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samedi, 07 février 2009

Sur le "Grand Jeu" - Enjeux géopolitiques de l'Asie centrale

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Le Grand Jeu

XIXe siècle, les enjeux géopolitiques

de l'Asie centrale


Paru le: 21/01/2009
Editeur : Autrement
ISBN : 978-2-7467-1088-7

Ce que l'on appelle le Grand Jeu a opposé, au XIXe siècle, les intérêts géopolitiques russes et anglais, notamment en Asie centrale, et est considéré comme un épisode majeur des relations internationales de cette époque.
Pratiquement inconnu en France, à l'exception de quelques spécialistes, le Grand Jeu s'avère pourtant fondateur et son impact sur les représentations politiques dans les élites russes, britanniques, américaines, mais aussi indiennes et chinoises ne doit pas être sous-estimé. Mais ce que les Anglo-Saxons ont baptisé le "Grand Jeu" et les Russes le "Tournoi des ombres", c'est aussi une incroyable épopée, presque romanesque, qui a fait émerger une galerie de portraits d'aventuriers, d'explorateurs, de militaires et d'espions qui ont inspiré la littérature comme le cinéma.
Aujourd'hui, le Grand Jeu redevient d'une brûlante actualité. Les affrontements, plus ou moins secrets, qui ont lieu en Asie centrale et autour de la mer Caspienne renvoient à ceux du XIXe siècle. De nouveau, l'Afghanistan et ses marges deviennent l'objet de toutes les convoitises, des lieux d'affrontements par personnes interposées et la scène de complots multiples. Une histoire à découvrir, dont la connaissance, dans toutes ses dimensions, historique, mythique et politique, s'avère plus que jamais utile pour comprendre les enjeux contemporains.

00:15 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, géopolitique, russie, eurasie, eurasisme, asie, asie centrale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 06 février 2009

La Russie et la Chine font entendre leur voix à Davos

LA RUSSIE ET LA CHINE FONT ENTENDRE LEUR VOIX A DAVOS


Chine-Russie


« Réformes structurelles, plan de relance, programmes sociaux, la Chine s’est attaquée aux symptômes de la crise comme à ses racines profondes, assure-t-il. Mais ce long catalogue administré par Wen Jiabao devant les 2500 participants du WEF est aussi une leçon au monde en crise, et au monde qui a généré la crise. Pour lui, celle-ci doit son origine à des "politiques macroéconomiques non appropriées" suivies par des pays consommant trop et n’épargnant pas assez, par des pays n’ayant pas assuré une bonne surveillance de leurs marchés financiers, par des pays dont les agences de notation n’ont pas fait leur travail. Suivez le doigt levé de Wen Jiabao: c’est évidemment aux Etats-Unis que revient la responsabilité du chaos. Alors que la Chine, par sa politique "active et responsable", contribuera à la "croissance et à la stabilité du monde".


Quelques heures plus tard, en ouverture cette fois officielle du Forum, le premier ministre russe Vladimir Poutine a, sur les origines de la crise, fait une analyse quelque peu différente. "On a tendance à concentrer les critiques sur les Etats-Unis, je ne le ferai pas" a-t-il dit. Et pour cause, puisque la Chine et les Etats-Unis forment, selon lui, le couple responsable du déséquilibre, avec d’un côté celui "qui imprime l’argent nécessaire à financer sa consommation excessive" et de l’autre celui qui "fabrique des produits bon marché et encaisse les devises".


Tout oppose l’impassibilité de Wen Jiabao à la tension de Vladimir Poutine, le discours structuré du premier et celui plus décousu du second. Ils en appellent à "la modération", signe éloquent du risque de la voir s’effacer devant l’ampleur des pressions. L’un et l’autre proposent leur catalogue de solutions, qui passent sans surprise par un renforcement de la régulation et de la surveillance du système financier mondial, de nouvelles plateformes de coopération internationale et une redistribution des pouvoirs au profit des économies émergentes. (...)


Wen Jiabao et Vladimir Poutine se répondent encore avec deux proverbes. "C’est en tombant de l’arbre qu’on apprend à marcher" a dit le Chinois. "On se renforce en marchant" a dit le Russe. La crise est donc facteur d’opportunités, aussi. Mais si chacun s’accorde à demander un monde d’après-crise plus respectueux de l’écologie et des nouveaux pouvoirs, nul n’en dessine précisément les contours. Vladimir Poutine propose au surplus un système de sécurité énergétique mondial "entre tous les acteurs de la chaîne" afin d’établir une base normative et juridique qui permettrait d’éviter les crises récemment traversées, et de stabiliser les prix. "Ce serait une création aussi importante que la Communauté du charbon et de l’acier", précurseur de la Communauté européenne. Il exige enfin une moindre dépendance vis-à-vis du dollar et un meilleur contrôle des critères d’émission de la principale monnaie de réserve. »



Le Temps, 29 janvier 2009

samedi, 31 janvier 2009

Geopolitische Dynamik Gesamteuropas

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

Die neue geopolitische Dynamik Gesamteuropas

 

Im Jahre 1995 werden Main und Donau endlich durch einen Wasserweg verbunden. Damit entsteht ein Flußweg von Rotterdam bis zum Schwarzen Meer und zum Kaukasus. Dieser Flußweg ist der eigentlichen Rückgrat Europas als Kontinent. Da der Eiserne Vorhang verschwunden und Deutschland wiedervereinigt ist, erlaubt diese neue Verkehrsmöglichkeit eine gewaltige Dynamik ökonomischer und kultureller Art. Konkret bedeutet das, daß der ukrainische Weizen und das Öl des Kaukasus unmittelbar im Herzen Europas, d.h. in Deutschland, transportiert werden können. Das von der amerikanischen Flotte kontrollierte Mittelmeer verliert an geostrategischem Gewicht. Gorbatschow als Hauptling der maroden kommunistischen Sekte, konnte aus ideologischen Gründen den Boden den Bauern nicht rückgeben. Aber diesen Schritt werden wohl die neuen Parteien, die heute in der Ukraine an die Macht kommen, tun. Damit wird innerhalb etwa zehn Jahre die Ukraine wieder die Kornkammer Europas. Die Preis der Zerealen werden sinken, da die Transportkosten durch die kürzeren Entfernungen nicht mehr so teuer sein werden.

Fazit: wir befinden uns wieder in der Lage von 1914.

Das wollen der Westen und Amerika so lange wie möglich verzögern, genau wie Carl Schmitt es beobachtet hatte. Für den Großraumdenker aus Plettenberg, waren eben die angelsachsischen Mächte die «Verzögerer der Geschichte». Seit dem Fall der Berliner Mauer, spürt Amerika, daß seine Stunde in Europa geschlagen hat. Europa läßt sich nicht mehr so einfach kontrollieren. Die innereuropäische Rhein/Main/Donau-Dynamik wollte zwischen 1890 und 1916 das kaiserliche Deutschland mit einer Nahosten-Dynamik ergänzen, d.h. durch den Bau einer Eisenbahnlinie zwischen Konstantinopel und dem Perzischen Golf finanzieren. Sobald Gorbatschow vom «Gemeinsamen Haus» gesprochen hatte und anfing, seine mittelosteuropäischen Genoßen fallen zu lassen, wußten sofort bei Instinkt die Amerikaner, daß die potentielle Macht des Europas von 1914 wieder im Keim war. Deshalb konnte Washington nur am schwächsten Punkt schlagen: am Golf. Warum? Weil der Golf als Wasserfläche am tiefsten im eurasiatischen Kontinent hineindringt und weil von dort aus hoch wichtige strategische Punkte in Schach gehalten werden können, z. B. der Kaukasus und Iran, ein Land, das bekanntlich eine Drehscheibe zwischen Ost und West ist. Eine Kontrolle über das Golfgebiet stört jede harmonische Entwicklung im Becken des Schwarzen Meeres.

Weiter hat der Amerika-hörige Westen Interesse daran, daß der Kampf zwischen Serben und Kroaten sich verewigt. Dieser Kampf bedeutet:

1. Komplette Störung des Flußverkehrs auf der Donau zwischen der ungarischen Grenze und der rumänischen Grenze. Dadurch wird jede positive Entwicklung im Donaubecken verhindert. Das Mittelmeer bleibt den einzigen Wasserweg für den Transport von Weizen und Öl und bleibt unter Kontrolle der amerikanischen und israëlischen Flotten und Luftstreitkräfte. Der Flußweg des Kontinents wäre selbstverständlich unter Kontrolle anderer ortsgebundener Mächte innerhalb des Gemeinsamen Hauses geblieben.

2. Störung des Verkehrs im Adriatischen Meer. Würde Ruhe im Adriatischen Meer herrschen, dann kann ein Hafen wie Triest seine ehemalige Bedeutung zurückfinden. Der Raum Venedig-Triest ist auch, geopolitisch betrachtet, das tiefste Eindringen des Mittelmeeres in Richtung Mitteleuropa. Der Achse Stettin-Triest entlang, entstand im Mittelalter die Macht des böhmischen Hauses Przemysl (Ottokar II.).

Es ist kein Zufall, daß Golfkrieg und Balkankrieg unmittelbar nacheinander enstanden sind. So bricht der Westen die gesamteuropäische Dynamik, dessen Zentrum Deutschland und dem stark ungarisch geprägten Donaubecken (Kárpát-Duna Nagy Haza, d.h. «Großraum der Karpaten und der Donau» in der Sprache der ungarischen Nationalisten) sind.

Die EG hat eine miese Rolle in dieser Tragödie gespielt. Statt seine Kräfte zu bündeln, um ein wirkliches gemeinsames Haus aufzubauen, hat sie die Verzögerungsstrategie, die nur Amerika nutzt, praktiziert. Vergessen wir auch nicht, daß Amerika den Aufstieg Hitlers gleichgültig aus der Ferne beobachtet hatte und daß es nur gegen Deutschland aufzuhetzen anfing, wenn landwirtschaftliche Verträge 1934 zwischen dem Reich und Yugoslawien unterzeichnet wurden (s. William S. Grenzbach, Germany's Informal Empire in East-Central Europe. German Economic Policy Toward Yugoslavia and Rumania, 1933-1939,  Franz Steiner Verlag, 1988; s. auch Hans-Jürgen Schröder, «Widerstände der USA gegen europäische Integrationsbestrebungen in der Weltwirtschaftskrise 1929-1939», in Helmut Berding (Hg.), Wirtschaftliche und politische Integration in Europa im 19. und 20. Jahrhundert, Vandenhoeck & Ruprecht, 1984).   

Die Skeptiker brauchen nur gewisse Bücher aus der Zeit des ersten Weltkrieges zu lesen, um zu begreifen, daß der Westen, um im Ostsüdeuropa, die germanischen Macht zu bremsen, die Strategie der verbrannten Erde im balkanischen Raum und in Mesopotamien üben muß. Der niederländische Ministrer Hans Van den Broek hat in der süd-slawischen Raum eben die Politik Amerikas durchgeführt, indem er den Prozeß der Auflösung des jugoslawischen Staates tatsächlich mit seinem Moratorium verzögert hat. Und diese Politik dient bestimmt nicht sein eigenes Land, das daran Interesse hat, sich der mitteleuropäischen Dynamik anzuschließen. Das gleiche gilt für alle Beneluxländer sowie für Elsaß und Lothringen. Durch französischen Druck, konnte vor 1914 und nach 1918 keine Eisenbahnlinie zwischen Antwerpen und Düsseldorf gebaut werden. Heute spricht man noch nicht davon aber will mit TGV (Train à Grande Vitesse; Superscheller Zug) Amsterdam mit Paris verbinden, obwohl zwischen Brüssel und Amsterdam das Gewinn an Zeit genau nur 8 Minuten gleicht! Aber damit die Eurokraten diese 8 Minuten sparen können, muß man fast ganz Antwerpen kaputtzerbauen! Zwischen Mosel und Rhein im Elsaß-Lothringen hat man noch kein Kanal gebaut, um das Gebiet mit Mitteleuropa zu verbinden.

Diese Politik des Abschneidens der West- und Ostmarke vom Reich war die Politik Frankreichs vor, während und nach dem ersten Weltkriege. Ganz deutlich wird dieser Wille (d.h. der Wille zur Zerstörung der Mitte unseres Kontinents) im Buch der französische Geopolitiker André Chéradame ausgedrückt (Le Plan pangermaniste démasqué,  Paris, Plon, 1917). Die Donaumonarchie sollte entweder zerstückelt oder gegen das Hohenzollern-Reich unterstützt bzw. aufgehetzt werden, Bulgarien sollte eingedämmt werden, Rumänien und Serbien vergrössert, die Türkei aus dem Nahen Osten verjagt, damit das industrielle Deutschland keine unmittelbare angrenzenden Absatzmärkte mehr in diesen Gebieten findet. Diese Politik führt heute Amerika, damit es noch einige Jahre atmen kann, bevor es unter dem Last seiner Schulden erstickt.

Die Deutschland-zentrierte EG sollte heute gebremst werden, sich ostwärts auszudehnen, sich aus dem Sowjetunion eine Art Ergänzungsraum zu schaffen. Amerika versucht, Mexiko als Ergängzungsraum zu erwerben, aber trotz bedeutender Bodenreichtümer, ist noch Mexiko nicht so groß wie Sibirien. Die ellendigen Politiker der EG, weil ideologisch ungeschult und geopolitisch ignorant, führen eine Politik, die das Ende Europas als Kulturzentrum bedeutet. Wenn man das feststellt, weiß man, daß man gebildetere Leute an den Entscheidungsstellen braucht.

 

Robert Steuckers.     

  

mardi, 27 janvier 2009

Amerika, Irak en Afghanistan

Amerika, Irak en Afghanistan

Geplaatst door yvespernet op 24 januari 2009

Obama heeft steeds gezegd dat hij een grotere prioriteit aan Afghanistan zou geven, wat hij nu ook lijkt te doen. Zeker als we de laatste berichten lezen:

http://www.breitbart.com/article.php?id=CNG.f0535773d1a3f8152cda2b8c05239f06.571&show_article=1

Six more bodies were recovered from the rubble of an Al-Qaeda den hit by a suspected US missile, pushing the death toll in two separate strikes to 21, security officials said Saturday.

“Six bodies of local tribesmen were found in the rubble of the house which was destroyed in a US missile strike on Friday just outside the town of Mir Ali in North Waziristan district,” the official said. On Friday officials said eight people including five foreigners — Pakistani officials use the term “foreigners” to describe Al-Qaeda militants — died in the missile strike at the house of a pro-Taliban tribesman near Mir Ali.

http://www.breitbart.com/article.php?id=CNG.218ce0f638cd0dae6e3387b8ce74033a.4a1&show_article=1

Up to 20,000 US Marines could be deployed to Afghanistan after an expected Marine withdrawal from Iraq within six to eight months, Marine Commandant James Conway said Friday. “The time is right for Marines to leave Iraq,” the top Marine officer said, reflecting on the improved security situation there.

Niet dat de Amerikanen een duurzaam stabiel Irak achterlaten. Zij laten vooral een regering achter die erin geslaagd is om met geld en door het afstaan van haar macht aan lokale milities haar basis te verbreden. Vaak loop dit machtsverdeling ook totaal op een manier die allesbehalve degelijk is. Bv de beslissing van Iraaks premier Maliki om stammenraden op te richten die aan bagdad verantwoording afleggen, maar niet aan de lokale overheden. Tot zover de pogingen tot een federaal 

Irak. Of die basis houdbaar is op lange termijn is nog maar de vraag. Het Leger van de Madhi van Muqtada al-Sadr bestaat nog steeds.

Maar de echte puinhoop is Afghanistan. Daar is de ondergang van de Taliban al meerdere keren voorspeld: “Afghan insurgents ‘on brink of defeat’ Missions by special forces and air strikes byunmanned drones have “decapitated” the Taliban and brought the war in Afghanistan to a “tipping point”, the commander of British forces has said. (http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/onthefrontline/2062440/Afghanistan’s-Taliban-insurgents-’on-brink-of-defeat’.html) ” Andere feiten spreken dat dan weer tegen: “KABUL: Taliban insurgents have mounted their most serious attacks in six years of fighting, an ambush on French troops Tuesday that killed 10 soldiers and wounded 21, according to military officials, and a complex attack Monday night on a U.S. military base with several suicide bombers. (http://www.iht.com/articles/2008/08/19/asia/afghan.php)

President Karzai is de facto ook niet meer dan de burgemeester van Kabul, over de rest van Afghanistan regeert hij gewoon niet. Het Afghaanse politiesysteem is doordrenkt van corruptie, het leger is gedemoraliseerd en te klein en ook corrupt. Er zijn 70.000 Afghaanse soldaten op een bevolking van 32 miljoen, zeer weinig als je bedenkt dat het land de facto in een burgeroorlog zit. De Taliban opereren weer op ongeveer 75% van het Afghaanse grondgebied. Tenzij de Afghani zelf willen, zal Afghanistan geen vrede kennen. Pashtun, de grootste etnische groep met 42%, hebben reeds de troepen van Alexander bevochten en zijn een volk van krijgers. Noch Alexander, de Sovjets, de Timuriden, de Britten of welk volk dan ook heeft hen onder de knoet gekregen. Amerika zal hier ook niet in slagen.

Benieuwd hoe Obama dit wil gaan oplossen…

lundi, 26 janvier 2009

Obama: dernier président de l'hyperpuissance américaine?

 

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Obama : dernier président de l'hyperpuissance américaine ?

http://www.polemia.com

L’élection d’Obama a été présentée comme un événement mondial majeur. Mais elle annonce sans doute davantage la fin de l’hyperpuissance américaine que son rebond.

Explications :

Une pyramide de dettes

La domination américaine repose sur sa puissance militaire, qui elle-même repose sur sa puissance économique. Or ce qui caractérise l’économie américaine aujourd’hui, c’est une pyramide de dettes et de déficits.

Le déficit budgétaire américain devrait atteindre en 2008/2009 (selon « Le Monde » du 9 janvier 2009) 1200 milliards de dollars, soit 8,2% du produit intérieur brut (PIB). Or le futur plan de relance d’Obama pourrait coûter jusqu’à 775 milliards de dollars supplémentaires, sur deux ans ; ce qui devrait porter le déficit budgétaire américain, en 2009, à 12% du PIB, ce qui est un chiffre exorbitant.

Ce surendettement public viendra créer une nouvelle bulle financière et empêchera le désendettement des Etats-Unis, dont la dette totale (ménages, entreprises, secteur financier, secteur public) atteignait déjà le niveau record de 360% du PIB en juin 2008 (selon « Le Monde » du 13 janvier 2008).

L’autre grand déficit américain est encore plus profond et plus spectaculaire : depuis la chute de l’Union soviétique, c'est-à-dire depuis 1990, la balance commerciale des Etats-Unis est déficitaire. Ce déficit s’est élevé en 2007 à 713 milliards de dollars soit 5,1% du PIB (source : US Bureau of Economic Analysis et US Bureau of Labor & Statistics).

D’un côté, le déclin des revenus financiers, de l’autre la politique gouvernementale de relance par la consommation (1000 dollars de bonus pour 85% des contribuables) risquent de retarder la purge nécessaire et donc de maintenir le besoin de financement de l’Amérique par le reste du monde : jusqu’à quand ? Alors même que la Chine qui finance les déficits américains commence à montrer des signes d’inquiétude.
(http://www.polemia.com/article.php?id=1836)


Un pays en voie de tiers-mondisation

L’identité américaine a été structurée par la culture WASP : White Anglo Saxon Protestant. Or les Américains de cette origine-là sont en passe d’être minoritaires. En 2007, sur 298 millions d’Américains seuls 196 millions sont « blancs non hispaniques » (européens et chrétiens et pas seulement anglo-saxons et protestants). Mais on dénombre aussi 37 millions de Noirs, 13 millions d’Asiatiques et 45 millions d’Hispaniques (catégorie linguistique et pas seulement ethnique).

Ce sont d’ailleurs ces minorités-là qui ont porté Obama au pouvoir. Mais elles éloignent l’Amérique du monde européen pour la rapprocher du tiers-monde, ce que redoutait le penseur conservateur Samuel Huntington, peu avant sa disparition (http://www.polemia.com/article.php?id=1392).

La montée de la pauvreté est un autre phénomène majeur de l’évolution américaine ; elle est liée notamment à la large ouverture des frontières à l’immigration voulue par l’hyperclasse mondiale pour abaisser le coût de la main-d’œuvre, notamment dans les services à la personne.

Le nombre de pauvres (défini selon des critères objectifs par l’administration américaine) qui a constamment baissé de 1945 à 1973 a repris sa progression depuis cette date, passant de 23 millions en 1973 à 38 millions en 2007, soit 12,5% de la population. Et l’ampleur de la récession à venir conduira probablement à faire progresser le nombre de pauvres jusqu’à 15% ou 18% de la population.

Deux phénomènes pèseront lourd : l’augmentation du chômage – plus de 2,6 millions de chômeurs de plus en 2008, chiffre record depuis 1945 (« Les Echos », 9 janvier 2008) ; l’augmentation du nombre des faillites personnelles liées à la crise immobilière.

Là aussi, la situation des Etats-Unis est notablement différente de celle des autres pays : le taux de grande pauvreté relative (personnes qui disposent de moins de 40% du revenu médian) s’élève à 11,4% aux Etats-Unis contre seulement 5,6% dans trente pays de l’OCDE et 2,8% en France.
(http://www.census.gov/prod/2008pubs/p60-235.pdf).


Une société hypercarcérale

Selon le ministère américain de la Justice, au 31 décembre 2007 il y avait 2.293.157 détenus aux Etats-Unis dans les prisons fédérales ou locales.

Les Etats-Unis ont ainsi un taux de détention qui approchait, en 2005, de 737 pour 100.000 habitants : taux supérieur à celui de la Chine, de la Russie (606) ou de l’Afrique du Sud (335).
http://www.statistiques-mondiales.com/taux_de_detention.htm

Ce chiffre s’explique notamment par la surdélinquance et la surdétention des Noirs américains. Le monde a applaudi à l’élection, à la tête des Etats-Unis, d’un « Noir » (en fait un métis se déclarant Noir dans les statistiques officielles). Mais ce phénomène politico-médiatique ne doit pas faire oublier qu’aux Etats-Unis :

– il y a davantage d’Afro-américains en prison qu’à l’université (source : UNESCO, courrier n°1, octobre 2002) ;
http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=6587&URL_DO...
– il y avait, fin 2007, 3138 hommes noirs purgeant une peine de prison après condamnation pour 100.000 hommes noirs ; en prenant en compte la prison préventive, de l’ordre de 4% des Afro-américains de sexe masculin vivent derrière les barreaux ;
http://www.ojp.usdoj.gov/bjs/prisons.htm#findings#findings
– en conséquence la probabilité pour un homme noir de passer un séjour en prison au cours de sa vie est de 28,5% (Sourcebook of Criminal Justice Statistics:http://www.albany.edu/sourcebook/1995/pdf/t62.pdf).

En fait la société multiraciale américaine, donnée en exemple au monde, est une société hypercarcérale. La prison est l’instrument de régulation de la « diversité ».


Les fragilités d’Obama

Obama hérite donc d’une situation précaire : un pays endetté, économiquement en récession, socialement en crise ; un pays qui ne parvient pas non plus à assurer une sécurité satisfaisante à sa population malgré le déploiement du premier système carcéral mondial.

La situation d’Obama est d’autant plus précaire qu’il dispose de peu de marges de manœuvre : il n’a été élu que sur la base d’importantes promesses :

– économiques, aux groupes de personnes qui ont financé sa campagne (Wall Street, l’immobilier et l’industrie automobile notamment) ;
– géopolitiques, au lobby israélien qui l’a médiatiquement ménagé ;
– sociales, à ses électeurs des catégories populaires.

Les marges de manœuvre d’Obama sont d’autant plus réduites que, issu de la machine démocrate de Chicago, il est vulnérable aux affaires :

 

 

– Richard Daley, le maire de Chicago, héritier de la dynastie Daley, l’a soutenu à ses débuts ;
– le gouverneur démocrate de l’Illinois, Blagojevich, a voulu vendre au plus offrant le siège de sénateur de Barack Obama rendu vacant par son élection à la présidence ;
– le futur secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emmanuel, a été mis en cause dans cette affaire par des écoutes du FBI ;
– « Tony » Rezko, ancien patron des logements sociaux de Chicago, aujourd’hui en prison pour malversations financières, a réalisé des transactions immobilières avec Obama ;
– Richardson, le gouverneur (hispanique) du Nouveau Mexique, qui avait été désigné par Obama comme secrétaire d’Etat au commerce, a dû renoncer à son poste en raison des accusations de corruption qui le frappent.

Rarement une administration américaine a débuté son mandat dans un tel climat d’affaires.

La question qui se pose est la suivante : Obama a-t-il bénéficié des puissants soutiens financiers et médiatiques qui lui ont permis d’être élu malgré ou à cause des faiblesses de son entourage ? En clair : n’a-t-il pas été choisi justement parce qu’il serait facile à « tenir » ? Obama ne court-il pas le risque, s’il s’éloignait trop des préoccupations de ses grands soutiens, de s’exposer à la procédure d’« impeachment » utilisée deux fois au cours des quarante dernières années ? Avec succès contre Nixon (Watergate), sans aboutir contre Clinton (Monicagate).

Obama, la fin d’un monde ?

Les médias français ont voulu voir dans l’élection d’Obama le début d’un monde nouveau.

Il se pourrait que ce soit plutôt la fin d’un monde ancien. Celui de l’exubérance irrationnelle. Exubérance irrationnelle de l’hyperpuissance américaine. Exubérance irrationnelle de la dette et de la finance de marché. Exubérance irrationnelle de l’idéologie antiraciste faisant d’un obscur politicien de Chicago une icône mondiale. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Polémia a publié une vingtaine d’articles concernant le nouveau président des Etats-Unis Obama. Des lecteurs peuvent les consulter à partir de notre moteur de recherche en frappant « Obama ».

 

Polémia

 

 

samedi, 24 janvier 2009

Diez a desechar: las normas de Bush que Obama deberia eliminar

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Diez a desechar: las normas de Bush que Obama debería eliminar

 

Emily Bazelon/Chris Wilson
Slate

 

 

Obama ya ha tomado la primera decisión (una de las más esperadas): suspender los juicios en Guantánamo. Aún así, le quedan unas cuantas órdenes ejecutivas de Bush que debería desechar inmediatamente.

Los presidentes recién nombrados usan, a menudo, nuevas normas para encauzar su estrenada Administración. En eso sentido está actuando ahora Obama. Pero, si bien estos mandatos pueden dictarse unilateralmente, también pueden ser desechadas con igual facilidad. El pasado otoño, Slate recopiló una lista del las 10 órdenes ejecutivas firmadas por George W. Bush que el nuevo presidente debería desestimar rápidamente. Reproducimos la lista más abajo.

El presidente Barack Obama ha llegado con una pluma con superpoderes para firmar órdenes ejecutivas. Sin negociar con el Congreso para aprobar una ley, o sin siquiera pasar por el período de reflexión y comentarios que precede a una nueva ley federal, el nuevo residente de la Casa Blanca puede cambiar la música con la que bailan las agencias federales. Ahora él es el Ejecutivo y su función también pasa por ahí: por ejecutar decisiones. Se prevé que su mano zurda firme hoy la primera de sus órdenes ejecutivas: el cierre de la prisión en la base naval de Guantánamo.

¿Cuál es, entonces, el mayor daño que ha causado el presidente Bush él solito? Al reunir una lista de las 10 'mejores' (o peores) de entre las 262 órdenes ejecutivas de la Administración de Bush, hemos indagado en algunos objetivos familiares, como su iniciativa basada en la fe de malversación de fondos dedicados a la investigación sobre células madres. También nos damos cuenta de que algunos de los momentos de Bush de los que aquí nos quejamos no llegaron en forma de orden ejecutiva. La reciente tentativa de forzar a las clínicas de planificación familiar a certificar que sus empleados no tendrán que asistir con ningún procedimiento que consideren objetable, por ejemplo, tomó la forma de una ley federal. Lo mismo ocurrió con las decisiones de la Administración de dedicar franjas nuevas de terreno público para la tala de árboles y la minería.

También nos gustaría ver revocadas esas leyes, pero aquí hemos decidido ceñirnos a las órdenes ejecutivas por su reconfortante simplicidad. Si se las puede conjurar con un simple trazo de pluma, también se las puede hacer desaparecer rápidamente (los presidentes no muestran muchas renuencias a la hora de eliminar los dictados de sus predecesores). Aquí está nuestra elección de las nueve órdenes que más merecen la goma de borrar presidencial llegada en enero, más una décima sugerida por los lectores.

Nº 1: Destruir el acta sobre Archivos Presidenciales

Lo que dice la orden: Con la Orden Ejecutiva 13233, la Administración Bush intentó destruir el Acta sobre Archivos Presidenciales celebrada en 1978 para asegurar que los documentos internos de la rama ejecutiva sean públicos y se conviertan, generalmente, en parte del archivo histórico. La propia ley de 1978 era un compromiso a favor de la privacidad en algunos aspectos: los archivos presidenciales no se revelan hasta 12 años después de que la Administración haya abandonado el despacho, y las peticiones de éstos están sujetas a los límites impuestos por el Acta de Libertad de Información, lo que significa que los documentos clasificados permanecen en secreto. La orden de Bush, en esencia, desechaba totalmente este intento de transparencia. Tras meses de obstrucción al acceso a documentos de la era de Reagan, el ex Fiscal General Alberto Gonzales, redactó una orden que da al presidente en curso, o al presidente cuyos archivos se solicitan, el poder de revisar una petición de documentos, sin límite de tiempo. Si el presidente dice que no, hay que ir a juicio para conseguir los archivos.

Por qué debería desaparecer: La Asociación Histórica Americana odia esta orden por una buena razón: pone los intereses de un presidente en secreto (para evitar molestias, revelaciones inconvenientes o lo que sea), por encima del interés público por entender acontecimientos pasados de importancia nacional. En 2007, un juez federal acabó con parte de la Orden Ejecutiva 13233 por entrar en conflicto con el Acta sobre Archivos Presidenciales (que tiene primacía sobre una orden presidencial, ya que es una ley promulgada por el Congreso). Aún así, hay partes de la orden que aún tienen vigencia. El proyecto que había en el Congreso para desecharla entera se ha quedado estancado. Obama no debería esperar al Poder Judicial o a la Asamblea legislativa: debería revocar esta orden él mismo, como prueba de que, una docena de años después de que haya dejado el despacho, no tendrá miedo de una revisión de su paso por Casa Blanca.

Nº 2: Bloquear la investigación sobre Células Madre

Lo que dice la orden: En agosto de 2001, Bush promulgó una ley que limitaba los fondos federales destinados a la investigación sobre células madre de embriones a las colonias ya existentes de tales células. Cinco años después, expidió el primer veto de su presidencia para rechazar la legislación creada por un Congreso Republicano para atenuar esas restricciones. La orden ejecutiva, promulgada el mismo día en que vetó la legislación por segunda vez, fomenta la investigación para encontrar formas alternativas de crear células madre pluripotentes. La orden da directrices al Departamento de Salud y de Servicios Humanos para que den prioridad a las investigaciones que respeten las directivas previas de Bush y dediquen los recursos a encontrar otros medios de crear células madre humanas.

Por qué debería desaparecer: Apoyar medios alternativos de crear células madre es una buena idea, sólo que no a expensas de dejar de apoyar las fuentes de células madre más inmediatamente disponibles, que se encuentran entre las líneas más prometedoras de investigación médica hoy en día. Realmente, hay esperanzas de que el debate sobre la destrucción de embriones humanos para reunir estas valiosas células que sirven para que todo finalmente sea puesto en tela de juicio. Los investigadores han encontrado maneras de retrasar el reloj en células de la piel adultas, reprogramándolas como si fueran células embrionarias. Pero esto es un proceso truculento que implica insertar nuevos genes, y aún no es una alternativa suficientemente válida a las células madre embrionarias. Mientras tanto, la orden de Bush está desviando fondos dedicados a las investigaciones que podrían esquivar finalmente sus preocupaciones éticas; los científicos han cultivado con éxito células madre auténticas sin dañar el embrión naciente. Tanto McCain como Obama apoyaron la legislación que habría debilitado las restricciones a la investigación de Bush cuando fue presentado al Senado en 2006 y en 2007.

Nº 3: Esquivar la Convención de Ginebra

Lo que dice la orden: Después de que el Tribunal Supremo cargase de nuevo contra los esfuerzos de la Administración de Bush para retener a los encarcelados en Guantánamo indefinidamente y sin cargos, surgieron dudas respecto a la legalidad del uso de las técnicas de coacción en interrogatorios por parte de la CIA (o de tortura, si pensáis que los ahogamientos simulados se pueden llamar así). Durante un tiempo, los excesos de la CIA en los interrogatorios se suspendieron. Pero entonces Bush promulgó la Orden Ejecutiva 13440 y los interrogadores volvieron a las andadas. La orden no es explícita respecto a las prácticas que permite (eso permanece clasificado), pero quizá pueda eludir aún la Convención de Ginebra contra los tratos humillantes y degradantes. Según The New York Times, el ahogamiento simulado está fuera de los límites, pero la privación de sueño puede no estarlo y la exposición al calor y frío extremos está permitida.

Por qué debería desaparecer: La Orden Ejecutiva 13440 parece una mejora de directivas previas para la CIA, como los memorandos del Departamento de Justicia escritos por John Yoo, que definían ajustadamente la tortura y las protecciones de Génova. (Según el nuevo libro sobre Cheney de Barton Gellman, la única técnica que Yoo rechazó en el campo legal fue la de enterrar vivo a un preso). Aún así, la orden ejecutiva deja la puerta abierta a técnicas que Estados Unidos no querría que se utilizaran contra sus soldados y esto es parte de los actos de la Administración de Bush que han dañado la autoridad moral de Estados Unidos en el extranjero. El historial de la Administración está tan deslustrado en este punto que el próximo presidente debería declarar que está acabando con esta orden, así podrá empezar de nuevo y aportar su propia política sobre los interrogatorios y la CIA.

Nº 4: Dar las llaves al vicepresidente

Lo que dice la orden: En 1995, el entonces presidente Bill Clinton promulgó una orden que facilitaba la desclasificación de documentos y cientos de millones de páginas de información sobre la Casa Blanca se cayeron de los archivos. En 2003, la Administración Bush también tomó aquí partido, presentando una enmienda a la orden de Clinton para dar capacidad al vicepresidente para clasificar lo que quisiera. La Orden Ejecutiva 13292 otorga al vicepresidente el mismo poder que tiene el presidente para clasificar documentos.

Por qué debería desaparecer: La Orden Ejecutiva 13292 mata dos pájaros de un tiro. Aumenta el alcance del secreto y de los poderes de la vicepresidencia. Como argumenta Byron York en la Nacional Review, "desde el comienzo de la Administración, Dick Cheney ha favorecido medidas que permitían a la rama ejecutiva mantener más cosas en secreto. En marzo de 2003 el presidente le dio la autoridad de hacerlo". Esto recuerda los esfuerzos de Cheney para evitar que los Archivos e Historiales Nacionales respetaran las mismas reglas que la información clasificada del Gobierno ya que pertenecen al vicepresidente. Cheney es conocido por querer que su oficina fuera una caja cerrada. La Orden Ejecutiva 13292 parece haber sido escrita expresamente para él. Esperemos que el próximo vicepresidente no quiera también mantener sus secretos hasta este punto. Pero el jefe debería eliminar esta preocupación revocando esta orden.

Nº 5: Carta blanca en Irak

Lo que dice la orden: Promulgada dos meses después de la invasión de Irak, esta orden ofrece amplia protección legal para las corporaciones de Estados Unidos que comercien con petróleo iraquí. La directiva de Bush, justificada como un medio de proteger los beneficios del oro negro de la zona, anula todo tipo de procedimiento judicial relacionado con el petróleo iraquí o con el recién creado Fondo de Desarrollo para Irak. La orden ejecutiva también declara como emergencia nacional abordar la amenaza a una reconstrucción pacífica de Irak, lo que Bush ha renovado cada año desde entonces, siendo la última en mayo de 2008.

Por qué debería desaparecer: Esta directiva es la base para todas las posteriores órdenes que Bush ha mandado ejecutar sobre Irak (ver Nº 6, debajo), así que es el mejor punto para comenzar a replegar los abusos de autoridad relativos a la guerra. A la vista de las muchas preocupaciones por el 'amiguismo' y el despilfarro de los contratistas en Irak, está justificado quitarles la impunidad legal cuando hay petróleo de por medio. Algunos organismos de control temían en principio que la orden podría usarse para evitar que la gente litigase por responsabilidad civil contra compañías que trabajan en Irak. Eso no ha llegado a ocurrir hasta ahora (Tom Devine, el director legal del Proyecto de Responsabilidad Financiera del Gobierno, dice que no ha visto la orden aplicada en ningún caso legal). Aún así, dado que Estados Unidos estará probablemente en Irak durante, al menos, 16 meses, no es tarde para inyectarle un poco de responsabilidad financiera a la contratación. Como el Proyecto de Responsabilidad Financiera escribió en su día, "el alcance del mandato de la orden ejecutiva con respecto al libre albedrío está limitado sólo por la imaginación". La orden es exagerada también; la resolución de las Naciones Unidas que apareció a la misma vez, y que fue reverenciada entonces como una gran victoria diplomática para Estados Unidos y Reino Unido, contiene una inmunidad legal más limitada para el comercio del petróleo en Irak.

Nº 6: Perseguir a los agitadores en Irak

Lo que dice la orden: Esta orden concede a la Administración el poder de congelar los activos de un grupo de gente abstracto pero ampliamente definido que amenaza la estabilidad de Irak. La lista de gente en el punto de mira incluye a cualquiera que haya propagado (o ayudado a propagar) la violencia en Irak en un esfuerzo de desestabilizar la reconstrucción. Lo más inquietante es que también se aplica a cualquiera que presente un "riesgo significativo de cometer" un futuro acto de violencia con tal fin. La orden, que se aplica a cualquiera en Estados Unidos o en el extranjero bajo el domino de Estados Unidos, declara también que "cualquier conspiración constituida para violar cualquiera de las prohibiciones establecidas en esta orden está prohibida". La orden parece reconocer que podría entrar en conflicto con las protecciones constitucionales, pero entonces afirma que los objetivos de sus disposiciones no necesitan ser notificados con antelación de que sus activos sean congelados.

Por qué debería eliminarse: La Quinta Enmienda tiene unas cuantas cosas interesantes que decir sobre la confiscación de la propiedad sin el debido proceso (concretamente, no puede hacerse). Aunque ésta no es, ni con mucho, la primera vez que la Administración de Bush ha pisoteado los derechos constitucionales en nombre de la seguridad nacional, esta orden, interpretada en líneas generales, podría apuntar a los manifestantes contra la guerra en Estados Unidos. El entonces portavoz de la Casa Blanca Tony Snow dijo en aquel momento que su fin era apuntar a terroristas e insurgentes, pero el lenguaje de la orden es más vago. Esta Orden Ejecutiva atrajo condenas de todas las direcciones ideológicas, desde el defensor de los excombatientes de los Swift Boat Jerome Corsi, a la Unión Americana por las Libertades Civiles (ACLU). Uno no necesita ser un defensor de las libertades civiles para ver el peligro de las difusas definiciones de la orden o preguntarse, en primer lugar, para qué necesitamos esa orden. Extra: al mes siguiente, Bush promulgó una orden similar, centrándose en las personas problemáticas del Líbano y sus partidarios. Ésa también puede desaparecer.

Nº 7: Ojos y oídos puestos en las agencias

Lo que dice la orden: Los presidentes recientes han dado muchas vueltas a cuánto control debería ejercer la Casa Blanca sobre la escritura de regulaciones federales, particularmente en áreas conflictivas como la política de medio ambiente. Como no sorprenderá a nadie, Bush se dejó caer del lado de la fuerte influencia de la Casa Blanca. Esta orden obliga a la designación de una persona en cada agencia federal como 'oficial de política regulatoria', con autoridad para vigilar el proceso de fabricación de leyes. Esto revisa en gran medida la orden ejecutiva de Bill Clinton de 1993 que concedía a las agencias mayor independencia regulativa respecto a la Casa Blanca (lo que anulaba dos de las órdenes ejecutivas de Reagan). Los defensores argumentan que es importante para la Administración el poder equilibrar la política regulatoria con los aspectos económicos y de negocios.

Por qué debería eliminarse: La Administración de Bush no ha mostrado reparos a la hora de interferir con las regulaciones federales, que normalmente eran asunto de los funcionarios, particularmente en el campo del medio ambiente, como los límites del ozono, según han señalado demócratas como el representante Henry Waxman, el presidente del Comité de Control y Reforma del Gobierno. Revocar la orden sería un paso para limpiar las agencias del hedor de las interferencias políticas. El nuevo presidente no debería mezclar desde el principio del proceso regulativo a las personas designadas políticamente con los funcionarios, requiriendo a un representante para supervisar cada agencia.

Nº 8: Dejar que los grupos religiosos decidan sobre la contratación

Lo que dice la orden: Además del par de órdenes ejecutivas de 2001 que animaban a los grupos religiosos a solicitar dinero federal para servicios sociales, la orden de Bush de diciembre de 2002 facilitaba que iglesias y sinagogas cogieran dinero dejándoles esquivar ciertas leyes antidiscriminación. Gracias a esta orden, los grupos basados en la fe pueden tomar fondos federales aunque rechacen contratar a gente que no profesa la misma fe que el grupo.

Por qué debería desaparecer: Como Timothy Noah señaló en Slate entonces, esto parece suficientemente sensible en un principio: "¿Por qué no se debería permitir a las organizaciones benéficas con fondos del gobierno que favorecieran a miembros de su propia religión a la hora de contratar, despedir y promover?" Pero aquí hay un par de problemas. El primero es que los grupos tienden a definir por ellos mismos quién se considera un buen baptista o un buen judío (¿qué pasa si deciden que alguien se queda fuera porque es gay, por ejemplo?). El segundo problema es que no está verdaderamente claro por qué las organizaciones benéficas católicas deberían poder contratar sólo a católicos para servir comida a los indigentes, si ese trabajo está siendo financiado por el Estado. En un debate en 'La Hora de las Noticias' con Jim Lehrer, Christopher Anders, de la Unión Americana por las Libertades Civiles (ACLU), formuló la orden así: "De lo que esto se trata es de crear un Derecho especial para algunas organizaciones que no quieren cumplir con las protección de los derechos civiles". James Towey, el entonces director de la Oficina de Iniciativas Comunitarias y Basadas en la Fe de la Casa Blanca, dijo "la pregunta es, '¿se pierde el derecho a contratar de acuerdo a sus creencias religiosas cuando se coge dinero federal?'" De cualquier forma en que se formule, la orden es una mala idea. Tanto John McCain como Barack Obama prometieron continuar con el financiamiento federal de los programas basados en la fe, pero Obama puntualizó que los grupos sociales que reciban el dinero no podrán contratar servicios sociales en base a la religión.

Nº 9: La panacea del combustible alternativo

Lo que dice la orden: Poco después de su discurso sobre el Estado de la Unión de 2007, en el que dedicó bastante tiempo a propuestas medioambientales, Bush firmó la Orden Ejecutiva 13423. Entre otras cosas, la orden obliga a las agencias federales a reducir en un 2% anual el uso de combustibles derivados del petróleo hasta 2015, mientras que han de incrementar el uso de combustibles alternativos en un 10% cada año. La orden también obliga a las agencias a reducir el consumo general de energía y comprar más vehículos híbridos.

Por qué debería desaparecer: En un primer vistazo, la directiva de Bush parece un paso en la dirección adecuada. Sin embargo, los dirigentes de California cuestionaron rápidamente la base ecológica de esta política. Producir combustibles alternativos, sostenían, puede resultar en un gran pico en las emisiones de gases invernadero, particularmente cuando se recoge petróleo de esquisto bituminoso y carbón. También hay dudas respecto a que la industria de los combustibles alternativos tenga la capacidad de cumplir los requisitos de la orden. Como publicó el Washington Post en un editorial, '¿De dónde pueden venir 20.000 galones de combustible alternativo?' Para complicar las cosas, el Tribunal Supremo promulgó dos meses después que la Agencia de Protección Medioambiental tiene autoridad para regular las emisiones de gases invernadero mediante el Acta de Aire Limpio, instando a Bush a promulgar otra orden ejecutiva que exigiera a varias agencias a definir líneas de acción para reducir las emisiones de los coches y camiones. La política energética responsable y robusta que debería estar en el primer lugar de la lista del próximo presidente (y del Congreso) necesitará metas realistas y una gran visión y entendimiento de los costes y beneficios de los combustibles alternativos.

Actualización del 3 de octubre de 2008

La semana pasada, Slate recopiló las nueve órdenes ejecutivas más odiosas promulgadas por George W. Bush, que la nueva Administración debe rechazar y pidió a los lectores que dieran una décima. De las enviadas, la más popular, con diferencia, ha sido la Directiva Presidencial 51 sobre la Seguridad Nacional, el plan de la administración de Bush para mantener el funcionamiento del Gobierno en caso de una crisis catastrófica. La política no es técnicamente una orden ejecutiva, pero la pasaremos. La directiva presidencial sobre la seguridad nacional es una prima lo suficientemente cercana y muy merecedora de revocación.

Lo que dice la orden: La parte pública de la Directiva Presidencial 51 sobre la Seguridad Nacional concede una amplia autoridad al presidente en caso de emergencia, afirmando explícitamente que "el Presidente dirigirá las actividades del Gobierno Federal para asegurar el Gobierno constitucional". El resto de la orden es más bien burocrático, nombrando a un coordinador de la continuidad nacional y una agencia directiva, como cabezas para desarrollar sus propios planes.

Pero eso no es todo. La Casa Blanca no sólo ha clasificado la mayoría de los anexos de la directiva, sino que ha rechazado mostrarlos a los miembros del Congreso en comités importantes. Como informó el Oregonian, la Casa Blanca puso trabas a los esfuerzos por acceder a las partes clasificadas de la directiva del representante Peter DeFazio, un demócrata de Oregón y miembro del comité de seguridad de la patria

Por qué debería desaparecer: Un plan para emergencias nacionales parcialmente clasificado sólo dispara el sentimiento premonitorio de que la Casa Blanca ha estado reservándose cada vez más poderes con la excusa de la seguridad nacional. Como escribió Ron Rosenbaum en Slate cuando se publicó la directiva, la confidencialidad da lugar a todo tipo de miedos respecto a los planes de sucesión que no sean los que da la Constitución, del estilo de los que Ronald Reagan supuestamente puso en funcionamiento. Por supuesto, las emergencias catastróficas necesitan un liderazgo centralizado y fuerte tras la desgracia. Pero cualquier política responsable para un escenario así debería ser transparente y de corta vida, centrada en la rápida recuperación de los pesos y contrapesos en el Poder Ejecutivo.

(Traducción de SI)

vendredi, 23 janvier 2009

La ultima mentira del regimen Bush

 

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La última mentira del régimen Bush




En el 1600 de la Avenida Pensilvania, George W. Bush concluye su oprobioso gobierno de dos periodos dejando al país sumido en una profunda crisis social, política, militar y económica.

Diciendo combatir el terrorismo y arrogándose derechos preventivos globales, el Régimen Bush aterrorizó a su propio pueblo, destruyó la confianza, disminuyó la clase media, aumentó la pobreza y el suicidio, arremetió contra los demás poderes, denigró la Constitución, desfalcó las arcas fiscales, acabó con el sistema financiero – como lo conocíamos - debilitó sus fuerzas armadas y sentenció a muerte a miles, quizás millones de personas alrededor del planeta. 

Con amenazas, descalificaciones y ataques personales a sus críticos, el Régimen Bush condujo un gobierno basado en la desinformación, verdades a media y mentiras puras. En Noviembre del 2007, mientras le buscaba un reemplazante a Rumsfeld, Bush continuaba insistiendo en que el Ministro de Defensa se quedaría en su puesto hasta el final de su presidencia. Días más tarde, después de anunciar la partida de Rumsfeld, Bush reconocía haber mentido. Riendo, Bush lo admitió: “La única forma de pasar a otra pregunta fue decirles esa (mentira) respuesta,” dijo.

Llegóß al gobierno anunciado ser un unificador, un conservador compasionado. Pero demostró con hechos reales ser todo lo contrario. Mientras rebajaba los impuestos a los ricos, la inoperancia y negligencia de un gobierno corrupto dejó un déficit fiscal de casi 700 billones de dólares (Al salir, Clinton dejo un saldo fiscal positivo de 100 billones.)
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La dictadura del Ejecutivo

Aprovechándose de debilidades en la ley, Bush arremetió en contra del proceso legislativo al anexar declaraciones firmadas al final de los textos legislativos aprobadas por el Parlamento y que no fueron de su agrado. Son comentarios y agregados extras en donde el Presidente deja constancia de su oposición y su intento de ignorar dicha ley. Según el periódico Boston Globe, Bush “a reclamado su autoridad para sortear mas de 750 estatutos, que son preceptos incluidos en por lo menos 150 leyes o legislaciones.” (B.G. 04-05-06).

Utilizando y abusando de los “privilegios del Ejecutivo,” y neutralizando la autoridad del Congreso, Bush estableció un sistema presidencial dictatorial nunca antes visto. El establecimiento de la Presidencia, del Ejecutivo, como poder absoluto no solo ha subvertido la Constitución, también ha demostrado la fragilidad del sistema político de tres poderes – de vigilancia y de balances - establecido por los padres de la patria en 1789.

Los historiadores podrán recordar estos ocho años como la Era Bush, pero sería injusto acreditarle a George todas las acciones y consecuencias de su régimen.

El Presidente, tejano un tanto ingenuo, falto de carácter, inculto y hasta ordinario, que siempre ocultó sus notas universitarias para evitar la vergüenza de ser pésimo estudiante, fue a su vez gobernado por su cartel de Texas - un círculo impenetrable de leales amigos millonarios - por Karl Rove, su cerebro, y Dick Cheney y su secreta vise presidencia.

Hasta los últimos meses de su presidencia Bush trató de evitar aparecer en actividades sociales privadas con Cheney. Cuando los dos aparecían juntos la gente, naturalmente, cortejaba y reverenciaba a Cheney como el personaje más poderoso del Ejecutivo.

Y fue el propio Cheney quien abrió las puertas a un grupo más poderoso que el Judicial, el Legislativo y el mismo Ejecutivo. Cuando estableció la comisión secreta para determinar las políticas energéticas, las gigantes corporaciones se establecieron como un omnipotente Cuarto Poder, con entrada directa a la oficina de Cheney. 

Al elegir al Presidente en el 2000, el Poder Judicial, la Corte Suprema (por un voto de 5 a 4), le despojo estos poderes del Parlamento. El Congreso ha quedado debilitado. Como nunca antes sus poderes han sucumbido al poder presidencial. El Congreso ya no declara guerras. Solo se necesita una orden presidencial o una resolución parlamentaria (no una declaración de guerra formal) para una misión militar y eso es suficiente para invadir países. 

Con el Acta Patriótica del 2001 el Régimen se apropió de los deberes del poder Judicial, impuso el espionaje a los ciudadanos dándoles de pasada inmunidad a las grandes compañías de la comunicación que colaboran con el espionajes, como Verizon y AT&T entre otras.

La designación “combatiente enemigo” es suficiente para secuestrar y encarcelar a cualquiera, en Guantánamo o en las llamadas cárceles negras mantenidas por la CIA alrededor del mundo. Una vez mas el Ejecutivo – sin la intervención del Congreso - se arroga poderes para despojar a cualquiera de los derechos individuales tan básicos como el habeas corpus, el abogado, y el término inocente hasta que se pruebe culpabilidad. El Régimen canceló los acuerdos de la Convención de Ginebra para torturar y apremiar físicamente a sus prisioneros.

El estrepitoso final estremece a la tierra entera

Al país le costará generaciones enteras recuperar la seguridad, la confianza hacia su sistema económico y la autoridad moral, nacional e internacionalmente malograda por la Era de Bush. El Régimen Bush concluye con un estrepitoso final que estremece a la tierra entera. El legado republicano del libre albedrío esta socavando la médula misma del sistema capitalista estadounidense. El embate que casi acabó con Wall Street erosionó la confianza puesta en el llamado sueño americano y amenaza con el mismo fin del imperio. 

Bajo el Régimen Bush la corrupción y libertinaje de las grandes corporaciones y compañías financieras alcanzó su máxima expresión asestando un duro golpe al sistema financiero nacional e internacional.

En septiembre del 2001, terroristas internacionales derribaron dos edificios, imponentes símbolos del capitalismo, 7 años más tarde, también en septiembre, especuladores terroristas nacionales acabaron con el capitalismo financiero como lo conocíamos.

Las grandes corporaciones y hasta el mercado de valores reinaron sin supervisión alguna. Un desembocado capitalismo premió a los ricos con suculentos descuentos impositivos e hizo vista gorda a los delitos, fraudes, errores y excesos de las corporaciones. El mismo capitalismo que suspende la ayuda social a madres solteras pobres pero que pone en dinero el equivalente a la mitad del presupuesto nacional para salvar a las grandes corporaciones.

Del sueño americano a la pesadilla de la incertidumbre.

Amparados en un Presidente que hizo sus primeros millones especulando con el precio del crudo (con el dinero de su papa, claro está), la descontrolada industria del petróleo acusó billones en ganancias, mientras los especuladores mantuvieron secuestrado el valor de la gasolina, aumentando los precios de los alimentos y de todos los artículos de primera necesidad.

El sistema democrático que Bush enarbolaba después de cada invasión, se ha convertido en un sistema oligárquico que llevó al país a la recesión y la incertidumbre ciudadana. Hoy, como nunca antes, los ciudadanos del sueño americano se enfrentan a la pesadilla de la inseguridad, del miedo y la incertidumbre. 

Abarrotada en deudas, la clase media se encuentra a merced de un insaciable mercado y paga las consecuencias de un Régimen que privatiza asuntos que son del interés público, de un Régimen de beneficencia corporativa, que está en contra del control estatal pero que no escatima esfuerzos por socorrer a las grandes corporaciones, nacionalizando Wall Street con astronómicas sumas de dineros públicos. 

El símbolo más importante del sueño americano y el sustento de la economía familiar - la casa propia - fue agraviado por un mercado especulativo y una industria inmobiliaria delirante de ganancias a toda costa, a cualquier consecuencia. El debacle inmobiliario que convirtió el sueño en pesadilla, continúa - con coletazos globales - desposeyendo a millones de sus casas.

Difícil tarea recobrar la confianza del concierto de naciones

La estrategia de seguridad nacional ideada por los neoconservadores (neocons) que llegaron a Washington con Bush, fue la guía ideológica que este siguió para el establecimiento de la superpotencia militar global. Cuando Bush la firmó en el 2002, esta estrategia se convirtió en política gubernamental, en la amenaza oficial al resto del mundo. Los EEUU se atribuyeron el derecho del ataque preventivo a cualquier nación.

Mucho antes de los ataques del once de septiembre de 2001, los neocons - la expresión ultra-derechista que asumió el control de la política exterior de Bush – ya habían previsto la necesidad de un nuevo Pearl Harbor para justificar un ataque (posiblemente Irak) que justificara la nueva posición de los EE.UU. en la dominación y control global. Los planes para invadir Irak fueron trazados bajo la presidencia de Bush padre.

En cinco años de ocupación, el Régimen Bush deja Irak con un sistema de gobierno incoherente, una sociedad dividida y diezmada por la violencia en donde emigrar es la única alternativa. Irak sufre un imparable éxodo que sobrepasa el diez por ciento de su población. 

La democracia estadounidense, impuesta a la fuerza por el Régimen Bush, convirtió a Irak en un antro de corrupción. Las fuerzas militares privadas, los mercenarios, se las jugaron para ganar a cualquier precio los millonarios contratos del régimen.

De acuerdo a las estadísticas de la organización Transparencia Internacional, después de Somalia, Irak es uno de los países mas corrompidos del planeta, en donde los ministros se niegan a hacer públicos sus ingresos anuales y más de treinta funcionarios que investigan casos de corrupción han sido asesinados.

Al igual como espiaron las oficinas del gobierno de Irak, el Régimen Bush instaló aparatos electrónicos de espionajes en las oficinas de las delegaciones de países miembros de las Naciones Unidas. El desprestigiado proceso que llevó a la invasión a Irak le costó al país no solo la perdida de miles de vidas, sino también la pérdida de credibilidad, el aislamiento, el ostracismo del resto del mundo. Difícil tarea le tocará al próximo presidente para recobrar la confianza del concierto de naciones.

La última mentira del Régimen Bush

Bush está dejando la presidencia tal como la comenzó; encerrado en la misma burbuja en la que vivió aislado por los últimos ocho años.

Durantes estos últimos días, muy cerca del esperado final, los últimos tres sobrevivientes y tercos defensores del régimen, Dick Cheney, Condoleezza Rice y el propio Bush, se lanzaron en una ofensiva publicitaria para tratar de cambiar la imagen que el régimen ya tiene en la historia.

Los “tres amigos” destacaron los logros del Régimen en la guerra contra el terrorismo. Gracias al Régimen Bush el país y el mundo están mas seguros de la amenaza terrorista, dijeron.

El periodista investigador Eric Brewer le pregunta al secretario de prensa subrogante Scout Stanzel: el gobierno “se ha estado jactando sobre el éxito de la guerra en contra del terrorismo del Presidente, pero los datos de RAND Corporation, muestran que los índices del terrorismo global, medidos por el número de personas muertas por año, ha aumentado cinco veces durante la presidencia de Bush. Y según las estadísticas sobre terrorismo del mismo gobierno, 2007, con mas de 22 mil personas muertas alrededor del mundo, fue el peor año. ¿Considera el Presidente esos números un éxito? No fue necesario poner el subterfugio respondido por el funcionario. (
www.rawstory.com. 10/01/09)

En entrevistas exclusivas con timoratos reporteros de televisión estos funcionaron trataron a toda costa de ubicarse en los primeros asientos del teatro de la historia. A última hora trataron inútilmente de cambiarle el tono a la historia y de encontrarle algún lugar “honroso” al Régimen. 

Difícil tarea. Incluso con mentiras. Así es, se siguió mintiendo hasta el final. Al referirse a los últimos prisioneros de Guantánamo estos funcionarios aseguraron que los que quedan son los mas malos “lo peor de lo peor,” o como dijo Cheney en una entrevista radial el pasado martes: “…ahora lo que queda, esos son los incondicionales,” (New York Times. NYT. 18/01/09). 

La última gran mentira del régimen fue desenmascarada el sábado pasado cuando silenciosamente el ciudadano de Afganistán Haji Bismullah, comprobado hombre totalmente inocente, fue enviado a su país en libertad después de seis años de cárcel y torturas. 

De apoco se esta comprobando el hecho de que gran parte de los detenidos en Guantánamo son hombre inocentes encarcelados por una política de venganza a toda costa, de resultados inmediatos, del Régimen. Hasta la fecha, 24 casos de detenidos (el 10% de los 245 prisioneros) han sido expuestos como detenciones indebidas.

En su libro acusatorio de Bush y su presidencia, el fiscal y autor Vincent Bugliosi concluye: “…
durante todo este mar de sangre y los alaridos y llantos que se escuchan desde ese pedazo de infierno creado por él en la tierra - increíblemente durante todo este tiempo - el se ríe, hace bromas, y disfruta cada día de su presidencia. Nos ha dicho voy a tener ‘un día perfecto. Laura y yo hemos tenido un año fabuloso, y la estamos pasando como nunca antes en nuestras vidas.’ … además de su trascendental criminalidad, Bush nos ha dado la foto perfecta de la repugnancia extrema, de un osado y vulgar grosero…” Vincent Bugliosi. El Juicio Contra George W. Bush por Asesinato / The Prosecution of George W. Bush for Murder. Vanguard Press (Mayo 26, 2008)

 

mercredi, 21 janvier 2009

Obama et la politique extérieure des Etats-Unis

OBAMA ET LA POLITIQUE EXTERIEURE AMERICAINE


Obama est-il vraiment différent de son prédécesseur Georges W. Bush ? Quelques citations extraits de différents discours des Etats-Unis sur quelques grandes questions internationales pour se faire une idée :



Obama sur la lutte anti-terroriste :
« Nous avons besoin de plus de soldats pour capturer Ben Laden et écraser Al Qaïda. »


sur la Russie :
« La Russie s’est engagée dans la spirale du mal. Il faut lui expliquer qu’on ne peut pas être une puissance du XXIe siècle et se comporter comme une dictature du XXe siècle. »


sur l’Amérique latine :
« Nous avons délaissé l’Amérique latine. Que l’on ne s’étonne pas de voir des gens comme Hugo Chavez combler le vide, parce que nous avons été négligents. »


sur l’Iran :
« Nous ne pouvons pas permettre à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. »


sur l’Europe de l’Est :
« La Géorgie et l’Ukraine doivent immédiatement être intégrées à l’OTAN. »


sur Israël :
« La sécurité d’Israël est sacro-sainte et non négociable. »


Eh bien, c’est une véritable révolution, cette nouvelle présidence…

 

mardi, 20 janvier 2009

Iberoamérica como gran espacio politico

 

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Iberoamérica como gran espacio político

por Alberto Buela

¿Cómo consolidar un gran espacio indoibérico si su creación supone, de facto, un recorte a los poderes ya constituidos en el mundo?. Esta es la pregunta que vamos a intentar responder aquí.

El tema de este artículo se apoya en una intuición no desarrollada para Iberoamérica del iusfilósofo Carl Schmitt enunciada así: “Contra el universalismo de la hegemonía mundial angloamericana afirmamos la idea de una tierra repartida en grandes espacios continentales” [1] Ríos de tinta se han volcado sobre este tema apasionante pues desde los albores mismos de la independencia americana se vienen esgrimiendo razones en su favor y en su contra.

 

Así, y más allá de las banderías políticas, sean de izquierda o derechas, están aquellos que opinan que ésta es una posibilidad a construir y otros que sostienen su imposibilidad efectiva. Jorge Luís Borges era uno de estos últimos.

 

Pero hay algo en que todos coinciden: en afirmar la existencia del hecho bruto de que Iberoamérica está allí. Que es un gran espacio geográfico de 21 millones de km2, mientras que China e India juntas suman 12,9 millones de km2, en tanto que Europa a gatas roza los 10 millones de km2. Que si comparamos la relativa pequeñez de Nicaragua con sus 130,000km2 y sus 5,5 millones de habitantes con Bangladesh, con 144.000 km2, que tiene 150 millones de personas y que además observamos que Nicaragua posee dos lagos de agua dulce de 8.000 y 1.000 km2 o peor aún si lo hacemos entre el Amazonas y la estéril meseta tibetana, vemos que tanto poblacional como geopolíticamente las ventajas son enormes a favor del gran espacio iberoamericano.

 

En kilómetros cuadrados Brasil solo contiene a casi toda Europa, Italia entra completa dentro de la provincia de Buenos Aires en Argentina, que posee además otras veintitrés provincias más. Brasil es el quinto país en el mundo en extensión y Argentina el octavo espacio geográfico. Las comparaciones son inconmesurables en ciertos casos como el hecho de que Suramérica posee 50.000 km de vías navegables con sus tres grandes cuentas: el Orinoco, el Amazonas y el Plata que a su vez están interconectadas de modo tal que un barcaza de 1.200 toneladas navega cómodamente desde el puerto de Buenos Aires hasta el Guayra en Venezuela pasando por los ríos de La Plata, Paraná, Paraguay, Guaporé, Mamoré, Madeira, Amazonas, Negro, Casiquiare y Orinoco. Europa occidental con todo el poderío que ella representa posee solo 22.000 km de vías navegables de los que 16.000 km transcurren entre Francia y Alemania por el que transita el 40% de su transporte.

 

Cabe realizar acá una primera distinción, europeos o americanos, nos está permitido hablar de todo y sobre todo en la medida en que los temas no afecten el poder del one World, del “mundo uno”. El filósofo neomarxista Slavoj Zicek lo afirma sobre sus correligionarios: hoy los marxistas hablan y escriben limitados a los problemas culturales nunca sobre el poder.

 

Sobre Iberoamérica como ecúmene cultural se publican a diario cientos de miles de artículos y ensayos, pero sobre Iberoamérica como posible creación de un poder autónomo a los establecidos, casi nada. Y lo poco que se publica, en general, viene tergiversado. La misión y el mayor logro de España en el concierto de la historia de las naciones que han compuesto y componen este mundo en que vivimos ha sido el descubrimiento, conquista y colonización de América, así como su gran fracaso, por obra de sus enemigos históricos, ha sido el no haber podido plasmar en una realidad política la unidad del continente. Estas últimas cumbres de presidentes iberoamericanos que se vienen sucediendo son más un hecho cultural, y por eso tolerado por el mundo anglosajón, que un hecho político de consolidación y construcción de poder real y efectivo.

 

Por una cuestión ideológica es que, nosotros nos inscribimos dentro de la corriente denominada “realismo político”, nos vamos a limitar a Suramérica, pues tanto México como toda Centroamérica, a excepción de Cuba, están enfeudados lisa y llanamente con los Estados Unidos en su política continental y mundial.

 

Primera Parte

 

El tercer milenio comienza en América del Sur con las relaciones de poder totalmente trastocadas. Estados nacionales que perdieron todo su poder. Dirigentes políticos, sociales, culturales y religiosos sin un sentido de pertenencia ni de preferencia por sí mismos ni por los suyos. Modelo económico de exclusión de las amplias mayorías nacionales. Con una población que oscila en los 380 millones, donde el 40% está constituido por pobres, muy pobres y pobrísimos. Sólo el 10%, alrededor de 38 millones, tiene capacidad adquisitiva holgada.

 

La cuestión es saber hasta cuándo la realidad de Suramérica puede soportar la agudización de las contradicciones de un sistema político sin ninguna representatividad ni legitimidad, manejado por las oligarquías partidarias a gusto e piacere. ¿ Hasta cuándo un modelo económico para hambrear pueblos puede tener vigencia?.¿ Hasta dónde soportarán nuestros pueblos tamaña injusticia?.

 

Todas estas cuestiones y muchas otras no tienen respuesta mientras no se cree o recree un poder nacional autónomo y soberano que decida hacer lo contrario de lo que se viene haciendo.

 

Desde el punto de vista de la estrategia internacional tiene Suramérica que proponer una distinta de la que se nos viene imponiendo. Vayamos al grano.

 

Antigua Estrategia

 

Descubierta América por Colón pasaron los españoles a conquistar y colonizar Suramérica siguiendo una doble estrategia:

 

a) la estrategia andina de dominación que estaban utilizando los incas.

 

Los peninsulares se montaron sobre los grandes caminos que iban y venían del Cuzco. No trazaron nuevas rutas sino que se apoyaron y utilizaron las creadas por el Inca. Este es un dato no menor a tener en cuenta, pues el español no crea una estrategia de dominio sino que se monta en una ya establecida como era la del Inca para el control de las otras etnias.

 

b) la estrategia fluvial y marítima de dominación.

 

Utilizaron los grandes ríos Paraná, del Plata, Paraguay, Uruguay, Orinoco, Amazonas y las costas atlánticas. Esta es la estrategia adoptada, fundamentalmente, por portugueses y jesuitas en la colonización y conquista de los grandes espacios boscosos y costeros.

 

Son estas dos antiguas estrategias las que sirven como antecedente primero a lo que hoy denominamos Pacto Andino y Mercosur. Desde el punto de vista historiográfico merecerían un estudio detenido, pero no es este el lugar para hacerlo.

 

Estrategia Reciente

 

 La histórica estrategia de América del Sur se manejó desde la época de la Independencia a través de líneas de tensión. Líneas de tensión que buscaban tanto para Brasil como para Argentina el uso directo de los dos océanos. Argentina lo tuvo pues desde 1816 a 1825 fue bioceánica, pero merced a la gestión del primer presidente argentino Rivadavia, al servicio de Inglaterra y al accionar del general Alvear, pro inglés por nacimiento y educación, ante Bolivar, perdió ese estado.

 

Lograr el carácter de bi-oceánicos, al estilo de los Estados Unidos, o su impedimento, ha sido la meta de estas líneas de tensión.

 

Así Brasil tiene dos líneas madres, una hacia Santiago y otra hacia Bogotá. Argentina una hacia Lima y de allí a Caracas, con lo que interfiere las líneas brasileras. Por su parte Chile con su línea madre a Quito y de allí a San José cruza en su desarrollo las de Brasil y Argentina.

 

Uruguay y Paraguay no cuentan porque, desde siempre, medran entre las desavenencias argentino-brasileñas. Es evidente que su actitud no es ni loable ni moralmente aceptable, pero es sabido que la relación política no es entre buenos y malos sino entre amigos vs. enemigos. Bolivia luego de la Guerra del Pacífico es un Estado enclaustrado que depende para su salida al mar de Argentina (vía Bermejo) y Perú (puerto de Ilo). Es “un Estado imposible” en palabras de Juan Bautista Alberdi ya en 1852, subsidiado por Argentina. Perú tiene un vínculo privilegiado con Argentina desde el fondo de su historia (es el General San Martín quien lucha por su indenpendencia) pero su peso relativo en la región es muy poco. Con Ecuador sucede, mutatis mutandi, lo mismo pero su vinculación es con Chile. En cuanto a Colombia que sí es bi-oceánica, desde el asesinato de líder popular Eliécier Gaitán en 1948, está partida en dos: los liberales y conservadores por un lado, que han ejercido desde entonces el poder y las fuerzas populares desplazadas absolutamente del mismo. Con la guerrilla marxista-Farc- más antigua del continente, es un Estado-Nación que como Saturno se come a sus propios hijos. Posee el récord de asesinatos políticos y de los otros. Esta carencia de seguridad así como la existencia de una base territorial de la narcoguerrilla fuera del control del Estado- el presidente Pastrana se retiró de ese espacio- vienen a justificar la teoría de los Estados fracasados (failed states) que sostiene la Comisión Hart-Rudman de Seguridad nacional de USA para convalidar una intervención armada en la región. Sigue Venezuela, al que lograron transformar en el más ajeno de los países suramericanos a Suramérica tanto por su cuantiosa producción petrolera que lo enfeudó a los Estados Unidos su máximo comprador como por su clase política- socialdemócrata o socialcristiana-que respondió durante casi medio siglo más a los dictados de las internacionales partidarias que a los requerimientos de su propio pueblo. Ha sido el ejemplo más claro de totalitarismo partidocrático. Esta clase ignoró por completo que “Venezuela, es como un engranaje, un engranaje geopolítico entre el Caribe la Amazonia y los Andes y tiene una excepcional ventaja geopolítica. En la fachada caribeña Venezuela, limita por el norte no como nos enseñaron a nosotros cuando éramos niños con el Mar Caribe, no. Venezuela limita por el norte con República Dominicana, Venezuela limita por el norte con Estados Unidos ahí está el Estado libre asociado de Puerto Rico. Venezuela, limita por el norte con los países bajos el Reino de los países bajos, Venezuela limita por el Caribe con Francia, los llamados territorio de ultramar, lo cual nos da una configuración geopolítica sumamente interesante además de todos estos países. Venezuela pertenece a esa gran cuenca del Amazona, siete millones de kilómetros cuadrados -me refiero a toda la Cuenca- con la que nos interconectamos no sólo con la selva, sino con los grandes ríos. El Orinoco se une con el Amazona por ejemplo en una gigantesca arterial vial, es como la arteria del Continente Suramericano, una de las riquezas más grandes que tiene el planeta, en cuanto a recursos de vías, biodiversidad y reservas para la vida humana” (Hugo Chávez, Visión estratégica de Venezuela, conferencia en la Escuela Diplomática, Madrid, 16/5/02).

 

Paraguay y Uruguay medran entre Brasil y Argentina según convenga a sus intereses. Como este planteo se inscribe, siguiendo a Schmitt y Freund, dentro del realismo político, Chile no es tenido en cuenta en este análisis pues sucede simplemente que desde siempre la república del Arauco se aisló, tratando de desvincular sus destinos a los de Suramérica y no existe, a nuestros ojos, ninguna razón por la que vaya a cambiar su histórica y secular posición.

 

Quedan finalmente los escándalos morales y políticos que ofenden los mínimos sentimientos de dignidad como lo son la existencia de factorías europeas, formalmente declaradas repúblicas independientes como son los casos de Surinam- bastardo Estado-nación creado por la civilizada Holanda. Guyana, (Venezuela reclama tres cuartos de su territorio) dependencia inglesa poblada por 800 mil parias traídos por Inglaterra desde todos los rincones del mundo (hindúes, chinos, mongoles, africanos). Babel lingüística que hace incomprensible los más elementales trueques y tratos cotidianos. República cooperativa gobernada por una atroz dictadura desde la época de su simulada independencia en 1966. Finalmente, la colonia y presidio de Francia, Guayana, como último resabio de un colonialismo europeo que no quiere morir.

 

Estas tres bazofias políticas, Surinam, Guyana y Guayana, no participaron ni participarán jamás de la historia político-social de la América del Sur –se piensan caribeñas- hasta tanto no dejen de ser una simple proyección europea para arrojar allí el detritus que les molesta a holandeses, ingleses y franceses. Su participación está condicionada a la opción por América, que aún no han realizado de motu proprio.

 

Segunda Parte

 

Nueva Estrategia

 

El nuevo planteo que nosotros proponemos es la denominada “teoría del rombo” que consiste en el reemplazo parcial de las viejas líneas de tensión estratégica continental. Y busca una mayor encarnadura y realismo político, habida cuenta de la opción ya hecha por el gobierno mejicano por el ALCA y la efectiva subordinación de todos los gobiernos de América Central y el Caribe (salvo el cubano) al poder norteamericano.

 

La exigencia de un realismo político descarnado, nos obliga a descartar por universalista y abstracto el “latinoamericanismo” emotivo, cordialista y grato a nuestros oídos, pero ineficaz a la hora de plantear una estrategia común para los pueblos indoibéricos. Hablar hoy de Latinoamérica, además de ser un error conceptual y una categoría espuria para determinarnos en lo que no-somos (lo crea Francia, y lo adopta USA, el marxismo y la Iglesia), es un sin sentido geopolítico porque es inviable y no plausible. Es un engaño porque es pensar sobre una categoría sin arraigo, sin encarnadura, sin realidad. Es un universalismo más como lo es el de “humanidad”, que no tiene manos ni pies al decir de Kierkegaard. O como afirmaba Proudhon: Cada vez que escucho “humanidad” se que quieren engañar.

 

Esta exigencia de realidad a partir de la cual debemos plantear la Nueva Estrategia Suramericana (NES) no es óbice para dejar de lado la participación los otros pueblos americanos todos, pero claro está, ello se dará en mayor medida en que esos mismos pueblos logren modificar la política de entrega y subordinación de sus actuales gobiernos.

 

Sobre el antecedente más ilustre de la NES es dable mencionar el de Juan Perón quien en una conferencia de carácter reservado en la Escuela Nacional de Guerra durante noviembre de 1953 sostuvo: “tenemos que quebrar la estrategia del arco que va de Río a Santiago y crear una nueva para América del Sur”. Y proponía a renglón seguido la creación de un área de unión aduanera y libre comercio entre Argentina, Brasil y Chile denominada ABC. Parece ser que no gustó a los poderosos de entonces pues Getulio Vargas terminó en el suicidio (1954), Ibáñez del Campo en el ostracismo interno y Perón, dos años después, en el exilio.

 

Para que una acción política sea eficaz deben converger tres elementos: hombres, medios y acontecimientos. Los hombres los tenemos, son los pueblos enteros hambreados de la región y los cientos de dirigentes desplazados del ejercicio del poder por los profesionales de la política.

 

Los medios también, claro está, que son otros que los mass media, son las paredes de todas nuestras ciudades y los muros de nuestras fábricas cerradas.

 

Y en cuanto a los acontecimientos algunos nos son propicios y otros no. En Venezuela Hugo Chávez está en el ejercicio del poder luego de 40 años de dictadura democrática de los socialdemócratas y socialcristianos. En Brasil funciona el Foro de Porto Alegre que conmovió al one world de Davos y todos los intereses que ello representa y Lula posee una cierta autonomía respecto de USA. En Argentina el inconveniente mayor está en su cancillería que ve toda integración suramericana como una sumisión a la estrategia brasileña y en cuanto al Perú, su gobierno actual, el segundo de Alan García no tiene ninguna vocación de integración subcontinental.

 

Vistos los pro y los contra, la teoría del rombo por la figura que forma la unión de los vértices en Buenos Aires- Lima – Caracas- Brasilia como constitutivo de la nueva estrategia suramericana es lo que proponemos en este trabajo.

 

Ello permitiría la creación de un Gran Espacio con características de bi-oceánico, con salida tanto al Atlántico como al Pacífico. Con una masa poblacional con peso específico y de carácter homogéneo –lengua y convicciones similares-. Un gran espacio geoestratégico y geoeconómico con materias primas (minerales, hidrocarburos, gas, granos y carnes, flora y fauna) de primera importancia. Así, por ejemplo en minerales se encuentran el oro, cobre, cinc, manganeso, el 90% de las reservas conocidas de niobio del mundo, el 96% de las reservas de titanio y tungsteno, este último indispensable para la construcción de naves espaciales y misiles atómicos.

 

Este Gran Espacio cuenta con la ventaja de no ser una creación ex nihilo, dado que se realiza sobre el antecedente del Mercosur creación que tiene ya diez años de vigencia efectiva (Tratado de Asunción 1991). A lo que se le suma la experiencia del Pacto Andino. Y que al mismo tiempo se apoya en los ideales de Patria Grande de Bolivar y San Martín.

 

El Hinterland suramericano

 

Esta Isla Continental que es Suramérica tiene casi 18 millones de kilómetros cuadrados con una población que sobrepasa los 374 millones de habitantes cuya mayor parte vive en la franja costera que la bordea y donde se ubican las ciudades más importantes a excepción de la reciente Brasilia.

 

“El Hinterland, afirmaba hace ya un cuarto de siglo el venezolano José Curiel Rodriguez, es una gran área del planeta que comprende las cuencas de los ríos Amazonas, Orinoco y del Plata. Es una vez y media la superficie continental de los Estados Unidos.” [2] Este enorme territorio encerrado en este rombo imperfecto que expresa geométricamente nuestra teoría se encuentra prácticamente despoblado y genera las ambiciones de dominio de las potencias hegemónicas a través de teorías tales como la de “soberanía limitada” o acciones concretas como la compra de grandes territorios por sociedades estatales extranjeras. Con justa razón ha observado el politólogo Adolfo Koutoudjian que “Si comparamos con Asia o Africa, lo llamativo de este sub-continente es el enorme vacío central. Es la gran asignatura pendiente de la geopolítica suramericana. Seguimos siendo un continente poblado en sus costas que aún está avanzando hacia su interior. Esta situación implica un gran desafío geopolítico y económico para las posibilidades de realización y desarrollo de las patrias suramericanas. “El Dorado” aún puede estar en el interior continental” [3]Entre los megadatos que nos ofrece este corazón suramericano es que genera el 30% del total de agua dulce del mundo, poseyendo además el segundo acuífero del orbe (el acuífero guaraní) y recursos hidroeléctricos incalculables. Encierra la tercera parte de las reservas mundiales de bosques latifoliados.

 

Pero sobretodo es dable destacar la inteconexión fluvial de Suramérica que en el siglo XVI utilizaron los conquistadores españoles y que luego de cinco siglos permanece prácticamente en las mismas condiciones.

 

La vinculación hidrovial entre las tres cuencas: Orinoco, Amazona y del Plata permite la navegación desde Buenos Aires hasta Caracas y de este a oeste se presentan al menos tres conexiones interoceánicas.

 

Así el sistema Orinoco-Meta permite la interconexión bioceánica entre el Puerto Buenaventura(Colombia) con Puerto Ordaz(Venezuela) con 1866 kms. de vía fluvial y 779 de carretera.

 

El sistema Amazonas – Putumayo que une el puerto Belem do Pará(Brasil) con el de San Lorenzo(Ecuador) con 4535 kms. de vía fluvial, 230 de carretera y 549 de ferrocarril.

 

La alternativa Amazonas-Marañón que vincula los puertos de Belem do Pará con el de Chiclayo en el Perú con 4.796 kms. de vía fluvial y 700 kms. de carretera.

 

Además tenemos la salida al Atlántico de Bolivia desde su capital, La Paz, a través del Beni, Madeira, Amazonas. Sin olvidar la conexión con la red peruana a través del istmo de Fitzcarrald (3 kms.).

 

En cuanto a la navegación norte-sur o viceversa, se realiza, como explicamos más arriba, a través del sistema Orinoco, Casiquiare, Negro, Amazonas, Madeira, Mamoré, Guaporé, Paraguay, Paraná y del Plata. Es de destacar que la conexión Paraguay-Guaporé se realiza por sus respectivos tributarios los ríos Aguapé y Alegre y, atravesando la Laguna Rebeca y el riacho Barbados. Todo esto fue bellamente relatado por los hermanos Georgescu en su libro de viajes Los ríos de la integración suramericana (Caracas, 1984). Lo que permite afirmar que el tráfico fluvial entre Venezuela, Colombia, Perú, Ecuador, Bolivia, Brasil, Paraguay, Uruguay y Argentina, nueve de los diez países suramericanos, es una realidad al alcance de la mano que con un mínimo esfuerzo de los Estados involucrados se pondría en movimiento inmediatamente.

 

El transporte fluvial consume tres veces menos combustible que el ferrocarril y siete veces menos que el automotor por tonelada y por kilómetro, al par que reduce ostensiblemente la contaminación ambiental. Comparando los tres tipos de transportes se realiza una economía de potencia de nueve y tres veces respectivamente. Una barcaza fluvial carga 1200 toneladas, un tren 40 por vagón y un camión sólo 30, lo que significa una clara economía de esfuerzos tanto en la carga y descarga como en el número de viajes. Así, esta hidrored, barata y segura permitirá la conformación de un espacio autocentrado en economía, ampliando el Mercosur y el Pacto Andino, con lo que su recurrencia a los mercados exógenos pierde el carácter de obligatorio como sucede hoy día, pues puede llegar al autoabastecimiento sin dificultades mayúsculas.

 

La participación argentina en ese corazón de la tierra, según hemos propuesto, se debe realizar a través del eje Salta-Santa Cruz de la Sierra, porque la estrategia del Estado brasileño nos veta e impide nuestro acceso fluvial a través del Paraná-Paraguay-Guaporé. Además de contar con la renuente y esquiva participación del Paraguay, Estado meramente comercial.Puerto Suárez (Bolivia) y Corumbá(Brasil) dos ciudades separadas por el río Paraguay están a distancias equivalentes de La Paz, Brasilia, Sao Paulo, Asunción y Salta(Argentina), que forman entre ellas un rectángulo casi perfecto. Cada gran espacio tiene su centro geopolítico, así Puerto Suárez-Corumbá lo es para Suramérica como la isla de Malta lo es para el Mediterráneo.

 

Mapa del Sector

 

Nosotros defendemos y proponemos como el más beneficioso para América del Sur este corredor bioceánico mixto(marítimo, fluvial, ferro-vial) que tiene como gozne Corumbá-Puerto Suárez. En donde Argentina puede integrarse en forma expedita tanto desde Corrientes-Resistencia(acceso siempre impedido por Brasil) como de Salta.

 

El aporte de la Comunidad Económica Europea a Bolivia en la construcción del vínculo entre Puerto Suárez y Santa Cruz de la Sierra, nos está indicando una inteligencia sobre este asunto de vital importancia geoestratégica para nuestra región. Porque la ciudad importante en el corazón de América del Sur es ésta. Se ve claro el movimiento, los europeos, que no son tontos, están pivoteando sobre Santa Cruz, la ciudad fundada por Ñuflo de Chávez que tenía como lugarteniente a Juan de Garay, futuro fundador de Buenos Aires en 1580. Retoman una estrategia de 400 años, con la diferencia que ahora se puede salir, con cargas de gran peso, directamente a Europa desde Santa Cruz, por ferrocarril hasta Trinidad sobre el río Beni y de allí derecho en barco por el Madeira- Amazonas al Atlántico.

 

Está en nosotros, los americanos del sur, captarlo y redimensionarlo con un sentido propio y para beneficio nuestro. La construcción de un gran espacio autocentrado como son los 18 millones de kilómetros cuadrados suramericanos no es un chiste ni una idea baladí, es la construcción de un poder, y eso siempre despierta los celos y resistencias de aquellos que hoy lo poseen.

 

No tenemos ningún reparo, y forma parte de las relaciones bilaterales entre dos Estados, en que nuestras provincias limítrofes con Chile saquen por allí todas sus mercaderías, pero que no se disfracen dichas salidas, con la bandera de la integración suramericana. Por favor, que no se amañen falsas razones para que Argentina a su costo tenga que mantener 1.200 km. de rutas (Bs.As.-Mendoza) para que transiten alegremente los camiones de Brasil y Chile, que no aportan ningún beneficio ni al Estado nacional ni a la comunidad argentina, ni a la integración.

 

La Confederación Suramericana va más allá de las buenas relaciones bilaterales entre Estados, pasa, más bien, por la integración de los grandes vértices de poder continental como lo son Buenos Aires, Brasilia, Caracas, que hoy tienen líderes políticos afines, y en menor medida Lima. Si nos desviamos del fortalecimiento de los ejes marcados por este rombo imaginario, creando artificiales e interesados corredores bioceánicos lo que vamos a lograr es, más bien, la desintegración de Suramérica.

 

El espacio autocentrado

 

El carácter de autocentrado de este gran espacio está garantizado tanto por las producciones básicas como por la complementación tecnológica que, de hecho, realizan los países involucrados en el mismo. Así Argentina se ha destacado desde siempre en la producción de carnes, granos (la cosecha 2006-2007 llegó a la friolera de 100 millones de toneladas) y en las últimas décadas en el aprovechamiento nuclear de la energía (centrales atómicas, tecnología misilística). Brasil en la tecnología armamentista, subacuática, en medicamentos e informática así como en la producción de alimentos elaborados. Perú en industria pesquera. Bolivia en su industria minera. Ecuador en la tecnología farmaceutica indiana en medicina no-alopática. Venezuela con su capacidad petrolera y derivados. Paraguay y su capacidad horticultora y florifrutícola.

 

La existencia cierta de una capacidad productiva y tecnológica complementaria de todos nuestros países de la América del Sur le garantiza la autonomía y rompe la dependencia respecto de los otros mercados mundiales. Y lo trágico, y lo risible, es que esta capacidad está, que existe, o al menos existió. Y si bien fue desmantelada por los poderes exógenos para un mayor y mejor dominio sobre nosotros, es de fácil restauración. No hay que crear ex nihilo sino sólo reparar y recuperar.

 

Dado que Iberoamérica posee todos los elementos necesarios para desarrollar sus propias empresas transnacionales con capacidad para enfrentar a las del primer mundo, el sociólogo Heinz Dieterich Stefan, el principal colaborador de Noam Chomsky para Iberoamérica, afirma “El complejo biotecnológico-farmacéutico-medico de Cuba es, hoy día, en todos sus aspectos, comparable a una de las grandes transnacionales de Occidente. Si se uniera en una o dos grandes holdings con la respectiva industria brasileña y argentina, podría ocupar exitosamente una parte considerable del surplus mundial en este segmento de mercado que alcanza los trescientos mil millones de dólares.

 

La empresa aeronáutica brasileña Embraer, a su vez, tiene todo el potencial para compartir en partes iguales con Airbus y Boeing el mercado mundial de la aviación y, más temprano que tarde, de la industria espacial, aprovechándose al Ecuador como el lugar geográfico de mayor ventaja comparativa para el lanzamiento de cohetes al espacio. Varias líneas aéreas latinoamericanas podrían fusionarse y garantizar no sólo un mercado natural para la industria aeroespacial criolla, sino que competiría en condiciones iguales con los europeos y estadounidenses.

 

Las gigantescas exportaciones de materia prima -petróleo, minerales, granos, madera, etc.- garantizarían, por otra parte, varias grandes industrias navales en el subcontinente. En el sector energético se ofrece un Complejo suramericano, creado a través de la unión entre PdVSA de Venezuela, Petrobras de Brasil y la reestatizada YPF de Argentina. La física nuclear argentina y la brasileña mantienen todavía, pese a los sabotajes de los gobiernos neoliberales, un alto nivel de competencia y podrían ser el germen de un Complejo suramericano capaz de competir con las transnacionales Westinghouse y Siemens en energía nuclear. Y así, ad infinitum. [4] El Rombo

 

El eje Lima-Caracas es fundamental para la estrategia particular del Brasil pues pone coto a la injerencia internacional sobre la Amazonia. Intervención que se ve venir bajo excusas como el Plan Colombia para combatir al narcoterrorismo por parte de las tropas norteamericanas, tarea que Colombia no puede realizar sola. Es sabido que también desde centros europeos de poder, sobretodo los estados nórdicos, han propuesto considerar la Amazonia de soberanía limitada por parte del Brasil, con el argumento de que proteger la flora y fauna del pulmón del mundo. Sobre este punto es clara la ambición de los Estados Unidos quien a través de su ex candidato Al Gore como de su actual presidente Bush, dijo por boca de este último: Propongo que los países que tienen deuda con los Estados Unidos cambien esas deudas por sus florestas tropicales, lo que fue completado por el primero: Al contrario de lo que los brasileños piensan, la Amazonia no es de ellos sino de todos nosotros.

 

Cabe hacer notar acá que esta línea de tensión cuenta con un antecedente ilustre: el de San Martín, quien persiguiendo por el gran río a los españoles libertó la región de Maymas (Amazonia peruana). El historiador peruano Víctor Andrés Belaúnde nos recuerda al respecto: “Nos dice un documento español de la época que San Martín al liberar Maymas se propuso comunicarse con Europa a través del Amazonas. Este ideal del padre de la Patria y de su gran ministro Unanue, tenía que marcar el rumbo a la política peruana.” [5]En cuanto al eje Caracas-Brasilia le permitiría a Hugo Chávez consolidarse en el poder, porque contrapesaría la marcada influencia cubana en su gobierno, que por reacción en contrario genera naturalmente golpistas, alentados y financiados por los centros de poder mundial que ven en esta influencia peligrar sus intereses más inmediatos.

 

Tanto Brasil como Argentina están obligados a un doble esfuerzo de persuasión y de aspiración con respecto a Venezuela y Perú. De persuasión respecto de la adopción de esta estrategia del Rombo en cuanto a los beneficios que redundaría y de aspiración como el mecanismo natural de movimiento político de toda la región.

 

Finalmente cabe recordar dos argumentos de autoridad: 1) que el eje Brasilia-Buenos Aires fue descripto por el pensador peruano Francisco García Calderón hace ya casi un siglo, cuando sostuvo proféticamente: “El ochenta por ciento del comercio sudamericano corresponde al Brasil y la Argentina reunidos. Situados frente al Atlántico, el océano civilizador, son para el Nuevo Mundo los canales necesarios de la cultura occidental”. [6] [7] ¡Qué interesante observación!. De Castro se puede decir que conculca las libertades individuales, que se perpetúa en el poder, que está viejo y divaga un poco, pero lo que no nos está permitido es pensar que tiene una estrategia pro norteamericana. Si algo representa y va a representar en la historia, es la postura independiente y autónoma respecto del imperialismo norteamericano, cosa que ha hecho desde 1959. Ahora bien, si un hombre resistió durante, hasta ahora, 47años, en el poder y a pesar de los bloqueos, las invasiones y las bases en su territorio, no cayó; esto nos está diciendo que este hombre sabe de estrategia, no es un improvisado ni un aprendiz.

 

Este argumento de autoridad que estamos esgrimiendo, muestra dos cosas: que esta nueva estrategia suramericana que proponemos es la correcta, aun cuando nuestra cancillerías no la adopten y, segundo: que en los grandes líderes mundiales, también prima el planteo estratégico sobre el planteo ideológico. La autoexclusión de Cuba por parte de Castro es una prueba de ello.

 

La consolidación de este eje es de vital importancia en la construcción de un gran espacio suramericano de lo contrario perderemos definitivamente la posibilidad de ser y existir en forma libre y soberana en el mundo. Ello lo afirma categóricamente el pensador brasileño Helio Jaguaribe en un reciente reportaje: “ Si no logramos la consolidación del Mercosur y si no logramos constituir un área de libre comercio en Suramérica mediante un pacto apropiado entre nosotros y el Pacto Andino, estamos condenados a ser absorbidos por alguien en el 2005. En el momento que se constituye ALCA perdemos soberanía, pasamos a ser dependientes de fuerzas externas a la nuestra” [8]Conclusión

 

A la potencia mundial talasocrática- aquel imperio cuyo poder radica en el dominio de los mares- que busca absorber nuestra región al ALCA – Tratado de libre comercio desde Alaska a Tierra del Fuego- enunciado por G.Busch(padre) en el parlamento de Estados Unidos en 1991 y enmarcado en el proyecto de one world- esta Nueva Estrategia Suramericana(NES) propone la creación de un “puente con la Unión Europea ” y en particular con las naciones que nos son afines tanto por lazos culturales – España, Portugal, Italia, Francia- cuanto por las inmensas inversiones que realizaron en nuestra región. Inversiones que los atan firmemente a los destinos de Suramérica, aunque más no sea en defensa de sus intereses empresariales.

 

La estrategia de la región no debe agotarse en este “puente con Europa” sino que debe proyectarse hacia la Antártida para poder discutir con poder en el siglo XXI sobre ese continente internacionalizado por el Tratado Antártico. Adjuntamos a la presente meditación nuestro trabajo sobre la Antártica Suramericana como un complemento de la misma.

 

Esta estrategia debe continuarse hacia las naciones del África atlántica – Camerún, Guinea Ecuatorial, Angola y su proyección a Mozambique, con las que compartimos similares cosmovisiones. Ello permitiría hacer del Atlántico Sur una especie de Mare Nostrum , como observara sagazmente el ilustre pensador portugués Antonio Sardina (1887-1925), al modo como lo fue el Mediterráneo para los europeos meridionales en la antigüedad.

 

Sobretodo se debe trabajar sobre el Atlántico, habida cuenta que como muy bien afirma el General Heriberto Auel “en el siglo XXI el Pacífico será el océano político, así China, el antiguo Imperio del Centro que tradicionalmente no ha salido de sus fronteras, navega hoy con una Fuerza de Tareas las costas americanas del Pacífico ” [9] . De modo tal que la ocasión nos es propicia para fijar una estrategia sobre el Atlántico, que ha perdido interés para la potencia talasocrática mundial. Aun con marcadas diferencias respecto de nuestra propuesta, también el General brasileño Carlos de Meira Mattos, destacado especialista en temas geopolíticos también propone una estrategia Atlántica.

 

Plantear esta NES desde el movimiento obrero organizado argentino, que es el marco de mi pertenencia política y desde donde lo hago, disidente con el orden neoliberal de aplicación en la hora actual y su modelo político económico de exclusión de las grandes mayorías nacionales y populares en la participación de las decisiones que afectan los destinos de nuestros pueblos, es un signo más del cambio epocal a que estamos asistiendo.

 

Así como nuestros políticos han perdido toda credibilidad y prestigio debido a que las oligarquías partidarias usufructúan del poder para beneficio propio. Los candidatos son siempre los mismos y no tan solo los padres sino los hijos, nietos, sobrinos y parientes. De la misma manera nuestras cancillerías no están en condiciones de fijar ninguna política exterior habida cuenta que a partir de la tesis del “no-conflicto” del canciller de Alfonsín y de “la de las relaciones carnales con USA” del canciller de Menem, nuestro país quedó sometido “ a ser el de abajo” en las relaciones internacionales.

 

Ante estas dos gravísimas abdicaciones proponemos esta Nueva Estrategia Suramericana (NES).

 

·- ·-· -······-·
Alberto Buela

 

Notas:

 

1) La CGT disidente, el Centro de Estudios Peruanos, sindicalistas del Frente Bolivariano de Trabajadores de Venezuela y de la CGTB de Brasil reunidos en Buenos Aires en la sede del sindicato de mecánicos los días 29 y 30 de marzo de 2001 a propósito del Primer Encuentro del Pensamiento Estratégico de la Patria Grande sostuvieron y propusieron esta teoría que luego presentaron en el II Foro Social Mundial de Porto Alegre como una alternativa concreta al modelo neoliberal en el plano de la política internacional suramericana. Siendo conscientes que la gran cuestión es, como sostiene el filósofo peruano Alberto Wagner de Reyna: “¿Puede el espíritu contrapesar el mercado?. Sabemos, al menos, que hay acciones y rentas morales que no juegan en la Bolsa. Es menester demostrar que los pueblos son valores superiores a los “valores” cotizados en Bolsa. Los pueblos llegan a su felicidad por la afirmación de sus propios valores” [10]

 

2) La población estimada de Suramérica a mediados de 2008 se distribuye aproximadamente así:

 

Brasil: 188 millones
Colombia:        42
Argentina:        39
Venezuela:       27,5
Perú: 27
Chile:   16
Ecuador:          14
Bolivia:             10
Paraguay:          7
Uruguay: 3,5

Total 374 millones

3) En cuanto a la distorsión geográfica de los mapas mundiales en uso es dable señalar que el científico alemán Arno Peters ha sido recientemente el primero en denunciar la falsedad del mapa mundi desarrollado por el cartógrafo Mercator (Gerhard Kremer) en 1569 y que desde entonces ha sido de uso universal. Así puede verse el paradigma eurocentrista de Mercator en el siguiente mapa en donde Suramérica con 17,8 mill.de km2, aparece más pequeña que Europa con tan solo 9,7mill.de km2.

 

Arno Peters – Cartografía - año 1998

 

4) La Teoría del rombo de la primera parte de este trabajo se enriquece con la Teoría del rectángulo y se completa con esta tercera meditación sobre la Antártida suramericana, que nace por una aguda sugerencia del hidrógrafo y marino Cachaza Iramont quien en carta personal del 30-9-04 nos dice: “Sugiero que el rombo en su lado sur-occidental no sea un límite sino una frontera flexible y permeable a los intereses nacionales que nos permita ejecutar el sueño de ocupar efectivamente todos nuestros territorios que abarcan también la Antártida y los maritimos”.

 

La Antártida Suramericana

 

La Antártida es el continente situado en el interior del círculo polar antártico con un territorio cubierto de hielos de aproximadamente 14 millones de kilómetros cuadrados. Está separada de los otros continentes por las siguientes distancias: de Suramérica 1.000 km.; de África, 3.600 km.; de Australia, 2.250 km.

 

Para la descripción geográfica de la Antártida se utiliza, por convención, la teoría de los cuadrantes según la cual se divide el continente en Oriental y Occidental, tomando como punto de referencia los meridianos de Greenwich, el de los 90° este y el de los 90° oeste. La Antártida Oriental está compuesta por los cuadrantes australiano y africano y la Occidental por los suramericano y pacífico.

 

Cada cuadrante lleva el nombre del océano o continente que enfrenta, así, de los 0° a los 90° oeste se conoce como cuadrante suramericano [11] , de los 90° a los 180°oeste se denomina Pacífico. Africano desde 0° a 90° este y Australiano de 90° a 180°este.

 

El cuadrante suramericano se caracteriza por comprender la península Antártica y gran cantidad de islas, las más conocidas por el gran público son las Orcadas, Georgias, Sandwich y Shetland del Sur. Están también las islas Biscoe, la Belgrano, y la más grande del Continente: la Alejandro I. En el límite del nuestro cuadrante con el del Pacífico se encuentra la isla Pedro I.

 

Mapa de los cuadrantes

 

Reclamaciones territoriales

 

Las pretensiones de posesión sobre las tierras antárticas datan del siglo XIX y principios del XX. Sólo en el cuadrante suramericano existen grandes problemas por la superposición de pretensiones, en el resto la cuestión está mucho más clara y definida. Así, el cuadrante africano está todo pretendido por Noruega pero en forma longitudinal, el australiano por Australia y Nueva Zelanda, existe, como es natural por su carácter de ex potencia colonialista, una superposición francesa. En tanto, que el cuadrante Pacífico, salvo un pequeño sector por Nueva Zelanda, no está reclamado por nadie.

 

El que si tiene problemas de reclamaciones territoriales es el cuadrante suramericano en donde se superponen las pretensiones de Chile sobre parte del sector pretendido por Argentina y las pretensiones de Gran Bretaña que abarcan todo el sector argentino y casi toda la reclamación chilena.

 

El sector chileno va desde los 90° oeste, límite del cuadrante suramericano hasta los 53° oeste. Gran Bretaña va de los 80° oeste hasta los 20° oeste, mientras que Argentina reclama el sector que va desde los 74° oeste hasta los 25° oeste.

 

Mapa de reclamaciones territoriales

Es obvio, y manifiesto a todas luces, que Argentina está en mejores condiciones que Chile y Gran Bretaña para hacer valores sus pretensiones antárticas. Su masa continental es la que está más cerca. Geológicamente existe una continuidad del continente en la península antártica. Sus posesiones son más antiguas, ya que desde 1904, con el establecimiento de un observatorio metereológico y magnético en las islas Orcadas del Sur, ocupa en forma permanente, pública y pacífica los territorios antárticos que reclama para sí. Pero el éxito de los reclamos de reconocimiento territorial entre los Estados-nación soberanos que componen el derecho público internacional no se logra sólo con buenas razones e intenciones, sino sobre todo a través del poder persuasivo que se pueda acumular en la defensa del reclamo.

Tratado Antártico

 

Ya en junio de 1822 empezó a emplearse el adjetivo "panamericano", cuando se discute la posibilidad de celebrar en Washington (EEUU) una conferencia de Estados Americanos. En 1823, en presidente Monroe da a conocer al mundo su doctrina sintetizada en el dogma “América para los americanos” que desde entonces siempre se entendió y aplicó políticamente como “América para los norteamericanos”.

 

El panamericanismo pretende la aglutinación de América y la unificación política y cultural del continente, con arreglo a las normas e instituciones del pueblo norteamericano.
Con dicho fin, se han seguido los sistemas del "big stik"(política del garrote) y de la ayuda económica y técnica (Alianza para el Progreso- de ellos), y se ha pasado del terreno puramente especulativo al terreno institucional, mediante la creación y perfeccionamiento de la Organización de los Estados Americanos con la firma de la Carta de Bogotá en abril de 1948.

 

En el marco de esta idea fuerza los Estados Unidos imponen el Tratado Antártico que se firma el 1 de diciembre de 1959. De la misma manera que una década antes impuso el Tratado Interamericano de Asistencia Recíproca(TIAR) o Tratado de Río de Janeiro(1947) y treinta años después, en 1978, alentó y creó la Organización del Tratado de cooperación amazónica(OTCA). Y en nuestros días busca imponer por todos los medios el Area de libre comercio de las Américas (ALCA).

 

Si con el TIAR no intervino en Malvinas cuando fuimos invadidos por una potencia europea como Inglaterra, lo que buscó fue penetrar toda la inteligencia bélico-militar de América del Sur el día después de la Gran Guerra. Y con la OEA colonizó todas nuestra cancillerías y nuestras políticas exteriores; con la creación de la OTCA busca penetrar en el Amazonas declarándolo de “soberanía limitada por parte de Brasil”. Y termina con el ALCA en la construcción de un gran supermercado de Alaska a Tierra del Fuego.

 

Luego de la firma del Tratado Antártico el status jurídico del territorio antártico quedó reducido en forma similar al de los fondos de los mares o al del espacio extraterrestre; es decir, de uso común a toda la humanidad y no se reconocen soberanías nacionales sobre él. El territorio queda reservado para usos pacíficos y, por ende, desmilitarizado.

 

Dos son los grupos de países que firmaron el tratado: a) los reclamantes de sector: Argentina, Chile, Gran Bretaña, Noruega, Australia, Nueva Zelanda y Francia y b) los no reclamantes: Estados Unidos, Unión Soviética, Japón, Bélgica y Sudáfrica. Se sumaron como adherentes a partir del año 1961: Brasil, Polonia, Checoeslovaquia, Dinamarca, Holanda, Rumania, Alemania. En la actualidad se han sumando al Tratado 28 países.

 

Como una muestra y mueca más, de esta historia política contemporánea de la que los países suramericanos no formamos parte y si lo hacemos es a título de convidados de piedra, paradojalmente el secretario ejecutivo del Tratado es un holandés, Jan Huber y la 18a reunión consultiva del Tratado Antártico, se realizó muy cerca del Ártico, en Estocolmo en 2005.

 

Nueva estrategia Antártica: Hacia una Antártida Suramericana

 

Es sabido que, lo que es de todos no es de nadie, o lo que es peor aún, aquello que se declara pertenecer a todos, termina siendo de los más poderosos. Al eliminar, de facto, el Tratado Antártico la soberanía nacional de los Estado-nación sobre el territorio antártico, lo que ha logrado es multiplicar los asentamientos y las bases de los Estados poderosos sobre los sectores reclamados por los Estados débiles, en este caso Argentina y Chile. Si esto continua manejándose en estos términos, y todo indica que así será, terminará la Antártida siendo explotada por empresas multinacionales asentadas en el G8.

 

Como hasta ahora, incluso en últimas publicaciones [12] se viene hablando de “Antártida Sudamericana” para referirse al cuadrante suramericano de la Antártida y no a la proyección política de nuestro territorio sobre el continente blanco, nosotros proponemos una estrategia suramericana sobre la Antártida para así poder constituir políticamente una Antártida suramericana.

 

Existen razones geológicas, políticas, históricas y culturales a favor y en contra de los distintos reclamos, que luego de casi un siglo de disputas estériles de los suramericanos sobre los territorios antárticos no logramos casi nada, y menos aún, el reconocimiento de los otros, que es el principio de existencia en el orden internacional. Así, los Estados existen porque son reconocidos como tales por los otros Estados, de ahí que el reconocimiento sea en algunos casos expeditivo como el apurón de Gran Bretaña en reconocer nuestros estados suramericanos en detrimento de España o lento como el Vaticano en reconocer al Estado de Israel, sabiendo que en ese acto perdía Jerusalén.

 

Por lo tanto nuestra propuesta consiste en afirmar la soberanía de Suramérica como un todo sobre el sector de la Antártida. Y esto se logra en nuestra opinión, de forma clara y distinta, por la proyección de los puntos extremos- geográficos, externos y evidentes- del continente suramericano y las islas que le pertenecen.

 

Así, más allá de algunos grados más o grados menos que pierdan o ganen nuestros respectivos países, desde las islas Sandwich del Sur(Argentina) a los 25° oeste, pasando por Joao Pessoa, en Brasil a los 45° oeste, y Punta Pariñas en Perú a los 81,5° oeste, hasta la Isla de Pascua(Chile) a los 110°oeste pasando en línea por la isla Pedro I, este gran sector que coincide prácticamente con el cuadrante suramericano, debe ser reclamado y defendido a través de una política continental conjunta.

 

Mapa de la Antártida Suramericana

 

Nuestros diez estados suramericanos se implicarían así en una política antártica común que recupere para el subcontinente el manejo soberano de su sector en la Antártida, porque sus territorios no son res nullius (de nadie) sino que deben estar bajo la soberanía de nuestros países. Y allí si, y solo allí, podrán ser considerados con provecho para nuestros respectivos pueblos como territorios res communis(de uso común).

 

En este manejo común de la Antártida suramericana mucho tendrán que ver y trabajar las respectivas direcciones nacionales del Antártico y la Reunión de administradores de programas antárticos latinoamericanos (RAPAL) que desde 1990 se reúne todos los años y congrega a Brasil, Uruguay, Chile, Perú, Ecuador y Argentina.

 

Y trabajar a dos puntas: a) en la realización de expediciones y establecimiento de bases comunes en la Antártida suramericana y b) en la educación del sentimiento de pertenencia común a la Patria Grande.

 

Sabemos de la resistencia y renuencia chilena a cualquier proyecto de integración suramericana, por eso el esfuerzo argentino como nación más privilegiada debe ser doble. Afirmarnos en lo que somos, para ayudar a los chilenos a liberarse de esa rémora atávica de la geofagia como alimento. Ir más allá de la teoría de los límites estatales, por otra parte siempre móviles para la intelligensia chilena, supone mostrar los beneficios que otorga una única y común Antártida suramericana. Porque como dijera ese gran pensador que fue Joaquín Edwards Bello en su bellísimo libro Nacionalismo Continental(1926) “la primera razón de nuestra debilidad(la suramericana)es la manía de aislamiento, defecto fatal, iniciador de la pequeñez general”.

 

Y también hay que decirlo aunque resulte impolítico, la construcción de una Antártida suramericana tiene al enemigo histórico del subcontinente iberoamericano, Gran Bretaña, ocupando de facto casi todo el sector y las islas aledañas como las Malvinas. En este sentido hay que recordar la enseñanza de ese patriota criollo que fuera Indalecio Gómez, quien siempre se negó a que Inglaterra fuera árbitro en nuestras disputas limítrofes dado que ella es usurpadora de parte de nuestra soberanía nacional y mal puede ser juez y parte al mismo tiempo.

 

Reiteramos entonces, la construcción de una Antártida suramericana supone una acción conjunta de los pueblos de la América del Sur, apoyada en un sentimiento común de pertenencia de esa porción de patria irredenta, para lo cual necesita realizar una economía de fuerzas para ser aplicadas en el momento justo a fin de disuadir a aquellos que por astucia y por la fuerza pretenden usurpárnosla.

 



[1] Schmitt, C.: La lucha por los grandes espacios y la ilusión norteamericana(1942)

 

[2]

 

Curiel Rodriguez, José: Pensando en Venezuela, Ed.Cultural Venezolana, Caracas, 1978, p.23
[3]

 

Koutoudjian, Adolfo: Geopolítica sudamericana, en revista “Octubre Sudamericano”, Bs.As. N° 0, dic.2000.-
[4]

 

Dieterich, Heinz: Necesidad de las empresas transnacionales latinoamericanas, Bs.As. agosto de 2002, publicación de internet, p.3
[5]

 

Belaúnde, Víctor A.: Peruanidad, Lima, 1983, p.354
[6]

 

< García Calderón: Francisco: La creación de un continente, Biblioteca de Ayacucho, Caracas, 1978, p. 305
[7]

 

Diario La Nación de Buenos Aires, 27/5/03 p.6
[8]

 

Jaguaribe, Helio: Reportaje en revista “Línea”, Buenos Aires, octubre 2000
[9]

 

Auel, Heriberto: El océano político, Academia argentina de asuntos Internacionales, Buenos Aires, 2001, p.8
[10]

 

Wagner de Reyna, Alberto: Crisis de la aldea global, Ed.del Copista, Córdoba(Arg.), 2000
[11]Decimos suramericano y no sudamericano como comúnmente se denomina, porque este último término es un galicismo que nos dejó la colonización cultural francesa. Nuestra lengua es el castellano y en ella debemos correctamente expresarnos y expresar la toponimia. Al respecto conviene recordar que el eximio poeta Leopoldo Marechal decía: No olvides que todo nombre indica un destino.
[12] Fue el geógrafo chileno Luis Riso Patrón quien en un opúsculo de 1907 titulado La Antártida Sudamericanael primero que utilizó el término. En esa línea se han publicado infinidad de títulos similares, el último del que tenemos noticias es el de Eugenio Genest Antártida Sudamericana, Buenos Aires, 2001.
.. Finalmente no se cumplió esta advertencia de Jaguaribe pues en el cumbre de presidentes americanos de Mar del Plata se rechazó la propuesta usamericana de integrarse en bloque a ALCA(tratado de libre comercio) En este sentido es atingente pensar que así como USA pretende, en menor medida, entorpecer el funcionamiento de la Unión Europea alargando la OTAN hacia el Este, en una incorporación permanente de naciones que hagan finalmente imposible dicha Unión, de la misma manera pretende alargar el Mercado de Libre Comercio hasta la Antártida, absorbiendo así a toda la América sudcentroamericana. Y 2) el de Fidel Castro cuando estuvo en Argentina el 25 y 26 de mayo de 2003 cuando declaró a la prensa: “Es vital que Argentina, Brasil, Perú y Venezuela lideren un cambio en América. Y aclaró: Hablo como un observador externo sin incluir a Cuba en un posible eje suramericano” . Vemos como el General San Matrín adopta durante su gobierno en el Perú una estrategia fluvial. ¿ Se deberá eso, al hecho de ser oriundo de la mesopotamia argentina, ese complejo formado por los ríos Paraná, Paraguay y Uruguay y colonizado por los jesuitas?.

dimanche, 18 janvier 2009

Russia e Ucraina, la vera posta in gioco

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Russia e Ucraina, la vera posta in gioco

http://www.rinascita.info - Giovedì 15 Gennaio 2009 – 17:20 – Filippo Ghira



La crisi russo-ucraina sul gas, anche ieri il metano russo non è arrivato a destinazione nell’Unione europea, sembra fatta apposta per rendere più freddi, e non è una battuta visti i rigori dell’inverno, i rapporti tra Mosca e i Paesi europei e portarli a pensare se alla fine non sia un po’ troppo rischioso dipendere in maniera così considerevole dalle forniture della Gazprom. Un’idea questa che la Casa Bianca con il duo Bush e Obama e le compagnie petrolifere anglo-americane hanno tutto l’interesse ad alimentare. Soprattutto in questa fase che ha visto ridursi drasticamente le entrate valutarie russe a causa del crollo dei prezzi del petrolio e del gas, seguiti al ridimensionamento della speculazione internazionale, e per il loro ritorno ad un livello più decente. Mosca e Kiev, Gazprom e Naftogaz, si fanno la guerra l’una con l’altra scambiandosi reciproche accuse, si limitano ad osservare i Paesi europei che pure hanno mandato i loro osservatori a monitorare la situazione. Resta il fatto che, non potendo stabilire se sia la Naftogaz che ruba gas alla Gazprom o se invece sia la Gazprom che non lo pompa verso il territorio ucraino per instradarlo verso ovest, i Paesi della Ue si trovano al freddo senza il gas russo e finiscono per mettere sotto accusa entrambi i governi definiti come “inaffidabili”. Da qui deriva la tendenza di diversi di loro ad auspicare una riduzione delle forniture di gas da parte russa e un utilizzo di fornitori alternativi attraverso vie alternative ai gasdotti provenienti da est. Che sia in corso una più generale operazione di pressione su Mosca è provato però dalla massiccia fuga di capitali esteri che ha interessato la Russia dall’inizio della guerra in agosto contro la Georgia per il controllo dell’Ossezia del Sud e dell’Abkhazia. Solo nel quarto trimestre del 2008 se ne sono andati 130 miliardi di dollari. L’economia russa, che è stata ulteriormente danneggiata dalla conseguente crisi della Borsa all’interno della quale, tanto per rimanere in tema, la Gazprom ha visto crollare del 67% il valore delle sue azioni, non può quindi permettersi ulteriormente di rinunciare ad entrate che le servono come il pane. Anche, e non è un aspetto da poco, per rinnovare il proprio arsenale militare. Resta da vedere se le azioni della Naftogaz e del governo ucraino siano state eterodirette proprio per incrinare sul lungo termine il fronte filo-russo dei Paesi europei. La situazione politica interna ucraina ha infatti la sua influenza che non è poca. In autunno a Kiev ci saranno le elezioni presidenziali e se l’attuale presidente, Viktor Yushenko, al potere dal 2005 dopo la rivoluzione arancione, appare fuori gioco, alle stelle sono invece le quotazioni del suo avversario di allora, il filorusso Viktor Yanukovich (votato dalle regioni orientali più vicine a Mosca) e del primo ministro, Yulia Timoshenko, già protagonista della piazza di 4 anni fa. La Timoshenko, con interessi personali nel settore energetico, ha ammorbidito di molto negli ultimi mesi le sue posizioni anti-russe, avvicinandosi anzi al Cremino. Putin e Medvedev, tanto per indurre gli ucraini a più miti consigli, continuano a far pesare velatamente la minaccia di spaccare il Paese favorendo la scissione delle regioni orientali. Una risposta indiretta sia a Bush che ad Obama che si erano detti entrambi a favore dell’entrata dell’Ucraina nella Nato con la collegata richiesta di installarvi le basi di quello scudo stellare, pensato ufficialmente contro l’Iran, in realtà da utilizzare per premere contro la stessa Russia. Un disegno contro il quale la Russia ha già risposto militarmente nel Caucaso in estate. Due azioni decise, due segnali a nuora (Georgia e Ucraina) perché suocera (gli Usa) intenda e perché non creda di poter portare il gioco troppo in là.

La dipendenza italianaed europea

Due giorni fa Silvio Berlusconi, pur prendendo atto delle difficoltà che tutti i Paesi della Ue stanno attraversando a causa delle crisi tra Mosca e Kiev, ha ribadito la sua vicinanza all’amico Putin dicendo di capire le ragioni di Gazprom. Del resto era stato il Cavaliere il principale demiurgo dell’accordo tra Eni e Gazprom che ha garantito al nostro Paese una fornitura costante da qui fino al 2045. Nel 2007, secondo i dati del ministero dello Sviluppo, l’Italia ha importato 73.882 miliardi di metri cubi. La Russia è stato il secondo fornitore (30,7%) dopo l’Algeria (33,2%). In realtà, l’Agenzia internazionale dell’Energia parla di una dipendenza minore, pari al 27% da Mosca. Gli altri fornitori sono nell’ordine la Libia (12,5%), l’Olanda (10,9%) e la Norvegia (7,5%). Mentre il restante 5,2% proviene da altri Paesi. Mosca ci invia di media 60 milioni di metri cubi di gas, una dipendenza non eccessiva, e la cui provvisoria mancanza può essere tranquillamente coperta dalle grandi riserve che ci assicurano una copertura per diverse settimane. Più legate al carro russo sono invece Paesi come Estonia, Lettonia Lituania, Finlandia e Slovacchia, dipendenti al 100% per le proprie importazioni. Molto dipendenti Bulgaria (90%), Grecia (81%) e Repubblica Ceca (78%). Ma anche Austria (67%), Ungheria (65%) e Slovenia (51%). Sotto la soglia del 50% si trovano Polonia (46%) e Germania (39%) e Romania (31%). Mosca è invece un fornitore non indispensabile per Francia (16%) e Belgio (4%).

Chi non compra nemmeno un metro cubo di gas dai russi sono invece Olanda, Gran Bretagna, Danimarca, Irlanda, Lussemburgo, Portogallo, Spagna, Svezia, Cipro e Malta.
Complessivamente Mosca vende all’Unione europea circa un 25% del suo fabbisogno di gas. Sul lungo termine l’Europa, esaurendosi le proprie riserve, dovrà però aumentare le importazioni e quindi la dipendenza dall’estero. Ed in tale ottica si potranno scegliere due strade. Aumentare le importazioni dagli attuali fornitori, come appunto la Russia, o da altri come Azerbaigian, Turkmenistan, Kazakistan. E l’appestato Iran. Oppure ricorrere all’importazione di gas liquido che dovrà essere trasformato grazie agli appositi rigassificatori. Nel primo caso, la scelta di Mosca o dei tre Paesi dell’Asia centrale comporterà due diverse scelte politiche e ovviamente due diverse implicazioni geopolitiche. Già sono stati stanziati i fondi per il gasdotto Nabucco che, collegato ai Paesi dell’Asia centrale, ne porterà il gas in Europa attraverso i Balcani bypassando la Russia. Sempre in tale ottica si muove il South Stream che collegato alla stessa filiera, collegherà la Grecia all’Italia. Disegni ai quali Mosca intende rispondere con la realizzazione del North Stream nel Baltico dalla Russia alla Germania bypassando le repubbliche baltiche filo-americane. Diverso è il caso del gas naturale liquido le cui importazioni, sempre nel 2007, hanno coperto il 13% del fabbisogno europeo. I primi fornitori restano quelli soliti: Algeria, Libia, Qatar e Nigeria. Mentre restano le incertezze sullo sviluppo del settore con la realizzazione dei gassificatori che dovrà comunque ottenere il via libera delle popolazioni locali interessate.

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vendredi, 16 janvier 2009

Géopolitique de l'Afrique australe

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES / Orientations (Bruxelles) - 1986

"Un point d'appui pour soulever le monde"

Géopolitique de l'Afrique australe

 

par Robert STEUCKERS

Conférence prononcé à l'Université de Genève, pour le "Cercle Proudhon", juin 1986

 

 

Depuis l'accession de Reagan au pouvoir, les Etats-Unis ont adopté une attitude "pragmatique" à l'égard de la RSA, ont décidé de pratiquer "a constructive engagement",  à la condition expresse toutefois que l'Afrique du Sud renonce à son modèle de développement autonome et accepte les critères économiques dictés par l'Amé­ri­que, critères que celle-ci drape dans la "moralité". De manière expresse, les porte-paroles de la Maison Blanche ont déclaré que les propositions sud-africaines en matière de défense commune des eaux de l'Atlantique Sud et de l'Océan Indien passaient au second plan et que les réformes intérieures, c'est-à-dire l'abrogation de l'apartheid, constituaient l'objectif numéro un de la diplomatie américaine dans cette région du monde (Cf. "US policy on SA has a basic condition", The Sunday Times, 4/11/1984). C'est pourquoi, en dépit des propositions d'allian­ces militaires suggérées par la RSA, les Etats-Unis font pression sur leurs propres firmes pour qu'elles cessent d'investir en Afrique Australe.

 

Une subordination du militaire à la "morale"?

 

En guise de conclusion, nous serions tentés de dire que les Etats-Unis placent la "morale" au-dessus de leurs in­térêts militaires les plus évidents... Mais une telle attitude contredit de manière trop flagrante les principes d'ac­tion les plus naturels de la diplomatie et les règles les plus élémentaires du struggle for life  entre les na­tions. Il serait naïf de déclarer que les Etats-Unis pratiquent en Afrique Australe une diplomatie masochiste, con­traire à leurs intérêts de grande puissance. Si les Etats-Unis placent aujourd'hui avec Reagan comme hier avec Carter la "morale" au-dessus d'une politique d'alliance militaire, c'est que leurs intérêts nationaux, en l'oc­currence leurs intérêts économiques, coïncident avec cette subordination du militaire à la "morale".

 

Comment expliquer cette subordination, en apparence contraire à toute saine logique politique? Par l'histoire même de l'Afrique du Sud. Les "treks" des Boers entre 1835 et 1837 correspondent à une vieille nostalgie euro­péenne, celle de former des républiques paysannes libres, autonomes, économiquement auto-centrées, purement agraires et libres de toute immixtion étrangère, notamment celle de la couronne britannique qui venait de s'arro­ger la Province du Cap. Après une quantité d'escarmouches, une première guerre des Boers, en 1881, se termi­ne par la déconfiture britannique. Entre-temps, les mines d'or connaissent une expansion croissante, ce qui at­ti­re les capitaux internationaux et les convoitises des banquiers de Lombardstreet (la Wall Street du XIXème). Ce monde de la finance internationale incitera le gouvernement britannique à déclencher une seconde guerre des Boers, la plus connue, afin de s'emparer définitivement des deux républiques paysannes libres de l'Etat d'Orange et du Transvaal. Cette guerre atroce, qui inaugure tristement l'ère concentrationnaire, détruit 60% de la richesse nationale des républiques boers. La "liberté" au vieux sens européen du terme cède le pas à l'économie mon­dia­liste: les républiques sont englobées dans le système économique mondial et perdent ipso facto leur auto­no­mie. La famille Oppenheimer peut commencer à construire son empire capitaliste. Mais, dans les quatre "co­lo­nies" britanniques, la résistance nationale va contrecarrer ce projet. De 1910, année où ces quatre colonies de­viennent un dominion, celui de l'Union Sud-africaine, jusqu'en 1961, où cette union proclame son indé­pen­dance totale à l'égard de la Grande-Bretagne et du Commonwealth, le combat Boer n'a pas cessé contre le li­bé­ra­lisme mondialiste britannique.

 

L'affrontement de deux économies

 

Aux Volkskongressen (congrès du Peuple) de 1938 et 1939, les nationalistes Kestell et du Plessis réclament la cons­titution d'une puissance économique autonome pour les Afrikaaners. Du Plessis, adepte d'un socialisme prag­matique et populiste, entonne un plaidoyer pour la création d'un capital coopératif. Et il ajoute: "une puis­sance d'argent basée sur du sable ne constitue nullement l'objectif de nos efforts, car cette puissance serait aux mains de l'étranger. Ce n'est pas là la voie qu'ont choisie les Afrikaaners". Dès cette époque, au-delà de la que­relle raciale, deux économies vont s'affronter: l'économie mondialiste, portée par les Britanniques d'Afrique du Sud et par le système Oppenheimer, et l'économie nationale, portée par les descendants des Trekkers. Sur le plan géopolitique, cette opposition va se révéler porteuse d'histoire.

 

Le défi de Cecil Rhodes

 

En effet, à cette époque où l'impérialisme est roi, Cecil Rhodes rêve de relier Le Caire au Cap par chemin de fer et de placer l'intégralité de cette ligne sous contrôle britannique. Pour réaliser ce plan, il faut sauter au-dessus de l'obstacle que constituent les deux petites républiques boers. La guerre des Boers se déclenchera dès lors pour trois raisons: 1) l'inclusion des mines d'or et de diamants dans la sphère d'une économie mondialisée, 2) l'annihilation d'un système politique de paysannat libre qui incite les peuples d'Europe à rejeter les jougs ab­so­lutistes et, enfin, 3) la réalisation du plan de Cecil Rhodes. Les Britanniques auront la rage de vaincre les deux républiques paysannes car ils savent que l'Europe, en son for intérieur, prend parti pour les Boers. Les Allemands y investissent des capitaux colossaux et construisent, avec l'aide des Hollandais, un chemin de fer entre Witwatersand et la côte mozambicaine de l'Océan Indien, sous juridiction portugaise. Cette ouverture sur une mer entièrement dominée par l'Empire britannique de trois puissances européennes est considérée par l'An­gleterre comme un insupportable défi. C'est Bismarck, européocentriste, qui empêchera une coalition euro­péenne contre l'Angleterre, arguant que l'équilibre de notre continent était trop fragile pour être mis en jeu. L'Em­pereur d'Allemagne Guillaume II est, lui, moins prudent: il rappelle sans cesse les liens de sang qui unis­sent Boers et Allemands; à la suite d'un putsch avorté au Transvaal, fomenté par Rhodes, il congratule ouverte­ment le gouvernement Krüger et le félicite d'avoir contrecarré les visées britanniques. Les Boers s'imaginent dès lors que l'Allemagne interviendra à leurs côtés. L'Angleterre adopte la stratégie suivante: elle exige que les ré­publiques donnent le droit de vote aux mineurs et chercheurs d'or blancs n'ayant pas la nationalité de l'Etat du Transvaal ou de l'Etat d'Orange. Krüger refuse pour la simple raison que son peuple n'est plus majoritaire dans son pays, du fait que le boom minier a draîné une population très hétérogène mais essentiellement blanche (les "Uitlanders") dans les villes nouvelles qui s'étendent comme des champignons. Krüger déclare au dernier mes­sager britannique venu le voir: «Vous ne voulez pas le droit de vote, vous voulez nous voler notre pays!». La guerre éclate, l'Allemagne livre du matériel mais n'intervient pas directement, l'Europe prend parti pour les Boers mais l'Angleterre emporte la victoire.

 

Lénine pour l'apartheid?

 

Mais cette victoire n'imposera pas définitivement le principe d'égalité, c'est-à-dire, en fait et nonobstant la co­lo­ration "morale", la capitulation des fondateurs des deux républiques au profit des Britanniques. Cinq années après la signature du traité de paix, la démocratie de style britannique porte les anciens "jusqu'au-boutistes" Botha, Smuts et Hertzog au pouvoir. En 1910, le 31 mai, les deux républiques, la colonie du Cap et le Natal for­ment ensemble l'Union sud-africaine et adoptent une constitution ségrégationniste. Tous les Blancs y adhè­rent, Britanniques comme Afrikaaners. Mais la lutte entre le principe libéral de mondialisation de l'économie et le principe autarcique des nationalistes boers n'est pas terminée pour autant. En 1922, les socialistes et les syn­dicalistes se révoltent contre l'admission de Noirs à certaines professions. Leur slogan: "Prolétaires de tous les pays, luttez pour une Afrique du Sud blanche!". Lénine approuve. La troupe tire sur les émeutiers. La mo­rale à tirer, aujourd'hui, de cet événement historique, c'est qu'il y a soixante ou septante ans, la gauche prenait parti pour les Boers et la politique de ségrégation et la droite libérale favorisait l'intégration des races. Et de cette morale, nous devons tirer la leçon suivante: la situation actuelle en RSA ne peut en aucun cas s'analyser se­lon les schémas manichéens que propagent les médias d'Occident. Le clivage gauche/droite est ici également inopérant: la gauche ouest-européenne, avec des théoriciens comme Lipietz du parti des Verts à Paris, Grjébine proche du CERES, Lambert de la Revue Nouvelle  et du parti Ecolo à Bruxelles, Werner Mayer-Larsen du Spiegel, Philippe Messine du Monde Diplomatique, Samir Amin, l'économiste égyptien qui réclame la dé­connexion des économies du Tiers-Monde par rapport au système mondial, etc., cette gauche donc, s'est faite, avec raison, l'avocate de l'auto-centrage de nos économies, favorise les projets d'investissements locaux ou grand-européens et prône, à l'instar des Kathedersozialisten  du XIXème, l'autarcie européenne. Comment peut-elle dès lors refuser aux Boers ce qu'elle réclame pour la classe ouvrière européenne? A droite, où l'on aime au­jourd'hui se pavaner dans les frusques du libéralisme, version XVIIIème, on n'est pas plus logique quand on dé­fend l'Afrique du Sud. Quand un Jean-Marie Le Pen, ou tout autre polémiste, politicien ou journaliste dit de "droite", manifeste sa solidarité avec l'Afrique du Sud conjointement à son hostilité aux syndicats français, on est parfaitement en droit de lui demander quelle est la logique de ce bricolage de slogans? Et on est en droit de lui poser une question perfide: que pensez-vous, Monsieur Le Pen, en tant qu'historien, de la révolte des ouvriers sud-africains de 1922?

 

Une très grande Afrique du Sud

 

Mais ce pilpoul des cafés de commerce européens nous occulte l'enjeu réel que représente l'Afrique australe. Re­venons à l'histoire. En s'affirmant petit à petit, entre 1910 et 1931, année où l'Union sud-africaine accède à l'indépendance formelle au sein du Commonwealth, les Afrikaaners chercheront à créer une plus grande Afrique du Sud, "a Greater South Africa". Première étape: l'absorption du Betschuanaland (l'actuel Botswana), du Swa­zi­land et du Basutoland (l'actuel Lesotho). Deuxième étape: arriver à créer une grande confédération sud-équa­to­riale avec les possessions portugaises et le Congo belge (l'actuel Zaïre). Le projet renoue là avec une vieille idée allemande, celle de la Mittelafrika, s'étendant de l'Atlantique Sud à l'Océan Indien, de l'embouchure du fleu­ve Congo à Zanzibar. Pas étonnant dès lors que les Britanniques chercheront à tout prix à torpiller ce pro­jet. Comment opèreront-ils? En essayant de créer un dominion fidèle au nord de l'Union, dominion ras­sem­blant la Rhodésie du Nord (l'actuelle Zambie), le protectorat du Nyassaland (l'actuel Malawi) et la Rhodésie du Sud (l'actuel Zimbabwé). Pour les Britanniques, ce nouveau dominion plus aisément contrôlable servirait de bar­rage à l'expansion boer et surtout de pion contre la constitution d'une vaste zone semi-autarcique au sud de l'Equateur, indépendante du système d'échanges internes qu'était le Commonwealth.

 

Car c'est bien là que réside le problème sud-africain tout entier: le refus par les Britanniques d'abord, par les Amé­ricains ensuite, de voir se créer une zone totalement auto-suffisante dans l'hémisphère australe, capable de se passer de toute aide et de toute importation européenne ou américaine et, de surcroît, maîtresse des minerais. La stratégie de la balkanisation, celle de diviser pour régner, s'impose en Afrique équatoriale comme en Europe et surtout comme partout ailleurs sur le continent africain, ce qui a scellé l'effondrement de l'espoir panafricain, de la troisième voie panafricaine, dont rêvent tous les indépendantistes du continent noir. De plus, ce pôle aus­tral se situerait à mi-chemin entre l'Australie et l'Amérique Latine, position géopolitique qui permettrait le con­trôle de la circulation maritime de l'Atlantique Sud et de l'Océan Indien. La Grande-Bretagne impériale du dé­but de ce siècle refusait à toute puissance l'accès direct à l'Océan Indien: ce fut le cas quand les Russes prirent pied en Asie Centrale, quand les Allemands construisirent le chemin de fer Berlin-Bagdad, quand les Italiens oc­cupèrent l'Abyssinie. A fortiori, elle refusait qu'une de ses colonies, devenue indépendante, réitère la révolution américaine, se détache de la couronne et pratique une politique impériale dans une région où elle règne sans par­tage.

 

Les succès d'une diplomatie

 

Cette volonté d'empêcher le renforcement du pôle sud-africain, les Etats-Unis l'ont reprise à leur compte, tout en déclarant vouloir "a constructive engagement", un "engagement constructif". Ces dernières années en effet, la diplomatie sud-africaine avait enregistré des succès prometteurs. Le 16 février 1984, la RSA et l'Angola se met­tent d'accord pour faire cesser les hostilités par personnes interposées entre les deux pays. L'Angola, avec ses 8,56 millions d'habitants est un pays agricole si riche qu'il pourrait être totalement suffisant. En plus, il possède du pétrole et une aile de son parti communisant au pouvoir (le MPLA) est prête à un dialogue plus re­serré encore avec la RSA. Je me permets ici une petite question perfide: cette aile serait-elle la seule fidèle aux idées de Lénine? Le Malawi également est auto-suffisant au niveau alimentaire et entretient de bonnes relations avec la RSA. Le 16 mars 1984, Pieter Botha signe un pacte de bon voisinage et de non-agression avec le Mo­zam­bique de Samora Machel. Mais ce pacte est torpillé par les rebelles du RNM, qui font échouer le rap­pro­chement entre les deux pays et la mise en œuvre d'une complémentarité industrielle. L'île Maurice entretient dé­sormais de meilleures relations avec la RSA, grâce aux initiatives du leader social-démocrate Gaétan Duval, homme toutefois  sérieusement contesté au sein de son propre parti.

 

Autre indice de l'hostilité des thalassocraties à l'encontre de la RSA: l'embargo rigoureux sur les ventes d'armes et de matériels, durant les années 60 et 70, notamment des pièces de rechange pour frégates et des hélicoptères anti-sous-marins de type Wasp. Pourtant, lors du Simonstown Agreement, pris à Londres en 1955, Britan­ni­ques et Sud-Africains étaient convenus de renforcer substantiellement la marine de Pretoria et de mettre sur pied une force d'intervention capable d'agir au-delà des frontières sud-africaines. Ces accords londoniens ont été pris dans le cadre de l'OTAN, organisation qui tirait seule les bénéfices de l'opération, puisque la RSA mettait à l'entière disposition de l'Alliance Atlantique sa base navale de Simonstown. Certes les lignes maritimes sud-atlantiques n'étaient pas fréquentées, à l'époque, par les navires de guerre soviétiques. Ce qui ne faisait pas ap­pa­raître la région comme menacée. Au cours des années 60, la Grande-Bretagne retire ses navires de l'Atlan­ti­que Sud. Johnson décrète l'embargo sur les ventes d'armes en 1967 et interdit à l'US Navy de fréquenter les ports sud-africains. La riposte de Pretoria, qui tente de briser le boycott, prend en 1966 la forme d'une politique de dialogue avec les Etats latino-américains, appuyée par le Portugal encore maître de l'Angola et du Mo­zam­bique. L'Argentine est le premier Etat à répondre aux offres sud-africaines, suivie ensuite par le Brésil. En 1968 et en 1969, des manœuvres rassemblent les marines brésilienne, argentine, portugaise et sud-africaine. Le "Cinquième Empire", dont rêvait Dominique de Roux, prenait forme. Qui plus est, la RSA équipe alors son aviation de "Mirages" français, exprimant là, en quelque sorte, son soutien au désengagement gaullien vis-àvis de l'OTAN. Sous les pressions de l'opinion publique internationale, le Brésil quitte cette ébauche d'alliance.

 

Double embargo américain

 

Avec l'arrivée au pouvoir du conservateur Heath à Londres et du républicain Nixon à Washington, Pretoria croit que son isolement va prendre fin. Au contraire, rien ne bouge. Nixon ne change rien aux dispositions pri­ses par Johnson. Quand le travailliste Wilson succède au conservateur Heath, la Grande-Bretagne renforce son em­bargo et dénonce les accords de Simonstown. La France, abandonnant la stratégie gaullienne, se joindra aux partisans de l'embargo en 1977. La RSA, parfaitement capable de devenir maîtresse du pôle austral de l'Afri­que, ne peut opérer son décollage naval et n'acquiert de ce fait pas l'outil pour forger sa politique économique, pour concrétiser son projet de confédération sud-équatorial. Les Etats latino-américains ne sont pas mieux lotis. Washington prend ombrage de leurs initiatives et jugule le développement de leurs marines. Les Etats-Unis dissuadent leurs "alliés" sud-américains de se lancer dans l'acquisition d'armements modernes et insistent pour qu'ils consacrent davantage d'efforts à leur développement économique. Résultat de ces pressions: les Etats latino-américains se tournent vers l'Europe. Mais là encore, les Etats-Unis s'interposeront. Ils feront pression sur la République Fédérale pour faire annuler le contrat de livraison d'une centrale nucléaire au Brésil. Le Brésil ripostera en dénonçant tous les accords militaires qui le lient aux Etats-Unis. Mais la crise sera de courte durée.

 

Avec Reagan, la collaboration reprend tant avec les Sud-Africains qu'avec les Latino-Américains pour s'enliser une fois de plus après la Guerre des Malouines. Comme le souligne très justement le géopoliticien français Her­vé Coutau-Bégarie, l'Occident orchestré par Washington ne cherche pas à ce que se constituent dans l'At­lan­tique Sud des blocs autonomes, en matières de défense et d'économie. Les Américains pratiquent là une poli­ti­que semblable à celle qu'ils pratiquent en Europe: ils refusent que le pilier européen de l'OTAN acquière une cer­taine autonomie. L'affaire Kiessling, qui avait mobilisé les médias en janvier 1984, le prouve amplement. Ce général ouest-allemand, bras droit de Rodgers au QG de l'OTAN à Mons-Casteau, souhaitait que les Euro­péens de l'OTAN puissent s'organiser de manière plus autonome et puissent répondre plus souplement à des défis diplomatiques régionaux. Kiessling voulait que se poursuive la Doctrine Harmel de dialogue inter-euro­péen et que soit abandonnée la nouvelle guerre froide inaugurée par l'Administration Reagan. Mieux: Kiessling voulait que l'OTAN abandonne sa stratégie de limitation au théâtre européen d'un éventuel conflit nucléaire en Europe. En tant qu'Allemand, Kiessling ne pouvait admettre que sa patrie serve de terrain de combat sans pou­voir tenter au moins une solution diplomatique.

 

La géopolitique allemande avait une dimension européenne et c'est heureux que la pensée politique française soit en train de la redécouvrir et de la rééditer aujourd'hui. Elle souhaitait avant-guerre que les relations interna­tio­nales ne soient plus dominées par les seules thalassocraties britannique et américaine, qui avaient éliminé la marine allemande à Versailles en 1919 et imposé une limitation de tonnage à la France et à l'Italie en 1923 (Georges Valois s'insurgera contre ses mesures). Dans plusieurs régions du monde, en Inde, dans le cône sud du continent latino-américain, en Europe et en RSA, se dressent de nouvelles puissances qui ne peuvent ac­cepter sans conditions la tutelle imposée par Washington, sous prétexte que Moscou risque de frapper. Or Mos­cou a plutôt montré une radicale incompétence en Afrique. Les liens tissés entre Machel et Botha, le dia­lo­gue entre l'Angola et l'Afrique du Sud, prouve que la présence soviétique en Afrique n'est finalement plus qu'un souvenir. Le défi du XXIème siècle qui frappe à notre porte, c'est précisément de remplacer une économie mon­dialiste qui craque de toutes parts par des zones semi-autarciques auto-centrées.

 

Gagner la bataille des médias

 

Les nations candidates à jouer un rôle déterminant dans ces futures confédérations doivent gagner la bataille des médias. Pour la RSA, il s'agit de rappeler, notamment aux forces de gauche, que Lénine bénissait l'apartheid et condamnait la politique des grands groupes capitalistes en Afrique australe, favorables, eux, à l'égalité des droits. Et qu'en conséquence, les discours anti-sud-africains aujourd'hui apparaissent particulièrement puérils quand on se réclame par ailleurs de la tradition socialiste ou marxiste européenne. Plus importante à mes yeux est cette option actuelle de la gauche politique et intellectuelle qui préconise l'auto-centrage des économies et la déconnexion vis-à-vis des institutions mondialistes. Auto-centrage et déconnexion qui trouvent d'ailleurs un large écho dans le Tiers-Monde: la Chine de Mao l'a pratiquée hier en enthousiasmant les jeunes contestataires européens, Kwame Nkrumah s'est fait l'avocat de cette forme moderne d'autarcie en Afrique Noire, l'Egyptien Samir Amin vient d'exprimer cet espoir avec brio dans un livre récemment paru à Paris... Et c'est là pré­ci­sément que le bât blesse puisqu'on peut être simultanément partisan de l'émancipation du Tiers-Monde sur base de l'auto-centrage des économies et admettre que l'Afrique du Sud, en accord avec les forces qui sous-tendent son histoire, puisse se trouver une solution confédéraliste conforme à son passé et impliquant aussi une forme d'auto-centrage économique, tel que l'avaient préconisé les orateurs nationalistes Kestell et du Plessis en 1938 et en 1939. Dans les discours médiatiques européens d'aujourd'hui, tant la gauche que la droite manquent de cohérence et cette absence de cohérence provoque une dépolitisation par irréalisme et par inculture historique. Ces deux maux constituent l'assise de l'assomption de l'Europe dans les limbes de la transhistoire, où végètent nos peuples faute d'informateurs sérieux et d'hommes politiques valables.

 

Reste la question raciale. Les discours dits "racistes" ou assimilés comme tels ne sont finalement que paroles, tout comme sont vaines paroles les discours anti-racistes propagés par les médias occidentales. Ces discours relèvent du domaine des sentiments, pas du domaine de l'analyse politique sérieuse qui, lui, ne retient que les phénomènes de puissance politique. Le fond du problème racial sud-africain réside dans la distribution inéqui­table des terres. Le géopoliticien allemand Walther Pahl avait déjà milité, entre 1937 et 1939, pour une redis­tri­bution des terres aux paysans noirs, de manière à ne pas condamner les ethnies non blanches à la dépendance économique totale. Comme le déclarait un citoyen sud-africain à Michel Droit: "Nul ici ne devrait avoir le pou­voir de dominer l'autre. Ni le plus fort numériquement ni le plus fort techniquement et culturellement". La tâ­che des Sud-Africains est immense; elle doit parvenir à harmoniser les desiderata de plusieurs dizaines d'eth­nies sans léser personne. Mais n'est-ce pas le cas également en Europe, où la nécessité d'unir les efforts de tous nos peuples se heurte bien souvent à des mécompréhensions dramatiques, dictées parfois par de bonnes inten­tions, comme dans le dialogue franco-allemand sans cesse avorté? Ou dans le dialogue avec le monde slave, dont nous ignorons tout de l'histoire, ici à l'Ouest?

 

Les dettes en guise d'épée de Damoclès

 

L'avenir des relations entre l'Europe et la RSA dépendra de l'interdépendance entre les deux régions mais aussi du degré d'autonomie économique qu'elles pourront chacune acquérir. Certes l'Afrique du Sud doit vendre ses minerais dans l'hémisphère nord si elle veut survivre économiquement. Mais si les banques américaines accu­lent la RSA à l'illiquidité, un appauvrissement généralisé frappera toutes les ethnies de l'Afrique australe qui ré­pondra, comme l'URSS, par la création d'une industrie autonome produisant des biens de moindre qualité mais suffisants pour son marché intérieur soustrait, à cause du boycott, à la concurrence internationale. La RSA se verra alors contrainte de refuser de payer ses dettes aux banques américaines et de tenter au moins d'honorer celles qu'elle a contracté avec les banques européennes. La politique de Washington va-t-elle de ce fait rapprocher les Européens des Sud-Africains? Nous pouvons l'espérer mais rien ne se dessine à l'horizon pour reprendre la politique d'un De Gaulle qui avait livré des Mirages à la RSA, sans se préoccuper des boycotts anglais et américains.

 

Un humanisme de la différence

 

Si les Etats-Unis ont proclamé la Doctrine de Monroe en 1823 et voulu par là que l'Amérique soit aux Amé­ricains, nous voulons, nous, que l'Afrique soit aux Africains, blancs ou noirs, et que l'Europe soit aux Euro­péens, à tous les Européens qu'ils vivent aujourd'hui à l'Est ou à l'Ouest du Rideau de Fer. Ce souhait im­plique précisément une autre logique des relations internationales et un rejet des doctrines et des praxis qui postulent une mondialisation de l'économie et un arasement total des cultures et des modes de vie qui ont fait l'histoire, les littératures, les créations artistiques des peuples de notre planète. Ce que nous voulons voir triom­pher, c'est l'idée d'un confédéralisme, que ce soit celui suggéré par la RSA, ou celui présenté par l'URSS, avec ses potentialités et ses lacunes, l'URSS qui est, ne l'oublions pas, une "fédération d'Etats" ou par les di­vers projets qui en Scandinavie, en Europe Centrale ou dans les Balkans n'ont pas encore abouti. Dans la con­fédération, les principes fondamentaux de l'humanisme sont préservés, c'est-à-dire les principes fondamentaux de celui ou celle qui puit dire "rien d'humain ne m'est étranger". Humain signifiant ici, bien sûr, production originale, organique et non schéma conceptuel désincarné.

 

Robert STEUCKERS.

Le 4 juin 1986.

mardi, 13 janvier 2009

Für Israel ist die EU nur als Zahlmeister willkommen

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Abfuhr für Europa

Für Israel ist die EU nur als Zahlmeister willkommen 

Von Andreas Mölzer

Nun hat die Europäische Union versucht, im blutigen Gazakonflikt zu vermitteln. Allerdings erfolglos, denn Israel zeigte nicht die geringste Bereitschaft, auf den Vorschlag Brüssels – UNO-Beobachter in das Kriegsgebiet zu entsenden – einzugehen. Offenbar versucht Jerusalem zu verhindern, daß die Welt die volle Tragweite dessen erfährt, was in dem schmalen Landstreifen an der Mittelmeerküste alles vor sich geht. Und daß die Vermittlungsbemühungen der EU gescheitert sind, mag auch daran liegen, daß die Europäer in der Vergangenheit eine ausgewogenere Haltung als die USA gezeigt und sich nicht ausschließlich an den Interessen der sogenannten „einzigen Demokratie“ im Nahen Osten orientiert haben.

Willkommen ist die Europäische Union für Israel freilich immer dann, wenn es darum geht, die von ihm bei verschiedenen Kriegen und Militäroperationen verursachten Schäden zu beseitigen. Im Jahr 2006 etwa, nachdem die israelische Armee bei ihrem Angriffskrieg weite Teile des Libanons in Schutt und Asche gelegt hatte, stellten die EU und ihre Mitgliedstaaten 77 Millionen Euro an humanitärer Hilfe zur Verfügung. Und man darf davon ausgehen, daß Jerusalem auf den „Zahlmeister“ Europa zurückgreifen wird, wenn es darum gehen wird, die im Gazastreifen verursachten Zerstörungen zu beseitigen.

Was den Krieg gegen die Palästinenser im Gazastreifen betrifft, so ist die sogenannte Brüsseler Wertegemeinschaft gut beraten, den Notwehrexzeß Israels klar und unmißverständlich zu verurteilen. Schließlich sind seit Ausbruch der Kampfhandlungen Hunderte Palästinenser ums Leben gekommen, darunter unzählige Frauen und Kinder, und die Lage der Zivilbevölkerung ist mehr als katastrophal. Anderseits müßte auch der Hamas klargemacht werden, daß der Beschuß südisraelischer Orte mit Raketen einzustellen ist und daß sie sich vom Terror zu distanzieren und das Lebensrecht Israels anzuerkennen hat. Sollte sich die Hamas vom Terror distanzieren, dann müßte Brüssel diese Organisation ohne Wenn und Aber als Gesprächs- und Verhandlungspartner anerkennen. Denn immerhin ist die Hamas im Jänner 2006 eindeutig als stärkste Partei aus den demokratischen Wahlen in den palästinensischen Autonomiegebieten hervorgegangen. Auch wenn deren politisches Programm den politisch korrekten Moral- und Bedenkenträgern in Europa nicht gefallen mag, so entspricht ihre Stärke dem Wählerwillen der Palästinenser.

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dimanche, 11 janvier 2009

Poutine règle ses comptes...

POUTINE REGLE SES COMPTES


Nous sommes opposés à l’élargissement de l’OTAN en général. L’OTAN a été créée en 1949. Son objectif était la défense et la confrontation avec l’Union Soviétique, pour se protéger d’une éventuelle agression, comme on le pensait à l’époque. L’Union soviétique n’existe plus, la menace non plus, mais l’Organisation est restée. D’où la question : contre qui faites-vous "ami-ami" ? (...) Elargir l’OTAN, c’est ériger de nouvelles frontières en Europe, de nouveaux murs de Berlin, invisibles cette fois mais pas moins dangereux. La défiance mutuelle s’installe. C’est néfaste. Les blocs militaro-politiques conduisent à une limitation de la souveraineté de tout pays membre en imposant une discipline interne, comme dans une caserne. Nous savons bien où les décisions sont prises : dans un des pays leaders de ce bloc. (...)


Je ferai une autre remarque : la démocratie, c’est le pouvoir du peuple. En Ukraine, près de 80 % de la population est hostile à une adhésion à l’OTAN. Nos partenaires disent pourtant que le pays y entrera. Tout se décide donc par avance, à la place de l’Ukraine. L’opinion de la population n’intéresse plus personne ? C’est ça, la démocratie ? »



Vladimir Poutine, interviewé par Le Monde, 31 mai 2008

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samedi, 10 janvier 2009

La Shanghai Cooperation Organization ed il nuovo "Grande Gioco"

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La Shanghai Cooperation Organization ed il nuovo «Grande Gioco»

http://www.eurasia-rivista.org

di Andrei Areshev*

Lo sviluppo di agosto nel Caucaso e la crisi finanziaria globale dei paesi occidental, risultante dalle politiche avventurose che hanno condotto gli Stati Uniti, hanno predeterminato il bisogno di un nuovo posizionamento dei principali giocatori del mondo e del loro atteggiamento nei confronti dei punti chiave sull'agenda globale. Ciò si applica alla Russia, in primo luogo.

Convalidando le misure da prendere per evitare le minacce poste alla Russia dal sistema di difesa antimissile degli Stati Uniti, il presidente russo Dmitry Medvedev, nel suo indirizzo alla nazione del 5 novembre, ha sottolineato la loro natura forzata, “abbiamo ripetutamente detto ai nostri partner che siamo aperti alla cooperazione positiva. Vorremmo neutralizzare le minacce comuni ed agiamo in tal modo insieme. Purtroppo, siamo notevolmente afflitti dalla riluttanza dei nostri partner ad ascoltarci”.

L'elezione di Barack Obama ha incontrato un grande ottimismo, sia in Europa che da determinate parti nella Russia, non dovrebbe ingannare: basta ricordare Clinton e gli attacchi aerei alla Jugoslavia che aveva ordinato. “Dovremo prendere decisioni molto difficili, anche quelle pertinenti gli affari internazionali… Ho lavorato sotto sette presidenti. Garantisco che così sarà. Posso offrirvi cinque o sei varianti, per esempio, il Medio Oriente o la Russia”. [all'inverso nella traduzione dal Russo. - edit.], ha detto durante la campagna elettorale Joseph Biden, asso degli affari esteri e nuovo vice presidente.

In questo contesto, un più dinamico ‘vettore orientale’ nella politica estera russa, volta alla cooperazione economica e militar-politica con gli alleati della Russia in Asia centrale e nella regione dell’Asia Pacifica, dovrebbe essere considerata come una cosa naturale. Stabilito negli anni ’90, come semplice meccanismo per le consultazioni sulle questioni di frontiera, l'organizzazione della cooperazione di Schang-Hai (SCO) sta trasformandosi gradualmente in un fattore importante della politica globale. Ciò è dimostrata, definitivamente, dal suo lavoro dinamico e dal vivo interesse da parte di nuovi potenziali membri. Basti dire che quattro stati nucleari, compreso l'India ed il Pakistan, finora sono stati coinvolti direttamente o indirettamente nelle sue attività. La tendenza verso l'ampliamento dell'organizzazione indica che i paesi euroasiatici più importanti sono delusi dagli Stati Uniti e stanno provando a risolvere i problemi regionali riunendo le loro forze e senza alcun mediatore.

A seguito della crisi di agosto nel Caucaso, le consultazioni politiche all'interno del SCO si sono intensificate. La sessione del Consiglio dei Ministri del SCO ha approvato un progetto di regolamento sullo status di partner dialogante dell'Organizzazione della Cooperazione di Schang-Hai, a Dushanbe, fin dal 25 luglio.

Il 28 agosto 2008 ha visto la firma della dichiarazione di Dushanbe, con le questioni economiche poste come e loro priorità, “a dispetto del contestuale rallentamento economico globale, la valuta responsabile e le politiche finanziarie, il controllo dei movimento di capitale, la sicurezza energetica ed alimentare”. Verso la fine di ottobre, Astana, la capitale del Kazakhstan, ha ospitato la sessione dei capi di governo del SCO assistiti dai primi ministri Kirghiso, Russo, Tajiko, Cinese, Uzbeco e Kazako. La sessione ha adottato le risoluzioni interessate a registrare il piano d'azione per ottenere l'attuazione del programma del commercio multilaterale e della cooperazione economica degli stati membri del SCO, specialmente, le risoluzioni sul rendiconto finanziario del SCO nel 2007, il preventivo per il 2009 ed un certo numero di altri argomenti organizzativi.

I capi di governo del SCO hanno firmato un comunicato congiunto sul risultato della sessione ed erano presenti alla firma del protocollo sullo scambio delle informazioni e sul controllo dei movimenti delle fonti di energia da parte dei servizi della dogana degli stati membri del SCO. Malgrado la mancanza di accordi innovativi, la sessione è stata tra quelle più fruttuose, poiché la crisi finanziaria alimenta l’interesse reciproco di Russia e Cina nelle varie forme di coordinazione regionale. Sarebbero state espresse l’intenzione che Mosca e Pechino vogliano usare lo SCO come moltiplicatore di forza nella promozione più dinamica delle loro idee per la riforma del sistema dei cambi attuale.

Lo SCO è divenuto un argomento influente della geopolitica. Una dichiarazione del ministero degli esteri del Kazakhstan, chiede che lo SCO sia trasformato gradualmente in un'organizzazione regionale completa.

Gli sforzi dinamici del SCO hanno apertamente infastidito Washington, che vi vede, regolarmente, il progetto di un cosiddetto 'egemonismo Cinese' e 'Imperialismo russo’. Il loro fastidio parla da sé, dati pilastri su cui si basa la politica estera di Washington in Eurasia, “malgrado i desideri dei politici francesi e cinesi, nessuna situazione di compensazioni o federazione ristabilirà un sistema di equilibrio dei poteri analogo a quello dell’Europa dei secoli diciottesimi e diciannovesimi, almeno non nell'immediato futuro.

Malgrado i desideri degli idealisti, nessuna istituzione internazionale ha dimostrato d’essere capace di un’efficace azione, in assenza del potere generato ed esercitato dagli stati [Storia ed Iperpotenze di Cohen E. La Russia nella politica globale. 2004, 5° edizione]”. Naturalmente, quando una tal alleanza o persino un suo suggerimento emerge, gli strateghi degli Stati Uniti fanno del loro meglio per screditarla e piantare un cuneo fra i suoi membri - e più presto agiscono, è miglio è. Secondo Cohen, “l'organizzazione della cooperazione di Schang-Hai è uno strumento con cui la Cina aumenta la sua influenza in Asia centrale. Questa organizzazione impedisce agli Stati Uniti di parteciparvi come osservatore, benché questa condizione sia stata data al Pakistan, all’India e all'Iran. Possibilmente, la Cina, la Russia e l'Iran proveranno almeno ad impedire a Washington di ampliare la sua presenza nella regione, se non di spodestare gli Stati Uniti dalla regione”.

Anche se tale apprensione è stata giustificata, non c’è, ovviamente, alternativa a stabilire un coordinamento fra i paesi eurasiatici, basandosi sulla fiducia e sulla massima affidabilità. Come è noto, il supporto ai mojaheddin afgani, negli anni ‘70 e ‘80, ha trasformato un paese precedentemente benestante (sul piano regionale, naturalmente) in una terra devastata e fonte del traffico di droga e del terrorismo internazionale. A seguito dell'approvazione dell'Iniziativa d’Istanbul, dell'accesso negli stati arabi del Golfo Persico, dell'entrata delle forze militari nell'Afghanistan, dell’istituzione di basi militari in Asia centrale e della disponibilità di una Georgia addomesticata e del baluardo locale della NATO, la Turchia, l'introduzione della supremazia totale degli Stati Uniti nel heartland euroasiatico sembrava avere la strada spianata. Allora, vi furono il blitzkrieg all'Irak, con l'Iran indicato quale obiettivo seguente, ma la fortuna di Bush non è durata affatto a lungo, a quel punto. Ora, la guerra permanente in Irak, costa al contribuente degli Stati Uniti oltre gli 8 miliardi di dollari al mese. Ora che i 'peacekeepers' internazionali, soprattutto Americani, hanno occupato virtualmente l'Afghanistan, ognuno ammette che la droga prodotta nel paese e, quindi, il traffico di droga ha fatto un balzo in avanti di varie volte, almeno. Ora, dopo sette anni di combattimenti in Afghanistan, vi sono colloqui per un altro accordo fra la coalizione occidentale ed i Taliban. Un tal accordo può creare i prerequisiti supplementari per l’ulteriore destabilizzazione dell'Asia centrale.

La situazione in Irak non è migliore, dove nessuno calcola le perdite civili causate dall'aggressione degli Stati Uniti. Un attacco degli Stati Uniti all'Iran, che rimane all'ordine del giorno, può provocare anche un maggior disordine sul cortile meridionale della Russia.

Nessun dubbio gli Americani stanno cercando freneticamente un'efficace risposta ai tentativi di Mosca, Pechino e dei loro alleati del SCO d’istituire un sistema di sicurezza regionale. Determinati eventi in Asia centrale indicano i possibili pericoli e le minacce alla regione nell'immediato futuro. L'idea di una penetrazione accelerata e del soggiorno a lungo termine in Asia centrale, ricca d’energia, degli Stati Uniti è lontano dall’essere vuota chiacchiera o pio desiderio.

Circola l’idea d’instaurare un forum regionale gabbato come Partnership for Cooperation and Development of Greater Central Asia per progettare, coordinare e fare funzionare un’ampia serie di programmi inventati dagli Stati Uniti. Secondo gli strateghi degli Stati Uniti, se gli Stati Uniti vorranno agire unilateralmente, dovranno ricorrere a una leadership ragionevole e, senza considerevoli spese, fungere da ostetrica per la rinascita di un’intera regione d’importanza globale.

Passi pratici sono stati pure presi. Per esempio, il ministero del commercio e l'agenzia per lo sviluppo degli Stati Uniti hanno concesso al Tajikistan 875.300 dollari per affrontare la scarsità d’energia elettrica. L'ambasciata degli Stati Uniti, a Dushanbe, ha dichiarato che gli Stati Uniti inoltre hanno assegnato due concessioni per complessivamente 13,4 milioni di dollari al Tajikistan, per rafforzare il confine con l'Afghanistan, il principale fornitore di droghe in Russia ed Europa, secondo la Reuters. 6,5 milioni di dollari, inoltre, sono stati spesi per la costruzione di edifici della dogana e l’equipaggiamento della guardia di frontiera al checkpoint di Power Panj. In quella zona, 180 chilometri a sud di Dushanbe, un ponte stradale da 28 milioni di dollari sponsorizzato dagli Stati Uniti, è stato ordinato nel 2007. Tuttavia, è una domanda legittima chiedersi dove la generosa cura della sicurezza degli stati centro-asiatici recentemente indipendenti si conclude e lo schieramento d'infrastrutture militari, con gli altisonanti slogan sulla 'transizione alla democrazia' comincia.

Attualmente gli Stati Uniti sono i partner commerciali più importanti del Kazakhstan. Nei primi sei mesi del 2008, il giro d'affari dei due paesi ha superato gli 1,1 miliardi di dollari. La precedente enfasi sull'investimento degli Stati Uniti nel settore dell'energia e delle materie prime, probabilmente nel complesso persisterà. L'America ha attribuito importanza al Kazakhstan nel campo della sicurezza regionale, interessata al settore chiave della cooperazione bilaterale, cosa determinata dalla situazione in Afghanistan e dagli sforzi antiterroristi degli USA. Questo punto di vista è stato sostenuto dalla visita dell'ottobre 2008 del ministro degli esteri degli Stati Uniti Condoleezza Rice ad Almaty. La signora Rice ha notato che il Kazakhstan è rimasto un pilastro della politica degli Stati Uniti in Asia centrale, durante i contrasti nella sicurezza che vanno dalla Georgia all'Afghanistan.

Washington crede che sia impossibile non solo perseguire una politica afgana, la lotta al traffico di droga e al terrorismo internazionale, ma anche organizzare un sistema di sicurezza per l’Europa e l'Asia centrale senza la cooperazione completa fra l'occidente ed il Kazakhstan. Il Kazakhstan inoltre è un partner chiave della NATO nella regione. Washington funge da forza motrice nella cooperazione fra la NATO e il Kazakhstan. Fra gli stati asiatici centrali, il Kazakhstan ha i rapporti più stretti con l'alleanza. Con l'approvazione del piano d'azione specifico d’associazione, all'inizio del 2006, il Kazakhstan ha aumentato la sua integrazione con l'alleanza Nord-Atlantica.

L'atteggiamento dei principali giocatori internazionali verso l’Uzbekistan sopra nei passati anni, si sta rivelando anch’esso. Dopo la rivolta d’Andijan il presidente Islam Karimov ha compiuto una visita a Pechino, in cui gli è stato offerto un considerevole supporto economico e politico. Quindi il presidente Uzbeco ha visitato Mosca, dopo di che il suo atteggiamento nei confronti degli Stati Uniti e la loro base aerea a Karshi-Khanabad, è diventato più duro.

La risoluzione del summit del SCO tenutosi ad Astana nel 2005, stipulato dai firmatari del SCO determinerà più accuratamente il momento per dare ospitalità alle basi militari antiterroriste degli Stati Uniti sul loro territorio, stabilito nell'ambito del pretesto della campagna antiterrorista in Afghanistan.

Inoltre Tashkent ha chiesto agli Stati Uniti di ritirare le loro forze dalla base aerea di Karshi-Khabad, ma è stato sottoposto, invece, ad una pressione politica ed economica senza precedenti, avviata da Washington e dai suoi alleati europei. Tuttavia la reazione quasi isterica dell'occidente, ha condotto rapidamente ad un marcato ripensamento verso l'Uzbekistan. Il Generale degli Stati Uniti, Martin Dempsey, Comandante del CENTCOM è andato a Tashkent il 28 agosto. La sua visita, si pensa, avesse lo scopo di un possibile ristabilimento della presenza militare degli Stati Uniti in quanto paese centro-asiatico d’importanza strategica.

Dmitry Trenin, un autorevole ricercatore del centro Carnegie di Mosca, spiega il vero significato delle installazioni militari degli Stati Uniti nella regione, “dal punto di vista di Beijing, la presenza militare degli Stati Uniti in Asia centrale è un potenziale ‘Fronte occidentale’ degli Stati Uniti contro la Cina. Utilizzando le loro basi in Uzbekistan e in Afghanistan, gli Stati Uniti possono coprire con i voli aerei, gli obiettivi strategici nella zona occidentale della Cina, compresi i suoi impianti nucleari. Inoltre, nel caso di un conflitto, gli Stati Uniti potranno colpire sia la costa Est della Cina, che le sue linee di comunicazione terrestri occidentali.

Sembra che questi fattori, che sono chiamati 'multilateralismo' in modo politicamente corretto, non dovrebbero essere trascurati, mentre sono perplesso sulla riservatezza mostrata dagli alleati della Russia nel SCO, durante la crisi osseta del sud di agosto ed al successivo riconoscimento ufficiale di Mosca dell'indipendenza delle due ex regioni autonome georgiane. I membri del SCO sono noti per sostenere completamente la Russia a porte chiusi ma ufficialmente per limitarsi all'approvazione degli sforzi della Russia a mantenere la pace in Ossetia del sud, mentre allo stesso tempo riaffermano la loro adesione al principio dell’integrità nazionale degli stati. Allo stesso tempo, è assolutamente chiaro che le dichiarazioni convenzionali dei funzionari di Pechino, nel sostenere l'integrità nazionale della Georgia, non garantiscono affatto le autorità cinesi dai problemi nelle loro zone autonome del Xinjiang e del Tibet. Questi problemi erano molto in vista sia prima che durante le Olimpiadi a Pechino.

Come è risaputo, l'interesse di Washington verso i separatisti tibetani ed i Uiguri, data da parecchio tempo ed è a lungo termine. Nel caso dell’intenzionale alimentazione del focolaio di tensioni, una 'forza internazionale per il mantenimento della pace' può ben essere schierata al confine occidentale della Cina, in modo simile allo schieramento in Kosovo. Le dure dichiarazioni ripetute contro la Cina, dai funzionari degli Stati Uniti, sono sufficienti nel fare supporre che i tentativi di destabilizzare la situazione nella PRC saranno limitati, se saranno interessati dalla situazione il Kazakhstan, il Kirghizstan, il Tajikistan e l’Uzbekistan. È più conveniente prevenire le minacce alla frontiera e cercare soluzioni comuni contro il problema afgano nel quadro del SCO.

L'approfondimento di questa cooperazione porrà i prerequisiti per una coordinazione più stretta della politica estera della Russia con quelle della Cina e degli altri alleati, anche in altri settori.. Vi è l’opinione che il principale ostacolo sulla via di una maggior efficienza dell'organizzazione della cooperazione di Schang-Hai sia la rivalità fra la Russia e la Cina. La discussione su tale rivalità è stato alimentata da vari think tanks in Russia, non risparmiando sforzi per infondere nel ceto dirigente e nel pubblico russi il timore della 'espansione Cinese', 'Reclami territoriali cinesi alla Russia', ecc.

Nel frattempo, il timore può solo facilitare la presa di decisioni chiave su argomenti strategici. Il corso generale dei rapporti all'interno del triangolo Russia - Stati Uniti - Cina difficilmente sembra evolversi verso un confronto fra Mosca e Pechino. Il PRC e la Russia hanno iniziato a competere con gli Stati Uniti per il più efficace dominio in Asia centrale. Ciò non è affatto un capriccio o una manifestazione di cosiddette ambizioni imperiali, ma un assai pertinente problema di sicurezza nazionale russa, nel contesto delle limitate infrastrutture della guardia di frontiera della Russia, al sud, e nella debolezza dei suoi alleati della coalizione antiterroristica, nella possibilità di una provocazione del crescente estremismo radicale islamico politicizzato, nella regione.

In una parola, la strategia euroasiatica degli Stati Uniti ha notevolmente facilitato la cooperazione fra la Russia e la Cina, che superano la loro rivalità. Nella nuova situazione internazionale, è vitale per la Russia che ci sia stabilità effettiva nelle zone adiacenti al suo confine. Ciò armonizza l’interesse vitale di questo paese con gli stessi interessi della Cina, dell'India e dei firmatari centro-asiatici del SCO.

Fino a che gli stadi del SCO sono interessati, l'organizzazione non sarà un blocco militare come la NATO, né una conferenza permanente aperta sulla sicurezza come l’ASEAN, ma qualcosa nel mezzo. La trasformazione del SCO in un'organizzazione capace di una efficace risoluzione, inter alia, delle questioni di difesa comune, diventerà assai più rilevante con il crescere delle tensioni sul continente euroasiatico, che viene è provocato da esterni, ed aumenterà ulteriormente. In una tal situazione, è importante prepararsi trovando le giuste risposte alle sfide di domani, impiegando l’intera gamma di mezzi disponibili.

*Strategic Culture Foundation http://en.fondsk.ru/article.php?id=1821 24.12.2008
MILITARY DIPLOMAT - 2008 - N 4-5 - p. 3-10



Traduzione di Alessandro Lattanzio
http://www.aurora03.da.ru/
http://sitoaurora.altervista.org/
http://sitoaurora.narod.ru/
http://xoomer.virgilio.it/aurorafile

Regard éclairé d'un Américain sur l'Iran

REGARD ECLAIRE D’UN AMERICAIN SUR L’IRAN


Ahmadinejad « L'important, c'est le pétrole. Nous autres, Américains, sommes beaucoup plus dépendants d'un pétrole bon marché que les Français. Or l'Iran pourrait très bien prendre le contrôle du golfe Persique en fermant le détroit d'Ormuz, et détruire en quelques minutes (grâce à ses batteries de missiles) les installations pétrolières saoudiennes. Il priverait donc très facilement le marché mondial de 17 milliards de barils. Il ne le fera pas, mais cette menace constitue une force de dissuasion qui empêche les Etats-Unis d'envahir ou d'attaquer le pays. De plus, 90% des habitants du Golfe sont chiites, et pour l'heure sont sensibles à l'influence de l'Iran.


Soyons lucides : les Arabes, qu'il s'agisse des Palestiniens, des Egyptiens ou des Jordaniens, ont mené contre Israël un combat complètement inefficace. Seul le Hezbollah chiite, soutenu par l'Iran, a pu faire reculer les Israéliens. Les Arabes sont donc forcés de se tourner vers l'Iran, qui devient ainsi un empire par procuration, et qui excelle dans ce rôle. Le peuple iranien est intelligent, et sa civilisation est millénaire. Il est sans aucun doute beaucoup plus ouvert à la modernité que les Arabes. C'est un pays stratégiquement très patient qui calcule ses coups à long terme face à un ennemi américain incapable de planifier son action plus d'une semaine à l'avance. La situation pourrait se résumer ainsi : l'Iran est le pays le plus stable, le plus influent et le plus puissant du Moyen- Orient, et les Etats-Unis devront, ou bien le combattre pendant les trente années à venir, ou bien parvenir à un accord de coexistence. (...)


C'est un empire hybride, fondé à la fois sur un armement ultramoderne et sur une stratégie de guérilla et de guerre asymétrique. (...) L'Iran est parvenu à convaincre les Arabes qu'il est le seul à combattre le colonialisme. Le secret de l'Iran, c'est d'accorder à ses alliés, Hezbollah compris, du pouvoir et du respect. Ses agents ont formé Hassan Nasrallah à ne pas recevoir d'ordres, mais à compter sur ses propres forces et à s'affirmer comme leader autonome. Et Nasrallah ne reviendra pas là-dessus. (...) Ce système de délégation de pouvoir ne se fonde ni sur l'argent ni sur la contrainte, mais sur une foi partagée. Tel est le message iranien : seul l'Iran est capable de mettre fin à la domination occidentale au Proche-Orient. L'Iran représente donc, ne serait-ce que par défaut, le seul espoir crédible. (...)


Les Américains font preuve d’un aveuglement délibéré, au même titre que celui qui a conduit à la crise des subprimes. Il relève d'un optimisme sans aucun fondement, qui a également présidé à l'invasion de l'Irak, que même le New-York Times soutenait. Cet aveuglement est également le fruit d'une ignorance de toute la civilisation iranienne, qu'on réduit à la seule personne d'Ahmadinejad. A la sortie de mon livre aux Etats-Unis, on m'a pris pour un fou ! Mais je persiste à penser qu'il faut admettre de considérer l'Iran comme un interlocuteur valable, sous peine de devoir lui livrer une guerre de trente ans, ce que les Etats-Unis ne peuvent certainement pas se permettre. Il faudrait mobiliser un million d'hommes et dépenser jusqu'au dernier dollar. Et au nom de quoi, cette guerre ? De la démocratie ? Du sionisme ? Ce serait pure folie. Le golfe Persique s'embraserait, le prix du pétrole atteindrait les 400 dollars le baril, et l'économie américaine serait sous un nouveau choc. (...)


Malgré ses points faibles, l’Iran est un pays capable de mobiliser un million d'hommes : soldats de l'armée régulière (d'une remarquable efficacité), gardiens de la révolution, sans compter les milices chiites à l'extérieur qui lui permettent d'intervenir par procuration. Et beaucoup d'Iraniens, même les étudiants hostiles au régime, approuvent la politique étrangère de leur gouvernement. (...)


A Washington sévit un lobby politico-médiatique qui agite toujours le même discours. On ne fait que brandir la menace de la bombe iranienne, d'un nouvel Holocauste, avec Ahmadinejad comme épouvantail. (...) Je ne crois pas plus à la bombe iranienne que je n'ai cru aux armes de destruction massive de Saddam Hussein ! C'est toujours la même propagande. La guerre d'Irak a au moins eu le mérite de faire comprendre qu'il est impossible, ne serait-ce qu'économiquement, de créer un empire néocolonial. Elle a entraîné une diminution du pouvoir réel et du prestige des Etats-Unis dans le monde. A cet égard, la crise financière peut influer dans le bon sens la politique étrangère de mon pays. Car si les Etats-Unis vivent dans l'illusion de disposer d'un argent et d'un pouvoir illimités, cela conduit toujours à la catastrophe. »



Robert Baer, ex-agent de la CIA, auteur de "Iran : l’Irrésistible Ascension", interviewé par Le Nouvel Observateur, 18 décembre 2008

 

La guerra del gas

 

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La guerra del gas

http://www.rinascitabalcanica.info

 



Si è tenuta oggi a Bruxelles la riunione tra il direttore esecutivo Gazprom Alexei Miller e i dirigenti della Commissione europea, per illustrare lo stato attuale della crisi di fornitura e di transito del gas attraverso il territorio ucraino. La Russia riattiverà le forniture se l'Ucraina acconsentirà l'ispezione degli osservatori europei, e garantirà successivamente il transito.

Dopo soli pochi giorni di tagli alle forniture di gas, molti Stati Europei cominciano ad essere vittima del caos e del panico, oltre che del freddo, nonostante le rassicurazioni impassibili dei rispettivi Governi.  Continua dunque ad imperversare quella che può essere definita "la guerra del gas", scatenata da Russia e Ucraina senza nessun preavviso o misura cautela per preservare tutte le controparti coinvolte, ripetendo testardamente lo stesso errore del 2006. Tra l’altro, le schermaglie dei due litiganti hanno dato vita ad una diffusa disinformazione, tra accuse reciproche e intimidazioni, sintomo evidente della reciproca responsabilità dei due operatori energetici. La regione europea orientale, e la stessa Germania, sono rimaste senza gas, e chi ne ha la possibilità ricorre alle riserve strategiche. I Balcani non hanno alcun approvvigionamento di gas, che non può essere compensato con il ricorso agli stoccaggi, ma solo alla riconversione energetica con altri combustibili più costosi. Anche l’Italia non riceve da due giorni il gas russo, registrando secondo quanto riportato dall’ENI una sostanziale interruzione del gas proveniente dal gasdotto TAG, vedendosi così costretta ad aumentare il ricorso agli stoccaggi per compensare il calo delle importazioni. Il Ministro dello Sviluppo Economico, Claudio Scajola ha stimato un’autonomia non superiore alle tre settimane, in considerazione del fatto che l’apparato infrastrutturale italiano non ha avuto negli ultimi anni delle migliorie sensibili che possano compensare l’ammanco delle forniture provenienti della Russia. Si cerca dunque di massimizzare gli approvvigionamenti dagli altri Paesi fornitori (Algeria, Libia, Norvegia, Olanda, Gran Bretagna), ma anche dalla Slovenia, a cui sono stati già richiesti circa 200 mila m3 di gas al giorno.


Nel frattempo, si è tenuta oggi a Bruxelles la riunione tra il direttore esecutivo Gazprom Alexei Miller e i dirigenti della Commissione europea, per illustrare lo stato attuale della crisi di fornitura e di transito del gas attraverso il territorio ucraino. Miller ha incontrato il Commissario europeo per l'Energia Andris Piebalgs, il Presidente della Commissione Europea José Manuel Barroso e il Presidente del Parlamento europeo Hans-Gert Pottering. Allo stesso tempo, nella nottata tra la giornata di mercoledì e giovedì, si è avuto un faccia-a-faccia tra i dirigenti  Gazprom e Naftogaz  Ukraine a Mosca, quali Alexei Miller e Oleg Dubina, per giungere ad un compromesso per porre fine alla crisi.   Mosca rimane ferma sulla tesi secondo cui Gazprom ha sospeso le forniture di gas verso l'Ucraina dopo che non era stato raggiunto nessun compromesso sull’accordo commerciale per il 2009 e la liquidazione degli arretrati: una minaccia inutile se non attuata. Pur assicurando che il taglio interessava solo le esportazioni di gas destinate al consumo interno dell’Ucraina, Gazprom si è detta costretta a sospendere tutte le forniture sul territorio ucraino, in quanto la società energetica ucraina Naftogas  ha deviato più di 86 milioni di metri cubi di gas russo destinato al mercato europeo,  mentre la società RosUkrEnergo non ha ricevuto 25 milioni di metri cubi dalla UGS Ucraina. Il gigante russo ha poi intimato la società ucraina di restituire, mediante le proprie riserve, il gas che non è stato ricevuto dai consumatori europei.  Al contrario, il Vice Presidente della  Naftogaz Vladimir Trikolich accusa apertamente Gazprom, e afferma che "la Russia non ha neanche cercanto di riaprire il deposito del transito del gas attraverso l'Ucraina",  e che "Gazprom ha completamente bloccato le forniture di gas per l'Ucraina e lo stesso transito di gas verso l'Europa".  Secondo Kiev, la propaganda russa è deliberatamente volta a screditare la Naftogas e lo stesso Stato ucraino, a cui vengono imputando tutte le responsabilità per la cessazione della fornitura di gas ai Paesi Europei.


 Ora la Russia chiede che sia garantito il transito del gas e l’autorizzazione del controllo da parte di osservatori internazionali come condizione per la ripresa delle forniture di gas alle frontiere.  Il Presidente russo Dmitri Medvedev ha infatti ribadito che, prima di riaprire le condutture, è necessario autorizzare il monitoraggio da parte di rappresentanti  Gazprom, Naftogaz, le autorità ministeriali dei due Paesi e gli osservatori della UE.  La controparte ucraina, da parte sua, si dice pronta a fornire il transito di gas russo verso l'Europa, come affermato da Oleg Dubina nel corso di una conferenza stampa con i giornalisti al termine dei colloqui a Mosca con Miller. "La situazione attuale e le incomprensioni derivano da questioni economiche, non da problemi politici. Essi devono essere risolte in conformità degli interessi economici delle parti", afferma Dubina, aggiungendo che l'Ucraina è pronta a garantire il transito di gas verso l’Europa, e che la parte russa deve comunque garantire la fornitura di una certa quantità di gas necessaria al funzionamento del compressore e delle stazioni di transito.  Allo stesso modo si dice favorevole ad ammettere l’ingresso sul territorio degli osservatori dell'Unione Europea per il monitoraggio di gas. "I nostri uomini sono pronti ad entrare sul territorio ucraino. Stiamo aspettando l'esito della riunione tra i capi di Gazprom e Naftogaz", ha riferito  Pottering dopo l'incontro con il Vice Primo Ministro d'Ucraina Grigory Nemyreem.


In un modo o nell’altro, sembra che la situazione stia lentamente tornando alla normalità, dopo che Mosca e Bruxelles hanno dettato delle precise condizione per lo sblocco della crisi energetica. Molto probabilmente l’emergenza rientrerà da qui a pochi giorni, viste le forti pressioni giunte dai vertici delle Istituzioni Europee e dei singoli Stati membri.  L'esito della grande crisi sarà comunque negativo, in quanto i prezzi saranno aumentati e i Paesi fornitori si sentiranno,  a maggior ragione, in balia della lotta perpetua di Mosca per il controllo della regione, sia dal punto di vista energetico che politico. Il rapporto fornitore-consumatore è stato in qualche modo incrinato, non essendovi nei fatti una strategia di cooperazione reale, al punto che basta una lite commerciale per decretare il taglio secco e totale dell’energia, senza la minima considerazione per i possibili danni economici e reali che si provocano. Il tutto si riduce ad un gioco-forza per ottenere il dominio delle proprie zone di influenza. La "guerra del gas" dichiara sconfitta innanzitutto l’Europa, impotente e impreparata nonostante le grandi strategie di diversificazione, ma anche l’Ucraina, che non è riuscita ancora una volta nel suo "colpo di Stato" contro la Russia.  Ogni strategia è stata dispiegata per portare a compimento il progetto dell’Opec del gas, e ribadire il fatto che l’Europa, l’Ucraina ed ogni altro Stato che dipende da tali fonti di energia, non possono fare a meno della Russia.

 

Fulvia Novellino

 

00:35 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, géoéconomie, gaz, énergie, europe, russie, ukraine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 09 janvier 2009

Moscou s'inquiète de la situation à la frontière israélo-libanaise

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Moscou s’inquiète de la situation à la frontière israélo-libanaise

http://fr.altermedia.info

La Russie a exprimé sa préoccupation par l’aggravation des tensions à la frontière israélo-libanaise où des échanges de tirs ont retenti jeudi matin, sur fond d’hostilités dans la bande de Gaza.

“Nous préconisons le strict respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui, on le sait, appelle Israël et le Liban à maintenir le cessez-le-feu, à oeuvrer pour un règlement durable sur la base du respect global de la Ligne bleue et à prendre des mesures de sécurité pour empêcher la reprise des hostilités”, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur son site Internet.

La diplomatie russe a appelé Israéliens et Libanais à “faire preuve de retenue et de responsabilité”.

“Il faut éviter toute provocation susceptible de détériorer la situation dans la région où tout est interdépendant, où les tensions se sont aggravées à l’extrême en raison de la confrontation israélo-palestinienne dans la bande de Gaza”, précise le communiqué.

Quatre roquettes de type Katioucha sont tombées jeudi matin à proximité de la ville israélienne de Nahariya, faisant deux blessés. Ce tir a été revendiqué par le groupe Front populaire de la libération de la Palestine-Commandement. L’armée israélienne a aussitôt répliqué par plusieurs salves d’artillerie en direction du Liban, et des avions survolent actuellement le Liban-Sud.

Vicino Oriente in fiamme: la Turchia piu' vicina a Gaza, piu' lontana da Tel Aviv

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VICINO ORIENTE IN FIAMME : LA TURCHIA PIU’ VICINA A GAZA, PIU’ LONTANA DA TEL AVIV

http://www.eurasia-rivista.org/

di Aldo Braccio*

Il Primo ministro turco Erdoğan ha denunciato l’attacco israeliano a Gaza come un crimine contro l’umanità, ritenendo del tutto sproporzionato l’uso della forza di fronte ai lanci di razzi palestinesi. Gli attacchi israeliani, ha ribadito Erdoğan, rappresentano un attacco alla pace. Il ministro degli esteri Babacan ha da parte sua comunicato che gli incontri triangolari Turchia – Israele – Siria per la soluzione del contenzioso tra Tel Aviv e Damasco sono interrotti : “La scelta israeliana di condurre un’azione di guerra contro i palestinesi ci ha profondamente deluso”, ha commentato Babacan.
Nel frattempo quattro esponenti dell’AKP, il partito di governo, hanno abbandonato – in segno di protesta – il gruppo parlamentare “di amicizia turco – israeliana”, mentre lo stesso Consiglio di sicurezza nazionale ha condannato l’azione di Tel Aviv, chiedendo che i bombardamenti cessino immediatamente e che gli aiuti umanitari per la popolazione di Gaza (provenienti anche dalla Turchia) possano subito giungere a disposizione.
Erdoğan ha raggiunto per colloqui urgenti Damasco e Amman; secondo notizie non confermate nella capitale siriana avrebbe anche incontrato Khaled Méchaal, capo dell’ufficio politico di Hamas in esilio.
Ad Ankara, Istanbul e in parecchie altre città si susseguono iniziative e manifestazioni contro la guerra promossa da Israele : in particolare a Istanbul la municipalità ha deciso di annullare la tradizionale festa di capodanno in piazza Taksim, in segno di lutto.

*Aldo Braccio, redattore di Eurasia, è esperto di questioni turche e del Vicino Oriente.

00:48 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, gaza, moyen orient, proche orient, israël, géopolitique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 08 janvier 2009

Crise au Proche Orient: le début d'une troisième guerre mondiale?

Crise au Proche-Orient: le début d’une troisième guerre mondiale?

http://fr.altermedia.info

conflit

Par Dmitri Kossyrev,

C’est le procès du “lanceur de chaussures” Mountazer Al-Zaidi qui aurait pu devenir le principal événement du 31 décembre, le dernier jour de l’année 2008. Le 14 décembre, ce journaliste a lancé ses deux chaussures à la figure du président américain (qui était en train de donner une conférence de presse à Bagdad), en criant “C’est le baiser d’adieu du peuple irakien, espèce de chien!”.

 

Mais ce ne fut pas le cas. Un autre événement, qui, lui, n’a rien de comique, est venu éclipser l’incident des chaussures. A savoir une guerre, déclenchée dans une région voisine, et qui a déjà fait un grand nombre de victimes parmi la population civile.

Au premier abord, il s’agit d’un territoire très restreint au Proche-Orient. Certes, il y a des morts, mais cela arrive, malheureusement, beaucoup plus souvent qu’on ne le souhaite, n’est-ce pas? Mais peut-il arriver - théoriquement - qu’une troisième guerre mondiale éclate juste après les fêtes? Une opération punitive sera sans doute lancée prochainement dans la bande de Gaza, opération qui aura pour objectif de démanteler définitivement le “foyer terroriste” du Hamas. Or, son résultat sera douteux. Plusieurs attentats seront perpétrés par la suite sur le territoire israélien, auxquels il faudra aussi répondre.

Dans ce cas, la prochaine étape de l’évolution du conflit touchera le Liban et la Syrie, ces deux territoires arabes que Moscou essaie depuis de longues années d’inclure dans le processus de règlement du conflit au Proche-Orient. Israël pourrait attaquer ces pays également. Intérieurement, le monde arabe concède que le Hamas est composé de radicaux dangereux qui ont provoqué eux-mêmes ce conflit. Mais si Israël refuse de s’arrêter, le tableau changera.

Par exemple, le “facteur iranien” pourrait surgir comme par hasard, et notamment le fait que Téhéran, à ce qu’on prétend, finance aussi bien les membres du Hamas que leurs confrères libanais du Hezbollah, tout en aidant en outre la Syrie. Et si l’Iran ose faire un geste un tant soit peu menaçant…

Que pourra alors faire Israël? Bombarder quelques sites en Iran? Et si l’Iran décide alors de répondre à la provocation? L’Iran ne possède pas encore d’arme nucléaire, mais Israël en dispose et peut y recourir, si les choses tournent mal.

Il s’agit du pire scénario possible. Dans l’espoir de l’éviter, tout le monde, toutes sympathies confondues, appelle aujourd’hui les autorités israéliennes à arrêter la guerre et à revenir au point initial. Ainsi qu’à participer par la suite, l’année prochaine, à une Conférence sur le Proche-Orient à Moscou, pour évoquer finalement pour de bon la question de la paix. Mais déjà les positions seront beaucoup moins avantageuses pour Israël comme pour tous les autres.

Par exemple, Israël n’est pas du tout enclin à écouter ceux qui l’appellent à cesser les hostilités. Qui plus est, il se comporte de la même façon que le régime de Saakachvili en Géorgie, en essayant d’engager dans la guerre son principal protecteur, les Etats-Unis; ou bien de régler ses propres problèmes pendant la période de changement d’administration aux Etats-Unis. Mais les situations de ce genre sont toujours anormales: elles signifient que l’ancienne politique (en l’occurrence, celle des Etats-Unis) a été absolument erronée. Dans le même ordre d’idées, l’isolement du Hamas, qui jouit manifestement d’un large soutien de la population de la bande de Gaza, a été aussi une erreur. Tout ceci signifie également que les grandes puissances (ou la communauté internationale) seront désormais obligées d’exercer une pression sur Israël pour l’inciter à ne plus bombarder les quartiers résidentiels de la bande de Gaza, sur le Hamas pour qu’il mette fin aux attentats, sur l’Iran pour qu’il cesse de terroriser le monde avec son programme nucléaire, etc. Mais qui est aujourd’hui à même de mener un dialogue avec Israël, l’Iran et le Hamas en adoptant une position ferme?

Source: Novosti

mardi, 06 janvier 2009

America indiolatina ed Eurasia: i pilastri del nuovo sistema multipolare

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America indiolatina ed Eurasia: i pilastri del nuovo sistema multipolare

Tiberio Graziani / http://www.eurasia-rivista.org

L’avventurismo statunitense in Georgia e la profonda crisi economico-finanziaria che investe l’intero sistema occidentale hanno definitivamente evidenziato l’incapacità degli Stati Uniti di gestire l’attuale momento storico. I paradigmi interpretativi basati sulle dicotomie est-ovest, nord-sud, centro-periferia non sembrano più essere validi per delineare i prossimi scenari geopolitici. Una lettura continentale e multipolare delle alleanze e delle tensioni fra gli attori globali ci permette di individuare nell’America indiolatina e nell’Eurasia i pilastri del nuovo sistema internazionale.


L’incapacità statunitense di governare


La recente questione georgiana ha definitivamente posto una pietra tombale sul cosiddetto unipolarismo statunitense e, soprattutto, sembra aver reso effettivo un sistema geopolitico articolato ormai su poli continentali, cioè un sistema multipolare.

Ciò non è stato affatto colto dalla maggior parte degli osservatori ed analisti, i quali, pur consapevoli del tramonto della “nazione indispensabile” (secondo l’ardita definizione dell’ex Segretario di Stato Madeleine Albright), in margine alla crisi agostana tra Mosca e Tiblisi hanno ripetutamente fatto riferimento ad un nuovo bipolarismo e ad una riformulazione della “guerra fredda”. In realtà, siamo ben lontani dalla riedizione del vecchio sistema bipolare, e non soltanto perché le motivazioni ideologiche (tra cui l’antitesi comunismo-capitalismo, totalitarismo-democrazia), che hanno caratterizzato il dopoguerra dal 1945 al 1989, e dunque fornito linfa all’equilibrio bipolare, sono venute meno, ma, soprattutto, perché grandi paesi di dimensione continentale, come la Cina, l’India e il Brasile, in conseguenza del loro sviluppo economico e grazie alla coscienza geopolitica che anima da circa un buon decennio le loro rispettive classi dirigenti, ambiscono, responsabilmente, ad assumere impegni politici, economici e sociali a livello planetario.

Bisogna subito dire, però, che il declino del sistema unipolare a guida statunitense non significa affatto la fine dell’egemonia di Washington, tuttora presente, anche militarmente, in vaste aree del Pianeta. Quella di Washington è per il momento un’egemonia ridotta, con cui le nuove entità geopolitiche dovranno confrontarsi ancora per qualche anno. Un’egemonia, teniamo a sottolineare, forse più pericolosa del passato per la stabilità internazionale, perché appunto traballante e suscettibile, pertanto, di essere gestita da Washington e dal Pentagono con scarso equilibrio, come la crisi georgiana ha ampiamente dimostrato.

La profonda crisi strutturale dell’economia degli USA (1) ha contribuito soltanto ad accelerare un processo di ridimensionamento dell’intero “sistema occidentale” che, iniziato a metà degli anni ’90, veniva tuttavia registrato solo nei primi anni dell’attuale secolo da autori come Chalmer Johnson ed Emmanuel Todd nella rispettive analisi sulle conseguenze cui gli Stati Uniti, quale unica potenza mondiale egemone, sarebbero presto andati incontro (2) e sulla decomposizione del sistema statunitense (3).

Johnson, profondo conoscitore dell’Asia, e del Giappone in particolare, osservava, tra il 1999 e il 2000, che gli USA non sarebbero stati in grado di gestire il loro rapporto con l’Asia, se avessero perseguito i “reiterati tentativi del loro governo di dominare la scena mondiale” (4). Tra i cambiamenti, già visibili, che avrebbero nel prossimo futuro delineato un nuovo quadro geopolitico, Johnson poneva la propria attenzione al crescente tentativo della Cina di emulare le altre economie dell’Asia orientale a crescita intensiva (5). Lo stesso autore, riferendosi all’impietosa analisi illustrata da David Calleo (6) nel lontano 1987 sulla disgregazione del sistema internazionale, riteneva che gli Stati Uniti di fine secolo fossero “un egemone rapace” “dotato di scarso senso d’equilibrio”.

Anche il francese Todd, come l’americano Johnson, riteneva che gli USA, a causa delle guerre in Medio Oriente e in Jugoslavia, fossero diventati, ormai, un elemento di disordine per l’intero sistema internazionale; secondo Todd, inoltre, l’interdipendenza economica era a netto svantaggio dell’economia statunitense, come la crescita del deficit economico dell’ultimo decennio indubbiamente dimostrava.

Alcuni anni dopo, nel gennaio del 2005, un acuto e brillante osservatore come Michael Lind della New America Foundation sosteneva, in un importante articolo pubblicato sul “Financial Times” (7), che alcuni Paesi eurasiatici (principalmente la Cina e la Russia) e dell’America meridionale stavano “silenziosamente” prendendo misure il cui effetto sarebbe stato quello di “ridimensionare” la potenza nordamericana.

Più recentemente (2007), Luca Lauriola (8) ha sostanzialmente ribadito gli stessi concetti, che qui riportiamo nelle parole di Claudio Mutti: “Lauriola intende dimostrare alcune tesi che possono essere schematicamente riassunte nei termini seguenti: 1) gli USA non sono più la maggiore potenza mondiale; 2) la potenza tecnologica russa supera oggi quella statunitense; 3) l'intesa strategica tra Russia, Cina e India configura un'area geopolitica alternativa a quella statunitense; 4) gli USA si trovano in una gravissima crisi finanziaria ed economica che prelude ad un vero e proprio crollo; 5) in tale situazione, la potenza statunitense è "smarrita e impazzita", sicché Mosca, Pechino e Nuova Delhi la trattano cercando di non provocare reazioni che potrebbero causare catastrofi mondiali; 6) l'amministrazione Bush prosegue imperterrita verso il precipizio, inventando continuamente menzogne che giustifichino la funzione mondiale degli USA; 7) le condizioni di vita di gran parte della popolazione statunitense sono simili a quelle di molti paesi sottosviluppati; 8) l'immagine odierna degli USA non è un'eccezione della loro storia, ma riproduce fedelmente quella di sempre (dal genocidio dei Pellirosse al terrorismo praticato in Vietnam); 8) negli USA, un ruolo politico eminente viene svolto da quella medesima lobby messianica che aveva primeggiato nella nomenklatura sovietica” (9).

Ma come mai l’iperpotenza statunitense, nel breve volgere di neanche un ventennio, è sul punto di collassare? Perché un attore globale come gli USA non è stato in grado di governare ed imporre il suo tanto declamato “New Order”, democratico e liberista?

Le risposte a tali quesiti non vanno ricercate soltanto nelle, tutto sommato, facili analisi care agli economisti e/o nelle contraddizioni politiche in seno al sistema occidentale. Vanno, a nostro avviso, cercate proprio nell’analisi delle dottrine geopolitiche della potenza statunitense. Gli Stati Uniti d’America — potenza talassocratica mondiale — hanno sempre perseguito, fin dalla loro espansione nel subcontinente sudamericano, una prassi geopolitica che in altra sede abbiamo definita “del caos” (10), vale a dire la geopolitica della “perturbazione continua” degli spazi territoriali suscettibili di essere posti sotto la propria influenza o il proprio dominio; da qui l’incapacità di realizzare un vero ed articolato ordine internazionale, quale ci si dovrebbe aspettare da chi ambisce alla leadership mondiale.

Due geopolitici italiani, Agostino Degli Espinosa e Carlo Maria Santoro, in epoche diverse e molto lontane tra loro, rispettivamente negli anni ’30 e ’90, hanno constatato una importante caratteristica degli USA, quella di essere inadatti a governare, ad amministrare.

Scriveva nel lontano 1932 Agostino Degli Espinosa: “L'America non vuole governare, vuole semplicemente possedere nel modo più semplice, ossia con il dominio dei suoi dollari”, e proseguiva affermando che governare “non significa unicamente imporre delle leggi e delle volontà: significa dettare una legge a cui lo spirito del popolo o dei popoli aderisca in modo che fra governo e governati si formi un’unità spirituale organizzata” (11).

Ribadiva, a distanza di oltre sessant’anni, Carlo Maria Santoro: “le potenze marittime […] non sanno immaginare, neppure concettualmente, la conquista e l’amministrazione, ovvero la suddivisione gerarchica dei grandi Imperi continentali” (12).

La specificità talassocratica degli USA, individuata da Santoro, e l’incapacità di governare, nel senso sopra magistralmente esposto da Degli Espinosa, spiegano meglio di ogni altra analisi il declino della Potenza nordamericana. A ciò, ovviamente, vanno aggiunti anche gli elementi critici connessi al grado di espansione dell’imperialismo statunitense: dispiegamento militare, spesa pubblica, scarso senso della diplomazia.

Ad affermare l’inettitudine degli USA nel gestire l’attuale momento storico è giunto, recentemente, anche l’economista francese Jacques Sapir. Per il direttore della scuola di Parigi per gli studi delle scienze sociali (EHESS), anzi, già la crisi del 1997-1999 aveva mostrato ”que les Ètats-Unis étaient incapables de maîtriser la libéralisation financière internationale qu’ils avaient suscitée et imposée à nombreux pays” (13). Ovviamente, per Sapir la mondializzazione è un aspetto dell’espansionismo statunitense, essendo in larga misura l’applicazione della politica americana che egli ritiene essere “una politica volontarista di apertura finanziaria e commerciale” (14). All’epoca, quando le ricette liberiste statunitensi, veicolate attraverso i diktat del Fondo monetario internazionale, fallivano in Indonesia e venivano, a ragione, duramente rifiutate da Kuala Lumpur, fu, significativamente, sottolinea Sapir, la responsabile politica economica adottata da Pechino ad assicurare la stabilità dell’Estremo Oriente.

È interessante notare che l’accelerazione del processo di ridimensionamento economico e politico degli USA (2007-2008) è avvenuto proprio quando alla guida del paese permane una gruppo di potere che si rifà alle idee dei think tank neoconservatori. I neocons, è noto, hanno spinto il più possibile Washington ad attuare negli ultimi anni — a partire almeno dal 1998, anno in cui inizia la “rivoluzione negli affari militari” — una politica estera aggressiva ed espansionista; tale politica è stata condotta in stretta coerenza con i principi veterotestamentari (l’impulso messianico come componente del patriottismo statunitense e come costante del carattere nazionale) che li contraddistinguono e con la particolare declinazione, in senso conservatore, della nota tesi trockista della rivoluzione permanente. Questa tesi, oltre a costituire, per alcuni versi, il sostrato teorico della strategia della “permanent war”, definita dal vice presidente Dick Cheney ed attuata con solerzia dall’Amministrazione Bush nel corso degli ultimi due mandati presidenziali (2000-2008), rinverdisce la caratteristica “geopolitica del caos” di Washington.

America indiolatina ed Eurasia


Se gli USA, stretti tra necessità d’ordine geostrategico (controllo della Russia e della Cina in Eurasia, del Brasile, dell’Argentina e dell’area caraibica nel proprio emisfero) e una profonda crisi economico-finanziaria, sembrano essere confusi ed oscillare tra una politica estera persino più aggressiva e muscolare rispetto al recente passato e un ripensamento realistico del proprio ruolo mondiale, i maggiori paesi eurasiatici, Russia e Cina in testa, ed i più importati paesi sudamericani, Argentina e Brasile, appaiono sempre più consapevoli delle proprie potenzialità economiche, politiche e geostrategiche.

Ciò obbliga gli analisti e i decisori politici ad utilizzare nuovi paradigmi per interpretare il presente. Gli schemi interpretativi del passato, basati sulle dicotomie est-ovest, nord-sud, centro-periferia, non sembrano valere più. Sarà bene analizzare il presente, al fine di cogliere gli elementi necessari per delineare i futuri possibili scenari geopolitici, da una prospettiva continentale e multipolare delle alleanze e delle tensioni fra gli attori globali; in particolare, occorrerà concentrare l’attenzione sugli assi intercontinentali tra i due emisferi del Pianeta.

Il BRIC (Brasile, Russia, India e Cina), il nuovo asse geoeconomico tra l’Eurasia e l’America indiolatina, è ormai una realtà ben definita, capace di attrarre, nel prossimo futuro, altri paesi eurasiatici e sudamericani. Se, nel breve-medio periodo, tale asse si consoliderà, il sogno “occidentalista” inglese di una comunità euroatlantica, dalla Turchia alla California (15), e quello mondialista degli USA, incardinato sulla triade Nordmerica, Europa e Giappone, saranno destinati a rimanere tali.

Il recente vertice dei Ministri degli esteri dei paesi del BRIC (maggio 2008, Ekaterinburg, Russia), che ha confermato l’intenzione dei nuovi paesi emergenti ad intessere ulteriormente le relazioni economiche e politiche, è stato percepito dagli USA come un vero e proprio affronto. A ciò occorre anche aggiungere la riunione dei Big Five (Brasile, India, Cina, Messico e Sud Africa), tenutasi a Sapporo nel luglio del 2008 in concomitanza con il vertice di Hokkaido del G8.

È con l’insediamento di Putin a primo ministro della Federazione russa (agosto 1999) che iniziano ad avviarsi consistenti relazioni economiche tra la Russia e i paesi sudamericani, per poi intensificarsi nel corso degli ultimi anni fino ad assumere una decisa dimensione politica.

Mentre risale all’aprile del 2001 l’interesse della Cina verso l’America meridionale, con la storica visita del presidente Jian Zemin a diverse nazione del subcontinente americano. La Cina, alla ricerca di materie prime e di risorse energetiche per il proprio sviluppo industriale, ritiene il Brasile, il Venezuela ed il Cile partner privilegiati e strategici (si contano, ad oggi, tra i 400 e 500 accordi commerciali tra Pechino, i principali paesi sudamericani e il Messico), tanto da investirvi cospicui capitali per la realizzazione di importanti infrastrutture.

Gli interessi russi e cinesi in America meridionale, dunque, aumentano giorno dopo giorno. Il colosso russo Gazprom (insieme all’italiana ENI) sigla contratti con il Venezuela (settembre 2008) per l’esplorazione delle aree Blanquilla Est e Tortuga, nel Mar dei Caraibi, a circa 120 chilometri a nord dalla città di Puerto la Cruz (Venezuela settentrionale), e Mosca vara un piano per la creazione di un consorzio petrolifero in America meridionale. Inoltre, mentre la Lukoil firma un memorandum d´intesa con la compagnia petrolifera venezuelana, la PDVSA, Chávez si reca a Pechino (settembre 2008) per firmare una ventina di accordi commerciali con Hu Jintao, relativi a forniture agricole, tecnologiche e petrolchimiche e si impegna a fornire 500 mila barili/giorno di petrolio entro il 2010 e 1 milione entro il 2012.

Inoltre, Pechino e Caracas, facendo seguito a intese intercorse nel maggio del 2008, a settembre dello stesso anno, prendono accordi per l'installazione di una raffineria di proprietà comune in Venezuela e per la realizzazione congiunta di una flotta di quattro petroliere giganti e per l'aumento delle spedizioni di petrolio in Cina.

L’America caraibica e meridionale non sembra più essere il “cortile di casa” di Washington. Le preoccupazioni aumentano per Washington, quando il Nicaragua riconosce le repubbliche dell’Ossezia del sud e dell’Abkhazia, quando il Venezuela ospita bombardieri strategici russi a lungo raggio e, soprattutto, quando il processo di integrazione dell’America meridionale viene accelerato dalle strettissime intese tra Buenos Aires e Brasilia. Le relazioni tra i due maggiori paesi del subcontinente americano si sono recentemente (settembre 2008) concretizzate nell’adozione del sistema di pagamento in moneta locale (SML) per l’interscambio economico-commerciale. L’adozione del SML al posto del dollaro statunitense rappresenta un vero e proprio primo passo verso l’integrazione monetaria dell’intera area Mercosur e l’embrionale costituzione di un “polo regionale” che, verosimilmente, grazie soprattutto agli ormai consolidati rapporti con la Russia e la Cina in campo economico e commerciale, potrebbe svilupparsi nel breve volgere di un lustro.
Il nervosismo di Washington sale, inoltre, quando Pechino e Russia espandono la loro influenza in Africa e trattengono rapporti di collaborazione con l’Iran e la Siria.

Tuttavia, oltre i pur importanti e necessari accordi economici, commerciali e politici, affinché il nuovo sistema multipolare possa adeguatamente svilupparsi, i suoi due pilastri, l’Eurasia nell’emisfero nordorientale e l’America indiolatina in quello sudoccidentale, dovranno assumere, necessariamente, il controllo dei propri litorali e contenere le tensioni interne (spesso suscitate artificialmente da Washington e Londra), il loro vero tallone d’Achille.

Infatti, per far fronte agli USA — per trovare, cioè, soluzioni ragionevoli ed equilibrate che ne riducano, a livello planetario, senza ulteriori sconvolgimenti, il grado di perturbazione — Cina e Russia devono considerare che, attualmente, l’ex iperpotenza è, sì, sicuramente una nazione “smarrita”, ma pur sempre un’entità geopolitica dalle dimensioni continentali, padrona dei propri litorali e con ancora una potente flotta navale (16), presente su tutti gli scacchieri del Pianeta. Recentemente, ricordiamo, Washington ha riattivato la Quarta Flotta (per ora costituita da 11 navi, un sommergibile nucleare e una portaerei) per dimostrare, minacciosamente, il proprio impegno presso i loro partner centroamericani e sudamericani. La pur sempre temibile potenza statunitense impone all’Eurasia, principalmente alla Russia che ne costituisce il fulcro, ma anche alla Cina, di attivare una politica di integrazione, o maggiore collaborazione, verso l’area peninsulare ed insulare della massa continentale, cioè verso l’Europa ed il Giappone. È in tale contesto che occorre considerare la nuova politica del presidente Medvedev in relazione al potenziamento delle forze armate russe e, in particolare, al riammodernamento della marina militare (17). Pur se ci troviamo nell’era della cosiddetta “geopolitica dello spazio” e della geostrategia dei missili e degli scudi spaziali, l’elemento navale rappresenta, già da oggi, un importante banco di prova sul quale gli attori globali sono chiamati a sperimentare le proprie strategie per almeno il prossimo decennio, sia nei “mari interni” (Mediterraneo, Nero e Caraibico) sia negli oceani.

Al fine di comprendere appieno le future mosse della potenza d’oltreoceano, Pechino e Mosca farebbero bene a tenere a mente quanto scriveva, anni or sono, Henry Kissinger,: “Geopoliticamente l’America è un’isola al largo del grande continente eurasiatico. Il predominio da parte di una sola potenza di una delle due sfere principali dell’Eurasia — Europa o Asia — costituisce una buona definizione di pericolo strategico per gli Stati Uniti, una guerra fredda o meno. Quel pericolo dovrebbe essere sventato anche se quella potenza non mostrasse intenzioni aggressive, poiché, se queste dovessero diventare tali in seguito, l’America si troverebbe con una capacità di resistenza efficace molto diminuita e una incapacità crescente di condizionare gli avvenimenti” (18).

In maniera perfettamente speculare a quello per l’Eurasia, un analogo discorso vale anche per l’America indiolatina. L’America indiolatina — cioè per il momento, il Brasile, l’Argentina ed il Venezuela — è obbligata per evidenti motivi geostrategici, a contenere le tensioni che alimentano l’instabilità di una parte dell’arco andino (19), in particolare quella boliviana, che costituisce il tratto territoriale che collega la costa occidentale a quella orientale del subcontinente americano. Brasilia, Buenos Aires, Santiago e Caracas — se veramente vogliono sottrarsi alla tutela statunitense — dovranno necessariamente incrementare le loro relazioni politiche e militari e porre particolare attenzione al potenziamento delle proprie flotte marine, civili e militari. Le condizioni attuali, grazie all’“amico lontano” rappresentato dalle potenze eurasiatiche, sembrano giocare a loro favore. Le condizioni attuali, è doveroso dirlo, giocano a favore anche dell’Europa e del Giappone.

Per l’equilibrio del Pianeta, tuttavia, c’è solo da sperare che gli USA prendano ragionevolmente atto del loro ridimensionamento, e non perseguano, quindi, insensate strategie di rivincita.


Note
1. L’odierna crisi economico-finanziaria risale, secondo alcuni specialisti, tra cui Jacques Sapir, a quella del triennio 1997-1999. Jacques Sapir, Le nouveau XXI siècle. Du siècle «américaine» au retour des nations, Seuil, Paris 2008, p.11. Ricordiamo che gli USA, dal 1992 al 1997, nella convinzione di essere ormai l’unica potenza mondiale, veicolarono, a sostegno della loro strategia di dominio mondiale, una “campagna ideologica volta ad aprire le economie del mondo al libero commercio e al libero movimento dei capitali su scala globale” (Chalmer Johnson, Gli ultimi giorni dell'impero americano, Garzanti, Milano 2001, p. 290).
2. Chalmer Johnson, Gli ultimi giorni dell'impero americano, Garzanti, Milano 2001, ediz. orig. Blowback, The Costs and Consequences of American Empire, Little Brown and Company, London 2000.
3. Emmanuel Todd, Après l’empire. Essai sur la décomposition du système américain, Gallimard, Paris 2002. Ed. italiana, Dopo l’impero, Tropea, Milano 2003.
4. Chalmer Johnson, op. cit., p. 59.
5. Chalmer Johnson, op. cit., p. 58.
6. “Il sistema internazionale va disgregandosi non solo perché nuove potenze aggressive dotate di scarso senso dell’equilibrio cercano di dominare i paesi confinanti, ma anche perché le potenze in via di declino, anziché regolarsi e adattarsi, cercano di cementare il proprio barcollante predominio trasformandolo in un’egemonia rapace”, David. P. Calleo, Beyond American Hegemony: The future of the Western Alliance, New York 1987, p. 142, citazione tratta da Chalmer Johnson, op. cit., p. 312.
7. Michael Lind, How the U.S. Became the World's Dispensable Nation in “Financial Times”, 26 gennaio 2005.
8. Luca Lauriola, Scacco matto all'America e a Israele. Fine dell’ultimo Impero, Palomar, Bari 2007.
9. Claudio Mutti, Recensione a L. Lauriola, Scacco matto all’America e a Israele, www.eurasia-org, 27 gennaio 2008.
10. Tiberio Graziani, Geopolitica e diritto internazionale nell’epoca dell’occidentalizzazione del pianeta, in “Eurasia. Rivista di studi geopolitici”, 4/2007, p. 7.
11. Agostino Degli Espinosa, Imperialismo USA, Augustea, Roma-Milano 1932-X, p.521.
12. Carlo Maria Santoro, Studi di Geopolitica, G. Giappichelli, Milano 1997, p. 84.
13. Jacques Sapir, op. cit., pp. 11-12.
14. Jacques Sapir, op. cit., pp. 63-64.
15. Sergio Romano, in merito alla politica inglese antieuropea, così rispondeva a due lettori del quotidiano “Corriere della sera”: “L' obiettivo inglese è una grande comunità atlantica, dalla Turchia alla California, di cui Londra, beninteso, sarebbe il perno e la cerniera”, Sergio Romano, Perché è difficile fare l' Europa con la Gran Bretagna, Corriere della sera, 12 giugno 2005, p. 39.
16. Riporta Alessandro Lattazione che “la flotta USA, dieci anni fa, possedeva 14 portaerei e relativi gruppi di battaglia. Oggi ne ha, sulla carta, 10 ma solo 5/6 sono operative”. Alessandro Lattanzio, La guerra è finita?, relazione presentata al FestivalStoria, Torino, 16 ottobre 2008.
17. Alessandro Lattanzio, Il rilancio navale della Russia, www.eurasia-rivista.org, 1 ottobre 2008.
18. Henry Kissinger, L’arte della diplomazia, Sperling & Kupfer Editori, Milano 2006, pp.634-635.
19. Come noto, gli analisti suddividono l’America meridionale in due archi: l’arco andino, costituito da Venezuela, Colombia, Ecuador, Perú, Bolivia, Paraguay e l’arco atlantico, costituito da Brasile, Uruguay, Argentina e Cile.

mardi, 30 décembre 2008

L'Amérique et les droits de l'homme / le triomphe des Pharisiens

 

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L’Amérique et les « Droits de l’homme » / Le triomphe des Pharisiens




Les Pharisiens sont dans les Evangiles une secte juive dont les membres se considèrent comme « les bons et les justes ». Ils jouent un rôle important dans la condamnation à mort du Christ.

L’Amérique est-elle « pharisienne » ? Elle se prétend animée d’une mission exceptionnelle qui est d’apporter les droits de l’homme, la liberté et la démocratie à l’univers humain et faire ainsi son bonheur. Elle tire de cette idéologie d’autojustification une tendance à vouloir toujours criminaliser ses adversaires, tendance propre au totalitarisme : si vous êtes l’ennemi de Staline, vous êtes, pour les communistes, non pas un simple adversaire politique mais un criminel qu’il faut juger. Les Américains font de même. On l’a vu avec Saddam Hussein. On l’a vu avec le procès de Nuremberg des chefs nazis où cela n’a jamais gêné les juges américains de juger avec les juges de Staline : ils partageaient tous (Américains, nazis et communistes) en fait une vision commune de la politique fondée sur la diabolisation de l’opposant. Le procureur américain de Nuremberg Robert Jackson n’est en cela pas différent de Freisler, le juge nazi qui condamne à mort les aristocrates allemands s’opposant à Hitler, et Vichynski, le procureur communiste condamnant les victimes des purges staliniennes.

En réalité, les Etats-Unis partageaient avec les Soviétiques le besoin d’affirmer le caractère criminel du régime nazi pour s’exempter eux-mêmes de leurs propres crimes. L’histoire américaine est jalonnée de bien des crimes, comme celles d’autres nations, mais la propagande des Américains victorieux leur a permis d’organiser l’oubli de ces crimes. Ils sont ainsi apparus à tort comme le pays des droits de l’homme par excellence.

Tout le monde trouve normal que les Etats-Unis aient une capitale qui porte le nom d’un propriétaire d’esclaves, Washington. On tait les causes de la Guerre d’indépendance des USA contre l’Angleterre. Celle-ci, par son Parlement, avait décidé l’abolition de l’esclavage, ce qui fit peur aux propriétaires d’esclaves américains, lesquels ne virent leur salut que dans l’indépendance pour que la loi anglaise ne s’applique pas.


Le « pays de la liberté » était et est resté de longues années le pays esclavagiste par excellence : peu de gens, en raison de la propagande américaine, méditent sur cette contradiction. En réalité, l’Amérique a toujours considéré les hommes comme des matières premières pour l’économie : ils n’ont supprimé l’esclavage que lorsqu’ils ont compris qu’il y avait des façons plus efficaces d’utiliser la main-d’œuvre que l’esclavage. Les Etats-Unis sont le pays de la pensée « fonctionnelle » qui trouve son origine chez les philosophes utilitaristes anglais. Mais cette essence est voilée par le discours de propagande des droits de l’homme. Il faut savoir que sur le papier, les constitutions les plus favorables aux droits de l’homme furent celles de Robespierre en 1793 et de Staline en URSS. D’ailleurs l’URSS a signé avec enthousiasme la Déclaration universelle des droits de l’homme lors de la fondation de l’ONU. Cela relativise l’intérêt de ces déclarations pour la protection de la dignité humaine.

Le régime américain dès sa fondation a donc commis un crime, non marginal mais essentiel puisqu’il était à la base de son économie : l’esclavage des Noirs. Cet esclavage était une conséquence particulière d’une conception plus vaste qui réduit les hommes à des matières premières. C’est cette conception qui fut mise au service du racisme à l’égard des Noirs. Mais c’est cette même conception que nous retrouvons dans l’antiracisme dogmatique du système américain actuel : la race (biologique) comme l’ethnie (culturelle) sont des obstacles au besoin économique de rendre la main-d’œuvre parfaitement interchangeable, comme les blocs de charbon ou de marbre sont interchangeables lorsqu’ils sont stockés à des fins de production. Il faut donc les effacer dans un « melting pot ». Des biologistes américains ont pu montrer que si le mélange intégral des races se faisait aux USA les Noirs disparaîtraient totalement car ils ne sont que 12% et la loi de la régression à la moyenne ferait disparaître leurs traits physiques spécifiques dans la population majoritaire : une forme de solution finale du problème noir par le métissage en quelque sorte ! Les plus lucides des porte- parole de la communauté noire de ce point de vue, comme Farrakhan, l’ont bien vu.

Les Etats-Unis ne sont pas fondés uniquement sur l’esclavage mais aussi sur l’élimination des Indiens. Oh, certes, ce fut au nom des besoins économiques de la nation américaine. Les Indiens s’intégraient mal dans l’économie et occupaient des terres à exploiter pour l’élevage ou les puits de pétrole. La façon dont les Indiens furent traités et leur culture détruite pour les livrer à l’alcoolisme, l’assistance et la dictature du consumérisme est révélatrice des risques que fait courir le système fonctionnaliste américain (le « Gestell » de Heidegger) pour les autres peuples du monde. Il s’agit de détruire partout la fierté nationale et les coutumes particulières pour homogénéiser le marché. Si tout le monde ressemble à des Américains, tout le monde utilisera les biens de consommation américains, à commencer par les films d’Hollywood ou le Coca-Cola.

Le régime américain commence donc son entrée dans l’histoire avec deux atteintes majeures aux droits de l’homme : l’esclavage des Noirs et le massacre des Indiens. Comment oser dans ces conditions donner des « leçons de démocratie » au monde ? Mais ce n’est pas tout. Le caractère criminel de la politique américaine va se montrer dans une façon particulièrement odieuse de faire la guerre : l’inauguration a été la Guerre de sécession, dont on a pu dire qu’elle servit de modèle à la Guerre de 1914-1918. C’est en effet l’apparition d’une forme de « guerre industrielle » avec des massacres de masse : pour beaucoup d’historiens, la Guerre de sécession a été la première guerre totale moderne, avec 600.000 soldats tués mais 400.000 civils massacrés. La guerre « aristocratique » codifiée peu à peu en Europe partait du principe que l’on tuait les militaires, pas les civils. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les bombardements américains, tant sur l’Allemagne que sur le Japon, ont délibérément visé les populations civiles pour casser le moral de l’ennemi. Des millions de femmes et d’enfants en ont été victimes. Cette forme de guerre a été réutilisée à plus petite échelle en Irak.

Il y a bien « crimes de guerre » là où l’on s’attaque prioritairement aux femmes et aux enfants : qui a jugé les criminels de guerre américains ? Les Etats-Unis ont fait d’ailleurs valoir diplomatiquement que si des tribunaux internationaux étaient constitués, en aucun cas ils ne pourraient juger des Américains !

Les Etats-Unis ont joué aussi un rôle peu conforme à l’idéologie des droits de l’homme en confortant le crime et les mafias partout où cela pouvait profiter à leurs intérêts politiques. Chicago, symbole du gangstérisme, est bien une ville des Etats-Unis. Ce pays connaît un taux de criminalité très supérieur aux normes européennes. Ce n’est pas étonnant dans un pays où l’homme est avant tout considéré comme une matière première pour l’économie. Partout dans le monde, la criminalité est d’abord liée à la recherche du gain : une société qui place le gain financier sur un piédestal doit s’attendre à sécréter beaucoup d’activités criminelles et mafieuses.

Le système américain actuel est donc particulièrement dangereux pour la liberté et l’identité des peuples du monde, bien que ses dirigeants prétendent partout être les défenseurs de la liberté et de la démocratie. C’est un système déshumanisant qui donne raison, une fois n’est pas coutume, à Karl Marx : « La grande bourgeoisie a précipité les frissons de l’extase religieuse, l’esprit chevaleresque et la sentimentalité petite bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste ! »

D’où vient donc ce régime qui domine les Etats-Unis sous le nom abusif de « démocratie » ? En réalité, le régime politique américain est oligarchique dans son essence et n’est démocratique que dans la forme. C’est une oligarchie marchande qui règne en maître à présent. Le malheur historique de l’Amérique est de n’avoir jamais eu d’aristocratie ni de monarchie. La monarchie en Europe est d’ailleurs un produit de l’aristocratie : le roi comme l’aristocrate est d’abord, à l’origine, un chef de guerre ! Contrairement à ce que l’on peut croire superficiellement, le guerrier professionnel est généralement animé d’une haute déontologie car il met sa vie en jeu, ce qui ne va pas sans une haute moralité. Certes, on a des exemples de guerriers criminels mais la tradition dominante a toujours mis des barrières pour lutter contre cette dérive toujours possible : que ce soit chez le héros homérique, le samouraï japonais ou le soldat des troupes d’élites en Europe. Au Moyen Age, c’est toute une civilisation de la chevalerie qui est née du monde guerrier. Les pires crimes de guerre du XXe siècle sont venus des politiques, parfois élus démocratiquement comme Hitler, mais pas du corps traditionnel des officiers. Ce sont même des officiers qui ont voulu en Allemagne abattre celui qu’ils considéraient comme un tyran ! (complot de Claus von Stauffenberg).

Le monde marchand n’a pas la même relation vis-à-vis de la mort que le monde des officiers. Il n’a donc pas les mêmes exigences éthiques : ceci fut fort bien montré par le sociologue Werner Sombart dans son livre méconnu : « Händler und Helden » (Des marchands et des héros).

Contrairement aux pays d’Europe, l’Amérique n’a pas eu de noblesse pour la diriger. Les valeurs aristocratiques ne sont pas celles qui imprègnent la société américaine. Les valeurs dominantes sont celles de l’affirmation de soi et de l’utilitarisme. Dans la conception utilitariste ou fonctionnaliste du monde, il n’y a guère de place pour des considérations chevaleresques ou esthétiques. Le comportement de l’aviateur français pendant la Guerre de 1914-1918 qui va battre des ailes au-dessus d’un cimetière allemand où est enterré un des as de l’aviation allemande qu’il a abattu, pour exprimer son respect de l’adversaire vaincu, n’est pas un comportement utilitariste. Ce qui est le plus utile, c’est de criminaliser son adversaire : c’est ce que les Etats-Unis pratiquent à grande échelle depuis qu’ils jouent un rôle sur la scène mondiale.

Les Etats-Unis ne sont pas à la source de grandes pensées philosophiques car celles-ci ne rapportent rien dans l’immédiat. Leur apport dans ce domaine est inférieur à celui des Anglais, des Français ou des Allemands. Il faudrait donc que les pays d’Europe reprennent le flambeau de la pensée afin d’aider les Américains à se réformer face à un meilleur modèle que le leur. Sinon le triomphe de l’idéologie fonctionnaliste américaine ne peut apporter que le malheur et le chaos, comme on le perçoit en Irak mais aussi en Amérique même où les dysfonctionnements du système commencent à montrer leur perversité de masse (crise financière, délabrement de la Nouvelle-Orléans après le cyclone, haut degré de criminalité, etc.).

Mais on ne peut se réformer si l’on est persuadé d’incarner la bonté et la justice. C’est pourquoi il importe de démasquer le pharisaïsme de l’idéologie américaine. L’Amérique n’a jamais été un modèle dès ses débuts esclavagistes et de destruction des Indiens. L’Amérique n’est apparue un modèle que parce qu’elle a gagné trois guerres : deux guerres mondiales et la guerre froide contre les Soviétiques. Face aux nazis et aux Soviétiques, l’Amérique fut perçue comme un modèle victorieux et humaniste. Mais c’était une illusion produite par ses faire-valoir de l’Est. Sa réussite économique a longtemps masqué son inhumanité.

Mais l’heure de la vérité approche.

Il n’est pas possible de bâtir une civilisation qui élève l’homme sur des bases purement utilitaristes et fonctionnalistes. L’utilitarisme débouche sur l’autodestruction. Il est donc essentiel pour nous comme pour les Américains de faire la critique de cet utilitarisme et d’abattre la propagande pharisienne qui en masque la nature réelle. L’homme n’est pas qu’un consommateur et un producteur de masse. Il a une dimension sacrée qui ne peut être évacuée. Il faut réévaluer les fonctions militaires et religieuses pour équilibrer la domination des fonctions économiques. Car ces fonctions, en relation avec la nature mortelle de l’homme, portent en elles un idéalisme indispensable pour que la vie soit supportable et pour que l’homme redécouvre sa dignité !

Par Yvan BLOT

 

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lundi, 29 décembre 2008

Kosovo, Osetia del Sur y Abjasia: precedentes que cambiaron el panorama geopolitico

Kosovo, Osetia del Sur y Abjasia: precedentes que cambiaron el panorama geopolítico

Debido a los acontecimientos de gran envergadura que sucedieron este año bisiesto: las elecciones presidenciales en Rusia, los Juegos Olímpicos en Pekín, la crisis económico-financiera desatada a nivel mundial, la muerte del Patriarca de Moscú y toda Rusia, Alexis II, el 2008 será recordado por millones de personas.

De todas formas, la agresión de Georgia contra Osetia del Sur (Cáucaso del Norte) ocupa un lugar especial en la serie de acontecimientos importantes. Esta tragedia segó las vidas de miles de personas. La agresión agravó la ya delicada situación en esta región clave del planeta y marcó el inicio de los más significativos cambios geopolíticos desde el término de la Segunda Guerra Mundial.


Sobre los planes de Georgia, suministrada por los EE.UU., en lo que respecta al Cáucaso, se sabía ya desde abril. Desde ese entonces la situación en las fronteras entre Georgia y Osetia del Sur era más que alarmante. En la zona de conflicto se concentraron tropas. Las localidades de Osetia del Sur estaban sometidas a un intenso fuego artillero. En las fronteras de Abjasia se respiraba un aire de intranquilidad y nerviosismo. El Ejército georgiano para ese entonces se encontraba en el desfiladero del Kodori, territorio de Abjasia. El denominado “Gobierno legítimo” de Abjasia, reconocido por Tbilisi, declaró que estaba listo para tomar las “riendas del país”. Las provocaciones por parte de Georgia con respecto a las autonomías, no cesaban. Sobre sus espacios aéreos volaban aviones de espionaje no pilotados de procedencia norteamericana, que las autoridades oficiales de Tbilisi los hacían pasar como aviones rusos.

Por televisión Mijaíl Saakashvili aseguraba al pueblo de Osetia que el conflicto se resolvería rápidamente por la vía pacífica. En esos momentos tenía lugar en Pekín la ceremonia de inauguración de los Juegos Olímpicos. Por tradición histórica, debe haber un alto al fuego entre las partes bélicas mientras se llevan a cabo los mencionados juegos. Pero precisamente en esos días por orden del Comandante en Jefe el ejército georgiano sometió a un intenso y masivo fuego artillero a Tsjinvali (capital de Osetia del Sur) y otras localidades surosetas haciendo utilidad de artillería pesada, lanzamisiles múltiples “Grad”, tanques etc. Se inició la operación “campo despejado”. Según los planes de Georgia, en cuestión de 24 horas después de iniciada la operación, Tsjinvali había de desaparecer de la faz de la tierra; y su población, ser eliminada o desterrada. Operación similar se preparaba para atacar a Abjasia, pero la diferencia consistía en que sería de mayor magnitud.

Es curioso saber, ¿en Moscú estarían enterados de la agresión que Georgia tenía en mente?, aunque qué tiene que ver aquí Rusia, si Osetia del Sur y Abjasia forman parte de Georgia. Al juzgar por las innumerables notas diplomáticas que el Ministerio de Relaciones Exteriores de la Federación Rusa envió a Tbilisi; por lo activamente que se discutía en el Consejo de la Federación, en la Duma, el Ministerio de Defensa y las autoridades rusas reiteradas veces intentaron detener el desarrollo de tales acontecimientos; de advertir a Tbilisi sobre las consecuencias de sus acciones.

Moscú advirtió insistentemente al Consejo de Europa, a la ONU, a los líderes de las más grandes potencias sobre la posible complicación de la situación en el Cáucaso. Pero nadie prestaba la debida importancia o Europa se hacía la que no entendía la gravedad de la situación. Como resultado del conflicto armado, en el Cáucaso plenamente tuvo lugar el denominado “efecto dominó” del que ya había advertido Rusia después del precedente de Kosovo. Las consecuencias del conflicto son conocidas. Decenas de soldados del ejército de paz ruso, cientos de soldados georgianos, cientos de civiles murieron. Tsjinvali y muchas localidades de Osetia del Sur quedaron destruidas, decenas de miles de refugiados. Pasará mucho tiempo para reparar los efectos de esta catástrofe humanitaria.

En agosto del presente año, la muerte de miles de civiles de Osetia del Sur fue catalogado por el gobierno de Rusia como “genocidio”. Será o no tal definición, objetiva, el tiempo lo dirá. Las investigaciones oficiales de tales trágicos sucesos en el Cáucaso todavía no están por terminar. Las investigaciones están siendo llevadas tanto por las fuerzas del orden público rusas como por las instituciones europeas. Es muy posible que en el 2009 se de una apreciación jurídica merecida de los nefastos hechos de agosto último y que los culpables sean procesados con todo el peso de ley. Inevitablemente se mencionarán los nombres de los cómplices de Saakashvili que armaron al agresor violando las leyes internacionales en detrimento de la propia seguridad nacional.

Después de lo acontecido en el Cáucaso, la posición inicial de los países occidentales que acusaban a Rusia de agredir a Georgia, cambió radicalmente gracias a los esfuerzos de los diplomáticos rusos y los medios de comunicación. El mismo hecho de que la OTAN no haya incluido en sus filas a Georgia y Ucrania en el 2008, evidencia el cambio de su posición inicial con respecto a Rusia. Países influyentes de la Alianza Atlántica como Gran Bretaña, Francia, Alemania y otros decidieron no incluir a países cuya política haya empeorado la situación político-militar en una región tan importante y estratégica como es el Cáucaso. En sólo 5 días de acciones bélicas no solamente en la región del Cáucaso cambió el panorama geopolítico. En el mapamundi aparecieron dos nuevos Estados: Osetia del Sur y Abjasia. Por primera vez se ven modificadas las fronteras de las repúblicas de la Comunidad de Estados Independientes (CEI), creadas en tiempos soviéticos como intergubernamentales. Apareció un nuevo tipo de formación de Estados: los parcialmente reconocidos. De hecho Osetia del Sur y Abjasia han sido reconocidos de jure por Rusia y algunos otros países. Varios politólogos rusos y occidentales consideran que pasarán unos cuantos años y el número de nuevos estados aumentará. Valga como ejemplo el tema de Kosovo que hasta el día de hoy ha sido reconocido por más de 50 países miembros de la ONU, pero no lo ha sido por dos miembros permanentes del Consejo de Seguridad de esta institución: Rusia y China. Esto significa que Kosovo, al igual que Osetia del Sur y Abjasia, es un estado parcialmente reconocido. La misma definición puede ser aplicada para Chipre del Norte y Taiwán.

Los precedentes de Kosovo, Osetia del Sur y Abjasia contribuyeron a la redefinición del existente sistema de relaciones internacionales y del Derecho Internacional. Ya que en el planeta algunos conflictos “congelados” corren el peligro del “efecto dominó”. Por ejemplo, Pekín teme seriamente al problema de la intensificación de las tendencias separatistas del mismo Taiwán y en la región autónoma de Xingjian Uighur (al oeste de China). En lo que respecta a la CEI podemos citar como ejemplo a Chisinau y Alto Karabaj. En diciembre de este año los rusinos (grupo etnográfico de los ucranianos que habitan en Transcarpatia, región más occidental de Ucrania) anunciaron su deseo de independizarse y crear su propio Estado.

“Los acontecimientos de agosto en el Cáucaso seriamente influenciaron en lo que respecta a los temas de zonas de conflicto en la CEI”, declaró Sergei Markedónov, Jefe del Departamento de problemas de relaciones interétnicos del Instituto de análisis político y militar. La imposición de la paz que se llevó a cabo en el Cáucaso es una señal clara para Bakú en lo que se refiere a su política relativa a Alto Karabaj. Azerbaidzhan ha visto que los intentos de Georgia por resolver de manera unilateral el estatus quo en el Cáucaso, se han encontrado con la fuerte posición de Rusia, y que una política poco perspicaz en lo concerniente al tema de Alto Karabaj puede conducir a malos resultados. Actualmente Bakú tiende a hacer apreciaciones más políticas que militares y optar por métodos más adecuados en su política con respecto a “territorios no reconocidos”.

Según la opinión de Markedónov, se ha presentado también la posibilidad de arreglar otros conflictos en el Cáucaso. Las investigaciones del Instituto de análisis político y militar, demuestran que la proclamación de independencia de Osetia del Sur y de Abjasia en el Cáucaso del Norte, así como el hecho de que Rusia durante el conflicto de agosto haya apoyado a Osetia del Sur y llevado a cabo la operación de imposición de paz, son acogidos absolutamente como correctos.

Dmitri Evláshkov

Extraído de RIA Novosti.

jeudi, 25 décembre 2008

"Global Trends 2025" : le rapport des services secrets américains

 

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Günther DESCHNER :

 

« Global Trends 2025 » : le rapport des services secrets américains

Trois ans après la disparition du Rideau de Fer, les présidents américains estimaient encore que le monde était « OK ». George Bush Senior ne doutait pas un instant, à l’époque, qu’avec « l’aide de Dieu », il gagnerait bientôt la Guerre Froide et qu’il récolterait les fruits, à l’échelle globale, de cette épreuve de force qui avait duré quelques décennies. Il disait : « Un monde qui était jadis partagé entre deux camps armés reconnaît désormais une seule grande puissance hégémonique, celle des Etats-Unis d’Amérique. Les peuples du monde sauront apprécier cette situation et ils nous font confiance de toutes leurs forces ».

Depuis ce « Discours à la Nation », seize années se sont écoulées qui ont ébranlé la conscience de soi des Américains jusqu’en ses fondements et, surtout, qui ont changé radicalement le monde. Les plans pour sauver le monde, qu’avait jadis concocté le successeur de Reagan, ont échoué et pas seulement à cause de la démesure de son fils George W. Bush ou à cause des attentats du 11 septembre 2001 ou des guerres en Afghanistan et en Irak. L’effondrement du système financier américain, le déficit toujours constant et croissant du budget de l’Etat américain, les graves problèmes économiques et l’état désastreux de la société américaine elle-même, jettent toujours davantage le doute dans l’esprit des observateurs : ils se demandent si l’Amérique sera en mesure, dans les années à venir, de conserver son rôle d’unique puissance internationale capable de maintenir l’ordre dans le monde.

Des guerres civiles et ensuite l’effondrement du pays ?

Les titres des journaux et les interrogations se succèdent : « Est-ce la fin de l’ère américaine ? » ; « Le monde post-américain » ; « Le modèle américain a fait son temps » ; « Que s’est-il passé avec l’Empire américain ? ». Il n’a pas fallu attendre la crise financière pour que les titres de livres ou d’articles de cet acabit se repèrent largement dans les médias, où l’on prévoit ainsi, de manière récurrente, le déclin de « l’hyper-puissance américaine » et où l’on prophétise des constellations de puissance entièrement nouvelles sur l’échiquier géopolitique. L’étude, qui est allé le plus loin dans ce sens, a été commencée il y a une dizaine d’années et a été achevée et présentée en novembre dernier ; elle émane de la « Faculté des Relations Internationales » de l’Académie Diplomatique du ministère russe des affaires étrangères. Son Doyen, le politologue Igor Panarine, pronostique, dans les conclusions de l’enquête, que les dissensions qui déchirent d’ores et déjà la société américaine déboucheront, dans les prochaines décennies, sur des guerres civiles et sur l’effondrement du pays qui se morcellera en plusieurs parties.

Certes, derrière toutes ces thèses et ces slogans sur le déclin éventuel de la superpuissance américaine, se profilent les habituels vœux pieux des Anti-Américains de tous acabits ou une volonté de broyer du noir ; il n’empêche qu’aux Etats-Unis aussi ce genre de spéculations ont cours désormais. Ainsi, le NIC (« National Intelligence Council »), émanation des services secrets et cellule centrale en charge de formuler les prévisions pour le moyen et le long termes, centralise les informations et les analyses de pas moins de dix-huit services de renseignements américains et considère aujourd’hui que la domination globale qu’exercent les Etats-Unis est sur la voie du déclin. Le NIC analyse la situation de la seule superpuissance encore en lice et prévoit qu’au cours des vingt prochaines années elle perdra très nettement de la puissance sur les plans économique et politique. Les prévisions du NIC n’excluent pas l’émergence de guerres nouvelles.

Dans l’étude publiée par le NIC et intitulée « Global Trends 2025 », on trouve cette phrase significative : « En 2025, on ne reconnaîtra presque plus le système international, qui s’est constitué après la seconde guerre mondiale ». La cause de cette mutation globale provient surtout, d’après le NIC, de la montée en puissance d’autres grands acteurs globaux, de la croissance de pays encore émergents aujourd’hui, de la globalisation de l’économie et du transfert historique du développement et de la puissance économique de l’Ouest vers l’Est. Le texte annonce aussi la possible émergence de conflits internationaux pour les matières premières et les ressources. Dans les deux décennies qui s’annoncent, il y aura plus de troubles et de conflits dans le monde. Les denrées alimentaires et l’eau potable se raréfieront et les armes prolifèreront.

Jamais auparavant, ce rapport du NIC, qui est établi tous les quatre ans et qui se base sur une vaste enquête, menée auprès d’experts dans le monde entier et d’estimations dérivées d’analyses posées par des services secrets, n’avait eu un ton aussi pessimiste quant à la position des Etats-Unis dans le monde. Thomas Fingar, chez qui arrivent tous les rapports des analystes et des experts avant la rédaction finale, considère qu’en 2025 les Etats-Unis resteront certes « la plus grande puissance au monde » mais qu’ils seront « moins hégémoniques » qu’avant. Fingar est l’homme qui fut vice-directeur des autorités officielles en charge de collecter de tels renseignements et analyses. Depuis, il est devenu le chef du NIC. Fingar parle allemand et chinois ; il a d’abord enseigné dans diverses universités et hautes écoles, ensuite, il fut, pendant de nombreuses années, le principal analyste des questions militaires, attaché au quartier général de l’armée américaine à Heidelberg en Allemagne ; à ce titre, il dépendait du département des services secrets et de la recherche du ministère américain des affaires étrangères.

L’étude « Global Trends 2025 » cite toute une série de raisons expliquant l’évolution des vicissitudes politiques, telles que les perçoivent les services secrets américains : le processus de globalisation se poursuivra, explique le rapport du NIC, et il apportera, d’une part, un accroissement de l’abondance, et, d’autre part, de plus fortes inégalités. « Le fossé entre riches et pauvres, aux niveaux international, régional et intra-étatique, ne cessera de croître ».

L’hégémonie américaine sera soumise à une forte érosion au sein du système international, sur les plans militaire, politique, économique et culturel ; « et cette érosion ira en s’accélérant, sauf sur le plan militaire ». Même si la dimension militaire des Etats-Unis sera encore longtemps celle d’un géant, c’est sans doute le domaine qui s’avèrera le moins important. « Personne ne nous attaquera avec des forces conventionnelles et massives. Car la dissuasion nucléaire fonctionnera ». Les analystes de Fingar prévoient toutefois une perte d’importance dramatique pour les grandes organisations internationales : elles seront de moins en moins en mesure d’affronter les nouveaux défis d’un monde globalisé. Ce seront surtout l’ONU, l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale, et aussi l’OTAN  qui seront frappés par ce désintérêt général et ce déclin. « Nous avons besoin d’autres institutions ou de transformer ou de réanimer celles qui existent, afin qu’elles puissent s’occuper des conséquences de la globalisation ».

Les Etats-Unis sont plus stables sur le plan démographique que l’Europe, la Russie et le Japon

Fingar craint toutefois que le mécontentement dans le monde face à la politique américaine devienne si important que toute idée lancée par l’Amérique, pour qu’elle soit mise à l’ordre du jour, soit d’emblée discréditée, aussi bonne soit elle. Les propositions formulées par la Russie, la Chine, l’Inde ou l’UE seront elles aussi dépourvues de crédibilité chez les puissances tierces et grevées de doutes et de scepticisme. « Personne ne sera en mesure, pendant assez longtemps, de prendre en charge le leadership dans le monde et d’aider à promouvoir les changements nécessaires dans le système international ».

Les modifications climatiques, estime l’étude du NIC, auront des conséquences politiques, bien qu’indirectes, et provoqueront des chutes de gouvernement et des  guerres. Ces modifications climatiques n’auront peut-être pas le poids nécessaire pour faire basculer seules les choses mais elles seront, dans bon nombre de cas, le petit élément de trop, pareil « au brin de paille qui brise l’échine du chameau », c’est-à-dire le complément inattendu, imprévu, qui donnera le coup de grâce à des gouvernements faibles ou à des Etats en voie de décomposition ».

Les migrations augmenteront partout dans le monde et en modifieront les structures politiques : toujours davantage d’hommes voudront quitter leurs pays appauvris et chercher de meilleures conditions de vie dans des Etats prospères et moins frappés par les modifications climatiques.

L’étude laisse une place importante au facteur démographique : l’Europe occidentale, la Russie et le Japon, dans une vingtaine d’années, se retrouveront dans une situation où pour chaque citoyen actif, il faudra compter deux retraités. « C’est là une charge fort lourde pour la croissance économique », conclut le rapport. C’est donc à ce niveau démographique que Fingar estime que les Etats-Unis se trouvent dans une meilleure position : « Parmi les pays hautement développés, nous sommes presque seuls dans ce cas : nous aurons toujours une croissance démographique en hausse ».

L’étude estime ensuite que les questions de sécurité énergétique pèseront d’un poids politique plus considérable que les idéologies : le désir de s’assurer des matières premières énergétiques ne cessera de croître et pas seulement en Occident, surtout chez les puissances émergentes comme la Chine et l’Inde.

Parmi les autres thématiques de ce travail considérable, riche d’idées : les conséquences de la catastrophe financière de 2008, le changement climatique, les technologies du futur, le rôle stratégique de l’Arctique, la raréfaction de l’eau potable, les conflits armés de l’avenir, la fin d’Al Qaeda, le danger des pandémies globales.

Günther DESCHNER.

(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°52/2000 – N°1/2009, traduction française : Robert Steuckers).

L’étude du NIC, intitulée « Global Trends 2025 » se lit sur internet : http://www.dni.gov/nic/PDF_2025/2025_Global_Trends_Final_Report.pdf

 

 

 

 

mardi, 23 décembre 2008

Les nouvelles pratiques du néo-colonialisme en Afrique subsaharienne

 

 

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« M. »/ « ‘t Pallieterke » :

 

Les nouvelles pratiques du néo-colonialisme en Afrique subsaharienne

Il y a quelques semaines, on faisait sauter les bouchons de champagne au siège principal de « Daewoo Logistics » en Corée du Sud. La grande firme venait d’acquérir, par le biais d’accords de leasing bien ficelés et pour une période de 99 ans, plus d’un million d’hectares de terres cultivables à Madagascar. En utilisant essentiellement de la main-d’œuvre sud-africaine, les Coréens vont pouvoir, chaque année, tirer de ce sol malgache plusieurs millions de tonnes de céréales et d’huile de palme qui prendront la direction de Séoul.

A quelques exceptions près, la conclusion de cet accord n’a eu que très peu d’échos dans la presse. C’est bien étrange car cet accord est terriblement important pour plusieurs raisons. A commencer par l’ampleur et l’objet de la transaction. Acquérir d’un seul coup un million d’hectares est chose bien peu courante. Par ailleurs, ce « deal » révèle une tendance de plus en plus fréquente : des pays comme la Chine, le Pakistan, voire quelques Etats du Moyen-Orient, achètent de plus en plus souvent de vastes étendues de terres arables dans les pays en voie de développement. Il s’agit non seulement d’une réponse à l’augmentation du prix des denrées alimentaires mais aussi d’une manière de s’assurer leurs approvisionnements sur le long terme.

A l’évidence, les conséquences de ces transactions sont importantes pour les pays en voie de développement eux-mêmes. Au point que le chef de l’agence alimentaire des Nations Unies, Jacques Diouf, évoque, sans circonlocutions inutiles, une forme de « néo-colonialisme ».

Pour la sécurité alimentaire !

Vers la fin du mois de novembre dernier, le journal britannique « The Guardian » publiait une carte du monde qui était on ne peut plus claire. En utilisant des flèches de couleurs différentes, le graphiste du quotidien anglais nous offrait une image globale de ces transactions et nous montrait quels étaient les pays acheteurs et les régions du monde où ils acquéraient ces terres arables. Ce n’est pas la Chine qui arrive en tête des acheteurs mais la Corée du Sud, qui a acquis 2,3 millions d’hectares, non seulement à Madagascar mais aussi ailleurs en Afrique et en Mongolie. La Chine, elle, talonne les Sud-Coréens et a acheté 2,1 millions d’hectares, surtout en Asie du Sud. Quelques pays arabes s’activent également avec zèle : l’Arabie Saoudite (1,6 million d’hectares), les Emirats Arabes Unis (1,2 millions d’hectares), etc.

On peut comprendre que des Etats exigus cherchent ainsi à acquérir du sol arable complémentaire, mais cette démarche s’explique plus difficilement dans le cas de la Chine. L’Empire du Milieu ne manque pas de terres, pourrait-on penser. Le problème des Chinois n’est pas tant le sol lui-même que l’eau nécessaire à l’irrigation. La motivation principale qui pousse à de telles transactions est évidemment l’augmentation croissante du prix des denrées alimentaires. Il ne faut pas chercher plus loin. Mais ces transactions ont à la base une vision sur le long terme. Vu le réchauffement de la planète, bon nombre de terres arables pourraient perdre une partie de leur fertilité. Les transactions participent donc d’un esprit de clairvoyance. Or gouverner, n’est-ce pas prévoir ?

En octobre, l’ONG internationale GRAIN, qui s’occupe d’agriculture durable et de biodiversité, a publié une étude intéressante. Si l’on jette un regard synoptique sur toutes les transactions importantes en matière de terres arables, on s’apercevra d’abord de l’ampleur de ces opérations mais aussi des instances qui se dissimulent derrière elles. « A première vue, ces accords semblent purement d’ordre privé », remarque un intermédiaire qui participe à ces ventes. « Si l’on prend la peine de fouiller un peu, on remarquera qu’une politique de sécurité alimentaire se profile derrière de telles opérations. Les entreprises qui achètent peuvent compter sur le ferme soutien de leurs pouvoirs publics respectifs. La quantité de terres achetées augmente systématiquement. Dans le temps, une vente de 100.000 hectares relevait de la norme. La récente transaction malgache des Sud-Coréens vient de décupler cette norme ».

A tout cela s’ajoute encore un élément  purement financier. En ces temps de crise financière, beaucoup d’investisseurs estiment plus raisonnable de placer leurs avoirs dans des terres arables plutôt que dans des produits financiers peu sûrs.

Néo-colonialisme ?

Jadis, on formulait quantité de promesses pour soutenir les agriculteurs et les éleveurs africains ; et aujourd’hui, qui s’en soucie encore vraiment ? En effet, quand le moment de prendre la décision arrive, chacun veut détenir un atout qui lui rapporte de l’argent. Peut-être que certaines belles âmes croient qu’un soutien complémentaire aux paysans d’Afrique poussera la production à la hausse et offrira une solution au problème du prix des denrées alimentaires ? Si l’on a quelques rudiments de raison d’Etat dans la tête, on se rendra bien vite compte de l’inanité d’un tel raisonnement.

Doit-on ajouter que cette tendance nouvelle est sévèrement critiquée par les tiers-mondistes ? « Vol de terres », « colonialisme par la porte de service » : les accusations qu’ils profèrent sont légion. Et elles sont partiellement justes. Autre élément que soulignent les scientifiques : comment ces terres seront-elles exploitées ? On pourrait facilement y utiliser des procédés de type industriel qui, à terme, tueront définitivement leur fertilité. Comment peut-on parler d’une solution sur le long terme si, en visant une rentabilité maximale de ces terres, on hypothèque gravement les potentialités du sol ? C’est là sans nul doute que réside le paradoxe de cette nouvelle tendance.

De surcroît, y a-t-il suffisamment de terres disponibles en Afrique et en Asie ? Sur cette question de la disponibilité des terres arables, les opinions divergent, et souvent considérablement.  Tandis que certains cénacles en Occident poussent des cris d’orfraie, certains pays africains sont aux anges. Ils constatent que les caisses de leurs Etats sont étoffées, ainsi que l’escarcelle personnelle de leurs dirigeants. Finalement, dernière question, qu’en est-il de la population ?

« Ces accords ne doivent pas être rejetés a priori parce qu’ils apportent souvent des avantages pour la population locale », remarque un observateur autochtone. « Elles ont alors du travail, elles bénéficient de soins de santé, d’un enseignement, etc. Nous avons effectivement des exemples d’entreprises qui couplent à leurs objectifs commerciaux des buts philanthropiques ». Exploitation, vol de terres mais aussi, quelques fois, une certaine abondance et un certain bien-être pour la population locale. Nous avons affaire à une fringale de gains, parfois tempérée par des soucis humanitaires. Mais ce sont là autant de facettes de l’ère coloniale que l’on croyait révolue. Alors, nous trouvons-nous tout de même face à un néo-colonialisme ?

« M. » / « ‘t Pallieterke ».

(article paru dans « ‘t Pallieterke », Anvers, 17 déc. 2008 ; trad.. franc. : Robert Steuckers).

 

 

lundi, 22 décembre 2008

Pour une nouvelle Ostpolitik

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Michael WIESBERG:

Pour une nouvelle “Ostpolitik”

Récemment, les tentatives unilatérales des Etats-Unis d’élargir l’OTAN, en y incluant la Géorgie et l’Ukraine et en contournant de la sorte des décisions antérieures et claires, lancent dans le débat quelques questions fondamentales, appelant les partenaires européens des Etats-Unis au sein de l’Alliance atlantique, dont l’Allemagne, à prendre position dans l’avenir. La situation actuelle suscite avant toute chose la question suivante: comment les relations transatlantiques futures s’agenceront-elles? La Russie ne laisse planer aucun doute: elle considère que l’élargissement de l’OTAN à la Géorgie et à l’Ukraine relève de la pure provocation. Concrètement, nous courrons le danger d’une nouvelle période de gel sinon celui d’une nouvelle Guerre Froide avec la Russie.

Ce glissement vers une nouvelle Guerre Froide ne va pas dans le sens des intérêts européens et allemands, pour plusieurs raisons. Déjà les rapports étaient fort tendus, à cause de la Guerre d’Août dans le Caucase en 2008 et du projet américain d’installer des fusées en Europe de l’est. La Russie considère qu’elle est de plus en plus menacée par l’OTAN et en particulier par les Etats-Unis. Ainsi, le Président russe Dimitri Medvedev déplore dans son discours sur l’état de la nation, tenu le 5 novembre dernier, que l’on s’active à mettre en place “un nouveau système global de missiles anti-missiles” et que la Russie est actuellement “encerclée par des bases militaires”, tandis que l’OTAN tente de s’élargir sans la moindre retenue.  Medevedev a ensuite évoqué les contre-mesures russes, qu’il a qualifiées de “contraintes et forcées”. Comme son prédecesseur Poutine, Medvedev a rappelé que le monde “ne peut être dirigé depuis une seule capitale” et a demandé que “l’architecture d’une sécurité globale” soit mise en place, qui engloberait la Russie, les Etats-Unis et l’UE.

Jusqu’à présent, les Etats-Unis ont ignoré froidement ces avances et, pire, ont poursuivi sans sourciller leur politique des coups d’épingle contre les intérêts stratégiques russes. Même les partenaires européens des Etats-Unis ne comprennent guère quels sont les motifs géopolitiques de cette attitude américaine. Expriment-elles le fait qu’une superpuissance comme les Etats-Unis soit soumise à des dynamiques spécifiques qui impliquent “un besoin permanent d’intervention”, ainsi que l’a qualifié le politologue berlinois Herfried Münkler? D’après lui, les Etats-Unis ne pourront réaffirmer leur rôle de superpuissance que s’ils s’avèrent capables de contrôler réellement les “flux de capitaux de l’économie mondiale” et de déterminer “les rythmes de l’économie mondiale”.

De telles capacités sont désormais remises en question, vu la crise financière actuelle. Dans cette optique, un rapport récent (“Global Trends 2025”), émis par le NIC (“National Intelligence Council”), explique que nous sommes au beau milieu d’une phase de transition et que nous nous acheminons vers un “nouveau système” qui s’installera graduellement au cours des vingt prochaines années. Dans ce “nouveau système”, les Etats-Unis demeureront sans conteste le “principal acteur” sur la scène internationale, mais leur position sera “moins dominante” qu’auparavant. Les Etats-Unis, poursuit le rapport, ne pourront maintenir et défendre leur statut que s’ils continuent à jouer un rôle décisif dans “l’espace eurasien”, où vivent les trois quarts de la population mondiale.  Ce n’est donc pas un hasard si les principaux challengeurs des Etats-Unis (la Chine, l’Inde et la Russie) se situent justement dans cet espace. Si les Etats-Unis y perdent leur influence, cela reviendrait à perdre leur position hégémonique sur le globe.

Mais dans cette volonté de se maintenir dans “l’espace eurasien”, les Etats-Unis butent contre une difficulté majeure: ils sont là-bas une “raumfremde Macht”, une “puissance étrangère à l’espace”; ils doivent donc se maintenir et s’affirmer sur une masse continentale où ils ne sont pas chez eux et où ils demeurent par conséquent vulnérables. Cette constellation oblige les Etats-Unis à multiplier leurs manoeuvres, à mouvoir constamment leurs pions sur l’échiquier eurasien, selon l’expression du stratégiste Zbigniew Brzezinski, aujourd’hui devenu conseiller d’Obama.  Si ces manoeuvres sont souvent dirigées contre la Russie, c’est parce que celle-ci occupe une position centrale sur cette masse continentale eurasienne.

On peut me rétorquer, ici, que la Russie n’est certainement pas la puissance la plus solide de l’espace eurasien et que, dans l’avenir, elle ne pourra guère concurrencer l’UE et la Chine. Le publiciste allemand Hauke Ritz nous explique clairement pourquoi les Etats-Unis sont néanmoins portés à affaiblir constamment la Russie. C’est parce que cette dernière, vu sa position géographique et ses richesses en matières premières, est en mesure de concrétiser des “coopérations inter-eurasiennes”, notamment sous la forme de “relations économiques approfondies” avec l’UE. L’Europe y gagnerait en “indépendance” et, à la longue, cela mettrait en danger l’orientation transatlantique de sa politique depuis 1945.

Cette vision des choses est tout à fait plausible vu la complémentarité de bon nombre d’intérêts européens et russes. Par exemple: l’Europe ne peut pas réellement assurer ses apporvisionnements énergétiques sans la Russie; quant à la Russie, elle a un besoin énorme en technologie européenne. Cette complémentarité inquiète énormément les stratégistes américains, comme l’atteste, entre autres choses, la teneur du dernier livre de Brzezinski, “The Second Chance”, paru en 2007. Il y explique qu’il faut plus ou moins isoler la Russie en scellant des accords avec l’Europe et avec la Chine. La volonté américaine d’élargir l’OTAN encore plus à l’Est correspond pleinement à ces injonctions de Brzezinski, dans le sens où elles débouchent sur un morcellement complémentaire des sphères d’influence russes.

Une telle stratégie vise à créer un système de sécurité dominé par les Etats-Unis et englobant l’ensemble du continent européen jusqu’à ces confins caucasiens. Mais elle ne résussira que si elle reçoit l’aval et le soutien inconditionnels de l’Europe. Or, dans le rapport du NIC, celle-ci est décrite, avec mépris et condescendance, comme “un géant boiteux”, incapable de transformer sa puissance économique en puissance politique. Ce qui n’empêchera pas ce “géant boiteux” de devoir tôt ou tard prendre une position claire: peut-être acceptera-t-il la logique hégémoniste des Etats-Unis mais cela équivaudra à renoncer aux intérêts propres de l’Europe. Or un renoncement pareil ne constitue nullement une option politique valable pour le long terme. Il est donc grand temps que le “géant boiteux” apprenne à marcher droit.

Michael WIEBERG.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°50/2008, traduction française: Robert Steuckers).