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mardi, 07 février 2012

Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas

Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas

Par Michel Geoffroy

Les médias valorisent dans leur communication la crise financière sous ses différentes formes: crise des dettes souveraines, notation des Etats, solvabilité des banques, déficits budgétaires, etc. Bien sûr, cette crise est préoccupante et on ne doit pas oublier que la grande dépression des années 1930 provenait justement à l’origine d’une crise liée au surendettement qui avait pris naissance aux Etats-Unis avant de se répandre en Europe via l’Allemagne.

Mais ce biais financier traduit aussi le fait que les journalistes sont des employés de banque comme les autres : car ce sont les grandes institutions financières et les grands groupes qui sont les vrais propriétaires des médias. Les médias traduisent donc prioritairement les préoccupations de ceux qui les emploient.

Cet accent mis sur le volet financier a pour effet collatéral cependant d’occulter ce qui se passe ailleurs et qui est tout aussi inquiétant. En effet, d’autres crises se déroulent tout aussi graves mais qui ne sont pas médiatisées et en tout cas jamais mises en perspective ni en relation. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas pousser…


L’explosion de la délinquance ou l’implosion de l’Etat légitime

La crise de la délinquance, d’abord, n’est présentée dans les médias que sous forme de faits divers épisodiques ou pittoresques. La réalité est hélas tout autre : les crimes, les délits, la délinquance explosent dans notre pays. L’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale dénombre en France plus de 5 millions de victimes de crimes, délits et violences en 2010, un chiffre qui ne faiblit pas. En d’autres termes l’Etat, malgré un arsenal répressif sans précédent en temps de paix et sans cesse croissant, n’est plus capable d’assurer en France la sécurité des citoyens : il ne maîtrise plus rien en la matière, sauf la communication ministérielle.

La médiatisation de certains faits divers a d’ailleurs pour effet – et peut-être pour vocation… – de nous accoutumer à des situations qui auraient pourtant été jugées insupportables et scandaleuses par nos parents et grands-parents : violences systématiques à l’encontre des représentants de l’Etat dans certaines zones du territoire, dégradation de biens publics ou privés notamment par graffitis (voyez nos gares !), présence de militaires armés dans les lieux publics, prolifération des « zones de non-droit », crimes et délits commis par des récidivistes notoires (*), émeutes ethniques, libération immédiate de prévenus dangereux, incapacité à traiter la délinquance de plus en plus violente des mineurs, etc.

Or sur quoi repose la légitimité de l’Etat et celle des juges ? Sur leur capacité à remplir leurs fonctions souveraines et notamment de garantir la loi et l’ordre sur le territoire. L’insécurité fait donc imploser, silencieusement, la légitimité de l’Etat en France.

Le sous-emploi durable pour tous

Ensuite, il y a la crise du sous-emploi croissant des Européens, conséquence notamment du libre-échangisme mis en œuvre par l’Union européenne et de la désindustrialisation qui l’accompagne.

La moyenne de l’Union européenne se situe aux alentours de 9% de la population active (9,6% en 2010, 9,9% au sein de la zone euro en 2010), mais en réalité, si l’on neutralise ceux qui sont titulaires d’un emploi public durable, le taux de chômage concerne une part beaucoup plus élevée de la population. Celle-ci vit de subsides publics, comme dans le bas Empire romain.

Le taux officiel atteint en outre des chiffres records dans certains pays, comme l’Espagne (20%) par exemple, et frappe en outre plus la population jeune que les autres.

Certes, la notion de « chômage des jeunes » recouvre deux réalités bien différentes : celui des autochtones et celui des allogènes dont l’appétence pour le travail ne semble pas identique. Il est aussi en France la traduction de l’inadaptation croissante du système d’enseignement qui déverse sur le marché des jeunes gens aux compétences faibles mais aux prétentions élevées.

Une situation pire que durant la Grande Dépression

Néanmoins, l’accoutumance aux données statistiques médiatisées sur le chômage nous fait perdre de vue qu’une part croissante de la population ne travaille plus au sens où on l’entendait habituellement et cela dans des proportions jamais atteintes : elle vit d’aides publiques ou familiales, de petits boulots sporadiques, de contrats aidés, elle suit des stages plus ou moins rémunérés ou est purement et simplement en recherche d’emploi.

Il y avait en France en 1936 – c’est-à-dire au sommet de la crise – 860.000 chômeurs recensés. Il y en a aujourd’hui 2,8 millions (recensés officiellement en novembre 2011), alors que le secteur public est beaucoup plus développé aujourd’hui. En tenant compte de la progression de la population entre ces deux dates (22 millions d’habitants de plus), cela signifie que la proportion de chômeurs a plus que doublé. Le chiffre du chômage en France s’élève aujourd’hui à 4,4 millions en prenant les chômeurs partiels et les personnes dispensées de recherche d’emploi. En clair : 10% des actifs français sont au chômage total ; 15% des actifs français sont au chômage total ou partiel ; 20% des actifs français hors secteurs protégés sont au chômage partiel ou total. Presque toutes les familles sont donc concernées par cette situation.

En outre, le chômage ne cesse de progresser depuis 30 ans en France alors que les chômeurs des années 1930 avaient retrouvé du travail dès la fin de la guerre et cela malgré le retour des prisonniers.

L’insécurité économique durable devient donc la règle pour une part croissante de la population, même quand elle travaille, et la récession qui vient va en accentuer les effets.

La situation est sur ce plan pire que durant la Grande Dépression dans notre pays. Car dans les années 1930, la France était un pays à dominante rurale, encore doté de fortes solidarités familiales et de cadres religieux, moraux et politiques solides.

Mais aujourd’hui, dans la société des individus dans laquelle nous vivons, où la vie se résume à la consommation, le chômage est beaucoup plus difficile à supporter psychologiquement même s’il est subventionné : il signifie l’isolement, la mort lente, économique et civile.

La nouvelle crise des minorités

La crise de l’immigration connaît le même traitement médiatique en mode mineur, avec la circonstance aggravante qu’il est devenu politiquement incorrect et donc pénalement risqué d’aborder le sujet dans notre pays, autrement qu’en termes laudateurs.

Mais à l’évidence les flux migratoires à destination de l’Europe occidentale et de la France en particulier ne cessent pas et sont en train d’initier un mouvement de changement de population.

L’Europe n’a plus de frontières et toute tentative, même modeste, de réguler plus fortement les entrées se heurte aux décisions des « juges » européens et aux pressions continues du patronat et des associations. L’immigration n’est donc nullement « choisie », mais en réalité imposée aux peuples européens, qui doivent au surplus se plier de plus en plus aux mœurs exotiques des nouveaux arrivants.

Il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que l’immigration, notamment africaine, s’installe partout. Or plus le nombre de personnes d’origine immigrée augmente, plus elles ont tendance à se regrouper en communautés : c’est une loi de la nature. L’assimilation fonctionne donc en proportion inverse du nombre de personnes à assimiler.

La constitution de communautés d’origine étrangère est lourde de conséquences pour la paix civile comme le démontrent d’ores et déjà les émeutes ethniques que les pays européens connaissent épisodiquement et qui se ressemblent toutes dans leur déroulement puisque leur cause est identique. Elle contredit aussi la tradition unitaire de la nation française et de la plupart des nations européennes.

Avec sa politique migratoire démente, l’oligarchie et ses compagnons de route a donc recréé en Europe un « problème des minorités » qui avait déjà empoisonné la première moitié du XXe siècle et qui a par deux fois conduit à la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, l’oligarchie y a ajouté au surplus un problème religieux – celui de l’islam – et un problème noir.

L’Europe désarmée

La dernière crise est de nature diplomatique et militaire. Ces questions traditionnellement ne passionnent pas nos compatriotes en temps de paix et elles ne sont pas traitées par les médias sinon sur le registre larmoyant (les méchants « dictateurs ») ou spectaculaire (nos envoyés spéciaux en Libye).

L’Europe qui se croit jouer les « soft power » sort en réalité de l’histoire car elle a raté la chance historique de sortir de sa dormition après la chute du communisme soviétique. Il faut dire que le grand frère américain ne l’y a pas aidée : il a tout fait, au contraire, pour empêcher l’émergence d’une Europe puissance de l’Atlantique à l’Oural.

Aujourd’hui le roi est nu mais on le cache aux Européens.

L’Europe n’a ni frontières ni défense : elle n’est qu’un espace économique ouvert à tous les prédateurs.

Quand des soldats de l’armée française meurent en Afghanistan, il se trouve un juge pour instruire une plainte contre le commandement militaire. Dans l’Europe décadente et vieillissante, mourir au combat est une incongruité, une sorte d’accident du travail pour lequel il faut sanctionner l’employeur. Les budgets militaires ont partout été rognés en Europe et n’importe quel roitelet arabe ou coréen dispose de plus d’armements modernes que nos forces.

L’Europe n’a pas non plus vu venir la montée en puissance de l’Asie, de l’Inde et des puissances émergentes. Ses gesticulations politico-militaires au nom des droits de l’homme et de la démocratie n’ont servi qu’à une chose : renforcer l’islamisme partout, en particulier sur le pourtour de la Méditerranée. L’Europe perd chaque jour de nouvelles « marches » et son influence ne cesse de diminuer. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’Empire byzantin.

L’Europe s’est jetée dans le piège de l’Otan où elle quémande des commandements. La belle affaire : nous ne sommes plus en 1950 ! Les Etats-Unis regardent ailleurs aujourd’hui – vers l’Asie et le Pacifique. Il n’est pas du tout sûr que les « boys », qui sont de moins en moins européens en outre, acceptent une nouvelle fois de venir au secours des Européens, préoccupés de leur petit confort, de leur retraite et de leur « environnement ».

Autrefois les Européens inspiraient aux autres peuples, par leur génie et leur dynamisme, la peur ou l’admiration. Aujourd’hui ils font rire tout le monde avec leurs cheveux gris, leurs femmes en uniforme et leurs croyances bizarres. Ils n’intéressent qu’en qualité de touristes, à la condition qu’ils soient fortunés. Mais ils ne font plus peur. Ni aux délinquants. Ni aux immigrés qui se sentent chez nous chez eux. Ni au reste du monde.

L’Europe est devenue une proie, un butin, un pays de cocagne pour qui saura la prendre.

Mais chut ! il ne faut pas non plus en parler ! Ne réveillons pas la belle endormie. Ce serait gâter la soirée de nos chers téléspectateurs.

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(*) Comme, par exemple, ce délinquant récidiviste, trafiquant de stupéfiants interpellé pour la 50e fois (Le Monde du 31 janvier 2012).

Polémia

Manipulation du Conseil de sécurité de l’ONU au profit des USA : les cas irakien, libyen et syrien

Manipulation du Conseil de sécurité de l’ONU au profit des USA : les cas irakien, libyen et syrien

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sont décrites comme « la volonté de la communauté internationale », et son appui à un programme national confère à ledit programme une autorité morale. Pour cette raison, il est crucial de comprendre les tactiques par lesquelles l’indépendance du Conseil de sécurité de l’ONU est souvent usurpée, et les méthodes de coercition, d’intimidation et de corruption utilisées pour extorquer l’approbation des membres réticents du Conseil de sécurité, ou de ceux des membres farouchement opposés à une action en particulier.

 

Il y a vingt-deux ans, à la suite de l’adoption du Conseil de sécurité des Nations Unies de la Résolution 678, qui a autorisé l’utilisation de « tous les moyens nécessaires » pour mettre fin à l’invasion irakienne du Koweït, et “approuvé” le lancement de la première guerre du Golfe Persique soutenue par les Nations Unies, l’ancien procureur général des États-Unis, Ramsey Clark, qui avait été témoin des conséquences dévastatrices de la guerre de bombardements massifs de Bagdad, a déclaré que « Les Nations Unies, qui ont été créées ‘afin de prévenir le fléau de la guerre’, sont devenues un instrument de guerre. »

Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, le Conseil de sécurité s’est trouvé en danger de devenir un instrument pour porter des coups politiques, utilisé dans le but de « légitimer » les aventures néo-impériale, et la réaffirmation de la domination occidentale sur d’anciens territoires coloniaux en Afrique, en Asie, et au Moyen-Orient. Depuis 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies a souvent été décrit comme “un bras du Pentagone”, ou “une annexe du département d’Etat américain.”

En 1990, seuls deux pays au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies s’opposent au passage de la Résolution 678, et quand le Yémen exprime son vote, l’ambassadeur américain menace effrontément : « Ce sera le vote le plus cher que vous ayez déjà exprimé », et le Etats-Unis coupent immédiatement l’aide de 70 millions de dollars au Yémen.

Plusieurs mois avant le vote, le 25 septembre 1990, M. Abou Hassan, ministre des Affaires étrangères de la Malaisie a déclaré devant le Conseil de sécurité :
« Nous ne pouvons pas ne pas nous sentir perturbés par cette course effrénée, par le remplacement d’une résolution par une autre dans les sept semaines. On peut se demander si le temps est donné à chaque résolution pour pouvoir prendre effet.

Allons-nous aussi vite pour rendre les sanctions efficaces, ou nous préparons-nous à une situation où nous devrons conclure que les sanctions ne sont pas efficaces et que d’autres mesures doivent donc être prises ? La Malaisie n’acceptera pas cette dernière solution. Nous n’acceptons pas que la guerre soit inévitable. [...] La Malaisie croit que notre sentiment de malaise est partagé par beaucoup en dehors du Conseil et que le Conseil devrait faire le point sur le chemin qu’il prend.

La Malaisie, par principe, est opposée à la participation des forces armées des grandes puissances dans une région … En tant que membre non-aligné et venant d’une région qui a été victime de batailles et de guerres menées par les armées des grandes puissances, nous craignons les conséquences d’une présence à long terme des forces militaires des grandes puissances. »

Le 25 septembre 1990, le ministre colombien des Affaires étrangères déclarait :
« Nous souhaitons avant tout appeler à la paix et à la réflexion … nous sommes certains que toute confrontation militaire serait une tragédie que nous regretterions le reste de nos vies. » Le jour suivant, l’ambassadeur de Colombie a déclaré : « Nous espérions qu’un projet de résolution en ce sens pourrait être soumis au Conseil avec notre co-parrainage dans les prochains jours. Le lendemain, nous avons soumis un projet de résolution, avec Cuba, la Malaisie et le Yémen, tenant compte des remarques faites par notre ministre des Affaires étrangères la veille. Mais la vérité est aussi que dès le lendemain toutes sortes de pressions ont commencé à être exercées pour nous amener à oublier notre texte … Qui plus est, on nous a donné à comprendre que notre projet n’avait pas eu l’approbation du Secrétaire général. Cela ne s’est pas avéré être le cas … La semaine dernière, afin d’arriver au texte final de ce qui est maintenant la résolution 674, des consultations intensives ont eu lieu qui nous ont laissés heurtés et frustrés et nous demandant de quelle façon fonctionne le Conseil de sécurité. Ma délégation ne porte pas de jugement sur ces procédures. Nous demandons à tout le monde ici de le faire, du fond de son âme, en gardant à l’esprit l’avenir de l’Organisation des Nations Unies et du monde, ce qui compte vraiment. »

Malgré la ferme opposition à l’action militaire exprimée par la Colombie et la Malaisie au cours des mois qui ont précédé le 16 janvier 1991, le secrétaire d’Etat James Baker était déterminé à forcer ces deux membres non permanents du Conseil de sécurité à soutenir la guerre, malgré leur point de vue. Baker a fait une visite éclair pour y arriver, et a dit au président colombien que son ambassadeur “devenait fou de ces initiatives de paix, et devait être arrêté”. Ceci était accompagné par la menace habituelle de couper l’aide. Baker a poursuivi le ministre malaisien des Affaires étrangères à son hôtel à Tokyo, et a réussi à le forcer à inverser sa position et à voter en faveur d’une action militaire contre l’Irak. Encore une fois les mêmes tactiques ont été utilisées, encore une fois avec succès.

Pendant les semaines précédant le 15 janvier 1991, le Président de l’Algérie avait voyagé à travers le Moyen-Orient et discuté avec les dirigeants de Syrie, Egypte, Jordanie, Oman, d’Irak et d’Iran. Il avait également parlé à deux reprises avec le conseiller du roi Fahd d’Arabie saoudite. Des sources diplomatiques haut placées, accréditées auprès de l’Organisation des Nations Unies, ont confirmé que les accords que le président algérien avait obtenu des dirigeants de chaque pays auraient conduit à une résolution pacifique du conflit en conformité avec les exigences de l’ONU. La dernière réunion devait avoir lieu avec le roi Fahd d’Arabie saoudite. Au dernier moment, le roi a refusé de rencontrer le président algérien, et lui a refusé un visa pour entrer en Arabie Saoudite, affirmant qu’ “il avait besoin de plus de temps”. Selon une source diplomatique haut placée, “Washington ne voulait pas de cette rencontre.”

Le 17 Janvier 1991, le président Bush déclarait que son but était la libération du Koweït, et non pas la conquête de l’Irak, affirmant en outre “nous sommes déterminés à assommer le potentiel d’armes nucléaires de Saddam Hussein. Nous allons aussi détruire ses installations d’armes chimiques”. En faisant ceci, les Etats-Unis se plaçaient eux-mêmes en violation d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU (A/C.1/45/L.38) “interdisant les attaques contre les installations nucléaires”. Les tentatives d’appliquer cette résolution ont été contrées par les menaces des Etats-Unis et des autorités égyptiennes pour que ces efforts soient abandonnés.

L’article 22 de la Convention de La Haye déclare expressément illégale l’utilisation de “tous les moyens nécessaires”. La résolution 678 viole également les articles 25 et 27 de la Convention de La Haye, et viole les articles 1, 2a, 2b et l’article III c de la Convention d’interdiction des génocides. L’enquêteur des Nations Unies Martti Ahtisaari a révélé que les bombardements de la coalition avaient causé “des dégâts quasi-apocalyptiques, détruisant les infrastructures économiques nécessaires à la vie humaine en Irak”, avertissant que “le peuple irakien pourrait bientôt faire face à une nouvelle catastrophe imminente, qui pourrait comprendre épidémies et famines, si un soutien massif aux besoins vitaux n’est fourni.”

Le rapport du 15 Juillet de la mission humanitaire des Nations Unies à l’Irak, présenté par Sadruddin Aga Khan, stipule que : « Le lendemain de la guerre du golfe Persique de janvier et février 1991, se présentait à la communauté internationale un spectacle convaincant de souffrance et de dévastation. Les conséquences tragiques du conflit, la perte incalculable de vies et les destructions, ont été aggravés par des déplacements massifs de populations mal préparées, par les catastrophes écologiques d’une ampleur sans précédent, par l’effondrement des structures vitales des sociétés humaines actuelles [...]. Il est évident que pour un grand nombre de gens en Irak, chaque mois qui passe les rapproche du bord de la calamité. Comme d’habitude, ce sont les pauvres, les enfants, les veuves et les personnes âgées, les plus vulnérables parmi la population, qui sont les premiers à souffrir.”

L’échec de l’administration de George W. Bush d’obtenir du Conseil de sécurité des Nations Unies un soutien à “Shock and Awe”, attaque par bombardement de l’Irak en 2003, a sérieusement ébranlé la crédibilité et le moral de l’opération, et a affaibli la popularité de Bush au point où il devint l’objet de ridicule et sa “mission accomplie” raillée ; ce fut une partie du résultat visible et désastreux de cette guerre, et l’exposition des mensonges utilisés pour justifier la guerre est devenu un facteur majeur dans la campagne présidentielle réussie de Barack Obama.

Le 4 octobre 2011, le projet de résolution S/2011/612 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui recherchait l’approbation du Conseil de sécurité pour prendre des mesures punitives contre la Syrie, a été défait par les vetos émis par la Russie et la Chine.

Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont été outrés de ce que la Résolution 1973, autorisant une zone d’exclusion aérienne en Libye pour la seule fin de protéger les civils, ait été transformée en attaques de la Libye par l’OTAN, et en un soutien flagrant de l’OTAN à l’opposition libyenne, en violation grave du mandat de l’OTAN. En effet, l’ancien président de la Ligue arabe, Amr Moussa a appelé à une réunion d’urgence de la Ligue arabe, et a déclaré : “Ce qui se passe en Libye diffère de l’objectif d’imposer une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons est la protection des civils, et non le bombardement de davantage de civils.”

La résolution 1973 a abouti, en violation de son mandat, à un “changement de régime” et à l’assassinat sans procès de Mouamar Kadhafi, le président libyen, et à un résultat final d’innombrables violations du droit international, sous le couvert de la bénédiction donnée par la résolution 1973 du Conseil des Nations Unies pour la sécurité.

En guise d’explication de la voix de veto de la Russie le 4 octobre, le Représentant permanent de la Fédération de Russie a déclaré :

« Au sein du Conseil, la situation en Syrie ne peut pas être considéré séparément de l’expérience libyenne. La communauté internationale s’alarme à propos de la conformité de la résolution du Conseil de sécurité sur la Libye avec l’interprétation de l’OTAN ; ce doit être un modèle pour l’action future de l’OTAN pour mettre en œuvre la responsabilité de protéger …. La demande d’un cessez-le-feu rapide, transformé en une véritable guerre civile, les conséquences humanitaires, sociales, économiques et militaires dépassant les frontières libyennes. La situation concernant la zone d’exclusion aérienne, s’est transformée en des bombardements de raffineries de pétrole, de stations de télévision et d’autres sites civils. L’embargo sur les armes s’est transformé en un blocus naval de l’ouest en Libye, y compris un blocus des fournitures humanitaires …. En ce qui concerne la Syrie … la poursuite de cette tragédie ne peut pas être blâmée seulement pour les actions dures des autorités. Les événements récents montrent de façon convaincante que l’opposition radicale ne cache plus son penchant extrémiste et s’appuie sur des tactiques terroristes, en espérant des soutiens étrangers et agissant en dehors de la loi. Des groupes armés soutenus par la contrebande et d’autres activités illégales fournissent le matériel, se servent sur le pays, tuent et commettent des atrocités contre des gens qui respectent les autorités policières. »

Le veto russo-chinois qui a empêché le projet de résolution 612 n’était toutefois pas la fin de l’histoire. Ce fut le début d’une campagne furtive, et d’une campagne pas si furtive que ça, des USA et de l’OTAN pour forcer le Conseil de sécurité à soutenir son programme de soumettre et d’imposer un changement de régime en Syrie. Une pression constante sur la Russie et la Chine s’en est suivie pour qu’ils inversent leur position.

Peu après, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Japon, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et 17 autres états ont coparrainé une résolution qui a été soumise à la Troisième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, condamnant les autorités syriennes pour les violations des droits humains, une résolution qui à aucun moment ne fait référence à des violations flagrantes des droits humains commises par l’opposition syrienne dans ce qui est rapidement devenu une guerre civile. Il était beaucoup plus facile et plus rapide d’obtenir une résolution condamnant les autorités syriennes adoptée par l’Assemblée générale, où de nombreux petits pays, plus faibles, seraient plus accessibles aux différentes formes d’influence que ne serait le cas au Conseil de sécurité. Une fois adoptée, la résolution de la Troisième Commission de l’Assemblée générale pourrait être utilisé pour faire pression, et si nécessaire servir de menace ou de chantage vis-à-vis des membres du Conseil de sécurité perçus comme récalcitrants par les puissances (USA et OTAN). La résolution intitulée « Situation des droits de l’homme dans la République arabe syrienne (A/66/462/Add.3) » a été adoptée le 19 décembre par un vote de 133 en faveur, 54 contre ou abstentions. Une pression extrême sur la Russie et la Chine a continué tout au long de décembre, lorsque la Russie a tenu la présidence du Conseil de sécurité.

Le 8 décembre, par une coïncidence fortuite, la Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Mme Navi Pillay, était à New York, et l’ambassadeur français, Gérard Araud l’a priée de « venir faire un tour » et qu’elle informe le Conseil de sécurité sur la Syrie. De sérieuses questions ont été soulevées à propos de Mme Pillay, qui dépasserait le mandat de son office, et permettrait à son bureau d’être politisé. Il y a eu également des doutes sur son impartialité. Des questions ont été soulevées sur sa présence fortuite à New York, sur la justification de sa visite au Conseil de sécurité, et sur son accueil réellement à l’unanimité par les membres du Conseil. Brusquement, un grand nombre de journalistes se sont mis à fourmiller au Conseil de sécurité après qu’un « vote de procédure » avait été annoncé. Et puis le « vote de procédure » n’a pas eu lieu. Evidemment l’ambassadeur français avait menacé d’un vote procédural pour embarrasser la Russie et la Chine, et amener à Mme Pillay une toute autre audience au Conseil de sécurité.

Pour garder l’équilibre, l’ambassadeur de Chine a demandé instamment que la question de la Palestine soit également considérée, et que la communication de Mme Pillay porte aussi sur les problèmes urgents et graves des violations des droits humains au Moyen-Orient, non pas exclusivement en Syrie. Il y avait une opposition massive, par exemple des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne à inclure la Palestine dans le briefing de Mme Pillay – bien que ces représentants permanents aient insisté sur le fait qu’ils ne s’opposaient pas à inclure la Palestine dans ce briefing – qu’ils ont affirmés, indignés, que l’inclusion de la Palestine était une diversion, et une tentative de détourner l’attention des problèmes en Syrie., Lorsqu’on a demandé à l’ambassadeur de Russie, Président du Conseil de sécurité, s’il avait rencontré une opposition à l’inclusion de Palestine dans le briefing, il a répondu : “Ce que signifie opposition peut devenir une discussion linguistique … j’ai vu chacun des trucs dans le livre qui m’a été présenté, scénarii pour étrangler le président du Conseil de sécurité. “

L’ambassadeur de Russie a fait une déclaration à la presse concernant l’absurdité de cet imbroglio au sein du Conseil de sécurité : “dans certain texte de science-fiction il y avait un petit poème. Il est difficile de traduire des poèmes du russe en anglais, mais c’est devenu quelque chose comme ceci : « Ce matin, une fusée a été lancée. Elle vole à seize fois la vitesse de la lumière, de sorte qu’elle atteindra sa destination à 18 heures … hier. »

Après le briefing, Mme Pillay a parlé brièvement à la presse, alléguant que le 12 décembre, il y avait eu 5.000 morts en Syrie, dont 300 enfants, qu’il y avait des milliers de personnes en détention, qu’on avait torturé, et elle a recommandé que les autorités de la Syrie soient soumises à la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. A aucun moment Mme Pillay n’a identifié la source de son information, et elle est partie avant que j’aie eu l’occasion de prendre des renseignements sur l’identité de ses sources. Puis les Français, les représentants britanniques, portugais et américains ont parlé à la presse réitérant qu’il était « inconcevable que le Conseil de sécurité n’ait pris aucune mesure » et « insupportable que le Conseil soit obligé de garder le silence » au vu des révélations effroyables Mme Pillay. »

J’ai finalement été en mesure de demander au Représentant permanent britannique, Mark Lyall Grant quelle avait été la source d’information de Mme Pillay, et on m’a dit que la source des détails horribles du Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme était 233 membres défectifs de l’armée. Laissant de côté les différentes motivations possibles des membres défectifs de l’armée qui pourraient avoir déformé l’information, l’absence de fourniture par Mme Pillay de toute information sur d’éventuels actes de violence commis par l’opposition, et sa focalisation exclusive sur les violences commises par le gouvernement soulève des questions extrêmement sérieuses au sujet de son objectivité, et de la convenance et de la légalité de l’imprimatur donné par son bureau au profit d’une seule partie dans ce qui est essentiellement une guerre civile. Mme Pillay a fait valoir qu’elle n’avait pas accès à la Syrie. Comment alors est-elle en mesure de fournir une analyse crédible sur les témoignages à propos de violences commises par le gouvernement syrien ? Le Président du Conseil a rappelé à la presse que le 3 août, il y avait eu des rapports suivant lesquels la marine syrienne avait tiré sur l’opposition. Des témoins russes résidant en Syrie ont désavoué ces rapports. Par la suite, aucune mention n’a été faite sur cette divergence, et Mme Pillay n’a jamais investigué sur les rapports présentés par les témoins russes contestant les accusations contre la marine syrienne.

Le 18 décembre, le New York Times rapportait d’horribles morts de civils en raison des frappes de l’OTAN sur la Libye. Le 19 décembre le Secrétaire général Ban Ki-moon, a d’abord nié ces rapports. L’après-midi, dans une mise au point, le Président du Conseil a indiqué que les affirmations de l’OTAN (de zéro victime civile) étaient cruelles et cyniques. L’OTAN était évidemment réticente ou incapable d’enquêter de manière efficace sur les résultats des 7700 bombes ou missiles qu’il a lancés sur la Libye. Le New York Times a déclaré :

« Un examen sur le terrain par le New York Times à propos des raids aériens sur la Libye – y compris des entrevues avec des survivants, des médecins et des témoins, et la collecte des restes de munitions, les rapports médicaux, les certificats de décès et des photographies – rend compte de dizaines de civils tués par l’OTAN dans de nombreuses attaques distinctes. Les victimes, dont au moins 29 femmes ou enfants avaient touchés par les tirs durant leur sommeil … Suivant ce que l’OTAN racontait pendant la guerre, et dans les déclarations subséquentes jusqu’au 31 octobre, l’opération dirigée par l’Alliance aurait été presque impeccable – un modèle de guerre aérienne qui utilise la haute technologie, la planification minutieuse et toute retenue pour protéger les civils des troupes du colonel Kadhafi, ce qui était le mandat de l’alliance. « Nous avons effectué cette opération très précautionneusement, sans perte civile confirmée », a déclaré en novembre le Secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Le président du Conseil de sécurité a déclaré que « les Nations Unies devraient aider à enquêter sur les victimes civiles, si l’OTAN ne peut pas faire cela elle-même ».

Alors que le Président du Conseil de sécurité avait déclaré le 9 décembre que les pressions exercées sur lui par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne au sein du Conseil de sécurité avait « failli l’étrangler », le 16 décembre un avis aux médias a été envoyé au corps de presse de l’ONU par Fehmi Khairullah de la « Syria First Coalition », une organisation américaine (la source de son financement n’est pas claire) … annonçant la Journée syrienne de protestation, en déclarant : « le régime syrien tue son propre peuple avec le soutien de la Fédération de Russie au régime criminel syrien ». L’avis aux médias annonçait des manifestations « pour protester contre le soutien de la Russie du régime pénal syrien », a eu lieu le vendredi 16 décembre 2011 de 15 heures jusqu’à 17 heures devant la Mission russe auprès des Nations Unies, 136 East 67 Street, New York 10065 ; les manifestants faisant partie du « Rassemblement des syriens indignés, pour condamner le soutien continu des russes au régime syrien criminel ».

La pression sur le Président du Conseil de sécurité de l’ONU au sein du Conseil de sécurité lui-même, qui, selon ses mots « se sont arrêtés juste avant de l’étrangler », a été complétée par des manifestations de la « Syria First Coalition » devant la mission russe à l’ONU, et une lettre adressée à l’ambassadeur russe, accusait : « Votre droit de veto au sein des Nations Unies soutient non seulement le régime meurtrier, mais aussi bloque toute aide humanitaire à la population désespérée de la Syrie, qui est dans un froid glacial, affamée, apeurée et sans fournitures médicales. » La lettre qui faisait état de 5078 syriens tués ne mentionne pas que cela inclut les 1000 officiels du gouvernement syrien tués par l’opposition, un chiffre admis, même par Mme Navi Pillay, haut Commissaire des droits de l’Homme.

Le 22 décembre, dans la mise au point du Conseil de sécurité, le Président du Conseil a été contraint de défendre son inscription dans l’agenda de décembre du Conseil de sécurité d’une discussion sur les violations des droits humains du peuple palestinien, et sur la question cruciale de civils libyens tués par frappes de l’OTAN. Evidemment le groupe USA / OTAN a exigé que seule la question de la Syrie figurât sur l’ordre du jour du Conseil de sécurité.

L’ambassadrice américaine Susan Rice, indignée de ce que le Conseil de sécurité ait pointé le doigt sur la mort de 70 civils libyens à la suite du bombardement de la Libye par les USA et l’OTAN, a déclaré : « Bienvenue à l’exagération. J’étais récemment en Libye, et le peuple libyen a exprimé son immense gratitude pour l’aide de l’OTAN. » L’ambassadrice Rice a évidemment négligé de rencontrer Mustafa Naji al Morabit, victime parmi beaucoup d’autres de frappes aériennes de l’OTAN. Selon le New York Times, « Le 4 août une bombe éclate dans le petit matin calme et percute leur maison provoquant la chute de la façade. L’épouse de M. Morabit, Eptisam Ali al-Barbar, est décédée le crâne écrasé. Deux de leurs fils, Mohammed, 6 ans et Moataz, 3 ans, ont été tués aussi. Trois orteils du pied gauche de Fatima Omar Mansour, la mère de M. Morabit, ont été amputés, et sa jambe gauche a été brisée. »

« Le 8 août, quatre jours après la destruction de la maison des Morabit, selon les survivants, les médecins et des enquêteurs indépendants, l’OTAN a frappé des bâtiments occupés par des civils, cette fois dans la Majer. Ces attaques ont été les accidents les plus sanglants connus de la guerre de l’OTAN. L’attaque a commencé avec une série de bombes à guidage laser de 500 livres, a appelé GBU-12, comme le suggère les restes des munitions. La première maison, d’Ali Hamid Gafez, 61 ans, qui était bondée avec des proches de M. Gafez, a été disloquée par l’attaque, suivant ses voisins et lui-même. La bombe a détruit le deuxième étage et une grande partie du premier. Cinq femmes et sept enfants ont été tués, plusieurs autres personnes ont été blessées, dont l’épouse de M. Gafez qui a du être amputée de la jambe gauche, suivant le médecin qui a effectué cette opération. Plusieurs minutes après la première frappe, alors que les voisins accourraient pour creuser à la recherche des victimes, une autre bombe a frappé. L’explosion a tué 18 civils, suivant les deux familles … Les premières constatations sur les attaques Majer, qui font partie de l’enquête des Nations Unies sur les actions de toutes les parties en Libye où des civils ont été blessés, ont soulevé des questions sur la légalité de l’attaque en vertu du droit international humanitaire, selon un fonctionnaire proche de l’enquête. »

Le 23 décembre, le président du Conseil de sécurité a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a décrit l’Ambassadrice Rice « d’une rhétorique inhabituellement explosive », et la violence dans la discussion de l’ambassadeur russe sur les civils libyens abattus par des frappes aériennes de l’OTAN. Il a déclaré qu’il était nécessaire de répondre au déchaînement de l’ambassadrice Rice qui « a sombré dans des abus de langage ». Il a cité les accusations du 22 décembre de l’ambassadrice Rice de « grandiloquence, fausses revendications, un truc pas cher, duplicité, redondant et superflu », tous les gros mots utilisés par l’ambassadrice Rice à propos des discussions de l’ambassadeur de Russie sur les victimes civiles de la Libye par les bombardements de l’OTAN. L’ambassadeur de Russie fait alors remarquer : « Vous ne pouvez pas battre une éducation à la Stanford, vous savez ? »

L’ambassadeur de Russie a déclaré que dans le Conseil de sécurité n’y avait pas eu de demande d’enquête sur les victimes civiles des bombardements libyens de l’OTAN, et la question avait été totalement ignorée. Il a également rappelé à la presse que le président Obama avait déclaré qu’il voulait le dialogue avec les Nations Unies et le Conseil de sécurité. Il a ajouté que dans ce cas, il suggère que le « Dictionnaire de jurons de Stanford soit remplacé par quelque chose de plus victorien. »

En réponse à une question sur la dégradation des relations de travail entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, dans une atmosphère d’acrimonie au sein du Conseil de sécurité, l’ambassadeur russe a déclaré qu’il s’inquiétait de ce que le « Conseil de sécurité n’évolue pas dans la bonne direction », qu’il y avait des membres qui sont inflexibles, qui demandent que « les choses se fassent à leur manière et non pas autrement », qui ne prennent pas d’autres points de vue en considération, et doivent avoir ce qu’ils demandent immédiatement. Cela « nuira à la capacité du Conseil de sécurité à travailler. ». Il a déclaré que l’action du Conseil de sécurité pour mettre fin à la violence en Syrie ne doit en aucun cas être un « auxiliaire de changement de régime politique », comme s’était avérée la résolution 1973 du Conseil de sécurité sur la Libye. Il a dit que le changement de régime conçu et forcé de l’extérieur du pays est « inévitablement destructeur, entraînant des effusions de sang, et ni le Conseil de sécurité ni les Nations Unies ne devraient avoir rien à voir avec cela. » Il a déclaré que, à 11 heures ce matin la Fédération de Russie avait présenté son troisième projet de résolution sur la Syrie, et que « nous ne passerons pas sous silence la violence causée par l’opposition extrême et ne ferons pas appel à des sanctions ou un embargo sur les armes, car en Libye l’embargo sur les armes n’a d’impact que pour le gouvernement, car l’opposition a reçu illégalement des livraisons d’armes massives de beaucoup de sources.

Le sort du troisième projet de résolution soumis par la Russie le 23 décembre est encore indéterminé. A ce jour, des amendements et suppressions sont demandées par les USA et les pays de l’OTAN pour transformer cette résolution en quelque chose de méconnaissable, exactement à l’opposé de son intention première. Leurs projets actuels comprennent :

« Soulignant la nécessité de résoudre la crise actuelle en Syrie pacifiquement, et soulignant que rien dans la présente résolution oblige les États à prendre des mesures ou des actions dépassant le cadre de la présente résolution, y compris l’usage de la force ou la menace de la force » (Royaume Uni)

Supprimé du projet de résolution russe original : « Exclure toute intervention militaire de l’extérieur »

« Exige pour que le gouvernement syrien réponde à sa responsabilité de protéger sa population, de mettre immédiatement fin aux attaques contre ceux qui exercent leurs droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques et de respecter pleinement ses obligations en vertu du droit international applicable ».

Supprimé de ce projet de résolution russe d’origine : « Exige que les groupes armés d’opposition de l’opposition syrienne stoppent les violations des droits humains et les attaques terroristes contre les civils, les institutions étatiques, et contre le personnel et les membres des familles de l’armée et des forces de l’ordre. »

Supprimé de la résolution projet russe d’origine : « Prie instamment les responsables syriens de l’opposition à se dissocier des extrémistes, d’accepter l’initiative de la Ligue des États arabes et de s’engager dans un dialogue substantiel, sans conditions préalables et en profondeur avec les autorités syriennes sur les façons de réformer les autorités syriennes. “

Les Etats-Unis ont exigé les modifications :

Interdiction de voyage et gel des avoirs, pour 19 responsables syriens nommés
Gel des avoirs du gouvernement de la Syrie, y compris de la Banque centrale Syrie et des banques commerciales syriennes
Interdiction de transactions commerciales gouvernementales avec la Syrie, à l’exception des produits stratégiques qui affectent le peuple syrien
Interdiction des vols de / vers la Syrie
Embargo sur les armes (US / Royaume-Uni)

Supprimé de la résolution projet russe d’origine : « Décide que rien dans cette résolution ne doit être interprété comme une autorisation d’ingérence militaire de toute sorte en Syrie par n’importe qui. »

Dans tout cela est remarquablement ignoré le gorille de 300 kg dans le salon ! Le 17 mars, la résolution 1973 sur la Libye a été adoptée au Conseil de sécurité des Nations Unies, et le bombardement de l’OTAN de la Libye a immédiatement suivi. Le lendemain, le 18 mars, des manifestations anti-gouvernementales ont commencé en Syrie. Le 18 avril 2010, la une du Washington Post rapportait :

« Les Etats-Unis fournissent un soutien secret à l’opposition syrienne. Leaked Cables révélait un financement. “Le Département d’Etat a secrètement financé des groupes politiques d’opposition syriens et des projets connexes, y compris une chaîne de télévision par satellite qui diffuse une programmation anti-gouvernementales dans le pays … Barada TV est étroitement liée avec le Mouvement pour la Justice et le Développement, un réseau de syriens exilés basé à Londres. Des câbles diplomatiques américains montrent que le Département d’Etat a déversé pas moins que 6 millions $ au groupement pour faire fonctionner le canal satellite et financer d’autres activités à l’intérieur de la Syrie … Les dirigeants du Mouvement pour la Justice et le Développement sont d’anciens membres des Frères musulmans …. Plusieurs câbles diplomatiques américains de l’ambassade à Damas révèlent que les exilés syriens ont reçu de l’argent d’un programme du Département d’Etat a appelé le “Middle East Partnership Initiative.” Selon les câbles, le Département d’Etat a versé de l’argent au groupe d’exilés via Democracy Council, une association à but non lucratif de Los Angeles. Selon son site Internet, Democracy Council parraine des projets au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine afin de promouvoir les « éléments fondamentaux de sociétés stables ». Le fondateur du conseil et président, James Prince est un ancien membre du personnel du Congrès et conseiller en placement chez Price Waterhouse Cooper… Edgar Vasquez, un porte-parole du Département d’Etat a déclaré que le Middle East Partnership Initiative a alloué 7,5 millions pour les programmes syriens depuis 2005. Un câble de l’ambassade à Damas, cependant, souligne un total beaucoup plus élevé – environ 12 millions $ entre 2005 et 2010 ».

Le financement américain et l’implication dans la déstabilisation de gouvernements indépendants à travers le monde suivent un modèle semblable tout au long de leur longue histoire, depuis la déstabilisation et le renversement du gouvernement démocratiquement élu de Mossadegh en Iran en 1953, à la déstabilisation et le renversement d’une longue succession de présidents démocratiquement élus : Arbenz au Guatemala, Juan Bosch en République Dominicaine, Goulart au Brésil, Soekarno en Indonésie, Allende au Chili (avec la célèbre déclaration de Kissinger « Nous ne pouvons pas permettre au Chili de devenir communiste à cause de l’irresponsabilité de son propre peuple »). Dans tous les cas, ces gouvernements démocratiquement élus, ne dépendant pas d’un contrôle de sociétés américaines, ont été remplacés par des dictatures militaires qui ont institutionnalisé la torture, et placé les économies de leurs pays sous le contrôle des multinationales basées aux Etats-Unis, appauvrissant leurs propres citoyens.

Le modèle actuel émergeant au Moyen-Orient laisse présager des développements inquiétants dans une trajectoire qui devient évidente. L’autorisation par Conseil de Sécurité de l’ONU de « toutes les mesures nécessaires » dans la résolution 1973 contre le gouvernement libyen a permis une sanglante agression impérialiste inadmissible.
New York Times, 21 août 2011.

« La coordination entre l’OTAN et les rebelles, et entre les groupes rebelles vaguement organisés eux-mêmes, est devenue plus sophistiquée et mortelle dans les dernières semaines, même si le mandat de l’OTAN avait été simplement de protéger les civils, et de ne pas prendre parti dans le conflit … dans le même temps, la Grande-Bretagne, la France et les autres nations ont déployé des forces spéciales sur le terrain en Libye pour aider à former et à armer les rebelles.”

Le renversement de Mossadegh en Iran est décrit en détail par Robert Dreyfus dans « Devil’s Game : How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam » (page 109) :

« Mossadegh fait passer la nationalisation de la compagnie pétrolière anglo-perse (APOC). Ce fut un coup catastrophique pour l’Angleterre … L’APOC avait été la fierté et la joie des biens impériaux de Grande-Bretagne. Mossadegh est devenu instantanément un homme détesté par Londres. L’histoire du coup d’état, géré conjointement par la CIA et le M16 a été décrite à plusieurs reprises. Presque jamais signalé, cependant, est le fait que les deux agences de renseignement ont travaillé étroitement avec le clergé de l’Iran, les oulémas, pour affaiblir et finalement renverser Mossadegh. Un rôle crucial a été joué par les foules de la rue, achetées et payées par la CIA et mobilisées par des agitateurs liés à des oulémas, qui ont exigé la démission du Premier ministre Mossadegh et le retour du Shah. L’ayatollah Kashani, le représentant en chef des Frères musulmans en Iran, a été une figure centrale dans la campagne. “

Si le Conseil de sécurité adopte n’importe quelle résolution qui pourrait se transformer en une autorisation permettant « toutes les mesures nécessaires » pour être utilisée pour justifier une action militaire en vue de forcer un changement de régime en Syrie, ce serait masqué par une feuille de vigne de préoccupation pour les « droits humains » du peuple syrien, dans une guerre civile provoquée par les encouragements d’une opposition préfabriquée par les USA et l’OTAN. Cela devrait inévitablement aboutir, comme en Libye, en une « coordination entre l’OTAN et l’opposition », et permettrait d’éliminer la dernière barrière aux grandioses desseins impériaux des USA et de l’OTAN. Cela déclencherait des fantasmes pathologiques de domination mondiale longuement chéris par le russophobe Brzezinski, et d’autres décideurs politique de la même trempe, la rupture de leurs contact précaires avec la réalité, et lancerait les puissances des USA et de l’OTAN dans les erreurs fatales de Napoléon et d’Hitler, la psychose avérée. Une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui pourrait être interprétée comme permettant une action militaire des USA et de l’OTAN contre la Syrie propulserait ces forces, déjà ivres de pouvoir, à la prochaine recherche d’une résolution autorisant une action militaire contre l’Iran.

La Libye, la Syrie et l’Iran ont beaucoup de pétrole et encore pas d’armes nucléaires. Toute action contre l’Iran, qu’elles soient menées par les USA, l’OTAN ou Israël, déclencherait une conflagration impossible à contrôler, impliquant potentiellement des états nucléaires, et il serait impossible de déterminer ou de restreindre la direction dès le départ. Et le point final de cette trajectoire serait inévitablement la Russie, qui contrôle d’énormes réserves de pétrole et de gaz convoitées par l’Occident. Mais contrairement à l’aventure insensée de Napoléon et d’Hitler, avant l’ère atomique, aujourd’hui la Russie possède des armes nucléaires, est entourée par des pays de l’OTAN hostiles et est confrontée à la menace de la défense antimissile de l’OTAN. La Russie, dont l’existence est menacée désormais, a abandonné la doctrine de l’Union soviétique de « non utilisation en premier des armes nucléaires ».

Si la Russie résiste à une pression croissante et continue d’interdire toute résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU autorisant “tous les moyens nécessaires” contre la Syrie, cela peut être le moment où, privés du soutien du Conseil de sécurité des Nations Unies, et incapables de prétendre qu’ils agissent en conformité avec « la volonté de la communauté internationale », la force psychologique des US et de l’OTAN sera épuisée, comme le fut Napoléon à la bataille de Borodino en1812, et Hitler à Stalingrad en 1943. La route vers une troisième guerre mondiale aura été bloquée, et le Conseil de sécurité des Nations Unies se sera racheté de son statut actuel d’instrument de guerre.

Carla Stea
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Carla Stea est une journaliste accréditée auprès du Département d’Etat américain et des Nations Unies. Ses articles ont été publiés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Russie, en Amérique latine, et ont paru dans Latin American Perspectives, Covert Action Quarterly, War and Peace Digest, Rock Creek Free Press, Komsomolskaïa Pravda, Rabotchaïa Tribuna, Sovetskaya Rossia, Novosti Press, et Tapol, Rapport sur les droits de l’homme, Indonésie.

Source : Libya 360

Traduit de l’ anglais par jean-Pierre Geuten

Source : michelcollon.info

Pensées buissonnières d’un Européen

Pensées buissonnières d’un Européen

par Georges FELTIN-TRACOL

2120931626.jpgCroate et éminemment Européen, Jure (Georges) Vujic a écrit au cours des décennies 1990 et 2000 dans les revues dissidentes Vouloir et Nouvelles de Synergies européennes. Maîtrisant l’anglais, l’allemand et le français, il a fait paraître chez Avatar, une maison d’éditions bien connue pour son goût avisé de l’anti-conformisme radical, un ouvrage profond et essentiel au titre singulier : Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn.

C’est un essai d’une très grande richesse, dense en réflexions et qui exige du lecteur une intense concertation. Il peut être (un peu) déstabilisé par de nombreuses références puisque l’auteur établit des rapprochements (paradoxaux ?) entre les penseurs des droites radicales européennes (Maurice Bardèche, Julius Evola, Charles Maurras, Abel Bonnard, Pierre Drieu La Rochelle, Donoso Cortès, Oswald Spengler, etc.) et les théoriciens du post-structuralisme et du déconstructivisme tels que Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Michel Foucault, Jean Baudrillard, Massimo Cacciari… Jure Vujic avertit que « sa démarche n’était pas celle d’un collage minutieux, travail de ciseaux et de papiers. Plus qu’une synthèse de fragments de théories et de pensées, il s’agissait pour [lui] à l’image d’une partition musicale inachevée de dégager quelques lignes de réflexions à la fois “ transversales ” et “ asymétriques ”, au travail de composition qui puisait dans le passé et s’inscrivait dans le présent (p. 11) ». En écrivant Un ailleurs européen, il a en effet « éprouvé le désir à la fois vif et anxieux de dresser un bilan intellectuel, à l’aube du troisième millénaire de notre société globale. Une remise en cause pouvait à [son] sens n’être que bénéfique (p. 11) ».

Contre le globalitarisme planétaire

Jure Vujic s’intéresse par conséquent tout autant à la littérature qu’à la géopolitique, aux effets néfastes de la « société du spectacle » qu’à l’avènement de la « cyber-crétinisation globale »… C’est au scalpel qu’il opère ce dur constat. Il estime ainsi que « l’intellectuel sous nos cieux devrait vivre avec le sentiment tragique qu’il ne peut rien ou presque rien pour son peuple (p. 119) ». Pourquoi ? Parce que « l’époque contemporaine et le mythe de la société transparente sont indéniablement propices au foisonnement des pensées “ faibles ”, fragmentées ainsi qu’à un certain “ polythéisme des valeurs ”, car il n’est plus possible de parler au sujet de l’histoire comme de quelque chose d’unitaire (p. 77) ».

Après avoir critiqué l’ère des « idéologies solubles », il examine avec une rare pertinence les concepts antithétiques d’aristocratie et d’élite. Il soutient que « l’aristocratie est par essence méritocratique (p. 111) ». En revanche, « une élite suppose un groupe d’hommes qui manifeste une capacité spécifique dans l’accomplissement d’une tâche donnée, une fonction donnée (p. 111) », d’où par ces temps de fluidité maximale, des « élites liquides » qui se coulent parfaitement dans le grand dessein globalitaire indifférencié.

Vujic conteste avec force les processus de globalisation et de mondialisation. « La globalisation, écrit-il très justement, ne s’est jamais fixée pour but philanthropique de créer une utopie d’une communauté mondiale pacifique et fraternelle. Elle n’est qu’un processus avancé de libéralisation des marchés, de délocalisation et de dérégulation des économies ainsi qu’un instrument de conquête capitaliste dans la marche au plus grand profit (p. 56). » Il observe que l’actuelle globalisation n’est que la manifestation actuelle de ce « capitalisme [qui] est un solvant remarquable pour toutes les idéologies solubles et gazeuses qui n’ont plus de prise sur le mental et l’imaginaire collectif (p. 116) ». « La globalisation rend désormais caduques les oppositions entre ici et ailleurs, entre tradition et modernité (p. 179) » parce que « l’idéologie globale est par essence totalitaire, affectée d’un évolutionnisme pathogène car par la voie du manu militarisme et du manu monétarisme, elle entend effacer et niveler toutes les diversités, les réalités naturelles et plurielles afin de soumettre les peuples aux sacerdoces des lois du monothéisme du marché (p. 56) ».

L’auteur dénonce aussi la collusion existant dans les coulisses de l’« actualité discrète » entre les mondialistes financiaristes de Davos, de la Trilatérale et de Bilderberg, et les altermondialistes gauchistes de Porto Allegre. Mondialistes en costume et altermondialistes en haillons ne constituent que les deux faces d’une même pièce ! « D’un point de vue culturel, Davos et Porto Allegre ne sont que l’alter ego, les deux forces prétendument opposées d’un seul et unique processus de mondialisation qui se propage à l’échelon planétaire, articulé autour d’une dualité complémentaire, le nivellement uniformisateur d’un côté et la micro-hétérogénéité anarchique de l’autre côté (p. 139). » Les gauchistes et l’extrême gauche sont dorénavant les auxiliaires zélés de la Ploutocratie mondialisée depuis que « le discours révolutionnaire a cédé le pas devant une stratégie réformiste qui rejoint le discours globalisant et rassurant d’une croissance soutenue des pontifes de Davos (p. 137) ». Il n’est donc guère surprenant qu’au lieu d’exiger une révolution radicale, « le Mouvement des Sans-Terre, l’organisation Via Campesina, le mouvement A.T.T.A.C., les rescapés de mouvements maoïstes, les crados anarcho-libertaires, les bolchos en tout genre et les étudiants ratés des campus de la nouvelle gauche, ont planché, répartis en cent ateliers, pour affirmer une plus grande participation de la société civile dans le commerce international (p. 136) ». Leurs homologues cravatés font de même dans des séminaires tenus dans les hôtels les plus huppés de la planète…

L’Occident, tueur de l’Europe

En dépit de quelques divergences portant sur des détails ou sur les moyens à utiliser, l’entente entre ces deux pôles hyper-modernes est complète ! Tous sont les rejetons du « libéralisme [qui] constitue dans le monde moderne l’idéologie dominante, une école, une chapelle, une secte planétaire avec ses gourous, ses cénacles, sa hiérarchie de prévôts, ses cultes et ses idoles (p. 35) ». Se produit ainsi la marchandisation globale du monde ! Et le tsunami libéral emporte tout sur son passage puisque « l’essence du libéralisme est de négocier, de traiter, négoce de l’argent et de l’opinion (p. 40) ». L’auteur en profite pour critiquer au passage le soi-disant conservatisme ou l’esprit d’ordre des libéraux : « le libéralisme n’est qu’une solution bâtarde qui ne cultive sous le nom d’ordre que le statique équilibre des pouvoirs savamment dosé (p. 40) ».

Cette déferlante globalitaire a des effets sur les sociétés humaines en général et sur l’Europe en particulier. « La tradition est inversée. L’Europe ne raconte plus l’Occident. C’est l’Occident qui conte l’Europe (p. 177). » « L’Europe d’hier s’est irrémédiablement retournée en son contraire, l’Occident contemporain (p. 19). » Assujettie à l’idéologie libérale-occidentiste, « l’Europe s’est peu à peu transformée en super-usine occidentale qui produit à l’excès une idéologie économiciste de marché, des valeurs exclusivement consuméristes, une prolifération sans frein de développement technologique, de progrès infini, et s’est fait le porte-drapeau d’une morale totalitaire planétaire, qui s’est donnée pour but de réaliser le rêve utopique d’une “ unité intégrale ” mondiale (pp. 18 – 19) ». Dans cette déchéance majeure, magistrale catagogie d’un destin, « l’Union européenne constitue un mécanisme régional politico-économique, un maillon dans la chaîne du globalisme qui assoit sa primauté planétaire par le biais d’une cartellisation régionale du monde (p. 55) ». Il devient dès lors cohérent que « dans le contexte panoptique de la pensée unique dominante, l’action de penser librement et en toute indépendance est indéniablement “ subversif ” (p. 15) ». L’Europe se rapproche de l’Amérique où « par leur politique de creuset, de melting pot, les États-Unis contribueront à générer une nation d’extravertis grégaires, dépersonnalisés, décervelés, uniformisés et purgés de tous les instincts hérités du Vieux Monde; il en résultera sur le plan politique, l’émergence d’une démocratie qui entrave le libre jeu et le développement de talents, mais au contraire favorise l’ostracisme et l’élimination silencieuse de tous les éléments non conformistes (p. 49) ». Il se prépare un redoutable hiver des libertés; on en décèle déjà les prémices dans l’Italie du Goldman Sachs’ boy Monti : les persécutions envers Casa Pound et les réfractaires au nouveau monde marchand ont commencé avec l’embastillement de militants et des manipulations crypto-policières comme la fusillade de Florence de la mi-décembre 2011…

À la différence de la liberté des Modernes et des « Hyper-Modernes » qui n’est en fait qu’un subtil esclavage mental et comportemental, Jure Vujic considère que « la vraie liberté c’est la soumission au devoir être à ce qui doit “ être ”, un devoir qui préexiste au choix de l’homme, un devoir qui existe en soi et en eux (pp. 35 – 36) ». S’affirmer européen procède de cette liberté fondamentale.

« L’unité du continent européen est une nécessité (p. 151) », mais elle ne doit pas favoriser le nivellement des différences. Considérant que « l’État est “ agonal ” par essence ou il n’est pas (p. 93) », l’auteur rappelle que « la polis en tant que communauté civique ne constitue pas la réunion d’éléments identiques, mais, au contraire, repose sur la diversité de ses composantes, qu’il convient de sauvegarder (pp. 160 – 161) ». Il s’appuie sur un exemple précis : « la Grèce antique et l’Europe gothique [c’est-à-dire des cathédrales du XIIIe siècle] étaient comme des prismes que divisait un unique rayon de lumière spirituelle en une variété de couleurs vives. Les contrastes étaient évidents mais un même sentiment religieux de surnaturel unissait les êtres, les idéaux et les symboles (p. 46) ». Certes, « la civilisation européenne est peut-être mort-née. C’est pourquoi, plutôt que de penser le devenir de l’Europe en terme de “ renaissance ”, il conviendrait mieux de s’attendre comme l’a remarqué Paul Valéry à un “ avenir sans la moindre figure ” (p. 189) ». Plus exactement, le temps n’est-il pas venu d’abandonner le Logos et de redécouvrir le mythe ? « Le mythe devrait être réinstallé dans l’histoire collective des peuples. Non pas le mythe conçu comme l’image archaïque et stationnaire, passéiste, d’une figure fondatrice, mais comme le vecteur de nouvelles potentialités créatrices à l’œuvre dans l’inconscient collectif et individuel des peuples (p. 143). » Il importe en outre de « remonter à l’essence, à la source spirituelle de la pensée européenne, c’est la reconnaître dans sa solidarité comme dans sa diversité (p. 13) ».

Au fond, Jure Vujic s’adresse à « ceux qui ont une vision de l’Europe [qui] sont ces nouveaux Européens qui se battent pour reconquérir et réintégrer cette essence spirituelle. Il s’agit d’une communauté silencieuse et agissante pour laquelle la notion de la culture européenne constitue une “ forme ” absolue qui s’inscrit dans le cadre d’une “ expérience rafraîchie de cette idée dans son antique sainteté ” (p. 16) ». Hestia délaissera les rivages de Brooklyn quand les Européens retrouveront enfin leur sens du sacré.

Georges Feltin-Tracol

Jure Vujic, Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn, Avatar Éditions, coll. « Polémiques », 2011, B.P. 43, 91151 Étampes C.E.D.E.X., 23 €.


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Reinhard Schmockel - Die Indoeuropäer

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Reinhard Schmoeckel
 
Die Indoeuropäer
Aufbruch aus der Vorgeschichte
 
ISBN 978-3-938176-37-5
587 Seiten, gebunden, fester Einband
 
Preis: 24,80 Euro
 
Erscheinungstermin: 19.3.2012
 
Dr. Reinhard Schmoeckel begibt sich auf die Suche nach unseren Ahnen, den Indoeuropäern oder Indogermanen. Im Geschichtsunterricht unserer Schulen kommt dieses geheimnisvolle Urvolk nicht vor. Die wissenschaftliche Erforschung unserer Herkunft und damit auch unserer Identität scheint immer noch von Tabus bestimmt zu sein. Der Autor widersetzt sich den herrschenden Denkverboten, indem er die verstreut vorliegenden Erkenntnisse der Archäologen, Sprachforscher und anderer Spezialwissenschaften zusammenträgt und sie zu einer spannend geschriebenen, populärwissenschaftlichen Gesamtdarstellung vereint.

Ursprünglich in den Steppen des südlichen Innerasiens beheimatet, begann sich ein Hirten- und Bauernvolk schon vor sechstausend Jahren in immer neuen Auswanderungswellen über ganz Europa und große Teile Asiens auszubreiten. Griechen, Römer, Germanen, Slawen, Kelten, Perser und die frühen arischen Eroberer Indiens - sie alle sind Abkömmlinge des gleichen mysteriösen Hirtenvolkes. Eine ungeheure Dynamik, ein Leistungs- und Gestaltungswillen von beispielloser Kraft müssen diesem Volk seit vorgeschichtlichen Zeiten innegewohnt haben. So sind heute fast alle Europäer deren biologische und geistige Erben. Reinhard Schmoeckel gelingt es, die Entstehung einer vielfältigen indoeuropäischen Kultur und den wirkmächtigen Aufbruch der sich daraus entwickelnden Völker aus der Vorgeschichte anschaulich zu beschreiben. Eine faszinierende Entdeckungsreise auf den Spuren unserer Vorfahren.

Reinhard Schmoeckel, geb. 1928 in Berlin, journalistische Ausbildung, Dr. jur., langjährige Tätigkeit im Bundespresseamt, Bundeskanzleramt, Bundespräsidialamt in Bonn. Autor mehrerer erfolgreicher populärwissenschaftlicher Bücher über deutsche und europäische Vor- und Frühgeschichte und historischer Romane.

Aus Rezensionen:

„Das Buch ist spannender als mancher Abenteuerroman.“ (Fuldaer Zeitung)

„Eine immer fühlbarer werdende Lücke ist nun endlich durch einen Außenseiter geschlossen worden.“ (DIE WELT)

„Sehr anschaulich und mit verblüffender Quellenkenntnis.“ (Rheinische Post)

 

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Heiderose Weigel

Lindenbaum Verlag GmbH

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Inhaltsverzeichnis:

 

 

Vorwort

I. Das Volk, das aus der Steppe kam

4500-2000 v. Chr.

1. Kapitel: Geweihter Frühling

Die Ausbreitung des indoeuropäischen „Ur-Volkes“

Dieus peter grollt – Der Aufbruch der Jungmannschaft – Anfang Europas – Frohe Botschaft – Not und Tatkraft, das schöpferische Elternpaar – Woher weiß man das alles?

2. Kapitel: Vater – pater – peter

Sprachforscher entdecken ein Volk

Die Spur begann in Kalkutta – Zehn-Minuten-Kurs in verglei­chender Sprachwissenschaft – „Das Schaf und die Rosse“ – Urah­ne, Großmutter, Mutter und Kind – Die heute häufigsten Spra­chen der Welt – Die Umrisse einer Kultur werden sichtbar – Pro­fessorenstreit um die „Urheimat“

3. Kapitel: Im Würgegriff der Politik

Warum ein vorgeschichtlicher Völkername in politischen Mißkredit geraten konnte

„Arische Weltanschauung“ – Von Graf Gobineau bis zu Hitler – Rassenkunde wissenschaftlich betrachtetVerdrängung oder Resignation?

4. Kapitel: Hirten und Bauern

Jahrtausende der Entwicklung zum Kurgan-Volk

Cowboys vor sechstausend Jahren – Viehzüchter-Weltanschau­ung – Stippvisite in die Eiszeit und wieder zurück – Der Spaten bestätigt das Wörterbuch

5. Kapitel: Die fremde Welt, in die die Kurgan-Hirten gingen

Kultur und Kulturen in Europa vor fünftausend Jahren

„Im Schweiße deines Angesichts ...“ – Die erste Besiedlung des nacheiszeitlichen Europas – Zwei Welten: Alteuropäer und Indoeuropäer

 

II. Die Streitwagenherren

2000-1200 v. Chr.

6. Kapitel: Die vergessene Großmacht

Das Reich der Hethiter

Nächtliche Eroberung – Geheimnisse um die Herkunft der Hethiter – Die Streitwagen – Der „Mann von Hattuscha“ und sein Reich – Eine ungewöhnliche Entscheidung – Hethitisches Recht und hethitische Kultur – Großmacht unter Großmächten – Ein König stirbt den Heldentod – Dreitausend Jahre lang ver­gessen

7. Kapitel: Söldner und Könige

Arische Herrschaften im nahen Osten

Ein heikler Auftrag – Was hatten Inder in Mesopotamien zu suchen? – Nur ein paar Namen als Spuren für die Detektive – Die Königin von Ägypten schreibt einen Brief – Das Ende der Arier von Mitanni

8. Kapitel: Die Edlen aus dem Norden

Die arischen Eroberer Indiens

„Kampf den Dasyus!“ – Realistische und weniger realistische Theorien – Der „Mund des Puruscha“ –Eine ganze Bibliothek im Kopf – Das Land prägt die Men­schen – Dharma und Bhakti – Im Strom der Zeit – Der „Erleuch­tete“ – Unvergängliches Erbe der Arier

9. Kapitel: Die Helden des Homer

Mykenische Kultur in Griechenland

Das Opfer des Akrisios – Griechische Mythen und die Wirklichkeit – König Atreus von Mykene – Wer waren die Achäer? – Die Welt ist weit und hell – Zeit des Handels, Zeit der Heroen – Der Zug gegen Troja, nicht nach Homer – Vollständige Vernichtung?

 

 

III. Räuber, Heroen, Könige

1300-500 v. Chr.

10. Kapitel: Völker auf dem Marsch

Von der illyrischen Wanderung, dem Seevölkersturm und den Philistern

Die Jugend wird unruhig – Die „Urnenfelderwanderung“ – „Unsere Pläne werden gelingen!“ – Der Seevölkersturm – Der Tri­umph der Philister – Indoeuropäer mit semitischer Sprache

11. Kapitel: Herren, Bauern, Städtegründer

Dorer, Jonier und das „dunkle Zeitalter“ Griechenlands

Das Schafsfest in Argos – Kehrten die „Söhne des Herakles“ zurück? – Zu neuen Ufern – Die Anfänge der Hellenen – Sparta, wie man es nicht kennt – Saatbeet der abendländischen Kultur

12. Kapitel: Im Schmelztiegel der Völker

Die zweite indoeuropäische Welle in Kleinasien

König Midas’ Glück und Ende – Dionysos kam aus Phrygien – Die Erfindung des Geldes und eine folgenreiche Sonnenfinster­nis – Lydien, Vermittler zwischen Osten und Westen – Aus den Schluchten des Balkans ins wilde Armenistan

 

IV. Die Reiter aus dem Osten

800 v. Chr. – 600 n. Chr.

13. Kapitel: Die ersten Stürme aus Innerasien

Kimmerier, Skythen und Sarmaten – Vorboten einer neuen Zeit

„Reiten oder untergehen!“ – Aus Viehhirten wurden Reiternomaden –  Kimmerier von Urartu bis Frank­reich – Totenfeier für einen König – Sechs Jahrhunderte skythischer Geschichte

14. Kapitel: Vom Nomadenhäuptling zum Weltreichsherrscher

Meder und Perser, die Schöpfer des ersten indoeuropäischen Imperiums

Assurs Ende durch den „Mächtigsten der Heiden“ – Die frühen Iraner und das kurzlebige Großreich der Meder – Kyros, der „König des Weltalls“ – Persische Frühzeit – Also sprach Zarathustra ... – Auf der Höhe der Macht

15. Kapitel: Die verborgenen Väter des frühmittelalterlichen Europa

Sarmaten – ein Reiterhirtenvolk, anders als die anderen

Die Lanze ist stärker als der Pfeil – Sarmaten – die Vorbilder der Amazonen-Sage? – Neubewertung eines vergessenen Volkes – Panzerreiter gegen und für Rom – „Man muß sich gegen die Schachmänner wehren ...“ – Sarmatische Adlige als Gründer neuer Völker – Kaisergeschlechter aus sarmatischer Wurzel?

16. Kapitel: Rund um das „Dach der Welt“

Indoeuropäische Vorherrschaft in Innerasien und ihr Ende

Die Geburtsstunde des neuen Reiches – Ein halbes Jahrtausend trotzten Parther den Griechen und Römern – Am Hofe König Kanischkas – Das Kuschan-Reich der Indoskythen – Das Rätsel der „Tocharer“ – Hunnen, Türken und Mon­golen, die neuen Reiter aus dem Osten

 

 

V. Aufbruch in Mitteleuropa

2000 v. Chr. – 500 n. Chr.

17. Kapitel: Das „Goldene Zeitalter“

Die Bronzezeit in Europa

Der Kaufmann und der Häuptling – Eine Zeit des Fortschritts und des Friedens – Die Schiffe der Nordleute – Die „Nordische Bronzezeit“ – Wandlungen in „Alteuropa“ – Der Scheiterhaufen – Die große Unruhe

18. Kapitel: Völker ohne Geschichte

Verschollene Ahnen halb Europas

Der Donnerer – Uralte Volksbräuche – Auf Wacht nach Osten – Die „Hallstatt-Kultur“ – Eine Stadt vor dem Untergang – Die umstrittene „Lausitzer Kultur“

19. Kapitel: Die ersten Herren Europas

Vor den Römern beherrschten Kelten unseren Kontinent

Wie eine Nation entsteht – Das „Rätsel“ des Keltentums – „Vae victis!“ – Die keltische Völkerwanderung – Asterix, der Gallier – Keltisches Erbe

20. Kapitel: Wolf und Stier

Das Ringen der indoeuropäischen Einwanderer um die Vorherrschaft in Italien

Feriae Latinae – Sage und Wirklichkeit in Roms Frühzeit – Zer­stritten im Inneren, einig nach außen – Kleine Anfänge Roms – „Befreien wir uns vom römischen Joch!“ – Die italischen „Vettern“ der Römer

21. Kapitel: Vergeblicher Freiheitskampf

Die ersten indoeuropäischen Völker auf dem Balkan

Sitalkes’ Bündnis mit Athen – Die Thraker: Zu Unrecht im Schatten der Griechen – Unruhige Balkan-Illyrer – Als „Gast“ zum Daker-König – Sind die Rumänen Daker?

22. Kapitel: Die neuen Herrscher der alten Welt

Der Aufstieg der Germanen

Karges Leben abseits vom Strom der Welt – Germanische Anfän­ge – Herminonen und Duren – Sind wir Deutschen Germanen? – „Den römischen Namen mit gotischer Kraft erneuern!“ – Ablö­sung im „Staffellauf“ der indoeuropäischen Völker

 

VI. Die Nachzügler

500-1400 n. Chr.

23. Kapitel: Ein Riese erwacht

Die Jahrhunderte slawischer Landnahme in Osteuropa

Im Dorf der Severjanen – Die Bildung der südslawischen Völker –„Komm und herrsche über uns!“ – Sagenhafte Frühzeit des Russi­schen Reiches – „... bis entweder das Heidentum oder das Volk vernichtet ist“ – Ein Jahrtausend der Auseinandersetzung zwi­schen Deutschen und Westslawen

24. Kapitel: Untergang und Triumph

Die verschiedenen Wege der baltischen Völker von der Vorgeschichte in die Geschichte

Ein Volk steht auf – 3000 Jahre „Vor“-Geschichte – Balten und Deutsche – Großfürst Gedimins Bekenntnisse – Die „heidnische“ Großmacht Litauen im Spätmittelalter

25. Kapitel: Die Adlersöhne

Die Albaner, das letzte „vorgeschichtliche“ Volk der Indoeuropäer

„Ein Volk ganz für sich allein“ – Vergessen von der Weltgeschichte – Wie die Albaner wurden, was sie sind

 

Nachwort

Literaturverzeichnis

Register 

 

lundi, 06 février 2012

Le Bulletin célinien n°338 - février 2012

Le Bulletin célinien n°338 - février 2012

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°338. Au sommaire :

Marc Laudelout : Bloc-notes
François Marchetti : Mort à crédit en danois
Bilan du cinquantenaire (livres, revues, émissions télévisées, colloques, théâtre)
Öyvind Fahlström : Ma rencontre avec Céline
Jean-Paul Louis : Pascal Pia, critique de Céline
B. C. : Les images du Déluge dans Casse-pipe

Un numéro de 24 pages, 6 euros franco.
Abonnement annuel : 50 €

Le Bulletin célinien, B. P. 70, Gare centrale, BE 1000 Bruxelles.

 

Le Bulletin célinien n°338 - Bloc-notes

 

 

Après 1945, Céline ne souhaitait pas la réédition de ses textes polémiques, y compris Mea culpa (1936) jamais republié de son vivant. Par la suite, c’est à plusieurs reprises que l’ayant droit autorisa sa parution dans des éditions collectives : celle de Balland (1967), puis celle du Club de l’Honnête Homme (1982), et enfin celle des Cahiers Céline (1986). Ce libelle (20 pages dans l’édition princeps) est l’un des textes politiques les plus importants de Céline. C’est à tort qu’on l’a pris, à cause du titre essentiellement, pour une sorte de repentir. « La vraie révolution ça serait bien celle des Aveux », écrit-il pourtant dans ce texte. Au-delà du communisme ¹, la charge vise le matérialisme et l’essence même de l’homme. Tel qu’il est réellement et non pas tel que le rêvent les utopismes totalitaires. À la fin du siècle passé, il se trouvait encore des céliniens pour dénoncer « l’anticommunisme criminel » [sic] de Mea culpa. C’était, on l’aura compris, avant la chute du Mur de Berlin.
Jean-Paul Louis, lui, nous propose aujourd’hui une merveille : la version préparatoire et le texte définitif de Mea culpa, avec la reproduction intégrale du manuscrit ². Le format in-octavo a été judicieusement choisi pour présenter au mieux, folio après folio, le fac-similé du manuscrit, accompagné en regard de sa transposition en haut de page et du passage correspondant au texte final en pied de page. Cette édition scientifique du manuscrit, on la doit sans surprise à Henri Godard, familier des textes céliniens. Dans l’avant-propos, il dit l’intérêt de cette présentation : « On saisit ici visuellement à la fois, dans la graphie, la fièvre d’une écriture toujours improvisée dans l’instant et les états successifs, qui sont en l’occurrence au nombre d’au moins quatre. » Et de constater que « ses formules les plus fortes ou les plus drôles viennent souvent dans une reprise ultérieure. Ses ajouts sont des développements. Quand on a l’occasion de les isoler, ils mettent en évidence les idées auxquelles il tient le plus. » Cette édition, imprimée sur beau papier, met ainsi à l’honneur l’écrivain de combat que fut aussi Céline. Il suffit de relire ce brûlot pour se rendre compte que l’écrivain ne perd pas son talent lorsqu’il trempe sa plume dans le vitriol, bien au contraire. Et ce qui est vrai pour Mea culpa l’est aussi pour Bagatelles pour un massacre qui comporte des pages fulgurantes sur l’enfer soviétique ³, absentes du premier pamphlet. Henri Godard note que celui-ci est bien différent de ceux qui le suivront. C’est vrai en partie seulement car ce « sentiment fraternel » – « quatrième dimension » appelée de ses vœux dans Mea culpa – trouvera dans Les Beaux draps l’expression d’une manière de programme : « Il faut que les enfants des autres vous deviennent presque aussi chers, aussi précieux que les vôtres, que vous pensiez aussi à eux, comme des enfants d’une même famille, la vôtre, la France toute entière. C’est ça le bonheur d’un pays, le vrai bouleversement social, c’est des papas mamans partout. » On est assurément loin, n’en déplaise à ses contempteurs, d’un Céline misanthrope et nihiliste.

Marc LAUDELOUT


1. Même si, rappelons le, la bande-annonce du livre portait en 1936 ce seul mot : « Communisme » (peut-être proposée par Robert Denoël et avalisée par Céline). Le tirage était de 20.000 exemplaires.
2. Louis-Ferdinand Céline, Mea culpa (Version préparatoire et texte définitif. Édition d’Henri Godard avec la reproduction intégrale du manuscrit), Du Lérot, 2011, 104 pages. Tirage limité à 300 exemplaires numérotés sur bouffant ivoiré et quelques exemplaires hors commerce sur Hollande pur chiffon. Cet ouvrage ne sera pas réimprimé. Saluons, une fois encore, le remarquable travail de Jean-Paul Louis, éditeur-imprimeur.
3. Le retour d’URSS s’effectua, comme on sait, sur le paquebot le Meknès. Découverte récente : sur un livre de Panaït Istrati, Le Bureau de placement (1936), lecture de voyage d’une passagère, Céline apporta cette dédicace : « À madame Pierre Ducoudert. Souvenir d’un très agréable voyage après une terrible aventure. LF Céline. »

Christoph STEDING (1903-1938) et la maladie de la culture européenne

Christoph STEDING (1903-1938) et la maladie de la culture européenne

Robert Steuckers

Ex: http://robertsteuckers.blogspot.com/

Né le 11 février 1903 dans une vieille famille paysanne de Basse-Saxe, à Waltringhausen dans l'arrondissement de Schaumburg, Christoph Steding étudie, à partir de 1922, la philosophie, l'histoire, la géographie, l'ethnologie, l'indologie et la philologie germanique aux universités de Fribourg en Brisgau, Marbourg et Munich. Vers le milieu des années 20, il étudie l'histoire de Java, alors colonie néerlandaise. En 1931, il présente une dissertation à Marbourg, ayant pour thème «politique et science chez Max Weber». En 1932, il reçoit une bourse de la Rockefeller Foundation  pour étudier l'état de la culture et les aspirations politiques dans les pays germaniques limitrophes de l'Allemagne (Pays-Bas, Suisse, Scandinavie). Cette enquête monumentale prendra la forme d'un gros ouvrage inachevé de 800 pages, le seul que Steding ait jamais écrit (Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur). En effet, la mort surprend Steding, miné par une affection rénale, dans la nuit du 8 au 9 janvier 1938. Son ami le Dr. Walter Frank (1905-1945), directeur du Reichsinstitut für Geschichte des neuen Deutschlands, classe et édite les manuscrits laissés par le défunt, qui n'a pu achevé que les 48 pages d'introduction, d'une formidable densité. Cinq éditions de l'ouvrage paraîtront successivement, plus un résumé de 78 pages, intitulé Das Reich und die Neutralen. Thème central de cette œuvre que Carl Schmitt qualifiait d'«ébauche géniale»: l'effondrement de l'idée de Reich à partir des Traités de Westphalie a créé un vide en Europe centrale, lequel a contribué à dépolitiser la culture. Cette dépolitisation est une pathologie qui s'observe très distinctement dans les zones germaniques à la périphérie de l'Allemagne. Toutes les productions culturelles nées dans ces zones sont marquées du stigmate de cette dépolitisation, y compris l'œuvre de Nietzsche, à laquelle Steding adresse de sévères reproches. Les critiques sont unanimes pour dire que cet ouvrage a retrouvé toute son importance depuis la chute du Rideau de fer.

Le Reich et la pathologie de la culture européenne (Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur), 1938

L'Europe n'est saine que lorsqu'elle est vivifiée par l'idée de Reich. Telle est l'affirmation centrale de cet unique ouvrage de Steding. La maladie l'a frappée à la suite des traités de Westphalie qui ont condamné le Reich à l'insignifiance politique et livré son territoire à l'arbitraire de puissances périphériques. L'effacement politique du centre de l'Europe a enclenché un processus pervers dans l'histoire européenne: la périphérie a tourné délibérément le dos au noyau central qui unifiait l'Europe sans coercition. La Suisse tourne définitivement le dos au Reich et s'enrichit, égoïste, dans «sa coquille» alpine. La Hollande amorce, dans la violence etl a sauvagerie, une aventure coloniale qu'elle abandonnera assez vite par manque de ressources, pour ne garder qu’une présnce en Insulinde. L'Angleterre tourne le dos au continent pour dominer les mers. La France de Louis XIV, de Louis XV, de la Révolution et de Bonaparte, contribue régulièrement à évider davantage la coquille inutile qu'est devenu le Reich. Ce processus d'extraversion contribue à faire basculer l'Europe dans l'irréalisme politique, à la vider de sa substance. Il crée un dualisme pervers entre une Europe de l'Ouest extravertie, qui s'épuise sur tous les continents, et une Europe centrale, que le monde extra-européen ignore parce qu'elle est un vide politique. Pire: les chancelleries en viennent à croire que l'Europe de l'Ouest se porte d'autant mieux que l'Europe centrale est émasculée. Mais si le processus d'extraversion a commencé par la force et la brutalité des conquérants anglais et hollandais, il s'est poursuivi dans la défense et l'illustration délétères des principes du libéralisme dépolitisant. Ces principes, affirme Steding, disloquent les communautés politiques et enclenchent la corruption des instincts. Phénomène involutif observable dans la littérature ouest-européenne des XIXième et XXième siècles. Steding étudie minutieusement, sur base de coupures de presse et d'une analyse fouillée de la vie culturelle de Bâle, Amsterdam, Copenhague, Oslo, Stockholm, etc., les signes de la dépolitisation culturelle des Pays-Bas, de la Suisse et de la Scandinavie. Son regard sévère se porte vers des figures aussi importantes que Jakob Burckhardt, Karl Barth, Bachofen, Ibsen, Thomas Mann («un Hanséatique scandinavisé») et Nietzsche («un Helvète d'adoption, pétri d'esprit bâlois»). Après la parenthèse coloniale, immorale et sauvage, la périphérie germanique, désormais coupée du cœur du continent, chavire dans la non-histoire. La pathologie de la culture européenne tend vers une a-historicité bonheurisante et végétative, dépourvue de principes parce que foncièrement libérale. Les énergies humaines ne sont plus mobilisées pour la construction permanente de la Cité mais détournées vers l'inessentiel, vers la réalisation immédiate des petits désirs sensuels ou psychologiques, vers la consommation. La position de cette périphérie, c'est justement de ne pas avoir de position. La théologie libérale, que distille un théologien important comme le Suisse Karl Barth, juge immoral, ironise Steding, le fait de marcher droit, bien campé sur ses deux jambes. Ce qui est moral, en revanche, c'est de boîter des deux jambes. D'errer, sans socle fixe, sans référent bien défini, entre toutes les positions possibles et de ne jamais prendre de décision.

La littérature «neutre» s'enlise dans le lyrisme apolitique ou dans le roman psychologique: autant de refus du drame réel qu'est l'histoire. Seuls intérêts de cette littérature et du théâtre d'un Ibsen ou d'un Strindberg: la sphère privée et intime, les rapports entre les sexes. C'est là, pour Steding, un petit monde tout de sensations nerveuses, qui conduit à l'abêtissement (Verblödung)  de la nation.

Or, tous ces peuples germaniques périphériques ont connu une histoire mouvementée et se sont forgé jadis un cadre politique solide. Leurs créations culturelles contemporaines ne sont possibles que grâce à l'énergie qu'ont déployée leurs ancêtres combattifs. Le refus de l'histoire, le repli sur soi, sont donc profondément injustifiées, comme sont injustifiées les tirades de Nietzsche contre Bismarck. La culture et la puissance politique sont complémentaires. Dès que la culture se tourne contre le politique, cherche à l'éradiquer, le couvre de sarcasmes, il y a morbidité, comme le prouve la stérilité historique de l'esprit bâlois, de la Hollande «discutailleuse» ou du scandinavisme intimiste.

Le livre de Steding, mis en forme après sa mort par Walter Frank, nous livre une quantité de matériaux demeurés à l'état d'écriture première, sans réel peaufinage. Les jugements sur la culture des neutres sont épars, entassés pêle-mêle, et non reliés entre eux par un fil conducteur clairement mis en exergue. Steding, dans une partie première, brosse un tableau de la situation intellectuelle de l'Allemagne en 1925: on y assiste à une «invasion de l'esprit suisse et néerlandais» et à une «neutralisation progressive» de la «ligne rhénane», c'est-à-dire des universités de Fribourg en Brisgau, Heidelberg, Francfort sur le Main, Bonn et Cologne,  transformées en têtes de pont d'une helvétisation et d'une hollandisation de l'ensemble de la culture allemande. Steding s'attaque au cercle poétique de Stefan George, jugé «nomade», «esthétisant» et «déraciné». L'essence de la «neutralité» consiste en une protestation (stérile) contre toute forme d'action. La «neutralité» s'accompagne d'une démarche visant à neutraliser, par la critique, le passé comme le présent, de façon à extraire le peuple de son terreau historique. Ce processus, virulent en Hollande et en Suisse, a atteint l'Allemagne dès la chute de Bismarck. La période s'étendant de 1890 à 1925 a vu l'éclosion d'une culture germanique neutralisée, dont les fleurons les plus significatifs sont la théologie dialectique de Karl Barth, la théologie de la médiation (Vermittlungstheologie)  de Hagenbach, la théologie de Brunner, les thèses d'Overbeck et de Vinet, les œuvres de Nietzsche et de Burckhardt, l'esthétisme «rembrandtien» de Julius Langbehn, les travaux de Huizinga, la psychologie de Carl Gustav Jung, l'œuvre de Ludwig Klages (un «dionysisme dépolitisant») et de Bachofen.

Cette culture dépolitisée s'accompagne, surtout en Hollande avec Groen van Prinsterer et Abraham Kuyper, d'une apologie du «petit Etat» volontairement éloigné de la scène où se joue la grande politique internationale. C'est un retour, constate Steding, à l'esprit étroit qui caractérisait le morcellement pré-bismarckien en Allemagne. Cette apologie du «petit Etat» n'a rien à voir, explique Steding, avec l'idée germanique traditionnelle de «fédéralisme», puisque la Hollande, depuis 1795, s'est organisée selon les principes occidentaux du jacobinisme français. L'idée de Reich postule une communauté de pensée et d'action, une unité culturelle et non nécessairement politico-administrative, une force liante implicite qui n'égratigne pas les spécificités régionales, les substrats communautaires organiques mais, au contraire, permet à ceux-ci de mieux se déployer dans le monde. L'idée de Reich doit susciter une adhésion volontaire et naturelle, à la façon de l'ancien principe helvétique, pré-décadent, d'Eidgenossenschaft.

Cette solidarité implicite, naturellement acceptée et portée par des instincts non pervertis, c'est cela précisément que refuse la culture neutre dépolitisée qui, en réponse aux défis de la politique internationale, cultive frileusement le «principe d'éloignement». La «culture» s'érige ainsi contre le destin, la littérature contre l'action. Derrière cette dichotomie, que Steding juge fausse et pernicieuse mais qui est tant prisée par les intellectuels «neutres», se cache en fait une impuissance esthétisante et incapacitante, incapable, par suite, d'imposer au monde une politique nouvelle, répondant aux défis réels du siècle. On assite à une liquidation/évacuation de l'histoire, où la culture va se nicher entre les zones d'action, s'enfermant hermétiquement dans des «bulles» soustraite à l'action du temps.

Contre Nietzsche, Steding formule plusieurs attaques: il serait impulsif, développerait une pensée pleine de contradictions, indéterminée et incomplète à cause de sa structuration en aphorismes; Nietzsche est donc le digne reflet de l'Allemagne de Guillaume II, en voie de «neutralisation». Nietzsche, pour Steding, est un esprit «malade», rendu inquiet par le sérieux du politisme prussien. Son idéal surhumaniste est irréel, conclut Steding, parce non politisé. Or l'homme est un être politique et rien d'autre. Pour Steding, l'idéal surhumaniste nietzschéen dépolitise l'homme par surenchère esthétique, l'ôte à la terre, ce qui contribue à le déshumaniser.

(Robert Steuckers).

Bibliographie:
Politik und Wissenschaft bei Max Weber,  Breslau, 1932; Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur, Hambourg, 1938 (3ième éd., 1942; 4ième éd., 1943; 5ième éd., 1944); Das Reich und die Neutralen,  Hambourg, 1941 (édition abrégée de 78 pages à l'usage des bibliothèques militaires).

Sur Christoph Steding:
Carl Schmitt, Recension de Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur, in Deutsche Rechtswissenschaft, Avril 1939; texte repris dans Carl Schmitt, Positionen und Begriffe, 1940; Julius Evola, «Funzione dell'idea imperiale e distruzione della "cultura neutra"», in La Vita Italiana, XXXI, 358, janvier 1943, pp. 10-20 (trad. franç. in Julius Evola, Essais politiques,  Pardès, Puiseaux, 1988); Frans de Hoon, «Christoph Steding, de Rijksgedachte en de Nederlanden», in Teksten, Kommentaren en Studies  (Wijnegem), 8ste jg., 47, mai 1987; Giorgio Penzo, Il superamento di Zarathustra. Nietzsche e il nazionalsocialismo, Armando Editore, Rome, 1987; Dr. Raimund Ulbrich, «Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur. Erinnerungen an Christoph Steding (1903-1938)», in Deutschland in Geschichte und Gegenwart (Tübingen), 36. Jg., 1, 1988; Armin Mohler, «Christoph Stedings Kampf gegen die Neutralisierung des Reiches», in Staatsbriefe  (Munich), 6, 1990.

Evocations de l'œuvre de Steding:
Dr. Ivo Schöffer, Het nationaal-socialistische beeld van de geschiedenis der Nederlanden, Van Loghum-Slaterus & J.M. Meulenhoff, Arnhem-Amsterdam, 1956; Helmut Heiber, «Walter Frank und sein Reichsinstitut für Geschichte des neuen Deutschlands», in Institut für Zeitgeschichte, 1966; Léon Poliakov & Joseph Wulf, Das Dritte Reich und seine Denker. Dokumente und Berichte,  Fourier, Wiesbaden, 1989, pp. 282-284.

Damals Österreich – heute Ungarn

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Damals Österreich – heute Ungarn

Über die Hetzjagd der Europäischen Union
gegen Ungarn und seine demokratisch legitimierte Regierung

Andreas MÖLZER

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Ungarn ist wieder zur Zielscheibe politisch korrekter Heuchelei geworden. Nachdem vor einem Jahr die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orbán just zu dem Zeitpunkt, als Budapest den EU-Vorsitz übernommen hatte, wegen des Mediengesetzes heftigst kritisiert worden war, ist es nunmehr die neue Verfassung. Damals wie heute lauten die Vorwürfe, Ungarn sei unter Orbán auf dem Weg zu einem autoritären Staat, wenn nicht sogar zu einer Diktatur.

Während die Bundesregierung in Berlin, welche die Entwicklung in Ungarn „mit Sorge“ betrachtet, noch einen vergleichsweise gemäßigten Standpunkt einnimmt, sind von linker Seite ganz andere Töne zu hören. Jean Asselborn, sozialistischer Außenminister von Luxemburg, meinte ganz und gar undiplomatisch, das EU-Mitglied Ungarn werde „zum Schandfleck der EU“, und der einschlägig bekannte grüne Europaabgeordnete Daniel Cohn-Bendit beschimpft Premier Orbán als „autoritär durchgeknallt“. Und natürlich möchten die linken Bedenkenträger lieber heute als morgen ein Verfahren nach Artikel 7 des EU-Vertrages gegen Budapest wegen angeblicher Verletzung von Demokratie und Menschenrechten einleiten.

Die Hetzjagd gegen Budapest zeigt jedoch, daß nicht in Ungarn, sondern in der Europäischen Union demokratische Grundwerte verletzt werden. Wenn es nämlich zu politisch-korrekten Empörungsstürmen kommt, dann richten sich diese ausschließlich gegen rechts der Mitte angesiedelte Regierungen, ungeachtet dessen, daß diese aufgrund demokratischer Wahlen in ihr Amt gekommen sind. Für die linken Moral- und Tugendwächter sowie ihre bürgerlichen Handlanger zählt einzig und allein, daß „falsch“, also rechts, gewählt worden ist. Bestes Beispiel für diese links-autoritäre Haltung sind die Sanktionen der damaligen EU-14 gegen Österreich im Februar 2000. Nicht nur, daß sich die Bewohner der Alpenrepublik erdreistet hatten, bei den Nationalratswahlen im Herbst zuvor Sozialisten und Konservative abzustrafen und die Freiheitlichen Jörg Haiders zur zweitstärksten Kraft zu machen, vielmehr hatte es die ÖVP auch noch gewagt, mit der FPÖ eine Regierung zu bilden. Weil nicht sein konnte, was nicht sein durfte, wurde die neue österreichische Mitte-Rechts-Koalition von den sogenannten „EU-Partnern“ unter Quarantäne gestellt, was in der Geschichte Nachkriegseuropas ein einmaliger Vorgang war.

Aber auch der frühere italienische Ministerpräsident Silvio Berlusconi ist mehrmals ins Visier der Linken geraten. Und zwar nicht wegen seiner fragwürdigen privaten Eskapaden, sondern weil er den Dogmen der political correctness zuwiderhandelte. So ging der „Cavaliere“ mit der rechtsgerichteten Partei Lega Nord eine Koalition ein, wobei obendrein der Regierungspartner aus Norditalien eines seiner wichtigsten Wahlversprechen, die Verschärfung der Ausländergesetze, umsetzen konnte. Angesichts dieses Affronts gegen die Glaubenssätze der politisch korrekten Zivilreligion des 21. Jahrhunderts war es für das EU-Establishment ein gefundenes Fressen, daß Berluslconi ein milliardenschwerer Medienmogul ist. Flugs wurde behauptet, der Berlusconi-Konzern bedrohe die Pressefreiheit.

Aber nun zurück zu Ungarn: Kurz, nachdem seine Fidesz bei den Parlamentswahlen im Frühjahr 2010 eine Zweidrittelmehrheit erreichen konnte, machte sich Orbán daran, das Land nach seinen Vorstellungen umzugestalten. Neben einer neuen Verfassung zählt dazu insbesondere die Betonung der nationalen Identität sowie die Erinnerung an das Friedensdiktat von Trianon. Und daß in der neuen Verfassung die Bedeutung von Ehe und Familie für die Zukunft besonders hervorgehoben wird, brachte das Faß vollends zum Überlaufen. Weil Orbán das wichtigste Grundprinzip der real existierenden Europäischen Union unserer Tage – das Zurückdrängen der historisch gewachsenen Identitäten der europäischen Völker – auf eklatante Weise mißachtet hat, muß nun der renitente Ungar zur Raison gebracht werden.

Ob die Moral- und Tugendwächter in der Europäischen Union damit den gewünschten Erfolg haben werden, muß jedoch bezweifelt werden. Denn Sanktionen gegen Österreich haben außer einem deutlichen Anstieg der EU-Skepsis in der Alpenrepublik nichts gebracht, und genausowenig konnten mit dieser undemokratischen Maßnahme die Bürger anderer EU-Staaten davon abgehalten werden, bei Wahlen ihre Stimme patriotischen Parteien zu geben!

 

Les sinistres implications du nouveau plan de défense d’Obama

Les sinistres implications du nouveau plan de défense d’Obama: dominer n’importe quelle nation, n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel degré de force

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Début janvier, le gouvernement Obama a dévoilé la nouvelle stratégie du Pentagone, « Maintenir le leadership global US : Priorités pour la défense du 21ème siècle ». Plutôt que de couper dans les dépenses de l’appareil militaire US, il s’agit clairement surtout de réorganiser les priorités du Pentagone pour assurer une domination absolue pour les premières décennies du 21ème siècle (dominer n’importe quelle nation, n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel degré de force).

 

Le président Obama l’a dit lui-même, après que les dépenses militaires aient pratiquement doublé durant la période Bush, la stratégie va ralentir la croissance des dépenses militaires, « mais… ça va continuer à croître : en fait de 4% dans l’année qui vient. »

La nouvelle doctrine place la Chine et l’Iran au centre des préoccupations sécuritaires des USA. Ainsi, elle met en priorité l’expansion des capacités militaires des Etats-Unis en Asie et dans les océans Pacifique et Indien, en « rééquilibrant vers la région Asie-Pacifique… en s’appuyant davantage sur nos alliances existantes. » Cela comprend le Japon, la Corée du Sud, les Philippines et maintenant l’Australie et l’Inde ainsi que les « pivots » US, de l’Irak à l’Afghanistan jusqu’au cœur de l’économie globale du 21ème siècle, l’Asie et le Pacifique. Les implications pour Okinawa et le Japon devraient être claires : pour s’assurer que le Japon restera son porte-avion insubmersible, Washington va faire tout son possible, notamment faire pression pour construire la nouvelle base aérienne à Henoko.

La Russie « reste importante », mais les priorités tendent à s’assurer que le développement de la Chine se réalise dans les systèmes globaux de l’après-deuxième guerre mondiale dominés par l’Occident et le Japon. La focalisation sur l’Iran vise à s’assurer que les ambitions de Téhéran ne viennent pas compromettre le contrôle néocolonial par les Occidentaux du pétrole essentiel à leurs capacités économiques et militaires.

C’est pourquoi la Chine et l’Iran sont les premières cibles de systèmes d’armement à développer ; d’alliances militaires US étendues, de bases, d’accords d’accès et d’exercices militaires à un rythme accru ; ainsi que de capacités avancées dans le domaine des guerres cybernétique et spatiale.

Par rapport au pétrole du Moyen-Orient, la stratégie insiste explicitement sur les responsabilités extraterritoriales (comprenez le Sud) de l’Otan « en cette période de ressources restreintes ». Ce point doit être renforcé par des opérations de contre-terrorisme à l’échelle mondiale, notamment en mettant davantage l’accent sur les opérations secrètes des Forces Spéciales. Et, parmi les différentes failles de la stratégie, notons l’importance donnée au partage du fardeau financier et militaire par l’Otan et les autres alliés US, un objectif qui ne sera probablement pas atteint alors que l’Europe est plongée dans la tourmente économique.

La stratégie signale que le président du Conseil National de Sécurité révise actuellement la position sur le nucléaire. Il devrait au minimum réduire le rôle des armes nucléaires dans les politiques militaires ainsi que le nombre d’armes dans l’arsenal US en cas de second mandat du gouvernement Obama. Une mesure à mettre en parallèle avec le discours du Président à Prague ainsi que l’extorsion politique qui l’a conduit à adopter l’augmentation de 185 milliards de dollars de dépenses pour de nouvelles armes nucléaires et systèmes de lancement pour la prochaine décennie dans le but de décrocher la ratification du traité New START. (1)

(1) : le New START est un traité sur la réduction d’armes nucléaires conclu entre les Etats-Unis et la Russie signé à Prague le 08 avril 2010. Après avoir perdu les élections de mi-mandat, le président Obama est parvenu à faire passer cette décision décriée par les Républicains en consentant une augmentation du budget alloué au maintien et à la modernisation des arsenaux nucléaires militaires. (ndlr)

Source orignale : Counterpunch

Image : defense.gov

Traduit de l’anglais par Investig’Action

Source : michelcollon.info

Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain

Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain

Knowckers.org accorde une attention toute particulière aux billets postés sur le web à propos des dérapages du modèle américain d’agroalimentaire qui est en train de devenir un problème d’amplitude mondiale. Cécile Chevré qui rédige chaque jour la Quotidienne d’Agora a posté le 12 décembre 2011 un billet très démonstratif sur les dérapages générés par la consommation d’une certaine forme d’industrie agro-alimentaire d’origine anglo-saxonne. Nous reproduisons cet extrait sur le cas d’école des îles Samoa dont la population est touchée de plein par l’importation d’un mode d’alimentation occidental qui nuit gravement à la santé de la population :

« Les îles Samoa, situées dans le Pacifique sud, devraient bientôt rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce. Mais savez-vous ce qu’elles ont dû accepter pour voir leur adhésion à l’OMC acceptée ? La fin de ses taxations sur les importations de dinde.

Qu’ont les Samoans contre ces pauvres volatiles ? Eh bien, qu’ils sont trop gras.

Car, voilà, Samoa est confrontée à un véritable problème de santé publique : l’obésité. 55,5% de sa population adulte est obèse. Et encore, Samoa n’est pas la grosse des îles du Pacifique. Le taux d’obésité à Nauru atteint 71% de la population adulte, dans les îles Cook, 64% et 59% dans les îles Tonga. Le Koweït fait figure de petit joueur avec un taux d’obésité de seulement 42,8%.

 

Conclusion, depuis quelques années, la plupart des îles du Pacifique sud ont instauré des taxes sur les produits gras et sucrés : les bonbons, les sodas, les gâteaux, le sucre, le lait aromatisé, les viandes trop grasses, etc. Taxes qui peuvent dépasser les 30%.

L’exemple des îles du Pacifique est révélateur d’une grande tendance générale mondiale : l’accroissement de l’obésité. »

Le plus grave dans cette affaire est la manière dont certaines composantes de l’industrie agroalimentaire française réagissent à ce type de problème. Les industriels du lait qui n’ont pas communiqué pendant des décennies sur les valeurs nutritives de leur produit, suivent désormais les conseils des multinationales américaines pour bâtir des éléments de langage rassurants en termes de nutrition.

A titre d’exemple, l’excès de vitamine A dans le lait américain n’est pas sans poser de problèmes en termes de santé publique. Or ce sont souvent les mêmes multinationales qui se cachent derrière de beaux discours sur la nutrition et l’hygiène pour masquer les travers de leur produits alimentaires de masse et vendus à bas prix.

Knowckers.org

dimanche, 05 février 2012

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais ou les talibans prêts à (re)prendre le contrôle de l’Afghanistan

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Ce document décrit dans le détail la collusion entre les services secrets pakistanais et les talibans afghans.

La nature incestueuse des liens qui unissent les services de renseignements pakistanais (ISI) aux talibans afghans était connue depuis de longues années par les capitales occidentales. Mais le rapport secret compilé par des officiers américains en Afghanistan, basé sur 27.000 interrogatoires de plus de 4000 détenus talibans ou membres d’al-Qaida et transmis aux commandants de l’Otan le mois dernier, est une véritable bombe.

Le document, intitulé «l’état des talibans», repris mercredi par le Times et la BBC, décrit pour la première fois en détail les relations intimes et la collusion existant entre le gouvernement et les services pakistanais d’un côté, les talibans afghans de l’autre. L’État pakistanais aurait ainsi mis en place un réseau complexe d’espions et d’intermédiaires chargés de donner des conseils stratégiques aux talibans combattant la coalition.

Un soutien concret aux insurgés

«Le gouvernement du Pakistan reste intimement engagé auprès des talibans», notent les auteurs. Y compris dans l’assistance fournie aux insurgés, selon le rapport, pour organiser leurs attaques contre les forces de la coalition et le gouvernement Karzaï en Afghanistan. Les services secrets pakistanais, écrivent les auteurs, offrent un soutien concret aux insurgés via des groupes militants basés au Waziristan et au Baloutchistan, à la frontière de l’Afghanistan. Les officiers de l’ISI «soutiennent la nécessité de poursuivre le djihad et l’expulsion des envahisseurs étrangers d’Afghanistan».

Les services pakistanais, poursuit le rapport, sont au fait de toutes les activités des talibans afghans et de leurs chefs, qu’ils reçoivent régulièrement et à qui ils fournissent profusion de conseils. «Le Pakistan sait tout. Les Pakistanais contrôlent tout», affirme un commandant d’al-Qaida interrogé par les Américains.

Le rapport affirme également que le gouvernement pakistanais et l’ISI connaissent parfaitement les lieux de résidence des plus hauts dirigeants talibans. La capture de Ben Laden, tué par les forces spéciales américaines au nord d’Islamabad en mai 2011, dans une maison qui jouxtait une grande académie militaire, avait déjà jeté un froid entre Washington et Islamabad. Mais si l’on en croit les détenus interrogés, le chef taliban Haqqani habiterait juste à côté de l’ISI, dans la capitale pakistanaise. Quand au mollah Omar, le commandant suprême des talibans, il pourrait s’être réfugié dans la région de Quetta, au sud-est du Pakistan.

«Profondeur stratégique»

Entre les deux pays, les frontières, qui s’étendent sur 2.500 kilomètres, ont toujours été poreuses et pachtounes. Depuis l’intervention des forces internationales en Afghanistan après le 11 septembre 2001, les talibans se sont réfugiés dans des bases, au sein des Zones tribales frontalières.

Le Pakistan et ses services de renseignements, qui ont besoin de la «profondeur stratégique» de leur voisin du Nord, notamment face à l’ennemi indien héréditaire, ont toujours joué un double jeu dans la région, faisant croire aux Américains qu’ils participaient à la guerre contre le terrorisme tout en encourageant les extrémistes en Afghanistan. Mais le rapport des officiers américains va encore plus loin en suggérant que les chefs talibans sont directement manipulés par le Pakistan.

Eclairage :

Soutenus par leurs alliés pakistanais, les talibans s’apprêtent à reprendre le pouvoir après le retrait des forces de l’Otan prévu en 2014. Serait-ce un échec majeur de la politique occidentale menée en Afghanistan depuis dix ans et dont l’un des buts avait été de chasser du pouvoir les talibans alliés à al-Qaida, puis d’empêcher leur retour? C’est en substance ce que suggère le contenu du rapport secret américain transmis à l’Otan le mois dernier.

Ses conclusions, en tout cas, sont en contradiction totale avec les déclarations des chefs militaires et politiques occidentaux, qui assurent au contraire que les insurgés afghans ont reculé, ­affaiblis par la nouvelle politique de contre-insurrection (surge). Et que les forces de sécurité afghanes, police et armée, seront bientôt assez fortes pour assurer la sécurité du pays et résister à la pression des talibans.

 

 

Changement de stratégie

«La force, la motivation, le financement et les succès tactiques des talibans sont demeurés intacts», précise le rapport. Les insurgés sont même davantage «confiants» dans leur victoire, que beaucoup jugent aujourd’hui «inévitable».

Après avoir été chassés du pouvoir fin 2001, les talibans ont commencé à regagner du terrain à partir de 2005, lorsque les forces américaines et britanniques étaient polarisées sur le conflit irakien. Aujourd’hui, la guérilla est active dans les deux tiers du pays. Elle mène régulièrement des actions jusqu’au cœur de la capitale.

Depuis un an, affirment les détenus interrogés dans le rapport, les talibans ont changé de stratégie. Ils privilégient désormais les efforts destinés à capitaliser sur l’impopularité du gouvernement corrompu d’Hamid Karzaï plutôt que les opérations militaires.

Afin de ne pas retarder le transfert de responsabilités aux forces afghanes, le mollah Omar aurait signé une directive demandant aux insurgés de ne pas attaquer les troupes étrangères quand elles se retirent. Et pour encourager les forces de l’Otan à quitter l’Afghanistan plus vite, les talibans auraient volontairement cessé leurs attaques dans certaines régions. Ils ont aussi, affirment les détenus interrogés par les Américains, multiplié leurs efforts pour convaincre les responsables gouvernementaux au niveau local et les soldats enrôlés dans les forces afghanes de les rejoindre. C’est la première fois qu’est ainsi décrite la coopération ­entre les insurgés talibans et les militaires de l’ANA, formés par les troupes de l’Otan.

Gouvernement de l’ombre

«Que ce soit ou non officiel, les talibans, dans tout l’Afghanistan, travaillent déjà avec le gouvernement au niveau local», affirme le rapport. Certains membres du cabinet de Kaboul auraient même repris contact avec les insurgés, anticipant leur victoire. «De nombreux Afghans se préparent à un éventuel retour des talibans», écrivent encore les auteurs.

L’émergence progressive d’un gouvernement taliban de l’ombre et l’influence grandissante des insurgés dans les zones où les forces de l’Otan se sont retirées, posent aujourd’hui des questions sur la capacité du gouvernement et des forces afghanes à contrôler le pays après 2014. Les forces de sécurité afghanes, qui formaient pourtant l’ossature de la nouvelle stratégie occidentale, seront-elles capables de résister longtemps aux talibans après le départ des troupes de combat? Rien n’est moins sûr, même si, avant de pouvoir reprendre Kaboul, les insurgés devront encore affronter les forces spéciales des pays occidentaux, qui n’ont pas prévu de se retirer en même temps que les troupes de combat, en 2014.

Isabelle Lasserre

Rex Fairburn

Rex Fairburn

By Kerry Bolton

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

A. R. D. Fairburn was born on February 2, 1904. Fairburn was a poet, painter, critic, essayist, and advocate of Social Credit, New Zealand Nationalism, and organic farming. In commemoration,we are publishing the following expanded version of Kerry Bolton’s essay on Fairburn. To read Fairburn’s magnificent poem “Dominion,” click here [2].

A. R. D. “Rex” Fairburn, 1904–1957, is not usually identified with the “Right.” As a central figure in the development of a New Zealand national literature, much of the contemporary self-appointed literary establishment would no doubt wish to identify Fairburn with Marxism or liberalism, as were other leading literary friends of Fairburn’s such as the Communist R. A. K. Mason.

However, the primary influences on Fairburn were distinctly non-Left, and include D. H. Lawrence, Nietzsche, Oswald Spengler, and of course Social Credit’s Major C. H. Douglas.

While Fairburn described himself at times as an “anarchist,”[1] it was of a most unorthodox type, being neither Left-wing nor Libertarian. For Fairburn outspokenly rejected all the baggage dear to the Left, including feminism and internationalism. His “anarchism” was the type of individualism of the Right that called for a return to decentralized communities comprised of self-reliant craftsmen and farmers. His creed was distinctly nationalistic and based on the spiritual and the biological components of history and culture, both concepts being antithetical to any form of Leftism.

We feel more than justified then in identifying Fairburn as an “Artist of the Right.”

Rejection of Rationalism

Fairburn was born in modest though middle class circumstances. He was proud of being a fourth generation New Zealander related to the missionary Colenso.

Although critical of the Church hierarchy and briefly involved with the Rationalist Association, Fairburn was for most of his life a spiritual person, believing that the individual becomes most profoundly who he is by striving towards God. He believed in a basic Christian ethic minus any moralism. Fairburn soon realized that rationalism by itself answers nothing and that it rejects the dream world that is the source of creativity. He was in agreement here with other poets of the Right such as Yeats, and often stated throughout his life his rejection of materialism.

While he concurred with his friend Geoffrey Potocki de Montalk, who called poets a “spiritual aristocracy,” Fairburn at first thought socialism was the answer to “free artists of economic, worldly shackles,” and even made sporadic favorable references to Communism.[2] However, in particular he looked to the non-doctrinaire socialism not of a political theorist but of another artistic luminary, Oscar Wilde, whose essay on the subject[3] he enthusiastically recommended to Potocki, Wilde advocating the elimination of the “burden” of private property to free the creative spirit from economic drudgery.[4]

Potocki would have no belief in socialism of any type other than “national socialism,” and Fairburn would find the answer to the economic question he was looking for in Social Credit. Nonetheless, the early socialist interests were part of Fairburn’s quest for a more humane system.

Fairburn throughout his life rejected any form of “materialism” and rationalism, and it seems likely that in his youth he had not realized that these are the predicates of communism and most forms of socialism, having rather a romantic ideal of “socialism” and even of “communism.” The counting-house mentality came to be seen by Fairburn as intrinsic to rationalism and it repelled his sense of the spiritual.

This,
having rejected Jonah and Genesis,
contrived to erect
a towering edifice of belief
on the assumption that God
is an abridgement of the calculus
and lived happily
ever after.
What is adequate suffices.[5]

England

Potocki had left New Zealand in disgust at the cultural climate and persuaded Fairburn to join him in London, since New Zealand prevented them from doing what they were born for, “to make and to mould a New Zealand civilization,” as Potocki stated it.

Fairburn arrived in London in 1930. Like Potocki, he was not impressed with bohemian society and the Bloomsbury intellectuals who were riddled with homosexuality, for which both Potocki and Fairburn had an abiding dislike.[6] He was reading and identifying with Roy Campbell’s biting satire and ridicule of Bloomsbury,[7] and there was much of the “wild colonial boy” in both personalities.

However, away from the bohemianism, intellectualism, and pretentiousness of the city, Fairburn came to appreciate the ancestral attachment with England that was still relevant to New Zealanders through a continuing, persistent “earth-memory.”[8]

In London he felt the decay and decadence of the city. Like Knut Hamsun and Henry Williamson, Fairburn conceived of a future “tilling the soil.” He now stated: “I’m going to be a peasant, if necessary, to keep in touch with life,” and he and his future wife lived for a year at a thatch-roofed cottage in Wiltshire.

Regarding a land and culture in metaphysical terms gave Fairburn a deeper spirituality than he could find in modern religion, while early eschewing rationalism and godlessness, and the land became fundamental to his world-view. His reading of Spengler would have made him acutely aware of the land and the farmer/peasant as the foundations of a healthy culture, and of the symptoms of cultural decay and of the predominance of money-values in the “Winter” cycle of a civilization, when the land becomes denuded of people, debt-ridden, with foreclosures and urban drift.

The barn is bare of hoof and horn,
the yard is empty of its herds;
the thatch is grey with age and torn,
and spattered with the dung of birds.

The well is full of newts, the chain
long broken, and the spindle cracked,
and deep in nettles stands the wain
three-wheeled, with rotten hay half-stacked.

Where are the farmer and his bride
who came from their honeymoon in spring
filled full with gaudy hope and pride,
and made the farm a good paying thing? . . .[9]

Social Credit

In 1931 Fairburn was introduced to A. R. Orage,[10] who had published New Zealander Katherine Mansfield, and who was editing the New English Weekly which was bringing forth a new generation of talents to English literature, including Ezra Pound and T. S. Eliot. Orage was a “guild socialist,” advocating a return to the medieval guilds which had upheld craftsmanship and represented interests according to one’s calling rather than one’s political party. Orage met C. H. Douglas in 1918 and had himself become a seminal influence on Social Credit. Orage probably introduced Fairburn to Douglas around 1931.[11]

Fairburn  had read Spengler’s Decline of the West at least as early as 1930. He saw that New Zealand as a cultural outpost of Europe was just as much subject to Spengler’s cyclical laws of decline as the Occident.[12] It would have been with the fatalist eyes of a Spenglerian that Fairburn observed London and bohemian society and recognized in them the symptoms of decadence of which Spengler wrote, retreating to rural England where cultural health could still be found.

However, Fairburn felt that the vitality of individuals could be the answer to a reinvigorated culture, and break the cycle of decay, rather than the rise of  a Caesar that Spengler stated was a kind of “last hurrah” of a Civilization before its eclipse,[13] despite Fairburn’s earlier belief that Social Credit could only be “ushered in by a dictatorship.”[14] This anti-statist, individualist belief reflects two major influences on Fairburn, that of Nietzsche and of D. H. Lawrence,[15] who espoused “heroic vitalism” as the basis of history.[16]

Spengler however, also had much to say on the role of money and plutocracy in the final or “Winter” epoch of a civilization, and of the last cultural resurgence that saw the overthrow of money by “blood,” or what we might call the instinctual.[17] It is not too speculative to believe that Fairburn saw “Social Credit” as the practical means by which the money-power could be overthrown through economic reform rather than through an authoritarian “Caesar” figure. Fairburn returned to a Spenglerian theme in 1932 when writing to his communist friend, the poet R. A. K. Mason: “A civilization founded on Materialism can’t last any time historically speaking of course. But it may be necessary to go through the logical end of our present trend of development before we can return to the right way of life.”[18]

While Fairburn agreed with Marx that capitalism causes dehumanization, he rejected the Marxist interpretation of history as based on class war and economics. Materialistic interpretations of history were at odds with Fairburn’s belief that it is the Infinite that touches man. Art is a manifestation of the eternal, of pre-existing forms. It is therefore the calling of the artist to see what is always here and bring it forth.[19]

Fairburn met the Soviet press attaché in England but concluded that the USSR had turned to the 19th century Western ideal of the machine. He did not want a Marxist industrial substitute for the capitalist one. Hence Fairburn’s answer amidst a decaying civilization was the vital individual: not the alienated “individual” thrown up by capitalism, but the individual as part of the family and the soil, possessing an organic rootedness above the artificiality of both Marxism and capitalism. Culture was part of this sense of identity as a manifestation of the spiritual.[20]

Not surprisingly, Fairburn was increasingly distanced from his communist friends. He was repelled by communist art based on the masses and on the fetish for science, which he called “false.” He writes: “Communism kills the Self—cuts out religion and art, that is today. But religion and art ARE the only realities.”[21]

Fairburn also repudiated a universal ideal, for man lived in the particular. New Zealand had to discover its own identity rather than copying foreign ideas. Another communist friend, the photographer Clifton Firth, wrote that the “New Zealand penis was yet to be erect.” To this Fairburn replied: “True, but as a born New Zealander, why don’t you try to hoist it up, instead of tossing off Russia? Why steal Slav gods? Why not get some mud out of a creek and make your own?”[22]

The artist and poet William Blake appealed to Fairburn’s spiritual, anti-materialist sentiments, as a means of bringing English culture out of decadence, Blake being for Fairburn “the rock on which English culture will be built in the future, when Christianity dies of an inward rot,”[23] Blake’s metaphysic holding forth against the tide of industrialization and materialism.[24] Fairburn also saw in D. H. Lawrence “a better rallying point than Lenin.”[25] He was similarly impressed with Yeats.[26] In 1931 he wrote to Guy Mountain that “Lawrence is the big man of the century as far as we are concerned.” To Clifton Firth he wrote of a lineage of prophets against the materialist age: William Blake, Nietzsche, and Lawrence.[27]

To Mason, he wrote: “our real life is PURELY spiritual. Man is not a machine.[28]

While social reform was required, it was the inner being that resisted the onrush of materialism, and Blake “was a great old boy” for what he had offered to those who fought against the material: “Social reform by all means: but the structures of the imagination are the only ones which, fortified by the spirit, can resist all the assaults of a kaleidoscopic world of matter.”[29]

In 1932 Fairburn wrote an article for the New English Weekly attacking materialism. He feared that the prosperity that would be generated by Social Credit monetary reform would cause rampant materialism devoid of a spiritual basis. He saw the aim of monetary reform as being not simply one of increasing the amount of material possessions, but as a means of achieving a higher level of culture.

Fairburn wished for a post-industrial, craft and agricultural society. The policy of Social Credit would achieve greater production and increase leisure hours. This would create the climate in which culture could flourish. Because culture requires sufficient leisure time beyond the daily economic grind, not simply for more production and consumption, as the declining cultural level of our own day shows, despite the increasing quantity of consumer goods available. It was the problem that Fairburn had seen admirably but impractically addressed by Oscar Wilde, but the practical solution of which could now be sought in Social Credit, which moreover did not aim to abolish private property but to ensure its wider distribution as a means of freedom rather than servitude.

In June 1932  Fairburn wrote to Mason that if the Labour Party rejected Social Credit economics,[30] he would on returning to New Zealand start his own movement:

 If I were in NZ I should try to induce Holland[31] and the Labour Party to adopt the Social Credit scheme. Then, if they turned it down, I should start a racket among the young men off my own bat. A Nationalist, anti-Communist movement, with strong curbs on the rich; anti-big-business: with the ultimate object of cutting NZ away from the Empire and making her self-supporting. That party will come in England hence, later in NZ. I should try and anticipate it a little, and prepare the ground. Objects: to cut out international trade as far as possible (hence, cut out war); to get out of the clutches of the League of Nations; to assert NZ’s Nationalism, and make her as far as possible a conscious and self-contained nation on her own account. I should try, for the time being, to give the thing a strong military flavor. No pacifism, “idealism,” passive resistance, or other such useless sentimentalities. Then, when the time came, a Fascist coup might be possible.

But Social Credit and Nationalism would be the main planks and the basis of the whole movement. Very reactionary, you will say. But I am quite realistic now about these things. No League of Nations, Brotherhood of Man stuff. “Man is neither a beast nor an angel”: but try to make him into an angel, and you will turn him into a beast, idealism is done with—over—passé—gone phut.

Behind the labels, of course, all this would be a cunning attempt to get what we are actually all after: decent living conditions, minimum of economic tyranny, goods for all, and the least possible risk of war. Our Masters, the Bankers, would find it harder to oppose such a movement than to oppose communism. And it would be more likely to obtain support.[32]

Murray in commenting on this stated of Social Credit that it drew from both the Left and the Right, T. S. Eliot and Ezra Pound being Social Credit adherents from the Right, while New Zealand author Robin Hyde, a Leftist, also embraced Social Credit. As for Fairburn, Murray describes him as “probably one of the most notable campaigners for Douglas’s ideas in New Zealand [who had] flirted with at least the theories of fascism early in the decade.”[33]

On his return to New Zealand Fairburn, instead of launching his own movement, wholeheartedly campaigned for Social Credit, mainly through his position as assistant secretary of the Auckland Farmers’ Union, which had a social credit policy, and as editor of its paper Farming First, a post he held until being drafted into the army in 1943. As Trussell says of New Zealand during the early 1930s, “Everywhere now Douglas Credit was in its heyday,” and in 1932 the Social Credit association was formed, followed that year by the adoption of Social Credit policy by the Auckland Farmers’ Union. “Rex Quickly slipped into the routine of a campaigner,” speaking at Social Credit meetings, and engaging in public debates.[34]

As Trussell accurately observes, although the Social Credit association did not field candidates,[35] the victorious Labour Party incorporated some of Social Credit’s “more useful concepts.”[36]

National Culture, Organic Society

Around the closing years of the war, Fairburn began to paint in earnest and made some money as a fabric designer, necessitated by the need to provide for a wife and four children.

He spurned abstract art, and particularly Picasso, as falsifying life. Abstraction, like rationalism, was a form of intellectualism that took life apart. Fairburn believed in the total individual. In art this meant synthesis, building up images, not breaking them down: “If art does anything it synthesizes, not analyses, or it is dead art. Creative imagination is the thing, all faculties of man working together towards a synthesis of personal experience resulting in fresh creation.”[37]

While Fairburn believed in innovation in the arts and had earlier adhered to the Vorticist movement founded in England by Ezra Pound, Wyndham Lewis, et al., he also believed that art should maintain its traditional foundations, which was a feature of Vorticism: its classicism was quite unique among the new forms of art arising at the time Art is a product of an organic community, not simply the egotistical product of the artist.

Fairburn, however, saw many artists as not only separate from the community but also as destructive, calling Picasso for instance, “a bearer of still-born children,” and referred to the “falseness of abstract art” and its “nihilism.”[38] By way of example, Fairburn pointed to the contemporary French and Italian artists, writing of the “French Exhibition” that few of those who either scoff or praise see the art for what it is: “the great monument to industrialist and materialist civilisation.”

It is the finest expression of that civilisation that has emerged yet. But as I happen not to be a materialist, I can’t accept any of the modern French painters as of any permanent importance. I’m all for Turner and the English landscape school, and for the Dutch. The Italians and the French can go and stuff themselves for all I care![39]

Fourteen years later Fairburn elaborated in a  radio talk:

Art is not the private property of artists. It belongs to the living tradition of society as a whole. And it can’t exist without its public. Conversely, I think it can be said that no society can live for long in a state of civilization without a fairly widespread appreciation of the arts, that is to say, without well-organized aesthetic sensibility.[40]

Hence there was a reciprocal interaction between the artist and the public. Both possessed a shared sense of values and origins, in former times, whether peasant or noble, in comparison to the formlessness of the present day cosmopolitanism. “The artist has brought contempt upon himself by letting himself be used for ends that he knows to be destructive. By doing so he has brought art and his own type close to extinction.”[41]

“Form” in art, geometrically, is fundamental. It is the primary responsibility of art schools to teach “traditional techniques” then allow those who have genuine talent to flow from there.[42]

Fairburn lectured in art history at the Elam School, Auckland University, the most influential of New Zealand’s art schools which produced Colin McCahon et al. McCahon, New Zealand’s most esteemed artist whose splatters fetch millions on the market and whose influence upon new generations of artists endures, was vehemently opposed by Fairburn, who considered his works devoid of form, “contrived,” and “pretentious humbug, masquerading as homespun simplicity.” “In design, in colour, in quality of line, in every normal attribute of good painting, they are completely lacking.”[43]

He also considered modern music sensationalist, without content, form, or order, reflecting the chaos of the current cycle of Western civilization.[44]

Fairburn, in accordance with his nationalism, advocated a New Zealand national culture arising from the New Zealand landscape. He believed that one’s connection with one’s place of birth is of a permanent quality, not just a question of which place in the world one find’s most pleasant as a place to live.

Conversely to this rootedness of Being, Fairburn had early come to regard Jews as a rootless people who consequently serve as agents for the disruption of traditional society,[45] juxtaposing old England with that of the new in his 1932 poem “Landscape with Figures,” where:

In mortgaged precincts epicene Sir Giles,
cold remnant of a fiery race, consorts
with pale fox-hunting Jews with glossy smiles,
and plays at Walton Heath, and drives a sports[46]

Writing to Mason in June 1932, Fairburn had stated that the criterion of “fortune-hunting” in choosing where one lives cannot satisfy “anybody who is un-Semitic like myself.”[47]  Fairburn explained to Mason that the art which is manufactured for the market by those who have no attachment to any specific place, is Jewish in nature:

The Jews are a non-territorial race, so their genius is turned to dust and ashes. Their works of art have no integrity—have had none since they left Palestine. Compare Mendelsohn and Humbert Wolfe with the Old Testament writers. When I came to England, I acted the Jew. I have no roots in this soil. In the end every man goes back where he belongs, if he is honest. . . . Men are not free. They are bound to fate by certain things, and lose their souls in escaping—if it is a permanent escape. . . . Cosmopolitanism—Semitism—are false, have no bottom to them. Internationalism is their child—and an abortion.[48]

Fairburn condemned the notion that a culture can be chosen and attached to “like a leech” without regard to one’s origins. He further identifies the impact of Jewish influence on Western culture: a contrived art that does not arise spontaneously from the unconscious mind of the artist in touch with his origins.

 Jewish standards have infected most Western art. It is possible to look on even the “self-conscious art” of Poe, Baudelaire, Mallarmé, Pater—Coleridge even—as being “Jewish” in the sense I am meaning. The orgasm is self-induced, rather than spontaneous. It has no inevitability. The effect is calculated. The ratio between the individual artist and his readers is nicely worked out prior to creation. It does not arise as an inevitable result of the artist’s mental processes. William Blake, who was not Jewish, had perfect faith in his own intuitions—so his work could not fail to have universal truth—to have integrity. But the truth was not calculated . . . [49]

This cosmopolitan influence expressed an “international” or “world standard” for the arts which debased culture. He wrote: “Is poetry shortly to be graded like export mutton?”[50]

The “racket of modern art” was related to economic motives:

. . . the infection of the market place . . .  the sooty hand of commerce. The “modern art racket” has the aim of “rapid turnover, a rate of change that induces a sort of vertigo, and the exploitation of novelty as a fetish—the encouragement of the exotic and the unusual.

Fairburn’s biographer Denys Trussell comments: “Rex feared that internationalism in cultural matters would reduce all depiction of human experience to a characterless gruel, relating to no real time or place because it attempted to relate to all times and places.[51] In contrast, great art arises from the traditional masculine values of a culture: “honor, chivalry, and disinterested justice.”

Writing to the NZ Listener, Fairburn decried the development of a “one world” cosmopolitan state, which would also mean a standardized world culture that would be reduced to an international commodity:

The aspiration towards “one world” may have something to be said for it in a political sense (even here, with massive qualifications), but in the wider field of human affairs it is likely to prove ruinous. In every country today we see either a drive (as in Russia and the USA) or a drift (as in the British Commonwealth) towards the establishment of mass culture, and the imposition of herd standards. This applies not only in industry, but also in the literature and the arts generally. In the ant-hill community towards which we are moving, art and literature will be sponsored by the State, and produced by a highly specialized race of neuters. We have already gone some distance along this road. Literature tends more and more to be regarded as an internationally standardized commodity, like soap or benzine—something that has no particular social or geographical context. In the fully established international suburbia of the future it will be delivered by the grocer—or, more splendidly, be handled by a world-wide chain store Literary Trust . . . [52]

The situation today has proved Fairburn correct, with the transnational corporations defining culture in terms of international marketing, breaking down national cultures in favor of a global consumer standard. This mass global consumer culture is most readily definable with the term “American.”[53]

Fairburn opposed State patronage of the arts, however, believing that this cut the artist off from the cycle of life, of family and work, making art contrived and forced instead. He also opposed the prostitution of the nation and culture to tourism, more than ever the great economic panacea for New Zealand,along with world trade. In a letter to the NZ Herald he laments the manner by which the Minister of Tourism wished to promote Maori culture as a tourist sales pitch to foreigners:

May I suggest that there is no surer way in the long run to destroy Maori culture than to take the more colorful aspects of it and turn them into a “tourist attraction.” If the elements of Maori culture are genuine and have any place outside of a museum, they will be kept alive by the Maori people themselves for their own cultural (not commercial) needs. The use of Maori songs and dances to tickle the pockets of passing strangers, and the encouragement of this sort of cheapjackery by the pakeha are degrading to both races. . . . And the official encouragement of Maori songs, dances, and crafts as side-shows to amuse tourists is both vulgar and harmful. [54]

This situation has since become endemic in New Zealand, but where once in Fairburn’s time there was the spectacle of the plastic Maori tiki made in Japan and sold in tourism shops, Maori culture has now been imposed as the “New Zealand culture” per se, as a selling point not just for tourism, but for world trade. Conversely, opening New Zealand up to the word economically has a concomitant opening up to cosmopolitanism, which usually means what is defined as “American,” and the younger generations of Maori, uprooted from the rural life of Fairburn’s time, have succumbed to alien pseudo-culture as conveyed by Hollywood and MTV. It is part of the “one world,” “internationalized commodity standard” Fairburn saw unfolding.

In discussing the question as to whether there is any such thing as “standard English” Fairburn nonetheless alluded to his opposition to cultural standardization, including that between those of the same nationality, in favor of “personalism” and “regionalism,” distinguished from “individualism,” which in our own time we have seen in the form of a pervasive selfishness raised up as social, political and economic doctrines. Fairburn wrote:

There is, first of all, the question whether it is a desirable thing for all English-speaking people to conform to a common standard in their style of speech. My own instinct leads me to resist standardisation of human behaviour in all possible contexts. I believe in ‘personalism’ (which is not quite the same thing as individualism), in regionalism, and in organic growth rather than mechanical order. With Kipling, I ‘thank God for the diversity of His creatures’.[55]

A “mechanical order” pushing cultural standardization across the world is the present phase of capitalism, now called “globalization,” of which Fairburn was warning immediately after World War II.

The Dominion of Usury

In 1935 Fairburn completed Dominion, his epic poem about New Zealand.[56] Much of it is an attack upon greed and usury, and is reminiscent of Ezra Pound’s Canto XLV: “With Usura.”[57]

The assumption to Government of the Labour Party gave Fairburn  little cause for optimism. Trussell writes that Fairburn’s view was that the Labour Government might introduce “a new dimension in social welfare, but apart from that he felt it to be conformist.”[58]

Dominion begins by  identifying the usurer as the lord of all:

The house or the governors, guarded by eunuchs,
and over the arch of the gate
these words enraged:
He who impugns the usurers Imperils
the State.[59]

Those who serve the governors are picked from the enslaved, well paid for their services to “keep the records of decay” with “cold hands . . . computing our ruin on scented cuffs.” For the rest of the people there is the “treadmill . . . of the grindstone god, and people look in desperation to the “shadow of a red mass” of communism”’[60] Like Pound in “With Usura,[61] Fairburn saw the parasitic factor of usury as the corruptor of creativity and work, where labor becomes a necessary burden rather than a craft with a wider social function than that of profit.

For the enslaved, the treadmill;
the office and adoration
of the grindstone god;
the apotheosis of the means,
the defiling of the end;
the debasement of the host
of the living; the celebration
of the black mass that casts
the shadow of a red mass.[62]

And . . .

In this air the idea dies;
or spreads like plague; emotion runs
undamned, its limits vague,
its flush disastrous as the rolling floods,
the swollen river’s rush; or dries
to a thin trickle, lies
in flat pools where swarms of flies
clouding the stagnant brim
breed from thick water, clustered slime.[63]

The unemployed and those on relief work, as Fairburn had been when he returned to New Zealand, were “witnesses to the constriction of life” which was necessary to maintain the financial system. Nor did the countryside escape the ravages of the system. The farms are “mortgaged in bitterness . . .” to the banks. “A load of debt for the foetus” dramatizes how the debt system of usury compounds generation after generation, with each being placed further into serfdom to the banks, while the banker is lauded as an upstanding businessman, the new aristocrat of the age of decline that Spengler states emerges in the “Winter” cycle of Civilization.  The city is:

a paper city built on the rock of debt,
held fast against all winds by the paperweight of debt.
The living saddled with debt.
A load of debt for the foetus . . .
And all over the hand of the usurer,
Bland angel of darkness,
Mild and triumphant and much looked up to.[64]

Colonization had bought here the ills of the Mother Country, and debt underscored the lot:

They divided the land,
Some for their need,
And some for sinless, customary greed
. . .

Fairburn’s answer is a return to the land.

Fair earth, we have broken our idols:
and after the days of fire we shall come to you for the stones of a new temple.[65]

The destruction of the usurers’ economic system would result in the creation of a new order: the land freed of debt would yield the foundation for “a new temple” other than that of the usurer. Fairburn’s belief in the soil as a key ingredient to cultural renewal and freedom brought him also to the cause of farmers, then allied to Social Credit.

Organic Farming

In 1940 Fairburn extended his advocacy to include organic farming, and he became editor of Compost, the magazine of the New Zealand Humic Compost Club. He considered that the abuse of the land led to the destruction of civilization. The type of civilization that arises depends on its type of farming, he said. Food remains the basis of civilization, but industrial farming is spiritually barren.

The type of community Fairburn sought is based on farming, not industry that gives rise to fractured, contending economic classes. Industry reduces life to a matter of economics.

In a lecture to the Auckland Fabian Society in 1944 Fairburn stated:

It is natural for men to be in close contact with the earth; and it is natural for them to satisfy their creative instincts by using their hands and brains. Husbandry, “the mother of all crafts,” satisfies these two needs, and for that reason should be the basic activity in our social life—the one that gives color and character to all the rest.[66]

In the same lecture he spells out his ideal society:

The decentralization of the towns, the establishment of rural communities with a balanced economic life, the co-operative organization of marketing, of transport and of necessary drudgery, the controlled use of manufacturing processes . . .

In 1946 Fairburn elaborated again on his ideal of decentralization, regarding the corporation as soulless and the State as the biggest of corporations:

The best status for men is that of independence. The small farmer, the small tradesman, the individual craftsman working on his own—these have been the mainstay of every stable civilization in history. The tendency for large numbers of men to forsake, or to have taken from them, their independent status, and to become hangers-on of the state, has invariably been the prelude to decay.[67]

“The broad aspect of soil politics engaged Rex’s imagination: the consciousness that the fate of civilization and the shape of its culture depended ultimately on its style of farming,” writes Trussell.

He hankered after a community that was itself “organic” rather than broken into a meaningless series of economic functions, and as far as he could see, the community that was founded on industrialized farming was spiritually barren even though, in the sort term, it could produce huge surpluses of food.[68]

The influence of Spengler obviously remained, as did William Blake, and the aim was clearly to return through agriculture and the defeat of “Money” via Social Credit, to the “Spring” epoch of Western Civilization; an era prior to industrialization, the “City” as a Spenglerian metaphor for intellectualism and its ruler, Money, and all the other symptoms of decay analyzed by Spengler.

However utopian, Fairburn’s vision was still vaguely possible in the New Zealand of his day. Today, the vision is inconceivable considering not only the rate of debt at every level of society, but due to a steady elimination of the independent farmer in favor of the corporation. If Fairburn were alive today he might well return to his original belief that such a revitalized society could only be implemented after a period of crisis and via a dictatorship, as he had written in The New English Weekly in regard to Social Credit.

New Barbarism—America and the USSR

Fairburn feared that the victors of World War II, America and the USSR, would usher in a new age of barbarism. In 1946 he wrote in an unpublished article to the NZ Herald:

The next decade or two we shall see American economic power and American commercial culture extended over the whole of the non-Russian world. The earth will then be nicely partitioned between two barbarisms. . . . In my more gloomy moments I find it hard to form an opinion as to which is the greater enemy to Western civilization—Russian materialism, the open enemy, or American materialism with its more insidious influence. The trouble is that we are bound to stick by America when it comes to the point, however we may dislike certain aspects of American life. For somewhere under that Mae West exterior there is a heart that is sound and a conscience that is capable of accepting guilt.[69]

Experience has shown that Fairburn’s “more gloomy moments” were the most realistic, for America triumphed and stands as the ultimate barbarian threatening to engulf all cultures with its materialism, hedonism, and commercialism. The Russian military threat was largely bogus, a convenient way of herding sundry nations into the American orbit. The USSR is no more, while Imperium Americana stands supreme throughout the world, from the great cities to the dirt road towns of the Third World, where all are being remolded into the universal citizen in the manner of American tastes, habits, speech, fashions, and even humor.

Fairburn’s attitude towards “Victory in Europe” seems to have been less than enthusiastic, seeing post-war Europe as a destitute, ruined, famished heap, yet one that might arise from the ashes in the spirit of Charlemagne and Jeanne d’Arc.

. . . Ten flattened centuries are heaped with rubble,
ten thousand vultures wheel above the plain;
honour is lost and hope is like a bubble;
life is defeated, thought itself is pain.

But the bones of Charlemagne will rise and dance,
and the spark unquenched will kindle into flame.
And the voices heard by the small maid of France
will speak yet again, and give this void a Name. [70]

Biological Imperatives

Fairburn regarded feminism as another product of cultural regression. In The Woman Problem[71] he calls feminism an “insidious hysterical protest” contrary to biological and social imperatives. He saw the biological urge for children as central to women.

Fairburn also considered biological factors to be more important than the sociological and economic, therefore putting him well outside the orbit of any Left-wing doctrine, which reduces history and culture into a complex of economic motives.

Our public policies are for the most part anti-biological. Social security legislation concerns itself with the care of the aged long before it looks to the health and vitality of young mothers and their children. We spend vast sums of money on hospitals and little or nothing on gymnasia. We discourage our children from marrying at the right age, when desire is urgent, and the pelvic structure of the female has not begun to ossify; we applaud them when they spend the first ten years of their adult lives establishing a profitable cosmetic business or a legal practice devoted to the defense of safe breakers. The feminists must feel a sense of elation when they see an attractive young woman clinging to some pitiful job or other, and drifting toward spinsterhood, an emotion that would no doubt be shared by the geo-political experts of Asia, if they were on the spot.[72]

Indeed, what has feminism shown itself to be, despite its pretensions as being “progressive,” other than a means of fully integrating women into the market and into production, while abortion rates soar?

It is interesting also that Fairburn makes a passing reference to the burgeoning population of Asia in comparison to New Zealand, in relation to geopolitics, the implication being that he foresaw a danger of New Zealand succumbing to Asia, which in the past few decades has indeed been the case, and which proceeds with rapidity.

Fairburn saw Marxism, feminism, and Freudianism as denying the “organic nature” of man. Urbanization means the continuing devitalization of the male physically and ethically as he is pushed further into the demands of industrial and economic life. The “masculine will” requires reassertion in association with the decentralization of the cities and, “the forming of a closer link with agriculture and the more stable life of the countryside.”

The influence of Spengler’s philosophy can be seen in Fairburn’s criticism of urbanization as leading to the disintegration of culture: “Whether this will anticipate and prevent or follow in desperation upon the breakdown of Western society is a matter that is yet to be decided.”

Fairburn, with others, especially the poets, such as Dennis Glover, Mason, Curnow, and Potocki, represented the great blossoming of an embryonic New Zealand culture that was starting to come into its own from out of the cultural hegemony of British colonialism. It was the type of nation-forming process that was being forcefully advocated by Fairburn’s contemporary “across the ditch” in Australia, Percy Stephensen.

World War II cut short what Fairburn and others had hoped to achieve; the creation of a nativist New Zealand culture. Maori culture became, as Fairburn wrote, a tourist curiosity, and the arts became as subject to international “market forces” as any commodity. Fairburn exposed, like none other of the New Zealand cultural milieu from out of that Golden Age, the forces that were bending and shaping the arts, and his polemics were a reflection of what he saw as his calling to help create a “New Zealand civilization.”

Fairburn died of cancer in 1957. He continues to be recognized as a founder of a New Zealand national literature; albeit one that in this writer’s opinion was an abortive process that waits fallow for refertilization.

Notes

[1] Fairburn to R. A. K. Mason, December 28, 1931, cited by Denys Trussell, Fairburn (Auckland: Auckland University Press, 1984), p. 116.

[2] Fairburn to Geoffrey Potocki de Montalk, August 6, 1926, in Lauris Edmond, ed., The Letters of A. R. D. Fairburn (Auckland: Oxford Univesrity Press, 1981), p. 6.

[3] Oscar Wilde, Soul of Man Under Socialism, 1891. http://wilde.thefreelibrary.com/Soul-of-Man-under-Socialism

[4] Trussell, p. 49.

[5] Fairburn, “The Rationalist,” Collected Poems (Christchurch: Pegasus, 1966), p. 95.

[6] Trussell, p. 91. Throughout his life Fairburn maintained that homosexuality was not merely a personal preference, but an actual subversion, and referred to a “Green International,” an informal conspiracy of homosexuals who were distorting the arts to their own temperament. He came to regard the “dominance” of “pansies” in the arts as largely responsible for “the decadence of contemporary English and American writing.” Fairburn to Eric McCormick, ca. 1951 or 1952 (Trussell, Fairburn, p. 249).

[7] Trussell, pp. 105–106.

[8] Fairburn, “A New Zealander at Home. Our Two Countries,” Star, August 3, 1931, magazine section, p. 1 (Trussell, p. 91).

[9] Fairburn, “Deserted Farmyard,” Collected Poems, p. 89.

[10] Trussell, p. 109.

[11] Trussell, p. 114.

[12] Trussell, pp. 109–110.

[13] Oswald Spengler, The Decline of the West, 2 vols. (London: Allen and Unwin, 1971), Vol. II, p. 506.

[14] Fairburn, New English Weekly, July 14, 1932, p. 314.

[15] Trussell, p. 113.

[16] Eric Bentley, The Cult of the Superman (London: Robert Hale, 1947).

[17] Spengler, The Decline of The West, Vol. II, pp. 506–507.

[18] Fairburn to Mason, January 29, 1932 (Trussell, p. 116).

[19] Fairburn to Guy Mountain, July 23, 1930 (Trussell, p. 112).

[20] Trussell, p. 111.

[21] Fairburn to Clifton Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[22] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[23] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[24] Trussell, p. 113.

[25] Trussell, p. 113.

[26] Trussell, p. 114.

[27] Stuart Murray, Never a Soul at Home: New Zealand Literary Nationalism in the 1930’s (Wellington: Victoria University Press, 1998), p. 117.

[28] Fairburn to Mason, December 28, 1931 (Trussell, p. 116).

[29] Fairburn to Mason, August 1931 (Murray, Never a Soul at Home, p. 120).

[30] The Labour Party, mainly through the persistence of the popular John A, Lee, a one-armed ex-serviceman, was campaigning for election on a platform of nationalizing the Reserve Bank and issuing “state credit.” Although this was not the same as Douglas’ Social Credit, the Douglas tour of New Zealand had provided an influential impetus for financial reform. Again at Lee’s insistence, the Labour Government did issue 1% state credit to finance the iconic sate housing project, which reduced unemployment by 75%, but the Government was too hide-bound by orthodox finance, and Lee split from Labour amidst much bitterness. See: Erik Olssen, John A. Lee (Dunedin: Otago University Press, 1977). Also: Cedric Firth, State Housing in New Zealand (Wellington: Ministry of Works, 1949) “Reserve Bank Credit,” p. 7.

[31] Harry Holland, Labour Party leader.

[32] Fairburn to Mason, June 16, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p.  77).

[33] Stuart Murray, Never a Soul at Home, pp. 36–37.

[34] Trussell, pp. 132–33.

[35] Orthodox “Douglas Social Crediters” do not believe in party politics, and it was therefore a contentious move when the majority of Social Crediters gradually moved into becoming a full fledged political party, now known as the “Democrats for Social Credit,” a very dim shadow of what Social Credit was in Fairburn’s time.

[36] Trussell, p. 135.

[37] Fairburn to R. A. K. Mason, December 22, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 58).

[38] Fairburn to Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 61).

[39] Fairburn to Guy Mountain, February 4, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 65).

[40] Fairburn, “The Arts are Acquired Tastes,” radio talk; New Zealand Listener, July 5, 1946, pp. 21–22.

[41] Fairburn, “Notes in the Margin,” Action, New Zealand, 1947.

[42] Fairburn, “The Auckland School of Art,” Art in New Zealand, December-January 1944–1945, pp. 21–22.

[43] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, March 1948, pp. 49–50.

[44] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, pp. 49–50.

[45] Stalin came to similar conclusions from another direction, launching a campaign in 1949 against “rootless cosmopolitanism” in Soviet culture.

[46] Fairburn, “Landscape of Figures (Memories of England, 1930),” Collected Poems (Christchurch: Pegasus Press, 1966), p. 88.

[47] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn,  p. 80).

[48] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 80).

[49] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 80–81).

[50] Fairburn to New Zealand Listener, September 11, 1953 (Trussell, p. 263).

[51] Trussell, p. 263.

[52] Fairburn to the Editor, New Zealand Listener, June 18, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 228).

[53] See for example: G Pascal Zachary, The Global Me (New South Wales: Allen and Unwin, 2000). Zachary, a senior business correspondent, celebrates the way by which globalization is making interchangeable cogs of humanity, not bound to place or culture, to enable a more efficient utilization of talent under capitalism. The world situation seems to be precisely what Fairburn feared would develop several decades previously.

[54] Fairburn to the New Zealand Herald, February 4, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 225–26).

[55] Fairburn, The Woman Problem and Other Prose (Auckland: Blackwood and Janet Paul, 1967), “Spoken English,” p. 93.

[56] Fairburn, “Dominion,” http://www.nzepc.auckland.ac.nz/authors/fairburn/dominionfull.asp

[57] Ezra Pound, “Canto XLV, With Usura,”Ezra Pound Selected Poems 1908–1959 (London: Faber and Faber, 1975), pp. 147–48.

[58] Trussell, p. 176.

[59] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[60] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[61]

With usura, sin against nature,

is thy bread ever more of stale rags . . .

with no mountain of wheat, no strong flour . . .

WITH USURA

Wool, comes not to the market

Sheep bringeth no grain with usura . . .

And stoppeth the spinner’s cunning . . .

 

[62] Fairburn, Dominion, “Utopia,” I.

[63] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IV.

[64] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IX.

[65] Fairburn, Dominion, “Elements,” IV.

[66] Fairburn, “The Land of Our Life,” unpublished essay, p. 5 (Trussell, p. 199).

[67] Fairburn, “A Nation of Officials,” in The Woman Problem and other Prose, p. 47.

[68] Trussell, pp. 198–99.

[69] Fairburn to NZ Herald, August 28, 1946. Trussell, p. 198.

[70] Fairburn, “Europe 1945,” Collected Poems, p. 97.

[71] Fairburn, The Woman Problem and other Prose.

[72] Fairburn, “The Woman Problem,” in The Woman Problem and other Prose.


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Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011

Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011. Et 2012 ne sera pas mieux

La baisse continue des budgets de défense en Europe depuis les années 2000 devrait encore s’accélérer en 2011. Selon les premières prévisions, effectuées par B2 avec les différentes données disponibles, le budget total pour l’UE-26 (*) s’établirait autour de 180 milliards d’euros. Un chiffre à comparer au montant de 194 milliards € constatés pour 2010 par l’Agence européenne de Défense de 194 milliards. Soit une baisse de 6-7% en moyenne. Des chiffres qu’on ne peut cependant pas confirmer à l’Agence européenne de défense, les résultats annuels étant communiqués plus tard.

Mais, selon les premiers indices, cette tendance n’est pas prête de s’inverser en 2012. Tout au plus peut-on espérer la stabiliser à l’horizon 2014. Tous les pays européens ont entamé, en effet, soit des réformes de structure ou de format (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Pologne…) qui s’étalent sur plusieurs années ; soit contribuent à l’effort budgétaire général (Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande, France, …) ; soit les deux (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie…).

Pour 2012, les premiers chiffres laissent illustrer d’autres coupes. L’Italie prévoit ainsi de supprimer 1,45 milliard € pour 2012, et envisage des coupes identiques pour 2013 et 2014. La Grèce a baissé son budget en 2011 à moins de 5 milliards €, et prévoit un budget aux alentours de 4 milliards € pour 2012. Ce qui n’est pas suffisant selon la troïka européenne qui réclame des efforts supplémentaires notamment dans le budget de défense.

On pourrait croire que ces coupes n’affectent que les pays en difficulté, endettés. Que nenni. Au nord de l’Europe, les pays moins affectés par la crise de la dette et la crise économique ne sont pas épargnés par cet effort de « rationalisation budgétaire » La Finlande a ainsi prévu un budget en baisse pour 2012 de 90 millions €. Etc. Les Pays-Bas comptent économiser plus d’un demi-milliard : 400 millions par application de l’accord de coalition auxquels s’ajoutent 173 millions de réorganisation interne ; au programme diminution du nombre d’unités. 

Seule, en fait, la Suède a décidé d’augmenter son budget pour les années à venir.

Un suicide collectif

Dans un espace de moins de dix ans (2006-2014), l’Europe pourrait donc avoir réalisé une réduction plus drastique de l’ordre d’un tiers de ses budgets de défense, selon nos estimations corroborées par celles d’experts du dossier. Soit un effort proportionnel supérieur à celui engagé aux États-Unis (même si les montants ne sont pas les mêmes). Mais dans le désordre, sans concertation, ni planification, ni organisation… Un vrai suicide collectif en quelque sorte. Puisque cette décroissance est non seulement quantitative et qualitative.

(*) 26 États membres sont membres de l’agence européenne de Défense (les « 27″), sauf le Danemark.

Bruxelles2

Presencia de Gaston Bouthoul en la Argentina

Ex: http://disenso.org/
Presencia de Gaston Bouthoul en la Argentina

 

Por Horacio Cagni*

9782228883627.jpgEn su prólogo a la edición española del Tratado de Polemología de Gaston BouthoulEnrique Jarnés Bergua, señala que esta obra no tenía una primera edición en 1951. “Entonces tenía otro título: Las Guerras y un subtítulo Elementos dePolemología. Este libro fue traducido al español. El que ahora consideramos es una nueva edición de aquél, puesta al día, publicada por Payot en 1970, cuando Bouthoul había podido apreciar ya un crecimiento y una proliferación de su semilla.” 2

Efectivamente, temprano, en la década del cincuenta, la obra más significativa del polemólogo francés había sido publicada, en dos volúmenes, por la editorial del ejército argentino.La obra es la misma, pero faltan, en la edición sudamericana, la décima parte -“Problemática, desarrollo e investigaciones en la polemología”- y las Conclusiones -“Obstáculos, opciones metodológicas. Investigaciones. Métodos y programas. Investigaciones y logros”- más el Indice de Nombres (capítulo único). Sin duda, por ser antecesora en el tiempo a la edición definitiva de Payot de 1970.

No es casual que la obra de Bouthoul haya sido editada oportunamente por el Círculo Militar argentino. Esta publicación fue fundada en 1918 por iniciativa del General de División D. Rodolfo Martínez Pita, y hasta el presente difundió la obra de los mayores expertos nacionales y extranjeros sobre la ciencia militar, memorias, manuales de instrucción, de táctica y estrategia, incluso temas de historia militar y de relaciones internacionales. Autores muy conocidos, no sólo de las grandes potencias beligerantes en ambas guerras mundiales, sino protagonistas menores, tuvieron acogida en esta editorial. Los viejos ejemplares de los clásicos del arte militar aún son buscados por los especialistas.

En su prólogo a la edición argentina, el traductor Manrique Mom reconoce que hacía tiempo que los militares argentinos insistían, con profusión de argumentos, sobre la necesidad del profesional de superar en sus estudios los límites de la ciencia militar propiamente dicha, y así aumentar el panorama intelectual, captando y comprendiendo

en amplitud los problemas que hacen a su función específica. La obra de Bouthoul vendría a conjurar esa inquietud, al abordar la guerra como fenómeno social por excelencia, obligando a la comprensión de diversas disciplinas y modos de abordaje de una problemática tan compleja.4

En realidad, la fama y peso del Tratado de Polemología -o Las Guerras- ha obrado en detrimento de otros aportes excelentes de Bouthoul, de modo que éste pareciera ser autor de un solo libro. No obstante, en la Argentina sólo ha tenido peso esta obra, y a ella debemos referirnos específicamente.

Si el esfuerzo editorial de publicar el voluminoso tratado de Bouthoul en Argentina fue grande, más difícil es considerar su impacto. La polemología, en primer lugar, pretende ser una ciencia: “el estudio científico de la guerra, la paz y los conflictos, esclarecer el entorno sociológico de las actividades de paz y su salvaguardia. De los fenómenos conflictivos del pasado y del presente estudia la naturaleza y morfología, la localización en el tiempo y el espacio, la periodicidad, la intensidad, las causas, el encadenamiento y las funciones, la tipología….busca analizar las causas estructurales (demográficas, económicas, geográficas, mentales) que engendran la agresividad colectiva…cuidándose de tomar partido, de llevar los juicios de orden sicológico y moral sobre las responsabilidades de alguno de los dos campos, de dar toda la razón a uno y ninguna al otro, sabiendo que los argumentos son siempre subjetivos, falaces e interesados…”.5

La obra de Bouthoul aparece en la Argentina en un momento clave en la formación intelectual de los oficiales de su ejército. Se trata de la influencia de la llamada “escuela francesa”, en detrimento de la estadounidense, protagonista principal en Occidente de la “Guerra Fría”. La formación del ejército argentino, tanto en los aspectos tácticos y de estrategia, como en la historia militar, había sido mayormente alemana -más específicamente prusiana- desde principios del S. XX hasta la Segunda Guerra Mundial, pero cada vez más matizada de ingredientes franceses, italianos y anglosajones. El desenlace llevó a la entronización creciente de la influencia de los Estados Unidos. Pero el proceso de descolonización, con las operaciones de guerrilla y contraguerrilla que le acompañaron, ubicó a las enseñanzas de la “escuela francesa” como principal protagonista.

Precisamente en 1957 se inician en el Ejército argentino los estudios sobre la guerra revolucionaria comunista, con asesoramiento de oficiales franceses, en base a las experiencias recogidas en Indochina y Argelia. Esta doctrina de guerra se denominará “guerra antisubversiva” o “guerra revolucionaria”, a diferencia de los demás ejércitos latinoamericanos, que la denominan “guerra de contrainsurgencia”, acorde a los postulados de la Escuela de las Américas.6

La nueva técnica de guerra -que la hace diferir de la guerra de guerrillas tradicional- es la unión entre acciones militares y programa político-social; aquí la población es determinante, como lo es la propaganda y las formas de movilización de la gente. “Como es obvio, los franceses no encuadraban esta guerra como el proceso de descolonización que liberaba a estos pueblos del dominio europeo, sino que consideraban que era parte de la Guerra Fría y una forma de operar de los soviéticos, que dejaban de lado la intervención directa para operar en forma indirecta. Se establece sólidamente el maniqueísmo, que el sistema bipolar propicia como visión de la realidad política internacional….aparece la nueva lógica militar que implementan los franceses: la guerrilla es comunista, y como es irregular se refugia en la población, el enemigo será entonces un “enemigo interno.7

Dado que la demonización del adversario justifica la plena violencia, la tortura para conseguir información, los campos de clandestinos, la desaparición de personas, las iniciativas descentralizadas con dilución de responsabilidad de mando, son todos aspectos de este nuevo tipo de conflicto, con las secuelas bien conocidas por las sociedades de países “periféricos” que hayan pasado por esta situación histórica. Como el “enemigo interior” no es fácilmente identificable, el nuevo tipo de guerra necesita del control de las herramientas del gobierno por el ejército, pues la naturaleza del político es la negociación y la permisividad. La línea amigo-enemigo, en flagrante oposición al apotegma schmittiano, se traslada al interior de la unidad nacional, pues es una línea ideológica, donde todo lo que está con el subversivo es también enemigo.8

Claro está que Bouthoul reconoce el valor de la propaganda, la difamación del enemigo recordando sus crímenes -reales o inventados- recelos, “aspecto repugnante”, etc. Y que, frente a “un adversario cuya cohesión es total, sea por la unanimidad que existe en sus creencias ideológicas, por la certeza que tienen de estar del lado de la buena causa, o por la antipatía que les inspira el enemigo, no hay otro medio que el de sembrar el abatimiento y el temor”.Pero entonces Bouthoul hablaba de belluminter pares; se refiere a unidades políticas concretas en estado de beligerancia.

Al apuntar la relación con el equilibrio demográfico y las guerras, afirma que la mayor belicosidad de Europa a partir de fines del S. XVIII -excedente de población y dignificación del conflicto- puede ser heredada por los Estados Unidos y la Unión Soviética, malgrado sus diferencias. El horizonte del polemólogo se limita al albor de la Guerra Fría y cuando aborda la tipología de las guerras concluye que la última forma es la guerra imperialista.10 Sencillamente, la guerra de contrainsurgencia o antisubversiva no había aparecido en escena en toda su fuerza antes de la década del 50, y el recuerdo de los grandes conflictos mundiales abarcaba el horizonte. Fue Dien-Bien-Phu el shock que provoca la ruptura del paradigma bélico.

Pero entonces, ¿existió una lectura sesgada de Bouthoul en la Argentina con la edición pionera de su principal tratado? El gran polemólogo no abre juicio, establece diagnósticos. La guerra es una institución de la humanidad, un fenómeno social de causas naturales y automáticas, diríamos “fatales”. Tiene una función destructora que puede considerarse connatural al ser humano y hasta necesaria, sin importar señalar si es buena o malo que ocurra, simplemente es. Pero también apunta que la guerra en sí es necesaria porque no se encuentra otra institución pacífica que la sustituya en su “función relajante”, y este es su deseo sincero y formal.

Puede existir un reacomodamiento de la obra de Bouthoul a las exigencias de la nueva guerra antisubversiva, toda vez que esta obra inaugura la creciente influencia de la “escuela francesa” en el ejército argentino? Alguna pista se puede rastrear en quienes más conocieron a Bouthoul, los oficiales traductores del francés para el Círculo Militar de entonces. El Coronel -luego General- Carlos Jorge “Chivo” Rosas tradujo al Mayor Gral. Eahay -Arte de la Guerra Moderna- publicado en francés por la Escuela Superior de Guerra del Ejercito Belga, Bruselas, febrero de 1958. No sólo lo tradujo sino que lo adaptó, ocupando un número entero del órgano de la Escuela Superior de Guerra del

ejército argentino.11 El general Rosas fue uno de los mayores impulsores de la recepción intelectual de los oficiales franceses, pionero en los viajes a la École deGuerre. Subdirector de la Escuela Superior de Guerra argentina en tiempos de Juan D. Perón, en 1966 colaboró activamente con el golpe de Estado del Gral. Juan C. Onganía.

Pero es el traductor de Bouthoul, el coronel Manrique Miguel Mom quien aún más se convirtió en un difusor por aquella época. Sus reflexiones sobre el empleo estratégico de la guerrilla, las características y condiciones que la posibilitan y su modo de accionar, así como la guerrilla en el marco de la estrategia militar -guerrilla enemiga y “propia”- ocuparon varias veces las páginas de la Revista de la Escuela Superior de Guerra. Por ejemplo, la traducción y adaptación de Esta guerra denuestro tiempo, del comandante J. Haggard.12 El coronel Mom señala: “El conflicto mundial en curso no es, pues, ni “ideológico” ni “psicológico”, ni “frío”, ni “tibio”, ni “caliente”. Es la guerra, en la que cada adversario emplea todas sus fuerzas disponibles, violentas y noviolentas, para hacer ceder al otro beligerante, conquistarle u obligarle a renunciar a sus objetivos políticos… ¿Por qué el calificativo de revolucionaria? La guerra es hoy día lo que ha sido siempre. Simplemente, reviste las características y amplitud que le exigen las condiciones del momento”.13 Son palabras de clara influencia bouthoultiana, pero conlleva el viraje hacia, precisamente, las condiciones momentáneas.

La alineación de este pensamiento emergente con las determinantes de la Guerra Fría es evidente. En otro artículo, Mom vuelve a traducir, adaptar y reformular conceptos, párrafos y hasta textos completos de autores del momento.14 “En la guerra revolucionaria comunista -apunta Mom- la población representa a su vez elmedio (el terreno podríamos decir) en donde se libra la lucha, la materialización del objetivo de los dos adversarios, y uno de los principales instrumentos de acción. Tanto para destruir

como para construir, la revolución recurre, cada vez que es necesario, a la militarización de la sociedad revolucionaria.”15

Por supuesto que el apotegma de Bouthoul -la guerra es un homicidio organizado, “la lucha armada y sangrienta entre grupos organizados”- funciona en todo tipo de conflicto. Incluso en la guerra civil global, si entendemos como tal la aplicación del concepto medular de la guerra a una misma unidad de civilización, en este caso planetaria. No obstante, el alcance y los límites de esa lucha entre grupos organizados se presentan en cierto modo difusos en el caso del terrorismo -subversivo y de Estado- y en las “nuevas guerras”, al decir de Mary Kaldor, conflictos étnicos e identitarios, crimen organizado, narcotráfico y narcoterrorismo, tráfico de personas y de especies protegidas, etc. El fenómeno de la globalización ha obligado a la redefinición del concepto de soberanía, toda vez que toda frontera se presenta ambigua y difusa. Precisamente, la reconfiguración territorial, la integración y desintegración de distintas formas políticas, y la secesión y conformación de Estados -como ocurrió en los Balcanes luego de la caída del Muro-, pone sobre el tapete la vigencia de la expresión “guerra civil”. Además, la quiebra del paradigma clausewitziano ha entronizado a la “guerra posmoderna”. “Se trata de una forma de guerra en la que el Estado deja de ser el único decisor respecto de la enemistad y el objetivo político, y aparecen otras unidades políticas competidoras…se pierde la separación moderna de las funciones en la guerra atribuidas al gobierno, el ejército y el pueblo, con la creación de una nueva unidad política, militar y pasional en la figura del partisano y, consiguientemente, las distinciones entre regular e irregular, militar y civil, público y privado, adentro y afuera, se hacen borrosas”.16

 

Si bien la difusión del concepto “guerra civil mundial” se debe a Ernst Nolte, fueron autores como Ernst Jünger y Carl Schmitt quienes lo esbozaron antes. Este conflicto global entre revolución y reacción se da a partir de las revoluciones de 1789 y 1917, la “contraguerra civil” del nazifascismo y la “Guerra Fría”, clausurada con la caída del Muro de Berlín. Hemos apuntado antes que Iberoamérica se convirtió en este proceso, particularmente en el bipolarismo, en campo de batalla de ambas superpotencias y sus agentes regionales. A la sombra de las doctrinas de seguridad nacional y hemisférica, de un lado, y de guerra de liberación, del otro, se mataban entre

hermanos dentro de un mismo país. Si bien dentro de un cuadro más complejo, los militares que iban a la Ecole de Guerre o la Escuela de Panamá y los guerrilleros que se entrenaban en Cuba eran las dos caras de una misma tragedia dialéctica.

En el caso argentino, debemos agregar la debilidad del Estado, es decir la institución que determina el casus belli. La guerra partisana se ejerce dentro de las unidades políticas, es una guerra de enemistad absoluta e ilimitada. Este tipo de conflicto genera la represión total y la represalia, pero en las acciones punitivas de ejércitos en operaciones hay detrás una decisión responsable del mando militar y político. La dictadura argentina se caracterizó por la ausencia de estatalidad, pues admitió la existencia de bandas armadas propias y permitió que las fuerzas armadas y de seguridad actuaran como grupos armados al igual que los partisanos, con absoluta dilución de la responsabilidad política.17

Es decir, los militares argentinos dieron un paso más adelante que sus mentores franceses, pues las atrocidades cometidas por Francia en sus territorios coloniales tenían, en última instancia, un Estado responsable detrás, mientras que las aberraciones de la dictadura argentina eran cometidas dentro del propio país y contra el propio pueblo, donde la estatalidad decisoria era difusa o simplemente no asumida. Bouthoul jamás sostuvo que la guerra pudiera desaparecer como fenómeno humano, y se preguntaba qué otras instituciones sociales podrían reemplazar su función esencial “relajadora”, la eliminación del excedente demográfico. El advenimiento de la era atómica y sus implicancias en las técnicas de destrucción masiva le convencieron de la necesidad urgente de “salvar” la guerra convencional, hasta el reemplazo de este estado patológico social por algún sustituto válido, tal como lo planteó en Sauver la guerre (1962) y que le valió el Premio Internacional de la Paz.18

A la larga, la influencia residual de Bouthoul en la Argentina se ha mantenido, con altibajos, merced al conocimiento temprano de su obra capital. Y ello a pesar de las

 políticas de desmilitarización que acompañó al retorno de la democracia en algunos países iberoamericanos, luego de la desgraciada experiencia de las dictaduras militares. La cátedra de Defensa Nacional de la Escuela Nacional de Defensa de la Argentina tiene a Las Guerras como bibliografía básica, al lado de las obras de Clausewitz, Raymond Aron y Jean Guitton.19 La cátedra de Relaciones Internacionales de la Facultad de Ciencia Política de la Universidad del Salvador también tiene esta obra en su bibliografía obligatoria. Dentro del material de estudio actualmente disponible para los oficiales de Estado Mayor del ejército argentino, figura una enjundiosa obra de un autor paraguayo - graduado en la Escuela Militar de Asunción- que constituye un inestimable manual dedicado a la exégesis de notables teóricos y expertos en la temática de la guerra. Al lado de nombres como Clausewitz, John Fuller y Basil Liddel Hart, entre otros, un capítulo se ocupa de Gastón Bouthoul.20

El coronel Cáceres hace una prolija exégesis de la obra máxima del polemólogo francés, parte por parte, de un modo tan claro que prácticamente la resume. No obstante, añade de continuo algunas observaciones breves, propias y de otros clásicos. Reconoce que emprender el estudio del fenómeno guerra sólo desde el punto de vista militar es una falacia. “Es una obra -el Tratado de Polemología- destinada a realizar el estudio objetivo de los conflictos bélicos, diferenciándose de aquellas que analizan la guerra desde un punto de vista estrictamente militar, tal como generalmente se hace en las academias de las fuerzas armadas y en los estados mayores”. Y a veces añade datos ilustrativos interesantes, como cuando retoma a John Fuller, quien después del segundo conflicto mundial sostuvo: “son las armas, una vez descubierto cuáles son las mas convenientes, las que en un 99% obtienen la victoria…la estrategia, el comando, los jefes, el valor, la disciplina, el abastecimiento, la organización y todo el bagaje moral y psíquico no significan nada ante una gran superioridad del armamento…a lo más forman el 1% restante.”21

A pesar de la relativa indiferencia de las nuevas promociones de oficiales y catedráticos de demografía, ciencia política y relaciones internacionales -un aspecto en relación a la obra de Bouthoul bastante generalizado y no circunscripto a algún país en particular-, está siendo reivindicado por algunos especialistas, particularmente después del 11 de septiembre de 2001 y en relación con la “guerra global antiterrorista”.

El general (R) Heriberto J. Auel, del ejército argentino, es actualmente un gran defensor y propagador del pensamiento de Bouthoul, adaptado -quizá un poco forzadamente- a los nuevos tiempos. Reivindica del polemólogo francés el concepto de guerra como “transición acelerada”, “portal de casi todas las nuevas civilizaciones” y “sanción de supremacía, por un tiempo, de un tipo de sociedad a la cabeza de la humanidad”. Considera descripta en esos ítems la causa profunda de la “Guerra Mundial Antiterrorista” en acto, que el “crimen organizado internacional” y sus asociados regionales iniciaron el 11 de setiembre de 2001.

Emparenta a Bouthoul con el documento del gobierno de EE.UU. titulado “Laestrategia nacional para combatir el terrorismo”, del 14/2/2003, que señala: “El enemigo no es una sola persona. No es un régimen político único. Por cierto, no es una religión. El enemigo es el terrorismo: la violencia premeditada, políticamente motivada, perpetrada contra objetivos no combatientes por grupos subnacionales o agentes clandestinos… La Estrategia de Seguridad Nacional previene los ataques terroristas dentro de EE.UU.….y se concentra en identificar y desactivar las amenazas antes que lleguen a nuestras fronteras.”22 Es una clara alusión a la “guerra preventiva”.

En un seminario en Madrid23, Auel reivindica a Bouthoul, quien en 1971 sostenía: “porqué la guerra, que hace más victimas ella sola que todas las calamidades juntas, no ha sugerido la creación, hasta el presente, del más mínimo Instituto de Investigaciones?” El general argentino es presidente del Instituto de Estudios Estratégicos de Buenos Aires, que ha desarrollado una activa labor polemológica, si bien los intentos de establecer una carrera de grado -y un postgrado a distancia- en una universidad privada hasta ahora no han sido satisfactorios. En una conferencia en el COFA -Círculo de Oficiales de las Fuerzas Armadas- en Buenos Aires, Auel insiste en que el S. XXI se presenta como altamente conflictivo,

donde el terrorismo postindustrial actúa en una “guerra asimétrica” (células dispersas en red), siempre haciendo mención de la vigencia de Bouthoul.24 La Argentina -sostiene- no está a la altura de una defensa nacional y regional, pues con la “modernización” de sus Fuerzas Armadas, a partir de 1988 se anuló todo planteamiento estratégico. Las F.F.A.A. argentinas fueron reducidas a un mero rol de policía militar en el exterior, al servicio de organismos internacionales. No sólo integran los Cascos Azules de las Naciones Unidas en diversas “operaciones de paz”, también conforman -desde la presidencia de Carlos S. Menem en los noventa del recientemente pasado siglo- los Cascos Blancos, de ayuda humanitaria. Si bien es una tendencia global y epocal, la previsión ante probables amenazas y agresiones estratégicas -insiste Auel- “han quedado en manos de nadie”.

Para Auel, estamos en la etapa de la transición de la civilización industrial a la postindustrial y -acorde a Bouthoul- entraríamos al portal donde el orbe globalizado vive el proceso de su condigna “guerra mundial”. Lo emparenta con Jean Baudrillard - El espíritu del terrorismo- quien señala que esta guerra mundial no es la tercera sino la cuarta y única verdadera, donde está en juego la globalización misma. La primera puso fin al colonialismo y al eurocentrismo, la segunda a los fascismos desafiantes, la tercera a la Guerra Fría y al comunismo. La cuarta enfrenta al orden mundial como hegemon. Para el compatriota de Bouthoul, si el Islam dominara el mundo, el terrorismo se levantaría en su contra.

Pero Bouthoul -sostiene Auel- ha contabilizado doce guerras mundiales en los últimos cinco siglos, y son tales porque está en juego la disputa por el poder imperial, no por su extensión.25 Claro está que asistimos, actualmente, a un conflicto planetario; es absurdo suponer que la globalización no traería consigo globalizar también la disidencia violenta. El terrorismo se ha desterritorializado y puede contar con armas sofisticadas, incluso de destrucción masiva, dado que la tecnología no tiene ideología y el fin del bipolarismo favoreció la dispersión de armas sofisticadas sin control real. Sea como fuere, continúa un interesante debate en el cual el polemólogo galo no está ausente. 

*Politólogo especializado en Relaciones Internacionales. Ensayista.

NOTAS

1 Gaston Bouthoul: Tratado de Polemología (Sociología de las Guerras) Ediciones Ejército. Servicio de

Publicaciones del E.M.E. -Payot, Paris- Impreso en España (Fuentebrada) 1984.

2 Id. pg.20.

3 Gaston Bouthoul: Las Guerras. Circulo Militar. Biblioteca del Oficial, Buenos Aires. Tomo I, Vol. 456, diciembre 1956 (Abarca las partes I a V, 453 pgs.) Tomo II, Vol. 457, enero 1957. (Abarca las partes VI a IX, 504 pgs.) Traducción del Teniente Coronel Manrique Miguel Mom del original francés Les Guerres. Eléments de Polemologie. Payot, Paris 1951.

4 PrólogodelTcnel. ManriqueMom,pgs. 17-29 deLasGuerras. Ed. Cit.

5 Gaston Bouthoul - René Carrére: Le defi de la guerre 1740-1974. Presses Universitaries de France, Vendóme 1976. pg. 34

6 Marie-Monique Robin: Escuadrones de la muerte: La escuela francesa. Sudamericana, Buenos Aires

2005, pg. 318

7 Alfredo Mason: Sindicalismo y Dictadura. Una historia poco conocida. Ed. Biblos. Buenos Aires 2007, pg. 43. Este excelente trabajo rastrea todas las influencias lejanas en la doctrina militar argentina que

culminará en el Proceso de Reorganización Nacional, la dictadura de las Fuerzas Armadas Argentinas

entre1976y1983.

8 M.M.Robin: op. cit. pg.80. A. Mason: op. cit. pgs. 46-47

9 GastonBouthoul:LasGuerras. Ed. cit. TomoI,pg.314

10Gaston Bouthoul: Las Guerras. Ed. cit. Tomo II, pgs. 155 y 384-385

11Revista de la Escuela Superior de Guerra. Ejército argentino. Nº 332, Buenos Aires enero-marzo 1959 (205 pgs.)

12 El artículo original en la Revista de Defensa Nacional de Francia. Agosto-setiembre 1958, pgs. 1306-

1319. Mom la completa con otros elementos de juicio, la mayoría franceses, en la Revista de la Escuela

Superior de Guerra. Ejército Argentino Nº 331, octubre-diciembre 1958, pgs 641-664, con el nombre

Guerrarevolucionaria. El conflictomundialendesarrollo.

13RevistadelaEscuelaSuperiordeGuerra.Id.ant. pgs.645y664.

14 Coronel M. M. Mom: “Guerra revolucionaria. Causas, procesos, desarrollo”. Revista de la Escuela Superior de Guerra. Ejército Argentino. Nº 334, julio-setiembre 1959, pgs. 489-515. Hay síntesis comentadas de los siguientes textos, muy significativos, además de las reuniones a las que asistió Mom:

A. Pietlre: “Estudio crítico del marxismo”. Conferencia en 1958 en la Ecole Superieur de Guerre, Francia. Cte. J. Haggard: “La guerra revolucionaria”. Conferencia del 25/3/58, id. anterior.

Cte. J. Haggard: “Apuntes de clases”. Ecole Superieur de Guerre 1958

Revista militar de información (Francia) Nº 280/281/286/289/290/291.

Mao Tsé Tung: Obras escogidas. Tomo I y II. Ediciones Sociales, Paris 1955.

15Id. pgs.505-506.Los subrayadosson delautor.

16 Jorge Giraldo Ramírez: Guerra Civil Posmoderna. Siglo del Hombre Editores-Universidad de

Antioquia. Bogotá 2009, pg. 63

17Horacio Cagni: “La guerra civil mundial y nosotros”. La Nueva Provincia, Bahía Blanca, 11/5/1995, pg. 7. Podemos aventurar, siguiendo el profundo análisis de Bouthoul de los “elementos sicológicos de las guerras”, que muchos represores encuadrados en las FF.AA y de seguridad argentinas -y de otros países iberoamericanos donde hubo dictadura- constituyen el tipo del fanático. Este se deleita con la masacre y entra en un conflicto con la intención de recibir y dispensar martirio. Es una desviación de la conciencia del soldado de ejercer un noble oficio, unida a la exigencia de la mágica reverencia por llevar armas y administrar la muerte, como “privilegio” de una clase dirigente salvífica de la cual se considera una emanación. La sensación de poder omnímodo e ilimitado que esta convicción provee es innegable.

18 Al respecto, Jerónimo Molina: “El polemólogo Gastón Bouthoul”, en Horacio Cagni (comp.):

Conflicto, Tecnología y Sociedad. Universidad Nacional de Lomas de Zamora, Buenos Aires 2009, pg.62.

19 PDGS. Partnership for Democratic Governence and Security. Tittle: Catedra de Defensa Nacional. Escuela Nacional de Defensa de Argentina. www.pdgs.gov.ar

20 Cirilo Cáceres-Carisimo: La Guerra. Macrosíntesis. Para una aproximación multipolar a la fenomenología de los conflictos. 2 volúmenes. Ed. Litocolor, Asunción 1982. En el Volumen I, el capítulo 18 -“Tratado de Sociología. Las Guerras. Elementos de Polemología”- pgs. 243-286, está dedicado a Bouthoul.

21Id. Pgs. 243 y 255. El Gral. Fuller conlleva mucha razón, pero exagera. Quizá estaba muy impresionado por la efectividad de la guerra de material y la doctrina de victoria aplastante de estadounidenses y soviéticos, que habían derrotado en el segundo conflicto mundial a Alemania a pesar de la excelente preparación de sus efectivos y su magnífico armamento.

22 www.harrymagazine.com/lacuestiónmilitar.

23 Universidad Nacional de Educación a Distancia, Madrid. Instituto Universitario “Gral. Gutierrez Mellado”. El Escenario Estratégico Internacional/Seguridad y Defensa en Iberoamérica/Panel 2: “La institucionalidad de seguridad y defensa en Iberoamérica” (ponencia del Gral. Auel) Disponible en Internet.

24 “El nuevo ordenamiento internacional posterior a la intervención de EE.UU. y sus aliados en Irak”. Conferencia en el COFA el 21/5/2003, disponible en Internet.

25 “Las guerras del S. XXI en nuestra Argentina encapsulada”. El Malvinense. 7/2/2010. Disponible en Internet.

samedi, 04 février 2012

L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

 
Ouvrir les yeux sur le 11-Septembre, c’est aussi ouvrir les yeux sur les guerres qui s’en sont suivies, et nous avons souvent tenté d’alerter le public français sur les guerres injustes et illégales contre l’Irak et l’Afghanistan, mais jamais encore n’avions-nous traité du cas de la Syrie. L’occasion nous en est donnée par cet article où apparait le nom de l’ex-agent de la CIA Phil Giraldi, qui a co-signé une lettre des Vétérans US du Renseignement récemment adressée au président Obama, le mettant en garde contre un nouveau conflit contre l’Iran qui pourrait dégénérer en 3e guerre mondiale. Phil Giraldi n’est pas un inconnu dans le Mouvement pour la vérité sur le 11/9, il est notamment l’auteur avec la lanceuse d’alerte Sibel Edmonds, de l’un des articles majeurs de ces dernières années sur la corruption au sein des services secrets US

La fourniture d’armements, de renseignements stratégiques, d’instructeurs militaires de la part de l’OTAN et de la CIA aux rebelles syriens s’inscrit évidemment dans un objectif de renversement du régime de Bachar El-Assad, mais surtout dans celui d’un futur conflit avec l’Iran car, comme l’écrit l’auteur de ce papier, “la route de Téhéran passe par Damas“.

Carte de la région


L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

Par Daan de Wit, DeepJournal,

Traduction GV pour ReOpenNews

L’actuelle couverture médiatique sur l’Iran nous rapporte toute une série d’incidents, mais lorsque l’on regarde cela dans le contexte [plus large] des événements survenus ces dernières années – comme je l’ai fait dans mon livre « The Next War – The attack on Iran – A preview » et aussi dans une série d’articles parus dans le « DeepJournal », il est clair que tous ces éléments s’assemblent en vue d’une guerre contre l’Iran. C’est un projet de longue haleine qui a demandé des années de préparation, et son but ultime se rapproche chaque fois un peu plus. L’un des éléments de cette préparation est la fourniture en secret d’armes aux rebelles syriens.

Affaiblir la Syrie, c’est affaiblir l’Iran. Au lendemain de l’annonce par les États unis de nouvelles mesures contre l’Iran justifiées par son programme nucléaire, le conseiller à la Sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon, a déclaré que « la fin du régime d’Assad représenterait le plus important revers de l’Iran dans la région – un coup stratégique qui ferait encore plus pencher la balance du pouvoir dans la région contre l’Iran. » Évoquant en novembre dernier la situation instable en Syrie, le secrétaire d’État d’Obama avait dit : « Je pense qu’il pourrait y avoir une guerre civile avec une opposition extrêmement déterminée, bien armée, et bien financée […] chose que nous haïssons, car nous sommes favorables aux protestations pacifiques et à une opposition non violente. » La première partie de la déclaration d’Hillary Clinton ressemblait davantage à l’expression d’un espoir qu’à l’avertissement qu’elle tentait d’envoyer, comme cela fut confirmé par le fait que l’OTAN et les USA sont en train d’alimenter en armes libyennes les rebelles syriens.

L’envoi secret par l’Occident d’armements aux rebelles syriens

Les opposants au régime du président Assad sont armés en secret par l’Occident. Des avions sans marques appartenant à des pays de l’OTAN atterrissent sur les bases militaires de la Turquie près de la frontière syrienne. Ces appareils apportent des armes provenant de l’arsenal de Mouammar Kadhafi. À bord des avions se trouvent également des combattants issus du CNT libyen, « qui ont l’expérience de dresser des volontaires locaux contre des soldats entrainés, une compétence qu’ils ont acquise en affrontant l’armée de Kadhafi. » Mais une étape de plus a été franchie. L’ex-officier de la CIA Phil Giraldi, [souvent] très bien informé explique que « les instructeurs des forces spéciales françaises et britanniques sont sur le terrain, et prêtent main-forte aux rebelles syriens, tandis que la CIA et la Division des Opérations spéciales US fournissent les moyens de communication et de renseignement pour soutenir la cause des rebelles, en permettant aux combattants d’éviter les zones où se concentrent les soldats syriens ».

La route de Téhéran passe par Damas

La stratégie visant à atteindre Téhéran à travers Damas semble avoir également été adoptée par l’Arabie Saoudite : « le Roi sait bien qu’excepté l’effondrement de la République islamique elle-même, rien ne pourrait plus affaiblir l’Iran que la perte de la Syrie, » a expliqué une source saoudienne au magazine Foreign Policy en août dernier. Depuis lors, la situation n’a cessé d’évoluer. La situation syrienne est surveillée de près par les Russes, qui ne la voient pas du même œil « sentimental » que le public occidental : « L’Ouest fait pression sur la Syrie parce que ce pays refuse de mettre fin à son alliance avec l’Iran, et non pour sa répression des opposants, » a indiqué Nikolai Patrushev, qui a travaillé pour le KGB aux côtés du premier ministre Vladimir Poutine pendant l’ère soviétique. Patrushev a poursuivi : « Cette fois, ce n’est pas la France, la Grande-Bretagne ni même l’Italie, qui fourniront la principale force de frappe, mais sans doute le voisin turc, qui [pourtant] était en bons termes avec la Syrie jusque très récemment, mais est un rival de l’Iran extrêmement ambitieux. »

La vacance du pouvoir syrien pourrait profiter aux islamistes

La Russie s’inquiète pour l’avenir : « La Russie, qui possède une base navale en Syrie et vend des armements aux pays du Moyen-Orient, est très inquiète de la possibilité que des islamiques radicaux puissent arriver au pouvoir, » a indiqué Irina Zvyagelskaya, une analyste du Moyen-Orient travaillant pour l’Académie des sciences de Moscou. Mme Zvyagelskaya a expliqué lors d’une interview téléphonique aujourd’hui : « Notre crainte est que la Syrie s’écroule et que des forces dirigées par des extrémistes islamiques s’emparent du pouvoir, ce qui ne plairait à personne. Cela déstabiliserait la région tout entière. »

Phil Giraldi fait la même analyse. Il écrit : « Aux États-Unis, de nombreux sympathisants d’Israël sont pour un changement de régime d’Assad, convaincus qu’une Syrie affaiblie, en proie à la guerre civile, ne présenterait pas de risque pour Tel-Aviv. Mais ils devraient y penser à deux fois, car la situation pourrait bien se retourner contre eux. [En effet] en Syrie, le mouvement politique d’opposition le mieux organisé et disposant des financements les plus importants n’est autre que celui des Frères musulmans. » Hillary Clinton a déclaré : « Ecoutez, Assad va partir ; ce n’est qu’une question de temps. »

Des professionnels du renseignement mettent en garde Obama

Cela fait plusieurs années maintenant que Phil Giraldi met en garde contre une éventuelle guerre contre l’Iran, qui selon lui, pourrait déclencher la 3e guerre mondiale. « En tant que professionnels possédant à nous tous plusieurs centaines d’années d’expérience dans le Renseignement, la politique étrangère, et le contre-terrorisme, nous sommes inquiets de voir les rumeurs basées sur une déformation grossière des faits qui tentent de vous convaincre de déclencher une nouvelle guerre. » Telle est la première phrase d’une lettre envoyée au président américain par les Veteran Intelligence Professionals for Sanity (ex-professionnels du Renseignement), dont Giraldi fait partie des signataires. Ce groupe de spécialistes du renseignement demande [au président] de ne pas lancer une guerre contre l’Iran. « Nous assistons à un remake de la [soi-disant] menace des armes de destruction massive (AMD) irakiennes. » C’est un argument solide, que je développe dans mon livre The Next War. Ce groupe d’experts conclut sa lettre par cette phrase : « Nous nous dirigeons très certainement vers ce que vous appelez une « guerre idiote » (dumb war) ; nous devrions éviter de nous engager dans une nouvelle « guerre idiote » contre un pays presque trois fois plus grand que l’Irak, qui pourrait donner naissance à un conflit régional majeur et créer des générations de djihadistes. Une telle guerre, contrairement à ce que disent certains, ne rendrait pas Israël et les USA plus sûrs. »

Daan de Wit

 

Traduction GV pour ReOpenNews

La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

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La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

Cela deviendrait une menace à l'approche d'élections en Algérie

Brahim Younessi (algerie360.com)
ex: http://www.metamag.fr/
 
Tout au long de l'année, nos collaborateurs réguliers, comme Jean Bonnevey, Roger Vétillard, Michel Lhomme, ou occasionnels comme Chems Eddine Chitour vous ont scrupuleusement informés des mouvements dans le monde arabe. Nous avons attiré notamment votre attention sur le Quatar, un pays dont l'activisme récent au sein de "l'oumma" n'est pas proportionnel à la taille et suscite bien des interrogations chez les observateurs attentifs, comme en Algérie à l'approche d'élections prévues pour février. Pour Brahim Younessi, du web magazine algerie360.com, le petit émirat poursuit une stratégie de collusion entre courants religieux et pays non-musulmans.
Flavia Labau
 
"La polémique autour de la nomination de M. Rafik Abdessalam Bouchlaka à la tête du ministère tunisien des Affaires étrangères n’est pas prêt de désenfler. Peu importe qu’il soit le gendre de Rached Ghanouchi, le chef du parti Ennahda –ce lien familial ne doit pas être d’un quelconque empêchement dans sa « carrière » politique ou professionnelle comme il ne doit pas, non plus, être un moyen d’accéder à des fonctions qu’il ne mériterait pas ou un objet de privilèges. Peu importe même, à la limite, qu’il ait participé à une réunion de l’OTAN, qui s’est tenue à Doha les 8 et 9 février 2010, un document -[est-il partiellement faux?], le nouveau chef de la diplomatie tunisienne ne réfute pas sa présence à cette réunion mais nie y avoir représenté le Qatar- cite son nom comme l’un des neufs représentants de cet émirat auquel M. Rafik Abdessalam Bouchlaka est indéniablement lié, sinon politiquement, du moins professionnellement en tant que président du Centre des Etudes de la chaîne Al Jazeera.
 
Cette question concerne au premier chef les Tunisiens et nous ne nous immisçons pas dans les affaires intérieures de la Tunisie en la soulevant et en nous interrogeant à ce propos, mais l’hégémonisme que développe le Qatar dans la région maghrébine nous interpelle et nous inquiète. Il nous inquiète d’autant plus que les relations de cet émirat, dont le territoire abrite des bases militaires américaines avec les Etats-Unis, sont tellement étroites que le Qatar apparaît comme un appendice de Washington qui le protège. 
 
Déjà en août 1990, le père de l’actuel Emir, Khalifa Ben Hamad Al-Thani, autorise le déploiement sur son sol de la coalition internationale après l’invasion du Koweit par l’Irak avant de signer en 1992 un accord de défense avec les Etats-Unis. Son fils Hamad Ben Khalifa Al-Thani qui le renverse en 1995 accueille le commandement central des forces américaines dans le Golfe et établit des relations avec l’Etat d’Israël.
 
Le Moyen Orient n'est pas loin d'Alger
 
Et depuis la création de la chaîne satellitaire Al-Jazeera en 1998, l’émirat du Qatar exerce une grande influence sur les opinions publiques arabes et sur des partis de l’opposition aux régimes autoritaires –le Qatar est loin d’être lui-même une démocratie– notamment des partis de tendance «islamiste» dont les leaders, à l’exemple de l’ancien chef du Front islamique du salut, y ont trouvé refuge ou sont aidés financièrement et politiquement.
 
Liés à Abassi Madani, des groupuscules et des individus activistes installés en Europe, rivalisent de zèle pour complaire à l’Emir et pour répondre aux injonctions de son gouvernement qui en a fait des instruments pour service les objectifs de l’Otan et des Etats-Unis en Libye et ailleurs. Un arabe israélien, Raslan Abu Rukun, consul aux Etats-Unis, serait chargé de mener des actions de lobbying et les contacts avec tous ces satellites qui gravitent autour de Qatar pour normaliser leurs relations avec Tel-Aviv. 
 
Le porte-parole du Conseil national de transition [CNT] libyen, Ahmed Chaâbani, aurait évoqué «la nécessité d’établir des relations avec Israël». De son côté, le chef du parti tunisien Ennahda, qui s’est rendu aux Etats-Unis où il était interdit d’y entrer, aurait rencontré, selon The Economist  des personnalités israéliennes pour les rassurer que la prochaine «Constitution tunisienne n’interdirait pas les contacts avec Israël ».
 
Le Qatar ne serait pas étranger à ce changement de politique à l’égard d’Israël. D’ailleurs, Talal Ben Abdelaziz, le frère du roi d’Arabie Saoudite dont la rivalité dans la région du Golfe avec son voisin Qatari n’est un secret pour personne, accuse Doha d’exécuter un plan israélien en vue de frapper la Syrie et de morceler, à terme, le royaume wahabite. L’émir du Qatar, qui se serait rendu discrètement à Tel-Aviv en mars 2010, tient à ses relations avec Israël qui constitue, pour lui, un rempart contre l’Iran et serait même disposé à soutenir les Israéliens en cas de conflit avec Téhéran.
 
Il y a quelques jours, les Palestiniens de Gaza ont brûlé les photos de l’émir du Qatar pour dénoncer sa collusion avec Israël. Les amis algériens de cet émirat pétrolier, habitués au double langage et aux forums de Doha où ils rencontrent les pires ennemis de l’islam, servent en toute connaissance de cause un projet qui ne sert pas le peuple algérien, mais leurs intérêts et ceux de leurs protecteurs directs et indirects."
 
Brahim Younessi pour http://www.algerie360.com /
Les titres, sous titres et inter sont de la rédaction
 

Sobre el Popularismo o Populismo

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Sobre el Popularismo o Populismo

 

Por Alberto Buela*

Ex: http://disenso.org/

La politología, una escisión relativamente reciente de la filosofía, ha considerado históricamente al populismo en forma peyorativa. Ya sea otorgándole una connotación negativa, caracterizándolo como una patología política en opinión de Leo Straus o como el enfant perdu(1) de la ciencia política. Se lo ha venido estudiando en forma vergonzante por aquellos que lo han hecho. La más renombrada estudiosa del tema, la inglesa Margaret Canovan sostiene que: “el término populismo se usa comúnmente a modo de diagnóstico de una enfermedad”(2)

El término populismo encierra una polisemia de difícil acceso para los politólogos que por formación y disciplina carecen de los medios suficientes para elucidarla(3). De modo tal que la mayoría de los tratadistas se ocupan de descripciones más o menos sutiles según su capacidad personal. Pero todo ello no va más allá de una sumatoria de características que no llegan a la esencia del fenómeno. Cuenta mucho en cada uno de ellos su experiencia personal y su conformación ideológica. Así, por ejemplo, el diccionario de política más reciente editado en Brasil lo define: Designación que se da a la política puesta en práctica en sentido demagógico especialmente por presidentes y líderes políticos de Sudamérica, los cuales con un aura carismática se presentan como defensores del pueblo. Cumple destacar como ejemplo típico Perón en la Argentina, vinculando a los intereses populares reivindicaciones nacionalistas(4). Definir el populismo a través de la demagogia es, no sólo un error de método, sino una posición política vinculada al universo liberal-socialista clásico.

Los tratados de historia de la ciencia política, multiplicados al por mayor en las últimas décadas anuncian en este ítem, acríticamente, una y otra vez una seguidilla de regímenes al que adscriben el carácter de populistas, habiendo entre ellos, diferencias sustanciales. Así van juntos, los movimientos del siglo XIX, tanto el agrario radical de los Estados Unidos como el intelectual de los narodnichevsto de Rusia. La democracia directa Suiza. Getulio Vargas(1895-1974) y su Estado Novo en Brasil. Perón (1895-1974) y su Comunidad Organizada para Argentina. Gamal Nasser en Egipto. El general Boulanger y luego el mouvement Poujade en Francia. Más próximamente George Wallace en USA y Solidarnosc en Polonia. Nos preguntamos:¿ Todo esto junto, involucrado en un solo concepto, sino es un aquelarre....no se parece bastante?

Pero, ¿Qué ha sucedido últimamente para que la gran mayoría de las revistas sobre ciencia política se ocupen asiduamente del populismo?. En nuestra opinión, éste dejó de ser un fenómeno propio de las naciones periféricas como lo fue en los años posteriores a la segunda guerra mundial para transformarse en un fenómeno europeo. Así la Lega Nord de Humberto Bossi en Italia; el Partido rural de Veikko Vennamo en Finlandia; el Font Nacionale de J.M.Le Pen en Francia; en Bélgica el movimiento flamenco de Vlaams Blok; el suceso de Haider en Austria; el Fremskrittsparti en Dinamarca, Suecia y en Noruega; la Deutsche Volksunion en Alemania; el movimiento socialista panhelénico en Grecia, la Unión Democrática en Suiza son algunos de los movimientos caracterizados como “populistas”por los analistas políticos, siguiendo a los académicos de turno.

La instalación política del populismo en Europa estos últimos años ha obligado a los teóricos a repensar la categoría de populismo con la intención de liberarla de la connotación peyorativa que le otorgaran ellos mismos otrora cuando el fenómeno del populismo se manifestaba en los países periféricos o del tercer mundo, como fueron los casos de Perón, Vargas o Nasser.

Es muy difícil levantar la demonización de una categoría política luego de cincuenta años de ser utilizada en un sentido denigrante y peyorativo. Es por ello que proponemos utilizar un neologismo como popularismo para caracterizar los fenómenos políticos populares.

Rasgos del Popularismo

Estos movimientos consideran al pueblo como: a)fuente principal de inspiración b) término constante de referencia y c) depositario exclusivo de valores positivos.

El pueblo como fuerza regeneradora es el mito más funcional para la lucha por el poder político.

El popularismo excluye la lucha de clases y es fuertemente conciliador. Para él la división no se da entre burgueses contra proletarios sino entre pueblo vs. antipueblo.(ej. descamisados vs. oligarquía en Argentina).

Su discurso es, entonces, antielitista y canaliza la protesta en el seno de la opinión pública en forma de interpelación a los poderes públicos y al discurso dominante.

Su práctica política radica en la movilización de grandes masas que expresan más que un discurso reflexivo, un estado de ánimo. Las multitudinarias concentraciones son el locus del discurso popularista. Los muros y paredes de las ciudades aún no han sido reemplazado por los mass media como vehículo de expresión escrita del discurso interpelativo del popularismo.

Finalmente su vinculación emocional en torno a un líder carismático que en una especie de democracia directa interpreta el sentir de ese pueblo.

Conciliación de clases, discurso interpelativo, movilización popular y líder carismático son los rasgos esenciales del popularismo.

Existe una diferencia sustancial entre los movimientos populares periféricos y los de los países centrales. Estos últimos tienen una tendencia racista ostensible para expulsar de sí a todo aquello que no es verdadero pueblo en tanto que en los países subdesarrollados o dependientes existe en ellos una tendencia a la fusión étnica de los elementos marginales. Acá el pueblo es un modo de ser abierto en tanto que en los países centrales es cerrado. Hoy, el horror al inmigrante es el ejemplo más evidente.

Los popularismos tienen una exigencia fundamental de arraigo o pertenencia a una nación o región determinada, ello hace que por su propia naturaleza se opongan siempre a todo internacionalismo, manifestado hoy bajo el nombre de globalización.

El ejercicio político del plebiscito a través de esa especie de democracia directa que es la movilización popular convocada por un líder carismático con un discurso de protesta al discurso oficial elaborado a partir de lo políticamente correcto, mete en contradicción a los politólogos demócratas que ante la crisis de representatividad política buscan nuevas fórmulas para la alicaída democracia liberal. Pues esto teóricos bien intencionados comprenden, a ojos vista, que son los movimientos populares quienes ejercen la verdadera democracia: aquella donde el gobierno hace lo que el pueblo quiere y no tiene otro interés más que el del pueblo mismo.

Esta contradicción no se puede zanjar con libros ni papers eruditos, se soluciona legalizando lo que legítimamente los pueblos vienen haciendo en busca de su más genuina representación. Y esto supone una “revolución legal” que ningún gobierno occidental, hoy por hoy, está dispuesto a realizar.

* Doctor en filosofía, ensayista y director de Disenso.

NOTAS

1.-Bosc,René: Un enfant perdu de la science politique: le populisme, en “Projet” N°96, junio 1975, pp.627-638.
2.-Canovan, Margaret: Populism, Hartcourt Jovanovich, Nueva York-Londres, 1981, p.300.
3.- Un hombre lúcido como Enrique Oliva se pregunta un tanto ingenuamente ¿Quién, y de mala fe, inventó la palabra populismo como una categoría política criticable, algo relativo a demagogia, autoritarismo, antidemocrático o envilecimiento de masas?. Y la respuesta es: Los centros de producción de sentido, que son quienes manejan las significaciones y hermenéutica de lo que sucede en el mundo. Ellos son la matriz del pensamiento único y políticamente correcto que fundamenta el totalitarismo democrático en que vivimos. 
4.-Galvao de Souza et Alia: Dicionário de Política, T.A.Queiroz Editor, Sao Paulo, 1998, p.427.

 

Vizepremier Rogosin: Patrioten in Machtstrukturen integrieren! – „Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Rogosin:

Patrioten in Machtstrukturen integrieren!

„Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Russlands Dmitri Rogosin

Für eine „Integration der patriotischen Bewegung Russlands in die Machtstrukturen“ hat Vizepremier Dmitri Rogosin in einem am Mittwoch in der „Iswestija“ veröffentlichten Beitrag plädiert, der dem jüngsten programmatischen Artikel von Premier und Präsidentschaftskandidat Wladimir Putin zur Nationalitätenpolitik gewidmet ist.

In seinem mit „Russische Antwort an Wladimir Putin“ betitelten Text bezeichnet Rogosin den Artikel von Putin als einen „kühnen und überraschenden Schritt“, mit dem sich der Premier für die Russen als „das staatsprägende Volk“ einsetze, während es für die russischen Behörden sonst üblich sei, gegenüber den Bedürfnissen des russischen Volkes Gleichgültigkeit zu demonstrieren.

„In für das Vaterland kritischen Zeiten appelliert die oberste Macht in Russland stets an das russische Volk als den wichtigsten Vorposten der Staatlichkeit von Russland“, betont Rogosin.

„Ich bin erst vor kurzem nach einer vierjährigen diplomatischen Arbeit im Uno-Hauptquartier zurückgekommen, und das Gefühl der Sorge um die Welt ist noch frisch“, heißt es im Beitrag.

„Die US-Politiker machen kein Hehl aus ihren hegemonistischen Plänen. Eine neue Umverteilung und der Kampf um die Ressourcen haben begonnen. Regimes, die dem Westen nicht passen, werden durch bewaffnete Intervention gestürzt. Infolge der neuen Völkerwanderung wird die europäische christliche Zivilisation, die am tiefsten Punkt ihres Verfalls in der gesamten Geschichte angelangt ist, von Migrationswellen aus Ländern der dritten Welt überflutet.“

„Ein schwaches Russland wird zum nächsten Opfer einer Welt, die schnell den Verstand verliert. Diese Welt respektiert nur Stärke… und zwar die echte grobe, bewaffnete physische Stärke. Derjenige, der diese besitzt, bleibt heil. Derjenige, der sein Potenzial in diesem harten Kampf verlieren sollte, wird zunächst zynisch erpresst und danach in den Straßengraben weggefegt, vergewaltigt und ausgeraubt.“

„Unter diesen Bedingungen müssen alle Kräfte auf die Festigung der nationalen Eintracht, die von unseren Feinden untergraben wird gerichtet, und zur Wiederherstellung der wirtschaftlichen und der militärischen Macht Russlands, zur Entwicklung des Verteidigungskomplexes, zur Überwindung der Probleme der Armee und Flotte sowie zur Wiederbelebung der Grundlagenforschung und der angewandten Wissenschaft mobilisiert werden“, betont der Autor.

Die heutige russische Gesellschaft „stöhnt unter dem Druck der geizigen und flegelhaften russischen Bürokratie, die für ihre Verhöhnung des Volkes und des Rechts längst exemplarisch ausgepeitscht werden müsste. Diejenigen aber, die heute das politische Boot zum Kentern bringen wollen, zielen nicht auf die Bürokratie ab. Sie zielen auf Putin. Wissen Sie warum? Weil Putin heute das Symbol einer von Washington unabhängigen Politik und der einzige europäische Spitzenpolitiker ist, der noch nicht vom amerikanischen Hegemonismus überrollt wurde“.

„Für die nächste Perspektive hat Westeuropa seine Chance verloren, sein souveränes politisches Gesicht zu wahren. Selbst die provokatorischen US-Projekte, die die europäische Sicherheit schwächen, wie der europäische Raketenschild, werden nahezu widerstandslos durch die Brüsseler Büros durchgepeitscht. Diejenigen, die dagegen etwas einzuwenden versuchten (Berlusconi und Chirac), werden unter dem Vorwand von Alltagsskandalen in beispielloser Weise verfolgt“, betont Rogosin.

„Eine Niederlage von Putin würde viele glücklich machen. Etwa Madame Albright, die davon träumt, Sibiriens Reichtümer zu verwalten. Auch Madame Clinton wäre entzückt“, schreibt der Vizepremier. „Für die Bürger Russlands würde aber eine Niederlage Putins einen Verlust der Unabhängigkeit unseres Landes und eine Niederlage aller darstellen, die auf Russland hoffen.“

„Vor diesem besorgniserregenden Hintergrund hat der Regierungsvorsitzende Russlands als erster einheimischer Staatspolitiker das russische Volk und die russische Kultur zu einem ‚Kernstück’ erklärt, ‚das die einmalige polyethnische russische Zivilisation zusammenhält’. Die Entwicklung dieser Zivilisation ist laut Putin nur möglich, wenn die russische Kulturdominanz aufrechterhalten wird.“

„Mit seinem Artikel hat Putin nicht einen Schlusspunkt gesetzt und das Thema der ethnischen Beziehungen geschlossen“, führt Rogosin weiter aus. „Im Gegenteil: Er hat die Möglichkeit für eine umfassende Behandlung der ‚Russischen Frage’ auf einem hohen intellektuellen Niveau eröffnet… Von jetzt an gilt es nicht als ketzerisch oder unanständig, von den Rechten und den Problemen der Russen zu sprechen.“

„Nun kann Putin damit rechnen, dass er bei seinen Aktivitäten in Bezug auf die nationale Frage eine breite politische und organisatorische Unterstützung des Aktivs der… nationalpatriotischen Bewegung Russlands hat. Sein Artikel ist ein Beweis dafür, das wir recht hatten: Die patriotische Bewegung Russlands muss in die Macht integriert werden und lernen, den komplizierten Organismus des russischen Staates zu verwalten.“

„Das russische Volk ist heute das größte geteilte Volk Europas. In vielen Ländern, in denen unsere Landsleute leben, werden sie weiterhin nach dem ethnischen und sprachlichen Merkmal diskriminiert. Gleichzeitig belegen die Russen die Spitzenplätze der globalen Ratings, was Sterblichkeit, Alkoholismus, Rauschgiftsucht und moralische Gebrechen anbelangt. Der ethnische Verfall muss gestoppt werden, die Russen müssen zur nationalen Wiedervereinigung inspiriert werden. Nur in die Machtstrukturen integrierte Patrioten, die das Problem spüren und dieses leidenschaftlich bewältigen wollen, können diese Aufgabe meistern.“

„Auf der Tribüne der Kundgebungen auf dem Bolotnaja-Platz und auf dem Sacharow-Prospekt haben unter anderem Menschen gestanden, die in ihrem Kreis nicht nur die Diskussionen über die russischen nationalen Probleme, sondern auch selbst die Erwähnung des Wortes ‚Russe’  unterbinden. Selbst ethnische Russen wie Ryschkow, Kasjanow und Mitrochin erklären den russischen nationalen Patriotismus (in ihrer Terminologie heißt es „Nationalismus“) zu einer Bedrohung Russlands.“

„Können denn die russischen Patrioten in einem Gespann mit denen sein, die unsere Heimat und das russische Volk hassen und verachten?“, fragt Rogosin.

„Unter meiner Teilnahme wird heute die Freiwilligenbewegung der Gesamtrussischen Volksfront (DON) zur Unterstützung der Armee, der Flotte und  der Verteidigungsindustrie gegründet“, teilt er mit. „Dies ist eine nationalpatriotische, rechte Alternative zum Chaos der Straßenkundgebungen, die unser Land in neue wirre Zeiten stoßen können, dies ist die nationale Selbstverteidigung gegen die Versuche einer äußeren Verwaltung Russlands.“

„Ein Kongress unserer Organisation findet am 26. Februar in Moskau statt, und ich lade all diejenigen ein, für die Freiheit und Unabhängigkeit Russlands nicht leere Worte auf selbstgemachten Plakaten, sondern tagtägliche Arbeit sind. Das gilt in erster Linie für Vertreter der volkspatriotischen Kräfte, für die zivilen Aktivisten verschiedener Art und natürlich für Vertreter der Verteidigungsbranche.“

Abschließend heißt es im Text: „Wir versammeln uns nicht, um gegen die politischen Gegner anzukämpfen und deren Kundgebungen auseinander zu treiben, sondern um im Interesse Russlands zu arbeiten – für einen friedlichen Himmel über den Köpfen unserer Kinder und für die nationale Idee Russland… Es lebe Russland!“

vendredi, 03 février 2012

Contre la Syrie, les armes de la subversion

Bernhard TOMASCHITZ:

Contre la Syrie, les armes de la subversion

 

Les premières élections libres en Egypte n’ont pas amené les “libéraux pro-occidentaux” au pouvoir, mais, en dépit de cette apparente “déconfiture”, les Etats-Unis continuent à soutenir l’opposition syrienne

 

Les élections égyptiennes n’ont pas donné le résultat qu’attendait l’Occident depuis, qu’il y a environ un an, des dizaines de milliers d’Egyptiens manifestaient sur la Place Tahrir au centre du Caire pour obtenir la démission d’Hosni Moubarak, détenteur du pouvoir depuis trente bonnes années. Ce ne sont donc pas les “partis libéraux” et les représentants de la “génération Facebook” qui ont été les vainqueurs des élections pour le parlement égyptien mais les formations islamistes. Le parti des Frères Musulmans, qui se pose comme “modéré”, est nettement en tête, avec 45% des votes, suivi du parti radical-islamiste “Nour” (= “la Lumière”).

 

Les partis séculiers n’ont pas obtenu grand chose des élections législatives: jamais aucun d’entre eux n’a dépassé les 10%. Les investissements américains, effectués depuis tant d’années pour qu’un changement de régime survienne au pays du Nil, n’ont apparemment rien donné. Car en avril 2011, deux mois après la chute de Moubarak, le sous-secrétaire d’Etat américain Michael Posner confirmait, d’après une dépêche de l’AFP, que “le gouvernement américain avait, au cours des deux années écoulées, mobilisé un budget de 50 millions de dollars pour développer de nouvelles technologies destinées à aider les activistes à se protéger de toute arrestation et de toute condamnation par un régime autoritaire”. Cette campagne de financement au bénéfice de contestataires portait essentiellement sur l’Afrique du Nord et le Proche Orient: fin février, une diète s’est tenue quelque part au Proche Orient, au cours de laquelle “des activistes de Tunisie, d’Egypte, de Syrie et du Liban ont participé, pour revenir ensuite dans leurs pays respectifs dans le but de former leurs camarades de combat”.

 

Posner n’a laissé planer aucun doute quant à l’importance de Facebook, de Twitter ou d’autres services procurés par l’internet, pour autant qu’ils soient mieux coordonnés en réseau; dans ce cas, ils peuvent aider à réaliser les objectifs de Washington: “La puissance des technologies créatrices de réseaux permet d’attiser les incendies et d’obtenir, in fine, un changement politique, social et économique”. Plus particulièrement, le gouvernement américain a financé toutes les tentatives de doter les activistes des pays du monde arabe d’un accès aux technologies qui parviennent à contourner les systèmes mis en place par les gouvernements pour géner tout accès direct à la grande toile, pour empêcher que le pouvoir en place n’efface ou ne modifie les messages écrits ou parlés et pour l’empêcher aussi de s’attaquer à certaines pages d’internet. Toutefois, cette nouvelle technologie n’est pas encore parfaite au quotidien, admet Posner. Finalement, il y a encore suffisamment de lieux, en ce monde arabo-musulman, où les “activistes pro-démocratiques” ont dû être mis à disposition, comme en Syrie.

 

La Syrie, où Bashar el-Assad détient le pouvoir, a connu une année de manifestations, parfois rudement réprimées. Mais le chef de l’Etat est toujours en place. Son pays, à côté de l’Iran, focalise pour l’instant toute l’attention des Etats-Unis qui veulent y voir survenir un “changement de régime”. Finalement, la Syrie, d’après les propres paroles de l’idéologue-en-chef des néo-conservateurs et ancien vice-ministre de la défense, Paul Wolfowitz, “est devenue une composante de l’Axe du Mal”, en tant qu’allié étroit de l’Iran et soutien des milices du Hizbollah au Liban voisin. Bachar el-Assad s’avère beaucoup plus dur à cuire qu’on ne l’avait imaginé: même les sanctions prises et appliquées ne l’ont pas fait fléchir. Avec habilité, il sait utiliser la Ligue Arabe à son profit, malgré qu’elle compte parmi ses membres d’importants alliés des Etats-Unis, comme l’Arabie Saoudite. Début janvier 2012, une mission d’observation de la Ligue Arabe a sillonné le pays, sans pouvoir constater ces entorses gravissimes aux droits de l’homme que dénoncent à qui mieux mieux l’Occident et l’opposition syrienne. On ne s’étonnera pas, dès lors, qu’un représentant de l’opposition syrienne décrit la mission d’observation de la Ligue Arabe comme un “animal édenté”.

 

Les rebelles syriens seront toutefois plus heureux d’apprendre les plans concoctés par le gouvernement d’Obama. Fin décembre 2011, la revue américaine “Foreign Policy” révélait que le Conseil National de Sécurité des Etats-Unis avait décidé de “démarrer un processus informel et tranquille pour élaborer et trouver des possibilités de soutenir l’opposition syrienne”. Cette revue, considérée généralement comme bien informée, compte parmi ses rédacteurs plusieurs anciens conseillers du ministère de la défense. Elle évoque, dans son dossier consacré à la Syrie, l’éventualité d’un soutien humanitaire et logistique à l’opposition, voire la création d’un “corridor humanitaire” ou d’une “zone de protection pour les civils”, le long de la frontière avec la Turquie. Ensuite, les stratégistes américains évoquent la nomination d’un “coordinateur spécial”, selon le modèle inauguré en Libye, pour coopérer directement avec l’opposition syrienne.

 

Toutefois, à Washington, il y a tout de même des voix critiques qui s’élèvent, surtout quand on se demande quel sera l’avenir de la Syrie après el-Assad. Ces voix critiques craignent un vide de pouvoir, des flots de réfugiés, la disparition d’armes de destruction massive et, pire, des troubles dans l’ensemble de la région. Quant à la constitution d’un corridor humanitaire, elle semble “très improbable” car, dans ce cas, il faudrait aussi prévoir une “zone d’interdiction de survol”, ce qui impliquerait, en conséquence, “de déclencher des attaques de grande envergure contre les installations anti-aériennes, les postes de commandement militaire et les systèmes de contrôle de l’armée syrienne”. Il faudrait également une résolution du conseil de sécurité de l’ONU, pour créer une zone d’interdiction de survol car une telle mesure implique automatiquement de limiter la souveraineté d’un Etat. Or une telle résolution est fort improbable car la Chine et surtout la Russie entendent bien ne pas laisser tomber Damas.

 

Comme le rapporte “Foreign Policy”, “le gouvernement américain, avec l’aide d’alliés comme la France ou peut-être la Turquie, devrait travailler à une justification propre pour amorcer une intervention non militaire en Syrie”. Cela ne peut signifier qu’un soutien renforcé à l’opposition, d’autant plus que le “Conseil National Syrien” a décidé, selon ce que nous rapporte un haut fonctionnaire du gouvernement, “d’entrer dans la phase critique de la révolution syrienne”. La semaine dernière l’opposition a fait savoir qu’elle collaborerait avec l’“Armée Syrienne Libre”. Si l’on se souvient de l’exemple libyen, ce serait là une coalition des forces en présence.

 

Bernhard ROMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°3/2012; http://www.zurzeit.at ).

Le malaise est vraiment dans l’homme

Le malaise est vraiment dans l’homme

par Georges FELTIN-TRACOL

On connaissait Pierre Le Vigan philosophe, urbaniste et penseur préoccupé par les questions sociales et écologiques. On le découvre aujourd’hui fin analyste de l’âme humaine. Se plaçant dans le sillage de La crise est dans l’homme, le premier ouvrage de Thierry Maulnier (1932), Le malaise est dans l’homme est un essai passionnant d’exploration des différentes psychopathologies et souffrances psychiques de l’homme moderne. Il considère que « la souffrance psychique est au carrefour du psychique et du social (p. 19) ». De là son intérêt pour ce sujet pointu.

Il examine en une vingtaine de chapitres la dépression, l’ennui, la mélancolie, la paranoïa, les « états-limites », le bovarysme – cette illusion d’être autre -, les phobies, le dandysme, etc. En historien, en philosophe et presque même en « praticien » averti, Pierre Le Vigan définit, scrute, observe les manifestations de ces troubles ou de ces surmenages. Par exemple, « l’actuelle dépression est une maladie de la responsabilité (p. 46) ». On peut regretter qu’il n’exploite pas assez la polysémie du mot qui a aussi des significations topographique et météorologique éclairantes si l’on croit à l’importance symbolique de la métaphore…

Sur la paranoïa, il remarque que c’« est une maladie très moderne. Elle n’est en effet guère pensable sans l’individualisme et la croyance en un “ moi ” autonome et donc susceptible de “ corruption ” par l’Autre, par l’Extérieur (pp. 92 – 93) ». Concernant les addictions ou « dépendances », il souligne fort justement que « c’est se passer du désir (p. 138) » au profit d’une satisfaction immédiate et éphémère. Il s’agit d’« une emprise irrésistible [qui] s’instaure (p. 139) ».

Pierre Le Vigan soumet aussi le concept d’identité à ses interrogations. Pour lui, « l’identité n’est pas l’authenticité. Celle-ci est le mythe d’une non-dualité, d’une spontanéité totale, de relations humaines qui n’obéiraient pas à des codes, à une éducation (paideia), et qui n’auraient pas d’histoire (p. 174) ». La construction de soi se révèle désormais plus ardue pendant que « s’accroît le nihilisme “ mou ” qu’est la fatigue de vivre et d’engager des choses (p. 186) ». Éreintées par un quotidien matériel trépidant, les âmes sont en déshérence. Pour cacher ce naufrage psychique, « la société valorise la repentance plutôt que l’orgueil, fut-il mal placé (p. 187) ». Dans le même temps, « l’hyper-émotivité contemporaine et l’hypersensibilité nourrissent le narcissisme qui demande lui-même en retour des réassurances hyperprotectrices (cellules de soutien psychologique, etc.) (p. 187) ».

La dévastation est si considérable – car elle s’amplifie de l’omnipotence des médias et de leurs écrans tyranniques – que la fin des souffrances psychiques paraît encore bien lointaine. Est-il possible de s’en sortir ? Pour Le Vigan, « les seules réponses de long terme ne peuvent être que le renforcement du lien social, du “ tenir-ensemble ” la société. Le mythe de la mondialisation heureuse ne fera pas longtemps illusion, c’est l’invention et l’appropriation de nouvelles pratiques sociales, solidaires, c’est le tissage de nouveaux liens qui est nécessaire. La modernité hypercapitaliste avance sur la base du couple société de masse – repli individualiste, la massification jouant le rôle du répulsif entraînant toujours plus d’individualisme et de privatisation de l’individu (habitat des plus riches en résidences sécurisées, déplacements en voiture, isolement dans sa bulle musicale avec les diffuseurs individuels de musique numérique, etc.). Il faut rechercher des contre-courants à cette privatisation des existences. Il faut réapprendre le sens de la vie, le sens de la ville, et aussi le temps et son bon usage, qui peut être la lenteur (pp. 22 – 23) ». Alors la psyché humaine retrouvera peut-être une certaine quiétude à rebours du délire actuel hyper-moderne.

Georges Feltin-Tracol

• Pierre Le Vigan, Le malaise est dans l’homme. Psychopathologie et souffrances psychiques de l’homme moderne, préface de Thibault Isabel, Avatar Éditions, coll. « Polémiques », 2011, 195 p., 22 €.


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Presseschau - Februar 2012

Presseschau

Februar 2012 (1)

AUßENPOLITISCHES

Wahlsieg der Islamisten
Ägypter wollen Neuanfang für ihr Land
http://www.stern.de/politik/ausland/wahlsieg-der-islamisten-aegypter-wollen-neuanfang-fuer-ihr-land-1776583.html

Ägypten
Parlament der Bärte – jetzt regieren die Islamisten
http://www.welt.de/politik/ausland/article13829880/Parlament-der-Baerte-jetzt-regieren-die-Islamisten.html

Frankreich stoppt Militärhilfe für Afghanistan
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b6e5df3422.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Islamisten drohen Christen in Nigeria mit Vertreibung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5131fe0a7d0.0.html?PHPSESSID=6bf8cc8d12a327461425f540c33da1d8

Uganda: Moslems verätzen konvertierten Pastor
http://www.pi-news.net/2012/01/uganda-moslems-veratzen-konvertierten-pastor/

Mord an kirchlichem Oberhaupt
„Weihnachtsmann“ ersticht Christenführer in Israel
http://www.focus.de/panorama/welt/mord-an-kirchlichem-oberhaupt-weihnachtsmann-ersticht-christenfuehrer-in-israel_aid_700553.html

Christen leben in Nordkorea am gefährlichsten
http://www.dw-world.de/dw/article/0,,15644311,00.html
(Volker Beck gelingt es mal wieder spielend die Christenverfolgung in zahlreichen muslimischen Staaten mit der „Diskriminierung von Muslimen in Teilen der westlichen Welt“ gleichzusetzen…)

Norwegen: Islamismus bleibt größte Gefahr
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M586d1fe2800.0.html

(und bei anderen ist die Begeisterung für den heimischen Fußballclub bereits ihre „Religion“…)
Schweden erkennt File-Sharing als Religionsgemeinschaft an
http://www.tomshardware.de/Schweden-File-sharing-Religion-Kopimism-Church-of-Kopimism,news-246832.html

Holocaust-Gedenktag
Norwegen entschuldigt sich für Deportation der Juden
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,811918,00.html

Niederlande
Kopftuch-Debatte wegen Königin Beatrix
http://www.nachrichten.ch/detail/524771.htm

(plemm-plemm…)
Groninger Beigeordnete will Burka anziehen
http://www.pi-news.net/2012/01/groninger-beigeordnete-will-burka-anziehen/

Leichenschändung im YouTube-Video
Karsai empört über US-Soldaten - Taliban schwören Rache
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2156541/Karsai-empoert-ueber-US-Soldaten-Taliban-schwoeren-Rache.html

Republikaner dürfen wählen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Hetzjagd gegen Budapest
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Ungarische Verfassung ist für Cohn-Bendit „stalinistisch“
http://www.unzensuriert.at/content/006694-Ungarische-Verfassung-ist-fuer-Cohn-Bendit-stalinistisch

Massendemonstration für Orban-Regierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e47be07e3d.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

WKR-Ball: Muzicant schlägt Grafs Einladung aus
http://www.unzensuriert.at/content/006690-WKR-Ball-Muzicant-schlaegt-Grafs-Einladung-aus

Garzón auf der Anklagebank
Der Prozess gegen den spanischen Ermittlungsrichter beginnt
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/europaheute/1654269/

Anonymous startet Rachefeldzug gegen US-Justiz
http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,810286,00.html

Anonymous legt US-Behörden lahm
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529905cb3a8.0.html?PHPSESSID=d72458de4769ee44b2276cc742be82cf

Putin will schärfere Migrationsregeln
http://www.focus.de/politik/ausland/wahlen-putin-will-schaerfere-migrationsregeln_aid_705982.html

Kampfansage an Russlands Rechte
Putin beschwört den Vielvölkerstaat
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,810939,00.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(nur zur Erinnerung…)
Fall Sarrazin
Wulff diktierte der Bundesbank die Bedingungen
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/2.1763/fall-sarrazin-wulff-diktierte-der-bundesbank-die-bedingungen-11038480.html

Sedisvakanz im Schloß Bellevue
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c6468b0f0.0.html

Freiheit bei arabartiger Schuhdemo contra Wulff
http://www.pi-news.net/2012/01/freiheit-bei-arabartiger-schuhdemo-contra-wulff/

Bundespräsident im historischen KontextChristian Wulff, preußisch gesehen
http://www.focus.de/politik/deutschland/wulff-unter-druck/bundespraesident-im-historischen-kontext-christian-wulff-preussisch-gesehen_aid_706938.html

"Die Parteien sind Konzerne geworden"
Mathew D. Rose über die intime Verflechtung von Politik und Wirtschaft in der Berliner Republik
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36290/1.html

(Amigos vergessen Sünden schnell… Zum Glück wurde noch nichts draus…)
Paukenschlag auf Klausur in Kreuth
Seehofer bietet Guttenberg Polit-Comeback an
http://www.bild.de/politik/inland/karl-theodor-zu-guttenberg/seehofer-bietet-guttenberg-comeback-an-21939322.bild.html?wtmc=fb.off.share

(Es stellt sich eben die Frage, ob man überflüssig wird oder ist. Bzw., wer wen mit seinen Ideen eigentlich beeinflusst)
Marina Weisband
Ober-Piratin will Partei überflüssig machen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,810638,00.html

Piraten
Die Anti-Guttenberg-Partei
http://m.ftd.de/artikel/60160725.xml?v=2.0

Henkel und die Freien Wähler
Operation Stimmenraub
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,805671,00.html

Kopp-Verlag stellt Nachrichtensendung ein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a1bbdd1dd0.0.html?PHPSESSID=57914a89b83a42e6e21b6b4624d4f357

Abschied von der Pickelhaube
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529117c2d8e.0.html
http://pickelhaube.wordpress.com/2011/12/17/ein-abschied/

Militärgeschichte ohne Identität – das neue Militärhistorische Museum der Bundeswehr in Dresden
http://www.sezession.de/29753/militargeschichte-ohne-identitat-das-neue-militarhistorische-museum-der-bundeswehr-in-dresden.html#more-29753

Schweinfurt
Keine Signale für Abzug der GIs
Sparpläne im US-Militärbudget befördern Spekulationen über Standorte
http://www.mainpost.de/regional/schweinfurt/Keine-Signale-fuer-Abzug-der-GIs;art742,6544907

OccupyMe!
http://www.youtube.com/watch?v=3MEPBxc3O9Q

Angst vor Hacker-Angriff und dem Staatstrojaner
Internetnutzer trauen dns-ok.de nicht
http://www.focus.de/digital/internet/angst-vor-dem-staatstrojaner-internetnutzer-trauen-dns-okay-de-nicht_aid_701936.html

(Was für den „Karneval der Kulturen“ gilt, darf für den deutschen Karneval nicht gelten…)
Jecken zu laut
Amt befiehlt Flüster-Karneval
http://www.berliner-kurier.de/kultur-leute/jecken-zu-laut-amt-befiehlt-fluester-karneval,7169134,11445478.html

2011
In Berlin brannten knapp 760 Autos
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13796318/In-Berlin-brannten-knapp-760-Autos.html

Eine Frau sieht Roth
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M589552e16d8.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

stern-Umfrage zu den Vorbildern der Deutschen
Mandela und Schmidt sind Vorbilder, Wulff nicht
http://www.stern.de/politik/deutschland/stern-umfrage-mandela-und-schmidt-sind-vorbilder-wulff-nicht-1772189.html

Sächsische Pfarrhäuser für Homosexuelle geöffnet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dbbf35ba83.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Friedrich der Große: Bischof warnt vor Glorifizierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M548b47bdead.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

(bis zum Sankt Nimmerleins-Tag…)
Staatsminister Bernd Neumann Vertreibungs-Zentrum wohl bis 2016
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.staatsminister-bernd-neumann-vertreibungs-zentrum-wohl-bis-2016.2ec327b1-c8b4-473c-afc7-cdb67fb5bcd1.html

(Zum NS- und Stalinismus-Vergleich in der Mediensprache!)
Originalaufnahmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f18f829bb9.0.html?PHPSESSID=69dd9c39a2d638870f04e7fedf9a578d

Heusenstamm: Zeitzeugin Trude Simonsohn über ihr Martyrium während des Naziregimes
Man macht sich schuldig
http://www.op-online.de/nachrichten/heusenstamm/trude-simonsohn-zeitzeugin-macht-sich-schuldig-1570437.html

„Erinnerungsarbeit“ am Beispiel Johann-Gutenberg-Realschule Dortmund (Barbara Posthoff)
http://do.nw.schule.de/jgrdo-medien/li_leiste/schprog/schulleben/geschichts_ag/geschichts_ag.htm
http://www.aktive-buergerschaft.de/fp_files/sozialgenial_Presse/sozialgenial_Schulpotraet_Johann_Gutenberg_Realschule_Dortmund.pdf
Barbara Posthoff:
http://books.google.de/books/about/Plakatsammlung_des_Instituts_f%C3%BCr_Zeitun.html?id=SfgaAQAAIAAJ&redir_esc=y

Vergessene Vergangenheit - 20 Prozent Jugendlicher kennen Auschwitz nicht
http://www.technobase.fm/news/17243-vergessene-vergangenheit-20-prozent-jugendlicher-kennen-auschwitz-nicht

(er findet immer sein Thema)
300 Jahre König Friedrich der Große
Wulff preist Zuwanderungspolitik des Alten Fritz
http://www.sueddeutsche.de/politik/jahre-friedrich-der-grosse-wulff-lobt-zuwanderungspolitik-des-preussenkoenigs-1.1266182

Massaker an Sudetendeutschen aufgeklärt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57c6c1e3aec.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Trotzki und der bundesdeutsche Konsens
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59cb26461f0.0.html

Zweierlei Maß in Dessau
http://www.sezession.de/29902/zweierlei-mas-in-dessau.html#more-29902

(Aber Polen waren sie auch…)
Radikal und rechts
Das Weltbild der Polizisten-Mörder
Die polnischen Brüder Raimund M. und Rudi R. waren bekannt für ihren Ausländer-Hass
http://www.bild.de/regional/muenchen/polizistenmord/das-weltbild-der-polizistenmoerder-21851254.bild.html

"Operation Blitzkrieg"
Anonymous jagt Neonazis im Netz
http://www.fr-online.de/politik/-operation-blitzkrieg---anonymous-jagt-neonazis-im-netz,1472596,11377532.html

Anonymous
Anonyme Hetzjagd
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d84376f6a3.0.html

Antifaschistische Hackerangriffe
"Operation Blitzkrieg" lässt das "Weltnetz" wackeln
http://www.tagesschau.de/inland/nazileaks104.html
http://www.publikative.org/2011/12/31/hacker-legen-weltnetzseiten-lahm/

„Nazi Leaks“: Ton-Mitschnitt von Antifa-Anruf als Download / Strafanzeige wegen Beleidigung und Bedrohung
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/3041-nazi-leaks-ton-mitschnitt-von-antifa-anruf-als-download-strafanzeige-wegen-beleidigung-und-bedrohung

Kommentar zu „Nazi Leaks“: Kernproblem ist die Kooperation der Mitte mit Linksextremisten
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3042-kommentar-zu-nazi-leaks-kernproblem-ist-die-kooperation-der-mitte-mit-linksextremisten

Datenschützer wirft „Nazi-Leaks“ kriminelles Verhalten vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5645ee90c99.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

(NDR-Hetze gegen „Zuerst“)
Rechte Propaganda - Vertriebsgeschäft von "Bauer"
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/zapp/zeitungen_zeitschriften/zuerst109.html

Bund Deutscher Kriminalbeamter fordert Abwehrzentrum gegen Links
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c2c80458fb.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Hallervorden wehrt sich gegen Rassismus-Vorwürfe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M563c3896047.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Schreibverbot für katholischen Pfarrer stößt auf Kritik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M557a332cf38.0.html

Der Korporationsball verstößt gegen die Menschenrechte
http://www.sezession.de/29827/der-korporationsball-verstost-gegen-die-menschenrechte.html#more-29827

ZDF-Heute, 28.1.2011 über den Korporiertenball (ein Antifa-Bericht)
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/hauptnavigation/startseite/#/beitrag/video/1554376/ZDF-heute-Sendung-vom-28-Januar-2012

Neue Juden, neue Nazis und ihre journalistischen Spitzel
http://www.unzensuriert.at/content/007053-Neue-Juden-neue-Nazis-und-ihre-journalistischen-Spitzel

Jüdische Gemeinde erstattet Anzeige gegen FPÖ-Chef
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M574c616653d.0.html

Jüdische Franzosen verteidigen HC Strache und Burschenschaften
http://www.unzensuriert.at/content/007058-Juedische-Franzosen-verteidigen-HC-Strache-und-Burschenschaften

Kein Bock auf Nazis
http://keinbockaufnazis.de/fileadmin/KeinBockAufNazis/kban_2012_web.pdf

... keine Antifa-Seiten, sondern ein Überblick über Projekte und Zeitschriften zum theoretischen Über- und Unterbau der radikalen Linken in der BRD:
http://www.rote-ruhr-uni.com/cms/-Links-.html

Göttingen: Linksextremisten rufen zu Blockadetraining auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dca5837428.0.html

CSU stellt Parteienfinanzierung für „extremistische Parteien“ in Frage
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M570f751dddc.0.html?PHPSESSID=587fd3a05003ab05a29d416db7fbf677

Rechtsextremismus
Kabinett will Neonazi-Datei beschließen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,809466,00.html

Und noch ein Zentrum gegen Rechtsextremismus
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13832393/Und-noch-ein-Zentrum-gegen-Rechtsextremismus.html

Edathy soll Untersuchungsausschuß zur Zwickauer Zelle leiten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dfbe120e20.0.html?PHPSESSID=3ddef8cfde04a7fc1d11c6c42b4a313c

(Weshalb der Steuerzahler dafür aufkommen soll, bleibt dieser Regierung überlassen zu erklären…)
Neonazi-Terror der NSU
Bis zu 10•000 Euro für Opfer der Rechtsextremisten
http://www.focus.de/politik/deutschland/nazi-terror/neonazi-terror-der-nsu-bis-zu-10000-euro-fuer-opfer-der-rechtsextremisten_aid_708628.html

Zwischen Propaganda und Mimikry - Neonazi-Strategien in Sozialen Netzwerken
http://www.netz-gegen-nazis.de/files/Netz%20gegen%20Nazis2.0%20Internet.pdf

Grundgesetz soll geändert werden
CSU will NPD Geldhahn zudrehen
http://www.n-tv.de/politik/CSU-will-NPD-Geldhahn-zudrehen-article5108396.html

(Die Linkspartei hat hingegen viele Unterstützer in den anderen Parteien…)
CSU-Generalsekretär
Dobrindt setzt sich für Verbot der Linkspartei ein
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13795456/Dobrindt-setzt-sich-fuer-Verbot-der-Linkspartei-ein.html

(…zum Beispiel Volker Beck)
Rechtsextremismus
CSU-Generalsekretär Dobrindt will Verbot der Linkspartei prüfen
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-01/dobrindt-npd-linke

Volker Beck kritisiert CSU-Plan zum Verbot der Linkspartei
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/volker-beck-kritisiert-csu-plan-verbot-linkspartei-1550403.html

Ministerium wirft „Neues Deutschland“ linksextreme Tendenz vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e5b97345de.0.html?PHPSESSID=1d2e4154912f43532628eab0d8176338

Verfassungsschutz beobachtet 27 Bundestagsabgeordnete der Linken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ca88148ef7.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Leutheusser-Schnarrenberger: Überwachung Linker "unerträglich"
http://www.rtl.de/cms/news/rtl-aktuell/leutheusser-schnarrenberger-ueberwachung-linker-unertraeglich-1e496-51ca-49-1001454.html

Spitzel-Einsatz
Vom Antifaschisten zur Zielperson
http://www.fr-online.de/politik/spitzel-einsatz-vom-antifaschisten-zur-zielperson,1472596,11528314.html

Kiffer-Vereine
Linke fordert Cannabis-Clubs und löst Streit aus
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Linke-fordert-Cannabis-Clubs-und-loest-Streit-aus-id18460441.html

(Oh No. Barbara John wurde wieder ausgegraben…Könnte sie nicht gleich auch das Bundespräsidenten-Amt übernehmen?)
Ombudsfrau für Opfer des Neonazi-Terrors nimmt Arbeit auf
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13798394/Ombudsfrau-fuer-Opfer-des-Neonazi-Terrors-nimmt-Arbeit-auf.html
http://www.badische-zeitung.de/deutschland-1/john-betreut-angehoerige-der-neonazi-opfer--54422191.html

(auch zu John…)
Ein Stück Gerechtigkeit
http://www.freitag.de/politik/1202-ein-st-ck-gerechtigkeit

„Die Verachtung des Eigenen“ von Frank Lisson ist erschienen
http://www.sezession.de/29806/die-verachtung-des-eigenen-von-frank-lisson-ist-erschienen.html#more-29806

Abschiebär – Erster Fahndungserfolg
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/

Neues Jahr, Neuer Bock!
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1028

Vom Rumpel-Rock zum Nazi-Reggae
http://www.publikative.org/2012/01/30/vom-rumpel-rock-zum-nazi-reggae/

Zum neuen Polizeipräsidenten von Hannover
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1104

Aufstand der Unsterblichen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5432ad99887.0.html?PHPSESSID=4a48faabf08dec2e18bc6629980eeff8

Die unsterblichen Bautzen
http://www.youtube.com/watch?v=sTTro1Rvpu0

Sie haben gelogen:
Neonazi Nolde war doch Mitglied der KPD (Ost)
http://www.kommunisten-online.de/Diversanten/nolde_kpd.htm#gelogen

... aktuelle Fundstücke zum "braunen Terror" aus unseren Qualitätsmedien
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/campus/1633371/
http://linksunten.indymedia.org/node/20954
http://www.computerbild.de/artikel/cb-Aktuell-Internet-Neonazis-Facebook-Netzwerk-6977135.html#3
http://taz.de/Neonazis-feiern-das-rechte-Terrortrio/!86225/
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta%2Fpage&atype=ksArtikel&aid=1327155356932
http://www.focus.de/politik/deutschland/antisemitismus-bericht-judenfeindlichkeit-in-deutschland-weit-verbreitet_aid_705654.html
http://www.derwesten.de/region/rhein_ruhr/der-alltaegliche-terror-durch-neonazis-in-dortmund-id6268111.html
http://www.exit-deutschland.de/EXIT/Kriegerinnen-E1314.htm

(Jeder ist des anderen „Rassist“…)
Oliver Maria Schmitt klagt
Undemokratische und rassistische Tendenzen
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&rubrik=10&id=14995

Rechte Kulturveranstaltung in Berliner Jugendeinrichtung?
http://www.clara-herrmann.net/artikel/2011/09/rechte-kulturveranstaltung-berliner-jugendeinrichtung

Dessau-Roßlau
Rechtsextreme stören «Kurt-Weill-Gesellschaft»
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1327155356932

Frankfurt
Protest gegen rechte Gewalt
http://www.fr-online.de/frankfurt/frankfurt-protest-gegen-rechte-gewalt,1472798,11533968.html
(mit Fotostrecke)

Thüringer Fraktionen rufen zu Protesten in Dresden auf - Bündnis Nazifrei fürchtet neue Strategie der Rechten
http://www.dnn-online.de/dresden/web/regional/politik/detail/-/specific/Thueringer-Fraktionen-rufen-zu-Protesten-in-Dresden-auf-Buendnis-Nazifrei-fuerchtet-neue-Strategie-der-Rechten-916716933

Pfarrer Kauder, Martin Machowecz und der Katholik Holger Apfel
http://www.sezession.de/29947/pfarrer-kauder-martin-machowecz-und-der-katholik-holger-apfel.html

Rechtsextremismus Der Pfarrer und die braunen Schafe
Testfall für die Nächstenliebe: Die Familie von NPD-Chef Holger Apfel engagiert sich in Riesas Kirchengemeinde
http://www.zeit.de/2012/04/S-Kirche-NPD

Magdeburg: Linke werfen Betonplatte auf Polizei
http://www.pi-news.net/2012/01/magdeburg-linke-werfen-betonplatte-auf-polizei/#more-232247

Studentendenkmal in Würzburg geschändet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5de9a7cdf15.0.html?PHPSESSID=f0a4e4e77da1b20f981b2309e3fcb774

Schwere linksextreme Krawalle in Berlin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da8e76c00.0.html?PHPSESSID=33c5599fb447b41d14f47e3d7d735671

Linkskrawall in Berlin: 48 Polizisten verletzt
http://www.pi-news.net/2012/01/linkskrawall-in-berlin-48-polizisten-verletzt/

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Sarrazin als Zweitlektüre
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/kritik/1647267/
Künstler kündigt Aktion gegen Sarrazin-Bestseller an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M562652d8509.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Assoziationen zu Bücherverbrennung
Protest gegen Künstleraktion mit Sarrazin-Buch
http://www.tagesspiegel.de/berlin/assoziationen-zu-buecherverbrennung-protest-gegen-kuenstleraktion-mit-sarrazin-buch/6066628.html

Sarrazin: Die Frankfurter Rundschau lügt
http://www.pi-news.net/2012/01/sarrazin-die-frankfurter-rundschau-lugt/#more-232095

(ausgezeichneter Kommentar…)
Liebe Mely Kiyak!
http://www.sezession.de/29798/liebe-mely-kiyak.html#more-29798

Leserbrief an die Frankfurter Rundschau
http://www.journalistenwatch.com/2012/01/14/leserbrief-an-die-frankfurter-rundschau-14-01-2012-v/

Fjordman im Interview
http://www.sezession.de/29815/fjordman-im-interview.html

Richterspruch: Deutscher Paß ohne Sprachkenntnisse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5628d0ca065.0.html?PHPSESSID=e9712caf9e01e290182c6b92997cb95c

Die deutschen Neujahrsbabys
http://www.pi-news.net/2012/01/die-deutschen-neujahrsbabys/

Einwandererkinder sind im Stadtteil zu Hause
Wissenschaftler verglichen das Leben der Kinder von Gastarbeitern in Berlin und Frankfurt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/einwandererkinder-sind-im-stadtteil-zu-hause_rmn01.c.9558266.de.html

(Was so alles unter „Integration“ verstanden wird…)
Ausländer
Opposition für bessere Integration
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20120128_mmm0000002800536.html

Einwanderung: Unternehmerverband wirbt für mehr Willkommenskultur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56a0bd4e94e.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Psychologe empfiehlt Anti-Rassismusprogramme für Kindergärten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c53a7987d.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Integrationsgipfel Merkel wünscht sich mehr Zuwanderung - in die Amtsstuben
http://www.sueddeutsche.de/politik/integrationsgipfel-merkel-wuenscht-sich-mehr-zuwanderung-in-die-amtsstuben-1.1272226

Integrationsgipfel
Rassismus und Diskriminierung sollen auf die Tagesordnung
http://www.migazin.de/2012/01/31/rassismus-und-diskriminierung-sollen-auf-die-tagesordnung/

Jugendliche Asylanten treten in Hungerstreit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f1c1cff18b.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Integration
Dortmund und Duisburg wollen gemeinsam Rumänen und Bulgaren integrieren
http://www.derwesten.de/staedte/dortmund/dortmund-und-duisburg-wollen-gemeinsam-rumaenen-und-bulgaren-integrieren-id4918942.html

Stephen Lawrence und der „institutionelle Rassismus“
http://www.sezession.de/29704/stephen-lawrence-und-der-institutionelle-rassismus.html#more-29704

Ägyptischer Imam: Europa bald islamischer Staat
http://www.pi-news.net/2012/01/agyptischer-imam-europa-bald-islamischer-staat/#more-232183
http://www.youtube.com/watch?v=l4sMIMFAGes&feature=related

Antisemitismus bei einer Feier der Fatah
http://blog.zeit.de/joerglau/2012/01/20/antisemitismus-bei-einer-feier-der-fatah_5371

Universität Tübingen
Erstes Zentrum für Islamische Theologie eingeweiht
http://www.zeit.de/studium/hochschule/2012-01/zentrum-islamische-theologie-2

Die „Vielfalt“ reagiert tatenlos: Islamischer Hetzprediger wieder aktiv
Afghanischer Imam führt den Rechtstaat vor
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=245

Nach drei Jahren: “Ponchomann” hört auf
http://www.pi-news.net/2012/01/nach-drei-jahren-ponchomann-hort-auf/

Die verlorenen Zonen Frankreichs
http://www.unzensuriert.at/content/006540-Die-verlorenen-Zonen-Frankreichs
Viviane Cismak: Eine Schülerin aus Kreuzberg packt der „Schulfrust“, …
http://www.sezession.de/29783/viviane-cismak-eine-schulerin-aus-kreuzberg-packt-der-schulfrust.html#more-29783

Tatort Klassenzimmer Eine Schülerin klagt an
Muslimische Machos schikanieren die christliche Minderheit. „Mono-Kulti“ hat „Multi-Kulti“ abgelöst. Und die deutschen Lehrer schweigen hilflos
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/tatort-klassenzimmer-schuelerin-packt-aus-21983098.bild.html

Von wegen Multikulti! Eine Gymnasiastin klagt an „Lesbe, Jude, Katholiker“
So werden wir in der Schule gemobbt
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/so-werden-wir-gemobbt-22024182.bild.html

Politisch korrekt
"Wir sind Zigeuner, und das Wort ist gut"
http://www.welt.de/kultur/history/article13811031/Wir-sind-Zigeuner-und-das-Wort-ist-gut.html

Fall »Arzu Ö.«: Razzia bei Verwandten
http://www.westfalen-blatt.de/nachricht/2011-12-08-fall-arzu-oe-razzia-bei-verwandten/?tx_ttnews%5BbackPid%5D=613&cHash=1970c1e73d409c17c89e80419377f037

(Die Hintergründe zu diesem süßen „Terrorknirps“ würden mal interessieren…)
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13803609/Terrorknirps-pruegelt-Lehrerinnen-krankenhausreif.html

(Der „Mann“ entpuppt sich als „Deutscher mit afghanischen Wurzeln“…)
Ungeborenes Kind getötet
Mann boxt seiner schwangeren Freundin in den Bauch. Knapp drei Jahre Haft
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13822475/Ungeborenes-Kind-getoetet.html

(In der FAZ keine Nennung der Nationalität, in der Offenbach-Post hingegen schon)
Landgericht Frankfurt
Tumulte nach Urteil zu tödlicher Messerattacke
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/landgericht-frankfurt-tumulte-nach-urteil-zu-toedlicher-messerattacke-11614873.html
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/familie-opfers-randaliert-gerichtssaal-1569163.html

Straßenraub abends auf der Geleitsstraße - Offenbach
(und… Trickdiebe ziehen Geld aus Tasche - Offenbach)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2184011/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-donnerstag-19-01-2012

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Twitter und SMS
Böse "Fetzenliteratur"
Typischer Schreibstil soll die Sprachkompetenz junger Leute bedrohen
http://www.news.at/articles/1201/542/315554/twitter-sms-boese-fetzenliteratur

(Die Gegenlösung…)
Wissenschaft
Weiße lernen „schwarze Sprache“ durch Hip-Hop
Hip-Hop-Songs sind gute Sprachvermittler. Weiße Jugendliche lernen zumindest in den USA das spezielle Vokabular mancher Schwarzen vor allem durch diese Musik.
http://www.focus.de/wissen/wissenschaft/wissenschaft-weisse-lernen-schwarze-sprache-durch-hip-hop_aid_696492.html

„Ich Erkan – du Mandy“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M572278a4252.0.html?PHPSESSID=8729f7a43f80bfae7aa8da75a2772348

Ablenkungsmanöver
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M579c2bd2c15.0.html?PHPSESSID=787551041e9e83642e6e0feb1367c6a0

Die verpackte Republik
Ab 2050 soll es in Deutschland nur noch klimaneutrale Häuser geben. Millionen Hausbesitzer müssen das Energiesparkonzept umsetzen. Doch bei Gebäudeisolierungen können erhebliche Probleme und Risiken auftreten.
http://www.3sat.de/page/?source=/hitec/159270/index.html

Wenn Styropor zur gefährlichen Feuerfalle wird
Mit Polystyrolplatten lassen sich Fassaden billig abdichten – doch selbst ein Zimmerbrand kann das ganze Haus abbrennen lassen.
http://www.welt.de/finanzen/immobilien/article13836899/Wenn-Styropor-zur-gefaehrlichen-Feuerfalle-wird.html

Sanierung von Altbauten
Es geht auch ohne Dämmzwang
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/immobilien/sanierung-von-altbauten-es-geht-auch-ohne-daemmzwang-11596658.html

Gemeinsam gegen die Abrissbirne
Das künftige 'Denkmalnetz Bayern' soll die bislang unkoordinierten Rettungsinitiativen für alte Bauwerke bündeln
http://www.sueddeutsche.de/N5J38m/411701/Gemeinsam-gegen-die-Abrissbirne.html
http://de.wikipedia.org/wiki/Denkmalnetz_Bayern

(Über das viel billigere Stadtschloss regen sich unsere Linken auf, über diese hässliche Geheimdienstzentrale indes nicht…)
Geheimdienst
BND-Neubau: Sicherheit treibt Kosten in die Höhe
500 Millionen, 720 Millionen, 1,3 Milliarden und jetzt womöglich zwei Milliarden Euro - die zu erwartenden Gesamtkosten für den Bau der neuen BND-Zentrale in Berlin und den Umzug von 4000 Geheimdienstmitarbeitern sind innerhalb von knapp zehn Jahren in die Höhe geschossen.
http://www.morgenpost.de/printarchiv/berlin/article1886620/BND-Neubau-Sicherheit-treibt-Kosten-in-die-Hoehe.html

Reiterstandbild wird zur Provinzposse
Sogar der niedersächsische Landtag muss sich jetzt mit einem bronzenen Ebenbild des letzten Grafen Oldenburgs befassen
Bei Entscheidungsträgern ist die Schenkung von zwei Privatpersonen unerwünscht
http://www.welt.de/print/die_welt/hamburg/article13838353/Reiterstandbild-wird-zur-Provinzposse.html

Architektur-Problem
Wenn falsche Moderne auf echte Historie trifft
http://www.welt.de/kultur/article13843278/Wenn-falsche-Moderne-auf-echte-Historie-trifft.html

Zurzeit besteht kaum Hoffnung auf die Rückgabe von Beutekunst
http://www.abendblatt.de/kultur-live/article2151502/Zurzeit-besteht-kaum-Hoffnung-auf-die-Rueckgabe-von-Beutekunst.html

Russland zeigt weiteres Beute-Gold
Deutschland und Russland thematisieren in einer Bronzezeit-Schau auch den Streit um Beutekunst
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/KULTUR/Russland-zeigt-weiteres-Beute-Gold-artikel7868865.php

(…ob über die russische Beutekunst mal ein Film gedreht wird? Ach quatsch, es gibt nämlich viel interessantere Themen…)
Kino: George Clooney plant Film über NS-Raubkunst
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1877535/Kino-George-Clooney-plant-Film-ueber-NS-Raubkunst.html

Serben laufen Sturm gegen Jolies Regiedebüt
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevard_nt/article13823553/Serben-laufen-Sturm-gegen-Jolies-Regiedebuet.html

Protest gegen Theaterstück “Golgota Picnic”
http://www.pi-news.net/2012/01/protest-gegen-theaterstuck-golgota-picnic/#more-232114

„Die deutsche Seele“ von Thea Dorn und Richard Wagner – ein grandioses Buch
http://www.sezession.de/29939/die-deutsche-seele-von-thea-dorn-und-richard-wagner-ein-grandioses-buch.html

Die Frankfurter Schule [1/3] - Political Correctness
http://www.youtube.com/watch?v=SVLqzcvMpWM

Zwillingsstudien
Intelligenz ist erblich
http://www.tagesspiegel.de/wissen/zwillingsstudien-intelligenz-ist-erblich/6065240.html

Waldorflehrer soll mit Schülern Bomben gebaut haben
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/waldorflehrer-soll-schuelern-bomben-gebaut-haben-1558876.html

200 Millionen Menschen nehmen illegale Drogen
http://www.stern.de/wissen/200-millionen-menschen-nehmen-illegale-drogen-1770808.html

(Casa Pound im französischen Fernsehen)
M6 à Casapound (Enquête Exclusive)
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3hbAWSW80-s#!

Dokudrama: The Real American - Joe McCarthy
http://www.ka-news.de/kino/kinotipps/filmbesprechung/Dokudrama-The-Real-American-Joe-McCarthy;art524,786726

„Costa“, „Titanic“ und das „Birkenhead-Prinzip“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dcba6090ab.0.html?PHPSESSID=11e4754f3c6c993ffe98c769285d6413

Wiener Ball kein Kulturerbe Österreichs mehr
http://www.de.ria.ru/culture/20120121/262509451.html

YouTube-Hit
"Ich dachte wirklich, das war's, ich sterbe"
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,806413,00.html

Carl Schmitt y el Federalismo

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Carl Schmitt y el Federalismo

Por Luís María Bandieri*

Ex: http://www.disenso.org/

Cuando se trata de abordar la relación que el título de este trabajo propone,  entre nuestro autor y el concepto jurídico-político de federación, aparece de inmediato una dificultad. El federalismo resulta un tema episódico en su obra -un índice temático de la opera omnia schmittiana registraría escasas entradas del término. Más aún, puede sospecharse que se trata, antes que de una presencia restringida y a contraluz, de una ausencia a designio.  Entonces, además de reseñar lo que dice sobre el federalismo, cabría preguntarse, también, el por qué de lo que calla. Schmitt es un autor tan vasto y profundo que, como todos los de su categoría, habla también por sus silencios, dejando una suerte de "escritura invisible" que el investigador no puede desdeñar.

El lector de Schmitt advierte, ante todo, que cuando nuestro autor se refiere al Estado, a la "unidad política" por excelencia, no suele detallar las modalidades de su organización interna y, especialmente, de cómo se articula hacia adentro, funcional o territorialmente, el poder. Autodefinido como último representante del jus publicum europaeum, Schmitt destaca en el Estado su capacidad de lograr la paz interior, sin preguntarse demasiado por cuáles mecanismos se alcanza. Las preguntas iniciales, pues,  podrían ser: formuladas así: ¿cabe el federalismo dentro de la estatalidad clásica, propia de aquel jus publicum y tan cara a Schmitt? ¿Nuestro autor concibió otras formas políticas trascendentes a aquella estatalidad clásica? Si ese ir más allá se dio ¿hubo lugar para el federalismo?

En principio, aunque luego se verá que esta caracterización resulta insuficiente, cuando nos referimos al federalismo, según surge de la literatura jurídica corriente en nuestro país, nos  referimos a una forma particular de articulación territorial del poder. El control de un territorio por el aparato de poder del Estado.

El control de un territorio por parte del Estado puede realizarse fundamentalmente de dos maneras:

  • conun modelo de articulación territorial del poder en que las partesnacen y dependen del todo -el centro-, que posee el monopolio delcontrol.

  • conun modelo de articulación territorial del poder donde el todo -elcentro- nace y depende de las partes, entre las cuales y el centrose reparten dicho control.

El primero es un modelo unitario o centralista. El segundo es el modelo federal o más exactamente “federativo”. La Argentina, por ejempo, es un Estado federativo compuesto por estados provinciales federados. La confederación resulta un procedimiento de articulación territorial del poder donde un cierto número de Estados acepta delegar ciertas competencias a un organismo común supraestatal. Basten, por ahora, estas nociones rudimentales.

Schmitt se forma en un medio jurídico-político donde las ideas de lo federal y confederal   están vivas y presentes. Después de todo, aquéllas toman entidad en la Lotaringia y el Sacro Imperio Romano Germánico, donde se desarrollan aldeas, ciudades y comunas, cada una de ellas con objetivos y alcances propios, sin perjuicio de estar relacionadas con los conjuntos más amplios del reino o el imperio, originándose así la idea de la unidad como una "concordia armoniosa", presente en el pensamiento medieval[1]. Cuando Napoleón derriba al antiguo imperio alemán, comprende que los múltiples principados alemanes no pueden sobrevivir aislados y, para organizar la Mitteleuropa, crea, bajo su protectorado, la Confederación del Rhin (1806-1813), excluída Prusia.. A la caída de Napoleón, se establece la Confederación Germánica (1815-1866), integrada por treinta y ocho  estados soberanos donde se cuentan un Imperio (Austria) y cinco reinos (Prusia, Baviera, Wurtemberg, Sajonia y Hannover). El II Reich alemán se organiza en 1871 como un Estado federal, formado por veinticinco estados federados bajo hegemonía prusiana. El Consejo federal, o Bundesrat, estaba presidido por el rey de Prusia, que llevaba el título de emperador de Alemania y designaba al canciller del Reich. La República de Weimar de 1919, es federal, parlamentaria y democrática, si bien los Länder retenían facultades limitadas. En fin, sean cuales fueren las limitaciones y problemas que manifestaron estas confederaciones y federaciones, lo cierto es que un jurista, en la Alemania de principios del siglo XX, no podía evitar la reflexión inmediata sobre el federalismo[2].

En la vasta obra schmittiana, sólo hay dos textos donde se desarrolla su pensamiento sobre el federalismo. El primero es la "Teoría  de la Constitución", Verfassungslehre, publicada en 1928. La otra, aparecida en 1931, aunque reúne estudios publicados ya en 1929, es "El Guardián de la Constitución", Der Hütter der Verfassung.  Reseñemos lo que ambas dicen sobre nuestro tema.

El primero, "Teoría de la Constitución", es la única obra de Schmitt concebida y desarrollada mediante el formato del tratado jurídico convencional y clásico. Podría pensarse en un desafío de nuestro jurista renano a sus colegas más reconocidos de la época: escribo en igual molde que ustedes, diciendo todo lo contrario de lo que inveteradamente repiten ustedes. Schmitt, que fue, al fin de cuentas, más jurista -más Kronjurist- de la república de Weimar que del Tercer Reich, donde terminó como un outsider, construye esta obra como una empresa de demolición del Estado de derecho, esto es, del tipo de Estado que la constitución weimariana pretendía más adecuadamente reflejar. Ella, sin embargo, lo convierte, paradójicamente, en uno de los mejores y más agudos expositores de los aspectos del  Rechtstaat  en general más descuidados por los análisis habituales[3].

Hasta ese momento, y salvo la opinión de Max von Seydel, sobre la que se apoya nuestro autor, la teoría dominante contraponía la confederación de Estados -Staatenbund- (al modo de la Confederación de 1815) al Estado federal -Bundstaat- (como el II Reich de 1871). Para Schmitt, en cambio, no existen diferencias entre ambas formas.

Para él, "federación [en el sentido amplio y abarcativo señalado] es una unión permanente, basada en libre conveniencia y al servicio del fin común de la autoconservación de todos los miembros, mediante la cual se cambia el total status político de cada uno de los miembros en atención al fin común"[4]. La federación da lugar a un nuevo status jurídico-político de cada miembro. El pacto federal es un pacto interestatal de status con vocación de permanencia (toda federación es concertada para la "eternidad", esto es, para la eternidad relativa de toda forma política, mortal por definición).

Toda federación, según nuestro autor, reposa sobre tres antinomias o contradicciones:

  1. Derechode autoconservación vs. renuncia al ius belli.

  1. Derechode autodeterminación vs. Intervenciones.

  1. Existenciasimultánea, por un lado. de la federación común y, por otro, de los estados miembros.La esencia de la federación reside, pues, en un dualismo de laexistencia política. Tal coexistencia de una unidad políticageneral y de unidades políticas particulares da lugar a unequilibrio difícil.   Se presenta, ante todo,  elproblema de la soberanía: ¿serán soberanos los estados federadosy no la federación? ¿o  la federación  es la únicasoberana y los estados federados carecen de tal atributo?. Se tratade soberanía, es decir, de una decisión (soberano es el que decidesobre el estado de excepción; en este caso, el que decide sobre su propia existencia política o, invirtiendo la fórmula, acerca deque un extraño no decida sobre  su propia existenciapolítica). Si la decisión  es deferida a un tribunaljudicial, éste se tornaría inmediatamente soberano, en otraspalabras, poder político existencial. La respuesta, según nuestroautor, tampoco puede consistir (según la teoría corriente en sutiempo, y vigente entre nuestros constitucionalistas) en ladistinción entre confederación y federación: en la confederación los estados federados son soberanos y en el Estado federal  lasoberanía reside en la federación misma. Ya hemos visto su rechazode  esa distinción, que no tiene en cuenta -afirma - cómosurge una decisión soberana en caso de un conflicto en que esté enjuego la propia existencia de la forma política en cuestión. Enpuridad, dice Schmitt,  conforme aquel criterio  dominanteresulta que la confederación se disuelve siempre en caso deconflicto, y que la federación se resuelve siempre, cuando mediaconflicto, en un Estado unitario. Schmitt, citándolo a través delos escritos de Max von Seydel, se refiere a las doctrinas de JohnCalhoun, que sirvieran a la argumentación  de los confederadossudistas[5].Calhoun no  admitía que, al sancionarse en Norteamérica laconstitución federativa de 1787, los estados federados hubiesenrenunciado a  sus derechos soberanos, los State Rights,anteriores a la federación y en principio ilimitados, salvo lascompetencias  que expresamente se delegaron en la constitución.Calhoun, como Seydel hará suyo, sostiene que una suma decompetencias delegadas no transmite soberanía  al delegado, niimplica renuncia a ella por parte del delegante. Los estadosfederados conservaban, pues, un derechoa la anulación delas leyes y actos federales y, cuando estuviese comprometida suseguridad y existencia, un derechoa la secesión (loque condujo a la guerra civil de 1861-65). Derrotada esa posiciónen  el campo de batalla (a partir de allí anulación ysecesión equivalen a rebelión y sobre las cuestiones entre estadosfederados decide en último término la Corte Suprema) no queda,según Schmitt, refutado por ello el argumento calhouniano. Lo queocurre es que la Constitución como tal ha cambiado su carácter yla federación ha cesado: subsiste tan sólo una autonomíaadministrativa y legislativa de los estados federados; en otraspalabras, una seudofederación.

A continuación, nuestro autor se plantea cómo se diluyen las antinomias que afectan a la federación. La federación supone homogeneidad de todos sus miembros. Para Montesquieu, esta homogeneidad significaba que los federados fueran estados republicanos, es decir, que tuviesen homogeneidad de  organización política. La homogeneidad podría ser, también, de nacionalidad, de religión, de civilización etc. Schmitt parece privilegiar la homogenidad nacional de la población, esto es, para él, la homogeneidad de origen.

Así, la primera antinomia (derecho a la autodefensa y renuncia al ius belli) se diluye porque la homogenidad con los otros federados excluye la la hostilidad entre ellos.

La segunda antinomia (autonomía e intervención) se disuelve porque la voluntaCarl Schmitt y el Federalismo - SILACPOd de autodeterminación se plantea frente a una ingerencia extraña, pero no  resulta extraña la de la propia federación.

La tercera antinomia (dualismo existencial entre federación soberana y estados miembros soberanos) se disuelve porque la homogeneidad excluye el conflicto existencial decisivo. Como las cuestiones de la existencia política pueden presentarse en campos diversos, se da así la posibilidad de que la decisión de una clase de cuestiones tales como, por ejemplo, de la política exterior, competa a la federación y que, por el contrario, la decisión de otras, por ejemplo, mantenimiento de la seguridad y el orden público dentro de un estado federado, quede reservada al propio estado miembro. No se trata de una división de la soberanía, porque en caso de una decisión que afecte a la existencia política como tal, la tomará por entero sea la federación, sea el estado miembro[6]. Donde hay homogeneidad, el caso de conflicto decisivo entre la federación y los estados miembros debe quedar excluída. De otro modo, el pacto federal se convierte en un "seudonegocio jurídico nulo y equívoco"[7].

El traductor español de la obra, Francisco Ayala, apunta en el prólogo, respecto de esta conclusión: "se las ingenia de manera a asegurar que tanto las federaciones como los estados miembros aparezcan al mismo tiempo como unitarios y soberanos". Pero Schmitt, en verdad, está señalando como propio de toda organización federativa la tensión conflictual entre federación y federados, que puede llegar al pico de la situación excepcional y resolverse por decisión soberana de la primera o de los segundos. Las antinomias que están en la base de esa tensión conflictual pueden diluirse, para Schmitt, mientras la homogeneidad que ha llevado al foedus o pacto originario, en cuya virtud ha cambiado el status de los federados, se mantenga. En el momento  en que alguno de los federados sienta su propia existencia amenazada porque aquella homogeneidad se ha roto o no es reconocido como integrándola, entonces, o el foedus se revelará como pacto de origen de un Estado, en el fino fondo, "uno e indivisible", o será quebrado por ejercicio de los derechos de anulación y secesión. En otras palabras, en el primer caso, ante  la situación excepcional, la federación ejerce la soberanía irrenunciable y deviene, en los hechos, un Estado centralizado y, en el segundo, el acto soberano proviene del estado federado, que rompe la federación.  La Ausnahmezustand, la situación o estado de excepción, en ese caso, y cualquiera sea quien protagonice la decisión (federación o estado federado), da lugar al acto soberano y consecuente re-creación de un nuevo orden jurídico[8]. De todos modos, las circunstancias bien apuntadas por Schmitt no significarían una debilidad especial de la federación con respecto a otras formas de articulación territorial del poder. Basta observar el Estado unitario descentralizado italiano o español ("Estado de regiones" o "Estado de las autonomías"), o el caso del Reino Unido de la Gran Bretaña, para advertir la misma tensión existencial entre Estado central y comunidad particular que nuestro autor apunta como meollo antinómico y foco conflictivo de la federación, con situaciones extremas y excepcionales cual el Ulster o el País Vasco. Hasta en Francia, república "una e indivisble" por antonomasia, apunta, sobre otros, el caso inmanejable de Córcega. A tal punto que Raymond Barre, ex primer ministro francés, medio en broma medio en serio, proponía devolvérsela a Génova.

Volvamos a nuestro autor. Nos ha presentado las dificultades mayúsculas y tensiones conflictivas que, a su juicio, aparecen allí donde una federación exista.  Luego aparenta disolverlas acudiendo al recurso de la homogeneidad, especialmente la homogeneidad de origen, la homogeneidad nacional de un pueblo. Pero a continuación, nos plantea una nueva dificultad, en la que aquella homogenidad amenaza destruir la federación. Se trata de una antinomia sobreviniente, que enfrenta a democracia y federalismo.

A mayor democracia, menor esfera propia de los Estados federados. Democracia y federación descansan, ambas, en el supuesto de la homogeneidad. El pensamiento de Schmitt, como se sabe, apunta en este aspecto a separar la noción de democracia de la noción de Estado liberal-burgués. Democracia, para Schmitt, es una forma política que corresponde al principio de identidad entre gobernantes y gobernados, de los que mandan y de los que obedecen, dominadores y dominados, esto es, identidad del pueblo y de la unidad política. Ello por la sustancial igualdad que es su   fundamento y que supone, parejamente, una básica homogeneidad, en el pueblo. Por ello, en el desarrollo de la democracia dentro de una federación, la unidad nacional   homogénea del pueblo transpasará las fronteras políticas de los Estados federados y tenderá a suprimir el equilibrio de la coexistencia de federación y estados federados políticamente independientes, a favor de una unidad común.

Ello conduce a un "Estado federal sin fundamentos federales"[9], como los EE.UU. o la República de Weimar, según nuestro autor. En ellos, la constitución toma elementos de una anterior organzación federal y expresa la decisión de conservarlos, pero el concepto democrático de poder constituyente de todo el pueblo, a juicio de Schmitt, suprime el concepto de federación. Se organiza un complejo sistema de distinción de poderes y descentralización, pero falta el fundamento federativo: hay una unidad política (la unidad política de un pueblo en un Estado) y no una pluralidad de unidades políticas, que es lo que supone la federación propiamente dicha. No existe, apunta Schmitt, un pueblo bávaro, prusiano, hamburgués en la constitución de Weimar: sólo existe el pueblo alemán. Sin embargo, la contradicción entre democracia y federación, donde la consecuencia de la primera, el poder constituyente del pueblo uno y único, socava los fundamentos de la segunda, no parece haber afectado a Suiza, por ejemplo. Una respuesta más afinada nos la dará Schmitt en la segunda obra donde se encuentran referencias al federalismo: Der Hüter der Verfassung.

En ella, sostiene que el presidente es el custodio de la constitución, como poder neutro y super partes. No podría serlo un tribunal judicial o corte constitucional porque, en ese caso, se le trasladaría la decisión soberana, convirtiéndose la Corte Suprema o el Consejo Constitucional en soberanos "legisladores negativos" (la expresión es de Kelsen). Detalla los peligros concretos que acechan a la defensa de la constitución que asigna al presidente del Reich. Por un lado, la existencia de partidos dotados de Weltanschauungen   o cosmovisiones totales y encontradas (el nacionalsocialismo y el comunismo), es decir, partidos totalitarios. Cada uno de ellos trata de arrebatarle al Estado su prerrogativa propiamente política, esto es, trazar la línea divisoria entre el amigo y el enemigo. Al lado de estos partidos totalitarios, se manifiestan coaliciones parlamentarias lábiles, que acentúan tendencias pluralistas, es decir, para nuestro autos, fragmentantes de la unidad política. También contribuye a desarticular el Estado weimariano, prosigue nuestro autos, el "policratismo" de los diversos sectores de la economía pública (correo, ferrocarriles, Reichbank, etc.) que se mueven cada uno independientemente del otro y hasta chocando entre sí. Por otra parte, al haberse dado la república de Weimar una organización al mismo tiempo parlamentaria y federal, continúa nuestro autor, resurge la antinomia ya señalada en Verfassungslehre entre federalismo y democracia. Schmitt no oculta que la organización federativa   de la república de Weimar le parece desestabilizante para el Estado, y la función presidencial de guardián de la constitución. Este peligro se acentúa cuando federalismo y pluralismo político se refuerzan mutuamente, consiguiéndose, dice nuestro jurista, "un doble quebrantamiento del hermetismo y de la solidez de la unidad estatal"    En un   Estado al mismo tiempo federal y parlamentario el federalismo, según nuestro autor, puede justificarse sólo de dos maneras:

  1. Comorecurso de auténtica descentralización territorial, contra lospoderes pluralistas y policráticos enquistados en el gobierno y enla actividad económica.

  2. Como"antídoto contra los métodos peculiares del pluralismo de lospartidos" [10].Esta última es una observación de gran actualidad: la realidad deun sistema de articulación territorial del poder reside en elsistema de partidos. Con partidos nacionales de direccióncentralizada, como en el caso de nuestro país, y más aún con sistemas electorales donde tales partidos monopolizan larepresentación y la manejan a través de listas cerradas,reduciéndose así, poco a poco, la democracia a un ejercicioautorreferencial de lo que se ha llamado el englobante "partidode los políticos", la variedad de las comunidades federadas sediluye en cacicazgos locales dentro de los bloques partidarios. Otra consecuencia es la aparición defensiva de partidosparticularistas, como se ve en España, Italia, Escocia, etc., comoreacción simétrica a lo anterior. Por lo tanto, y esto explica lainaplicabilidad, en principio, de la reflexión schmittiana enVerfassungslehre al caso suizo, la antinomia más virulenta se daríaentre federación y democracia monopolizada por partidos nacionalesy centralizados.

Muchos conocedores de Schmitt sostienen que, si bien advirtió la declinación del Estado-nación como forma política, jamás pudo superar   el horizonte teórico estatalista. José Caamaño Martínez afirma, por ejemplo, ante la dúplice soberanía que otorga nuestro autor a la federación y a los miembros federados: "esta teoría   de la federación nos muestra claramente que la forma histórica del Estado nacional unitario sigue siendo un dogma del pensamiento de Schmitt"[11].

"No deja lugar -dice Francisco por su parte Ayala- a un tipo de organización de la convivencia política distinto del Estado nacional [centralizado]"[12].

Gary Ulmen, por su lado, resume así la cuestión: Schmitt consideraba sustancialmente al federalismo como una fase del pasaje entre el mundo plural y parcializado de los Estados Naciones y el mundo contemporáneo, que tiende a la unidad homogeneizante. Schmitt plantea en el federalismo algunas antinomias fundamentales: partiendo del presupuesto que una federación es un contrato de status entre unidades más o menos iguales, que adhieren a la federación con finalidad de mutua protección, gestión e integración,   conlleva una permanente tensión entre la autonomía de las unidades federadas y la intervención federal. Con el tiempo, la mayor fuerza de la federación respecto de las unidades federadas producirá una creciente centralización, mientras que la heterogeneidad de las diversas unidades (ej. los EE.UU) choca con el principio democrático del pueblo soberano, que trasciende las diferencias entre los Estados miembros y tiende a una única homogeneidad. En ese punto la contradicción se manifiesta insoluble: sin homogeneidad la federación democrática no puede funcionar, pero si la homogeneidad se logra, las diferencias resultan superadas y, de hecho, se realiza un Estado unitario. Un proceso, pues, de gradual reductio ad unum [13].

En Schmitt hay una permanente tensión entre la nostalgia del jus publicum europaeum, derecho público interestatal,   y su percepción de la declinación de la forma estatal. Es muy claro respecto a esto último cuando prologa la reedición de "El Concepto de lo Político":

"Hasta los últimos años la parte europea de la Humanidad vivió una época cuyas nociones jurídicas eran acuñadas desde el punto de vista estatal. Se supuso al Estado modelo de la unidad política. La época del estatismo está terminando ahora. No vale la pena discutirlo. Con ello se termina toda la infraestructura de construcciones relacionadas con el Estado, que una ciencia europeo-céntrica del derecho internacional y del derecho político había erigido en cuatrocientos años de trabajo espiritual. Se destrona al Estado como modelo de la unidad política, al Estado como portador del monopolio de la decisión política. Se destrona a esta obra maestra de la concepción europea y del racionalismo occidental. Pero se mantienen sus nociones e incluso se mantienen como ideas clásicas, aunque hoy día la palabra clásico suena casi siempre equívoca y ambivalente, por no decir irónica"[14].    Se advierte, junto a la claridad de la toma de posición, el tono elegíaco respecto de la época que se cierra y   un   pronóstico ominoso respecto de la que se abre. Hay una cierta renuencia a pensar más allá de la forma estatal. Nuestro autor es claro, preciso y de seguimiento ineludible en cuanto a la pars destruens respecto de lo que asoma tras la retirada de la estatalidad y el jus publicum europaeum, donde aquélla se expresaba. Recoge la frase de Proudhon, "quien dice Humanidad quiere engañar" y alerta sobre la intensificación de la enemistad hacia posiciones absolutas que encubre el interventismo humanitarista.   Pero, a la vez, desde la pars construens, no alcanza a concebir una pluralidad superadora de la estatalidad moderna, un orden jurídico postestatal, tanto hacia adentro del Estado y la articulación terriotorial del poder, como hacia fuera de los Estados, que suceda sin traicionar en lo esencial y valioso aquel jus publicum moribundo. Para Schmitt, la unidad política estatal fue el unum necessarium; ahora, marchamos hacia una unidad política de alcance planetario, que no podría cumplir con lo que el Estado consiguió ad intra: la paz interior, la deposición de la enemistad intestina; en otras palabras, se perdería, a escala global, el vivere civile, la dimensión civilizatoria de la política. Pero a Schmitt no le interesó jamás cómo se articulaba hacia adentro, funcional y territorialmente, aquella paz interior. Lo seduce la unitas, pero no lo atrae   la universitas donde se articulan diversidades y diferencias. Así, deja a un lado la corriente de pensamiento medieval, con culminación en Dante, luego reaparecida con Altusio, que resulta basilar para la noción federativa. Los jurisconsultos del medioevo hablaban de una bóveda de universitates locales ordenadas desde el domus, el vicus, la civitas, la provincia, el regnum, el imperium. Es probable que nuestro autor viese en esta corriente una manifestación del romanticismo político que solía fulminar. Así, por ejemplo, en las fórmulas de Adam Müller acerca de una   concepción "orgánica" y estamental del Estado como una comunidad superior de comunidades, transmitidas por la obra de Gierke y recogidas por un contemporáneo de Schmitt, Othmar Spann. Schmitt polemizó en varias   ocasiones   con las teorías organicistas que asimilaban el Estado a las otras comunidades, tanto las menos como las más amplias, afectando así la summa potestas del soberano[15]. En "El Concepto de lo Político" (1927) hace referencia expresa a Gierke, cuya teología política, según nuestro autor, en la búsqueda de una unidad última, de un "cosmos' y de un "sistema" resulta "superstición y reminiscencia de la escolástica medieval"[16].   En "El Leviatán en la Teoría del Estado de Tomás Hobbes" (1938) señala que los mecanismos estamentales, generadores de un derecho de resistencia, conducen a la guerra civil, cuando la misión del Estado es ponerle un cierre definitivo[17]. Pero su ataque se concentró, especialmente, sobre las concepciones pluralistas de Harold Laski y G.D.H. Cole, que, entre 1914 y 1925, habían propiciado, desde posiciones cercanas al socialismo inglés y los fabianos, la descentralización y repartición del poder estatal. Aunque las notas polémico de Schmitt son de 1927[18], cuando Laski ya había abandonado el pluralismo o policratismo, le servían a nuestro autor para reafirmar su pensamiento nuclear de rechazo de toda forma de contestación o recorte de la superioridad ad intra del Estado.

Nuestro autor, como se sabe, desde los años 40 comienza a hablar de los imperios y de los grandes espacios, los Grosseraume, como las formas políticas surgentes tras la estatalidad. El mundo quedaría parcelado en una pluralidad de grandes espacios, pero como pluralidad de unidades estancas. Habría, en otras palabras, un nuevo jus publicum con menos protagonistas que el antiguo: "un equilibrio de varios grandes espacios que creen entre sí un nuevo derecho de gentes en un nuevo nivel y con dimensiones nuevas, pero, a la vez, dotado de ciertas analogías con el derecho de gentes europeo de los siglos dieciocho y diecinueve, que también se basaba en un equilibrio.de potencias, gracias al cual se conservaba su estructura"[19]. Nada nos dice de cómo se organizarían ad intra los grandes espacios: súlo sabemos que deberían mantener alguna homogeneidad interna y que algún Estado ejercería en ellos un papel hegemónico (el ejemplo es el papel de los EE.UU respecto al resto de América, luego de que la doctrina Monroe estableciera límites y exclusiones configuradoras de este gran espacio).

Los Grosseraume se plantean como alternativa al gran peligro, a la remoción del katéjon (es decir, lo que retiene, ataja   u obstaculiza, concepto recurrente en la teología política final de nuestro autor). El katéjon actúa en toda época y es, por lo tanto, variable con el decurso de aquéllas. El katéjon asienta o mantiene el Nomos epocal y desaparece con él[20]. Se lo menciona en Pablo de Tarso (II epístola a los tesalonienses, 2, 6/7), que lo considera el obstáculo o retardo, qui tenet nunc,   el que retiene   ahora la manifestación del Anticristo.   El Anticristo de Schmitt es la soberanía global, el mundo uno y uniforme correspondiente al pensamiento técnico-industrial. El sistema de Estados nacionales en pugna controlada, construcción de la racionalidad europea, edificadores al mismo tiempo, cada uno, de su propia paz interior, he allí el verdadero katéjon para Schmitt. Ninguna virtualidad le ve en ese sentido a la provisoria federación, contrato temporario de status, fuente de desestabilizaciones, que prefiere mostrar a contraluz o no mostrar, como dijimos al principio de este trabajo. Aunque, a pesar de su desconfianza hacia las formas federativas, dejó sobre ellas notables observaciones jurídico-políticas, como hemos visto. Quizás, alguien ha señalado, se consideraba el mismo Schmitt como el katéjon intelectual al  diseño maligno de la soberanía global desde la unidad política del mundo. De todos modos, advierte que un Nomos de la tierra desaparece y no ha apuntado el otro todavía. No alcanza a divisar si es posible un nuevo Nomos pluralístico donde la conflictualidad se canalice y yugule, sin proclamar su desaparición, como sueña la soberanía global mientras desarrolla sin pausa sus operaciones de policía humanitaria.

Schmitt advertía una sustancial oposición entre estatalidad y federalismo. Por eso decía que el Estado federal, seudonegocio jurídico nulo y equívoco se resuelve, como el federalismo hamiltoniano, en la forma de Estado unitario más o menos matizado. Hoy reaparece el federalismo de raíz lotaringio germánica, cuyo teórico más reciente fuera Proudhon, como visión comprensiva del mundo y de la sociedad, no como simple forma de Estado (su fórmula   podría ser, en lugar de   e pluribus, unum, del federalismo norteamericano, la de   ex uno, plures[21]). El katéjon schmittiano está removido. Una soberanía global es posible. Hasta hace poco, se pensaba que esa soberanía residía impersonal y ubicuamente en los mecanismos,   soportes y programas autosuficientes de las redes tecnológicas, de comunicación, informáticas y financieras que rodean el planeta[22]. Al no haber un Leviatán visible, se lo suponía muerto o dormido. Después del 11 de septiembre de 2001, Leviatán debe manifestarse otra vez, ahora para asegurar el globo ante la amenaza del terrorismo global y "privatizado".    En esa bufera o borrasca dantesca nos toca movernos, y las reflexiones schmittianas permiten allí algunos vislumbres. Decía Hölderlin que en el peligro crece también lo que salva. Y nuestro autor agregaba que, al borde del abismo, en la situación excepcional, "la mente se abre al arcano".

* Doctor en Ciencias Jurídicas, Universidad Católica Argentina.

NOTAS

[1]) Ver Otto von Gierke, "Teorías Políticas de la Edad Media",con introducción de F.W. Maitland, traducciónindirecta del ingléspor Julio Irazusta, Editorial Huemul, Bs. As., 1963, p. 108/109.

[2] )Tras la Segunda Guerra Mundial, la República Federal Alemana seconfiguró en 1949, como su nombre lo indica, bajo un sistemafederativo. La República Democrática Alemana, en cambio, como"Estado socialista de la nación alemana", se configuróbajo un sistema unitario. Anteriormente, bajo el III Reich, la Leyde Plenos Poderes del 24 de marzo de 1933, que en los hechos derogóla Constitución de Weimar, otorgó la potestad legislativa laGobierno del Reich, es decir, al Fuehrer., que designaba algobernador (Gauleiter) en cada uno de los distritos. La organizacióndel Reich fue asimilándose (Gleichschaltung) a la organizacióncentralizada y uniforme del Partido Nacional Socialista ObreroAlemán. Alemania, hoy, es un Estado federal.

[3] )Ver Carl Schmitt, "La Defensa de la Constitución", trad.de Manuel Sénchez Sarto, prólogo de Pedro de Vega, ed. Tecnos,Madrid, 1998, 2ª. Edición, p. 12

[4] )Carl Schmitt, "Teoría de la Constitución", traducción ypresentación de Francisco Aala, epílogo de Manuel García-Pelayo,Alianza editorial, Madrid, 1982, p. 348.

[5] )Schmitt solía adherir a la causa de los vencidos: victrix causadiis placuit, sed victa Catoni,la causa de los vencedores place alos dioses, pero la de los vencidos a Catón..y a Schmitt.

[6] )Contra James Madison en "El Federalista", XXXIX, XLIV yXLV: se propone una soberanía distributiva, donde los estadosfederados retienen una porción no delegada, un residuo inviolable,y la federación ejerce sólo la delegada. Ello es posible porque elpueblo, organizado en ciudadanía, no en masa, manifiesta suvoluntad soberana parcialmente en varias represdentaciones: comoindividuo, como miembro del estado federado, como miembro de lafederación. Ver Hamilton, Madison y Jay, "El Federalista",prólogo y traducción de Gustavo R. Velasco, FCE, Mexico,6ª.reimpresión, 1998. Para Schmitt, este deslinde, esta especie definium regundorum entre federación y estados miembros de la mismasoberanía, no resulta concebible. En la situación excepcional,quien decida, federación o estado miembro, resulta plenamentesoberano.

[7] )Op. cit. n. iv, p. 359

[8] )Sobre las dificultades de traducción de Ausnahmezustand como"estado" o "situación" excepcional puede versela nota del traductor, Jean-Louis Schlegel en "ThéologiePolitique, 1922,1969", Gallimard, 1988, p. 15. Para otrosdesarrollos sobre el concepto de soberano en Schmitt me remito a miprólogo a "Teología Política", Ed. Struhart y Cía.,2ª. Ed., Bs. As. 1998.

[9] )Op. cit nota iv, p. 369.

[10] )Op. cit. n. iii, p. 161.

[11] )José Caamaño Martínez: "El Pensamiento Juídico-Político deCarl Schmitt", prólogo de Luis Legaz y Lacambra, Ed. Porto yCía, Santiago de Compostela, 1950, p. 159.

[12] )Op. cit. n iv, p. 17

[13] )  Gary L. Ulmen en Paul Piccone y otros, "La RivoluzioneFederalista", Settimo Sigillo, Roma, 1995.

[14] )Carl Schmitt, "La Noción de lo Político", en Revista deEstudios Políticos, Instituto de Estudios Políticos, nº 132, Madrid, noviembre-diciembre 1963, p.6

[15] )Una de ellas fue en una conferencia de 1930 en honor de Hugo Preuss,discípulo de Gierke. Ver George Schwab, "Carl Schmitt, lasfida dell'eccezione", introducción de FrancoFerrarotti, traducción de Nicola Porto, Laterza, Bari, 1986, p.92

[16] )Carl Schmitt, "El Concepto de lo Político", trad. deFrancisco Javier Conde, en "Estudios Políticos", Doncel,Madrid, 1975, p. 118.

[17] ) Carl Schmitt, "El Leviatán en la Teoría del Estado de TomásHobbes", traducción de Francisco Javier Conde, Ediciones Haz,Madrid,1941 p. 72/73.

[18] )Op. cit. nota anteror, loc. cit. Un eco de este ataque al pluralismo"extremista" del "judío Laski" aparece en "ElConcepto de Imperio en el Derecho Internacional" (1940), trad.de Francisco Javier Conde, Revista de Estudios Políticos, Madrid,1941, p. 97.

[19] )Carl Schmitt, "La Unidad del Mundo", Ateneo, Madrid, 1951,p.24

[20] )Carl Schmitt, "El Nomos de la Tierra en el Derecho de Gentesdel jus publicum europaeum", trad. Dora Schilling Thon,Estudios Internacionales, Madrid, 1979, p. 37 y sgs.

[21] )Me remito a mi trabajo "El Federalismo Argentino en elNovecientos o de cémo perdimos el siglo", IV Congreso Nacionalde Ciencia Política, UCA -SAAP, Buenos Aires, RA, noviembre 17 al20 de 1999,.

[22] )Ver Bandieri, Luis María, "¿Soberanía Global vs. SoberaníaNacional? (Hacia una Micropolítica Federativa)" Ponencia en laPrimeras Jornadas nacionales de derecho Natural, San Luis, RA, 14 al16 de junio de 2001, RA

jeudi, 02 février 2012

Ilan Pappé, historien postsioniste: juge et vengeur

Markus BRANDSTETTER
Ilan Pappé, historien postsioniste: juge et vengeur

Ilan Pappe.jpgLe philosophe juif-allemand Theodor Lessing publiait en 1930 son fameux ouvrage “Der jüdische Selbsthass” (= “La haine de soi chez les Juifs”). Dans ce livre, il nommait le critique Karl Kraus et le désignait comme “l’exemple le plus patent de la haine de soi chez les Juifs” et aussi comme “le vengeur et le juge de notre temps”, dont il “comprenait profondément et sanctionnait” “la voie vers le combat”.

Ce sont là des mots qui attestent d’une admiration certaine, quoique pleine d’amertume, et d’une reconnaissance qui relève du défi: aujourd’hui, mutatis mutandis, ces mêmes paroles peuvent être dites de l’historien et publiciste Ilan Pappé. En effet, peu d’autres intellectuels israéliens provoquent autant la controverse que le fait Pappé. Les uns tiennent cet auteur du livre, aujourd’hui disponible en allemand, “Der Kampf um die akademische Freiheit in Israel” (= “Le combat pour la liberté académique en Israël”), pour un humaniste et un adepte de l’idéal des Lumières qui dévoile au grand jour la vérité, celle qui constate qu’Israël, en dépit de ses dissimulations et de ses maquillages, a bel et bien expulsé les Palestiniens par la violence en 1948-49. Pour d’autres, il est un vilain oiseau qui souille son propre nid, un prédicateur de marché et un idéologue qui n’hésite jamais à détourner la vérité si cela lui permet de jeter le discrédit sur Israël.

Le grand thème des recherches de Pappé est l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens en 1948. Cette catastrophe, il la considère comme une “épuration ethnique” dans son ouvrage “The Ethnic Cleansing of Palestine” (= “L’épuration ethnique en Palestine”), qui était paru en 2006 et avait aussitôt soulevé et l’admiration et la polémique. En toute conscience, Pappé classe cette “épuration ethnique” de la Palestine dans le voisinage direct de la pratique génocidaire et du crime contre l’humanité. La polémique survient surtout parce que Pappé ne se borne pas à émettre une hypothèse de départ, qu’il confronte ensuite aux faits historiques; non, notre homme pose sa vérité dès le départ: les hommes politiques et les commandants militaires d’Israël, de même que les simples soldats et policiers, ont tous été, sans exception, des assassins et des criminels. Dans les travaux de Pappé tout ce qui est israélien est mauvais et méchant, tout ce qui est palestinien est inoffensif et bon.

Pappé n’a pas toujours eu une position aussi tranchée. Après ses études à Jérusalem et son doctorat à Oxford, cet intellectuel, né en 1954 à Haïfa, s’est fait un nom au sein du groupe dit des “nouveaux historiens”, aréopage regroupant des historiens israéliens qui, avec virulence, mettaient en doute les “mythes créateurs” de leur Etat. Tandis que les cinq autres membres du groupe finissaient tous par considérer que la fondation de l’Etat d’Israël participait d’un acte d’auto-affirmation du peuple juif au Proche Orient, dans un environnement hostile (justifiant plus ou moins l’expulsion par la violence des Arabes), Pappé a été le seul à attribuer à l’Etat hébreu en gestation des intentions malignes et cela, dès le départ.

Il a défendu ses positions de manière offensive et, de plus, veut les traduire dans l’orbe de la politique concrète. C’est la raison qui l’a poussé, en 1999, à se porter candidat aux élections de la Knesset sur les listes du Khadach socialiste. Il n’a pas été élu. Simultanément, il en appelait au boycott d’Israël, ce qui lui a coûté son capital de sympathie puis, en bout de course, ses chaires académiques. Mais ces persécutions ne sont pas venues à bout de l’entêtement de Pappé: il dirige aujourd’hui le “Centre Européen pour les Etudes Palestiniennes” à l’Université d’Exeter en Angleterre.

Markus BRANDSTETTER.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

Les “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

275-2-2.pngLes “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

BERLIN – Le sociologue et philosophe allemand Herfried Münkler, auquel nous devons des travaux extrêmement fouillés, notamment sur l’émergence des espaces impériaux, a consacré quelques pages, récemment, à la figure du grand roi de Prusse du 18ème siècle, Frédéric II, dont on célèbrera bientôt le 300ème anniversaire. Pour Münkler (sur lequel nous reviendrons), ce Frédéric II, ami de Voltaire et de bien d’autres esprits, est avant tout un modernisateur de l’administration étatique, dans la mesure où il a voulu rendre celle-ci totalement “incorruptible”, tandis que, lui, le Roi, serait simplement le “premier serviteur de l’Etat”. Münkler ajoute que cette vision frédéricienne est d’une brûlante actualité. “La Prusse revient à l’ordre du jour comme une sorte de contre-poison possible au beau milieu d’une société devenue entièrement consumériste. Les vertus prussiennes pourraient bien revivre pour domestiquer enfin la légèreté de la société capitaliste”, a déclaré ce professeur de sciences politiques de l’Université Humboldt aux journalistes de “Wirtschaftswoche”. Münkler s’inscrit dans la tradition de Max Weber qui disait que l’esprit d’économie et d’ascèse sont les correctifs nécessaires aux capacités du capitalisme. Par conséquent, le modèle prussien, en tant que forme intériorisée de ces vertus de modestie et de discipline, s’avère nécessaire pour que le capitalisme, en tant que “destruction créative permanente” (dixit Joseph Schumpeter), n’en vient pas à se détruire lui-même. Et Münkler conclut: “En Europe, émerge une nécessité incontournable, celle de recourir à nouveau aux ‘vertus prussiennes’. Sinon l’Europe échouera”.

(brève issue de “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 

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DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/
 
En geografía humana hay dos indicadores para estudiar la evolución demográfica de un territorio concreto.  El crecimiento vegetativo, que es el índice que  expresa el aumento de la población de un país relacionando el número de nacimiento y el de fallecidos, y el crecimiento real que expresa la magnitud anterior pero matizada por el flujo de inmigrantes/emigrantes que recibe o despide dicho territorio.
Sin embargo, para los que quieran acercarse a la compresión de la evolución demográfica en la Europa occidental es necesario introducir una variable más en estos cálculos, sin la cual es imposible analizar la realidad de los procesos de mutación demográfica a los que está sometido nuestro Continente. La variable es el impacto de la composición étnica en los factores arriba señalado. Añadiendo este nuevo factor, sacaremos una conclusión clara: la característica principal de la evolución demográfica de la Europa occidental en las tres últimas décadas, es el cambio en la composición antropológica de la población; lo determinante no es tanto saber qué índice de crecimiento vegetativo o real tiene cada uno de nuestros Estados, sino constatar que estamos ante un fenómenos de sustitución antropológica, mediante el cual la población europea autóctona es paulatina e inexorablemente substituida por inmigrantes extraeuropeos, venidos mayoritariamente del Tercer Mundo. De no parar esta tendencia demográfica los europeos autóctonos seremos minoría en países como Reino Unido, los Países Bajos, Portugal, Bélgica o Francia en aproximadamente 20 años, y en poco tiempo más España, Italia, y otros países del entornos sufrirán la misma suerte.
Si tenemos en cuenta los dos índices demográficos citados al principio, vemos que el factor de la inmigración incide de forma determinante tanto en el primero como en el segundo.  El hecho de que el 75% de los niños nacidos el 1 de enero de este año –un dato realmente preocupante- sean no europeos, es un síntoma evidente de que el crecimiento vegetativo español está completamente mediatizado por el factor étnico, matización que viene marcando este índice desde principios de la década de los años 90, ya en 2003 la tasa de nacimiento de españoles autóctonos estaba por debajo del 1, situándose entre el 0.8 y el 0.9 mientras que el total de nacimientos en nuestro suelo llegaba al 1.2, varios periodistas titularon los rotativos de “España sigue creciendo demográficamente gracias a la natalidad de los inmigrantes”, que ese mismo año veían cómo se triplicaba el número de colombianos ecuatorianos y marroquíes nacidos en España.  Es obvio el efecto acumulado y progresivamente intensificado de esta tendencia en la composición antropológica de los menores de 15 años residentes en España, franja de edad en la que muy pronto los autóctonos estarán en inferioridad numérica.
Si pasamos al crecimiento real, los datos son aún más preocupantes, a pesar  del constante intento de maquillaje de cifras, tergiversando el número de inmigrantes que vuelven a sus países y callando sobre el número de los nuevo que llegan, los números son claros. España tiene hoy 7 millones de inmigrantes, entre los declarados (5.200.000) los ilegales (cerca de 700.000) y los nacionalizados “españoles” (1.100.000), con un constante ritmo de llegada y un crecimiento demográfico mucho mayor que los autóctonos. Es ocioso señalar cuál será el resultado final.
Sin embargo tenemos que añadir un nuevo factor que viene a empeorar aún más la situación.  450.000 españoles abandonaron nuestro suelo en 2011, se prevé que en 2012 serán 500.000, un total de un millón en dos años (El País Semanal 11-12-2011).  Esto tiene un nefasto doble efecto: en primer lugar supone un empobrecimiento de la población española que ve cómo un millón de sus jóvenes más preparados abandonan el país y son “sustituidos” por población inmigrante de baja o nula cualificación, en la lógica mundialista del desenraizamiento; en segundo lugar al abandonar un millón de personas autóctonas el país, inmediatamente se reduce el porcentaje de población autóctona y aumenta en la misma proporción el de extranjeros. Un auténtico disparate, y una de las más peligrosas consecuencias de esta crisis socio-económica que han creado los políticos y la finanza especulativa internacional.
 
De la inmigración de trabajo a la colonización de poblamiento.
 
Las palabras no son inocuas a la hora de expresar conceptos o fenómenos, el uso de uno u otro término esconde siempre una carga ideológica o propagandística, por eso debemos evitar entrar en la dialéctica de lo políticamente correcto y llamar a las cosas con los términos que más fidedignamente representen la realidad a la que nos queremos referir.
La lógica del mundialismo y de lo “políticamente correcto”, intenta limitar el fenómeno de la llegada masiva de millones de personas del Tercer Mundo a Europa, a una inmigración laboral, relacionada con la ocupación de determinados puestos de trabajo, y, como tal provisional, y con fecha de retorno. Nada más lejos de la realidad, las motivaciones de los inmigrantes son de lo más variado –muchos de ellos víctimas de las injusticias del ultracapitalismo mundialista- pero el fenómeno global al que nos enfrentamos es el de una auténtica colonización de poblamiento.  Europa no acoge inmigrantes, sino que somos demográficamente colonizados por poblaciones extranjeras que –siendo o no su intención inicial- se asientan en nuestro suelo y se instalan con el objetivo de perpetuar aquí a sus futuras generaciones, eso es precisamente la colonización que en este caso no se basa en la llegada de elites colonizadoras, sino en la reversión demográfica por el número, en un proceso que será imparable si no es revertido en los próximos veinte años
No lo decimos sólo nosotros, ya en el año 2000 la Sección de Población de la ONU hablaba de la “inmigración de remplazo”, como la única forma de “compensar” la baja natalidad de los pueblos europeos. Ellos también eran conscientes de que la inmigración terminará mutando la personalidad antropológica de Europa, la diferencia es que lo que para la ONU es el “objetivo loable” para los identitarios europeos es la mayor amenaza a la que se ha enfrentado nuestro milenaria civilización.
 
Sin duda Europa está en decadencia, en decadencia económica, social, demográfica y sobre todo moral. Sólo la recuperación de nuestros valores,  y el rearme moral de los pueblos europeos podrá parar este anunciado suicidio demográfico colectivo.
 
Enric Ravello
Secretario relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

Against the Gold Standard

 

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Against the Gold Standard

By Brooks Adams

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

What follows is chapter 11, “Modern Centralization,” from Brooks Adams, The Law of Civilization and Decay, second ed. (1895). This chapter is long, but well worth reading.

Here Adams explains, with a wealth of historical detail, the economic evil wrought by gold and silver currency, particularly a single gold standard. Currency is the life blood of economic progress. Gold and silver, however, are scarce and subject to hoarding. Thus they lead to the economic equivalent of anemia.

Adams argues that the technological groundwork of the Industrial Revolution existed long before the middle of the 18th century. What stood in the way of putting that technology to work was lack of capital, for money consisted of gold and silver, which are scarce commodities subject to hoarding.

The gold supply also fluctuates wildly based on highly arbitrary factors, such as gold strikes, speculative bubbles and panics, and the plunder of vast gold rich peoples like the Aztecs, Inca, and the various principalities of India.

Adams argues that one of the necessary conditions for the Industrial Revolution in England was the immense influx of gold and silver seized in India beginning in the 1750s. This loosened the money supply enough to allow industrial pioneers like James Watt and Matthew Boulton to capitalize their visions and revolutionize production. (Of course, a Social Credit economy armed with fiat currency, could have expedited the Industrial Revolution without the necessity of wholesale plunder to seize gold and silver.)

Gold and silver money are also deflationary. This means that as economic production grows, money becomes scarcer and more costly. This means that borrowers are ruined, for to pay back debts denominated in increasingly scarce gold or silver, they must work harder and harder with each passing year until their debts consume the whole of their production. 

When gold is plentiful due to a random event like the California gold rush, the economy is stimulated. But if the economy is particularly productive, the supply of precious metals can never keep pace with economic growth, which thus leads to a deflationary contraction, causing people to lose farms and businesses to their creditors. Thus gold and silver currency are a cause of economic booms and busts. With gold and silver currency, producers are ruined by their very productivity. But nothing is more destructive than a pure gold standard, because gold is scarcer than silver and thus even more subject to hoarding.

brooks-adams.jpgIn discussing the phenomena of the highly centralized society in which he lived, Mill defined capital “as the accumulated stock of human labor.” In other words, capital may be considered as stored energy; but most of this energy flows in fixed channels, money alone is capable of being transmuted immediately into any form of activity. Therefore the influx of the Indian treasure, by adding considerably to the nation’s cash capital, not only increased its stock of energy, but added much to its flexibility and the rapidity of its movement.

Very soon after Plassey the Bengal plunder began to arrive in London, and the effect appears to have been instantaneous, for all authorities agree that the “industrial revolution,” the event which has divided the nineteenth century from all antecedent time, began with the year 1760. Prior to 1760, according to Baines, the machinery used for spinning cotton in Lancashire was almost as simple as in India;[1] while about 1750 the English iron industry was in full decline because of the destruction of the forests for fuel. At that time four-fifths of the iron in use in the kingdom came from Sweden.

Plassey was fought in 1757, and probably nothing has ever equaled the rapidity of the change which followed. In 1760 the flying-shuttle appeared, and coal began to replace wood in smelting. In 1764 Hargreaves invented the spinning-jenny, in 1779 Crompton contrived the mule, in 1785 Cartwright patented the power-loom, and, chief of all, in 1768 Watt matured the steam-engine, the most perfect of all vents of centralizing energy. But though these machines served as outlets for the accelerating movement of the time, they did not cause that acceleration. In themselves inventions are passive, many of the most important having lain dormant for centuries, waiting for a sufficient store of force to have accumulated to set them working. That store must always take the shape of money, and money not hoarded, but in motion.

Thus printing had been known for ages in China before it came to Europe; the Romans probably were acquainted with gunpowder; revolvers and breech-loading cannon existed in the fifteenth and sixteenth centuries, and steam had been experimented upon long before the birth of Watt. The least part of Watt’s labor lay in conceiving his idea; he consumed his life in marketing it. Before the influx of the Indian treasure, and the expansion of credit which followed, no force sufficient for this purpose existed; and had Watt lived fifty years earlier, he and his invention must have perished together. Considering the difficulties under which Matthew Boulton, the ablest and most energetic manufacturer of his time, nearly succumbed, no one can doubt that without Boulton’s works at Birmingham the engine could not have been produced, and yet before 1760 such works could not have been organized. The factory system was the child of the “industrial revolution,” and until capital had accumulated in masses capable of giving solidity to large bodies of labor, manufactures were necessarily carried on by scattered individuals, who combined a handicraft with agriculture. Defoe’s charming description of Halifax about the time Boulton learned his trade, is well known:

The nearer we came to Halifax, we found the houses thicker, and the villages greater, in every bottom; . . . for the land being divided into small enclosures, from two acres to six or seven each, seldom more, every three or four pieces of land had an house belonging to them.

In short, after we had mounted the third hill, we found the country one continued village, tho’ every way mountainous, hardly an house standing out of a speaking distance from another; and, as the day cleared up, we could see at every house a tenter, and on almost every tenter a piece of cloth, kersie, or shalloon; which are the three articles of this countries labor. . . .

This place then seems to have been designed by providence for the very purposes to which it is now allotted. . . . Nor is the industry of the people wanting to second these advantages. Tho’ we met few people without doors, yet within we saw the houses full of lusty fellows, some at the dye vat, some at the loom, others dressing the cloths; the women and children carding, or spinning; all employed from the youngest to the oldest; scarce anything above four years old, but its hands were sufficient for its own support. Not a beggar to be seen, nor an idle person, except here and there in an alms-house, built for those that are antient, and past working. The people in general live long; they enjoy a good air; and under such circumstances hard labor is naturally attended with the blessing of health, if not riches.[2]

To the capitalist, then, rather than to the inventor, civilization owes the steam engine as a part of daily life, and Matthew Boulton was one of the most remarkable of the race of producers whose reign lasted down to Waterloo. As far back as tradition runs the Boultons appear to have been Northamptonshire farmers, but Matthew’s grandfather met with misfortunes under William, and sent his son to Birmingham to seek his fortune in trade. There the adventurer established himself as a silver stamper, and there, in 1728, Matthew was born. Young Boulton early showed both energy and ingenuity, and on coming of age became his father’s partner, thenceforward managing the business. In 1759, two years after the conquest of Bengal, the father died, and Matthew, having married in 1760, might have retired on his wife’s property, but he chose rather to plunge more deeply into trade. Extending his works, he built the famous shops at Soho, which he finished in 1762 at an outlay of £20,000, a debt which probably clung to him to the end of his life.

Boulton formed his partnership with Watt in 1774, and then began to manufacture the steam-engine, but he met with formidable difficulties. Before the sales yielded any return, the outlay reduced him to the brink of insolvency; nor did he achieve success until he had exhausted his own and his friends’ resources.

He mortgaged his lands to the last farthing; borrowed from his personal friends; raised money by annuities; obtained advances from bankers; and had invested upwards of forty thousand pounds in the enterprise before it began to pay.[3]

Agriculture, as well as industry, felt the impulsion of the new force. Arthur Young remarked in 1770, that within ten years there had been “more experiments, more discoveries, and more general good sense displayed in the walk of agriculture than in an hundred preceding ones”; and the reason why such a movement should have occurred seems obvious. After 1760 a complex system of credit sprang up, based on a metallic treasure, and those who could borrow had the means at their disposal of importing breeds of cattle, and of improving tillage, as well as of organizing factories like Soho. The effect was to cause rapid centralization. The spread of high farming certainly raised the value of land, but it also made the position of the yeomanry untenable, and nothing better reveals the magnitude of the social revolution wrought by Plassey, than the manner in which the wastes were enclosed after the middle of the century.

Between 1710 and 1760 only 335,000 acres of the commons were absorbed; between 1760 and 1843, nearly 7,000,000. In eighty years the yeomanry became extinct. Many of these small farmers migrated to the towns, where the stronger, like the ancestor of Sir Robert Peel, accumulated wealth in industry, the weaker sinking into factory hands. Those who lingered on the land, toiled as day laborers. Possibly since the world began, no investment has ever yielded the profit reaped from the Indian plunder, because for nearly fifty years Great Britain stood without a competitor. That she should have so long enjoyed a monopoly seems at first mysterious, but perhaps the condition of the Continent may suggest an explanation. Since Italy had been ruined by the loss of the Eastern trade, she had ceased to breed the economic mind; consequently no class of her population could suddenly and violently accelerate their movements. In Spain the priest and soldier had so thoroughly exterminated the skeptic, that far from centralizing during the seventeenth century, as England and France had done, her empire was in full decline at the revolution of 1688. In France something similar had happened, though in a much less degree. After a struggle of a century and a half, the Church so far prevailed in 1685 as to secure the revocation of the Edict of Nantes. At the revocation many Huguenots went into exile, and thus no small proportion of the economic class, who should have pressed England hardest, were driven across the Channel, to add their energy to the energy of the natives. Germany lacked capital. Hemmed in by enemies, and without a seacoast, she had been at a disadvantage in predatory warfare; accordingly she did not accumulate money, and failed to consolidate until, in 1870, she extorted a treasure from France. Thus, in 1760, Holland alone remained as a competitor, rich, maritime, and peopled by Protestants. But Holland lacked the mass possessed by her great antagonist, besides being without minerals; and accordingly, far from accelerating her progress, she proved unable to maintain her relative rate of advance.

Thus isolated, and favored by mines of coal and iron, England not only commanded the European and American markets, at a time when production was strained to the utmost by war, but even undersold Hindu labor at Calcutta. In some imperfect way her gains may be estimated by the growth of her debt, which must represent savings. In 1756, when Clive went to India, the nation owed £74,575,000, on which it paid an interest of £2,753,000. In 1815 this debt had swelled to £861,000,000, with an annual interest charge of £32,645,000. In 1761 the Duke of Bridgewater finished the first of the canals which were afterward to form an inland water-way costing £50,000,000, or more than two-thirds of the amount of the public debt at the outbreak of the Seven Years’ War. Meanwhile, also, steam had been introduced, factories built, turnpikes improved, and bridges erected, and all this had been done through a system of credit extending throughout the land. Credit is the chosen vehicle of energy in centralized societies, and no sooner had treasure enough accumulated in London to offer it a foundation, than it shot up with marvelous rapidity.

From 1694 to Plassey, the growth had been relatively slow. For more than sixty years after the foundation of the Bank of England, its smallest note had been for £20, a note too large to circulate freely, and which rarely traveled far from Lombard Street. Writing in 1790, Burke mentioned that when he came to England in 1750 there were not “twelve bankers’ shops” in the provinces, though then, he said, they were in every market town.[4] Thus the arrival of the Bengal silver not only increased the mass of money, but stimulated its movement; for at once, in 1759, the bank issued £10 and £15 notes, and, in the country, private firms poured forth a flood of paper. At the outbreak of the Napoleonic wars, there were not far from four hundred provincial houses, many of more than doubtful solvency. Macleod, who usually does not exaggerate such matters, has said, that grocers, tailors, and drapers inundated the country with their miserable rags.[5]

The cause of this inferiority of the country bankers was the avarice of the Bank of England, which prevented the formation of joint stock companies, who might act as competitors; and, as the period was one of great industrial and commercial expansion, when the adventurous and producing classes controlled society, enough currency of some kind was kept in circulation to prevent the prices of commodities from depreciating relatively to coin. The purchasing power of a currency is, other things being equal, in proportion to its quantity. Or, to put the proposition in the words of Locke, “the value of money, in general, is the quantity of all the money in the world in proportion to all the trade.”[6] At the close of the eighteenth century, many causes combined to make money plentiful, and therefore to cheapen it. Not only was the stock of bullion in England increased by importations from India, but, for nearly a generation, exports of silver to Asia fell off. From an average of £600,000 annually between 1740 and 1760, the shipments of specie by the East India Company fell to £97,500 between 1760 and 1780; nor did they rise to their old level until after the close of the administration of Hastings, when trade returned to normal channels. After 1800 the stream gathered volume, and between 1810 and 1820 the yearly consignment amounted to £2, 827,000, or to nearly one-half of the precious metals yielded by the mines.

From the crusades to Waterloo, the producers dominated Europe, the money-lenders often faring hardly, as is proved by the treatment of the Jews. From the highest to the lowest, all had wares to sell; the farmer his crop, the weaver his cloth, the grocer his goods, and all were interested in maintaining the value of their merchandise relatively to coin, for they lost when selling on a falling market. By degrees, as competition sharpened after the Reformation, a type was developed which, perhaps, may be called the merchant adventurer; men like Child and Boulton, bold, energetic, audacious. Gradually energy vented itself more and more freely through these merchants, until they became the ruling power in England, their government lasting from 1688 to 1815. At length they fell through the very brilliancy of their genius. The wealth they amassed so rapidly, accumulated, until it prevailed over all other forms of force, and by so doing raised another variety of man to power. These last were the modern bankers.

With the advent of the bankers, a profound change came over civilization, for contraction began. Self-interest had from the outset taught the producer that, to prosper, he should deal in wares which tended rather to rise than fall in value, relatively to coin. The opposite instinct possessed the usurer; he found that he grew rich when money appreciated, or when the borrower had to part with more property to pay his debt when it fell due, than the cash lent him would have bought on the day the obligation was contracted. As, toward the close of the eighteenth century, the great hoards of London passed into the possession of men of the latter type, the third and most redoubtable variety of the economic intellect arose to prominence, a variety of which perhaps the most conspicuous example is the family of Rothschild.

In one of the mean and dirty houses of the Jewish quarter of Frankfort, Mayer Amschel was born in the year 1743. The house was numbered 152 in the Judengasse, but was better known as the house of the Red Shield, and gave its name to the Amschel family. Mayer was educated by his parents for a rabbi; but, judging himself better fitted for finance, he entered the service of a Hanoverian banker named Oppenheim, and remained with him until he had saved enough to set up for himself. Then for some years he dealt in old coins, curiosities and bullion, married in 1770, returned to Frankfort, established himself in the house of the Red Shield, and rapidly advanced toward opulence. Soon after he gave up his trade in curiosities, confining himself to banking, and his great step in life was made when he became “Court Jew” to the Landgrave of Hesse. By 1804 he was already so prosperous that he contracted with the Danish Government for a loan of four millions of thalers.

Mayer had five sons, to whom he left his business and his wealth. In 18 12 he died, and, as he lay upon his death-bed, his last words were, “You will soon be rich among the richest, and the world will belong to you.”[7] His prophecy came true. These five sons conceived and executed an original and daring scheme. While the eldest remained at Frankfort, and conducted the parent house, the four others migrated to four different capitals, Naples, Vienna, Paris, and London, and, acting continually in consort, they succeeded in obtaining a control over the money market of Europe, as unprecedented as it was lucrative to themselves.

Of the five brothers, the third, Nathan, had commanding ability. In 1798 he settled in London, married in 1806 the daughter of one of the wealthiest of the English Jews, and by 1815 had become the despot of the Stock Exchange; “peers and princes of the blood sat at his table, clergymen and laymen bowed before him.” He had no tastes, either literary, social, or artistic; “in his manners and address he seemed to delight in displaying his thorough disregard of all the courtesies and amenities of civilized life”; and when asked about the future of his children he said, “I wish them to give mind, soul, and heart, and body—everything to business. That is the way to be happy.”[8] Extremely ostentatious, though without delicacy or appreciation, “his mansions were crowded with works of art, and the most gorgeous appointments.” His benevolence was capricious; to quote his own words, “Sometimes to amuse myself I give a beggar a guinea. He thinks it is a mistake, and for fear I shall find it out off he runs as hard as he can. I advise you to give a beggar a guinea sometimes. It is very amusing.”[9]

Though an astonishingly bold and unscrupulous speculator, Nathan probably won his chief successes by skill in lending, and, in this branch of financiering, he was favored by the times in which he lived. During the long wars Europe plunged into debt, contracting loans in depreciated paper, or in coin which was unprecedentedly cheap because of the abundance of the precious metals.

In the year 1809, prices reached the greatest altitude they ever attained in modern, or even, perhaps, in all history. There is something marvelously impressive in this moment of time, as the world stood poised upon the brink of a new era. To the contemporary eye Napoleon had reached his zenith. Everywhere victorious, he had defeated the English in Spain, and forced the army of Moore to embark at Corunna; while at Wagram he had brought Austria to the dust. He seemed about to rival Caesar, and establish a military empire which should consolidate the nations of the mainland of Europe. Yet in reality one of those vast and subtle changes was impending, which, by modifying the conditions under which men compete, alter the complexion of civilizations, and which has led in the course of the nineteenth century to the decisive rejection of the martial and imaginative mind.

In April 1810 Bolivar obtained control at Caracas, and, with the outbreak of the South American revolutions, the gigantic but imaginative empire of Spain passed into the acute stage of disintegration. On December 19 of the same year, the Emperor Alexander opened the ports of Russia to neutral trade. By so doing Alexander repudiated the “continental system” of Napoleon, made a breach with him inevitable, and thus brought on the campaign of Moscow, the destruction of the Grand Army, and the close of French military triumphs on the hill of Waterloo. From the year 1810, nature has favored the usurious mind, even as she favored it in Rome, from the death of Augustus.

Moreover, both in ancient and modern life, the first symptom of this profound economic and intellectual revolution was identical. Tacitus has described the panic which was the immediate forerunner of the rise of the precious metals in the first century; and in 1810 a similar panic occurred in London, when prices suddenly fell fifteen per cent,[10] and when the most famous magnate of the Stock Exchange was ruined and killed. The great houses of Baring and of Goldsmid had undertaken the negotiation of a government loan of £14,000,000. To the surprise of these eminent financiers values slowly receded, and, in September, the death of Sir Francis Baring precipitated a crisis; Abraham Goldsmid, reduced to insolvency, in despair committed suicide; the acutest intellects rose instantaneously upon the corpses of the weaker, and the Rothschilds remained the dictators of the markets of the world. From that day to this the slow contraction has continued, with only the break of little more than twenty years, when the gold of California and Australia came in an overwhelming flood; and, from that day to this, the same series of phenomena have succeeded one another, which eighteen hundred years ago marked the emasculation of Rome.

At the peace, many causes converged to make specie rise; the exports of bullion to the East nearly doubled; America grew vigorously, and mining was interrupted by the revolt of the Spanish colonies. Yet favorable as the position of the creditor class might be, it could be improved by legislation, and probably no financial policy has ever been so ably conceived, or so adroitly executed, as that masterpiece of state-craft which gave Lombard Street control of the currency of Great Britain.

Under the reign of the producers, values had generally been equalized by cheapening the currency when prices fell. In the fourteenth, fifteenth, and sixteenth centuries, the penny had been systematically degraded, to keep pace with the growing dearth of silver. When the flood of the Peruvian bullion had reached its height in 1561, the currency regained its fineness; but in 1601 the penny lost another half-grain of weight, and, though not again adulterated at the mint, the whole coinage suffered so severely from hard usage that, under the Stuarts, it fell to about two-thirds of its nominal value. A re-coinage took place under William, but then paper came in to give relief, and the money in circulation continued to degenerate, as there was no provision for the withdrawal of light pieces. By 1774, the loss upon even the guinea had become so great that Parliament intervened, and Lord North recommended “that all the deficient gold coin should be called in, and re-coined” and also that the “currency of the gold coin should, in future, be regulated by weight as well as by tale . . . and that the several pieces should not be legal tender, if they were diminished, by wearing or otherwise, below a certain weight, to be determined by proclamation.”[11]

By such means as this, the integrity of the metallic money was at length secured; but the emission of paper remained unlimited, and in 1797 even the Bank of England suspended cash payments. Then prices advanced as they had never advanced before, and, during the first ten years of the nineteenth century, ‘the commercial adventurers reached their meridian. From 1810 they declined in power; but for several preceding generations they had formed a true aristocracy, shaping the laws and customs of their country. They needed an abundant currency, and they obtained it through the Bank. On their side the directors recognized this duty to be their chief function, and laid it down as a principle that all legitimate commercial paper should always be discounted. If interest rose, the rise proved a dearth of money, and they relieved that dearth with notes. Lord Overstone has thus explained the system of banking which was accepted, without question, until 1810: “A supposed obligation to meet the real wants of commerce, and to discount all commercial bills arising out of legitimate transactions, appears to have been considered as the principle upon which the amount of the circulation was to be regulated.”[12]

And yet, strangely enough, even the adversaries of this system admitted that it worked well. A man as fixed in his opinions as Tooke, could not contain his astonishment that “under the guidance of maxims and principles so unsound and of such apparently mischievous tendency, as those professed by the governors and some of the directors of the Bank in 1810, such moderation and . . . such regularity of issue should, under chances and changes in politics and trade, unprecedented in violence and extent, have been preserved, as that a spontaneous readjustment between the value of the gold and the paper should have taken place, as it did, without any reduction of their circulation.”[13]

With such a system the currency tended to fall rather than to rise in value, in comparison with commodities, and for this reason the owners of the great hoards were at a disadvantage. What powerful usurers, like Rothschild, wanted, was a legal tender fixed in quantity, which, being unable to expand to meet an increased demand, would rise in price. Moreover, they needed a circulating medium sufficiently compact to be controlled by a comparatively small number of capitalists, who would thus, under favorable conditions, hold the whole debtor community at their mercy.

If the year 1810 be taken as the point at which the energy stored in accumulations of money began to predominate in England, the revolution which ended in the overthrow of the producers, advanced, with hardly a check, to its completion by the “Bank Act” of 1844. The first symptom of approaching change was the famous “Bullion Committee,” appointed on the motion of Francis Horner in 1810. This report is most interesting, for it marks an epoch, and in it the struggle for supremacy between the lender and the borrower is brought out in full relief.

To the producer, the commodity was the measure of value; to the banker, coin. The producer sought a currency which should retain a certain ratio to all commodities, of which gold was but one. The banker insisted on making a fixed weight of the metal he controlled, the standard from which there was no appeal.

A distinguished merchant, named Chambers, in his evidence before the Committee, put the issue in a nutshell:

Q. At the Mint price of standard gold in this country, how much gold does a Bank of England note for one pound represent?
A. 5 dwts. 3 grs.
Q. At the present market price of standard gold of £4 12. per ounce, how much gold do you get for a Bank of England note for one pound?
A. 4 dwts. 8 grs.
Q. Do you consider that a Bank of England note for one pound, under these present circumstances, is exchangeable in gold for what it represents of that metal?
A. I do not conceive gold to be a fairer standard for Bank of England notes than indigo or broadcloth.

Although the bankers controlled the “Bullion Committee,” the mercantile interest still maintained itself in Parliament, and the resolutions proposed by the chairman in his report were rejected in the Commons by a majority of about two to one. The tide, however, had turned, and perhaps the best index of the moment at which the balance of power shifted, may be the course of Peel. Of all the public men of his generation. Peel had the surest instinct for the strongest force. Rarely, if ever, did this instinct fail him, and after 1812 his intuition led him to separate from his father; as, later in life, it led him to desert his party in the crisis of 1845. The first Sir Robert Peel, the great manufacturer, who made the fortune of the family, had the producer’s instinct and utterly opposed contraction. In 1811 he voted against the report of the Bullion Committee, and then his son voted with him. After 1816, however, the younger Peel became the spokesman of Lombard Street, and the story is told that when the bill providing for cash payments passed in July, 1819, the old man, after listening to his son’s great speech, said with bitterness: “Robert has doubled his fortune, but ruined his country.”[14]

Probably Waterloo marked the opening of the new era, for after Waterloo the bankers met with no serious defeat. At first they hardly encountered opposition. They began by discarding silver. In 1817 the government made 123 and 274/1000 grs. of gold the unit of value, the coin representing this weight of metal ceasing to be a legal tender when deficient by about half a grain. The standard having thus been determined, it remained to enforce it. By this time Peel had been chosen by the creditor class as their mouthpiece, and in 1819 he introduced a bill to provide for cash payments. He found little resistance to his measure, and proposed 1823 as the time for the return; as it happened, the date was anticipated, and notes were redeemed in gold from May 1, 1821. As far as the coinage was concerned, this legislation completed the work, but the task of limiting discounts remained untouched, a task of even more importance, for, as long as the Bank continued discounting bills, and thus emitting an unlimited quantity of notes whenever the rate of interest rose, debtors not only might always be able to face their obligations, but the worth of money could not be materially enhanced. This question was decided by the issue of the panic of 1825, brought on by the Resumption Act.

At the suspension of 1797, paper in small denominations had been authorized to replace the coin which disappeared, but this act expired two years after the return to specie payments. Therefore, as time elapsed, the small issues began to be called in, and, according to Macleod, the country circulation, by 1823, had contracted about twelve per cent. The Bank of England also withdrew a large body of notes in denominations less than five pounds, and, to fill the gap, hoarded some twelve million sovereigns, a mass of gold about equal to the yield of the mines for the preceding seven or eight years. This gold had to be taken from the currency of Europe, and the sudden contraction caused a shock which vibrated throughout the West.

In France gold coinage almost ceased, and prices dropped heavily, declining twenty-four per cent between 1819 and 1822. Yet perhaps the most vivid picture of the distress caused by this absorption of gold, is given in a passage written by Macleod, to prove that Peel’s act had nothing to do with the catastrophe:

There was one perfectly satisfactory argument to show that the low prices of that year had nothing to do with the Act of 1819, namely, that prices of all sorts of agricultural produce were equally depressed all over the continent of Europe from the same cause. The fluctuations, indeed, on the continent were much more violent than even in England. . . . The same phenomena were observed in Italy. A similar fall, but not to so great an extent, took place at Lisbon. What could the Act of 1819 have to do with these places?[15]

The severe and protracted depression, while affecting all producers, bore with peculiar severity upon the gentry, whose estates were burdened with mortgages and all kinds of settlements, so much so that frequently properties sank below their encumbrances, and the owners were beggared. At the opening of Parliament, both Houses were overwhelmed with petitions for aid. Among these petitions, one of the best known was presented to the Commons in May, 1822, by Charles Andrew Thompson, of Chiswick, which serves to show the keenness of the distress among debtors owning land.

Thompson stated, in substance, that in 1811 he and his father, being wealthy merchants, purchased an estate in Hertfordshire for £62,000, and afterward laid out £10,000 more in improvements. That in 1812 they entered into a contract for another estate, whose price was £60,000, but, a question having arisen as to the title, a lawsuit intervened, and, before judgment, the petitioner and his father had experienced such losses that they could not pay the sum adjudged due by the court. Thereupon, to raise money, they mortgaged both estates for £65,000. In July, 1821, both estates were offered for sale, but they failed to bring the amount for which they were mortgaged. Estates in other counties which cost £33,166, had been sold for £12,000, and through the depression of trade the petitioners had become bankrupt. In 1822 the petitioner’s father died of a broken heart; and he himself remained a ruined man, with seven children of his own, ten of his brother’s, and seven of his sister’s all depending on him.[16]

The nation seemed upon the brink of some convulsion, for the gentry hardly cared to disguise their design of effecting a readjustment of both public and private debts. Passions ran high, and in June, 1822, a long debate followed upon a motion, made by Mr. Western, to inquire into the effects produced by the resumption of cash payments. The motion was indeed defeated, but defeated by a concession which entailed a catastrophe up to that time unequalled in the experience of Great Britain. To save the “Resumption Act” the ministry in July brought in a bill to respite the small notes until 1833, a measure which at once quieted the agitation, but which produced the most far-reaching and unexpected results.

According to Francis, the country banks augmented their issues fifty per cent between 1822 and 1825,[17] nor was this increase of paper the only or the most serious form taken by the inflation. The great hoard of sovereigns, accumulated by the Bank to replace its small notes, was made superfluous; and, in a memorandum delivered by the directors to the House of Commons, no less than £14,200,000 were stated to have been thrown on their hands in 1824 by this change of policy.[18] The effect was to create a veritable glut of gold in the United Kingdom; prices rose abnormally—fifteen per cent—between 1824 and 1825.

As values tended upward, a frenzy of speculation seized upon a people who had long suffered from the grinding of contraction, and meanwhile the Bank, adhering to its old policy, freely discounted all the sound bills brought them. In 1824 prices rose above the Continental level, and gold, being cheaper in London than in Paris, began to flow thither. The Bank reserve steadily fell. In March, 1825, the fever reached its height, and a decline set in, while the directors, anxious at the condition of their reserve in May, attempted to restrict their issues. The consequence was sharp contraction, and in November the crash came. Mr. Huskisson stated, in the House of Commons, that for forty-eight hours it was impossible to convert even government securities into cash. Exchequer bills, bank stock, and East India stock were alike unsalable, and many of the richest merchants of London walked the streets, not knowing whether on the morrow they might not be insolvent. “It is said” the Bank itself “must have stopped payment, and that we should have been reduced to a state of barter, but for a boxful of old one and two-pound notes which was discovered by accident.”[19] What happened in the Bank parlor during those days is unknown. Probably the pressure of the mercantile classes became too sharp to be withstood, perhaps even the strongest bankers were alarmed; but, at all events, the financial policy changed completely. Contraction was abandoned, the Bank reverted to the system of 18 10, and in an instant relief came. “We lent by every possible means, and in modes we had never adopted before; . . . we not only discounted outright, but we made advances on deposit of bills of exchange to an immense amount.” The Bank emitted five millions in notes in four days, and “this audacious policy was crowned with the most complete success, the panic was stayed almost immediately.”[20]

With an expansion of the currency sufficient to furnish the means of paying debts, the panic passed away, but the disaster gave the bankers their opportunity; they seized it, and thenceforward their hold upon the community never, even for an instant, relaxed. The administration fell into discredit, and turned for assistance to the only men who promised to give them effective support: these were the capitalists of Lombard Street, whose first care was to obtain a statute prohibiting the small notes, which, they alleged, were the cause of the misfortune of 1825. The act they demanded passed in 1826, and about this time Samuel Loyd rose into prominence, who was, perhaps, the greatest financier of modern times. Cautious and sagacious, though resolute and bold, gifted with an amazing penetration into the complex causes which control the competition of modern life, he swayed successive administrations, and crushed down the fiercest opposition. Apparently he never faltered in his course, and down to the day of his death he sneered at the panic-stricken directors, who only saved themselves from bankruptcy by accidentally remembering and issuing a “parcel of old discarded one-pound notes . . . drawn forth from a refuse cellar in 1825.”[21]

Loyd’s father began life somewhat humbly as a dissenting minister in Wales, but, after his marriage, he entered a Manchester firm, and subsequently founded in London the house of Jones, Loyd and Co., afterward merged in the London and Westminster Bank, one of the largest concerns in the world. Samuel did not actually succeed his father until 1844, but much earlier he had grown to be the recognized chief of the moneyed interest, and Sir Robert Peel long served as his lieutenant. Loyd was the man who conceived the Bank Act of 1844, who succeeded in laying his grasp upon the currency of the kingdom, and in whose words, therefore, the policy of the new governing class is best stated:

A paper-circulation is the substitution of paper . . . in the place of the precious metals. The amount of it ought therefore to be equal to what would have been the amount of a metallic circulation; and of this the best measure is the influx or efflux of bullion.[22]

By the provisions of that Act [the Bank Act of 1844] it is permitted to issue notes to the amount of £14,000,000 as before—that is, with no security for the redemption of the notes on demand beyond the legal obligation so to redeem them. But all fluctuations in the amount of notes issued beyond this £14,000,000 must have direct reference to corresponding fluctuations in the amount of gold.[23]

Thus Loyd’s principle, which he embodied in his statute, was the rigid limitation of the currency to the weight of gold available for money. “When . . . notes are permitted to be issued, the number in circulation should always be exactly equal to the coin which would be in circulation if they did not exist.”[24] In 1845 the Bank Act was extended to Scotland, except that there small notes were still tolerated; the expansion of provincial paper was prohibited, and England reverted to the economic condition of Byzantium—a condition of contraction in which the debtor class lies prostrate, for, the legal tender being absolutely limited, when creditors choose to withdraw their loans, payment becomes impossible.

Perhaps no financier has ever lived abler than Samuel Loyd. Certainly he understood as few men, even of later generations, have understood the mighty engine of the single standard. He comprehended that, with expanding trade, an inelastic currency must rise in value; he saw that, with sufficient resources at command, his class might be able to establish such a rise, almost at pleasure; certainly that they could manipulate it when it came, by taking advantage of foreign exchanges. He perceived moreover that, once established, a contraction of the currency might be forced to an extreme, and that when money rose beyond price, as in 1825, debtors would have to surrender their property on such terms as creditors might dictate.

Furthermore, he reasoned that under pressure prices must fall to a point lower than in other nations, that then money would flow from abroad, and relief would ultimately be given, even if the government did not interfere; that this influx of gold would increase the quantity of money, by so doing would again raise prices, and that, when prices rose, pledges forfeited in the panic might be resold at an advance. He explained the principle of this rise and fall of values, with his usual lucidity, to a committee of the House of Lords, which investigated the panic of 1847:

Monetary distress tends to produce fall of prices; that fall of prices encourages exports and diminishes imports; consequently it tends to promote an influx of bullion. I can quote a fact of rather a striking character, which tends to show that a contracting operation upon the circulation tends to cheapen the cost of our manufactured productions, and therefore to increase our exports.[25]

He then stated that during the panic he had received a letter “from a person of great importance in Lancashire,” begging him to use his influence with the ministry “to be firm in maintaining the act,—to be firm in resisting these applications for relaxation,” because in Lancashire the manufacturers were struggling to “resist the improperly high price of the raw material of cotton.” “That letter reached me the very morning that the letter of the government was issued [suspending the act], and almost immediately the raw cotton rose in price.”

Q. The writer of that letter was probably a man of considerable substance, a very wealthy man, with abundant capital to carry on his business?
A. He had recently retired from business. I can state another circumstance that occurred in London corroborative of the same results. Within half an hour of the time that the notes summoning the Court of Directors . . . were issued, parties, inferring probably . . . that a relaxation was about to take place, sent orders to withdraw goods from a sale which was then going on.[26]

The history of half a century has justified the diagnosis of this eminent financier. As followed out by his successors, Loyd’s policy has not only forced down prices throughout the West, but has changed the aspect of civilization. In England the catastrophe began with the passage of the Bank Act.

No sooner had this statute taken effect than it necessarily caused a contraction of the currency at a time when gold was rising because of commercial expansion. Between 1839 and 1849 there was a fall in prices of twenty-eight per cent, and, severe as may have been the decline, it seems moderate considering the conditions which then prevailed. The yield of the mines was scanty, and of this yield India absorbed annually an average of £2,308,000, or somewhat more than one-sixth.

America was growing with unprecedented vigor, industrial competition sharpened as prices fell, and the year of the “Bank Act “ was the year in which railway building began to take the form of a mania. The peasantry are always the weakest part of every population, and therefore agricultural prices are the most sensitive. But the resources of a peasantry are seldom large, and, as the value of their crops shrinks, the margin of profit on which they live dwindles, until they are left with only a bare subsistence in good years, and with famine facing them in bad. The Irish peasants were the weakest portion of the population of Great Britain when Lord Overstone became supreme, and when the potato crop failed in 1845 they starved.

Although the landlords had lost their command over the nation in 1688, they yet, down to the last administration of Peel, had kept strength enough to secure protection from Parliament against foreign competition. By 1815 the yeomanry had almost disappeared, the soil belonged to a few rich families whose revenue depended on rents, and the value of rents turned on the price of the cereals. To sustain the market for wheat became therefore all-important to the aristocracy, and when, with the peace, prices collapsed, they obtained a statute which prohibited imports until the bushel should fetch ten shillings at home.

This statute, though frequently amended to make it more effective, partially failed of its purpose. A contracting currency did its resistless work, prices dropped, tenants went bankrupt, and, as the value of money rose, encumbered estates passed more frequently into the hands of creditors. Thus when Peel took office in 1841, the Corn Laws were regarded by the gentry as their only hope, and Peel as their chosen champion; but only a few years elapsed before it became evident that the policy of Lombard Street must precipitate a struggle for life between the manufacturers and the landlords. In the famine of 1846 the decisive moment came, and when Sir Robert sided, as was his wont, with the strongest, and abandoned his followers to their fate, he only yielded to the impulsion of a resistless force.

As a class both landlords and manufacturers were debtors, and, by 1844, cheap bread appeared to be as vital to the one as dear corn was to the other. With a steadily falling market the manufacturers saw their margin of profit shrink, and at last Manchester and Birmingham believed themselves to be confronted with ruin unless wages fell proportionately, or they could broaden the market for their wares by means of international exchanges. The Corn Laws closed both avenues of relief; therefore there was war to the death between the manufacturers and the aristocracy. The savageness of the attack can be judged by Cobden’s jeers at gentlemen who admitted that free corn meant insolvency:

Sir Edward Knatchbull could not have made a better speech for the League than that which he made lately, even if he were paid for it. I roared so with laughter that he called me specially to order, and I begged his pardon, for he is the last man in the world I would offend, we are all so much obliged to him. He said they could not do without this Corn Law, because, if it were repealed, they could not pay the jointures, charged on their estates. Lord Mountcashel, too (he’s not over-sharp) said that one half the land was mortgaged, and they could not pay the interest unless they had a tax upon bread. In Lancashire, when a man gets into debt and can’t pay, he goes into the Gazette, and what is good for a manufacturer is, I think, good for a landlord.[27]

In such a contest the gentry were overmatched, for they were but nature’s first effort toward creating the economic type, and they were pitted against later forms which had long distanced them in the competition of life. Bright and Cobden, as well as Loyd and Peel, belonged to a race which had been driven into trade, by the loss of their freeholds to the fortunate ancestors of the men who lay at their mercy in 1846. Peel himself was the son of a cotton-spinner, and the grandson of a yeoman, who, only in middle life, had quitted his hand-loom to make his fortune in the “industrial revolution.”

In modern England, as in ancient Italy, the weakest sank first, and the landed gentry succumbed, almost without resistance, to the combination which Lombard Street made against them. Yet, though the manufacturers seemed to triumph, their exultation was short, for the fate impended over them, even in the hour of their victory, which always overhangs the debtor when the currency has been seized by the creditor class. By the “Bank Act” the usurers became supreme, and in 1846 the potato crop failed even more completely than in 1845. Credit always is more sensitive in England than in France, because it rests upon a narrower basis, and at that moment it happened to be strained by excessive railway loans. With free trade in corn, large imports of wheat were made, which were paid for with gold. A drain set in upon the Bank, the reserve was depleted, and by October 2, 1847, the directors denied all further advances. Within three years of the passage of his statute, the event Loyd had foreseen arrived. “Monetary distress” began to force down prices. The decision of the directors to refuse discounts created “a great excitement on the Stock Exchange. The town and country bankers hastened to sell their public securities, to convert them into money. The difference between the price of consols for ready money and for the account of the 14th of October showed a rate of interest equivalent to 50 per cent per annum. Exchequer bills were sold at 35s. discount.” . . . “A complete cessation of private discounts followed. No one would part with the money or notes in his possession. The most exorbitant sums were offered to and refused by merchants for their acceptances.”[28]

Additional gold could only be looked for from abroad, and as a considerable time must elapse before specie could arrive in sufficient quantity to give relief, the currency actually in use offered the only means of obtaining legal tender for the payment of debts. Consequently hoarding became general, and, as the chancellor of the exchequer afterward observed, “an amount of circulation which, under ordinary circumstances, would have been adequate, became insufficient for the wants of the community.” Boxes of gold and bank-notes in “thousands and tens of thousands of pounds” were “deposited with bankers.” The merchants, the chancellor said, begged for notes: “Let us have notes; . . . we don’t care what the rate of interest is. . . . Only tell us that we can get them, and this will at once restore confidence.”[29]

But, after October 2, no notes were to be had, money was a commodity without price, and had the policy of the “Bank Act” been rigorously maintained, English debtors, whose obligations then matured, must have forfeited their property, since credit had ceased to exist and currency could not be obtained wherewith to redeem their pledges.

The instinct of the usurer has, however, never been to ruin suddenly the community in which he has lived: only by degrees does he exhaust human vitality. Therefore, when the great capitalists had satisfied their appetites, they gave relief. From the 2d to the 25th of October, contraction was allowed to do its work; then Overstone intervened, the government was instructed to suspend the “act,” and the community was promised all the currency it might require.

The effect was instantaneous. The letter from the cabinet, signed by Lord John Russell, which recommended the directors of the Bank to increase their discounts, “was made public about one o’clock on Monday, the 25th, and no sooner was it done so than the panic vanished like a dream! Mr. Gurney stated that it produced its effect in ten minutes! No sooner was it known that notes might be had, than the want of them ceased!”[30] Large parcels of notes were “returned to the Bank of England cut into halves, as they had been sent down into the country.”

The story of this crisis demonstrates that, by 1844, the money-lenders had become autocratic in London. The ministry were naturally unwilling to suspend a statute which had just been enacted, and the blow to Sir Robert peculiarly severe; but the position of the government admitted of no alternative. At the time it was said that the private bankers of London intimated to the chancellor of the exchequer that, unless he interfered forthwith, they would withdraw their balances from the Bank of England. This meant insolvency, and to such an argument there was no reply. But whether matters actually went so far or not, there can be no question that the cabinet acted under the dictation of Lombard Street, for the chancellor of the exchequer defended his policy by declaring that the “act” had not been suspended until “those conversant with commercial affairs, and least likely to decide in favor of the course which we ultimately adopted,” unanimously advised that relief should be given to the mercantile community.[31]

There was extreme suffering throughout the country, which manifested itself in all the well-known ways. The revenue fell off, emigration increased, wheat brought but about five shillings the bushel, while in England and Wales alone there were upwards of nine hundred thousand paupers. Discontent took the form of Chartism, and a revolution seemed imminent. Nor was it Great Britain only which was convulsed: all Europe was shaken to its center, and everything portended some dire convulsion, when nature intervened and poured upon the world a stream of treasure too bountiful to be at once controlled.

In 1849 the first Californian gold reached Liverpool. In four years the supply of the precious metals trebled, prices rose, crops sold again at a profit. As the farmers grew rich, the demand for manufactures quickened, wages advanced, discontent vanished, and though values never again reached the altitude of 1809, they at least attained that level of substantial prosperity which preceded the French Revolution. Nevertheless, the fall in the purchasing power of money, and the consequent ability of debtors to meet their obligations, did not excite that universal joy which had thrilled Europe at the discovery of Potosi, for a profound change had passed over society since the buccaneers laid the foundations of England’s fortune by the plunder of the Peruvian galleons.

To the type of mind which predominated after 1810, the permanent rise of commodities relatively to money was unwelcome, and, almost from the opening of the gold discoveries, a subtle but resistless force was working for contraction—a force which first showed itself in the movement for an uniform gold coinage, and afterwards in general gold monometallism. The great change came with the conquest of France by Germany. Until after the middle of the nineteenth century, Germany held only a secondary position in the economic system of Europe, because of her poverty. With few harbors, she had reaped little advantage from the plunder of America and India, exchanges had never centered within her borders, and her accumulated capital had not sufficed to stimulate high consolidation. The conquest of France suddenly transformed these conditions. In 1871 she acquired an enormous booty, and the effect upon her was akin to the effect on England of the confiscations in Bengal; the chief difference being that, unlike England, Germany passed almost immediately into the period of contraction.

The spoliation of India went on for twenty years, that of France was finished in a few months, and, while in England the “industrial revolution” intervened between Plassey and the adoption of the gold standard, in Germany the bankers dominated from the outset. The government belonged to the class which desired an appreciating currency, and in 1873 the new empire followed in the steps of Lombard Street, and demonetized silver.

Germany’s action was decisive. Restrictions were placed on the mints of the Latin Union and of the United States, and thus, by degrees, the whole stress of the trade of the West was transferred from the old composite currency to gold alone. In this way, not only was the basis of credit in the chief commercial states cut in half, but the annual supply of metal for coinage was diminished. In 1893 the gold mined fell nearly nine per cent short of the value of the gold and silver produced in 1865, and yet, during those twenty-eight years, the demand for money must have increased enormously, if it in any degree corresponded with the growth of trade.

The phenomena which followed the adoption of the gold standard by Western countries were precisely those which had been anticipated by Loyd. Lord Overstone had explained them to an earlier generation. In one of his letters on the “Bank Charter,” as early as 1855, he developed the whole policy of the usurers:

If a country increases in population, in wealth, in enterprise, and activity, more circulating medium will probably be required to conduct its extended transactions. This demand for increased circulation will raise the value of the existing circulation; it will become more scarce and more valuable, . . . in other words—gold will rise. . . .[32]

By the action of Germany, Overstone’s policy was extended to the whole Western world, with the results he had foreseen. Gold appreciated, until it acquired a purchasing power unequalled since the Middle Ages, and while in the silver-using countries prices remained substantially unchanged and the producers accordingly prospered, prostration supervened in Europe, the United States, and Australia. As usual the rural population suffered most, and the English aristocracy, who had been respited by the gold discoveries, were the first to succumb. They not only drew their revenues from farming land, but, standing at the focus of competition, they were exposed to the pressure of Asia and America alike. The harvest of 1879 was one of the worst of the century, land depreciated hopelessly, and that year may probably be taken as marking the downfall of a class which had maintained itself in opulence for nearly three hundred and fifty years.

This Tudor aristocracy, which sprang up at the Reformation, was one of the first effects of the quickened movement which transferred the center of exchanges from Italy to the North Sea. They represented sharpening economic competition, and they prospered because of an intellectual gift, an aptitude they enjoyed, of absorbing the lands of the priests and soldiers amidst whom they dwelt. These soldiers were the yeomen who, when evicted, became pirates, slavers, commercial adventurers, religious colonists, and conquerors, and who together poured the flood of treasure into London which, transmuted into movement, made the “industrial revolution.” When by their efforts, toward the beginning of the nineteenth century, sufficiently vast reservoirs of energy in the shape of money had accumulated, a new race rose to prominence, fitted to give vent to this force—men like Nathan Rothschild and Samuel Loyd, probably endowed with a subtler intellect and a keener vision than any who had preceded them, financiers beside whom the usurers of Byzantium, or the nobles of Henry VIII, were pigmies.

These bankers conceived a policy unrivaled in brilliancy, which made them masters of all commerce, industry, and trade. They engrossed the gold of the world, and then, by legislation, made it the sole measure of values. What Samuel Loyd and his followers did to England, in 1847, became possible for his successors to do to all the gold standard nations, after 1873. When the mints had been closed to silver, the currency being inelastic, the value of money could be manipulated like that of any article limited in quantity, and thus the human race became the subjects of the new aristocracy, which represented the stored energy of mankind.

From the moment this aristocracy has determined on a policy, as, for example the “Bank Act” or monometallism, resistance by producers becomes most difficult. Being debtors, producers are destroyed when credit is withdrawn, and, at the first signs of insubordination, the bankers draw in their gold, contract their loans, and precipitate a panic. Then, to escape immediate ruin, the debtor yields.

Since 1873 prices have generally fallen, and the mortgage has tended to engulf the pledge; but, from time to time the creditor class feels the need of turning the property it has acquired from bankrupts into gold, and then the rise explained by Overstone takes place. The hoards are opened, credit is freely given, the quantity of currency is increased, values rise, sales are made, and new adventurers contract fresh obligations. Then this expansion is followed by a fresh contraction, and liquidation is repeated on an ever-descending scale.

For many years farming land has fallen throughout the West, as it fell in Italy in the time of Pliny. Everywhere, as under Trajan, the peasantry are distressed; everywhere they migrate to the cities, as they did when Rome repudiated the denarius. By the census of the United Kingdom taken in 1891, not only did it appear that over seventy-one per cent of the inhabitants of England and Wales lived in towns, but that, while the urban districts had increased above fifteen per cent since the last census, the population of the purely agricultural counties had diminished.[33]

Moreover, within a generation, there has been a marked loss of fecundity among the more costly races. The rate of increase of the population has diminished. In the United States it is generally believed that the old native American blood is hardly reproducing itself; but, in all social phenomena, France precedes other nations by at least a quarter of a century, and it is, therefore, in France that the failure of vitality is most plainly seen. In 1789 the average French family consisted of 4.2 children. In 1891 it had fallen to 2.1,[34] and, since 1890, the deaths seem to have equaled the births.[35] In 1889 legislation was attempted to encourage productiveness, and parents of seven children were exempted from certain classes of taxes, but the experiment failed. Levasseur, in his great work on the population of France, has expressed himself almost in the words of Tacitus: “It can be laid down as a general law that, if in such a social condition as that of the French of the nineteenth century, the number of children is small, it is because the majority of parents wish it should be small.”[36]

Such signs point to the climax of consolidation. And yet, even the rise of the bankers is not the only or the surest indication that centralization is culminating. The destruction, wrought by accelerated movement, of the less tenacious organisms, is more evident below than above, is more striking in the advance of cheap labor, than in the evolution of the financier.

Notes

1. History of the Cotton Manufacture, 115.

2. A Tour Thro’ the whole Island of Great Britain, ed. 1753, iii, 136, 137.

3. Lives of Boulton and Watt, Smiles, 484.

4. First Letter on a Regicide Peace.

5. Theory and Practice of Banking, i, 507.

6. Considerations of the Lowering of Interests, Works, ed. 1823, v, 49.<

7. The Rothschilds, Reeves, 51.

8. The Rothschilds, Reeves, 192, 199.

9. Ibid., 200.

10. Wherever reference is made to comparative prices of commodities, the authority used has been the tables published by W. S. Jevons in Investigations in Currency and Finance, 144.

11. Ruding, Annals of the Coinage, iv, 37.

12. Overstone Tracts, 49.

13. History of Prices, i, 158.

14. Political Life of Sir Robert Peel, Doubleday, i, 218, note.

15. Theory and Practice of Banking, Macleod, ed. 1893, ii, 103.

16. See Hansard, New Series, viii, 189.

17. History of the Bank of England, i, 348.

18. Ibid., 347.

19. History of the Currency, MacLaren, 161.

20. Theory and Practice of Banking, Macleod, ii, 117, 118.

21. Overstone Tracts, 325.

22. Ibid., 191.

23. Ibid., 318.

24. Theory and Practice of Banking, ii, 147.

25. Overstone Tracts, 573.

26. Overstone Tracts, 574.

27. Cobden and the League, Ashworth, 174.

28. Theory and Practice of Banking, Macleod, ii, 169, 170.

29. Hansard, Third Series, xcv, 399.

30. Theory and Practice of Banking, ii, 170.

31. Hansard, Third Series, xcv, 398.

32. Overstone Tracts, 319.

33. See Journal of the Royal Statistical Society, liv, 464.

34. Dénombrement de 1891, 261.

35. Annuaire de L’Economie Politique, 1894, Block, 18.

36. La Population Française, ii, 214.

 


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