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mercredi, 19 mai 2010

La Chine monte: danger ou opportunité?

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Bruno WETZEL:

 

La Chine monte: danger ou opportunité?

 

La croyance habituelle, qui veut que la structure politique des démocraties occidentales conduise non seulement à une supériorité morale mais aussi à une supériorité économique face au reste du monde, est désormais ébranlée. C’est dû pour l’essentiel au développement phénoménal de l’économie chinoise. Tandis que la “communauté occidentale des valeurs” a été ébranlée jusqu’en ses fondements par la crise financière internationale et menace de sombrer dans le marais de ses endettements, l’Empire du Milieu vient de déposer un bilan de rêve en ce premier trimestre de l’année 2010. En ce bref espace temps, l’économie chinoise a cru plus fortement encore qu’au cours des trois années précédentes: le produit national brut a augmenté de 11,9% par rapport à la même époque l’an passé.

 

Pour 2010, la Chine peut escompter une croissance de 10%. Si tel est le cas, elle dépassera le Japon et deviendra la deuxième puissance économique du monde derrière les Etats-Unis. La Chine a déjà détrôné l’Allemagne, qui avait été jusqu’alors le pays champion en matière d’exportations. Le miracle économique chinois ne repose plus seulement sur la production de marchandises bon marché ou de jouets en plastique. Cet immense empire est en train de devenir une grande puissance technologique. Il prépare notamment l’envoi dans l’espace d’une station spatiale et l’atterrissage sur la lune d’un module habité. Dans le domaine des énergies renouvelables la Chine a investi l’an passé 35 milliards de dollars: exactement le double des Etats-Unis. Les dépenses militaires américaines sont en revanche sept fois supérieures à celles de la Chine.

 

A Washington, on devra accepter que la Chine, en tant qu’Etat le plus peuplé du monde (un homme sur cinq est chinois) dont la puissance financière et économique est en croissance rapide, disposera bientôt de la plus grande réserve de devises du monde et réclamera forcément un rôle politique pilote dans le monde. Pékin rappelle inlassablement que la Chine ne représente aucune menace pour qui que ce soit. Et, en effet, la Chine ne stationne aucune troupe sur le territoire d’Etats étrangers, alors que les Etats-Unis en alignent dans près de cent pays! S’il y a plusieurs centres de puissance dans le monde, nous sommes alors dans une situation qui bénéficie à la paix, bien davantage que s’il n’y a en lice qu’une seule grande puissance tentant d’imposer à d’autres pays sa volonté, y compris par des moyens militaires.

 

D’après une étude américaine, la Chine serait une “grande puissance régionale aux ambitions mondiales”. En effet, outre la Russie, c’est surtout la Chine qui, de plus en plus, contrecarre les plans américains de domination mondiale. Washington perçoit dès lors la Chine à la manière lapidaire de l’ancien Président américain George W. Bush, c’est-à-dire non pas “comme un partenaire stratégique mais comme un rival stratégique”. C’est donc bien au départ de cette définition assez sommaire des relations sino-américaines qu’il faut expliquer les efforts entrepris par les Etats-Unis d’installer partout dans les anciennes républiques soviétiques des régimes alignés sur l’Occident et de les inclure dans l’OTAN. Cette politique conduit à l’évidence à l’encerclement de la Russie et de la Chine.

 

La Chine pourtant n’est pas prête à se laisser trainer à l’abattoir comme un brave petit mouton. En se dotant d’une capacité de dissuasion crédible, où intervient également la composante nucléaire, Pékin entend faire savoir à tout agresseur potentiel qu’il prend un risque incalculable à s’attaquer à l’Empire du Milieu. Lorsque les Etats-Unis excitent les esprits, via les médias, contre la Chine, sous prétexte qu’elle enfreindrait les droits de l’homme, c’est pure hypocrisie. Washington, qui, jusqu’ici, a toujours privé de tous droits les Amérindiens, propriétaires en droit du territoire américain, et les a parqués dans des réserves, n’a pas le droit de se poser en juge moralisateur face aux comportements d’autrui. Les hommes politiques allemands imitent, de manière simiesque, leurs maîtres américains et reprochent à la Chine de n’accorder à ses citoyens qu’une liberté d’opinion limitée. Et qu’en est-il de la liberté d’opinion en Allemagne? Il vaut mieux se taire!

 

Le fait est que la Chine ne nous a jamais rien fait subir, ne se mêle pas de nos affaires et ne nous fait pas chanter (le lecteur futé saura bien qui sont nos maîtres-chanteurs). Si l’on compare les neuf mille années d’histoire chinoise sans agressions extérieures aux deux cents années d’histoire américaine, où les agressions contre l’étranger se sont succédé sans répit, on peut aussitôt soulever la question: qui menace vraiment le monde?

 

Bruno WETZEL,

Article paru dans DNZ, Munich, n°18/2010; trad. franç.: Robert Steuckers). 

Citoyens biculturels

Citoyens biculturels

 

memoires-d-immigres-l-heritage-maghrebin.jpgD’abord, on nous a parlé de “travailleurs immigrés” (gastarbeiders), puis d’étrangers (vreemdelingen), puis d’immigrés (immigranten) puis d’allochtones (allochtonen) puis de “nouveaux Belges” (nieuwe Belgen) et, enfin, de migrants (migranten). Tous ces termes ont acquis au fil du temps une connotation négative. Le parti “ChristenUnie’ (CU) aux Pays-Bas, a imaginé une nouvelle dénomination, qui, supposent ses adeptes, gommera cette connotation négative: on parlera désormais de “citoyens biculturels” (1). D’après la dame qui a inventé ce nouveau concept, une certaine Cynthia Ortega-Martijn, celui-ci aurait un “effet adoucissant” (“een verzachtende werking”).

 

Nous verrons dans l’avenir si les allochtones seront charmés ou non lorsqu’on s’adressera à eux en les désignant comme “citoyens biculturels”.

 

(note parue dans ’t Pallieterke, Anvers, 12 mai 2010).

 

Note de la rédaction:

 

(1) Et comment faudra-t-il appeler les édiles socialistes de la Région bruxelloise, monocultrurels de par leurs origines mais férus de biculturalisme jusqu’à la folie? Des “(bons) citoyens monoculturels biculturalisants”, donc progressistes et amis des Lumières (selon Saint Habermas – qu’il prie pour nous)? Et ceux qui sont réticents face aux effets du multiculturalisme et du biculturalisme? Des “(mauvais) citoyens monoculturels monoculturalisants”, terme qui adoucirait les vocables injurieux, par les temps qui courent, d’ “ethnocentriste”, de “xénophobe” et de “raciste”? Espèce de sale monoculturel monoculturalisant, va! Et que dire encore des citoyens étiquetés “biculturels” mais qui n’ont rien à cirer du biculturalisme qu’on veut leur servir et souhaitent demeurer bien à l’aise dans leur niche monoculturelle d’origine? Va-t-on les appeler des “citoyens biculturels rétifs et monoculturalisants”, citoyens mi-figue mi-raisin, où l’on rangera les fondamentalistes islamiques et tous ceux qui veulent établir les critères du bled à Molenbeek ou ailleurs, avec la complicité de certains “monocultrurels biculturalisants”?

Entretien avec R. Steuckers sur les événements du Daghestan et les attentats de Moscou

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1999

 

Entretien de Robert Steuckers sur les événements du Daghestan et les attentats de Moscou

 

Propos recueillis par Robert KORTENHORST

 

Robert KORTENHORST : En septembre 1999, de spectaculaires attentats ont frappé la Russie en plein cœur : des immeubles ont volé en éclats, il y a eu des dizaines de morts et des centaines de blessés. Les attentats sont-ils liés, comme on l’a dit, à la rébellion islamiste, partie de la Tchétchénie vers le Daghestan ?

 

Robert STEUCKERS : Je voudrais d’abord rendre un hommage ému à toutes les victimes innocentes de cette abominable tragédie. Ensuite, je veux déplorer ici le manque d’humanité de nos médias qui se disent « humanistes » face à cette abomination. Voilà des victimes du terrorisme aveugle qui ne valent apparemment pas une larme de la part des professionnels de l’indignation. Certes, ces victimes sont russes et européennes, donc elles sont, sans doute, a priori coupables de quelque chose, qu’elles ignorent… On oublie que la révolte islamiste tchétchène n’a pas été spontanée, il y a quelques années, mais qu’elle rencontrait un objectif géopolitique et géo-économique bien clair : contrôler l’acheminement des pétroles et des gaz de la Caspienne qui transitent par des oléoducs traversant cette république autonome non russe de la Fédération de Russie. Les intérêts américains veulent que ces matières premières passent par l'Azerbaïdjan et la Turquie, qu’elles arrivent dans des ports méditerranéens turcs (Ceyhan), afin que les armateurs occidentaux (pour la plupart anglo-saxons) en assurent la répartition dans le monde. Les Etats-Unis ne souhaitent pas que ces pétroles et gaz passent par la Russie, la Mer Noire et arrivent en Europe par le trafic fluvial sur le Danube. Dans ce cas, le commerce international du pétrole leur échapperait complètement à moyen terme. L’allié turc est suffisamment faible sur le plan structurel pour demeurer totalement inféodé aux intérêts américains. Ce n’est pas le cas de la Russie, de la Serbie et de l’Allemagne, puissances en mesure de contrôler le Danube, la Mer Noire, les oléoducs nord-caucasiens et la Caspienne.

 

Quant au Daghestan, c’est un territoire traversé du Sud au Nord par un grand oléoduc qui draine le pétrole vers la Tchétchénie et la côte russe de la Mer Noire via une bifurcation vers l’Ouest, d’une part, vers la Volga qui mène à Moscou et au cœur de la Russie, d’autre part. En lisant la carte, on comprend tout !

 

Ensuite, les conflits de ces récentes années et de ces derniers mois sont étroitement liés, ce que ne nous disent pas les médias aux ordres. Je voudrais rappeler ici :

Que l’Allemagne a réalisé, il y a deux ou trois ans, un très vieux projet qui remonte à Charlemagne. Le système fluvial du Main et du Rhin (donc de la Meuse et de l’Escaut par le biais des Canaux Wilhelmina,  Juliana et Albert) est désormais lié par un canal à très grand gabarit au système danubien. Une voie fluviale très importante, quasi aussi importante que la Méditerranée, traverse tout le continent européen, de la Mer du Nord (Rotterdam) à la Roumanie (Constantza). Pour les Etats-Unis et l’Angleterre, puissances maritimes, c’est un défi considérable, un enjeu vital. A terme, sur le théâtre européen, l’exploitation de ce système fluvial, signifie le ressac inéluctable des armateurs et des flottes commerciales maritimes anglaises et américaines (ou battant pavillons de complaisance, panaméen ou libérien). L’Allemagne est un partenaire de l’OTAN trop important pour qu’on l’attaque de front. Il fallait briser la synergie fluviale ailleurs : la Serbie était le maillon faible, parce qu’on pouvait plus aisément la démoniser. L’objectif principal de la guerre de ce printemps était justement de détruire les ponts du Danube à hauteur de Belgrade et de Novi Sad, ce qui bloque le trafic danubien, en direction de l’Autriche et de l’Allemagne en provenance de la Mer Noire, en direction de l’Ukraine et de la Russie en provenance d’Europe centrale. Au sein des Balkans, la Croatie est également perdante, puisque ses fleuves (la Drave et la Save) sont des affluents du Danube, de même que la Grèce, qui reçoit bon nombre de biens d’importation via le Danube et les voies routières et ferroviaires Belgrade-Salonique. Toute l’Europe est victime de la Guerre du Kosovo : je veux dire l’Europe honnête qui travaille et produit, l’Europe des bons pères de famille qui élèvent leurs enfants et veulent leur donner un avenir, pas l’Europe des manipulateurs médiatiques, des mafieux imbriqués dans les processus de décision politique, des dirigeants falots et irresponsables qui la dirigent, des faux intellectuels qui s’érigent en professeurs de morale, mais accordent un blanc-seing à des crimes aussi abominables que ceux qui viennent d’être perpétrés à Moscou.

 

Les guerres entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, la guerre de Tchétchénie et du Daghestan, la guerre du Kosovo et la problématique kurde en Turquie orientale sont étroitement liées. On peut dire sans grande exagération que c’est une troisième guerre mondiale. La révolte islamique tchétchéno-daghestanaise est un prétexte pseudo-religieux et pseudo-nationaliste : l’enjeu, c’est le pétrole de la Caspienne.

 

RK : Doit-on craindre des attentats en Belgique comme à Moscou ?

 

RS : Pas directement. Car l’armée belge n’est nullement en mesure d’intervenir sur la route du pétrole, à l’instar de l’armée russe. Cependant, l’arme du terrorisme aveugle peut être utilisée pour faire fléchir toute puissance européenne qui se mettrait à ruer dans les brancards. Rappelons tout de même les attentats du GIA dans les métros parisiens, il y a quelques années. Ensuite, chez nous, à Bruxelles, peu avant l’arrestation du Kurde Öçalan, Saint-Josse et Schaerbeek ont été le théâtre d’une véritable guérilla urbaine, où des nuées de jeunes Turcs, souvent mineurs d’âge, ont saccagé et incendié des immeubles appartenant aux communautés kurde et araméenne (cette dernière, chrétienne-orthodoxe de rite particulier, est étrangère à la question kurde mais coupable de ne pas accepter la terreur de l’Etat kémaliste turc !). La presse, même celle du régime laxiste et multiculturaliste, a souligné que cette émeute ultra-violente a été téléguidée par certains services de l’ambassade, avec la présence d’une équipe de télévision turque qui filmait avec complaisance l’œuvre des terroristes en herbe de nos vieux quartiers bruxellois. Cette émeute est un acte de guerre, sans déclaration préalable, sur notre sol national ! Je reste pantois devant l’inertie de notre gouvernement : pas de renvoi immédiat de l’ambassadeur de Turquie, pas de rappel de notre propre ambassadeur, pas de veto à l’OTAN, pas d’exigence formelle de payer et de réparer tous les dégâts commis et de dédommager les victimes belges et étrangères, pas d’excuses exigées du gouvernement turc, pas de sanctions contre les émeutiers, pas de dissolution des associations responsables de ce « dérapage contrôlé », pas de plainte du « Centre d’Egalité des Chances » contre le racisme anti-kurde (les Kurdes sont des Mèdes indo-européens et ne sont pas de souche turque) et anti-araméen (les Araméens sont des Sémites chrétiens et ne sont pas davantage de souche turque).

 

En théorie, à Bruxelles comme à Moscou ou à Paris, les attentats terroristes contre des objectifs civils sont désormais possibles. On sait que l’armée française tente d’organiser une riposte (isolement des quartiers d’émeutiers en coupant l’eau, le gaz et l’électricité, opération conjointes de blindés et d’hélicoptères, etc.). La Suisse prévoit également des mesures, comme vient de le dire le Général Peter Regli, chef de l’UNA, les services de renseignements militaires helvétiques (cf. Thurgauer Zeitung, 2 juin 1999). Je ne crois pas que des mesures préventives aient été prises chez nous… Malgré la présence de sites stratégiques importants dans les quartiers dangereux : Gares du Midi (avec le terminal des TGV et Eurostar), du Nord et de Schaerbeek. Jupiter rend aveugles ceux qu’il veut perdre…

 

mardi, 18 mai 2010

Presseschau - Mai 2010 / 03

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Presseschau

Mai 2010 / 03

Heute Presseschau mit Links zum Anklicken bei Interesse. Es sind diesmal sehr viele interessante Artikel darunter, bunt gemischt...

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Die Spezies der Politiker bildet eine negative Auswahl aus der Bevölkerung. Weil die Politiker aus den Kreisen derer rekrutiert werden, die sich von Jugend auf in den Parteien bewährt haben, derer, die den zermürbenden Hürdenlauf einer Parteikarriere schon aufgenommen haben, bevor sie überhaupt eine eigene politische Meinung entwickeln konnten, ergibt sich eine ungünstige Selektion.

Sibylle Tönnies

(Zitiert im Staatspolitischen Handbuch, hrsg. v. Erik Lehnert und Karlheinz Weißmann, Band 1: Leitbegriffe, verfaßt von Karlheinz Weißmann, Schnellroda 2009, S. 41)

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Mit Unterstützung der USA
Bundeswehr erhöht Kampfkraft in Nordafghanistan
Verteidigungsminister Karl-Theodor zu Guttenberg hat auf die zunehmende Kritik an der mangelnden Ausrüstung der Bundeswehr in Afghanistan reagiert. Da es seit Monaten Probleme mit dem europäischen Kampfhubschrauber „Tiger“ gibt, werden ab Juni US-Hubschrauber die deutschen Soldaten unterstützen.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7649738/Bundeswehr-erhoeht-Kampfkraft-in-Nordafghanistan.html

Leipzig soll zentrale Ermittlungsstelle bei Auslandseinsätzen werden
LEIPZIG. Die Bundesregierung will Leipzig zur zentralen Ermittlungsstelle für Verfahren gegen Bundeswehrsoldaten in Auslandseinsätzen machen. Ein entsprechender Gesetzentwurf sei bereits fertiggestellt und könnte noch vor der parlamentarischen Sommerpause vom Kabinett beschlossen werden, sagte der Parlamentarische Staatssekretär im Bundesjustizministerium, Max Stadler (FDP), der Mitteldeutschen Zeitung.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ddee9887c2.0.html

Soldaten der Bielefelder Uni zeigen Solidarität: Antifa = „Linke Faschos“
http://www.blauenarzisse.de/v3/index.php/gesichtet/1614-soldaten-der-bielefelder-uni-zeigen-solidaritaet-antifa-linke-faschos

Nahost-Debatte
Fernsehen raus aus dem Heiligen Land!
Darf man als Deutscher Israel kritisieren? Diese Frage diskutieren die SPIEGEL-Autoren Erich Follath und Henryk M. Broder in einem streitfreudigen Briefwechsel. Wie aber stehen die beiden zum Palästina-Konflikt? Höchste Zeit für einen Friedensplan, der aggressive Schritte erfordert.
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,694168,00.html

Artikel aus dem Jahr 2005 ...
Essay
Gebt den Juden Schleswig-Holstein!
Von Henryk M. Broder
Der Vorschlag des iranischen Staatspräsidenten Mahmud Ahmadinedschad, Israel nach Deutschland zu verlegen, ist nicht so absurd, wie er klingt. Betrachtet man die Idee vorurteilsfrei, zeigt sich dahinter eine historische Bodenreform zum Nutzen aller beteiligten Parteien.
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,389472,00.html

Blutige Unruhen in Thailand
Bangkok droht der Bürgerkrieg
Aus Bangkok berichtet Thilo Thielke
Das Militär schießt auf unbewaffnete Zivilisten. Nicht einmal Sanitäter sind sicher. Kriegsartige Zustände in Bangkok: Bei Zusammenstößen zwischen der thailändischen Armee und den oppositionellen Rothemden sind mindestens 22 Menschen getötet worden - und die Lage spitzt sich zu.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,694972,00.html

Klage gegen Griechen-Hilfe
Angriff der Anti-Euro-Senioren
Von Dietmar Hipp, Karlsruhe
Der Bundestag hat Milliardenhilfen für Griechenland beschlossen – und damit nach Ansicht von fünf Professoren gegen das Grundgesetz verstoßen. Sollte sich das Verfassungsgericht auf eine Prüfung einlassen, stehen die Chancen der Kläger gar nicht mal schlecht.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,693681,00.html

Professoren-Klage
Karlsruhe macht Weg für Griechenland-Hilfe frei
Das Bundesverfassungsgericht hat den Eilantrag für einen Stopp der Griechenland-Hilfe abgelehnt. Das Gericht begründete dies am Samstag damit, daß ein Verschieben der deutschen Hilfen bis zu einem endgültigen Urteil über die Klage das Rettungspaket insgesamt gefährden könne.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,693745,00.html

„Mister Dax“
Börsen-Experte sieht konzertierten Angriff auf Euro
Von Michael Höfling
Dirk Müller ist für viele Fernsehzuschauer das Gesicht der Deutschen Börse, der „Mr. Dax“. Der Börsenmakler vermutet keinen Tippfehler als Ursache für den Crash an der Wall Street. Er geht von einem konzertierten Angriff auf den Euro aus und glaubt auch keineswegs an einen Zufall.
http://www.welt.de/finanzen/article7532255/Boersen-Experte-sieht-konzertierten-Angriff-auf-Euro.html

Haushaltsmisere
Wirtschaftsexperten warnen vor Euro-Absturz
Europa versinkt in der Schuldenkrise – mit möglicherweise dramatischen Folgen für den Euro. Manager und Ökonomen fürchten einen rapiden Wertverlust der Gemeinschaftswährung. In Deutschland steigt bereits die Angst vor einer Inflation.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,693802,00.html

Fonds gegen Spekulanten
EU beschließt Multi-Milliarden-Stütze für den Euro
Die EU hat sich auf ein beispielloses Rettungspaket geeinigt: Ein bis zu 750 Milliarden Euro schwerer Fonds für Euro-Wackelkandidaten soll Spekulanten abschrecken und die Währung schützen. Die Finanzminister beschlossen das Paket in einer dramatischen Nachtsitzung, die Börse in Tokio reagiert positiv.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,693899,00.html

Euro-Rettung
Kabinett billigt Milliardenhilfe für Athen
Die Bundesregierung hat den deutschen Beitrag für das Euro-Rettungspaket auf den Weg gebracht. In einer Sondersitzung stimmte das Kabinett einer Staatsgarantie in Höhe von mindestens 123 Milliarden zu. An den Märkten kehrt schon Ernüchterung ein, der Kurs der Gemeinschaftswährung fällt.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,694152,00.html

Putsch in Brüssel
Von Michael Paulwitz
Deutschland hat kapituliert. An diesem Montag sind die Deutschen in einem neuen Europa aufgewacht: mit einer keiner demokratischen Kontrolle unterworfenen Wirtschaftsregierung à la française, einer zum Lakaien politischer Manipulationen degradierten Europäischen Zentralbank und einer zum baldigen Untergang verurteilten schlappen Inflations-Weichwährung namens Euro.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53d54a3efc2.0.html

Bankrott eines Kulturraums
Von Thorsten Hinz
Die gegenwärtige Krise bedeutet nicht das Ende der Europäischen Union, wohl noch nicht einmal das formale Ende des Euro. Dennoch haben die Ereignisse einen finalen Charakter, weil sie den Kern des Projekts herausschälen.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5593255097c.0.html

Streit um Rettungspaket
Sarkozy soll Merkel Euro-Austritt angedroht haben
Harter Schlagabtausch: Frankreichs Präsident Nicolas Sarkozy soll Bundeskanzlerin Angela Merkel bei den Verhandlungen um das Rettungspaket für Griechenland mit einer Drohung unter Druck gesetzt haben: Ihr Ja zu den Finanzhilfen oder der Rückzug Frankreichs aus der Euro-Zone.
http://www.welt.de/politik/article7624051/Sarkozy-soll-Merkel-Euro-Austritt-angedroht-haben.html

Haushaltsmisere im Vergleich
Amerika schlittert in die Schulden-Katastrophe
Von Marc Pitzke, New York
Europa kämpft mit Milliarden gegen die Schuldenkrise – dabei sind die Finanzprobleme der Euro-Länder geradezu harmlos im Vergleich zur Lage in den USA. Auf fast 13 Billionen Dollar summiert sich Amerikas Staatsverschuldung. Wenn sie nicht bald reduziert wird, droht der Kollaps.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,694153,00.html

Kommunen vor Finanzkollaps
Städtetag befürchtet für 2010 insgesamt 15 Milliarden Euro Defizit
http://www.jungewelt.de/2010/05-15/054.php

Niemand wird Rüttgers vermissen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e5197dc542.0.html

Wählerhasser, Volksverächter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59f13f9d33b.0.html

Google-Street View
Deutschlands Datenschutz-Desaster: Offenbacher attackieren Google-Auto
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/aufreger/deutschlands-datenschutz-desaster-offenbacher-attackieren-google-auto-751940.html

Der Tag der Pressefreiheit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M511bbdec034.0.html

Das Wort „undemokratisch“ wird mittlerweile für jede Entscheidung benutzt, die einem nicht paßt ...
Scharfe Kritik an „kurzsichtiger Prioritätensetzung“
Schüler verurteilen die Sparpläne des Ministerpräsidenten (Roland Koch) – „Im höchsten Maße undemokratisch“
http://lsv-hessen.de/content/view/335/71/

Autodiebstahl
Offene Grenze nach Osten hilft Autodieben
Erstmals seit 1993 steigt die Zahl der gestohlenen Wagen wieder - Berlin und Sachsen besonders betroffen.
http://www.sueddeutsche.de/automobil/689/509817/text/

Predigt bei Kirchentag
Käßmann wirbt in katholischem Dom für Geburtenkontrolle
Drei Monate nahm sie eine Auszeit – jetzt meldet sich Margot Käßmann zurück. Ausgerechnet in der katholischen Münchner Frauenkirche lobte die evangelische Ex-Bischöfin die Pille als „Geschenk Gottes“. Und äußerte Verständnis für Menschen, die sich gegen ein Leben mit Kindern entscheiden.
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/0,1518,694693,00.html

Papst-Entscheidung
Kardinal Lehmann begrüßt Absetzung Mixas
Der Papst hat Walter Mixas Rücktrittsgesuch als Bischof von Augsburg angenommen, unüblich schnell für katholische Verhältnisse. Der frühere Vorsitzende der Bischofskonferenz Kardinal Lehmann ist erleichtert – und gesteht, schon früher von Gerüchten über Mixas Lebenswandel gehört zu haben.
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/0,1518,693797,00.html

Mixa: kein Mißbrauch
Die Ermittlungen gegen Walter Mixa wegen sexuellen Mißbrauchs sind eingestellt worden
http://www.stern.de/panorama/ex-bischof-walter-mixa-kein-missbrauch-aber-ein-neuer-pruegelfall-1566389.html
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article1496165/Missbrauchs-Ermittlungen-gegen-Bischof-Mixa-eingestellt.html

Sexueller Mißbrauch:
Staatsanwaltschaft zweifelt an Vorwürfen gegen Mixa
http://www.stern.de/panorama/sexueller-missbrauch-staatsanwaltschaft-zweifelt-an-vorwuerfen-gegen-mixa-1565713.html

Nackter Papst soll aus Konstanz verschwinden
Große Aufregung um eine Steinfigur im Bahnhof
http://www.nzz.ch/nachrichten/panorama/nackter_papst_soll_aus_konstanz_verschwinden_1.5710749.html

Rückzug der Juso-Chefin
Franziska Drohsel, die radikale Gefühlssozialistin
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7601135/Franziska-Drohsel-die-radikale-Gefuehlssozialistin.html

Linksextremisten bekennen sich zu Brandanschlag
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e0e231a5c2.0.html

Polizei ermittelt gegen FDJ-Mitglieder
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58dbe42b9b7.0.html

Jung, wohlhabend, gewalttätig
Die Fun-Autonomen von Berlin und Hamburg
Von F. Hanauer und A. Zand-Vakili
Spaß an der Gewalt ist ihr Motiv: Eine politische Botschaft haben die jungen Täter nicht, die in Berlin und Hamburg randalieren und Autos anzünden. Inzwischen sind auch die Alt-Autonomen ratlos.
http://www.welt.de/politik/article7533754/Die-Fun-Autonomen-von-Berlin-und-Hamburg.html

Walpurgisnacht in Friedrichshain
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M525f01e17bd.0.htm

Episodenfilm „Berlin – 1. Mai“
Zwischen Gefühlen und Gewalt
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/11798583/63369/Zwischen-Gefuehlen-und-Gewalt.html

BILD mal wieder extrem geistreich ...
Wiesbaden-Erbenheim
Nazis trampeln in SS-Shirts über jüdische Gedenksteine
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/aktuell/2010/05/14/nazis-in-ss-shirts/trampeln-ueber-juedische-gedenksteine.html

Nazis kriegen keine Schnitte
1500 demonstrieren in Wiesbaden gegen Rechtsradikalen-Aufmarsch
http://www.welt.de/die-welt/regionales/article7557361/Nazis-kriegen-keine-Schnitte.html

Rund 1500 Menschen demonstrieren gegen NPD-Umzug
Anwohner über Aufmarsch der Rechten empört – Polizei riegelt Erbenheim ab
http://www.nh24.de/index.php?option=com_content&task=view&id=32304&Itemid=59&show=1

8. Mai nicht nazifrei
Aufmärsche und rechte Gewalt am Wochenende
http://www.neues-deutschland.de/artikel/170729.8-mai-nicht-nazifrei.html

8. Mai 1945 – Die deutsche Tragödie
Ein Gastbeitrag von Walter Hueck
http://www.sezession.de/14565/8-mai-1945-die-deutsche-tragoedie.html#more-14565

Stalin-Kult in Rußland
„Sieger verurteilt man nicht“
Stalin steht in Rußland wieder hoch im Kurs – gerade am Gedenktag des Sieges über Hitler-Deutschland. Im Gespräch mit SPIEGEL ONLINE spricht der Medwedew-Biograf Nikolai Swanidse über den befremdlichen Kult um einen Massenmörder – und diagnostiziert eine Mitschuld des Westens.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,693567,00.html

Merkel in Moskau
Von Karlheinz Weißmann
Neben Landtagswahl und Griechenlandkrise konnte sich der „8. Mai“ nicht behaupten. Das erklärt auch, warum die Reise der Bundeskanzlerin nach Moskau fast unbemerkt blieb. Erst als man sie in den Fernsehberichten über den „Tag des Sieges“ gelöst mit Medwedjew auf der Ehrentribüne plaudern sah, wurde der Vorgang ins Bewußtsein gerückt, und damit auch, daß etwas, das einmal als gänzlich ausgeschlossen galt, dann von einem Linken als Provokation gemeint war, nun zu den Selbstverständlichkeiten gehört: (...)
http://www.sezession.de/14616/merkel-in-moskau.html#more-14616

Merkels Schande
Von Anni Mursula
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ff5420421e.0.html

Russen protestieren gegen Schmierereien am Ehrenmal
BERLIN. Nach den Schmierereien am sowjetischen Ehrenmal für den unbekannten Soldaten in Berlin hat das russische Außenministerium die deutschen Behörden scharf kritisiert. Es sei bedauerlich, daß die „böswillige Provokation, die die historische Aussöhnung der Völker von Rußland und Deutschland überschattet habe“, nicht verhindert wurde, heißt es in einer Meldung der russischen Nachrichtenagentur RIA Novosti.
Unbekannte hatten in der Nacht zum 8. Mai mit roter Farbe „Mörder“ auf das Ehrenmal im Berliner Tiergarten geschrieben. Die Schmierereien waren vom Wachschutz gegen 4.30 Uhr entdeckt worden. Während der Kranzniederlegung am 8. Mai waren sie mit einer schwarzen Folie verdeckt worden.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e69d80762c.0.html

Unglaublich, was für ein historisches Zerrbild da gezeichnet wird. Die typische Springer-Propaganda von Berthold Seewald (siehe Artikel) und Michael Stürmer (siehe Video). Möchtegern-Mitsieger und Hardcore-Atlantiker im Wahn ...
Mythos
Der Blitzkrieg war nur ein Taschenspielertrick
Von Berthold Seewald
Vor 70 Jahren attackierte die Wehrmacht den Westen und revolutionierte den Krieg. Wie der Wettergott Thor einst seine Feinde mit dem Hammer zerschmetterte, sollte der „Blitz“ die nationalsozialistische Weltherrschaft begründen. Das Gegenteil trat ein. Der Mythos vom „Blitzkrieg“ führte Deutschland in den Untergang.
http://www.welt.de/kultur/article7567855/Der-Blitzkrieg-war-nur-ein-Taschenspielertrick.html

42 Tote ...
Von Karlheinz Weißmann
…, das ist ein verschwindend kleiner Teil der Opfer, die Kriegsende und Nachkrieg unter den Deutschen forderten. Die Männer und Frauen wurden als Angehörige der deutschen Volksgruppe in Prag aufgegriffen, erschossen und dann von einem Lastwagen überrollt.
Auch dieser Vorgang ist nicht ungewöhnlich, sondern paßt in den Rahmen der zahllosen Massaker und Grausamkeiten, die Tschechen 1945 nach ihrer Befreiung an Deutschen begingen.
Was den Fall so außergewöhnlich macht, ist, daß er dokumentiert wurde, nicht in einem Schriftstück oder – was selten genug vorkam – auf Fotos, sondern in einem Film. (...)
http://www.sezession.de/14592/42-tote.html

Tschechisches Fernsehen zeigt Massaker an Deutschen
PRAG. Ein Dokumentarfilm über ein Massaker an Deutschen im Mai 1945 in Prag sorgt in Tschechien derzeit für Aufsehen. In der vom tschechischen Fernsehen ausgestrahlten Dokumentation „Töten auf tschechische Art“ des Regisseurs David Vondráček wird die Ermordung deutscher Zivilisten in böhmischen Städten und Gemeinden kurz nach dem Ende des Zweiten Weltkrieges behandelt.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56a9d0c964f.0.html

Die Toten von Paris
Von Claus Wolfschlag
Als ich vorletzte Woche in Paris war, wurde mir wieder einmal bewußt, wie unempfindlich ich gegenüber den Forderungen und Inszenierungen des NS-Schuldkultes bin. Ich bemerkte aber, daß das keinesfalls an generell mangelnder Empathie oder Pietät liegt oder an Mißachtung der Opfer jener grausamen Jahre; es liegt vielmehr schlicht an der Ungleichheit des Gedenkens, im ungleichen Umgang mit dem Tod, in der Wertung der Opfer.
http://www.sezession.de/14497/die-toten-von-paris.html

Lehrer über Iris Berben: „Sie paßt in keine Gemeinschaft“ (das hatten sie offenbar gut erkannt ...)
Iris Berben und der Riß in der Vita
Iris Berben gehört zur ersten Garde deutscher Schauspielerinnen und wurde mit Preisen wie Bambis, dem Bayerischen Verdienstorden sowie zwei Bundesverdienstkreuzen überhäuft. Und doch empfindet sie bis heute in ihrer Biografie einen gravierenden Makel.
http://www.spiegel.de/panorama/leute/0,1518,694324,00.html
http://www.sueddeutsche.de/leben/860/510974/text/

Rußland
Mann lebt seit 66 Jahren mit Kugel im Kopf
Der russische Kriegsveteran Iwan Nikulin lebt seit 66 Jahren mit einer Kugel im Kopf – mit einer „faschistischen“ Kugel, wie der 86jährige sagt. 1944 habe ein deutscher General in Warschau auf ihn geschossen, sagte Nikulin der Zeitung „Komsomolskaja Prawda“. Ärzte hielten eine Operation für zu gefährlich. „Der Krieg wird immer in meinem Kopf bleiben“, sagt der ehemalige Rotarmist, der aus dem sibirischen Tschita stammt.
http://www.welt.de/die-welt/vermischtes/article7592713/Mann-lebt-seit-66-Jahren-mit-Kugel-im-Kopf.html

Spanien
Richter Garzon muß auf die Anklagebank
http://www.wienerzeitung.at/default.aspx?tabID=3861&alias=wzo&cob=493076

Politischer Druck auf „Tyrannenjäger“
Garzón suspendiert
http://www.n-tv.de/politik/Garz-n-suspendiert-article870176.html

Wirbel um Spaniens Starjuristen Garzón
Der Richter und seine Henker
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,690418,00.html

Garzón
Spaniens berühmtester Richter ist vom Amt suspendiert
http://www.welt.de/die-welt/politik/article7637187/Spaniens-beruehmtester-Richter-ist-vom-Amt-suspendiert.html

Empörung über Suspendierung von Richter Garzón
http://www.zeit.de/newsticker/2010/5/15/iptc-bdt-20100515-104-24849324xml

Der Fall Garzón
„Franco ist auferstanden“
Sieg der Ewiggestrigen: Spaniens Starrichter Garzón ist suspendiert, aber der Kampf um Aufarbeitung der Verbrechen des Franco-Regimes geht weiter.
http://www.zeit.de/politik/ausland/2010-05/garzon-spanien-protest

Deutschland
Fast jedes vierte Baby hat ausländische Eltern
In Deutschland wächst der Anteil der Kinder mit ausländischen Eltern. Im Jahr 2008 hatten nach Angaben des Statistischen Bundesamtes 23 Prozent der Neugeborenen hierzulande eine Mutter oder einen Vater ohne deutschen Paß – oder beides. Zehn Jahre zuvor hatte der Anteil noch um einiges niedriger gelegen.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7580711/Fast-jedes-vierte-Baby-hat-auslaendische-Eltern.html

„150 Jahre Immigration haben Paris getötet“
In Paris feiern die linken Gutmenschen die 150jährige Migrantengeschichte der Stadt seit 1860. Etwa 50 Mitglieder der „Identitären“ haben sich deswegen beim Pariser Rathaus versammelt, um gegen die selbstmörderische Dhimmitude mit einem „Trauerzug“ für die verstorbene Stadt zu demonstrieren. Auf einem Spruchband stand geschrieben: „Während 150 Jahren hat mich die Immigration getötet“ unterzeichnet mit Paris.
Anschließend legten die Identitären Blumen am Grab der verstorbenen Stadt nieder, die auf dem Multikulti-Altar der Migration, der Islamisierung und der Gewalt getötet wurde. Auf dem Grabstein steht „Ci-Gît Paris – Victime de l’Immigration“ (Hier ruht Paris – Opfer der Immigration). Trotz der Trauer endete die Aktion mit einem Hoffnungsschimmer: Paris ist tot, aber sie kann immer noch zu neuem Leben auferstehen.
http://www.pi-news.net/2010/05/150-jahre-immigration-haben-paris-getoetet/#more-135086

Orientalische Bereicherung in Berlin ...
Türken schubsen deutsche Ordnungshüter und vereiteln eine Amtshandlung
http://www.youtube.com/watch?v=lbJYxE-Vi0s

Vorwurf Vergewaltigung: Klassenfahrt endet im Londoner Knast
Auf einer Klassenfahrt in London sollen zwei Lübecker Schüler eine 15jährige zum Oralsex gezwungen haben. Am Mittwoch entscheidet ein Gericht, ob die beiden in U-Haft bleiben müssen. Von Cornelia Fuchs und Manuela Pfohl
Sie hatte sich eigentlich auf eine fröhliche Klassenfahrt gefreut. Ziel: London. Doch für eine 15jährige Realschülerin aus der Nähe von Bremen wurde daraus ein Horrortrip. Azad E. und Arman P., zwei 19jährige Berufsschüler aus Lübeck, sollen sie in der vergangenen Woche in einem Londoner Jugendhotel zum Oralsex gezwungen haben. Ein schwerer Vorwurf, den die Metropolitan Police in der britischen Hauptstadt aber offenbar sehr ernst nimmt.
http://www.stern.de/panorama/vorwurf-vergewaltigung-klassenfahrt-endet-im-londoner-knast-1565550.html

19jähriger in Hamburg ermordet
Am S-Bahnhof Jungfernstieg in der Hamburger Altstadt ist in der vergangenen Nacht ein 19jähriger, der mit einem Freund auf einer Bank sitzend auf seinen Zug wartete, von einer 5köpfigen Immigrantenbande angefallen und mit Messerstichen ermordet worden.
http://www.pi-news.net/2010/05/19-jaehriger-in-hamburg-ermordet/#more-136116

Hamburger Polizei fahndet nach S-Bahn-Mörder
Die Polizei fahndet öffentlich nach dem Mörder eines 19jährigen Deutschen, der am Freitagabend auf einem S-Bahnsteig in der Hamburger Innenstadt seiner tödlichen Stichverletzung erlag. Laut Polizeibericht soll es sich bei mindestens zwei der Tatverdächtigen „vermutlich“ um „Südländer“ handeln.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da12064a0.0.html

So berichtet SPIEGEL-Online darüber ...
Messerattacke in Hamburg
Jugendlicher auf S-Bahnsteig erstochen
Brutale Gewaltattacke in Hamburgs Innenstadt: Bei einem Streit zwischen Jugendlichen ist ein 19jähriger auf einem S-Bahnsteig erstochen worden. Die mutmaßlichen Täter flüchteten, während ihr Opfer starb. Die Polizei hat Videoaufnahmen von der Tat.
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,694980,00.html

Und so WELT-Online ...
Hamburg
19jähriger auf S-Bahnsteig nach Streit erstochen
Tödliche Attacke in einem Hamburger S-Bahnhof: Ein junger Mann ist auf dem Bahngleis Jungfernstieg nach einem Streit erstochen worden. Der 19jährige starb nach einem Stich in den Oberkörper. Überwachungskameras haben die Tat gefilmt. Die Polizei sucht nun nach einer Gruppe Jugendlicher.
http://www.welt.de/vermischtes/article7643233/19-Jaehriger-auf-S-Bahnsteig-nach-Streit-erstochen.html?page=6#article_readcomments

Rhein-Main
Viereinhalb Jahre Haft für Attacke
(dpa). Nach einer lebensgefährlichen Attacke mit einem Schraubenzieher ist ein türkischer Gebäudereiniger vom Landgericht Frankfurt zu viereinhalb Jahren Haft verurteilt worden. Der Angeklagte hatte 2009 während der Nachtschicht mit dem spitzen Werkzeug 24 Mal auf einen Kollegen eingestochen, der ihn zuvor offenbar wegen seiner Religion beleidigt hatte. Anschließend alarmierte der Täter jedoch die Polizei und den Notarzt, was zur Rettung des Opfers führte. Die Schwurgerichtskammer verurteilte den 41jährigen lediglich wegen gefährlicher Körperverletzung und nicht wegen Mord- oder Totschlagsversuchs. Der „Rücktritt vom Versuch“ müsse strafbefreiend gewertet werden, stellte das Gericht gestern fest.
http://www.wiesbadener-kurier.de/region/rhein-main/8885871.htm

Hilfe für bedrängte Frauen
Wenn Zivilcourage tödlich endet
Von Julia Jüttner
Der Nigerianer Emeka Okoronkwo sah, wie Männer [aus Eritrea] zwei Frauen belästigten. Der 21jährige schritt ein – immerhin hatte er Seminare für Streitschlichtung besucht. Seine Zivilcourage bezahlte er mit dem Leben.
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,693644,00.html

Prozeß in Wiesbaden: Türke erstach Ex-Frau
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/prozess-tuerke-ersticht-exfrau-762120.html

Wie schön ...
Dietzenbach
Quilling setzt sich für Khateebs ein
Der Landrat des Kreises Offenbach, Oliver Quilling (CDU), hat sich gestern bei einer Kundgebung vor dem Dietzenbacher Kreishaus dafür ausgesprochen, daß die von Abschiebung bedrohte Dietzenbacher Familie Khateeb hierbleiben darf.
http://www.fr-online.de/frankfurt_und_hessen/nachrichten/kreis_offenbach/2638533_Dietzenbach-Quilling-setzt-sich-fuer-Khateebs-ein.html

Sozialministerin ...
CDU-Ministerin
TNT-Betriebsrat droht Özkan mit rechtlichen Schritten
Niedersachsens Sozialministerin Özkan droht neuer Ärger. Der Betriebsrat des Briefzustellers TNT Post will nach SPIEGEL-Informationen rechtlich gegen sie vorgehen: Vor zwei Jahren hat sie als Managerin Arbeitsverträge ausgehandelt, die unter dem Branchen-Mindestlohn lagen.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,693789,00.html

Künftig sechs Mohammedaner im NRW-Landtag
http://www.pi-news.net/2010/05/kuenftig-sechs-mohammedaner-im-nrw-landtag/#more-135613

Frankfurt
Umstrittener Imam
Neue Moschee mit „Haßprediger“?
In Frankfurt bahnt sich ein neuer Moscheen-Streit an: Ein afghanischer Kulturverein plant den Bau eines Gemeindezentrums. Doch der Vorbeter des Vereins wird bei hessischen Behörden als „Haßprediger“ gehandelt.
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_39136349

Moslems greifen Mohammed-Karikaturisten Vilks an
STOCKHOLM. Der schwedische Mohammed-Karikaturist Lars Vilks ist während eines Vortrages an der Universität von Uppsala von mehreren Moslems angegriffen worden. Einer der Angreifer schlug Vilks dabei ins Gesicht, worauf der Karikaturist seine Brille verlor. Mehrere sichtlich aufgebrachte Moslems drohten mit ihren Fäusten und riefen „Allah ist groß“.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d2dc75e3e6.0.html

Angriff auf Lars Vilks: Neues Video aufgetaucht
Zum tätlichen Angriff eines Mohammedaners auf den schwedischen Karikaturisten Lars Vilks während eines Vortrags in der Universität von Uppsala ist jetzt auf Liveleak ein neues, deutlich längeres Video als das bislang veröffentlichte aufgetaucht.
http://www.pi-news.net/2010/05/angriff-auf-lars-vilks-neues-video-aufgetaucht/

Muslime sehen „Arroganz der Macht“
Zweiter großer Verband fehlt in Islamkonferenz
http://www.tagesspiegel.de/politik/muslime-sehen-arroganz-der-macht-zweiter-grosser-verband/1838046.html

ZDM sagt Teilnahme an Islamkonferenz ab:
„Islamfeindlichkeit wird nicht angemessen behandelt“
http://www.stern.de/panorama/zdm-sagt-teilnahme-an-islamkonferenz-ab-islamfeindlichkeit-wird-nicht-angemessen-behandelt-1565952.html

Böse Buben
„Wohlfühl-Kuschel-Pädagogik geht Jungs gewaltig auf die Nerven“
Hinter den Mädchen bleiben Jungen schulisch deutlich zurück. Sind sie Bildungsversager mit Gewaltneigung? In Kindergärten wie Schulen dominiere ein verhuscht-weibliches Klima, sagt Kinderpsychologe Wolfgang Bergmann im Interview – und sieht Jungs trotzdem im Vorteil.
http://www.spiegel.de/schulspiegel/wissen/0,1518,545037,00.html

Psychologie
Sie will reden, er will Sex – Schuld ist das Gehirn
Niemand kennt die biologischen Unterschiede von Frauen und Männern so gut wie die Neurobiologin Louann Brizendine. Die Professorin für Neuropsychatrie an der University of California in San Francisco forscht daran, wie das männliche Gehirn funktioniert. WELT ONLINE sprach mit ihr über Testosteron, Karriere und ihren eigenen Sohn.
http://www.welt.de/wissenschaft/psychologie/article7601971/Sie-will-reden-er-will-Sex-Schuld-ist-das-Gehirn.html

Psychologie
Wie man Schlaf gezielt einsetzen kann
Im Schlaf erlebt man nicht nur teils bizarre Träume – man kann ihn sich auch zunutze machen. Im Interview mit „Zeit Wissen“ erklärt der Psychologe Jan Born, wie man im Schlummer sein Gedächtnis stärken und traumatische Erlebnisse vergessen kann.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,693661,00.html

Umwelt
Hessischem Wald droht tödliche Maikäfer-Invasion
Von Jürgen Oeder
Wer stirbt zuerst: Der Maikäfer oder der Wald? Experten sprechen von einem Großversuch der Natur und fürchten eine ökologische Katastrophe: Den hessischen Wäldern droht ein radikaler Kahlfraß durch Milliarden Maikäfer. Im Erdreich wimmelt es von gefräßigen Engerlingen und die leisten schon jetzt ganze Arbeit.
http://www.welt.de/wissenschaft/umwelt/article7559783/Hessischem-Wald-droht-toedliche-Maikaefer-Invasion.html

Schwindler oder Wunder?
Der Mann, der seit 70 Jahren fastet
http://www.fr-online.de/in_und_ausland/panorama/2611994_Der-Mann-der-seit-70-Jahren-fastet.html

Musikvideo:
German Power/Deutsche Stärke: Eisbrecher – This is Deutsch
http://www.youtube.com/watch?v=1HULuSPnP_8&feature=related

Lo scontro delle civiltà in America

Lo scontro delle civiltà in America

di Carlos Pereyra Mele

Fonte: eurasia [scheda fonte]


 
Lo scontro delle civiltà in America

La crisi finanziaria ed economica scoppiata nel 2008 come conseguenza delle bolle finanziarie americane e che si è diffusa a livello planetario grazie alla propria dinamica globalizzatrice, ha contagiato e assestato un duro colpo alle economie degli affiliati storici della triade (USA, UE e Giappone), la sua ultima manifestazione è quella rappresentata dal quasi default della Grecia nella cosiddetta Eurozona. Inoltre, si può confermare, che le potenze emergenti del cosiddetto gruppo BRIC (Brasile, Russia, Cina e India) non solo hanno superato la crisi, ma detengono forti tassi di crescita se comparati con quelli della triade summenzionata.

Sebbene sia prematuro determinare se in un futuro ravvicinato il BRIC si consoliderà in un blocco contrapposto a quello della triade, la sola crescita della Cina ha già determinato nell’attuale politica internazionale un forte cambio nei rapporti di potere come si sono conosciuti fino ad ora. Il BRIC approfondisce i suoi rapporti e lentamente sta stabilendo un’agenda comune i cui esiti si sono visti nel recente summit svoltosi in Brasilia (1).

Questa nuova realtà si presenta in termini politici e strategici globali con un evidente declino di quella che fu la superpotenza assoluta, gli USA, che, con la scomparsa dell’ex URSS, cercò di instaurare un mondo unipolare con gli alleati minori della Triade in funzione di soci. La realtà dimostra che la sua strategia, fondata su un gigantesco apparato militare dalle proporzioni mai viste nella storia dell’umanità, e per il quale non ha lesinato risorse finanziarie, economiche e tecnologiche, non ha raggiunto gli obiettivi prospettati dai governi americani, da Reagan fino a oggi. Anzi, si ammette che questo sistema è in crisi dottrinale e che cerca di rinnovare le sue strategie di fronte al rinvigorimento delle potenze continentali emergenti con le quali si confronta.

Per ottenere appoggio ideologico e dottrinale, i gruppi di potere degli USA hanno fatto ricorso a diverse dottrine e una di queste è stata quella dello Scontro delle Civiltà, concepita dal professor Samuel P. Huntington dell’Università di Eaton e direttore del John M. Olin Institute for Strategic Studies dell’Università di Harvard. Per mezzo di questa teoria l’autore ha predetto che i principali attori politici del secolo XXI saranno le civiltà al posto degli stati-nazione. Questa teoria è servita per individuare un nuovo “nemico”, poiché quello della guerra fredda, ossia l’URSS, era scomparso negli ultimi anni, identificato su misura con quello del “fondamentalismo islamico”, il quale è passato a rimpiazzare il comunismo internazionale.

Ma questo cerchio pericoloso non si è chiuso così e il già scomparso Samuel P. Huntington riformulò la sua idea dello scontro delle civiltà in un altro libro: Chi siamo: le sfide all’identità nazionale americana, apparso nel 2004, nel quale s’individuava un nuovo “pericolo” per gli Stati Uniti, poiché, secondo lui, era in gioco: “L’identità nazionale americana e la possibile minaccia rappresentata dall’immigrazione latinoamericana su grande scala, la quale dividerà gli Stati Uniti in due popoli, due culture e due lingue”, giacché Huntington afferma che gli Stati Uniti storicamente sono stati un paese di cultura protestante anglosassone. E che l’arrivo in massa degli immigranti latini negli USA attentano contro il sogno americano, il quale, secondo le sue parole, è il “sogno creato da una società anglo-protestante”, e aggiunge che i messicani-americani possono “partecipare a questo sogno e a questa società solo se sognano in inglese”. Queste idee si sono intrise in profondità e in maniera molto notevole nei settori più reazionari della destra americana, soprattutto adesso quando gli ispano parlanti formano il segmento della popolazione che negli ultimi anni più si è sviluppato negli USA, secondo i dati resi noti dall’Ufficio del Censimento americano. E questo nuovo “pericolo” offre argomento, in epoche di crisi, allo spuntare negli USA di movimenti politici di estrema destra conservatrice come è il caso del cosiddetto Tea Party, “espressione ultraconservatrice che si è formata un anno fa in protesta al progetto di stimolo economico e che, in termini di visibilità, si è sviluppato nella campagna contro la riforma della salute voluta dal governo di Barack Obama. Questo movimento nella sua maggioranza è conformato da uomini bianchi repubblicani maggiori di 45 anni, i quali si considerano arrabbiati o furiosi nei confronti di Washington”. E sono anche causa: “Di manifestazioni d’ira popolare di destra che si registrano quando s’informa della presenza di maggiori crimini per odio razziale o per l’aumento dei gruppi xenofobi di estrema destra (2). I gruppi di civili armati sono cresciuti esponenzialmente (denominati milizie “patriottiche”, formate da uomini bianchi, anglosassoni e protestanti), secondo quanto comunicano all’opinione pubblica le agenzie federali sulla sicurezza negli USA. E che nella frontiera con il Messico si dedicano a “cacciare” immigranti privi di documenti, ad esempio, i fine settimana. È la rinascita del nazionalismo conflittuale.

Per questa ragione, con un altro giro di vite, e facendo riferimento a questa idea forza, lo stato dell’Arizona ha emanato la legge di Immigrazione, applicazione della legge e popolazione sicura, che costituisce un affronto alla dignità umana e che dimostra che non è per tutti “l’era della globalizzazione” e, in particolare, per gli immigranti latini che si trovano negli USA.

Evidentemente, le notizie quotidiane sul fenomeno del narcotraffico e la violenza in Messico sono alla base di questa legge, ma dobbiamo mettere in chiaro alcuni punti: Messico è socio degli USA, insieme a Canada, del NAFTA (stramba società questa, solo pensata in termini di affari, ma non per il libero movimento dei suoi cittadini all’interno del blocco), un altro aspetto è quello che il fenomeno del narcotraffico è una conseguenza del fatto che gli USA sono il principale mercato mondiale del consumo di droghe, il quale non è riuscito a combattere con efficacia le mafie operanti sul suo territorio, facendo ricadere al Messico la causa del problema ( così come anche alla Colombia, la Bolivia e il Perù ), attualmente il Messico si trova in una gravissima situazione di violenza senza precedenti e che nei circoli di potere americani ha sollevato il problema di intervenire sul suo territorio militarmente. L’ex presidente Clinton ha pubblicamente preso in considerazione che, per quanto concerne il Messico, si devono gettare le basi di un accordo simile a quello del “Plan Colombia” (il che trasformerà questo paese in uno stato fallito); e un dettaglio da non tralasciare è quello rappresentato dalle gravi conseguenze economiche e sociali cagionate dall’incorporazione di questo paese nell’accordo di libero commercio con gli USA (NAFTA). Per questa serie di ragioni, la teoria dello scontro delle civiltà rappresenta un argomento fallace e crudele nei confronti del popolo messicano.

Iberoamerica e, in particolare, l’America meridionale deve continuare con l’approfondimento di un proprio modello d’integrazione e di sviluppo, di fronte al nuovo ordine mondiale che si sta conformando, partendo da un processo strategico autonomo e diverso da quello che cerca d’imporre la superpotenza declinante e che, diciamocelo di una buona volta, nei nostri paesi conta ancora con l’appoggio di numerosi settori di potere vincolati a quel tipo di dipendenza, giacché se vediamo di là dei discorsi e delle buone intenzioni come quella di Obama nell’ultimo summit con i paesi del continente, la veduta e la strategia di Washington non si è modificata nei confronti del continente. Concretamente, si continua a scommettere sulla militarizzazione e la segregazione dei popoli latinoamericani, stabilendo una specie di diplomazia di “vicini lontani”, poiché ciò che solo interessa è preservare i propri privilegi conquistati durante la guerra fredda e impedire l’entrata di paesi extracontinentali concorrenti. Per questo motivo il fatto di irrobustire strutture come l’UNASUR o il MERCOSUR, la creazione di un organismo regionale che soppianti l’OEA e che escluda la partecipazione americana, rilanciare la Banca Sudamericana, un proprio sistema difensivo e avere come orizzonte la costruzione di uno stato continentale industrializzato, rappresentano i mezzi concreti e reali per consentirci di uscire dalla nuova dipendenza che si cerca di mettere in pratica nel secolo XXI e, in questo modo, consolidare i propri percorsi che sono diversi da quelli della potenza del Nord. Perché nella pratica concreta un rapporto asimmetrico e individuale nei confronti degli USA da parte di ogni singolo paese solo impedisce la nostra crescita e sviluppo e ci introduce in conflitti che questo ha generato, dei quali non abbiamo nulla da spartire, poiché sono diversi e distanti dai problemi reali che i latinoamericani dobbiamo affrontare in questo nuovo secolo. Così come anche il fatto di denunciare la xenofoba teoria dello scontro delle civiltà deve impedire che la stessa si applichi su scala globale.

* Carlos Pereyra Mele, politologo argentino e membro del Centro de Estudios Estratégicos Suramericanos, collabora con la rivista “Eurasia”.

Fonti:

  1. Hu Tsintao, El viaje al occidente de Washington hasta Brasilia por Roman Tomberg,

http://licpereyramele.blogspot.com/china-y-el-nuevo-orden-mundial.html

  1. Noam Chomsky, Alerta sobre el auge de la ultraderecha en EE.UU

http://licpereyramele.blogspot.com/2010/04/la-crisis-en-usa.html

Ultime notizie:

Los hispanos marchan contra la xenofobia

http://www.elpais.com/articulo/internacional/hispanos/marchan/xenofobia/elpepuint/20100501elpepuint_9/Tes

(trad. di V. Paglione)
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Nagorno-Karabakh: une éventuelle médiation iranienne?

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Nagorno-Karabakh: une éventuelle médiation iranienne?

 

 

 

Dans le conflit du Nagorno-Karabakh, qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan, Moscou ne s’opposerait nullement à une éventuelle médiation de Téhéran

 

Dans l’urgence, toute aide est la bienvenue: Moscou ne s’opposerait donc pas à l’offre que vient de faire Téhéran. Les Iraniens ont en effet proposé d’organiser un sommet des ministres des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de l’Iran pour régler le conflit du Nagorno-Karabakh qui oppose depuis 1988 Erivan à Bakou. Le porte-paroles de la diplomatie russe, Andreï Nesterenko, a fait connaître cette proposition iranienne le 30 avril 2010. Mais ce sera seulement si la rencontre aura bel et bien lieu, et sur base des résultats atteints, que l’on pourra parler d’une éventuelle médiation iranienne dans le règlement du conflit, a précisé Nesterenko.

 

(note parue dans “Rinascita”, Rome, 1 mai 2010; http://www.rinascita.eu ).

Pays-Bas, 1945: Opération "Black Tulip"

Willem De Prater / “’ t Pallieterke”

Pays-Bas, 1945: Opération “Black Tulip”

 

timbres-nl.jpgLe soixante-cinquième anniversaire de la libération des Pays-Bas a été un peu particulier cette année. La journée de la “libération nationale”, commémorant le jour où les Allemands ont capitulé en Hollande, soit le 5 mai 1945, a été un jour férié officiel en 2010. Ce n’est le cas que tous les cinq ans mais la loi qui régit l’ouverture des magasins permet toutefois que ceux-ci demeurent ouverts. En maints endroits ce ne fut pourtant pas le cas. Bref, cela fit désordre. De surcroît, il y avait partout des “fêtes de la libération” où l’on pouvait danser, boire et bouffer tant et si bien que certaines villes comme Utrecht et Zwolle ont failli disparaître dans un chaos indescriptible. Pour couronner le tout, il y eut ce fameux incident sur le “Dam”, où il fut une fois de plus prouvé que les Néerlandais “si sobres et si sérieux” sont des forts en gueule mais prennent la poudre d’escampette sitôt que quelque chose pète. Ce fut aussi le cas en mai 1940; et la fuite peu glorieuse des troupes néerlandaises lors de l’entrée des Serbes à Srebrenica demeure une plaie ouverte dans la conscience de soi des Néerlandais. Pourtant, rendons-leur justice, les Néerlandais, fiers d’eux-mêmes, savent aussi fort bien pratiquer l’auto-critique. Ce n’est donc pas un hasard s’il m’a fallu attendre cette “fête de la libération” pour apprendre quelque chose sur l’opération “Black Tulip”. Celle-ci a consisté en une volonté d’épuration ethnique, celle de purger les Pays-Bas de tous les ressortissants allemands qui y résidaient.

 

Après l’hiver 1944-45, qui fut marqué par une famine éprouvante pour la population néerlandaise, surtout dans les grandes villes de l’Ouest, la volonté de se venger tenaillait la plupart des Hollandais. Tous estimaient que les Allemands allaient devoir payer pour les maux qu’ils avaient fait subir. Le gouvernement néerlandais commença par établir une facture délirante. Officiellement, il exigea la rétrocession d’un territoire allemand de 6000 km2 pour n’en obtenir finalement que 69, qui furent rendus ultérieurement. Le gouvernement néerlandais exigea ensuite des dommages et intérêts s’élevant à la somme astronomique de 25 milliards de florins. Cette somme correspond à dix fois le volume du dommage infligé, car on connaît bien l’esprit mercantile de nos amis du Nord. Les Britanniques, qui occupaient le territoire allemand jouxtant les Pays-Bas, haussèrent les épaules. Mais ils cessèrent de sourire lorsqu’ils apprirent que les Néerlandais avaient l’intention de chasser du pays tous ceux qui possédaient encore la nationalité allemande. Ils craignaient que tous les autres pays occidentaux allaient imiter les Hollandais et venir déposer leurs Allemands ethniques dans leur zone d’occupation marquée par les destructions et réduite à la plus effroyable des pauvretés. Les Britanniques étaient d’accord, certes, pour récupérer les Allemands de souche qui, pendant la guerre, auraient appuyé avec trop de zèle leurs compatriotes occupants. Ce sont donc les Britanniques qui ont baptisé l’opération prévue par le gouvernement néerlandais d’ “Operation Black Tulip”.

 

Le gouvernement néerlandais n’a pas tout de suite compris les réticences britanniques. Il fit dresser dans chaque commune des listes noires où figuraient les noms de personnes, voire de familles entières, qui possédaient encore la nationalité allemande; au total, il y avait quelque 25.000 citoyens allemands résidant aux Pays-Bas au lendemain de la seconde guerre mondiale. Bien évidemment, parmi ces 25.000 personnes, il y en avait très peu qui étaient arrivées après 1940. Parmi elles, au contraire, beaucoup de mineurs, venus à l’appel des gouvernements néerlandais d’avant-guerre. Une bonne partie de ces Allemands étaient de surcroît des réfugiés politiques qui s’étaient établis en Hollande après la prise du pouvoir par Hitler. De plus, il y avait un bon nombre de Juifs parmi eux. La plupart de ces Allemands étaient de simples ouvriers ou des servantes venus aux Pays-Bas après l’effondrement du Reich en 1918 et suite à l’inflation calamiteuse qui avait sévi en Allemagne au début des années 20 ou qui avaient été recrutés par des Néerlandais pour pallier au manque d’ouvriers ou de personnel domestique. La plupart d’entre eux s’étaient d’ailleurs mariés à des hommes ou des femmes de nationalité néerlandaise, parlaient le néerlandais à la maison avec leurs enfants (les enfants nés d’un père allemand demeuraient automatiquement allemands, même s’ils ne connaissaient plus la langue allemande). Ces gens ne possédaient donc pas la nationalité néerlandaise, tout simplement parce qu’à l’époque on ne la distribuait par encore gratuitement. Le processus de naturalisation était long et pénible: il fallait remplir une flopée de documents et cela coûtait beaucoup d’argent.

 

En septembre 1946, environ un an et demi après la fin de la guerre, les opérations d’explusion commencèrent. Les Allemands pouvaient demander à recevoir une “déclaration de non inimitié”, qu’ils recevaient s’ils pouvaient prouver avoir appartenu à un groupe de résistance. Le bon sens, appuyé par des protestations souvent véhémentes, fit que les Juifs allemands aussi purent rester. Cependant le ministre catholique de la justice ne se soucia guère de la démarche entreprise par le Cardinal de Jong, qui réclamait clémence et mansuétude: il fallait que les Allemands quittent le pays (“Duitsers raus”), à commencer par ceux qui étaient le plus récemment venus aux Pays-Bas. Plus l’établissement de la personne dans le pays était récente, plus vite devait-elle être expulsée. Mais les Pays-Bas ne seraient pas les Pays-Bas, s’il n’y avait cet esprit pragmatique et mercantile chez leurs ressortissants. Tous les Allemands qui exerçaient une profession utile et nécessaire pouvaient rester mais tous ceux qui n’avaient pas bénéficié d’une longue scolarité ou étaient peu qualifiés professionnellement devaient partir. La police se présentait au milieu de la nuit et emmenait hommes, femmes et enfants. Les déportés pouvaient emporter cinquante kilos de bagages et une somme de 100 florins. Tout devait se passer “vite, très vite” car la police craignait la réaction de voisins néerlandais furieux qui savaient que ces Allemands étaient parfaitement innocents. Les meubles ou objets que les déportés ne pouvaient emporter étaient chargés sur des camions et déposés dans des remises appartenant au “Nederlands Beheersinstituut” (“Institut Néerlandais de Gestion”). Celui-ci vendait le tout car il s’agissait de “propriétés de sujets ennemis”.

 

La police néerlandaise conduisait les personnes arrêtées dans toutes sortes de camps situés le long de la frontière néerlandaise. Parfois, les policiers les emmenaient au-delà de la frontière et les déposaient dans la première rue venue. Les Britanniques exigèrent alors des Néerlandais qu’ils n’expulsent vers leur zone d’occupation que les seuls Allemands possédant encore un logement en Allemagne. En guise de représailles, les Anglais arrêtèrent quelques Néerlandais vivant dans leur zone et les déposèrent au-delà de la frontière sur le territoire des Pays-Bas. A la suite de cette mesure de rétorsion, les Néerlandais n’expulsèrent plus qu’une infime minorité de citoyens allemands mais le choix des victimes n’en fut que plus arbitraire. Les curés et les pasteurs organisèrent des comités de voisins qui résistèrent de plus en plus efficacement à la police et au gouvernement. L’opération cessa en 1950. Au total, 3691 Allemands résidant aux Pays-Bas furent effectivement expulsés.

 

Wille De Prater.

(article paru dans “ ’ t Pallieterke”, Anvers, 12 mai 2010).

 

Les "pouvoirs publics" belges: plus chers et moins efficaces que leurs équivalents grecs!

Les “pouvoirs publics” belges: plus chers et moins efficaces que leurs équivalents grecs!

 

robinetargent.jpgLes pouvoirs publics belges sont parmi les plus chers du globe mais, comparativement, ils ne procurent à leurs citoyens qu’un taux fort réduit de “qualité de vie”, en échange des institutions qu’ils déploient et qui s’avèrent toutes fort chères. C’est un constat qu’a posé la société Petercam sur base des chiffres communiqués par l’OSCE. Dans le palmarès des pouvoirs publics, la Belgique, en matière d’efficacité, arrive juste avant l’Italie et la Hongrie mais se place loin derrière la Grèce!

 

Ce palmarès se base sur le rapport entre les sommes d’argent qu’absorbent les pouvoirs publics et la qualité de vie telle que l’établit le “Human Development Index” de l’OSCE. Les pouvoirs publics belges s’emparent de 44,3% du PNB. La Belgique, en matière d’imposition, se situe donc bien au-dessus de la moyenne européenne. Mais en matière de qualité de vie, elle claudique en queue de peloton. Les investissements effectués par les pouvoirs publics grecs sont plus efficaces que leurs équivalents belges. Ensuite, on doit constater que les Grecs paient beaucoup moins d’impôts que les Belges: leur taux d’imposition est inférieur au tiers du PNB.

 

(note parue dans ’t Pallieterke, Anvers, 12 mai 2010).

Entretien avec Maurizio Blondet (2004)

11s-22f14.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

Entretien avec Maurizio BLONDET


http://www.comedonchisciotte.luogocomune.net/

Le journaliste et écrivain Maurizio Blondet nous a accordé un entretien téléphonique pour qu’il passe en direct sur une radio libre de Vénétie, la Radio Gamma 5 (94,00 MHz). Nous publions ici les extraits les plus significatifs de cet entretien.

 

Propos recueillis par Marcello PAMIO
 
Q: On parle de plus en plus de technologies capables d’intercepter les télécopies, les conversations sur portable et les courriers électroniques. Il existe actuellement des satellites militaires qui sont à même de photographier tout et, devant cet extraordinaire déploiement de technologies, l’ennemi public numéro un dans le monde reste introuvable. Car où est Oussama Ben Laden, qu’a-t-il fait depuis le 11 septembre, comment mène-t-il son existence, ponctuée de proclamations sur vidéo?

 

MB: C’est plus qu’évidemment maintenant : Ben Laden a été un agent de la CIA, au moins jusqu’à la fin de l’année 1999. On le soupçonne d’avoir fait assassiner, sur ordre de la CIA, en août 2001, environ un mois avant le 11 septembre, le général afghan Massoud, un homme capable d’unifier l’Afghanistan. Il est probable que Ben Laden travaille toujours pour les services secrets américains aujourd’hui, en faisant semblant d’être un ennemi des Etats-Unis.

Aujourd’hui, Ben Laden n’envoie plus que des vidéocassettes et n’aurait plus donné un seul coup de téléphone cellulaire depuis deux ans, puisque toute conversation ou toute autre communication peut être contrôlée. De même que tout mouvement financier.  Les  Américains possèdent un logiciel, qui s’appelle Promis, servant à contrôler toutes les formes de mouvements financiers suspects et, a fortiori, aussi tous ceux qui ne sont pas suspects. Ils prétendent qu’ils ne l’utilisent pas, mais en réalité, puisqu’ils l’ont, je ne comprends pas très  bien pourquoi ils ne s’en serviraient pas.

Alors, me demanderez-vous, Ben Laden dirige al-Qaeda sans utiliser le moindre moyen de communication? Dans mon livre; intitulé “Oussama Ben Mossad”, j’ai formulé une hypothèse: à la fin, après une quinzaine  d’années de guerre, on verra réapparaître Ben Laden dans le rôle de Grand Calife de La Mecque, dans une Arabie Saoudite divisé en deux morceaux : la partie pétrolière et démocratique (comme l’Irak!) et l’autre partie, mecquoise, intouchable parce que lieu saint.

Aujourd’hui, ses proclamations vidéo ont pour but de maintenir vivante cette perception d’un terrorisme ubiquitaire. Il y a un livre qui explique tout cela, c’est le fameux “1984” de Georges Orwell, où l’on évoque une guerre qui n’existe pas et n’a jamais existé, mais qui maintient toute la population sous l’empire de la terreur et rend nécessaire un gouvernement autoritaire, une gestion secrète des affaires de l’Etat, etc. Il faudrait que nous le relisions tous attentivement car le monde de ce livre nous l’avions pris pour une métaphore de l’empire soviétique; aujourd’hui, à coup sûr, il est une métaphore de l’empire de Bush!

Q: Dans votre livre “11 settembre: colpo di stato in USA” [« 11  septembre : coup d’Etat aux Etats-Unis »], vous parlez d’un véritable coup d’Etat à l’intérieur même de l’appareil américain et vous apportez les preuves de ce que vous avancez. Depuis ce jour, les médias répètent à satiété que le « monde n’est plus comme avant ». Quel est donc ce « coup d’Etat » qui a tout changé ?

MB: Si quelqu’un vous avait dit en 1997 que les Etats-Unis dispooseraient de bases militaires permanentes en Afghanistan, en Azerbaïdjan, en Géorgie (dans le jardin en face de la “Maison Russie”), vous auriez traité cette personne de folle. Or, c’est en 1997 précisément que sort de presse le livre de Zbigniew Brzezinski (Conseil près la sécurité nationale, homme clef de la Commission Trilatérale et du CFR). Il avait pour titre : “Le grand échiquier”. Dans ce livre, il a dit exactement ce qui allait se passer. Par exemple, que les Américains devaient s’emparer de la zone centre-asiatique, sous influence russe, et je dis bien “russe” et non soviétique, car les Tsars l’avaient conquise et la possédaient. L’objectif de cette gigantesque manoeuvre était de soustraire cette zone-clef de la géopolitique à l’influence russe afin de réduire la Russie au statut de petite puissance asiatique.

L’Ukraine, elle, est le trait d’union entre l’Occident et l’Orient, le lieu de passage de tous les oléoducs venus d’Asie centrale. Pour cette raison, il fallait la soustraire à l’influence russe. Tout ce que Brzezinski a annoncé, c’est effectivement produit! Pour déclencher cette vaste opération de contrôle, l’Amérique avait besoin d’un prétexte, d’un événement–choc capable d’affoler et de mobiliser la population américaine. Ce prétexte, ce sera le 11 septembre 2001. Il était d’ailleurs prévu dans les documents émanant des néo-conservateurs, écrits au moins cinq années auparavant. Ces documents évoquaient la nécessité d’un nouveau Pearl Harbour... Et, effectivement, ce “Pearl Harbour” est arrivé, grâce au travail d’un agent de la CIA qui s’appelle Ben Laden !

Ce qui est incroyable, c’est que l’on vous traite de “conspirationniste”, de “complotiste”, quand vous démontrez cela. Dans mes livres, pourtant, je mentionne des faits et j’aimerais bien être contredit, si je me trompe...

Q: En novembre dernier, nous avons assisté à la victoire électorale de George Walker Bush contre son « frère-en-loge » John Kerry. On pourrait dire bien des choses sur le vote électronique en Ohio, mais je ne comprend pas pourquoi Kerry ne l’a pas emporté. Car lui aussi aurait fait le jeu des multinationales, des lobbies bellicistes et d’Israël. Quelles manigances se dissimulent-elles derrière cette présidentielle ?

MB: A mon avis, Kerry n’a même pas tenté de gagner les élections, dans la mesure où cette attitude lui a été ordonnée par la centrale qui orchestre les agissements des deux candidats-clowns (Kerry et Bush ne  sont que des figurants). Tout s’est passé comme si l’on cherchait encore à véhiculer l’idée que l’Amérique reste une démocratie. On a  demandé à Kerry de jouer le rôle du challengeur (démocratique). Mais on a vu qu’il a fait tant bien que mal une campagne électorale de trois semaines seulement, avec un message de  ce type : “Je ferai mieux les mêmes choses que Bush”. C’est-à-dire la guerre. Les Américains n’ont donc pas compris pourquoi il fallait voter pour lui!

A l’évidence, tout ce cirque électoral était télécommandé: les deux candidats font partie de la société secrète “Skull & Bones”, recrutant dans l’Université de Yale, d’où sont issus les fonctionnaires et les responsables du gouvernement secret des Etats-Unis. Tout est dès lors fiction; Poutine est lucide quand il dit qu’il préfère Bush à Kerry, parce que Bush fait les choses de manière si burtale qu’il s’aliène des sympathies partout dans le monde. Pour l’Europe, si Kerry l’avait emporté, il aurait été plus difficile de dire “non”; nous aurions dû envoyer plus de troupes en Irak et, plus tard, en Iran... Car il est clair que les ambitions américaines ne se limitent pas à l’Irak, mais s’étendent à l’Iran, à la Syrie et à l’Arabie Saoudite.

Q: Je vous ai posé cette question parce qu’à Stresa, sur les rives du Lac de Côme, en juin dernier, le « Groupe Bilderberg » s’est réuni et, me semble-t-il, il s’était prononcé en faveur de Kerry et du vice-président qu’il aurait nommé, Edwards…

MB: George Soros était en faveur de Kerry. Ce qu’il dit est parfaitement vrai. Le groupe Bilderberg est composé d’Américains et d’Européens: c’est une sorte de commission bilatérale pour formuler des politiques communes. Le Groupe Bilderberg s’inquiète dès lors des tiraillements qui existent aujourd’hui entre l’administration Bush et les Européens. Il voudrait faire ce que fait Bush, mais avec la participation de l’Europe. Celle-ci veut avoir une part du gâteau, car, en ultime instance, l’enjeu est la possession des sources de pétrole. Les Américains du Groupe Bilderberg ne veulent pas que l’Europe deviennent une sorte de satellite des Etats-Unis, car il n’est pas complètement inféodé aux néo-conservateurs, qui, eux, sont “messianiques” et ne voient pas l’utilité des alliances, estimant qu’ils bénéficient des “faveurs divines”.

Q: Il y a quelques jours, Colin Powell a dû céder la place à la « panthère noire », alias Condoleeza Rice. Je ne crois pas me tromper en disant que Powell, la « Colombe de Washington » avait l’intention de faire donner son crédit international pour mettre un petit peu la politique extrémiste de Sharon sur la  sellette. Est-ce la raison de son licenciement ? Ou bien y en a-t-il une autre ?

MB: En effet, il me semble que cela soit la raison de son limogeage. Colin Powell a accepté de jouer les figures humiliées en faisant son tour du monde, mais il aurait très bien pu devenir le héros d’une autre Amérique, qui se serait opposée à Bush; mais dans les fait, Powell a servi le régime. Certains l’appelaient l’ “Oncle Sam”. Mais maintenant l’équipe Bush, et ce qui se profile derrière elle, est sûre de gouverner encore pendant quatre ans, alors elle s’est débarrassé de Powell, parce qu’il ne servait plus à rien. C’est grave parce que ses attributions vont à Condoleeza Rice qui est la femme à tout faire de Bush. Il faut savoir que Bush est un homme qui souffre de graves problèmes psychiatriques: c’est un ancien alcoolique, un ancien cocaïnomane,  et qu’il est donc un homme que l’on peut aisément manipuler et manoeuvrer. Il n’est ni l’acteur ni le protagoniste de quoi que ce soit : il n’est qu’un figurant. Les vrais chefs de l’Amérique semblent être Dick Cheney (vice-président) et Donald Rumsfeld (chef du Pentagone). S’il y avait un homme qui aurait dû être licencié après les élections, ce devait être Rumsfeld, parce qu’il est responsable des désastres militaires en Irak... Cette situation indique un durcissement et nous verrons se dérouler des choses encore plus terribles dans les années à venir...

Q: Quel est le rôle du père George Herbert Walker Bush, maçon du 33ième degré du rite écossais ancien et accepté ?

MB: Bush-le-Père est probablement l’initiateur des événements; il n’est pas “messianiste” mais cynique. Il dirige un fond d’investissement très spécial, qui, avant le 11 septembre, achetait les actions des entreprises militaires, tant américaines qu’européennes. Ce sont ces entreprises qui gagnent le plus grâce aux guerres menées par Bush-le-Fils. C’est là un autre aspect du gigantesque conflit d’intérêts qui se déploie aujourd’hui: chaque fois que le fils fait la guerre, le père gagne de l’argent!

Q: L’Iran est aux premières loges dans la liste des « Etats-voyous ». Depuis l’an 2000, l’Iran stocke des euros plutôt que des dollars, ce qui a causé de nombreuses difficultés à l’économie américaine, pour ne pas parler de la fourniture de gaz naturel pour 100 milliards de dollars à la  Chine, en contravention avec les lois  sur l’embargo. Quelle politique l’administration américaine mettre-t-elle en œuvre contre l’Iran ?

MB: C’est Sharon qui veut que les Etats-Unis attaquent l’Iran. Mais la raison n’en est pas simple parce que les Américains s’essoufflent en occupant l’Irak. Nous verrons  quelles mesures ils prendront : vont-ils réintroduire la conscription? Pourront-ils faire la guerre dans ces conditions sans provoquer une révolte des citoyens américains? Pour convaincre le peuple, devront-ils mettre en scène un nouvel attentat d’Al-Qaeda, encore plus sanguinaire, comme on peut le craindre, afin d’entraîner l’ensemble du pays dans une guerre contre l’Iran?

Or, l’Iran est un pays difficile à envahir : il a 70 millions d’habitants; il est beaucoup plus vaste que l’Irak et peut compter sur une certaine couverture militaire, certainement russe mais aussi chinoise, vus les rapports économiques très étroits qui se sont noués entre la Chine et l’Iran. Par le biais d’un méga-contrat de 100 milliards de dollars, portant sur la fourniture de gaz pendant 25 ans, la Chine s’est ainsi dotée d’une sécurité énergétique. Donc, si une puissance agresse l’Iran, elle agresse automatiquement les intérêts de la Chine. Il ne faut pas oublier que toute l’opération en cours en Ukraine est une opération téléguidée par Washington, exactement comme l’était l’opération de Soros en Géorgie. Si, en pratique, cette opération vise à priver Poutine de toute espèce d’hégémonie dans la région, car tant la Russie que l’Ukraine sont dotées d’armes nucléaires. Les armes atomiques ukrainiennes sont aujourd’hui sous le contrôle des Etats-Unis. Mais que se passera-t-il si le pays est secoué par une guerre civile?

Q: Je voulais vous le demander : que se passe-t-il exactement en Ukraine aujourd’hui ?

MB: En pratique, il s’agit d’inclure l’Ukraine dans la sphère d’influence américaine. Je dis bien “américaine” et non “européenne” ou “occidentale”! Cela pose de très graves problèmes à Poutine. Un exemple: Poutine dispose d’une flotte en Mer Noire; si l’Ukraine lui devient hostile, il n’a plus de liens territoriaux directs avec cette flotte. Ne parlons même pas des nombreux oléoducs russes, qui fournissent aujourd’hui du pétrole à l’Europe et qui passent justement par le territoire ukrainien! L’intérêt des Américains est de contrôler ces oléoducs, parce que, dans cette zone, le pétrole n’a pas d’accès direct à la mer. L’opération vise proprement à exproprier Poutine. Dans cette conjoncture, il est l’agressé et non pas l’agresseur.

De même, l’attentat si sanguinaire de Beslan contre les enfants d’une école a été évalué correctement par Poutine (qui fut un agent du KGB et qui sait pertinement bien comment ce genre de choses se déroulent...): les terroristes sont les instruments de la “Rome” qui a ses bases sur la Tamise et sur le Potomac et qui veut diviser pour régner, exactement comme le voulait la Rome antique. Ce sont les pouvoirs pétroliers de Londres et de Washington qui manipulent et déploient les terroristes “islamistes”. Il suffit de suivre la trajectoire du chef de ces terroristes tchétchènes, Bassaïev. Il a été auparavant le chef des gardes du corps du plus importants et du plus riches des oligarques russes, Boris Berezovsky, celui qui s’était emparé de toutes les richesses minières de la Russie. Poutine les lui a reprises tout simplement parce qu’il ne les lui avait pas payées. Songeons aussi à la Ioukos, qui est la propriété de l’oligarque Komarovsky et qu’il a achetée pour 200 millions de dollars au temps des privatisations, avec des fonds prêtés par la famille Rothschild. Aujourd’hui, la Ioukos vaut 17 milliards de dollars en bourse!

Q: Changeons de discours : je suis curieux de savoir pourquoi vous avez écrit l’un de vos derniers livres, dont le titre est : “La strage dei genetisti” (« Le massacre des généticiens ») Qu’entendez-vous par « massacre des généticiens » ?

MB: Depuis le 11 septembre, plusieurs généticiens sont morts mystérieusement, dans des “accidents” variés, souvent des homicides; en tout 25, peut-être 26. Tous s’occupaient d’armes “génétiques”, bactériologiques et se penchaient sur la façon de manipuler l’ADN pour des raisons militaires. Personne ne comprend vraiment ce qui s’est passé, mais, très probablement, une guerre secrète a lieu, sur ces types d’armement; les recherches ne sont pas suffisamment avancées, si bien qu’il suffit de tuer quelques hommes compétents pour freiner le développement des armes chez l’ennemi. Si, par exemple, les Chinois éliminent cinq généticiens américains qui s’occupent d’un tel programme, il est peu probable que les Américains trouvent immédiatement cinq autres généticiens de même niveau pour reprendre les recherches. C’est une guerre secrète de ce type qui est en cours entre Etats qui tentent de mettre au point des armes dites génétiques. L’arme en question serait un microbe, une bactérie, un virus capable de frapper seulement un type spécifique de génotype! L’existence probable de cette arme génétique a été révélée par un membre du Parlement israélien. Ce parlementaire a fait une déclaration mystérieuse puis ne l’a plus  jamais répétée... C’est une  information très alarmante parce que les effets de cette arme ressemblenet à des maladies naturelles. Comme celle qui a frappé Arafat, par exemple. Le Président de l’OLP est mort à la suite de symptômes très étranges: des milliers de micro-hémorragies dans les vaisseaux de petites dimensions, ce qui ne correspond à aucune symptomatologie de maladies connues! D’où la suspicion d’un empoisonnement, mais d’un empoisonnement perpétré à l’aide d’une arme très sophistiquée et braquée spécifiquement sur un type de cible...

Propos recueillis par Marcello Pamio; Source: www.disinformazione.it , 05 décembre 2004.

lundi, 17 mai 2010

De crisis van het humanisme

De crisis van het humanisme

Ex: http://yvespernet.wordpress.com/

Onlangs ben ik een paar interessante boeken tegengekomen die een gezonde kritiek geven op het (atheïstische) humanisme. Een kritiek die geen reactionaire bedenkingen bevat en durft stellen dat het humanisme ook goede dingen heeft voortgebracht. Denken we maar aan het vallen van de absolute vorsten, de vooruitgang in de geneeskunde en het algemeen onderwijs. Maar we moeten eerlijk zijn, tegenover die verwezenlijkingen staat een grote “MAAR”.

In één van die boeken “Onbehagen met het modernisme”, later meer over deze boeken, staat een mooie anekdote over Georges Sorel. De man zelf was een orthodoxe marxist en trok dan ook ten strijde tegen de gevestigde orde, inclusief tegen God. Rebelleren tegen de Almachtige is immers simpel en atheïsten gedragen zich dan ook vaak als de ongelovige versie van de Taliban. Tegenover God plaatsen zij daarboven ook nog eens de verheerlijking van de wetenschap. Een menselijk gegeven dus dat faalbaar is. Het perfecte en het Allerhoogste wordt dus niet langer als streefdoel, met het volle besef dat het onbereikbaar is, gezien, maar wel het feilbare en het middelmatige. Generaties humanisten en atheïsten hebben dan ook geprobeerd om hun visie te funderen op sterke menselijke voorbeelden, maar mensen als George Sorel (maar ook Nietzsche) beseften dat ze daarin jammerlijk begonnen te falen:

Sorel [bestudeert] in ‘Le système historique de Renan’ de deelname van het christendom aan het ontstaan van een nieuwe cultuur: martelaars en monniken hebben door hun geloof en hun voorbeeld een nieuwe wereld helpen scheppen. Sorel, die een aandachtige lezer van Ernest Renan is geweest [...] was geobsedeerd door een vraag van de auteur ‘Vie de Jésus’ over het postchristendom: ‘De religieuze mensen leven van een schaduw. Wij leven van de schaduw van een schaduw. Waarvan zal men na ons leven?’ Die vraag drukte inderdaad op zeer acute en paradigmatische wijze de vrees van Sorel uit: welk geloof (welke mythe) zal de nodige morele en sublieme inspiratie geven na het verdwijnen van het christendom?

Onbehagen met de moderniteit“, Uitgeverij Pelckmans, Kapellen, 2001, p. 48

Ondertussen kunnen we wel zeggen welke mythe dat is geworden. De mythe van het materialisme, de massaconsumptie en de gecommercialiseerde maatschappij. Geen God, geen moraal. Atheïsme is een moordende wereldvisie. Niet zozeer omdat het streeft om God te doden, maar omdat het de moraal van de mens (al dan niet onbewust) doodt. Uiteindelijk zullen wij zonder God niet meer worden dan consumerende dieren. En als dat het kroonstuk moet zijn op duizenden jaren beschaving, dan kan ik enkel met een grote droefheid naar de geschiedenis kijken.

12 mei 2010 Geplaatst door Yves Pernet

00:25 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, humanisme, crise, crise des valeurs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Entretien avec le Prof. Claudio Risé: les Etats d'ancienne mouture ne contrôlent plus les flux de communication!

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1997

 

Entretien avec le Prof. Claudio Risé:

Les Etats d'ancienne mouture ne contrôlent plus les flux de communication!

 

«Les hommes politiques italiens qui regardent vers l'avenir et constatent qu'inéluctablement une entité padanienne verra tôt au tard le jour enragent ou se désespèrent. Cette rage et ce désespoir sont pourtant en contradiction avec le sacro-saint droit à l'auto-détermination des peuples et avec l'Histoire, avec un “H” majuscule. Parce que le processus historique actuelle­ment en cours depuis la chute du Mur de Berlin indique clairement que la survie des vieux Etats nationaux ne peut plus constituer un dogme. Nous nous trouvons aujourd'hui face à une affir­mation globale des différences et des identités ethniques et culturelles qui se développent dans le monde entier. La myopie des politiciens romains les place en dehors de l'histoire». L'homme qui prononce devant moi ces paroles fortes n'est pas un militant de la Ligue lombarde de Bossi mais un universitaire tranquille qui vit au Sud-Tyrol et à Milan et enseigne à l'Université de Trieste une matière complexe que l'on nomme la “polémologie”, soit l'étude des guerres et surtout des guerres menées à l'époque dite “postmoderne” (de 1945 à nos jours).

 

Le Professeur Claudio Risé est aussi psychanalyste et auteur de nombreux livres nous permet­tant de méditer sur le destin et le passé des cultures traditionnelles et identitaires. Parmi ces ouvrages: Psicanalisi della guerre  (Red Edizioni) et Misteri, guerra e trasformazione  (Società Editrice Barbarossa).

 

Q.: Professeur Risé, qu'entendez-vous par “guerre postmoderne”?

 

CR: Si nous entendons par “moderne” l'époque qui a commencé par les révolutions bour­geoises de la fin du XVIIIième, qui se basaient sur les thèses de l'idéologie des Lumières et ont constitué l'origine à leurs avatars: le libéralisme, le marxisme et le fascisme, nous pourrions dé­finir la “postmodernité” comme l'ère de la crise de ces sociétés, crise commencée immédiate­ment après la seconde guerre mondiale qui a atteint son maximum d'acuité après l'effondre­ment de l'empire communiste à l'Est. Nous noterons, dans cette optique, que la ma­jeure partie des conflits qui ont éclaté au cours des cinquante dernières années a été déclen­ché au nom de principes considérés à tort comme “dépassés” par les mentalités matérialistes et illuministes: ces principes sont les droit à l'auto-détermination, la défense d'un territoire spéci­fique, la dé­fense existentielle de sa propre nation, que l'on perçoit comme l'expression inalié­nable d'une culture, de facteurs raciaux, de traditions, d'un héritage historique et non plus sim­plement comme un ordre juridique sec et codifié. Les guerres du XIXième siècle et les deux conflits mondiaux de notre siècle n'étaient pas du tout liés à de tels sentiments, à l'exception notable du monde germanique où l'on conservait intacte la notion d'une “Kultur” (c'est-à-dire l'essence des mythes fondant une communauté populaire) que l'on opposait volontiers à la “Zivilisation” (la dimension exclusivement matérielle et technique de l'écoumène humain, di­mension que détestait Spengler).

 

Q.: Aujourd'hui, nous assistons effectivement à un réveil des ethnies, que les médias et le monde politique italiens minimisent, ridiculisent ou tentent de criminaliser, notamment quand il s'agit de l'idée de “Padanie”. Ce comporte­ment ne se repère pas avec la même intentisé ailleurs...

 

CR: Telle est bien la question. Un Etat historiquement fort comme la Grande-Bretagne vient à son tour de reconnaître le Pays de Galles comme un Etat national (potentiel) et révise ses posi­tions dans l'épineuse question irlandaise. Une vieille nation digne comme l'Espagne parle dé­sormais d'autonomie et l'applique comme en Catalogne. En revanche, chez nous, les journaux italiens sont les seuls dans tout le monde civil à refuser de reconnaître comme un fait politique pertinent, de grande portée historique, l'émergence d'une entité padanienne. D'autre part, il faut souligner que les politiciens italiens ignorent les tenants et les aboutissants de cette ques­tion, car ils ne connaissent pas (ou feignent de ne pas connaître) la nature du problème. L'Italie étouffe dans le magma énorme de la bureaucratie étatique, dont le personnel est littéralement terrorisé à l'idée de perdre son travail. L'aversion à l'égard de l'idée padanienne chez beaucoup de fonctionnaires de l'Etat et de politiciens est ridicule, au-delà même de toute rhétorique de circonstance: elle est principalement motivée par leur instinct de survie, par le désir de maintenir des privilèges acquis. Le régime italien doit retrouver le calme en jettant un oeil sur les chiffres réels et non seulement sur les chiffres de propagande: depuis la fin de la guerre jusqu'à au­jourd'hui, le nombre des Etats est passé d'une quarantaine à près de deux cents. Faire sem­blant de ne pas voir cette évidence, c'est de la sottise sinon de l'aveuglement.

 

Q.: Comment expliquez-vous que, dans une époque essentiellement marquée par le globalisme économique, ce sont justement ces tendances identitaires qui soient en pleine expansion et que l'on redécouvre ses racines ethniques?

 

CR: Le globalisme des marchés s'accompagne d'une informatisation globale: là réside, à mes yeux, la grande innovation positive. Grâce aux réseaux d'internet, par exemple, des modèles culturels différents et des mouvements ethniques se diffusent et peuvent s'affronter entre eux chaque jour vingt-quatre heures sur vingt-quatre: c'est là un phénomène sans précédent. L'ouverture sur Internet a ôté aux Etats le pouvoir de contrôler la communication de masse. Paradoxalement, nous nous apercevons que le globalisme aide formidablement les revendica­tions ethniques des peuples.

 

Q.: Alors, Francis Fukuyama et les partisans du mondialisme, qui proclamaient qu'ils allaient mettre un terme à l'histoire et transformer la planète en un ag­glomérat d'individus sans racines se sont trompés dans leurs calculs?

 

CR: La théorie de Fukuyama a déjà été démentie depuis un certain temps, même s'il ne veut pas l'admettre. Les effets néfastes de la mondialisation sont déjà là, bien concrets, il suffit de garder les yeux ouverts. A leur grande stupeur, les potentats américains ont dû constater que les communautés redécouvraient peu à peu leurs cultures, leurs musiques, leurs littératures. Les forces traditionnelles sont revenues dans le circuit après l'hibernation due au bipolarisme USA/URSS (qui, par ailleurs, était un faux bipolarisme, vu les accords plus ou moins secrets entre les deux superpuissances). Ainsi, les marchés internationaux sont “relus” par les peuples spécifiques: ceux-ci acceptent de rentrer sur ces marchés, mais en n'abandonnant pas leurs ca­ractéristiques particulières et sans s'aligner sur une idéologie exclusivement économiciste. En effet, nous devons être bien attentifs à ne pas confondre le mondialisme homologuant, ennemi des racines des peuples, et le globalisme des échanges. Ce dernier, je le répète, est l'“ami” de l'idéal d'auto-détermination.

 

Q.: Selon vous, Prof. Risé, l'entité padanienne en Italie du Nord finira pas s'imposer, puisque l'histoire va dans cette direction. Naîtra-t-elle pacifique­ment ou y a-t-il des risques de tensions entre centralistes et indépendan­tistes, comme semble le prévoir le Prof. Miglio?

 

CR: Je ne suis pas en mesure de prédire l'avenir dans une boule de cristal, mais j'entrevois tout de même un grand danger pour l'Italie: sa faiblesse... Un individu qui possède un “moi” fort se montre plus tolérant que celui que ne possède qu'un “moi” faible. Si l'on reporte le “moi” indivi­duel sur celui de l'Etat, le résultat est identique. On sait comment est née l'Italie (l'Etat italien): sous l'impulsion d'un complot anglo-français, car la France comme l'Angleterre sont les enne­mies jurées de l'institution impériale (le Saint-Empire) et des puissances centre-européennes. Mais le résultat de ces manigances franco-britanniques a été un Etat faible qui ne manifeste au­cun respect pour les cultures vivantes et réelles à l'intérieur de ses frontières. L'identité des peuples de Padanie et des régions alpines est historiquement liée à la culture du vénérable Saint-Empire romain d'une part, et aux racines celtiques et lombardes, d'autre part. Les cul­tures, les sociétés, les communautés charnelles et réelles de ces régions padaniennes et al­pines ont entre elles des rapports féconds et profonds tandis que l'Etat italien est né au départ de principes tout-à-fait opposés voire antagonistes à ceux que la romanité antique, solaire et respectueuse de toutes les composantes de son Empire. La Rome antique n'a rien à voir avec la Rome actuelle. Valentin Moroz avait raison d'écrire, après sa condamnation en ex-URSS pour ses activités en faveur du nationalisme ukrainien: «Une nation ne peut exister que s'il y a des hommes prêts à mourir pour elle. Je sais que tous les hommes sont égaux. Ma raison me le dit. Mais en même temps, je sais que ma nation est unique... Mon cœur me le dit». Il me semble que de tels sentiments sont très éloignés de l'état d'esprit qui règne en Italie aujourd'hui.

(propos recueillis par Gianluca Savoini, pour le quotidien La Padania, 6 juin 1997).

 

dimanche, 16 mai 2010

Omar Ba: "N'émigrez pas!"

N'émigrez pas !

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Une prise de conscience africaine du caractère néfaste de l'émigration : c'est tout l'intérêt du livre d'Omar Ba, N'émigrez pas ! L'Europe est un mythe, que les éditions Jean-Claude Gawsewitch viennent de publier. Bousculant le politiquement correct, il rejoint, à partir d'un point de vue différent, les analyses des observateurs les plus lucides de l'immigration en Europe. Alain de Benoist, dans un éditorial de la revue Eléments, écrivait déjà en 1983 : "L'immigration est née de l'obligation faite à des hommes de se déraciner, par un système économique désireux de faire appel à une main d'oeuvre bon marché, système fondé sur le profit qui transfère les hommes comme on transfère les marchandises ou les capitaux. Fruit de l'idéologie de la rentabilité (à courte vue), elle est une forme moderne de déportation et d'esclavage."

Omar Ba.jpg
 

"Après le succès de "Je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus" (plus de 10 000 exemplaires), Omar Ba nous livre un texte percutant sur l’immigration, un sujet brûlant. Omar Ba affirme que les Africains qui quittent tout pour venir en Europe perdent au change. Leur avenir est sur le continent noir. L’immigration contribue à maintenir les populations africaines en position d’assistanat. De plus, les populations immigrées sont plus touchées par le chômage : l’Europe a-t-elle besoin de l’immigration ? Les immigrés sont « conviés à la misère ». Omar Ba est contre les régularisations massives des sans-papiers, qui vont pousser de nombreux autres Africains à quitter leurs pays d’origine pour l’Europe en leur donnant de l’espoir, mais qui vont aussi priver les pays d’Afrique de leurs ressortissants. Au sujet des expulsions, il s’agit d’une sanction juridiquement approuvée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, cela ne devrait pas provoquer autant de remous. Pour Omar Ba,l’opinion publique choisit l’émotion (cas du renvoi des Afghans en décembre 2009). « Parfois il est salutaire de raccompagner l’étranger dans son pays », selon lui. Les conditions socio-économiques se dégradent dans les pays du Nord, qui ne peuvent donc plus accueillir. Mais selon Omar Ba, l’immigration ne doit pas être associée au racisme, c’est un problème socio-économique, à ne pas « racialiser » (ex : la chasse aux Camerounais exercée en Guinée Equatoriale en mars 2004, où on a vu « des Noirs s’en prendre à d’autres »)… Un texte à contre-courant des idées « bien-pensantes » sur l’immigration, le point de vue surprenant d’un immigré africain de 27 ans."

Entretien avec A. Murcie et L.-O. d'Algange, éditeurs de Jean Parvulesco

JeanParvulesco_Paris2000-217x300.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1990

Entretien avec André Murcie et Luc-Olivier d'Algange, éditeurs de Jean Parvulesco

 

propos recueillis par Hugues RONDEAU

 

Amateurs de prose et de vers ajourés, André Murcie et Luc-Olivier d'Algange ne partagent cependant pas l'éthylique détachement de Rimbaud ou la talentueuse indifférence d'Hölderlin.

Pour eux, la poésie est le flambeau de leur combat. Courageux ou téméraires, ils se dépensent sans compter pour la survie d'une petite maison d'édition, les Nouvelles Littératures Européennes. Sous ce label sont déjà parus une revue au parfum de la grande littérature, un roman de Luc-Olivier d'Algange  (Le Secret d'or) et surtout un cahier d'hommage à Jean Parvulesco.

Trois cent quarante-quatre pages de témoignages et d'articles inédits font de ce volume, l'indispensable lexique de l'œuvre de l'auteur de  La Servante portugaise.

Editer Parvulesco ou avoir opté pour la subversion par le talent.

 

 

- En prenant la décision d'éditer Jean Parvu­lesco, génial trublion du la littérature franco­phone, vous avez pris un risque certain. Poête et essayiste, géopoéticien aurait dit Kenneth White, écrivain re­belle et ésotériste inspiré, Parvulesco ouvre les yeux des prédestinés mais demeure inconnu du grand public. Votre initiative avait-elle pour but de le rendre populaire ?

 

- Luc-Olivier d'Algange: Je dois avouer que mon engouement pour les écrits de Jean Parvulesco est né de la lecture en 1984 de son Traité de la chasse au faucon.  Il m'apportait la preuve attendue qu'une haute poésie était possible  —et même né­ces­saire—  dans cette époque pénombreuse où nous avons disgrâce de vivre. La dis­grâce, mais aussi, dirai-je, la chance ex­traordi­naire, car, en vertu de la loi des contrastes, c'est dans l'époque la plus déré­lictoire et la plus vaine que l'espoir nous est offert de connaître la joie la plus laborieuse et, dans sa splendeur absolue (Style), l'exaucement de la volonté divine.

Tel était le message que me semblait appor­ter la poésie de Jean Parvulesco. Or, sa­chant qu'André Murcie poursuivait une quête pa­rallèle à la mienne et qu'il envisa­geait en outre de lancer la revue Style,  il m'a semblé utile de lui faire part de ma dé­couverte. C'est ainsi que dès le premier numéro, avec un poême intitulé Le Privi­lège des justes se­crets, Jean Parvulesco de­vint une voie es­sentielle de la revue Style.  Celle-ci devait encore publier le vaste et fa­meux poème, Le Pacifique , nouvel axe du monde  ainsi que le Rapport secret à la nonciature,  qui est un admirable récit visionnaire sur les appari­tions de Medjugorge et de nombreux autres poèmes. Tout cela avant d'élargir encore son dessein, en créant les éditions des Nou­velles Littératures Européennes, et de pu­blier un Cahier Jean Parvulesco,  récapitu­lation en une succession de plans de l'univers de Parvulesco, en ses divers as­pects, poétiques, philosophiques, esthé­tiques, architecturaux, cinématogra­phiques ou politiques.

 

-  André Murcie:  En effet et ceci répond de façon plus précise à votre question, il est clair que Parvulesco va à contre-courant de ses contemporains. Jean Parvulesco n'est en aucune façon un spécialiste. Il est, au con­traire, de cette race d'auteurs qui font une œuvre, embrassement de l'infinité des appa­rences et de cette autre infini qui est der­rière les apparences. C'est là la diffé­rence soulignée par Evola entre «l'opus», l'œuvre, et le «labor», le labeur. Avec Par­vulesco, nous sommes aux antipodes d'un quelconque «travail du texte», c'est à dire que nous sommes au cœur de l'œuvre et même du Grand œuvre, ainsi que l'illustre d'ailleurs le premier essai, publié dans le Cahier dans la série des dévoilements: Al­chimie et grande poésie.

Ce texte est sans doute, depuis les De­meures philosophales  de Fulcanelli, l'approche la plus lumineuse de ces ar­canes et tous ceux qui cherchent à préciser les rapports qui unissent la création litté­raire et la science d'Hermès trouveront, sans nul doute, en ces pages, des informa­tions précieuses et, mieux que des informa­tions, des traces - au sens où Heidegger di­sait que nous devions mainte­nant nous in­terroger sur la trace des Dieux enfuis.

Pour Jean Parvulesco, il ne fait aucun doute que la lettre est la trace de l'esprit. C'est ainsi que son œuvre nous délivre des idolâ­tries du Nouveau Roman et autres lit­téra­tures subalternes qui réduisent les mots à leur propre pouvoir dans une sorte de res­sassement narcissique. Pour Jean Parvu­les­co, la littérature n'a de sens que parce qu'el­le débute avant la page écrite et s'achève a­près elle.

 

- Il est signicatif que ces propos sur l'alchimie soient, dans le même chapitre du Cahier, sui­vis par un essai intitulé: «La langue fran­çaise, le sentier de l'honneur»...

 

- Luc-Olivier d'Algange: Trace de l'esprit, trace du divin, la langue française retrouve en effet, dans la prose ardente et limpide de Jean Parvulesco, sa fonction oraculaire. Ses écrits démentent l'idée reçue selon la­quelle la langue française serait celle de la com­mune mesure, de la tiédeur, de l'anecdote futile. Jean Parvulesco est là pour nous rap­peler que dans la tradition de Scève, de Nerval, de Rimbaud, de Lautréa­mont ou d'Artaud, la langue française est celle du plus haut risque métaphysique.

«Langue de grands spirituels et de mys­tiques, écrit Jean Parvulesco, charitable­ment emportés vers le sacrifice permanent et joyeux, d'aristocrates et de rêveurs pré­destinés, faiseurs de nouveaux mondes et parfois même de mondes nouveaux, langue surtout, de paysans, de forestiers conspi­ra­teurs et nervaliens, engagés dans le chemi­nement de leurs obscures survi­vances trans­cendantales, occultes en tout, langue de la poésie absolue...».

C'est exactement en ce sens qu'il faudra comprendre le dessein littéraire qui est à l'origine du Cahier  - véritable table d'orien­tation d'un monde nouveau, d'une autre cul­ture, qui n'entretient plus aucun rapport, même lointain, avec ce que l'on en­tend or­dinairement sous ce nom. Car il va sans dire que la «Culture» selon Parvu­lesco n'est cer­tes pas ce qui se laisse asso­cier à la «Com­mu­nication» mais un prin­cipe, à la fois sub­versif et royal, qui n'a pas d'autre but que d'ou­trepasser la condition humaine.

Tel est sans doute le sens du chant intitulé Les douzes colonnes de la Liberté Absolue  que l'on peut lire vers la fin du Cahier:  «...que nous chantons, que nous chantons, par ces volumes conceptuels d'air s'appelant étangs, ou blancs corbeaux, au­tour de l'im­maculation des Douzes Co­lonnes, ver­tiges s'ou­vrant sur les Portes d'Or et indigo de l'At­lantis Magna, chu­chotement circu­laire et lent, je suis la Li­berté absolue».

L'œuvre doit ainsi accomplir, par une in­time transmutation, cette vocation surhu­maniste, qui, dans la pensée de Jean Par­vulesco, ne contredit point la Tradition, mais s'y inscrit, de façon, dirai-je, clandes­tine; toute vérité n'é­tant pas destinée à n'importe qui. Mais c'est là, la raison d'être de l'ésotérisme et du secret, qui, de fait, est un secret de nature et non point un secret de convention.

 

- Vous avez donné une large place dans le Cahier aux rêves et prémonitions métapoli­tiques de Jean Parvulesco.

 

- André Murcie: En ce qui concerne le do­maine politique, nous avons republié dans le Cahier, un ensemble d'articles de géopo­li­tique que Parvulesco publia naguère dans le journal Combat et qui eurent à l'époque un rententissement tout à fait extraodi­naire. Ce fut, à dire vrai, une occasion de polé­mi­ques furieuses. A la lumière d'évènements récents, concernant la réuni­fication de l'Alle­magne, les change­ments intervenus à l'Est, ces articles re­trouvent brusquement une actualité brû­lante. Il semblerait que seul ce­lui qui expé­rimente les avènements de l'âme soit des­tiné à comprendre les évè­nements du monde. Ainsi des études comme L'Allemagne et les destinés actuelles de l'Europe  ou en­co­re Géopolitique de la Mé­diterranée occiden­tale  donnent à relire les évènements ulté­rieurs dans une perspec­tive différente.

 

- Le Cahier s'enrichit aussi des reflexions peu banales de Parvulesco sur le cinéma.

 

- Luc-Olivier d'Algange: Je crois que nous mesurons encore mal l'influence de Jean Par­vulesco sur le cinéma français et euro­péen. On sait qu'il fut personnage dans cer­tains films de Jean-Luc Godard - en parti­cu­lier dans A bout de souffle, et qu'il fut aussi, par ailleurs, acteur et scénariste. A cet égard, le Cahier  contient divers témoi­gnages passionnants concernant, plus par­ticulière­ment, Jean-Pierre Melville et Wer­ner Schrœ­ter dont nul, mieux que l'auteur des Mystères de la villa Atlantis,  ne connait les véritables motivations.

Il nous propose là une relecture cinémato­graphique dans une perspective métapoli­ti­que qui dépasse de toute évidence les niai­se­ries que nous réserve habituellement la cri­tique cinématographique.

 

- André Murcie: L'intérêt extrême des té­moignages de Jean Parvulesco concernant l'univers du cinéma est d'être à la fois en pri­se directe et prodigieusement lointain. C'est à dire, en somme, de voir le cinéma de l'in­térieur, comme une vision, en sympa­thie pro­fonde avec le cinéaste lui-même, et non point telle la glose inapte d'un quel­conque cinéphile. C'est ainsi que Nietzsche ou Tho­mas Mann parlèrent de Wagner.

 

- D'autres textes, publiés dans ce Cahier ont également cette vertu du témoignage direct, qui nous donne à pressentir une réalité sin­gulière. Ainsi en est-il des récits portant sur Arno Brecker et Ezra Pound.

 

- Luc-Olivier d'Algange: J'ai été pour ma part très sensible à l'hommage que Jean Par­vulesco sut rendre à Ezra Pound dont Dominique de Roux disait qu'il n'était rien moins que «le représentant de Dieu sur la terre». Hélas, cette recherche de la poésie absolue était jusqu'alors mal comprise, li­vrée aux maniaques du «travail du texte» et autres adeptes du lit de Procuste, acharnés à faire le silence sur les miroitements ita­liens de l'œuvre de Pound.

Cette italianité fit d'alilleurs d'Ezra Pound une sorte d'apostat, alors que, par cette fidé­lité essentielle, il rejoignait au contraire, au-delà des appartenances spéci­fiantes, sa véri­table patrie spirituelle qui, en aucun cas ne pouvait être cette contrée où Edgard Poe et Lovecraft connu­rent les affres du plus impi­toyable exil.

Mais je laisse la parole à Jean Parvulesco lui-même: «Ce qu'Ezra Pound, l'homme sur qui le soleil est descendu, cherchait en Italie, on l'a compris, c'est le Paradis. Tos­cane, Om­brie, Ezra Pound avait accédé à la certi­tude inspirée, initiatique, abyssale, que le Para­dis était descendu, en Italie, pen­dant le haut moyen âge et que, très occul­tement, il s'y trouvait encore. Pour en trou­ver la passe in­terdite, il suffisait de se lais­ser conduire en avant, aveuglément - et nuptialement aveu­glé - par la secretissima,  par une cer­taine lu­mière italienne de tou­jours ».

 

Propos recueillis

par Hugues Rondeau.

 

Cahier Jean Parvulesco, 350 pages, Nouvelles Littératures Européennes, 1989.

 

Luc-Olivier d'Algange, né en 1955 à Göttingen (Allemagne) a publié :

 

Le Rivage, la nuit unanime  (épuisé)

Médiances du Prince Horoscopale (Cééditions 1978)

Manifeste baroque  (Cééditions, 1981)

Les ardoises de Walpurgis  (Cahiers du lo­sange, 1984)

Stances diluviennes  (Le Jeu des T, 1986)

Heurs et cendres d'une traversée lysergique  (Le Jeu des T, 1986)

 

Co-fondateur, avec F.J Ossang, de la revue CEE (Christian Bourgois éditeur)

Rédacteur de PICTURA EDELWEISS et PIC­TURA MAGAZINE

 

Textes parus dans :

Recoupes; Erres; L'Ether Vague; CEE; Encres Vives; Phé; Libertés; Sphinx; Evasion; Le Mi­roir du Verbe; Dismisura; Bunker; Le Cheval rouge; Devil-Paradis; Anthologie de la poésie initiatique vivante; Claron; Le Jeu des Tombes; Question de; Vers la Tradition; La Poire d'Angoisse; Camouflage; Strass-Polymorphe; Phréatique, Asturgie-Onirie; Pictura; Mensuel 25; Matulu, Place royale, L'Autre Monde.

 

André Murcie né en 1951

 

- Poèmes de poésie  (1967-1985)

- Poème pour la démesure d'André Murcie

- Poèmes de la démesure  (Work in progress).

samedi, 15 mai 2010

Les défaites du projet euratlantique

Les défaites du projet euratlantique

Jean-Michel Vernochet* (juin 2008)

Ex: http://www.geopolintel.fr/

otan_ou_europe.jpgAlors que le sort de la ratification du Traité de Lisbonne se joue le 12 juin en Irlande à l’occasion d’une consultation référendaire, le Président américain, sous couvert d’une visite d’adieu en Europe, s’est employé ces derniers jours à « faire avancer le dossier iranien » en Europe… Autrement dit et en clair, M. Bush, en fin de parcours, s’est essayé à « vendre la guerre » à ses satellites du Vieux Continent, de Ljubljana à Belfast via Berlin, Rome, Paris, Londres…

Est-ce tout à fait un hasard d’ailleurs si c’est à Belfast que s’achèvera la tournée européenne du président américain ? Que motive cet intérêt pour la verte Erin ? Bien sûr Belfast n’est pas Dublin, mais que l’on se rassure : si d’aventure les Irlandais se montrent réticents à s’engouffrer dans la construction européenne telle qu’imposée par les oligarchies européistes (une construction qui n’est pas autre chose que le mince cache-sexe d’une fusion euratlantique à venir), le dérisoire obstacle d’un vote négatif irlandais serait aussitôt contourné… Si cela est craint, ce n’en est pas moins une sérieuse hypothèse de travail et un obstacle a priori surmonté … Il en va ainsi de la volonté populaire dont il n’est tenu compte que lorsqu’elle ne se cabre pas, c’est-à-dire lorsqu’elle coïncide exactement avec les desiderata et les agendas des nomenklaturas néo-libérales. Une telle visite du maître américain - sur le départ certes, mais en gardant à l’esprit que ce ne sont pas les hommes s’agitant sur la scène médiatique qui décident des politiques, surtout aux É-U où les mêmes intérêts, les mêmes groupes de pression, continueront d’être actif après le départ de leur catastrophique homme de paille – ne doit cependant pas être interprétée trop vite comme l’une des dernières pirouettes d’un pouvoir déliquescent… Car le destin des peuples se joue et se noue dans la coulisse. Pendant que leurs médias nationaux distraient l’attention des Français avec des fadaises style « mariage cassé pour non-virginité de l’épouse », le rouleau compresseur des grands desseins géostratégiques continue de progresser sous nos yeux, mais sans que la foule des anonymes, le vulgum pecus, la masse ignorante, vous et moi, n’en puissent avoir la moindre idée…

Par exemple the Greater Middle East Initiative, le « Projet Grand Orient » de l’Atlantique à l’Indus, dont « l’Union pour la Méditerranée » n’est à l’évidence qu’un sous-ensemble… Qui en parle vraiment ? Qui en explique les tenants et aboutissants ?

Or, l’intégration de l’espace maritime méditerranéen qui nous concerne au premier chef, est déjà largement engagé grâce à un maillage sécuritaire serré par la VIe Flotte américaine et au moyen d’accords stratégiques croisés passés entre la plupart des États arabes riverains de la Méditerranée, la Turquie et Israël dans le cadre du dispositif Otan Active Endeavour qui se met en place en octobre 2001 et du Dialogue méditerranéen – on appréciera la dénomination de « Dialogue » pour des partenariats en matière de sécurité ! - instauré ou encore depuis 1995, par le truchement de l’UE, à travers le Processus de Barcelone. Accessoirement, on mesurera à l’aune de cette réalité diplomatique et sécuritaire Otan-UE-Maghreb-Machrek, les réticences affichées à participer à Paris le 13 juillet au lancement officiel de l’Union pour la Méditerranée aux côtés de M. Olmert, Premier Ministre israélien, notamment de la part de MM. Bouteflika et Khadafi dont la collaboration avec l’État hébreu s’est singulièrement accrue depuis 2006 - voir la dernière sortie de M. Khadafi - lorsqu’on sait qu’Algérie et Libye ont, sous l’égide de l’Otan, participé du 8 au 22 avril de cette année, et aux côtés des bâtiments de guerre de la VIe Flotte, à l’opération Phoenix Express 2008…

Ainsi l’unification sous la houlette de l’Amérique-monde, de l’espace euroméditerranéen, puis par la suite sans doute eurafricain – un autre projet de la Présidence française - sont des constructions ou des utopies dont les conséquences prévisibles ne sont guère enthousiasmantes pour personne : ni pour les Européens ni pour les Africains du nord et du Sud… Il est clair que l’Union pour la Méditerranée viendrait marcher sur les brisées d’organisations du Sud telles la Ligue arabe ou l’Union africaine, ce dont M. Khadafi semble en effet avoir pris une conscience tardive et quelque peu tartuffesque, le 10 juin lors d’un sommet arabe restreint à Tripoli ! Le cheval renâcle devant l’obstacle… Reste donc à savoir si l’UPM est un projet mort-né ?

Il faudrait ajouter que bien peu ne semblent avoir trouvé étrange que M. Sarkozy, dès les premiers jours de son mandat présidentiel, se soit précipité pour mettre en branle, cela sans aucune apparence de nécessité prioritaire, les projets Euromed et Eurafrique (ce dernier, pour l’heure, mis en attente), alors même qu’en matière de consolidation européenne proprement dite (sécurité intérieure et extérieure, sécurité énergétique, sanitaire et alimentaire) tout restait encore à faire ! Une Europe précisément sans Défense au moment où les tensions avec la République islamique d’Iran se ravivent et alors que les armées des états membres de l’UE ont été dissoutes ou réduites a quia, c’est-à-dire sans autre défense pour le présent que celle de l’Organisation du Pacte atlantique, l’Otan, sous haut commandement américain… Faut-il une autre preuve de la vassalisation, voire de la servitude, d’une Europe combattant aujourd’hui en Afghanistan au service de Washington dans un conflit à l’issue et à l’intérêt plus que douteux ?

Last but not least, quatre jour après la ratification irlandaise, le 12 juin - si importante pour M. Bush - doit intervenir un autre fait d’une importance capitale et qui éclaire l’ensemble des grandes manœuvres dont la zone Europe-Méditerranée est actuellement le théâtre : le 16 juin à Luxembourg, conseil des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept devrait entériner un partenariat avancé avec Israël. Cela signifie une intégration quasi complète au sein du marché unique, dans les institutions européennes avec la participation des ministres israéliens dans les conseils européens et d’experts dans tous les programmes et groupes de travail, « ce qui équivaudrait à conférer à l’Etat juif un statut de quasi-membre de l’UE » comme le soulignait le monde dans son édition du 7 juin.

La chose s’est préparé dans le silence feutré des chancelleries car apparemment rien n’avait filtré dans la grande presse – les archives du quotidien Le Monde sont muettes en 2007 sur cette question - histoire de mettre l’opinion devant le fait accompli. Nous avons ici une preuve supplémentaire que les vraies décisions, celles qui engagent le destin des nations ne sont pas connues du public, qu’elles sont soigneusement tues… Comme fut caché, dès l’origine, au début des années 40, les finalités réelles de la construction européenne… des objectifs pas très éloignés de ceux qui président aujourd’hui à la Greater Middle East Initiative : démembrer des États souverains et créer des entités fédérales sur des bases communautaristes… un prolongement et une amélioration substantielles de l’accord secret Sykes-Picot passé le 16 mai 1916 entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie, lequel organisait le partage des dépouilles de l’Empire ottoman... Est-ce la aussi pure coïncidence si la tournée de M. Bush a démarré par la Slovénie là où justement, en avril dernier, se tint la commission chargée de finaliser cette discrète entrée de l’État hébreu dans la communauté des Vingt Sept ? On comprend mieux alors la hâte de M. Sarkozy à réaliser cette Union pour la Méditerranée si l’on considère avec un peu de recul, et dans son ensemble, l’échiquier géostratégique proche-oriental…

Au final, ce ne sont vraisemblablement pas les objurgations du Premier ministre palestinien, M.Salam Fayyad, par lesquelles il tente de détourner ses homologues européens d’une telle décision lourde conséquence puisqu’à travers elle l’Union deviendra partie prenante des conflits présents et à venir de l’une région les plus chaude, politiquement et militairement parlant, de la planète. Très modéré parce que tributaire de l’aide Européenne, le Premier ministre palestinien demande qu’au moins cette entrée soit soumise à condition, à savoir « qu’Israël se conforme aux lois internationales et aux droits de l’homme, y compris par le gel de la colonisation »… En vérité l’intégration à marche forcée de l’espace géopolitique euroméditerranéen qui s’opère en ce moment même sous nos yeux, rien ne semblant devoir l’arrêter, se fera par conséquent au nez et à la barbe de tous, Européens et Musulmans qui n’en pourront mais !

Source : Arab Commission for Human Rights

*Jean Michel Vernochet est essayiste, journaliste et géopolitologue

Hollywood, le Pentagone et le monde

Hollywood, le Pentagone et le monde

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Les éditions Autrement sortent une nouvelle édition, mise à jour, de l'excellent ouvrage de Jean-Michel Valantin, Hollywood, le Pentagone et le monde, initialement publié en 2003. Les productions d'Hollywood sont un des instruments essentiels du soft power américain, mais aussi un outil bien pratique pour légitimer, si besoin, le hard power... A lire pour ne plus regarder du même oeil les productions américaines qui innondent nos écrans !

Hollywood, le Pentagone et le monde.jpg
"L’industrie cinématographique est un acteur essentiel du débat stratégique américain par la production des films de « sécurité nationale ». Le cinéma met en scène les idées dominantes sur la menace proposées par l’appareil de sécurité nationale et légitime ses opérations militaires. Cette production particulière dépend des relations étroites nouées entre l’industrie du cinéma, le Pentagone, les agences de renseignement et la Maison-Blanche. Depuis plus de vingt ans, elles prennent un caractère de synergie, l’armée et les studios échangeant d’énormes contrats, et Hollywood étant pénétré par les évolutions politiques et idéologiques de Washington. Quatre grandes parties rythment l’ouvrage : *la première expose les rapports entre le cinéma, la culture, l’armée et le politique ; *la deuxième est centrée sur la période 1992-2000, avec la montée en puissance de la représentation de l’idée d’une menace mondiale ; *la troisième (actualisée pour cette édition) concerne la période contemporaine - 11 septembre 2001, Irak et Afghanistan ; * la dernière (spécialement écrite pour cette édition) porte sur l’émergence aussi forte que rapide de la question environnementale dans le cinéma de sécurité nationale."

Claudio Mutti, "L'Unità dell'Eurasia" (Esp.)

Claudio Mutti, L’unità dell’Eurasia

Claudio Mutti
L’unità dell’Eurasia
con un prefacio de Tiberio Graziani
Effepi, Génova 2008
pp. 192, € 20,00

Prefacio

eurasie.jpgEn los últimos años, al menos desde el tiempo del colapso de la Unión Soviética, se ha asistido a un renovado interés hacia el análisis geopolítico como clave interpretativa para la comprensión de las cambiadas relaciones entre los actores globales y, sobre todo, como auxilio para descifrar nuevos escenarios posibles.

En tal ámbito, Eurasia parece constituir, considerando los numerosos estudios que se ocupan  de ella, un campo de investigación privilegiado.

Analistas influyentes como, por ejemplo, el atlantista Brzezinski o los neoeurasiatistas Dugin y Ziuganov están de acuerdo, aunque desde puntos de vista distintos y decididamente antagonistas entre sí, sobre el hecho de que el futuro del planeta se juega en el tablero eurasiático.

A la imparable y larga ofensiva lanzada por los EE.UU. contra la masa continental eurasiática entre 1990 y 2003 (1) parece contraponerse, al menos a partir del ultimo quinquenio, una especie de reacción que se expresa, por ahora, a través de la intensificación de nuevas y profundas colaboraciones estratégicas entre Pekín, Nueva Delhi y Moscú y el continuo refuerzo de la Organización para la Cooperación de Shangai (OCS).

Estos acuerdos parecería que sirven de preludio a una inédita y articulada integración del continente eurasiático que, por evidentes motivos de oportunidad, pasando por encima tanto de las diferencias culturales, religiosas, étnicas, como por encima de las particulares aspiraciones nacionales de las poblaciones que lo habitan, hacen vanas las expectativas de los propagandistas del “choque de civilizaciones”.

La teoría del choque de civilizaciones, como se sabe, fue puesta a punto por Samuel Huntington, el ex consejero de Johnson en la época del conflicto vietnamita. El estudioso americano, en diversos artículos y principalmente en su The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, (New York, Simon & Schuster, 1996), lanzó la hipótesis de que los conflictos entre las varias poblaciones del planeta, y, en particular, entre las que habitan Eurasia, no tendrían su origen principalmente en causas ideológicas o económicas, sino en motivaciones culturales, básicamente religiosas. Para Huntington la política global del siglo XXI estará, por tanto, dominada por el choque de civilizaciones. Esta particular lectura de la historia, es decir, la del carácter irreconciliable de las civilizaciones, ha influido a vastos sectores de la opinión pública occidental y constituye, todavía, una de las referencias constantes de los numerosos think tanks del otro lado del océano especializados en la identificación de las áreas calientes o de inestabilidad de Eurasia.

En realidad, en la historia no se han verificado nunca choques de civilizaciones, sino, más bien, encuentros y contaminaciones entre las distintas culturas. En particular, en Eurasia, en cuyo espacio están presentes la práctica totalidad de las civilizaciones del planeta.

Eurasia, de hecho, todavía antes de ser un concepto útil para el análisis geopolítico y geoestratégico, es, se podría decir, una idea cultural, cuyo carácter unitario es demostrado por su misma historia.

La oposición entre Europa y Asia siempre ha sido una oposición artificial, a menudo fruto de interpretaciones históricas instrumentalizadas, principalmente por los europeos, con fines hegemónicos, por tanto, estrechamente ligada a praxis geopolíticas. Sólo hay que pensar en la época del colonialismo de expoliación y en la superestructura ideológica que lo sustentaba, en el “white man’s burden” (2) del cantor del imperialismo británico, Rudyard Kipling y, sobre todo, en su conocida composición literaria The Ballad of East and West, en la que el escritor y poeta inglés teoriza explícitamente, en el famoso verso East is East, and West is West, and never the twain shall meet, el carácter irreconciliable entre las culturas orientales y occidentales (3).

Pero, si observamos bien, la contraposición “ideológica” entre Europa y Asia, entre Occidente y Oriente, se remonta todavía más atrás, a ciertas tendencias que maduraron en el seno del cristianismo, que exaltando la especificidad de la visión cristiana del mundo consideran las culturas de las poblaciones no europeas no sólo como inciviles, sino también como inferiores.

La presunta separación e incompatibilidad entre las culturas asiáticas y las presentes en la parte occidental de Eurasia, es decir, en la península europea, si examinamos con mayor atención, se ha resuelto siempre en el principio de la polaridad. Ya Polibio, en su Historias, resolvía la oposición entre Oriente y Occidente en el carácter unitario del mundo mediterráneo (4), un concepto que fue retomado y desarrollado brillantemente, algunos siglos más tarde, por el historiador francés Fernand Braudel. Por otra parte, para los antiguos la tierra habitada y conocida era considerada del mismo modo que una casa común (oikouméne ghê). Según el historiador holandés Huizinga “en la historia antigua, en la medida en que nos es conocida, no encontramos nunca a Oriente contrapuesto explícitamente a Occidente [5]. Para el autor de El Otoño de la Edad Media y Homo Ludens, también la civilización islámica ha ignorado la escisión entre Oriente y Occidente, por tanto, entre Asia y Europa [6].

El profundo carácter unitario de las múltiples y policromas civilizaciones eurasiáticas no ha sido nunca puesto en duda, sino que más bien ha sido ratificado y reconfirmado por los descubrimientos arqueológicos, por las investigaciones etnográficas y, en particular, por el estudio comparado de las religiones y de los mitos.

Por tanto, aunque existan análisis e investigaciones específicas sobre la unidad cultural de Eurasia, sin embargo, se debe todavía constatar a tal respecto la ausencia de estudios sistemáticos y orgánicos.

Los trabajos de un Gumilev, como también de un Altheim, sobre la influencia de la cultura mongola o la de los Hunos en el mundo eslavo-ruso y en el nacimiento de los actuales pueblos asiáticos y europeos, o los de un Giuseppe Tucci sobre le mundo tibetano o sobre las culturas de Extremo Oriente y su parentela con el pensamiento antiguo, o los de un Eliade dedicados a la comparación de las religiones y de los mitos, o, todavía, los de un Dumézil o un Benveniste en lo referente a los estudios llamados indoeuropeos, o, finalmente, los de la escuela de los eurasiatistas rusos de los años veinte y treinta del siglo XX, entre los cuales se encuentra ciertamente el lingüista Trubeckoj, constituyen indudablemente las bases metodológicas para emprender tal empresa. A esto se podrían añadir también los resultados y las metodologías adquiridas por los estudiosos de las ciencias llamadas tradicionales, como, por citar sólo algún nombre, Guénon, Coomaraswamy, Schuon, Evola, Burckhardt, Nasr.

Precisamente es en el ámbito del descubrimiento, o mejor, del redescubrimiento del carácter unitario de las culturas eurasiáticas donde encuentran su correcta colocación los ensayos de Claudio Mutti recogidos en L’Unitá dell’Eurasia; sobre todo, además de ofrecer una válida introducción a esta temática –en Italia todavía en vías de definición –estos aportan nuevos elementos de reflexión, útiles no sólo para el desarrollo de tales investigaciones, sino también para la comprensión de importantes nudos históricos de la ecúmene que, para decirlo con Eliade, por otra parte, con razón citado por Mutti, se extiende de Portugal a China y de Escandinavia a Ceilán. La peculiaridad de los estudios aquí presentes reside, a nuestro juicio, en la constante referencia que Mutti presta a las dinámicas geopolíticas del espacio eurasiático; una referencia destinada ciertamente a suscitar una común conciencia geopolítica entre las poblaciones que actualmente habitan la masa eurasiática.

Tiberio Graziani
Director  de la revista “Eurasia”.

direzione@eurasia-rivista.org

www.eurasia-rivista.org

 

(Traducido del italiano al español por Javier Estrada)

Notas:

1. Primera Guerra del Golfo (1990-1991); agresión a Serbia (1999), en el ámbito de la planificada desintegración de la Confederación yugoslava; ocupación de Afganistán (2002); devastación de Irak (2003). A esto hay que añadir también la ampliación de la OTAN en los países de Europa oriental y las llamadas “revoluciones coloradas” como significativos elementos de intromisión por parte de la potencia del otro lado del Atlántico en la que fue la esfera de influencia de la mayor potencia eurasiática del siglo XX, la Unión Soviética.

2. La popular composición de Rudyard Kipling fue publicada con el subtítulo The United States and the Philippine Islands en 1899; este se refería a las guerras de conquista emprendidas por los Estados Unidos con respecto a las Filipinas y otras ex colonias españolas.

3. Para una rápida reflexión sobre la cuestión del concepto de Occidente en relación con la identidad europea, véase en el propio volumen de Mutti el capítulo sobre “La invención de Occidente”.

4. pero bastante antes de Polibio también Heródoto. Escribe al respecto Luciano Canfora “…precisamente a los griegos les corresponde la responsabilidad de haber separado a los ‘Bárbaros’ de los ‘Griegos’. En la primera línea de las Historias de Heródoto, griegos y bárbaros constituyen ya una consolidada polaridad, aunque precisamente Heródoto sea más consciente que otros de hasta qué punto los conceptos fundamentales de los griegos, empezando por las denominaciones de las divinidades  (II, 50), venían de lejos”, en Il sarto cinese, nota a Arnold Toynbee, Il mondo e l’Occidente, Sellerio editore, Palermo, 1992, p. 107.

5. Johan Huizinga, Lo scempio del mondo, Bruno Mondadori, Milano, 2004, p.26.

6. Johan Huizinga, op.cit., p. 35 y siguientes.

 

 

Intervista a Francesco Polacchi (Blocco Studentesco)

Intervista a Francesco Polacchi



Francesco Polacchi è nato a Roma nel 1986. Studente di Scienze storiche presso l’università di Roma Tre, è responsabile nazionale del Blocco Studentesco.

Quali sono i miti, gli autori e le esperienze che consideri parte integrante del tuo bagaglio politico-culturale?


Cercherò di essere sintetico... Trovo la Storia molto divertente: credo che sia molto più simpatica e meno noiosa di come ce la si voglia far passare di questi tempi; credo cioè che nulla avvenga mai per caso e che il passato esista sia perché debba riproporsi sia perché gli uomini debbano carpire gli insegnamenti degli avi in situazioni completamente differenti da come si erano proposte in precedenza.
I periodi storici in cui più ritrovo lo spirito e le linee guida della mia azione sono l’Impero Romano, anche se sono consapevole che in mille anni di storia (considerandolo quindi dall’atto della fondazione di Roma quale Imperium) tanti sono stati i momenti e i motivi che lo hanno portato alla sua implosione; l’Impero di Federico II quale più longeva e fresca espressione della nuova sintesi delle idee Imperium, popolo e rivoluzione sociale e amministrativa nell’artecrazia e infine, ovviamente, il Fascismo. Inoltre ci sono altri momenti quali il Risorgimento, il periodo napoleonico o alcuni altri imperatori «medioevali» (uso le virgolette perché odio la parola «medioevo» in quanto vorrei sapere quale epoca non è un passaggio tra due epoche???). Come autori ho sempre svariato: da Degrelle a Palahniuk, da Sun Tzu a Bunker, da Omero e Virgilio a Fante e Bukowski...


Che cosa è stato secondo te sinteticamente il Fascismo? Alcune sue intuizioni e proposte possono essere valide ancora oggi?

In senso lato il fascismo è stata la grande poesia del XX secolo; l’originale sintesi tra la moderna idea di Stato, le nuove esigenze della società con una visione del mondo lontana dall’essere contingente e immanente. In senso stretto fu ciò che trasformò l’Italia da un paese agricolo a una nazione industriale.
Molte sono le intuizioni che possono essere ancora valide, come la politica sulla casa di proprietà, sulla socializzazione delle imprese, su un’economia guidata (non bloccata) dallo Stato, sulla costruzione di grandi infrastrutture, la lotta alla mafia... tutte cose che ormai sono tristemente cadute nel dimenticatoio perché il fascismo è oggetto di una damnatio memoriae che non concede sconti.


Come e perché nasce il Blocco Studentesco? Qual è la sua «missione»?

Non siamo religiosi, quindi in un certo senso non crediamo alle «missioni»... però accetto la provocazione e dico che la nostra volontà è quella di riportare la partecipazione politica tra i giovani in un periodo storico in cui si fa di tutto per andare nella direzione opposta; d’altronde: meno domande e meno curiosi = meno problemi. Questo è un po’ il perché. Sul come la cosa è molto divertente. Ufficialmente il Blocco Studentesco nasce il 12 settembre del 2006 a CasaPound, ma l’idea era nata qualche mese prima sulle scale quando mi ritrovai con Davide di Stefano a parlare con Gianluca Iannone il quale ci disse un po’ per gioco: «perché non fate un movimento studentesco?». Detto fatto e, così come in altre situazioni, la nascita del Blocco non deve essere vista come chissà quale operazione studiata nelle segrete da chissà quanto tempo... Sicuramente però è stato proprio il momento giusto per partire!


In che stato si trova l’attuale sistema dell’istruzione nazionale?

Non bene. Troppi finanziamenti alle scuole private e poca attenzione al settore pubblico in cui molto spesso gli addetti non fanno il loro dovere avvalorando la tesi di chi vorrebbe privatizzare anche l’aria che si respira.


Come giudichi le ultime riforme della Gelmini in materia di scuola e università?

Non sono poi così negative. A me fa sorridere il fatto che tutte le manifestazioni di protesta che furono fatte nell’autunno 2008, a parte pochi interlocutori tra cui noi!!!!, non avevano idea su cosa andare a parare. Noi volevamo bloccare la legge 133, gli altri al massimo il grembiule e il maestro unico: assurdo. Tornando a bomba: la riforma sugli accorpamenti dei licei era necessaria così come il riordino degli istituti tecnici; altre cose come le norme antibullismo e il voto in condotta sono palliativi populistici. Sull’università, fermo restando la nostra assoluta contrarietà alla legge 133 voluta dalla finanziaria del 2008, gli interventi contro il baronato e in favore della maggiore trasparenza di assegnazioni e fondi non possono che farmi piacere.


Tu conosci molto bene gli interessi politici che gravitano intorno alla scuola. Quali sono i veri centri di potere che dettano l’agenda in fatto di istruzione?

Con la legge 133 si concede la possibilità a terzi di entrare nei consigli di amministrazione degli atenei. Il problema è che così facendo le materie umanistiche andrebbero ovviamente a soccombere e materie più tecniche a essere favorite. In più la mia grande paura è relativa alla possibile intromissione delle multinazionali farmaceutiche.


Che modello di scuola/università propone il Blocco? Come intende realizzarlo?

La scuola e l’università devono essere i luoghi in cui si formano le coscienze delle nuove generazioni e la professionalità della classe dirigente del futuro. Anche se non devono essere viste come scuole di lavoro, è chiaro che devono rappresentare la piattaforma di lancio per gli studenti nella società civile, cioè in quella dei «grandi». Oggi assistiamo purtroppo alla distruzione della comunità scolastica in nome di una più proficua e con meno problemi scuola-azienda che nell’università è già diventata una realtà. Per raggiungere questo obiettivo puntiamo sulla ricostruzione di un movimento che sia al tempo stesso una vera e propria comunità di giovani dediti quotidianamente alle attività politiche seguendo i nostri princìpi basilari. È nell’azione quotidiana che si possono gettare le fondamenta per il futuro e, nel frattempo, concorrere a qualsiasi tipo di elezione dove far valere le nostre idee riportando lo spirito di trincea che ci contraddistingue.


Ultimamente stiamo purtroppo assistendo a un continuo crescendo di tensione con le formazioni della cosiddetta «sinistra antagonista», tanto che alcuni – probabilmente in maniera esagerata – fanno paragoni con gli anni piombo. A chi e a cosa giova questa situazione?

Il paragone con gli anni di piombo è assolutamente esagerato... qualcosa è cambiato, non tutto, ma qualcosa sì. Questa situazione giova moltissimo all’estrema sinistra in quanto, essendo ormai sconfitti dalla Storia, possono trovare un motivo per continuare a esistere solo nel cannibalismo politico, cioè solo nutrendosi delle altrui battaglie per avere qualcosa da contraddire, qualcosa contro cui opporsi. In più questa situazione fa gola a tutti i finti democratici che trovano l’occasione per poter aprire bocca e darle fiato, usando il linguaggio politichese per affermare cose banalissime e avere un minimo di visibilità nonostante la loro inconsistenza politica.


Questa domanda è quasi d’obbligo. Che significato ha avuto l’ormai celebre manifestazione anti-Gelmini dell’autunno 2008? All’inizio sembrava che si fosse veramente riusciti a realizzare una protesta corale e trasversale, al di là delle vecchie contrapposizioni politiche. Poi che cosa è successo?

C’era una volta una manifestazione studentesca... il Blocco e le incredibili vicende di piazza Navona. Nelle due settimane precedenti al 29 ottobre il nostro movimento era impegnato in una vera e propria agitazione studentesca partecipando a manifestazioni, cortei, sit-in, assemblee straordinarie, occupazioni di innumerevoli scuole per contestare la legge 133 (che fa parte della finanziaria 2008) e tutto questo ovviamente con studenti di qualsiasi opinione politica... il 29 ottobre era l’ultimo giorno.


Il Blocco Studentesco si sta espandendo in tutta Italia, contando numerosi militanti e decine di migliaia di simpatizzanti. Qual è il segreto di questo successo? Che cosa rappresenta il Blocco per le nuove generazioni?

Il Blocco è il nuovo che avanza, è l’irrazionale voglia di vivere, è un’esplosione di vitalità che non tutti riescono a capire, ma con cui tutti devono fare i conti. Credo che il segreto del successo vada rintracciato nell’impegno costante dei militanti che con i loro sacrifici portano «avanti la baracca» e nell’organizzazione scientifica del da farsi. Quando a questi due elementi si aggiunge un contenuto rivoluzionario il resto vien da sé.


In cosa invece il Blocco, secondo te, deve ancora migliorare?

Si deve sempre migliorare in tutto, la perfezione non è di questo mondo, ma tendendo costantemente ad essa si migliora tutti i giorni.


Feste, sport, concerti. Che importanza rivestono questi eventi per la politica del Blocco?

Sono mezzi importanti per dimostrare realmente la nostra essenza. Mostriamo a tutti come ci divertiamo ai nostri concerti e alle nostre feste, condividendo con gli altri la nostra innata propensione al sorriso e al divertimento. Insomma tutto il contrario di quello che dicono alcuni giornali descrivendoci come pazzi asociali assetati di sangue. Senza tralasciare poi l’importanza economica che rivestono tali eventi, essendo quasi l’unica fonte di autofinanziamento per il gruppo.


Che ruolo giocano le nuove tecnologie all’interno della militanza politica del nuovo millennio?

Un ruolo importantissimo, basti pensare che subito dopo gli scontri di Piazza Navona abbiamo messo su youtube il nostro video-verità che ci ha permesso di mostrare a tutti come erano andate realmente le cose. Per non parlare dell’importanza che riveste la grafica nei nostri manifesti e nei nostri volantini. È un altro campo in cui dimostriamo di essere avanguardia.
Se nel ’900 era il cinema l’arma più forte, nel terzo millennio è internet a rivestire il ruolo di protagonista indiscusso.


È nato da poco «Idrovolante», il trimestrale del Blocco Studentesco all’università. Quanto è importante la battaglia culturale per un’organizzazione come il Blocco? Quali sono le linee-guida e le idee-forza della nuova cultura che si intende proporre?

La battaglia culturale è la battaglia più importante. Tramite il nostro giornalino, le nostre assemblee e le nostre conferenze stiamo di fatto portando avanti una piccola rivoluzione culturale. In Italia, purtroppo, dal secondo dopoguerra in poi la sinistra ha monopolizzato questo settore servendosi di case editrici, cantanti, autori, comici, per far credere a tutti che la «cultura sta a sinistra». Si sono volutamente criminalizzati autori come Pound, Céline, La Rochelle e gettati nel dimenticatoio avvenimenti storici come la tragedia delle foibe. Tutto ciò che non piaceva all’intellighenzia salottiera era considerato non cultura. CasaPound ha rivoluzionato tutto questo, diventando un vero e proprio laboratorio culturale dove si parla di tutto e tutti possono parlare.
Inevitabilmente questo dà fastidio a qualcuno che ha smarrito ormai presa sulle masse e vivacità culturale.
Passando alle linee-guida e alle idee-forze credo che i manifesti dell’
EstremoCentroAlto e della Neoterocrazia raffigurino in versi la nostra «idea di mondo».


Quali sono i prossimi obiettivi del Blocco? Quali le prospettive?

Gli obbiettivi sono molti e le sfide più grandi sono quelle che ci entusiasmano di più. Quest’anno abbiamo raggiunto risultati importanti alle elezioni della Consulta Provinciale degli studenti, prendendo 4 presidenti e una marea di voti, poi ci saranno le elezioni universitarie, le prime a cui partecipa il Blocco e ogni anno ci sono le elezioni all’interno dei vari licei. Abbiamo organizzato una festa con quasi mille persone al Piper, storico locale romano, e il 7 Maggio staremo in piazza per la Giovinezza al potere. L’obbiettivo principale è quello di risvegliare questa generazione dallo stato confusionale in cui è stato trascinato dall’attuale società dei consumi, ma soprattutto vogliamo volere e affermare!


Che cosa ti aspetti dalla manifestazione nazionale del 7 maggio?

Immagino migliaia di persone che colorano la città con fumogeni e bandiere, allegria incontenibile mista a rabbia da urlare in faccia a chi ci dice che va tutto bene e a chi ci vorrebbe morti. Dimostrare a tutti che siamo noi la meglio gioventù.

En économie, l'imagination doit prendre le pouvoir!

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1993

En économie, l'imagination doit prendre le pouvoir!

Entretien avec Nicolas Franval,

universitaire, économiste, animateur du «Cercle de Réflexion pour une économie alternative» qui travaille au sein de la nébuleuse «Nouvelle Droite»

 

Propos recueillis par Arnaud Guyot-Jeannin

 

Avec l'effondrement du communisme, le capitalisme libéral semble être le remède miracle qui apporterait aux peuples op­primés le «bien être» et leur procurait une liberté dont ils ne disposaient pas jusqu'à présent. Ne s'agit-il pas de récu­ser ce point de vue?

 

Comment ne pas se réjouir de l'effondrement des régimes staliniens de l'Est? Mais cette joie n'em­porte nullement une adhésion au capita­lisme libéral. A cet égard, révélatrices furent les images que nous ont déversées les télévisions lors de la chute du mur de Berlin. Nous pouvions voir une masse d'individus se précipitant vers les supermarchés de Berlin-Ouest, s'émer­veil­lant devant la diversité des déter­gents, goûtant ces fruits terriblement exotiques que sont l'o­ran­ge et la banane. Ce fut le même émoi télévisuel quand, à Moscou, s'est installé le premier fast-food; enfin triomphaient les droits de l'homme. Car que reprochaient véritablement les «bonnes consciences» au communisme? D'être ineffica­ce, de ne pas satisfaire les besoins de la popu­la­tion, de ne pas offrir une consomma­tion de mas­se. Ainsi, le totalitarisme stalinien était con­dam­né non parce qu'il était un totalita­risme mais parce qu'il faisait régner la pénurie. Et de proposer le modèle libéral comme remède à tous les maux dont souffraient ces peuples.

 

Cela appelle quelques brèves remarques. En pre­mier lieu, je doute très sérieusement que le ca­pitalisme occidental soit une référence, ce sys­tè­me économique qui génère le chômage, ex­clut un part croissante de la population de la sphère so­ciale, etc. Comment penser un seul instant que la France de Monsieur Mitterand puisse susciter la moindre admiration? En se­cond lieu, nombre de pays de l'Est ne sont pas en mesure et ce, pour des raisons économiques, so­ciales, historiques, d'ins­taurer un régime capi­taliste libéral. On ne passe pas aussi facilement d'une régulation pénurique à une régulation concurrentielle, on n'instaure pas aussi aisé­ment des mécanismes de marché et de crédit. Et la BERD ne fera pas de miracles et nul ne peut douter que son rôle sera négatif. La troisième remarque est que les peu­ples de l'Est ont actue­lement d'autres batailles à mener, notamment un combat politique pour leur indépendance. Il est à noter que les bons esprits occidentaux qui condamnaient le communisme au nom des peuples opprimés, condamnent au­jour­d'hui ces mêmes peuples en lutte pour leur indépendance, pour leur droit à exister. Evidem­ment, on meurt plus facilement pour défendre son identité que pour un taux de profit. Enfin, pou­vons-nous sou­haiter qu'à un totalitarisme (com­muniste) suc­cède un autre totalitarisme (libéral) certes plus confortable? Pouvons-nous souhaiter que les peuples de l'Est se noient «dans les eaux glacées du calcul égoïste» (Marx)? Par contre, même si certaines craintes subsistent, nous devons être attentifs à l'évolution de ces pays et, qui sait, voir émerger des formes na­tionales de développement économique qui re­jettent le communisme et le li­béralisme.

 

Selon vous, libéralisme économique et défense des identités collectives sont-ils compatibles?

 

Il est étrange de voir certains affirmer mener un combat identitaire et, dans un même temps, dé­fendre avec un bel enthousiasme le libéralisme économique. Les causes d'une telle incohérence m'échappent. Le libéralisme économique consti­tue une négation absolue de toute identité collec­tive. Réduisant, au nom de l'individualisme, tou­te communauté à une somme d'individus é­goïstes et calculateurs (i.e. aptes rationnelle­ment au calcul économique) dont la seule fonc­tion serait de pro­dui­re/­con­som­mer, le libéra­lis­me évacue, détruit toute spé­ci­ficité culturelle, his­torique des peuples. Le libéralisme écono­mique dé­truit les liens sociaux et organiques des com­mu­nautés humaines, interdisant tout projet col­lec­tif, historique ou national. Nul n'a loué à ce jour les mérites du FMI  —haut lieu du libéra­lis­me— dans sa dé­fen­se des identités collectives. En outre, nombre de penseurs libéraux, s'ins­pi­rant du modèle rosto­wien, estiment que certains cultures ou religions sont des obstacles au déve­loppement économique et d'encourager les peu­ples à renoncer à leur spécificité culturelle pour accéder, en opérant le fameux «take off», aux joies de la «civilisation». Dès lors, défendre les identités collectives, le droit des peuples à dis­poser d'eux-mêmes et à préserver leur identité, est incompatible avec une défense du libéralisme économique qui a montré sa pleine capacité eth­nocidaire. A l'inverse, le cosmopolitisme est un pur produit du libéralisme, l'homo oeconomicus  étant un individu (et non une personne) indiffé­rencié, interchangeable, déculturé, déraciné, cir­cu­lant telle une vulgaire marchandise de ter­ritoire en territoire.

 

Plus trivialement dit et n'en déplaise à certains «nationaux-libéraux», il est difficile d'être si­mul­­ta­nément pour le bourreau et ses victimes.

 

Face à l'utilitarisme marchand des dé­mocraties bourgeoises qu'induit la théo­rie néo-classique, existe-t-il des alterna­tives?

 

Il est exact que la théorie néo-classique est actuel­lement dominante, surtout dans le monde anglo-saxon, les écoles libérales ou néo-libérales proli­férant. Il est tout aussi vrai que les politiques éco­nomiques mises en œuvre dans le monde oc­ci­den­tal, s'inspirent très largement de cette théo­rie. Force est de constater que cette théorie offre une remarquable rigueur formelle et que les théo­ries concurrentes se sont effacées. A moins de confondre Karl Marx et les Marx Brothers, le marxisme est globalement mort même si subsis­tent ici et là quelques chapelles marxisantes. Quant au keynésianisme, les politiques de re­lan­ce qu'il a inspirées, ont échoué. C'est ainsi que, faute de combattants, la théorie libérale triom­phe et la science économique semble être occupée par la seule théorie néo-classique. Néan­moins cette théorie est dans l'incapacité de ren­dre compte, d'expliquer la crise actuelle où les mécanismes de marché sont bloqués notam­ment par l'existence de monopoles et de groupes d'in­térêts, où les consommateurs et les salariés ont des comportements irrationnels dûs en partie à l'illusion monétaire, où persistent l'inflation, etc.

 

Ainsi avons-nous une théorie dominante et scien­tifiquement impuissante. Cela ne signifie nullement une fin de la science économique. En effet, à toute époque, se sont affirmés certains es­prits originaux, des «hérétiques» c'est-à-dire des économistes qui, s'écartant du corpus théorique dominant, ont exploré de nouveaux espaces de connaissance, ont trouvé des réponses aux ques­tions qui concrètement se posaient. Citons les noms de List, Sombart, Schumpeter, Veblen, Per­roux,… Globalement, ces économistes furent des critiques du libéralisme. Actuelle­ment cer­taines questions économiques demeu­rent sans réponse, faisant apparaître un inaltérable écart entre le monde réel et la théorie, mettant à jour une crise de la théorie écono­mi­que. Mais dans ce climat de crise, de nouveaux courants apparais­sent, de nou­velles pensées naissent. L'école de la régu­lation en est un parfait exemple.

 

Un socialisme élitaire impose de réfuter le dogme capitaliste comme le dogme col­lectiviste. Les concepts de participation et d'intéressement qui réintroduisent une vision communautaire et organique dans l'entreprise, suppriment-ils réel­lement la lutte des classes?

 

Je doute que la lutte de classes existe encore et je regrette parfois qu'il n'y ait pas un affrontement héroïque entre bourgeois et prolétaires. Nous as­sistons plutôt, dans le règne de la quantité qui est le nôtre, à des querelles entre catégories so­ciales en vue d'obtenir une plus grande part du revenu national. En outre, il faut se méfier des confu­sions langagières. Certes le terme de participa­tion est très en vogue et, faute d'audace, certains n'hésitent pas à invoquer le fondateur de la V° République à l'appui de leur thèse qu'ils vou­draient novatrices. Préalablement, je me ris­que­rai à un constat. Actuellement se développe, pa­ral­lèlement au culte du marché, un culte de l'en­treprise, sorte de nouvelle religion. Cela n'a rien de surprenant dans une société où régnent les va­leurs marchandes. Ainsi l'entreprise qui est, rappelons-le, un reflet, un condensé de l'orga­nisation sociale et économique de la so­ciété, se­rait devenue ce lieu où, par une étrange magie, tous les acteurs sociaux communieraient dans un même culte: celui de l'efficacité, de la ren­tabilité, de la compétitivité. L'entreprise se­rait devenue ce lieu où s'élaborerait une nouvelle convivialité générée par un discours unifiant (cette fameuse «culture d'entreprise»). Et suc­combant à ce culte de l'unité retrouvée, certains soutiennent l'idée de participation. Soyons pré­cis. La participation peut prendre trois formes: participation à la gestion (co-gestion), participa­tion au résultat (intéressement) et participation au capital (actionnariat). Quelle que soit la forme retenue, la participation m'apparaît com­me étant un excellent moyen technique pour que le système perdure. Prenez la participation au résultat de l'entreprise. Nul ne peut nier qu'ils s'agisse là d'un excellent instrument pour moti­ver le personnel. Mais cette participation si­gni­fie: soyez plus rentables, vous gagnerez plus et ainsi vous consommerez plus, vous serez plus heureux. Tout cela relève d'un système de va­leurs qui n'est pas le mien. C'est pourquoi l'idée de participation actuellement m'apparaît comme une douce illusion. Par contre, si l'on exclut le gadget idéologique, il est possible de penser au­trement l'organisation de la production, d'envi­sager l'entreprise comme une commu­nauté de travail où s'associeraient le capital et le travail. Encore faut-il préciser qu'une telle or­ganisation suppose une rupture avec le système économique actuel qui s'accommode fort bien de la partici­pa­tion. Pour être plus précis, je préfère nettement l'idée de coopération à celle de partici­pation.

 

Le corporatisme offre-t-il encore une cer­taine actualité?

 

Là aussi, il faut se méfier des mots. Le terme de corporatisme est devenu peu flatteur; pour cer­tains, c'est même une insulte. Plus sérieuse­ment, nous pouvons concevoir une organisation nouvelle de la production tant au niveau macro-économique qu'au niveau micro-économique voi­re méso-économique (les secteurs d'activité) et ce, sans pour autant supprimer certains méca­nismes du marché. Pourquoi ne pas envisager, nationalement ou sectoriellement, des instances de représentations des «métiers» qui seraient des lieux de négociations entre employeurs et em­ployés et où seraient élaborés des projets/plans de développement. Pourquoi la planification serait-elle la chasse gardée des technocrates dont se­raient exclus les producteurs? Si cette utopie (réaliste) doit se nommer corporatisme, pourquoi pas?

 

Ne faut-il pas supprimer les syndicats de classe?

 

La question syndicale doit s'apprécier pays par pays, le monde du travail ayant des traditions et spécificités nationales. En ce qui concerne la France, je doute qu'il existe des féodalités syndi­cales et des syndicats inféodés à des partis poli­tiques. Quant à savoir s'il faut les supprimer, la réponse est apportée par les travailleurs eux-mê­mes. Actuellement la France a le plus faible taux de syndicalisation parmi les pays membres de l'OCDE. Par exemple, le taux de syndicalisa­tion n'est que de 5,6% dans le secteur privé. Les syn­dicats n'ont pas besoin d'être supprimés, ils se suppriment d'eux-mêmes. Par contre, il est évi­dent qu'un syndicalisme est à réinventer, un syn­dicalisme qui ne soit pas uniquement préoc­cupé par la recherche d'intérêts quantitatifs, un syndicalisme qui prenne toute sa place dans une nouvelle organisation de la production telle que je l'esquissais précédemment.

 

Comment distingueriez-vous dirigisme et étatisme?

 

Actuellement il est un débat centré sur le rôle de l'Etat. Les libéraux montrent que les interven­tions économiques et administratives de l'Etat sont inefficaces et coûteuses, et prônent une vaste déréglementation. Les keynésiens montrent que l'Etat se doit d'intervenir et prônent une politique de relance par la demande publique. Ce (vieux) débat sur les mérites comparés de l'Etat-Gen­dar­me et de l'Etat-Providence m'apparaît être sans intérêt. Nul ne peut nier que l'Etat, fut-il très li­béral, intervient notamment par la monnaie et le crédit. La question n'est donc pas de savoir s'il faut plus ou moins d'Etat. La ques­tion n'est pas économique mais politique. Libéraux, keyné­siens, marxistes considèrent que l'Etat est un agent économique qui participe comme tel à l'ac­tivité économique; ils ne se sé­parent que sur le degré de l'intervention. En ce sens, tous sont éta­tistes. J'ai tendance à penser que l'Etat est de nature politique et qu'il existe un primat du po­litique sur l'économique; dès lors, l'Etat en tant qu'instance du politique, est en droit d'assigner des buts, de fixer des orienta­tions à l'économie. En ce sens, je suis dirigiste. Quant à déterminer quelles doivent être les formes d'intervention de l'Etat, interventions qui doivent générer le moins de bureaucratie possible, il n'existe pas de formules toutes faites. Pour une fois, mettons l'imagination au pouvoir.

 

vendredi, 14 mai 2010

Les brillantes suggestions de Cohn-Bendit

Imperium / Epifanie dell'idea di impero (Esp.)

Claudio Mutti, Imperium. Epifanie dell’idea di impero

aigleimperial.jpgClaudio Mutti
Imperium. Epifanie dell’idea di impero
Prefacio de Tiberio Graziani
Effepi, Génova 2005

Prefacio

El imperio es, según la generalidad de los estudiosos de ciencias políticas, y, en particular, de los estudiosos de geopolítica, una construcción política de difícil y compleja definición. Los rasgos del “mayor cuerpo político conocido por el hombre” [1] que en mayor medida impactan al observador son, sin duda, los referentes a las características físicas; en primer lugar, la gran extensión territorial (el gigantismo imperial), la variedad de los climas y la heterogeneidad del paisaje geográfico. Ulteriores signos distintivos que contribuyen a definir la fisonomía del imperio, como unidad geopolítica, son la plurietnicidad, la autosuficiencia económica y un poder político y militar cohesionado.

Los caracteres anteriormente citados, sin embargo, no logran describir plenamente el imperio. De hecho, existen naciones, estados federados o confederaciones de estados que pese a presentar estos mismos elementos, no son un imperio. A tal respecto, Philippe Richardot, en su Les grands Empires. Histoire et géopolitique [2], indica el caso de Brasil, Canadá y de la Unión India, a los que podríamos añadir el de los Estados Unidos de América, de Rusia y, en cierta medida, también el de la Confederación de Estados Independientes. Estos modernos sistemas políticos se extienden sobre amplias superficies, son pluriétnicos, poseen las condiciones para ser económicamente autosuficientes, pero ciertamente no son clasificables en la actualidad como imperios. Sin embargo, comparten con el imperio semejantes problemas estratégicos, en particular, los conectados con la defensa de las fronteras y la disolución de la potencia militar.

Si del plano meramente descriptivo pasamos al más especulativo, analítico, tratando de identificar la dinámica que anima y sostiene esta particular unidad geopolítica, también el modelo hoy académicamente más acreditado, el expresado por las parejas “centro-periferia” y “dominadores-dominados” [3], que Richardot juzga determinista, pero seductor por su fuerza simplificadora, no parece ser apropiado para dar una definición o explicación del imperio. Los casos indicados del ya citado Richardot que hacen ineficaz la aplicación de este modelo, con referencia a la comprensión del imperio, son los clásicos del Imperio de Alejandro Magno, del Imperio romano y del ruso. El Imperio de Alejandro sobrevive a la muerte de su fundador, desplazando su centro al Egipto de los Tolomeos, por tanto, a una región periférica del edificio realizado por el Macedonio; Roma, a partir del siglo III, ya no tiene una sede cierta, sino itinerante. De hecho, como observa Richardot, del año 284 al 305 ya no hay ni centro ni periferia, al ser el imperio descentralizado en cuatro regiones militares. Después, Bizancio, rebautizada en el año 330 Constantinopla, se convierte en la segunda capital del Imperio, hasta transmutarse en 1453, de ciudad periférica del antiguo imperio romano a centro de irradiación del sistema imperial otomano. Otro caso en el que el modelo “centro-periferia” no nos ayuda en la comprensión de la construcción y en el mantenimiento de la ecúmene imperial lo proporciona el imperio ruso, ya se haga remontar su origen a la Rus de Kiev, la capital de la actual Ucrania, que propiamente significa Marca, es decir…periferia, o ya se presente como un resto del antiguo imperio “nómada” de Gengis Khan [4].

El imperio no es, por tanto, definible por su gigantismo territorial, ni por su heterogeneidad étnica y cultural, ni por un centro geográfico definido y su correlativa periferia. La definición de tal entidad geopolítica ha de encontrarse, por tanto, en otro lugar. El término latino imperium expresa el ejercicio de la autoridad de un jefe militar, pero el imperio, como entidad geopolítica concreta, aunque funde, en la generalidad de los casos, su propio poder en la clase militar, no siempre sigue lógicas militares o exclusivamente de fuerza, como sostenía en la primera mitad del siglo XIX Leopold von Ranke (Die Grossen Machte).

Lo que distingue y cualifica al imperio respecto a las otras construcciones políticas, o más precisamente geopolíticas, parece ser, en cambio, la función equilibradora que este tiende a ejercer en el espacio que lo delimita. Toda construcción imperial, de hecho, persigue el objetivo de regular las relaciones entre las naciones, los pueblos y las etnias que la constituyen concretamente, de modo tal que las particularidades y especificidades concretas no se vean comprometidas unas en perjuicio de otras, sino que al contrario sean salvaguardadas y “protegidas”, en particular allí donde las modestas dimensiones o la escasa fuerza militar o económica de una especificidad dada sitúen a la misma en condiciones tales que pueda ser fagocitada y destruida por sus enemigos. El imperio asume tal función en un espacio circunscrito y continuo, y la continuidad espacial es ciertamente uno de sus rasgos distintivos.

La función reguladora asumida por el imperio encuentra su propia razón de ser, además de en la conciencia del común espacio habitado, sobre todo, en la común visión espiritual, aunque distintamente entendida y expresada en las culturas de las diferentes poblaciones del imperio. Todo edificio imperial, de hecho, expresa una unidad espiritual que, aunque transmitida según formas particulares, siempre hace referencia a un único sistema de valores. Por ejemplo, el macedonio Alejandro que se proclama Rey de Reyes y heredero del imperio persa de los Aqueménidas o el Sultán Mehmet II que, recién conquistada Constantinopla, se hace con el título de Qaysar-i-Rum, César romano, dan testimonio de este único sistema de valores del que ahora ellos son los protectores, los garantes y, sobre todo, los continuadores.

Precisamente a tal unidad espiritual, expresada históricamente en la realización de unidades geopolíticas imperiales o en la tendencia a constituirlas, dirigen la atención los ensayos de Claudio Mutti recogidos en Imperium, epifanie dell’idea di impero. Una unidad que las distintas escuelas historiográficas racionalistas han contribuido a ocultar y fragmentar según el reduccionismo, generalmente de raíz iluminista, que las han distinguido. En particular, tal y como es evidenciado en los diferentes ensayos de Mutti, es afirmada la continuidad del mito (o idea) del Imperio en las vicisitudes del espacio eurasiático, continuidad asegurada en la realidad histórica por protagonistas de diversa cultura o etnia y por su explícita voluntad de unificar Oriente y Occidente, es decir, Asia y Europa, casi como si quisieran, con tal afirmación heroica, reivindicar una unidad que el devenir histórico (la entropía o el desorden de la manifestación histórica) había lacerado. Paralelamente a la función reguladora y en conformidad con esta, el Imperio desempeña también otra, que podríamos definir “religiosa” en su significado etimológico y más profundo: la que precisamente consiste en “reunir” dentro del limes de un mismo espacio los componentes, materiales y espirituales, que contribuyen a calificarlo como una unidad geopolítica coherente, armónica y orgánica. Desde esta perspectiva la fase “expansiva” del Imperio, lejos de reducirse a un mero expansionismo territorial, motivado sólo por las preocupaciones materiales ligadas a todo política de poder, reproduce en el plano histórico una necesidad de orden metafísico, doctrinal, es decir, la reabsorción en un orden superior, en este caso generalmente supranacional, de realidades geopolíticas incompletas, separadas y antagonistas. La realización histórica del edificio imperial es, por tanto, la reproducción, en el dominio político-social, del kosmos por oposición al caos del devenir histórico.

El imperio, por tanto, además de ser “el mayor cuerpo político conocido por el hombre” es, esencialmente, la más alta síntesis geopolítica conocida por toda la humanidad.

La continuidad de la idea del Imperio y la subyacente unidad espiritual, que Mutti subraya con escrupulosidad científica, bien sea  tratando la función histórica y metahistórica de figuras imperiales como las del Emperador Juliano, Federico “el Sultán Bautizado” o Atila “el Siervo de Dios”, o bien evidenciando el significado político y cultural del Imperio “romano-turco-musulmán”, o bien poniendo de relieve en el lenguaje de Antelami temas y argumentos que, en ámbitos culturales lejanos, reproponen el mismo sistema de valores, refuerzan –en el plano de la historia interpretada como tentativa de realizar unidades imperiales –la hipótesis ya enunciada en el siglo pasado por el tibetólogo Giuseppe Tucci con respecto al descubrimiento de la “unidad espiritual eurasiática”: sintagma que expresa, en parte, lo que en términos tradicionales se puede traducir mejor como “unidad esencial de las tradiciones”.

También un etnólogo y antropólogo de escuela sociológica como Marcel Mauss reconocía, por otra parte, y es significativo que quien nos lo recuerde sea un estudioso de geopolítica, el francés François Thual, que “de Corea a Bretaña existe una única historia, la del continente eurasiático” [5]. Esta única historia que se despliega en el paisaje eurasiático es la historia antigua y actual de los esfuerzos imperiales por unificar el continente. Como cierre de un texto [6] que no aparece en esta compilación, que sería su precioso y útil corolario, nuestro autor, a propósito de Alejandro el Bicorne, unificador de Europa y Asia, campeón de la idea imperial y, por tanto, podríamos decir, eurasiatista ante litteram, escribe: “su figura se coloca en el trasfondo del espacio eurasiático, que constituye no sólo el escenario histórico, sino la proyección espacial misma correspondiente a la idea de Imperio”.

Unidad espiritual eurasiática e idea del Imperio están por tanto indisolublemente ligadas, un vínculo que Imperium de Mutti tiene el loable mérito de volver a proponer a nuestra atención, en un momento histórico particular que ve a nuestra patria mayor, Eurasia, agredida por las potencias talasocráticas del otro lado del Océano. Ciertamente este libro no pasará inadvertido. 

Tiberio Graziani

Director  de la revista “Eurasia”.

direzione@eurasia-rivista.org

www.eurasia-rivista.org

 

(Traducido del italiano al español por Javier Estrada)

Notas
1. Philippe Richardot, Les grands empires. Histoire et géopolitique, Ellipses. Edition marketing, París 2003, p.5.
2. Philippe Richardot, op.cit., p. 5 y siguientes.
3. Samir Amin, Lo sviluppo ineguale. Saggio sulle formazioni sociali del capitalismo periferico, Einaudi, Turín 1973.
4. N. S. Trubeckoj, L’eredità di Gengis Khan, SEB 2005, Milano. Véase también del mismo autor, Il problema ucraino, in “Eurasia. Rivista di Studi Geopolitica”, a. II, n. 2, abril-junio de 2005.
5. François Thual, Une entreprise de résistance, prefacio a Pierre Biarnés, Pour l’Empire du monde, Ellipses. Edition marketing, París 2003, p. 7.
6. Claudio Mutti, Ulisse, Alessandro e l’Eurasia, www.eurasia-rivista.org.

 

Dix bonnesraisons d'abandonner Facebook

10 bonnes raisons d’abandonner Facebook

Voici notre top 10 des raisons pour lesquelles vous feriez mieux d’arrêter d’utiliser Facebook avant qu’il ne soit trop tard:

10. La politique de confidentialité de Facebook s’arroge tous les droits
Commençons par le commencement. La déclaration des droits et responsabilités de Facebook précise que vos contenus leur appartiennent (lisez la section 2.1): “vous nous accordez une licence non-exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook”.

9. Le PDG de Facebook s’est illustré à plusieurs reprises pour comportement non éthique
Des questions se posent sur l’éthique de Mark Zuckerberg depuis les débuts de Facebook. D’après BusinessInsider.com, il a utilisé des données utilisateurs de Facebook pour deviner des mots de passe d’e-mails et lire des correspondances privées pour discréditer ses rivaux.

Ces allégations, si elles n’ont pas été prouvées et datent un peu, posent néanmoins des questions troublantes sur l’éthique du PDG du plus gros réseau social au monde. C’est d’autant plus gênant que Facebook a par ailleurs déboursé plus de 65 millions de dollars pour mettre fin à une poursuite judiciaire arguant que Mark Zuckerberg aurait volé l’idée de Facebook.

8. Facebook a déclaré la guerre à la vie privée
Le fondateur et PDG de Facebook justifiait en janvier dernier les changements relatifs à la vie privée sur Facebook en expliquant que: “les gens sont devenus vraiment à l’aise avec le fait de partager non seulement plus d’information, mais aussi de manière plus ouverte et avec plus de gens. Cette norme sociale est simplement quelque chose qui évolue au fil du temps”.

En d’autres termes, non seulement vos données appartiennent à Facebook, mais en plus ils ont le droit de les montrer à tout le monde. En soi, ce n’est pas nécessairement non éthique, sauf que…

7. Facebook encourage l’accès à vos données
Ils expliquent aux développeurs comment accéder à vos données avec les API, mais sont beaucoup moins diserts quand il s’agit d’en expliquer les implications aux utilisateurs. Facebook vous incite à partager des informations qu’ils rendent ensuite disponibles publiquement.

Dans la mesure où leur fonds de commerce consiste à monétiser les informations vous concernant dans un but publicitaire, cela revient à gruger les utilisateurs pour qu’ils fournissent des informations à propos d’eux-mêmes aux publicitaires. Voilà pourquoi Facebook est bien pire que Twitter: Twitter a adopté l’attitude la plus simple (et donc la plus crédible) en déclarant tout de go que tous les tweets de tous les utilisateurs étaient publics. Difficile d’être plus clair. Mais pas Facebook. Voilà pourquoi la FTC américaine s’en mêle et les gens les poursuivent (et obtiennent gain de cause).

L’EFF a dressé un excellent historique qui documente précisément les changements de la politique de confidentialité de Facebook.

6. Facebook ne veut pas que ça se sache
Lorsque Pete Warden a démonté à quel point leur système fonctionne (en fouillant parmi toutes les données que les changements de paramétrage de vie privée de Facebook avaient rendues publiques) ils l’ont poursuivi en justice. Pourquoi poursuivre un développeur indépendant? Parce qu’ils ne veulent pas que leurs membres sachent à quel point leurs données sont accessibles.

5. Même vos données privées sont partagées avec les applications

A l’heure actuelle, toutes vos données sont partagées avec les applications que vous installez. Ce qui signifie que vous faites non seulement confiance à Facebook, mais aussi aux développeurs d’applis. Sachant que bon nombre d’entre eux n’ont pas nécessairement votre vie privée comme priorité. En clair, vous devez considérer que vos données -toutes vos données- sont publiques, sauf si vous n’utilisez jamais aucune appli Facebook. Couplé avec l’API OpenGraph, cela signifie que vous ne faites plus simplement confiance à Facebook, mais à tout l’éco-système Facebook.

4. Facebook n’est pas assez compétent techniquement pour qu’on leur fasse confiance
Au delà des questions éthiques, la compétence technique de Facebook ne parait pas suffisante pour pouvoir leur confier des données personnelles. Leur récent bouton “Like” a facilité la tâche des spammeurs. Et ce n’est pas la première fois que Facebook est considéré comme une pépite pour la collecte de données.

Soit ils se fichent un peu du caractère privé de vos données, soit leurs ingénieurs ne sont pas très bons. Ou peut-être les deux.

3. Facebook rend incroyablement difficile la suppression de votre compte
Le jour où vous décidez d’arrêter Facebook, le site ne vous facilite pas la tâche. Ceux qui ont tenté l’expérience savent qu’il n’est plutôt pas évident de vraiment détruire son compte. C’est aussi compliqué que probablement volontaire. De guerre lasse, vous accepterez peut-être de désactiver votre compte. C’est différent d’une suppression pure et simple. Désactiver s’apparente à une déconnexion prolongée, pendant laquelle vos données restent dans le système.

2. Facebook n’aime pas vraiment le web ouvert
Leur API Open Graph n’a d’open que le nom, comme pour mieux dissimuler sa nature fermée. Elle est en réalité complètement propriétaire. Vous ne pouvez utiliser aucune de ses fonctionnalités si vous n’êtes pas sur Facebook. Une implémentation véritablement ouverte fonctionnerait sur n’importe quel réseau social. Dans le même esprit, ils implémentent a minima OpenID pour pouvoir dire qu’ils le supportent, juste pour mieux promouvoir leur alternative propriétaire, Facebook Connect.

1. Facebook ne sert à rien
Entre les applis pourries, les vieux camarades de classe dont vous n’avez surtout pas envie d’entendre parler et les boulets dont vous aviez oublié l’existence, Facebook est plus pénible qu’utile au quotidien.

Facebook est clairement lancé dans une course aux fonctionnalités avec tous les réseaux concurrents. Comme la grenouille avec le boeuf, Facebook n’est pas sans rappeler AOL qui voulait absorber tout le web, à une époque où leurs CD pleuvaient littéralement du ciel. Au moins Twitter sait rester à sa place ne veut pas être omniprésent dans votre vie numérique.

Vous feriez bien de prendre un peu de recul sur ce que vous apportent vraiment les réseaux sociaux, sur la manière dont vous les utilisez, et aussi sur la manière dont eux vous utilisent.

(Source : http://www.gizmodo.fr)

Via Novopress Paris [2]


Article printed from :: Novopress Québec: http://qc.novopress.info

Evola e gli altri

Evola e gli altri

di Marco Iacona - 09/05/2010

Fonte: secolo d'italia

http://www.controcorrentedizioni.it/images/Evola-Maestro-cop.jpg
Siamo oramai giunti alla terza edizione del tradizionale convegno di studi sulla figura e l’opera di Julius Evola (quest’anno dal 7 all’8 maggio e dal titolo: “Evola e la filosofia”), organizzato dalla Scuola romana di filosofia politica insieme alle fondazioni “Evola” e “Abbadia” e al Comune di Alatri, il paese della ciociaria che ha sempre ospitato il seminario. Dal 2006, con cadenza biannuale, studiosi e curiosi di mezz’Italia si danno infatti convegno per seguire e mettere a confronto opinioni sul “maestro della tradizione” e in generale su ciò che potrebbe essere accostato – idee e personaggi – al pensatore di origini siciliane, morto nel 1974 dopo più di mezzo secolo di attività intellettuale.
Quest’anno molte le defezioni. Da quella di due importanti studiosi evoliani come Piero Di Vona e Renato Del Ponte, autori e curatori di saggi fondamentali a quella di Giano Accame scomparso come si sa da poco più di un anno. Intervistato al Tg1 durante il convegno del 2008, Accame aveva rilasciato alcune importanti dichiarazioni circa la rilevanza acquisita dal pensiero evoliano: «Franco Volpi, uno dei più interessanti filosofi della nuova generazione, professore all’università di Padova, collaboratore di Repubblica, ha detto che bisogna ormai mettersi d’accordo, i grandi del pensiero italiano del ‘900 sono tre: Croce, Gentile e Evola». Ci mancherà... Unica delle tre storiche “D” (de Turris-Del Ponte-Di Vona) sarà invece presente Gianfranco de Turris, segretario della fondazione “Evola” e artefice e promotore di studi e pubblicazioni sul filosofo dell’“individuo assoluto”. Lo abbiamo sentito e ci ha anticipato parte della sua relazione introduttiva: «Si tratterà come sempre di un seminario di studi seri ma non formalisti. L’aggettivo “serio” varrà in due direzioni: nei confronti di una cultura, come quella italiana che nonostante i passi avanti non sembra accettare completamente un pensatore così eterodosso come Evola; e dall’altra quegli ambienti, spesso giovanili e facili agli entusiasmi, che vedono qualche volta con fastidio il lavoro di chi si dedica ad approfondire le complesse tematiche di Evola». Il convegno di quest’anno sembra muovere da un tema sottinteso, il raffronto fra il pensiero evoliano – oramai abbondantemente “sdoganato” in seno all’Accademia – e quello di altri noti studiosi, e da un suo corollario: il “maestro della tradizione” fu tutt’altro che un pensatore naif. Evola fu isolato per il contenuto delle sue speculazioni (spesso in anticipo sui tempi), per la sua “equazione personale” eccessivamente critica e per una serie di circostanze che attesero alla sue scelte nel primo e nel secondo dopoguerra; ma Evola fu soprattutto un uomo libero – sovente costretto a difendersi da attacchi precipitosi – il cui pensiero fin dai primi anni non poté non indirizzarsi verso quella “libertà” di cui ha scritto con grande acutezza Massimo Donà.
Di un Evola come anticipatore di tematiche “aspre” si occuperà Vitaldo Conte presente ad Alatri con una relazione dal titolo I nudi di Evola come “metafisica del sesso”, uno studio che strizza l’occhio all’attività pittorica di Evola (ma non quella degli anni Dieci, bensì la ripresa degli anni Sessanta) e a uno dei libri più importanti del filosofo – ma meno letti – pubblicato per la prima volta nel 1958: Metafisica del sesso. Per Conte curatore dell’imminente mostra leccese “Eros parola d’arte”, i quadri del secondo periodo evoliano presentano una loro attualità di pensiero: «la figura femminile emerge dal precedente astrattismo con evidenti allusioni e simbologie erotico-sessuali e possono essere letti «come una sorta di manifesto visivo delle peculiarità della donna».
I parallelismi fra Evola e altri studiosi ben accreditati cominciano poi a partire da due mostri sacri della filosofia: Hegel pensatore di orizzonti quasi sterminati (a seguire queste tracce sarà lo scrittore Giandomenico Casalino) e l’antintellettualista Nietzsche (protagonista sarà invece Domenico Caccamo dell’università “la Sapienza” della Capitale); il saggista Stefano Arcella relazionerà poi su un Evola “vicino” a Gianbattista Vico e il sociologo Carlo Gambescia lo accosterà a Vilfredo Pareto teorico delle élite. Giuliano Borghi dell’università di Teramo metterà a confronto Evola e Ernst Jünger o meglio Evola e la figura dell’anarca jüngeriano, mentre Giovanni Sessa ancora della “Sapienza”, parlerà della coppia Evola-Andrea Emo, filosofo morto nell’83, allievo di Gentile e molto vicino a Cristina Campo. Per Sessa, come già per Roberto Melchionda storico interprete del pensatore romano, Evola e Emo costruiscono «una via filosofica che porta a moderna compiutezza quella negazione nichilistica che è presente in forma potenziale nelle categorie dell’idealismo, ma che i più (tra i critici) non avvertono». Un accostamento che continuerà a far discutere, sembra evidente. Fra i relatori anche Davide Bigalli dell’università di Milano, Claudio Bonvecchio dell’università dell’Insubria, Gian Franco Lami della “Sapienza”, Agostino Carrino della “Federico II” di Napoli (il titolo del suo studio sarà: Evola filosofo della politica?) e i saggisti Giuseppe Gorlani, Marco Rossi, Sandro Giovannini e Hans Thomas Hakl che tratterà della collaborazione evoliana al periodico Antaios, un’importante rivista uscita dal ‘59 al ’71, curata da Mircea Eliade e Jünger. Un periodico che approfondiva «argomenti mitologici, simbolici, scientifico-esoterici e letterari» per il quale Evola scrisse cinque articoli, uno dei quali ebbe parecchia influenza sul conte di Dürckheim. Infine Giampiero Moretti storico delle religioni dell’“Orientale” di Napoli, presenterà il volume appena uscito in una nuova edizione Le madri e la virilità olimpica (Mediterranee) di J. J. Bachofen, un autore tradotto e introdotto in Italia dallo stesso “maestro della tradizione”.

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Questions à Karel Dillen (1994)

dillen1.jpgArchives du CRAPOUILLOT - 1994

Questions à Karel Dillen

 

1) Pendant la dernière guerre, vous avez été un jeune homme sage et studieux, qui ne s'est pas engagé, ni dans la résistance ni dans la collaboration. Les injustices et la vio­lence de l'épuration ont fait de vous un nationaliste dur et pur. Pouvez-vous nous expli­quer cette grande mutation personnelle?

 

Cette mutation n'a pas été aussi dramatique que vous le laissez sous-entendre. L'athénée (équivalent du lycée) que je fréquentais baignait dans une atmosphère nationaliste fla­mande. Bon nombre de professeurs étaient des nationalistes convaincus et engagés. Leur enseignement s'en ressentait. N'ayant rien eu à voir avec la collaboration, après le départ des Allemands, je n'ai eu aucun ennui et j'ai conservé mes droits politiques. Autour de moi, la répression frappait cruellement certains de nos anciens professeurs, comme Reimond Rens ou le romancier Oswald Everaert. Quelques-uns de mes condis­ciples plus âgés, dont Herman Pauwels, ont été jetés en prison, battus, torturés et sont sortis brisés des cachots belges. La plupart des professeurs inquiétés ont été chassés de nos écoles et collèges, ce qui, à long terme, a eu des conséquences sur la qualité globale de l'enseignement. Pour moi, ce fut un contraste horrible par rapport à la relative tolérance qui règnait dans l'école pendant les trois premières années de la guerre: on savait perti­nemment bien qui était, parmi les professeurs et les élèves, en faveur des alliés et qui soutenait l'«Ordre Nouveau» pro-allemand. Mais la discussion demeurait ouverte et courtoise. En 1943, les choses ont mal tourné. Dans la région d'Anvers, des professeurs pro-alliés ont été arrêtés et internés à Buchenwald. Seuls les communistes ont survécu à cet effroyable univers concentrationnaire et sont revenus. Après avoir servi de traduc­teur dans les services annexes de l'armée britannique et effectué mon service militaire, je me suis engagé dans un mouvement de jeunesse nationaliste, le mouvement «Sint-Arnoutsvendel», même si, à 22 ans, je n'avais plus aucune prédisposition pour ce type d'activité! J'étais fasciné par le courage de ses animateurs qui affirmaient haut et clair leur nationalisme en dépit de la tourmente. Dans ce cadre, j'ai commencé ma vie de mi­litant, en organisant des manifestations de souvenir et d'hommage aux victimes de l'épuration. J'ai également organisé le premier meeting à Anvers en faveur de l'am­nistie. J'ai ensuite tout naturellement participé aux premiers combats de la Vlaamse Concentratie,  le premier parti nationaliste flamand d'après 1945. Le nationalisme de cette époque-là se portait mal: il avait été décapité, ses principaux animateurs croupis­saient dans les geôles belges, les autres étaient privés de leurs droits civils ou devaient trimer dur pour se refaire une situation. Pour sortir de l'isolement la VC était contrainte de tenter une ouverture vers des milieux qui n'étaient pas nationalistes (indépendants et paysans). Un travers dans lequel la Volksunie,  le parti qui devait succéder à la VC, allait tomber à son tour, surtout sous l'impulsion du «centriste» Hugo Schiltz et par le no­yautage des éléments gauchistes, de plus en plus nombreux pendant les années 60.

 

2) La fidélité aux principes, l'éthique de la continuité, le refus des bricolages politiciens et des compromissions qui ne mènent à rien constituent les principales caractéristiques de votre vision de la politique. Nous aimerions que vous nous donniez quelques préci­sions...

 

En effet, je refuse catégoriquement de conclure des compromis qui menacent ou ruinent les principes clairement définis, adoptés par un parti ou un mouvement prenant son en­vol. Sur le long terme, la succession ininterrompue des compromis et des concessions ne permet plus de mener une politique cohérente. L'électeur n'y trouve plus son compte. Rien ne peut être décidé, tranché. Rien ne peut être fait, aucun problème ne peut être ré­solu. C'est le règne de l'indécision. L'histoire du mouvement flamand dans notre après-guerre illustre parfaitement ce type d'enlisement. Certes, il a des circonstances atté­nuantes parce qu'il a été brisé par la répression. Le calcul des nationalistes prêts aux compromis s'explique tout simplement parce que ces hommes ne voulaient pas rester dans la marginalité; sans alliances, aucune victoire électorale, même minime, n'était possible. La Volksunie  a connu cet état d'esprit dès le début des années 60, l'aile cen­triste du mouvement, celle de Schiltz, désirait partager ne fût-ce qu'une parcelle du pou­voir. Elle a été renforcée, avant et après 68, par des éléments gauchistes qui, auparavant, n'avaient jamais trouvé leur place dans le mouvement flamand. Nationalistes purs, centristes prêts à toutes les compromissions et gauchistes messianistes se côtoyaient ainsi dans un parti qui naviguait au pifomètre, sans suivre de ligne directrice. Les na­tionalistes pourtant n'ont pas réagi devant les dérives centristes ou gauchistes. Moi-même, au départ, je ne voulais pas lâcher le seul parti nationaliste flamand ayant sur­vécu aux tourmentes du siècle. Comme les autres, je suis resté parce que je ne voyais pas d'autres solutions. A l'époque, créer un nouveau parti aurait été suicidaire. Les accords du Palais d'Egmont (1977), où la Volksunie  a jeté par dessus bord les principes du mou­vement flamand pour obtenir quelques misérables strapontins, ont été la goutte qui a fait déborder le vase. J'ai franchi le pas. J'ai lancé le VNP, devenu, après quelques avatars, le Vlaams Blok.

 

3) Vous êtes député européen depuis cinq ans. Quel est votre jugement sur l'Europe de Bruxelles et de Strasbourg? Quelle Europe souhaiteriez-vous voir advenir?

 

Mon jugement est facile à formuler: l'Europe de Bruxelles est une catastrophe pour les Européens. Ils risquent de tomber sous la coupe d'une eurocratie subtilement autoritaire, qui régentera leur vie comme le Big Brother  d'Orwell régentait la vie des habitants d'Oceana dans ce célèbre roman prémonitoire que fut 1984.  Les eurocrates n'ont plus que le mot de «subsidiarité» à la bouche. La «subsidiarité», en théorie, c'est donner un pou­voir de décision aux plus petits échelons de la politique. En pratique, nos bons eurocrates ne se soucient pas davantage de cette théorie qu'un poisson d'une pomme. L'eurocratie se mêle de tout, de la longueur des saucissons ou de la grosseur des petits pois. Elle parle du respect des «différences», mais ne leur laisse plus aucune place. Et quand on me parle d'une Europe fédérale, je ne vois pas de quel fédéralisme on parle; je m'insurge contre ce faux fédéralisme qu'on cherche à nous imposer de force car il n'est que le masque pu­blicitaire d'une monstruosité centralisatrice, sèchement administrative, autoritaire et mondialiste. Face à ce fédéralisme malhonnête, je lutte pour une Europe confédérale qui, dans un deuxième temps, dirigera son attention sur ces faits concrets, historiques et éternels que sont les peuples. Tous les peuples d'Europe ont droit à l'auto-détermination. En ce qui nous concerne, la Flandre doit encore devenir Etat.

 

4) Comment appréciez-vous le travail de la “fraction technique des droites européennes” que vous animez notamment avec Jean-Marie Le Pen?

 

Je rappellerais que nous sommes une fraction “technique” et non pas un groupe qui ras­semble des partis porteurs d'une vision du monde monolithique et standardisée. Certes, nous avons tous énormément de points communs. Mais aussi des différences. La con­ception française et la conception flamande du nationalisme sont très différentes. Le Vlaams Blok  avait plus d'affinités avec nos collègues allemands qui, comme nous, sont animés par un nationalisme qui place le peuple, le Volk,  au-dessus de l'Etat. Alle­mands et Flamands ont élaboré un nationalisme ethnique, dérivé de la philosophie de Herder. Les Français ont développé un nationalisme d'adhésion, comme l'a théorisé Renan. Les autres différences sont secondaires. Par exemple, la problématique de la peine de mort: le FN français est inconditionnellement en faveur de la peine de mort. Le Vlaams Blok  est moins catégorique. Personnellement, je suis contre. Mais la problé­matique n'est pas close au sein de notre parti. Le souvenir de l'épuration et de nos mar­tyrs m'incline à rejeter la peine de mort. Je reste séduit par les arguments de Maître Jac­ques Isorni, le défenseur de Pétain et de Brasillach.

 

Au sein de la “fraction technique”, la coopération est bonne, même si, au départ, nos col­lègues français ont dû s'étonner de la nature du nationalisme flamand. Sur le plan hu­main, l'expérience est très positive. Les qualités intellectuelles et politiques de mes col­lègues français sont exceptionnelles. Leurs compétences nous apportent beaucoup. La survie de cette fraction dépendra des résultats en Allemagne. Si nos amis y dépassent la barre des 5% en dépit de leurs querelles intestines, nous recommencerons l'expérience sans hésiter. Flanqués sans doute par de nouveaux collègues néerlandais et danois.

 

5) Vous êtes un lecteur attentif de la presse française de droite. Vous avez connu person­nellement des hommes aussi différents que Maurice Bardèche et Olier Mordrel, aux­quels vous demeurez inébranlablement fidèle. Pouvez-vous nous dire deux mots sur ces amitiés indéfectibles?

 

Mon intérêt pour la France remonte aux temps de la répression. L'avocat Walter Bouche­ry, un nationaliste d'après 1945, peu compromis dans la collaboration, très critique à son égard, s'engage tout de suite sur la brèche, dès la fin des hostilités, et publie une revue in­titulée Wit en Zwart  (Blanc et Noir) qui ne dura que trois numéros, avant d'être inter­dite. J'y ai découvert un article sur Robert Brasillach, qui a aussitôt éveillé mon intérêt. Je n'ai plus cessé, depuis lors, de m'intéresser passionnément à ce personnage tragique de l'histoire et des lettres françaises. J'ai entamé une quête, que je poursuis toujours d'ailleurs, dans les publications, revues, journaux et livres français qui évoquent ce martyr de la cause nationale. C'est ainsi que j'ai découvert les revues de droite qui s'in­surgeaient contre les rigueurs de l'épuration: les Ecrits de Paris  et Défense de l'Occi­dent.  Bardèche, armé de son immense culture, comprenait bien quels étaient les ressorts du nationalisme flamand, ce qui est rare chez nos amis français. Le nationalisme eth­niste était pour lui une valeur positive, y compris celui des Bretons. Finalement, j'ai ap­pris à le connaître personnellement, je lui ai posé des tas de questions sur Brasillach, il m'a prêté sa collection de Je suis partout,  pour que je la consulte. Plus tard, il est venu prononcer une conférence à Anvers sur «L'Europe entre Washington et Moscou».

 

J'ai connu Olier Mordrel quand il était encore interdit de séjour en France. Mordrel a fait ainsi la navette entre tous les pays voisins de la France. C'est ainsi qu'un jour il est venu loger chez moi. Le lendemain, il s'est adressé à Bruxelles à un auditoire d'une quarantaine de Bretons qui souhaitaient rencontrer leur célèbre exilé. Mordrel était pro­che depuis longtemps du mouvement flamand, qui lui a toujours manifesté un indé­fecti­ble attachement et s'est montré solidaire de ses initiatives. Avant guerre, il avait connu Hector De Bruyne de la Volksunie,  un nationaliste de pure eau devenu par la suite mi­nistre du commerce extérieur de l'Etat belge.

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Mais je voudrais aussi évoquer la figure de Robert Poulet, que les nationalistes français connaissent bien pour ses chroniques dans Rivarol  et Ecrits de Paris.  Le contact s'est établi à la suite d'une recension de Ce n'est pas une vie,  un récit autobiographique où il évoque notamment les longs mois qu'il a passés dans sa cellule de condamné à mort à Bruxelles. J'avais écrit cette recension dans l'hebdomadaire satirique et nationaliste anversois 't Pallieterke,  auquel j'ai collaboré pendant de très longues années. Cette re­cension a enchanté Poulet et a fait que nous nous sommes liés d'amitié. L'homme m'a séduit par son intégrité. Sa culture immense, ses conseils, ses souvenirs ont été pour moi un enrichissement personnel inestimable. L'année de sa mort, en 1989, le journaliste flamand Manu Ruys a lancé une initiative visant sa réhabilitation et a adressé une mis­sive au Palais de Laeken. La première réaction du Palais a donné un faible espoir au no­nagénaire. La deuxième réaction a été un refus poli mais froid. Poulet a été terriblement déçu. Il est mort quelques mois plus tard, après m'avoir légué les documents re­latifs à cette affaire. Je les ai publiés dans 't Pallieterke. Cette affaire a conforté mon républi­canisme.

 

6) Le directeur du Belgisch Israelitisch Weekblad (Hebdomadaire Israëlite Belge) d'Anvers, Monsieur Louis Davids, a pris votre défense contre les “progressistes anti-fascistes” qui sévissent en dedans et en dehors de la communauté juive d'Anvers, de Bruxelles et de Belgique. Expliquez-nous donc cet état de choses à peine croyable pour les Français d'aujourd'hui...

 

C'est simple. J'ai derrière mois 45 années d'activisme politique. J'ai écrit des milliers de pages. J'ai prononcé des centaines de discours. Pas un mot, pas une ligne dans tout ce­la qui soit qualifiable d'antisémite. Les rapports entre les nationalistes flamands et la communauté israëlite à Anvers et en Belgique ne sont pas conflictuels, hormis le petit incident que vous signalez et qui émane de marginaux qui veulent singer les modes de Paris. Ces rapports varient entre la sympathie et la neutralité. Qui plus est, le mouve­ment nationaliste flamand a eu ses héros, ses martyrs et ses militants juifs. Je pense surtout à cette figure sublime que fut Marten Rudelsheim, mort dans une prison belge en 1920. Cet intellectuel brillant, issu des milieux nationaux-libéraux, avait milité dès son plus jeune âge pour la séparation administrative et pour la flamandisation de l'Univer­sité de Gand, dans une Belgique qui ne connaissait aucune université flamande, alors que nous formons la majorité de la population. En 1914-18, les autorités allemandes a­vaient appuyé et concrétisé ce projet par solidarité inter-germanique. Rudelsheim a été condamné pour collaboration et interné, ses juges n'étant sans doute pas exempts de ré­flexes antisémites plus ou moins conscients. Rudelsheim est mort en héros, pour notre cause. Notre reconnaissance sera éternelle. Je pense aussi au dévouement du Professeur Wenger, qui a multiplié les initiatives culturelles à Anvers et n'a jamais cessé de sou­te­nir l'Université de notre ville. Je pense aussi au Dr. Schaap, israëlite hol­landais, dont les convictions sont très ancrées à droite, qui mène un combat pour la sau­vegarde de l'i­dentité de la Flandre méridionale, qui fait partie aujourd'hui du départe­ment du Nord (France).

 

Louis Davids, que vous mentionnez, est le rédacteur en chef du principal hebdomadaire israëlite d'Anvers, la ville qui compte la plus forte communauté juive de Belgique, une communauté solidement ancrée dans notre passé et notre tissu industriel, notamment dans le secteur de la taille du diamant. Louis Davids et son équipe n'ont jamais participé aux attaques habituellement lancées contre le mouvement flamand par quelques cénac­les minoritaires de la communauté juive de Bruxelles, fortement influencés par l'idéo­logie anti-identitaire que distillent certains philosophes juifs de la place de Paris, qui ne se souviennent pas des leçons sublimes de Simone Weil, la jeune et poignante philosophe décédée à Londres en 1942 et dont l'ouvrage principal s'intitule L'enracinement.  Pour ces “penseurs” à la mode, toute affirmation d'une identité est suspecte d'antisémitisme. Généralisation qui est évidemment fausse. Il fallait remettre les pendules à l'heure. En­suite, ce journal ne participe pas à la campagne hostile à l'amnistie que mènent les mê­mes cénacles bruxellois. En effet, le combat pour l'amnistie a rebondi en Flandre: on pense enfin réviser le procès d'une fermière innocente, mère de plusieurs enfants, fusil­lée en 1945 pour une délation qu'elle n'avait jamais commise et qu'aucune preuve sé­rieuse n'étayait. Louis Davids est un honnête homme: je crois donc qu'il ne voit aucun inconvénient, en tant qu'israëlite, en tant que ressortissant d'une communauté qui a pourtant très injustement souffert lors de la dernière guerre, à ce que l'on réexamine le dossier de cette pauvre femme.

 

 

jeudi, 13 mai 2010

La Grèceest victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons

«La Grèce est victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons»

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Evidemment, tous les pessimistes finissent un jour par avoir raison : une catastrophe survient qui fait triompher leur mauvais augure. Mais Franck Biancheri a annoncé la crise déclenchée par les subprimes plus de deux ans avant qu’elle n’arrive, les désordres sociaux qui en sont nés (manifestations telles qu’on en voit en Grèce, Bossnapping [séquestration de patrons]) plusieurs mois avant qu’ils ne se réalisent.

Ambrose Evans-Pritchard, dans le «Daily Telegraph» du 13 décembre 2009

On accorde donc de plus en plus de crédit à ses analyses, et on le taxe de moins en moins de paranoïa. Aujourd’hui, son LEAP (Laboratoire européen d’anticipation politique) met en garde contre les bombes à retardement que sont l’Angleterre et les USA.

La Grèce est au plus mal et vous, vous vous focalisez sur le Royaume-Uni…

La Grèce ne pouvait plus continuer ainsi, c’est évident, et ce qui lui arrive maintenant sera à terme salutaire pour le pays. Mais tout le monde le savait depuis longtemps, et ses chiffres ne sont pas si désastreux. Il faut donc se demander «pourquoi maintenant» ? Tout a, en fait, commencé par une série d’articles en début d’année, publiée dans le Financial Times, la voix de la City, qui soulignait les problèmes du pays, laminait et laminait en parlant du danger que représentait sa situation économique. Il y a eu un travail de sape de longue haleine, qui a évidemment poussé les autres médias à couvrir ce thème. La crise de la Grèce est avant tout née d’une guerre psychologique : c’est une crise de confiance, une prophétie auto-accomplie.

Pourquoi le Royaume-Uni s’amuserait-il à faire cela ?

Parce que, suite à la crise, les Etats sont en situation de guerre économique. En Suisse, vous avez été les premiers à en prendre conscience, puisque les Britanniques et les Américains s’en sont pris à votre place financière très vite et très violemment, pour protéger et avantager les leurs. Les Européens commencent tout juste à comprendre ce qui leur arrive.

La Suisse était en concurrence directe avec ces deux pays, mais pourquoi s’en prendre à la Grèce ?

Ce n’est pas la Grèce qui est visée, mais la zone euro et sa monnaie. La Grèce est une cible facile parce que son économie n’est pas très importante – elle n’a donc pas les mêmes moyens pour se défendre que l’Allemagne ou la France. Couler l’euro, c’est intéressant pour la livre et le dollar. Créer cette diversion, c’est aussi un moyen de cacher ses problèmes.

C’est-à-dire ?

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont dans une situation d’endettement privé et public insoutenable. Or, il y a actuellement trop de pays qui veulent se financer – d’ici décembre, il va falloir trouver entre 150 et 200 milliards d’euros – et pas assez d’argent à disposition. Ça ne va donc pas être simple pour les Anglo-Saxons. D’autant plus qu’une partie des emprunts arrive à maturité pour les Etats-Unis, qui vont devoir les refinancer. Dans ce contexte de forte concurrence, vous avez tout intérêt à apparaître comme un bon candidat, et à couler les autres candidats.

Vous pensez que d’autres pays, l’Espagne ou le Portugal par exemple, risquent d’être touchés ?

Ce qui a permis aux agences de notation de changer la note de la dette grecque, est la découverte que certains chiffres étaient faux – c’est certes un prétexte, mais dans le cas des deux pays que vous citez, elles auront de la peine à en trouver un. Je crois d’autant moins à une contamination que ces pays ne sont pas des gros opérateurs dans l’économie européenne. Zapatero a eu raison de s’énerver, parce qu’il n’y a aucune raison de retirer sa confiance à l’Espagne.

Vous dites que cet épisode aura des conséquences positives. Lesquelles ?

Pour la Grèce, ce sera l’occasion de moderniser son économie et d’entrer dans le XXIème siècle. Les Européens, eux, ont compris depuis un mois que la grande amitié occidentale est un mythe – les USA et le Royaume-Uni ne sont clairement pas dans le même camp. Cet épisode aura aussi fait apparaître la nécessité d’une véritable gouvernance économique au niveau européen, qui puisse prendre des mesures contraignantes – on est enfin en train de prendre la bonne direction, après les tergiversations de l’Allemagne. Enfin, les gens sont de plus en plus critiques face aux conseils des agences de notation, et des thermomètres que les Anglo-Saxons ont imposés à tous les pays pour mesurer la santé de leur économie. Ils reconnaissent leur partialité.

La prochaine catastrophe, c’est quoi ?

Le Royaume-Uni. Ce qui va se passer prochainement dans ce pays, en termes de révélations sur la réalité économique, va définitivement ouvrir les yeux des Européens. Des chiffres commencent à sortir dans la presse. Le Guardian a, par exemple, titré le 5 mai sur le fait que le déficit budgétaire du Royaume-Uni risque bien d’être plus élevé encore que celui de la Grèce, comparativement à leurs PIB respectifs. Les gens ne sont pas idiots : ils savent que si le pays a des soucis, c’est que sa place financière a de plus gros soucis…

Le Matin

Toespraak v. E. Langerock, Praeses Kasper

Diner-debat – No to war, stop USA-imperialism: onze toespraak

Op 24 april woonde KASPER het diner-debat “No to war, stop USA-imperialism” bij.

Toespraak van Erik Langerock, Praeses KASPER-Gent 2009-2011, op 24 april 2010 te Antwerpen.

Dames en heren,

We hebben het nu gehad over het kapitalistische wangedrocht de Verenigde Staten, hun imperialisme en alle zionistische kwalen die hieruit voortvloeien. De tijd is nu gekomen om te spreken over oplossingen, om maatregelen te vinden die ervoor kunnen zorgen dat dit imperialisme kan ophouden. Uiteraard zal het aan ons zijn om ons te weren, ons te verzetten tegen deze anti-Europese dominantie, maar dit is echter niet voldoende. Het zal ook aan de Amerikanen zijn om deze praktijken een halt toe te roepen.

 

Want, dames en heren, het Amerikaanse volk, in zoverre wij dit een volk mogen noemen – het stamt namelijk af van mensen die zich niet konden aarden in een traditioneel Europa – heeft ook te lijden. Ik heb het dan niet over die klasse die het zich kan veroorloven om buitenverblijven in Dubai te kopen, maar wel over die mensen die moeten werken opdat die klasse kan genieten van haar weelde. De mensen die moeten werken voor hun brood en in de vergetelheid raken wanneer ze dat niet kunnen. De mensen die als eerste worden bestraft wanneer enkele rijken monsterwinsten maken door het gehele economische systeem te ontregelen. De mensen die zomaar uit hun huizen worden gezet omdat de Amerikaanse banklobby en de Amerikaanse regering overdaad en overconsumptie aanmoedigen. De mensen die als eerste worden uitgestuurd naar het oorlogsgebied waar ze moeten vechten voor diezelfde rijken. Dit, ironisch genoeg, ten koste van de plaatselijke bevolking die in dezelfde situatie zit als zij.

 

Vandaag de dag lijdt de Amerikaanse bevolking dan ook aan 3 kwalen: het is getraumatiseerd, gedrogeerd en gedegouteerd. Getraumatiseerd door de politiek van angst die het ondergaat en de oorlogen die het als dienstplichtige soldaat moet meemaken. Gedrogeerd dankzij de farmaceutische industrie die de pas gestemde verplichte gezondheidszorg alleen maar kan toejuichen en dankzij de voedselindustrie die de Amerikanen volpropt met het meest ongezonde voedsel. Gedegouteerd omdat de Amerikanen beseffen dat hun inspraak, hun stem, hun geloof in verandering elke keer weer wordt gefnuikt.

 

Want welke president het roer ook overneemt, hetzelfde beleid zal worden gevoerd. Een zoveelste bewijs daarvoor is president Obama, die erin slaagde om Guantanamo open te blijven houden en als teken van ‘goodwill’ Europa het vuile werk laat opknappen door moeilijke gevangenen in onze gevangenissen te plaatsen, oorlogen blijft voeren en zelfs intensifieerde en tot slot de farmaceutische industrie een groot plezier deed door 18 miljoen gezonde en welgestelde Amerikanen, die ervoor kozen geen ziekteverzekering af te sluiten, voor de leeuwen te gooien.

 

Over dat laatste punt, de ziekteverzekeringen in de VS, is trouwens nog niet alles gezegd. Want wij dienen goed te beseffen, beste kameraden, dat een verplichte ziekteverzekering in de VS niet ten goede komt van de burger, zoals dit in Europa doorgaans het geval is, maar enkel ten goede komt van de verzekeringsindustrie in Amerika. Deze immorele en onethische industrie kondigde nu reeds aan dat de prijs van hun premies de hoogte in zal gaan omwille van de massa’s nieuwe schadeclaims die ze nu gaan binnenkrijgen. Een verplicht verzekeringssysteem dat de private en kapitalistische lobby’s in de VS ten goede komt, dit kunnen wij niet anders dan afwijzen. Wij zijn wel te vinden voor een ziekteverzekeringssysteem georganiseerd door de nationale en soevereine staat, een ijdele hoop in de Verenigde Staten.

 

Het Amerikaanse volk is zelfs zo gedegouteerd dat het zijn eigen bewegingen probeert op te richten. Het fenomeen van de Tea Parties is dan ook uitgegroeid tot een geduchte concurrent van zowel Republikeinen als Democraten en falende politici zoals Sarah Palin zien hierin een tweede kans om het volk zand in de ogen te doen strooien. Maar wat houdt de Tea Party samen? Een uitgewerkt politiek programma en gemeenschappelijke standpunten zijn moeilijk te vinden. Ze willen slechts verandering van het bestaande politiek systeem, door het systeem te infiltreren  om het zo van binnenuit te veranderen.

 

Dames en heren, we hebben dit al vaker meegemaakt, ook in België. Was het niet de Volksunie die in het begin vooral als een zweeppartij de vroegere CVP wilde bewerken? Die daarna zo is gegroeid dat ze besliste om haar ware standpunten op te offeren voor de macht en dan uiteindelijk een stille dood is gestorven? Was het niet het Vlaams Blok, dat als zweeppartij op zijn beurt de Volksunie wilde bewerken, nu al zijn vroegere standpunten heeft opgegeven om een beleidspartij te kunnen worden, met als gevolg dat het nu uit elkaar valt omdat niet iedereen meer een postje kan krijgen? Dit enkel nog maar in Zuid-Nederlandse context. Daar waar er demo-liberale chaos heerst, ziet men deze wanorde. Het partijpolitieke systeem staat symbool voor deze wanorde en met dit systeem dient dus ook op alle mogelijke wijzen gebroken te worden!

 

Wij moeten dan ook niet geloven dat de Tea Party Amerika zal veranderen. We moeten evenmin geloven dat een nieuwe en andere president het tij zal doen keren. Men zal ofwel zich overgeven aan het partijpolitieke systeem en zichzelf ideologisch uithollen ofwel een zoveelste marionet zijn voor de ware machthebbers in de Verenigde Staten, de industriële lobbyisten, zionisten en de daarmee verwante banken.

 

En wil het Amerikaanse volk vermijden om in zijn neerwaartse spiraal te blijven, dan zal het deze volksvreemde machthebbers moeten bekampen. Maar om dat te doen moeten we eerst het volk mee krijgen, het uit de illusie helpen dat een nieuwe president of zelfs een nieuwe politieke partij niets zal veranderen aan hun problemen. Het systeem moet niet veranderd, maar gebroken worden. Eens men daarin slaagt, kan het Amerikaanse volk waarlijk vrij zijn.

 

Wij moeten daarom het ware Amerikaanse volk niet laten vallen. Wij moeten de resterende nationale en waarachtig sociale krachten in de VS steunen. Als zij er niet meer zijn, dan moeten wij ze gaan inplanten. Eens wij de Amerikaanse bezetter uit ons Europees Avondland weggejaagd hebben, eens wij de morele en intellectuele superioriteit hebben bereikt en het kapitalisme en zionisme voorgoed wegbranden uit de Europese geest, eens wij Europa zijn traditioneel katholieke geest opnieuw laten vinden en de Europese Orde hersteld hebben op nationaal-solidaristische basis, dán zal het aan de nationale en sociale krachten binnen het Amerikaanse volk zijn om de volksvreemde bestuurlijke klasse in de VS de laatste interne genadeslag toe te dienen en zijn definitieve vernietiging in te luiden.

 

Vanuit KASPER besluiten wij dan ook met de woorden: CHRISTUS REX en EUROPA VRIJ!