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L’occident, fasciné par l’image de Gandhi et le mythe du libérateur anti-colonialiste non violent d’une Inde opprimée par les Anglais, a toujours cultivé le culte d’une dynastie démocratique et laïque, celle des Nehru Gandhi. Au delà des clichés de la récupération politique, des scandales et des échecs, la dernière élection marque objectivement la fin d’une mainmise d’un clan sur le deuxième pays le plus peuplé du monde. C’est la sanction d’années de ralentissement économique, d’effacement politique, de retard vis-à-vis de la Chine et d’humiliations face au Pakistan et au terrorisme musulman.
L’Inde signe une volonté de retour en force qui va changer l’équilibre du sous-continent indien, de l’Asie et du monde. La plus grande démocratie du monde est également le plus grand pays païen de la planète, la seule grande puissance nucléaire non monothéiste, comme on l’oublie trop souvent. « Le Congrès a réalisé une mauvaise performance, nous devons beaucoup réfléchir sur cette défaite cuisante. En tant que vice-président du parti, je me tiens responsable », a dit Rahul Gandhi aux journalistes réunis dans la capitale indienne. Agé de 43 ans et héritier de la famille Nehru-Gandhi, Rahul Gandhi est le fils de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi et de l'actuelle présidente du Congrès Sonia Gandhi. En tant que candidat du parti à la Primature, il a affronté Narendra Modi, candidat du principal parti d'opposition, le Parti Bharatiya Janata(BJP), aux élections générales. Félicitant le BJP pour sa victoire écrasante, Sonia Gandhi, idole déboulonnée, a dit que « gagner et perdre font partie de la démocratie, nous respectons le verdict » . Cependant, elle a ajouté que « nous espérons également que le nouveau gouvernement ne va pas compromettre l'unité du pays » .
Le nouveau pouvoir indien est démocratique, mais sous surveillance des Usa car nationaliste. Mais les indiens n’en ont que faire. L’immense victoire du parti nationaliste hindou de Narendra Modi lors des législatives en Inde s'est jouée, comme prévu, sur des questions de politique intérieure et notamment celle de la relance d'une économie en berne. Mais ce succès pourrait aussi aboutir à replacer le pays sur la scène internationale. Le Bharatiya Janata Party (BJP) et le futur chef du gouvernement vont d'abord concentrer leurs efforts sur une nécessaire relance de la croissance. Les relations commerciales et économiques avec les Occidentaux auront à coup sûr une incidence sur la politique que va devoir mener Narendra Modi. Avec la Chine dont l'économie est désormais quatre fois plus importante, le déficit commercial indien s'établit à 40 milliards de dollars, faute à la politique d'exportation menée par Pékin et un certain immobilisme indien.
Les données de l'équation diplomatique ont changé récemment au détriment de l’Inde: la Chine affiche ses ambitions de grande puissance et les Etats-Unis lorgnent de plus en plus du côté de l'Asie quand ils évoquent leur avenir, tout en se retirant d'Afghanistan. L’Inde de Modi sera plus active. L’Inde va devoir affirmer plus clairement son statut de puissance régionale.
Le principal sujet de préoccupation concerne les relations avec le voisin pakistanais à propos du Cachemire, région à majorité musulmane dont Islamabad revendique la possession. Les services pakistanais du renseignement et de la sécurité considèrent le président Modi comme un adversaire potentiel et le tenant d'une ligne dure dans les relations bilatérales. « Modi a toujours pris parti contre le Pakistan », rappelle un haut responsable de la défense. « La politique indienne va être beaucoup plus musclée avec lui . »
En politique, les nationalistes convergent sur une idée: la « hindutva », c'est-à-dire la « hindouité » : le conservatisme social, le rejet de l'influence occidentale, le nationalisme économique par l'autosuffisance, l'affirmation aux frontières, et surtout et avant tout l'hostilité envers l'islam. Sans doute est-ce par sage précaution que Modi vient déjà d'être invité par Nawaz Sharif, Premier ministre du Pakistan ! Tout est là, pour la paix régionale. La relation New Delhi-Islamabad déterminera le niveau de tension dans cette Asie du Sud. Narendra Modi, a été au pouvoir comme ministre en chef de l'État du Gujarat depuis 1998. En 2002, un pogrom anti-musulman eut lieu principalement dans la mégapole d'Ahmedabad, un millier de morts, surtout musulmans, face à l'indifférence de la police gujarataise. Mais il y eut, avant cela, des violences anti-hindoues de la part de fanatiques musulmans.
Le terrorisme musulman est un défi majeur pour l’Inde avec de nombreux attentats très meurtriers depuis des années. Des groupes seraient liés à des organisations islamistes basées au Pakistan, le Lashkar-e-Taiba et le Jaish-e-Mohammed, luttant contre la présence indienne au Cachemire. Mais des diplomates indiens et étrangers pensent que le géant asiatique, devenu la 10ème puissance économique mondiale, est désormais la cible de groupes islamistes locaux et non plus seulement d'organisations venues du Pakistan ou du Bangladesh voisins. Pour le terrorisme islamiste comme pour le Pakistan ou la Chine la donne vient de changer radicalement dans le sous-continent indien.
Illustration en tête d'article : Narendra Modi saluant ses partisans après la victoire.
En savoir plus : lire nos articles consacrés aux élections en Inde :Les élections les plus longues du monde ont débuté, Un cas particulier : le Bihar, Les musulmans courtisés et Maladresse de Rahul Gandhi ,premiers sondages sortis des urnes.
00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acutalité, politique internationale, inde, asie, affaires asiatiques, élections indiennes, modi, bjp, nationalisme indien, hindouisme | |
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Nous suivons avec attention ZeroHedge.com, un site sérieux et très attentif à cette sorte de problèmes, dans son suivi minutieux de l’évolution russe dans le développement d’une politique qu’on peut commencer à qualifier du label un peu lourd mais significatif de “dé-dollarisation”. Il s’agit certes de la politique visant à abandonner le dollar comme monnaie d’échange, au profit de monnaies nationales ou d’autres moyens divers ; il s’agit d’une des diverses “options nucléaires” à la disposition de Moscou dans la crise ukrainienne. (“Option nucléaire”, c’est-à-dire la désignation de choix politiques fondamentaux pour riposter au bloc BAO/USA dans divers domaines stratégiques, avec des effets, des “retombées” considérables susceptibles de secouer très fortement le Système lui-même jusqu’à des possibilités d’effondrement. Par exemple, une action russe de restriction des livraisons d’énergie au bloc BAO/UE constitue également une “option nucléaire”, du domaine commercial et énergétique. Bien entendu, l’“option nucléaire” de la dé-dollarisation affecte le domaine financier et commercial mondial, et le domaine général de l’hégémonie US par divers capacités et moyens techniques.)
Nous avons déjà rendu compte de ces perspectives d’attaque contre la suprématie du dollar, respectivement le 22 mars 2014 et le 3 avril 2014. Déjà l’intérêt de suivre ZeroHedge.com apparaissait dans sa capacité à observer et commenter le cheminement russe, alors que la plupart des commentateurs financiers du bloc BAO, dans leur écrasante majorité anglo-saxons, dédaignent en général ces sources russes, s’en remettant à leur propre expertise impérative, par attitude habituelle de mépris et d’arrogance. Effectivement, le mépris arrogant sous-jacent et même affleurant la surface pour la Russie, qui constitue le principal problème psychologique et de communication pesant sur la crise actuelle avec la Russie comme sur le comportement du bloc BAO vis-à-vis de la Russie depuis vingt ans pour la séquence actuelle, et depuis des décennies et plus en général, relève absolument de ce que nous avons désigné comme le suprématisme anglo-saxon, sorte la plus perverse du racisme, rejoignant le comportement du nazisme lors de son existence et de son activité. (Pour une appréciation fondamentale de ce suprématisme anglo-saxon, de son “opérationnalisation” à partir de 1945 pour établir l’empire d’une conception du monde correspondant, non seulement à l’hybris anglo-saxon mais surtout à la dynamique déstructuration-dissolution-entropisation [voir le 7 novembre 2013] du Système, voir le 15 octobre 2013 et les références à Arnold Toynbee.)
... Tout cela, pour en venir au texte de ZeroHedge.com (Tyler Durden) du 13 mai 2014, qui s’appuie sur ces diverses sources russes évoquées pour observer, en ouverture de son texte que, lorsqu’ils parlent de se passer du dollar, la Russie, selon l’expression favorite des hommes politiques US qui ne peuvent cacher l’origine de leurs conceptions, la Russie means business (approximativement : “la Russie est sérieuse”) : «That Russia has been pushing for trade arrangements that minimize the participation (and influence) of the US dollar ever since the onset of the Ukraine crisis (and before) is no secret... [ ...] But until now much of this was in the realm of hearsay and general wishful thinking. [...] However, as much as it may trouble the statists to read, Russia is actively pushing on with plans to put the US dollar in the rearview mirror and replace it with a dollar-free system. Or, as it is called in Russia, a “de-dollarized” world.» (Le souligné gras des citations est du texte original.)
Divers événements et déclarations sont citées, venues de The Voice of Russia, d’une interview du vice-ministre des finances Alexei Moiseev sur Rossia 24, etc. Il y est question d’une réunion du 24 avril pour définir les modalités de la dé-dollarisation avec divers dirigeants économiques et financiers. Durden remarque avec justesse l’importance des procédures développées par le gouvernement russe, et notamment l’apparition d’un instrument décisionnel qui le surprend, tant il le croyait réservé au président des États-Unis : «Further, if you thought that only Obama can reign supreme by executive order alone, you were wrong – the Russians can do it just as effectively. Enter the “currency switch executive order": It is interesting that in his interview, Moiseev mentioned a legal mechanism that can be described as “currency switch executive order”, telling that the government has the legal power to force Russian companies to trade a percentage of certain goods in rubles.»
Bien évidemment, Durden termine ce long texte par l’évocation précise des premières mesures fondamentales de cette entreprise de dé-dollarisation de la part de la Russie qu’il semble juger, qu’il juge irréversible. Il s’agit essentiellement de la rencontre Poutine-Xi à Pékin, lors de la visite du président russe en Chine les 20-21 mai. Pas de surprise, lorsque Durden ajoute l’Iran, et même l’Inde, comme les autres premiers grands pays concernés par la campagne russe contre le dollar, sinon simplement le sentiment que ces événements annoncés prennent dans le contexte évoqué une dimension soudainement impressionnante... (Dans ce cas, on notera en passant combien serait renforcée l’option de la coopération avec la Russie de l’Iran, telle qu’évoquée ce même 14 mai 2014.)
«Of course, the success of Moscow's campaign to switch its trading to rubles or other regional currencies will depend on the willingness of its trading partners to get rid of the dollar. Sources cited by Politonline.ru mentioned two countries who would be willing to support Russia: Iran and China. Given that Vladimir Putin will visit Beijing on May 20, it can be speculated that the gas and oil contracts that are going to be signed between Russia and China will be denominated in rubles and yuan, not dollars. In other words, in one week's time look for not only the announcement of the Russia-China “holy grail” gas agreement [...] but its financial terms, which now appears virtually certain will be settled exclusively in RUB and CNY. Not USD.
»And as we have explained repeatedly in the past, the further the west antagonizes Russia, and the more economic sanctions it lobs at it, the more Russia will be forced away from a USD-denominated trading system and into one which faces China and India. Which is why next week's announcement, as groundbreaking as it most certainly will be, is just the beginning.»
Ce rapport de ZeroHedge.com est moins important par les nouvelles qu’il apporte, qui sont en fait une recollection d’interventions publiques et de décisions qui n’ont rien de secret ni d’inattendu, – mais tout de même, pour en rester au côté événementiel pur, qui se situent à une semaine de cette rencontre qui prend une importance capitale, qui est celle des deux présidents, Poutine et Xi. L’importance primordiale que nous lui accordons, effectivement, se situe à un autre niveau, au niveau le plus haut de cette “crise haute sublime” et peut-être de cette “crise haute ultime” (voir le 24 mars 2014). Il s’agit de la confirmation du caractère formidable de cette crise ukrainienne où l’on voit, à côté des événements d’Ukraine qui poursuivent irrésistiblement leur rythme de dissolution de l’entité-fantoche ficelée par le bloc BAO comme absurde et grotesque prétention de la légitimité d’un État ; à côté de la tension de type “néo-Guerre froide” qui se met en place dans sa composante technique au travers de diverses mesures prises d’un côté comme de l’autre et qui ressuscitent les postures de la Guerre froide mais dans un rapport bien différent, sinon inversé, des légitimités affirmées ; à côté des tensions sous-jacentes ou déjà exprimées qu’on relève entre les divers composants du bloc BAO ; à côté de la mobilisation patriotique (bien plus que “nationaliste”) à tendance antimoderne et se référant à la Tradition qu’on constate en Russie, autour de la direction politique... A côté de tout cela se poursuit cette marche qui paraît bien irrésistible vers ce phénomène de dé-dollarisation qui conduit nécessairement à la mise en question d'une structure hégémonique mondiale.
Y a-t-il une démonstration plus convaincante de la multiplicité extrême de cette crise ukrainienne, de la façon dont elle suscite et annexe tous les problèmes fondamentaux, non seulement de l’antagonisme bloc BAO-Russie, mais bien au-delà, tous les problèmes fondamentaux du Système lui-même ? ... Ainsi, dans de tels moments où l’on peut dresser un constat de situation sans qu’un événement exceptionnel force à se concentrer sur un seul aspect de la crise, apparaît l’universalité de cette crise, ce qui fait penser que “la crise ukrainienne, c’est bien plus que la crise ukrainienne” (voir le 7 mai 2014), que c’est la crise d’effondrement du Système elle-même. Nous ne cessons de répéter ce qui nous paraît être un constat simplement parce qu’il ne nous paraît pas qu’il y ait quoi que ce soit qui soit plus important, et que, par conséquent, on ne cessera pas de l’observer, de l’évaluer, de le mesurer, ce constat, tant qu’il continuera à s’imposer à nous. Jusqu’ici et depuis la fin février, rien, absolument rien n’est venu contrecarrer sérieusement l’idée que la crise ukrainienne est en train de se transmuter en crise d’effondrement du Système, mieux encore, qu’elle est purement et simplement cette crise. La quête de la dé-dollarisation, qui n’a pas l’air d’inquiéter outre-mesure le bloc BAO qui a bien assez à faire à préparer le 70ème anniversaire du D-Day où il importera de montrer à monsieur Poutine qu’il ne fait pas partie de la bande, cette quête ne démentira pas notre impression générale. On s'en serait douté.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dollar, dé-dollarisation, europe, états-unis, affaires européennes, finances, devises | |
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par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
Le 25 mai 2014 se dérouleront les huitièmes élections européennes depuis leur instauration en 1979. Selon les sondages, 73% des Français pensent que l’enjeu européen doit dominer le vote, mais ils ne seraient pour le moment que 35% à se déplacer. C’est dire si le sens de ces élections a été dénaturé par la faute des gouvernements et des partis politiques institutionnels, alors qu’elles ont permis à chaque fois l’émergence de nouvelles forces, Front National (1984) et Verts en tête.
Alors même que nous n’avons jamais eu autant besoin d’une Europe politique et de convergences stratégiques au niveau continental, nous sommes confrontés à un désaveu massif des Européens envers une construction « européenne » au ralenti, méprisée par nos dirigeants, même s’ils se prétendent tous en sa faveur, pilotée par des seconds couteaux mis en place par les Etats. C'est en effet tout l’intérêt du gouvernement de François Hollande, et du Parti Socialiste, qui s’attendent à une sévère sanction, de marginaliser cette élection, lui faisant perdre toute valeur en raison d’un taux de participation médiocre.
Or, il est fondamental de légitimer cette élection, de lui donner de l’importance, en allant voter, d’autant plus que cette année, pour la première fois en France, le vote blanc sera comptabilisé et ne sera plus assimilé à une abstention. Si le taux de participation est trop bas, l’Union « Européenne » continuera à fonctionner comme aujourd’hui, sans tenir compte de l’avis des citoyens, alors que les partis politiques nationaux et européens ont mis en avant un enjeu, l’élection du président de la commission. S’oppose ainsi le vieux cheval sur le retour Juncker au jeune loup social-démocrate Schulz, d’autres candidats faisant de la figuration, comme Bové ou Verhofstadt. A ces quatre candidats, Marine Le Pen aurait souhaité s’ajouter mais ses alliés (FPÖ, Wilders…) n’ont pas voulu la proposer ni avancer un autre candidat pour une institution dont ils contestent l’existence même.
La question est de donc se savoir s’il faut donner une consigne de vote, invitant à soutenir telle ou telle liste, pour telle ou telle raison, éventuellement tel ou tel candidat à la présidence de la commission, ou s’il faut inviter au vote blanc, en sachant que l’abstention est indéfendable dans un contexte où on prétend dénoncer un déficit démocratique, par ailleurs réel. Lorsque le peuple a l’occasion de s’exprimer, il doit le faire.
Etant donné que cette campagne européenne reste malgré tout dans un cadre national, puisque les électeurs vont voter pour des partis nationaux et pas pour des partis européens, ce qui est fondamentalement une anomalie qui démontre par ailleurs que l’UE n’est pas fédérale, donner une consigne aux autres Européens n’aurait pas beaucoup de sens. C’est donc le contexte français que je vais ici analyser.
Deux camps opposés apparaissent en premier lieu. Celui du souverainisme, représenté notamment par le Front National et par Debout La République, l’un promis à un score très élevé, au-dessus de 20% des voix, l’autre à un score médiocre, entre 1,5% et 3%, plus fort sans doute à Paris, lui permettant éventuellement de disposer d’un élu. Celui de l’ « européisme » officiel, de centre-droit, représenté par la liste « Les Européens », union du Mouvement Démocrate et de l’Union des Démocrates Indépendants.
Le FN combat le principe même d’une Europe politique au nom d’une définition fétichisée de la nation, et appelle à l’abandon de l’€uro et à la disparition pure et simple de l’Union Européenne. Jadis, ce parti dénonçait l’immigration comme le principal facteur de régression sociale et de dépense publique. Aujourd’hui, la construction européenne est accusée d’être responsable et coupable de politiques nationales datant parfois de plusieurs décennies. C’est donc une europhobie de principe que défendent ces partis souverainistes, une europhobie que combattent les prétendus « européistes » mais aussi les européistes authentiques, dont nous sommes.
La liste « Les Européens » pourrait en effet tromper les électeurs, car ils n’ont pas l’Europe unie comme finalité et la voient au contraire comme un moyen de favoriser le mondialisme. C’est un Bayrou qui disait en 2009 qu’il fallait construire l’Europe « pour aider l’Afrique ». Désormais on nous explique en 2014 qu’elle est nécessaire « pour maintenir la paix », alors même qu’elle est à la remorque de la stratégie américaine de déstabilisation de l’Ukraine. Leur Union « Européenne » c’est celle des droits universels, au détriment des droits des Européens, celle de l’ouverture des frontières, non seulement à l’intérieur de l’Europe mais surtout vis-à-vis de l’extérieur. Et en réalité, ils ne sont pas prêts à passer à l’étape fédérale et à nous doter ainsi d’un Etat européen.
Ce reproche est tout aussi fondé vis-à-vis de « Europe Ecologie », qui est à l’écologie ce que le cobra est au rongeur, avec comme chef de file l’alter-mondialiste, donc mondialiste, Bové, en remplacement de Cohn-Bendit, désormais reconverti en commentateur de matchs de football. Avant de partir, Cohn-Bendit s’est fait photographier enroulé par le drapeau européen. Faux écologistes, mais gauchistes reconvertis dans une fausse modération, les « Verts » défendent une « Europe » dénaturée en profondeur, car submergée par les flux migratoires, qu’ils contesteront pour toutes les espèces animales sauf l’humaine.
Entre les anti-européens et les faux européens, on ne peut choisir. Les uns combattent notre idéal quand les autres le dénaturent.
Reste alors les partis conventionnels, les deux grandes forces que sont la gauche sociale-démocrate (PS) et la droite libérale-démocrate (UMP). A Strasbourg et à Bruxelles, les uns et les autres travaillent ensemble alors qu’ils prétendent s’opposer au niveau national. C’est une situation à l’allemande avec une grande coalition, le souci étant qu’elle existe depuis 1979 de manière continue. Les postes intéressants sont répartis équitablement entre ces formations. Par ailleurs, PS et UMP ont pris la mauvaise habitude de considérer le parlement européen, à l’instar du sénat et du conseil économique et social, comme le lieu d’hébergement des politiciens « hasbeen », qu’on récompense ainsi pour services rendus. Avec le système à la proportionnelle, bien plus démocratique désormais en Allemagne, qui a renoncé à sa barre des 3%, qu’en France, où il faut atteindre de 6% à 15% des voix selon les « grandes » régions pour avoir un élu, les grands partis savent à peu près qui ils enverront.
Le PS a pendant des années envoyé l’inénarrable Harlem Désir diriger le groupe PSE. Premier secrétaire du PS où il a fait l’unanimité contre lui, l’ex-tête de liste Ile de France a été « exfiltrée » pour devenir secrétaire d’état aux affaires européennes, où il ne fait rien. Cela montre le « respect » du PS vis-à-vis des problématiques européennes. Le PS nous enverra cette année Vincent Peillon, crédité d’un score très médiocre dans la région sud-est selon les sondages, et divers seconds couteaux sans la moindre notoriété, recasant ainsi Trautmann et l’ex-syndicaliste Martin. L’UMP ne fait pas mieux. Comme il y a cinq ans, nous aurons donc droit à Dati, Hortefeux, Morano et désormais Alliot-Marie, qui siègeront à Strasbourg, alors que les questions européennes ne les intéressent en rien. Il s’agit simplement de leur offrir un bon salaire pour « services rendus ».
PS et UMP prétendent eux aussi défendre l’idée européenne, même si l’UMP est partagée en trois camps. Il y a l’aile droite, à tendances souverainistes, autour de la « Droite Forte » et de la « Droite Populaire ». Il y a l’aile gauche, aile « raffarinienne », proche des positions de l’UDI. Enfin, il y a la droite médiane, avec des européistes sincères comme Philippe Juvin et ce qu’on considérera comme des eurotièdes à l’instar de Laurent Wauquiez, qui en réalité demeure un pro-européen lucide. L’UMP va donc faire une synthèse incohérente entre ces différentes tendances, de toute façon plus intéressées par siéger à Paris qu’à Strasbourg.
Enfin, les gouvernements de droite et de gauche n’ont jamais eu la moindre considération pour la construction européenne, jamais la moindre velléité d’en modifier profondément le fonctionnement. Un parlement croupion, une commission aux ordres, et deux conseils des Etats pour neutraliser l’ensemble, ça leur convient très bien et ce pour les décennies à venir.
Quant à l’enjeu de savoir si l’élection de Schulz ou de Juncker, par le biais de divers arrangements en secret, changera quoi que ce soit, c’est une illusion. Il est bien évident que jamais les gouvernements « nationaux » ne voudront qu’émerge une personnalité remarquable au niveau européen. Celle-ci pourrait leur faire de l’ombre. Il est clair que ni Mme Ashton ni M. Van Rompuy n’ont pu les menacer en quoi que ce soit. Le casting n’avait pas été décidé par hasard. Martin Schulz est une version allemande de François Hollande, mais sans pouvoir. Il sera aussi inexistant que Gustavo Barroso avant lui, et tout comme ce dernier, il sera aux ordres d’une puissance outre-atlantique bien connue.
Néanmoins, aussi médiocre soit le candidat de la droite, un luxembourgeois usé par des années de pouvoir, et par ailleurs mis en cause dans son pays, le candidat de la « gauche » sera pire. Mais comme l’un comme l’autre n’auront aucun pouvoir si ce n’est un pouvoir de nuisance, ce n’est pas bien important. Notons toutefois que pour lancer sa campagne, Schulz a trouvé plaisant de le faire à Saint-Denis, au cœur de la « diversitude » mondialiste à la « française ». C’est dire s’il se soucie des vrais Européens…
Dans ce contexte, il est impossible d’appeler à voter pour une quelconque liste à ces élections européennes. Le vote blanc est donc une nécessité historique mais une nécessité malheureuse. C’est bien parce qu’aucune force politique ne défend vraiment l’Europe et les Européens qu’il faut s’y résoudre. Moi le premier, j’aurais été ravi que nous puissions proposer une liste 100% européenne au suffrage des électeurs. Ce sera, je l’espère, pour les prochaines, même s’il est difficile de garder la foi dans l’avenir pour notre peuple, notre terre, notre civilisation, menacés comme jamais dans notre histoire mais démunis pour faire face.
Alors certains vont se dire que la seule façon de se faire entendre, c’est de punir nos dirigeants en votant pour des listes populistes. Un FN sortant premier des urnes ce 25 mai permettrait-il un électrochoc ? La réalité est autre. Le vote pour la « droite nationale » est une impasse politique et économique. Le PS et l’UMP ont laissé à ce parti le « monopole du réel », refusant de dénoncer les maux engendrés par les flux migratoires, l’insécurité grandissante, le fanatisme islamique. Au nom de valeurs universelles éthérées, ils ont abandonné les valeurs civilisationnelles, identitaires, de l’Europe. Le FN a juste eu l’intelligence de s’emparer des thèmes lâchement abandonnés par les autres.
En clair, pour défendre l’identité de l’Europe, il n’y a personne et certainement pas les prétendus défenseurs des identités « nationales ». Ainsi, UKiP dénonce l’immigration européenne, polonaise ou roumaine, mais jamais celle issue du Commonwealth, celle pourtant que les citoyens britanniques contestent le plus. De même, le FN préfère les domiens et les migrants post-coloniaux prétendant « aimer la France » aux autres européens, considérés comme des étrangers, alors que ce sont des frères.
Alors, puisque nous sommes des européens, et que personne ne nous défend, le 25 mai 2014, nous voterons blanc, rejetant d’un même élan les mensonges souverainistes et les trahisons mondialistes. Ce n’est pas le FN contre l’UMPS, ou l’UMPS contre le FN, c’est l’UMPSFN contre l’Europe.
Thomas FERRIER
Secrétaire général du PSUNE
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas ferrier, politique internationale, europe, affaires européennes, élections européennes, union européenne, politique | |
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00:05 Publié dans Nouvelle Droite, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fascisme, nouvelle droite, revue, elementos | |
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Ich denke, ich liege richtig, wenn ich feststelle, daß wir in einer Zeit der Extreme und Übertreibungen leben, in der jeder, der diese anprangert oder sich in die erzeugte kollektiven Hysterie nicht einordnet, in die rechte oder reaktionäre Ecke gestellt wird. Auf dem gesellschaftspolitischen Gebiet wird dies von bestimmten Interessengruppen zu deren ausschließlichem Eigennutz gepflogen. Oder, wie es ein Blogger in einem aktuellen Fall sieht: „Die geheuchelte Wurst-Toleranz ist eine oktroyierte, von oben vorgegebene. Conchita Wurst ist ein Feigenblatt für eine politisch zunehmend degenerierte Gesellschaft“.
So falsch liegt dieser Blogger damit wohl nicht. Auch wenn es einem ziemlich wurst ist, ob einer homosexuell ist oder nicht, kann man angesichts des diesbezüglichen Gesinnungsterrors nicht einfach mit Scheuklappen und Ohrstöpseln durch die Gegend rennen. Werden doch bewährte Prinzipien, lebensbejahende Vorgaben der Evolution (oder Schöpfung) und zivilisatorische Notwendigkeiten im Namen der Toleranz, der Gleichheit und der Freiheit ignoriert. Ja da werden in einem Aufwaschen auch gleich die Weisheiten der Alten und die Lehren der Geschichte sträflich außer acht gelassen.
Die einen handeln bewußt so in Verfolgung ideologischer Wahnvorstellungen oder eines kurzfristigen tagespolitischen Ziels, die anderen gehen aus gefährlicher Naivität unbekümmert über ihnen unbequeme Tatsachen einfach hinweg. Doch schon der von mir geschätzte Montesqieu wußte, daß übertriebene Gleichheit, so wie die übertriebene Freiheit, ebenso in die Knechtschaft führt wie deren Abwesenheit. Als Freund beider Tugenden, kann man nur höchst alarmiert sein, wenn allerlei Gutmenschen gebetsmühlenartig ihre Schnulze von grenzenloser Gleichheit und Freiheit anstimmen und den von der Evolution vorgegebenen Sinn des Lebens in Frage stellen.
So ist etwa die übermäßige Propagierung und Bewerbung der Homosexualität als etwas absolut Normales, gar Anzustrebendes allein aus dem Blickwinkel des Geburtendefizits gesehen eine ausgesprochene Idiotie. Soweit wird es zwar nicht ganz kommen, daß Schwul-sein zum Pflichtfach an Elementarschulen wird, da solche Extreme, und das werden die Vernünftigen und Gebildeten in der Politik wohl einsehen, schon morgen ganz andere Früchte zeitigen könnten. Und eines kann man jetzt schon sagen, liberal würden diese nicht sein. Aber genau das möchte ja viele Bornierte aus gutem Grunde nicht hören oder wissen.
So wundert es nicht, daß die Aktivisten der in geschlechtlicher und gesellschaftlicher Hinsicht verhaltensauffälligen Szene und ihre einflußreichen Unterstützer in Staat und Gesellschaft nicht die Verständigung mit der Mehrheit suchen. Im Gegenteil, es wird zuweilen überfallsartig die Konfrontation mit dieser oder auch einzelnen, meist bereits verstörten Bürgern gesucht. So mit einem Plakat der schwulen „Life-Ball“-Veranstalter, wo es heißt: “Ich bin Adam – Ich bin Eva – Ich bin ich” nackt in einem “Garten der Lüste” – wobei unter anderem Eva mit männlichem Geschlechtsteil gezeigt wird.
Anschauungen und Tugenden der Mehrheit werden bereits mit Häme überzogen. Etwa in der Art: diese Rechten hätten „…merkwürdige Ansichten über das, was Familie ist“ (Selbstdarsteller und „Single“ André Heller). Will heißen, traditionelle Familie ist etwas für Vertrottelte. Einer Lachnummer gleicht, was aus Nantes (Bretagne) gemeldet wird: Dort mußten (oder sind stark dazu angehalten worden) die männlichen Pennäler der Stadt heute, 15. Mai, in Damenrock oder Kleid zur Schule zu gehen. Und zwar im Rahmen des Kampfes gegen “Sexismus”. Dazu Marine Le Pens Kommentar: “Da hat man den Tiefpunkt erreicht. Bleibt nur noch, die Leiter wegzuziehen”.
Da wie dort wird, mit Unterstützung von „Hiwis“ in den Medien, geistiges Mobbing gegen die Mehrheit der Normalbürger betrieben und diese, falls störrisch, am öffentlichen Pranger gemaßregelt. Ich benutze bewußt den im Zweiten Weltkrieg für Hilfswillige gebräuchlichen Begriff, da es mir so scheint, daß in dieser so genannten Demokratie nicht nur bereits totalitäre Ansätze unterschwellig bis offen vorhanden sind (siehe: Politische Korrektheit), sondern wir uns auch schon in einem unerklärten, stillen Krieg zu befinden scheinen. „Nur“ ein Psychokrieg, gewiß.
Wäre den „Kriegstreibern“ und ihren Unterstützern, darunter Politiker, Kunstschaffende und Top-Journalisten, wider erwarten doch einmal der Endsieg beschieden, könnten sie dann noch der Errichtung von speziellen Psychiatrien und Gulags für Abweichler widerstehen? Ich gehe so weit zu sagen, so mancher heute geistig oder künstlerisch schaffende Gutmensch hätte sich einst auch in den Dienst eines Diktators gestellt. So wie dieselben „nützlichen Idioten“ heute dem völkermörderischen internationalen Kapital, seinen Logen und Orden hörig sind.
Nun ist, ich weiß schon, guter Rat teuer, wie dem verhängnisvollen, anmaßenden Treiben dieser bereits mächtigen, in Wirklichkeit lebensfeindlichen Lobbies, und damit natürlich einer verhängnisvollen Politik insgesamt, erfolgreich begegnet werden könnte. Jedenfalls scheinen mir die bisherigen Wege und Methoden zur Zurückweisung deren frechen Anmaßung und zur Verteidigung des Eigenen nicht sehr zielführend. Die einen laufen wie aufgeputscht ihrem Gegner ständig in das offene Messer, das sie ihm vorher in die Hand gedrückt haben. Die anderen hecheln dem Erfolg hinterher und rutschen am Ende doch auf Knien in die ihnen reservierte politische Ecke. Und dann haben wir noch eine dritte Gruppe, die glaubt, über allen Wolken schwebend, in elitärer Einsamkeit das Übel abwenden zu können.
Nichts davon scheint mir erfolgversprechend. An eine gemeinsame Aktionsplattform ist aber, aus bekannten Gründen, vorerst einmal nicht zu denken. Und schließlich: bevor man nun überhaupt, isoliert oder verbündet, zwecks Verteidigung des Eigenen oder Erreichung eines gemeinsamen Ziels eine vernünftige Strategie in Angriff zu nehmen gedenkt, sollte man sich selbst und den Gegner richtig einschätzen können. Das scheint mir noch nicht der Fall zu sein. Wer demnach in außerordentlichen Zeiten wie diesen, des Infotainments und der Shows“, des Gesinnungsdrucks und der Ausgrenzung Andersdenkender, etwas ändern möchte, muß also innerlich erst einmal ganz fest werden.
Zum einen steht man ja einer tendenziösen veröffentlichten Meinung und wechselnden politischen Moden gegenüber, zum anderen leben viele Menschen, die man überzeugen möchte, in Gegensatz und Entfremdung. Und werden verhetzt. Wie zu allen Zeiten der Auflösung und des Traditionsbruchs könnte aber, außer einer Urkatastrophe, ein großer Gedanke die Menschen einen und zu einem erstrebenswerten Ziel führen. Aber wo ist dieser Gedanke heute und wer sollte das Ganze bündeln, Ordnung und Klarheit in das Chaos bringen? Da besteht also nach wie vor ein Vakuum, und umso mehr müssten daher Fehler vermieden werden.
Es gilt deshalb auch, zwischen zu raschem, unbesonnenem Vorgehen und zögerlichem Taktieren das richtige Maß und ein den Umständen entsprechend angemessenes Tempo zu finden. In gewisser Weise also Mäßigung da, wo damit Unheil vermieden werden kann. Wie immer der große Gedanke heißen oder durch den Gegner punziert sein mag, entscheidend ist, daß er, bewußt im Rahmen der Evolution (Schöpfung) verortet, der Sicherung und Fortpflanzung des Lebens und damit auch dem Ganzen, dem ganzen Volk, der ganzen Nation, dem ganzen Europa zum Vorteil gereicht. Das wäre einmal eine sinnvolle, begrüßenswerte Revolution.
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80% tot 90% van schaliegas in velden reeds gewonnen - Investeringsexpert: Dit is handel in smeltende ijsblokjes
Als sommige berichten moeten worden geloofd, kan de VS dankzij schaliegas één van de grootste olie- en gasexporteurs ter wereld worden. President Obama beweerde onlangs dat schaliegas voor spectaculaire economische groei zal zorgen, en zowel Europa als Oekraïne onafhankelijk van Russisch aardgas kan maken. Mooie woorden, maar de feiten tonen aan dat hier helemaal niets van klopt. Over hooguit enkele jaren zal blijken dat schaliegas één grote mislukte, en vooral heel erg dure hype is.
Op papier ziet het er indrukwekkend uit: tussen 2005 en 2010 steeg het aandeel schaliegas in de gaswinning van de VS van onder de 2% naar ruim 20%. 2011 werd een recordjaar. Voorstanders stellen dat schaliegas nog voor tientallen jaren energie zal gaan leveren.
80% - 90% van velden uitgeput
Het wereldwijd gerenommeerde Massachusetts Institute of Technology (MIT) nam de cijfers eens onder de loep, en kwamen tot ontnuchterende conclusies. Zo blijkt een gemiddelde schaliegasbron al één jaar na aanboring 60% of meer van zijn opbrengst te verliezen. Na slechts vier jaar ‘fracking’ blijft er nog maar 20% van het oorspronkelijke gasvolume over.
De Amerikaanse schaliegas’boom’ bereikte in 2009 zijn hoogtepunt. Dat betekent dat de schaliegasvelden inmiddels 80% tot 90% zijn uitgeput. De olie- en gasmaatschappijen hebben de winning op papier enkel op pijl kunnen houden door steeds meer nieuwe bronnen aan te boren.
Nieuwe zeepbel
‘Fracking’ is een zeer dure technologie, die deze maatschappijen tot nu toe meer kost dan het opbrengt. Met de uitgifte van aandelen wordt de winning bekostigt. Investeerders wordt voorgehouden dat schaliegas zeer winstgevend zal worden, maar die verwachting is enkel gebaseerd op de hoop dat de gasprijs fors zal gaan stijgen.
In realiteit is er een nieuwe ‘zeepbel’ vol waardeloze aandelen gecreëerd, die op zeker moment –als de Federal Reserve de rente zal moeten verhogen- uit elkaar zal spatten. Om dat te voorkomen overspoelen de topmanagers van de energiebedrijven de politiek en media met uiterst positieve berichten. Zo beweerde de CEO van Conoco/Philips, Ryan Lance, dat de schaliegas’revolutie’ nog maar net is begonnen, en de VS tientallen jaren lang van energie zal voorzien.
Al in 2020 omslagpunt
Volgens Arthur Berman, een aardoliegeoloog met meer dan 34 jaar ervaring, zullen de schaliegasvelden echter al in 2020 een cruciaal omslagpunt bereiken, waarna de exploitatie geen zin meer heeft. Als bedacht wordt dat de bouw van nieuwe overslagterminals, die nodig zijn voor de beoogde export naar onder andere Europa, eveneens nog zo’n 7 jaar in beslag neemt, wordt de enorme omvang van de hype duidelijk.
Giftige stoffen in grondwater
Bovendien is ‘fracking’ zeer omstreden, aangezien met deze techniek zeer giftige stoffen diep in de bodem worden gepompt, waardoor de druk in bepaalde aardlagen toeneemt en het schaliegas er als het ware uit wordt geperst. Groot probleem is dat vaak tot wel 70% van deze giftige vloeistof weglekt en in het grondwater –en uiteindelijk in het drinkwater- terecht komt. Dat is in onder andere de staat Pennsylvania, maar ook op andere locaties gebeurd.
Wall Street financiert boom
De Amerikaanse schaliegasboom blijft overeind dankzij het nul-rente en ‘quantitative easing’ beleid (het creëren van grote hoeveelheden nieuw geld) van de Federal Reserve. Hedge- en beleggingsfondsen hebben in schaliegas op kunstmatige wijze een nieuwe investering met hoog rendement gecreëerd. De aardgasmaatschappijen kunnen hun ‘fracking’ dan ook enkel financieren met de miljarden van Wall Street.
Junk-status
Aangezien de VS almaar dieper in een economische depressie terecht komt, zal de rente voorlopig niet worden verhoogd. Ondertussen draaien de frackingmaatschappijen verlies en worden hun schulden almaar hoger, waardoor hun aandelen door de kredietbeoordelaars zoals S&P inmiddels als ‘zeer risicovol’ of zelfs als ‘junk’ (waardeloos) worden beoordeeld. Dit geldt al voor 75 van de 97 betrokken ondernemingen.
‘Handel in smeltende ijsblokjes’
‘Dit is handel in smeltende ijsblokjes,’ zei Mike Kelly van de investeringsfirma Global Hunter Securities in Houston. ‘Als ze de productie niet verhogen, zijn ze er geweest.’ De zogenaamde schaliegas’revolutie’ is in werkelijkheid een luchtballon, een sneeuwbalsysteem dat al over enkele jaren een uiterst kostbare mislukking zal blijken te zijn.
Xander
(1) KOPP
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Rusland en China nemen actieve stappen om dollar te laten vallen
Ex: http://xandernieuws.punt.nl
De val van de dollar zal dramatische gevolgen hebben voor de Amerikaanse economie en samenleving, en ook voor alle Europese landen en bedrijven die voor een groot deel afhankelijk zijn van de handel met de VS (zoals Nederland).
De lang voorspelde en gevreesde val van de Amerikaanse dollar lijkt weer een stap dichterbij te komen nu het Russische ministerie van Financiën het groene licht heeft gegeven aan een plan om het aantal in dollar afgehandelde transacties radicaal te verminderen. Ook China en Iran zouden er wel oren naar hebben om de dollar bij hun onderlinge handel te laten vallen. Aangezien de Russische president Putin op 20 mei naar Beijing reist om gas- en oliecontracten af te sluiten, is de kans groot dat deze leveringen niet langer in dollars, maar in roebels en yuans zullen worden afgerekend.
Volgens Voice of Russia kwam de regering op 24 april speciaal bijeen om te overleggen hoe Rusland van de dollar af kan komen. De grootste experts uit de energiesector, banken en overheidssector overlegden wat de beste reactie kan zijn op de Amerikaanse sancties, die werden ingesteld vanwege de crisis in Oekraïne.
Igor Shuvalow, vicepremier van de Russische Federatie, was de voorzitter tijdens deze ‘de-dollarisering vergadering’, wat aangeeft dat het Kremlin meer dan alleen maar bluft. Vice minister van Financiën Alexey Moiseev gaf leiding aan een tweede vergadering. Na afloop verklaarde hij dat geen van de experts en afgevaardigden problemen voorziet als Rusland het aantal internationale betalingen in roebels gaat opvoeren.
Tevens maakte Moiseev melding van een ‘valuta-switch uitvoerend bevel’, waarmee de regering Russische bedrijven kan dwingen om een bepaald percentage van hun handel in roebels af te rekenen. Gevraagd of dit percentage 100% zou kunnen worden, antwoordde hij: ‘Dat is een extreme optie, en het is lastig voor me om nu te zeggen of de regering deze macht zal gebruiken.’
Als alleen Rusland zo’n drastische stap zou nemen, zou er voor de VS nog niet veel aan de hand zijn. Het zal echter niemand verbazen dat China en Iran serieus overwegen om de Russen te volgen. De omvangrijke olie- en gascontracten die president Putin op 20 mei in Beijing zal afsluiten, zullen mogelijk al volledig in roebels en yuans worden afgerekend.
Zo begint steeds dichterbij te komen waar critici al maanden voor waarschuwen, namelijk dat het anti-Russische beleid van het Westen als een boemerang tegen onze eigen hoofden zal terugkeren. De gascontracten die Rusland met China gaat afsluiten zijn slechts het begin. Als steeds meer landen gaan volgen, dan is het een kwestie van tijd voordat de dollar valt, waardoor de complete Amerikaanse economie crasht. Ook voor de Europese economie zal dit verstrekkende gevolgen hebben.
Xander
(1) Zero Hedge (/ Voice of Russia)
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00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, géopolitique, ukraine, russie, europe, affaires européennes, entretien | |
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Ex: http://www.strategic-culture.org |
Hungarians try to defend their language and culture since the very first days of Ukrainian independence. The Kiev government has turned a deaf ear to their demands. The Carpathian Hungarians and Ruthenians (Ruthene or Rusyn) have been under pressure of “Ukrainization” for over twenty years. The both peoples strive for extending their rights, The Ruthenians are forbidden to even mention the idea of national identity or self-determination instead of becoming Ukrainians. The Ukrainian Hungarians and Ruthenians normally struggle side by side. Ruthenians have their own history of relationship with Hungary and Ukraine. They had lived over a thousand years in Hungary becoming part of Ukraine only in 1944. In Hungary they had their own schools which taught in their native language. The schools were closed during the times of the Soviet Union as well as after its collapse. In Ukraine they have gone through waves of political repressions at least twice. The Carpathian Ukraine was established on March 14, 1939 and Nazi henchman Avgustin Voloshin became its President. He was notorious for throwing into concentration camps all Rutheinians who refused to recognize themselves as Ukrainians. This historic fact did not add sympathy towards Ukraine. In 2002 by the decree of the then Ukrainian President Leonid Kuchma Avgustyn Voloshyn was awarded the title of the Hero of Ukraine and given the Order of State posthumously. On December 1, 1991 the Transcarpathian Regional referendum was held simultaneously with the all-Ukraine referendum on state independence, 78, 8% supported the creation of a special self-governed territory of Transcarpathia outside of any other territorial and administrative entities. The very same day another local referendum was held on giving the Beregovo town area of Transcarpathia a status of Hungarian autonomous district (two thirds out of 85 thousand dwellers are Hungarians by origin). 81, 4% of adult population said yes. Today the results of those two local referendums constitute a legal basis for putting forward the demands of local population. The ruling FIDESZ and the Hungarian nationalist political party Jobbik headed by Gábor Vona are among the most active defenders of Hungarians living abroad. They have many times criticized the Ukrainian authorities for wrong treatment of Transcarpathian Hungarians. They want Kiev to create a Hungarian autonomy in the Tisza region. Visiting the Moscow State University in 2013 Gábor Vona said Russia defends European traditions while the European Union betrays them. The movement for self-determination of Ukrainian South-East inspired Hungarians in their struggle for autonomy. The movement is not instigated by foreign “saboteurs” as the Kiev propaganda keeps on saying, but rather by nationalism of the putschists’ regime stubbornly refusing to recognize the fact that Ukraine is a multinational state. The Hungarian and Ruthenian issues are intertwined the same way as the peoples’ histories have a lot in common. They would better be tackled together but Kiev has no experience, nor resources, nor wish to find a solution to the problems of minorities. The plight of Hungarians in Ukraine has moved to the fore of Budapest’s foreign policy agenda. Speaking at the Bratislava international security conference on May 15, Victor Orban said Ukraine provides no democratic guarantees, it has no economic plan for economic development and is a challenge to the European Union. Experts are sure that Budapest will not let the issue of national minorities in Ukraine, first of all the peoples of Transcarpathia, become a forgotten issue. |
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Le numéro 59 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème mobilisateur Pourquoi l'Eurasie ?
Communication de "Terre & Peuple-Wallonie"
Dans éditorial sur 'le communautarisme identitaire', Pierre Vial évoquant les communautarismes qui déchirent l'Afrique, constate l'échec total de la 'nation arc-en-ciel, promise par Mandela à l'Afrique-du-Sud. Entre temps, le reste de l'Afrique s'explique à la kalachnikov.
Ouvrant le dossier sur l'Eurasie, Pierre Vial souligne les incohérences de la pensée d'Alexandre Douguine, porte-voix de l'eurasisme que relaye Alain de Benoist. Poutine en a fait la promotion pour étayer la dimension continentale de son ambition patriotique. Comme ce projet tend à légitimer le métissage, nous adoptons de préférence le mythe mobilisateur du réveil des peuples blancs de l'Eurosibérie. Une raison de plus pour une présentation objective du concept d'Eurasie.
Robert Dragan fait le relevé des peuplements européens en Asie et mesure l'entité géographique, dominée par des Européens, qui déborde sur l'Asie. Les archéologues révèlent la présence, dès -3500AC, dans l'Altaï mongol d'une culture identique à celle, plus récente, des Kourganes, pratiquée par des dolichocéphales de race blanche. Plus près de nous (-1500AC), les Tokhariens du Tarim (ouest de la Chine) étaient des Indo-Européens blonds, qui parlaient une langue de type scandinave et tissaient des tartans écossais. Strabon et Ptolémée les citent. Au début de notre ère, les Scythes qui occupaient l'ouest sibérien avaient détaché vers le Caucase la branche des Alains, qui y subsistent de nos jours sous le nom d'Ossètes. A l'ère chrétienne, le mouvement va s'inverser avec les migrations des Huns, Alains, Wisigoths, Petchénègues et Tatars. Jusqu'à ce que, au XIIe siècle, Gengis Kahn et ses descendants dominent la Russie. Jusqu'à ce que, au XVIe siècle, les tsars, à la suite d'Ivan le Terrible, se dotent d'une armée disciplinée. La reconquête reposera sur l'institution de la caste guerrière des cosaques, hommes libres, notamment d'impôt. Cavaliers voltigeant aux frontières, ils renouent avec une tradition ancestrale. Après qu'ils se soient emparés de Kazan, capitale des Tatars, des pionniers ont pu s'enfoncer au delà de la Volga dans les profondeurs sibériennes. Chercheurs d'or mou (les fourrures), ils y ont établi des forts et des comptoirs commerciaux. Réfractaires à la réforme liturgique et persécutés, les Vieux Croyants s'y sont enfuis pour fonder des colonies. Les Russes ne sont alors en Sibérie que des minorités infimes ( 200.000 au XVIIe siècle), sauf dans le Kazakhstan, mais dominantes. Le Transsibérien (1888-1904) va provoquer une expansion explosive : les comptoirs deviennent des métropoles. La Sibérie compte aujourd'hui quarante millions d'habitants, dont 94% de Russes, 1% d'Allemands et 0,02% de Juifs. A l'égard des îlots d'asiates, Poutine se comporte comme l'a fait la Grande Catherine II, dans le respect de leur identité culturelle et religieuse. La seule inquiétude vient de l'immigration incontrôlée des Chinois, qui s'insinuent dans le commerce de détail et l'artisanat. Le projet d'une Eurosibérie, enthousiasmant pour un Européen de l'Ouest, éveille la méfiance en Russie, qui n'a pas oublié les envahisseurs polonais, suédois, teutoniques, autrichiens, prussien et français. Comment se confondre avec un Occident qui l'a constamment trahi ?
Alain Cagnat s'autorise de Vladimir Volkoff pour remarquer qu'il existe sur 180° de la circonférence terrestre une terre peuplée majoritairement de Blancs marqués par le christianisme. L'Europe n'est qu'une minuscule péninsule à l'ouest de l'Eurasie. Mise à part l'île britannique, hantée par son obsession séculaire de tenir les mers et d'entretenir la division du continent, depuis que Mackinder l'a convaincue que « Qui tient le Heartland tient le monde ». La puissance anglo-saxonne vise à contrôler la mer et le commerce et par là la richesse du monde. Elle a gagné les deux guerres mondiales, qui ont consacré la castration des puissances européennes et la partition du continent, en un Occident 'libre' et une 'tyrannie'. L'implosion inespérée de celle-ci, en 1990, a évacué la hantise d'un holocauste nucléaire. L'Occident s'identifie alors à un monde américanisé et globalisé, tueur des peuples, à remplacer désormais par un 'village-monde' d'heureux consommateurs crétinisés. La Russie et la Chine ne se laissent pas séduire, pas plus que l'Iran ni le monde arabo-sunnite. Les Etats-Unis organisent alors leur 'Containment'. Par les révolutions de couleur, orchestrées par les ONG de la démocratie et des Droits de l'Homme, et par l'extension de l'Union européenne et de l'Otan. Par des opérations de déstabilisation de Poutine et par un bouclier antimissile, censé protéger contre une agression de l'Iran ! La Chine fait l'objet d'un encerclement maritime. L'Union européenne, géant économique, mais nain politique et larve militaire, n'est plus qu'une banlieue des Etats-Unis. Elle n'en demeure pas moins le seul cadre possible pour notre idée d'empire. Poutine n'a-t-il pas dit : « La Grande Europe de l'Atlantique à l'Oural, et de fait jusqu'au Pacifique, est une chance pour tous les peuples du continent. » Moscou se voit comme la Troisième Rome et la gardienne de l'orthodoxie chrétienne. Mais les Russes sont d'opinions partagées. Il y a les occidentalistes, prêts à moderniser la Russie millénaire. Il y a les slavophiles, férus du mysticisme de l'âme slave, qui avec Soljenitsine méprisent volontiers le pourrissoir occidental. Il y a les eurasistes, qui avec Douguine jugent que l'Europe n'a pas à s'intégrer à l'Eurasie. L'empire eurasiste est multiethnique. Il place les autres peuples au même rang que les Russes et juge les autres religions égales à l'orthodoxie. En conclusion : l'Europe doit revoir sa stratégie et renverser ses alliances. Elle dépend des Russes pour un quart de son pétrole et un tiers de son gaz et 80% des investissements étrangers en Russie sont européens. En dressant un nouveau Rideau de Fer, l'Union européenne fracasse sur l'autel de l'utopie mondialiste américaine le rêve de l'unité européenne. Celle-ci devrait, de préférence, ne pas se réaliser dans l'orientation eurasiste grand-russe d'un mélange des races et des ethnies européennes et asiatiques, mais dans celle d'un axe Paris-Berlin-Moscou du continent uni sous l'hégémonie pan-européenne.
Jean-Patrick Arteault attend des élections européennes que l'Union européenne voie punies ses trahisons et son partenariat avec une finance apatride qui s'auto-désigne comme l'Occident. Le but des vrais Européens est d'acquérir la puissance d'assurer à leurs peuples leur développement culturel et social. Il est acquis qu'ils ont perdu la guerre et que leur 'Père-Fondateur' Jean Monet s'est révélé être l'homme des Américains, familier des mondialistes anglo-américains. L'UE s'affaire à la mise en place du Grand Marché transatlantique, base du futur Etat occidental qui confirmera une domination anglo-saxonne irréversible. C'est la réalisation de grand projet de Cecil Rhodes et de Milner. Ce GMT alignera les normes européennes sur les normes américaines, en toutes matières, tant de sécurité que sanitaire, environnementale, sociale, financière. 2014 doit être le tournant de la nouvelle Guerre Froide, nourrie de deux visions géopolitiques antagonistes : le projet mondialiste de l'Occident et le projet d'Union eurasiatique de Poutine, lequel souhaitait y inclure l'Ukraine. L'eurasisme russe est divisé entre Occidentalistes, partisans du modernisme, et Slavophiles, réfractaires aux Lumières occidentales et qui voient la vraie Russie dans la synthèse de la slavité médiévale et d'une Eglise orthodoxe qui a médiatisé l'apport des Grecs. Pour les slavophiles, c'est le lieu d'enracinement qui est finalement décisif, le Boden pesant alors plus que le Blut. Poutine a entre temps mis sur pied l'Organisation du traité de sécurité collective, pour la défense mutuelle de la Russie, de la Biélorussie, de l'Arménie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan. En regard de l'idée eurasiste, le concept d'Eurosibérie a été forgé en 2006 par Guillaume Faye et Pierre Vial en réponse à ce que Carl Schmidt appelle un « cas d'urgence », l'affrontement des peuples blancs à tous les autres. C'est le mythe mobilisateur d'un empire confédéral, ethniquement homogène et autarcique, avec la Russie au centre.
Roberto Fiorini dénonce la trahison de l'Union européenne, qui s'attaque aux revenus du travail salarié, en violation de son objectif originel, qui est, aux termes du Traité de Rome, l'amélioration des conditions de vie des travailleurs, en évitant notamment des zones pauvres à chômage élevé et à salaires bas, qui incitent à délocaliser les activités, à mettre les salariés en compétition. Le ré-équilibrage des régions est un échec et l'Acte Unique de 1986 a ouvert la libre circulation des personnes et des capitaux, premier pas vers la mondialisation. La compétition des salaires introduit l'abandon de leur indexation. Dès 1994, l'OCDE prônait la flexibilité des salaires, la réduction de la sécurité de l'emploi et la réforme de l'indemnisation du chômage. L'appauvrissement et la précarisation des ménages amorce une spirale infernale. La BCE, gardienne du temple, veille par la modération salariale que l'inflation reste proche de zéro. Les syndicats, qui ont accompagné le grand projet de mondialisation, sont rendus quasiment inefficaces et réduits à un simulacre d'opposition. Au profit de multinationales, qui pillent sans contribuer.
Alexandre Delacour révèle que le nouvel OGM TC1507 est légalement commercialisé malgré une large opposition d'Etats membres (67%) et d'eurodéputés (61%), qui légalement devaient représenter 62% de la population de l'Union et n'en représentaient que 52,64% ! Paradoxalement, les petits pays sont moins dociles aux lobbies semenciers, qui mettent le monde agricole en servage, la santé publique en péril (la fertilité des spermatozoïdes des Européens en chute vertigineuse :-30%).
Claude Valsardieu poursuit son relevé des peuplements blancs hors d'Europe. Sur le flanc sud des forêts et toundras sibériennes, les Scytes et leur prédécesseurs les civilisations successives des Kourganes (IVe millénaire AC) de l'Ukraine à l'Altaï. La civilisation des oasis, dans le bassin du Tarim, et la civilisation de l'Indus (du IIe au IVe millénaire AC). Ensuite, la désertification facilita l'installation d'Aryens et la nomadisation de hordes conquérantes vers l'ouest : Huns blancs d'Attila, Turcs blancs seldjoukides, Mongols de la Horde d'Or. En Afrique septentrionale, à partir de 3000 AC, la seconde vague mégalithique pénètre en force en Méditerranée. Qu'étaient les hommes du Sahara humide néolithique ? A la période des chasseurs ont succédé la période des pasteurs bovidiens et celle du cheval avec l'arrivée des Peuples de la Mer, dont l'écrasement par Ramsès III est célébré sur les bas-reliefs de Medinet Abou.
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por Tiberio Graziani / Instituto Geopolítica
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
La transición uni-multipolar representa el acontecimiento más importante de la dinámica geopolítica mundial actual. En el ámbito de este contexto tan movilizado, el análisis geopolítico, aun adoptando nuevos modelos de investigación más apropiados a las exigencias de las transformaciones internacionales, redescubre, valorizándolos, los criterios clásicos de la geopolítica en tanto que ciencia multidisciplinar. La tradicional dicotomía que existía durante el siglo pasado entre la tierra y el mar, cuyos opositores emblemáticos fueron las superpotencias norteamericana y soviética, se muestra nuevamente como un esquema útil para la comprensión de las fluctuantes relaciones entre Pequín y Washington, en particular por lo que respecta la cuestión del control del Pacífico.
El sistema geopolítico de la segunda mitad del siglo XX estaba fundamentalmente caracterizado por la relación que mediaba entre EE.UU y URSS, potencias vencedoras, junto con Inglaterra y Francia, del segundo conflicto mundial. El equilibrio inestable que se había instaurado a nivel mundial entre las esferas de influencia ejercidas por estas dos entidades geopolíticas de alcance continental, definió, cada vez más y a partir de 1945 hasta 1989, con la caída del muro de Berlín, los ejes en los que se articularía el contexto internacional.
Es notorio que el colapso soviético ha permitido el avance político, económico, financiero y geoestratégico de la llamada “Nación indispensable”, como hace algunos años definió los EE.UU la entonces Secretario de Estado, Madeleine K. Albright. Con la disolución del bloque soviético se inauguró el unipolarismo como nuevo orden geopolítico dominador y como criterio descriptivo de los complejos procesos de política internacional.
El área pivote por excelencia de la fase unipolar, la cual se puede fechar a partir de 1991 hasta 2000, fue definida mediante una larga faja que desde Marruecos, pasaba por el Mediterráneo, llegando hasta Asia Central. El control de la bisagra mediterráneo-centroasiática y su utilización para el conseguimiento de la hegemonía mundial, costituyó el principal interés estratégico de Washington. Los países mayormente implicados por el avance americano en la masa euroasiática fueron, como es sabido Irak, Afganistán, Irán y Siria.
Sin embargo, durante la década del unipolarismo maduro se han ido formando también nuevos centros de agregación geoeconómica y geopolítica que se consolidaron en un breve lapso de tiempo. Estos nuevos polos han visto como protagonistas y aún los ven, a América Latina y a los principales países de la masa euroasiática, China e India.
El afianzamiento de estos agregados, el cual se realizó mediante la ejecución de forum informales (entre los cuales el IBSA, BRICS) [1], la constitución de organizaciones de cooperación y seguridad (de las que se pueden nombrar la OCS, OTSC, Unión aduanera euroasiática, UNASUR) [2], la definición de intereses y alianzas estratégicas en asuntos de energia y seguridad. En la década sucesiva (2000-2010) estas organizaciones han asentado las condiciones mínimas y suficientes para la articulación de un nuevo orden mundial que se desarrollará bajo una perspectiva multipolar.
El proceso tendente hacia el nuevo orden multipolar en estos últimos años ha sufrido una aceleración que fue determinada por el resurgimiento de Rusia como nuevo sujeto global después de la “noche elc’ninana”. De hecho la Rusia de Putin en el lapso de pocos años se ha impuesto como elemento indispensable de la dinámica geopolítica en acto, asumiendo un creciente peso internacional que se ha reflejado, corroborándolas, en las nuevas agregaciones geoeconómicas y geopolíticas anteriormente mencionadas.
La irrupción de los nuevos polos de agregación internacional, prácticamente pertenecientes al llamado “tercer mundo” o a las periferias de las viejas superpotencias, como era obvio, ha mermado el sistema unipolar bajo guía americana y ha también puesto en tela de juicio a las organizaciones mundiales y a las alianzas hegemónicas que surgieron a partir del segundo conflicto mundial como, por ejemplo, la ONU, el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial y la OTAN.
La relación que se ha instaurado entre el viejo sistema unipolar y los nuevos centros de agregación establece nuevos equilibrios, determina las áreas de crisis y delinea los nuevos pivotes con los que se fundamentará, probablemente, la futura estructura multipolar.
Notas:
[1]. Aquí se citan sólo algunos de los fórum informales como el IBSA que agrupa a India, Brasil y Suráfrica, el BRICS que cuenta con Brasil, Rusia, India, China y Suráfrica.
[2]. También por lo que concierne al caso de las organizaciones internacionales que se introducen en el proceso de transición uni-multipolar, citamos sólo algunas de las más conocidas y significativas como la Organización de la Conferencia de Shangai (OCS), la Organización del Tratado de Seguridad Colectiva (OTSC), la Unión aduanera euroasiática que incluye a Bielorusia, Rusia y Kazakhistan, así como a la Unión suramericana (Unasur).
Tiberio Graziani es Presidente de IsAG – Istituto di Alti Studi in Geopolitica e Scienze Ausiliarie y director de Geopolitica tiberio.graziani@istituto-geopolitica.eu
(Traducción de V. Paglione)
Fuente: CEPRID
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par Roberto Fiorini
Ex: http://www.terreetpeuple.com
L’Europe libérale qui s’est construite à Bruxelles n’avait pas de prérogatives particulières pour agir directement sur les questions salariales, qui restaient du ressort de chaque pays, et de ses partenaires sociaux. Pourtant grâce aux différentes politiques économiques dictées aux gouvernements, qui ont accepté d’abandonner leurs prérogatives économiques, elle n’a cessé d’attaquer l’emploi et les salaires pour installer le libéralisme économique et ensuite permettre à l’euro de d’exister.
Le projet européen, portait, sur ses fonds baptismaux (avec le traité de Rome), l’idée d’amélioration des conditions de vie. Il est temps de faire un bilan de ces promesses, et de voir quelle a été l’action réelle de cette Europe des marchands et des financiers, qui a sacralisé le règne de la mondialisation et des systèmes économiques ouverts, au détriment de la qualité de vie des peuples.
Consciente des coups portés aux salaires et au pouvoir d’achat, l’UE n’ambitionne plus d’améliorer nos conditions de vie ; sa stratégie « UE 2020 » (* 1 p 99) envisage seulement de réduire la pauvreté ! Que de promesses trahies, que d’ambitions remisées ! Nous allons le détailler, par de nombreux moyens l’UE n’a cessé d’attaquer les salaires et de limiter leur progression.
Ambitions de nivellement de la construction
A la sortie de la guerre cette idée d’amélioration du niveau de vie fut martelée aux peuples européens, notamment dans l’article 2 du traité de Rome : « … conduire à un relèvement accéléré du niveau de vie ». Pour y parvenir sont notamment engagées des politiques visant à tenter de réduire les déséquilibres entre les différentes régions d’Europe. L’objectif sous jacent était d’éviter de laisser des zones pauvres, ou le chômage augmenterait, car on savait que si le chômage augmentait, certaines entreprises seraient tentées de délocaliser au sein du marché unique sans frontières (encore à naitre). Les économistes savaient aussi que les salariés seraient prêts à accepter des salaires plus bas… s’ils étaient confrontés durablement au chômage. Au début, ils ont tenté de lutter contre cela.
La crise de 1973 avait fait de la lutte contre l’inflation une priorité absolue. La cible désignée est alors le salaire qui sera qualifié d’ennemi de l’inflation et de l’emploi (* 1 p 101), rien d e moins ! 1973 c’est aussi l’entrée dans l’UE de l’Angleterre convertie au néo libéralisme : le monétarisme sera la nouvelle religion économique à laquelle tous vont se convertir, notamment Giscard et Pompidou qui priveront la France de son droit à battre monnaie, endettant ainsi durablement la France !
L’Acte Unique de 1986 qui instituera le marché unique et la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux aura des conséquences lourdes ; car de fait l’harmonisation sociale voulue à travers le rééquilibrage des régions étant un échec, on va voir des entreprises se déplacer pour aller là où les coûts de production pourront être optimisés : certains cibleront des salaires plus bas, d’autres iront là où la fiscalité est plus favorable pour moins payer d’impôts. On constate ici un des échecs majeurs de l’objectif d’intégration économique et fiscale à l’intérieur de l’UE : les pays ne veulent pas que l’on touche à leurs avantages économiques. Les perdants ? Les salariés qui sont mis en compétition entre eux, mais l’euro n’était pas encore né ; les nations pouvaient encore jouer avec leurs monnaies et dévaluer pour compenser les chocs…
De la fin du partage des gains de productivité…
Naitra dans cette période l’idée centrale d’abandonner l’indexation des salaires sur les prix et l’inflation. C’est à partir de cette période (1983 en France, avec la désinflation compétitive = arrêt de l’évolution des salaires au même rythme que les prix) que les revenus du capital vont grossir au détriment des revenus du travail. C’est sous gouvernance socialiste que les revenus affectés au travail vont perdre 11 % et que les revenus affectés au capital vont regagner ces 11 % dans la répartition de la richesse produite (valeur ajoutée). La stratégie sera européenne, et nous avons tous été plumés de la même manière (voir graphique ci-dessous) :
… à la modération salariale
L’autre conséquence du marché unique, c’est que désormais, on ne peut plus redistribuer les surplus en salaires, étant donné la concurrence salariale ; alors nait la politique de modération salariale, impulsée par l’UE. Avant on se battait pour se répartir les gains de productivité ; désormais les gains de productivité ne peuvent plus être redistribués aussi généreusement face à la rivalité apportée par l’ouverture des frontières, et on commence à se serrer la ceinture. Tout a été rendu possible par la « mauvaise fée » mondialisation.
Des profits qui augmentent donc de 11 % et qui ne seront pas réinvestis dans la création d’entreprises, car ils iront directement dans la poche des actionnaires « spéculateurs ». Augmentant ainsi structurellement le chômage, avec une population qui augmente, et des investissements non réinvestis pour créer de l’emploi « productif ».
Culpabilisation des salariés disposant d’un emploi…
L’UE a ouvert les frontières et imposé la compétition avec des pays moins disants, et il faut alors il faudra s’estimer heureux d’avoir un emploi, apprendre à ne plus réclamer, et s’habituer à perdre ce qui avait été gagné.
La stratégie née hier porte ses fruits aujourd’hui : désormais avoir un cdi est un problème et il faut flexibiliser le travail, pour permettre à ceux qui en ont un, de le partager avec ceux qui n’en ont pas. En 1994 (* 1 p 104) l’OCDE publiait sa stratégie pour l’emploi, centrée sur «l’accroissement de la flexibilité des coûts salariaux, la réduction de la sécurité de l’emploi (sic !), et la réforme des systèmes d’indemnisations du chômage ». Tout un programme repris par l’UE avec zèle.
L’OCDE en 1996 incitait à suivre l’Angleterre où « la réduction des rigidités du marché du travail a permis une réduction du chômage structurel ». Bonne application des principes précédents.
Alors on a commencé à fragiliser le statut du salarié, et à remettre en cause les contrats fixes. Se sont alors développés les contrats à temps partiels, les cdd, l’intérim…
Au lieu d’harmoniser le niveau de vie par le haut, l’UE, meilleure élève de la mondialisation, précarise, flexibilise, et appauvrit ! Tel est son bilan, depuis bien trop longtemps.
Sans pouvoir d’achat pas de consommation…
La part des salaires dans la valeur ajoutée est revenue à des niveaux très inférieurs à ceux de 1960… (* 1 p 102). Si bien que nos ménages ne peuvent plus consommer comme avant. C’est forcément problématique dans une économie nationale ou la consommation représente 70 % de la valeur ajoutée générée chaque année.
Là encore le germe du mal qui ronge notre économie a été semé il y a bien longtemps ! Et il ne va faire que s’amplifier dans les mois qui viennent. Car avec des salaires rabotés, la consommation trinque ; et si la consommation trinque, les entreprises trinquent aussi. Spirale infernale…
Pourtant il faut continuer la rigueur salariale, car face à la mondialisation les libéraux nous disent que c’est le seul chemin viable. Alors pourquoi ne pas sortir du système ouvert et mondialisé, et revenir à quelque chose de moins grand, de mieux délimité et de plus protecteur ? Une Europe plus soucieuse de ses peuples et de ses propres intérêts !
Au lieu de cela on s’enferme dans la course à la moins disance salariale… mais cela ne suffit pas à l’Europe libérale.
Après les coûts salariaux voici arriver les coûts non salariaux !
L’UE qui a imposé la baisse directe des coûts salariaux, agit désormais pour la réduction des coûts non salariaux qui font aussi la protection sociale et les services publics.
Mais le libéralisme traque toutes les dépenses qu’il estime inutiles ; eh bien oui, car cet argent qui va au financement de la protection sociale ou des services publics cela pèse sur la compétitivité des entreprises, alors il faut le raboter encore ! Tant pis pour la solidarité avec ceux des nôtres qui n’ont rien : le règne de l’argent est institué.
On l’oublie trop souvent l’instigateur de cette politique, ce fut jacques Delors avec son livre Blanc de 1993 (* 1 p 103) qui avait mis l’accent « sur la nécessaire réduction des coûts non salariaux ». En 1999 la suite logique de cette politique est d’encourager les états à réduire les cotisations sociales tout en maintenant le pouvoir d’achat immédiat, afin de lutter face aux compétiteurs américains ou asiatiques, dépourvus ou presque de protection sociale.
Tant pis si on est malade, sans emploi, on touchera moins. C’est à cette époque qu’on a mis fin aux prés retraites, qui coutaient tant aux dépenses publiques.
Depuis toujours l’UE sanctifie le libéralisme économique au détriment du bien être des peuples. Mais elle condamne les conséquences de ces mêmes politiques !
Les bons élèves sur lesquels il faut prendre modèle ce sont bien sûr les Anglais, et parmi les nouveaux dans la classe, la Pologne ! Oui car ces deux pays ont des ratios de dépenses adaptées aux exigences des libéraux ! Sauf que dans ces pays là, et surtout chez les British la pauvreté des enfants se développe (600 000 de plus depuis les coupes budgétaires récentes du premier ministre Cameron) ! Et que les mêmes Anglais viennent se faire soigner en France tant leur système de soin est pourrit ! La même « Commission déplore la mauvaise qualité des infrastructures britanniques, le fort taux d’illettrisme, le faible niveau de qualification de nombreux travailleurs, le difficile accès aux gardes d’enfants, l’importance des emplois précaires, l’étendue de la pauvreté… L’Angleterre qui a les pieds dans l’eau car il fallait couper dans les dépenses d’entretien des infrastructures. En résumé, la Commission reproche aux Anglais de posséder les caractéristiques d’un pays libéral, celles-là même qu’elle recommande aux autres pays » (* 1 p 116 et 117). En Pologne, la pauvreté au travail est devenue très importante, et la difficulté pour accéder au système de chômage est tellement restrictive que la commission de l’UE (toujours elle) lui demande de l’adoucir !
La trahison des syndicats et des élites
En 1997 l’UE ambitionnait de promouvoir « le modèle social européen », qui nous différenciait de nos partenaires politiques, mais néanmoins rivaux économiques anglo-saxons. Mais dans le même temps on préparait l’arrivée de l’euro, qui entrera en scène en 1999.
La BCE est la gardienne du temple ; c’est elle qui veille à ce que l’inflation ne dépasse pas les 2 % (contrairement à la FED américaine qui peut relancer l’économie, la BCE n’a pas cette mission salvatrice pour les peuples). Pour ce faire elle incite les Etats et les partenaires sociaux (syndicats de patrons et d’ouvriers) à la modération salariale, afin de garantir la stabilité des prix. On retrouve ici l’impardonnable choix des syndicats qui ont accompagné ce projet de mondialisation économique (autre forme d’internationalisation). En jouant le jeu de la mondialisation ils se sont pris dans les mailles de ce filet qui les rend quasiment inefficaces aujourd’hui, trahissant ainsi les plus modestes qu’ils devaient défendre !
En 1998 la commission déclarait que « l’objectif de maintenir la modération salariale grâce à un renforcement du dialogue social » est à conserver !!! Les objectifs annoncés étaient de faire baisser de 20 à 30 % les salaires des activités peu qualifiées ! (* 2 P 123)
La modération salariale sera mise en œuvre en France avec la loi sur les 35 h, puisque la contrepartie de la réduction du temps de travail ce furent pour les grosses entreprises 28 milliards annuels d’exonérations de cotisations sociales (exonérations Fillon qui sont versées aux entreprises qui versent des salaires inférieurs à 1,6 smic), et des gels de salaires sur plusieurs années. Le second volet des 35 H ce fut la généralisation de l’annualisation (modulation du temps de travail adapté aux périodes hautes et aux périodes basses, sur une année) : de fait les heures supplémentaires seront réduites dans de nombreux secteurs d’activités, et on aura ainsi permis de faire baisser le coût du travail, subtilement.
Sans cette coalition composée des syndicats, des gouvernements nationaux et de la commission Européenne, rien n’aurait été possible (* 1 P 118). C’est cette coalition qui a rendu possible ces politiques. D’où cet affreux sentiment d’incapacité qui nait dans nombre d’organisations et de mouvements : on a l’impression qu’on ne peut rien faire ! Eh oui car en ayant accepté ces règles du jeu, effectivement on ne peut que subir… ou se révolter et exiger une révolution, pour changer l’époque et le socle qui la conditionne.
De fait tous les gouvernements qui ont participé au pouvoir bien avant 1999, date de mise en service de l’euro, ont accepté de sacrifier les salaires. Ces derniers sont la seule variable d’ajustement avec les prix pour avoir une monnaie stable, nous le verrons un peu plus loin.
Et le chômage alors ?
L’OCDE indique que nos pays ne devraient pas avoir un taux de chômage inférieur à 10 %, c’est déjà le meilleur moyen d’empêcher que les salaires augmentent. Le taux de chômage n’accélérant pas l’inflation (NAIRU en anglais) est un indicateur économique surveillé depuis longtemps pour empêcher l’inflation des salaires.
Mais leur cynisme va encore plus loin : pour les eurocrates et les libéraux, avoir un chômage élevé ne veut pas forcément dire qu’on ne trouve pas suffisamment de main d’œuvre, ou que l’on a une activité insuffisante... Eux pensent que c’est plutôt un ajustement prix/salaires qui doit se réaliser : si le chômage augmente c’est par ce que les prix et les salaires ne baissent pas assez (* 1 P 112/113). Alors ils mettent en œuvre des programmes pour moins indemniser les chômeurs, et ainsi les obliger à accepter les salaires plus bas que ne manqueront pas de leur proposer leurs futurs employeurs…
C’est ce qu’a fait l’Allemagne avec ses célèbres lois Haartz (mini jobs et chômage indemnisé à 1 €/ heure), ce que tente de faire la France en ce moment. L’Elysée a même confirmé que Mr Haartz est venu présenter sa méthode au gouvernement Hollande fin janvier 2014…
On voit ici se réaliser l’article 4 de la Charte sociale Européenne (* 2 p 120) : qui affirme « le droit à une rémunération suffisante pour assurer au travailleur et à sa famille un niveau de vie suffisant ». Non c’est une blague, la charte sociale est restée à l’état de projet et ni la CEE ni l’UE ne l’ont validé.
Une Europe sociale pourtant plébiscité par la France lors du référendum de 2005, qui dira NON à plus de libéralisme. Sarko bafouera tout cela en 2008 en faisant voter le Congrès qui adoptera le traité au mépris de la volonté populaire (ce sont les mêmes qui conspuent la Suisse et ses référendums démocratiques).
Ajuster les salaires et les prix pour sauver l’euro ?
Avec la mise en place de l’union monétaire, d’autres problématiques sont apparues, car au sein d’un système de change fixe, il n’est plus possible de compenser les écarts de compétitivité entre pays par des dévaluations des monnaies nationales. Cela a remis au centre du débat la question de la compétitivité prix, et des salaires disparates dans la zone, qu’il faudrait donc encore raboter selon la doctrine libérale...
Pour que la zone euro soit une Zone Monétaire Optimale (ZMO, concept développé par Robert Mundell) (* 3 p 72, 73), il faut remplir certains critères.
Critères économiques : Intégration financière, Intégration fiscale
Critères sociaux et politiques : Homogénéité institutionnelles, Similarités des comportements et des préférences
Des mécanismes d’ajustement permettant de rétablir les équilibres si les critères d’harmonisation ci-dessus échouent : mobilité du travail, flexibilité des prix et des salaires.
Quasiment aucun de ces critères n’ont pût être réalisés pleinement, alors on se sert des mécanismes d’ajustement, sur les prix et les salaires, pour que l’euro puisse se maintenir. Enfin pour les prix on essaye, nous y reviendront…
Car si avant 1999, pour rétablir les déséquilibres constatés entre les pays, on pouvait jouer sur le taux de change de sa monnaie, désormais on ne peut plus dévaluer les monnaies nationales !
Delors (toujours lui) et son livre blanc de 1993 relevait l’incohérence entre les objectifs fixés par les autorités monétaires nationales pour combattre l’inflation (et permettre l’arrivée de l’euro), et les hausses de salaires consenties (* 2 p 122).
Le pacte pour l’euro plus signé en 2011 (* 1 p 109) par 23 gouvernements décrit les efforts que les états se demandent eux-mêmes pour préserver leurs modèles sociaux (humour ?) : suppression des mécanismes d’indexation des salaires, surveillance des coûts unitaire de main d’œuvre, ouverture à la concurrence de secteurs protégés (gaz, électricité, taxis (étonnant non, l’arrivée des VTC en concurrence aux taxis), services postaux, transports…). Il est aussi demandé de développer la fléxisécurité (= plus de flexibilité à opposer aux travailleurs et normalement plus de sécurité avec un meilleur accès à la formation (d’où la réforme récente) et des périodes de chômage mieux indemnisées (cause toujours).
L’UE demandera aussi à « procéder à une fixation appropriée des salaires des fonctionnaires, en raison du signal que cela envoie au secteur privé ». (* 1 p 110). D’où le gel des indices depuis plusieurs années.
L’UE engage des démarches pour déconstruire ce qui avait permis aux salaires de progresser, à savoir la négociation collective (* 1 p 111) : « la décentralisation des négociations salariales doit permettre à l’économie d’être plus flexible. Il s’agit de la colonne vertébrale des réformes européennes en matière de salaire ». Décentralisation des négociations cela veut dire quoi ?
Cela veut dire qu’il ne devra plus y avoir de coup de pousse au SMIC par le gouvernement, par exemple, mais aussi qu’il faudra permettre de faire des entorses aux conventions collectives, ou bien même de permettre de signer des accords inférieurs au droit du travail ! Depuis 2008 un syndicat bienveillant, dans une entreprise, pourra signer des accords moins favorables que le droit du travail (sauf en ce qui concerne les salaires ou les classifications notamment).
La Confédération Européenne des Syndicats (CES) (* 1 p 112 et 3 p 125) a bien sûr tenté de contester ce processus, mais une fois qu’on a livré le pouvoir aux eurocrates, il ne faut pas s’étonner si on est cocu ! Et pour ne pas sombrer et être balayés, ils entretiennent dans leurs troupes, le mythe du changement de l’UE par l’intérieur ; plutôt que de remettre en cause la mondialisation, ils continuent de la porter à bout de bras !
Mais les prix ont augmenté avec l’arrivée de l’euro !
Nous l’avons rappelé dans les conditions de contrôle de l’inflation, il fallait une stabilité des salaires et des prix. Cette condition est aussi essentielle pour maintenir le pouvoir d’achat des ménages européens. Hors le dispositif d’harmonisation et d’intégration ayant failli, la seule variable d’ajustement possible portait sur les prix et les salaires.
Hors s’il s’avère que l’UE a bien rempli sa mission pour « défoncer » durablement les conditions d’évolutions des rémunérations, elle n’a pas mis en place les mêmes moyens pour contrôler l’évolution des prix.
En France, on l’a vu, Fabius ministre de l’économie du moment (1999) nous avait juré que les prix étaient restés stables, et que l’arrivée de l’euro avait été neutre pour le pouvoir d’achat ! Encore une blague, décidemment ! Toute cette stabilité des prix a été confirmée régulièrement, par l’institut des statistiques trafiquées, censée dire la vérité (ça ne se dit pas PRAVDA, la vérité officielle en langage soviétoïde ?), j’ai nommé l’Insee.
Hors 60 millions de consommateurs, a régulièrement fait des études à la sortie des caisses qui démontrent que la vérité officielle en cachait une bien plus dramatique : les prix ont augmenté, et bien trop d’ailleurs. Chacune de ses publications fait trembler le pouvoir tant il est impossible de les démentir.
Comment aurait il pût en être autrement dans une économie ou le prix des matières premières est dicté par les marchés ? Le miracle de la main qui régule tout n’a pas eu lieu : les spéculateurs spéculent sur toutes les matières premières, et les hausses sont répercutées dans le prix de revient et donc dans le prix que paye le consommateur final.
Et le pouvoir d’achat à votre avis ???
Contrairement à la théorie avancée en permanence par l’établissement, il semblerait « que la perte de compétitivité-prix relativement à la moyenne de la zone euro ne résulte pas d’une dérive salariale mais, pour l’essentiel, d’une augmentation des prix plus rapide » (*3 p 80). Car si les prix ont augmenté plus vite que les salaires, alors forcément la marge de manœuvre des ménages s’est effritée. Pour la seconde fois en 2013, après 2012, l’INSEE a reconnu que le pouvoir d’achat était en baisse : parfois il devient difficile de nier le réel.
http://france-inflation.com/pouvoir-achat.php
Faut-il changer l’UE ? Conserver l’euro ?
Les syndicats se sont lourdement fourvoyés en croyant pouvoir changer de l’intérieur L’UE. Ils comptaient créer un rapport de force suffisant ; ils n’y sont jamais parvenus. Leur responsabilité est immense, et en plus des 70 % des Français ne leur font plus confiance, c’est désormais à la base que cela vacille... Mais qui dit que l’objectif des dirigeants des confédérations n’était pas d’accompagner la mondialisation, cette autre internationale ?
Nombreux sont ceux qui se sont succédés au pouvoir et qui n’ont eut de cesse de transformer l’Europe, et de la cuisiner toujours plus à la sauce libérale. Il n’y a vraiment rien à attendre du PS ni de l’UMP, ni du Centre ou du Front de gauche, qui aura permis la politique sociale libérale de Hollande. Tous entretiennent le simulacre de l’opposition démocratique, tout en continuant à organiser le transfert des richesses, d’une poche à une autre.
L’euro est l’instrument de la paupérisation populaire, et il ne peut être maintenu en l’état, et en tout cas si la BCE ne joue pas le rôle d’outil pour relancer une économie, il est suicidaire que de vouloir maintenir la monnaie commune en l’état. Elle n’est pas adaptée à toutes les économies européennes.
L’UE du marché unique, j’espère l’avoir mis suffisamment en évidence ici, a été un outil du libéralisme pour reprendre de la richesse aux peuples, et pour les envoyer pas forcément dans les poches des industriels et autres producteurs, mais pour la donner aux spéculateurs, profiteurs, et improductifs. Cette construction pèse tout aussi fortement sur les petites entreprises qui ne bénéficient d’aucun des avantages accordés aux multinationales.
C’est tout ce système au visage éminemment antidémocratique, illégitime et insupportable qui se dévoile chaque jour un peu plus devant nous. Les peuples commencent à le comprendre, et présenterons un jour, il faut le croire, la facture.
La première chose qui sera à faire sera évidemment de mettre fin à ce système économique totalement ouvert, sans plus aucune protections. Les multinationales créent leurs richesses dans nos pays, grâce aux infrastructures qu’ils refusent d’entretenir, avec des salariés qu’elles usent et qu’elles refusent de soigner décemment, puis vont les exporter dans des pays fiscalement plus avantageux ; cette prédation devra s’arrêter, car ils pillent, sans contribuer autant que le reste de la communauté, sans parler des 1000 milliards d’euro annuels d’évasion fiscale. Ceux qui contribuent localement devront être allégés, afin de favoriser le maintien des emplois chez nous. La France crève de son trop plein de charges publiques, dont une très grande partie est due au remboursement des intérêts de la dette pour près de 50 milliards d’euro par an, il ne faut jamais l’oublier et sans cesse le rappeler : si on n’avait pas ces sommes à rembourser, et que l’on faisait appel à l’épargne populaire, on n’aurait pas à raboter tous nos services publics ou nos systèmes sociaux (même s’il ne faut pas s’interdire de les amender ni de les réserver aux nôtres avant tout).
Enfin et c’est un des points essentiels, il faudra nouer des partenariats pour s’affranchir des marchés ou l’avidité et le court terme règnent afin de se préserver au possible des hausses de prix liées à la spéculation. Enfin les salaires et le pouvoir d’achat devront être préservés, et ce devra être la préoccupation principale, comme nous le rappelle Francis Delaisi dans « La révolution Européenne »…
Roberto Fiorini
* 1 – IRES (INSTITUT DE RECHERCHES ECONOMIQUES ET SOCIALES) Revue de l’IRES n° 73/7
* 2 – Chronique Internationale de l’IRES n° 60/13
*3 – Revue de l’IRES n° 73/6
Article publié dans Terre et Peuple magazine n° 59 :
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : socialisme européen, syndicalisme, politique internationale, roberto fiorini, terre et peuple, europe, affaires européennes, union européenne, libéralisme, néo-libéralisme | |
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Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
L’Ukraine d’aujourd’hui, dont le nom actuel «ukrainia» signifie «pays frontalier» (terme qui, à l’origine, n’était pas un terme ethnique), n’a été constituée comme Etat qu’au XXe siècle. La création de cette nation relève d’un processus contradictoire. Kiev était «la mère des villes russes», car au Xe siècle, le prince Vladimir y fonda un Etat indépendant, «le Rus de Kiev». En 988, il se convertit, avec tout son peuple, au christianisme orthodoxe (de tendance est-byzantine). Après des siècles d’empire lithuano-polonais, les Cosaques, c’est-à-dire des paysans libres et guerriers de la steppe du sud de l’Ukraine actuelle, fondèrent une entité politique quasi-étatique menant un combat contre la noblesse polonaise. En 1654, le hetman cosaque, Bogdan Chmelnizki, demanda au tsar russe d’intégrer l’Ukraine dans l’empire russe. Au cours du partage de la Pologne, à la fin du XVIIIe siècle, la plus grande partie de l’Ukraine fut attribuée à l’Empire russe, la Galicie et la Bucovine devinrent autrichiennes. L’Autriche gardait la langue et la culture ruthènes selon la terminologie de l’époque, tandis que la Russie décréta le russe comme langue nationale unique.
Dans le cadre de la politique soviétique relative aux nationalités, on fonda en 1918 la République soviétique de l’Ukraine dont l’existence prit fin en 1991. Bien qu’ayant vécu les horreurs de la guerre civile, de la collectivisation et de la famine qui en résulta mais aussi les purges politiques et les désastres de la Seconde Guerre mondiale, cette République finit par devenir un centre industriel et de recherche scientifique très développé.
Le Dnjepr sépare le pays en deux: l’Est et le Sud avec Charkov, Dnepropetrovsk, Donetsk ainsi que la Crimée et Odessa parlent le russe et affichent des sympathies pro-russes, tandis que l’Ouest, avec Lviv parle l’ukrainien et manifeste une tendance antirusse et antisoviétique. Depuis 1991, l’unique langue administrative officielle est l’ukrainien.1
En 2012, après de longs débats, le Parlement a accepté de réintroduire le russe en tant que langue administrative régionale dans les régions orientale et méridionale de l’Ukraine, ce que le nouveau gouvernement a de nouveau annulé fin février 2014.
Du XVIe au XVIIIe siècle, la presqu’île de la Crimée était occupée par les Ottomans. En 1762, elle fut intégrée à la Russie, qui installa son port de guerre à Sébastopol. La population de la Crimée est majoritairement russe. En 1954, Nikita Khrouchtchev échangea le territoire de Taganrog contre la Crimée qui fut intégrée dans l’Ukraine. Après 1991, la population de la Crimée se décida à créer une République autonome avec un président, un gouvernement et un Parlement à l’intérieur de l’Ukraine.
En décembre 1991, après un référendum organisé au lendemain de la chute de l’Union soviétique, le Soviet suprême de la République soviétique d’Ukraine déclara l’indépendance du pays. En 1994, l’Ukraine renonça à ses armes nucléaires. En contrepartie, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déclarèrent, dans le mémorandum de Budapest, vouloir garantir la sécurité de l’Ukraine.
La nomenclature ukrainienne, c’est-à-dire l’élite de la bureaucratie soviétique ukrainienne, voulait obtenir l’indépendance face à Moscou et se tourna donc vers l’Occident. En 1992, le gouvernement ukrainien décida d’adhérer au Fond monétaire international (FMI) et, en 2004, il adhéra à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les conditions étaient claires: liberté des prix et du cours de change, ouverture des frontières aux capitaux étrangers, libéralisation, privatisation et dérégulation. Toute l’économie du pays fût mise aux enchères. La moitié des 500 000 entreprises durent abandonner leurs activités tandis que des grands groupes étrangers et les oligarques du pays achetèrent l’autre moitié. L’oligarchie qui se développa devint le facteur déterminant et le problème principal à l’intérieur de l’Ukraine parce qu’elle exerça et exerce encore une influence déterminante sur la politique et les médias. C’est le plus grand clivage entre l’élite et la grande masse de la population, existant en Europe.
Les résultats de l’intégration du pays dans le processus de la mondialisation sont catastrophiques: le Produit intérieur brut (PIB) est tombé à 70% entre 1991 et 2013, la production d’électricité est tombée à 65%, celle de l’acier à 43% et le nombre de scientifiques dans la recherche industrielle n’était plus que de 30%. Le salaire minimum s’élève, selon les indications officielles à 200 euros (en réalité c’est moins), la retraite minimum est de 160 euros (actuellement 80 euros) par mois, et 80% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La population totale de l’Ukraine a diminué de 52 à 46 millions d’habitants et si l’on prend en compte les personnes vivant de manière permanente à l’étranger, ils ne restent plus que 38 millions.
La technologie peu développée, le retard comparé aux voisins à l’origine moins développés et l’émigration d’un quart de la population active du pays sont également des signes du déclin. Le modèle néolibéral agissant actuellement en Ukraine ramène l’économie à la périphérie mondiale et la maintient dans une situation semi-coloniale, en totale dépendance de l’Occident.
Au classement des pays du monde selon leur développement économique, l’Ukraine est tombée loin en arrière. De par son niveau de PIB (selon les informations de la CIA), l’Ukraine est au 140e rang avec 7500 dollars par habitant. Actuellement, c’est l’Irak qui est au 141e rang. L’Ukraine est devancée par Belize (Honduras britannique), la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie ainsi que la Namibie, l’Algérie et le Salvador.
Cette évolution, fondée à l’origine sur un mécontentement profond de la population, a aboutit en 2004 à la «Révolution orange». Les Etats-Unis financèrent à l’aide de leurs organisations d’aide, notamment la fondation «Widroschdennja» (renaissance) de George Soros, une insurrection de masse qui fut menée selon le manuel «De la dictature à la démocratie» du politologue américain Gene Sharp. La Révolution orange était une nouvelle méthode du coup d’Etat appliquant les moyens du «pouvoir doux» («Soft Power») à l’aide d’organisations non gouvernementales (ONG).2 L’agence serbe «Otpor» (résistance basée à Belgrade et dirigée par Srdja Popovi) joua un rôle important dans la planification et l’entrainement des activistes de l’insurrection.
Dans son émission «Weltjournal» du 1er mai 2011, la Radio autrichienne ORF donna des informations très détaillées sur les dessous de la Révolution orange. Lors d’une interview, Dmitro Potechin, membre du mouvement ukrainien «Pora», déclara que le changement, survenu en Egypte était également possible «dans notre région»: «Je pense à la Biélorussie ou à un nouveau mouvement en Ukraine. Et alors cela ira contre la Russie!»
Viktor Iouchtchenko devint président et nomma en janvier 2005 le gouvernement sous Julia Timochenko, devenue la femme la plus riche en Ukraine pendant la période de transformation. En mars 2007, Julia Timochenko se rendit à Washington, où elle offrit aux Américains de leur céder le gazoduc traversant l’Ukraine.
Du point de vue géopolitique, l’objectif du coup d’Etat de 2004 était l’endiguement de la Russie et le rapprochement de ce pays à l’OTAN. Dans son ouvrage fondamental «Le Grand Echiquier – L’Amerique et le reste du monde» (version originale: «The Grand Chessboard», 1997) Zbigniew Brzezinski déclare: «L’Ukraine est le pilier central. Sans l’Ukraine, la Russie ne sera plus une grande puissance eurasiatique.» En 1989 à Malte, Michail Gorbatchev, avait «renoncé» à l’Europe de l’Est, mais uniquement à condition que l’OTAN ne s’élargisse pas vers l’Est. En 1990, le secrétaire d’Etat américain James Baker, déclara que l’OTAN ne voulait pas une once du territoire d’Europe de l’Est.
Mais en 1997, on constitua l’alliance de sécurité GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Moldavie) financée par l’OTAN. En 2004, les Etats baltes ainsi que la Bulgarie et la Roumanie adhérèrent à l’OTAN. Les Etats-Unis implantèrent une série de nouvelles bases militaires en Géorgie, en Azerbaïdjan, en Kirghizstan et au Tadjikistan et décidèrent de construire des boucliers anti-missiles en Pologne et en Roumanie.
Depuis son indépendance, l’Ukraine avait développé des liens avec l’OTAN et adhéra en 1994 au Partenariat pour la paix de l’OTAN. En 1999, l’OTAN ouvrit une agence de liaison à Kiev. Depuis 1997, l’Ukraine participa régulièrement aux manœuvres effectuées par l’OTAN dans la mer Noire. Des unités ukrainiennes participèrent également aux interventions de l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan, où elles opérèrent aux côtés des troupes polonaises et lithuaniennes. Depuis 2007, l’Ukraine participe à l’opération Active Endeaver de l’OTAN en charge d’assurer le contrôle de la Méditerranée.
Le 20 mai 2008, le président Viktor Iouchtchenko signa l’oukase mettant fin en 2017 au traité russo-ukrainien pour le stationnement de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol. Cet oukase représenta le début d’une campagne d’information et politique massive contre la flotte russe de la mer Noire et en même temps une campagne en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. En 2008, l’Ukraine décida, sous le président Iouchtchenko, d’adhérer à l’OTAN.
Pourtant la Révolution orange ne donna pas les résultats escomptés et fut une déception pour la population. Iouchtchenko et Timochenko se disputèrent pour des raisons personnelles. Début 2010, le président du «Parti des régions», Viktor Ianoukovitch, soutenu par l’oligarchie est-ukrainienne, fut élu président. Le parti remporta également la majorité au Parlement. Ianoukovitch ne put cependant pas changer la situation de manière substantielle.
Après de longues années de négociations avec l’UE, le gouvernement ukrainien déclara le 21 novembre 2013, qu’il n’allait pas signer l’accord d’association entre son pays et l’UE. Immédiatement après, des manifestations ressemblant à la Révolution orange de 2004 eurent lieu à Kiev et dans les grandes villes de l’ouest de l’Ukraine. Le refus de l’Ukraine de signer l’accord a été un revers important pour le Partenariat oriental de l’UE et pour l’OTAN. Le Partenariat oriental avait été fondé en 2009 à l’initiative de la Pologne et de la Suède et devait associer les anciens pays de l’Union soviétique (l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) avec l’UE. Le 29 novembre 2013, au sommet de Vilnius, l’accord d’association n’a été signé que par la Géorgie et la Moldavie.
Le gouvernement ukrainien a justifié sa décision par l’argument qu’il voulait préserver «ses intérêts de sécurité nationale». En effet, dans l’accord d’association, il était prévu d’installer«une coopération militaire étroite et l’intégration des forces armées ukrainiennes dans les troupes de combat stratégiques de l’UE». Sur le plan économique, l’UE exigeait la fin de la politique de prix étatique, une privatisation accélérée de tous les biens de l’Etat, des coupes dans les retraites et dans l’administration ainsi que l’ouverture du marché ukrainien pour les multinationales occidentales. Face à celles-ci, les entreprises ukrainiennes ne seraient jamais compétitives en Occident.
Economiquement, l’UE ne peut guère tirer profit de l’Ukraine. Elle serait un fardeau. Mais une association avec l’UE serait également fatale au niveau économique pour l’Ukraine et c’est la raison pour laquelle la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer cet accord, a été la meilleure solution pour les deux parties. Lors de la rencontre entre Poutine et Ianoukovitch du 17 décembre 2013 à Moscou, qui avait un «caractère stratégique», on s’est mis d’accord au sujet des rabais pour le prix du gaz et d’un crédit de plusieurs milliards de dollars. La Russie a offert d’investir, à l’aide du fond national du bien être dans des titres du gouvernement ukrainien un montant de 15 milliards de dollars et d’abaisser le prix du gaz d’un tiers.
Les Etats-Unis n’ont jamais été d’accord avec Ianoukovitch en raison de ses relations entretenues avec Moscou, de son opposition à l’adhésion à l’OTAN et de sa prolongation de 20 ans du contrat avec la Russie concernant le stationnement de la flotte de la mer Noire à Sébastopol. Par conséquent, ils ont préparé un changement de régime.
En 2011, la fondation «Renaissance» organisa une rencontre des dirigeants des ONG en Ukraine, où elle décida de doubler leurs budgets. Actuellement, il y a 2200 ONG américaines et européennes en Ukraine. A la tête se trouve le National Endowment for Democracy, dont la vice-présidente Nadia Diuk dirigea en 2013 et en 2014 les activités de l’opposition. La coordination est exercée par l’agence USAID soumise aux ordres de l’Ambassade américaine. Les contacts avec les partis de l’opposition ont été activés en 2012.
Le Centre pour la démocratie de l’Europe orientale, financé par la fondation Charles Stewart Mott et dirigé par Zbigniew Brzezinski, joue un rôle important à Varsovie. Avec l’aide des ONG, les Etats-Unis créent des «cinquième colonne» et modifient la conscience de la société et de la culture, la manière de penser et les valeurs traditionnelles.
Les médias occidentaux comme Radio Liberty, Voix de l’Amérique, BBC, Deutsche Welle et les réseaux sociaux, s’exprimaient, depuis l’époque de la guerre froide, en langue ukrainienne et russe depuis l’Occident. Les groupes médiatiques tels Murdoch, Springer et Bertelsmann ont fondé leurs propres médias en Ukraine, afin d’influencer les populations au niveau culturel. Des universités occidentales ont créé des liens étroits avec des universités ukrainiennes, ont financés des projets de recherche et ont distribué des bourses à des étudiants ukrainiens voulant étudier en Occident.
En 2006, à l’initiative du président Iouchtchenko, on a fondé le «Mystetsklyi Arsenal» (Arsenal artistique), un énorme complexe culturel et artistique national à Kiev, dont le but est de faire apparaître l’Ukraine comme une partie de la culture européenne et de répandre l’art occidental contemporain. En 2012 a eu lieu dans ce bâtiment la Biennale internationale d’art moderne, dirigée par le conservateur David Elliott, à laquelle ont participé environ 100 artistes venant de 30 pays différents. Cet Arsenal artistique a également la tâche de répandre l’art ukrainien contemporain en Occident. En avril 2014, il a organisé grâce à l’intervention de l’Américain Konstantin Akinsha, commissaire en art d’origine ukrainienne, l’exposition «Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan» à la Maison des artistes de Vienne sur l’art de la révolution créé sur le Maïdan. De cette manière, les évènements du Maïdan sont présentés du point de vue des manifestants pro-occidentaux, à travers ces «œuvres d’art» produites grâce à la révolution (par exemple des affiches).
L’insatisfaction de la population, au vu de la situation économique misérable et de la corruption au sein du gouvernement, était tout à fait compréhensible. Le mouvement de protestation sur la Place Maïdan était composé de différentes forces, entre autre des groupes gauchistes et anarchistes. Les Etats-Unis étaient cependant la force motrice qui a dirigé les protestations contre le refus de signer l’accord d’association avec l’UE après le 21 novembre 2013.
A cette fin, l’Ambassade américaine de Kiev avait déjà entrepris plusieurs mois à l’avance des préparations en formant des activistes et en organisant une conférence sur les stratégies d’informations et prises d’influences sur les politiciens. De nombreux politiciens américains et pro-américains sont venus en Ukraine pour tenir des discours sur la Place Maïdan, notamment John McCain, Joseph Murphy, Victoria Nuland mais aussi Jaroslaw Kaczynski, Michail Saakashvili, Guido Westerwelle, Elmar Brok et beaucoup d’autres. Selon l’hebdomadaire polonais de gauche Nie du 18 avril 2014, la Pologne aurait elle aussi apporté une contribution essentielle au coup d’Etat. Aux frais du ministère polonais des Affaires étrangères, 86 membres du «Secteur droit» ont effectué en septembre 2013 un entraînement à l’insurrection de quatre semaines dans un centre de formation de la police près de Varsovie.
Le 16 janvier, le Parlement ukrainien a édicté des lois répressives, à l’aide desquelles les protestations devaient être limitées. Suite à cela, dans la nuit du 19 au 20 janvier, il y a eu des manifestations violentes de l’opposition qui a construit des barricades dans la rue Hrouchevsky au centre de la ville et occupé le ministère de la Justice, la mairie et d’autres établissements gouvernementaux. Le centre de Kiev a été dévasté. Une troupe extrémiste et violente, appelée «Secteur droit» s’est placée à la tête de la révolution. Klitchko et les meneurs de l’opposition parlementaire ont perdu tout contrôle des manifestants.
Puis, l’opposition pro-occidentale a pris le pouvoir dans 11 des 24 administrations territoriales, a destitué les gouverneurs, n’a plus reconnu le gouvernement de Kiev et a pris une série de décisions. Le drapeau noir et rouge du «Secteur droit» et le drapeau de l’UE ont été déclarés symboles officiels sur leur territoire et les activités du «Parti des régions» ont été interdites comme étant «hostiles au peuple». Le secrétaire d’Etat américain Kerry, a déclaré en février lors de la Conférence sur la sécurité de Munich: «Nulle part la lutte en faveur de la démocratie n’est actuellement plus importante qu’en Ukraine!»
Quand Ianoukovitch était prêt à accepter toutes les conditions de l’opposition parlementaire, l’escalade de la violence avait déjà débuté. Mais la réelle escalade a été provoquée par des tireurs d’élite professionnels qui ont tiré sur des policiers et sur des manifestants pour attiser la colère des gens et pour déclencher un chaos général. Le médecin Olga Bogomolez a déclaré qu’elle avait vu des manifestants et des policiers avec les mêmes blessures.
Le 21 février 2014, suite à une mission de médiation de l’UE sous la direction des ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais avec la participation d’un envoyé du gouvernement russe, on est arrivé à conclure un accord qui prévoyait de réinstaurer l’ancienne Constitution de 2004, de former un gouvernement d’unité nationale, de retirer la police et les manifestants armés et d’organiser de nouvelles élections avancées. De cette manière, les deux parties auraient plus ou moins pu sauver leur face et leurs intérêts.
Un jour après la signature de cet accord de compromis, la situation avait complètement changé. Le 22 février, un jour après l’accord entre Ianoukovitch et l’opposition parlementaire, un coup d’Etat a été réalisé à Kiev. Le «Secteur droit» a occupé le Parlement et pris le contrôle à Kiev. Quelques députés ont été roués de coups, d’autres ont été empêchés d’entrer dans le Parlement. Lors d’un vote, le président Ianoukovitch a été destitué bien que selon la Constitution, une majorité de trois quarts des voix aurait été nécessaire. Le député Turschinov a été élu en tant que nouveau président d’Etat. Pour cela, il a fallu qu’une partie des députés présents votent deux fois et que ceux du «Parti des régions», payés par les oligarques, changent de côté et votent en faveur du nouveau pouvoir. Le Parlement a élu le chef en fonction du «Parti de la patrie», Arseni Jazenjuk en tant que Premier ministre. C’est lui qui était le candidat préféré du secrétariat d’Etat américain. Sur le site Internet de sa fondation «Open Ukraine» – plus accessible actuellement – les partenaires suivants étaient énumérés: l’Eglise de la Scientologie, The German Marschall Fund, Chatham House – Royal Institute of Foreign Affairs, la Fondation Rockefeller, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation «Renaissance», le National Endowment for Democracy. Le nouveau gouvernement est illégitime, parce qu’il n’a pas été élu par des élections générales, mais par une élection manipulée à la suite de laquelle la Verkhovna Rada est arrivée au pouvoir. L’ancien gouvernement et les fonctionnaires des ministères ont été renvoyés. Julia Timochenko a été libérée de la clinique de prison et est arrivée à Kiev, où elle a annoncé son retour au pouvoir sur la Place Maïdan.
Parmi les gouverneurs nommés par Kiev, il y a de vieilles connaissances de la politique ukrainienne, par exemple, Igor Kolomoiski, le troisième plus riche homme d’Ukraine, maintenant gouverneur de Dnipropetrovsk, copropriétaire de la «PrivatBank», la plus grande banque ukrainienne. Kolomoiski possède une double nationalité ukrainienne et israélienne et est un allié de Julia Timochenko. Le nouveau gouverneur de la région de Donezk, Sergej Taruta, dirige le plus grand groupe minier d’Ukraine et demeure un compagnon de route de Viktor Iouchtchenko.
L’Ukraine est actuellement près de la banqueroute de l’Etat qui aurait pu être évitée par l’accord avec la Russie prévu en décembre 2013. Maintenant, tout devient plus difficile. La Russie a réintroduit l’ancien règlement selon lequel l’Ukraine paie pour le gaz naturel le prix du marché mondial. Le FMI a offert un prêt de 15 milliards de dollars, lié aux conditions habituelles: réductions des dépenses de l’Etat, pas de subventionnement de la monnaie, ouverture des frontières et abolition des limites pour la vente de terres agricoles. L’UE pose les mêmes conditions que le FMI. Les crédits de l’UE seront financés par les contribuables. Au cas où l’accord d’association sera signé, l’UE devra ficeler, comme dans le cas de la Grèce, plusieurs «paquets de sauvetage».
Le 27 mars déjà, la Verkhovna Rada a approuvé le budget dicté par le Fond monétaire international, qui mènera à un abaissement massivement du standard de vie des Ukrainiens. Il faudra réduire fortement les dépenses et augmenter les impôts. Le prix du gaz pour les ménages a augmenté de 50% et la monnaie a été libérée. Le gouvernement a annoncé le plan d’économiser 1,2 milliards de dollars en gelant le salaire minimum et en réduisant les subventions et les prestations sociales. Des licenciements en masse, entre autre de 80 000 policiers, sont planifiés et cela malgré les tensions permanentes dans la rue.
L’Ukraine et la Russie avaient signé le 28 mai 1997 un traité qui prévoyait une présence de la flotte russe en Crimée pendant 20 ans et la possibilité d’un prolongement automatique. Après que le nouveau gouvernement Yatseniouk ait envisagé de résilier cet accord et de faire adhérer le pays à l’OTAN, le Parlement de la République autonome de Crimée a décidé la réunification avec la Russie, ce qui a été confirmé par le référendum du 16 mars 2014. La Chartre des Nations Unies de 1948 stipule comme fondement du droit international, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est pourquoi, on peut considérer la sécession de la Crimée comme légitime, car il n’y a aucun doute que la grande majorité de la population était en faveur de la réunification de la Crimée avec la Russie [cf. Horizons et débats no 9 du 28/4/14, p. 1–2, ndlr.].
L’OTAN renforce son armement dans la région: des avions de combats ont été transférés en Pologne et patrouillent au-dessus de la Pologne, de la Roumanie et des pays Baltiques. L’OTAN conduit des manœuvres de la marine dans la mer Noire avec des navires de guerre américains, bulgares et roumains.
Le soulèvement en Ukraine orientale se base sur des forces d’autodéfense de la population russophone. Le gouvernement russe a déclaré qu’il ne voulait pas annexer les territoires de l’Ukraine orientale mais s’engager pour l’indépendance d’une Ukraine fédéralisée. Il a également approuvé, lors des entretiens de Genève le 16 avril, le désarmement de ces forces, toutefois à condition que les groupes armés tel le «secteur droit» à Kiev et en Ukraine occidentale déposent également leurs armes.
Le soulèvement en Ukraine orientale qui s’est développé depuis le coup d’Etat de février à Kiev, ne remonte pas uniquement aux différences culturelles entre l’Est et l’Ouest du pays et le non-respect des intérêts de la région orientale mais également à la détérioration de la situation économique générale et au manque d’espoir de la population, qui doit aussi vivre avec une dépréciation monétaire de 50%. La population s’oppose au gouvernement illégitime de Kiev et aux forces antirusses qui en font partie ainsi qu’aux Etats-Unis qui avancent constamment leurs pions. Un réel apaisement de la situation peut intervenir uniquement par un retrait des Etats-Unis qui soutiennent ce gouvernement. •
(Traduction Horizons et débats)
1 Jörg Baberowski. Zwischen den Imperien: Warum hat der Westen beim Konflikt mit Russland derartig versagt? Weil er nicht im Ansatz die Geschichte der Ukraine begreift. [Entre les empires: pourquoi l’Occident a-t-il tant échoué lors de son conflit avec la Russie? Parce qu’il ne comprend rien à l’histoire de l’Ukraine.] Die Zeit, n° 12, 13/3/2014
2 Natalja Narotschnizkaja (ed.). Oranschewye seti ot Belgrada do Bischkeka [Les réseaux oranges de Belgrade à Bischkek], Saint-Pétersbourg 2008
* Peter Bachmaier, spécialiste de l’Europe de l’Est, de 1972 à 2005 collaborateur du «Südosteuropa-Institut» et professeur à l’Université de Vienne, depuis auteur indépendant d’articles spécialisés.
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Según reportes publicados por el períodico nigeriano Vanguard, el grupo jihadista Boko Haram atacó el pueblo de Gamborou Ngala, en el Estado de Borno, matando a cerca de 300 personas.
Boko Haram es el nombre oficial de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad, que se traduce como “pueblo comprometido con la propagación de las enseñanzas y jihad del Profeta”. El grupo es una derivación takfiri del movimiento salafista. Los salafistas-takfiris atacan a otros musulmanes y cristianos a los que consideran apóstatas. Boko Haram ha trabajado para imponer la Ley Sharia en Nigeria, el norte de Camerún y Níger. Han detonado bombas en iglesias, atacado escuelas, estaciones de la policía, instalaciones del gobierno y secuestrado a turistas provenientes de Occidente.
Antes del ataque, los grandes medios cubrieron un anuncio realizado el lunes por el gobierno de Obama, en el que señaló que Estados Unidos enviará asesores del Ejército, de inteligencia y de la policía a Nigeria, con el objeto de ayudar al gobierno a ubicar y rescatar a más de 270 niñas que han sido secuestradas por Boko Haram.
Según Los Angeles Times, el equipo no será usado con fines militares, y sólo compartirá servicios investigativos de inteligencia en la búsqueda de los estudiantes secuestrados el 14 de abril desde una escuela rural en el noreste de Nigeria, una región predominantemente musulmán. Obama dijo que los secuestros debieran “movilizar a toda la comunidad internacional para finalmente hacer algo en contra de esta horrenda organización”. En octubre de 2013, Estados Unidos calificó a Boko Haram como un grupo terrorista.
En 2012, Obama invocó la Ley de Poderes de Guerra para aumentar el número de personal militar estadounidense desplegado en Nigeria. El entrante comandante del Comando África de EE.UU. (AFRICOM) en aquel entonces, general David M. Rodríguez, dijo que las operaciones de Boko Haram amenazaban a Nigeria, Camerún, Níger, Mali y Chad. Rodríguez sostuvo que Estados Unidos tiene autoridad en África para responder a la amenaza impuesta por Al Qaeda.
En 2012, The Nigerian Tribune informó que el financiamiento de Boko Haram provenía del Reino Unido y Arabia Saudita, específicamente desde un fondo llamado Al-Muntada Trust Fund. En 2005, The Center for Security Policy señaló que “Al-Muntada ha, incidentemente, actuado de manera activa en el fomento del islamismo wahhabista en Nigeria… Al-Muntada… paga a clérigos nigerianos para que sean ‘lavados’ en universidades saudíes y colocados sobre musulmanes nigerianos a través de una red bien financiada de mezquitas y escuelas”.
Escuelas similares conocidas como madrasas, fueron establecidas en Pakistán durante la guerra encubierta de la CIA en contra de la Unión Soviética en Afganistán. Éstas fueron financiadas por Arabia Saudita y su red de organizaciones. “Entre 1982 y 1992, casi 35 mil musulmanes radicales de 43 países islámicos de Medio Oriente, África Norte y Éste, Asia Central y el Lejano Oriente, pasaron su bautismo bajo el fuego de los muyahidines afganos”, escribe Phil Gasper. Los muyahidines se transformarían, finalmente, en lo que hoy se conoce como Al Qaeda y el talibán.
Además del apoyo recibido por los saudíes, Boko Haram ha recibido asistencia directa de la OTAN a través de mercenarios de Al Qaeda en Libia. “Durante una entrevista conducida por Al Jazeera a Abu Mousab Abdel Wadoud, el líder de AQIM señaló que las organizaciones establecidas en Algeria han proveído armas al movimiento nigeriano de Boko Haram ‘para defender a los musulmanes en Nigeria y detener el avance de una minoría de cruzados’. Documentado ha sido el hecho de que miembros de Al Qaeda (AQIM) y el Grupo Combatiente Islámico Libio (LIFG), que combatieron junto a los rebeldes libios (para derrocar a Muammar Gaddafi), recibieron armas y apoyo logístico directamente del bloque de países de la OTAN durante el conflicto de 2011”, escribe Nile Bowie.
AQIM y Boko Haram, sin embargo, representan una amenaza menor para Estados Unidos en África, que la que representa China. “Estados Unidos y Francia planean contrarrestar la amenaza con gobiernos títeres de África, los cuales impondrán un desafío a la influencia económica y diplomática de China en la región”, escribe Timothy Alexander Guzmán.
Nigeria es el décimo tercer productor de petróleo en el mundo. Los otros recursos de la nación africana incluyen gas natural, estaño, mineral de hierro, carbón, piedra caliza, niobio, plomo, zinc y tierras de cultivo.
“Los gobiernos de Estados Unidos y Francia quieren asegurarse de que el nuevo liderazgo chino no continúe su beneficiosa relación con las naciones ricas en recursos de África, la cual ha sido exitosa en el pasado. Por ende, la ‘guerra contra el terrorismo’ creará inestabilidad e interrumpirá el crecimiento económico de China. La misión de AFRICOM es crear una guerra en nombre del combate al terrorismo”.
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Nous vous signalons la parution du septième numéro (Hiver 2014) de la belle revue Figures de proues, dirigée par Pierre Bagnuls. On y découvrira des textes choisis et une foule de citations sur le thème de l'Europe et du nihilisme européen, agrémentés par de superbes illustrations en couleurs. Du beau travail !
Il est possible de s'abonner ou de commander ce numéro (ainsi que les numéros précédents) sur le site de la revue : Figures de proues
Au sommaire :
Éditorial
• Europe - 9 novembre 1989: la cicatrice concentrationnaire fut
symboliquement refermée par Pierre BagnulsL'auteur, la société, la liberté
• La pensée remonte les fleuves par Charles-Ferdinand Ramuz
Figure
• Face au soleil de minuit: un solstice d'été septentrional d'après Marc Augier, par Pierre Bagnuls
Hommage
• En mémoire de Dominique Venner par Pierre Bagnuls
Les sources vives
• Le nihilisme est devant la porte: d'où nous vient ce plus inquiétant de tous les hôtes? par Pierre Bagnuls
Textes fondateurs
• Changement de paradigme et crise de la conscience européenne par Alexandre Koyré
• Commencer avec le soleil par David Herbert Lawrence
• Le monde paraît sans valeur par Friedrich Nietzsche
• Fondements du nihilisme européen par Jean-Edouard Spenlé
• Tout est venu à l'Europe et tout en est venu par Paul Valéry
• Quels rêves a faits l'homme? par Paul Valéry
•Ce que nous savons, ce que nous pouvons, a fini par s'opposer à ce que nous sommes par Paul Valéry
Texte dé-fondateur
• Extraits des discours sur l'Europe de Julien Benda
Propos sur la dé-fondation européenne
• Des dangers d'une intelligence désincarnée et inorganique:
le nihilisme en pensées et en actes par Pierre Bagnuls
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The Obama Doctrine: Replacing Democratically-Elected Governments by Undemocratic Contrivances
Born out of U.S. think tanks, most with covert links to U.S. intelligence agencies, the Obama Doctrine on foreign policy will have at its hallmark the replacement of democratically-elected governments with leaders chosen by undemocratic means. The Obama Doctrine first reared its ugly head in June 2009 when the Obama administration sanctioned a «constitutional coup» against the left-leaning democratically-elected president of Honduras, Manuel Zelaya. The «cover» for the coup was a contrived Honduran Supreme Court decision that authorized Zelaya’s ouster. The Honduran coup had the support of the U.S.-trained Honduran military, as well as U.S. military personnel in the country detailed from the U.S. Southern Command in Miami. The Honduran coup was followed in March 2013 by the Paraguayan «show trial» impeachment of leftward-leaning and democratically-elected president Fernando Lugo. The Paraguayan Congress, dominated by right-wing oligarchs, removed Lugo and replaced him with a right-wing savant who took his orders from the U.S. embassy and CIA station in Asuncion, the Paraguayan capital. Proving to itself that «constitutional coups» could be successful in its own hemisphere, the Obama administration and its CIA operatives, some operating under the non-profit cover of George Soros’s Open Society Institute, set about to organize similar undemocratic changes of government in countries further away. This past February’s ouster of democratically-elected Ukrainian president Viktor Yanukovych by a clique of World Bank stooges, Zionists, and neo-Nazis in the Ukrainian parliament led to Europe’s worst crisis since the end of the Cold War. After deposing Yanukovych, the Obama administration saw another opportunity to depose a democratically-elected populist leader, Thailand’s Prime Minister Yingluck Shinawatra. The Thai Constitutional Court, dominated by judges beholden to royalists and wealthy oligarchs, deposed Yingluck because of purely political charges by the Thai right-wing that she abused her office. Yingluck, in an undemocratic manner, was replaced by her Deputy Prime Minister and Commerce Minister Niwatthamrong Boonsongphaisan. Nine other government ministers were also ordered to resign. The caretaker government was authorized by the court to remain in power until a July 20 election. Yingluck and her brother, former Prime Minister Thaksin Shinawatra, himself deposed in a 2006 military coup, have advocated for Thailand’s poor rural class. The rural movement, known as the «Red Shirts», engaged in street battles with the pro-royalist «Yellow Shirts». The Yellow Shirts never recognized the outcome of the 2011 election, which saw the pro-Red Short Yingluck cruise to victory. The Yellow Shirts conspired with the large CIA station in Bangkok, as well as local Soros-funded operatives, to deploy «rent-a-mobs» to launch protests against the Yingluck administration. Red Shirt leaders accused the Thai court of using its powers to unseat a democratically-elected leader. There is little doubt that the clearing out of the Yingluck government in Bangkok was tied directly to the recent visit of Obama to Asia where he set about to recreate the old Cold War Southeast Asia Treaty Organization (SEATO) to confront the expanding growing power of China in the region. After having secured military base rights in the Philippines, a founding member of the long-defunct SEATO, Obama traveled to Malaysia to discuss an expanding U.S. military role in the country that extends from the Malayan peninsula to Sarawak and Sabah states on the island of Borneo. One holdout for Obama was Thailand, whose pro-Red Shirt government was more interested in expanding economic opportunities for Thailand’s poor agrarian sector of the population than in playing host to Cold War-era military bases and trans-Pacific «free trade» opportunists. For that reason, Obama and his CIA masters conspired with Thailand’s royal family, corporate tycoons, and elements of the Thai military to engineer Yingluck out of power. In a three-month period of time, the Obama Doctrine saw the undemocratic expulsion from power of the «2 Ys» – Yanukovych and Yingluck. Based on this success, the Obama administration, with the twin harpy advocates of Obama’s so-called «Responsibility to Protect» policy, UN ambassador Samantha Power and National Security Adviser Susan Rice, at the helm, was more dangerous than ever. Venezuelan President Nicolas Maduro faced a dual CIA and Soros operation to destabilize Venezuela through street mob action, financial pressure, media propaganda, and attempts to convince Venezuelan military officers to stage a coup. Media propaganda, channeling contrived news stories about financial collapse in Venezuela, are being facilitated by working relationships between such outlets as Bloomberg News and the Wall Street Journal and well-funded «think tanks», such as the Inter-American Dialogue rife with Council of Foreign Relations, Ford Foundation, neocon American Enterprise Institute, and Open Society Institute veterans on their board of directors and staff. Master currency manipulator and Wall Street bankers have conspired to devalue the Venezuelan bolivar, resulting in de facto boycotts of Venezuela by multinational corporations like Ford Motors and Toyota and resultant lay-offs in the auto industry and other private sector industries. Bringing international bank pressure on a targeted nation is a hallmark of the Obama Doctrine, as witnessed by the World Bank and European Union financial pressure on Ukraine prior to the coup against Yanukovych. The same combination of political and economic pressure was brought against Thailand by the United States and its Trans-Pacific Partnership (TPP) allies of Australia, Canada, and New Zealand. It is clear that the United States is bent on restoring a new version of the old SEATO to counteract China, Russia, and their Shanghai Cooperation Organization (SCO). The old SEATO consisted of the United States, Britain, France, Australia, New Zealand, Thailand, the Philippines, and Pakistan. What the Obama administration appears intent on creating is a new Asian defense alliance to complement the North Atlantic Treaty Organization (NATO) and the European Union. The TPP is planned as an «Asian EU», which the United States seeks to dominate. The TPP consists of the United States, Canada, Australia, New Zealand, Japan, Malaysia, Brunei, Vietnam (South Vietnam was an observer member of the old SEATO), Mexico, Peru, and Chile. In addition, Laos, South Korea, and Taiwan were also observer members of SEATO. With the Philippines’ agreement on U.S. military bases, it appears likely that it will be the next country to join the TPP. But one holdout was Thailand. As a basis for any agreement to participate in the TPP, Yingluck demanded special guarantees for Thai farmers, a base of support for the Red Shirts. Washington and its trade allies refused and a decision was made in the ivory towers of Washington and Wall Street to depose the troublesome Yingluck and replace her with a government more to the liking of the Wall Street bankers and the Pentagon generals eager to restore SEATO as a centurion force for the «free traders» of the TPP. Rather than seek to have Pakistan rejoin a Western-led Asian defense pact, the architects of a new anti-Chinese and anti-Russian SEATO hope to lure India into the fold. The Hindu nationalist Bharatiya Janata Party leader Narendra Modi is seen as more attuned to the wishes of the Western defense planners than is the Congress Party leader Rahul Gandhi, the grandson of Indira Gandhi. It was Indira Gandhi who viewed SEATO as an imperialist threat to Asia, thus prompting her to establish close relations with the Soviet Union. The Wall Street bankers and Pentagon war planners are not about to cast their lots with Rahul’s Congress Party. After the ouster of the «2Ys» of Yanukovych and Yingluck, the Western war mongers and global bankers are in search of new prey. Venezuela and Cuba are now feeling the heat… South Africa, Brazil, Argentina, Indonesia, and other nations showing degrees of independence from the «New World Order» are clearly in the gun sights of the Obama Doctrine practitioners. |
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von Egon W. Scherer
Genau hat sie damals keiner gezählt. Bis zu 3.000 Teilnehmer aus alles Teilen des Reiches strömten Anfang Oktober 1913 in die tiefe Provinz des Osthessischen Berglandes zwischen Kassel und Eisenach. Am Meißner, der im Jargon der Jugendbewegung damals bereits „Hoher Meißner“ genannt wird, wollen sie den Ersten Freideutschen Jugendtag abhalten. Die verschiedenen Strömungen der Bewegung von Wandervögeln, Lebensreformern, reformierten Studenten möchten in geschlossener Form einen Kontrapunkt zu den „hurra-patriotisch“ und als oberflächlich empfundenen offiziellen Festlichkeiten anläßlich des 100. Jubiläums der Völkerschlacht bei Leipzig 1813 setzen.
In einer Kurzform faßten die Anwesenden ihren Geist in einem Bekenntnis zusammen, welches die versammelte Jugend öffentlich ablegte. Diese „Meißner-Formel“ sollte der ganzen Jugendbewegung die Richtung weisen. „Die Freideutsche Jugend will ihr Leben nach eigener Bestimmung, vor eigener Verantwortung und in innerer Wahrhaftigkeit selbst gestalten. Für diese Freiheit tritt sie unter allen Umständen geschlossen ein.“
Der „Wandervogel“ als wirkungsmächtige Bewegung
Zu dieser Zeit war der „Wandervogel“ schon eine Organisation mit rund 25.000 Mitgliedern in 800 Ortsgruppen in Deutschland, Österreich und der Schweiz – also eine so wirkungsmächtige Bewegung, daß bereits eine erste Geschichte dieses Jugendbundes geschrieben werden konnte, als deren Verfasser Hans Blüher, Philosoph mit jugendbewegter Herkunft, weithin bekannt wurde. Auch seiner wird ebenfalls mit einem Stein gedacht.
Keine zwölf Jahre zuvor, am 4. November 1901, wurde in Berlin-Steglitz der Wandervogel gegründet. Das war die Geburtsstunde der deutschen Jugendbewegung. Mit ein paar wanderfreudigen Gymnasiasten in einem Berliner Vorort fing es an, breitete sich dann innerhalb weniger Jahre geradezu ansteckungsartig im ganzen deutschen Sprachraum aus und hatte schließlich nahezu die gesamte organisierte deutsche Jugend erfaßt. Der Zeit des Wandervogels von 1901 bis zum Ersten Weltkrieg folgte in der Weimarer Republik die Phase der „Bündischen Jugend“, bis die Gleichschaltungspolitik der Nationalsozialisten schließlich auch die Jugend Deutschlands unter die Hakenkreuzfahne zwang.
Ehrenhain im Hunsrück für prominente Protagonisten
Markante Gestalten sind es gewesen, die der Jugendbewegung das Gepräge gegeben haben. Heute sind diese Namen auf Gedenksteinen im Ehrenhain der deutschen Jugendbewegung verzeichnet, um so die Erinnerung an diese Wegweiser deutscher Jugend wachzuhalten. Hüter dieses Ehrenhains ist der „Nerother Wandervogel“, der sich mit der in jahrzehntelanger Eigenarbeit errichteten „Rheinischen Jugendburg“ Waldeck im Hunsrück, die auf den Ruinen einer mittelalterlichen Burg entstand, ein noch heute bestehendes Zentrum geschaffen hat.
An einem Wiesenhang im Vorfeld der Burg ist der Ehrenhain angelegt, in dem inzwischen über dreißig Steine aufgestellt wurden. Von Steinmetzen formschön gestaltet, tragen die Steine den Namen und das Bundeszeichen der jeweiligen Persönlichkeit. Erinnert wird da etwa an Karl Fischer, als Gründer des Steglitzer Jugendbundes sozusagen der „Urwandervogel“. Er war ein junger Mann von starker Ausstrahlungskraft und mit großen Führungsqualitäten, allerdings auch ein recht diktatorisch waltender Herrscher im Jugendreich. Aber ohne sein Charisma hätte sich der „Wandervogel“ nicht so rasch ausgebreitet. 1930, im Jahr der Rheinlandbefreiungsfeiern nach dem Abzug der französischen Besatzung, machte ihn der Nerother Wandervogel zum Ehrenmitglied.
Prägende Gestalten zwischen Weltkrieg und Drittem Reich
Einer weiterer Gedenkstein im Ehrenhain erinnert an den Schulreformer Gustav Wyneken, eine der Hauptfiguren beim Meißner-Treffen. Erinnert wird im Ehrenhain auch dem 1918 vor Verdun gefallenen Hans Breuer, der als Student in Heidelberg mit dem „Zupfgeigenhansl“ das damals weitverbreitetste Liederbuch in Deutschland schuf – es erreichte, 1908 erstmals erschienen, schließlich eine Gesamtauflage von über einer Million.
Der „Bündischen Jugend“ zwischen Weltkrieg und Drittem Reich drückten dann wieder andere Jugendführer ihren Stempel auf. Da ist Ernst Buske zu nennen, der Führer der mitgliederstarken „Deutschen Freischar“, einem Zusammenschluß von Pfadfindern und Wandervögeln – ein Mann von so unbestrittener Autorität, daß man ihn, obwohl aufgrund eines Geburtsfehlers einarmig, den „General“ nannte. Die Zwillingsbrüder Robert und Karl Oelbermann gründeten den Nerother Wandervogel, den wohl originellsten aller Jugendbünde, der durch seine weltweiten, abenteuerlichen Fahrten berühmt wurde.
Nach 1945 entstanden viele Bünde nicht mehr neu
Eberhard Köbel, genannt „Tusk“, ging als Gründer und Führer der elitären „Deutschen Jungenschaft dj. 1. 11.“ (nach dem Gründungsdatum 1. November 1929) in die Geschichte der Jugendbewegung ein. Er war ein Mann von solcher Dymanik, daß er Jungen weit über seinen eigenen Bund hinaus zu begeistern verstand und in seinem Bestreben, die ganze Jugendbewegung nach seinen Vorstellungen zu formen, schließlich an seinem übertriebenen Ehrgeiz scheiterte. Er träumte von einer politischen Jugend mit sich als Führer und endete, von seiner Schar nicht mehr verstanden, im Parteikommunismus.
Auch Fred Schmid, ein Schweizer Professor, Gründer des „Grauen Corps“, und Karl Christian Müller, ein Lehrer aus dem Saarland, Führer der „Jungentrucht“, setzten ebenfalls starke Akzente in der damaligen Jugendarbeit. Aus dem Nerother Wandervogel ging der Schriftsteller Werner Helwig hervor, der neben Romanen und Reisebüchern eine weitere Geschichte der Jugendbewegung schrieb: „Die blaue Blume des Wandervogels“. Karl Buschhüter war der Architekt der Nerother Jugendburg. An sie alle erinnern Gedenksteine im Ehrenhain.
Jugendmusikbewegung und Pfadfinderbund
Auch die Erinnerung an die Jugendmusikbewegung wird wachgehalten, mit Gedenksteinen für Walther Hensel, bekanntgeworden durch seine „Finkensteiner Singwochen“, den jugendbewegten Musikpfleger Fritz Jöde und den Musikpädagogen Georg Götsch. Die Pfadfinder sind vertreten mit Steinen der Erinnerung für Maximilian Bayer und Alexander Lion, die Gründer des Deutschen Pfadfinderbundes, sowie für Erich Mönch, der die Pfadfinderschaft „Grauer Reiter“ gründete, und für den Pfarrer und Dichter Fritz Riebold von den Christlichen Pfadfindern (CPD).
Ein Stein steht für den im Ersten Weltkrieg gefallenen Dichter Walter Flex, der zwar selbst nicht der Jugendbewegung angehörte, aber mit seinem Roman „Wanderer zwischen beiden Welten“ zum Idol der Jugendbewegten wurde. Flex gab mit seiner Schilderung des Wandervogelführers Ernst Wurche ein gültiges Bild des Empfindens im Wandervogel wieder, geprägt von Haltung, Romantik und Ideal.
Der Nerother Wandervogel geht noch immer auf Fahrten
Ursprünglich war der Ehrenhain an Burg Waldeck nur für Mitglieder des Nerother Bundes gedacht. Erste Steine wurden schon Ende der zwanziger Jahre gesetzt, beginnend mit einem Stein für den Nerother Wilhelm Brauns, der auf einer Fahrt in der Wüste am Toten Meer verdurstet war. Auch wurde hier der Weltkriegs-Gefallenen aus den Reihen der Nerother gedacht.
Nach dem Zweiten Weltkrieg entstanden viele Bünde nicht mehr neu, wohl aber waren Kreise von Ehemaligen geblieben, die ihre Erinnerung an die jugendbewegte Zeit bewahrten. Aus diesen Älteren-Gemeinschaften wurde dann der Wunsch an die Nerother im Hunsrück herangetragen, ob nicht in ihrer Obhut und bei ihrer Burg eine Gedenkstätte entstehen könne, die insbesondere an die Kriegsopfer der Jugendbewegung erinnern solle. Die Nerother waren bereit, und im Wandel dieses Gedankens entstand schließlich eine Anlage, die nicht nur dem Andenken an die Opfer der Kriege, sondern überhaupt an die starken Gründerpersönlichkeiten der gesamten Jugendbewegung gewidmet ist.
Hier im Hunsrück lebt Jugendbewegung aber auch heute noch nicht nur in der Erinnerung, sondern auch in der Tat, denn der kleingewordene Nerother Wandervogel geht wie von alters her noch immer auf weltweite, abenteuerliche Fahrten.
JF 41/13
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por Antonio García Trevijano y Roberto Centeno
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
Como es sabido, Tocqueville llegó a predecir que el porvenir del mundo estaría bajo el dominio político de dos grandes potencias, Estados Unidos y Rusia. Desde luego había que ser muy sagaz en asuntos internacionales y un profundo conocedor de las tendencias históricas para profetizar casi siglo y medio antes de que sucediera el condominio del mundo por las dos grandes potencias de la posguerra mundial. Más fácil resulta hoy predecir que el porvenir de Rusia está en Europa y el de Europa en Rusia. Esto quiere decir que, a corto plazo, hablando en términos históricos, el único camino de futuro que se presenta a la encrucijada rusa y a la ruina de la mayor parte de países europeos para mayor gloria de Alemania está en la integración en una magna empresa político-económica europea, que abarque desde Lisboa a Vladivostok.
No se trata ya de imaginar, como Kissinger, que la integración de Rusia en unos Estados Unidos de Europa alcanzaría desde el primer momento la supremacía mundial en todos los terrenos. Pero basta mirar hacia un pasado no demasiado lejano para darse cuenta de que la veleta de la historia, empujada por los templados vientos del progreso, apunta inequívocamente hacia la integración de Rusia en Europa. A propósito de esta idea tan tranquilizadora para el espíritu colectivo como tan necesaria para la paz mundial, es sumamente sugestivo recordar el sueño que tuvo el gran Fyodor Dostoyevsky cuando, medio adormilado ante un hermoso cuadro de Claude Lorraine en el museo de Dresde que refleja “una puesta de sol imposible de expresar en palabras”, concibió la grandiosa misión eslava de Rusia, salvando a Europa de su decadencia.
“El francés no era más que francés, el alemán, alemán; jamás el francés ha hecho tanto daño a Francia, ni el alemán a Alemania, sólo yo en tanto que ruso era entonces, en Europa, el único europeo. No hablo de mí, hablo de todo el pensamiento ruso. Se ha creado entre nosotros, en el curso de los siglos, un tipo superior de civilización desconocido en otras partes que no se encuentra en todo el universo: el sufrir por el mundo. Ese es el tipo ruso de la parte más cultivada del pueblo ruso, pero que contiene en sí mismo el porvenir de Rusia. Tal vez no seamos más de un millar de individuos, tal vez más o tal vez menos. Poco para tantos millones, pero según yo no es poco”. ¿Puede acaso alguien presumir hoy de ser tan europeo como Dostoyevsky o de esas élites rusas que describe?
Alejados en el espacio, cercanos en el espíritu
El sueño de Dostoyevsky no sólo significó un llamamiento a las élites rusas, que hasta ahora ha sido desoído, sino sobre todo una admonición a las minorías culturales europeas que se permitían aires de superioridad sobre el alma eslava. Sin embargo, aquella angustiosa apelación a las elites rusas ha tenido eco especial en España. Si eran pocos los individuos rusos conscientes de este maravilloso destino de su país, menos aún había en los países europeos. Siendo así que los dos pueblos europeos más alejados espacialmente de Rusia, como son España y Portugal, estaban mejor preparados que todo el resto de Europa para comprender el insólito mensaje de Dostoyevsky.
Los dos pueblos de la Península Ibérica tienen algo común con el pueblo ruso. Algo muy profundo que marcó su destino cristiano y su alejamiento de las civilizaciones asiáticas y africanas. Tanto España como Portugal o, hablando con más precisión, los pueblos cristianos de la Península, se negaron a someterse a la esclavitud del islam y lucharon sin descanso para reconquistar de los árabes y de las sucesivas oleadas de pueblos norteafricanos el territorio perdido y así no abandonar el cristianismo. Unamuno es el único pensador español que, advertido de esta singularidad, entró en la contradicción de considerar, por un lado, que África comenzaba en los Pirineos y, por otro, reconocer el paralelismo entre la singularidad española y la rusa: la religión cristiana orientó a España y a Rusia en una misma dirección histórica, adquiriendo su personalidad cultural en una larga lucha contra una cultura africana y otra asiática, respectivamente.
El enemigo declarado de España, amigo de reyes africanos caníbales a cambio de sus diamantes, protector de los asesinos de ETA y máximo exponente del desprecio al alma eslava, el ruin y miserable Valéry Giscard d´Estaing, excluiría expresamente de la Constitución Europea su verdadero origen: sus raíces cristianas, sin las cuales Europa sería ininteligible. Que este canalla, prepotente y corrupto haya redactado la Constitución Europea, imponiendo la multiplicidad del particularismo sobre la unicidad de Europa, a la vez que excluía deliberadamente el espíritu unificador europeo del cristianismo, no tiene perdón de Dios, y creó las bases políticas de la actual carrera centrífuga de la Unión Europea, donde cada uno va a lo suyo salvo España, que va a lo alemán.
Historias paralelas
España y Rusia tienen muchas cosas en común, cosas por las que Europa debería haberse sentido agradecida, pero nada más lejos. Han sido los grandes escudos de Europa, la primera frente al islam y la segunda frente a los mongoles. Durante 500 años –hasta las Navas de Tolosa–, España tuvo que combatir sin descanso a un enemigo fanático, implacable y cruel, cuyo objetivo era la conquista de Europa. En 1212, el objetivo declarado de Muhammad An-Nasir al mando de las fanáticas hordas almohades era llevar sus caballos a abrevar a las fuentes de Roma y crucificar al Papa, algo que sin duda habría hecho de no haber sido literalmente aniquilado en las Navas de Tolosa, una de las batallas más decisivas de la historia.
El 16 de julio de 1212 tres reyes de España, Alfonso VIII de Castilla, Pedro II de Aragón y Sancho VII de Navarra, cabalgaron hacia la victoria o hacia la muerte, cuya vanguardia estaba al mando de Diego López de Haro, señor de Vizcaya. Fue una de las batallas más sangrientas conocidas jamás. Los reyes cristianos no se detuvieron un segundo a repartirse el inmenso botín, sino que persiguieron al enemigo hasta su total exterminio. De los 300.000 guerreros de An-Nasir, apenas sobrevivieron algunos miles. Desde entonces las invasiones árabes y norteafricanas cesarían para siempre. El Reino de Granada, que quedaría aislado y como vasallo de Castilla más de dos siglos, no recibiría ayuda significativa alguna cuando fue finalmente reconquistado por los Reyes Católicos.
En el otro lado de Europa, los mongoles invadieron Rusia en 1223 y derrotaron a los príncipes rusos en la batalla del río Kalka, una batalla que permanece desde entonces en la memoria del pueblo ruso como para nosotros la fatídica del río Guadalete. En los años siguientes los mongoles aniquilaron a más del 90% de la población, llamando a los territorios conquistados la ‘Horda de Oro’. Kiev jamás se recuperaría de esta devastación, pero en los siglos siguientes Moscú tomaría el relevo, luchando sin descanso contra los mongoles, que son derrotados definitivamente en la gran batalla del río Ugra en 1480, las ‘Navas de Tolosa rusas’, y rechazados después hasta más allá de los Urales. Casi simultáneamente, entre 1480 y 1492, los invasores musulmanes y mongoles habían sido expulsados definitivamente. Gracias a Rusia y España, que construyeron a partir de entonces sendos imperios, Europa se había salvado,pero ni agradecido ni pagado.
Son lamentables los acontecimientos de Ucrania, donde la rapiña una vez más de los saqueadores alemanes y franceses, en connivencia con los corruptos gobernantes ucranianos, han llevado a un enfrentamiento grotesco entre la Unión Europea y la Federación Rusa, ya que es del interés de los pueblos de Europa y de la Federación Rusa una gran unión económica y política desde Lisboa a Vladivostok, excluyendo al Reino Unido. Del interés de los pueblos, aunque no lo sea de muchos líderes y menos aún de los expoliadores habituales, porque como vaticinaba Henry Kissinger –una de las mentes más preclaras del siglo XX–, una Unión Europea más Rusia desbancaría del primer plano económico y político a EEUU y Reino Unido.
Rusia más UE, primera potencia mundial
No hace falta tener grandes conocimientos de economía para darse cuenta de lo que es obvio: una unión económica, que no monetaria –porque el euro es un auténtico desastre para todos sus miembros excepto para Alemania–, entre la UE y Rusia daría lugar a la mayor potencia mundial, incluso sin el Reino Unido. No porque la suma de los PIB, algo irrelevante, diera lugar al mayor del planeta, sino porque la complementariedad y las gigantescas sinergias entre la Federación Rusa y la Unión Europea harían crecer como la espuma a sus países, al contrario que la situación actual, donde el expolio inmisericorde alemán de los países periféricos está empobreciéndolos hasta límites absolutamente inaceptables, algo que jamás ocurriría si existiera una federación con Rusia.
Este es un tema crucial para nuestro futuro como nación, para nuestra pobreza o para nuestra riqueza, y sobre el que el ignorante egoísmo que nos gobierna ni siquiera se ha percatado. Al igual que Aznar y su ministro basura Rato, que fue expulsado del FMI por inepto -algo que nunca había ocurrido antes-, al meternos en el euro, un auténtico desastre para nuestro país, cuando las funestas consecuencias estaban ya previstas y analizadas por Robert A. Mundell en su famosa teoría de las áreas monetarias óptimas: España no lo era ni de lejos. El tema, aparte de esencial para nuestro futuro, es de tanta envergadura, que hoy solo podemos apuntar los hechos clave, aunque dedicaremos dos o tres artículos a desarrollar en profundidad lo que hoy solo podemos esbozar.
El PIB 2012 a paridad de poder adquisitivo sería de 18,3 billones de dólares para la UE más la Federación Rusa, frente a 15,6 de EEUU. Pero lo importante es que la Federación Rusa posee los recursos energéticos, minerales y de todo tipo que Europa necesita, mientras que la UE tiene la tecnología y el mercado que Rusia requiere para explotar sus inmensas riquezas. Un ejemplo: las técnicas de fracking están permitiendo a EEUU obtener gas y electricidad a unos precios que son la mitad que los europeos y la tercera parte que en España; como consecuencia, numerosas industrias energético-intensivas europeas se están trasladando a los EEUU, en un proceso de desindustrialización masivo que no ha hecho más que empezar. Por otro lado, al tener industrias complementarias y no competitivas, el expolio de los pobres por los ricos en que hoy se ha convertido la UE en general y la Eurozona en particular terminaría de raíz.
¿A qué expolio me estoy refiriendo? Alemania y Francia han comprado a precio de saldo toda la industria y la agricultura ucranianas apoyados de forma entusiasta por sus corruptos gobernantes, como la Sra. Timoshenko, la gran ladrona del gas ante la que Sra. Cospedal se inclinó como si estuviera ante su Santidad el Papa, avergonzando a todos los españoles de bien. Las industrias siderometalúrgicas, una vez compradas por alemanes y franceses, están siendo cerradas y en vez de producir los miles de productos de primera necesidad que fabricaban las empresas ucranianas, los están importando de Alemania y Francia. Igual que hicieron con España en los 80, forzándonos a destruir nuestros astilleros, nuestras plantas siderúrgicas, nuestra cabaña lechera, nuestra flota pesquera –entonces la primera de Europa–; fue el precio que pagó para la homologación del PSOE y demás partidos estatales, que compraban a ese precio ruinoso su “certificado de democracia”.
Como dijo entonces González, ”hay que entrar como sea”, en lugar de esperar unos años, pues habríamos entrado de igual manera, pero sin destruir nuestra industria a favor de otros. Por ejemplo, la de la leche: después de haber sacrificado nuestra cabaña, empezamos a importarla de Francia. E igual con todo lo demás. Y luego el euro, que ha dado a Alemania la primacía absoluta y la imposibilidad de nuestras economías de competir al no poder devaluar y ni siquiera fluctuar entre dos bandas como en el antiguo Sistema Monetario Europeo, que es hoy lo único que podría salvarnos del desastre. De todo esto trataremos a fondo después de Semana Santa. El camino actual de siervos de Alemania nos lleva a la ruina. Por eso necesitamos a Rusia.
* Antonio García Trevijano es pensador.
Fuente: El Espía Digital
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Pierre-André Taguieff est l'auteur du livre Du diable en politique. Réflexions sur l'antilepénisme ordinaire, Paris, qui parait le 15 mai chez CNRS Éditions.Voici plusieurs extraits en exclusivité pour le Huffington Post.
On peut définir la diabolisation comme un acte de discours à visée polémique consistant à transformer en diable, ou en représentant du Mal, un adversaire, individuel ou collectif, traité en ennemi absolu. Elle représente une forme de catégorisation négative d'un individu ou d'un groupe humain, dans le cadre d'un conflit ou d'un affrontement. Elle implique une déshumanisation de l'autre, qui fait l'objet d'une réduction (à une figure non humaine) et d'une reconstruction, faisant surgir une altérité intrinsèquement négative et chimérique. Les propagandes politiques y recourent, comme les propagandes de guerre. Il s'agit à la fois de faire peur et de faire haïr, pour faire agir dans un certain sens. La diabolisation constitue donc une méthode d'illégitimation d'un adversaire, d'un opposant, d'un concurrent, d'un contradicteur, qui sont par là même transformés en ennemis, et en ennemis redoutables.
Diaboliser, c'est dénoncer et condamner un individu ou un groupe assimilé à une incarnation du Mal. Et, partant, créer un ennemi absolu, absolument redoutable et haïssable, contre lequel tout est permis. Celui qui diabolise l'autre (l'opposant ou le différent) se classe par là même dans la catégorie des représentants du Bien, voire des combattants du Bien. (...)
La diabolisation de l'ennemi est une opération qui fait partie de la logique du nationalisme, dont la stratégie est d'abord défensive. Les nationalistes désignent leurs ennemis, d'une part, en tant que responsables du désordre à l'intérieur de la nation, un désordre facteur d'affaiblissement ou de déclin, et, d'autre part, en tant qu'incarnant une menace pour la survie de la nation. Si les nationalistes diabolisent les ennemis du peuple, à l'intérieur, ou ceux de la nation, à l'extérieur, ils sont eux-mêmes fortement diabolisés en retour. Ils sont accusés notamment d'être partisans de la fermeture sur soi de la nation, de se montrer xénophobes ou racistes, et surtout d'être des fauteurs de guerre. D'où le cercle vicieux de la diabolisation, vouée au mauvais infini de la rivalité mimétique : la diabolisation appelle la diabolisation. Diaboliser l'autre, c'est inciter l'autre à nous diaboliser en retour. Il en va de la diabolisation comme de la haine ou de l'intolérance, créatrices de cercles vicieux. « L'intolérance provoque l'intolérance », notait Anatole Leroy-Beaulieu à l'époque de l'affaire Dreyfus (...)
Lorsqu'on aborde le cas du Front national, on rencontre une interaction polémique complexe entre diabolisateurs et diabolisés. Car les leaders du FN, à commencer par Jean-Marie Le Pen, n'ont cessé de diaboliser leurs adversaires et leurs rivaux, sans compter les renégats de leur mouvement. Ils diabolisent aussi les causes supposées des malheurs ou du déclin de la France. Comme le rappelle Pascal Perrineau (La France au Front, Paris, Fayard, 2014), « le Front national excelle plus que toute autre force politique à stigmatiser des "diables" et des ennemis à livrer à la vindicte populaire : les multinationales, l'Europe, la mondialisation, le "libre-échangisme", l'"euromondialisme", l'islamisme, les communautarismes, l'"UMPS", mais aussi la "Caste", les élites, les eurocrates, l'"hyperclasse", les califats, l'"Établissement", les immigrés, les technocrates... » En outre, c'est par la diabolisation de son président que le FN est sorti de la marginalité. Le diabolisateur Le Pen semble avoir joué la carte de sa propre diabolisation par ses adversaires politiques. On se souvient des provocations verbales de Jean-Marie Le Pen, amateur de jeux de mots douteux (« Durafour crématoire ») et de formules minimisant ou mettant en doute le génocide nazi des Juifs d'Europe (l'affaire dite du « point de détail »). L'auto-diabolisation volontaire par la provocation systématique aurait ainsi représenté un outil tactique pour percer le mur du silence ou de l'indifférence, l'un des stratagèmes utilisés par un Le Pen en quête de visibilité médiatique. La diabolisation provoquée peut donc faire l'objet d'un choix stratégique. Prendre la posture du diabolisé et la mettre en scène, c'est se présenter glorieusement comme une victime injustement accusée et comme un héros, un « résistant ». Bref, le fait d'être traité comme une figure du diable devient une preuve qu'on est le contraire du diable. La diabolisation se retourne en mode de transfiguration. La mauvaise réputation s'avère bonne pour la réputation, et se traduit par l'acquisition d'un prestige, donc d'un capital d'autorité charismatique. Ami de Jean-Marie Le Pen, Dieudonné a reconnu lui-même, dans une interview accordée à Alger, en février 2005, au journaliste Hakim Kateb, que la diabolisation médiatique pouvait avoir, dans le cas de Le Pen comme dans le sien, des effets de séduction, et constituer un puissant outil de popularité : « Les gens en France votent de plus en plus pour Le Pen. Cet ancien d'Algérie était présent au second tour. Ça prouve bien que les gens n'écoutent plus les médias. Et plus ils cassent Le Pen, plus les gens votent pour lui. Plus on me casse moi, plus on vient me voir. Ils sont en train de perdre leur pouvoir, les sionistes. Tant mieux. »
La diabolisation de Le Pen, commencée en 1983-1984, a eu pour effet pervers d'accélérer puis de renforcer la promotion médiatique du leader national-populiste. Autrement dit, Le Pen doit principalement sa notoriété médiatique aux attaques diabolisantes dont il a fait l'objet. C'est pourquoi, si l'on considère les stratèges du FN comme des acteurs rationnels et passablement cyniques, l'on peut se demander si leur volonté déclarée de « dédiaboliser » leur parti n'est pas empreinte de mauvaise foi. Elle ne serait dans ce cas qu'une tactique permettant de diaboliser en retour les diabolisateurs antilepénistes. (...)
La diabolisation, dans la concurrence politique, peut donc être un atout : la figure d'un personnage diabolisé attire, séduit, voire fascine. La diabolisation est un ingrédient de toute figure charismatique. Il en va de même pour un parti : la diabolisation constitue un puissant facteur de son attractivité. Le simple fait d'être perçu comme n'étant pas un parti comme les autres lui confère de la séduction. L'écart par rapport à la norme, serait-ce un écart perçu négativement, suffit à provoquer une attirance. Avec cependant un prix à payer : la relative mais permanente marginalisation du diabolisé, serait-il devenu une figure populaire. C'est le cas, jusqu'à nouvel ordre, du FN. On ne séduit pas sans prendre le risque de provoquer des rejets et de multiplier ses ennemis. Il se trouve par ailleurs qu'on ne peut se « dédiaboliser » soi-même, par une décision prenant l'allure d'un projet à réaliser. Dans ce qui a été diabolisé, il reste toujours une diabolisation résiduelle. Le « pli » persiste. Mais cette « dédiabolisation » incomplète du FN présente l'avantage de lui conserver sa saillance : l'acquisition d'une totale respectabilité le banaliserait. Totalement « dédiabolisé », le FN perdrait une grande partie de son attractivité. Il lui faut trouver un équilibre pour persister dans l'existence politique : ni trop, ni trop peu, que ce soit dans la diabolisation ou dans la « dédiabolisation ». Tel est le paradoxe dont l'existence du FN est l'illustration. (...)
Étudier la diabolisation, c'est, pour l'essentiel, chercher à déterminer « le mécanisme psycho-social par lequel une communauté devient objet de haine » (Raymond Aron). (...) Diaboliser, c'est inciter à la haine en transformant un individu ou un groupe en ennemi du genre humain. Dans un article paru en 1955, Aron notait : « Le phénomène décisif ce sont les haines abstraites, les haines de quelque chose que l'on ne connaît pas et sur quoi on projette toutes les réserves de haine que les hommes semblent porter au fond d'eux-mêmes. » La haine elle-même, aussi abstraite soit-elle, est empreinte de sacré, comme si elle était contaminée par la sacralité de la Cause et du combat mené. Avec les mobilisations inspirées par la doctrine de la guerre sacrée, qui permet de transformer toute lutte en croisade, c'est le plus précieux des héritages culturels et politiques de l'Europe qui est jeté aux poubelles de l'Histoire : la séparation des sphères (sécularisation ou laïcité), le pluralisme et la tolérance, le respect de l'adversaire, le sens du débat, le désir de trouver un accord avec l'adversaire, la recherche du compromis. Voilà qui exalte moins les exaltés que l'esprit manichéen, l'engagement total dans un combat sacré et le désir d'anéantir l'ennemi absolu.
La vision extrémiste du monde consiste à voir des ennemis partout, qu'ils soient ceux d'en haut (les « puissants »), ceux d'à côté (les concurrents dangereux) ou ceux d'en face (les « envahisseurs »). Ces figures de l'ennemi absolu ont un premier caractère commun : leur capacité de se dissimuler, de porter des « masques ». Elles représentent des forces et des puissances cachées, souterraines, occultes. Leur deuxième trait commun est qu'elles sont censées conspirer contre les peuples ou le genre humain. C'est pourquoi l'extrémisme politique est inséparable d'une perception conspirationniste de la marche de l'Histoire, machine à fabriquer des ennemis absolus, qu'il s'agit d'abord identifier, en leur arrachant leurs « masques », ennemis qu'il faut ensuite éliminer et non pas simplement vaincre, et encore moins convaincre. Défini dans le langage symbolique des adeptes du combat sacré, l'objectif final est de « nettoyer » ou de « purifier » la terre des créatures « nuisibles » qui la « souillent ».
On peut caractériser cette configuration idéologique comme impolitique, dans la mesure où elle récuse par principe toute recherche du compromis, rendant ainsi impossible la transformation des adversaires en interlocuteurs respectables, qui, dans une société libre, ouvre la voie à la paix civile. L'intransigeance et le fanatisme transforment les antagonismes en guerres d'extermination. Entre adversaires, la discussion loyale, la volonté de se mettre d'accord au moins sur les raisons du désaccord et la recherche du compromis constituent le seul fondement de la paix dans la nation comme de la paix entre les nations. Un conflit, quand aucun compromis n'est possible, prend nécessairement la figure d'une guerre sans fin. Refuser en principe le compromis, c'est refuser la paix, s'il est vrai, comme l'a établi Julien Freund, que « la paix est inévitablement un compromis ou elle n'est rien, sinon une utopie et une chimère ». La paix, comme la guerre, étant « une affaire politique », précise Freund, « on ne peut l'établir autrement que par les moyens de la politique ». Et le respect de ce principe vaut pour prévenir les guerres civiles, qu'elles soient « chaudes », « froides » ou verbales.
La politique ne se confond pas avec la morale, mais leurs valeurs et leurs normes respectives interfèrent entre elles. On peut modéliser leurs relations par une intersection entre deux cercles ou deux sphères, comme le propose Paul Ricœur. L'écart entre morale et politique ne saurait être effacé, en ce que, comme le note Ricœur, « la morale de conviction et la morale de responsabilité ne peuvent entièrement fusionner». La tâche qu'on peut se donner est de tout faire pour que ces interférences prennent l'allure d'un cercle vertueux. Si la vraie morale se moque de la morale, et, a fortiori, du moralisme, l'un des premiers principes de la (vraie) morale pourrait se formuler comme suit : « Ne retrancher personne de l'humanité. » Nul homme ne devrait pouvoir être dit « de trop » parce ce qu'il serait l'incarnation d'une figure satanique ou d'une « sous-humanité ». Ce serait congédier enfin la diabolisation comme mode d'exclusion de certaines catégories d'humains et comme méthode de non résolution des problèmes de société.
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00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, traité transatlantique, états-unis, europe, affaires européennes, union européenne, libre-échange, tafta | |
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Por Sergio Primiani Di Dionisio
Desde junio de 2013 la Comisión Europea, órgano no electo pero con facultades para emprender iniciativas sobre política comercial, y el Departamento de Comercio de EEUU están negociando una Asociación Transatlántica para el Comercio y la Inversión (ATCI) o TTIP, según las siglas en inglés de Transatlantic Trade and Investment Partnership, que no se aprobará antes de 2016. La negociación corre a cargo de Karel de Gucht, comisario europeo de Comercio que está siendo investigado por defraudar 900.000 euros a las autoridades fiscales belgas y Michael Froman, por Estados Unidos, un tiburón neoliberal asesor de las cumbres del G8 y G 20.
Según denuncia la Federación de Asociaciones para la Defensa de la Sanidad Pública (FADSP), esta negociación se ha caracterizado desde el comienzo “por la opacidad y la falta de transparencia” a pesar de que los acuerdos afectan a los ciudadanos y que como cualquier otra ley debería estar sometida a debate parlamentario.
La profunda crisis económica de Estados Unidos y la Unión Europea Europa desde 2008 es la justificación de un proyecto que pretende liberalizar las relaciones comerciales entre las dos áreas comerciales más grandes del mundo, con un flujo económico de exportaciones de Europa a EEUU de 356,8 billones de euros y de 457,1 billones de en sentido contrario. La principal justificación del acuerdo es que mejorará el empleo y el crecimiento económico, pese a que organizaciones prestigiosas como el Centre for Economic Policy Research vaticina que solo promoverá un crecimiento del 0,05% al año durante los próximos diez años.
La experiencia de anteriores acuerdos internacionales de libre comercio señala que favorecen la liberalización del flujo de mercancías, pero no la libre circulación de trabajadores, limitan la capacidad de negociación de los sindicatos, reducen los salarios y elevan la desigualdad social.
Los promotores del Tratado lo presentan como una oportunidad para eliminar los aranceles que limitan el comercio de productos agrícolas e industriales; abrir los mercados de Estados Unidos y la Unión Europea a las inversiones, los servicios y la contratación pública; y homogeneizar los estándares, normas y requisitos para comercializar bienes y servicios a los dos lados del atlántico. En realidad estos tratados están dirigidos fundamentalmente a consolidar normas y legislaciones que amparan a los fondos de inversión y a las grandes empresas multinacionales.
FAVORECER LOS CONTRATOS DEL SECTOR PÚBLICO CON EMPRESAS PRIVADAS
El ATCI supone una continuación de los acuerdos de la Organización Mundial del Comercio y la Unión Europea sobre liberalización de servicios que supusieron la privatización de los servicios públicos en los países de la UE. Con este nuevo tratado se ampliarían las políticas de inversiones y derechos laborales, la agricultura y la alimentación, la cultura y los derechos de propiedad intelectual, la contratación pública, la sanidad pública, la fiscalidad, el medioambiente y una nueva desregulación del sector financiero. Otros de sus grandes objetivos es la protección de las inversiones financieras y favorecer los contratos del sector público con empresas privadas que tendrán un acceso ilimitado a todos los sectores de la economía.
El acuerdo se está negociando con total ausencia de información a la opinión pública, sin contar con las organizaciones de la sociedad civil como sindicatos, organizaciones ecologistas, consumidores e incluso de los gobiernos elegidos democráticamente, ya que únicamente la Comisión Europea que no está sometida al control del Parlamento Europeo. Sin embargo los grandes grupos empresariales, las multinacionales y los lobbies de presión han tenido la oportunidad de participar e influenciar en las propuestas. Estos grupos se han marcado el objetivo de conseguir la llamada “cooperación reguladora”, que permitiría su participación directa en los procesos de redacción de normativas y legislación, algo que no ha conseguido ni los gobiernos nacionales de la UE.
Las principales claves del acuerdo son:
El Tratado tendrá implicaciones muy negativas y de largo alcance para el Sistema de Salud Público
Los acuerdos negociados desde 2009 se han centrado en la regulación y armonización de las legislación sobre servicios públicos, su apertura al mercado y el acceso de los inversores privados a los presupuestos públicos, lo que ha implicado la privatización de algunos de estos servicios.
Los objetivos en materia sanitaria del Tratado están dirigidos a eliminar medidas reguladoras (no arancelarias) que afectan al comercio:
Las amenazas más importantes para la sanidad pública contiendas en el Tratado son:
◦ Fijar precios para los productos farmacéuticos y para la promoción de medicamentos genéricos que garanticen el acceso a los mismos a todos los sectores sociales.
◦ Control y evaluación de tecnologías que se vayan a incorporar al sistema sanitario público atendiendo a criterios de racionalidad y sostenibilidad
◦ Medidas de protección de la salud pública como el control del tabaco o de la seguridad y calidad de los alimentos
La Comisión Europea y los grupos políticos que apoyan el Tratado alegan, para intentar neutralizar a las organizaciones que se oponen al mismo que Parlamento Europeo aprobó una resolución que excluía de la negociación a los servicios públicos, especialmente los sanitarios, de la entrada del sector privado en los mismos, pero hay que recordar que las resoluciones del Parlamento Europeo, no son vinculantes para la Comisión Europea que es quien lleva a cabo las negociaciones, mientras que la influencia de los parlamentos de los estados europeos sobre estos contenidos del acuerdo es baja o nula.
Por tanto no está claro que la sanidad pública quede excluida de las cláusulas del Tratado que garantizan a las empresas privadas el acceso a la misma (creando un mercado sanitario) y de protección de los inversores. Por otro lado unos de los objetivos claves de la negociación es garantizar el acceso de las empresas privadas a la contratación pública y los servicios sanitarios, dado que estos suponen una parte sustancial de los presupuestos estatales (en España sobre el 30-40% de los presupuestos de las CCAA).
En resumen uno de los principales objetivos del tratado es conseguir la privatización de los servicios sanitarios, que son vistos por los inversores privados y por la industria farmacéutica de tecnologías sanitarias como enorme lista de compras. En este sentido la Comisión de Comercio de la Unión Europea acordó en 2010 presionar para alcanzar un acuerdo comercial que armonizara la regulación del sector público europeo con el norteamericano que debía incluir la asistencia sanitaria dada su importancia económica, por lo que debería privatizarse como en los Estados Unidos.
Las regulaciones del Tratado pretenden crear nuevos mercados la inversión privada transfiriendo recursos del Sistema Sanitario Público al privado
En el desarrollo de esta estrategia ya se han ido dando pasos importantes en España a lo largo de los últimos años: La financiación públicos privada para construir los nuevos centros sanitarios; la externalización de servicios de información (historia clínica electrónica, centrales de llamadas y de información a los usuarios); las actividades de evaluación de tecnologías, compra de recursos y planificación sanitaria; los servicios diagnósticos (laboratorios, diagnóstico por imagen..) los laboratorios, las Centrales de Compras, etc.; que hasta ahora eran competencia de los gobiernos y de las administraciones sanitarias; la gestión de los centros sanitarios a través de múltiples formas de gestión privada (Ley 15/97); y ahora pretende privatizar las actividades asistenciales de los servicios para lo que están desarrollando (con una fuerte oposición profesional) a través de las Unidades de Gestión Clínica, que trasformarán los servicios en empresas independientes con presupuestos propios y capacidad para comprar y vender sus servicios lo que permitirá a los inversores privados identificar las principales áreas de negocio, condicionar las compras de equipamiento, las actividades y las normas de actuación(según su interés empresarial). El Tratado haría imposible dar marcha atrás en estas decisiones, ya que abre a las concesionarias la posibilidad de recurrir a las entidades arbitrales para compensaciones millonarias en base al lucro cesante (el dinero que dejarían de percibir en unos negociaos tan jugosos).
Repercusiones del Tratado sobre la política farmacéutica
El gasto farmacéutico es uno de los principales problemas del sistema sanitario español. Nuestro gasto en medicamentos es casi el doble de los países de la Unión Europea y desde los gobiernos centrales y autonómicos, se han ido adoptando diferentes medias para intentar reducirlo y racionalizarlo. Entre estas medidas estarían la potenciación de los medicamentos genéricos, la fijación de precios de referencia, la prescripción por principio activo, la sustitución de medicamentos bioequivalentes para pagar los de menor precio, el control de las innovaciones que no aporten mejoras terapéuticas, etc.
Dado que el lobby de la industria farmacéutica es uno de los más poderosos del mundo y tienen una gran presencia en el Departamento de Comercio USA lo que le da acceso privilegiado a los borradores el acuerdo, cosa que no tiene ni el Parlamento Europeo ni los gobiernos nacionales de la UE ni mucho menos las organizaciones civiles, es previsible que el Tratado está siendo diseñado de acuerdo a los intereses comerciales que hace desde hace años vienen promoviendo y que parece son el núcleo duro de los acuerdos alcanzados en la negociación:
Todo estas medidas incrementarán de manera brutal los gastos sanitarios para los gobiernos (en detrimento de sus economías), podrán en riesgo la sostenibilidad de los sistemas sanitarios públicos, dificultarán el acceso a los medicamentos de la población en momentos de crisis, aumentarán la irracionalidad del sistema, y afectarán a la salud de la población generando mayor mortalidad y carga de enfermedad.
Entre las principales consecuencias, que se pueden extraer de la escasa información disponible están:
- Una disminución de las exigencias de seguridad para los consumidores a las empresas de la industria alimentaría como la comercialización de los alimentos transgénicos o la desinfección de pollos mediante cloro (prohibidos en Europa y aprobados en Estados Unidos).
- Recortes y pérdida de control público en educación formación, desarrollo científico y derechos de propiedad intelectual, al servicio de las grandes corporaciones privadas.
- Eliminación del derecho a la salud garantizado por un Sistema sanitario Público Universal y equitativo para equipararnos al modelo de Estados Unidos donde los derechos sociales básicos no están garantizados por el Estado.
- Precarización de las condiciones laborales y salariales de los trabajadores sanitarios,
- Destrucciones de empleo en los servicios sanitarios y sometimiento de su actuación a los intereses empresariales como en os hospitales y aseguradoras norteamericanas.
- Desaparición de las regulaciones medioambientales que garantizan la salud pública como la autorización del fracking para obtener gas del subsuelo utilizando productos químicos, que pueden contaminar los acuíferos de bebida, las prospecciones petrolíferas
La protección de los inversores a costa de la capacidad legislativa de los gobiernos y de los derechos de los ciudadanos supondrá un ataque a la soberanía de los países para desarrollar políticas públicas progresistas.
En resumen, para la FADSP “se trata de un acuerdo que poner por delante de los derechos de la ciudadanía a los intereses de las grandes multinacionales. Hay que exigir que se paralicen las negociaciones y que cualquier acuerdo que se quiera realizar se haga de manera pública y transparente y sometido al control de los organismos democráticos de la UE y los países miembros”.
Fuente: Iniciativa Debate
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