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samedi, 11 novembre 2023

Sans mythes...

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Sans mythes...

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/senza-miti/

Georges Dumézil disait qu'un peuple sans mythes est un peuple déjà mort.

Car les mythes, ou plutôt les récits, sont ce qui se transmet. Per saecula saeculorum. À travers les générations. Ils sont donc la Tradition. Qui n'est pas un corpus de doctrines abstraites. De vieux livres et de vêtements rituels dont le sens a été perdu. Ce ne sont plus que des mascarades pour peintres enrichis en quête de rédemption sociale et hygiénistes dentaires aux ambitions ésotériques.

La tradition, ce sont les racines. Des racines qui s'enfoncent dans la terre. Dans son nòmos, pourrait-on dire en citant l'œuvre majeure de Carl Schmitt. Et le nòmos, c'est la loi. Celle qui n'est pas écrite. Qui n'a pas besoin d'être écrite, ni de juges, ni d'avocats. C'est la loi qui parle au cœur des hommes, parce que c'est là qu'elle se fonde.

Et le langage du nòmos, ou plutôt la manière dont il parle, c'est précisément le mythe.

Et les mythes sont tout sauf des fables, simplifiées pour des esprits primitifs. Au contraire, c'est l'absence de mythes qui révèle une pauvreté d'esprit.

Les exemples de cet appauvrissement sont constamment sous nos yeux. Il suffit de penser à ces "traditions chrétiennes" qui font partie de notre histoire. Et une part importante. En fait, fondamentale. Étant donné que même un laïc (et bouffeur de prêtres en colère) comme Don Benedetto Croce est allé jusqu'à déclarer que "nous ne pouvons pas ne pas nous appeler chrétiens".

Bien sûr, il ne posait pas la question de la foi, mais celle des récits, des mythes qui innervent notre culture.

Et qui, aujourd'hui, sont de plus en plus abjurés. Voire moqués.

L'université importante (selon son jugement incontestable et autoréférentiel) qui décide de remplacer Noël par une "fête de l'hiver" plus générique... le curé progressiste qui nous invite à ne pas faire la crèche pour ne pas offenser ceux qui appartiennent à d'autres religions (et qui, soit dit en passant, n'ont jamais rêvé d'être offensés)... l'opposition désormais de plus en plus répandue des chefs d'établissement scolaire à tout symbole de Noël, ne sont que ce qui émerge d'une perte de mythes beaucoup plus profonde et radicale.

De tous les mythes, chrétiens et "païens", qui constituent la trame de notre culture. La référence de notre civilisation. Et qui, aujourd'hui, ont été remplacés par une conception de l'existence purement économiste, mais aussi (même si c'est banal de le dire) consumériste.

Notre société est moribonde. En fait, elle est morte depuis longtemps. Et notre peuple, une sorte de zombie sans mémoire culturelle. Facile à manipuler et à contrôler par des sorciers vaudous plus ou moins improvisés. Et par de mauvaises imitations de Baròn Samedi.

13:25 Publié dans Philosophie, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, mythes, traditions | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 10 novembre 2023

Alexandre Douguine : Ma vision du nouvel ordre mondial et de la guerre de Gaza

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Alexandre Douguine : Ma vision du nouvel ordre mondial et de la guerre de Gaza

Dans un monde multipolaire, Israël et l'Ukraine sont des agents de l'hégémonie occidentale.

De nouvelles civilisations se développent, notamment les civilisations chinoise, islamique, indienne, africaine et latino-américaine. La Russie les considère comme des alliés et des partenaires potentiels dans un ordre multipolaire authentique et équitable, explique Alexandre Douguine.

Aleksandr Douguine

Source: https://en.majalla.com/node/303746/politics/aleksandr-dug...

L'ordre mondial actuel semble être en phase de transition. Nous assistons à l'abandon d'un monde unipolaire, né de l'effondrement de l'Union soviétique et de la désintégration du bloc soviétique, au profit d'un monde multipolaire.

Les fondements de ce monde multipolaire deviennent de plus en plus évidents, avec des acteurs clés tels que la Russie, la Chine, le monde islamique, l'Inde, et potentiellement l'Afrique et l'Amérique latine. Ces entités représentent des civilisations distinctes, dont beaucoup sont réunies au sein du groupe des BRICS.

Notamment, après le sommet de Johannesburg de 2023, ce groupe s'est élargi pour inclure des pays importants du monde islamique, comme le Royaume d'Arabie saoudite, l'Iran et l'Égypte, ainsi que l'Éthiopie, qui renforce la perspective africaine, et l'Argentine, qui consolide la présence des pays d'Amérique du Sud.

Cette expansion souligne l'influence croissante de l'ordre mondial multipolaire tout en signalant un affaiblissement de l'hégémonie occidentale.

La détermination des États-Unis et de l'Occident à préserver leur domination unilatérale

Les États-Unis et les puissances occidentales s'accrochent résolument au concept d'unilatéralisme. Au premier rang du leadership mondial, les États-Unis, en particulier, sont déterminés à maintenir leur domination dans les domaines militaire, politique, économique, culturel et idéologique. Cette quête permanente d'unipolarité constitue la contradiction centrale de notre époque, marquée par l'intensification de la lutte entre l'unipolarité et la multipolarité.

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Dans ce contexte, il est impératif d'examiner les conflits et les développements clés de la politique mondiale, notamment les efforts visant à saper la Russie qui réaffirme sa souveraineté et sa présence en tant que pôle indépendant. Cette dynamique permet d'élucider le conflit persistant en Ukraine.

Le soutien du monde occidental au président ukrainien Volodymyr Zelensky est motivé, en grande partie, par le désir d'empêcher la Russie de réapparaître en tant qu'acteur mondial autonome - une aspiration défendue par le président Vladimir Poutine tout au long de son mandat.

Poutine a renforcé la souveraineté politique de la Fédération de Russie et a progressivement souligné le statut de la Russie en tant que civilisation indépendante qui non seulement s'oppose à l'hégémonie occidentale, mais rejette également son système de valeurs.

La Russie a affirmé sans ambiguïté son attachement aux valeurs traditionnelles tout en rejetant fermement le libéralisme occidental, y compris sa promotion de l'agenda des droits des homosexuels et d'autres normes idéologiques occidentales, que la Russie perçoit comme des aberrations et des déviations.

En réponse, l'Occident a activement soutenu le coup d'État de 2014 à Kiev, a fourni une aide militaire considérable à l'Ukraine, a favorisé la diffusion de l'idéologie néonazie dans le pays et a provoqué la Russie à lancer une opération militaire extraordinaire.

Sans l'intervention de Poutine, Kiev aurait probablement pris des mesures similaires de manière indépendante, ce qui a conduit à l'ouverture du premier front dans la lutte acharnée entre la multipolarité et l'unipolarité en Ukraine.

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Simultanément, la Russie, sous la direction de Poutine, reconnaît qu'elle ne peut pas être l'un des deux pôles de ce monde, comme c'était le cas à l'époque de l'Union soviétique.

De nouvelles civilisations se développent, notamment les civilisations chinoise, islamique, indienne, africaine et latino-américaine. La Russie les considère comme des alliés et des partenaires potentiels dans un ordre multipolaire authentique et équitable, une perspective qui n'est pas encore largement reconnue par le reste du monde.

Cependant, la prise de conscience du concept de multipolarité se fait progressivement et se renforce, comme en témoigne la situation de Taïwan, qui n'a pas été épargnée pour devenir le prochain point chaud de la confrontation entre l'unipolarité et la multipolarité, notamment dans la région du Pacifique.

    De nouvelles civilisations se développent, notamment les civilisations chinoise, islamique, indienne, africaine et latino-américaine. La Russie les considère comme des alliés et des partenaires potentiels dans le cadre d'un ordre multipolaire authentique et équitable, une perspective qui n'est pas encore largement reconnue par le reste du monde.

La guerre d'Israël contre Gaza annonce une confrontation plus large

Les événements en Israël et dans la bande de Gaza sont étroitement liés à cette question. Deux incidents tragiques se sont succédé rapidement. Tout d'abord, le Hamas a attaqué Israël, faisant un grand nombre de victimes civiles et enlevant des otages.

Ensuite, Israël a lancé des frappes de représailles sur la bande de Gaza, caractérisées par une grande brutalité et un nombre important de victimes civiles, en particulier des femmes et des enfants. Ces actions constituent sans équivoque des violations des droits de l'homme et des crimes contre l'humanité et n'ont aucune raison d'être.

Mais en même temps, l'application par Israël des principes de la "lex talionis" (un principe qui s'est développé au début du droit babylonien et qui stipule qu'une punition infligée doit correspondre en degré et en nature à l'infraction commise par le malfaiteur, comme œil pour œil, dent pour dent) a abouti à ce qui est décrit comme un génocide généralisé et à des conditions de vie brutales pour les habitants de la bande de Gaza.

Tant l'attaque du Hamas que la réponse d'Israël sont considérées comme des actions qui sortent du cadre des méthodes humanitaires acceptées pour résoudre les conflits politiques.

Le paysage géopolitique entre ensuite en jeu et, bien que l'ampleur des actions d'Israël soit considérablement plus importante, l'évaluation de la situation dans la bande de Gaza ne dépend pas uniquement de cela, mais plutôt des tendances géopolitiques sous-jacentes.

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Les événements en Israël, y compris l'attaque du Hamas et la réponse d'Israël, ont conduit à une confrontation plus large entre l'Occident et le monde islamique. Cette confrontation découle de ce qui est perçu comme un soutien inconditionnel et unilatéral à Israël malgré la nature explicite des crimes commis contre la population civile de Gaza.

Le monde islamique est présenté comme un pôle distinct face aux actions d'Israël à Gaza et dans les territoires palestiniens au sens large, tout en tenant compte des injustices subies par les Palestiniens qui ont été déplacés de leurs terres pour vivre dans des régions pauvres et isolées.

L'unité du monde islamique est devenue indéniable, la question palestinienne servant de force unificatrice qui rassemble les sunnites, les chiites, les Turcs et les Iraniens, ainsi que les factions impliquées dans les conflits internes au Yémen, en Syrie, en Irak et en Libye.

Cette question concerne directement des pays comme le Pakistan, l'Indonésie, la Malaisie et le Bangladesh.

En outre, les musulmans résidant aux États-Unis d'Amérique, en Europe, en Russie et en Afrique ne peuvent rester indifférents. Notamment, malgré leurs disparités politiques, les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et de la région du Jourdain sont unis dans un effort collectif pour sauvegarder leur dignité.

    L'unité du monde islamique est devenue indéniable, la question palestinienne servant de force unificatrice qui rassemble les sunnites, les chiites, les Turcs et les Iraniens, ainsi que les factions impliquées dans les conflits internes au Yémen, en Syrie, en Irak et en Libye.

La cause palestinienne et les États-Unis

Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont réussi à empêcher les musulmans de s'unir autour de la question palestinienne et à les encourager à normaliser leurs relations avec Israël.

Mais ces tentatives ne sont plus couronnées de succès. Tous ces efforts se sont avérés vains ces dernières semaines, car le soutien sans équivoque à Israël se poursuit. Les massacres de civils perpétrés par Israël à Gaza, dont l'ensemble de la communauté internationale a été témoin, obligent le monde islamique à mettre de côté ses divergences internes et à envisager une confrontation directe avec l'Occident.

Israël, tout comme l'Ukraine, n'est rien d'autre qu'un instrument de l'hégémonie occidentale dominatrice et impitoyable. Il n'hésite pas à commettre des actes criminels ou à adopter une rhétorique et des actions racistes.

Toutefois, le fond du problème ne réside pas dans Israël lui-même, mais plutôt dans son rôle d'outil géopolitique dans le cadre d'un monde unipolaire. Cela correspond précisément à ce que le président Vladimir Poutine a récemment exprimé lorsqu'il a parlé de la toile d'hostilité et de conflits tissée par des "araignées", métaphore des mondialistes employant des tactiques colonialistes fondées sur le principe "diviser pour régner".

Pour contrer efficacement ceux qui s'efforcent désespérément de préserver le monde unipolaire et la domination occidentale, il est essentiel de comprendre l'essence de leur stratégie. Armés de cette compréhension, nous pouvons consciemment construire un modèle alternatif pour faire face à cet agenda, aller de l'avant avec confiance et nous unir pour établir un monde multipolaire.

Le conflit en cours dans la bande de Gaza et en Palestine dans son ensemble constitue un défi direct non seulement pour des groupes spécifiques ou même pour les Arabes en général, mais aussi pour l'ensemble du monde islamique et de la civilisation islamique. Il est de plus en plus évident que l'Occident s'est engagé dans une confrontation avec l'Islam lui-même, une réalité désormais reconnue par beaucoup.

Nécessité collective de défendre les nations musulmanes contre les mauvais traitements

Des nations telles que l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Iran et le Pakistan aux régions s'étendant de la Tunisie au Bahreïn, des salafistes aux sunnites et aux soufis, en passant par les diverses factions politiques en Palestine, en Syrie, en Libye et au Liban, ainsi que par la division entre chiites et sunnites, il existe un besoin collectif de défendre la dignité de la civilisation islamique. Celle-ci s'affirme comme une civilisation souveraine et indépendante qui rejette tout mauvais traitement.

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L'évocation par Erdogan du djihad comme réponse au conflit rappelle les croisades historiques, mais cette analogie ne permet pas de saisir pleinement l'essence de la situation actuelle. La mondialisation occidentale moderne s'est considérablement éloignée de la civilisation chrétienne, ayant rompu de nombreux liens avec la culture chrétienne en faveur du matérialisme, de l'athéisme et de l'individualisme.

Le christianisme n'a pas grand-chose à voir avec les sciences matérielles ou le système socio-économique principalement axé sur le profit, et il n'approuve certainement pas la légalisation des déviations ou l'adoption de la pathologie comme norme, ni l'inclination vers une existence post-humaine - un concept promu avec enthousiasme par le philosophe post-humaniste israélien Yuval Harari.

L'Occident, dans sa forme contemporaine, représente un phénomène antichrétien, sans aucun lien avec les valeurs du christianisme ou l'adhésion à la croix chrétienne. Il est essentiel de reconnaître que lorsque le monde islamique s'oppose à l'Occident, il ne s'engage pas dans un conflit avec la civilisation du Christ, mais plutôt avec une civilisation antichrétienne, que l'on peut qualifier de civilisation de l'Antéchrist.

La Russie, acteur mondial important, est activement engagée dans une guerre avec l'Occident sur le sol de l'Ukraine.

Malheureusement, en raison de l'influence de la propagande occidentale, de nombreux pays islamiques n'ont pas pleinement saisi les raisons sous-jacentes, les objectifs et la nature de ce conflit, le percevant souvent comme un simple différend régional. Toutefois, la mondialisation ayant un impact direct sur les musulmans du monde entier, l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine revêt une signification très différente.

En fin de compte, il s'agit d'un conflit entre un monde multipolaire et un monde unipolaire, c'est-à-dire que cette guerre sert les intérêts non seulement de la Russie en tant que pôle mondial, mais aussi indirectement, voire directement, de tous ces pôles. La Chine est bien équipée pour comprendre cela, et au sein du monde islamique, l'Iran fait partie de ceux qui peuvent saisir cette perspective.

Notamment, la conscience géopolitique a rapidement progressé dans d'autres sociétés islamiques, y compris dans le Royaume d'Arabie saoudite, en Égypte, en Turquie, au Pakistan et en Indonésie. Cela a conduit à des initiatives telles que la réconciliation entre l'Arabie saoudite et l'Iran et la poursuite d'une politique souveraine par la Turquie.

    Le massacre massif de civils à Gaza par Israël, dont l'ensemble de la communauté mondiale a été témoin, oblige le monde islamique à mettre de côté ses divergences internes et à envisager une confrontation directe avec l'Occident.

Motivations russes et spectre de la troisième guerre mondiale

Alors que le monde islamique se reconnaît de plus en plus comme un pôle important et une civilisation unifiée, les motivations des actions russes deviennent plus évidentes et compréhensibles.

Le président Vladimir Poutine a déjà acquis une renommée internationale et jouit d'une grande popularité dans le monde entier, en particulier dans les pays non occidentaux. Cette popularité donne un sens précis et une justification claire à ses décisions stratégiques.

En substance, la Russie combat vigoureusement l'unipolarité, ce qui se traduit par une lutte plus large contre la mondialisation et l'influence hégémonique de l'Occident. Aujourd'hui, nous voyons l'Occident, souvent perçu comme agissant par l'intermédiaire de son mandataire, Israël, cibler le monde islamique et soumettre les Palestiniens à un génocide.

Cela signifie que le moment de l'Islam arrive au milieu de cette guerre entre les musulmans et l'hégémonie occidentale qui pourrait éclater à tout moment. D'après ce que je sais des Israéliens, il ne fait aucun doute qu'ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas éliminé les Palestiniens.

"La guerre apparaît maintenant comme véritablement globale à l'échelle d'un conseil d'administration". Dans ce cas, avant tout, le monde islamique a des alliés objectifs, comme la Russie ainsi que la Chine, qui a le problème de Taïwan à résoudre prochainement. D'autres fronts émergeront probablement au fil du temps.

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La question qui se pose ici est de savoir si cela pourrait conduire à l'éclatement d'une troisième guerre mondiale. Cela semble très probable et, dans un sens, c'est déjà en cours.

Pour que la guerre s'étende à l'échelle mondiale, il faut impérativement une masse critique de contradictions non résolues nécessitant une résolution militaire. Cette condition est remplie. Les puissances occidentales ne sont pas disposées à renoncer volontairement à leur domination, et les nouveaux pôles, les civilisations indépendantes émergentes et les régions étendues ne souhaitent plus accepter cette domination ni la tolérer.

En outre, l'incapacité des États-Unis et de l'Occident collectif au sens large à être les leaders de l'humanité sans abandonner les politiques qui incitent et alimentent de nouveaux conflits et de nouvelles guerres a été prouvée.

La guerre inévitable doit être gagnée.

    Aujourd'hui, nous voyons l'Occident, souvent considéré comme agissant par l'intermédiaire de son mandataire, Israël, cibler le monde islamique et soumettre les Arabes palestiniens à un génocide. Cela signifie que le moment de l'Islam arrive, au milieu de cette guerre entre les musulmans et l'hégémonie occidentale qui pourrait éclater à tout moment.

Trump contre Biden

En fin de compte, quel rôle joue l'ancien président américain Donald Trump dans l'escalade des confrontations entre l'Islam et l'Occident ? Le président Joe Biden est un fervent défenseur de la mondialisation, un opposant à la Russie et un fervent partisan de l'unipolarité.

Cela explique précisément son soutien indéfectible au nouveau régime nazi de Kiev et son exonération totale d'Israël pour ses actions, y compris le génocide direct.

La position de Trump est toutefois différente. Il incarne une perspective nationaliste classique, donnant la priorité aux intérêts des États-Unis en tant que nation plutôt qu'à des plans hâtifs de domination mondiale.

En ce qui concerne les relations avec la Russie, M. Trump fait preuve d'indifférence, se concentrant davantage sur les questions de commerce et de concurrence économique avec la Chine. Néanmoins, il est à la fois soumis et totalement influencé par le puissant lobby sioniste au sein des Etats-Unis.

Par conséquent, la guerre imminente entre l'Occident et l'Islam ne doit pas être accueillie avec complaisance, non seulement du point de vue occidental, mais aussi du point de vue des Républicains dans leur ensemble.

Dans ce contexte, si Trump devait reprendre la présidence, il pourrait potentiellement diminuer le soutien à l'Ukraine, une préoccupation cruciale pour la Russie. Cependant, il pourrait adopter une approche encore plus stricte à l'égard des musulmans et des Palestiniens, dépassant même la sévérité des politiques de Biden.

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Le réalisme est impératif et nous devons nous préparer à un conflit difficile, sérieux et prolongé à l'horizon.

Il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'un conflit religieux, mais plutôt d'une guerre d'imposteurs matérialistes et athées contre toutes les religions traditionnelles. Cela signifie que le moment de l'ultime bataille est peut-être arrivé.

    Biden est un fervent défenseur de la mondialisation, il s'oppose à la Russie et soutient ardemment l'unipolarité. La position de Trump, en revanche, est différente. Il incarne une perspective nationaliste classique, donnant la priorité aux intérêts des États-Unis en tant que nation plutôt qu'à des plans hâtifs de domination mondiale.

Le spectre de la guerre nucléaire et la mort du système unipolaire

Le conflit imminent se dirige-t-il vers une guerre nucléaire ? Cette perspective ne peut être écartée, surtout si l'on considère l'utilisation potentielle d'armes nucléaires tactiques.

Il est improbable que les nations possédant des capacités nucléaires stratégiques, telles que la Russie et les pays de l'OTAN, aient recours à ces armes, compte tenu des conséquences catastrophiques pour l'humanité.

Toutefois, si l'on considère qu'Israël, le Pakistan et peut-être l'Iran possèdent des armes nucléaires, il n'est pas exclu qu'elles puissent être utilisées dans des contextes localisés.

Quelle sera la configuration de l'ordre mondial au cours de cette confrontation imminente ?

Il n'y a pas de réponse toute faite à cette question. Toutefois, une chose peut être définitivement exclue, à savoir l'établissement d'un système mondial robuste, stable et unipolaire - un concept ardemment défendu par les partisans de la mondialisation.

Quelles que soient les circonstances, un monde unipolaire est impossible. Le monde sera soit multipolaire, soit inexistant. Plus l'Occident est déterminé à maintenir sa domination, plus la bataille qui s'ensuivra risque d'être féroce et de dégénérer en une troisième guerre mondiale.

La multipolarité n'apparaîtra pas spontanément. Aujourd'hui, un processus crucial de rassemblement est en cours au sein du monde islamique. Si les musulmans peuvent s'unifier contre un adversaire commun redoutable, l'émergence d'un pôle de pouvoir islamique devient viable.

À mon avis, le rétablissement de Bagdad et de son rôle central en Irak pourrait constituer une solution idéale. L'Irak est le point de convergence de plusieurs courants majeurs de la civilisation islamique, notamment les Arabes, les Sunnites, les Chiites, les Soufis, les Salafis, les Indo-Européens, les Kurdes et les Turcs. Bagdad, en particulier, a été historiquement un centre où les sciences, l'éducation religieuse, la philosophie et les mouvements spirituels ont prospéré.

Néanmoins, cette proposition reste spéculative. Néanmoins, il est évident que le monde islamique aura besoin d'une base unificatrice ou d'un terrain d'entente.

Bagdad pourrait potentiellement servir de plate-forme ou de point d'équilibre. Toutefois, pour que cette vision se concrétise, l'Irak doit d'abord être libéré de la présence des forces américaines.

Il semble que chaque pôle de pouvoir doive affirmer son droit à l'existence par le biais d'un conflit. La Russie, après avoir remporté la victoire en Ukraine, deviendra un pôle pleinement souverain. De même, une fois la question de Taïwan résolue, la Chine s'imposera comme un pôle important.

Le monde islamique, quant à lui, insiste sur une résolution équitable du problème palestinien.

Les développements ne s'arrêteront pas là ; à terme, les rôles de l'Inde, de l'Afrique et de l'Amérique latine, qui sont actuellement de plus en plus confrontés aux nouvelles forces de la colonisation, deviendront également significatifs.

Par conséquent, tous les pôles du monde multipolaire devront relever les défis et les épreuves qui leur sont propres.

    À terme, les rôles de l'Inde, de l'Afrique et de l'Amérique latine, qui sont actuellement de plus en plus confrontés aux nouvelles forces de la colonisation, deviendront également significatifs. Par conséquent, tous les pôles du monde multipolaire devront relever les défis et les épreuves qui leur sont propres.

Le multipolarisme est probable

Par la suite, nous pourrions assister à un retour partiel à l'ordre mondial qui prévalait avant Christophe Colomb, où divers empires coexistaient avec l'Europe occidentale.

Ces empires comprenaient les empires chinois, indien, russe, ottoman et perse, ainsi que de solides États indépendants en Asie du Sud, en Afrique, en Amérique latine et même en Océanie. Chacune de ces entités avait ses propres systèmes politiques et sociaux, que les Européens ont ensuite assimilés à la barbarie et à la sauvagerie.

Par conséquent, le multipolarisme est tout à fait plausible, ce qui était le cas pour l'humanité avant l'émergence de la politique impériale mondiale occidentale à l'ère moderne.

Cela n'implique pas l'instauration immédiate d'une paix mondiale, mais un tel système mondial multipolaire serait intrinsèquement plus juste et plus équilibré.

Tous les conflits seraient abordés sur la base d'une position juste et collective, dans laquelle l'humanité serait protégée des injustices raciales telles que celles observées dans l'Allemagne nazie, dans l'Israël contemporain ou dans la domination agressive de l'Occident mondial.

*Traduit et coordonné par Ramia Yahia

jeudi, 09 novembre 2023

La stratégie multipolaire de l'Inde

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La stratégie multipolaire de l'Inde

Tiberio Graziani

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/estrategia-multipolar-da-india

    "Il y a assez sur terre pour les besoins de tous, mais pas pour l'avidité de quelques-uns".

Mohandas K. Gandhi

    "Le statut de puissance de second rang, qu'une communauté internationale toute puissante accorde à de nombreuses nations [...], ne peut plus s'appliquer à l'Inde du XXIe siècle."

Olivier Guillard

    "Du fait de la stratégie globale de l'Amérique et de sa quête d'hégémonie, l'Inde et la Chine sont soumises à une pression importante. Ce sont les nations les plus peuplées du monde et elles ne peuvent pas être facilement influencées et contrôlées."

A.S. Hasan

La croissance économique de l'Inde

Comme la Chine, bien qu'à un rythme plus lent (environ 6 % par an), l'Inde a également enregistré un taux de croissance économique si élevé au cours des quinze dernières années qu'elle peut figurer parmi les quatre économies les plus importantes de la planète dans les projections pour 2020 réalisées par la Banque mondiale et le FMI. Une autre donnée pertinente, qui doit toujours être prise en compte dans l'analyse de nations caractérisées par une masse démographique importante (1.028.610.328 habitants dans le cas de la République du Bhārat, selon le recensement de 2001), est également son pourcentage de croissance annuelle qui, bien que peu élevé, puisqu'il n'est que d'environ 1,6% (1998-2003), constitue un paramètre d'évaluation important et indispensable pour comprendre le rôle et le poids que l'Inde acquerra au niveau mondial dans les prochaines décennies.

Passer de la 11ème à la 4ème place dans le classement des plus grandes économies mondiales est l'objectif tant du gouvernement de Manmohan Singh, père des réformes "libérales" et représentant de la coalition menée par le Parti du Congrès, que de l'opposition composite, nationale et anti-libérale, qui voit dans le Parti du Peuple (Bharatiya Janata Party), considéré comme de droite selon les schémas occidentaux, le Parti Communiste de l'Inde et le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de l'Inde, des alliés objectifs.

L'adoption d'un modèle particulier de "développement", qui favorise une spécialisation considérable dans le secteur tertiaire avancé et un intérêt spécifique pour la recherche scientifique et technologique, a permis à l'Inde de s'attribuer, au sein de l'économie mondiale, le rôle d'"attracteur global" des secteurs des services et de la recherche scientifique, avec une référence particulière aux domaines économiquement "sensibles" tels que les produits pharmaceutiques et les technologies de l'information, qui ont toujours été gardés par les États-Unis et le Royaume-Uni. Récemment (2005), pour ne citer qu'un exemple, le Sénat américain a approuvé une mesure visant à exclure des achats gouvernementaux les entreprises qui ont délocalisé (ne serait-ce que 50 emplois) au cours des cinq dernières années.

Au cours de la dernière décennie, les gouvernements indiens ont non seulement soutenu la croissance économique du pays et facilité sa participation progressive à l'économie mondiale par une diplomatie pragmatique, mais ils ont également lancé de vastes programmes visant à moderniser les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, ainsi que le réseau d'approvisionnement en énergie. Ces programmes peinent cependant à se concrétiser en raison des tensions internes générées par la confrontation entre la tendance profondément "libérale" du gouvernement actuel et l'opposition.

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Une stratégie multipolaire

L'Inde, comme l'autre colosse asiatique, la Chine, tente de tirer parti de son récent essor économique sur la scène internationale également, en se faisant connaître et reconnaître non seulement comme un "partenaire" occasionnel, théoriquement "stratégique", mais aussi et surtout comme une puissance nucléaire et un membre constitutif d'un nouvel ordre planétaire.

En effet, à l'analyse de ses actions de politique étrangère, l'Inde semble avoir pleinement compris le moment historique actuel, qui se caractérise par une période de transition entre l'ancien système bipolaire et un futur système multipolaire en formation. Une période historique de transition, soulignons-le, où le degré de rupture semble avoir atteint son apogée, puisque l'incertaine "régence unipolaire" de l'hyperpuissance américaine montre de plus en plus de signes de déclin, parmi lesquels nous mentionnons : le "bourbier" irakien, l'acceptation à contrecœur de la politique nucléaire de l'Inde, la coopération russo-chinoise dans le domaine militaire, les relations "spéciales" entre certains pays d'Amérique du Sud, principalement le Brésil et le Venezuela, avec la Chine, l'Inde et la Russie.

La conscience, métabolisée par l'Inde, qu'elle se trouve dans un processus de transition vers un nouvel ordre mondial et l'expérience qu'elle a acquise en tant que puissance régionale depuis le jour de son indépendance (15 août 1947) jusqu'au début des années 1990, symboliquement soulignée à plusieurs reprises (en 1955, à l'occasion de la Conférence de Bandung des "pays non-alignés", en 1974, avec les premières expériences nucléaires), l'obligent à assumer une responsabilité qui n'est pas seulement régionale, mais mondiale.

Une responsabilité qui découle précisément du rôle géopolitique que New Delhi a joué au cours de la seconde moitié du siècle dernier. L'Union indienne, en effet, bien avant la Chine et d'autres nations importantes de ce que l'on appelait, dans la publicité de l'époque, le "tiers monde", a compris que le système bipolaire était en équilibre précaire et, pour cette raison, est devenue la marraine du mouvement des pays non alignés et le "correcteur" du fossé entre les États-Unis et le "bloc soviétique", en adhérant à des accords d'amitié avec ce dernier. Rappelons que l'amitié avec l'Union soviétique a également été renforcée par les frictions entre Pékin et New Delhi, qui se sont traduites, comme on le sait, par les affrontements armés de 1962-63 et, surtout, par le choix chinois de faire partie de l'accord nixonien Washington-Islamabad-Pékin.

Le rôle de "broker" que l'Inde a assumé dans le cadre du système géopolitique précédent lui permet cette fois de renforcer ses liens avec Moscou, mais sur la base de la parité et d'une autonomie accrue, tandis que sa participation au mouvement des non-alignés fait d'elle un candidat pour être, avec la Russie et la Chine, l'un des pays guides d'un hypothétique système multipolaire. Pour confirmer cette stratégie, il convient de mentionner les récents accords signés avec la Chine sur les différends frontaliers et la collaboration technologique et scientifique dans le domaine de l'énergie.

L'établissement d'un axe Moscou-Beijing-New Delhi semble donc être un fait établi. A ce dispositif, géopolitiquement pertinent pour l'autonomie de la masse continentale eurasiatique par rapport à la tutelle américaine, il manque un pendant indispensable et irremplaçable, celui qui l'émanciperait totalement, de l'Atlantique au Pacifique, et rendrait possible une pax Eurasiatica : l'axe européen Paris-Berlin-Moscou.

Pour ne pas contrarier le travail des gouvernements de Moscou, Pékin et New Delhi dans la construction d'un nouveau système qui tienne compte des particularités et des aspirations nationales, et pour avoir surtout un rôle égal dans la future configuration multipolaire, il appartient aux décideurs européens de faire un choix fonctionnel de terrain dans l'intérêt de leurs propres peuples et du continent eurasiatique.

Haaretz : Le Jihad juif et la guerre sans fin de Bibi

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Haaretz : Le Jihad juif et la guerre sans fin de Bibi

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26732-piccole-note-haaretz-la-jihad-ebraica-e-la-guerra-senza-fine-di-bibi.html

Les juifs apocalyptiques se réjouissent de la guerre de Gaza, que même Netanyahou considère comme une opportunité. Après Blinken, même Zelensky se rend en Israël...

"Les ultranationalistes juifs apocalyptiques s'extasient sur l'"opportunité" que leur offre la guerre, écrit Uri Misgav (photo) dans Haaretz. "Leurs yeux brillent. Ils sont en extase. De leur point de vue, ce sont les jours du Messie. La grande opportunité. Cela fait partie intégrante des opinions fondamentalistes, dans toutes les religions. La croyance en une apocalypse, en Armageddon, en Gog et Magog, comme seul moyen de rédemption".

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Le djihad juif contre le djihad du Hamas

"Dans le cas des sionistes haredim, poursuit Misgav, il s'agit d'un double fantasme : la domination juive totale sur toute la zone allant de la mer Méditerranée au Jourdain, en conjonction avec l'effacement de l'existence des Arabes, et l'émergence d'un État halakhique sur les cendres de l'Israël libéral-démocratique d'aujourd'hui" [...] Cela explique le discours sur une "seconde Nakba"" et d'autres dérives du même genre.

Et bien qu'il y ait des discussions en Israël et ailleurs sur la façon de mener la guerre, sur les relations internationales et autres, "pour les sionistes haredim, de telles diatribes sont une perte de temps préjudiciable. Gaza est Amalek, qui doit être rayé de la surface de la terre".

"De nombreux sionistes haredim, dont certains sont des administrateurs publics, considèrent cette terrible crise comme une opportunité et même comme un plan divin". Cette extase, détaille Misgav, sévit dans la société, dans la politique, mais aussi parmi les militaires, car "au sein de l'armée, il existe un courant sioniste haredim bien implanté".

Et d'avertir : "Le djihad juif est déterminé à mettre le feu à toute la Terre sainte". Un danger, écrit Misgav, que ne devraient pas ignorer les Israéliens étrangers à ces dérives, même si l'éditorialiste du Haaretz reporte à la fin de la guerre le redde rationem entre les deux âmes du judaïsme israélien.

Ce que Misgav ne comprend peut-être pas, ajouterons-nous, c'est que la guerre en cours façonne l'avenir de son pays, mais aussi du monde, et que plus l'horreur que l'armée israélienne répand à Gaza sous les yeux du monde - malgré ses efforts pour la dissimuler - se prolonge, plus elle est vouée à un tel intégrisme.

Les déclarations de divers représentants de l'establishment israélien (par exemple l'appel à "détruire Gaza" lancé par l'ancien ambassadeur en Italie, Dror Eydar) le démontrent plastiquement, de même que la brutalité avec laquelle l'armée israélienne mène ce qui est défini comme une guerre, mais qu'il serait plus juste d'appeler un massacre.

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L'attaque d'hier contre un convoi d'ambulances, dont certaines ont été touchées à l'hôpital Shifa, a horrifié le monde entier. Une attaque qu'Israël a justifiée en affirmant qu'elles transportaient des miliciens du Hamas.

Ainsi, le ministère de la santé de Gaza a déclaré : "Nous avons informé la Croix-Rouge, la République arabe d'Égypte et le monde entier, par le biais des canaux de communication et des médias, du déplacement de certaines ambulances transportant des blessés qui devaient être transférés en Égypte...". (Sky News).

Le transfert de certains blessés en Égypte a été autorisé après de fortes pressions américaines et a été présenté comme une victoire pour Washington, qui a cédé à sa demande de retenue.

La publication de ce succès diplomatique américain, plus que relatif, avait précédé la visite en Israël du chef du département d'État Tony Blinken, qui avait l'intention d'accroître la pression pour obtenir une pause humanitaire.

Netanyahou a rejeté cette demande et l'attaque du convoi d'ambulances, l'une des plus excessives depuis le début de la guerre, a en quelque sorte symboliquement scellé ce rejet.

L'affirmation américaine qui condamne Gaza à devenir un abattoir

D'autre part, la prétention des Etats-Unis à pouvoir gérer seuls le conflit, en se créditant d'une influence décisive, qu'ils n'ont pas en réalité, sur leur partenaire moyen-oriental, condamne a priori leurs efforts, qui ne seraient couronnés de succès que s'ils étaient coordonnés internationalement avec les autres puissances rivales, à savoir la Chine et la Russie, comme c'était le cas à l'époque de la guerre froide où certains excès présentant des risques pour la stabilité mondiale étaient impossibles à commettre.

Le manque d'influence de l'Amérique provient de sa prétention à rester, malgré tout, la puissance hégémonique mondiale, d'où sa détermination à façonner le conflit du Moyen-Orient de telle sorte que son dénouement et son issue favorisent les intérêts américains au détriment de ceux des deux puissances rivales.

Une photographie de cette détermination est l'annonce que Zelensky s'envolera bientôt pour Israël, une visite que Tel Aviv avait précédemment rejetée. Il est évident qu'il s'agit d'une demande de Blinken, étant donné la coïncidence dans le temps de l'annonce avec sa rencontre avec Netanyahou.

L'Amérique entend ainsi raviver le lien entre la guerre d'Ukraine et celle du Moyen-Orient, qui lui tient tellement à cœur qu'elle a envoyé au Congrès une résolution appelant à une aide conjointe aux deux pays.

Cette combinaison a été rejetée par la Chambre, qui a voté en faveur d'Israël et non de Kiev, mais l'administration américaine ne veut manifestement pas jeter l'éponge. Une telle relance devrait d'ailleurs permettre de redonner de l'oxygène à la guerre ukrainienne, en surmontant les pressions internes et externes pour y mettre fin.

Il y a des élections en Amérique, Biden ou un autre candidat démocrate ne peut pas se permettre de se présenter aux électeurs avec le fardeau d'une guerre perdue sur les épaules.

Il est donc évident qu'aux yeux de l'administration américaine, la visite de Zelensky en Israël était plus importante que la pause humanitaire, d'où le plein succès de la visite de Blinken, malgré les morts de Gaza, qui étaient évidemment plutôt secondaires.

Bibi Netanyahou est bien conscient de ces priorités et joue aux échecs avec ses alliés-antagonistes à l'étranger, gérant ainsi le conflit et survivant politiquement à ceux qui, en Israël, veulent sa tête.

En effet, les efforts visant à l'écarter de la scène politique israélienne ne se sont pas relâchés, et ce conflit interne se répercute sur l'abattoir de Gaza et sur les possibilités d'une guerre plus large, que la prolongation et la brutalité du conflit impliquent.

Sur ce point, un article de Yossi Verter dans Haaretz consacré à l'affrontement qui a lieu au sein de la politique israélienne, rapporte les confidences d'une source anonyme qui, après avoir détaillé les difficultés qui entravent la destitution du premier ministre, conclut que, cependant, cela vaut la peine d'essayer, "sinon Bibi fera durer la guerre pour toujours".

Ainsi, pour revenir au début de notre note, Netanyahou a également évoqué Amalek et, pour lui aussi, la guerre de Gaza représente une opportunité, comme le 11 septembre l'a été pour les néo-conservateurs américains. Nous y reviendrons.

La fin de la Pax Americana

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La fin de la pax americana

Manuel Monereo

Source: https://geoestrategia.es/noticia/41749/geoestrategia/el-fin-de-la-pax-norteamericana.html

Pour Meir Margalit et le mouvement pacifiste israélien

Netanyahou n'est pas l'État d'Israël ; le Hamas n'est pas le peuple palestinien. Les deux questions sont liées, mais elles ne sont pas identiques. Il est important de comprendre les conflits de manière nuancée et, surtout, de trouver des solutions opérationnelles. L'affrontement entre le secrétaire général de l'ONU et le gouvernement israélien explique beaucoup de choses. Chercher à comprendre les raisons profondes du conflit est une chose, légitimer les actions du mouvement Hamas en est une autre ; pour le gouvernement israélien, toute tentative de placer la question palestinienne au centre du conflit a toujours été synonyme de remise en cause de l'Etat d'Israël et, sans subtilité, d'antisémitisme. Les discours impliquent les actes et les scènes dramatiques auxquelles nous assistons dans la bande de Gaza et, de plus en plus, en Cisjordanie, y sont pour quelque chose.

Pour tenter de comprendre ce qui se passe, il faut partir de trois grandes questions interdépendantes qui font de l'escalade au Moyen-Orient une issue de plus en plus probable :

    - les changements géopolitiques mondiaux et leur impact sur le Moyen-Orient;

    - l'évolution de la société et de la politique en Israël et dans ce qui reste des zones de peuplement du peuple palestinien;

    - le blocage conscient et planifié de toute issue au conflit qui n'impliquerait pas la fin du peuple palestinien en tant que sujet politique.

Ces trois questions sont étroitement liées. Tous les fronts ouverts (Europe/Ukraine ; mer de Chine méridionale/Taïwan ; Sahel/Afrique) menacent d'escalade et indiquent que la confrontation est désormais mondiale. C'est le signe des temps : l'ordre ancien se défend avec tous ses moyens et le nouvel ordre qui émerge le fait dans des antagonismes et des combats de plus en plus durs avec la guerre, la grande, toujours à l'horizon. C'est vieux comme le monde.

La première question concerne la fin de la Pax Americana, c'est-à-dire la crise d'un ordre politique, économique, idéologique et politico-militaire qui avait organisé le monde en fonction des intérêts américains après la désintégration de l'URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie. La grande transition géopolitique que nous vivons est perçue par les acteurs du Sud (et le peuple palestinien en fait partie) comme une fenêtre d'opportunité pour tenter de résoudre des problèmes anciens, refoulés et non résolus qui ont entraîné d'énormes souffrances pour les populations. L'État d'Israël n'est pas seulement un allié des États-Unis, c'est un acteur interne de la politique américaine, comme l'ont si bien analysé Mearsheimer et Walt il y a quelques années. Personne ne peut gagner une élection aux États-Unis sans le soutien de cet énorme lobby. De plus, l'alliance entre ce lobby et les chrétiens fondamentalistes du Sud devient de plus en plus décisive dans la politique intérieure américaine. Nous voyons maintenant autre chose : le gouvernement israélien est pour l'Occident collectif une identité, un programme qui permet aux troupes allemandes, françaises ou italiennes d'être prêtes à intervenir pour l'aider, même si elles sont dirigées par le tout-puissant ami américain.

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La deuxième question est toujours cachée : l'évolution politique et sociale de la population israélienne, d'une part, et du peuple palestinien, d'autre part. Celui qui gouverne aujourd'hui l'Etat d'Israël est une force politique de la droite dure en alliance avec l'extrême droite fondamentaliste avec un objectif clair et net : mettre fin à la présence des Palestiniens dans le Grand Israël. En septembre dernier, Netanyahou l'a expliqué avec beaucoup de clarté et d'arrogance à l'Assemblée des Nations unies : Israël réorganise un nouveau Moyen-Orient basé sur la reconnaissance mutuelle entre Juifs et Arabes (la paix d'Abraham), dont le point culminant est l'établissement de relations avec l'Arabie saoudite. Les Palestiniens n'apparaissent pas dans l'équation ni comme un problème, ils n'existent tout simplement pas. Que l'État d'Israël traverse une crise politique majeure ne fait plus aucun doute ; qu'il s'agisse de la plus grave de ses 75 ans d'existence est tout à fait possible. L'avenir démocratique d'Israël est lié, qu'on le veuille ou non, à une solution démocratique du problème palestinien. La dégradation de la vie publique israélienne, l'effondrement de sa société civile et la domination de forces fondamentalistes de plus en plus autoritaires ont beaucoup à voir avec les dilemmes existentiels liés à cette question décisive.

L'autre aspect du problème est lié à la situation dramatique du peuple palestinien. Les conditions économiques, sociales et sanitaires sont bien connues. Gaza, avec plus de deux millions de personnes entassées sur un territoire de 365 kilomètres carrés, dont plus de la moitié ont moins de 16 ans, vit sous un blocus terrestre, maritime et aérien étroitement contrôlé par le gouvernement israélien. C'est un ghetto où les taux de chômage, de pauvreté et de vulnérabilité alimentaire sont très élevés. Soixante-dix pour cent des habitants sont des descendants des réfugiés de 48. La situation en Cisjordanie n'est pas meilleure. L'Autorité nationale palestinienne contrôle à peine un tiers du territoire. La colonisation a rendu impossible toute idée d'autonomie sur le territoire ; les colonies juives dans la région sont passées de 200 000 dans les années 1990 à 700 000 aujourd'hui, dont beaucoup sont armées, comme on le voit ces jours-ci en Cisjordanie.

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Un jeune de 5 ou 6 ans en 2007 (début du blocus) aurait vécu comme "normalité" un blocus permanent et comme "anormalité" cinq catastrophes majeures résolues manu militari par les forces d'occupation israéliennes. Quel est l'avenir de ces jeunes ? Ont-ils un avenir ? Ce que nous savons, c'est que pour une partie de plus en plus importante de la population palestinienne, l'Autorité nationale ne sert à rien ou presque, elle est perçue comme faible, corrompue et incapable de résoudre les problèmes existentiels de son peuple. Ils n'ont d'autre choix que l'émigration ou la résistance.

Au cours de ces années d'arrogance et de virage encore plus à droite du gouvernement israélien, la culture de l'impunité s'est installée. L'État d'Israël peut faire tout ce qu'il juge bon pour défendre ses intérêts sur son territoire ou à l'étranger. Il a le droit d'intervenir en Syrie, en Iran ou dans tout autre pays où il estime que son espace vital est menacé. Ils ne sont jamais sanctionnés et les accords de l'ONU sont rejetés dans la mesure où ils ne correspondent pas à leurs priorités politiques. Ils ne respectent même pas les accords - comme Oslo - qu'ils ont signés. Leur souveraineté est possible parce qu'ils ont la garantie des États-Unis et d'un Occident qui les considère comme leur mandataire dans une zone stratégique clé.

Pendant des années, le peuple palestinien a manqué d'une alternative viable et possible. Netanyahou et ses alliés d'extrême droite ne laissent aucune issue, ni deux États, ni un seul État laïque et multiculturel. Entre-temps, le monde change rapidement. Le gouvernement israélien n'a pas compris, ou n'a pas voulu comprendre, les changements en cours. Le 1er janvier, l'Égypte, l'Iran, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Éthiopie rejoindront les BRICS. Il ne reste plus grand-chose des accords d'Abraham et après cette guerre, il en restera encore moins. L'énorme présence militaire américaine dans la région ne peut cacher ses grandes difficultés. La Chine manœuvre prudemment et tente d'éviter l'escalade. M. Biden avertit l'Iran et le Hezbollah que, s'ils interviennent, ils seront sévèrement réprimés. Cet Iran n'est plus le même qu'avant, il a des alliances stratégiques avec la Russie et la Chine, sa puissance technologique et militaire s'est tellement accrue qu'il se retrouve vainqueur d'un énième des nombreux conflits créés et mal résolus par les États-Unis.

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Le 7 octobre marque un avant et un après. L'attaque du Hamas a surpris tout le monde et surtout les tout puissants services secrets israéliens. Netanyahou va tenter de profiter de la situation en cherchant à reconstruire l'unité du peuple juif, à "résoudre" une fois pour toutes le problème palestinien et à régler ses comptes avec l'Iran et ses alliés dans la région. Il ne s'agit pas d'une rumeur. Récemment, un "livre blanc" produit par l'Institut pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, lié au Likoud, a été publié, proposant l'expulsion des Palestiniens de Gaza et leur intégration à l'Égypte. Le plan est très détaillé et reflète des élaborations que les démographes et les stratèges proches du parti de Netanyahou préconisent depuis longtemps.

Nous vivons la tragédie en temps réel. Les voix critiques sont rares et celles qui osent s'exprimer parlent d'une réponse disproportionnée. C'est plus que cela, beaucoup plus que cela. Le gouvernement israélien, ses ministres, parlent ouvertement de vengeance. Les dimensions sont tellement énormes qu'il n'est pas crédible que l'objectif soit d'en finir avec le Hamas. Le président du pays a été on ne peut plus clair : le peuple palestinien, les habitants de Gaza, sont également responsables. Penser que l'unité d'Israël et la paix dans la région peuvent se construire sur l'anéantissement du peuple palestinien, c'est méconnaître l'histoire. D'abord l'histoire des Juifs et surtout ne pas prendre en compte que le vieux monde unipolaire est partout en crise et que le soutien omniprésent des Etats-Unis et de l'Union européenne ne suffira plus.

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Les États-Unis, sous la double menace de la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran et de la dédollarisation par la Chine

Alfredo Jalife-Rahme

Le déploiement ostentatoire de la marine américaine pour protéger Israël constitue une "fuite en avant" classique, car Joe Biden est confronté à deux scénarios simultanés inquiétants : la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran - face à une attaque d'Israël - et la dédollarisation de la Chine, qui fait partie de l'ambition de l'emblématique sommet des BRICS à Johannesburg.

En attendant l'annonce imminente du chef de la guérilla chiite libanaise Hassan Nasralla, qui décidera d'ouvrir ou non le front nord contre Israël en fonction de l'évolution de l'invasion barbare de Gaza par l'État hébreu, les fronts que le président israélien Benjamin Netanyahou a ouverts, dans ce qui reste de la "vieille Palestine" - que même le magazine mondialiste monarchiste The Economist ne peut cacher - à Gaza et en Cisjordanie par des colons suprémacistes dirigés par le ministre de la sécurité Itamar Ben Gvir et le ministre des finances Bezalel Smotrich, n'ont jusqu'à présent pas déstabilisé le prix du baril de pétrole.

Le prix du pétrole brut pourrait monter en flèche avec l'extension de la guerre d'Israël contre l'Iran, au-delà de ses quatre frontières connues, ainsi qu'avec l'entrée, jusqu'à présent très symbolique, des guérilleros houthis d'Ansarollah au Yémen.

La "guerre régionale" d'Israël, armée de 80 à 400 bombes nucléaires clandestines, contre un Iran dénucléarisé mettrait à feu et à sang les pays du triangle maritime condensé de la Méditerranée orientale, de la mer Rouge et du golfe Persique.

La guerre d'Israël contre l'Iran est l'obsession des néo-conservateurs straussiens des États-Unis et de Netanyahou lui-même.

D'ailleurs, l'administration de Joe Biden est dominée par le quatuor: le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, le secrétaire d'État Antony Blinken, la secrétaire d'État adjointe Victoria Nuland et la secrétaire au Trésor Janet Yellen.

Indépendamment du contrôle de l'Iran par la puissante marine américaine sous le prétexte de "protéger" Israël, ce que Washington craint le plus est une flambée du prix du baril de pétrole, qui enterrerait les aspirations de réélection du président Biden par ses effets inflationnistes, dont l'Iran est conscient depuis le début des hostilités à Gaza.

Pour l'heure, l'accumulation de plusieurs incendies aux frontières d'Israël peut se transformer en un "super-incendie" avec l'Iran, susceptible d'embraser le golfe Persique, où la cinquième flotte américaine est basée à Bahreïn et dispose de deux bases aériennes en Arabie saoudite et à Al Udeid au Qatar.

En réalité, Washington dispose d'une pléthore de bases navales, aériennes et terrestres sur la rive occidentale du golfe Persique, qui tiennent en échec la vaste rive orientale de l'Iran.

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Le risque est la fermeture du détroit super-stratégique d'Ormuz, par lequel transite un cinquième du flux mondial de pétrole, sans parler de la fermeture concomitante du détroit tout aussi super-stratégique de Bab el-Mandeb (Porte des larmes), où la guérilla Ansarollah Houthi du Yémen pourrait s'engager plus efficacement.

La "guerre régionale" de l'axe États-Unis/Israël contre l'Iran ferait grimper le prix du pétrole à environ 250 dollars le baril, selon la Bank of America, et à 157 dollars selon la Banque mondiale.

Dans l'écran de fumée probable de la guerre d'Israël contre le Hamas, alors que le comédien Volodymir Zelensky est sur le point d'être jeté sous le bus dans la phase "post-Ukraine", la guerre de l'axe USA/Israël contre l'Iran et, plus que tout, contre les BRICS (Brésil, Russie, Russie et Yémen) est évoquée, contre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et leur dédollarisation, car l'Iran constitue le nœud géoéconomique de la Route de la soie terrestre de la Chine et du Corridor de transport international Nord-Sud avec la Russie et l'Inde.

La guerre de l'axe États-Unis/Israël contre l'Iran est de facto la "guerre mondiale" des États-Unis contre la Russie et la Chine, comme l'a avoué le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, âgé de 81 ans, sans oublier le pugnace sénateur Lindsey Graham.

Pendant ce temps, le guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, a appelé les 57 pays de l'Organisation de la coopération islamique, qui compte 1,8 milliard d'adeptes (25 % de la population mondiale !), à boycotter les exportations de pétrole et d'autres produits de base à destination d'Israël en raison de ses "atrocités à Gaza".

La dédollarisation, promue par le sommet emblématique des BRICS à Johannesburg, peut être accélérée dans une guerre régionale de l'axe États-Unis/Israël contre l'Iran, plutôt que dans les "guerres limitées" dans l'ancienne Palestine et aux quatre frontières d'Israël, lorsque la "guerre régionale" contre l'Iran pourrait faire exploser la super-bulle du dollar américain, qui se profilait avant l'incendie au Moyen-Orient et qui s'est aggravée dans la phase "post-Ukraine" avec la double inflation causée par les hydrocarbures et les denrées alimentaires, qui a frappé l'Union européenne et les États-Unis.

L'économiste chinois Andy Xie, du SCMP basé à Hong Kong (l'une des principales places financières du monde), prévient que l'escalade de la guerre au Moyen-Orient pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder le vase de la bulle du dollar américain, car "à mesure que les prix du pétrole augmentent et que le déficit budgétaire américain se creuse, les taux d'intérêt sur les obligations du Trésor vont augmenter", ce qui est susceptible de "faire éclater les bulles boursières et immobilières aux États-Unis".

Il estime également que "les effets de la guerre et de l'inflation pourraient entraîner les marchés financiers américains dans une chute libre, forçant la Chine à se découpler complètement du dollar, qui s'effondrerait alors".

En résumé : dans un scénario de fermeture des détroits d'Ormuz et de Bab el-Mandeb, l'Iran pourrait faire exploser le prix du baril de pétrole ; et il ne faut pas perdre de vue que la Chine, qui dispose des plus grandes réserves de change et d'or - avec 3,4 trillions de dollars, soit près de cinq fois les réserves américaines, sans compter les réserves de Hong Kong et de Taïwan - pourrait enterrer le dollar et accélérer la dédollarisation en échange de la yuanisation des BRICS.

 

Réflexions anthropologiques sur l'égoïsme - Le mythe du sauvage primitif

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Réflexions anthropologiques sur l'égoïsme - Le mythe du sauvage primitif

Par Ricardo Vicente López

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/reflexiones-antropologicas-sobre-el-egoismo-el-mito-del-salvaje-primitivo-por-ricardo-vicente-lopez/#google_vignette

Du deuxième au quinzième siècle, les Européens ont traité plus intensément avec les peuples qui étaient éloignés et différents d'eux et que l'on appelait, avec un certain euphémisme, avec une qualification qui est parvenue jusqu'à nous, "les peuples barbares". Le nom même de barbares implique un haut degré d'ambiguïté quant à ce que le mot est censé décrire. Un simple exercice, comme ouvrir un dictionnaire, nous met face au contenu du mot :

    "Se dit d'un individu appartenant à l'une des hordes ou à l'un des peuples qui, au 5ème siècle, renversèrent l'Empire romain/ fig. cruel, féroce, sauvage, inculte, grossier, rustaud, téméraire, etc".

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La synonymie est plus que claire. Mais à partir du 15ème siècle, avec la découverte de l'Amérique, on entre en contact avec des peuples extra-continentaux et on commence à parler de peuples sauvages :

    "Naturel des pays qui n'ont ni culture ni système de gouvernement / Se dit de l'homme qui vit à l'état de nature, dans les forêts, sans domicile fixe ni lois, et qui est le contraire de l'homme civilisé. Extrêmement bête, têtu, grossier ou stupide".

Il n'y a pas lieu d'en dire plus, les définitions sont éloquentes. Cette façon de définir exprime ce que notre culture, la culture occidentale et chrétienne, pense d'eux.

Du côté de l'Académie royale de la langue, le travail a consisté à recueillir les sens avec lesquels les mots sont utilisés, à consulter la littérature récente pour comparer les usages des mots et à consulter des spécialistes de la langue. En bref, les idées que notre société se fait de tout peuple qui n'appartient pas à la "civilisation" :

    "Ensemble des idées, des sciences, des arts ou des coutumes qui forment et caractérisent l'état social d'un peuple ou d'une race... comme synonyme de culture et par opposition à la barbarie".

Examinons de plus près ce que nous venons de lire. Il est dit qu'il faut entendre par civilisation les éléments "qui forment et caractérisent l'état social d'un peuple ou d'une race", on pourrait donc en déduire que tout peuple qui a des arts et des coutumes est civilisé. Le problème est que tous les peuples qui ont habité et habitent la terre depuis deux millions d'années en ont, comme nous le verrons un peu plus loin.

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En quoi est-ce donc le contraire de la barbarie ? Quels seraient les peuples barbares, selon cette définition ? Ceux qui n'ont ni arts ni coutumes. Tous les hommes et leurs ancêtres biologiques ont toujours eu des coutumes, même les animaux supérieurs ont des coutumes, des habitudes de comportement. Il nous resterait l'art. La fabrication des outils de pierre du Paléolithique pourrait être acceptée, avec certaines réserves, comme ne contenant pas d'art, mais la fabrication des 35.000 dernières années montre une technique polie et un goût pour les travailler de certaines manières qui ne répondent pas à des raisons uniquement utilitaires. Sans parler des peintures rupestres ou des récipients peints du Néolithique.

L'intention de ces propos est de mettre en garde le lecteur contre le nombre de préjugés qui entourent le sujet, avec un air scientifique, que nous allons tenter d'analyser. L'utilisation du mot culture, avec un usage aussi restreint (comme "opposé à la barbarie"), témoigne des préjugés de la culture européenne, principalement au cours des 18ème et 19ème siècles, qui n'a appliqué son sens qu'à elle-même. Elle l'a également utilisé comme synonyme de civilisation. Paul Radin (1883-1959) [1] nous apprend que dans les milieux scientifiques, il n'est pas rare de retrouver les mêmes préjugés :

    "La réaction de l'ethnologue non professionnel ou du profane... est généralement une perplexité irritée, à laquelle s'ajoute le soupçon qu'après tout, les peuples primitifs sont probablement gouvernés par une mentalité intrinsèquement inférieure... Dans une large mesure, et souvent sans s'en rendre compte, l'ethnologue cultivé porte des jugements analogues lorsqu'il s'efforce d'évaluer les cultures primitives".

Il est clair que la recherche a longtemps souffert de ces interférences idéologiques. Mais on peut dire avec satisfaction qu'au cours de la seconde moitié du siècle dernier, des progrès significatifs ont été réalisés sur ces questions et que, grâce à cela, nous disposons aujourd'hui d'une énorme quantité de matériel scientifique de valeur et d'une littérature qui progresse de manière significative.

Cependant, certains inconvénients doivent encore être surmontés. Ceux-ci sont d'ordre méthodologique [2] et épistémologique [3]. Une grande partie des progrès de l'anthropologie est due aux études comparatives avec les espèces les plus proches de l'homme, comme les singes anthropoïdes et, en leur sein, les chimpanzés ; et, d'autre part, aux études sur les peuples qui sont parvenus jusqu'à nous à un stade d'évolution semblable à bien des égards au paléolithique ou au néolithique, ce qui nous permet de savoir comment étaient, par analogie, les hommes qui vivaient il y a plus de deux millions d'années.

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La mise en garde suivante s'impose : les peuples qui nous sont contemporains (les Occidentaux modernes) ne peuvent en aucun cas être considérés comme appartenant aux étapes historiques susmentionnées, car ils ont à peu près la même quantité d'histoire accumulée que n'importe laquelle des cultures actuelles. Seule l'analogie, c'est-à-dire le rapport de similitude entre des choses différentes, permet de penser, à partir des caractéristiques de ces peuples, à ce qu'étaient ces hommes d'avant. Dans le premier cas, il y a souvent un biologisme exagéré, c'est-à-dire une réduction du niveau humain au niveau animal, l'homme étant placé comme un anthropoïde plus parfait. Il n'y aurait que des différences de quantité, pas de qualité. C'est ainsi que l'on peut parler d'instincts humains, un concept qui permet de justifier idéologiquement de nombreux comportements sociopolitiques du monde moderne. Dans le second cas, des extrapolations, pas toujours heureuses, permettent de tirer des conclusions erronées. Mais aussi, sur un autre plan, la convergence de disciplines différentes, aux vues souvent contradictoires sur un même sujet, génère une grande confusion. C'est pourquoi Arnold Gehlen (1902-1976) [4] affirme :

    "Une autre raison de l'échec des théories anthropologiques dans leur ensemble est qu'une telle science devrait inclure de nombreuses sciences particulières : biologie, psychologie, épistémologie, linguistique, physiologie, sociologie, etc. Le simple fait de se retrouver au milieu de sciences aussi diverses ne serait pas facile, mais beaucoup plus discutable serait la possibilité de trouver un point de vue à partir duquel toutes ces sciences pourraient être maîtrisées par rapport à un seul sujet. Il faudrait abattre les murs entre ces sciences, mais d'une manière productive, car de cet abattement nous obtiendrions des matériaux pour la nouvelle construction d'une science unique".

La difficulté signalée par Gehlen n'est pas facile à résoudre et il ne faut pas s'attendre à ce qu'une réponse soit trouvée dans un avenir immédiat. Beaucoup de choses devront être changées au préalable en termes de conception de la science, de questions méthodologiques, de critères antérieurs chargés de significations idéologiques, etc. Il est souhaitable que ces questions soient présentes et explicitées, afin que la recherche fasse apparaître les valeurs utilisées par chaque scientifique, valeurs qui, en tant que telles, sont de nature extra-scientifique, c'est-à-dire philosophique.

Le lecteur serait ainsi conscient qu'il lit les résultats de la recherche de quelqu'un qui part de certaines hypothèses, qu'il convient d'expliciter. Cette affirmation est d'autant plus pertinente qu'il est vérifiable que nous sommes souvent confrontés à de nombreuses affirmations présentées comme scientifiques, alors qu'elles contiennent en réalité une foule de préjugés extra-scientifiques (au sens de jugements préalables).

La dissimulation de valeurs, d'idéologies, de présupposés philosophiques, etc., pas toujours consciente, mais non moins présente car, par manque d'explicitation, ce qui ne devrait pas être présenté comme scientifique est montré comme tel. Pour le dire le plus brièvement possible : il y a un niveau de recherche qui se réfère à des données empiriques vérifiables, sa présentation est placée sur le plan de la science stricte. Mais dès que l'on en déduit des conclusions qui risquent d'être des hypothèses possibles mais non probables (au sens de testables), il doit être clair qu'elles n'ont pas valeur de science. Cela nous amènerait à admettre que l'homme, au sens spécifique et intégralement humain, ne peut être appréhendé qu'en termes d'anthropologie philosophique. Gehlen poursuit :

    "La difficulté (en vertu de laquelle une anthropologie philosophique n'a pas été réalisée jusqu'à présent) consiste donc en ceci : dans la mesure où l'on considère les caractéristiques ou les propriétés séparément, on ne trouve rien de spécifiquement humain. Certes, l'homme a une constitution physique magnifique, mais les anthropoïdes (grands singes) en ont une assez semblable ; il y a beaucoup d'animaux qui construisent des habitations ou font des constructions artificielles, ou vivent en société... si l'on ajoute à cela le poids de la théorie de l'évolution, il semble que l'anthropologie serait le dernier chapitre d'une zoologie. Tant que nous n'aurons pas une vision totale de l'homme, nous devrons en rester à la contemplation et à la comparaison des caractères individuels, et tant que nous en resterons là, il n'y aura pas d'anthropologie indépendante, puisqu'il n'y aura pas d'être humain indépendant... Aucune des sciences particulières qui s'occupent aussi de lui (morphologie, psychologie, linguistique, etc.) n'a cet objet : l'homme ; à son tour, il n'y a pas de science de l'homme, si l'on ne tient pas compte des résultats fournis par chacune des sciences particulières...".

Il ne m'échappe pas que ces affirmations peuvent paraître un peu déconcertantes au moment d'entreprendre la tâche proposée. Mais je crois qu'avoir une conscience claire des problèmes ne les rend ni plus grands, ni plus insurmontables, et qu'au contraire, les ignorer peut conduire à des déceptions aux tristes conséquences. Si nous n'avons pas réussi jusqu'à présent à avoir une science de l'homme, ce n'est pas une raison pour ne pas continuer à progresser dans cette voie. En revanche, nous devons continuer à rassembler les fragments de connaissances scientifiques dont nous disposons et, sur cette base, élaborer des propositions d'interprétation de ce fascinant objet d'étude qu'est l'homme.

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Car c'est sur la base de la position que nous adoptons consciemment à l'égard de l'homme que les résultats des autres sciences humaines et sociales seront plus clairs. Toute science socio-historique repose sur une conception de l'homme qui, dans la plupart des cas, n'est pas explicitée et qui influence inévitablement ses conclusions. À titre d'exemples bien connus, je citerai l'égoïsme exagéré de l'homme attribué à Adam Smith ou la pulsion biologique de l'homme attribuée à Sigmund Freud. Dans les deux cas, il s'agit d'une anthropologie implicite.

Toutefois, pour redonner espoir et confiance dans les efforts scientifiques, il convient de dire que, bien que l'homme se soit interrogé sur ce qu'il est au cours des trois mille dernières années de notre tradition occidentale, ce n'est que depuis un siècle et demi qu'il est en mesure d'approfondir cette question avec des résultats très positifs. Le biologiste, spécialiste de l'évolution et professeur à l'université de Californie Francisco J. Ayala (1934-2023), né en Espagne et naturalisé américain, affirme :

    "Le résultat de tous ces efforts était, avant 1859, fondamentalement déficient, car une caractéristique essentielle de la nature humaine - son origine évolutive à partir d'ancêtres pré-humains, avec tout ce que cela implique - n'avait pas encore été découverte".

Les difficultés évoquées ci-dessus doivent être accompagnées de cette affirmation : "Aujourd'hui, nous sommes mieux placés que jamais pour entreprendre cette tâche, et c'est la raison qui nous fait prendre conscience des problèmes".

Notes:

[1] Né en Pologne et établi aux États-Unis, il était un anthropologue culturel et folkloriste américain très lu au début du 20ème siècle.

[2] Une manière ordonnée et systématique de procéder pour arriver à un résultat ou à une fin particulière [3] La branche de la philosophie qui s'occupe de l'éducation et de la formation des adultes.

[3) La branche de la philosophie qui s'intéresse à l'étude de la manière dont la connaissance est obtenue et de sa validité.

[4) Philosophe et sociologue allemand, ses théories ont inspiré le développement du néo-conservatisme allemand contemporain.

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mercredi, 08 novembre 2023

L’essence du sionisme

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L’essence du sionisme

Alexandre Douguine

Le sionisme est l’idéologie d’Etat d’Israël. Pourquoi les Juifs croient-ils qu’ils sont le people élu ? Quelle est la signification de la diaspora juive comme tradition juive ? Pourquoi le sionisme est-il, d’une part, une continuation du judaïsme, et d’autre part, sa réfutation ?

Comme toute religion, le judaïsme a de nombreuses dimensions. En parler d’une manière simpliste, pour le louer ou le condamner, est primitif.

Le judaïsme est lié à la croyance que les Juifs sont le peuple élu (principalement dans un sens religieux). Leur but est d’attendre le Messie, qui sera le Roi d’Israël. Ainsi, leur religion est associée à l’attente du Messie.

D’après le judaïsme, au début du premier millénaire, les Juifs partirent dans la diaspora. Le Second Temple fut détruit, marquant le début d’une histoire bimillénaire de leur dispersion. Cette ère fait partie de la tradition juive. Le but est d’expier les péchés d’Israël accumulés durant les précédentes périodes historiques. Si cette expiation est sincère et la repentance profonde, alors d’après la tradition juive le Messie apparaîtra, signifiant la bénédiction du peuple élu. Dans ce cas, le retour des Juifs en Israël, l’établissement d’un Etat indépendant, et la création du Troisième Temple s’ensuivra.

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C’est la structure de la culture juive de l’attente. Les représentants les plus cohérents de cette approche sont les fondamentalistes du mouvement Neturei Karta. Ils disent que le Dieu juif leur a ordonné d’endurer les souffrances de l’exil, et donc il faut attendre la fin et se repentir de ses péchés. Et quand le Messie viendra, on pourra revenir dans la Terre Promise.

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Comment se fait-il que l’Etat ait déjà été établi et que des interdictions aient été violées ? Pour comprendre que l’Israël moderne est en complète contradiction avec la religion juive, il faut revenir au XVIIe siècle, à l’époque du pseudo-messie Shabbataï Tzvi, le héraut du sionisme. Il affirma qu’il était le Messie, et donc que  les Juifs pouvaient retourner en Israël. Le sort de Shabbataï Tzvi est triste. Lorsqu’il arriva devant le Sultan ottoman avec des revendications sur la Palestine, il se vit donner un choix : soit être décapité, soit se convertir à l’islam. Alors quelque chose d’étrange se produisit : Shabbataï Tzvi se convertit à l’islam. A cette époque, ce fut une déception majeure pour les communautés juives.

Cependant, des adeptes de Shabbataï Tzvi (le sabbataïsme) apparurent – ses enseignements se répandirent particulièrement parmi les Juifs ashkénazes et d’Europe de l’Est. Le mouvement hassidique se développa parallèlement, qui n’avait aucune orientation eschatologique ou messianique mais qui disséminait les enseignements kabbalistiques parmi les gens ordinaires.

Dans certaines sectes sabbataïstes (en particulier parmi les « frankistes » en Pologne), une théologie surgit : supposément, Shabbataï Tzvi était le véritable Messie et était délibérément passé à l’islam ; ainsi, il avait commis une « trahison sacrée » (il avait trahi le judaïsme pour hâter la venue du Messie).

Par une telle logique, on peut facilement se convertir à d’autres religions. Jacob Frank, par exemple, se convertit d’abord à l’islam, puis au catholicisme, arguant que les Juifs dévoraient les enfants chrétiens. Il viola complètement toutes les formes du talmudisme et trahit sa foi – mais la doctrine secrète de Frank suggérait qu’après le XVIIe siècle, la notion même de Messie avait changé. Maintenant, ce sont les Juifs eux-mêmes qui devenaient [collectivement] le Messie – il n’y avait pas besoin de l’attendre, donc même si vous trahissez votre religion, vous êtes saint – vous êtes Dieu.

Ainsi, un environnement intellectuel fut créé pour le sionisme. Le sionisme est le satanisme juif, le satanisme à l’intérieur du judaïsme, chamboulant toutes ses fondations. Si dans le judaïsme on doit attendre la venue du Messie, alors dans le sionisme un Juif est déjà Dieu. Cela est suivi par des violations des commandements talmudiques.

Cela conduit à des relations spécifiques entre le sionisme et le judaïsme. D’une part, le sionisme est une continuation du judaïsme ; d’autre part, il est sa réfutation. Les sionistes disent qu’il n’y a plus besoin de se repentir de quoi que ce soit ; ils ont suffisamment souffert, et ils sont Dieu.

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Cela explique la particularité de l’Etat sioniste moderne, qui mise non seulement sur Israël mais aussi sur les Juifs laïcs, les libéraux juifs, les communistes juifs, les capitalistes juifs, les chrétiens juifs, les musulmans juifs, les hindous juifs, etc., qui représentent tous le réseau du frankisme – chacun d’eux peut confortablement commettre une trahison sacrée, construire un Etat, affirmer leur domination mondiale, et établir une interdiction de critiquer le sionisme (dans certains Etats américains, critiquer l’Etat d’Israël est identifié à de l’antisémitisme).

La seule étape qui leur reste à faire est de faire sauter la Mosquée Al-Aqsa et de commencer la construction du Troisième Temple. Soit dit au passage, des fonds pour l’étude du Mont du Temple ont déjà été alloués par la Knesset – tout se dirige dans cette direction.

Comment peut-on apaiser un conflit avec des racines métaphysiques aussi profondes par des appels à l’ONU, par des phrases comme « réconciliez-vous » ou « observez les droits de l’homme » ? Dans le conflit palestinien, ils ont dédaigné depuis longtemps ces droits humains. De plus, nous entendons des déclarations de plus en plus absurdes venant d’eux – par exemple, accuser d’antisémitisme des gens qui défendent en réalité les Palestiniens sémites.

Si nous sortons de l’hypnose, du brouillard de la bêtise, et de fragmentation postmoderne de la conscience, nous verrons une image très étrange et terrifiante de ce qui est en train de se passer au Moyen-Orient.

Source

Text published 14.06.2018

Et d’après vous, où vont aller ces plus de 2 millions de Gazaouis qui fuient les bombardements? 

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Et d’après vous, où vont aller ces plus de 2 millions de Gazaouis qui fuient les bombardements ? 

Pierre-Emile Blairon

L’immigration de masse (essentiellement musulmane, en provenance du Maghreb et surtout d’Algérie) a débuté en France avec Valéry Giscard d’Estaing et son premier ministre Jacques Chirac quand ils ont introduit le désastreux « regroupement familial » (décret du 29 avril 1976), lequel était fortement recommandé par l’oligarchie mondialiste de l’époque pour faire venir de la main-d’œuvre bon marché et ainsi faire baisser les salaires des Français, ceci avec la bénédiction de la gauche, de l’extrême-gauche mais aussi des Juifs français qui croyaient que les antisémites étaient ces petits blancs patriotes qualifiés d’extrême-droite qu’il fallait contrer par tout moyen, sans savoir qu’ils sciaient la branche sur laquelle ils étaient assis.

Pour en revenir à notre époque, hors de toute logique, les contraintes les plus fortes de la dictature sanitaire mise en place par les mondialistes à partir de 2020 ne se sont pas exercé sur les masses les plus nombreuses comme les Africains (notamment les Africains du Nord) mais à l’encontre des blancs européens, le but étant de détruire d’abord la civilisation européenne, les peuples européens n’étant pas assez malléables et trop cultivés pour devenir de dociles esclaves.

Une résistance timide s’organise cependant contre le déferlement migratoire, l’un des moyens employé par l’Ordre mondial pour affaiblir les Européens.

Les Européens du Nord, Le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande et l'Islande, se sont rencontrés le 31 octobre 2023 pour créer une coalition afin d’expulser les « migrants » en situation irrégulière sur leur sol vers leurs pays d’origine.

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En revanche, une expulsion en France est quasiment impossible (sauf au goutte à goutte) du fait de  diverses dérogations, de l’action des associations d’aide aux « migrants », de la lenteur des pouvoirs publics et de la justice à décider de ces départs et du laxisme des autorités qui fait que ces expulsions prononcées ne sont appliquées qu’à la hauteur de 6 % en 2021 pour 124.111 « obligations de quitter le territoire » prononcées.

Je ne serais pas surpris que l’Allemagne, l’Angleterre et les Pays-Bas rejoignent bientôt la coalition des pays nordiques, malgré les dénégations des autorités de ces pays.

Posons-nous la question : où vont donc aller les 2,4 millions de Palestiniens chassés de leur territoire par les bombardements israéliens ?

Israël n’a pas laissé grand-choix à cette population ; il n’y a qu’une seule issue possible : le poste-frontière de Rafah à la frontière égyptienne ; selon France 24 du 6 novembre 2023, « Jusqu’à l’attaque du Hamas du 7 octobre, l'aide entrait par le point de passage de Kerem Shalom contrôlé par Israël. L'État hébreu a depuis renforcé les restrictions existantes, faisant de Rafah le seul point d'entrée de l'aide humanitaire.

Au cours des premiers jours de la guerre, l'Égypte a déclaré que le poste-frontière était ouvert mais pratiquement inopérant en raison des bombardements – l’armée israélienne a effectué trois frappes aériennes sur Rafah en 24 heures, le 10 octobre. La frontière et ses environs ont été dévastés. Les routes étant devenues impraticables, les camions chargés d'aide humanitaire sont restés bloqués côté égyptien. » (Lara Bullens, Passage de Rafah entre l'Égypte et Gaza : "Ce n'est pas une frontière normale")

Les gazaouis ont creusé des tunnels leur permettant d’entrer en Egypte ou de faire venir de l’aide humanitaire et des vivres.

Comme il n’existe pas d’autre point de passage, il semble probable que les Gazaouis forceront le blocus par ce passage, et que l’Egypte n’aurait alors plus d’autre choix que de créer un couloir dit humanitaire afin de les acheminer vers la Libye… où ils seront attendus par les ONG et conduits vers l’Europe par bateaux.

En Europe ? Seulement en Europe du Sud, puisque ceux du Nord n’en veulent pas. L’Europe du Sud, ce sont les deux péninsules : ibérique et italienne, et la France.

Comme les Palestiniens sont à l’évidence des réfugiés politiques, qu’ils viendront cette fois en famille, avec femmes et enfants, et qu’ils vont faire pleurer dans les chaumières des Européens du Sud et des Français conditionnés depuis des lustres, ce sont des centaines de milliers, voire des millions (les Palestiniens , en incluant les réfugiés en Jordanie, Syrie et Liban sont au nombre de 6 millions – oui, 6 millions ! - issus en grande majorité du précédent exode imposé par les mêmes Juifs en 1948) qui arriveront chez nous et qui ne pourront pas être extradés.

C’est donc une totale illusion (ceci à l’intention de nos amis pro-israéliens) de croire que les Occidentaux (USA, UE, Israël) sont à même de résoudre le problème migratoire qu’ils ont eux-mêmes créé ; au contraire, l’Europe du Sud deviendra le déversoir obligé de leurs « animaux humains », une invasion programmée qu’ils auront déjà largement entamée depuis des décennies.

Si on regarde alors la situation des Européens, non seulement sur le plan géopolitique mais aussi religieux des Européens sur leur propre territoire, on se trouve projeté dans un passé lointain à l’époque des guerres de religion, car on s’aperçoit du clivage entre deux Europes (en plus de l’Europe réelle et celle dite « de Bruxelles), celle du Nord et celle du Sud, on se rend compte qu’il pourrait y avoir un autre conflit, en résurgence sans doute inconsciente, sorte de revanche des Européens du Nord, majoritairement protestants, contre ceux du Sud, dont la quasi-totalité est catholique.

On voit aussi, si l’on considère les choses plus profondément et plus spirituellement, que les mondialistes satanistes s’acharnent à éradiquer les descendants des conquistadores (Portugais et Espagnols) et les descendants de l’empire colonial français, et à faire disparaître physiquement les berceaux de toutes les anciennes grandes civilisations de l’hémisphère nord : berceau ukrainien pour les indo-européens (civilisation des Kourganes), berceau des Serbes (Kosovo), destruction des vestiges archéologiques de la civilisation mésopotamienne (Irak-Syrie), disparition programmée de l’ancien peuple celto-gaulois qui étendait sa population sur un territoire maintenant habité – plus pour longtemps - par  les Français, les Belges et les Italiens du Nord (les anciens Insubri), effacement des héritiers des grandes civilisations de l’Antiquité, Rome et Athènes (la Grèce est désormais déjà détruite), tous les descendants de ces grands peuples auront disparu, noyés sous le nombre des étrangers importés par l’Occident, principalement les ressortissants du monde musulman.

Il reste encore un peuple anciennement indo-européen qui n’a pas encore été complètement détruit, ce sont les Iraniens que le Shah voulait délivrer de l’islam ; c’est la CIA qui a déposé le shah d’Iran et non pas l’ayatollah Khomeiny (tranquillement installé en France avant le départ forcé du Shah) ; on peut parier que l’Iran sera la prochaine cible du complexe militaro-industriel occidental, opportunément surnommé par les Iraniens : le Grand Satan.

Pierre-Emile Blairon

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Le "mystère" Yukio Mishima continue de fasciner et de diviser

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Le "mystère" Yukio Mishima continue de fasciner et de diviser

par Carlo Alberto Zaccheo

Source: https://www.destra.it/home/il-mistero-yukio-mishima-continua-ad-affascinare-e-dividere/

Le 14 janvier 1925 naissait à Tokyo Kimitake Hiraoka, le vrai nom de Yukio Mishima, un pseudonyme qu'il adopta pour la première fois avec la publication de son premier livre en 1941. Mishima s'est suicidé à l'âge de 45 ans seulement, selon l'ancien rite du seppuku, que les samouraïs pratiquaient pour sauver leur honneur, bien que cette pratique du suicide ait été abolie depuis 1889.  

Le seppuku se pratiquait en se coupant l'estomac de gauche à droite, puis de bas en haut, à partir d'une position typiquement japonaise appelée seiza, c'est-à-dire à genoux, les orteils pointant vers l'arrière pour éviter que le corps ne tombe à la renverse. Tomber en arrière était considéré comme un déshonneur selon le code moral des samouraïs.

Yukio Mishima était certes un personnage controversé, mais il était certainement doté de grandes compétences intellectuelles et culturelles, comme la critique internationale l'a toujours, unanimement, reconnu, avec toutefois quelques distinctions. Le 25 août 2019 est paru dans Il Manifesto un article d'un chroniqueur littéraire sur Yukio Mishima qui m'a laissé pour le moins perplexe. Une série d'inexactitudes que, en les relisant aujourd'hui, grâce aussi à l'appui d'une plus grande connaissance de "la vie et la mort de Yukio Mishima" et en particulier de ses œuvres littéraires et théâtrales, je n'hésite pas à qualifier de non-sens et je suis en droit de me demander comment un chroniqueur littéraire peut écrire autant de non-sens en les concentrant dans un seul article. Dans cet article, on peut lire, par exemple, que "...c'est donc après la mise en scène sensationnelle du suicide que Mishima est soudain devenu autre chose qu'un mince mythe. Cet événement a incité de nombreuses personnes à lire ou à relire les romans et la fascination - appelons-la ainsi - pour l'auteur s'est accrue de manière disproportionnée".                                                                   

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Yukio Mishima est considéré comme l'un des plus grands écrivains japonais du 20ème siècle. Yukio Mishima est l'écrivain le plus traduit et le romancier et dramaturge japonais qui a connu le plus de succès. En 1970, le magazine américain Esquire l'a cité parmi les cent écrivains les plus influents du monde, le qualifiant de "Hemingway japonais". En 22 ans de carrière, il a écrit quarante romans, des dizaines d'essais et vingt volumes de nouvelles. En outre, il a composé dix-huit drames majeurs, tous mis en scène, et d'autres drames mineurs. Yukio Mishima a été nommé trois fois pour le prix Nobel de littérature, la dernière fois en 1968.  Écrire que "...ce n'est qu'après ses mises en scène retentissantes..." qu'il a été découvert en tant qu'écrivain n'est pas seulement un gros bobard, mais une insulte à la culture et à la littérature japonaises, même avant le grand écrivain et essayiste Yukio Mishima. 

En 1954, Yukio Mishima a reçu le prix littéraire Shinchosha à seulement 29 ans, puis le prix artistique Mainichi, et en 1956 le prix Yomiuti. Le 17 novembre 1970, Yukio Mishima, pratiquement à la veille de sa mort, a reçu le prix Tanizaki et le prix Yoshino. En 1968, le prix Nobel a été décerné à son ami et mentor Kawabata Yasunari, qui a décrit Mishima comme "un talent qui n'apparaît qu'une fois tous les deux cents ou trois cents ans, non seulement au Japon mais dans le monde entier".  Dix-huit mois après la mort de Mishima, Yasunari s'est suicidé en s'asphyxiant avec du gaz domestique. 

Certains critiques affirment que le prix Nobel de littérature n'a jamais été décerné à Yukio Mishima en raison de son jeune âge. D'autres affirment que le prix Nobel de littérature n'a jamais été décerné à Yukio Mishima en raison de ses opinions conservatrices et que, par conséquent, il était considéré comme un écrivain inconfortable par les élites internationales.  Ou, si vous préférez, il était considéré par ces mêmes élites comme "un mauvais exemple à donner à ses lecteurs à travers le succès".  L'article se poursuit par une description de la raison pour laquelle Mishima et Morita se seraient suicidés, qui ne correspond pas à la vérité : "... le matin du 25 novembre (1970) à Tokyo, lorsque - après avoir harangué un millier de soldats... - il s'est donné la mort en se faisant harakiri avec son camarade et amant Morita". La manière dont le suicide est rapporté laisse peut-être entendre de manière voilée que le seppuko des deux camarades et amants était un acte accompli pour des raisons "sentimentales", alors que le rituel a été accompli exclusivement pour des raisons d'honneur.

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Une brève parenthèse permet peut-être de mieux comprendre la culture japonaise en matière de préservation de l'honneur. Les femmes japonaises pratiquaient également l'ancien rite du suicide avec le Jigai, l'équivalent du seppuku. Le Jigai consistait à couper la carotide et la veine jugulaire avec un couteau d'une lame de 15 à 30 centimètres. Le Jigai, contrairement au seppuku, se déroulait sans aucune assistance. L'ancien rituel du Jigai était pratiqué par les femmes, presque toujours, pour préserver l'honneur.  

Msakatsu Morita ne s'est pas suicidé en même temps que Yukio Mishima. Morita, qui avait été choisi comme Kaishakuni, a échoué trois fois à accomplir le Kaishaku, qui consistait à l'assister en lui coupant la tête après qu'il ait accompli l'ancien rite du seppuku. C'est le vieux Koga qui, quelques instants plus tard, se chargea de lui couper la tête. Comme on le sait, trancher la tête a pour but d'empêcher l'exécutant du seppuku de continuer à trop souffrir, car les organes vitaux, malgré le rite du seppuku, restent intacts. Certains pensent que l'ablation de la tête était pratiquée pour éviter que la douleur ne défigure le visage. 

Pour un Japonais, quelles que soient les causes qui l'ont conduit à se suicider par le rite ancien du seppuku, c'est la mort la plus honorable qu'un homme puisse trouver. La vie de Mishima a été, dès sa jeunesse, accompagnée par l'idée de la mort par le rituel du Seppuku comme la forme suprême du service de la patrie. Il est mort, après avoir commis l'erreur de l'acte de Kaishaku, pour éviter de continuer à vivre dans le déshonneur, il a fait Seppuku et c'est son ami, le vieux Koga, qui lui a coupé la tête.     

En 1970, nombreux étaient encore les Japonais qui rejetaient l'occidentalisation, la modernisation "américanomorphe" telle que Niccolò Mochi-Poltri la définissait dans Il Pensiero Storico. Parmi eux, Yukio Mishima et les membres de sa petite armée sans armes, née officiellement le 5 octobre 1968, appelée en japonais Tate-no-Kai, c'est-à-dire "l'Association des boucliers".

Les guerres et les hurlements inutiles de leurs supporters

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Marcello Veneziani :

Les guerres et les hurlements inutiles de leurs supporters

Source: https://www.destra.it/home/marcello-veneziani-loccidente-e-il-peggior-nemico-di-se-stesso/

Les massacres du Hamas en Israël et l'invasion de l'Ukraine ont été interprétés comme une attaque contre l'Occident, obligeant les Occidentaux à prendre parti. En réalité, il s'agit de deux cas différents : si l'attaque du Hamas révèle également une certaine hostilité envers l'Occident, l'invasion russe de l'Ukraine n'était pas dirigée contre l'Europe mais visait plutôt à restaurer la zone d'influence russe, comme à l'époque des tsars et de l'URSS, et à éviter les bases de l'OTAN aux frontières de la Russie.

Mais dans les deux cas, l'appel est lancé pour défendre l'Occident et prendre parti en conséquence.

Inutile de le nier, mais dans le monde "conservateur", un carrefour inéluctable refait surface entre ceux qui prennent toujours et de toute façon le parti de l'Occident, et d'abord des Etats-Unis, et ceux qui ne se reconnaissent pas dans un Occident qui nie leurs identités et leurs matrices mêmes ; leur histoire, leur pensée, leur tradition, leur foi, leurs communautés naturelles, et court vers une dérive post-humaine et nihiliste. Il s'agit bien de ce clivage, mais nous ne pouvons pas l'éluder. Il est facile de prendre le parti de l'Occident et de tout ce qu'il exprime, si l'on reconnaît sans hésiter son modèle économique et social comme le nec plus ultra ; ses intérêts, ses modes de vie fluides et son idéologie dominante comme la représentation du bien, de la liberté, de la démocratie, des droits, du progrès et du bien-être. Et vice versa, il est facile de prendre parti contre l'Occident si l'on est un ennemi du modèle capitaliste, du consumérisme effréné, du colonialisme passé, ou si l'on vit avec honte et culpabilité l'héritage historique, civil et religieux de l'Occident et de son "impérialisme".

Mais il devient plus difficile de prendre parti si, d'un côté, on aime la civilisation dont nous sommes issus et si, de l'autre, on déteste sa décadence et son déni, la primauté de l'individualisme, de l'économie, de la technologie, l'absence de valeurs autres que les codes idéologiques woke, black ou politiquement corrects. Si vous êtes toujours et partout du côté de l'Occident, vous vous aplatissez dans la défense de cet Occident qui nie sa propre civilisation, son identité et ses racines grecques, romaines et chrétiennes. Vous ne défendez finalement que son niveau de prospérité et de puissance, en renonçant à tout le reste, jusqu'à mettre en péril la liberté et la démocratie. Si, en revanche, vous vous opposez à l'Occident, vous risquez de travailler pour les bourreaux ou les ennemis, du fanatisme islamique à la dictature chinoise, et de soutenir des régimes et des pays qui nient la liberté, les droits et la démocratie. Nous n'aimons pas cet Occident, ni la suprématie américaine, mais pourrions-nous jamais nous ranger du côté des pays du Brics et de leurs nouveaux alliés, sachant que nous sommes de toute façon dans le camp opposé ? Peut-on se ranger du côté de Poutine, des ayatollahs ou de Xi jinping parce qu'on déteste cet Occident ? Il faut aller au-delà de l'apocalyptique et de l'intégré.

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Sur le plan culturel ou des principes, on peut trouver un point de cohérence, en embrassant la civilisation et en critiquant certains aspects de la civilisation, en aimant et en soutenant notre identité nationale, européenne et méditerranéenne, civilisée et religieuse, et en rejetant le modèle mondial uniforme et aliénant promu par le techno-capitalisme. Activer la capacité à se distinguer sur le plan international (par exemple, l'Inde est un interlocuteur préférable à la Chine).

Mais quand l'histoire vous oblige à choisir tel ou tel côté du terrain, et de manière rapide et sanglante ; quand il y a une guerre en cours, ou une extermination, que faites-vous, restez-vous au milieu, vous enfermez-vous dans la tour, choisissez-vous l'un ou l'autre, sachant en tout cas que vous trahissez une part essentielle de votre être européen ? Il y a ceux qui résolvent tout en agitant sans délai les drapeaux du moment, le drapeau ukrainien, le drapeau israélien, comme le fait le gouvernement actuel ; ils acceptent le manichéisme élémentaire des médias et des acteurs les plus puissants de l'Occident, ils ne se posent pas de questions critiques, ils ne reconnaissent pas les précédents et les hypothèses, ils ne voient pas les choses de plusieurs points de vue, ils ne calculent pas les effets à long terme, la douleur et le ressentiment de vengeance qu'elle suscite. Elle divise absolument entre victimes et bourreaux, sans se demander si les bourreaux d'aujourd'hui sont les victimes d'hier et vice-versa ; c'est plus facile pour le message et peut-être plus bénéfique, même sur le plan personnel. Mais pour ceux qui aiment la réalité et la vérité et qui chérissent certains principes, il n'y a pas de solution aussi simple et unilatérale. Il ne reste plus qu'à adhérer au sens des réalités, à la primauté du bien ou, à défaut, à la préférence pour le moindre mal, à la distinction des plans, des temps et des priorités, à l'équilibre dans la prise en compte des différents points d'intérêt et d'observation. Pour prendre un exemple brûlant du présent, vaincre le terrorisme du Hamas est une priorité à partager, mais l'agenda ne peut pas être uniquement la sauvegarde d'Israël, qui est sacro-sainte, sans considérer la nécessité de garantir la vie au peuple palestinien et de lui donner un État et un territoire. Les frustrations et les droits fondamentaux bafoués alimentent l'extrémisme et compromettent l'avenir bien plus que les pourparlers et les négociations.

D'énormes questions passent au second plan et rappellent le thème du christianisme à son crépuscule, la question de la technologie qui envahit tout, l'acceptation ou non du capitalisme comme horizon indépassable, corrigeable ou surmontable. Et puis la relation entre l'Europe et les États-Unis, et entre l'Europe et le reste du monde. L'Occident n'est pas un bloc compact, dire l'Occident c'est désigner au moins trois mondes irréductibles, voire souvent divergents : les États-Unis, l'Amérique latine et l'Europe. Raison de plus pour écarter l'idée de l'Occident comme corps unique et parler d'une part d'Europe ou d'archipel de patries, et d'autre part de Multivers, c'est-à-dire d'un monde pluriel avec plusieurs zones de cohésion.

C'est précisément le réalisme qui devrait nous obliger à partir d'une considération : l'Occident n'est pas le monde entier ni le paradigme de l'univers, mais une réalité désormais minoritaire, destinée à être de moins en moins centrale, voire à succomber, dans de nombreux défis et dans de nombreux domaines. Un Occident qui, de surcroît, a honte de lui-même, de son identité, de son histoire et de sa culture, de sa tradition et de sa religion. Au sein de l'Occident, les priorités et les intérêts européens ne coïncident pas avec ceux de l'Atlantique. La conséquence est d'accepter l'idée d'un monde multipolaire, de considérer l'Europe comme l'une de ces zones et de dépasser la prétention que les États-Unis peuvent continuer à être l'arbitre suprême de la planète. Que cette position s'éloigne ou rejoigne celle du gouvernement actuel ne nous intéresse guère : il ne s'agit pas d'une question de droite ou de gauche. Il s'agit de défendre la réalité, le bon sens, l'équilibre, de chercher des morceaux de vérité dans le polygone de la vie, de défendre la civilisation et l'humanité, en commençant par les plus proches.

 

Marcello Veneziani, La Verità - 15 octobre 2023

mardi, 07 novembre 2023

Géopolitique du transport maritime. Une clé pour comprendre le monde

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Géopolitique du transport maritime. Une clé pour comprendre le monde

par Nicola Silenti

Source: https://www.destra.it/home/geopolitica-dei-trasporti-marittimi-una-chiave-per-comprendere-il-mondo/

La mer est la clé de tout. Pour bien comprendre les grands changements dans les rapports de force entre les nations, déterminer le poids des continents et deviner la direction que prend le monde, il faut s'intéresser au trafic de marchandises conteneurisées et aux routes maritimes sur lesquelles circulent les marchandises. D'où elles partent et où elles arrivent, les pôles stratégiques et ceux en déclin, mais aussi les zones "à risque", soumises à des actions militaires ou de piraterie, où les flux mondiaux de marchandises peuvent se ralentir, voire s'arrêter.

L'élément déterminant pour la rédaction de toute analyse sérieuse sur le sujet est une véritable connaissance des routes, mais surtout l'expérience, qui est souvent plus précise et exhaustive que n'importe quelle étude statistique ou n'importe quelle science économique. Une expérience qui est l'héritage de l'histoire personnelle et professionnelle de ceux qui, comme l'auteur, ont navigué sur les mers "chaudes" de la planète depuis les années 60, témoins privilégiés de bouleversements d'époques, d'ascension et de chute d'empires et de révolutions technologiques jusqu'alors inconcevables et impensables. Des années où les "zones à risques" maritimes n'existaient pas encore, mais où elles figuraient en toutes lettres sur les cartes des navigateurs internationaux, conscients des pièges et des risques qui, telles les sirènes d'Ulysse, se cachaient dans ces passages obligés. Des détroits, des routes et des points nodaux à haut risque qui, dans le contexte historique international actuel, sont en quelque sorte les pierres angulaires de la géopolitique de la mer: un mot, "géopolitique", qui est resté inconnu de l'univers maritime au moins jusqu'aux années 70, malgré la brève et clairvoyante parenthèse que cette discipline a connue en Italie de 1939 à 1942 avec la revue de Giuseppe Bottai (photo) Rassegna mensile di geografia politica, economica, sociale e coloniale.

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Comme l'a récemment souligné une étude de Jérôme de Ricqlès, expert du marché maritime, pour cartographier de manière fiable les points chauds des routes maritimes de la planète et établir une carte des risques, il faut partir de la jonction des détroits des Dardanelles et du Bosphore et de la mer Noire, fortement touchée par la guerre russo-ukrainienne avec son corollaire tragique d'attaques de missiles et de bombardements sur les ports d'Odessa et de Sébastopol et le risque pressant d'une escalade à l'issue imprévisible. Une alerte rouge similaire est attribuée par de Ricqlès à la zone du Golfe de Guinée, affectée depuis un certain temps par une série ininterrompue d'attaques de pirates sur les côtes et dans les eaux internationales, et à la partie de l'Extrême-Orient située entre l'île de Taïwan et la mer de Chine, prisonnière depuis des décennies du différend non résolu sur la souveraineté de l'île et des innombrables implications géopolitiques qui couvent sous une cendre qui devient chaque jour plus incandescente.

Autre carrefour à fort coefficient de dangerosité, le golfe d'Aden, passage obligé entre la mer Rouge et le canal de Suez, est une zone de grande instabilité prise dans l'étau des conflits au Yémen et en Somalie, cette dernière étant l'épicentre mondial de la piraterie. Le changement climatique menace la navigation dans les océans Atlantique et Pacifique en hiver, tandis que le canal de Suez reste un carrefour risqué pour les grands porte-conteneurs, qui sont toujours exposés au danger trop fréquent des collisions. Ces risques sont similaires à ceux qui affectent le détroit de Malacca, passage obligé pour les porte-conteneurs voyageant entre l'Est et l'Ouest via Singapour : un transit qui équivaut à plus d'un tiers du trafic mondial de marchandises et qui, pour cette même raison, est de plus en plus affecté par des accidents dus à des collisions et à des épisodes croissants de piraterie. En Europe, la zone du Solent devant le port anglais de Southampton, exposée à des vents forts et à des courants dangereux qui réduisent la manœuvrabilité des navires transportant des conteneurs, est une zone avec un coefficient de risque plus faible, mais toujours sous la loupe.

Dernier en termes d'indice de danger mais certainement loin d'être secondaire sur les routes du trafic mondial, le canal de Panama, sujet à des accidents graves sporadiques mais affecté depuis l'été de cette année par le phénomène de la sécheresse, qui a réduit le transit des navires et pourrait se poursuivre pendant au moins une autre année civile. Les aléas d'un climat qui est souvent le véritable moteur de l'histoire, une histoire qui n'est pas toujours le produit exclusif de nos choix humains.

Les charges d'intérêt grèvent les budgets publics

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Les charges d'intérêt grèvent les budgets publics

Valentin Katasonov

Source: https://geoestrategia.es/noticia/41704/economia/los-costos-de-los-intereses-estan-consumiendo-los-presupuestos-gubernamentales.html

Dans les médias, on trouve de plus en plus souvent des pronostics apocalyptiques d'experts indépendants, selon lesquels, dans un avenir proche, les budgets des États pourraient se transformer en mécanismes de "dette" prononcée. La nature endettée des budgets se reflétera à la fois dans leurs parties recettes et dépenses. Du côté des recettes du budget, la principale source sera les emprunts et les prêts, tandis que les impôts et les autres sources traditionnelles de revenus pourraient être relégués au second plan. Du côté des dépenses, le principal poste budgétaire peut être le coût du service de la dette publique ou les frais d'intérêt.

Selon les estimations du FMI portant sur 141 pays, en 2022, les recettes budgétaires ont dépassé les dépenses budgétaires (excédent budgétaire) dans seulement 28 pays. Seuls deux pays affichent un solde nul. Et 111 pays avaient des déficits budgétaires. Très souvent, un indicateur relatif est utilisé pour évaluer l'ampleur du déficit budgétaire: un pourcentage par rapport à la taille du produit intérieur brut (PIB). Parmi les 10 premiers pays pour cet indicateur en 2022, on trouve les pays suivants: Italie - 8,00 ; Burkina Faso - 8,52 ; Mongolie - 8,80 ; Zambie - 8,90 ; Ghana - 9,30 ; Saint-Vincent-et-les-Grenadines - 9,39 ; Sri Lanka - 10,20 ; Cuba - 11,11 ; Maldives - 14,31 ; Ukraine - 15,75.

Ainsi, l'Ukraine s'est avérée être le détenteur du record absolu en termes de niveau relatif de déficit budgétaire l'année dernière. D'ailleurs, en 2021, le déficit budgétaire de l'Ukraine était relativement modeste: 3,97 % du PIB ; selon cet indicateur, l'Ukraine ne se classe qu'au 91e rang. En fait, le budget ukrainien est devenu un paravent couvrant le financement de la dette par l'Occident en toute indépendance. Un financement de la dette garanti par divers actifs réels, principalement des terres agricoles et des gisements de minerais. Il y a une chance que l'Ukraine puisse maintenir sa position de leader par le bas. Le budget de l'État ukrainien pour 2023 prévoit un déficit de 38 milliards de dollars, qui devrait être comblé presque exclusivement à l'aide d'emprunts extérieurs. Selon des sources officielles ukrainiennes, au cours des six premiers mois de 2023, les ressources extérieures ont représenté 49,1 % de l'ensemble des recettes du fonds général du budget de l'État. Le budget de l'État ukrainien est un modèle idéal du budget de l'État de l'avenir que de nombreux pays peuvent atteindre.

Si l'on classe les pays en fonction de la valeur absolue de leurs déficits budgétaires, alors, selon cet indicateur, pendant de nombreuses années, voire décennies, les États-Unis d'Amérique ont été "en tête du peloton". Sans trop entrer dans l'histoire, je soulignerai qu'après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont eu un budget chroniquement déficitaire. La seule exception a été les années fiscales 1998-2001 (l'ère Clinton), où le budget américain était excédentaire.

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En ce qui concerne le niveau relatif des déficits budgétaires, les États-Unis figurent également parmi les premiers. Voici les données relatives à l'ampleur du déficit budgétaire par rapport au PIB au cours des dernières années (en %) : 2015 - 3,80 ; 2016 - 4,42 ; 2017 - 3,79 ; 2018 - 5,47 ; 2019 - 6,22; 2020 - 15,85 ; 2021 - 10,92 ; 2022 - 4,60. Le chiffre de 2020 est un record pour les États-Unis dans toute l'histoire de l'après-guerre. En 2020, en termes de niveau relatif de déficit budgétaire, les États-Unis se sont classés huitièmes sur 174 pays. En 2020, le déficit budgétaire américain en termes relatifs était plus important que le déficit budgétaire ukrainien en 2022 ! En 2020, la valeur absolue du déficit budgétaire était de 3100 milliards de dollars, soit 47 % des dépenses budgétaires. Les emprunts du gouvernement (qui comblent les déficits budgétaires) sont devenus la principale source de revenus du budget américain, reléguant les impôts (qui ont été la principale source de revenus tout au long de l'histoire des États-Unis) à la deuxième place.

L'année fiscale américaine 2023 vient de s'achever (1er octobre). Le Trésor américain a indiqué que le déficit budgétaire pour l'année s'élevait à 1700 milliards de dollars, soit 6,3% du PIB américain. Le déficit budgétaire a couvert environ 28% des dépenses budgétaires.

Il n'est pas surprenant que la dette nationale américaine augmente aussi rapidement. Après tout, il s'agit de déficits budgétaires d'État. En 1981, le ratio dette publique/PIB des États-Unis était de 40,4% du PIB. En 2022, il a déjà dépassé 121%. Au début de la nouvelle année fiscale (au 1er octobre 2023), le montant de la dette publique américaine s'élevait à 33.400 milliards de dollars, ce qui représente déjà plus de 130 % du PIB. Selon les estimations du FMI, cela représente environ un tiers de la dette publique totale de tous les pays du monde. Et ce, bien que la part des États-Unis dans la population mondiale soit de 4,2%. Et leur part du PIB mondial est de 15,6% (sur la base des résultats de 2022 ; calculés en utilisant la parité de pouvoir d'achat des monnaies). Il est très surprenant que, jusqu'à récemment, les trois principales agences de notation aient accordé les meilleures notes de crédit et d'investissement aux États-Unis. Cependant, au début du mois d'août, l'agence de notation internationale Fitch a abaissé la note de défaut de l'émetteur américain à long terme de "AAA" à "AA+" en raison de la détérioration des indicateurs budgétaires et de l'augmentation de la dette publique.

Nous ne pouvons pas oublier la Chine, qui a longtemps été considérée comme une économie modèle avec des taux de croissance constamment élevés. Or, depuis le milieu des années 1980, le budget de l'Empire céleste est régulièrement déficitaire. Seules deux années au milieu des années 2000 ont fait exception. Voici un aperçu du déficit budgétaire de la Chine au cours des dernières années (en % du PIB) : 2015 : 3,43 ; 2016 - 3,77 ; 2017 - 3,66 ; 2018 - 4,08 ; 2019 - 4,91 ; 2020 - 6,20 ; 2021 - 3,80 ; 2022 - 4,70. Des chiffres également très impressionnants, bien qu'un peu plus modestes que ceux des États-Unis. À la fin de 2023, le déficit devrait s'élever à 600 milliards de dollars, soit environ 3% du PIB. Le déficit couvrira environ 15% des dépenses. Les déficits budgétaires chroniques augmentent chaque année la dette publique de la Chine. À la fin de l'année dernière, elle s'élevait à 77% du PIB. Le FMI prévoit que dans quatre ans, la valeur de la dette publique chinoise atteindra 100% du PIB.

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Je citerai quelques autres grandes économies mondiales dont les indicateurs de déficit budgétaire relatif sont également élevés (2022, % du PIB) : Grande-Bretagne - 5,57 ; Espagne - 4,80 ; France - 4,72 ; Suisse - 4,50 ; Turquie - 4,00 ; Belgique - 3,90 ; Canada - 3,50 ; Corée du Sud - 3,00 ; Allemagne - 2,62.

Quant à la Russie, elle présente des déficits budgétaires relativement modestes. En 2022, il s'élevait à 1,36% du PIB. Comme dans la plupart des pays du monde, la valeur maximale de l'indicateur a été enregistrée en 2020 (au plus fort de la pandémie de grippe aviaire): 3,99% du PIB. Avant cela, les déficits budgétaires les plus importants ont été enregistrés en 2015 (3,39% du PIB) et en 2016 (3,67%). Les années déficitaires sont entrecoupées d'années excédentaires. En particulier, des excédents budgétaires ont été enregistrés en 2018 (2,92% du PIB), 2019 (1,93%) et 2020 (0,77%). En principe, la Russie réunit toutes les conditions pour un budget public excédentaire, puisqu'elle présente une balance commerciale et des paiements (compte courant) positive. Cependant, le budget pour 2023 prévoit un déficit de 2,9 trillions de roubles (équivalent à environ 2% du PIB). Cela signifie qu'environ 10% des dépenses budgétaires seront financées par le déficit, c'est-à-dire, en fin de compte, par des emprunts publics.

L'autre face de la médaille, appelée budget de la dette, est la dépense budgétaire pour le service de la dette publique. Normalement, le niveau de ces dépenses est évalué en fonction de leur part dans l'ensemble des dépenses budgétaires. Malheureusement, ni le FMI ni d'autres organisations ne tiennent de statistiques sur cet indicateur pour l'ensemble des pays du monde ; il n'existe pas de tableau récapitulatif. Nous devons utiliser les chiffres des différents pays.

La plupart des publications des médias traitent des dépenses d'intérêt dans le budget américain. Au cours de ce siècle, la part des frais d'intérêt dans les dépenses budgétaires totales des États-Unis a varié entre 5 et 10%. La valeur minimale a été enregistrée en 2021: 5,2%. Et le maximum pour l'année fiscale 2023 qui vient de s'achever est de 10,2%. En deux ans, il y a eu un double saut. Cela n'est dû que dans une certaine mesure à l'augmentation de la dette publique. La raison principale est que depuis le printemps de l'année dernière, le Système fédéral de réserve a commencé à augmenter régulièrement le taux directeur, qui avant cela, pendant de nombreuses années, était, au sens figuré, au niveau de la "douille" (proche de zéro). Les taux d'intérêt sur les bons du Trésor américain étaient liés au taux directeur. Il n'était donc pas difficile pour le Trésor américain de rembourser la gigantesque dette nationale (qui a atteint 30 000 milliards de dollars le 1er février 2022). Mais depuis un an et demi, la situation a commencé à changer rapidement. En juillet de cette année, la Réserve fédérale a de nouveau relevé le taux d'intérêt directeur, qui se situe actuellement entre 5,25 et 5,50%. Aucune baisse de taux n'est attendue, au moins jusqu'à la fin de l'année. Et la probabilité d'une augmentation demeure. De nombreuses prévisions indiquent que le ratio des charges d'intérêt continuera à augmenter. Le Congrès américain ayant temporairement supprimé le plafond de la dette, le ministère des finances profite de la situation pour augmenter le volume d'émission de titres du Trésor.

Les dépenses brutes d'intérêt dans le budget pour l'année fiscale 2023 s'élèvent à 929 milliards de dollars (plus de 15% des dépenses budgétaires). Il est vrai que l'État ne paie pas seulement des charges d'intérêt, mais reçoit également des revenus d'intérêt. Le Trésor américain fournit normalement un chiffre pour les dépenses d'intérêt nettes (moins les revenus d'intérêt). En 2023, elles s'élevaient à 632 milliards de dollars, ce poste budgétaire devenant le deuxième plus important après les dépenses de défense. Ils représentaient 12,7% de l'ensemble des dépenses budgétaires l'année dernière. Dans les années à venir, les coûts d'intérêt devraient dépasser les dépenses de défense et devenir le poste le plus important des dépenses budgétaires américaines.

Sous nos yeux, le budget traditionnel des États-Unis est en train de se transformer en un budget "d'endettement", ce qui inquiète considérablement de nombreux hommes politiques et représentants d'entreprises américains. Et aussi les investisseurs étrangers qui ont l'habitude d'investir dans les bons du Trésor américain.

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Il semblerait que le budget russe soit très éloigné du modèle actuel dit "de la dette". Après tout, la Russie a une dette publique très modeste. À la fin de l'année 2022, elle représentait 19,6% du PIB. Selon les prévisions du FMI, le niveau de la dette publique de la Fédération de Russie restera pratiquement inchangé dans les années à venir (en % du PIB) : 2023 - 21,2 ; 2024 - 21,8 ; 2025 - 21,7 ; 2026 - 20,9 ; 2027 - 19,8 ; 2028 - 18,2. Il semblerait que, selon les normes budgétaires américaines, les dépenses d'intérêt dans le budget russe devraient se situer entre un et demi et deux pour cent des dépenses budgétaires totales. En réalité, cette proportion est nettement plus élevée. Dans le budget pour 2023, les dépenses d'intérêt devraient s'élever à 1,52 trillion de roubles, soit plus de cinq pour cent de l'ensemble des dépenses budgétaires.

Le fait est que, bien que la dette publique de la Russie soit faible, elle est très coûteuse (comparée à la dette des États-Unis, de la Chine et de nombreux autres pays). Cette situation est grandement facilitée par la Banque de Russie, qui augmente le taux d'intérêt directeur (aujourd'hui, il a déjà atteint 13,00 %, soit 2,5 fois plus que le taux d'intérêt directeur de la Réserve fédérale américaine). L'autre jour, le vice-ministre des finances de la Fédération de Russie, Vladimir Kolychev, a cité un chiffre intéressant: les dépenses du budget fédéral pour le service de la dette publique et le financement des programmes de prêts préférentiels augmentent d'environ 200 milliards de roubles lorsque le taux directeur augmente d'un point de pourcentage. Et la Banque de Russie ne garantit pas qu'elle n'augmentera pas encore le taux d'intérêt.

Le ministère des finances de la Fédération de Russie a préparé un projet de budget pour la période 2024-2026. La Chambre des comptes de la Fédération de Russie a soumis à la Douma d'État un avis sur le projet de budget. Les auditeurs d'État ont attiré l'attention sur les coûts du service de la dette publique : ils seront multipliés par 2,2 d'ici 2026 par rapport à l'estimation de la mise en œuvre pour 2023 et dépasseront les dépenses totales du budget fédéral pour les soins de santé et l'éducation.

Gianni Vattimo et l'héritage postmoderne

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Gianni Vattimo et l'héritage postmoderne

par Umberto Bianchi

Source : Umberto Bianchi & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/gianni-vattimo-e-l-eredita-postmoderna

Il y a quelques années, je suis allé écouter une conférence de Gianni Vattimo au centre social "Angelo Mai" à Rome, dans le quartier du Rione Monti. Après avoir écouté attentivement les propos du philosophe, à la fin de sa conférence, je lui ai demandé comment, dans une situation telle que celle engendrée par l'expansion irrésistible de la pensée techno-économique, il était, selon lui, possible d'arriver à une synthèse de pensée qui, en unissant l'Être et le Devenir, représenterait la seule alternative pour en sortir. Eh bien, la réponse de Vattimo était la suivante: ce qui représentait le mieux ce que je proposais, se trouvait dans la pensée de Nietzsche, ajoutant ensuite qu'en aucun cas, cela ne devait tomber dans l'erreur de la métaphysique.

La mort récente de Gianni Vattimo soulève toute une série de questions sur l'actualité et les interprétations possibles non seulement de sa pensée, mais aussi de tout un courant qui, d'une manière ou d'une autre, a été le porte-parole actif d'une certaine manière de penser.

Porte-parole actif aussi d'une certaine façon de comprendre notre époque que l'on peut bien définir par le concept de post-modernité. Tout d'abord, Vattimo a été l'élève de ce Luigi Pareyson, grand philosophe de l'aire catholique, mais irrésolument proche de l'existentialisme actif de Heidegger et Jaspers, auquel il s'intéresse avec un profond intérêt, en accentuant toutefois son côté "herméneutique", centré sur l'interprétation subjective de la réalité (et donc de l'Être, sic !).

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Sur la ligne de Pareyson, il y aura aussi la pensée herméneutique de Hans George Gadamer, que Vattimo a personnellement connu en Allemagne et qu'il a de nouveau porté à l'attention du public italien.

Le motif sur lequel se base une grande partie de la pensée philosophique entre les années 50 et le début du nouveau millénaire est la considération de l'inanité et de l'inconsistance ontologique de toute forme de pensée "forte" et axiomatique.

Une pensée "forte", axiomatique, face à l'avancée impétueuse de la Modernité. C'est la raison pour laquelle l'existentialisme de Heidegger et Nietzsche, qui avaient eu un précurseur, s'inscrivent dans toute une tradition de pensée occidentale, depuis la fin du 19ème siècle jusqu'à aujourd'hui, soit une tradition de pensée occidentale, à partir du siècle des Lumières, marquée par ce que l'on peut définir comme la "démolition" de la métaphysique. Il s'agit d'un processus qui, face au scénario des soixante-dix dernières années, prend une valeur et une urgence encore plus fortes, allant jusqu'à poser des questions et envisager des scénarios tout à fait différents des précédents.

Les grands récits idéologiques et les solutions préconstituées, animés par un esprit unilatéral, montrent de plus en plus leur incapacité à fournir des réponses aux sollicitations continues offertes par l'inexorable synthèse techno-économique, dans tous les domaines possibles, dans toutes les sphères possibles de notre existence. Si la modernité représente une phase de développement de la civilisation occidentale, sous la bannière d'une série de paramètres idéologiques bien définis, la post-modernité représente une phase ultérieure sous la bannière des idéologies les plus radicales et les plus complexes.

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La post-modernité représente dès lors une phase ultérieure sous le signe de l'incertitude totale, la civilisation occidentale étant arrivée à un véritable carrefour "ontologique", entre la perspective d'un aplatissement total et délétère aux paramètres de la techno-économie, avec la détérioration globale des conditions socio-économiques, sanitaires et environnementales de l'ensemble de l'humanité, ou l'amélioration qualitative globale des conditions de vie de cette dernière, grâce aussi au soutien d'une technologie au service de l'homme. Face à ce dilemme, des chercheurs, comme Vattimo, nous parlent d'une pensée "faible", capable de s'adapter et de se modeler sur ce qui, de l'individu et de l'"interpretatio" que l'on donne de la réalité environnante, échappe ainsi à toute cage idéologique ou métaphysique qui contrarierait son action. Cette forme de relativisme est également partagée par d'autres penseurs contemporains, tels que Gilles Deleuze et Félix Guattari, mais également Jacques Derrida, Michel Foucault et Jacques Lacan.

Deleuze, en particulier, avec Guattari, procède à une dissection féroce de la psychanalyse, l'accusant de représenter une forme de pensée axiomatique, se traduisant par une praxis au service du capitalisme. Deleuze sera d'ailleurs le premier auteur, dans l'après-guerre, à redécouvrir un penseur comme Nietzsche, jusqu'alors diabolisé en raison de ses liens idéologiques avec l'expérience du nazisme. En Nietzsche, Deleuze voit la possibilité d'une ouverture à une réalité qui n'est plus comprise et interprétée dans un seul sens mais à travers mille plans perceptifs différents. Cela laisse à l'individu la possibilité de comprendre et de modeler la réalité à sa guise, en dépassant ses propres limites humaines, atteignant ainsi cette condition de "surhomme", en termes deleuziens "l'au-delà de l'homme", si bien décrite et préconisée par Nietzsche.

On accuse souvent la "pensée faible", avec sa forte charge d'individualisme, de constituer la représentation idéologique et le porte-drapeau de tous ceux qui, dans cette phase de notre époque, représentent l'ivraie et l'abandon, une sorte de manifeste programmatique de la "décadence" de l'Occident. Si cela peut être vrai d'une part, il y a d'autre part une implication entièrement nouvelle et inattendue, par rapport à ce que l'on pourrait penser habituellement. Ce que Vattimo et Deleuze nous proposent, c'est une ouverture totale à une réalité qui, n'étant plus comprise dans un sens monolithique, peut devenir sujette à n'importe quel paramètre interprétatif. Et tout cela, en plus de devenir un moyen d'éviter de se laisser enfermer dans les méandres de la pensée technico-économique, permet à l'Occident d'adopter des formes de pensée "autres" que celles représentées par les paramètres idéologiques habituels.

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L'abandon des récits idéologiques du 20ème siècle et le phénomène de reflux ont conduit à une véritable redécouverte de la sphère de l'irrationnel, qui a connu ses prodromes avec certaines formes du "New Age", des formes déroutantes, aujourd'hui dépassées par d'autres phénomènes plus pertinents de diffusion massive de ces domaines de la pensée (il suffit de penser à la redécouverte de l'intérêt pour toutes les doctrines à fort caractère initiatique et magique...), pour pouvoir parler d'une résurgence de cet "Idéalisme magique" dont Novalis (et d'autres... sic !) a été le précurseur emblématique, à une époque où les principaux récits matérialistes et économistes apparaissaient au contraire de manière écrasante sur la scène occidentale.

Et c'est précisément la "bipolarité" constitutive de l'Occident, toujours en équilibre entre le rationnel et l'irrationnel, entre les récits matérialistes et les élans vers l'Absolu, phénomène unique dans l'histoire des civilisations, qui sera la "contrepartie" qui sauvera le monde de la catastrophe que représente le mondialisme et toutes ses retombées. Et donc, dans le cas des penseurs post-modernes, à la Vattimo ou à la Deleuze, il ne me semble pas qu'il faille parler de "pensée faible", mais plutôt de "pensée élastique", capable de s'adapter et de s'opposer aux spires de la pensée unique, retournant filer le Samsara de l'Histoire. Quelqu'un objectera peut-être que ce n'est probablement pas ce que Vattimo, Deleuze ou Derrida voulaient dire.

Peu importe. L'énonciation d'une Pensée, et quelque chose qui devient une véritable force autonome, ésotériquement parlant une "Eggregora", qui se dirige vers des conclusions que même ses créateurs n'auraient pas pu imaginer. C'est ce que, philosophiquement parlant, nous pourrions appeler l'"hétérogénéité des fins", dont l'herméneutique philosophique est l'une des expressions les plus prégnantes. Et ce, en dépit de tous les chantres superficiels de cette pensée "mainstream" si en vogue aujourd'hui, mais aussi si en crise.

BIBLIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCE:

VATTIMO : Les aventures de la différence, Garzanti, Milan, 1980

Il pensiero debole, Feltrinelli, Milano, 1983 (édité par G. Vattimo et P. A. Rovatti).

DELEUZE : Nietzsche et la philosophie (1962), tr. Salvatore Tessinari, Colportage, Florence 1978 et tr. Fabio Polidori, Feltrinelli, Milan 1992 ; plus tard Einaudi, Turin 2002

L'Anti-Edipo (1972), volume I de Capitalisme et Schizophrénie, tr. Alessandro Fontana, Einaudi, Turin 1975.

D'AGOSTINI : Breve Storia della filosofia del Novecento-Einaudi, 1971.

FOUCAULT : L'archeologia del sapere (1969), tr. Giovanni Bogliolo, Rizzoli, Milan 1971.

Gaza et le bloc bourgeois

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Gaza et le bloc bourgeois

Nicolas Bonnal

...mais j’enverrai un feu dans les murs de Gaza, et il dévorera ses palais

Amos 1, 6.

Comme je le devinais en écrivant mon livre intitulé Internet nouvelle voie initiatique il n’est pas une bulle informative (internet, la guerre, l’épidémie, la tyrannie numérique, le Reset) qui n’ait sa source dans la Bible. Damas aussi était salement menacée, comme j’écrivais dans Pravda.ru il y a dix bonnes années.

L’oracle touchant Damas.

Voici, Damas va cesser d’être une ville, et elle sera un monceau de ruines.

Isaïe, 17, 1.

On se remet à aimer Voltaire qui encense le ‘bon musulman’ à la fin de Candide et envoie régulièrement promener le judéo-crétinisme. Il va être épuré lui aussi.

Gaza amuse car cette bonhomme et juste rétribution les crimes terroristes palestiniens ne fait que poursuivre le Grand Reset (dépeupler et déplacer les populations pour des raisons énergétiques). Tout cela se fait au nom des élites mondialistes et de leurs suppôts bourgeois. Rappelons que dans l’Evangile Gaza désigne le Trésor du Temple (Marc, 12, 41-43).

La bourgeoisie a soutenu la campagne du virus, les confinements du virus, le vaccin (on écrirait le vaccinat) obligatoire, le chasse aux non-vaccinés, la persécution des sceptiques, la remise en cause des commandements bourgeois et pharmaceutiques de la médecine positiviste moderne, fût-elle tombée bien bas comme le remarque déjà Debord déjà dans ses inépuisables Commentaires.

Puis la bourgeoisie a lancé l’impudente guerre antirusse (la Russie dit Todd incarne toujours un idéal égalitaire) en niant le droit à la vie des populations du Donbass ; ensuite elle a ruiné le continent dans sa guerre vaine contre un ennemi trop riche et trop puissant et trop armé. Mais la bourgeoisie suivra la «ploutocratie impérialiste et raciste» américaine (Etiemble)  jusqu’en enfer, dût-elle  bravement tout atomiser, Chine et Russie comprises (elle ne lésine jamais).

Ensuite le bourgeois redécouvre ses racines moliéresques et se prend pour Harpagon ; dans ma jeunesse on n’avait pas de pétrole (aujourd’hui on n’en veut plus) mais on avait des idées – et on faisait la chasse au gaspi ! Roublard et radin, le bourgeois de souche se retrouve comblé devant sa télé par le programme de l’hypocondriaque tonton Schultz-Schwab présenté en français par l’élève de Michel Rocard (père du RMI…).

Enfin la bourgeoisie soutient Israël, seule démocratie du Moyen-Orient à revendiquer les Ecritures, et commence avec le sénateur républicain Le Rutulier à demander la prison pour les antisionistes de France et de Navarre. Comme dit de Gaulle, il n’y a qu’une bourgeoisie, dont une moitié lit le Figaro, l’autre Le Monde.

L’extrême-droite raciste contente d’avoir trouvé plus antisémite qu’elle (« c’est l’extrême-gauche qui soutient les nazis », bave-t-elle euphorique maintenant) et la France Insoumise l’étant décidément trop (même pendant les confinements et gestuelles rituelles imposées par l’élite médico-bourgeoise), on devra les confiner dans un camp de redressement, comme les non-vaccinés. La racaille de droite dont a si bien parlé De Gaulle (toujours…) dans une formule qui éclaira ma jeunesse trop patriote se range maintenant derrière Julien Dray. Et comme Julien Dray (fondateur de SOS-Racisme, voyez les livres de Guy Hocquenghem et celui de mon éditeur Thierry Pfister sur la génération Mitterrand qui n’en finit pas de déshonorer la France républicaine) explique que les palestiniennes tuent leurs enfants pour les exhiber à la télé, eh bien...

Le reste est chez Kubrick et chez notre ami Kunstler qui a évoqué le thème du dibbouk, aussi.

https://www.amazon.fr/Internet-nouvelle-initiatique-Nicol...

https://www.amazon.fr/STANLEY-KUBRICK-GENIE-DU-CINEMA/dp/...

https://lesakerfrancophone.fr/appelez-les-exorcistes

 

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lundi, 06 novembre 2023

L'ANASE pour une politique multilatérale

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L'ANASE pour une politique multilatérale

par Paolo Raimondi

Source : Paolo Raimondi & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-asean-per-una-politica-multilaterale

Malgré les conflits en cours et le risque de guerre, quelque chose de positif est en train de bouger dans le monde.  Les Brics ne sont pas les seuls à œuvrer pour une réorganisation économique et politique de la planète dans un sens multilatéral. Dans les jours qui ont précédé le sommet du G20 de septembre à New Delhi, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) a tenu son sommet annuel à Jakarta, en Indonésie, sur le thème même du multilatéralisme. Une fois de plus, malheureusement, l'Europe a pratiquement ignoré cet événement, peut-être considéré comme "exotique".

L'ANASE est une organisation régionale intergouvernementale fondée en 1967. Après l'UE, l'ANASE est considérée comme l'un des modèles de coopération régionale les plus réussis au monde. Avec ses dix membres, le Brunei, le Cambodge, les Philippines, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, Singapour, la Thaïlande et le Viêt Nam, elle représente 664 millions de personnes, 8 % de la population mondiale et 3,5 % du PIB mondial (3 300 milliards de dollars). En 2007, elle s'est dotée d'une Charte des valeurs et des programmes, avec la création d'organes opérationnels tels que le Secrétariat général. Elle vise à réaliser une union régionale politique et de sécurité avec l'élimination des barrières douanières en vue d'une intégration économique régionale complète.

En entretenant des relations importantes avec ses partenaires clés tels que la Chine, l'Inde, les États-Unis et la Russie, elle joue le rôle d'organe de rencontre et de modération. L'ANASE craint d'éventuels conflits dans les points chauds de la région : la mer de Chine méridionale, la mer de Chine orientale, la péninsule coréenne et la question de Taïwan.

En effet, la principale préoccupation de ces derniers temps a été l'escalade du conflit stratégique entre les États-Unis et la Chine. L'ANASE a donc l'intention d'accroître son poids économique et sa coopération interne, précisément dans le but de renforcer son rôle politique d'équilibre. C'est dans cette optique que le sommet a été placé sous le thème "Asean : epicentre of growth" (l'ANASE : épicentre de la croissance).

La déclaration finale de la réunion susmentionnée indique qu'elle vise à devenir "le centre et le moteur de la croissance économique dans la région et au-delà". Avec un taux de croissance plus rapide qu'actuellement, elle vise à renforcer la résilience du groupe dans tous les domaines identifiés : la santé, le climat, les systèmes alimentaires et énergétiques, les chaînes d'approvisionnement et la stabilité macroéconomique et financière. La sécurité alimentaire a été placée au centre du sommet. Il s'agit d'un choix intéressant.

Le sommet de Jakarta comprenait également le 18ème sommet global des pays d'Asie de l'Est (Eas), réunissant l'ANASE et ses huit principaux partenaires (Inde, Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, Japon, Corée du Sud, Russie et États-Unis), au cours duquel les rivalités et les tensions de la région ont été mises en exergue.

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Joko Widodo (photo), président de l'Indonésie et de l'Eas, a averti que "si nous ne sommes pas capables de gérer nos différences, nous serons détruits". Il a ajouté : "Si nous nous joignons aux courants de rivalité, nous serons détruits". À notre avis, ce message devrait également être entendu en Europe.

Le document final de l'Eas indique qu'il souhaite promouvoir le dialogue et la résolution pacifique de tout conflit, en reconnaissant le rôle central de médiation de l'ANASE. Il s'engage également à "promouvoir le multilatéralisme fondé sur le droit international et les principes des Nations unies, y compris le renforcement de l'architecture multilatérale régionale". L'ASE (Eas) s'engage également à soutenir la "multilatéralisation de l'initiative de Chiang Mai, en tant que réseau financier régional". L'initiative de Chiang Mai a été la réponse à la crise financière dans les pays asiatiques en 1997 et consistait en une coordination entre les banques centrales pour lutter contre la spéculation. Elle a été renforcée après la crise financière mondiale de 2008. Outre l'ANASE, la Chine, le Japon et la Corée du Sud en sont aujourd'hui membres.   

Bien qu'occupé à organiser le G20 à New Delhi quelques jours plus tard, le Premier ministre indien Narendra Modi a profité du sommet pour se rendre à Jakarta et assister au 20e sommet ANASE-Inde. L'Inde a présenté des propositions visant à renforcer la coopération dans tous les domaines, y compris la sécurité maritime et alimentaire. Modi a résumé son message en ces termes : "Le 21ème siècle est le siècle de l'Asie".

Sur le plan monétaire, l'ANASE s'efforce depuis un certain temps déjà de s'affranchir de la domination du dollar. Pendant le sommet, le gouvernement indonésien, la plus forte économie du groupe, a annoncé la création d'un groupe de travail national, composé de plusieurs ministres et de la banque centrale, afin de dédollariser et d'utiliser les monnaies nationales avec ses partenaires commerciaux. Cette décision fait suite au soutien apporté en août dernier par les ministres de l'économie et les gouverneurs des banques centrales de l'ANASE à l'utilisation des monnaies locales dans les transactions de la région.

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La guerre du gaz: de la Baltique au Sinaï, la zone de crise s'étend. Analyse

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La guerre du gaz: de la Baltique au Sinaï, la zone de crise s'étend. Analyse

Giuseppe Masala

Source: https://geoestrategia.es/noticia/41713/geoestrategia/la-guerra-del-gas:-del-baltico-al-sinai-se-amplia-la-zona-de-crisis.-analisis.html

De nos jours, nous assistons rarement à des guerres d'anéantissement, c'est-à-dire des guerres dans lesquelles les belligérants visent à la destruction complète et à la capitulation du pays adverse. Naturellement, cela s'applique surtout aux grandes puissances dotées d'armes technologiquement avancées et de capacités de destruction souvent dévastatrices.

En général, lorsque des conflits opposent ces dernières, on assiste à des guerres dites par procuration, c'est-à-dire des guerres dans lesquelles un pays fantoche sacrifie son propre territoire, et souvent aussi sa propre population, pour attaquer la puissance adverse de son propre Dominus ou un autre pays fantoche allié à son tour à l'adversaire de son propre Dominus. Je pense que la référence à cette situation est assez facile : l'Ukraine de Porochenko était un pays fantoche allié à l'OTAN et aux Américains luttant contre les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk alliées à la Fédération de Russie, tandis que l'Ukraine de Zelensky, toujours un pays fantoche des États-Unis et de l'OTAN, lutte directement contre la Fédération de Russie.

Lorsque deux puissances du niveau de la Russie et des États-Unis s'affrontent, il est très difficile de parvenir à un affrontement direct, car la logique est précisément celle de la proxy war, la "guerre par procuration" entre pays vassaux prêts à se sacrifier.

Mais même les objectifs des conflits ne consistent plus - comme par le passé - en l'anéantissement de l'adversaire ou en sa capitulation complète. Aujourd'hui, les objectifs des conflits armés sont plus nuancés et comportent généralement - pour l'une ou l'autre des parties - toute une série d'objectifs intermédiaires possibles qui peuvent être atteints soit directement au cours des opérations militaires, soit plus tard, lors des inévitables négociations de paix qui suivront.

Dans l'immense guerre d'usure entre la Russie (et la Chine), d'une part, et les Etats-Unis et leurs vassaux, d'autre part, cette discussion sur l'éventail des objectifs à atteindre (en tout ou en partie) est certainement tout à fait valable. Si l'objectif principal des Etats-Unis est - à mon avis - de générer un immense arc de crise autour des frontières de la Russie et aussi au Moyen-Orient (où la Russie a des intérêts vitaux) afin de l'affaiblir au point de provoquer l'effondrement du régime de Poutine, il y a aussi d'autres objectifs intermédiaires à atteindre : par exemple, l'explosion totale du Moyen-Orient pourrait conduire à la réalisation de l'objectif américain d'infliger une défaite à la Russie en Syrie avec la perte de la base navale clé de Tartous qui permet à Moscou de patrouiller en Méditerranée malgré la fermeture du Bosphore en raison de la guerre en Ukraine et de la mer Noire, ou la guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pourrait conduire à l'objectif de chasser la Russie du Caucase du Sud, peut-être même en parvenant à raviver les pulsions sécessionnistes dans les républiques russes du Daghestan et de la Tchétchénie. Ou encore, les tensions qui couvent entre la Serbie et le Kosovo et qui pourraient potentiellement conduire à l'érosion et à la chute de l'actuel gouvernement pro-russe de Belgrade en faveur d'un gouvernement pro-occidental. Dans ce contexte d'objectifs partiels - qui rime aussi étroitement avec la "guerre mondiale progressive" de Bergoglio - la guerre du gaz joue certainement un rôle de premier plan.

Comme je l'ai dit à maintes reprises, l'une des questions fondamentales pour comprendre cette énorme crise, qui couve depuis les années 2010, est de comprendre le mécanisme économique qui, depuis le début du siècle, a donné à l'Allemagne une énorme compétitivité sur les marchés mondiaux et a vaincu ses concurrents (y compris les Américains) : d'une part, le mécanisme prévoyait une politique économique européenne centrée sur la déflation salariale la plus étouffante et, d'autre part, le dumping énergétique permettait à l'Allemagne de produire à des coûts énergétiques très bas grâce aux Russes qui, pour l'essentiel, cédaient leur gaz à Merkel (qui, en retour, laissait entrevoir la possibilité d'une entrée de la Russie dans l'élite des pays occidentaux).

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La pierre angulaire de cette politique énergétique européenne et allemande était, bien sûr, le gazoduc North Stream, qui reliait la Russie à l'Allemagne, pompant le gaz nécessaire à l'énorme appareil productif allemand sans passer par des pays russophobes et pro-américains tels que la Pologne et l'Ukraine. Comme vous le savez, cette infrastructure critique a été détruite par une série d'explosions malveillantes survenues le 26 septembre 2022, alors que la guerre en Ukraine venait d'éclater. Un événement sans précédent en temps de paix.

Si l'analyse des faits devait se concentrer sur le qui prodest, c'est-à-dire sur qui profite de l'explosion de North Stream, la réponse est simple: l'Ukraine porte un coup dur à la Russie, propriétaire du gazoduc, la Pologne retrouve son rôle central dans la gestion des flux énergétiques vers l'Europe en provenance de la Russie et, surtout, les États-Unis qui voient le cordon ombilical entre l'énergie russe à bas prix et l'appareil productif allemand définitivement rompu.

Bien sûr, il n'y a pas de preuve certaine que ce sont ces pays qui ont détruit le North Stream mais, à moins de vouloir croire à un harakiri russe qui détruit l'un de ses atouts fondamentaux, il faut au moins envisager l'hypothèse que ceux qui ont mené l'attaque étaient peut-être les États-Unis ou des marionnettes engagées à leur service. Le journaliste d'investigation américain (et lauréat du prix Pulitzer) Seymour Hersh a fait sienne cette hypothèse en citant des sources directes américaines et étrangères.

Quoi qu'il en soit, on peut toujours affirmer qu'une guerre totale est menée dans le Grand Nord à propos des gazoducs. Une guerre qui ne semble pas avoir pris fin avec l'explosion du North Stream. En effet, il y a quelques semaines, une fuite de gaz s'est produite dans le petit gazoduc - le Balticconnector - qui relie la Finlande et l'Estonie. Il n'a pas fallu longtemps pour que des soupçons de sabotage se fassent jour ; les rumeurs se sont intensifiées au cours des dernières semaines. En effet, le Bureau national d'enquête finlandais (NBI) a déclaré que l'enquête sur les dommages subis par le gazoduc Balticconnector a révélé que le navire New Polar Bear, battant pavillon de Hong Kong, se trouvait au moment et sur le lieu de l'incident.

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Aux déclarations déjà explosives du NBI finlandais s'ajoutent celles des enquêteurs estoniens qui, en plus de l'incroyable hypothèse du "sabotage chinois", n'ont pas oublié de suivre l'exemple du Kremlin en signalant que le navire russe Sevmorput se trouvait dans la même zone lors de l'accident. Mon Dieu, les enquêteurs estoniens impliqués dans l'enquête ont cependant admis qu'ils ne pouvaient pas affirmer avec certitude que ces navires étaient impliqués dans le prétendu sabotage de l'oléoduc. Mais cela a suffi au président letton Edgars Rinkivics pour faire une déclaration grandiloquente selon laquelle l'OTAN fermerait la mer Baltique si l'implication de la Russie dans l'attaque de l'oléoduc Balticconnector était prouvée.

Une déclaration explosive du président letton qui aggrave l'état de tension déjà élevé entre l'OTAN et la Russie. Pour en comprendre la gravité, il suffit de rappeler qu'un blocus naval équivaut, en droit international, à un acte de guerre ; et il ne fait aucun doute que c'est ainsi qu'il sera considéré par la Russie, qui n'acceptera jamais de voir son accès à la mer Baltique bloqué, notamment parce qu'une telle éventualité reviendrait à transformer l'enclave russe de Kaliningrad - située entre la Pologne et la Lituanie - en une nouvelle bande de Gaza en plein centre de l'Europe.

Cependant, au-delà des déclarations du président letton que nous prévoyons disproportionnées (voire carrément insensées), une première étape officielle doit être franchie après les déclarations de Balticonnector. La Russie s'est retirée de l'accord de coopération transfrontalière avec la Finlande.

L'arc de la crise s'élargit et s'étend désormais du Sinaï à la mer Baltique.

* est diplômé en économie et s'est spécialisé dans la "finance éthique". Il se déclare cyber-marxiste mais, comme Leonardo Sciascia, pense qu'"il n'y a pas d'échappatoire à Dieu, ce n'est pas possible. L'exode de Dieu est une marche vers Dieu".

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Israël, Gaza et la guerre économique mondiale

Emiliano Brancaccio*

Commentant l'extension des fronts de guerre au Moyen-Orient, le président de la République Sergio Mattarella a déclaré : "Le monde est devenu pire, non pas à cause d'un virus, mais à cause d'un comportement humain malheureux". C'est vrai, mais ce n'est pas suffisant. Le problème, ajoutons-nous, est de comprendre quels sont les grands mécanismes qui induisent les comportements humains à inaugurer un nouvel âge malheureux de fer et de feu.

On ne peut pas dire que les commentateurs traditionnels aident à percer un tel mystère. Plutôt que d'essayer de comprendre les faits, les "géopoliticiens" du courant dominant semblent se livrer à un travail de persuasion douteux, qui consiste à susciter des émotions et des réflexions à partir d'un moment arbitrairement choisi. Ils nous incitent à nous horrifier et à prendre position, par exemple, uniquement sur la base des violences du Hamas le 7 octobre 2023, tout en nous suggérant d'éteindre nos sens et nos cerveaux sur la transformation par Israël de Gaza en prison à ciel ouvert, ou sur d'autres crimes et méfaits commis par les différents acteurs impliqués et antérieurs à cette date. De plus, comme si l'arbitraire du cadre temporel ne suffisait pas, ils nous proposent d'examiner les conflits militaires comme s'ils étaient une simple conséquence de tensions religieuses, ethniques, civiles et idéalistes. Ils n'apprécient guère l'issue violente des conflits économiques.

La guerre de Gaza place les intérêts économiques au centre de ses préoccupations

Disons les choses telles qu'elles sont. Si l'objectif est de comprendre la dure réalité qui nous entoure, la contribution de ces analystes est inutile.

Pour découvrir les éléments déclencheurs de la dynamique actuelle de la guerre, une méthode un peu plus robuste, inspirée de certaines contributions récentes de la recherche "historico-matérialiste", peut s'avérer utile. Cette méthode ne néglige pas les déterminants religieux, culturels ou idéels des conflits, mais les subordonne à un mécanisme historique plus général et plus puissant, qui place au centre de l'enquête les facteurs matériels et les intérêts économiques qui alimentent les vents de la guerre. En substance, l'argent sert à déchiffrer le mouvement des comportements humains malheureux.

Récemment, cette méthodologie a été appliquée au conflit en Ukraine, dans l'un de nos livres [1], puis dans un appel intitulé "Les conditions économiques de la paix" que nous avons publié dans le Financial Times et Le Monde, ainsi que dans ces mêmes pages [2].

Ces contributions ont été largement saluées par les membres de l'Accademia dei Lincei et d'autres, mais aussi critiquées par certains détracteurs. Parmi eux, certains affirment que notre méthode de recherche n'est pas utile pour expliquer les conflits "non économiques", tels que le conflit israélo-palestinien. En effet, il ne devrait pas être difficile d'identifier un élément "économique" dans un conflit entre deux peuples caractérisés par des taux de croissance démographique élevés et destinés à se disputer une part dérisoire du monde. Mais il ne s'agit pas seulement d'une question de pressions démographiques. Comme je l'ai soutenu à l'Institut Gramsci avant même la nouvelle explosion de violence, le conflit israélo-palestinien non résolu, dont le point de friction maximal se situe à Gaza, est un facteur majeur des énormes contradictions, de nature économique, qui alimentent les tensions militaires mondiales. Voyons pourquoi.

Quel est le rapport entre la crise hégémonique de l'économie américaine et Gaza ?

Le point de départ de notre interprétation est le fait, reconnu par les diplomaties occidentales elles-mêmes, d'une crise hégémonique de l'économie américaine. Le capitalisme américain conserve le leadership mondial en matière de technologie et de productivité. Cependant, de l'ère fastueuse du libre-échange mondial, les États-Unis héritent d'un fardeau important de problèmes, de compétitivité et de déséquilibres connexes. Bien que caractérisée par une croissance plus faible que celle de la Chine et d'autres grands pays émergents, l'économie américaine présente un excès permanent d'importations par rapport aux exportations et, par conséquent, un lourd déficit net vis-à-vis des pays étrangers, qui a atteint le chiffre record de 18.000 milliards de dollars.

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Si le dollar reste prééminent dans l'ordre monétaire, ce déséquilibre est de plus en plus difficile à gérer. Il n'est pas sans rapport, entre autres, avec les difficultés actuelles de financement des campagnes militaires dans le monde. Si, à l'époque glorieuse du mondialisme, les États-Unis développaient presque de concert la dette et les milices à l'étranger, aujourd'hui, ce glorieux circuit "militaro-monétaire" traverse indubitablement une crise. Le géant américain se trouve donc au milieu d'une transition historique difficile, s'adaptant au nouveau scénario mondial moins facile.

Les raisons du virage protectionniste de Washington

Signe essentiel de cette transition historique américaine, un tournant colossal s'est opéré dans la politique économique internationale. Prenant acte des problèmes de compétitivité et de dette extérieure apparus durant la phase mondialiste, les États-Unis ont dû agir de manière dialectique, c'est-à-dire qu'ils ont abandonné l'ancienne ligne d'ouverture au libre-échange mondial et l'ont démolie, en inaugurant une stratégie de levée des barrières commerciales et financières protectionnistes, qu'ils appellent "friend shoring" (renforcement de l'amitié).

En pratique, avec des critères économiques sélectifs, très différents de ceux du passé, les Américains tentent de diviser le monde en deux listes : d'une part, les "amis" et les partenaires occidentaux avec lesquels il faut faire des affaires et, d'autre part, les "ennemis" dont il faut se tenir à l'écart. Parmi les "ennemis", les patrons du pouvoir américain comptent les pays exportateurs qui ont accumulé des crédits envers les Etats-Unis et qui pourraient à tout moment utiliser leurs actifs pour acquérir des entreprises américaines : la Chine en premier lieu, mais aussi plusieurs autres détenteurs de la dette américaine situés à l'Est et même, dans une faible mesure, la Russie. En bref, Washington doit éviter le risque d'une "centralisation du capital" entre les mains de l'Est. Le virage protectionniste des États-Unis sert en fin de compte cet objectif.

Le tournant de la guerre en Ukraine et la question énergétique

On comprend aisément que la Chine, la Russie et les autres créanciers de l'Est n'apprécient pas ce changement de cartes sur la table. Leur thèse est que les Etats-Unis ne sont plus en mesure de modifier l'ordre économique mondial à leur guise en fonction des convenances de la phase historique. Ce n'est pas un hasard si plusieurs ténors de la diplomatie internationale ont vu dans la guerre en Ukraine une étape importante, permettant également de vérifier la stabilité du nouvel ordre protectionniste décidé unilatéralement par les Américains.

Mais ce virage protectionniste présente également une difficulté intrinsèque. Le problème est que, dans le plan américain de division de la planète en blocs économiques, la question de l'énergie est encore plus épineuse qu'à l'époque de la mondialisation. En effet, le bloc occidental dirigé par les États-Unis est en grande partie une économie qui importe de l'énergie et des matières premières pour ensuite les transformer.

Certes, grâce aux nouvelles technologies d'extraction, les Américains ont amélioré leur balance commerciale énergétique. Il est également vrai que la "transition écologique" réduit lentement la dépendance de l'Occident à l'égard des grands exportateurs de combustibles fossiles. Mais globalement, le bloc dit "ami" aura encore longtemps besoin d'énergie et de matières premières en provenance de l'étranger.

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Trump, Biden, les accords d'Abraham et l'impact sur Gaza

Et c'est là que nous en arrivons aux tensions actuelles au Moyen-Orient. Le virage protectionniste des États-Unis est à l'origine des tristement célèbres "accords d'Abraham" de 2020 et des traités connexes. Signés par Trump mais aussi poussés par Biden, ces accords visent à "normaliser" les relations d'Israël avec les principaux producteurs d'énergie arabes et, plus généralement, avec les pays à majorité musulmane riches en ressources naturelles. L'objectif est clair : faciliter le repositionnement de ces pays dans le bloc économique occidental énergivore. Il s'agit là d'une pièce décisive pour compléter la grande mosaïque du "friend propping" américain.

La diplomatie internationale a cependant toujours admis que cette pièce présentait plusieurs faiblesses. La première est que les accords abrahamiques avec Bahreïn et les Émirats arabes unis, et à l'avenir avec l'Arabie saoudite, ainsi que les traités annexes avec le Maroc, le Soudan et d'autres pays, laissent la question de la Palestine et de la bande de Gaza complètement en suspens. À tel point que la diplomatie américaine a dû se livrer à un exercice rhétorique audacieux, affirmant que le processus de "normalisation des relations avec Israël ne représente pas un substitut à la paix entre Israéliens et Palestiniens". Un argument embarrassant par sa vacuité.

La question palestinienne sape le projet américain

Au fond, dans les négociations pour la "normalisation" des relations entre Israël et les producteurs d'énergie arabes, ceux qui ont agi pour que la question palestinienne ne soit pas résolue ont eu un impact plus ou moins conscient et beaucoup plus profond, ébranlant même le projet américain de division de l'économie mondiale en blocs. Ce n'est qu'en tenant compte de ce point de fragilité systémique de "l'accompagnement des amis" qu'il est possible de comprendre le sens et les implications globales de l'agression du Hamas sur le territoire israélien, du déclenchement de la réaction militaire de Tel-Aviv et des conséquences menaçantes non seulement à Gaza, mais dans l'ensemble du Moyen-Orient.

Gaza, la Chine et l'idée qu'il n'est pas viable de soutenir des amis

La position adoptée par le principal homologue sur la scène mondiale est révélatrice à cet égard. Le gouvernement chinois a fait valoir que la reprise des affrontements entre Israël et Gaza constituait une indication claire de l'instabilité non seulement des accords d'Abraham, mais aussi de l'IMEEC, le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe que les Américains parrainent en tant que route commerciale opposée à la nouvelle route de la soie de la Chine.

Bref, pour Pékin, les tentatives américaines de diviser le monde en deux sont précaires. Le retour de la question palestinienne sur le devant de la scène est une preuve supplémentaire que le projet protectionniste américain de "soutien aux amis" n'est pas viable.

Les conditions ne sont pas encore réunies pour vérifier si la thèse chinoise de l'insoutenabilité du "crony propping" est destinée à être confirmée. Toutefois, un fait émerge des faits : le virage américain vers cette forme de protectionnisme unilatéral est actuellement le principal facteur de déclenchement d'un comportement humain malheureux vers la guerre. C'est la principale cause matérielle de la détérioration du monde.

La paix, le capitalisme éclairé et le rôle de l'Europe

L'appel à des "conditions économiques pour la paix" indique un moyen d'apaiser les tensions militaires internationales. La condition préalable est que les Américains abandonnent leur stratégie de division de l'économie mondiale en blocs "amis" et "ennemis". Quant aux Chinois, ils devraient accepter un plan visant à réguler, politiquement et non en fonction du marché, l'énorme crédit qu'ils ont accumulé envers les États-Unis.

Pour qu'une solution de "capitalisme éclairé" ait une chance de succès, l'Europe pourrait jouer un rôle important. Après tout, la même position extérieure active offre à l'UE des opportunités politiques que les Américains n'ont pas. Mais l'idée de l'Europe comme "agent de paix", évoquée par Romano Prodi lors d'un débat avec moi il y a quelques années, semble dépassée par la réalité des institutions européennes subordonnées au protectionnisme agressif des États-Unis [3]. [La leçon à tirer des affrontements qui se déroulent dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie et à la frontière israélo-libanaise, devrait pourtant être claire. En l'absence de "conditions économiques pour la paix", les contradictions capitalistes internationales nous poussent dans les ténèbres de la guerre totale.

*économiste à l'université de Sannio, promoteur de l'appel international "Conditions économiques pour la paix" publié dans le Financial Times, Le Monde et Econopoly.

NOTES

[1] Brancaccio, E., Giammetti, R., Lucarelli, S. (2022). La guerre capitaliste. Compétition, centralisation, nouveau conflit impérialiste. Mimesis, Milan.

[2] Brancaccio, E., Skidelsky, R., et al. (2023). The economic conditions for peace : the economic conditions that make wars more likely, Financial Times, 17 février (traduit. Les conditions économiques de la paix, Le Monde, 12 mars).

[3] Brancaccio, E., Prodi, R. (2017). Horizons européens. Dialogue entre Romano Prodi et Emiliano Brancaccio sur l'histoire et l'avenir de l'UE. Micromega, n. 5 (réimprimé dans : Brancaccio, E., Ce ne sera pas un déjeuner de gala, Meltemi, Milan, 2020).

Le voyage du chevalier Jean Cau dans la forêt

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Le voyage du chevalier Jean Cau dans la forêt

Non pas la farce des positions du monde, mais la posture droite dans le voyage d'une vie

par Donato Novellini

Source: https://www.barbadillo.it/111631-artefatti-il-percorso-del-cavaliere-jean-cau-verso-il-bosco/

Le parcours de l'écrivain français Jean Cau est curieux : il est passé du militantisme intellectuel de gauche - il a été le secrétaire de Jean-Paul Sartre pendant dix ans - à la droite radicale et à la Nouvelle Droite dans l'après-guerre, apparemment à la suite de certains de ses rapports sur l'épineuse question algérienne ; un choix sans doute anticonformiste et courageux, bien qu'en toute honnêteté placé dans un contexte culturel comme celui de nos voisins transalpins, beaucoup plus vivant que l'homologation intellectuelle presque totale de l'après-guerre qui s'est produite dans nos contrées italiques. Il a reçu le prix Goncourt pour son excellent roman La pitié  de Dieu, qu'il faudra récupérer, et il s'est battu surtout dans le monde du journalisme. 

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Attention, Jean Cau n'est pas le réactionnaire typique, bien qu'il en ait progressivement pris toutes les caractéristiques, puisque Che Guevara était l'un de ses héros et qu'il a passionnément fait l'apologie du révolutionnaire argentin (Une passion pour Che Guevara, 1979), contribuant ainsi à introduire sa figure dans les circuits flétris de la droite, dans une tonalité anti-impérialiste et existentialiste.

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Cau, originaire de Gascogne, portait secrètement dans son cœur, même dans la mondanité parisienne de ses années progressistes, un lien intime et atavique avec sa terre d'origine, une destination à la frontière de l'Espagne chargée d'histoire : sa passion pour la corrida, par exemple, une corrida réactionnaire à son époque, inavouable aujourd'hui sans déclencher un tollé animaliste. Occitanie, lenga d'òc, langue romane et vignobles, christianisme et paganisme se rejoignent ou se superposent pour le maintien des rites ancestraux, plus importants que la politique, plus importants que l'État et la religion en vogue. Là encore, il s'agit d'Europe, de racines.

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C'est précisément de cette conscience d'appartenance à l'Occident, chargée de symboles, de traditions et de retour à la terre, qu'est né un livre de chevet très étrange, visionnaire, romantique et utopique, comme on dit dans ces cas-là : Le Chevalier, la mort et le Diable (1977), avec une double préface de Pietrangelo Buttafuoco et Sigfrido Bartolini. Un livre en quelque sorte formateur, si "passé" qu'il a transcendé le temps et les modes, si obsolète aujourd'hui qu'il est même prophétique dans certains passages. Le texte, examen artistique mais surtout symbolique de la célèbre gravure du même nom d'Albrecht Dürer, devient un prétexte pour esquisser la physionomie et la conduite d'un héros intemporel, donc accidentellement toujours contemporain. L'écrivain français fait sortir l'œuvre du musée, en animant sa fixité austère sans négliger aucun des éléments, même les plus microscopiques et allégoriques de la composition, pour tisser une intrigue qui touche à l'épuisement de la contemporanéité européenne.

La forêt, donc, une scénographie active et une destination nécessaire, ici certainement liée au traitement jungien, ainsi que référée par suggestion à l'épopée du Seigneur des Anneaux, précisément à la forêt de Fangorn, à la fois lieu de danger et de salut, et cela dépend de l'âme de la personne qui y entre. D'autre part, le chevalier d'acier va consciemment de droite à gauche, de la ville sur la colline au danger, de la vie à la mort, et Tolkien lève le doute avec la question de Frodon: "Mordor, Gandalf, est-ce à gauche ou à droite ? À gauche".

La mort ceinturée à la tête par des serpents avec un sablier à la main et le diable, un sanglier cornu armé d'une hallebarde, deux figures monstrueuses et bestiales semblent entourer désespérément le chevalier, un crâne au sol reposant sur le tronc d'arbre coupé devient un avertissement, vanitas memento mori, et pourtant il y a aussi la salamandre propice, symbole médiéval et transsubstantiel du Christ, puis le chien fidèle, à son tour protégé par l'allure puissante du destrier. Malgré le danger imminent et l'atmosphère hostile, le chevalier solitaire avance impassiblement, sans soucis matériels, sans illusions déformantes sur le passé et l'avenir, sans se soucier des contingences et des conséquences ; il se tient, inébranlable et serein, dans son passage boisé ; l'interprétation de Cau se fonde précisément sur l'archétype du soldat chrétien médiéval, un homme d'ascendance païenne, converti à la "nouvelle" foi plus par la possibilité de pouvoir se battre sous une bannière que par les principes fondateurs de la religion elle-même. C'est finalement - comme dans le film d'Ingmar Bergman Le Septième Sceau - une ultime bataille décisive qu'il doit affronter seul. Ici, à la fin, en l'absence du signe de l'ordre chevaleresque, l'influence existentialiste de Sartre et de son "Dieu absent" revient, ainsi que la définition particulière de l'anarchie développée par Jünger dans Le traité du rebelle.

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Le Chevalier, la Mort et le Diable de Dürer

Le jeu des renvois à l'actualité clivante (celle, politisée, de la fin des années 1970) fonctionne jusqu'à un certain point, notamment en évoquant - quoique dans le pessimisme crépusculaire conscient de la civilisation européenne - une forme d'individualisme héroïque d'origine évolienne, plus concrètement l'indépendance active de l'individu à la manière de L'Unique et sa propriété de Stirner ; le livre n'indique en effet pas une voie, mais suggère plutôt la conduite à tenir. L'auteur prévoit, à tort comme d'autres dystopies à la Orwell, que le danger totalitaire viendra de l'Est, et pourtant au fond de lui il l'espère, au moment où les communistes de salon français et européens cessent d'y croire : le communisme russe est un masque destiné à tomber tôt ou tard, une peinture rouge sous laquelle résiste la dernière cavalerie européenne.

Les pages consacrées à la Russie, comme celles, impitoyablement réalistes, sur la décadence de l'homme européen, la purulence démocratique et la sécularisation catholique, ont tout le goût amer d'une prophétie adverse réalisée. S'éloignant radicalement du flou intellectuel, des arguties spéculatives et de l'existentialisme impuissant, Jean Cau nous laisse un précieux témoignage éthique et esthétique, dans une moindre mesure politique, car Le Chevalier, la Mort et le Diable n'est pas un essai sur la position possible à prendre dans les farces du monde démocratique libre, fait totalement négligeable, mais au contraire il pourrait encore nous apprendre à nous tenir droit sur un cheval, peut-être en direction de la forêt et de ses réponses.

Donato Novellini

 

Maurice Barrès et la France décérébrée vers 1890…

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Maurice Barrès et la France décérébrée vers 1890…

Nicolas Bonnal

Barrès n’est pas du tout ma tasse de thé (ô ces nationalistes bellicistes revanchards…), mais en retombant grâce à Wikisource.org sur ses médiocres Déracinés, je suis tombé sur ces pépites. Il semble que le destin de la France se soit joué les vingt premières années de la IIIème république, comme l’ont alors vu Cochin, Maupassant, Bloy, Drumont ou Bernanos. Un pays vieillissant bureaucratique, conditionné (programmation patriotique), humanitaire (lumière du monde, droits de l’homme, etc.) mais sanglant et conquérant, mais immoral aussi et nihiliste – en voie rapide de déchristianisation (voyez mes textes sur Mgr Gaume ou sur Mgr Delassus). Le reste est chez Zola, quand on aura appris à le lire (voyez mon texte sur le Bonheur des dames).

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Barrès part en tout cas de prémices justes :

« Les forces vivantes de notre pays, ses groupes d’activité, ses principaux points d’union et d’énergie, dans l’ordre matériel ou spirituel, c’est aujourd’hui :

1° Les bureaux, c’est-à-dire l’ensemble de l’administration, où il faut bien faire rentrer l’armée. — Qu’on aime ou blâme leur fonctionnement, c’est eux qui supportent tout le pays, et, s’ils ont contribué pour une part principale à détruire l’initiative, la vie en France, il n’en est pas moins exact qu’aujourd’hui ils sont la France même. Il faut bien les respecter et les appuyer, quoi qu’on en ait : car, après avoir diminué la patrie par des actes qui n’ont plus de remèdes, ils demeurent seuls capables de la maintenir. »

On se demande ce que cela veut dire : « après avoir diminué la patrie par des actes qui n’ont plus de remèdes, ils demeurent seuls capables de la maintenir ».

La bureucratie républicaine a tué la patrie mais elle seule sait la faire marcher ? C’est Léautaud qui se déchaînait contre Barrès – et comme il avait raison ! Dans Wikipédia on lit donc :

Le-Jardin-de-Berenice.jpg« Maurice Barrès a été élu hier à l’Académie. Cela me laisse extrêmement froid. Il y a longtemps que Barrès ne m’intéresse plus. Dire que j’ai lu vers 1894 Le Jardin de Bérénice avec dévotion, et que l’ayant repris tantôt, pour voir, les phrases qui me troublaient tant me sont insipides aujourd’hui. Encore un mauvais maître, pour ceux qui ont besoin de maîtres. Cela se voit à ce que font tous les jeunes gens qui l’imitent, témoin cet article signé Eugène Marsan, dans une petite revue, Les Essais, de décembre 1905, que je lisais hier. C’est énorme de ridicule et de prétention. Je l’ai souvent pensé et dit. […] De plus, il n’y a pas de maîtres pour les idées, il n’y en a pas pour la forme et Barrès a été un maître détestable pour la forme, avec ses phrases heurtées, nuageuses. Quant à ses idées ! Aucune à lui. On ne peut guère l’aimer quand on aime la netteté, le style qui court vite. »

Il est intéressant de rappeler que Barrès n’a pas été du tout un écrivain maudit (vil antisémite, fasciste, etc.) mais consacré par la république. Des dizaines de rues et autres portent son nom dans toute la France. Ah, ces lieux de culte de la mémoire…

Mais restons avec Barrès :

« …la France est divisée entre deux religions qui se contredisent violemment, et chacune impose à ses adeptes de ruiner l’autre. L’ancienne est fondée sur la révélation ; la nouvelle s’accorde avec la méthode scientifique et nous promet par elle, sous le nom de progrès nécessaire et indéfini, cet avenir de paix et d’amour dont tous les prophètes ont l’esprit halluciné… »

C’est évidemment la deuxième religion (ce scientisme si froncé) qui a le vent en poupée et qui va emporter une double victoire : le catholicisme va reculer – et il va se transformer. Retour à un de nos textes sur  Bernanos :

Bernanos enfonce un clou cruel dans notre inconscience confortée :

« Les puissantes démocraties capitalistes de demain, organisées pour l’exploitation rationnelle de l’homme au profit de l’espèce, avec leur étatisme Forcené, l’inextricable réseau des institutions de prévoyance et d’assurances, finiront par élever entre l’individu et l’Église une barrière administrative qu’aucun Vincent de Paul n’essaiera même plus de franchir. »

Et il annonce, notre Bernanos, Jean XXIII, Paul VI ou Bergoglio, le polonais d’Assise, qui l’on voudra :

« Dès lors, il pourra bien subsister quelque part un pape, une hiérarchie, ce qu’il faut enfin pour que la parole donnée par Dieu soit gardée jusqu’à la fin, on pourra même y joindre, à la rigueur, quelques Fonctionnaires ecclésiastiques tolérés ou même entretenus par l’Etat, au titre d’auxiliaires du médecin psychiatre, et qui n’ambitionneront rien tant que d’être traités un jour de « cher maître » par cet imposant confrère… Seulement, la chrétienté sera morte. Peut-être n’est-elle plus déjà qu’un rêve ? »

On comparer le style de d’un au non-style de l’autre au passage.

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En bon droitier républicain, Barrès envoie dinguer (ce n’était pas le moment) l’aristocratie :

« Quant à la noblesse, qui, avec les bureaux, la religion et la terre, encadrait et constituait l’ancienne société, c’est une morte: elle ne rend aucun service particulier, ne jouit d’aucun privilège, et, si l’on met à part quelques noms historiques qui gardent justement une force sur les imaginations, elle ne subsiste à l’état d’apparence mondaine que par les expédients du rastaquouérisme. »

Rastaquouère c’est peut-être un peu dur non ?

Enfin vient le juste mot :

« Quand de telles questions sont considérées comme essentielles par ceux qui discutent les affaires de ce pays et par ceux qui les mènent, on penche vraiment à conclure que la France est décérébrée, car le grave problème et, pour tout dire, le seul, est de refaire la substance nationale entamée, c’est-à-dire de restaurer les blocs du pays ou, si vous répugnez à la méthode rétrospective, d’organiser cette anarchie. »

Achever-Clausewitz.jpgDans son livre Barrès relève le mortifère culte napoléonien auquel on n’a pas assez rendu justice. René Girard s’y est essayé, mais trop mollement (et tardivement !) dans son beau livre sur Clausewitz. Si jamais il y eut un monstre moderne mimétique (dont ne profitèrent, comme dit Chateaubriand, qu’une poignée d’usuriers – voir Mémoires, 2 L20 Chapitre 5), ce fut bien Napoléon. Que de cimetières remplis grâce à lui...

Le culte du héros est vite balayé :

« Car les héros, s’ils ne tombent pas exactement à l’heure et dans le milieu convenables, voilà des fléaux. »

Le culte impérial (comme le pseudo-culte pseudo-gaulliste aujourd’hui, voyez mes textes sur Michel Debré pour vous en guérir) est décrit :

« Au tombeau de l’Empereur et tandis que des jeunes gens impatients de recevoir une direction s’agitaient sous nos yeux, nous avons cru reconnaître que la France est dissociée et décérébrée. »

Barrès voit des symptômes : 

« Des parties importantes du pays ne reçoivent plus d’impulsion, un cerveau leur manque qui remplisse près d’elles son rôle de protection, qui leur permette d’éviter un obstacle, d’écarter un danger. Il y a en France une non coordination des efforts. Chez les individus, c’est à de tels signes qu’on diagnostique les prodromes de la paralysie générale. »

Ses réponses (des réponses de mauvais politicien, comme le constate alors Gustave Le Bon) on les connaît – et celles de ses parèdres - : éducation ou matraquage patriotique, germanophobie (aisément remplacée par la russophobie quand la bise sera venue), guerres antiallemandes puis mondiales, guerres de colonisation puis de décolonisation, construction euro-napoléonienne, etc.

Mais ce n’est pas notre sujet du jour…

Sources:

https://www.dedefensa.org/article/bernanos-et-la-fin-de-l...

https://www.dedefensa.org/article/zola-et-le-conditionnem...

https://fr.wikisource.org/wiki/Les_D%C3%A9racin%C3%A9s/IX

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2023/09/17/general-de...

https://www.dedefensa.org/article/chateaubriand-et-la-con...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2023/04/18/monseigneu...

dimanche, 05 novembre 2023

L'identité comme besoin radical de l'être humain

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L'identité comme besoin radical de l'être humain

L'époque dans laquelle nous vivons s'acharne à contrecarrer les identités, à les considérer comme des résidus toxiques et contondants d'une fermeture au monde.

par Marcello Veneziani

Source: https://www.barbadillo.it/111637-il-punto-di-m-veneziani-...

L'identité est un besoin radical de l'âme humaine. Un besoin naturel et culturel, personnel et communautaire, sur lequel se fondent la reconnaissance de soi et le respect des autres ; l'inverse est également vrai. Il n'y a pas de dialogue qui n'ait lieu entre des identités différentes ; ceux qui prétendent dialoguer en écartant ou même en annulant les identités rendent le dialogue inutile et impossible ; il ne peut y avoir de dialogue entre des nihilités neutres et interchangeables.

Au contraire, l'époque dans laquelle nous vivons s'acharne à déprimer et à annuler les identités, à les considérer comme un obstacle à la paix et à l'inclusion, comme des résidus toxiques et contondants d'une fermeture au monde. Il s'agit en l'occurrence d'un bombardement visant l'identité si ample, si constant et si capillaire, venant d'en haut, de l'intérieur et d'en bas. Une chape d'obligations, d'urgences et de dispositions tombées d'en haut, une infiltration continue de modèles d'influence hostiles à travers les médias et les institutions, et un afflux massif de flux migratoires qui produisent de l'aliénation, de la tension et du malaise.

Cette triple attaque contre l'identité produit des réactions hostiles de trois types principaux : un repli introverti sur son propre habitat, une attitude de colère et de mécontentement à l'égard du monde extérieur, et une demande de protection sécuritaire et de représentation de l'identité en même temps. C'est ce qui se passe dans le monde, en Occident, en Italie. Une grande partie des conflits et des malaises qui traversent les sociétés provient de la mise en danger de l'identité, de la non-reconnaissance et du non-respect de ce que nous sommes, de l'assèchement des différences, du vertige que procure le monde global et désorienté.

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Mais l'identité n'est pas inerte, solide comme un rocher et inamovible. L'identité entre dans l'histoire, elle est néanmoins un être en devenir ; le flux de l'identité s'appelle la tradition, qui est une transmission dans laquelle la persistance et la souplesse recherchent un point d'équilibre. L'identité ne présuppose pas un monde immobile, mais une société qui sait changer, se souvenir, conserver l'expérience et le patrimoine hérité, mais aussi affronter les défis de l'avenir. La tradition n'est pas l'immobilisme ou le culte du passé, mais la continuité, l'avancée et le retour ; et, mutatis mutandis, la sauvegarde de ce qui ne mérite pas de périr. Joie des choses durables.

L'adversaire de l'identité et de la tradition n'est donc pas le progrès et l'avenir, mais l'idéologie de la guerre contre la réalité, l'histoire et la nature, et ses dérivés, à commencer par la soi-disant culture de l'annulation (cancel culture). Une agression capillaire et généralisée est en cours contre tout ce qui constitue l'habitat naturel et culturel, biologique et historique de notre civilisation ; le sens religieux, les liens communautaires, les appartenances affectives, le sentiment commun des peuples.

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Le premier à avoir compris, à l'aube de notre modernité, la négation du réel et du spirituel, en s'attaquant au sentiment commun, à la famille, au sens religieux et aux liens territoriaux, fut Giambattista Vico, à qui j'ai récemment consacré la première biographie (Vico dei miracoli, Vita tormentata del più grande pensatore italiano, ed. Rizzoli). Au rationalisme athée dominant, puis des Lumières, propres de son époque, et à "l'arrogance des savants", Vico oppose l'appel à la civilisation et à ce qui la connote : la mémoire historique et le souvenir des origines, la tradition, la langue, la poésie, mais aussi la famille, le sacré, l'amour de la patrie. Dans cette vision qui relie plutôt qu'elle ne sépare ou n'oppose mythe et science, histoire et pensée, philosophie et religion, physique et métaphysique, Vico défend l'identité comme principe de réalité.

Il préfigurait, il y a trois siècles, ce qui se produirait plus tard, jusqu'à l'inversion de la réalité, où l'on dénonce la xénophobie, l'homophobie, l'islamophobie pour ne pas voir la patriophobie, la théophobie et la familophobie, et plus généralement la haine et la honte de sa propre civilisation, de son histoire, de sa vie, de sa nature et de sa culture. Il s'agit d'un effacement systématique et agressif de tous les vaisseaux sanguins dans lesquels circule la vie d'un homme: de la famille à la nativité et au rôle parental, de la communauté urbaine à la communauté nationale, du vocabulaire courant aux symboles, des traditions dans lesquelles il est né et a été élevé aux modes de vie des siens.

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Dans ce contexte dégradé, essayez d'imaginer où son identité, son identité en tant que peuple et en tant que personne, pourrait aboutir. Mais alors, quand vous alignez tous ces facteurs, quand vous enchaînez les démolitions, vous vous rendez compte qu'au bout du compte, il ne reste plus rien de vous, si ce n'est le dispositif qui vous fait dire oui, comme un phoque dressé, pour accéder à la deuxième marche, puis à la troisième, à la quatrième... Ou qui vous punit, vous prive de reconnaissance, si vous choisissez une autre voie. Vous restez dérouté, exacerbé, mais surtout déconnecté, vous perdez le contact avec vos origines, votre vie, votre monde, vous ne vivez que l'ivresse du transit. Vous perdez la liberté d'être vous-même dans le mirage de devenir tout et son contraire, dans une fluidité incessante ; vous perdez votre relation avec votre environnement, la dignité de ce que vous êtes et votre sécurité. Car l'identité n'est pas une sorte d'icône reposant dans l'hyper-ouranisme, c'est votre vie avec la chaleur d'une âme et de ses affections, la ferveur d'une intelligence connectée au réel, la chair de vos amours, le sang de votre mémoire et la rétine d'images qui s'y impriment et documentent votre histoire.

On ne prend conscience de l'identité que lorsqu'elle est en danger, sinon on vit dans l'identité sans s'en rendre compte. Quand on perd son identité, on perd la familiarité avec soi-même et son histoire ; et la familiarité avec le monde et l'histoire, au niveau de l'identité communautaire. Vous devenez un mutant en orbite et un étranger dans votre maison. L'identité, c'est tout simplement ce que nous sommes, notre réalité en tant qu'êtres humains, âme, esprit et corps. Même sans en être pleinement conscients, les peuples exigent la protection de leur identité, et ce à un niveau pratique avant le niveau culturel, en passant naturellement par les intérêts et les besoins. Avec l'identité, surgit une énergie niée qui bouleverse les cartes, les théorèmes et les arrangements et rouvre l'histoire à l'avenir imprévisible.

Marcello Veneziani

Le ministère chinois de la Défense identifie les États-Unis comme la principale source de chaos dans le monde

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Le ministère chinois de la Défense identifie les États-Unis comme la principale source de chaos dans le monde

Le porte-parole du ministère de la Défense R.P.C. réagit au rapport américain du DoD

Source: https://unser-mitteleuropa.com/verteidigungsministerium-c...

La Chine réagit aux "spéculations sauvages" des Etats-Unis

Le Département américain de la Défense [DoD] a publié un rapport de 212 pages intitulé "Military and Security Developments Involving the People's Republic of China 2023" [Développements militaires et de sécurité concernant la République populaire de Chine] à l'attention du Congrès.

Dans la préface du rapport américain, on peut lire clairement qui est le "seul" adversaire des États-Unis :

"La Stratégie de sécurité nationale 2022 indique que la République populaire de Chine (RPC) est le seul concurrent des États-Unis qui a l'intention et, de plus en plus, la capacité de remodeler l'ordre international. La Stratégie de défense nationale 2022 désigne donc la République populaire de Chine comme le "principal défi" pour le ministère de la Défense. Étant donné que la RPC vise un "rajeunissement national" d'ici son centenaire en 2049, les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) considèrent qu'une armée moderne, performante et "de classe mondiale" est indispensable pour faire face à ce que Pékin considère comme un environnement international de plus en plus turbulent.

Le rapport annuel du ministère de la Défense sur les développements militaires et de sécurité en République populaire de Chine retrace le cours actuel de la stratégie nationale, économique et militaire de la République populaire de Chine et offre un aperçu de la stratégie de l'Armée populaire de libération (APL), de ses capacités et activités actuelles et de ses objectifs de modernisation futurs.

En 2022, la République populaire de Chine s'est tournée vers l'APL en tant qu'outil de gouvernance de plus en plus puissant. Au cours de l'année, l'APL a pris davantage de mesures coercitives dans la région Indo-Pacifique, tout en accélérant le développement de capacités et de concepts visant à renforcer la capacité de la RPC à "mener et gagner des guerres" contre un "ennemi fort", à contrer l'intervention d'une tierce partie dans un conflit à la périphérie de la RPC et à projeter sa puissance dans le monde entier. Dans le même temps, la RPC a largement rejeté, annulé et ignoré les engagements de défense bilatéraux récurrents ainsi que les demandes du ministère de la Défense visant à établir une communication entre les forces armées à plusieurs niveaux.

Santschitre.jpgCe rapport illustre l'importance de relever le défi que représente l'armée de plus en plus performante de la RPC".

Le lieutenant-colonel Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense, a fait une mise au point publique à ce sujet le 25 octobre 2023, affirmant que le rapport américain présentait mal la politique de défense et la stratégie militaire de la Chine, ignorait les faits et fabriquait des histoires en utilisant une rhétorique vague.

Wu a expliqué que le ministère américain de la Défense spéculait frénétiquement sur les développements militaires de la Chine dans les domaines du nucléaire, de l'espace et du cyberespace et s'ingérait dans les affaires intérieures chinoises sur la question de Taiwan. La Chine souhaite protester contre cette situation.

Le porte-parole du ministère a clairement indiqué que la Chine suivait une voie de développement pacifique et n'avait qu'une politique de défense défensive. Tout le contraire de l'histoire martiale des Etats-Unis, comme le porte-parole chinois l'a encore démontré de manière impressionnante :

"Les États-Unis sont accros à la guerre. En seulement 16 ans d'existence (sur plus de 240), ils n'ont pas fait la guerre. Ils ont établi plus de 800 bases militaires dans plus de 80 pays et régions du monde. La machine de guerre américaine s'est étendue de l'Afghanistan à la Libye en passant par l'Irak et la Syrie. Partout où la machine de guerre américaine a frappé, des personnes se sont retrouvées dans des situations désespérées. Les États-Unis ont livré des munitions à l'uranium appauvri et des bombes à fragmentation à l'Ukraine, ont envoyé des groupes de combat de porte-avions en Méditerranée et ont envoyé des armes et des munitions en Israël. Les faits ont prouvé que les Etats-Unis sont une source fondamentale de chaos dans l'ordre international, un manipulateur en coulisses qui sème la zizanie dans le monde et le plus grand destructeur de la paix et de la stabilité régionales".

L'armée chinoise ne restera jamais inactive tant que la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays seront menacés, et elle ne permettra jamais à quiconque ou à quelque puissance que ce soit d'entrer en Chine ou de diviser le pays, a clairement indiqué M. Wu.

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Le développement de l'armée chinoise a pour but d'éviter les menaces de guerre, de préserver sa propre sécurité et de maintenir la paix dans le monde. Elle ne vise pas un pays ou un objectif particulier, a-t-il précisé.

Wu a souligné que la Chine maintenait toujours ses forces nucléaires au niveau minimum requis pour la sécurité nationale et qu'elle s'efforçait toujours de maintenir la sécurité stratégique mondiale, alors que les États-Unis pratiquaient une politique de deux poids deux mesures dans le domaine nucléaire et avaient recours à des excuses concernant l'expansion de leur propre arsenal nucléaire et le maintien de leur hégémonie militaire.

Le retour de Taïwan à la Chine fait partie de l'ordre international post-Seconde Guerre mondiale, qui a été clairement établi par la Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam. Le principe d'une seule Chine, confirmé par la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations unies, serait depuis longtemps devenu un consensus international. La collusion entre les Etats-Unis et le Parti démocratique progressiste de Taïwan est la véritable cause du changement du statu quo dans le détroit de Taïwan et est la véritable cause des tensions dans la région, a résumé M. Wu.

Le fait que la Chine prenne les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté territoriale nationale est légitime, raisonnable et légal et les Etats-Unis n'ont pas le droit d'interférer, a souligné le porte-parole du ministère.

Wu a déclaré que les relations militaires constituaient une partie importante des relations entre la Chine et les Etats-Unis et que la Chine appréciait les relations militaires et maintenait une communication ouverte et efficace avec les Etats-Unis par le biais de canaux militaro-diplomatiques.

Les difficultés et les obstacles dont souffrent actuellement les relations militaires seraient entièrement dus à la partie américaine, mais les Etats-Unis font semblant de ne rien savoir en faisant d'une part des choses qui nuisent aux intérêts de la Chine en matière de sécurité, mais en affirmant d'autre part qu'ils veulent gérer la crise et renforcer la communication, a déclaré M. Wu. "Une telle logique n'existe pas dans le monde", a-t-il conclu.

Depuis 20 ans, les Etats-Unis s'obstinent à maintenir une perception erronée de la Chine, publiant année après année de tels rapports remplis de mensonges et de clichés qui nuisent aux autres et aux Etats-Unis eux-mêmes, car ils induisent le monde en erreur, a déploré M. Wu.

"Nous appelons les Etats-Unis à cesser leurs fausses représentations, à corriger leur image erronée de la Chine et à promouvoir le développement sain et stable des relations entre les deux pays et les deux forces armées par une attitude sincère et des mesures pratiques", a demandé le porte-parole du ministère de la Défense de la République populaire de Chine.

Les propos clairs du ministère chinois de la Défense montrent une fois de plus que la majorité de la population mondiale n'est désormais plus disposée à accepter plus longtemps la politique de guerre des puissances atlantiques sans conséquences.

***

Traduction depuis le chinois : Unser Mitteleuropa

La revue de presse de CD - 05 novembre 2023

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La revue de presse de CD

05 novembre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. »

Charles Louis de Secondat, dit Montesquieu.

NOUVELLE GUERRE MONDIALE

Guerre en Ukraine & au Moyen-Orient vidéo N° 62

La troisième guerre mondiale est commencée. Après le théâtre ukrainien et l’Arménie, le Moyen-Orient s’est enflammé. Avant la mer de Chine. L’Occident comme un Empire romain devenu fou s’est lancé dans une folle fuite en avant. En attendant l’Armageddon, nous poursuivons notre travail de ré information sur la dimension stratégique et tactique sur le plan militaire. Avec ténacité, Régis de Castelnau et Hervé Carresse analyse et réinforme sur les guerres d’une planète devenue folle. Au sommaire de ce nouveau numéro indispensable pour comprendre ces diverses crises d’hystéries guerrières :

Introduction ;

I) Quid de la situation en Palestine – Israël ? 7:38 ;

II) Ukraine. Quid des centres de gravité des belligérants ? 41:27 ;

III) Ukraine. Quid de la situation du front terrestre ? 56:32 ;

IV) Quid de la désinformation ? 1:07:07.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/10/guerre-en-ukraine-au-mo...  

L'aéroport russe du Daghestan pris d'assaut par des manifestants à la recherche d'Israéliens. Des « ennemis de l'extérieur » sont accusés d'avoir attisé la foule

Cette image extraite d'une vidéo publiée sur la chaîne Telegram @askrasul le 29 octobre 2023 montre des manifestants sur le tarmac d'un aéroport à Makhachkala. Une foule à la recherche d'Israéliens et de Juifs a envahi un aéroport dans la république russe du Daghestan, dans le Caucase, le 29 octobre, après la propagation de rumeurs selon lesquelles un vol arrivait d'Israël. La vague de violence dans la région, qui a éclaté dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, a incité Israël à demander à la Russie de protéger ses citoyens. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et les médias russes RT et Izvestia, des dizaines de manifestants ont franchi des portes et des grillages et certains ont couru sur la piste d'atterrissage. L'AFP n'a pas pu confirmer ces vidéos sur le moment. Peu après, l'agence russe de l'aviation Rossavitsia a annoncé qu'elle avait fermé l'aéroport aux vols entrants et sortants et que les forces de sécurité étaient arrivées sur place. « La situation est sous contrôle, les forces de l'ordre sont sur les lieux », a indiqué un communiqué du gouvernement de la République russe du Daghestan posté sur Telegram. Rossavitsia a annoncé plus tard dans la journée de dimanche que l'aéroport avait été « libéré » de la foule et qu'il resterait fermé jusqu'au 6 novembre. Auparavant, plusieurs chaînes Telegram locales avaient diffusé des photos et des vidéos montrant des dizaines d'hommes attendant devant l'aéroport pour bloquer les voitures, certains d'entre eux tentant de briser les barrières de sécurité. Sur ces vidéos, un manifestant tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Les tueurs d'enfants n'ont pas leur place au Daghestan ». D'autres vidéos montrent une foule à l'intérieur d'un terminal d'aéroport essayant d'enfoncer des portes alors que des membres du personnel tentent de les en dissuader. Vidéos.

sott.net

https://fr.sott.net/article/42735-L-aeroport-russe-du-Dag...

Otages israéliennes : Gros malaise chez les médias

Le journaliste israélien Charles Enderlin affirme en plein direct que les otages libérés par le Hamas ont été particulièrement bien traités. Les soldats du Hamas se seraient même comportés de façon amicale. (Vidéo) En prime, une très courte (10 minutes) et intéressante interview sur TV 5 Monde de Michèle Sibony, vice-présidente de l’Union juive française pour la paix, que le général Delaware a qualifié, dans un de mes articles de 2019, de « juste parmi les nations modernes ». On notera que cette interview avait été conduite le 4 août 2014, lors d’une précédente opération de répression israélienne disproportionnée sur la prison à ciel ouvert de Gaza. Il va de soi qu’une telle émission est aujourd’hui inconcevable pour tous les médias mainstream français dans le contexte que nous connaissons tous.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/otages-israeliennes-gros-...

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L'interview politique intégrale de Dominique de Villepin, ancien Premier ministre

Interview du le 27 octobre 2023 qui est passée à la trappe alors que, pour une fois, un -ex – responsable français réfléchissait et parlait diplomatie en posant les bonnes questions.

RMC

https://www.youtube.com/watch?v=Mpq5IxdDeqA

Gaza : la Russie dénonce « un désastre humanitaire de proportions bibliques »

Allocution du Représentant permanent de la Russie à l’ONU Vassily Nebenzia lors de la réunion d’information du Conseil de sécurité sur la question palestinienne, le 30 octobre 2023. « Monsieur le Président, Nous soutenons pleinement l’initiative des délégations des Émirats arabes unis et de la Chine visant à convoquer une réunion d’urgence sur la situation humanitaire à Gaza. C’est avec la plus grande inquiétude que nous avons écouté les évaluations de la situation sur le terrain par le commissaire général de l’UNRWA (Office de secours des Nations Unies pour les réfugiés Palestiniens) P. Lazzarini, le directeur exécutif de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) C. Russell et le directeur d’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) L. Doughten. »

Mission permanente de la Russie à l’ONU

https://lecridespeuples.fr/2023/11/02/gaza-la-russie-deno...

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Oslo est mort, vive le processus de paix

Cet article de l’analyste principal d’Al Jazeera, Marwan Bishara, montre à quel point le monde arabe ne joue pas la carte du « terrorisme » supposé mais en fait une ouverture possible, la proposition des conditions de paix et de cohabitation qui méritent le dialogue alors que l’on tente de nous faire croire qu’il n’y a d’issue que dans la mort de l’un des deux camps. Ce qui empêche ce dialogue est désigné de plus en plus clairement en fond de la politique des gouvernements israéliens à savoir la mauvaise foi des « soutiens occidentaux » d’Israël, les États-Unis en priorité. Quand on voit la « coalition » de ceux qui à l’ONU ont voté contre l’aide à Gaza derrière les USA, on mesure mieux l’isolement réel de ces derniers (Autriche, Croatie, Tchéquie, Fidji, Guatemala, Hongrie, Israël, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay, Tonga, et USA). Sans avoir encore une issue on découvre l’effondrement de ceux qui ont trompé les Palestiniens y compris après des accords d’Oslo (on retrouve la même attitude dans tous les conflits latents ou « chauds » cette impunité dans le viol des accords dans lesquels les États-Unis ou les occidentaux s’étaient portés caution). Nous sommes au cœur des violences devant ce constat si l’on veut la paix il faut que les États-Unis et leurs vassaux occidentaux laissent la place à d’autres négociateurs en travaillant sur le dialogue dans la neutralité comme l’a fait la Chine dans le cas de l’Iran et de l’Arabie saoudite. L’accord de paix israélo-palestinien, conclu à Oslo et signé à Washington DC en 1993, visait à parvenir à la paix dans un délai de cinq ans. Cependant, après avoir échoué et ressurgi à plusieurs reprises, le processus a finalement conduit à une occupation plus violente et a abouti à un système d’apartheid plus enraciné. Cela soulève trois questions cruciales : Pourquoi a-t-il échoué ? Pourquoi a-t-il été ressuscité, à plusieurs reprises ? Et quelle est l’alternative 30 ans plus tard ?

histoireetsociete.com

https://histoireetsociete.com/2023/10/29/oslo-est-mort-vi...

L’Iran et la Russie tendent un piège occidental en Palestine

Par Pepe Escobar. Le seul pays qui pourrait détourner l’Occident de l’Ukraine est Israël. Mais les États-Unis et leurs alliés tombent dans un piège existentiel s’ils pensent qu’une victoire au Proche-Orient sera plus facile à remporter qu’une victoire en Europe. Le partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran – avec la Chine dans les coulisses – tend un piège élaboré teinté de Sun Tzu, à l’Hégémon au Proche-Orient. Hormis Israël, il n’existe aucune entité sur la planète capable de détourner l’attention, en un clin d’œil, de la débâcle spectaculaire de l’Occident en Ukraine. Les bellicistes en charge de la politique étrangère américaine, qui ne sont pas exactement des piliers bismarckiens, pensent que si le projet Ukraine est irréalisable, le projet Solution finale en Palestine pourrait au contraire être une promenade de santé (nettoyage ethnique). Un scénario plus plausible, cependant, est que l’Iran-Russie – et le nouvel « axe du mal » Russie-Chine-Iran – ont tout ce qu’il faut pour entraîner l’Hégémon dans un second bourbier. Il s’agit en fait d’utiliser les propres revirements de l’ennemi pour le déséquilibrer et le désorienter jusqu’à ce qu’il tombe dans l’oubli. N’oubliez jamais que la Chine et l’Iran sont liés par un partenariat stratégique global. Par ailleurs, le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a renforcé le partenariat stratégique Russie-Iran lors d’une rencontre avec le premier vice-président iranien, Mohammad Mokhber. Les milices pro-iraniennes de l’axe de la résistance maintiennent un degré de confrontation soigneusement tempéré avec Israël, proche de la guérilla. Elles ne s’engagent pas encore dans des attaques massives. Mais les paris sont ouverts si Israël envahit Gaza. Il est clair que le monde arabe, malgré ses énormes contradictions internes, ne tolérera tout simplement pas le massacre de civils. En clair, dans la conjoncture incendiaire actuelle, l’Hégémon a trouvé la voie de sortie de son projet d’humiliation de l’Ukraine. Ils croient à tort que la même vieille guerre éternelle ravivée au Proche-Orient peut être « modulée » à volonté. Et si deux guerres se transforment en un immense albatros politique, comme ce sera le cas, qu’y a-t-il de nouveau ? Ils déclencheront simplement une nouvelle guerre dans l’« Indo-Pacifique ». Rien de tout cela ne trompe la Russie et l’Iran et leur surveillance glaciale de l’Hégémon à chaque étape du processus.

The Cradle

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Général Delawarde : « Les États-Unis agissent désormais, sans l’ombre d’un doute, en proxy d’Israël »

Par le général français (2S) Dominique Delawarde – Ancien chef « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major interarmées de planification opérationnelle, donne dans un entretien à Observateur Continental, son point de vue sur la guerre entre Israël et les factions armées palestiniennes et sur le rôle de la France.

Observateur Continental

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Les hypocrites, les cyniques et leurs Golems

Par Ghislain de Castelbajac. Du Donbass au Haut-Karabagh, de Téhéran à Sanaa, d’Israël à Gaza, du Kivu à Kabul, des peuples souffrent, se battent, fuient les massacres, le nettoyage ethnique, les pogroms, meurent sous les bombes, les actes de barbarie, la torture, le viol. Le tableau est plus qu’alarmant, au-delà de révoltant. Une guerre mondiale sournoise, sans début et sans doute sans fin : une guerre sans merci, où l’horreur et la terreur sont filmées, commentées sur les réseaux sociaux, où chaque victime est le macabre trophée d’une cause jetée contre le camp adverse dans une agora mondiale où couve un feu attisé par des satrapes revanchards et des messianiques apocalyptiques. Il est parfois saisissant de relier les idéologies de certains leaders, ou de leurs financiers, pour comprendre que notre monde est entre les mains de gens souhaitant sincèrement sa fin : la fin d’un ordre post-guerre froide et la revanche des empires. C’est en premier lieu le cas de la Russie de Vladimir Poutine, qui tente de reprendre pied après la perte de territoires et d’influence de la Russie tsariste puis soviétique. Cet esprit revanchard territorial classique, est mû par une idéologie civilisationnelle « Orient orthodoxe contre Occident décadent », et Eurasisme contre atlantisme. C’est aussi le cas de l’Azerbaïdjan d’Aliev et de la Turquie d’Erdogan, qui ne s’arrêteront pas à la reprise en main du Haut-Karabagh, enclave arménienne distribuée par Staline à la RSS Azerbaïdjan ; la fin d’un ordre post-colonial qui n’en finit pas de mourir, avec ses clientèles faciles, ses frontières découpées en États-nations qui écrasent le fait ethnique pour la dictature de la majorité, et nient donc les spécificités des minorités tribales qui composent de nombreux pays d’Afrique par exemple. C’est le cas au Mali, Niger, mais aussi au Congo oriental (Kivu) et dans la région des grands lacs. Les nouveaux chefs d’États autoritaires, souvent issus de coups d’États, n’hésitent plus à redessiner les cartes à l’aune d’une redistribution des ressources et des fidélités tribales et ethniques ; la fin d’une civilisation multimillénaire, celle des chrétiens d’Orient, qui composaient récemment une part importante des populations du Levant arabe et de Mésopotamie, et qui a été victime d’un génocide silencieux depuis près d’un siècle, avec un dernier coup frappé au cœur de la chrétienté d’Orient par l’exode massif le plus rapide de l’Histoire lors de l’exil des Arméniens du Karabagh en 48 heures ; il s’agit là de l’effacement pur et simple d’une civilisation, gênante pour les tenants de la purification ethnique (pantouranisme) et religieuse (oumma) ; la fin d’un monde mercantile ouvert aux échanges, au progrès et aux libertés, mais aussi à leurs corolaires idéologiques dégénérescents d’une humanité interchangeable, déracinée, transhumanisée, asexuée ; La fin de l’hypocrisie, dénoncée par ce qu’il est convenu d’appeler le Sud « global », et qui regrouperait une nouvelle génération bercée aux guerres de l’hyperpuissance américaine et ses tapis de bombes démocratiques. Originellement assoiffée de libertés individuelles et dégoutée de la corruption généralisée, elle se révolte depuis les intifadas, les « printemps arabes » et les révolutions de couleur, sans succès ; dégoutée par l’hypocrisie des médias occidentaux, des risibles recomptages électoraux aux États-Unis, elle applaudit à tout ce qui pourrait affaiblir cet occident : une guerre de blancs en Ukraine, une armée française déboutée du Sahel par des putschistes, un massacre en Israël… Quitte à préférer le cynisme et la cruauté de leurs nouveaux modèles, à l’hypocrisie des occidentaux ; l’hypocrite étant particulièrement voué aux gémonies dans le Coran, certains y trouvent en plus une justification religieuse.

geopragma.fr

https://geopragma.fr/les-hypocrites-les-cyniques-et-leurs...

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AFRIQUE

Quid de la nouvelle politique africaine de la France ? L’Afrique réelle n°166 vient de sortir

L’indispensable revue pour ceux qui veulent comprendre et suivre l’actualité du continent africain, L’Afrique réelle, vient de sortir. En voici ci-dessous le sommaire et l’éditorial signé Bernard Lugan.

Actualité

– Propositions pour une nouvelle politique africaine de la France

– Maroc : Tinmel rayée de la carte

Dossier : Gabon

– Aux origines du Gabon

– Le Gabon indépendant

– La fin du clan Bongo ?

– Les Fang du Gabon

– Le Gabon et l’après pétrole

– La forêt au Gabon

Éditorial de Bernard Lugan :

« La nouvelle politique africaine de la France devra passer par la prise en compte de trois réalités :

1) Les problèmes de l’Afrique sont démographiques, climatiques, économiques et ethno-politiques. La France n’est pas en mesure de les régler.

2) La lutte contre le terrorisme en Europe ne se livre pas au Sahel car les groupes terroristes sont étroitement sahélo-centrés et aucun attentat en France n’a été commis par eux. Quant à l’immigration, comme il est illusoire de penser qu’il est possible de la traiter dans des intérieurs africains en totale anarchie, c’est en Méditerranée qu’il faudra agir, et très vigoureusement.

3) L’Afrique ne compte pas pour l’économie française : moins de 5 % du commerce extérieur français dont la moitié avec le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. L’Afrique sud saharienne n’est pas un réservoir de matières premières pour la France car, dans sa totalité elle représente à peine 1,5 % de toutes ces importations, pétrole, gaz, fer, uranium etc., compris.

Quant à la zone CFA elle représente 0,79 % de tout le commerce extérieur français.

Pour la France, aujourd’hui comme hier durant la période coloniale (voir mon livre Pour répondre aux décoloniaux et aux terroristes de la repentance, l’Afrique n’est donc ni un débouché, ni un fournisseur ‘’significatif’’. Elle n’y a donc pas d’intérêts économiques nationaux à y défendre.

Ceci étant quatre grandes orientations devront être données à la nouvelle politique française :

1) Abandon de notre prétention à l’universalisme démocratique et sociétal. En effet, trois décennies après l’injonction faite à l’Afrique par François Mitterrand lors de son ‘’discours de La Baule’’ le 20 juin 1990, la démocratie qu’il postulait être le remède aux maux du continent n’y a apporté ni développement économique, ni stabilité politique, et encore moins sécurité.

2) Comment imaginer pouvoir ‘’développer’’ un continent qui, dans les années 2050 aura une population comprise entre 2 et 3 milliards d’individus (dont 90 % au sud du Sahara), puis de plus de 4 milliards en 2100, soit 1/3 de la population mondiale ?

3) Ouverture de nouveaux partenariats avec les pays africains anglophones, là où nos relations ne sont pas ‘’polluée’’» par la ‘’culpabilisation’’ coloniale.

4) Abandon du Sahel et des zones africaines enclavées. En revanche, établissement ou renforcement de très sérieux et très solides partenariats avec l’Afrique du Nord et l’Afrique sud saharienne littorale.

En définitive, renouer avec la tradition maritime du XVIIIe siècle, en faisant des littoraux nos bases d’action et en laissant à ceux qui ne se sont pas encore ‘’brûlé les ailes’’, la découverte des ‘’subtilités’’ des intérieurs du ‘’Continent mystérieux’’… »

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/11/01/226215/quid-de-la-...

Bernard Lugan : « La démocratie est facteur de guerre en Afrique ! »

Et découvrez l’excellente interview de ce grand spécialiste de l’Afrique qui prêche, malheureusement, dans le… désert !

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/10/16/225544/bernard-lug...

ALLEMAGNE

Le magazine Bild publie un rappel de 50 règles de vie en Allemagne pour les migrants : « Nous ne marions pas les enfants (…) Les couteaux doivent être en cuisine, pas dans les poches »

  1. 1) L’article 1 de la Loi fondamentale s’applique à toute personne vivant en Allemagne : La dignité de l’homme est inviolable ;
  2. 2) Pour nous, il n’y a pas d’infidèles ! Chacun peut croire à ce qu’il veut, même au Père Noël ;
  3. 3) Quiconque considère notre Constitution et notre système juridique comme un ensemble de recommandations non contraignantes doit quitter l’Allemagne au plus vite ;
  4. 4) Quiconque souhaite vivre ici de manière permanente doit apprendre l’allemand. Ce n’est que lorsque nous parlerons la même langue que nous nous comprendrons ;
  5. 5) Chacun peut manifester pacifiquement en Allemagne pour ses convictions. La liberté d’expression ne consiste pas à menacer les gens, à les agresser, à jeter des pierres, à brûler des voitures ou à célébrer des meurtriers ;
  6. 6) Nous ne portons pas de masques ou de voiles ; nous nous regardons en face (à moins qu’il ne s’agisse du Carnaval ou de la Corona) ;
  7. 7) Le respect et la charité soutiennent notre société libre ;
  8. 8) Dans le contexte du chapitre le plus sombre de notre histoire, la sécurité d’Israël est une question d’intérêt national allemand ! Cela signifie : La défense de la sécurité du peuple juif n’est pas négociable. La critique de la politique d’Israël est bien entendu autorisée ;
  9. 9) Nous disons s’il vous plaît et merci ;
  10. 10) Nous serrons volontiers la main en guise de salut ou d’au revoir ;
  11. 11) Nous considérons la police comme un « ami et une aide», et non comme une force répressive ou un ennemi :
  12. 12) Beaucoup d’Allemands mangent du porc. Bien sûr, ce n’est pas le cas de tout le monde. D’ailleurs, nous avons 10 millions de végétariens ou de végétaliens car la liberté passe aussi par l’estomac ;
  13. 13) L’État a le monopole de la violence. À l’exception des organismes désignés par l’État, personne n’a le droit d’utiliser la violence contre des personnes ou des choses ;
  14. 14) Nous acceptons que notre parlement librement élu fixe les règles de notre coexistence, qui peuvent être contrôlées par des tribunaux indépendants ;
  15. 15) Les hommes ont le droit d’aimer les hommes et les femmes les femmes. Celui qui a un problème avec cela est le problème lui-même. Aimer et laisser aimer !
  16. 16) Même si une personne ne se sent ni homme ni femme, elle n’est ni persécutée ni punie. Dans notre pays, les citoyens ont le droit de penser librement et de vivre comme des homosexuels ;
  17. 17) Nous ne considérons pas les services sociaux comme des employeurs, mais comme des institutions qui aident les personnes dans le besoin, les personnes qui ne peuvent pas travailler. Pas les personnes qui ne veulent pas travailler ;
  18. 18) Nous respectons le pouvoir judiciaire parce qu’il juge sans préjugés ;
  19. 19) Les femmes portent des bikinis ou des maillots de bain à la piscine. Et si quelqu’un veut nager nu dans la mer Baltique, c’est bien aussi !
  20. 20) Les femmes et les hommes sont égaux dans tous les domaines ;
  21. 21) L’égalité aussi dans la rémunération du travail (nous avons encore du retard à rattraper) !
  22. 22) Nous discutons de manière controversée et passionnée, mais nous n’insultons pas ceux qui ont des opinions différentes ;
  23. 23) Nous sommes tolérants avec les tolérants ;
  24. 24) Et nous ne tolérons pas l’intolérance !
  25. 25) Nous n’utilisons les feux d’artifice que pour la Saint-Sylvestre, donc quand c’est autorisé ;
  26. 26) Nous ne brûlons pas les drapeaux des pays que nous n’aimons pas. C’est un délit !
  27. 27) Nous respectons toutes les religions, mais nous séparons clairement la religion de l’État ;
  28. 28) Les femmes qui ont des liaisons ne sont pas ostracisées, encore moins battues ou lapidées ! En cas de divorce, la garde des enfants est partagée. Peu importe qui a causé l’échec du mariage ;
  29. 29) Il n’est pas nécessaire d’être vierge pour se marier !
  30. 30) Ceux qui cherchent une protection contre les persécutions politiques ou la guerre en Allemagne la trouveront. Même ceux qui n’y ont pas droit peuvent souvent y rester. Nous n’attendons pas de gratitude, même si cela serait approprié. Mais nous exigeons une adhésion stricte à nos lois et le respect de nos valeurs et de notre mode de vie ;
  31. 31) Nous ne marions pas les enfants. Et les hommes ne peuvent pas avoir plus d’une femme ;
  32. 32) Les femmes décident – comme les hommes – pour elles-mêmes comment elles s’habillent, avec qui elles sont amies, qui elles aiment, si elles préfèrent aller dans un club ou à l’église, pour qui elles votent et quelle profession elles choisissent ;
  33. 33) L’Allemagne est un pays de grilleurs. Après un pique-nique dans un parc, nous emportons nos déchets avec nous ;
  34. 34) Les couteaux doivent être dans nos cuisines, pas dans nos poches ;
  35. 35) Nous payons des impôts parce que nous savons qu’ils sont la base de l’État ;
  36. 36) Quand une femme dit non à un homme, c’est définitif et absolu. Toute autre réponse constitue un harcèlement sexuel ou un viol ;
  37. 37) Nous attendons de tous ceux qui le peuvent et y sont autorisés qu’ils cherchent un emploi et subviennent à leurs besoins – même si l’aide sociale ou le revenu des citoyens peut être initialement plus élevé que le salaire ;
  38. 38) L’école est obligatoire en Allemagne. Nous croyons en l’importance de l’éducation et de l’apprentissage ;
  39. 39) Dans les bus et les trains, nous cédons nos places aux personnes âgées et aux handicapés ;
  40. 40) A ta santé, Allemagne ! La bière et le vin font partie de notre culture. Respectez-la, et si vous ne voulez pas boire, ne le faites pas ;
  41. 41) La longueur ou la brièveté d’une jupe est décidée uniquement par la femme qui la porte ;
  42. 42) Ceux qui ne supportent pas la caricature de politiciens, de célébrités, de dieux ou de prophètes ne sont pas à leur place en Allemagne ;
  43. 43) Les médias interrogent les hommes politiques, mais nous avons généralement confiance dans le fait que les élus décident en toute honnêteté et dans l’intérêt du peuple ;
  44. 44) L’honneur ne signifie pas le droit du plus fort ;
  45. 45) Le respect et l’appréciation sont tout aussi naturels dans les réseaux sociaux que dans les supermarchés ou les bureaux ;
  46. 46) Nous essayons de protéger l’environnement et de préserver les ressources. La durabilité est l’avenir ;
  47. 47) L’Allemagne a un cœur pour les enfants. Ils ne sont pas battus mais encouragés.
  48. 48) L’appel du chat, comme le sifflement ou l’interpellation des femmes, est un harcèlement ;
  49. 49) Les garçons et les filles peuvent partir ensemble en voyage scolaire, faire du sport et nager ensemble ;
  50. 50) Nous aimons la vie, pas la mort.

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Allemagne. Martin Sichert (AfD) : « L’État cherche toujours à imposer aux citoyens la manière dont ceux-ci doivent vivre »

Martin Sichert est député fédéral du parti patriotique Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland – AfD). Il est désormais actif en Frise, dans le nord du pays, près de la mer du Nord. Lionel Baland l’a interrogé pour Breizh-info.

Breizh-info

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« L’Europe doit se libérer des influences étrangères ! »

Par Nicolas Faure (photo), spécialiste de l’Allemagne et traducteur. En France il n’y a plus guère de débat au sein des partis politiques de droite sur l’indépendance française et européenne. En particulier par rapport à la domination économique, culturelle et militaire de l’OTAN qui n’est pas ou plus mis en cause. Il en va différemment en Allemagne où la prise en compte de l’intérêt national et continental est posée. Responsable des questions internationales auprès de l’AfD, le député Petr Bryston a organisé au Bundestag une brillante conférence sur le continentalisme européen. En voici un compte-rendu dont la traduction a été assurée par Nicolas Faure (le correspondant en Allemagne de Polémia, pas l’animateur de Sunrise !).

polemia.com

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AMÉRIQUE CENTRALE et DU SUD

« Ces dernières années, l’Amérique latine a été un laboratoire d’idées progressistes »

Entretien avec Alejandro Peña Esclusa, ingénieur, écrivain, analyste et consultant politique vénézuélien. Pionnier des premières manifestations dans son pays contre le régime chaviste, Peña a été emprisonné pendant un an à El Helicoide (une prison connue pour ses tortures) et reste un prisonnier politique d’opinion. Spécialiste du Forum de Sao Paulo, il a écrit cinq livres sur le sujet. Interview d’Álvaro Peñas.

The European Conservative

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ARABIE SAOUDITE

Cinq ans après le meurtre de Khashoggi, le prince Ben Salmane a toujours le sourire

Les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux ont déclaré qu’ils en avaient assez de l’Arabie saoudite, mais il semble qu’il soit trop difficile de résister au pétrole et aux richesses du royaume. « Il faut que tu quittes le pays, Jamal. Tu dois partir avant qu’ils ne t’arrêtent toi aussi », ai-je dit à mon ami Jamal Khashoggi, quelques mois avant sa décision fatidique de quitter son pays en 2017. Nous étions loin de nous douter qu’au lieu de trouver la sécurité à Washington, Mohamed ben Salmane (MBS) et ses sbires allaient le piéger pour qu’il se rende au consulat saoudien d’Istanbul, où ils l’ont brutalement torturé et assassiné. Nous étions loin de nous attendre à ce que, cinq ans après ce meurtre choquant, l’administration Biden récompense potentiellement MBS en lui offrant une garantie de sécurité sans précédent pour sa dictature monarchique. En tant que défenseur des droits humains, ce n’était pas la première fois que j’incitais quelqu’un à fuir un régime arabe, mais les autres étaient d’éminents militants depuis longtemps en conflit avec leur gouvernement. Khashoggi, quant à lui, a longtemps fait partie du gouvernement, en tant que porte-parole de l’ambassade saoudienne à Washington, où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, avant de redevenir journaliste et rédacteur en chef dans les médias saoudiens. Nous sommes restés en contact au fil des ans, et j’ai vu son évolution pendant les soulèvements arabes de 2011, lorsqu’il est arrivé à la ferme conclusion que seules la démocratie et l’État de droit garantiraient la stabilité et la paix au Moyen-Orient. Avec l’avènement du roi Salmane et de son fils, Mohamed ben Salmane, qui n’était alors que prince héritier adjoint, en 2015, la répression s’est considérablement intensifiée dans le pays. En 2017, ils ont procédé à des arrestations massives des principaux réformateurs, chefs religieux, journalistes et militants du Royaume, avant même la rafle et le racket de centaines de dirigeants des milieux d’affaires et de la famille royale du pays. Après que Khashoggi a écrit un article critiquant le président Trump de l’époque, MBS lui a ordonné d’arrêter d’écrire et de se taire…

les-crises.fr

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ARMÉNIE

Marion Maréchal en Arménie : « J’ai été frappée par leur regard vide »

Arrivée samedi 28 octobre en Arménie, Marion Maréchal a passé plusieurs jours auprès des responsables et des populations touchées par la guerre. Visiblement émue, elle dit à BV le contexte, les échanges et les rencontres qui l'ont le plus marquée lors de ce voyage. Interview.

bvoltaire.fr

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ASIE

Emmanuel Macron en visite au Kazakhstan pour renforcer les partenariats

Emmanuel Macron vient d’atterrir ce matin à Astana, capitale du Kazakhstan. Cette visite était particulièrement attendue, car la dernière venue d’un président français dans le pays remonte à François Hollande, en 2014. Depuis 1992, France et Kazakhstan entretiennent d’excellentes relations, un partenariat qui se renforce à mesure que les enjeux énergétiques s’intensifient. Le Kazakhstan est le premier pays producteur et exportateur d’uranium dans le monde. Ce métal est notamment vital à l’industrie nucléaire, principale préoccupation énergétique française. Jusqu’à présent, les 56 réacteurs nucléaires de l’hexagone étaient alimentés à hauteur de 20 % par l’uranium importé depuis le Niger. Mais le coup d’État de juillet dernier à Niamey suscite beaucoup d’inquiétudes. Les sanctions internationales qui pèsent sur le pays limitent les importations. Mais en plus, le nouveau gouvernement du Niger considère l’extraction d’uranium par la France comme le sceau de son néocolonialisme. Aux abois dans la région, la France, qui veut renforcer son parc nucléaire, doit combler ce lourd déficit. Et c’est au Kazakhstan qu’elle vient trouver la solution. Ce pays d’Asie centrale est déjà le premier exportateur d’uranium en France (27 %), et possède 12 % des ressources planétaires.

revueconflits.com

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BELGIQUE

Belgique. Immigration clandestine : moins de 22 % des ordres de quitter le territoire sont appliqués

Submergée par les demandes d’asile, la Belgique est aussi confrontée à des difficultés dans l’exécution des ordres de quitter le territoire (OQT), résultant de procédures d’asile complexes et de retards administratifs, alors que les capacités d’accueil des migrants sont saturées dans le pays. Suite à l’attaque islamiste de Bruxelles ayant causé deux décès, l’auteur, un migrant tunisien déjà condamné dans son pays, a été abattu. Il s’avère que cet individu âgé de 45 ans se trouvait en situation irrégulière sur le territoire belge. Depuis 2021, il faisait l’objet d’un ordre de quitter le territoire en raison d’une demande d’asile refusée un an auparavant. Après ces révélations qui ont mis en exergue l’échec du système judiciaire et de l’exécutif en Belgique, voici une nouvelle preuve du dysfonctionnement général de l’État belge. Le 18 octobre dernier, l’hebdomadaire belge Le Vif indiquait qu’en 2022, sur les 25 292 individus s’étant vu intimer l’ordre de quitter le territoire (OQT) de la Belgique, seuls 5 497 l’avaient effectivement fait selon les chiffres communiqués par l’Office belge des étrangers. Sur ce nombre, il s’agissait de retours forcés dans plus de 2 900 cas, 760 de ces départs ayant eu lieu sur la base du volontariat. Au total donc, ce sont moins de 22 % de ces ordres de quitter le territoire belge qui ont été appliqués l’année dernière.

breizh-info.com

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CANADA

Cinq ans plus tard, quel bilan pour la légalisation du cannabis au Canada ?

Par Michael J. Armstrong. Le Canada a légalisé le cannabis en octobre 2018. Cinq ans après, quelles sont les conséquences et quel bilan tirer ? Avant que le Canada ne légalise le cannabis récréatif en octobre 2018, ses effets potentiels faisaient, comme cela est toujours le cas ailleurs dans le monde, l’objet de nombreux débats. Aux États-Unis, le gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, a déclaré que le cannabis était une « drogue dangereuse » qui tuerait les enfants. L’homme politique allemand Markus Söder a exprimé des préoccupations similaires alors que le gouvernement s’est accordé au mois d’août autour d’un projet de loi qui ferait de l’Allemagne le deuxième pays de l’Union européenne à légaliser la possession de cannabis. Le candidat à la présidence du Kenya, George Wajackoyah, a même proposé la légalisation et la commercialisation du cannabis comme moyen d’éliminer la dette publique de son pays. En France le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a émis au mois de janvier dernier un avis favorable quant à sa légalisation. Une proposition de loi sur le sujet a été déposée au Sénat au mois de juin par le député socialiste Gilbert-Luc Devinaz. Certains prédisent une « ruée vers l’or » grâce à la légalisation d’un nouveau marché, tandis que d’autres craignent des « tragédies » en matière de santé publique. Mes recherches se sont depuis penchés sur ses effets réels au Canada. Elles mettent en évidence que certaines tendances étaient déjà à l’œuvre avant la légalisation, et se sont simplement poursuivies par la suite. D’autres changements ne sont en revanche pas intervenus comme prévu.

The Conversation

https://www.contrepoints.org/2023/11/03/466437-cinq-ans-p...

CHINE

La réponse de l'ambassadeur de Chine aux Nations unies mérite d'être lue

Extraits :

« - La Chine n'est en aucun cas indifférente aux souffrances de la population de Gaza. Ce à quoi la Chine s'oppose, c'est que le projet de résolution évite de manière sélective de faire référence aux causes profondes de la crise humanitaire actuelle à Gaza et n'exhorte pas Israël à lever complètement son siège sur Gaza et à annuler l'ordre d'évacuation du nord de Gaza. Une approche aussi évasive et inefficace ne fera qu'accélérer la chute de Gaza dans une catastrophe humanitaire encore plus grande.

- La Chine ne nie en aucun cas les préoccupations d'Israël en matière de sécurité. Au contraire, la Chine a toujours fermement préconisé qu'une attention égale soit accordée aux préoccupations en matière de sécurité et aux droits légitimes d'Israël et de la Palestine. Ce à quoi la Chine s'oppose, c'est que le projet de résolution tente d'établir un nouveau discours sur la question palestinienne, ignorant le fait que le territoire palestinien est occupé depuis longtemps et éludant la question fondamentale d'un État indépendant pour le peuple palestinien. Le projet s'écarte de l'esprit des résolutions précédentes de l'ONU et il intègre la logique dangereuse du choc des civilisations et de la justification de la guerre et du recours à la force.

- La Chine n'est en aucun cas indifférente aux actes qui nuisent aux civils. Ce à quoi la Chine s'oppose, c'est que le projet de résolution n'appelle pas les parties concernées à mettre fin au recours aveugle et asymétrique à la force, ni à une enquête approfondie sur les attaques odieuses telles que celle contre l'hôpital Al-Ahli. Une telle application sélective du droit international et deux poids, deux mesures ne feront que pousser davantage de civils innocents au bord de la mort.

En termes de contenu, le projet est sérieusement déséquilibré et confond le bien et le mal.

- La Chine ne s'oppose en aucun cas à une action du Conseil. Ce à quoi la Chine s'oppose, c'est que le projet de résolution est évasif sur la question la plus urgente qui est celle de la fin des hostilités. Il n'a jamais été question d'appeler à un cessez-le-feu immédiat en termes clairs et sans ambiguïté. Si une résolution du Conseil est ambiguë sur la question de la guerre et de la paix, sur la question de la vie et de la mort, elle est non seulement irresponsable mais aussi extrêmement dangereuse.

En termes d'approche, le projet a été présenté à la hâte et n'a pas obtenu le consensus qu'il méritait.

En termes d'effet, le projet ne reflète pas les appels du monde à un cessez-le-feu et à la fin des combats, et il ne contribue pas à résoudre le problème.

C'est pourquoi la Chine a opposé son veto ! »

brunobertez.com

https://fr.sott.net/article/42743-La-reponse-de-l-ambassa...

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Jeffrey Epstein : totem de l’élite pédocriminelle ?

Par Xavier Raufer. Qui est vraiment Jeffrey Epstein ? Avant de finir suicidé dans une prison surprotégée de New York, l’énigmatique millionnaire a vécu des décennies en totale impunité. Intégré au cœur de l’élite mondialiste, des présidents Clinton, Biden ou Trump, à la reine d’Angleterre en passant par le pape et tout le gratin hollywoodien, Jeffrey Epstein s’est adonné à sa passion criminelle pour les très jeunes filles en corrompant des mineures tirées de leur milieu pauvre pour assouvir ses besoins compulsifs et ceux de ses « amis ». Accompagnée de son double féminin, Ghislaine Maxwell et probablement d’un complice français Jean-Luc Brunel, Epstein avait ainsi organisé un véritable réseau de pédocriminalité et probablement de corruption, en compromettant tous ceux qui participaient à ses soirées orgiaques grâce à des photographies et des vidéos capturées aux quatre coins du monde. Financier douteux, il faisait transiter des sommes pharamineuses sur ses comptes en banque de la JP Morgan sans jamais être inquiété sérieusement. Tous les signaux d’alerte retentissaient, des malversations aux évasions fiscales en passant par la corruption de mineurs. Pourtant, les autorités ont mis des années à emprisonner Epstein, lequel bénéficiait toujours de ses amitiés haut placées… Un mystère qui jette l’opprobre sur les mœurs d’une partie des élites internationales. Au gré d’une enquête fouillée, documentée et décryptée, Jeffrey Epstein, L’âme damnée de la IIIème culture aux), le criminologue Xavier Raufer revient sur les pratiques criminelles de Jeffrey Epstein mais aussi sur le Système qui l’entourait pour le protéger et… se protéger

Jeffrey Epstein, L’âme damnée de la IIIème culture, par Xavier Raufer. Éditions du Cerf (disponible sur https://boutiquetvl.fr/societe/xavier). 2023.

TVLibertés

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DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Macron et la langue française : tout est dans tout, et vice versa !

Il y a Emmanuel et il y a Macron. Lequel des deux faut-il croire ? L’homme qui, ce lundi, inaugure la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, dans les Hauts-de-France ? Ou celui qui prétendait, lors de sa campagne présidentielle de 2017, « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » ? Le choix de cette ville n’a rien d’anodin. Hormis le fait qu’elle a accueilli François Rabelais et que Molière y a présenté Tartuffe, pièce qui, aujourd’hui, n’a rien perdu de son actualité, elle est aussi celle où le français est devenu langue officielle du royaume. François Ier, en 1539, exigea que tous les documents administratifs de la France soient rédigés en français et non plus en latin. Fort bien. Mais aujourd'hui, plusieurs questions se posent. D'abord, est-ce bien opportun d’ainsi muséifier le français en de vieilles pierres, même si le château local ne s’en portera que mieux, après 210 millions d’euros de rénovation, budget à peine inférieur à celui de Notre-Dame de Paris ? Le génie de notre langue consiste à perpétuellement se réinventer. La tradition est une statue qui marche de l’avant. Ensuite, le Président de la « start up nation », du « Choose France » et de la « French tech » est-il le plus à même de défendre notre langue ? Ce n’est pas l’avis de l’académicien Jean-Marie Rouart qui, dans une tribune publiée dans Le Figaro du 23 octobre, stigmatise Emmanuel Macron, qualifié de « tartuffe de la langue française à Villers-Cotterêts City »…

bvoltaire.fr

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Maïa Mazaurette, « Madame Sexe » qui déteste les hommes

Le magazine Marie-Claire l’a baptisée « Madame Sexe » et il faut croire qu’en la lisant ou en l’écoutant, Maïa Mazaurette a effectivement fait des plaisirs de la chair son fonds de commerce. En France, pays de la gaudriole et des gauloiseries, ce genre de choix professionnel n’a rien de répréhensible bien au contraire et peut attirer un large public, au-delà des féministes ennemies du genre masculin, le monde de Maïa. Maïa Mazaurette ne fait pas seulement que parler de ou pratiquer une sexualité sans limites (comme la coprophagie, la consommation de matières fécales), la journaliste de France Inter est une féministe une vraie militante depuis l’âge de 16 ans à l’association « Marie pas claire » ! Du chemin a été parcouru depuis mais les idées n’ont pas changé : « militante, radicale, non mixte, anti-sexiste, anti-raciste, anti-homophobe, anti-fasciste, anti-patriarcale, anti-essentialiste, anti-différentialiste rejetant ‘’les normes d’hétérosexualité’’.» L’audience aussi, d’une centaine de lecteurs dans les années 90 avec ses articles et ses dessins, dans la revue « Marie pas claire », Maïa Mazaurette touche désormais plusieurs centaines de milliers de personnes chaque jour à écouter ses discours politiques enrobés de références sexuelles. Maïa Mazaurette n’est pas la reine de la paillardise, elle est d’abord avant tout une militante de la déconstruction de la civilisation et de la culture française et européenne.

ojim.fr

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La photo de l’équipe de foot féminine d’Arsenal fait scandale : pas une seule personne de couleur n’y est présente, le club s’excuse

Arsenal a rompu le silence sur les critiques des fans concernant l’absence d’une seule joueuse de couleur dans son équipe première féminine, affirmant qu’il était « prioritaire » de remédier à ce manque de diversité. La photo de l’équipe de 27 joueuses est devenue virale en ligne, enregistrant rapidement plus de quatre millions de vues, les fans critiquant l’absence « choquante » et « préoccupante » de toute joueuse de couleur. Arsenal a été contacté par Mail Sport à la suite de la polémique suscitée par la photo, mais n’a pas répondu. Mais l’équipe s’est maintenant exprimée publiquement pour répondre aux inquiétudes des supporters. « Nous reconnaissons que notre équipe féminine actuelle ne reflète pas la diversité qui existe au sein du club et des communautés que nous représentons », a déclaré Arsenal dans un communiqué adressé à The Athletic. « L’augmentation de l’implication des femmes de toutes origines est une priorité pour nous au niveau de l’académie, avec des mesures spécifiques en place pour améliorer les parcours et l’accessibilité. » Le communiqué ajoute : « Dans toutes nos équipes, y compris nos académies masculine et féminine, nous sommes fiers de nos joueurs issus de la diversité qui ont contribué à notre histoire, à notre succès et à notre culture. C’est une priorité pour le club de continuer à promouvoir la diversité et l’inclusion et de créer un sentiment d’appartenance pour tous ceux qui sont liés au club ». Les fans d’Arsenal, peu impressionnés, se sont rendus sur X – anciennement Twitter – pour critiquer le manque de diversité et de joueurs de couleur dans leur dernière équipe. Un utilisateur a écrit : « Aucune équipe professionnelle, masculine ou féminine, ne devrait pouvoir avoir une équipe composée uniquement de joueurs blancs en 2023 ».

DailyMail

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Le père de Julian Assange témoigne : « En tant que papa, c’est très dur de rester calme »

Alors que le journaliste Julian Assange est toujours retenu en prison en Angleterre, nous recevons son père, John Shipton. Il est aujourd’hui devenu un membre très engagé du comité de soutien du fondateur de WikiLeaks. John Shipton voyage à travers le monde pour rencontrer des responsables et tente de les convaincre de créer une délégation internationale afin de sensibiliser le public à la cause du journaliste. Un documentaire, « Ithaka », est sorti (disponible en VOD), et retrace l’engagement de John Shipton pour son fils. Julian Assange est incarcéré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni depuis quatre ans dans des conditions inhumaines (régime de détention similaire aux terroristes bien qu’il soit, officiellement, en détention provisoire !). Aucune plainte n’a pourtant été déposée contre lui outre-Manche. L’Australien est accusé d’espionnage aux États-Unis et risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir divulgué des millions de documents confidentiels révélant, entre autres, les crimes de guerre américains en Irak, des affaires d’espionnage, de surveillance de masse, de corruption, etc. Dans cet entretien, son père, John Shipton revient sur l’importance de la défense de Julian Assange et l’enjeu démocratique qu’elle recouvre, ainsi que sur la déclaration de Westminster, alertant sur les dérives menaçant la libre expression des médias, signée par Julian Assange lui-même, Edward Snowden, Oliver Stone et Xavier Azalbert, directeur de la publication de France-Soir (et seul représentant d’un média français dans la liste des signataires). John Shipton se souvient du bon temps : « Julian me disait : 'On va créer un Wiki, Papa !' »

Erratum : dans l'entretien, John Shipton évoque un député LFI soutenant l'action du comité, il s'agit d'Arnaud Le Gall, et non de Pierre Le Gall.

Pour visionner le documentaire « Ithaka » : https://www.cinemutins.com/ithaka-le-combat-pour-liberer-assange

francesoir.fr

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Un trompeur sachant tromper

Par Jean-Dominique Michel. Rudy Reichstadt dans ses œuvres : comment tirer des contre-vérités en rafale en 2 minutes 30 ! C’est du niveau champion du monde dans la catégorie « manipulation et mal honnêteté ». Le tout payé pas vos impôts et diffusé sur La Chaîne Parlementaire… Un survol pointu de tous ceux qui désinforment sans mandat électif en toute impunité. Exemples à l’appui.

Jean-Dominique Michel

https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/L'info_2023.10....

Agence France Presse ou Agence France Palestine ?

Une tribune d’Arno Klarsfeld. L’agence de presse connait des remous en interne au sujet de son traitement du conflit entre Israël et le Hamas. Après être tombée dans la fake news du mouvement terroriste concernant les morts à l’hôpital Al-Ahli, le 17 octobre, l’AFP a publié ce weekend une dépêche pour expliquer pourquoi elle refusait de qualifier le mouvement islamiste de terroriste: « Conformément à sa mission de rapporter les faits sans porter de jugement, l’AFP ne qualifie pas des mouvements, groupes ou individus de terroristes sans attribuer directement l’utilisation de ce mot ou sans utiliser des guillemets »… Arno Klarsfeld explique dans quel contexte s’inscrit ce que beaucoup de Français, juifs ou non, commencent à considérer comme de la partialité. Pour l’AFP quand un Israélien est assassiné en Cisjordanie, il est qualifié dans le texte de la dépêche comme un « colon ». Pour l’AFP, un terroriste du Hamas qui assassine des enfants juifs dans les kibboutzim du sud d’Israël est la plupart du temps qualifié dans le corps des dépêches comme un combattant du Hamas et pas comme un terroriste. Pourquoi ?

causeur.fr

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Rima Abdul-Malak, la Pap Ndiaye de la Culture, coincée dans l’affaire AFP

Lorsque Emmanuel Macron entama son second mandat, il sortit de son chapeau deux figures marquées par le gauchisme et la diversité : Pap Ndiaye à l’Education et Rima Abdul-Malak à la Culture. Pap Ndiaye a depuis quitté la scène, viré autant pour son incompétence que pour son wokisme mortifère. Mme Abdul-Malak, qui fut d’abord « conseillère culture et communication » du Président Macron avant de devenir ministre dans le gouvernement Borne II, est toujours en place. Chargée aussi de la Communication, elle se veut le gardien du pluralisme démocratique dans les médias. C’est à ce titre que Philippe Ballard, député RN de l’Oise, l’a interpellée ce mardi, à l’Assemblée, sur le contenu de la dépêche AFP du 27 octobre qui fait aujourd’hui polémique. L’agence se refuse à employer le mot de « terrorisme ». Or, « cette dépêche n’est que le reflet des consignes données par la direction de l’agence », dit-il, consignes explicitées dans une note interne précisant qu’il faut « parler de "combattants du Hamas" et non d’"islamistes du Hamas" », précisant même que « le qualificatif de terroristes est tout simplement à proscrire » car il aurait perdu son sens. Pourtant, dit-il, « il n’y a pas si longtemps, l’AFP employait ce mot de terroriste pour décrire les exactions de Daech, d’Al-Qaïda, les assassinats de Boko Haram, l’attentat contre Charlie Hebdo… Mais que s’est-il passé depuis ? Décapiter des bébés, éventrer des femmes enceintes, brûler des êtres humains, kidnapper, violer… ce n’est pas du terrorisme ? Apparemment non, pas pour l’AFP. »

bvoltaire.fr

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Revue de presse alternative du 30 octobre 2023

Exercice hebdomadaire pour découvrir une autre interprétation, d’autres commentaires sur l’actualité et de nombreux liens renvoyant sur des médias souvent ostracisés. Au sommaire : le conflit israélo-palestinien. Nous vivons une époque hallucinante où tous les artifices « droitdel’hommistes » du monde occidental sont en train de voler en éclat devant le reste du monde. Le roi/gendarme étasunien est de plus en plus nu mais ni lui ni ses courtisans européens ne s’en aperçoivent. Pourtant certains diplomates occidentaux préviennent mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ; La guerre en Ukraine : la guerre en Israël a encore plus poussé celle en Ukraine dans les oubliettes médiatiques, d’autant plus que, sur le champ de bataille, aucune initiative d’envergure n’a été prise par l’Ukraine ou la Russie. Pourtant, si l’on en croit les analystes qui suivent encore de près l’affaire, la Russie continue de grignoter du terrain, doucement mais surement, entre autres à Avdeevka.

lesakerfrancophone.fr

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Pascal Praud : dandy nantais et vilain petit canard

Cultivant des airs de dandy parisien, Pascal Praud est pourtant un pur produit nantais. Né le 9 septembre 1964 dans la cité des ducs de Bretagne, il y passe son enfance et se prend d’amour pour le football, et en particulier pour le FC Nantes, « son » club. Petit, il y a joué, tout comme son père, avant d’en devenir, en 2008, le directeur général de la communication. Loin d’être l’homologue français de Tucker Carlson ou de Sean Hannity comme le fantasme la presse de gauche, Pascal Praud profite d’un climat politique troublé et d’une censure grandissante pour endosser le rôle des « porte-parole des Marcel au bistrot » et faire grimper les audiences.

ojim.fr

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ÊCOLOGIE

Les Soulèvements de la Terre soutiennent la légalité de leurs actions radicales

Le Conseil d’État a examiné vendredi 27 octobre au fond le recours des Soulèvements de la Terre contre le décret du 21 juin prononçant leur dissolution. Celui-ci avait déjà été suspendu en référé par le Conseil d’État le 11 août dernier. Le groupement écologiste plaide en faveur de la légalisation de ses actions radicales en ce qu’elles constituent une nouvelle forme d’expression démocratique justifiée par l’urgence climatique. Il n’est que 12 h 30, l’audience est prévue à 14 heures, mais déjà plusieurs dizaines de manifestants ont investi la place du Palais-Royal, pour venir soutenir la demande d’annulation du décret du 21 juin dernier par lequel le ministre de l’Intérieur a décidé la dissolution de leur mouvement. Celui-ci a déjà été suspendu en référé, à la demande de plusieurs mouvements écologistes mais aussi des associations et syndicats du monde juridique : la Ligue des droits de l’homme, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature. Dans son ordonnance de référé du 11 août suspendant le texte, le juge a relevé que : « Au stade du référé, les éléments apportés par le ministre de l’intérieur et des outre-mer pour justifier la légalité du décret de dissolution des Soulèvements de la Terre n’apparaissent pas suffisants au regard des conditions posées par l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. En effet, ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes. Par ailleurs, les actions promues par les Soulèvements de la Terre ayant conduit à des atteintes à des biens, qui se sont inscrites dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile, dont il revendique le caractère symbolique, ont été en nombre limité. Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du Code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux ». Tel n’est pas l’avis que présente le rapporteur lorsque s’ouvre l’audience au fond vendredi…

actu-juridique.fr

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ÉCONOMIE

Salaire : L'odieuse marchandisation des flux migratoires

Comme le rappelle notre ami Claude Berger, il est impossible de comprendre la crise migratoire sans tenir compte du système du salariat. Depuis les accords de Grenelle en 1968 où les syndicats ont mis de côté la problématique du salariat pour se vautrer dans celle du pouvoir d’achat, le mot “salariat” semble venu d’une légende urbaine. Selon la narration spectaculaire de l’auto-entreprise et de la start-up, parler « salaire » c’est désuet, parler « gains, primes et heures sup », c’est moderne. Cette omerta est une manœuvre idéologique qui a pour but de passer sous silence que les plus gros profits se font sur les salaires. « Salaire » est juste le nom technique pour désigner la marchandisation des forces de travail mises en concurrence sur le marché. Autrement dit, si vous n’avez pas assez de capital pour survivre, vous devez vendre votre travail. Le travailleur et le chômeur seront dominés d’un côté par ceux qui ont assez de capital pour ne pas devoir se vendre directement, et de l’autre par ceux qui influencent le marché libéral qui dévalorise les forces de travail pour accroître les gains. Nous voilà pris entre le marteau et l’enclume ; le marteau des capitalistes et l’enclume des libéraux. Bien entendu, le capitaliste est un libéral qui influence le marché avec son poids financier, et le libéral est un capitaliste qui vise à obtenir plus de poids financier pour également influencer le marché. 

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/l-odieuse-mar...

ÉDUCATION

Les dérives de l’éducation sexuelle en France. Des témoignages accablants

Partout sur les plateaux télé, à la radio ou dans la presse écrite, « on » se plaint de l’effondrement intellectuel des enfants à l’école, dans les collèges, dans les lycées. Et si cet « effondrement » était voulu, permis, organisé ? Éducation à la puberté, éducation sexuelle, sexualisation des enfants. Les spécialistes de l’enfance s’accordent à dire qu’aborder trop tôt cette question intime chez l’enfant a des conséquences catastrophiques sur leur développement moral, psychologique et intellectuel. Vidéo de témoignages.

nexus.fr

https://www.nexus.fr/actualite/reportage/ecole-detruire/

Propagande pro-migration : une ONG au pupitre des lycéens italiens

Une matinée de rencontres entre élus locaux, médiateurs culturels, responsable d’une ONG de sauvetage en mer des migrants et lycéens, cela se passe en Toscane et cela fait polémique. Car outre l’aspect hautement idéologique, le bateau de l’ONG en question était en détention administrative pour avoir violé la réglementation italienne en matière d’immigration.

breizh-info.com

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ÉNERGIE

Voitures électriques : vers un recul de la demande ? « Pas la solution miracle », estime Akio Toyoda, ex-PDG de Toyota

Les voitures électriques « ne sont pas la solution miracle » face aux émissions de carbone et les gens se rendent « enfin » compte de « la réalité ». Akio Toyoda, président du conseil d’administration et ancien PDG du constructeur japonais Toyota, a critiqué cette semaine les réglementations « créées sur la base d’idéaux » et qui font « souffrir les utilisateurs réguliers ». Lors du Japan Mobility Show, anciennement appelé Tokyo Motor Show, il a rappelé ses positions, affirmant que le marché actuel n'est pas suffisamment porteur pour soutenir la croissance de l'électrique. « J'ai continué à dire ce que je considère comme la réalité », a-t-il ajouté. Sa déclaration intervient au moment où l’industrie automobile à travers le monde est confrontée à un recul de l’intérêt des acheteurs. Le Japan Mobility Show a ouvert la semaine dernière dans la capitale japonaise pour la première fois depuis quatre ans. Akio Toyoda a bien profité de cette occasion pour rappeler ses déclarations en décembre 2022. Alors qu’il occupait toujours le poste de PDG du géant automobile, il intervenait en Thaïlande, lors de la présentation de la version électrique du fameux pick-up Hilux. « Pour moi, la technologie électrique n’est pas la seule façon d’arriver jusqu’à la neutralité carbone (...). Les gens travaillant dans l’industrie automobile font partie d’une majorité silencieuse qui se questionne sur la pertinence de considérer les voitures électriques comme l’unique option », a-t-il révélé.

francesoir.fr

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ÉTATS-UNIS

Quand l’IA entre en guerre : les fantasmes technologiques du Pentagone

Les fantasmes technologiques du Pentagone ouvriront-ils la voie à une guerre avec la Chine ? Le 28 août dernier, la secrétaire adjointe à la Défense, Kathleen Hicks, a profité d’une conférence de trois jours organisée par la National Defense Industrial Association (NDIA), le plus grand groupe commercial de l’industrie de l’armement, pour annoncer « l’Initiative Replicator ». Il s’agirait notamment de produire des « essaims de drones » capables d’atteindre rapidement des milliers de cibles en Chine. Il s’agit d’un lancement à grande échelle de la techno-guerre. Son discours devant l’assemblée des producteurs d’armes est un nouveau signe que le complexe militaro-industriel (CMI) contre lequel le président Dwight D. Eisenhower nous avait mis en garde il y a plus de 60 ans est toujours vivant, qu’il se porte trop bien et qu’il prend une nouvelle tournure. Appelons-le le CMI de l’ère numérique. Hicks a décrit l’objectif de l’Initiative Replicator de la manière suivante : « Pour rester devant [la Chine], nous allons créer un nouvel état de l’art : […] en exploitant des systèmes autonomes et attirants dans tous les domaines, qui sont moins coûteux, mettent moins de personnes en danger et peuvent être modifiés, mis à niveau ou améliorés dans des délais nettement plus courts […] Nous contrerons l’APL [Armée populaire de libération] avec une masse de nos propres systèmes, mais les nôtres seront plus difficiles à planifier, plus difficiles à frapper et plus difficiles à vaincre. » Il s’agit de l’intelligence artificielle (IA) en guerre – et le terme « attritable », qui n’a pas vraiment de sens pour le contribuable moyen, est du pur jargon du Pentagone qui désigne la possibilité de remplacer rapidement les systèmes perdus au combat. [attrition : usure, diminution des ressources ou équipements, NdT] Nous verrons plus tard si le Pentagone et l’industrie de l’armement sont capables de produire le type de systèmes techno-guerriers bon marché, efficaces et facilement reproductibles dont Mme Hicks a fait l’éloge dans son discours. Mais permettez-moi d’abord de me concentrer sur l’objectif d’un tel effort : affronter la Chine.

TomDispatch

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Le plan B de l’Amérique

Par Dmitry Orlov. Les États-Unis ne sont pas une démocratie et… peu importe qui est président… ou pas ? Contrairement au président russe, par exemple, le président américain n’est qu’une marionnette en chair et en os. Il lit des discours rédigés pour lui par d’autres, le plus souvent selon un modèle préétabli. Il signe des documents rédigés par d’autres. Il participe à des réunions avec d’autres chefs d’État risiblement incompétents, tels que Macron ou Scholz, triés sur le volet par des entités occultes sur la base de leur incapacité à penser par eux-mêmes. De ce point de vue, le choix d’un président américain peut être considéré comme aléatoire et sans conséquence.

Les 5 stades de l’effondrement, par Dmitry Orlov. Réédition chez Éditions Cultures & Racines, 2023.

Son dernier livre : The Arctic Fox Cometh.

boosty.to/cluborlov.

https://lesakerfrancophone.fr/le-plan-b-de-lamerique

FRANCE

Marion Maréchal, l'entretien à cœur ouvert

Figure médiatique bien connue du grand public pour son parcours politique mais aussi familial, Marion Maréchal a accepté de revenir sur son histoire personnelle pour la première fois dans un entretien inédit. Son enfance, ses études, son mariage, sa vie de mère de famille : la tête de liste du parti Reconquête pour les élections européennes en juin prochain s'est livrée pendant près d'une heure au micro de VA+.

Interview par Antoine You

00:00 Intro

00:29 Est-ce que les français vous connaissent bien ?

01:19 Les rencontres cocasses du quotidien

05:16 La campagne législative de 2012

10:36 Les débuts de la diabolisation

13:21 Dans les rangs de l'opposition à l'Assemblée

15:19 L'union des droites

17:10 Les raisons intimes de son retrait de la vie politique

23:35 L'attente médiatique autour de son retour

26:13 La carrière dans l'entreprenariat

30:05 La violence du combat politique

32:41 L'éducation de ses filles

35:51 Les élections européennes en juin prochain

40:13 Les leçons de l'échec de la présidentielle de 2022

43:47 L'évolution de ses convictions

49:16 Son enfance singulière, et l'expérience personnelle de la parentalité

VA Plus

https://www.youtube.com/watch?v=7_ANtFiSUhA

La « Lutte contre les discriminations » et le énième plan banlieue d’Élisabeth Borne, une terreur morale et une attaque contre les Autochtones de France ?

Maintenant que les banlieues françaises se sont massivement révoltées après la mort de Nahel, que des milliers d’émeutiers ont saccagé leurs propres quartiers, leurs bibliothèques, leurs écoles, il faut passer à la caisse. Pas eux (le nombre de condamnation est parfaitement ridicule proportionnellement aux dégâts matériaux et au nombre d’émeutiers), mais vous. Vous les ruraux. Vous les autochtones (ou pas). Vous les contribuables. Vous qui travaillez quotidiennement. C’est Élisabeth Borne qui l’a dit. Quand on a un Premier ministre comme ça, on se dit qu’on mettrait bien le feu à sa carte d’identité. Et puis qu’on partirait bien de cet enfer qui s’appelle la République française. Parmi les annonces de ce énième plan banlieue (c’est à dire de l’argent extorqué aux Français via leurs impôts, taxes, charges, et déversé à fonds perdus dans les banlieues pour acheter la paix sociale), la fameuse « lutte contre les discriminations ».  « C’est inacceptable que certains noms et certaines adresses condamnent au chômage » s’est indignée notre ministre – que l’on aimerait bien entendre lorsque « certains noms » sont beaucoup plus présents que d’autres dans les affaires d’agressions sexuelles en Ile de France (62 % des mis en cause ne sont pas Français).

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/10/30/226168/la-lutte-co...

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Visé par un signalement pour apologie du terrorisme, le maire d’extrême gauche de Givors attaque la presse

Dans notre exercice de critique des médias, il nous arrive aussi de leur attribuer des bons points quand ils le méritent. Lorsqu’un élu exerçant des fonctions à la tête d’une collectivité s’attaque à la presse locale, il y a de fortes chances que celle-ci se soit distinguée, ne serait-ce que ponctuellement, en remplissant le rôle de contre-pouvoir que sont censés jouer les médias. Sans surprise, l’examen précis du cas de Givors n’échappe pas à cette règle. Dans cette commune de 20 000 habitants située au Sud de la métropole de Lyon, et où le maire d’extrême gauche est habitué à un traitement de l’actualité très complaisant à son égard de la part du Progrès, principal quotidien de presse écrite locale, la mise en lumière précise et rigoureuse, par les médias locaux, d’un signalement visant le maire pour apologie du terrorisme a été très mal vécue par le premier édile, qui n’a pas hésité à réagir en s’attaquant directement à la presse. Lundi 16 octobre, trois articles sont en effet parus dans les principales rédactions de la presse locale lyonnaise, à propos d’une actualité concernant Mohamed Boudjellaba, le maire d’extrême gauche (soutenu par EELV) de la commune de Givors. Ce dernier, qui vient d’être condamné pour violences à quatre mois de prison avec sursis, a eu à peine le temps d’annoncer son intention de faire appel que le voilà visé par un signalement, cette fois pour apologie du terrorisme, transmis au procureur par le leader de l’opposition municipale de Givors, l’élu divers droite (sans étiquette) Fabrice Riva, chef du groupe Givors Fière.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/maire-de-givors-signalement-apologie-...

IVG dans la Constitution : Emmanuel Macron va déposer un projet de loi au Conseil d’État

Pour éviter un référendum et devancer les Insoumis, le président Emmanuel Macron va déposer cette semaine un projet de loi visant à inscrire l’IVG dans la Constitution. Après le « en même temps », le « quoiqu’il en coûte », l’heure est au « à tout prix ». Le président de la République veut sa réforme constitutionnelle « à tout prix », aussi inutile soit-elle ! La Tribune a dévoilé que le président de la République déposera cette semaine au Conseil d’État un projet de loi visant à inscrire dans la Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le texte devrait être présenté en Conseil des ministres « d’ici à la fin de l’année », a confirmé le chef de l’État dans un message sur X (anciennement Twitter). Il devrait être examiné au Parlement au cours des premières semaines de 2024, selon les précisions de l’Élysée données lors d’un brief téléphonique, en fin de matinée. L’intervention présidentielle présente trois avantages immédiats. D’abord, un projet de loi, contrairement à la proposition de loi sur le sujet actuellement en navette parlementaire, permet d’éviter la délicate étape d’un référendum. Et donc « de donner aux opposants au texte, qui seraient en réalité des opposants à l’IVG, une tribune totalement disproportionnée par rapport à ce qu’ils représentent en réalité ». Ensuite, cette annonce coupe l’herbe sous le pied des Insoumis, qui comptaient la réinscrire dans leur niche parlementaire le 30 novembre. Mathilde Panot a bien dû avaler son chapeau et saluer le projet présidentiel. Quant à Manuel Bompard, invité de France Inter, il a reconnu « une grande victoire pour La France insoumise ». Enfin, cette réforme est une bonne occasion pour Emmanuel Macron de se relancer sur le plan national, avec un succès qu’il imagine facile, alors qu’il est éloigné du pays par la guerre Israël-Hamas puis par un Conseil européen en fin de semaine. D’après les informations de La Tribune, à l’article 34 de la Constitution, il sera ajouté : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. » Cette rédaction retenue par le chef de l’État séduira-t-elle au moins trois parlementaires sur cinq lors du Congrès — la réunion du Sénat et de l’Assemblée nationale, indispensable étape pour modifier la Constitution ?

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/11/01/466339-ivg-dans-l...

Pas touche au « pognon de dingue » de l'apprentissage

L'exécutif n'entend pas faire de petites économies sur l'apprentissage. Et tant pis si le dispositif, que des députés de la majorité voulaient revoir, a été dévoyé. Pour quels bénéfices et intérêts ? L’amendement avait été validé le 30 octobre par la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Manifestement, le texte porté par une vingtaine de députés Renaissance n’ira pas plus loin. Alors que Bruno Le Maire s’arrache les cheveux pour savoir comment il va bien pouvoir faire 17 milliards d’économies dans un budget 2024 qui enfle de toutes parts, une piste tracée par son propre camp a tout bonnement été écartée. L’idée était de resserrer la portée de l’aide octroyée aux entreprises qui embauchent un apprenti. De fait, le dispositif s’est notoirement élargi depuis la réforme de l’apprentissage en 2018, qui concerne désormais toutes les entreprises, et pas seulement celles de plus de 250 salariés, et tous les étudiants, pas seulement les moins diplômés. L’idée était donc d’écarter du dispositif les plus grosses entreprises, a priori pas les plus à la peine pour embaucher, ainsi que les apprentis préparant un diplôme de niveau supérieur à bac +2, a priori pas les plus en difficulté pour s’insérer sur le marché du travail. Bref, d’écrêter le financement. Pas une paille. D’après les chiffres de la Dares, sur les plus de 800 000 contrats d’apprentissage conclus en 2022, plus de 120 000 l’avaient été entre une entreprise de plus de 250 salariés et un apprenti d’a minima bac +3. Les sortir du dispositif permettrait de faire une économie de 725 millions d’euros ont calculé les députés Renaissance. « L’enjeu n’est pas tant celui du niveau des crédits que de celui du ciblage des dispositifs et des fonds vers les personnes le plus éloignées de l’emploi », soulignait le rapporteur de l’amendement, le député Dominique Da Silva.

eclaireur.substack.com

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GAFAM / IA

Tous contre Google : les géants de la technologie vont-ils rendre des comptes ?

Le géant de la technologie est sur la sellette, mais le « combat sera rude », prévient l’expert antitrust Mark Glick. Le plus grand procès fédéral antitrust du XXIe siècle est actuellement en cours et vise la branche moteur de recherche de Google. Un deuxième procès impliquant l’entreprise, cette fois concernant l’affichage de la publicité, est prévu pour l’année prochaine. Google est sur la sellette, mais jusqu’à présent, a réussi à échapper à la plupart des efforts visant à limiter son pouvoir. Au cœur des deux affaires on trouve la domination de Google dans le monde de la recherche sur l’internet et de la publicité numérique, laquelle détermine la manière dont presque tout le monde consomme et interagit avec les contenus en ligne. Le gouvernement américain affirme que l’entreprise utilise des stratégies illégales pour rester au sommet, en évinçant ses concurrents du marché et en traitant les consommateurs de manière déloyale. Dans la plainte relative au secteur de la recherche, le gouvernement fédéral et un groupement de procureurs généraux des États accusent Google d’avoir construit un monopole progressivement, en payant pour des accords exclusifs avec des fabricants de matériel et des fournisseurs de logiciels comme Apple, Samsung et Mozilla, ce qui lui permet d’apparaître automatiquement comme le moteur de recherche par défaut lorsque les utilisateurs veulent effectuer une recherche sur le web. Il s’agit là d’un avantage considérable, car la plupart des consommateurs acceptent ce paramétrage par défaut. En outre, la plainte précise qu’il est compliqué pour les utilisateurs de modifier celui-ci. Et comme la qualité du moteur de recherche dépend de son degré d’utilisation, ces accords excluent la possibilité pour Google d’être concurrencé par un nouvel entrant, même si ce dernier offre des avantages en matière de protection de la vie privée, comme DuckDuckGo. Il en résulte, selon la plainte, que les clients sont bloqués et que la concurrence est exclue. Google encourt des amendes et même une restructuration si le gouvernement l’emporte. Une victoire n’est en aucun cas acquise.

Institute for New Economic Thinking

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Les USA, la Chine, l’UE et une vingtaine d’autres pays signent une déclaration sur l’intelligence artificielle, « l’une des plus grandes menaces pour l’humanité » selon Elon Musk

Pour Elon Musk, patron du réseau social X (anciennement Twitter), l’intelligence artificielle (IA) est sans doute « l’une des plus grandes menaces » pour l’humanité. Présent à Londres pour assister au premier sommet international dédié à cette technologie (1er et 2 novembre), le milliardaire dirigeant de Tesla et SpaceX, a estimé « qu’il n’est pas certain que nous puissions réellement contrôler une telle chose » mais qu’il est possible de « la guider dans une direction qui soit bénéfique pour l’humanité ». Lors de ce sommet organisé à Bletchley Park, au nord-ouest de la capitale britannique, la Chine, les États-Unis, l’Union Européenne et une vingtaine de pays ont signé une déclaration commune pour un développement « sûr » de l’IA. La tenue de cet événement intervient quelques jours après la signature par le président Joe Biden d’un décret régularisant l’IA, et quelques mois après l’adoption, par le Parlement européen, de son Artificial Intelligence Act. Interrogé en marge de ce sommet britannique sur l’intelligence artificielle, Elon Musk a déclaré que l’humanité est dans une situation inédite, « où quelque chose va être beaucoup plus intelligent que le plus intelligent des humains ». « Vous savez, nous ne sommes ni plus forts ni plus rapides que les autres créatures, mais nous sommes plus intelligents », explique-t-il. « Et nous voilà, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, avec quelque chose qui va être bien plus intelligent que nous ». Le fondateur de Tesla a la certitude que l’intelligence artificielle est « l’un des risques existentiels auxquels nous sommes confrontés et c’est potentiellement le plus urgent ».

francesoir.fr

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GÉOPOLITIQUE

Israël, Ukraine : Le monde change radicalement

Par Gérard Chaliand. Dans cette interview réalisée par Olivier Berruyer pour Élucid, Gérard Chaliand propose sa lecture de la scène internationale actuelle, agitée par de violents conflits : guerre en Ukraine, escalade entre Israël et la Palestine, situation au Haut-Karabakh… Selon lui, le monde redevient multipolaire, l’Occident (et plus particulièrement les États-Unis) n’est plus tout puissant. Pour des raisons démographiques, mais également philosophiques, nous perdons le contrôle, nous cédons peu à peu du terrain à d’autres puissances émergentes. Une chose est certaine : le monde est en train de changer radicalement ! Une belle leçon de réalisme par un éminent spécialiste.

Élucid

https://www.youtube.com/watch?v=Zb8EtsRSweE

Elon Musk, l’Ukraine et Taïwan : les GAFAM sont-ils encore des entreprises comme les autres ?

Elon Musk s’immisce dans les relations internationales. Après avoir reconnu être intervenu en Ukraine pour empêcher l’attaque de la flotte russe en Crimée, le voici qui défend l’intégration de Taïwan par la Chine. Simple souhait de protéger ses affaires ou réelle volonté de peser dans la diplomatie mondiale ? Après l’Ukraine, où il assume d’avoir empêché l’armée ukrainienne d’attaquer la flotte russe en Crimée en limitant le faisceau de ses satellites Starlink et revendique des « actions diplomatiques » en faveur d’un plan de paix entre Kiev et Moscou (comprenant la tenue de nouveaux référendums sous supervision de l’ONU, l’abandon de la Crimée à la Russie et un « statut neutre » pour l’Ukraine), c’est sur la question de l’île de Taïwan que les ambitions diplomatiques d’Elon Musk se sont tournées. En qualifiant Taïwan de « partie intégrante » de la Chine, il a provoqué un tollé diplomatique. Jeff Liu, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Taïwan déclarant à la presse qu’Elon Musk « flatte aveuglément la Chine et si [ses] commentaires sont influencés par ses intérêts commerciaux », ils ne méritent pas d’être pris en considération. Ces initiatives et ces échanges, qui peuvent sembler irréels entre un milliardaire de la big tech et les chancelleries, ont de quoi surprendre et appellent une réflexion approfondie. La géopolitique et les relations internationales traditionnelles, même si elles ont connu d’importantes évolutions au cours du vingtième siècle avec l’apparition d’organisations internationales en particulier, vivent leurs dernières heures. De nouveaux acteurs, privés et singuliers, apparaissent.

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Rugby : coupe du monde et influence

Par Jean-Baptiste Noé. La coupe du monde de rugby a laissé un goût amer aux supporters. En cause, les suspicions d’arbitrage partisan. Ce sport, comme d’autres, n’échappent pas aux jeux de pouvoir et aux intérêts financiers. D’habitude très mesuré dans ses propos, Antoine Dupont a surpris lors de la conférence de presse d’après match. Lancé par une question sur la prestation arbitrale, le capitaine du XV de France a répliqué : « L’arbitrage ? Vous, vous en avez pensé quoi ? Pour avoir un regard extérieur. Il y a quand même des actions… bon c’est dur d’avoir ce discours là mais il me tarde de revoir des images qui vont, je pense, me donner encore plus de frustration. Je pense qu’il y a des choses claires, évidentes, qui sont faciles à siffler et ne l’ont pas été. Je ne sais pas si le match se perd à ce moment mais dans les moments cruciaux, on aurait pu avoir cette pénalité. Quand il y a une avancée de 60m, qu’on ralentit en ruck… c’est quand même facile à siffler. Je n’ai pas envie de faire l’aigri qui râle sur l’arbitrage parce qu’il a perdu le match mais je ne suis pas sûr que l’arbitrage ait été au niveau de l’enjeu. » Des propos qui confirment l’analyse des supporters et des commentateurs qui ont relevé plusieurs décisions de l’arbitre Ben O’Keeffe qui relèvent davantage du choix délibéré de soutien à une équipe qu’à des erreurs qui peuvent se produire durant un match. C’est que le précédent de 1995 reste dans toutes les mémoires. Ce qui se disait sous le manteau, à savoir que la coupe du monde 1995 avait été truquée pour permettre la victoire de l’Afrique du Sud et ainsi corroborer le mythe de la nation arc-en-ciel post apartheid, a été confirmée par l’ancien capitaine et sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André peu avant le quart de final. Un match volé en demi-finale contre les Français (4 essais non accordés), des Néo-Zélandais empoisonnés par intoxication alimentaire peu avant la finale et des Springboks dopés permirent à l’intouchable Nelson Mandela de soulever le trophée Webb Ellis. Du XV Sud-Af victorieux en 1995 il ne reste plus grand monde, une bonne partie des joueurs étant soit décédée prématurément soit victimes de maladies bizarres, liées aux substances absorbées. Le dopage est un sujet récurrent de l’Afrique du Sud puisque le pays n’a toujours pas ratifié le code mondial contre le dopage et qu’à ce titre il aurait dû ne pas jouer sous ses couleurs. Ce n’est que grâce à un appel suspensif de dernière minute qu’il a pu s’affranchir de la règle commune.

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GRANDE-BRETAGNE

Royaume-Uni : auditionnés par la commission d’enquête sur le Covid, d'anciens conseillers de Boris Johnson le chargent

Après les experts et les juristes, c’est au tour des ex-membres du gouvernement Johnson d’être auditionnés par la commission d’enquête publique sur la gestion de la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni. Parmi les premières personnalités à témoigner figurent Lee Cain, ancien directeur de la communication, et Dominic Cummings, conseiller politique de l’ex-Premier ministre, n’ont pas mâché leurs mots. « Incompétent », « une girouette », « un menteur »... Boris Johnson tout comme son staff, dont son ministre de la Santé, Matt Hancock, en ont pris pour leur grade. Les témoins ont confirmé les informations déjà publiées par The Daily Telegraph et son enquête sur les Lockdown Files qui dévoilait, à travers des messages WhatsApp, les coulisses des principales décisions des autorités dans le cadre de la lutte contre la pandémie comme la vaccination, le port du masque, la fermeture des écoles ou encore le confinement. Quand la journaliste du Daily Telegraph, Isabel Oakeshott, a dévoilé les 2,3 millions de mots de messages WhatsApp échangés par les dirigeants britanniques pendant la pandémie, elle a justifié sa décision par la lenteur de cette enquête publique. « Annoncée en mai 2021, [celle-ci], qui [avait] déjà coûté jusqu’à 85 millions de livres sterling – [n’avait] pas même commencé ses audiences officielles ». La commission, mise en place en juillet 2022 après des mois de pression de la part des familles des victimes, n’a entrepris ses audiences qu’en juin 2023. Pour mémoire, Boris Johnson a été le petit télégraphiste envoyé par les États-Unis pour interdire à Kiev de signer la cessation des opérations militaires en avril 2022.

francesoir.fr

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HONGRIE

La Hongrie renforce le soutien aux familles pour augmenter le taux de natalité

Le gouvernement conservateur hongrois a annoncé son intention d’élargir son programme de soutien aux familles afin de les encourager à avoir plus d’enfants. En annonçant cette dernière initiative le mercredi 25 octobre, le ministre de la culture et de l’innovation, János Csák, a déclaré que les couples mariés ayant l’intention d’acheter une nouvelle maison pourront demander un prêt de 15 millions HUF (39 000 euros) s’ils ont un enfant, de 30 millions HUF (78 000 euros) pour deux enfants et de 50 millions HUF (131 000 euros) pour trois enfants. Ces prêts sont assortis d’un taux d’intérêt modeste de 3 %. Les familles qui accèdent à la propriété pour la première fois doivent payer 10 % à l’avance, tandis que les familles qui prévoient de rénover ou d’agrandir leur maison doivent payer 20 %. « L’essence même de cette initiative est de s’assurer que chaque enfant désiré puisse naître », a tweeté Balázs Orbán, directeur politique du Premier ministre.

breizh-info.com

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IMMIGRATION / ISLAM

Submersion migratoire des îles Canaries : Madrid veut répartir 11.000 clandestins à travers l’Espagne

Incapable d’endiguer les arrivées massives de clandestins dans l’archipel des îles Canaries, le gouvernement espagnol a décidé de répartir 11 000 de ces migrants dans différentes régions de la péninsule ibérique. Une mesure qui, en plus de créer un potentiel appel d’air migratoire, a suscité de vives critiques de la part du Parti populaire et de Vox. Dans l’archipel espagnol des îles Canaries, le nombre de clandestins arrivant depuis les côtes africaines ne cesse de battre des records. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités canariennes, ce sont désormais plus de 9 000 migrants qui ont débarqué illégalement au cours du seul mois d’octobre. Une telle pression migratoire n’avait plus été observée depuis 2006 dans l’archipel. Quelques jours auparavant, au cours du week-end de 21 et 22 octobre 2023, les îles Canaries avaient vu débarquer plus de 1 600 clandestins en l’espace de 48 heures. Globalement, ces arrivées de migrants depuis le début de l’année 2023 sont en hausse de 80 % par rapport à la même période en 2022. Quant à l’origine de ces clandestins, près de 90 % d’entre eux seraient de nationalité sénégalaise. Un détail qui a son importance puisque, selon une information rapportée le 9 octobre dernier par le quotidien espagnol El Periódico se basant sur des sources policières, le ministère espagnol de l’Intérieur envisage l’affrètement d’une « série » de vols pour le retour des migrants au Sénégal. (Vidéo)

breizh-info.com

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« Une balle dans la tête » : menacée, Alice Cordier (Némésis) raconte son combat

Il y a quelques jours, la courageuse Mila, qui avait osé critiquer l’islam, est enfin sortie de sa propre prison, son domicile où elle s'était cloîtrée pour éviter toute agression. Pour participer à un hommage au professeur assassiné Dominique Bernard. Cet hommage a été perturbé par des antifas, parmi lesquels le leader de La Jeune Garde Raphaël Arnault. Ces militants d'extrême-gauche violents ont interpellé Mila, la menaçant verbalement, et promettant de « mettre une balle dans la tête » à « sa copine Alice Cordier ». Cette dernière, leader du mouvement de jeunes femmes Némésis, une association qui se bat pour la sécurité des Françaises, vient au comptoir de BV nous parler de l’actualité récente, comme ces dames âgées agressées sexuellement par des délinquants étrangers. Et elle nous livre ses craintes sur l'importation du conflit israélo-palestinien sur notre sol. Entretien.

bvoltaire.fr

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Grand Angle exclusif sur l’immigration : Du sang et des larmes sur la route de l’Europe

La Tunisie est devenue la plaque tournante de l’émigration clandestine en provenance de l’Afrique subsaharienne. A Sfax, capitale économique de la Tunisie, plusieurs dizaines de milliers de migrants ont envahi le centre-ville près de la Médina depuis le début de l’année, dans l’attente d’un embarquement pour Lampedusa sur le chemin de l’Europe et son généreux modèle social. Mais la population tunisienne, d’habitude si accueillante avec les touristes du monde entier, s’est rebellée contre ces intrus, réputés sales et disent-ils, voleurs et dangereux, après la mort d’un Sfaxien, poignardé par des Camerounais dans des circonstances obscures. Il n’en fallait pas plus pour provoquer une chasse à ces « Africains » à la peau noire, encouragée par les discours identitaires du président Kaïs Saïed. Du coup, la place Bab El Jebli s’est transformée en immense camp de transit, que se partagent les communautés du Soudan d’un côté, et d’Afrique de l’ouest de l’autre. Partir est l’obsession des migrants. Mais la traversée est périlleuse et coûte cher. Les plus fortunés prendront la route de l’Italie en suivant des pêcheurs passeurs reconvertis dans le trafic humain avec la complicité des autorités locales… Un reportage TV Libertés en partenariat avec Radio Courtoisie.

TV Libertés

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« Ma France à moi ». Un film pro immigration réalisé par les promoteurs du projet Horizon de Callac

« France, la soixantaine, vit seule dans son appartement bourgeois de l’est parisien. Lorsqu’elle entend parler à la radio d’une association qui met en contact des personnes réfugiées sans logement et celles ayant la possibilité de les accueillir, elle décroche son téléphone pour se porter volontaire. Quelques jours plus tard, Reza, jeune afghan d’à peine vingt ans, débarque dans sa vie. Ces deux êtres, qui n’ont rien en commun, vont devoir apprendre à vivre ensemble…». Tel est le synopsis d’un film à sortir le 20 décembre 2023 (à l’occasion de la Journée Internationale des Migrants) dont on peut déjà présager qu’il fera un flop (comme la plupart des films français de ce type sortis ces dernières années. Un film réalisé par Benoît Cohen, qui n’est autre que l’un des promoteurs du Projet Horizon que ce fils de bonne et riche famille voulait imposer, avec sa mère et son frère, et la fondation Merci, à la commune de Callac, dans les Côtes d’Armor, avant que le vent de la contestation ne fasse plier les élus locaux, dépassés par les évènements. Le film est adapté du roman de Benoît Cohen, « Mohammad, ma mère et moi » et s’inspire d’une histoire vraie, celle de sa mère, Marie-France Cohen. Une famille à qui les portes de toute la presse nationale et régionale sont grandes ouvertes… Profitons-en pour découvrir les entrées des films français et leur subventions…

breizh-info.com/

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Italie. Immigration : près de 450.000 permis de séjour accordés en 2022

Avec près de 450.000 permis de séjour accordés en 2022, l’Italie a plus que jamais ouvert ses portes à l’immigration l’année dernière, notamment par l’intermédiaire d’une forte hausse des permis de travail, d’études et d’asile… Décidément, nos voisins italiens ne cessent d’enchaîner les records en matière d’immigration. Selon des chiffres publiés le 17 octobre par l’Institut national italien de statistiques et notamment évoqués par l’agence de presse Ansa, en 2022, 449 118 permis de séjour ont été délivrés en Italie, soit une augmentation de 85,9 % par rapport à l’année précédente, un chiffre inégalé depuis plus de dix ans. Il y a donc le signe d’une volonté politique en ce qui concerne les entrées de travail dans le pays, comme en témoigne également le récent décret du président du Conseil des ministres italien sur la « Programmation des flux d’entrée légale en Italie des travailleurs étrangers pour la période triennale 2023-2025 », qui prévoit environ 450 000 entrées, approuvées en examen préliminaire par le Conseil des ministres. Pour ce qui est des permis de séjour de longue durée, c’est-à-dire ceux délivrés aux ressortissants de pays tiers qui résident de manière stable et continue en Italie depuis au moins cinq ans, ils représentent 60 % de l’ensemble des permis en cours de validité. Pour de nombreuses communautés, la part des résidents de longue durée dépasse 70 % et pour certaines (Équatoriens, Serbes et Macédoniens), elle est proche de 80 %. Pour les citoyens de Moldavie, la proportion est de 85 %. En 2022, un peu plus de 54 300 permis à échéance ont été convertis en permis de longue durée en Italie. Au cours de la même période, cependant, il y a eu environ 174 000 acquisitions de citoyenneté concernant des citoyens non européens qui, étant devenus italiens, n’avaient plus besoin de permis de séjour. Parmi ces nouveaux citoyens, 11 % et 10 % étaient respectivement d’origine albanaise et marocaine.

breizh-info.com

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« La charia prévaudra à la place de la constitution si aucune mesure n’est prise… » : le président du syndicat des policiers allemands inquiet de l’ampleur des manifestations pro-palestiniennes et de l’antisémitisme

En Allemagne aussi, les manifestations s’accumulent pour protester contre la guerre entre le Hamas et Israël. Les autorités ont notamment constaté que les déclarations antisémites lors des manifestations pro-palestiniennes se multipliaient. Face à cette vague de violence, la police tente de faire son travail. Mais elle semble être à bout de nerfs. Comme le précise Rainer Wendt, président du syndicat des policiers allemands, à nos confrères du Bild. « La police est confrontée à un défi sans précédent dans l’Histoire de l’après-guerre », commence-t-il. « La police travaille 24 heures sur 24 à pleine capacité et contrôle toujours la situation. Mais jusqu’à quand ? », questionne-t-il. Le risque d’un effondrement est bien réel chez nos voisins et les policiers remarquent une perte de contrôle de la situation. « Les islamistes radicaux remettent en question le pouvoir dans nos rues », explique le syndicaliste. Surtout, il se sent abandonné par les politiques face à une ambiance qui risque de dégénérer. « Si aucune mesure n’est prise, la charia prévaudra à la place de la constitution. Il est grand temps de revenir aux valeurs fondamentales de nos sociétés. Sinon, le pays s’effondrera au profit d’intérêts individuels radicaux et la loi du plus fort prévaudra. Ce qui ne doit jamais avoir lieu, car de tels troubles internes mettraient la vie de notre pays en danger. »

DHNET Be

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Suède. Les migrants extra-européens bientôt privés de prestations sociales?

La Suède a revu de fond en comble sa politique sécuritaire et migratoire ces derniers mois. Parmi les dernières mesures annoncées, la restriction des prestations sociales pour les migrants extra-européens. Depuis le mois de septembre 2022 et l’élection d’un gouvernement centriste et de droite lors des élections législatives, la nouvelle politique de l’exécutif suédois ressemble à un vaste inventaire après une longue période de désordre. Qu’il s’agisse de la lutte contre la violence des gangs d’immigrés extra-européens, de la menace islamiste, de l’impossibilité d’une intégration en raison de populations d’origine extra-européenne devenues trop nombreuses sur le territoire ou encore de la lutte contre l’immigration illégale, les responsables politiques suédois aux commandes du pays depuis un an doivent traiter de front plusieurs dossiers. L’obtention de la nationalité suédoise sera également plus difficile à la suite de la décision de durcir les règles en matière de nationalité. Au mois de septembre 2023, le gouvernement suédois a présenté une mesure visant à réformer le système d’acquisition de la citoyenneté, en menant une enquête sur les moyens les plus efficaces de rendre ces règles plus strictes. Le ministre de l’Immigration a déclaré à ce sujet qu’en renforçant ces exigences, la valeur de la citoyenneté serait également augmentée, soulignant que ces changements sont également importants pour promouvoir « l’intégration ». Cette dernière est-elle seulement possible, y compris avec un durcissement de l’accès à la nationalité suédoise ? En attendant, la politique menée par l’actuel gouvernement semble commencer à porter ses fruits puisque le nombre de demandeurs d’asile a diminué de 26 % en Suède au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Une « performance » qui est d’autant plus remarquable que, dans le même temps, le taux de demandeurs d’asile au sein de l’UE a, quant à lui, augmenté de 30 %…

breizh-info.com

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Suisse : grâce à la publication de statistiques policières et judiciaires précises, on constate que certaines nationalités sont surreprésentées dans la criminalité

La Suisse est le seul pays d'Europe à publier les taux de condamnation de 120 nationalités différentes, avec une précision inégalée. Découvrez dans ce fil 10 conclusions, parfois surprenantes, issues de ces chiffres

@marc_vanguard

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ISRAËL

Les États-Unis préparent l'opinion publique au remplacement de Netanyahou

Apparemment, Benjamin Netanyahu n'est pas en situation de confiance au sein du gouvernement israélien. Outre la pression politique que subit le premier ministre au niveau national et international, même ses alliés semblent désormais indiquer clairement que sa stabilité politique est terminée et qu'il n'y a plus d'espoir d'un avenir durable pour son gouvernement. Dans une récente déclaration faite lors d'une réunion avec des conseillers à la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden a révélé qu'il pensait que les jours de son partenaire israélien étaient comptés. Il doute de la capacité de M. Netanyahou à surmonter les effets de la grave crise politique et sécuritaire israélienne, quelle que soit l'issue du conflit. En fait, apparemment, la survie politique de Netanyahou est un sujet récurrent à la Maison-Blanche depuis le dernier voyage de Biden à Tel Aviv. Le président américain aurait même demandé à M. Netanyahou de réfléchir sérieusement aux « leçons tirées » des événements récents afin de les transmettre à un éventuel successeur — ce qui revient à dire que le dirigeant israélien n'a aucune chance de rester longtemps au pouvoir. Il est facile de comprendre les raisons de ce pessimisme politique à l'égard de Netanyahou. Au fur et à mesure que la crise politique israélienne s'aggrave, M. Netanyahou devient de plus en plus la cible des critiques. Dans aucun des scénarios possibles pour le conflit, le dirigeant israélien ne semble à l'abri de la colère de l'opposition. S'il intensifie les attaques, il sera accusé de crimes contre l'humanité. S'il diminue l'intensité militaire, il sera accusé de négligence. Et même s'il vainc la résistance palestinienne et atteint ses objectifs de la manière la plus efficace possible, il sera toujours critiqué pour n'avoir pas su empêcher les événements du 7 octobre, qui ont été une occasion historique démoralisante pour Israël.

Mondialisation.ca

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Quand Einstein appelait « fascistes » ceux qui gouvernent Israël...

Si nous republions le texte qui suit, c’est parce qu’il est encore plus actuel et plus utile que quand il a été publié pour la première fois en août 2021. Pourquoi leur possible pour confirmer pleinement ce que Einstein avait déjà constaté et dénoncé publiquement en 1948 : que Menahem Begin et ses amis du Likoud, dont Netanyahou est l’héritier idéologique et le fidèle continuateur de leur politique, sont des « fascistes », des « racistes », des « criminels » et des « terroristes » qui vont inéluctablement conduire Israël à la « catastrophe finale ».

legrandsoir.info

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Astérix et la propagande sioniste

Un nouvel album d’Astérix, « L’Iris blanc », vient de sortir, sans doute dans la même veine que les précédents, qui ont connu la même évolution que les studios Disney : de plus en plus de néo-féminisme (des héroïnes plus bagarreuses, plus hardies, plus fortes en tout que les mâles), et de problématiques contemporaines (véganisme) qui entrent en contradiction avec les personnages d’Astérix, au point que ceux-ci ne sont plus que des porte-manteaux à affubler des derniers oripeaux à la mode dans les salons bobos ou woke. Ce qui ne veut pas dire que les Astérix à l’ancienne étaient sans reproches. Dans « L’Odyssée d’Astérix », Uderzo prend parti pour Israël, d’une façon outrée et avec une mauvaise foi que l’actualité rend encore plus insupportable. L’album, paru en 1981, était un hommage à Goscinny, mort en 1977, et est dédié « à René », qui apparaît sous le nom de Saül Péhyé, commis du marchand Samson : Uderzo met ainsi en avant la judéité de Goscinny, d’origine juive polono-ukrainienne. Les irréductibles Gaulois s’y embarquent pour le Moyen-Orient, dans le but d’acheter de l’huile de roche (du pétrole), nécessaire à la confection de la potion magique. Mais leur séjour sera surtout l’occasion d’une présentation dithyrambique des juifs et d’une néantisation des Arabes, et en particulier des Palestiniens, d’un point de vue politique, économique et religieux. D’emblée, le « Royaume de Judée » est présenté comme « une terre plus hospitalière » que la Phénicie (le Liban), et même comme « la terre promise » : au-delà du jeu de mots (leur guide leur avait promis de les y conduire), on peut y voir, d’accord avec le contexte, une légitimation de la prétention sioniste à tenir la Palestine des mains de Yahvé.

legrandsoir

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ITALIE

Italie. Davide Quadri (Lega) : « Les électeurs se sont prononcés en faveur d’un arrêt de l’immigration et n’ont pas voté pour ce qui se passe en ce moment »

Davide Quadri, âgé de 30 ans, est le secrétaire international de la jeunesse de la Ligue, la Lega Giovani. Il est également engagé dans la direction de la section de la Ligue de Varèse, sa ville située tout dans le nord de l’Italie, près de la frontière suisse. Il travaille au Parlement européen pour le groupe Identité et démocratie (ID), dont la Ligue est membre. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé en français pour Breizh-info.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/10/30/226086/italie-davi...

Scandale gestion des migrants : la femme et la belle-mère du 1er député noir d’Italie, Aboubakar Soumahoro, arrêtées

Quand sa femme est accusée d’avoir détourné un fleuve d’argent public destiné à l’assistance aux migrants pour s’acheter bijoux, sacs et vêtements de luxe, le premier député noir d’Italie, Aboubakar Soumahoro, avait invoqué rien de moins que le « droit à l’élégance et à la mode ». Ce qui eut fait rire, si l’Italien moyen ne peinait pas à arriver à la fin du mois et que les logements d’accueil des réfugiés gérés par la coopérative de la famille Soumahoro, n’étaient « une offense aux droits et de la dignité des personnes », selon les enquêteurs.

breizh-info.com

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LECTURE

Sortie le 15 novembre du nouveau livre de Gabriele Adinolfi : « Le Défi au futur »

« Nous sommes parvenus à une ère de léthargie angoissée, caractérisée par des abstractions en forme de slogans au sein desquelles tout ce qui était le fruit d’une pensée vivante a été comme gelé. » Ainsi s’exprime Gabriele Adinolfi au début de ce livre dans lequel il explique comment, dès les premières années de son exil, dans les années 1980, il a travaillé de manière très différente des pratiques habituelles, en mettant en place des réseaux politiques et méta politiques internationaux, composés de centres d’études italiens et européens, de Rome à Bruxelles, d’associations, de média en ligne, en se concentrant sur la formation et l’innovation, tout en veillant à ce que les fondamentaux de l’Idée du Monde dont l’auteur est issu soient toujours respectés. De cette volonté, naquirent Les Lansquenets d’Europe… L’auteur ajoute : « Avec ce livre, j’ai voulu expliquer ce que sont et ce que doivent devenir les Lansquenets, au cœur d’un projet de Réseau Impérial avec toutes ses composantes telles qu’elles sont produites par tout ce à quoi nous sommes liés, ou se formant d’elles-mêmes au sein d’un même courant en vue d’objectifs communs poursuivis indépendamment (…) Nous ne pouvons pas dire que le rôle joué par les Lansquenets soit devenu décisif, car en réalité il l’a toujours été. Aujourd’hui, cependant, la nécessité de ce rôle commence à être comprise, et c’est la raison pour laquelle il est opportun qu’ils gagnent en nombre et en visibilité par rapport au passé. » L’auteur : Gabriele Adinolfi est né à Rome en 1954. Dans les années 1970, il a fondé le mouvement « Terza Posizione ». Traqué dans son pays pour ses idées, il a passé près de vingt ans exilé en France. Depuis son retour en Italie, il dirige des centres d’études et anime diverses initiatives en Europe, dont celle des Lansquenets d’Europe. C’est ce qu’il nous explique dans cet essai.

Le Défi au futur, Gabriele Adinolfi et Les Lansquenets d'Europe, Synthèse nationale, collection « Idées », 152 pages, 20 € (+ 6 € de port), sortie le 15 novembre 2023.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/10/2...

islamisme-wokisme-racisme-des-termes-encore-tres-peu-utilise-et-tabous-en-france-selon-carine-azzopardi-journaliste-et-auteure-de-quand-la-peur-gouverne-tout-651831d7cdce9274570159.png

« Quand la peur gouverne tout » de Carine Azzopardi

La démocratie malade de la peur, de la naïveté et du manque de courage, face à l’assaut des idéologies et aux manipulations visant à la détruire. Carine Azzopardi est une journaliste qui a subi la perte de son compagnon et père de ses deux filles lors de la monstrueuse attaque terroriste du Bataclan. Au-delà de cette tragédie personnelle, à travers cet essai, elle entend dénoncer la peur, le manque de courage, mais aussi les dangereuses compromissions, qui amènent une partie des politiques, médias, associations et autres acteurs de la société à se voiler la face ou à céder face aux assauts idéologiques et manipulations allant à l’encontre de la démocratie. La journaliste commence par montrer de quelle manière s’est faite l’apparition du wokisme, d’abord outre-Atlantique, puis ici, et le temps qu’il a fallu pour que l’on mette un mot dessus, que l’on prenne conscience peu à peu de son ampleur et de ses effets. Mais surtout, outre le nombre croissant d’anecdotes révélatrices à son sujet, elle montre qu’il n’a pas fallu longtemps pour que ceux qui emploient le terme ou l’évoquent soient stigmatisés, catégorisés comme réactionnaires, obsessionnels, ennemis des féministes, antiracistes, anticapitalistes, voire – terme devenu très à la mode et très commode pour faire taire un adversaire –« d’extrême droite ». Non seulement des formes insidieuses de censure règnent de plus en plus sur énormément de sujets, mais des formes de collusion se sont également développées entre wokisme et islamisme. C’est l’objet de l’essai de Carine Azzopardi.

Quand la peur gouverne tout, par Carine Azzopardi. Plon, 2023.

contrepoints.org

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Jean-Loup Izambert : Tous vaccinés, tous en danger ?

Jean-Loup Izambert a de la suite dans les idées et poursuit son analyse de la crise Covid dans un nouvel ouvrage axé sur les conséquences de ces dites « vaccinations » qui devaient nous sauver d’une crise sanitaire mondiale. Dans le précédent ouvrage avec Claude Janvier, on avait beaucoup parlé de ce virus et de ce qu’il nous disait de la classe politico-économique française et de l’état de la France après 40 à 50 ans de cette gestion européiste voire globaliste. On rappellera aussi un autre ouvrage récent du même auteur « Le scandale ivermectine » qui apparait aujourd’hui bien prémonitoire. Cette suite d’ouvrages permet de suivre l’articulation de cette crise sanitaire entre son avant qui se préparait de longue date et son après qui court encore à ce jour.

Tous vaccinés, tous en danger ?, par Jean-Loup Izambert. IS Éditions, 2023.

Le scandale ivermectine, par Jean-Loup Izambert. IS Éditions, 2021.

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« La face cachée du dalaï-lama »

Ce livre est une enquête sur le bouddhisme du dalaï-lama au Tibet et hors du Tibet. Hier, théocratie esclavagiste d’une incroyable cruauté où l’analphabétisme était institutionnalisé, la misère généralisée et l’espérance de vie inférieure à 40 ans, le Tibet sans dalaï-lama a rejoint le niveau des autres régions chinoises. Mais « Sa Sainteté » à robe safran et au sourire bienveillant reste nostalgique de ce temps passé où les serfs indociles (« des animaux parlant ») étaient énucléés et amputés dans « le pays le plus heureux qui soit » (sic). Depuis son exil indien à Dharamsala, croulant sous les éloges dévots de la classe politique et médiatique occidentale, le despote gère une des quatre branches du bouddhisme tibétain en couvrant par un silence complice les actes avérés de viols et de pédophilie dans les temples et monastères. Au retour d’un reportage au Tibet en 2010 en compagnie de deux grands-reporters de la presse quotidienne (Le Monde, Le Figaro) Maxime Vivas a écrit un ouvrage dont une version enrichie vient d’être éditée. En particulier, les scandales avérés d’agressions sexuelles, viols, pédophilie dans la branche dalaï-lamiste du bouddhisme font l’objet de nouveaux chapitres, méticuleusement étayés.

Dalaï-lama pas si zen, par Maxime Vivas. Éditions Max Milo, 2023.

legrandsoir.info

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MONDIALISME / ONG / OTAN / TOTALITARISME

Glenn Diesen : « Notre domination est la condition de la paix »

L'Occident peut-il encore raccrocher les wagons avec le reste du monde après les guerres ukrainienne et israélo-palestinienne ? Entretien avec un spécialiste de la Russie. Pour l’Occident mené par les États-Unis, la paix signifie sa domination absolue. Pas de négociation, pas de compromis. Il faut fabriquer des boucs émissaires et des prétextes. C’est l’axe du Mal de G.W. Bush constitué de l’Iran, de l’Irak et de la Corée du Nord. Aucun n’avait de responsabilité de près ou de loin dans les attentats du 11 septembre. Dans la guerre israélo-palestinienne actuelle, l’Occident a tenté, sans succès, de désigner l’Iran comme le principal coupable de l’attaque terroriste du Hamas contre des postes militaires et des civils israéliens. L’un des acteurs les plus déstabilisateurs de la planète, le Qatar, qui finance massivement le Hamas, plus ou moins toutes les organisations djihadistes sunnites et l’expansion militaire de la Turquie, n’est pas inquiété. Pendant ce temps, la catastrophe sanglante en Ukraine se poursuit. Le monde est au bord du gouffre. Nous avons eu l’occasion de discuter de ces questions et bien d’autres encore avec Glenn Diesen. Glenn Diesen est professeur à l’Université du Sud-Est en Norvège. C’est un spécialiste des relations internationales et de la Russie, dont il étudie la géostratégie et la géoéconomie dans le contexte de l’intégration eurasiatique. Il également le rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs, membre des conseils d’administration de l’Institut pour la paix (Vienne), du Centre pour l’étude des nationalismes (Sarajevo) et d’Économie mondiale contemporaine (Moscou).

eclaireur.substack.com

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

#RudyKissMyAss contre #NoTwitterDay

Par Xavier Azalbert. Vous étiez peut-être déjà au courant, je viens moi de le découvrir. En réponse au #NoTwitterDay, boycott de X (anciennement Twitter) durant toute la journée du vendredi 27 octobre, qui a été demandé par Rudy Reichstadt, Julien Pain et Tristan Mendès France, Zoé Sagan (qui se décrit comme la première intelligence artificielle féminine du XXIe siècle et l'instigatrice d'un nouveau genre littéraire : Not-Fiction) a lancé le #RudyKissMyAss, le hashtag qui veut faire réagir tous ceux qui trouvent cette initiative pour le moins incongrue : des « journalistes » appelant à la censure. Incongrue et paradoxale dans la mesure où X est la plate-forme sur laquelle ils sévissent quotidiennement concernant leur projet de « solution finale » de la liberté d'expression et de celle d'opinion (voir à ce sujet mon édito précédent). Ce duel faisait déjà l'objet de très nombreux commentaires sur la toile avant le jour J, et notamment sur X. Constatons sans prendre parti que le #RudyKissMyAss a l'avantage avec à 18 heures le 27 octobre, pas loin de 250 000 tweets pour RudyKissMyAss et moins de 65 000 pour NoTwitterDay…

France-Soir

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POLOGNE

Élections polonaises : la campagne des ONG de Soros sur les médias sociaux

Elles avaient échoué en Hongrie l’année dernière mais ont réussi cette année en Pologne. Même si les raisons de l’échec du PiS à reconduire sa majorité absolue pour la troisième fois de suite sont multiples, l’existence d’ingérences étrangères dans la campagne qui a précédé les élections législatives du 15 octobre 2023 en Pologne est désormais prouvée sans que l’on connaisse encore toute leur étendue. Ces ingérences de la nébuleuse Soros étaient déjà connues depuis quelques temps et nous les avions évoquées sur le site de l’Observatoire du Journalisme. Quelques jours après les élections, un député de la majorité sortante, Dariusz Matecki, est allé vérifier les dépenses de ces ONG pour promouvoir sur les réseaux sociaux leurs messages contre les listes électorales de droite. Les listes visées étaient celles, d’une part, de la coalition gouvernementale sortante Droite unie, qui sont en fait les listes du PiS sur lesquelles se présentaient également les candidats de deux petits partis alliés au PiS, ainsi que, d’autre part, les listes de l’alliance des nationalistes et des libertariens, Confédération (Konfederacja). Le député Matecki est lui-même membre du parti Pologne souveraine, un de ces deux partis alliés au PiS au sein de la coalition Droite unie (son chef est le ministre de la Justice sortant). Confédération, malgré les dénégations de part et d’autre sur l’existence d’une telle possibilité, était considérée comme le seul allié potentiel du PiS si celui-ci devait échouer à reconduire sa majorité absolue, ce que prévoyaient les sondages. Finalement, même avec Confédération, le PiS n’a plus la majorité absolue, et la prochaine coalition gouvernementale en Pologne devrait rassembler la Coalition civique menée par la Plateforme civique (PO) de l’ancien premier ministre et ancien président du Conseil européen Donald Tusk, la coalition centriste Troisième voie et la coalition Nouvelle Gauche. Cette nouvelle coalition gaucho-libérale a tout pour plaire à Soros et ses amis.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/elections-polonaises-la-campagne-des-...

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RÉFLEXION

Pierre Conesa : « La guerre est un produit comme un autre »

BHL, Alexandre Adler, l’intellectuel mondialiste, les « experts de plateaux télés », Pierre Conesa explique avec beaucoup de liberté « la fragilité du politique », de Sarkozy à Poutine en passant par Trump avec leurs multiples conseillers. Pierre Conesa évoque le complexe militaro-intellectuel-industriel qui fait de la guerre un produit comme un autre... Car « il faut se fabriquer un ennemi » depuis la fin de l’ennemi URSS. C’est pourquoi, depuis, nous vivons sous la dictature des « gentils et des méchants » et la dictature du trop fameux « on ne peut pas ne pas… » laisser faire au nom de bien ! Donc, retour au grand moraliste béachelien. C’est vertigineux et il donne très envie de lire et relire ses ouvrages, tous passionnants et très instructifs. Exceptionnel !

agoravox.tv

https://www.agoravox.tv/actualites/international/article/...

Théorisation de la barbarie dans le djihad moderne

Sous-titre : « la convergence des idéologies djihadistes : l'héritage d'Abu Mus’ab al-Suri et d’Abu Bakr Naji », par Arthur Langlois, ancien analyste au pôle terrorisme et radicalisation du Renseignement pénitentiaire (CIRP/SNRP)

Le terrorisme djihadiste a marqué l'histoire récente et la barbarie délibérée du Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023 a saisi d’effroi les consciences du monde entier. Cet article explore les influences et les idéologies qui ont pu façonner cette approche stratégique de la cruauté la plus inhumaine, mettant en lumière le rôle majeur d'Abu Mus'ab al-Suri et d'Abu Bakr Naji dans la formation de cette pensée. Les écrits d'Abu Mus'ab al-Suri, notamment. L'appel global à la résistance islamique, ont joué un rôle central dans l'évolution des tactiques de terrorisme individuel, souvent qualifiées de « loup solitaire » par les autorités occidentales. Parallèlement, les idées d'Abu Bakr Naji, présentées dans L'administration de la barbarie, ont fourni un guide pédagogique et stratégique pour établir par l’ultra violence des émirats islamiques modernes, remplaçant ainsi les gouvernements existants. Cette préméditation de l’horreur a été confirmée par une note manuscrite retrouvée sur l’un des terroristes ayant participé à la tuerie des kibboutz et publiée par le porte-parole de l’armée israélienne.

cf2r.org

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Comprendre la menace de l’Intelligence artificielle avec Laurent Ozon

L’intelligence artificielle est un outil dont la puissance croît de manière exponentielle. Plusieurs experts, parmi lesquels Elon Musk, demandent l’arrêt du développement de l’intelligence artificielle, pensant sont développement hors de contrôle. En quoi les applications concrètes de ce cerveau numérique vont-elles révolutionner nos modes de vie ? L’organisation du travail va-t-elle s’en trouver bouleversée ? La course à la puissance condamne-t-elle les nations à surenchérir dans le déploiement de solutions basées sur l’intelligence artificielle ? Autant de questions que l’intellectuel Laurent Ozon, ancien homme politique et chef d’entreprise, aborde dans une perspective écologiste de souverainisme intégral.

Géopolitique profonde

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RUSSIE

Maria Zakharova remet à sa place le straussien Blinken avec ses ultimatums

Oui, les temps ont changé, pas toujours en mal d’ailleurs. La Russie et la Chine occupent lentement mais avec justesse le Goban face à une écurie occidentale, celles des mondialistes, qui persévère toujours et encore à vouloir avancer sur les cases de son jeu de dadas. De toute évidence, c’est le jeu de Go qui se développe en faveur du camp multipolaire, soit le camp complexe parce qu’humain aux variables infinies et ajustables. Alors que pour les Américains et les Anglais et les Macron et les Scholz, le scénario devient complexe avec trois points de surchauffe, surchauffés précisément grâce à ces joueurs, la Syrie, l’Ukraine et maintenant Israël et le territoire palestinien, sur le Goban, de nouveaux pions s’associent et se solidifient, réduisant en cela dramatiquement les avancées géopolitiques euro-américaines des cinq derniers siècles qui se sont faites principalement au détriment des populations locales (colonialisme). Cela se passe en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Ce n’est pas le résultat d’une colère passagère de quelques pays mais bien l’avancée de politiques internationales très bien pensées depuis longtemps, mesurées, adaptées et partagées sur le terrain. Cela se traduit le 30 octobre par une réponse claire et nette de Maria Zakharova, Directrice du Département de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, au straussien Blinken, secrétaire d’État américain, qui lançait de nouveau un ultimatum à la Russie, justement par rapport à l’Amérique latine. Les États-Unis ont encore une fois, à leur manière, exigé de la Russie sous forme d’ultimatum qu’elle annule sa décision de regrouper des pays d’Amérique latine pour former un bloc militaire sous son commandement sous le nez des États-Unis.  Voilà ce qu’a déclaré à ce propos Antony Blinken : « Moscou doit mettre un terme au projet de bloc militaire sur le continent américain. Aucune alliance militaire sans la participation et le commandement des États-Unis n’est ici tolérable. La déclaration que nous faisons aujourd’hui est un ultimatum. Si Moscou ne l’entend pas ainsi, Washington passera à des mesures plus sévères. C’est notre dernier avertissement. Nous conseillons vivement à tous les membres du projet de bloc militaire de renoncer à la réalisation du projet. ». C’est donc Maria Zakharova qui a eu l’honneur de répondre à cette attaque. « La Fédération de Russie ne comprend pas le langage des ultimatums. Washington peu en lancer à ceux qui le permettent, mais pas à nous. À plusieurs reprises, nous avons indiqué aux États-Unis que nous ne pouvions admettre l’organisation de blocs militaires le long des frontières de la Russie, mais les États-Unis en réponse n’ont fait que rire à notre face. Aujourd’hui est venu notre tour de rire à la face des États-Unis. » En outre, Maria Zakharova a également ajouté que ce serait une véritable leçon pour les États-Unis. En effet, parmi les pays dits civilisés, il est de coutume de construire des relations fondées sur le respect des intérêts de chacun. Il fallait écouter Moscou quand elle expliquait ses propres intérêts. Maintenant, vous ne pouvez plus vous offenser. La Russie va à son tour « prendre les États-Unis au cou »…

Bertrand Hédouin

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Essais nucléaires : le parlement russe révoque sa ratification de l'accord international

La Russie s'est retirée d'un traité que plusieurs États, dont les États-Unis, n'ont jamais ratifié. En Occident, nous sommes très enclins à annuler tout ce qui ne va pas dans notre sens. Ce qui ne va pas dans notre sens n’existe pas. Or, un événement d’une portée stratégique considérable est survenu il y a peu, passé sous silence par la grande presse. Le Parlement russe vient de retirer sa ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires qui est, avec le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et le traité sur l'interdiction des armes nucléaires, l'un des trois traités de portée universelle. Les armes nucléaires, elles, existent bien. On ne peut pas les « cancel ». D’où l’impératif de bien comprendre le point de vue russe, afin d’éviter les erreurs de calculs pouvant mener à l’apocalypse. Nous reproduisons avec son autorisation un article d’Oleg Nesterenko – qui avait déjà contribué à éclairer le dossier ukrainien dans nos colonnes, série de trois articles à lire ici – paru dans le quotidien algérien El Wattan.

El Wattan

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En finir avec les libéraux : les espoirs de changement du peuple

Par Alexander Douguine

Tous les gens qui réfléchissent sont probablement d'accord pour dire que l'État russe a été saisi dans les années 90 par des ennemis qui ont établi un contrôle externe sur lui - sur notre société tout entière. Le nom générique de ce contrôle est le libéralisme. Pas une sorte de « mauvais libéralisme », de « libéralisme perverti », de « pseudo-libéralisme », mais simplement le libéralisme. Il n'y a pas d'autre type de libéralisme. Et les libéraux russes sont devenus des modules de ce réseau d'occupation. Poutine, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, a commencé à sortir de cette situation petit à petit. Lentement. Très lentement. Presque imperceptiblement. Et nous sommes toujours sur cette voie. À chaque pas - à chaque changement - dans la politique de Poutine (et tous visent à renforcer la souveraineté de la Russie, c'est-à-dire à la libérer du contrôle extérieur et, par conséquent, à délibéraliser notre société et notre vision du monde), un segment des libéraux se détache. D'abord, les désormais oubliés Berezovsky et Gusinsky. Puis Khodorkovsky. Puis, après 2014, le premier parti de masse. Puis, après le 24 février 2022, un parti encore plus massif. Mais ce n'est pas tout. Tout récemment, après les événements tragiques survenus en Palestine, un groupe de sionistes de droite, fidèles à Poutine jusqu'au dernier moment, s'est séparé. Et c'est ainsi qu'ils se diviseront encore et encore. Les réseaux de libéraux sont si impressionnants et si puissants qu'il est difficile de s'y attaquer, d'autant plus que Poutine a choisi une stratégie d'éviction très progressive. On ne sait même pas qui s'éteindra en premier - eux ou la population russe. Certes, ils vieillissent, décèdent ou partent à l'étranger, mais ils emportent avec eux des pans entiers de la population russe. Mais ils emportent aussi avec eux des générations entières de Russes, corrompus, désorientés, soudoyés, infectés par le virus, rendus fous et égarés.

geopolitika.ru

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SANTÉ

Absence d’injections anti-covid = absence de surmortalité ?

Peut-on évoquer un lien entre l’injection des doses anti-Covid et la surmortalité en Europe ? Comment estimer cette dernière ? À l’aide d’une application dédiée, une analyse a été menée pour les années 2021 et 2022, pour toutes les tranches d’âge. De nombreuses autres vont dans le même sens. Par exemple, le livre COVID-19 ce que révèlent les chiffres officiels en est une parfaite illustration. Des corrélations très fortes apparaissent. L'étude précédente a mis en relation les doses de vaccins anti-Covid-19 administrées et les pics de décès en Europe. Cette nouvelle étude a pour but de mettre en évidence la baisse drastique des doses de vaccins administrées et la chute de la mortalité en Europe. Pour cela, nous allons croiser les données officielles publiées par le site EuroMomo (Europeanmortality monitoring activity : surveillance de la mortalité européenne) et les données publiques publiées par l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC). Pour toutes les tranches d'âge, la baisse du nombre de doses injectées correspond à une baisse significative de la mortalité en Europe. Si cette baisse de la mortalité est drastique pour les tranches d'âge de 45 ans et plus, elle est moins significative, mais présente, pour les tranches d'âge de 0 à 45 ans. Toutes les tranches d'âge se retrouvent proches d'une mortalité dite normale (plage normale). Il est très bizarre que notre gouvernement propose une nouvelle campagne de vaccination alors que la mortalité en Europe semble tout à fait dans la normale, d'autant plus que les effets secondaires suite à ces injections semblent très critiques. Comment interpréter cette baisse ?

francesoir.fr

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Médicaments, vaccins : des mises en garde trop tardives ou trop secrètes pour être honnêtes !

Un gros rhume ? Nez bouché ? Hop ! Problème résolu en un rien de temps avec l'arsenal disponible chez le pharmacien du coin : Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine… N'en jetez plus ! Ou plutôt, n'en achetez plus ! C'est la recommandation que vient d'émettre l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 22 octobre : « En cas de rhume, évitez les médicaments vasoconstricteurs par voie orale ! » On apprend en effet que ces produits, si nombreux et si répandus depuis des années, peuvent provoquer des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux, et cela, excusez du peu, « quelles que soient la dose et la durée du traitement »  ! Dans un « en même temps » très macronien, l'ANSM dit à la fois que « le risque est très faible » mais que « la gravité de ces accidents et la persistance des cas (…) conduisent l'ANSM à déconseiller leur utilisation. » Il faut croire que l'alerte est à prendre au sérieux puisque le Collège de la médecine générale, le Conseil national professionnel d'ORL, l'Ordre national des pharmaciens, l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France s'y associent. Il serait dommage en effet de mourir d'une crise cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral pour un nez encombré...D'autant, rappelle l'ANSM, qu'un rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours et qu'on peut soulager ses symptômes par des sprays d'eau thermale ou d'eau de mer… « Il était temps ! » - gronde Que Choisir - que l'ANSM « adopte enfin un discours ferme à l'égard de ces produits ! » « Les effets indésirables de ces médicaments sont connus depuis 2001, et ont fait l'objet de plusieurs rapports. L'un d'entre eux a même réclamé qu'ils ne soient vendus que sur ordonnance. Sans succès. Pendant ce temps, les mesures prises par l'ANSM ont été pour le moins timides : la publicité destinée au grand public a d'abord été interdite, en 2018. Puis les pharmaciens ont dû remettre aux patients un document d'information alertant sur les risques. En parallèle, l'Agence a demandé une réévaluation de la pseudoéphédrine au niveau européen. Celle-ci est encore en cours. » Mais rien ne presse à Bruxelles ! Les dirigeants de l'Union européenne ont des prévenances de courtisans pour la toute puissante industrie pharmaceutique. En attendant, combien de morts ou de personnes handicapées par un infarctus ou un accident vasculaire cérébral après avoir avalé un cachet banalement destiné à se déboucher le nez, depuis un quart de siècle ? Ce scandale sanitaire (comment l'appeler autrement ?) paraîtra peut-être d'ampleur moyenne au regard de celui qui se profile à propos des vaccins anti-Covid.

laselectiondujour.com

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SUISSE

Suisse : victoire de la droite conservatrice en faveur de la neutralité

Outre les questions d'immigration, les conservateurs du parti SVP / UDC ont également déclaré que la Suisse devrait respecter sa neutralité et éviter de s'aligner sur l'UE en matière de politique étrangère, comme dans le cas des sanctions contre la Russie. Le 22 octobre, des élections fédérales ont eu lieu en Suisse, qui ont vu la victoire du parti de droite SVP / UDC (Schweizerische Volkspartei / Union démocratique du centre), considéré comme conservateur et eurosceptique, qui a fait de la lutte contre l'immigration l'une des pierres angulaires de sa campagne électorale. Selon les données, la formation dirigée par Marco Chiesa a obtenu 27,93 % des préférences, remportant 62 des 200 sièges qui composent le Conseil national. En outre, il convient de noter qu'au sein des listes SVP / UDC, il existe également des petits partis d'extrême droite, qui expriment des positions encore plus radicales que le parti principal, qualifiées sans hésitation de « xénophobes » par les représentants d'autres formations politiques. Selon les analystes, la victoire du parti de M. Chiesa montre que l'électorat suisse a choisi principalement sur la base de questions de politique intérieure, telles que l'immigration, la sécurité et l'augmentation du coût de la vie, en négligeant la politique étrangère et, dans une certaine mesure, la question de l'écologie. Bien qu'elle soit également arrivée en tête lors des élections de 2019, l'UDC / SVP a en fait progressé de plus de deux points de pourcentage, remportant neuf sièges de plus que lors de la précédente législature, réalisant ainsi son deuxième meilleur résultat de tous les temps après les 65 députés élus en 2015.

cese-m.eu

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TURQUIE

Pourquoi Erdogan soutient le Hamas (Podcast)

Par Jean-Baptiste Noë.  En soutenant officiellement le Hamas, Erdogan a surpris les Occidentaux et les pays arabes. Alors que la diplomatie turque ménage habituellement ses interlocuteurs, pourquoi le président turc a-t-il tenu des propos aussi affirmatifs ? Chronique « À Travers le monde » pour Sud Radio.

Revue Conflits

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Erdogan, Atatürk et le « Siècle de la Turquie »

Le 29 octobre 2023 a vu le centenaire de la République turque fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk (« Père des turcs »). En lien avec l'événement, plusieurs comparaisons ont été faites entre Atatürk et le président actuel Recep Tayyip Erdogan, qui s'est fait par ailleurs remarquer ces derniers jours par ses propos anti-occidentaux suite à la guerre entre Israël et le Hamas. La veille du centenaire, lors d'un discours choc pendant un grand rassemblement pro-palestinien à Istanbul, il a traité Israël d'occupant et de « criminel de guerre ». Quelques semaines avant l'attaque du Hamas le 7 octobre, les relations entre Ankara et Jérusalem semblaient pourtant s'améliorer, Erdogan ayant notamment rencontré Benjamin Netanyahou à l'ONU ; même après le 7 octobre, la Turquie s'était positionnée comme médiateur éventuel dans le conflit. Mais avec ses dernières remarques, il semblerait pourtant qu'Erdogan a choisi définitivement son camp : beaucoup d'analystes ont interprété son discours comme la confirmation de son désir de jouer le rôle du sauveur du monde musulman. En ceci, il semble rompre radicalement avec Atatürk, agnostique, admirateur de la Révolution française, qui avait qualifié l'Islam de « théologie absurde d'un bédouin immoral ». Pourtant, des historiens comme Jean-François Colosimo estiment qu'opposer Erdogan à Atatürk serait trop simpliste : s'ils divergent à maints égards, les deux partagent une vision nationaliste, ethnocentrique et autoritaire présente dès la fondation de l'état turc.

laselectiondujour.com

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UKRAINE

« À la limite du messianisme » : La conviction de Zelensky en la victoire inquiète à Kiev

Dans une enquête-fleuve, parue dans le Time, le correspondant à Kiev de l’hebdomadaire américain dresse le portrait d’un président ukrainien jusqu’au-boutiste dans sa volonté de l’emporter sur la Russie, écoutant difficilement ses conseillers et refusant la réalité du terrain. « Il est immuable, à la limite du messianisme », décrit le Time, dans un article publié le 30 octobre. « Malgré les récents revers sur le champ de bataille », Volodymyr Zelensky serait toujours persuadé d’une victoire militaire de l’Ukraine sur la Russie. « Sa croyance dans la victoire finale de l’Ukraine sur la Russie s’est durcie au point d’inquiéter certains de ses conseillers », relate l’auteur de l’article, Simon Shuster, également auteur d’un ouvrage sur la perception du conflit russo-ukrainien depuis l’intérieur du Palais Mariinsky. « Personne ne croit en notre victoire comme moi. Personne », martèle le président ukrainien auprès du journaliste. « Il se fait des illusions », commente pourtant l’un des dits conseillers. « Nous n’avons plus d’options. Nous ne gagnons pas. Mais essaie de lui dire ça », poursuit-il auprès du correspondant américain. « Selon certains de ses collaborateurs, l’entêtement de Zelensky a nui aux efforts de son équipe pour élaborer une nouvelle stratégie », relate Simon Shuster. « Alors qu’ils débattent de l’avenir de la guerre, une question reste taboue : la possibilité de négocier un accord de paix avec les Russes », poursuit-il.

RT France

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Ukraine : pourquoi la guerre ?

Tout d’abord, il est important de noter que cet article sur ce conflit sera rédigé sous le quadruple prisme géopolitique :

1) L’Est de l’Europe a une histoire beaucoup plus chaotique que celle de l’Ouest, où les nations apparaissent dès le 15ème siècle, dans des frontières à peu près stables : en effet, les premiers états modernes (Portugal, Espagne, France, Angleterre) se constituent à ce moment, suivis de l’Allemagne et l’Italie au 19ème siècle, tandis que l’Europe orientale connaîtra de constants bouleversements entre les 13ème et 20ème siècles avec la disparition de très grands états (Pologne-Lituanie et Autriche-Hongrie) et de grands bouleversements de frontières ;

2) La permanente oscillation de l’Ukraine entre l’Est- et l’Ouest, entre sa partie occidentale de religion catholique et de culture polonaise et sa partie orientale, de religion orthodoxe et de culture russe ;

3) Le conflit entre les puissances maritimes (thalassocraties) et les puissances continentales défini par Thucydide dans son Histoire de la Guerre du Péloponnèse. Ce prisme est également celui pris par le géopolitologue anglais McKinder au 19ème siècle même si, a priori, cela peut paraître étranger à ce conflit.

4) La mise en route d’un engrenage fatal, toujours décrite par Thucydide, qui échappe peu à peu au contrôle d’Athènes et de Sparte, les protagonistes de cette guerre. Cependant, la recherche de la causalité de ce conflit n’implique pas d’en déterminer la responsabilité.

geopragma.fr

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Wagnergate, l’audacieuse opération des services ukrainiens pour piéger des mercenaires russes

L’opération « Avenue », lancée début 2018 par le GUR MOU, était initialement une simple collecte de renseignements. Cependant, à la fin de l’année 2019, à la suite du transfert extrajudiciaire de Russes ayant combattu dans le Donbass et accusés de crimes de guerre, tels que Volodymyr Tsemakh, l’ambition d’un coup de filet avait vu le jour. En 2020, profitant du confinement dû à la pandémie de Covid-19, l’opération s’était transformée en infiltration visant de nombreux mercenaires russes en Russie. Plusieurs scénarios avaient été étudiés, incluant une extraction des cibles vers des pays comme la Hongrie, la Pologne ou les pays baltes, pour une destination finale en Ukraine. En 2019, le GUR MOU, l’agence de renseignement ukrainienne, avait recueilli des données sur plus de 2 000 anciens mercenaires ayant combattu en Ukraine entre 2014 et 2018. Avec ces informations, l’agence envisagea de créer une fausse compagnie militaire privée (CMP) pour attirer et recruter ces mercenaires. L’objectif principal était de collecter des preuves et potentiellement des aveux de crimes commis en Ukraine. Une autre idée, non confirmée, aurait été de capturer certains mercenaires hors de Russie. Pour mener à bien cette opération, une équipe spécialisée avait créé une fausse société militaire privée, nommée « CMP MAR », en utilisant l’identité d’une véritable compagnie militaire privée basée à Saint-Pétersbourg, mais inactive. Le site web de cette entreprise avait été dupliqué pour servir de façade à l’opération. L’équipe du GUR MOU imagina aussi une fausse mission de protection d’installations pétrolières au Moyen-Orient pour Rosneft, une grande entreprise pétrolière russe. Cette mission fut conçue pour paraître légitime et attirer les mercenaires. Une première tentative d’hameçonnage sur un site de la mairie de Saint-Pétersbourg échoua, ayant attiré trop de candidats non pertinents pour les services ukrainiens. En avril 2020, un ex-membre du SBU spécialisé en contre-espionnage fut nommé à la tête de l’opération « Projet Avenue », ultérieurement nommée « Wagnergate » dans les médias. Cet officier, formé en sécurité, avait ajouté une approche proactive à l’opération.

revueconflits.com

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UNION EUROPÉENNE

Pourquoi le marché européen de l’électricité a-t-il fait grimper nos factures ?

Et si l’approche libérale, en ce qui concerne l’électricité, ne convenait pas ? Et si concurrence et marché conduisaient à une augmentation des prix ? C’est à ces questions difficiles que s’attaque Michel Negynas. La « libéralisation » du marché européen a fait monter les prix partout, et les a fait exploser en France. Cela ne devrait pas faire l’objet d’un article sur un media qui prône le libéralisme. Mais c’est un fait, cela s’explique aisément, et n’enlève en rien l’intérêt de la libre entreprise et de la concurrence pour générer du dynamisme et du progrès. C’est que l’électricité n’est pas un produit comme un autre. L’électricité est en effet un des rares domaines où il n’est pas absurde de concevoir des acteurs monopolistiques, pour autant que les États leur imposent des objectifs clairs (sécurisation des livraisons à court et long terme, résilience aux aléas conjoncturels,) et des règles de gestion transparentes autant sur les programmes d’investissements que sur la fixation des prix. Marcel Boiteux, dans un texte publié sur la revue Futurible, daté d’avril 2007, (« Les ambiguïtés de la concurrence ») était revenu sur les principes qui avaient conduit à construire le groupe EDF/GDF, pour en conclure que la libéralisation du marché de l’électricité ne pourrait qu’augmenter le prix au consommateur. On peut discuter du positionnement politique de monsieur Boiteux, mais on ne peut nier qu’il avait raison.

contrepoints.org

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Pourquoi lire l'enquête sur le DSA, Newsguard et les institutions européennes

FranceSoir vous propose ce dossier écrit par le lobbyiste belge Frédéric Baldan (photo) rapidement radié du registre des lobbyistes professionnels de l’UE consécutivement au lancement de procédures judiciaires visant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et accessoirement le reste du collège des commissaires européen. Ces derniers étant solidairement responsables des violations des droits fondamentaux imputables à cette première.

« C’est un dyslexique en convalescence qui vous l’affirme, lire de longs textes compliqués sur les droits fondamentaux, le lobbying à Bruxelles, la surveillance de masse, et la trahison des citoyens par les fonctionnaires et politiques, cela demande des efforts de compréhension et s’avère très coûteux aussi bien en énergie qu’en temps. Vécu depuis l’intérieur des institutions européennes, sachez que c’est d’ailleurs le pari que nos dirigeants font chaque jour concernant notre « basse classe populaire » : le pari que nous sommes trop bêtes, trop occupés, et trop fainéants pour comprendre des agissements immoraux et illégaux qui ont cours quotidiennement sous nos yeux et dont l’impunité ne tient qu’à notre inaction, celle-ci étant la conséquence de la complexité de ce système. Les remerciant d’avoir cette fausse gentillesse de croire en nous, il est temps de se rappeler que « s’accomplir, c'est se dépasser ! » (Denys Gagnon) et de passer du « consommateur » au « citoyen ».  Rédigé symboliquement le 1er novembre 2023, jour de la Toussaint, ce texte permet de commémorer la perte de la défunte Charte des droits fondamentaux (réelles valeurs communes aux Européens), piétinée à mort par des fonctionnaires et politiques coutumiers de ce type d’actes de barbarie. L’occasion vous est donc offerte de vous recueillir en pensant au lieu où celle-ci a été enterrée : Bruxelles, bien entendu, dans son quartier européen. Vous en avez assez d’être censurés par des plateformes qui vous opposent de prétendues violations des « règles de leurs communautés » ? Cela tombe bien ! Le dossier ci-joint met en lumière les modalités concrètes de l’utilisation du DSA (règlement européen sur les services numériques) contre les plateformes et les fonctionnaires de la Commission européenne. Ce nouveau règlement veut détruire la frontière entre public et privé, fusionner les pouvoirs des plateformes avec ceux des institutions. Fort bien ! Dès lors, il est temps d’acter la conséquence directe que ces plateformes, qui sont maintenant soumises à l’autorité de la Commission, qui agissent en son nom et pour son compte, sont bien devenues des « dépositaires de l’autorité publique ». Avec quelle conséquence ? L’obligation de respecter les droits et libertés fondamentaux sous peine de poursuites pénales. Voilà le bâton pour battre les censeurs qui, de Thierry Breton à Mark Zuckerberg, ambitionnent de s’arroger le pouvoir des cours et tribunaux dans leur guerre faite à l’Etat de droit et à la séparation des pouvoirs. »

Télécharger le dossier complet en pdf.

francesoir.fr

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Notre écologie authentique

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Notre écologie authentique

par Georges FELTIN-TRACOL

Il y a 44 ans, une violente campagne de presse contre la « Nouvelle Droite » marquait l’été 1979. La saison estivale de cette année a vu une autre campagne, moins violente et plus insidieuse, contre le spectre fantasmatique de l’« écofascisme ».

L’Obs (du 17 au 23 août 2023) se demande « Pourquoi l’écofascisme nous menace » et interroge Pierre Madelin, auteur de La tentation écofasciste. Écologie et extrême droite (Éditions Écosociété, 2023, 264 p., 18 €). Coup sur coup, le tristement célèbre quotidien qui sort en début d’après-midi s’empare du sujet. L’éditorial de sa livraison des 15 et 16 août 2023 alerte sur « Écologie et extrême droite : un dangereux mélange ». Comme quoi tous les mélanges ne se valent pas... La veille, son édition des 13 et 14 août 2023 prévenait que « Le RN veut tirer parti du clivage sur l’écologie ». Quelques mois plus tôt, Le Monde (du 24 décembre 2022) s’inquiétait de « Ces jeunes identitaires qui virent au vert ».

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Auteur de l’article des 13 et 14 août dernier, Clément Guillon rapporte que Jordan Bardella, le président du RN, aurait déclaré sur CNews que « le meilleur allié de l’écologie, c’est la frontière ». Quelle surprise ! Aux élections européennes de 2019, il plaçait en position éligible l’essayiste Hervé Juvin qui, en compagnie de l’ancien militant de La France insoumise devenu président du groupe RN au conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Andréa Kotarac, fonde un micro-parti affilié au RN, Les Localistes. Or, condamné en appel pour des violences conjugales, Hervé Juvin a été exclu en novembre 2022 du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen, puis du groupe RN au conseil régional des Pays-de-la-Loire, groupe qui d’ailleurs n’existe plus. Son éviction destinée à satisfaire le Système médiatique d’occupation mentale constitue une faute supplémentaire à inscrire au débit de cette formation politicienne.

Clément Guillon estime que le RN combinerait des positions technosolutionnistes et des thèses néo-agrariennes. Le technosolutionnisme postule que le progrès technique peut à terme résoudre les problèmes écologiques, ce qui est une approche optimiste de la crise de l’environnement. Cette posture faustienne, ou pour le moins prométhéenne, rappelle la vision du monde de Louis Pauwels dans son recueil Le droit de parler (Albin Michel, 1981).

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Quant à l’agrarisme, il s’agit d’une force socio-politique présente dès la fin du XIXe siècle en Occident afin que le monde rural puisse peser sur la Modernité industrielle. Le Parti paysan croate a longtemps dominé la vie politique de la Croatie. À Varsovie, le Parti paysan polonais allié aux démocrates-chrétiens conserve les faveurs de l’électorat campagnard. Existe en Hongrie un petit Parti civique indépendant des petits propriétaires et des travailleurs agraires qui est néanmoins l’un des plus anciens. En Lettonie, jusqu’en 2022, les Verts participaient à l’Union des Verts et des Paysans, une alliance électorale avec l’Union des paysans de Lettonie, ensemble qui a déjà gouverné le pays. En France, outre les fameuses « Chemises vertes » de Henri Dorgères, chef des Comités de défense paysanne, le député de la Haute-Loire entre 1936 et 1958, Paul Antier, anima le Parti paysan d'union sociale, soutint un temps Pierre Poujade et contribua au lancement du CNIP (Centre national des indépendants et paysans).

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Voyant venir l’accident industriel majeur aux européennes de juin prochain, l’Élysée encourage en sous-main la constitution, sous la houlette de l’influent lobbyiste Thierry Coste, d’une liste de chasseurs, de défenseurs de la corrida et de ruraux. Sa conduite reviendrait à Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, dont l’ouvrage, Un chasseur en campagne. Pour une défense de la ruralité, est sorti en 2020 avec une préface d’Éric Dupond-Moretti… La Macronie voudrait-elle par ce moyen détourné relancer l’électorat chasseur ?

Dans les années 1990 – 2000, CPNT (Chasse, pêche, nature et traditions) pesait parfois très lourd à l’échelle locale, en particulier dans le Sud-Ouest, en Picardie et en Ardèche. Présents dans plusieurs conseils régionaux, ses élus incarnaient alors une protestation tribunicienne des campagnes qui enverra à Strasbourg - Bruxelles entre 1999 et 2004 six députés européens. Hostile tant aux Verts qu’au FN, CPNT comptait pourtant parmi ses candidats des proches de la Nouvelle Droite tels Christiane Pigacé et Thierry Mudry. Transformé en 2019 en Mouvement de la Ruralité, CPNT devint un parti lié aux Républicains, d’où son appui à Nicolas Sarközy en 2012, à François Fillon, puis à Emmanuel Macron en 2017.

À l’instar du populisme, l’agrarisme occupe selon le contexte, le cadre politique et les circonstances le côté droit, le côté gauche ou le centre du champ politique. Le mouvement agrarien est un proto-populisme centriste paysan et/ou rural qui sert régulièrement de roue de secours au régime en place. On est par conséquent très éloigné de l’écofascisme stigmatisé.

Dans un texte intitulé « La tentation écofasciste : migrations et écologie » mis en ligne sur Terrestres, le 26 juin 2020, Pierre Madelin qui accepte volontiers l’invitation des officines antifa, explique cette notion comme « une politique désireuse de préserver les conditions de la vie sur Terre, mais au profit exclusif d’une minorité ». Magnifique assimilation des autochtones à des factions minoritaires… Selon ses détracteurs, l’écofascisme aurait parmi ses précurseurs germaniques aussi bien les mouvements völkisch et bündisch que le ministre allemand de l’Agriculture et de l’Alimentation Walther Darré de 1933 à 1942. Écofascisme est donc un concept péjoratif et supposé disqualifiant, voire invalidant, qui vise en particulier notre écologie authentique aux origines fort anciennes.

Le souci de la nature et du vivant est en effet une vieille préoccupation non-conformiste. En 1972, sous l’impulsion de François Duprat qui faisait déjà attention à l’équilibre des écosystèmes, le sixième chapitre des Propositions pour un programme de gouvernement nationaliste et populaire d’Ordre Nouveau évoque l’environnement et l’aménagement du territoire. On lit que « les Français doivent se sentir concernés par la conservation d’une nature dont ils profitent tous (p. 37) ». Il est même précisé que « la protection de l’environnement constituera sans doute, au cours des prochaines années, une des préoccupations essentielles du gouvernement. Faudrait-il encore que ce gouvernement considère la qualité de la vie, la beauté des paysages, la douceur de vivre comme plus importante que l’intérêt de quelques spéculateurs. À Ordre Nouveau, nous pensons que, sur ce point, aucune hésitation n’est concevable (p. 39) ».

L’écologie authentique par essence identitaire, par substance païenne et par nature radicale ne correspond néanmoins pas à la technophobie salutaire d’un Unabomber alias Theodore Kaczynski (1942 – 2023). Elle ne coïncide pas non plus avec l’écologie intégrale évoquée par le « pape » Bergoglio dans son encyclique de 2015 Laudato si'. On trouve dès 1984 cette expression dans un article de Jean-Charles Masson, « Jalons pour une écologie intégrale » paru dans le journal royaliste Je suis Français. L’écologie authentique n’a enfin qu’un rapport lointain avec le bio-conservatisme un temps représenté par la défunte revue Limites.

Ce n’est toutefois pas un hasard si, au tournant des années 1980, des militants nationalistes-révolutionnaires français infiltrèrent les sections locales des Verts et d’Écolo-J, leur branche jeunesse. Découverts et exclus, ces mêmes militants organisèrent Résistance verte – Terre d’abord. Maints autres exemples démontrent l’engagement des partisans de l’enracinement, y compris dynamique, pour la préservation de la faune et de la flore dans leurs terroirs. Citons William Morris (1834 - 1896) et le mouvement environnementaliste britannique; les écrivains américains dits « Southern Agrarians » de la décennie 1930; le révolutionnaire-conservateur allemand Henning Eichberg (1942 - 2017) qui rejoint plus tard la gauche socialiste, pacifiste et neutraliste; les cercles italiens et français qui théorisent très tôt les biorégions sans oublier l’œuvre biocentrique et anti-humaniste de Savitri Devi (1905 – 1982) et les écrits de Robert Dun (1920 – 2002), grand promoteur dans les années 1970 de l’écologie dans sa revue confidentielle L’Or Vert.

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Mentionnons le magistère peu connu dans l’Hexagone de l’écologiste finlandais Pentti Linkola (1932 – 2020) (photo) avec son point de vue radical décroissant, eugéniste et « désindustrialiste ». Ses textes se rapprochent de ceux du Norvégien Arne Næss (1912 – 2009) (photo), philosophe de l’« écologie profonde » qui anticipe un antispécisme certain. Toutefois, l’écologie authentique polythéiste, radicale et identitaire, soit une écologie spécifique aux autochtones, ne se confond pas avec cette  écologie profonde parce que, réaliste en matière de rapports de forces, elle entend concilier la pérennité des écosystèmes avec l’exigence de la puissance. Paradoxe? Il nous revient de le résoudre sans tarder.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 90, mise en ligne le 31 octobre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

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samedi, 04 novembre 2023

Sanctions économiques: un algorithme britannique pour la Pax Americana

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Sanctions économiques: un algorithme britannique pour la Pax Americana

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/ekonomicheskie-sankcii-britanskiy-algoritm-dlya-pax-americana

Les sanctions en tant que mécanisme de restrictions diverses font l'objet de recherches et de discussions animées depuis de nombreuses années. Il ne fait aucun doute que les mesures sans précédent prises par les pays occidentaux à l'encontre de la Russie et la réaction en chaîne qui s'en est suivie et qui a balayé le monde entier ont renforcé l'intérêt pour ce sujet. Néanmoins, comme le montrent les travaux d'universitaires de différents pays, les sanctions en tant que telles n'ont jamais eu l'effet pour lequel elles ont été introduites. Elles sont nuisibles, inutiles et punissent souvent les États dont les gouvernements les ont imposées, selon le principe du boomerang. De plus, les pays occidentaux ont d'abord utilisé de fausses perceptions pour justifier les sanctions.

L'histoire des sanctions remonte généralement à la polis grecque antique et à l'exemple de l'action d'Athènes contre Mégare, lorsque ses marchands se sont vus interdire l'accès aux ports de l'Union maritime dirigée par Athènes. En réponse, Mégare et Corinthe, lors du conseil de la Ligue du Péloponnèse, ont accusé Athènes d'actes hostiles et la guerre du Péloponnèse, qui a duré trente ans, a éclaté et Athènes l'a perdue face à Sparte.

En Occident, cependant, les restrictions commerciales sont interprétées comme des mesures démocratiques, en référence à la démocratie athénienne historique. Dans le même temps, les partisans des sanctions, par ignorance ou intentionnellement, oublient de mentionner que la démocratie athénienne était très différente de la démocratie libérale du monde moderne - les femmes n'y participaient pas aux décisions, elles n'avaient tout simplement pas le droit de vote, et la démocratie athénienne était un système esclavagiste. Ce n'est pas un hasard si Platon a défini la démocratie comme l'une des pires formes de gouvernement après la timocratie, c'est-à-dire le règne des capitalistes. Une fois de plus, le résultat des sanctions athéniennes a conduit à une guerre dévastatrice dans la région et à la disparition d'Athènes elle-même. Et les démocrates libéraux actuels sont tout simplement inconscients de ce fait.

Enfin, si les pays occidentaux se réfèrent régulièrement au christianisme comme à leur propre héritage, pourquoi oublient-ils l'un des commandements du Christ - faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent ? La réponse réside dans l'hypocrisie et le double langage des hommes politiques occidentaux.

Bien entendu, il existait d'autres formes de sanctions au Moyen Âge et aux Temps modernes. L'excommunication par l'Église catholique est également souvent considérée comme une forme de sanction. Mais même dans ce cas, on peut observer l'effet inverse, d'une part avec l'institution des indulgences, et d'autre part avec l'émergence des réformistes et la naissance de diverses sectes de protestants, qui ont détruit l'hégémonie du Vatican en Europe.

En ce qui concerne la période des 50 dernières années, il n'existe pas de réponse affirmative sans ambiguïté quant à l'impact positif des sanctions pour leurs initiateurs.

Par exemple, un article étudie l'impact des sanctions imposées par les États-Unis sur les libertés civiles des pays ciblés pour la période 1972-2014 [i]. Pour résoudre ce problème, les auteurs utilisent une structure de résultats potentiels qui est indépendante du choix des variables d'appariement et qui présente l'avantage supplémentaire de révéler l'effet sur la variable de résultats au fil du temps. Ils constatent que les sanctions entraînent une diminution des libertés civiles, telles que mesurées par l'indice des libertés civiles de Freedom House ou l'indice d'autonomisation de Cinranelli et Richards. Ils constatent que les résultats sont robustes aux différentes spécifications. En d'autres termes, l'effet des sanctions est contraire au résultat escompté, car l'un des impératifs de la politique étrangère américaine, y compris les mesures restrictives, est d'étendre et de renforcer les libertés civiles.

La recherche nous permet également de conclure que ce sont les pays anglo-saxons, c'est-à-dire les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui mènent traditionnellement une politique de sanctions.

On sait qu'au sein de l'UE, la Grande-Bretagne est traditionnellement un partisan de l'instrument des mesures restrictives, qu'elle est responsable de l'introduction de la plupart des régimes de sanctions et qu'elle est un fervent partisan des restrictions individuelles. Le rôle de la Grande-Bretagne dans les régimes de sanctions de l'UE depuis 1991 est bien documenté [ii]. Fait révélateur, lorsque la Grande-Bretagne a imposé des restrictions au Zimbabwe en 2001, le régime de sanctions a été rapidement adopté par l'ensemble de l'UE, qui l'avait soutenu pendant plus d'une décennie.

Après le référendum sur le retrait de la Grande-Bretagne de la Communauté, un certain nombre d'hommes politiques de l'UE ont même suggéré que l'élan en faveur des sanctions s'essoufflerait. En effet, un déclin de la cohésion intra-européenne sur les sanctions contre la Russie a pu être observé. La Hongrie, en particulier, a activement critiqué cette approche. Quant à l'approche européenne, elle a toujours été soit une réaction aux actions de la Grande-Bretagne ou des États-Unis, soit un suivi des politiques établies par ces derniers. En outre, l'UE ne dispose pas du tout d'un instrument d'application des sanctions similaire à celui des États-Unis. Les institutions de l'UE n'ont généralement pas de mandat pour surveiller les effets des sanctions de l'UE au-delà des responsabilités des responsables respectifs et des groupes de travail géographiques [iii].

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Il n'existe pas d'indicateurs convenus pour un tel suivi, et les évaluations ont précédemment été effectuées sur une base ad hoc. Fait révélateur, interrogé sur l'impact des sanctions de l'UE sur le Myanmar lors d'une audition de la Chambre des Lords britannique en 2006, un haut fonctionnaire de l'UE a admis que si "il peut y avoir quelques conséquences collatérales involontaires et accidentelles [...] des conséquences collatérales involontaires et accidentelles sur les gens ordinaires", "[ils] n'ont pas réalisé qu'il s'agissait d'un problème sérieux" [iv].

Malgré les difficultés à mesurer l'efficacité des sanctions, des tentatives ont été faites pour évaluer leur succès. Diverses analyses ont montré que les taux de réussite sont comparables à ceux d'autres acteurs qui imposent des sanctions, et qu'ils ont tendance à être faibles, se situant entre 10 et 30 % du nombre total de tentatives [v].

Une évaluation comparative a toutefois montré que les sanctions de l'UE dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune ont tendance à être moins efficaces que la suspension de l'aide dans le contexte de la politique de développement de l'UE [vi].

Il faut reconnaître que l'apogée des régimes de sanctions s'est produite après 1991, lorsque le moment unipolaire de la Pax Americana a été établi.

L'auteur britannique Chris Doyle note à cet égard que "les sanctions les plus dévastatrices imposées par l'ONU ne sont devenues possibles qu'avec l'effondrement de l'Union soviétique, lorsque les États-Unis sont devenus le seul hégémon mondial. Les sanctions de l'ONU ont soudain augmenté de façon spectaculaire. Les sanctions imposées à l'Irak de 1990 à 2003 ont été les plus sévères jamais imposées à un État-nation. Elles ont détruit l'ADN même de la société irakienne. D'autres régimes de sanctions contre l'Iran et la Libye ont eu des effets controversés. Quarante ans de sanctions américaines n'ont guère fait bouger le régime de Téhéran. L'Iran a-t-il conclu l'accord nucléaire de 2015 parce qu'il souhaitait bénéficier d'un allègement des sanctions ? On peut en douter. Qu'est-ce que 60 ans d'embargo américain sur Cuba ont apporté ? L'économie cubaine s'est effondrée, la pauvreté s'est répandue, mais il n'y a pas eu de changement de régime. La Corée du Nord a été soumise à des sanctions sévères qui n'ont eu aucun impact politique" [vii].

Il convient d'ajouter ici que les États-Unis, à cette époque, ont activement utilisé les Nations unies comme instrument de leur propre politique, en exerçant des pressions par l'intermédiaire du FMI, qu'ils contrôlaient. Si un pays n'adoptait pas la position américaine, il se voyait tout simplement refuser un prêt ou un crédit favorable.

Il est évident que les sanctions obligent les pays à ajuster leur politique étrangère et à considérer d'autres pays victimes des mêmes sanctions comme des partenaires. La Syrie s'est rapprochée de l'Iran et de la Russie. Les prêteurs chinois ont prêté des milliards de dollars aux banques russes après l'imposition des sanctions occidentales. La Russie commence à utiliser le yuan comme monnaie de réserve, se débarrassant ainsi de sa dépendance à l'égard du dollar et de l'euro.

Les sanctions et restrictions antirusses se sont révélées inefficaces. Qui plus est, alors que l'économie américaine a pratiquement stagné et que les actifs monétaires américains ne sont plus aussi stables (risques de liquidité et excès de liquidités), la Russie a réussi à augmenter ses réserves d'or et, avec la RPC, à sortir ses monnaies nationales de la "zone de risque" du dollar [viii].

En 2021, le Centre pour une nouvelle sécurité américaine, dans un rapport spécial sur la coopération Russie-Chine, a noté que "Moscou et Pékin coopèrent déjà pour contourner les sanctions américaines et les contrôles à l'exportation, atténuant ainsi les effets des pressions économiques américaines. Si leur partenariat s'approfondit, ou même si chaque pays renforce individuellement sa résistance aux pressions américaines, cela pourrait potentiellement affaiblir l'efficacité des instruments financiers de coercition des États-Unis, en particulier les sanctions et les contrôles à l'exportation, qui ont été un élément clé de l'arsenal de la politique étrangère des États-Unis. Les États-Unis seraient ainsi moins à même d'utiliser ces mesures financières pour isoler et dissuader les comportements indésirables non seulement de la Chine et de la Russie, mais aussi d'autres pays qui pourraient puiser dans leurs réseaux pour contourner la pression américaine. Par exemple, si leurs efforts de dédollarisation s'accélèrent, cela affaiblirait la capacité de Washington à appliquer des sanctions dans le monde entier et nuirait à la lutte des États-Unis contre la corruption, le blanchiment d'argent et d'autres efforts visant à renforcer le système mondial [ix].

En fait, les États-Unis eux-mêmes ont commencé à détruire leur système "fondé sur des règles", et il est peu probable qu'ils puissent arrêter ce processus à mesure que de plus en plus de pays s'orientent vers la multipolarité.

Il existe actuellement une campagne visant à délégitimer l'utilisation de sanctions unilatérales dans les forums de l'ONU. Outre la résolution classique de l'Assemblée générale des Nations unies exigeant la fin de l'embargo contre Cuba (AGNU), une campagne a récemment pris de l'ampleur au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour condamner les sanctions unilatérales comme étant contraires aux droits de l'homme. Cette campagne a abouti à la nomination par le Conseil des droits de l'homme en 2015 d'un rapporteur spécial sur l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l'homme [x].

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Cette tendance se poursuit, comme en témoignent les discours prononcés lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies en septembre 2023. De même, l'imposition de sanctions unilatérales en plus des mesures du CSNU a rencontré une certaine résistance. Ce mois-ci, la Chine et la Russie ont largement abandonné le régime de sanctions contre la RPDC, revenant ainsi sur leur position antérieure au sein du CSNU. De nouveaux mécanismes de règlement international sont en cours d'élaboration, contournant le système de transaction occidental. Une partie du chemin à parcourir pour surmonter les restrictions insensées des États-Unis et de leurs satellites a été franchie. Il reste à finaliser certaines questions dans la pratique pour enfin dépasser l'influence négative de l'Occident collectif et aider d'autres pays à renforcer leur propre souveraineté et notre bien-être commun.

Notes:

i - Antonis Adam & Sofia Tsarsitalidou. Les sanctions conduisent-elles à un déclin des libertés civiles ? Public Choice volume 180, pages 191-215 (2019).

ii - Jerg Gutmann, Matthias Neuenkirch, Florian Neumeier. The Economic Effects of International Sanctions : An Event Study (Les effets économiques des sanctions internationales : une étude d'événements). Document de travail CESifo n° 9007. 16 avril 2021. papers.ssrn.com.

iii - Vries, A. de, Portela, C. & Guijarro, B., 'Improving the effectiveness of sanctions : A checklist for the EU', CEPS special report, no 95, Centre for European Policy Studies, Bruxelles, 2014.

iv - UK House of Lords, Select Committee on Economic Affairs, reply by Deputy Director of DG External Relations, European Commission, Mr Karel Kovanda, to Q268, 17 October 2006, publications.parliament.uk

v - Brzoska, M., "Research on the effectiveness of international sanctions", in H. Hegemann, R. Heller & M. Kahl eds. Kahl eds, Studying 'effectiveness' in International Relations, Budrich, Opladen, 2013, pp. 143-160.

vi - Portela, C., "A blacklist is born : Building a resilient EU human rights sanctions regime", EUISS Brief, no. 5, mars 2020, www.iss.europa.eu

vii - www.arabnews.com

viii - Eugene Alexander Vertlieb. Project Putin-2024 in the Geostrategy of Confrontation and Internal Challenges (Projet Poutine-2024 dans la géostratégie de la confrontation et des défis internes). Global Security and Intelligence Studies, volume 6, numéro 2, hiver 2021. P. 189.

ix - Andrea Kendall-Taylor et David Shullman, Navigating the Deepening Russia-China Partnership. CNAS, 2021. P. 2.

x - Jiménez, F., "Medidas restrictivas en la Unión Europea : Entre las 'sanciones' y el unilateralismo europeo" in C. Martínez & E. Martínez eds, Nuevos Retos para la Acción Exterior Europea, Valencia, 2017, pp. 509-534.

Emmanuel Todd et le micro-théâtre militaire US

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Emmanuel Todd et le micro-théâtre militaire US

Nicolas Bonnal

La première version de ce texte compte une bonne dizaine d’années – ou même plus. On commence.

« Ce texte avait été rédigé il y a deux ou trois ans quand un autre danger de guerre menaçait, que Todd avait commenté.

Vite la guerre (lisez Ralph Raico pour comprendre) pour remonter dans les sondages. Le clown Trump sait à quoi se raccrocher, avec la bénédiction des faux sites comme Infowars.com !

Reprise de la quadruple troisième guerre mondiale, avec la bénédiction des bureaucraties mondialistes, de la gauche sociétale et des humanistes néocons.

Ceci dit, il va être dur de flanquer une raclée à tout le monde en même temps. Syrie, Russie, Iran, Corée, Chine, Venezuela… L’empire du bien ne sait plus où donner de la fête !

Or le plus marrant, comme le rappelle Fred Reed il y a quelques jours dans Unz.com, c’est que l’empire ne fait plus peur à personne. La Corée se fout du Donald, l’Iran hausse les épaules, la Chine rebâtit sa route de la soie. C’est quoi ce cirque alors ?

Un qui avait tout dit en 2002 est Emmanuel Todd. Je le cite presque sans commenter :

« Nous assistons donc au développement d’un militarisme théâtral, comprenant trois éléments essentiels :

— Ne jamais résoudre définitivement un problème, pour justifier l’action militaire indéfinie de l’« unique superpuissance » à l’échelle planétaire.

— Se fixer sur des micro-puissances — Irak, Iran, Corée du Nord, Cuba, etc. La seule façon de rester politiquement au cœur du monde est d’« affronter » des acteurs mineurs, valorisant pour la puissance américaine, afin d’empêcher, ou du moins de retarder la prise de conscience des puissances majeures appelées à partager avec les États-Unis le contrôle de la planète : l’Europe, le Japon et la Russie à moyen terme, la Chine à plus long terme.

— Développer des armes nouvelles supposées mettre les Etats-Unis « loin devant », dans une course aux armements qui ne doit jamais cesser. »

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Todd aime cette métaphore théâtrale, et il la file durant tout son livre. L’empire des transformers développe un cirque planétaire sous les acclamations de tous les Slate.fr, lemonde.fr et liberation.fr de cette belle planète de gauche, de droit et de démocratie :

« Il y a une logique cachée dans le comportement apparent d’ivrogne de la diplomatie américaine. L’Amérique réelle est trop faible pour affronter autre chose que des nains militaires. En provoquant tous les acteurs secondaires, elle affirme du moins son rôle mondial. Sa dépendance économique au monde implique en effet une présence universelle d’un genre ou d’un autre. L’insuffisance de ses ressources réelles conduit à une hystérisation théâtrale des conflits secondaires. »

Le pompier pyromane agite et fait des bulles :

« Un nouveau théâtre s’est récemment ouvert à l’activité de pompier pyromane des États-Unis : le conflit entre l’Inde et le Pakistan. Largement responsables de la déstabilisation en cours du Pakistan et de la virulence locale de l’islamisme, les États-Unis ne s’en présentent pas moins comme médiateur indispensable. »

Quinze ans près, plus personne ne veut de ce cirque US, sauf les médias sous contrôle et lus par les robots et les bobos qui surnagent.

Sur l’Afghanistan, Todd écrit :

« La guerre d’Afghanistan qui a résulté de l’attentat du 11 septembre a confirmé l’option. Une fois de plus, les dirigeants américains se sont engouffrés dans un conflit qu’ils n’avaient pas prévu, mais qui confortait leur technique centrale que l’on peut nommer le micro-militarisme théâtral: démontrer la nécessité de l’Amérique dans le monde en écrasant lentement des adversaires insignifiants. Dans le cas de l’Afghanistan, la démonstration n’a été qu’imparfaite. »

On parodiera un titre célèbre de l’âge d’or hollywoodien : il n’y a pas de show business comme le business de la guerre.

“There no show business like war-business! »

A propos de l’OTAN et de ses gesticulations en pays balte, un colonel français, le colonel Lion je crois, a parlé d’opérations de « communication ». On verra. Mais malgré Libération et le NYT, l’Allemagne je crois préfèrera le gaz russe au nucléaire russe.

Emmanuel Todd montrait comme les nord-coréens ou les iraniens son absence de peur face à l’abrutissement impérial :

« Le gros de l’activité militaire américaine se concentre désormais sur le monde musulman, au nom de la « lutte contre le terrorisme », dernière formalisation officielle du « micro-militarisme théâtral ». Trois facteurs permettent d’expliquer la fixation de l’Amérique sur cette religion qui est aussi de fait une région. Chacun de ces facteurs renvoie à l’une des déficiences — idéologique, économique, militaire — de l’Amérique en termes de ressources impériales. »

Le délirium transsexuel et féministe de l’empire est ainsi souligné par Emmanuel Todd :

« Ce conflit culturel a pris depuis le 11 septembre un côté bouffon et à nouveau théâtral, du genre comédie de boulevard mondialisée. D’un côté, l’Amérique, pays des femmes castratrices, dont le précédent président avait dû passer devant une commission pour prouver qu’il n’avait pas couché avec une stagiaire ; de l’autre, Ben Laden, un terroriste polygame avec ses innombrables demi-frères et demi-sœurs. Nous sommes ici dans la caricature d’un monde qui disparaît. Le monde musulman n’a pas besoin des conseils de l’Amérique pour évoluer sur le plan des mœurs. »

Sautons quelques références et concluons sévèrement :

« Le cauchemar caché derrière le rêve de Brzezinski est en cours de réalisation : l’Eurasie cherche son équilibre sans les États-Unis. »

C’est la fin de McKinder et du rêve impérial anglo-saxon de contrôler l’île-monde à coups de trique.

Je terminerai avec Plaute, qui dans son Miles Gloriosus, avait écorné l’image du militaire fanfaron (Remacle.org) :

« Soignez mon bouclier; que son éclat soit plus resplendissant que les rayons du soleil dans un ciel pur. Il faut qu’au jour de la bataille, les ennemis, dans le feu de la mêlée, aient la vue éblouie par ses feux. Et toi, mon épée, console-toi, ne te lamente pas tant, ne laisse point abattre ton courage, s’il y a trop longtemps que je te porte oisive à mon côté, tandis que tu frémis d’impatience de faire un hachis d’ennemis. »

Source: https://www.dedefensa.org/article/emmanuel-todd-et-le-micro-theatre-militaire-us

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L'ambassadeur russe: l'abandon du gaz russe coûte cher aux Allemands

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L'ambassadeur russe: l'abandon du gaz russe coûte cher aux Allemands

Source: https://zuerst.de/2023/11/02/russischer-botschafter-die-abkehr-vom-russischen-gas-kommt-die-deutschen-teuer-zu-stehen/

Berlin/Moscou. Ces jours-ci, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a réitéré explicitement son offre à l'Allemagne de reprendre les livraisons de gaz russe bon marché. Le gouvernement allemand, qui a décidé, en se plaçant  dans le sillage des Etats-Unis, de se détourner durablement de la Russie pour des raisons politiques, ne veut bien sûr rien savoir.

L'ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaïev, s'est exprimé à ce sujet. Il estime que la décision du gouvernement fédéral d'abandonner les projets communs Nord Stream en mer Baltique est une grave erreur que les consommateurs et l'économie allemands devront payer amèrement.

Dans une interview accordée à l'agence de presse moscovite TASS, le diplomate de haut niveau a déclaré que la construction des gazoducs Nord Stream, y compris la mise en service complète du gazoduc Nord Stream 2, avait donné à l'Allemagne une grande opportunité de devenir une plaque tournante européenne de premier plan dans le domaine de l'énergie et de satisfaire presque entièrement ses besoins énergétiques. Cependant, cela s'est heurté "manifestement à la résistance de beaucoup outre-mer", mais aussi en Europe.

"On voulait priver la Russie d'une source de revenus stable et priver l'Allemagne de ses avantages concurrentiels. En même temps, on a essayé de forcer Berlin à chercher des alternatives plus coûteuses", a poursuivi l'ambassadeur. Il a rappelé que l'approvisionnement stable et fiable de l'Allemagne en énergie bon marché en provenance de Russie pendant des décennies avait été crucial pour la prospérité de la République fédérale et la compétitivité de l'industrie allemande.

"C'est Berlin qui a décidé de mettre fin à la coopération bilatérale dans ce domaine. Il n'y a aucune logique économique derrière cette décision", a critiqué l'ambassadeur. L'économie allemande en subit aujourd'hui pleinement les conséquences. Il ne s'agit que de politique et d'une idéologie prétendument "basée sur des valeurs".

Netchaïev a regretté que les appels à la restauration des gazoducs détruits ne soient "pratiquement pas entendus" en Allemagne. L'ambassadeur russe a une nouvelle fois appelé à l'élucidation des actes de sabotage dans la mer Baltique. (se)

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