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jeudi, 25 avril 2013

La radicalité contre la dictature des minorités !...

La radicalité contre la dictature des minorités !...

 

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré au mouvement populaire et à sa nécessaire radicalisation s'il veut pouvoir ébranler les minorités qui nous gouvernent...

Jean-Yves Le Gallou dirige la fondation Polémia et a récemment publié aux éditions Via Romana un essai percutant intitulé La tyrannie médiatique.

 

La radicalité contre la dictature des minorités

Chaud, chaud, chaud ! Le printemps sera chaud. Car les majorités se révoltent contre la dictature des minorités.

Minorités sexuelles

Il y a, selon l’INSEE, 100.000 couples homosexuels en France, soit 0,3% de la population ; et 10.000 enfants – 0,003% de la population – vivent au domicile de ces couples homosexuels. Une minorité de ces minorités réclame qu’on change des règles multimillénaires pour les adapter à leur situation individuelle ou à leurs caprices. Il est normal que cela suscite une forte exaspération des majorités ! En vérité les homosexuels devraient être reconnaissants aux familles traditionnelles qui défilent contre la dénaturation du mariage : ce sont leurs enfants qui paieront leurs retraites…

Minorités associatives subventionnées 

Les associations LGBT, minorité agissante de la minorité revendicative des minorités sexuelles, veulent régenter le débat public. Au nom de la lutte contre une prétendue « homophobie », il s’agit d’interdire toute prise de position jugée politiquement incorrecte ; en fait, d’empêcher toute critique du mariage homosexualiste à l’image de ce qu’ont réussi les associations « antiracistes » censurant tout débat sur l’immigration. Le tout avec l’argent des contribuables. C’est insupportable au pays de Voltaire.

Minorités ethniques et religieuses

Elles cherchent à imposer dans l’espace public comme dans l’espace privé leurs exigences vestimentaires et leurs interdits alimentaires : refus du porc, abattage hallal pour tous – ce qui suscite la réaction des amis des bêtes et de la France profonde. C’est à Guéret, dans la Creuse, qu’on se mobilise contre la construction d’un abattoir hallal voulu au nom de médiocres intérêts commerciaux, quoique contraire à la loi européenne, aux traditions françaises et à la sécurité sanitaire.

Minorités financières

Elles imposent des réglementations conformes à leurs intérêts mais non à l’intérêt général. Quand les banques, les grandes entreprises et les hyper-riches échappent à l’impôt (tout en bénéficiant des infrastructures techniques, des services publics et des systèmes de protection sociale des Etats), ce sont les classes moyennes qui payent. Ces classes moyennes sont doublement victimes : des excès de l’Etat-providence qu’ils payent mais aussi de la finance-providence qui échappe à l’impôt.

Minorités médiatiques

Moins de 50.000 journalistes, qui informent de moins en moins et qui conditionnent de plus en plus ; qui ne cherchent pas à distinguer l’exact de l’inexact, ni le vrai du faux, mais qui prétendent dire où est le « bien », où le « mal », en louant les « gentils » et en dénonçant les « méchants ». Avec un grand sens de l’à-propos, les personnes manifestant le 28 mars devant France Télévision, protégée par les forces de l’ordre, criaient : « CRS, retourne-toi, la racaille est derrière toi ! » Sans commentaire.

Minorités parlementaires

Moins de 1.000 personnes prétendent avoir le monopole de la fabrication de la loi sans tenir compte du peuple. C’est, certes, la logique de la démocratie représentative mais celle-ci est, hélas, de moins en moins représentative :

-En raison des lois et du calendrier électoral, une partie importante de l’opinion n’est pas représentée ; et les socialistes qui ont, à eux seuls, la majorité de l’Assemblée nationale n’ont recueilli que 16% des électeurs inscrits, lors du premier tour des élections législatives de juin 2012. Un peu court comme majorité pour transformer un homme en femme !

-Le Sénat a voté le projet de loi Taubira à la sauvette. Une loi dont la garde des Sceaux a dit qu’elle portait un « changement de civilisation » mais dont, faute de scrutin public, on ne sait pas individuellement qui l’a votée et qui l’a refusée. Un formidable déni de démocratie voulu par tous les groupes politiques de la majorité comme de l’opposition. Une belle manœuvre qui permet de faire adopter la loi, qui autorise les sénateurs à se faire passer pour « progressistes » auprès des médias parisiens tout en leur permettant individuellement de dire à leurs électeurs d’outre-mer ou des campagnes françaises qu’ils n’ont pas approuvé le « mariage gay ». Belle manœuvre, vraiment, mais qui indigne à juste titre les adversaires de la loi Taubira et tous les démocrates sincères.

-Plus généralement, les hommes politiques les plus en vue représentent de moins en moins leurs électeurs car ce sont des médiagogues, des hommes et des femmes qui cherchent à plaire aux médias plus qu’au peuple, à coups de surenchère politiquement correcte. Telle est la principale cause du discrédit de la démocratie représentative.

Or toutes ces minorités se tiennent et se soutiennent. C’est contre elles que la révolte gronde. Moins d’un an après l’élection de François Hollande la probabilité d’une crise politique majeure est devant nous : la dissolution de l’Assemblée nationale ou la démission du président de la République ne changeraient pas grand-chose. Ce qu’il faut c’est rendre la parole au peuple. Par le référendum d’initiative populaire national et local. A partir de la demande de 500.000 électeurs au plan national et ce sans censure prétendument constitutionnelle. A partir de 7,5% des électeurs au niveau local, sous la seule réserve qu’il s’agisse d’une délibération locale. Bien sûr, ceci devrait s’accompagner d’un rétablissement de la liberté d’expression, de l’arrêt des subventions aux grands lobbys politiquement corrects et du retour au pluralisme des médias.

Le printemps français doit trouver un débouché politique autour de thèmes forts : référendum et démocratie directe ; liberté d’expression et pluralisme des médias ; dénonciation de la dictature des minorités et respect de la majorité populaire. Quant aux manifestants ils ne doivent pas avoir peur de la radicalité car seule la radicalité s’attaque aux racines du mal et propose un ressourcement créateur.

 Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 14 avril 2013)

Comment l'islam a étouffé les cultures pré-islamiques au nom du culte de l'unicité de Dieu

Comment l'islam a étouffé les cultures pré-islamiques au nom du culte de l'unicité de Dieu

De l'architecture aux divinités, une conférence à Fès au Maroc s'est penchée pour la première fois sur l'histoire du Maroc antique. Mais les cultures pré-islamiques restent largement méconnues.

Al-tawhîd

Ex: http://histoire.fdesouche.com/

 
"L'islam a conservé, et on l'ignore souvent, des éléments de culture pré-islamique."

"L'islam a conservé, et on l'ignore souvent, des éléments de culture pré-islamique." Crédit DR

Atlantico : De l'architecture aux divinités, une conférence tenue à Fès au Maroc s'est penchée pour la première fois sur l'histoire du Maroc antique. Les cultures pré-islamiques restent largement méconnues. Comment l'expliquer ? 

C'est une conférence salutaire à tout point de vue, car, en effet, objectivement, l'histoire des sociétés arabes ne commence absolument pas avec la naissance de l'islam au début du VIIème siècle. Il serait bon de s'en souvenir. Ainsi, cette religion monothéiste, née en Arabie en 610 sous l'apostolat de Muhammad, ne s'est donc pas développée ex nihilo. À côté de l'architecture et du culte des divinités, à l'époque anté-islamique, il ne faut pas omettre de mentionner la littérature arabe et plus exactement encore sa poésie, laquelle fut très raffinée avant et après l'avènement de l'islam.

Si les cultures pré-islamiques sont sinon ignorées du moins délaissées, c'est parce que selon un certain enseignement de l'islam, du culte de l'unicité absolue de Dieu (al-tawhîd), celles-là contribueraient à éloigner l'homme en général et le musulman en particulier, de la croyance en un Dieu unique suivant des règles ou des principes précis édictés dans le Coran, la Sunna (traditions prophétiques) et "la compréhension des pieux prédécesseurs" (al-salaf al-çâlih).

Il y a une confusion regrettable dans l'esprit de certains musulmans de nos jours. En effet, ils confondent démarche de connaissance, historique et démarche piétiste ou fidéiste, en sorte qu'ils croient, à tort, que la première menace inéluctablement l'intégrité de leur foi !

Quelles étaient les valeurs qui y étaient défendues (en particulier le rapport au sexe et à la femme) ? Quelles en ont été les principaux apports et quel en est aujourd'hui l'héritage ? 

Dans L'Arabie pré-islamique, par exemple, dominait une vie tribale où la liberté du groupe se confondait avec celle de l'individu, dans une perpétuelle interaction. Il y avait, notamment à La Mecque, outre une culture polythéiste intense à côté du judaïsme et du christianisme, une dialectique de la paix et de la guerre entre les différentes tribus, avec des razzias, etc. Y dominaient par ailleurs des solidarités mécaniques, les vertus de courage, d'honneur, etc. La vie morale des Bédouins reposait, selon Roger Caratini, entre autres orientalistes, essentiellement sur les valeurs suivantes: "le courage, l'honneur tribal, familial, individuel, la générosité et l'hospitalité".

La polygamie était largement de mise, dans la mesure où plus vous aviez de femmes, plus il vous était possible d'asseoir la puissance de la tribu, avec une prime accordée aux garçons (symboles de la puissance du groupe), tandis que les fillettes étaient parfois enterrées vivantes...Et c'est l'islam, très précisément, qui a mis fin à cette pratique horrible!

Quant à la poésie pré-islamique, elle chantait les vertus de l'amour, du vin; elle prônait quelquefois l'injure ou l'ironie vis-à-vis des clans ennemis, etc. 

Cependant, l'islam a conservé, et on l'ignore souvent, des éléments de culture pré-islamique. Il faut savoir que le pèlerinage à La Mecque était déjà de rigueur et un lieu prisé par différentes tribus et les grands commerçants installés ou de passage, soit donc bien avant l'arrivée de l'islam. L'autorisation de la polygamie était également un héritage de la période pré-islamique, en plus de la richesse sémantique de la langue arabe qui deviendra aussi la langue du Coran !

Quelles conséquences le développement de l'islam a-t-il eu sur elles et sur leur rayonnement ? Quel regard porte-t-il aujourd'hui sur ces cultures ? Plus globalement, quel rapport l'islam a-t-il à l'histoire ?

Les conséquences sont multiples. L'islam a sévèrement combattu la polythéisme, c'est un fait; a fortiori sous les feux de lectures orthodoxes; il a interdit, suivant l'orthodoxie sunnite notamment, et en plusieurs étapes, la consommation d'alcool, le libéralisme sexuel (sur ce point, comme n'importe quel autre monothéisme); il a également strictement encadré la polygamie, etc. Des acteurs de l'islam (activiste) contemporain qui nourrissent une vision très rigoriste de la religion, entretiennent une véritable animosité et haine vis-à-vis de certains types de culture hérités de la période pré-islamique. Souvenons-nous à cet égard des Talibans afghans qui ont détruit les Bouddhas de Bâmiyâm en 2001 ou, plus récemment, des islamistes qui ont entamé la destruction de mausolées de saints à Tombouctou au Mali... Cela dit, il convient d'être extrêmement précis: c'est moins l'islam, en tant que tel, et intrinsèquement, qui mène une guerre sans pitié à l'encontre de ces cultures, que des activistes qui vouent un souverain mépris à l'endroit de la connaissance de façon générale, et, en particulier, du patrimoine de l'humanité.

Offensive anti-Céline

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Offensive anti-Céline

par Marc Laudelout


Assiste-t-on à une offensive anti-Céline dans le petit milieu littéraire parisien ? Une récente émission pourrait le laisser croire ¹. Les invités : Hélène Cixous, Donatien Grau, Jean-Yves Tadié et Charles Dantzig. Péremptoire et pédant, celui-ci traita, une fois encore, avec condescendance l’œuvre de Céline : « Si on dit que c’est un écrivain comme Henri Béraud, un écrivain pamphlétaire qui a un talent énergique, d’injures, d’invectives, très bien. Mais l’espèce de disproportion où on nous met Céline et Proust [sur le même plan], je trouve que littérairement c’est une erreur ». Rien de nouveau, ce n’est pas la première fois que le sieur Patrick Lefebvre (c’est son véritable patronyme) dénigre Céline : « C’est l’exemple type d’une fausse valeur. Dans son ensemble, son œuvre est mauvaise. » ; « Voyage au bout de la nuit n’est pas un chef-d’œuvre mais  une apologie de la lâcheté.  Céline  a un  talent  très  limité ². ». Et je pourrais citer encore bien d’autres appréciations du même tonneau. On aurait pu s’attendre à ce qu’au moins l’un des autres invités se récriât. Que du contraire ! Tadié, le grand spécialiste proustien, renchérit : « Je partage cet avis mais nous ne sommes pas nombreux (…). Pour moi, c’est quelqu’un qui n’a cessé de  bavarder et c’est de la littérature que je n’aime pas ³. ». La dame Cixous approuve avec force et le quatrième invité, Donatien Grau, ne pipe mot. L’animateur, J.-P. Elkabbach, lui, semble boire du petit lait. Dantzig d’ajouter une couche en affirmant que Céline a tout piqué chez Laforgue  sous prétexte que, lui aussi, utilisait les trois points 4 ! Il y a quelques années, cet érudit graphomane rangeait les livres de Céline  dans la  littérature réaliste ou populiste. À présent, il le réduit à un pamphlétaire genre Béraud. Jusqu’où ira-t-il ?  La prochaine étape  consistera  peut-être à le comparer à Jehan Rictus ou à Drumont.


Depuis quelques années, ce Lefebvre-Dantzig s’est fait une petite réputation dans le monde des lettres. Sur son site, on peut lire que son recueil de poèmes, Les Nageurs, « ode au corps et à la sensualité masculine », est devenu « un livre gay “culte” » 5. C’est également lui qui est à l’initiative d’une pétition pour le mariage gay co-signée par tout ce que l’élite germanopratine compte de « branché », de Pierre Bergé à Patrice Chéreau en passant par Virginie Despentes et Valérie Lang 6. Vous me direz que je m’éloigne de la littérature. Pas tellement car, au cours de la même émission, Lefebvre-Dantzig, qui est aussi romancier, fit cet aveu : « Jean Genet est le premier à avoir annexé au roman les travestis. Moi, je voudrais écrire un roman où il y ait une drag-queen. ». On a les ambitions littéraires qu’on peut 7.


Marc LAUDELOUT

 

1. Émission « Bibliothèque Médicis » animée par Jean-Pierre Elkabbach, Public Sénat, 1er février 2013.

2. Le Figaro, 10 janvier 2009 & France-Info, 18 janvier 2013. Sans parler des inepties sur Céline dont est truffé son dernier livre, À propos des chefs-d’œuvre (Grasset, 2013, pp. 178-179).

3. Tadié veut bien admettre, en revanche, que « Le [sic] Voyage au bout de la nuit est un beau livre ».

4. Dans son Testament de Céline (Éd. de Fallois, 2009), le regretté Paul Yonnet (qui n’aimait de Céline que Voyage au bout de la nuit) voyait, lui, en Eugène Scribe un devancier de Céline en raison de l’utilisation des trois points.

5. Dans son dernier roman, le narrateur se souvient avoir été traité de « pédé » et avoir reçu ce mot comme une gifle. Mais il l’a accepté, a endossé le mot “gay” qui “exaspère les homosexuels honteux” ».

6. « Mariage gay : non à la collusion de la haine », Le Monde, 17 novembre 2012.

7. Au moins faut-il lui reconnaître une certaine constance : la presse nous apprend que lors de la dernière délibération du Prix Décembre (dont il préside actuellement le jury), Christine Angot et Mathieu Riboulet avaient obtenu tous les deux six voix. Comme l’y autorise le règlement, Dantzig fit alors prévaloir sa double voix pour décerner le prix au roman de Riboulet qui se passe dans les saunas et back-rooms d’outre-Rhin. On est décidément loin de la célébration de la danseuse chère à Céline…

De onverwachtse voordelen van Zero-tolerance

Tussen verbod en genot

De onverwachtse voordelen van Zero-tolerance

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Johan SANCTORUM

Ex: http://visionairbelgie.wordpress.com/

Zopas liep ik nog eens tegen de lamp met een parkeerovertreding: schijf vergeten te plaatsen. Vergeten, nu ja, ik moet bekennen dat ik er ook geen zin in had. Of als ik nog eerlijker moet zijn: misschien vond ik het zelfs opwindend om die parkeerschijf niet te plaatsen, en het vervolg van het verhaal af te wachten.

Meteen een ideaal aanknopingspunt om eens door te bomen over het doolhof van regels, reglementen en wetten waarin wij leven en sterven,- en over de psychologie van macht en (on)gehoorzaamheid. Duwen we op het gaspedaal om sneller ter bestemming te zijn, of is het de libertijn in ons die wakker wordt? Plassen we wild omdat de nood zo hoog is, of ook wel net omdat het niet mag? Ontduiken we belastingen om rijker (of minder arm) te worden, of uit rebellie tegen het systeem? Of… gewoon voor de fun? Hebben wij regels nodig, om ze te kunnen negeren? En waar komt dat plezier in de ongehoorzaamheid vandaan?

Jantje en de pruimen

Zeer tegen de zin van de postmoderne inquisitie die gaandeweg de universiteiten controleert, en het vooral op Freud, Lacan en de psychoanalyse heeft gemunt, – maar eigenlijk op elke vorm van speculatief denken-, zal ik nog eens een neo-Freudiaanse piste bewandelen over de intense samenhang tussen verbod en genot, gevaar en lust. Het ene roept namelijk het andere op.

Stel u een universum voor waar alles toegelaten zou zijn, zonder enige controle, straf of consequentie: we zouden vergaan van verveling. Dus worden er grenzen afgetast. Eerst is er de zindelijkheidstraining die maar niet wil lukken. Daarna het stiekem snoepen. Boeren aan tafel, de verkeerde hand geven, foute boekjes lezen. Spookrijden, verboden websites bezoeken. Hoe meer flitspalen, des te sterker proberen we ze te ontwijken. Het zebrapad is veilig, maar de ruimte ernaast veel aantrekkelijker. Het rood licht zegt stop, maar iets in ons zegt: “doorgaan”. De moraal en het fatsoen wijzen de weg naar de overkant. Stoute jongens en nieuwsgierige meisjes worden, net langsheen het pad van de deugdzaamheid, geprikkeld om zijwegen in te slaan en no-go-zones te exploreren.

Ik vermoed dat zo’n 80% van ons bewustzijn zich, dag-in-dag-uit, met die grijze zone bezig houdt: wat zijn de regels, hoe groot is de verleiding om ze ontwijken, wat zijn de voordelen ervan, wat is het betrappingsrisico, hoe ziet de sanctie eruit. De criminologie is de moeder van alle menswetenschappen. De moraal de schoonmoeder.

In onze taal is het inzicht, dat er een pad loopt van het verbod naar het verlangen, gemeengoed geworden dankzij het overbekende vers van Hiëronymus van Alphen, een 19de eeuwse advocaat uit Gouda:

Jantje zag eens pruimen hangen,
O! als eieren zo groot.
 ’t Scheen, dat Jantje ze wou gaan plukken,
 Schoon zijn vader ‘t hem verbood.
 Hier is, zei hij, noch mijn vader,
 Noch de tuinman, die het ziet:
 Aan een boom, zo vol geladen,
 Mist men vijf, zes pruimen niet.
 Maar ik wil gehoorzaam wezen,
 En niet plukken; ik loop heen.
 Zou ik om een hand vol pruimen
 Ongehoorzaam wezen? Neen !

Een Tantalus-ervaring die met een nadrukkelijk “Neen!” wordt beteugeld. Maar net daar wordt het vers ongeloofwaardig en schieten we haast in een lach. Het is voor elke goede lezer immers duidelijk dat Hiëronymus met dit gerijmel zelf een scheve schaats rijdt. Want onder de zedenles omtrent het achtste gebod (“Gij zult niet stelen”) wordt een pornografische fantasie geschoven, met de sappige pruim als hoofdpersonage. Hoewel de vrucht verderop in zijn gedicht niét geconsumeerd wordt, voel je zo de begeerte opstijgen vanuit het taboe, met de vader als obstakel. Moet er nog Freudiaans zand zijn?

Meteen is de libidineuze onderstroom van het vergrijp zonneklaar: het verbod wekt de begeerte op, die aanleiding geeft tot het delict. Een begeerte die ook bij van Alphen zelf, als zedenmeester én pornograaf, actief blijken te zijn. De ketting tussen verbod, gevaar, dreigende sanctie, verlangen en verleiding is in alle grote liefdesdrama’s, van Tristan en Isolde tot Romeo en Julia, de sleutel tot de fatal attraction. Het is de twee-eenheid van eros en thanatos: hoe groter het obstakel, des te brandender de passie.

Onder de zedenles omtrent het achtste gebod (“Gij zult niet stelen”) wordt een pornografische fantasie geschoven, met de sappige pruim als hoofdpersonage.

zero1-5.jpgHet is ondenkbaar dat Tristan en Isolde iets zouden begonnen zijn, zonder de sociale belemmeringen die hen uit elkaar dreven. Hun relatie zou saai, conventioneel en kleurloos zijn geweest. De Wagneriaanse platonisering van deze Love Story is evenwel een grote vergissing: de verleiding om de conventies te negeren is wel degelijk seksueel geconditioneerd. De quasi-slechte afloop, de extatische Liefdesdood na de betrapping van het stel, toont ons bovendien een nieuw aspect van de misdaadpsychologie: ook de straf zelf kan een genotsfactor zijn.

Ooit spiekte ik op een examen Latijn met een vertaling op mijn schoot, hoewel ik die helemaal niet nodig had. Uiteraard werd ik betrapt, een enorme buis was mijn deel. Niemand begreep het waarom van die stommiteit, ik al evenmin. Pas veel later besefte ik waar het toen écht om ging: via het delict creëerde ik een band met de lerares Latijn waarop ik smoor was. De betrapping was het hoogtepunt  van een verbeelde paringsdans, en de straf het naspel,- een kleine liefdesdood die ze exclusief voor mij als prille Cupido in petto had.

Zo blijkt de subversieve strategie van de ongehoorzaamheid zich op drie dimensies van het genot te richten: er zit plezier in de overtreding zelf, er zit genot in de consumptie, en er zit een lustfactor in de straf. Pas als die drie dimensies aanwezig zijn, kan men van de perfecte misdaad spreken. Tijd om onze blik te verruimen, en van Alphen in te ruilen voor het betere literaire werk.

Wetboek en blasfemie: van Mozes tot Sade

Zoals in de meeste vitale processen is er ook in dit verhaal van verbod en verleiding een verwisselbaarheid tussen oorzaak en gevolg. Wat was er eerst: de wet of de foute neiging?  De regel of het plezier om hem te overtreden? De verbiedende vader of de lokkende pruim?

We laten die vraag van de kip en het ei verder over aan antropologen, criminologen, rechtsfilosofen en ander academisch personeel. Interessanter is de vaststelling dat deze as tussen verbod en genot een literair vervolg kent, met bizarre uitlopers.

Regels worden namelijk geconsolideerd in een tekst,– het reglement of wetboek, eventueel een Heilig Boek. Het is wellicht dé reden waarom het schrift ooit is ontstaan: uit de noodzaak voor de heersende macht om “objectieve” gedragscodes voor de groep vast te leggen. Maar daarmee haalt men een paard van Troje binnen, want vanaf dan kunnen sinistere individuen of groupuscules ook tegenteksten schrijven, recepten voor de ondeugd, blasfemieën, waar alle registers van het verboden genot worden opengetrokken, tot op het parodische of karikaturale af.

Het is de voedingsbodem van het Satanisme. Waar God beveelt, fluistert de duivel. Waar regels op schrift worden gesteld, duikt een literatuur van de overtreding op. Een literatuur die zelf in overtreding is. De theologische inconvenientie, dat de goede God ook het kwaad en de zonde heeft geschapen, leidt tot de conclusie dat de wet zelf tot wetteloosheid aanzet: door het goede tekstueel af te lijnen, wordt het kwaad zichtbaar als anti-tekst. Wat misschien wel de bedoeling was. Is God zelf een Satanist?

Waar God beveelt, fluistert de duivel. Waar regels op schrift worden gesteld, duikt een literatuur van de overtreding op.

De lust en de begeerte, die we al rond de pruimenboom en zijn dichter ontwaarden, blijken nu ook als een virus verstopt in de heilige teksten zelf.  De tien geboden waarmee Mozes de berg Horeb afdaalde, verlenen letterlijk een context aan de overtreding, en vormen een soort pornografie in spiegelschrift. Dat Mozes een seksmaniak was, wisten we al sinds “Der Mann Moses und die monotheistische Religion”, een sleutelwerk van Siegmund Freud uit 1937. Maar nu blijkt ook dat zijn stenen tafelen een gecodeerde aansporing tot ontucht bevatten: de wet geeft altijd de sleutel tot haar eigen negatie mee. Ze is dus in se corrupt.

De revolutionair en pornografische fantast  Marquis de Sade (1740-1814) zou daarvan ten volle de consequentie inzien: pas bij hem wordt het morele schoonschrift helemaal in spiegelbeeld gedecodeerd, en wordt elke wet herkend en herschreven als een expliciete uitnodiging tot de perversiteit. Het verbod op sodomie heeft het tot een haast verplicht nummer in de scientia sexualis gemaakt: ook het gat waar de duivel door loert, is uiteindelijk een goddelijke schepping.  Dura lex, sed lex: terecht heeft het bekendste condoommerk de drie eerste en de twee laatste letters van deze spreuk gebruikt om het gadget van de zonde een naam te geven.

Andere grappige coïncidentie, maar even veelbetekenend: in het jaar dat het pruimengedicht van Van Alphen het levenslicht zag, startte ook de literaire carrière van de Sade, als gevangene in Vincennes,- een carrière die zou culmineren in “Les Cent Vingt Journées de Sodome” (1784), een complete handleiding voor de ontucht, stiekem op een lange rol geschreven en in de celmuur verstopt.

De vervolging en internering van Marquis de Sade gebeurt des te drastischer, omdat hij de geschilderde orgieën bij voorkeur bevolkt met hoogwaardigheidsbekleders, magistraten, prelaten, en tutti quanti. Maar meer dan om een banale kritiek op de macht en zijn perverse excessen, gaat het bij de Sade om een brutale recuperatie van die macht en de bijbehorende onderdrukking, tot een instrument van de lust.

De politieke rebel en pamfletschrijver zoekt de arrestatie en zo de onderwerping aan een meester(es). Elke vorm van subversiviteit, ze weze politiek of crimineel, is gericht op een subdominante lustbeleving die in de straf haar beslag krijgt.

De hel in de hemel, de hemel in de hel. De gevangenis zelf wordt getransformeerd tot lustoord, de folterkamer tot een S.M.-ruimte. Eventueel vallen ze finaal samen, zoals bij de Sade, in nog een derde ruimte: die van het gekkenhuis. Revolutionair, literair genie, crimineel en seksueel pervert: de Sade was het allemaal. Door de wet te pornificeren, te verbreken, én zo tegen de lamp te lopen, wordt een extatisch kortsluitingspunt met de macht bereikt,- denk aan de lerares Latijn van daareven. En jawel: de meest fanatieke vijand en vervolger van de Sade was niet eens de zedenpolitie of de Franse staat, maar een vrouw, namelijk zijn invloedrijke schoonmoeder, Mme de Montreuil die achter de koninklijke arrestatiebevelen zat. Het idee dat zij hem opjoeg, moet voor de markies een enorme prikkel geweest zijn om dat masochistisch traject tekstueel naar zijn toppunt te voeren.

Het ware interessant om politieke dissidentie ook eens op die manier te analyseren. Denk bv. aan de rebel en internetactivist Julian Assange, opgejaagd als intellectueel crimineel, maar ook –en dat is opmerkelijk- als seksueel delinquent.

Leve de censuur?

Natuurlijk valt er in het universum van de Sade niet te leven, de doorsnee persoonlijkheid heeft daar gewoonweg de constitutie niet voor. Wie heeft de onheilige viervuldigheid van de rebel, het literair genie, de crimineel en de pervert in zich? Toch stuurt het literaire optreden van de Sade al onze moralistische, politiek-correcte opvattingen over democratie, journalistiek, mensenrechten en free speech en in de war. Hier is het duidelijk de abnorm en de zogenaamde pathologie die het normale/gezonde in vraag stellen.

Het schrijven op zich, als articulatie van het individu tegenover het systeem, lijkt namelijk niet mogelijk zonder vervolging en/of repressie vanwege dat systeem. Als de tekst, als signatuur van het individu, in se een tegentekst is, dan is de absolute tolerantie dodelijk. De crisis van de Westerse, (post)moderne literatuur vindt haar oorzaak net in de afwezigheid van censuur en in de totale permissiviteit. Waartoe nog schrijven, als alles is toegelaten? Hoe nog een tegentekst  produceren, als de Stenen Tafelen zwijgen?

Op zich zijn de principes van de vrijemeningsuiting en de artistiek-literaire vrijheid dan ook volstrekt steriel en zelfdovend: we zien waartoe ze leiden, namelijk in de facebook- en twitterdemocratie, de TV-talkshows en de eindeloze optocht der meningen, gevaarloos en onbenullig. Anderzijds tonen voorbeelden uit de voormalige Sovjet-Unie (Alexander Solzjenitsyn) en het huidige China (Liu Xiaobo) net hoe de censuur de literatuur betekenisvol maakt.

De crisis van de Westerse, (post)moderne literatuur vindt haar oorzaak in de afwezigheid van censuur en in de totale permissiviteit. Waartoe nog schrijven, als alles is toegelaten?

De vogelvrij verklaarde  Assange beoefent de dissidentie met veel sado-masochistisch flair, en organiseert zijn eigen heksenjacht (de echte martelaar is overigens zijn compaan Bradley Manning, die al twee jaar in een Amerikaanse isoleercel zit te creperen). Maar bij de klassieke letterkunde is de geest definitief uit de fles. Wanhopig tasten auteurs als Salman Rushdie de grenzen van de vrijemeningsuiting verder af, voelen geen enkele weerstand, en nemen dan uiteindelijk de profeet van een achterlijke godsdienst als pispaal, om toch maar hun vervolging uit te lokken. Met succes: Rushdie mocht onderduiken. Idem dito voor de Mohammed-cartoonist: aan een gewone politieke spotprent neemt niemand nog aanstoot.

Die povere bevrediging maakt alle andere geestesarbeiders stikjaloers: hun schriftuur is die van Jantje, verdrinkend in een mand vol pruimen,- vader vindt het allemaal OK. De democratie en de tolerantie maken de literatuur kapot. Talenten als L.P. Boon en Hugo Claus, beiden toch schrijvend vanuit een sterke blasfemische aandrift, hadden minstens de helft van hun leven in de gevangenis moeten zitten. Maar dat was hen niet gegund. Eén keer werd een toneelstuk van Claus (“Het leven en de werken van Leopold II”) verboden, en dat was het dan. Hun werk werd op applaus onthaald, ook door het regime, en stierf in het pluche en bladgoud. Daar stonden de belachelijke rebellen dan, beladen met eerbewijzen: Boontje komt om zijn loontje.

Hun nakomelingen, Brusselmans en Lanoye, en verderop Verhulst, wentelen zich verder in de leegte van een censuurloze, volstrekt tolerante en daardoor nihilistische cultuurindustrie. Hoeveel kak, pis, geil of sperma er ook aan te pas komt: het kan niemand wat schelen. Aan revolutionair proza beginnen ze zelfs niet: het zou archi-belachelijk overkomen, zeker uit hun pen.

De literatuur is dood, de revolutie afgeblazen, de prozaisten zijn masturberende narren geworden. Dan maar terug naar de pruimenboom?

Zero-tolerance en de duale stad

verbod

Opmerkelijk: terwijl de intellectuele vrijheid zich botviert in een gebanaliseerde meningcultuur en de massaproductie van soft-pornoromans, en terwijl de straffeloosheid jegens de georganiseerde criminaliteit toeneemt, wordt de straat voor de gewone burger steeds meer een nieuwe repressieve ruimte. Vuilzakken op de verkeerde dag buiten zetten, eten op de tram, met de voeten op een bank zitten, een kartonnen doos verslepen, een broodje nuttigen op de kerktrap: het mag allemaal niet. Elke dag wordt de lijst met “overlast”-maatregelen langer.

Herhaaldelijk ben ik uitgevaren tegen het systeem van de zgn. GAS-boetes (“Gemeentelijke Administratieve Sancties”) en de nieuwe Zero-tolerance, waarbij vooral jonge mensen geviseerd worden, in het kader van een toenemende gerontocratie die ik als een Alzheimer-cultuur karakteriseerde. (Zie: “De opa’s zijn terug van nooit weg geweest”).  Maar na een lectuur van de Sade moet ik mijn mening herzien.  Strenge vaders kweken opstandige zonen. Deftige scholen brengen rebelse leerlingen voort.  In die zin zou ook de wildgroei van geboden en verboden in de publieke ruimte het kritisch bewustzijn en het subversief potentiaal kunnen aanwakkeren bij de gemiddelde weggebruiker. U hebt namelijk altijd de vrijheid om het verkeersbord te negeren, en daar begint de herovering van de autonomie die we helemaal kwijt gespeeld waren.

Binnen de grote maatschappelijke en politieke veranderingen, die zich wereldwijd aan het voltrekken zijn, is er ook de implosie van het klassieke, geschreven recht, samen met de even klassieke rechtstaat. De Grote Wet, de Mozaïsche religieuze moraal die expandeerde tot het Romeinse rechtsysteem met zijn duizelingwekkende voluminositeit, staat op het punt om te verdwijnen. In de plaats komt de georganiseerde, planetaire verkeersruimte met zijn 1001 logo’s, emblemen, pictogrammen die u de weg wijzen. De oeroude wrijving tussen verbod en overtreding is niet langer een tekstaangelegenheid, maar speelt zich vandaag steeds meer af als een kat-en-muis-spel met die verkeerscode.

Dat opent perspectieven. Naarmate we het punt van zero tolerance naderen, opent er zich een spelruimte (iets als een Ganzenspel, met obstakels en fatale plekken), spannend, gespleten, gevorkt, duaal, die ons voortdurend laat kiezen tussen gehoorzaamheid en subversie, deugd en ondeugd. Die keuze is een hormonale kwestie, meer dan een rationeel-strategische. Afgezien van de economische delicten (een brood of een biefstuk stelen, een bank overvallen), komt opnieuw het lustprincipe aan de oppervlakte, en primeert het plezier in de daad zelf, zowel op straat als in de cybersfeer, denk bv. ook aan hacking (vooral van overheidswebsites) en allerlei andere internetfratsen.

Gewin is er zelden bij, de meesten doen het gewoon voor de fun. Het zijn variaties op het fenomeen van de aloude graffiti: tekens die aangebracht worden op de bestaande infrastructuur. Dikwijls worden verbods- en gebodstekens overschilderd met ludieke en/of pornografische schuttingtaal waarin het woord fuck domineert: een woord dat plezier, pijn, walg, verzet en overgave uitdrukt. Sade in de kleinst denkbare notedop.

Het delict draait voorts rond niet-reglementaire toeëigening van plekken en meubilair (met de voeten op de bank, broodje eten op de kerktrap, spelen op verboden grasperk, seks op de parking,…), ondanks de waarschuwingsborden. Soms wordt het preventie- en repressie-instrumentarium gewoonweg vernietigd (zoals camera’s en flitspalen).

Hoe meer overlastreglementen, des te meer men ze kan overtreden: de Zero-tolerance creëert méér kritische massa, méér subversieve verbeelding, méér autonomie. 

Alle pogingen van het systeem om deze straatsubversiviteit te neutraliseren of te recupereren, mislukken. Speciale borden, bestemd voor graffiti, blijven blank, net omdat ze in die toegelaten context niets betekenen. Het idee om skaters van de straat te houden en hen te leiden naar de daartoe bestemde skatepleinen, bleek eveneens een flop: de overtreding is een essentieel onderdeel van deze subculturele sport. Idem dito voor de pogingen om prostitutie te “legaliseren” en in eros-centra onder te brengen: hoeren én klanten willen er niet van weten.

Het flirten met het onregelmatige en het exploreren van grijze zones wordt steeds meer de kern van de vrijetijdsbeleving, en dit niet alleen bij zgn. marginalen. Zo schept het repressieve systeem de voorwaarden tot zijn eigen negatie, en is de aloude Mozes toch terug van nooit weg geweest. Is de macht, in zijn manifeste, niet-gedogende, strenge vorm, zelf subversief? Maakt het systeem regels om de zondaar toe te laten, met zijn autonomie te experimenteren? Ik blijf het me afvragen. Het is het mysterie van de duale stad.

Laat dus 1000 berispende vingers opstijgen: ze zullen met evenveel opgeheven middenvingers beantwoord worden. Hoe meer overlastreglementen, des te meer men ze kan overtreden: de Zero-tolerance creëert méér kritische massa, méér subversieve verbeelding, méér autonomie.  Terwijl de babyboomgeneratie, na een kortstondige revolte, verdronk in het pruimenbad van de sixties,- met het gekende resultaat,- kan een stevig super-ego in de publieke ruimte, inclusief camera’s (“God ziet U”), vandaag de ego’s laten openbloeien.

De stedelijke ruimte is een bipolaire en conflictueuze ruimte, dat is juist haar sterkte.  We hebben de stad niet nodig om te wonen, integendeel, en ook niet om mensen rondom ons te hebben, want de stad leidt juist tot eenzaamheid en vervreemding.

We hebben de stad wél nodig om de oertegenstelling tussen systeem en individu te ritualiseren. Als een socio-politieke oorlogszone, waarin autoriteit en autonomie, rechts en links, zich tegenover elkaar kunnen opstellen. Deze libertarisch-anarchistische visie op stedelijkheid verenigt de twee uitersten van het politieke spectrum: ja aan meer blauw op straat, meer stadswachters, meer controle, meer regels en matrakken. Maar evenzeer ja aan de overtreding, de ontduiking, de graffiti’s, de bezetting, het wildplassen en het rondhangen. Valt een van beide weg, dan is het ook met de andere afgelopen, zo blijkt o.m. op de Gentse Feesten.

In die zin ben ik geëvolueerd tot politiek compleet hybride, tot wanhoop van mijn critici: voor méér orde, en voor méér wanorde. De politie maakt deel uit van het feest. Want alles wat verboden is, is plezierig. En alles wat plezierig is, wordt ook best verboden. De Zero-tolerance is de hel en de hemel tegelijk.

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mercredi, 24 avril 2013

Politieke correctheid en taalepuratie

Politieke correctheid en taalepuratie: het mysterie van de verdwenen allochtoon

Tot een van de bloedigste regimes sinds de tweede wereldoorlog kan dat van de Rode Khmer gerekend worden, de militaire tak van de Communistische Partij van Democratisch Kampuchea (nu Cambodja). Hun bezieler en leider, Pol Pot, had het plan opgevat om de stedelijke beschaving, en eigenlijk de beschaving tout court, af te schaffen via massale deportaties naar het platteland. Men schat dat tussen 1975 en 1979 2 à 3 miljoen Cambodjanen (op een totaal van 7 miljoen) zijn omgekomen.

Behalve in wreedheid overtrof Pol Pot zijn leermeesters Stalin en Mao ook inzake de totale beslaglegging op het sociale verkeer en het privé-leven. Slapen, ontlasting, eten en drinken: het moest allemaal collectief gebeuren. Alles wat naar cultuur, expressie en individualiteit verwees, werd verboden, op straffe van executie: eigendom (uiteraard), naast kleding en uiting van persoonlijke smaak (iedereen liep in het zwart), boeken (behalve dan de reguliere communistische literatuur), het dragen van een bril (te intellectueel!), kennis van een vreemde taal (gevaar voor imperialistische smetten), maar ook vriendschappen en familiale banden die konden leiden tot groepsvorming buiten de cellulaire staatsstructuur. Allemaal fout, weg ermee.

Opmerkelijk is ook het belang dat de Khmers in hun ijver hechtten aan een juist taalgebruik. Daartoe moest er grote schoonmaak gehouden worden, niet alleen in de politieke terminologie. Woorden als vader of moeder waren taboe wegens niet conform de communistische gemeenschapszin, naast een hele resem andere vervuilde woorden uit de omgangstaal. Deze opkuis vereenvoudigde het leven aanzienlijk, en zou leiden tot de ideale maatschappij, zo meenden de Khmers oprecht: hun insteek was, hoe schandalig we dat nu ook vinden, idealistisch, op het maakbaarheidsprincipe gebaseerd, en, tja, in die zin zelfs politiek-correct.

Uiteindelijk werden de Khmers verjaagd door de Vietnamezen, die hen ook eerst in het zadel hadden geholpen. Waarna de indoctrinatie gewoon doorging. Tot daar de recente geschiedenis.

Newspeak

De verhouding tussen politieke macht en taalcontrole was het stokpaardje van de Engelse schrijver-filosoof George Orwell. Al in 1945 publiceerde hij zijn legendarisch geworden Animal Farm, een grotesk-satirische allegorie over een boerderij waar de varkens het hebben overgenomen en een welzijnsstaat creëerden volgens hoger beschreven Stalinistische principes. Maar de wreedheid is nagenoeg afwezig: de propaganda en de indoctrinatie hebben de vrijheidsberoving en de fysieke liquidatie grotendeels overbodig gemaakt. Iedereen is gelukkig omdat… het woord ongeluk gewoon is afgeschaft, meer moet dat niet zijn!

Orwell had vooral de Stalin-dictatuur voor ogen –in die zin was hij zelfs een pleitbezorger van de Koude Oorlog-, maar de eigenlijke visionaire dimensie van zijn distopische roman reikte verder: hij zag al de “perfecte democratie” opdoemen, waar macht en controle over het discours, in al zijn aspecten, samenvalt. Daartoe is dus geen dictatuur nodig, integendeel: hoe groter het gepalaver, hoe groter de verwarring, des te beter voor het systeem.

De moderne macht is niet meer repressief, ze grijpt in op het niveau van de taal, de betekenissen, de tekst. Ze organiseert de democratie en de publieke opinie op zo’n manier, dat de free speech alleen nog een variatie is op de legitieme thema’s, in een vast verbaal stramien.  Alles wat daar buiten valt, wordt gekwalificeerd als ongeoorloofd, nefast, grof, extreem.

Het systeem dat vandaag spreekwoordelijk als “Orwelliaans” wordt gekarakteriseerd, drijft daarom voornamelijk op taalmanipulatie en massapsychologie, met de communicatiewetenschap als sleuteldiscipline. Zowel de simplifiërende on-liner als het omgekeerde, de quasi-onbegrijpelijke woordenbrij, behoren tot het retorisch arsenaal van de macht.

De moderne macht is niet meer repressief, ze grijpt in op het niveau van de taal, de betekenissen, de tekst.

Het ingrijpen in de woordenschat is daarvan een essentieel aspect: termen worden gedumpt, andere worden uitgevonden. De nieuwe termen zijn nooit helder of éénduidig,- ze zijn veeleer wollig en mistig, om de contradicties van het systeem zelf toe te dekken. In een weinig bekend essay van 1946, getiteld “Politics an the English Language”, doet George Orwell die newspeak haarfijn uit de doeken. Macht berust op verwarring en ondoorzichtigheid, en daartoe moeten er verbale mistgordijnen geschapen worden. Dat gebeurt op alle niveau’s. We kennen allemaal het fenomeen van de informaticatechneut die u om de oren slaat met vakjargon, en zo zijn autoriteit bevestigt: het is jammer genoeg schering en inslag.

Zowel systemen als individuen ontlenen hun autoriteit aan een complex taalgebruik, een groteske overdaad aan woorden, frasen, alinea’s en voetnoten, die op de duur alleen nog naar elkaar verwijzen. Het euvel komt voor bij wetenschappers, technici, kunstenaars, en zeker ook politici. Er ontstaan dan kasten van specialisten die elkaar afschermen via een jargon dat zogezegd noodzakelijk is om ingewikkelde knopen te ontwarren, terwijl ze de knopen juist nog dikker maken. (→ meer hierover: “Eilanden van gezond verstand”).

Op het politieke vlak wordt de verloren gegane legitimiteit (“wie gelooft die mensen nog?”) ruimschoots gecompenseerd door de professionele inbreng van spindoctors en communicatiestrategen allerhande. Woorden worden gecreëerd, gecombineerd, gedumpt, helemaal conform hun inwerking op de publieke opinie. Met de media uiteraard als noodzakelijke sluis, en het academisch-cultureel establishment als aangever.

Allo-wat?

Ik moest dan ook voortdurend aan Orwell denken, toen steden zoals Amsterdam en Gent aankondigden dat ze het woord “allochtoon” zouden schrappen.

Het woord werd ons ooit opgedrongen als hallucinant staaltje newspeak (omdat men niet over vreemdelingen, migranten of mensen-van-buitenlandse-origine mocht spreken), en nu wordt het dus door diezelfde taalpolitie weer afgevoerd. Verre van dit met het Rode Khmer-regime te willen vergelijken, stelt men toch vast dat hier een gelijkaardig politiek-correct voluntarisme aan het werk is: het idee dat problemen zich oplossen door de taal te fatsoeneren. Terwijl het net andersom is: de taal is een weerspiegeling van de sociale realiteit, die niet homogeen is, maar heterogeen en conflictueus.

De ontkenningsstrategie die erachter schuilt is perfide en lachwekkend tegelijk. Ooit stelde Steve Stevaert, nu actief als havenbaas in Vietnam, voor om de term “Vlaams Belang” niet meer uit te spreken, en enkel nog de afkorting “VB” te gebruiken (wat dan evengoed op “Vuile Bruinzakken” of “Vunzige Bastaards” kon slaan, kies zelf maar). Daarmee zou het probleem volgens hem wel van de baan geraken. Het was ook de tijd dat de zo slimme professor Etienne Vermeersch in de media elke vraag over die verboden partij beantwoordde met een lakoniek “Wie?”, in dezelfde optimistische veronderstelling dat het probleem zo zichzelf zou oplossen.

In het kader van een permanente goed-nieuws-show wordt de realiteit geregisseerd en verbaal uitgefilterd,- iets waar de media overigens voluit aan meedoen.

Dit taalkundig proberen te overrulen van de realiteit is typerend voor een maakbaarheidsideologie die au fond niet geïnteresseerd is in het werkelijke maatschappelijke spanningsveld: in het kader van een permanente goed-nieuws-show wordt de realiteit geregisseerd en uitgefilterd,- iets waar de media overigens voluit aan meedoen. De quasi-ethische omlijsting van het woordverbod (“onzuiver taalgebruik” wordt meteen ook “immoreel taalgebruik”) is kenmerkend voor een bovenbouw die wanhopig op zoek is naar legitimatie: Gent en Amsterdam, redders van het correcte Nederlands, en hoeders van de beschaving!

Op zich totaal betekenisloos geworden stoplappen als “racistisch” en “(on-) democratisch” fungeren als sleutelwoorden in deze epuratie, die ver voorbij de strikt politieke sfeer gaat. De manier bv. hoe kreupelen, steeds vanuit de bemoeizucht van de sociale sector, invaliden werden, dan gehandicapten, daarna mindervaliden, nog later andersvaliden, om voorlopig te eindigen als personen-met-een-beperking,- is tekenend voor de fascinatie van de socio-politieke sector voor labelling en semantische inkapseling.

We denken ook aan de systematische kruistocht van de reguliere media die afgeven op het “racistische”, “vunzige”, “barbaarse” taalgebruik op het internet, en de filters die worden toegepast op de eigen publieksfora.  Op die manier proberen de elites taalkundig greep te krijgen op de massa, via een progressief-ethisch alibi, met zelfs esthetische parfums van “goede smaak”. De missionarishouding dus. Het is nog maar een kwestie van tijd, voor ze bij de UNESCO er achter komen wat de term “voil Janet” precies betekent, en dan krijgt het Aalsters carnaval zijn genadeslag…

Tentensletje

Conclusie? De overheid moet zich niet moeien met taalkundige epuratie. Als ze de treinen op tijd laat rijden en sneeuw ruimt ben ik al heel tevreden. Taal is iets levend, en baart constant nieuw materiaal dat van onderuit ontstaat, als vulkanische lava. Elk jaar neemt de Dikke Van Dale zo’n 1500 woorden op die tot de omgangstaal zijn gaan behoren. Het zijn woorden die soms door individuen worden verzonnen, schrijvers of journalisten, maar dikwijls ook uit de volksverbeelding zelf voortkomen. Vooral de jeugd- en jongerentaal is een vruchtbare bron, denk aan het tentensletje van de editie 2010.

In essentie loopt het woordenboek dus steeds de feiten achterna. Dat kan ook niet anders: de officiële taal, het AN, is maar een schaduw van de levende taal. Maar de Orwelliaanse krachten in het bestel willen op de feiten vooroplopen en de maatschappij kneden via het plichtlexicon, het Groene of het Rode boekje, het geadministreerde discours.

Toen een brave academische borst recent meende dat het woord “makak” moest geschrapt worden, wees Peter de Roover er fijntjes op dat dit woord vrijwel enkel nog gebruikt wordt… als scheldwoord door Marokkaanse allochtonen onderling. Ook het woord “neger” is in onbruik geraakt, niet bij decreet maar spontaan. Het woord boerka maakt in de volksmond dan weer opgang als vuilzak voor gemengd huishoudelijk afval. De etymologie is dikwijls complex en verrassend, het gebruik onorthodox. Zo is het woord “bougnoul” van oorsprong een Arabische term die… “neger” betekent.  Verbieden dan maar?

De enige autonomie die mensen nog rest, en waar ze fanatiek aan moeten houden, is de vrijheid om hun woorden te kiezen, vanuit de onderbuik, niet alleen vanuit het hoofd.

Het verzet tegen de standaard- en plichttaal is fundamenteel, en gelukkig springlevend. Om die reden maak ik me, zoals de lezer al heeft kunnen vaststellen, ook niet al te druk over de spellingregels, uitgedokterd door een clubje taalgeleerden ergens in den Haag. Nog veel minder maak ik me bezorgd over de door puristen zo gehate chat- en SMS-taal, of andere idiomen en tussentalen. Integendeel, ze vormen een vitaal tegengewicht voor de opgelegde new speak, de bureaucratische sluiers en het abrakadabra van de systeemtechnici.

Deze stille –en soms luidruchtige- strijd tussen spontane idiomen en cultuurtaal is, is veel belangrijker dan de immer verwaterende politieke tegenstelling. Het is dé nieuwe conflictzone van de postmoderne democratie, waar alles draait rond retoriek, taalspelen, demagogie en massamanipulatie.

De enige autonomie die mensen nog rest, en waar ze fanatiek aan moeten houden, is de vrijheid om hun woorden te kiezen, vanuit de onderbuik, niet alleen vanuit het hoofd. En er desnoods nieuwe te verzinnen als het vocabularium niet volstaat.

De schutting- en straattaal, samen met het kernproza dat op het internet floreert, is geen verbale restfractie maar vormt, integendeel, de stamcellen van het spraakweefsel. In ons geval het Nederlands. Als containerbegrip, niet als standaard. De vitale kern van een taal bestaat uit schimpscheuten en krachttermen, niet uit blabla.

Daar kan de Gentse burgemeester Termont, goede leerling van Stevaert, niets aan veranderen. Gelukkig maar, dedju.

Le culte de l’Amérique en Europe

Emrah Kaynak:

Le culte de l’Amérique en Europe

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/

 

Le culte de l’Amérique en Europe
Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, et c’est toute l’Europe qui retient son souffle.

La double explosion qui a frappé le marathon de Boston a joui d’une exposition médiatique extraordinaire : éditions spéciales dans les journaux télévisés et dans la presse écrite. Un événement similaire dans un pays périphérique n’aurait très certainement pas joui du même écho. A l’inverse, les États-Unis sont recroquevillés sur leur société et font très peu cas de ce qui se passe au-delà de leurs frontières, hormis lorsque leurs intérêts directs sont en cause.

Ce qui est nommé fâcheusement « mondialisation » n’est en réalité que la propagation virale de la culture consumériste étasunienne et de son corrélat moral dans le reste du monde. Ce qui se déroule aux états-Unis préfigure très souvent ce qui se passera d’ici peu en Europe : combat entre le moderne (néo-libéralisme anglo-américain) contre l’ancien, le dépassé (modèle social européen). Sarkozy, qui faisait du jogging à New-York affublé d’un T-shirt NYPD, incarne à merveille cette dévotion infantile pour l’Oncle Sam. En son temps, il déclarait au Journal Le Monde : « J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression - peut être artificielle - que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire ». (1)

La sujétion européenne est non seulement politique mais aussi économique et intellectuelle. La politique étrangère européenne est déjà sous tutelle, alors que le marché européen n’est déjà plus qu’un comptoir de marchandises étasuniennes. L’UE est la terre d’accueil la plus importante du monde pour les marchandises, les services et les capitaux en provenance des États-Unis.

L’Angleterre, la France, l’Allemagne qui étaient les incubateurs des courants de pensée avant-gardistes, se contentent de plus en plus de décalquer les concepts et idées marqués du sceau étasunien . Tout ce qui est estampillé États-Unis, par rapport à n’importe lequel de ses équivalents, représente per se une valeur ajoutée. Que ce soit en nouvelles technologies (Apple, Microsoft, Google, Facebook…), en vêtements (Nike), en productions culturelles de masse (cinéma, série TV, musique,…), en boissons et en produits alimentaires (Coca-cola, Mc Donald,…), le Made in USA bénéficie d’une attractivité sans égal (2).

« Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements étaient ceux qu’employaient les anciens tyrans pour endormir leurs sujets sous leur joug. Ainsi les peuples abrutis, trouvant beaux tout ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir qui les éblouissait, s’habituaient à servir aussi niaisement mais plus mal que les enfants n’apprennent à lire avec des images brillantes » avisait déjà Étienne de La Boétie. (3)

Cette acculturation psychologique s’exprime de la manière la plus éclatante par l’anglomanie butée qui sévit autant dans les couches populaires qu’au sein des élites dirigeantes (4). Publicitaires, journalistes, scientifiques, hommes politiques recourent abusivement à l’anglais qui est censé conférer un surcroît de sérieux à leurs propos. L’anglais est en passe de devenir une véritable « supralangue » qui relègue toutes autres langues au rang de dialecte régional. La langue n’est pas simplement un vecteur de communication ; il s’agit en outre d’un objet idéologique qui traduit une certaine « cosmovision » c’est-à-dire une appréhension générale de l’existence.

L’onde du culte de l’Amérique, l’idée que c’est le meilleur pays au monde, s’étend à l’Europe entière et au reste du monde. Après les événements du 11 septembre 2001, l’Europe avait proclamé ses affinités électives avec les États-Unis sous l’aphorisme « nous sommes tous américains ». Cette déclaration de soumission s’est concrétisée et s’est même intensifiée ces dernières années dans les faits et dans les esprits. La conversion à la culture usaméricaine, au néo-libéralisme, à l’esprit du temps, contraint malheureusement les masses à l’aliénation et à l’encerclement de l’imaginaire.

Emrah Kaynak

Notes :

(1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/09/nicolas-sar...

(2) Cette Amérique qu’on aime, Thierry Fiorilli, http://archives.lesoir.be/cette-amerique-qu-8217-on-aime-823....

(3) Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1574.

(4) L’anglomanie en Belgique francophone,
http://correspo.ccdmd.qc.ca/Corr16-3/Anglomanie.html.

Psychopathologie : une introduction phénoménologique de Georges Charbonneau

Pierre Le Vigan:

Psychopathologie : une introduction phénoménologique de Georges Charbonneau

Auteur d’un ouvrage sur les personnalités hystériques, le psychiatre et phénoménologue Georges Charbonneau  anime aussi la revue Le Cercle herméneutique. Il vient de publier un livre qui condense ses réflexions depuis plus de 20 ans. C’est aussi le fruit des travaux de l’école de phénoménologie psychopathologique. Cette école, parfois aussi appelée psychothérapie existentielle, reste marquée par les noms d’Eugène Minkowski (Traité de psychopathologie), Ludwig Binswanger (Mélancolie et manie, Trois formes manquées de la présence humaine), Hubertus Tellenbach (La mélancolie), Wolfgang Blankenburg (La perte de l’évidence naturelle),  Arthur Tatossian (La phénoménologie des psychoses) et quelques autres. En toile de fond c’est le Martin Heidegger d’Etre et temps (1927) dont les hypothèses sont sollicitées et en quelque sorte remises au travail. 

Le premier tome de l’ouvrage de Charbonneau est essentiellement consacré aux névroses. Il concerne aussi les personnalités pathologiques. Le second tome est consacré aux psychoses : délire et paranoïa. Il aborde donc les crises du Soi, ce qu’on appelle l’ipséité. L’ouvrage remplit pour l’essentiel son cahier des charges : ouvrir un tableau articulé et dialectique des manifestations psychopathologiques et de leurs significations comme déformation, ou altération, de la présence humaine. Certes, le plan traduit quelques flottements : les dépressions non mélancoliques donc non psychotiques sont ainsi traitées dans le tome II essentiellement consacré aux psychoses ; elles eussent été plus à leur place dans le tome I, à côté du chapitre sur la fatigue et ses différentes formes.

Sans doute aussi, l’usage répété de certains termes « bricolés » (ruptivité, nostrité, mienneté, chacunité, sienneté…)   peut agacer : les ressources de la langue française offrent bien des possibilités et c’est la grandeur d’intellectuels généralistes comme Alain Finkielkraut, Luc Ferry,  André Comte-Sponville, Ludovic Maubreuil ou Eric Werner d’énoncer des choses subtiles avec les mots de tout le monde et dans une langue compréhensible par tout homme de bonne volonté. L’usage de mots complexes ou pseudo-innovants vise bien souvent à créer une barrière artificielle, qui n’est autre qu’une barrière sociale de distinction au sens de Pierre Bourdieu, et crée une désagréable atmosphère d’élitisme autoproclamé.

Il n’en reste pas moins que le lecteur aurait tort d’en rester à ce possible et légitime agacement, non plus qu’au fait que le numéro de Krisis sur la psychologie n’est pas cité alors que les proximités de certaines des analyses développées avec celles du livre de G. Charbonneau sont évidentes et connues de l’auteur.  Qu’importe. Krisis veut justement dire jugement, et ce sont les idées qu’il faut juger. Or, dans le présent ouvrage, l’analyse des malaises dans l’homme, des délires, des décrochages existentiels, des ruptures d’avec le monde commun, de l’hystérie en termes de position dans l’espace, des pathologies de la personnalité en termes d’expérience du monde, et en termes d’analyse de l’humeur  c'est-à-dire le thymique, constituent de vrais points d’appui pour chacun d’entre nous, confronté à notre fragilité d’être-jeté-dans-le-monde.

Par ailleurs, des développements de concepts sont bienvenus, tels l’historialité, l’auroréal et le vespéral (ou, pour le dire plus simplement, le matinal et le couchant) qui, pour avoir déjà été analysées (souvent par la sémiotique, avec notamment Jacques Fontanille et Claude Zilberberg) avaient rarement été synthétisés de manière complète et dans une perspective unificatrice. Un livre indispensable pour mieux se comprendre, soi-même et les autres, soi-même avec les autres.

Pierre Le Vigan.

Georges Charbonneau, Introduction à la psychopathologie phénoménologique, MJW féditions, diffusion Vrin, tome I, 236 pages, 20 E, tome II, 215 pages, 20 E.

Pierre Le Vigan est auteur de Le malaise est dans l’homme. Psychopathologie et souffrances psychiques de l'homme moderne, Avatar, 2010, 195 p. , 22 €. www.avatareditions.com

The Doctrine of Kimilsungism

 

Toward Inter-Korean Cooperation

The Doctrine of Kimilsungism

by NILE BOWIE
 
Ex: http://www.counterpunch.org/

Each year on April 15th, North Koreans pay homage to the founder of their nation, Kim il-Sung – the most revered figure in the North Korean psyche. Despite the tense state of affairs on the Korean peninsula and war-like rhetoric emanating from the North, the mood in the country is one of patriotic celebration as citizens of Pyongyang take part in communal dancing and other festivities to remember their departed leader. Kim il-Sung was a guerilla fighter who fought for Korean independence against the Japanese, who occupied the peninsula prior to the Korean War. He was installed into power by the Soviet Union, which bankrolled the North’s post-war reconstruction efforts and shaped its economic policy. After a turbulent history of being under the thumb of larger regional powers, Kim il-Sung is credited with freeing Korea from the yoke of colonialism, even earning him sympathy from some of the elderly generations living in the South. North Korea’s reverence for Kim il-Sung appears wholly Stalinistic to the Western eye, but there are complex reasons why the North Korean ruling family continues to be venerated unquestionably, part of which deals with North Korea’s race-based brand of nationalism that few analysts take into account.

Imperial Japan ruled the Korean peninsula for thirty-five years beginning in 1910, and historians claim that Koreans of the time had little patriotic or nationalistic sensibilities and paid no loyalty toward the concept of a distinct Korean race or nation-state. The Japanese asserted that their Korean subjects shared a common bloodline and were products of the same racial stock in an attempt to imbue Koreans with a strong sense of national pride, suggesting the common ancestry of a superior Yamato race. Following the independence of the DPRK, its leaders channeled the same brand of race-centric nationalism. Domestic propaganda channeled rhetoric of racial superiority different from that of the Aryan mythology of Nazi Germany; mythmakers in Pyongyang focused on the unique homogeneity of the Korean race and with that, the idea that its people are born blemish-free, with a heightened sense of virtuousness and ethics. The characteristic virginal innocence of the Korean people is stressed incessantly in North Korean propaganda, obliging the guidance of an unchallenged parental overseer to protect the race – that’s where the Kim family comes in.

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Both Kim il-Sung and his son Kim Jong-il, who ruled North Korea from 1994 to 2011, are credited with super-human feats that North Korean school children learn about from the cradle. The domestic portrayal of Kim il-Sung and Kim Jong-il is that of a firm parental entity who espouses both maternal concern and paternalistic authority. The personality cult around the Kim family is itself is built into the story of racial superiority, mythicizing Kim il Sung into a messianic entity destined to lead the Korean people to independence through a self-reliance philosophy known as the Juche idea. The Juche ideology channels vague humanistic undertones while trumpeting autonomy and self-reliance. Analysts argue that the Juche idea and the volumes of books allegedly written by the leaders on a broad series of Juche-based social sciences is essentially window dressing designed more for foreign consumption. Foreign visitors are lectured about Juche thought and kept away from the central ideology, which is that of a militant race-based ultra-nationalism.

Defectors also claim that there is a stronger effort on indoctrinating the masses internally with the official fantasy biographies of the leaders to further their messianic character, rather than a serious application of teachings such as Juche thought. In North Korea, the leader is never seen exerting authority onto his people; he is instead depicted as caring for injured children in hospitals and nurturing soldiers on the front lines. State media has once described Kim Jong-il as “the loving parent who holds and nurtures all Korean children at his breast.” The Democratic People’s Republic of Korea may have a communist exterior, however it bares little resemblance to a Marxist-Leninist state in its commitment to improve material living standards; economics are nowhere near a central priority in contrast to the importance placed on the military. Domestic propaganda encourages its subjects to remain in their natural state of intellectual juvenescence and innocence, under the watch of the great parent. Kim il-Sung, given the title of “Parent Leader” in state media, was portrayed as a nurturing maternal figure, fussing over the food his soldiers consumed and making sure they had warm clothing.

Much like the mysticism around Japan’s Mount Fuji during the time of the Imperial Japanese occupation, Korea’s highest peak, Mount Paektu, was designated a sacred place and given a central role in official mythology. Kim Jong-il’s birth supposedly took place on the peaks of Mt. Paektu beneath twin rainbows in a log cabin during the armed struggle against the Japanese occupiers. His biography reads, “Wishing him to be the lodestar that would brighten the future of Korea, they hailed him as the Bright Star of Mount Paektu.” Images of fresh snowfall and snow-capped peaks of Mount Paektu are conjured to exemplify the pristine quality of Korean racial stock, and state media often refers to the DPRK as the “Mount Paektu Nation” and Kim Jong-un as the “Brilliant Commander of Mount Paektu.” Pyongyang is often depicted under snow, symbolizing the purity of the race, described by state media as “a city steeped in the five thousand year old, jade-like spirit of the race, imbued with proudly lonely life-breath of the world’s cleanest, most civilized people – free of the slightest blemish.”

Nearly all of the North’s domestic propaganda maintains a derogatory depiction of foreigners, especially of Americans, who are unanimously viewed as products of polluted racial stock. Six decades of ethno-centric propaganda has reinforced the North’s xenophobia and unwillingness to interact with the outside world. In his book ‘The Cleanest Race,’ DPRK expert B.R. Meyers cites a conversation between North and South Korean personnel discussing the increasing presence of foreigners in the South, to which the North Korean general replied, “Not even one drop of ink must be allowed.” Domestic propaganda reinforces the trauma and devastation experienced during the Korean war, when nearly a third of the North Korean population were killed in US led aerial bombardments, flattening seventy eight cities and showering over fourteen million gallons of napalm on densely populated areas over a three year period, killing more civilian causalities than the atomic bombing of Hiroshima and Nagasaki. Credible threats to the DPRK’s national security have allowed the ruling family to consolidate power, while legitimizing the ‘Songun Policy’ or military-first policy.

North Korea’s most unstable period came after the death of Kim il-Sung in 1994, as economic difficulties deepened following the fall of the Soviet Union and severe environmental conditions that resulted in a period of the famine from 1995 to 1997, killing nearly one million people. As the economy collapsed, social discipline and internal security began to breakdown outside of Pyongyang. Defectors reported seeing streets littered with famished corpses of the starving. Instances of soldiers robbing civilians in search of food and cases of cannibalism in rural areas were prevalent. Kim Jung-il maintained in this period that the US-led economic blockade against Korea was the dominant cause of the famine and economic stagnation. Kim Jong-il realized that having the backing of military generals was crucial to maintaining his power and authority, so as to quell the possibility of an ambitious general staging a military coup. The introduction of ‘Songun Policy’ gave members of the army preferential treatment with respect to receiving food rations, in addition to granting more authority to hardline generals. Much of the food aid received from abroad was redistributed directly to the military.

Kim Jong-il, having overseen the most arduous and economically stagnate period of North Korean history, sought to legitimize his rule through the procurement of nuclear weapons. “In 2006 the Dear General successfully saw the acquisition of a nuclear deterrent that would protect the Korean race forever. Truly, the son had proven himself worthy of his great father,” as described by state media. The state propaganda apparatus had done much to equate this accomplishment as the pride of the nation, depicting it as integral to the national defense of the country and the race. Understanding the role of the DPRK’s nuclear weapons is crucial for policymakers in the US and South Korea, who have placed the North’s denuclearization as a prerequisite for dialogue. North Korea cannot be expected to commit political suicide, nor can it be made to forfeit its main source of pride, legitimacy and defense in exchange for only thin assurances of security and prosperity from the US.

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The North Korean regime is complicated, and its doctrine of race-based militant ultra-nationalism bares more resemblance to National Socialism than to Communism. The DPRK is a product of brutal occupation, subsequent isolation, and decades of failed rapprochement policies on the part of South Korea and the US. It will take decades of interaction with the outside world to undo the social conditioning that North Koreans have lived under for six decades, something that can only be accomplished with delicate diplomacy and the incremental normalization of inter-Korean relations. Kim Jong-un has revolutionary credentials, and eventually the old guard of generals and advisors that surround him will pass, and he will exert total control over the nation and its direction. At its current pace of military development, the North will have the technology to act on its many threats in the coming years. If the current crisis tells the world anything, its that the approach of the US and South Korea is not conducive to peace, and further calls for the North to denuclearize will not yield results any different from what the world has already seen. While Kim Jong-un’s actions in the present scenario are grounded in building his domestic appeal, the underlying message is that North Korea is a nuclear state, and it wishes to be recognized as one for the purposes of defense and national security.

The policies of conservative President Lee Myung-bak deeply strained inter-Korean relations, and incumbent President Park Geun-hye has picked up where he left off. Although it would be described as unrealistic by South Korea’s conservative establishment, the only possible method for rapprochement that could actually work would come in the form of South Korea distancing itself from the United States. Given the unique paranoia and xenophobia of North Korea’s regime and how they’ve managed the country in near-isolation since its independence, the only hope of changing the regime’s behavior is accepting it in its current form, increasing inter-Korean cooperation in areas of trade and tourism through the construction of special industrial zones in the North. The Sunshine Policy years spearheaded by South Korean President Kim Dae-jung showed that inter-Korean relations faired far better under a policy of openness and economic exchange over the conservative approach of the South Korean right.

Sanctions, demands of denuclearization, and backing the North into a corner will only yield the same familiar results – an ugly stalemate that throws the Korea peninsula into a serious security crisis every so often. South Korea has a better chance of convincing the North to denuclearize only after trust and normalized relations are established, and that can only happen if the South is willing to scale back its military partnership with the US and acknowledge Pyongyang’s right to defend itself. Although Seoul would be viewed as giving into Pyongyang’s threats, a revival of the Sunshine policy is the only way to mend relations between the two Koreas. Regardless of Pyongyang’s nuclear policy, the establishment of inter-Korean industrial zones and economic spaces will herald greater opportunity for civilians from both Koreas to come into contact, allowing opportunities for North Koreans to be exposed to outsiders and to become familiarized with modern industrial technologies and work methods.

North Korea’s approach in the current scenario is widely viewed as irrational, and it has behaved in a way that undermines its legitimate security concerns. The only way to deradicalize the North’s xenophobic ethno-militarism is through economic exchange and the normalization of relations, and that can only happen if the South incrementally scales back its military exercises and recognizes the North as a nuclear state. There is no reason for tension on the Korean peninsula today, and if new policy directions were taken by the administration in Seoul, such instability would not have to occur. Being part of the same race, a neutral-Seoul could have much greater influence over Pyongyang than China ever could, and the normalization of relations would yield mutually beneficial economic growth that would stabilize the North and reduce the long-term insecurities that Kim Jong-un would face – inter-Korean cooperation is in the interests of all countries in the region. The current standoff on the Korean peninsula is much like a fork in the road of inter-Korean relations; pride should be pushed aside because its either sunshine or war.

Nile Bowie is an independent political analyst and photographer based in Kuala Lumpur, Malaysia. He can be reached at nilebowie@gmail.com

Sorel y el Sindicalismo Nacional

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Sorel y el Sindicalismo Nacional

 Gustavo Morales

Ex: http://alternativaeuropeaasociasioncultural.wordpress.com/

Si alguien se atreve a levantar su voz contra las ilusiones del racionalismo en el acto es considerado como un enemigo de la democracia

Georges Sorel (1847-1922) era un ingeniero francés, padre del revisionismo revolucionario que supera el carácter materialista del marxismo y llegará a ser básico para la génesis del fascismo. El ambiente intelectual de Sorel se enmarca en el Barrio Latino de París, muy lejos de las frías escuelas teoréticas de Viena.
Marxista confeso, Sorel pretende, originalmente, completar el pensamiento de su maestro. A principios del siglo XX el pensamiento socialista debe enfrentarse a una serie de problemas nuevos, difícilmente explicables mediante el análisis marxista ortodoxo. Sorel se desmarca de las estructuras racionalistas y destaca que el marxismo es la construcción de un mito revolucionario para ilusionar a las masas, negando su valor como explicación racional de la realidad.
Sorel niega el valor del racionalismo, al que acusa de corruptor. Antepone a Pascal y a Bergson frente a Descartes y a Sócrates. Sorel sustituye los fundamentos racionalistas y hegelianos del marxismo por:
1.- La nueva visión de la naturaleza humana que predica Le Bon, quien aconseja que "para vencer a las masas hay que tener previamente en cuenta los sentimientos que las animan, simular que se participa de ellos e intentar luego modificarlos provocando, mediante asociaciones rudimentarias, ciertas imágenes sugestivas; saber rectificar si es necesario y, sobre todo, adivinar en cada instante los sentimientos que se hacen brotar". Resume Le Bon que "la razón crea la ciencia, los sentimientos dirigen la historia".
2.- Por el anticartesianismo de Bergson. Las enseñanzas de Bergson permiten sustituir el contenido racionalista, es decir, utópico, del marxismo por los mitos revolucionarios. Sorel afirma que todo gran movimiento viene motivado por mitos. El método psicológico toma el relevo al enfoque mecanicista tradicional (1899), frente al método científico, el recurso a una teoría de los mitos sociales. Sorel no repudia el marxismo, incluso llega a defenderlo contra algunos socialistas democráticos. Se debe a que considera que no existe ninguna relación entre la verdad de una doctrina y su valor operativo en tanto que instrumento de combate. Sorel desplaza el mito de la esfera del intelecto y lo instala en la de la afectividad y la actividad. Una mentalidad religiosa contra la mentalidad racionalista. Sorel recuerda que Bergson nos ha enseñado que la religión no ocupa en exclusiva la región de la conciencia profunda, la ocupan también, por las mismas razones, los mitos revolucionarios. Con ello, Sorel rechaza el presunto carácter científico del marxismo y niega la posibilidad de la explicación social en términos cuasi matemáticos.
3.- Por la rebelión de Nietzsche.. La única actitud coherente del revolucionario es la negación de los valores imperantes y la afirmación de otros nuevos y rebeldes. En Reflexiones sobre la violencia, Sorel afirma: Los mitos no son descripciones de cosas, sino expresiones de voluntad... conjuntos de imágenes capaces de evocar en bloque y exclusivamente a través de la intuición, previamente a cualquier tipo de análisis reflexivo, la masa de los sentimientos que corresponden a las diversas manifestaciones de la guerra librada por el socialismo en contra de la sociedad moderna. Sorel identifica mito y convicciones, entendiendo éstas en términos de las ideas y creencias de Ortega. Sorel distingue entre la ética del guerrero, que apoya, y la del intelectual, que condena: Ya no hubo soldados ni marinos, sólo hubo tenderos escépticos.

Fases del pensamiento soreliano

Socialismo marxista

En una primera fase, los sorelianos metamorfosean el marxismo, construyen una nueva ideología revolucionaria, desechando las teorías marxistas de plusvalor y de clase. Sorel vacía el marxismo de hedonismo y de materialismo, haciéndolo pasar de ser una máquina intelectual esclerotizada a una fuerza movilizadora en pos de la destrucción de lo que existe, el mundo materialista burgués. La teoría de los mitos se vuelve el motor de la revolución y la violencia su instrumento: La violencia proletaria, no sólo puede garantizar la revolución futura, sino que, además, parece ser el único medio de que disponen las naciones europeas, embrutecidas por el humanismo, para recobrar su antigua energía. Para Sorel, sólo los hombres que viven en estado de tensión permanente pueden alcanzar lo sublime. En esa vía, Sorel reivindica el cristianismo primitivo y el sindicalismo de combate de su tiempo. No nos molestaremos en demostrar que la idea de violencia revolucionaria no se ciñe al derramamiento de sangre ni a la brutalidad, que son inherentes a la explotación del trabajador, camuflada bajo la cortina de humo del sufragio partitocrático. Por esa vía, también la crítica del sociólogo Pareto al marxismo, base de su teoría de las élites, se acerca a la de Sorel.
 

Sindicalismo nacional

En una segunda fase, a partir de que Sorel abandona el socialismo (1909), el mito nacional sustituye al mito exclusivamente proletario, ya desalentado en la lucha contra la decadencia democrática y racionalista. La enseñanza obligatoria, la alfabetización en las zonas rurales, el acceso lento pero continuo de la clase obrera a la cultura, no favorecen la conciencia de clase del proletariado, sino más bien una nueva toma de conciencia de la identidad nacional. Los sorelianos ven la organización de la sociedad en términos sindicalistas. Sorel cree que el sindicalismo, en su lucha contra la dictadura de la burguesía y la dictadura del proletariado, ambas materialistas, posee un alto valor civilizatorio. La influencia de Sorel se refleja en el parlamento de productores defendido por José Antonio, así como en la afirmación: Concebimos a España como un gigantesco sindicato de productores. Ledesma asumirá, además, el término de sindicalismo nacional que se extiende entre los sorelianos franceses e italianos. A la postre, lo nacional vira hacia formas de sindicalismo al igual que los sindicalistas varían hacia diferentes escuelas de nacionalismo. Asumen, también, de Sorel que la disciplina, la autoridad, la solidaridad social, el sentido del deber y del sacrificio, los valores heroicos, son otras tantas condiciones necesarias para la supervivencia de la nación. El mito nacional releva al mito meramente social como motor revolucionario. Para ello, es preciso que la convicción se apodere absolutamente de la conciencia y actúe antes que los cálculos de la reflexión hayan tenido tiempo de aparecer en el espíritu. Es decir, opta por la opción de la nueva civilización que nace de la acción directa antes de la reflexión teórica. Aquí Ledesma recibe una mayor influencia soreliana que José Antonio, que a pesar de su renuncia a la torre de marfil de los intelectuales siente una cierta nostalgia por ella, visible en su Elogio y reproche a Ortega y Gasset.
La vanguardia cultural de la primera década del siglo XX, los futuristas, reciben con entusiasmo las ideas sorelianas prefascistas: Los elementos esenciales de nuestra poesía serán el coraje, la audacia y la rebelión.. Queremos derribar los museos, las bibliotecas, atacar el moralismo (...) Ensalzamos las resacas multicolores y polifónicas de las revoluciones. En pie en la cumbre del mundo, lanzamos una vez más el desafío a las estrellas. (Marinetti, 1909).
Un hecho crucial en la opinión pública occidental está en 1920. Cuando, respaldados por numerosas huelgas parciales y ocupaciones de fábricas en el norte de Italia, los nacionalsindicalistas italianos presenten su propuesta de autogestión de la industria al ministro de Trabajo, Arturo Labriola. El primer ministro Giolitti reconoce el derecho de participación de los trabajadores en las empresas. El nacionalsindicalismo italiano obtiene así una victoria épica.
Con todo ello, los sorelianos abren la tercera vía entre las dos concepciones totales del hombre y la sociedad que son el liberalismo y el marxismo, ideologías presas del racionalismo donde se prescinde de la intuición y del sentimiento en favor de un imposible concepción matemática de las ciencias sociales. El discurso de Sorel se hace transversal, basado fundamentalmente en el poder de los sindicatos pero repudiando el carácter meramente reivindicativo de éstos, es decir, su domesticación en brazos del socialismo parlamentario. Sorel repudia los pactos y acuerdos con la burguesía, así como el sistema de dominio del liberalismo democratizado: el parlamentarismo. Sorel odió tanto a la burguesía y la democracia liberal que recibió con expresiones de júbilo la revolución rusa, a pesar de haber criticado enérgicamente el leninismo de los revolucionarios profesionales. Sorel ve en Lenin la revancha del genio creador del jefe contra la vulgaridad democrática. Aconsejaba a los sindicatos alejarse del mundo corrupto de los políticos y de los intelectuales burgueses, distinguiendo entre conspiración y revolución. Sólo la segunda da vida a una nueva moral. Sólo los trabajadores más militantes -dice Sorel- son sindicalistas: El obrero de la gran industria sustituirá al guerrero de la ciudad heroica. Por tanto, los valores de ambos son comunes y el ascetismo y la eliminación del individualismo suponen características compartidas por el soldado-monje y por el obrero-combatiente. Podemos encontrar coincidencias entre el desarrollo de Sorel y el de Spengler.
 

Fascismo

Sorel no desacreditó el uso que los fascistas hacían de su nombre. De hecho, el fascismo nace de la crítica sindicalista, con un fuerte componente soreliano, al marxismo racionalista ortodoxo. El fascismo se revela contra la deshumanización introducida por la modernización en las relaciones humanas, pero, al contrario que el tradicionalismo, desea conservar celosamente los logros del progreso. La revolución fascista busca transformar la naturaleza de las relaciones entre el individuo y la comunidad sin que por ello sea necesario desbaratar el motor de la actividad económica moderna. Los sorelianos son los primeros revolucionarios surgidos de la izquierda que se niegan a cuestionar la propiedad privada. Consideran que atacarla supone confundir al enemigo real: la concepción burguesa y materialista de la existencia, que también encarnan el jacobino y el socialdemócrata.
 
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Los sorelianos se mantienen fieles a la idea de que todo progreso depende, y dependerá, de una economía de mercado, al igual que hoy defiende el economista joseantoniano Velarde Fuertes, distintas de los planteamientos estatistas de Dionisio Ridruejo. En este punto del debate, los nacionalsindicalistas se escinden, la mayoría pasa a apoyar directamente al fascismo, incluso cuando éste modera su aspecto de transformación económica de la sociedad. Otro pequeño sector, el ala izquierda, rompe con el fascismo y recupera el viejo axioma del sindicalismo revolucionario: la sociedad de trabajadores libres.
El paso de uno a otro es visible en José Antonio en la comparativa del Discurso de la Comedia de 1933 al Discurso de la revolución Española de 1935, en el que enumera cuatro tipos de propiedad: la personal, la familiar, la comunal y la sindical. Están ausentes la estatal y la correspondiente a sociedades anónimas.
En cualquier caso, con la síntesis fascista, la estética revolucionaria y heroica se convierte en parte integrante de la política y de la economía.
 

Conclusión

Sorel, en los artículos reunidos en las Ilusiones del Progreso, denuncia a Descartes, dado que sus ideas lo son de la clase dominante. Desecha el racionalismo que deviene en optimismo al entender el mundo como un inmenso almacén donde todos pueden satisfacer sus necesidades materiales. Sorel pide que el socialismo se transforme en una filosofía de comportamiento moral, donde las relaciones de los trabajadores generen una nueva ética, absolutamente distinta de la moral burguesa, el enemigo real de Sorel.
Sorel abandona el proletarismo cuando comprueba que la violencia obrera, sustentada en las reivindicaciones materiales, no eleva al proletariado al nivel de una fuerza histórica susceptible de engendrar una nueva civilización. Sorel anuncia que el sindicalismo se separa del socialismo racionalista y repudia, finalmente, a Marx y a Hegel. Sorel asume la frase de Croce y afirma: El socialismo ha muerto, cuando descubre, con amargura, que las ideas, preocupaciones, fines y comportamientos del trabajador no difieren de aquellas de los burgueses. El carácter pactista del parlamentarismo liberal ha seducido a los partidos socialistas europeos occidentales y los sindicatos, animados por la acción directa y el mito de la huelga revolucionaria, o se amoldan o se separan radicalmente del socialismo parlamentario.
Sorel se desentiende de las construcciones teóricas que anteceden a la acción. Él es un enamorado del hecho revolucionario, lo que ayuda a comprender su paso del marxismo de combate, que abandona cuando la socialdemocracia se domestica en los parlamentos, y da su posterior adhesión a los procesos de revolución nacional que sacuden Europa.
Cuando el 23 de marzo de 1919, en la plaza San Sepolcro de Milán, Mussolini funda el fascismo italiano, entre los presentes se encuentran muchos sindicalistas sorelianos, hastiados de la connivencia de la burguesía con el Partido Socialista Italiano del que también procede el futuro Duce.
En resumen, el fascismo no nace de la burguesía sino que es una escisión de la izquierda socialista, la fracción de aquellos que abominan del liberalismo parlamentario y consideran que la misión histórica del proletariado no es imponer una dictadura sino crear una civilización.
A la postre el fascismo pierde su empuje revolucionario, es decir, cuando inicia su política de pactos con la burguesía industrial, los partidos nacionales del resto de Europa rompen con él y buscan un nuevo engarce de la revolución nacional con el brío puro y antipolítico de las masas anarcosindicalistas. El mejor ejemplo lo tenemos en Ramiro Ledesma y La Conquista del Estado. Ledesma no opta por el fascismo, a pesar de su viva la Italia de Mussolini o viva la Germania de Hitler, ni por el bolchevismo, también a pesar de su viva la Rusia de Stalin, sino por algo consustancial a todos ellos, el fin de la democracia liberal, ese régimen basado en palabras del soreliano Berth, en el voto secreto...el símbolo perfecto de la democracia. Ved a ese ciudadano, ese miembro de lo soberano, que temblorosamente va a ejercer su soberanía, se esconde, elude las miradas, ninguna papeleta será lo suficientemente opaca para ocultar a las miradas indiscretas su pensamiento....
Ledesma, como Sorel y José Antonio, entienden que el trabajador está llamado a recuperar el sentimiento heroico de la existencia, antaño en manos del guerrero.
Sorel es la superación del mecanicismo marxista.. José Antonio da un paso más, superando el fascismo corporativista y enlazando la cuestión social y la nacional con el compromiso humano y utópico.
En resumen, el fascismo es un revisión del socialismo. El nacionalsindicalismo, al final, supone una superación del carácter material y pactista de ambos, entroncando con el sindicalismo revolucionario y la nacionalización del proletariado, construyendo una sociedad vertebrada sin estatismo.

mardi, 23 avril 2013

Gilbert Sincyr au Local

Gilbert Sincyr au Local :

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Nessuno tocchi la Siria

How are Revolutions Born?

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How are Revolutions Born?

By Dominique Venner 

Ex: http://www.counter-currents.com/

Translated by Greg Johnson

The birth of revolutions is a fascinating, quite relevant, and little-known topic. It was studied by the sociologist Jules Monnerot (1908–1995) after the French events of May 1968 in his book Sociologie de la Révolution [Sociology of Revolution] (Paris: Fayard, 1969). A valuable work for which the author has forged a series of concepts applicable to all situations.

As a sociological study and not one in the history of ideas, Monnerot uses one term, “revolution”—without, of course, ignoring all that separates and opposes the various revolutions of the 20th century:  Bolshevism, Italian Fascism, German National Socialism, the French revolutions of 1944 or 1968. Indeed, he applies the same sociological analysis to these mass phenomena while making a clear distinction between conservative revolutions and deconstructive revolutions.

To begin, Monnerot defines some concepts applicable to any revolution. Firstly, the “historical situation“: it is one we’ll never see twice. This is true for 1789, 1917, 1922, 1933, or 1968. Another complementary notion: the “situation of distress.” It is characterized by uncontrolled disturbances. The social structure is defeated: the elements are no longer in place.

When a society is stable, we can distinguish normal (“homogeneous“) and marginal (“heterogeneous“) social elements. Marginal elements are marginal because they are maintained by the pressure of “homogeneous” elements. When a critical threshold of upheaval is reached, the homogeneous part begins to dissociate. Chaos then becomes contagious.

An interesting observation that applies to conservative revolutions: “the homogeneous, even in dissociation, remains homogeneous.” When the upheaval is radical, “the very foundation of society mounts a demand for power.” Fascism, in 1922 or 1933, for example, was a response to this demand in a highly developed society (industry, science, culture). In such a society, when order collapsed, the conservative elements (homogeneous) become temporarily revolutionary in their desire for order and demanded power.

How do we arrive at a “revolutionary situation“? Monnerot’s synthetic response: deficiency at the top. A regime crisis is characterized by a “plurality of conflicts.” Any exception to the authority of those in power, and disorder becomes endemic. The society “boils over.”

This effervescence is not revolution. It is a phase, a time, with a beginning and an end (a cooling down) when the medium “is no longer combustible.” When the excitement dies down, the same people are not in command (Robespierre was replaced by Napoleon, Trotsky by Stalin, Mussolini by Balbo).

The revolutionary and turbulent condition involves the “masses.” These are momentary coagulations, troops of revolution. To lead the masses, to give them a nervous system, the Jacobins and Lenin (much more efficiently) developed the instrument of the party.

What Leninists called “the radicalization of the masses” is a tendency to politicize those hitherto conformist and little inclined to be passionate about the public good (those who above all ask the state to do the job of the state). When it enters a phase of turmoil, “society is traversed in all directions intense emotional reactions, like iron filings in a magnetic current.”

Situations of distress bring to the fore violent elites: the “subversive heterogenes,” the irregular and marginal that the customary barriers cannot stop. They give the movement the force to break through.

In a revolutionary situation, the painful lack and need of power can force social elements that aspire to order down the road to revolution. “A time comes when the Arditi or young Baltic lancers,[1] previously regarded as reprobates, appear more reassuring than worrisome to the most homogeneous part of the population. They seem to embody, through misfortune, the values ​​of courage, bravery, and character without which there is no great country. . . . Even those who are not supporters think they should be allowed to try.” This is a good summary of exceptional historical situations. But, as Monnerot specified, the “historical situation” is that which never arises twice.

In the France of 2013, we are entering a “historical situation”? Not yet, surely. But there are signs that it may head toward such an unforeseen situation. Will it be all that it promises? It is too early to say. But nothing is impossible.

Source: http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/ [2]

Translator’s Note

1. The Arditi were the Italian shock troops of the First World War, many of whom became Fascist Blackshirts. Baltic lancers probably refer to the German Freikorps veterans who played a similar role in the National Socialist movement. I wish to thank Robert Steuckers for clarifying the latter point. If Monnerot is alluding to a specific individual, please email me at: editor@counter-currents.com.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/04/how-are-revolutions-born/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/04/franceprotest.jpg

[2] http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/: http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/

Establish a multipolar world order

Establish a multipolar world order

 
Ex: http://www.geopolitica.ru/
 
 

 

- Could you describe in a few key words the essence and goals of your movement? Does it place itself in an existing sociopolitical-historical trend of Russian politics? Does it lobby in Russian government circles to achieve its goals?

The main idea and goal of the International Eurasian Movement is to establish a multipolar world order, where there will be no dictatorship of the U.S. anymore or of any other country or actor of world politics. In the sector of ideology we strongly reject (neo)liberalism and the globalization process as its derivative. We agree that we (as well as other nations) need a constructive platform for our alternative future. In the search of it, our work is directed to dialogue with other cultures and peoples who understand the meaning and necessity of conservative values in contemporary societies. Speaking about Russian reality, we are heirs and assigns to the former eurasianists (this ideology was born in the 1920s): Piotr Savitsky, Nikolay Trubetskoy, Nikolay Alekseev as well as Lev Gumilev – the famous Soviet scholar. They all studied historical processes and proposed a unique vision of our history, separate from the eurocentric science approach. The understanding that Russia is not part of Europe or Asia, but forms a very own unique world, named Eurasia, is also implemented in our political activity. In cooperation with members of parliament or the Council of the Federation or other governmental bodies, with our advices and recommendations, we always provide a strong basis linked to our history, culture, diversity and so on. And I must tell you that many people understand and support our ideas and efforts (in governmental structures, local and regional authorities, science and education, religious institutions and in society at large).

- What is your vision on a multipolar world? Which role do you see for Western European nations? Do they have any future at all on the world stage of the 21st century? Will they surmount the actual crises on a demographic, metaphysical and mental level?

In my opinion, a multipolar world is the order with 5 or more centers of power in the world and this reality will keep our planet more safe and balanced with shared responsibility between the regions. But it is not just interdependence by the logic of liberalism: some regions might well exist in relative political and economic autarky. Beside that, there might exist a double core in one center (for example Arabs and Turks in a large Muslim zone or Russia and Central Asian states for Eurasia) and shifted and inter-imposed zones, because, historically, centers of power can be moved. Of course at the moment the most significant centers of power are described in terms of nuclear arms, GDP, economic weight/growth and diplomatic influence. First of all we already have more poles than during the Soviet-US opposition. Secondly, everybody understands the role of China as a ‘Bretton Woods-2’, as well as emerging countries under acronyms as BRICS or VISTA, “anchor countries” and so on. And, thirdly, we see the rise of popular and unconventional diplomacy and the desire of many countries (many of them are strong regional actors such as Iran, Indonesia and Brazil) to not follow the U.S. as satellites or minor partners.

Of course, Washington does not like this scenario and tries to make coalitions based on states with a neocolonial background or on dutiful marionettes. But even in the U.S., politicians and analysts understand that the time of unipolar hegemony has gone. They are trying to build a moreflexible approach to international relations, called ‘multilateralism’ (H. Clinton) or ‘non-polarity’ (R. Haas), but the problem is that the U.S. do not have enough confidence in foreign actors united as joint, but who still have no strong alternative to the contemporary world order. So, they use another option for destabilization of rising regions, known as controlled chaos. Because of its military presence over most parts of the globe and its status of promoter of democracy and the protection of human rights, the White House can justify its own interests in these places. And cyberspace is also the object of manipulation, where the whole world is divided in two camps that remind us of the times of the Cold War (I call it ‘Cold Cyber War’).

We think that the contemporary West European nations are one of the poles (centers of power) in a forthcoming multipolar world order). But the problem for now is their engagement in U.S. proatlanticistpolitics, as manifested in the Euro-Atlantic chart of cooperation (common market, legislation and regulation mechanisms, including items of domestic politics), as well as NATO activity. The same we see on the other side of Eurasia – attempts of Washington to start trans-Atlantic cooperation with Asian countries. The contemporary crisis is neither good nor bad. It’s a fact. And the European nations must think about the way they’ll choose, because it will form the future (at least in Europe). It is not the first time in history: during the middle ages there was decline of population because of pestilence and wars. Religious schisms also occurred, so Europeans have some experience in metaphysics and ethics dealing with system failure too. The point is that now we have more interconnected reality and the speed of information sharing is fantastic, that was not possible, imagine, a century ago. And European society becomes more consumerist! But even in Europe, there are a lot of voices in respect of nature (organic greens), anti-grow movements (in economics) and traditionalists who try to keep and preserve ethnic andhistorical values and manners. Even the Soviet experience could be useful: after the Great Social Revolution there was a strong anti-church attitude promoted by the government, but after 70 years we’re back at our roots (of course during all this time not all people were atheists and the return to church happened during Stalin’s period when the institute of the Patriarchy was restored).

- How do you see the dialogue of civilizations in the light of more than 10 years of wars between the West and the Muslim world? Where does Russia stand in this opposition? Are there fears of an islamization process within the Russian Federation, or are Russian authorities setting on long-time accommodation with Muslim minorities and actors?

At first we must bear in mind that the idea of Huntington (the ‘clash of civilizations’) was developed out of necessity of justifying the U.S.’s military and economic expansion. His book was issued when the first wave of globalization as the highest principle of Westcentrism just began its tide in the Third World. By the logic of neoliberal capitalism it must be re-ordered and re-programmed in the search for new markets. All non-western societies must consume western products, services and technologies by this logic. And let’s remember that war against the Muslim countries originated from the neocons from Washington. So, these 10 years of wars that you to mention is nothing more than a provoked conflict by a small group that was very powerful in American politics at the beginning of the 2000s. By the way, all kinds of radical Islam (Wahhabism) were promoted by the United Kingdom. This version of Islam was founded in Saudi Arabia only with London’s special support. The Great Game in Eurasia was started many years ago and Britain has played here a most significant role.The U.S. took this role only after WW2, but many destructive processes were already unleashed. Of course, Russia is suspicious of the radical Islam, because emissaries of the wahhabis and al-Qaeda were already in the Northern Caucasus. And still now, there are different terrorist groups with the idea of the socalled “Emirate of the Caucasus”. There were also attempts to spread another sectarian beliefpromoted by Fetullah Gullen (Nurjular), but for now this sect is prohibited here. Actually Islam is not a threat to Russia, because, traditionally, a lot of people living here are Muslim. Regions like Tatarstan, the North Caucasus republics, Bashkortostan have an Islamic population. And our government supports traditional Islam here.

- What do you think about the American/Western strategy of strategic encirclement of Russia? Can we see this as well in the process of the so-called 'Arab Spring'? Is an open, Western-waged war against Syria and Iran possible and would it be the onset to a major world conflict, a 'Third World War'? Where would Russia stand?

It works. Not only because of the reset of the Anaconda strategy for Eurasia by means of militarypresence. Sometimes it doesn’t manifest in classical bases. Logistics is the main element ofcontemporary warfare, as well as C4ISR – Command, Control, Computer, Communications, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance – works in the vein of smart engagement. Other tools are: economics, promotion of democracy and human rights, cyber politics. The Arab Spring is a very complex phenomenon – there are a couple of components, but you can see that the U.S. has a bonus anyway: Egypt has asked for a huge loan from the World Bank; Western companies go to Libya; Muslim extremists are being manipulated against moderate Muslims, because they are a threat to western interests and so on. Organized chaos is just another view on the socio-political reality in turbulence. As Steve Mann (famous theorist of the chaos principle in diplomacy) wrote: the state is just hardware and ideology is its soft version. It were better to use ‘virus’ (in other words ‘promoting democracy’) and not to break PC. Syria and Iran are interesting for many nations now. The hysteria of Israel is not good, because this country has nuclear weapons. What will come of Israel using it? The Palestinian question is also on the table. I think that Israel is a more serious problem than Syria and Iran. Russia firmly supports Syria and takes a moderate position on Iran. During the presidency of Dmitry Medvedev, Russia declined to provide the “S-300” rocket complex to Iran (we had already signed the contract) and the deal was canceled. You bear in mind that during the same time Russia supported resolution 1973 of UN Security Council and the West started operation “Odyssey Dawn” against Libya. So, even VIP politicians in Russia sometimes do wrong things! But Mr. Putin is actively pro-Syrian and I think that the position of Russia about Iran and about Western pressure will be more adequate than before. As foreign minister Sergey Lavrov told: “we got experience with Libya and don’t believe the West anymore”.

- What do you think about the Western Europeans: should they remain loyal to their historical-political heritage of individualism and atlanticism, or should they rethink themselves and orient themselves towards Russia and continentalism? What about pro-Russian elements in European society? Can they be partners or are they, politically and socially spoken, too marginal for that?

John M. Hobson, in his brilliant work The eurocentric conception of world politics, made very clear that the West is rooted in the logic of immanence instead of the logic of co-development that is characteristic of non-western societies. He continues that the formula “the West and the Rest” is wrong, because without the rest there is no place for the West. Now we see one United Europe, but in real life we have two levels. The first one is presented by the bureaucratic establishment with its symbols, history, power projections and procedures. The second one is active publicity with movements, political parties and personal activists who are not interested in an Orwellian future with “Big Brother”, universal values and so on. Actually, in geography we have more than one substance. And where is the border between Southern, Western and Eastern Europe? It’s mostly in the minds. From history we remember the Celtic space, the Roman Empire, the Germanic and nomad invasions (Huns, Avars, etc.), that shows that the face of Europe permanently changed throughout the centuries. Now the European population includes people from Africa and Asia and soon the demographic balance will change. Political culture will change too. Without Russia, Europe is impossible. Not only because of geography (just look at the map and you will see that the EU is just the small, overpopulated western peninsula of Eurasia), but also because of the role of Russia in European history. Napoleon and Hitler – the two most significant unifiers of Europe - were stopped and defeated in Russia and, after that, new political orders were established. And for now in Europe we have so many Russian “prints”: in culture, history, the role of some persons and diasporas. I think that pro-Russian elements just now have a very good choice, because the window of opportunity is open. All these elements could form an avant-garde of a new kind of cooperation: in trade relations, science, art and education and public diplomacy. The last one is the tie for all activities. Actually Minister Lavrov just today (i.e. 26.02.2013) announced that, because of the Russia year in the Netherlands and vice versa, there will be more than 350 actions on state level. It is a good sign of mutual respect and it may be deeper.

- What about key power Germany? Do you believe in, let's say, an 'Indo-European bloc', an axis Berlin-Moscow-New Delhi, as a formidable counterweight to the atlanticist bloc of the axis Washington-London-Paris? Do the horrors of the Second World War still affect Russians' views of Germany and the Germans, or is it possible to turn the page on both sides and look forward? What about the French: do they belong in the atlanticist bloc, or can they be won for the continentalist bloc without giving in to their chauvinism? And what about China: will it turn out to be an even more dangerous enemy than the USA, or will both Russia and China remain strategic partners, e.g. within the SCO?

Because the EU has two levels, the same is true for Germany. One Germany, represented by the political establishment, is pro-U.S. and cannot do anything without Washington. Another one (latent or potential) is looking for closer cooperation with Russia. At the time of the Russian Empire a lot of German people came to our country at the invitation of Empress Catherine the Great. Even before that, many foreigners were in Russia as military officers, teachers, technical specialists, etc. People’s potential can do a lot of things. We must keep in mind that, besides Sea Power and Land Power in geopolitics, we have Man Power, which is the unique and main axis of any politics. The problem is that, after WWII, there was in most European countries a strong influence of Britain and the U.S.. They used very black propaganda and the peoples of Europe were afraid of a communist invasion. The U.S. even started more horrible projects in Western Europe (for example Propaganda-Due and operation “Gladio” in Italy, as well as “Stay Behind” NATO secret armies, formed from right-wing extremist elements). Still now in the EU, we see anti-Russian propaganda, but our borders are open and any European can go to Russia and see what happens here. The case of Gérard Depardieu is just one example.

If we look at what happens in China we’ll understand that it is a very strong actor and that its power grows from year to year. In the UN Security Council China is an important partner of Russia (for the Syria voting too). Russia is a supplier of oil and gas to China and we have new agreements for the future. Besides that we provide military equipment to China, though they have good weapon systems of their own as well. In the SCO we had good results and I think thatcooperation in this organization must be enlarged through strategic military elements with the entry at least of Iran, Belarus, India and Pakistan (they have an observer or dialogue partner status). Turkey is interested as well, but because of its NATO membership it will be difficult to join.

I know that some Russians and Europeans describe China as a possible enemy, a “yellow threat” (the Polish writer Ignacy Witkiewicz even wrote about it in his novel in 1929!!!) and so on, but in reality China has no intents of border pretence to Russia. We have had some incidents in Siberia with contraband, but these are criminal cases which do not deal with state politics. China will focus on Taiwan and on the disputed islands in the Pacific and it will take all geopolitical attention and may be some loyalty from Russia and SCO members.

Also China has the same view on the future world order – multipolarity. Actually this idea (duojihua) was born in China in 1986. And with the strategic cooperation with many other countries in Africa and South America, joint efforts against western hegemony will be fruitful.

So, I think China and Russia can do a lot for a reform of the forthcoming world order.

A lot of people now want to forget their own origins and the origins of other peoples. Bavaria, for example, was populated centuries ago by Avars from Asia (part of them still live in the Caucasus) during the Migration Period. Groups of Turkish origin also went to lands of contemporary Austria. So in contemporary Europe we have a lot of Asian elements. And vice versa in Asia we have people of Aryan origin. Not only in the North of India, but also in Tajikistan, Pakistan, Iran (arya is the self-name of the people of Iran and India). And hybridization is continuing as we speak in Europe and in other regions. Just before Hitler's attack on the Soviet Union we had a pact with Germany and had been cooperating extensively in technologies and in the economy. And France was attacked first by Germany, but now relations between both countries are normal. I think that historical harms between Germany and Russia have been mostly forgotten. And I think that many Germans still remember that the most destructive attacks did not come from the Soviet army but from U.S. and British air forces (Dresden, Leipzig...). It was not a war, but a deliberate destruction of cities and non-armed refugees. Actually now Germans is mostly good businessmen for Russians, compared to representatives of other European nations (these facts have been confirmed by many friends who do business with Europeans).

I can not to speak with enough certainty of what happens with Russian-French relations, because I'm not very interested in this sector. During the XXth century we had many deals with France and after WWII it was the idea of Stalin to give the winner status to France. Charles de Gaulle also was pro-Soviet in a geopolitical sense. But after the legalization of the gay marriage in France, many Russians feel suspicious about this country. But every people and every country has its own specifics. We have had many interesting philosophers from France who have had influence on Russian thinkers too.

- Turning to domestic Russian problems: Russia under President Putin has been able to make enormous progress in the social field, mainly due to energy sales during the 2000s.  Has this changed the face of Russia? Has this period come to an end or is there stagnation? How will Russia cope with its domestic problems, such as the demographic crisis, which it shares with Western Europe? Should the Siberian land mass be 're-colonized' by Russians and other Europeans, in order to make it an impregnable 'green lung fortress' for the white peoples?

The grand contribution of Mr. Putin is that he stopped liberal privatization and the process of separatism in Russia. Persons such as Chodorkovsky were representatives of the Western oligarchy, especially of powerful financial clans (for example, he is a personal friend of Rothschild) and he had plans to usurp power in Russia through the corruption of parliament. We still have the rudiments of predatory liberalism such as misbalances, corruption, fifth column, degradation of traditional values, etc. For now we see in Russia efforts to build a smarter kind of economics, but it must be done very carefully. The questions that must be at the center are: how to deal with the Federal Reserve System? What about a new currency order that may be represented by BRICS? How to start mobilization? What to do with the neoliberal lobby within the government? The demographic crisis is also linked with neoliberalism and consumerism. A century ago, there was a rise of population in Russia, but two world wars have cut it. Even during Soviet times we had a good demography index. Now the government has started supporting young families and the process of human reproduction. In addition to birth programs we have an initiative dealing with the return of compatriots to Russia and all people who were born in the USSR can come to Russia very easily and get certain funding from the state. But I think that, because the Russians were the state-forming people, there must be a preference forSlavonic origin, because migrants from Asian countries (who do not speak Russian and have other traditions) will flow to Russia for economic reasons. Many Russian activists who take a critical stance on Asian people are already disappointed by this program. I think that the attraction of Byelorussians and Ukrainians can equalize this disproportion. But, strategically, the state must support a system of child-bearing with all necessary needs (fosterage, education, working place, social environmental, etc.). In some regions governors personally start up that kind of programs dealing with local and regional solidarity. First of all, Siberia is still Russian. The Siberian type of Russian is different from citizens fromthe central or southern regions, but till now it's still mainly Russian, not only institutionally, but also ethnically. Actually, according to our statistics, most labor migrants to Russia come from Ukraine! So, in spite of strange relations between both countries and with strong anti-Russian stances on the part of Ukrainian nationalists and pro-western "democrats", people just make their own choice. Rationally speaking, Siberia is not only interesting, because of its virgin forests and natural resources, but also because of its neighbors - and China is one of them with an emerging economy. So Siberia could serve as a hub in the future. I think that Europeans would also go to Russia (not only to Siberia), but this migration must be done meticulously, because of the language barrier, with a period of adaptation to different social conditions and so on. Maybe it could be useful to organize towns of compact residence and also city-hubs for foreign people who come to live in Russia, where they can live and work in new conditions. New Berlin, New Brussels, New Paris (of course translated into the Russian language) will then appear on a new Russian map.

- What is your opinion about the future of Putinist Russia? Will the government be able to enduringly counter Western propaganda and destabilization campaigns, and come to a 'generation pact' between the older generation, born during Soviet times, and the younger generation, born after 1991? What will be President Putin's fundamental heritage for Russian history?

The key problem for Russia is a neoliberal group inside the Kremlin. Putin has the support of people who want more radical actions against corruption, western agents and so on. But a “colored revolution” in Russia is impossible, because the masses do not believe in the prowesternopposition. Ideas of democracy and human rights promoted by West have been discredited worldwide and our people understand well what liberalization, privatization and such kind of activities in the interest of global oligarchy mean. And because of the announcement of the Eurasian Customs Union Russia must work hard the coming years with partners from Kazakhstan and Belarus. As for counterpropaganda, the new official doctrine of Russian foreign policy is about soft power. So Russia has all the instruments officially legalized to model its own image abroad. In some sense we do this kind of work, just as other non-governmental organizations and public initiatives. You mention a “generation pact”, referring to different ideals of young and older people, especially in the context of the Soviet era. Now, you would be surprised that a figure as Stalin is very popular among young people and thinking part of the youth understands well that Soviet times were more enjoyable than contemporary semi-capitalism. As I told in my previous answer, Putin is important because he stopped the disintegration of Russia. He already is a historical figure.

- Is there a common 'metaphysical future' for the whole of Europe after the downfall of Western Christianity (catholicism, protestantism)? Can Russian Orthodoxism be a guide? What do you hold of the modest revival of pre-Christian religious traditions across the continent? What about countering the influence of Islam on the European continent? Is there a different view concerning that discussion between Russia and Western Europe?

Russian Christian Orthodoxy is not panacea, because there are also some problems. Christianity in XIIth century, XVIth century and nowadays is very different. Now many formal orthodox Christians go to church two times a year, at Easter and at Christmas. But Orthodox Christianity is also a thesaurus of wisdom where you can find ideas from ancient Greek philosophy, metaphysics, cultural heritage, transformed paganism and psychology. In this sense, Russian Christian Orthodox old believers keep this heritage alive and may be interested as well in forms (ceremonies) as in the spiritual essence with its complex ideas. Speaking about paganism, Russia is the only country in Europe that still has authentic pagan societies (Republics of Mari-El, Mordovia, Komi) with very interesting rites and traditions. Actually Finno-Ugric peoples historically were very close to Slavonic people and assimilated together, so there is a good chance to research these traditions for those who are interested in Slavonic pre-Christian culture.But the postmodern version of a restored paganism in Europe or any other region to my opinion is just a fake and there is not so much from true paganism. As for Islam, as I told before, in Russia there exist a couple of versions of traditional Islam, which are presented by several law schools (mazhabs). In the Northern Caucasus, the regional government has tried to copy the idea of multiculturalism and to implement EuroIslam as an antithesis to spreading wahhabism. But it has not worked and now more attention is paid to traditional religious culture linked with education and the social sector. But the project of multiculturalism has failed in Europe as well, so all common Euro-Russian outlooks on Islam are finished. But, to be honest, I think that Europe must learn from the Russian experience of coexistence of different religions (not forgetting paganism and shamanism – this belief is widely found in Siberia). In Europe, they use the term tolerance but we, eurasianists, prefer the term complimentarity, proposed by Lev Gumilev, meaning a subconscious sympathy between different ethnic groups. As Gumilev explained, Russia became so large because Russians, during the expansion, looked on otherpeople as on their own and understood them. This differs from the point of view (more specifically in ethnosociology) that all ethnic groups have the idea of “We are” against “The Other”, represented by another group. The imperial principle works with the idea of mosaics where every ethnos is a “We are”. And our famous writer and philosopher Fjodor Dostoevsky told about all-human (all-mankind) nature (not common to all mankind) that is represented by the Russians, because inside, you can find all radical oppositions. I think it is a good reason to turn to Russia and its people.

 

lundi, 22 avril 2013

Antonio Pennacchi und der Canale Mussolini

Antonio Pennacchi und der Canale Mussolini

Götz Kubitschek 

Ex: http://www.sezession.de/

canmuss710305025.jpgCanale Mussolini ist ein Epochen- und Familienroman, der – autobiographisch angereichert – davon erzählt, wie aus den Männern und Frauen einer norditalienischen, mittellosen Bauernsippe handfeste Faschisten werden: un-ideologische zwar, aber ist das nicht immer so, wenn es um die Masse unterhalb der weltanschaulich gefestigten Revolutionäre geht?

Grandios schildert Pennacchi den Kippunkt in diesem hervorragend erzählten Buch: wie die Männer und Frauen der Sippe Peruzzi auf ihren Felder schuften und trotzdem auf keinen grünen Zweig kommen; wie sie schon mit einem Fuß bei den Sozialisten stehen, aber auch bei den Faschisten auf einer Versammlung vorbeischauen; wie sie dann unter dem gewaltsamen Druck der Linken (die das nicht dulden mögen) halb im Zorn, halb aus Rache zu den Schwarzhemden überlaufen und erst einmal alles niederbrennen, was an sozialistischen Parteilokalen in ihrer Reichweite ist.

Hier findet schlicht die persönliche Lage das geeignete politische Gefährt, und die Widerborstigkeit der Sippe paßt einfach nicht zur Bräsigkeit der linken Gewerkschaftsbonzen. Der Dank der Bewegung bleibt nicht aus: Mitte der dreißiger Jahre bekommen die Peruzzis Land in den trockengelegten Pontinischen Sümpfen und bauen mit an diesem faschistischen Großprojekt, das 30000 umgesiedelten Neubauern Land und Brot gibt.

Ein Rezensent, der Canale Mussolini im Original las, berichtete von hinreißenden Dialogen in Mundart. Zum Glück versucht die Übersetzung erst gar nicht, irgendein Kauderwelsch an die Stelle der italienischen Dialekte zu setzen, der Ton des Romans ist auch so »mündlich« genug. Es wird richtig erzählt, episch, abschweifend.

Die ganze faschistische Epoche Italiens wird plastisch, immer aus Sicht der kleinen Leute, der unterschiedlichen Charaktere der Peruzzis. Da tauchen die faschistischen Suppenküchen auf, die Solidaritätsvereine, die Versammlungshäuser, die Paraden, Uniformen und modernen Errungenschaften. Der Duce hämmert – noch nicht an der Macht – den Pflug der Peruzzis wieder gerade und starrt dabei dem Sippen-Zentrum, der stolzen »Mama« Armida, auf den Hintern, was ihr nicht schlecht gefällt. Immer wieder schildert der Erzähler die völlig harmlose Szene, und vielleicht erinnert sich Mussolini nur deshalb nach Jahren noch an diese Familie.

Wenn überhaupt von ideologischem Überbau die Rede ist, dann treuherzig, ein bißchen wie auswendig gelernt (»diese fixe Idee vom Römischen Reich und von der imperialen Größe, die uns Italienern von Natur aus und von Rechts wegen zustanden, aber auch diese etwas heidnische Vorstellung, daß die Menschen nicht irgendwie alle gleich sind«). Die Weltgeschichte ist mit eingewoben, denn irgendein Peruzzi ist immer dabei: ob im Abessinienkrieg und seinen elenden Gemetzeln, ob in Nordafrika oder beim griechischen Intermezzo (das nur mit deutscher Waffenhilfe nicht in einem Desaster endete), aber auch dort, wo – erzählt wie vom Hörensagen – Mussolini sich mit Italo Balbo oder einem anderen faschistischen Granden anlegt oder auf Hitler trifft.

Es gibt dieses seltsame Wort von der »befreienden Lektüre«: Ein Text rauscht durch die Köpfe wie das Wasser durch den Augiasstall – der ganze Mist, der sich angesammelt hat, wird fortgespült. Canale Mussolini könnte für Italien eine solche Wirkung haben, die Voraussetzungen für einen hysteriefreien Blick auf die eigene Geschichte sind dort besser als bei uns.

Für deutsche Leser könnte die Wirkung nur dann befreiend sein, wenn sie verstünden, daß man die Massen im faschistischen Italien durchaus mit jenen im Dritten Reich vergleichen kann. Aber dieses Vorverständnis einzufordern, ist für sie etwa so, als vergliche man eine Mausefalle mit einer Tretmine.

Antonio Pennacchi: Canale Mussolini. Roman, München: Hanser 2012. 446 S., 24.90 €

Le vivre-ensemble ne marche pas

Malgré la loi et les contraintes, le vivre-ensemble ne marche pas

PARIS (NOVOpress)

Gérald Pichon, auteur de “Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas”, analyse pour Novopress les différents aspects négatifs du vivre-ensemble imposé qui se transforme en l’explosion de communautarismes antagonistes.

 

A l’inverse de l’image d’Epinal d’une « République française métisse » et à contrario du discours purement démagogique sur le nécessaire «vivre ensemble », les communautés ont ostensiblement refusé de se mélanger et se sont même séparés au cours des dernières décennies. C’est ce que démontre brillamment le géographe Christophe Guilluy dans son livre « Fractures françaises ».

Recul de la mixité et dynamique de séparation
L’analyse de l’évolution du voisinage des enfants d’origine étrangère entre 1968 et 1999 montre « que si les enfants d’immigrés originaire d’Europe du Sud ont vu la possibilité d’avoir des voisins d’origine française s’accroître, cette tendance est inverse pour les enfants d’immigrés originaires de pays extra-européens » (Maroc, Afrique subsaharienne et la Turquie). Ces derniers ont un voisinage composé en moyenne de seulement 40% de Français de souche. Autre chiffre, le voisinage des jeunes Français dont les deux parents sont nés en France est composé à plus de 80% d’enfants de la même origine alors que le taux de jeunes Français d’origine étrangère est passé en trente ans de 11,7 à 16,9%. Pour Christophe Guilluy, « ce constat illustre non seulement un recul de la mixité, mais une dynamique de séparation au sein même des milieux les plus modestes ».

Perte de confiance, isolement : bienvenue dans les villes de la diversité ethnique
Car comme l’a démontré l’étude du sociologue et politologue américain Robert Putnam, « plus la diversité ethnique et culturelle grandit, plus la confiance entre les individus s’affaiblit (…) pire, dans les communautés les plus diversifiées les individus ont moins confiance en leurs voisins » ! Pour ce chercheur proche de la gauche américaine, « la diversité ethnique conduit généralement à l’anomie et à l’isolement social ».

Le piège des statistiques ethniques : imposer les extra-européens
Le débat sur l’opportunité d’autoriser les statistiques ethniques agite depuis quelques années les ligues de vertu de l’antiracisme et l’Etat républicain. Utilisées à bon escient, elles pourraient être outil performant pour connaître efficacement l’avancée du Grand Remplacement des peuples européens par les communautés extra-européennes ou le profile des délinquants. Malheureusement, c’est à une toute autre utilisation que se destinent les statistiques ethniques, celle d’imposer les minorités visibles dans les villes et entreprises où ils sont encore en sous nombre. En 2006, le rapport « Les statistiques “ethniques” : éléments de cadrage » du Centre d’analyse stratégique montrait dans le cas des HLM que c’est une volonté d’agir positivement « en faveur des immigrés qui a été à l’origine de la construction de tableaux sur la base de critères ethniques » afin de respecter la loi sur la mixité sociale. Dans un futur proche, il est probable que les communes encore trop pâles soient invitées à accueillir plus de diversité sous peine de sanction financière dans un premier temps, ou sous la menace des armes dans un second temps.

Nicolas Sarkozy – Malek Boutih : la contrainte du Grand Mélange
Car le Grand Mélange de la société française n’est plus devenu un choix individuel mais une contrainte comme l’a déclaré publiquement l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy (1) (vidéo ci-dessus). Malek Boutih, président de SOS Racisme de 1999 à 2003, secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société de 2003 à 2008 et membre du bureau national ne dit pas autre chose en préconisant la reconstruction, « dans un vaste plan Marshall des cités, des quartiers ethniquement mélangés. Black-blanc-beurs. Même s’il faut recourir au tri ethnique, même s’il y faut un peu de force, on n’y coupera pas… » !

A quand la création d’une police de la Diversité ?

***

(1) Discours de Nicolas Sarkozy sur « l’égalité réelle des chances et la promotion de la diversité » à l’École polytechnique à Palaiseau (Essonne) : « L’objectif, c’est de relever le défi du métissage. Défi du métissage que nous adresse le XXIème siècle. Ce n’est pas un choix, c’est une obligation, c’est un impératif. On ne peut pas faire autrement (…) Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra que la république passe à des méthodes plus contraignantes encore. »

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Enlightenment & Global History

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Posted By Domitius Corbulo

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The history of Europe is undergoing a massive re-interpretation in the name of a World History for Us All [2]. Europe and Asia are now regularly portrayed as “surprisingly similar [3]” in their markets, standard of living, and scientific knowhow as late as 1750/1800. Jack Goldstone has even argued that there “were no cultural or institutional dynamics leading to a materially superior civilization in the West” before 1850,[1] except for the appearance in Britain, “due to a host of locally contingent [4] factors,” of an “engineering culture.” 

Academics are instructing their students that Europeans don’t inhabit a continental homeland independently of Asia and Africa. Their history has to be seen in the context of “reciprocal connections” with the globe. “The exceptional interconnectedness of Afroeurasia [5] shaped the history of this world zone in profound ways.” The only thing that stands out about Europeans was the “windfall” profits they obtained from the Americas, the “lucky” presence of coal in England, and the blood-stained manner they went about creating a new form of international slavery [6] combined with “scientific [7]” racism. Only a handful of soon-to-retire admirers of the West [8] remain.

The Enlightenment, always viewed as a European phenomenon, and respected in academia for its call upon “humanity” to subject all authority to critical reflection, is now enduring a fundamental revision as a movement that was global in origins and character. This is the view expressed in a recent article, “Enlightenment in Global History: A Historiographical Critique,” authored by Sebastian Conrad, who holds the Chair of Modern History at Freie University, Berlin. This is not an isolated paper, but a “historiographical” assessment based on current trends in the global history of the Enlightenment. The article was published in The American Historical Review, the official publication of the American Historical Association [9], and since 1895 a preeminent journal for the historical profession in the United States.

Conrad calls upon historians to move “beyond the obsession” and the “European mythology” that the Enlightenment was original to Europe:

The assumption that the Enlightenment was a specifically European phenomenon remains one of the foundational premises of Western modernity. . . . The Enlightenment appears as an original and autonomous product of Europe, deeply embedded in the cultural traditions of the Occident. . . . This interpretation is no longer tenable.

Conrad’s “critique” is vaporous, absurd, and unscholarly; a demonstration of the irrational lengths otherwise intelligent Europeans will go in their efforts to promote egalitarianism and affirmative action on a global scale. It is important for defenders of the West to see with clear eyes the extremely weak scholarship standing behind the prestigious titles and “first class” journals of many professors today. Conrad’s claims could have been taken seriously only within an academic environment bordering on pathological wishful thinking. (He is grateful to nine established academic readers plus “the anonymous reviewers” working for the AHR). The intended goal of Conrad’s paper is not truth but the dissolution of Europe’s intellectual identity within a mishmash of intercultural connections.

It should be noted that Conrad is a product of his time. The ploy to rob Europeans of their heritage has been in the making for some decades. It is no longer an affair restricted to squabbling academics looking for promotion, but has become an established reality across every high school and college in the West. This can be partly ascertained from a reading of the 2011 AP World History Standard [10], as mandated by The College Board, which was created in 1900 to expand access to higher education, with a current membership of 5,900 of the world’s leading educational institutions. This Board is very clear in its mandate that the courses developed for advanced placement in world history (for students to pursue college level studies while in high school) should “allow students to make crucial connections . . . across geographical regions.” The overwhelming emphasis of the “curriculum framework” is on “interactions,” “connected hemispheres,” “exchange and communication networks,” “interconnection of the Eastern and Western hemispheres,” and so on. For all the seemingly neutral talk about regional connections, the salient feature of this mandate is on how developments inside Europe were necessarily shaped by developments occurring in neighboring regions or even the whole world. One rarely encounters an emphasis on how developments in Asia were determined by developments in Europe – unless, of course, they point to the destructive effects of European aggression.

Thus, the Board continually mandates the teaching of topics such as: how “the European colonization of the Americas led to the spread of diseases,” how “the introduction of European settlements practices in the Americas often affected the physical environment through deforestation and soil depletion,” how “the creation of European empires in the Americas quickly fostered a new Atlantic trade system that included the trans-Atlantic slave trade,” and so on. The curriculum is thoroughly Marxist in its accent on class relations, coerced labor, “modes of production,” economic change, imperialism, gender, race relations, demographic changes, and rebellions. Europe’s contribution to painting, architecture, history writing, philosophy and science is never highlighted except when they can be interpreted as “ideologies” of the ruling (European) classes. It is not that the curriculum ignores the obvious formation of non-Western empires, but the weight is always on how, for example, the rise of “new racial ideologies, especially Social Darwinism, facilitated and justified imperialism.” Even the overwhelming reality of Europe’s contribution to science and technology in the nineteenth and twentieth century is framed as a global phenomenon in which all the regions were equal participants.[2]

A similar curriculum can be found across all the Social Sciences and Humanities in Western academia. This has been well-documented by various organizations [11] and publications. Suffice it to add that this globalist curriculum has long been promoted through countless university programs, organizations and journals, including the World History Association [12] (1982), the Journal of World History [13] (1990), the online journal World History Connected [14] (2003), and the H-World network [15]. Every single world history textbook, as far as I know, written in the last three decades or so, views Europe as an interconnected region with no special identity.[3]

Meanwhile, the Western Civilization history course, virtually a standard curriculum offering 30 years ago, disappeared from American colleges; today, only two percent [16] of colleges offer western civilization as a course requirement. No wonder the authors of recent Western Civ texts, pleading for survival, have been adopting a globalist approach; Brian Levack et al. thus writes in The West, Encounters & Transformations (2007): “we examine the West as a product of a series of cultural encounters both outside the West and within it” (xxx). They claim that one of the prominent religious features of the West was Islam. Clifford Backman, in his just released textbook, The Cultures of the West (2013), traces the origins of the West to Iraq, Syria, Lebanon, and Israel; and then goes on to tell students that his book is different from previous texts in treating Islam as “essentially a Western religion” and examining “jointly” the history of Europe and the Middle Eastern world (xxii).[4]

Conrad’s article came out of this background. His article seeks to show that recent research has proven false the “standard” Eurocentric interpretation of the Enlightenment. Conrad views this standard interpretation as the “master” narrative today, which continues to exist in the face of mounting evidence against it. It is true that the Enlightenment is still viewed as uniquely European by a number of well-respected scholars such as Margaret Jacob, Gertrude Himmelfarb, and Roy Porter. It is, actually, the most-often referred Western legacy used by right wing liberals (or neoconservatives) against the multicultural emphasis on the equality of cultures. These days, defending the West has come down to defending the “universal” values of the Enlightenment – gender equality, freedom of thought, and individual rights – against the “intolerant” particularism of other cultures. The late Christopher Hitchens, Ayaan Hirsi Ali, Niall Ferguson, Pascal Bruckner [17] are some of the most notorious advocates of these values as universal norms that represent all human aspirations. The immigration of non-Europeans in the West poses no menace to them as long as they are transformed into happy consuming liberals. I have no interest celebrating the West from this cosmopolitan standpoint. It is commonly believe (including by members of the New Right) that the global interpretation Conrad delineates against a European-centered Enlightenment is itself rooted in the philosophes exaltation of “mankind.” Conrad knows this; in the last two paragraphs he justifies his postmodern reading of history by arguing that the Enlightenment “language of universal claim and worldwide validity” requires that its origins not be “restricted” to Europe. The Enlightenment, if it is to fulfill its universal promises, must be seen as the actual child of peoples across the world.

This is the more reason why Conrad’s arguments must be exposed, not only are they historically false, but they provide us with an opportunity to suggest (and argue further in a future paper) that the values of the Enlightenment are peculiarly European, rooted in this continent’s history, and not universally true and applicable to humanity. These values, for one, are inconsistent with Conrad’s style of research. Honest reflection based on reason and open inquiry shows that the Enlightenment was exclusively European. The great thinkers of the Enlightenment were aristocratic representatives of their people with a sense of rooted history and lineage. They did not believe (except for a rare few) that all the peoples of the earth were members of a race-less humanity in equal possession of reason. When they wrote of “mankind” they meant “European-kind.” When they wrote about equality they meant that Europeans have an innate a priori capacity to reason. When they said that “only a true cosmopolitan can be a good citizen,” they meant that European nationals should enlarge their focus and consider Europe “as a great republic.”

What concerns Conrad, however; and what will be the focus of this essay, is the promotion of a history in which the diverse cultures of the world can be seen as equal participants in the making of the Enlightenment. Conrad wants to carry to its logical conclusion the allegedly “universal” ideals of the Enlightenment, hoping to persuade Westerners that the equality and the brotherhood of mankind require the promotion of a Global Enlightenment.

Conrad blunders right from the opening when he references Toby Huff’s book, Intellectual Curiosity and the Scientific Revolution, as an example of the “no longer tenable” “standard reading” of the Enlightenment. First, this book is about the uniquely “modern scientific mentality” witnessed in seventeenth century Europe, not about the eighteenth century Enlightenment. It is also a study written, as the subtitle says, from “a Global Perspective.” Rather than brushing off this book in one sentence, Conrad should have addressed its main argument, published in 2010 and based on the latest research, showing that European efforts to encourage interest in the telescope in China, the Ottoman Empire, and Mughal India “did not bear much fruit.” “The telescope that set Europeans on fire with enthusiasm and curiosity, failed to ignite the same spark elsewhere. That led to a great divergence that was to last all the way to the end of the twentieth century” (5). The diffusion of the microscope met the same lack of curiosity. Why would Asia experience an Enlightenment culture together with Europe if it only started to embrace modern science with advanced research centres in the twentieth century? This simple question does not cross Conrad’s mind; he merely cites an innocuous sentence from Huff’s book which contains the word “Enlightenment” and then, without challenging Huff’s argument, concludes that “this interpretation is no longer tenable.”

Conrad then repeats phrases to the effect that the Enlightenment needs to be seen originally as “the work of historical actors around the world.” But as he cannot come up with a single Enlightenment thinker from the eighteenth century outside Europe, he immediately introduces postmodernist lingo about “how malleable the concept” of Enlightenment was from its inception, from which point he calls for a more flexible and inclusive definition, so that he can designate as part of the Enlightenment any name or idea he encounters in the world which carries some semblance of learning. He also calls for an extension of the period of Enlightenment beyond the eighteenth century all the way into the twentieth century. The earlier “narrow definitions of the term” must be replaced by open-minded and tolerant definitions which reflect the “ambivalences and the multiplicity of Enlightenment views” across the world.

From this vantage point, he attacks the “fixed” standard view of the Enlightenment. Early on, besides Huff’s book, Conrad footnotes Peter Gay’s The Enlightenment: An Interpretation, 2 vols. (1966-1969), Dorinda Outram’s, The Enlightenment (1995), Hugh Trevor-Roper’s, History and the Enlightenment (2010), as well as The Blackwell Companion to the Enlightenment (1992). Of these, I would say that Gay is the only author who can be said to have offered a synthesis that came to be widely held, but only from about the mid-60s to the mid-70s. In the first page of his book, Gay distinctly states that “the Enlightenment was united on a vastly ambitious program, a program of secularism, humanity, cosmopolitanism, and freedom” (1966: 3). In the case of Outram’s book, it is quite odd why Conrad would include it as a standard account since the back cover alone says it will view the Enlightenment “as a global phenomenon” characterized by contradictory trends. The book’s focus is on the role of coffee houses, religion, science, gender, and government from a cross-cultural perspective. In fact, a few footnotes later, Conrad cites this same book as part of new research pointing to the “heterogeneity” and “fragmented” character of the Enlightenment. However, the book makes not claims that the Enlightenment originated in multiple places in the world, and this is clearly the reason Conrad has labeled it as part of the “standard” view.

The truth is that Conrad has no sources to back his claim that there is currently a “dominant” and uniform view. Gay, Outram, Trevor-Roper, [5] including other sources he cites later (to be addressed below), are not part of a dominant view, but evince instead what Outram noticed in her book (first published in 1995): “the Enlightenment has been interpreted in many different ways” (8). This is why Conrad soon admits that “at present, only a small – if vociferous – minority of historians maintain the unity of the Enlightenment project.” Since Gay died in 2006, Conrad then comes up with two names, Jonathan Israel and John Robertson, as scholars who apparently hold today a unified view – yet, he then concedes, in a footnote, that these two authors have “a very different Enlightenment view: for Israel the ‘real’ Enlightenment is over by the 1740s, while for Robertson it only begins then.” In other words, on the question of timing, they have diametrically different views.

“Historiographical” studies are meant to clarify the state of the literature in a given historical subject, the trends, schools of thought, and competing interpretations. Conrad instead misreads, confounds and muddles up authors and books. The reason Conrad relies on Outram, and other authors, both as “dominant” and as pleasingly diverse, is that European scholars have been long recognizing the complexity and conflicting currents within the Enlightenment at the same time that they have continued to view it as “European” with certain common themes. We thus find Outram showing appreciation for the multiplicity and variety of views espoused during the Enlightenment while recognizing certain unifying themes such as the importance of reason, “non-traditional ways of defining and legitimating power,” natural law, and cosmopolitanism (140).

Conrad needs to use the proponents of Enlightenment heterogeneity to make his case that the historiography on this subject has been moving in the non-Western direction he wishes to nudge his readers into believing. But he knows that current experts on the European Enlightenment have not identified an Enlightenment movement across the globe from the eighteenth to the twentieth century, so he must also designate them (if through insinuation) as members of a still dominant Eurocentric group.

In the end, the sources Conrad relies on to advance his globalist view are not experts of the European Enlightenment but world historians (or actually, historians of India, China, or Middle East) determined to unseat Europe from its privileged intellectual position. Right after stating that there are hardly any current proponents of the dominant view, and that “most authors stress its plural and contested character,” Conrad reverts back to the claim that there is a standard view insomuch as most scholars still see the “birth of the Enlightenment” as “entirely and exclusively a European affair” which “only when it was fully fledged was it then diffused around the globe.” Here Conrad finally footnotes a number of books which can be said to exhibit an old fashion admiration for the Enlightenment as a movement characterized by certain common concerns, though he never explains why these books are mistaken in delimiting the Enlightenment to Europe. One thing is certain, these works go beyond Gay’s thesis. Gertrude Himmelfarb’s The Roads to Modernity: The British, French, and American Enlightenments (2004), challenges the older focus on France, its anti-clericalism, and radical rejection of traditional ways, by arguing that there were English as well as American “Enlightenments” that were quite moderate in their assessments of what human reason could do to improve the human condition, respectful of age-old customs, prejudices, and religious beliefs. John Headley’s The Europeanization of the World (2008) is not about the Enlightenment but the long Renaissance. Tzvetan Todorov’s In Defence of the Enlightenment (2009), with its argument against current “adversaries of the Enlightenment, obscurantism, arbitrary authority and fanaticism,” can be effectively used against Conrad’s own unfounded and capricious efforts. The same is true of Stephen Bronner’s Reclaiming the Enlightenment (2004), with its criticism of activists on the Left for spreading confusion and for attacking the Enlightenment as a form of cultural imperialism. These two books are a summons to the Left not to abandon the critical principles inherent in the Enlightenment. Robert Louden’s, The World We Want: How and Why the Ideals of the Enlightenment Still Eludes Us (2007), ascertains the degree to which the ideals of the Enlightenment have been successfully actualized in the world, both in Europe and outside, by examining the spread of education, tolerance, rule of law, free trade, international justice and democratic rights. His conclusion, as the title indicates, is that the Enlightenment remains more an ideal than a fulfilled program.

What Conrad might have asked of these works is: why they took for granted the universal validity of ideals rooted in the soils of particular European nations? Why they all ignored the intense interest Enlightenment thinkers showed in the division of humanity into races? Why did all these books, actually, abandon the Enlightenment call for uninhibited critical thinking by ignoring the vivid preoccupation of Enlightenment thinkers with the differences, racial and cultural, between the peoples of the earth? Why did they accept (without question) the notion that the same Kant [18] who observed that (i) “so fundamental is the difference between these two races of man [black and white] . . . as great in regard to mental capacities as in color,” was thinking (ii) about “mankind” rather than European kind when he defined the Enlightenment as “mankind’s exit from its self-incurred immaturity” through the courage to use [one’s own understanding] without the guidance of another”? Contrary to what defenders of the “emancipatory project of the Enlightenment” would have us believe, these observations were not incidental but reflections expressed in multiple publications and debated heavily; what were the differences among the peoples of different climes and regions? The general consensus among Enlightenment thinkers (in response to this question) was that animals as well as humans could be arranged in systematic hierarchies. Carl Linnaeus, for example, considered Europeans, Asians, American Indians, and Africans different varieties of humanity.[6]

However, my purpose here is to assess Conrad’s global approach, not to invalidate the generally accepted view of the Enlightenment as a project for “humanity.” It is the case that Conrad wants to universalize the Enlightenment even more by seeing it as a movement emerging in different regions of the earth. The implicit message is that the ideals of this movement can become actualize if only we imagine its origins to have been global. But since none of the experts will grant him this favor, as they continue to believe it “originated only in Europe,” notwithstanding the variety and tension they have detected within this European movement, Conrad decides to designate these scholars, past and present, as members of a “dominant” or “master” narrative. He plays around with the language of postcolonial critiques — the “brutal diffusion” of Western values, “highly asymmetrical relations of power,” “paternalistic civilizing mission” — the more to condemn the Enlightenment for its unfulfilled promises, and then criticizes these scholars, too, for taking “the Enlightenment’s European origins for granted.”

Who, then, are the “many authors” who have discovered that the Enlightenment was a worldwide creation? This is the motivating question behind Conrad’s historiographical essay. He writes: “in recent years, however, the European claim to originality, to exclusive authorship of the Enlightenment, has been called into question.” He starts with a number of sources which have challenged “the image of non-Western societies as stagnating and immobile”; publications by Peter Gran on Egypt’s eighteenth century “cultural revival,” by Mark Elvin on China’s eighteenth century “trend towards seeing fewer dragons and miracles, not unlike the disenchantment that began to spread across Europe during the Enlightenment,” and by Joel Mokyr’s observation that “some developments that we associate with Europe’s Enlightenment resemble events in China remarkably.”

This is pure chicanery. First, Gran’s book, Islamic Roots of Capitalism: Egypt, 1760–1840 (1979) has little to do with Enlightenment, and much to do with the bare beginnings of modernization in Egypt, that is, the spread of monetary relations, the gradual appearance of “modern products,” the adoption of European naval and military technology, the cultivation of a bit of modern science and medicine, the introduction (finally) of Aristotelian inductive and deductive login into Islamic jurisprudence. Gran’s thesis is simply that Egyptians were not “passive” assimilators of Western ways, but did so within the framework of Egyptian beliefs and institutions (178–188). Mokyr’s essay “The Great Synergy: The European Enlightenment as a Factor in Modern Economic Growth,” argues the exact opposite as the cited phrase by Conrad would have us believe. Mokyr’s contribution to the rise of the West debate has been precisely that there was an “Industrial” Enlightenment in the eighteenth century, which should be seen as the “missing link” between the seventeenth century world of Galileo, Bacon, and Newton and the nineteenth century world of steam engines and factories. He emphasizes the rise of numerous societies in England, the creation of information networks between engineers, natural philosophers, and businessmen, the opening of artillery schools, mining schools, informal scientific societies, numerous micro-inventions that turned scientific insights into successful business propositions, including a wide range of institutional changes that affected economic behavior, resource allocation, savings, and investment. There was no such Enlightenment in China where an industrial revolution only started in the mid-twentieth century.

His citation of Elvin’s observation that the Chinese were seeing fewer dragons in the eighteenth century cannot be taken seriously, and neither can vague phrases about “strange parallels” between widely separated areas of the world. Without much analysis but through constant repetition of globalist phrases, Conrad cites works by Sanjay Subrahmanyam, Arif Dirlik, Victor Lieberman, and Jack Goody. None of these works have anything to say about the Enlightenment. Some of them simply argue that capitalist development was occurring in Asia prior to European colonization. Conrad deliberately confounds the Enlightenment with capitalism, globalization, or modernization. He makes reference to a section in Jack Goody’s book, The Theft of History (2006: 122), with the subheading “Cultural similarities in east and west,” but this section is about (broad) similarities in family patterns, culinary practices, culture of flowers, and commodity exchanges in the major post-Bronze Age societies of Eurasia. There is not a single word about the Enlightenment! He cites Dirlik’s book, Global Modernity in the Age of Global Capitalism (2009), but this book is about globalization and not the Enlightenment.

Conrad’s historiographical study is a travesty intended to dissolve European specificity by way of sophomoric use of sources. He says that the Enlightenment was “the work of many authors in different parts of the world.” What he offers instead are incessant strings of similarly worded phrases in every paragraph about the “global context,” “the conditions of globality,” “cross-border circulations,” “structurally embedded in larger global contexts.” To be sure, these are required phrases in academic grant applications assessed by adjudicators who can’t distinguish enlightening thoughts from madrasa learning based on drill repetition and chanting.

A claim that there were similar Enlightenments around the world needs to come up with some authors and books comparable in their novelty and themes. The number of Enlightenment works during the eighteenth century numbered, roughly speaking, about one thousand five hundred.[7] Conrad does not come up with a single book from the rest of the world for the same period. Half way through his 20+ page paper he finally mentions a name from India, Tipu Sultan (1750–1799), the ruler of Mysore “who fashioned himself an enlightened monarch.” Conrad has very little to say about his thoughts. From Wikipedia one gets the impression that he was a reasonably good leader, who introduced a new calendar, new coinage, and seven new government departments, and made military innovations in the use of rocketry. But he was an imitator of the Europeans; as a young man he was instructed in military tactics by French officers in the employment of his father. This should be designated as dissemination, not invention.

Then Conrad mentions the slave revolt in Haiti led by Toussaint L’Ouverture, as an example of the “hybridization” of the Enlightenment. He says that Toussaint had been influenced by European critiques of colonialism, and that his “source of inspiration” also came from slaves who had “been born in Africa and came from diverse political, social and religious backgrounds.” Haitian slaves were presumably comparable to such enlightenment thinkers as Burke, Helvetius, D’Alembert, Galiani, Lessing, Burke, Gibbon, and Laplace. But no, the point is that Haitians made their own original contributions; they employed “religious practices such as voodoo [19] for the formation of revolutionary communities.” Strange parallels indeed!

He extends the period of the Enlightenment into the 1930s and 1940s hoping to find “vibrant and heated contestations of Enlightenment in the rest of the world.” He includes names from Japan, China, India, and the Ottoman Empire, but what all of them did was to simply introduce elements of the Enlightenment into their countries. He rehearses the view that these countries offered their own versions of modernity. Then he cites the following words from Liang Qichao, the most influential Chinese thinker at the beginning of the twentieth century, reflecting on his encounter with Western literature: “Books like I have never seen before dazzle my eyes. Ideas like I have never encountered before baffle my brain. It is like seeing the sun after being confined in a dark room.” Without noticing that these words refute his argument that Asians we co-participants of the Enlightenment, Conrad recklessly takes these words as proof that “the Enlightenment of the eighteenth century was not the intellectual monopoly of Europeans.” It does not occur to him that after the eighteenth century Europe moved beyond the Enlightenment exhibiting a dizzying display of intellectual, artistic, and scientific movements: romanticism, impressionism, surrealism, positivism, Marxism, existentialism, relativism, phenomenology, nationalism, fascism, feminism, realism, and countless other isms.

In the last paragraphs, as if aware that his argument was a charade, Conrad writes that “an assessment of the Enlightenment in global history should not be concerned with origins, either geographically or temporarily.” The study of origins, one of the central concerns of the historical profession, is thusly dismissed in one sentence. Perhaps he means that the “capitalist integration of the globe in an age of imperialism” precludes seeing any autonomous origins in any area of the world. World historians, apparently, have solved the problem of origins across all epochs and regions: it always the global context. But why it is that Europe almost always happens to be the progenitor of cultural novelties? One unfortunate result of this effort to see Enlightenments everywhere is the devaluation of the actual Enlightenment. If there were Enlightenment everywhere why should students pay any special attention to Europe’s great thinkers? It should come as no surprise that students are coming out with PhDs incapable of making distinctions between high and average achievements.

Alan Macfarlane, Professor Emeritus of King’s College, Cambridge, and longtime proponent of the idea that it was in western Europe between the thirteenth to eighteenth centuries that the “Nuclear Family based on Romantic Love, the Renaissance, Capitalism, the Scientific Revolution and the Industrial Revolution complex emerged,” has recently [20] observed that current efforts to explain Western uniqueness in global terms should be seen as responses to the rise of East Asia and its challenge to Western hegemony. The rise of the West, in light of this momentous rearrangement in geopolitical power, no longer seems so unusual, a “miracle,” but a phenomenon of short duration copied by other nations set to become the new hegemons. Macfarlane thinks it is important to reveal this background condition, and thereby disallow it from interfering with the actual historical record. Asia is rising today, but the West did so first in a very distinctive way.

This perspective strikes me as overtly academic and soft in its assessment of the underlying intentions driving the globalist historians. Macfarlane is a learned man who came of age in an England [21] long gone and suffering a huge ethnic alteration. The way this alteration was imposed, who and for what purposes, should be the background from which to evaluate this global perspective. The originality of the Enlightenment stands like an irritating thorn in the march towards equality and European nations inhabited by rootless cosmopolitan citizens without ethnic and nationalist roots. The achievements of Europeans must be erased from memory, replaced by a new history in which every racial group feels equally validated inside the Western world. In the meantime, the rise of Asians as Asians continues unabated and celebrated in Western academia.

Notes

1. “Capitalist Origins, the Advent of Modernity, and Coherent Explanation,” Canadian Journal of Sociology, 33, 1 (2008).

2. When I asked an American history teacher about The College Board, he replied: “The Board has a monopoly on the entire AP curriculum all across America and Canada and the rest of the world that buys into the program, i.e., ‘American schools’ anywhere and everywhere. And yes it is totally Marxist and it sickens me whenever the students have to regurgitate this totally one-sided perspective on the tests. Because the AP tests are based on the official curriculum, each AP World teacher must submit their syllabus to the board for approval. If the board does not approve, the school does not have the right to offer the test and the class is nullified. They have a tight grip on everything that goes on in the classroom, therefore. The trainings are something out of one of those university diversity trainings: anti-Western to the tilt. When they talk about European accomplishments, they do it tongue-in-cheek.”

3. For a thorough assessment of the pedagogical character of recent world history texts, which also covers world or universal historians from ancient times, see the 800-page survey by David Tamm, Universal History and the Telos of Human Progress (University of Antarctica Press, 2012). Tamm is an MA graduate aware that pursuing a PhD is virtually impossible if one rejects multiculturalism and mass immigration. He has founded his own virtual university in Antarctica with a publishing house.

A Wisconsin Policy Institute Research Report published in 2002, “Evaluating World History Texts in Wisconsin Public High Schools,” by Paul Kengor, made the following observations: “they avoid ethnocentrism, Euro-centrism, and so-called “Ameri-centrism;” “there are also multicultural excesses at the expense of the West;” “they include no section on the United States…Adams, Jefferson, Madison, Washington, Hamilton, and Lincoln are not mentioned even once;” “the most commonly named individuals in the texts are Mohammed, Gandhi, and Gorbachev;” “nearly all note the aggressive actions of Christianity in the distant past.” See: http://www.wpri.org/Reports/Volume15/Vol15no4.pdf [22]

4. Writing about Western Civ texts from a globalist approach has been building up since the 1990s; in this article published in 1998, Michael Doyle [23] asks teachers of Western Civ “to continue to incorporate a more inclusive approach to all cultures with which it [the West] came into contact.” “Certainly Western Civ students should read parts of the Qur’an and understand the attitudes that produced Fanon’s The Wretched of the Earth.” He refers to Eric Hobsbawm’s [24] widely read books on European history as a model to be followed.

5. Designating Trevor-Roper’s History and the Enlightenment as a “standard” account seems out of place. Trevor-Roper died in 2003; and when his book was published, which consisted mainly of old essays, reviewers seemed more interested in Trevor-Roper the person than the authority on the Enlightenment. The New Republic [25] (March 2011) review barely touches is views on the Enlightenment, concentrating on Trevor-Roper’s life-time achievements as a historian and a man of letters. The Washington Post [26] (June 2010) correctly notes that Trevor-Roper was an “essayist by inclination,” interested in the details and idiosyncrasies of the characters he wrote about, without postulating a unified vision. The Blackwell Companion to the Enlightenment is a reference source encompassing many subjects from philosophy to art history, from science to music, with numerous topics (not demonstrative of a unifying/dominant view) ranging from absolutism to universities and witchcraft, publishing, language, art, music and the theater, including several hundred biographical entries of diverse personalities. Better examples of a dominant discourse would have been Ernest Cassirer’s The Philosophy of the Enlightenment or Norman Hampson’s, The Enlightenment. Mind you, Cassirer’s book was published in the 1930s and Hampson’s survey in 1968, and neither one is now seen as “dominant.”

6. Emmanuel Chukwudi Eze, ed., Race and the Enlightenment: A Reader (1997).

7. This is an approximate number I came up after counting the compilation of primary works cited in The Cambridge History of Eighteenth Century Philosophy, Volume II, Ed. Knud Haakonssen, (2006), pp. 1237–93.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2012/05/prometheus.jpg

[2] World History for Us All: http://worldhistoryforusall.sdsu.edu/

[3] surprisingly similar: http://press.princeton.edu/titles/6823.html

[4] locally contingent: http://www.cato-unbound.org/2009/11/04/jack-goldstone/how-an-engineering-culture-launched-modernity/

[5] Afroeurasia: http://worldhistoryconnected.press.illinois.edu/5.2/christian.html

[6] slavery: http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/03/30/king-cottons-long-shadow/?ref=opinion

[7] scientific: http://www.amazon.com/Eastern-Origins-Western-Civilisation/dp/0521547245

[8] admirers of the West: http://www.arktos.com/christmas-sale/roger-scruton-west-and-rest-globalisation-terrorism-threat.html

[9] American Historical Association: http://www.youtube.com/watch?v=LVaQIOPwFcA

[10] AP World History Standard: http://apcentral.collegeboard.com/apc/public/repository/AP_WorldHistoryCED_Effective_Fall_2011.pdf

[11] organizations: http://www.campusreform.org/

[12] World History Association: http://www.thewha.org/

[13] Journal of World History: http://en.wikipedia.org/wiki/Journal_of_World_History

[14] World History Connected: http://worldhistoryconnected.press.illinois.edu/

[15] H-World network: http://www.h-net.org/~world/

[16] two percent: http://www.nas.org/images/documents/TheVanishingWest.pdf

[17] Pascal Bruckner: http://www.signandsight.com/features/1146.html

[18] same Kant: http://www.public.asu.edu/~jacquies/kant-observations.htm

[19] voodoo: http://www.youtube.com/watch?v=5KsVMHbLv5M

[20] recently: http://www.socanth.cam.ac.uk/2012/12/the-huxley-memorial-lecture-professor-alan-macfarlane-at-the-rai/

[21] England: http://www.youtube.com/watch?v=V3HpaC7mKEA

[22] http://www.wpri.org/Reports/Volume15/Vol15no4.pdf: http://www.wpri.org/Reports/Volume15/Vol15no4.pdf

[23] Michael Doyle: http://www.historians.org/perspectives/issues/1998/9805/9805TEC.CFM

[24] Eric Hobsbawm’s: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2211961/Eric-Hobsbawm-He-hated-Britain-excused-Stalins-genocide-But-traitor-too.html

[25] The New Republic: http://www.newrepublic.com/article/books-and-arts/magazine/84508/hugh-trevor-roper-oxford-review

[26] Washington Post: http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/06/23/AR2010062305093.html

JEAN THIRIART, EL LENIN DE LA REVOLUCIÓN EUROPEA

JEAN THIRIART,

 

EL LENIN DE LA

 

REVOLUCIÓN EUROPEA

 

por René Pellissier

Ex: http://alternativaeuropeaasociasioncultural.wordpress.com/

Articulo aparecido en Le Partisan Européenne, número 9 enero 1987, y publicado en “La Nazione Europea”. Febrero 2005

thiriart.jpgCofundador del Comité d’Action de Défense des Belges à l’Áfrique (CADBA), constituído en julio de 1960, inmediatamente después de las violaciones de Leopoldvlile y de Thysville, de las que fueron víctmas los belgas de Congo y cofundador del Mouvement d’Action Civique que sucedió al CADBA, el belga JeanThiriart, en diciembre de 1960, lanzó la organización Jeune Europe, que durante varios meses será el principal sostén logístico y base de retaguardia de la OAS-Metro.
Hasta aquí, parecería nada más que la trayectoria, en definitiva, clásica de un personaje de la derecha más extrema.
No ostante, los partisanos europeos deben mucho a Thiriart – y lo que le deben no permite ciertamente clasificarle de... ¡“extrema-derecha”! Le deben la denuncia de la “impostura llamada Occidente” (es el título de un editorial de Jean Thiriart en la publicación mensual “La Nation Européenne”, nº 3, 15 marzo/15 abril 1966 (1) y la denuncia de los siniestros payasos que son sus defensores, desde Henri Massis a Ronald Reagan; la designación de los Estados Unidos como el principal enemigo de Europa (Thiriart añadió desde 1966, el sionismo – la revista “Conscience Européenne” que tomaba como referente a Thiriart, titulaba su número 7 (abril de 1984): “Imperialismo americano, sionismo: un solo enemigo para la Nación Europea”) Le deben la idea de una Europa independiente y unida de Dublín a Bucarest, después de Dublín a Vladivostok (2) y la idea de una alianza con los nacionalistas árabes y los revolucionarios del Tercer Mundo. Le deben por fin, el esbozo, con la organización Jeune Europe, de un Partido Revolucionario europeo, que se inspira en los principios leninistas y la versión modernizada de un socialismo que quiere ser nacional (Nación europea), comunitario y “prusiano”.

El recorrido de Thiriart y la influencias ideológicas que ha sufrido, no hacen de él, a priori, un personaje de extrema derecha. Nacido en Lieja en una familia liberal, que tenía una estrecha simpatía por la izquierda, Thiriart milita en la Jeune Garde socialista y en la Unión Socialista antifascista. Después durante la guerra colabora con el Fichte Bund, organización de inspiración nacionalbolchevique, dirigida desde Hamburgo por el doctor Kessemaier. Al mismo tiempo es miembro de la AGRA (Amigos del Gran Reich Alemán), que agrupaba en Bélgica a los elementos de extrema izquierda favorables a la colaboración europea y a las anexiones al Reich. En los años 40, el corpus doctrinal thiriarista está ya cimentado. Desde esta época, se le puede clasificar como de revolucionario y europeo.
Solo particulares circunstancias políticas (independencia del Congo, secesión de Kananga, cuestión argelina, problema rhodesiano, etc.) le llevan en los años 1960 a 1965 a abrazar, provisionalmente, las tesis de la extrema derecha. Se empeña, de hecho, en la lucha por el Congo belga (después, el Katanga de Moise Chombé), por la Argelia francesa y Rodhesia; porque le parece que a Europa económica y estratégicamente le es necesario el control de África. Thiriart es un firme defensor de Euráfrica. Más aun, Thiriart lleva el apoyo de Jeune Europe a la OAS, porque una Francia-OAS le parece el trampolín ideal para la auspiciada Revolución europea.

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Pero entre 1964 y 1965, Thiriart se separa de la extrema derecha, de la cual rechaza en bloque: el pequeño nacionalismo, el anticomunismo intransigente, la sumisión a los intereses capitalistas, el atlantismo, el prosionismo y –particularmente entre los franceses – el racismo antiárabe y el espíritu de cruzada contra el Islam. Resultando fallida la experiencia de la OAS (dividida, pusilánime, sin ideología revolucionaria o un programa político coherente), Thiriart vuelve sus esperanzas, primero sobre el gaullismo (1966), después intenta obtener el apoyo chino (a través de Ceaucescu se encuentra con Chu en Lai en Bucarest) y por fin, el apoyo árabe.

Su empeño revolucionario y su pragmatismo le llevan, después de haber combatido por el Congo belga y la Argelia francesa, a auspiciar la alianza Europa-Tercer Mundo (3) Thiriart, a pesar de todo, no ha renegado de sus planteamientos; su proyecto sigue siendo el mismo: la unidad e independencia de Europa. Su lucidez le permite distinguir tanto en las guerras coloniales, como en las luchas políticas que se han sucedido, al mismo enemigo de Europa: los Estados Unidos, que en una época armaban y apoyaban las revueltas contra las colonias europeas para sustituir a los colonizadores europeos y que hoy apoyan masivamente el sionismo, cuya agitación belicista y “antirracista” en Europa (racista en Israel, el sionismo es antirracista en el resto del mundo) amenaza la supervivencia misma de Europa.

En 1969, desilusionado por el relativo fracaso de Jeune Europe y por la timidez de los apoyos externos, Jean Thiriart renuncia provisionalmente a la lucha. Pero en los años 70-80, su influencia, la mayoría de las veces indirecta, se deja sentir en el ala radical (neo-fascista) de los movimientos de extrema-derecha, donde el ideal europeo se abre camino, sobre los grupos nacional revolucionarios y socialistas europeos que se inspiran a la vez en Evola, Thiriart y el maoísmo (4) (se trata en particular de la Organización Lotta di Popolo en Italia, Francia y España y, en gran medida, en sus correspondientes alemanes de Aktion Neue Rechte, tras Sache des Volkes, cfr. Orion nº 62) y por fin sobre la Nouvelle Droite (a partir del giro ideológico operado en los años 70-80 por la joven generación del GRECE, entorno a Guillaume Faye)
En 1981, Thiriart rompe el silencio que guardaba desde 1969 y anuncia la publicación de un libro: El Imperio eurosoviético de Vladivostok a Dublín. A esas alturas preconiza la unificación de Europa por parte del Ejército Rojo y bajo la guía de un Partido Comunista (euro)-soviético preventivamente desembarazado del chauvinismo panrruso y del dogmatismo marxista (5). Hoy Thiriart se define como un nacionalbolchevique europeo. Pero no ha hecho más que precisar y ajustar a la situación política actual los temas que defendía en los años 60. Al mismo tiempo, bajo el impulso de Luc Michel han visto la luz un Parti Communitariste Nacional-Européen y una revista: Conscience Européenne; que retoman lo esencial de las ideas de Thiriart.

Si se quiere, Thiriart ha sido el Lenin de la Revolución Europa, pero un Lenin que sigue esperando su octubre de 1917. Con la organización Jeune Europe intentó crear un Partido revolucionario europeo y de suscitar un movimiento de liberación a escala continental, en una época en la cual el orden de Yalta era contestado tanto en el Oeste por De Gaulle, como en el Este por Ceaucescu y por los diversos nacionalcomunismos. Pero ese intento no se consiguió por la falta de serios apoyos externos y de un terreno favorable en el interior (o sea, una crisis política y económica que habría podido conseguir las masas disponibles para una acción revolucionaria a gran escala)
No es cierto que este apoyo y este terreno falten aun durante mucho tiempo. Es importante seguir ininterrumpidamente el camino trazado por Jean Thiriart. Esto es: difundir los conceptos thiriaristas y formar sobre el modelo de Jeune Europe, los cuadros de la Europa revolucionaria del mañana.

Notas:

(1) El tema antioccidental será retomado, cerca de quince años más tarde, por la Nouvelle Droite, en la revista Eléments (nº 34, "Pour en finir avec la civilisation occidentale" , abril/mayo 1980)

(2) La idea de la Gran Europa, de Dublín a Vladivostok, aparece tímidamente en los escritos de Jean Thiriart a principios de los años 60. El neo-derechista Pierre Vidal, defiende esta idea en el artículo titulado: “Objectif Sakhaline”, en Elements nº 39 verano 1981

(3) La alianza Europa-Tercer Mundo es objeto de un libro de Alain de Benoist, Más allá de Occidente. Europa-Tercer Mundo: la nueva alianza, La Rocía di Erec.

(4)Para muchos militantes nacional revolucionarios, la Libia del Coronel Ghadafi, así como la revolución islámica han reemplazado hoy a la China popular como modelo.

(5) En los años 60 Thiriart teorizaba sobre la formación de Brigadas Europeas, que tras haberse adiestrado en teatros de operaciones externos (Próximo Oriente y América Latina) regresarían a suelo europeo cuando se verificasen las condiciones políticas para una guerra de liberación. La dirección política de esta operación correspondería al Partido Revolucionario Europeo, preconfigurado por Jeune Europe. En los años 80, en el espíritu de Thiriart, el Ejército Rojo y el Partido Comunista de la Unión Soviética (PCUS) reemplazaron a las Brigadas Europeas y a Jeune Europe

dimanche, 21 avril 2013

Akif Pirinçci: Das Schlachten hat begonnen

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Akif Pirinçci: Das Schlachten hat begonnen

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de/

 [1]Einige Leser haben in unseren Kommentarspalten bereits auf den auf der Netzseite Achse des Guten veröffentlichten Kommentar des türkischstämmigen Bestseller-Autors Akif Pirinçci  [2] zum Fall Daniel S. hingewiesen. Der provozierende Text ist vielleicht die notwendige Roßkur, um der gezielt weichgespülten und verlogenen Berichterstattung [3] der Mehrzahl der Medien ein Gegengewicht zu geben.

Es mag auch sein, daß Pirinçci mit seinen drastisch-célinesken Formulierungen ähnliches im Sinn hatte, wie es Götz Kubitschek in der aktuellen Druckausgabe der Sezession [4] ausdrückt: nämlich dem „halb verstorbenen, halb verfetteten Deutschland“ einen kräftigen Tritt in den Hintern zu verpassen, „um zu sehen, wo noch ein Muskel zuckt: kein ökonomischer Muskel, sondern einer, der den kulturellen, ethnischen, seelischen Selbsterhaltungstrieb in Gang“ zu setzen vermag.

Sein ungebremster Wutausbruch wird vielen Genugtuung bereiten, die von der landesüblich praktizierten Heuchelei und Schönrednerei ähnlich die Nase voll haben. Wo die üblichen Verdächtigen immer noch vom „bunten Deutschland“ säuseln, sieht Pirinçci längst schon einen „darwinistischen“ Rückfall in die Barbarei und einen bisher „kalten“, allnmählich „heiß“ werdenden „Bürgerkrieg“ im Gange. Man könnte indessen mit Hinblick auf die von Gunnar Heinsohn [5]beschriebenen demographischen Dynamiken auch von einem „ethno-biologischen“ Krieg sprechen. Hier einige Auszüge aus seiner Polemik:

Warum erzähle ich das? Weil es sich bei der letztmaligen Tötung eines jungen Deutschen namens Daniel S. von Türken in Kirchweyhe im Grunde um einen beispielhaft evolutionären Vorgang handelt, nämlich um den schleichenden Genozids an einer bestimmten Gruppe von jungen Männern. Dabei ist nicht einmal die Tötung selbst von Interesse, so grausam sich das auch anhören mag, sondern das “Biotop”, in dem der Genozid stattfindet. Und noch mehr dessen Folgen. Die Tat reiht sich ein in eine Serie von immer mehr und in immer kürzeren Abständen erfolgenden Bestialitäten, die zumeist von jungen Männern moslemischen Glaubens an deutschen Männern begangen werden. (Es befinden sich unter den Opfern nie Frauen. Die werden in der Regel vergewaltigt, was auch banal evolutionär zu erklären ist, aber dazu später.)

Am Entstehen dieses Typus von Gewalttäter trägt die Propaganda der „Migrantenindustrie“ erhebliche Mitschuld:

Natürlich haben die Täter nur rudimentäre bis überhaupt keine Ahnung von Islam – zum Glück! Aber das Wenige, was sie beigebracht bekommen haben, vom Hörensagen kennen oder erahnen, reicht aus, um sich als “The masters of the universe” zu fühlen. Die Theorie von einfühlsamen (deutschen) Soziologen, wonach diese bestialischen Jugendlichen sich in Wahrheit als Versager und Opfer der Gesellschaft vorkämen und ihr Blutrausch ein verzweifelter Aufschrei sei, ist natürlich eine von der Migrantenindustrie, schwachsinnigen Politikern und geisteskranken linken Medienleuten bestellte Lüge, die, obwohl niemand daran glaubt, nicht einmal sie selbst, dazu dienen soll, sozusagen das öffentliche “Branding” des armen, lieben Ausländers in das Hirn der Allgemeinheit zu penetrieren. Im Gegenteil, nicht einmal ein Milliardär mit dem Aussehen eines Ryan Gosling hat so viel Selbstbewußtsein wie ein Türke oder Araber, der einem Deutschen am Bordstein das Hirn aus dem Schädel tritt.

Diese Vorfälle laufen nach einem erkennbaren Muster [6] ab, das verbietet, sie als „Einzelfälle“ abzutun:

Das Muster ist immer gleich. Eine Gruppe oder die herbeitelefonierte Kumpelschaar umstellt das Opfer nach der Jagdstrategie von Wölfen, wobei die Delta- und Betatiere stets außen herum laufen und für das einschüchternde Jagdgeheul sorgen und das Alphatier nach und nach von der Beute Stücke abzubeißen beginnt, bis am Ende alle über sie herfallen und hinrichten. Die Zahl der solcherlei Weise ermordeten Deutschen wird von offiziellen Stellen bewußt geheimgehalten, es ist aber wohl nicht übertrieben, wenn man taxiert, daß es sich um die Opferanzahl eines veritablen Bürgerkrieges handelt.

Die deutschen Journalisten, die sich selbst so gerne als engagierte Humanisten inszenieren, sind von Zynismus und pathologischem Selbsthaß zerfressen. Auch sie kennen ihre „Untermenschen“ und ihr „unwertes“ oder zumindest minder-wertiges Leben – nämlich die eigenen Landsleute:

Es geht einem deutschen Journalisten am Arsch vorbei, ob ein junger Landsmann von ihm auf offener Straße totgeprügelt wird, im Gegenteil, da ihm vom Kindergarten an der Haß auf die eigene Volkszugehörigkeit antrainiert wurde, er sogar seine berufliche Existenz riskierte, falls er für so etwas Mitgefühl zeigte, freut er sich in einer Art Übersprungshandlung sogar darüber. …

Niemand hätte von der viehischen Ermordung von Daniel S. medial erfahren, wenn nicht durch eine Unachtsamkeit in einer lokalen Ausgabe der BILD-Zeitung darüber berichtet worden wäre und die Nachricht sich wie ein Lauffeuer durch das Internet verbreitet hätte. Überrollt von der Empörungswelle, saßen die linksgestrickten Medien nun in einer Zwickmühle. Wie bringt man das Kunststück fertig, den Leuten zu erklären, daß schon wieder ein unschuldiger Deutscher von deutschhassenden “Menschen mit Migrationshintergrund” totgeschlagen wurde, und suggeriert gleichzeitig genau das Gegenteil? Ein klassischer Fall von Doppeldenk. Vielleicht macht man es so wie der Bundespräsident Gauck in seiner Weihnachtsrede: “Sorge bereitet uns auch die Gewalt in U-Bahnhöfen oder auf Straßen, wo Menschen auch deshalb angegriffen werden, weil sie schwarze Haare und eine dunkle Haut haben”? Also einfach frech lügen? Es mußte doch, verdammt nochmal, möglich sein, das Ganze mit irgendwelchen Nazis in Verbindung zu bringen, so daß später an den Köpfen der Leser und Zuschauer in diesem Zusammenhang nur noch Bilder von glatzköpfigen Gewaltrobotern hängenbleiben!

Die Polemik endet mit einer pessimistischen Prognose, die man wohl als weiteren, verzweifelten Tritt in den vor Angst gelähmten Hintern Deutschlands verstehen muß:

Wie wird die Zukunft aussehen? Diese sich steigernde Deutsche-Totschlägerei wird medial sukzessive an ihrer Brisanz verlieren, so sehr, daß nur noch die allerschlimmsten Fälle in der Gewichtung von schweren Autounfällen Erwähnung finden werden. Es wird zum Alltag dazu gehören, man wird sich daran gewöhnen. Zum Teil ist es ja heute schon so. Und man wird sich damit abfinden müssen, daß man allmählich “übernommen” wird. Vor allem wird es ratsam sein, keine Söhne mehr zu haben. Wie gesagt, die Töchtern werden es wenigstens überleben.

 

Mehr zu diesem Thema im Verlag Antaios:

Götz Kubitschek / Michael Paulwitz: Deutsche Opfer, fremde Täter. [7]
Thorsten Hinz: Zurüstung zum Bürgerkrieg [8]
Fjordman: Europa verteidigen. [9]
Foto Akif Pirinçci: Achse des Guten. [10]


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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[1] Image: http://www.sezession.de/37791/akif-pirincci-das-schlachten-hat-begonnen.html/rums

[2] Akif Pirinçci : http://www.achgut.com/dadgdx/index.php/dadgd/article/das_schlachten_hat_begonnen

[3] Berichterstattung: http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bb240754d2.0.html

[4] Sezession: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-53-april-2013

[5] Gunnar Heinsohn : http://www.sezession.de/4727/gunnar-heinsohn-eine-werkbiographische-skizze.html

[6] erkennbaren Muster: http://www.sezession.de/37666/daniel-s-kirchweyhe-und-jusef-el-a-neukolln-zweierlei-begrabnis.html

[7] Götz Kubitschek / Michael Paulwitz: Deutsche Opfer, fremde Täter.: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/antaios-thema/44/deutsche-opfer-fremde-taeter.-auslaendergewalt-in-deutschland-hintergrund-chronik-prognose?c=13

[8] Thorsten Hinz: Zurüstung zum Bürgerkrieg: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/11/zuruestung-zum-buergerkrieg.-notizen-zur-ueberfremdung-deutschlands?c=7

[9] Fjordman: Europa verteidigen. : http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/antaios-thema/45/europa-verteidigen.-zehn-texte?c=13

[10] Achse des Guten.: http://www.achgut.com/dadgdx/

Manifeste pour une nouvelle dissidence

Manifeste pour une nouvelle dissidence

 

Contre la loi Taubira, la France des invisibles s’est réveillée. Et multiplie les actions de protestation contre la dictature des minorités et du politiquement correct. C’est le temps de la « Nouvelle dissidence ». Un manifeste de janvier 2010 que Polémia rediffuse.

————————————–

— La grande oppression —

La France et les nations européennes ne vivent plus dans une démocratie mais dans une après-démocratie où l’alternance n’est qu’une illusion. Ce n’est plus le peuple qui détient le pouvoir, c’est une classe d’oligarques. Les grands dirigeants financiers, médiatiques, culturels et politiques s’y côtoient. Ils imposent une idéologie dominante devenue idéologie unique.

1. L’idéologie unique enferme la pensée et l’opinion dans un carré carcéral dont les quatre côtés sont :

– le libre-échangisme économique voulu par les grands oligopoles mondiaux que sont les transnationales ;

– l’antiracisme, négateur des réalités ethniques et culturelles, qui culpabilise les défenseurs de l’identité française et de la civilisation européenne ;

– l’antitradition et l’inversion des valeurs qui bouleversent une expérience multimillénaire et le socle familial ;

– la vision marchande et mercurienne du monde et l’arraisonnement utilitaire de la vie, de la nature, de la culture.

L’idéologie unique assujettit durablement les Français et les Européens aux Anglo-Saxons : empêcher la constitution d’une Europe-puissance est d’ailleurs l’une de ses fonctions.

2. L’idéologie unique impose un despotisme mou à travers quatre logiques totalitaires :

– le novlangue, les médias-mensonges et les grandes peurs qui s’imposent par la tyrannie médiatique : quiconque s’écarte des vérités officielles est condamné au silence et/ou à la diabolisation ;

– la normalisation des règles et des comportements édictés :

• par les bureaucraties nationales, européennes (l’UERSS) et mondiales sous l’influence des grands groupes de pression (lobbies) ;

• par les grands cabinets de conseil internationaux (les Big Four).

– la théocratie des droits de l’homme qui assujettit les peuples à travers la Cour européenne des droits de l’homme qui interprète dans le sens de la pensée unique la Convention européenne des droits de l’homme ;

– la répression de Big Brother qui condamne les crimes contre la pensée grâce aux lois liberticides.

3. Cette idéologie unique a ses gagnants et ses perdants.

Du côté des gagnants, la superclasse mondiale (SCM), trente millions de cosmocrates qui ont plus de points communs entre eux qu’avec le peuple dont ils sont issus. Du côté des gagnants aussi, les pays émergents – la Chine notamment – et les bénéficiaires de l’immigration : migrants accédant aux régimes sociaux des pays développés ; employeurs tirant les salaires à la baisse. Du côté des gagnants toujours, les minorités ethniques et sexuelles bénéficiant d’un statut valorisé et de la discrimination positive.

Du côté des perdants, les anciens pays développés dont la puissance s’affaiblit, l’indépendance se rétrécit et la richesse s’amenuise et, en leur sein, les classes moyennes et les classes populaires dont la force de travail est exploitée par les transnationales et mise en concurrence avec celle des pays émergents et celle des migrants. Du côté des perdants toujours, les familles européennes dont le modèle de vie est dévalorisé et dont les difficultés à se loger et à trouver de bonnes écoles pour leurs enfants sont amplifiées par l’africanisation et l’islamisation.

La majorité invisible, les autochtones, les Français de souche sont les victimes de la situation. Ils souffrent de discrimination négative et subissent un processus de domestication. Ils ont perdu leur souveraineté, ils n’ont pas la possibilité de s’exprimer utilement par référendum. Les hommes politiques qui les gouvernent ne sont pas des hommes d’Etat mais des médiagogues qui gèrent leur carrière en flattant les médias et en se soumettant à l’idéologie unique. Face à l’inacceptable, il faut trouver la voie d’une nouvelle dissidence.

 

— La nouvelle dissidence —

Le système dominant repose sur le déni de cohérence et le déni de réalité. Vers la fin de l’Union soviétique, ceux qui voyaient la situation en face et osaient la dévoiler étaient qualifiés de dissidents : ils avaient pour arme le samizdat, c’est-à-dire la ronéo et l’anonymat. Les dissidents du mondialisme ont, eux, à leur disposition Internet et le pseudonymat, c’est-à-dire un outil subversif – la réinfosphère – infiniment plus puissant. Le rôle de la réinfosphère est de conscientiser l’opinion.

1. Première attitude de la dissidence : la réinformation est une gymnastique de l’esprit et de l’âme.

Elle consiste à chercher à se faire sa propre opinion pour échapper au conformisme et à la pensée perroquet. La réinformation consiste à chercher à connaître la réalité du monde à partir d’une expérience directe plutôt qu’à partir des écrans. Et, pour le recours aux écrans, à bannir autant que faire se peut les programmes de télévision au profit de la vidéo ou de la radio à la demande, et bien sûr des sites alternatifs de la réinfosphère.

2. La deuxième attitude de la dissidence consiste à libérer les esprits du formatage de l’idéologie unique.

Libérer les esprits du formatage de l’idéologie unique c’est émanciper les intelligences et les cœurs du politiquement correct, de l’économiquement correct, de l’historiquement correct, du moralement correct, du religieusement correct, de l’artistiquement correct. Face à la dictature de l’émotion conditionnée, il faut retrouver la voie de la raison et les grandes règles de l’esprit européen : en dehors des dogmes religieux, ne peut être dit vrai que ce qui peut être librement réfutable. Toute vérité officielle doit être passée au crible du doute.

3. La troisième attitude de la dissidence, c’est la force de l’âme.

L’âme puise son énergie dans les racines de la civilisation européenne et chrétienne et se ressource dans un imaginaire millénaire et/ou dans la foi religieuse. Tout ce qui donne à l’homme une vérité intérieure et le libère des pressions de l’urgence et de la contingence le rend plus fort. Il s’agit ici de refuser de se laisser contaminer par les émotions préfabriquées de l’extérieur pour mieux se réapproprier ses propres émotions : celles qui sont liées à sa terre, à son peuple, à sa langue, à son histoire, à sa religion. Bref, se relier aux émotions de sa famille, de sa lignée, de son clan, de ses coreligionnaires.

4. La quatrième attitude de la dissidence, c’est le comportement dissident, c’est agir différemment.

La dissidence, ce n’est pas seulement réfléchir. C’est aussi agir autrement :

– face au mondialisme économique, faire jouer le localisme, la préférence locale, la préférence nationale, la préférence européenne, le patriotisme économique ;

face au déracinement pratiquer une écologie humaine et prochaine : reprendre le contact avec son territoire de vie et la nature qui l’entoure ; accepter comme des contraintes bienfaisantes les lois de la géographie et du climat ;

face à la société marchande, se méfier des grands oligopoles de distribution ;

– face au cosmopolitisme et à l’antiracisme, défendre son identité : choisir l’école de ses enfants ; s’inscrire dans une logique d’enracinement dans ses choix esthétiques et culturels ; préférer l’art caché au financial art ; face au globish pratiquer et respecter la langue française ; face à la volonté de métissage des oligarques, cultiver le « nous » (le Sinn fein des Irlandais) ; face à la mémoire imposée par les maîtres du discours, préférer le souvenir qui renvoie à une réalité charnelle historique : la transmission familiale des événements tels qu’ils ont été réellement vécus par sa lignée.

5. La cinquième attitude de la dissidence, c’est l’intervention dans la vie de la cité et plutôt à la périphérie qu’au centre.

La dissidence, ce n’est pas un exil intérieur, c’est une étape vers la reconstruction d’un projet communautaire, c’est l’intervention dans la vie de la cité, là où cela peut être efficace, c’est-à-dire plutôt à la périphérie qu’au centre, plutôt dans la vie locale que dans la vie nationale.

La dissidence, c’est susciter des actions identitaires ou y participer :

– contre l’islamisation ou l’africanisation de son quartier ;

– contre l’imposition du globish dans son entreprise ou son administration.

Car « les libertés ne sont pas autre chose que des résistances » (Royer-Collard).

La dissidence, c’est aussi agir pour défendre un héritage que l’on aime : pour la protection d’un site ou d’un paysage, d’un monument, d’une église ou d’un musée, éléments de l’identité française et de la civilisation européenne.

La démocratie directe spontanée, l’organisation parajuridique de pétitions et de référendums locaux sont à cet égard de bons moyens d’action.

6. La sixième attitude la dissidence, c’est faire savoir.

Faire, faire savoir et, grâce à Internet, rendre publiques et visibles des actions frappées d’ostracisme par la tyrannie médiatique.

Agir, c’est aussi se faire entendre des élus, notamment locaux, pour que la pression du peuple compense la pression du Système.

7. La septième attitude de la dissidence, c’est participer à la mobilisation de forces immenses mais endormies : les majorités invisibles mais opprimées.

Ces communautés majoritaires économiquement, socialement et culturellement sont rendues invisibles par les oligarchies dirigeantes et les politiques de « diversité » qu’elles mettent en œuvre à l’encontre des majorités.

Ces majorités opprimées sont :

– les classes moyennes et les classes populaires sacrifiées aux intérêts de la finance, et mises en concurrence avec le monde entier sur le marché du travail ;

– les petites et moyennes entreprises victimes du fiscalisme et des oligopoles mondiaux ;

– les familles menacées par la théorie du genre et la culture de mort ;

– les chrétiens et les laïcs, les uns et les autres concernés par l’occupation de l’espace public par l’islamisation ;

– et, bien sûr, les jeunes mâles blancs (JMB) (expression d’Anne Lauvergeon) objets de toutes les culpabilisations et cumulant contre eux toutes les discriminations (comme jeunes, comme hommes, comme Blancs). Les jeunes hommes blancs (JMB) ont vocation à sortir la vieille Europe de sa dormition.

Il y a dans tous ces groupes, pour peu qu’ils prennent conscience de leur force, tous les ingrédients d’une révolte susceptible de porter une vague de populisme, courant d’opinion qu’il faut assumer sans complexe.

8. Vers la révolte du peuple ?

Allant bien au-delà de l’exil intérieur, la dissidence prend de l’ampleur, sur Internet mais aussi sur les réseaux sociaux et sur les réseaux territoriaux. La réappropriation de son environnement géographique et humain est une exigence croissante. De même que la prise de conscience par le peuple qu’il a un ennemi : la superclasse mondiale et les maîtres du discours qui la servent.

Avant-garde d’un mouvement qui va en s’approfondissant, le comportement dissident se nourrit d’une prise de conscience des méfaits du Système mondialiste dominant. Et cette prise de conscience conduit à renouer avec le génie français et l’identité européenne : recherche de la vérité, recours aux arts figuratifs, respect des traditions, goût de la liberté, défense de la langue et des patries charnelles.

La dissidence libère les esprits et forge les âmes : elle est l’étape préalable à la révolte du peuple.

Après s’être intéressée au novlangue, La Fondation Polémia présente, cette fois, Cinq cents mots pour la dissidence

Source : Polémia – première diffusion : 25/01/2010, seconde diffusion : 18 avril 2013

Crédit photo : DR.

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Fonder un Etat européen

Contre l’Europe de Bruxelles 

Fonder un Etat européen,

par Gérard Dussouy

 

[Lecture] Contre l’Europe de Bruxelles – Fonder un Etat européen, par Gérard Dussouy


PARIS (NOVOpress Breizh) - Auteur d’ouvrages concernant la géopolitique et les relations internationales (« Traité de l’interétatique », « Les théories de la mondialité » et « Les théories géopolitiques » Editions de l’Harmattan), Gérard Dussouy, professeur émérite à l’Université Montesquieu de Bordeaux (géopolitique et relations internationales), vient de publier aux Editions Tatamis un livre intitulé « Contre l’Europe de Bruxelles – Fonder un Etat européen », préfacé par l’historien Dominique Venner.

 

Dans ce nouvel ouvrage, Gérard Dussouy commence par exposer la situation de l’Europe en matière de démographie, de défense, d’économie et d’identité. Il fait un parallèle entre la situation de l’Empire romain finissant et celle de l’Union Européenne à bout de souffle qui présente, selon lui, tous les symptômes du « syndrome romain » : effondrement démographique, submersion migratoire, vieillissement des élites, délitement des cultures nationales, anomie sociale, fuite dans l’individualisme, déclin économique accéléré, finances publiques en perdition, incapacité à prévenir et à maîtriser les perturbations de toutes natures en provenance de son environnement international, déclin militaire et désarmement programmé .

Face à la crise généralisée que connaît l’Europe, Gérard Dussouy nous invite à dépasser le cadre national qui est trop petit pour résoudre les grands problèmes et trop grand pour satisfaire aux besoins locaux ; ce dépassement devrait avoir pour objectif la création d’un Etat fédéral des régions d’Europe dans lequel les grands pays seraient démembrés en régions qui deviendraient, au même titre que les petits pays, des régions fédérées constitutives de l’Etat européen.

L’abandon de l’Union européenne actuelle et la formation d’une Europe fédérale des régions, qui peut sembler utopique aujourd’hui, pourraient avoir lieu à la faveur d’un stress majeur des populations européennes soumises à un faisceau de crises simultanées ( crise économique, crise inter-ethnique, crise d’identité, crise sociale, crise du système politique, crise géopolitique ) et d’une communication intra-européenne intense qui permettrait de secréter une nouvelle symbolique et une nouvelle culture politique européenne .

Pour ce faire, l’auteur écrit qu’il est indispensable de mettre en œuvre très rapidement, parce que nous ne disposons pas de beaucoup de temps avant qu’il ne soit trop tard, des mouvements citoyens européistes porteurs d’une culture politique européenne et susceptibles de la diffuser . Les partis politiques de gouvernement, paralysés par les ambitions personnelles et une idéologie qui participe à la fois de l’universalisme et d’un nationalisme étriqué sont incapables de contester le bien fondé d’une représentation dominante du monde qui n’offre aux peuples européens d’autre alternative que de subir. Quant aux mouvements dits « populistes », l’auteur considère que ceux d’extrême-droite surestiment beaucoup les effets d’un repli sur le pré-carré national et que ceux d’extrême-gauche s’évertuent à vouloir faire croire que le socialisme, dont eux seuls ont saisi l’essence, est toujours malgré ses réfutations par le réel, répétées ici et là, partout à travers le monde, la voie du bonheur pour l’humanité toute entière .

Gérard Dussouy pense que seule la création d’un tel état fédéral serait en mesure de prendre les mesures nécessaires à un redressement de l’Europe : mise en place de frontières géographiques, démographiques et économiques; création d’un espace économique semi-autarcique et protégé; politique de redressement de la natalité des Européens; sortie de l’OTAN et création d’un système de défense strictement européen ; partenariat économique, militaire, scientifique et culturel avec la Russie; développement de pôles européens de recherche et développement . La création d’un état fédéral permettrait également de résoudre la crise liée à la monnaie unique en permettant les transferts nécessaires entre les régions d’Europe les plus favorisées et celles qui le sont moins.

Ce livre est important parce qu’il constitue une excellente synthèse de la problématique géopolitique et économique commune à l’ensemble des peuples européens. Les lecteurs pourront apprécier diversement la solution envisagée par l’auteur pour sortir de la situation funeste dans laquelle nous sommes aujourd’hui, mais il est indispensable pour mener une réflexion sur le sujet essentiel du devenir de l’Europe.

François Arondel

Contre l’Europe de Bruxelles – Fonder un Etat européen, par Gérard Dussouy, Editions Tatamis, 180 pages, 14 € (port compris). Commander

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What's Driving France's Surprising Anti-Gay Marriage Protest

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What's Driving France's Surprising Anti-Gay Marriage Protest

The French Spring

by ISRAEL SHAMIR
Ex: http://www.counterpunch.org/

Paris.

This year, the spring in France is unusually cold and rainy, coming up after the frosty and long winter. Only last Sunday was different: the sun pushed the clouds away, for the first time for a few months, and immediately the lucid Parisian air warmed up and trees broke in full bloom. The French were cheered up after long gloom and went to demonstrate against neoliberal policies of their new ostensibly socialist government. This Blairite ‘socialism’ is symbolised by the new gay marriage and adoption bill that the government tries to push through the Parliament despite popular rejection. The French police, brutal as ever, wielded batons, tear gas and arrested the demonstrators. Sixty-seven of them were in prison after the mammoth manifestation of March 23. (They apparently were released). The newspapers speak of the French Spring, echoing the Arab one.

The new President Francois Hollande is quite unpopular; his ratings are the lowest of any French president since presidential popularity began to be rated in 1981. For the simple reason: his socialist party continues with the same neoliberal policies, this time in agreement with the tame trade unions. The Wicked Witch of the West is dead, but her spirit is still with us. The ministers have offshore accounts they previously denied. By the new ‘national agreement’ (ANI), the employers will be allowed to extend working hours, to reduce salaries to the minimum and to enforce «working mobility» by sending workers to far-away plants. If they refuse they can be fired without compensation. The family allowances shrink, the pensions stagnate and do not keep up with the inflation. France, like the rest of us, was robbed by the bankers, and the working people are left to pay the bills. The families of French workers have difficulty to have their ends meet. They view the gay marriage and adoption bill as a part and parcel of this neoliberal attack on their lives.

In order to become a law, the bill had to be approved by the Senate and then it should come again to the National Assembly, the lower house. Recent protesters manned a picket for the time of the debates, starring Cardinal Barbarin, the Archbishop of Lyon, the Primate of the Gauls and the second highest ranking man in the Catholic Church in France. Still the Senate approved the bill with wafer-slim majority of two votes, both given by deserters from the Gaullist party representing the French overseas. Now the tents of the protesters are pitched in front of the National Assembly, and the police expects more trouble for April 23, the day of the final vote brought forth by the government.

The socialist party and its allies, soft Communists and Greens, still insist on the unpopular bill. They care more about their sponsors, rather than for the ordinary French families who hardly can feed their own children, say their opponents.

The biggest manifestation of March 23 against the bill gathered over a million participants in Paris alone. The French police claimed there were only three hundred thousand protesters. They learned from the American repression of the Occupy movement and falsified the photos of the demo. On the protesters’ site one can see the sloppily Photoshop-doctored photos: in order to fit their numbers, police erased not only the marchers, but the dividing lines and trees off the Avenue de la Grande Armee near the Arc de Triomphe.

The French people are really upset by the bill. Traditionally extremely tolerant to all sexual proclivities, they justifiably refuse to see it as a “struggle for gay rights.” For them, this is a new step towards the Brave New World of tube-manufactured children, towards inhumane capitalism where money buys all and ordinary working people are deprived of everything: of steady work, of respect, of families, of homes and even of their children.

The supporters of the bill are pushing with their standard soft-leftist agenda of caring for everybody – gays, lesbians, immigrants – but the working class majority who are castigated as “bigots, homophobes and anti-semites”. Indeed they took a leaf from the pro-Israel supporters (who always defend their untenable positions by crying “antisemitism”) and bewailed the “homophobia” of the protesters. They claimed that a gay was beaten up somewhere, and that the protesters (sic!) were guilty of incitement, though there is a considerable and well-publicised body of Gays against the Bill who joined the demo and fought the bill together with the rest of the French.

Of course, adoption agencies support the bill. Each adoption brings tens of thousands dollars to the agencies, and now they will have new clients. Middle Eastern wars like the Syrian civil war encouraged by France will provide the desired orphans. Or not necessarily orphans: there was a famous scandal when the agencies imported children for adoption from war-savaged Darfur. The children were stolen or bought from their parents. Some of them allegedly ended up in the organ transplantation clinics.

The new bill will boost the intermediaries who supply surrogate mothers from the former colonies and poor Third World countries; the courts enforce the contacts so these women will have to part with their babies whether they want it or not. Indeed the new neoliberal law restores slave trade to the position it lost in 19th century. Moreover, bearing in mind the opening for transplantation, it can restart a neo-cannibalism, too.

Europe is in bad shape. This year I surfed on the crest of early spring through many small towns and villages of France, Italy, Spain; the old continent is dying out. The houses stay empty and boarded up; only tourists and immigrants remain at large. The big cities are overcrowded, the rest is dead, as if the dreadful prophecy of Iliya Ehrenburg (detailed in his 1920s novel DE Trust) that big money will destroy Europe, came true. The good old Europe was destroyed by combination of Right and Left policies. Thatcher (and her counterparts in European countries) eliminated the working class, industry, education; shifted incomes from ordinary people to the rich; afterwards, came Blair (and his counterparts elsewhere) and completed the job, by destroying the family and planting his surveillance cameras on every courtyard. The right created debts, the left came to collect and pay the bankers.

Israel Shamir is now in France, and he can be reached on adam@israelshamir.net

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Contre l'Europe de Bruxelles !...

Contre l'Europe de Bruxelles !...

Les éditions Tatamis viennent de publier un essai de Gérard Dussouy intitulé Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen et préfacé par Dominique Venner. Professeur de sciences politiques et de géopolitique, Gérard Dussouy est, notamment, l'auteur de Quelle géopolitique au XXIe siècle (Editions Complexes, 2002).

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 " « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « l’Europe ! »,  »l’Europe ! », « l’Europe ! », mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. » 

Charles de Gaulle, Discours et messages 

La sentence gaullienne a frappé les esprits. Elle a visé juste jusqu’à aujourd’hui. Mais, n’est-ce pas faute d’avoir abandonné notre communauté de destin, l’Europe, aux mains des seuls politiciens et des eurocrates ?
L’Europe n’appartient-elle pas d’abord aux Européens ? Comment, dans le même temps, peut-on laisser certains expliquer que l’Europe est la cause de tous nos maux alors que l’idée européenne est la solution face à la mondialisation ?
Des Thermopyles au Traité de Rome, des tranchées de Verdun aux travées du Parlement Européen à Strasbourg, les Européens ont su résister, dépasser leurs querelles, créer, et innover.
Et si la prochaine innovation était institutionnelle ? 
Et si l’on construisait enfin l’Europe, une autre Europe, notre Europe ? 
Face à la crise, et contre les fauteurs de décadence. 
Naturellement engluée dans un brouillard libéral et mondialiste, l’Europe navigue à vue.
Face au monde multipolaire qui se dessine, et comme à chaque rendez-vous avec l’Histoire, l’Europe devra choisir entre la puissance ou la mort.
La mort, c’est subir la crise, accepter le déclin, décourager ses forces vives et laisser fuir sa jeunesse pour ne devenir qu’une ombre de ce que les Américains appellent déjà « la vieille Europe », celle des musées, des maisons de retraite et des souvenirs.
La puissance, c’est envisager le renouveau, le dépassement des États-Nations, la construction d’un État européen volontariste et pragmatique. Fédéral et régional, afin de respecter et de protéger la diversité culturelle des peuples européens, il se doit d’être en mesure de répondre aux attentes sociales des populations. Fort et puissant afin de promouvoir et de défendre, au delà de toute idéologie, les intérêts matériels et immatériels, les valeurs et les traditions culturelles des Européens, il doit oser rayonner à travers le monde.
Cri d’alarme et cri du coeur, ce livre appelle à un élan collectif vers un État européen, un Etat d’urgence ! Il est temps que le cabri se fasse loup ! "

Bryan Magee’s The Tristan Chord

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Bryan Magee’s The Tristan Chord

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

tristanchord Review:

Bryan Magee
The Tristan Chord: Wagner and Philosophy [2]
New York: Metropolitan Books, 2000

Bryan Magee’s The Tristan Chord: Wagner and Philosophy (just Wagner and Philosophy in the UK) combines two of my favorite subjects into an informative, stimulating, and highly readable book. Creativity and critical reflection are two very different activities, and excellence in one is seldom accompanied by excellence in the other. Thus Richard Wagner was virtually unique because he was both a great artist and a serious intellectual.

First of all, Wagner had a remarkably facility for reflection on both his own art and art in general, which he poured into a large number of books and essays on music and drama. Wagner was also widely read in mythology, religion, history, politics, and—at the very pinnacle of difficulty and abstraction—philosophy.

Wagner’s greatest philosophical influences were Ludwig Feuerbach and Arthur Schopenhauer, particularly the latter. Furthermore, Wagner did not merely read these philosophers. He understood them profoundly and incorporated their teachings into the living substance of his greatest artistic achievements.

Sometimes theories can get in the way of authentic artistic expression. But not so with Wagner, for when he read Feuerbach and especially Schopenhauer, they did not so much furnish his mind with new ideas as articulate and thus strengthen the intuitions that he held all along. Philosophy, in short, was an aid to authentic existence and creativity. It cleared away confusions and impediments and helped Wagner become who he really was.

The Tristan Chord is a fugue that simultaneously follows Wagner’s development in four different areas: (1) his operas, (2) his theory of opera, (3) his political thought, and (4) his philosophy of life. (Unkind reviewers would say that the book jumps around and repeats itself a lot.)

The Operas

For our purposes, Wagner’s 13 operas fall into four groups.

First, there are what could be called Wagner’s juvenilia: Die Feen (The Fairies), Das Liebesverbot (The Ban on Love), and Rienzi. The common denominator of these works is that they were deliberate, self-conscious attempts to write in a particular style. Die Feen is a German Romantic opera in the style of Weber. Das Liebesverbot is an Italianate opera in the style of Bellini. Rienzi is a Parisian Grand Opera in the vein of Meyerbeer.

Wagner later repudiated these operas as calculating, commercial, and thus inauthentic. But, as Magee points out, for all that, they are still good. Die Feen and Das Liebesverbot were written when Wagner was 19 and 20, and Magee correctly remarks that they are better than anything Mozart or Verdi composed at that age. Furthermore, Rienzi is better than anything by Meyerbeer. Although Wagner expressly excluded these works from performance at Bayreuth, they should be performed more regularly, and what better place to do it than the international Wagner festival?

The next three operas are Wagner’s early mature works: The Flying Dutchman, Tannhäuser, and Lohengrin. The common denominator is that they are authentic expressions of Wagner’s mature artistic style, yet they predate Wagner’s theoretical works on opera and drama and his encounters with the philosophies of Feuerbach and Schopenhauer.

Wagner’s middle period consists of the four operas of The Ring of the Nibelung: Das Rheingold, Die Walküre, Siegfried, and Götterdämmerung. These works are deeply marked by Wagner’s early theory of opera, his revolutionary political engagement, and the philosophy of Feuerbach.

Wagner’s final period consists of three operas: Tristan and Isolde, The Mastersingers of Nuremberg, and Parsifal. What unites them is that they reflect Wagner’s mature views on the nature of opera and drama, politics, metaphysics, and the spiritual life, for which Schopenhauer was the indispensable philosophical midwife.

This chronology is somewhat muddled by the fact that although Wagner conceived and wrote the Ring libretto well before he began work on Tristan and Isolde and The Mastersingers, he composed both operas before completing the music for the Ring cycle. Nevertheless, the Ring and the last three operas belong to distinct phases in Wagner’s musical and intellectual development.

The Theory of Opera

Beginning in 1849, Wagner began to elaborate a theory of opera and drama in such books and treatises as The Art Work of the Future (1849), Art and Revolution (1849), Opera and Drama (1850–51), and A Message to My Friends (1851). Twenty years later, Wagner made important changes to his theories in such works as Beethoven (1870) and The Destiny of Opera (1871).

The core of Wagner’s theory of opera are his views of the nature and aesthetic potential of opera. Modern opera was a conscious attempt to revive ancient Greek drama, which had musical accompaniment. Wagner regarded classical Athenian drama as a pinnacle of artistic achievement.

First, classical drama had enormous expressive powers because it combined a whole range of arts, including poetry, music, acting, mime, and even painting and architecture for the staging. This is the idea of the “total work of art,” the Gesamtkunstwerk.

Second, classical drama focused on mythical themes that were shared by the whole community and in which each individual could find personal meaning.

Third, classical dramas were sacred and communal rather than profane, private, and commercial. They were subsidized by the state and performed as part of religious rites in which the whole population took part. Greek drama fused art, religion, and politics. It was a collective, celebratory experience of the community’s self-awareness of its common origins, nature, and destiny. These views remained essentially the same.

What changed were Wagner’s views of the relative importance of music and other dramatic elements within opera. Wagner believed that drama and especially music had made remarkable progress since ancient Greece. Shakespeare was a better dramatist than Aeschylus or Sophocles because he penetrated more deeply into character and motive. And Beethoven had vastly expanded the emotional power of music. But even with these advances, modern opera failed to realize its artistic potential and remained inferior to ancient Greek tragedy. Wagner set out the correct that.

In his early theory of opera, Wagner sought to create a greater unity between words and music by dispensing with the dichotomy between recitative and aria; eliminating purely musical forms, such as the da capo aria, which contained dramatically needless repetitions; dropping dramatically unintegrated showpieces for virtuoso singers; eliminating ensembles for multiple singers which are musically effective but make it impossible to understand the words; clarifying orchestration so that the music did not overwhelm the words, and the like. The aim was to make music and drama entirely complimentary, to compose music that underscores rather than overwhelms our experience of drama. In effect, Wagner was inventing the “soundtrack,” and indeed, Wagner was the single greatest influence on movie scoring. Wagner put this theory into practice in Das Rheingold and the first act of Die Walküre.

But although Wagner was right to prune back some of the musical-dramatic imbalances of earlier forms of opera, he gradually abandoned strict parity between music and words, first by following his own muse and later through his encounter with the aesthetic theory of Arthur Schopenhauer

Schopenhauer argued that music has greater emotional power than all other art forms because it has greater metaphysical depth. Representational art shows us Platonic forms or ideas, whereas music (like sex) offers us direct experience the primal metaphysical reality which Schopenhauer called will.

Wagner’s use of music was analogous to the chorus in Greek drama: but the Greek chorus merely explained the inner meaning of the events represented on stage whereas the orchestra can actually make you feel them; music actually allows one to feel what the characters feel. Magee does, however, point out that Wagner never abandoned the various musical-dramatic innovations of his earlier theoretical works, using them to great effect.

But the music was primary, and indeed, music has always been primary in opera. The flimsiest plots can become absolutely compelling if set to music. And no matter what his theory, Wagner never lost sight of music’s divine and magical powers. Thus even in Das Rheingold, at the very end, he uses pure music to remind us that, for all their corruptions and follies, the gods are still gods.

Indeed, Wagner’s mature, Schopenhauerian operas, Tristan and Isolde, The Mastersingers, and Parsifal, can be seen as evolving out of distinct musical-emotional ideas, just as Schopenhauer believed the world of representation arises out of the primal will. In Tristan the musical-emotional seed is erotic longing. In The Mastersingers it is what I call “generativity,” namely the self-renunciation of the old to foster the next generation. In Parsifal it is what I call “abjection,” the feeling of guilt and the need for absolution, the feeling that mankind is incapable of solving the problems of life without the supplement of some sort of supernatural grace. Furthermore, as the music gained in primacy, the libretti shrank: Tristan and Parsifal have the fewest words among Wagner’s operas, and Parsifal is one of the longest.

Wagner’s Politics

Magee’s discussion of Wagner’s politics aims at refuting the idea that he was some sort of Right-wing proto-fascist.

Magee argues that Wagner a Left-wing revolutionary in his youth. Specifically, Wagner was heavily influenced by the Young Germany movement of Heinrich Laube (1806–1884) and the anarchism of Pierre-Joseph Proudhon (1809–1865) and Mikhail Bakunin (1814–1876).

Wagner’s anarchism valorized a pre-industrial Hobbit-like society of small, independent farmers and craftsmen. The principles of this form of society were nature, which puts limits on acquisition, and love, which puts limits on exploitation. This anarchistic utopia was destroyed by industrialism and usury, creating a miserable, landless proletariat toiling to heap up riches for capitalists. Capitalism is founded on the rejection of love for the pursuit of power and of nature for artifice and the pursuit of unlimited wealth.

Wagner’s critique of capitalism is reflected in the third scene of Das Rheingold, where the Nibelung dwarf Mime laments the loss of the Nibelung’s traditional life as independent craftsmen to his tyrannical brother Alberich, who has forsworn love in order to steal the Rhine gold, from which he fashioned a magic Ring, which he has used to enslave the Nibelungen and make them toil in mines and factories to heap up riches for himself. Wagner hoped that the revolution would break the rule of power and greed and inaugurate a new form of society based on love and nature.

Wagner combined this anarchist-socialist outlook with German nationalism. But, as Magee stresses, German nationalism was, in its time, a Left-wing political cause too. In particular, Wagner was deeply influenced by the Young Germany movement, which preached German national and cultural regeneration after the humiliations of the Napoleonic conquest. They wished to unify Germany under a republican regime. They were also socialists and advocates of sexual freedom.

Magee’s argument, however, hinges on a superficial fixation on the categories of Left and Right as opposed to an appreciation of the substance of Wagner’s positions. Yes, when Wagner was a young man, his German nationalism and critique of capitalism were Left-wing positions. But the substance of Wagner’s anarchism was essentially conservative and backward-looking. Furthermore, Wagner’s combination of nationalism and conservative anti-capitalism is pretty much the paradigm of 20th-century fascism, National Socialism, and their New Right successors. Finally, Wagner surely would have rejected the substance of most of what passes for Left-wing opinion today. There is little doubt that if Wagner were alive today, he would be aligned with the European New Right.

Magee also argues that, contrary to widespread belief, Wagner did not become more conservative as he grew older but merely gave up the idea that politics could solve man’s most important problems. Thus, Magee concludes, Wagner did not embrace conservative politics but merely became apolitical. This argument, however, strikes me as sophistical, for a large part of conservatism is precisely the conviction that the most important problems of life cannot be solved by politics. Furthermore, it ignores the fact that the substance of Wagner’s youthful anarchism was a critique of capitalism from a deeply conservative, anti-modernist perspective

Feuerbach

Ludwig Feuerbach (1804–1872) was the first German philosopher to exercise an important influence on Wagner. Feuerbach was one of the Young or Left Hegelians who accepted Hegel’s basic philosophical framework but argued that Christianity and the modern state, including modern capitalism, are not the end of history and that we can evolve beyond them.

To find a lever and a place to stand in order to critique Hegel’s system, Feuerbach embraced materialism and atheism. Feuerbach argued that gods and religious myths are merely projections and reifications of human nature. Thus, although there are no gods and all religions are false, religion is still deeply important, because it provides insight into human nature.

Wagner embraced Feuerbach’s view of religion when he was writing the Ring, which is the story of the destruction of the gods and the beginning of the age of man. Magee argues that on religious matters, Wagner remained a Feuerbachian for the rest of his life. This is plausible, for even though Schopenhauer convinced Wagner that there is a metaphysical dimension beyond the material world, Schopenhauer himself was an atheist, albeit one who also recognized the importance of religion for gaining insight into human nature.

Nevertheless, I wish that Magee had showed how his thesis is consistent with Wagner’s many remarks on Christianity, particularly those recorded in the diary of his wife Cosima, for they certainly do not sound like the views of an atheist. Wagner clearly wished to sever Christianity from its Jewish and Catholic roots and remake it as a Germanic folk religion, and perhaps he regarded it merely as an exoteric cult in which he did not believe. But if so, he kept up the pretense even in front of his wife.

Moreover, Wagner’s last opera Parsifal, which deals with the knights of the Holy Grail, is definitely not orthodox Christianity in any sense. It even contains elements of Buddhism and Schopenhauer. But for all that, the Grail and the Spear of Longinus still perform magic, and I find it impossible to listen to the music and conclude that Wagner did not believe in that magic.

Feuerbach’s social and political philosophy was largely consistent with Wagner’s pre-existing Young Germanist and anarchist-socialist convictions. As a materialist and atheist, Feuerbach was convinced that nature allows human beings to be happy on earth if they act properly: if they love one another and keep their desires for material goods moderate and within natural bounds. He believed that love was man’s greatest need and satisfaction. He also believed that love makes possible a social order that is free of coercion and exploitation. Injustice arises when human beings reject loving and being loved for the pursuit of power and wealth, transgressing nature’s limits by acquiring unnecessary and excessive material possessions. Revolution is necessary to overthrow the tyrants and exploiters and to institute a more egalitarian society based on love and in harmony with nature.

Wagner first encountered Feuerbach’s writings in the 1840s. His principal works are The Essence of Christianity (1841) and The Principles of the Philosophy of the Future (1843). But Wagner’s most intense engagement with Feuerbach began in 1849, when he was an exile in Switzerland where he fled after the collapse of the 1849 Dresden revolution, of which he was a ringleader along with Bakunin. Wagner’s The Art Work of the Future (1849) is dedicated to Feuerbach and bears a distinctly Feuerbachian title. But Wagner’s greatest tribute to Feuerbach is the Ring cycle itself, which is constructed around the antithesis of the principles of love and power, puts forward a revolutionary critique of tradition, capitalism, and sexual repression, and culminates with the death of the gods and the beginning of the age of man.

Schopenhauer

Wagner was such a man of ideas that Feuerbach’s influence could only be surmounted by that of a greater philosopher: Arthur Schopenhauer (1788–1860), who Wagner discovered in the fall of 1854 while he was writing the music of Die Walküre. The treatment of Schopenhauer is the most interesting part of the book. Magee obviously relishes the subject, for just as Wagner is his favorite composer, Schopenhauer is his favorite philosopher. Magee is also the author of The Philosophy of Schopenhauer (Oxford: Oxford University Press, 1997), a masterful overview of Schopenhauer’s thought with an appendix on Wagner and Schopenhauer that is as long as Magee’s earlier book Aspects of Wagner [3].

Wagner was well-prepared to appreciate Schopenhauer. According to Wagner’s autobiography My Life, when he first encountered Schopenhauer, he felt that Schopenhauer was articulating his most longstanding and heartfelt intuitions. He had always already been a Schopenhauerian. Furthermore, according to Magee, Wagner was deeply disillusioned with radical politics and had retreated into solitude, where he had lost himself in composing Das Rheingold and Die Walküre, the latter of which he was writing at astonishing speed, in a frenzy of inspiration, when he first picked up Schopenhauer in the fall of 1954.

It scarcely seems possible that in such a state, Wagner would have the mental energy to read and digest the two volumes and 1,000+ pages of Schopenhauer’s The World as Will and Representation, which, although it is one of the most lucid and brilliantly written philosophical works of all time, still deals with weighty and difficult topics. But Wagner went on to read The World as Will and Representation four times within one year, and it was his inseparable companion for the rest of his life.

Schopenhauer caused Wagner to revise his explicit views on three subjects: materialism, optimism, and the place of music in opera. (I have already touched on the third topic above.) Unlike Feuerbach, who claimed that the material world was the only reality, Schopenhauer argued that the material world (what he called “the world as representation”) does not exhaust reality. There is another dimension of reality, what Kant called the “thing as it is in itself” and what Schopenhauer calls “the world as will.” Schopenhauer taught that the will is a blind, purposeless striving, which can never find satisfaction. He believed that the will is at the root of all natural and human phenomena: the life force, the sex drive, etc. We are generally unconscious of the workings of the will within us, but it can be experienced most fully through sex and music. He believed that man’s conscious mind, including our rationality, is ultimately conditioned by the will. Thus man is largely an irrational animal.

Schopenhauer’s doctrine of the will largely destroys the optimism of those like Feuerbach and the anarchists who believe that human beings can be happy once we create a form of society in which human striving is moderated by reason to stay within the limits of nature. For Schopenhauer, human striving can never harmonize with the limits of the natural world (the world as representation) because human action arises from the world as will, which is blind, irrational, and unbounded. Thus human beings in the grip of the will are doomed to excess, conflict, and misery in our earthly existence. For Schopenhauer, life is essentially tragic, and optimism is folly.

These ideas represented a fundamental rejection of Wagner’s conscious convictions at the time: he was a Feuerbachian materialist and an optimist. But when he looked back at his operas—The Flying Dutchman, Tannhäuser, Lohengrin, and the Ring cycle—he realized that his conscious philosophy had always been out of sync with his deepest intuitive convictions as expressed in his art. Schopenhauer had liberated Wagner from a false self-understanding, harmonizing his conscious and unconscious minds and laying the groundwork for his greatest mature works, his Schopenhauerian operas: Tristan and Isolde, The Mastersingers, and Parsifal.

Schopenhauer taught that man is doomed to suffer unless he can break the power of the will within him. Schopenhauer calls this redemption. Redemption is possible through three paths: the way of suffering, as when the cancer patient “lets go” and ceases to fear death; the aesthetic path of contemplating beauty, which in Kant’s terms is “disinterested,” meaning that it stills the striving of the will within us; and the religious path, in which the experience of compassion reveals the fundamental oneness of all beings and the illusory nature of the conditioned, suffering ego.

Redemption cannot be willed, because the will is the root of our bondage. Thus redemption must come to us from without, or from above, as a kind of supernatural grace, and the only thing that we can do is prepare a space for it and make ourselves receptive. Redemption cannot, therefore, be achieved by revolutionary politics or any other kind of purposeful action. But it can be experienced collectively through artistic performances and religious rituals, which create a space and attune the soul for the reception of redemption, which may or may not come. Ritual and art, of course, are fused together in Greek Tragedy . . . and in the Wagnerian Music Drama.

Redemption through “breaking of the will to live” is precisely the sort of lugubrious teaching one would expect of history’s greatest pessimist. But if Schopenhauer had been so inclined, he could have formulated redemption in a much more appealing way. The breaking of the will to live is actually equivalent to conquering the fear of death, and if one does not fear death, one has conquered all lesser fears as well.

For Schopenhauer, redemption has to be redemption in this life. He did not advocate suicide, much less regard it as redemptive. Nor did he believe in the survival of the individual soul after death. Thus for Schopenhauer, one goes on living after one attains redemption. But one’s life is no longer in the grip of the will. But how?

The will wills only one thing: to keep on willing. It is a will to self-preservation. And it rules us, ultimately, through our fear of death, which is, for most people, the greatest of all fears. Thus breaking the will’s power is equivalent to losing one’s fear of death, and with it, one loses all lesser fears as well.

Thus the redeemed individual lives a life without fear, and fear is the root of all vice and the main impediment to self-actualization and duty. Thus, paradoxically, what Schopenhauer calls breaking the will to live is actually the primary condition for a truly realized and happy life, but as a pessimist, he would not put it that way.

Wagner’s last three operas are all about redemption, and Magee devotes three of his best chapters to Tristan and Isolde, The Mastersingers, and Parsifal. Schopenhauer thought that sex gave us profound insight into the nature of the will, but it was ultimately a form of bondage, not a path to redemption. But even after he read Schopenhauer, Wagner never abandoned his belief in the redemptive power of love. The Ring cycle ends with a musical theme called “Redemption through love,” but it is not just love, but a love-death: Brünnhilde joins Siegfried on his funeral pyre, and the sparks fly up to consume Valhalla and the gods. Tristan and Isolde deals with the same love-death theme. Schopenhauer thought that lovers’ suicide pacts made no sense. Wagner actually wrote a letter setting Schopenhauer straight, but his argument is inchoate, and the letter was never sent. In the end, he argued the point with some of the most beautiful music ever written. The Mastersingers and Parsifal are more “orthodox” in their Schopenhauerianism. The Mastersingers deals with the redemptive power of art, and Parsifal is about the redemptive power of compassion.

* * *

Magee closes his book with two long chapters, one on Nietzsche, the other on anti-Semitism.

In brief, Magee argues that Nietzsche’s critique of Wagner was entirely unfair and slightly unhinged. He attributes their final break to Wagner’s speculation, which he shared with Nietzsche’s doctor, that Nietzsche’s bad eyesight was due to chronic masturbation. When this got back to Nietzsche, evidently much embellished by the rumor-mill, suggestions of homosexuality had also been added. Nietzsche never forgave Wagner and nursed a resentment for the rest of his life, which expressed itself in increasingly violent and irrational forms as he lost his grip on reality.

As for Wagner’s anti-Semitism, Magee’s goal is damage control. He offers a thorough explanation of Wagner’s views without offering any exculpation, then he argues that, in any case, Wagner’s anti-Semitism does not manifest itself in his operas, despite the claims of a number of Jewish critics.

Both these chapters deserve more extensive commentary, but not on this occasion.

Perhaps the best recommendation I can give The Tristan Chord is that I have read it three times since I first bought it in 2002, and it has richly repaid all my efforts. This is required reading for anyone who wishes to gain a well-rounded sense of Wagner’s intellectual and artistic genius.

 


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[2] The Tristan Chord: Wagner and Philosophy: http://www.amazon.com/gp/product/080507189X/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=080507189X&linkCode=as2&tag=countercurren-20

[3] Aspects of Wagner: http://www.counter-currents.com/2013/03/bryan-magees-aspects-of-wagner/

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samedi, 20 avril 2013

Die Strategie der neuen Seidenstrassen

Die Strategie der neuen Seidenstrassen – ein Friedensmodell für Eurasien

Damit die Europäer nicht hinter der Geschichte herhinken –
zur brillanten Analyse der geopolitischen Grosswetterlage durch Franz Betschon

von Tobias Salander, Historiker

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Während die USA von einer Krise in die nächste taumeln und Europa wie gebannt auf seine einstige Schutzmacht starrt, hoffend, dass man nicht mit in den Abgrund gerissen werde, herrscht in Asien, Lateinamerika und Afrika Aufbruchsstimmung. Autoren wie Kishore Mahbubani versuchen seit längerem, den Zeitgenossen der westlichen Hemisphäre aufzuzeigen, dass man offensichtlich an einer Zeitenwende steht. Was aber tun, zumal in Europa? Mit wem kooperieren, wenn nicht mit der absteigenden Kriegsmacht USA?
Wäre es nicht naheliegend, den Blick nach Osten zu wenden? Liegt doch Europa am Rande der grossen Weltinsel Eurasien. Ein Blick, aber nicht im imperialistischen Sinne von Bismarck, der «sein Afrika» in Osteuropa ortete, auch nicht verhaftet in Denkschablonen des Kalten Krieges, der glücklicherweise seit über 20 Jahren vorbei ist. Warum nicht eine Annäherung in Partnerschaft, Freundschaft und Hochachtung vor den Leistungen der Völker der betreffenden Länder?
Wenn wir nicht sehen, wie sich Asien entwickelt, wird sich Asien auch ohne uns zum neuen Gravitationszentrum der Weltwirtschaft entwickeln: Dies gibt ein Analytiker zu bedenken, der weitgereist, weltoffen und dennoch in bester Schweizer Tradition ausgebildet und verankert ist: «Das eurasische Schachturnier» nennt Franz Betschon sein hier zu besprechendes Buch in Anlehnung an das ähnlich lautende Werk von Zbigniew Brzezinski. Nur, dass die Tonlage, die Grundlage der Analyse und der Ausblick gerade einen Kontrapunkt zum Negativ-Standardwerk imperialer Geostrategie und Weltmacht­hybris darstellt.

«The Empire is over.» Das US-Imperium, die Vorherrschaft der einzigen Weltmacht USA, sei vorbei, eine Eurasien-zentrierte Weltordnung mache sich breit, oder nur eine Asien-zentrierte, wenn Europa sich nicht auf Asien zu bewege. Dies die Quintessenz des äusserst lesenswerten und Klärung verschaffenden Buches «Das eurasische Schachturnier. Krisen, Hintergründe und Prognosen» aus der Feder von Franz Betschon1. Der Schweizer Staatsbürger ist Dr. sc. techn. und dipl. Maschinenbauingenieur der ETH Zürich, zudem Absolvent der Harvard Business School in Boston, beim Militär Flieger-Oberst im Generalstab a. D. Ein in bester Schweizer Manier ausgebildeter und weltoffener Naturwissenschafter und Ökonom, der über einen scharfen analytischen Verstand verfügt. Als einer, der in der Welt herumgekommen ist und unter anderem auch als Verwaltungsrat in einem israelischen Hightech-Unternehmen tätig war, das, mit Schweizer Hilfe aufgebaut, heute zu den führenden seiner Art auf der Welt gehört, versucht der Autor seine Erfahrungen und Beobachtungen mit dem Studium von öffentlich zugänglichen Quellen abzugleichen und zu vertiefen, um die Gegenwart zu verstehen und nicht Gefahr zu laufen, der Entwicklung hinterherzuhinken. Dabei greift Betschon auf Quellen aus vieler Herren Ländern zurück, ist ihm doch in seiner Tätigkeit aufgefallen, dass der europäische Blickwinkel auf die Welt durch die Jahrzehnte des Kalten Krieges ganz schön verengt und gefärbt ist, dass aber in anderen Teilen der Welt die gleichen Probleme in einem ganz anderen Licht erscheinen. Die Zeichen der Zeit zu erkennen heisst auch, sich rechtzeitig auf neue Entwicklungen einzustellen und allfälligen Gefahren besser begegnen zu können.
Als grosses Vorbild, welches der heutigen Welt und insbesondere der Schweiz fehle, und zwar schmerzhaft, erwähnt Betschon den grossen Historiker Jean Rodolphe von Salis. Was jenem Schweizer- und Weltenbürger im Zweiten Weltkrieg von der Schweiz her gelungen sei und ihm und unserem Land weltweite Achtung verschafft habe, nämlich eine stimmige Einschätzung der Kriegslage zu zeichnen, dies habe von Salis nur auf Grund seines weitverzweigten Beziehungsnetzes leisten können. In Telefonaten mit Bekannten in den verschiedenen Ländern habe er sein Wissen aufgebaut, und dies trotz geheimdienstlichen Mithörern.
Da haben wir es heute leichter! In Zeiten des World Wide Web bringt uns ein Mausklick zu Zeitungen aus dem asiatischen, afrikanischen oder lateinamerikanischen Raum.

Ab wann wurden die USA so gewaltsam? Stichwort «QDR»

Die Analyse, die Betschon über 200 Seiten zusammenträgt und welche in der oben zitierten Schlussfolgerung gipfelt, liest sich packend und ordnet die Gedanken, die sich durch die Flut der Mainstream-Tittytainment-Industrie so leicht verzetteln.
Wenn der Autor zum Fazit gelangt, dass die Tage der US-Dominanz unwiederbringlich vorüber seien, stehen dahinter nicht etwa antiamerikanische Ressentiments, wie man vielleicht zu denken geneigt wäre. Ganz im Gegenteil würdigt der Autor das selbstlose Engagement der USA in Europas schwersten Stunden des Zweiten Weltkriegs – nicht ohne sich aber die Frage zu stellen, ab welchem Zeitpunkt Amerika plötzlich so gewaltsam geworden sei: dass es Folter wieder salonfähig gemacht habe, Präventivkriege führe, ohne noch an die Nürnberger Prinzipien zu denken, in welchen der Angriffskrieg als das schwerste Verbrechen überhaupt erklärt worden ist und US-Chefankläger Robert Jackson gefordert hatte, dass künftig sich auch die USA an diesem Massstab messen lassen wollen.
Dass etwas nicht mehr stimmte im Staate USA sei offensichtlich geworden mit der Veröffentlichung der 5-Jahres-Planung des Pentagons, des «Quadrennial Defence Review Reports (QDR)» der Jahre 2001 und 2006. Darin wurde in völkerrechtswidriger Manier das Recht auf Präventivkrieg geltend gemacht. Damit der Leser sich diese Ungeheuerlichkeit wirklich vorstellen kann, überträgt der Autor diese Gesinnung auf das nachbarliche Zusammenleben von Privatpersonen, was dann etwa so lauten würde: «Du darfst deinen Nachbarn jederzeit erschiessen, wenn er dich stört. Du musst nur zwei Bedingungen erfüllen: Du musst behaupten, dass du dich bedroht gefühlt hast, und so gut zielen, dass er nachher nicht mehr aussagen kann.» (Betschon, S. 52) Der Autor gibt zu bedenken, dass diese schamlose Verachtung all der Werte, für die der Westen jahrhundertelang gekämpft hat, die Menschen im Mittleren Osten zuallererst, darüber hinaus aber auch die Zivilgesellschaft der Aggressoren mittel- und langfristig schädige.

Prinzip der souveränen Staaten vs. Prinzip des «Teile und herrsche!»

Diese aggressive und menschenverachtende Aussenpolitik des Imperiums ordnet der Autor vor dem Hintergrund zweier Prinzipien ein: dem Prinzip der souveränen Staaten auf der einen, dem des «Teile und herrsche!» auf der anderen Seite. Was die Generation, die noch den Kalten Krieg erlebt hat, kaum je für möglich hielt und was den klaren Blick auf die Gegenwart auch so schwer macht, ist der Sachverhalt, dass das erste der beiden Prinzipien, das Prinzip der souveränen Nationalstaaten, errungen nach dem 30jährigen Krieg im Westfälischen Frieden, heute nicht mehr von der einst gelobten Demokratie USA, sondern vom einst verfemten Russland vertreten wird, während das machiavellistische Prinzip des «Divide et impera!» von George W. Bush und heute auch von Friedensnobelpreisträger Obama hochgehalten wurde und werde. Auch wenn sich der Autor über diesen überraschenden Befund nicht wirklich freuen mag, so ist es ihm doch hoch anzurechnen, dass er ohne Scheuklappen und persönliche Vorlieben die Faktenlage unverstellt präsentiert.
Was schon 2007 an der Münchner Sicherheitskonferenz sichtbar geworden war, dass nämlich Russland unter Putin nicht mehr das schwache und auszubeutende postsowjetische Land war, sondern wieder eine Grossmacht, die in der Lage und gewillt war, sich zu wehren, und zwar sowohl ökonomisch als auch militärisch, wurde an derselben Konferenz im Jahre 2008 für alle greifbar: Während der russische Vizepremier Sergej Iwanow ein selbstbewusstes Land präsentierte, betonte er, dass dies nicht ein neues Blockdenken und Konfrontation bedeute, sondern ein friedliches Zusammenleben souveräner Staaten. Auf der Gegenseite stand ein US-Verteidigungsminister Robert Gates, der die Sicht des aggressiven Hegemons darlegte. Damit verortete sich Gates aber im Modell des britischen Empires à la Churchill und nicht in jenem von Frank­lin Delano Roosevelt. Diese beiden gegensätzlichen Politik­ansätze arbeitet Betschon heraus: Während das britische Empire eine Politik der Konflikte und der Manipulation, also des «Teile und herrsche!», vorgelebt habe, sei der US-Präsident der Vorkriegs- und der Kriegszeit, Franklin Delano Roosevelt, für das andere Modell der Zusammenarbeit, eben jenes unter souveränen Nationen, eingestanden. Infolge des frühen Todes von Roosevelt habe sich der Hardliner Truman dann der britischen Linie angeschlossen und so ohne Rücksicht auf irgend etwas die Atombombe eingesetzt.

Europa und Asien wachsen wirtschaftlich zusammen

Mag auch die US-Aussenpolitik vor Truman nicht immer ganz so lupenrein gewesen sein, wie oben dargestellt: Wohltuend ist es allemal, dass der Autor sich hier der Anti-Russ­land-Hetze im Westen entzieht und neue Blickweisen öffnet. Denn erst wenn das Feindbild Russland hinterfragt wird, wird der Weg frei für eine längst fällige Zusammenarbeit der europäischen Länder mit dem grossen Nachbarn im näheren, aber auch im ferneren Osten.
Im Kapitel Megatrends wagt der Autor denn auch einige höchst spannende und eigentlich auch höchst naheliegende Prognosen einer künftigen Entwicklung: Ohne sich auf den Zeitpunkt und die Reihenfolge versteifen zu wollen, könne aber doch mit folgendem gerechnet werden:
1.    Europa und Asien werden wirtschaftlich unumkehrbar zusammenwachsen.
2.    Eurasien wird eine föderalistische Handels-, Aussen- und Sicherheitspolitik entwickeln.
3.    Der Begriff «Westen» wird überflüssig werden: Westeuropa, Nordamerika und ­Israel bilden keine Einheit mehr.
4.    Kontinentaleuropa wird sich nach Osten ausrichten. Nordamerika wird nur noch für den Handel von Interesse sein.
5.    Die EU und die Nato dürften überdacht und durch etwas Neues ersetzt werden.
Und was, wenn die Bretton-Woods-Institutionen und die Uno in das neue Gravitationszentrum der Wirtschaftswelt verlegt würden, zum Beispiel nach Shanghai? Oder wenn die asiatischen Länder zum Schluss kämen, es brauche diese US-dominierten Institutionen nicht mehr, man könne gut und vor allem besser ohne sie leben? Und mit Europa habe man schon seit über 2000 Jahren zusammengelebt – lange, bevor der amerikanische Doppelkontinent von den Angelsachsen verunstaltet wurde? Lange hat es ja in der sogenannten neuen Welt gebraucht, bis sich die Weissen eine Entschuldigung abringen konnten bezüglich des Genozids an der indigenen Bevölkerung.
Betschon ist nicht sicher, ob die Europäer die Zeichen der Zeit wirklich schon erkannt haben und auf Asien zugehen werden – nichtsdestotrotz würden uns aber die Asiaten bereits entgegenkommen. Die Rede ist nicht nur vom Tourismus und den boomenden Uhrenboutiquen in Luzern und Interlaken, welche von der aufsteigenden chinesischen Mittelschicht gerne frequentiert werden, sondern auch von den Investoren aus China und Indien, die in Europa zunehmend alteingesessene Marken vor dem Ruin retten, wie zum Beispiel die indische Tata-Firmengruppe, die 2007 den britischen Stahlkonzern Corus, aber auch die Automobilfirmen Jaguar und Landrover übernahm.

Die Welt von morgen: Lateinamerika, Asien, Europa – und nebenbei die USA

Dass wir vor bzw. besser mitten in einer Zeitenwende stehen, wird offensichtlich in Afrika, wo immer mehr chinesische Unternehmen das tun, was sich bis anhin die ­Europäer reserviert hatten: Handelsbeziehungen aufbauen, Investitionen tätigen, Rohstoffe abbauen – nur, dass die Chinesen ihren Profit mit echten Wohltaten für die Einheimischen zu verbinden imstande sind. Ein Sachverhalt, den man im europäischen Kolonialismus, Imperialismus und im derzeitigen Neokolonialismus so nie angetroffen hat.
Während der Westen aber voller Misstrauen auf den chinesischen Drachen starrt und sich fragt, ob der so funktioniert wie der amerikanische Adler, also einen aggressiven Militarismus an den Tag legen werde, übersehen wir, dass die Welt sich in eine viereckige Welt verwandelt hat: Heute besteht sie aus Lateinamerika, Asien, ­Eu­ropa und nebenbei noch aus Nordamerika. Nebenbei? Unsere westlichen Medien unterschlagen dies ja gerne: Immer öfter fallen wichtige Entscheidungen ohne die ehemalige Supermacht Nummer 1. Zeit-Fragen berichtete über die Blamage von Phnom Penh2. Da dieses Ereignis in den Mainstream-Medien des Westens schlicht inexistent war, musste auf einen Artikel der «Asia Times» zurückgegriffen werden, der deutlich werden liess, wie weit wir im Westen hinter der realen Entwicklung hinterherhinken. Da war doch Obama von einem Treffen der ASEAN-Staaten ausgeladen worden. Die USA, die einen Spaltpilz zwischen die asiatischen Staaten legen wollten, vor allem zwischen den kleineren und China, sahen sich selber aussen vor. Die Welt ist eine andere geworden, so wie es Kishore Mahbubani uns schon lange zu erklären versucht – freundlich, aber in aller Bestimmtheit. Und wenn der Westen dies nicht zur Kenntnis nehmen wolle, sei der Bruch irreversibel. Dabei wäre es für alle besser, gemeinsam in die Zukunft zu schreiten. Doch dafür müsste der Westen seine Werte, die von der übrigen Welt hoch geachtet werden, auch wirklich leben, statt unter einem Werte-Deckmäntelchen knallharte Interessenpolitik zu betreiben.

IWF und Dollar-Hegemonie vor dem Ende

Betschon nennt mehrere Ereignisse, die diese Wendezeit illustrieren:
Die zehn südostasiatischen Staaten der ASEAN – da man sie im Westen kaum kennt, seien sie hier namentlich aufgezählt: Es sind dies Brunei, Kambodscha, Indonesien, Laos, Malaysia, Myanmar, die Philippinen, Singapur, Thailand und Vietnam –, diese zehn Staaten haben mit China, Japan und Südkorea den Asian Monetary Fund mit dem RMB/Yen als zentrale Währung geschaffen – ein Vorgang, der den US-dominierten IWF überflüssig werden lässt.
Dasselbe geschieht in Südamerika: Die Gründung des Latin American Monetary Fund führt dazu, dass der IWF in einem Staat nach dem anderen die Büros schliessen muss. Venezuela gibt den Mitgliedern die nötigen Kredite, den IWF auszahlen zu können.
In Europa erlebt der auch als Alternative zum Dollar gedachte Euro einen massiven Angriff, und zwar nicht aus China! Aber auch Russland tanzt nicht mehr nach der Pfeife Washingtons: Dort findet die allmähliche Verabschiedung von IWF und Dollarhegemonie dadurch statt, dass man sich vermehrt auf die eigenen Ressourcen und auf Gold verlässt.
Dies sind alles Vorgänge, die den USA längerfristig verunmöglichen werden, mit ihrer Dollardruckerpresse die eigenen Schulden den anderen Staaten der Erde aufzubürden. Vor allem, da die Mittel für das Militär gekürzt werden müssen und somit die altbewährte, deswegen nicht weniger räuberbandenmässige Kanonenboot-Diplomatie nicht mehr funktionieren wird.
Ein zentrales Jahr für das Schwinden des US-Einflusses auf diesem Planeten war das Jahr 2008: Zeitgleich mit Lehman Brothers ereigneten sich ohne jedes Zutun der mit sich selber beschäftigten USA folgende Begebenheiten:
•    In Lima trafen sich an die 60 Nationen zu einem Welt-Nahrungsmittel-Gipfel, mit dabei Angela Merkel, auch China, nicht aber die USA.
•    Gleichzeitig versammelten sich die Aussenminister der BRIC-Staaten in Jekaterinburg in Russland. Brasilien, Russland, Indien und China hatten dazu zwar die Europäer eingeladen, nicht aber die USA.
•    Ende Mai machte der neue russische Präsident seine erste Auslandreise. Ging es früher zuerst in die USA, so war nun China die erste Station.
•    Gleichzeitig fand ein wichtiger Gipfel zwischen Japan und China statt – und dies ohne die USA, was früher undenkbar gewesen wäre.
Europa: raus aus dem US-Würgegriff, zurück zu den eigenen Werten
In dieser Situation einer Welt, die sich ohne das Imperium problemlos organisiert, steht Europa vor der Frage, ob es nicht an die bewährten Wertvorstellungen anknüpfen sollte, die von den US-Neocons verächtlich als jene des «alten Europas» bezeichnet worden waren: Das wäre zum einen die Abkehr von spätkolonialistischen Vorstellungen, dann der Respekt vor der Souveränität anderer Staaten und die Nichteinmischung in deren innere Angelegenheiten – mithin also eine Zurückweisung der fragwürdigen R2P-Strategie, der «Responsibility to protect», der Schutzverantwortung, die ja, wie dies Hans-Christoph von Sponeck3 aufzeigte, immer nur als Vorwand gebraucht wurde, in anderen Ländern zu intervenieren, um sich dort die Rohstoffe zu sichern und China aussen vor zu halten, so im Sudan, in Libyen, fast auch in Syrien, hätten da nicht Russland und China ein beherztes Njet eingelegt. Oder wie es der russische Politologe Fursow4 eingängig formulierte: In Syrien seien die westlichen Kreuzritter an die chinesische Mauer gestossen!
Zu guter Letzt rät Betschon Europa, keine doppelten Wertmasstäbe anzuwenden. Beispiele dafür gäbe es genug, aufgelistet in den Büchern von Kishore Mahbubani,5 aber auch in den Aufsätzen des Völkerrechtlers Prof. Hans Köchler,6 der unter anderem die westlich dominierte Anklagepraxis des International Criminal Courts (ICC) scharf kritisiert.

Entwicklungskorridore mit perlenkettenartigen Entwicklungszentren

Europa auf diesem neu-alten Boden seiner besten abendländischen Tradition hätte im Osten auch einen Bündnispartner, der heute schon rund ein Viertel der Weltbevölkerung umfasst: die Shanghai Cooperation Organisation (SCO). China, Kasachstan, Kirgisistan, Russland, Tadschikistan, Usbekistan als Mitglieder treffen sich in diesem Rahmen regelmässig mit den Staaten mit Beobachterstatus wie der Mongolei, Indien, Pakistan und Iran. Wer in Europa meint, da könne nichts zusammenwachsen, weil es nicht zusammengehöre, muss seine Weltsicht überdenken, die auf die eurozentrierte Antike zurückgeht. Eine inner­eurasische Grenze gibt es nicht real geographisch-geologisch, sondern lediglich historisch-kulturell. Doch auch da verschwimmen die Grenzen schon früh, es sei nur an die russisch-westeuropäischen Verflechtungen erinnert, was den Austausch von Handwerkskunst, Gelehrten und Blaublütern betraf. Und hinter Russland steht China, welches schon seit Mitte der 1990er Jahre an der Errichtung von fünf Hauptinfrastrukturkorridoren arbeitet, die Asien mit Europa verbinden sollen: Eisenbahnen sollen lediglich deren Rückgrat bilden. Betschon betont, dass diese Entwicklungskorridore ähnlich den früheren Seidenstrassen perlenkettenartige Entwicklungszentren mit grosser Ausstrahlung entstehen lassen.

Peking–Hamburg:  Eisenbahn schneller als Schiffe

Wer hat das aber im wie gebannt auf die USA starrenden Europa wahrgenommen? Zum Beispiel, dass am 9. Januar 2008 zum ersten Mal eine Pioniereisenbahn mit Gütern für Europa in Bewegung gesetzt wurde, und zwar von Peking aus. Zielort war Hamburg! Eine Strecke von 9800 km durch sechs Länder hindurch. Das Resultat? Nach 18 Tagen war Hamburg erreicht – für die gleiche Destination hätte man auf dem Seeweg mit Containerschiffen fast 40 Tage benötigt! Ein Ereignis, welches ganz neue Dimensionen eröffnet – und ein Blick auf die Karte Eurasiens zeigt es: Was gibt es Naheliegenderes als den Ausbau der Landwege von China nach Europa? Eurasien ist ein Kontinent, eine zusammenhängende Landmasse, die natürlicherweise zusammengehört – was man vom Verhältnis Europas zu den USA, abgetrennt durch zwei Ozeane, nun wirklich nicht sagen kann.
Natürlich kommen dem Historiker bei diesem Sachverhalt eines transeurasischen Transportkorridors auch düstere Erinnerungen: Schon einmal hatten Länder Kontinentaleuropas versucht, auf dem Landweg die Verbindung mit dem Orient herzustellen. Man erinnert sich an das Projekt der «Berlin–Bagdad-Bahn». Wie der Historiker Daniele Ganser in seinem Buch «Europa im Erdölrausch» aufzeigt, hätte damit günstig Öl aus dem Irak in die zentraleuropäischen Wirtschaftszentren transportiert werden können. Ohne von der britischen Flotte und damit dem Weltreich Grossbritanniens abhängig zu sein. Wir alle wissen, was dann geschah: Ein kleiner Landstreifen war nicht in die deutsch-habsburgisch-osmanische Landbrücke integriert: Serbien. Dass dann im österreichisch besetzten Sarajevo der Schuss fiel, der der Seemacht Grossbritannien das Erdölmonopol im Nahen Osten sichern sollte, man spricht auch vom Ersten Weltkrieg, ist bekannt, wenn vielleicht auch weniger mit besagtem Hintergrund.
Mögen sich die europäischen Länder, Russland und China vorsehen und dagegen verwahren, dass die heutige (Noch-)Seemacht Nummer 1, die USA, hier etwas Ähnliches inszenieren wollen wie die Briten im Jahre 1914. Vergangene Destabilisierungsversuche in der Ukraine, in Aserbaidschan, den zentralasiatischen Republiken könnten vor diesem Hintergrund eingeordnet werden.

Das Imperium im Krebsgang – täglich in den Zeitungen zu lesen

Franz Betschon publizierte seine erhellende Analyse im Jahre 2009. Er braucht, wie der von ihm verehrte von Salis, nichts zu korrigieren. Im Gegenteil, viele von ihm erwähnte Problempunkte traten in den drei Jahren seither nur noch deutlicher zu Tage. Dass Präsident Obama Hagel als Verteidigungsminister durchgebracht hat, spricht Bände: Dass ein US-Verteidigungsminister vor der Pro-Israel-Lobby warnt und mit Iran Verhandlungen anstrebt, ein Aussenminister John Kerry Kairo, Riad und Doha besucht, Tel Aviv aber auslässt, ist das eine. Dass sich nun wieder Gespräche mit Iran ergeben, in denen die USA anwesend sind, gleichzeitig aber auch China und Russland, das andere. Dass der türkische Premierminister Zionismus mit Rassismus, Faschismus, Antisemitismus und Antiislamismus gleichsetzt und verurteilt, wofür er in israelischen Medien7 scharf kritisiert wird, aber trotzdem enger Verbündeter der USA bleibt und trotz oder gerade mit diesen Aussagen in die EU will, ein drittes. Dass ein Kenneth Waltz in ­Foreign Affairs von Juli/August 20128 Iran die Bombe zugestehen will, weil so die Welt sicherer werde, insbesondere der Nahe Osten, weil dann die Atommacht Israel ein Gegenüber habe – Israel, welches nach diesem Grand old man der US-Politologie die Hauptgefahr für den Frieden in der Region sei –, lässt aufhorchen. Das tönt zwar nach Schachbrett-Strategie eines Brzezinski, auf den sich Betschon mehrfach bezieht, aber einer Rückzugsstrategie der Schachspieler des Imperiums.

An Roosevelts Konzept der Achtung der Souveränität der Nationalstaaten anknüpfen

Es wäre den Menschen in Eurasien, aber auch den Menschen im Nahen Osten, und zwar egal welcher Nationalität oder Religionszugehörigkeit, zu wünschen, dass sich die chinesische Strategie der neuen Seiden­strassen und damit das friedliche Zusammenwirken in wirtschaftlicher und ­politischer Hinsicht ohne transatlantische Störmanöver verwirklichen lässt. Was für blühende Landschaften könnten entstehen, wenn der grosse Kontinent zusammenwüchse, so wie es auch Kishore Mahbubani immer wieder einbringt. Wenn die einstigen Todfeinde Japan und China nach dem Grauen des Zweiten Weltkriegs, nach den über 30 Millionen von den Japanern getöteten Chinesen, heute friedlich kooperieren, wieso sollte das im Nahen Osten nicht auch möglich sein? Und warum sollten sich die USA nicht wieder an Roosevelts Konzept der Achtung der Souveränität der Nationalstaaten orientieren? Angesichts der horrenden Verschuldung eigentlich ein Gebot der Stunde – und des gesunden Menschenverstandes. Eine Aufgabe, die Friedensnobelpreisträger Obama gut anstünde. Aber auch die EU könnte sich ihres Nobelpreises würdig erweisen und die Feindseligkeiten Richtung Osten begraben. Und die Schweizer Bevölkerung könnte sich in dieser nicht einfachen Gemengelage als Nation der Guten Dienste vermittelnd einbringen und mit ihrem Föderalismus weiter vorleben, wie sich ein erspriessliches und friedliches Zusammenleben gestalten lässt, ohne mit Grossgebilden zu liebäugeln.
Wenn das Buch von Franz Betschon das Denken, Fühlen und Handeln in diese Richtung zu lenken vermag, wird es sich segensreich auswirken. Man wünscht ihm eine grosse Leserschaft – nicht nur in der Schweiz.    •

1    Franz Betschon: Das eurasische Schachturnier. Krisen, Hintergründe und Prognosen. Frankfurt/Main, 2009. ISBN 978-3-8301-1234-1.
2    David P. Goldman: Nach-US-Welt, geboren in Phnom Penh. In: Zeit-Fragen Nr. 53 vom 19.12.2012
3    Dr. h.c. Hans-Christof von Sponeck: Der R2P-Versuch in Libyen ist kläglich gescheitert. In: Zeit-Fragen Nr. 18/19 vom 30.4.2012
4    Schlag gegen Syrien – Ziel: Russland. Interview mit Prof. Andrej Iljitsch Fursow. In: Zeit-Fragen Nr. 37 vom 3.9.2012
5    Kishore Mahbubani: Die Rückkehr Asiens. Berlin 2008. ISBN 978-3549073513
6    Hans Köchler: Weltgericht ohne Weltstaat. Straf­justiz unter dem Diktat der Realpolitik? Kommentar zu Idee und Wirklichkeit des Internationalen Strafgerichtshofes zehn Jahre nach dem Inkrafttreten des Römer Statutes. Wien, 1.7.2012.
http://i-p-o.org/Koechler-ICC-Weltgericht-ohne-Weltstaat-IPO-OP-1July2012.htm 
7    At UN conference, Erdogan calls Zionism «crime against humanity». In: Haaretz vom 28.2.13.

www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/at-un-conference-erdogan-calls-zionism-crime-against-humanity.premium-1.506392
8    Kenneth N. Waltz: Why Iran should get the bomb. Nuclear balancing would mean stability. In: ­Foreign Affairs July/August 2012. Hrsg: Council on Foreign Relations. Deutsche Übersetzung in Zeit-Fragen Nr. 43/44 vom 11.10.2012

Im Kapitel Megatrends wagt der Autor denn auch einige höchst spannende und eigentlich auch höchst naheliegende Prognosen einer künftigen Entwicklung: Ohne sich auf den Zeitpunkt und die Reihenfolge versteifen zu wollen, könne aber doch mit folgendem gerechnet werden:
1.    Europa und Asien werden wirtschaftlich unumkehrbar zusammenwachsen.
2.    Eurasien wird eine föderalistische Handels-, Aussen- und Sicherheitspolitik entwickeln.
3.    Der Begriff «Westen» wird überflüssig werden: Westeuropa, Nord­amerika und Israel bilden keine Einheit mehr.
4.    Kontinentaleuropa wird sich nach Osten ausrichten. Nordamerika wird nur noch für den Handel von Interesse sein.
5.    Die EU und die Nato dürften überdacht und durch etwas Neues ersetzt werden.

Ein zentrales Jahr für das Schwinden des US-Einflusses auf diesem Planeten war das Jahr 2008: Zeitgleich mit Lehman Brothers ereigneten sich ohne jedes Zutun der mit sich selber beschäftigten USA folgende Begebenheiten:
•    In Lima trafen sich an die 60 Nationen zu einem Welt-Nahrungsmittel-Gipfel, mit dabei Angela Merkel, auch China, nicht aber die USA.
•    Gleichzeitig versammelten sich die Aussenminister der BRIC-Staaten in Jekaterinburg in Russland. Brasilien, Russland, Indien und China hatten dazu zwar die Europäer eingeladen, nicht aber die USA.
•    Ende Mai machte der neue russische Präsident seine erste Auslandreise. Ging es früher zuerst in die USA, so war nun China die erste Station.
•    Gleichzeitig fand ein wichtiger Gipfel zwischen Japan und China statt – und dies ohne die USA, was früher undenkbar gewesen wäre.

La stratégie des nouvelles routes de la soie

La stratégie des nouvelles routes de la soie – un modèle de paix pour l’Eurasie

Pour que les Européens ne restent pas à la traîne du courant de l’histoire – au sujet de l’analyse brillante de la situation géopolitique par Franz Betschon

par Tobias Salander, historien

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Pendant que les Etats-Unis titubent d’une crise à l’autre, et que l’Europe n’arrive pas à détourner son regard de son ancienne puissance protectrice dans l’espoir de ne pas être entraîné dans l’abîme, il règne en Asie et en Amérique latine une atmosphère de renouveau. Des auteurs comme Kishore Mahbubani essaient depuis un certain temps de démontrer aux contemporains de l’hémisphère occidental qu’on se trouve de toute évidence devant un tournant historique. Mais que faire, surtout en Europe? Avec qui coopérer si ce n’est pas avec la puissance guerrière en déclin?
Ne serait-il pas tout naturel de tourner le regard vers l’Est? Puisque l’Europe se trouve bien au bord de la grande île mondiale de l’Eurasie. Un regard, cependant pas dans le sens impérialiste de Bismarck qui a localisé «son Afrique» en Europe de l’Est, et pas non plus dans le sens du cliché de la guerre froide, qui appartient heureusement au passé depuis plus de 20 ans. Mais pourquoi pas un rapprochement en partenariat, en amitié et avec considération des mérites des peuples des pays respectifs?
Si nous ne voyons pas comment l’Asie se développe, l’Asie se développera aussi sans nous en un nouveau centre de gravitation de l’économie mondiale: c’est ce qu’un analyste ayant beaucoup voyagé, ouvert au monde, formé et ancré dans la meilleure tradition suisse, nous soumet à réfléxion: «Das eurasische Schachturnier» [Le tournoi d’échec eurasien], c’est le titre que Franz Betschon donne à son livre, qui sera présenté ci-dessous. Avec ce titre il fait allusion à un livre de Zbigniew Brzezinski qui porte un titre semblable. Mais son ton, le fondement de son analyse et sa perspective sont heureusement en totale contradiction avec l’ouvrage de référence négatif de la géostratégie impériale et de l’outrecuidance de la puissance mondiale.

«The Empire is over.» L’empire américain, la suprématie de la seule puissance mondiale serait du passé, un ordre mondial centré sur l’Eurasie serait en train de s’installer, uniquement centré sur l’Asie, si l’Europe ne s’avance pas vers l’Asie. C’est la quintessence de ce livre éclairant qui mérite d’être lu: «Das eurasische Schachturnier. Krisen Hintergründe und Prognosen» de Franz Betschon1. Ce citoyen suisse est docteur en sciences techniques et ingénieur mécanique diplômé de l’EPFZ, en plus diplômé de la Harvard Business School à Boston, colonel d’état-major de l’aviation à l’armée. Un scientifique formé dans la meilleure tradition suisse, ouvert au monde et économiste disposant d’une intelligence analytique aigüe. En tant que personne ayant vu du pays et qui, entre autre, a été conseiller d’administration d’une entreprise high-tech israélienne, qui, construite avec de l’aide suisse, appartient actuellement aux entreprises de pointe de son genre dans le monde, l’auteur essaie de comparer et d’approfondir ses expériences et ses observations au moyen de l’étude de sources publiquement accessibles pour comprendre l’actualité et pour ne pas rester en arrière du développement. Betschon a recours à des sources de beaucoup de pays, car dans son activité, il s’est aperçu que le regard européen sur le monde s’est pas mal rétréci pendant les décennies de la guerre froide, et que dans d’autres parties du monde, les mêmes problèmes sont considérés sous un autre jour. Reconnaître les signes du temps veut dire également s’adapter à temps aux nouveaux développements pour mieux contrer des dangers éventuels.
Comme grand modèle, qui manque dans le monde moderne, surtout en Suisse, et cela douloureusement, Betschon évoque Jean Rodolphe von Salis. Ce que ce citoyen du monde suisse a réussi lors de la Seconde Guerre mondiale depuis la Suisse, et ce qui lui a procuré ainsi qu’à la Suisse l’estime mondiale, c’est-à-dire un jugement cohérent de la situation de guerre, von Salis n’avait pu le faire que sur la base d’un large réseau. Avec des conversations téléphoniques avec ses connaissances dans différents pays, il s’est procuré un grand savoir et cela malgré l’écoute des services secrets.
Pour nous, c’est plus facile aujourd’hui. Aux temps du World Wide Web, un clic de souris nous amène des journaux de l’espace asiatique, africain, et de l’Amérique latine.

A partir de quel moment les Etats-Unis sont-ils devenus tellement violents? Mot-clé: «QDR»

L’analyse de Betschon sur 200 pages, culminant dans la citation ci-dessus, est passionnante et met de l’ordre dans les idées qui, dans les flots du «tittytainment du mainstream», ont tendance à être incohérents.
Lorsque l’auteur arrive à la conclusion que les jours de la dominance américaine sont définitivement passés, ce n’est pas sur un fond de ressentiments antiaméricains comme on pourrait le penser. Tout au contraire, l’auteur rend hommage à l’engagement désintéressé des Etats-Unis en Europe pendant les heures les plus noires de la Seconde Guerre mondiale – mais pas sans se poser la question de savoir à partir de quel moment l’Amérique est soudain devenue si violente: qu’elle ait rendu la torture de nouveau acceptable, qu’elle ait mené des guerres préventives sans penser aux principes de Nuremberg, dans lesquels une guerre d’agression est déclarée comme le pire des crimes et à l’occasion desquels le procureur principal Robert ­Jackson avait exigé publiquement qu’à l’avenir les USA veuillent aussi être jugés à la même aune.
Il est devenu évident que les choses vont mal aux Etats-Unis lors de la publication du plan de 5 ans du Pentagone, le «Quadrennial Defence Review Report (QDR)» des années 2001 à 2006. A l’encontre du droit international, ce rapport exige le droit à la guerre préventive. Afin que le lecteur puisse comprendre cette monstruosité, l’auteur transpose cette mentalité dans la cohabitation de voisins qui s’exprimeraient de la façon suivante: tu peux fusiller ton voisin sans autre s’il te dérange. Tu ne dois remplir que deux conditions: tu dois prétendre que tu t’es senti menacé et viser de telle sorte qu’il ne puisse ensuite plus témoigner.» (Betschon, p. 52) L’auteur donne à réfléchir que, si ce mépris sans pudeur de toutes les valeurs pour lesquelles l’Occident s’est battu pendant des décennies, porte préjudice aux êtres humains au Moyen-Orient en premier lieu, mais à moyen et long terme aussi à la société civile des agresseurs.

Le principe des Etats souverains versus le principe du «Diviser pour régner!»

L’auteur classe cette politique étrangère de l’Empire, agressive et méprisante pour le genre humain, sur la base de deux principes: le principe d’Etats souverains et le principe du «diviser pour régner». Ce que la génération ayant vécu la guerre froide ne pouvait jamais tenir pour possible, et ce qui rend si difficile un regard clair sur notre présent, c’est le fait que le premier des deux principes, le principe des Etats nations souverains, établi après la guerre de Trente Ans lors de la Paix de Westphalie, ne soit plus représenté aujourd’hui par la démocratie des USA autrefois louée, mais par la Russie autrefois proscrite, pendant que le principe machiavélique du «diviser pour régner», est brandi par George W. Bush et aujourd’hui par le Prix Nobel de la paix Obama. Même si l’auteur ne peut pas vraiment ce réjouir de ce résultat surprenant, il faut reconnaître qu’il présente les faits comme ils sont sans œillères et sans égard pour ses préférences personnelles.
Ce qui avait déjà été visible en 2007, lors de la Conférence de Sécurité de Munich, à savoir que la Russie sous Poutine n’était plus ce pays postsoviétique faible et à exploiter, mais de nouveau une grande puissance, capable et décidée à se défendre, et cela aussi bien économiquement que militairement, est devenu saisissable pour tout le monde lors de la même conférence en 2008: le Premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a présenté un pays sûr de lui tout en soulignant que cela ne signifiait pas de nouveaux blocs et confrontations, mais une cohabitation pacifique d’Etats souverains. Alors qu’au camp opposé, le ministre de la Défense des USA, Robert Gates, a présenté le point de vue d’une hégémonie agressive. Avec cela Gates s’est positionné selon le modèle de l’Empire britannique à la Churchill et pas selon celui de Franklin Delano Roosevelt. Ces deux conceptions opposées de la politique, Betschon les fait très bien ressortir: alors que l’Empire britannique présente une politique de conflits et de manipulation, donc le «diviser pour régner», le président des USA d’avant et pendant la guerre a répondu de l’autre modèle de la coopération, celui des nations souveraines. En raison du décès prématuré de Roosevelt, le pur et dur Truman a rejoint la ligne britannique, et ainsi il a déployé, sans aucun égard, la bombe nucléaire.

L’Europe et l’Asie se soudent économiquement

Même si la politique étrangère avant Truman n’a pas toujours été exemplaire comme présenté ci-dessus, il est tout de même bienfaisant que l’auteur se soustraie au dénigrement antirusse de l’Occident et ouvre de nouvelles manières de voir. Car c’est seulement en remettant en question le spectre russe que la voie se libère pour une coopération des pays européens avec les grandes nations du Proche et de l’Extrême-Orient nécessaire depuis longtemps.
Dans le chapitre «megatrends» [tendances mégas], l’auteur ose émettre quelques pronostics extrêmement passionnants et au fait très convaincants du développement futur: sans se fixer sur une date et un ordre, on pourrait s’attendre aux développements suivants:
1.    L’Europe et l’Asie se souderont économiquement sans retour.
2.    L’Eurasie développera une politique fédéraliste de commerce, d’extérieur et de sécurité.
3.    La notion d’«Occident» deviendra superflue: L’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et Israël ne formeront plus une unité.
4.    L’Europe continentale s’orientera vers l’Est. L’Amérique du Nord ne sera intéressante plus que pour le commerce.
5.    L’UE et l’OTAN devront être reconsidérés et remplacés par quelque chose de nouveau.
Et qu’est-ce qui se passerait si les institutions de Bretton Woods et l’ONU étaient transférées vers le nouveau centre de gravité du monde économique, par exemple à Shanghai? Ou bien si les pays asiatiques arrivaient à la conclusion de ne plus avoir besoin de ces institutions dominées par les Etats-Unis et de pouvoir très bien vivre sans elles et même mieux? Et avec l’Europe, on a déjà cohabité depuis 2000 ans – longtemps avant que le double continent américain ait été défiguré par les Anglo-Saxons? Il a fallu beaucoup de temps dans le soi-disant nouveau monde avant que les blancs se soient arraché une excuse concernant le génocide de la population locale.
Betschon n’est pas sûr que les Européens aient vraiment déjà reconnu les signes du temps et se dirigeront vers l’Asie – néanmoins les Asiatiques viendraient déjà à notre rencontre. Il ne parle pas seulement du tourisme et des boutiques de montres en plein essor à Lucerne et Interlaken, volontiers fréquentées par la classe moyenne chinoise en hausse, mais aussi des investisseurs de Chine et d’Inde qui sauvent de la ruine en Europe de plus en plus d’anciennes marques, comme par exemple le groupe de sociétés indien Tata, qui a repris en 2007 le groupe d’acier britannique Corus, mais aussi les usines d’automobiles Jaguar et Landrover.

Le monde de demain: L’Amérique latine, l’Asie, l’Europe et à part les Etats-Unis, sur la touche

Que nous sommes au beau milieu d’un tournant d’époque est évident notamment en Afrique, où de plus en plus d’entreprises chinoises font ce qui a été réservé aux Européens: établir des relations commerciales, effectuer des investissements, exploiter des matières premières – à la différence près que les Chinois sont capables de lier leurs profits à de vrais bienfaits pour les populations locales. Un fait qu’on n’a jamais rencontré dans le colonialisme européen, dans l’impérialisme et dans le néocolonialisme actuel.
Alors que l’Occident fixe plein de méfiance le dragon chinois et se demande s’il fonctionne comme l’aigle américain – sur la base d’un militarisme agressif –, nous ne voyons pas que ce monde s’est mué en un monde rectangulaire: aujourd’hui, il est composé de l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe et à part encore les Etats-Unis, sur la touche. A part? Nos médias occidentaux omettent volontiers de nous le dire: de plus en plus de décisions importantes sont prises sans l’unique ancienne superpuissance. Horizons et débats a parlé récemment de cette humiliation à Phnom Pen2. Comme cet événement s’est avéré tout simplement inexistant dans les médias du mainstream occidental, on a dû avoir recours à un article de l’«Asia Times» qui a montré clairement que l’Occident à une longueur de retard sur le développement actuel réel. Il y a eu Obama, qui a été décommandé d’une rencontre des Etats Asean. Les USA qui voulaient créer une fissure entre les Etats asiatiques, avant tout entre les petits et la Chine, se sont retrouvés mis à l’écart. Le monde est devenu autre, tout comme Kishore Mahbubani tente de nous l’expliquer depuis longtemps – aimablement, mais avec fermeté. Et si l’Occident ne veut pas en prendre connaissance, la rupture sera irréversible. Cependant, il serait meilleur pour tous d’avancer ensemble vers le futur. Mais pour cela, l’Occident devrait vivre réellement ses valeurs, en haute estime dans le reste du monde, au lieu de faire une politique d’intérêts impitoyable sous couvert de valeurs affichées.

Le FMI et l’hégémonie du dollar proches de leur fin

Betschon cite plusieurs événements qui illustrent ce tournant:
Les dix Etats de l’Asie du Sud-Est de l’ASEAN – comme on ne les connaît que très peu en Occident, ils seront cités ici: le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam –, ces dix Etats ont créé avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud l’Asian Monetary Fund avec les RMB/Yen comme monnaie centrale – un processus qui rendra superflu le FMI dominé par les Etats-Unis.
La même chose se passe en Amérique du Sud: la fondation du Latin American Monetary Fund a pour résultat que le FMI doit fermer ses bureaux dans les Etats l’un après l’autre. Le Venezuela donne aux membres les crédits nécessaires pour pouvoir désintéresser le FMI.
En Europe, l’euro, prévu comme alternative au dollar, vit une attaque massive et cela pas depuis la Chine! Mais il y a aussi la Russie, qui ne danse plus aux sons de Washington: là-bas, peu à peu se font les adieux au FMI et à l’hégémonie du dollar en se fiant davantage aux propres ressources et à l’or.
Ce sont ces processus qui, à long terme, empêcheront les Etats-Unis, à l’aide de leur planche à billets, de mettre leurs propres dettes sur le dos des autres pays du monde. Avant tout parce que les dépenses pour l’armée doivent être réduites, et que par la suite leur bonne vieille diplomatie de canonnière à la mode des bandes de brigands ne fonctionnera plus.
Une année centrale pour la diminution de l’influence des USA a été l’année 2008: C’est en même temps que l’effondrement de Lehman Brothers qu’ont eu lieu les événements suivants, sans la contribution des Etats-Unis, trop occupés par leurs propres problèmes:
•    A Lima, environ 60 nations se sont rencontrées pour un sommet mondial sur l’alimentation, avec la présence d’Angela Merkel, la Chine, mais sans les USA.
•    En même temps se sont réunis les ministres des Affaires étrangères des Etats BRICS à Iekaterinbourg en Russie. Etaient invités le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Mais pas les USA.
•    Fin mai, le nouveau président russe a effectué son premier voyage à l’étranger. Jadis on allait d’abord aux USA, mais cette fois, la Chine a été la première destination.
•    En même temps un sommet important a eu lieu entre le Japon et la Chine – et cela sans les USA, ce qui aurait été impensable auparavant.
Europe: sortir de l’étau des Etats-Unis, retour aux propres valeurs
Dans cette situation d’un monde s’organisant sans problèmes sans l’Empire, l’Europe se retrouve devant la question de savoir si elle ne devrait pas renouer avec ses valeurs éprouvées, lesquelles avaient été désignées avec mépris par les néoconservateurs américains comme celles d’une «vieille Europe»: cela signifierait, d’un côté, abandonner les idées colonialistes tardives, ensuite respecter la souveraineté des autres Etats et la non-ingérence dans leurs affaires internes – donc faire preuve d’un refus de la stratégie douteuse du R2P, ce concept de «Responsability to protect», en effet, cette responsabilité de protéger, comme Hans-Christof von Sponeck3 l’a démontré, a toujours été utilisée comme prétexte pour intervenir dans d’autres pays pour s’assurer les matières premières et pour garder la Chine à l’écart, comme par exemple au Soudan, en Libye, et presque aussi en Syrie, si la Russie et la Chine n’avaient pas déposé leur «niet» courageux. Ou bien, comme l’a expliqué très clairement le politologue russe Fursov:4 en Syrie, les Croisés occidentaux se sont heurtés au Mur chinois!
Finalement, Betschon conseille à l’Europe de ne pas utiliser de doubles critères de qualité au niveau des valeurs. Il y en aurait déjà assez d’exemples, énumérés dans le livre de Kishore Mahbubani,5 mais aussi dans les exposés du spécialiste en droit international, Hans Köchler,6 qui a entre autre sévèrement critiqué la pratique d’accusation dominée par l’Occident de l’International Criminal Court (ICC).

Des corridors de développement avec des centres de développement en chaîne perlée

L’Europe, sur cet ancien et nouveau sol des meilleures traditions occidentales, aurait un allié à l’Est qui comprend déjà aujourd’hui environ un quart de la population mondiale: la Shanghai Cooperation Organisation (SCO). Ses membres que sont la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan se rencontrent régulièrement dans ce cadre avec des Etats au statut d’observateur, comme la Mongolie, l’Inde, le Pakistan et l’Iran. Celui en Europe qui croit que rien ne peut là se souder ni ne s’accorder devrait reconsidérer sa façon de voir le monde, remontant à l’antiquité euro-centrée. Une frontière intérieure de l’Eurasie n’existe pas réellement du point de vue géographique et géologique, elle n’est qu’historique et culturelle. Mais là aussi, les frontières s’estompent déjà très tôt, rappelons-nous les interdépendances russes avec l’Europe occidentale en ce qui concerne les échanges d’art artisanal, de scientifiques et de gens au sang bleu. Et derrière la Russie, il y a la Chine qui œuvre déjà depuis le milieu des années 1990 à la création de cinq corridors d’infrastructure qui devront relier l’Asie à l’Europe: les chemins de fer en constitueront seulement l’épine dorsale. Betschon souligne que ces corridors de développement, semblables aux anciennes routes de la soie, créent des centres de développement en chaîne perlée avec un fort rayonnement.

Pékin – Hambourg: les trains plus rapides que les bateaux

Mais qui, dans cette Europe au regard toujours fixé sur les Etats-Unis, s’en est aperçu? Le 9 janvier 2008 par exemple, un train pionnier a été mis en route pour la première fois avec des biens pour l’Europe, et cela depuis Pékin. Destination Hambourg! Un trajet de 9800 km à travers six pays. Le résultat? Arrivée à Hambourg au bout de 18 jours – pour la même destination par voie maritime avec des porte-conteneurs on aurait mis presque 40 jours! Un événement qui ouvre de toutes nouvelles dimensions – et un regard sur la carte de l’Eurasie le montre: qu’est-ce qu’il y a de plus naturel que le renforcement des voies terrestres depuis la Chine vers l’Europe? L’Eurasie est un continent en soi, une masse territoriale naturellement faite pour constituer une seule et même superficie – ce que l’on ne peut vraiment pas dire de la relation entre l’Europe et les Etats-Unis, séparés par deux océans.
Naturellement, pour l’historien, il y a aussi des souvenirs sombres en ce qui concerne un corridor transeurasien: les pays de l’Europe continentale ont déjà une fois essayé d’établir un lien par voie terrestre avec l’Orient. Qu’on se rappelle le projet du «chemin de fer Berlin-Bagdad». Comme le démontre l’historien Daniele Ganser dans son livre «Europa im Erdölrausch» [L’Europe dans la fièvre pétrolière], on aurait pu transporter de façon peu coûteuse du pétrole depuis l’Irak jusque dans les centres économiques de l’Europe centrale. Et cela sans dépendre de la flotte britannique, donc de l’Empire mondial britannique. Nous savons tous, ce qui est arrivé alors: un petit bout de pays n’était pas intégré dans le pont terrestre germano-habsbourgeois-ottoman: la Serbie. Qu’il y ait eu par la suite ce coup de fusil dans le Sarajevo occupé par l’Autriche – qui devait assurer à la puissance maritime de la Grande-Bretagne le monopole pétrolier au Proche-Orient, et l’on parle là aussi de la Première Guerre mondiale – cela est connu, certes mais peut-être moins connu avec ladite toile de fond sus-mentionnée.
Les pays européens, la Russie et la Chine doivent se tenir sur leurs gardes et empêcher puissance maritime encore numéro 1, les Etats-Unis, mettent en scène là quelque chose de semblable à ce que firent les Britanniques en 1914. Des essais de déstabilisation par le passé en Ukraine, en Azerbaïdjan, dans les républiques centrasiatiques pourraient être classifiés en prolongement de cet arrière-fond.

L’empire marche à reculons – à lire quotidiennement dans les journaux

Franz Betschon a publié son analyse en 2009. Tout comme von Salis, qu’il vénère, il n’a pas besoin de corriger quoi que ce soit. Au contraire, beaucoup de points problématiques qu’il a cités sont devenus encore plus évidents après trois ans. Que le président Obama ait pu faire admettre Hagl comme ministre de la Défense en dit long: qu’un ministre de la Défense des Etats-Unis mette en garde contre le lobby pro-Israël et aspire à des négociations avec l’Iran, qu’un ministre des Affaires étrangères, John Kerry, visite le Caire, Riad et Doha, mais laisse de côté Tel Aviv, c’est quelque chose. Que maintenant des négociations avec l’Iran soient possibles avec la présence des Etats-Unis, et en même temps aussi la Chine et la Russie, c’est encore autre chose. Que le Premier ministre turc mette sur le même plan le sionisme, le fascisme, l’antisémitisme et l’antiislamisme et les condamne, et se fasse vivement critiquer dans les médias israéliens,7 mais qu’il reste quand-même un allié étroit des Etats-Unis et qu’il veuille, malgré ou bien justement à cause de ces déclarations, adhérer à l’UE, est encore un troisième élément. Qu’un Kenneth Waltz veuille accorder, dans Foreign Affairs de juillet/août 2012,8 la bombe à l’Iran, parce que le monde deviendrait ainsi plus sûr, surtout le Proche-Orient, parce que la puissance nucléaire d’Israël aurait ainsi un adversaire – Israël qui, d’après ce «Grand old man» des sciences politiques américaines, représenterait le danger principal pour la paix dans la région –, voilà qui nous fait dresser l’oreille! Cela sonne un peu comme une stratégie d’échiquier d’un Brzezinski, auquel Betschon se réfère plusieurs fois, mais alors une stratégie de retrait des joueurs d’échec de l’Empire.

Renouer avec le concept de Roosevelt du respect de la souveraineté des Etats-nations

Il serait souhaitable pour les habitants de l’Eurasie, mais aussi du Proche-Orient, et cela de quelque nationalité et de quelque appartenance religieuse fussent-ils, que la stratégie chinoise des nouvelles routes de la soie puisse se réaliser et ainsi la cohabitation pacifique économique et politique, et cela sans manœuvres déstabilisatrices transatlantiques. Quels paysages florissants pourraient en résulter, si ce grand continent pouvait se ressouder, comme Kishore Mahbubani ne cesse de répéter. Si les anciens ennemis mortels, Japon et Chine, après les affres de la Seconde Guerre mondiale et après les plus de 30 millions de Chinois tués par les Japonais, peuvent aujourd’hui coopérer paisiblement, pourquoi cela ne devrait-il pas être possible au Proche-Orient? Et pourquoi les Etats-Unis ne devraient-ils pas s’orienter selon le modèle de Roosevelt du respect de la souveraineté des Etats-nations? Vu l’endettement exorbitant, c’est une nécessité de l’heure – et aussi celle du bon sens. Une tâche qui siérait bien au Prix Nobel Obama. Mais l’UE également pourrait se rendre digne de son prix Nobel et enterrer son hostilité en direction de l’Est. La population suisse pourrait alors, dans cette situation confuse et complexe, s’investir comme nation des bons services et vivre son fédéralisme comme exemple d’une cohabitation édifiante et pacifique, et cela sans lorgner du côté des grandes puissances.
Si le livre de Franz Betschon peut diriger pensée, réflexion et action dans cette direction, il s’avérera riche en effets bénéfiques. On lui souhaite un large lectorat, et bien sûr pas seulement en Suisse.     •

1    Franz Betschon: Das eurasische Schachturnier. Krisen, Hintergründe und Prognosen. Frankfurt/Main, 2009. ISBN 978-3-8301-1234-1.
2    David P. Goldman: Un monde sans dominance des USA, né à Phnom-Penh. In: Horizons et débats no 53 du 28/12/12
3    Hans-Christof von Sponeck: La tentative d’appliquer la responsabilité de protéger a lamentablement échoué en Libye. In: Horizons et débats no 18/19
du 7/5/12
4    Frappe contre la Syrie – cible: la Russie. Interview d’Andrej Iljitsch Fursov. In: Horizons et débats no 37 du 10/9/12
5    Kishore Mahbubani: Die Rückkehr Asiens. Berlin 2008. ISBN 978-3549073513
6    Hans Köchler: Weltgericht ohne Weltstaat. Strafjustiz unter dem Diktat der Realpolitik? Kommentar zu Idee und Wirklichkeit des Internationalen Strafgerichtshofes zehn Jahre nach dem Inkrafttreten des Römer Statutes. Vienne, 1/7/12.
http://i-p-o.org/Koechler-ICC-Weltgericht-ohne-Weltstaat-IPO-OP-1July2012.htm
7    At UN conference, Erdogan calls Zionism «crime against humanity». In: Haaretz du 28/2/13.
www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/at-un-conference-erdogan-calls-zionism-crime-against-humanity.premium-1.506392
8    Kenneth N. Waltz: Why Iran should get the bomb. Nuclear balancing would mean stability.
In: Foreign Affairs July/August 2012. Ed.: Council on Foreign Relations. Traduction française in:
Horizons et débats no 43/44 du 22/10/12

Dans le chapitre «megatrends» [tendances mégas], l’auteur ose émettre quelques pronostics extrêmement passionnants et au fait très convaincants du développement futur: sans se fixer sur une date et un ordre, on pourrait s’attendre aux développements suivants:
1.    L’Europe et l’Asie se souderont économiquement sans retour.
2.    L’Eurasie développera une politique fédéraliste de commerce, d’extérieur et de sécurité.
3.    La notion d’«Occident» deviendra superflue: L’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et Israël ne formeront plus une unité.
4.    L’Europe continentale s’orientera vers l’Est. L’Amérique du Nord ne sera intéressante plus que pour le commerce.
5.    L’UE et l’OTAN devront être reconsidérés et remplacés par quelque chose de nouveau.


Une année centrale pour la diminution de l’influence des USA a été l’année 2008: C’est en même temps que l’effondrement de Lehman Brothers qu’ont eu lieu les événements suivants, sans la contribution des Etats-Unis, trop occupés par leurs propres problèmes:
•    A Lima, environ 60 nations se sont rencontrées pour un sommet mondial sur l’alimentation, avec la présence d’Angela Merkel, la Chine, mais sans les USA.
•    En même temps se sont réunis les ministres des Affaires étrangères des Etats BRICS à Iekaterinbourg en Russie. Etaient invités le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Mais pas les USA.
•    Fin mai, le nouveau président russe a effectué son premier voyage à l’étranger. Jadis on allait d’abord aux USA, mais cette fois, la Chine a été la première destination.
•    En même temps un sommet important a eu lieu entre le Japon et la Chine – et cela sans les USA, ce qui aurait été impensable auparavant.