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jeudi, 30 octobre 2014

Nietzsche: Hymnus an das Leben

 

Friedrich Nietzsche

Hymnus an das Leben

00:05 Publié dans Musique, Musique, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche, musique, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 29 octobre 2014

Pour ou contre le libéralisme

NI DROITE ... NI GAUCHE ?
 
Pour ou contre le libéralisme
 
Yannick Sauveur*
Ex: http://metamag.fr

 

Que les clivages droite / gauche aient eu historiquement un sens est indéniable. Mais il y a bien longtemps qu'ils ont perdu leur signification originelle. Aujourd'hui, il faut bien le reconnaître qu'est ce qui différencie la droite de la gauche, toutes deux s'étant ralliées au libéralisme et défendant alternativement les mêmes politiques et ce, depuis au moins 1983.

En réalité, la distinction est (était) pour le moins schématique si on considère qu'il y a (ce qui n'est pas nouveau) des droites et des gauches. On le voit bien, du reste, sur la question européenne où le clivage traverse la droite et la gauche en leur sein. Pour notre part, et tout en partageant depuis longtemps l'idée développée par José Ortega y Gasset selon laquelle être de gauche ou être de droite, c'est choisir une des innombrables manières qui s'offrent à l'homme d'être un imbécile : toutes deux, en effet, sont des formes d'hémiplégie morale. (La révolte des masses), nous pouvons nous sentir et de droite et de gauche selon les domaines.

zzz9782070443826FS.gifNous ne partageons pas l'idée selon laquelle il y aurait la vraie gauche et la fausse gauche. Cela a été dit aussi de la droite, celle-ci étant accusée par certains de faire une politique de gauche. Ces notions trop galvaudées sont trompeuses et doivent être abandonnées. On ne manquera pas de nous objecter que le "Ni droite ni gauche" a un air de déjà vu et que cela rappellerait des thèmes en vogue dans les années 30. C'est évidemment très réducteur et occulte un peu facilement la diversité des courants représentés par ce qu'on appelé les non conformistes des années 30. On peut voir du fascisme partout à l'instar de Zeev Sternhell (Ni droite ni gauche L'idéologie fasciste en France) mais ce n'est pas très sérieux. Si être anti Système c'est être fasciste alors notre pays est majoritairement fasciste !! Le fascisme c'est FINI. Il est mort en 1945 et qu'on le laisse en paix. La réalité, c'est tout simplement que le peuple dans son infinie diversité ne se reconnaît plus dans ses élites et aspire (confusément sans doute) à un sursaut de salut public.

La ligne de fracture doit être : Pour ou contre le libéralisme 

Les élites (ou pseudo-élites), les intellectuels (ou prétendus tels), les média, les leaders d'opinion se sont tous ralliés au libéralisme, celui-ci pouvant recouvrer diverses appellations : gauche moderne, social-démocratie, centre, droite réformiste, ultralibéralisme, néolibéralisme (lequel n'est ni plus ni moins qu'un archéo libéralisme). Depuis plus de 30 ans, après plusieurs alternances, nous avons toujours plus de chômage, de désindustrialisation, de délocalisations, de privatisations.

Les système communiste et fasciste ont échoué piteusement et ont disparu. A part quelques nostalgiques, qui songerait à les voir réapparaître ? Un seul système subsiste, Le LIBÉRALISME. Bien qu'ayant échoué partout, il est toujours là. Le personnel politique qui s'en réclame est totalement discrédité en raison de sa médiocrité (incapacité à imaginer autre chose que le Système qui le fait vivre, incapacité à régler les problèmes du moment), sa dépendance à l'égard des lobbies, des organismes internationaux voire des Etats étrangers et l'affairisme voire la corruption qui entoure le personnel politique et ses affidés. Cela n'empêche pas ces "gouvernants", loin s'en faut, de donner des leçons de morale au monde entier.

Malgré (ou sans doute en raison de) la diversité de nos origines, nous n'avons RIEN à voir avec ce Système et tout ce qu'il représente. Système mortifère s'il en est, détruisant tout là où il passe, à commencer par des vies humaines.

Aussi, faut-il ROMPRE avec le Système en place et créer les conditions d'une vraie ALTERNATIVE. Est il besoin de préciser que ledit Système n'a plus aucune légitimité. Largement minoritaire (cf. les résultats électoraux aux dernières élections européennes), il ne représente plus le peuple. Ce système à bout de souffle est arrivé au plus haut point de sa vulnérabilité.

Ce Système a un guide : ce sont les Etats-Unis qui au nom de la démocratie, de la Liberté, des Droits de l'homme prétendent régenter le monde et donner des leçons de morale. Mais cette morale a un visage : ce sont des centaines de milliers de morts partout où les avions US viennent apporter la "liberté" (Yougoslavie- Afghanistan-Libye-Irak pour n'en citer que quelques uns. Ce visage de la première "démocratie" ce sont aussi quelques chiffres :
- 48 % des Américains sont considérés comme ayant de "faibles revenus" ou vivant dans la pauvreté,
- Selon Paul Osterman , environ 20 % des adultes travaillent pour une rémunération du seuil de pauvreté,
- En 1980, moins de 30 % des emplois aux USA étaient à bas salaires. Aujourd'hui, plus de 40 % des emplois sont à bas salaires,
etc ... etc ...

La vérité c'est que les USA sont d'abord et surtout la première puissance militaire du globe. Il est bien clair par conséquent que la ligne de clivage exposée ci-dessus en recoupe inévitablement une autre, à savoir les partisans de l'INDÉPENDANCE de l'Europe contre les partisans de l'inféodation à l'Empire.

* responsable du blog Le blanc et le Noir

 

Water Pressures in Central Asia

Water Pressures in Central Asia

International Crisis Group

Ex: http://moderntokyotimes.com

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EXECUTIVE SUMMARY AND RECOMMENDATIONS

Water has long been a major cause of conflict in Central Asia. Two states – Kyrgyzstan and Tajikistan – have a surplus; the other three say they do not get their share from the region’s great rivers, the Syr Darya and Amu Darya, which slice across it from the Tien Shan, Pamir Mountains, and the Hindu Kush to the Aral Sea’s remains. Pressures are mounting, especially in Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. The population in Central Asia has increased by almost ten million since 2000, and limited arable land is being depleted by over-use and outdated farming methods. Extensive corruption and failing infrastructure take further toll, while climate change is likely to have long-term negative consequences. As economies become weaker and states more fragile, heightened nationalism, border disputes, and regional tensions complicate the search for a mutually acceptable solution to the region’s water needs. A new approach that addresses water and related issues through an interlocking set of individually more modest bilateral agreements instead of the chimera of a single comprehensive one is urgently needed.

The root of the problem is the disintegration of the resource-sharing system the Soviet Union imposed on the region until its collapse in 1991. Kyrgyzstan and Tajikistan provided water to Kazakhstan, Turkmenistan and Uzbekistan in summer and received Kazakh, Turkmen and Uzbek coal, gas and electricity in winter. The system had broken down by the late-1990s, and a plethora of bilateral and regional agreements and resolutions concluded in that decade failed to fix it. The concerns Crisis Group identified in 2002 – inadequate infrastructure, poor water management and outdated irrigation methods – remain unaddressed, while the security environment is bleaker.

Regional leaders seem disinclined to cooperate on any of their main problems. Suspicion is growing between the most directly affected countries, Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. Personal relations between Tajik President Emomali Rahmon and Uzbek President Islam Karimov have been icy for years, and Karimov and his ministers are increasingly prone to make bellicose statements. International partners, including Russia, the European Union (EU) and the U.S., say they can do little if the countries remain fixated on a narrow interpretation of national interests. Differences over upstream hydropower projects require intensive, high-level resolution. Though some localised efforts to improve water supply have worked, usually with donor aid, corruption has undermined more ambitious ones. Yet, the failure of the Kyrgyz, Tajik and Uzbek governments to modernise water-dependent sectors such as energy and agriculture increases their mutual dependence.

For all its complexity, the water issue is probably the one that offers some opportunity for solution. As a Swiss water specialist observed, “water can be a driver of conflict but it can also be a driver of peace”. It is an objective problem, and equitable distribution and a concomitant energy exchange would produce tangible benefits for all. Removal of the water factor from the more intractable problems of borders and enclaves, meanwhile, might mitigate conflicts and perhaps even help solve them. Improved water infrastructure and management projects could thus be crucial for building peace and political stability, while promoting development and economic growth.

Attempts at comprehensive regional solutions have foundered on mistrust. Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan (and their international backers) should act now in the border areas of the Ferghana Valley to end the annual cycle of competition and conflict over water by dividing the water issue into more manageable portions – seeking gradual, step-by-step solutions along conceptual and geographical lines rather than one all-inclusive resource settlement. If Uzbekistan will not participate, Kyrgyzstan and Tajikistan should work bilaterally. Meanwhile, high-level mediation should be sought to address Uzbekistan’s objections to upstream hydropower projects.

There is no guarantee this would work, but it could give these three states an opportunity to modernise infrastructure and the management of water resources as well as train a new generation of technical specialists. The agreements would also set a modest precedent for other spheres in which cooperation is sorely needed and might help defuse tensions in the region, while improving the grim living conditions of most of its population.

RECOMMENDATIONS

To develop a modern, corruption-free, and efficient water management system in the region firewalled from other disputes between Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan

To the governments of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, the UN and the donor community, including Russia, the European Union (EU) and China:

  1. Recognise that the Syr Darya and Amu Darya rivers should be the subject of separate water-sharing agreements.
  2. Promote and mediate individual bilateral water and energy sharing agreements between Kyrgyzstan and Uzbekistan and Uzbekistan and Tajikistan, pending a comprehensive agreement on their management.

To the donor community, including Russia, the EU and China:

  1. Expand infrastructure modernisation programs:
  2. a) in urban areas regarding water meters and improved sanitation; and
  3. b) in agricultural areas regarding modern techniques such as drip irrigation.
  4. Prioritise water issues at the highest levels of engagement with the Kyrgyz, Tajik and Uzbek governments and use international and local media to publicise the need for progress.
  5. Work with the smallest units of government, or directly with local communities, to mitigate corruption; and make further funding conditional on the implementation of anti-corruption measures.
  6. Build energy sector reform, including anti-corruption measures, into financing plans for large hydropower projects.

To the governments of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan:

  1. Commit to resolving border demarcation problems without using water or energy as a coercive factor; facilitate cross-border cooperation between police forces and form a tripartite intra-regional council to oversee day-to-day management of water and land resources parallel to high-level border delimitation negotiations.
  2. Investigate and prosecute corruption and misuse of donor money.
  3. Embark on large-scale public education programs highlighting the extent of water wastage.
  4. Ask donors to design and implement cross-border economic development projects focusing on border and enclave issues, including the management and maintenance of shared water resources for agriculture.

Bishkek/Brussels, 11 September 2014

Europe and Central Asia Report N°233

The International Crisis Group kindly allows Modern Tokyo Times to publish their esteemed articles based on important research. Please check the website of this highly valued international organization at http://www.crisisgroup.org/

https://twitter.com/CrisisGroup International Crisis Group on twitter

http://www.crisisgroup.org/en/regions/asia/central-asia/233-water-pressures-in-central-asia.aspx

Asia, Energy Issues, Geopolitics

Yeats tra fascismo e aristocrazia

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Yeats tra fascismo e aristocrazia

Lambert O'Manwel

Ex: http://nemicidelsistema.blogspot.com

« Che importa se le più grandi cose che gli uomini pensano di consacrare o esaltare, accolgono la nostra grandezza solo se unita alla nostra amarezza?». Così parlò William Butler Yeats nei suoi versi dedicati alle Case degli avi, nelle meditazioni in tempo di guerra civile. Alla sua amarezza composta, anzi alla sua «virile malinconia» dedicò un saggio giovanile Tomasi di Lampedusa, che anche nel suo Gattopardo subì il fascino di Yeats, quel gran cantore del Mitico Passato.

Sessant’anni fa, il ventotto gennaio del 1939, alla vigilia della seconda guerra mondiale, il poeta irlandese si spegneva all’età di 73 anni. Era nato in un decoroso sobborgo di Dublino da una rispettabile famiglia protestante anglo-irlandese, con le estati dell’infanzia trascorse all’ombra di croci celtiche e rovine di torri nel piccolo porto di Siligo, nella costa occidentale irlandese. Suo padre alternava le sue preoccupazioni «terrene» (era un agrario benestante) con i suoi sogni celesti di pittura. E il giovane Yeats, che a vent’anni aveva già acquisito una buona notorietà per le prime composizioni poetiche pubblicate sulla Dublin University Review, aveva ben presto rigettato lo spirito vittoriano del suo tempo per sposare la tradizione dell’antica Irlanda gaelica, cattolica e romantica.


Yeats può dirsi un tradizionalista lirico, un romantico che amava il mondo antico, un cultore della bellezza cresciuto sulle orme del neoplatonismo e della magia. Da giovane si dedicò in particolare all’occultismo. Fondò la Società Ermetica di Dublino, poi aderì alla società teosofica di Madame Blavatsky e infine fu ammesso all’Ordine del Golden Dawn. Due donne ebbero grande influenza su di lui: Maud Gonne e Lady Augusta Gregory. Ma dello Yeats poeta si conoscono già molte cose; decisamente meno si sa dell’impegno civile e culturale di Yeats in chiave nazionalista, protofascista e rivoluzionario-conservatrice. Un capitolo in ombra, che destò grande imbarazzo, anche perché Yeats era stato insignito del Premio Nobel per la letteratura. Era dunque sconveniente richiamare questa sua passione politica non-conformista.

Yeats sognava un’Irlanda affrancata dalla tutela britannica ed era diventato esponente del movimento radicale feniano della Irish Republican Brotherhood; sono gli anni della sua collaborazione a giornali cattolico-nazionalisti come The Irish Monthly e The Irish Fireside. Nel 1898, Yeats fu nominato presidente dell’associazione nata per celebrare il centesimo anniversario dell’insurrezione di Wolfe Tone. Successivamente Yeats noterà con preoccupazione l’ombra sempre più lunga del radicalismo religioso che si univa ad un nascente spirito cristiano-borghese. A quest’universo, Yeats opporrà una visione eroica, pagana e mitologica dell’Irlanda, un «delirio di valorosi».

La delusione per gli sviluppi del nazionalismo in Irlanda lo porterà a viaggiare, soprattutto in Italia. Fu un amore a prima vista per la civiltà rinascimentale, per Ferrara ed Urbino (due città che fecero innamorare anche Ezra Pound, che egli incontrò più volte in Italia). Da quel confronto con le città italiane, l’accusa agli inglesi e al mondo politico irlandese che aveva lasciato distruggere le grandi residenze di Aran e Galway, «simili ad ogni antica ed ammirata città italiana». Agli inglesi attribuiva la responsabilità di aver distrutto i tratti aristocratici del paesaggio di Connaught.

Yeats divenne successivamente senatore e sostenitore del governo legittimo dello Stato libero sud-irlandese, in seguito al trattato anglo-irlandese del 1921. In quegli anni Yeats teme una propagazione del comunismo in Irlanda, che egli vede come una conseguenza diretta della rivoluzione francese. E si avvicina alla lettura di un conservatore illuminato come Edmund Burke, un controrivoluzionario che era riuscito secondo Yeats a coniugare l’ordine con la libertà. Scrisse Yeats: «Il moto centrifugo che cominciò con gli enciclopedisti e che produsse la Rivoluzione francese e le vedute democratiche di uomini come Stuart Mill, è giunto alla fine... I movimenti che avevano come scopo la liberazione dell’individuo sono risultati alla fine produttori d’anarchia». Al timore di un’epoca di brutalità, massacri e regicidi nel segno della rivoluzione marxista, Yeats dedicò un breve poema, The Second Coming.


L’amore per la tradizione nazionale, la richiesta di ordine, comunità e anticomunismo, spinsero così Yeats sulle tracce del fascismo. Un secondo viaggio in Italia con un lungo soggiorno in Sicilia, lo rafforzò in questa convinzione. Era il 1925. Yeats, che aveva già avuto il premio Nobel, si avvicinò a Roma al pensiero di Giovanni Gentile, a cui si ispirarono molti suoi interventi nel Senato irlandese dedicati alla scuola e all’educazione nazionale. Tornò in Italia altre volte: a Rapallo nel 1928 (luogo nietzscheano e poundiano), a Roma nel 1928 e ancora a Rapallo e Roma nel ‘34.

Nel luglio del 1927 l’assassinio da parte dell’Ira di Kevin O’Higgins, ministro dell’Interno del governo conservatore di Cosgrave, rafforzerà Yeats nella convinzione di fronteggiare con ogni mezzo il bolscevismo e la sovversione. L’anno successivo Yeats lasciò il Senato, esprimendo disprezzo per la democrazia parlamentare. Successivamente espresse sostegno e simpatia per le Camicie azzurre del generale O’Duffy, nate per contrastare i repubblicani dell’Ira dopo la caduta del governo conservatore.


In particolare, Yeats sostenne la necessità di formulare una teoria sociale «da contrapporre al comunismo in Irlanda». Ma il movimento aveva un‘impronta impiegatizia, cattolica e piccolo borghese; mentre il poeta sognava un movimento aristocratico, antimoderno. L’unica vera riserva che Yeats avanzava verso Mussolini era del resto proprio quella: mancava al duce del fascismo un’ascendenza aristocratica. Troppo «popolano». Il suo ideale restava una specie di Repubblica di Venezia, con il governo del Doge e il consiglio dei Dieci.

Nell’ultima opera pubblicata tre mesi prima di morire, On the boiler, Yeats lancia un messaggio alla gioventù d’Irlanda all’insegna del libro e moschetto: educatevi con armi e lettere, esortava Yeats per «respingere dai nostri lidi le prone e ignoranti masse delle nazioni commerciali» (le «plutocrazie», avrebbero detto i fascisti). Poco prima, nella Introduzione generale alla sua opera, Yeats aveva scritto parole terribili di apologia dell’odio che a suo dire avrebbe prima o poi conquistato le menti più forti: «Un’odio indefinito che cova in Europa e che tra alcune generazioni spazzerà via il dominio attuale».

«Odiava la democrazia e amava l’aristocrazia. Per aristocrazia - scrisse di lui Lady Wellesley - egli intendeva la mente orgogliosa ed eroica. Ciò voleva dire anche una furiosa ostilità verso la meschinità, l’approssimazione e l’abbassamento dei valori. Egli si ribellava alla progressiva eliminazione della gente ben nata». Nelle sue idee si ravvisano tracce di Maurras ma anche suggestioni che sembrano appartenere ad Evola. Scriverà: «Io rimango attaccato alla tradizione irlandese... Le mie convinzioni hanno radici profonde e non si adeguano alle consuetudini». La crisi delle forme cerimoniali è per Yeats un segno dell’imminente distruzione del mondo. In questa sua concezione apocalittica prende corpo la sua visione eroica e bellica: «Amate la guerra per il suo orrore - scrive un personaggio delle Storie di Micbael Robartes - così che la fede possa mutarsi, la civiltà possa rinnovarsi». Qui il richiamo alla tradizione celtica, o a volte, sulla scorta di Renan, alla «razza celtica».

Nel cimitero degli antenati dove egli è sepolto, a Drumcliff, è riportata come epigrafe un celebre verso della sua ultima poesia: «Getta uno sguardo freddo su vita e morte. Cavaliere prosegui oltre!».

Alla sua morte, Auden gli intentò un processo sulla Partizan Review, per il suo filo-fascismo. Prese le sue difese George Orwell, nel 1943, che argomenta: «Yeats è sì tendenzialmente fascista ma in buona fede, perché non si rende conto degli esiti ultimi del totalitarismo». Più recentemente Connor Criuse O’Brian ha contestato la presunta ingenuità di Yeats, sostenendo che vi fosse una vera ispirazione fascista in Yeats, una consapevole adesione.

Yeats fu in realtà un viaggiatore onirico del nostro secolo. «Quanto a vivere, i nostri servi lo faranno per noi»

Les chroniques acérées de Tomislav Sunic

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Les chroniques acérées de Tomislav Sunic

par Georges FELTIN-TRACOL

Les lecteurs d’Europe Maxima connaissent bien sûr notre ami Tomislav Sunic. Ancien diplomate croate et naguère professeur de sciences politiques aux États-Unis, il vécut dans le système titiste yougoslave avant de se retrouver confronté au système occidental étatsunien. Dans les deux cas, il comprit, par-delà les maigres différences de l’un et de l’autre élevées en données majeures rivales, leur fonctionnement similaire. Pour le public francophone, il vient de publier dans une nouvelle collection, « Fahrenheit 451 », dirigée par un autre vieil ami, l’infatigable combattant des ondes Pascal G. Lassalle, un recueil d’articles, d’entretiens et de conférences sobrement intitulé Chroniques des Temps Postmodernes.

 

Richement illustré par les magnifiques peintures du Serbe Dragos Kalajic (1943 – 2005), l’ouvrage développe trois axes principaux : la question de la liberté d’expression en Occident globalitaire, le destin contrarié de l’Amérique d’origine européenne et le sort des Balkans. Tomislav Sunic ne se contente pas d’utiliser les enseignements de la géopolitique. Il met à son profit les connaissances de la philosophie politique, de l’histoire et de la sociobiologie (ou psychologie évolutionnaire).

 

Très attaché à la liberté de recherche en histoire, il ose aborder un talon contemporain : « la “ solution finale ” de la question allemande (p. 113) ». Il s’inquiète de l’instrumentalisation de l’histoire et de son piratage par une mémoire reformatée qui dévalorise l’héroïsme et encourage la victimisation. « L’esprit victimaire découle directement de l’idéologie des droits de l’homme. Les droits de l’homme et leur pendant, le multiculturalisme, sont les principaux facteurs qui expliquent la résurgence de l’esprit victimaire. Quand tous les hommes sont déclarés égaux, chacun a droit à sa victimologie (p. 104). » Toutefois, « dans “ la concurrence mondiale pour la mémoire historique ”, soutient-il, toutes les victimes ne bénéficient pas des mêmes droits (p. 241) ». L’auteur observe que « le Système multiculturel actuel est par force conflictuel : chaque doctrine victimaire persiste dans sa propre unicité et ne se propage qu’aux dépens des autres (p. 245) ». Or « le multiracialisme, qui se cache derrière l’hypocrite euphémisme du “ multiculturalisme ”, mène à la guerre civile et à la haine interraciale. Les Serbes et les Croates, toujours immergés dans leurs victimologies conflictuelles, ignorent toujours que l’Europe occidentale a franchi depuis belle lurette le cap du Camp des Saints et que nous, les Européens, nous sommes tous menacés par une mort raciale et culturelle (p. 99) ». Et c’est gravissime, car « lorsqu’un peuple oublie son mythe fondateur, il est condamné à périr. Pire, il peut se transformer en un agrégat de robots heureux dont le nouveau principe des droits de l’homme universel pourrait n’être qu’un masque pour un hédonisme insouciant (p. 43) ».

 

 

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Dans le même temps, « l’Europe orientale subit deux maux : d’une part, le tragique héritage du mental communiste, d’autre part, la grotesque imitation de la sphère occidentale. […] Les Européens de l’Est absorbent essentiellement le pire de l’Occident : décadence et anomie (p. 84) ». Pourquoi ? Parce que « le communisme a disparu en Europe orientale parce qu’en pratique, il a su beaucoup mieux réaliser ses principes égalitaires en Europe occidentale quoique sous un autre signifiant et sous un autre vocable. Le Système, soit sous son vocable communiste, soit sous son vocable multiculturel, croit que toutes les nations européennes sont remplaçables au sein du Système supra-étatique et supra-européen (p. 215) ». Il en découle que « le libéralisme, avec son jumeau le marxisme et son avatar moderne le multiculturalisme, sont des systèmes profondément inhumains (p. 27) ». Mais, optimisme ou réalisme ?, « l’Amérique actuelle est devenue un système hautement balkanisé qui fonctionne de plus en plus comme l’ancien système soviétique et où les formes élémentaires de “ survivalisme ” de chaque groupe ethnique risquent de déclencher des guerres interraciales (p. 186) ». Toutefois, on ne doit pas se focaliser sur le seul fait étatsunienne. « L’homo americanus n’est pas propre à la seule Amérique. C’est une figure transpolitique mondiale qui réside partout et surtout en Europe (p. 161). » Il remarque enfin que « l’américanisme est devenu un concept liquide qui fonctionne de plus en plus comme un système supra-étatique aux identités disparates (p. 139) ».

 

Avec une rare lucidité, Tomislav Sunic pense que « les grands conflits du futur n’opposeront plus la gauche à la droite, ni l’Est à l’Ouest, mais les forces du nationalisme et du régionalisme au credo de la démocratie universelle (p. 39) » et formule un vœu : « Les Blancs en Europe et en Amérique se doivent de surmonter leur sentiment d’enracinement territorial ainsi que des querelles intra-ethniques : l’identité raciale et culturelle européenne va de l’Argentine à la Suède et de la Russie à bien d’autres coins du globe. Plus important encore : les Blancs doivent clairement accepter leur identité de Blanc (p. 199). » Attention cependant aux éventuels contresens ! Il avertit que « l’Identité, lorsqu’elle repose seulement sur l’hérédité, a peu de sens si elle manque de “ Gestalt ” – si elle refuse de s’assigner un nom, un prénom et un lieu d’origine. Une identité blanche abstraite, dépourvue d’« âme raciale », n’a pas de sens. Nous portons tous des noms et nous traînons tous notre mémoire tribale et culturelle  (p. 205) ». Il prévient par ailleurs que « tous les beaux discours contre l’immigration non européenne, tous les récits sur un certain axe Paris – Berlin – Moscou, tous les projets d’une Europe empire, qui sont de bon ton parmi les identitaires ouest-européens, ne veulent pas dire grand-chose en Europe de l’Est (p. 133) ». Il se méfie en outre du concept d’Empire. « Il nous faut être fort prudent avec l’emploi du vocable “ empire ” – vu que ce terme porte des signifiés fort différents des deux côtés du Rhin – et de l’autre côté de l’Atlantique (p. 298). »

 

Ces précautions indispensables prises, cela n’empêche pas l’auteur d’insister sur « notre ennemi principal : le capitaliste local et son alter ego, le spéculateur globalitaire (p. 142) ». Il suppose dès lors que « très probablement, nous aurons besoin de davantage de chaos dans notre cité, parce que c’est seulement du chaos que de nouvelles élites et un nouveau système de valeurs peuvent émerger (p. 25) ». Le dissident à l’Occident global vient encore de frapper les esprits ! Écoutons et méditons ses judicieux conseils.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Tomislav Sunic, Chroniques des Temps Postmodernes, Avatar Éditions (B.P. 43, F – 91151 Étampes C.E.D.E.X.), coll. « Fahrenheit 451 », 2014, 303 p., 25 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3917

 

"What is masculinity?"

 

John Donovan:

"What is masculinity?"

An Introduction to The Way of Men

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mardi, 28 octobre 2014

Entretien avec Georges Feltin-Tracol sur son dernier livre "En liberté surveillée"...

Entretien avec Georges Feltin-Tracol sur son dernier livre "En liberté surveillée"...

Propos recueillis par Catherine Robinson

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

AAA946028896.jpgPrésent : En liberté surveillée est votre cinquième ouvrage. En regardant votre bibliographie, on relève la grande diversité des sujets abordés. Comment êtes-vous venu à écrire ce livre ?

Georges Feltin-Tracol : C’est l’affaire Dieudonné en janvier dernier qui en est l’étincelle. Mon éditeur et ami, Roland Hélie, me demanda une réaction. En y réfléchissant et en utilisant les nombreuses notes extraites de la Grosse Presse, j’en suis arrivé à la conclusion que la censure préventive contre l’artiste s’inscrivait dans un cadre liberticide plus large et plus global. Dès lors, plutôt que de me focaliser sur un seul exemple édifiant, j’élargissais la thématique et en explorait tous les rouages.

Présent : Dans plusieurs chapitres convaincants, vous revenez sur la répression orchestrée par le pouvoir socialiste à l’occasion des « Manifs pour tous ». Mais vous ne cachez pas non plus votre détestation des gouvernements de droite qui l’ont précédé. Pourquoi ?

GF-T : L’histoire des idées politiques françaises montre que ce qu’on appelle la « droite » est souvent d’anciennes gauches poussées à tribord par de nouvelles… Une certaine « droite » intègre déjà en acquis intangibles l’avortement, l’abolition de la peine de mort, etc. Elle se prépare à accepter l’homoconjugalité si bien que dans deux décennies, elle le défendra avec force. En outre, les organisateurs des manifestations anti-loi Taubira ont manqué de courage en ne faisant pas des places de la Concorde ou de la Nation des Maïdan parisiens. Mais il est vrai qu’on ne déclenche pas des révolutions avec des poussettes et des carrées Hermès ! Voir la récupération de ce vaste mouvement populaire par l’UMP, les sarközystes et l’Église de France montre surtout l’ignorance des enjeux par les manifestants. Et puis, sont-ils prêts à manifester contre les ravages du libéralisme, le travail dominical, le contrôle du vivant par les multinationales ou les méfaits de l’immigration ? Je ne le crois pas. Ils veulent conserver cette société. Je souhaite pour ma part la renverser. L’ennemi principal s’appelle par conséquent la droite, le libéralisme, l’Occident.

Présent : À plusieurs reprises, vous employez des néologismes tels que « financialisme », « gendérisme » ou « sociétalisme ». Qu’apportent-ils de pertinent à votre démonstration ?

AAAliberté-surveillée.jpgGF-T : « Financialisme » est un invention sémantique du théoricien russe Alexandre Douguine pour évoquer la toute-puissance du fait marchand et son caractère planétaire. Le « gendérisme » incarne l’idéologie du genre. Quant à « sociétalisme », il repose sur un simple constat : le social, produit du monde du travail, s’efface au profit de préoccupations futiles excessives qui présentent l’avantage de détourner l’attention des peuples du coup d’État bankster. Tous proviennent toutefois de la même matrice délétère.

Présent : Vous n’hésitez pas à vous affranchir des limites territoriales françaises et à regarder l’étranger. La situation est-elle pareille ailleurs ?

GF-T : À peu de choses près, c’est le cas ! La situation hexagonale n’est pas unique. En Allemagne, la liberté d’expression est de plus en plus restreinte. En Grande-Bretagne, la vidéo-surveillance espionne toute la population et poursuit en justice ceux qui ne jettent pas leurs ordures aux heures prévues. Aux États-Unis, l’endettement des ménages constitue un véritable esclavage ultra-moderne. Bref, l’Occident correspond à un effroyable bagne.

Présent : En liberté surveillée est-il un essai foncièrement pessimiste ?

GF-T : D’un pessimiste actif et héroïque ! En dépit des nombreux exemples de déliquescence des libertés publiques et privées, l’espoir demeure avec les concepts révolutionnaires-identitaires de B.A.D. (bases autonomes durables) et d’autochtonopie. Il faut inciter à la sécession froide, douce, discrète, voire secrète et indolore, de nos territoires afin de bâtir une « contre-société » identitaire, solidariste, illibérale et anti-capitaliste. Un travail de très longue haleine !

Georges Feltin-Tracol, En liberté surveillée. Réquisitoire contre un système liberticide, Les Bouquins de Synthèse nationale, 284 p., 23 € (+ 3 € de port), à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris, chèque à l’ordre de Synthèse nationale.

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La Chine et 20 autres pays asiatiques lancent une banque rivale à la Banque mondiale

La Chine et 20 autres pays asiatiques lancent une banque rivale à la Banque mondiale

Auteur : Ecofin
Ex: http://zejournal.mobi

Les Etats-Unis perdent chaque jour un peu plus de pouvoir sur la planète et s’inquiètent de la création de cette nouvelle banque, leur contrôle de la finance devient problématique puisque les BRICS deviennent des adversaires de poids, un poids qu’ils n’ont pas eu jusqu’à présent, mais pas uniquement.

La situation financière des USA ne leur permettent plus de se montrer aussi orgueilleux qu’auparavant, ils sont trop endettés, les réserves d’or sont épuisées, seuls les conflits organisés pour mieux piller les ressources et les subterfuges pour faire tenir l’économie moribonde leur permet de faire perdurer l’illusion…

Les alliances se multiplient, et maintenant, une banque concurrente à la banque mondiale apparaît, une banque qui ne sera donc pas sous le contrôle des américains! Seul ombre au tableau, seul l’avenir apportera des réponses quand à la fiabilité de cette alliance, la présence du Qatar qui depuis longtemps déjà joue double-jeu dont celui des Etats-Unis…

La Chine et vingt autres pays ont signé, le 24 octobre, un protocole d’accord visant à créer une banque régionale spécialisée dans le financement des infrastructures, et conçue comme une alternative à la Banque mondiale.

L’Inde, Singapour, le Kazakhstan, Pakistan, le Vietnam et le Qatar figurent parmi les  21 pays signataires de l’accord. Le Japon n’a pas signé cet accord en raison de la rivalité avérée entre Pékin et au Tokyo sur les plans militaire, économique et politique.  

A noter également que l’'Australie, l'Indonésie et la Corée du Sud n’étaient pas représentées à cette cérémonie.

La  «Banque asiatique d’investissements dans les infrastructures» (AIIB) sera dotée d’un capital initial de 50 milliards de dollars, et son siège sera situé à Pékin, selon les médias officiels chinois.

Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times. «En chinois, nous avons un vieux proverbe qui dit: si vous voulez devenir riche, construisez d’abord des routes ; je crois que cela décrit de façon concrète l’importance des infrastructures pour le développement économique», a déclaré à cette occasion le président chinois Xi Jinping.

L’attachement de Pékin à mettre en place un concurrent à la Banque mondiale reflète sa frustration devant la domination des pays occidentaux sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux.

Les puissances émergentes des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) avaient créé en juillet leur propre banque et un fonds de réserves, affichant ouvertement leur désir d’élaborer une architecture financière distincte d’organisations jugées aux mains des pays occidentaux.

Les USA s’inquiètent donc, et avancent un argument incroyablement faux-jeton:

La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki, a déclaré: « Le secrétaire d’Etat John Kerry a clairement fait savoir aux Chinois et à d’autres partenaires que nous accueillons favorablement l’idée d’une infrastructure bancaire pour l’Asie mais nous souhaitons fermement qu’elle respecte les critères internationaux de gouvernance et de transparence.

Les Etats-Unis qui parlent de transparence et de respect des critères internationaux de gouvernance, eux qui représentent les lobbyistes les plus efficaces et les plus agressifs (voire également les plus dangereux…), c’est un comble!

Et pour clore le sujet, une petite info qui est tombée sur les banques en général en Europe, puisqu’elles sont en pleines période d’examens avec les stress-tests, il vous avait été rapporté il y a quelques jours que 11 banques pourraient avoir échoué, une petite rectification doit être apportée, il n’y en aurait pas 11 mais… 25! Encore pire! Cela promet pour la suite…


- Source : Ecofin

« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »

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« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 
Entretien avec Evgeny Morozov
L’universitaire Evgeny Morozov dénonce le discours des entreprises du numérique, qui camoufle « une nouvelle forme de capitalisme ».

 

On ne sait pas si Evgeny Morozov a beaucoup d’amis dans la Silicon Valley. Mais une chose est certaine : dans cette enclave californienne d’où sont issus la plupart des géants du Web (Google, Facebook, Microsoft, Yahoo!, Twitter, etc.), cet intellectuel biélorusse a quelques ennemis.

Il s’est d’abord attaqué au caractère parfois ambigu de la liberté en ligne et des discours qui l’entourent dans son premier ouvrage The Net Delusion (non traduit en français). Il entreprend, dans son dernier livre Pour tout résoudre, cliquez ici (FYP éditions) un démontage au vitriol des discours et de l’idéologie des entrepreneurs et des patrons américains du numérique, dont les entreprises font partie du quotidien de millions d’internautes.

 

Dans votre livre, vous critiquez le discours issu des entreprises de la Silicon Valley, que vous qualifiez de « solutionnisme ». Comment le définiriez-vous en quelques phrases, et quelle menace fait-il peser ?

Le solutionnisme, c’est la tendance qu’ont certains acteurs, spécifiquement les entrepreneurs et les entreprises de la Silicon Valley, à prétendre qu’ils savent comment résoudre de grands problèmes politiques et sociétaux. Il s’agit par exemple de la tendance à compter sur des applications, des appareils de self-tracking [le fait de collecter soi-même des données personnelles sur ses activités], des capteurs divers de plus en plus présents dans notre vie quotidienne pour résoudre des problèmes de société. Le principal danger, c’est que nous dépendions de quelques entreprises pour s’attaquer à des questions qu’on avait jusqu’ici l’habitude de résoudre collectivement, à travers l’Etat ou d’autre actions collectives.

Les technologies ne sont pas des intermédiaires neutres, elles redéfinissent aussi le problème auquel elles s’attaquent. Si vous vous attaquez par exemple au changement climatique en suivant exactement combien d’énergie vous consommez dans votre maison, si vous tentez de mettre fin au problème de l’obésité en prenant pour acquis le fait qu’elle est uniquement issue de mauvaises habitudes de la part de l’individu, vous finissez par mettre de côté des facteurs sociaux et politiques plus importants. L’obésité n’existe pas seulement parce que les gens s’alimentent mal, c’est aussi parce que les entreprises agroalimentaires ont trop de pouvoir, parce qu’on ne régule pas assez la publicité qu’elles adressent aux enfants, parce que, aux Etats-Unis par exemple, les infrastructures ne sont pas conçues pour favoriser la marche à pied. C’est un vaste ensemble de facteurs qui sont oubliés lorsque la technologie seule est l’outil par défaut pour orienter les actions d’un individu.

Dans votre livre, vous dites que les solutionnistes rejettent la politique et la remplacent par des algorithmes. Mais ces entreprises de la Silicon Valley ne font-elles pas également de la politique ?

La vision classique de la politique, où on débat du bien commun et de la manière de l’atteindre, est remplacée par une réponse standard qui est : le problème vient de l’individu. C’est bien sûr une forme de régime politique, qui n’a rien à voir avec la démocratie telle qu’on la définit habituellement.

Comment définiriez-vous ce régime ?

Le libéralisme ! Ce que l’on voit dans la Silicon Valley, c’est un programme qui ne questionne pas du tout l’extension omniprésente du marché, y compris dans les domaines politiques et sociaux.

Vous écrivez dans votre livre que ces entreprises de la Silicon Valley ne comprennent pas la politique et s’en tiennent à l’écart. Mais les hommes politiques ont tendance à se rapprocher de ces entreprises.

Cela leur permet de se présenter comme étant dans l’air du temps, d’être perçus comme pro-innovation. Et, en ce moment, être pro-innovation est toujours bien vu, notamment parce qu’il n’y a plus assez d’argent pour s’attaquer aux grands problèmes de manière ambitieuse. En ces temps de crise politique et économique, les géants de la Silicon Valley ont la vie facile et peuvent se présenter comme nos sauveurs, car les solutions qu’ils apportent semblent fonctionner.

Mais, à l’inverse, n’y a-t-il pas un problème d’hommes politiques qui ne comprennent pas la technologie, qui ne l’utilisent pas ?

Je suis peut-être cynique, mais aujourd’hui les hommes politiques savent ce que les lobbyistes leur disent. S’ils ont besoin de savoir ce que les industries du divertissement savent, ils le sauront. Et si cette industrie est plus forte que l’industrie des nouvelles technologies, eh bien ils n’en sauront pas plus. En ce sens, je ne crois pas en une politique épistémologique ou davantage de connaissances va tout simplement améliorer les choses. Si c’était le cas, il suffirait d’envoyer quelques politiciens en séminaire.

La technologie n’est pas différente d’autres domaines : l’assurance, la banque… Mais aujourd’hui personne ne traite la Silicon Valley avec la même suspicion avec laquelle on traite Wall Street. Je pense qu’on devrait. C’est seulement en considérant ces acteurs comme des acteurs économiques rationnels, qui recherchent un but économique, qu’on pourra saisir se rendre compte de leur pouvoir. Si on les considère uniquement comme des innovateurs qui rendent notre vie meilleure sans rechercher le profit, ils continueront de d’avoir la voie libre.

Vous écrivez que les entreprises de la Silicon Valley s’en remettent totalement à leurs algorithmes, qui sont souvent présentés comme neutres et impartiaux. Mais les algorithmes sont créés par des humains, ils ont un impact sur le monde. Faut-il, comme le suggère en France le Conseil d’Etat, introduire de la bonne vieille politique dans les algorithmes, sur leur transparence par exemple ?

Cela dépend. On peut mettre en place un système d’inspection, d’audit des algorithmes, mais on peut aussi défendre l’idée selon laquelle l’algorithme constitue un secret commercial. D’un autre côté, je ne veux pas qu’on se limite à un seul mode d’action juridique ou législatif. La meilleure façon de résoudre les problèmes qui peuvent se poser, avec Google par exemple, c’est peut-être de réfléchir davantage à la création de moteurs de recherche non commerciaux, ou en tout cas non financé par la seule publicité.

Bien sûr, c’est très compliqué, et il serait naïf de considérer qu’il y a une volonté politique ou de l’argent pour investir dans ce type d’infrastructures. Car ces entreprises et ces algorithmes sont de nouveaux types d’infrastructures, de la même manière que le sont les routes, les chemins de fer, l’eau ou l’électricité. Pourquoi ne pas adopter pour les technologies de l’information l’approche que nous avons eu dans le passé concernant les infrastructures traditionnelles ? Le problème, c’est que toutes les grandes infrastructures non numériques sont passées entre les mains d’acteurs privés, car l’Etat providence est au bord du gouffre. C’est difficile de croire qu’on pourra avoir un investissement public dans ce domaine.

C’est un sujet très compliqué, mais il faudra bientôt s’en saisir, car, au final, tout revient aux questions suivantes : qui détient les infrastructures ? Qui gagne de l’argent avec ? Par exemple : comment les gouvernement vont-il gérer la pression qui va s’exercer pour qu’ils privatisent les données de leurs propres citoyens ?

Selon moi, c’est la prochaine évolution. Les Etats vont accéder aux données des gens comme vous et moi et les vendre en masse aux publicitaires, cela arrive déjà un peu en Grande-Bretagne où le gouvernement vend des données médicales. C’est la nouvelle frontière de la privatisation.

Vous dites que l’imperfection de la société est parfois salutaire, et que la technologie ne devrait pas s’y attaquer. Avez-vous un exemple ?

Je ne veux pas d’un système qui applique des décisions automatiquement. Je ne veux pas d’un système qui vous empêche de pénétrer dans une certaine zone d’une ville si le système pense que vous êtes susceptible de commettre un délit. Ce n’est pas une question de technologie, mais plutôt de la manière dont on met en place une règle. Bien sûr, on peut souscrire à l’idée que l’Etat doit être une bureaucratie qui ne déroge jamais à la règle et considérer qu’y déroger ne peut causer que des problèmes. Mais je viens d’un pays d’Europe de l’Est, et je sais qu’un système comme cela peut être mis en place de manière si injuste que la seule manière de s’en sortir est de contourner le système. Si on a un système très strict, avec des caméras partout, de la biométrie, qui ne laisse aucune marge de manœuvre, alors on va finirdans un système kafkaïen.

A plusieurs reprises vous semblez regretter la disparition d’une certaine forme d’expertise, d’élites traditionnelles. N’est-ce pas une vision oligarchique ?

Non, je ne pense pas. C’est une façon de signaler qu’il y a des autorités et de l’expertise qui fonctionnent différemment de la simple agrégation des opinions des utilisateurs ou des citoyens. C’est une façon de procéder qui doit être défendue. Il est absurde que la Silicon Valley se félicite d’avoir des milliers de critiques pour un livre sur Amazon au lieu d’une seule dans la New York Review of Books. Ce sont deux choses différentes. Ce n’est pas que l’une soit meilleure que l’autre, nous devons les encourager toutes les deux, mais elles fonctionnent différemment.

Sur l’aspect plus politique, les efforts pour réformer la politique entrepris par la Silicon Valley ne sont pas sous-tendus par une vision sophistiquée de la politique. Ces gens n’ont pas compris ce que c’est que représenter. Ils ne savent pas ce que les hommes politiques font depuis des siècles. Ça ne veut pas dire que le système actuel fonctionne, au contraire, mais je ne pense pas que remplacer un système qui ne fonctionne pas par un autre qui ne fonctionne pas non plus soit un succès.

Cela fait désormais un an et demi que les documents soustraits à la NSA par Edward Snowden ont commencé à être publiés. Que pensez-vous de la réaction qui a suivi ?

La réaction à ces fuites a été faiblarde. J’aurais espéré qu’il y ait plus d’indignation, et cela n’a pas abouti à repenser les choses, même en Europe où il y aurait pu y avoir une pression plus forte. Le débat en Europe a été confisqué par les grandes entreprises de télécoms, qui ont l’oreille des gouvernements. Par ailleurs, le débat se concentre sur le terrain juridique alors que, pour moi, la question est économique.

Nous sommes dans une nouvelle forme de capitalisme, où l’on paie des biens et des services avec nos données, qui sont ensuite vendues contre de la publicité. Au lieu de prendre cela en compte et de comprendre les nouvelles structures à mettre en place pour réguler cette nouvelle forme de capitalisme, nous faisons semblant de penser que rien n’a changé depuis cinquante ans, qu’on vit encore dans la société du téléphone et que tout ce qu’il y a à faire est de changer nos lois et peut-être d’avoir plus de supervision. Ça a été la réponse par défaut aux révélations de Snowden. On tourne en rond avec ces questions juridiques.

Que pensez-vous du droit au déréférencement, aussi appelé « droit à l’oubli », reconnu récemment par la justice européenne ?

Je pense que d’un point de vue idéologique, cela va dans la bonne direction. On donne davantage de pouvoirs aux citoyens sur la manière dont leurs informations circulent et apparaissent en ligne. Le contenu précis de la décision peut être critiquée en ce que cela donne à Google le pouvoir de décider quelle information relève de l’intérêt public. C’est une provocation utile, cela va nous amener à penser plus précisément à la manière dont on peut ralentir la fusion de toutes les sphères sociales. Les données vous concernant en tant que citoyen, en tant qu’artiste, en tant que journaliste sont en train d’être agrégées en un seul endroit, accessible en ligne. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne évolution.

Le Monde

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Présence de Thierry Maulnier

Présence de Thierry Maulnier

A propos d'une monographie par Georges Feltin-Tracol
 
par Christopher Gérard
Ex: http://www.salon-littéraire.com
 
 
r069.jpegItinéraire singulier que celui de Jacques Talagrand (1909-1988), mieux connu sous son pseudonyme de L’Action française, Thierry Maulnier. Normalien brillantissime, condisciple de Brasillach, de Bardèche et de Vailland, Maulnier fut l’un des penseurs les plus originaux de sa génération, celle des fameux non conformistes des années 30, avant de devenir l’un des grands critiques dramatiques de l’après-guerre, ainsi qu’un essayiste influent, un chroniqueur fort lu du Figaro, et un académicien assidu. Un sympathique essai tente aujourd’hui de sortir Maulnier d’un injuste purgatoire, moins complet bien sûr que la savante biographie qu’Etienne de Montety a publiée naguère, puisque l’auteur, Georges Feltin-Tracol, a surtout puisé à des sources de seconde main. Moins consensuel aussi, car ce dernier rappelle à juste titre le rôle métapolitique de Thierry Maulnier, actif dans la critique du communisme en un temps où cette idéologie liberticide crétinisait une large part de l’intelligentsia, mais aussi du libéralisme, parfait destructeur des héritages séculaires. Car Maulnier, en lecteur attentif des Classiques, savait que l’homme, dans la cité, doit demeurer la mesure de toutes choses sous peine de se voir avili et asservi comme il le fut sous Staline, comme il l’est dans notre bel aujourd’hui. Feltin-Tracol souligne par exemple le fait que, peu après mai 68, Maulnier s’impliqua aux côtés d’un jeune reître au crâne ras, qui avait tâté de la paille des cachots républicains, dans l’animation d’un Institut d’Etudes occidentales qui influença la toute jeune nouvelle droite. L’activiste en question s’appelait Dominique Venner, futur écrivain et directeur de la Nouvelle Revue d’Histoire…

Le digne académicien, le ponte du Figaro, n’avait pas oublié sa jeunesse d’orage, quand, exaltant Nietzsche et Racine dans deux essais mémorables, il critiquait les mythes socialistes ou nationalistes, et analysait cette crise de l’homme européen dont nous ne sommes pas sortis, en tout cas par le haut. Héritier de Maurras, mais de manière critique et sans servilité aucune (posture moins courante qu’on ne le croit chez les intellectuels français, si friands d’obédiences et de chapelles, si perinde ac cadaver ), Maulnier prôna dans des brûlots tels que L’Insurgé (dangereusement proche de la Cagoule, comme me le dit un jour le délicieux Pierre Monnier, salué comme il se doit dans la jolie préface de Philippe d’Hugues) ou Combat une révolte spirituelle (et agnostique), aristocratique (etlibertaire), conservatrice (et personnaliste), aux antipodes des mises au pas rouges ou brunes. Son credo peut se résumer par une phrase de son vieux maître provençal : « un ordre qui est une tendresse tutélaire pour la chair et l’âme des hommes et des choses, à qui il permet de naître, de grandir, et de continuer d’être ». En un mot comme en cent, la subversion classique, celle-là même qu’illustra l’écrivain Jacques Laurent.

782273.jpgPenseur lucide et inquiet, sensible au déclin d’une Europe fracturée, Maulnier ne cessa jamais de réfléchir au destin de notre civilisation, notamment en faisant l’éloge de Cette Grèce où nous sommes nés, qui « a donné un sens bimillénaire à l’avenir par la création d’une dialectique du sacré et de l’action, de l’intelligence héroïque et de la fatalité ». Ces simples mots, aussi bien choisis qu’agencés, montrent que Maulnier ne fut jamais chrétien, mais bien stoïcien à l’antique – ce qui le rapproche de la Jeune droite des années 60.  

Insulté par la gauche idéologique, calomnié par la droite fanatique, tenu pour suspect par les bien-pensants (un sportif qui lisait Nietzsche !), Maulnier fut un homme relativement isolé, qui n’adouba nul disciple. Voilà une raison de plus pour lire Maulnier, ses Vaches sacrées, sa lumineuse Introduction à la poésie française, qu’il composa avec son amie de cœur, la future Pauline Réage.

Christopher Gérard

Georges Feltin-Tracol, Thierry Maulnier. Un itinéraire singulier, Ed. Auda Isarn, octobre 2014, 106 p., 18€

> Voir aussi Etienne de Montéty, Thierry Maulnier, Julliard.

“Giambattista Vico and Modern Anti-Liberalism”

Counter-Currents Radio
Vico & the New Right

This is Greg Johnson's lecture

“Giambattista Vico and Modern Anti-Liberalism”

delivered at the London Forum on Saturday, September 27, 2014. 

 

Vico.jpgTo download the mp3, right-click here [2] and choose “save target or link as.”

To subscribe to our podcasts, click here [3].

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/10/vico-and-the-new-right/

Schotse SNP heeft fascistische wortels

Karl Drabbe

'De vijand van mijn vijand is mijn vriend'

Schotse SNP heeft fascistische wortels

SC-Fasc.jpgEen recente historische roman over Londen en nazi-Duitsland loodst willens nillens naar een recente historische studie over fascisme in Schotland. Ook de SNP heeft fascistische wortels en hoopte via een overwinning van nazi-Duitsland Schotse onafhankelijkheid te bekomen.

Met Mist over Londen schreef C.J. Sansom recent een historische thriller die een wereldwijd succes werd. Eerder schreef hij over een vroegmoderne advocaat in het door Cromwell verscheurde Engeland en een historische roman die zich afspeelde tegen de achtergrond van de Spaanse Burgeroorlog. Mist over Londen is een what-if-roman; geromaniseerde counterfactional history: wat als de Britten in 1940 een pact zouden hebben gesloten met Hitler-Duitsland? Een moeizaam lezend boek, dat door zijn historische setting toch enkele wetenswaardigheden opwierp. Zoals het feit als zou de Schotse Nationalistische Partij SNP – de drijvende kracht achter het referendum straks op 18 steptember – niet onwillig geweest zijn voor de verleidingen en verlokkingen van het nationaal-socialisme. Pardon, dat in zijn geschiedenis erg linkse, zelfs trotskistisch geïnspireerde SNP dat flirtte met nazi-Duitsland? Les extrêmes se touchent? Of is het à la Mark Grammens: ‘de vijand van mijn vijand is mijn vriend’?

Het enige niet-vaderlandstrouwe element dat je op Wikipedia leest over de SNP is dat de toen jonge partij (opgericht in 1934) tijdens Wereldoorlog II campagne voerde tegen de conscriptie, de verplichte legerdienst om het Empire te verdedigen en Herr Hitler te bestrijden. 

Maar wie wat verder zoekt, leert dat de SNP wel wat vaker ‘fout’ was, zoals dat heet. Nu goed, ook de pacifistische verkozenen van Labour en de appeasement-politici van de Tories – die Hitler zijn gang lieten met Sudetenland en de Oostenrijkse Anschluss – zou je kunnen verdenken van enige sympathieën met het nationaalsocialisme. Anderzijds hebben (kopstukken van) die partijen later uitdrukkelijk afstand genomen van en hun verontschuldigingen aangeboden voor hun politiek voor het feitelijke uitbreken van de Tweede Wereldoorlog. Het ging meer om het toegeven van inschattingsfouten.

Van vreemde smetten vrij

Echter, van de SNP nooit enig woord, nooit enige verontschuldiging. Was dat dan niet nodig? De tweede voorzitter van de partij, Andrew Dewar Gibb (1934-’36), kan nochtans op z’n minst fascistoïde genoemd worden. Niet echt een antisemiet, bij gebrek aan joden in Schotland. Hij viseerde vooral de katholieke Ieren die tijdens het interbellum voor een nieuwe influx van proleten zorgde, gevlucht voor het terrorisme in Ierland, op zoek naar werk in de machtige industriestaat Groot-Brittannië. Andrew Dewar Gibb vond zelfs dat die Ierse inwijkelingen hun stemrecht moest worden afgenomen, en niet enkel omdat ze massaal voor het socialistische Labour stemden, maar omwille van hun vreemde afkomst. Zijn antisemitisme botvierde hij op de Communistische Partij, die volgens hem van oorsprong véél te joods was.

Tot op vandaag heeft de SNP nooit afstand genomen van Gibb. Zoals de partij in haar tachtigjarig bestaan er ook nooit veel aandacht aan heeft besteed. – Overigens, ook in het (prachtige) nationale museum van Schotland herinner ik me niets gezien te hebben over fascisme of nationaalsocialisme. Nochtans heeft de Schotse emancipatiestrijd er een hele zaal gekregen.

De vijand van mijn vijand …

Professor Gavin Bowd doceert Frans aan de befaamde Schotse St Andrews Universiteit. Zijn recente boek Fascist Scotland (Birlinn, 2013) geeft niet alleen een mooie inkijk in de niche van het politieke fascisme in Schotland. Het geeft ook een plaats aan het fascisme binnen de SNP ‘which make uncomfortable reading for its members,’ volgens een recensent.

In de jaren 1930 was de SNP nog niet de socialistische partij die ze later – vooral in de jaren 1960-’70 – geworden is. Bowd beschrijft hoe vele van de eerste generatie partijkopstukken landeigenaars waren met een meer dan bijzondere belangstelling voor Mussolini en Hitler. In diezelfde jaren sloot de ‘Scottish Union of Fascists’ zelfs en bloc aan bij de SNP.

In Fascist Scotland wijst Gavin Bowd erop dat er wel meerdere ‘Scot Nats’ waren die uitkeken naar een overwinning van nazi-Duitsland als een soort ‘opportuniteit’ om Schotse onafhankelijkheid te realiseren. De vergelijking met het activisme in de Eerste en de collaboratie in de Tweede Wereldoorlog in Vlaanderen ligt voor de hand. 

In januari 1939 al schreef SNP-voorzitter Douglas Young (1942-1945): ‘If Hitler could neatly remove our imperial breeks somehow and thus dissipate the mirage of Imperial partnership with England etc he would do a great service to Scottish Nationalism.’ In augustus 1940 schreef Young: ‘The Germans will look around for aborigines to run Scotland and it is to be wished that the eventual administration consist of people who have in the past shown themselves to care for the interests of Scotland.’

Professor Bowd: ‘Young thus showed the ambivalent, to say the least, attitude of Scottish Nationalists towards Fascism. Hatred of the English led to the downplaying of the Fascist threat to freedom and peace, while more radical Nationalists could be attracted to the authoritarian and xenophobic solutions offered by the Führer and the Duce.’

In mei 1941 werd ene Arthur Donaldson opgepakt door de Britse autoriteiten. Donaldson werd beticht van pro-nazi-sympathieën. De man was lid van de SNP. Guilty by association? Ongetwijfeld. Elke partij heeft gekken rondlopen. Maar doorgaans, als zoiets bekend wordt, distantieert een partij zich, verontschuldigt ze zich. En ze excommuniceert het lid. Zo niet de SNP.

In het verslag van de MI5-agent die Donaldson ondervroeg is te lezen: ‘We must, he declared, be able to show the German Government that we are organised and that we have a clear cut policy for the betterment of Scotland; that we have tried our best to persuade the English Government that we want Scottish Independence and that we are not in with them in this war. If we can do that you can be sure that Germany will give us every possible assistance in our early struggle. The time is not yet ripe for us to start a virile campaign against England, but when fire and confusion is at its height in England, we can start in earnest. He then went on to tell them that he had an idea in his mind for fixing up a wireless transmitting set in a thickly populated district in Glasgow or Edinburgh, in order to give broadcasts to the public.’

In mei 1941 was er nog een mogelijke Duitse overwinning – Endsieg – in zicht. Niet helemaal onbegrijpelijk dat er dus ook in het VK pro-nazi’s rondliepen, zeker niet als de partijleider het ‘goede voorbeeld’ gaf.

Ware het niet dat diezelfde man negentien jaar later, in 1960 werd verkozen tot … voorzitter van de SNP. Die taak vervulde hij tot 1969, toen hij werd opgevolgd door William Wolfe.

Tot op vandaag is er tijdens het jaarlijkse SNP-congres een 'Arthur Donaldson lecture'. De partij heeft dus nog steeds geen afstand genomen van haar ‘Duitsvriendelijke’  voorzitter.

‘Van vreemde smetten vrij’ (2)

Enkele jaren later, in 1982, toen paus Johannes Paulus II Schotland aandeed tijdens een van zijn vele wereldreizen, vond oud-partijvoorzitter Billy Wolfe het nodig de Schotten in te lichten dat het katholicisme – in Schotland beleden door afstammelingen van Ierse immigranten uit het interbellum – een ‘vreemde’ religie was en katholieken nooit ‘true Scots’ kunnen worden. Een vreemde exclusieve visie op identiteit, geef toe. Toch voor een partij die zich vandaag heel internationalistisch, sociaaldemocratisch en inclusief opstelt. Amper dertig jaar geleden was dat nog anders.

Vergezocht?

De SNP werd in 1934 opgericht als een samensmelting van twee oudere Schots-nationalistische partijen: de Scottish Party en de National Party of Scotland.

De gevierde Schotse dichter Hugh MacDiarmid (née Christopher Murray Grieve) was een van de stichters van de NPS. In 1923, amper een jaar nadat Mussolini na zijn Mars op Rome de macht greep in Italië, schreef de dichter  twee artikels waarin hij opriep tot een Schots fascisme dat onderdeel moest vormen van ‘een Schotse national revival en radicale sociale gerechtigheid doorheen heel Schotland’.

Naar fascistisch voorbeeld van andere nationalistische bewegingen in Europa, richtte MacDiarmid een ‘ondergrondse’ militantenorde op, de Clann Albainn. MacDiarmid evolueerde van een radicaal fascisme naar een nationaal-bolsjevisme. Hij omarmde het Sovjet-communisme en werd daardoor uit de SNP gezet. Jaren later gooiden de Schotse Communisten hem uit hun partij … omwille van zijn nationalistische standpunten.

Ook MacDiarmid zag ‘opportuniteiten’ in de mogelijke nazi-invasie op de Britse eilanden. 

Oordeel

Hoe vaak valt niet te lezen dat het Vlaams-nationalisme een ‘rechtse’ uitzondering is op het ‘linkse’ nationalisme elders in Europa? Een cliché van jewelste, want de grootste nationalistische partijen in Catalonië en Baskenland zijn centrumrechts, conservatief of liberaal. Van de succesvolle nationalistische partijen is de Schotse SNP de grote uitzondering. Maar dat was niet altijd zo.

Ook de SNP heeft, zoals de Bretonnen, de Welsch, de Vlamingen, Kroaten, Slowaken en zovele andere volkeren in Europa gerekend op een momentum. In een Duits Rijk zouden ze over ‘hun autonomie’ kunnen beschikken. Dat een en ander anders uitdraaide is niet alleen het lot van de geschiedenis. Het is ook moreel wijfelbaar. Bij monde van Frans-Jos Verdoodt heeft de Vlaamse Beweging haar historisch pardon hierover al uitgesproken in 2000. De SNP heeft nog niet de spons over haar verleden geveegd … 

lundi, 27 octobre 2014

L’”État islamique” : une multinationale qui brasse des millions

L’”État islamique” : une multinationale qui brasse des millions

Ex: http://fortune.fdesouche.com

L'organisation djihadiste prospère via des réseaux d’économie informelle pour subvenir aux besoins quotidiens de son “califat” autoproclamé en juillet.

 

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C’est le groupe terroriste le plus riche de l’histoire. À la tête d’une fortune colossale évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars, l’organisation État islamique (EI) a tout loisir de poursuivre son avancée en Syrie et en Irak, et [de] payer les quelque 30.000 djihadistes qui l’ont rejointe.

D’où tire-t-elle ce pactole ? Les regards se tournent en premier lieu vers le Golfe, où de riches donateurs ont profité de la guerre en Syrie pour financer les groupes rebelles les plus extrémistes, avec la bénédiction de leur pouvoir pressé de voir Bachar el-Assad tomber.

Or, ces dons ne représenteraient en réalité qu’une infime partie des revenus de l’État islamique. “L’EI ne reçoit qu’une proportion marginale de donations extérieures qui ne correspondent plus qu’à 2 % de leurs revenus générés annuellement“, affirme Jean-Charles Brisard, consultant international spécialiste du terrorisme, qui vient de rendre un rapport sur les sources de financement de l’EI. “Cette organisation est aujourd’hui autosuffisante.


Or noir

En s’emparant, entre 2013 et 2014, de vastes pans de territoires en Syrie et en Irak, l’EI a fait main basse sur une dizaine de champs pétrolifères qu’il a immédiatement exploités. D’après le cabinet américain IHS, sa production lui rapporterait deux millions de dollars par jour, soit 800 millions de dollars par an.

Les djihadistes ont poussé les fonctionnaires de chaque champ à poursuivre leur travail sur le site en continuant à les payer“, explique Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes au cabinet NGC Consulting.

Et il ne faut pas oublier que l’EI est formé d’anciens cadres de Saddam Hussein, et qu’il a été rejoint par des diplômés en provenance du Golfe.

Conscients que le pétrole brut, qui est plus facilement traçable, ne leur apporte aucun revenu, les djihadistes sont allés jusqu’à construire de petites raffineries artisanales afin de produire leur propre carburant. Qui sont les acheteurs ? “Une grande partie est consommée pour leurs propres besoins, décuplés en tant de guerre, et le reste est vendu“, indique Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques.

L’EI ne disposant pas de réseaux propres, il est allé chercher ceux qui existaient déjà dans la région sous l’embargo irakien et iranien. Il s’agit d’intérêts économiques et de groupes criminels s’achetant des complicités et profitant de la porosité de la région pour réaliser leur business.

“Pétrole contre nourriture”

À la baguette, des négociants moyen-orientaux peu scrupuleux qui se sont notamment enrichis dans le cadre du programme “pétrole contre nourriture” sous Saddam Hussein, et qui profitent de la percée de l’EI pour réactiver leurs réseaux.

Surtout que, plus le commerce est risqué – et c’est le cas avec l’EI -, plus la décote est forte“, souligne Francis Perrin. Et avec un baril vendu de 25 à 30 dollars – une misère comparé aux 85 dollars du cours normal -, le pétrole “État islamique” est très prisé.

Il transite ainsi via le Kurdistan irakien, la Turquie ou la Jordanie.

En Syrie, d’où ils tirent la majorité de leur or noir, les djihadistes s’appuient sur les tribus locales qui géraient déjà les champs pétroliers sous Bachar el-Assad. “Celles-ci activent donc les mêmes réseaux commerciaux, mais à des prix inférieurs“, affirme Jean-Charles Brisard.

Pour contrer ce commerce lucratif , l’aviation américaine vise depuis fin septembre les raffineries de l’État islamique en Syrie. Une initiative indispensable pour tarir le financement de l’organisation, mais qui ne suffira en aucun cas à la mettre à terre. Car, bien au-delà du pétrole, l’”État islamique” se comporte en véritable multinationale.

Myriade d’impôts

Extraction de gaz naturel ou de phosphate, production de blé, d’orge ou de ciment, les djihadistes ont repris le parc industriel du vaste territoire – plus grand que le Royaume-Uni – dont ils disposent. “En Syrie, ils produisent assez de pain pour nourrir chaque jour un million de personnes“, souligne Romain Caillet. “De fait, même si l’EI n’est pas reconnu comme un État, il en a les capacités, et demeure aujourd’hui plus organisé que certains pays africains.” Une analyse que tempère Jean-Charles Brisard pour qui ces ventes de produits à prix coûtant visent avant tout à “s’attacher la sympathie des populations locales“.

En échange, les “habitants de l’État islamique” sont tenus de s’acquitter d’une myriade d’impôts – la “jebaya” (la collecte en vigueur sous les anciens califats, NDLR) -, répondant chacun à un impératif islamique.

Impôts sur le revenu directement ponctionné sur le salaire, prélèvements lors des retraits d’argent, droit de protection des minorités, taxe pour le transit des véhicules de marchandise, dîme sur le gaz, l’électricité, les transactions des commerçants, tout est bon pour financer le nouvel État autoproclamé.

Le tout contrôlé par un vrai ministère des finances disposant dans chaque région de comités et publiant ses résultats, graphiques à l’appui. Soit une somme totale de 360 millions de dollars par an, ce qui représente, selon Jean-Charles Brisard, environ 12 % des revenus annuels de l’EI. Même si ces impôts, prélevés sous la contrainte, demeurent inférieurs à ceux en vigueur sous les États syrien et irakien.

Casse-tête pour l’Occident

Un véritable casse-tête pour l’Occident, peu armé pour sanctionner cette économie informelle qui contourne le système financier international.

D’autant qu’à cette manne financière s’ajoutent les recettes des rançons d’otages, des vols (comme les 425 millions de dollars dérobés dans la banque centrale de Mossoul en juin), du racket et des extorsions de fonds.

Un pactole qui permet à l’EI d’assumer pour l’heure toutes ses dépenses (ses meilleures armes ayant été puisées dans l’arsenal américain de l’armée irakienne déliquescente), mais qui risque bientôt de ne pas suffire pour gérer les besoins (électricité, salaires des fonctionnaires) de son “État“, surtout si celui-ci est amené à s’étendre.

L’EI a beau se comporter comme un État, il ne dispose certainement pas des ressources suffisantes pour faire fonctionner durablement tous les services publics de ses régions“, pointe Jean-Charles Brisard. Car, après avoir proclamé son “califat” en juillet, l’organisation État islamique doit maintenant s’atteler à une tout autre mission : gérer le quotidien de ses 8 millions d’habitants.

Le Point

Moscou veut noyer les sanctions dans le libre-échange

Moscou veut noyer les sanctions dans le libre-échange

Crédit : Alexey Malgavko / RIA Novosti

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a remis sur la table le thème de la création d’une zone de libre-échange (ZLE) entre l’Union européenne et l’Union économique eurasienne (Russie, Kazakhstan, Biélorussie et Arménie). Mi-octobre, le ministre russe a déclaré que Moscou était prêt à proposer des discussions concernant ce projet à l’Union européenne, avec laquelle la Russie réalise environ 60% de ses échanges.

Les dernières discussions bilatérales portant sur la création d’une zone de libre-échange (ZLE) allant « de Lisbonne à Vladivostok » (comme l’a défini le président russe Vladimir Poutine) remontent au sommet Russie-UE de janvier 2014, avant le rattachement de la Crimée et l’introduction des sanctions occidentales. Une ZLE est une forme d’intégration internationale : ses pays-membres suppriment les droits de douane, taxes et impôts, ainsi que les quotas – restrictions quantitatives à l’importation. Poutine a repris les discussions sur la ZLE fin août, quand l’Ukraine a signé le volet économique de l’accord d’association avec l’UE. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a alors déclaré que si la Russie acceptait l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, les deux parties se rapprocheraient de la création d’une ZLE. 

L’heure est venue

« L’idée de créer une zone de libre-échange entre les pays de l’Union européenne et de l’Union économique eurasienne est aujourd’hui particulièrement pertinente. Outre son caractère économique, elle possède également une connotation politique forte », soulignent les représentants de Commission économique eurasienne.

« Les efforts dans ce domaine peuvent être liés au désir de la Russie d’adoucir les positions réciproques au sujet des sanctions : la déclaration de Lavrov peut être perçue comme un pas en avant, prélude à l’adoucissement de la rhétorique mutuelle », nous explique le directeur général du groupe Alor Sergueï Khestanov. 

« La création d’une zone de libre-échange avec l’Union européenne exclut les autres pays du processus de négociation, les États-Unis en premier lieu », précise l’analyste d’IFC Markets Dmitri Loukachev.

En outre, cette démarche permet à Moscou d’indiquer que la Russie n’a pas l’intention de rompre ses relations économiques avec l’UE et que toutes ces sanctions pourront être considérées comme un malentendu si les restrictions sont rapidement levées.

« C’est un pas logique pour le ministère russe des Affaires étrangères, car toutes les discussions sur la création éventuelle d’une zone de libre-échange entre notre pays et l’UE soulèveront inévitablement la question des sanctions antirusses en vigueur actuellement. Cela permettrait d’alléger leur impact négatif sur l’économie russe sur fond de baisse simultanée des prix de pétrole », explique Dmitri Loukachev.

Avantages et inconvénients

La création d’une zone de libre-échange entre la Russie et les pays de l’UE doit supprimer les barrières douanières pour les produits russes, ce qui favoriserait la compétitivité des produits et services russes à l’étranger. Cela pourrait stimuler la croissance économique de la Russie et provoquer l’augmentation des revenus de la population, estime Tamara Kassianova, première vice-présidente de l’association « Club russe des directeurs financiers ».

Cependant, les entreprises russes axées sur le marché intérieur pourraient avoir du mal à résister face à la concurrence accrue de la part des acteurs étrangers.

« L’agriculture russe sera confrontée à une rude concurrence de la part des producteurs européens, qu’elle ne pourra vaincre que grâce aux subventions de l’État », estime Sergueï Khestanov.

 Les produits importés sont moins onéreux en raison des gigantesques subventions que l’UE accorde à ses agriculteurs (considérablement plus élevées qu’en Russie) et des taux de crédit incommensurablement plus faibles.

Pour l’UE, la création d’une zone de libre-échange est encore plus avantageuse. « Les économies de nombreux pays de l’UE sont encore très éloignées des indicateurs d’avant-crise. L’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises grâce au commerce sur le marché russe permettrait de surmonter cette situation », explique Tamara Kassianova.

Par ailleurs, un tel partenariat apportera sans doute plus d’avantages aux producteurs européens qu’aux fabricants russes, estime Dmitri Loukachev. Premièrement, l’ouverture des frontières ralentira immédiatement le processus de substitution des importations en Russie. Deuxièmement, 85% des exportations russes portent sur les matières premières, dont les hydrocarbures, qui sont très demandées sur le marché mondial, même sans l’OMC et la ZLE. L’Union européenne, pour sa part, exportera des biens manufacturés rivalisant avec les produits asiatiques et américains.

« Avant la crise, une union avec l’Europe était beaucoup plus avantageuse pour la Russie, assure le directeur d’Alor Sergueï Khestanov. La métallurgie ferreuse et la pétrochimie étaient confrontées à des restrictions à l’importation en Europe et à des droits de douane ». Aujourd’hui, les prix des métaux ferreux ont chuté et une union avec l’Europe est beaucoup moins pertinente, estime l’expert.

Sources : Vzgliad, Kommersant

América Latina y Rusia frente a la reforma del Consejo de Seguridad

 

 

Desde hace varios años se debate la necesidad de reformar el órgano máximo de las Naciones Unidas debido a que ya no representa la estructura de poder dominante. Sin embargo, aún no se ha logrado ningún avance ya que los que deben decidir sobre su reforma son los mismos que tienen el poder de vetarla.

El Consejo de Seguridad es el órgano encargado de velar por el mantenimiento de la paz y la seguridad internacionales, según la Carta de Naciones Unidas, que data de 1945. Cuenta con cinco miembros permanentes y diez no permanentes (que rotan cada dos años). Lo particular del asunto es que los miembros permanentes tienen poder de veto, es decir, que se necesita de su aprobación para tomar cualquier decisión de fondo. Esos países son los que resultaron ganadores de la Segunda Guerra Mundial (Estados Unidos, Reino Unido, Francia, Rusia y China), lo que significa que sigue imperando hoy un orden internacional que se corresponde a la posguerra y que nada tiene que ver con la lógica de poder actual.

El mencionado “poder de veto” impide el tratamiento efectivo de los temas urgentes que amenazan la estabilidad y la seguridad internacionales cuando alguna de las potencias se ve involucrada. De esta manera, el Consejo se ve imposibilitado para tratar temas como el conflicto palestino-israelí (veto estadounidense) o la crisis en Ucrania (veto ruso), e incluso algunas otras cuestiones como el status político del Tíbet y Taiwán (veto de China); el reclamo argentino por la soberanía de las Islas Malvinas (veto del Reino Unido); o la protección de los Derechos Humanos en Sahara Occidental (veto de Francia).

En cuanto a los países de América Latina, en su rol de miembros no-permanentes, se han caracterizado por promover los valores de la paz y la estabilidad dentro del Consejo de Seguridad.

Colombia y México, por ejemplo, desde sus presidencias temporales instaron a fortalecer la ayuda humanitaria a Haití y en el continente africano, mientras que Argentina y Panamá hicieron hincapié en las medidas en contra de la proliferación de energía nuclear con fines no pacíficos, entre otras cuestiones.

Brasil, por su parte, además de haber participado activamente en el Consejo promoviendo la solución pacífica de controversias y el fortalecimiento de las misiones de paz de Naciones Unidas, se destaca por ser uno de los países que aspira a conseguir un asiento permanente dentro el Consejo en caso de que se logre implementar una reforma que lo permitiese.

Brasil se encuentra junto con Japón, Alemania y la India en un grupo conocido como G4, que promueve la adaptación del órgano ejecutivo de la ONU a un esquema representativo del poder mundial actual. Los casos de Japón y Alemania son paradigmáticos debido a los altos índices de desarrollo que lograron luego de haber sido vencidos en la Segunda Guerra Mundial, hecho que les impidió originalmente formar parte del selecto grupo de potencias con derecho a veto.

Por otro lado, India y Brasil, además de Sudáfrica, han acordado junto con Rusia y China promover una “reforma integral” del Consejo de Seguridad desde el bloque BRICS, cuyo objetivo fundacional es justamente el de proponer un cambio en el esquema geopolítico mundial. Todos estos países aspiran a que se amplíe la cantidad de miembros permanentes dentro del Consejo para poder ocupar un asiento.

Los estados latinoamericanos, en general, están de acuerdo con la necesidad de llevar adelante una reforma, sin embargo, no se logra definir en qué consistirá. En caso de ampliarse la cantidad de miembros, ¿con qué status ingresarán?, ¿por cuánto tiempo?, ¿se mantendrá el derecho a veto?, ¿habrá representación geográfica o se guiarán por variables económicas?

Mientras que Chile, Uruguay y Perú apoyan la incorporación de Brasil como miembro permanente, Argentina, Colombia y México proponen la eliminación de esa categoría pensando que un sistema de bancas semi-permanentes o rotativas con representación geográfica sería más democrático y eficiente a la hora de garantizar la paz y la seguridad internacionales.

Además, México propone aumentar la cantidad de miembros no permanentes con derecho a reelección inmediata y Argentina hace hincapié en que las decisiones deberían ser tomadas por consenso. La propuesta de Bolivia, por otro lado, consiste directamente en la eliminación del Consejo de Seguridad, otorgándole todas las responsabilidades a la Asamblea General.

En cuanto a la Federación de Rusia, el ministro de Asuntos Exteriores, Serguéi Lavrov, ya ha aclarado que está dispuesto a aceptar cualquier tipo de reforma que sea consensuada por la comunidad internacional. Sin embargo, como vimos más arriba, se prefiere la propuesta de la ampliación de los miembros permanentes, ya que de esa forma no perdería su preciado derecho a veto.

Aunque no existe vínculo directo entre la posición rusa y las diferentes posturas de América Latina (más allá de aquella del grupo BRICS), cierto es que se comparte con la región la voluntad de fortalecer un orden internacional multilateral donde prime el consenso entre las naciones. En palabras del presidente ruso Vladímir Putin: "El multilateralismo en los asuntos mundiales, el respeto al derecho internacional, el fortalecimiento del papel central de la ONU y el desarrollo sostenible son los principios que nos unen [con los países de América Latina]".

En este sentido, la modernización de la estructura de las Naciones Unidas sería sumamente útil para profundizar los vínculos de cooperación que han surgido en los últimos años entre Rusia y América Latina, no sólo en materia comercial, sino logrando convertirse en importantes aliados políticos.

Lea más: Los BRICS, la semilla de un nuevo orden financiero internacional>>>

William Engdahl on the Ukraine

 

William Engdahl on the Ukraine

Anatomie de l'Occident globalitaire

 

 

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Libre Journal des lycéens du 18 octobre 2014 :

“Anatomie de l'Occident “globalitaire” : de l'imposture sécuritaire à la tyrannie liberticide”

 

Par Pascal Lassalle

 

Pascal Lassalle recevait Georges Feltin-Tracol, essayiste, conférencier, rédacteur en chef du site Europe Maxima. Thème : “Anatomie de l'Occident “globalitaire” : de l'imposture sécuritaire à la tyrannie liberticide”.

Pour écouter:

http://www.radiocourtoisie.fr/22436/libre-journal-des-lyceens-du-18-octobre-2014-anatomie-de-loccident-globalitaire-de-limposture-securitaire-a-la-tyrannie-liberticide/

 

L’avenir appartient au monde multipolaire

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L’avenir appartient au monde multipolaire

Entretien avec le Prof. Robert Charvin
Propos recueillis par Ioulia Pavlova
Ex: http://zejournal.mobi

Le colloque international sous le nom « Russie-Occident : une nouvelle guerre froide, pour quoi faire » a eu lieu au Centre de la science et de la culture russes à Paris à l’initiative de l’Association « Rassemblement pour l’Organisation de l’Unité Européenne » et un groupe de scientifiques, de juristes et de politologues sous la direction de Robert Charvin, professeur émérite de droit à l’Université de Nice. Le programme du colloque incluait plusieurs questions d’actualité comme données historiques, désinformation, aspects économiques et juridiques de la crise, ses éléments sociaux et idéologiques et le contexte international.

Le professeur Robert Charvin a bien voulu parler à la Voix de la Russie du déroulement du colloque :

Robert Charvin: On a tout d’abord essayé de s’intéresser à ce sujet Russie - Occident et à l’éclosion éventuelle d’une nouvelle guerre froide, parce que un certain nombre des universitaires, dont je fais partie, ont été stupéfaits de la partialité des médias occidentaux, des médias officiels. On avait le sentiment, que l’antisoviétisme était réapparu contre la Russie, comme si rien avait changé et on ne comprenez pas exactement, pourquoi la Russie était systématiquement présentée comme agressive, comme belliciste, alors qu’on avait le sentiment strictement inverse sur la base non pas seulement des informations prépartielles, que l’on recevait, mais sur la base du raisonnement, que la crise ukrainienne etait au contraire une crise, suscitée par l’Occident, comme il a suscité d’autres crises en d’autres régions, en d’autres ex-républiques soviétiques, y compris aussi dans ce qu’on appelle fruitorévolutions arabes. On a l’impression, que l’Occident développe des politiques aventuristes, et j’étais le premier surpris, lorsque j’ai contacté d’autres collègues universitaires, de leur avis quasi général et de leur accord pour participer à ce colloque, qui a eu lieu le 10 octobre dernier sur Russie-Occident: une nouvelle guerre froide, pour quoi faire.

LVdlR: Vous êtes professeur de droit, et qu’est-ce que vous pouvez dire du droit international, qui est souvent l’objet de manipulation?

Robert Charvin: Absolument. mais je dois vous dire d’abord, que ce colloque a rassemblé des universitaires de toutes disciplines, des historiens, des sociologues, des politistes, des juristes et que tous étaient à peu près sur la même longueur d’ondes, considérant que l’Occident devenait dangereux pour la planète, avec notamment l’axe essentiel, qui sont les avancées successives de l’OTAN, alors que la politique russe est une politique réactive, qui soit défend les principes classiques du droit international, soit reprend les argumentaires des états occidentaux.Par exemple, il est tout à fait clair, que les russes jusqu’à ce jour ont défendu le principe de légale souveraineté des états, ont défendu le principe de la nécessité d’une intervention du Conseil de sécurité pour ce qui est recours à la force. C’est à dire, la position la plus classique qui soit dans le domaine du droit international, ce qui ne peut que satisfaire les juristes, quels qu’ils soient, et lorsqu’ils sortent de ce droit classique, ils ne reprennent pas que les thèses, que les occidentaux ont déjà utilisé dans d’autres occasions, mais qu’ils n’acceptent pas de voir se retourner contre eux. Je pense à l’affaire du Kosovo, qui est une affaire assez symptomatique de l’évolution de politique occidentale et qui dans tous les arguments se retourne contre l’Occident aujourd’hui à propos de l’Ukraine, à propos de la Crimée ou à propos même des provinces de l’Est de l’Ukraine. Je crois, que l’imaginaire occidental juridique, politique, est débordant dans ce moment. Par exemple, sur la notion de devoir de protéger les populations civiles, c’est une invention, qui ne fait en fait, que reprendre la thèse de l’ingérence, qui est une violation du droit international sous la formule de l’humanitaire. Devoir de protéger, ça permet de démolir la Libye, ça faillit de démolir la Syrie et c’aurait pu déclencher une nouvelle guerre à l’intérieur de la relation pour la Russie et l’Occident.

Je crois, que les juristes aujourd’hui ont une responsabilité particulière, les juristes occidentaux en particulier, qui doivent dénoncer systématiquement tout ce que font aujourd’hui les juristes de Cour, ceux, qui sont liés au système occidental et qui argumentent pratiquement n’importe quoi. Pratiquement, les américains sont à la tête de tout cela. En fait, il y a la création d’une nouvelle coutume de droit international, c’est à dire, que la violation du droit fabrique du nouveau droit. Je pense, que c’est un mécanisme de penser extrêmement dangereux pour la paix, pour l’échange économique, pour les échanges culturelles, pour tout le monde, car on a vu, que cette affaire de l’Ukraine coûte cher à tout le monde, à la Russie, aux économies occidentales. J’avoue, que bon nombre de juristes, dont moi-même, apprécions le caractère réaliste et raisonnable de la politique de l’état russe d’aujourd’hui, qui ne semble pas du tout satisfaire les américains, mais les français aussi. Et les français sont en pointe dans cette affaire, on a l’impression, qu’ils sont vraiment devenus des «va-t-en guerre» particulièrement actifs sans constat, sans qu’on sache exactement, quel est l’objectif poursuivi, si ce n’est peut-être de dissimuler les difficultés de politique intérieure.

LVdlR: Tout à fait récemment, au cours de sa conférence ouverte, Sergue? Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères a dit, que l’étape actuelle des relations internationales est caractérisée par la concurrence, et ce n’est pas seulement dans le domaine de l’économie et des finances, mais aussi en valeurs fondamentales et modèles du développement.

Robert Charvin: Sur ce sujet, je suis totalement d’accord. Je pense par exemple, que l’Afriqie, que je connais bien, attend la Russie même plus active, pour défendre des valeurs par exemple de souveraineté, qui sont actuellement mises en cause de plus en plus par des ingérences multiples, qu’elles soit françaises, ou américaines, ou anglaises, ou italiennes. Je pense, qu'effectivement il y a une compétition des valeurs, mais le paradoxe est qu’aujourd’hui les valeurs les plus classiques, les plus traditionnelles et les plus respectueuses de la légalité, sont défendues par la Russie et sont mises en cause par le monde occidental. Et l’Occident n’en a plus besoin, il est gêné même par ces règles traditionnelles, parce que je crois, que la mondialisation, les intérêts des firmes transnationales sont embarassés par ces règles de droit, qui limitent leur activité, leur possibilité d’intervention. Je crois, que l'égale souveraineté des états c’est encore un principe fondamental, il est le plus moderne des droits. Les occidentaux veulent imposer une hégémonie, balayant tous les contrefaits, tous les contre pouvoirs.

Alors, je crois que l’avenir de la paix et l’avenir de la coopération, c’est la création de plusieurs pôles de pouvoir des puissances, un pôle européen peut-être, un pôle américain, un pôle euroasiatique, un pôle africain, qui permettent d’équilibrer les rapports et d’empêcher les ingérences multiples et donc les risques des conflits.


- Source : Ioulia Pavlova

Jean Parvulesco, visionnaire d'Empire

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