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mardi, 10 janvier 2012

La voix pertinente de la Hongrie

La voix pertinente de la Hongrie

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

orban.jpgLe gouvernement conservateur hongrois de Viktor Orbàn vient d’adopter une nouvelle  Constitution qui vise à réduire considérablement l’influence des partis politiques, à maîtriser sa monnaie par sa mainmise sur sa banque centrale et en rappelant quelques principes identitaires fondamentaux. Pour Viktor Obàn, la démocratie n’est pas une panacée sans pour autant tomber dans les travers du bon vieux  stalinisme d’hier, mais vu de droite. Evidemment le Système regimbe face à cet acte d’indépendance et Bruxelles, temple du politiquement correct, ne sait trop comment réagir. Mais la finance internationale et apatride veille au grain. Pourtant, Viktor Orbàn semble montrer une voie originale à ce que pourrait être une Europe enfin décidée à défendre ses intérêts et surtout son identité.

Les principaux changements dans la Constitution :

 - La «République de Hongrie» devient la «Hongrie».

 - Les dirigeants de l’actuel Parti socialiste sont tenus rétroactivement responsables des «crimes communistes» commis jusqu’en 1989.

- «Dieu» fait son entrée dans la Constitution, tout comme le nombre de communautés religieuses, limité à 14.

- Le nouveau mode de scrutin fait la part belle au parti arrivant en tête.

- Les Hongrois de souche à l’étranger (minorités dans les pays voisins) bénéficient du droit de vote.

- Le mandat des titulaires de postes importants de l’appareil d’Etat (économie, justice, police et armée) est porté à neuf ou douze ans.

- L’impôt sur le revenu à taux unique de 16% et le niveau des retraites est fixé dans la Constitution.

- L’influence du gouvernement est renforcée dans la Banque centrale. Le président de cette institution ne peut plus choisir ses trois adjoints, nommés par le gouvernement. De plus, le Conseil monétaire passe de 7 à 9 membres. Ces deux membres supplémentaires sont choisis par le gouvernement.

- Le forint devient constitutionnellement la monnaie hongroise, bloquant pratiquement le passage à l’euro.

- La Constitution fait de l’embryon un être humain dès la conception.

- Le mariage n’unit qu’un homme et une femme.

- Les sans-abri peuvent être punis de peines de prison.

- La radio-télévision publique et l’agence de presse MTI sont chapeautées par un Conseil des médias, dirigé par le Premier ministre.

- L’unique radio d’opposition, Klubradio, perd sa fréquence.

- Le Parlement a par ailleurs adopté une modification de ses règles de fonctionnement, qui donne à la majorité la possibilité de modifier l’ordre du jour et faire passer ses lois sans débat.

Le Qatar achète nos banlieues ou La diversité, cheval de Troie de l’islamisme

Le Qatar achète nos banlieues ou La diversité, cheval de Troie de l’islamisme

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

L’imprudence de nos dirigeants n’a décidément pas de limite; elle frôle, parfois, l’irresponsabilité. En plein débat sur le vote des étrangers aux élections locales, l’annonce de financements du Qatar dans certaines banlieues aurait du soulever bien des interrogations.

Le Qatar est, en effet, un émirat rigoriste qui achète tout: le sport, la culture. Pour améliorer son image. Mais il est aussi derrière tous les mouvements islamistes dans le monde arabe. Du Maroc à Damas, notre collègue algérien, Chems Eddine Chitour, l’a récemment rappelé dans nos pages. Il a été l’un des éléments moteurs de la guerre en Libye, derrière la France ou la poussant, selon les versions. Il finance tous les mouvements islamistes: au Maroc, en Tunisie ou en Egypte.


Le Qatar et la France : de l’amitié ?

Au Maroc, les islamistes ont remporté les élections, comme en Egypte et en Tunisie. La Syrie va connaître une guerre civile qui profitera aux religieux extrémistes. Il n’y a plus de Libye (BHL s’en félicite), mais des territoires soumis à l’autorité de chefs de guerre plus ou moins islamistes. Si un califat se constitue c’est, pour le moment, celui de Doha.

Le Qatar a pris la relève du wahhabisme saoudien dans l’exportation d’un Islam fondamentalisme qu’il fait coexister avec une économie dynamique et ultra moderniste, fondée sur l’or noir. Voilà les sauveurs des banlieues. Tout de même, cela ne choque-t-il personne ?

A quand les élus « qatari» de nationalité française?

“Le Qatar a créé un fonds d’investissement de 50 M€ pour financer des projets économiques portés par les habitants des banlieues de France”, a annoncé jeudi soir son ambassadeur à Paris, Mohamed Jahan Al-Kuwari.


L’Association nationale des élus locaux pour la diversité reçue par l’Emir du Qatar

Mais le financement des associations, l’aide aux élus de “la diversité” aura sans doute une contrepartie: la ré-islamisation, dans l’obédience, de nos banlieues. Nous aurons donc des élus « qatari» de nationalité française et des associations d’étrangers « qataris » qui pourront exiger des piscines non-mixtes et des repas halal partout, ainsi que le respect du port du voile…. Surtout, en cas d’obtention du droit de vote. Ce serait la coutume étrangère qui ferait la loi, dans les mairies par l’élection ou par pression.

Accepter le financement de nos banlieues à population immigrée, forte ou majoritaire, par le Qatar est absolument irresponsable. Que fait-on du principe de précaution ? Qui s’inquiète ou dénonce ce véritable danger d’ingérence religieuse par le canal économique ?

Ni les pouvoirs publics, qui étaient déjà restés étrangement silencieux lorsque, au printemps dernier, des membres de l’administration américaine avaient procédé avec une totale impudence à des manoeuvres d’instrumentalisation des “jeunes de banlieues” d’ascendance africaine.   Ni la presse. Tétanisée par ses complexes anti-racistes, elle ne voie que l’encouragement à “la diversité”, se contente de retranscrire la communication quatari. « Des élus de banlieue rentrent du Qatar. Leur but : promouvoir les talents des quartiers dans un pays en plein essor, où la culture franco-arabe n’est plus un handicap. Un voyage qui fait suite à deux séjours aux Etats-Unis.”

Qu’en pensent les intéressés ? « Alors que l’Europe est en crise, le Qatar explose”, répond Fouad Sari, élu écologiste et professeur à Vigneux-sur-Seine (Essonne). “Dans nos quartiers, le nouveau propriétaire du PSG et organisateur de la Coupe du monde de football 2022 fait rêver les jeunes.» « Au Qatar, les compétences comptent plus que la couleur de la peau », ajoute Houaria Hadj-Chikh, adjointe (apparentée PC) à Marseille.

Derrière les talents de la diversité, l’uniformité de l’islamisme?

Le Qatar ce n’est pas que des paroles. Il faut agir.” La bourse grande ouverte et ne cachant pas que les 50ME de l’émir n’était qu’un plancher, l’ambassadeur a été clair, devant la dizaine d’élus locaux des quartiers, tous originaires du Maghreb, en présence d’un journaliste de l’AFP “J’espère que ce partenariat sera noué très vite pour servir la relation entre le Qatar et la France“,  pays “stratégique” et “très important pour nous“, a poursuivi l’ambassadeur.  ”Les Français d’origine arabe peuvent nous aider dans notre partenariat avec la France“.

La France: objectif Qatari. Personne ne peut en douter. Attention, derrière les talents de la diversité, il peut se cacher l’uniformité de l’islamisme Qatari.

Jean Bonnevey

Krantenkoppen - Januari 2012 (1)

Krantenkoppen

Januari 2012 (1)

HET UITVERKOREN VOLK MOET PERFECT ZIJN:
"Zwanger zijn in Israël is welhaast een militaire operatie. Talloze echo's en bloedonderzoeken moeten de perfecte baby opleveren, niets mag aan het toeval worden overgelaten. De staat eist gezonde baby's, en veel ook. (...) 'Wat is dat hier in dit land?', verzuchtte ik. 'Het Joodse volk is het uitverkoren volk', antwoordde ze. 'En dat moet perfect zijn'.":
http://www.trouw.nl/tr/nl/4720/Jodendom/article/detail/3104916/2012/01/04/Het-uitverkoren-volk-moet-perfect-zijn.dhtml#.TwTWZjm78lg.facebook
 
 
WOULD THE US BE DEFEATED IN THE PERSIAN GULF IN A WAR WITH IRAN?
"US naval forces in the Strait of Hormuz and the Persian Gulf are very vulnerable to Iran. Despite its might and shear strength, geography literally works against US naval power in the Strait of Hormuz and the Persian Gulf. The relative narrowness of the Persian Gulf makes it like a channel, at least in a strategic and military context. (...) The aircraft carriers and warships of the US are confi...ned to narrow waters or are closed in within the coastal waters of the Persian Gulf. This is where the Iranian military’s advanced missile capabilities come into play. The Iranian missile and torpedo arsenal would make short work of US naval assets in the waters of the Persian Gulf where US vessels are constricted. This is why the US has been busily erecting a missile shield system in the Persian Gulf (...) in the last few years":
http://www.voltairenet.org/Would-the-US-be-defeated-in-the
 
 
IRANIAN MISSILE SPIN FORCES HORMUZ CLOSURE FOR 5 HOURS:
"By a media trick, Tehran proved its claim that closing the Strait of Hormuz is as 'easy as drinking water'. (...) Saturday morning, Dec. 31, Iran’s state agencies 'reported' long-range and other missiles had been test-fired as part of its ongoing naval drill around the Strait of Hormuz. Ahead of the test, Tehran closed its territorial waters.
For 5 hours Saturday, not a single warship, merchant... vessel or oil tanker ventured into the 30-mile wide Hormuz strait, waiting to hear from Tehran’ that the test was over. Instead, around 0900 local time, a senior Iranian navy commander Mahmoud Moussavi informed Iran’s English language Press TV that no missiles had been fired after all. (...) For 5 hours therefore, world shipping obeyed Tehran’s warning (...)."
http://www.voltairenet.org/Iranian-missile-spin-forces-Hormuz
 
 
THE US-IRANIAN COLD WAR IN THE MIDDLE EAST AND THE THREAT OF BROADER WAR:
‎'The Obama Administration has used 2011 to unleash Washington’s 'Coalition of the Moderate' against the Resistance Bloc, which pins together all the countries and forces united by their opposition to US and Israeli hegemony in the Middle East-North Africa region":
http://www.voltairenet.org/The-US-Iranian-cold-war-in-the
 
 
THOUSANDS OF US TROOPS DEPLOYING TO ISRAEL:
"The Israeli military will together with America host the largest-ever joint missile drill by the 2 countries. (...) Additionally, new command posts will be established by American forces in Israel and Israel’s own IDF army will begin working from a base in Germany. (...) The US will now have added forces on the ready in Israel and Germany under what Tehran fears is a guise being merely perpetrated as a test-run": 
https://rt.com/usa/news/us-troops-israel-iran-257/
 
 
WORDT GRIEKENLAND EEN NIEUWE OLIESTAAT?
"Er is al heel wat internationale aandacht voor de mogelijke aardgas- en oliereserves van Griekenland (...). Voorlopige berekeningen hebben aangegeven dat er ongeveer 250 tot 300 miljoen vaten zouden kunnen worden bovengehaald uit de Ionische Zee":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/01/04/wordt-griekenland-een-nieuwe-oliestaat
 
 
SCHALIEGAS VERANDERT MACHTSVERHOUDINGEN IN DE WERELD:
"Van schaliegas, een gas dat gewonnen kan worden uit gesteente, zouden wel eens veel grotere voorraden op onze planeet kunnen bestaan dan van het conventionele aardgas, zegt de Amerikaanse Energy Information Administration. De EIA stelt ook dat schaliegas rijkelijk aanwezig is op plaatsen die voorheen afhankelijk waren van import. China, de VS en Argentinië voeren de lijst aan, gevolgd door Zuid-Afrika, Australië, Polen, Frankrijk, Chili, Zweden, Paraguay, Pakistan en India":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/01/04/schaliegas-verandert-machtsverhoudingen-in-de-wereld
 
 
SYRIE: APPEL A L'AIDE DE MERE AGNES-MARYAM DE LA CROIX ET DU MONASTERE DE SAINT JACQUES L'INTERCIS:
"J’ai été remuée au plus profond de ma conscience par la tragédie que vit la population civile, notamment les chrétiens. Ces derniers sont surtout concentrés dans les quartiers centraux de la ville qui sont devenus le repaire de bandes armées que personne jusqu’à présent n’a réussi à identifier. (...) Les résultats (...) sont des plus terribles: chaque jours des innocents son...t égorgés ou kidnappé...s. Des familles perdent ainsi le père, le fils ou le frère. Les veuves et les orphelins sont dans la nécessité. Ceux qui n’ont pas affronté le spectre de la mort doivent faire face à la séquestration forcée dans leurs domiciles où ils cherchent à survivre sans travail":
http://www.legrandsoir.info/+syrie-appel-a-l-aide-de-mere-agnes-maryam-de-la-croix-et-du-monastere-de-saint-jacques-l-intercis+.html
 
 
THE DECISION TO ATTACK SYRIA WAS MADE AT A MEETING AT CAMP DAVID ON 15 SEPTEMBER 2001:
"When the Western powers want to invade a state, their media mouthpieces claim that it is a barbaric dictatorship, that their armies can protect civilians and that they should overthrow the regime and bring democracy. We witnessed the truth in Iraq and Libya: the colonial powers couldn’t be less interested in the fate of the populations; they go in to devastate and plunder the country":
http://www.voltairenet.org/The-decision-to-attack-Syria-was
 
 
OVER HET MISBRUIK VAN DE TERM ANTISEMITISME:

Het zionisme, de basisideologie van Israël, is om volgende redenen een te bestrijden politieke stroming:

1. Het geeft een foute oplossing voor de problemen van de joden in Europa.
2. Het zionisme creëerde een menselijk drama voor het Palestijnse volk.
3. Het vernietigde grotendeels de eigen identiteit van grote groepen niet-Europese joden.
4. Een laatste, kwalijk gevolg was de gelijkschakeling 'Israël' met 'jood'.
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/29/over-het-misbruik-van-de-term-antisemitisme

 

 
 
DAS HEILIGES LAND UNSERES HERRN IST IM BESITZ SEINER KREUZIGER:
"Gegenwärtig läuft eine fieberhafte Kampagne, die großen Druck ausübt und Propaganda verbreitet (...) um die Welt davon zu überzeugen, daß der jüdische Mißbrauch des Heiligen Landes die netteste Sache sei, die diesem Gebiet passieren konnte. (...)
Das Heilige Land unseres Herrn ist im Besitz seiner Kreuziger":
http://www.kreuz.net/article.14417.html
 
 
US ARMY REVEALS HELICOPTER DRONE:
"The army said the technology promised an unprecedented capability to track and monitor activity on the ground":
http://www.bbc.co.uk/news/technology-16358851
 
 
THE DEFEAT OF THE AMERICAN EMPIRE:
"Iran and Hezbollah’s superiority in the electronic war with the US and Israel (...) constitutes a serious threat due to the accomplishments secured by both sides in exposing spy networks, obstructing sophisticated devices and dismantling their systems. This (...) constitutes the most prominent challenge facing Israel and the US in the region":
http://www.voltairenet.org/The-defeat-of-the-American-empire
 
 
JFK AND RFK: THE PLOTS THAT KILLED THEM, THE PATSIES THAT DIDN'T:
"The assassinations of RFK and JFK were both conspiracies. Both involved the destruction of evidence. Both involved the fabrication of evidence. Both involved framing their patsies. Both involved complicity by local officials. Both involved planning by the CIA. Both were used to deny the American people of the right to be governed by leaders of their own choosing":
http://www.voltairenet.org/JFK-and-RFK-The-Plots-that-Killed
 
 
FRIEDRICH NIETZSCHES ÜBERRASCHENDE NÄHE ZUR THEOLOGIE:
"Nietzsches Text macht auf äußerst einprägsame Weise deutlich, welche tiefe geistesgeschichtliche Revolution sich seit dem siebzehnten Jahrhundert in Europa vollzogen hatte. Indem man die Existenz Gottes in Frage stellte, wurden zugleich auch die Grundfesten der staatlichen Ordnung, von Recht und Moral, aber auch das ganze Weltbild, eben Oben und Unten, in Frage gestellt. Die explizite Leugnung d...er Existenz Gottes war eben nicht nur irgendeine beliebige philosophische Aussage, sondern führte zunächst einmal dazu, dass vieles, was zuvor religiös legitimiert war, fundamental unklar und unsicher werden mußte – insbesondere Lebensordnungen wie Ehe und Familie oder die Staatsordnung einer Monarchie von Gottes Gnaden."
 
 
L'UNION EURASIATIQUE, PROJECTIONS ET POTENTIALITE D'UN NOUVEAU POLE GEOPOLITIQUE:
"Une étroite intégration sur des bases économiques et de nouvelles valeurs est un impératif des temps; c’est ainsi (...) que Vladimir Poutine aborde le sujet de l’Union Eurasiatique, un des piliers de sa campagne électorale et de son prochain mandat présidentiel. L’intention (...) semble toujours davantage celle de bâtir un grand projet, au travers duquel la (...) Russie puisse retrouver son rôle dans les relations internationales, conforme à l’esprit qui depuis toujours distingue les leaders et l’histoire russes":
http://www.geopolintel.fr/article438.html
 
 
CIA'S DAILY MENU: 5 MLN FOREIGN TWEETS!
"The CIA (...) monitors everything available regardless of its significance and language. This also includes TV news channels, internet chat rooms, local radio stations and newspapers":
https://rt.com/news/twitter-facebook-cia-watches-743/
 
 
CHINA EN JAPAN STIMULEREN GRENSOVERSCHRIJDENDE HANDEL IN EIGEN MUNTEN:
"China en Japan werken een plan uit om voor hun wederzijdse handelsrelaties en financiële transacties het gebruik van de Japanse yen en de Chinese yuan te bevorderen. De 2 landen willen zo hun sterke economische banden ondersteunen en hun afhankelijkheid van de dollar afbouwen": 
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111226_053
 
 
IRAK: HET MINST LEEFBARE LAND VAN DE PLANEET:
"Bagdad is de minst leefbare stad op de planeet. Dit is te wijten aan de volledige vernietiging van rioleringen, waterzuiveringsinstallaties, fabrieken, scholen, ziekenhuizen, musea en energiecentrales door het Amerikaanse leger":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/21/irak-het-minst-leefbare-land-van-de-planeet
 
 
IRAK: TOTALE VERNIETIGING DOOR INVASIE EN BEZETTING:
"Het oorlogsgeld van de Amerikaanse belastingbetaler heeft niet alleen de Amerikaanse economie geruïneerd en de rest van de wereld in een economische crisis gestort, het heeft ook een soevereine natie verwoest die geen deel wenste te worden van de 'New World Order'. De dramatische situatie in Irak staat in schril contrast met de positieve echo's over 'vooruitgang in Irak' in de massamedia":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/20/irak-totale-vernietiging-door-invasie-en-bezetting
 
 
NOAM CHOMSKY: TOP 10 MEDIA MANIPULATIONS:

 

‎1 - THE STRATEGY OF DISTRACTION
2 - CREATE PROBLEMS, THEN OFFER SOLUTIONS
3 - THE GRADUAL STRATEGY
4 - THE STRATEGY OF DEFERRING
5 - GO TO THE PUBLIC AS A LITTLE CHILD
6 - USE THE EMOTIONAL SIDE MORE THAN THE REFLECTION
7 - KEEP THE PUBLIC IN IGNORANCE AND MEDIOCRITY
8 - TO ENCOURAGE THE PUBLIC TO BE COMPLACENT WITH MEDIOCRITY
9 - SELF-BLAME STRENGTHEN
10 - GETTING TO KNOW THE INDIVIDUALS BETTER THAN THEY KNOW THEMSELVES

 

 
 
UN VENT D'ESPOIR SE LEVE!
"Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman Brothers pour l’Espagne et le Portugal, a été nommé mercredi ministre espagnol de l’Economie":
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32179%3Fp%3D%3Cb%3EUN+VENT+D%E2%80%99ESPOIR+SE+L%C3%88VE+%21%3C%2Fb%3E
 
 
GRIEKS-MELKITISCHE PATRIARCH ROEPT OP TOT DIALOOG:
De Syrische patriarch Gregorios III Laham van Antiochië (...) roept het westen op om de huidige Syrische regering te steunen (...): "Het westen weet enkel dat de troepen van Assad bloed vergoten. Maar wij hebben contacten in het hele land. Er bevinden zich ook katholieke gemeenten in het centrum van de opstand. Die melden ons gevallen waarbij betogers wapens tegen burgers en militairen gebruiken. De staat heeft dan de plicht om burgers en soldaten te beschermen":
http://www.rorate.com/nieuws/nws.php?id=69315
 
 
THE GREATER EUROPE PROJECT:
"The inertia of political thinking and the lack of historic imagination among the political elites of the victorious West has led to a simplistic option: the conceptual basis of western liberal democracy, a market-economy society, and the ...strategic domination of the USA on the world scale became the only solution to all kinds of emerging challenges and the universal model that should be imperatively accepted by all of humanity. (...)
In such a uni-polar vision, Europe is considered the outskirts of America, the world capital, and as a bridgehead of the American West on the large Eurasian continent. Europe is seen as a part of the rich North, not a decision maker, but a junior partner without proper interests and specific characteristics of its own. (...) Being geographically a neighbour to regions with diverse non-European civilisations and with its own identity weakened or directly negated by the approach of the Global American Empire, Europe can easily lose its own cultural and political shape. (...)
The identity of Europe is much wider and deeper than some simplistic American ideological fast-food of the global Empire complex – with its caricaturist mixture of ultra-liberalism, free market ideology and quantitative democracy. (...)
The positive basis for a united West in the future is almost totally lacking. The social choice of European countries and states is in stark contrast of Anglo-Saxon (today American) option towards ultra-liberalism. Present-day Europe has its own strategic interests that differ substantially with American interests or with the approach of the Global West project. (...)
The only feasible alternative in present circumstances is to found in the context of a multi-polar world. Multi-polarity can grant to any country and civilisation on the planet the right and the freedom to develop its own potential, to organise its own internal reality in accordance with the specific identity of its culture and people, to propose a reliable basis of just and balanced international relations amongst the world’s nations. (...) Differences between civilisations do not have to necessarily culminate in an inevitable clash between them – in contrast to the simplistic logic of some American writers. 
Concerning Europe directly, (..) we suggest, as a concretisation of the multi-polar approach, a balanced and open vision of a Greater Europe as a new concept for the future development of our civilisation in strategic, social, cultural, economic and geopolitical dimensions. (...) No country – except the USA – as things stand today, can afford and defend its true sovereignty, relying solely on its own inner resources. No one of them could be considered as an autonomous pole capable of counterbalancing the Atlantist power. So multi-polarity demands a large-scale integration process. (...) 
We imagine this Greater Europe as a sovereign geopolitical power, with its own strong cultural identity, with its own social and political options – based on the principles of the European democratic tradition – with its own defence system, including nuclear weapons, with its own strategic access to energy and mineral resources, making its own independent choices on peace or war with other countries or civilisations – with all of the above depending on a common European will and democratic procedure for making decisions.
In order to promote our project of a Greater Europe and the multi-polarity concept, we appeal to the different forces in European countries, and to the Russians, the Americans, the Asians, to reach beyond their political options, cultural differences and religious choices to support actively our initiative, to create in any place or region Committees for a Greater Europe or other kinds of organisations sharing the multi-polar approach, rejecting uni-polarity, the growing danger of American imperialism and elaborating a similar concept for other civilisations. If we work together, strongly affirming our different identities, we will be able to found a balanced, just and better world, a Greater World where any worthy culture, society, faith, tradition and human creativity will find its proper and granted place."
 
 
US MILITARY PERSONNEL AROUND THE WORLD:
 

The Moscow Trials in Historical Context

The Moscow Trials in Historical Context

Kerry Bolton

Ex: http://www.wermodandwermod.com/

Abstract

There is a subject that generally seems to be “no go” among academe: a critical attitude towards Trotsky and a less than slanderous attitude towards his nemesis, Stalin. Submission of papers on the subject is more likely to elicit responses of the type one would expect from outraged Trotskyite diehards than those of a scholarly critique. However, the battle between Trotsky and Stalin is not just one of theoretical interest, as it laid the foundations for outlooks on Russia and strategies in regard to the Cold War. The legacy continues to shape the present era, even after the implosion of the USSR. The following paper is intended to consider the Stalinist allegations against Trotsky et al in the context of history, and how that history continues to unfold.

Introduction

Trotsky had received comparatively good press in the West, especially since World War II, when the wartime alliance with Stalin turned sour. Trotsky has been published by major corporations,[1] and is generally considered the grandfatherly figure of Bolshevism.[2] “Uncle Joe,” on the other hand, was quickly demonized as a tyrant, and the “gallant Soviet Army” that stopped the Germans at Stalingrad was turned into a threat to world freedom, when in the aftermath of World War II the USSR did not prove compliant in regard to US plans for a post-war world order.[3] However, even before the rift, basically from the beginning of the Moscow Trials, Western academics such as Professor John Dewey condemned the proceedings as a brutal travesty. The Moscow Trials are here reconsidered within the context of the historical circumstances and of the judicial system that Trotsky and other defendants had themselves played prominent roles in establishing.

A reconsideration of the Moscow Trials of the defendants Trotsky et al is important for more reasons than the purely academic. Since the scuttling of the USSR and of the Warsaw Pact by a combination of internal betrayal and of subversion undertaken by a myriad of US-based “civil societies” and NGOs backed by the likes of the George Soros network, Freedom House, National Endowment for Democracy, and dozens of other such entities,[4] Russia – after the Yeltsin interregnum of subservience to globalisation –has sought to recreate herself as a power that offers a multipolar rather than a unipolar world. A reborn Russia and the reshaping of a new geopolitical bloc which responds to Russian leadership, is therefore of importance to all those throughout the world who are cynical about the prospect of a “new world order” dominated by “American ideals.” US foreign policy analysts, “statesmen” (sic), opinion moulders, and lobbyists still have nightmares about Stalin and the possibility of a Stalin-type figure arising who will re-establish Russia’s position in the world. For example, Putin, a “strongman” type in Western-liberal eyes at least, has been ambivalent about the role of Stalin in history, such ambivalence, rather than unequivocal rejection, being sufficient to make oligarchs in the USA and Russia herself, nervous. Hence, The Sunday Times, commenting on the Putin phenomena being dangerously reminiscent of Stalinism, stated recently:

Joseph Stalin sent millions to their deaths during his reign of terror, and his name was taboo for decades, but the dictator is a step closer to rehabilitation after Vladimir Putin openly praised his achievements.

The Prime Minister and former KGB agent used an appearance on national television to give credit to Stalin for making the Soviet Union an industrial superpower, and for defeating Hitler in the Second World War.

In a verdict that will be obediently absorbed by a state bureaucracy long used to taking its cue from above, Mr Putin declared that it was “impossible to make a judgment in general” about the man who presided over the Gulag slave camps. His view contrasted sharply with that of President Medvedev, Russia’s nominal leader, who has said that there is no excuse for the terror unleashed by Stalin.

Mr Putin said that he had deliberately included the issue of Stalin’s legacy in a marathon annual question-and-answer programme on live television, because it was being “actively discussed” by Russians.[5]

While The Times’ Halpin commented that Putin nonetheless gave the obligatory comments about the brutality of Stalin’s regime, following a forceful condemnation of Stalin by Medvedev on October 9, 2009, it is worrying nonetheless that Putin could state that positive aspects “undoubtedly existed.” Such comments are the same as if a leading German political figure had stated that some positive aspects of Hitler “undoubtedly existed.” The guilt complex of Stalinist tyranny, having its origins in Trotskyite Stalinophobia, which has been carried over into the present “Cold War II” era of a bastardous mixture of “neo-cons” (i.e., post-Trotskyites) and Soros type globalists, often working in tandem despite their supposed differences,[6] is supposed to keep Russian down in perpetuity. Should Russia rise again, however, the spectre of Stalin is there to frighten the world into adherence to US policy in the same way that the “war on terrorism” is designed to dragoon the world behind the USA. Just as importantly, The Times article commented on Putin’s opposition to the Russian oligarchy, which has been presented by the Western news media as a “human rights issue”:

During the television programme, Mr Putin demonstrated his populist instincts by lashing out at Russia’s billionaire class for their vulgar displays of wealth. His comments came after a scandal in Geneva, when an elderly man was critically injured in an accident after an alleged road race involving the children of wealthy Russians in a Lamborghini and three other sports cars. “The nouveaux riches all of a sudden got rich very quickly, but they cannot manage their wealth without showing it off all the time. Yes, this is our problem,” Mr Putin said.[7]

This all seems lamentably (for the plutocrats) like a replay of what happened after the Bolshevik Revolution when Stalin kicked out Trotsky et al. Under Trotsky, the Bolshevik regime would have eagerly sought foreign capital.[8] It is after all why plutocrats would have had such an interest in ensuring Trotsky’s safe passage back to Russia in time for the Bolshevik coup, after having had a pleasant stay with his family in the USA as a guest of Julius Hammer, and having been comfortably ensconced in an upmarket flat, with a chauffeur at the family’s disposal.[9] In 1923 the omnipresent globalist think tank the Council on Foreign Relations, was warning investors to hurry up and get into Soviet Russia before something went wrong,[10] which it did a few years later. Under Stalin, even Western technicians were not trusted.[11]

Of particular note, however, is that well-placed Russian politicians and academics are still very aware of the globalist apparatus that is working for what is frequently identified in Russia as a “new world order,” and the responsibility Russia has in reasserting herself to lead in reshaping a “multipolar” world contra American hegemony. This influences Russia’s foreign policy, perhaps the most significant manifestation being the BRIC alliance,[12] despite what this writer regards as the very dangerous liaison with China.[13]

What is dismissed as “fringe conspiracy theory” by the superficial and generally “kept” Western news media and academia, is reported and discussed, among the highest echelons of Russian media, politics, military, and intelligentsia, with an analytical methodology that is all but gone from Western journalism and research. For example the Russian geopolitical theorist Alexander Dugin is a well-respected academic who lectures at Moscow State University under the auspices of the Center for Conservative Studies, which is part of the Department of Sociology (International Relations)[14] The subjects discussed by Professor Dugin and his colleagues and students feature the menace of world government and the challenges of globalism to Russian statehood. The movement he inspired, Eurasianism, has many prominent people in Russia and elsewhere.[15]

Perhaps the best indication of Russia’s persistence in remaining resistant to globalist and hegemonic schemes for world re-organization is the information that is published by the Ministry of International Affairs. Despite the disclaimer, the articles and analyses are a far cry from the shallowness of the mainstream news media of the Western world. Articles posted by the Ministry as this paper is written include a cynical consideration of the North African revolutions and the role of “social media;”[16] and an article pointing to the immense socio-economic benefits wrought by the Qaddafi regime, which is now being targeted by revolts “backed by Western intelligence services.”[17] Political analyst Sergei Shashkov theorizes that:

Recent events perfectly fit into the US-invented concept of “manageable chaos” (also known as “controlled instability” theory). Among its authors are: Zbigniew Brzezinski, a Polish American political scientist, Gene Sharp, who wrote From Dictatorship to Democracy, and Steven Mann, whose Chaos Theory and Strategic Thought was published in Washington in 1992, and who was involved in plotting “color revolutions” in some former Soviet republics.[18]

The only place one is going to get that type of analyses in the West is in alternative media sources such as The Foreign Policy Journal or Global Research. What Western government Ministry would have the independence of mind to circulate analyses of this type? Russians have the opportunity to be the most well-informed people in the world in matters that are of real importance. Westerners, on the other hand, do have that essential freedom – to watch US sitcoms and keep abreast of the tittle-tattle of movie stars and pop singers. Clearly, Russia is not readily succumbing to the type of post-Cold War world as envisaged by plutocrats and US hegemonists, expressed by George H W Bush in his hopes for a “new world order” after the demise of the Soviet bloc.[19] Beginning with Putin, Russia has refused to co-operate in the establishment of the “new world order” just as Stalin did not go along with similar schemes intended for the post-World War II era.

The purging of the USSR of Trotskyites and others by Stalin constituted the first significant move against plutocratic aspirations for Russia. The subsequent Russophobia that continues among American foreign policy and other influential circles has an ideological and historical framework arising to a significant extent therefore. The Moscow Trials, and the reaction symbolized by the Dewey Commission, gave primary impetus to a movement that was to metamorphose from Trotskyism to post-Trotskyism and ultimately to the oddly named “neo- conservatism,” and to leading NGOs such as the National Endowment for Democracy. The foundation for the present historical phenomena in regard to Russia was being embryonically shaped even within the Dewey Commission, certain of whose members ended up becoming Cold Warriors.

In the spirit of this legacy, the oligarchs, who were to be unleashed on Russia after the destruction of the USSR, are being upheld by their champions in the West as victims of neo-Stalinism, and their trials are being compared to those of Stalin’s “Moscow Show Trials.” Hence, American Professor Paul Gregory, a Fellow of the Hoover Institution, co-editor of the “Yale-Hoover Series on Stalin, Stalinism, and Cold War,” etc., writes of the trial of oligarch Mikhail Khodorkovsky:

When the history of Russian justice is written fifty years from now, two landmark court cases will stand out: The death sentence of Nikolai Bukharin in his Moscow show trial of March 1938 and the second prison sentence of Mikhail Khodorkovsky expected December 27, 2010. Both processes teach the same object lesson: anyone who crosses the Kremlin will be punished without mercy. There will be no protection in the courts for the innocent, and the guilty verdict and sentence will be already predetermined behind the Kremlin walls. It also does not matter how preposterous or ludicrous the charges. Vladimir Putin was born in 1952, only one year before Stalin’s death. But Stalin’s system of justice was institutionalized and survived Stalin and the collapse of the Soviet Union, for use by apt pupils such as Putin . . . [20]

If Russia continues to take a “wrong turn” (sic) as it is termed by the US foreign policy Establishment,[21] then we can expect the regime to be increasingly demonized by being compared to that of Stalin, just as other regimes ripe for “change,” (such as Milosovic’s Serbia, Saddam’s Iraq and Qaddafi’s Libya) according to the agenda of the globalists, are demonized. John McCain, stated on the Floor of the Senate, speaking of the “New START Treaty” with Russia, that the Khodorkovsky trial indicated that flawed nature of Russia, although McCain admitted that he was “under no illusions” that some of the gains of the oligarch might have been “ill-gotten.”[22] However, to those who do not like the prospect of a renewal of Russia influence, Khodorkovsky is a symbol of the type of Russia they hoped would emerge after the demise of the USSR, and the oligarchs are portrayed as victims of Stalin-like injustice. Old Trot Carl Gershman, the founding president of the Congressionally-funded National Endowment for Democracy, used the Khodorkovsky sentencing as the primary point of condemnation of Russia in his summing up of the world situation frordemocracy in 2010, when stating that:

As 2010 drew to a close, the backsliding accelerated with a flurry of new setbacks—notably the rigged re-sentencing of dissident entrepreneur Mikhail Khodorkovsky in Russia, the brutal repression of the political opposition in Belarus following the December 19 presidential election, and the passage of a spate of repressive new laws in Venezuela, where President Hugo Chavez assumed decree powers.[23]

One can expect “velvet revolutions” to break out in Belarus and Venezuela at any time now, although Russia will obviously take longer to deal with. Hence the vitriol will take on increasingly Cold War proportions, with the accusation of a Stalinist revival being used as prime propaganda material. It is against this background that the legacy of Stalin, including the Moscow Trials for which he is particularly condemned, should be examined.

Background of the Trials

The Moscow Trials comprised three events: The first trial, held in August 1936, involved 16 members of the “Trotskyite-Kamenevite-Zinovievite-Leftist-Counter-Revolutionary Bloc.” The two main defendants were Grigory Zinoviev and Lev Kamenev. The primary accusations against the defendants were that they had, in alliance with Trotsky, been involved in the assassination of Sergey Kirov in 1934, and of plotting to kill Stalin.[24] After confessing to the charges, all were sentenced to death and executed.

The second trial in January 1937 of the “anti-Soviet Trotskyite-Centre” comprised 17 defendants, including Karl Radek, Yuri Piatakov and Grigory Sokolnikov, who were accused of plotting with Trotsky, who was said to be in league with Nazi Germany. Thirteen of the defendants were executed, and the remainder died in labor camps.

The third trial was held in 1938 against the “Bloc of Rights and Trotskyists,” with Bukharin as the chief defendant. They were accused of having planned to assassinate Lenin and Stalin in 1918, and of having plotted to dismember the USSR for the benefit of foreign powers.

These trials have been condemned as “show trials” yet the very openness to foreign journalists and diplomats, as distinct from secret tribunals, is surely an approach that is to be commended rather than condemned. It also indicates the confidence the Soviet authorities had in their charges against the accused, allowing the processes to be subjected to foreign scrutiny and comment.

The world generally has come to know the Moscow Trials as a collective travesty based on torture, threats to families and forced confessions, with the defendants in confused states, declaring their confessions of guilt by rote, as if hypnotised. The trials are considered in every sense modern-day “witch trials.” For example, Prof. Sidney Hook, co-founder of the “Dewey Commission,” cogently expressed the widely held view of the trials many years later that, “The confessions, exacted by threats and torture, physical and psychological, whose precise nature has never been disclosed, consisted largely of alleged ‘conversations about conversations.’”[25] However the opinions of first-hand observers are not unanimous in condemning the methodology of the trials. The US Ambassador to the USSR, himself a lawyer, Joseph E Davies, was to write of the trials in his memoirs published in 1945 (that is, about seven years after the Dewey Commission had supposedly proven the trials to have been a travesty):

At 12 o’clock noon accompanied by Counselor Henderson I went to this trial. Special arrangements were made for tickets for the Diplomatic Corps to have seats. . . . [26] . . . On both sides of the central aisle were rows of seats occupied entirely by different groups of “workers” at each session, with the exception of a few rows in the centre of the hall reserved for correspondents, local and foreign, and for the Diplomatic Corps. The different groups of “workers,” I am advised, were charged with the duty of taking back reports of the trials to their various organizations.[27]

Davies stated that among the foreign press corps were the following representatives: Walter Duranty and Harold Denny from The New York Times, Joe Barnew and Joe Phillips from The New York Herald Tribune, Charlie Nutter or Nick Massock from Associated Press, Norman Deuel and Henry Schapiro from United Press, Jim Brown from International News, and Spencer Williams from The Manchester Guardian. The London Observer, hardly pro-Soviet, opined that: “It is futile to think the trial was staged and the charges trumped up. The Government’s case against the defendants is genuine.”[28] Duranty from The New York Times stated of the 1936 trial of Kamenev, Zinoviev, et al that:

. . . The writer knows beyond doubt that the assassin [of Kirov] was used as an instrument for the needs of political terrorism… No one acquainted with present European politics can fail to realize that, whereas the Soviet government is doing it utmost to maintain peace, there are certain so-called Trotskyist organizations that are trying to cause trouble…[29]

Of Soviet prosecutor Andrei Vyshinsky, Davies opined that: “the prosecutor … conducted the case calmly and generally with admirable moderation.” Especially notable, given the subsequent claims that were made about the allegedly confused, brainwashed appearance and tone of the defendants, Davies observed: “There was nothing unusual in the appearance of the accused. They all appeared well nourished and normal physically.”[30] A delegation of the International Association of Lawyers stated:

We consider the claim that the proceedings were summary and unlawful to be totally unfounded. The accused were given the opportunity of taking counsels.... We hereby categorically declare that the accused were sentenced quite lawfully.[31]

In 1936 the British Labour Member of Parliament, D N Pritt KC, wrote extensively of his observations on the first Moscow Trial. In the lengthy article published in Russia Today, Pritt, after alluding to the apparently good condition of the defendants who, in accord with the observations of Davies, did not appear to have suffered under Soviet detention, wrote:

The first thing that struck me, as an English lawyer, was the almost free-and-easy demeanour of the prisoners. They all looked well; they all got up and spoke, even at length, whenever they wanted to do so (for the matter of that, they strolled out, with a guard, when they wanted to).

The one or two witnesses who were called by the prosecution were cross-examined by the prisoners who were affected by their evidence, with the same freedom as would have been the case in England.

The prisoners voluntarily renounced counsel; they could have had counsel without fee had they wished, but they preferred to dispense with them. And having regard to their pleas of guilty and to their own ability to speak, amounting in most cases to real eloquence, they probably did not suffer by their decision, able as some of my Moscow colleagues are.[32]

Pritt was struck by the informality of the proceedings, and commented on how the defendants could interrupt at will, in what seems to have been a freewheeling debate:

The most striking novelty, perhaps, to an English lawyer, was the easy way in which first one and then another prisoner would intervene in the course of the examination of one of their co-defendants, without any objection from the Court or from the prosecutor, so that one got the impression of a quick and vivid debate between four people, the prosecutor and three prisoners, all talking together, if not actually at the same moment—a method which, whilst impossible with a jury, is certainly conducive to clearing up disputes of fact with some rapidity. [33]

Pritt’s view of Vyshinsky is in accord with that of Davies, stating of the prosecutor: “He spoke with vigour and clarity. He seldom raised his voice. He never ranted, or shouted, or thumped the table. He rarely looked at the public or played for effect.”[34] Pritt stated that the fifteen defendants[35] “spoke without any embarrassment or hindrance.” Such was Pritt’s view of the proceedings that his concluding remark states: “But it is equally clear that the judicature and the prosecuting attorney of USSR have taken at least as great a step towards establishing their reputation among the legal systems of the modern world.”[36]

Although Pritt was a Labour Member of Parliament, and was not a communist party member, he was pro-Soviet. Was he, then, capable of forming an objective, professional opinion? Anecdotal evidence suggests he was. Jeremy Murray-Brown, biographer of the Kenyan leader Jomo Kenyatta, writing to the editor of Commentary in connection with the Moscow Trials, relates that he had had discussions with Pritt in 1970, in the course of which he asked Pritt about the trials:

His reply astonished me. “I thought they were all guilty,” he said, referring to Bukharin and his co-defendants. It was as simple as that; Pritt made no attempt at political justification, but reaffirmed what was for him a matter of clear professional judgment. …In terms of the Soviet Union’s own judicial system, Pritt said, he firmly believed the defendants in the Moscow trials were guilty as charged. It was an argument which came oddly from the man who defended Kenyatta.[37]

Kenyatta, whom Pritt went to Kenya to defend before a British colonial court, had been “evasive” under cross-examination, Pritt stated.[38] Pritt, despite his support for Kenyatta was able to judge the veracity of proceedings regardless of political bias, and had maintained his view of the Moscow trials even in 1970, when it would have been opportune, even among Soviet sympathizers, to conform to the accepted view, including the declarations of Khrushchev. Indeed, Sidney Hook, long since having become a Cold Warrior in the service of the USA, retorted:

In reply to Jeremy Murray-Brown: the significance of D N Pritt’s infamous defense of the infamous Moscow frame-up trials must be appraised in the light of Khrushchev’s revelations of Stalin’s crimes available to the public (outside the Soviet Union) long before Pritt’s avowals to Mr Murray-Brown. Pritt cannot have been unaware of them.[39]

Of course Pritt was not unaware of Khrushchev’s so-called “revelations.” Unlike many former admirers of Stalin, he was simply not impressed by their veracity, and it must be assumed that his scepticism was based on both his eminent judicial experience and his first-hand observations. Certainly, Sidney Hook’s leading role in the formation of the “Dewey Commission” for the exoneration of Trotsky on the pretext of “impartial” hearings, was itself a cynical travesty, as will be considered in this paper.

If there was a general consensus that the proceedings were legitimate, and a quite sceptical attitude towards the findings of the Dewey Commission, despite the eminence of its front man, Prof. John Dewey, what changed to result in such a dramatic and almost universal reversal of opinion? It was a change of perception in regard to Stalin in the aftermath of World War II, and not due to any sudden revelations about the Moscow Trials or about Stalin’s tyranny. The wartime alliance, which, it was assumed, would endure during the post-war era, instead gave way to the Cold War.[40] Such was the hatred of the Trotskyites for the USSR that they were willing to enlist in the ranks of the anti-Soviet crusade even to the extent of working for the CIA[41], and supporting the US in Korea and Vietnam to counter Soviet influence.[42] Their services, as experienced anti-Soviet propagandists, were eagerly sought. Hence the findings of the Dewey Commission, largely ignored in their own time, are now heralded as definitive. The nature of this “Dewey Commission” will now be considered.

“Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Leon Trotsky in the Moscow Trials”

The so-called Dewey Commission, the full title of which was the “Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Leon Trotsky in the Moscow Trials,” having a legalistic and even official sound to it, was convened in March 1937 on the initiative of the American Committee for the Defense of Leon Trotsky as a supposedly “impartial body.”[43] The purpose was said to be, “to ascertain all the available facts about the Moscow Trial proceedings in which Trotsky and his son, Leon Sedov, were the principal accused and to render a judgment based upon those facts.”[44] However, the composition of the Commission indicates that it was set up as a counter-show trial with the preconceived intention of exonerating Trotsky, and was created at the instigation of Trotsky himself.

The stage was set with the founding of the American Committee for the Defense of Leon Trotsky by Prof. Sidney Hook, who persuaded his mentor, Prof. John Dewey, to front for it. Just how “impartial” the Dewey Commission was might be deduced not only from its having been initiated by those sympathetic towards Trotsky, but also by a comment in a Time report at the occasion of Trotsky’s deportation from Norway en route to Mexico: “The American Committee for the Defense of Leon Trotsky spat accusations at the Norwegian Government last week for its ‘indecent and filthy’ behavior in placing the Great Exile & Mme Trotsky on the Norwegian tanker Ruth…”[45]

The mock “trial” organised by the Dewey Commission was prompted by a “demand” from Trotsky from his new abode in Mexico, who “publicly demanded the formation of an international commission of inquiry, since he had been deprived of any opportunity to reply to the accusations before a legally constituted court.”[46] A sub-commission was formed to travel to Mexico and to allow Trotsky to give testimony in his defense under what was supposed to include “cross-examination.” The sub-commission comprised:

  • John Dewey as chairman, described by Novack as America’s foremost liberal and philosopher;
  • Otto Ruehle, a German Marxist and former Reichstag Deputy;
  • Alfred Rosmer, former member of the Executive Committee of the Communist International (1920-21);
  • Wendelin Thomas, leader of the sailor’s revolt in Germany in 1918 and a former Communist Deputy in the Reichstag; and
  • Carlo Tresca, Italian-American anarchist.[47]

Other members, whose political orientations are not mentioned by Novack, were:

  • ·        Benjamin Stolberg, American journalist;
  • ·        Suzanne La Follette, American journalist;
  • ·         Carleton Beals, authority on Latin-American affairs;
  • ·        Edward A Ross, Professor of Sociology at the University of Wisconsin;
  • ·         John Chamberlain, former literary critic of the New York Times; and
  • ·         Francisco Zamora, Mexican journalist.

Of these, Stolberg was a supporter of the Socialist Party, described by fellow commissioner Carleton Beals as being, along with other commissioners, thoroughly under Trotsky’s spell.[48] Suzanne La Follette was described by Beals as having a “worshipful” attitude towards Trotsky.[49] Edward A Ross, who had gone to Soviet Russia in 1917 had come back with a pro-Bolshevik sentiment, writing The Russian Bolshevik Revolution (1921) and The Russian Soviet Republic (1923). John Chamberlain, a Left-leaning liberal by his own description[50], was among those who became so obsessively anti-Soviet that they ended up as avid Cold Warriors in the US camp.[51] In 1946 Chamberlain and Suzanne La Follette, along with free market guru Henry Hazlitt, founded the libertarian journal The Freeman.[52] Both can therefore be regarded as among the many Trotsky-sympathizers who became apologists for American foreign policy,[53] and laid the foundation for the so-called “neo-conservative” movement. Chamberlain and La Follette continued to pursue a vigorous anti-Soviet line at the earliest stages of the Cold War.[54]

Trotsky’s lawyer for the Mexico hearings was Albert Goldman, who had joined the Communist Party of America on its founding in 1920. He was expelled from the party in 1933 for Trotskyism. Goldman was another Trotskyite who became a pro-US Cold Warrior.[55] The Dewey Commission’s “court reporter” (sic) was Albert M Glotzer, who had been expelled from the Communist Party USA in 1928 and with prominent American Trotskyite Max Shachtman, had founded the Communist League and subsequent factions, including the Social Democrats USA,[56] whose executive Secretary had been Carl Gershman, founding president of the National Endowment for Democracy. Glotzer had also served as Trotsky’s secretary in Turkey in 1931, and had met him on other occasions.[57] The Social Democrats USA provided particular support for the Cold War hawk, Sen. Henry Jackson, and has produced other foreign policy hawks such as Elliott Abrams.

Under the façade of an “impartial enquiry” and with a convoluted title that suggests a bona fide judicial basis, the Dewey Commission proceeded to Mexico to “interrogate” (sic) Trotsky on the pretence of objectivity;[58] an image that was to be quickly exposed by the resignation of one of the Commissioners, Carleton Beals.

"Trotsky's Pink Tea Party": The Beals Resignation

Although one would hardly suspect it now, at the time the Dewey Commission was perceived by many as lacking credibility. Time reported that when Dewey returned from Mexico the “kindly, grizzled professor” told a crowd of 3,500 in Manhattan that the preliminary results of the sub-commission justified the continuation of the Commission’s enquiries in the USA and elsewhere. Time offered the view that, “by last week the committee had proved nothing at all,” despite Dewey’s positive spin.[59] Time in referring to the resignation of Carleton Beals cited him as stating that the hearings had been “unduly influenced in Trotsky’s favor,” Beals having “resigned in disgust.”[60] The Dewey report appended a statement attempting to deal with Beals.[61] In a reply to Dewey, Beals wrote in The Saturday Evening Post that despite the publicly stated intention of the enquiry to determine the innocence or guilt of Trotsky the attitudes of the sub-commission members towards Trotsky were those of reverence:

“I want to weep,” remarks one commissioner as we pass out into the frowzy street, “to think of him being here.” All, including Doctor Dewey, chairman of the investigatory commission, join in the chorus of sorrow over Trotsky’s fallen star - except one commissioner, who sees the pathos of human change in less personal terms.[62]

Beals observing Trotsky in action considered that,

above all, his mental faculties are blurred by a consuming lust of hate for Stalin, a furious uncontrollable venom which has its counterpart in something bordering on a persecution complex - all who disagree with him are bunched in the simple formula of GPU agents, people “corrupted by the gold of Stalin.”[63]

It is evident from Beals’ comments - and Beals had no particular axe to grind - that the persona of Trotsky was far from the rational demeanour of a wronged victim. From Beals’ comments Trotsky seems to have presented himself in a manner that is suggestive of the descriptions often levelled against the Stalinist judiciary, making wild accusations about the supposed Stalinist affiliations of any detractors. Beals questioned Trotsky concerning his archives, since Trotsky was making numerous references to them to prove his innocence, but Trotsky “hems and haws.” While Trotsky denied that his archives had been purged of anything incriminating, important documents had been taken out. A primary insistence of Trotsky’s defense was his denial of having any communication with the accused after 1929. However Dr J Arch Getty comments:

Yet it is now clear that in 1932 he sent secret personal letters to former leading oppositionists Karl Radek, G. Sokol’nikov, E. Preobrazhensky, and others. While the contents of these letters are unknown, it seems reasonable to believe that they involved an attempt to persuade the addressees to return to opposition.[64]

Unlike virtually all Trotsky’s other letters (including even the most sensitive) no copies of these remain in the Trotsky Papers. It seems likely that they have been removed from the Papers at some time. Only the certified mail receipts remain. At his 1937 trial, Karl Radek testified that he had received a letter from Trotsky containing “terrorist instructions,” but we do not know whether this was the letter in question.[65]

It can be noted here that, as will be related below, Russian scholar Prof. Rogovin, in seeking to show that the Opposition bloc maintained an effective resistance to Stalin, also stated that a “united anti-Stalin bloc” did form in 1932, despite Trotsky’s claim at the Dewey hearings that there had been no significant contact with any of the Moscow defendants since 1929. Beals found it difficult to believe Trotsky’s insistence that his contacts inside the USSR had since 1930 consisted of no more than a half dozen letters to individuals. If it was the case that Trotsky no longer had a network within the USSR then he and the Fourth International, and Trotskyism generally, must have been nothing other than bluster.[66]

Beals’ less than deferential line of questioning created antagonism with the rest of the Commission. They began to change the rules of questioning without consulting him. Beals concluded by stating that either Finerty, whom he regarded as acting like Trotsky’s lawyer instead of that of the commission’s counsel, resign, or he would. Suzanne LaFollette “burst into tears” and implored Beals to apologise to Finerty, otherwise the “great historical occasion” would be “marred.” Beals left the room of the Mexican villa with the Commissioners chasing after him. Dewey was left to try and rationalize the situation with the press, while Beals countered that “the commission’s investigations were a fraud.”[67] In the concluding remarks of his article, with the subheading “The Trial that Proved Nothing,” Beals stated that:

  • There had been no adequate cross-examination.
  • The Trotsky archives had not been examined.
  • The cross-examination was a “scant day and a half,” mostly taken up with questions about the Russian Revolution, relations with Lenin, and questions about dialectical theory.
  • Most of the evidence submitted was in the form of Trotsky’s articles and books, which could have been consulted at a library.

The commission then resumed in New York, about which Beals predicted, “no amount of fumbling over documents in New York can correct the omissions and errors of its Mexican expedition,” adding:

From the press I learned that seven other commissions were at work in Europe, and that these would send representatives to form part of the larger commission. I was unable to find out how these European commissions had been created, who were members of them. I suspected them of being small cliques of Trotsky’s own followers. I was unable to put my seal of approval on the work of our commission in Mexico. I did not wish my name used merely as a sounding board for the doctrines of Trotsky and his followers. Nor did I care to participate in the work of the larger organization, whose methods were not revealed to me, the personnel of which was still a mystery to me.

Doubtless, considerable information will be scraped together. But if the commission in Mexico is an example, the selection of the facts will be biased, and their interpretation will mean nothing if trusted to a purely pro-Trotsky clique. As for me, a sadder and wiser man, I say, a plague on both their houses.[68]

As can be seen from the last sentence of the above, Beals was not aligned to either Trotsky or Stalin. He had accepted a position with the Dewey Commission in the belief that it sought to get to the matter of the accusations against the Moscow defendants, and specifically Trotsky, in a professional manner. What Beals found was a set-up that was predetermined to exonerate Trotsky and give the “Old Man” a podium upon which to vent his spleen against his nemesis, Stalin. It is also apparent that Trotsky attempted to detract accusations by alleging that anyone who doubted his word was in the pay of Stalin. Yet today the consensus among scholars is that Stalin contrived false allegations about Trotsky et al, and any suggestion to the contrary is met with vehemence rather than with scholarly rebuttal.[69]

The third session of the Mexico hearings largely proceeded on the question of the relations between Trotsky, Kamenev and Zinoviev, and the formation of the Stalin-Kamenev-Zinoviev troika that ran the Soviet state when Lenin became incapacitated. The primary point was that Kamenev and Zinoviev were historically rivals of Trotsky and allies of Stalin in the jockeying for leadership. However, the Moscow testimony also deals with the split of the troika, when alliances changed and Zinoviev and Kamenev became allied with Trotsky. Trotsky in reply to a question from Goldman as to the time of the split, replied: “It was during the preparation, the secret preparation of the split. It was in the second half of 1925. It appeared openly at the Fourteenth Congress of the Party. That was the beginning of 1926.”

Trotsky was asked to explain the origins of the Zinoviev split with Stalin and the duration of the alliance with Trotsky. This, it should be noted, was at the time of an all-out offensive against Stalin, during which, Trotsky explains in his memoirs, “In the Autumn the Opposition even made an open sortie at the meeting of Party locals.”[70] At the time the “New Opposition” group led by Zinoviev and Kamenev aligned with Trotsky to form the “United Opposition.” Trotsky also stated in his memoirs that Zinoviev and Kamenev, despite being ideologically at odds with Stalin, tried to retain their influence within the party, Trotsky having been outvoted by the Bolshevik Party membership which had in a general referendum voted 740,000 to 4,000 to repudiate him:

Zinoviev and Kamenev soon found themselves in hostile opposition to Stalin; when they tried to transfer the dispute from the trio to the Central Committee, they discovered that Stalin had a solid majority there. They accepted the basic principles of our platform. In such circumstances, it was impossible not to form a bloc with them, especially since thousands of revolutionary Leningrad workers were behind them.[71]

It seems disingenuous that Trotsky could subsequently claim that there could not have been a further alliance with Zinoviev and Kamenev, given that alliances were constantly changing, and that these old Bolshevik idealists seem to have been thoroughgoing careerists and opportunists willing to embrace any alliance that would further their positions. Trotsky cited the report of the party Central Committee of the July 1926 meeting at which Zinoviev confessed his “two most important mistakes;” that of having opposed the October 1917 Revolution, and that of aligning with Stalin in forming the “bureaucratic-apparatus of oppression.” Zinoviev added that Trotsky had “warned with justice of the dangers of the deviation from the proletarian line and of the menacing growth of the apparatus regime. Yes, in the question of the bureaucratic-apparatus oppression, Trotsky was right against us.”[72]

During 1927 the alliance between Trotsky, Zinoviev and Kamenev had fallen apart as Zinoviev and Kamenev again sought to flow with the tide. The break with Trotsky came just a few weeks before Trotsky’s expulsion from the Party, as the “Zinoviev group” wanted to avoid expulsion. However all the oppositionists were expelled from the party at the next Congress. Six months after their expulsion and exile to Siberia, Kamenev and Zinoviev reversed their position again, and they were readmitted to the party.

During 1927 Trotsky states that many young revolutionaries came to him eager to oppose Stalin for his having betrayed the Chinese Communists by insisting they subordinate themselves to Chiang Kai-shek. Trotsky claimed: “Hundreds and thousands of revolutionaries of the new generation were grouped about us… at present there are thousands of such young revolutionaries who are augmenting their political experience by studying theory in the prisons and the exile of the Stalin regime.”[73] With this backing the opposition launched its offensive against the Party:

The leading group of the opposition faced this finale with its eyes wide open. We realized only too clearly that we could make our ideas the common property of the new generation not by diplomacy and evasions but only by an open struggle which shirked none of the practical consequences. We went to meet the inevitable debacle, confident, however, that we were paving the way for the triumph of our ideas in a more distant future.[74]

Trotsky then referred to “illegal means” as the only method by which to force the opposition onto the Party at the Fifteenth Congress at the end of 1927. From Trotsky’s description of the tumultuous events during 1927 it seems clear that this was a revolutionary situation that the opposition was trying to create that would overthrow the regime just as the October 1917 coup had overthrown Kerensky:

Secret meetings were held in various parts of Moscow and Leningrad, attended by workers and students of both sexes…. In all, about 20,000 people attended such meetings in Moscow and Leningrad. The number was growing. The opposition cleverly prepared a huge meeting in the hall of the High Technical School, which had been occupied from within. The hall was crammed with two thousand people, while a huge crowd remained outside in the street. The attempts of the administration to stop the meeting proved ineffectual. Kamenev and I spoke for about two hours. Finally the Central Committee issued an appeal to the workers to break up the meetings of the opposition by force. This appeal was merely a screen for carefully prepared attacks on the opposition by military units under the guidance of the GPU. Stalin wanted a bloody settlement of the conflict. We gave the signal for a temporary discontinuance of the large meetings. But this was not until after the demonstration of November 7.[75]

In October 1927, the Central Executive Committee held its session in Leningrad, and a mass official demonstration was staged in honour of the event. Trotsky recorded that the demonstration was taken over by Zinoviev and himself and their followers by the thousands, with support from sections of the military and police. This was shortly followed by a similar event in Moscow commemorating the October 1917 Revolution, during which the opposition infiltrated the parades. A similar attempt at a parade in Leningrad resulted in the detention of Zinoviev and Radek, but Zinoviev wrote optimistically to Trotsky that this would play into their hands. However, at the last moment, the Zinoviev group backed down in order to try and avoid expulsion from the party at the Fifteenth Congress.[76] However Trotsky admitted to having conversations with Zinoviev and Kamenev at a joint meeting at the end of 1927. Trotsky then stated that he had a final communication from Zinoviev on November 7 1927 in which Zinoviev closes: “I admit entirely that Stalin will tomorrow circulate the most venomous “versions.” We are taking steps to inform the public. Do the same. Warm greetings, Yours, G. ZINOVIEV.”[77]

As stated by Goldman, Trotsky’s counsel at Mexico, the letter was addressed to Kamenev, Trotsky, and Y P Smilga. Trotsky explained that, “Smilga is an old member of the Party, a member of the Central Committee of the Party and a member of the Opposition, of the center of the Opposition at that time.” The following questioning then took place:

Stolberg: What do you mean by the center of the Opposition? The executive committee?

Trotsky: It was an executive committee, yes, the same as a central committee.

Goldman: Of the leading comrades of the Left Opposition?

Trotsky: Yes.’[78]

Trotsky stated that thereafter he had “absolute hostility and total contempt” for those who “capitulated,” and that he wrote many articles denouncing Zinoviev and Kamenev. Goldman read from a statement by prosecutor Vyshinsky at the January 28 session of the 1937 Moscow trial:

The Trotskyites went underground, they donned the mask of repentance and pretended that they had disarmed. Obeying the instruction of Trotsky. Pyatakov and the other leaders of this gang of criminals, pursuing a policy of duplicity, camouflaging themselves, they again penetrated into the Party, again penetrated into Soviet offices, here and there they even managed to creep into responsible positions of the state, concealing for a time, as has now been established beyond a shadow of doubt, their old Trotskyite, anti-Soviet wares in their secret apartments, together with arms, codes, passwords, connections and cadres.[79]

Trotsky in reply to a question from Goldman denied any further connection with Kamenev, Zinoviev or any of the other defendants at Moscow. However, as will be considered below, Trotsky, Kamenev and Zinoviev had formed an “anti-Stalinist bloc in June 1932,”[80] a matter only discovered after the investigations in 1935 and 1936 into the Kirov murder.

One of the features of both the first Moscow Trial of 1936 and the Dewey Commission was the allegation that defendant Holtzman, when an official for the Soviet Commissariat for Foreign Trade, had met Trotsky and his son Leon Sedov, at the Hotel Britsol in Copenhagen in 1932. It is a matter that remains the focus of critique and ridicule of the Moscow Trials. For example one Trotskyite article triumphantly declares: “Unbeknown to the prosecutors, the Hotel Bristol had been demolished in 1917! The Stalinist investigators had not done their homework.”[81] Prominent historians continue to cite the supposed non-existence of the Hotel Bristol when Trotsky and his son were supposed to be conspiring with Holtzman, as a primary example of the crass nature of the Stalinist allegations. While Trotsky confirmed that he was in Copenhagen at the time of the alleged meeting, the Dewey Commission accepted statements that the Hotel Bristol had burned down in 1917 and had never reopened. The claim had first been made by the Danish newspaper Social-Demokraten shortly after the death sentences of the 1936 trial had been carried out.[82] In response Arbejderbladet, the organ of the Danish Communist Party, pointed out that in 1932 the Grand Hotel was connected by an interior doorway to the café Konditori Bristol. Moreover both the hotel and the café were owned by a husband and wife team. Arbejderbladet editor Martin Nielsen contended that a foreigner not familiar with the area would assume that he was at the Hotel Bristol.

However these factors were ignored by the Dewey Commission, and still are ingored. Instead the Commission accepted a falsely sworn affidavit by Esther and B J Field, Trotskyites, who claimed that the Bistol café was two doors away from the Grand Hotel and that there was a clear distinction between the two enterprises. Goldman, Trotsky’s lawyer, had stated at the fifth session of the hearings in Mexico that despite the statements that Holtzman was forced to make at the 1936 Moscow trial that he had met Trotsky at the Hotel Bristol, and was “put up” there, “…immediately after the trial and during the trial, when the statement, which the Commissioners can check up on, was made by him, a report came from the Social-Democratic press in Denmark that there was no such hotel as the Hotel Bristol in Copenhagen; that there was at one time a hotel by the name of Hotel Bristol, but that was burned down in 1917…”

Goldman sought to repudiate a claim by the publication Soviet Russia Today that stated that the Bristol café is not next to the Grand Hotel, and used the Field affidavit for the purpose, and that there was no entrance connecting the two, the Fields stating,

As a matter of fact, we bought some candy once at the Konditori Bristol, and we can state definitely that it had no vestibule, lobby, or lounge in common with the Grand Hotel or any hotel, and it could not have been mistaken for a hotel in any way, and entrance to the hotel could not be obtained through it.[83]

The question of the Bristol Hotel was again raised the following day, at the 6th session of the Dewey hearings. Such was – and is – the importance attached to this in repudiating the Stalinist allegations as clumsy. In 2008 Sven-Eric Holström undertook some rudimentary enquiries into the matter. Consulting the 1933 street and telephone directories for Copenhagen he found that – the Field’s affidavit notwithstanding - the Grand Hotel and the Bristol café were located at the same address.[84] Furthermore, photographs of the period show that the street entrance to the hotel and the café were the same and the only signage from the outside states “Bristol.”[85] Again, contrary to the Field affidavit, diagrams of the building show that there was a lobby and internal entrance connecting the hotel and the café. Anyone walking off the street into the hotel would assume, on the basis of the signage and the common entrance that he had walked into a hotel called “Hotel Bristol.” Getty states that Trotsky’s papers archived at Harvard show that Holtzman, a “former” Trotskyite, had met Sedov in Berlin in 1932 “and gave him a proposal from veteran Trotskyist Ivan Smirnov and other left oppositionists in the USSR for the formation of a united opposition bloc,”[86] although Trotsky stated at the Dewey hearings on questioning by Goldman that he had never had any “direct or indirect communication” with Holtzman.

If the statements of Trotsky at to the Dewey Commission and his statements in My Life are considered in the context of the allegations presented by Vyshinsky at Moscow, a number of conclusions might be suggested:

    1. From 1925 there was a Trotsky-Zinoviev-Kamenev bloc, or an “Opposition center,” which Trotsky states had an “executive committee; which functioned as an alternative party ‘central committee.’”
    2. Although Zinoviev and Kamenev were aligned for a time with Stalin in a troika, they repudiated this in favour of a counter-revolutionary alliance with Trotsky, and spoke at mass demonstrations, along with others such as Radek.
    3. Trotsky subsequently condemned Kamenev, Zinoviev et al as “contemptible” for “capitulating,” but Zinoviev, on Trotsky’s own account, was writing to him in November 1928 and warning of what he expected to be Stalin’s attacks.
    4. Was the vehemence with which Trotsky attacked Kamenev, Zinoviev and other Moscow defendants a mere ruse to throw off suspicion in regard to a united Opposition bloc, which, according to Rogovin,[87] had been formalized as an “anti-Stalinist bloc” in 1932?
    5. On Trotsky’s own account he and Zinoviev, Kamenev, Radek, et al had been at the forefront of a vast counter-revolutionary organization that was of sufficient strength to organize mass disruptions of official events in Moscow and Leningrad, which also had support among military and police personnel.

From his exile in Siberia in 1928, Trotsky on his own account, despite the ever-watchful eye of the GPU, made his home the center of opposition activities.[88] Trotsky had been treated leniently in Siberian exile, and was asked to refrain from opposition activities, but responded with a defiant letter to the All-Union Communist Party and to the Executive Committee of the Communist International, in which he referred to Stalin’s “narrow faction.” He refused to renounce what he called, “the struggle for the interests of the international proletariat...” In the letter to the Politburo dated 15 March 1933, Trotsky warned in grandiose manner:

I consider it my duty to make one more attempt to appeal to the sense of responsibility of those who presently lead the Soviet state. You know conditions better than I. If the internal development proceeds further on its present course, catastrophe is inevitable.[89]

As a means of saving the Soviet Union from self-destruction Trotsky advocated that the Left Opposition be accepted back into the Bolshevik party as an independent political tendency that would co-exist with all other factions, while not repudiating its own programme:[90]

Only from open and honest cooperation between the historically produced fractions, fully transforming them into tendencies in the party and eventually dissolving into it, can concrete conditions restore confidence in the leadership and resurrect the party.[91]

With the failure of the Politburo to reply to Trotsky’s ultimatum, he published both the letter and a statement entitled “An Explanation.”[92] Trotsky then cited his “declaration” in reply to the “ultimatum” he had received to forego oppositionist activities, to the Sixth Party Congress from his remote exile in Alma Ata. In this “declaration” he stated what could also be interpreted as revolutionary opposition to the regime, insofar as he considered that the USSR under Stalin had become a bureaucratic state composed of a “depraved officialdom” that was working for “class interests hostile to the proletariat”:

To demand from a revolutionary such a renunciation (of political activity, i.e., in the service of the party and the international revolution) would be possible only for a completely depraved officialdom. Only contemptible renegades would be capable of giving such a promise. I cannot alter anything in these words ... To everyone, his due. You wish to continue carrying out policies inspired by class forces hostile to the proletariat. We know our duty and we will do it to the end.[93]

The lack of reply from the Politburo in regard to Trotsky’s ultimatum to accept him back into the Government resulted in Trotsky’s final break with the Third International and the creation of the Fourth International in rivalry with the Stalinist parties throughout the world. Trotsky declared that the Bolshevik party and those parties following the Stalinist line, as well as the Comintern now only served an “uncontrolled bureaucracy.”[94] That his aims were something other than mass education and the acceptance of a “tendency” within the Bolshevik party became clearer in 1933 when he wrote that, “No normal ‘constitutional’ ways remain to remove the ruling clique. The bureaucracy can be compelled to yield power into the hands of the proletariat only by force.”[95] What he was advocating was a palace coup that would remove Stalin with minimal disruption. This meant not “an armed insurrection against the dictatorship of the proletariat but the removal of a malignant growth upon it…” These would not be “measures of a civil war but rather the measures of a police character.”[96] The intent was unequivocal, and it appears disingenuous for Trotsky and his apologists to the present day to insist that nothing was meant other than for Trotskyism to be accepted as a “tendency” within the Bolshevik party that could debate the issues in parliamentary fashion.

If Trotsky was less than honest with the fawning Dewey Commission, the farcical “cross examination” by the Commission’s counsel was not going to expose it. Heaven forbid that Trotsky could lie to serve his own cause, and that he could be anything but a saintly figure. Certainly a less than deferential attitude toward Trotsky by Beals was sufficient to set the one objective commissioner at loggerhead with the others. Of the lie as a political weapon, Trotsky was explicit. Trotsky had written in 1938, the very year of the third Moscow Trial, an article chastising a grouplet of German Marxists for adhering to “bourgeoisie” notions of morality such as truthfulness. He stated, “that morality is a product of social development; that there is nothing invariable about it; that it serves social interests; that these interests are contradictory; that morality more than any other form of ideology has a class character.”[97]

Norms “obligatory upon all” become the less forceful the sharper the character assumed by the class struggle. The highest pitch of the class struggle is civil war which explodes into mid-air all moral ties between the hostile classes. … This vacuity in the norms obligatory upon all arises from the fact that in all decisive questions people feel their class membership considerably more profoundly and more directly than their membership in “society”. The norms of “obligatory” morality are in reality charged with class, that is, antagonistic content. … Nevertheless, lying and violence “in themselves” warrant condemnation? Of course, even as does the class society which generates them. A society without social contradictions will naturally be a society without lies and violence. However there is no way of building a bridge to that society save by revolutionary, that is, violent means. The revolution itself is a product of class society and of necessity bears its traits. From the point of view of “eternal truths’ revolution is of course “anti-moral.” … It remains to be added that the very conception of truth and lie was born of social contradictions.[98]

Given the lengthy ideological discourse on the value of the lie and the relativity of morality, it is absurd to rely on any statement Trotsky and his followers make about anything. He lied and obfuscated to the Dewey Commission in the knowledge that he was among friends.

Kirov's Murder

The year after Trotsky’s ultimatum to the Politburo (1934) the popular functionary Kirov was murdered. Trotsky’s view of Kirov was not sympathetic, calling him a “rude satrap [whose killing] does not call forth any sympathy.”[99] The consensus now seems to be that Stalin arranged for the murder of Kirov to blame the opposition as justification for launching a murderous purge against his rivals. For example Robert Conquest states that Kirov was a moderate and a popular rival to Stalin, whose murder was both a means of eliminating a rival and of launching a purge.[100] Not only Trotskyites and eminent historians such as Conquest share this view, but also it was implied by Khrushchev during his 1956 “secret address” to the 20th Congress of the Communist Party.[101] After Stalin’s death several Soviet administrations undertook investigations to try and uncover definitive evidence against him.

The original source for the accusations against Stalin regarding Kirov seems to have been an anonymous “Letter of an Old Bolshevik” published in 1937.[102] It transpired that the “Old Bolshevik” was a Menshevik, Boris Nicolaevsky, who claimed that his information came from Bukharin when the latter was in Paris in 1936. In 1988 Bukharin’s widow published a book on her late husband in which she denied that any such discussions had taken place between Bukharin and Nicolaevsky, and considered the “Letter” to be a “spurious document.”[103]

In 1955 the Presidium of the Central Committee of the Communist Party commissioned P N Pospelov, the Secretary of the Central Committee, to investigate Stalinist repression. It had been the opinion of the party by this time that Stalin had been behind the murder of Kirov. Another commission of enquiry was undertaken in 1956. Neither found evidence that Stalin had a hand in the Kirov killing but the findings were not released by Khrushchev, former foreign minister Molotov remarking of the 1956 enquiry: “The commission concluded that Stalin was not implicated in Kirov’s assassination. Khrushchev refused to have the findings published since they didn’t serve his purpose.”[104] As recently as 1989 the USSR was still making efforts to implicate Stalin, and a Politburo Commission headed by A  Yakovlev was set up. The two year enquiry concluded that: “In this affair no materials objectively support Stalin’s participation or NKVD participation in the organisation and carrying out of Kirov’s murder.”[105] The findings of this enquiry were not released either.

J Arch Getty writes of the circumstances of the Kirov murder that the OGPU and the NKVD had infiltrated opposition groups and there had been sufficient evidence obtained to consider that the so-called Zinovievites were engaged in dangerous underground activity. Stalin consequently regarded this group as being behind the assassin, Nikolayev. Although their former followers were being rounded up, Pravda announced on December 23, 1934 that there was “insufficient evidence to try Zinoviev and Kamenev for the crime.”[106] When the trial against this bloc did occur two years later it was after many interrogations, and was therefore no hasty process. From the interrogations relative to the Kirov assassination Stalin found out about the continued existence of the Opposition bloc that focused partly around Zinoviev. Vadim Rogovin, a Professor at the Russian Academy of Sciences, wrote that Kamenev and Zinoviev had rejoined Trotsky and formed “the anti-Stalinist bloc in June 1932,” although Trotsky had maintained to the Dewey Commission and subsequently, that no such alliance existed and that he had nothing but contempt for Zinoviev and Kamenev. Rogovin, a Trotskyite academic having researched the Russian archives, stated:

Only after a new wave of arrests following Kirov’s assassination, after interrogations and reinterrogations of dozens of Oppositionists, did Stalin receive information about the 1932 bloc, which served as one of the main reasons for organizing the Great Purge.[107]

In 1934 Yakov Agranov, temporary head of the NKVD in Leningrad, had found connections between the assassin Nikolayev and leaders of the Leningrad Komsomol at the time of Zinoviev’s authority over the city. The most prominent was I I Kotolynov, whom Robert Conquest states “had, in fact, been a real oppositionist.”[108] Kotolynov, a “Zinovievite,” was among those of the so-called “Leningrad terrorist center” found guilty in 1934 of the death of Kirov. The investigation had been of long duration and the influence of Zinoviev’s followers had been established. However, there was considered to be insufficient evidence to charge Zinoviev and Kamenev.[109]

In 1935 other evidence came to light showing that Zinoviev and Kamenev were aware of the “terrorist sentiments” in Leningrad, which they had “inflamed.”[110] While several trials associated with the Kirov killing took place in 1935, in 1936 sufficient evidence had accrued to begin the first of the so-called “Moscow Trials,” of the “Trotsky -Zinoviev Terrorist Center,” including Trotsky and his son Sedov, who were tried in absentia. The defendant Sergei Mrachovsky testified that at the end of 1932 that a terrorist bloc was formed between the Trotskyites and the Zinovievites, stating:

That in the second half of 1932 the question was raised of the necessity of uniting the Trotskyite terrorist group with the Zinovievites. The question of this unification was raised by I N Smirnov… In the autumn of 1932 a letter was received from Trotsky in which he approved the decision to unite with the Zinovievites… Union must take place on the basis of terrorism, and Trotsky once again emphasised the necessity of killing Stalin, Voroshiloy and Kirov... The terrorist bloc of the Trotskyites and the Zinovievites was formed at the end of 1932.[111]

Despite the condemnation that such testimony has received from academia and media, this at least precisely accords with the relatively recent findings of the Trotskyite academic Prof. Rogovin, and the letter from Trotsky sent to Radek et al, in 1932, referred to by J Arch Getty. The Kirov investigations, which were a prelude to the Moscow Trials, were carefully undertaken. When there was still insufficient evidence against Trotsky, Zinoviev and Kamenev et al, this was conceded by the party press. When testimony was obtained implicating the leaders of an opposition bloc, this testimony has transpired to have conformed to what has come to light quite recently in both the Kremlin archives and the Trotsky papers at Harvard.

Rogovin’s Findings

The reality of the Opposition bloc in relation to the Moscow Trials was the theme of a lecture by Prof. Rogovin at Melbourne University in 1996. The motive of Rogovin was to present Trotskyism as having been an effective opposition within Stalinist Russia, and therefore he departs from the usual Trotskyite attitude of denial, stating:

. . . This myth says that virtually the entire population of the Soviet Union was reduced to a stunned silence by the terror, and either said nothing about the repression, or blindly believed in and supported the terror. This myth also claims that the victims of the repression were completely innocent of any crimes, including opposition to Stalin. They were, instead, victims of Stalin’s excessive paranoia. Since there was no serious opposition to the regime of Stalin, according to this myth, the victims were not guilty of such opposition.[112]

Rogovin alludes to anti-Stalinist leaflets that were being widely distributed in the USSR as late as 1938, calling for a “struggle against Stalin and his clique.” Rogovin also however states that there was much more to the opposition than isolated incidents of leaflet distribution:

Of course these are isolated incidents, but prior to the unleashing of the Great Terror there was a much more widespread, more serious, and well-organised opposition to Stalinism as a regime which had veered ever more widely away from the ideals of socialism.

This battle against Stalin began back in 1923 with the formation of the Left Opposition. The inner party struggle unfolded in ever sharper form throughout the 20s.

Thousands and thousands of communists took part in this opposition, openly in the early days and then, after opposition groups were banned, in illegal underground forms against the abolition of party democracy by the Stalinist party clique.

In 1932 the Opposition coalesced, “the old opposition groups” became more active, and “were joined by layers of newly-formed opposition groups.” Many representatives of the opposition groups that year began to discuss ways of uniting into an “anti-Stalinist bloc.” Rogovin states that the year previously Ivan Smirnov, one of the former leaders of the Left Opposition who had capitulated then returned to the opposition, went on an official trip to Berlin where he established contact with Trotsky’s son, Leon Sedov and discussed the need to “coordinate efforts between Trotsky and his son . . . .” What Rogovin states is in agreement with the supposedly forced confessions of the defendants at the Moscow Trials. J Arch Getty had also found similar material in the Trotsky Papers at Harvard, as previously referred to.

Rogovin states that it was only in 1935 and 1936, having assessed the information garnered from the Kirov investigation in 1934, that the secret police were able to find conclusive evidence on the existence of an anti-Stalinist bloc since 1932. “This was one of the main factors which drove Stalin to unleash the Great Terror,” states Rogovin, who also affirms the basis of the Stalinist accusations that “they did try to establish contact among themselves and fight for the overthrow of Stalin’s clique.”

Rogovin’s statements cannot be lightly dismissed. He was speaking as a sympathiser of Trotskyism, who had access to the Soviet archives in the writing of a six volume series on the political conflicts within the Communist Party SU and the Communist International between 1922 and 1940, of which Stalin’s Great Terror is volume four. On his sixtieth birthday in 1997, Rogovin received tribute from Trotskyite luminaries from Germany, Britain and the USA.[113]

Moscow Trials and the Comintern Pact

These events occurred at a time when the USSR was being encircled by hostile powers. War seemed inevitable, and the opposition bloc was of a type that any state in times of conflict could not afford to tolerate. The Anti-Comintern Pact was signed in 1936 between imperial Japan and Nazi Germany, forming an alliance of aggressive intent specifically aimed at the Soviet Union. While German expansion was ideologically based on annexing Russian territories,[114] the Moscow Trials and accusations against the Opposition bloc of complicity with foreign powers were taking place at a time when there was a likelihood of Japan also directing her expansion towards the USSR. The Japanese attacked the USSR in July 1938 and were halted at the Battle of Lake Khasan,[115] and although defeated, then moved in May 1939 into Mongolia up to the Khalkin Gol River.[116] The decisive victory of Russia here was enough to persuade the Japanese only then to re-direct their expansion into China and the Pacific.

From 1936, with the possibility of a two front war from expansionist powers which had joined in an overtly aggressive alliance, a more tolerant attitude by the Soviet regime against those who were advocating defeatism and discord, albeit couched in dialectical semantics about “defence of the degenerated workers’ state,” seems unrealistic, and was not even expected from the Western democracies in wartime, which went as far as classifying segments of their own populations as “enemy aliens” and interning them.[117]

Trotsky hoped that war would undermine the Stalinist regime and lead to a coup, just as World War I had produced a revolutionary situation. It is therefore disingenuous for Trotsky to insist that he was leading a “loyal opposition” that would defend a “degenerated workers’ state.” Trotsky had adopted a similar position in regard to World War I, contrary to the line insisted upon by Lenin,[118] in stating that he would support Russia’s continuation of the war against Germany, which made him the focus of British efforts via R H Bruce Lockhart, special agent to the British War Cabinet, to secure his support.[119] As Trotsky’s duplicity during World War I, and his close association with British Intelligence via R H Bruce Lockhart shows, Stalinist accusations of Trotskyite association with “foreign powers” was at least based on hard experience. Trotsky had shown himself willing to work with British intelligence during World War I in order to secure his own position to the point of defying Lenin.

Another important Moscow defendant, Karl Radek, had previously been an avid promoter of dialogue with the German extreme Right. Given that he was the living stereotype of an anti-Semitic caricature of what a “Jewish Bolshevik” was portrayed as being, there is nothing outlandish about the Stalinist allegation of oppositionists seeking alliances with Japan and Germany. Trotsky had been openly stating that a fascist war against the USSR would provide the revolutionary situation that would enable a coup against the Stalinist regime. Radek had eulogised before the Executive Committee of the Comintern in 1923, the “German Fascist” Schlageter, who had been executed by the French because of his resistance to the Ruhr occupation. Radek’s Bolshevik pitch was for an alliance with German “Fascism”: “We shall do all in our power to make men like Schlageter, who are prepared to go to their deaths for a common cause, not wanderers into the void, but wanderers into a better future for the whole of mankind…”[120] Given the situation confronting the Soviet Russia, form Japan and Germany, Stalin could not be complacent given the past actions of Radek, Trotsky, Zinoviev, Kamenev, and the intrigues of Smirnov and Holtzman et al.

While Trotsky claimed that in the event of war he was advocating the “defence of the degenerated workers’ state” on account of its nationalized economy, from the viewpoint of the Soviet regime, the Soviet Union could ill afford dissent and anti-state propaganda in the midst of war. Trotsky, despite his outrage at the allegation that he could play any part in assisting fascist or capitalist powers to invade the Soviet Union, nonetheless advocated a strategy that was to take advantage of the war to propagandise and subvert the Soviet Union to foment a revolutionary situation even among the armed forces, as the Bolsheviks had done during World War I:

We do not change our orientation. But suppose that Hitler turns his weapons to the East and invades the territories occupied by the Red Army ...? The Bolshevik-Leninists will combat Hitler, weapons in hand, but at the same time they will undertake a revolutionary propaganda against Stalin in order to prepare his overthrow at the next stage...[121]

With an attitude of the character openly stated by Trotsky, how tolerant was Stalin expected to be, in the face of extreme provocation at the time of immense internal and external problems? As will be shown below, when Trotsky was in authority, he did not possess any degree of toleration towards rivals and threats, both real and imagined, and did not flinch from having someone killed if it served his own agenda. Trotsky continued to call for a “revolutionary uprising” that implies something more than ‘educating the masses,” using class struggle phraseology to identify Stalin’s bureaucracy as a “class enemy”:

The Fourth International long ago recognized the necessity of overthrowing the bureaucracy by means of a revolutionary uprising of the toilers. Nothing else is proposed or can be proposed by those who proclaim the bureaucracy to be an exploiting “class.” The goal to be attained by the overthrow of the bureaucracy is the reestablishment of the rule of the Soviets, expelling from them the present bureaucracy . . . [122]

This was the nature of Trotsky’s continual call for the overthrow of the Soviet state as it was then constituted. Trotsky explained his position unequivocally in stating what he meant by ‘defending the Soviet state”:

This kind of “defense of the USSR” will naturally differ, as heaven does from earth, from the official defense which is now being conducted under the slogan: “For the Fatherland! For Stalin!” Our defense of the USSR is carried on under the slogan: “For Socialism! For the world revolution! Against Stalin!”[123]

How far could it be expected that Stalin should tolerate subversion and calls for the overthrow of his regime in the event of war with Japan and/or Germany? It is not a matter that was extended even to pacifists by the Western democracies during World War II, even in countries such as New Zealand who were relatively far form the war theatres. Additionally, the Western democracies did not even grant those confined for their pacifism the benefit of any legal proceedings; in contrast to the Moscow defendants, who were given full and public legal procedures according to the system of justice they had helped to create.

Moscow Trials in Accord with Soviet System

If the Trotskyites and their liberal and social democratic allies, as well as historians generally, regard the Moscow Trials as a modern-day “witch hunt,” it was one that proceeded in accordance with the system that Trotsky and the other defendants had fought to implement. The real source of the outrage comes from Stalin having outmanoeuvred his rivals, many such as Zinoviev and Kamenev having been opportunists who became the victims of their own system. Trotsky when in authority was as vehement about the need to eliminate saboteurs, plotters and conspirators as Stalin. Trotsky had stated in 1918: “By suppressing the Constituent Assembly the Soviets first and foremost broke politically the backbone of the intelligentsia’s sabotage. . . .We have broken the old sabotage and cleared out most of the old officials . . . .[124]

At this early period of the Bolshevik regime Trotsky was already alluding to “counter-revolutionary” plots within his own Red Army, yet when the same situation was suggested twenty years later in regard to Trotsky et al at the Moscow Trials, Trotsky fumed that any such suggestion was a lie. When Trotsky had the power he spoke and acted in ways that he and others – including mainstream historians – would describe as “Stalinism.” Trotsky wrote of these “plots”:

Running on ahead somewhat, I must mention that certain of our own Party comrades are afraid that the Army may become an instrument or a focus for counter-revolutionary plots. This danger, in so far as there is some justification for it, must compel us as a whole to direct our attention to the lower levels, to the rank-and-file soldiers of the Red Army. Here we can and must create a foundation such that any attempt to transform the Red Army into an instrument of counter-revolution will prove fruitless . . . . [125]

Yet it was precisely a strategy of Trotsky to try and form cadres within the Red Army, in particular during the course of war with Germany, which would enable him to reassume authority through a “police action” or coup that would replace the Stalinist apparatus.

Trotsky when in a position of authority was full of dark forebodings about sabotage and counter-revolution. One of the more shameful episodes was Trotsky’s falsifying evidence and fabricating charges against the commander of the Baltic Fleet, Aleksei Shchatsny. With impending capture of Helsingfors by German and Finnish White forces, and the order from the Commissariat of Naval Affairs under Trotsky to comply with the terms of the Brest-Litovsk Treaty, Shchatsny managed to get the Fleet to Kronstadt, a colossal achievement celebrated as the “Ice March of the Baltic Fleet.” Rabinowitch remarks of this: “Following this feat … He was now a popular hero, revered by the rank-and-file sailors as much as by his officers.”[126] However, the German threat to Kronstadt, Petrograd and the Baltic Fleet remained.[127] As German forces approached, there was a widespread belief that the Soviet authorities were complying with German demands and that Petrograd would be occupied. For the Soviet authorities in Moscow under Lenin and Trotsky the defence of Petrograd and of the Baltic Fleet were of secondary concern. [128]

Trotsky and Shchatsny were in conflict over Trotsky’s orders to scuttle the Baltic Fleet and demolish Fort Ino, “should the situation appear hopeless.” Shchatsny circulated Trotsky’s secret orders regarding the scuttling of the Fleet,[129] which put Trotsky in a poor light publicly. Trotsky protested indignantly at Shchatny’s trial, which he had instigated as a show trial against the acclaimed hero:

When, soon afterward, I received from Shchastny, who was at Kronstadt, a report that Fort Ino was, allegedly, threatened by a suddenly approaching German fleet, I replied, in conformity with my general directive, that, if the situation thus created became hopeless, the fort must be blown up. What did Shchastny do? He passed on this conditional directive in the form of a direct order from me for blowing up the fort, although there was no need for this to be done.[130]

Rabinowitch writes:

Information in Cheka and Naval archives indicates that Shchatsny was largely or wholly blameless in these matters, most importantly that he himself had prepared the fleet for demolition in the event of necessity and that his dissemination of Trotsky’s orders was less an effort to undermine Trotsky than a reflection of his close collaboration with the Baltic Fleet officer and sailor committees.[131]

Shchatsny submitted his resignation, but Trotsky refused it, ordered him to Moscow and,

set him up for arrest, and single-handedly organized an investigation, sham trial and death sentence on the spurious charge of attempting to overthrow the Petrograd Commune with the longer-term goal of overthrowing the Soviet republic.[132]

Trotsky condemned Shchatsny with allegations of “sowing panic,” “conspiracy,” having a “saviour” complex, and seeking power for himself:

Shchastny persistently and steadily deepened the gulf between the fleet and the Soviet power. Sowing panic, he steadily promoted his candidature for the role of savior. The vanguard of the conspiracy – the officers of the destroyer division – openly raised the slogan of a “dictatorship of the Baltic fleet.”

This was a definite political game – a great game, the goal of which was the seizure of power. When Messrs. Admirals and Generals start, during a revolution, to play their own personal political game, they must always be prepared to take responsibility for this game, if it should miscarry. Admiral Shchastny’s game has miscarried.[133]

Given the nature of Trotsky’s own agitation against the Stalinist regime, which includes a time when aggressive anti-Soviet powers were on the rise, a less deferential Dewey Commission might have asked of Trotsky, should he not “take responsibility for this game, if it should miscarry?” Trotsky in his own words had stated that his aim was the “seizure of power” through a palace coup, by infiltrating the police and armed forces. He had devoted years to agitating for the overthrow of the Soviet regime and creating a revolutionary organization for that purpose. Yet when faced with charges of the type that he had once trumped up against Shchastny in order to save have own position, Trotsky feigned great moral outage on the world stage, an outrage which extended beyond his own life and has had a permanent influence on the way much of the world perceives Russia, not only after the death of Stalin, but even after the demise of the USSR. Additionally, it appears that Trotsky, Zinoviev, Kamenev, Radek, Bukharin, and the others had a fairer and more judicial hearing than that received by Shchastny; or the many summarily executed during the years when Trotsky had authority in the Soviet state.

What can also be said about the Moscow Trials was that the confessions of the defendants, which are generally criticized and ridiculed as being delivered by rote as if the product of intense brainwashing and even torture, were also completely in accord with Bolshevik methodology. The character of these confessions was not unique to the Stalinist regime, and was an innate part of the Bolshevik mentality. To admit guilt even in the most abject manner not only before the tribunal of the Soviets but before what many of the defendants regarded as the tribunal of history did not require torture or brainwashing. Of these abject confessions for example, during the 1936 trial Kamenev, stated:

For ten years, if not more, I waged a struggle against the Party, against the government of the land of Soviets, and against Stalin personally. In this struggle, it seems to me, I utilized every weapon in the political arsenal known to me - open political discussion, attempts to penetrate into factories and works, illegal leaflets, secret printing presses, deception of the Party, the organization of street demonstrations, conspiracy and, finally, terrorism.[134]

Zinoviev stated:

We entered into an alliance with Trotsky. We filled the place of the Mensheviks, Socialist-Revolutionaries and white guards who could not come out openly in our country. We took the place of the terrorism of the Socialist-Revolutionaries. Not the pre-revolutionary terrorism which was directed against the autocracy, but the Right Socialist Revolutionaries’ terrorism of the period of the Civil War, when the S-R’s shot at Lenin. My defective Bolshevism became transformed into anti-Bolshevism, and through Trotskyism I arrived at fascism. Trotskyism is a variety of fascism, and Zinovievism is a variety of Trotskyism.[135]

If these confessions are looked at on their own merits, there is nothing outlandish about them. Rogovin has shown that there was such an Opposition bloc, that there were illegal printing presses operative; and Trotsky himself records the extent of the opposition, in alliance with Zinoviev and Kamenev, to the extent that they were able to mobilize thousands to disrupt the official October parades. While the Bolsheviks, whether Leninists or Stalinists or Trotskyites were, and are, rather loose with the smear-word “fascism” that is levelled at their opponents, “through Trotskyism” many did arrive at what was called in the USSR “fascism,” or more accurately avid support for US foreign policy during and after the Cold War, to the present time; to the point of Trotsky’s widow, Natalya Sedova, supporting the USA in Korea; and the entire Shachtmanite movement metamorphosing into anti-Sovietism and eventually the “neo-con” movement. The Stalinist analysis was in principle correct and prescient. History shows that the Stalinists saw in Trotskyism a movement that would end up being aligned with the most anti-Soviet elements, and there is nothing bizarre about the suspicion that Trotskyites and other oppositionists would seek alliance with actual “fascist” powers at a time when those powers were looking at for lebensraum. In the historical circumstances it would have been foolish for Stalin to ignore these trends, and to given them a tolerance that was not even accorded to “Christian pacifists” during World War II by the Western democracies, including those that were not in danger of invasion.

The abject natures of the defendants’ final pleas before the Court are comprehensible if we examine the Bolshevik method of self-criticism. They are prompted by an intense sense of self-guilt or shame regarding recognition of their own invidiousness when confronted with facts. Such abjectivity is not unheard of by murderers and others in the West in the present day. This could be called “The Judas Syndrome,” in regard to the legend of Judas having hanged himself in remorse for his betrayal of Christ.[136] Since 1929 the Soviet Union had embarked on a method known as Sama Kritica (“self-criticism”), which has its equivalent in the West known by such terms as “group therapy,” “sensitivity training” or “group encounters,” that became popular since the 1960s among corporations and government departments, in the USA especially, and has been promoted as therapeutic by “humanistic psychology.”[137] In the USSR in 1929 the slogan first appeared: “through Bolshevist self-criticism we will enforce the dictatorship of the proletariat.”[138] The population was divided into “collectives” of ten to twenty, who held meetings set in a circle where participants face one another, and each would undertake self-criticism and the confession of faults. However ‘self-criticism” was part of the Soviet system which was endorsed by Trotsky himself when he was in a position of authority, when he stated: “Without any doubt we are passing through a period of internal confusion, of great difficulty, and, what is most important, of self-criticism, which, let us hope, will lead to an inner cleansing and a new upsurge of the revolutionary movement.”[139] The abject nature of the confessions and final pleas of the Moscow defendants is hence not reliant on alleged threats, promises, torture or brainwashing. Trotsky was an advocate of “Marxist self-criticism” as early as 1904, at a time when he was closer to the Mensheviks. Robert Services comments on this: “outraging many Mensheviks he called for ‘Marxist self-criticism’ instead of ‘orthodox self-satisfaction.’”[140]

Stalin addressed the matter of “self-criticism” as a key Bolshevik mechanism eight years before the Moscow Trials. Writing in Pravda Stalin stated: “…As to self-criticism in our Party, its beginnings date back to the first appearance of Bolshevism in our country, to its very inception as a specific revolutionary trend in the working-class movement.”[141] Stalin also alluded to self-criticism appearing as a mechanism in 1904 in the Social Democratic party, quoting Lenin as stating, “self-criticism and ruthless exposure of its own shortcomings”[142] was a party method.

Indeed, as previously cited herein, Zinoviev had before the party Central Committee in July 1926, indulged in self-criticism, when he confessed that he had been wrong to have opposed Lenin and the Bolshevik coup in 1917 and to have opposed Trotsky, whose critique of the regime was correct. Hence, there was nothing new about the character of Zinoviev’s abjectivity at the Moscow Trial. He was a Judas who had been publicly exposed, like other defendants. Khrushchev’s “secret speech” to the Congress of the Communist Party in 1956, was a large-ranging example of “self-criticism.”[143]

Conclusion

The Moscow “Show Trials” operated within a system that had been created by those who became its victims. Within context they were therefore perfectly legitimate. The trials were undertaken during a time when aggressive powers had formed an alliance specifically aimed at the Soviet Union, against a background of intrigue long in the making by the defendants; in particular Trotsky, Zinoviev and Kamenev.

While it is disingenuous for Trotsky and his sympathisers to have the Moscow Trials viewed according to Western legal principles when they did not themselves subscribe to those principles, just as inadequate are the Western historians and writers who neglect to consider the historical background against which they were taking place.

There was indeed an Opposition bloc that was working to overthrow Stalin, and given the times and circumstances Stalin could ill afford to adopt a more “liberal” attitude when even the Western democracies later interned their dissidents during World War II as potential “fifth columnists,” including conscientious objectors, on the scantiest evidence at best.

With the prospect of a revived Russian super-power the spectre of Stalin is again being evoked by Western news media, politicians and academics, as are comparisons between the Moscow Trials and the present Russian trials of “dissident” oligarchs who are heralded in the West as the heirs to the like of Bukharin and as victims of a renascent Stalinism.

Notes:

[1] One of Trotsky’s publishers was Secker & Warburg, London, which published the Dewey Commission’s report, The Case of Leon Trotsky, in 1937. The proprietor, Fredric Warburg, was to become head of the British section of the CIA-sponsored, Cold War-era Congress for Cultural Freedom. (Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War : The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 2000), p. 111.

Trotsky’s Where is Britain going? was published in 1926 by George Allen & Unwin. His autobiography, My Life, was published by Charles Scribner’s Sons, New York, 1930. Stalin: an appraisal of the man and his influence, was published posthumously in 1946 by Harpers.

[2] The most salient example being the hagiographies by Isaac Deutscher, The Prophet Armed (1954), and The Prophet Unarmed: Trotsky 1921-1929 (1959), and The Prophet Outcast (Oxford University Press, 1963).

[3] K R Bolton, “Origins of the Cold War: How Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, March 31, 2010,www.foreignpolicyjournal.com/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/

Russian translation: “Origins of the Cold War,” Red Star, Russian Ministry of Defense, http://www.redstar.ru/2010/09/01_09/6_01.html

[4] K R Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Foreign Policy Journal, April 3, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/03/
mikhail-gorbachev-globalist-super-star/

Russian translation: “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Perevodika, http://perevodika.ru/articles/18345.html

[5] Tony Halpin, “Vladimir Putin Praises Stalin for Creating a Super Power and Winning the War,” The Sunday Times, London, December 4, 2009, http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article6943477.ece

[6] K R Bolton, “The Globalist Web of Subversion,” The Foreign Policy Journal, February 7, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/02/07/the-globalist-web-of-subversion/all/1

[7] Tony Halpin, op. cit.

[8] Armand Hammer, Witness to History (Kent: Coronet Books, 1987), p. 160. Here Hammer relates his discussion with Trotsky and how the Commissar wished to attract foreign capital. Hammer later laments that this all turned sour under Stalin.

[9] Richard B Spence, “Interrupted Journey: British intelligence and the arrest of Leon Trotsky, April 1917,” Revolutionary Russia, 13 (1), 2000, pp. 1-28.

Spence, “Hidden Agendas: Spies, Lies and Intrigue Surrounding Trotsky’s American Visit January-April 1917,” Revolutionary Russia, Vol. 21, No. 1., 2008.

 

[10] Peter Grosse, “Basic Assumptions,” Continuing The Inquiry: The Council on Foreign Relations from 1921 to 1996, (New York: Council on Foreign Relations, 2006). The entire book can be read online at: Council on Foreign Relations: http://www.cfr.org/about/history/cfr/index.html

[11] The 1933 charges against employees of Metropolitan-Vickers, including six British engineers, accused of sabotage and espionage. M Sayers and A E Kahn, The Great Conspiracy Against Russia (London: Collett’s holdings, 1946), pp. 181-186.

[12] Brazil, Russia, India, China.

[13] K R Bolton, “Russia & China: An Approaching Conflict?,” The Journal of Social, Political & Economic Studies, Washington,  Vol. 34, No. 2, Summer 2009.

[14] Center for Conservative Studies, Moscow State University, http://konservatizm.org/

[15] KR Bolton, “An ANZAC-Indo-Russian Alliance? Geopolitical Alternatives for New Zealand and Australia: Dugin’s ‘Eurasian’ Geopolitical Paradigm,” pp. 188-190, India Quarterly, Vol. 66, No. 2, 2010.

[16] Yuri Gavrilechk, “Days of anger: new era of revolutions,” International Affairs, April 1, 2011; http://en.interaffairs.ru/read.php?item=200

[17]Elena Ponomareva, “A strategy aimed at ruining Libya, International Affairs, March 21, 2011, http://en.interaffairs.ru/read.php?item=196

[18] Sergei Shashkov, “The theory of ‘manageable chaos’ put into practice,” International Affairs, March 1, 2011, http://en.interaffairs.ru/read.php?item=189

[19] George H W Bush, speech before US Congress, March 6, 1991.

[20] P Gregory, “ What Paul Gregory is writing about,” December 18, 2010, http://whatpaulgregoryisthinkingabout.blogspot.com/2010/12/stalin-putin-justice-bukharin.html

[21] Jack Kemp, et al, Russia’s Wrong Direction: What the United States Can and Should do, Independent Task Force Report no. 57(New York: Council on Foreign Relations, 2006) xi. The entire publication can be downloaded at: < http://www.cfr.org/publication/9997/>

[22] “Senator McCain on Khodorkovsky and US-Russia relations,” Free Media Online, December 18, 2010, http://www.govoritamerika.us/rus/?p=17995

[23] C Gershman, “The Fourth Wave: Where the Middle East revolts fit in the history of democratization—and how we can support them,” The New Republic, March 14, 2011. NED, http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-presentations-and-articles/the-fourth-wave

[24] “The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre,” Heard Before the Military Collegium of the Supreme Court of the U.S.S.R., Report of Court Proceedings, “Indictment,” Moscow, August 19-24, 1936.

[25] Sidney Hook, “Reader Letters: The Moscow Trials,” Commentary Magazine, New York, August 1984, http://www.commentarymagazine.com/article/the-moscow-trials/

[26] Joseph E. Davies, Mission to Moscow (London: Gollancz, 1942), p. 26.

[27]. Ibid., p. 34.

[28] London Observer, August 23, 1936.

[29] Walter Duranty, “Proof of a Plot Expected,” New York Times, August 17, 1936, p. 2.

[30] Davies, op. cit., p. 35.

[31] Cited by A Vaksberg, Stalin’s Prosecutor: The Life of Andrei Vyshinsky (New York: Grove Weidenfeld, 1991), p. 123.

[32] D N Pritt, “The Moscow Trial was Fair,” Russia Today, 1936-1937. Sloanhttp://www.marxists.org/history/international/comintern/
sections/britain/pamphlets/1936/moscow-trial-fair.htm

[33] Ibid.

[34] Ibid.

[35] Tomsky had committed suicide.

[36] Pritt, op. cit.

[37] Jeremy Murray-Brown, “The Moscow Trials,” Commentary, August 1984, http://www.commentarymagazine.com/article/the-moscow-trials/

[38] Ibid.

[39] Sidney Hook, Commentary, ibid.

[40] K R Bolton, “Origins of the Cold War,” op. cit.

[41] Central Intelligence Agency, “Cultural Cold War: Origins of the Congress for Cultural Freedom, 1949-50,” https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/kent-csi/docs/v38i5a10p.htm#rft1

[42] For example, a position supported by leading US Trotskyite Max Shachtman, Shachtmanism metamorphosing into a virulent anti-Sovietism, and providing the impetus for the formation of the National Endowment for Democracy. Trotsky’s widow Natalya as early into the Cold War as 1951 wrote a letter to the Executive Committee of the Fourth International and to the US Socialist Workers Party (May 9) stating that her late husband would not have supported North Korea against the USA, and that it was Stalin who was the major obstacle to world socialism. “Out of the Shadows,” Time, June 18, 1951. “Natalya Trotsky breaks with the Fourth International,” http://www.marxists.de/trotism/sedova/english.htm

Given the many Trotskyites and Trotsky sympathizers such as Sidney Hook, who became apologists for US foreign policy against the USSR, it might be asked whether Stalin’s contention that Trotskyites would act as agents of foreign powers was prescient?

[43] George Novack, “‘Introduction,’ The Case of Leon Trotsky,” International Socialist Review, Vol. 29, No.4, July-August 1968, pp.21-26.

[44] Ibid.

[45] “Russia: Trotsky and Woe,” Time, January 11, 1937. http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,757254,00.html

[46] Novack, op. cit.

[47] Descriptions by Novack.

See also: John Dewey, Jo Ann Boydston, John J McDermot, John Dewey: The Later Works, (Southern Illinois University, 2008) p. 640.

[48] Carleton Beals, “The Fewer Outsiders the Better: The Master Comes to Judgement,” Saturday Evening Post, 12 June 1937. http://www.revleft.com/vb/fewer-outsiders-better-t124508/index.html?s=37316b1a8beb93cba88ad37731a4779c&amp.

[49] Ibid.

[50] John Chamberlain, A Life with the Printed Word, (Chicago: Regnery, 1982), p. 65.

[51] Veteran British Trotskyite Tony Cliff laments of this phenomena: “The list of former Trotskyists who in their Stalinophobia turned into hard-line Cold War liberals is much longer.” Tony Cliff, “The Darker the Night the Brighter the Star, 1927-1940,” http://www.marxists.org/archive/cliff/works/1993/trotsky4/15-ww2.html

[52] The Freeman, August 13, 1951, http://mises.org/journals/oldfreeman/Freeman51-8.pdf

La Follette served as “managing editor,” (p. 2).

[53] K R Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy,” Foreign Policy Journal, May 3, 2010,
http://www.foreignpolicyjournal.com/
2010/05/03/americas-world-revolution-neo-trotskyist-foundations-of-u-s-foreign-policy/

[54] Ibid.

[55] In 1950 Goldman declared himself to be a “right-wing socialist.” In 1952 he admitted collaborating with the FBI, and stated, “if I were younger I would gladly offer my services in Korea, or especially in Europe where I could do some good fighting the Communists.” A M Wald, The New York Intellectuals, (New York 1987), p. 287.

[56] “British Trotskyism in 1931,” Encyclopaedia of Trotskyism Online: Revolutionary History, http://www.marxists.org/history/etol/revhist/backiss/vol1/no1/glotzer.html Glotzer was another of the Trotskyite veterans who became an ardent defender of the USA as the bulwark against Stalinism. He was prominent in the Social Democrats USA, whose honorary president was Sidney Hook.

[57] Gershman gave an eulogy at the “Albert Glotzer Memorial Service” in 1999. http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-presentations-and-articles/albert-glotzer-memorial-service

[58] John Dewey, Jo Ann Boydston, John J McDermot, op. cit., p. 641. Dewey is also shown here to have been in communication with American Trotskyite luminary Max Eastman.

[59] “Trotsky’s Trial,” Time, International Section, May 17, 1937.

[60] It would be a mistake nonetheless to see Time as an amiable pro-Soviet mouthpiece. Several months previously a lengthy Time article was scathing in its condemnation of the 1937 Moscow Trial and the confessions. “Old and New Bolsheviks,” Foreign News Section, Time, February 1, 1937. See also: “Russia: Lined With Despair,” Time, March 14, 1938.

[61] J Dewey, et al., The Case of Leon Trotsky:  Report of Hearings on the Charges Made Against Him in the Moscow Trials by the Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Trotsky in the Moscow Trials, “Point 6: The Resignation of Carleton Beals,” 1937. http://www.marxists.org/archive/
trotsky/1937/dewey/report.htm

[62] Carleton Beals, op. cit.

[63] Ibid.

[64] J Arch Getty, “Trotsky in Exile: The Founding of the Fourth International,” Soviet Studies, Vol.38, No. 1, January 1986, pp. 24-35.

[65] Getty, ibid., Footnote 18, Trotsky Papers, 15821.

[66] As will be shown below, Prof. Rogovin, a Trotskyite who has studied the Soviet archives, quite recently sought to show that the Trotskyites were the focus of an important Opposition bloc since 1932.

[67] Beals, op. cit.

[68] Ibid.

[69] K R Bolton, personal observations and experiences with academics.

[70] Leon Trotsky, My Life (New York: Charles Scribner’s Sons, 1930), Chapter 42, “The Last Period of Struggle within the Party,” http://www.marxists.org/archive/trotsky/1930/mylife/ch42.htm

[71] Ibid.

[72] Verbatim Report of Central Committee, IV, p.33, cited by Trotsky at the “third session” of the Dewey Commission hearings. Trotsky alludes to this, writing: “Zinoviev and Kamenev openly avowed that the ‘Trotskyists’ had been right in the struggle against them ever since 1923.” Trotsky, ibid.

[73] Ibid.

[74] Ibid.

[75] Ibid.

[76] Ibid.

[77] The Case of Leon Trotsky, “Third Session,” April 12, 1937. http://www.marxists.org/archive/trotsky/1937/dewey/session03.htm

[78] Ibid.

[79] Vyshinsky, “Verbatim Report,” p. 464, quoted by Goldman, The Case of Leon Trotsky, op. cit.

[80] Vadim Rogovin, 1937: Stalin's Year of Terror ( Mehring Books, 1998), p. 63. Note: Mehring Books is a Trotskyite publishing house.

[81] R Sewell, “The Moscow Trials” (Part I), Socialist Appeal, March 2000, http://www.trotsky.net/trotsky_year/moscow_trials.html

[82] Social-Demokraten, September 1, 1936, p. 1.

[83] The Case of Leon Trotsky, “Fifth Session, April 13, 1937, http://www.marxists.org/archive/trotsky/1937/dewey/session05.htm

[84] Sven-Eric Holström, “New Evidence Concerning the ‘Hotel Bristol Question in the Fist Moscow Trial of 1936,” Cultural Logic, 2008, 6.2, “The Copenhagen Street Directory and Telephone Directory.”

[85] Ibid., 6.3, “Photographic evidence,” Figure 7.

[86] Getty, 1986, op. cit., p. 28.

[87] See: “Kirov Assassination” below.

[88] Trotsky, My Life, op. cit., Chapter 43.

[89] Trotsky, “A Letter to the Politburo,” March 15, 1933, Writings of Leon Trotsky (1932-33) (New York: Pathfinder Press) pp. 141-2.

[90] Ibid. “Renunciation of this programme is of course out of the question.”

[91] Ibid.

[92] “An Explanation,” May 13, 1933, Writings of Leon Trotsky (1932-33), ibid., p. 235.

[93] Trotsky, “Declaration to the Sixth Party Congress,” December 16, 1926, cited in Trotsky, My Life, op. cit., Chapter 44.

[94] Trotsky, “Nuzhno stroit' zanovo kommunistcheskie partii i International,” Bulletin of the Opposition, No. 36-37, p. 21, July 15, 1933.

[95] Trotsky, ‘Klassovaya priroda sovetskogo gosudarstava’, Bulletin of the Opposition, No. 36-37, October 1, 1933, pp. 1-12. At Moscow Vyshinsky cited this article as evidence that Trotsky advocated the violent overthrow of the Soviet state. The emphasis of the word “force” is Trotsky’s.

[96] Ibid.

[97] Trotsky, “Their Morals and Ours: In Memory of Leon Sedov,” The New International, Vol. IV, no. 6, June 1938, pp. 163-173, http://www.marxists.org/archive/trotsky/
1938/morals/morals.htm

The New International was edited by Max Shachtman, whose post-Trotskyite line laid a basis for the “neo-con” movement and support of US foreign policy during the Cold War. It was a Shachtmanite, Tom Kahn, who established the National Endowment for Democracy, which proceeds with a US version of the “world revolution.” Another New International editor was James Burnham, who became a proto-“neo-con” luminary during the Cold War. Professor Sidney Hook, one of the instigators of the Dewey Commission, and a CIA operative who was instrumental in forming the Congress for Cultural Freedom, for which he was awarded the Congressional Medal of Freedom from President Reagan, was a contributor to The New International. (December 1934, http://www.marxists.org/history/etol/writers/
hook/1934/12/hess-marx.htm
; April 1936, http://www.marxists.org/history/etol/writers/hook/
1936/04/feuerbach.htm
).

Albert Goldman, Trotsky’s lawyer at the Mexico Dewey hearings, was also a contributor.

[98] Ibid.

[99] Trotsky, “Their Morals and Ours,” op. cit.

[100] R Conquest, Stalin and the Kirov Murder (London; 1989).

[101] N S Khrushchev, “Secret Address at the Twentieth Party Congress of the Communist Party of the Soviet Union,” February 1956; Henry M Christman (ed.) Communism in Action: a documentary history (New York: Bantam Books, 1969), pp. 176-177.

[102] “Letter of an Old Bolshevik: The Key to the Moscow Trials,” New York, 1937.

[103] Anna Larina Bukharina, Nezabyvaemoe (Moscow, 1989); This I Cannot Forget (London, 1993), p. 276.

[104] A. Resis (ed.) Molotov Remembers (Chicago: Ivan R Dee, 1993), p. 353.

[105] A. Yakovlev, ‘O dekabr'skoi tragedii 1934’, Pravda, 28th January, 1991, p. 3, “The Politics of Repression Revisited,” in J. Arch Getty and Roberta T. Manning (editors), Stalinist Terror: New Perspectives (New York, 1993), p. 46.

[106] J Arch Getty, Origins of the Great Purges: The Soviet Communist Party Reconsidered: 1933-1938 (Cambridge; 1985), p. 48.

[107] Vadim Rogovin, 1937: Stalin's Year of Terror ( Mehring Books, 1988), p. 64.

[108] R Conquest, The Great Terror: Stalin’s Purge of the Thirties (London, 1973), p. 86.

[109] J Arch Getty, op. cit., p. 209.

[110] The Crime of the Zinoviev Opposition (Moscow, 1935), pp. 33-41.

[111] Report of Court Proceedings: The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre (Moscow, 1936), pp. 41-42.

[112] Vadim Rogovin, “Stalin’s Great Terror: Origins and Consequences,” lecture, University of Melbourne, May 28, 1996. World Socialist Website: http://www.wsws.org/exhibits/1937/lecture1.htm

[113] http://www.wsws.org/exhibits/1937/title.htm

[114] A Hitler, Mein Kampf (London: Hurst and Blackett, 1939), Ch. 9, “Germany’s Policy in Eastern Europe,” pp. 533-541.

[115] Alvin D Coox, Nomonhan: Japan Against Russia, 1939 ( Stanford University Press, 1990), p.189.

[116] Amnon Sella, “Khalkhin-Gol: The Forgotten War,” Journal of Contemporary History, Vol. 18, no.4, October 1983, pp. 651–87.

[117] For example, those of Italian and German descent, including even German-Jewish refugees fleeing Germany, were interned on Soames Island, in Wellington Harbour, New Zealand, as potential “enemy aliens.” Conscientious Objectors, none of whom were “fascists,” but mostly Christian pacifists, were harshly treated and interned in New Zealand, in “military defaulters’ camps.” See: W J Foote, Bread and Water: the escape and ordeal of two New Zealand World War II conscientious objectors (Wellington: Philip Garside Publishing, 2000). In Britain under Regulation 18B around 800 suspected potential “fifth columnists” and pacifists were interned without charge or trial, including many ex-servicemen, some on active duty, including some prominent figures such as Admiral Sir Barry Domvile, and Capt. A H M Ramsay, Member of Parliament, for having opposed war with Germany or for campaigning for a negotiated peace. See: Barry Domville, From Admiral to Cabin Boy (London: Boswell Publishing, 1947). The USA had its own “show trial” in 1944 called the “Sedition Trial” which took over seven months and ended in a mistrial of a disparate collection of individuals who had in some manner opposed US entry into the war. See: Lawrence Dennis and Maxmillian St George, A Trial on Trial (Washington: National Civil Rights Committee, 1945).

[118] “Calls people war weary. But Leo Trotsky says they do not want separate peace,” New York Times, March 16, 1917.

[119] Lockhart said of Trotsky, whom he was seeing on a daily basis that, “He considered that war was inevitable. If the Allies would send a promise of support, he informed me that he would sway the decision of the Government in favour of war. I sent several telegrams to London requesting an official message that would enable me to strengthen Trotsky’s hands. No message was sent.” R H Bruce Lockhart, British Agent (London: G P Putnam’s Sons, 1933), Book Four, “History From the Inside,” Chapter 3. http://www.gwpda.org/wwi-www/BritAgent/BA04a.htm .

[120] K Radek, “Leo Schlageter: The Wanderer into the Void,” Speech at a plenum of the Executive Committee of the Communist International, June 1923.

 

[121] Trotsky, “The USSR in the War” (September 1939), The New International, New York, November 1939, Vol. 5, No. 11, pp. 325-332.

[122] Trotsky, “The USSR in the War: Are the Differences Political or Terminological?,” ibid.

[123] Trotsky, “The USSR in the War: We Do Not Change Our Course!”, ibid.

[124] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, “How the Revolution Armed,” Volume 1, 1918, “The Internal and External Situation of the Soviet Power in the Spring of 1918, Work, Discipline, Order;” Report to Moscow City Conference of the Russian Communist Party, March 28, 1918. http://www.marxists.org/archive/trotsky/1918/military/ch05.htm 

[125] Ibid.

[126] Alexander Rabinowitch, The Bolsheviks in Power: The First Year of Soviet Rule in Petrograd (Indiana University Press, 2007), p. 238.

[127] Ibid., p. 238.

[128] Ibid., p. 242.

[129] Ibid., p. 243.

[130] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, Vol. 1, “The First Betrayal,” http://www.marxists.org/archive/trotsky/1918/military/ch16.htm

[131] Rabinowitch, op. cit., p. 243.

[132] Ibid., p. 243.

[133] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, Vol. 1, “The First Betrayal,” op. cit.

[134] The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre, Heard Before the Military Collegium of the Supreme Court of the U.S.S.R., “Last Pleas of Kamenev, Zinoviev, Smirnov, Olberg, Berman-Yurin, Holtzman, N. Lurye and M. Lurye,” August 23, 1936, (morning session). http://www.marxistsfr.org/history/ussr/government/law/1936/moscow-trials/index.htm

[135] Ibid.

[136] Matthew 27: 5.

[137] This “group therapy” and “sensitivity training” in the West has been described as an “institutional procedure of both coercive and informal persuasion.” Irving R Weschler and Edgar H Schein (ed.) Issues in Training, National Training Laboratories, National Education Association, Washington DC, 1962, Series 5, p. 47. The National Training Institute provided “sensitivity classes” for hundreds of State Department employees, including ambassadors, during the 1960s.

[138] William Fairburn, Russia – The Utopia in Chains, (New York: Nation Press Printing, 1931), p. 257.

[139] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, “How the Revolution Armed, op. cit.

[140] Robert Service, Trotsky: A Biography (London: Macmillan, 2009), p. 79.

[141] J V Stalin, “Against Vulgarising the Slogan of Self-Criticism,” Pravda, No. 146, June, 1928; J V Stalin Works (Moscow: Foreign Languages Publishing House, 1954), Vol. 11, p. 133.

[142] Ibid.

[143] N S Khrushchev, op. cit.

Source: Foreign Policy Journal

lundi, 09 janvier 2012

Syrie : une possible solution politique sous égide russe ?

Syrie : une possible solution politique sous égide russe ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Voici un très intéressant article sur une possible « solution politique » de la crise syrienne sous égide russe. C’est notre ami et quasi-collaborateur Mohamed qui a assuré la traduction de ce texte signé du journaliste Sami Kleib et  paru dans le périodique libanais Assafir. L’article est long, mais vaut la peine d’être lu.

Sami Kleib, en effet, est un homme du sérail en matière d’analyse géopolitique sur le Proche-Orient : un temps figure d’al-Jazeera dont il fut non seulement un journaliste mais un producteur, Kleib a claqué, comme pas mal d’autres, la porte de la chaîne qatarie à l’été 2011, dénonçant sa dérive islamiste et fondamentaliste. Kleib est aussi un collaborateur émérite du quotidien libanais al-Safir, et a été rédacteur en chef du service arabe de Radio France International. Asssafir (ou As Safir) est un quotidien généraliste libanais, fondé en 1974.

Et donc Sami Kleib décortique le fameux projet – ou contre-projet – de résolution russe présenté en décembre. Il montre comment ce texte, dans ses différents articles, constitue une réfutation des thèses et mensonges du bloc occidental sur le dossier syrien, notamment en insistant sur la responsabilité des groupes d’opposition dans la violence. Et en continuant de faire de Bachar al-Assad l’arbitre du calenndrier politique syrien.

On comprend mieux alors, pourquoi ce texte russe a suscité – entre autres- la colère d’un Alain Juppé. Mais Kleib souligne que le Quai d’Orsay s’est quelque peu isolé, par son intransigeance et son rejet, du reste de ses partenaires occidentaux qui, Américains en tête, ont accepté de prendre le texte russe pour une base nouvelle de discussions. Un texte qui pourtant épouse les positions fondamentales du gouvernement syrien, tout en proclamant la nécessité d’un dialogue inter-syrien effectif.

Sami Kleib passe en revue ensuite les divers événements diplomatiques et politiques étant intervenus ces toutes dernières semaines et qui ont modifié l’atmosphère et les rapports de force dans le dossier syrien : et de fait on peut dire que l’unanimité anti-syrienne de la Ligue arabe a fait long feu, les alliés ayant tenu bon, et des « glissements » s’observant dans l’autre camp, peut-être jusque chez les Séoudiens, qui voudraient tenir la bride à l’activisme qatari. Kleib souligne d’ailleurs que la Ligue a dû finalement lâcher du lest sur les conditions d’exercice de sa mission d’observation, acceptant certaines exigences du gouvernement syrien. Un examen de la situation intérieure syrienne, marquée à la fois par la radicalisation et la marginalisation de l’opposition radicale, et une mainmise intacte du régime sur ses forces militaires et policières, ainsi que sur l’administration, complète ce panorama de l’état des forces politiques syriennes au tournant de l’année.

Kleib conclut son long examen des tenants et aboutissants en posant la question essentielle : le régime est-il sauvé ? Il se montre évidemment prudent mais insiste sur le fait que le climat est en train de changer, certains secteurs occidentaux s’inquiétant tout de même d’une montée en puissance des forces islamistes à la faveur des révolutions arabes, et la plupart des parties prenantes à la crise syrienne étant conscientes que l’opposition n’a absolument pas les moyens, militaires et politiques, de renverser le régime. Dès lors, Bachar demeure l’interlocuteur n°1 de la crise. A la condition évidente qu’il continue le mouvement de réforme, un retour au passé n’étant plus possible.

Bref, Sami Kleib fait preuve d’un optimisme mesuré – mais argumenté : ces dernières semaines, un certain nombre de faits sont venus affaiblir les positions et l’unité du front anti-syrien, et ont renforcé d’autant celle du régime. C’est aussi notre sentiment.

La crise syrienne près d’une transaction made in Russia !

Les responsables russes sont à l’aise vis-à-vis de l’action russe au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est presque certain que Moscou, qui a formé un solide rempart, jusqu’à maintenant, contre toute résolution onusienne contre la Syrie, continue sa défense de ce pays, au milieu des importants développements survenus, dernièrement, dans la région, les Russes étant conscients que les choses évoluent vers une transaction politique plus large dans la région, du moment que l’explosion n’est pas possible.

Pourquoi donc les Russes ont-ils présenté un projet au conseil de sécurité?

Tout pousse les autorités syriennes à l’optimisme plutôt qu’à l’inquiétude, car la Russie – qui a eu des contacts de haut niveau avec Damas – détient la présidence tournante du Conseil de Sécurité, et aspire à un règlement historique, qui consisterait, d’une part, à sauver la face de l’Occident et des Arabes, puisque le dossier syrien sera déféré au Conseil de sécurité, mais sera préservé, d’autre part, de toute action internationale contre le régime syrien, alors que les Occidentaux avec certains Etats arabes ont voulu, depuis des mois, ouvrir les portes de la Syrie à une telle intervention.

A la lecture du texte de la résolution, on peut trouver qu’il est plus favorable à l’autorité syrienne qu’aux thèses de l’Occident et de certains Arabes, car « il appelle toutes les parties, en Syrie, à mettre fin à la violence, y compris l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes et condamne les activités des groupes extrémistes, y compris les attaques contre les institutions de l’Etat et les fonctionnaires du maintien de l’ordre ».

Le 2ème article du projet russe signifierait, au cas où le Conseil de sécurité l’approuve, que la plus haute autorité internationale au monde, reconnaît, pour la première fois, l’existence de « groupes extrémistes » qui attaquent l’Etat. C’est un aspect que les Etats occidentaux et la Ligue des pays arabes, aussi, refusent de reconnaître, depuis le début de la crise, et font porter aux autorités syriennes la pleine responsabilité de ce qui se passe.

Le projet de résolution, dans son troisième article, appelle « les autorités syriennes » à punir tous les responsables des actes de violence, et à enquêter, rapidement, de façon indépendante et impartiale, sur « tous les cas de violation des droits de l’homme », c’est-à-dire qu’il restreint à l’Etat syrien la décision de punir, comme il ajoute, dans son troisième alinéa, l’invitation à compléter les enquêtes menées par la commission judiciaire syrienne, « dans tous les incidents dans lesquels ont été tués ou blessés des civils ou des éléments de la sécurité ».

Et, dans son quatrième article, le projet russe va encore plus loin puisqu’il exhorte tous les groupes de l’opposition syrienne de se distancer des extrémistes, et à accepter l’initiative de la Ligue arabe et d’entrer, sans conditions préalables, dans un dialogue politique avec les autorités syriennes ». Et, cette invitation a été réitérée aux membres du « conseil national » syrien, lors de leur visite à Moscou, et on dit même qu’ils ont entendu des propos encore plus durs, surtout quand ils ont dit aux Russes que le régime allait tomber et qu’il n’y avait pas de dialogue possible avec lui.

Par ailleurs, dans une claire référence à la position officielle syrienne, le projet russe exprime « sa grande préoccupation au sujet de la fourniture d’armes illégales aux groupes armés, en Syrie, et appelle les pays voisins et autres, à prendre les dispositions nécessaires pour empêcher ces opérations de fourniture », ce qui indique, pratiquement, que Moscou soutient la position syrienne, selon laquelle les armes entrent avec force à partir des pays voisins, et qu’il y a des « groupes armés et violents » en Syrie.

Et, en appuyant l’initiative de la Ligue arabe pour l’envoi d’observateurs, le projet russe assure, dans son premier alinéa, que la solution passe par «  un processus politique global, sous direction syrienne », c’est-à-dire que c’est la direction actuelle, coiffée par Bachar al-Assad, qui va diriger ce processus, et cela est important, vis-à-vis des parties arabes : de fait, la Ligue des pays arabes n’a pas mis le président Bachar al-Assad sur la liste des personnes visées par les sanctions, laissant la porte ouverte pour qu’il conduise, personnellement, le processus du compromis politique et du dialogue.

Mais les Russes sont conscients du caractère délicat de leur position au Conseil de sécurité, et ils savent que leur projet ne peut passer s’ils soutiennent, uniquement, les autorités syriennes ; c’est pourquoi nous trouvons, au paragraphe trois du projet, une « invitation aux autorités syriennes à mettre un terme à l’interdiction du droit à la liberté d’expression, par ceux qui veulent exercer leurs droits »; de même ce texte exhorte les autorités syriennes, dans son deuxième alinéa, à alléger la situation humanitaire dans les zones de crise, et à permettre un accès rapide et sans entraves à l’aide humanitaire internationale dans les zones de crise, ainsi qu’aux aux médias internationaux, et à fournir une pleine coopération avec le bureau du Haut commissariat aux droits de l’homme, et garantir la libération de tous les détenus emprisonnés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».

Quant aux termes du projet russe sur la nécessité « d’accélérer la progression vers le multipartisme politique par l’adoption d’une nouvelle loi électorale et des réformes constitutionnelles » et autres, ce sont ceux-là même que les autorités syriennes, elles-mêmes, ont approuvés dans leur projet de réformes. Et c’est pourquoi il est frappant de constater que le projet russe n’a pas précisé de dates pour la mise en œuvre de ces réformes et a, délibérément, omis d’exercer des pressions sur Damas, dans ce cadre.

Nous pouvons dire que  les termes les plus durs, dans le projet de résolution russe, ont trait au rejet de toute intervention internationale. Le quatrième paragraphe affirme, littéralement, « la nécessité de résoudre la crise actuelle, en Syrie, paisiblement, sans aucune intervention militaire de l’étranger, et décide que rien dans la présente résolution ne peut être interprété comme une autorisation à aucune sorte d’intervention militaire en Syrie, (de la part de qui que ce soit) ». Autrement dit, même si le ministère syrien des affaires étrangères avait voulu présenter un projet de résolution équilibré, au conseil de sécurité, ils n’auraient pas fait mieux que ce qu’ont rédigé les russes, au milieu de pressions internationales, arabes et régionales énormes, actuellement, sur Damas.

Que veulent les Russes ?

De ce qui précède, il est clair que l’action russe est préventive : le projet est ancien, et a fait l’objet de consultations avec la Chine ; il est venu pour empêcher de présenter un projet de résolution occidental, surtout que ce texte russe a coïncidé avec un rapport humanitaire dur contre la Syrie, avant la réunion de la Ligue des pays arabes. Les Russes et les Chinois et certains pays amis de Damas sont conscients que le chemin sera épineux, et qu’un vif débat va avoir lieu au Conseil de sécurité avant d’atteindre une formule de compromis, qui va en prendre et en laisser du projet russe et lui ajouter des amendements occidentaux et arabes. Les Russes sont conscients de cela, il y a en face de puissantes nations avec à leur tête Washington, Paris et Londres, qui considèrent que le régime d’al-Assad « est fini », et le président Barack Obama s’est comporté, en fonction de cette analyse, il ne croyait pas, alors, que la Russie allait le défier jusqu’à ce point.

La position russe soutient avec force le régime syrien, et pour preuve, la dure déclaration présentée par le délégué russe, en réponse au rapport du commissariat aux droits de l’homme des Nations-Unies.

Dans cette déclaration, dont le journal Assafir a pu obtenir une copie originale de New York, le délégué russe s’est interrogé sur « la source des informations sur lesquelles s’est fondé le rapport, le commissariat ayant traité les plaintes comme étant des faits, alors qu’elles proviennent des militants eux-mêmes », et il s’est demandé « comment ce commissariat peut vérifier que le militant en ligne, se trouve effectivement à Homs et non pas en Nouvelle Zélande, par exemple », accusant le « rapport de partialité, parce qu’il ne fait pas référence aux actes de violence que commettent les groupes armés, en Syrie ». Le délégué est allé jusqu’à dire : « Nous avons dans notre pays (Russie) des citoyens syriens qui affirment l’inexactitude des informations sur le ciblage des manifestants par les autorités syriennes », soulignant que Moscou était au courant de l’existence de manifestations armées depuis le début des évènements en Syrie, et rappelant l’histoire de la jeune syrienne Zaïneb Al Hosni, que le Haut commissariat, lui-même, a cité comme étant violée et tuée, alors qu’il s’est avéré, deux mois plus tard, que ce n’était pas vrai, et le délégué russe s’est demandé pourquoi la commission n’a pas corrigé ce faux rapport.

Moscou a créé la confusion (chez l’adversaire)

Ces positions russes, – qui font suite à des déclarations de haut niveau – soutiennent Damas, et s’opposent à toute intervention internationale, condamnent l’usage des armes et les gens armés ; elles sont arrivées à leur « zénith » diplomatique par la présentation, par Moscou, de ce fameux projet de résolution au Conseil de Sécurité.

Il est clair que cette action a créé une grande confusion, pas seulement au conseil, mais dans les couloirs de la Ligue arabe, et dans les milieux de l’opposition.

La position américaine semble plus encline à discuter le projet : le ministre de la Défense américain, Leon Panetta, s’exprimant depuis Ankara, a décrit le projet comme étant une « étape importante », alors que les déclarations françaises ont varié entre la suggestion de l’acceptation du principe de la négociation autour du projet, et la tenue de propos stigmatisant le texte russe comme « creux et déséquilibré ». La position française a contredit l’accueil favorable des Européens, puisque Michel Mann, porte-parole du haut représentant pour la politique étrangère et la sécurité de l’Union européenne – Catherine Ashton – a dit que « le projet de résolution russe sur la Syrie est un pas dans le bon sens et que le texte, dans sa forme actuelle, est bon pour la discussion ».

Le secret de la fermeté russe et du recul arabe ?

Il faut s’arrêter sur l’ensemble des développements qu’a connus la région, dernièrement, et qui poussent à croire qu’un « règlement » ou une « transaction » commence à émerger derrière la crise, malgré la manipulation, la violence, l’oppression. Considérons plus particulièrement les éléments suivants :

- Les critiques occidentales sévères des récentes élections en Russie ont suscité un avertissement du Kremlin, dénonçant une atteinte au régime démocratique, et le chef du gouvernement russe, Vladimir Poutine (futur président russe en mars prochain, et ferme soutien de Bachar al-Assad), est allé jusqu’à adresser de sévères reproches aux Etats-Unis, disant notamment que « les gens en ont assez des diktats d’un Etat unique (…) Vous parlez de l’alliance avec les Etats-Unis, nous aussi nous voulons être des alliés avec eux, mais ce que je vois, et ce dont j’ai parlé à Munich, ce n’est pas une relation d’alliance, mais il me semble, parfois, que les Etats-Unis ne veulent pas d’alliés, mais des disciples et des serviteurs ».

- Les promesses européennes et internationales n’ont pas réussi, jusqu’à maintenant à rassurer la Russie sur le bouclier anti-missile. Le ministre russe de la défense Anatoli Serdioukov a averti, vendredi dernier, que le « déploiement du bouclier antimissile américain en Europe va bouleverser l’équilibre des forces stratégiques, et que la Russie va commencer à prendre des mesures pour répondre, après les premiers éléments de défense antimissiles, en Pologne ».

Le premier responsable militaire russe a révélé « des informations qui éclairent le plan des Etats-Unis pour déployer des missiles anti-missiles standard 3 en Pologne ». Il a averti que la Russie pourrait déployer des missiles Escanar sur le territoire de Kaliningrad. Propos importants après toutes les rencontres entre l’OTAN et la Russie.

Ces propos militaires russes « sont répétés par la bouche de la plus haute autorité politique russe, également » : le président Dimitri Medvedev a écrit, dans une correspondance adressée, le 30 novembre dernier, à l’assemblée fédérale russe : « Nous devons faire face dans la prochaine décennie à l’option suivante : soit parvenir à un accord au sujet du bouclier anti-missile et former un mécanisme conjoint de coopération ; soit commencer un nouveau cycle de course aux armements et alors nous aurons à prendre la décision de déployer de nouveaux moyens de frappe, dans le cas de notre incapacité à parvenir à un accord constructif ».

Mais celui qui lit en détail les actes du sommet euro-russe va découvrir une volonté d’arriver à une large transaction qui inclut, aussi, la Syrie. Le porte- parole de l’Union-Européenne a notamment  indiqué : « Nous avons évoqué, au sommet, la nécessité d’adresser un message fort et unifié au régime syrien », et il faisait allusion, bien sûr, à la discussion à ce sujet avec les Russes.

De son côté, Medvedev a déclaré que « son pays est prêt à aider l’Europe à faire face à la crise financière qu’elle affronte. Lorsque le monde fait face à des tempêtes et des crises et que les choses en arrivent aux menaces et aux intimidations au sujet d’armements stratégiques, c’est que, souvent, le monde cherche à parvenir à des transactions, et peut-être que la position russe qui défend l’Iran et refuse de discuter des armes nucléaires ou stratégiques sur le territoire iranien, montre la capacité de Moscou à gérer de grandes négociations internationales. Et l’on ne peut s’attendre, dans ce genre de négociations, à ce que la Russie abandonne des alliés stratégiques actuels, tels l’Iran et la Syrie. Or un pays arabe a proposé cinq milliards de dollars à Moscou pour abandonner le régime syrien.

Quid de la Ligue arabe et de la Syrie 

Dernièrement, un certain  nombre d’initiatives diplomatiques ont montré que les Arabes reviennent sur leurs décisions et leurs diktats vis-à-vis du régime syrien.

Il semble que le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad Bin Jaber Al Thani, se sente aujourd’hui, plus que quiconque, dans une position embarrassante. Il a été le premier à utiliser le langage des avertissements, vis-à-vis de Damas, qu’il a accusé d’atermoiements, et a avisé la communauté internationale que l’initiative arabe devait être appliquée, telle quelle, sans changement, et tout de suite. Ce qui est apparu comme impossible à appliquer, tandis que que le régime syrien continuait à gérer sa crise avec beaucoup de confiance en soi, sur la base d’une puissante action sécuritaire et d’un grand soutien russe et iranien.

Rappelons que la région et la Syrie ont connu, dernièrement, les évènements suivants :

- Le retrait américain, presque calme, de l’Irak, ce qui n’aurait pas pu se passer sans une coordination avec les autorités iraniennes, mais aussi, sans un feu vert indirect de la Syrie.

- La visite du ministre de la sécurité iranienne, Heidar Moslehi, à l’Arabie Saoudite et sa rencontre avec le prince héritier et l’homme fort, actuellement, du royaume, le prince Naef ben Abdelaziz, qui a échangé avec Bachar al-Assad des messages positifs ; et l’on dit que l’Arabie Saoudite veut diminuer le rôle du Qatar dans la région.

- La visite du Premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, aux Etats-Unis, et ce qui s’en est suivi, puisque le président Al Assad a reçu le conseiller à la sécurité nationale irakienne Falah Al Fayad, en compagnie d’une délégation gouvernementale. Ali Al Moussaoui, le conseiller médiatique d’Al Maliki, a déclaré que « l’initiative irakienne vise à instaurer un dialogue entre le gouvernement syrien et l’opposition ». Et, abstraction faite de l’existence effective ou non d’une initiative irakienne, ce qui est certain c’est que la délégation irakienne a informé les Syriens des résultats des discussions d’Al Maliki à Washington, et les a assurés du soutien de l’Irak à la Syrie, ce qui est en soi une chose très intéressante, qui contredit, dans les faits, les thèses unanimistes de la Ligue arabe. Il faut signaler, dans ce contexte, que M. Moqtada Al Sadr (leader religieux chiite irakien) a qualifié la visite d’Al Maliki à Washington de « trahison envers l’autorité religieuse et les sentiments des musulmans dans les pays de la réticence, de l’opposition et de résistance », et de « faiblesse politique et soumission ». Ce qui peut être interprété comme un avertissement déguisé à Al Maliki pour l’empêcher d’être influencé par la politique américaine dans la région.

- La visite d’Al Maliki aux Etats-Unis et la visite du Vice-Président américain Joe Biden, avant, à Bagdad, ont révélé qu’il n’y avait pas de changement dans la position irakienne vis-à-vis de la Syrie, et pas d’acceptation des demandes nuisibles à l’Iran et à la Syrie, y compris la présence militaire aérienne américaine dans le ciel irakien.

- Le financement du TSL (tribunal spécial pour le Liban), chargé du jugement de l’affaire de l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais défunt, Rafiq Al Harir, avec un accord tacite du Hezbollah et une couverture syrienne et russe. A relier à l’échec de Jeffrey Filtman à remonter le moral des adversaires de la Syrie au Liban.

- L’explosion du convoi des forces internationales (FINUL) opérant dans le sud du Liban, qui a ciblé les militaires français, a été interprété (en France notamment) comme une réponse syrienne au fait que la France est à la tête des pays qui veulent renverser le régime syrien ; ce qui constitue une tentative d’impliquer davantage la Syrie, certains se précipitant pour l’accuser avec Hezbollah, d’être responsable de l’attentat. C’est ce qu’a démenti le Hezbollah, arguments précis à l’appui, et d’ailleurs présentés aux Français.

- Le guide suprême iranien s’est impliqué personnellement dans le dossier syrien, et a pris la décision fondamentale de défendre la Syrie et son régime, à tout prix, coupant court ainsi à certaines hésitations iraniennes, qui considéraient qu’il fallait traiter le dossier syrien de façon ouverte sur toutes les éventualités, y compris la chute du régime.

- L’organisation par la Syrie d’exercices militaires de tirs par missiles, publiques, cette fois, sous appellation de « projet », qui a dans le langage militaire une dimension plus importante et plus vaste que la simple « manœuvre ».

- L’organisation d’élections locales, sans incidents importants, et l’échec de la grève générale à laquelle avait appelé l’opposition.

- L’information donnée par le Hamas aux dirigeants syriens, selon laquelle elle n’a pas l’intention de quitter Damas, et que le départ de familles de certains responsables du Hamas est dû uniquement à l’inquiétude quant à la situation sécuritaire et non à une raison politique. Et l’on dit que c’est Khaled Mechaal, en personne, qui a adressé plus d’un message d’amitié, dernièrement, à Bachar al-Assad ; et certains dirigeants du Hamas ont révélé que de grandes pressions ont été exercées sur eux pour abandonner la Syrie, et même certains membres du Hamas ont informé Damas de la volonté de certains frères musulmans de négocier.

- Le mouvement de la Jordanie orientale et des courants de l’opposition jordanienne contre toute ingérence dans les affaires syriennes, soutenu par la position des militaires et des services de renseignements jordaniens, et le mouvement simultané de certaines parties turques s’opposant à toute intervention et refusant les aventures d’Erdogan, dans le dossier syrien.

Qu’en est-il de la situation en Syrie ?

Les développements précités ont coïncidé avec des événements frappants en relation avec la situation intérieure syrienne, et concernant tant le régime que l’opposition, et en particulier :

- Les progrès enregistrés par des actions militaires importantes à Jabal Zaouia et autour de Homs, et la prédisposition effective pour entrer dans la troisième ville du pays, une fois la décision politique prise ; il est clair que ce qui empêche les forces de sécurité d’intervenir pour ramener la situation à Homs à la normale, ne relève pas uniquement de la forte présence de groupes armés, bien organisés, et pas d’avantage d’un manque de capacités, mais surtout la volonté des autorités syriennes de ne pas heurter les positions arabes et de ne pas embarrasser la Russie aux Nations-unies et au Conseil de sécurité. Des sources sécuritaires indiquent que la solution est possible, une fois que la décision politique sera prise, et on dit qu’un plan militaire, bien ficelé, a été élaboré pour empêcher les groupes et les terroristes de se déplacer dans une autre zone ; la décision d’en finir avec cette situation s’impose, et elle peut être prise à n’importe quel moment, mais les responsables veulent d’abord ménager l’opportunité dégagée par les efforts russes, et aussi faire réussir l’initiative arabe, malgré le peu de conviction qu’a la direction syrienne de son utilité.

- Pour la journée de protestation du vendredi placée par l’opposition sous le thème « La Ligue arabe nous tue » (31 décembre), le nombre de manifestants s’était limité à 36.000 personnes, dont 15.000 à Idleb, et 21.000 dans les différentes régions syriennes, et aucun mort n’a été à déplorer, selon un rapport sécuritaire précis, parvenu à une ambassade arabe à Damas.

- Il s’est avéré lors des rencontres des différentes parties de l’opposition au Caire, que le CNS traite  l’Instance de coordination (autre regroupement d’opposants) comme une institution de second rang, ce qui a conduit à l’échec de l’unification dans les rangs de l’opposition, malgré les pressions internationales et arabes appelant à cette unification. Et le militant des droits de l’homme et leader de l’opposition dans l’Instance de coordination, le docteur Haytham al-Manna, aurait exprimé une grande déception quant à ce qui s’est passé.

Tout cela fait que les autorités syriennes se sentent , à nouveau, dans une position de force, mais il y a aussi une tendance évidente des autorités, actuellement, à s’ouvrir davantage sur le dialogue avec certaines parties de l’opposition, et il n’est pas à écarter que le discours officiel syrien ne s’appuie dorénavant sur ces deux piliers, c’est-à-dire la discussion des points essentiels et la volonté d’ouverture et d’accélération du rythme des réformes et des élections.

Un règlement est-il possible ?

Les efforts russes actuels tendent dans ce sens. L’acceptation par la Syrie du plan arabe et la signature du protocole ne découlent pas d’une conviction effective que la Ligue arabe serait capable d’apporter une solution, mais d’une volonté de renforcer la position russe, et celui qui visite Damas, ces jours, entendra des propos durs sur la Ligue et son rôle, mais il entendra, aussi, des informations indiquant qu’au sein de la Ligue, il y a deux courants différents, et que la diplomatie qatarie, qui exerce des pressions fortes sur Damas, sent que les choses vont lui échapper, et c’est ce qui pousse certains responsables syriens à croire que la précipitation de Hamad à tenir une conférence de presse pour renouveler la menace de déférer le dossier syrien au Conseil de Sécurité, était non appropriée, parce que l’échange des correspondances entre le secrétaire général de la ligue arabe, Nabil Al Arabi, et le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Al Moallem, était en cours, et que la Ligue a accepté, après un refus antérieur, plus de 70% des amendements syriens sur le projet du protocole. Elle a même accepté la coordination, au sujet des observateurs, avec le gouvernement syrien, et elle a pris en charge la somme d’un million de dollars, frais des observateurs, alors qu’antérieurement, elle avait voulu que Damas assume ces frais, comme elle a accepté que le protocole soit le résultat d’un accord entre les deux parties, et non plus seulement un diktat de la Ligue, l’intitulé du protocole étant « Projet du protocole du centre juridique et des missions de la délégation des observateurs de la Ligue arabe entre la République Syrienne et le Secrétaire Général  de la ligue des pays arabes au sujet du suivi des développements de la situation en Syrie ».

Et si nous apprenons que le nombre des observateurs serait limité entre 50 et 70, avec leurs gardes, et que le protocole est pour une durée d’un mois renouvelable, sur accord des deux parties, Ligue arabe et gouvernement syrien, on peut dire que la Ligue a lâché beaucoup de lest, et que cela a été une raison supplémentaire pour la signature du protocole au Caire, et non pas à Doha ou ailleurs, et que les prochaines rencontres auront lieu en Syrie.

Le régime est-il sauvé ?

Il est prématuré d’avancer cette hypothèse, car beaucoup de pays occidentaux, régionaux et arabes, continuent à travailler à renverser le régime et, probablement, ils vont accentuer leur action dans la phase suivante. Mais ce qui est certain, c’est qu’il y a à l’horizon la préparation, sur feu doux, d’une recette qui peut changer l’équation, tout particulièrement si l’année se termine et que les choses restent en leur état actuel, la crise syrienne étant entrée dans son dixième mois, et l’on commence à parler de l’inquiétude américaine, israélienne et occidentale quant à l’extension de l’intégrisme dans les pays qui ont connu des révolutions.

Devant tout cela, et à la lumière de l’entrée de la crise syrienne dans son dixième mois, sans que l’une des deux parties ne soit en mesure de conclure, la Russie, les pays occidentaux et arabes se sont mis à envisager, sérieusement, que la solution unique réside dans un dialogue, sous direction de Bachar Al Assad, qui nécessitera l’élargissement de la base de participation au pouvoir, et qui aboutira à des élections qui feront participer l’opposition au pouvoir et à la prise de décision. Le retour en arrière n’est plus possible, le régime n’a plus les moyens de perdurer dans sa forme actuelle, au milieu des tempêtes des grands changements qui secouent les pays arabes, tandis que l’opposition est incapable de renverser le régime sans intervention internationale, et cette intervention est presque impossible, tant que les Russes continuent à camper sur leurs positions, et alors que le monde est préoccupé par l’extension de l’incendie dans la meule de foin régionale.

Les Russes vont-ils réussir ?

Probablement, mais le chemin est encore long, et peut-être que la signature du protocole de la Ligue arabe est le début effectif d’une discussion politique profonde, mais les hypothèses du succès balancent encore les hypothèses de l’échec, car certains pays ne sont intéressés ni par les réformes, ni par la protection des civils, mais par la chute du pouvoir et le resserrement de l’étau sur l’Iran.

Article rédigé en arabe par Sami Kleib, publié sur les colonnes d’Assafir, en date du 19.12.2011, et traduit en français, pour Infosyrie, en date du 29.12.2011.

Lien de l’article en arabe :

http://www.champress.net/index.php?q=ar/Article/view/108537

– Résistance 71 –

17 millions de victimes de la traite musulmane

17 millions de victimes de la traite musulmane

Entretien avec le Prof. Jacques Heers

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com/

A partir du VIIe siècle, les musulmans ont pratiqué une traite esclavagiste touchant à la fois les Européens et les Africains. Agrégé et docteur en histoire, Jacques Heers a été professeur des universités et directeur du département d'études médiévales à la Sorbonne. Il a consacré plusieurs ouvrages à l'esclavage médiéval en Méditerranée, aux Barbaresques et aux négriers en terre d'islam (1), qui viennent d'être réédités. Autant dire que nul n'est mieux placé que lui pour parler de la traite musulmane.

Le Choc du mois : Y -a-t-il une spécificité de la traite musulmane ?

Jacques Heers : Il y en a deux. Son importance quantitative, d'abord. Les conquêtes musulmanes ont été d'une ampleur et d'une brutalité inédites. Et puis le fait que les musuhnans ont ajouté une dimension religieuse à l'esclavage, en distinguant très nettement le «fidèle», de «l'infidèle». En résumé, la théorisation du djihad et l'expansion territoriale musulmane aboutissent effectivement à l'apparition d'une forme d'esclavage tout à fait spécifique.

Même si certains exégètes affirment le contraire, le Coran tolère parfaitement l'asservissement des «chiens de mécréants». Confrontés à la question cie l'esclavage, les docteurs de la loi rendaient en général le même verdict : le prisonnier infidèle doit demeurer esclave, même s'il se convertit aussitôt ; c'est la punition de sa mécréance passée. En revanche, le captif musulman, même ramené «chargé de chaînes» doit immédiatement retrouver la liberté.

Théoriquement, le Coran interdit de réduire un musulman en esclavage, mais en pratique, les exceptions abondent, pour des raisons plus ou moins légitimes : les victimes sont de « mauvais musulmans », etc.

Quand apparaît la traite musulmane ?

Dès la naissance de l'islam, au VIIe siècle! Mahomet et ses fidèles possédaient des esclaves. C'était toutefois une pratique courante, durant toute l'Antiquité. Il n'est pas étonnant que les peuples orientaux, au cours du Haut Moyen Age, la perpétuent à leur bénéfice.

Au début de l'hégire, les esclaves sont essentiellement blancs...

Comment les musulmans se procurent-ils leurs esclaves ?

Essentiellement par la guerre. Les « cavaliers d'Allah » conquièrent, asservissent ou convertissent les populations cles Balkans, d'Asie Mineure et d'Europe. Ils ramènent d'immenses cohortes de prisonniers, hommes et femmes. On a vu des Sarrasins mener des razzias jusque dans les Alpes, au IX' siècle ! En 997, le calife al-Mansur, qui régnait sur l'Espagne arabo-musulmane - al Andalous - mena une interminable razzia dans les royaumes chrétiens du nord de la péninsule. Il s'enfonça jusqu'au cœur de la Galice, laissant Saint-Jacques-de-compostelle en ruines.

Toujours en Espagne, au XII' siècle, des flottes musulmanes croisent sur les côtes de Galice et, au petit matin, lancent des attaques sur les villages de pêcheurs. En Méditerranée, sur un autre front, les musulmans, maîtres de la Sicile, lancent des chevauchées contre les grands monastères et sur les routes de pèlerinage vers Rome. Ailleurs, les pirates musulmans ravagent les côtes du Languedoc ou de Toscane avec des flottes atteignant parfois cinquante galères ! Et chaque guerre apporte son lot de captifs, qui sont aussitôt convoyés pour être vendus sur les marchés, de l'Espagne au Maghreb et jusqu'en Orient...

Il y a une réelle préférence pour les esclaves blancs...

Les musulmans ont pratiqué la traite des Noirs, mais dans les premiers temps de l'hégire, l'ère d'expansion islamique, les esclaves étaient essentiellement des Blancs. Laissez-moi vous citer le savant Ibn Haukal, qui affirmait, au temps de l'Espagne arabo-musulmane que « le plus bel article importé d'Espagne sont les esclaves, des filles et de beaux garçons qui ont été enlevés dans le pays des Francs et dans la Galice. Tous les eunuques slaves qu'on trouve sur la terre sont amenés d'Espagne et aussitôt qu'ils arrivent, on les châtre. Ce sont des marchands juifs qui font ça ». Le géographe Ibn al-Fakih, lui, racontait que « de la mer occidentale, arrivent en Orient les esclaves hommes, romains, francs, lombards et les femmes, romaines et andalouses ».

Quand la traite musulmane cesse-t'elle en direction de l'Europe ?

Elle s'est considérablement réduite lorsque les Arabes ont passé le Sahara pour aller razzier l'Afrique noire. Mais elle a très vite repris, dès les années 800, avec la piraterie. Elle s'intensifie en 1517, lorsque Alger, véritable nid de pirates, tombe aux mains des Turcs. La guerre de course fait alors partie intégrante du plan de conquête de la Méditerranée par les Ottomans. L'esclavage des chrétiens, méthodiquement mené, redouble.

Dans le même temps, les Barbaresques assiègent Rhodes en 1522 et Malte en 1565. S'ils perdent Rhodes en 1523, les chevaliers de Malte repoussent les musulmans en 1566. L'ordre de Malte devient une véritable sentinelle de la Méditerranée. Ses marins font régner la terreur chez les musulmans et pratiquent eux-mêmes l'esclavage ! Ils jouent un rôle clef dans la bataille de Lépante en 1571, qui marque le grand coup d'arrêt aux incursions musulmanes en Europe.

En 1888, à Médine, 5.000 esclaves sont vendus dans l'année

 

Mais les musulmans poursuivent la traite des chrétiens en Afrique noire...

 

Exact. Il y a trois grandes routes de traite. La première mène en Afrique de l'Ouest sahélienne, où le commerce des esclaves fait traditionnellement partie des échanges transsahariens. La deuxième passe par la mer Rouge et le Soudan. En Arabie, en 1888, sur le seul marché de Médine, l'on peut vendre 5 000 esclaves par an. La troisième traite se passe sur la côte d'Afrique de l'Est, où Zanzibar devient le plus grand marché d'esclaves au monde.

La première traite est la plus longue et occasionne de nombreuses pertes. Elle passe par l'Egypte, dont les musulmans sont devenus maîtres, et le Sahara. Elle est d'abord faite de razzias, puis, à partir du IX' siècle, repose sur la conquête de royaumes noirs et le négoce avec les marchands d'esclaves.

Quelles sont les principales cibles ?

Le royaume chrétien d'Ethiopie. Les Egyptiens l'attaquent en passant par la vallée du Nil. Les Arabes traversent la mer Rouge. A l'ouest, les Marocains osent une traversée de cent jours de marche après Marrakech, dont au moins la moitié à travers le Sahara.

Le retour est un enfer. Le Niger, le Sénégal et le Mali sont également touchés ... Des forbans musulmans lancent des razzias le long des côtes de l'océan Indien avec des boutres - de rapides voiliers. Dans les royaumes islamiques du Soudan, les chasses aux esclaves mobilisent chaque année de forts partis de cavaliers. Ils repèrent les villages les plus intéressants et partent par petits groupes. Ils montent des chameaux de race, s'approvisionnent en eau, marchent la nuit et attaquent au petit matin. Les opérations devant être rentables, ils évitent les lieux trop bien protégés et n'attaquent qu'à coup sûr. Une fois maîtres du terrain, ils massacrent les faibles et les vieillards pour n'emmener que les malheureux en état de servir.

Pour être honnête, il faut ajouter que des négociants sont aussi sur les rangs, car des rois noirs, près du Tchad par exemple, les informent du lancement des grandes chasses aux esclaves. Ils vont s'installer dans les villages, en attendant - à leurs frais - le retour de l'expédition.

Comment les esclaves sont-ils traités ?

Très mal, car ils sont gratuits et en grand nombre. Contrairement à la traite atlantique, il n'a pas fallu négocier avec des rois esclavagistes. Il a suffi de tuer ceux qui se défendaient !

Sur la route de leur captivité, les esclave vivaient un enfer. La traite occasionne des pertes terribles tant dans leurs rangs que dans ceux des convoyeurs. Les plus faibles sont abandonnés sans pitié. Les témoignages sont horribles : les hommes et les femmes meurent de soif, en sont parfois réduits à ouvrir la panse des animaux pour y trouver de l'eau. Les esclaves malades ou affaiblis sont abandonnés en route à une mort certaine. Des négociants expliquent tranquillement à leurs associés, restés en Arabie qu'il a fallu, ici où là, égorger quatre femmes «fanées» et émasculer deux enfants pour ne pas perdre de temps dans le désert et préserver la cargaison. A l'arrivée, selon la difficulté de la traversée, les survivants sont vendus avec une marge de 200 à 300 %. C'est une façon de compenser les pertes.

De quoi se compose une cargaison d'esclaves ?

Essentiellement des jeunes femmes, blanches ou noires. Des enfants et des hommes solides. Ne restent que les personnes en bonne santé. Les autres sont morts en route. En chemin, pour ècouler les «cargaisons»: plus vite, certains campements se transforment en marché, où les grossistes viennent faire un premier choix. Puis on arrive dans les grandes places, comme Zanzibar ou Bagdad. Les acheteurs peuvent examiner leur marchandise, regarder les dent, l'élasticité d'une poitrine, constater si une jeune femme est vierge ou déflorée, mesurer la vivacité intellectuelle ou la force physique d'un esclave, son adresse...

Le Caire est un gigantesque marché, où l'on trouve toute sorte de captifs. Au XIX' siècle, Gérard de Nerval, dans son voyage au Caire(2), raconte comment plusieurs marchands «basanés» l'abordent pour lui proposer «des Noires ou des Abyssiniennes»...

Que deviennent les victimes ?

Elles servent sur les chantiers publics ou au service d'un maître.

A la Bourse aux esclaves, les négriers spéculent

Il y a également les bagnes ?
 
Là, c'est l'époque des Barbaresques et des Ottomans. Alors qu'à Bagdad ou au Caire, on trouve une majorité d'esclaves noirs, les bagnes d'Alger ou de Tunis comportent surtout des Blancs. Ils maintenaient à eux seuls toute l'activité économique locale : les chantiers navals, les fabriques, les commerces ... Alors que les villes d'Egypte achetaient aux caravaniers du désert des milliers d'esclaves venus d'Afrique, les cités corsaires du Maghreb s'épargnaient ces dépenses, grâce à la guerre.

Une fois la part du sultan mise de côté, les captifs des Barbaresques passaient directement de l'entrepont du navire au marché. Des négociants les mettaient aux enchères, à la criée. Ceux visiblement inaptes aux travaux de force, mais dont on espère tirer une bonne rançon, valent jusqu'à sept fois un homme valide. Les Turcs et les Maures spéculent quotidiennement sur la valeur de leurs esclaves. Faut-il acheter ou vendre? C'est un peu une Bourse avant l'heure...

Comment vivaient ces esclaves ?

Le plus souvent en groupes, logés dans les bagnes - sept, rien qu'à Alger. A Tunis ou Tripoli, ils portaient plus de dix kilos de fers. Les esclaves en terre d'islam n'avaient pas le droit de fonder une famille et n'avaient pas ou peu d'enfants. Pour des raisons très simples : le grand nombre d'eunuques, l'interdiction faite aux femmes de se marier et une mortalité très élevée.

Les conditions de vie étaient épouvantables. Les captifs étaient battus à la moindre occasion, dormaient dans de pauvres hamacs, pendus les uns au-Dessus des autres. Ils souffraient du froid en hiver, de la chaleur en été, de l'humidité et des vermines en toute saison.

Et l'hygiène ?

Pas d'hygiène, puisqu'ils devaient payer leur eau ! Elle leur servait essentiellement à boire. Il leur était impossible de se laver régulièrement, encore moins de laver les hardes leur servant de vêtements ... Vous imaginez que, rapidement, les frottements de tissus crasseux sur les peaux sales provoquaient des irritations, des furoncles et de nombreuses maladies, qui concourraient à la mortalité.

Et le travail ?

Le matin, à peine nourris, ils partaient vers les chantiers ou les demeures de leurs maîtres, leur atelier ou leur boutique. Les mieux lotis - une minorité - étaient loués à des diplomates chrétiens : ils menaient alors l'existence d'un domestique européen.

La condition la plus difficile, d'un certain point de vue, était celle des femmes et des enfants. Les femmes avaient généralement un sort misérable, exposées à la vente comme des bêtes, forcées de servir, en butte à tous les abus, parfois prostituées pour le compte de leur maître... Contrairement aux légencles des Mille et Une Nuits, les récits des musulmans tranchent avec les textes des juifs et des chrétiens par le nombre d'histoires et de remarques salaces sur les « qualités », sexuelles des femmes.

Des esclaves chrétiens sont brûlés vifs à Alger !

Etait-il possible de fuir ?

Difficilement. Certains captifs acceptaient de servir de mouchards en échange de menus arrangements. La surveillance était assez stricte et les punitions terribles. Un texte raconte qu'à Alger, « lorsqu'un chrétien était pris à fuir, (le sultan Hassan Pacha) le faisait saisir par ses esclaves et brûler vif en leur présence; il faisait bâtonner les autres jusqu'à la mort, et leur coupait lui-méme les narines ou les oreilles, ou faisait exécuter ce supplice devant lui ». D'autres subissaient la bastonnade, les galères ou on les envoyait aux carrières de pierres, où les travaux étaient particulièrement pénibles...

Comme Cervantès...

Cervantès illustre parfaitement votre question sur les possibilités d'évasion(3). Il a été prisonnier durant cinq ans. Il a tenté une première évasion en subornant un garde. Celui-ci n'honora pas son engagement. Direction : les carrières! En 1577, il fit une deuxième et une troisième tentatives, mais fut toujours pris et passa en tout dix mois aux chaînes, dans un cul-de-basse-fosse. Ses comparses furent pendus ou empalés. Les autres eurent les oreilles tranchées. A la quatrième tentative, il échoua encore! Il ne fut libéré que contre une rançon importante, grâce à l'action des ordres mercédaires, ces chrétiens qui achetaient les esclaves ou s'y substituaient !

Quand cesse l'esclavage musulman ?

Mais il existe encore ! La colonisation de l'Afrique au XIXe siècle a mis un terme que l'on croyait définitif à l'esclavage musulman. Mais celui-ci a repris avec la décolonisation. La traite musulmane, qui a duré mille deux cents ans, perdure, au Soudan par exemple.

Connaît-on les chiffres estimés de la traite ?

Les historiens travaillant sur l'esclavage musulman se heurtent à une désespérante absence de sources. Les registres fiscaux de Zanzibar sont les seuls répertoriés de nos jours mais ils ne remontent pas au-delà de 1850.

Les estimations moyennes se situent à un minimum de 17 millions de victimes. Mais c'est ignorer les « chiffres noirs » très importants : où sont passées les victimes mortes durant le voyage, les opérations dont on ne sait rien, les caravanes perdues dans le désert ou en mer ? Sans compter les esclaves européens que l'on « oublie » de comptabiliser et les Africains tués lors des razzias : défenseurs ou « inutiles », qui étaient des bouches inutiles à nourrir. Faut-il ou non les intégrer au bilan de la traite orientale ?


Propos recueillis par Patrick Cousteau
____________
1. Les Négriers en terre d'islam. La première traite des Noirs, VIl-XVI siècle, Perrin, 2003 (rééd. Perrin, coll. Tempus, 2008).
Les Barbaresques, la course et la guerre en Méditerranée, XIV-XVI siècle, Perrin, 2001 (rééd. Perrin, coll. Tempus, 2008).
Voir aussi le livre tiré de sa thèse de doctorat; Esclaves et domestiques au Moyen Age dans le monde méditerranéen, Hachette, 1981 (rééd. 2006).
2. A lire dans le Voyage en Orient, de Gérard de Nerval, que viennent opportunément de rééditer en collection Folio les éditions Gallimard.
3. Pour en savoir plus, lire ; Le Captif. Extrait de Don Quichotte, de Cervantès, préface de Jacques Heers, éditions de Paris, 2006.

Source : le Choc du Mois - Juin 2008

When Fascism Was On the Left

When Fascism Was On the Left

by Keith Preston

Ex: http://www.alternativeright.com/

mussolini-bersagliere-2d8e07d.jpgThe conventional left/right model of the political spectrum holds Fascism and Marxism to be polar opposites of one another. Marxism is regarded as an ideology of the extreme Left while Fascism supposedly represents an outlook that is about as far to the Right as one can go. A title recently translated into English by Portugal’s Finis Mundi Press, Eric Norling’s Revolutionary Fascism, does much to call the perception of Fascism, conceived of as it was by Mussolini and his cohorts, as an ideology of the extreme Right into question.

This work was originally published in 2001 and author Norling, a historian and lawyer, is a native Swede who now resides in Spain. Norling observes that throughout the entirety of his early life, from childhood until World War One, Mussolini was every bit as much as man of the Left as contemporaries such as Eugene V. Debs. He was what would later come to be known as a “red diaper baby” (meaning the child of revolutionary socialist parents). As a young man, Mussolini himself was a Marxist, fervently anticlerical, went to Switzerland to evade compulsory military service, and was arrested and imprisoned for inciting militant strikes. Eventually, he became a leader in Italy’s Socialist Party and he was imprisoned once again in 1911 for his antiwar activities related to Italy’s invasion of Libya. Mussolini was so prominent a socialist at this point in his career that he won the praise of Lenin who considered him to be the rightful head of a future Italian socialist state.

When World War One began in 1914, Mussolini initially held to the Italian Socialist Party’s antiwar position, but in the ensuing months switched to a pro-war position which earned him an expulsion from the party. He then enlisted in the Italian army and was wounded in combat. The reasons for Mussolini’s shift to a pro-war position are essential to understanding the true origins and nature of fascism and its place within the context of twentieth century political and intellectual history. Mussolini came to see the war as an anti-imperialist struggle against the Hapsburg dynasty of Austria-Hungary. Further, he regarded the war as an anti-monarchist struggle against conservative forces such as the Hapsburgs, the Ottoman Turks, and the Hohenzollern’s of Germany and attacked these regimes as reactionary enemies who had repressed socialism. Mussolini also prophetically believed that Russia’s participation in the war would weaken that nation to the point where it was susceptible to socialist revolution (which is precisely what happened). In other words, Mussolini regarded the war as an opportunity to advance leftist revolutionary struggles in Italy and elsewhere.

When the Italian Fascist movement was founded in 1919, most of its leaders and theoreticians were, like Mussolini himself, former Marxists and other radical leftists such as proponents of the revolutionary syndicalist doctrines of Georges Sorel. The official programs issued by the Fascists, translations of which are included in Norling’s book, reflected a standard mixture of republican and socialist ideas that would have been common to any European leftist group of the era. If indeed the evidence is overwhelming that Fascism has its roots on the far Left, then from where does Fascism’s reputation as a rightist ideology originate?

The answer appears to be a combination of three primary factors: Marxist propaganda that has regrettably found its way into the mainstream historiography, the revision of leftist revolutionary doctrine itself by Fascist leaders, and the inevitable compromises and accommodations made by Fascism upon the achievement of actual state power. Regarding the first these, David Ramsay Steele described the standard Marxist interpretation of Fascism in an important article on Fascism’s history:

In the 1930s, the perception of "fascism"in the English-speaking world morphed from an exotic, even chic, Italian novelty into an all-purpose symbol of evil. Under the influence of leftist writers, a view of fascism was disseminated which has remained dominant among intellectuals until today. It goes as follows:

Fascism is capitalism with the mask off. It's a tool of Big Business, which rules through democracy until it feels mortally threatened, then unleashes fascism. Mussolini and Hitler were put into power by Big Business, because Big Business was challenged by the revolutionary working class. We naturally have to explain, then, how fascism can be a mass movement, and one that is neither led nor organized by Big Business. The explanation is that Fascism does it by fiendishly clever use of ritual and symbol. Fascism as an intellectual doctrine is empty of serious content, or alternatively, its content is an incoherent hodge-podge. Fascism's appeal is a matter of emotions rather than ideas. It relies on hymn-singing, flag-waving, and other mummery, which are nothing more than irrational devices employed by the Fascist leaders who have been paid by Big Business to manipulate the masses.

This perception continues to be the standard leftist “analysis” of Fascism even in present times, and goes a long way towards explaining why, for instance, American political movements or figures that have absolutely nothing to do with historic Fascism, such as the Tea Party or the neocon mouthpieces of FOX News or “conservative” talk radio, continue to be recipients of the “fascist” label by atavistic liberals and leftists.

The reality of Fascism’s origins was quite different. Its creators were an assortment of leftist intellectuals and political figures whose common reference point was their realization that Marxism was a failed ideology. As Steele observed:

Fascism began as a revision of Marxism by Marxists, a revision which developed in successive stages, so that these Marxists gradually stopped thinking of themselves as Marxists, and eventually stopped thinking of themselves as socialists. They never stopped thinking of themselves as anti-liberal revolutionaries.

The Crisis of Marxism occurred in the 1890s. Marxist intellectuals could claim to speak for mass socialist movements across continental Europe, yet it became clear in those years that Marxism had survived into a world which Marx had believed could not possibly exist. The workers were becoming richer, the working class was fragmented into sections with different interests, technological advance was accelerating rather than meeting a roadblock, the "rate of profit" was not falling, the number of wealthy investors ("magnates of capital") was not falling but increasing, industrial concentration was not increasing, and in all countries the workers were putting their country above their class.

The early Fascists were former Marxists who had come to doubt the revolutionary potential of class struggle, but had simultaneously come to regard revolutionary nationalism as showing considerable promise. As Mussolini remarked in a speech on December 5, 1914:

The nation has not disappeared. We used to believe that the concept was totally without substance. Instead we see the nation arise as a palpitating reality before us!...Class cannot destroy the nation. Class reveals itself as a collection of interests—but the nation is a history of sentiments, traditions, language, culture, and race. Class can become an integral part of the nation, but the one cannot eclipse the other. The class struggle is a vain formula, with effect and consequence wherever one finds a people that has not integrated itself into its proper linguistic and racial confines—where the national problem has not been definitely resolved. In such circumstances the class movement finds itself impaired by an inauspicious historic climate.

Fascism subsequently abandoned class struggle for a revolutionary nationalist outlook that stood for class collaboration under the leadership of a strong state that was capable of unifying the nation and accelerating industrial development. Indeed, Steele made an interesting observation concerning the similarities between Italian and Third World Marxist “national liberation” movements of the second half of the twentieth century:

The logic underlying their shifting position was that there was unfortunately going to be no working-class revolution, either in the advanced countries, or in less developed countries like Italy. Italy was on its own, and Italy's problem was low industrial output. Italy was an exploited proletarian nation, while the richer countries were bloated bourgeois nations. The nation was the myth which could unite the productive classes behind a drive to expand output. These ideas foreshadowed the Third World propaganda of the 1950s and 1960s, in which aspiring elites in economically backward countries represented their own less than scrupulously humane rule as "progressive" because it would accelerate Third World development. From Nkrumah to Castro, Third World dictators would walk in Mussolini's footsteps. Fascism was a full dress rehearsal for post-war Third Worldism.

During its twenty-three years in power, Mussolini’s regime certainly made considerable concessions to traditionally conservative interests such as the monarchy, big business, and the Catholic Church. These pragmatic accommodations borne of political necessity are among the evidences typically offered by leftists as indications of Fascism’s rightist nature. Yet there is abundant evidence that Mussolini essentially remained a socialist throughout the entirety of his political life. By 1935, thirteen years after Mussolini seized power in the March on Rome, seventy-five percent of Italian industry had either been nationalized outright or brought under intensive state control. Indeed, it was towards the end of both his life and the life of his regime that Mussolini’s economic policies were at their most leftist.

After briefly losing power for a couple of months during the summer of 1943, Mussolini returned as Italy’s head of state with German assistance and set up what came to be called the Italian Social Republic. The regime subsequently nationalized all companies employing more than a hundred workers, redistributed housing that was formerly privately owned to its worker occupants, engaged in land redistribution, and witnessed a number of prominent Marxists joining the Mussolini government, including Nicola Bombacci, the founder of the Italian Communist Party and a personal friend of Lenin. These events are described in considerable detail in Norling’s work.

It would appear that the historic bitter rivalry between Marxists and Fascists is less a conflict between the Left and the Right, and more of a conflict between erstwhile siblings on the Left. This should come as no particular surprise given the penchant of radical leftist groupings for sectarian blood feuds. Indeed, it might be plausibly argued that leftist ”anti-fascism” is rooted in jealously of a more successful relative as much as anything else. As Steele noted:

Mussolini believed that Fascism was an international movement. He expected that both decadent bourgeois democracy and dogmatic Marxism-Leninism would everywhere give way to Fascism, that the twentieth century would be a century of Fascism. Like his leftist contemporaries, he underestimated the resilience of both democracy and free-market liberalism. But in substance Mussolini's prediction was fulfilled: most of the world's people in the second half of the twentieth century were ruled by governments which were closer in practice to Fascism than they were either to liberalism or to Marxism-Leninism. The twentieth century was indeed the Fascist century.

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Interview with Leo Yankevich

Interview with Leo Yankevich

By Greg Johnson

Editor’s Note:

Recently, I interviewed leading formalist poet Leo Yankevich on poetry, politics, and his new Counter-Currents title Tikkun Olam and Other Poems [2].

What is formalist poetry? What is the new formalist movement?

Formalist poetry is essentially metrical poetry, whether it be rhymed or unrhymed. 99.99% of English-language poetry published up until 1900 was formalist. Even the early 20th century modernists, such as Ezra Pound, were highly competent formalists who, in addition to metrical poems, wrote free verse as a revolt against the stilted poetry of the 19th century Victorians. His famous motto “make it new” applies to both free and metrical verse.

The new formalist movement is a revolt against the amorphous post-modernist free verse that has been the dominant mode of poetic expression in the aftermath of World War II. It is formalism resurrected with a contemporary voice.

Which poets have inspired or influenced you the most?

W. B. Yeats, Ezra Pound, Roy Campbell, and Dylan Thomas.

Who do you think are the best living poets?

I’d place myself on the top of the list, of course, followed by Richard Wilbur, and Joseph S. Salemi.

Who are the best non-formalist poets?

Among the dead, Robinson Jeffers.

Among the living, I don’t know. There are millions of them. Besides, I don’t consider them poets. Rather, writers-of-prose chopped-up-into-lines.

Who are the best literary critics and historians? Have any critics influenced your work as a poet?

H. L. Mencken, T. S. Eliot, and Cleanth Brooks. I can’t say, though, that they have influenced my work.

What is the relationship of art and propaganda? Art and politics?

All art is propaganda whether its creator intends it to be or not. Most art today promotes decadence, homosexuality, and miscegenation. The art of the ancient Greeks and Romans, on the other hand, promoted health and a philosophy that aimed at perfection.

What is your view of Aleksandr Solzhenitsyn?

I hold Solzhenitsyn in very high esteem as a writer, soldier, and man. His books tell the truth of the inhuman Gulag and his long poem Prussian Nights depicts the barbaric behavior of Soviet rabble soldiers, who, inspired by the anti-German propaganda of Ilya Ehrenburg, raped and murdered their way through Prussia in 1945. As a young captain in the Red Army he witnessed the barbarity first hand and was later brave enough to write about it. Here I quote 5 lines:

The little daughter’s on the mattress,
Dead. How many have been on it?
A platoon, a company perhaps?
A girl’s been turned into a woman,
A woman turned into a corpse.

One of the central themes of your new book Tikkun Olam is the destructiveness of Jewish power. How did you become aware of this issue?

As early as I can remember, I knew who was behind the Katyn Massacre: the Soviets. However, in 2001 I began looking into who these “Soviets” were ethnically, and I discovered an article written by the late Dr. William Pierce on the topic. This led me to listen to his broadcasts. Week by week he removed the shutters from my eyes. Later, the writings of the superb prose stylist and classicist Revilo Oliver improved my vision on the matter.

What do you think of the writings of Count Potocki of Montalk?

Certainly Potocki was a character akin in many ways to myself. I, too, am descended from nobles (Polish-Lithuanian) on my father’s side. My paternal grandfather’s surname was Jankiewicz (Yankevich is a transliteration). And my paternal grandmother’s maiden name was Jetkiewicz. However, although I am theoretically a count, I make no claim to the Polish throne!

My good friend Joseph S. Salemi acquired a handful of Potocki’s books for me. I must admit that I am disappointed by the quality of his poetry, which is about a tenth as good as the poetry of fellow right-winger Roy Campbell.

Potocki, however, was a brave man and a good European. Although in 1943 the London Polish community was well aware of who was responsible for the Katyn massacre (the Soviets) it was the Count who brought it to light in the English-speaking world with the publication of his Katyn Manifesto, for which he was placed under surveillance by Scotland Yard.

What impact do you hope that Tikkun Olam will have on readers?

I hope the book will help them understand what has been inflicted on Europid man in the last 100 years and where our race and civilization are headed if we do not stop the darkening tide imposed upon us by the eternal enemy. After they understand this, I hope the book, through repeated readings, will fortify their desire for victory in the struggle for our people’s preservation.

What do you think will be necessary for Europeans around the world to regain control of our destinies?

First, we need to have our own all-pervasive media that gets the message out on a daily basis. Second, we need 10 thousand academics like Kevin MacDonald, and a thousand filmmakers like Mel Gibson, and 50 poets like myself. Thirdly, our people must be ready to sacrifice themselves and to suffer career assassination.

Which European nations have the best chance of doing so? Which ones have the least chance?

It is my belief that the European nations who have been battling with bordering non-white hordes for centuries have the best chance for survival. They include Russia, Ukraine, Poland, Croatia, Serbia, Romania, Greece, Italy, Portugal, and Spain. Germany, Switzerland, and Austria are capable of regaining their destinies. Alas, I cannot say the same for the UK, France, Belgium, Holland, and the Scandinavian countries. I foresee within the next 50 years, waves of whites moving into Eastern Europe to escape the ghettoes of London, Paris, Brussels, Amsterdam, Oslo, and Stockholm.

Thank you.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/interview-with-leo-yankevich/

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New from Counter-Currents!
Tikkun Olam & Other Poems

Counter-Currents is proud to announce the publication of our eighth title:

Leo Yankevich
Tikkun Olam and Other Poems
Second Edition
San Francisco: Counter-Currents Publishing, 2011
104 pages

Read the title poem here 

Hardcover: $25

Paperback: $16

E-book: $5.99 (not available for pre-order)

Available January 16, 2012

Tikkun Olam and Other Poems collects 55 poems and one translation by leading formalist poet Leo Yankevich. Originally published as an E-book only, this is the first print edition.


Advance Praise for Tikkun Olam

Leo Yankevich’s Tikkun Olam is both devastating and heroic. The poems devastate with their unflinching depiction of the horror of the last one hundred years—the murders, the political lies, the cultural debasement, the degradation of European identity—and at the same time they are heroic in their open accusation of the force that ultimately lies behind it all: the insidious, self-serving impulse to “mend the world” in accordance with an anti-Western agenda. Yankevich’s book is unsparing in its vividness, but difficult to put down. He bravely directs our gaze at the infection that is killing us, and he does not allow us the comfortable option of turning away in forgetfulness.—Joseph S. Salemi, Editor, Trinacria

“Reading the powerful, ironic poems in Tikkun Olam—Hebrew for “the mending of the world”—in this new enlarged edition, visions of Goya’s Disasters of War come to mind.

“Leo Yankevich wants the truth—wants it out—and uses all his considerable power as a poet to get it out, bitter and bittersweet. “Those who do not know history are doomed to re-live it,” said, I believe, Santayana. Yankevich wants us to know history, so that we need not re-live it. Is this a futile dream? But someone must do something to halt or at least to slow our simian march to doom, and Yankevich does what he can in this dark true book.

“The murderous testosterone-drugged alpha-males portrayed in Tikkun Olam are not utter monsters. They are humans—husbands, sons, and brothers. They are us, or parts of us, and it is their residual humanity that is horrifying.

“This is especially clear when Yankevich takes on infamously unattractive personalities and manages to find in them the germ of humanity that is just alive enough to make stark and painful how much of their humanity has been cast off. His portrait of Rudolf Hess comes to mind. I think, too, of those menders of the world who begin their mending with the murders of the Czar, his wife and children.

Tikkun Olam is filled with characters—human, all too human, not quite human, alive and suffering in their various tragedies—brought painfully and beautifully to life by Leo Yankevich.”—E. M. Schorb

“Leo Yankevich’s rich formalist poetry sings while it mourns. His poems bring us face to face with powerful and provocative images from more than one of those darkest of modern times–times when a terrible inhumanity was unleashed upon a culture, a folk, a Heimat. In tones both eloquent and raw, it asks of its readers no more and no less than what is regarded as the sacred duty of all those who survive: Remember. Do not let this be forgotten. This too happened. Yankevich, like Percy Shelley and Roy Campbell before him, is a courageously outspoken poet, and one who is destined to be remembered as an important classic long after his politically-correct contemporaries have forever fallen out of popular, and poetic, favor.”—Juleigh Howard-Hobson

CONTENTS

Part One
1. Tikkun Olam [2]
2. Moscow, 1928
3. Holodomor, 1932–33
4. Red Star, 1933
5. Barcelona, 1936
6. Naftaly Aronovich Frenkel
7. Kolyma, 1937
8. Lorca’s Death

Part Two
9. Neighbors, Eastern Poland, 1940
10. December, 1942
11. Vengeance is Mine, Says the Lord, 1943
12. With Blood on his Hands . . .
13. Koniuchy, Eastern Poland, 1944
14. Saint Bartholomew’s Church
15. 1945
16. Gleiwitz, 1945
17. Somewhere over Germany, 1945
18. Veteran’s Hospital

Part Three
19. After the Explusions
20. Ezra Pound Enters the Tent [3]
21. Dissident, 1962
22. Poland, New Year’s Day, 1982
23. A Hater Learns About Love
24. The Loneliest Man
25. The Death of Communism
26. Bukovina, 1989

Part Four
27. Sarajevo Sonnet
28. Draza Bregovich
29. Butugychag
30. Gulag Burial Marker
31. The Abandoned Station
32. The Last Silesian
33. An Interview with the Oldest Man In Europe
34. The Łemko Steeple
35. Starless

Part Five
36. A Plurality of Worlds
37. Water
38. The Poet of 1912
39. Anonymous Rex
40. How to Get There

Part Six
41. Spreading Democracy
42. Jenin, 2002
43. The Terrorist
44. After the Old Masters
45. No Flowers, No Doves
46. Two Dates
47. On the Beheading of Eugene Olin Armstrong
48. The July Sun over Lebanon
49. On the Lynching of Saddam Hussein
50. Black Ops [4]

Part Seven
51. A Warning to Dissidents
52. Halloween, 2006
53. The Condemned House
54. Understanding the Holocaust
55. Vision
56. Monomatapa on the Detroit River

About the Author

Leo Yankevich was born into a family of Roman Catholic Irish-Polish immigrants on October 30, 1961. He grew up and attended high school in Farrell, Penn., a small steel town in the Rust Belt of middle America. He then studied History and Polish at Alliance College, Cambridge Springs, PA, receiving a BA in 1984. Later that year he traveled to Poland to begin graduate study at the centuries-old Jagiellonian University in Krakow. A staunch anticommunist, he played an active role in the dissident movement in that country, and was arrested and beaten badly on a few occasions by the communist security forces. After the fall of the Iron Curtain in 1989, he decided to settle permanently in Poland. Since that time he has lived in Gliwice (Gleiwitz), an industrial city in Upper Silesia.

Ordering Information

Hardcover: $25

Paperback: $16

E-book: $5.99 (not available for pre-order)

Available January 16, 2012

 


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Los misterios del hielo —efectos evolutivos de la glaciación

Los misterios del hielo —efectos evolutivos de la glaciación

Cuando el Yin llega a su extremo, surge espontáneamente el Yang como un punto de luz dentro del Yin.

(Proverbio taoísta).

 

 

Ex: http://europa-soberana.blogia.com/


En la cosmogonía cuasi-mística del ingeniero austriaco Hans Hörbiger (1860-1931), el universo se formó gracias a la alquimia creativa producida entre dos fuerzas extremas: el hielo cósmico (cuerpos gélidos del espacio profundo) y el fuego (las estrellas). La teoría hörbigeriana —en realidad muy relacionada con mitologías como la germánica (hielo/fuego), la maniquea (oscuridad/luz), la gnóstica (materia/espíritu) o la taoísta (Yin/Yang) — concebía el universo como un campo de batalla en el que estos signos opuestos combatían por la hegemonía. La interacción entre ambos, las maneras que tenían de mezclarse, de ajustarse, de batallar y de fluir en el mundo, eran la clave de la vida.

 


Los antepasados de los actuales océanos, ríos, lagos, nieves y glaciares fueron meteoritos de hielo caídos sobre la Tierra. Durante los primeros cientos de millones de años (periodo Hadeico), nuestro planeta era una bola incandescente e inhabitable, bombardeada por infinidad de objetos astrales, derretida y abrasada por su propia energía geotérmica interior. Se cree [1] que las primeras aguas fueron traídas por meteoritos portadores de hielo. Este bombardeo astral fue uno de los factores que contribuyó al refrescamiento y habitabilidad de la Tierra, algunos también consideran que el hielo de los meteoritos contenía las primeras formas de vida. Se hace más fácil comprender por qué las tradiciones antiguas asociaban lo celeste con lo masculino y lo terrestre con lo femenino: los meteoritos de hielo actuaron como fecundadores de la Tierra, de forma no distinta a como hacen los espermatozoides con el ovario. Aun hoy, las precipitaciones, que "conmemoran" este acontecimiento, son esenciales para que el suelo produzca vida.

 

En las mitologías indoeuropeas, el hielo fue asociado a seres titánicos, como los gigantes en el caso del paganismo germánico. Los textos védicos de la antigua India hablaban de Vitra, la serpiente del invierno, que cubrió el extremo norte de nieve forzando a sus gentes a emigrar al Sur y encerrando en sí las aguas cósmicas y energías de la vida hasta que el dios Indra (equivalente al Thor germano o al Perun eslavo) la mató con el rayo de los dioses, liberando el agua contenida —una alegoría sobre la llegada de la primavera y/o de la desglaciación. Los mitos de los pueblos tradicionales tienen en común la idea de que los enfrentamientos con seres titánicos similares forjaron el carácter de todos sus héroes y antepasados.

 

Para organizar estas ideas, la cosmogonía nórdica explicó simbólicamente la existencia de un gran abismo primordial, vacío, oscuro e insondable, al que se denominaba Ginungagap o Wyrd. Se trata de lo que el taoísmo chino llama "Yin extremo" y los griegos "Caos". La parte norte de Wyrd se llenó de hielo, y se llamó Nifleheim (hogar de la niebla). En la parte sur florecieron las brasas y el fuego, y se llamó Muspelheim (hogar de la llama). Cuando el fuego y el hielo se encontraron, surgió el gigante Ymir [2], quien fue el progenitor de los gigantes, los dioses y los hombres, y con cuyos restos mortales se construyó la Tierra Media.

 

La balanza de hielo-fuego ha ido cambiando en nuestro planeta a lo largo de su historia geológica. Durante el periodo Criogénico (hace 850-630 millones de años) los glaciares llegaron a los trópicos y probablemente todo el planeta era como una inmensa bola de nieve que brillaba intensamente reflejando la luz del sol. La Tierra ha visto al menos cuatro grandes arremetidas del hielo, cada una salpicada de breves periodos interglaciares. Actualmente nos encontramos en el Holoceno, un periodo interglaciar que comenzó hace unos 12.000 años con el fin de la glaciación de Würm. Los glaciares se encuentran en retroceso, pero no hay motivo para pensar que el hielo no volverá a avanzar, ya que ésa ha sido la tónica durante todo el Cuaternario.

 

 

Este es el aspecto que debió haber tenido nuestro planeta durante el periodo Criogénico, hace aproximadamente 800-600 millones de años. La capa de hielo medía aproximadamente 1 km de grosor en las costas (mucho más en el interior continental). Las temperaturas en todo el planeta no superaban los -40º, no existía agua en forma líquida o gaseosa y las únicas nubes eran de origen volcánico, ya que cualquier posible humedad había sido congelada. Toda la luz solar era reflejada hacia el espacio por el hielo y la nieve, un fenómeno bautizado con el nombre de la segunda fase alquímica: albedo, la blanca. Después de esta aparente victoria del hielo, en la que murieron la mayor parte de seres vivos, las condiciones reverdecieron, el hielo se fundió y tuvo lugar la llamada "explosión cámbrica", un estallido de biodiversidad durante el cual aparecieron los primeros animales acuáticos (cnidarias, seres gelatinosos como las anémonas, los pólipos y las medusas). Poco después, la tierra firme sería colonizada por los primeros invertebrados terrestres.

 

Mucho jugo se le podría sacar a las diversas facetas de este tema, pero lo que nos interesará en el presente artículo en lo referente a las ofensivas del hielo, será su papel evolutivo sobre el ser humano. Del mismo modo que el negro Yin siempre alumbra un punto de blanco Yang en lo más profundo, el frío, el hielo y la oscuridad han tendido a forjar razas humanas de luz y de fuego. ¿Mejoró el hielo a la humanidad? En los climas cálidos, el sustento diario no es difícil de conseguir. Darle una patada a un cocotero, arrancar un tubérculo, recoger unas nueces y cazar animales de tamaño modesto, no supone un estímulo evolutivo demasiado grande. Entre los cazadores-recolectores actuales de las zonas calurosas del planeta, hay mucho tiempo libre y no se trabaja demasiado. Sin embargo, en las proximidades del frente glacial, en Europa y en Siberia, las condiciones de vida eran muy distintas y no perdonaban la más mínima negligencia. Miles de individuos debieron morir de hipotermia y con los miembros gangrenados por el frío. Las comunidades humanas supervivientes se vieron obligadas a adaptarse renovando su código genético, o perecer. Tanto la presión selectiva como los efectos metabólicos ejercidos por el frío extremo, son los motivos por los que, tanto en el Paleolítico como en la actualidad, las capacidades craneales más elevadas se encuentran lejos de los trópicos. Enseguida veremos por qué.

 

CÓMO ERA EL MUNDO DURANTE LA ÚLTIMA GLACIACIÓN

 

Un glaciar no es exactamente hielo o "agua congelada" tal y como la entendemos, sino más bien nieve cuya estructura ha sido transformada por enormes presiones. El progresivo peso de sucesivas capas de nieve provoca que las capas de más abajo sufran procesos de compactación que las convierten en una materia extremadamente dura, que finalmente se expande lentamente, ya en forma de lenguas glaciares canalizadas por valles montañosos, ya como frentes inmensos que cruzan las latitudes. Los glaciares más conocidos actualmente son los casquetes polares, aunque también existen glaciares en Islandia y en las mayores cadenas montañosas del mundo. En España quedan unos veinte glaciares que antiguamente formaban parte del gran glaciar pirenaico. Se concentran en el Pirineo aragonés y son los glaciares más meridionales de Europa —por ejemplo, el glaciar del Aneto (100 hectáreas), el de Monte Perdido o el de Los Infiernos.

 

Antes de explicar por qué unos simples ríos y mares de hielo, conjugados con bajas temperaturas, favorecen la evolución, no está de más dar unas pinceladas que muestren por encima cómo era nuestro mundo durante la glaciación de Würm.

 

• Actualmente, aproximadamente el 10% del planeta está cubierto por el hielo; durante la última glaciación, llegó al 30%.

 

• En los sistemas montañosos, la cota de nieves perpetuas descendió nada menos que 900 m por debajo del nivel actual.

 

• El 40% de las superficies continentales de Norteamérica y Eurasia estaban cubiertas de permafrost (hielo y suelo congelado). La mayor parte de Europa era tundra y estepa fría. Había poco arbolado por encima de la línea formada por los Picos de Europa, los Pirineos y los Alpes.

 

Esto es el actual norte de Escandinavia, y el aspecto que debió tener la mayor parte de Europa durante los veranos (salvo la forma del valle, que es de origen glaciar). En los inviernos, todo quedaría cubierto por nieve.

 

• El clima era más seco (las aguas estaban acaparadas por el hielo y el frío congelaba la mayor parte de la humedad atándola al suelo). Debido a ello, las selvas tropicales se convirtieron en sabanas. Sólo subsistieron reductos selváticos en las riveras de los ríos y algunas costas ecuatoriales.

 

• El nivel del mar era mucho menor (unos 120-140 metros por debajo del actual), por tanto las tierras emergidas eran más extensas. Sicilia estaba unida a la Península Itálica, Chipre a Anatolia y ésta al continente europeo. Córcega y Cerdeña formaban una sola isla. Alaska y Siberia estaban comunicadas por un amplio puente. Japón formaba parte del Asia continental. Gran Bretaña e Irlanda estaban unidas al continente europeo, y el Támesis era un afluente del Rhin.

 

• No sólo los mantos polares (espectaculares masas de hielo que superaban en ocasiones 2 km de espesor) avanzaron hasta latitudes tan bajas como el actual centro de Alemania o el sur de Ucrania, sino que en los circos de las cordilleras montañosas se formaron inmensos sistemas glaciares que, como pulpos de hielo, inundaban los valles con sus tentáculos y se expandían hacia las zonas bajas. Países como Suiza, Austria y Chile, quedaron cubiertos de hielo.

 


Una vista del casquete polar antártico. Durante la última edad de hielo, los lugares donde hoy se alzan Berlín o Moscú, se encontraban muy por debajo de interminables desiertos gélidos como éste.

 

• Los niveles de CO2 eran mucho más bajos y por tanto el aire más puro. El clima era más seco y más continental. El viento era mucho más fuerte.

 

• La temperatura del Atlántico Norte nunca superó los 0 grados. En las latitudes septentrionales, las aguas de superficie llegaron a enfriarse 10 grados con respecto a la temperatura actual, algo que influía fortísimamente en las corrientes marinas, los vientos, las temperaturas y la flora y fauna terrestres. Los icebergs del manto Laurentino (Groenlandia y Norteamérica) llegaban hasta Portugal, y en la cueva de Cosquer (cerca de Marsella, en pleno Mediterráneo francés) se conservan, datadas en 20.000 años, pinturas rupestres de pingüinos de la especie impennis.

 

• Como regla general orientativa, las temperaturas medias globales eran aproximadamente 5º C menores que las de hoy en día. (Esta diferencia, que puede no parecer gran cosa, en realidad es inmensa. Para ilustrarla, si ascendiesen las temperaturas medias del planeta 5º más que el presente, los polos acabarían viéndose libres de hielo a largo plazo, y el nivel del mar subiría unos 70 metros). En el conjunto de las tierras del hemisferio norte, las temperaturas bajaron una media de entre 5,7 y 8,7 grados. Sin embargo, durante el último máximo glacial (hace unos 23-19.000 años), las temperaturas medias de algunas zonas (entre ellas Europa) pudieron llegar a descender hasta 15 grados por debajo de los niveles actuales. Las temperaturas medias de las zonas tropicales nunca cayeron más de 5 grados por debajo de los valores presentes.

 


El probable aspecto de nuestro planeta durante el último máximo glacial. Nótese la mayor extensión de las tierras emergidas. El blanco se corresponde con la extensión de los hielos, no con las zonas nevadas —éstas eran mucho mayores. En esta época, las zonas habitadas más cálidas eran el Congo africano e Indonesia. El azul representa el refugio franco-cantábrico (raza Cromagnon), el verde el Mediterráneo Oriental (probable zona de mezcla entre neandertales y "hombres modernos" según los estudios) y el rojo el refugio altaico (yacimientos de Okladnikov y Denisova, a modo orientativo).

 

 

 

POR QUÉ GLACIACIÓN RIMA CON EVOLUCIÓN

 

Lejos de provocar un estancamiento de la evolución, la glaciación hizo avanzar a toda mecha las mutaciones en el genoma humano, especialmente en las zonas más expuestas a los efectos del hielo.

 

• Aumenta la presión selectiva. En los climas templados, los débiles pueden subsistir, ya que la oferta de productos vegetales es muy abundante y la recolección no es una actividad física y psicológicamente demandante. Pero en los climas fríos, debido a la escasez de alimentos vegetales y la necesidad de cazar y abrigarse, aquel que no sea fuerte e ingenioso, muere. En un clima frío es imposible el típico fenómeno tercermundista de sentarse en el suelo con un taparrabos y pasarse horas y horas viendo el aire pasar; impera la acción. La voluntad humana, el comportamiento depredador y el deseo de vivir se ven intensamente estimulados.

 

• Obliga a llevar una alimentación cárnica. En las tundras y estepas de Europa y Asia Central, no había mucha disponibilidad de productos vegetales, lo que había era inmensos mamíferos (mamuts, bisontes, uros, etc.) que constituían una caza excelente para aquel capaz de matarlos. Como hemos visto en el anterior artículo sobre la revolución carnívora, el consumo de productos animales cocinados tuvo un papel determinante en la evolución de las razas humanas, especialmente al favorecer el desarrollo de la capacidad craneal. Los enormes avances evolutivos hechos gracias al aumento del consumo de alimentos animales en la dieta, son un efecto directísimo del frío extremo.

 

• (Consecuencia del punto anterior) Obliga a cazar. Y cuando digo que "obliga a cazar", me refiero no sólo a todas las cualidades estratégicas y paramilitares seleccionadas por la caza, sino también a que se adquirió una psicología de ir a arrebatar por la fuerza lo que se necesitaba para vivir: una forma de vida basada en la iniciativa y la depredación. Así como en climas meridionales la tierra era tan abundante que en cierto modo estaba todo hecho, en el Norte el pan de cada día no crecía en los árboles (literalmente), sino que era necesario superar pruebas muy arduas para acceder a él. Esto tiene una contrapartida moderna, según la cual las sociedades tropicales tienden a esperar "vivir de rentas", que alguien (generalmente el Estado o el azar) les dé gratuitamente lo que necesitan, mientras que las sociedades nórdicas tienen una mentalidad según la cual hay que trabajar y sacrificarse para merecer vivir.

 


 

• Promueve la formación de comunidades reproductivas aisladas. Una glaciación es un gran incentivo para la ramificación y diversificación de la especie, ya que los hielos tienden a aislar comunidades humanas en bolsas geográficas. Estas bolsas, cercadas por glaciares montañosos y por el casquete polar, fueron verdaderos calderos de transformación genética y alquimia evolutiva, puesto que promovieron la constitución de ramas genéticas endogámicas, capaces de mutar (y por lo tanto evolucionar) a gran velocidad.

 

• El frío acelera el metabolismo y fuerza al ser humano a convertirse en una verdadera central térmica mitocondrial con el objetivo de derrotar al frío. Si a esto se le une la alimentación fuertemente cárnica y se la prolonga decenas de miles de años, obtendremos una modificación profunda del metabolismo humano. La necesidad de combatir al frío probablemente fue lo que dio lugar a los primeros sistemas de respiración, yoga y alquimia interior: la balanza de la armonía dictaba que el frío exterior sólo podía ser compensado con el calor interior. El aspecto luminoso y ardiente que tienen las actuales razas nórdicas, da fe de lo intenso que fue este proceso.

 

• Desarrollo esquelético y muscular. Las mayores densidades y mineralizaciones esqueléticas, así como niveles de desarrollo muscular, del registro fósil paleolítico, se dan en zonas de climatología ártica y en razas humanas como el neandertal o el cromagnon. Entre los factores que contribuyeron a esto cabe señalar una mayor producción de hormona del crecimiento, mejor absorción de vitaminas A y D gracias a la despigmentación y la gran cantidad de grasas saturadas en la dieta, una alimentación basada en los productos animales, y un metabolismo mucho más activo. En el caso de algunas razas neandertales y de la raza nordico-roja, su baja estatura y gran corpulencia los ayudó a disminuir la relación entre masa y superficie corporal, para evitar la pérdida de calor.

 

• Los inviernos despiadados fuerzan a planificar, a pensar en el futuro y a anticiparse a los acontecimientos (por ejemplo en lo que respecta al almacenamiento y administración de víveres), a desarrollar una mayor comprensión del mundo que rodea al hombre, a acumular conocimientos vitales en forma de tradiciones perdurables, a no relajarse ante la bonanza y a buscar el beneficio común a largo plazo antes que la gratificación individual inmediata. Por todos estos motivos, la cualidades que sin duda resultaron más potenciadas en los territorios más afectados por la glaciación fueron la inteligencia, la disciplina, la sencillez, el altruismo, la dureza y la fuerza de voluntad.

 

• Aumenta la capacidad craneal. El volumen endocraneal relativo humano (unos 25 cc por kg de masa corporal) es más del doble que el de los simios. El papel que ha tenido el frío en esto ha sido obligarnos a comer carne como ya hemos visto, pero hay otros factores. La neotenia (conservación del aspecto juvenil) provocada por el frío prolonga la duración de la infancia, cosa que a su vez parece repercute en el desarrollo cerebral. Beals, Smith y Dodd, 1983, relacionan el frío con la capacidad craneal. Es posible que el hecho de tener la cabeza fría haya forzado al cerebro a convertirse en una central energética "caliente". Gordon G. Gallup Jr., profesor de biopsicología evolutiva, notó que, en el registro fósil, las capacidades craneales aumentan cuanto mayor es la distancia del ecuador [3].

 

• Despigmentación. La melanina bloquea el paso de la luz solar hacia el interior del cuerpo, por ello perderla es una ventaja en zonas donde el sol brilla poco y/o donde es necesario ir fuertemente abrigado limitando la superficie de exposición de la piel a la luz solar. La luz del sol, penetrando en la piel y los ojos, actúa para favorecer la producción de vitamina D, que a su vez repercute fuertemente en la absorción de minerales y la densidad esquelética. La falta de luz tiene otros interesantes efectos. Los hinduistas enseñan que el "sexto chakra" (el "tercer ojo" de los budistas), hallado en el centro de la cabeza a la altura del entrecejo, se ve estimulado por la oscuridad. Actualmente sabemos que la glándula pituitaria (concretamente la adenohipófisis), hallada en el centro del cerebro, es sensible a las variaciones de luz llegada vía óptica y que libera MSH, una hormona que estimula los melanóforos de la piel (células encargadas de producir pigmento). Otras interesantes sustancias producidas por esta glándula son la dopamina y la hormona del crecimiento. En lo tocante a la influencia de la luz, es muy revelador que las razas humanas de menor inteligencia se hayan formado en zonas fuertemente luminosas.

 

• Inhibición del envejecimiento. Observando a las razas más antiguas (por ejemplo, a los bosquimanos, con influencia racial khoisánida) es muy interesante ver cómo sus tejidos parecen envejecer con mucha facilidad, ofreciendo un aspecto seco y arrugado a muy temprana edad. Sin embargo, las razas modernas tienen una muy pronunciada neotenia y preservan muy bien su juventud incluso hasta edades muy avanzadas. A la vez, se trata de razas menos precoces que las tropicales y de maduración mucho más lenta. ¿A qué se debe que el frío parezca inhibir el envejecimiento? Está claro que el calor favorece la descomposición y que el frío actúa como "nevera" alargando la vida de la materia orgánica, pero hay otros factores. Acabamos de ver cómo la estimulación de la glándula pituitaria tiene como efecto la liberación de hormona del crecimiento, una hormona que quema grasa, aumenta la densidad muscular y ósea y preserva la juventud de los tejidos corporales, también hemos visto cómo el frío combate la depresión del metabolismo, que es una de las cosas que causan la vejez. Existe otra hormona estimulada por la oscuridad y que solemos producir durante el sueño: la melatonina. La melatonina es producida por la glándula pineal —que se encuentra justo por encima de la pituitaria. Se trata de una hormona que aclara la piel (es la que le prescribieron a Michael Jackson durante su antinatural transformación) y que retrasa el envejecimiento del organismo, además de favorecer la regularidad de los ciclos de sueño-vigilia (se considera eficaz contra el jet-lag y el insomnio). Es interesante ver cómo en la mitología hindú, tanto el soma como el amrita, bebidas de la inmortalidad y la juventud eterna, son obtenidas respectivamente de lo alto de una montaña nevada y de un "océano de leche" (un mar helado o glaciar) [4]. Estas ideas, arraigadas en la psique colectiva de pueblos enteros, vendrían a confirmar hasta cierto punto ese papel simbólico del hielo como factor de preservación, estatismo y perennidad.

 

El desarrollo del sistema bioeléctrico y de las glándulas pituitaria y pineal son quizás los efectos evolutivos más desconocidos y menos investigados del frío y la escasez de luz. Actualmente sabemos que entre la frente y la glándula pituitaria hay cristales de magnetita sensibles a las oscilaciones del campo electromagnético del entorno, de otros seres vivos, del planeta y de otros cuerpos celestes, y que son responsables de la percepción intuitiva y la "visión psíquica". 

 

• Ionización negativa. En el artículo sobre venenos cotidianos vimos lo importante que era la ionización para el equilibrio bioeléctrico humano. Los lugares calientes, con aires cargados de efluvios, polvo o humedad, tienen mayor proporción de perjudiciales iones positivos, con lo cual el contraste electromagnético entre el suelo (tierra) y la atmósfera (cielo) es menor, la frontera entre ambos se encuentra difuminada y mezclada, y por tanto el flujo vertical de la energía (gradiente de voltaje) se ve limitado. Por el contrario, los aires de los lugares fríos y secos tienen mayor proporción de beneficiosos iones negativos, ya que el polvo y la humedad, factores de ionización positiva, se quedan congelados y pegados al suelo. Por este motivo, en tales lugares, el contraste eléctrico entre positivo y negativo, era más pronunciado. Durante la última glaciación, el sur de Europa y especialmente de Siberia, tenían las climatologías más frías y más secas de cualquier territorio paleolítico habitado, por lo cual eran con toda probabilidad las atmósferas más cargadas de ionización negativa.

 

• Alineación del campo magnético de la tierra con el humano, mejora del sistema bioeléctrico. Este factor no está relacionado con el frío, sino con la latitud. La tierra tiene un polo positivo (el norte) y otro negativo (el sur), y los minerales magnéticos tienden a alinearse con el inmenso campo magnético formado entre ambos. De tal modo, dichos minerales toman una postura horizontal cerca del ecuador y más vertical cerca de los polos. El cuerpo humano también tiene un campo electromagnético, cuyo polo positivo Yang está en el centro de la cabeza, y cuyo polo negativo Yin está en el centro del vientre. Su disposición es vertical. Por este motivo, en las latitudes más árticas, el campo electromagnético humano está mejor alineado con el campo electromagnético de la Tierra, algo que se armoniza con el sistema bioeléctrico humano. En esta compleja red de relaciones también entra de nuevo la glándula pituitaria, ya que entre ella y el entrecejo existen células sensibles a los campos magnéticos. Estas unidades son las responsables del campo magnético de la raíz de la nariz y el entrecejo, una zona predilecta de la hipnosis.

 

 

La runa Is (hielo) representaba el hielo como lo estático, lo gestador, lo inmortal y preservador. La hibernación, lo portador de vida latente, lo incorruptible y vertical del ser frente a la descomposición y despilfarramiento horizontal del devenir. Actualmente sabemos que los minerales magnéticos se alinean con el campo magnético de la tierra, y que tienden a la horizontalidad (nivelación, muerte, igualdad) cerca del ecuador y a la verticalidad (jerarquía, distinción, vida) en los polos.

 

• El frío, la nieve, el hielo, también dejan una marca psicológica profunda. Hoy en día la calefacción nos aísla del frío, hay muy pocos individuos que se vean sometidos a las mismas condiciones ambientales que nuestros lejanos antepasados, y cuando lo hacen es bien protegidos por materiales de última generación. Muchas personas pasan vidas enteras sin conocer la desesperación de un frío prolongado del cual no se puede escapar ni esconderse. Actualmente los montañeros invernales más experimentados probablemente se hagan una idea de lo que supone desplazarse, cazar, dormir y sobrevivir ("más que vivir") en semejantes condiciones, y de la huella que deja en la mente para siempre.

 

BALANCE A 12.000 AÑOS DE LA DESGLACIACIÓN

 

Ahora nos encontramos en una época de retroceso de los glaciares, mientras que avanza otro tipo de hielo, gris y sucio, que ahora lo mezcla y lo devora todo cual agujero negro: el glaciar urbano. Sin embargo, durante todo el Cuaternario (época geológica en la cual nos encontramos), las épocas glaciales han venido durando en torno a 100.000 años, mientras que los interglaciares han solido durar en torno a 10.000. El período interglaciar actual, llamado Holoceno, ha durado ya 12.000 años. Lo normal es que en un futuro ocurra otra arremetida del hielo y el frente polar vuelva a dirigirse al ecuador. La teoría de Gea sostiene que la Tierra y toda su biomasa conforman una entidad capaz de auto-reajustarse. Si actualmente la actividad humana está provocando graves trastornos, según la teoría de Gea, la Tierra tendrá que reaccionar para reestablecer el correcto equilibrio.

 

Por otro lado, no cabe duda de que las condiciones benévolas estropean al hombre y provocan el estancamiento de su evolución, tal y como les pasó a los homínidos menos carnívoros, que no persiguieron a las manadas de animales durante la gran migración del Homo erectus fuera de África. Las temperaturas suaves y las diversas comodidades de la civilización humana están produciendo verdaderos monstruos psicofísicos, y si volver a la glaciación no es posible, al menos se debería lograr una civilización que no perjudicase al genoma humano con su falta de selección natural y de severidad.

 

 

Reminiscencias de la última edad de hielo: mucho antes de que Napoleón y Hitler luchasen y perdiesen contra el poder irresistible del frío y del hielo para cambiar el destino del mundo para siempre, nuestros antepasados ya lo hicieron y triunfaron, resultando en un enorme empujón a la evolución humana. Este signo es una runa Heil o Hagal —la estructura de los cristales de hielo y los copos de nieve.

 

 

 

NOTAS

 

[1] M. J. Drake (2005). "Origin of water in the terrestrial planets", Meteoritics & Planetary Science, 40, 515–656. Más información sobre la procedencia del agua terrestre aquí. Ver también aquí y aquí.

 

[2] Los hindúes tenían a Yama, un rey primigenio, y el "Avesta" iranio hablaba de Yima, el hombre primordial perfecto, que vivía en Aryana Vaeyo, la patria de los arios.

 

[3] "Human Nature", Vol. 18, Issue 2, 2007, Transaction Publishers. Más info sobre la correlación entre frío y capacidad craneal en "Brain size, cranial morphology, climate and time machines", Kenneth N. Beals, Courtland L. Smith y Stephen M. Dodd, Current Anthropology, Vol. 25, No. 3, June 1984. (Click aquí).

 

[4] Los hindúes explicaban la existencia de Svetadvipa, una "Isla Blanca", equivalente a la Thule germánica o la Avalon céltica, que se encontraba en el extremo norte. Se describe su situación como "más allá del océano de leche", cosa que, sabiendo que está en el Norte, hace pensar en el Mar Ártico o en el casquete polar.

 

[X] Sobre las particularidades de las glaciaciones, recomendado leer Historia del clima de la Tierra, de Antón Uriarte.


dimanche, 08 janvier 2012

La Belgique a un gouvernement!

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La Belgique a un gouvernement!

Entretien avec Paul Barbain, animateur du “Mouvement Identitaire Démocratique” (Namur), sur les problèmes de la Belgique actuelle

Q.: Monsieur Barbain, votre pays, la Belgique, a enfin réussi à se doter d’un gouvernement au bout de plus de 540 jours de crise politique! Que doit-on en penser, ici en l’Hexagone, où personne ne comprend guère ce qui se passe chez vous?

PB: Oui. La Belgique a un gouvernement mais il a fallu la menace d’une sanction de la part de la Commission Européenne pour qu’une tripartite soit vaille que vaille mise sur pied avant le 15 décembre. Les tripartites, composées de socialistes, de démocrates-chrétiens et de libéraux, sont, en règle générale, de piètres expédients qui présentent de nombreuses faiblesses. D’abord, comment concilier les visions socio-économiques des socialistes et des libéraux? Par des compromis qui ne satisferont jamais personne: ipso facto une telle tripartite équivaut à une absence de gouvernement réel, à un vide politique. Une tripartite de partis, considérés en Belgique comme “traditionnels”, est par définition hostile à toute nouveauté, donc à toute audace dans la gestion des problèmes qui, pourtant, s’accumulent. La nouveauté, on le sait depuis 2007 et encore davantage depuis les élections de juin 2010, a été l’irruption sur le théâtre politique belge d’un néo-nationalisme flamand porté par la NVA (= “Nouvelle Alliance Flamande”) de Bart De Wever. Cette formation réclamait une réforme fondamentale de l’Etat dans le sens de plus d’autonomie aux régions et communautés composant le royaume, c’est-à-dire une réforme allant dans le sens des seuls intérêts flamands et négligeant tous les autres grands problèmes qui affectent la société. Les partis francophones n’étaient pas demandeurs d’une telle réforme. Le résultat de ces interminables négociations, qui se sont étalées sur plus de dix-huit mois, a été d’isoler dans l’opposition le parti nettement majoritaire de la Flandre. Celui-ci est exclu de l’échelon fédéral, tout comme le petit parti francophone de Bruxelles, le FDF d’Olivier (alias “Olibrius”) Maingain, exclu de toutes mangeoires et prébendes pour dorer la pillule aux Flamands: l’opposition à l’une des revendications majeures des Flamands, soit la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de “Bruxelles/Hal/Vilvorde” était éliminée, de même que la voix qui réclamait à tue-tête un élargissement démesuré et déraisonnable de Bruxelles par inclusion de nombreuses communes flamandes de la grande périphérie mais aussi de communes wallonnes comme Waterloo, Braine-l’Alleud, Ohain, etc. Comme si toutes ces communes idylliques, où il fait bon vivre, étaient mues par le désir irrépressible de faire partie du “Bruxellistan” en ébullition constante, en voie d’islamisation, où on ne trouvera bientôt plus un saucisson pur porc dans les rayons des magasins, sans même parler du jambon de Parme. En bout de course, cela signifie que le gouvernement hissé aux affaires début décembre 2011 n’a pas de majorité parmi les députés flamands au Parlement fédéral belge.

On peut dire dorénavant que le “cordon sanitaire” imposé au Vlaams Belang, c’est-à-dire à la formation nationaliste qui avait jadis défrayé les chroniques et alarmé les bonnes consciences, s’est considérablement élargi: cette fois, il s’applique désormais à tous les électeurs de la NVA, soit à 30% de l’électorat flamand. Ce qui doit, en toute bonne logique, nous amener à dire que ce fameux “cordon sanitaire” n’avait pas été établi, en fait, pour combattre le racisme réel ou imaginaire des dirigeants et des militants du Vlaams Belang (ex Vlaams Blok). Le “racisme” ici n’avait été qu’un bon prétexte car, rappellons-le une fois pour toutes, il est vrai, et bien vrai, que les réactions négatives à l’égard de certaines catégories d’immigrés sont bien partagées en Belgique: elles ne sont pas seulement virulentes chez les militants du Vlaams Blok ou chez les seuls Flamands car j’entends régulièrement, depuis un an ou deux, en terre wallonne ou chez des Wallons qui travaillent au “Bruxellistan”, tous ex-petits gauchistes bien-pensants ou syndicalistes FGTB voire mèmères démocrates-chrétiennes, proférer des horreurs racistes à qui mieux mieux, en un langage plus fleuri que celui des Flamands plus prudes et plus réservés. Le pamphlet le plus corrosif, et le mieux construit, contre les débordements de la population immigrée au “Bruxellistan” n’est d’ailleurs pas l’oeuvre d’un sectataire du Vlaams Belang mais d’un député vert flamand de la capitale, Lucas Van der Taelen. Le “cordon sanitaire” a servi et continue à servir à endiguer toute volonté de réformer l’Etat dans un sens plus fédéraliste: isoler une frange très conséquente de l’électorat flamand en déclarant que c’est essentiellement pour ce motif politique-là, pour cette option constitutionnelle précise, aurait révélé en plein jour les velléités anti-démocratiques de l’établissement belge; en revanche, décrier les contrevenants comme “racistes” permettait de parader avec bonne conscience dans les allées de l’eurocratie du Quartier Léopold ou de Strasbourg, en criant bien haut que la Belgique était un exemple à suivre dans la lutte interplanétaire voire intergallactique contre l’hydre hideuse du racisme qu’avançait un noir complot d’indécrottables et pervers nazillons

Le recours au croquemitaine du “racisme” était ridicule, bouffon, aussi stupide que l’idéologie républicaine hexagonale dont l’anti-racisme militant actuel procède, depuis que Mitterrand avait hissé sur les pavois médiatiques un certain Harlem Désir. Mais finalement, si on y réfléchit un peu, un “racisme” qui aurait été toléré avec condescendance —c’est-à-dire, entendons-nous, aurait équivalu à une liberté démocratique de critiquer les débordements de l’immigration incontrôlée— aurait généré moins de dangerosité pour le système belge dans son ensemble, tares comprises, que l’application de la stratégie du “cordon sanitaire” élargi dans le contexte actuel. En effet, c’est désormais plus de 40% de l’électorat flamand qui est condamné à la marginalité politique et à demeurer une vaste frange de citoyens de seconde zone. Il devient difficile d’accuser 40% de la population de “racisme” ou de velléités extrême-droitistes. On ne le fait donc pas —ce serait trop gros— mais on manoeuvre habilement pour que cet électorat soit exclu de toute représentation, comme s’il était effectivement raciste. Il en résulte une sourde colère dans près de la moitié des chaumières flamandes: pire, quand on organise, en guise de sondage, des “élections” fictives mais significatives dans les collèges et écoles flamandes pour les élèves entre 16 et 18 ans (les futurs électeurs), on constate, comme très récemment en Campine, que les scores unis de la NVA et du Vlaams Belang atteignent 72%! Les partis de la tripartite au pouvoir ne recueillent que des miettes car les Verts flamands et quelques petits partis gauchistes (dont les maoïstes du PvdA) emportent parfois plus de voix juvéniles que les socialistes du SP.A!

Nous sommes donc plongés dans une situation où 45 à 48% de l’électorat flamand n’a pas la possiblité d’exercer un impact quelconque sur la gestion des affaires. Etat fédéral à deux composantes majeures, la Belgique est forcément instable car un Etat fédéral idéal, c’est-à-dire idéalement équilibré, compte généralement un nombre impair de composantes, car cela permet d’absorber les déséquilibres ou les différences existant entre l’électorat d’une entité sub-étatique A (qui générerait un vote atypique) et ceux des entités sub-étatiques B, C, D et E (qui génèreraient des comportements autres voire plus conventionnels). Avec deux entités seulement, tout déséquilibre, tel celui que nous connaissons aujourd’hui en Belgique, réduit la fédéralisation à une pure fiction ou à une impossibilité pratique.

On me rétorquera que la Belgique compte trois régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles-Capitale) et trois communautés (francophone, flamande et germanophone). La communauté germanophone est excentrée territorialement et numériquement très réduite. Quant à Bruxelles, elle est une région exclusivement urbaine, réduite à dix-neuf communes; elle est dépendante financièrement des deux autres régions (surtout la Flandre). Bruxelles accumule, qui plus est, une masse de problèmes inconnus dans les deux autres entités sub-étatiques. La vie économique bruxelloise s’est considérablement réduite au fil des dernières décennies: bon nombre d’activités industrielles, de services de qualité dont les performances ne sont pas niables, ont émigré vers une périphérie flamande, vers des zones d’activités comme celles de Zellik, Zaventem ou Diegem. Fiscalement, le départ de ces entreprises est un désastre pour la capitale belge, devenue dortoir pour les eurocrates, qui ne paient pas un sou d’impôt et constituent une masse mouvante non ancrée dans le tissu historique de la ville. Ensuite, l’immigration débridée et non assimilée, dénoncée par le député vert Van der Taelen, ne paie pas davantage d’impôts et génére des coûts exorbitants que la ville-région, fiscalement exsangue, ne peut plus financer. L’ironie veut qu’à peine mis en selle, le gouvernement a dû faire face à deux semaines d’émeutes violentes, fomentées par les partisans d’un obscur candidat malchanceux à la présidence congolaise, dont la majorité des Belges n’avaient jamais entendu parler et ne peuvent ni retenir ni prononcer le nom (un certain Tchisekedi, paraît-il...). Sous le prétexte que des malversations auraient été commises dans le comptage des voix quelque part dans le vaste Congo, des bandes de furieux, escortés par des pillards flairant l’aubaine, ont saccagé le haut de la ville, les commerces jadis prestigieux de la Chaussée d’Ixelles qui jouxte, pour son malheur, le quartier dit de “Matongé”, devenu le lieu de séjour de la minorité congolaise à Bruxelles, en apparence majoritairement partisane de ce Tchisekedi. Avec les manifestations multiples de paysans ou de syndicalistes européens qui se succèdent dans le quartier Schuman contre l’eurocratie, avec les débordements de la communauté marocaine (maroxelloise...) et maintenant avec les fureurs de Congolais marris, le budget de la capitale, pour le maintien de l’ordre, est solidement entamé et ne pourra jamais être bouclé sans apports venus des deux autres régions, qui, elles, ont besoin de leurs fonds pour des projets valables en Flandre et en Wallonie. Pourra-t-on gérer encore à l’avenir de telles joyeusetés nocturnes à la lueur des cocktails Molotov? Et pourra-t-on un jour rendre à la ville sa convivialité d’antan, qui formait la trame charnelle et émouvante des nostalgies d’un Jacques Brel?

Si des élections nouvelles devaient se dérouler demain, les résultats seraient exactement les mêmes voire encore plus substantiels pour la NVA (les sondages avancent le chiffre de 38%). Les problèmes réels de la société et surtout la crise bancaire (Dexia, Fortis) ne seraient pas résolus (et ne le seraient pas davantage par les exclus de la NVA ou du Vlaams Belang, ne nous leurrons pas...). Pire: en fait, la tripartite en place depuis début décembre ne se compose que des vaincus des deux scrutins fédéraux précédents, celui de 2007 et celui de 2010, ce qui est contraire à toute saine gouvernance démocratique: il n’y a pas eu de rénovation du personnel, alors que l’électorat l’exigeait, surtout en Flandre; si quelques clowns ont disparu du sinistre théâtre de la politique fédérale belge, bon nombre d’autres clowns et surtout de clownesses —de véritables calamités— sont demeuré(e)s en piste.

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Q.: Vous venez de nous parler de la crise politique belge, mais celle-ci se déploie tout de même sur fond de crise générale, votre pays étant, comme le Portugal ou l’Espagne, dans le collimateur des agences de notation? Qu’avez-vous à nous dire sur la crise financière et économique que traverse votre pays dans la zone euro?

PB: La crise financière est pour moi une expression particulière (et pas si nouvelle...) des guerres indirectes menées contre tout ce qui pourrait contrarier ou ralentir le capitalisme anglo-saxon en Europe ou ailleurs dans le monde: la nouvelle offensive de cette guerre de “quatrième dimension” a commencé à l’automne 2008, sans que le personnel politique n’ait formulé la moindre réponse, ni en Wallonie où le déclin industriel est une histoire ancienne, ni en Flandre, où les délocalisations et le chômage commencent à exercer leurs ravages, en dépit des ports de mer d’Anvers et de Zeebruges qui permettent à la Flandre d’attirer plus facilement les investisseurs. La crise financière, outre la défense et la consolidation les intérêts géopolitiques et géoéconomiques des nouvelles classes et de la finance internationale, vise le démantèlement de toutes les structures politiques (au sens noble, celui que lui ont donné Carl Schmitt et Julien Freund) qui subsistent, même à l’état résiduaire, dans le monde. Les crises grecque et italienne ont amené au pouvoir, à Athènes et à Rome, des gouvernements directements inféodés au système bancaire international, conduits par des anciens employés de Lehman & Brothers ou d’autres machins ploutocratiques, qui n’ont évidemment aucune légitimité démocratique. L’objectif final de la conjuration néo-libérale aujourd’hui triomphante est de démolir définitivement l’Etat populaire, de lui donner le coup de grâce après l’avoir fait mourir à petit feu pendant une trentaine d’années.

En Belgique, le nouveau paradoxe, qui surgit dans ce contexte global d’offensive néo-libérale et ploutocratique, est le suivant: Elio Di Rupo, qui est, électoralement parlant, tributaire d’un vaste mouvement syndical socialiste, a bien sûr promis une politique sociale fort généreuse, basée pour l’essentiel sur la perpétuation du système belge ad vitam aeternam, où un bon paquet d’allocataires sociaux, légitimes ou illégitimes, perçoivent des allocations ou des revenus de substitution jusqu’à la fin de leurs jours, sans qu’il ne leur soit demandé aucun compte ni aucun effort d’insertion réel, a fortiori s’ils appartiennent à la catégorie désormais dûment privilégiée des immigrés du Bruxellistan. Je ne raisonne pas comme les libéraux donc je ne dis pas que c’est une mauvaise idée d’aider des faibles ou des précarisés sur le long terme —et même sur le très long terme— mais pour perpétuer une telle générosité et une telle solidarité, il faut produire, sans jamais fléchir la cadence, des biens agro-alimentaires ou industriels selon des rythmes de croissance continue et soutenue, comme en connaissent aujourd’hui des pays comme la Chine ou la Turquie. Il faut de grandes entreprises performantes, privées si ça marche ou nationalisées s’il le faut, et un bon tissu de petites entreprises familiales, bien soustraites à la perspective de la faillite grâce à toute une série de filets protecteurs, notamment contre toute ingérence indue des banques. Il faut mettre un terme à la pratique néfaste des délocalisations (qui frappe toute l’Europe) et éviter que les privatisations (les “consolidations” selon l’euphémisme chéri de Di Rupo il y a quelques années) ne conduisent à des démantèlements, des déménagements ou des délocalisations. Remarque complémentaire: l’idéologie festiviste, dénoncée en termes philosophiques et esthétiques par le regretté Philippe Muray, ou l’idéologie du “non-travail”, analysée par un Guillaume Faye au début des années 80, servent à désindustrialiser l’Europe, à générer un esprit de farniente qui avantage les autres grands blocs géoéconomiques de la planète. L’Europe, comme s’inquiétait déjà le penseur gaulliste Claude Debbasch dans les années 60, a connu l’inflation d’un secteur tertiaire tentaculaire et improductif, générateur d’emplois peu utiles, surtout quand on songe à une ineptie belge déjà ancienne, je veux parler du fameux “Plan Spitaels”, consistant à lutter contre le chômage en créant, pour les ouvriers jetés hors de leurs usines, des postes administratifs dans la fonction publique! On a ainsi décrédibilisé le statut de fonctionnaire et apporté de l’eau au moulin du discours néo-libéral, posant dogmatiquement tout fonctionnaire comme “inutile”. Avec des dizaines de milliers de fonctionnaires-bidons, la critique était aisée, même si elle était fondamentalement fausse quant au fond.

Un gouvernement fédéral belge, où les socialistes wallons constituent l’incontournable dominante, doit être au minimum keynésien, défendre le keynésianisme pratique à tous les échelons, belges ou européens voire mondiaux, faire appel à toutes les ressources de l’économie dite “régulationniste” et travailler à créer des zones aussi vastes que possible d’autarcie, selon des techniques modernes qui ne soient pas pures nostalgies d’un hypothétique ancien régime que l’on poserait comme absolument parfait. Je pense notamment à la création de monnaies locales parallèles, comme il en existe en Bavière depuis quelques mois. Plusieurs régions de Wallonie pourraient imiter cet exemple bavarois, en Ardenne comme au Condroz. L’autarcie pure a toujours été une impossibilité matérielle dans le cadre limité que constituent les 30.000 km2 de la Belgique. Or nous constatons que bon nombre de figures du socialisme belge capitulent devant la vogue néo-libérale qui a déferlé dès 1979 avec l’avènement du premier gouvernement de Madame Thatcher en Angleterre. On songera notamment à feu Karel Van Miert, socialiste flamand nommé commissaire européen à la concurrence, qui ne ménageait jamais ses efforts pour réduire à néant toute mesure protectionniste, fut-elle vitale ou diantrement timide, contexte néo-libéral oblige, un contexte qui empoisonne le monde depuis maintenant trois bonnes décennies. Ce n’est pas avec des socialistes pareils que l’on va effacer les affres de la crise ni réduire une misère qui commence à asphyxier les classes moyennes actives.

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Depuis Edmond Leburton, au début des années 70, plus aucun premier ministre belge n’avait été wallon. Di Rupo, fils d’immigrés italiens installés à Mons dans le Borinage hennuyer, est donc le premier “Wallon” socialiste à reprendre le flambeau de Leburton, tombé à la suite d’un scandale financier. Mais voilà que ce premier ministre socialiste, tant attendu par les militants ouvriers et syndicalistes, surtout dans le Borinage et dans le Hainaut, va devoir faire face à une fronde sociale et syndicale sans pareille depuis les émeutes contre la “Loi unique” entre décembre 1960 et janvier 1961. Certes Di Rupo a eu l’habilité du Florentin pour faire porter le chapeau des mesures d’austérité les plus impopulaires à un libéral flamand, Van Quickenborne, mais, avec ou sans ce “Van Quick”, l’année 2012 sera chaude sur le plan social pour le nouveau premier ministre, preuve par neuf qu’une tripartite avec les libéraux, prête à faire tous les caprices du système bancaire international, ne convient pas aux classes laborieuses du pays, y compris aux indépendants et aux gérants des PME qui votent généralement pour les libéraux. Mais il n’y aura pas que les manifestations syndicales, les grèves et les protestations classiques du monde ouvrier et salarié: on peut s’attendre à des rébellions dans les quartiers immigrés de Bruxelles car la réduction dans le temps (trois ans au lieu de toute la vie) des allocations pleines et complètes de chômage, suivie, après ce délai de trente-six mois, d’une diminution drastique et graduelle des revenus de substitution, va bouleverser les douces habitudes d’une communauté dont les ressortissants ne trouvent généralement jamais d’emplois stables (sauf à la STIB, la “Société des Transports Intercommunaux Bruxellois” où l’on a même recyclé d’anciens braqueurs, dont l’un d’eux, l’an passé à Uccle, a vidé le chargeur de son revolver dans la tête d’une paisible mère de famille qui n’entendait pas se faire “car-jacker”, tandis qu’un de ses potes récidivait à Laeken en jouant de la Kalachnikov au sortir d’une agence bancaire qu’il venait de braquer).

A Bruxelles, plus encore qu’en Wallonie, le bon vieux système va cesser de fonctionner. Il sera certes, pendant un premier temps, freiné par toutes sortes d’artifices, dont les certificats médicaux, réels ou de complaisance, établis pour que l’on passe du statut de chômeur à celui d’handicapé, mais quoi qu’il en soit le système idyllique des Trente Glorieuses, poursuivi en dépit du bon sens pendant les Trente Piteuses, va s’enliser et chavirer, très probablement sous les quolibets des Turcs et des Chinois, qui se moqueront copieusement des moeurs socio-politiques des Européens. Avec ceci de très drôle: les parrains de l’idéologie anti-raciste, partisans officiels de ce bon et généreux système de redistribution, vont passer pour des “racistes” plus abominables que les “racistes” posés comme tels, parce que ce seront eux qui confisqueront sucettes-allocations et bonbons-subsides et non les “racistes” en titre, exclus du pouvoir par le “cordon sanitaire” et crossés par les lois scélérates appliquées par des magistrats marron. Bref, le boa de “Tintin au Congo” qui se bouffe lui-même en avalant sa propre queue.

Les systèmes sociaux généreux, que nous avons connus, et dont nous allons avoir la nostalgie pendant les années de crise que nous connaîtrons immanquablement, étaient effectivement la “sucette” que l’on avait laissée aux Européens pour qu’ils ne redeviennent pas “fachos” ou ne tournent pas “bolchos” pendant les années 50. Et surtout, avec le Plan Marshall, pour qu’ils achètent américain... Or il faut être bête et archi-bête comme les veaux qui gobent tout ce que racontent les médias ou font miroiter les productions d’Hollywood pour croire que les gentils Américains et les gentlemen anglais, dopés par la faconde de Churchill, sont venus nous libérer des méchants Allemands, avec l’aide de l’Uncle Joe (Staline) et de ses maquisards FTP ou autres, tout ça pour nos seuls beaux yeux, parce que nous étions de “bons petits Belges”, des enfants martyrs de la “poor little Belgium” (les Anglais ont d’ailleurs facturé très lourdement les frais de leur armée en exigeant une bonne part du cuivre du Congo et du charbon de Wallonie et de Campine et en facturant au prix plein leurs surplus militaires, vieux Spitfire défectueux qui ont causé la mort de plusieurs pilotes, casques “plats-à-barbe”, fusils mitrailleurs Bren, chenillettes démodées et autres ceinturons “web” utilisés jusque dans les années 80!).

Le but des deux guerres mondiales a été de briser toute forme d’autarcie européenne; les fonds du Plan Marshall ont été fournis sous conditions, notamment celle d’unifier le marché pour favoriser les importations d’Outre-Atlantique. D’où les traités de la CECA en 1951 et de Rome en 1957. Au fil du temps, l’Europe unifiée par l’eurocratie est (re)devenue une puissance économique. On est ainsi revenu à la case départ, mais cette fois sans un Kaiser ou sans un Führer. Il faut donc briser cette Europe performante en la harcelant au départ de son ventre mou méditerranéen. Est-ce un hasard si la Grèce, avant la crise de l’automne 2008, a subi une quantité incroyable et inédite d’incendies de forêts et de garrigues, allumés, pensent certaines sources, par des séides des services secrets turcs? De même, les incendies de forêt en Russie, qui n’avaient jamais connu pareille ampleur dans l’histoire, sont-ils, eux aussi, produits du “hasard”? La Grèce comme la Russie ont été déstabilisées par cette série de catastrophes. Et voilà qu’après ces feux apocalyptiques, surgissent à Athènes une crise financière, qui entraîne une crise générale de l’euro, et à Moscou, une “révolutions des neiges”, visant à déboulonner une direction politique qui entend placer des garde-fou après le laisser-aller de l’ère Eltsine. La guerre de “quatrième dimension” ne vise-t-elle pas à commettre autant de destructions qu’une guerre conventionnelle, sans pour autant avoir l’air d’une guerre?

Si la Belgique est dans le collimateur, ce n’est pas tant pour la dette de l’Etat qu’elle constitue mais pour le déséquilibre induit par la crise bancaire qui a contraint l’Etat à se porter garant de deux grandes banques, Fortis et Dexia, à payer partiellement leurs dettes ou à éponger leurs déficits. Pour Dexia, le jeu a été pervers: des mercenaires flamands (et non pas wallons... n’en déplaisent aux nationalistes purs et durs du Nord du pays...) ont livré l’épargne des Belges (toutes catégories confondues) à des requins français, tout comme, précédemment, le secteur énergétique, avec Electrabel, avait été vendu aux Français qui rançonnent les familles belges à tire-larigot, pire qu’au temps des sans-culottes arrivés dans le sillage des généraux Dumouriez, Jourdan et Pichegru. Bizarre que les nationalistes flamands ne hurlent que contre quelques précarisés wallons qui profitent chichement de la manne de l’Etat-Providence mais ne soufflent mot ou ne lancent aucune campagne violente contre le pillage systématique et inouï de toutes les provinces du royaume, exercé depuis l’état-major de Suez/Gaz de France à Paris. Chaque famille de Flandre et de Wallonie est pompée et grugée à qui mieux mieux par cette pompe aspirante mais ni les nationalistes ni les syndicalistes socialistes (FGTB ou CSC/ACW), forts en gueule, ne vont jamais bomber en grandes lettres noires les façades d’Electrabel ni occuper les locaux des petits et gros complices flamands des sinistres pillards français. Une bonne idée à creuser dans les états-majors de De Wever et de Dewinter: organiser dans toute la Flandre la grève du paiement des notes énergétiques. De Wever, Dewinter et leurs cliques ne frôleraient pas les 50% aux prochaines élections mais au moins les 80%. Tirer à boulets rouges sur les seuls Wallons et immigrés n’est pas aussi rentable électoralement que ne le serait une bonne jacquerie bien orchestrée contre les pillards du secteur énergétique: dans les années 20, le grand-père de Maître Bart Laeremans, zélé député Vlaams Belang de Grimbergen, organisait des escouades d’étudiants armés de cannes à la mode des Camelots du Roi d’AF, pour protester contre les accords militaires franco-belges. Et pourquoi pas de nouvelles escouades contre le pillage dû aux accords énergétiques franco-belges? Ce serait une réactualisation pertinente du “Los van Frankrijk” du grand-père maternel de Bart Laeremans! Et beaucoup de Wallons, de Germanophones et même d’immigrés suivraient comme un seul homme, s’achèteraient une canne de bon bambou et une faluche rouge bordeaux, pour participer à l’action! Mais avant d’en arriver là, le ministère fédéral des finances pourrait prendre enfin conscience qu’une réduction de la facture énergétique de tous les citoyens, issus de toutes les communautés composant le royaume, serait une aubaine pour la caisse de l’Etat.

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Pour sortir de ce faisceau de crises et de problèmes, ni la Wallonie ni la Flandre ne possèdent le personnel politique adéquat. Je pense, comme le pensait aussi l’analyste flamand Hubert de Sy, aujourd’hui décédé, que cette absence de personnel politique valable et compétent est essentiellement dû à la “débâcle éthique” qui frappe le pays depuis la fin de la première guerre mondiale. Le pôle catholique —puis “démocrate-chrétien” après la parenthèse “maritainiste” des années 20 et 30 et le triste passage du vénérable Chanoine Jacques Leclercq, aristotélicien et thomiste à ses heures de gloire, à un démocratisme chrétien personnaliste et communisant— a donné le spectacle affligeant d’une telle débâcle éthique, qui nous a amené à la fange excrémenteuse du pôle démocrate-chrétien résiduaire actuel avec des figures porcines et nauséabondes comme Dehaene, le patapouf fossoyeur de Dexia, ou de personnages délirants et ridicules comme la cheftaine verbeuse du CdH, Joëlle Milquet, ou encore à des nullités à bobine d’idiot comme quelques présidents historiques du CD&V. Le catholicisme belge est bel et bien tombé dans une gadoue fécale, depuis le Père Daens, l’avocat Carton de Wiart et le Cardinal Mercier (même les historiens flamands, qui critiquent, déplorent ou fustigent ses incompréhensibles et irrationnelles “flamandophobie” et “germanophobie”, admettent que ses exigences éthiques, dérivées surtout d’un philosophe comme Maurice Blondel, méritent le respect et surtout méritent d’être réactivées). Seul le Professeur Marcel De Corte, de l’Université de Liège, a tenté de restaurer une éthique traditionnelle après le basculement de Jacques Leclercq dans les sottises post-maurrassiennes du démocratisme chrétien, communisant, existentialiste et pseudo-personaliste: en vain! Son oeuvre est oubliée et seuls quelques courageux essaient d’en sauver l’esprit. Les libéraux et les socialistes, au départ, excluaient les questions éthiques de leurs préoccupations. C’est pour cette raison qu’on leur collait sur le dos l’étiquette infâmante de “matérialistes”. C’est aussi dans ce sens qu’Arthur Moeller van den Bruck, traducteur allemand de Dostoïevski, disait qu’après quelques dizaines d’années de libéralisme, un peuple crevait, tout simplement. Il est vrai que ceux qui parlent, sans réfléchir et sans ouvrir les yeux, de “peuple belge”, —que ce soit au sein de la tripartite actuelle qui veut sauver ce “peuple belge” des manigances du méchant Bart De Wever et du très méchant Dewinter ou que ce soit au sein de petites formations qui se donnent l’étiquette de “nationale”— ne voient pas qu’ils ont affaire à un cadavre en état de putréfaction avancé. C’est le résultat navrant, non pas des coups assénés par le mouvement flamand ou par la permissivité gauchiste ou par les complots imaginaires d’une extrême-droite squelettique, mais de plusieurs décennies de libéralisme sans éthique, pire, sans contre-poids éthique dans le paysage politique et surtout de trois décennies de néo-libéralisme, poison plus violent encore. Cependant, on ne peut nier l’honnêteté d’un Paul Hymans, à la fin du 19ème siècle, l’homme qui donne son nom aujourd’hui au centre d’études des libéraux francophones. Comme son homologue italien Minghetti, Hymans a voulu limiter les effets pervers de la partitocratie. Mais ses efforts ont été bien oubliés. De même, les socialistes ont eu un théoricien hors pair, Henri De Man, qui, lui, avait le souci de l’éthique. Henri De Man a été précipité dans la géhenne des auteurs maudits. Et le socialisme, oublieux de ses leçons, a basculé dans une corruption éhontée.

Q.: Nous les Français sommes nostalgiques de la monarchie, depuis Maurras et la saga de l’Action Française, et nous regardons les monarchies européennes avec un mélange d’envie et de sympathie. Qu’en est-il de la monarchie belge aujourd’hui?

PB: Ne cultivez pas d’illusions inutiles. La monarchie ne représente plus rien de valable ou d’utile depuis l’éviction de Léopold III entre 1945 et 1950. Le départ forcé de ce roi a discrédité le pouvoir royal et évacué, dans la foulée, une institution informelle mais séduisante que Léopold III avait mise sur pied: le Conseil de la Couronne. Sous l’impulsion de sa mère, la Reine Elizabeth, née dans la famille bavaroise des Wittelsbach, Léopold III avait rassemblé autour de lui de grands esprits, soucieux du Bien public, comme Henri De Man, Jacques Crokaert et bien d’autres, dont, en coulisses, Pierre Daye, oublié aujourd’hui parce qu’il a eu un passé rexiste, mais dont les analyses et les récits de voyage, dans les années 30, n’avaient rien de figé ou ne relevaient d’aucune de ces bêtes ritournelles idéologiques qui entâchent tous les paysages politiques européens. Obligé d’abdiquer après la mort de quatre manifestants communistes dans la banlieue liégeoise, tués par des gendarmes qu’ils avaient assiégés dans une taverne, Léopold III a néanmoins épaulé son jeune fils dans les premières années de son règne: le médiocre monde des canules politiciennes a fait pression pour que le père rompe avec le fils et soit exilé dans le Château d’Argenteuil en Brabant wallon. Pourquoi cette hargne tenace contre Léopold III? Pour une raison, encore peu connue du grand public: le Roi, au début des années 30, avait refusé de payer les intérêts de la dette imposée par les Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Roosevelt et Churchill lui voueront une haine tenace qui, finalement, lui coûtera son trône.

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Le collaborateur Turcksin, commandant de la Flakbrigade flamande au service de Goering pendant la seconde guerre mondiale et, par ce fait même, chef de la plus grande formation militaire “belge” dans le camp de l’Axe, raconte dans ses mémoires comment il a été affamé, battu et torturé par des membres des services secrets américains dans un camp de prisonniers en Allemagne vaincue pour qu’il “mouille” Léopold III et sa seconde épouse, Liliane de Réty. Le but manifeste de cette séance écoeurante et bestiale, où Turcksin, figure étonnante, ancien acteur de théâtre de rue, a résisté courageusement, était d’impliquer Léopold III dans la collaboration pour le faire tomber plus tôt en Belgique et le remplacer par son frère, le Régent Charles, ou par un système républicain. On peut aussi imaginer que les puissances anglo-saxonnes convoitaient le Congo. Avec le départ de Léopold III, s’estompe dangereusement un état d’esprit, au sommet de l’Etat belge, où subsistait encore intact le sens de l’Etat, doublé d’un sens aigu de la valeur de la civilisation européenne, dont on peut saisir l’esprit dans l’appel à la sagesse lancé par le Roi à l’adresse des belligérants au moment où éclate la deuxième guerre mondiale. Je ne dis pas que ce sens a disparu totalement dans les rangs de la monarchie belge, je dis qu’il s’est dangereusement estompé et ne peut tout simplement plus se faire entendre. La monarchie, échaudée par les émeutes socialo-communistes de 1945 à 1950, émeutes suscitées en sous-main par les services anglo-saxons, craint par dessus tout de heurter le pôle socialiste wallon, qui est devenu paradoxalement son principal soutien aujourd’hui.

Les années 50 et le début des années 60 ont vu s’opérer un basculement dans le paysage politique belge: les socialistes wallons, au départ républicains et anti-monarchistes, vont progressivement soutenir la monarchie, tandis que les Flamands, d’abord soutiens de la monarchie par catholicisme, pour qui l’Etat monarchique est un microcosme dans le macrocosme où le Roi a, dans son royaume-microcosme, une place équivalente à Dieu-le-Père dans le “macrocosmos”, vont graduellement se défier d’une monarchie qui ménage trop le pôle socialiste dominant en Wallonie et va freiner l’avènement du fédéralisme et des autonomies réclamés par les électeurs flamands. De ce mécontentement et de cette déception va naître un républicanisme flamand, dont le Vlaams Blok (puis Vlaams Belang) va se faire le principal porte-voix, dès les années 80. L’affaire va se corser quand l’idéologie catholique de la monarchie va se doubler, non pas d’un recours à ces formes de traditionalisme thomiste ou aristotélicien ou à ces exigences éthiques formulées par Blondel, Mercier ou De Corte, mais à de curieuses et bizarres concoctions pseudo-théologiques, connues sous la dénomination de “charismatiques” aux Etats-Unis où elle ont émergé, ou à une sorte d’humanisme mondialiste confus, tiré de tous les avatars abscons de la pensée d’un Jacques Maritain voire, pire, à un “positive thinking” totalement biscornu émis par un “penseur” américain dont j’ai déjà oublié le nom. La pensée catholique flamande est, elle, restée plus fidèle à certaines traditions catholiques et plus en prise sur les débats théologiques néerlandais et allemand, où progressistes et traditionalistes s’affrontent dans des joutes de haute voltige. Je ne dis pas que la pensée théologique et philosophique flamande, au départ du “Hoog Instituut voor Wijsbegeerte” de Louvain, fondé en son temps par Mercier, est “conservatrice”; bien au contraire, l’influence des théologiens non traditionnels hollandais y est grande voire prépondérante. La théologie de la libération a laissé des traces profondes en Flandre. Mais, en dépit de cette effervescence théologique flamande, donc née sur le territoire de l’Etat belge, les références théologiques de la monarchie sous Baudouin I et sous la houlette de l’Archevêque de Malines, le Cardinal Suenens, relèveront de ce charismatisme “made in USA”, flanqué de niaiseries mondialistes, de tiers-mondisme, de maritainisme tardif (avec humanisme sans ancrage et sans substance) et de ce “positive thinking” d’Amerloques loufoques qui a terminé dans les poubelles où l’on déverse les mauvais pensums philosophiques. Le caricaturiste “Alidor”, du journal satirique “Pan”, croquait toujours de manière fort plaisante le Cardinal Suenens avec une colombe attachée à son poignet par une fine laisse: l’homme était accompagné du “Saint-Esprit”, comme d’autres sont accompagnés d’un caniche ou d’un Jack Russell: le génial caricaturiste liégeois, qui avait commencé sa carrière au journal “Le XXème siècle”, patronné par le Cardinal Mercier, stigmatisait ainsi la médiocre qualité de la nouvelle théologie cardinalice dans les années 60, 70 et 80. En dépit de la haute élévation morale du Roi Baudouin, de la pureté incontestable de son âme, tout esprit cohérent, et catholique, peut légitimement considéré ce fatras comme “impolitique” ou comme un ballast inutile qui a quelque peu ridiculisé son règne. Il eut mieux fallu suivre l’itinéraire d’un théologien plus pointu comme ce Cardinal bavarois Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, d’un philosophe comme Peter Koslowski ou même de revenir à cet Italo-Bavarois surprenant, à l’oeuvre époustouflante, Romano Guardini.

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Le règne d’Albert II, commencé en août 1993, a certes mis un bémol à cette mauvaise théologie royale mais n’a rien apporté de constructif au royaume; au contraire, le Kali Yuga fait son oeuvre: le déclin s’accélère et aucun “katechon” n’est en vue. Ce n’est pas une raison, à mes yeux, de faire du “républicanisme”. Il n’y a jamais eu de “république flamande” ni d’ailleurs de “république wallonne”. Il faut de la profondeur temporelle pour faire un sujet de l’histoire. La monarchie a perdu son aura à cause de la timidité qu’elle a cultivée suite aux émeutes de la question Royale dans l’immédiat après-guerre, à cause des élucubrations pseudo-théologiques que l’on a fait gober au malheureux Roi Baudouin (peu scolarisé vu les déboires que la seconde guerre mondiale et la question royale lui ont infligés) et à cause des idéologies mondialistes qui ont pullulé au cours des dernières décennies et que semblait affectionner le Grand Maréchal de la Cour. Des républiques locales, vernaculaires comme auraient dit Edward Goldsmith et l’écologiste français Laurent Ozon (passé un moment conseiller de Marine Le Pen, quel destin!), n’auraient guère d’épaisseur historique. La critique de la monarchie, qui produit beaucoup de volumes en Flandre qui ne sont jamais traduits en français, est tantôt amusante, quand elle souligne des travers que bon nombre de monarques dans l’histoire ont cultivés, tantôt agaçante, comme chez un Paul Belien, proche du Vlaams Belang sans en être, qui brosse, en anglais, une histoire de la monarchie en énumérant ce qui a opposé la dynastie des Saxe-Cobourg aux puissances anglo-saxonnes: Belien reprend, sans recul, toute la critique adressée à Léopold II par les Britanniques depuis que celui-ci avait reçu, au Congrès de Berlin en 1885, le bassin du Congo. Soit. Mais “fasciser” ou “nazifier” Albert I et Léopold III comme d’autres nazifient le Vlaams Belang pour être dans l’air du temps, est une opération vaine et ridicule, surtout quand elle se borne à des anecdotes sans analyser le contexte international: ni Albert I ni Léopold III n’ont accepté les diktats de Paris, à l’instar du mouvement flamand, que Belien le veuille ou non. Le pauvre Belien sombre dans un mode historiographique aussi lamentable que les idioties que débite une professeur d’université de Toulouse, franchouillarde, laïcarde et complètement illuminée, sur un très hypothétique complot flamando-léopoldiste, donc vaticano-hitléro-oustachiste, visant la destruction de la pauvre Troisième République. Pour cette bonne femme aux lubies obsessionnelles, les Flamands, les Croates, les Hongrois, le Pape, Degrelle, Hitler, Léopold III, etc. ont uni leurs efforts pour réduire à néant tous les acquis, pour elle sublimes, du Traité de Versailles de 1919. Pour Belien, qui travaille tout autant du chapeau (il se présente souvent coiffé d’un magnifique borsalino), le mouvement flamand doit servir de mercenaire aux puissances anglo-saxonnes, pour détacher la Flandre de son contexte eurocratique (soit...) et européen/continental (impossible, mon cher Watson...). Belien croit faire d’une pierre deux coups: en tablant sur les Anglo-Saxons, il mobilise le mouvement flamand contre la France, en pensant s’inscrire dans une tradition avérée, et contre l’Allemagne, en imaginant ainsi effacer les souvenirs des deux collaborations... Ce qu’il oublie, c’est que Churchill était francophile (sauf quand ses rapports se sont envenimés avec De Gaulle). Que l’Angleterre était alliée à la France (qui devait fournir la chair à canon, sacrifiant ainsi son paysannat). Et que le mouvement flamand ne voulait d’aucune alliance française.

S’il faut redonner un destin aux peuples qui composent l’espace belge, surtout en son noyau entre Meuse, Escaut et Sambre où la fameuse frontière linguistique ne correspond à aucun obstacle naturel, il faut se rémémorer les sentiments d’une grande figure nationale, le Prince Charles de Ligne, Feldmarchall autrichien à cheval sur les 18ème et 19ème siècles: aimer charnellement sa patrie charnelle, ne jamais rien entreprendre contre elle, même si de mauvais bergers politiciens la rendent momentanément folle (il pensait à la “Révolution brabançonne” de 1789), mais, en respectant ce serment et cette fidélité, il faut simultanément se mettre au service d’un loyalisme plus élevé, celui de l’Empereur et de l’Empire, incarnation de la civilisation européenne, dont Charles de Ligne fut un doux et charmant exposant, aimé de Paris (celui de Marie-Antoinette) à Vienne et de Vienne au Saint-Pétersbourg de la Grande Catherine II. L’imitation de ce Prince de Ligne nous permettrait d’être les agents aimés de cette belle et grande Europe, aujourd’hui culbutée dans les affres suscités par l’inéluctable Kali Yuga. Mais après la mort des dieux, après le Ragnarök, il aura un nouveau matin. Soyons les derniers d’hier et les premiers de demain. Nous le pouvons —Yes, we can— car nous détenons les bonnes références, nous sommes, nous, animés par la “longue mémoire”.

Propos recueillis par Bertrand Goffic.

(Namur, janvier 2012).

The Oppression of “Human Rights”

The Oppression of “Human Rights”

By Keith Preston

ex: http://www.alternativeright.com/

“Whoever invokes humanity wants to cheat.”

Pierre Joseph Proudhon

In his important work Beyond Human Rights: Defending Freedoms (Arktos, 2011), Alain De Benoist aptly summarizes the first article of faith of the present day secular theocracy which reigns in the Western world:

One proof of this is its dogmatic character; it cannot be debated. That is why it seems today as unsuitable, as blasphemous, as scandalous to criticize the ideology of human rights as it was earlier to doubt the existence of God. Like every religion, the discussion of human rights seeks to pass off its dogmas as so absolute that one could not discuss them without being extremely, stupid, dishonest, or wicked…(O)ne implicitly places their opponents beyond the pale of humanity, since one cannot fight someone who speaks in the name of humanity while remaining human oneself.

 

While reading the above passage, I was instantly reminded of a particularly venal leftist critic who once amusingly described me as “flunking out of the human race” for, among other things, promoting the work of Benoist. The zealous religiosity which the apostles of human rights attach to their cause is particularly ironic given the nebulous and imprecise nature of their cherished dogma. As Thomas Szasz has observed:

Never before in our history have political and popular discourse been so full of rights-talk, as they are today. People appeal to disability rights, civil rights, gay rights, reproduction rights (abortion), the right to choose (also abortion), the right to health care, the right to reject treatment…and so forth, each a rhetorical device to justify one or another social policy and it enforcement by means of the coercive apparatus of the state.

 

Indeed, contemporary “rights-talk” often resembles the scene in one of the Star Trek films where Captain Kirk and his cohorts are engaged in negotiations of some sort with the Klingons and the Chekhov character raises the issue of the Klingons’ lack of regard for “democracy and human rights.” A Klingon responds by denouncing the term “human rights” as “racist” (presumably because Klingons are excluded from the human rights pantheon).

Benoist traces the development of modern “human rights” ideology and explores how the concept of “rights” has changed throughout history. In the classical world, “rights” were conceived of as being relative to an individual’s relationship to a particular community. Someone possessed “rights” because they were a citizen of a specific political entity or some other institutional context. The notion of abstract “rights” in a quasi-metaphysical sense was non-existent. Benoist considers the ideology of human rights to be an outgrowth of Christian universalism. Christianity introduced the concept of an individual soul that is eternal, transcendent, and independent of one’s specific social identity. Out of the Christian notion of the transcendent soul emerged the Enlightenment doctrine of “natural rights.” These rights are assumed to be universal and immutable.

Yet the very concept of “rights” as conceived of in this manner has itself undergone a number of profound metamorphosis. In its early phase, rights doctrine recognized only the Lockean negative liberties of “life, liberty, and property” and so forth. With the advent of ideologies like socialism or progressive liberalism the rights doctrine began to include what are now called “positive” rights. FDR’s famous “four freedoms” are an illustration of the foundations of this perspective. With the racial and cultural revolutions of the postwar era, rights doctrine took on a whole new meaning with “rights” now including exemption from discrimination on the basis of ethnicity, gender, sexual orientation, disability and an increasingly long list of other things. This certainly would have come as a shock to the great apostle of “natural rights,” Thomas Jefferson, who, as the Left never ceases to remind us, was a white male slaveholder who thought homosexuals should be castrated.

The definition of “human rights” continues to become increasingly murky over time. Benoist provides an apt illustration of the escalating imprecision of the rights doctrine by citing this quote from Pierre Manent:

To respect the dignity of another human being is no longer to respect the respect which he conserves in himself for the moral law; it is today, more and more, to respect the choice that he has made, whatever this choice may be, in the realization of his rights.

 

Benoist describes the predictable outcome of the rights doctrine that is now observable in contemporary politics:

The present tendency…consists in converting all sorts of demands, desires, or interests into ‘rights.’ Individuals, in the extreme case, would have the ‘right’ to see no matter what demand satisfied, for the sole reason that they can formulate them. Today, to claim rights is only a way of seeking to maximize one’s interests.

Particularly disastrous has been the fusion of the rights doctrine with mass democracy and the parallel growth exhibited by these two. Hans Hermann Hoppe has observed that a mass democracy comprised of an infinite number of interest groups making infinite rights claims is simply a form of low-intensity civil war. Likewise, Welf Herfurth has demonstrated how the very meaning of “democracy” has changed over time whereby earlier definitions of this concept, even in their modern liberal variations, have been abandoned and “democracy” has simply become a pseudonym for the limitless right to personal hedonism.

A paradoxical effect of the infinite expansion of the rights doctrine has been the simultaneously infinite growth of the state. Fustel de Coulandges described the political order of pre-modern Europe:

At the top of the hierarchy, the king was surrounded by his great vassals. Each of these vassals was himself surrounded by his own feudatories and he could not pronounce the least judgment without them…The king could neither make a new law, nor modify the existing laws, nor raise a new tax without the consent of the country…If one looks at the institutions of this regime from close quarters, and if one observes their meaning and significance, one will see they were all directed against despotism. However great the diversity that seems to reign in this regime, there is, however, one thing that unites them: this thing is obsession with absolute power. I do not think any regime better succeeded in rendering arbitrary rule impossible.

 

Benoist contrasts this with subsequent political developments in European civilization:

The end of the feudal regime marked the beginning of the disintegration of this system under the influence of Roman authoritarianism and the deadly blows of the centralized state. Little by little, hereditary royalty implemented a juridicial-administrative centralization at the expense of intermediary bodies and regional assemblies. While the communal revolution sanctioned the power of the nascent bourgeoisie, the regional parliaments ceased to be equal assemblies and became meetings of royal officers. Having become absolute, the monarchy supported itself upon the bourgeoisie to liquidate the resistances of the nobility.

 

Indeed, it could be argued that a similar process is presently transpiring whereby the New Class (or what Sam Francis called the “knowledge class” or what Scott Locklin regards as simply a new upper middle class) is aligning itself with the central government for the purpose of destroying the traditional WASP elite and marginalizing the traditional working to middle classes just as the nascent bourgeoisie of earlier times aligned itself with absolute monarchies against the nobility.

The growth of the rights doctrine has of course brought with it the explosive growth of rights-enforcement agencies and bureaucrats as any small business owner or self-employed person who has dealt with Occupational Health and Safety Administration would agree. Likewise, the autonomy of regions, localities, and the private sector has been nearly entirely eradicated in the name of creating rights for an ever expanding army of grievance groups and their advocates. Benoist discusses how the rights doctrine has also resulted in the phenomenal growth of the legal system. Today, there is virtually no aspect of life that is considered to be beyond the reach of state regulation or prohibition. Says Pierre Manent:

In the future, if one depends principally upon human rights to render justice, the ‘manner of judging’ will be irreparable. Arbitrariness, that is to say precisely what our regimes wanted to defend themselves against in instituting the authority of constitutionality, will then go on increasing, and will paradoxically become the work of judges. Now, a power which discovers that it can act arbitrarily will not delay in using and abusing this latitude. It tends towards despotism.

Far more dreadful than the use of “rights” as a pretext for enlarging civil bureaucracies and creeping statism in domestic and legal matters has been the application of the “human rights” ideology to international relations. Benoist points out the irony of how the military imperialism that the decolonialization movements were ostensibly supposed to end has been revived under the guise of “humanitarian intervention.” The doctrine of “humanitarian intervention” not only contravenes the international law established by the Peace of Westphalia but as well the Charter of the United Nations: “It suggests that every state, whatever it be, can intervene at will in the internal affairs of another state, whatever it be, under the pretext of preventing ‘attacks on human rights.’” The effect of this doctrine is the simple sanctioning of aggressive war without end.

Plato’s observation that a democratic regime on its deathbed is most typically characterized by a combination of individual licentiousness and creeping political tyranny would seem to be apt assessment of our present condition. As one Facebook commentator recently suggested:

Barbarism. Take a picture, we need to get it down for future civilizations. They need to know how the dialectic works: the negation of parental and local authority does NOT lead to freedom, or does so only briefly. That negation is in turn negated by a soft totalitarianism, now becoming harder and more crystallized in order to fill the vacuum of authority. If we record it for them, when some future Neo-Enlightenment philosopher promises liberty and equality circa 2800CE, he can be properly dressed down before he does any damage.

 

Hear, hear!

La fonction de souveraineté et l'homme d'Etat

La fonction de souveraineté et l'homme d'Etat

par Yvan Blot

Ex: http://www.polemia.com/

athena1001.jpgLes hommes ont des vocations diverses, généralement exprimées au travers de leur métier. Certains sont d’abord à la recherche du profit. D’autres préfèrent le pouvoir et d’autres le savoir. Enfin il y en a pour qui la vocation première est celle du sacrifice : ce sont les prêtres et les soldats. N’est un vrai soldat que celui qui est prêt à mourir pour la patrie. N’est un vrai prêtre que celui qui est prêt à être martyr si nécessaire.

Ceux qui incarnent le pouvoir sont les fonctionnaires et les juges. Ceux qui recherchent le savoir et la création qui va avec sont les professeurs et les hommes de l’art. Enfin, ceux qui cherchent avant tout le profit sont les propriétaires et les « gérants » (les « managers » comme on dit en anglais).

La qualité des hommes d’Etat est liée à la vocation dans laquelle ils ont été élevés. Dans l’Europe traditionnelle, les rois sont issus de la fonction militaire. Parfois, un ecclésiastique gouvernait, comme le Cardinal de Richelieu.

Avec le monde moderne, le rôle des fonctionnaires et des juges n’a fait que croître. En France, c’est cette oligarchie là qui gouverne principalement. Les hommes de profit ont plutôt un pouvoir d’influence mais aux Etats-Unis, leur rôle est éminent (partagé avec celui des juges).

Le rôle des hommes de savoir, professeurs, journalistes et responsables des médias, avocats et médecins a toujours été important en politique.

Y a-t-il une hiérarchie entre toutes ces catégories pour bien gérer l’Etat ? Il semble que le pouvoir entre les hommes de profit soit particulièrement critiquable car il n’est pas évident pour eux de changer d’éthique et de se mettre au service du bien commun. Les oligarques russes ont montré à quel point ils pouvaient être néfastes pour un Etat. L’influence des grands banquiers aux Etats-Unis explique largement les crises financières qui arrivent là bas.

Mais l’accaparement du pouvoir par les hauts fonctionnaires ou les juges est également très négatif. Certes, ils sont par définition au service du bien commun mais pas au point, en général, d’y sacrifier sa vie. Ils veulent surtout faire carrière et ils sont portés à l’autoritarisme face aux souhaits du peuple. Ce sont souvent de vrais dangers pour la démocratie.

Les hommes de savoir peuvent faire parfois des hommes d’Etat de qualité. Ils sont variés : le professeur Salazar n’est pas Raymond Barre ! De nombreux avocats, journalistes ont ponctué la vie politique : Mitterrand avocat, Clémenceau journaliste ou d’autres encore médecins. Mais ils peuvent être enclins à la démagogie ou au dogmatisme, voire aux deux !

Les hommes de sacrifice sont sans doute ceux qui ont la meilleure vocation pour conduire l’Etat. En général, ils s’opposent aux hommes de pouvoir : De Gaulle, un général, appelait ceux-ci « les politichiens » ! Napoléon ou Louis XIV étaient des guerriers. Mais s’ils ont fait trop de guerres, ils ont aussi beaucoup apporté au gouvernement civil (œuvre juridique de Napoléon, mécénat de Louis XIV). Mais souvent, ils ne peuvent arriver au pouvoir que par temps de crise.

Bien sûr, ces catégories ne sont pas exclusives : on peut être un homme de sacrifice et un homme de pouvoir en même temps. On peut être un homme de pouvoir et de savoir tout à la fois.

La corruption menace toutes les catégories. L’homme de profit peut dériver vers le comportement mafieux. L’homme de savoir peut devenir un « expert » à la solde de grands intérêts, ou il peut être démagogue et dogmatique. L’homme de pouvoir devient le politicien de carrière, qui vit dans son monde politique coupé du peuple. C’est très fréquent aujourd’hui. Quant à l’homme de sacrifice, généralement de formation militaire, il peut dériver vers le mercenariat et se faire acheter par l’étranger.

Toutefois l’histoire nous apprend que les grands hommes d’Etat ont généralement reçu une formation militaire, parfois religieuse aussi. Ils sont les plus capables de sacrifier leur ego à la patrie et ils ont une vision humaine plus vaste que les hommes de pouvoir ou de profit qui ont souvent une vision étriquée des choses. Les hommes de savoir sont sans doute une catégorie appréciable même si elle passe après la catégorie des hommes de sacrifice. Mais on peut cumuler les qualités de deux catégories.

En France après l’homme de sacrifice qu’était De Gaulle, on a eu un homme de savoir (mais aussi de profit) : Pompidou. Puis on a eu des hommes de pouvoir, des hauts fonctionnaires comme Giscard et Chirac. Mitterrand était l’homme de savoir dévoyé, tombé dans un mélange de démagogie et parfois de dogmatisme. Aujourd’hui, les hommes de pouvoir et de profit dominent les machines politiques en Occident. C’est sans doute pour cela qu’il s’enfonce dans la décadence.

Yvan Blot
25/12/2011

Correspondance Polémia – 25/12/2011

Rudyard Kipling: The White Man’s Poet

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Rudyard Kipling:
The White Man’s Poet

By National Vanguard

Ex: http://www.counter-currents.com/

 

Editor’s Note:

Rudyard Kipling was born on December 30, 1865 and died on January 18, 1936. In commemoration of his birth, we are reprinting the following article from National Vanguard, March 1984. Share your favorite Kipling quotes and poems in the comments section. This version is from Irminsul’s Racial Nationalist Library [2] site. The poems quoted below are available in the Wordsworth Poetry Library edition of Rudyard Kipling, Collected Poems [3].

One hundred years ago, in Lahore—today the second city in independent Pakistan but then an administrative center in British India—a 17-year-old subeditor, fresh out of school in England, worked very hard to get out each day’s edition of the Civil and Military Gazette. His name was Rudyard Kipling.

Jungle_Book_Rudyard_Kipling_poster.jpegEvery now and then the young subeditor, with his editor’s assent, would fill up a little left-over space in the newspaper with a poem of his own composition, much to the annoyance of the Indian typesetters, who did not like to use the special typefaces which Kipling deemed appropriate to distinguish his poems from the prose around them. In 1886 he gathered up all of these poems from the previous three years and republished them in a book, under the title Departmental Ditties. The book was an immediate hit with other British colonials, and the first printing sold out very quickly.

Then it was one book after another, for from 1883 until his death in 1936 Kipling’s pen was seldom idle; hardly a week went by that he did not write one or more poems. Because his poetry expressed so well the common sentiment of the race—the deep soul-sense of men conscious of their breeding and of their responsibility to live up to a standard set by their forebears—it became very popular with his fellows. He was by far the most widely read—and the best-loved—poet writing in English at the beginning of this century; every cultured person in the English-speaking world was familiar with at least some of his poems. In 1907 he was awarded the Nobel Prize for Literature.

Kipling's  Novel, KimKipling chose as his symbol—his personal rune—the swastika, the ancient Aryan sign of the sun and of health and of good fortune. Most editions of his works published in the first decades of this century are adorned with this symbol. Beginning in 1933, however, Jewish pressure was brought to bear against the publishers, and the swastikas were dropped from subsequent printings.

Unfortunately, the censorship did not end there. Kipling’s poetry was obnoxious to the new men who began tightening their grip on the cultural and informational media of the English-speaking world in the 1930s—obnoxious and dangerous. Actually, the whole spirit of Kipling’s writing was dangerous to them, totally at odds with the new spirit they were promoting so assiduously, but they could not simply ban all further publication of his works.

What they did instead was take measures to have dropped from new editions of his collected writings those of his poems and stories which expressed most explicitly the spirit and the ideas they feared: the spirit and the ideas of proud, free White men. Today every school child still reads a bit of Kipling’s poetry: such things as “Mandalay” and “FuzzyWuzzy” and “Gunga Din,” which superficially seem safely in tune with an age of multiracialism and “affirmative action” and White guilt.

But what American schoolchild has ever been given an opportunity to read Kipling’s “The Children’s Song”? The first two stanzas of that poem are:

Land of our Birth, we pledge to thee
Our love and toil in the years to be;
When we are grown and take our place,
As men and women with our race.

Father in Heaven who lovest all,
Oh help Thy children when they call;
That they may build from age to age,
An undefiled heritage.

There are many other Kipling poems, equally dangerous, which have been deleted from every edition of his works published since the Second World War. Here are three of them:

A Song of the White Men

Now, this is the cup the White Men drink
When they go to right a wrong,
And that is the cup of the old world’s hate–
Cruel and strained and strong.
We have drunk that cup—and a bitter, bitter cup
And tossed the dregs away.
But well for the world when the White Men drink
To the dawn of the White Man’s day!

Now, this is the road that the White Men tread
When they go to clean a land–
Iron underfoot and levin overhead
And the deep on either hand.

We have trod that road—and a wet and windy road
Our chosen star for guide.
Oh, well for the world when the White Men tread
Their highway side by side!

Now, this is the faith that the White Men hold
When they build their homes afar–
“Freedom for ourselves and freedom for our sons
And, failing freedom, War. ”
We have proved our faith—bear witness to our faith,
Dear souls of freemen slain!
Oh, well for the world when the White Men join
To prove their faith again!

The Stranger

The Stranger within my gate,
He may be true or kind,
But he does not talk my talk–
I cannot feel his mind.
I see the face and the eyes and the mouth,
But not the soul behind.

The men of my own stock
They may do ill or well,
But they tell the lies I am wonted to.
They are used to the lies I tell,
And we do not need interpreters
When we go to buy and sell.

The Stranger within my gates,
He may be evil or good,
But I cannot tell what powers control
What reasons sway his mood;
Nor when the Gods of his far-off land
Shall repossess his blood.

The men of my own stock,
Bitter bad they may be,
But, at least, they hear the things I hear,
And see the things I see;
And whatever I think of them and their likes
They think of the likes of me.

This was my father’s belief
And this is also mine:
Let the corn be all one sheaf–
And the grapes be all one vine,
Ere our children’s teeth are set on edge
By bitter bread and wine.

Song of the Fifth River

When first by Eden Tree,
The Four Great Rivers ran,
To each was appointed a Man
Her Prince and Ruler to be.

But after this was ordained,
(The ancient legends tell),
There came dark Israel,
For whom no River remained.

Then He Whom the Rivers obey
Said to him: “Fling on the ground
A handful of yellow clay,
And a Fifth Great River shall run,
Mightier than these Four,
In secret the Earth around;
And Her secret evermore,
Shall be shown to thee and thy Race.”

So it was said and done.
And, deep in the veins of Earth,
And, fed by a thousand springs
That comfort the market-place,
Or sap the power of Kings,
The Fifth Great River had birth,
Even as it was foretold
The Secret River of Gold!

And Israel laid down
His sceptre and his crown,
To brood on that River bank,
Where the waters flashed and sank,
And burrowed in earth and fell,
And bided a season below,
For reason that none might know,
Save only Israel.

He is Lord of the Last–
The Fifth, most wonderful, Flood.
He hears Her thunder past
And Her Song is in his blood.
He can foresay: “She will fall,”
For he knows which fountain dries
Behind which desert-belt
A thousand leagues to the South.

He can foresay: “She will rise.”
He knows what far snows melt
Along what mountain-wall
A thousand leagues to the North.
He snuffs the coming drouth
As he snuffs the coming rain.
He knows what each will bring forth,
And turns it to his gain.

A ruler without a Throne,
A Prince without a Sword,
Israel follows his quest.
In every land a guest,
Of many lands a lord,
In no land King is he.
But the Fifth Great River keeps
The secret of Her deeps
For Israel alone,
As it was ordered to be.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/rudyard-kipling-the-white-mans-poet-2/

De republikeinse uitdaging

Ex:

http://vlaamserepubliek.wordpress.com/2012/01/03/de-republikeinse-uitdaging/

 

De republikeinse uitdaging

3 januari 2012

by : Johan Sanctorum

Pleidooi om het begrip “cultuurnatie” op te frissen

Vlaamse_leeuw.jpgVoor wie er nog aan moest twijfelen: minister-president Kris Peeters is niét voor Vlaamse onafhankelijkheid. Die vaststelling lijkt op het intrappen van een open deur, maar de laatste weken was daar enige verwarring over ontstaan, o.m. door een hoogstvreemde oproep aan Kris Peeters vanwege een zekere Jan Rogiers, broer van de overleden CD&V-topmedewerker Kris Rogiers, om “over te stappen naar de partij met de zuiverste, onbezoedelde en humane Vlaamse lijn”, zijnde de N-VA, die statutair nog altijd een oprichting van de Vlaamse republiek beoogt.

Uiteraard kwam daar geen antwoord op, maar als proefballon kan het tellen. En zou een grootscheepse “inbraak” van de CD&V in de N-VA geen gedroomde tactiek van het Trojaanse paard zijn, onder het motto “If you can’t beat them, joint hem”? De natuurlijke aanleg van Bart De Wever om met centrumrechts te flirten zou een en ander vergemakkelijken, en de belegen droom van een Vlaamsnationaal-Christelijk réveil nieuw leven inblazen, als het ware onder een opgefriste AVV/VVK-vlag.

Maar op maandag 2 januari zette Kris Peeters in De Standaard de puntjes op de i: neen, de CD&V kiest niet voor een onafhankelijkheidsverhaal, maar wel voor de deelstaatlogica binnen de Belgische federale context. Het is goed dat hier duidelijkheid over geschapen wordt: de positie van de CD&V is en blijft belgo-reformistisch, waarbij excuusflaminganten en onderkoningen zoals Kris Peeters, voorafgegaan door o.m. Gaston Geens en Luc Van den Brande, een mistgordijn moeten optrekken. Hun taak is om de republikeinse tendens, de onvermijdelijke politieke vertaling van de beruchte Vlaamse “onderstroom”, af te buigen naar een utilitair-pragmatisch compromismodel dat vooral gericht blijft op de verbouwing van het Belgische huishouden.

De Vlaamse christendemocraten hebben daarin een indrukwekkende staat van dienst. Het redden van de Belgische meubelen was onder Gaston Eyskens al de missie van de eerste staatshervorming in 1970, waar de Vlaamse meerderheid definitief werd geneutraliseerd via de beruchte grendelgrondwet. Als compensatie kregen we een jaar later een Cultuurraad, die zichzelf daarna tot “Vlaams parlement” zou bombarderen, zonder ooit de bevoegdheid te hebben van een echt parlement. Men denke ook aan de Byzantijnse discussies over een “Vlaamse grondwet”, die zo niet mocht heten, omdat die anders in tegenspraak zou komen met… de Belgische grondwet. Al deze mislukte eieren zijn uitgebroed onder CVP- en CD&V-kloekhennen, in dienst van een neo-Belgicistische agenda.

Vandaag klinkt het Peeters-pragmatisme vooral door in de talloze actieplannen en promotiecampagnes, gaande van de fameuze cuberdons (“neuzekens”, zie afbeelding) tijdens het Belgische EU-voorzitterschap, tot ronkende maar weinig substantiële “innovatieprojecten” zoals Vlaanderen in Actie: marketingballonnen die de Vlaamse regering tot op vandaag lanceert om het politieke onafhankelijkheidsthema te overstemmen.

Vlaanderen onder Di Rupo: een schrik-bewind?

En met succes. 541 dagen federale regeringscrisis hebben de Vlamingen, mede dankzij de ratingbureau’s en het Di Rupo-theater mentaal op de knieën gekregen. Ze hebben zich verzoend met een eeuwigdurend regime van lopende zaken. Er is nooit een separatistische meerderheid geweest, maar nu durft zelfs de N-VA het woord “splitsing” niet meer hanteren, zich bewust van het feit dat de tijdsgeest zich niet meer leent tot politieke avonturen, laat staan een revolutie. Volgens het conservatief adagium van De Wever heet het nu dat vooral de “middenklasse” moet worden beschermd,- een hypothetische categorie van welstellenden die zwalpt zoals het Medusa-vlot: iedereen probeert in het veilige midden te blijven, en wie van de rand afglijdt heeft pech gehad.

De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug. Terwijl, contradictorisch genoeg, de Waalse socialistische vakbond tegen “haar eigen” premier actie voert, bibbert de Vlaamse kleinburger en dankt de heer dat we een federale regering hebben. De N-VA kan, met haar heterogene achterban, dit jaar nog wel een lokale verkiezing winnen, maar neem van mij aan dat het woord “onafhankelijkheid” niet zal voorkomen in de electorale slogans. Het idee leeft sterker dan ooit dat België om den brode moet geregeerd worden, en dat Vlaanderen zich moet tevreden stellen met het afknabbelen van bevoegdheden, om vooral zijn “middenklasse” te vrijwaren. Het fameuze centenflamingantisme dus. Onafhankelijkheid wordt daarbij als een irrealistische en zelfs catastrofale optie voorgesteld (K. Peeters: “Ik durf zelfs denken dat een volledig onafhankelijk Vlaanderen ons veel pijn zou doen, en ons jaren achteruit zou slaan”, DS, 2/1/12).

    De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug: de Vlaming heeft zich verzoend met een eeuwigdurend Belgisch regime van lopende zaken.

Deze collectieve Vlaamse depressie is eigenlijk veel erger dan het feit Di Rupo-I op zich, met zijn kwakkele representativiteit. Het idee dat wij met een propere lei kunnen beginnen vanuit een historisch herstelpunt, en dat Vlaanderen zich als autonome natie kan profileren die op alle gebieden het verschil kan maken (sociale zekerheid, milieu, tewerkstelling, asiel en migratie,…) , is gedegradeerd tot een doemdenkbeeld. Dat is ook de reden waarom de francofonie, veel slimmer en listiger dan de Vlaamse meerderheid (zie ook verder), op een zeker ogenblik met een “Plan B” op de proppen kwam, zijnde een splitsingsscenario. Dat was nooit een ernstige optie, maar daarmee kon de Vlaamse weerbaarheid uitgetest worden, en die bleek nul komma nul.

Vanaf dan kon het chantagespel beginnen en kreeg het “Vlinderakkoord” vaste vorm, met als protagonisten de zielige hansworsten Beke en Decroo die met hun rug tegen de muur stonden, terwijl de Vlaamse linkerzijde, onder leiding van Caroline Gennez, hen mee het pistool tegen het hoofd hield. De schrik voor de hete adem van de N-VA, maar ook de angst voor een desintegratie van de Belgische staat, dreef de traditionele partijen tot het even traditionele compromis (met Guy Verhofstadt als deus-ex-machina), waarin BHV werd gesplitst, maar waarin bijvoorbeeld gans Vlaams Brabant geruisloos in een Brusselse invloedssfeer werd opgezogen,- de zgn. “metropolitane gemeenschap”. Dat laatste is dan weer een essentiële hoeksteen in een verfransingsstrategie die de Vlaamse meerderheid moet breken.

Het verdriet van België

Dat brengt ons op de valstrik van het meerderheidsdenken binnen de Belgische constructie. Onlangs las ik het tractaat “De Kwantumsprong – De wet breken om recht te halen” van Brecht Arnaert. Volgens zijn stelling volstaan vijf minuten Vlaamse politieke moed om, met de boekjes van de obscure filosofe/romanschrijfster Ayn Rand in de hand, de grondwet eenzijdig aan te passen, de grendels te verwerpen en onze meerderheid voluit te laten spelen. “De wet breken om recht te halen”, klinkt het stoer. België hoeft dan niet afgeschaft te worden, de Vlaamse onafhankelijkheid is “een zwaktebod”. In Laken springt koning Albert zonder twijfel een gat in de lucht na het lezen van dit epistel: dit is een variant op de participationistische these die al 60 jaar meegaat, en die enkel méér Belgische ellende heeft opgeleverd. In wezen maakt B. Arnaert dezelfde denkfout als David van Reybrouck, die met zijn G-1000 een door-en-door vermolmde constructie wil renoveren.

Ik ga hier niet verder in op de tamelijk lachwekkende premis van het objectivisime, dat een politieke waarheid logisch “te bewijzen” zou zijn,- dat is een vrome illusie die ik sinds Aristoteles dood waande. We leven in een gespleten universum en politiek gaat over keuzes en strijd tussen “waarheden”. Het is niet alleen aan de politicus, maar vooral ook aan de burger om partij te kiezen: ook in de Twittermaatschappij zullen wij (opnieuw) moeten leren kleur bekennen, meningen staven, het conflict aangaan, en inzien dat dit allemaal ook existentiële gevolgen heeft, m.n. onze materiële en sociale conditie bepaalt.

    Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden, francofone listigheid en Vlaamse dislexie.

Wat wel een uitgebreide repliek verdient, is de idee dat de Vlaamse meerderheid binnen het Belgische staatsverband de puntjes op de i zou kunnen zetten. Ten eerste is dat in demografisch en sociologisch opzicht een tweesnijdend zwaard. De Vlaamse meerderheid is namelijk niet zo solide en duurzaam als men gemakshalve aanneemt. Op microniveau is er het fenomeen van de rand rond Brussel, de inwijking en de verfransingsdruk, waarbij Vlaamse gemeenten op volstrekt “democratische” wijze onder een Franstalig bestuur komen. Grendels hoeven hier niet, men speelt gewoon de wet van het getal.

Op makroniveau hanteert de Belgische francofonie een andere tactiek, namelijk deze van een asiel- en migratiepolitiek die duizenden nieuwe (hoofdzakelijk Franstalige) Belgen oplevert, aangevuld met Vlaamse allochtonen, door links gerecupereerd, die de PS-agenda gedwee zullen uitvoeren. De schattingen zijn, dat binnen 10 tot 20 jaar de Vlaamse meerderheid in België geabsorbeerd zal zijn door Frans- en anderstaligen. Vanaf dan, ik geef het u op een briefje, zullen de grendels opgegeven worden, uiteraard niet zonder nieuwe Vlaamse toegevingen op financiëel of territoriaal vlak.

Maar het finale argument gaat zelfs niet meer over getallen. België is gewoon gemaakt en ontstaan vanuit een Latijnse logica: het is een casino waar we uiteindelijk altijd verliezen, ook al rinkelt de jackpot eventjes om de sfeer erin te houden. Met de regelmaat van een de klok mispakken de Vlamingen zich aan de Machiavellistische logica van de francofone onderhandelaars, en dat zal niet anders zijn bij een “ontgrendelde” Vlaamse meerderheid. De wet zal niet “gebroken worden om recht te halen”; ze zal, binnen het Belgisch compromismodel, aangepast worden via een tekst die steeds twee lezingen toelaat, maar waarbij de francofone lectuur het uiteindelijk haalt. We hebben dan gewoon… niet goed gelezen. Want lezen is tussen-lezen (intel-legere voor de Latinisten): we zijn met andere woorden een slag dommer. Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden en Vlaamse dislexie.

Indianenverhalen

Bekijk hoe de aanslepende onderhandelingen, voorafgaand aan Di Rupo I, evolueerden: de onthullingen in De Standaard/Le Soir zijn bepaald ontluisterend voor o.m. de partijvoorzitters Wouter Beke en Alexander Decroo. Zie bv. “De twee atoombommen die niet mochten lekken” van 18 december j.l.

Als boertjes lieten ze zich om de tuin leiden door de francofone onderhandelaars, die in een (ongetwijfeld Franstalig geredigeerd tekstontwerp) allerlei valstrikken listig verstopt hadden.

Milquet confronteerde Beke met de kleine lettertjes van het getekend akkoord over de nieuwe staatshervorming (het ging over een tweetalige Kamer van de Raad van State, die alle geschillen aangaande de faciliteitengemeentes zou kunnen beslechten), waarna de CD&V-voorzitter begon te jammeren dat dit niet aan “de geest” van de tekst beantwoordden. De geest van de tekst! Men hoort het nauwelijks onderdrukte Homerisch gelach van de francofone onderhandelaars tot hier. Vlamingen die niet eens kunnen lezen, en zich dan op “de geest” van de tekst beroepen!

    Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt, dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen.

Ik koester een mengeling van morele verontwaardiging en intellectuele bewondering voor die francofone goocheltechniek van de dubbele bodem. Maar alleszins toont ze aan dat er in elke federale concertatie een soort ingebouwde, duurzame “cultuurclash” sluimert. De Franstaligen goochelen, de Vlamingen kijken ernaar, tot ze merken dat hun zakhorloge weg is. In de Belgische slapstick worden de Vlamingen eigenlijk met de minuut dommer, omdat alle IQ-criteria tijdens de interlinguïstische (intercommunautaire/interculturele) confrontaties in het voordeel van de francofonie spreken. Zij bepalen de spelregels in een metataal die ik gerust “Belgisch” durf noemen. Ik heb het ooit vergeleken met de Indianen in Noord-Amerika, die hun land verkochten voor een paar kratten whiskey, omdat ze in hun taal niet eens een woord hadden voor “landeigendom”.

De verleiding om in te gaan op de francofone diplomatieke logica, waarachter een element van Cartesiaans rationalisme, Romeinse verglossing (“de kleine lettertjes”) én Machiavellistische sluwheid schuilgaat, plaatst ons bijvoorbaat in een ongelijke situatie. Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen. Elke vertaling is een verraad (traditore, traduttore, om het in de taal van Di Rupo te zeggen).

Van taalgemeenschap tot cultuurnatie

Wim Delvoye, de man die op zijn eentje de Vlamingen actuele kunst leerde haten

De bakkerin bij ons in Overijse lost het op haar eigen manier op. Zij neemt het zekere voor het onzekere en spreekt de klant in het Frans aan, volgens het principe van Pascal: betreft het een francofone inwoner, dan is die tevreden, en als het een Vlaming is, voelt die zich niet gekrenkt. Eventueel wordt de rest van de transactie tussen twee Vlamingen zelfs in het Frans afgesloten (al meegemaakt!), uit pure hoffelijkheid en behoefte om de talenkennis te etaleren.

Op die manier zou “het probleem” van de Vlaamse meerderheid nog veel sneller kunnen opgelost worden dan de grootste optimisten aan gene zijde van de taalgrens durven veronderstellen: België heeft ons zoveel hoffelijkheid en diplomatie bijgebracht, dat we alleen nog slecht Frans en bekakt Nederlands spreken. Dat is zelfs geen deelstaat meer waard. De mythe van de meertalige Vlaming heeft alleen maar het idee versterkt bij anderstaligen (ook bij EU-werknemers overigens) dat het Nederlandsbij onsnauwelijks nog een voertaal is, waarom zouden ze dan nog de moeite doen om haar aan te leren.

Dat brengt ons bij de these van het cultuurflamingantisme, dat voor mij boven alle economische argumenten staat: zonder volwaardige cultuurruimte, die leeft via de taal en die politiek-staatkundig is afgebakend, blijven we negers met een stropdas in het koloniale Congo. We zijn dus gedoemd om het Nederlands te herontdekken, zoniet worden we opgeslokt door het zwarte gat van de indifferentie.

Een taal is namelijk veel méér dan een communicatiemedium, een “gebruikstaal”: onder het vocabularium zit een universum vol associaties, nuances, gevoelswaarden. De rijkdom van een taal situeert zich voorbij het register van de strikte betekenissen, in het onnoemelijk uitgebreid reservoir dat men het “collectief bewustzijn” noemt,- alle rationele-, ethische- en gevoelswaarden die we min of meer delen, zonder dat er iets van op papier staat. Daaronder zit dan nog iets veel vager en alomvattender, namelijk het “collectief onderbewuste”, ook wel de onderbuik genoemd,- een vettige stroom van driften en energieën, angsten en verlangens, die met onze historische conditie verbonden zijn.

    Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal.

Het is aan de schrijvers, kunstenaars en intellectuelen om dit reservoir steeds weer om te woelen en te herkneden tot actuele cultuurobjecten die de gemeenschap in haar totaliteit aanspreken. We spreken dan over een “cultuurnatie”. Ze is pluriform en homogeen tegelijk. Frankrijk en Duitsland hebben zich, ondanks alle multiculturele en Angelsaksische druk, als dusdanig weten te handhaven, net omdat ze fundamenteel “ééntalig” zijn. Er loopt een lijn van Luther over Goethe tot Brecht, en een andere van Molière over Proust tot Houellebecq, die deze “cultuurgenen” doorgeeft en horizontaal distribueert. Zeker had elk van deze literatoren een eigen persoonlijkheid en stijl, en beslist waren ze allemaal wereldburgers. Toch maak ik me sterk dat ook een winkelbediende in de Duitse Aldi een stukje Goethe spreekt en denkt. Ik weet het zeker, ik heb ooit een verpleegster van het Rode Kruis Wagner horen zingen op de parking van de Bayreuther Festspiele, hoewel ze daar alleen maar stond om gasten op te vangen die appelflauwtes kregen van de warmte. En zelfs al heeft die Aldi-cassière geen letter van Goethe gelezen, het zit in haar accent, haar intonatie, zinsbouw, woordkeuze, het ritselt in haar ondergoed. Zelfs Nederland cultiveert dat taalkundig-verbindend merkteken, en kijkt meewarig-vertederend naar de polyglotte, hoffelijke Vlaming die in vijftien talen stottert.

Het is dan ook een enorme handicap dat onze cultuurmakers zich van hun emanciperende missie niét bewust zijn. De Vlaamse schrijvers spreken en schrijven onze taal niet, ze frazelen maar wat in het luchtledige, ook en vooral net wanneer ze “volks” proberen te doen en in pissijntaal vervallen, genre Dimitri Verhulst. Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal. De hilariteit omtrent de kakmachine van Wim Delvoye, de Baas Gansendonck van de Vlaams-Belgische kunstwereld, is prototypisch.

Zolang deze Vlaamse kloof zich doorzet tussen elite en basis, zal ook de Belgische dubbelzinnigheid blijven overleven. Een verpletterende verantwoordelijkheid die onze boekenbeurscoryfeeën dragen. En de media die hen ten tonele voeren.

Res Publica

Objectief is er geen enkele reden om het Nederlands als cultuurtaal te handhaven. We kunnen ons snel laten verfransen, in afwachting dat het Engels de wereldtaal wordt. We kunnen dan de grenzeloze wereldcultuur assimileren, niets is makkelijker en voordeliger. Objectief is er ook geen reden om voor Vlaamse onafhankelijkheid te ijveren. De geldstromen van de sociale zekerheid kunnen zich omdraaien, en België geniet internationaal en Europees nog altijd meer krediet dan Vlaanderen.

De “clou” ligt elders. Het gaat om intersubjectiviteit en het niveau van de communicatie, die uiteindelijk het niveau van de democratie bepaalt. Sociale cohesie, niet als kleinburgerlijke gezelligheid maar als hoogburgerlijk bewustzijn van een gedeelde cultuur. De taalverloedering die zich in de audiovisuele media afspeelt, de VRT voorop, mikt, ik vrees zelfs bewust, op het indammen van die bewustzijnsverruiming. Men heeft schrik van het volk en zijn revolutionaire potentie, daarom moet het ondergedompeld worden in lullig amusement en sentiment, de leutigheid van de talkshow en de BV-ersatzcultuur waar, godbetert, blijkbaar ook Bart De Wever zich heeft ingegooid.

    We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd.

Terwijl wij naar een politiek-bewuste cultuur en een cultureel-bewuste politiek moeten toegroeien, ver boven en buiten de trivialiteit van het mediacircus. Ik heb vroeger al herhaaldelijk gewezen op de “literaire” dimensie van een collectief grondwetsontwerp. Het kan hier niet zomaar gaan om een quasi-onbegrijpelijk document, in elkaar geknutseld door juridische techneuten. Integendeel, moet dit constitutioneel charter haast een gedicht zijn dat door een kind van zes gekend, begrepen en doorvoeld is. De stenen tafelen van een volksgemeenschap dus. Een Bill of Rights, een oer-konde die vijfhonderd jaar moet meegaan. Ik weet het, het klinkt als waanzin in een apokalyptische tijd. Toch is die nieuwe grondwet het enige dat ons kan redden van de totale nivellering en atomisering.

We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd. Aan dat ontwerp moet een intens debat voorafgaan. De democratie speelt zich primair niet af in het parlement noch in het stemhokje, en ook niet in Thurn & Taxis, maar op straat, in de huiskamers, de cafés, de internetfora. Over alle ideologische grenzen heen, en zonder cordons, zullen de Vlamingen opnieuw moeten leren hun mond open doen en een pen leren hanteren, de kunst van de onenigheid ontdekken. De Vlaamse debatkring Res Publica is uitdrukkelijk met het oog daarop van start gegaan: als een intersubjectief platform dat uiteindelijk Vlaanderen cultureel, intellectueel én politiek (weer) op de kaart moet zetten. Het einddoel is een volwaardige eigen natie en niets minder, niet omdat we zo’n verstokte nationalisten zijn, maar vooral omdat we in een soort collectieve beschaving blijven geloven.

België kan in dat verhaal geen rol spelen, tenzij deze van distopie, negatieve plek, verzameling van ondeugden en voorbeelden hoe-het-niet-moet. De republikeinse uitdaging is anderzijds project en utopie tegelijk. Ik blijf erin geloven, meer dan ooit, ondanks de hatelijkheden van links en het reactionair geroezemoes van rechts. Voorbij het klassieke Vlaams-nationalisme moet hij ons bevrijden van alle oude kwalen en frustraties. Een kwestie van durven en springen. Herinneren, maar vooral ook vergeten, achter ons laten. Er leeft, dat weet ik zeker, ook en vooral bij de doorsnee-Vlaming, een verlangen naar een “oerkonde” die een tijdperk afsluit en er een ander opent. Een tekstuele caesuur dus, een dwarssnede in de geschiedenislijn.

Ik zal eindigen met een zeer politieke uitspraak van Sören Kierkegaard, iemand die in een taal schreef met nog minder beoefenaars dan het Nederlands:

“Het is beslist waar, zoals de filosofen zeggen, dat het leven naar achteren moet worden begrepen. Maar ze vergeten de andere kwestie, dat het leven naar voren moet worden geleefd.”

Johan Sanctorum

3/1/2012

El arte de Boris Olshansky

El arte de Boris Olshansky

Ex: http://europa-soberana.blogia.com/


El disfrute de la belleza y del orden, por el mero placer de la contemplación, sin ningún sentido práctico, es quizás uno de los argumentos más elocuentes a favor de la existencia del espíritu. El arte bien entendido viene a ser una fuente de nostalgia, anhelo, inspiración, idealismo y esperanza, la lucha del espíritu por evadirse del orden material y volver a elevarse a lo alto por unos instantes.

 

El artista que nos ocupa en esta ocasión viene a ser otro pintor ruso, Boris Mijailovich Olshansky, nacido el 25 de Febrero (Piscis) de 1956 en Tambov, una ciudad mediana del oeste de Rusia. Su madre, campesina, sumamente tradicional y devota, tuvo cinco hijos además de él. Su padre era un veterano de guerra herido en combate (la bala de un francotirador alemán le entró por una mejilla y le salió por un ojo) y que disfrutaba del apoyo estatal para gente de su condición.

 

Aunque se crió durante la época soviética, en la que poco menos que parecía que la historia de Rusia comenzaba en 1917 con la revolución bolchevique, Olshansky escribe que "la misma vida, nuestra mente y nuestra memoria genética, buscan intensamente las fuentes de la cultura y la historia".

 


Boris M. Olshansky.

 

Enseguida apreciaremos los rasgos básicos del arte de Olshansky: nacionalismo ruso, paneslavismo, idealización del pasado proto-eslavo y de los rasgos nórdicos, menciones a los antiguos griegos, vikingos, bizantinos y otomanos, fuerte carga paganizante pero sin renunciar a la fe ortodoxa, concepción de Rusia como un muro de contención ante las hordas asiáticas, importancia de la Naturaleza, ausencia total de "ideales modernos", etc. A diferencia del ya visto Konstantin Vasiliev ―que hizo algunos guiños al "comunismo patriótico"―, la obra de Olshansky carece totalmente de simbología soviética.

 

Este arte no parece gran cosa si lo comparamos con el Renacimiento, con el Siglo de Oro español o con la época victoriana, pero hay que recordar que estamos en el Siglo XXI, el siglo de la globalización capitalista neoliberal, de la humanidad-masa, de la vulgarización, del gran asalto de la materia inerte (sin espíritu) sobre la materia viva (con espíritu) y en la disolución de toda forma de tradición.

 

Por tanto, es notable que aun existan personas volcadas en producir arte de verdad y no basura abstracta que sólo sirve para establecer "fundaciones" privadas, exposiciones y museos de "arte moderno", donde un público descerebrado y esnob se dedica a contemplar con devoción excrementos enlatados, escombros fundidos, vacas mutiladas o salpicaduras de pintura hechas por algún cocainómano. Además, en torno a estas instituciones de "arte moderno" han florecido importantes negocios de lavado de enormes cantidades de dinero negro ―procedente del narcotráfico, la trata de blancas, el tráfico de armas y de órganos, la especulación, etc.

 

Sin más, veamos algunas de las obras de este pintor. En todas las imágenes, click para agrandar.

 


"Paisaje" (años 80).

 


"El campo de Kulikovo" (1994). Rusia también tuvo monjes-soldados comparables a los caballeros de las órdenes religioso-militares de Europa Occidental. El personaje representado es Peresvet, un monje que se batió en duelo contra un jinete mongol antes de la batalla de Kulikovo. Ambos morirían en el choque, pero el mongol cayó de su caballo, el ruso no.

 


"La leyenda de Sviatoslav" (1996). Sviatoslav I de Kiev fue un konung (príncipe) pagano del Estado de Rus de Kiev, que vivió en el Siglo X y que derrotó a los jázaros y los búlgaros. De origen varego (vikingo sueco), llegó al Caspio y a las puertas del Imperio Bizantino.

 


"La batalla del Dnieper" (1996). Sviatoslav se enfrenta a los jázaros. El emperador bizantino Constantino VII consideraba que quien controlara las cataratas del Dniéper podría destruir los barcos rusos.

 


"Una verdadera historia eslava" (1997).

 


"Nacimiento de un héroe" (1997).

 


"Iván el hijo de la viuda" (1999).

 


"La noche del héroe" (1999).

 


"Bereginya" (1999).

 


"Svarog" (fecha desconocida). Svarog era un dios uránico (celeste) eslavo.

 


"El sueño de la razón produce monstruos" (fecha desconocida). No confundir con el grabado homónimo del pintor español Goya.

 


"Marchando sobre Tsargrad el verano de 908" (fecha desconocida). "Tsargrad" (es decir, "Cesargrado", la ciudad de los Césares), era la forma que tenían los antiguos eslavos de referirse a Constantinopla, la capital del Imperio Bizantino, actualmente capital de Turquía y llamada Estambul. Por aquel entonces, Constantinopla tenía unos 750.000 habitantes, era la ciudad más importante del Mediterráneo y a menudo tenía que enfrentarse a las incursiones de los varegos (vikingos suecos asentados en lo que hoy son Rusia y Ucrania). Uno de ellos, el konung Oleg de Novgorod, lideró un ataque ruso contra Constantinopla.

 


"Escudos en la puerta de Tsargarad, la gloria de Rus" (fecha desconocida). La princesa bizantina le suplicó a Oleg que no entrase como enemigo y que se apiadase de la ciudad. El príncipe acepto y, al llegar a la ciudad, las puertas le fueron abiertas de par en par. Oleg obtuvo un importante tratado comercial, ordenó que su escudo fuese colgado sobre la puerta del palacio imperial bizantino y navegó de vuelta a Kiev con las riquezas obtenidas. La presencia vikinga en el Imperio Bizantino acabaría dando lugar a la Guardia Varega.

 


"Réquiem ruso" (fecha desconocida).

 


"El nacimiento de la flota rusa" (fecha desconocida). El zar Pedro el Grande estaba muy interesado en romper la continentalidad de Rusia dándole una salida al mar. Lo consiguió conquistando territorio sueco en el Báltico y turco en el Mar Negro. San Petersburgo fue fundada en 1703.

 


"Patio de una embajada, Siglo XVII" (fecha desconocida).

 


"El triunfo de los herodianos" (fecha desconocida). Los enemigos de Cristo celebran la muerte de San Juan Bautista. Junto con "El sueño de la razón produce monstruos", esta pieza, en palabras del artista, representa "la pobreza espiritual del mundo moderno".

 


"La gesta de Raevsky" (fecha desconocida). El general Nikolai Raevsky fue un héroe ruso que se distinguió especialmente durante la invasión napoleónica.

 


"Sombras de antepasados olvidados" (2002).



"Noche de Kupala" (1995-2003).

 


"Juramento de Svarog" (2003).

 


"Desde las oscuras profundidades de los siglos" (2003).

 


"Gran Rus" (2005).

 


"Jesús y los cambiadores de dinero" (2006).



"El rapto de Europa" (2007).

 


Estudio para "Diosa blanca de la sabiduría" (2009). Obviamente, se trata de la Atenea helénica.

 


"Diosa blanca de la sabiduría" (2009).

 


Título y fecha desconocidos.

 


Ídem. La deidad que cabalga por el cielo es Dazhbog, un dios solar eslavo.

 

 

Pueden verse más obras del artista en los siguientes enlaces:

 

http://01varvara.wordpress.com/category/fine-art/page/42/

 

http://galleries.tvalx.com/Russia/BorisOlshansky1/russian_artist_boris_olshansky.htm

 

http://ateney.ru/art/art006.htm?PHPSESSID=e4ab8614f4c6cbaa15bd65da349f7872

 

http://www.artcyclopedia.ru/olshanskij_boris_mihajlovich....


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samedi, 07 janvier 2012

Turkey preparing for an attack against Greece?

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Turkey preparing for an attack against Greece?

Although the Turkish political leadership is trying to convince Greece of its benevolent intentions, its acts ultimately betray the reality of its true visions. So after the start of deliveries of the first 52 offensive amphibious bridges Samur FNSS which can erase from the map in a few minutes the obstacle called Evros River and the acquisition of dozens of armored demining vehicles type Keiler, the Turkish Armed Forces completed receiving a few days ago 40 heavy HGMS (Heavy Ground Mobility Systems).

Thanks to these HGMS the Turkish engineering corps can prepare the ground for the transportation of tanks or other heavy vehicles on the opposite bank of the river Evros, while of similar importance is the use of these system for landing operations for which the Turkish Army gets constantly trained opposite the Greek island of Chios.

These heavy HGMS were ordered to the British company FAUN MV Ltd. and Iveco in 2008 costing 21.5 million.

They were delivered only, and we emphasize that, to the engineering units of the 1st Army in Eastern Thrace. The HGMS of the British company can withstand vehicles with weight exceeding 70 tonnes, even on soft ground (eg, river bank or shore) and they are carried on the truck Trakker 8 × 8 of the Italian company Iveco. They are easy to use thanks to the simple laying system that these trucks have.

The walkways are made of high strength aluminum alloy 54.7 meters long and 4.5 meters wide, and their total area reaches 228 square meters.

It is worth noting that this acquisition is the second of the Turkish army, since a few years ago had acquired another ten of such systems. The continued insistence of Turkey to acquire offensive systems for crossing barriers and removing obstacles as well as systems that facilitate the handling of heavy armored vehicles have a single purpose to prepare the Turkish Armed Forces to carry out offensive operations.

While the Greek political and economic elites praise Erdogan’s government, the leadership of the Turkish Armed Forces with these armament programs is methodically preparing for the implementation of invasion plans or at least for the intimidation of the Greek government.

Hopefully, after the explanations requested by the Greek government from Turkey regarding the statements of the former Turkish Prime Minister Mesut Yilmaz on the arsoning of Greek forests by agents of MIT will also seek new explanations by the Erdogan government why Turkey during the recent years is systematically buying military equipment for overcoming water obstacles.

The End of Globalization

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The End of Globalization

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

The market is an inherently global institution. The market is non-racist, non-nationalist, and non-religious, for as long as decisions are made solely in monetary terms, the race, nationality, and religion of buyers and sellers simply do not matter. Often, they are completely unknown.

I know the ethnic identity of the owners of the Armenian rug shop and the Chinese restaurant down the street. But what is the race, ethnicity, or nationality of the Coca-Cola Corporation? Its stockholders, employees, and customers have every identity in the world. But the corporation has none. It is global, cosmopolitan. As its famous jingle tells us, it wants to teach the world to sing in perfect harmony, meaning that it wants a pacified planet where people have relinquished all boundaries and identities that might impede the sale of Coke.

Globalization is the process of making the inherently global, cosmopolitan potential of the marketplace actual by breaking down racial, national, religious, and cultural barriers to the market, such as protectionist laws, religious prohibitions on usury, ancient enmities between peoples, sentimental attachments to one’s community, tribe, homeland, etc.

For consumers in the First World, globalization starts out as a good thing. They can take their First World wages and buy lots of cheaper goods manufactured in the Third World. For capitalists based in the First World, it is an even better thing, for they can make enormous profits by selling Third World goods at only slightly lower prices than goods manufactured at far greater expense in the First World—and pocket the difference.

For example, to use arbitrary numbers, when shoes were made in America, a pair of shoes retailing for $100 might be manufactured by a worker being paid $10/hour, 40 hours/ week + overtime pay, plus benefits, plus vacation time, in a factory regulated for health, safety, and environmental impact. Sure, it sounds like a lot of bother. But it never prevented American shoe manufacturers from becoming millionaires.

And when such a manufacturer left his factory at the end of the day, his luxury car would share the road with the modest cars of his own employees. He would pass through a bustling downtown where the wives of his employees shopped; he would pass the school attended by the children of his employees; he might even attend the local high school football game and cheer the sons of his workers; he would drive through neighborhoods with neatly painted houses and manicured lawns, where his employees lived. And when he arrived at his columned mansion, he would simply pull off the road into his driveway. There would be no security gates and guards to protect him.

With globalization, however, a similar pair of shoes retailing for $95 might be manufactured in Indonesia by a half-starved wretch making a fraction of the wages, with no overtime, no vacation, and no benefits, in a factory with no regulations for health, safety, or environmental impact. And the shoe manufacturer pockets the difference.

Even if the American owner of an American-founded, American-based, American-staffed shoe manufacturer had a sentimental attachment to his nation and his employees, he could not compete with rivals who had no such ties. In the end, he would have to close his factory: either to ship his jobs to the Third World or simply due to bankruptcy. Thus the globalization process selects for and rewards rootless cosmopolitanism and anti-national, anti-patriotic, anti-communitarian sentiments.

In the long run, globalization means one thing: the equalization of wages and living standards over the whole globe. That means that First World living standards will fall a great deal, and Third World living standards will rise a little bit, until parity is achieved. In other words, globalization means the destruction of the American working and middle classes, a reduction of their standard of living to those of Third World coolies. Globalization means the reversal of the progress in living standards since the industrial revolution.

Specifically, globalization means the reversal of the genuine progress made by the left: the higher pay, shorter work days, and benefits won by the labor movement; the health-care, safety, welfare, and old age programs created by liberals and social democrats (programs that do not exist in the Third World); and the environmental protections won by ecologists (which are only imposed on the Third World by the First World, which will no longer have that luxury).

Globalization also affects the rich. First of all, those who have grown rich by selling things to the working and middle classes of the First World will disappear along with their customers. There will no longer be a market for riding lawnmowers or camper trailers. The rich who remain will produce either for the global super-rich or the global proletariat. And the lives of the rich will be dramatically transformed as well. Some people will grow very rich indeed by dismantling the First World. But they will end up living like the rich of the Third World.

They will commute from fortified factories or offices to fortified mansions in armored limousines with armed guards past teeming slums and shantytowns. They will socialize at exclusive clubs and vacation at exclusive resorts under the watchful eyes of security guards. Like Marie Antoinette, who liked to play milkmaid in the gardens of Versailles, they might even pretend to be bohemians in million-dollar flats in Haight Ashbury, or cowboys on twenty-million dollar ranches in Wyoming, or New England villagers in million-dollar cottages on Martha’s Vineyard—having ridden to the top of a system that has exterminated the people who created these ways of life.

The consequences of globalization are not secret. They are not random and unpredictable. They are not even arcane or controversial. They are predicted in every introductory economics textbook. They are apparent in the stagnation of American working and middle class living standards beginning in the 1970s and the steep declines of the last decade, when 50,000 American manufacturing facilities closed their doors, many to ship their jobs overseas—while millions of immigrants, legal and illegal, came to compete with Americans for the jobs that remain, depress wages, and consume public services for which they cannot pay.

Yet the American middle and working classes were never allowed a choice about globalization, for the obvious reason that they would never have approved of their pauperization. The labor movement, the political parties, the churches, and all other forces that are capable of resisting globalization have been coopted.

Sincere progressives recognize the destructive effects of globalization, but most of them think that the only alternative to global capitalism is global socialism, which is no solution, even if it could be attained.

But if we reject globalization, what is the natural economic unit? This is where White Nationalists are able to address the genuine concerns of the Occupy movement and other progressive critics of globalization. For the boundary where globalization ends is the nation. The United States and every other European nation entered modernity and made most of their economic and social progress by practicing nationalistic economic policies, including protectionism. Prosperity and social justice will return when globalization is replaced by economic nationalism.

Libertarians decry protectionism as benefiting one group at the expense of another (as if globalization did not do the same thing). But this is the wrong way to look at it. Every individual wears different hats and plays different roles: producer, consumer, family member, citizen, etc. Free trade makes us good consumers, but it also makes us bad citizens by undermining social justice and national sovereignty. Protectionism limits our acquisitiveness as consumers, but it strengthens us as citizens. Free trade empowers some businessmen at the expense of the common good, making them bad citizens. Protectionism and other regulations make all businessmen good citizens by making it impossible to profit at the expense of the common good—which leaves no shortage of opportunities to generate wealth in a socially responsible fashion.

But wouldn’t the completion of globalization, whether socialist or capitalist, be worth it, if it really could lead to a world without nations, borders, boundaries, and wars? It is this utopian hope that sustains the allegiance of many globalists despite the spreading desolation of the Earth. It is the same hope that sustained Communists despite the oceans of blood they spilled.

There are two basic replies to this. One is to argue that it is not worth it, which the die-hard utopian would never accept. The other is to argue that a world without nations will never be achieved, and the people who are pushing it, moreover, are not even serious about the notion. Globalization is not the overcoming of nationalism, but merely the way that market dominant nations break down barriers to expanding their own economic power. Today’s color-coded, Twitter and Facebook powered insurrections in Eastern Europe and the Muslim world are merely the modern version of the empire-building and gunboat diplomacy of centuries past. George Soros is just the Cecil Rhodes of today.

Jews like Soros, of course, are the primary preachers of universalist schemes such as global trade, open borders, racial miscegenation, multiculturalism, and other forms of identity erasure. But they show no signs of practicing these same policies among themselves. What is theirs they keep; what is ours is negotiable. The implication is obvious: their goal is to destroy all national boundaries and racial and cultural identities that serve as impediments to expanding Jewish power. Globalization is not a path to universal freedom. It is the creation of one neck to bear a Jewish yoke for eternity.

It is easy to see why Jews think that the devastation caused by globalization is worth it to them, but it is hard to understand why anybody else wishes to go along with it, except for the alienated, deracinated products of cultural decline. And even these people have to be asking themselves if this is the world they really want.

Universalism, after all, is not really universal. Only whites seem susceptible to it in large enough numbers to matter. But if universalism is merely a racially and culturally European belief system, then globalization will only work by exterminating Jews and other ancient, ethnocentric people like the Chinese, Koreans, Japanese, Armenians, etc., who refuse to jump into the global melting pot. This means that globalization is not the path to a liberal utopia, but merely a genocidal extension of European imperialism. But given the massive investment in Holocaust propaganda, even the most fanatical globalists don’t have the heart for that solution, so in the end, they would have to allow ethnocentric peoples to opt out.

And if Jews and others get to opt out of globalization, then why can’t the rest of us? Especially since unreciprocated free trade is regressive, dissolving national sovereignty, undermining social justice, and delivering the destinies of European peoples into the hands of aliens.

The conclusion is clear: Progressive advocates of globalization are either ignorant or they are dishonest shills for a process that will pauperize and enslave the people they pretend to defend. There is a vast constituency in America for a racially-conscious, nationalistic, anti-globalist, protectionist, progressive political party. They are only waiting for leadership.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/the-end-of-globalization/

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Dystopia is Now!

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Dystopia is Now!

By Jef Costello

Ex: http://www.counter-currents.com/

Whatever happened to the Age of Anxiety? In the post-war years, intellectuals left and right were constantly telling us — left and right — that we were living in an age of breakdown and decay. The pre-war gee-whiz futurists (who’d taken a few too many trips to the World’s Fair) had told us that in just a few years we’d be commuting to work in flying cars. The Cassandras didn’t really doubt that, but they foresaw that the people flying those cars would have no souls. We’d be men at the End of History, they told us; Last Men devoted only to the pursuit of pleasure — and quite possibly under the thumb of some totalitarian Nanny State that wanted to keep us that way. Where the futurists had seen utopia, the anti-futurists saw only dystopia. And they wrote novels, lots of them, and made films — and even one television show (The Prisoner).

But those days are over now. The market for dystopias has diminished considerably. The sense that something is very, very wrong, and getting worse – (something felt forty, fifty years ago even by ordinary people) has been replaced with a kind of bland, flat affect complacency. Why? Is it because the anxiety went away? Is it because things got better? Of course not. It’s because all those dire predictions came true. (Well, most of them anyway).

Dystopia is now, my friends! The future is where we are going to spend the rest of our lives. The Cassandras were right, after all. I am aware that you probably already think this. Why else would you be reading this website? But I’ll bet there’s a tiny part of you that resists what I’m saying — a tiny part that wants to say “Well, it’s not quite as bad as what they predicated. Not yet, anyway. We’ve got a few years to go before . . . uh . . . Maybe not in my lifetime . . .”

Here is the reason you think this: you believe that if it all really had come true and we really were living in dystopia, voices would be raised proclaiming this. The “intellectuals” who saw it coming decades ago would be shouting about it. If the worlds of Brave New World [2], Nineteen Eighty-Four [3], Fahrenheit 451 [4], and Atlas Shrugged [5] really had converged and been made flesh, everyone would know it and the horror and indignation would bring it all tumbling down!

Well, I hate to disappoint you. Unfortunately, there’s this little thing called “human nature” that makes your expectations a tad unrealistic. When I was very young I discovered that there are two kinds of people. You see, I used to (and still do) spend a lot of time decrying “the way people are,” or “how people are today.” If I was talking to someone simpatico they would grin and nod in recognition of the truth I was uttering. Those are the people who (like me) didn’t think that “people” referred to them. But to my utterly naïve horror I discovered that plenty of people took umbrage at my disparaging remarks about “people.” They thought that “people” meant them. And, as it turns out, they were right. They were self-selecting sheep. In fact, this turned out to be my way of telling whether or not I was dealing with somebody “in the Matrix.”

Shockingly, people in the Matrix take a lot of pride in being in the Matrix. They don’t like negative remarks about “how things are today,” “today’s society,” or “America.” They are fully invested in “how things are”; fully identified with it. And they actually do (trust me on this) believe that how things are now is better than they’ve ever been. (Who do you think writes Mad Men?)

And that’s why nobody cares that they’re living in the Village. That’s why nobody cares that dystopia is now. Most of those old guys warning about the “age of anxiety” are dead. Their children and grandchildren were born and raised in dystopia, and it’s all that they know.

In the following remarks I will revisit some classic dystopian novels, and invite you to consider that we are now living in them.

1. Brave New World by Aldous Huxley (1932)

This is, hands down, the best dystopian novel of all. It is set in a future age, after a great cataclysmic war between East and West, when Communism and assembly-line capitalism have fused into one holistic system. Characters are named “Marx” and “Lenina,” but they all revere “Our Ford.” Here we have Huxley anticipating Heidegger’s famous thesis of the “metaphysical identity” of capitalism and communism: both, in fact, are utterly materialistic; both have a “leveling effect.”

When people discuss Brave New World, they tend to emphasize the “technological” aspects to the story: human beings hatched in test tubes, pre-sorted into “castes”; soma, Huxley’s answer to Zoloft and ecstasy all rolled into one; brainwashing people in their sleep through “hypnopedia”; visits to “the feelies” instead of the movies, where you “feel” everything happening on the screen, etc.

These things get emphasized for two reasons. First, some of them enable us to distance ourselves from the novel. I mean, after all, we can’t hatch people in test tubes (yet). We are not biologically designed to fit caste roles (yet). We don’t have “feelies” (virtual reality isn’t quite there – yet). So, we’re not living in Brave New World. Right? On the other hand, since we really have almost developed these things (and since we really do have soma), these facets of the novel can also allow us to admire Huxley’s prescience, and marvel a tad at how far we’ve come. The fantasies of yesteryear made reality! (Some sick souls feel rather proud of themselves when they read Brave New World.) But these responses are both defense mechanisms; strategies to evade the ways in which the novel really comes close to home. Without further ado, here they are:

The suppression of thumos: Thumos is “spiritedness.” According to Plato (in The Republic) it’s that aspect of us that responds to a challenge against our values. Thumos is what makes us want to beat up those TSA screeners who pat us down and put us through that machine that allows them to view our naughty bits. It’s an affront to our dignity, and makes us want to fight. Anyone who does not feel affronted in this situation is not really a human being. This is because it is really thumos that makes us human; that separates us from the beasts. (It’s not just that we’re smarter than them; our possession of thumos makes us different in kind from other animals.) Thumos is the thing in us that responds to ideals: it motivates us to fight for principles, and to strive to be more than we are. In Brave New World, all expressions of thumos have been ruthlessly suppressed. The world has been completely pacified. Healthy male expressions of spiritedness are considered pathological (boy, was Huxley a prophet!). (For more information on thumos read Francis Fukuyama’s The End of History and the Last Man – a much-misunderstood book, chiefly because most readers never get to its fifth and final part.)

Denigration of “transcendence.” “Transcendence” is my convenient term for what many would call the “religious impulse” in us. This part of the soul is a close cousin to thumos, as my readers will no doubt realize. In Brave New World, the desire for transcendence is considered pathological and addressed through the application of heavy doses of soma. Anyone feeling a bit religious simply pops a few pills and goes on a “trip.” (Sort of like the “trips” Huxley himself took – only without the Vedanta that allowed him to contextualize and interpret them.) In the novel, a white boy named John is rescued from one of the “Savage Reservations,” where the primitives are kept, and brought to “civilization.” His values and virtues are Traditional and he is horrified by the modern world. In one particularly memorable scene, he is placed in a classroom with other young people where they watch a film about penitents crawling on their knees to church and flagellating themselves. To John’s horror, the other kids all begin laughing hysterically. Religion is for losers, you see. How could anyone’s concerns rise above shopping? Which brings me to . . .

Consumerism. The citizens of Brave New World are inundated with consumer goods and encouraged to acquire as many as possible. Hypnopedia teaches them various slogans that are supposed to guide them through life, amongst which is “ending is better than mending.” In other words, if something breaks or tears, don’t fix it – just go out and buy a new one! (Sound familiar?) Happiness and contentment are linked to acquisition, and to . . .

Distractions: Drugs, Sex, Sports, Media. These people’s lives are so empty they have to be constantly distracted lest they actually reflect on this fact and become blue. Soma comes in very handy here. So does sex. Brave New World was a controversial book in its time, and was actually banned in some countries, because of its treatment of sex. In Huxley’s world of the future, promiscuity is encouraged. And it begins very early in life — very early (this was probably what shocked readers the most). Between orgasms, citizens are also encouraged to avail themselves of any number of popular sports, whether as participants or as spectators. (Huxley tantalizes us with references to such mysterious activities as “obstacle golf,” which he never really describes.) Evenings (prior to copulation) can be spent going to the aforementioned “feelies.”

The desacralization of sex and the denigration of the family. As implied by the above, in Brave New World sex is stripped of any sense of sacredness (and transcendence) and treated as meaningless recreation. Feelings of love and the desire for monogamy are considered perversions. Families have been abolished and words such as “mother” are considered obscene. Now, before you optimists point out that we haven’t “abolished” the family, consider what the vector is of all the left-wing attacks on it (it takes a village, comrades). And consider the fact that in the West the family has all but abolished itself. Marriage is now consciously seen by many as a temporary arrangement (even as a convenient merging of bank accounts), and so few couples are having children that, as Pat Buchanan will tell you, we are ceasing to exist. Why? Because children require too much sacrifice; too much time spent away from careering, boinking, tripping, and playing obstacle golf.

The cult of youth. Apparently, much of the inspiration for Brave New World came from a trip Huxley took to the United States, where aging is essentially regarded as a disease. In Brave New World, everyone is kept artificially young – pumped full of hormones and nipped and tucked periodically. When they reach about 60 their systems just can’t take it anymore and they collapse and die. Whereas John is treated as a celebrity, his mother is hidden from public view simply because she has grown old on the savage reservation, without the benefit of the artificial interventions the “moderns” undergo. Having never seen a naturally old person before, the citizens of Brave New World regard her with horror. But I’m guessing she probably didn’t look any worse than Brigitte Bardot does today. (Miss Bardot has never had plastic surgery).

The novel’s climax is a marvelous dialogue between John and the “World Controller.” The latter defends the world he has helped create, by arguing that it is free of war, competition, and disease. John argues that as bad as these things often are, they also bring out the best in people. Virtue and greatness are only produced through struggle.

As a piece of writing, Brave New World is not that impressive. But as a prophecy of things to come, it is utterly uncanny – and disturbingly on target. So much so that it had to be, in effect, suppressed by over-praising our next novel . . .

2. Nineteen Eighty-Four by George Orwell (1948)

This is the most famous of all dystopian novels, and also the one that is least prescient. Like Brave New World, its literary qualities are not very impressive. It is chiefly remembered for its horrifying and bizarrely over-the-top portrayal of a future totalitarian society.

As just about everyone knows, in Nineteen Eighty-Four every aspect of society is controlled by “Big Brother” and his minions. All homes feature “telescreens” which cannot be shut off, and which contain cameras that observe one’s every move. The Ministry of Peace concerns itself with war, the Ministry of Love with terror, etc. Orwell includes slogans meant to parody Hegelian-Marxist dialectics: “war is peace,” “freedom is slavery,” ignorance is strength.” The language has been deliberately debased by “Newspeak,” dumbed-down and made politically correct. Those who commit “thoughtcrime” are taken to Room 101, where, in the end, they wind up loving Big Brother. And whatever you do, don’t do it to Julia, because the Women’s Anti-Sex League may get you. In short, things are double-plus bad. And downright Orwellian.

Let’s start with what Orwell got right. Yes, Newspeak reminds me of political correctness. (And Orwell’s analysis of how controlling language is a means to control thought is wonderfully insightful.) Then there is “doublethink,” which Orwell describes in the following way:

To know and not to know, to be conscious of complete truthfulness while telling carefully constructed lies, to hold simultaneously two opinions which cancelled out, knowing them to be contradictory and believing in both of them, to use logic against logic, to repudiate morality while laying claim to it, to believe that democracy was impossible and that the Party was the guardian of democracy, to forget, whatever it was necessary to forget, then to draw it back into memory again at the moment when it was needed, and then promptly to forget it again, and above all, to apply the same process to the process itself — that was the ultimate subtlety; consciously to induce unconsciousness, and then, once again, to become unconscious of the act of hypnosis you had just performed.

This, of course, reminds me of the state of mind most people are in today when it comes to such matters as race, “diversity,” and sex differences.

The Women’s Anti-Sex League reminds me – you guessed it – of feminism. Then there is “thoughtcrime,” which is now a reality in Europe and Canada, and will soon be coming to America. (Speaking of Brigitte Bardot, did you know that she has been convicted five times of “inciting racial hatred,” simply for objecting to the Islamic invasion of France?) And yes, when I get searched at the airport, when I see all those security cameras on the streets, when I think of the Patriot Act and of “indefinite detention,” I do think of Orwell.

But, for my money, Orwell was more wrong than right. Oceania was more or less a parody of Stalin’s U.S.S.R. (Come to think of it, North Korea is sort of a parody of Stalin’s U.S.S.R., isn’t it? It’s as if Kim Il-Sung read Nineteen Eight-Four and thought “You know, this could work . . .”) But Orwell would never have believed it if you’d told him that the U.S.S.R. would be history a mere four decades or so after his book was published. Soft totalitarianism, not hard, was the wave of the future. Rapacious, unbridled capitalism was the future, not central planning. Mindless self-indulgence and phony “individualism” were our destiny, not party discipline and self-sacrifice. The future, it turned out, was dressed in Prada, not Carhartt. And this is really why Brave New World is so superior to Nineteen Eighty-Four. We are controlled primarily through our vices, not through terror.

The best description I have encountered of the differences between the two novels comes from Neil Postman’s book Amusing Ourselves to Death:

What Orwell feared were those who would ban books. What Huxley feared was that there would be no reason to ban a book, for there would be no one who wanted to read one. Orwell feared those who would deprive us of information. Huxley feared those who would give us so much that we would be reduced to passivity and egotism. Orwell feared that the truth would be concealed from us. Huxley feared the truth would be drowned in a sea of irrelevance. Orwell feared we would become a captive culture. Huxley feared we would become a trivial culture, preoccupied with some equivalent of the feelies, the orgy porgy, and the centrifugal bumblepuppy. As Huxley remarked in Brave New World Revisited, the civil libertarians and rationalists who are ever on the alert to oppose tyranny “failed to take into account man’s almost infinite appetite for distractions.” In 1984, Orwell added, people are controlled by inflicting pain. In Brave New World, they are controlled by inflicting pleasure. In short, Orwell feared that what we fear will ruin us. Huxley feared that our desire will ruin us.

And here is Christopher Hitchens (in his essay “Why Americans are not Taught History”) on the differences between the two novels:

We dwell in a present-tense culture that somehow, significantly, decided to employ the telling expression “You’re history” as a choice reprobation or insult, and thus elected to speak forgotten volumes about itself. By that standard, the forbidding dystopia of George Orwell’s Nineteen Eighty-Four already belongs, both as a text and as a date, with Ur and Mycenae, while the hedonist nihilism of Huxley still beckons toward a painless, amusement-sodden, and stress-free consensus. Orwell’s was a house of horrors. He seemed to strain credulity because he posited a regime that would go to any lengths to own and possess history, to rewrite and construct it, and to inculcate it by means of coercion. Whereas Huxley . . . rightly foresaw that any such regime could break but could not bend. In 1988, four years after 1984, the Soviet Union scrapped its official history curriculum and announced that a newly authorized version was somewhere in the works. This was the precise moment when the regime conceded its own extinction. For true blissed-out and vacant servitude, though, you need an otherwise sophisticated society where no serious history is taught.

I believe this just about says it all.

3. Fahrenheit 451 by Ray Bradbury (1953)

This one is much simpler. A future society in which books have been banned. Now that all the houses are fireproof, firemen go around ferreting out contraband books from backward “book people” and burning them. So, what do the majority of the people do with themselves if they aren’t allowed to read? Why, exactly what they do today. They watch television. A lot of television.

I read Fahrenheit 451 after seeing the film version by Francois Truffaut. I have to admit that after seeing the film I was a bit disappointed by the book. (This would be regarded as heresy by Bradbury fans, who all see the film as far inferior.) I only dimly recall the book, as the film manages to be more immediately relevant to current pathologies than the book does (perhaps because the film was made fourteen years later, in 1967).

I vividly remember the scene in the film in which Linda, Montag the fireman’s wife, asks for a second “wallscreen” (obviously an Orwell influence). “They say that when you get your second wallscreen it’s like having your family grow out around you,” she gushes. Then there’s the scene where a neighbor explains to Montag why his new friend Clarisse (actually, one of the “book people”) is so different. “Look there,” the neighbor says, pointing to the television antenna on top of one of the houses. “And there . . . and there,” she says, pointing out other antennae. Then she indicates Clarisse’s house, where there is no antenna (she and her uncle don’t watch TV). “But look there . . . there’s . . . nothing,” says the neighbor, with a blank, bovine quality.

Equally memorable was a scene on board a monorail (accompanied by haunting music from Bernard Herrmann). Montag watches as the passengers touch themselves gently, as if exploring their own sensations for the very first time, while staring off into space with a kind of melancholy absence in their eyes. Truffaut goes Bradbury one better, by portraying this future as one in which people are numb; insensitive not just to emotions but even to physical sensations. In an even more striking scene, Montag reduces one of Linda’s friends to tears, simply by reading aloud an emotionally powerful passage from David Copperfield. The response from her concerned friends? “Novels are sick. All those idiotic words. Evil words that hurt people. Why disturb people with that sort of filth? Poor Doris.”

What Bradbury didn’t forsee was a future where there would be no need for the government to ban books, because people would just voluntarily stop reading them. Again, Huxley was more prescient. Lightly paraphrasing Neil Postman (from the earlier quotation), “What Bradbury feared were those who would ban books. What Huxley feared was that there would be no reason to ban a book, for there would be no one who wanted to read one.” Still, you’ve got to hand it to Bradbury. Although books still exist and nobody (at least not in America) is banning them, otherwise the world of today is pretty much the world of Fahrenheit 451.

No one reads books anymore. Many of our college graduates can barely read, even if they wanted to. Everywhere bookstores are closing up. Explore the few that still exist and you’ll see that the garbage they sell hardly passes as literature. (Today’s bestsellers are so badly written it’s astonishing.) It’s always been the case in America that most people didn’t read a lot, and only read good books when forced to. But it used to be that people felt just a little bit ashamed of that. Things are very different today. A kind of militant proletarian philistinism reigns. The booboisie now openly flaunt their ignorance and vulgarity as if these were virtues. It used to be that average Americans paid lip service to the importance of high culture, but secretly thought it a waste of time. Now they openly proclaim this, and regard those with cultivated tastes as a rather curious species of useless loser.

Nobody needs to ban books. We’ve made ourselves too stupid to deserve them.

4. Atlas Shrugged by Ayn Rand (1957)

Atlas Shrugged changed my life.

You’ve heard that before, right? But it’s true. I read this novel when I was twenty years old, and it was a revelation to me. I’ve since moved far away from Rand’s philosophy, but there’s a part of me that still loves and admires this book, and its author. And now I’ll commit an even worse heresy than saying I liked the film of Fahrenheit 451 more than the book: I think that, purely as a piece of prose fiction, Atlas Shrugged is the best of the four novels I’m considering here. I don’t mean that it’s more prescient or philosophically richer. I just mean that it’s a better piece of writing. True, it’s not as good a book as The Fountainhead, and it’s deformed by excesses of all kinds (including a speech by one character that lasts for . . . gulp . . . sixty pages). Nevertheless, Rand could be a truly great writer, when she wasn’t surrounded by sycophants who burbled affirmatively over every phrase she jotted (even when it was something like “hamburger sandwich” or “Brothers, you asked for it!”).

Atlas Shrugged depicts an America in the not-so-distant future. Collectivism has run rampant, and government regulation is driving the economy into the ground. The recent godawful film version of the first third of the novel (do yourself a big favor and don’t see it) emphasizes this issue of government regulation at the expense of Rand’s other, more important messages. (Rand was not simply a female Milton Friedman.) Rand’s analysis of the roots of socialism is fundamentally Nietzschean, though she would not admit this. It is “hatred of the good for being the good” that drives people in the world of Atlas Shrugged to redistribute wealth, nationalize industries, and subsidize lavish homes for subnormal children. And at the root of this slave morality (which Rand somewhat superficially dubs “altruism”) is a kind of primal, life-denying irrationalism. Rand’s solution? A morality of reason, where recognition that A is A, that facts are facts, is the primary commandment. This morality is preached by Rand’s prophet, John Galt, who is the leader of a secret band of producers and innovators who have “gone on strike,” refusing to let the world’s parasites feed off of them.

Despite all her errors (too many to mention here) there’s actually a great deal of truth in Rand’s analysis of what’s wrong with the world. Simply put, Rand was right because Nietzsche was right. And yes, we are living in the world of Atlas Shrugged. But the real key to seeing why this novel is relevant to today lies in a single concept that is never explored in Atlas Shrugged or in any of the other novels discussed here: race.

 [12]Virtually everything Rand warned about in Atlas Shrugged has come to pass, but it’s even worse than she thought it was going to be. For our purveyors of slave morality are not just out to pillage the productive people, they’re out to destroy the entire white race and western culture as such. Rand was an opponent of “racism,” which she attacked in an essay as “barnyard collectivism.” Like the leftists, she apparently saw human beings as interchangeable units, each with infinite potential. Yes, she was a great elitist – but she believed that people became moochers and looters and parasites because they had “bad premises,” and had made bad choices. Whatever character flaws they might have were changeable, she thought. Rand was adamantly opposed to any form of biological determinism.

Miss Rand (born Alyssa Rosenbaum) failed to see that all the qualities she admired in the productive “men of the mind” – their Apollonian reason, their spirit of adventure, their benevolent sense of life, their chiseled Gary Cooperish features – were all qualities chiefly of white Europeans. There simply are no black or Chinese or Hispanic John Galts. The real way to “stop the motor of the world” is to dispossess all the white people, and this is exactly what the real-life Ellsworth Tooheys and Bertram Scudders are up to today.

Atlas Shrugged, Brave New World, Nineteen Eighty-Four, and Fahrenheit 451 all depict white, racially homogeneous societies. Non-whites simply do not figure at all. Okay, yes, there might be a reference somewhere in Atlas Shrugged to a “Negro porter,” and perhaps something similar in the other books. But none of the characters in these novels is non-white, and non-whites are so far in the background they may as well not exist for these authors. Huxley thought that if we wanted epsilon semi-morons to do our dirty work the government would have to hatch them in test tubes. Obviously, he had just never visited Detroit or Atlanta. Epsilon semi-morons are reproducing themselves every day, and at a rate that far outstrips that of the alphas.

These authors foresaw much of today’s dystopian world: its spiritual and moral emptiness, its culture of consumerism, its flat-souled Last Manishness, its debasement of language, its doublethink, its illiteracy, and its bovine tolerance of authoritarian indignities. But they did not foresee the most serious and catastrophic of today’s problems: the eminent destruction of whites, and western culture.

None of them thought to deal with race at all. Why is this? Probably for the simple reason that it never occurred to any of them that whites might take slave morality so far as to actually will their own destruction. As always, the truth is stranger than fiction.

The dystopian novel most relevant to our situation is also – surprise! – the one that practically no one has heard of: Jean Raspail’s The Camp of the Saints [13]. But that is a subject (perhaps) for another essay . . .

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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La mémoire manuscrite de l'Egypte en fumée

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La mémoire manuscrite de l'Egypte en fumée

Décidément, les révolutions n'aiment pas la culture!

Ex: http://www.metamag.fr/

« Du passé faisons table rase » Horrible formule des révolutions qui veulent changer le monde et construire l’avenir en détruisant le passé. Le pire des fanatismes est celui de croire que les valeurs du moment sont supérieures à toutes les autres et exigent, au passage, leur destruction

On connaît les visages de Ramsès martelé par les Chrétiens ou la fin présumée de bibliothèque d’Alexandrie déjà incendiée par la guerre de César, puis ravagée, définitivement, par le fanatisme islamiste – déjà ! L’Egypte, décidément trop gâtée culturellement par les anciens dieux, paye le prix fort chaque fois aux obscurantistes et à la violence de ceux qui pensent, souvent, qu’un seul livre suffit.

La France a demandé en début de semaine aux autorités égyptiennes «une enquête exhaustive et transparente sur les origines et les responsabilités » de la destruction de l’Institut d’Egypte au Caire, fondé par Napoléon Bonaparte. Les circonstances de l’incendie du bâtiment, situé près de la place Tahrir, restent encore obscures. Alors, bien sûr, il faudra savoir ce qui s'est passé: un accident lors d’un affrontement, une provocation des forces de l’ordre pour discréditer les manifestants ou la manifestation d’un obscurantisme fanatique d’une partie de la foule?


Une passion française pour l’Egypte antique en fumée

Les victimes des troubles égyptiens ne se comptent plus seulement en nombre de morts, mais également en trésors culturels. L’inquiétude des premiers jours s’est concrétisée. Avec l’incendie de l’Institut d’Egypte, au Caire, le pays a perdu un de ses fonds les plus précieux. Depuis, officiels et manifestants s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ce sinistre. Mais les faits sont là… Le printemps du Caire est devenu un hiver culturel pour un établissement unique au monde, fruit d’une passion française pour l’Egypte antique.

L’Institut d’Égypte a été fondé, en 1798, par Napoléon Bonaparte durant la campagne d’Egypte. Il regroupait 200 000 ouvrages rares et documents iconographiques originaux. Le bâtiment, incendié dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17, date, quant à lui, du début du XXe siècle. Dans un communiqué, l’armée a accusé les manifestants "casseurs et drogués" d’être à l’origine du drame. C’est très possible. L’Institut d’Égypte se trouve à quelques dizaines de mètres de la place Tahrir.

Sur des photos cependant, prises alors que le bâtiment était encore en feu, on voit des gens présentés comme des "baltaguya", les milices proches du pouvoir, lancer des pierres sur les manifestants depuis le toit. Mais comment distinguer des civils qui s affrontent ?

Que reste-t-il des ouvrages de l'Institut d'Égypte? L'inventaire risque d'être long et le préjudice immense. La majeure partie de ce fonds n'était pas numérisée. Les 22 employés, ainsi que deux membres de l'Unesco et des volontaires, ont dû mettre sous sacs plastique des pages en partie calcinées et des volumes noircis. «Nous avons extrait onze containers d'archives", évaluait le secrétaire général, Abdel Rahman al-Charnoubi. "Il restait encore deux sous-sols à dégager

Le reste des rayonnages d'un bâtiment menaçant, désormais, de s'écrouler est parti en fumée. Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a pointé «un drame pour la culture universelle, qui illustre les graves dangers que court le patrimoine de l'humanité qu'abrite l'Égypte.» Il a ajouté que «la France était prête à examiner toute demande de soutien à une réhabilitation de l'Institut».

En fin de journée, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, proposait  de mobiliser le savoir faire de la Bibliothèque nationale de France . «L'action de cette institution a déjà été déterminante pour la sauvegarde de l'Institut des belles-lettres arabes en Tunisie.» Pour sa part, l'homologue égyptien de M. Mitterrand a qualifié le sinistre de «catastrophe pour la science», et annoncé la «formation d'un comité de spécialistes de la restauration des livres et des manuscrits quand les conditions de sécurité le permettront». Notre ministre aurait dû se rendre sur place immédiatement.

Dans d'autres palais contigus, Bonaparte avait fait installer une ménagerie, des laboratoires, ateliers et magasins où l'on déposait des collections de toute sorte. C'est de ce «quartier de l'Institut» que partaient les explorateurs et premiers égyptologues. Leur énorme moisson a donné naissance à un ouvrage unique et monumental: "La Description de l'Égypte".

Des autodafés moins graves que d’autres

Dès février 1802, Bonaparte, devenu Premier consul, en a ordonné la publication. La parution s'étendra sur quelque trente années. Elle mettra à contribution 43 auteurs, 80 artistes et 294 graveurs. Divisée en trois parties -Antiquité, Histoire naturelle et État moderne- la Description comprend 157 mémoires, 47 cartes géographiques et 925 planches, dont certaines atteignent un mètre de longueur. Une presse spéciale a été mise au point pour l'impression par Nicolas Conté. Et il a fallu fabriquer un meuble spécifique pour contenir ses vingt volumes. La Description est à la source de l'égyptologie, dont le déchiffrement des hiéroglyphes.

L'Egypte ne connaîtrait pas elle-même son passé sans ce  travail français. Est-ce cela que les manifestants ont voulu détruire ou la mémoire d’une Egypte qui n’était pas musulmane et arabe? On peut espérer se tromper sans en être sûr. Mais même s'il s'agit d'un dégât collatéral d’une révolution prétendument démocratique, ce ne sera pas d’une grande consolation.

Ce saccage d’un apport français unique au patrimoine culturel mondial n'a pas, finalement, bouleversé la presse, si sensible à s’émouvoir par ailleurs de la présence dans nos musées de reliques d'autres cultures. On sait pourquoi.

Il ne faut pas dire du mal de la révolution égyptienne qu’il faut soutenir par idéologie malgré sa dérive islamiste de plus en plus évidente. Et si, au passage, brûle un trésor écrit irremplaçable, que Mehmet Ali, Farouk, Nasser et Moubarak avaient admiré et protégé, le "printemps arabe" mérite bien qu’on l’inscrive aux profits et pertes des mouvements populaires. Il y a, décidément, des autodafés moins graves que d’autres.

 

Le Printemps arabe redessine la carte politique du Proche-Orient !

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Le Printemps arabe redessine la carte politique du Proche-Orient !

par Léon Camus

 

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com/

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Le 17 décembre 2010 en Tunisie, un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, humilié par le refus des autorités locales de le laisser exercer son petit négoce, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, ville du centre déshérité de la Tunisie. Son décès intervient deux semaines plus tard, le 4 janvier et constitue le point de départ d’une flambée de contestation qui s’étend rapidement à tout le pays et bientôt au-delà, à tout le Maghreb.


Palach, Havel, Bouazizi, même combat !


Il y a quarante ans un événement de même nature - et tout aussi fondateur -allait s’inscrire dans un cycle similaire de révoltes ayant changé la face du monde. Le 19 janvier 1969, Jan Palach s’immolait de la même façon à Prague, entendant ainsi protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces du Pacte de Varsovie venues mettre fin au Printemps de Prague, ainsi baptisé en référence au Printemps des Peuples de 1848 1.


Ce faisant Palach reprenait à son compte le mode spectaculaire de lutte non-violente auquel quelques moines bouddhistes recoururent lors de la Guerre du Vietnam, une pratique en vérité ancienne datant d’au moins un siècle ou plus. Observons ici que le Printemps arabe présente de nombreuses analogie avec la Révolution planétaire de 1968 caractérisée par une révolte de la jeunesse, celle-ci ayant éclaté au sortir des années de reconstruction et de croissance de l’après-guerre. Jeunesse cependant déjà étreinte à la fin des années 60 – au sein du monde libre mais aussi à la périphérie de l’empire soviétique - par l’entrée de nos sociétés modernes dans le cycle de ces crises multiformes dont nous vivons aujourd’hui l’acmé. Les révoltes arabes sont à ce titre, tout pareillement à celles de 68, celles de jeunesses sans horizon, confrontées le plus souvent à une modernité inaccessible autrement que par le truchement des mirages virtuels diffusées à profusion par les chefs d’orchestres et les commerçants avisés promoteurs de la World culture anonyme et décérébrante.


En janvier 1989, vingt après le sacrifice de Jan Palach, celui-ci provoquera - à l’occasion de l’anniversaire de sa mort - d’impressionnantes et inédites manifestations de rue contre le régime communiste dont la fin s’approche. Le 16 février 1989, l’écrivain Václav Havel, l’un des premiers signataires de la Charte 77 2, est arrêté lorsqu’il s’apprête à déposer une gerbe de fleurs sur la sépulture de Jan Palach et condamné pour ce fait, le 29 février, à neuf mois d’emprisonnement. Seulement quelques semaines plus tard, la dictature s’effondre sous le choc de la Révolution dite de Velours. Or, Havel vient aujourd’hui de disparaître et, par une étonnante et symbolique coïncidence, ce 18 décembre 2011, l’exact lendemain du premier anniversaire du geste désespéré de Mohamed Tarek Bouazizi. Notons que l’accélération de l’histoire étant ce qu’elle est – autrement dit, l’actuelle chute dans le temps d’un monde sénescent - il aura fallu deux décennies pour que les conséquences de la mort de Palach se fassent sentir, et en Tunisie, à peine un mois : le 14 janvier 2011 le président Ben Ali se démettait de ses fonctions après 23 ans de règne et s’enfuyait en Arabie saoudite. Le 23 octobre 2011, les Tunisiens ont élu une Assemblée constituante, celle-ci largement dominée par les islamistes d’Ennahda.


Le feu de la révolte s’étend à l’ensemble du Maghreb et du Machrek.


À son tour L’Égypte s’embrase le 25 janvier 2011 et le 11 février suivant, le président Hosni Moubarak à la tête de l’État depuis 30 ans, remet les clefs de l’État à une junte militaire. Actuellement le pays se trouve engagé dans un processus d’élections législatives qui doit durer plusieurs mois et dont la première étape, au Caire, à Louxor et à Alexandrie, s’est soldée par une écrasante majorité pour la Confrérie des Frères musulmans.


En Libye, à la mi-février 2011, des troubles éclatent à l’Est du pays. La contestation se propage et se transforme en guerre civile appuyée, à partir du mois de mars, par Washington, Paris et Londres. Une guerre déguisée des Atlantistes mais impitoyable, conduite sous couvert de l’Otan et sous mandat des Nations Unies, au prétexte d’assistance à populations en danger et qui, au final, aura fait de 25 à 150 000 morts… ce dernier chiffre étant celui avancé par le Conseil National de Transition, qui, de la sorte, a effectivement noyé la Libye dans ce bain de sang qu’était supposé perpétrer les loyalistes ! La capitale Tripoli tombe aux mains des rebelles en août et le guide de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi est - Démocratie oblige - sauvagement massacré le 20 octobre dans la ville de Syrte. Un gouvernement de transition est formé en novembre qui accorde une large place aux islamistes radicaux autrement appelés Salafistes. Les mêmes contraignent au Yémen, après des mois d’émeutes et de répression, le président Saleh à accepter un transfert du pouvoir alors que les combattants se revendiquant d’Al Qaïda – nébuleuse terroriste largement créée et instrumentée par les services anglo-américains - sont aux portes de la capitale Sanaa.


À l’heure présente, la République arabe syrienne est, elle aussi, au bord d’une guerre civile qui servira - si elle ne s’arrête pas maintenant - de prétexte à une nouvelle intervention des puissances occidentales, au premier rang desquelles la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Un conflit qui comme en Lybie, prendra la forme d’une intervention humanitaire et se développera avec l’aide active du Qatar, mais ici par le truchement spécifique de la Turquie qui y voit l’occasion inespérée de pousser ses pions dans la Péninsule arabique et sur le pourtour méditerranéen…Les Islamistes de Tunis n’ont-il pas reçu – avant les élections - l’adoubement du Premier ministre turc Erdogan ? De toute évidence, Ankara hier encore dans le camp de ces nouveaux non-alignés que sont les puissances émergentes [Inde, Russie, Chine, Brésil, Afrique du Sud] s’est opportunément rappelée qu’elle est avant tout la clef de voûte orientale de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et qu’à ce titre, elle se trouve étroitement liée par ses alliances – et ici pense-t-elle, pour le meilleur ! - aux États-Unis et à son 51e état, Israël.


De la révolte des masses à la guerre civile.


Ainsi, un an exactement après le sacrifice d’un anonyme vendeur d’agrumes tunisien, alors que le tsunami de révoltes continue à balayer le monde arabe, les partis islamistes, seules forces d’opposition organisées au Maghreb et au Machrek, apparaissent d’ores et déjà comme les grands vainqueurs d’événements qui ont fait tache d’huile à travers la planète… Les mouvements du type « Occupy Wall Street », non seulement à New-York - mais également à Londres, Francfort, Rome et Tel-Aviv, sans parler des émeutes d’Athènes - montrent que la planète traverse de grands bouleversements en réaction notamment à une crise systémique globale, laquelle frappe - certes plus ou moins durement, mais indifféremment - les peuples du Sud comme ceux du Nord.


Dans cette perspective, le « Printemps arabe », avec l’arrivée au pouvoir tout azimut des partis islamistes semble assurément augurer de la formation d’un bloc islamique, anime les élites turques, celui de faire revivre le Califat aboli en mars 1924 à la chute de l’Empire ottoman… Reste qu’à présent, cette résurrection se ferait en pleine convergence et avec le plein accord des États-Unis en tant qu’élément déterminant de leur géopolitique arabe et africaine. Politique qui depuis 1991 et l’effondrement du régime soviétique, vise en priorité à la déconstruction des États-nations du monde arabe détenteurs des grands réservoirs d’hydrocarbure, en les morcelant en entités ethno-confessionnelles, ainsi que nous pouvons le constater à propos de l’Irak de facto divisé entre trois entités, sunnite, chiite et kurdes.


Pour les stratèges de Washington il s’agit, autant que faire se peut, d’utiliser à leur profit la dynamique du « Printemps arabe » - fût-il islamique - afin de balkaniser la région pour mieux ensuite réunir les communautés religieuses ou ethniques au sein d’une vaste zone régionale de libre-échange, elle-même intégrée à un marché mondial en voie accélérée d’unification sous la houlette des centres financiers de Londres, Manhattan et Chicago !


Reste que pour atteindre ce vaste objectif encore faut-il détruire la Syrie laïque comme cela a déjà été fait pour l’Irak baasiste, avant de régler son compte à la théocratie parlementaire iranienne… À ceci près que, dans un monde redevenu peu ou prou multipolaire, les ambitions de Washington se heurtent de plein fouet au veto de la Russie et de la Chine et à la résistance de plus en plus manifeste des nouvelles grandes puissances économiques. Ce pourquoi, nous voyions actuellement resurgir, entre l’Est et l’Ouest, les fantômes de la Guerre Froide. Ceux-ci se manifestent à cette heure entre autres par un net un regain de tensions diplomatiques sur fond d’ingérences indirectes… comme par exemple lors des élections législatives russes ou à propos du bouclier antimissiles que le Pentagone entend installer en Europe orientale !


Tout n’est cependant pas joué. Dans le monde arabe, les luttes entre laïcs et religieux seront très certainement la source de dures luttes intestines, voire de guerres civiles sous-tendues ou alimentées par d’immémoriales rivalités tribales, claniques et familiales… et au-delà par l’irréductible fossé religieux existant entre les Wahhabisme, l’Islam radical saoudien, et le Chiisme. Autant de facteurs qui opposeront des masses frustrées dans leurs attentes de changements pour plus de liberté et de dignité, à des pouvoirs de transitions plus ou moins dépendants, ou soutenus en sous-mains, par la diplomatie armée des É-U. Déjà au Caire l’on assiste à une véritable Intifada - un soulèvement populaire irrépressible sous forme de guerre des pierres - dirigées contre la junte au pouvoir 3 . Prémices de tempêtes telluriques de toute autre magnitude ?
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Notes

(1) Le printemps de Prague, entendait, entre autres choses, instaurer un « socialisme à visage humain ». En 1848, l’Europe entre en ébullition, ce que l’histoire nommera le « Printemps des peuples » ou le « Printemps des révolutions ». La plupart seront durement réprimées mais les faits resteront et l’histoire changera quelque peu de visage.

(2) En 1976, un groupe de « dissidents » tchécoslovaques rédigent un texte collectif afin de rappeler au gouvernement communiste les engagements - relatifs au respect des Droits de l’Homme – pris à la Conférence d’Helsinki en 1975 et publiés au Journal Officiel, Sbírka Zákonů, en octobre 1976.

(3) Combien de temps faudra-t-il aux historiens pour se souvenir que si l’histoire se répète, c’est parce que la nature de l’homme change fort peu au fil des âges et que de tout temps, la multitude a toujours servi, tout comme l’infâme khalouf [cochon en langue vernaculaire], à déterrer les truffes, en l’occurrence celles du pouvoir, et qu’après cela, il est immanquablement renvoyé à sa bauge d’un coup de pied au cul.
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http://www.geopolintel.fr/

Heimwee naar het paradijs

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Heimwee naar het paradijs

Mircea Eliade

Een tekst van M. Eliade zoals verschenen in het blad Bres (nr. 65 - juli-aug. 1977)

De ontdekking en de kolonisatie van de Nieuwe Wereld dragen het stempel van de eschatologie·- de leer van het einde der dagen. Ik zou ten bewijze hiervan de denkbeelden van het einde der tijden en het verloren paradijs, gekoesterd door de pioniers die Noord-Amerika koloniseerden, naar voren willen brengen. Eveneens de verandering van het  "Amerikaanse paradijs" die de mythe van de voortdurende vooruitgang deed ontstaan, in een karakteristiek Amerikaans optimisme en een aanbidding van de jeugd en van alles dat nieuw is.

Christoffel Columbus was er zeker van bij de poorten van het Paradijs te zijn aangekomen. Hij geloofde dat de beken met kristalhelder water afkomstig waren van de vier rivieren uit de Hof van Eden. Het zoeken naar het aards Paradijs was voor hem geen hersenschim meer. De grote zeevaarder kende aan deze geografische ontdekking een eschatologische betekenis toe.

De Nieuwe Wereld vertegenwoordigde meer dan een nieuw continent dat gekerstend moest worden. In feite was Columbus ervan overtuigd dat de voorspelling van de verspreiding van het Evangelie in de gehele wereld plaats moest vinden vóór het einde van de wereld, dat overigens niet ver verwijderd was.

In zijn "Boek der Voorspellingen" bevestigde Columbus dat deze gebeurtenis, d.w.z. het einde der wereld, zou worden voorafgegaan door de verovering van het nieuwe continent, de bekering van de heidenen en de vernietiging van de Anti-Christ. En hij zelf speelde in dit grandioze drama een hoofdrol, zowel historisch als kosmisch. Zich tot de vorst Johannes richtend, verklaarde hij: "God heeft mij tot boodschapper benoemd van de nieuwe hemel en de nieuwe aarde, waarover Hij spreekt in de Apocalypse van Johannes en waarover Hij reeds gesproken heeft door de mond van Jesaja; en Hij heeft mij de plaats getoond waar ik deze kon vinden". Het was in deze messiaanse en apocalyptische sfeer dat de ontdekkingen en overzeese expedities plaats vonden die West-Europa schokten en totaal veranderden. In heel Europa geloofden de mensen aan een op handen zijnde hernieuwing van de wereld, hoewel om velerlei en vaak met elkaar strijdige redenen.

 

De kolonisatie van de beide Amerika's begon in een eschatologisch teken: de mensen geloofden dat de tijd gekomen was om de christelijke wereld te vernieuwen en dat de werkelijke vernieuwing de terugkeer tot het aards paradijs inhield, of op zijn minst, het opnieuw beginnen van de Heilige Geschiedenis, de herhaling van de wonderbaarlijke  gebeurtenissen waarover de Bijbel verhaalt.

Daarom wemelt de literatuur uit die tijd, zoals de preken, de memoires en de briefwisselingen, van zinspelingen op de eindtijd en het paradijs. In de ogen van de Engelsen bijvoorbeeld betekent de kolonisatie van Amerika niet anders dan een vervolg en voltooiing van een Heilige Geschiedenis die begon met de Reformatie. In feite was de trek van de pioniers naar het Westen het voortzetten van de triomfale opmars van de wijsheid en het ware geloof van het Oosten naar het Westen. Reeds enige tijd hadden de protestante theologen de neiging het Westen te identificeren met geestelijke en morele vooruitgang. Sommige theologen hadden de Ark des Verbonds van Abraham naar de Engelsen overgebracht. De anglicaanse theoloog William Crashaw schrijft:

"De God van Israel is... de God van Engeland".


De eerste Engelse kolonisten in Amerika beschouwden zich zelf als door de Voorzienigheid uitverkoren om "Een stad op een Berg" te bouwen die als model zou dienen voor de ware hervorming voor heel Europa. Zij hadden de weg van de zon naar het verre Westen gevolgd, de traditionele opmars van de godsdienst, de beschaving van het Oosten naar het Westen op een wonderbaarlijke wijze voortzettend en uitbreidend. Zij zagen er een teken van de goddelijke Voorzienigheid in dat Amerika aan de Europeanen onbekend was gebleven tot aan de periode van de Reformatie. De eerste pioniers twijfelden er niet aan dat het uiteindelijke drama van de zedelijke wedergeboorte en de universele verlossing met hen begon, want zij waren de eersten om de loop van de Zon te volgen naar de paradijselijke tuinen van het Westen. Zoals de anglicaanse dichter George Herbert schreef in zijn "Strijdende Kerk": "In ons land maakt de religie, op haar tenen staand, zich op om over te gaan naar de Amerikaanse oever''.

Meer dan enige andere moderne natie werden de Verenigde Staten het product van de protestante Reformatie, op zoek naar een aards Paradijs waar de hervorming van de Kerk ten goede geleid moest worden. De samenhang tussen de Reformatie en het herstel van het aards Paradijs is door een zeer groot aantal auteurs opgemerkt, van Heinrich Bullinger tot Charles Dumoulin. Volgens deze theologen heeft de Reformatie de komst van het tijdperk van de paradijselijke zaligheid versneld.

Wij merken op dat vlak voor de kolonisatie van Amerika en de revolutie van Cromwell de millenaristische beweging zijn grootste toeloop gekend heeft. Het is daarom De triomfale opmars van het ware geloof naar de paradijselijke tuinen van het Westen niet verwonderlijk dat het meest verspreide dogma in de kolonieën inhield dat Amerika onder alle landen van de Aarde uitverkoren was om de tweede komst van Christus te begroeten en dat de aanvang van het duizendjarig rijk, hoewel in wezen geestelijk, vergezeld zou gaan van een verandering van de Aarde in een Paradijs, ten teken van een innerlijke volmaaktheid. De eminente puritein Increase Mather, president van de Harvard universiteit van 1685 - 1701: "Wanneer dit Koninkrijk van Christus de gehele Aarde gevuld zal hebben, zal deze Aarde zijn toestand van Paradijs weer hervinden''.

Later kwam echter een andere idee naar boven: het Nieuwe Jeruzalem zou voor een deel het product van menselijke arbeid worden. Jonathan Edwards (1703-1758) dacht dat door de arbeid het Nieuwe Engeland getransformeerd zou worden tot "een Paradijs op aarde". Wij zien aldus hoe de toekomstverwachting van de pioniers langzamerhand  uitmondt in de idee van de vooruitgang. De eerste etappe bestond uit het op elkaar afstemmen van het paradijs en de aardse hulpbronnen van de

Nieuwe Wereld.

In de volgende etappe werd de eschatologische spanning verminderd door het ontbreken van de periode van decadentie en ellende die verondersteld werd vooraf te gaan aan "de laatste dagen" en op deze wijze kwam men tenslotte op de idee van een voortschrijdende en nimmer onderbroken verbetering. Maar voordat de Amerikaanse idee van vooruitgang vaste vorm aannam had het millenarisme van de pioniers andere gedaanteverwisselingen ondergaan. De eerste belangrijke crisis van deze puriteinse eschatologie werd uitgelokt door de worsteling tussen de Europese machten om het koloniale imperium. Rome en de katholieke landen werden vereenzelvigd met de antichrist en van hun vernietiging hing de totstandkoming van het toekomstig koninkrijk af.

In een bepaalde periode leed de koloniale Engelse literatuur bepaald aan een obsessie: de inval in Amerika van de antichrist die alle hoop op een triomferende wederkomst van Christus dreigde te doen vervliegen. Voor de advocaat en goeverneur John Winthrop was de eerste plicht van het Nieuwe Engeland een muur op te richten tegen het koninkrijk van de antichrist dat de Jezuïeten op het punt stonden in deze gebieden te vestigen. Andere auteurs bevestigden dat de Nieuwe Wereld een waar paradijs was vóór de komst van de katholieken. Zeker, de rivaliteit tussen de Europese machten om de overheersing van de Amerikaanse imperiums was in de eerste plaats van economische aard, maàr zij werd verergerd door een bijna manicheïstische eschatologie: alles scheen teruggebracht te kunnen worden tot een conflict tussen Goed en Kwaad.

De koloniale schrijvers spraken over de dreiging die de Fransen en de Spanjaarden op hen uitoefenden als over een "nieuwe Babylonische gevangenschap" of van een "Egyptische slavernij". Fransen en Spanjaarden waren tirannen, in dienst van de antichrist. Het katholieke Europa werd afgeschilderd als een gevallen wereld, een Hel, tegenover het paradijs van de Nieuwe Wereld. In plaats van over "hemel of hel" sprak men over "hemel of Europa". De beproevingen van de pioniers in de Amerikaanse woestijn hadden tot hoofddoel het uitwissen van de zonden des vlezes van de mens van de oude heidense wereld.

Terwijl het conflict tussen het Goed en het Kwaad in de ogen van de kolonisten geconcretiseerd werd in de worsteling tussen het protestantisme en het katholicisme, bleef Engeland buiten schot.

Maar na 1640 ontstond er een zekere spanning tussen de kolonisten en het moederland. De Engelse Reformatie was in de ogen van de perfectionisten onder de kolonisten onvolmaakt. Erger nog, de religieuze praktijken in Engeland werden beschouwd als het werk van de antichrist. In het apocalyptische koloniale beeldenspel werd Engeland de vervanger van Rome. Deze vervanging had een directe consequentie: de kolonisten - als uitverkoren volk - begonnen te geloven dat hun opdracht in de woestijn niet alleen de voortzetting van een religieuze traditionele activiteit was, maar ook iets geheel nieuws.

In de hoop op een wedergeboorte ver van de Europese hel dachten zij dat het hun taak was de eerste stap te doen voor de laatste etappe van de Geschiedenis. In 1647 verkondigde de apostel der Indianen, John Eliot, de "dageraad van het Evangelie... in Nieuw-Engeland". Dit soort uitspraken toont aan hoe diep de breuk was met het Europese verleden. En vooral opmerkelijk is het feit dat deze breuk plaats gevonden heeft lang voor de Revolutie en de Amerikaanse Onafhankelijkheid.

In 1646 beschouwde Nieuw-Engeland zich als een vrije staat en niet als een " kolonie of compagnie van Engeland". Dit bewustzijn van autonomie berustte in de eerste plaats op religieuze motieven. Cotton Mather verwachtte in Nieuw-Engeland de terugkeer tot de eerste eeuwen van het christendom. Hij schreef: " Tenslotte was de eerste eeuw de Gouden Eeuw; om daartoe terug te keren, zal de mens opnieuw protestant worden en, ik zal er aan toevoegen, puritein". Deze terugkeer tot de Gouden Eeuw van het christendom moest samengaan met een verandering van de Aarde. Zoals Increase Mather verklaarde, zou "het herstel van de primitieve Kerk de Aarde in een Paradijs herscheppen".

De breuk met Engeland en het Europese verleden werd bovendien nog gekenmerkt door de vermaningen van de pioniers, terug te keren tot de deugden van de primitieve Kerk om zich voor te bereiden op het duizendjarig rijk. Voor de puriteinen was de eerste christelijke deugd de eenvoud. De intelligentie, de cultuur, de kennis, de goede manieren en de luxe waren slechts het werk van de duivel. John Cotton schreef: "Hoe intelligenter en beschaafder u bent, des te meer bent u voorbereid om voor Satan te werken". Reeds begonnen de pioniers en zendelingen een meerderwaardigheidscomplex te ontwikkelen. Deze terugkeer tot het primitieve christendom, die geacht werd het paradijs op aarde te herstellen, hield een zekere verachting in voor de eruditie van de Jezuïeten alsmede een kritiek op de Engelse aristocratie die beschaafd en elegant was, geraffineerd, gewend aan macht en gezag. Overdaad en luxe in de kleding werden de "hoofdzonde" van de "gentleman".

Nathanael Ward stelde in zijn boek "Simple Cobbler of Aggawam" (1647) het eenvoudige leven en de morele superioriteit van de kolonisten tegenover de verdorven zeden van de Engelsen en concludeerde uit deze vergelijking het bewijs voor de reeds geboekte vooruitgang in de richting van de paradijselijke staat van de primitieve Kerk.

Hoewel zij hun achterlijkheid ten aanzien van kleding en beschaving erkenden, gingen de kolonisten prat op hun hogere morele standaard vergeleken bij de Engelsen. Volgens Charles L. Sanford moet de kiem van het Amerikaanse superioriteitscomplex - zo duidelijk tot uitdrukking komend in de buitenlandse politiek en in de geestdriftige pogingen de "American Way of Life'' te verspreiden over de gehele aarde - gezocht worden in de activiteit van de zendelingen onder de voortrekkers. Er ontwikkelde zich in het gehele door de pioniers van het Westen ontwikkelde gebied een religieus symbolisme dat de eschatologiegedachte van de pioniers in stand hield tot ver in de 19e eeuw.

De immensiteit van de wouden, de eenzaamheid van de onmetelijke vlakten, de zegen van het landelijk leven werden vergeleken met de zonden en ondeugden van de stad.

Een nieuw denkbeeld kwam toen op: het Amerikaanse paradijs  was besmet met duivelse krachten, afkomstig van het verstedelijkte Europa. In de plaats van de kritiek op de aristocratie, de luxe en de beschaving kwam nu de kritiek op de steden en het stadsleven. De grote bewegingen voor een religieuze herleving ontstonden allemaal onder de pioniers van het verre Westen en bereikten de steden pas veel later. Sterker nog, in de steden zelf was deze herleving veel meer verspreid onder de armen dan onder rijken en de beschaafde kringen. De kerngedachte was dat het verval van de godsdienst uitgelokt was door de ondeugden in de grote steden en  in het bijzonder door de dronkenschap en de luxe, zo gewoon bij de uit Europa afkomstige aristocratie. Want, late niemand daaraan twijfelen, de Hel was - en bleef nog heel lang - de kenmerkende hoedanigheid van Europa.

Zoals wij reeds benadrukt hebben, de eschatologische verwachting van het duizendjarig rijk en van het aards Paradijs werden uiteindelijk onderworpen aan een radicale verwereldlijking. De mythe van de vooruitgang en de aanbidding van alles dat nieuw en jong is zijn de meest karakteristieke gevolgen daarvan. Niettemin vindt men onder de schijn van strenge secularisatie het religieuze enthousiasme en de eschatologische hoop terug waardoor de eerste pioniers bewogen werden. Want, kort gezegd, zowel de eerste kolonisten als de latere Europese immigranten uit onze tijd gingen scheep naar Amerika als naar het land waar zij herboren konden worden, d.w.z. een nieuw leven beginnen. Dit "nieuwe" dat ook de Amerikanen van vandaag nog fascineert, is een verlangen doortrokken met religieuze bijkomstigheden. In het "nieuwe" is er hoop voor "wedergeboorte", het spoor naar een nieuw leven.

Nieuw-Engeland, New York, New Haven - al deze namen drukken niet alleen het heimwee naar het geboorteland uit dat men achter zich gelaten heeft, maar vooral de hoop dat op deze nieuwe grond en in deze nieuwe steden het leven nieuwe dimensies zal bieden.

De hoop in een nieuw leven herboren te worden - en de verwachting van niet alleen een betere maar een paradijselijke toekomst - weerspiegelt zich ook in de Amerikaanse cultus van de jeugd.

Sinds het industriële tijdperk hebben de Amerikanen volgens Charles L. Sanford getracht hun verloren onschuld steeds meer in hun kinderen terug te vinden. Deze auteur gelooft ook dat de opwinding bij alles dat nieuw is en de tocht van de pioniers naar het verre Westen vergezelt, het individualisme ten opzichte van het gezag heeft versterkt, maar ook heeft bijgedragen aan gebrek aan eerbied bij de Amerikanen voor historie en traditie. Men zou deze analyse kunnen vervolgen met aan te tonen dat het langdurig verzet van de Amerikaanse elite tegen de industrialisatie van het land en hun overdrijving van de deugden van het boerenbedrijf verklaard kunnen worden uit datzelfde heimwee naar het aards Paradijs. Zelfs na de overweldigende triomf van het urbanisme en de industrialisatie riepen de beelden en denkbeelden die de pioniers zo dierbaar waren, nog steeds eerbied op. Tenslotte was het met de bedoeling te bewijzen dat verstedelijking en industrialisatie niet noodzakelijk zoals in Europa gepaard behoefden te gaan met ondeugd, armoede en corruptie, dat de fabriekseigenaren hun filantropische activiteiten sterk opvoerden met het bouwen van kerken, scholen en ziekenhuizen. Men wilde met alle geweld aantonen dat de technologie en de industrie in plaats van de geestelijke en religieuze waarden aan te tasten, bijdroegen aan versterking daarvan.

In 1842 verscheen een boek met de titel "Het Paradijs binnen bereik van alle mensen, dankzij de natuur en de machines". En deze heimwee naar het Paradijs, dit verlangen de "natuur" van hun voorouders terug te vinden, vormen voor een deel de verklaring voor de hedendaagse neiging de steden te verlaten om onderdak te zoeken in de voorsteden - welvarende rustige wijken, die met de grootste zorg in paradijs-achtige landschappen herschapen zijn.

Het geloof in een eschatologische opdracht en vooral in de mogelijkheid de volmaaktheid van het primitieve christendom te hervinden en het paradijs op aarde te herstellen, loopt niet het gevaar gemakkelijk in vergetelheid te raken. Er is een grote kans dat zowel de houding van de gemiddelde Amerikaan van vandaag, als de politieke en culturele ideologie van de Verenigde Staten, de neerslag zullen gaan weerspiegelen van de zekerheid van de puriteinen uitverkoren te zijn om het aards paradijs te herstellen.

 

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vendredi, 06 janvier 2012

La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

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La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

invEx: http://www.toutsaufsarkozy.com/


Même sous le feu de la Commission européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et des agences de notation, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n'est pas prêt à plier. Il poursuit sa "renationalisation" de l'économie, quitte à accentuer les tendances centrifuges au sein d'une Union européenne en crise.


Quarante-huit heures après une lettre du président de la Commission, José Manuel Barroso, qui sommait M. Orban de "retirer" deux projets de loi jugés contradictoires avec le traité de l'Union, le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, a annoncé, mercredi 21 décembre, que le gouvernement comptait faire adopter avant Noël au Parlement les deux textes, qui touchent l'indépendance de la banque centrale et la politique fiscale (Ces textes ont été adoptés à l'unanimité le 30 décembre).


Le même jour, l'agence Standard and Poor's dégradait en catégorie spéculative la note attribuée à la dette de la Hongrie, en évoquant les "politiques publiques imprévisibles" menées à Budapest. La première de ces "lois fondamentales" - inscrites dans la Constitution - prévoit de fusionner le directoire de la Banque nationale de Hongrie (MNB) avec un Conseil monétaire élargi, où le président de la banque centrale verrait ses prérogatives réduites. Un amendement propose que le Parlement puisse limoger des membres du Conseil monétaire lorsque ceux-ci "agissent contre l'intérêt du pays". Ce dispositif vise l'actuel président de la MNB, Andras Simor : il vient encore de relever à 7 % les taux d'intérêt directeurs, les plus hauts au sein de l'Union.


L'autre projet de loi impose une majorité parlementaire des deux tiers pour décider de tout changement dans la fiscalité - ce qui empêcherait les nécessaires ajustements en cas de dérapage du déficit ou de la dette. "Je vous recommande instamment de retirer (ces) deux projets de loi fondamentale", écrit M. Barroso dans sa lettre à Viktor Orban, car ils contiennent des éléments "qui pourraient être en contradiction avec le traité de l'Union" et la Commission "a des doutes sérieux sur leur compatibilité" avec la législation européenne.


Bruxelles a trouvé un angle d'attaque majeur contre un gouvernement sourd à toute critique. Le 16 décembre, à la demande du commissaire européen chargé des finances, Olli Rehn, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a quitté la Hongrie avant d'avoir rencontré ses interlocuteurs officiels, marquant sa désapprobation à l'égard du projet de loi sur la banque centrale. Le FMI ne retournera à Budapest pour y discuter d'une nouvelle ligne de crédit sollicitée par le gouvernement hongrois, insiste-t-on à Bruxelles, que lorsque ces questions seront éclaircies. Quelques jours plus tôt, c'est la commissaire à la justice, Viviane Reding, qui s'inquiétait, dans une lettre au gouvernement de Budapest, de la mise au pas du système judiciaire.

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

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“ALIENA”:

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

Le nom de Stepanakert, actuelle capitale de la République du Nagorno-Karabakh (RNK), doit son nom au révolutionnaire bolchevique Stepan Chaumjan (1878-1918), originaire de Bakou et connu sous le sobriquet de “Lénine du Caucase”. En langue arménienne, cette république s’appelle “Lernayin Gharabagh” ou “Arts’akh”; “Nagorno Karabakh” est son nom en russe, où l’adjectif “nagorno” signifie “montagneux”. Cette région de 4400 km2 (elle est à peine plus grande que la province italienne de la Molise) se trouve dans le Caucase mériodional et s’est proclamée indépendante le 6 janvier 1992. Comme d’habitude, la communauté internationale adopte une politique de deux poids deux mesures quand il s’agit de reconnaître le statut juridique d’entités nouvelles s’étant constituées lors de la liquéfaction d’anciens Etats sur la masse continentale eurasienne. D’une part, le Kosovo a pu compter sur l’appui inconditionnel d’une grande majorité d’Etats occidentaux, malgré l’opposition de la Serbie. D’autre part, la RNK n’a pas connu de telles faveurs.

Pourtant, le référendum demandant la sécession de cette région, officiellement azerbaïdjanaise, référendum qui s’est tenu en décembre 1991, n’est en fait que la confirmation d’une déclaration antérieure,  datant de l’époque soviétique et prévoyant également le rattachement à l’Arménie, ce que ne souhaitaient alors ni Moscou ni Bakou. Cette déclaration date de la fin des années 80 et avait été introduite par le Soviet de la région autonome, au temps de l’URSS. L’espoir actuel d’obtenir l’indépendance est conforté par l’idée d’une sorte de continuité juridique remontant à l’époque soviétique: il se placerait ainsi dans une “logique évolutive”.

Cette région, peuplée au moyen-âge par des sujets arméniens de l’Empire perse, est tombée sous la domination russe au début du 19ème siècle: en effet, le Karabakh, par le traité du 14 mai 1805 (1220 selon le calendrier musulman), est intégré dans l’empire russe en prenant la forme juridique d’un khanat autonome. L’unique médiateur entre la population du Nagorno Karabakh et le Tsar Alexandre Pavlovitch Romanov (1777-1825) était le gouverneur de la Géorgie. Avec l’effondrement de l’Empire des Tsars, suite à la révolution bolchevique de 1917, le territoire du Nagorno Karabakh a été âprement disputé entre les nouvelles républiques socialistes soviétiques de l’Azerbaïdjan (en laquelle le Nagorno Karabakh fut inclu) et de l’Arménie, située un peu plus à l’Ouest. En 1921 donc, la région est incluse dans la juridiction azérie constituée par le Comité exécutif central de la République socialiste soviétique de l’Azerbaïdjan qui lui accorde toutefois l’autonomie régionale.

Au fil du temps, les ressortissants de cette région autonome au sein de l’Azerbaïdjan soviétique ont demandé à plusieurs reprises d’être inclus dans la RSS d’Arménie (pour la première fois en 1945, puis en 1966 et en 1977). Le projet, à ses débuts, avait été contrecarré par Staline, agissant en sa qualité de Commissaire du Peuple pour les questions nationales. Avec la désagrégation de l’Union Soviétique, les tensions inter-ethniques ont explosé: le gouvernement turcophone de Bakou, proche de celui d’Ankara, a opté pour une stratégie d’azérisation forcée, alors que la population est arménienne à 76%; quant aux autres minorités, elles sont russes ou kurdes. Désordres et violences ont agité les rues, en réponse à ce déni de justice: en 1988, à proximité de la ville d’Askeran, deux citoyens azéris sont tués, ce qui entraîne un pogrom anti-arménien à Sumgait, un grand centre urbain au nord de Bakou. Ce furent trois journées de massacres, qui firent des dizaines de victimes.

D’autres épisodes similaires ont ponctué la vie d’autres localités arméniennes au nord de la région, comme Spitak et Ghugark, forçant les ethnies à quitter l’espace juridictionnel où elles étaient en minorité pour se réfugier soit en Azerbaïdjan soit en Arménie. On estime que 14.000 civils arméniens ont pris la fuite, ainsi que 80.000 Azéris.

Pendant l’année 1989, les révoltes populaires n’ont jamais connu de répit. Elle atteignirent une phase de plus haute intensité quand les autorités azéries suspendirent les autorités locales du Nagorno Karabakh pour les confier à un “Comité organisateur” à majorité azérie, responsable devant le Conseil des ministres de l’Union. Au même moment, la RSS d’Arménie revendiquait prioritairement d’exercer son autorité “in loco”. Il s’ensuivit un cortège de dévastations et d’actions de guerilla où s’affrontèrent les deux peuples voisins: les Arméniens furent les principales victimes de ces désordres, qui ne cessèrent pas, même après l’intervention de l’Armée Rouge. Il faut aussi se rappeler que le tout dernier acte posé par l’Union Soviétique, dans le cadre de la perestroïka de Gorbatchev, fut de suspendre la gestion azérie dans le Nagorno Karabakh.

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En se basant sur une clause de la constitution soviétique, la RNK en tant qu’enclave autonome, dès la sortie de l’Azerbaïdjan hors de l’Union, se proclame “république”: le 8 janvier de l’année suivante, Artur Aslanovitch Mkrtcian (né en 1959) prend en charge la fonction de Président, et Oleg Esayevitch Jesayan, celle de premier ministre. Trois mois plus tard, suite à la mort en des circonstances mystérieuses, de Mkrtcian, son poste est repris ad interim par Georgy Mikhaïlovitch Petrossian (né en 1953; en fonction en 1992 et 1993). Le premier président élu du Nagorno-Karabakh, suite aux élections du 29 décembre 1994, fut Robert Sedrakovitch Kotcharyan (né en 1954), dont Garen Zarmajrovitch Babourian reprendra les fonctions ad interim (en 1993-1994).

Face à cette volonté d’indépendance ou d’union avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan qui, avec la Turquie, est désormais la tête de pont des Etats-Unis dans le Caucase et dans la stratégie eurasienne globale de Washington, a réagi en lançant une opération militaire de grande envergure. Des milliers de victimes et plus d’un million de réfugiés appartenant aux deux ethnies constituèrent les funestes résultats de cette opération de guerre. Un cessez-le-feu aléatoire fut signé en mai 1994 (1).

Aujourd’hui, la situation reste plutôt instable, surtout parce que les Etats-Unbis refusent avec fermeté que d’autres puissances reconnaissent le statut indépendant de la RNK parce que cela pourrait constituer une gène pour l’acheminement du pétrole en provenance de Bakou et parce que cela pourrait offenser le principal interlocuteur dans le Caucase méridional du système euro-atlantiste. Au cours de ces dernières années, l’Azerbaïdjan a vu croître son PIB de manière quasi miraculeuse, surtout grâce à ses précieuses ressources d’hydrocarbures. C’est au départ des gisements de Shah Deniz au sud de la Mer Caspienne, à environ 70 km de la capitale azérie aujourd’hui florissante, que partira le corridor pétrolier et gazier du sud qui devra fournir en gaz naturel l’Europe occidentale, éliminant simultanément tout trajet sur le sol de la Russie, désormais considérée comme le principal adversaire dans la guerre des hydrocarbures. En 2006, un oléoduc est entré en fonction, traversant la Géorgie, où Washington avait appuyé l’insurrection populaire de 2003, connue sous le nom de “révolution des roses”. Cet oléoduc acheminera le brut azéri de la région de Bakou au terminal turc sur la Méditerranée.

“La politique de ségrégation et de discrimination poursuivie par l’Azerbaïdjan a généré une atmosphère de haine et d’intolérance contre le peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à d’innombrables victimes, à des déportations de masse de toute la population de paisibles villages arméniens” (2): voilà ce que l’on peut lire dans la déclaration d’indépendance du Nagorno Karabakh, proclamée le 2 septembre 1991. Même si l’entité que représente le Nagorno Karabakh rencontre les pré-requis nécessaires pour former un Etat (et ces pré-requis sont plus solides que pour le Kosovo), l’indépendance de la RNK n’est pas acceptée par la communauté internationale et condamne la région à une dramatique incertitude permanente: les 137.000 habitants de la RNK (selon les estimations de 2006) survivent vaille que vaille sous la menace constante des forces azéries. Mais ils n’abandonnent pas l’espoir de construire un jour un futur de paix pour leur pays. Celui-ci vit de l’agriculture, de l’élevage et du travail de la soie. Malgré tout, le gouvernement de Bakou a déclaré qu’il ferait à nouveau appel aux armes si la médiation de l’OSCE (instance dont la Fédération de Russie réclame une réforme) échoue.

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 20 décembre 2011; http://www.rinascita.eu/ ).

Notes:

(1)     Les autres présidents sont Léonard Georgevitch Petrossian (né en 1954; du 20 mars au 8 septembre 1997, ad interim); Arkady Archavirovitch Goukassian (né en 1957; du 8 septembre 1997 au 7 septembre 2007); Bako Sakharovitch Sakhakhan (né en 1960; depuis le 7 septembre 2007).

(2)     “...prenant en considération que la politique d’apartheid et de discrimination poursuivie en Azerbaïdjan a suscité une atmosphère de haine et d’intolérance dans la République à l’égard du peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à des victimes humaines, à des déportations en masse de populations vivant dans de paisibles villages arméniens” (cfr. l’adresse électronique http://www.nkr.am/en/declaration/10/ ).

 

Le jeu de l’hyperclasse pour 2012

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Le jeu de l’hyperclasse pour 2012

par Georges FELTIN-TRACOL

Il ne fait guère de doute que 2012 sera une année décisive. Non pas parce qu’elle marquerait la « fin du monde » selon une prédiction du calendrier maya, mais plus sûrement parce que cette année connaîtra des élections présidentielles en Chine, aux États-Unis, en Russie, au Venezuela, au Mexique et en France. Du fait de ces échéances cruciales et des effets durables d’une crise économique féroce, l’hyperclasse se montre attentive à l’évolution politique de ces pays, Hexagone compris…


L’« hyperclasse » : un ensemble composite

 

Désignée d’abord par Christopher Lasch en tant que « Nouvelle Classe » (1), puis définie comme une « Oligarchie » transnationale, l’hyperclasse est un ensemble mondialiste fortuné, richissime même, qui veut imposer sa domination sur les États au moyen des médias, des marchés et de la dette souveraine (bel oxymore !). Rapportant les conclusions d’une étude de trois chercheurs suisses mise en ligne sur Plos One, Emmanuel Ratier évoque dans son excellente lettre confidentielle « une “ super-entité économique dans le réseau global des grandes sociétés ” […]. Sur ces 147 firmes, les trois quarts appartiennent au secteur financier. Il existe donc un véritable “ syndicat caché ”, un “ État profond ” de la finance apatride et cosmopolite, qui contrôle l’essentiel de l’économie […]. Les liens entre ces dirigeants, ces “ traders ” vedettes et les gouvernements font qu’il s’agit d’un petit milieu très étroit, où les modes, les erreurs, les alliances font qu’une seule décision (en particulier une mésestimation ou une erreur) peut avoir des conséquences colossales sur l’ensemble du système (2) ». Dans L’oligarchie au pouvoir, Yvan Blot examine son pendant hexagonal qui « comporte les dirigeants des intérêts économiques les plus divers, grand patronat, grands syndicats, associations diverses souvent prétendument à but non lucratif mais à activités souvent affairistes, lobbies ethniques poussant leurs avantages, etc. Ce socle est très important car il sert souvent de base financière aux autres parties de l’oligarchie (3) ». Il y intègre aussi sous ce terme générique la « caste » médiatique, les « autorités morales », les politiciens et les appareils bureaucratiques.

 

Unie par des valeurs communes, les mêmes codes culturels et des endroits identiques (Davos), l’hyperclasse n’en demeure pas moins un groupe hétérogène parcouru par des antagonismes parfois vifs en raison des sensibilités nationales, des contentieux économiques, des inimités personnelles. Nul n’ignore que deux des plus grandes fortunes françaises, François Pinault et Bernard Arnault, ne s’apprécient guère… « On croit que le libre-échange globalisé a engendré une oligarchie transnationale, prévient Emmanuel Todd. Parce qu’on fait abstraction des facteurs culturels, on ne voit pas qu’il existe plusieurs oligarchies dont les relations sont structurées par d’implacables rapports de forces. La spécificité de l’oligarchie française, c’est sa proximité avec la haute administration. Les membres ont souvent étudiés dans de grandes écoles – sans forcément être des héritiers -, parlent en général très mal l’anglais, sont incroyablement français dans leurs mœurs et n’en finissent pas de se faire rouler par les vrais patrons, l’oligarchie américaine. La soumission à Standard & Poor’s et Moody’s est une soumission à l’oligarchie américaine. Quant à l’oligarchie allemande, nouvelle venue dans le système de domination, elle s’habitue ces jours-ci à traiter les Français comme de simples vassaux. Le charme singulier de l’oligarchie chinoise est son étroite intrication avec le Parti communiste. La plupart des analystes passent à côté de cette hétérogénéité (4). »

 

L’hyperclasse, pour le moins la part qui s’intéresse à l’Europe,  s’inquiète de la montée du « populisme », en particulier en France, vieille terre de jacqueries, d’émeutes et de révolutions. Elle craint qu’une éventuelle vague populiste n’affecte durablement son ascendance. Elle s’emploie à conjurer ce risque en s’assurant d’une maîtrise certaine des événements. Longtemps, son champion à la course élyséenne destiné à remplacer l’actuel locataire déconsidéré et dévalorisé, fut Dominique Strauss-Kahn. Au printemps 2011, quelques sondages mettaient Marine Le Pen en tête du premier tour. Cette véritable manœuvre de guerre « psychologique et médiatique » prévoyait d’écarter du second tour Nicolas Sarközy et d’assurer ainsi une large victoire « républicaine » et pseudo-consensuelle à D.S.K. Cependant, un regrettable événement hôtelier survenu à New York ruina la belle mécanique. Dépitée et résignée, la « ploutocratie » a réparti son soutien entre Sarközy, François Hollande et François Bayrou qui assume sans complexes sa foi envers la présente politogénèse européenne mondialiste.

 

Dans Le Point, Emmanuel Todd relève que « l’oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l’irrationalité et même un vent de folie collective (5) ». Il estime par ailleurs que « le monde de l’oligarchie est un monde de pouvoir et de complots (6) ». Sans verser dans le délire conspirationniste, on peut néanmoins supposer qu’une faction de l’hyperclasse, redoutant un déchaînement incontrôlable de colères populaires suite aux méfaits de la crise, choisirait par défaut… Marine Le Pen !

 

La ploutocratie contre les élections

 

Soyons précis. La présidente du Front national n’est pas la candidate de l’hyperclasse, mais il est envisageable qu’une tendance, minoritaire, des « élites mondialisées » parie sur son hypothétique élection dans le dessein machiavélique de montrer aux peuples récalcitrants, aux Français d’abord, qu’il n’y a aucune alternative possible hors de la voie qu’elles ont préparée.

 

Certes, la plus grande majorité des oligarques espèrent un second tour entre François Hollande et Nicolas Sarközy. Toutefois, le grain de sable n’est pas à exclure. Les électeurs français réfractaires aux injonctions médiatiques risqueraient de bouleverser le bel ordonnancement prévu, ce que les « pseudo-élites » détestent. Pour éviter toute perspective de nouveau « 21 avril 2002 » (à l’endroit ou à l’envers, peu importe), le plus simple serait d’empêcher la candidature de Marine Le Pen, perçue comme l’avocat radical du « petit peuple ». On sait que Jean-Marie Le Pen a toujours eu de très grandes difficultés pour récolter les cinq cents parrainages obligatoires. L’intercommunalité, le poids financier du département et de la région, l’influence de la partitocratie et le rôle délétère des médias mettent une incroyable pression sur les maires des communes rurales et des petits bourgs urbains. Incapable de réunir les signatures nécessaires, Marine Le Pen ne pourrait pas postuler à la magistrature suprême sans que les règles démocratiques ne soient formellement violées. Autre supposition : Marine Le Pen parvient à rassembler les parrainages indispensables. Sa candidature est cependant invalidée par le Conseil constitutionnel. Les hiérarques du Palais royal reviendraient sur leur jurisprudence de 1974 quand leurs prédécesseurs entérinèrent après débat la candidature du royaliste de gauche Bertrand Renouvin. Ils se justifieraient au nom du respect des traités européens et de l’abolition constitutionnelle de la peine de mort alors que Marine Le Pen prône la sortie de l’euro et propose un référendum sur le rétablissement de la peine capitale. Une décision pareille provoquerait en retour le mécontentement des électeurs et, peut-être, le début d’un « printemps tricolore » en écho aux révolutions arabes de 2011…

 

Si ces entraves ne se produisent pas, une infime minorité de l’hyperclasse estime vraisemblable que Marine Le Pen arrive au soir du 22 avril 2012 première ou seconde, puis remporte – à la surprise générale – l’élection. Mieux, dans la foulée et dans la logique institutionnelle de la Ve République, une nouvelle majorité présidentielle – frontiste ou lepéniste – gagnerait une confortable majorité à l’Assemblée nationale. Commencerait alors le subtil et pernicieux travail d’étouffement des oligarques.

 

En effet, quand bien même une large majorité de députés suivrait la nouvelle présidente de la République, celle-ci se retrouverait cernée. Au-dessus d’elle la surplomberaient des « surveillants supranationaux » : l’O.N.U., l’O.M.C., l’O.T.A.N., l’Union européenne, la Cour européenne des droits de l’homme et le Conseil constitutionnel. Son gouvernement devrait composer avec un Sénat de gauche, la totalité des collectivités territoriales aux mains de l’opposition U.M.P.S. et l’hostilité des syndicats, de la magistrature et du Conseil d’État. Le pays serait en proie à des grèves générales pénalisantes pour la population. Par ailleurs, tout le système médiatique contesterait les moindres faits et gestes des membres de la nouvelle majorité (la campagne de presse contre les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie passerait alors pour une aimable réprimande…) et pratiquerait une large désinformation contre le pouvoir. Enfin, la haute-administration, gangrenée par des réseaux enchevêtrés d’intérêts catégoriels discrets, freinerait, retarderait, bloquerait les décisions précises au point de gripper l’appareil d’État. Dans les ministères, ce sont les fonctionnaires qui dirigent, pas les ministres. Yves Blot mentionne une anecdote révélatrice quand il était député R.P.R. du Pas-de-Calais lors de la Ire Cohabitation (1986 – 1988). Invité avec d’autres collègues de la majorité au ministère du Budget détenu par Alain Juppé pour suggérer des réformes, « on fait le tour de table et Juppé se tourne vers son conseiller fiscal, un haut fonctionnaire venant de la direction générale des impôts du ministère des Finances. “ Alors ? Que pouvons-nous réformer ? ” Réponse : “ Rien, Monsieur le Ministre. Toutes les propositions des députés sont en contradiction avec la doctrine de la direction ”. Là-dessus Juppé nous quitte et lance à son conseiller : “ Réfléchissez, vous changerez peut-être d’avis pour faire certaine réforme ”. Réponse du conseiller : “ Certainement pas, Monsieur le MInistre ! ” Je vais voir Juppé et je lui dis : “ Ton conseiller est    arrogant ! Tu ne vas pas le suivre ? ” “ Écoute, me répond-il : tu connais l’administration. Si je ne lui obéis pas, je ne contrôlerai plus aucune manette dans ce ministère ! ” (7) ». En 1995, Alain Madelin dut batailler ferme pour enfin savoir la rémunération des responsables des services de Bercy ! On les lui remit avec maintes précautions sur du papier spécial non photocopiable…

 

Médias, fonctionnaires, juges, syndicats et politiciens profiteraient de cette chienlit pour dénoncer l’incompétence et l’amateurisme des nouveaux dirigeants. Des pénuries de carburant, d’énergie, de produits de première nécessité surgiraient alors. Des violences (émeutes dans les banlieues, sécession de certaines collectivités au nom de l’« anti-fascisme » réactivé), fomentées par des officines clandestines spécialisées liées à des services spéciaux étrangers (étatsuniens, britanniques, allemands, algériens, chinois, israéliens…), plongeraient la France dans une subversion généralisée. Au bout de quelques mois ou années (mais pas cinq ans !), Marine Le Pen, désavouée, se verrait obligée de démissionner.

 

Un pari oligarque risqué

 

Une dernière hypothèse serait aussi plausible. Supputant sur le pragmatisme intéressé et l’attrait des palais officiels, l’Oligarchie pourrait tabler sur les précédents péruviens d’Alberto Fujimori entre 1990 et 2000 et d’Ollanta Humala en 2011, ou équatorien de Lucio Gutierrez en 2002 – 2005 et espérer un ralliement – contraint et forcé ? – de la nouvelle élue au Diktat du F.M.I., de la Banque mondiale et de l’hyperclasse.  Il en résulterait un immense désarroi des Français et une grande désaffection au profit de l’abstention, neutralisant ainsi des suffrages potentiellement contestataires.

 

Ravie par cette élection, génératrice de désordres, et le travail de sape inhérent, l’hyperclasse pourrait favoriser un gouvernement de techniciens et d’« union républicaine » comme en Grèce avec Lukas Papadémos et en Italie avec Mario Monti. François Fillon, Martine Aubry ou même Jean-Claude Trichet s’installerait à l’Élysée ou à Matignon. L’hypothèse populiste française serait enfin levée pour le plus grand bonheur des ploutocrates et le grand malheur des Français désespérés.

 

Mais ces circonstances dramatiques peuvent au contraire renforcer la ténacité de l’équipe dirigeante. Détentrice de la légitimité et seule capable de déterminer la situation d’exception, elle pourrait contrarier leurs projets par le recours à l’article 16 de la Constitution de 1958 ou la réalisation d’un coup d’État. La France n’est pas une terre de putschs. Seuls ceux organisés par l’exécutif ou des membres éminents de l’exécutif ont été des succès : Maupeou sous Louis XV en 1771, Napoléon Bonaparte les 18 et 19 brumaire an VIII, le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Avalisé ensuite par une consultation populaire, le coup de force salutaire serait une prompte réponse aux menées oligarchiques. Quant aux pressions extérieures, la France dispose encore du droit de veto au Conseil de sécurité de l’O.N.U. et de la force nucléaire…

 

Tous ces scenari appartiennent pour l’instant à de la politique-fiction. Rien ne présume que la France s’achemine à quatre mois de l’échéance présidentielle vers les tempêtes ainsi décrites. Tout annonce plutôt un duel Sarközy – Hollande. N’oublions pas toutefois que les présidentielles françaises ont toujours été propices à l’inattendu.

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : En lançant cette expression de « Nouvelle Classe », Christopher Lasch avait peut-être à l’esprit les écrits dissidents du Yougoslave Milovan Djilas et du Soviétique Mikhaïl Voslenski qui disséquait la Nomenklatura communiste. L’hyperclasse est aujourd’hui la Nomenklatura de l’Occident mondialisé.

 

2 : Emmanuel Ratier, dans Faits & Documents, n° 327, du 15 décembre 2011 au 15 janvier 2012, p. 8.

 

3 : Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, pp. 81 – 82.

 

4 : Emmanuel Todd, « Annulons la dette du Vieux Monde ! », entretien, Le Point, du 1er décembre 2011.

 

5 : Idem.

 

6 : Id.

 

7 : Yvan Blot, op. cit., p. 89.

 


 

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Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

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La primavera árabe en general y la Guerra de Libia en particular, son los acontecimientos estelares del 2011, junto con los movimientos de protesta supuestamente espontáneos que están teniendo lugar en todo Occidente. A diferencia de Iraq, con Libia no se han visto a las masas populares gritando "No a la guerra". Existen varios motivos. Uno de los más importantes es que la Guerra de Libia no ataca a los intereses de la oligarquía capitalista de Francia, sino que los defiende. El otro es la desinformación: según nuestros medios de comunicación, el mundo árabe ha decidido perrofláuticamente que quiere ser demócrata como sus "admirados" prohombres de Occidente, y Gaddafi era simplemente un sátrapa que había que derribar. Pero ¿acaso no lo era Saddam Hussein? ¿Y no lo siguen siendo Mohamed VI (la familia real acumula el 75% del PIB de Marruecos) y el rey saudí Abdulá? ¿Por qué ha atacado la OTAN a Libia y por qué se ha armado, en tiempo récord, un extraño movimiento "rebelde", que en buena parte no es ni siquiera libio?

 

Para ver el origen de los problemas actuales, es necesario retroceder en el tiempo. Toda la orilla sur del Mediterráneo fue, durante la Antigüedad, de influencia fuertemente europea. Desde los bereberes del Rif hasta los faraones egipcios, los norafricanos eran de orígenes más europeos que africanos. Los fenicios (fundadores de Tripoli), cartagineses, griegos (fundadores de Cirene), macedonios y romanos, batallaron y conquistaron la orilla sur del Mare Nostrum. Durante el Imperio Romano, toda la costa norte de África era de cultura genuinamente europea-clásica, y florecieron ciudades que aun hoy dejan translucir su esplendor pasado. Fue con la caída del Imperio Romano que el norte de África —la mitad del Mediterráneo— se perdió para Europa. Y aunque los bizantinos, españoles, venecianos y genoveses mantuvieron muchas plazas, el Islam, la entrada de la cultura árabe y finalmente el Imperio Otomano, haría que el Magreb se alejase definitivamente de Europa hasta la época colonial. En el Siglo XIX, con la revolución industrial y el progresivo retroceso del Imperio Otomano, Europa vuelve a ganar protagonismo en Noráfrica.

 

PROYECTOS COLONIALES EN ÁFRICA: ITALIA Y RUSIA

 

Durante la Conferencia de Berlín de 1884, las potencias europeas, tirando de escuadra y cartabón, se reparten el mapa de África como un inmenso pastel. Los países más influyentes ―Gran Bretaña y Francia―, se quedan con las partes más jugosas del pastel, y los menos influyentes se conforman con las migajas. Así, mientras que a los españoles se nos adjudicaba la minúscula Guinea Ecuatorial, los franceses y británicos se quedaron con vastos territorios, llenos de materias primas y de enorme valor estratégico. Estados Unidos, que seguiría siendo una potencia continental hasta la guerra contra España en 1898, fue el gran ausente del reparto. Italia, un país recién constituido 23 años atrás, tendrá que esperar aun años para reclamar su parte.

 

La conferencia de Berlín, que supuestamente buscaba un reparto sensato, no supuso ni la paz ni el orden en el continente negro: al contrario, los problemas acababan de empezar. Por un lado, aunque se habían designado esferas de influencia, estas esferas no se hacían efectivas hasta la toma de posesión formal, y por otro lado, todavía quedaban territorios independientes (Liberia y Abisinia) y territorios que aun pertenecían al Imperio Otomano (entre ellos, Libia).

 

Italia, que se había quedado sin colonias, miró hacia un espacio que no estaba en el punto de mira de ninguna potencia europea: Abisina (actual Etiopía). El emperador local, Menelik II, había pactado en 1890 que los italianos controlarían Eritrea, es decir, la costa. En 1893, alegó que la versión etíope del pacto difería de la versión italiana, y lo repudió, supuestamente para obtener una salida fiable al Mar Rojo. Los italianos cruzaron militarmente la frontera entre Etiopía y Eritrea, prendiendo la mecha de la Primera Guerra Italo-Abisinia.

 

Aunque Italia poseía superioridad tecnológica y armamentística, la victoria no pintaba tan fácil. Por un lado, los italianos eran pocos y carecían de una tradición militar sólida, y por otro, los etíopes no estaban solos: les apoyaba el Imperio Ruso. Alejandro III había concebido en 1888-89 un proyecto para establecer una "Nueva Moscú" a orillas del Mar Rojo, en lo que hoy es Yibuti. Al hacerlo, estaba entrando automáticamente en conflicto con franceses, italianos y británicos. El Zar incluso consiguió establecer contacto con las fuerzas del Mahdi (un líder rebelde que luchaba en Sudán contra los ingleses), mandando a un coronel cosaco, Nikolai Ivanovich Ashinov. Ashinov pretendía colaborar con Francia para utilizar a Etiopía como Estado-tapón ante el avance británico e italiano en el cuerno de África. Con ese objetivo lideró una expedición religioso-militar de 150 personas, que incluían un obispo, diez sacerdotes, veinte oficiales militares, y mujeres y niños. Pactó con una tribu local, se negó a entregar las armas a las autoridades francesas y estableció una colonia en Sagallo, Somalilandia Francesa (actual Yibuti). Rusia pretendía que esta colonia, en pleno estrecho de Bab el-Mandeb (bisagra entre el Mar Rojo y el Índico) sirviese para ejercer de contrapeso al control británico de Suez y al control turco del Bósforo, y como base para extender su influencia por todo el Cuerno de África. Sin embargo, los franceses despacharon dos barcos a la zona, dieron un ultimátum y bombardearon el asentamiento, matando a varios colonos (dos niños, cuatro mujeres y un hombre) y sofocando el sueño ruso cuando aun estaba en su cuna. Las colonias ultramarinas nunca se le dieron bien a la ultra-continental telurocracia rusa... pero el Imperio no cejó en su empeño de penetrar en África a través del Mar Rojo.

 

Localización de Sagallo (colonia rusa) y Adua (batalla entre Italia y Etiopía).

 

El Negus (emperador) etíope, atacado por los italianos, mandó una delegación diplomática (sus príncipes y su obispo) a San Petersburgo en 1895. Rusia respondió con asesores, armamento y algunos voluntarios, incluyendo un equipo de cincuenta soldados a las órdenes de un oficial cosaco del Kubán, el capitán Nikolai S. Leontiev. También mandaría a Alexander K. Bulatovich, una curiosa combinación de oficial militar de caballería, monje ortodoxo, geógrafo, escritor y explorador. Este hombre acabaría haciéndose asesor y confidente del emperador etíope. El Zar consideraba a Etiopía de alto valor estratégico debido a que poseía las fuentes del Nilo Azul, vitales para Egipto ―que ya estaba empezando a caer en la órbita británica. Además, el cristianismo herético practicado en Abisinia interesaba estratégicamente a los patriarcas ortodoxos rusos (igual que les sigue interesando a día de hoy todas las variedades cristianas de Grecia, Próximo Oriente e India).

 

Los italianos acabaron confiándose demasiado, y sufrieron una derrota humillante en la Batalla de Adua (1896): 7.000 muertos, 1.500 heridos y 3.000 prisioneros. A 800 combatientes askari (etnia eritrea considerada "traidora" y colaboracionista con Italia), se les mutiló, amputándoles la mano derecha y el pie izquierdo. La tasa de muertes sufrida por el Ejército italiano en Adua fue mayor que la de cualquier batalla europea del Siglo XIX, si todos los imperios han tenido sus desastres (Roma en Teutoburger, Gran Bretaña en Khyber, España en Annual, Francia en Dien Bien Phu, etc.), el de Adua fue sin duda el desastre italiano por excelencia. Hubo graves disturbios en las ciudades italianas y el gobierno del primer ministro Crispi se derrumbó. El Tratado de Adis-Abeba estableció claramente la frontera etíope-eritrea y obligó a Italia a reconocer a Etiopía como Estado soberano e independiente. Este desastre, a diferencia del español de 1898, fue un desastre a medias: Eritrea se convertiría en una próspera colonia italiana, donde se desarrollaría la agricultura, la industria, la arquitectura y el ferrocarril, mientras que Etiopía se veía privada de su salida al Mar Rojo.

 


 

 

En 1911, mismo año en el que empezaría la guerra de España en el Rif, la prensa italiana, representando los intereses de las oligarquías nacionales, empezó a pedir una invasión a Libia, pintándola como una tierra rica en minerales y asegurando que se trataría de un paseo militar, con una población nativa hostil a los otomanos y sólo 4.000 soldados turcos defendiendo la plaza. Además, Turquía ya estaba lidiando con una revuelta en Yemen, y la mecha estaba a punto de prender también en los Balcanes. El Partido Socialista, que tenía mucha influencia sobre la opinión pública italiana, adoptó una postura ambigua; Benito Mussolini, que por aquel entonces militaba en sus filas, se opuso a la guerra.

 

Tripoli, Tobruk, Derna y Al Khums cayeron rápidamente en manos italianas, pero una plaza estratégica turca fue más complicada de tomar: Bengasi. En las filas del Imperio Otomano luchaba un joven oficial llamado Mustafa Kemal Ataturk, posterior líder nacionalista turco. Los italianos también aniquilaron preventivamente las fuerzas turcas en Beirut (Líbano). 

 

Esta guerra fue precursora de la Primera Guerra Mundial y del desmembramiento del Imperio Otomano. Por primera vez, se vería el empleo militar de la aviación: la primera misión de reconocimiento aéreo y la primera bomba lanzada desde un avión. Italia fue pionera en la militarización del aire, en parte gracias a las teorías del general Giulio Douhet, que revolucionó la geopolítica afirmando que el espacio aéreo añadía una tercera dimensión a las tradicionales dos dimensiones de la guerra, que la supremacía aérea sería crucial en las guerras del futuro y que los bombardeos sobre infraestructuras civiles podían decidir un conflicto bélico. Douhet fue el gurú de los ataques aeroquímicos: consideraba que la aviación debía emplear primero bombas explosivas para destruir los objetivos, luego incendiarias para incendiar las estructuras dañadas y luego gas venenoso para impedir la acción de los bomberos y equipos de rescate. Estas tácticas brutales se enmarcaban en el novedoso concepto de la "guerra total". Irónicamente, serían los angloamericanos los que, tres décadas después, llevarían estos principios a sus últimas consecuencias, en los bombardeos masivos sobre Centroeuropa y Japón.

 


Ataturk (izquierda) con un oficial otomano y tropas beduinas locales.

 

Como resultado de la Guerra Italo-Turca, Roma obtuvo las provincias otomanas de Tripolitania, Fezzan, Cirenaica (que componen la actual Libia) y las islas del Dodecaneso (actual Grecia).

 

La Segunda Guerra Italo-Abisinia estalló en 1935, durante el régimen fascista. Los problemas fronterizos entre la Somalia Italiana y Abisinia, fueron la excusa de Italia para volver a invadir lo que hoy es Etiopía y derrocar al emperador absolutista Haile Selassie. Mussolini autorizó el uso de lanzallamas, armas químicas, la ejecución de prisioneros, las represalias y el terror hacia la población en general.

 

Este proyecto italiano, mucho más ambicioso que los anteriores, tenía por objetivo establecer un puente entre el Mediterráneo y el Índico —sin pasar por el canal de Suez— y a la vez atenazar al canal (Franco pensaba entrar en la guerra a favor del Eje, pero sólo si tomaban Suez, en cuyo casi él tomaría Gibraltar y el Mediterráneo quedaría asegurado como Mare Nostrum de nuevo; ése era el objetivo de toda la campaña del Norte de África, y de las luchas de Rommel y Montgomery en Tobruk y otros lugares).

 

Del mismo modo que los portugueses intentaban unir Angola (Atlántico) y Mozambique (Índico), y los alemanes Namibia (Atlántico) y Tanzania (Índico), para no depender del Cabo de Buena Esperanza ni de Suez o Gibraltar, los italianos pretendían conseguir una continuidad territorial entre Libia y la Somalia Italiana. Sudán, en manos del Imperio Británico, frustraba esta posibilidad.

 


Proyecto geopolítico de Italia (1940-41). Rojo: imperio italiano. Rosa: territorios ocupados. La idea de Italia era unir su colonia libia con sus posesiones en el Cuerno de África, o al menos establecer un puente de transporte. Ello le habría permitido a Roma obtener una continuidad territorial desde la costa mediterránea hasta la costa del Índico, emancipándose de su dependencia de Gibraltar, Suez, el Mar Rojo y Yibuti, y acercándose peligrosamente a Iraq e Irán (donde habrían podido enlazar con efectivos alemanes procedentes del Cáucaso). Al III Reich, que compartía frontera con Italia, esta salida al Índico le interesaba también. Como venía siendo habitual, el Imperio Británico ya había cortado de tajo por anticipado cualquier intento de burlar su control de Suez: los ingleses habían ocupado una franja continua de terreno que iba desde Egipto hasta Sudáfrica, y Sudán dividía el proyecto italiano. De un modo parecido, la colonia británica de Zambia frustraba las ambiciones de los alemanes (Namibia y Tanzania) y/o de los portugueses (Angola y Mozambique) de obtener una continuidad territorial desde el Atlántico hasta el Índico. La mayor parte de las bisagras oceánicas estuvieron siempre en manos del Imperio Británico. La versión moderna del sueño italiano, gestionada esta vez por Gaddafi, tenía una traducción sencilla e inaceptable para el atlantismo: China obtendría un puente desde el Índico hasta el Mediterráneo, pudiendo comerciar con Europa sin tener que pasar por Bab-el Mandeb (Yibuti, Yemen, Golfo de Adén, Mar Rojo) y el canal de Suez.

 

El sueño africano de Italia en el cuerno de África finalizó en 1941 con la caída de Eritrea en manos británicas, al final de la campaña de África Oriental. El emperador etíope Haile Selassie, que se había exiliado a Reino Unido, volvió al poder, y en 1952, la ONU reconocería la unión de Etiopía y Eritrea. En 1974, un golpe de Estado socialista derrocó a Selassie y convirtió Etiopía en un aliado del bloque comunista, en cierto modo coronando las antiguas ambiciones zaristas. Tras la caída del Telón de Acero, Etiopía y Eritrea se enzarzarían en cruentísimas guerras, que resultarían en su separación y en un tremendo caos en el Cuerno de África y en Yemen.

 

En tiempos más recientes, Gadafi había heredado el proyecto geopolítico italiano, lanzando un gasoducto hacia Italia (el Green Stream), aliándose con Sudán, entrando en el Cuerno de África y acercándose peligrosamente al Índico, al Atlántico, al Mar Rojo, y también al Congo. La respuesta del eje atlantista ha sido, entre otras cosas, independizar Sudán del Sur (banderas israelíes a destajo en la fiesta de independencia), apoyar al gobierno de facto somalilandés… y aniquilar Libia.

 

Los países-bisagra, a caballo entre dos o más mares (como España, Egipto, Israel, Arabia Saudí, Sudáfrica, Singapur, Yemen, Turquía, Panamá, etc.), son de una enorme importancia estratégica. En África, la única bisagra directa entre el Atlántico y el Índico es Sudáfrica, y es un país que queda lejos de los principales mercados (Europa Occidental, Norteamérica y Asia Oriental) y fuentes de materias primas (Golfo Pérsico y Caspio), interesándose más por Brasil e India, por lo que la opción marítima más común para Europa y China es tomar la ruta Gibraltar-Suez-Yibuti. Sin embargo, Gadafi estaba intentando fortalecer otras dos opciones. La primera era estabilizar, mediante pactos con las tribus locales, la franja (el Sahel) que va desde el Sahara Occidental hasta la costa de Sudán y Somalia. La segunda, intentar consolidar Sudán (en lugar del Atlántico) como la salida de las materias primas del Congo (la independencia de Sudán del Sur ha bloqueado el contacto de Sudán con las fronteras del Congo). China habría sido la gran beneficiada de esta política, ya que habría obtenido una salida al Mediterráneo y otra al Atlántico, sin tener que pasar por Bab el-Mandeb, Suez o Gibraltar.

 

EL REY IDRIS Y LA REVOLUCIÓN VERDE

 

Idris era un jefe local que en 1920 fue reconocido por el Imperio Británico como emir de Cirenaica, estableciéndose en la ciudad de Bengasi. Dos años después, fue también reconocido como emir de Tripolitania. Ese mismo año, que coincidió con las campañas militares italianas, Idris se exilió a Egipto, desde donde dirigió la guerra de guerrillas contra Italia. Durante la II Guerra Mundial, luchó junto con el Imperio Británico en contra del Eje. Libia saldría de la II Guerra Mundial como uno de los países más pobres del mundo, Idris volvería a establecerse como emir de Cirenaica y Tripolitania, y en 1951, con apoyo británico, se erigió como rey de Libia. Durante la época del panarabismo y los nacionalismos árabes, Idris mantuvo fuertes lazos con Reino Unido y Estados Unidos, albergando una base aérea estadounidense cerca de Trípoli y por tanto dándoles claramente la espalda a los movimientos árabes socialistas. Su política fuertemente pro-occidental le fue granjeando la enemistad de la mayor parte de su pueblo, especialmente después de la Guerra de los Seis Días (1967), en la que las principales potencias panarabistas se enfrentaron a Israel.

 

En 1969, por motivos de salud, el rey Idris abdicó en su sobrino. En Septiembre de ese año, mientras recibía tratamiento militar en el extranjero, su gobierno fue derrocado por un golpe de Estado encabezado por Muammar el-Gaddafi, un abogado y oficial militar de 27 años que inmediatamente estrechó lazos con el líder egipcio Nasser, propuso un frente común para luchar contra Israel y comenzó a liquidar a sus opositores políticos dentro de Libia. Además, nacionalizó el petróleo, expulsó las bases militares extranjeras, y se colocó, aunque no incondicionalmente, bajo el paraguas de la URSS.

 


Gaddafi en su época de ascenso político.

 

En 1977, Gaddafi proclamó la Yamahiriya (Estado de las masas, o autoridad de la multitud), por la cual dejaba de ser dictador, delegando su poder en asambleas locales y tribales, aunque siguió controlando el Ejército y la política exterior. El pensamiento político de Gaddafi es esencialmente social-tribal. Consideraba que la democracia representativa paralamentaria era una institución corrupta diseñada para dividir al pueblo y permitir la infiltración de entidades comerciales y financieras en los aparatos estatales. Defendía un partido único y una democracia directa y participativa, plagada de referéndums, no muy diferente a lo que muchos movimientos de tipo 15-M han pedido a lo largo de 2011.

 

El pensamiento político de Gaddafi se resume en el Libro Verde, a su vez dividido en tres libretos: La solución del problema de la democracia (Yamahiriya), La solución del problema económico (Socialismo) y La base social de la tercera teoría universal, títulos esenciales para comprender el régimen libio de entre 1969 y 2011.

 


 

 


PODEROSO CABALLERO ES DON PETRÓLEO ―POLÍTICA PETROLERA DE GADAFI

 

Libia tiene en común con otros países árabes que es pobre y desértico… pero con petróleo a raudales. Se trata del país africano con más petróleo y gas natural, un crudo de alta calidad y bajo coste de extracción. El 95% de los ingresos de exportación del país procedía del oro negro; sin él, Libia habría sido una especie de Yemen mediterránea. Obviamente, esta enorme riqueza requiere un modelo político, económico y social estable para administrarla. El modelo de la mayor parte de petro-regímenes árabes (Arabia Saudí, Emiratos Árabes, Qatar, Kuwait, Bahrein, etc.) es sencillo: una minúscula e impresentable oligarquía de familias reales, emires y jeques da manos libres a las multinacionales petroleras occidentales (destacando British Petroleum, Exxon Mobil ―Esso en Europa―, Chevron-Texaco, Royal Dutch Shell, etc.), y a cambio, éstas suministran a las oligarquías (fuertemente relacionadas con los servicios de Inteligencia de Reino Unido, Estados Unidos e Israel) una corriente ininterrumpida de dólares recién impresos y sin ningún tipo de respaldo. En Washington, la Reserva Federal imprime dólares y es como si imprimiese petróleo ―es el sencillo e inmoral negocio del petrodólar, que ya desencadenó en 1973 la Guerra del Yom Kippur. Estos petrodólares tienen, por lo general, dos salidas:

 

1- Financiar los caprichos de los jeques, por ejemplo: colecciones enteras de Rolls-Royce (uno de cada color del arco-iris), rifles de caza con doble cañón y doble cerrojo, centros mundiales del lujo como Burj-Dubai, palacios decorados con pieles de felinos, playas privadas, fiestas orgiásticas, propinas millonarias, camiones de talla mastodóntica, mansiones en el extranjero, cuentas en paraísos fiscales, pagar los destrozos de una fiesta en un hotel de cinco estrellas y cualquier vicio imaginable. Los típicos lujos de nuevo rico, propios de una casta sin tradición, que acaba de salir del tercermundismo más absoluto y que no tiene ni idea de qué hacer con tanto dinero, de modo que cae en manos del consumismo más atroz.

 

2- Financiar el radicalismo islámico sunnita, especialmente de la rama salafista. A través de redes comerciales, financieras y de Inteligencia, el dinero va a parar a las mezquitas, madrasas y células terroristas de Europa, el Magreb, Chechenia, Asia Central, India, Nepal, Bangla-Desh y especialmente Pakistán (donde engendró el movimiento talibán). Con esto se persiguen muchos objetivos: contener la expansión de la influencia chiíta (que es un gravísimo problema para el atlantismo, especialmente en el Golfo Pérsico), cristiana-oriental (muy relacionada con Rusia) o en su día de la expansión soviética, tener una excusa para intervenir militarmente en el continente eurasiático, desestabilizar y balcanizar espacios enteros haciendo inviables las rutas comerciales continentales, derrocar regímenes hostiles, etc.

 

Por tanto, puede decirse que el dinero de la mayor parte del petróleo árabe no va precisamente a mejorar las condiciones de vida de los pueblos árabes. Dicho pueblos viven en dictaduras fundamentalistas donde está prohibido cantar, bailar, beber alcohol o escuchar música, donde las mujeres deben ir tapadas y no pueden conducir o salir a la calle solas, y donde la homosexualidad se pena con la muerte ―mientras que las petro-élites poseen playas privadas con prostitutas en bikini y se montan orgías homosexuales con drogas, música occidental, alcohol a mansalva, etc.. Éste es el tipo de régimen político árabe opresivo, despótico, aliado del atlantismo y que nunca será bombardeado por la OTAN.

 

La Libia del rey Idris caminaba hacia este sistema, hasta que en la década de los 70, Gaddafi comenzó a nacionalizar las compañías petroleras al estilo socialista. De este proceso surgiría la empresa estatal conocida en el ámbito internacional como National Oil Corporation (NOC), que antes de la guerra producía alrededor del 50% del petróleo libio. Gaddafi era bien consciente de que su país, pobre y con una población de menos de 7 millones, debía jugar bien la carta del petróleo si quería tener un peso en el panorama internacional, o al menos para no ser arrollado por el imperialismo de otras potencias y poder dedicar sus beneficios a la construcción de escuelas, universidades, hospitales e infraestructuras diversas (carreteras, puentes, ferrocarril, acueductos, una planta de acero en la ciudad de Misrata, etc.). Muchos beneficios petroleros incluso eran ingresados directamente en la cuenta corriente de cada ciudadano libio. Con razón diría la revista "African Executive" en 2007 que los libios "a diferencia de otros países productores de petróleo como Nigeria, utilizan los beneficios del petróleo para desarrollar su país".

 


Logo de la National Oil Corporation (NOC) de Libia.

 

En 2003, Gaddafi condenó la Guerra de Iraq y provocó la ira de Arabia Saudí al decir que la Kaaba de La Meca estaba "bajo el yugo de una ocupación americana", pero cuando cayó Baghdad, se dio cuenta de que tenía que cambiar su política exterior y dejar de ser un Saddam Hussein del Mediterráneo, so pena de acabar como el susodicho y con su país arrasado y ocupado. Jugó la única carta que tenía: la del petróleo, abriendo las puertas de Libia a las compañías extranjeras. Enseguida, Occidente abolió las sanciones contra Trípoli, y las petroleras occidentales acudieron con grandes expectativas. Es la época del amigueo entre Occidente y Libia, es la época de las relaciones diplomáticas, del levantamiento de sanciones, de las disculpas, de las famosas fotos de Gaddafi con los mismos dirigentes internacionales que años después promoverían su derrocamiento o lo dejarían caer.  

 

Sin embargo, las compañías occidentales quedarían decepcionadas por esta imagen aperturista. Bajo el sistema de contratos "Epsa-4", el Gobierno libio concedía licencias de explotación petrolífera sólo a las compañías que le otorgaban a la petrolera estatal NOC la mayor parte del petróleo (en ocasiones, hasta el 90%). El ex-presidente de ConocoPhillips en Libia [1], Bob Fryklund, dijo específicamente que "A escala mundial, los contratos Epsa-4 eran los que contenían las condiciones más duras para las compañías petroleras". La traducción de esto es que Gaddafi quería asegurar que la mayor parte de beneficios de la explotación del petróleo revirtiesen en su país, y que si una compañía extranjera quería beneficiarse del petróleo libio, pagase por ello.

 


El destino de las exportaciones petroleras de Libia. Los porcentajes no son exactos y variaron con el tiempo, pero dan una idea. Nótese el papel de Italia y Alemania. Antes de estallar la guerra, aproximadamente el 85% del petróleo libio exportado iba para la Unión Europea. 

 

Por tanto, Gaddafi permitía que las compañías occidentales obtuviesen beneficios, pero no los suficientes: buena parte iba para el Estado libio. En 2009 se empezó a rumorear que era inminente una nueva ronda de nacionalización del petróleo y subida de precios, y además Gaddafi estaba a punto de sellar pactos privilegiados con dos nuevos protagonistas emergentes que empezaban a asomar tímidamente sus tentáculos por el Mediterráneo: China y Rusia.  

 

Los intereses petroleros de China en Libia no eran especialmente fuertes, Libia destinaba el 10% de sus exportaciones petroleras a China, que obtenía de allí sólo el 3% de su petróleo importado. Los intereses chinos en Libia estaban más orientados a la construcción de infraestructuras: durante los últimos 4 años anteriores a la guerra, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) había firmado contratos por valor de más de 2,67 mil millones de dólares. Sólo en el 2008, las compañías chinas habían invertido más de 100 mil millones de dólares (para hacernos una idea de cuánto significa esta cifra, pensemos que el total de capital estadounidense invertido en China es de 50 mil millones) en 180 proyectos de construcción (ferroviarios, de telecomunicaciones y otros), la mayor parte en la provincia de Cirenaica, posterior epicentro de la insurrección andi-gaddafista. En estos proyectos, trabajaban unos 36.000 chinos de diversas cualificaciones, que tuvieron que ser evacuados apresuradamente. Cabe especular que, si China estaba tan involucrada en un país rico en petróleo como Libia, era porque esperaba obtener una ampliación de sus concesiones petrolíferas.

 

Rusia era otro país cuyos intereses no eran tanto petroleros como, en este caso, armamentísticos y de construcción de infraestructuras (terminales de gas natural licuado, ferrocarril, plantas eléctricas). Aquí estaba activamente involucrado el gigante estatal gasífero ruso Gazprom, que también mantenía conversaciones con el gobierno nigeriano para patrocinar un gasoducto trans-sahariano que, a través de Níger y Argelia, suministrase gas a la Unión Europea. En octubre de 2008, buques de guerra rusos hicieron escala en Trípoli en su camino a Venezuela, y al mes siguiente, Gaddafi hizo su primera visita oficial a Rusia desde la era soviética, debatiendo con Putin y Medvedev la posibilidad de formar una especie de "OPEP del gas", cártel gasífero que incluiría a Rusia (que posee las mayores reservas de gas del mundo), Irán (las segundas), Argelia, Libia y varios países centroasiáticos (especialmente Turkmenistán). Qatar (el tercer país en reservas de gas) quedaba excluido de este club elitista, y a cambio sería babosamente cortejado por Occidente. Aunque los medios de comunicación rusos han sido mucho más sinceros que los occidentales, y aunque ha habido muestras de apoyo a Libia desde Rusia, Moscú se ha abstenido de intervenir militarmente.

 

El 14 de Marzo de 2011, cuando ya había serios problemas con los rebeldes y la mayoría de compañías occidentales se habían marchado apresuradamente, Gaddafi intentó meterse en el bolsillo a China, Rusia, India y Alemania (a Italia ya la tenía, aunque Washington la hizo meter el rabo entre las piernas), pero ya era demasiado tarde. Tanto China como Rusia han salido claramente perjudicadas por la Guerra de Libia, por una parte debido a la cancelación de sus contratos privilegiados (la empresa Agoco, en manos de los rebeldes, amenazó a ambos países con retirarles los contratos por no haber apoyado la insurrección anti-gaddafista) y por otra parte a la irrupción de las multinacionales extranjeras. Por lo pronto, la China National Petroleum Corporation ha cancelado seis proyectos de exploración en Libia y Níger, y actualmente está intentando llegar a acuerdos con el nuevo gobierno rebelde.

 

Quizás la gran perdedora de la Guerra de Libia haya sido Italia. La geografía manda: Italia tiene relaciones con el norte de África, para bien y para mal, desde la época de Cartago y el mito de Eneas y Dido. La petrolera Eni, que en el 2007 pagó mil millones de dólares para asegurar sus concesiones petroleras hasta el año 2042, controlaba antes de la guerra el 30% de las exportaciones libias. En los últimos tiempos, Italia ha hecho una política cada vez más desligada del eje atlantista. Se ha acercado a Rusia (en parte gracias al futuro gasoducto South Stream) y a Libia (mediante contratos petroleros, un tratado de no-agresión y el gasoducto Green Stream, que fue inaugurado en 2004 por Gaddafi y Berlusconi, y que conecta Libia con Italia). Casi daba la impresión de que cada vez que Berlusconi escandalizaba al mundo con sus excesos y sus bunga-bunga, era únicamente para extender una cortina de humo sobre sus turbias maniobras geopolíticas. Este acercamiento italo-ruso preocupaba a Estados Unidos (ver aquí). Italia y Libia tenían muchos intereses comunes, y durante los posteriores bombardeos, Gaddafi llamaría a Berlusconi todos los días para que intentase presionar a los angloamericanos y franceses, en vano: Berlusconi era el primero que estaba a su vez presionado por estos mismos países, a pesar de que sabía perfectamente que la guerra de Libia era inauditamente perjudicial para los intereses italianos, que como hemos visto antes, vienen de muy antiguo.

 


 


Triángulo de gasoductos Nigeria-España-Italia. El gasoducto trans-sahariano, en rojo, no está completado, y el GALSI, en naranja, tampoco. El Medgaz (azul) fue inaugurado en Marzo de 2011, en plena primavera árabe. Son especialmente importantes el gasoducto trans-mediterráneo (gasoducto Enrico Mattei) en el contexto de las revueltas en Túnez, y el gasoducto Green Stream en el contexto de la Guerra de Libia. La situación de España con Argelia es muy similar a la de Italia con Libia: existe un gasoducto directo (el Medgaz) y uno que pasa por un país intermediario (el Maghreb-Europe), que en este caso es Marruecos. Cuando se complete el gasoducto trans-sahariano (si se completa), toda esta infraestructura se conectará, a través del Sahara, con los yacimientos gasíferos del delta nigeriano, donde chocan los intereses del atlantismo con los de China, Irán, Rusia y, hasta hace poco, Libia y la Unión Africana. Se comprenden mejor los intereses de Gaddafi, Francia y el atlantismo en el país-bisagra Níger (país que, además, tiene importantes yacimientos de uranio y donde los chinos buscan petróleo...).  

 

Alemania ha sido otro Estado notable por su ambigüedad en torno a la Guerra de Libia, no en vano recibía en torno al 20% de las exportaciones petroleras de ese país y entre 2005 y 2007 supuestamente contribuyó en el entrenamiento de las fuerzas de seguridad libias. Berlín va dándose cuenta de que tiene muchos más intereses en común con Moscú que con Washington: el 18 de Febrero de 2011, Alemania votó a favor de una resolución de la ONU condenando como ilegales los asentamientos judíos en Cirjordania, y una semana después, Angela Merkel se permitía recriminarle al Primer Ministro israelí Benjamin Netanyahu que no hubiese dado pasos para obtener la paz con los palestinos; este gesto diplomático es muy fuerte para un país tan acomplejado y delicado en el tema israelí como Alemania. El 8 de Noviembre de 2011, se inauguró un gasoducto (el Nord Stream) que le proporciona a Alemania gas ruso a través del Báltico, y Berlín está empezando a desmarcarse inquietantemente de la política atlantista.

 

En la cumbre del G8 el 15 de Marzo de 2011, la canciller alemana se negó a ser presionada por Reino Unido y Francia, y bloqueó la propuesta atlantista de establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia ―pero al día siguiente, un repentino y oportuno "problema" con su helicóptero la hizo cambiar de opinión. El 17 de Marzo, se abstuvo (junto con Brasil, China, India y Rusia) de votar la resolución del Consejo de Seguridad de la ONU decretando la zona de exclusión aérea y, si bien declaró pasivamente que dicha resolución debía aprobarse, se negó a mandar tropas a Libia. Esto cambió en Agosto, cuando, reaccionando a las presiones extranjeras, envió unidades de operaciones especiales a combatir en Libia, contraviniendo la resolución 1973 de la ONU. Por ahora, Estados Unidos ha conseguido que Alemania vuelva, a regañadientes, al redil atlantista, pero se trata de un éxito efímero que no hace más que retrasar lo inevitable: la ruptura entre la Europa continental y el atlantismo, agudizada por el acercamiento de Europa a Rusia y de EEUU al Pacífico.

 

¿Cómo se ha visto afectada España? Libia era nuestro segundo suministrador de crudo (el primero es Irán), y a lo largo de 2010, España había aumentado un 33% el suministro de petróleo libio. En 2008, Repsol (que se preciaba de ser "la verdadera embajada de España en Libia") había firmado una prolongación de su contrato hasta 2032, y en 2009, había realizado importantes descubrimientos, consolidándose como la primera petrolera privada de Libia y produciendo 360.000 barriles al día. A esta compañía, que siempre se ha vanagloriado de tener mejor información que el mismísimo CNI, los conflictos le cogieron totalmente por sorpresa, y tuvo que evacuar desordenadamente a sus empleados en Libia. En Octubre de 2011, Repsol volvió a reanudar su producción en Libia... con sólo 30.000 barriles al día.

 

Cuando comenzó la zona de exclusión aérea y los "bombardeos humanitarios", los primeros objetivos de la OTAN fueron asegurar los pozos petrolíferos, refinerías, oleoductos, puertos y otras infraestructuras petroleras ―no en vano la rebelión había comenzado en Cirenaica. Con el derrocamiento de Gaddafi y el reconocimiento apresurado del Consejo Nacional de Transición libio, Washington, Londres y París han creado una nueva empresa petrolera, la Libyan Oil Company, totalmente desregulada y con las puertas abiertas para los inversores occidentales, con lo cual es previsible que buena parte de sus beneficios acabe en paraísos fiscales y, en todo caso, que el pueblo libio no los vea ni en pintura. La OTAN ha previsto privatizar también la NOC.

 

Entre tanto jaleo, el mundo ha podido asistir perplejo al bochornoso espectáculo de cómo una larga lista de petroleras occidentales (especialmente la británica British Petroleum y la francesa Total), así como las variopintas facciones de "los rebeldes libios", se disputan como buitres los contratos y los derechos de explotación del petróleo. Para estos señores codiciosos, arrasar un país próspero, sumir a su pueblo en la miseria y mandar a la muerte a docenas, puede que cientos, de soldados de operaciones especiales ―la flor y nata de la Civilización Occidental― sólo habrá valido la pena si logran hacerse con un trozo del pastel.


NIVEL DE VIDA EN LIBIA Y POLÍTICAS SOCIALES DE GADAFI


¿De qué opresión está hablando? Los libios se beneficiaban de créditos a 20 años sin intereses para construir sus casas, un litro de gasolina costaba 14 céntimos, la comida no costaba absolutamente nada y un jeep surcoreano KIA podía ser comprado por sólo 7.500 dólares.

 (Vladimir Chamov, ex-embajador ruso en Libia, cuando le mencionaron en una entrevista la "opresión al pueblo" de Gaddafi).

 

Hay que tener en cuenta que lo que desea la mayor parte de la población de cualquier país, es tranquilidad y prosperidad y, al ser posible, que no la bombardeen aviones extranjeros o la asesinen/violen/torturen mercenarios extranjeros. No hay pueblo que no desee un gobierno paternalista y protector, y eso era lo que Gadafi intentaba proporcionar. Antes de continuar, dejaremos que los datos hablen por sí sólos.

 

• PIB per capita: 14.884 $ (comparar con 4.900 en Marruecos). Libia era el primer país africano en el Índice de Desarrollo Humano (IDH).

 

• Consumo calórico diario per capita: 3144 (en España 3270).

 

• Deuda/PIB: 3,3 % (comparar con el 60% de EEUU). Libia era el país menos endeudado del mundo con respecto a su PIB, ver aquí y aquí.

 

• Población urbana: 78%, la mayor parte en ciudades de la costa. Ver aquí.

 

• Esperanza de vida: 74 años (la más alta de África). En 1980, era de 61 años.

 

• Tasa de fertilidad: 2,6 (comparar con 5,4 en Marruecos o 6,5 en Yemen).

 

• Tasa de mortalidad infantil: 19 de cada mil. En 1980, era de 70 por cada mil.

 

• Índice de alfabetización: 83% (compárese con el 52% de Marruecos, o el 5% de Libia antes de que llegase Gadafi al poder).

 

• Préstamos bancarios: sin intereses. Todos los préstamos eran a 0% de interés por ley.

 

• Grandes negocios inmobiliarios y mercados hipotecarios: prohibidos.

 

• Ayudas a la vivienda y a la adquisición de automóviles: prácticamente cada familia tenía una casa y un coche. El Estado concedía préstamos automáticamente para adquirir vivienda y automóvil. El 50% de la adquisición del automóvil la costeaba el Estado. Gadafi prometió una vivienda a todos los libios antes de concedérsela a su propio padre, y cumplió su promesa: su padre murió viviendo en una tienda. En 1969, antes de la revolución gadafista, el 40% de los libios vivían en tiendas o chabolas. En 1997, prácticamente todos los libios adultos poseían su propia vivienda.

 

• Ayuda a la vivienda para recién casados: 64.000 $ (en Libia, el coste de la vida es 1/3 con respecto a los países del sur de Europa, de modo que, cambiando a euros y ajustando el coste de la vida, la ayuda equivaldría para nosotros a 140.000 €).

 

• Cheque-bebé: 7.000 $ (cambiando de moneda y computando costes de vida, equivaldría a 15.219 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas estatales anuales por cada miembro de familia: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas a familias numerosas: precios simbólicos en alimentos esenciales y bienes de primera necesidad. Cuarenta barras de pan costaban 14 céntimos de dólar.

 

• Sanidad: de alta calidad y costeada por el Estado. Acceso gratuito a médicos, clínicas, hospitales y productos medicinales y farmacológicos. Si un libio necesitaba una operación que no podía ser llevada al cabo en Libia, el Estado costeaba el viaje al extranjero y el coste de la operación. Entre 1969 (revolución gadafista) y 1978, la cantidad de médicos se multiplicó por 5.

 

• Educación: primaria, secundaria y superior costeada por el Estado. Becas y estudios en el extranjero costeados por el Estado. Gran cantidad de alumnos libios estudiando en universidades europeas, una intelligentsia libia bien formada, gran cantidad de libios que hablan bien el inglés. El 25% de los libios tenía titulación universitaria. La proporción de profesores-alumnos era de 1:17. Cuando un licenciado no encuentra trabajo, el Estado le paga el salario medio de alguien con su cualificación hasta que lo encuentre.

 

• Situación de la mujer: junto con Siria, la mejor de cualquier país árabe. Las mujeres accedían a la universidad, tenían los mismos derechos legales que los hombres, podían entrar en el Ejército, votar, conducir un coche, pilotar un avión, trabajar, viajar, ostentar cargos públicos (ha habido ministras libias), ser propietarias de un negocio, formar asociaciones, recitar el Corán en público, poseer su propia cuenta bancaria o casa, y salir solas a la calle. Las bajas por maternidad eran muy amplias y no se les permitía el trabajo físico intenso. No regía la Sharia (ley musulmana radical), se prohibieron los matrimonios de menores de edad y las mujeres obtuvieron el mismo derecho a divorcio que los hombres. En 2001, el 16% de las mujeres libias tenía un grado universitario. En la educación secundaria y superior, las chicas eran un 10% más que los chicos. Existían centros de "rehabilitación moral" donde una mujer podía refugiarse si tenía problemas con una familia fundamentalista. La pintoresca guardia personal de Gadafi, compuesta exclusivamente por mujeres, tenía por objeto llamar la atención al mundo sobre la situación de la mujer libia. En Occidente no se han visto manifestaciones de feministas protestando por la caída del único estadista que podía garantizar los derechos de la mujer libia. Ver más aquí.

 

• Salario de una enfermera: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Indemnización por desempleo: 730 $ mensuales (equivaldría a 1.580 € mensuales en el sur de Europa).

 

• Precio de un litro de gasolina: 14 céntimos de dólar (comparar con 1,3 euros en España), menos que un litro de agua. Esto da una idea de cómo en Occidente las multinacionales petroleras fijan precios como un cártel mafioso ―lo llaman "libre mercado".

 

• Precio de la electricidad: gratuito. No existían las facturas de la luz.

 

• Impuestos y tasas: la mayor parte prohibidos.

 

• Venta y consumo de alcohol: prohibidos.

 

• Ayuda estatal por cada apertura de PYME: 20.000 $ (equivaldría a 43.485 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas al desarrollo de la agricultura: cualquier libio que quisiera irse a vivir al campo y dedicarse a la agricultura, recibía gratuitamente del Estado tierra, casa, animales de ganado, material de granja y semillas.

 

Estos logros están a años luz de lo que cualquier país del Tercer Mundo ha logrado bajo la democracia-a-la-occidental y las directrices de los Programas de Ajuste Estructural (SAP por sus siglas inglesas) del Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial. También están a años luz de las petro-monarquías árabes del Golfo, a pesar de que éstas son más ricas en petróleo que Libia. Tanto es así que, en 2005, la ONU elogió a Libia por sus avances sociales, sin parangón en toda África. Libia venía a ser el ejemplo perfecto de lo lejos que puede llegar un país cuando emplea bien los recursos que la providencia le dio, sin intermediarios, parásitos, mercaderes, especuladores o saqueadores extranjeros. Libia era, en suma, el caso opuesto al Congo-Kinshasa ―un país tremendamente rico en recursos, pero desorganizado y saqueado.

 


Por sus políticas sociales, Gaddafi era muy popular entre la abrumadora mayoría del pueblo libio. Manifestación del 1 de Julio de 2011 en la Plaza Verde de Trípoli. Se juntaron 1,7 millones de libios: el 95% de la población de Tripoli. Esta manifestación no encontró apenas eco en los medios de comunicación occidentales.

 

 


EL PROBLEMA DEL AGUA: RESUELTO

 

El mundo árabe no se caracteriza por ser precisamente rico en agua, el oro azul es un recurso tan escaso que se han dado muchísimos conflictos en torno a él. El control de las fuentes del Nilo Azul es la causa de la desconfianza entre Egipto e Etiopía y, en su día, del ansia de los italianos por apoderarse de Abisinia (estrangular a Suez). En Cisjordania, los asentamientos de colonos judíos coinciden casi exactamente con la distribución de los acuíferos. Las fuentes del río Jordán han sembrado la discordia en las relaciones entre Israel y Jordania, el agua de las Granjas de Cheba tiene mucho que ver en la enemistad Israel-Siria, y las montañas del Líbano ("la Suiza de Oriente Medio") son un buen motivo más para que Israel desee dominar la zona. Lo mismo se puede decir respecto a las fuentes del Tigris y el Éufrates y las inestabilidades en las zonas armenias y kurdas de Turquía: en todo Oriente Medio, el agua puede ser una bendición o una maldición, según se mire. Incluso donde Oriente Medio se convierte en Extremo Oriente, el fenómeno persiste: la lucha por los recursos hídricos del glaciar de Siachen y varias zonas montañosas, ha puesto patas arriba a toda la región de Cachemira, contestada por tres potencias nucleares: China, India y Pakistán.

 

Precisamente debido a la escasez de agua, los musulmanes en general y árabes en particular, han heredado una larga tradición de aprovechamiento de recursos hídricos. Las civilizaciones mesopotámicas, persa, romana y bizantina fueron acumulando valiosas tradiciones de control y administración de aguas, y actualmente, hasta en los valles más recónditos de Afganistán se construyen acequias cuidadosamente y se consigue mantener verdes los cultivos.  

 


 

 

A diferencia de Marruecos o Líbano, que tienen regiones montañosas y verdes, Libia es de los países árabes más áridos: el 95% de su espacio es desierto puro. En él tuvo lugar la mayor temperatura jamás registrada: 58º C, en El-Azizia, el 13 de Septiembre de 1922. El clima es tremendamente seco, y sólo el 2% del territorio (zonas de costa y de oasis) recibe suficientes precipitaciones como para poder dedicarse a la agricultura. Paradójicamente, en el Sahara se encuentra también el mayor acuífero de agua fósil del planeta: el Sistema Acuífero de Piedra Arenisca de Nubia, con 150.000 kilómetros cúbicos (!) de agua. El acuífero, que fue descubierto accidentalmente en 1953 mientras se buscaba petróleo, abarca zonas de Libia, Chad, Sudán y Egipto.

 


El sistema acuífero de piedra arenisca de Nubia.

 

África entera está llena de enormes acuíferos, pero con líderes corruptos, pueblos desordenados y deudas odiosas contraídas con bancos internacionales, nunca se los ha explotado como es debido, y se recurre en cambio a costosas plantas de potabilización de agua que cubren de beneficios a las compañías desalinizadoras occidentales. Gaddafi fue el primer estadista que buscó seriamente un modo de aprovechar el potencial hídrico del Sahara para que su país fuese autárquico en agua. Para ello, el  "tirano" y "sátrapa" libio financió (25.000 millones de dólares) una obra faraónica denominada Gran Río Artificial, el mayor proyecto de irrigación del mundo, y una de las mayores obras de ingeniería jamás realizadas. El objetivo era traer agua desde los acuíferos y oasis del Sahara hasta las sedientas ciudades de la costa, algunas de las cuales (como la misma Bengasi) no podían beber agua de sus propios acuíferos debido a la invasión de agua marina. Se cavaron 1.300 pozos (casi todos de más de 500 m de profundidad) y se construyeron 2.820 km de canalizaciones subterráneas y acueductos. Antes de ser bombardeado y destruido por la OTAN, el Gran Río Artificial ―al que Gaddafi se refería orgullosamente como "la octava maravilla del mundo"― bombeaba 6,5 millones de metros cúbicos de agua a la costa cada día.

 

Click para agrandar. La infraestructura hídrica de Gaddafi logró hacer florecer el desierto. Estos vergeles, situados en pleno Sahara, eran sólo el comienzo de un plan enorme para convertir Libia en un país agrario, haciéndola una potencia económica regional y atrayendo inversiones, contratos y trabajadores. Cada una de estas parcelas tiene un diámetro aproximado de un kilómetro. Gaddafi planeaba desarrollar 160.000 hectáreas de cultivos, para hacer de Libia un país autárquico en lo alimentario, y también para convertirla en una potencia agraria exportadora.

 

Click para agrandar. Los campos de Kufra, situados cerca de un oasis, podían ser vistos fácilmente por los astronautas desde el espacio y eran una aparición común en los atlas de tipo "El mundo visto desde el aire". Su forma circular se debía al empleo de una técnica mecanizada, el sistema de riego por pivote central, que riega en círculos y minimiza la pérdida de agua por evaporación.

 


Evolución de los vergeles libios de 1972 a 2001. Se cultivaban cereales, frutas, verduras y forraje para ganado. Principales perjudicados: Marruecos, Egipto e Israel. Principal beneficiado: el pueblo libio. Todo esto ha sido destruido por bombardeos de la OTAN el 22 de Julio de 2011, en Brega y otros lugares. Al día siguiente, la OTAN bombardeó la fábrica que construía las piezas y tramos del ducto.

 


De 1988 a 2006.

 


Red hídrica de Libia. Las fases III y IV estaban aun bajo construcción cuando fueron bombardeadas. El Gran Río Artificial era descrito en el Libro Guiness de los Récords como una "maravilla del mundo moderno".

 

En Agosto, UNICEF advirtió que el bombardeo de las infraestructuras hídricas por parte de la OTAN podía "convertirse en un problema sanitario sin precedentes". Poco importa: el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial y las empresas constructoras de Occidente, se frotan ya las manos pensando en el dinero que le van a prestar al nuevo gobierno libio y los beneficios que obtendrán reconstruyendo el país. Destruir países y luego reconstruirlos como más convenga, sin importar la cantidad de damnificados, es uno de los mayores negocios de la era de la globalización.

 


Más información:


http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4814988.stm

http://www.traxco.es/blog/pivotes-de-riego/cultivar-en-el-desierto-libia

http://www.traxco.es/blog/wp-content/uploads/2010/11/pivotes-de-riego-en-libia-y-jordania.pdf

Página oficial del Gran Río Artificial:

http://www.gmmra.org/en/index.php?option=com_content&view=article&id=76&Itemid=50

 


 

 


EL TEMA IDENTITARIO —GADDAFI Y LAS TRIBUS LIBIAS

 

Si pretende sobrevivir a largo plazo, todo Estado debe tener en cuenta las particularidades étnicas que conforman su espacio. Los regímenes que le dan la espalda a los problemas étnicos, los niegan o pretenden llevar al cabo chapuceras políticas de homogeneización, acaban sumergidos en ellos. Por eso la misma globalización, que pretende imponer este proceso sobre todo el planeta, está abocada al fracaso tarde o temprano, y terminará entre cruentos conflictos étnicos.

 

En Europa, la tradición de los Estados, el orden y la jerarquía, es muy antigua y, aunque no se trata de un continente homogéneo étnicamente, se puede decir que la mayor parte de países europeos, e incluso el concepto mismo de Europa, es étnicamente viable siempre que se respeten las identidades y no se las pretenda amalgamar. Libia es harina de otro costal. La existencia de Libia como Estado independiente, con sus fronteras actuales, es muy reciente. Debido a la dificultad de cultivar el suelo, la vida sedentaria en Libia es una aparición muy tardía, y prácticamente sólo circunscrita a la costa de la provincia de Cirenaica. Hasta bien entrado el Siglo XX, la mayor parte de los libios eran nómadas sumamente pobres, y las únicas estructuras de organización que existían eran las extranjeras de carácter colonial (Italia y Reino Unido principalmente) y las autóctonas de carácter tribal. Luego llegarían las extranjeras de carácter empresarial, que desafortunadamente para ellas, coincidirían con la organización de la estructura estatal por parte del dictador libio. Gaddafi, un beduino de Sirte que nunca se avergonzó de sus orígenes humildes, quiso basar un Estado libio fuerte en los pactos con las diversas tribus, y consideró que la única manera que tenía Libia de no ser arrollada por el extranjero era expulsar a las formas de organización alógenas (empresas y sátrapas relacionados con el antiguo colonialismo imperialista) y actualizar la organización tribal libia, pactando con los patriarcas locales y dándole a cada tribu un lugar en el seno del Estado. Es así como Gaddafi pudo llegar a ser popular en prácticamente todas las tribus libias, desde los árabes de la costa hasta los tuareg del desierto.

 

Pero existía una sombra en la política étnica gaddafista: los bereberes del Oeste del país (montañas Nafusa y alrededores). Los colonos italianos concedieron autonomía religiosa y judicial a esta minoría, ya que es de religión Ibadi (una secta musulmana que se extendió durante la conquista árabe del Magreb). Los ibaditas, aunque se consideran básicamente sunnitas (en Occidente no se los considera ni sunnitas ni chiítas), difieren ligeramente de los malekitas, que componen el resto de la población libia. No tienen sus propias mezquitas y se juntan con el resto de fieles, pero han forjado lazos con Omán, el único Estado gobernado por el ibadismo. Éste es el primer problema de los bereberes libios: sus relaciones con un régimen esencialmente pro-occidental.

 


Zonas bereberes en naranja, zonas árabes en marrón, zonas deshabitadas en gris.

 

El otro problema de los bereberes son los lazos de algunos de sus líderes con el CMA (Congrès Mondial Amazigh), una ONG francesa que, como todas las ONG’s, es la fachada legal de operaciones de ingeniería social, diplomacia, agitación e Inteligencia. Este organismo era percibido por el régimen libio como hostil e interesado en promover la sedición en Libia para desestabilizar al Estado y hacerlo vulnerable a la penetración extranjera.

 

Gaddafi quería un Estado fuerte y unido. Aunque no se metía con la vida privada de los bereberes, el idioma amazigh estaba ausente en las instituciones públicas, y el sistema educativo no mencionaba a los bereberes en la historia de Libia. La Declaración Constitucional de 1969 describía a Libia como un Estado árabe y establecía el árabe como único idioma oficial. En 1977, la Declaración de Establecimiento de la Autoridad del Pueblo puso aun más énfasis en la naturaleza árabe de Libia, llamando a su Estado "Yamahiriya Árabe Libia". Hasta 2007, una ley prohibía que se diese nombres bereberes a los recién nacidos. Aunque los bereberes nunca sufrieron limpieza étnica ni terrorismo estatal como los armenios en Turquía o los kurdos en Iraq, Gaddafi no simpatizaba con ellos y siguió considerándolos como un sector social demasiado proclive a ser utilizado como vector de penetración extranjera. En 1985 el líder libio había declarado que "Si tu madre te transmite este idioma (el amazigh), te está alimentando con la leche del colonialismo, y te transmite su veneno". Es comprensible que los bereberes se levantasen contra Gaddafi cuando, a principios de 2011, comenzó el conflicto libio ―si bien los problemas con los bereberes han sido menores y el mayor conflicto ha sido el de Cirenaica, que precisamente tiene fama de ser una región "multitribal".

 

Todos los etnólogos del Siglo XX consideraban que los bereberes libios estaban fortísimamente arabizados tanto cultural como racialmente. Un estudio italiano de 1932 concluía que no quedaban bereberes puros en Libia. El censo colonial de 1936 no diferenciaba entre árabes y bereberes: ambos eran incluidos en la denominación "libios". Los censos más recientes también incluían a ambas etnias en la misma categoría, de modo que no existen estadísticas fiables sobre la cantidad de bereberes en Libia; sus números pueden andar entre 25.000 y 150.000. La población de habla amazigh, incluyendo los tuareg (que son leales al gaddafismo) y los habitantes de Ghaddames, pueden ser alrededor del 10% de la población.

 

La política tribal de Gaddafi, que consistía básicamente en pactar con las tribus del interior y dejarlas en paz, era un problema para la globalización. Los espacios donde subsisten estas formas de organización social y familiar (como también en la frontera afgano-pakistaní), son un gran problema para el comercio internacional. Estas gentes no se integran en la economía de mercado, son autárquicos, realizan sus intercambios comerciales a nivel regional sin someterse a política fiscal alguna, y no dependen de la oferta de las multinacionales o de las fluctuaciones en bolsa: ellos se lo guisan, ellos se lo comen, sin contar con el resto del mundo. Se trata de un estilo de vida que la globalización quiere desmantelar e integrar en las urbes de la costa. Con la irrupción de la OTAN en Libia y la caída del régimen gaddafista, se puede esperar que el modus vivendi de las tribus desérticas se vea cada vez más amenazada.

 

El futuro de los tuareg es incierto. Durante los años 70, muchos tuareg se enrolaron en la Legión Islámica, un ejército mercenario que Gaddafi utilizaba para apoyar o desestabilizar países vecinos (Chad, Sudán, Líbano) o movimientos guerrilleros. El buen comportamiento de estos hombres les ganó el apoyo de Gaddafi en sus propias rebeliones regionales, especialmente en Níger y Mali. Aunque la Legión fue desbandada en 1987, muchos de sus miembros se quedaron sirviendo en las Fuerzas Armadas de Libia. Los tuareg son actualmente un factor de peso en la geopolítica del interior de África. Se les relaciona inevitablemente con Gaddafi, y cualquiera que pretenda dominar la franja del Sahel deberá contar con ellos tanto para bien como para mal. Se cree que buena parte de los cuadros gaddafistas han huído Níger y que se encuentran escoltados por tuaregs.

 

GADDAFI Y LA RELIGIÓN

 

En el mundo musulmán, la religión tiene un papel importantísimo, incluso para los que no son islamistas radicales o siquiera practicantes serios. Para ellos, ser judío o cristiano es infinitamente mejor que ser un ateo. Por lo general, los musulmanes son incapaces de concebir que un hombre no tenga fe religiosa de ningún tipo, y consideran que, si no tuviesen al Islam, no serían nada y el mundo los devoraría.

 

Aunque en el pasado han existido regímenes islámicos muy fundamentalistas (como los almorávides y almohades), el radicalismo islámico tal y como lo conocemos hoy, es una aparición muy reciente. El mundo musulmán iba camino a modernizarse gradualmente y emerger como potencia internacional, hasta que un acontecimiento truncó este ascenso: el establecimiento del Estado de Israel en 1948. Desde entonces aparecieron numerosos movimientos radicales, la mayor parte relacionados con redes de Inteligencia enquistadas en Egipto, Marruecos, Arabia Saudí y Pakistán. Quizás los talibán sean el ejemplo más perfecto, con un integrismo sin precedentes en el mundo musulmán: imposición del burka, militantes que desde niños dedican sus vidas a aprenderse el Corán de memoria, y que cuando ya se lo saben, vuelven a memorizárselo desde cero, pero esta vez al revés. Cuando fallan al recitarlo, se les golpea con un palo. La letra, con sangre entra. Los talibán fueron apoyados directamente desde Washington para contener la expansión soviética (y el que dude, puede darle un vistazo a la peli "Rambo III"), y después fueron la excusa perfecta para que el Pentágono invadiese Asia Central.

 

A pesar de que EEUU se hace pasar por paladín del anti-radicalismo, es aliado de dictaduras religiosas como Arabia Saudí y otras, mientras que ataca a países árabes laicos y avanzados como Iraq, Libia, Líbano o Siria. Curiosamente, también los cristianos orientales (maronitas, caldeos, coptos, armenios) están en la lista negra del atlantismo. Por poner un ejemplo, un cristiano armenio disfruta en Irán de una libertad religiosa que sería impensable en países aliados de EEUU como Marruecos o Arabia Saudí. Lo mismo rezaba para los cristianos caldeos en Iraq bajo Saddam Hussein.

 

Gaddafi, como ex-panarabista y heredero del socialismo árabe, a pesar de ser creyente, consideraba que la política debía ser independiente de la religión; su modelo no era Mahoma, sino Nasser. Gaddafi además era perfectamente consciente de que los islamistas radicales le eran hostiles y de que se trataban de una quinta columna del enemigo en su país. A diferencia de lo que pasa en Europa (donde existen mezquitas donde se predica el radicalismo sin ningún impedimento), Gaddafi asignó "observadores" a las mezquitas libias para vigilar los discursos de los clérigos, e incluso vigilaba a los hombres con barbas demasiado largas, rasgo asociado al fundamentalismo. Gaddafi también estableció centros de acogida para que las mujeres que hubiesen tenido problemas con una familia "demasiado" tradicional pudiesen encontrar refugio. Esto no sucede en la mayor parte del mundo musulmán, donde este tipo de disputas suele zanjarse con el apuñalamiento de la mujer involucrada, un chorro de ácido en la cara, una nube de piedras, latigazos o una decapitación.

 

Sin embargo, hay que reiterar que Gaddafi no era ningún ateo. Mencionaba a Alá en sus discursos con mucha frecuencia y amaba la cultura árabe y musulmana. En plena Guerra Fría, durante una visita a Moscú, Gaddafi se negó a bajarse del avión o encontrarse con el secretario general soviético Brezhnev hasta que no se le llevase a ver un funeral musulmán, como prueba de que el Islam no estaba perseguido en la URSS.

 

El cristianismo no estaba perseguido bajo el régimen de Gaddafi. Antes de la guerra, había en Libia 60.000 coptos ortodoxos, la comunidad religiosa más antigua del país. Había también 40.000 católicos, una prefectura apostólica (en Misrata), tres vicariatos (Trípoli, Bengasi y Derna) y dos obispos (Trípoli y Bengasi). En Trípoli había también una congregación anglicana de inmigrantes procedentes de las antiguas colonias británicas en África subsahariana. Si bien había libertad de culto, no estaba permitido hacer proselitismo entre musulmanes, la literatura religiosa estaba sometida a censura y si un varón no-musulmán quería casarse con una mujer musulmana, debía convertirse al Islam.

 


Iglesia de Santa Maria degli Angeli en Trípoli, fundada en 1645 por la comunidad maltesa.

 

 


TERRORISMO PATROCINADO POR LIBIA

 

El terrorismo internacional es, en su mayor parte, terrorismo de Estado ―es decir, perpetrado por servicios de Inteligencia de diversos países para forzar acontecimientos o tendencias geopolíticas. Lo mismo podríamos decir de buena parte del crimen organizado. Casi todos los países han patrocinado terrorismo de Estado de una forma o de otra, y Libia sin duda apoyaba a muchos grupos armados en el extranjero (tuaregs, piratas somalíes, grupos palestinos, etc.). Los atentados que los medios de comunicación occidentales atribuyen a Libia han sido utilizados para poner a diversos organismos de poder en contra de Gaddafi y para atacar el país, de modo que no está de más tratar, aunque sea por encima, dos de los más sonados.

 

El primero de ellos tuvo lugar en la discoteca "La Belle" de Berlín-Oeste, un local frecuentado por marines estadounidenses. Murieron tres personas (una mujer turca y dos sargentos norteamericanos) y otras 230 resultaron heridas, muchas de ellas permanentemente. La opinión pública más informada consideró que el atentado de la discoteca de Berlín fue la respuesta gaddafista al hundimiento de dos barcos libios, que a su vez se habría debido a los ataques terroristas del 27 de Diciembre de 1985 en Roma y el aeropuerto de Viena.

 

El juez que llevó el caso, Peter Mahofer, dijo que no estaba nada claro que el ataque tuviese nada que ver con el régimen libio. Otro magistrado, Detlev Mehlis (el mismo que décadas después manipularía la investigación sobre el asesinato del primer ministro libanés Rafik Hariri en 2004 [2]) aceptó las declaraciones de un tal Musbah Abdulghasem Eter para incriminar a un diplomático libio y su supuesto cómplice, Mohammed Amairi. Fue mucho más adelante, en 1998, que se supo, gracias a la cadena de TV alemana ZDF, que el primer nombre no sólo era falso testigo, sino también agente de la CIA, mientras que el segundo trabajaba directamente para el Mossad.

 

El entonces presidente estadounidense Ronald Reagan respondió al atentado llamando a Gaddafi "perro rabioso", congelando los activos libios, suspendiendo el comercio con el país y lanzando Operación El Dorado Canyon: un bombardeo sobre Trípoli y el puerto de Bengasi, en el que murieron 60 libios (incluyendo una hija adoptiva de Gaddafi, de 15 meses) y más de 2.000 resultaron heridos (incluyendo otro hijo de Gaddafi, Khamis, de 3 años).

 

Tras negociar con el gobierno alemán, en 2004 Libia accedió a indemnizar a las víctimas del atentado con 35 millones de dólares. Esto ponía fin al vacío diplomático entre ambos países… provocado por Washington.

 


El emblemático monumento en Bab al-Aziziya conmemoraba el bombardeo estadounidense en el que Gaddafi perdió a una hija adoptiva. EEUU perdió un cazabombardero F-111 y los dos hombres que conformaban su tripulación.

 

El otro famoso "atentado libio" tuvo lugar en Escocia, el 21 de Diciembre de 1988, sobre la localidad escocesa de Lockerbie: un avión de la compañía aérea Pan Am explotó en pleno vuelo, matando a 270 personas. Fue el atentado más sanguinario contra civiles estadounidenses (189 de las víctimas lo eran) hasta el 11 de Septiembre del 2011.

 

Las investigaciones sobre el caso estuvieron a cargo de la CIA, el FBI… y la policía local de Dumfries y Galloway. En 1991, señalaron como autores del atentado a dos ciudadanos libios que supuestamente trabajaban para la Inteligencia de su país: Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi, jefe de seguridad de las Aerolíneas Árabes Libias (LAA) y Al Amin Khalifa Fhimah, director de la estación de las LAA en un aeropuerto de Malta. El departamento de Acción Psicológica del Mossad (Inteligencia israelí) inmediatamente dio consignas a varios periodistas de diversos medios de comunicación (entre ellos a Gordon Thomas, autor de "El Mossad: historia secreta") para culpar a Libia del atentado, y se inició una campaña mediática de acoso y derribo contra el régimen gaddafista.

 

Pan Am pertenecía a Yuval Aviv, ex-oficial del Mossad. La compañía exigió la comparecencia del FBI, la CIA y la DEA (muy experta en basar maletines con contenido turbio), pero estas agencias se negaron a declarar, acogiéndose a motivos de "seguridad nacional". A raíz del juicio, el Consejo de Seguridad de la ONU y la Unión Europea aprobaron duras sanciones contra Libia, ya que Trípoli se negó a extraditar a los acusados. Estas sanciones, y las diversas negociaciones diplomáticas con Gaddafi, dieron como resultado que en 1999 el estadista libio entregase a las autoridades británicas a los dos ciudadanos acusados para ser juzgados en Reino Unido. Gracias a ello, la UE retiró sus sanciones contra Libia. El segundo acusado, Fhimah, fue absuelto, y el primero, Megrahi, fue condenado en 2001 a 27 años de prisión ―si bien él siempre afirmaría ser inocente.

 

En Octubre de 2002, Gaddafi pagó 2.700 mil millones de dólares a los familiares de las víctimas del atentado ―10 millones por cada víctima. En Agosto de 2003, aceptó formalmente la responsabilidad libia en Lockerbie; al mes siguiente, la ONU levantó sus sanciones. Era la época de la Guerra de Iraq, Saddam Hussein había caído y Gaddafi consideraba que sólo podría salvar su país de ser bombardeado si agachaba la cabeza y hacía gestos aperturistas para calmar los ánimos en Occidente.

 


Atentado de Lockerbie, 21 de Diciembre de 1988.

 

La verdadera autora del atentado de Lockerbie fue una facción de la CIA que operaba en Alemania, y que introdujo el explosivo en el avión durante una escala en Frankfurt. En 2005 se supo que, según el ex-jefe escocés de policía que había investigado el caso, las evidencias (esencialmente el temporizador de la bomba) fueron fraguadas por la CIA para incriminar a los libios. El mismo "experto" que examinó el temporizador admitiría más tarde que él mismo lo fabricó, y el testigo-estrella (un tendero maltés) que proporcionó un vínculo entre la bomba y el maletín reconocería que fue sobornado por el Gobierno de los Estados Unidos con 2 millones de dólares para mentir en el estrado e incriminar a los libios. Esto hizo que las autoridades escocesas se propusieran revisar el caso, pero la salud del condenado no lo permitió: se interrumpió su condena y fue oportunamente enviado a Libia. No es el objetivo de este artículo extenderse más en este asunto, quien esté realmente interesado sabrá investigar y llegar a sus propias conclusiones.

 

EL FRACASO DEL PANARABISMO Y EL ÉXITO DEL PANAFRICANISMO: LOS ESTADOS UNIDOS DE ÁFRICA

 

Cualesquiera que fuesen los defectos de Gaddafi, era un verdadero nacionalista. Yo prefiero nacionalistas a marionetas en las manos de intereses extranjeros… Gaddafi ha hecho grandes contribuciones en Libia, África y el Tercer Mundo. Debemos recordar eso como parte de su visión de independencia, echó a las bases británicas y americanas de Libia tras tomar el poder.

(Yoweri Museveni, Presidente de Uganda).

 

Tras haber intentado infructuosamente establecer un espacio común con Egipto y Siria, Gadafi sabía que el panarabismo estaba acabado. Egipto había caído en 1982 en manos del atlantismo, el poder de Israel estaba fuera de toda duda, Siria era demasiado pro-soviética y a los petro-regímenes árabes sólo les importaban los petrodólares. En un discurso ante la Liga Árabe, Gaddafi echó en cara al resto del mundo árabe, entre otras cosas, que no moviese un dedo por Iraq y que sus agencias de Inteligencia conspirasen unas contra las otras. En otra ocasión le puso las pilas bien puestas a Abdulá, el rey de Arabia Saudí: "detrás de ti está la mentira y delante de ti está la tumba; fuisteis creados por Gran Bretaña y estáis protegidos por América". Gaddafi se estaba aislando poco a poco del mundo árabe, y decidió poner sus energías en un proyecto quizás más coherente con la geopolítica de Libia: un imperio africano. Consciente de que la ONU no había impedido docenas de conflictos por estar controlada por el Consejo de Seguridad, y de que la Organización de Unidad Africana (que se originó en las luchas anti-coloniales de los años 60) era un circo inútil, en 2002 fundó la Unión Africana.

 

Gadafi sabía que, en el mundo moderno, los Estados modestos no pueden tener peso en el panorama internacional, y que sólo los bloques geopolíticos unidos y coherentes pueden ya conservar un mínimo de soberanía ante la apisonadora de la globalización. Su idea era formar un superestado pan-africano de unos 200 millones de habitantes, distribuidos en diversas etnias árabes, bereberes y negras. Una unión con un solo ejército, una sola moneda y un solo pasaporte, que habría podido negociar de tú a tú con los otros pesos pesados del tablero, en el seno de un mundo multipolar (Estados Unidos, Europa, China, India, Rusia, Brasil… África). Gaddafi adoptó rápidamente una parafernalia pan-africanista, relajó su hostilidad hacia los bereberes, se declaró "rey de reyes" en África (algo que a un occidental le parece una horterada, pero que a los africanos, especialmente subsaharianos, les funciona; además le servía para tratar de tú a tú con las realezas de otros países, especialmente árabes) y, en octubre de 2010, se convirtió en el único líder mundial que pidió perdón formalmente a los negros por el papel de los árabes en el negocio de la esclavitud. También se ofreció a mediar en numerosos conflictos y negoció altos el fuego en Congo, Uganda, Etiopía y Eritrea.

 


Marruecos (que es una anomalía geopolítica en África igual que Reino Unido lo es en Europa) nunca se unió a la Unión Africana debido, entre otras cosas, a que ésta reconocía a la República Árabe Saharaui Democrática. Mauritania fue suspendida tras el golpe de Estado de 2008, y Madagascar tras la crisis política de 2009. Como se ve, los centros financieros de la Unión forman un eje de Libia-Nigeria-Camerún, tres importantes países petroleros que Gaddafi pretendía unir a través de Níger. Demasiado a menudo se nos habla de la necesidad de "ayudar a los africanos" y dirigirles millones de dólares y euros , "ayudas" inútiles que, como expone claramente la autora zambia Dambisa Moyo en su libro "Dead Aid", no hacen más que endeudarlos y convertirlos en esclavos de los bancos internacionales. Esto, a su vez, los hace emigrar a Occidente, donde causan gravísimos problemas. Rara vez se escucha en Occidente que quienes deben cambiar su situación deberían ser los mismos africanos, sin ayuda externa, y que precisamente eso era lo que Gaddafi estaba intentando.

 

A través de la Unión Africana, Gaddafi ayudaba a vertebrar y estabilizar el continente, proporcionando préstamos, ayuda humanitaria, desarrollo de infraestructuras y tropas para misiones de paz. En Liberia había invertidos 65 millones de dólares en proyectos de inversión, en Darfur (Sudán) había 20.000 efectivos militares de la UA, en Somalia 8.000 y tanto en Mali como en Níger y Chad, Gaddafi apoyaba a los gobiernos económica y militarmente, y en 2001, mandó tropas paracaidistas para repeler un asalto a la capital de Chad. En Somalia, Gaddafi quería un gobierno fuerte para controlar el espacio marítimo (de los más estratégicos del mundo) y someter el enorme tráfico comercial a una política fiscal y arancelaria. Esto obviamente no le convenía a los países atlantistas. Cuando Eritrea (apoyada por Libia, Sudán, Irán y China) bloqueó las exportaciones etíopes, éstas buscaron salida al mar a través de Somalilandia (una provincia de Somalia que es soberana de facto y que si no se ha independizado es debido a Egipto, que conspira contra Etiopía). Somalilandia le conviene mucho al comercio internacional, ya que tiene las leyes más liberales del mundo, sus puertos son como bebederos de patos y han servido para el enriquecimiento de una élite de caciques locales. Cuando se hizo claro que el gobierno somalí no controlaba más que unas calles de Mogadishu y que el Estado somalí había fallado, Gaddafi orientó sus ayudas hacia la región de Puntlandia y la piratería, que él concebía algo así como un impuesto a la circulación marítima, que debía establecerse para compensar la caída del Estado somalí. En cualquier caso, muchos de estos países estaban dejando de depender de la finanza internacional, basada en Nueva York y Londres, y orientando su dependencia hacia la mayor potencia africana, Libia, que intentaba que los países africanos defendiesen sus propios intereses.

 

Asimismo, Gaddafi financiaba directamente al RASCOM (Organización Regional del Satélite Africano de Comunicaciones). RASCOM había lanzado, con ayuda francesa y desde las instalaciones de la Agencia Espacial Europea en la Guayana Francesa, un satélite el 21 de Diciembre de 2007, aunque iba a tener una vida útil de unos dos años. El 4 de Agosto de 2010, se lanzó el primer satélite de telecomunicaciones genuinamente pan-africano. Este satélite brinda televisión (entre ellas la cadena estatal libia Arrai, basada en Damasco, Siria), Internet y comunicaciones telefónicas (incluyendo en el olvidado mercado de telefonía móvil en las zonas rurales) a toda África, acabando con el "telón de acero digital" que separaba al continente del resto del mundo, y sin necesidad de depender de compañías extranjeras.

 

Pero el  principal problema era que la Unión Africana estaba en proceso de crear un sistema financiero africano, que se basaba principalmente en el Banco Africano de Inversiones (Trípoli, Libia), el Banco Central Africano (Abuja, Nigeria) y especialmente el Fondo Monetario Africano (Yaundé, Camerún), que disponía de 40 mil millones de dólares y estaba empezando a suplantar al Fondo Monetario Internacional (que ha dirigido buena parte de la economía africana hasta ahora, abriendo las puertas a las multinacionales y a los bancos occidentales, y canalizando toda la riqueza de los países africanos hacia las costas y los mares). A esto hay que unir el proyecto del dinar-oro libio, que iba a suplantar al franco-CFA y al dólar como moneda de reserva de la Unión Africana. Esto lo veremos inmediatamente con más detalle.

 

La UA ha intentado desesperadamente evitar la Guerra de Libia. El 9 de Abril, pidió el cese inmediato de hostilidades y el envío de asistencia humanitaria, así como la protección de trabajadores inmigrantes en Libia. El comité de la UA intentó volar a Libia para discutir estos planes, pero la ONU le denegó el permiso. 

 

 

EL DINAR-ORO Y EL DOMINIO DE ÁFRICA

 

Libia es una amenaza para la seguridad financiera de la humanidad.

(Nicolas Sarkozy).

 

Que la economía —especialmente la economía financiera, especulativa y comercial— está en la base de la mayor parte de conflictos modernos, no se le escapa ya a casi nadie. Los experimentos financieros poco ortodoxos fueron la causa de la caída de estadistas como Napoleón, Abraham Lincoln, Hitler… y ahora Gaddafi. La opinión pública tiene relativamente claro que, en el caso de la guerra de Libia, el motivo económico es el petróleo. Sin embargo, hay otros motivos económicos igual de importantes o más. Para poder comprender por qué Gaddafi estaba amenazando gravemente a la Internacional del Dinero, hay que examinar primero el papel del dólar.

 

El dólar es actualmente la causa de buena parte de las inestabilidades financieras del mundo. Para saber por qué esto es así, tenemos que retroceder en el tiempo y ver cómo funcionaba la economía comercial antes de 1971. En aquella época, la riqueza estaba basada en el patrón-oro, y el dólar, la principal moneda de reserva, tenía, desde la conferencia de Bretton Woods de 1944, un cambio fijo con respecto al oro: una onza de oro equivalía a 350 dólares. Por regla general, los países buscan exportar más de lo que importan, a fin de que su balanza comercial (diferencia entre exportaciones e importaciones) sea positiva. Para ello, deben tener una economía productiva, para poder vender y obtener divisas para comprar bienes a otros países. Sin embargo, Estados Unidos estaba empezando a aprovecharse de que el dólar se cambiaba directamente a oro y de que era la principal moneda de reserva, para imprimir más billetes que oro existente, pagando sus importaciones con esos billetes, que en la práctica, cada vez valían menos. Esto tuvo como efecto que muchos países le pidiesen a Estados Unidos oro en vez de dólares como pago por sus exportaciones. Uno de estos países fue la Francia de De Gaulle. Cuando los barcos franceses aparecieron en el puerto de Nueva York pidiendo oro, Nixon decretó en 1971 la abolición del patrón-oro y la convertibilidad fija del dólar a oro… precisamente para evitar que el Departamento de la Tesorería perdiese sus reservas.

 

A partir de entonces, el dólar se convierte en la moneda de reserva mundial y se considera una riqueza de por sí. La mayor parte de las transacciones comerciales se hacen en dólares, pero la realidad es que el dólar ya no está respaldado por nada (esto queda claro por el hecho de que, desde que el dólar ya no tiene un cambio fijo con respecto al oro, la onza de oro ha subido desde 350 dólares en 1971 a 1700 en 2011). La Reserva Federal o FED, el banco central emisor de dólares, puede crear (siempre a crédito) la cantidad de papel-moneda que quiera sin límite alguno, abusando de la "confianza de los mercados" para adquirir todo tipo de bienes (especialmente petróleo), y así importando (consumiendo) muchísimo más de lo que exporta (produce). Se trata de un negocio redondo: dándole a la máquina de imprimir billetes, la FED está automáticamente imprimiendo petróleo, gas natural, alimentos, sobornos, fondos para fundaciones políticas y financiación de movimientos subversivos en el extranjero, etc. No importa que la balanza comercial estadounidense sea la más deficitaria del mundo o que su deuda sea la mayor con diferencia: todo puede solucionarse imprimiendo dólares… a menos que un día el dólar deje de ser la moneda de reserva internacional y sus socios comerciales dejen de aceptarlo y exijan que les paguen con otras divisas.

 

En cambio, los otros países, que no tienen poder para crear dólares, para poder entrar en el comercio mundial, deben obtener dólares siguiendo las reglas del mercado: siendo honrados, trabajando de forma productiva, exportando al extranjero y pidiendo que les paguen dichas exportaciones en dólares para poder, a su vez, comprar otros bienes. En suma, produciendo más de lo que consumen.

 

Por este motivo, se puede entender el nerviosismo de Wall Street cada vez que un país pide, a cambio de sus exportaciones, otra cosa que no sean dólares (como oro en el caso de De Gaulle y Gaddafi, euros en el caso de Saddam Hussein, Irán y Noruega, rublos en el caso de Siria, etc.), ya que eso automáticamente aniquila la hegemonía del dólar, Washington perdería su as en la manga y Estados Unidos se vería obligado a producir y exportar para obtener otras divisas y pagar su deuda: tendría que seguir las mismas reglas que el resto de países del mundo, y se encontraría conque la falta de un tejido económico productivo (trasladado a Asia Oriental) y su posición geográfica (pésima para exportar, a diferencia de Alemania o Japón) le condenarán al aislamiento internacional.

 


El dólar fiduciario es el mayor negocio de la historia, y no está en manos del Gobierno de los Estados Unidos, sino de un banco privado: la Reserva Federal. El 4 de Junio de 1963, mediante la Presidential Order 11110, Kennedy (el único Presidente católico de la historia estadounidense) le arrebató de un plumazo a la Reserva Federal el poder de crear dinero, entregándole ese poder al Gobierno. El Departamento de Tesorería comenzó a emitir billetes marcados en rojo y con la leyenda "US Note" (en vez de los tradicionales marcados en verde y con la leyenda "Federal Reserve Note"). Estos nuevos billetes eran propiedad del Gobierno y del pueblo americano, estaban totalmente libres de deuda y de interés, y se hallaban respaldados por reservas de plata [3]. Llegaron a circular 4 mil millones de estos dólares "reales". Cinco meses después, Kennedy era asesinado y todos los billetes gubernamentales marcados con "US Note" fueron retirados de circulación. Nadie le falta al respeto a la Reserva Federal ―y si Kennedy lo pagó, Gaddafi no iba a ser menos.

 

Puesto que el dólar no está respaldado por ningún activo tangible, cada vez que la Reserva Federal emite dólares y aumenta su masa monetaria (sin respaldarla con producción de riqueza real), está devaluando la moneda (y los precios de los principales productos comerciales, que se fijan en dólares), y esta devaluación afecta especialmente a los países extranjeros, que ven cómo sus reservas de dólares valen cada vez menos por culpa de la inflación. Además, el exceso de masa crediticia creada, se dedica a flotar ociosa en el maremágnum de los mercados, especulando, causando burbujas, buscando mercados inverosímiles y sentando las bases de futuras crisis. Se cree que, por culpa del dinero fiat (creado indiscriminadamente de la nada), la masa monetaria que hay en el mundo, entre dinero físico y virtual, es diez veces superior al PIB mundial, es decir, el conjunto de bienes y servicios susceptibles de ser comprados. Es por ello que a menudo se oyen declaraciones muy contundentes criticando a la finanza estadounidense, como cuando el Primer Ministro ruso Putin dijo que EEUU era el "parásito" de la economía global —una frase totalmente acertada, ya que cada vez que la FED emite moneda, está literalmente robándoles riqueza a los países tenedores de dólares y/o de deuda estadounidense (China, Japón, Rusia, etc.)., importando todo lo que quiere y, a cambio, exportando sólo papeles con tinta. Esto ha escalado hasta convertirse en una guerra financiera entre oligarquías capitalistas del mundo. Una de estas oligarquías parece todavía atada al poder del dólar, y las otras consideran que, definitivamente, "el dinero no tiene patria", y que ha llegado la hora de efectuar una globalización monetaria total.

 

Ya el economista John M. Keynes había pedido en su día el establecimiento de una moneda mundial (el "bancor"), pero ha sido especialmente después de la quiebra de la banca Lehman Brothers en 2008, que han surgido infinidad de voces pidiendo la adopción de una nueva moneda de reserva que no sea el dólar. El euro es la alternativa más creíble (razón por la que los ataques de los mercados estadounidenses contra Europa y los países que exportan en euros son muchos), pero también se han escuchado peticiones a favor de una moneda global totalmente nueva —lo cual cerraría definitivamente el círculo de la globalización y sometería la economía internacional a un Banco Central, probablemente el FMI. Mientras este proyecto no se concreta, muchos han sido los países (especialmente musulmanes) que han tonteado con los yuanes-oro, los dinares-oro y los dirhams-plata. El más importante ha sido Libia.

 


Antes de la invasión de la OTAN, Gaddafi estaba a punto de lanzar su invento financiero: el dinar-oro. Esta moneda iba a estar respaldada por oro, del cual el Banco Central libio tenía las mismas reservas que Reino Unido (144 toneladas, valoradas en 6500 millones de dólares), pero con un 10% de su población, con lo cual, en la práctica, el pueblo libio tenía 10 veces más oro que el Reino Unido. Gaddafi quería que el dinar-oro se convirtiese en la moneda de reserva de la Unión Africana y en la única divisa válida para vender sus exportaciones, obligando a los países que quisiesen comprar petróleo libio a obtener antes dinares-oro, ya pagando con oro, productos comerciales u con otros bienes y servicios ―pero en todo caso no con dólares ni otras divisas abstractas.

 

Mediante esta política, Gaddafi estaba a punto de socavar el dominio en África de dos importantes monedas: el dólar y el franco-CFA (Colonias Francesas de África). Esta última moneda, oportunamente, tiene un cambio fijo con respecto al euro, y su emisión se decide desde París para controlar económicamente su patio trasero geopolítico en África Subsahariana: un arco que va desde el Cabo Verde (Senegal), pasa por el río Níger y el centro de África, y termina en la desembocadura del río Congo. En todo este espacio, París mantiene numerosas campañas militares, generalmente desconocidas por la opinión pública ―trabajo sucio hecho principalmente por la Legión Extranjera francesa, a menudo en contra de los intereses de Washington, al menos hasta que Francia volvió al redil de la OTAN en 2009.

 


Países donde está implantado el franco-CFA como moneda de reserva. En estos países, Francia mantiene su propio negocio particular, similar al dólar de EEUU en el resto del mundo: simplemente a base de crear francos de la nada, prestarlos a interés y endeudar países, París obtiene cacao, oro, algodón, sal, diamantes, madera, pescado, algo de petróleo y gas natural, fosfatos, uranio y otros minerales, etc. En una frase, obliga a todo el aparato productivo de sus ex-colonias a dirigir sus esfuerzos hacia el comercio exterior, mientras obliga a todos sus presupuestos públicos a dedicarse al reembolso de la deuda. A cambio, los países africanos obtienen billetes sin ningún valor real, y que sus fondos sean propiedad de la Tesorería francesa. Gaddafi iba a darles a estos países la oportunidad de obtener riqueza real a cambio de sus exportaciones, pagando su deuda y liberándose de las tiranías monetarias. El franco-CFA está controlado desde París y desde bancos centrales africanos bajo control del Tesoro francés (que no de la Unión Europea): el Banco Central de los Estados de África Occidental (Dakar, Senegal), el Banco de los Estados de África Central (Yaundé, Camerún) y en menor medida el Banco Central de las Comores.

 

¿Por qué eran el dólar y el franco-CFA herramientas sumamente útiles para controlar a África? Cuando un país africano (o casi cualquier país del mundo) necesita dinero, lo pide prestado a un banco central, que lo crea de la nada, imprimiéndolo a tutiplén sin ningún respaldo (oro, plata, trabajo, riqueza real, etc.). Este banco central extranjero no da el dinero alegremente sin más: lo presta a interés. Es decir, no se trata de dinero real, sino de crédito, o deuda. Eso significa que el país africano de turno debe todo el dinero que tiene, más una cantidad adicional. Para ir devolviendo su deuda (que siempre es impagable en dinero, ya que es mayor que la masa monetaria), el país africano se ve forzado a comerciar con la potencia emisora de su deuda para que le vaya "perdonando" dólares o francos, y en última instancia, privatizando sus recursos e infraestructuras, liberalizando su economía y abriendo las puertas a compañías extranjeras. Capitalismo global-neoliberal en estado puro.

 

La ruptura de Gaddafi iba a consistir en lo siguiente: África ya no tendría que pedir prestados euros, dólares o francos a potencias extra-africanas. Ahora cualquier país africano (salvo Marruecos) podría pedirle a la Unión Africana dinares-oro sin interés alguno. Como esta moneda sería muy fuerte (respaldada por riqueza real: oro y petróleo), enseguida se haría un hueco en el comercio internacional, pagando su deuda, no volviendo a contraer deudas jamás, liberándose de la tiranía de las monedas parasitarias del mundo, encareciendo sus exportaciones, abaratando sus importaciones, mejorando su nivel de vida y escogiendo con qué países establecen lazos comerciales según sus propios intereses. Nos encontramos conque Gaddafi iba a desplazar al Fondo Monetario Internacional y otros bancos como prestamista internacional, e iba a derribar al dólar y al franco-CFA del podio monetario africano. Gaddafi, no las ONG’s ni los bancos, era la solución al problema del hambre en África. Puede que ahora comprendamos por qué era tan popular en África subsahariana y por qué Estados Unidos y Francia tenían ese interés por acabar con él.

 


Billete de 20 dinares con mapa del Gran Río Artificial.

 


La conexión Strauss-Kahn y Libia

 

Puede decirse sin miedo a desvariar que Dominique Strauss-Kahn es un cerdo capitalista típico. Sin embargo, es un cerdo capitalista sensato y consecuente que, en vista de los daños que el dólar está haciendo a su amado capitalismo, quiso proponer una solución. DSK era el valedor de las oligarquías capitalistas europeas y BRIC (Brasil, Rusia, India, China) en el Fondo Monetario Internacional, y se estaba empezando a oponer denodadamente a las estrategias de la oligarquía estadounidense.

 

Es preciso remontarnos al 29 de Marzo de 2009, fecha en la que Zhu Xiaochuan, gobernador del Banco Central de China (es decir, el banco que emite los yuanes) criticó la supremacía del dólar y propuso crear una nueva moneda virtual de reserva, respaldándola con DEG (Derechos Especiales de Giro, activos emitidos por el FMI que son cambiables a dólares, euros, yens y libras esterlinas, y que cobran protagonismo especialmente cuando el dólar está débil, ya que muchos inversores se refugian en ellos). Días después, en la cumbre del G20 de Londres, Washington aceptó la emisión de DEG por valor de 250.000 millones de dólares. En la cumbre del G8 en Aquila, el 8 de Julio de 2009, Moscú propuso concretar el proyecto, emitir realmente esta nueva moneda de reserva, llegando a mostrar prototipos. Gaddafi, que había concebido el dinar-oro en el 2000, decidió unirse a este proyecto, con la idea de respaldar su moneda con los DEG del FMI. El asunto pasó al examen de la ONU, y estaba a punto de ver la luz el 26 de Mayo de 2011, durante la cumbre del G8 en Deauville. El dólar habría dejado de ser la moneda de referencia del mundo, y EEUU habría tenido que renunciar a financiar su crecimiento y su maquinaria militar a través de la deuda indefinida.

 

Sin embargo, la detención de DSK, presidente del FMI, 11 días antes de la cumbre, interrumpió todo este proceso. El capitalista (que años atrás había elogiado el progreso económico de Libia) fue acusado de acosar a una empleada de hotel, y fue detenido y aislado durante días, justo cuando (según webs como voltaire.net) se disponía a tomar un avión para Berlín, donde iba a entrevistarse con la canciller alemana Angela Merkel, para encontrarse después con emisarios gadafistas e intentar obtener una firma de Gaddafi para aprobar el proyecto de la nueva moneda. El FMI parecía interesado en emplear el sistema en Libia como campo de ensayo, para luego generalizarlo internacionalmente. ¿Por qué Libia? Por un lado, porque Libia tenía un inmenso fondo soberano (que incluía sus reservas de oro y 150 mil millones de dólares), y por otro lado, porque el Banco Central libio ya emitía dinero libre de deuda y de interés.

 


El antiguo Banco Central Libio.

 

Es inquietante constatar que en Sudamérica está teniendo lugar algo parecido a lo que proponía Gaddafi con su Unión Africana y dinar-oro: un nuevo banco central común (el Banco Sur) y una nueva moneda de reserva (el SUCRE) para el continente sudamericano. Esta moneda podría respaldarse con oro, cobre y petróleo, pero parece que, a diferencia de la moneda gaddafista, seguirá empleando el interés.

 

 

"Des-gaddafización" del sistema financiero libio y la rentabilidad de la guerra de Libia

 

Destruir el sistema financiero gaddafista, que le negaba beneficios al poder financiero internacional, era una de las prioridades de la OTAN. Para lograrlo, han hecho varias cosas.

 

• Congelar los fondos de la familia Gaddafi.

 

•  Congelar los activos del Estado libio, del Libyan Foreign Bank y de la Libyan Investment Authority en el extranjero, incluyendo 150 mil millones de dólares, de los cuales 100 mil millones están en manos de países de la OTAN. Supuestamente, las reservas de oro libias fueron trasladadas por las autoridades gaddafistas a Níger y a Chad (donde hay petróleo, que la CNPC china ya aseguró en el 2007 firmando un tratado con el gobierno, aunque las estadounidenses ExxonMobil y Chevron tienen importantes intereses allí, incluyendo un oleoducto).

 

• Londres, París y Nueva York mandaron cuadros de los bancos HSBC (guardián de 25 mil millones de euros en inversiones libias bloqueadas) y Goldman Sachs,  para crear un nuevo banco central (el Central Bank of Libya). Este nuevo banco, que es una mera filial de los anteriormente mencionados, emite, ya con el gobierno rebelde, una nueva masa monetaria de un dinero como el que tenemos en Occidente: dinero-fiat o fiduciario, deuda a interés, que tiene el mismo valor que el papel + la tinta que lo compone, y que encima condena al propietario a pagar una deuda con un activo tangible (el sudor de su frente). Los activos del antiguo Banco Central libio (un banco 100% controlado por el Estado, cuya sede en Trípoli fue de los primeros edificios gubernamentales en ser bombardeados por la OTAN) son confiscados, y cuando se desbloqueen los fondos que Libia había invertido en el extranjero, este banco será el encargado de gestionarlos.

 



 

• Asegurarse de que el CNT (Consejo Nacional de Transición) libio se comprometa a pagar la "ayuda" de la OTAN a Libia.

 

• Irónicamente, los países que han congelado y saqueado los fondos de Libia, acordaron en París prestárselos (a interés, por supuesto) al nuevo gobierno rebelde, para financiar la reconstrucción del país. Libia está llamada a formar parte de las filas de países africanos tercermundistas, irreversiblemente endeudados con el poder financiero internacional y con sus valiosos recursos saqueados por empresas privadas extranjeras cuyos beneficios, para colmo, no van a su país de origen, sino a una reducida élite con cuentas corrientes en paraísos fiscales y paraísos esclavistas.

 

• Neutralización del poder financiero de la Unión Africana, que emanaba directamente de las inversiones libias y que amenazaba con emancipar a África de la tiranía monetaria internacionalista. Esto incluye el Banco Africano de Inversiones, el Banco Central Africano y el Fondo Monetario Africano.

 

• El Fondo Monetario Internacional, ya bajo la dirección de Christine Lagarde (una valedora de los intereses atlantistas, cuyo nombramiento suscitó las protestas de Rusia y China), rápidamente reconoció el nuevo consejo de gobierno libio como un poder legítimo, abriendo las puertas a una miríada de entidades prestamistas que ahora podrán "ofrecer su financiación" (léase endeudar) al nuevo Estado. Por su parte, el Banco Mundial, en cooperación con el FMI, ofrece ayudar a reconstruir infraestructuras destruidas y apoyar "preparaciones presupuestarias" (léase medidas de austeridad).

 

• KBR (Kellog Brown Root), una empresa subsidiaria de Halliburton, se ha hecho con los contratos de reconstrucción de los acueductos y otras infraestructuras civiles arrasadas por los bombardeos de la OTAN.

 

• La guerra de Libia ha sido un escaparate para la industria armamentística de medio mundo. La declaración de la zona de exclusión aérea primero, y las miles de misiones de bombardeo después, han permitido a la UE y a EEUU lucir sus juguetes de guerra para que los posibles compradores vayan tomando nota. La empresa francesa Dassault Aviation SA, muy relacionada con Sarkozy, ha podido exhibir sus cazas Rafale. La multinacional estadounidense Lockheed Martin se dedicó a pasear su F-16 Fighting Falcon, y la poderosa Boeing su F/A-18 Super Hornet, mientras que el consorcio Eurofighter (Reino Unido, Alemania, Italia y España), pudo desplegar sus Typhoon. Atentos a este macabro desfile estaban los tiburones de países como India, Japón, Arabia Saudí, Qatar, Kuwait, Omán y Suiza, países que están pensando en dotarse de nuevos aparatos para su aviación militar.

 


 

 

Más sobre el patrón-oro

 

http://www.liberalismo.org/articulo/222/12/patron/oro/

http://www.oroyfinanzas.com/2010/08/se-cumplen-39-anos-desde-que-nixon-abandonara-el-patron-oro/

http://luiseduardoherrera-luiseduardoherrera.blogspot.com/2010/04/desde-que-nixon-elimino-el-patron-oro.html

 

 


QUIÉNES ESTÁN DETRÁS DE LA GUERRA DE LIBIA

 

El motor de la Guerra de Libia ha sido los intereses de una oligarquía económica francesa cristalizada en torno a Sarkozy, y el lobby sionista de Estados Unidos y Reino Unido.

 

El senador Joseph Lieberman fue quien transmitió una petición de Tel-Aviv a la Casa Blanca en Febrero de 2011, exigiendo que Obama suministrase armas, asesoramiento y dinero a los rebeldes para poder establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia. Otro senador, Lindsey Graham, declararía en la CNN que "Mi recomendación para la OTAN y la Administración es cortar la cabeza de la serpiente: ir a Trípoli y empezar a bombardear".

 

En una carta abierta a la House of Republicans, una serie de personajes de la política estadounidense pedían que Washington se saltase las resoluciones "humanitarias" de la ONU de Marzo de 2011 y empezase a armar a los "rebeldes" para derrocar a Gaddafi y propiciar un cambio de régimen. Los firmantes: Elliot Abrams, John Podhoretz, Robert y Fred Kagan, Lawrence Kaplan, Robert Lieber, Michael Makovsky, Eric Eldelman, Kenneth Weinstein, Paul Wolfowitz (que tuvo un papel esencial apoyando la Guerra de Iraq en 2003), Randy Schneunemann y el neocon William Kristol, quien en la Fox declaró simplemente "No podemos dejar a Gadafi en el poder, y no vamos a dejar a Gadafi en el poder".

 

En la edición del 22 de Agosto de 2011 del Financial Times, un artículo titulado "Libia ahora necesita botas sobre el terreno", Richard Haass, el presidente del CFR (Council on Foreign Relations), finalmente reconocía abiertamente que las operaciones en Libia tenían por objetivo derrocar a Gaddafi (ni rastro de "proteger a la población civil" o brindar "ayuda humanitaria").

 

La Guerra de Libia puede interpretarse en buena medida como una operación comercial por parte de las petroleras angloamericanas y francesas para resarcirse de las posiciones perdidas respectivamente en Iraq (a favor de Irán y China) e Irán (cuando Francia aceptó retirar su petrolera Total debido a las sanciones internacionales sobre Teherán).

 

 

 

¿QUIÉNES SON "LOS REBELDES LIBIOS"?

 

En Libia NO ha habido un cambio de régimen por "revueltas populares". Gaddafi era extraordinariamente popular, no sólo en Libia, sino en buena parte de África subsahariana. Las famosas "revueltas de Libia" no han sido sino un golpe de Estado, un alzamiento por parte de una porción del Ejército y otros cuadros de mando del régimen libio. Estas facciones gubernamentales se desgajaron de la autoridad de Trípoli cuando Gaddafi anunció otra ronda de nacionalizaciones petroleras. Dicha acción iba a privar a estos señores de acaparar beneficios y erigirse en la versión libia de los jeques árabes del Golfo. Así tenemos por ejemplo al presidente del CNT (Consejo Nacional de Transición), Mustafá Abdul Jalil, antiguo ministro de justicia de la Yamahiriya. Jalil fue invitado a Londres para discutir su participación de los beneficios petroleros. En la práctica, puede decirse que es simplemente un disidente gaddafista sobornado por Occidente. Lo mismo puede decirse de Mahmud Jibril, alto funcionario económico que había intentado "neoliberalizar" el país con una oleada de privatizaciones, y que no veía con buenos ojos el proyecto de redistribución de riqueza que Gaddafi había anunciado en 2008. Seis meses antes del conflicto libio, Jibril, cuyo modelo de Estado económico liberal era Singapur, se había reunido en Australia con Bernard-Henri Lévy, un "intelectual" francés, para discutir sobre la formación del Consejo Nacional de Transición y el derrocamiento de Gaddafi. En cuanto estalló la rebelión en Bengasi, Jibril voló inmediatamente a Cairo, para encontrarse con el igualmente rebelde Consejo Nacional Sirio y con Lévy de nuevo. Puede ser una de las razones por las que el nuevo gobierno libio ha reconocido al CNS como el gobierno legítimo de Siria.

 

En cuanto a los "rebeldes libios" propiamente dichos, la mayoría ni siquiera son propiamente libios, sino soldados qataríes (y ver aquí) y jordanos, así como mercenarios y muyahidines saudíes (concretamente del príncipe Bandar), emiratenses, kuwaitíes, ex-talibanes, ex-"presos" de Guantánamo, al-qaederos pakistaníes e incluso contratistas colombianos y mexicanos (de hecho, en el vídeo de la captura de Gaddafi se ha podido escuchar a varios "rebeldes libios" hablando en español iberoamericano). Esta heterogénea tropa ha estado activamente asesorada desde primeros de Marzo de 2011, puede que antes, por la CIA, el MI6, la Inteligencia francesa y grupos de operaciones especiales de EEUU y Reino Unido. Buena parte de estos combatientes son la respuesta de los petro-regímenes del Golfo a la ayuda brindada por EEUU durante las revueltas populares en lugares como Bahrein y Yemen ―que fueron sofocadas con tremenda brutalidad pero que, a diferencia de Libia, no han suscitado una respuesta por parte de "la Comunidad Internacional". La presencia de combatientes del Golfo era tan obvia para las fuerzas lealistas de Gaddafi que a menudo, para distinguir a los "rebeldes", les bastaba hablarles en árabe libio. Si la respuesta era en árabe del Golfo, se les tiroteaba sin más.

 

Aquellos rebeldes que sí son libios son principalmente radicales musulmanes y gente vinculada con Al-Qaeda, procedentes esencialmente de Derna y Bengasi, al Este del país, y cuyo objetivo es imponer la Sharia en Libia, cosa que por cierto van a conseguir. A toda esta morralla se le debe que hayamos escuchado innumerables gritos de "¡Allah akbar!" en diversos vídeos sobre los "rebeldes" filtrados a la opinión pública, igual que en el caso de los "rebeldes sirios".

 

La democracia llega a la Plaza Verde: la base social de la "rebelión libia" celebra su triunfo.

 

Estos "rebeldes" no son, ni mucho menos, una fuerza homogénea, igual que no ha sido homogénea la fuerza multinacional que ha atacado Libia. Las diversas facciones "rebeldes" incluso han combatido entre ellas, especialmente en Trípoli, debido a sus procedencias tan diversas, sus intereses tan divergentes y especialmente por las concesiones petrolíferas de diversas multinacionales extranjeras. Finalmente, dos son las banderas que se han impuesto en Libia. Una es la antigua bandera monárquica del rey Idris ―un títere de los angloamericanos. La otra es la de Al-Qaeda.

 

 

CÓMIENZA LA GUERRA

 

La Guerra de Libia forma parte de la primavera árabe y los "movimientos espontáneos" de Occidente. Se trata de un conjunto de movimientos variopintos, patrocinados por fundaciones y ONGs del tipo USAID, Albert Einstein Institution, NED, NDI, IRI, ACIL, ICNC, CIPE, Safe Democracy Foundation, CEIP, etc. Y ver aquí. Estas organizaciones son fachadas legales de la CIA que operan en el extranjero bajo la excusa de expandir la democracia liberal, con el verdadero objetivo de privatizar los recursos, propiciar cambios de régimen y abrir las puertas a la influencia extranjera.

 

La resolución 1973 de la ONU (17 de Marzo de 2011), propuesta por Francia, Líbano y Reino Unido, fue adoptada para "tomar todas las medidas necesarias" para "proteger a los civiles y a las áreas pobladas bajo amenaza de los ataques". Esto incluía crear una zona de exclusión aérea sobre Libia, es decir, "desmilitarizar" su espacio aéreo, impedir que la aviación militar libia se echase al cielo. En la práctica, la zona de exclusión aérea tomó un cariz bien distinto. La resolución 1973, desde el principio, se basó en una mentira: la mentira de que Gaddafi había bombardeado a su pueblo en Febrero. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia, que monitorizó Libia desde el principio con satélites del Ejército, afirmó tajantemente que Gaddafi no había emprendido ningún bombardeo.

 

"La primera víctima de la guerra es la verdad", dice la conocida frase de un senador americano. En este caso, la mentira del bombardeo sirvió para tres cosas:

 

1- Para que la OTAN atacase Libia, lanzando EEUU su "Operación Amanecer de la Odisea", con el único objetivo de servir de ala aérea a los rebeldes, impedir que las fuerzas gaddafistas se defendiesen, asegurar el petróleo y arrasar las infraestructuras civiles y militares de Libia.

 

2- Para legitimar a Jalil, quien tuvo un pretexto para dimitir como ministro de justicia, desmarcándose así del régimen de Gaddafi y lavando su cara para pasar, en tiempo récord, a ser presidente del Consejo Nacional de Transición.

 

3- Para poporcionar una envoltura humanitaria a un paquete en el que no hay más que una intervención militar violenta a favor de sórdidos beneficios monetarios, petrolíferos y geoestratégicos.

 

Los únicos países que han voceado una crítica seria y enérgica contra la chapuza de la Guerra de Libia han sido Rusia, Turquía e Irán. En Occidente, la única política que ha sido mínimamente honesta con Libia ha sido Marine Le Pen. Libia ha pasado a formar parte de otras víctimas de la mentira como Serbia (bombardeos humanitarios para proteger a los "pobres e indefensos" albanokosovares), Afganistán (atentados del 11 de Septiembre) e Iraq (armas de destrucción masiva).

 

Entretanto, otros regímenes árabes, como Yemen y Bahréin, han reprimido verdaderas manifestaciones masivas con increíble brutalidad, sin que los medios de comunicación de Occidente les condenasen ni se rasgasen las vestiduras lo más mínimo. Así, las tropas saudíes pudieron entrar con tanques en Manama, irrumpir en hospitales (incluyendo el Centro Médico Salmaniya), violar a las enfermeras, hacer fuego contra ambulancias, practicar detenciones ilegales, ametrallar al grueso de una manifestación desde carros blindados y helicópteros Cobra made in USA, utilizar gases nerviosos, etc. Incluso desaparecieron "misteriosamente" los órganos de muchos cadáveres (como ya ha pasado y sigue pasando en Kosovo con los serbios) y un preso murió torturado en la cárcel en circunstancias poco claras. Todo bajo la atenta mirada de la V Flota de los Estados Unidos, estacionada en Bahréin. No hubo resolución ni contra Arabia Saudí ni contra la familia real Khalifa (una casta sunnita que gobierna despóticamente un país chiíta, con el único objetivo de contener la influencia iraní en el Golfo Pérsico). No sólo no se brindó nigún apoyo a los rebeldes bahreiníes, sino que hasta se les tachó de extremistas en los medios de comunicación occidentales (por ejemplo, en "El País"). Este repugnante e hipócrita doble estándar está totalmente en contradicción con los elevados valores morales, solidarios, humanitarios y caritativos que, nos hacen creer, mueven cada intervención de la OTAN.


ORGANIZACIÓN TERRORISTA DEL ATLÁNTICO NORTE —CRÍMENES DE GUERRA DE LA OTAN EN LIBIA

 

El atlantismo no parece haber cambiado su naturaleza piratesca, saqueadora y mercenaria desde que Drake y Hawkins atacaban a los barcos españoles en el Siglo XVI. El nuevo nombre de la operación de bombardeo sobre Libia ("Protector Unificado") es una cruel burla. José Riera, el nuevo embajador español en Libia, ha dejado claro que hay mucho que hacer y reconstruir, ya que Libia ha quedado totalmente destruida, pero no por los bombardeos de la OTAN o las atrocidades de los rebeldes, sino... ¡por "cuarenta años de dictadura"! La desfachatez e hipocresía de los políticos occidentales clama al cielo y debe ser denunciada.

 

La realidad sobre la "intervención humanitaria" es que la OTAN, con la excusa de proteger a los civiles de supuestos bombardeos… ha bombardeado a esa misma población civil y se ha cargado casi todas las infraestructuras económicas de Libia, condenando a la población a la miseria, la hambruna, la sequía y la enfermedad. Más de 14.000 misiones de bombardeo han devuelto el país a la edad media. En Septiembre, el nuevo ministerio de sanidad del gobierno rebelde ha hablado de 30.000 muertos y 50.000 heridos sólo en los primeros 6 meses de guerra. La verdadera cifra de muertos en los 9 meses de guerra podría ser mucho mayor: el periodista Thomas C. Mountain habla de 30.000 bombas lanzadas (sin contar 100 misiles de submarinos británicos y estadounidenses) y 60.000 civiles muertos, sólo hasta finales de Agosto. Repasemos brevemente los cargos contra la OTAN:

 

1- La OTAN ha bombardeado a la población civil. Ha destruido pueblos, barrios residenciales, universidades, un mercado de verduras y hasta una escuela de síndromes de Down en Trípoli. También ha bombardeado edificios gubernamentales muy valiosos: uno de los primeros edificios bombardeados la OTAN fue la Agencia Libia Anti-Corrupción de Trípoli, el objetivo de este bombardeo era destruir documentos sobre políticos libios que se quedaban con beneficios petroleros y los depositaban en bancos suizos ―estos políticos casualmente fueron los mismos que se pasaron inmediatamente al bando "rebelde". Un obispo católico, Giovanni Innocenzo Martinelli, denunció los sanguinarios "éxitos" de las misiones de bombardeo en Trípoli, que incluyen 40 muertos civiles al colapsar un edificio en el distrito de Buslim.  

 

Así ha quedado Sirte.

 

2- La OTAN ha bombardeado infraestructuras vitales. Se trata de los "objetivos de uso dual", así llamados porque pueden ser usados tanto por civiles como por militares (puentes, carreteras, edificios, refugios, acueductos, tendido eléctrico, generación eléctrica, fábricas, etc.).  Esta táctica, que ya se vio en la Guerra del Líbano de 2006, viola totalmente la resolución 1973 de la ONU, por lo cual se han dado casos de pilotos y altos oficiales que se niegan a obedecer las órdenes, sabiendo que en el futuro se les podrá someter a consejo militar y procesar por crímenes de guerra.

 

3- La OTAN ha empleado armas químicas y armas de destrucción masiva. Uranio empobrecido, gas mostaza, bombas termobáricas, fósforo blanco y bombas-racimo. A menudo ha acusado a las fuerzas gaddafistas de utilizar estos métodos, al tiempo que impedía que los periodistas y ONGs accedieran a los lugares de los hechos para verificarlos.

 

4- Los "rebeldes" han cometido numerosas atrocidades y crímenes de guerra contra población civil desarmada. Esto incluye el asesinato de 267 partidarios de Gaddafi en Sirte, 100 personas muertas al estallar una bomba tras el funeral de Gaddafi, el asesinato a traición del anciano jefe de la tribu Warfalla (la más numerosa e importante de Libia), el asesinato de 120 miembros de dicha tribu en Bengasi, el terrorismo contra los pobladores de Tawerga, leales a Gaddafi, el empalamiento de niños, la decapitación de soldados gaddafistas, el ahorcamiento sin juicio de oponentes y el asedio de Beni Walid, durante el cual los rebeldes y la OTAN impidieron a las ONGs suministrar agua, comida y medicamentos a los resistentes. Los rebeldes también se han dedicado al saqueo, a la violación, al linchamiento y al vandalismo en las localidades que han tomado, y lo más probable es que la mayor parte de sus atrocidades no hayan llegado a la opinión pública occidental.

 

5- Los "rebeldes" han llevado al cabo una limpieza étnica en toda regla contra los negros. Gaddafi era muy popular en África subsahariana y acogía a numerosos inmigrantes de esta región. También contaba con la lealtad de muchas tribus como los tuareg, y con unidades de mercenarios negros. El resultado es que todos los negros, incluso los negros libios que simplemente trabajan como obreros de la construcción, están bajo sospecha de ser mercenarios gaddafistas, y se les está liquidando sistemáticamente.

 

6- Gaddafi ha sido aseinado sin juicio y violando el tan cacareado "derecho internacional". Los "rebeldes libios" no han tenido empaque en secuestrar a un hombre de 70 años, herido y aturdido por un bombardeo, insultarlo, maltratarlo, humillarlo, golpearlo y finalmente lincharlo, todo sin dejar de gritar Allah akbar. También podemos añadir a esto la profanación de las tumbas de los padres de Gaddafi por parte de yihadistas, o el asesinato de Mutassim Gaddafi a manos de unos individuos que no hacen más que gritar Allah akbar.

 

Para colmo, tanto la OTAN como buena parte de la prensa occidental se han dedicado a manipular datos para intentar criminalizar al régimen gaddafista. Así, hemos podido ver cómo desenterraban en Abu Salim una fosa común de supuestos represaliados por Gaddafi que luego resultaron ser huesos de camellos (caso no muy distinto a los huesos de cabra y perro de Órgiva, Granada, que los subvencionados de la "memoria histórica" quisieron hacer pasar por 2.000-4.000 represaliados del franquismo), hemos visto a los atlantistas utilizando gas mostaza en Beni Walid y luego acusando a Gaddafi de hacerlo, hemos visto a los periodistas de la BBC entrando en un hospital de Trípoli lleno de cadáveres putrefactos, sin decir quiénes fueron los verdaderos asesinos, etc.

 

Un breve recuento de los crímenes de la OTAN puede ser encontrado aquí.

 


Trípoli antes de los bombardeos.

 


 


Los vergonzosos titulares de la prensa occidental en general y angloamericana en particular, mostraron bien hasta qué punto la objetividad y la imparcialidad saltaron por la ventana desde el instante en el que Libia se enemistó con el poder del dólar. "La primera víctima de una guerra es la verdad". El mensaje para el resto del mundo: esto es lo que les pasa a los que no doblan la cerviz ante las potencias hegemónicas de la globalización capitalista y neoliberal, esto es lo que les pasa a los regímenes que rechazan la globalización. Que vayan tomando nota Siria, Líbano, Irán, Sudán del Norte, Bielorrusia, Corea del Norte, Cuba, Myanmar, Turkmenistán y Venezuela.

 

 


LIBIA EN EL GRAN TABLERO: LA ATLANTIZACIÓN DEL MEDITERRÁNEO

 

El Atlántico está perdiendo poco a poco su importancia estratégica. En 2008, la mayor parte del flujo comercial marítimo se lo llevó el Pacífico, con 20 millones de TEUs (contenedores de 20 pies), seguido muy de cerca por el Mediterráneo, con 18,2 millones. El Atlántico sólo vio un flujo de 6,2 mllones. Esta tendencia parece que va a persistir, por un lado porque, desde la adopción del euro y el atentado del 11-S, Europa y Norteamérica han dejado paulatinamente de comerciar, volviéndose ambos continentes hacia Asia Oriental. Y por otro lado, existen proyectos, como el Corredor Mediterráneo, que tienden a restarle más protagonismo aun al Atlántico. Además, la nueva doctrina geoestratégica del America’s Pacific Century, enunciada por el Departamento de Estado en Noviembre de 2011, desde luego que no ayuda a reforzar el atlantismo propiamente dicho. ¿Caminamos hacia un, valga el palabro a falta de otro mejor, "pacifismo"? Cabría recordar que, para construir su "red de relaciones privilegiadas" con el Atlántico y Europa, Washington tuvo que arrasar el corazón de nuestro continente para quitarse del medio al "macho-alfa" regional: Alemania. No fue mediante la diplomacia, sino mediante la guerra, el bombardeo masivo y la represión, que se erigió el atlantismo ―y lo mismo podría decirse de las relaciones de Washington con Tokio. ¿Se erigirá el "pacifismo", o Chimerica, sobre la destrucción del "macho-alfa" de Asia Oriental?

 

Sea como fuere, estas no son buenas noticias para el eje atlantista, que ahora debe esforzarse aun más para garantizar su influencia en el Mediterráneo, a costa de Rusia, China y, en menor medida, las potencias de la Europa continental. El establecimiento del Estado de Israel en 1948 fue el primer gran paso de este proceso. La desintegración de Yugoslavia en 1992 y la neutralización de Serbia en 1999 fue otro, y la Primavera Árabe de 2011, el más reciente. Atlantizar el Mediterráneo ¿significa desestabilizarlo y balcanizarlo para que el comercio Europeo se oriente al Atlántico y el chino al Pacífico, por la inviabilidad de las rutas navales China-Europa? ¿Le conviene al atlantismo la expansión del radicalismo islámico por todo el Mediterráneo? Al menos eso parece ser lo que está favoreciendo la OTAN en nuestro mar.

 

Libia es el país africano con más costa en el Mediterráneo. A pesar de que en el pasado había intentado llevarse bien con todo el mundo, su tendencia a partir de la crisis crediticia en EEUU fue estrechar rápidamente lazos con Rusia, China y dos países que Gaddafi pensaba podían beneficiar a Libia: Italia y Francia. Como hemos visto antes, en la provincia de Cirenaica, que es donde estalló la rebelión, "casualmente" había 75 compañías chinas distintas y 36.000 trabajadores chinos (y no sólo obreros, sino también ingenieros, empresarios, funcionarios del Partido y personal de Inteligencia) trabajando en unos 50 proyectos petrolíferos, ferroviarios e inmobiliarios, en los que China había invertido miles de millones de dólares. Que el Mediterráneo albergue un trozo de China es inaceptable para el atlantismo, del mismo modo que albergue un trozo de Rusia: la base naval y de Inteligencia de Tartus (Siria), desde donde se monitoriza todo tipo de movimientos en Chipre, Israel, Suez y Oriente Medio.

 

Para las potencias atlantistas, el Mediterráneo tiene una cara y una cruz: la cara es que dicho mar es una enorme ría que les permite internarse profundamente en la "Isla Mundial" e interferir en Eurasia y África. La cruz es que estos movimientos dependen del control de puntos estratégicos y de toda una red de puertos y bases muy alejados de las metrópolis ―este control es extremadamente caro y exige una corriente continua de capital.

 


La perspectiva de "Oceanía" (entendiéndose como tal el concepto geopolítico de vocación marítima y basado en Estados Unidos y Reino Unido). En la idea anglosajona-israelí del Mare Suus (Mar Suyo) el Mediterráneo es un inmenso lago interior, una ría, que les permite a las potencias marítimas penetrar profundamente en "Eurasia" (entendiéndose por tal el concepto geopolítico basado en Europa y la Federación Rusa), estableciendo bases-portaaviones-lanzamisiles al fondo del lago (Israel y Georgia) y en otros lugares estratégicos (Marruecos, Albania-Kosovo, Rumanía, España), pasando al Mar Rojo, al Golfo Pérsico y al Índico, interviniendo en los asuntos internos de infinidad países y accediendo a sus recursos. El estrecho de Gibraltar es clave en esta estrategia. También son claves los contraataques del Kremlin en forma de bases navales (como la de Sebastopol en Ucrania o Tartus en Siria) y de "rusoductos" gasíferos —uno por el Báltico (Nord Stream), otro por el Mediterráneo (South Stream) y otro por África (Trans-Saharan)— que no vienen representados en el mapa.

 

La importancia del control español sobre la entrada del Mediterráneo quedó de manifiesto en 1973, cuando Franco y Carrero Blanco prohibieron a Washington emplear sus bases españolas para apoyar a Israel durante la guerra del Yom Kippur. La guerra vino en el contexto de una enorme crisis (que no fue petrolera como nos han contado, sino monetaria, del dólar) y produjo un embargo petrolero ―que afectó poco a nuestro país, gracias al petróleo que nos mandaba Saddam Hussein desde Iraq. Actualmente, tanto Siria como Libia, Gaza, Líbano y Argelia (y Serbia antes de taponarse su salida marítima con el estado artificial de Montenegro) son desafíos a la atlantización del Mediterráneo. Al norte, la situación se repite con el Báltico y los Estados-tapón (Estonia, Letonia, Lituania y Polonia). Tanto el Báltico como el Mediterráneo son empleados por Washington para atenazar a Rusia, contener su expansión hacia Europa y frustrar un entendimiento entre Berlín y Moscú.

 


Teoría del "Mare Nostrum". Una potencia continental eurasiática acerroja Gibraltar y Suez, blindando el Mediterráneo y haciendo sus países costeros tan inaccesibles al poder marítimo como Suiza o Bielorrusia. "Oceanía" perdería su acceso a Estados como Georgia, Libia, Kosovo, Rumania o Siria, pero seguiría teniendo acceso a Israel (a través del Golfo de Aqaba), a Arabia Saudí y a Iraq. Israel (a menos que se bloquease Aqaba) pasaría a ser un nuevo canal de Suez, una "bisagra de emergencia" entre el Mediterráneo y el Mar Rojo. Sin embargo, abastecer a Israel a través de esta nueva ruta, muchísimo más larga, entrañaría un coste muchísimo mayor, y no está el horno del dólar para bollos. Si el coste económico de este apoyo fuese mayor que el coste de una guerra contra Eurasia, habría guerra.

 

El Imperio Romano fue la primera y última potencia que consiguió asegurar plenamente todo el Mediterráneo. Tras la caída de Roma, el Mediterráneo se convirtió en un caos de potencias enfrentadas (bizantinos, vándalos, árabes, normandos, cruzados, aragoneses, venecianos, genoveses, turcos, españoles, franceses, británicos, israelíes, etc.), hasta nuestros días. Durante la II Guerra Mundial, Carrero Blanco aconsejó a Franco no entrar en el conflicto a favor del Eje a menos que los alemanes tomasen el canal de Suez, así acordaron Franco y Hitler en Hendaya. El plan sería frustrado por la derrota de Rommel en El Alamein. Durante el franquismo, hubo entendimientos entre Franco y el líder egipcio Nasser que incomodaron mucho al eje atlantista, que temía se pudiese estrangular a la nueva potencia mediterránea: Israel. Hoy en día, incluso aunque se acerrojasen Gibraltar y Suez, Israel podría seguir manteniéndose gracias a su minúscula franja costera en el  Mar Rojo (a menos que desde Egipto y Jordania se bloquease el Golfo de Aqaba).

 

Las potencias oceánicas tienen que danzar alrededor de las masas de tierra, colarse por los estrechos, establecerse en islas y ascender por las cuencas fluviales. Para una potencia oceánica, controlar, abastecer y sostener un punto costero lejano entraña un coste enorme, coste que actualmente el atlantismo sólo puede cubrir gracias a su control de las rutas comerciales y a su monopolio sobre la moneda de reserva mundial. Para una potencia continental, en cambio, cerrar un estrecho es mucho más fácil, ya que el teatro de operaciones está cercano y en muchas ocasiones ni siquiera es necesario echarse a la mar.

 


La pesadilla de Oceanía y el único modo de "eurasiatizar" el Mediterráneo al 100%: que Eurasia, como "Estado comercial cerrado", se aproveche de sus masas de tierra, cerrando a cal y canto los estrechos. Oceanía pierde definitivamente su acceso a países como Israel, Iraq o Arabia Saudí, y se convierte en lo que nunca debió dejar de ser: la periferia del mundo. (Seguiría teniendo acceso a los Emiratos Árabes Unidos y por tanto al Golfo Pérsico, a menos que se hiciese algo para bloquear la salida de Al-Fujayrah en el emirato de Abu Dhabi). En este proyecto, cobran una importancia capital Yemen y el Cuerno de África. Estas zonas precisamente se han vuelto altísimamente inestables a medida que ha aumentado el comercio entre Asia Oriental y Europa. Tanto Gadafi como Irán y China estaban/están muy involucrados en el Mar Rojo actualmente.

 

Esta serie de mapas hace más fácil entender por qué la obesión del atlantismo anglo, desde Clement Attlee hasta Hillary Clinton, ha sido asegurar el liberalismo y "la libertad de navegación en todos los mares": se trata del ideal del "Mare Liberum", formulado por el holandés Hugo Grocio en 1630 (en contraposición a quienes querían someter el mar a leyes, como el inglés John Selden con su doctrina del "Mare Clausum" de 1635).

 

 

FUTURO DE LIBIA Y PRÓXIMOS PASOS DEL ATLANTISMO EN ÁFRICA

 

La Libia gaddafista era un Estado estable que mantenía a raya al radicalismo islámico y que destinaba la mayor parte de su petróleo a la Unión Europea. Con la caída de Gaddafi, varias son los guiones posibles para Libia, pero tres cosas están claras.

 

1- El nuevo gobierno va a destinar la mayor parte de su petróleo a países como Estados Unidos, Reino Unido y Francia, en detrimento de otros como Italia, Alemania, España, China y Rusia. Los beneficios de la explotación petrolera ya no se quedarán en Libia, sino que engrosarán los bolsillos de las multinacionales y de una nueva oligarquía de petroleros autóctonos, al estilo de los jeques árabes del Golfo. El pueblo libio va a hundirse en la miseria.

 

2- Libia puede convertirse en una base de la OTAN, del mismo modo que Afganistán, Iraq, Albania y Kosovo. Bengasi puede pasar a albergar un nuevo Camp Bondsteel (la mega-base estadounidense en Kosovo). Su cercanía a Europa debería ser motivo de preocupación: puede ser una fuente de narcotráfico, trata de blancas, crimen organizado, tráfico de órganos y de armas, inmigrantes y terrorismo (ver cómo los arsenales gaddafistas acabaron en manos de Al-Qaeda).

 

3- Libia va a ser un país inestable. El orden de la época de Gaddafi y la Yamahiriya no volverá. Probablemente la resistencia lealista gaddafista tardará mucho en sofocarse y el escenario será comparable a Iraq. Esta inestabilidad se contagiará a Sudán, la franja del Sahel y el Cuerno de África además de África guineana y el Congo.

 

4- El Islamismo radical ganará posiciones en Libia. Por lo pronto ya hemos visto la bandera negra de Al-Qaeda ondeando en el palacio de la justicia de Bengasi, y hemos visto al CNT hablando de imponer la Sharia en el país. Más info aquí sobre la presencia de Al-Qaeda en Libia.


5- Libia va a convertirse en un país emisor de refugiados e inmigrantes. La Libia gadafista era un país lo bastante avanzado como para, no sólo no emitir apenas emigrantes a Europa (sin contar estudiantes becados y similares), sino además atraer inmigrantes de Egipto, Túnez, media África y hasta China. Ahora es previsible que la cosa cambie y que Libia se convierta en un país tercermundista de refugiados, damnificados, desheredados y muertos de hambre, que, desesperados, se precipitarán sobre Italia primero y el resto de la UE después. Por añadidura, los trabajadores subsaharianos que antes emigraban a Libia, ahora lo harán a la UE. La avalancha de negros que Gaddafi predijo se precipitaría sobre Europa si él caía, puede desencadenarse bien pronto, especialmente si tenemos en cuenta que la caída de Gaddafi va a desestabilizar Argelia, Chad, Níger, Sudán, República Centroafricana, Cuerno de África, etc. Esto no sería un problema si la política migratoria de Europa no estuviese controlada por multinacionales codiciosas y políticos vendidos, pero no es el caso.

 

Como hemos visto más arriba, los intereses del atlantismo en África son muchos, y no se detienen en Libia. Washington ha mandado fuerzas especiales a la República Centroafricana, y la independencia de Sudán del Sur es el primer paso para frustrar los intereses chinos en África Central. El nuevo país sudanés es un Estado-tapón que evita que el Atlántico y el Mar Rojo se comuniquen a través de dos enormes países (Congo y Sudán). Argelia, país extraordinariamente rico en gas natural y que busca desesperadamente una salida al atlántico a través del Sahara Occidental, ha acogido a Aisha Gaddafi y se niega a extraditarla. El presidente argelino Abdelaziz Buteflika temía tanto la acción extranjera que, durante los bombardeos de la OTAN sobre Libia, ni siquiera le cogió el teléfono a Gaddafi. Cuando, el 22 de Febrero de 2011, la Liga Árabe suspendió a Libia como miembro, Argelia fue uno de los dos Estados que se opuso. El otro fue Siria.

 

En Níger puede encontrarse Said Gaddafi, que, protegido por mercenarios sudafricanos, se llevó a dicho país las reservas de oro libias (que puede utilizar para financiar una resistencia armada) y numerosas obras de arte. El gobierno de Niamey se niega a extraditarlo. Lo mismo reza para Saadi, otro hijo de Gaddafi que escapó a Níger el 11 de Septiembre de 2011 con la ayuda de veteranos de las fuerzas especiales de Rusia e Iraq. Níger es también importante por sus reservas de uranio (controladas por la compañía francesa Areya, pero también en el punto de mira de China), por su frontera con Nigeria (que tiene grandes reservas de hidrocarburos) y por utilizar el franco-CFA como moneda de reserva.

 

El atlantismo parece estar usando los viejos lazos de Francia con África subsahariana para penetrar en lo más profundo del continente, con el objetivo expreso de contener la expansión de la influencia china. Al atlantismo le interesa especialmente frustrar el gasoducto trans-sahariano ―que en buena medida no deja de ser otra tenaza rusa igual que el Nord Stream y el South Stream― y desestabilizar Argelia, Níger y el norte de Nigeria, para que todo el gas y petróleo nigerianos se orienten a las rutas marítimas. También es de particular interés hacer todo lo posible para desestabilizar las zonas interiores del Congo y países limítrofes, para que los abundantes recursos congoleños se dirijan hacia el Oeste (costa atlántica) en lugar de hacia el interior (Mar Rojo, Puerto Sudán). La desestabilización de la mitad norte de Nigeria (donde se ha implantado la Sharia) tiene también por objetivo evitar que sus hidrocarburos encuentren salida hacia el Norte (Argelia y la Unión Europea) a través de Níger.

 

La zona idónea para balcanizar todo este espacio es cerca de la triple frontera de Argelia-Mali-Níger, donde tiene su base AQMI (Al-Qaeda en el Magreb Islámico) y donde podrían encontrarse los hijos de Gaddafi. AQMI es realmente todo un ejército privado y una red de Inteligencia con contactos en el ámbito saudí, marroquí y anglosajón, y opera en buena parte del Sahel (ataques a tropas gubernamentales, control de regiones enteras, secuestro de turistas y voluntarios de ONGs, etc.), desestabilizándolo y brindando cassus belli para la intervención de potencias extranjeras (especialmente Francia mediante su Legión Extranjera y EEUU con AFRICOM) [4]. Precisamente Gaddafi prestaba apoyo a los gobiernos de Mali, Níger y Argelia para que luchasen contra esta milicia y estabilizasen la zona, ya que sin estabilidad regional, el gasoducto trans-sahariano no es viable.

 

Níger es por ello una especie de encrucijada estratégica. No sólo parte por la mitad las rutas norte-sur (Argelia-Nigeria), sino que también parte por la mitad una importantísima ruta este-oeste: el Sahel, una franja semi-árida que va desde el Atlántico hasta el Mar Rojo. En particular, la porción del Sahel que incluye la cuenca del río Níger, fue clave históricamente para el florecimiento de muchos imperios africanos (como los almorávides, la época próspera de Timbuktu y una variedad de reinos subsaharianos) que obtenían su poder y enormes riquezas de este núcleo, los recursos que albergaba (especialmente oro) y las rutas que se entrecruzaban en él. La tendencia de los almorávides, canalizada por la geografía, fue dirigirse hacia el Norte, invadiendo las actuales Marruecos y Argelia y penetrando finalmente en España. Finalmente, en el Sahel tiene sus bases el recientemente organizado Frente de Liberación Libio (LLF por sus siglas inglesas), un ejército de resistentes gaddafistas.

 


La geografía, los yacimientos de hidrocarburos y las infraestructuras energéticas señalan los pasos del atlantismo en África. Las rutas norte-sur (gasoducto trans-sahariano), que conectan el Mediterráneo con el Atlántico, y las rutas este-oeste (franja del Sahel), que conectan el Mar Rojo con el Atlántico, se cruzan en Níger, un país intermedio que es el candidato perfecto para balcanizar todo este espacio desmantelando la "cruz", y que es clave para dominar el corazón de África. También es de notar el papel de España e Italia como receptoras de gran cantidad de hidrocarburos africanos y transmisoras de energía a Europa (papel que se incrementaría enormemente si Nigeria se conectase a la red de gasoductos). El atlantismo quiere evitar a toda costa que se formen rutas terrestres estables y que los países se emancipen de la dependencia de las rutas marítimas. Por tanto, es una mala noticia para el eje Washington-Londres-Tel-Aviv que el gas y el petróleo se dirijan hacia el interior continental en lugar de hacia los puertos marítimos.

 

 

España y Argelia

 

La energía es probablemente el principal móvil en la estrategia de las grandes potencias modernas, es por ello que los hidrocarburos tienen un papel tan importante en la geopolítica. De ellos, el carbón fue el primer protagonista, luego el petróleo ha sido durante mucho tiempo el tesoro más codiciado, y en tiempos recientes, el gas natural ha ido adquiriendo un protagonismo cada vez mayor. Los "rusoductos" de Europa del Este han causado graves problemas diplomáticos y son el eje del acercamiento germano-ruso. La diplomacia del gas natural es tan importante para Rusia que el actual Presidente ruso, Dimitri Medvedev, fue anteriormente presidente de la compañía estatal gasífera Gazprom. El campo gasífero de Pars del Sur es una de las razones de la adjudicación del Mundial de fútbol de 2018 a Qatar, el Green Stream era el eje de las relaciones italo-libias, el South Stream amenaza con provocar la resurrección de Serbia y el gasoducto proyectado de Irán-Pakistán-India es un gravísimo problema para Estados Unidos, que se ha opuesto vehementemente al proyecto y está haciendo lo posible por desestabilizar Pakistán (a quien pidió formalmente en Enero de 2010 que cancelase el proyecto, sin éxito), especialmente la región de Baluchistán y las provincias tribales. Hamid Karzai (presidente de Afganistán) y Zalmay Khalilzdad (ex-embajador de EEUU en la ONU, Afganistán e Irak), trabajaron ambos antiguamente para la petrolera Unocal (actualmente parte de Chevron), que tenía intereses gasíferos en el Caspio y Asia Central; el objetivo era construir un gasoducto (el TAP, no confundir con el TAP adriático, que es parte del South Stream ruso) que canalizase el gas del Caspio ―evitando expresamente a Rusia y a Irán― directamente hacia la costa pakistaní, donde sería saqueado por las compañías multinacionales. Esto ha sido frustrado por la decisión de Turkmenistán de exportar gas exclusivamente a Irán, Rusia y China.

 

Todo esto da una idea acerca de la importancia que la estrategia del gas está adquiriendo en el tablero mundial. El gas natural es el hidrocarburo menos contaminante, más barato, más abundante y más eficiente que existe, y además las reservas gasíferas actuales durarán supuestamente 60 años: dos décadas más que las reservas petrolíferas. El gas natural se emplea extensamente en la calefacción, la cocina, producción de energía, fertilizantes y también han empezado a aparecer los primeros vehículos que funcionan a base de gas (y se está trabajando en producir aviones). El atlantismo desearía que no hubiese ni un solo gasoducto en toda Eurasia, o que, en todo caso, los gasoductos fuesen directamente a parar a puertos y espacios marítimos controlados por él [5].

 

En el mapa de más arriba hemos visto que la relación de España y Argelia guarda algunas inquietantes similitudes con la relación entre Italia y Libia. Antaño, los intereses españoles en Argelia venían representados por el peligro de la piratería berberisca, Orán, Argel y otras plazas. Ahora, vienen de la mano del gas natural. Desde 1996, existe un gasoducto, el Maghreb-Europe (también llamado gasoducto Pedro Durán Farell), que conecta el importante campo gasífero de Hassi R’Mel (Argelia) con Córdoba y el resto de la red ibérica y europea. Este gasoducto tiene un problema, y es que pasa por Marruecos, forzando a Europa a estar pendiente de las veleidades de la monarquía alahuita, totalmente adicta a Washington. De hecho, el gobierno marroquí figura en la lista de socios comerciales y operadores del gasoducto (Sonatrach, Reino de Marruecos, Enagás, Metragaz y Transgas).

 

Por ello, se construyó otro gasoducto, el Medgaz, que unía directamente Argelia con España, concretamente con el importante gasoducto Almería-Albacete. La fecha de inauguración del Medgaz, que libra a España y a Europa de su dependencia gasífera de Marruecos, es sorprendente: 1 de Marzo de 2011, en plena primavera árabe y dos semanas antes de las resoluciones de la ONU sobre Libia. Quizás el único problema planteado por el Medgaz es que se encuentra en una zona geológicamente inestable (véase el terremoto de Lorca el 11 de Mayo de 2011).

 


Es posible que la OTAN lleve al cabo una tentativa de desestabilización del régimen argelino. Para ello, podría combinar acciones de AQMI con alguna "rebelión popular" financiada desde el extranjero. El atlantismo teme que Rusia, Argelia, Irán y Turkmenistán formen un cártel gasífero, una especie de OPEP del gas. Argel está bien relacionado con Moscú desde la época soviética. En Marzo de 2006, Putin se convirtió en el primer mandatario ruso en visitar Argelia desde el presidente soviético Nikolai Podgorny en 1969. Los temores a una política gasífera común entre Argelia y Rusia se manifestaron en el "Financial Times" de Londres (23 de Mayo) y en "Le Monde" de Francia (29 de Junio).

 

Buena parte del material de la Armada argelina es de origen ruso, incluyendo dos corbetas "Tiger" compradas en Julio de 2011. También resultan interesantes las relaciones argelinas con Italia, a cuya empresa Orizzonte Sistemi Navali ha pedido un buque desconocido (probablemente un transporte anfibio de tipo "San Giorgio"). El acercamiento de Italia a Rusia, Argelia y Libia es un fenómeno inevitable que el atlantismo no ve con buenos ojos.

 

 


AFRICOM Y EL PROYECTO ATLANTISTA PARA ÁFRICA

 


Mandos regionales del pentágono.

 

El Pentágono divide el planeta en varias porciones geoestratégicas, que, reveladoramente, tienen mucha más coherencia que la actual red de alianzas militares. Durante mucho tiempo, África fue parte de EUCOM, el mando europeo, fundado en 1952 y con sede en Stuttgart, Alemania. El hecho de que los asuntos africanos se controlasen desde Europa se debía probablemente a que la mayor parte de África aun estaba en manos de potencias europeas, y a que Europa nunca perdería sus contactos con África. Por contraste, la influencia de EEUU en el continente negro todavía era casi inapreciable.

 

Entre 2006 y 2008, coincidiendo con la irrupción diplomática y comercial de China en África (varios mandatarios chinos hicieron giras por todo el continente asegurando contratos, invirtiendo dinero y construyendo infraestructuras), se creó un mando nuevo para África, AFRICOM. En un principio, la sede estuvo también en Stuttgart, quizás porque ningún país africano permitió establecer semejante centro de espionaje y desestabilización en su territorio (sólo Liberia, cuyo derecho naval es de risa, se ofreció), o quizás porque EEUU aun no había ocupado militarmente ningún país africano. Sudáfrica, Nigeria y Libia se opusieron abiertamente a que se estableciese un cuartel general en su continente.

 

Sin embargo, en 2008 se supo que Marruecos (el caballo de troya del atlantismo en África, igual que Reino Unido lo es en Europa) había aceptado albergar el cuartel general de AFRICOM, o al menos uno de sus sub-mandos regionales. Se trata de Tan Tan, cerca de Wad el-Drâa (ver aquí). El emplazamiento se encuentra al lado de lo que antes era la frontera entre Marruecos y el Sahara Español, 300 kilómetros al este de la isla española de Lanzarote. La excusa para establecer la base ha sido apoyar a las flotas estadounidenses que entran y salen del Mediterráneo, hacer frente a "catástrofes naturales"… y luchar contra el oportuno problema del terrorismo, concretamente la "amenaza" de Al-Qaeda en el Magreb Islámico, o AQMI. Esto viene enmarcado en la Iniciativa Anti-Terrorista Transahariana (TSCTI por sus siglas inglesas), aprobada por el Congreso de los Estados Unidos para "estabilizar" buena parte del Sahel… y otros países de propina. La verdadera excusa es controlar-desestabilizar el Sahel para impedir la formación de un bloque regional estable y para tener un motivo para intervenir en lugares tan ricos en recursos y posición estratégica como Argelia, Nigeria o Níger. 

 

La nueva base aeronaval estadounidense de Tan-Tan es la instalación militar más grande del continente africano, con una superficie de mil hectáreas. También se está construyendo un reactor nuclear.

 

Tanto Yibuti como Sudán del Sur y Etiopía son otras dos candidatas perfectas para albergar instalaciones militares estadounidenses de AFRICOM, cuya independencia es aun solo nominal y sigue dependiendo en buena medida de EUCOM. Es vital para AFRICOM obtener una gran base en el Nilo o cerca (Sudán del Sur, Etiopía, Uganda, Kenia...). Libia desde luego puede convertirse a largo plazo en una enorme base de la OTAN, y no hay duda de que la Guerra de Libia, y las operaciones venideras, ayudarán a afianzar AFRICOM definitivamente.

 

Pero entretanto, hay más movimientos por parte de Marruecos: la monarquía alahuí ha emprendido la construcción de otra base (ver aquí) en Kasar Seghir, a 20 kilómetros de Ceuta y justo enfrente de la costa de Tarifa. Esta base viola el acuerdo oficioso vigente entre España, Reino Unido y Marruecos: no construir más bases militares en la zona estratégica del estrecho. Aunque en los medios de comunicación españoles estas noticias han pasado mayormente desapercibidas (el fútbol y el corazón acaparan más atención, y no por casualidad), ambos movimientos en Marruecos son particularmente inquietantes en tanto se dirigen estratégicamente contra las únicas posesiones españolas en África: las Islas Canarias, Ceuta y Melilla. Estas dos últimas NO están garantizadas por la OTAN: si Marruecos atacase la España continental, tendríamos el apoyo de la OTAN... pero en caso de que las víctimas fuesen Ceuta y Melilla, estaríamos solos contra un país apoyado por EEUU y Reino Unido.

 


Nueva base militar marroquí en el estrecho de Gibraltar. Ambas bases son una respuesta del eje atlantista a la progresiva pérdida de protagonismo del Atlántico en el gran tablero mundial. La Libia gaddafista, enemiga de Marruecos, como Argelia, hubiera podido ser un socio estratégico muy interesante para España, pero mientras Madrid esté sometida a las directrices de Washington, nuestro país no defenderá nunca sus verdaderos intereses.

 

 

 

CONCLUSIONES

 

Libia fue atacada porque:

 

• Estaba a punto de pedir oro en vez de dólares a cambio de su petróleo.

 

• Iba a utilizar oro para respaldar una nueva moneda de reserva, y tenía en esto el apoyo de Dominique Strauss-Kahn y el Banco Central chino.

 

• Iba a establecer esta nueva moneda común en quizás el 70% del continente africano.

 

• Con la Unión Africana, amenazaba crear un bloque geopolítico que podría vertebrar al continente africano y cerrarlo en banda a los saqueos de bancos y multinacionales extranjeros.

 

• Su política de dar préstamos a gobiernos africanos estaba suplantando la influencia de los bancos internacionales.

 

• Creaba su propio dinero libre de deuda y de interés, en vez de pedirlo prestado como crédito a interés a un banco privado controlado por extranjeros.

 

• Estaba imponiendo condiciones demasiado duras a las compañías petroleras angloamericanas y abriendo las puertas a la influencia china y rusa en el Mediterráneo, justo en un momento en el que EEUU está decidido a cortar de tajo la expansión china por África.

 

• Su decisión de emprender otra ronda de nacionalización del petróleo entró en conflicto con oligarquías autóctonas que pretendían convertirse en jeques del Mediterráneo.

 

• Estaba activamente involucrada en Sudán, el Cuerno de África y la franja del Sahel, y hubiera podido proporcionarle a China un puente estable desde el Índico hacia el Mediterráneo sin tener que pasar por Suez.

 

• Lejos quedan los tiempos en los que EEUU podía controlar un continente por las buenas. Tras la irrupción de China en África, el dólar por sí mismo no basta. Al ser papel mojado, debe ser respaldado a tiros y misilazos.

 

• Gadafi le tomó mal la medida a la OTAN. Pensaba que estaba lo bastante agonizante como para no atacarlo, pero se equivocaba.

 

• Libia e Iraq se parecen en muchas cosas. Ambos emprendieron un proceso de modernización para ser autárquicos en tecnología, industria, alimentación y política monetaria, y ambos fueron arrasados.

 


Por caricaturesca que pueda parecer, esta imagen no difiere mucho de la realidad de la Guerra de Libia.

 

 


NOTAS


[1] Compañía que, junto con ExxonMobil (Esso), Occidental, Marathon, Hess, ChevronTexaco, Morgan Stanley, Petro-Canada, British Petroleum y otras angloamericanas, se retiró oportunamente de Libia antes de los problemas.

 

[2] Hariri fue asesinado por un misil lanzado desde un dron israelí fabricado en Alemania. En años subsiguientes, se ha intentado utilizar esta muerte para incriminar a altos jefes de la organización libanesa Hezbolá, vinculada con Irán.

 

[3] Un plan que ya se había intentado abordar durante el Antiguo Régimen para los países católicos en Europa: la Orden Teutónica, el Temple y el Real de a Ocho español (que en su día fue adoptado por Estados Unidos), trabajaban en esta dirección.

 

[4] Ver aquí, aquí, aquí, aquí y aquí.

 

[5] Ver aquí cómo las rutas continentales asiáticas (en buena medida vertebradas en torno a la antigua Ruta de la Seda), mucho más sencillas y rápidas, podrían restarle un protagonismo descomunal a la ruta marítima tradicional para llevar el petróleo del Golfo Pérsico a Asia Oriental. El único motivo por el que estos proyectos no se consolidan es por las inestabilidades regionales artificiales que azotan la región y frustran las relaciones diplomáticas. El primer interesado y promotor de la mayor parte de dichas inestabilidades es el atlantismo.