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jeudi, 08 août 2024

Paris et sa banlieue dans l'œil de Blaise Cendrars et Robert Doisneau

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Les Pionniers du Monde Moderne:

Paris et sa banlieue dans l'œil de Blaise Cendrars et Robert Doisneau

Frédéric Andreu

Il s'y connaît un rayon, le Blaise, en terme de bourlingue ! Le rayon banlieusard arpenté à bicyclette « par les yeux et les jambes ». En cinquante ans, « entre deux promenades dans le monde », il explore tous les quartiers décrépis, les usines interlopes, mais aussi le « Bateau-Lavoir » de Montmartre qui servit de phalanstère à toute une génération d'artistes ; un jour, le père de Modigliani (son complice de toujours) pénètre, ivre, au milieu de cette grappe d'artistes, en molestant leurs œuvres ;  c'en est fini du phalanstère !..

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Cendrars, né Frédéric Sausser, n'était pas français, mais suisse ; il n'a pas la même curiosité, le même regard que le Parisien de souche qui n'irait pas spontanément visiter la "zone" recluse. Le 13ème arrondissement, au départ attribué à ce qui est aujourd'hui le 16ème, est relégué à un quartier de banlieue jugé interlope.

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Cendrars et Apollinaire sont deux numéros gagnants de la modernité en art, même si le premier est resté dans l'ombre du second. C'est pourtant bien Cendrars qui invente le vers secoué de mouvements et de vitesse qui scande sa célèbre "Prose du Transsibérien". Il n'est pas assuré que Cendrars ait réellement pris le train à Moscou. Lorsqu'il a répondu au journaliste Pierre Lazareff, au sujet de la réalité de ce voyage, il répond : « Qu'est-ce ça peut faire puisque je l'ai fait prendre à tous » ! En revanche, ces virées à bicyclette dans la banlieue parisienne sont garanties sans ogm, tant il décrit notamment Meudon et Versailles, avec force détails. Et Viroflay dont la traversée n'était guère aisée pour les "vélocypédistomanes". Le Paris de Cendrars est un pied-à-terre et un atelier ; la banlieue, un autre monde. "Ici, il n'y a pas d'illusion, il n'y a pas d'exotisme, pas de chiqué littéraire possible [...]. Ici, en un mot, c'est la misère".

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La messe est dite. C'est à Paris que Cendrars envoie ces "instantanés verbaux" à Sonia et Robert Delaunay. Ensemble, le poète suisse et Sonia, d'origine ukrainienne, inventent le "simultanéisme", où le chromatisme orphique répond à l'introspection du poète et au rythme du train. Non seulement Sonia inclut la tour Eiffel dans sa frise, mais celle-ci devient l'"étalon" de l'oeuvre commune. En effet, une fois dépliée, la fresque mesure deux mètres, multipliés par cent cinquante exemplaires, cela donne trois cents mètres, hauteur de la tour ! Cendrars admire la tour comme symbole de la Modernité, non sans évoquer les affres de l'industrie, bien au contraire.

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C'est en 1945, que Cendrars revisite, avec Robert Doisneau, cette banlieue d'avant-guerre, déjà transformées, et aujourd'hui remplacés par des quartiers tribaux. Mais alors que le photographe se dit « faux témoin » soulignant la « tendresse » des petites gens, le poète met en exergue la misère noire de la banlieue. Il décrit sans ambages le "bagne" de Renault à Billancourt, fustige cette "zone voiture-avion qui empoisonne les agglomérations surpeuplées, coincées entre Paris et la banlieue" en épinglant au passage le profil "avaricieux, rasé de prêt", du directeur de l'usine. Dans un style qui rappelle parfois celui de Céline, Cendrars se fait l'avocat des ouvriers, chiffonniers, et autres petites gens.

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Pour autant, il ne confond pas, comme un vulgaire propagandiste, le Bourgeois et l'Aristocrate. Louis XIV est même promu, dans le ton fantasque et burlesque qu'on lui connaît, "premier banlieusard de l'Histoire" ! "En bâtissant Versailles et en priant ses bons sujets de venir le regarder manger et de faire un tour dans les jardins avant de s'en aller, Louis XIV a donné aux Parisiens le goût de la campagne" !

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Cendrars n'est pas, comme Louis Aragon, un carriériste ; il ne goutte guère les mondanités célébrant l'"écrivain". « Ecrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres » s'écrit-il dans « L'homme foudroyé ». Sa poésie elle aussi est une braise et non un bijou littéraire. En fait, c'est un brouillon de l'âme. Ses voyages sont des bourlingues et du bricolage, à l'opposé du tourisme organisé. Sismographe solitaire, comme Jünger, Cendrars est un de ces précurseurs dont la signature n'est reconnue qu'un siècle après sa mort. On découvrira un jour que les Picasso, Breton et bien d'autres petits chefs de fil, qui occupent aujourd'hui le haut de l'affiche, ont été, à bien des égards, ses épigones.

Les textes de Blaise Cendrars sont accompagnés par les photographies de Robert Doisneau. Ils dépeignent la vie quotidienne dans la banlieue parisienne entre 1947 et 1949. L'ouvrage est réédité aux Éditions Denoël, Collection album et beau livre. www.denoel.fr  - 49,00 €.

 

Georges Duhamel et le triomphe de la matrice US

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Georges Duhamel et le triomphe de la matrice US

Nicolas Bonnal

CVT_Scenes-de-la-vie-future_6606.jpgLivre légendaire, que je n’avais jamais lu. Mon lecteur Paul qui est ukrainien, admirateur de Parvulesco, ingénieur qui vit en Amérique, spécialiste de la recherche des livres sur le web, n’a rien trouvé. Je l’ai acheté car un éditeur a cru bon de le publier, avec d’ailleurs une très bonne préface de Catherine Cusset. On cite cette plume courageuse (qui vit aussi en Amérique, car qui n’y vit pas ?) :

« La première fois que je suis entrée dans un magasin Gap et que j'ai vu les rangées de tee-shirts sans forme aux couleurs criardes, je n'aurais pu imaginer que trente ans plus tard Gap débarquerait en France. Ni Starbucks, ni les fast-foods, ni les chocolate cookies et les cupcakes. Nous avions l'élégance française, les cafés français, la pâtisserie française, quel besoin y avait-il de ces gâteaux insipides et de ces chaînes où le café n'avait d'autre goût que celui du sucre? Nous qui avions les plus jolis vêtements d'enfants, pourquoi suivons-nous maintenant la mode américaine ? Le confort américain s'est imposé. Comme se sont imposés les rituels de Halloween et de la Saint-Valentin qui ont pris la place de nos propres carnavals. Et le club de gym au coin de la rue, remplaçant la promenade matinale ou dominicale… »

a9ee9663a610c05fb1204b6f591e31a0900b3039e8b3cd0689e36fcf1eed6117.jpgC’est cela qu’il faut comprendre. Le livre de Duhamel (auteur cent fois inférieur à Céline, Evola ou  Bernanos, mais qu’importe ?) n’est pas un opus sur l’antiaméricanisme (voyez Philippe Roger pour ça), c’est le livre sur le monde futur déjà en place depuis un siècle alors (voyez mes textes sur Poe et surtout Baudelaire), monde futur américain qui va bouffer l’humanité et contre lequel personne ne pourra rien, ni Dieu ni saint ni héros. L’Amérique est une malédiction cosmique. C’est le pays de la vingt-cinquième heure. Trop tard pour Dieu, les machins sont là.

On commence par le cinéma, car ce sont les pages les plus célèbres de ce livre qui fut un succès extraordinaire de librairie (150 éditions) avant d’être maudit par Satan.

« Et, déjà, les images. Elles passent, c'est le mot. Alors que toute œuvre digne de ce nom cherche à demeurer, elles passent, ces images qui ne représentent pas la vie, mais un monde à part, le monde-cinéma, où tout est faux, arbitraire, absurde. Les images dont une quelconque, isolée, immobile, apparaît, par son échelle, ses dimensions, sa mise en page, ses trucs, ses conventions, ses poncifs, ses accessoires, ses costumes, sa gesticulation, apparaît, dis-je, comme prodigieusement étrangère à ce que nous savons de la vie véritable et vivante. »

Lui-même prend peur alors :

« Cette fois, parfaitement ressaisi, maître de moi comme de ce misérable univers, sûr de mon jugement, je ferme les yeux et, dans mon esprit bien étanche, impénétrable, incorruptible, j'instruis paisiblement le procès. »

Les insultes célèbres :

« C'est un divertissement d'ilotes, un passe-temps d'illettrés, de créatures misérables, ahuries par leur besogne et leurs soucis. C'est, savamment empoisonnée, la nourriture d'une multitude que les puissances de Moloch ont jugée, condamnée et qu'elles achèvent d'avilir. »

Et dire que je revois mille films par an et que j’ai publié douze livres de cinéma…

Mais continuons :

« Un spectacle qui ne demande aucun effort, qui ne suppose aucune suite dans les idées, ne soulève aucune question, n'aborde sérieusement aucun problème, n’allume aucune passion, n'éveille au fond des cœurs aucune lumière, n'excite aucune espérance, sinon celle, ridicule, d'être un jour « star » à Los Angeles. »

1dc028728f63e2b5f652ebbdacde392731282b1370221b3dc5dd6ec3e89bb59b.jpgNous devenons des machines (Bernanos) et nous succombons à la vitesse (Virilio) :

« Le dynamisme même du cinéma nous arrache les images sur lesquelles notre songerie aimerait de s'arrêter. Comme les pires caresses mercenaires, les plaisirs sont offerts au public sans qu’il ait besoin d'y participer autrement que par une molle et vague adhésion. Ces plaisirs se succèdent avec une rapidité fébrile, si fébrile même que le public n'a presque jamais le temps de comprendre ce qu'on lui glisse sous le nez. Tout est disposé pour que l'homme n'ait pas lieu de s'ennuyer, surtout! Pas lieu de faire acte d'intelligence, pas lieu de discuter, de réagir, de participer d'une manière quelconque. Et cette machine terrible, compliquée d'éblouissements, de luxe, de musique, de voix humaines, cette machine d'abêtissement et de dissolution compte aujourd'hui parmi les plus étonnantes forces du monde. »

Dissolution est un terme éminemment guénonien. Duhamel souvent très inspiré use du terme « simulacre » trente ans avant Baudrillard aussi :

«Si je quitte les images une seconde, si je lève les yeux au plafond, j'aperçois un ciel où clignotent des étoiles et que parcourent des nuées légères. Bien entendu, c'est un faux ciel, avec des fausses étoiles, de faux nuages. Il nous verse une fausse impression de fraîcheur. Car, ici, tout est faux. Fausse, la vie des ombres sur l'écran, fausse, I’espèce de musique répandue sur nous par je ne sais quels appareils torrentueux et mécaniques. Et qui sait? fausse, aussi, cette multitude humaine qui semble rêver ce qu'elle voit et s'agite parfois, sourdement, avec des gestes de dormeur. Tout est faux. Le monde est faux. Je ne suis peut-être plus, moi-même, qu'un simulacre d'homme, une imitation de Duhamel... »

Et il annonce la Société du Spectacle et il constate déjà le grand abrutissement général. Que n’aurait-il dit devant une télé ou un smartphone ou un ordinateur ? Mais il a tout compris quand même, à l’heure de Trump, Macron, Kamala et Ursula :

41123yllLKL.jpg« J'affirme qu'un peuple soumis pendant un demi-siècle au régime actuel des cinémas américains s'achemine vers la pire décadence. J'affirme qu'un peuple hébété par des plaisirs fugitifs, épidermiques, obtenus sans le moindre effort intellectuel, j'affirme qu'un tel peuple se trouvera, quelque jour, incapable de mener à bien une œuvre de longue haleine et de s'élever, si peu que ce soit, par l'énergie de la pensée. J'entends bien que l'on m'objectera les grandes entreprises de l'Amérique,  les gros bateaux, les grands buildings. Non! Un building s'élève de deux ou trois étages par semaine. II a fallu vingt ans à Wagner pour construire la Tétralogie une vie à Littré pour édifier son dictionnaire… »

C’est la fin du Temps décrite par Guénon. Mais il y aura aussi la Fin de l’espace que Guénon refuse de voir (Règne de la Quantité toujours)  - et cette fin, elle est liée à la bagnole :

« Qu'est la difficulté de l'automobile, aujourd'hui, au prix de celle que l'on trouve à jouer, même modestement, de la flûte ou du violon ?

L'auto n'a pas conquis l'espace. Elle l’a perdu, gâté. Il n'y a plus de solitude, plus de silence, plus de refuges. Qui fuit la ville en auto retrouve tout de suite la ville. »

RO40023817.jpgSur le cheval soudain libéré mais aussi inutile Duhamel écrit ces lignes flippantes (sic) et prodigieuses :

« Mais heureux, heureux le cheval ! II ne souffrira plus. C'est lui le héros de la fête. Il ne tombera plus entre les brancards brisés. II ne tremblera plus sur ses pattes roidies. Il ne sera plus relevé à coups de pied et à coups de fouet. L'auto va le dispenser de souffrir et surtout de vivre. Le meilleur service que l'on puisse rendre à cette bonne bête, c'est de le soulager de l'existence. Le non-être n'est pas terrible. C'est le ne-plus être qui nous fait horreur. »

Dispenser de souffrir et de vivre : c’est du Tocqueville cette fois (« le trouble de penser et la peine de vivre »). Ce qui arrive au troupeau arrivera au troupeau humain du spectaculaire, à coups de Reset et de vaccins ou autres. Il est déjà anesthésié le troupeau (Drumont), et déjà prêt à ne plus être.

les_espions.jpgComme Fritz Lang (revoir Metropolis et surtout les Espions, cent fois supérieurs), Duhamel prend peur en Allemagne :

« Les plus étranges américaneries, je les ai vues en Allemagne, dans ce pays dont les jeunes hommes, au retour de leur premier voyage transatlantique, trouvent que New York n'est pas mal, mais plus assez américain. Derrière ses architectes, j'ai visité la nouvelle ville de Francfort, la cité des blocks pareils, en leur monotonie, à des falaises de craie blanches habitées par des bestioles disciplinées.

Il y a, sur notre continent, en France comme partout, de larges places que l'esprit de la vieille Europe a dès maintenant désertées. Le génie américain colonise, petit à petit, telle province, telle cité, telle maison, telle âme. »

On rejoint Catherine Cusset citée plus haut : ils reviennent toujours et ils bouffent tout, nos ricains. Chaque moment et chaque mètre carré seront bouffés. Car on n’est jamais assez américanisés et eux n’ont jamais fini d’inventer ou de réinventer une salauderie-friandise.

Il n’y aura aucune résistance politique ou autre (si, contre Trump !):

« La civilisation des fourmis s'étend sur la face des continents émergés, depuis le froid du Nord jusqu'au froid du Sud. Peut-être y a-t-il, çà et là, quelque révolte de palais. Mais la civilisation des fourmis dure depuis des siècles de siècles. Pas de révolution chez les insectes. Pas de révolution imaginable dans la fourmilière américaine. »

a21c7b862a2b1f02824a354d60e161c905ac41b4575c33fe0d5087eb533a5452.jpgVoyez mon texte sur Davos, Sunak et les termites inspiré par le livre de Maeterlinck sur ces êtes étranges et si américains.

Et comme on est en plein jeux olympiques :

« Le sport, entre les mains de traitants ingénieux, est devenu la plus avantageuse des entreprises de spectacles. Il est - corollaire obligé - devenu la plus étonnante école de vanité. L'habitude, allègrement acquise, d'accomplir les moindres actes du jeu devant une nombreuse assistance a développé, dans une jeunesse mal défendue contre les chimères, tous les défauts que l'on reprochait naguère encore, aux plus arrogants des cabotins. Il s'est fait un bien étrange déplacement de la curiosité populaire. Quel ténor d'opérette, quel romancier pour gens du monde et du demi-monde, quel virtuose de l'éloquence politique peut se vanter, aujourd'hui, d'être aussi copieusement adulé, célébré, caricaturé que les chevaliers du «ring», du stade ou de la piste? Et je ne parle pas des pinces, des spécialistes exceptionnels, des inventeurs, de ceux qui ont des traits d'inspiration, créent un genre, une tradition, se montrent, en quelque mesure, grands par la patience, le courage, la grâce ou la fantaisie… »

On répète car le modèle a triomphé partout y compris chez ceux qui font mine de s’opposer aux ricains (Baudrillard parle bien de ce simulacre) :

« Pas de révolution chez les insectes. Pas de révolution imaginable dans la fourmilière américaine. »

4 Juillet 1776, date du début de la Fin (pardon, de la « Grande Transformation ») de l’Humanité.

Sources:

https://lesakerfrancophone.fr/de-notre-devenir-termite-vi...

https://www.amazon.fr/puissance-apocalyptique-Essais-foli...

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/09/20/j...

https://www.amazon.fr/Sc%C3%A8nes-vie-future-Georges-Duha...

https://www.dedefensa.org/article/poe-et-baudelaire-face-...

https://www.dedefensa.org/article/lamericanisation-et-not...

https://lesakerfrancophone.fr/de-notre-devenir-termite-vi...

mardi, 06 août 2024

La fin d'Olympie

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La fin d'Olympie

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-fine-di-olimpia/

La scène qui restera dans les annales sera probablement celle-ci. Des athlètes vomissant après la compétition de natation dans la Seine. Au milieu de la boue, de la vase et des rats. Imposés par un CIO dominé par une idéologie démente, et la volonté d'un psychopathe qui voulait, avec ces jeux, célébrer ses propres manies et déviances.

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Ce seront probablement les derniers Jeux olympiques. Ou plutôt, les derniers ont été les précédents, ceux de Tokyo en 2020. Qui a conservé un minimum d'esprit olympique, malgré la paranoïa induite par le COVID. Et même une certaine esthétique.

Celui-ci, celui de Paris, c'est... autre chose.

D'abord parce qu'il est déjà né avec un défaut fondamental. Le veto à la participation officielle de la Russie. Cela n'était jamais arrivé auparavant. Quand, en 1980, les États-Unis et leurs alliés ont boycotté les Jeux de Moscou pour protester contre l'invasion de l'Afghanistan, c'était leur décision. Pas le veto d'un CIO qui est aujourd'hui, de manière flagrante, l'instrument d'une politique bien précise. Il en va de même pour les représailles soviétiques à Los Angeles en 1984...

La Russie ne pouvait pas intervenir officiellement parce qu'elle était considérée comme un "pays agresseur" de l'Ukraine. Cette dernière est pourtant présente. Tout comme Israël est présent. Comme si la guerre de Gaza n'avait jamais existé. Ce n'était qu'une légende colportée en ville.

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L'esprit olympique, celui théorisé par le rêveur Pierre de Coubertin, c'était autre chose que de noter le bon et le mauvais au tableau. C'était la suspension du jugement et, si possible, la trêve dans les conflits, au nom d'un idéal supérieur. Le sport comme sublimation des guerres. Qu'il n'y mettait pas fin, c'est évident, mais qu'il les transférait à un autre niveau. Celui des jeux sportifs, qui étaient des agonalités sacrées. C'est pourquoi Pindare célèbre les vainqueurs comme des héros.

C'est précisément ce caractère sacré des Jeux olympiques qui a été délibérément profané à Paris. Avec la volonté d'en inverser le sens. Des parodies horribles lors de la cérémonie d'ouverture. Des athlètes contraints de nager dans des eaux putrides, contaminées et malodorantes. Des hommes pratiquant des jeux féminins avec des mises ridicules à la limite de l'obscène. D'autres hommes se faisant passer pour des femmes (sic !) pour rivaliser en force avec de vraies femmes. Et, bien sûr, gagnent facilement.

Est-il possible que nous ne nous rendions pas compte que tout, vraiment tout, a été délibérément falsifié ? Et inversé dans son sens.

Un athlète s'est dénoncé, comme Sinner. Ou a répondu ostensiblement, comme Djokovic, en embrassant ostensiblement le scapulaire du Christ-Roi. Comme s'il participait à la guerre sainte.

Mais, pour l'essentiel, tout se passe dans le silence, complice, et dans l'assentiment, docile, des médias et du public.

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Macron voulait faire de ces JO une occasion de célébrer les "valeurs" (!) de la civilisation occidentale. Lui qui, plus que d'autres, pousse à la guerre ouverte avec la Russie.

Il a ainsi marqué la fin de l'esprit olympique.

Et surtout, il a montré au reste du monde en quoi consistent ces "valeurs occidentales" dont on nous rebat les oreilles en célébrant la supériorité universelle.

Les athlètes vomissant après avoir nagé dans la Seine en sont la parfaite illustration.

20:40 Publié dans Actualité, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, jeux olympiques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La "méchante" Chine engagée pour la paix, la "bonne" UE et les Etats-Unis en quête de guerre

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La "méchante" Chine engagée pour la paix, la "bonne" UE et les Etats-Unis en quête de guerre

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/la-cattiva-cina-impegnata-per-la-pace-i-buoni-di-ue-e-usa-alla-ricerca-della-guerra/

Alors que le Parlement européen réélit l'irresponsable et belliqueuse Ursula von Der Leyen à la présidence de la Commission européenne, que la tout aussi irresponsable et belliqueuse Kamala Harris prend part aux élections présidentielles américaines et que le nouveau gouvernement pseudo-travailliste britannique de Starmer veut augmenter les dépenses militaires, la République populaire de Chine s'engage une fois de plus, tout autant que la diplomatie vaticane et le gouvernement socialiste brésilien de Lula, en faveur de la paix, tant au Moyen-Orient qu'en Ukraine.

La Chine a affirmé qu'elle reconnaissait l'Organisation de libération de la Palestine comme le seul représentant du peuple palestinien (ce qui avait déjà été fait en Italie - dans les années 1980 - par le Premier ministre socialiste Bettino Craxi), composée de 14 factions palestiniennes qui se sont récemment réunies à Pékin, et qu'elle continuait à promouvoir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

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Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a également rappelé que les Palestiniens doivent pouvoir gouverner la Palestine et œuvrer à "promouvoir la gouvernance post-conflit", ainsi que la nécessité de soutenir l'entrée de la Palestine aux Nations unies et la solution des deux États (Palestine et Israël) comme seule issue à une crise qui dure depuis plus de soixante-dix ans.

"La communauté internationale devrait soutenir les parties impliquées dans la mise en œuvre de l'approche en trois étapes (un cessez-le-feu complet dans la bande de Gaza, un gouvernement palestinien par les Palestiniens, l'entrée de la Palestine aux Nations unies et une solution à deux États) avec une attitude sérieuse", a déclaré le ministre Wang, préconisant la promotion d'une conférence de paix internationale.

Même son de cloche sur la question ukrainienne où, selon le ministre Wang Yi : "La Chine croit que la résolution de tous les conflits doit passer par la table des négociations et que les différends doivent être résolus par des moyens politiques (...). Et même si le moment n'est pas venu, nous soutenons tous les efforts qui contribuent à la paix".

En ce sens, la Chine continue d'entretenir des relations amicales avec l'Ukraine et la Russie, promouvant ainsi une attitude constructive, responsable et non belliqueuse, contrairement aux États-Unis et à l'UE.

Le ministre Wang Yi a également réitéré les pierres angulaires de la politique étrangère chinoise lors des récentes célébrations du 70ème anniversaire des "Cinq principes de la coexistence pacifique", en déclarant, entre autres, qu'il est nécessaire : "de défendre l'équité et la justice afin de contribuer à la proposition de la Chine en faveur d'une meilleure gouvernance mondiale. Il est important de maintenir un véritable multilatéralisme, de défendre l'autorité et le rôle des Nations unies, de suivre la vision d'une gouvernance mondiale caractérisée par de larges consultations et des contributions communes pour des bénéfices partagés, de continuer à accroître la représentation et la voix des pays en développement, et de rendre la gouvernance mondiale plus équilibrée et plus efficace".

Nouveaux points chauds et froids: les États-Unis cherchent à s'implanter dans l'Arctique

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Nouveaux points chauds et froids: les États-Unis cherchent à s'implanter dans l'Arctique

Source: https://geoestrategia.es/noticia/43178/geoestrategia/nuevo-punto-calido-y-frio:-estados-unidos-pretende-afianzarse-en-el-artico.html

L'Arctique tourmente l'Occident depuis longtemps. Dans les années 1990, le vide qui s'est créé dans l'ancien Arctique soviétique a été rapidement comblé par de nombreux pays du "Club Arctique": les États-Unis, le Canada, le Danemark, la Norvège et d'autres. Les gouvernements de ces États défendent l'idée que la Fédération de Russie n'a pas le droit de contrôler seule ses territoires arctiques et sibériens, et proposent de partager ces richesses "équitablement". Selon les estimations de l'US Geological Survey, cette région contient jusqu'à 20 % des ressources mondiales en hydrocarbures: les réserves potentielles de gaz sont estimées à 47,3 trillions de m³, celles de condensat de gaz à 44 milliards de barils et celles de pétrole à 90 milliards de barils.

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Ces facteurs décisifs pour la probable confrontation géostratégique entre les pays ne pouvaient manquer d'affecter le développement des infrastructures dans les zones arctiques. C'est pourquoi le ministère américain de la défense a publié une stratégie actualisée. Comme l'indique le document, les changements géopolitiques, ainsi que les effets croissants du changement climatique, rendent nécessaire l'adoption de nouvelles approches. Les principaux développements sur la scène mondiale comprennent l'opération militaire en Ukraine, l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN et l'expansion de la coopération le long de l'axe Moscou-Beijing. Dans le même temps, Washington souligne directement que les capacités de la Russie dans l'Arctique constitueraient" une menace potentielle pour le territoire des États-Unis et de leurs alliés".

Les États-Unis ont donc l'intention de mener des exercices militaires indépendants et internationaux dans la région, et de telles opportunités existent, compte tenu de l'ampleur de la présence occidentale sous les latitudes arctiques. Il est également question de créer plus de 250 avions de combat multi-rôles pour les opérations dans la région d'ici 2030. Les États-Unis utiliseront également de nouveaux systèmes de surveillance, de défense aérienne et de défense antimissile. Le climat joue un rôle important: la perte de glace entraînera la revitalisation des voies maritimes de l'Arctique et une plus grande disponibilité des ressources sous-marines. Comme d'habitude, les États-Unis ont déclaré avoir intérêt à ce que l'Arctique soit "pacifique et stable", mais de préférence contrôlé par les Américains. Il est donc fort possible que, dans un avenir proche, la région arctique devienne un nouveau point chaud.

La coopération russo-chinoise dans l'Arctique constitue une menace pour les États-Unis - US Department of Defense.

- L'approfondissement de la coopération entre la Russie et la Chine dans l'Arctique constitue une menace pour les États-Unis. Il ne s'agit pas seulement d'un partenariat économique, mais aussi d'un programme militaire. Ces problèmes sont aggravés par la fonte des glaces, qui contribue à accroître l'activité dans la région, indique le ministère américain de la défense dans une note d'information sur l'adoption de la nouvelle "Stratégie pour l'Arctique 2024".

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- La Russie renforce activement sa présence dans l'Arctique, qui est déjà devenue la plus importante de tous les pays arctiques. Nous parlons également de la sphère militaire: la Russie, entre autres, remet en service des installations militaires de l'ère soviétique qui avaient été suspendues.

- La Chine, qui n'est pas un pays arctique, est intéressé par la mise en œuvre de projets dans la région. La Chine exploite déjà trois brise-glaces dans l'Arctique. L'armée chinoise a démontré sa capacité à opérer dans les eaux arctiques, en menant des opérations conjointes avec la flotte russe, notamment dans la région de l'Alaska.

- "La Russie continue de développer son infrastructure militaire dans l'Arctique et de revendiquer des droits spéciaux sur les eaux arctiques.... L'activité de la Chine dans la région est également préoccupante, étant donné qu'il s'agit d'un puissant concurrent stratégique des États-Unis, qui a la volonté et les moyens croissants de remodeler l'ordre international", a déclaré Kathleen Hicks, porte-parole du ministère américain de la défense.

Les sanctions occidentales et les attaques des Houthis renforcent l'attrait de la route maritime du Nord, - Bloomberg

- La Route maritime du Nord (NSR ou North Sea Route), qui traverse les eaux arctiques sur 2500 milles, n'est généralement utilisée que pendant les mois d'été, lorsque les conditions imposées par les glaces sont moins rigoureuses. Mais les sanctions occidentales et les attaques des Houthis en mer Rouge ont renforcé son attrait en tant qu'itinéraire plus court entre les ports de Russie et de Chine, selon Bloomberg.

- 36 millions de tonnes, c'est le volume record de marchandises transportées par la NSR l'année dernière. Plus de la moitié provenait du transport de GNL.

- "Navigator Ovtsyn" : le premier pétrolier russe à emprunter la route maritime du Nord cette année a déjà parcouru la moitié du chemin jusqu'au port chinois de Rizhao. D'ici la fin du mois, trois autres pétroliers de Sovcomflot arriveront à Mourmansk et emprunteront ensuite la NSR jusqu'en Chine.

- Bien que les voyages qui empruntent la NSR soient associés à des conditions difficiles dues aux glaces, en particulier lorsque des brise-glaces sont nécessaires, la rapidité de livraison des marchandises et la sécurité rendent la route maritime du Nord de plus en plus populaire, souligne Bloomberg.

Alexander Galushka a déclaré : "La route maritime du Nord est un projet historique de construction de l'État russe au 21ème siècle".

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La Russie et la Chine ont effectué les premières patrouilles conjointes de bombardiers stratégiques autour de l'Alaska

Le Tu-95MS des forces aérospatiales russes et le Hun-6K de l'armée de l'air chinoise ont volé aujourd'hui dans le cadre d'une patrouille au-dessus des eaux de la mer des Tchouktches, de la mer de Béring et de la mer du Pacifique Nord, le long des frontières américaines. L'escorte était assurée par des chasseurs Su-30SM et Su-35S. Ce n'est pas la première patrouille conjointe des "stratèges" russes et chinois, mais de tels événements n'ont généralement pas lieu si près de la zone de défense aérienne autour de l'Alaska.

La route maritime du Nord commence à jouer un rôle important dans la logistique de la Fédération de Russie et de l'Empire du Milieu, et le détroit de Béring deviendra à l'avenir une route maritime essentielle du même ordre que le détroit de Douvres (le Pas-de-Calais) ou même de Suez. C'est pourquoi les États-Unis, la Russie et la Chine redoublent d'efforts pour s'assurer le contrôle de la région arctique.

La fonte des glaciers et l'instabilité en mer Rouge ouvrent des perspectives sans précédent pour les routes commerciales du Nord. Personne n'a l'intention de relâcher ses efforts dans cette course. C'est pourquoi ces patrouilles sont extrêmement nécessaires, car il ne s'agit pas seulement d'un entraînement pour les pilotes et les officiers d'état-major, mais aussi d'une démonstration claire du potentiel militaire qui tombera sur la tête de ceux qui veulent mettre la main sur des territoires russes ou sur des routes maritimes utiles à la Chine.

Dromocratie: la vitesse est le facteur clé de la guerre moderne

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Dromocratie: la vitesse est le facteur clé de la guerre moderne

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/dromocracy-speed-key-factor-modern-warfare?utm_referrer=https%3a%2f%2fl.facebook.com%2f

La vitesse est un facteur crucial dans la guerre moderne, et tout pouvoir tablant sur la vitesse comme mode de fonctionnement est souvent appelé "dromocratie" soit pouvoir de la vitesse. Juste après l'opération du Hamas baptisée "Tempête Al-Aqsa", il y avait Gaza et l'armée du Hamas qui y était stationnée. Imaginez que, lorsque les FDI (Forces de défense israéliennes) ont commencé leur invasion, le Hezbollah, le Yémen (les Houthis), la Syrie et l'Iran (en se référant spécifiquement aux groupes chiites, car les autres factions musulmanes ont été critiquées pour leur inaction) aient simultanément rejoint le conflit. Israël aurait été dans une position très difficile. Et si le Fatah, au lieu d'éviter de s'impliquer (ce qui était futile puisqu'il a de toute façon été pris pour cible), avait agi, la situation aurait pu être encore plus difficile pour Israël. Toutefois, l'Occident a réussi à empêcher toutes ces parties, à l'exception d'Israël, d'aggraver la situation.

Il s'en est suivi un génocide systématique de la population palestinienne à Gaza, qui a culminé avec la destruction d'une grande partie de l'infrastructure du Hamas. Ensuite, Israël a lancé des attaques contre le Liban et effectué des frappes précises contre l'Iran, frappant toujours le premier et empêchant l'unification de ses ennemis afin de pouvoir les traiter un par un. Il semble que seuls les Houthis comprennent l'importance du timing dans la guerre, ce qui explique qu'ils sont respectés et craints. Les autres ont été lents et indécis, permettant à Israël et à l'Occident d'atteindre progressivement leurs objectifs.

Dans notre cas, nous, Russes, avons également souvent hésité et manqué des occasions cruciales. Mais au tout dernier moment, nous avons agi de manière décisive et frappé les premiers. C'est cette rapidité, cette surprise et cette action rapide qui ont assuré nos gains territoriaux dans la guerre en cours, gains qui sont cruciaux dans le conflit qui se déroule aujourd'hui en Ukraine. Cependant, dès que nous avons perdu notre élan, les progrès se sont arrêtés et nous avons même subi des revers. Les guerres modernes se gagnent rapidement ou ne se gagnent pas du tout.

Quant au Hamas, on ne sait pas très bien à quoi il pensait lorsqu'il a lancé l'opération "Tempête Al-Aqsa". Il s'agissait d'une opération rapide, mais avec des forces limitées et sans soutien substantiel de la part de la communauté musulmane dans son ensemble, ce qui donne l'impression d'un effort voué à l'échec. À moins, bien sûr, qu'un facteur imprévu n'apparaisse bientôt.

Souveraineté limitée? Une analyse de la dépendance transatlantique de l'Allemagne

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Souveraineté limitée? Une analyse de la dépendance transatlantique de l'Allemagne

L'Allemagne est-elle vraiment occupée par les États-Unis, comme le prétendent de nombreux détracteurs des relations transatlantiques ? Et quel est le degré de dépendance militaire et économique de la République fédérale vis-à-vis des États-Unis ? Ce sont les questions que l'économiste Jurij Kofner tente d'analyser dans l'article qu'il nous a rédigé en tant qu'auteur invité.

Un commentaire de Jurij Kofner (économiste, Institut MIWI)

Source: https://heimatkurier.at/grundlagen/eingeschraenkte-souveraenitaet-eine-analyse-der-transatlantischen-abhaengigkeit-deutschlands

L'affirmation selon laquelle l'Allemagne est occupée par les États-Unis est souvent rejetée comme une théorie du complot et comme un fantasme anti-américain. Pourtant, de nombreux éléments indiquent que la souveraineté de l'Allemagne est pour le moins extrêmement limitée par les intérêts américains. Cette analyse réalisée pour le Heimatkurier donne un bref aperçu des dépendances transatlantiques dans les domaines de la défense, de l'économie, des finances, du numérique, de la culture et de la politique.

Armée et renseignement

En 2022, plus de 35.200 soldats américains étaient stationnés en Allemagne, soit bien plus que dans les autres pays européens. Les attaques de drones américains au Yémen, en Somalie, en Afghanistan et au Pakistan sont coordonnées depuis la base de Ramstein en Allemagne. L'Allemagne envoie des systèmes d'armes en Ukraine tout en en achetant de nouveaux aux États-Unis. Les États-Unis sont le plus grand fournisseur d'armes de l'Allemagne et les exportations d'armes américaines vers l'Allemagne ont fortement augmenté entre 2021 et 2022. Les États-Unis gèrent environ 40 installations militaires en Allemagne, dont 20 bases. Les attaques de drones sont également coordonnées depuis la base de Ramstein. Les cibles étaient des pays comme le Yémen, la Somalie, l'Afghanistan et le Pakistan, et probablement la Syrie et l'Ukraine. L'Allemagne a acheté 35 avions de combat F-35A pour 8,3 milliards d'euros. Les exportations d'armes américaines représentaient 26,4% des importations d'armes allemandes en 2011-2020. La NSA surveille depuis des décennies des hommes politiques allemands comme Angela Merkel et Walter Steinmeier. Une importante station d'écoute de la NSA se trouve à Bad Aibling, en Bavière.

Économie, finances, numérique et culture

L'industrie allemande connaît une désindustrialisation et un exode vers les États-Unis. Entre 2013 et 2022, la sortie nette d'investissements directs s'est élevée à plus de 636 milliards de dollars, dont une part importante a été dirigée vers les États-Unis. 65% des sociétés allemandes du DAX sont détenues par des fonds d'investissement américains, principalement BlackRock et Vanguard. Des acteurs clés de l'économie allemande sont membres de réseaux transatlantiques. Par exemple, les PDG de la Deutsche Bank et de BASF participent aux réunions Bilderberg et les PDG de Daimler et d'Allianz à la Commission Trilatérale.

En outre, des cadres supérieurs d'institutions telles que la Bundesbank, l'IW Köln, Meta Deutschland, Google Deutschland, BMW, Hapag Lloyd, Rheinmetall, Airbus, RWE, Volkswagen sont soit membres du conseil d'administration, soit des "jeunes leaders" du dit  "Pont de l'Atlantique". En 2018, le dollar américain représentait 80% des réserves de change de l'Occident. En 2022, le dollar américain représentait 72% des obligations d'État et des actions détenues par la Bundesbank en dehors de la zone euro. 43% des importations allemandes et 26% des exportations dans le commerce extra-UE se faisaient en dollars américains.

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Les banques allemandes dépendent de l'infrastructure de paiement américaine CHIPS. En 2022, près de 40% des réserves d'or allemandes étaient toujours stockées aux États-Unis. Les dépendances numériques se manifestent par le stockage des données sur des services cloud américains comme IBM et Microsoft.

Le Patriot Act américain et le CLOUD ACT permettent aux services de renseignement américains d'accéder aux données des entreprises allemandes. Le marché allemand des moteurs de recherche et des médias sociaux est presque entièrement dominé par des plateformes américaines. TikTok est une exception. En 2022, neuf des dix films de cinéma les plus rentables en Allemagne provenaient des États-Unis. La télévision privée est dominée par Bertelsmann et ProSiebenSat1, qui s'engagent activement dans des relations transatlantiques encore plus étroites. La presse écrite allemande est orientée vers les intérêts transatlantiques. La maison d'édition Springer se déclare officiellement "solidaire de la communauté de valeurs libérales avec les États-Unis". La proportion d'anglicismes dans la langue allemande est passée de 3,5% à plus de 10% depuis 1986.

Traités et politique

Les chefs d'État ouest-allemands devaient faire approuver leur chancellerie par les Alliés au moins jusqu'en 1990. La "clause de l'Etat ennemi" de la Charte des Nations unies pourrait également être réactivée contre l'Allemagne à tout moment en cas de besoin. De nombreux domaines politiques allemands sont externalisés au niveau européen ou limités par des prescriptions de l'UE. Plus de 60% des plus grands lobbyistes à Bruxelles sont des entreprises américaines. L'élite allemande est intégrée dans des réseaux transatlantiques, y compris des hommes politiques de la CDU/CSU, de la SPD, des Verts et de la FDP qui sont membres ou boursiers de think tanks et d'organisations pro-américaines.

Des interdépendances multiples

En raison de son importance économique en tant que partenaire commercial et d'investissement et des fondements historiques européens et chrétiens communs, impliquant liberté et tradition, l'Allemagne devrait toujours soutenir des relations commerciales, culturelles, politiques et militaires fortes et mutuellement bénéfiques avec les États-Unis. Toutefois, les interdépendances mises en évidence dans l'aperçu ci-dessus illustrent les restrictions actuelles de la souveraineté allemande dans le seul intérêt des groupes d'influence américains.

La "méthode syrienne" pour déstabiliser la Russie

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La "méthode syrienne" pour déstabiliser la Russie

Par Peter Haisenko

Source: https://unser-mitteleuropa.com/143371

Les médias occidentaux ne mentionnent pas le fait que le service de renseignement intérieur russe (FSB) a réussi à empêcher plusieurs attentats contre des lieux de culte. Ceux-ci étaient en préparation contre des institutions chrétiennes et musulmanes. Pourquoi n'en parle-t-on pas, alors qu'on se réjouit par ailleurs de tout ce qui pourrait nuire à la Russie ?

Lorsqu'un État est confronté à des attaques terroristes violentes, il ne peut réagir que par la contre-violence. S'il s'agit d'un Etat figurant sur la liste noire de l'Occident, il est immédiatement jugé comme un Etat terroriste. L'auteur de la violence est occulté. C'est ce qui s'est passé en Syrie. Tout État qui abrite une diversité ethnique, économique, culturelle et religieuse est instable à l'état latent. Comme l'histoire l'a montré, il suffit de peu d'efforts pour y introduire la discorde. Si, en plus, des armes sont livrées à l'une des parties rivales ou aux deux, la guerre civile peut difficilement être évitée. L'État concerné ne peut réagir que par la contre-violence et la répression, et le cercle vicieux est quasiment impossible à arrêter. On peut également penser à la Yougoslavie ou à la manière dont l'Empire britannique a déstabilisé l'Empire ottoman. Le principe "diviser pour mieux régner" est appliqué à l'intérieur d'un État pour le détruire.

La Russie, la Fédération de Russie, n'est pas seulement le plus grand pays en termes de superficie, elle abrite également la plus grande diversité d'ethnies et de religions. Elles y vivent en paix, comme on ne peut guère le trouver ailleurs. Comme c'était le cas en Syrie avant que la CIA n'y apporte la discorde. Pourquoi ne pas appliquer à la Russie ce qui a déjà fonctionné à plusieurs reprises ? Les médias occidentaux ne parlent pas de ce que l'on observe aujourd'hui en Russie, dans la Fédération de Russie (FR), comme si cela tombait du ciel. A savoir des attaques terroristes (déjouées) contre des lieux sacrés. Non, il ne faut pas en parler, car si elles obligent la Fédération de Russie à prendre des contre-mesures sévères, l'Occident occultera les faits antérieurs, comme c'est le cas avec l'opération spéciale russe dans les nouvelles républiques. La FR sera présentée comme un "État terroriste".

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Après l'échec des sanctions, la terreur est-elle au rendez-vous ?

L'orgie de sanctions contre la FR a eu l'effet inverse de celui escompté. L'économie russe est florissante et le peuple soutient son président Poutine. La guerre dans l'est de l'Ukraine touche à sa fin et la Russie sera plus forte que jamais. Cela ne convient évidemment pas à l'Occident. Il fait donc ce qu'il a toujours fait. Il tente de déstabiliser le pays par des attaques terroristes, car le régime de sanctions et d'embargo n'est plus efficace depuis longtemps. Il est tout simplement ridicule de voir comment, depuis des années, seuls des individus sont sanctionnés. Cela cache la propre incompétence des services occidentaux. De la même manière que le régime de Kiev tire sur des civils et les assassine depuis maintenant dix ans. C'est tout ce que Kiev peut faire, même avec l'aide de l'Occident. Ce n'est que grâce à la longanimité, à l'intelligence et à la patience du président Poutine que Kiev n'est pas directement attaquée et que, par exemple, le ministère de la Guerre est encore intact au milieu de la ville. La FR n'est pas en guerre contre le peuple frère, mais seulement contre les has been du gouvernement et, en fin de compte, contre l'OTAN.

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Les 70 ans de l'Union soviétique ne sont pas passés sans laisser de traces sur la population russe et ses nombreuses ethnies. Pas plus que les guerres que la Russie a dû repousser. L'homo sovieticus est né et il a par exemple un rapport de base différent à l'argent. Sans compter, bien sûr, la quantité habituelle de psychopathes qui sévissent partout dans le monde. Pendant l'ère soviétique, les religions étaient cachées et tous ceux qui ne voulaient pas renoncer à leur foi étaient contraints de pratiquer une sorte de conspiration. Cette solidarité s'étendait à toutes les religions. Il n'est donc pas surprenant qu'il n'y ait pas de conflit entre les religions depuis que la pratique religieuse est à nouveau autorisée. C'est exemplaire et cela ne convient pas à l'Occident, car cela rend plus difficile la volonté de semer la discorde entre les croyants. Que peut donc faire l'Occident pour briser l'unité de la FR?

Vengeance pour les lieux de culte détruits

Un attentat contre un lieu de culte peut mettre en colère même les plus doux et déclencher un désir de vengeance. Il suffit de penser à Salman Rushdie et à ce que ses "Versets sataniques" ont provoqué. Après l'échec de toutes les tentatives de démantèlement de la Fédération de Russie par des soulèvements populaires, les détracteurs de la Russie ont maintenant recours aux méthodes les plus viles et les plus abjectes. A savoir, monter les religions les unes contre les autres. L'histoire nous a appris qu'il est facile de déclencher des guerres (civiles) pour des motifs religieux. Voir la Syrie ou l'Irak. Y a-t-il déjà eu une guerre dans laquelle les deux parties n'ont pas revendiqué un quelconque dieu, une religion ? Mais créer délibérément cette situation est le comble de l'infamie. Mais contre la Russie, tous les moyens sont permis. Même si, cette fois encore, il ne s'agit que de pouvoir et de matières premières.

Je pense qu'il est utile de rappeler un bon mot d'Evo Morales. Celui-ci a répondu à la question de savoir pourquoi il n'y avait jamais eu de renversement aux États-Unis : parce qu'il n'y a pas d'ambassade américaine aux États-Unis. Mais regardons ce que le Financial Times sait dire sur la FR. On comprend alors pourquoi l'Occident des valeurs est si désespéré, car il ne parvient tout simplement pas à déstabiliser la Russie. Voici donc des extraits de citations du Financial Times sur le boom de la consommation en Russie, que la publication qualifie d'"étonnant" :

Financial Times :

"Alors que le conflit s'éternisait, la hausse des salaires dans l'industrie de la défense en plein essor a forcé les entreprises civiles à suivre le rythme. Sans cela, il est impossible d'attirer de la main-d'œuvre en période de grave pénurie. En conséquence, la Russie s'est soudainement retrouvée au milieu d'un boom de la consommation".

"Les salaires réels augmentent rapidement...". Il y a des gens qui ne gagnaient presque rien avant le conflit qui a dégénéré... qui ont soudain beaucoup d'argent", explique Janis Kluge, expert de l'économie russe à l'Institut allemand pour la coopération internationale et les affaires de sécurité.

Selon Rosstat, les salaires réels ont augmenté de près de 14% et la consommation de biens et de services d'environ 25%.

Selon le Russian Centre d'analyse macroéconomique et de prévisions à court terme, les salaires réels devraient continuer à augmenter de 3,5% cette année, ainsi qu'une augmentation de 3% du revenu disponible réel.

Le taux de chômage, qui était de 7-8% en 2022, est désormais à un niveau record de l'ère post-soviétique, à 2,6%.

Cette hausse explosive des salaires est ressentie dans tout le spectre socio-économique et change dramatiquement la vie de larges pans de la population active.

Les tisserands qui gagnaient 250 à 300 dollars par mois en roubles en décembre 2021 peuvent désormais toucher 1.400 dollars par mois, selon la politologue Ekaterina Kurbangaleeva.

Le salaire moyen des chauffeurs de camion a augmenté de 38% par rapport à l'année dernière. De même, un coursier peut gagner 200.000 roubles par mois (plus de 2.000 €).

Dans le même temps, les sanctions occidentales et le contrôle des capitaux russes ont entraîné une baisse des prix. Les contrôles de capitaux ont permis de "mettre à la terre" l'argent des citoyens aisés dans le pays. Cela a contribué à la croissance du secteur du luxe et a donné à Moscou et à Saint-Pétersbourg l'atmosphère des "boomtowns" modernes (villes connaissant une croissance économique et démographique soudaine).

"Tout le monde dans la classe moyenne supérieure profite simplement de la bonne vie", déclare l'investisseur et entrepreneur moscovite Sergei Ishkov, en soulignant le nombre de nouveaux restaurants et l'explosion du marché du commerce électronique.

Un responsable russe. Un homme d'affaires a déclaré au FT : "Presque tous ceux que je connais qui ont quitté la Russie après février 2022 et qui y sont soit revenus, soit y ont voyagé, disent que Moscou est la meilleure ville du monde".

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De nombreux Russes ont le sentiment que leur situation financière s'améliore. Plus de 13% la jugent "bonne" - le chiffre le plus élevé depuis 1999, selon Rosstat.

Le nombre de personnes qui estiment que leur situation financière est "mauvaise" ou "très mauvaise" est à un niveau bas record - environ 14% et 1% respectivement.

"Les gens reçoivent des salaires assez élevés. Qu'en font les Russes ? Ils consomment comme des fous, et cette consommation crée de la demande intérieure", explique Alexandra Prokopenko, chercheuse au Carnegie Russian-Eurasian Center à Berlin.

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Les détaillants et le secteur de la consommation s'empressent de réagir. Rostix, le géant russe. successeur de KFC, prévoit d'ouvrir 100 nouveaux établissements cette année, et la consommation de café à emporter n'a jamais été aussi élevée qu'aujourd'hui.

Le tourisme intérieur est également en plein essor. Un employé d'une agence de voyage russe et employé d'une société de réservation de voyages constatent qu'en raison des sanctions, la demande de vols intérieurs a fortement augmenté malgré la hausse des prix des billets d'avion. "Pour la première fois, il est devenu rentable pour les compagnies aériennes de voler à l'intérieur de la Russie", selon cette source.

La sortie de capitaux de Russie s'est ralentie.

"Dans le segment supérieur, tout est clair: les gens ont beaucoup d'argent, ils ne peuvent le dépenser nulle part, alors ils le dépensent pour des expériences nouvelles".

"S'ils avaient l'habitude de retirer de l'argent, d'ouvrir des comptes et d'acheter des appartements au Monténégro, cet argent reste désormais dans le pays", explique Anton, un restaurateur de Saint-Pétersbourg.

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Le boom des dépenses de consommation dans la FR est un résultat totalement différent de ce que les économistes avaient prévu au début de la guerre".

Résumé

Ce sont des conditions dont nous ne pouvons que rêver en RFA (ndlr: et en Belgique où suite aux confinements, aux sanctions et au sabotage des gazoducs Nordstream, la Place de Brouckère à Bruxelles et la terrasse du Métropole sont désormais des chancres). Au vu de cette analyse du Financial Times, quelqu'un peut-il encore se demander pourquoi le président Poutine obtient environ 80% d'approbation de la part des électeurs ?

Pourquoi joue-t-on maintenant la dernière carte, à savoir déclencher des troubles religieux ? Oui, les médias du système n'en parlent pas. Mais on y apprend que la Russie a promulgué une loi obligeant les ONG à déclarer si elles sont financées à plus de 20 % par l'étranger. Tout comme il existe une loi similaire aux États-Unis depuis les années 1930. Espérons que cette loi empêchera d'autres psychopathes de recruter de l'argent et de la propagande pour des attentats contre des lieux sacrés (comme au Daghestan récemment). Ah oui, les diversitaires ukrainiens y sont certainement pour quelque chose, car ils savent tous parler russe et ils ont suffisamment reçu d'argent de l'Occident.

Remarque : le plus grand nombre d'églises jamais détruites l'ont été par l'Angleterre et les États-Unis lors des bombardements des villes allemandes. Des églises et des mosquées ont également été ciblées en Yougoslavie.

L'auteur : Peter Haisenko est écrivain, propriétaire des éditions Anderwelt et éditeur de AnderweltOnline.com.

csm_978-3-940321-13-8_Kopie_e6afc8d6a7.jpgSerait-il possible d'empêcher de manière fiable les États ayant un déficit extérieur d'aller faire des achats à l'étranger, avec de l'argent fraîchement imprimé ? Dans notre modèle dit de "L'économie de marché humaine", cela est exclu. Nous allons même plus loin. Si un État ou ses citoyens possèdent des biens à l'étranger et que cet État a une balance commerciale négative vis-à-vis de ce pays, qui ne pourra pas être compensée dans un avenir proche, ce déficit doit être comblé par la vente de ces biens. Ainsi, les entreprises allemandes redeviendraient allemandes. Nous avons également proposé d'autres mécanismes qui non seulement favorisent l'équilibre des balances commerciales, mais les rendent également inévitables. Cela mettrait fin à l'exploitation des États faibles et leur permettrait de se développer positivement, sans "aide au développement". Mais est-ce ce que veulent les capitalistes prédateurs de l'Occident des valeurs ? Nous, nous le voulons vraiment et si vous le souhaitez également, vous devriez voir comment nous pouvons y parvenir avec notre modèle "L'économie de marché humaine". Commandez votre exemplaire directement auprès de l'éditeur ici ou achetez-le dans votre librairie: https://anderweltverlag.com/p/die-humane-marktwirtschaft.

 

19:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, russie, économie russe | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Bruxelles fait-elle chanter la Hongrie et la Slovaquie en ne condamnant pas le boycott du pétrole par l'Ukraine?

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Bruxelles fait-elle chanter la Hongrie et la Slovaquie en ne condamnant pas le boycott du pétrole par l'Ukraine? 

Source: https://unser-mitteleuropa.com/143168

Les soupçons sont énormes. Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, l'a diplomatiquement formulé ainsi :

"La Commission européenne et la présidente Ursula von der Leyen en personne doivent immédiatement annoncer la couleur : Ont-elles demandé à Kiev, depuis Bruxelles, d'interdire les livraisons de pétrole via l'Ukraine?".

En effet, le 24 juillet, l'Ukraine a placé le pétrole russe "Lukoil", l'un des plus grands groupes pétroliers russes, sur une liste de sanctions. Les livraisons de pétrole brut via l'oléoduc "Amitié" ont ainsi été interrompues, ce qui a mis une pression économique énorme sur les pays favorables à la paix que sont la Hongrie et la Slovaquie.

L'UE boycotte les demandes d'intervention des deux pays de l'UE

Et soutient ainsi les intérêts bellicistes ukrainiens et américains :

"Cela fait plus d'une semaine que nous avons demandé, avec la Slovaquie, des mesures à prendre par la Commission européenne contre l'Ukraine concernant l'interdiction des livraisons de pétrole" - déclare Szijjárto dans son post Facebook.

En clair, cela fait plus d'une semaine que la Commission européenne fait traîner la demande d'aide slovaco-hongroise.

Et comme l'a expliqué Szijjártó, malgré la mise en danger de la sécurité énergétique de deux États membres de l'UE, malgré la violation flagrante de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine, "Bruxelles reste silencieuse".

Selon Szijjártó, il n'y a que deux possibilités.

- La Commission européenne est aussi faible pour faire valoir les intérêts fondamentaux de deux États membres vis-à-vis d'un pays candidat à l'UE (!) que l'Ukraine.

- Ce n'est pas Kiev qui est derrière le boycott du pétrole, mais Bruxelles : ce n'est donc pas le gouvernement ukrainien, mais la Commission européenne qui veut faire chanter les deux pays favorables à la paix qui refusent de livrer des armes.

"La Commission européenne et la présidente Ursula von der Leyen doivent immédiatement se pencher sur la question : Bruxelles a-t-elle demandé à Kiev d'interdire les livraisons de pétrole ? Et si ce n'est pas le cas, pourquoi la Commission européenne n'a-t-elle pas agi depuis plus d'une semaine ?" - a conclu le ministre hongrois des Affaires étrangères.

Gergely Gulyás, le directeur de la chancellerie d'Orban, a lui aussi ouvertement parlé de chantage en raison de l'attitude pacifiste de la Hongrie et de la Slovaquie.

"Si la situation n'est pas résolue, il peut y avoir une pénurie de carburant. Mais il n'y a pas lieu de paniquer, une solution doit être trouvée d'ici septembre" - a déclaré Gulyás sur "Government Info".

Gulyás a chiffré la perte de "Lukoil" à environ 50 pour cent. Certes, cela pourrait être compensé par d'autres partenaires. Cependant, le prix auquel la société hongroise "MOL" peut acheter joue un rôle.

L'Ukraine dépend elle-même de la raffinerie de Bratislava

Gulyás a également souligné que l'Ukraine achetait de l'électricité et du pétrole raffiné à la Hongrie et que cette dernière aidait également les réfugiés ukrainiens. C'est pourquoi cette mesure est totalement inacceptable.

Dans le même temps, selon les dernières informations, l'Ukraine serait prête à garantir le transit du pétrole brut pour les entreprises non sanctionnées et à résoudre les problèmes de transit avec la Slovaquie conformément à l'accord d'association de l'UE - comme l'a annoncé mardi le vice-ministre ukrainien de l'énergie Roman Andarak. L'Ukraine semble donc vouloir créer la discorde entre Orban et Fico.

Le Premier ministre slovaque Fico aurait également menacé hier, après plusieurs entretiens téléphoniques avec le Premier ministre ukrainien Denis Shmyhal et une rencontre avec l'ambassadeur ukrainien à Bratislava, de cesser de fournir à l'Ukraine du pétrole raffiné à Bratislava, qui représente tout de même 10 % de ses besoins.

Robert Fico a également souligné que "l'action de Kiev nuit à la fois à la Slovaquie, à la Hongrie et à l'Ukraine, alors que l'impact sur la Russie n'est même pas perceptible".

De plus, malgré les fake news des médias occidentaux, les problèmes actuels résultant du boycott du pétrole ne sont pas liés à la Russie. En effet, la décision de restreindre les livraisons de pétrole a été prise uniquement par le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 24 juillet.

dimanche, 04 août 2024

Les Druzes. Les boucs émissaires

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Les Druzes. Les boucs émissaires

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/drusi-il-capro-espiatorio/

Attaque du Hezbollah dans la région du Golan syrien sous contrôle israélien. Une roquette massacre des enfants jouant au football dans le village de Majdal Shams. Douze morts.

Et, bien sûr, Israël annonce la prochaine réaction violente contre les milices libanaises.

À première vue, cela ressemble aux événements du 7 octobre. Des milices arabes massacrent des garçons. S'ensuit une réaction israélienne. Et le début d'un conflit sanglant, qui n'a toujours pas de perspective de paix.

Car ici, à la frontière avec le Liban, la situation est totalement différente de celle qui a vu le Hamas s'en prendre aux civils israéliens.

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Tout d'abord, dans ce cas, les morts ne sont pas des Juifs, mais des Druzes. Ils appartiennent à une secte gnostique d'origine islamique (chiites ismaélites) qui remonte au 11ème siècle. Il s'agit d'une minorité fermée qui ne permet pas les conversions et qui est souvent persécutée.

Les Druzes sont en voie d'extinction, répartis entre le Liban, la Syrie, Israël et la Jordanie.

Les Druzes israéliens sont assez bien intégrés dans la société. À tel point qu'ils servent dans l'armée, généralement comme gardes-frontières. En revanche, ceux du Golan syrien, occupé par Israël depuis 1981, ont souvent exprimé leur impatience face à l'occupation. Quant aux Druzes libanais, la majorité d'entre eux, s'est battue pendant la guerre civile, dans un conflit compliqué, contre les chrétiens maronites. Et aussi contre les Israéliens.

Une situation, donc, très complexe à décrypter. Et qui pourrait difficilement justifier une attaque délibérée du Hezbollah. Ce que le chef des chiites libanais, Nasrallah, a résolument démenti. Ce dernier a retourné les accusations contre les Israéliens et les Américains.

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Quoi qu'il en soit, s'agit-il d'une roquette déviée ou d'un mauvais fonctionnement ? Et lancée par qui ? - le massacre de Majdal Shams est en passe de devenir une preuve irréfutable. Ou plutôt, une justification du déclenchement d'un nouveau conflit entre Israël et le Liban.

Un conflit, en vérité, qui se profile depuis un certain temps déjà. Mais, jusqu'à présent, gardé sous le coude. À faible intensité.

Quelques roquettes du Hezbollah contre le territoire israélien. Et des raids sanglants mais ciblés des FDI contre les milices chiites.

Une impasse, apparemment. Mais il semble que l'on soit arrivé à un tournant.

Le Hezbollah est depuis longtemps une épine dans le pied d'Israël. Non seulement parce qu'il est considéré, à toutes fins utiles, comme la force armée la meilleure et la mieux organisée du monde arabe, mais aussi et surtout parce qu'il est la "longue main" de Téhéran.

Une menace permanente, donc. Et Nethanyau cherche depuis longtemps l'occasion de l'éliminer.

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Ce n'est pas pour rien qu'il fait monter la tension à la frontière libanaise depuis un certain temps. Au point de trop se détourner de celle de Gaza. Se prenant au dépourvu face à l'action du Hamas le 7 octobre.

Une nouvelle guerre du Liban est cependant rejetée par les Etats-Unis. Qui craignaient, et craignent toujours, l'élargissement du front au Moyen-Orient, qui ne pouvait manquer de les impliquer. Alors que les problèmes et les échecs en Ukraine sont de plus en plus graves. Et flagrants.

Et sans l'aval explicite de Washington, même Nethanyau ne peut déclencher une guerre au Liban, qui pourrait déboucher sur un choc frontal avec l'Iran.

Or, ce massacre d'enfants druzes, quelle qu'en soit la cause réelle, fournit le prétexte à une nouvelle guerre. Une intervention militaire et un affrontement qui ferait passer la guerre en cours à Gaza pour bien peu de choses.

J.O. sataniques de Paris: Frankenstein s’est échappé!

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J.O. sataniques de Paris: Frankenstein s’est échappé!

Pierre-Emile Blairon

Eh bien oui ! Encore une fois, la créature de Frankenstein a échappé à son maître !

Les monstres qui ont monté l’opération de saccage de la France (qu’ils ont appelé « cérémonie d’ouverture des J.O. ») ne maîtrisent plus leur créature !

libriweb.jpgRappelons que Frankenstein est le titre d’un roman écrit par l’Anglaise Mary Shelley en 1818, qui raconte l’histoire de la création, par un scientifique suisse nommé Frankenstein, d’une chimère (1) d’apparence humaine assemblée de diverses parties de corps glanées par le savant dans les cimetières. Dans l’imaginaire populaire, le nom de la créature va prendre celui de son créateur.

Voilà qui nous met déjà dans l’ambiance de cette cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris 2024 qui ne nous aura rien épargné.

Plus intéressant encore est le sous-titre de ce roman d’horreur : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Pourquoi ce rapprochement ? Prométhée fait partie de ces divinités primordiales qui ont précédé les Dieux de l’Olympe ; elles sont appelées Titans ; Prométhée est le plus emblématique de ces Titans parce qu’il est chargé de la création des humains ; il en fait des êtres à son image ; puis, après bien des péripéties, les Titans se révoltent contre les dieux de l’Olympe dirigés par Zeus parce qu’ils en sont jaloux et parce qu’ils veulent les remplacer ; évidemment, il seront punis par Zeus, qui va les chasser de l’Olympe et va condamner Prométhée à voir son foie dévoré par un vautour (ou un aigle selon les versions) ; c’est à peu près la même histoire que celle de Satan, cet ange rebelle qui se retrouve chassé du Paradis par Dieu, descend dans la matérialité et se retrouve Prince de ce monde, prince de la Terre, où il est jeté et confiné ; j’ai développé ce thème, assez complexe, dans plusieurs de mes précédents articles parce qu’il est capital pour la compréhension de ce qui se passe dans les loges obscures des sectes qui nous dirigent et veulent faire de nous, humains, des robots ou des esclaves dans le meilleur des cas, le pire étant d’anéantir la plus grande majorité d’entre nous. Dans l’une et l’autre circonstance, Titan et Satan seront punis par Dieu parce qu’ils auront été guidés par l’hubris, qu’on peut définir comme une vanité narcissique débridée, on les appellerait de nos jours des psychopathes, ou des manipulateurs pervers narcissiques ; je suppose que vous voyez bien le type de profil dont il est question et que vous pouvez même intégrer spontanément des noms à ce type de caractère ; je rappelle que les noms de Titan et de Satan ont la même origine sémantique.

Un déchaînement d’horreurs

Personne n’est sommé de croire à l’un ou l’autre Dieu trois fois unique de chacune des trois religions du Livre issues toutes les trois du Proche et du Moyen-Orient, de la même manière qu’il ne s’agit pas de « croire » ou de ne pas « croire » à Satan ; mais la secte qui dirige actuellement le monde a choisi son camp depuis fort longtemps : elle y « croit » et même revendique son attachement au démon. Ce n’est donc pas une question de « croyance » mais bien de « réalité », une réalité dont nous subissons tous les jours les méfaits ; la secte pédo-sataniste qui envoie quotidiennement ses injonctions au monde et la secte transhumaniste qui lui est intimement liée, procèdent, la première, de Satan, et la deuxième, du Titan Prométhée.

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Les réactions sont vives de par le monde à la suite de cette inconcevable cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris où l’on a vu la représentation et le déchaînement de tout ce qui constitue la négation de toutes les valeurs que l’Humanité a portées depuis l’aube des temps de quelque religion ou contrée qu’on se réclame : le beau, le bien, la bravoure, le panache, le sens de l’amitié, l’amour de son pays, de sa terre, de ses traditions, de son patrimoine, le respect de la nature et de sa nature, celui de sa naissance, de sa personne, de ses origines et de ses ancêtres, celui de ses enfants,le désintéressement, le don de soi, la compassion et, particulièrement, en ce qui concerne la France et Paris, parce qu’il s’agissait de donner en représentation ces valeurs-là, à cette occasion-là: l’élégance et la distinction de ses femmes et de ses hommes, la beauté de son architecture millénaire, de ses paysages, de ses régions, de sa culture qui a envoûté le monde, de sa langue, de son histoire… Bref, à l’énoncé de ces valeurs immuables qui fondent une civilisation, on se dit que la bonne idée aurait été de faire appel pour cette organisation aux équipes du Puy-du-Fou qui ont montré leur compétence en ce domaine, savoir-faire qui les a rendus célèbres dans le monde entier.

Les coupeurs de tête

Je ne reviendrai pas sur les abominations qui ont ponctué cette cérémonie, tout le monde les a dénoncées, sauf, peut-être, l’une d’elles, qui est passée presque inaperçue mais dont la répétition en de nombreuses circonstances et la sauvagerie même du geste ne cesse de m’interpeller.

On sait que la communauté du spectacle est particulièrement visée et choyée par la secte mondialiste, du fait de son influence sur les esprits faibles (les idolâtres, les « fans »), et les saltimbanques sont sommés, sous peine de ne plus exister, d’adhérer à l’adoration de Satan ; j’en ai déjà fait état dans d’autres circonstances et articles, et je ne reviendrai pas sur les prestations des trois étranges chanteuses qui ont été sollicitées pour se produire (à grands frais payés par le contribuable) à cette occasion.

En revanche, et c’est là où je veux en venir, on voit, à plusieurs reprises, certains des acteurs de cette mascarade effectuer un geste qui ne laisse aucune place au doute, celui de trancher la gorge (geste, bien sûr, tout à fait amical et élégant, nous dirait l’AFP factuel si on interrogeait sur le sujet cette officine de « vérification »).

- Première séquence : le danseur-étoile Germain Louvet qui fait le mouvement de se trancher la gorge en se penchant sur la petite fille qui fait partie du spectacle et qui effectue le même geste (2). Qui est cette petite fille? Qui sont ses parents qui ont accepté de la salir dans cette incroyable scène?

Dans un article (3) de la presse « people », tellement complaisant qu’il en devient franchement risible, on apprend que ce jeune garçon (qui laisse apparaître un testicule dans la séquence de la représentation de la Cène (4) est en couple avec un journaliste de BFMTV (si, si, il n’y a pas de hasard) nommé Pablo Vivien-Pillaud ; je vous donne un extrait de cet article, juste pour détendre l’atmosphère : « Toujours très proche de sa maman, Pablo l’appelle tous les jours. Et s’entend aussi très bien avec la mère de Germain, qui s’adresse à lui lorsqu’elle ne peut pas joindre son fils. Il éteint son téléphone quand il répète quotidiennement à l’Opéra de 10 heures à 16 heures. Lorsqu’ils se rencontrent, ils viennent d’univers différents, même s’ils gravitent chacun dans des sphères intellos et artistiques. Pablo, qui a travaillé dans des cabinets au ministère de la Culture ou à la mairie de Paris, avant de choisir la voie médiatique, est déjà très engagé à gauche et tous ses amis, dans des cercles militants ». C’est-y pas mignon ? Croiriez-vous que ce freluquet ou son « compagnon » seraient capables d’égorger qui que ce soit ? Evidemment non ; ce geste fait partie de la panoplie des « valeurs » fondatrices républicaines mises en scène avec la représentation, dans cette même cérémonie, de la reine Marie-Antoinette décapitée par les racailles de l’époque, qui tient sa tête dans les mains.

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- Deuxième séquence : Où l’on voit le chanteur franco-algérien Slimane faire un simulacre de signe de croix qu’il termine par une mimique d’égorgement ou d’étranglement (5); doit-on penser qu’il y a un rapport d’intention symbolique entre les deux gestes ? Certains se souviennent (il n’y a quand même pas si longtemps) que c’est ce chanteur bêlant (6) qui a représenté la France à l’Eurovision cette année, une manifestation tout aussi mondialiste et satanique que cette cérémonie d’ouverture des J.O.

- Troisième séquence : La chanteuse milliardaire Taylor Swift, parfaitement inconnue, en tout cas des Français, il y a quelques années, qui accomplit ce geste au cours d’un tableau sataniste (7). Je me suis demandé si ce geste de couper la gorge, ou la tête, était une invention locale, française, sortie du cerveau fumeux et fort dérangé des auteurs de ce spectacle, qui faisaient une fois de plus référence à la grande victoire, bien lâche, des gauchistes révolutionnaires de l’époque, ignominie qui va rester dans l’Histoire de France comme l’une des « valeurs » de la naissance de la République : à savoir la « décollation » de la famille royale française, à laquelle il conviendrait légitimement d’ajouter un autre marqueur : le génocide du peuple vendéen par ces mêmes « révolutionnaires » perpétré dans des conditions tout aussi grand-guignolesques (Larousse : Qui est d'une horreur exagérée et invraisemblable) comme, par exemple, les noyades de masse dans la Loire à Nantes (plusieurs milliers en quelques jours), ou les tanneries de peaux humaines après l’écorchement de ces mêmes Vendéens.

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En fait, les auteurs de cette cérémonie d’ouverture très « gore » (Larousse : Se dit d'une œuvre de fiction privilégiant les scènes sanglantes) ne pourront même pas se prévaloir d’une « création » originale, l’idée, ou l’ordre, leur venant d’instances supérieures d’origine anglo-saxonne ou américaine, ceux qui dirigent la secte mondialiste-sataniste qui donne le « la » et qui sont les vrais concepteurs de cette cérémonie ; c’est ainsi qu’on voit la nouvelle star mondiale Taylor Swift (qui fait passer la tout aussi sataniste Céline Dion pour une chanteuse de tripot ringarde) faire ce geste d’égorgement dans un spectacle démoniaque.

Wikipedia, qui est devenu partie intégrante du Système, dans son article sur Taylor Swift, sert ici d’officine de vérification: « Dans la perspective de l'élection présidentielle de novembre 2024, une théorie du complot mensongère, soulignant sa forte exposition médiatique et celle de son compagnon Travis Kelce, la présente comme ayant été recrutée par le Pentagone pour promouvoir la réélection du démocrate Joe Biden qu'elle avait soutenu en 2020, au détriment de Donald Trump. »

Tous ces saltimbanques sont-ils obligés de faire ce geste, ou d’autres tout aussi marqués, en signe d’allégeance à la secte sataniste ? La décapitation de la famille royale par les révolutionnaires républicains doit-elle être considérée comme le geste de magie noire qui a scellé le sombre destin de la France et du monde ?

Comme nous l’avons vu à propos des épisodes de pseudo-pandémie ou de l’apparition des pseudo-sables du Sahara, en réalité des épandages chimiques (8), les officines de « vérification » sont montées au créneau pour nous expliquer que ce que nous avons vu n’était qu’une illusion.

On peut constater, en effet, que les promoteurs et les organisateurs de cette cérémonie, le gouvernement et la gauche font le forcing pour tenter de désamorcer la polémique mondiale qui ne cesse de prendre de l'ampleur à propos de cette cérémonie d'ouverture, satanique à l'évidence ; il semble que des milliers de trolls (vraisemblablement bien payés) interviennent sur tous les réseaux sociaux sous divers pseudos pour atténuer les abominations que tout le monde a vues (à moins d'être aveugles) et pour glorifier d'une manière dithyrambique les tombereaux de crachats déversés sur la France et les Français.

Les officines (qui se drapent dans une légitimité pseudo-scientifique) chargées de ramener les dissidents dans le bon chemin politiquement correct et qui sont largement subventionnées pour traquer la vérité, sont sur le pont pour tenter de justifier l'injustifiable telle celle qui édite cet article nauséeux dont l’arrogance, la duplicité et l’hypocrisie n’échapperont à personne (9):

"Quelques poignées de minutes concentrent le gros des critiques et décrivent ce que serait le « wokisme » de la cérémonie. Avant l’évènement, l’affiche des JO défrayait déjà la chronique. On suspectait alors l’« idéologie woke » de vouloir effacer l’histoire de France : or, comme relevé par un journaliste du HuffPost, ces modifications répondent simplement à des exigences posées par le règlement des JO : il convient d’exclure les démonstrations immédiatement religieuses, et de ne pas favoriser de pays".

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"Surtout, nous voyons que l’Histoire est tantôt prise à témoin, tantôt oubliée par ceux qui se posent en parangons de sa défense: Marie-Antoinette a bel et bien subi la décollation sous la Terreur et, officiellement, L’Ultima Cena de Da Vinci n’est pas une relique religieuse, entendu strictement, sinon un morceau de patrimoine artistique: il s’agit d’une illustration libre, produite par le peintre (vraisemblablement homosexuel)".

"Plus largement, en analysant le fond des critiques qui visent cette cérémonie, de quoi parle-t-on ? De personnes amoureuses, parfois dans des triangles maintes fois convoqués par la littérature et autres arts, d’artistes sur scène, de performances qui mettent à l’honneur des individus, quel que soit leur genre, quelle que soit leur identité, quelle que soit leur corpulence ou leur coupe de cheveux".

Après le déferlement d’images horribles, nous avons droit à un déchaînement de mépris, de lieux communs, de mensonges et de boniments plus ridicules et malintentionnés les uns que les autres pour tenter d’en minimiser l’impact sur les populations mondiales qu’elles ont profondément choquées.

Silence radio du RN

Nous estimons que les 10 millions de Français qui ont voté pour le RN lors des dernières législatives étaient en droit d’attendre une réponse cinglante sur le déroulement de cette cérémonie, de la part de Marine Le Pen, de Jordan Bardella, ou d’un responsable de ce parti supposé défendre les valeurs traditionnelles de notre pays ; eh bien, que nenni : silence radio, silence journaux et silence télé. Un éditorial de France Info est là pour nous éclairer en nous donnant quelques pistes de recherches :

"Si Marion Maréchal ou la Conférence des évêques de France (CEF) ont semblé irrités (sic) par certaines scènes de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella n'ont exprimé la moindre critique".

En réalité, ce n'est pas si surprenant. D'après une source qui la connaît bien, des hommes qui s’embrassent, ce n’est pas un sujet pour Marine Le Pen. Un trouple ? La belle affaire. La présidente du groupe à l’Assemblée a toujours dit : chez nous, chacun est libre sur les questions de société. En mars, pour la constitutionnalisation de l’IVG, elle vote pour, mais accepte que 24 députés RN votent contre. […] Jordan Bardella, président du RN est sans doute plus conservateur. A-t-il été invité à se taire cette fois-ci ? Impossible de l’affirmer, mais impossible de l’exclure. Un sondage IFOP pour Têtu avant la présidentielle de 2022 montrait que l’électorat LGBT au RN dépassait la moyenne nationale. Le plus gros score était promis à Emmanuel Macron : 22%, suivi directement par Marine Le Pen : 17% (10). Loin devant les 4% d’Anne Hidalgo au PS. D'autres en Europe, Geert Wilders notamment, le Premier ministre néerlandais, défend d’habitude les gays comme pour prolonger sa position anti-musulman. Mais cette fois, la cérémonie d’ouverture l’a fait sortir de ses gonds ! De quoi rendre encore plus assourdissant le silence du duo Le Pen/Bardella (France Info, Renaud Dély, 30 juillet 2024).

Nous avons déjà souligné l’accointance des personnalités du RN avec la secte transhumaniste (11) par l’intermédiaire de son représentant français, Laurent Alexandre, qui tient ici des propos complètement délirants (12).

Le journaliste Richard Boutry, que nous avons maintes fois cité dans nos articles en reproduisant ses mini-vidéos, dans sa récente « Minute de Ricardo » intitulée: J.O. : pourquoi un tel silence de Le Pen et Bardella (13) ? condamne lui aussi ce désengagement des « ir-responsables » RN sur un sujet aussi polémique qui illustre assez bien l’attitude adoptée par ce parti depuis sa volonté de se « dédiaboliser » et d’être reconnu par le Système sans autre ambition que d’y placer ses pions et d’y conserver ses prébendes, et non de représenter ses électeurs.

Ricardo conclut sa vidéo en reprenant la fin de mon article sur les J.O. (14): "Résistance ! Seul, un petit groupe réussira à se tenir debout au milieu des ruines, comme l’ont fait en d’autres temps, les Spartiates des Thermopyles, les Francs, les Burgondes et les Aquitains de Charles Martel à la bataille de Poitiers, les légionnaires de Camerone ou les paras de Diên Biên Phu".

Juste pour l’honneur ? Non, pour préparer le nouveau monde quand celui-ci, dans lequel nous survivons, rendra son dernier soupir. »

Apparition mariale !

Pour conclure, face à l’impéritie et à la lâcheté de nos politiciens RN, parce qu’il n’y avait aucun autre parti qui avait la légitimité de le faire, dont c’était le devoir absolu de défendre l’honneur des Français et de la France devant une telle humiliation à la face du monde, constituée par cette mascarade décadente transgenre qui a choqué des milliards de personnes et a donné de notre pays et de notre peuple une image dégradante et maintenant dégradée, il fallait bien que quelqu’un se lève et ose dire tout haut ce que la grande majorité des Français en pensaient.

Nous avons trouvé cette personne qui a surgi opportunément, miraculeusement, dans le paysage médiatique des réseaux sociaux et qui a su trouver les mots justes et fermes pour dénoncer clairement et avec détermination cet attentat à la dignité de la France qu’a constitué cette « cérémonie » satanique.

Merci, madame ! Vous êtes apparue comme une madone pour vous dresser seule contre ce flétrissement de nos valeurs les plus essentielles et porter courageusement le drapeau de notre pays. Ecoutons-la (15).

Pierre-Emile Blairon

Notes:

  1. (1) Selon le Larousse : « Être ou objet bizarre composé de parties disparates, formant un ensemble sans unité. »
  2. (2) https://www.facebook.com/reel/499369619295166   
  3. (3) https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/interview-germai...
  4. (4) photo en pj
  5. (5) https://www.facebook.com/Vive.la.resistance.dissidence/videos/1035574061240539
  6. (6) Oui, bêlant comme ces pauvres moutons égorgés sans étourdissement un peu partout en France, baignant dans des mares de sang, lors de la fête de l’Aïd-El-Kébir.
  7. (7) https://www.facebook.com/reel/454249607452985
  8. (8) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/07/22/j-aime-l-odeur-du-napalm-au-petit-matin-a-propos-des-epandages-chimiques-e.html
  9. (9) https://theconversation.com/ceremonie-douverture-des-jo-quest-ce-que-ce-wokisme-tant-critique-235707
  10. (10) Ce pourcentage élevé de l’électorat LGBTQ a quelque chance d’être en proportion avec le nombre de députés RN eux-mêmes sympathisants de ce même mouvement.
  11. (11) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/02/23/traditionalistes-contre-globalistes-le-grand-chambardement-planetaire.html
  12. (12) https://www.facebook.com/reel/1011941403502420
  13. (13) https://www.laminutedericardo.com/LMDR/jo-pourquoi-un-tel-silence-de-lepen-et-bardella/
  14. (14) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/07/28/j-o-de-paris-le-spectacle-de-la-fin-des-temps-et-celui-de-la-honte-pour-la.html
  15. (15) https://x.com/MickaelLaffont/status/1818655358673424836

Réalité et fiction derrière l'assassinat de Haniyeh

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Réalité et fiction derrière l'assassinat de Haniyeh

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-realta-e-la-finzione-dietro-luccisione-di-haniyeh/

Ismayl Haniyeh, l'un des dirigeants politiques du Hamas, peut-être (mais le "peut-être" est de rigueur étant donné la structure complexe de l'organisation) le plus important, a été tué suite à un raid israélien. Il se trouvait à Téhéran pour la cérémonie de prestation de serment du nouveau président de la République islamique, Masoud Pezeshkian.

Une roquette l'a atteint dans la maison où il se trouvait. Une roquette partie, selon des sources officielles, de l'extérieur du territoire iranien. Un euphémisme diplomatique pour dire d'Israël. Ou, pire encore, d'une base israélienne située dans un pays voisin. Et je dis "pire" parce que cela impliquerait des développements dangereux dans toute la région.

Les FDI se taisent. Comme toujours, elle ne confirme ni n'infirme sa responsabilité. Il en va de même pour le département d'État américain. Il se limite à confirmer qu'en cas de guerre, il interviendra aux côtés de Jérusalem. Ce qui est donc en soi une confirmation claire de la responsabilité de l'attentat.

L'élimination de Haniyeh répond parfaitement à la logique avec laquelle le gouvernement Nethanyau conduit la guerre de Gaza. L'objectif avoué est l'anéantissement du Hamas. Ou, du moins, de tous ses cadres dirigeants, ainsi que la dissolution de ses milices.

Rien de nouveau, donc. En revanche, ce qui s'est passé à Téhéran démontre la futilité de toutes les négociations en cours pour obtenir une trêve, même temporaire, à Gaza. Tout accord entre deux entités dont le but est l'anéantissement mutuel est impossible. Surtout quand l'une des deux, disposant d'un avantage militaire et stratégique certain, vise cet objectif à court terme. Et utilise tous les moyens, même ceux considérés comme illicites par les conventions internationales (qui ont toujours été du vent), pour y parvenir.

En somme, Nethanyau tire tout droit. Et toutes les rencontres diplomatiques proposées par Washington, impliquant le Qatar, l'Egypte et d'autres, ne sont qu'un écran de fumée.

La fumée d'une hypocrisie généralisée. Tout le monde, vraiment tout le monde, ne peut pas ignorer que Tsahal, les forces armées israéliennes, ne cesseront pas leur action tant qu'elles n'auront pas complètement anéanti le Hamas. Et, vraisemblablement, transformé la bande de Gaza en un no man's land totalement neutralisé. Dans lequel on prépare d'ailleurs l'implantation de nouvelles colonies juives, qui feraient office de ceinture de protection.

D'où l'embarras, les silences hypocrites des différents dirigeants occidentaux lors de leurs rencontres avec Nethanyau. Comme celle, récente, avec Giorgia Meloni.

Ils savent. Mais ils font semblant de ne pas savoir. En fait, ils soutiennent une action radicale qui, au-delà des paroles occasionnelles de l'habituel Blinken, bénéficie du plein soutien de Washington.

Par ailleurs, ce qui s'est passé à Téhéran est encore plus grave. D'abord parce qu'il montre, une fois de plus, comment Israël, et plus généralement l'Occident collectif, n'hésitent pas à frapper n'importe où, même sur le territoire de pays tiers, si cela correspond à leurs intérêts stratégiques. Au mépris de toutes les règles des relations internationales. Comme en témoigne, pour ne citer que quelques exemples, l'attentat qui a coûté la vie à un général des Pasdarans dans l'ambassade d'Iran à Damas. Ou encore l'élimination, par un drone américain, du général Suleymani.

Bref, les règles s'appliquent aux autres. Lesquels, s'ils ne les respectent pas, sont qualifiés d'"États voyous". Et soumis à des embargos et des sanctions.

Nous, l'Occident, en sommes exemptés. Et nous pouvons agir en utilisant n'importe quel instrument.

Cependant, l'élimination de Haniyeh a un aspect encore plus grave. Et jusqu'à présent très peu souligné.

Les Israéliens auraient pu procéder à son élimination depuis longtemps. Et dans une autre situation. Mais ils ont choisi de le faire alors qu'il se trouvait à Téhéran, sous les feux de la rampe internationale à l'occasion de la désignation d'un nouveau président. Un président, Pezeshkian, considéré, à tort ou à raison, comme un modéré et un "moderniste". Certainement l'expression de ces pans de la société iranienne qui voudraient renouer le dialogue avec l'Occident, notamment sur le plan économique.

Une possibilité sur laquelle une pierre tombale a été posée. Car aucun dirigeant iranien ne pourrait jamais accepter une telle violation de la souveraineté nationale.

Au contraire, il est clair que l'assassinat de Haniyeh peut représenter un pas de plus vers un choc frontal entre Israël et l'Iran. Ce qui entraînerait l'intervention inévitable, et d'ailleurs annoncée, des États-Unis. Et une déflagration dans tout le Moyen-Orient.

La route de la soie chinoise s'étend à l'Amérique latine

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La route de la soie chinoise s'étend à l'Amérique latine

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/la-via-della-seta-cinese-si-espande-in-america-latina/

Xi Jinping ? Un adepte de la politique culturelle du ministre napolitain des cérémonies. C'en est fini de la banalité de la chronologie. Jules César a été inspiré par Napoléon et Marco Polo a découvert l'Amérique. Du moins celle du sud et du centre. Ainsi, la Route de la soie, annulée par le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani pour plaire à Washington, refait surface en Amérique latine, avec des accords ad hoc entre Pékin et 22 pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

L'année dernière, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Amérique latine a atteint 500 milliards de dollars, mais surtout, la coopération économique s'est étendue des secteurs traditionnels - à commencer par l'alimentation - à des secteurs plus innovants, les technologies de pointe et les énergies renouvelables.

Une collaboration de plus en plus étroite qui agace au plus haut point les Américains et leurs larbins européens. Car il est clair que Pékin cherche à diversifier et à augmenter non pas tant les fournisseurs de matières premières, mais surtout les marchés de débouchés pour ses produits. Avec la conscience que la servilité européenne à l'égard de Washington pénalisera les relations entre Pékin et le Vieux Continent. Il faut donc d'autres pays amis, intéressés par des produits chinois qui ne sont pas de grande qualité mais dont le prix est compatible avec les revenus de la population.

Ce n'est pas un hasard si les politiques de l'Occident collectif en Afrique ont augmenté la part de la population qui ne peut pas se nourrir alors que la pénétration chinoise en Amérique latine s'est accompagnée d'une réduction des strates de la population qui risquent de mourir de faim. Une offensive, celle de la Chine, qui s'est intensifiée au cours des dix dernières années.  Avec également les initiatives liées à une Route de la Soie de plus en plus globale.

Le ministre italien pourra désormais expliquer qu'Alexandre le Grand est parti pour l'Asie en suivant les cartes de Marco Polo et de Magellan...

samedi, 03 août 2024

L'Iliade archéofuturiste

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L'Iliade archéofuturiste

Constantin von Hoffmeister

Source: https://www.eurosiberia.net/p/the-archeofuturist-iliad?publication_id=1305515&post_id=146966427&isFreemail=true&r=jgt70&triedRedirect=true

Au crépuscule de notre époque moderne, alors que les ombres s'allongent et que les vents hurlent les plaintes des dieux oubliés, surgit la figure de Guillaume Faye, un prophète qui rappelle les anciens voyants d'Hyperborée et les sages de Grèce. Sa voix, puissante et résonnante, parle d'une « convergence de catastrophes », d'un horizon sombre où l'ancien et le futuriste s'affrontent dans une étreinte cataclysmique. Comme les guerriers d'Hyperborée à la volonté de fer et les héros inébranlables de l'Iliade, la vision de Faye est un rempart contre le chaos qui s'annonce. Il prévient que l'Europe, à l'instar de la légendaire ville de Troie, est assiégée par des dangers démographiques, économiques, culturels et sociaux. Le discours dominant, recouvert d'un vernis d'humanitarisme creux, agit comme un sortilège aveuglant, rappelant les anciens enchantements des sorciers d'Hyperborée et les machinations divines relatées dans les récits d'Homère. Ce récit insidieux obscurcit la vérité, nous laissant vulnérables face à la menace imminente de ces menaces existentielles.

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Faye jette les bases de l'archéofuturisme, une philosophie aussi inflexible que le nord gelé et aussi intemporelle que les luttes épiques relatées par Homère. Cette vision, qui mêle l'ancien et le moderne, appelle à un équilibre entre le développement de nouveaux principes et le respect du passé et de l'héritage, à l'image de l'équilibre recherché par les rois hyperboréens et les héros grecs, entre la puissance des guerriers et la sagesse des sages. Ces principes doivent tenir compte des réalités bio-anthropologiques pour combattre l'éthique pernicieuse de l'ethnomasochisme, tout comme les héros antiques reconnaissaient et chérissaient la force de leur lignée et de leur héritage. L'objectif est de préserver l'homogénéité de l'Europe, comme les tribus hyperboréennes et les cités-états grecques protégeaient leurs territoires et leurs traditions contre les incursions étrangères. La disparition progressive des Européens, prévient Faye, est une perte terrible - un déclin de la diversité, de l'intelligence et du progrès qui menace le tissu même du monde, rappelant la chute d'une grande ville ou d'un puissant royaume qui se fait sentir à travers les âges à la fois dans la tradition hyperboréenne et dans le mythe grec.

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Dans le bureau faiblement éclairé, l'air était chargé de l'odeur des vieux livres et du léger bruissement des forces invisibles. Guillaume Faye se pencha sur ses tomes anciens, sa voix était un murmure bas alors qu'il parlait de l'essence primale, un concept fondamental qui signifie le cœur de l'existence et l'ordre inhérent à l'intérieur. "Ce n'est pas, comme certains le pensent, dit-il, les yeux brillants d'une lumière d'un autre monde, un appel à se retirer dans les ombres du passé. Il s'agit plutôt d'une reconnaissance, d'un respect profond et constant des forces historiques qui ont sculpté l'édifice de notre monde moderne." Il marqua une pause, ses doigts traçant les lignes d'un manuscrit usé, comme s'il cherchait la sagesse de sages morts depuis longtemps. "Les guerriers hyperboréens et les héros grecs, poursuivit-il, comprenaient l'importance de leurs anciennes traditions et des dieux qui veillaient sur eux. Ils ne s'accrochaient pas au passé par peur mais par respect, sachant que ces traditions étaient le socle sur lequel reposaient leurs civilisations."

La voix de Faye se fait plus fervente, évoquant des époques lointaines et oubliées. « Les réactionnaires », fit-il d'un geste dédaigneux, « tout comme les anciens malavisés des épopées, aspirent à faire tourner la roue du temps, à restaurer une époque révolue qu'ils perçoivent comme un âge d'or. Mais ils ne voient pas qu'un tel retour est un chemin vers la stagnation et la décadence, une immobilité mortelle où le progrès s'étiole". Son regard s'aiguise, comme s'il perçait le voile de la réalité elle-même. "Nous ne devons pas laisser les spectres du passé dicter notre avenir, ni permettre que les leçons de l'histoire soient oubliées. Cela reviendrait à renoncer à la sagesse des anciens, à ignorer l'ordre cosmique qui lie toutes choses, et à inviter le chaos au cœur de notre société". Pendant qu'il parlait, la salle semblait s'assombrir, le poids de ses mots faisant surgir d'anciennes horreurs et des vérités ancestrales qui se cachent juste à la limite de la compréhension.

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C'est dans ce cadre que s'inscrit le « futurisme », une pulsion faustienne qui pousse à la conquête, à l'exploration et à la recherche de connaissances interdites - un trait caractéristique de l'esprit européen, tout comme la ferveur qui a poussé les explorateurs hyperboréens et les aventuriers grecs vers des contrées inexplorées. Cette faim insatiable, qui s'apparente à la quête de kalokagathia - l'équilibre harmonieux entre le bien et le beau - des Grecs et à la soif de sagesse des Hyperboréens, est à la fois une source de noble fierté et une descente potentielle vers l'hubris, si elle n'est pas maîtrisée. L'archéofuturisme s'efforce d'extraire les vertus de cette puissante pulsion, en défendant une forme de traditionalisme éclairé - une préservation et une adaptation sélectives de la sagesse ancienne dans un avenir toujours incertain. Cela reflète la manière dont les rois hyperboréens sauvegardaient leurs connaissances ésotériques et dont les Grecs maintenaient leurs idéaux culturels au milieu des sables mouvants du temps. Faye a qualifié l'archéofuturisme de « constructionnisme vitaliste », soulignant que le terme « archaïque » devait être compris dans son contexte grec ancien, dérivé de archè, qui signifie « le commencement » ou « le fondement ».

Alors que nous étions assis au coin du feu dans notre logement familier de Baker Street, Holmes, avec une lueur de ferveur intellectuelle dans les yeux, commença à exposer l'intrigante philosophie de Guillaume Faye. "Watson, remarqua-t-il, les idées de Faye s'inspirent fortement de la dichotomie conceptuelle de Nietzsche entre l'apollinien et le dionysiaque - deux forces qui représentent la danse éternelle entre l'ordre et le chaos, tout comme celles observées dans les annales de la culture grecque et les obscures légendes de l'Hyperborée. L'aspect apollinien, voyez-vous, représente la stabilité et la structure de la société humaine, un peu comme la précision de notre système juridique, tandis que le dionysien puise dans les énergies primitives, anciennes, évoquant un lien profond avec ses racines." Il marqua une pause, plissant les doigts d'un air pensif. "Le futurisme, dans ce contexte, Watson, fusionne la rationalité de l'apollinien et la quête de profondeur esthétique et émotionnelle du dionysien. Il offre une double perspective à travers laquelle nous pouvons voir la réalité humaine, à la fois dans les constructions sociétales et dans les aspects bruts et indomptés de la nature. Cette dualité reflète la quête de connaissance et de beauté des Grecs, ainsi que la compréhension du mystique et du pratique des Hyperboréens. En substance, Faye préconise ce qu'il appelle la « construction vitaliste », un cadre pour l'élaboration de nouveaux principes qui sont à la fois constructivistes, enracinés dans une gouvernance décisive, et vitalistes, reconnaissant les vérités inéluctables de notre héritage biologique et culturel ». Holmes se penche en arrière, une expression satisfaite sur le visage, comme s'il avait résolu un autre mystère complexe.

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Faye dévoile une vision lucide de la réalité qui exige la reconnaissance des vérités ethniques, tout comme les Grecs anciens et les Hyperboréens tenaient fermement à la signification de l'héritage et des lignées. Il met en garde contre le concept insidieux d'ethnomasochisme - une répudiation autodestructrice de l'identité culturelle et ethnique, supplantée par une adulation malsaine de l'« Autre ». Ce phénomène pernicieux érode le tissu des sociétés européennes, sapant leur cohésion sociale et culturelle, tout comme les luttes intestines et les corruptions externes ont autrefois affaibli les fières cités-États de Grèce et les anciennes tribus d'Hyperborée. Faye attribue ce malaise à des politiques anti-blancs de longue date, soutenues par une rhétorique anticolonialiste et des récits de victimisation et de tiers-mondisme - parallèlement aux influences corrosives qui ont historiquement précipité le déclin de puissantes civilisations, à la fois dans les chroniques cryptées de la tradition hyperboréenne et dans les sagas historiques de l'antiquité grecque.

L'Occident, autrefois fier prolongement de l'ancienne et formidable civilisation européenne, se débat aujourd'hui dans une tourmente qu'il s'est lui-même infligée, tel un serpent dévorant sa propre queue. Les valeurs modernes prônées par ce colosse en décomposition, les visions déformées de la « liberté » et de l'« égalité », sont devenues un miasme qui paralyse l'âme, rappelant l'indécision ancestrale qui peut lier un guerrier dans les affres de la bataille. Ce grand léviathan culturel, aujourd'hui centré sur les Etats-Unis, diffuse une influence « américanomorphe », une force d'homogénéisation aussi implacable et dévorante que les empires de l'Antiquité qui cherchaient à plier le monde à leur volonté. C'est comme si l'Occident, sous l'emprise d'une force invisible et lovecraftienne, semblable à Cthulhu endormi, cherchait à engloutir toute diversité dans sa gueule amorphe, une peur cosmique qui efface toute singularité sous l'apparence d'une fausse unité.

L'Occident a succombé à une présence obscure et amorphe, un capitalisme transnational qui dévore l'âme de la civilisation, laissant derrière lui un paysage dévasté, dépourvu des vertus héroïques qui lui donnaient autrefois vie. Dans cette domination immonde, les individus et les cultures entières sont réduits à de simples entités interchangeables, appréciées uniquement pour leur valeur froide et utilitaire, comme les pions insidieux d'un jeu arcane et cosmique orchestré par des forces invisibles. Cette vision tordue du monde tisse le mythe séduisant d'une « communauté internationale », une illusion aussi séduisante et perfide que les sirènes de l'Antiquité, murmurant des promesses qui ne mènent qu'à un gouffre de désespoir. L'homme blanc, à l'instar des héros tragiques d'autrefois, est présenté comme l'éternel bouc émissaire, accablé d'une malédiction ancestrale aussi sombre et inquiétante que la rumeur des Deep Ones d'Innsmouth. À l'instar des poissons qui se cachent sous les vagues, ce récit oblige l'Occident à expier ses péchés imaginaires en accueillant les masses appauvries d'outre-mer, une pénitence sinistre qui rappelle la peur des horreurs lovecraftiennes invisibles qui se cachent juste sous la surface, attendant d'entraîner tout le monde dans leurs profondeurs abyssales.

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Dans ce contexte, l'appel de Faye à combattre la dérive assimilationniste de la droite est un cri de ralliement, semblable à l'appel aux armes des batailles épiques d'Hyperborée et de Grèce. Il clarifie les dangers du débat assimilation-remigration, en montrant que la droite assimilationniste, à l'instar des leaders égarés d'autrefois, tombe dans les mêmes pièges que les réactionnaires. Ils s'opposent d'abord à l'immigration de masse, puis capitulent, rappelant ceux qui cherchaient à apaiser les envahisseurs par des concessions, sans savoir que de telles actions conduiraient à une plus grande ruine.

La droite assimilationniste, sous couvert de nobles idéaux, s'oppose avec véhémence à la notion de remigration, qu'elle juge injuste sous le couvert de la « liberté » et de l'« égalité ». Cette position, cependant, pue la chevalerie malencontreuse, à l'instar de ceux qui, par une ironie tragique, refusent de fortifier leurs citadelles, laissant leurs portes ouvertes dans une démonstration d'honneur déplacée. Pourtant, à l'instar des sombres arcs gothiques qui résonnaient autrefois du rire de la sécurité, les garde-fous d'une société peuvent bel et bien être mis en place dans un cadre démocratique. Ces mesures - mettre fin à l'extension indiscriminée des prestations sociales, affirmer une identité claire et distincte, négocier des accords de retour avec les pays d'origine - ne sont pas sans rappeler les traités et les pactes des anciens.

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De la même manière que les Grecs sagaces forgeaient des alliances pour protéger leur polis, et que les austères chefs hyperboréens sécurisaient leurs domaines, ces actions servent à fortifier le tissu d'une civilisation contre les ombres qui s'approchent. Il ne s'agit pas d'idéaux rêvés, mais d'un savoir-faire historique solide comme le roc et d'un pragmatisme brut et sans états d'âme. Dans cette histoire tortueuse et labyrinthique, ne pas inscrire ces mesures dans le marbre n'est pas seulement un faux pas, c'est plonger tête la première dans un vide noir et béant, où le chaos ne se contente pas de rôder - il grimace, prêt à tout engloutir dans une tempête tourbillonnante de désespoir et d'oubli.

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Kull, le roi de Valusia, assis sur son trône, réfléchissait à la sagesse des anciens. Ses yeux, aussi aiguisés que ceux d'un faucon, balayaient le conseil réuni. « Méfiez-vous de l'attrait de l'assimilation », déclara-t-il, la voix grondant comme le tonnerre. "C'est un piège aussi perfide que les intrigues labyrinthiques des Grecs et les manigances de l'Hyperborée. Ce nouveau discours sur le mélange des peuples et des cultures - l'assimilationnisme, comme ils l'appellent - repose sur une compréhension erronée de ce qui fait une nation. Tout comme les idées fausses du passé ont mené de grands empires à leur ruine, cette erreur menace de déchirer le tissu même de nos royaumes". Les mots de Kull étaient lourds dans l'air, un avertissement d'un dirigeant qui avait vu l'essor et la chute de civilisations.

Kull poursuivit en faisant un geste vers la carte qui se trouvait devant lui. "Les nations ne sont pas forgées par le hasard ou la commodité, mais par les liens de sang et de parenté qui unissent leurs peuples. Cette conception correspond aux idéaux des Grecs, qui considéraient la parenté et l'héritage comme sacrés, et des Hyperboréens, dont les liens tribaux étaient aussi incassables que le fer. Une nation, à l'instar des fières cités-États d'antan, se définit par un passé historique, une religion, une langue et une culture communs - une lignée qui doit être préservée, et non diluée. Tout comme les anciens protégeaient leurs traditions sacrées et leurs histoires orales, nous devons protéger l'essence de notre peuple. Ne nous laissons pas influencer par les fausses promesses d'unité par la similitude. Car en fin de compte, ce sont nos identités distinctes qui nous donnent de la force, tout comme les vaillants guerriers de l'Atlantide et les nobles clans de Valusia se sont dressés, inébranlables, contre les marées du chaos et de l'obscurité.

La poussée de la gauche en faveur de l'ouverture des frontières, contrastant avec le contrôle superficiel de l'« assimilation » par la droite assimilationniste, ressemble aux efforts futiles d'une ville assiégée pour tenir ses portes face à un déluge écrasant. La seule assimilation possible, selon Faye, est l'invisibilité totale de l'étranger - une solution dure et arbitraire, qui reflète les lois draconiennes des sociétés anciennes qui cherchaient à maintenir la pureté et l'ordre. La promotion de l'assimilation en tant que solution politique en fait la règle plutôt que l'exception, ignorant la réalité selon laquelle l'assimilation est un processus profondément personnel, et non un mandat politique, à l'instar de la croyance ancienne selon laquelle la loyauté et l'identité véritables ne peuvent être imposées, mais doivent être gagnées et entretenues.

La bataille contre la droite assimilationniste et la gauche cosmopolite est cruciale, à l'instar des luttes menées par les Grecs de l'Antiquité contre les dissensions internes et les menaces externes, et par les Hyperboréens contre les ténèbres envahissantes venues du nord. L'assimilation ne peut être légiférée ; elle doit s'aligner sur la loi naturelle, reflétant les vérités intemporelles reconnues par les sages d'autrefois. La nature subjective de l'identité ne peut être définie objectivement par la loi, tout comme les héros de la Grèce et de l'Hyperborée ne pouvaient être définis simplement par leurs actes, mais par leur lignée, leur honneur et la faveur des dieux.

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« Vous êtes membre si vous adhérez » pose la question des seuils - à partir de quel point nébuleux peut-on vraiment appartenir à un groupe ? Cette question se répercute à travers les âges - l'ancien dilemme auquel étaient confrontés les dirigeants et les sages: qu'est-ce qui constitue un véritable citoyen, un véritable héros ? La loi, tout comme les décrets cryptiques des dieux grecs ou les édits impénétrables des chefs hyperboréens, doit s'aligner sur les lois immuables de la nature, reflétant l'ordre cosmique qui sous-tend l'existence elle-même. Aucun individu ou faction ne possède l'autorité nécessaire pour définir l'identité d'un peuple, de même qu'aucun héros solitaire ne peut prétendre déterminer le destin d'une nation entière. Une faction qui prétend sauvegarder la population autochtone ne peut pas, dans le même souffle, encourager l'absorption d'éléments étrangers sous le couvert d'idéaux cosmopolites, car cela reviendrait à ce qu'un guerrier abandonne son bouclier au milieu de la bataille, se laissant non seulement lui-même, mais aussi ses proches, vulnérables aux ombres qui s'approchent. De telles actions conduiraient à la dissolution des fortifications culturelles et spirituelles, exposant l'identité fondamentale du peuple à la malédiction de l'homogénéisation, où les signes distincts de l'héritage et de la tradition sont avalés par une nébuleuse dévorante, aussi insondable et redoutable que les profondeurs abyssales d'où aucune lumière ne revient.

« Alors, la fin est proche pour l'Europe, hein ? » dit-elle en jetant la cendre de sa cigarette avec un dédain désinvolte qui dément la gravité de ses propos. "C'est comme une sorte de prophétie tordue, n'est-ce pas ? Les voyants d'Hyperborée et les oracles de Grèce sont réunis en une seule et même prédiction. Les cultures s'effritent, les identités se dissolvent, et tout cela arrive aux Européens. Pendant ce temps, en Inde, en Chine, dans le monde arabo-musulman, ils tiennent bon. Il est hors de question qu'ils abandonnent leur héritage et leurs racines. Ils sont comme les Grecs anciens ou les mythiques Hyperboréens, protégeant farouchement leurs identités culturelles avec tout ce qu'ils ont ».

Sa voix est devenue un murmure conspirateur : « Et l'Europe ? L'Europe reste là, à se tordre les mains pendant que les vagues s'écrasent contre les portes. L'islamisme conquérant, la puissance chinoise inarrêtable, l'énergie implacable de l'Inde - tout cela frappe à la porte, et les dirigeants européens sont coincés dans une sorte de paralysie. On croirait voir les défenseurs de Troie se préparer à l'inévitable, ou Conan, seul dans les étendues gelées, affronter la horde. Mais le comble, c'est que..."

L'Europe doit se ressaisir. Elle doit se souvenir de ses racines, des vieilles histoires, des vieilles batailles. Elle doit se battre, non seulement pour elle-même, mais aussi pour l'avenir, pour la prochaine génération. Appelez cela de l'archéofuturisme ou autre, mais il s'agit d'honorer le passé tout en construisant l'avenir. Parce que si ce n'est pas le cas ? Eh bien, nous savons tous comment ces histoires se terminent habituellement ».

Au-delà de cet Occident nihiliste

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Au-delà de cet Occident nihiliste

Carlos X. Blanco

Source: https://www.revistacontratiempo.com.ar/blanco_occidente_nihilista.htm

Les peuples d'Europe occidentale marchent docilement vers l'abattoir. Les célèbres « experts » du totalitarisme (verbi gratia, Hannah Arendt) se sont demandé comment ces masses de prisonniers dans les camps de concentration créés par les nazis, masses domestiquées, se livraient à un sacrifice certain sans presque aucune résistance, à l'exception de quelques cas dans des épisodes spécifiques. Il était évident que les individus condamnés à mort avaient préalablement subi un processus de déshumanisation, qu'ils avaient été « assassinés dans la vie », c'est-à-dire dépouillés de leur contexte moral, juridique et ontologique: par le traitement annihilant reçu avant leur élimination physique, d'autres suppressions, non moins transcendantes que la suppression de la vie biologique, avaient eu lieu.

Or, ce même concept de totalitarisme, qui renvoie à une déification de l'État (« tout dans l'État, tout par l'État, rien sans l'État »), dans lequel l'individu est abaissé et supprimé devant un énorme Léviathan, est un concept qu'il faut corriger si l'on veut l'appliquer pleinement au monde d'aujourd'hui, qui est celui du deuxième tiers du 21ème siècle, la fraction de siècle qui s'ouvre. Il existe aujourd'hui un totalitarisme dans le monde occidental, même s'il n'est pas exactement de la même nature que celui d'Hitler ou de Staline. Le camp de concentration est vaste: c'est l'Occident tout entier. Les sujets en voie de soumission totale et d'anéantissement se comptent par millions.

La soumission de l'individu « marqué » (ethniquement, politiquement, sanitairement, etc.), telle qu'elle a été pratiquée sous le nazisme ou le stalinisme, est aujourd'hui la soumission de l'individu européen occidental en tant que membre d'un Peuple. Ce sont les peuples d'Europe qui, comme je l'ai déjà dit, marchent vers leur sacrifice une fois qu'on leur a interdit d'exister en tant que peuples. Ils peuvent nous faire disparaître sous une catastrophe nucléaire. Les individus seront bientôt sacrifiés, si Dieu n'y fait rien, dans une généralisation folle du conflit ukrainien, par la mort sacrificielle des peuples auxquels ils appartiennent. Cette mort des nations et des peuples a déjà eu lieu.

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Il n'y a plus d'Espagnols, plus de Français, plus d'Italiens. Il n'y a plus d'Allemands, plus de Néerlandais, encore moins de Grecs ou de Tchèques, etc. Il n'y a que des individus administrés par une Union européenne - U.E. - despotique, qui renouvelle périodiquement ses diktats - il serait exagéré de parler de « lois » - au mépris de la souveraineté et de la constitution de ses « Etats membres » et pour s'élever au-dessus de la volonté exprimée par ses peuples.

L'UE, qui est en réalité le centre de contrôle et de coordination de puissants lobbies mondiaux, est soutenue par la super-bourgeoisie européenne, à la solde de la super-élite mondiale, principalement américaine, à laquelle elle est subordonnée. La super-bourgeoisie européenne, de plus en plus « locale » et subalterne, a depuis longtemps abdiqué sa volonté de maintenir une ligne autonome. Elle a préféré se déseuropéaniser et donc déseuropéaniser le continent. Comme la noblesse de la Renaissance, la super-bourgeoisie européenne a capitulé. Comme cette classe du 15ème siècle, vaincue par les monarques autoritaires et centralisateurs de la Renaissance, reconvertie en classe « oisive » (Thorstein Veblen), ornementale et honorifique, la noblesse moderne n'a été guerrière et exécutive que dans la mesure où elle est devenue le toutou du roi, employée à ses ordres.

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De même, il n'existe plus aujourd'hui de bourgeoisie pertinente en Europe occidentale. Ce sont des employés de luxe des grands fonds spéculatifs, des courtisanes et des concubines, des agents de représentation, des employés bien payés, principalement contrôlés par des sionistes ou des milliardaires américains étroitement liés à ces groupes sionistes.

Le noble féodal devient courtisan à la renaissance parce qu'il a déjà perdu son pouvoir dans « les dernières décisions ». De même, le bourgeois et le super-bourgeois d'Europe préfère ne plus avoir de « patrie », parce que sa patrie est le capital et que ses capitaux sont contrôlés de l'extérieur. Il siège au conseil d'administration d'une banque, d'une compagnie d'électricité, d'un géant de l'immobilier, d'une multinationale, mais il n'est qu'un visage, un nom, une marionnette humaine pilotée par un Capital qui ne vit pas en Europe et ne « pense » pas en Europe.

Ce que j'ai dit, le phénomène à peine crédible et à peine perçu dans notre singulière grotte platonicienne, c'est-à-dire que l'Europe n'existe pratiquement plus en tant que centre économico-politique, a une date très précise : l'année 1945. Hitler et son régime criminel sont tombés à temps. Mais c'est aussi toute l'Europe qui est tombée avec eux. La désouverainisation commence par être économique, mais elle se produit dans de nombreux domaines, et elle devient toujours ostensible et explicable en tant que conséquence d'une occupation militaire. Soviétique d'un côté, Yankee de l'autre. Sur le plan économique, le néolibéralisme le plus féroce, étranger à la trajectoire de l'Europe non anglo-saxonne, a été imposé « par le haut ». Il l'a fait contre les préceptes de la plupart des États de notre sous-continent qui, d'une manière ou d'une autre et en dehors de la tradition anglo-saxonne, incluaient des allusions à l'« État social », au protectionnisme corporatiste, au « bien-être général », au bonheur et à la santé de leurs peuples. Tout cela avec des formules différentes, mais en garantissant un contrôle de l'économie toujours sous la tutelle et la responsabilité de l'État.

L'Union européenne est devenue le pire ennemi des traditions constitutionnelles et, en général, politiques de l'Europe occidentale. Son comportement au cours des dernières décennies met en lumière ses véritables origines: l'occupation d'après 1945. Après l'échec de l'UE en tant que fédération dotée de sa propre constitution, orchestrée en réalité comme un « club » ou une association de pays, la dérive despotique de l'Union elle-même a consisté en une imposition progressive de cadres juridiques anticonstitutionnels, toujours orientés dans la même direction: déposséder les gouvernements des différents peuples d'Europe de tous les mécanismes monétaires, fiscaux, tarifaires, de planification et d'investissement, laisser les États nationaux sans défense et les déposséder de tous les dispositifs visant à garantir leur autosuffisance et leur développement autocentré.

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Il est d'ailleurs logique qu'il en soit ainsi. La création d'une « souveraineté » européiste dans un sous-continent militairement occupé sur sa frange occidentale par les Yankees n'a été qu'un outil de ces mêmes occupants pour remplir leurs caisses. Le cours du temps est comme le mouvement d'un rideau de théâtre que l'on tire et qui révèle au monde entier ce qui y était caché. Une grande farce s'y cachait: la farce créée par les Etats-Unis à la fin de leur occupation de l'Europe occidentale en 1945: l'« aide » et la « reconstruction » de cette partie du monde n'avaient d'autre but que de capter des profits et de les reverser au Nouveau Monde, et de subordonner à jamais toute la pléthore de petits pays d'un « Vieux » Monde, de plus en plus vieux.

La pléthore de petits pays, chacun déjà nain par lui-même: voilà ce qu'est devenue l'Europe de l'Ouest. Les États-Unis d'Amérique ne sont entrés en guerre qu'après s'être enrichis en vendant des fournitures non seulement aux pays de leur camp, les « Alliés », mais aussi aux soi-disant « totalitarismes », qu'ils soient nazis ou bolcheviques. C'est un fait historique qui donne de l'urticaire à des milliers de libéraux pro-yankees. Ils ne veulent pas le savoir, ils ne veulent pas le divulguer. L'État, champion du « monde libre », n'a eu aucun scrupule à faire prévaloir l'autosatisfaction économique sur les choix idéologiques, qu'ils soient rouges ou bruns. Le Gardien de la Liberté, concept qu'il est venu déifier avec son immense statue à New York, fut aussi la mamelle des totalitarismes qu'il alla successivement combattre, après les avoir nourris: l'Allemagne d'abord, l'URSS ensuite: au moment où l'Empire britannique s'effondrait dans le conflit contre Hitler, les Yankees apparaissaient comme les héritiers et en même temps les successeurs de cet Empire anglo-saxon, les garants et les gardiens de la Liberté.

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Avec l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et l'effondrement de l'Empire britannique qui s'ensuivit, un schéma d'une grande portée historique se répéta: la subordination d'un Empire à un autre. L'arrivée des Bourbons à Madrid (Philippe V est arrivé dans la capitale espagnole en 1701, bien que le traité d'Utrecht, après une longue guerre de succession, ne soit signé en 1713) signifiait la subordination de l'empire espagnol, alors gigantesque, à la puissance française déjà gigantesque. L'empire subordonné était voué à s'effondrer peu à peu sur le plan économique et, à long terme, sur le plan politique et militaire. Un empire subordonné à un autre est une sorte de colonie géante: existant sous une forme décapitée et instrumentalisée, il n'a d'autre issue que sa désintégration finale. Il commence à être traité comme un simple butin de l'empire principal, car il renonce à son essence. Lorsque Napoléon reçut le trône de Madrid des mains des Bourbons espagnols imbéciles, l'empire hispanique ne pouvait que s'effondrer et se décomposer. Et avant cela, les élites espagnoles avaient déjà été contaminées par la francisation.

Enfin, à partir de 1945, les Américains ont stimulé dans le monde entier le discrédit des systèmes coloniaux européens en Asie, en Afrique, en Amérique et en Europe occidentale elle-même, en tant que concept. Dans de nombreux cas, ce discrédit était justifié, car les peuples indigènes des colonies, dotés tout au long du 20ème siècle d'une conscience identitaire croissante, n'ont vu dans les grandes guerres européennes qu'un « massacre tribal », bien plus cruel et à une échelle bien plus grande que ce qu'eux-mêmes, les indigènes de la périphérie, avaient subi ou entretenu. Les fausses leçons de morale du 19ème siècle (« élever les indigènes au niveau de la civilisation ») ne pouvaient plus être valables au 20ème siècle. Les maîtres d'esclaves à la peau blanche, le fouet dans une main et la Bible dans l'autre, n'étaient plus là pour faire la leçon aux gens d'une autre couleur. Loin en Europe, les maîtres s'étaient entretués de manière barbare, même si la « jeune nation » américaine pouvait les aider à s'émanciper (lorsque l'influence soviétique ou chinoise était lointaine ou avait été neutralisée à temps).

L'Europe « reconstruite » devait se débrouiller avec le dollar, sans les colonies et sans le prestige de la période impériale historique précédente. Une main sombre, presque invisible, a traversé toutes les rébellions indigènes, et cette main n'est pas toujours venue de Moscou ou de Pékin, les capitales rouges, mais s'est également étendue à Washington. L'Europe reconstruite après 1945 devait être l'Europe des petites entités impuissantes, ayant un besoin urgent d'une refonte idéologique de leur propre passé et de leur propre identité, afin de les amener à converger, bien que par la force et l'artifice, avec l'imaginaire américain d'une Jérusalem céleste, l'utopie d'une oasis de liberté. Pour créer cette convergence, ce conglomérat de l'Occident collectif, de nombreux termes fantastiques ont été inventés: le « monde libre » (W. Churchill) ou la « société ouverte » (K. Popper). Aujourd'hui, de manière dérisoire et avec sa tenue de camouflage littéralement enfilée, Josep Borrell remet le concept au goût du jour avec son fameux « jardin ». L'Europe, dit-il, est un beau jardin. Tout le reste, c'est la jungle.

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Mais en réalité, le jardin européen n'est pas le jardin d'Eden, où les hommes et les femmes vivent en toute innocence dans un monde nouveau, frais, quasi divin. C'est plutôt la cage de fer créée par les Américains depuis 1945, condamnée à porter, par contraste, l'étiquette « Ancien Monde ». Peu importe que les États-Unis soient, plus que tout autre, une gérontocratie (Biden n'est plus un jeune homme). Peu importe que ses infrastructures publiques s'effondrent et que ses habitants soient zombifiés par le fentanyl et le consumérisme. Mais l'Europe, c'est « l'ancienne ».

Qu'est devenue l'Europe de la pax americana? Un monde dans lequel, disent nos bergers et leurs laquais, il faudra faire preuve de la plus grande vigilance. Les Américains, ne l'oublions pas, sont là depuis 1945, « pour nous protéger de nous-mêmes, nous les Européens ». Toute résurgence des peuples, qualifiée de populiste, de nationaliste, d'eurosceptique, etc. sera automatiquement alignée, voire assimilée, au nazisme vaincu en 1945. Quant à la gauche, avant même l'effondrement du bloc soviétique, cet ensemble de forces politiques et sociales, celles-là mêmes qui se présentaient explicitement comme communistes et révolutionnaires, a été désactivé dans son potentiel souverainiste et donc anti-américain. Les services secrets yankees ont embauché et recruté des intellectuels européens de gauche influents et, avec des dollars en poche et de nombreuses tapes dans le dos, l'idéologie révolutionnaire et même la revendication socialiste modérée d'un État social et d'une répartition équitable des richesses ont été remplacées par la plus yankee des alternatives: la revendication des « droits civiques ».

Il est bien connu que l'individualisme absolu qui triomphe dans la sphère anglo-saxonne est incapable de générer une véritable gauche avec des approches communistes, socialistes ou communautaires. Ils sont toujours restés ancrés dans leurs revendications individualistes de droits civiques. Les pays qui ont incubé le virus du libéralisme, principalement le Royaume-Uni et les États-Unis, ne peuvent comprendre et admettre les changements globaux d'une société qu'à travers des changements législatifs qui profitent à un collectif particulier, un secteur doté d'une identité abstraite qui le délimite par une qualité concrète, au-delà de l'organicité sociale. Les femmes, les Noirs, les homosexuels, les transsexuels, les migrants... Tous ces groupes ne sont que des « collectifs » sociologiques abstraits. Chacun d'entre eux appartient à une classe sociale différente, et tous manquent de force mobilisatrice en soi, au-delà des subventions reçues artificiellement. Cette façon abstraite de procéder est ce que j'ai appelé, dans des articles et des livres précédents, la « gauche identitaire ».

Une telle gauche identitaire était inconcevable en Europe avant la grande période d'après-guerre entre 1945 et 1989. Tout véritable dirigeant de gauche aurait qualifié ces mouvements de type anglo-saxon, les mouvements pour les droits civiques, de contre-révolutionnaires et de réactionnaires, comme ils l'étaient, sans fard. Une grande femme d'affaires ou une banquière n'est pas une femme qui va changer le monde... « pour le mieux ». Un riche Noir peut faire très peu pour les Noirs pauvres, et il n'est pas rare qu'il commette, très probablement, de nombreux abus à l'encontre du prolétariat, blanc ou autre. Un gay ou un trans peut vivre au sein de la bourgeoisie la plus bohème et il lui est facile de penser que le capitalisme lui sourit, qu'il est merveilleux, en disant au pauvre hétérosexuel, à celui qui est bouffé par les dettes et les cafards : « va te faire foutre... ». Bref : la gauche identitaire est intrinsèquement égoïste, elle pense dans la petite redoute abstraite à laquelle une pensée made in USA nous a habitués.

C'est la pensée sociologique néo-positiviste, et aussi la pensée post-moderne, qui pense en termes de « constructions ». Un type de pensée abstraite, très typique des milieux académiques déconnectés de la réalité, où un « collectif » (comme on le faisait autrefois avec l'analyse factorielle de l'intelligence humaine) est d'abord investi d'une entité statistique, puis, par une sorte d'animisme, d'un supposé pouvoir réel d'agir et de transformer le monde. Les Noirs de Black Lives Matter n'ont réussi qu'à briser des statues, ils ne généreront jamais un monde nouveau. De même, les collectifs LGTBIQ+ ne parviendront, s'ils continuent dans cette voie, qu'à complexifier et diffuser la liste des « crimes de haine », mais ils ne construiront certainement pas, avec leur Inquisition, un monde nouveau et meilleur. Rien n'est plus ancien que l'Inquisition.

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La gauche « progressiste » et le néolibéralisme sont des idéologies occidentales qui ont perdu le contact avec la réalité. Une réalité, celle de la Totalité sociale, qui est en elle-même organique, traversée par des luttes de classes. Les classes moyennes, ouvrières et paysannes d'Europe sont condamnées à continuer à voir leur petite patrie et leur patrie européenne comme une totalité organique, où « les riches », quels que soient leur ethnie et leur sexe, leur orientation sexuelle ou leur croyance, sont riches; donc les ennemis des classes exploitées, qui, pour couronner le tout, sont les classes populaires dont on se moque et que l'on méprise parce qu'elles s'ancrent dans une vieille tradition.

Mais le natif d' Europe se comportera, après tout, comme ce qu'il est, comme un membre d'une classe appauvrie et, par conséquent, son vote et sa rage ne peuvent être contrôlés conformément aux souhaits des minorités privilégiées que le capitalisme, principalement yankee, abrite. La montée des soi-disant « populismes », ou quel que soit le nom que l'on donne à tous les nouveaux partis dits d'extrême droite, xénophobes, souverainistes, eurosceptiques, etc. est entièrement due au vide créé par les forces « progressistes » ou de gauche. Ces forces politiques ont démontré, depuis 1989, qu'elles étaient clairement systémiques. Elles sont pro-système, c'est-à-dire néo-libérales, otanistes, soumises aux diktats d'une petite caste opaque et autoritaire de politiciens de l'U.E. Elles sont ennemies des peuples. En Espagne, par exemple, peu importe que vous votiez pour les socialistes, les conservateurs, la gauche « réveillée » ou les ultras de VOX... Tous ces partis « garantissent » la permanence dans l'OTAN, la soumission à l'empire yankee, l'intégrité de l'Union européenne, l'application de politiques de désouverainisation, l'ingénierie sociale (idéologie du genre, terreur climatique, etc.) et ainsi de suite.

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En fin de compte, nous devons être d'accord avec les classiques de la dialectique, Hegel et Marx. La société peut être « découpée » à l'infini par l'entendement abstrait, mais les lois qui régissent son cours, les ruptures, les changements, sont des lois de la société comprise comme un tout organique, un tout qu'il faut connaître et dépasser par la raison, qui est une faculté distincte de l'entendement. La femme est prolétaire ou bourgeoise avant d'être « féministe ». Il en va de même pour le noir ou l'indigène ou tout autre sujet « racialisé »: il est d'abord prolétaire ou bourgeois, et selon sa position dans la Production, il fera partie d'une classe sociale active, apte à changer ou à ne pas changer l'état des choses. Les classes abstraites, détachées de la Réalité-Production, sont au contraire incapables de transformer ou de faire bouger quoi que ce soit. Elles sont le produit de la compréhension la plus abstraite, elles sont le fruit d'un atroce nominalisme radical, qui est le nominalisme importé des universités américaines.

Lorsque le leader de la gauche espagnole Pablo Iglesias, il y a des années, dans son projet raté « Podemos », a rassemblé toute la gauche woke du pays, il n'a pas eu d'autre choix que d'embrasser ce nominalisme abstrait, par la médiation de théories comme celle de Laclau, selon laquelle, en l'absence d'un prolétariat « classique » (classe ouvrière d'usine) dans un Occident post-industriel sans même le soutien symbolique de l'URSS, il était nécessaire de rassembler des pseudo-prolétariats: féministes, migrants, animalistes, séparatistes, collectifs LGTBIQ+, et toute une mosaïque hétéroclite de collectifs dont l'existence, en termes dialectiques, n'est pas réelle, car leur lien avec la Production est purement individuel: une femme chef d'entreprise ou professeur peut se sentir « féministe » en son for intérieur, tout comme une ouvrière modeste ou une femme de ménage qui balaie les escaliers, mais fonctionnellement les deux types de féminismes finiront par être très différents, et la classe abstraite des féministes sera toujours abstraite, définie en termes de subventions et de bannières, incapable de rassembler tous les membres d'une force populaire réelle exploitée sur le lieu de travail. Il en va de même pour les noirs et les hispaniques aux USA, les migrants en Europe, les collectifs « arc-en-ciel » et « Pride Day », etc. La gauche woke, parfaitement représentée par l'Espagnol Pablo Iglesias, est une gauche fonctionnelle au capitalisme, qui collabore avec lui. Discursivement, c'est une gauche qui prétend lutter pour des privilèges et des réparations pour des groupes très spécifiques, définis par une étiquette extérieure: la personne n'est plus, dans cette gauche woke, d'abord et avant tout, une personne membre d'une Communauté, au sens aristotélicien le plus classique. La personne n'existe pas pour la gauche woke: elle n'est plus qu'un individu dans un collectif.

La société dépeinte par cette gauche apparaît atomisée, dans le plus pur goût néolibéral: il y a d'abord et avant tout des individus. Et puis il y a des individus qui « sortent du lot » par quelque trait préalablement victimisé par les médias d'endoctrinement (école, télé, radio, réseaux sociaux...) et qui sont regroupés en collectifs « revendicatifs », ou plutôt en collectifs d'« offensés ». Le problème est qu'il manque à cette gauche woke, appelée différemment selon les pays et les goûts (progressistes, bobos, gauche caviar, etc.) une méthode de reconstruction du Tout: quiconque sort des collectifs identitaires, créés abstraitement par le Système pour attirer votes et subventions, apparaît comme un spécimen trop vulgaire et est potentiellement perçu comme un fardeau ou un danger pour le projet néolibéral qu'ils servent.

Le néolibéralisme féroce, privatisant et asocial, qu'il s'agisse de celui de Milei ou du néolibéralisme « progressiste » de la gauche woke, est de nature identique. Ils partagent la même substance : il n'y a pas de Communauté pour eux. Il n'y a pas de Totalité organique à laquelle la personne se rattache. L'ensemble des partis systémiques, à l'exception de ceux qui reçoivent l'étiquette anti-systémique (« populistes », etc.), sont des partis qui sous-tendent un Empire Yankee unipolaire, entouré d'un noyau dur intérieur (l'Anglosphère), et dans une couche plus gélatineuse et en voie de décomposition, une périphérie colonisée qui rampe sous des noms divers : Amérique Latine, Union Européenne, « tigres asiatiques », etc.

Le projet de base des partis systémiques, tous néolibéraux, est l'absence de projet. Le nihilisme. Le populisme néolibéral de Javier Milei est le même que celui de Pedro Sánchez, Pablo Iglesias ou Santiago Abascal. Le fait qu'il existe des aides et des subventions pour certains collectifs de « nouveaux activistes » n'a aucune importance. Par exemple, l'argent alloué en Espagne à d'innombrables Marocains vivant dans le pays, et même à l'extérieur, est une garantie de votes pour la « gauche », mais personne n'est sûr que la droite, si hostile aux « paguitas », fermera théoriquement le robinet de l'argent face à la soumission géopolitique de l'Espagne à l'axe USA-Israël-Maroc. En fin de compte, le système a besoin de créer ses collectifs pour manipuler la lutte des classes et la neutraliser. Que la « tronçonneuse » néolibérale existe ou non, les cadres géopolitiques de soumission aux puissances hégémoniques demeureront toujours, et aucun des lobbies de captation de voix ne changera cet état de fait d'un iota.

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L'Occident ne reconnaît plus l'existence des peuples (ou des nations). Il ne reconnaît que des « individus », qui ne sont à leur tour que des ensembles de données dont on peut tirer un profit quelconque. A l'exploitation du travail, de plus en plus stratifiée à l'échelle internationale (avec une hiérarchie entre étrangers exploitables « légalement » et étrangers exploitables « illégalement »), s'ajoute toute une exploitation numérique de l'individu, qui s'est considérablement accrue lors de la pandémie de COVID-19. Les grandes entreprises technologiques (GAFAM et autres) ont rassemblé les troupeaux humains de l'Occident, avec la collaboration nécessaire et coercitive des Etats, et se sont consacrées à la « traite » des données, même des enfants, favorisant ainsi des sociétés de plus en plus manipulées, espionnées, individualistes et lâches.

Le contexte laissé par la pandémie est idéal pour les grands groupes qui gouvernent les destinées de cette partie du monde (Forum de Davos, Groupe Bilderberg, FMI, etc.), et tout porte à croire qu'il s'agit d'un contexte recherché, planifié, conçu expressément pour augmenter les taux de plus-value. Le contexte est celui d'un mode de production capitaliste fortement financiarisé, c'est-à-dire fortement déconnecté de la Réalité, qui en économie signifie : « Production ». Si nous avons souligné plus haut que les différents partis et idéologies occidentaux étaient coupables d'une déconnexion avec la réalité (au niveau des superstructures), il faut maintenant dire la même chose au niveau des structures économiques. Les grands capitaux occidentaux sont devenus ultra-concentrés: quelques sociétés spéculatives, qui gèrent des fonds d'investissement (BlackRock, Vanguard, etc.), sont propriétaires des grandes entreprises transnationales, qui sont elles-mêmes propriétaires d'une multitude d'entreprises moyennes et petites. Les actionnaires de chacun de ces fonds possèdent à leur tour de nombreuses actions dans les autres fonds, ce qui indique que l'Occident est entre les mains de très peu d'individus, de familles et de castes, très réduites en nombre, et que le rayon d'influence de leur capital est énorme, touchant l'« industrie du divertissement » (qui inclut déjà le secteur de l'information, en grande partie fausse et manipulée), les grandes lignes de l'éducation et de la manipulation mentale, l'industrie de l'armement, l'industrie de l'énergie, etc.

Ces puissants ne forment plus vraiment une classe. Quand aujourd'hui certains marxistes parlent, dans une paléolangue de plus en plus ridicule, du « pouvoir de la bourgeoisie », ces voix semblent ignorer que la bourgeoisie nationale elle-même, et même la bourgeoisie d'élite à l'échelle européenne, n'est plus une classe « souveraine » au sens productif du terme. Depuis l'occupation militaire d'après 1945, l'élite bourgeoise européenne « autochtone » est devenue clientéliste ou courtisane du capital nord-américain, de la même manière qu'auparavant, la bourgeoisie autochtone d'Amérique latine était devenue clientéliste et filiale des métropoles yankees ou européennes. Le schéma d'une théorie économique de la dépendance a été reproduit. Les élites politiques et capitalistes européennes sont dépendantes d'un capital détenu et contrôlé par l'hégémon nord-américain et c'est là, principalement, le facteur explicatif de leur suicide actuel. Ce sont des élites qui mènent les peuples d'Europe à l'abattoir.

Ce que nous appelons le nihilisme est mortel et destructeur pour le navire. L'Europe est le vaisseau de l'idéologie et de la puissance yankee: les peuples européens ont accepté leur nihilité, leur réduction radicale à une bouillie humaine, leur abaissement au statut de fourmilière d'individus solitaires, sans valeurs, totalement déracinés, consuméristes, dépendants de la connectivité technologique, sans foi ni patrie. Il s'agit d'un nihilisme émanant des centres de pouvoir, lisez d'accumulation de la plus-value, qui dirigent les sociétés dans le seul but de les amener au bercail, à l'abattoir, ou de les traire comme force de travail exploitable ou comme données pour l'extraction de la plus-value. Une élite nihiliste, opaque et réduite qui impose le nihilisme et le suicide à ses serfs.

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Que regardes-tu l'air si déprimé? J'ai déjà tout.

La logique de l'extraction et de l'accumulation incessante de la plus-value n'est pas la seule logique des autres États qui s'affrontent à l'Occident ou, du moins, s'en éloignent. En Occident, elle est devenue unique et exclusive, et donc suicidaire. Personne ne nie que la Russie, la Chine, l'Inde et les autres pays du BRICS ne sont pas, eux aussi, des pays capitalistes. Ils le sont. Mais en dehors de l'Occident, il y a un retour à la perspective de l'État-nation, et même un retour des civilisations en tant que grands espaces axiologiques, et cela implique une subordination de la logique nihiliste de l'extraction et de l'accumulation à des critères étatiques, disons des critères impériaux. Si c'est l'État qui fait plier les seigneurs de l'argent, si l'État est ce type d'instance dotée d'un pouvoir réel capable de planifier la production, capable de veiller aux espaces de sécurité et d'approvisionnement au profit de ses peuples et de ses valeurs fondamentales... alors nous aurons affaire à quelque chose d'autre, pas au néolibéralisme sauvage de l'Occident, sans idéaliser ces modèles à l'excès. Dans certains pays des BRICS, nous avons le modèle d'un (grand) État-nation au sens classique, inséré dans un système multipolaire, où la coopération dans le respect du droit international (et non des règles arbitraires du « neighborhood bully ») préside à la rencontre de diverses manières d'être et de vivre l'humanité.

L'« Occident », en revanche, est devenu une monstruosité qui cache de plus en plus difficilement toutes les hontes de son hégémon, l'empire américain, héritier néfaste des précédents empires européens (le britannique, tout d'abord). Le monde se soulève contre l'hégémon. Les peuples d'Europe eux-mêmes, tellement anesthésiés et émasculés, commencent à sentir confusément que le monde n'est plus tel que la propagande orchestrée par la CIA, le Mossad, le MI6, etc. l'a enseigné. Ce n'est peut-être pas le vote pour des formations colorées et idéologiquement confuses qui changera vraiment les choses. C'est peut-être l'échange assidu avec les institutions et les collectifs des pays membres du monde multipolaire qui sera la meilleure chose : découvrir que l'hégémon ne représente pas la « Démocratie » ou les « Droits de l'Homme », ni le « Monde Libre » compris unilatéralement et de manière intéressée. Tourner le dos, petit à petit, prudemment et par des actes de souveraineté bien mesurés mais courageux, à cet hégémon yankee sera une véritable découverte pour l'« Occidental ». L'« autre » ne lui est définitivement pas inférieur. Ce « non-Occidental » le lui fera savoir d'une manière ou d'une autre. Les défaites et les crimes de l'OTAN, la fabrication honteuse d'ogives nucléaires et la complicité avec les magnats de l'industrie de la mort américaine seront dévoilés. Là-bas, au-delà du rideau d'acier et de mort que l'OTAN a créé pour nous isoler, il y a toute une série de peuples et d'États qui voient enfin l'occasion rêvée de se débarrasser du joug. L'Oncle Sam fera beaucoup de morts dans sa chute, mais de cet empire nihiliste, comme de tous ceux qui ont été voraces et non constructifs, il n'y aura pas de nostalgie. Au milieu de la peur des champignons nucléaires en Europe, il faut espérer un monde de peuples, un globe diversifié, un système multipolaire de civilisations qui admettent leurs différences et travaillent ensemble dans la paix.

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Carlos X. Blanco

Né à Gijón en 1966. Docteur en philosophie (pure). Licence en philosophie et en sciences de l'éducation (sections psychologie et pédagogie). Diplôme extraordinaire et prix de doctorat. Auteur de plus de 50 publications(http://dialnet.unirioja.es/servlet/autor?codigo=31725) et de plusieurs livres (La Luz del Norte, La Caballería Espiritual, Casería y Socialismo, Oswald Spengler y la Europa Fáustica...). Membre du comité scientifique de la revue La Razón Histórica. Revista Hispanoamericana de Historia de las Ideas. Il collabore à la Revista Contratiempo, où il a publié plusieurs essais.

Il a été professeur associé à l'université d'Oviedo et à l'université de Castille-La Manche. Il enseigne à l'Instituto « Maestro Juan de Ávila » à Ciudad Real (Espagne).

Technologies quantiques: la Russie ne peut rester à la traîne des leaders

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Technologies quantiques : la Russie ne peut rester à la traîne des leaders

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/kvantovye-tehnologii-rossii-nelzya-otstavat-ot-liderov

(ndlr: si du point de vue russe de Leonid Savin, "le Russie ne peut rester à la traîne, il est évident que cette règle vaut également pour l'Europe. Voilà pourquoi son texte mérite lecture et doit servir, le cas échéant, de source d'inspiration).

Au début du mois de juillet de cette année, deux événements ont retenu l'attention. À Bruxelles, la Communauté quantique transatlantique a tenu sa première réunion virtuelle. Elle réunit des experts en physique quantique issus de gouvernements nationaux, de l'industrie, du monde universitaire, d'organismes de financement et d'instituts de recherche. De son côté, l'Accélérateur d'innovation pour la défense de l'OTAN (DIANA) a annoncé une nouvelle série d'objectifs dans le cadre d'un programme visant à soutenir les jeunes entreprises dans le domaine du « développement de technologies à double usage pour répondre aux défis critiques en matière de sécurité » [i].

Il s'avère que l'OTAN a aujourd'hui besoin de meilleures technologies pour répondre à des questions telles que l'énergie, la sécurité des données et de l'information, la détection et la surveillance, la santé et les performances humaines, ainsi que les infrastructures critiques et la logistique [ii]. Le centre principal de cet accélérateur se trouve à Londres, ce qui permet aux Britanniques de contrôler les solutions innovantes [iii]. Au total, 23 accélérateurs ont été lancés dans les pays de l'alliance et 182 centres ont été créés pour différents tests. L'un d'entre eux est le Centre quantique basé à l'Université de Copenhague au Danemark [iv]. Détaillons-le pour avoir une idée de ce que font ces centres.

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Le Deep Tech Lab - Quantum Centre a été inauguré en 2023 en présence du secrétaire général de l'OTAN et des ministres danois de la défense, de l'industrie, des affaires et des finances, de l'enseignement supérieur et des sciences. Lors de la cérémonie d'ouverture, Jens Stoltenberg a déclaré : « Il s'agit d'être prêt à faire face à l'inattendu et de s'assurer que nous continuons à être à la pointe de l'innovation » [v]. La guerre de l'information, les cyber-attaques et la protection des infrastructures critiques (et numériques) sont, de par la conception de l'OTAN, dans le champ d'intérêt de ce centre. Si, sur le champ de bataille, il peut s'agir de drones intelligents, dans le système de commandement, il s'agit d'ordinateurs et de systèmes plus rapides qui ne peuvent pas être piratés. Et, au contraire, les mêmes systèmes de l'ennemi avec un avantage quantique peuvent être piratés et attaqués.

Le centre danois dispose d'un site d'accélération à l'Institut d'innovation biologique et de quatre centres d'essai situés à l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague et soutenus par l'Université technique danoise, l'Université d'Aarhus et l'Institut national danois de métrologie. Les documents d'information sur le centre Deep Tech Lab indiquent que les principaux domaines d'intérêt sont les capteurs quantiques, l'information quantique et l'informatique quantique [vi].

Les capteurs quantiques permettent d'effectuer des mesures ultra-précises de la gravité, du temps, de la force, de la pression et de bien d'autres choses encore à l'aide de systèmes à l'état solide ou photoniques. Ces mesures peuvent être utilisées, par exemple, pour la cartographie des structures souterraines, la navigation des véhicules autonomes et bien d'autres choses encore. L'information quantique permet de sécuriser les communications et le fonctionnement des ordinateurs post-quantiques. Cela est possible grâce à la distribution quantique des clés et à la cryptographie post-quantique.

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Ce domaine de recherche fait actuellement l'objet d'un développement actif et certaines solutions sont déjà testées. Les ordinateurs quantiques seront capables de résoudre des tâches très complexes qui dépassent les capacités des ordinateurs classiques. Toutes ces technologies sont à double usage. En Occident, elles sont également appelées technologies de base, car elles jettent les bases de l'industrie future. L'intérêt des militaires pour les technologies quantiques est tout à fait naturel, car elles permettent de faire un saut technologique important (cela n'a rien à voir avec le saut quantique, proposé comme concept de transition de la matière d'un niveau d'énergie à un autre par Niels Bohr). Et cela signifie prendre l'avantage sur l'ennemi.

D'autre part, l'effet économique de ces investissements dans le monde, selon les estimations des experts, pourrait approcher les 1,3 trillion de dollars d'ici 2035 [vii]. Le leader mondial du financement des technologies quantiques est la Chine : au cours des quinze dernières années, elle y a consacré plus d'argent que les budgets combinés de l'UE, des États-Unis et du Japon. Cependant, si l'on en croit les données officielles, les superordinateurs les plus puissants se trouvent toujours en Occident.

Les plaintes fréquentes des experts occidentaux concernant le faible niveau de préparation des États-Unis et de leurs alliés aux nouveaux défis technologiques pourraient, dans ce contexte, n'être qu'une opération de relations publiques destinée à stimuler la course technologique et à porter ces technologies critiques à un niveau supérieur. En particulier, dans le classement des superordinateurs Top-500 pour mai 2024[viii]: l'ensemble du top 10 est occupé par des machines occidentales.

Aucun superordinateur chinois ne figure dans ce palmarès. Toutefois, des experts ont affirmé que la Chine pourrait ne pas montrer officiellement ses capacités et dépasser en fait les États-Unis [ix]. Cela semble tout à fait possible. En outre, la Chine est en tête pour ce qui est du nombre de superordinateurs. Lenovo (Chine) a déclaré 163 systèmes. HPE (États-Unis) en a 112, EVIDEN (France) en a 49, DELL EMC (États-Unis) en a 35, Inspur (Chine) en a 22, Nvidia (États-Unis) en a 22, NEC (Japon) en a 14, Fujitsu (Japon) en a 14, MEGWARE (Allemagne) en a 7 et Penguin Computing Inc (États-Unis) en a 7 [x].

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La Russie, quant à elle, connaît des problèmes certains en la matière. Plus tôt, Nebius N.V. des Pays-Bas, une société fondée par d'anciens employés de Yandex, a fait son entrée dans le classement mondial des supercalculateurs Tor-500. Le supercalculateur ISEG créé par Nebius N.V., qui porte le nom du cofondateur de Yandex, Ilya Segalovich, s'est classé 16ème sur la liste, devant les systèmes de Yandex et de Sber. Le superordinateur russe le plus puissant, « Chervonenkis » (nommé en l'honneur de l'éminent scientifique russe Alexei Chervonenkis), créé par « Yandex » en 2021, était à la 36ème place.

Il convient de noter que le Centre quantique russe opère en Russie depuis 2010 sur la base du Centre d'innovation Skolkovo, où des groupes scientifiques opèrent et mènent des recherches. Il existe également un certain nombre de développements nationaux, allant d'une plateforme d'informatique quantique basée sur le cloud à des détecteurs de cyberattaques et des dispositifs spécifiques nécessaires à l'industrie. Dans le même temps, la mise à niveau des superordinateurs russes est compliquée par les sanctions, que les importations parallèles ne peuvent pas compenser. Il est évident qu'il faut combler cette lacune et trouver des solutions non triviales qui étaient tout à fait réalisables pour nos scientifiques à l'époque soviétique.

Notes de bas de page :

I - breakingdefense.com  

ii - www.nato.int  

iii - www.diana.nato.int  

iv - dianaq.ku.dk  

v - www.fmn.dk  

vi - dianaq.ku.dk/Quantum-Technology/  

vii - ria.ru  

viii - www.top500.org

ix - www.cnews.ru  

x - www.top500.org

 

 

La Kallocaïne (1940) : un roman prophétise l'État mondial

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La Kallocaïne (1940) : un roman prophétise l'État mondial

par Benjamin Kaiser

Source: https://sezession.de/69354/kallocain-1940-ein-roman-prophezeit-den-weltstaat

Des conditions sociales poussées à l'extrême, telles que l'actuelle "bigarrure et diversité", peuvent-elles vraiment être conservées durablement ?

C'était et c'est toujours une question centrale que l'écrivaine suédoise Karin Boye a abordée dans son classique de science-fiction La Kallocaïne, publié en 1940, un texte précurseur important du 1984 de George Orwell.

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Le personnage principal du roman est le chimiste Kall, un père de famille bien établi, citoyen loyal de l'État mondial totalitaire et chercheur dans la ville chimique n°4. En tant que lecteur, nous écoutons avec étonnement son monologue intérieur, qu'il censure constamment devant nous et devant lui-même, afin de ne pas sortir du corset étroit de ce qui est autorisé par la pensée.

Après de longues années de recherche, Kall (qui signifie "froid" ou "insensible" en suédois) met au point la kallocaïne, une drogue de la vérité qui oblige toute personne à qui elle est injectée à révéler sans réserve toutes ses pensées, ses sentiments et même toute sa vie intérieure. Avide de reconnaissance, il est impatient de mettre son invention en pratique et de la mettre au service de l'État mondial, de sorte que les hautes fonctions de l'État ne puissent être attribuées qu'après un entretien sous l'influence de la drogue. L'objectif est d'éviter que des personnes manquant de loyauté n'accèdent à des postes élevés:

 "'J'espère que cela profitera à l'État', ai-je dit, 'une drogue qui aide chaque personne à révéler ses secrets, tout ce qu'elle a jusqu'ici gardé pour elle en silence par honte ou par peur'".

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Quant à savoir si l'invention d'une telle drogue pourrait avoir des conséquences négatives dans un état de surveillance, c'est une question que Kall ne se permet de poser à aucun moment. Il devient donc méfiant lorsque son supérieur, Rissen, ose suggérer les conséquences possibles d'une telle invention avec une remarque pointue:

"Vous semblez avoir une conscience inhabituellement bonne", dit sèchement Rissen, "ou bien faites-vous semblant ?".

Les rares conversations de Kall avec sa femme Linda nous montrent qu'elle aussi est nettement plus clairvoyante que lui et que, même si elle se tait la plupart du temps pour des raisons politiques, elle est consciente que derrière le masque de bon citoyen du monde, il n'y a pas que l'adhésion à l'idéologie officielle.

Le "matériel humain" pour la première série d'essais de la drogue de la vérité, la kallocaïne, provient du "Service des victimes volontaires", un groupe au sein de la ville chimique n°4, auquel les citoyens se joignent généralement à l'adolescence après avoir regardé des films de propagande et qui se mettent dès lors à disposition comme cobayes pour des expériences scientifiques. Ils ne vivent pas très longtemps, car les expériences médicales menées sur eux leur causent de graves problèmes de santé. Néanmoins, leur apparence extérieure est idéologiquement entièrement dévouée à l'État mondial.

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Le premier sujet sur lequel la nouvelle drogue, la kallocaïne, est testée est le numéro 35. Il se présente au laboratoire avec un bras en écharpe et n'a plus l'air très en forme. Kall se plaint à Rissen qu'il aimerait avoir du matériel plus frais, mais celui-ci lui explique qu'il n'y a plus personne : il y a eu tellement d'expériences avec des gaz toxiques ces derniers temps.

Sous l'influence de la kallocaïne, le numéro 35 déclare qu'il ne s'est jamais senti aussi bien, que la drogue le libère enfin de toutes les contraintes intérieures, mais tout le reste ressort: la peur, le désespoir et le fait qu'il ne puisse pas trouver de femme en tant que membre du "Service des victimes volontaires". Presque étonné, Rissen note que Kall est sérieusement horrifié par les révélations du numéro 35 et doit intervenir pour que Kall ne signale pas à la police l'insubordination politique que le numéro 35 exprime sous l'influence de la drogue de la vérité.

Alors que les interviews suivantes se déroulent de manière très similaire et que Rissen continue à empêcher Kall de les signaler, un sujet finit par faire une déclaration lourde de conséquences. Kall s'impose alors et fait appel à la police.

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Des informations incompréhensibles ont filtré, l'un des sujets a admis que des groupes de personnes mystérieuses se réunissent et ne font que se taire lors de leurs rencontres. Ni Kall ni la police ne parviennent à trouver une explication : des personnes qui s'assoient simplement ensemble sans se dire un seul mot :

"Une autre personne, également une femme, a finalement pu nous donner quelques noms. Nous avons donc pensé que nous pourrions lui mettre une pression particulière en lui demandant quelle organisation se cachait derrière tout cela. Sa réponse était tout aussi déroutante que celle des autres".

"Nous ne cherchons pas à être organisés", a-t-elle déclaré. Ce qui est organique n'a pas besoin d'être organisé. Vous construisez de l'extérieur, nous sommes construits de l'intérieur. Vous avez construit avec vous-mêmes, comme si vous étiez des pierres, et vous vous désagrégez de l'extérieur, vers l'intérieur. Nous sommes construits de l'intérieur, comme des arbres, et entre nous poussent des ponts qui ne sont pas faits de matière morte et de contrainte morte. C'est de nous que sort le vivant. A travers vous, c'est l'inanimé qui pénètre".

A la fin, c'est l'épouse du protagoniste Kall qui se rend compte que l'Etat total et l'utopie sociale qu'il maintient ne sont invincibles qu'en apparence, mais qu'ils sont menacés d'effondrement à tout moment à l'intérieur, car la masse des gens rejette consciemment ou inconsciemment l'Etat total.

Pour Boye, les conditions sociales créées artificiellement et poussées à l'extrême - qui ne peuvent être maintenues qu'au moyen de la violence et de la manipulation étatiques - sont donc une cause essentielle de l'émergence de systèmes totalitaires. Plus un état social est extrême, plus il s'est éloigné du droit naturel, plus l'effort que l'État doit fournir pour conserver cet état "d'utopie sociale" est important.

L'utopie actuelle "bigarrée et diversifiée" de la République fédérale se voit elle aussi de plus en plus exposée à ce dilemme, malgré ou justement à cause de son "ordre fondamental libéral et démocratique" bruyamment propagé par les médias. Après des décennies de travail préparatoire, le pendule a penché vers l'extrême-marxisme culturel ; maintenant, la société, dans son inertie naturelle, voudrait revenir dans l'autre sens - et voilà que le brouhaha des ivrognes devient un cas pour la protection de l'Etat.

Pour préserver une utopie sociale, il faut donc aussi diriger les pensées et les sentiments. C'est pourquoi, dans les premières pages du roman, Kall vante son invention à la gouvernante de la famille, qui l'espionne en même temps officiellement pour le compte de l'État mondial :

"Les pensées et les sentiments donnent naissance aux mots et aux actes. Comment les pensées et les sentiments pourraient-ils donc être l'affaire privée de l'individu ? ... A qui appartiennent donc les pensées et les sentiments, si ce n'est à l'Etat" ?".

George Orwell a également décrit ce phénomène de manière similaire en mai 1941 dans son émission "Littérature et totalitarisme" ; à savoir que

les États totalitaires visent toujours à contrôler par tous les moyens les pensées et les sentiments de leurs habitants au moins autant que leurs actions.

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Aujourd'hui encore, lorsqu'on tente d'arrêter le mouvement de balancier, on constate que l'État veut de plus en plus savoir si le citoyen est loyal envers l'utopie à préserver, non seulement en ce qui concerne l'attitude extérieure, mais aussi et surtout en ce qui concerne l'état d'esprit. L'effacement des différences entre les paroles et les actes par des constructions linguistiques telles que le "discours de haine" est symptomatique de ce phénomène, ce qui a créé devant les tribunaux allemands la situation absurde où la fausse opinion est devenue une "violence" linguistique et est de plus en plus souvent punie plus sévèrement que l'acte de violence réel.

Le fait que Boye, l'une des premières lesbiennes avouées du 20ème siècle, jouisse d'un statut culte dans les "études de genre" ne devrait d'ailleurs pas décourager la lecture de son roman oppressant et génial. Au contraire. Kallocain a été écrit après avoir visité l'Union soviétique et l'Allemagne nazie. Ces deux expériences ont été décisives pour Kallocain.

Alors que Boye a visité l'Union soviétique en tant que jeune socialiste et en est repartie profondément désillusionnée, les spectacles de masse du national-socialisme en Allemagne ont dû la fasciner d'une autre manière, elle qui vivait avec une juive allemande. Sa biographe Margit Abenius décrit la visite d'un rassemblement avec un discours de Goering au Palais des sports:

"Scharp a regardé Karin se tenir là, le bras tendu, complètement fascinée, et faire le salut hitlérien".

Plus tard, elle a écrit à propos de cette expérience que les émotions politiques éruptives avaient "déclenché des crises nerveuses chez les jeunes". Et à l'instar de la croissance de l'intérieur décrite dans le roman, Boye a plus tard nié avoir "écrit" Kallocain, affirmant que le roman avait plutôt été écrit à travers elle, qu'elle s'était vécue comme une "receveuse" en l'écrivant.

Kallocain s'inscrit, selon la littérature officielle, dans la lignée des grands "romans de science-fiction post-chrétiens" (Erika Gottlieb), des dystopies dans lesquelles la question chrétienne du salut éternel ou de la damnation est devenue une question séculière. Commençant par le roman Nous d'Evgueni Zamiatine, traduit pour la première fois dans des langues occidentales en 1924, qui traduisait en dystopie l'utopie du communisme réel de l'Union soviétique, suivi par Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley (1932) et 1984 de George Orwell (1949), le roman de Boye va au-delà de tout cela.

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Considérée comme l'un des plus grands écrivains suédois (un cratère de Vénus porte son nom), Boye est passée du bouddhisme au christianisme alors qu'elle était encore étudiante. Elle en a cependant souffert toute sa vie en raison de son homosexualité, ce qui l'a conduite à des conflits intérieurs qu'elle a exprimés dans de nombreux poèmes. Prisonnière de ce conflit qu'elle jugeait insoluble, elle écrivit à son amie Agnes Fellenius :

"Je croyais voir le monde sous un jour nouveau - sous le signe de la croix, de la souffrance par procuration. La croix de Dieu s'étend à travers tous les âges et tous les espaces. Et qu'est-ce que la sainte communion sinon une initiation à la croix, la nouvelle union avec Dieu: on s'initie soi-même pour ensuite prendre sur soi, à cause de Lui, une partie de Sa souffrance éternelle - pour combattre le combat de Dieu dans le monde : cela s'accompagne d'une grande douleur".

Et non, Kallocain ne connaît pas de message ouvertement chrétien et pourtant, il y a plus en sous-cutané lorsque l'individu est placé devant le choix de se conformer et de sacrifier toute spécificité à l'utopie sociale ou de prendre le chemin de la dissidence et d'y laisser sa vie: il s'agit également d'une initiation. En effet, puisque dans un État qui veille lui-même au respect de la pensée correcte, le monde intérieur n'est plus un lieu d'évasion, il ne reste à l'homme que le silence spirituel. Et cela rappelle le mystique médiéval Heinrich von Seuse, que seule la sérénité dans le silence peut donner naissance à une nouvelle vision du monde qui brise toutes les entraves.

Et c'est ainsi que les citoyens de l'État mondial interrogés sous l'influence de la drogue parlent du fait que l'expérience du silence leur redonne une initiation qui leur fait voir les choses autrement et les "éveille" à un état de connaissance spirituelle qui, du point de vue de l'État, est irréversible :

 "'Tu as parlé d'initiation', répondit Rissen à la femme, sans me prêter attention. 'Comment les gens sont-ils initiés ?".

"Je ne sais pas. Cela se produit simplement. Tout d'un coup, et puis c'est toi. Les autres le remarquent, ceux qui sont aussi initiés".

"Donc n'importe qui peut venir et dire qu'il est initié ? Il doit y avoir un rituel, une cérémonie - il n'y a pas d'initiation à un quelconque secret?".

"Non, rien de tout cela. C'est quelque chose que vous remarquez de vous-même, vous comprenez ? Pensez-y comme suit : soit vous l'êtes, soit vous ne l'êtes pas - et certaines personnes ne font jamais cette expérience".

Mais comment le remarque-t-on ?

'Eh bien, on le remarque en tout - à la vue d'un couteau, et quand on dort, et quand cela vous vient à l'esprit avec une sainte clarté - et beaucoup d'autres choses -'"

* * *

Karin Boye : La Kallocaïne - à commander ici: https://www.babelio.com/livres/Boye-Kallocaine/804983

Résumé :
 
Dans une société où la surveillance de tous, sous l’œil vigilant de la police, est l’affaire de chacun, le chimiste Leo Kall met au point un sérum de vérité qui offre à l’État Mondial l’outil de contrôle total qui lui manquait.
En privant l’individu de son dernier jardin secret, la kallocaïne permet de débusquer les rêves de liberté que continuent d’entretenir de rares citoyens. Elle permettra également à son inventeur de surmonter, au prix d’un viol psychique, une crise personnelle qui lui fera remettre en cause nombre de ses certitudes. Et si la mystérieuse cité fondée sur la confiance à laquelle aspirent les derniers résistants n’était pas qu’un rêve ?
 
On considère La Kallocaïne, publié en 1940 en Suède, comme l’une des quatre principales dystopies du XXe siècle avec Nous autres (Zamiatine, 1920), Le Meilleur des mondes (Huxley, 1932), et 1984 (Orwell, 1949).
Nouvelle traduction intégrale. Traduction du suédois par Leo Dhayer.

 

 

 

Macron, le joker et l'Etat profond

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Macron, le joker et l'Etat profond

Quand la foire démocratique prépare l'ère de la trans-politique

Frédéric Andreu

« Je ferais n'importe quoi, si tu me le demandais ; je renierais ma patrie, si tu me le demandais, etc, etc ». Écoutons les paroles de l'Hymne à l'Amour chanté lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, en nous demandant pourquoi Macron s'évertue à « faire n'importe quoi , « à renier sa patrie »  sans que ni Édith Piaf, ni Céline Dion ne le lui demande. Admettons avec Aragon que « le poète a toujours raison » et, avec René Char, « que les paroles connaissent de nous des choses que nous ignorons d'elles »...

Au-delà de ces références littéraires, deux grilles de lecture s'offrent à nous pour comprendre la séquence actuelle. La première consiste à voir ce temps que nous avons la disgrâce de vivre d'un point de vue strictement individuel; la seconde oscille plutôt à voir les choses de plus haut, prendre en compte le pouvoir cybernétique inscrit dans la révolution techno-culturelle en cours.

Quel que soit l'option choisie, tenons pour hypothèse que le macronisme ne relève pas plus du champ politique que l'art conceptuel ne relève de l'art. Il annonce la trans-politique. Il y a une erreur sur la marchandise, fatale à notre compréhension et à notre survie. Cette confusion des genres nous maintient dans l'illusion des lendemains qui chantent. L'enchaînement des événements récents, répression pandémique, tambouille politicienne, élections confiscatoires, détournement diversitaire des JO, montre que nous avons quitté le champs de la politique, même politicienne, pour autre chose. Dans cette séquence, il s'agit de maintenir un état de stupeur permanent. Mais il y a aussi et surtout un arrière-plan beaucoup plus froid et planificateur; en d'autres termes, un agenda globaliste. L'utopie «diversitaire», mis en exergue par Mathieu Bock-Coté, sert moins la diversité que « faire diversion ». 

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La discrimination de ces deux moments, un temps court et médiatique, un temps long et trans-politique, relève sans doute d'une stratégie globale. Ce n'est qu'au terme d'une longue réflexion centrée sur l'art conceptuel (que l'on pourrait appeler du « trans-art »), aidé par la lecture de l'ouvrage « L'imposture de l'art contemporain », que le plan s'est pour moi révélé. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a aucune place laissé au hasard, aucune circonstance atténuante. Juste l'adaptation à ce qui advient. Il y a un plan d'effacement de la société inscrit depuis 200 ans dans la culture d’État. Effacer l'entendement, l'estime de soi par le faux art, la dérision de toutes choses, l'inversion accusatoire, tout en mettant en place une politique répressive, implique la mise au pinacle d'un faux récit, l'érection de symboles erronés. Même si la déconstruction de tout ce que nous aimons implique la mise au pouvoir de bouffons pathétiques. On commettrait cependant sans doute une erreur à invoquer en toute circonstance la théorie du « complot ». Le plan cybernétique de la « société du spectacle » mise en lumière par Guy Debord n'est pas un complot mais un octave de compréhension plus élevé. Il suppose l'existence d'une matrice technomorphique autour duquel tourne les puissances de réseaux.

Il explique pourquoi l'électoralisme est devenu, lui aussi, une sorte de jeu de foire. Cela revient à vouloir gagner au poussoir de pièces. Les élections confiscatoires récentes ont bien démontré ceci : rien ne peut sortir des urnes car le vote fonctionne sur la logique des pièces qui se poussent en dégringolant les unes sur les autres. De toutes façons, le système a fait en sorte que l'opposition elle-même a renoncé à être un contre-poison. Il est difficile de comprendre comment fonctionne ce pouvoir cybernétique sauf à regarder l'art contemporain. L'"AC" est peut être même le miroir de tous les autres miroirs. Le symptôme de tous les symptômes. C'est en cela que l'on peut le qualifier de « trans-art ».

La très lourde erreur consiste à appliquer les critères esthétiques de l'art à ce qui n'en est pas, à ce qui nie la beauté et l'âme. C'est là non seulement une erreur de jugement, mais même une faute morale. Nous louons ceux qui ont le courage de dire les choses et l'intelligence de la démonstration. A mon sens, il est tout aussi fatal de juger le Macronisme à l'aune de critères politiques traditionnels que de juger l' "AC" à l'aune de critères esthétiques.

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Le Macronisme est autre chose. Emmanuel Todd, spécialiste de l'économie, affirme que "Macron ne comprend pas ce qu'il dit". Il ne comprends pas, tel un drogué, les mots qu'il prononce ! Il agit comme l'agent de « com » d'un grand groupe industriel. A moins d'employer un mot pour un autre, n'employons donc pas le terme « politique ». Le Macronisme entraîne la casse sociale, l'effacement des résistances immunitaires, individuelles et collectives, afin d'instaurer un nouvel ordre sociétal. Tout ceci est certes plus simple à intuiter qu'à démontrer.

La cyber-stratégie est d'autant plus masquée qu'elle agit toujours par degrés et étapes: de la culture à la guerre. Il n'y a qu'une différence de degrés et non de genre entre la guerre culturelle et la guerre belliqueuse. En fin de mandat, Macron pourrait très bien déclarer la guerre à la Russie avant de prendre la fuite dans quelques lieux de villégiature en Amérique. Ne disons pas que les chefs d’État seraient dépassés par les événements; ce sont eux qui ouvrent les vannes de l'immigration massive, qui saccagent le socle industriel d'un pays, qui creusent la dette afin de détruire le barrage. Cela n'est pas le fait d'une machine, mais de quelques hommes élus et non élus. Certes. Mais cela n'exclut pas non plus l'existence d'un autre plan, cybernétique celui-là. Dans ce plan, la culture agit comme la fissure du barrage; le tsunami migratoire fait le reste.

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L'injonction contenue dans l'artefact de l'AC repose sur la même logique: créer une faille cognitive qui va permettre l'effondrement de l'édifice, par déflagrations. La cérémonie d'ouverture des JO est intéressante à observer en détails. Une belle cérémonie ponctuée de provocations totalement hors de propos du sport. Vu de loin, le spectacle a pu subjuguer par le faste et les lumières. Le piano en feu sur la Seine scénarisée a pu émouvoir; le cheval d'argent a pu éblouir. Les intonations de voix de la chanteuse ont pu faire frémir le monde entier. Avec un budget léonin de 122 millions d'euros (8 milliards d'euros pour l'ensemble des JO), on ne s'attendrait pas à moins. Bref, le public a pu être émerveillé. En fait, il n'y a vu que du feu. Il y aurait eu bien d'autres scénographies à réaliser, explorer la symbolique solaire de la barque traversant Paris. Un passage de flamme entre la déesse Isis et Sainte Geneviève, relais symbolique du paganisme au christianisme. Au lieu de cela, nous avons eu des éléments disparates sans unité scénographique.

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La scène de Dionysos entouré de drag-queens a pu choquer. La parodie de la Cène n'est pas seulement un blasphème. Je dirais même que le blasphème en cache un autre, plus inavouable: l'effacement de l'homme blanc. Apparaît un chanteur de second plan, interprétant une chanson quelconque, bref, le parfait idiot du système. Le seul homme blanc de la cérémonie est peint en bleu. Il y a encore 20 ans, cela aurait étonné tous le monde de ne voir sur scène que des étrangers ou des binationaux. Des drag-queens. Aujourd'hui, personne ne s'en émeut. Mais que les antiracistes professionnels ne se réjouissent pas trop vite ! La dérision à l'endroit de la sexualité orthodoxe par la promotion de trouple et du queer n'aide pas les minorités, elle les instrumentalise. En fait, l'homosexualité est une frontière, un seuil à partir duquel la majorité se définie. Les minorités sexuelles ont donc un rôle essentiel à jouer dans la société. Vouloir faire rentrer l'anormalité dans la normalité est l'équivalent de la destruction des frontières. Il nous faut comprendre que la finalité du système est moins humaniste que transhumaniste. La prochaine étape consistera à remplacer l'homme par la machine, tout cela sera célébré dans les premiers J.O. de l'Intelligence Artificielle. D'autres rivalités apparaîtront, entre les hommes, les hommes hybrides et les machines. La machine pourra accuser les hommes de trans-phobie ou techno-phobie. Le glas de l'homme aura sonné.

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Afin d'arriver à cette finalité, tout un travail de sublimation confusionnelle est nécessaire. Le spectacle des J.O. de 2024 prépare déjà cet effacement des repères. Il y a peut-être des relents satanistes dans cette mise en scène, en tout cas du mauvais goût, et de l'insulte à la raison lorsque le metteur en scène – autre pion dans l'échiquier macroniste - ose déclarer avoir cherché à « réconcilier ». La reine de France qui chante sa propre décapitation sur fond de musique « métal » (sorte de « guillotine » sonore) cherche, à l'instar de l'art conceptuel, a créer la suspension, ouvrir une faille cognitive collective. Il est en outre dans l'ordre des choses que les bouffons se moquent des rois. La moquerie me choque donc moins que la stratégie de sidération. Il est une manière de désacraliser le réel, voire de l'inverser. Entrer dans les J.O. pour y distiller une propagande grossière, dissoudre l'Assemblée nationale et organiser des Élections à la va-vite relève toujours de la même stratégie de sidération.

J'insiste: l'erreur fatale serait de prendre tout cela pour de la politique, même politicienne. En fait, tout cela relève d'autre chose. En prenant de la hauteur, nous comprenons que le pouvoir mondialiste n'est pas seulement le fait d'individus calculateurs, mais aussi d'une « cybernétique », auto-mouvement lié aux forces de l'argent et de la techno-science. De ce point de vue, les Macron et Trudeau et autres Young Leaders, sont à la fois des tireurs de ficelles et des sinistres pantins. L'effet cybernétique génère deux types humains particuliers, deux anthropologies bien marquées ; d'un côté, des grabataires séniles du type Biden; de l'autre, des Peter Pans arrogants, Jokers cyniques et potentiellement dictatoriaux.

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La reine Grimhilde de la légende de Blanche Neige, Arthur Frayne du film Zardoz, et plus encore le Joker de Batman sont autant d'actualisation de ce type de pouvoir tyrannique. Comme le Joker, Macron est un clown triste et machiavélique. Il n'a pas besoin d'appartenir à une secte aux rites occultes; il est un néo-libéral intégral. Non pas que les loges noires n'existeraient pas, mais que la caste néo-libérale sans foi, ni loi, suffit à réaliser leurs rêves. Ces Young Leaders hors-sol ont la dérision dans l'âme, la profanation dans le sang, mais aussi la trahison; l'Histoire est remplie de retournés et de collabos lorsque le pouvoir change de mains.

Dans le contexte actuel de dérision généralisée, d'élection confiscatoire, il reste plus que jamais à nous regrouper en cellule de résistance. Tout organisme vivant agit de la sorte. Il faut insister sur le fait que le Macronisme ne relève pas plus de la politique, que l'AC ne relève de l'art. La joyeuse société arc-en-ciel n'est elle-même qu'une étape vers une post-humanité assistée par l'IA. Contre ce trans-processus, il convient de chercher à nous prémunir du laid et du corrompu derrière le bouclier du beau et du vrai éternels. Les artificiers de l'Apocalypse peuvent bien organiser les jeux de la Bête, il arrive que leurs pétards de foire leur explosent dans les mains. Entendons cette ultime parole qui retentit du fond de la France humiliée et crucifiée: « Père, ne leur pardonne pas, car ils savent ce qu'ils font !».

Frédéric Andreu

jeudi, 01 août 2024

La France est morte

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La France est morte

par Jesús Laínz

Source: La Gaceta Iberosfera (Madrid), 29 juillet 2024

Le hasard a voulu que le jour même de l'inauguration des Jeux olympiques, je reçoive une vidéo mettant en scène un Africain subsaharien d'origine africaine, parfaitement racialisé. Tout en déambulant dans les rues de France, l'individu s’emparait des boissons, des glaces ou des sandwichs des passants qu'il croisait. Sans violence, sans cris, sans tapage, sans prononcer une syllabe. Il les saisissait simplement et, à la surprise des personnes concernées, gardait son regard silencieux pendant quelques secondes. Entre le choc et la peur, tous finissaient par lâcher leur consommation, certains souriaient même et justifiaient leur faiblesse en disant qu'ils avaient assez mangé. L’Esope de la fable "Le renard et les raisins" avait raison. La seule personne qui a su garder sa dignité est un autre Africain subsaharien d'origine africaine, racialisé ou de couleur.

Ce comportement singulier de la bourgeoisie dépossédée me rappelle quelques lignes écrites par Oswald Spengler dans l’année 1934, aujourd'hui lointaine, ou peut-être pas si lointaine :

"L'homme de couleur transperce l'homme blanc de son regard lorsque ce dernier parle d'humanité et de paix éternelle. Il y voit l'incapacité et le refus de se défendre. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être fatigués. Le danger frappe à la porte. Les hommes de couleur ne sont pas des pacifistes. Ils n'adhèrent pas à une vie dont la seule valeur est la durée. Ils prendront l'épée si nous la rendons. Autrefois, ils craignaient l'homme blanc, aujourd'hui ils le méprisent. Dans leurs yeux, on peut lire la phrase de condamnation lorsque les hommes et les femmes blancs se comportent devant eux comme ils le font habituellement, dans leur patrie ou même dans les pays des gens de couleur. Autrefois, ils étaient terrifiés par notre puissance, comme les Germains l'étaient par les premières légions romaines. Aujourd'hui, alors qu'ils sont déjà une puissance à part entière, leur âme, que nous ne comprendrons jamais, se lève et regarde les Blancs comme s'ils appartenaient au passé".

Quant à la cérémonie d'ouverture des J.O., beaucoup l'ont trouvée splendide tant sur le plan esthétique qu'idéologique, beaucoup d'autres l'ont trouvée immonde, toute discussion est donc superflue. La ridiculisation du christianisme par le biais de cette dernière Cène de travestis est presque insignifiante tant elle est répétitive. Les christianophobes et europhobes de tous poils ne manquent jamais une occasion de se moquer d'une religion anémiée et sans défenseurs (à commencer par ses hiérarques lâches et probablement athées). Quant aux christianophobes de la prétendue «République française», ils n'ont pas su montrer plus clairement leur dégoût de la tradition religieuse et culturelle du pays qu'ils gouvernent, mais ce n'est pas non plus nouveau. Et personne ou presque n'a été choqué qu'ils aient une fois de plus rompu la neutralité religieuse qui définit un véritable État laïque. Seules les autres religions sont pour eux dignes de respect. La religion majoritaire des Français depuis un millénaire et demi est laissée de côté et elle peut être insultée sans conséquence. Mais puisqu’il faut disent-ils « transgresser », pourquoi la religion de Mahomet, de plus en plus importante dans la France ex-chrétienne, n'est-elle jamais moquée? C'est pourtant ça qui serait vraiment transgressif.

À l’inverse de ce qui était censé être une cérémonie exaltant la force, la beauté, la jeunesse, l'élégance, la puissance et l'effort nous avons assisté à une apologie rougissante de la faiblesse, de la laideur, de la décadence, de l'avilissement et du monstrueux. Ce qui, bien entendu, n’a rien à voir avec le sport. L'un des moments les plus significatifs de ce "Sabbat" parisien a été l'apparition d'une reine Marie-Antoinette décapitée chantant le Ah ça ira, ça ira les aristocrates on les pendra. Excellent choix pour symboliser notre époque sans-culotte, soit dit en passant.

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Victor Hugo a écrit Quatre-vingt-treize en 1874, un roman qui se déroule en cette année sanglante où Marie-Antoinette et Louis XVI ont été guillotinés. Le père littéraire du récit de La cour des Miracles du 15ème siècle, dont les hôtes se seraient si bien insérés dans les fastes olympiques du 21ème siècle, a mis sur les lèvres d'un de ses personnages, dirigeant royaliste, cette condamnation de la révolution :

"Vous ne voulez pas de nobles ? Eh bien, vous ne les aurez pas, mais pleurez leur absence, car vous ne posséderez plus ni paladins ni héros. Dites adieu à l'ancienne grandeur. Comme vous êtes un peuple dégradé, vous devrez subir la violence qui s'appelle l'invasion. Si Alaric revient, il ne trouvera pas de Clovis pour s'opposer à lui. Si Abderrahmane revient, il ne trouvera pas de Charles Martel pour lui couper la route. Allez ! Poursuivez votre œuvre, soyez des hommes nouveaux, faites-vous petits. Tuez les rois, les nobles, les prêtres. Détruisez, ruinez, brisez les anciennes maximes ; foulez le trône, frappez l'autel, confondez Dieu, car c'est là votre but. Vous êtes des traîtres et des lâches, incapables de sacrifice et d'abnégation".

Un siècle et demi plus tard, l'écho de ces paroles résonne encore avec force dans les rares oreilles qui peuvent encore entendre.

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La France, le merveilleux pays de Charlemagne et de Louis XIV, de Rabelais et de Molière, de Berlioz et de Debussy, de Chartres et de Versailles, des mille fromages et des mille vins, est sur le point de sombrer dans un océan de merde. Elle est suivie de près par la Grande-Bretagne. Et derrière elle, par le reste de l'Europe. Si nous ouvrons les yeux, nous pouvons voir notre avenir immédiat dans le miroir de la France.

(Merci à Arnaud Imatz de nous avoir envoyé ce texte).

Le progressisme, arrière-garde armée du néolibéralisme

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Le progressisme, arrière-garde armée du néolibéralisme

par Andrea Zhok

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/28596-andrea-zhok-il-progressismo-retroguardia-armata-del-neoliberismo.html

Ce matin, j'ai reçu une publicité du magazine MicroMega, un magazine progressiste par excellence, auquel j'ai également contribué par le passé. La communication annonçait la sortie, en librairie et en ligne, du nouveau volume intitulé « Contre la famille. Critique d'une institution (anti-)sociale ».

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Je cite ci-dessous le commentaire introductif.

"La famille en tant qu'institution sociale est, depuis peu, un objet d'analyse et de critique. Au cours de l'histoire, son dépassement a été l'objectif tant de projets d'émancipation fondés sur une idée de partage de la propriété et du travail, que de projets politiques totalitaires, qui voyaient en elle et dans les affiliations et loyautés qui la composent un obstacle à la relation entre les citoyens et l'État".

Il ne fait aucun doute que nous sommes aujourd'hui confrontés à un retour en force de la rhétorique de la famille et des liens du sang. Que signifie donc aujourd'hui se proclamer « contre la famille », comme MicroMega a choisi d'intituler le quatrième volume de cette année 2024, disponible en librairie à partir du 25 juillet ?

Certainement pas remettre en cause les liens d'affection et d'entraide qui se créent au sein de la famille, mais se concentrer et analyser de manière critique tous ses aspects anti-politiques et anti-sociaux: Le FAMILISME AMORAL; la TENDANCE À MINIMISER L'AUTORITÉ ET LA CRÉDIBILITÉ DES ÉCOLES, dans le désir d'être le seul organisme d'éducation de leurs enfants; le rôle joué dans la TRANSMISSION DES RÔLES RIGIDES DE GENRE; la CONCENTRATION DES GRANDS CAPITAUX TRANSMIS PAR L'HÉRÉDITÉ entraînant l'immobilisme social. ... D'autre part, ce sont très souvent les carences de l'État qui poussent les individus à se réinstaller au sein de la communauté la plus proche, en premier lieu la famille, dans un cercle vicieux qu'il convient de briser pour garantir le plein droit de chacun à l'épanouissement de sa propre personnalité [souligné par moi].

Un commentaire s'impose, qui examine en détail les allégations susmentionnées à l'encontre de l'ordre familial. Je pense qu'il est utile de montrer comment cette position exposée par MicroMega représente, sous une forme emblématique, certaines des raisons sous-jacentes pour lesquelles le progressisme culturel est devenu, dans le contexte contemporain, une entité socialement destructrice, politiquement dissolvante et éthiquement catastrophique.

L'attaque contre l'institution familiale dans les cercles progressistes ou « de gauche » n'est bien sûr pas nouvelle, mais comme toujours dans les développements culturels, le contexte dans lequel une thèse est proposée et développée n'est pas moins important que les thèses elles-mêmes.

Dans le contexte du 19ème siècle où s'est développée la critique de l'institution familiale, certaines des thèses rappelées ici, comme la référence au familialisme amoral, ont pu avoir une base relative.

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Rappelons que le concept de « familialisme amoral » a été introduit par le politologue américain Edward C. Banfield dans son livre The Moral Basis of a Backward Society (1958), fruit d'un séjour de neuf mois dans le village de Chiaromonte (Basilicate). Cette expérience a apparemment permis à Banfield de tirer des conclusions de valeur générale sur le rôle négatif de la famille nucléaire en tant que porteuse de retard socio-économique, en raison de son égoïsme inhérent. Soixante-dix ans plus tard, le manque de rigueur de l'analyse de Banfield, 188 pages dépourvues de toute analyse historique ou comparative digne d'intérêt, est manifeste. Mais cela n'enlève rien au fait que le concept de familialisme amoral a réussi à se répandre comme l'une des nombreuses barres de fer utilisées pour démanteler toute légitimation de l'ordre familial. Que la famille nucléaire, dans des conditions historiques spécifiques, puisse assumer un rôle éminemment défensif et autoréférentiel est certain, mais que cela soit en quelque sorte une caractéristique qualifiante de la famille nucléaire et de ses loyautés internes, c'est un non-sens indéfendable. Quoi qu'il en soit, dans une phase d'expansion de la société moderne, dans laquelle, au moins en principe, les institutions étatiques structurées commençaient à faire leur place, il aurait pu être plausible de voir dans une certaine résistance et méfiance à l'égard des structures familiales traditionnelles un facteur restrictif, « régressif ». Le prototype de cette fonction régressive pourrait être un modèle de familialisme visible dans certaines formes de criminalité organisée (le familialisme du type « Parrain »). Mais la vraie question ici est de comprendre dans quelle mesure la « famigghia » de Vito Corleone représente dans l'Europe du 21ème siècle un véritable facteur de déstabilisation antisociale. L'impression est qu'une certaine intelligentsia puise ses sources sur la réalité sociale plus dans Netflix que dans un regard sur la réalité environnante.

Le deuxième reproche grave que MicroMega croit devoir faire à la famille est celui de « saper l'autorité et la crédibilité de l'école » (OK, ne riez pas). Là encore, nous nous trouvons dans un contexte analytique qui semble né dans la société des années 1960. Nous semblons avoir autour de nous des familles solides et imperméables, mais avec des taux d'analphabétisme élevés, qui font obstacle aux lumières de la raison apportées par la nouvelle école. En effet, alors qu'il y a soixante ans, on pouvait soutenir une fonction déprovincialisante et formatrice de l'école publique, celle-ci est aujourd'hui assaillie par des programmes hétérodirigés, américanisés, très idéologiques, avec simultanément une réduction des connaissances au profit des « compétences » (l'externalité des attitudes et des comportements). Dans le même temps, les familles sont de plus en plus impuissantes et accablées, assaillies à leur tour par des « écrans » omniprésents qui « éduquent » leurs enfants 24 heures sur 24 aux valeurs de TikTok et de Walmart. Les intellectuels de MicroMega ont l'air d'avoir décongelé, d'être entrés dans un congélateur lorsque le « maestro Manzi » passait à la télévision.

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La troisième accusation est complémentaire de la seconde: la famille jouerait un rôle régressif parce qu'elle serait complice de la « transmission de rôles rigides de genre ». Or, outre le fait qu'il est fort douteux que cela corresponde en partie à la réalité d'aujourd'hui, la vraie question est la suivante: à qui incomberait exactement l'éducation des enfants en matière d'affectivité ou d'horizon d'attente en matière de sexe et de genre ? À MicroMega ? À Fedez ? À MinCulPop ? Au Kibboutz ? Aux Soviétiques ? à l'Agenda 2030 ? Sont-ils effleurés par le doute que l'idée de posséder une sagesse supérieure sur des questions telles que l'affectivité primaire est ouvertement autoritaire ?

Le quatrième réquisitoire est peut-être le plus cocasse: la famille favoriserait l'immobilité sociale parce qu'elle encourage la concentration du capital par l'héritage. Sortant de leur congélateur du 19ème siècle, les intellectuels de MicroMega ont bien les Buddenbrook sous les yeux. Ils imaginent des familles de capitalistes au chapeau haut de forme, à l'éthique de travail protestante, transmettant l'entreprise familiale et le capital à leurs descendants de sang. Le caractère anonyme des multinationales et des fonds d'investissement d'aujourd'hui semble leur avoir échappé. De plus, le modèle familial qui a alimenté la concentration du capital n'est même pas le capitalisme du 19ème siècle. Il faut remonter au majorat - aboli avec le Code Napoléon - où seul l'aîné héritait (pour éviter le morcellement du capital). Ici, imaginer qu'aujourd'hui la tendance du capital à se concentrer dans un régime capitaliste est due à l'héritage familial est une indication frappante de la façon dont la gauche ne manie même plus les éléments d'économie dont elle s'enorgueillissait autrefois.

Et d'ailleurs, si cette tendance existait, si nous étions encore au milieu des majorats, le problème serait évidemment ce que la législation permet, et certainement pas l'existence d'un système familial.

Bref, l'attaque en règle contre la famille que MicroMega croit devoir mener est motivée par un ensemble de prétextes insoutenables. Mais la motivation réelle et profonde est celle qui apparaît dans les considérations finales ci-dessus, et il s'agit d'une motivation purement IDEOLOGIQUE: la famille est l'une des « communautés les plus étroites », que les pseudo-lumières progressistes (en réalité le néo-libéralisme inconscient) exigent de briser afin de « garantir à chaque personne l'épanouissement de sa personnalité ».

Au-delà du caractère « antisocial et antipolitique » de la famille, l'ordre familial, et l'ordre communautaire en général, sont un scandale pour la gauche néolibérale d'aujourd'hui car ils ne correspondent pas aux exigences de l'individualisme mercantile, seule dimension de la liberté qu'elle est encore capable d'imaginer.

Le modèle de liberté qu'ils proposent est le rêve humide du grand capital auquel ils prétendent s'opposer. Ils rêvent d'individus déracinés, isolés, qui se consolent en se promenant dans ce grand supermarché qu'est devenu le monde occidental. Ils rêvent d'individus fragiles, fluides et donc prêts à être placés sans résistance dans tous les coins et recoins de la machinerie mondiale. Ils collaborent activement à la dissolution de toute identité stable, collective autant que personnelle, qui pourrait servir de rempart à la liquéfaction des rapports marchands.

Je ne sais pas si cette opération est le résultat d'une complicité flagrante avec le paradigme néolibéral, ou si elle n'est que le signe d'une dramatique inconscience culturelle, mais en fin de compte, cela importe juste ce qu'il faut : les intentions ne comptent pas beaucoup, et ce qui reste dans la mémoire future n'est qu'une contribution de plus à la dégradation en cours.

« Civil War »: comment Hollywood et Biden préparent les Américains à la guerre civile à venir

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« Civil War »: comment Hollywood et Biden préparent les Américains à la guerre civile à venir

Alexander Markovics

Source: https://www.geopolitika.ru/de/article/civil-war-wie-hollywood-und-biden-die-amerikaner-auf-den-kommenden-buergerkrieg-vorbereiten

« La liberté plutôt que la démocratie ! » - comment l'État profond prépare les Américains à la guerre civile

"Êtes-vous prêts à préférer la liberté à la démocratie ? Voilà ce qu'est l'Amérique !"

- ce qui ressemble aux paroles du leader d'un parti de guerre civile, a été prononcé par le président américain Joe Biden devant les partisans de son parti démocrate à Philadelphie le 18 avril. Et il ne s'agit pas d'un cas isolé : si l'on observe la culture pop américaine de ces dernières années, mais aussi de nombreux livres publiés par les milieux mondialistes ainsi que les médias américains, on peut avoir l'impression que la « moitié gauche du royaume » américain n'est pas intéressée par une passation de pouvoir pacifique et qu'elle prépare une guerre civile pour se maintenir au pouvoir. Plus de quatre ans de Joe Biden ont laissé le pays dans un état désastreux: la situation à la frontière avec le Mexique, l'immigration de masse et l'escalade de la criminalité, l'effondrement des infrastructures, la crise des opiacés, les guerres interminables en Ukraine et au Proche-Orient, une justice politisée qui ne rend plus la justice, mais aussi l'obsession du genre, entre autres, ont mis les Etats-Unis, autrefois une nation fière, dans une situation difficile et l'ont profondément divisée. Ce n'est pas un hasard si Donald Trump est toujours en tête des sondages, même après les jugements prononcés contre lui. On a l'impression que l'État profond commence à préparer ses citoyens à l'inimaginable en le rendant lentement envisageable: la guerre civile.

Civil War - un film de programmation de l'opinion publique américaine

Civil War - un nouveau film du réalisateur britannique Alex Garland, ou plus précisément une coproduction américano-britannique, sort sur les écrans à un moment où les États-Unis sont plus divisés que jamais. Dans ce film, une guerre civile éclate après qu'un président facilement identifiable comme l'alter ego de Donald Trump a effectué un troisième mandat anticonstitutionnel pour dissoudre le FBI et a fait bombarder les États séparatistes de Californie et du Texas, qui ont marché ensemble sur le Texas pour mettre fin aux agissements de ce qu'ils considèrent comme un tyran.

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Le spectateur suit les événements à travers les yeux d'un groupe de reporters de guerre qui documentent la folie de l'Amérique déchirée par la guerre. Les scènes sont très variées: des pillards torturés, des combats où personne ne sait qui tire sur qui et pourquoi, pour finalement aboutir à un escadron de la mort loyal au président qui liquide tous ceux qui ne sont pas nés aux États-Unis. Ce qui peut être lu par endroits comme une parabole de la couverture médiatique occidentale de la guerre au Moyen-Orient et dans le reste du monde - une jeune Américaine se fait exploser dans un centre de distribution de nourriture en se faisant passer pour une kamikaze, un drapeau américain à la main - se révèle assez rapidement être un fantasme de vengeance mondialiste, à la fin duquel les chars Abrams des États séparatistes prennent d'assaut la Maison Blanche et le président gémit pour sa vie avant d'être exécuté par une femme soldat noire qui ne sourcille même pas.

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Ce que les images semblent vouloir susciter chez le spectateur, c'est l'idée que « Trump et tout ce qu'il symbolise doivent mourir » ! Compte tenu de l'ambiance surchauffée aux États-Unis et de la polarisation du pays de plus en plus poussée par l'administration Biden, il est difficile de croire que ce film est un « accident » artistique qui ne relève pas d'une programmation politique. « Civil War », on a l'impression, semble être un film de programmation de l'opinion publique américaine pour accepter une guerre civile inéluctable.

« Le cycle électoral de 2024 deviendra l'événement clé de la violence potentielle ».

Du côté de l'État, la préparation à la guerre civile est également en cours. Dans ses perspectives pour 2024, le ministère américain de la sécurité intérieure (Department for Homeland Security) indique que le cycle électoral de 2024 pourrait être l'événement clé d'une éventuelle violence. Selon des sondages réalisés en 2022 par le magazine The Economist et la plateforme YouGov, plus de 40% des Américains sont convaincus qu'une guerre civile est probable ou très probable dans les dix prochaines années. Près d'un Américain sur quatre se prononce en faveur de la sécession de son État, cette idée étant la plus populaire au Texas, en Alaska et en Californie.

Le cœur du conflit: le Grand Réveil contre le Great Reset

Le cœur politique du conflit peut certes être grossièrement réduit à la lutte globale entre les forces qui soutiennent le Grand Remplacement et donc la mondialisation (les mondialistes, soit les démocrates aux Etats-Unis) et les partisans du Grand Réveil des Peuples (les patriotes, les républicains).

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Ce n'est pas un hasard si des penseurs mondialistes comme la politologue américaine Barbara Walter, dans son livre « How Civil Wars starts » (Comment commencent les guerres civiles), parlent d'un « mélange toxique de théories du complot, de milices armées, de tribalisme culturel, de polarisation et d'extrémisme politique » qui conduit les gens à souhaiter la fin de la société (post)moderne afin de pouvoir construire une nouvelle société. On peut certes répondre à cela qu'il existe aux Etats-Unis une pratique de conspiration des élites mondialistes contre leur propre peuple (des guerres perpétuelles de l'Empire américain à l'immigration de masse, en passant par l'obsession du genre et la politique du COVID) et que celui-ci sera conduit à l'abattoir par ces mêmes élites si elles ne s'y opposent pas. Jusqu'à présent, ce conflit s'est déroulé de manière pacifique aux États-Unis de la part des partisans du Grand Réveil - mais que se passera-t-il si les élites elles-mêmes recourent à la violence ?

Pas Nord contre Sud, mais ville contre campagne : pas de guerre civile comme au 19ème siècle

Si vous pensez à la guerre civile de 1861-1865 aux États-Unis, avec des lignes de front clairement définies entre le Nord et le Sud, vous n'avez pas besoin de remonter très loin dans le temps pour imaginer à quoi ressemblerait une deuxième guerre civile américaine: ce sont les événements qui ont suivi la mort du trafiquant de drogue George Floyd à l'été 2020 et qui ont défié l'État américain, alors encore dirigé par Trump, par des attaques massives contre la police. Suivant le modèle des révolutions de couleur en Europe de l'Est et au Moyen-Orient, les États-Unis ont connu pour la première fois des émeutes civiles qui ont transformé certaines régions du pays en une réplique de l'Irak en ruines.

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C'est également la première fois que les antifascistes cagoulés de noir sont apparus aux États-Unis de la même manière que le phénomène que nous connaissons en Europe. On pourrait également assister à des scènes comme celle du 6 janvier 2021, lorsque des partisans de Trump en colère ont protesté contre le vol de l'élection par les démocrates, sauf que cette fois-ci, le président en exercice Joe Biden pourrait ne pas vouloir permettre une passation de pouvoir pacifique avec Trump. Un tel scénario, qui dégénérerait ensuite en conflit armé entre les partisans de Trump et ceux de Biden, ne connaîtrait donc pas de fronts clairs comme au 19ème siècle: la guerre s'orienterait plutôt vers les oppositions ville/campagne et centre/périphérie.

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Par exemple, dans l'État du Maine, sur la côte est des États-Unis, la côte très peuplée a voté majoritairement pour Biden en 2020, tandis que l'intérieur du pays, moins peuplé, a voté Trump, remportant ainsi l'État pour les républicains. Un tel conflit serait extrêmement chaotique et ne pourrait être résolu que par l'intervention d'unités de l'armée américaine ou de la Garde nationale, l'armée propre à chaque État, à condition qu'elles ne se soient pas dissoutes et organisées d'une autre manière d'ici là.

De sombres perspectives pour l'avenir des États-Unis: les États d'Amérique divisés

Ainsi, quoi qu'on en dise, il semble qu'une guerre civile planifiée de longue date se prépare aux États-Unis. Alors que la cause semble être le désir des élites mondialistes d'empêcher une révolution pacifique contre le Grand Remplacement au cœur du mondialisme, les prochaines élections américaines semblent être le déclencheur prévu de la guerre. Des produits culturels comme le film « Civil War » ne sont pas seulement une conséquence de l'ambiance polarisée dans tout l'Occident et aux États-Unis en particulier, mais font partie d'une programmation qui prépare les Américains à l'éventualité d'une guerre civile tout en les poussant dans cette direction. L'escalade constante de la lutte entre les partisans du Grand Remplacement et ceux du Grand Réveil est provoquée par l'État profond aux États-Unis, précisément par le marécage que Trump n'a pas réussi à assécher pendant son mandat; cela semble rendre la guerre civile de plus en plus inévitable. On pourrait souhaiter aux Américains qu'un tel scénario apocalyptique, que leur gouvernement a provoqué dans de nombreux pays à travers le monde au cours des dernières décennies, ne se produise pas, mais à Washington, on semble avoir d'autres plans pour l'avenir des États-Unis.

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Alexandre Douguine: "L'idéologie russe" 

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L'idéologie russe 

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/russkaya-ideologiya

(Ndlr: Dans ce texte, il suffit, pour nous Européens à l'ouest du Niémen et du Dniestr, de remplacer le mot "russe" par un terme désignant une Europe dé-occidentalisée (ou hespériale) et dé-libéralisée, une Europe qui a suivi l'injonction de Heidegger, celle de mettre un terme à la "métaphysique occidentale").

La Russie a désormais une idéologie: les valeurs traditionnelles et les lumières historiques. En outre, l'établissement de la Russie en tant qu'État-civilisation (ou monde russe) dans le contexte de la multipolarité. Ils fixent un axe vertical immuable.

L'Occident est déclaré adversaire civilisationnel, ce qui signifie que le libéralisme est fini. Le libéralisme est une idéologie destructrice, tout libéral est dès lors un agent étranger.

La Grande Humanité (c'est-à-dire tout le monde à l'exception de l'Occident et de ses esclaves) est constituée d'alliés et de partenaires. Quelques privilégiés: la Chine, l'Inde, l'Iran, la RPDC.

Il s'agit d'une véritable idéologie dans tous les sens du terme.

Il est maintenant très important de mettre cette idéologie en pratique afin qu'elle ouvre la voie à l'avenir. Nous devons trouver et découvrir son potentiel interne, les énergies qu'elle renferme. Elles existent à coup sûr. Une lutte commune contre l'Occident en se posant comme civilisation alternative, ça vaut quelque chose ! Et c'est déjà beaucoup, beaucoup. Nous rejetons en Occident, tout d'abord, la modernité - l'antichristianisme, l'athéisme, le libéralisme, l'individualisme, les marottes LGBT (interdites en Russie) et la postmodernité. Mais il faudra à un moment donné s'attaquer au capitalisme, un phénomène également occidental et répulsif, anti-russe. Désormais, l'Occident ne doit plus faire l'objet d'une copie aveugle, mais d'une critique sans fin. Mais c'est au cours de cette critique que l'on découvrira nos propres affirmations alternatives :

- L'orthodoxie,

- une foi fervente et active,

- le lien organique et subtil entre les choses et les personnes,

- la solidarité, l'amour,

- la solidarité, la famille fidèle,

- l'exploit, le saut du devenir à l'être,

- la grande volonté de construire le pouvoir,

- la justice,

- le salut de l'homme et du monde face à l'enfer qui nous attend.

actualité, russie, alexandre douguine,

L'Occident se veut universel, il dicte à tous les autres ce qu'est un être humain, ce que sont la vie, le corps, le temps, l'espace, la société, la politique, l'économie. Et c'est contre cela que nous, en tant qu'État-civilisation, avançons aujourd'hui notre idée alternative, celle de l'homme russe, de la vie russe, du corps russe, du temps russe, de l'espace russe, de la société russe, de la politique russe, de l'économie russe. C'est cela qui est fascinant. Tout cela ne doit pas seulement être défendu, mais redécouvert et même recréé. Et ce qui n'existe pas, il faut l'imaginer, le concevoir, le construire.

La première partie à jouer c'est d'achever l'éradication de l'occidentalisme. La seconde, c'est la création de l'avenir russe.

Il n'est pas très difficile de démanteler le libéralisme que l'on imite servilement. Ce processus est aujourd'hui en plein essor. Mais jusqu'à présent, le libéralisme se transforme en quelque chose de neutre, d'indéfini, d'obéissant, mais d'incompréhensible. C'est bien, c'est la première phase de la transformation idéologique. Retirez ceux qui savent ce qu'il faut faire et comment le faire, mais dans un sens anti-russe. Laissez-les être remplacés par ceux qui ne savent pas quoi faire et comment le faire, mais qui savent qu'il est absolument impossible de le faire comme l'Occident l'ordonne et comme les russophobes et les libéraux le veulent.

La deuxième phase se profile à l'horizon. L'émergence de personnes qui veulent tout faire à la manière russe, conformément aux valeurs traditionnelles et à la lumière historique, et qui sont prêtes à apprendre comment le faire et ce que cela signifie. Non seulement à apprendre, mais aussi à essayer, à expérimenter, à créer.

L'avenir de la Russie est ouvert. Il n'y a pas de dogmes, il est inspiré par l'ouverture de l'éternité elle-même, il tend la main à la Providence de Dieu, afin que Dieu lui-même travaille à travers les Russes, avec nos mains, pour créer un monde meilleur, tel qu'il a été conçu, tel que le Christ l'a sauvé. Nous devons devenir des bâtisseurs du Royaume.

Notre idéologie est l'édification de la nouvelle Jérusalem. Et c'est entièrement dans le futur, et donc dans l'éternel.

 

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Le contrôle de l'Eurasie par le sud

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Le contrôle de l'Eurasie par le sud

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/kontrol-evrazii-s-yuga

Si l'on combine la géographie politique et la géopolitique, il est facile de constater que le groupe de pays situés au nord de la mer d'Arabie présente un certain nombre de caractéristiques communes. Certaines parties de l'Iran moderne et de l'Afghanistan représentent le Khorasan historique, et la ceinture pachtoune s'étend de l'Afghanistan au Pakistan. Le Pakistan et l'Iran sont unis par le Baloutchistan (les deux pays ont des mouvements séparatistes baloutches activement soutenus de l'extérieur).

Ces trois pays sont des États islamiques: la République islamique du Pakistan a été la première à obtenir son indépendance de la Grande-Bretagne en 1947; après la victoire de la révolution islamique en Iran, cet État est également passé d'un système monarchique à une République islamique (avec l'institution spécifique du Vilayat al faqih), et l'Afghanistan est redevenu un Émirat islamique en 2021. Et dans des temps immémoriaux, ils faisaient tous partie de l'empire sassanide. Chaque pays présente de nombreuses autres caractéristiques culturelles, ethniques et religieuses intéressantes.

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Bien que l'Afghanistan soit enclavé, il jouxte organiquement la partie sud de la zone côtière eurasienne, dont le contrôle a longtemps appartenu, directement ou indirectement, aux Anglo-Saxons. Il convient de rappeler que les termes Rimland (« arc de terre ») et Heartland (« coeur de terre ») ont été introduits par le géographe britannique Halford Mackinder. Alors que le Heartland septentrional de l'« île mondiale » qui comprend l'Eurasie et l'Afrique était la Russie, le Rimland englobe les deux continents, y compris la mer Méditerranée.

Mackinder s'intéressait davantage au rôle du Heartland, tandis que le géopoliticien américain Nicholas Spykman estimait que le Rimland était plus important parce que le gros de la population des continents était concentrée le long des littoraux des grandes mers, et que le commerce extérieur et les communications se faisaient principalement par les voies maritimes. La route maritime elle-même, le long des côtes de l'Iran et du Pakistan, est la voie historique par laquelle les Arabes sont entrés en contact avec l'Inde et la Chine, établissant ainsi un système de liens assez solide.

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Il est évident que la diffusion de l'islam dans les pays d'Asie du Sud-Est s'est faite précisément par le biais de cette route maritime, avec l'aide des commerçants. Contrairement aux terres émergées, où la propagation de la religion était souvent synonyme de guerre, l'islam est arrivé en Asie du Sud-Est par des moyens pacifiques. Et, bien sûr, à l'heure actuelle, ces communications, associées aux places fortes côtières (des bases navales aux ports et terminaux en eau profonde), constituent un atout stratégique important dont le contrôle est synonyme d'avantages économiques et militaires. À cela s'ajoutent les hydrocarbures de l'Iran et les importantes réserves de minerais de l'Afghanistan.

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Aujourd'hui, la situation évolue vers l'intégration continentale et la multipolarité, et il est donc important de soutenir les processus d'intégration et la sécurité de cette région. Cela nécessite le développement d'une stratégie intégrée/équilibrée et la compréhension des intérêts des trois acteurs de la région. C'est également extrêmement important pour la Russie, car l'Iran et le Pakistan ont accès aux eaux chaudes de l'océan Indien. Et dans le contexte du conflit en cours avec l'Occident, la réorientation vers le Sud et l'Est doit se faire de manière systémique.

L'Iran, bien sûr, présente un plus grand intérêt, car le corridor de transport international Nord-Sud a déjà commencé à fonctionner, bien qu'il n'ait pas atteint son plein potentiel. La Russie étant reliée à l'Iran directement par la mer Caspienne et par la République d'Azerbaïdjan, l'interaction bilatérale est beaucoup plus facile et efficace que l'utilisation hypothétique des voies de transport passant par le Pakistan (dans ce cas, au moins deux États de transit - l'Afghanistan et le Turkménistan - se trouvent sur le chemin de la mer Caspienne, et au moins trois sur terre, qu'il s'agisse d'un passage frontalier par l'Afghanistan ou par la Chine). En outre, une route vers la péninsule arabique et la côte est de l'Afrique s'ouvre à travers l'Iran. Cela signifie un accès aux monarchies arabes économiquement puissantes et au marché africain potentiellement attractif, où la présence de la Russie s'accroît déjà, en particulier dans la partie de la ceinture du Sahel - le cœur du continent noir. Par conséquent, le maintien du niveau des relations stratégiques et leur développement pour la Russie revêtent une grande importance et offrent de bonnes perspectives.

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Le 25 juin 2024, on a appris qu'un nouvel accord de coopération global entre l'Iran et la Russie était prêt. Les parties russe et iranienne ont déclaré qu'il n'y avait aucun obstacle à sa conclusion [i]. Cela signifie que nos relations atteindront un nouveau niveau. L'Iran est également membre des BRICS et de l'OCS et a conclu un accord de zone de libre-échange avec l'EAEU, qui a finalement été ratifié en juin 2024 [ii]. Cela devrait permettre d'augmenter le volume des transactions commerciales entre les pays de 30 à 40% [iii]. En outre, l'Iran s'attend également à recevoir des livraisons de pétrole et de gaz de la part de la Russie [iv].

La continuité de la ligne de politique étrangère, ainsi que les principaux impératifs de la politique intérieure, permettent de penser que l'Irak continuera à participer activement à la construction d'un monde multipolaire et au renforcement de la sécurité régionale. Même après la mort du président et du ministre des affaires étrangères de l'Iran dans un accident de transport en mai 2024, tous les processus politiques n'ont pas été suspendus et il n'y a aucune raison qu'avec le nouveau chef du gouvernement de la République islamique, l'approche idéologique et géopolitique de ce pays à l'égard des affaires mondiales change d'une manière ou d'une autre. Ce qui est important, c'est que l'Iran, comme la Russie, est en train d'établir des relations avec l'Afghanistan.

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Pour ces trois pays, les menaces similaires actuelles sont le groupe ISIS (interdit en Russie), responsable des attaques terroristes à l'hôtel de ville de Crocus et plus récemment dans la République du Daghestan, ainsi que les puissances occidentales qui souhaitent affaiblir à la fois la Russie et l'Afghanistan. Comme nous l'avons mentionné, l'Afghanistan dispose d'un important potentiel minier et même pétrolier, gazier et nucléaire.

Presque tous les gisements connus ont été découverts à l'époque des géoscientifiques soviétiques, mais n'ont pas été exploités en raison de la situation conflictuelle complexe qui prévaut depuis des décennies. On trouve en Afghanistan de la barytine, du zinc, du plomb, de l'uranium, du charbon, du minerai de fer et de cuivre, du tungstène, de l'argent et de l'or, de l'étain, du lithium, du calcaire, de l'aluminium et bien d'autres éléments du système périodique de Mendeleïev. Leur exploitation peut commencer dans un avenir proche. En outre, l'Afghanistan est un marché pour les biens de consommation et un important producteur de produits agricoles. Nous devrions également prêter attention au potentiel de diverses autoroutes, qu'il s'agisse du corridor de transport transafghan ou du projet de longue date de l'oléoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde. La participation à leur construction et à leur exploitation pourrait rapporter de bons dividendes à la Russie à l'avenir. Le Pakistan est également important pour la géopolitique du sud de l'Eurasie.

Ce n'est pas une coïncidence si les États-Unis insistent sur le contrôle politique du pays depuis les années 1950. Washington tente toujours de maintenir son influence sur le Pakistan, en partie par l'intermédiaire du FMI, qui a piégé le Pakistan avec ses prêts, et en partie en manipulant le discours sur la menace indienne (il est révélateur que pour l'Inde, les conseillers américains aient les mêmes craintes concernant la « bombe nucléaire islamique » et la menace chinoise). Le Pakistan met actuellement en œuvre un élément clé de l'initiative chinoise Belt and Road, le corridor économique Chine-Pakistan, qui part du port en eau profonde de Gwadar, dans la province du Baloutchistan, et s'étend à travers le pays vers le nord jusqu'aux chaînes de montagnes du système de l'Hindu Kush.

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Le Pakistan souhaite attirer davantage d'investisseurs russes pour ce projet et d'autres. Les dirigeants du pays ont récemment déclaré qu'Islamabad se joindrait à l'utilisation du corridor Nord-Sud et qu'il envisageait des options acceptables pour l'entrée des entreprises russes au Pakistan.

Auparavant, la Russie a signé un mémorandum pour la construction du gazoduc Pakistan Stream, bien que les négociations sur les différents détails soient toujours en cours [v]. La fringale énergétique du Pakistan peut également être satisfaite par l'énergie nucléaire, Rosatom pouvant offrir des solutions optimales en la matière.

Enfin, la médiation de la Russie pour améliorer les relations entre l'Inde et le Pakistan pourrait également porter ses fruits et Moscou a déjà offert ses services à cet égard, en particulier en cas d'escalade à la frontière. L'interaction avec le Pakistan dans le domaine de la lutte contre le terrorisme est un autre domaine où un contact constant et fiable entre les autorités compétentes des deux pays est nécessaire. Il est important de noter que le Pakistan est une puissance nucléaire et que sa participation au monde multipolaire aura une grande importance.

Et avec ces trois États du sud de l'Eurasie, il est nécessaire d'élaborer des solutions pour contourner les sanctions de l'Occident collectif. Ils sont tous plus ou moins familiers avec le blocage des fonds et les diverses manipulations pour des raisons politiques.

Une approche plus consolidée à cet égard permettra à chacun, ensemble et individuellement, de se sentir plus confiant dans le système financier mondial, l'alternative la plus correcte étant une transition vers leur propre mécanisme de transactions pour éviter la dépendance vis-à-vis du dollar/de l'euro et le passage des flux financiers par les centres de compensation occidentaux.

Il est possible qu'un tel mécanisme soit présenté lors du sommet des BRICS en octobre. En tout cas, selon certaines informations, la Russie et la Chine ont déjà mis au point les principales nuances du nouvel instrument de paiement, qui sera utilisé à la fois pour les transactions bancaires traditionnelles et les transactions en monnaie numérique.

Comme nous pouvons le constater, si les relations bilatérales avec chaque pays pris individuellement sont importantes, une vision plus globale et la prise en compte de divers aspects - de la religion et de la culture à la sécurité, en passant par l'économie et l'industrie - permettront d'élaborer une meilleure stratégie à long terme.

Notes:

i - https://ria.ru/20240626/iran-1955481840.html

ii - https://eec.eaeunion.org/comission/department/dotp/torgov...

iii — https://ria.ru/20240626/iran-1955491765.html?ysclid=lxx05...

iv - https://finance.rambler.ru/business/52990939-gazprom-mahn......

v - https://ria.ru/20231122/gazoprovod-1910966779.html

 

Réflexions au milieu de la convergence des catastrophes

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Mais demain nous appartient...

Réflexions au milieu de la convergence des catastrophes

Werner Olles

Nous écrivons cet essai quelques semaines seulement avant le 20 août, deuxième anniversaire du meurtre lâche et insidieux de la philosophe et publiciste russe Darya Dugina par les services secrets de la junte nazie et criminelle de Kiev, dirigée par le dictateur corrompu Selenski.

L'acte de ces assassins déshumanisés s'est déroulé sous les yeux horrifiés de son père, à qui il était sans doute destiné. La jeune femme, qui a porté l'héritage de son père, le philosophe et écrivain Alexandr Douguine, et dont les conférences et les écrits analysaient et démasquaient l'impérialisme mondial destructeur des peuples de l'Occident collectif tout en lui déclarant la guerre sainte, nous montre théoriquement et pratiquement la bonne voie, la voie difficile. Dasha est morte, c'est une martyre de la politique, mais elle continue à vivre dans nos cœurs parce qu'elle s'est battue pour le bien contre le mal. Contre les maîtres sataniques de l'or et de l'argent de Davos, contre le trans-atlantisme, l'unipolarité, le mainstream occidental et ses vassaux politico-médiatiques bellicistes, et pour la naissance de la liberté multipolaire des peuples et des nations. Leur héritage nous donne la force et le courage d'affronter, armés et l'esprit en éveil, la bête du « Great Reset » dans toutes ses atroces nuances.

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L'Occident collectif, avec son transhumanisme, sa volonté enragée d'effacer l'histoire, sa folie du gendérisme, avec sa sorcellerie répugnante et sa folie woke-LGTB et avec ses innombrables autres dystopies, toutes contraires à la nature humaine, comme par exemple l'ultra-mondialisation, a entre-temps provoqué la rupture définitive et vitale entre l'État-nation impérial russe et l'impérialisme libéral-mondialiste des États-Unis/de l'OTAN, entre la Troisième Rome et le marais toxique mondial et l'infamie spirituelle du règne cosmopolite du mensonge. Cette fracture est irrémédiable, et c'est tant mieux, car au milieu d'un monde occidental qui est en train de s'effondrer parce que le mensonge, le crime, la trahison et la violence ne sont pas en mesure d'arrêter la Russie et l'orthodoxie chrétienne, qui se dressent comme un roc invincible dans la tourmente. L'Occident collectif peut envoyer tous ses mercenaires impies, assoiffés de meurtre, contre l'Empire de la Lumière, ils se briseront contre ce rocher.

« Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille entre les hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul » a écrit un jour Arthur Rimbaud, nous rappelant ainsi cette vérité irréfutable, mais apparemment difficile à accepter pour les stratèges allemands de l'avant-garde, celle de la soi-disant « nouvelle droite », que la métapolitique ne signifie rien d'autre que la guerre de l'information, et que ce que l'on appelle « l'avant-garde » doit en premier lieu être d'assumer la fonction d'une “élite de provocation” (Bernd Rabehl). Le fait que la métapolitique soit une véritable guerre, avec de vrais belligérants et, en cas d'urgence, de vrais morts, et qu'elle puisse mener au martyre politique sur le chemin de la guerre, est - semble-t-il en tout cas - totalement inconnu chez certains «savants sur le front de la théorie». En revanche, la devise de Darya Douguina était « Vita est super terram ! » - « La vie, c'est la guerre sur terre ! ». Alors que les médias pro-Otan se sont livrés à un terrorisme verbal des plus cruels et nauséabonds, notre devoir devrait être de rouvrir les portes de la vie, de la douleur, des passions, mais aussi du mépris - et non de la haine - à l'égard de la clique dirigeante de vassaux et de collabos qui, en cas de doute, marcheront sur (nos) cadavres.

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Mais la métapolitique nous apprend aussi que la « nouvelle droite » postmoderne en RFA n'a pas la moindre idée de ce qu'ont véritablement écrit Marx ou Gramsci. C'est un peu comme la néo-gauche, même si elle est encore plus trash. Mais ce n'est pas une excuse, bien sûr. Le « pré-carré » démesurément surestimé de quelques penseurs - les noms ne sont ici que du vent, mais il serait en tout cas préférable qu'ils réfléchissent d'abord avant de commencer à « pré-penser » au-delà de leur arrogance ridicule - devrait en effet recommencer à réfléchir à partir de Marx lui-même afin de mettre la métaphysique historique de la modernité, la pratique émancipatrice et la théorie critique sur un dénominateur commun. Ce n'est pas très facile, il est vrai, mais c'est tout à fait possible si l'on considère l'« empire du mal », le marxisme, non pas comme un « dérapage » traître de la gauche, ni comme la raison des Lumières mise en œuvre, qui devient ici visible, mais comme une critique radicale des Lumières, que l'on doit malheureusement encore chercher à la loupe dans ce que l'on appelle la « nouvelle droite ».

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Toujours est-il que le 21 juillet, sur PI-News, Martin Renner, député de l'AfD au Bundestag et fondateur du parti (photo), a enfin osé dire quelque chose que personne n'avait osé faire jusqu'à présent dans les cercles de nos stratèges soi-disant avant-gardistes. En effet, le penseur français et cofondateur du GRECE, Guillaume Faye, avait déjà attiré l'attention sur ce fait il y a près de vingt ans dans son ouvrage fondamental du même nom, « La convergence des catastrophes », qui n'est malheureusement pas encore paru en allemand; la « centrale parisienne », y compris ses épigones allemands, a perçu cet ouvrage tonifiant comme un pessimisme critique à l'égard de la culture; la petite frange allemande s'est souvenue de certains décrets de la « centrale » dans sa critique toujours réductrice de l'universalisme occidental. D'abord, Faye, le porteur de la mauvaise nouvelle, a été dénigré à titre posthume, ridiculisé, pour finalement être complètement ignoré. Lorsque cela n'a pas été possible, parce que quelques rares vrais hommes de droite se sont érigés en défenseurs et en justificateurs de Faye, parmi lesquels on peut citer en premier lieu Robert Steuckers, Stefano Vaj, Audrey d'Aguanno, Pierre Vial et Constantin von Hoffmeister, et que finalement l'auteur de ces lignes a lui aussi réfuté sans hésiter, à l'aide de nombreux faits, le « discours de crise » dérisoire derrière lequel on voit clairement la peur panique de la cruelle vérité, la mesure d'ostracisme a été prise par les disciples du « gourou » parisien. Les défenseurs de Faye ont rapidement été déclarés « auteurs de la petite scène (d'extrême-droite) », dont les thèses n'avaient pas à être discutées, et le dossier Guillaume Faye a été clos.

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Nous sommes tout naturellement très heureux que Martin Renner, un homme politique, ait rouvert le dossier à l'occasion de l'interdiction de la revue COMPACT et de la chaîne Compact-TV et nous lui donnons volontiers la parole. Sous le titre « Faeser et consorts. Crise ou catastrophe ? », Renner écrit: "Après une crise vient souvent la catastrophe. La catastrophe n'est pas seulement l'augmentation sémantique de la « crise », mais souvent aussi le sommet d'une évolution. C'est donc la conséquence directe et le résultat d'une crise non résolue. Cette brève présentation est nécessaire. Et ce, afin d'exposer le sérieux nécessaire avec lequel il faut considérer et traiter les actions récentes de la ministre fédérale de l'Intérieur et également du gouvernement fédéral.

CE N'EST PLUS UNE CRISE DURABLE, CE QUE NOUS VIVONS DANS NOTRE RÉPUBLIQUE, C'EST UNE CATASTROPHE. UNE DÉVASTATION CATASTROPHIQUE ET PLANIFIÉE DE NOTRE DÉMOCRATIE ».

Voilà ce que dit Martin Renner, qui mérite donc nos remerciements. Il faut espérer que son excellente contribution aura au moins ouvert les yeux de quelques camarades et amis sur la situation insupportable que nous vivons dans la « meilleure Allemagne qui ait jamais existé ». Il ne suffit pas de s'en remettre à la sagesse des soi-disant « penseurs » et des « experts » autoproclamés qui se bousculent une fois de plus dans le creux de l'été 2024 pour délivrer des messages nébuleux, remplacer les analyses par des démonstrations de bonne volonté, argumenter à l'encontre des faits et des règles logiques, ce qui est loin d'être un dérapage isolé, mais qui se sentent là vraiment dans leur élément.

En fait, cela montre trois choses : premièrement, que la catastrophe a atteint la conscience publique au moins depuis la contribution de Martin Renner au site PI, quelle que soit sa forme tordue ; deuxièmement, qu'elle ne doit pas exister si l'on en croit nos « penseurs » et qu'il faut donc l'interpréter comme un phénomène passager ; et troisièmement, que cela n'est justement plus possible.

Les idiots utiles et les empêchés de la théologie

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Les idiots utiles et les empêchés de la théologie

François Mannaz

Des penseurs avisés opinent que tout est théologique. L’hyper gauche fait sous nos yeux démonstration de son hyper soumission à la théologie. Sous les applaudissements incestueux de l’extrême centre, les sourires complices de l’alter centre et le consentement benoît de l’imbecillitas theologiae.

Depuis des semaines , l’hyper-gauche  hystérise, vaticine, vocifère au "barrage", au "cordon sanitaire", à la "démonisation" d'une partie du peuple français de France . Ses  assauts de « diabolie », de « front républicain », de sorcellisation fanatiques démasquent le front anti-popu. La causalité magique révèle les heures les plus sombres de la terreur théologique. Au vrai, ces godillots "du Livre" s’affichent manifestement comme pas très "laïcs". Leurs paroisses rugissent de l’hyper haine contre le peuple - qui se dit en grec ancien Laos. Elles s’époumonnent aux cris du «ra». Elles font de la ra-cistance l’horizon indépassable de ses courroux. Savent-elles que le radical ra signifie pronunciamento de la malfaisance ? Et c’est ainsi que le snobisme de classe dévisse en "snobisme de race" selon le mot autorisé de George Steiner. Ce qui démontre à l’envi l’ancrage conceptuel au livre.

Le slogan de guerre civile de conversion au "faire barrage" institue lesdits bateleurs  en commissaires du « théologiquement correct » (scripsit Alexandre Kojève). Ils ingénierisent l’effroi au carburant de leur propre panique face à l’advenue du peuple sur le trône. Ils conchient dès lors le peuple- politique et singent à la transe démo-républicano-cratique : contre, hors, loin du peuple. Ce faisant ils osent installer leurs paroisses en gardiennes « jalouses » et farouches du royaume. Les p’tits héritiers de Clovis s’obstinent dans le chauvinisme  paroissial rance de leur « saloperie archi décrépite » (Émile Cioran dixit). Les petites frappes de la théurgie restent d’abord les catéchumènes du livre . Ce sont les exacts libéraux de l’extrémisme expérimental et de la surenchère spéculative ; soit la sous-préfecture du "en même temps".

Au vrai, l’entreprise vise ni plus ni moins à asseoir, garantir, permaculturer le status quo. Les pseudo-révolutionnaires à la gueule ouverte s’avèrent parfaits gros conservateurs repus. Ils œuvrent toujours à ce que leur histoire "sainte"  demeure sainte et que son fleuve immonde poursuive sa course dévastatrice (dette, rigueur, terreur hyper-moralinée, traite hominide depuis tous les confins, Mathew effect à tous les étages,…). Il s’impose de requalifier et re-calibrer l’engeance en cléricature fonctionnelle . L’acharnement téléologique vomit l’acharnement théologique.

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Il traîne assez dans la science théologique le concept de « katechon ». La notion active les têtes, tant en théorie que dans la praxis. Il est consubstantiel à l’interrègne. Les religions secondaires s’agrippent à leurs prébendes et résistent  à toute force à leur grand remplacement. Tous les coups et coûts leur sont permis ; tous les fakisages et wokages sont mobilisés à la cause chiffonnière; tous les "ra-ismes" sont motorisés à la ra-cistance d’épuration. La rigueur déluge pour moissonner et ratisser au "tout sauf le Peuple, ses héros, ses hérauts"!

La conspiration est au primat du pérégrin sur l’autochtone indigène: les bateleurs fascisent à la Haine pour garder les clés du royaume-paroisse. Ainsi va la théologie; ainsi le veut la théologie. Et la théorie du katechon, ensemble ses fonctionnaires, ne doit s’entendre que comme technologie de la théologie. Le spectacle du cirque théocratique souligne notre encastrement à la forme cage et élit ces comédiens en intermittents de la porno-théologie. Le mélencho-mélanchtonisme devient caricature de "la bête immonde" exactement stigmatisée par le camarade Bertold Brecht.. Cette anthropologie corsaire fait de la légalisation de l’illégitimité la structure du maintien institutionnel des sales gosses du "texte". Elle opère théocratie du gel, de la pétrification, de la pulvérisation du « changement. Ils s’agitent, éructent, tempètent pour que rien ne change. Ce sont les sicaires de l’angélinat. Baptiste Rappin écrit joliment que ce sont les « avocats du katechon » .

Restent ceux qui, à grand tort, croient devoir céder, s’incliner, baisser l’échine. Ils n’ont pas compris qu’il est tout à fait vain de s’humilier. Il est éthologiquement impertinent de faiblir devant l’agression. Il est totalement impolitique de se ranger au mimétisme de la "dé-diabolisation". Le raisonnement et la raison théologiques sont indécrottablement rivés à l’accomplissement implacable de ce qui est écrit. Le seul destin qui vaille est inversivement de revendiquer, d’affirmer, d’incarner la contre- théologie et de fabriquer les instruments de la contre-katéchoncie. Car l’hyper-fascisme est en face, c’est ceux d’en face et leur mythologie théo-techno-policière. Il faut se convaincre que le fond de l’air est hyper théologique donc misosophique. Sa mise en folklore est de la plus obscène actualité au plus haut de l’état théologique de l’État. À ce constat, il s’évince que les gens d’en face n’ont plus que le lock-out pour tenter de faire survivre le régime d’exception. Les p’tits dieux sont bien nus .

La lucidité intime de ne jamais braver une situation d’asymétrie conflagrationnelle sans tenter de renverser l’hostilité asymétrique. L’ntelligence préside d’abord au mieux connaître l’adversaire que soi-même. L’audace commande de dénoncer la machination adverse. Contrer la haine de l’adversaire appelle à doxanalyser sa moraline, à attaquer sa culte-ture et et à dénoncer son ra-isme. Vouloir le triomphe implique de combattre l’asymétrie théologique par une offre de mytho-graphie de la plus puissante expression. Mais ceci implique d’en avoir une. Est-ce le cas ? Non à l’évidence. Sinon il n’y aurait pas prosternation, révérence, soumission à l’ennemi. À ce compte, le catapultage dans l’impolitique par l’anti-politique ne peut s’éviter. Supprimer l’équation théologie=katechon il faut. Changer de théologie ce serait mieux.

François MANNAZ

13:58 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexions personnelles | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook