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mardi, 18 mars 2014

21 mars 2014: Grande Soirée de "Livr'Arbitres"

 
 
21 mars 2014:
Grande Soirée de "Livr'Arbitres"

France : le scénario yougoslave?

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France : le scénario yougoslave?

par Joris Karl
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
La présence de véritables « enclaves » de populations étrangères (Sevran, Montreuil, Roubaix, Marseille, etc.) rend la situation, à terme, ingérable

L’Histoire, si elle ne se répète jamais exactement, nous enseigne les processus qui conduisent à l’éclatement des nations.

Parce qu’en certains points les ressemblances sont frappantes avec la France, le cas de la Yougoslavie est fascinant. Nous reproduisons les mêmes erreurs, l’État central cède aux mêmes forces centrifuges (revendications religieuses, linguistiques, scolaires)… Sans parler que, pour les municipales à venir, commencent à fleurir des listes ouvertement communautaires…

Mais sans qu’on y prenne garde, l’érosion est causée par de minuscules détails, gouttes insignifiantes qui, à force de s’accumuler, se transformeront en pluie torrentielle.

L’an passé, la victoire de Naöelle, candidate d’origine maghrébine, dans l’émission « Top Chef » sur M6, fut à mon avis révélatrice : dans les minutes qui ont suivi son triomphe, les réseaux sociaux ont explosé de haine envers la gagnante. Résumons : la jeune femme, dont le comportement fut certes peu recommandable (caractère exécrable, pleurnicheries régulières), se trouva soudain assaillie par des milliers de posts et de tweets assassins. À vue de clavier, c’était près de 90 % des internautes (sites de la presse nationale ou page Facebook de M6) qui la vouaient aux gémonies !

Peu ou pas de paroles xénophobes, du moins en surface. Mais on sentait quand même le net rejet communautaire ! Un peu comme lorsque votre coiffeur ou votre boucher parlent nonchalamment de « ces gens-là » qui posent toujours problème… Le plus significatif était le fait que, parmi les rares soutiens de Naöelle, on trouvait essentiellement des internautes dont le nom était à consonance musulmane…

Nous pouvons observer dans cet exemple — apparemment anodin — le symptôme d’un mal profond. L’impression déjà vue dans d’autres domaines d’une « scission » dans la communauté dite nationale. En Yougoslavie, cela a commencé par des engueulades dans les bals, des petits différends entre clubs de supporters de foot. Qui se transformèrent en violentes bastons les soirs de match, qui finirent en bain de sang et en explosion du pays.

La présence de véritables « enclaves » de populations étrangères (Sevran, Montreuil, Roubaix, Marseille, etc.) rend la situation, à terme, ingérable. Nous n’avions pas de « républiques autonomes » sur le modèle titiste, nous les avons importées ! Pour le moment, chaque camp s’affronte, virtuellement, sur des sujets périphériques. Sur le terrain, on vit autant que possible des existences séparées : Français d’origine européenne et arabo-africaine se mélangent extrêmement peu, fréquentent des écoles différentes, n’écoutent pas les mêmes musiques, ne s’habillent pas de la même façon ! Le vote lui-même est devenu ethnique. Sur Facebook, des sites appellent à la haine contre les beurettes qui fréquentent les blacks. Repli général. Les Chinois de Belleville manifestent contre la violence dont ils sont victimes… Peu à peu, des micro-nations émergent dans cette République de moins en moins réelle. Un jour, la fiction ne prendra plus.

Mutations et transformations dans l’armée américaine

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Bernhard TOMASCHITZ:

Mutations et transformations dans l’armée américaine

D’importantes transformations s’annoncent au sein de l’armée américaine. C’est le “New York Times” qui nous en informe, en faisant référence à des officiels du Pentagone, dont le journal ne révèle évidemment pas les noms. D’après ces informations le ministre de la défense Chuck Hagel est en train de planifier une réduction importante du personnel de l’US Army. Les effectifs seraient ainsi réduits à 490.000 militaires, au lieu du maximum de 570.000 hommes que l’armée avait comptés immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001. En 2011, la moyenne avait été de 560.000. Pour l’avenir, Hagel souhaiterait encore une réduction, pour tomber à 450.000 ou 440.000 soldats: ces chiffres seraient les plus bas depuis 1940. Le ministère de la défense viserait essentiellement, par son plan d’épargne, les forces aériennes. Le budget général des forces armées américaines est de 600 milliards de dollars. Dans ce cadre, la mise en oeuvre d’une flotte d’avions de combat A-10 serait définitivement arrêtée.

Mais malgré cette réduction très importante du personnel militaire, les forces armées américaines resteraient parfaitement opérationnelles. Cependant, en cas de maintien de longue durée sur de multiples terrains d’opération, comme l’Afghanistan ou l’Irak, l’armée buterait rapidement sur des limites. “Il faut toujours être bien équipé mais cela n’a aucun sens de conserver d’importantes forces au sol si l’on ne mène pas une guerre sur le terrain”, écrit le “New York Times”, en citant un représentant du Pentagone. Il n’y aura cependant aucune modification dans la flotte des porte-avions (onze bâtiments), qui sera toujours prête à assumer des missions à l’étranger.

Le projet de Hagel reflète la ré-orientation de la politique de défense américaine après les guerres d’Afghanistan et d’Irak qui n’ont pas été de francs succès. C’est la raison pour laquelle, écrit le “New York Times”, il faut dorénavant “amorcer une nouvelle voie américaine”, qui pariera de plus en plus sur les forces spéciales et sur la guerre électronique. Barack Obama, a parié déjà depuis longtemps, depuis son accession à la présidence, sur l’utilisation de drones, surtout en Afghanistan, au Pakistan et au Yémen. Cette évolution spécifique dans l’art de la guerre se poursuivra dans les années à venir. De même, on assistera, de plus en plus souvent, à des opérations subversives menées par les forces spéciales de l’US Army dans des pays comme la Syrie ou l’Iran.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°9/2014, http://www.zurzeit.at ).

La politica è ammalata di utopia

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La politica è ammalata di utopia

Ex: http://www.ilgiornale.it

Verrebbe voglia di rifugiarsi nell'utopia ora che la realtà fa acqua da tutte le parti e ci pare sempre più marcia, priva di sbocchi e dignità. Verrebbe voglia di dar ragione alla Biennale della Democrazia - che si svolgerà questa settimana a Torino fino a domenica (l'ultima mattina vi parteciperò anch'io) - dedicata al tema Utopico. Possibile? Ma poi a pensarci bene, sorge il dubbio inverso: e se invece fossimo malati di utopia e pervasi d'irrealtà, se il deficit principale del nostro tempo fosse proprio la perdita della realtà? Nella crisi economica e sociale, politica e ambientale, nella vita privata dominata dall'hi-tech e dal web, viviamo la scomparsa della realtà e l'avvento di una dimensione virtuale, irreale, artificiale. Si arriva alla stessa conclusione partendo da punti diversi: l'osservazione della vita corrente, il collasso dei sistemi e la riflessione sul pensiero.


Alle origini della crisi economica c'è il divario tra la finanzia speculativa con i suoi derivati tossici e l'economia reale, legata al lavoro e ai beni tangibili; alle origini delle crisi sociale c'è il primato degli assetti contabili sulla vita reale dei popoli; alle origini della crisi politica c'è l'incapacità di comprendere le reali condizioni di vita della gente; l'amor patrio passa dalla concretezza della terra e del popolo all'astrazione della norma (patriottismo costituzionale). L'unione europea collassa perché non è fondata sulla realtà dei popoli europei ma su parametri normativi. I rapporti personali si spengono perdendo la loro fisica prossimità; la rapidità dei consumi divora la concretezza delle cose, sostituendo il desiderio alla realtà. Il feticismo hi-tech crea un diaframma con la realtà, i codici soppiantano la vita, la società liquida e fugace cancella la solida persistenza del reale; l'incuria del reale si fa degrado dell'ambiente. Affidiamo alla tecnica e ai suoi mezzi (anche farmaceutici) la soluzione dei problemi reali: la malattia, la vecchiaia, il sesso, la morte. La fiction non affianca la realtà ma affranca dalla realtà. Non visitiamo mondi paralleli ma abitiamo con un nickname in un Mega-Mondo irreale. Abbiamo abdicato alla realtà vivendo in mondi virtuali o immaginari, da solipsisti o autistici. A supporto della svolta c'è l'irrealismo filosofico, l'abolizione del reale, le interpretazioni soggettive al posto della realtà. La natura è ripudiata come feticcio inerte, arcaico, vincolante.


La nostra vita è mediata e artificiosa, si atrofizza il senso della realtà, sempre più incapaci d'intendere misura e confini. Sbarrano il passo due mercenari che non rispondono più al loro padrone: la finanza e la tecnica costruiscono mondi virtuali e ci separano dalla realtà. Non si tratta di cacciarli dalla nostra vita ma ricacciarli nel loro ruolo, detronizzarli dalla loro signoria e restituirli alla loro condizione servile di utili strumenti. Cosa manca a un ragazzo che vive incollato al suo computer, i-pad o smart-phone, che naviga sul web, costruisce amicizie su facebook, usa un avatar o che magari si sballa con fumi, alcol e qualche pasticca? Cosa manca a una ragazza che si veste, si atteggia e parla come le sue dive preferite e i suoi modelli televisivi? Cosa manca a un anziano, un'anziana che si atteggia a giovane, si fa il lifting e usa pasticche per vivere ancora esperienze giovanili? Cosa manca a un tecnico che ritiene prioritario l'esercizio finanziario piuttosto che le condizioni di vita della gente? Cosa manca a un politico che per salvare se stesso o il suo partito sacrifica l'interesse generale, senza curarsi di quel che hanno bisogno i suoi concittadini? Cosa manca a un banchiere che si agita in borsa e segue i riti magici, religiosi e satanici della liturgia monetaria e degli indici azionari? Cosa manca a un egoista che usa il mondo come una discarica a cielo aperto e i rapporti con gli altri, con la città, con la terra, come strumenti per soddisfare le proprie esigenze? Cosa manca viceversa a un altruista che pensa di correggere il mondo fino ad abolire la storia e l'esperienza, per fabbricare il suo mondo migliore, per immaginare una nuova umanità? Cosa manca a chi non assegna alcun senso all'ordine naturale e ai legami naturali, a chi reputa la famiglia un'unione come le altre, di cui è insignificante, se non d'intralcio alla vita, la nascita di figli? E cosa manca all'Unione europea sorta come un'unione puramente normativa, fondata su parametri, statuti uniformi e monete uniche, tecnocrazie e finanza? Cosa manca al legame sociale e nazionale se il fondamento dell'unione tra concittadini è collocato nella Norma Costituzionale, ossia nelle regole sancite da una Legge Suprema, elevato a patriottismo della Costituzione?


Non so quante altre cose manchino a ciascuno di loro, ciascuna ha una sua storia irriducibile alle altre, ma una mancanza li accomuna sicuramente: non hanno il senso della realtà. Ovvero non si confrontano col mondo, con la vita, non hanno il senso della misura, non fanno tesoro dell'esperienza delle cose realmente accadute, non si affacciano direttamente sul mondo, non riconoscono la loro origine, la paternità e la maternità da cui provengono, e dunque la discendenza e la figliolanza, non si fondano sulle connessioni con la realtà, cioè la storia, la vita, la biografia. Vivono tra continue mediazioni, sostituiscono la realtà con l'immaginazione, con la proiezione dei loro desideri, usano la mente non per conoscere la realtà e magari penetrarne i segreti, ma per sfuggirla, aggirarla, abbatterla perfino. Compensano il senso comune della realtà e dei suoi limiti con farmaci, apparati normativi, regole e parametri. Vivono nella dimensione dell'utopia, a volte utopia privata e singola, a volte utopia di coppia e di setta, a volte utopia pubblica, sociale e politica. Quel che manca è il senso della realtà. Magari anche le epoche precedenti in altre forme hanno vissuto anch'esse la perdita della realtà o del suo senso, e quel che agli occhi odierni appare maggiore vicinanza alla realtà, alla vita e alle sue sorgenti elementari e dirette, era solo una condizione più rozza, più povera, più primitiva. Ma la percezione di fondo è che ora abitiamo sempre più nella bolla dell'utopia.


Certo, un ideale regolativo ci vuole per plasmare la realtà e per nobilitarla e forse quello è il seme dell'utopia o del dover essere che ci vuole per ingravidare la realtà. Ma oggi l'atto più rivoluzionario che si possa compiere è liberarsi dell'utopia in cui siamo risucchiati e ripartire dalla realtà, i suoi limiti e la sua poesia. Riscoprire la realtà e non perdersi nell'immaginazione.

L’Union Européenne et l’Ukraine : une diplomatie à la BHL!

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L’Union Européenne et l’Ukraine : une diplomatie à la BHL!

Frédéric Dalmas

Ex: http://www.voxnr.com

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Dans la crise ukrainienne, il est désolant de constater l’inefficacité crasse de la diplomatie de l’Union européenne, qui préfère mettre la pression sur la Russie plutôt que d’apaiser les tensions. Tout ça parce que l’UE, à l’instar des États-Unis, a développé une vision manichéenne des relations internationales : en Ukraine, ce sont les « gentils » Ukrainiens défenseurs de la démocratie contre les « méchants » Russes qui veulent récupérer la Crimée. Cette diplomatie qui caricature la réalité est une diplomatie à la BHL (1)!

Samedi 1er Mars 2014 : la Chambre haute du parlement russe, le Conseil de la Fédération, à la demande du Président Vladimir Poutine, vote à une très large majorité la décision de recourir aux "forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire de l'Ukraine jusqu'à la normalisation de la situation sociopolitique dans ce pays".

Face à cette situation, que font les occidentaux ? Plutôt que de se mettre autour d’une table avec la Russie, ils la menacent de sanctions ! Nous allons suspendre le G8 de Sotchi ! Nous allons limiter les importations de gaz russe ! Nous allons bloquer les avoirs des oligarques ! Le 11 mars sur France Inter, Laurent Fabius déclarait que « les Russes n’ont pas encore répondu à notre proposition de désescalade ». Mais quelle proposition ? Les décisions prises par les occidentaux, en mettant la pression sur la Russie, ne sont pas des propositions de désescalade, plutôt que d’apaiser les tensions, elles contribuent à les favoriser !

Et maintenant, dans la perspective du référendum de dimanche sur le rattachement de la Crimée à la Russie, tous crient que ce référendum est illégal ! Que la Russie ne peut pas bafouer la « légalité internationale » en menaçant l’intégrité du territoire ukrainien ! Oui, tout cela est vrai, mais à quoi ces cris d’orfraie vont-ils servir ? En quoi cela va-t-il changer quelque chose à la situation ? Que peuvent les Nations Unies, quand la Russie fait partie du Conseil de Sécurité ?

Non, tout cela est totalement inefficace et nous mène droit à la guerre ! La méthode la plus efficace serait la négociation gagnant-gagnant : dans le business comme en diplomatie, l’objectif de cette méthode est que toutes les parties aient l’impression d’avoir gagné quelque chose. Pour cela, il convient d’étudier à tête reposée les intérêts de chacun, et les « lignes rouges » à ne pas franchir. Or, cela n’a pas été fait dans la crise ukrainienne. Pour revenir à des bases de négociation saines, il faudrait accorder deux choses à la Russie : le retour en arrière du Parlement ukrainien de transition sur sa décision de supprimer l’enseignement obligatoire du russe, et un moratoire sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Voici les deux « lignes rouges » pour la Russie.

Il y a 3 éléments essentiels constitutifs d’une nation : des frontières communes bien sûr, mais aussi une culture commune, et une langue commune (ou plusieurs langues reconnues à égalité sur l’ensemble du territoire). Les occidentaux accusent les Russes de vouloir remettre en cause les frontières de la nation ukrainienne, mais le Parlement ukrainien de transition, lui, s’en est pris à la langue ! En remettant en cause l’enseignement obligatoire du russe, il a remis en cause la langue russe elle-même comme langue officielle, à parité avec l’ukrainien. Inacceptable pour les ukrainiens russophones qui se sentent ainsi exclus de la nation ukrainienne, et donc pour la Russie qui est naturellement solidaire de cette population qui partage avec elle une langue, une histoire et donc une culture commune. Imaginons qu’un jour les Flamands se révoltent et prennent le pouvoir au Parlement belge. Que dirait la France si le Parlement belge remettait en cause l’enseignement obligatoire du français pour les Wallons ?

La perspective de voir renaître les velléités d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est également inacceptable pour la Russie, qui se retrouverait ainsi complètement entourée par une coalition militaire largement au service des intérêts US, jusqu’au cœur-même de sa sphère d’influence naturelle. A mon sens, l’occupation de la Crimée par l’armée russe est une réaction de la Russie pour signifier tout simplement qu’elle ne se laissera pas faire. Comment en effet envisager que la Crimée, où la Russie possède une base navale d’intérêt stratégique crucial, se retrouve un jour dans l’OTAN !

Certes, Vladimir Poutine est un président autoritaire, qui utilise des méthodes dignes du KGB (à ce propos, voir le livre d’Alexandre Litvinenko, Le Temps des Assassins (2), mais il faut tenir compte des réalités géostratégiques. Et plutôt que de se positionner par rapport à la réalité, les occidentaux campent sur des positions de morale ! Des positions binaires, manichéennes, réductrices, alors que la réalité est plus complexe… Soulignons au passage que parmi les « défenseurs de la Russie », certains tiennent également des positions binaires : la crise ukrainienne, si on les écoute, serait une lutte entre les « gentils » Russes et les « méchants Ukrainiens fascistes », ce qui est tout aussi ridicule ! Bien sûr, il y a avait des fascistes dans le mouvement de révolte, mais les fascistes étaient une minorité, une minorité bien visible certes, mais une minorité quand même. Le mouvement de la place Maïdan était hétéroclite, comme le soulignait la rédaction du Monde diplomatique dans l’émission Là-bas si j’y suis du 6 Mars 2014 (3). Il n’y a pas eu de Coup d’État en Ukraine, juste une révolution comme toutes les autres, qui ne peut pas aboutir du jour au lendemain au régime idéal.

Mais revenons à des considérations diplomatiques. Dans la situation actuelle, nous voyons les États-Unis « négocier » avec la Russie, alors que les 2 parties ont des intérêts totalement contradictoires : les États-Unis veulent étendre leur sphère d’influence à l’Ukraine par l’intermédiaire de l’OTAN et la Russie ne le veut pas. On ne doit pas s’étonner, dans ces conditions, que ces « négociations » s’apparentent à un dialogue de sourds. L’Allemagne ou la France auraient pu se positionner comme arbitre, pour favoriser la recherche d’un compromis acceptable, mais non, comme pendant la Guerre froide, l’UE se soumet à la diplomatie US, alors que s’il y a une guerre en Ukraine, c’est l’UE qui sera en première ligne et subira les dégâts. Les États-Unis, géographiquement isolés, ne craignent rien. Rappelons que pendant la Guerre froide, l’OTAN était un système permettant aux États-Unis de créer un tampon avec l’URSS : en installant des missiles en Europe, les États-Unis avaient l’assurance qu’en cas de déflagration nucléaire, ce sont leurs alliés européens qui prendraient en premier ! Aujourd’hui, on dirait que rien n’a changé !

Et après le « référendum » de dimanche en Crimée, c’est la guerre qui se profile ! Si la Crimée se détache de l’Ukraine, qui empêchera les autres russophones ukrainiens de demander la même chose ? Le rattachement de la Crimée à la Russie, ou la reconnaissance de son indépendance, risque d’avoir les mêmes effets qu’en ex-Yougoslavie, où la reconnaissance de l’indépendance de la Croatie par l’Allemagne en 1992 a déclenché la guerre. Alors que la crise ukrainienne aurait pu être l’occasion de rapprocher diplomatiquement l’UE et la Russie, toute cette histoire vire au gâchis ! Pour moi, la meilleure option pour l’Ukraine serait d’en faire une confédération à la suisse, un état tampon neutre, comme un pont entre l’UE et la Russie. Car c’est la neutralité de la Suisse qui a garanti sa stabilité pendant les deux guerres mondiales. Si la Suisse n’avait pas été neutre, imaginez ce que cela aurait donné entre les parties francophone, germanophone et italophone !

Si la guerre éclate la semaine prochaine, nous constaterons une fois de plus qu’on ne fait pas de diplomatie avec de la morale, mais avec des principes. Le premier d’entre eux étant le principe de réalité !

 

notes

1 Et oui, je veux bien sûr parler de Bernard-Henry Lévy, le grand « philosophe » germanopratin qui a courageusement lutté les armes à la main contre l’infâme Kadhafi en Lybie, et le cruel Milosevic en Yougoslavie.

2 Alexandre Litvinenko. Le Temps des Assassins, Éditions Calmann-Lévy.

3 http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-03-06-La-bas

lundi, 17 mars 2014

Pierre Boutang, Chroniques

19:37 Publié dans Evénement, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre boutang, philosophie, paris, événement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable

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UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times

European Union powers and America are currently lambasting the Russian Federation over actions taken in Crimea while people are dying daily in Afghanistan, Libya, Pakistan, Syria – and other nations – based on the destabilization policies of major Gulf and Western powers (Pakistan destabilized itself). Serbians and Africans of course are sent to criminal courts while the nations that have killed in the millions based on destabilization policies literally get away with murder. Even the United Nations can’t cover-up the mess of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. Therefore, Libya is free of Colonel Gaddafi but to hell with the collapse of the nation state just like in Afghanistan and Iraq.

Reuters reports: “U.N. experts say Libya has become a primary source of illicit weapons, including shoulder-fired missiles, which have been trafficked to at least 14 countries and are fueling conflicts on several continents, Rwanda’s U.N. envoy said on Monday.”

However, does the report go deep enough? After all, it is clear that Gulf and Western powers have utilized Libya in order to send military arms to various terrorist and sectarian forces against the government of Syria. Indeed, NATO Turkey along the border with Syria is a Takfiri and al-Qaeda paradise while weapons pour in via Libya and other sources. Of course, Gulf and Western covert operatives continue to play their part in helping various terrorist and sectarian forces in Syria. Therefore, while Libya may be at the centerpiece of the UN report it is clear that other sinister forces are also at play.

Eugene Gasana, chairperson of the findings by the United Nations Security Council’s Libya sanctions committee, says “The panel noted that the control of non-state armed actors over the majority of stockpiles in Libya as well as ineffective border control systems remained primary obstacles to countering proliferation and that Libya had become a primary source of illicit weapons, including MANPADs.”

“The panel furthermore noted that investigations relating to transfers to 14 countries reflected a highly diversified range of trafficking dynamics; and that trafficking from Libya was fueling conflict and insecurity – including terrorism – on several continents.”

In other words, powerful Gulf and Western powers have enabled various terrorist and anti-government forces to flourish in at least 14 nations based on their destabilization policies in Libya. Therefore, vast numbers of people have perished because of the policies of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. These nations not only helped to destroy Libya whereby various militias cleansed black Africans and slaughtered individuals deemed to be pro-Gaddafi; but the same nations also used ratlines in Croatia, Kosovo (Albanian led Kosovo) and in Libya (and other nations) in order to destabilize Syria.

If the Russian Federation is serious about standing up to nations that are meddling throughout the world; then why not use several UN findings to charge past and current leaders in major Gulf and Western nations? Of course, this may sound idealistic but until powerful nations are held accountable for the deaths of untold numbers then nothing will change. In other words, after Syria it will be another nation – and then after the next nation, it will be another nation.

The pattern is now abundantly clear and this applies to collective chaos; destabilization; the reduction in the rights of women; religious minorities fleeing; terrorism; and often sectarianism.  In modern day Kosovo it is clear that Orthodox Christians can’t travel freely without armed protection; in Iraq this nation is a failed state whereby sectarianism and terrorism is an ongoing nightmare; Afghanistan is in turmoil and women have been put into the shadows; Libya is now a land based on various militias and increasingly religious minorities are being attacked and alienated; while Syria is now a free area for Takfiri terrorists, al-Qaeda groups and barbaric sectarian forces.

All the above means that vast numbers of people have been killed because of Gulf and Western meddling – Turkey and Pakistan are also involved when it comes to Syria and Afghanistan respectively. Indeed, Turkey, Gulf and Western powers have now started the second destabilization of Iraq based on destabilizing Syria and Lebanon is now extremely fragile. However, where are the war crimes against the usual players that utilize the mass media, slick private propaganda marketing agencies, so-called humanitarian agencies, manipulating the United Nations – and other sinister means that are available.

Gaddafi was brutally killed and his death sums up the inhumanity of nations that will use any means available to them. It matters not if people agreed with Gaddafi or not. Yet his death said much about what would happen to Libya based on the brutality unleashed against him. In time, the same chaos  would ultimately be unleashed throughout Libya whereby law is rendered redundant. Many years later and not only is Libya a failed state but now according to the UN it is a nation that is being manipulated in order to fund international conflicts. This is a million miles away from the mantra of democracy after the demise of Gaddafi.

Business Insider reports: “The administration has said that the previously hidden CIA operation in Benghazi involved finding, repurchasing and destroying heavy weaponry looted from Libyan government arsenals, but in October we reported evidence indicating that U.S. agents — particularly murdered ambassador Chris Stevens — were at least aware of heavy weapons moving from Libya to jihadist Syrian rebels.” 

“There have been several possible SA-7 spottings in Syria dating as far back as early summer 2012, and there are indications that at least some of Gaddafi’s 20,000 portable heat-seeking missiles were shipped before now.”

On Sept. 6 a Libyan ship carrying 400 tons of weapons for Syrian rebels docked in southern Turkey. The ship’s captain was “a Libyan from Benghazi” who worked for the new Libyan government. The man who organized that shipment, Tripoli Military Council head Abdelhakim Belhadj, worked directly with Stevens during the Libyan revolution.”

The above applies to 2012 and clearly since this period many deals are being done in shadows. Of course, the UN is fully aware of this but nothing is being done to hold nations accountable for their destabilization policies. Similarly, international criminal courts are just a witch-hunt against nations outside of the loop and to be held against individuals fighting on the wrong side. Therefore, vast numbers of people are dying every day in countless conflicts because of the collective policies of powerful Gulf and Western powers – alongside the respective deeds of Pakistan and Turkey.

http://www.businessinsider.com/obama-admin-admits-to-covertly-sending-heavy-weapons-to-syrian-rebels-2012-12#ixzz2vg72D8Rl

http://www.reuters.com/article/2014/03/10/us-libya-crisis-un-idUSBREA291OV20140310

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

La cultura unisex? Alla radice dell'ideologia transgender c'è il timore di ciò che siamo in natura

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La cultura unisex? Alla radice dell'ideologia transgender c'è il timore di ciò che siamo in natura.

di Marcello Veneziani

Fonte: il giornale [scheda fonte]

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Stiamo vivendo, in totale incoscienza di pensiero, una rivoluzione radicale che sta cambiando il senso e il destino dell’umanità. È la rivoluzione che marcia verso la neutralizzazione delle identità e delle differenze originarie, la rimozione della natura, la vanificazione degli assetti, i ruoli e i rapporti su cui si è fondata finora l’umanità.

Dico la famiglia, i sessi, la procreazione. Stiamo procedendo verso una società unisex, ove l’unificazione dei sessi prelude a un’assoluta transitorietà dei medesimi. Androgini con sessualità mutanti. Nel dibattito corrente ci fissiamo sui superficiali e coloriti conflitti tra omofobia e omofilia, ma il processo in corso è ben più grande e si riassume nella parola chiave transgender. Le più grandi agenzie internazionali, come l’Onu, sono pervase da questa ideologia, gli Stati promuovono i suoi esiti e chi si oppone viene isolato e discriminato. Ho sottomano due libri, usciti da poco, che documentano su piani diversi questa mutazione: il primo è Unisex (Arianna Editrice, pagg. 120, euro 9,80) di Enrica Perrucchietti e Gianluca Marletta. L’altro è Paper genders. Il mito del cambiamento di sesso, di Walt Heyer, un ex transgender che subì da bambino abusi sessuali in famiglia (Sugarco, pagg. 170, euro 16,80). Forniscono dati, interpretazioni e ricadute sociali di questa radicale rivoluzione. E descrivono l’imponente apparato mediatico e legislativo che spinge in quella direzione: dalla neutralizzazione di padri e madri nel dispositivo di legge che li definisce genitore 1 e 2 alle fiabe gay diffuse negli asili, dalle campagne governative tese a rieducare la popolazione non solo su lesbiche e gay ma anche sui transgender (da noi l’artefice fu il governo tecnico Monti-Fornero) alla «gayzzazione del mondo». Non inseguirò la casistica e gli infiniti esempi che sconfinano nella pedofilia e nell’abuso di minori, e passano dal riconoscimento all’incentivazione del transgender. Mi soffermo sui presupposti di questa «ideologia» transgender.

Alla radice c’è quello che potremmo definire l’horror fati, il rovescio dell’amor fati, cioè il rifiuto, l’orrore di ciò che siamo in origine, in natura e dunque la volontà di cambiare. Dominio assoluto del divenire sull’essere, del desiderio sulla natura, del soggetto sulla realtà. Volontà di autocrearsi e di abolire ciò che evoca origine e radice, identità e differenza, nascita e famiglia. Pensiero che viene da lontano, dal mito delle metamorfosi e del proteiforme, poi dal Rinascimento magico, in un’accezione inquietante dell’homo faber sui ipsius, ossia fabbro di se stesso. La differenza abissale è che questa volta il demiurgo non è la potenza del pensiero o la magia alchemica, ma è la potenza della tecnica applicata su scala planetaria.

Il pensiero corrente è inerme di fronte a questi processi, si arrende, non prova neanche a comprendere la portata filosofica e antropologica di questa mutazione. Manca oggi un dialogo «oltre la linea» come quello che oppose negli anni Cinquanta Heidegger a Jünger, qualcuno che rifletta sul passaggio di linea, il solco uniformità/relativizzazione dei sessi. Eppure si potrebbe reinterpretare creativamente la definizione nietzscheana di Oltreuomo, su cui si soffermò anni fa Gianni Vattimo. Si potrebbe leggere in chiave transgender la profezia di Nietzsche dell’uomo come un ponte e un transito verso il superamento dell’uomo, finora identificato nel Superuomo. La volontà di potenza modifica l’essere e libera dall’umano troppo umano. In una chiave non dissimile si potrebbe leggere il prometeismo di Marx e di Engels (si pensi all’Anti-Duhring), l’umanità che prende in mano la propria sorte e la modifica, subordina l’essere al mutamento, la natura alla produzione, fino al gradino estremo della produzione di sé. L’uguaglianza si evolve in uniformità (unisex) e la libertà in autodeterminazione (decido io chi sono e il mio sesso).

 

freeskies-unisex-1.jpgMa anche il capitalismo si potrebbe leggere in questa chiave. Una conseguenza possibile, non dico un’evoluzione necessaria. Il transgender sarebbe il prodotto supremo del processo di manipolazione della natura: l’uomo geneticamente modificato. Ma al di là delle congetture, resta la domanda: chi provoca questo processo? Gli autori di Unisex nutrono la convinzione che ci sia un Disegno voluto dai Poteri Forti e funzionale ai Piani Economici. L’ideologia ne sarebbe la corteccia e il controllo il midollo, riconducibile a un Grande Complotto. È qui, a mio parere, la fragilità di queste retro-letture della crisi contemporanea. Che ci possano essere volontà concomitanti, progetti e disegni all’interno di questo processo è più che verosimile, e che qualcuno ne tragga profitto è certo; ma la cospirazione cosmica mi pare fantasia. Né si può considerare solo un pretesto la convinzione ideologica che ne è alla base. C’è chi è davvero convinto che libertà voglia dire autodeterminazione totale, anche in ordine alla natura, al sesso e al destino. Il corollario di questa ideologia è che il transessuale non decide della tua vita e non dispone dei tuoi valori; tu vivi come vuoi ma lascia che anche gli altri vivano come vogliono. Questa ideologia – virale, permissiva e conformista – si è fatta Spirito del Tempo. Chi non si adegua è out. Ma la spiegazione di fondo di questa rivoluzione non mi pare riconducibile al Complotto degli uni o al Progetto degli altri. Ma a qualcosa che mette in circolo e collega processi, volontà, leggi, ideologie, chirurgie. Una reazione a catena, un processo automatico.

La tecnica si serve dei suoi agenti anche se essi credono di servirsi di lei. E decide sulla vita, decreta il mutamento, interrompe una vita con le tecniche abortive o l’eutanasia, o viceversa la sua prosecuzione artificiale. Alla fine resta il dominio della tecnica sulla vita, cioè dei suoi esiti e dei suoi meccanismi sulla sfera biologica e genetica, sulla natura e sulla cultura. Le procedure e i trend vincono sugli scopi e le intenzioni. L’uomo si modifica e si nientifica, è la tecnica a determinarlo. E sarà la tecnica a ridurre la popolazione esercitando il controllo demografico, anche senza sterminio, ma evolvendoci «verso un modello unico – come auspicava Umberto Veronesi – dove gli organi della riproduzione si atrofizzano» e il sesso si separa dalla procreazione. Persi il padre e la madre, verranno i figli della Tecnica, mutanti secondo le facoltà di cui dispone la tecnica. Non esprimo orrore né euforia. Mi limito a dire che essendo uomo, nato da uomini, sono dalla parte dell’umano rispetto al trans, nato dalla tecnica. Il transumano non riguarda la mia umanità.

 

Enrica Perucchietti, Gianluca Marletta,
La creazione dell’uomo senza “identità”
Pagine 126 - Formato 15x21 cm
Prezzo € 9,80

Come e perché le oligarchie mondiali vogliono imporre l’uniformità sessuale. L’attacco alla sessualità, nei suoi generi maschile e femminile, rappresenta oggi il più sconcertante tentativo di manipolazione dell’essere...
 

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Iraq Blames Qatar and Saudi Arabia for Terrorism

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Iraq Blames Qatar and Saudi Arabia for Terrorism: Re-run of Afghanistan and Pakistan

Salma Sribi and Michiyo Tanabe

Modern Tokyo Times

Prime Minister Nouri Maliki of Iraq denounces Qatar and Saudi Arabia for supporting terrorism and sectarianism against Iraq. Maliki made it abundantly clear that Qatar and Saudi Arabia are involved in the destabilization of Iraq based on Gulf petrodollars, their geopolitical ambitions, sectarian factors and other negative realities. Of course, this highlights the sham of Saudi Arabia that often claims it is fighting terrorism but in reality this nation turns this clock on and off when it suits the elites in Riyadh.

Indeed, the only real fear for Saudi Arabia and other Gulf states is to keep internal terrorism at bay. Therefore, exporting terrorism and spreading sectarianism is the mantra. Of course, major Western powers also conveniently use terrorism and sectarianism when the time suits. This reality applies to fighting on the same side in Afghanistan (1980s/1990s); Bosnia; Libya and currently in Syria. However, it is Gulf petrodollars, Salafi ideology, exporting militancy and funding sectarian ventures based on the intrigues of feudal kingdoms, where all the barbaric synergy comes together.

Maliki spoke frankly to France 24 about Qatar and Saudi Arabia supporting the brutal terrorist and sectarian insurgency in Iraq. Maliki says: I accuse them of inciting and encouraging the terrorist movements. I accuse them of supporting them politically and in the media, of supporting them with money and by buying weapons for them…I accuse them of leading an open war against the Iraqi government.”

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “This reality is like a re-run because in Afghanistan it is clear that Pakistan is involved in many murky terrorist and sectarian dealings against this nation. In other words, the allies of America and the United Kingdom are the same nations assisting terrorism against governments and nations they are meant to be supporting. Of course, this equally entails that many British and American soldiers have been killed and maimed because of the collective intrigues of so called allies. Despite this, what is the comeback against Pakistan, Qatar and Saudi Arabia?”

President Hamid Karzai of Afghanistan is saying the same with regards to Pakistan destabilizing his country. The New York Times reports “Mr. Karzai charged that elements of the Pakistani government were still supporting Islamic militants, as they had in the past, and that if such sources of terrorism were not defeated, Afghans and international soldiers would continue to die.”

The above was stated in 2006 yet in 2011 Karzai made it clear that nothing had changed. In the Washington Post they quote Karzai saying: “Pakistan has pursued a double game toward Afghanistan, and using terrorism as a means continues.” Of course, in 2014 this same opinion is held by many in Afghanistan but at no time is Pakistan worried about becoming a pariah – just like Qatar and Saudi Arabia don’t have to worry. Therefore, what is going on in the corridors of power in Washington and London?

While Maliki was accusing Qatar and Saudi Arabia yet another barbaric terrorist attack killed over 30 Iraqi nationals. The latest terrorist attack took place at a checkpoint in Hilla. Like usual, Sunni Islamic jihadists attacked Hilla because this area is predominantly Shia and Takfiri hatred towards this community knows no boundaries.

France 24 reports: Maliki went on to say that not only did Saudi Arabia support terrorism in countries such as Iraq and Syria, but around the world.”

Lee Jay Walker says: “Afghanistan and Iraq are paying a heavy price because of the respective intrigues of Qatar, Pakistan, and Saudi Arabia. India knows full well that being the largest democracy in the world doesn’t appear to resonate in London and Washington. After all, for decades Pakistan is exporting terrorism to Kashmir and many brutal terrorist attacks in India can be traced back to Pakistan. Yet, despite this reality, and the obvious connection linking Pakistan with many terrorist and sectarian factions in Afghanistan, this still doesn’t prevent America and the United Kingdom from supporting Pakistan in the field of economic and military support. Indeed, it appears that just like American and British soldiers are expendable to political elites in Washington and London; the same can clearly be said about Pakistan soldiers being killed based on the intrigues of Pakistan.”

In 2013 just below 9,000 people were killed in Iraq because of sectarian and terrorist forces. This figure is the highest since 2007 and says much about the bankruptcy of President Obama in America. Indeed, France 24 should be asking why France is involving itself along with Turkey against the government of Syria. After all, like Maliki says about Qatar and Saudi Arabia: “They are attacking Iraq through Syria, and in a direct way.”

Until Gulf and Western powers are held accountable then sadly the destabilization of nations will continue whereby terrorism is a useful tool. Obviously, this reality is being ignored by the United Nations therefore the same methodology will continue to be utilized by the same Gulf and Western powers – along with Turkey and Pakistan that continue to switch the terrorist clock on.

Lee Jay Walker gave guidance to both writers

http://www.france24.com/en/20140308-france24-exclusive-interview-iraq-maliki/

http://www.bbc.com/news/world-middle-east-26501610

http://www.nytimes.com/2006/12/13/world/asia/13afghan.html?_r=0

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

dimanche, 16 mars 2014

US Pushes Georgia into NATO

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US Pushes Georgia into NATO: MAP is Option Again

Andrei AKULOV 

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
As Russian Kommersant daily reports citing its own NATO and US State Department sources, the idea of granting Georgia a Membership Action Plan (MAP) is getting wide support in the Alliance, as the events in Ukraine unfold. On his recent visit to Washington on February 25 Georgian Prime Minister Garibashvili got the assurances that his country will get a MAP at NATO September 2014 session in Cardiff, Wales, in case Crimea votes for joining the Russian Federation at the March 16 referendum. The article notes that only Germany may hesitate a bit while the foreign department is headed by Franc-Walter Steinmeier prone to show restraint towards Russia.

US administration takes stance to support Georgia’s NATO’s bid

The U.S. State Department endorsed granting Georgia its long-coveted status as an aspiring NATO member. This is the first time in recent history that the U.S. has explicitly come out in favor of MAP. Before the visit State Department officials had shied away from making the US stance definite. President Barak Obama and State Secretary John Kerry met the Georgian Prime Minister. After the meeting Kerry mentioned the possibility of his visit to Georgia for the first time (before May). The Secretary also announced «additional assistance» to Georgia: «Today I am announcing additional assistance by the United States to help support Georgia’s European and Euro-Atlantic vision, specifically to help Georgia achieve visa-free travel with the EU and to mitigate the hardships caused by borderization along the occupied territories»

Georgian Defense Minister Irakli Alasania said Russia’s campaign in Ukraine creates a need for more decisive NATO policy in Eastern Europe. «Speeding up the process of Georgia joining NATO should be one of the essential elements of the new policy approach that will better contribute to ensuring [the] stability of the European and Euro-Atlantic area», Alasania wrote in an emailed response to questions posed by EurasiaNet.org. «Speeding up the process of Georgia joining NATO should be one of the essential elements of the new policy approach that will better contribute to ensuring [the] stability of the European and Euro-Atlantic area», he wrote in an emailed response to questions posed by EurasiaNet.org.

«There is now a wave of support building here for the idea of giving Georgia a MAP to protect against Russia», says Caucasus expert Thomas de Waal, a senior associate at the Carnegie Endowment for International Peace in Washington, DC.

In late 2008 NATO embarked on an intensive cooperation program intended to strengthen the Georgian military. A NATO-Georgia Commission was established and tasked with overseeing implementation of successive Annual National Programs intended as a substitute for a MAP. At the NATO's Lisbon summit in 2010 participants reaffirmed the commitment enshrined in the Bucharest summit communique that Georgia would eventually join the alliance. Georgia has made an outsized contribution to the NATO effort in Afghanistan. 

In March 2013, the Georgian parliament passed a unanimous resolution reconfirming Georgia's NATO and EU aspirations. Last year NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen for his part lauded Georgia's progress toward meeting NATO membership requirements. Visiting Tbilisi in June 2013, he said Georgia had «moved a lot closer to NATO» and «is on the right path» to «NATO's open door». «With consistent and determined efforts, you will reach your destination», Rasmussen assured the hosts.

Georgia is situated in the strategically vital Caucasus region, which links Europe and the West to resource-rich Central Asia and beyond to China and India. A growing network of sea ports, air and land corridors put Georgia at the emerging nexus for Asian and European economies. As NATO and the US scale down their presence in Afghanistan, the West is going to need strong partners in this region. When it comes to the EU, Brussels is working to accelerate the signing of accords that will eventually make the country’s laws, economy and political system EU-compatible. The agreements, expected later this year, are subject to legislative approval by both the EU and Georgia, and require more reforms. But for the first time Brussels has hinted that its overtures to Georgia will not stop there. 

Sergi Kapanadze, a deputy foreign minister under former Georgian President Mikheil Saakashvili, believes that showing a strengthened commitment to Georgia on NATO membership would be one of the best ways to show Russia how resolute the West is to oppose it, «Based on other situations, such as Syria, [Russian President Vladimir] Putin now feels that the West is weak and its warnings taper off without translating into something that can actually hurt Russia», said Kapanadze. «If the West does not take real steps, such as expelling Russia from the G8 and making Georgia a NATO member, Putin will think he can get away with Ukraine».

US lawmakers strongly push for granting MAP 

While the events in Ukraine dominate headlines, congressmen in Washington are pressuring the administration to take a more aggressive stand toward allowing NATO membership for Georgia. 

In February 2014, 40 lawmakers from both sides of the aisle wrote a letter to Secretary of State John Kerry stressing that the U.S. and its allies «have reached a critical point in which action is necessary to ensure NATO’s future relevance and viability». They encouraged continued efforts to make enlargement a key priority for the United States and urged him to support NATO membership for Macedonia and Montenegro, encourage continued progress in implementing the MAP for Bosnia-Herzegovina. 

The Feb. 5 letter, drafted by the office of Rep. Mike Turner Ohio Republican and chairman of the U.S. Delegation to the NATO Parliamentary Assembly, specifically called on the Secretary of State to advocate granting Georgia a MAP at NATO’s 2014 summit, which is slated for September.

In response to the letter, the U.S. Assistant Secretary of State of Legislative Affairs Julia Frifield wrote, «We believe Georgia deserves credit at the upcoming NATO Summit for the progress it has made and its demonstrated commitment to NATO operations and standards. We stand ready to support Georgia's own efforts to build a consensus within the Alliance for granting it a Membership Action Plan».

Republicans say President Barack Obama has been too passive in responding to the crisis in Ukraine. 

US Senator Mario Rubio (R-FL), who is widely viewed as a 2016 presidential contender, called for a renewed push for NATO membership for Georgia.

South Carolina Republican Sen. Lindsey Graham told CNN on March 2 that Obama should «stop going on television and trying to threaten thugs and dictators». Graham added that «Every time the President goes on national television and threatens Putin or anyone like Putin, everybody’s eyes roll, including mine. We have a weak and indecisive president that invites aggression». As to him, «Georgia is trying to seek NATO admission through the membership action plan. Let’s accelerate Georgia’s admission into NATO», said Graham. «We abandoned our missile defense agreements with them to protect Europe from a rogue missile attack coming out of the Mid East. Russia backed Obama down. If I were President Obama, I would reengage Poland and the Czech Republic regarding missile defense».

House Intelligence Committee Chairman Mike Rogers told Fox News that «Putin is playing chess and I think we’re playing marbles». The Michigan congressman added that the Russians have been «running circles around us» in negotiations on issues like missile defense and Syria. Rogers said the White House should not attend the G-8 summit and should seek international sanctions.

And Republican Sen. John McCain of Arizona – Obama’s 2008 general election opponent and a frequent critic of the President’s foreign policy – said in a statement that he is «deeply concerned» that Russia’s presence in Ukraine could grow if Obama does not go into detail about what exactly he’s going to do. McCain called on the U.S. to give economic aid to Ukraine and to install U.S. missiles in the Czech Republican. «President Obama said that Russia would face ‘costs’ if it intervened militarily in Ukraine», McCain said. «It is now essential for the President to articulate exactly what those costs will be and take steps urgently to impose them».

Imponderables and factors to reckon with

There are imponderables as the issue is considered, for instance, it remains unclear to what extent the Georgian Army as a whole meets NATO standards, as opposed to the battalions that have served since 2009 with the NATO-led mission in Afghanistan. NATO has been enthusiastically engaged in the Alliance extension for the very idea of extension game. Now it has become an alliance of rag tag members with different potentials and different interests complicating to utmost any decision making process. Georgia will add more headache and burden without giving anything on return. Giving a MAP to Georgia is like cutting off the nose to spite the face. After all it was Georgian President Saakashvili who launched an attack in 2008. If Georgia were a NATO member those days, it would have done a real lip service to the Alliance putting it in an awkward position nobody needed, to put it most mildly. 

Russia still maintains a military presence within the breakaway regions of Abkhazia and South Ossetia, and regards NATO advancement as an immediate threat. Giving MAP to Georgia means constant confrontation with Russia adamant to stay firm asserting its foreign policy interests and ready to rebuff any attempts to intimidate or exert pressure on it. 

Speaking at a news conference in Brussels after the NATO-Russia Council on December 8, Russia’s Foreign Minister Sergey Lavrov said, «I noticed that yesterday’s communiqué, which was adopted by the NATO foreign ministers, contains a term ‘aspirant countries’ and among them was named Georgia too. I openly warned our colleagues not to again push, wittingly or unwittingly, the current regime in Georgia towards repeating an adventure similar to the one of August, 2008… it was shortly after the [April, 2008 NATO] Bucharest summit, during which [NATO] imperatively stated, that Georgia will join NATO», Lavrov said.

Riccardo Alvaro, a visiting fellow at the Brookings Institution’s Center on the United States and Europe, noted that as a general rule,NATO is unwilling to accept countries with such unresolved disputes because it «involves the risk of NATO being drawn into a military confrontation». «Common sense has it that NATO’s enlargement should take place wherever it enhances NATO’s security», he added. «If enlarging the Alliance means a spillover of insecurity into it, what’s the point?» 

The very process of NATO expansion is an irritant negatively affecting the security situation in Europe in general and bringing no dividends; NATO has no axe to grind here. 

This is the time to come up with well thought over and balanced initiatives to find a common understanding and ways to calm the tensions down, not pouring more fuel to the fire. Granting a MAP to Georgia is an obvious wrong step in the wrong direction at the wrong time. 

The War on Russia in its Ideological Dimension

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The War on Russia in its Ideological Dimension

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
The coming war as concept
 
The war against Russia is currently the most discussed issue in the West. At this point it is only a suggestion and a possibility, but it can become a reality depending on the decisions taken by all parties involved in the Ukrainian conflict – Moscow, Washington, Kiev, and Brussels.
 
I don’t want to discuss all the aspects and history of this conflict here. Instead I propose to analyze its deep ideological roots. My conception of the most relevant events is based on the Fourth Political Theory, whose principles I have described in my book under the same name that was published in English by Arktos Media in 2012.
 
Therefore I will not examine the war of the West on Russia in terms of its risks, dangers, issues, costs or consequences, but rather in an ideological sense as seen from the global perspective. I will therefore meditate on the sense of such a war, and not on the war itself (which may be either real or virtual).
 
Essence of liberalism
 
In the modern West, there is one ruling, dominant ideology – liberalism. It may appear in many shades, versions and forms, but the essence is always the same. Liberalism contains an inner, fundamental structure which follows axiomatic principles:
 
-   anthropological individualism (the individual is the measure of all things);
 
-  belief in progress (the world is heading toward a better future, and the past is always worse than the present);
 
-   technocracy (technical development and its execution are taken as the most important criteria by which to judge the nature of a society);
 
-   eurocentrism (Euro-American societies are accepted as the standard of measure for the rest of humanity);
 
-   economy as destiny (the free market economy is the only normative economic system – all the rest types are to either be reformed or destroyed);
 
-   democracy is the rule of minorities (defending themselves from the majority, which is always prone to degenerate into totalitarianism or “populism”);
 
-  the middle class is the only really existing social actor and universal norm (independent from the fact of whether or not an individual has already reached this status or is on the way to becoming actually middle class, representing for the moment only a would-be middle class);
 
-   one-world globalism (human beings are all essentially the same with only one distinction, namely that of their individual nature – the world should be integrated on the basis of the individual and cosmopolitism; in other words, world citizenship).
 
These are the core values of liberalism, and they are a manifestation of one of the three tendencies that originated in the Enlightenment alongside communism and fascism, which collectively proposed varying interpretations of the spirit of modernity. During the twentieth century, liberalism defeated its rivals, and since 1991 has become the sole, dominant ideology of the world.
 
The only freedom of choice in the kingdom of global liberalism is that between Right liberalism, Left liberalism or radical liberalism, including far-Right liberalism, far-Left liberalism and extremely radical liberalism. As a consequence, liberalism has been installed as the operational system of Western civilization and of all other societies that find themselves in the zone of Western influence. It has become the common denominator for any politically correct discourse, and the distinguishing mark which determines who is accepted by mainstream politics and who is marginalized and rejected. Conventional wisdom itself became liberal.
 
Geopolitically, liberalism was inscribed in the America-centered model in which Anglo-Saxons formed the ethnical core, based upon the Atlanticist Euro-American partnership, NATO, which represents the strategic core of the system of global security. Global security has come to be seen as being synonymous with the security of the West, and in the last instance with American security. So liberalism is not only an ideological power but also a political, military and strategic power. NATO is liberal in its roots. It defends liberal societies, and it fights to extend liberalism to new areas.
 
Liberalism as nihilism
 
There is one point in liberal ideology that has brought about a crisis within it: liberalism is profoundly nihilistic at its core. The set of values defended by liberalism is essentially linked to its main thesis: the primacy of liberty. But liberty in the liberal vision is an essentially negative category: it claims to be free from (as per John Stuart Mill), not to be free for something. It is not secondary; it is the essence of the problem.
 
Liberalism fights against all forms of collective identity, and against all types of values, projects, strategies, goals, methods and so on that are collectivist, or at least non-individualist. That is the reason why one of the most important theorists of liberalism, Karl Popper (following Friedrich von Hayek), held in his important book, The Open Society and Its Enemies, that liberals should fight against any ideology or political philosophy (ranging from Plato and Aristotle to Marx and Hegel) that suggests that human society should have some common goal, common value, or common meaning. (It should be noted that George Soros regards this book as his personal bible.) Any goal, any value, and any meaning in liberal society, or the open society, should be strictly based upon the individual. So the enemies of the open society, which is synonymous with Western society post-1991, and which has become the norm for the rest of the world, are concrete. Its primary enemies are communism and fascism, both ideologies which emerged from the same Enlightenment philosophy, and which contained central, non-individualic concepts – class in Marxism, race in National Socialism, and the national State in fascism. So the source of liberalism’s conflict with the existing alternatives of modernity, fascism or communism, is quite obvious. Liberals claim to liberate society from fascism and communism, or from the two major permutations of explicitly non-individualistic modern totalitarianism. Liberalism’s struggle, when viewed as a part of the process of the liquidation of non-liberal societies, is quite meaningful: it acquires its meaning from the fact of the very existence of ideologies that explicitly deny the individual as society’s highest value. It is quite clear what the struggle opposes: liberation from its opposite. But the fact that liberty, as it is conceived by liberals, is an essentially negative category is not clearly perceived here. The enemy is present and is concrete. That very fact gives liberalism its solid content. Something other than the open society exists, and the fact of its existence is enough to justify the process of liberation.
 
Unipolar period: threat of implosion
 
In 1991, when the Soviet Union as the last opponent of Western liberalism fell, some Westerners, such as Francis Fukuyama, proclaimed the end of history. This was quite logical: as there was no longer an explicit enemy of the open society, therefore there was no more history as had occurred during the modern period, which was defined by the struggle between three political ideologies (liberalism, communism and fascism) for the heritage of the Enlightenment. That was, strategically speaking, the moment when “unipolar moment” was realized (Charles Krauthammer). The period between 1991 and 2014, at the midpoint of which Bin Laden’s attack against the World Trade Center occurred, was the period of the global domination of liberalism. The axioms of liberalism were accepted by all the main geopolitical actors, including China (in economic terms) and Russia (in its ideology, economy, and political system). There were liberals and would-be liberals, not-yet liberals, not-liberal-enough liberals and so on. The real and explicit exceptions were few (such as Iran and North Korea). So the world became axiomatically liberal according to its ideology.
 
This has been the most important moment in the history of liberalism. It has defeated its enemies, but at the same time it has lost them. Liberalism is essentially the liberation from and the fight against all that is not liberal (at present or in what has the potential to become such). Liberalism acquired its real meaning and its content from its enemies. When the choice is presented as being between not-freedom (as represented by concrete totalitarian societies) or freedom, many choose freedom, not understanding it in terms of freedom for what, or freedom to do what… When there is an illiberal society, liberalism is positive. It only begins to show its negative essence after victory.
 
After the victory of 1991, liberalism stepped into its implosive phase. After having defeated communism as well as fascism, it stood alone, with no enemy to fight. And that was the moment when inner conflicts emerged, when liberal societies began to attempt to purge themselves of their last remaining non-liberal elements: sexism, politically incorrectness, inequality between the sexes, any remnants of the non-individualistic dimensions of institutions such as the State and the Church, and so on. Liberalism always needs enemy to liberate from. Otherwise it loses its purpose, and its implicit nihilism becomes too salient. The absolute triumph of liberalism is its death.
 
That is the ideological meaning of the financial crises of 2000 and of 2008. The successes and not the failures of the new, entirely profit-based economy (of turbocapitalism, according to Edward Luttwak) are responsible for its collapse.
 
The liberty to do anything you want, but restricted to the individual scale, provokes an implosion of the personality. The human passes to the infra-human realm, and to sub-individual domains. And here he encounters virtuality, as a dream of sub-individuality, the freedom from anything. This is the evaporation of the human, and brings about the Empire of nothingness as the last word in the total victory of liberalism. Postmodernism prepares the terrain for that post-historic, self-referential recycling of non-sense.
 
The West is in need of an enemy
 
You may ask now, what the Hell does all of this have to do with the (presumable) coming war with Russia? I am ready to answer that now.
 
Liberalism has continued to gain momentum on a global scale. Since 1991, it has been an inescapable fact. And it has now begun to implode. It has arrived at its terminal point and started to liquidate itself. Mass immigration, the clash of cultures and civilizations, the financial crisis, terrorism, and the growth of ethnic nationalism are indicators of approaching chaos. This chaos endangers the established order: any kind of order, including the liberal order itself. The more liberalism succeeds, the faster it approaches its end and the end of the present world. Here we are dealing with the nihilistic essence of liberal philosophy, with nothingness as the inner (me)ontological principle of freedom-from. The German anthropologist Arnold Gehlen justly defined the human as a “deprived being,” or Mangelwesen. Man in himself is nothing. It takes all that comprises its identity from society, history, people, and politics. So if he returns to his pure essence, he can no longer recognize anything. The abyss is hidden behind the fragmented debris of feelings, vague thoughts, and dim desires. The virtuality of sub-human emotions is a thin veil; behind it there is pure darkness. So the explicit discovery of this nihilistic basis of human nature is the last achievement of liberalism. But that is the end, and the end also for those who use the liberalism for their own purposes and who are beneficiaries of liberal expansion; in other words, the masters of globalization. Any and all order collapses in such an emergency of nihilism: the liberal order, too.
 
In order to rescue the rule of this liberal elite, they need to take a certain step back. Liberalism will reacquire its meaning only when it is confronted once more with non-liberal society. This step back is the only way to save what remains of order, and to save liberalism from itself. Therefore, Putin’s Russia appears on its horizon. Modern Russia is not anti-liberal, not totalitarian, not nationalist, and not communist, nor is it yet too liberal, fully liberal-democrat, sufficiently cosmopolite, or so radically anti-communist. It is rather on the way to becoming liberal, step by step, within the process of a Gramscian adjustment to global hegemony and the subsequent transformation this entails (“transformismo” in Gramscian language).
 
However, in the global agenda of liberalism as represented by the United States and NATO, there is a need for another actor, for another Russia that would justify the order of the liberal camp, and help to mobilize the West as it threatens to break apart from inner strife. This will delay the irruption of liberalism’s inner nihilism and thus save it from its inevitable end. That is why they badly need Putin, Russia, and war. It is the only way to prevent chaos in the West and to save what remains of its global and domestic order. In this ideological play, Russia would justify liberalism’s existence, because that is the enemy which would give a meaning to the struggle of the open society, and which would help it to consolidate and continue to affirm itself globally. Radical Islam, such as represented by al-Qaeda, was another candidate for this role, but it lacked sufficient stature to become a real enemy. It was used, but only on a local scale. It justified the intervention in Afghanistan, the occupation of Iraq, the overthrow of Gaddafi, and started a civil war in Syria, but it was too weak and ideologically primitive to represent the real challenge that is needed by liberals.
 
Russia, the traditional geopolitical enemy of Anglo-Saxons, is much more serious as an opponent. It fits the needed role extremely well – the memory of the Cold War is still fresh in many minds. Hate for Russia is an easy thing to provoke by relatively simple means. This is why I think that war with Russia is possible. It is ideologically necessary as the last means to postpone the final implosion of the liberal West. It is the needed “one step back.”
 
To save the liberal order
 
Considering the different layers of this concept of a possible war with Russia, I suggest a few points:
 
1. A war with Russia will help to delay the coming disorder on a global scale. The majority of the countries that are involved in the liberal economy, and which share the axioms and institutions of liberal democracy, and which are either dependent upon or directly controlled by the United States and NATO, will forge a common front once more behind the cause of the liberal West in its quest to oppose the anti-liberal Putin. This will serve to reaffirm liberalism as a positive identity when this identity is beginning to dissolving as a result of the manifestation of its nihilistic essence.
 
2. A war with Russia would strengthen NATO and above all its European members, who will be obliged once more to regard American hyperpower as something positive and useful, and the old Cold War stance will no longer seem obsolete. Out of a fear of the coming of the “evil Russians”, Europeans will again feel loyal to the United States as their protector and savior. As a result, the leading role of the U.S. in NATO will be reaffirmed.
 
3. The EU is falling apart. The supposed “common threat” of the Russians could prevent it from an eventual split, mobilizing these societies and making their peoples once again eager to defend their liberties and values under the threat of Putin’s “imperial ambitions”.
 
4. The Ukraine junta in Kiev needs this war to justify and conceal all the misdeeds they carried out during the Maidan protests on both the juridical and constitutional levels, thus allowing them to suspend democracy, that would impede their rule in the southeastern, mostly pro-Russian districts and would enable them to establish their authority and nationalistic order through extra-parliamentary means.
 
The only country that doesn’t want war now is Russia. But Putin cannot let the radically anti-Russian government in Ukraine to dominate a country that has a population that is half-Russian and which contains many pro-Russian regions. If he allows this, he will be finished on the international and domestic levels. So, reluctantly, he accepts war. And once he begins on this course, there will be no other solution for Russia but to win it.
 
I don’t like to speculate regarding the strategic aspects of this coming war. I leave that to other, more qualified analysts. Instead I would like to formulate some ideas concerning the ideological dimension of this war.
 
Framing Putin
 
The meaning of this war on Russia is in essence the last effort of globalist liberalism to save itself from implosion. As such, liberals need to define Putin’s Russia ideologically – and obviously identify it with the enemy of the open society. But in the dictionary of modern ideologies there are only three primary iterations: liberalism, communism and fascism. It is quite clear that liberalism is represented by all the nations involved in this conflict except for Russia (the United States, the NATO member states, and Euromaidan/the Kiev junta). This leaves only communism and fascism. Therefore Putin is made out to be a “neo-Soviet revanchist” and “a return of the KGB”. This is the picture that is being sold to the most stupid sort of Western public. But some aspects of the patriotic reaction emanating from the pro-Russian and anti-Banderite population (i.e., the defense of Lenin’s monuments, Stalin portraits and memorials to the Soviet involvement in the Second World War) could confirm this idea in the minds of this public. Nazism and fascism are too far removed from Putin and the reality of modern Russia, but Russian nationalism and Russian imperialism will be evoked within the image of the Great Evil that is being drawn. Therefore Putin is being made out to be a “radical nationalist”, a “fascist” and an “imperialist”. This will work on many Westerners. Under this logic, Putin can be both “communist” and “fascist” at the same time, so he will be depicted as a “National Bolshevik” (although this is a little bit too complicated for the postmodern Western public). It is obvious that in reality, Putin is neither – he is not a communist nor a fascist, nor both simultaneously. He is a political pragmatist in the realm of International Relations – this is why he admires Kissinger, and why Kissinger likes him in return. He has no ideology whatsoever. But he will be obliged to embrace the ideological frame that he has been assigned. It is not his choice. But such are the rules of the game. In the course of this war on Russia, Putin will be framed in this way, and that is the most interesting and important aspect of this situation.
 
The main idea that liberals will try to advance to define Putin ideologically will be as the shadow of the past, as a vampire: “Sometimes they come back.” That is the rationale behind this attempt to prevent the final implosion of liberalism. The primary message is that liberalism is still alive and vital because there is something in the world that we all must be liberated from. Russia will become the object from which it must be liberated. The goal is first to liberate Ukraine, and by extension Europe and the rest of humanity, who will likewise be depicted as being under threat, from Russia, and in the end Russia itself will be said to be in need of rescue from its own non-liberal identity. So now we have an enemy. Such an enemy gives to the liberalism its raison d’etre once more. So Russia is being made out to be a challenger from the pre-liberal past thrown into the liberal present. Without such a challenge there is no more life in liberalism, no more order in the world, and everything associated with them will dissolve and implode. With this challenge, the falling giant of globalism acquires new vigor. Russia is here to save the liberals.
 
But in order for this to happen, Russia is being ideologically framed as something pre-liberal. She must be either communist, fascist or at perhaps National Bolshevist Russia. That is the ideological rule. Therefore, in fighting with Russia, or in considering to fight her, or in not fighting her, there is a deeper task – to frame Russia ideologically. It will be done from both the inside and the outside. They will try to force Russia to accept either communism or extreme nationalism, or else they will simply treat Russia as if it were these things. It is a framing game.
 
Post-liberal Russia: The first war of the Fourth Political Theory
 
In conclusion, what I propose is the following:
 
We need to consciously counter any provocation to frame Russia as a pre-liberal power. We need to refuse to allow the liberals to save themselves from their fast-approaching end. Rather than helping them to delay it, we need to accelerate it. In order to do this, we need to present Russia not as a pre-liberal entity but as a post-liberal revolutionary force that struggles for an alternative future for all the peoples of the planet. The Russian war will be not only be for Russian national interests, but will be in the cause of a just multipolar world, for real dignity and for real, positive freedom – not (nihilistic) freedom from but (creative) freedom for. In this war, Russia will set an example as the defender of Tradition, conservative organic values, and will represent real liberation from the open society and its beneficiaries – the global financial oligarchy. This war is not against Ukrainians or even against part of the Ukrainian populace. Nor is it against Europe. It is against the liberal world (dis)order. We are not going to save liberalism, per their designs. We are going to kill it once and for all. Modernity was always essentially wrong, and we are now at the terminal point of modernity. For those who rendered modernity and their own destiny synonymous, or who let that occur unconsciously, this will mean the end. But for those who are on the side of eternal truth and of Tradition, of faith, and of the spiritual and immortal human essence, it will be a new beginning, Absolute Beginning.
 
The most important fight at present is the fight for the Fourth Political Theory. It is our weapon, and with it we are going to prevent the liberals from realizing their wish of framing Putin and Russia  in their own manner, and in so doing we will reaffirm Russia as the first post-liberal ideological power struggling against nihilistic liberalism for the sake of an open, multipolar and genuinely free future.
 

Die Artamanenbewegung als Beispiel alternativer Lebensgestaltung

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“Rückkehr – Die Artamanenbewegung als Beispiel alternativer Lebensgestaltung”

von Stephan Jurisch

Ex: http://www.hier-und-jetzt-magazin.de

Wer träumt nicht davon, wieder Herr auf eigener Scholle zu sein und anstelle eines „jobs“ in der Dienstleistungsgesellschaft seiner Berufung nach einem ehrlichen Handwerk nachzugehen? Auch das Bewußtsein, sich nicht nur gesund ernähren, sondern selbst ernähren zu wollen, aus eigener Ernte, steigt. Wenn auch noch unmerklich, so schwindet doch die Identifikation lebensbewußter Menschen mit dem entwertenden Begriff Verbraucher. Alle sind heute nur noch Verbraucher, Verbraucher zunehmend nebulös produzierter Erzeugnisse. Lebensmittel sind zum anonymen Verbrauchsgut anonymer Verbraucher verkommen, denn es ist schwer geworden zu beurteilen, was wir essen und woher es kommt. Die Unkontrollierbarkeit des globalen Warenverschleppungssystems wird immer Lebensmittelskandale provozieren, insofern sie überhaupt öffentlich werden. Für diejenigen, die dies als befremdend und als eine nicht unumstößliche Gegebenheit empfinden, ist der eigene Garten je nach Größe längst zu einer partiellen Alternative geworden. Wer dort nicht stehen bleiben will, lebt in Hofgemeinschaften in der Landwirtschaft. Dafür müssen diese Stätten aber ein Hort der Arbeit und nicht nur der gemeinsamen Freizeitgestaltung sein. Auf der Grundlage der gestaltgebenden und schöpferischen Kraft einer gemeinsamen Weltanschauung wären Gemeinschaften möglich, die es auch und gerade im Heute zu einer alternativen Lebensführung und Lebensform schaffen können, deren Leistungen über die eigene Versorgung mit Lebensmitteln hinausgehen. Es geht um den Gedanken der Siedlung.

 

Siedeln, das ist weniger Romantik als vielmehr harte Arbeit und Existenzkampf. Doch es ist Arbeit für die Gemeinschaft, die dieser und der eigenen Seele Freiheit verleihen. Vor allem aber ist es die Tat um einer Sache selbst wegen, der es heute – neben dem Geschwätz stets besser Wissender, neben dem wehleidigen Beklagen – der Armut an Luxusgütern mangelt. Mag sein, daß erst echte Armut wieder den Blick für die Selbstlosigkeit und die unmittelbare Notwendigkeit zu dieser freizumachen vermag. In den Notzeiten der Weimarer Republik finden wir das Beispiel der deutschen Jugendbewegung und hier genauer der Artamanenbewegung. Denn wenn es um Jugend, Landwirtschaft und Siedlung geht, können wir diese einmalige geschichtliche Erscheinung einer aus Idealismus arbeitenden Tatgemeinschaft nicht außer Acht lassen.

 

Die Abkehr vom Bürgertum

 

Die deutsche Jugendbewegung als geistig-kulturelle Erneuerungsbestrebung entwickelte sich maßgeblich im ersten Drittel des zwanzigsten Jahrhunderts und empfand sich als geistige Avantgarde der Gesellschaft. Ihre Mitstreiter sahen sich als einen Teil einer Bewegung und fanden in ihr eine tiefere und weitergehende Bindung als wir sie in heutigen Jugendorganisationen – oder besser gesagt Zusammenrottungen – antreffen. Naturerleben in ausgedehnten Fahrten abseits städtischen Lärms und moderner Zivilisation, Brauchtumspflege und starke Belebung von Volkstanz, -lied und Laienspiel standen in der Erlebniswelt der Jugendbewegten im Vordergrund, die sich gesellschaftskritisch als Jugendgemeinschaft konträr der Massengesellschaft der Erwachsenenwelt verstanden. Die in einer Vielzahl entstandenen Bünde gaben ihnen neue Bindungen, eine neue soziale Heimat außerhalb der Familie. Der Jugendbund war der selbstgeschaffene Ort der Gemeinschaft und Verbundenheit und unterschied sich strukturell völlig von den Gebundenheiten der bürgerlichen Gesellschaft. Um ihrer Haltung gerecht zu werden und zu bezeugen, daß ihre Vorstellungen auch Gestaltungskraft besaßen, genügte sich die Jugendbewegung nicht mit einer Protesthaltung und mahnenden Zeigefingern. Aus dem Strom der sich vom Bürgertum Abgewandten sollten Schaffende werden. Die Durchführung von Bildungs- und Arbeitslagern, die Gründung eigener Landheime und schließlich eigener Siedlungen charakterisierte das nach innen gerichtete soziale Anliegen der Bünde. Erste Siedlungsunternehmungen, die aus der Ideenwelt der Jugendbewegung heraus geboren waren, sind schon mit der Jahrhundertwende zum zwanzigsten Jahrhundert mit der „Vegetarischen Obstbaukolonie Eden“ in Oranienburg oder der Siedlung Klingenberg zu benennen.

 

Die Republik der Nachkriegszeit des ersten Weltkrieges verstrickte sich in außen- und innenpolitische Verwirrungen, die Bürgerkrieg, brennende Grenzen, anhaltende Inflation und Hunger hervorbrachte. Das Rettende in der alle Lebensbereiche umflutenden Gefahr aber wuchs im Gedanken der Siedlung, dessen Umsetzung in die Tat eine große Anziehungskraft in der Jugendbewegung zu entfalten vermochte. Ein mannigfaches Bild von Einrichtungen, Stätten, Siedlungen, Höfen und Klausen schaffte sich Raum aus diesem Gedanken, dem es zum Bestehen in der wirtschaftlichen Krisenzeit der Weimarer Republik jedoch noch an der gestalt- und richtungsweisenden Form einer Siedlungsbewegung mangelte. Die Isolierung von der Gesellschaft und vor allem die Isolierung untereinander führten bald schon zum Scheitern des Großteils der vorwiegend allein romantisch-idealisierten Unternehmungen.

 

Die Artamanenbewegung

 

Der im Dezember 1915 entstandene Greifenbund und spätere Jungdeutsche Bund hatte sich bereits die Sammlung Siedlungswilliger aus der Jugendbewegung auf die Fahne geschrieben. Dünn besiedelte Gebiete in Ostdeutschland zu beleben und in diesem Zuge die polnischen Erntehelfer zu verdrängen, sollten die Aufgaben des Bundes sein, der jedoch nach nur kurzem Bestand zerfiel, nachdem dessen Führer Ottger Gräf 1918 gefallen war. Die Zielsetzungen aber überdauerten und fanden sich 1923/24 in zwei Aufrufen zur Bildung von Artamanenschaften wieder, für die sich vor allem Bruno Tanzmann, Wilhelm Kotzde und Dr. Willibald Hentschel verantwortlich zeichneten und die heute als das Gründungsmoment der Artamanenbewegung gelten.

 

Bruno Tanzmann und die völkische Bewegung in Dresden

 

Ein besonderes Augenmerk soll an dieser Stelle Bruno Tanzmann gelten, ohne dabei seine geschichtliche Rolle überbetonen oder den Rang der anderen Gründungsväter der Artamanen schmälern zu wollen. Interessant sind nicht nur seine vielseitigen Verbindungen, sondern vor allem wird anschaulich, welche Impulse für die völkische Bewegung dereinst von Dresden ausgingen.

 

Nicht nur die theoretische Konzeption und Publikation allein, auch die konkrete Umsetzung der Artamanen-Idee kam dem in der Gartenstadt Hellerau eifrig schaffenden Bruno Tanzmann zu. Der im November 1878 bei Zittau geborene Tanzmann ist gelernter Landwirt. 1910 zieht es ihn in die ein Jahr zuvor von Lebensreformern gegründete Gartenstadtsiedlung Hellerau von wo aus er zunächst einen völkischen Lesering und die Wanderschriften-Zentrale gründet, die völkischen Jugendbewegten zugedacht war. Seine vorwiegend publizistische Arbeit führt ihn bald mit Ernst Emanuel Krauss alias Georg Stammler zusammen. Der Buchhändler und Schriftsteller siedelte ebenfalls in Hellerau. Wesentlich beeinflußt wurde Tanzmann von dem völkischen Literaturhistoriker Adolf Bartels aus Weimar.
Zu Tanzmanns Bekanntenkreis zählten ferner der Mühlhäuser Verleger Erich Röth, Kurt Gerlach, Heinrich Pudor als auch der Dresdner Expressionist und Autor des allseits bekannten Romans „Widukind“ Heinar Schilling. 1917 erscheint Tanzmanns „Denkschrift zur Begründung einer deutschen Volkshochschule“. Durch diese bedeutende Proklamation der völkischen Bildungsbewegung, die in seiner Wanderschriften-Zentrale erschien, gilt er bis heute als Vorkämpfer der Volkshochschul- und vor allem Bauern-Volkshochschulbewegung, aus welcher letztlich sechs Bauernhochschulen in Deutschland hervorgingen, die für völkische Jugendbewegte politisch und kulturell eine essentielle Prägung zu entwickeln vermochten. Schließlich erscheinen auch die Aufrufe zur Bildung von Artamanenschaften in der von ihm verlegten Zeitschrift „Deutsche Bauernhochschule – Zeitschrift für das geistige Bauerntum und die Volkshochschulbewegung“.

 

Im November 1923 veröffentlichte Willibald Hentschel den Aufruf „Was soll nun aus uns werden?“ Und so, wie ihn Hentschel formulierte, stand der Satz fragend vor den Gesichtern der Jugendbünde. So, als hätte diese Frage noch nicht den Raum im Bewußtsein der Agrarromantiker und ausgesprochenen Feinde des von Menschenhand geschaffenen Stadtmolochs eingenommen, den sie zur Überwindung der vorherrschenden Kritikhaltung gegenüber Wirtschaft und Gesellschaft hin zur eigenen Tat benötigte. Hentschels Antwort war der Aufruf an die „ehrliebende Jugend“. Er erteilte dem politischen Hader und den Barrikadenkämpfen seiner Zeit eine klare Absage und forderte die Jugend statt dessen zur Bildung von freiwilligen Werkgemeinschaften, zum Aufbau von Artamanengruppen auf: „Es kommt heute wahrlich nicht mehr auf kleines politisches Gezänk an und auf Soldatenspielerei – mögen es die anderen unter sich und gegen uns fortsetzen! – und mögen sie sehen, wie weit sie damit kommen – wir haben anderes zu tun. Es geht jetzt auch nicht mehr um Reparationskosten und ähnliche Bagatellen. (…) Es geht um Sein oder Nichtsein, nicht um Sanktionen, sondern um die endliche Heiligung des Lebens. Abermals soll ein Heer aufgestellt werden, aber nicht gegen Frankreich oder England, sondern gegen die Hölle die uns bedroht: Raff- und Genußgier, Mammonismus und geheimes Behagen.“ Auf den riesigen Gütern des Ostens wurden in zunehmendem Ausmaß polnische Schnitterkolonnen beschäftigt, die in der Folge mehr und mehr in der Lage waren, ganze Siedlungen für Deutschland strittig und zum Gegenstand polnischer Expansionsgelüste zu machen. Auf den Gütern der preußischen Ostprovinzen, den „Einfallstoren der Fremden“, wie Hentschel sie nannte, sollten alle laufenden landwirtschaftlichen und technischen Arbeiten, die auch noch so schlecht bezahlt wurden, fortan von Artamanen übernommen werden.

 

Selbiger Gedanken beseelt, warb Tanzmann zusammen mit Wilhelm Kotzde, dem Bundesführer der „Adler und Falken“, in einem erneuten Aufruf, gerichtet an „die gesamte völkische Jugendbewegung“, für die Artamanen-Idee. Der bereits offene Türen aufstoßende Appell hieß den sich aus den Jugend- und Wehrbünden meldenden Artamanen, eine Bewegung zu schaffen. Eine Bewegung, die aus gereiften Thesen- und Theoriepapieren unter dem drängenden Zwang der Notwendigkeiten nun mit praktischen Lösungen in die rauhe Wirklichkeit der Weimarer Verhältnisse trat. In Dresden, einem dazumal bedeutsamen Zentrum völkischer Avantgardisten und einer Heimstätte des sittlich-kulturellen Aufschwungs des Bauerntums, gingen, von Bruno Tanzmanns Verlag in Hellerau aus organisiert, die ersten Artamanenschaften zur Tat über. Nicht wenige von ihnen kamen aus den ehemaligen Grenzschutzformationen und Freikorps, die sich aus den Wirren des deutschen Nachkriegs erhoben hatten und im März 1920 unter dem Druck der Reichsregierung offiziell aufgelöst und bis 1923 endgültig entwaffnet werden mußten. Es kamen Tatmenschen, Freiwillige. Über 30.000 Artamanen soll es im Laufe des Bestehens der Bewegung gegeben haben. Die Lebensform der Artamanenbewegung wurde im Wesentlichen von den Angehörigen der Jugendbewegung bestimmt, die den Befehl ihres Gewissens vor jegliches militärische Kommando stellten. Die Verschiedenheit und Vielzahl der Bünde, aus denen sich die Artamanen zusammensetzten, schuf mit der Artamanenbewegung einen überbündischen Bund. Die Artamanen, die Hüter der Scholle, setzten sich zum Ziel: die Zurückdrängung der polnischen Wanderarbeiter und das Ausfüllen der leeren Räume der Grenzprovinzen, die Einleitung der notwendigen Umschaltung der Menschenmassen der Stadt aufs Land, Hebung der Nahrungsmittelproduktion und schließlich die Einleitung einer Siedlungsbewegung, die Schaffung eines Grenzlandbauerntums mit Hilfe besitzlosen süd- und westdeutschen Bauerntums.

 

Die Artamanenschaften und ihr Aufbauwerk im Osten

 

Vielgestaltig war auch die Herkunft der Artamanen, denn unter ihnen waren Jungbauern, Arbeiter, Angestellte und Studenten bis hin zu Adelssöhnen zu finden. Ein zu damaliger Zeit neues Lebensgefühl der Überwindung von Klassenschranken entstand. Fast die Hälfte hatte einen kaufmännischen Beruf erlernt und nur jeder Fünfte war gelernter Landwirt oder Ingenieur. Die „Ferienartamanen“, also Studenten und Oberschüler, arbeiteten dem Namen nach ausschließlich während ihrer Ferienzeit und waren die einzigen Artamanen ohne eine abgeschlossene Berufsausbildung. In einer Ausgabe der Leipziger Neuesten Nachrichten vom Juli 1926 heißt es: „Unter den Artamanen finden sich Menschen im Alter von 18 bis 26 Jahren aus allen Volksschichten und Berufen. Vorwiegend sind heute – der wirtschaftlichen Lage entsprechend – Studenten, Junglehrer und Handwerker und nicht zuletzt Bauernsöhne vertreten.“ Die meisten Artamanen stammten aus der Stadt. In den einzelnen Gruppen bestand darum ein ziemlich hoher Bedarf an Artamanen mit landwirtschaftlichen Vorkenntnissen. Sie kamen aus nahezu dem gesamten deutschen Sprachraum, arbeiteten ihrer Ausrichtung nach aber verstärkt in den preußischen Provinzen, deren Güter zuvor von vielen polnischen Saisonarbeitern bewirtschaftet wurden.

 

„Junge, gut veranlagte Menschen fallen der Irreführung und Verhetzung gewisser Kreise zum Opfer. In den Jahren, die zur Berufsausbildung dienen müssen, arbeiten sie im Sommerhalbjahr bei den Großgrundbesitzern und fallen im Winterhalbjahr der Verelendung anheim“, verlästerten 1926 die Sozialdemokraten, nicht ohne Neid, jedoch mit unhaltbaren Vorwürfen, den Idealismus der Jugend, den sie offenbar nicht im Stande waren zu begreifen. Aus der Not, der von der SPD wesentlich mitzuverantwortenden Jugendarbeitslosigkeit in der Weimarer Republik, machten die Artamanen eine Tugend, nämlich nicht zuletzt die, ihren Landsleuten zu verdeutlichen, daß es unwürdig und bedenklich ist, eine notwendige, aber schwere und geringgeachtete Arbeit lieber „Gastarbeitern“ zu überlassen.

 

Ebenso wichtig waren den Artamanen das Gemeinschaftsleben und ihr kultureller Auftrag. Nach Tanzmann bildet „jede Schar eine geschlossene Gemeinschaft und stellt sich in den Dienst des ganzen Volkes. Dadurch hat die Schar die Freiheit, ihr eigenes geistiges Leben zu führen. In ihrer Freizeit kann sie der Verstädterung des Landlebens durch Volkslied, Volkstanz, Laienspiel, Leseabende, Kleidung und gute Sitte entgegenarbeiten und sich selbst ein stolzes Erobererglück verschaffen.“ Die Volksgutpflege, die die kulturelle Eigenständigkeit des ländlichen Raumes zu stärken und zu erhalten suchte, ging mit dem Gemeinschaftsleben der Artamanen einher, denn das bäuerliche Kulturgut wirkt stärker gemeinschafts- und bewußtseinsbildend als beispielsweise die Tanz- und Musikkultur von heute.
Von Seiten des Staates erhielten die Artamanen keine Unterstützung oder Zuwendungen. Finanzielle Hilfe, insbesondere für die landwirtschaftlichen Schulungen des Bundes, brachte die 1926 gegründete Gesellschaft der Freunde der Artamanenbewegung e. V. mittels Spendengeldern. Die Schulungen fanden vorrangig im Winterhalbjahr statt, wo die Artamanen Landwirtschaftsschulen besuchten und auf Universitätsgütern eine Spezialausbildung in Ackerbau und Pflanzenzucht, Tierzucht und Landarbeitslehre absolvierten. Zwischen 1924 und 1929 entstanden insgesamt über 700 Artamanenschaften mit mehr als 6.000 Artamanen, die in der Landarbeit auf einem Gebiet verteilt schafften, das weitaus größer war als die Republik, die heute auf deutschem Boden existiert. Ihre Haupteinsatzgebiete lagen in Ostpreußen, Brandenburg, Provinz und Freistaat Sachsen und in Mecklenburg. 1928 trennte sich der zwei Jahre zuvor eingetragene Verein Bund Artam von seinen Gründungsvätern Tanzmann und Kotzde wegen Meinungsverschiedenheiten und der als zu stark empfundenen versuchten Einflußnahme auf die Geschicke des Bundes.

 

Spaltung und Auflösung

 

Der Entvölkerung der östlichen Landstriche konnte mit zeitlich begrenzter Landarbeit allein freilich kein Einhalt geboten werden. Als mit der Gründung des Bund Artam der Siedlungsgedanke deutlicher in den Vordergrund treten sollte, bildeten sich in dieser Frage auch zwei Meinungen heraus, die den Bund letztendlich zur Spaltung führten. Die Bundesführung hielt es für geboten, den Bund weiter auszubauen und einen Arbeitsdienst als breite Organisation zu schaffen. Zahlreiche Artamführer aus den Einsatzgebieten sahen mit der Vermassung und Breitenöffnung des Bundes aber eine Verflachung der Artam-Idee kommen. Es sollten hingegen Gemeinschaftssiedlungen geschaffen werden, nach dem Konzept, daß überschuldete Güter zu recht günstigen Preisen vom Bund aufgekauft und nach dem gemeinsamen Aufbau an Siedlungswillige übergeben werden konnten. Als Folge der Weltwirtschaftskrise 1929 und dem damit einhergehenden Fall der Preise für landwirtschaftliche Produkte, mußte der Bund Artam 1931 den Konkurs anmelden. Es gründeten sich neu Die Artamanen – Bündische Gemeinden für Landarbeit und Siedlung und als selbständiger Bund in Mecklenburg der Bund der Artamanen. 1934 wurde nach über einjähriger Verhandlungszeit mit der HJ letzterer in den Landdienst der HJ eingegliedert. Die Bündischen Gemeinden für Landarbeit und Siedlung verdoppelten bis zum Frühjahr 1931 die Mitgliederzahl des vormaligen Bund Artam. Ende 1933 erfolgte die Rückbenennung in Bund Artam. Die Artamanen schufen sich mit dem Kauf eines alten Lehngutes das Bundesgut Koritten mit 150 ha, welches nach fünf Jahren vollends ausgebaut und mit stetig steigenden Erträgen bewirtschaftet werden konnte. Mehre hundert Artamanen wurden auf diesem Gut zu Landwirten und Siedlern ausgebildet. Bis 1935 entstanden annähernd 50 Gemeinschaftssiedlungen und über 100 Einzelbauernstellen. Weitere 50 Artamanen heirateten sich in bestehende Höfe oder Güter ein. Schließlich beugte sich auch der Bund Artam der politischen Vereinheitlichung und löste sich 1935 auf Anraten des Reichsnährstandes auf. Die Artamanen gingen teilweise im Landdienst als Gebietsreferenten oder Landdienstführer, im Reichsarbeitsdienst oder in anderen Berufen auf.

 

Und heute?

 

Die einstigen Haupteinsatzgebiete in den preußischen Provinzen sind unter Fremdherrschaft gestellt, die Deutschen überwiegend vertrieben. Auf dem Gebiet der ehemaligen DDR wird noch heute die intensive Großraumlandwirtschaft betrieben, wobei nun auch im Westen die Tendenz zu Großbetrieben steigt. Landwirtschaft hat mit Bauerntum immer weniger gemein. Weltmarktpreise, Gewinnmaximierung, Ertragssteigerung, kurzum das reine Profitdenken wandelt Pflanzen und Tiere zu starrem Gold und Bauernhöfe zu Fabriken. Landtechnik-, Düngemittel- und Saatgutindustrie bejubeln in schillernden Umsatzstatistiken ihre Innovationen und heften sich gern das Verdienst des Wachstums der landwirtschaftlichen Betriebe mit intensiver Großraumlandwirtschaft an die Brust. Von Fortschritt ist die Rede, von Produktivität und Rentabilität, von weltweiter Konkurrenz und vor allem von den Milliarden Mäulern, die in den kommenden Jahrzehnten von den Industrienationen gestopft werden sollen. Der Markt der Biokraftstoffe greift mit finanzstarken Händen nach Anbauflächen für die nachwachsenden Rohstoffe. Bald schon wird es an Flächen für den Anbau von Nahrungsmitteln mangeln. Von der Resignation und der bitteren Aufgabe von Familienbetrieben, ja vom stetigen Sterben der Kleinbauern wird lediglich im Zusammenhang des anhaltenden Strukturwandels als notwendigem Umstand gesprochen. Jährlich gehen in Deutschland über 10.000 landwirtschaftliche Betriebe mit einer Nutzfläche von unter tausend Hektar an dem Prozeß des Wachsens oder Weichens zugrunde. Immer weniger Betriebe bewirtschaften immer größere Flächen.

 

Mehr als dreiviertel der landwirtschaftlichen Nutzfläche in Deutschland werden von Haupterwerbsbetrieben bewirtschaftet. Dennoch wird gut die Hälfte aller landwirtschaftlichen Betriebe im Nebenerwerb geführt, wo also die Haupteinkommensquelle außerhalb der Landwirtschaft liegt. In strukturschwachen und für die intensive Großraumlandwirtschaft ungünstigen Gebieten und Mittelgebirgslagen tragen diese Betriebe im Wesentlichen zur Pflege und Erhaltung der Kulturlandschaft bei. Sie halten die Landbewirtschaftung aufrecht und sichern die natürlichen Lebensgrundlagen.

 

Nebenerwerbsbetriebe erhalten wie Haupt­erwerbsbetriebe ebenfalls finanzielle Zuschüsse und Prämien, die hier aber nur genannt werden sollen. Maßgeblich sind die Betriebsprämien aus EU-Direktzahlungen. Hinzu kommen Beihilfen für verschiedene Pflanzen sowie eine vom Bundeshaushalt finanzierte Agrardieselvergütung. In strukturschwachen Regionen gibt es eine sogenannte Ausgleichszulage. Umweltgerechte Produktionsweisen werden durch länderspezifische Programme besonders gefördert. Bei den Erträgen der landwirtschaftlichen Betriebe stellen diese Zahlungen einen bedeutenden Anteil dar. Wer sich also für den Schritt zu einer bäuerlichen Siedlung entschließt, sollte dies im Rahmen eines Nebenerwerbs verwirklichen, der von vornherein kein finanzielles Desaster bedeutet, wie gemeinhin vielleicht angenommen wird.

 

Die notwendigen Fertigkeiten können in landwirtschaftlichen Lehranstalten, Fach- und Bildungszentren, in Form von Praktika auf Betrieben oder gar durch eine Ausbildung oder ein Studium erworben werden. Das Vorbild der Artamanen zeigt unter anderem aber auch, daß es möglich ist, sich diesbezüglich auf eigene Beine zu stellen und einen Austausch mit bestehenden Siedlungen zu ermöglichen.

 

Viele Bauernhöfe in Mitteldeutschland stehen längst zum Verkauf. Nicht wenige Kleinbetriebe finden innerhalb der Familie keinen Nachfolger. Abwanderung und Geburtenschwund haben dem Land zwischen Erzgebirge und Ostsee bereits das Schicksal der Entvölkerung aufgedrückt. Doch halten wir uns vor Augen, daß die scheinbare Perspektivlosigkeit und Resignation keine Gegebenheiten höherer Gewalten sind. Allein, wir brauchen ein Bewußtsein, andere Verhältnisse aus eigener Kraft schaffen zu können. Sehen wir es einmal von der anderen Seite: die Abwanderung hat Raum geschaffen! Mit einem ersten Schritt, den viele schon getan haben, gilt es zu beginnen. Doch dieser erste Schritt liegt nicht in der großen Politik, in Straßensprüchen und öffentlichen Wehklagen, in Bittstellungen nach besseren Zeiten! Er liegt in unumstößlich kleinen Gemeinschaften der bäuerlichen Siedlung in Mitteldeutschland.

 

Freilich bedeutet das nicht, sich von politischen Fragen loszusagen und in einem Einsiedlerdasein zu verkriechen. Es sind nicht die Schlechtesten, die sich gegen die befremdende Zivilisation wehren und trotzig und voller Zuversicht an ihrem Traum werken, wieder eigener Herr auf eigener Scholle zu sein. Vergeblich wird es nur sein, wenn es weiterhin an einer Bewegung mangelt, die das Ganze stärkt und formt.

La ‘McDonaldizzazione’ e l’essenza del capitalismo

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La ‘McDonaldizzazione’ e l’essenza del capitalismo

di Lorenzo Pennacchi

Fonte: L'intellettuale dissidente

Ex: http://www.ariannaeditrice.it/

In questo senso, i macchinari tendono sempre più a sostituire il lavoro umano e, quando questo non è possibile, è l’uomo stesso, “ingabbiato” nella routine, a divenire macchina. Questa metamorfosi incarna l’essenza del capitalismo: il passaggio da essere vivente a produttore, consumatore e merce.

Nata nel 1937 da un chiosco di hot dog, la McDonald’s corporation è diventata la maggiore catena di ristoranti “fast food”. Presente in ogni parte del globo, la sua ascesa planetaria è determinata dall’incredibile forza che questo marchio riesce a conferire all’apparenza, attraverso una pubblicità ingannevole ed onnipresente. Un clown, un logo scintillante, cibo economico, un’atmosfera di bontà e semplicità: così il McDonald’s si presenta agli occhi delle persone. Ma la realtà è ben differente. Nella sua interezza rappresenta il simbolo del sistema odierno: il capitalismo di stampo neoliberista. Un modello fondato sulla produzione di massa, reso possibile dal “libero” mercato globale, alimentato dal consumo sfrenato e finalizzato unicamente al profitto. Questo marchio multinazionale è uno dei massimi artefici della globalizzazione economica che, lentamente e velatamente, continua il suo progetto di distruzione delle differenze naturali e culturali. A farne le spese è la Natura nel suo insieme: deforestazione, massacro animale e sfruttamento umano.

 

macdonald-obesite225x.gif.pagespeed.ce.IyK-HVqmi1.gifEttari ed ettari di foreste pluviali vengono abbattuti ogni anno, privando la Terra dei suoi polmoni, per far posto ad allevamenti di animali destinati al macello e a monocolture di soia riservate all’industria della carne. Le conseguenze per gli animali non umani sono devastanti: alcuni di essi vengono privati del loro habitat, gli altri condannati ad una vita di schiavitù negli allevamenti intensivi. Di certo, gli umani non se la passano meglio. Le tribù indigene, presenti perlopiù in America latina, Africa ed India, pagano a caro prezzo i costi del progresso. Le loro culture, armoniose nei confronti del Pianeta, vengono costantemente distrutte dai marchi multinazionali, interessati solamente ad ingrandire il proprio dominio e ad alimentare il mercato. Nello stesso tempo, a seguito di una politica alimentare insostenibile, mossa unicamente da interessi privati, siamo vittime di un paradossale squilibrio: mentre in differenti parti del Mondo le persone muoiono di fame, in altre obesità e diabete dilagano. Il destino di un bambino asiatico e di un americano, come quello di una foresta e di un pollo, sono in stretta connessione, minata, oggi più che mai, dalle logiche del sistema.

 

1191.jpgIl processo di “americanizzazione”, definito da George Ritzer come propagazione di idee, usanze, modelli sociali, industria e capitale americani nel mondo, vede nella “McDonaldizzazione” il suo esempio più significativo. Sempre per il sociologo statunitense, questa rappresenta un processo profondo e di ampia portata di cambiamento globale, in grado di coinvolgere un gran numero di attori sociali e reso possibile dalla riproducibilità universale dei principi di efficienza, calcolabilità, prevedibilità e controllo. In questo senso, i macchinari tendono sempre più a sostituire il lavoro umano e, quando questo non è possibile, è l’uomo stesso, “ingabbiato” nella routine, a divenire macchina. Questa metamorfosi incarna l’essenza del capitalismo: il passaggio da essere vivente a produttore, consumatore e merce. La disumanizzazione segna, tra le altre cose, la scissione definitiva nei confronti del Pianeta, visto dalle multinazionali solamente come un enorme territorio da depredare e dove accrescere la propria ricchezza. La struttura armoniosa della Terra viene sempre più distrutta dagli interessi criminali di pochi marchi. All’interno di questo scenario, la diversità, valore caratterizzante della Natura, viene soppiantata dalla globalizzazione, ovvero il fenomeno che consiste nel rendere le cose sempre più uguali in ogni parte del mondo. Inoltre, questa omologazione globale, sempre come osserva Ritzer, può essere definita “del nulla”, in quanto è concepita e controllata da organismi centrali, interessati a svuotare i soggetti dei propri caratteri distintivi, così da poter presentare loro i propri prodotti come caratteristici e locali.

Il McDonald’s è riuscito a creare un mondo a sua immagine e somiglianza. Il carattere più inquietante dell’egemonia globale delle multinazionali è rappresentato dal fatto, che esse riescono a diffondere tranquillamente la propria logica perversa, in masse del tutto ignare di ciò che accade intorno a loro. Oggi come oggi, un cittadino medio ignora che dietro a dei loghi apparentemente innocui si nascondono reali crudeltà. Quanti boicottano la Nestlé, promotrice, tra le altre cose, della massiccia deforestazione nel Borneo per la produzione di olio di palma? Quanti rifiutano di indossare delle Nike, in seguito ai numerosi processi per sfruttamento minorile? E quanti ancora vedono nella Monsanto, maggiore produttrice di alimenti geneticamente modificati, un nemico per se stessi e per la Terra? Gli esempi potrebbero continuare all’infinito, ma ciò che (drammaticamente) conta è che, queste persone fuori dal coro, sono decisamente poche. Tuttavia, sono proprio questi casi eccezionali ad impedire il trionfo totale del sistema, resistendo alla società capitalistica. La resistenza assume oggi un carattere trasversale, mai così tanto accentuato in passato. Può essere manifestata nel quotidiano dal contadino, dal commerciante, dal filosofo, dallo scienziato; tutti possono resistere facendo consapevolmente la spesa, scegliendo chi finanziare e cosa comprare.  Ottenuta la consapevolezza dei propri mezzi, a volte, i singoli decidono di unirsi in movimenti per opporsi direttamente alle minacce del proprio tempo e costituire delle alternative. Basteranno questi dissidenti a trasformare la resistenza in rivoluzione?


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samedi, 15 mars 2014

Thierry Bouzard: la chanson engagée a changé de camp!

Thierry Bouzard: la chanson engagée a changé de camp!

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Grand Puppetmaster Brzezinski

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Grand Puppetmaster Brzezinski

Directing War Strategies from the Shadows

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

“From the moment the Soviet Union collapsed in 1991, the United States has relentlessly pursued a strategy of encircling Russia, just as it has with other perceived enemies like China and Iran. It has brought 12 countries in central Europe, all of them formerly allied with Moscow, into the NATO alliance. US military power is now directly on Russia’s borders…This crisis is in part the result of a zero-sum calculation that has shaped US policy toward Moscow since the Cold War: Any loss for Russia is an American victory, and anything positive that happens to, for, or in Russia is bad for the United States. This is an approach that intensifies confrontation, rather than soothing it.”

- Stephen Kinzer, “US a full partner in Ukraine debacle”, Boston Globe

“We have removed all of our heavy weapons from the European part of Russia and put them behind the Urals” and “reduced our Armed Forces by 300,000. We have taken several other steps required by the Adapted Conventional Armed Forces Treaty in Europe (ACAF). But what have we seen in response? Eastern Europe is receiving new weapons, two new military bases are being set up in Romania and in Bulgaria, and there are two new missile launch areas — a radar in Czech republic and missile systems in Poland. And we are asking ourselves the question: what is going on? Russia is disarming unilaterally. But if we disarm unilaterally then we would like to see our partners be willing to do the same thing in Europe. On the contrary, Europe is being pumped full of new weapons systems. And of course we cannot help but be concerned.”

- Russian President Vladimir Putin, Munich Conference on Security Policy, February 2007

The Obama administration’s rationale for supporting the fascist-led coup in Ukraine collapsed on Wednesday when a “hacked” phone call between EU foreign affairs chief Catherine Ashton and Estonian foreign minister Urmas Paet revealed that the snipers who fired on protestors in Maidan Square in Kiev were not aligned with President Viktor Yanukovych, but with the protest leaders themselves. The significance of the discovery cannot be overstated since the Obama team has used the killing of protestors to justify its support for the new imposter government. Now it appears that members of the new government may be implicated in the killing of innocent civilians. This new information could force Obama to withdraw his support for the coup plotters in Kiev, which would derail the administration’s plan to remove Russia from the Crimea and expand NATO into Ukraine. Here’s a short recap of the details from an article in Russia Today:

“Estonian foreign ministry has confirmed the recording of his conversation with EU foreign policy chief is authentic. Urmas Paet said that snipers who shot at protesters and police in Kiev were hired by Maidan leaders.

During the conversation, Paet stressed that “there is now stronger and stronger understanding that behind the snipers, it was not Yanukovich, but it was somebody from the new coalition.”….

The Estonian Ministry of Foreign Affairs also issued a statement on its website, saying that the recording of the leaked telephone conversation between Paet and Ashton is “authentic.” (“Estonian Foreign Ministry confirms authenticity of leaked call on Kiev snipers“, Russia Today)

To its credit, the UK Guardian published an article reporting the basic facts, but there’s been no coverage by the New York Times, the Washington Post or any of the major TV News networks. America’s elite media are engaged in a coordinated news blackout to keep people from seeing that the Obama administration and their EU collaborators are supporting a group of far-right extremists who were directly involved in the killing of civilians in order to topple a democratically-elected government. Here’s more from the same article:

“…there is a stronger and stronger understanding that behind snipers it was not Yanukovych, it was somebody from the new coalition,” Paet says…the same handwriting, the same type of bullets, and it’s really disturbing that now the new coalition, that they don’t want to investigate what exactly happened.” (“Ukraine crisis: bugged call reveals conspiracy theory about Kiev snipers“, Guardian)

There won’t be an investigation because an investigation would reveal the truth, and the truth would undermine Obama’s plan to install a puppet regime in Kiev. The new government has already shown that it is more than willing to do Washington’s bidding, that is, to impose austerity measures on the working people of Ukraine, to pay off fatcat bondholders in Berlin and Brussels via more extortionist IMF loans, to extend NATO to Russia’s border in contravention of agreements made with Bush the Elder following the fall of the Berlin Wall, and to pursue the crackpot dreams of global hegemony laid out in “The Grand Chessboard” by New World Order fantasist Zbigniew Brzezinski. These are the primary objectives of the present policy which could be upended by the allegations of foul play.

The smoking gun revelations of the hacked phone call came just hours before US officials indicated they were planning to increase their military footprint in Eastern Europe. According to the World Socialist Web Site:

“Defense Secretary Chuck Hagel said the Pentagon will boost joint training of NATO forces in Poland and step up NATO air patrols in the Baltics…US military officials said they were deploying six F-15 fighter jets and KC-135 transport planes. ….One guided-missile frigate, the USS Taylor, is still in a Black Sea port in Turkey after patrolling the region during the Sochi Olympics…

Turkish officials confirmed that they had given a US Navy warship permission to pass through the Bosphorus straits into the Black Sea, which borders Ukraine.” (“Amid Ukraine crisis, US launches military escalation in Eastern Europe”, World Socialist Web Site)

Also Russia Today reports that: “The guided missile destroyer, the USS Truxton, is heading to the Black Sea, for what the US military said is a “routine” deployment…The ship has a crew of about 300 and is part of an aircraft carrier strike group that left the US in mid-February.” (“US navy confirms missile destroyer USS Truxton approaching the Black Sea”, RT)

“Routine deployment”? So provoking a war with Russia is “routine”? Talk about understatement.

The military escalation occurs in an atmosphere of heightened tension between the two nuclear-armed powers and will certainly add to their mutual distrust. Hagel’s deployment is consistent with a plan for antagonizing Moscow that was proposed just days earlier in the Washington Post by the Obama administration’s ideological godfather, Zbigniew Brzezinski. Here’s a bit of what Brzezinski had to say in the article titled “What is to be done? Putin’s aggression in Ukraine needs a response”:

“…the West should promptly recognize the current government of Ukraine as legitimate. Uncertainty regarding its legal status could tempt Putin to repeat his Crimean charade…

“…the West should convey.. that the Ukrainian army can count on immediate and direct Western aid so as to enhance its defensive capabilities. There should be no doubt left in Putin’s mind that an attack on Ukraine would precipitate a prolonged and costly engagement, and Ukrainians should not fear that they would be left in the lurch.

Meanwhile, NATO forces, consistent with the organization’s contingency planning, should be put on alert. High readiness for some immediate airlift to Europe of U.S. airborne units would be politically and militarily meaningful. If the West wants to avoid a conflict, there should be no ambiguity in the Kremlin as to what might be precipitated by further adventurist use of force in the middle of Europe.” (“What is to be done? Putin’s aggression in Ukraine needs a response”, Washington Post)

“Adventurist”? Dr. Strangelove is calling the Kremlin adventurist when his recommendations would put NATO, the US and Moscow on hairtrigger alert increasing the chances of an error in judgment that could lead to thermonuclear war. Isn’t that the pot calling the kettle black?

But listen to the tone of Brzezinski’s op-ed. In just a few short paragraphs, the author–who many respect as a restrained and brilliant global strategist–refers to Putin as a thug, a Mafia gangster, Mussolini, and Hitler. I imagine if he had another paragraph to work with, he would have added Beelzebub Satan to the list.

This isn’t politics; it’s hysterics. It’s incendiary, jingoistic mumbo-jumbo intended to rouse the public and fan the flames of nationalism. It’s the same kind of self-righteous raving that precipitated the invasion of Iraq.

And what is Brzezinski saying?

Is he saying that events in the Crimea are a threat to US national security? Is he saying that the US should now feel free to apply the Monroe Doctrine everywhere across the planet, sticking our big nose wherever the president sees fit?

The trouble in the Crimea has nothing to do with the United States. We have no dog in this fight. This is about military expansion into Eurasia, this is about pipeline corridors and oil fields, this is about dismantling the Russian Federation and positioning multinational corporations and Wall Street investment banks in Asia for the new century. And, finally, this is an ego-driven crusade by an old man who wants to see his looneybin NWO global hegemony vision enacted before they cart him off on a marble slab. That’s what this is really about; the glorious new world disorder, the dystopian wetdream of thinktank patricians everywhere whose only purpose in life is to initiate wars that other-peoples-sons will have to fight.

Entering Ukraine into the corporate-western alliance is a critical part of Brzezinski’s masterplan. The basic strategy has been underway since the fall of the Berlin Wall when neoliberal carpetbaggers from the US assisted in the looting of the former Soviet state leaving Russia politically broken and economically destitute. Since then, US policy towards Russia has been overtly hostile, making every effort to encircle the oil-rich nation while positioning nuclear missile installations on its perimeter. Now Washington is using its fascist-backed coup in Ukraine to force Moscow to relinquish its grip on a region that is vital to its national security.

Here’s a brief excerpt from an interview with Stephen Cohen, professor of Russian studies and history emeritus at New York University on Monday on PBS Newshour. Cohen helps to clarify what is really going on viv a vis the US and Russia:

“What we’re watching today is the worst kind of history being made, the descent of a new Cold War divide between West and East in Europe, this time not in faraway Berlin, but right on Russia’s borders through Ukraine. That will be instability and the prospect of war for decades to come for our kids and our grandchildren. The official version is that Putin is to blame; he did this. But it simply isn’t true. This began 20 years ago when Clinton began the movement of NATO toward Russia, a movement that’s continued.

…the fundamental issue here is that, three or four years ago, Putin made absolutely clear he had two red lines…One was in the former Soviet republic of Georgia. (Putin would not allow NATO in Georgia) The other was in Ukraine. We crossed both. You got a war in Georgia in 2008, and you have got today in Ukraine because we, the United States and Europe, crossed Putin’s red line.” (PBS News Hour)

There’s no doubt who is to blame for the present conflict in Cohen’s mind. It’s Washington.

So, here we are, between a rock and a hard place: Putin cannot back down on an issue that’s crucial to national security, and Washington is more determined than ever to pull Ukraine into –what Henry Kissinger calls–”a cooperative international system.” (aka–global capitalist rule) That means there’s going to be a war.

On Thursday, Crimea MPs voted unanimously to hold a referendum on whether the region should become a part of Russia or not. The balloting will take place in 10 days although Obama has already said that he will not honor the results. Apparently, other countries need to get the green-light from Washington before they conduct their elections now. This is how ridiculous things have gotten.

In 2008, Brzezinski revealed the real motives behind US aggression in Central Asia in an article that appeared in the Huffington Post that dealt primarily with the dust up in Georgia. (where Putin deployed Russian troops to defend Russian speaking civilians in South Ossetia.) Here’s what Brzezinski had to say:

“The question the international community now confronts is how to respond to a Russia that engages in the blatant use of force with larger imperial designs in mind: to reintegrate the former Soviet space under the Kremlin’s control and to cut Western access to the Caspian Sea and Central Asia by gaining control over the Baku/Ceyhan pipeline that runs through Georgia.

In brief, the stakes are very significant. At stake is access to oil as that resource grows ever more scarce and expensive and how a major power conducts itself in our newly interdependent world, conduct that should be based on accommodation and consensus, not on brute force.

If Georgia is subverted, not only will the West be cut off from the Caspian Sea and Central Asia. We can logically anticipate that Putin, if not resisted, will use the same tactics toward the Ukraine. Putin has already made public threats against Ukraine.” (“Brzezinski: Russia’s invasion of Georgia is Reminiscent of Stalin’s attack on Finland”; Huffington Post)

Huh? It sounds a lot like Brzezinski thinks that oil should be his. Or maybe he thinks it belongs to the western oil giants; is that it?

So we’re not dealing with national security, sovereignty or spheres of influence here. What we’re really talking about is “access to oil.” Not only that, but Brzezinski is being quite blunt in his assertion that “the West” –as he calls it–has a legitimate claim to the resources on other people’s land. Where’d he come up with that one?

In another interview on Kavkacenter.com, in 2008, Brzezinski sounded the same alarm with a slightly different twist. Here’s an excerpt from the article titled ”Russia tends to destabilize Georgia”:

“Brzezinski said the United States witnessed “cases of possible threats by Russia… motivated not by some territorial disputes….but caused by intention to take control over the Baku-Ceyhan pipeline”.

“If Georgia government is destabilized, western access to Baku, Caspian Sea and further will be limited”, said Brzezinski …. he stated that Russia will try to consolidate its monopoly on these markets and will use all existing political and economic levers, including “politically motivated cessation of energy supplies” in Europe and Baltic states.

“Russia actively tends to isolate the Central Asian region from direct access to world economy, especially to energy supplies”, considers the political scientist.” (“Zbigniew Brzezinski: ”Russia tends to destabilize Georgia” kavkacenter.com)

Putin is not isolating anyone and he’s certainly not taking over anyone’s damned pipeline. He’s the president of Russia. He sells oil and makes money, that’s how the system works. It’s called capitalism. But the oil is theirs. The natural gas is theirs. The pipelines are theirs. Not ours. Get over it!

Don’t kid yourself, it’s all about oil. Oil and power. The United States imperial ambitions are thoroughly marinated in oil, access to oil, and control of oil. Without oil, there’s no empire, no dollar hegemony, no overbloated, bullyboy military throwing weaker countries against the wall and extorting tribute. Oil is the coin of the realm, the path to global domination.

Putin has audacity to think that the oil beneath Russian soil belongs to Russia. Washington wants to change his mind about that. And that’s why the situation in Ukraine is so dangerous, because the voracious thirst for oil is pushing us all towards another world war.

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

Information Warfare: New Face of Cold War

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Information Warfare:

New Face of Cold War

Natalia MEDEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Today one could only guess what the recently started, unprecedented in scope, anti-Russian campaign may lead to as mainstream Western media outlets are getting more and more involved in the effort. Russia has taken resolute steps to defend its vital interests in Crimea and Ukraine as the West unleashed a new form of cold war – information warfare…   

The unanimity of German media condemning Russia evokes concern calling to mind historic precedents. A hundred years ago the Kaizer Germany unleashed the First World War; the German elite unanimously supported the government those days.   As the issue of war expenditure was put to Reichstag, Karl Liebknecht happened to be the only Member of Parliament to abstain. (1) Military hysteria spread on political elite and creative intelligentsia including such well-known personalities as Richard Strauss, Thomas Mann and Hermann Hesse.  Friedrich Meinecke, German historian who lived in the first half of last century, wrote that the people of Germany were deeply and irreversibly convinced that the war was imposed from outside and the people had their homes to defend in the most broad sense of the word. Reading these lines one can understand that the massive brainwashing campaign has made almost ¾ of Germans known to be frugal ready to support the new regime in Kiev while 12% believe it is acceptable to offer military aid. Over one third of respondents favor sanctions against Russia (1).

The Berlin’s stance on Crimea and on Ukraine in general by and large coincides with that of the United States, though a bit more restrained.  For instance, it took Germany some time to support the idea of excluding Russia from G8; it didn’t rush to make calls for urgent sanctions against Russia. With Germans obviously lacking fervor, Senator McCain started to rebuke them for being too passive. But don’t get taken in. Berlin sees Ukraine as a testing ground for the recently announced new, more assertive foreign policy.  Angela Merkel does not find it possible to go on with the preparations for G8 summit. The German government has adopted a phased plan of imposing sanctions against Russia.  Even German business elite hesitate when it comes to sanctions.  For instance, Martin Wansleben, Managing Director of the Association of German Chambers of Industry and Commerce (DIHK), told  Deutschlandfunk, «I don’t believe we can allow ourselves to impose any sanctions, it’s not our option. No matter that, the European Union must launch it».  (2)

It would be an exaggeration to say that Germans are under the spell of those who accuse Russia of committing an act of aggression. There are some things that prevent the mass psychosis, like new information technologies making it possible to watch footages showing the attacks by Maidan militants against Berkut soldiers or provocations by «unknown snipers»…Official media never post such video clips in Internet.  Frankfurter Allgemeine Zeitung has already adopted the rule to avoid the stories about Ukrainian right-wing radicals and anything that pours water on the mill of Russian propaganda (3). Bruno Gollnisch, a French National Front activist, said France should not repeat the mistakes of the 1953 Crimean war fighting against Russia to serve the interests of Great Britain striving for world dominance (4). 

The French right-wing National Front has no doubts that the fight for Ukraine contradicts the interests of the European Union. This view is shared by ultra-right parties of old Europe.   Bernhard Tomasitz, the editor-in-chief of the German People's Union’s media outlet, is sure that the new pro-Western regime has provoked the exacerbation of situation. One of its first steps was striking Ukraine’s Russian speakers by rescinding the law on the status of regional languages. The European Union normally defends the rights of minorities but this time it turned a blind eye. (Russians are not a «minority» in Ukraine) (5). The ultra-right in France and Austria believe that the federalization is quite an acceptable way to settle the Ukraine’s crisis. According to Andreas Meltzer, the leading candidate of Austrian People's Party at the elections to the European Parliament, the division of Ukraine the same way it was done in the case of Czechoslovakia would be a better alternative to civil war. (6)   Andreas Meltzer is sure that Europe could get rid of the US influence and establish normal relations with Russia.     

In France only left-oriented media has reported that Dmitry Yarosh, the leader of Ukraine’s nationalists, has decided to run for presidency.  Only left-wing media informs about recruitment centers for volunteers to man formations to be sent to Crimea. Yulia Timoshenko has threatened the peninsula with a guerilla war. Left Junge Welt tells about Pravy Sector’s absolute power in Lviv. It also tells about armed groups demanding recompense «for revolution» on the roads of western and central Ukraine (7). Tagesspiegel is not that candid, it shies away from calling a spade a spade telling about imposters who said they belonged to «people’s control» and tried seize two German factories (8) to the west of Kiev. 

It’s worth to pay special attention on the articles reflecting the point of view of big business. Such renowned economists as Michael Hutter and Hans-Werner Sinn warn about negative consequences of economic sanctions. The businessmen with direct interest in Russian economy are alarmed.  

Eckhard Cordes of the Committee on Eastern European Economic Relations and Volker Treier, Chief Economist for the German Chamber of Commerce and Industry, together voice their concern over the sanctions against Russia calling it a risky business which may cost dearly. E. Shoppe, chairman of machine building union in the East, expressed concern over negative affect of possible sanctions for German machine building competitivity. According to him, in case sanctions are imposed Russia will buy the machines and equipment it needs in China (9). 

Those down to earth reporters who specialize on economy go beyond strict ideological restrictions openly saying that for the majority of Germans Crimea is rather Russia than Ukraine (10).

Captura-de-pantalla-2013-05-31-a-las-10.44.58.pngA Wirtschaftswoche weekly reporter believes the following conditions are crucial for normalization of the Ukraine’s situation: first, the country has to stand on its own feet so that the new election would not take place in the atmosphere of despair as a result of economic failure, second, emotions need to be cooled down, third, President Putin should not be demonized anymore (11). 

The concern of German entrepreneurs over the situation in Ukraine is understood, as well as their willingness to look for the ways to get things in order there.  Will it be enough to stop the further negative development of events? Striking Russia-Germany ties directly corresponds to the goals cherished by the initiators of Transatlantic Trade and Investment Partnership agreement being pushed through by Washington.

 
 
 
(1) The results of the poll published on March 7 2014
(3) www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/ukraine-die-extremisten-vom-majdan-12816972-p2.html
(4) www.marinelepen.fr,.03.07. 2014.
(5) National Zeitung,.03. 07. 2014.  The Verhovna Rada of Ukraine voted to rescind the law of February 23. A commission to work out a new legislature on language has already been formed in Kiev. One of the options for consideration is to cancel Cyrillic script for Latin.  
(7) Reinhard Lauterbach. Rechte machen mobil/ Junge Welt, 08.03.2014.
(9) dpa, 03. 07.2014.
(10) www.wiwo.de/politik/ausland/krise-in-der-ukraine-moskaus-geopolitische-arroganz/9560642-2.html. 
(11) Bettina Röhl. Krim: Keine Eskalation herbeireden!/Wirtschaftswoche, 04.03.2014.
 

Gabriele D’Annunzio y los orígenes del fascismo

GABRIELE D'ANNUNZIO

 

por Adriano Erriguel

Hoy es difícil admitirlo, pero en sus inicios el fascismo italiano no hacía presagiar el rumbo funesto que terminaría tomando para la historia de Europa.

Surgido del caos como una oleada de juventud, el fascismo pertenecía a una época revolucionaria en la que, ante los viejos problemas, se vislumbraban nuevas soluciones. En su momento fundacional el fascismo italiano se presentaba como una actitud más que como una ideología, como una estética más que como una doctrina, como una ética más que como un dogma. Y fue el poeta, soldado y condottiero Gabriele D´Annunzio quien esbozó, de la manera más rotunda, ese fascismo posible que nunca pudo ser, y que terminó dando paso a un fascismo real que malogró sus promesas iniciales para embridarse, de la forma más obtusa, hacia el abismo.

Poeta laureado y héroe de guerra, exhibicionista y demagogo, megalómano e histrión, nacionalista y cosmopolita, místico y amoral, asceta y hedonista, drogadicto y erotómano, revolucionario y reaccionario, talento del eclecticismo, del reciclaje y del pastiche, genio precursor de la puesta en escena y de las relaciones públicas: D´Annunzio fue un postmoderno avant la lettre cuyas obsesiones se nos antojan asombrosamente contemporáneas. El incendio que contribuyó a provocar tardaría en extinguirse, pero después nada volvería a ser lo mismo. ¿Por qué rememorar, hoy en día, a este maldito?
Tal vez porque en una atmósfera monocorde de corrección política, de transgresiones amaestradas y de pensamiento desnatado figuras como la suya funcionan como contramodelo, y nos recuerdan que, después de todo, la imaginación, sí, puede llegar al poder.

Años incendiarios

Hubo una época de vitalidad incontenible que, sobrecargada de tensiones e ideas de alto voltaje, precisó de una guerra mundial para ventilar sus contradicciones. Los pocos años que median entre 1900 y 1914 conocieron un extraordinario incendio en el arte y en la literatura, en el pensamiento y en la ideología, que pronto se propagó a todo el mundo. Uno de los epicentros de ese incendio fue Italia – más en concreto el eje entre Florencia y Milán –, lugar donde prendió “el sueño de un futuro radiante que surgiría tras haber purificado el pasado y el presente por el hierro y por el fuego”.(1)

Esta piromanía artístico-literaria se alimentaba, en sus estratos más profundos, de una revolución filosófica y cultural cuidadosamente incubada durante la segunda mitad del siglo XIX: un vendaval ideológico que arremetía contra el positivismo racionalista de la triunfante civilización burguesa. Frente a la tabulación de la existencia por la economía y por la razón este nuevo vitalismo reivindicaba el poder de lo irracional, del instinto y del subconsciente, y frente al optimismo liberal en un mundo pacificado por el progreso oponía una concepción trágica y heroica de la existencia. En este clima intelectual surgió una apuesta que, por su radicalidad, bien podría calificarse de nuevo mito. Un mito destinado a cortar la historia en dos mitades.

El ensayista italiano Giorgio Locchi dio hace tres décadas el nombre de “suprahumanismo” a una corriente de ideas que encontró su formulación más acabada en la obra de Friedrich Nietzsche – en un plano filosófico –, y en la obra de Richard Wagner – en un plano artístico y mitopoético –. En su esencia, según Locchi, el suprahumanismo consistía en “una conciencia históricamente nueva, la conciencia del fatídico advenimiento del nihilismo, esto es – para decirlo con una terminología más moderna –, de la inminencia del fin de la historia”.(2)

Esencialmente antiigualitarista, el suprahumanismo se situaba frente a las corrientes ideológicas que configuraron dos milenios de historia: el “cristianismo en cuanto proyecto mundano, la democracia, el liberalismo, el socialismo: corrientes todas que pertenecían al campo igualitarista”. La aspiración profunda del suprahumanismo – que para Locchi no era sino la emergencia del inconsciente precristiano europeo al ámbito de la consciencia – consistía en proceder a una refundación de la historia, a través del advenimiento de un hombre nuevo. Con un método de acción: el nihilismo como única vía de salida del nihilismo, un nihilismo positivo que bebía la copa hasta las heces y que hacía tabla rasa para construir, sobre las ruinas y con las ruinas, el nuevo mundo.

Más que una corriente organizada el suprahumanismo se configuró como un clima intelectual europeo que impregnó, en grados diversos, el pensamiento, la literatura y el arte de comienzos del siglo XX, con Francia como laboratorio ideológico y con Italia como teatro de todos los experimentos. En la ebullición italiana de aquellos años se agitaban sindicalistas revolucionarios, vanguardistas, anarquistas, y nacionalistas, y todos llevaban, en grados diversos, la impronta suprahumanista. Pero el protagonista indiscutible entre todos los aspirantes a incendiarios era el movimiento futurista.

El futurismo fue la primera vanguardia auténticamente global, no sólo en el sentido geográfico sino en cuanto vehiculaba una aspiración a la totalidad.(3) Lejos de limitarse a ser una propuesta artística el futurismo se extendía al pensamiento, a la literatura, a la música, al cine, al urbanismo, a la arquitectura, al diseño, a la moda, a la publicidad, a la política. El futurismo portaba “la euforia por el mundo de la técnica, de las máquinas y de la velocidad” y empleaba “un nuevo lenguaje sintético, metálico, sincopado”. No desdeñaba “la apología de la violencia y de la guerra, exaltaba la raza entendida como estirpe – no como racismo vulgar – y sobre todo como promesa de una suprahumanidad futura”(4). Sus enemigos eran la burguesía, el romanticismo la tradición, el clero, las familias, todo lo viejo, en suma. El futurismo era la vanguardia por excelencia, la teorización radical de una voluntad pirómana. Algo que parecía estar, en principio, en las antípodas de D´Annunzio.

En el momento de apogeo de las vanguardias y del estallido de la primera guerra mundial Gabriele D´Annunzio – celebrado en toda Italia como Il Vate – era el escritor más famoso de la península, para muchos su principal poeta después de Dante. Pero para los futuristas su estilo – abundante en manierismos modernistas, decadentistas y simbolistas, en florilegios y en retórica ochocentista – podía ser considerado por derecho propio como el lenguaje de ese mausoleo al que ellos querían prender fuego.

Pero entre los futuristas y D´Annunzio se trataba más bien de amor y odio. En la estela de Byron, Il Vate pensaba que un poeta podía ser también un héroe. Al estallar la guerra mundial, y haciendo gala de la versatilidad que ya había mostrado en su carrera literaria, se tornó de poeta decadente en poeta combatiente. Y se invistió de una nueva misión, la de ejemplarizar el ideal suprahumanista y su aspiración máxima: la superación del mundo burgués y la llegada de un “hombre nuevo” que encarnase una nueva ética de la acción. El estilo es el hombre. Pocas figuras tan dispuestas como la suya para simbolizar los nuevos tiempos.

Florilegios para una masacre

La muerte está aquí…tan hermosa como la vida, embriagadora, llena de promesas, transfiguradora.
GABRIELE D´ANNUNZIO

Hoy es difícil comprender la pulsión suicida de una civilización que, en la cúspide de su poder, organizó su propio holocausto. El estallido de la primera guerra mundial fue celebrado como derroche de vitalidad, como catarsis y como regeneración moral. El entusiasmo belicista no conocía fronteras de ideología o de clase, y los artistas e intelectuales de toda Europa se aprestaron a convertirse en la voz de la nación. Ninguna otra voz cantó a la guerra con tanto arrebato como la de D´Annunzio. Ninguna otra oratoria preparó a tantos compatriotas, por la gloria y seducción de las palabras, para matar y morir. Ningún otro apóstol de la guerra se mostró tan ávido de asumir, en su propia carne, los efectos de lo que predicaba.

Cuando Italia anunció su entrada en guerra Il Vate se encontraba en la cúspide de su gloria. Celebrado en toda Europa, rodeado de lujos y cubierto de mujeres, todo le invitaba a contemplar la guerra desde una cómoda distancia. Pero con 52 años se alistó en los Lanceros de Novara, unidad con la que llegaría a participar en decenas de acciones. El ejército, consciente del potencial propagandístico de su figura, le permitió servir de la manera en la que el impacto público fuera más notable. Y le permitió utilizar la que sería su arma más letal: la palabra.

Durante cuatro años de guerra D´Annunzio habló y habló. Habló en las trincheras y en las retaguardias, en los aeródromos y en las bases navales, en los funerales masivos y en la hora de los ataques. Sus discursos eran sugestivos y magnéticos, destinados a ganar no el intelecto sino las emociones. En ellos las miserias físicas más crudas eran orladas de un nimbo de gloria, los combatientes eran héroes y mártires – tan nobles como los héroes de la antigüedad clásica o las legiones de Roma –, y la guerra era una sinfonía heroica en la que sus palabras repicaban como “oleadas hipnóticas de lenguaje: sangre, muerte, amor, dolor, victoria, martirio, fuego, Italia, sangre, muerte…” Aunque conocía de primera mano el horror de la carnicería continuaba predicando su fe en “las virtudes purificadoras de la guerra y diciendo a las tropas que eran sobrehumanas”. Hablaba de banderas ondeando sobre el cielo de Italia, de ríos llenos de cadáveres, de la tierra sedienta de sangre. No disimulaba la atrocidad de la guerra – a la que describía como las torturas que Dante nunca imaginó para su Infierno –pero a los soldados les decía que su sacrificio tenía un sentido, y les elogiaba de una forma en la que nunca se hubieran reconocido, y les repetía que la sangre de los mártires clamaba por más sangre, y que sólo por la sangre la Gran Italia se vería redimida. (5)<

Una apologética de la matanza que resulta, a cien años vista, difícil de digerir. ¿Se lo creía?

No es ésa la cuestión. Y parece insuficiente conformarse aquí con una lectura “no anacrónica”, o limitarse a señalar que “ése era el lenguaje de la época”. Tal vez sería más indicado proceder a una inversión de perspectiva. O a una lectura diferente, en clave suprahumanista.

La guerra como experiencia interior

La reputación que D´Annunzio adquirió durante la guerra se debe más a sus hechos que a sus palabras. Lejos de ser un “soldado de papel” no desperdició ocasión de poner su vida en peligro, y a lo largo de tres años llegó a combatir por tierra, mar y aire. Con un talento precursor para la publicidad sabía que los pequeños actos de terrorismo tenían más fuerza psicológica que los ataques masivos, y se especializó en acciones suicidas – aéreas y navales según los cánones futuristas – con valor simbólico e impacto mediático. Voló en numerosas ocasiones sobre los Alpes – en una época en la que eso era algo extraordinario – para bombardear al enemigo, ocasionalmente con hojas de propaganda. Y cuando los austríacos pusieron precio a su cabeza lideró una incursión suicida, en una torpedera con un puñado de hombres, contra el puerto enemigo de Buccari.(6) En una de sus misiones aéreas perdió la visión de un ojo y parcialmente la del otro, lo que ocultó durante un mes para seguir volando. Finalmente tuvo que permanecer varios meses inmovilizado para salvar la vista.

Suspendido de espaldas y entre dolores y pesadillas compuso su poema Notturno. La perspectiva de la ceguera era para él ocasión de superación, más que de abatimiento. Se confesaba feliz en la grandeza de su pérdida – los ciegos en acción eran considerados como la aristocracia de los heridos –y se recreaba en la agudización de sus sentidos del oído y del olfato. De creerle, esa sensación de felicidad nunca le abandonaría a lo largo de toda la guerra. (7)

El verdadero D´Annunzio se revela, más que en sus trompeterías patrióticas, en su correspondencia y en sus diarios. En ellos trasluce su actitud suprahumanista frente a la guerra. Si algo llama la atención en sus anotaciones es la “fluctuación constante entre lo espantoso y lo pastoral”. Todo se hace para él objeto de celebración, hasta los detalles más nimios: desde las explosiones y los ataques a la bayoneta hasta el brillo de una libélula en el barro o la aparición fugaz de un pájaro carpintero entre los árboles calcinados. De creerle, D´Annunzio fue feliz en medio del hambre, de la sed, del frío extremo, de las heridas y de los bombardeos, porque su entusiasmo omnívoro por la vida podía con todo ello, porque todo ello no era sino uno y lo mismo: la manifestación de esa vida que él consumía con un entusiasmo voluptuoso. ¿Qué era la guerra, sino un agujero en la vida ordinaria a través del cuál se manifestaba algo más alto?… “la vida tal y como debe ser, y que pasa ante nosotros, la Vida – en palabras de Ernst Jünger – como esfuerzo supremo, voluntad de combatir y dominar”.(8)

El paralelismo entre D´Annunzio y Jünger no es casual, ambos manifiestan una común actitud suprahumanista. La misma avidez de experiencias, el mismo desafío al azar, la misma preocupación estética, la misma ausencia de moralismo. Contrasta en el caso del prusiano – aparte de la objetividad acerada de su estilo – la práctica ausencia de cualquier nota patriótica. Pero cabe también pensar que en D´Annunzio la prosopopeya nacionalista no era el grano, sino la paja. Un arma de guerra como otras muchas. Cabe pensar que lo esencial para él era esa disciplina del sufrimiento de la que hablaba Nietzsche, ese Amor fati que no es sino un gran a la vida en toda su crudeza.

Más que de exaltación belicista se trata de una opción filosófica, muy distinta de la postura moralizante y lastimera de otros escritores. Cuando Wilfred Owen, Heinrich Maria Remarque o Ernest Hemingway denuncian y condenan la guerra indudablemente tienen razón, pero no por eso dejan de subrayar una obviedad. Ocurre que ellos viven la guerra desde la sensibilidad horrorizada del hombre moderno. Pero cuando Ernst Jünger escribe: “aquellos que únicamente han sentido y conservado la amargura de su propio sufrimiento, en lugar de reconocer en ella (la guerra) el signo de una alta afirmación, ésos han vivido como esclavos, no tuvieron Vida Interior, sino solamente una existencia pura y tristemente material”, lo que hace es expresar esa sensibilidad inmemorial que considera que el espíritu lo es todo. “Todo es vanidad en este mundo – continúa Jünger – sólo la emoción es eterna. Sólo a muy pocos hombres les es dado poder hundirse en su sublime inutilidad”. Amor fati. El lenguaje “moral” no tiene nada que hacer aquí. Si acaso, el lenguaje de La Iliada.

Otro elemento interesante es el uso que D´Annunzio hace del tiempo histórico. La dicotomía nuevo/viejo, un tema recurrente en su pensamiento, alcanzaría expresión plena en sus anotaciones bélicas. Siempre a la caza de analogías históricas “cada soldado de infantería le recordaba a algún episodio del glorioso pasado, cada campesino agotado a un intrépido marinero veneciano, a un legionario romano, a un caballero medieval, a algún santo marcial recreado en un cuadro renacentista. Su visión del pasado glorioso de Italia recubría el horrible conflicto de un velo teatral y rodeaba de glamour a los excrementos, a la basura y a los montones de muertos”.(9) Para el poeta de Pescara el armamento podía ser moderno, pero los hombres que lo manejaban – los jóvenes reclutas que asemejaba a héroes míticos o arquetipos – pertenecían a una tradición intemporal.

Esta confusión del pasado y del presente ilustra a su manera un elemento que Giorgio Locchi asociaba a la mentalidad suprahumanista: la concepción “no-lineal” del tiempo, la presencia constante del pasado como una dimensión que está dentro del presente junto a la dimensión del futuro. Es la idea revolucionaria – frente a las concepciones lineales, ya sean “progresistas” o “cíclicas” – de la tridimensionalidad del tiempo histórico: en cada conciencia humana “el pasado no es otra cosa que el proyecto al cual el hombre conforma su acción histórica, proyecto que trata de realizar en función de la imagen que se forma de sí mismo y que se esfuerza por encarnar. El pasado aparece entonces no como algo muerto, sino como una prefiguración del porvenir”.(10)

Locchi asociaba esta “nostalgia del porvenir” a la imagen “esférica” del tiempo esbozada en Así habló Zaratustra, así como a uno de los significados canalizados por el mitema nietzschiano del Eterno Retorno. Confusión del pasado y del porvenir, nostalgia de los orígenes y utopía del futuro: la concepción suprahumanista del tiempo – sentida de forma seguramente inconsciente por D´Annunzio y muchos otros – pone en primer plano la libertad del hombre frente a todo determinismo, porque el pasado al que religarse es siempre objeto de elección en el presente, así como objeto de interpretación cambiante. El momento presente “nunca es un punto, sino una encrucijada: cada instante presente actualiza la totalidad del pasado y potencia la totalidad del futuro”. (11) De manera que el pasado nunca es un dato inerte, y cuando se manifiesta en el futuro lo hace de forma siempre nueva, siempre desconocida.

Señala Hughes-Hallett que “la guerra trajo a D´Annunzio la paz”. Había encontrado una trascendental “tercera dimensión” del ser, más allá de la vida y la muerte. Partir en misión peligrosa era para él alcanzar un éxtasis comparable al de los grandes místicos. La guerra le trajo “aventura, propósito, una cohorte de bravos y jóvenes camaradas a los que amar con un amor más allá del que se dedica a las mujeres, una forma de fama, nueva y viril, y la intoxicación de vivir en peligro mortal constante”.(12)

Acabó la guerra reconocido como un héroe y cubierto de condecoraciones. Y entonces él y muchos como él – aquellos reclutas que a los que comparaba con los héroes míticos del pasado – debían volver a sus casas, a sus talleres, a sus matrimonios de conveniencia, a la monotonía de sus aldeas….

Comenzaba a nacer el fascismo.

¿Adiós a las armas?

La revolución victoriosa llegará. Pero no la harán las almas bellas, como la suya, la harán los sargentos y los poetas.
MARGARITA SARFATTI, en el film El joven Mussolini. 1993.

Cuando el 23 de marzo de 1919 un batiburrillo de futuristas, de ex arditi (tropas de asalto del ejército italiano), de sindicalistas revolucionarios y de antiguos socialistas fundaba en la plaza del Santo Sepulcro en Milán el primer Fasci di combattimento nadie sabía en realidad qué iba a resultar de todo aquello. Su cabeza visible era el ex sargento Benito Mussolini, un político maniobrero y posibilista recién expulsado del Partido Socialista italiano. Mussolini afirmaba que los fascistas evitarían el dogmatismo ideológico: “nos permitimos el lujo de ser aristocráticos y democráticos, conservadores y progresistas, reaccionarios y revolucionarios, de aceptar la ley y de ir más allá de ella”. Y añadía que “ante todo somos partidarios de la libertad. Queremos la libertad para todos, aún para nuestros enemigos”.(13) El primer programa fascista, visiblemente escorado hacia la izquierda, recogía la herencia intelectual del sindicalismo revolucionario.

Visto en perspectiva no cabe duda hoy de que el fascismo histórico fue un fenómeno ideológico completo. Pero en sus inicios parecía el fruto de una gran improvisación. Mussolini proclamaba entonces: el fascismo es la acción y nace de una necesidad de acción. En primer lugar recogía muchas de las aspiraciones urgentes de la “generación perdida” que había hecho la guerra, y que consideraba que el estado de Italia – un país pobre y atrasado, con desigualdades crónicas, sin coberturas sociales, con una victoria “mutilada” por los aliados y en proa a una guerra civil – hacía impensable una vuelta a la era de los partidos burgueses y a sus danzas electorales. Pero en un sentido más profundo – tal y como señala el historiador Zeev Sternhell – antes de convertirse en fuerza política el fascismo fue un fenómeno cultural, una manifestación extrema – aunque no la única posible – de un fenómeno mucho más amplio.(14)

El antecedente intelectual más inmediato del fascismo era la revisión del marxismo acometida por el sindicalismo revolucionario, una revisión en un sentido antimaterialista. Lo que estos herejes del marxismo recusaban de la doctrina era su pretensión científica, su infravaloración de los factores psicológicos y nacionales, su visión del socialismo como una mera forma racional de organización económica. Otra de sus motivaciones era el desencanto ante el valor del proletariado como fuerza revolucionaria: los proletarios eran normalmente refractarios a todo lo que no afectase a sus intereses materiales, o sea a su aspiración a convertirse en pequeños burgueses. Algo que los primeros fascistas constataron, así como también constataron que, entre el socialismo y el proletariado, la relación era meramente circunstancial. De lo que se deducía que la revolución no era ya cuestión de una sola clase social… lo que a su vez quebrantaba el dogma de la lucha de clases. La revolución pasaría a ser, pues, una tarea nacional, y el nacionalismo su hilo conductor… (15)

>Pero ¿qué revolución? Una revolución de móviles puramente económicos resultaba insuficiente para la cultura política que se estaba gestando: una cultura política comunitaria, antiindividualista y antiracionalista y que aspiraba a poner remedio a la disgregación social ocasionada por la modernidad. De hecho en economía el fascismo se manifestaba como posibilista y declaraba querer aprovechar lo mejor del capitalismo y del progreso industrial, siendo lo esencial que la esfera económica quedase siempre subordinada a la política. La cuestión subyacente era otra.

Lo esencial – siguiendo a Zeev Sternhell – era “instaurar una civilización heroica sobre las ruinas de una civilización rastreramente materialista, moldear un hombre nuevo, activista y dinámico”. El fascismo originario exhibía un carácter moderno y su estética futurista aguijoneaba la imaginación de los intelectuales – lo que explica la atracción que ejercía sobre la juventud – así como predicaba que una elite no es una categoría definida por el lugar que ocupa en el proceso de producción, sino la expresión de un estado de ánimo: la aristocracia forjada en las trincheras era una prueba de ello.(16) Y del marxismo tomaba la idea de la violencia como instrumento de cambio. Alguien definió una vez al fascismo como nuestro mal de siglo: una expresión que evoca una aspiración hacia la superación del mundo burgués. Más que un corpus doctrinario el fascismo original era una nebulosa, una fuerza rupturista de carácter inédito que aspiraba a la construcción de una “solución de recambio total”.

Lo que ocurría – dicho sea en términos Locchianos – es que el principio suprahumanista estaba pasando, de forma acelerada, de su fase mítica a su fase ideológica y política.(17) En el plano ideológico la llamada “Revolución conservadora” alemana era una sus manifestaciones. Y en el plano político el fascismo de Mussolini fue el brote que hizo fortuna. Pero no el único.

Y aquí es donde entra D´Annunzio.

Gabriele D´Annunzio y sus chicos, en Fiume

D´Annunzio y sus chicos, en Fiume

La ruta hacia el Rubicón

A comienzos de 1919 Mussolini era solo un líder político en ciernes, mientras que D´Annunzio era el hombre más célebre de Italia. Finalizada la guerra con una “victoria mutilada” – los aliados ignoraron las promesas territoriales hechas a Italia – el país se sumió en una espiral de caos político y social. Y entonces muchos de los que esperaban que un “hombre fuerte” tomara las riendas empezaron a mirar a D´Annunzio. Por su parte el poeta-soldado descubría lo difícil que le resultaba vivir sin la guerra, y al igual que muchos otros italianos rumiaba su amargura por la traición de los aliados.

“Vuestra victoria no será mutilada” – escribió D´Annunzio en octubre 1918. Un eslogan que hizo fortuna (como tantos otros que acuñó) y que era música en los oídos de todos los que esperaban una nueva llamada a las armas. Italia rebosaba de hombres acostumbrados a la violencia y que, en vez de recibir una bienvenida de héroes, eran tratados como huéspedes indeseables cuando no como bestias salvajes, abocados al desempleo y a los insultos de los agitadores de una revolución bolchevique en ciernes. Entre esos hombres destacaban los arditi, los soldados de élite, fieramente indisciplinados, acostumbrados a la lucha cuerpo a cuerpo y con dagas y granadas, ataviados con uniformes negros y con matas de pelo a veces tan largas como crines de caballo – los dandis de la guerra.(18) Su bandera era negra y su himno: Giovinezza (Juventud). Todos miraban a D´Annunzio como a un símbolo, y algunos de ellos empezaron a llamarse “dannunzianos”. Un héroe de guerra y un ejército de vuelta a casa: una conjunción fatídica para cualquier gobierno civil. Las autoridades comenzaron a temer a D´Annunzio. El Rubicón nunca había sido verdaderamente olvidado en Italia.

El poeta-soldado comenzó a multiplicar sus apariciones públicas, a escarnecer al gobierno que había aceptado la humillación de Versalles, a incitar a los italianos a rechazar a sus autoridades. En muy poco tiempo se vio en el centro de todas las conspiraciones y todos los grupos de oposición comenzaron a utilizar su nombre. Con los fascistas mantuvo las distancias, D´Annunzio los consideraba como “vulgares imitadores, potencialmente útiles pero lamentablemente brutales y primarios en su forma de pensar”.(19) Y entre todos los que volvían su mirada a D´Annunzio destacaban las comunidades italianas en la costa del Adriático que esperaban ser “redimidas” mediante su incorporación a la madre patria. D´Annunzio, por su parte, les prometió que estaría con ellos “hasta el fin”.

La ciudad de Fiume, puerto principal del Adriático, contaba con una mayoría de población italiana que en octubre 1918 reclamó su incorporación a Italia.(20) Pero los aliados reunidos en Versalles situaron la ciudad bajo una administración internacional. La ciudad se convirtió entonces en un símbolo para todos los nacionalistas italianos y grupos de ex arditi, al grito de “Fiume o muerte”, comenzaron a formar la “Legión de Fiume” dispuestos a “liberar” la ciudad. Y en medio de una espiral de violencia los italianos de Fiume ofrecieron a D´Annunzio el liderazgo de la ciudad.

El poeta-soldado había encontrado su Rubicón. Y su nueva encarnación: la de condottiero.

Fiume era una fiesta

El contagio de la grandeza es el mayor peligro para cualquiera que viva en Fiume, una locura contagiosa, que ha impregnado a todo el mundo
(EL OBISPO DE FIUME, EN UNA ENTREVISTA)

Cuando el 11 de septiembre 1919 D´Annunzio llegó a Fiume en un Fiat 501 seguramente no sabía que daba inicio a uno de los experimentos más extravagantes de la historia política de occidente: el sueño platónico del príncipe-poeta cobraba vida con dos milenios de retraso. Un vendaval de liberación dionisíaca se desencadenó sobre la ciudad adriática, un desmadre nietzschiano en la que se daban la mano la política y el misticismo, la utopía y la violencia, la revolución y Dadá. La era de la política- espectáculo había empezado, y D´Annunzio levantaba el telón.

La época de Fiume ha sido descrita como un microcosmos del mundo político moderno: todo se prefiguró allí, todo se experimentó allí, todos somos en gran parte los herederos. Un momento mágico, una bacanal de soñadores, una sinfonía suprahumanista y heroica en la que una sociedad hambrienta de maravillas – galvanizada por la guerra, hastiada de la insipidez de un siglo de positivismo – se encontraba con un líder a su altura y secundaba, a ritmo de desfiles multicolores y multitudes enfervorizadas, sus quimeras de César visionario.

La trayectoria política de la ciudad durante esos dieciséis meses fue, como no podía ser menos, errática. El primer programa – la anexión a Italia – era simple y realista, pero naufragó en un piélago de indecisiones y gazmoñerías diplomáticas. El segundo programa era de carácter subversivo: provocar la chispa que desencadenase una revolución en Italia. Pero había un tercer programa, incontrolable y radical: Fiume como primer paso, no hacia una Gran Italia, sino hacia un nuevo orden mundial.

Un programa que ganaba fuerza a medida que se disipaba – por la presión de los aliados y por la indecisión del gobierno italiano – la perspectiva de la incorporación a Italia. Impulsada por los revolucionarios sindicalistas que rodeaban a D´Annunzio, la “Constitución de Fiume” (la Carta del Carnaro) es el aspecto más interesante del legado de Fiume, por cuanto supone de contribución original a la teoría política.(21) La Carta del Carnaro contenía elementos pioneros: la limitación del (hasta entonces sacrosanto) derecho a la propiedad privada, la completa igualdad de las mujeres, el laicismo en la escuela, la libertad absoluta de cultos, un sistema completo de seguridad social, medidas de democracia directa, un mecanismo de renovación continua del liderazgo y un sistema de corporaciones o representación por secciones de la comunidad: una idea que haría fortuna. Según su biógrafo Michael A. Leeden el gobierno de D´Annunzio – compuesto por elementos muy heterogéneos – fue uno de los primeros en practicar una suerte de “política de consenso” según la idea de que los diversos intereses en conflicto podían ser “sublimados” dentro de un movimiento de nuevo cuño. Lo esencial era que el nuevo orden estuviera basado en las cualidades personales de heroísmo y de genio, más que en los criterios tradicionales de riqueza, herencia y poder. El objetivo final – básicamente suprahumanista – no era otro sino la aleación de un nuevo tipo de hombre.

La Carta del Carnaro contenía toques surrealistas como designar a “la Música” como principio fundamental del Estado. Pero lo más original – lo más específicamente dannunziano – era la inclusión de “un elaborado sistema de celebraciones de masas y rituales, designados para garantizar un alto nivel de conciencia política y de entusiasmo entre los ciudadanos”.(22) En Fiume D´Annunzio – ahora denominado “el Comandante” – comenzó a experimentar con un nuevo medio, creando “obras de arte en las que los materiales eran columnas de hombres, lluvias de flores, fuegos artificiales, música electrizante – un género que posteriormente sería desarrollado y reelaborado durante dos décadas en Roma, Moscú y Berlín”.(23) El comandante inauguró una nueva forma de liderazgo basada en la comunicación directa entre el líder y las masas, una especie de plebiscito cotidiano en el que las multitudes, congregadas ante su balcón, respondían a sus preguntas y secundaban sus invectivas. Todo el ritual del fascismo estaba ya allí: los uniformes, los estandartes, el culto a los mártires, los desfiles de antorchas, las camisas negras, la glorificación de la virilidad y de la juventud, la comunión entre el líder y el pueblo, el saludo brazo en alto, el grito de guerra ¡Eia Eia Alalá!(24) . Señala Hughes-Hallett que D´Annunzio nunca fue fascista pero que el fascismo fue inequívocamente dannunziano. Alguien escribió que, bajo el fascismo, D´Annunzio fue la víctima del mayor plagio de la historia.

Otro elemento pionero fue la creación de una Liga de Naciones antiimperialistas: la “Liga de Fiume”, proyecto de alianza de todas las naciones oprimidas que desarrollaba el concepto de revolución mundial y de “nación proletaria” teorizado por Michels, y que aspiraba a reunir desde el Sinn Fein irlandés hasta los nacionalistas árabes e indios. Alguien ha querido ver al Comandante como a un profeta del Tercermundismo, si bien sería más correcto ver aquí “la primera aparición de la temática de los derechos de los pueblos”.(25) Las potencias aliadas comenzaron a alarmarse. La empresa de Fiume perdía su carácter nacionalista y acentuaba su contenido revolucionario…

¡Haced el amor y haced la guerra!

¡Giovinezza, Giovinezza, Primavera di Bellezza!
CANCIÓN DE LOS ARDITI

Un Estado regido por un poeta y con la creatividad convertida en obligación cívica: no era extraño que la vida cultural adquiriese un sesgo anticonvencional.(26) La Constitución estaba bajo la advocación de la “Décima Musa”, la Musa – según D´Annunzio – “de las comunidades emergentes y de los pueblos en génesis… la Musa de la Energía”, que en el nuevo siglo debería conducir a la imaginación al poder. Hacer de la vida una obra de arte. En el Fiume de 1919 la vida pública se convirtió en una performance de veinticuatro horas en la que “la política se hacía poesía y la poesía sensualidad, y en la que una reunión política podía terminar en un baile y el baile en una orgía. Ser joven y ser apasionado era una obligación”.(27) Entre la población local y los recién llegados se propagó una atmósfera de libertad sexual y de amor libre, inusual para la época. Comenzaba la revolución sexual. Así lo quería el nuevo “Príncipe de Juventud”, tuerto y de cincuenta y seis años

No es de extrañar que la ciudad se convirtiera en un polo magnético para toda la cofradía de idealistas, rebeldes y románticos que pululaba por el mundo. Un País de la Cucaña en el que se codeaban protofascistas y revolucionarios internacionalistas sin que a nadie se le ocurriera algo tan vulgar como “entrar en diálogo”. Un laboratorio contracultural en el que brotaban grupos variopintos como el “Yoga” (inspirado por el hinduismo y por el Bhagavad-Gita), los “Lotos Castaños” (proto-hippies partidarios de una vuelta a la naturaleza), los “Lotos Rojos” (defensores del sexo dionisíaco), ecologistas, nudistas, dadaístas y otros especímenes de variada índole. El componente psicodélico estaba asegurado por una generosa circulación de droga bajo la tolerante mirada del Comandante, consumidor más o menos ocasional de polvo blanco.(28) Los años 60 comenzaron en Fiume. Pero a diferencia de los hippies californianos, los hippies del Comandante estaban dispuestos no sólo a hacer el amor, sino también a hacer la guerra.

Mientras tanto Roma miraba a Fiume con una mezcla de consternación y de pavor. En palabras de los socialistas Italianos “Fiume estaba siendo transformada en un burdel, refugio de criminales y prostitutas”. Lo cierto es que todo el mundo iba a Fiume: soldados, aventureros, revolucionarios, intelectuales, espías aliados, artistas cosmopolitas, poetas neopaganos, bohemios con la cabeza en las nubes, el futurista Marinetti, el inventor Marconi, el Director de orquesta Toscanini… Proliferaban la elocuencia y el dandismo, la personalidad del Comandante era contagiosa. ¡Condecoraciones, uniformes, títulos, himnos y ceremonias para todos! El estilo ornamental era de rigor. Y a su vez los nuevos visitantes se iban haciendo cada vez más marginales: menores fugados, desertores, criminales y otras gentes con asuntos por aclarar con la justicia…. muchos de estos elementos fueron reclutados para formar la guardia de corps del Comandante: la “Legión Disperata”, de rutilantes uniformes. D´Annunzio observaba a sus arditi comiendo cordero en las playas, en sus fantásticos uniformes resplandecientes a la luz de las llamas, y los comparaba con Aquiles y sus mirmidones de vuelta a su campamento frente a Troya. Es esa mezcla electrizante de arcaísmo y futurismo, tan propia de la sensibilidad suprahumanista. Sonaba tan antiguo, sin embargo era tan nuevo…

Presionado por sus compromisos internacionales el gobierno de Roma decretó un bloqueo contra Fiume, y la ciudad encontró un método para asegurar su subsistencia: la piratería. Organizados por un antiguo as de la aviación italiana, Guido Keller, los barcos de Fiume pasaron a adueñarse de cualquier buque que transitase entre el estrecho de Messina y Venecia. Y cada captura realizada por los uscocchi – así llamados por D´Annunzio en honor a los piratas adriáticos del XVI – era recibida en la ciudad como una fiesta. Las actividades ilícitas se ampliaron al secuestro – un comando de Fiume capturó a un general italiano que pasaba por Trieste – y a las expediciones para requisar provisiones en territorios vecinos. También a las ocupaciones simbólicas de otras ciudades próximas. El Comandante hizo bordar su lema Ne me frego (algo así como: “me la pela”) en una bandera que colgó sobre su cama.(29) Fiume era un Estado fuera de la ley, lo que hoy llamaríamos un Estado gamberro. Señala su biógrafa que D´Annunzio, como un nuevo Peter Pan, había construido una “Tierra de Nunca Jamás, un espacio liberado de las relaciones causa-efecto donde los niños perdidos pudieran disfrutar por siempre de sus peligrosas aventuras sin sentirse molestados por el sentido común”.(30)

Pero el problema de la niñez es que se acaba, y llega la hora de los adultos. El Tratado de Rapallo, firmado en Noviembre 1920, establecía las fronteras italo-yugoeslavas y llegaba a un compromiso sobre Fiume. D´Annunzio se quedó aislado, y hasta los fascistas de Mussolini le retiraron su apoyo. Tras una intervención de la Marina italiana y la resistencia de un puñado de arditi – que se saldó con varias docenas de muertos – D´Annunzio fue obligado a abandonar Fiume a fines de Diciembre 1920. En una ceremonia de despedida su último grito fue: ¡Viva el amor!

El poeta había concluido su revolución. Llegaba el turno del ex sargento.

El Fascismo sin D´Annunzio

Pasados los años un Mussolini ya en el poder celebraría a Gabriele D´Annunzio como al “Juan Bautista del fascismo”. Convertido en una leyenda el poeta pasaría sus dos últimas décadas recluido en su mansión de El Vittoriale a orillas del lago de Garda, donde Mussolini acudiría ocasionalmente para retratarse con él.

Hoy se considera a D´Annunzio como a un personaje del Régimen, pero lo cierto es que nunca fue miembro del Partido Fascista y sus relaciones con el Duce fueron mucho más ambivalentes de lo que se piensa. En privado Mussolini se refería a D´Annunzio como a “una caries, a la que hay que extirpar o cubrir de oro”, y se refería también al “fiumismo mal entendido” como a sinónimo de actitud anarquizante y de poco fiar. En realidad ambos personajes se observaban con sospecha: Mussolini consideraba que D´Annunzio era demasiado influyente e impredecible, y éste se abstenía de prestar un apoyo expreso al Duce. En realidad el poeta había recomendado a sus arditi mantenerse al margen de cualquier formación política, si bien muchos acabarían en el fascismo y algunos en la extrema izquierda o incluso en España en las Brigadas Internacionales.(31) Las únicas ocasiones en las que D´Annunzio trató de influir políticamente en Mussolini fueron para aconsejarle que se mantuviera bien alejado de Hitler (“ese payaso feroz”, “eserostroengominado e innoble”).

El poeta-soldado falleció en 1938 en su mansión del Vittoriale, en una atmósfera tan barroca como claustrofóbica, rodeado de espías italianos y alemanes. Con su muerte desapareció toda una época: la de los albores de ese fascismo que no pudo ser. El fascismo real recogió la puesta en escena y la liturgia de Fiume, pero las vació de libertad y las transformó en una coreografía burocratizada al servicio de un proyecto que llevó a Italia a la catástrofe. La historia es bien conocida. No obstante suelen pasarse por alto algunas cosas…

Normalmente se pasa por alto que ese primer fascismo formaba parte de un clima cultural vanguardista, sofisticado y plural, muy diferente del provincianismo obtuso que caracterizaba a los nazis y a su cursilería völkisch. De hecho, el pluralismo cultural de la Italia fascista – un país donde prácticamente no hubo éxodo intelectual alguno – no tiene parangón con el dirigismo impuesto sobre la cultura en la época nazi. Estudiosos como Renzo de Felice o Julien Freund han contrapuesto el carácter optimista y “mediterráneo” del fascismo – con su tendencia a exaltar la vida dentro de un cierto espíritu de mesura – frente al carácter sombrío, trágico y catastrófico del nazismo, con su inclinación germánica por el Raggnarokk. (32)Igualmente podría destacarse el carácter antidogmático – incluso artístico y bohemio – de ese primer fascismo, en contraposición a las ínfulas “científicas” de la dogmática nazi, basada en el racismo biológico y en el darwinismo social.

A lo que hay que añadir que el primer fascismo no tenía ningún atisbo de antisemitismo, sino más bien al contrario: muchos judíos fueron fascistas de primera hora e incluso tuvieron cargos importantes, tales como la publicista Margaritta Sarfati, amante judía del Duce y prima donna de la vida cultural del régimen. De hecho la política exterior del régimen mantuvo frecuentes contactos con el movimiento sionista. Y tras la llegada de Hitler al poder eminentes exiliados judíos encontraron acogida en Italia.

Se pasa también por alto que tras la “marcha sobre Roma” en 1922 Mussolini se presentó ante el Parlamento y obtuvo un amplio voto de confianza de la mayoría no-fascista. Se tiende a olvidar que la violencia de las escuadras fascistas, si bien muy cierta, no era exclusiva del fascismo: ése era el lenguaje político en buena parte de Europa. Y en Italia fue el fascismo, mejor organizado, el que finalmente se impuso. Se omite también que el fascismo colaboró con los socialistas y con otras fuerzas de oposición, y que ganó una mayoría de votos en las elecciones de 1924. Sólo entonces, tras el brutal asesinato del diputado socialista Matteoti y la negativa de la oposición a permanecer en el Parlamento, los energúmenos del fascismo ganaron la mano y se institucionalizó la dictadura.

En realidad 1924 marca el comienzo del declive. Los años posteriores son los de las grandes realizaciones del régimen: la edificación de un Estado social, las grandes obras públicas y la modernización del país. Logros que compraron la adhesión de buena parte de la población. Pero el fascismo ya estaba herido de muerte. Al traicionar aquella promesa de 1919 en la Plaza del Santo Sepulcro de Milán (“Queremos la libertad para todos, aún para nuestros enemigos”) el fascismo se transformó en una burocracia autocomplaciente y satisfecha, y Mussolini se fue apartando de la realidad para encerrarse en una megalomanía que resultó funesta.

Aún así durante algunos años el fascismo impulsó una política favorecedora de la paz y la cooperación internacional, como lo prueban los Acuerdos de Letrán en 1929 y las propuestas de desarme en la Sociedad de Naciones en 1932. En relación a la Alemania nazi hay algo que también suele olvidarse: Mussolini fue el impulsor del llamado “Frente de Stressa”, una iniciativa diplomática que en abril 1935, junto a Francia y Gran Bretaña, trataba de garantizar la independencia de Austria y el respeto al Tratado de Versalles, y por consiguiente frenar a Hitler cuando todavía era posible hacerlo. Dos meses después, en Junio de 1935, Gran Bretaña firmaba con la Alemania Nazi un Acuerdo naval que suponía la primera violación de ese Tratado. Mussolini se quedó solo.

El aislamiento se consumó a partir de la invasión de Abisinia y las sanciones que le fueron impuestas a Italia, y que abocaron a Mussolini a una alianza con Hitler. A partir de entonces, prisionero de una mezcla de temor y fascinación por el dictador alemán, el Duce se vio arrastrado hasta el abismo. En 1938 cayó incluso en la abyección de importar la legislación antisemita del Tercer Reich.

¿Hubiera sido posible otro derrotero, menos dictatorial y más “dannunziano”? Mussolini, al contrario de Hitler, nunca tuvo un dominio absoluto sobre el Partido, y dentro del fascismo siempre hubo línea contraria a los nazis y favorable a un entendimiento con Francia y Gran Bretaña. Su principal figura era el Ministro de Aviación Italo Balbo, héroe de guerra y escuadrista de primera hora: el auténtico prototipo del “nuevo hombre” exaltado por el fascismo. Pero un celoso Mussolini le nombró Gobernador de Libia para apartarlo de los centros del poder. Allí falleció en 1940, en un accidente de aviación poco claro. Los últimos restos de la oposición fascista fueron liquidados en 1944 en el proceso de Verona, con el ex Ministro de Exteriores Galeazzo Ciano y otros jerarcas ejecutados a instancias de los alemanes.

¿Un fascismo democrático?

A casi cien años de distancia D´Annunzio y su aventura en Fiume plantean todavía interrogantes. Hay uno especialmente provocador: ¿pudo haber sido posible un fascismo democrático?

Una pregunta que sólo tiene el valor que queramos darle a la historia-ficción. Porque la historia es la que es, y no se puede cambiar. Hablar de “fascismo democrático” es hoy un oxímoron, y eso parece irrebatible. No obstante demasiadas veces nos refugiamos en posturas intelectualmente confortables y moralmente irreprochables, y eso dificulta la comprensión de ciertos fenómenos. En este caso, el de la naturaleza del fascismo. La interpretación marxista clásica del fascismo como un instrumento defensivo del Capital se condena a no comprender nada, y deja sin explicar la amplia adhesión que obtuvo un sistema que sólo fue extirpado por la guerra, una guerra en la que los marxistas se aliaron con… el capitalismo. Esta interpretación ha sido superada hace ya tiempo, y hoy tiende a admitirse que, como señala Zeev Sternhell, el fascismo era una manifestación extrema de un fenómeno mucho más comprehensivo y amplio – ése que Giorgio Locchi denominaba suprahumanismo –, y como tal es parte integral de la historia de la cultura europea.

D´Annunzio no fue un ideólogo sistemático, pero su empeño prometeico y nietzschiano simboliza ese clima cultural suprahumanista del que brotó el fascismo. Fiume fue un momento mágico y necesariamente fugaz, no se puede ser sublime durante veinte años. Pero Fiume nos recuerda que la historia pudo haber sido diferente, y que tal vez esa rebelión cultural y política – llamémosla “fascismo” – pudo haber sido compatible con un mayor respeto a las libertades, o al menos evolucionar alejada de las aberraciones ya conocidas… Claro que entonces tal vez eso no sería ya fascismo, sería más bien otra cosa…

Si no tenemos en cuenta el fenómeno cultural del suprahumanismo no se puede entender el fascismo. Pero éste no fue su único retoño. Históricamente hubo otros dos. El primero fue un brote intelectual de gran altura, y que sigue hablando al hombre de nuestros días: la llamada “revolución conservadora” alemana. Y el segundo fue una planta venenosa: el nazismo. La cuestión que hoy podría plantearse es la de saber si ese humus cultural suprehumanista está definitivamente agotado, o si aún podría dar lugar a derivaciones inéditas. Al fin y al cabo – y según la concepción “esférica” del tiempo – la historia siempre está abierta, y cuando la historia se regenera lo hace de forma siempre nueva, de forma siempre imprevista.

Anarquismo de derecha

Denunciamos la falta de gusto de la representación parlamentaria. Nos recreamos en la belleza, en la elegancia, la cortesía y el estilo…queremos ser dirigidos por hombres milagrosos y fantásticos
FILIPPO TOMMASO MARINETTI

El arte de mandar consiste en no mandar
GABRIELE D´ANNUNZIO

Pero el interés de revisitar a D´Annunzio va mucho más allá de la pregunta sobre la naturaleza del fascismo. El poeta-soldado prefigura una forma de hacer política vigente hasta la actualidad: la política espectáculo, la fusión de elementos sacros y profanos, la intuición de que en último término todo es política. La Carta del Carnaro es un documento visionario en cuanto recoge preocupaciones, libertades y derechos hasta entonces relegados fuera del ámbito político, y que durante las décadas siguientes pasarían a ser integrados en el constitucionalismo moderno. De alguna forma D´Annunzio parecía poseer la clave de todo lo que iba a venir después. Todos somos en buena parte sus herederos, para bien y para mal.

Por eso sería un error menospreciar a D´Annunzio como a un esteta dilettante metido a revolucionario. O despolitizarlo y considerar – como parece apuntar su perspicaz biógrafo Michael A. Leeden – que lo importante de Fiume no es el contenido, sino el estilo, y que ninguna posición ideológica concreta se desprende de Fiume. Pensamos que mucho más acertado está Carlos Caballero Jurado cuando señala que: “Fiume no era un pedazo de tierra. Fiume era un símbolo, un mito, algo que quizá no pueda entenderse en nuestros días, en una época tan refractaria al mito y a los ritos. La empresa de Fiume tiene más de rebelión cultural que de anexión política”.(33) ¿Qué mensajes puede extraer el hombre de hoy en día, no sólo de Fiume, sino de toda la trayectoria de D´Annunzio?

En primer lugar la idea de que la única revolución verdadera es la que persigue una transformación integral del hombre. Esto es, la que se plantea ante todo como una revolución cultural. Algo que los revolucionarios de mayo 1968 parecieron entender bien. Pero lo que desconocían es que, en realidad, casi todo lo que proponían ya estaba inventado. La imaginación ya había llegado al poder, cincuenta años antes, en la costa del Adriático. La gran sorpresa es que el que así lo decidió – y esta es la segunda gran lección de Fiume – no era un utópico progresista, libertario y mundialista, sino un patriota, un elitista practicante de una ética heroica. Fiume es la demostración de que ideas como la liberación sexual, la ecología, la democracia directa, la igualdad entre hombres y mujeres, la libertad de conciencia y el espíritu de fiesta pueden plantearse no sólo desde posiciones igualitaristas, pacifistas, hedonistas y feministas, sino también desde valores aristocráticos y diferencialistas, identitarios y heroicos.

El gesto D´Annunzio implica además algo muy actual: fue el primer grito de rebeldía contra un sistema americanomorfo que en aquellos años empezaba a extender sus tentáculos, es el grito de defensa de la belleza y del espíritu frente al reino de la vulgaridad y el imperio del dólar.

El gesto de D´Annunzio fue también la reivindicación, surrealista y heroica, de una regeneración política basada en la liberación de la personalidad humana, y un grito de protesta frente al mundo de burócratas anónimos que se venía encima.(34)

Fiume es además la demostración de que sí es posible trascender la división derecha- izquierda, de que la transversalidad es posible. Valores de derecha más ideas de izquierda. La primera síntesis genuinamente posmoderna. Fiume es el único experimento conocido hasta la fecha de lo que podría ser un anarquismo de derecha llevado a sus últimas consecuencias.

Hay una última cuestión, y que tiene que ver con la actividad de D´Annunzio como predicador y exaltador de la guerra. Eso es algo que hoy nos parece indefendible – aunque no lo era tanto en aquellos años en los que la guerra todavía podía vivirse como una aventura épica –. Pero hoy sabemos que detrás de aquella retórica inflamada no había ninguna causa real que justificase tanto sacrificio. Y sin embargo…

Sin embargo es posible que aquellos hombres de retórica inflamada, en el fondo, esto también lo supiesen. Es muy posible que D´Annunzio y otros como él, por destilación de un nihilismo positivo, supiesen que a fin de cuentas es mucho mejor el patriotismo a la Nada. Hoy tenemos la Nada, y desde luego tenemos menos muertos. Pero cabe plantearse si gracias a eso, en comparación con aquellos hombres, estamos también más vivos.

La era de los años incendiarios quedó sumergida en el tiempo. Pasó la época en la que los sargentos y los poetas hacían revoluciones. Y como suele decirse, a los cuerpos los devoró el tiempo, a los sueños los devoró la historia, y a la historia la engulló el olvido. También dicen que los viejos guerreros nunca mueren, que sólo se desvanecen físicamente. Después de la catástrofe nos queda el recuerdo de la grandeza, y el de los hombres que la soñaron.

 

Video musical con la letra del poema de D´Annunzio: “la Canzone del Carnaro” (“Los treinta de Buccari”)

1 Marcello Veneziani, Anni Incendiari, Valecchi 2009, pag 7.

2 Giorgio Locchi, Definciones. Los textos que revolucionaron la cultura inconformista europea.

Ediciones Nueva República 2011, pags 280-281.

3 El futurismo estuvo presente en Rusia (Maiakovski), en Portugal (Pessoa), en Bélgica, en Argentina o en el mundo anglosajón con la fundación del Londres del movimiento vorticista por Ezra Pound y Wyndham Lewis.

4 Marcello Veneziani, Anni Incendiari, Valecchi 2009, pags 15 y 16.

5 Lucy Hughes-Hallett, Gabrielle D´Annunzio. Poet, seducer and preacher of war. Fourth State, edición Kindle, 2013.

6 En el bombardeo incluyó proyectiles huecos de goma que contenían mensajes líricos. Posteriormente celebró este hecho – conocido como La beffa di Buccari (La broma de Buccari) – en una famosa balada: La Canzone del Carnaro (“Los treinta de Buccari”): “Somos treinta hombres a bordo/treinta y uno con la Muerte…”.

7 Lucy Hughes-Hallett, Obra citada.

8 Ernst Jünger: Tres fragmentos de “La guerra, nuestra madre”, en Revista de Occidente nº 46, marzo 1985, pag 158.

9 Lucy Hughes-Hallett, Obra citada.

10 Giorgio Locchi: Definiciones, Ediciones Nueva República 2010. Pag 59.

11 Alain de Benoist: Lés idées à l´endroit. Avatar Éditions 2011. pags 54-55.

12 Lucy Hughes-Hallett: Obra citada.

13 Álvaro Lozano: Mussolini y el fascismo italiano. Marcial Pons Historia 2012, pag. 108.

14 Zeev Sternhell: El nacimiento de la ideología fascista. Siglo veintiuno editores 1994, pag 1. Nos ceñimos aquí a un análisis estricto del fascismo italiano, lo que excluye al nazismo. Señala el historiador israelí: “en modo alguno cabe identificar el fascismo con el nazismo (…) ambas ideologías difieren en una cuestión fundamental: el determinismo biológico, el racismo en su sentido más extremo…la guerra a los judíos (…) El racismo no es una de las condiciones necesarias para la existencia de un fascismo. Una teoría general que quiera englobar fascismo y nazismo chocaría siempre con ese aspecto del problema. De hecho, una teoría así no es posible”. (Obra citada, pags. 4-5).

15 En este sentido, los análisis teóricos de: Georges Sorel, R. Michels y Eduard Berth (Zeev Sternhell, Obra citada, pag. 182).

16 Zeev Sternhel: Obra citada, pag. 386.

17 Giorgio Locchi distinguía las fases mítica, ideológica y sintética como fases arquetípicas de las tendencias históricas. Así, en el caso del pensamiento igualitario su fase “mítica” se correspondería con la ecumene cristiana, la fase “ideológica” con la disgregación ocasionada por la reforma protestante y la aparición de diversas filosofías y partidos, y la fase “sintética” a las doctrinas de pretensiones científicas y universales (marxismo, ideología de los “derechos humanos”).

18 Lucy Hughes-Hallett, Obra citada

19 Lucy Hughes-Hallett, Obra citada.

20 Fiume es la actual Rijeka, en Croacia.

21 La “Carta del Carnaro” fue adoptada como Constitución de la “Regencia Italiana del Carnaro”, nuevo Estado independiente llamado así por el Golfo del Carnaro, lugar donde se encuentra Fiume. Su redactor principal fue el líder sindicalista- revolucionario Alceste de Ambris.

22 Michael A. Ledeen: D Annunzio, The first Duce. Transaction Publishers 2009, pags XIV y XV.

23 Lucy Hughes-Hallett, Obra citada

24 ¡Eia Eia, Alalá! era, según la leyenda, el grito con el que Aquiles llamaba a sus caballos. D´Annunzio lo acuñó durante la guerra como sustituto grecorromano al ¡hip hip, hurra! anglosajón.

25 Carlos Caballero Jurado: El Comandante y la décima musa. La fascinante historia de D´Annunzio en Fiume.

26 El Ministerio de Asuntos Exteriores de Fiume estaba dirigido también por dos poetas: León Kochnitzky y Henry Furst.

27 Lucy Hughes-Hallett: Obra citada

28 En los años previos a la guerra la cocaína, cuyos auténticos efectos no eran todavía bien conocidos, era considerada como un suplemento para la resistencia y el coraje. Personajes como Shackleton o Scott la llevaron en sus expediciones, y tampoco era infrecuente entre los pilotos de guerra. (Lucy Hughes-Hallett: Obra citada).

29 Años después Mussolini adoptó este lema como expresión del “estilo de vida” fascista.

30 Lucy Hughes-Hallett: Obra citada.

31 Muy significativamente el líder nacionalsindicalista y principal redactor de la Carta del Carnaro, Alceste de Ambris, pasó a la oposición radical contra el fascismo. Privado de la nacionalidad italiana, murió en el exilio en Francia en 1934.

32 Es curiosa a este respecto la excelente serie de televisión de la RAI “El joven Mussolini” (Gian Luigi Calderone, 1993), en la que el futuro Duce (interpretado por Antonio Banderas) aparece retratado, más que como un futuro dictador sanguinario, como un simpático tarambana.

33 Carlos Caballero Jurado: El Comandante y la décima musa. La fascinante historia de D´Annunzio en Fiume.

34 Una Historia de Europa: “de D´Annunzio a Van Rompuy”… (a ¿quién?).

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vendredi, 14 mars 2014

Lavia mediterranea

Spartan Women

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Spartan Women

Sarah B. Pomeroy
Spartan Women 
Oxford University Press, 2002

Ancient Sparta is known not only for its great warriors, but also for its unusual treatment of women. Further north in democratic Athens, modest women were rarely educated and mostly kept sequestered indoors. But in the militarist state of Sparta, the government insisted that both boys and girls be given an education from childhood. Boys were trained to be future warriors, and women to be the mother of warriors — a task that required a variety of skills.

Sarah B. Pomeroy, a professor at New York’s Hunter College and the Graduate Center at the City University, delves into the unique education and lifestyles of women in Sparta in Spartan Women. Although its primary focus is women, the reader will learn much in the book about the men in this city-state in the south-eastern Peloponnese, as well as about the lives of both men and women in classical Athens.

Women’s Education in Sparta

Compared to other Greek women, Spartans had vastly more free time to do what they wanted. One reason for this was because Sparta was highly dependent on the labor of slaves (called helots), and Spartan citizens were not allowed to engage in most forms of manual labor. This meant that even the women were free from much domestic drudgery. The men of Sparta were full-time warriors, and consequently, Spartan women were usually more cultured than the men. For example, girls were trained in singing, dancing, and playing instruments, and singing competitions often were held between individuals and rival choruses.

Pomeroy says that there is much reason to believe that literacy was common among women in Sparta. There are numerous references to women writing letters to their sons at war (usually these consisted of urging their sons to be brave warriors). And Spartan women also were encouraged in public speaking. In ProtagorasPlato even refers to the women of Sparta and Crete, who take pride in their educations and are skilled in philosophical debate. Common themes for women’s speeches included praising the brave and reviling cowards and bachelors. Another testimony to Spartan women’s education: The Neoplatonist philosopher Iamblichus said there were 17 or 18 women among Pythagoras’ 235 disciples; about one-third of the women were Spartans, while less than 1 percent were Spartan men.

Women could own land in Sparta, and by Aristotle’s time, they owned two-fifths of the land in Laconia. Another privilege of Spartan women, according to Pomeroy: “of all Greek women, Spartans alone drank wine not only at festivals, but also as part of their daily fare.” Although they could not vote, they participated in political campaigns and were said to have much influence over their husbands (according to Aristotle).

Spartan Women and Sports

Edgar Degas, “Young Spartans Exercising”

Spartan Women also details women’s role in sports, another area where they were able to receive training and to excel. Their training was similar to that of boys, but less intense. Women participated in trials of strength, racing competitions, wrestling, discus throwing, and hurling the javelin. Some athletic competitions were held in honor of female deities.

The encouragement of athleticism in women appears to be based on women’s role as mothers. According to Xenophon, Lycurgus (who created Sparta’s constitution) thought that having two physically healthy parents would be more likely to produce healthy offspring.

Young men and women often exercised in the nude, and there was even a “Festival of Nude Youths.” Confirmed bachelors, according to Plutarch, were banned from attending. For the others, it was a chance to view potential marriage partners.

Marriage in Sparta

Gustave Moreau’s depiction of Helen of Troy (Helen of Spara)

Spartan women were usually married at 18—later than other Greek women—and the marriages were unusual for Greece at the time. Unlike in Athens, where a 15-year-old girl might marry a man twice her age, Spartan couples were usually close to the same age. The men lived with other men in military groups until age 30, so there was no “nuclear family” until later in life. Husbands and wives were not encouraged to spend a lot of time together, the idea being that absence created stronger passions between the pair, and that the child resulting from a passionate union would be stronger.

The marriages in Sparta were “mostly monogamous.” Although couples were married, it wasn’t uncommon for a woman to have another man’s child than her husband’s, if the man could persuade the husband to allow it. As the population declined, men began fathering children with the helots (the children would be partial citizens); but the consequence was that their legitimate wives began having fewer children. There appears to have been no penalty for adulterous women, like in other parts of Greece where they could be punishable with death.

The Importance of Motherhood

Spartan Women spends many pages describing the role of motherhood in Sparta, since being a mother (particularly the mother of a brave warrior) was the highest honor for women. The only women who were permitted gravestones were priestesses and those who died in childbirth. Women spent much of their time actually involved with their children, since slaves did many of the domestic chores and families were provided with rations of food by the state. Women did work, but it was more as managers than as servants. Before the decline of Sparta, greed was considered a vice, so women’s pursuits were more centered on the arts and their children rather than accumulating material things. In fact, Spartan women were forbidden to wear gold or use cosmetics.

Because they were so involved with their children’s upbringing, women felt very responsible for their children’s successes (and failures) in life. Many of these attitudes can be found in Plutarch’s Sayings of Spartan Women, where he recounts women disowning and even killing cowardly sons.

One of Pomeroy’s most interesting discoveries involves the practice of infanticide. It’s a well-documented fact that deformed or weak babies would be thrown into a chasm on Mount Taygetos, a form of eugenics that ensured a strong military for the state, and that only worthy candidates would be awarded the land and education that was the right of every Spartan citizen. Pomeroy presents a valid case that female babies were not put to the same scrutiny as the males (except for obvious physical deformities). Not all male babies were capable of being warriors, but even the weakest female baby could grow into a mother of warriors.

Women and Religion in Sparta

Unlike most societies in ancient Greece, the private family religious cult was virtually unknown in Sparta. There are several main reasons for this: The first is because there was such an emphasis on community, so primary loyalty was to the state not the family. The militaristic nature of Sparta meant that transcendent values and actions were more important than biological ties (as evidenced by the willingness to kill family members). And finally, since married couples lived apart until the man was 30, and since children went away from home to be educated at a young age, the “family” as we think of it today was never very solidified.

Religion was important to women in Sparta, however. The popular cults for women included those of Dionysus, Eileithyia (a fertility goddess), Artemis, Hera, Helen of Troy, Demeter, Apollo, Athena, and Aphrodite. Spartan Women goes into details about each of these cults, and also discusses the role of women priestesses at various periods in the city-state’s history.

*  *  *

Spartan Women is scholarly and well-researched, yet written in an easy-to-understand style for a general audience. My only complaint is that much of the information is repeated at many places throughout the book — however, it is evidence of thorough research and ensures that you can read any chapter and receive all of the relevant information. I’d highly recommend it to anyone interested in the history of either Sparta or Athens, women’s roles in traditional societies, and women’s roles in pagan religions.

Les nationalismes en Ukraine et en Crimée

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LES NATIONALISMES EN UKRAINE ET EN CRIMEE
 
Au-delà de l’affaire…

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Parler de l’affaire ukrainienne, c’est aussi parler de ce pays et de sa population, de ses forces vives. En fait, l'Ukraine peut-elle devenir un pays indépendant ? Doit-elle forcément être inféodée à l'Europe  ou à la Russie ? Le destin de ce pays ne nous est-il pas commun ?

Il faut évoquer la fierté combattante du peuple ukrainien, comme quelque chose d'inestimable. C'est tellement vrai qu'à Paris, on « hitlérise » ce peuple, on le pestifère. Les nationalistes ukrainiens seraient d'extrême-droite et en plus, d'affreux antisémites. Cela n'a pas gêné Bernard Henri-Lévy tant qu'on pouvait manipuler Maïdan ! Or, les nationalistes ukrainiens, ce sont les  ( le ''Secteur Droit'', rassemblement de plusieurs mouvements nationalistes ukrainiens comme Tryzub ou l’UNA-UNSO, NDT) et un parti nationaliste jugé plus «modéré», Svoboda. Ce sont les militants de ces partis qui sont morts à Maïdan. Or, les nationalistes ukrainiens sont morts pour Kiev pas pour Poutine.
 
Poutine avait confié l’Ukraine à une minorité ethnique qui a profité du pouvoir pour s’imposer et russifier. C'était une minorité corrompue qui a utilisé la pire des propagandes, l'ancienne propagande soviétique à savoir l'anti-fascisme, l'anti-nazisme et qui en a abusé pour faire taire aux Ukrainiens l'amour de la patrie. Mais, victorieux, les nationalistes ukrainiens ont gagné une première manche ! D'abord, ils ont obtenu la libération de toutes les personnes arrêtées lors des émeutes, le licenciement de cinquante juges accusés de corruption, la grâce d’un père et de son fils condamnés pour avoir abattu un magistrat, symbole de la corruption post-communiste et l’octroi à un membre du parti Svoboda du poste de procureur général de toute l’Ukraine. Pendant ce temps, la rue, dominée par le Praviy Sektor a poussé Yulia Timochenko à la retraite anticipée en lui faisant retirer sa candidature et a clairement fait savoir que l’Ukraine n’est pas disposée à devenir une colonie américaine.
 
C’est d'ailleurs toujours le Praviy Sektor, décrit dans les médias occidentaux comme une bête immonde qui a réussi à faire rejeter la candidature au poste de Premier ministre du champion des Américains, Vitaliy Klitchko. Le fait est que le Praviy Sektor a été maître de la négociation et ne regarde pas comme Svoboda en direction de l'Ouest. Car qu'est-ce qu'un regard confiant vers  l’Ouest (dixit Svoboda),  dans une zone de frontière, si ce n'est une allégeance ? 

Si Svoboda et le Praviy Sektor entrent en conflit , si les fonctionnaires de Svoboda s’abaissent devant les hommes de Soros, le Praviy Sektor sera le mouton noir sacrifié sur l’autel de l’occidentalisation. Les nationalistes ukrainiens doivent au plus vite demander des garanties dans leurs nouvelles relations économiques, énergétiques et diplomatiques avec la Russie. Les relations internationales ne se bâtissent pas sur la sympathie entre partenaires ou sur la défense d'une cause commune. Elles sont basées sur des intérêts communs, lorsque les parties contractantes sont dans un rapport de force à peu près égal. Paradoxalement, c'est parfois aussi dans la haine réciproque que se bâtissent les meilleures alliances, ce qui est le cas actuellement en Ukraine, entre nationalistes ukrainiens et nationalistes russes. Il n’est pas inconcevable que, dans les prochains mois, il incombe précisément aux nationalistes ukrainiens de gérer leurs relations avec la Russie. Le pire serait une polarisation Svoboda contre Praya Sektor, source potentielle d'une guerre civile profitable à beaucoup selon le vieux principe machiavélien du ''diviser pour régner''. 

Le retour au calme en Ukraine ne se fera pas sans un consensus fort avec les nationalistes radicaux qui ont débordé l’opposition parlementaire et sont  la force vive de l'eurasisme à construire, cet espoir de bâtir un nouvel Etat au frontière de l’Europe, un Etat, nationaliste et orthodoxe. Sinon, l’Ukraine se dirigera vers une scission de fait, se transformera en une grande Moldavie à l’Ouest et une Nouvelle Ossétie à l’Est (et en Crimée notamment). L’Ukraine aura alors été sacrifiée au sein d’une féroce lutte géopolitique des grands ensembles sur le continent. Elle sera alors réduite à n'être qu'une sorte de colonie dont on aurait instrumentalisé les nationalistes afin de briser un espoir européen plus grand, un espoir de constituer un réel pays indépendant. 

On peut alors imaginer que ces micro-nationalismes, ces régio-nationalismes n'auront servi qu'à assurer l’extension de l’Otan et l’intégration des nations européennes dans un conglomérat sous domination américaine. Priver l’Europe d’une alliance avec la Russie, c’est aussi empêcher le grand retour européen vers l'Est, vers la Sibérie, l'Asie centrale.

On the Russian Annexation of Crimea

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On the Russian Annexation of Crimea

By Guillaume Faye 

Ex: http://www.counter-currents.com

Translated by Greg Johnson

The Crimean parliament has called for independence from Ukraine and a referendum over joining the Russian Federation. Thunder in the chancelleries! The Crimean authorities are illegitimate because they are self-proclaimed. Who is right, who is wrong?

Barack Obama said on March 6 that the planned referendum for joining Russia would be undemocratic and illegal. (See previous articles on this point). He was followed in this analysis by the European governments. So, the decisions of the people are supposed to be  illegitimate if they do not support the interests and ideology of what the Russians call the “Western powers.” Democracy is, therefore, a rubber standard.

Here we encounter a very old problem: the principle of nationality in the ethnic sense against the same principle in the political sense. Let me explain. Politically, the detachment of Crimea from Ukraine is actually illegal under the constitution of Ukraine, a Republic “one and indivisible” like France. But Ukraine is a very unstable, indeed divided nation state. Imagine that tomorrow in France a majority of Bretons or Corsicans wanted to unconstitutionally secede.[1] Worse still, imagine a future region of France populated after decades of colonization migration by an Arab-Muslim majority desiring autonomy or attachment to an overseas Mediterranean country . . .

The same problem happens all over the world: in Spain with the Catalans, in Britain with the Scots, in Belgium with the Flemings, in Israel with Muslim citizens who have higher rate of population growth. Many examples exist in Africa and Asia. Remember Kosovo, torn away from Serbia because Albanians became the majority? In that case, the Americans and the West agreed to the partition of Serbia! They are no longer for partition in Crimea. A double standard.

Americans would do well proclaiming their principles carefully. For what if a Hispanic majority emerges in the Southwestern states (through immigration and high fertility) and demands to rejoin Mexico? That is a real risk in the next 20 years . . . This brings us to the old conflict between legality and legitimacy, thoroughly analyzed by Carl Schmitt. And it also makes us reflect on the concept of the multiethnic state (imperial/federal), which historically has always been difficult to manage and quite unstable.

In the minds of Putin and the Kremlin, Crimea historically belongs to Russia: it is predominantly Russian-speaking and houses part of the fleet. Putin wants to restore Russia, not to the borders of the USSR but to those of Catherine the Great, the Russian Empire, which the ambitious Vladimir wishes to defend. Then what? Of course, Vladimir Putin wants to appear to his people as the one who brought back the (formerly Russian) Crimea to the motherland and wants to restore the Russian international power.

Putin handled the crisis smoothly, using good judo to turn to his advantage the aggressive moves of his opponents, including the EU, NATO, and the U.S., to draw Ukraine into their fold.[2] It is a major geopolitical mistake to provoke Russia instead of respecting its sphere of influence, pushing it into the arms of China. It is stupid to revive the Cold War. Russophobia is not in the interests of Europeans. Russian power is not a threat, it is an opportunity. Presenting Putin’s Russia as a threat to “democracy” is the sort of lazy propaganda championed by the attention whore and professional dilettante Bernard-Henri Lévy. Of course, Washington’s policy (which is logical) is both to prevent Russia  from once again becoming a great power and decoupling the EU and Russia: it is a general trend.

Meanwhile, the Ukrainian crisis is just beginning. This improbable country will probably not find a stable balance. Crimea will probably end up being part of Russia. Eastern and Southern Ukraine may become quasi-protectorates tied to Russia. The Western region, under the influence of “nationalist” and pro-Western Ukrainians has a more complicated fate. Indeed, Ukrainian nationalism faces a fundamental contradiction, for they are attracted to the EU, but it is committed to a cosmopolitan ideology opposed to all nationalism. And all “ethnic hatred.” This cannot be overcome. There is an inherent incompatibility between Ukrainian nationalism and the EU’s ideological vulgate, which many do not understand.

In history, there are often insoluble problems. My Russian friend Pavel Tulayev, who has published me in Russia, understands this well: the union of all peoples of European descent from the Atlantic to the Pacific is the only way, regardless of political organization. The Ukraine crisis is a resurgence of the 19th and 20th centuries. But we are in the 21st century.

Notes

1. Already the “Red Hats” present Breton autonomist claims against the French State tax, yet they do not belong to the traditional Breton autonomy and independence movement. Good food for thought . . .

2. In addition, Putin played upon the new authorities in Kiev’s measures against Russian speakers.


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Sobre “La insubordinación fundante".

Prologo de Helio Jaguaribe al libro “La insubordinación fundante. Breve historia de la construcción del poder de las naciones” escrito por Marcelo Gullo* y publicado en Buenos Aires por la Editorial Biblos en octubre del 2008.

marcelo-gullo.jpgCon “Insubordinación fundante”, Marcelo Gullo alcanza plena y brillante realización de su propósito de estudiar, histórica y analíticamente, desde la periferia, las relaciones internacionales. El concepto de periferia, para Gullo, adquiere un doble significado: se trata, por un lado, de una perspectiva y, por otro, de un contenido.

Como perspectiva, corresponde a la mirada del mundo por parte de un intelectual sudamericano, desde el Mercosur y, más restrictivamente, desde el ámbito argentino-brasileño.

Como contenido, corresponde al análisis de cómo, países periféricos en general y, más específicamente, Estados Unidos, Alemania, Japón y China –citados por el orden cronológico de sus respectivas revoluciones nacionales – lograron salir de su condición periférica y se convirtieron en países efectivamente autónomos, en importantes interlocutores internacionales independientes. Este excelente libro conduce, en su conclusión, a una relevante discusión de la situación de Sudamérica y de cómo la región podrá, a su vez, superar su condición periférica y convertirse también –como lo hicieron los mencionados países – en un importante interlocutor internacional independiente.

Creo que habría que destacar en este magnifico estudio tres aspectos principales: 1) su relevante sistema de categorías analíticas; 2) su amplia información histórica, y 3) su tesis central de que todos los procesos emancipatorios exitosos resultaron de una conveniente conjugación de una actitud de insubordinación ideológica para con el pensamiento dominante y de un eficaz impulso estatal.

De manera general, Gullo se sitúa en el ámbito de la escuela realista de Hans Morgenthau y Raymond Aron. Son las condiciones reales de poder las que determinan el poder de los Estados, incluidas en esas condiciones la cultura de una sociedad y su psicología colectiva. Así contempladas las relaciones internacionales se observa, desde la antigüedad oriental a nuestros días, el hecho de que se caracterizan por ser relaciones de subordinación en las que se diferencian pueblos y Estados subordinantes y otros subordinados. Este hecho lleva a la formación, en cada ecúmene y en cada período histórico, de un sistema centro-periferia, marcado por una fuerte asimetría, en la que provienen del centro las directrices regulatorias de las relaciones internacionales y hacia el centro se encaminan los beneficios, mientras la periferia es proveedora de servicios y bienes de menor valor, y queda, de este modo, sometida a las normas regulatorias del centro.

Las características que determinan el poder de los Estados y las relaciones centro-periferia cambian históricamente, adquiriendo una notable diferenciación a partir de la Revolución Industrial. Por mencionar sólo un ejemplo –el del mundo occidental de la Edad Moderna– puede observarse que la hegemonía española de los siglos XVI a XVII, seguida por la francesa, hasta mediados del XVIII, se fundaban, económicamente, en un mercantilismo con base agrícola y, militarmente, en la capacidad de sostener importantes fuerzas permanentes.

A partir de la Revolución Industrial se produce un profundo cambio en los factores de poder y, Gran Bretaña, como única nación industrial durante un largo período, pasó a detentar una incontrastable hegemonía. Algo similar sucederá, ya en el siglo XX, con Estados Unidos.

En ese marco histórico, el estudio de Gullo muestra cómo, para comprender los procesos en curso, es necesario emplear un apropiado sistema de categorías. Entre esas categorías sobresalen las de “umbral de poder”, que determina el nivel mínimo de poder necesario para participar del centro; la de “estructura hegemónica”, la de “subordinación ideológica” y la de “insubordinación fundante”.

Una de las más significativas observaciones de este libro se refiere al hecho de que, a partir de su industrialización, Gran Bretaña pasó a actuar con deliberada duplicidad. Una cosa era lo que efectivamente hacía para industrializarse y progresar industrialmente y otra lo que ideológicamente propagaba, con Adam Smith y otros voceros. Algo similar a aquello que, actualmente, hace Estados Unidos.

Insubordinacion-y-desarrollo-de-Marcelo-Gullo.jpgLa industrialización británica, incipiente desde el renacimiento isabelino y fuertemente desarrollada desde fines del siglo XVIII con la Revolución Industrial, tuvo, como condición fundamental, el estricto proteccionismo del mercado doméstico y el conveniente auxilio del Estado al proceso de industrialización. Obteniendo para sí buenos resultados de esa política, Gran Bretaña se esmerará en sostener, para los otros, los principios del libre cambio y de la libre actuación del mercado y condenará, como contraproducente, cualquier intervención del Estado. Imprimiendo a esa ideología de preservación de su hegemonía las apariencias de un principio científico universal de economía, logró con éxito persuadir de su procedencia, por un largo tiempo (de hecho, pero teniendo como centro Estados Unidos, hasta nuestros días), a los demás pueblos que, así, se constituyeron, pasivamente, en mercado para los productos industriales británicos y después para los norteamericanos, y permanecieron como simples productores de materias primas.

En ese contexto, Gullo presenta otra de sus más relevantes contribuciones: sus teorías de la “insubordinación fundante” y del “impulso estatal”. A tal efecto analiza los exitosos procesos de industrialización logrados en el curso de la historia por países como Estados Unidos, Alemania, Japón y China. Muestra que la superación de la condición periférica dependió, en todos los casos, de una vigorosa contestación al dominante pensamiento librecambista, identificándolo como ideología de dominación y, mediante una “insubordinación ideológica”, logró promover, con impulso del Estado y con la adopción de un satisfactorio proteccionismo del mercado doméstico una deliberada política de industrialización.

Así lo hizo Estados Unidos con la tarifa Hamilton de 1789, a la que seguirán nuevas y más fuertes restricciones tarifarias, como, por mencionar alguna de la más notorias, la tarifa Mackinley de 1890. Así también se condujo la Alemania de Freidrich List, empezando con el Zollverein de 1844. Japón, más tardíamente, seguirá el mismo ejemplo, con la Revolución Meiji de 1868. China, finalmente, empezará a hacerlo con Mao Zedong, aunque su política sufra negativas perturbaciones ideológicas con el “Gran Salto Adelante” (1958-1960) y después con la “Revolución Cultural” de 1966 hasta, prácticamente, la muerte de Mao en 1976. Le tocó, así, a ese extraordinario estadista, Deng Xiaoping, adoptar racionalmente en su período de gobierno (1978-1988) el principio del impulso estatal, combinándolo con una política de libertad de mercado “selectiva” bajo la orientación del Estado. Gracias a ello China mantiene, desde entonces e interrumpidamente, tasas anuales de crecimiento económico del orden de 10 por ciento, y alcanza ya a convertirse en la tercera economía del mundo.

Este espléndido estudio de Gullo culmina con reflexiones extremamente pertinentes acerca de las posibilidades que tiene América del Sur de realizar esa “insubordinación fundante” y, con el apoyo del Estado, salir de su condición periférica para convertirse de ese modo en un importante interlocutor internacional independiente.

Considero este libro de Marcelo Gullo, de lectura indispensable para todos los sudamericanos, comenzando por sus líderes políticos.

 *Marcelo Gullo ( marcelogullo2003@yahoo.com.ar), nació en la ciudad de Rosario, Argentina, en 1963. Es Doctor en Ciencia Política por la Universidad del Salvador. Licenciado en Ciencia Política por la Universidad Nacional de Rosario, Graduado en Estudios Internacionales por la Escuela Diplomática de Madrid y obtuvo el Diploma de Estudios Superiores (Maestría) en Relaciones Internacionales, especialización en Historia y Política Internacional, por el Institut Universitaire de Hautes Etudes Internationales, de Ginebra. Ha publicado numerosos artículos y libros entre ellos “Argentina Brasil: La gran oportunidad” (Buenos Aires, Ed. Biblos, 2005). Analista Principal de Política Internacional en Radio del Plata FM Rosario. Actualmente es profesor de la Universidad de Lanús, Buenos Aires, Argentina.

Ver también: Venezuela pone en marcha la teoría de la insubordinación fundante. Entrevista con su autor, el profesor argentino Marcelo Gullo.

Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur?

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Ce que les mythes disaient, il y a 20.000 ans...
 
Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur?

Julien d'Huy*
Ex: http://metamag.fr
 
Certains récits complexes se retrouvent dans de vastes régions du monde. Ils auraient traversé le temps, sous une forme presque inchangée, et proviendraient, pour quelques uns, du Paléolithique supérieur.

Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur ? Une nouvelle méthode propose de s'appuyer sur les mythes recueillis à l'époque moderne et, en s'appuyant sur la grande stabilité de ce type de récits à travers le temps, de leur appliquer des algorithmes phylogénétiques, autrement dit, des équations utilisées les biologistes pour reconstruire les arbres de la vie.

De façon surprenante, les arbres ainsi obtenus semblent suivre la route des premières migrations de l'humanité, ce qui permet de dater certains mythes du Paléolithique supérieur. La modélisation de leur évolution tend à montrer qu'ils seraient essentiellement hérités d'une génération à l'autre et qu'ils évolueraient par « équilibre ponctué », autrement dit, qu'ils resteraient stables pendant très longtemps avant d'évoluer fortement sur une brève période de temps, à l'occasion de migrations ou de tensions territoriales, par exemple. Notons que cette formalisation est en accord avec les données ethnologiques.

Une méthode appliquée avec succès à trois grandes familles de mythes  

1/ Pygmalion, où un créateur tombe amoureux d'une image qu'il a lui-même créée, et où celle-ci finit par s'animer ; 

2/ Polyphème, où un homme se retrouve piégé dans une grotte en compagnie d'un monstre et ne parvient à s'échapper qu'en se glissant sous une peau d'animal ou un animal vivant, échappant ainsi à la surveillance du monstre ; 

3/ la Chasse cosmique, où un animal, pourchassé, s'enfuit jusqu'au ciel et se transforme en constellation. Les deux derniers récits remonteraient au Paléolithique supérieur.

Un des acquis les plus intéressants de cette méthode est la possibilité de reconstruire, d'un point de vue statistique, le proto-mythe, ou du moins, une des premières versions du mythe étudié. Il devient alors possible de reconstituer certaines croyances des hommes du Paléolithique. 

Deux exemples

Le proto-mythe de Polyphème, tel qu'il a été statistiquement reconstruit, raconte comment un homme s'introduit dans une grotte où sont enfermés des animaux. Il s'y trouve bloqué par un monstre qui l'empêche de s'enfuir en fermant la grotte par une énorme pierre. Le monstre tente ensuite de tuer l'intrus, en se postant près de l'entrée et en faisant sortir tour à tour les animaux de la caverne. L'homme parvient pourtant à s'échapper, en se cachant sous le ventre d'un animal, et à ainsi passe au nez et à la barbe du monstre.
 
Quant à la première version reconstruite de la Chasse cosmique, elle expliquerait l'apparition de la constellation de la Grande Ourse : un grand herbivore cornu – probablement un élan – est pourchassé par un chasseur. Il court jusqu'au ciel et il s'y transforme en amas d'étoiles.

*publié sur Hominides.com

jeudi, 13 mars 2014

China's Xi Jinping urges US to show restraint over Ukrainian crisis

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China's Xi Jinping urges US to show restraint over Ukrainian crisis

Ex: http://www.geopolitica.ru

China feels that all parties related to the situation in Ukraine should show restraint to avoid fomenting tension, the President of the People’s Republic of China, Xi Jinping, said in a statement. "China has taken an unbiased and fair stand on Ukraine’s issue. The situation in Ukraine is involved, so all parties should retain composure and show restraint, to prevent tension from making another upward spiral”, the Chinese leader said in a telephone conversation with his US counterpart Barack Obama.

Xi Jinping pointed out that the crisis should be settled politically and diplomatically. He said he hoped that all the parties interested would be able to reconcile their differences in a proper way, through contact and consultation, and would bend every effort to find a political solution to the problem.

President Xi said the situation in Ukraine is "highly complicated and sensitive," which "seems to be accidental, (but) has the elements of the inevitable."

He added that China believes Russia can "push for the political settlement of the issue so as to safeguard regional and world peace and stability" and he "supports proposals and mediation efforts of the international community that are conducive to the reduction of tension."

"China is open for support for any proposal or project that would help mitigate the situation in Ukraine, China is prepared to remain in contact with the United States and other parties interested”, the Chinese President said.

The Xinhua news agency said earlier in a comment that Ukraine is yet another example for one and all to see of how one big country has broken into pieces due to the unmannerly and egoistic conduct of the West.

Pour le rattachement de la Crimée à la Russie?

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Pour le rattachement de la Crimée à la Russie?

par Guillaume Faye

Le Parlement de Crimée s’est prononcé pour un détachement de l’Ukraine et un référendum de rattachement à la Fédération de Russie. Tonnerre dans les chancelleries : les nouvelles autorités de Crimée seraient illégitimes parce qu’autoproclamées. Qui a raison, qui a tort ?

 Barack Obama a déclaré le 6 mars  que ce référendum prévu pour le rattachement de la Crimée serait antidémocratique et illégal. (Voir articles précédents sur ce point).  Il a été suivi dans cette analyse par les gouvernements européens.  Donc, les décisions du peuple sont supposées illégitimes si elles ne vont pas dans le sens des intérêts et de l’idéologie de ce que les Russes appellent les ”puissances occidentales ”. La démocratie est donc à géométrie variable. 

 

On se heurte ici à un très ancien problème : celui du principe de nationalité au sens ethnique contre le même principe au sens politique. Expliquons-nous. Politiquement, le détachement de la Crimée de l’Ukraine est effectivement illégal par rapport à la constitution de l’Ukraine, république ”une et indivisible” comme la France. Mais L’Ukraine est un État-Nation très instable, de fait partagé. Imaginons que, demain, en France, une majorité de Bretons ou de Corses veuillent, inconstitutionnellement, faire sécession. (1) Pis : imaginons dans l’avenir une région de France, finissant par être peuplée après des décennies de colonisation migratoire, d’une majorité d’Arabo-musulmans et désirant une autonomie ou un rattachement à un pays d’outre Méditerranée… 

 Le même problème est récurrent dans le monde entier : en Espagne avec les Catalans, en Grande-Bretagne avec les Écossais, en Belgique avec les Flamands, en Israël avec les citoyens musulmans en croissance démographique supérieure. De multiples exemples existent en Afrique et en Asie. Rappelons-nous du Kossovo, arraché de la Serbie parce que les Albanais y étaient devenus majoritaires : dans ce cas-là d’ailleurs, les Américains et les Occidentaux étaient d’accord pour le détachement de la Serbie ! Et ils ne le sont plus dans le cas de la Crimée. Deux poids, deux mesures.

Les Américains feraient bien de se méfier avant de proclamer leurs grands principes. Car se passera-t-il si les États du sud, de plus en plus hispanophones (immigration et effet démographique) exigent un jour leur rattachement au Mexique ? Il s’agit d’un risque réel dans les 20 ans à venir… Cela nous renvoie au vieux conflit entre légalité et légitimité, bien analysé par Carl Schmitt. Et cela nous fait réfléchir aussi à la notion d’État pluriethnique (impérial/fédéral) qui a toujours été dans l’histoire difficile à gérer et très instable. 

 

  Dans l’esprit du Kremlin et de Poutine, la Crimée appartient historiquement à la Russie : elle est majoritairement russophone et abrite une partie de la flotte. Poutine veut rétablir la Russie, non pas tant dans les frontières de l’URSS que dans celles de la Grande Catherine, de l’Empire russe, dont l’ambitieux Vladimir se veut le défenseur.  Et alors ? Bien évidemment,  Vladimir Poutine veut apparaître auprès de son peuple comme celui qui a fait revenir la Crimée (jadis russe) à la mère patrie et qui veut restaurer la puissance internationale russe.   

Il a joué sur du velours en bon judoka qui utilise à son profit, par retournement, l’agressivité de son adversaire : notamment les manœuvres de l’UE, de l’Otan et des USA pour attirer l’Ukraine dans leur giron, ce qui constitue une erreur géopolitique majeure. (2) Provoquer la Russie au lieu de respecter sa sphère d’influence, c’est la pousser dans les bras de la Chine. C’est relancer stupidement la guerre froide. La russophobie n’est pas dans l’intérêt des Européens. La puissance russe n’est pas une menace, c’est une chance. Présenter la Russie de Poutine comme un danger contre la ”démocratie” relève d’une propagande sommaire dont BHL, avide de notoriété, maître en amateurisme et en romanisme cuistre, se  fait le chantre.  Bien entendu, la politique de Washington (ce qui est logique) vise doublement à empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et à découpler l’UE de la Russie : c’est une tendance lourde.

En attendant, la crise ukrainienne ne fait que commencer. Il est peu probable que ce pays improbable retrouve un équilibre étatique. La Crimée va sans doute finir par être rattachée à la Russie. L’Est et le Sud de l’Ukraine peuvent devenir une sorte de protectorat lié à la Russie. L’Ouest du pays, à la fois sous l’emprise des ”nationalistes” ukrainiens et pro-occidental aura un destin plus compliqué : en effet, ce nationalisme ukrainien va se heurter à une contradiction fondamentale. Car il est attiré par l’UE mais cette dernière développe une idéologie cosmopolite opposée à tout nationalisme. Et à tout ”ethnicisme”. Cela ne pourra pas être surmonté.  Il y a une incompatibilité de nature entre le nationalisme ukrainien et la vulgate idéologique de l’UE, ce que beaucoup ne comprennent pas.

Dans l’histoire, il y a souvent des équations insolubles. Mon ami russe Pavel Toulaëv, qui m’a édité en Russie, a bien compris les choses : l’union de tous les peuples d’origine européenne de l’Atlantique au Pacifique est la seule voie possible, quelle qu’en soit l’organisation politique. La crise ukrainienne est un resurgissement des XIXe et XXe siècles. Or nous sommes au XXIe siècle. 

Notes:

 

1. Déjà les ”bonnets rouges” bretons présentent des revendications autonomistes contre l’État français fiscaliste, alors qu’ils n’appartiennent pas à la mouvance traditionnelle des autonomistes et indépendantistes bretons. Bon sujet de réflexion…

2. De plus, Poutine a joué sur les mesures anti-russophones prises par les nouvelles autorités de Kiev.