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vendredi, 12 décembre 2008

El "factor femenino" en la politica exterior de EEUU

El “factor femenino” en la política exterior de EEUU

La ex primera dama de EEUU y hoy senadora por el estado de Nueva York Hillary Clinton, puede ser la tercera secretaria e Estado en la historia del país. Esto tendrá lugar si el Congreso aprueba los nombramientos del presidente electo Barack Obama. Cometa Víctor Enikeev.

No solo en el deporte sino asimismo en la política es prestigioso entrar en el primer trío. Pero la elevada atención hacia Hillary Clinton obedece no solo a esto. Durante la presidencia de Bill Clinton ella aprendió las sutilezas diplomáticas, conoció a muchos estadistas y políticos del mundo. Por añadidura, la senadora por el estado de Nueva York se distingue por su despierta inteligencia y una lengua mordaz.


Los cálculos de algunos observadores de que con la señora Clinton la política exterior de EEUU posiblemente se suavice, o bien tome una imagen más afable son poco reales. Es cierto que Barack Obama expresó la esperanza de que con su ayuda de ella se logre mejorar la fisonomía de EEUU. Pero, como es sabido, la política exterior de EEUU es definida por el presidente de la nación y por la cúpula estadounidense. Y ésta, como muestra la práctica de los últimos decenios, está propensa al conservadurismo y unida en su pretensión de imponer el liderazgo norteamericano, en esencia, del dominio norteamericano en el mundo. Amén de esto, la señora Clinton puede, lisa y llanamente, ofenderse de que alguno que otro ose asociar las posibles modificaciones en la política exterior de EEUU al hecho de ser mujer. Aquí pueden presentarse acusaciones contra el chovinismo masculino. Pues, como escribieron las revistas estadounidenses, cuando era joven se la veía entre feministas. Recordemos asimismo que cuando el Departamento de Estado estuvo encabezado por Madeleine Albright, a propósito, durante la presidencia de Bill Clinton, EEUU bombardearon a Yugoslavia. Con la segunda jefa de este departamento, Condoleezza Rice, Washington desató sus guerras contra Irak y Afganistán. Justo durante de su ejercicio EEUU ha estropeado mucho las relaciones con Rusia e incluso con sus aliados por la línea de la OTAN.

Ahora bien, ¿qué se puede esperar de la señora Clinton de ser aprobada su candidatura por los legisladores? Creo que no se debe esperar mutaciones cardinales en la política de Washington. Pero, pongamos algunos hechos que arrojen luz sobre el credo de Hillary Clinton respecto a la política exterior. Ella acusó a Rusia de que por culpa suya no se logró un consenso internacional sobre la separación de la provincia de Kosovo de Serbia. Criticó los últimos comicios presidenciales en Rusia. En los debates durante la campaña presidencias se olvidó del nombre del futuro jefe del Estado ruso. Abogó por excluir a Rusia del G-20. Se manifiesta febrilmente contra la evacuación de las tropas estadounidenses de Irak. Ya antes de la Olimpíada exhortó a George Bush a que no viajara a China en señal de protesta contra la política de Pekín en el Tibet. Tiene una postura rígida en cuanto al programa nuclear de Irán. Mas, sobre la real influencia de la tercera secretaria de Estado en la política exterior de EEUU se podrá juzgar después de que se ponga al frente de e3ste departamento.

Extraído de La Voz de Rusia.

jeudi, 11 décembre 2008

Les Etats-Unis et l'Europe: un déclin programmé

LES ETATS-UNIS ET L’EUROPE : UN DECLIN PROGRAMME


Selon le NCI, le système international sera presque méconnaissable en 2025, présentant l'image d'un ensemble multipolaire. La puissance incontestée des Etats-Unis depuis la fin de la Guerre froide, et que l'on a vu perdre de sa superbe depuis l'aventure irakienne, se verra contrebalancée par l'émergence des nouvelles puissances : pour le NCI, il s'agira surtout de la Chine et de l'Inde. Mais l'affaiblissement des Etats-Unis sera aussi l'effet des développements technologiques, notamment informatiques et nucléaires, dans le chef d'acteurs tant étatiques que non étatiques. A ce sujet d'ailleurs, un rapport renversant publié quasi simultanément par un panel d'experts du Congrès américains, révèle que la Chine a développé des capacités de piratage et d'attaque informatiques telles, qu'elle est d'ores et déjà en mesure de neutraliser les capacités américaines en la matière : et donc par là même les moyens militaires qui en dépendent totalement ! A l'échelle de la planète, indique le NIC, le transfert de bien-être et de pouvoir économique aura pour effet que vers 2040-2050, les PNB réunis des "BRIC" (Brésil, Russie, Inde et Chine) sera équivalent à celui des pays du G7. Quant à la Chine, elle sera déjà en 2025 la seconde puissance économique derrière les Etats-Unis, supplantant à cette place l'Europe, mais en acquérant un statut de puissance militaire de premier plan. Enfin, le NIC consacre une part importante de son rapport aux enjeux transnationaux, qui conditionneront les relations entre les blocs. L'accès de plus en plus raréfié aux ressources naturelles que sont les énergies fossiles, mais aussi l'eau, la nourriture, et même l'air sain mis en danger par le réchauffement climatique, constituera un motif très probable de conflits entre blocs. La question n'est pas tant de savoir si ces conflits auront lieu, mais quand et quelle sera leur ampleur.


Et l'Europe dans tout cela? Elle restera, plus encore qu'aujourd'hui, un "géant boiteux", face à des pôles politiquement et militairement beaucoup plus intégrés. Et ceci principalement, selon le NIC, du fait d'un fossé qui ne fera que s'approfondir entre ses élites et des opinions publiques de plus en plus sceptiques. »



Le Temps, 22 novembre 2008

mercredi, 10 décembre 2008

La Russie Obama-sceptique

LA RUSSIE OBAMA-SCEPTIQUE


Faut-il risquer de biaiser le message du président russe en mettant d’abord l’accent sur les élections américaines ? Nous en prenons le risque, parce que la vision américaine de l’ordre du monde préoccupe la Fédération de Russie, supposée devoir être “contenue”, menacée sur ses frontières, depuis des lunes – depuis des lustres – et que l’épisode géorgien a matérialisé en conflit armé des manœuvres jusque là menées au travers des “organisations non gouvernementales” financées par Washington pour appuyer, dans l’ancienne aire d’influence soviétique, les factions qui lui seraient, une fois parvenues au pouvoir, débitrices. L’expérience nous montre, avec le président géorgien Mikhaïl Saakhaschvili par exemple, que la promotion de la démocratie fait partie d’un l’habillage commode et non prioritaire. (...)


Le président Medvedev attribue sans ambiguïté la situation à l’état d’esprit américain après la chute de l’Union soviétique : “La crise financière mondiale a débuté comme une ‘crise locale’ sur le marché intérieur américain”. Si la Russie, qui a bénéficié de son intégration à l’économie mondialisée, est prête à prendre ses responsabilité, avec d’autres, pour répondre aux difficultés actuelles, il faut néanmoins “mettre en place des mécanismes qui puissent bloquer les décisions erronées, égoïstes et parfois tout simplement dangereuses prises par quelques membres de la communauté internationale.”.


Dans le droit fil des positions prises par la Russie présidée par Vladimir Poutine devant leur unilatéralisme, Dimitri Medvedev stigmatise sans détours les pratiques des Etats-Unis en matière financière : “Ils ont laissé leur bulle financière grossir pour stimuler leur croissance domestique mais ne se sont pas souciés de coordonner leurs décisions avec les autres joueurs sur le marché mondial et ont négligé même le sens de la mesure le plus élémentaire. Ils n’ont pas écouté les nombreux avertissements de leurs partenaires (y compris les nôtres). Le résultat est qu’ils ont causé des dommages, à eux-mêmes et aux autres”. C’est bien la double prétention américaine à défendre d’abord ses intérêts et à conduire les affaires du monde que la Russie continue de contester.


Ainsi, à “l’aube d’une nouvelle direction américaine” par le “phare de l’Amérique” annoncée par Barack Obama nouvel élu, la réponse est-elle immédiate. La Russie tient pour acquise la légitimité d’un monde “polycentrique”. Et elle le montre. Tout, dans la structure même du discours russe souligne combien Moscou s’est senti agressé, acculé, méjugé dans l’affaire géorgienne : le train de mesures décrites par Dimitri Medvedev y est étroitement corrélé, des efforts et ajustements entrepris à l’intérieur du pays jusqu’aux décisions défensives de protection de l’intégrité du territoire qui ont tellement inquiété les partenaires des Russes. Non seulement il n’est plus question de démanteler de nouveaux éléments de la défense nucléaire mais “nous déploierons le système des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad pour être capables, si nécessaire, de neutraliser le système de missile anti-missile” que les Américains veulent installer en Pologne, République tchèque et Hongrie. (...)


Dans la réalité, que changerait un retour de Vladimir Poutine à la première place en termes de géopolitique russe ? Il n’y a pas de désaccord politique entre les deux hommes, tous deux veulent affirmer le rôle de leur pays dans le monde, réassurer leur influence et leur sécurité en Asie centrale et dans le Caucase, défendre les intérêts russes dans leurs échanges avec leurs grands partenaires, de la Chine (et l’Inde) à l’Union européenne, de l’Afrique et du Moyen-Orient à l’Amérique latine. Aucun des deux ne veut d’un monde conduit par la puissance américaine, quel qu’en soit le président. Tous deux font la même proposition de nouvel accord sur la sécurité européenne, discutée, souvenons-nous entre les “trois branches de la civilisation occidentale” dans un cadre “véritablement égalitaire”.


Dans la réalité, la Russie est le seul des grands pays aujourd’hui qui annonce clairement qu’elle souhaite un monde “polycentré” et des structures internationales qui reflètent cette multilatéralité – dans tous les domaines, en droit, dans le domaine de la monnaie, dans les équilibres régionaux – ce qui n’est pas illégitime. D’autres le souhaitent sans le dire, certains le craignent et regardent d’où souffle le vent. Or les Etats-Unis jusqu’ici ont écarté cette hypothèse. Le nouveau président, Barack Obama, porte-t-il une vision différente du monde ? Non, pense-t-on visiblement à Moscou. C’est ce que discours à l’Assemblée fédérale affirme : la Russie n’a pas d’intentions belligérantes. Mais elle ne se laissera pas contraindre. Il serait utile de l’entendre. »



Hélène Nouaille et Alain Rohou, Comité Valmy, 7 novembre 2008

lundi, 08 décembre 2008

Change they believed in...

Change they believed in

Gevonden op: http://yvespernet.wordpress.com

Obama zou de wereld veranderen en een radikaal ander beleid voeren. Degenen die nog het hardste geloofden in de radikale verandereingen van Obama waren de ultraconservatieven die er zowaar een socialist in zagen. Ondertussen mag de keuze voor zijn kabinet en de uitspraken over het te volgen beleid toch wel duidelijk laten blijken dat er absoluut geen change zit aan te komen. Al benoemt Obama af en toe een persoon die opvalt, puur vanwege de etnische achtergrond, uiteindelijk zijn de krijtlijnen die hij uitzet amper verschillend van zijn voorgangers. Wat ook merkbaar was met zijn benoeming van Hilary Clinton

http://edition.cnn.com/2008/POLITICS/12/01/clinton.secretary.state/index.html

WASHINGTON (CNN) — Sen. Hillary Clinton decided to join her one-time rival’s team because she wanted to be part of the “greatest adventure of our century,” she said Monday after President-elect Barack Obama named her as his nominee for secretary of state.

De benoeming van Clinton kan men vanuit verscheidene hoeken zien. Enerzijds geeft het een zekere vorm van continuïteit, zeker aangezien Hilary kan beschikken over Bill zijn adres- en telefoonboekje. Anderzijds kan hij de fans van Clinton geruststellen dat zij ook gehoord worden. Daarbij kan het Hilary wel eens neutraliseren in 2012. Het is een publiek geheim dat zij in 2012 opnieuw voor presidente wilt gaan, als een lid van het kabinet is dit al minder goed aangezien zij dan campagne zou moeten voeren tegen een beleid dat zij grotendeels mee zal bepalen.

Ook in verband met Iran heeft Obama al de hoop voor verandering al de grond ingeboord. Men hoopte op een einde van de harde confrontatiepolitiek van Bush aangezien Obama pleitte voor minder abnormale diplomatieke betrekkingen.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/us_elections_2008/7718603.stm

If anybody had hoped that Barack Obama’s election victory would lead to a swift breakthrough in Washington’s relations with one of its toughest adversaries, Iran, the honeymoon seems to be over before it even began.  Many Iranians, including some officials, were thrilled by the stunning election victory, seeing it as offering hope of a radical change in US foreign policy and relations. (…)

Both Mr Obama and his future vice-president, Senator Joseph Biden, have in the past advocated unconditional dialogue with Iran. But Mr Obama made it clear that he will not be a soft touch when it comes to Tehran.  (…)

“Iran’s development of a nuclear weapon I believe is unacceptable. We have to mount an international effort to prevent that from happening,” he said. “Iran’s support of terrorist organisations, I think, is something that has to cease.”

Professor Sunic zei het nog op het colloquium van de Deltastichting. Obama heeft véél meer geld gekregen van de grote bedrijven, net omdat hij zwart is. Doordat sommige mensen hun vertrouwen bijna onvoorwaardelijk in hem zullen plaatsen, hij kan immers “change” geloofwaardig uitdragen, kan hij veel makkelijker de “corporate agenda” uitvoeren. Een vergelijking, zo kreeg McCain een 40 miljoen van een bepaald bedrijf (ben even de naam vergeten…), terwijl het meer dan 180 miljoen gaf aan Obama.

Maar wat dachten de naiëvelingen dan ook? Dat er iets duurzaam zou veranderen in de VSA? Daar zijn noch de geesten noch de situatie klaar voor. Obama zal meer van hetzelfde zijn, alleen met een andere huidskleur. En wees gerust, de grote bedrijven zijn op dat vlak kleurenblind.

En de paar naiëvelingen die nu ook pleiten voor een paus uit een Derde Wereldland. 1) Links heeft zich niets met die discussie te moeien, aangezien zij zich het merendeel van de tijd toch beperken tot gescheld op de Kerk wegens het conservatief karakter en 2) als zij een paus uit een Derde Wereldland willen, mogen zij hopen dat het “maar” een Zuid-Amerikaan zal zijn (wat het meest waarschijnlijke is) en geen Afrikaan. Die laatste zal immers een oerconservatief beleid voeren.

samedi, 06 décembre 2008

Obama et les impératifs d'une superpuissance

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Obama et les impératifs d’une superpuissance

Pourquoi la politique étrangère d’Obama ne sera guère innovante

Les médias ont poussé des cris de jubilation lors de l’élection d’Obama et leur enthousiasme ne s’est pas encore entièrement estompé : les experts, eux, sont quasi unanimes. Pour eux, le président Obama n’imposera pas de changements révolutionnaires à la politique étrangère américaine. Celle-ci obéit à des impératifs existentiels depuis longtemps incontournables, ce qui ruinera les espoirs de tous les naïfs qui ont imaginé des changements spectaculaires ; de plus, la liste des conseillers qu’a nommés le Président est révélatrice d’un désir de continuité musclée en politique étrangère.

Lors de la campagne électorale, les Républicains avaient annoncé qu’Obama précipiterait l’Irak dans le chaos, abandonnerait Israël à lui-même et négocierait directement avec l’Iran. Mais au cours de cette campagne, Obama a dû rapidement tenir compte de la réalité américaine et a bien vite cessé de parler d’un retrait prochain des troupes ; il préférait évoquer une diminution des effectifs, mais « uniquement si la situation le permettait ». La fermeture du camp de Guantanamo, sur l’île de Cuba, mettrait un terme définitif à une situation juridique fort douteuse et permettrait ainsi de gagner des sympathies auprès des opinions publiques européennes, mais cette fermeture n’empêchera pas les services secrets américains et les militaires de recourir à des méthodes d’enquête et d’audition controversées. Mais à la différence que personne n’entendra jamais plus parler des détenus des nouveaux camps secrets, si secrets qu’ils ne pourront plus constituer un argument critique pour les adversaires des Etats-Unis.

Ensuite, Obama a promis de renforcer les troupes en Afghanistan : c’est une démarche qui se comprend et s’avère nécessaire du point de vue américain, vu la situation dramatique qui s’impose, chaque jour davantage, à ce malheureux pays. Pour pouvoir aligner les troupes nécessaires, Obama est obligé de modifier les priorités du budget militaire des Etats-Unis. L’administration Bush jr visait certes à entretenir les deux théâtres d’opération d’Irak et d’Afghanistan mais aussi à perpétuer la supériorité américaine dans les divers secteurs de l’armement, dont les systèmes de défense anti-missiles, la construction de bâtiments supplémentaires pour l’US Navy et la modernisation de la force aérienne (le passage des avions classiques aux chasseurs et bombardiers furtifs). Obama souhaite concentrer les efforts budgétaires sur le soldat et son équipement sur le terrain où ils effectuent leur mission. D’une part, ce projet d’Obama participe d’une analyse réaliste de la situation en Irak et en Afghanistan, car il faut y gagner la guerre que l’on est en train de mener et non pas déjà s’équiper pour une guerre future de plus en plus improbable. Mais cette analyse réaliste, d’autre part, implique un risque sérieux : celui de perdre l’avance que détiennent les Etats-Unis, en matière militaire, sur la Chine et la Russie. Par ailleurs, la crise financière a démontré, une fois de plus, combien les Etats-Unis, la Chine et la Russie sont dépendants les uns des autres, ce qui implique que le risque de perdre de l’avance est finalement assez faible et peut donc être pris sans trop de danger.

Pour ce qui concerne Israël, rien ne changera dans la politique extérieure américaine. Deux des nouveaux conseillers, qu’Obama vient de nommer, sont juifs, dont Rahm Emanuel, né en Israël, où il a servi comme soldat. Son père, dans un entretien accordé à un journal israélien, a laissé sous-entendre que son fils veillera à ce que le nouveau Président se rangera du côté d’Israël contre les Arabes.

L’Europe se retrouvera plus que jamais dans un vilain engrenage. Le nouveau Président ne changera pas de politique ; il ne changera que de rhétorique. Par conséquent, la seule politique européenne intelligente sera de rassembler enfin les forces et les ressources de notre continent pour lui donner une politique extérieure efficace au lieu d’attendre, passivement, qu’un nouveau Président fasse son entrée à la Maison Blanche de Washington. Il faut que cette politique extérieure européenne façonne le monde selon un sens voulu par l’Europe.

Gert BACHMANN.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°48/2008, trad.. franc. : Robert Steuckers). 

 

 

vendredi, 05 décembre 2008

Atlantisme; nouveau totalitarisme?

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L’Atlantisme comme nouveau totalitarisme ?

par Alexandre LATSA - http://www.agoravox.fr

Après la domination espagnole (XVIIIe siècle) et anglaise (XIXe siècle), l’Amérique va entrer au XXe siècle dans un première phase de recomposition territoriale (unification après la guerre de Sécession, récupération de l’Alaska aux Russes, victoire sur les Espagnols, victoire sur les Britanniques...), puis se lancer dans un maillage intense de son territoire via des voies de chemin de fer qui stimuleront l’activité et le commerce et préfigureront sa position économique dominante pour le siècle suivant.

Au début du XXe siècle, la guerre entre le Japon et la Russie (1904) préfigure le siècle à venir, l’Amérique devient un acteur à l’extérieur de son territoire, dans le Pacifique. Pour la première fois, deux empires s’affrontent selon les moyens de guerre dits « modernes », pour la première fois un empire asiatique affronte un empire européen, et s’impose et surtout, pour la première fois, la paix est négociée en Amérique, sous la houlette de Théodore Roosevelt et du conseiller du Tsar, Serge Witte (qui au passage prônait le tunnel sous Bering !)

 

C’est le début du siècle américain, de la thalassocratie transatlantique et transpacifique et du nouvel ordre mondial.

Du monde bipolaire au nouvel ordre mondial

 

La grande guerre civile européenne de trente ans (1914-1945) laisse l’Europe (et le monde) divisé en deux pôles concurrents, le pôle « américano-occidental » et le pôle « soviétique ». La guerre froide durera quarante-cinq ans, jusqu’en 1991, année qui verra la disparition d’un des pôles et l’instauration pratique du nouvel ordre mondial. Dans les vingt-cinq années qui suivirent, le monde entra dans une fiction de courte durée, pendant laquelle on crut que l’extension de l’Otan (parapluie étoilé protecteur) et du nouvel ordre économique mondial (FMI, OMC, BERD, Communauté européenne, OCDE, European Round Table, club de Rome, Forum de Davos...) assurerait la pérennité et la sécurité a jamais. Pour la première fois dans l’Histoire, un « empire » semblait avoir la velléité et les moyens d’imposer ses règles à la planète entière. On parla même de fin de l’Histoire. D’autres affirmèrent même que demain tous seraient Américains. La Chine s’éveillait doucement, l’Inde également, le monde musulman semblait abasourdi par la frappe irakienne de 1991, la construction européenne prenait son envol sur les parallèles de l’Otan pendant que le cœur du défunt concurrent soviétique se mourrait. En 1999, le dernier grain de sable à « l’extension Est » (la Yougoslavie) fut anéantie. La Serbie (qui était à la Yougoslavie ce que la Russie était à l’URSS) fut anéantie en 78 jours et y fut construite la plus grande base militaire américaine de l’étranger, sur le flanc Est-oriental de l’Europe. La présence militaire américaine dans le monde à l’entrée du XXIe siècle était plus importante qu’aucune puissance ne l’avait jamais fait dans l’Histoire (Cf Listes des bases américaines). Néanmoins l’accalmie fut de courte durée : le 11 septembre 2001, des pirates de l’air proches des mouvances islamistes radicales lancèrent la première version du jihad aérien en détournant des avions de ligne pour les écraser sur des infrastructures aux État-Unis. L’empire était frappé au cœur. Ce fut la fin du nouvel ordre mondial tel que certain nous l’avait promis, il n’avait duré que trente ans. L’Amérique déclara alors une guerre planétaire au terrorisme que, sept ans plus tard, elle n’a toujours pas vaincu, enlisée avec l’Otan dans des conflits à basse intensité et sur des territoires incontrôlables et incontrôlés (Irak, Afghanistan, Somalie...).

 

Pourtant cet élément qui modifia l’Histoire n’était pas une surprise pour tous les spectateurs du théâtre des opérations. Certains avaient préconisé ce choc à venir entre les « civilisations » et notamment entre le Sud (musulman) et le Nord (Occident). Ceux-là préconisaient aussi que le monde était « divisé » en grands espaces, différents, et résolument adversaires, ou ennemis. Cette théorie des « civilisations en conflit » avait même ses défenseurs, au cœur du dispositif atlantiste. Ceux-là avaient déjà affirmé que l’Est et l’Ouest étaient deux mondes différents, voir opposés. Curieusement, la frontière entre ces deux Europe (« catholique-protestante » et « orthodoxe ») se situait sur l’ancienne délimitation de l’Europe post-soviétique et de l’Europe de l’Ouest (americano-occidentale). Pour les stratèges américains, après le contrôle des mers (effectif à la fin de la guerre froide), restait le contrôle des terres, notamment celles que les stratèges visaient depuis le début du siècle : le Heartland.

Les néo-conservateurs à la conquête du Heartland

 

Le XXe siècle a vu l’Amérique passer du statut isolationniste à celui de puissance impérialiste et dominante. Cette expansion hors frontières de l’Amérique s’est faite en deux étapes principales, la prise de contrôle des mers tout d’abord, puis la prise de contrôle des terres.

 

Tout d’abord l’expansion maritime (principe du contrôle des mers et du développement de la marine militaire pour protéger les échanges commerciaux). Ces théories ont été très clairement exposées par de nombreux stratèges américains à la fin du siècle dernier, dont Alfred Mahan qui énonça l’intérêt pour l’Amérique d’acquérir une marine aussi puissante que l’Angleterre afin d’acquérir une suprématie militaire et commerciale aussi importante. Cette théorie influencera grandement Théodore Roosevelt notamment au début du XXe siècle après la guerre russo-japonaise.

 

Cette prise de contrôle des mers effective, la guerre froide laissa néanmoins l’Amérique dans une position géopolitique difficile. Deux des plus grands stratèges en géopolitique, Nicolas Spykman et Halford John Mckinder de ce siècle vont en effet développer la théorie selon laquelle l’Amérique de par sa position insulaire éloignée ne peut, si elle veut rester aux commandes du monde (refus du déclin de la puissance américaine chez les néo-conservateurs) être éloignée du grand continent, du cœur des terres émergées, le Heartland eurasien. Le monde serait constitué selon ces stratèges d’un Heartland ou Continent géant (Europe-Asie), d’un océan géant (Atlantique-Pacifique) et d’un anneau d’îles (Amérique, Australie ou Outlyings Islands).

 

La maîtrise de ce cœur continental est donc essentielle. De la même façon, elle devait se méfier des alliances entre puissances de la terre, notamment entre les deux grandes puissances terrestres et continentales, l’Allemagne et la Russie (empêcher l’émergence d’une puissance rivale chez les néo-conservateurs). Pour ce faire, la Seconde Guerre mondiale sera l’occasion tragique et inespérée pour l’Amérique de prendre position sur le continent, pour y empêcher toute alliance qui pourrait exclure l’Amérique des affaires du monde. Pour les stratèges américains en effet, la fin de la guerre froide n’est que l’opportunité à saisir pour mettre pied en Europe (anciennement majoritairement sous contrôle soviétique) et pouvoir ainsi grignoter toujours plus à l’Est et au Sud-Est vers le contrôle de continent, cette zone située au cœur de l’Eurasie.

 

Le point commun entre les « défenseurs du choc inévitable des civilisations », « les partisans de la conquête de l’Est, et du Heartland » ? Un courant idéologique propre à l’Amérique qui a contribué à accélérer la politique interventionniste américaine dans le monde, une nouvelle idéologie qui s’est rapidement propagée dans toutes les sphères de direction américaine (politiques, militaires, économiques...). Elle a pris à contre-courant les anciennes idéologies pour devenir en quelque sorte la raison d’être de l’Amérique, comme le sang l’est à tout être humain. Cette idéologie projette l’Amérique comme point central de l’humanité, d’aujourd’hui et demain. Le « néo-conservatisme » nous dit Wikipédia : « se distingue du conservatisme traditionnel et du néo-libéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz ». Ils défendent la puissance militaire des États républicains dans les relations internationales afin d’asseoir un nouvel ordre international. Cela passe par quelques grands axes, notamment le refus du déclin de la puissance américaine (première puissance républicaine du monde) ; empêcher l’émergence d’une puissance rivale ; la fin de la complaisance envers les dictatures ; et la revalorisation de l’outil militaire pour répondre aux agressions.

 

Pour les « néo-conservateurs  » l’Amérique est le modèle de civilisation le plus abouti. Elle a vaincu les grandes idéologies (le nazisme et le communisme) et se prépare à affronter son troisième ennemi (tout au moins celui qu’elle a déclaré comme tel) à savoir l’islamisme radical. Pour eux, le monde doit être modelé par les démocraties républicaines, selon ce modèle de civilisation via le démocratisme imposé, militairement s’il le faut. Le cœur de cette pensée est donc un interventionnisme très fort à l’extérieur du territoire américain, que l’on peut qualifier d’impérialisme idéologique.

 

Aux États Unis, récemment, un conseiller du président Carter a théorisé et remodernisé les théories post-guerre froide pour les distiller dans les mouvances néo-conservatrices influentes et au pouvoir. Ce dernier, Zbigniew Brzezinski a grandement influencé la création de mouvements d’opinions, les fameux thinks tanks, destinés a promouvoir la politique américaine dans le monde (Cf. Le Grand Échiquier en 1997 et Le Vrai Choix en 2004). En 1989, Brezinski devient l’éminence des cerveaux démocrates pour l’Eurasie (son fils Markl étant le conseiller de Barak Obama) dont il est certain qu’elle sera la zone concurrente essentielle de l’Amérique. En effet, cette gigantesque zone eurasiatique serait le cœur des masses humaines et surtout des ressources énergétiques (pétrole, gaz, minerais stratégiques) ainsi que de leur voies d’acheminements. Ces théories de maîtrise du Heartland se couplent généralement à une maîtrise de l’océan Arctique (voir l’article lié) tout aussi important au niveau énergétique. (voir la carte la). Brezinski reprendra dans Le Grand Échiquier le projet de démembrement en trois de la Fédération russe (Moscovie, Oural, Sibérie), un projet déjà défini dans les années 1940 par le nazi Rosenberg. Cette théorie sera développée à la même époque en Pologne sous le nom de Prométhéisme qui fera son chemin pendant la Seconde Guerre mondiale en Allemagne, en France, en Turquie et en Allemagne, puis en Amérique. Curieux hasard ( ?) du destin, il s’agit des plus grandes puissances mondiales d’aujourd’hui et des piliers de l’Otan. Autre hasard, Brezinski est lui aussi d’origine Polonaise tout comme Joseph Pilsudski, fondateur du Prométhéisme.

 

Brzezinski va alors se consacrer à la lutte pour prévenir la réémergence de la Russie comme superpuissance et pour conquérir l’Eurasie. Il développe « un plan pour l’Europe » qui passerait par l’extension de l’Otan aux Républiques baltes, prônera le projet d’oléoduc Bakou-Tblissi-Ceyhan. Ce projet représente pour lui la meilleure concrétisation de ses ambitions qui visent à empêcher la Russie de se relever. Parallèlement, il préside dès 1999 le Comité américain pour la paix en Tchétchénie (American Committee for Peace in Chechnya), installé dans les locaux de l’association Freedom House. Cette union des extrêmes (indépendantistes musulmans et activistes américains) n’est que la continuité - sous sa variante anti-Russe - de l’alliance du même genre existant pendant la guerre froide, à l’époque où la CIA entraînait et finançait les Mujhaidins contre l’URSS.

 

Les armes des Atlantistes pour la conquête énergétique

 

Après la chute du mur et la fin de l’URSS, l’Amérique se retrouve sans ennemie, elle se lance alors dans une logique de conquête absolue des zones nécessaires au maintien de son hégémonie embryonnaire et notamment l’Eurasie. L’extension de l’Europe comme alliée indéfectible, l’adhésion de ces États à l’Otan et leur participation aux interventions armées à l’étranger en est le fil conducteur. L’Europe continentale de l’Ouest offre servilement à l’Amérique les moyens de sa domination planétaire. Lorsque l’Amérique créa en 1949 l’Otan pour répondre au pacte de Varsovie, celui-ci n’avait d’objectifs que défendre le monde occidental contre une éventuelle attaque soviétique. À l’effondrement de cette dernière, l’Otan ne disparut pas pour autant. Bien au contraire, il devint l’élément-clé de l’extension pan-occidentale, le porteur des messages préliminaires tout autant que le bourreau et le justicier des réfractaires. L’Otan devint l’arme destiné à faire plier les régimes non alignés, tout autant qu’à marquer la fin de la complaisance avec les « dictatures ». En 2001 néanmoins, les Américains ont commencé à prendre conscience de l’erreur tactique essentielle qu’ils avaient fait à utiliser les Moujahidines contre la Russie soviétique, les premiers retournant leur savoir (acquis par les stratèges de la CIA avec la bénédiction du Pentagone) contre leurs anciens maîtres.

 

Évidemment, la construction européenne qui marche main dans la main avec l’Otan s’est déjà sabordée. En étant incapable d’avoir ses propres systèmes de défense ou sa propre armée, en participant à des conflits qui ne la concernent pas, et n’ont pour conséquence que d’augmenter le ressenti de nombre d’États à son égard, cette dernière s’est fait entraîner dans une logique infernale de partage des dépendances américaines, en énergie tout autant qu’en besoin de protection.

 

Comme je l’expliquais dans un précédent article : pourquoi partager la croisade lancée contre le monde arabo-musulman à des fins énergétiques en nous aliénant des centaines de millions de musulmans dans le monde, alors qu’un partenaire disponible et fiable, la Russie, est à nos portes. Réponse toute simple : l’Amérique ne veut pas d’une alliance Europe-Russie qui constituerait une puissance concurrente. Pour preuve récente l’opposition violente de Zbigniew Brezinski au « Russo-Allemand  » North Stream.

 

Les opérations militaires ne sont pourtant pas partout évidentes, ni pratiques. Les stratèges ont bien compris la grande difficulté de créer une entreprise de désinformation comme cela a été le cas pour la désintegration de la Yougoslavie (dès 1991) et la campagne violemment serbophobe qui a suivie. Parfois même les opérations militaires ne sont pas suffisantes. Voir injustifiées. Les stratèges vont développer une méthode de révolution pacifique, dite colorée, qui a le mérite de mieux passer au yeux de l’opinion internationale (toujours critique quant aux actions militaires). Experimentée en Serbie en 2001 (la campagne militaire n’ayant pas suffit à faire tomber Milosevic), elle consiste à lever une partie de la « société civile » contre le pouvoir, via des relais dans le pays, en fait officines de la CIA. Le schéma est toujours le même, utiliser des mouvements de jeunesses pour feindre le côté spontané. Le projet est de faire tomber un pouvoir politique jugé « hostile » pour le remplacer par un candidat démocrate, c’est-à-dire « aux ordres » de Washington. L’État concerné passe ainsi dans le giron « occidental » sans intervention militaire. Autre avantage : le changement passe pour une légitime révolution populaire d’une population lasse du « tyran » qui la gouverne. Pourtant en y regardant de plus près, ces mouvements de jeunesse révolutionnaires, que cela soit Zubr en Bielorussie, Otpor en Serbie, Kmara en Géorgie, Pora en Ukraine, Mjaft en Albanie ou encore Oborona en Russie ne sont pas des émanations spontanées de la « société civile », mais au contraire des fabrications sponsorisées à millions de dollars par les relais de l’ingérence états-unienne dans les points chauds qui concernent directement l’Europe (Balkans, le Caucase, l’anneau circulaire de l’Eurasie (voir cette carte !). Leurs membres ont été entraînés, dressés au bazar de rue et à l’agit-prop politico-médiatique pour intervenir au moment opportun, recevoir la publicité des médias occidentaux et délégitimer les pouvoirs en place. Sur la base des théories dites de la « guerre civilisée » du Pr Gene Sharp (Albert Einstein Institution, ancien de la John Hopkins University), ces groupes naguère formés dans de grands hôtels de Budapest et de Sofia, conduisent des opérations de déstabilisation ciblées qui relèvent de la guerre psychologique et de la guerre civile et non d’une action pacifique ou de simple lobbying comme on voudrait nous le faire croire. (NB : lire cette analyse ici ou encore la).

 

Quant aux relais de ces mouvements révolutionnaires financés par la CIA, ce sont ces associations civiles du nom de USAID, National Endowment for Democracy (NED), Open Society Institute (Fondation Soros),le German Marshall Fund of the United States, Freedom House, la fondation héritage, ou encore la jamestownfondation, la fondation Carnégie, ou encore le mémorial des victimes du communisme, ces associations travaillant sous l’égide de quelques organisations plus importantes comme le PNAC, le CFR, la trilatérale,l’American institute.ou encore l’ICG , officie « publique »de la CIA (dirigé un temps par Morton Abramowitz l’homme qui livra naguère les missiles Stinger au moudjahidine afghan proches d’Osama Ben Laden) ! Nous sommes là au cours du dispositif d’ingérence américain en Eurasie. Ces mouvements ne sont pas seuls. On a fabriqué aussi pour les besoins de la cause une série de sites internet chargés de renforcer la propagande virtuelle, et des instituts de sondage (comme le CeSID en Serbie) qui « accompagnent » les élections des pays-cible, c’est-à-dire désignent à l’avance les vainqueurs et influencent psychologiquement les votes en donnant des résultats que n’ont pas encore les commission électorales.

 

Cette alliance de suprématie militaire et d’associations faussement civiles n’ont en fait qu’un but : encercler la Russie et prendre le contrôle des zones essentielles que sont les Balkans (anciennes colonies soviétiques et vitales à l’extension Est de l’Europe), le Caucase (avec la Caspienne) et enfin l’anneau de contour eurasien. La preuve ? Les États du Guam, visés par les révolutions colorées ceinturent la Russie. Le but ? Éloigner la Russie de l’Europe, la repousser au Nord et à l’Est pour lui couper l’accès aux mers et aux ressources énergétiques d’Asie centrale et faire cesser son influence sur la région centro-asiatique. N’oublions pas que la lutte pour cette région (tout comme pour le Nord arctique) l’est principalement pour des raisons énergétiques. (NB : cette révolutionnite aiguë ne frappe pas que l’Eurasie, mais également l’Amérique du Sud et le Venezuela de Chavez).

De Khodorkovski a Beslan

Lorsque le 31 décembre 1999, Boris Eltsine laisse les rênes à Vladimir Poutine, la décrépitude eurasienne est totale. L’URSS s’est effondrée, les Républiques se fragmentent, les communautés religieuses s’affrontent, le chaos est total. Dès sa prise de pouvoir, Vladimir Poutine va restaurer l’autorité et la souveraineté de l’État sur le territoire russe, ce qui passe par reprendre le pouvoir y crompris à des hommes d’affaires enrichis et devenus plus puissants que les élus eux-mêmes : les oligarques. L’histoire est connue, Vladimir Poutine va chasser un à un ces oligarques qui succédèrent aux « innombrables mafias » qui pillèrent la Russie dans les années 1990. Ceux qui affirmaient contrôler à une douzaine l’économie et le pouvoir russe durent répondre de leurs actes devant une justice réaffirmée. C’est en 2003, lors de l’arrestation du plus fameux d’entre eux que les atlantistes (néo-conservateurs) comprirent la détermination réelle du pouvoir russe. L’arrestation de M.Khodorkovski a ouvertement déclenché une contre-offensive néo-conservatrice qui dure encore à ce jour. Pourquoi ? Le réseau Voltaire nous donne quelques précisions (lisez cet article c’est à tomber par terre, ici)... La prise de contrôle de Yukos par Khodorkovski s’est faite par le biais du système de « prêts contre actions » organisé par Vladimir Potanine au gouvernement de Viktor Tchernomyrdin en 1995. Les oligarques ont ainsi pu racheter des entreprises pour des bouchées de paille, voire les posséder par de simples promesses d’investissements ! Celui-ci organise ensuite un système de sociétés off-shores pour s’auto-racheter du pétrole et des matières premières à très bas prix et le revendre sur le marché international. Simultanément, le géant bradait son pétrole à l’Amoco Eurasia Petroleum Company. Les sur-revenus générés lui permirent, une fois blanchis de prendre le contrôle politique de nombreux partis dont le Parti communiste, l’Union des forces de droite (SPS), Labloko et « Unité ». En 2003, Khodorkovski décida se présenter à l’élection présidentielle. Il essayait déjà de dicter ses vues au gouvernement concernant la guerre en Irak à laquelle il était favorable, comme en économie ou en politique intérieure. À cette même époque, Khodorkovski était sur le point de vendre la moitié de Yukos à Exxon Mobil. Il entendait aussi construire un réseau privé d’oléoducs assurant sa totale indépendance. Les liens entre Yukos et le monde de la finance et du renseignement anglo-saxon étaient déjà bien établis, les États-Uniens avaient compris que tant que le gouvernement contrôle les tuyaux, il est le seul à décider de la quantité de brut qu’il veut mettre sur le marché. Charles Ryan, le leader du United Financial Group, et d’autres investisseurs appelaient de tout cœur à une « Yukosization » de la Russie, en fait à une destruction de l’État, seul obstacle sur le chemin des vastes richesses russes. En lien avec Henry Kissinger et George Soros, il aurait trahi son pays et aurait préparé un renversement de Vladimir Poutine après avoir soudoyé des cadres de l’armée, la décision de son arrestation aurait été prise in extremis pour empêcher un « quasi-coup d’État », elle eut lieu le 25 octobre 2003, à Novossibirsk. Khodorkovski était devenu un maillon-clé du dispositif visant à mettre à genoux le géant russe. Devenu membre du Carlyle group, celui-ci se préparait à mettre une bonne partie des ressources pétrolières russes entre les mains des États-Unis.

On comprend mieux en effet la colère des « chacals » du Pentagone, lancés dans une guerre en Irak et privés des ressources eurasiatiques. Leur réponse ne s’est pas fait attendre, ceux-ci ont lancé une offensive de grande ampleur contre le pouvoir russe, la plus terrible étant la tragédie de Beslan (3 septembre 2004) que l’opinion internationale bien manipulée par la presse aux ordres continue d’attribuer à Poutine, tandis que les théoriciens néo-conservateurs affirmaient que la Russie n’échapperait pas à une guerre des civilisations, elle non plus, et devait donc rejoindre la croisade lancée par l’Otan. Pourtant, comme l’a très bien résumé Mikhail Alexandrov, un expert de l’institut CIS de Moscou dans le journal du ministère russe de la Défense, Krasnaya Zvezda : « La situation en Ossétie du Nord doit être appréhendée dans le contexte de la bataille croissante pour le contrôle de la Transcaucasie entre la Russie et les puissances anglo-saxonnes. Les Anglo-Saxons prétendent expulser la Russie de la Transcaucasie et ont besoin pour cela de déstabiliser le nord du Caucase et la Russie en général. » (lire ici sur la responsabilité anglo-saxonne à Beslan ou encore les liens étroits entre les Américains et les Tchétchènes).

 

L’affaire Beslan est un déclencheur fondamental puisque, à la suite de cette affaire, un « comité des 115  » se créa pour dénoncer la politique du gouvernement Poutine, jugé « responsable » de la prise d’otage de Beslan. Cette lettre ouverte, signée par 115 personnalités atlantistes, a été adressée, mardi 28 septembre 2004, « aux chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne et de l’Otan » avec copie à l’agence Reuters. Les auteurs affirment « qu’il est temps de repenser les modalités et les limites de notre engagement avec la Russie de Poutine ». Véritable déclaration diplomatique de guerre, il est tout à fait intéressant de lire le texte même de la lettre et les signataires de cet appel (ici et la). Lire à ce sujet la réponse aux intellectuels atlantistes du Pr Viatcheslav Dachitchev.

 

Comme l’explique très bien Alexandre Douguine en 2005 : « le complot contre Vladimir Poutine est en marche depuis qu’il a été élu. L’entourage de Eltsine ne s’attendait pas à ce que Poutine renforce les pouvoirs du gouvernement aux dépens des minorités libérales, oligarchiques ou pro-états-uniennes. Désormais, les opposants ont décidé de le faire sauter où au moins d’affaiblir sa position au maximum. C’est une forme de complot où agissent deux centres, un pour l’extérieur à Washington et Londres, et un pour l’intérieur constitué par les groupes oligarchiques et les libéraux au gouvernement. La zone de contact se trouve être dans certains pays de la CEI comme l’Ukraine ou la Géorgie. Pour moi, Mikhail Khodorkovsky a mené une véritable campagne contre la souveraineté de notre pays par l’intermédiaire de corporations transnationales et des États-Unis. »

 

La déstabilisation tchétchène a néanmoins connu deux coups d’arrêts en 2005 (liquidation de Maskhadov) et en 2006 (liquidation de Bassaiev), n’en déplaise aux intéressés dont les troupes sont enlisées dans les sables d’Irak et les montagnes d’Afghanistan.

Le réveil eurasien, vers un monde multilatéral

 

Nous l’avons vu, le réveil russe, maintien essentiel de l’équilibre en Eurasie, est la clé d’un monde multipolaire, ou tout du moins bipolaire en ce qu’il empêche l’Amérique de prendre contrôle du continent eurasiatique. La Russie, tout comme les « grands en devenir » de ce monde, l’Inde et la Chine, entendent maintenir sur le continent, et dans le monde, une approche multilatérale et multipolaire des problèmes, basée sur le dialogue et le consensus.

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Nous l’avons vu, le réveil russe, maintien essentiel de l’équilibre en Eurasie, est la clé d’un monde multipolaire, ou tout du moins bipolaire en ce qu’il empêche l’Amérique de prendre contrôle du continent eurasiatique. La Russie, tout comme les « grands en devenir » de ce monde, l’Inde et la Chine, entendent maintenir sur le continent, et dans le monde, une approche multilatérale et multipolaire des problèmes, basée sur le dialogue et le consensus.

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Comme l’explique très bien Alexandre Douguine en 2005 : « le complot contre Vladimir Poutine est en marche depuis qu’il a été élu. L’entourage de Eltsine ne s’attendait pas à ce que Poutine renforce les pouvoirs du gouvernement aux dépens des minorités libérales, oligarchiques ou pro-états-uniennes. Désormais, les opposants ont décidé de le faire sauter où au moins d’affaiblir sa position au maximum. C’est une forme de complot où agissent deux centres, un pour l’extérieur à Washington et Londres, et un pour l’intérieur constitué par les groupes oligarchiques et les libéraux au gouvernement. La zone de contact se trouve être dans certains pays de la CEI comme l’Ukraine ou la Géorgie. Pour moi, Mikhail Khodorkovsky a mené une véritable campagne contre la souveraineté de notre pays par l’intermédiaire de corporations transnationales et des États-Unis. »

 

La déstabilisation tchétchène a néanmoins connu deux coups d’arrêts en 2005 (liquidation de Maskhadov) et en 2006 (liquidation de Bassaiev), n’en déplaise aux intéressés dont les troupes sont enlisées dans les sables d’Irak et les montagnes d’Afghanistan.

Le réveil eurasien, vers un monde multilatéral

 

Nous l’avons vu, le réveil russe, maintien essentiel de l’équilibre en Eurasie, est la clé d’un monde multipolaire, ou tout du moins bipolaire en ce qu’il empêche l’Amérique de prendre contrôle du continent eurasiatique. La Russie, tout comme les « grands en devenir » de ce monde, l’Inde et la Chine, entendent maintenir sur le continent, et dans le monde, une approche multilatérale et multipolaire des problèmes, basée sur le dialogue et le consensus.

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Nous l’avons vu, le réveil russe, maintien essentiel de l’équilibre en Eurasie, est la clé d’un monde multipolaire, ou tout du moins bipolaire en ce qu’il empêche l’Amérique de prendre contrôle du continent eurasiatique. La Russie, tout comme les « grands en devenir » de ce monde, l’Inde et la Chine, entendent maintenir sur le continent, et dans le monde, une approche multilatérale et multipolaire des problèmes, basée sur le dialogue et le consensus.

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

 

Pour l’élite russe, la Russie doit tracer une nouvelle voie entre l’orientation pro-occidentale et libérale et la nostalgie du passé communiste, tout en évitant les excès démagogiques du populisme extrémiste et du nationalisme étroit. Pour ce faire, a notamment été créée l’OCS, l’Organisation de la coopération de Shanghai, une gigantesque alliance militaire continentale regroupant plus d’un humain sur deux… Il est pourtant coutume d’entendre que la Russie a recours à des méthodes et des rhétoriques dignes de la “guerre froide”, mais que devait-on attendre comme réaction de la part de la Russie après que l’Europe laisse l’Amérique installer des bases militaires, des systèmes d’écoutes et des batteries missiles à ces frontières ? Que devrait-elle penser alors que ceux-la mêmes adhèrent à la théorie de détruire la Russie pour en faire trois Etats (Moscovie, Oural, Sibérie), tout comme ils ont fait de la Yougoslavie (devenue Serbie, Croatie, Slovénie) ? La vérité, c’est que la réciprocité logique au déploiement militaire à l’Est de l’Europe serait le déploiement militaire russe aux frontières américaines, par exemple à Cuba, ce que vient précisément d’évoquer le président Medevedev ! Enfin, un détail, mais sans doute d’importance, l’extension de l’Europe vers l’Est et l’obsession des Etats-Unis à y intégrer la Turquie (Seconde armée de l’Otan et pays non européen) sont bien les preuves de souhait d’inféodation totale à l’Otan d’une Europe qui n’a plus d’européenne que son appellation. Vladimir Poutine n’a-t-il pas cessé d’appeler les Européens à quitter l’Otan  ?

jeudi, 04 décembre 2008

Moscou: capitale de l'Europe

russia_moskow.jpg

Moscou : capitale de l'Europe !

par Alexandre LATSA - http://alexandrelatsa.blogspot.com

Le Financial Times du 25 août 2008 notait amèrement que «Washington en est réduit à regarder d'autres puissances modifier le réel ». Dans une édition du Financial Times de 1991, une telle assertion aurait sans doute seulement trouvé sa place dans une rubrique "scénario catastrophe pour l'avenir " ou "science fiction". Il est vrai que la presse américaine de 1991 titrait sur d'autres evènements : l'URSS venait de s'écrouler, et avec elle le mur de Berlin. Dans les sables d'Irak, Bush père promettait a l'humanité un « Nouvel Ordre Mondial », juste, merveilleux et surtout unilatéral sous protection de la bannière étoilée pendant que l'Europe entamait son processus de réunification. Nous étions rentrés dans l'ère soit disant éternelle de la « Pax Americana » avec tous ces corrolaires, qu'ils soient militaires, financiers ou encore économiques. Certains nous prédirent meme la fin de l'histoire, l'histoire nous appris qu'ils se trompaient. La « saison unipolaire » fut pourtant de courte durée. Il ne fallut que 10 ans pour qu'un improbable attentat de grande ampleur survienne sur le territoire Américain. De la, l'empire déclencha deux conflits militaires en Afghanistan et en Irak, au nom de l'OTAN, entrainant au nom de la lutte contre le terrorisme la plupart des nations Européennes. Europe qui par deux fois, en 2004 et 2005, paya le prix lourd pour sa « collaboration » avec l'OTAN.

Moins de 20 ans après l'éffondrement de l'URSS, force est pourtant de constater que le titre du Financial Times est plus que d'actualité alors que le pays se prépare a choisir ses nouveaux dirigeants. Une guerre défensive de 5 jours, habilement gagnée par la Russie dans le sud caucase suffit a totalement enrayer le processus d'extension de l'OTAN. Pour la premiere fois, une puissance contrecarrait militairement les états-unis d'amérique. En ce mois d'août 2008, les tanks Russes qui défendirent Tsinvali venaient de faire chanceler le vieux monde, unilatéral et néo-libéral.

Contre l'OTAN, arme de l'amérique contre l'Europe

Comme le relevait très bien l'agence Novopress, il est de coutume de voir l'Amérique comme l'allié immuable de l'Europe, l'ayant sauvé des griffes des totalitarisme, bruns et rouges. Si cela est en partie vrai, on oublie pourtant en permanence que l'hégémonie Américaine s'est appuyée sur la mise sous tutelle de l'Europe. Dès la guerre de 1914, où les Etats-Unis virent l'occasion de liquider les empires européens et continentaux de l'Axe (allemand, autrichien, ottoman), d'imposer le règne du dollar contre celui de la livre sterling mais également de confisquer la suprématie sur les mers à l'Angleterre (maitrise des océans). Théodore Roosevelt déclarera meme : « Nous avons échoué à profiter de la guerre ! ». Son cousin Franklin Roosevelt, retenant la leçon, monnaiera son entrée en guerre en 43, à la conférence d'Anfa, en posant ses conditions à De Gaulle et Giraud qui durent s'engager à démanteler l'Empire colonial français dans les trente ans. En 1945 a Yalta, Roosevelt a sciemment et cyniquement livré la moitié de l'Europe à Staline, et, de ce fait, assuré le succès du communisme et son extension pour 50 ans, en maintenant la division de l'Europe et donc son affaiblissement. Aujourd'hui cette logique de subdivision de l'Europe se retrouve parfaitement, entretenue de nouveau par les strateges Américains depuis le conflit Irakien de 2004 (opposition entre la vieille / nouvelle Europe), et la politique a court terme des nouveaux entrants de l'UE, nouveaux états coloniaux Américains (que ce soit la Pologne ou les états Baltes) politique irrationelle qui suit une logique post guerre froide c'est a dire avant tout nationaliste et non pro-Européenne, et surtout anti-Russe.
Ce chantage militaro-économique se double aujourd'hui d'un chantage énergétique, puisque cette subdividion européenne « poussée » justifierait la participation des européens a des actions brutales et violentes dans le monde, au nom de la démocratie, actions qui en réalité dissimulent des tentatives de prise de contrôle de secteurs énergétiques écartant la Russie (Kosovo avec l'AMBO, l'afghanistan avec UNOCAL, la bataille pour la Caspienne, le projet Nabucco..).
Depuis la chute de l'URSS et du mur de Berlin, l'OTAN n'a pourtant plus lieu d'être. Incapable de venir a bout des « terroristes » et du « trafic d'opium Afghan » comme l'a
récemment rappellé Serguei Lavrov, l'OTAN elle devenue une organisation désuète, frappée du sceau de l'échecet qui ne reflète « plus » les intérets Européens. En effet la menace « Soviétique » et le pacte de Varsovie ayant disparus et la nouvelle menace terroriste (due a un Ben Laden formé par la CIA) considérablement moins élevée (voir inexistante) sans une participation récurrentes aux actions de l'OTAN a travers le monde.
Les Européens doivent aujourd'hui se « rendre compte » que leurs soldats font office de supplétifs de l'armée Américaine, se faisant tuer pour des guerres qui ne sont pas les leurs ! Pire, en collaborant avec l'OTAN, l'Europe se met en position conflictuelle avec des acteurs essentiels a la stabilité et la paix que cela soit dans le monde musulman (ou l'OTAN est percue comme une « alliance de croisés modernes ») mais également dans le monde eurasiatique, ou l'OTAN est vue comme un outil Américain, facteur de trouble, par les grandes puissances de demain comme la Russie, la Chine, l'Inde ou l'Iran, toutes ces puissance étant liées entre elles au sein de
l'Organisation Régionale de la Coopération de Shanghai.

Vers les regroupements continentaux et civilisationnels

Ce nouvel ordre multipolaire semble se configurer via l'émergence de grands ensembles civilisationnels et identitaires (UE, Chine, Russie, Inde ..). Ce phénomene de « regroupement » sur-régional est a l'opposé du mouvement de « morcellement » auquel œuvre l'Amérique en Europe, morcellement destiné a la constitution de petits ensembles facilement controlables économiquement et dépendants militairements (Yougoslavie, Tchécoslovaquie, projet de morcellement en trois de la Russie..). Morcellements au passage fomentés par l'OTAN et dogmatiquement attribués a « l'effondrement post soviétique ».
Ces nouveaux regroupements « auto-centrés » n'ont pas lieu qu'en Eurasie mais bel et bien sur tous les continents, que ce soit en amérique du Sud (Argentine, Brésil, Venezuela et Bolivie), sur le continent Africain, ou dans le monde musulman, Arabe ou pan-turque. Ces regroupements s'opèrent via des cœurs historiques, civilisationnels et économiques. Ces cœurs impériaux sont de facon très génerale les grandes capitales ethno-culturelles des zones concernées, a savoir Pékin pour la Chine, Tokyo pour les Japonais, Caracas ou Rio pour l'amérique du sud, les « musulmans » hésitants depuis longtemps entre La Mecque, Téhéran et Istamboul, avec une montée en puissance des musulmans d'asie. Il est a noter la place absolument unique de la Russie, au carrefour de tous les mondes, Islamique via sa position a l'OCI, Occidental via le COR, Européen par essence ou encore Asiatique de par sa géographie et sa participation a l'OCS.

L'alliance continentale Euro-Russe, source de paix dans le monde

De ces « ensembles » qui représentent de potentiels concurrents économiques voir militaires, l'Amérique en craint un bien plus que les autres : la grande Europe, ce « front continental », colosse économique et militaire, gigantesque empire de Reykavik a Vladivostok, étalé sur 11 fuseaux horaires et potentiel leader économique et militaire planétaire. La division « voulue » et « souhaitée » par les stratèges Américains date et va dans ce sens : tout faire pour empecher tout unité pan-européene ! De John O'Sullivan qui en 1845, dans "Our Manifest Destiny" écrivait : « … avec l'anéantissement de l'Europe, l'Amérique deviendra la maîtresse du monde » ou l'ouvrage de 1890, "Our Country" qui précise que : « l'Europe vieillissante n'a plus les moyens de sauvegarder les valeurs civilisatrices de l'Occident, reprises par une Amérique dynamique émergente », et conclut par la fameuse formule « Europe must perish ! » soit l'Europe doit périr (voir ici). Tout au long du 20ième siècle, l'Amérique ayant pris le contrôle des mers (se substituant a l'Angleterrre), des stratèges vont théoriser la seconde étape essentielle : la prise de contrôle des terres, notamment du « Heartland » Eurasiatique. Le chef d'œuvre ayant été exposé il y a plus de dix ans par Bzezinski dans son ouvrage « Le grand échiquier ».
L'Amérique, isolée du monde entre deux océans sait en effet parfaitement que c'est sur le continent (eurasiatique) que se joue l'avenir du monde car c'est la que sont concentrées le plus grand nombre de civilisations, le plus grand nombre d'etres humains mais aussi la grande majorité des ressources de la planete. Pour que l'Amérique ne « sorte pas » du jeu mondial et reste un leader, elle doit empêcher un autre leader d'émerger (l'alliance Russo-Allemande), et surtout se préserver d'une alliance entre futurs leaders de cette zone (euro-russie et chine par exemple).
L'Amérique s'oppose donc de plus en plus agressivement aux rapprochements Euro-Russes, que ce soit les rapprochements économiques (
North Stream), militaires (Vers Helsinki 2 ?) ou en tentant purement et simplement d'accentuer la fracture entre Européen et Russe (extension de l'OTAN a l'est, création de conflits militaires comme en Georgie et sans doute demain en Ukraine ..).
Moscou : capitale de l'EUROPE

Il y a 5.000 ans, la civilisation Européenne était dans le giron Slave, Grec et Méditerranien, et le resta pendant plus de 3.000 ans, des Mycéniens aux Grecs, puis aux Macédoniens, de Cnossos a Athènes. L'Europe bascule ensuite sous le giron Romain. C'est la pax-Romana qui durera 6 siècles et aboutira a la création de deux empires chrétiens, dits d'Occident et d'Orient. A l'Ouest, après la panique des invasions Germaniques, un embryon d'europe se construit, mélangeant christianisme et germanité, un barbare franc étant couronné empereur d'Occident à Rome.
Après Cnossos, Athènes, Rome et Aix les bains, ce sera Byzance/Constantinople, qui restera capitale unitaire (de l'Orient) de l'Europe pendant encore 8 siècles en fondant son unité sur le Christianisme et la langue Grecque « replacant » le cœur de l'Europe au bord de la méditerranée.
Les 5 siècles qui suivront verront l'orient basculer sous la nuit Ottomane pendant que l'Europe de l'ouest préparera son auto-génocide du 20ième siècle. Après la grande guerre civile de 30 ans (1914-1945), la scission entre Est et Ouest est consommée. Plus grave encore, les « cœurs » des deux euro-civilisations qui s'affrontent se sont déterritorialisés. Pour l'Europe de l'ouest, c'est désormais Washington qui fédère l'Occident libre des alliés, tandis que plus a l'est, c'est Moscou le «cœur » de l'Europe soviétique continentale. Ces deux cœurs ont chacun un projet de domination planétaire, mondiale mais un seul passera le cap du 21ieme siècle. Apres la chute du mur, pour la première fois le concept d'Europe disparait, remplacé par celui d'Occident.
L'Amérique devient le centre du monde occidental et Bruxelles une simple filiale du pentagone qui réorganise l'europe fragmentée en rythme avec son intégration militaire a l'OTAN.
Les récents évènements sont pourtant révélateurs de l'urgence pour l'Europe de s'émanciper de la tutelle américaine et de comprendre que ce projet atlantiste de l'Amérique (axe washington-bruxelles), bâti sur sur les ruines de l'europe réelle n'est en aucun cas un projet acceptable pour les peuples européens qui souhaitent vivre en paix. Les Européens ont aujourd'hui le choix : soit défendre les ruines du vieux monde occidental sous la banniere de l'OTAN, dans une logique de confrontation totale avec le reste de l'humanité, Russie en tête ; ou alors faire le choix de la collaboration continentale, via la Russie, dépassant par la meme le projet pan-européen du visionnaire Général de Gaulle (axe
Paris Berlin Moscou).

La Russie endormie sous Eltsine s'est réveillée, devenant aujourd'hui l'hyper centre de résistance a l'Américanisation forcée et a l'extension agressive et criminelle de l'OTAN. La Russie nous a prouvé récemment qu'elle était prete a défendre ses intérets mais également a collaborer avec l'Europe et à participer activement à un projet de société pacifique, multilatéral et fondé sur la concertation. Comme les Russes de 1999, les Européens de 2008 doivent sortir de leur sommeil et se libérer, tout d'abord des chaines de l'OTAN, qui s'étendent jusqu'aux frontieres Ukrainiennes et Biélorusses et pourrait les mener a un conflit avec leurs frères Russes.

L'Europe se situe « sur » le continent Eurasien, dont elle occupe la facade atlantique, tandis que la Russie elle occupe la majorité des terres, et la facade pacifique. L'Europe et la Russie sont intrasèquements liés et appartiennent au même continent, l'Eurasie ! L'Eurasie est la maison commune des Européens et des Russes, de Reykavik a Vladivostok (voir a ce sujet le discours de
Maksim Mishenko). Grâce à la Russie une autre Europe, eurasiatique se dresse face à la Petite-Europe atlantiste de Bruxelles.
Apres Athènes, Byzance, Aix la Chapelle et Constantinople, Moscou est la nouvelle capitale de l'Europe.

Moscou, 3ième Rome, an de grâce 2008.

 

mercredi, 03 décembre 2008

Obama fait décoller ses "faucons"

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Obama fait décoller ses "faucons"

Trouvé sur : http://resistancenationale.blogspot.com

Mon premier a voté en 2002 pour l'invasion de l'Irak. Mon second y a dirigé l'"escalade" (le "surge") qui a permis aux forces d'occupation américaines de briser les reins de l'insurrection. Mon troisième a commandé le corps d'élite des armées, approuvé l'invasion de l'Irak et l'escalade, et ne cache pas son amitié pour l'ex-candidat conservateur à la présidence, le faucon John McCain.
Mon tout - Hillary Clinton, Robert Gates et James Jones - constitue le "cabinet de guerre" que le futur président démocrate des États-Unis, Barack Obama, a présenté lundi matin dans son fief de Chicago. On se souvient qu'il a été élu, il y a un mois à peine, en dénonçant l'invasion et l'occupation de l'Irak, en affirmant que l'"escalade" y était vouée à l'échec, et en battant le républicain McCain qu'il dénonçait comme un dangereux belliciste décidé à poursuivre la guerre.

Après avoir promis aux Américains "le changement", le président élu Obama leur offre donc d'abord "la continuité", garantie par ce qui est décrit par tous les experts comme "le cabinet le moins idéologique et le plus pragmatique" de l'histoire du pays.

En faisant de la sénatrice de New York, Hillary Clinton, sa secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères), le poste de numéro deux de son administration, du général quatre étoiles (à la retraite) James Jones son conseiller à la Sécurité nationale, et en conservant le républicain Robert Gates, nommé par Bush, au poste-clé de secrétaire à la Défense, Barack Obama a mis en pratique un principe inspiré par celui qu'il revendique pour son modèle, Abraham Lincoln : en période de crise, le président met en place "une équipe de rivaux", au nom de l'unité et de la sécurité nationale "qui n'est pas une question partisane".

Le pragmatisme pour idéologie

Le choix d'Obama fait bien entendu hurler la gauche démocrate, qui avait vu en lui son champion et a joué un rôle décisif dans sa campagne victorieuse. Il lui assure l'approbation des conservateurs dont le candidat a mordu la poussière, mais dont les idées s'imposent par la simple vertu de la réalité. Les États-Unis font la guerre sur deux fronts, Irak et Afghanistan. Ils sont exposés à la menace terroriste, et doivent tenter d'éviter une déstabilisation générale par des crises régionales comme vient de le rappeler l'attaque lancée probablement depuis le Pakistan contre la capitale économique de l'Inde, Bombay (Mumbai). L'administration démocrate va également devoir trouver le moyen de désamorcer les tensions que provoquent les ambitions nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord, et les rêves de restauration impériale de la Russie.

Dans ce contexte, Obama entend signifier, à destination des Américains amis aussi du reste du monde, que sa seule idéologie est le pragmatisme, et qu'il privilégie l'expérience (qu'il avait pourtant moquée pendant la campagne électorale) et la compétence sur la nouveauté. Même si cela lui commande de ne pas changer grand-chose, ou de ne le faire que très progressivement, aux politiques de George W. Bush, et de s'entourer des vieux routiers et experts de Washington qu'il accusait d'avoir mené la politique étrangère des États-Unis dans l'impasse.

Le retour triomphal d'Hillary Clinton (et de son mari, l'ex-président dont on cite le nom comme possible envoyé spécial d'Obama pour tenter d'apaiser la crise dans le sous-continent indien) hérisse bien sûr la gauche démocrate qui avait bataillé tout autant contre le "centrisme" des Clinton que contre Bush. "L'électorat a voté pour toute autre chose", s'indigne Matt Stoller, un "obamaphile" militant qui écrit pour le site OpenLeft.com. "En s'entourant des suspects usuels, (Obama) trahit ses électeurs... Les technocrates qui nous ont menés dans le bourbier ne peuvent pas nous en sortir."

"Ils viennent tous des cercles centristes ou conservateurs proches du Pentagone", renchérit Robert Dreyfuss sur le site de l'hebdomadaire de gauche The Nation . "Pas un seul, pas un seul ne représente l'aile antiguerre du parti démocrate." L'amertume est d'autant plus grande que l'équipe économique mise en place par Obama a elle aussi exactement le même profil "centriste", modéré et issu de l'ère Clinton qui garantit la continuité plutôt qu'une rupture radicale. Du coup, Eli Pariser, qui dirige le très puissant réseau progressiste MoveOn.org, se fait menaçant : "Attendons de voir, dit-il. Si toutes ses nominations sont aussi décevantes, nous aurons trois ans pour forcer les portes de la Maison-Blanche."

Approbation unamine à droite

Dans le domaine de la sécurité nationale, un changement soudain de politique est d'autant plus improbable que tous les hommes en place à la direction du Pentagone sous Bush vont demeurer. Gates va continuer de travailler avec le chef d'état-major interarmées, l'amiral Mike Mullen et le chef du commandement Centre, responsable des opérations en Irak et en Afghanistan, mais aussi de l'Iran et du Pakistan, le général David Petraeus, architecte du succès politico-militaire qui a permis de redresser la situation à Bagdad depuis 2007. Obama a clairement indiqué lundi que sa promesse de campagne de retirer toutes les troupes américaines d'Irak dans les seize mois qui suivront son entrée en fonctions le 20 janvier était en réalité soumise aux "recommandations" qui lui seront soumises par les chefs militaires sur le terrain et l'évolution de la situation en Irak même, et s'inscrira dans le cadre de l'accord américano-irakien, qui vient d'être voté par le Parlement de Bagdad et qui prévoit une présence militaire américaine jusqu'en 2011 (au moins).

Cette modération et ce pragmatisme expliquent l'approbation unanime à droite des nominations d'Obama. "Le triumvirat Clinton, Gates, Jones à la tête de l'équipe de sécurité nationale d'Obama est de nature à susciter une grande confiance dans le pays comme à l'étranger" a déclaré le sénateur républicain John Warner. Ses collègues Richard Lugar et Lindsey Graham (ami le plus proche de McCain) ont déjà fait savoir qu'ils voteraient pour confirmer ces nominations. Le président élu a déjà répondu aux critiques qui lui reprochent, alors qu'il avait promis de "changer Washington", d'avoir été "changé par Washington" avant même d'y avoir mis les pieds. Il entend avant tout éviter l'erreur qui été fatale à ses prédécesseurs démocrates, Jimmy Carter et Bill Clinton. Ceux-ci s'étaient entourés de fidèles sans expérience et de novices choisis pour leur proximité idéologique, ce qui avait rapidement paralysé leur action et les avait empêchés de mettre en action leurs idées.

Son administration, a-t-il expliqué, entend au contraire combiner "une approche nouvelle avec l'expérience", mais il a précisé : "La vision du changement viendra de moi, c'est mon boulot." Tous ses collaborateurs, a-t-il insisté lundi, Hillary Clinton la première, "partagent [sa] vision fondamentale", qui est de "préserver les armées les plus puissantes de la planète" tout en "combinant la force armée à la diplomatie". Il s'agit, a-t-il conclu, de "restaurer le leadership de l'Amérique" en redonnant toute sa place au "soft power" des idéaux et de l'aide, en partant de la réalité de l'interdépendance croissante dans un monde multipolaire. Mais aussi d'"en finir avec la menace du terrorisme" y compris par l'usage de la force armée, sans jamais perdre de vue que la priorité doit toujours aller à la défense "musclée" des intérêts nationaux des États-Unis.

source : Le Point

OTAN: l'immixtion globale

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Archives de "Synergies Européennes" - 1999

La nouvelle doctrine de l’OTAN : l’immixtion globale

 

Que l’on ne se fasse pas d’illusions : la guerre dans les Balkans n’est qu’un début. Les « interven­tions huma­ni­tai­res », comme celle qui vient d’avoir lieu en Yougoslavie seront monnaie courante dans l’avenir. Ces inter­ven­tions tous azimuts constituent vraisemblablement la nouvelle doctrine de l’OTAN, qui fête ainsi son cin­quan­tième anniversaire. Pourtant, il y a un demi siècle, l’Alliance At­lan­tique se voulait exclusivement un pacte de défense, fondé pour contrer la menace communiste. Aujourd’hui ce principe de défense est caduc, faute de com­munisme. Les nuées de chars d’assaut de l’Est, prompts, disait-on, à foncer vers l’Atlantique en 48 heures, n’exis­tent plus. Que fait l’OTAN, devant cette nouvelle donne ? Elle se mue en gendarme du monde !

 

Le glas sonne pour l’ONU

 

Le principe de défense n’est plus qu’une référence marginale dans la nouvelle doctrine de l’OTAN. Les stratè­ges de Bruxelles et du Pentagone pensent désormais en de nouvelles catégories et élaborent de nouveaux scé­na­rii. Pour l’avenir, il suffira de constater des « actes de terreur », des « sabotages », une « interruption dans le trafic de ressources vitales » ou des « mouvements in­con­trôlés de grands nombres de personnes, surtout s’ils sont la conséquence de conflits armés », pour mobiliser l’Alliance. Dans le futur, l’OTAN entend entrer en ac­tion pour « éviter » et « apaiser » des situations de crise. Mieux : la simple « stabilisation et la sécurité de l’es­pa­ce euro-atlantique » suf­fisent comme motifs d’intervention. C’est un blanc-seing pour intervenir dans tous les coins du glo­be. Rien de plus, rien de moins.

 

Jusqu’ici, il fallait, du moins formellement, un mandat des Nations-Unies pour autoriser l’interven­tion de l’Al­lian­ce. Cette restriction est désormais également caduque. Dans le texte fondant la nouvelle stratégie de l’OTAN, présenté à Washington en avril, les interventions de l’Alliance doivent simplement se référer aux prin­ci­pes de bases de la Charte de l’ONU et être en accord avec ceux-ci. Mais cette stipulation n’est pas con­trai­gnante. L’ONU ou l’OSCE ne doivent plus servir que comme « baldaquin » à des opérations communes, selon les cas qui se présentent. L’important, c’est que tous les pays membres de l’OTAN marquent leur accord. En con­sé­quence de quoi, l’Alliance, en pratique, peut frapper à tout moment n’importe quel pays-cible. A juste titre, l’iré­nologue de Hambourg, Hans J. Giessmann, écrit dans le quotidien berlinois taz, que « le glas a sonné pour l’ONU » et avertit ses lecteurs : «Ceux qui affaiblissent le baldaquin juridique qu’est l’ONU, sont co-respon­sables des conséquences. L’OTAN (…) pourra certainement empêcher certains Etat de faire ce qu’elle se réser­ve, elle, le droit de faire. Si la naissance de la nouvelle OTAN signifie l’enterrement de l’ONU, la conséquence, pour le monde, c’est qu’il n’y aura pas davantage de sécurité au niveau global, mais moins ».

 

On peut en conclure que l’objectif actuel de l’OTAN n’est pas d’augmenter la sécurité sur la surface de la pla­nè­te. Partout où l’OTAN est intervenue ces dix dernières années sous l’impulsion dé­ter­mi­nan­te des Etats-Unis, nous n’avons pas un bonus en matière de sécurité, mais un malus ; la stabilité est en recul, l’insécurité en crois­sance. Quant aux « droits de l’homme », prétextes de la guerre en Yougoslavie, il vaut mieux ne pas en par­ler.

 

Terreur contre les populations civiles

 

Prenons l’exemple de l’Irak : ce pays était l’un des plus progressistes du monde arabe ; il possédait un excellent système d’enseignement et une bonne organisation de la santé ; le régime baathiste était laïc et le régime de Saddam Hussein accordait davantage de libertés citoyennes que les autres pays arabes. Depuis que le pays est sous curatelle de l’ONU et est bombardé chaque semaine par l’aviation américaine (sans que l’opinion publique mondiale y prête encore attention), rien de ces acquis positifs n’a subsisté. Cette ancienne puissance régionale est tombée au niveau d’un pays en voie de développement, où règnent le marché noir, la corruption et l’état d’exception. Vous avez dit « droits de l’homme » ? Vous avez dit « stabilité » ?

 

Prenons l’exemple de la Yougoslavie : lors de son intervention dans ce pays, l’OTAN, appliquant sans retard sa nouvelle doctrine, a renoncé dès le départ à tout mandat de l’ONU et a bombardé pendant des mois un pays européen souverain, faisant ainsi reculer son niveau de développement de plusieurs décennies. Ici aussi apparaît l’ectoplasme des « droits de l’homme », que l’on défend soi-disant. On nous transmet des images de ponts détruits, de fabriques, de chemins de fer, de stations de radio et d’innombrables bâtiments civils bom­bardés, pulvérisés par les bombes ou les missiles de l’OTAN. Même CNN n’est plus en mesure de « retoucher » les photos ou les films. Début mai 98, à l’aide de nouvelles bombes au graphite, les pylônes de haute tension et les usines d’électricité de Belgrade et des environs ont été détruits, coupant l’électricité et l’eau à de larges portions du territoire serbe. A Bruxelles, les porte-paroles de l’Alliance annonçaient avec un effroyable cynisme que l’OTAN était en mesure d’allumer et d’éteindre la lumière en Yougoslavie. On peut se de­man­der quels ont été les objectifs militaires poursuivis par l’Alliance dans ces coupures d’électricité ? Les porte-paroles de l’OTAN ne répondent à cette question que par le silence. L’armée yougoslave, elle, dispose de ses propres générateurs qui, à l’instar des carburants militaires, sont profondément enterrés dans le sol, comme en Suisse. Seule la population civile subit des dommages.

 

Jamais plus la Yougoslavie ne sera la même après la guerre du Kosovo. Son appareil militaire sera affaibli (ce qui réjouira sans nul doute deux pays voisins : la Croatie et la Hongrie), mais aussi son économie et ses infra­struc­tures. On évalue d’ores et déjà que la Yougoslavie a été ramenée au ni­veau qu’elle avait immédia­tement après la seconde guerre mondiale. Les planificateurs de l’OTAN songent déjà à haute voix à détacher le Kosovo de la Serbie et à occuper cette province, à installer là-bas un pro­tec­torat avec la présence d’une armée inter­nationale. Or la République fédérative de You­­go­slavie est un Etat souverain…

 

L’enjeu réel de l’intervention dans les Balkans

 

Dans les Balkans, après l’intervention de l’OTAN, la paix ne reviendra pas et la stabilité politique sera pro­fon­dé­ment ébranlée. Répétons-le : il ne nous semble pas que la stabilité et la paix soient dans l’intérêt des stra­tè­ges de l’OTAN. Quel est alors l’enjeu réel ?

 

On aperçoit les premiers contours de l’ordre politique qui devra régner dans les Balkans sous la férule de l’OTAN. Parallèlement à l’élimination de la puissance régionale qu’était la Serbie, les Etats-Unis reviennent en Europe par le Sud-Est. Cette démarche est impérative pour les Etats-Unis, car sur la côte pacifique du bloc con­tinental eurasien, les Américains reculent. Des penseurs stra­tégiques comme Henry Kissinger et Pat Bu­chanan ont constaté que la Chine, renforcée, sera le futur concurrent de Washington dans cette région. Les per­tes en Asie doivent dès lors être compensées par une avancée stratégique en Europe.

 

Ensuite : les nouveaux partenaires junior des Etats-Unis sont (outre les satrapies européennes ha­bi­tuel­les, dont l’Allemagne), les Turcs. Un contingent turc est présent au sein de la force inter­na­tio­na­le de « paix » au Kosovo. En ayant mis hors jeu la puissance orthodoxe serbe, l’Islam se voit ren­forcé dans le Sud-Est de l’Europe. Wa­shington joue à ce niveau un jeu clair : si l’Europe réussi son in­tégration, si l’espace économique européen s’a­vè­re viable, elle acquerra, bon gré mal gré, une puis­sance géostratégique qui portera ombrage aux Etats-Unis. Si­tuation inacceptable pour le Pen­ta­go­ne. Dans les tréfonds du subconscient européen, la menace islamique-ot­to­mane dans le Sud-Est du continent n’est pas vraiment oubliée. Délibérément, les Américains la réinstallent en Europe pour déstabiliser le processus d’unification européen : ironie et cynisme de l’histoire.

 

L’élargissement de l’OTAN a une odeur de poudre

 

La carte turque est un atout majeur des stratèges américains, également dans le domaine des ap­provision­nements énergétiques. Dans la partie de poker qui se joue en Asie centrale, l’enjeu est le pétrole, entre autres matières premières. Les futures zones d’exploitation se situent sur les rives de la Mer Caspienne et dans les ex-républiques soviétiques de l’Asie centrale musulmane et turco­phone. Dans un tel contexte, on ne s’étonnera pas que l’OTAN, depuis quelques années, s’intéresse à toute coopération militaire et économique avec les Etats de la CEI dans le Sud de l’ex-URSS. L’an dernier, les troupes de l’OTAN ont participé pour la première fois à des manœuvres au Tadjikistan. Ce n’est plus qu’une question de temps, mais, si le processus actuel se poursuit, les anciennes ré­pu­bli­ques musulmanes et turcophones du « ventre mou » de l’ex-URSS appartiendront en bloc à la sphè­re d’influence atlantiste, tout comme les anciens pays du Pacte de Varsovie et l’Ukraine.

 

On le voit clairement : l’Alliance atlantique s’est fixé de nouveaux objectifs planétaires. L’ancienne doctrine pu­rement défensive (en théorie…) est un boulet au pied de l’Alliance actuelle. En consé­quen­ce, l’Alliance se trans­forme en un système interventionniste global.

 

Quoi qu’il en soit : la sécurité ne sera pas de la partie au début du XXIième siècle. Les prochains conflits sont dé­jà programmés : avec la Chine, avec la Russie (complètement désavouée), avec tou­te une série de « méchants Etats » régionaux, que la propagande américaine dénoncera quand cela s’a­vèrera opportun et oubliera tout aussi vite. Hier, c’était l’Afghanistan et le Soudan, aujour­d’hui, c’est la Yougoslavie. Et demain ?

 

D’autres cibles possibles en Europe

 

Peut-être sera-ce le Sud de la France ou les nouveaux Länder de l’Est de l’Allemagne. Je ne blague pas. Com­me l’écrivait l’hebdomadaire d’information américain Time, il y a quelques mois, dans un numéro spécial, les stra­tèges de l’OTAN se soucient déjà de futurs « foyers de crise » en Europe. L’ancienne RDA et quelques villes du Sud de la France sont des cibles potentielles, car elles sont soupçonnées d’être d’ « extrême-droite ». Au Ko­sovo, l’OTAN bombarde parce que les « droits de l’homme » y seraient bafoués. Mais en Turquie, en Israël, à Ti­mor-est, en Indonésie, les droits de l’hom­me sont bafoués depuis des décennies, sans que l’Alliance n’in­ter­vient. Qui décide où tom­be­ront les prochaines bombes ?

 

La réponse est simple. Pendant cinquante ans, l’Alliance a été un instrument destiné à sécuriser les intérêts stratégiques des Etats-Unis. Rien ne changera dans l’avenir. En revanche, ce qui est nou­veau, c’est que le Grand Frère d’Outre-Atlantique définit ses intérêts au niveau global sans ver­go­gne depuis la disparition de l’en­nemi soviétique. Cela continuera tant que le monde acceptera ses ma­nières de cow-boy.

 

Organiser la résistance à l’hégémonisme US

 

Pourtant la résistance à la nouvelle doctrine de l’OTAN s’organise. Le Président de l’Académie russe des scien­ces militaires, le Professeur Machmoud Gareïev exprime ses réserves de manière succincte et concise : « Un nouvel ordre mondial apparaît : une petite communauté d’Etats occidentaux sous l’égide américaine entend dominer et dicter le cours des événements. Le message que cette com­mu­nauté nous lance est clair : ne dérangez pas notre cercle ». Le député socialiste allemand (SPD), Hermann Scheer, manifeste son scepticisme face aux ambitions globales de l’Alliance oc­cidentale. Il écrit à propos des zones de conflit qui se dessinent en Asie : « Les Etats-Unis tentent de contrôler politiquement cette région riche en ressources ; l’Alliance doit dès lors devenir l’escorte militaire des consortiums pétroliers et gaziers (…). L’élargissement de l’OTAN en Asie a une odeur de poudre. Nous devrions ne pas nous en mêler ».

 

Conclusion : la force des uns repose toujours sur la faiblesse des autres. L’hégémonie mondiale que concocte l’OTAN est possible parce que le reste du monde ne s’en est pas soucié. Pour cette raison, il nous apparaît urgent de forger des alternatives à la domination américaine et de leur donner une assise politique. Avec les élites établies, infectées par les virus de la banque et de l’idéologie mon­dialiste, un tel projet ne sera pas possible. En revanche, si des hommes et des femmes à la pen­sée claire, capables de tirer les conclusions qui s’imposent, agissant de Madrid à Vladivostok, l’al­ter­native sera parfaitement possible. L’Internationale des peuples libres : voilà le projet qu’il fau­dra élaborer pour le XXIième siècle.

 

Karl RICHTER.

(Nation-Europa, 6/1999; trad. franç. : Robert Steuckers).

mardi, 02 décembre 2008

USA: R. Gates reste à la tête du Pentagone

Etats-Unis : Robert Gates reste à la tête du Pentagone… Les obamolâtres qui attendaient de l’accession de leur idole à la magistrature suprême une nouvelle donne en matière de politique étrangère américaine pourraient rapidement ressentir comme un diffus sentiment de cocufiage. Le président nouvellement élu a en effet choisi de garder le Républicain Robert Gates à la tête du Pentagone…

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CHICAGO (NOVOpress) -

Gates, dont le nom a été mêlé au scandale Iran-Contra (ventes secrètes d’armes à l’Iran pour financer la guérilla des Contras au Nicaragua), a été de 1989 à 1991 conseiller du président G.H.W. Bush (« Bush père ») au sein du Conseil national de sécurité. Il est ensuite nommé à la tête de la CIA où il restera jusqu’à la fin du mandat du président Bush, en 1993. Il y travaillera avec Condoleezza Rice. De 1999 à 2001, il est nommé doyen de la George Bush School of Government and Public Service au sein de l’Université du Texas. Bush fils le nommera en décembre 2006 à la tête du Pentagone, en remplacement de Donald Rumsfeld.

Gates a été ou est membre du conseil d’administration d’un certain nombre d’entreprises, dont VoteHere, une société produisant des machines à voter électroniques, de celles qui ont tellement rendu service à son mentor George « W » Bush lors de la présidentielle de 2000…

Depuis 1987, Gates est membre du Council on Foreign Relations, l’un des think tanks où s’élaborent – sans distinction d’appartenance partisane, Républicain et Démocrates s’y côtoyant en toute fraternité… – la politique étrangère des Etats-Unis. Il y co-présidera, avec le très marqué neocon Zbigniew Brzezinski un groupe d’étude sur les relations américano-iraniennes.

Sur le dossier de l’Afghanistan, Gates est en accord total avec le futur patron de la Maison-Blanche : nos deux compères sont partisans d’y renforcer le contingent américain et d’y livrer « une guerre globale au terrorisme ».

Sur l’Irak, Obama est partisan d’un calendrier de retrait des troupes de la coalition en Irak – au plus tard dans 16 mois – Pour Gates au contraire, un retrait total, qui plus est programmé, aurait pour nécessaire conséquence de livrer l’Irak à al-Qaïda et d’anéantir 10 années d’effort de guerre. Gageons que des événements ne manqueront pas de se produire qui sauront convaincre Obama du bien-fondé des vues de son secrétaire d’Etat à la Défense…

Sur l’Iran enfin, il sera difficile au nouveau locataire de la Maison Blanche – outre le dossier du nucléaire militaire toujours pendant – de s’accommoder de la politique expansionniste de Téhéran, qui entend consolider son contrôle sur le « Grand arc chiite », depuis les frontières ouest du Pakistan jusqu’au Liban dominé par le Hezbollah et le Hamas, en passant par l’Irak et la Syrie… Le New York Times s’est récemment fait l’écho des convergences entre Démocrates et Républicains en faveur de l’option militaire. Dès après son investiture, Obama pourrait rapidement décider de frappes majeures contre l’Iran.

« Nous ne pouvons tolérer un monde dans lequel des innocents sont tués par des extrémistes, a vertueusement déclaré Barack Obama lundi, lors d’une conférence de presse à Chicago, saisissant au vol les très opportuns attentats de Bombay. Nous devons recourir à la force totale de notre puissance, pas seulement militaire, mais aussi diplomatique et politique, pour répondre à ces menaces ». Un message qui a le mérite d’être limpide.


[cc] Novopress.info, 2008, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

le rôle d'espionnage universel d'"ECHELON"

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ARCHIVES DE "Synergies Européennes" - 1999

Quand les alliés des Etats-Unis sont aussi (et surtout) leurs concurrents : le rôle d’espionnage universel d’ « ECHELON »

 

Début 1998, Steve Wright, membre d’OMEGA, une association britannique pour les droits des citoyens basée à Manchester, constate dans un rapport qu’il adresse au Parlement Européen, que tous les courriers électroniques, les conversations té­lé­pho­niques et les fax sont enregistrés par routine par le service de renseignement a­mé­ricain NSA (National Security Agency). La NSA fait suivre toutes ces données ré­col­tées en Europe à l’adresse du Quartier Général de la NSA aux Etats-Unis, à Fort Mea­de dans le Maryland. Avec raison, Wright conclut que la NSA a installé un sy­stè­me de surveillance global, dont le but est de sonder les satellites par lesquels tran­si­te la plus grande partie des communications internationales. A la différence des systèmes de surveillance électroniques, utilisés lors de la guerre froide pour sonder des organismes militaires, le système de surveillance « ECHELON » sert essen­tiel­le­ment à espionner des cibles civiles : des gouvernements, des organisations de tou­tes sortes ou des entreprises commerciales ou industrielles.

 

Quatre pays, explique Wright, se partagent, avec les Etats-Unis, les résultats de cet es­pionnage global : la Grande-Bretagne, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Au­stra­lie. Les services secrets de ces quatre pays n’agissent en fait que comme four­nis­seurs subalternes de renseignements. En d’autres termes : seuls les Américains con­trôlent complètement le réseau d’espionnage ECHELON. Ensuite, dans le rap­port de Wright, on apprend également que la plus grande station d’écoute du mon­de se trouve à Menwith Hill, en Angleterre dans le Comté du Yorkshire. Cette sta­tion serait en mesure d’écouter la plupart des communications en Europe et dans les pays de l’ex-URSS.

 

Dans ce rapport de Wright, pour la première fois, on apprend officiellement dans l’UE qu’un système d’écoute global et électronique, dont le nom est ECHELON, existe ! Pendant des années, seules des informations fortuites et superficielles cir­cu­laient à propos d’ECHELON. Le premier à avoir parler du concept même d’E­CHE­LON a été le journaliste britannique, spécialisé dans les affaires d’espionnage, Dun­can Campbell. Dans un article pour le magazine New Statesman du 12 août 1988. Il y a onze ans, Campbell révélait qu’ECHELON permettait de surveiller toutes les com­munications venant et arrivant en Grande-Bretagne, à la condition que cette sur­veillance serve l’intérêt national ou favorise l’économie britannique. Récem­ment, Campbell a lui-même rédigé un rapport à la demande d’un groupe de travail de l’UE, le STOA (Scientific and Technological Options Assessments). Le titre de son rapport : Interception Capabilities 2000 (soit : Etat des techniques d’écoutes en l’an 2000). Il traitait en détail d’ECHELON.

 

Les gouvernements décident de l’utilisation du matériel récolté

 

Campbell montre notamment dans son rapport que chaque Etat, participant à E­CHE­­LON, a autorisé ses services secrets ou certains ministères, de consulter tout matériel récolté ayant une importance d’ordre économique ou de les commander. Grâce aux informations ainsi engrangées, des objectifs très divers peuvent être pour­suivis. Campbell ajoute que la décision d’exploiter ou d’utiliser ces informa­tions acquises par espionnage ne relève pas des services secrets impliqués mais des gouvernements.

 

Ce rapport ne manque pas de piquant : en effet, la Grande-Bretagne est membre de l’UE et participe à l’espionnage généralisé de tous ses partenaires. Rappelons à ce propos deux faits : le journal anglais The Independant du 11 avril 1998 constate, vu la participation de la Grande-Bretagne à ECHELON, que celle-ci participe à un con­sortium de services électroniques de renseignements, qui espionne systémati­que­ment les secrets économiques et commerciaux des Etats de l’UE. Le journal ci­tait l’avocat français Jean-Pierre Millet, spécialisé en criminalité informatique. Les partenaires de la Grande-Bretagne, disait Millet, auraient raison d’en vouloir aux Bri­tanniques, parce que ceux-ci n’ont pas abandonné leur coopération avec les A­mé­ricains. Disons aussi en passant que la France, en matière d’espionnage éco­no­mique, n’est pas un enfant de chœur. Ainsi, par exemple, l’ancien chef des ser­vi­ces secrets français, Pierre Marion, avait déclaré que la guerre faisait toujours ra­ge, y com­pris entre pays alliés, dès qu’il s’agissait d’affaires (cf. Spectator, 9 avril 1994). La grogne des Français, dans ce contexte, se justifiait non pas tant parce que la Grande-Bretagne faisait partie du cartel d’ECHELON, mais parce que la Fran­ce ne pouvait pas participer à cette gigantesque machine globale à fouiner.

 

Le nom de code ECHELON découle du terme militaire français « échelon ». ECHE­LON a été au départ conçu par les services de renseignements pour surveiller l’U­nion Soviétique. Après l’effondrement de celle-ci, ce projet, qui a coûté des mil­liards, devait servir à combattre officiellement le terrorisme international. Mais cette justification n’est qu’un rideau de fumée, destiné à dissimuler le véritable ob­jectif. D’après les informations dont on dispose, on peut désormais affirmer qu’E­CHE­LON a bel et bien été conçu prioritairement pour l’espionnage industriel et économique à grande échelle.

 

L’allié militaire officiel peut être l’ennemi économique réel

 

Dans un rapport du 29 mars de cette année, Der Spiegel évoquait que les termes-clefs, avec lesquels ECHELON fonctionne, proviennent avant tout du domaine éco­no­mique américain. Indice supplémentaire que les Américains ne se gênent nulle­ment pour combattre les concurrents étrangers de leurs entreprises par tous les mo­yens, même illicites. Cela leur est complètement égal de savoir si la firme es­pion­née appartient à un pays allié ou ennemi. Deux auteurs ont bien mis cela en exergue, Selig S. Harrison et Clyde V. Prestowitz, dans un article du périodique Fo­reign Policy (79/90) : les alliés militaires des Etats-Unis sont ses ennemis éco­no­mi­ques. Il est fort probable que les Etats-Unis nieront qu’une rivalité fondamentale les oppose aux autres puissances occidentales sur les plans des relations com­mer­cia­les internationales, ce qui les empêchera, par la même occasion, de réagir adé­quatement au niveau des règles de la concurrence.

 

L’ancien directeur du FBI, William Sessions, voit les choses de la même façon : dans un entretien, il a expliqué qu’au­jourd’hui déjà, et, a fortiori dans l’avenir, une puissance est ou sera l’alliée ou l’ennemie des Etats-Unis non seulement selon les nécessités militaires, mais aussi et surtout selon les résultats des observations que les Etats-Unis obtiendront de leurs services de renseignement dans les domaines scientifiques, techno­lo­gi­ques, politiques et éco­no­miques (cf. Washington Times, 30 avril 1992) (ndlr : autrement dit, aucune puissance européenne ou asiatique ne pourra désormais développer un programme de re­cher­ches scientifiques ou technologiques, et réussir des applications pra­tiques, sans risquer d’en­courir les foudres des Etats-Unis et d’être décrite dans les médias comme « to­ta­litaire », « dictatoriale », « communiste » ou « fasciste », ou « rou­ge-brune »).

 

L’espionnage scientifique renforce la mainmise politique

 

Philip Zelikov est encore plus clair dans son ouvrage American Intelligence and the World Economy (New York, 1996). La victoire dans la bataille pour être compétitif sur les marchés du monde est le premier point à l’ordre du jour dans l’agenda de la sécurité américaine. Même vision chez Lester Thurow, célèbre économiste amé­ri­cain du MIT (Massachusetts Institute of Technology), auteur de Head to Head : The Co­ming Battle between Japan, Europe and America (New York, 1992). Sans s’embarrasser de circonlocutions, Thurow écrit que les Etats qui dominent les plus grands marchés définissent également les règles. Il en a toujours été ainsi. Raison pour laquelle les Américains refusent même aux Etats qui participent au réseau ECHELON d’accéder à toutes les données récoltées. Ce genre de restriction est également habituel. Ainsi, par exemple, Mark Urban, dans son livre UK Eyes Alpha. The Inside Story of British Intelligence (Londres, 1996), évoque la coopération entre les services secrets britannique et américain et constate que les Américains n’ont jamais cessé de retenir des informations, de les garder pour eux seuls. Il s’agissait surtout des informations relatives aux affaires commerciales.

 

Ce détail et cette pratique de rétention expliquent les véritables motivations des Amé­ricains et de leurs partenaires dans le réseau d’écoute global ECHELON. Pour­tant il serait inexact et insuffisant d’affirmer que le seul but d’ECHELON est l’es­pion­­nage économique. Comme auparavant, l’intelligence militaire et politique oc­cu­­pe une large part des activités de ce réseau. En priorité, ECHELON sert à faire valoir ses propres intérêts de manière plus efficace.

 

Les révélations du Néo-Zélandais Nicky Hager

 

D’après les explications du Néo-Zélandais Nicky Hager, qui, avec son livre Secret Po­wer. New Zealand’s Role in the International Spy Network (1996), a permis de mieux savoir comment fonctionnait ECHELON, ce système d’espionnage n’est pas a­gen­cé de façon à contrôler et à copier chaque courrier électronique ou chaque té­lé­­copie. Le système vise plutôt à trier et à sonder de grandes quantités de commu­ni­cations électroniques. Les ordinateurs d’ECHELON filtrent au départ de mots-clefs ou de concepts-clefs, consignés dans des « dictionnaires » et, à partir de la masse d’informations récoltées, trient ce qui est intéressant pour les divers ser­vi­ces de renseignement.

 

Dans cette pratique, écrit Hager dans son article du magazine Covert Action Quar­ter­ly (56/96-97), le système de filtrage « Memex », élaboré par la firme britanni­que Memex Technology, joue un rôle primordial. Memex est en mesure de rechercher de grandes quantités de données au départ de concepts-clefs. Ces concepts-clefs englobent les noms de certaines personnalités, d’organisations, de désignations de pays ou de termes scientifiques ou spécialisés. Parmi ces concepts-clefs, on trouve les numéros de fax et les adresses électroniques de certains individus, d’organisations ou d’institutions étatiques.

 

Une chaîne mondiale d’installations d’écoute (comme, par exemple, Menwith Hill ou Bad Aibling en Bavière) a été placée tout autour du globe, pour pomper les réseaux internationaux de télécommunications. ECHELON relie entre elles toutes ces installations d’écoute, qui permettent aux Etats-Unis et à leurs alliés de surveiller une bonne part des communications qui s’effectuent sur la Terre.

 

Ce qui est substantiellement nouveau dans ECHELON n’est pas tant le fait que des ordinateurs sont utilisés pour exploiter des renseignements électroniques à l’aide de certains concepts-clefs (car c’était déjà possible dans les années 70), mais c’est surtout la capacité d’ECHELON et de la NSA de pouvoir placer en réseau tous les ordinateurs mis en œuvre et cela, à grande échelle. Cette mise en réseau permet aux diverses stations d’écoute de travailler comme autant de composantes d’un système global intégré. La NSA, le service secret néo-zélandais GCSB (Government Communications Security Bureau), le service secret britannique GCHQ (Government Communications Head Quarters), le service secret canadien CSE (Communications Security Establishment) et le service secret australien DSD (Defence Signals Directorate) sont les partenaires contractuels de l’UKUSA Signals Intelligence, un pacte entre les divers services de renseignements des puissances anglo-saxonnes. Cette alliance explique par ses origines : elle date de la coopération entre ces ser­vi­ces pendant la seconde guerre mondiale. Au départ, elle visait à faire surveiller l’URSS par les services de ren­sei­gne­ment.

 

Pomper les satellites

 

Grosso modo, ECHELON poursuit trois objectifs. D’abord contrôler les satellites per­mettant les communications internationales qu’utilisent les sociétés télépho­niques de la plupart des Etats du mon­de. Un anneau de tels satellites entoure la Terre. En règle générale, ces satellites sont posi­tion­nés à hauteur de l’Equateur. D’après ce que nous en dit Nicky Hager, cinq stations d’écoutes du ré­seau ECHELON servent à pomper ce que contiennent ces satellites.

 

Deuxième objectif : espionner les satellites qui n’appartiennent pas à Intelsat. Il s’a­­git surtout de satellites russes, mais aussi d’autres satellites régionaux de com­mu­nications. Les stations qui surveillent ces satellites-là sont, d’après Hager, Menwith Hill (Angleterre), Shoal Bay (Australie), Bad Aibling (Bavière/RFA), Misawa (Nord du Japon) et Leitrim (Canada). Cette dernière s’occupe principalement des sa­tellites latino-américains.

 

Enfin, troisième objectif d’ECHELON : coordonner les stations qui s’occupent des systèmes de communications terrestres. Celles-ci sont spécialement intéressantes car elles s’effectuent par l’intermédiaire de câbles transocéaniques et d’une tech­ni­que de haute fréquence, et véhiculent d’énormes quantités de commu­ni­cations of­ficielles, commerciales ou gouvernementales.

 

Le gouvernement allemand tolère cette surveillance tous azimuts

 

La station d’écoute très puissante de Menwith Hill dans le Nord de l’Angleterre disposerait de 22 stations satellitaires de réception. Menwith Hill sert en première instance la NSA, en tant que station terrestre des satellites-espions américains. Ceux-ci surveillent les télécommunications à ra­yon réduit comme par exemple les émetterus militaires ou les « walkie talkies ». Les stations ter­restres d’Alice Springs (Australie) et de Bad Aibling (Bavière) ont une fonction analogue.

 

En Allemagne, les autorités officielles ne veulent rien entendre de tout cela. Ainsi, l’ancien Se­crétaire d’Etat Eduard Lintner (CSU), en poste au ministère de l’intérieur de Bonn, a répondu le 30 a­vril 1998 à une question écrite, posée par le député socialiste Graf, portant sur les activités de la NSA, que le gouvernement fédéral allemand ne savait rien de plus que ce qu’avait dit la presse à ce su­jet !

 

En d’autres termes : le gouvernement fédéral allemand ne sait officiellement rien de cette in­cur­sion massive et de cette grave entorse à l’intégrité des Etats nationaux et des individus. Mais cette attaque vient d’ « Etats amis » de l’Allemagne. C’est tout dire…

 

Michael WIESBERG.

(article paru dans Junge Freiheit, n°26/99 ; redaktion@jungefreiheit.de

Site : http://www.jungefreiheit.de ; traduction française : Robert Steuckers)

lundi, 01 décembre 2008

L'Europe en 2025 selon les Américains

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L’Europe en 2025 selon les Américains

Une immigration toujours plus forte

Concernant la situation de l’immigration sur le continent européen, le rapport confirme les prévisions émises par certains mouvements politiques comme le Front national. Selon lui, en 2025, la part des « minorités extra-européennes pourraient atteindre des proportions significatives - 15 % ou plus - dans presque tous les pays d’Europe de l’ouest » et ces populations auront une « structure d’âge substantiellement plus jeune que la population de souche ».

Plus loin, le document affirme que d’ici 2025, « l’Europe est devenue la destination de choix pour plus d’un million de migrants chaque année et le foyer de plus 35 millions d’individus nés à l’étranger - beaucoup provenant de pays à majorité musulmane, en Afrique du nord, au Moyen-Orient et en Asie du sud ».

Concernant spécifiquement la « population musulmane d’Europe de l’ouest », un encadré leur est consacré. Il indique que la population française comporte actuellement la plus forte proportion de musulmans en Europe (5 à 6 % de la population totale soit 5 millions de personnes). Ces derniers seraient 3,5 millions en Allemagne et 1,8 millions au Royaume-Uni. Il assure que « si les modèles actuels de l’immigration et de la fécondité des populations musulmanes, supérieure à la fécondité moyenne, continuent », alors, « l’Europe de l’ouest pourraient comporter 25 à 30 millions de musulmans d’ici 2025 ».

Des conséquences graves

Le rapport détaille les répercussions de cette immigration : « étant donné le mécontentement grandissant envers la proportion actuelle d’immigrés parmi les européens de souche, de telles augmentations [du nombre d'immigrés] intensifieront probablement les tensions ».

De plus, « les pays avec un nombre grandissant de musulmans, connaîtront un rapide changement dans leur composition ethnique, particulièrement autour des aires urbaines », ce qui « compliquera potentiellement les efforts » entrepris pour « faciliter l’assimilation et l’intégration ». Le document poursuit : en l’absence d’un nombre suffisant « d’emplois convenables », cette « concentration grandissante [dans les aires urbaines] pourraient mener à plus de tensions et de situations instables, telles que les émeutes de 2005 dans les banlieues parisiennes ». En outre, toujours selon le rapport : « en dépit d’une couche sociale non négligeable de musulmans intégrés, un nombre grandissant - conduit par un sens de la séparation, de la rancune, et de l’injustice - va probablement attacher d’avantage d’importance à l’isolement de zones qui auront des pratiques religieuses et culturelles spécifiques à l’Islam ».

Les implications politiques sont également expliquées dans le rapport : « l’immigration et la politique d’intégration » ainsi que « les affrontements avec les musulmans conservateurs sur l’éducation, les droits des femmes et le rapport entre l’État et la religion, vont probablement renforcer les formations politiques de centre-droit, et scinder les coalitions politiques de centre-gauche qui furent utiles dans la construction et le maintien des systèmes de protection sociale des pays européens ».

Enfin, le document du NIC souligne que « même si les communautés immigrées n’obtiendront probablement pas une représentation parlementaire suffisante pour dicter la politique intérieure ou étrangère d’ici 2025, les sujets relatifs aux musulmans soulèveront une attention croissante sur la scène politique européenne ». Concernant la politique étrangère, et c’est bien là ce qui inquiète les Américains : « les tensions continues, sociétales et politiques, à propos de l’intégration des musulmans, rendront probablement les responsables européens plus sensibles aux répercussions potentielles intérieures qu’engendreront leurs politiques étrangères au Moyen-Orient », comme par exemple un « alignement trop important sur la politique [étrangère] américaine vue comme pro-israélienne ».

L’entrée de la Turquie dans l’Union européenne

Selon le rapport, les « doutes croissants à propos des chances de la Turquie [de rentrer dans l'UE] vont sans doute ralentir la mise en œuvre de ses réformes sur les droits de l’homme ». En forme d’avertissement, le document poursuit : « tout refus catégorique risque d’avoir de larges répercussions, renforçant les arguments du monde musulman - y compris des minorités musulmanes d’Europe - à propos de l’incompatibilité entre l’Occident et l’Islam ».

L’Union européenne, un « géant boiteux »

Une bonne nouvelle tout de même, selon ce rapport, l’Union européenne aura fait en 2025 des « progrès limités dans la réalisation du rêve des leaders et des élites européennes [à savoir] : un acteur global cohérent, intégré et influant ». L’UE aura alors toujours « besoin de combler un fossé démocratique entre Bruxelles et les citoyens européens » et ses dirigeants auront du mal à « convaincre le public sceptique, des bénéfices d’une plus grande intégration économique, politique, et sociale ».

Il est à noter que toutes ces prévisions restent hasardeuses tant il est vrai que les peuples peuvent encore changer l’orientation politique de leur pays s’ils le décident. Et cela passe en premier lieu par le vote aux élections européennes de juin prochain.

 

Les passages entre guillemets sont une traduction libre depuis l’anglais, effectuée par NP Info.

Consulter le rapport complet (120 pages en anglais, au format pdf)

Les articles de NP Info sont libres de copie et de diffusion sous réserve de mention de la source d’origine http://www.nationspresse.info/

samedi, 29 novembre 2008

Le Sénat tchèque approuve le déploiement d'un radar US

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ABM: le Sénat tchèque approuve le déploiement d’un radar US

Ex: http://fr.altermedia.info

Le Sénat tchèque (chambre haute du parlement) a approuvé jeudi, par 49 voix sur 81, le déploiement d’un radar antimissile américain sur le territoire tchèque.

Les sociaux-démocrates et les communistes ont voté contre le projet, présenté jeudi au Sénat par le premier ministre tchèque Mirek Topolanek.

Washington envisage de déployer en Europe de l’Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d’éventuelles attaques venant d’Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie.

Malgré le feu vert du Sénat, c’est toutefois à la Chambre des députés (chambre basse du parlement) qu’incombe l’essentiel du processus de ratification, qui pourrait se prolonger jusqu’au printemps prochain.

Les projets de déploiement d’une base ABM américaine en République tchèque ont divisé la classe politique en deux camps. A la Chambre des députés, la ratification est soutenue par le Parti démocrate civil au pouvoir dans le pays, mais qui ne bénéficie pas de la majorité au parlement. Une partie des Verts, membres de la coalition dirigeante, s’opposent également au déploiement du radar. Le Parti social démocrate tchèque, principale force d’opposition, votera contre l’installation du radar. Les communistes tchèques se proposent également de voter “contre” et exigent de tenir un référendum sur cette question.

Selon les résultats de sondages d’opinion, les deux tiers de la population de la République tchèque sont hostiles à l’installation du radar ABM américain dans le pays.

vendredi, 28 novembre 2008

Démocrates, Républicains et Afro-Américains

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Démocrates, Républicains et Afro-Américains

 

Georges Blair, dit Georges Orwell, fut véritablement un prophète d’une exceptionnelle lucidité: il avait compris comment allait fonctionner une société entièrement axée sur les médias de communication de masse, instruments d’ahurissement et de manipulation. “La vérité, c’est le mensonge”, écrivait-il dans son célèbre 1984 et, de fait, la “vérité” à laquelle nous sommes sommés de croire est généralement un mensonge fabriqué. L’amnésie imposée à tous est la pierre angulaire sur laquelle repose le système actuel en Occident, en Oceania, disait Orwell, fine allusion au fait que l’aire où sévissait Big Brother n’était ni continentale ni communiste mais thalassocratique et “autre chose”, une chose en train d’advenir, non encore parachevée, et qui échappait donc, à l’époque d’Orwell, à une définition claire et bien ficelée.

 

Tous les catéchismes de notre époque sont des fabrications et sont interchangeables. Le parti B ou le peuple C peuvent être aujourd’hui montrés en exemple comme des alliés ou des interlocuteurs formidables et incontournables puis, demain, devenir d’épouvantables croquemitaines et vice-versa: le parti A et le peuple D, anciens monstres décriés et voués aux gémonies,  pourront subitement se muer en un cénacle ou une population d’anges adorables, en quelques tours de passe-passe. Staline, la Russie et les peuples de l’ex-Yougoslavie sont passés par cette surprenante métamorphose.  

 

L’élection d’Obama, premier président noir des Etats-Unis, et figure de proue des Démocrates américains fait dire à tous les américanolâtres des gauches molles d’Europe et d’ailleurs que la gauche américaine, et son instrument, le parti démocrate, récoltent les fruits d’une idéologie faite depuis toujours d’émancipation, d’anti-esclavagisme, d’anti-racisme, d’eudémonisme, etc. Rien n’est moins vrai et la dernière livraison de la revue satirique bruxelloise “Père Ubu” (27 novembre 2008) a l’immense mérite de nous rappeler quelques vérités historiques, afin de sortir de l’amnésie imposée par Big Brother, dont le relais, en notre capitale, est bien entendu l’immonde torchon qu’est “Le Soir”, reponsable de “l’écervellement” généralisé de notre population.

 

“Père Ubu” rappelle donc:

-          que Martin Luther King était républicain et non pas  démocrate, comme presque tous les Afro-Américains à l’époque;

-          que cette fidélité des Noirs américains au parti de l’éléphant remonte à son fondateur, Lincoln, champion des droits civils dès le départ;

-          que les Noirs américains appelaient le parti démocrate, le parti du quadruple “S” (SSSS): Servitude, Sécession, Ségrégation et Socialisme;

-          que le Ku Klux Klan est une émanation du parti démocrate, qui entendait maintenir la ségrégation dans le Sud, le Dixieland, afin de conserver son électorat de “petits blancs”;

-          que le “Civil Rights Act” de 1957 émane du Républicain Eisenhower et que John Fitzgerald Kennedy et Al Gore (senior) s’y étaient opposés;

-          que Kennedy n’a fait volte-face qu’au dernier moment, en disant “If you can’t beat them, join them”;

-          que le Sénateur démocrate Robert Byrd, ancien militant du KKK, a déclaré quelques semaines avant l’assassinat de Martin Luther King, que ce dernier était un “fauteur de troubles” suite aux émeutes de Memphis dans le Tennessee;

-          que le Président démocrate Woodrow Wilson en 1912 a purgé toute l’administration fédérale de ce qu’elle comptait d’Afro-Américains;

-          que Lyndon Johnson, le successeur de Kennedy, a traité avec mépris Martin Luther King de “prêcheur nègre”, à cause de son opposition à la guerre du Vietnam;

-          que la mutation politique du Vieux Sud ségrégationniste n’a commencé que vers le milieu des années 70, sous l’impulsion de Nixon qui recommandait aux chrétiens blancs de ne pas boycotter leurs frères afro-américains en religion; le processus de “républicanisation” de l’électorat blanc des Etats du Sud a été très lent: la Géorgie n’a basculé dans le camp républicain qu’en 2002 et la Louisiane est toujours démocrate et conserve des relents camouflés de ségrégationnisme indirect en dépit des mutations de la société américaine;

-          que les démocrates, tout récemment, ont rejeté la proposition républicaine d’un salaire minimal, alors que cette mesure allait à l’encontre des désirs et des besoins de leur électorat afro-américain.

 

Voilà une belle batterie d’arguments historiques à envoyer dans les gencives des “belles âmes” des beaux quartiers, qui font l’équation entre “démocrates américains” et “anti-racisme”; et des socialistes qui reprochent à certains de nos concitoyens de faire du “racisme” alors qu’ils se proclament, de manière bien tonitruante, les alliés purs et durs de ceux qui, avec le KKK, ont maintenu le plus longemps possible les lois raciales et ségrégationnistes aux Etats-Unis, ce qui est somme toute normal, pour un parti qui a théorisé l’antisémitisme en Belgique, avant toutes les extrêmes droites ; et à cet abcès purulent qui empoisonne la vie politique belge, le “Centre d’égalité des chances, etc.”, avec ses parrains socialistes, issus d’une mouvance politique délibérément antisémite et alliée aux “Klanistes” démocrates américains, nous pourrons prouver qu’il nage et barbote dans les pires contradictions et contre-vérités qui soient.

 

(résumé de René Lauwers).

08:19 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, amérique, racisme, racialisme, anti-racisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Obama: el cambio imaginario

Obama: el cambio imaginario

obama

ex: http://uranium235.wordpress.com

Poco hay que decir sobre los resultados electorales en EEUU. Todo ha salido según lo previsto. No ha habido sorpresas. Y tampoco habrá cambios. Ni este ni ningún otro presidente estadounidense hará otra cosa que servir a los intereses de la todopoderosa élite económica, que financia sus carreras y los sienta en el sillón presidencial (1).

Los medios de comunicación hablan, sin embargo, de ‘hito histórico’, de ‘un antes y un después’ en la historia del país. Nos quieren hacer creer que ha habido una transformación ‘radical’ en EEUU, que ‘puede reinventarse’, ‘cambiar’.  Incluso se ha dicho que EEUU ‘ha vuelto a dar una lección de democracia y de progreso al mundo’ eligiendo a Barack Hussein Obama. Los medios de comunicación distorsionan, una vez más, la realidad.

No nos dejemos engañar por la histeria mediática del momento: mañana, después de la resaca, EEUU seguirá siendo enemigo del progreso europeo y de la soberanía europea, y seguirá perjudicando nuestros intereses en Rusia, en Oriente Medio, en Asia Central, en América Latina…

Los poderosos: ¿donar o no donar?

Los poderosos ganan mucho con la buena marcha de EEUU. Algunos incluso ganan más con sus crisis. Pero ninguno tolera bien el caos. Por eso era previsible que los poderosos retiraran su confianza a los republicanos: ocho años de gobierno (neo) conservador han dejado dos guerras inconclusas e infructuosas (2), el mayor índice de pobreza interna y -lo que debió de colmar su paciencia- una grave crisis financiera de efectos imprevisibles.

Barack Obama era un candidato políticamente inmaduro, inexperto en relaciones internacionales, inconcreto ante los grandes problemas… Pero también era un político con cierto carisma, joven, salido de la nada sociopolítica, y afroamericano. O sea, el protagonista perfecto para un cambio imaginario.

Su adversario, el viejo McCain, no tenía posibilidades.

No obstante, tenemos la impresión de que el consenso sobre la idoneidad de Barack Obama tampoco ha debido de estar exento de largas y tensas deliberaciones. Por ejemplo, Hillary Rodham Clinton no abandonó hasta el 7 de junio porque contaba con fuertes apoyos en la élite económica y las simpatías del poderosísimo lobby pro-israelí AIPAC. Mientras que Obama, aunque contaba desde el principio con el apoyo personal de George Soros (3) y otros personajes vinculados a la Comisión Trilateral y al Grupo Bilderberg (4), no acababa de convencer al AIPAC de que -de llegar a la Casa Blanca- defendería los intereses de Israel en Oriente Medio…

El dinero: ese elemento decisivo

Estas han sido con diferencia las elecciones presidenciales más caras de la historia de EEUU. En particular la campaña del candidato Obama ha quedado muy por encima de las de sus adversarios dentro y fuera del partido (5). Que Obama renunciara a la financiación pública ya fue en su día muy significativo (6). El apoyo del mundo financiero a Obama ha sido importante: el mayor donante a la campaña de Obama, tras la Universidad de California, fue Goldman Sachs, uno de los bancos de inversión más destacados del planeta, seguido de otros poderosos representantes del capital financiero, como Citigroup, JP Morgan Chase y UBS AG (7). Esos apoyos explican en buena medida que un militante totalmente desconocido hasta 2004 sea hoy, cuatro años después, presidente de la primera potencia mundial.

¿Cambio?

A pesar de lo que la prensa quiere hacernos creer, Obama ni ha arrasado ni su victoria supone el fin del racismo en EEUU. Según los datos estadísticos publicados por la prensa (8), se constata que Obama ha obtenido una diferencia con su oponente inferior a la lograda por Clinton en las dos ocasiones en que se presentó y muy inferior a las que en su día obtuvieron Ronald Reagan y Bush padre, lo cual resulta muy llamativo dado el pésimo estado en que los republicanos han dejado el país. En segundo lugar, pese a que todos lo nieguen, es evidente que la raza del candidato ha jugado un papel fundamental: el 95% de los afroamericanos han votado al candidato de su color de piel, lo cual significa que la inmensa mayoría de los negros republicanos han antepuesto la raza a sus ideas, mientras que el 55% de los blancos han votado a MacCain y sólo el 43% a Obama, muchos menos de los que en su día votaron a Clinton, a pesar del mal estado en que se encuentra el país, lo cual significa que un buen número de blancos, incluso demócratas, han preferido votar al partido de Bush antes que a un negro.

También se dice que no ha variado su discurso a lo largo de la campaña -en contraste con McCain- y que eso también ha contribuido a su victoria. Sin embargo sabemos que empezó prometiendo que sacaría a las tropas de Irak en 16 meses y acabó diciendo que lo hará cuando los militares lo estimen viable…

Y a los europeos ¿qué?

En EEUU se están haciendo cábalas sobre cuál será la composición de su equipo de gobierno. Seguramente se rodeará de colaboradores que ya trabajaron para Bill Clinton (!) y que no parecen que vayan a revolucionar nada. Se dirá que es lo habitual en una ‘fase de transición’, pero sospechamos que lo que vendrá después será aún peor. De muestra su primer nombramiento: el agresivo Rahm Emanuel, alias “Rahmbo”, como jefe de gabinete (9).

Ni su color político ni su color de piel nos inspiran nada particularmente bueno. Demócrata fue Jimmy Carter y sus terroristas afganos contra la URSS. Demócrata fue Bill Clinton, su alianza con el terrorismo islámico-albanés en Kosovo y sus bombardeos masivos sobre la europeísima Yugoslavia. Afroamericano fue Colin Powell y su exhibición ante la ONU de pruebas falsas contra Irak. Afroamericana ha sido, en fin, la siniestra Condoleezza Rice, reina de los neocon más extremistas y lunáticos, y potente ariete del presidente Bush.

Francamente: no nos interesa lo que el candidato Obama haya prometido a sus compatriotas ni lo que el presidente Obama haga  finalmente en su país. Si los estadounidenses pobres consiguen o no tener un seguro médico no nos preocupa. Lo que nos debe preocupar y poner en guardia a los europeos es que el nuevo presidente estadounidense venga a Europa a pedir más soldados y dinero para las guerras emprendidas por su predecesor o que acabe plantando en territorio europeo sus radares y sus misiles contra Rusia o que para rescatar a su país de la crisis o para atacar las economías de sus rivales (Rusia, China, Irán) perjudique las nuestras.

A la reunión del G20 el presidente electo enviará dos representantes: la ex secretaria de Estado de Bill Clinton, Madeleine Albright, y al congresista republicano Jim Leach. ¿Cambiamos?

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(1) No nos referimos sólo al complejo industrial-militar estadounidense, sino al conjunto de las grandes empresas multinacionales, corporaciones financieras, instituciones de alcance global, lobbies y think tanks, que actúan en o desde EEUU. Obviamente no hay entre ellos una coincidencia total de intereses -las divergencias en aspectos puntuales pueden ser muy llamativas- pero, sin duda, llegan a amplios consensos respecto a cuestiones como la presidencia del país. Estamos seguros que Obama ha sido uno de esos amplios consensos.

(2) Bueno, en parte sí: el supernegocio de la droga vuelve a fluir desde Afganistán hacia Rusia y Europa (vía Albania-Kosovo), el petróleo de Irak -las segundas mayores reservas del mundo- ya no lo explotarán compañías rusas, francesas o chinas y su comercio sigue realizándose en dólares.

(3) El multimillonario George Soros -acérrimo enemigo de Bush y de los conservadores en general- es el segundo mayor donante individual con 4.900.000 dólares a las elecciones de 2008 (visto en opensecrets.org). Es muy probable que su donación haya ido íntegramente a la campaña de Obama. ‘Soros estima que el senador Obama aporta una nueva energía al sistema político y tiene potencial para ser un líder del cambio’, declaró al New York Times Michael Vachon, portavoz de Soros.

(4) El que fuera consejero de Seguridad Nacional de J. Carter, Zbigniew Brzezinski, manifestó en una entrevista televisada su preferencia por Obama frente a Hillary Clinton. Brzezinski, miembro del CFR, fundó en 1973 con David Rockefeller la Comisión Trilateral, de la que fue su primer director.

Por otra parte, James A. Johnson, que asesoró a Obama hasta junio (tuvo que dimitir al verse envuelto en una polémica),  es un vicepresidente de Perseus LLC, además de directivo de Goldman Sachs y otras entidades financieras. Johnson es miembro de la Brookings Institution, la Comisión Trilateral y el American Friends of Bilderberg. El presidente de Perseus LLC, Frank H. Pearl, también es miembro de la Brookings Institution y del American Friends of Bilderberg. Otro vicepresidente de Perseus LLC es Richard Holbrooke, ex asesor del Bill Clinton. Otro dato: el Perseus LLC está asociado a George Soros en el ámbito biomédico y farmacéutico a través de Perseus-Soros Biopharmaceutical Fund.

(5) Obama recabó sumas récord de donantes privados y el gasto total de su campaña de propaganda asciende según algunas fuentes a 250 millones de dólares, un récord absoluto en la historia de EEUU. El 29 de octubre difundió un anuncio televisado de 30 minutos, a la hora y en los canales de más rating (CBS, NBC y Fox), que costó entre 3 y 5 millones de dólares.    Visto en: Nueva Prensa Guayana, 2-nov-2008.

(6) En EEUU, los candidatos a la presidencia pueden pedir financiamiento público y sujetarse a límites estrictos para la recaudación y utilización del dinero privado, o rechazar el financiamiento público y tener libertad para recaudar fondos de manera independiente. Al optar Obama por esto último dejaba en evidencia las enormes contribuciones de dinero privado con que contaba.

(7) Visto en opensecrets.org

(8) Cifras vistas en La Voz de Galicia, 6-nov-2008.

(8) Ver su perfil en La Voz de Galicia, 7-nov-2008.

mercredi, 26 novembre 2008

Rahm Emanuel, le stratège d'Obama

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Rahm Emanuel, le stratège d’Obama

 

Barack Obama, à peine élu, a nommé son conseiller Rahm Emanuel secrétaire général de la Maison Blanche. Cette nomination a eu l’effet d’un démenti, un démenti qui semblait annuler la promesse d’adopter un ton plus doux et plus modéré en politique internationale. Emanuel, en effet, n’est pas un homme sorti du néant ; il a de nombreux talents, c’est incontestable, mais la modération des propos n’en fait pas partie. On dit de lui qu’il est « une machine de pouvoir faite chair » et, de fait, c’est un homme et un organisateur efficace, qui ne met pas de gants et qui affirme ce qu’il pense haut et clair. Peu de personnalités politiques américaines emploient le fameux juron « fuck » plus que lui. Il aurait même copier les rituels d’intimidation de la mafia, dont parlent certains romans : à titre d’avertissement, il aurait déjà fait déposer un poisson mort devant la porte de la chambre d’hôtel de ses contradicteurs.

 

Né en 1959 à Chicago, ce spécialiste universitaire de la communication et député à la Chambre des représentants avait organisé dès 2006 le retour aux affaires des démocrates avec une telle poigne que ses amis politiques en étaient venus à le craindre. Il a donc tout à fait mérité son surnom : « Rahm-bo ». Mais il faut être juste : Rahm (qui signifie en hébreu « le sublime ») peut se montrer aussi très dur envers lui-même. Dans ses années d’enfance, sa mère voulait faire de lui un danseur de ballet : il s’est entrainé jusqu’à l’épuisement ; aujourd’hui, on sait qu’il travaille toute la nuit s’il le faut. Il n’abandonne jamais une tâche. Le nouveau poste qu’il va occuper est le couronnement de sa carrière. Mais il a hésité à suivre Obama ; cela s’explique : il aurait pu aussi devenir une personnalité de premier plan au Congrès. On le pressentait comme le successeur le plus probable de son porte-parole, Nancy Pelosi.

 

Beaucoup s’attendaient à ce qu’Obama mène une politique d’équilibre et de conciliation au Proche et au Moyen Orient : la nomination de Rahm Emanuel annonce plutôt le contraire. Son père est originaire de Jérusalem et a appartenu à l’Irgoun, une formation de combat sioniste radicale, qui perpétrait des attentats terroristes contre les Britanniques et les Arabes en Palestine. Son oncle, le frère de son père, est tombé au combat et c’est pour honorer sa mémoire que sa famille a changé de nom : elle a abandonné son patronyme d’Auerbach pour adopter le prénom du combattant sioniste, Emanuel. Les racines juives et israéliennes de Rahm Emanuel sont profondément ancrées en lui. Sa femme Amy s’est convertie au judaïsme orthodoxe. Les époux appartiennent tous deux au groupe moderne et orthodoxe « Anshe Sholom B’nai Israel ».

 

Le nouveau secrétaire général de la Maison Blanche possède encore la citoyenneté israélienne et on affirme qu’il soutient le lobby pro-sioniste « AIPAC ». C’est lui qui a présenté Obama lorsque ce dernier est allé prononcer un discours devant le public de l’AIPAC. En 1991, lors de la deuxième guerre du Golfe (1), Rahm Emanuel a servi comme volontaire dans les forces armées israéliennes et parle couramment l’hébreu.

 

A la suite de cette expérience, il a soutenu la campagne électorale de Clinton et a réussi à rassembler la somme de 72 millions de dollars, provenant de donations et de cotisations. Clinton, pour le remercier, l’a nommé conseiller de la présidence. Parallèlement à ses activités politiques, il travaillait comme banquier dans une banque d’investissement et siégeait au conseil de l’entreprise Freddie Mae, désormais déclarée insolvable. A ce poste, il aurait gagné, en trois ans seulement, 18 millions de dollars.

Aux Etats-Unis, on a enregistré avec quelque réticence le contenu d’un article du « Jerusalem Post », d’après lequel le père de Rahm Emanuel aurait déclaré que la nomination de son fils était une bonne chose pour Israël : « Et pourquoi pas ? Ce n’est pas un Arabe, son boulot ne sera pas de balayer les parquets de la Maison Blanche ».

 

Günther DESCHNER.

(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°48/2008).

 

Note :

(1) La première guerre du Golfe étant celle qui a opposé pendant huit longues années l’Iran à l’Irak.

 

Rahm Emanuel, le stratège d'Obama

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Rahm Emanuel, le stratège d’Obama

 

Barack Obama, à peine élu, a nommé son conseiller Rahm Emanuel secrétaire général de la Maison Blanche. Cette nomination a eu l’effet d’un démenti, un démenti qui semblait annuler la promesse d’adopter un ton plus doux et plus modéré en politique internationale. Emanuel, en effet, n’est pas un homme sorti du néant ; il a de nombreux talents, c’est incontestable, mais la modération des propos n’en fait pas partie. On dit de lui qu’il est « une machine de pouvoir faite chair » et, de fait, c’est un homme et un organisateur efficace, qui ne met pas de gants et qui affirme ce qu’il pense haut et clair. Peu de personnalités politiques américaines emploient le fameux juron « fuck » plus que lui. Il aurait même copier les rituels d’intimidation de la mafia, dont parlent certains romans : à titre d’avertissement, il aurait déjà fait déposer un poisson mort devant la porte de la chambre d’hôtel de ses contradicteurs.

 

Né en 1959 à Chicago, ce spécialiste universitaire de la communication et député à la Chambre des représentants avait organisé dès 2006 le retour aux affaires des démocrates avec une telle poigne que ses amis politiques en étaient venus à le craindre. Il a donc tout à fait mérité son surnom : « Rahm-bo ». Mais il faut être juste : Rahm (qui signifie en hébreu « le sublime ») peut se montrer aussi très dur envers lui-même. Dans ses années d’enfance, sa mère voulait faire de lui un danseur de ballet : il s’est entrainé jusqu’à l’épuisement ; aujourd’hui, on sait qu’il travaille toute la nuit s’il le faut. Il n’abandonne jamais une tâche. Le nouveau poste qu’il va occuper est le couronnement de sa carrière. Mais il a hésité à suivre Obama ; cela s’explique : il aurait pu aussi devenir une personnalité de premier plan au Congrès. On le pressentait comme le successeur le plus probable de son porte-parole, Nancy Pelosi.

 

Beaucoup s’attendaient à ce qu’Obama mène une politique d’équilibre et de conciliation au Proche et au Moyen Orient : la nomination de Rahm Emanuel annonce plutôt le contraire. Son père est originaire de Jérusalem et a appartenu à l’Irgoun, une formation de combat sioniste radicale, qui perpétrait des attentats terroristes contre les Britanniques et les Arabes en Palestine. Son oncle, le frère de son père, est tombé au combat et c’est pour honorer sa mémoire que sa famille a changé de nom : elle a abandonné son patronyme d’Auerbach pour adopter le prénom du combattant sioniste, Emanuel. Les racines juives et israéliennes de Rahm Emanuel sont profondément ancrées en lui. Sa femme Amy s’est convertie au judaïsme orthodoxe. Les époux appartiennent tous deux au groupe moderne et orthodoxe « Anshe Sholom B’nai Israel ».

 

Le nouveau secrétaire général de la Maison Blanche possède encore la citoyenneté israélienne et on affirme qu’il soutient le lobby pro-sioniste « AIPAC ». C’est lui qui a présenté Obama lorsque ce dernier est allé prononcer un discours devant le public de l’AIPAC. En 1991, lors de la deuxième guerre du Golfe (1), Rahm Emanuel a servi comme volontaire dans les forces armées israéliennes et parle couramment l’hébreu.

 

A la suite de cette expérience, il a soutenu la campagne électorale de Clinton et a réussi à rassembler la somme de 72 millions de dollars, provenant de donations et de cotisations. Clinton, pour le remercier, l’a nommé conseiller de la présidence. Parallèlement à ses activités politiques, il travaillait comme banquier dans une banque d’investissement et siégeait au conseil de l’entreprise Freddie Mae, désormais déclarée insolvable. A ce poste, il aurait gagné, en trois ans seulement, 18 millions de dollars.

Aux Etats-Unis, on a enregistré avec quelque réticence le contenu d’un article du « Jerusalem Post », d’après lequel le père de Rahm Emanuel aurait déclaré que la nomination de son fils était une bonne chose pour Israël : « Et pourquoi pas ? Ce n’est pas un Arabe, son boulot ne sera pas de balayer les parquets de la Maison Blanche ».

 

Günther DESCHNER.

(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°48/2008).

 

Note :

(1) La première guerre du Golfe étant celle qui a opposé pendant huit longues années l’Iran à l’Irak.

 

?Quién es quien en el entorno conocido de Obama?

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¿Quién es quien en el entorno conocido de Obama?

Ernesto Carmona

El presidente electo de EEUU Barack Obama dio a conocer el 7 de noviembre, en Chicago, al hombre clave de su gobierno, Rahm Israel Emanuel, de 48 años, quien se desempeñará como jefe de gabinete, y a un selecto grupo de millonarios, ejecutivos top de grandes corporaciones y ex altos funcionarios del gobiernos federal que de inmediato comenzaron a ayudarlo para enfrentar “directamente” la crisis, que ya no es sólo “financiera” ni exclusivamente estadounidense, sino total y global, peor que la de 1929 porque afecta a la economía real de todo el planeta. Esta puesta en escena ante las cámaras ocurrió antes de su reunión con George Bush, en la Casa Blanca, el día 10.

Los asesores económicos que trabajan codo a codo con su equipo de transición darán “respuesta a los retos económicos inmediatos formulando estrategias para un fortalecimiento económico a largo plazo”.

Entre los estrategas selectos participan el presidente de Time-Warner, Richard Parsons; los ex secretarios del Tesoro de Clinton, Lawrence Summers y Robert Rubin; el ex secretario de la Reserva Federal (FED) 1979-1987, Paul Volcker; el presidente de Google, Eric Schmidt; el multimillonario Warren Bu ff ett, de 77 años, considerado el hombre más rico del mundo, presidente de Berkshire Hathaway, conglomerado de empresas lideradas por compañías de seguros.

También figuran el ex secretario de Comercio, William Daley; el presidente de la Reserva Federal de Nueva York, Timothy Geither; el ex congresista demócrata por Michigan 1977-2003, David Bonior; el alcalde de Los Angeles, Antonio Villaraigosa; el ex comisionado de la Comisión de Valores (SEC), Roel Campos; el ex representante demócrata David Bonior; y el ex presidente de la SEC, William Donaldson.

Otros miembros del equipo son el ex vicepresidente de la Junta de Gobernadores de la FED, Roger Ferguson; la gobernadora de Michigan, Jennifer Granholm; la presidenta de Xerox, Anne Mulcahy; el ex ministro del Trabajo de Clinton en 1993-1997, Robert Reich; la ex presidenta del Consejo de Asesores Económicos, Laura Tyson, y la presidenta de una división de la cadena hotelera Hyatt, Penny Pritzker.

Casi la mitad de los asesores económicos de Obama ha ocupado cargos fiduciarios en empresas que “retocaron” sus declaraciones financieras o contribuyeron a la crisis mundial, o ambas cosas. Nada de esto fue debatido por los grandes medios al momento de ser seleccionados.

Richard Parsons, el vínculo Obama-CNN

Richard Parsons, el presidente de Times-Warner Inc., propietaria de CNN, también director de Citigroup, ocupaba un puesto ejecutivo más bajo cuando la empresa mediática fue sancionada en 2004 por la Comisión de Bolsa y Valores de EEUU (SEC) por fraudes contables. El Washington Post informó el 13 de abril 2004 que la SEC acusó a Times-Warner de falsificar sus réditos contables en 2002, ocultando más de 400 millones de dólares ganados en publicidad después de su fusión con America Online (AOL) en 2001.

Por coincidencia, al día siguiente de la elección presidencial, el 5 de noviembre 2008, en lo más álgido de la crisis, el grupo mediático Time-Warner anunció ganancias de 1.100 millones de dólares para el tercer trimestre, por las ventas publicitarias de sus redes de televisión por cable como CNN y HBO y la película de Batman "The Dark Knight" (El Caballero Oscuro). Estas ganancias de 30 centavos de dólar por acción resultan 22,22% más altas que los 900 millones de dólares, o 24 centavos por papel, obtenidos en igual período del año pasado, según un comunicado de Time Warner.

El conglomerado Times-Warner, que también controla los estudios de cine Warner Bros, no ganó más porque tuvo que indemnizar muchos despidos en la editorial Time Inc. (Revista Time) y en New Line Cinema, pero aún espera ganancias de 5% para todo el 2008, en medio de la crisis. Sus ingresos ascendieron a 11.700 millones de dólares aportados en gran parte por la cadena de cable CNN, “que se benefició de altos índices de sintonía por su cobertura de la elección presidencial en Estados Unidos. Los ingresos por los anuncios de cable y suscriptores crecieron un 9 y un 10 por ciento, respectivamente”, indicó la compañía.

El filme de Batman fue uno de los más taquilleros de la historia y hasta noviembre había recaudado cerca de 1.000 millones de dólares en la venta de entradas a nivel mundial. La película ayudó a elevar las ganancias de la compañía en un 6 por ciento.

Who is who?

Robert Rubin tiene un controvertido pedigree contable: fue presidente del comité ejecutivo de Citigroup Inc. cuando este banco publicó trabajos falsos de investigación de analistas, ayudó a la Enron Corporation a disfrazar sus libros, fue sorprendido maquillando los suyos, fue director en Ford Motor Co. (2000-2006), que también cometió faltas contables, y ahora cabildea a favor del rescate de esa compañía automotriz y del Citigroup. (1)

Anne Mulcahy, reponsable ejecutiva de Xerox y directora en el Citigroup, al igual que Parsons tenía un puesto de menor rango cuando la SEC también sancionó a su compañía por fraudes contables en 2002. (2) Mulcahy y Parsons también fueron directores de Fannie Mae cuando la empresa estaba infringiendo reglas contables.

William Daley, el ex secretario de Comercio, tiene también un historial controvertido: pertenece al comité ejecutivo de JP Morgan Chase & Co., uno de los 9 grandes bancos que acaban de recibir 125.000 millones del presupuesto de rescate del Tesoro, junto con Citigroup.

Laura Tyson, ex asesora económica de la Casa Blanca, fue directora durante diez años del banco de inversiones Morgan Stanley, castigado en 2004 por la SEC por violaciones contables y beneficiario desde hace un mes de 10.000 millones de dólares del Departamento del Tesoro.

Penny Pritzker, la encargada nacional de finanzas de la campaña de Obama, formó parte del consejo de administración de la sociedad de cartera del prestamista subprime Superior Bank FSB, una entidad financiera más entre las causantes de la actual crisis. Además, en 2001 la Corporación Federal de Seguro de Depósitos (FDIC) adquirió el control de la Caja de Ahorros del Área de Chicago, donde su familia tenía una participación de 50%. Los dueños de la Caja de Ahorro se comprometieron a pagarle al Gobierno Federal 460 millones de dólares en un plazo de 15 años para cubrir las pérdidas que tuvo la FDIC al comprar una entidad quebrada.

Warren Buffet, considerado entre “las personalidades más brillantes” del grupo de asesores de Obama, tiene también su historia: estuvo en la comisión de auditoría del consejo de administración de Coca Cola Co. cuando la SEC concluyó que el fabricante de refrescos había engañado a los inversores sobre sus beneficios. También fue investigado por la SEC en 1974, que sospechaba un “conflicto de interés” en la fusión de Berkshire pero salió ileso.

William Donaldson fue presidente de la SEC cuando esta comisión que “vigila” el mercado bursátil autorizó en 2004 que los grandes bancos de Wall Street “apalancaran” sus balances más allá de cualquier prudencia, es decir, que vendieran paquetes de deudas respaldados por más deuda. Entre los beneficiados estuvieron Lehman Brothers Holdings Inc. y Bear Stearns Cos., los dos grandes bancos que primero quebraron y desataron la crisis financiera.

Donaldson estuvo de 1998 a 2001 en la comisión de auditoría de un proveedor de servicios gratuitos de correo electrónico llamado Mail.com Inc. Justo antes de que abandonara la SEC, en 2005, esta misma agencia disciplinó a la empresa de correo por violaciones contables producidas durante la gestión del mismísimo Donaldson.

El jefe de Gabinete

Rahm Emanuel, el congresista de Illinois que fue director de Freddie Mac en 2000 y 2001 mientras la entidad hipotecaria cometía fraude contable. El periodista Jonathan Weil, escribió en ElBoletín.es: “Idealmente, este cargo debería ocuparlo alguien a quien no se pueda engañar fácilmente. Piénsenlo: de toda la gente que Obama podría haber elegido para jefe de gabinete, ¿no pudo encontrar a alguien que no hubiera formado parte del consejo de administración de Freddie Mac?

Rahm Israel Emanuel, de 48 años, demócrata del lobby sionista, nacido en Illinois, recibió su maestría en locución y comunicación en la universidad Northwestern en 1985. Amigo cercano de David Axelrod, jefe de estrategia de la campaña presidencial de Obama, dirigió campañas de congresistas demócratas y llegó a ser asesor de Bill Clinton después que le consiguió donaciones de la comunidad judía por 72 millones de dólares para la campaña de 1992. Estuvo en la Casa Blanca de 1993 a 1998, primero como "ayudante del Presidente", después como "consejero mayor para política y estrategia"

En 1998 ingresó al banco de inversiones Wasserstein Perella (ahora Dresdner Kleinwort), donde permaneció hasta 2002, llegando a ser director gerente de la oficina de Chicago en 1999, donde se hizo de 16,2 millones de dólares en 2 años y medio de trabajo como banquero, según su declaración jurada al Congreso, cuando se convirtió en legislador. Trabajó en 8 compras relevantes para Wasserstein Perella, entre otras, Commonwealth Edison, de Peco Energy, y GTCR Golder Rauner, de SecurityLink, unidad de seguros inmobiliarios de Communications.

En 2000, Clinton lo nombró en la junta directiva de la hoy quebrada Corporación Federal de Hipotecas de Préstamos para la Vivienda, más conocida como "Freddie Mac". En 2000 ganaba US$ 31.060 al mes, pero en 2001 aumentó a US$ 231.655 y mientras estaba en ese casrgo, Freddie Mac fue involucrada en un escándalo por pagos de contribuciones a campañas electorales demócratas e irregularidades en la contabilidad. El organismo regulador del sector hipotecario (OFHEO, su sigla en inglés), acusó a la junta directiva de Freddie Mac de "fallas en su deber al no prestar atención a las materias sometidas a su responsabilidad". Emanuel renunció al directorio en 2001, cuando se convirtió en representante del 5° distrito de Illinois ante la cámara baja.

Una ilusión que se esfuma

Weil escribió que el presidente electo necesita asesores nuevos y rápido, para evitar que su gestión sea más de lo mismo. “Estamos pasando por una crisis de confianza en el capitalismo estadounidense”, dijo. “Estas no son las personas indicadas para restaurar su sentido del honor. Muchos de ellos deberían ser citados como testigos esenciales de inmediato, no incluidos en el círculo íntimo de Obama. ¿Acaso no aprendió Obama nada de la desdichada selección de James Johnson, ex jefe de Fannie Mae, para encabezar su comité de búsqueda de un candidato a vicepresidente?”

“¿Piensa que gente como Robert Rubin o Richard Parsons ofrecerán buenos consejos sobre cómo evitar que banqueros deshonestos o directores distraídos hundan nuestra economía?”, editorializó Weil. “¿O que no confundan las necesidades del país con sus propios intereses? ¿O que la gente que nos llevó a esta larga pesadilla financiera tiene idea de cómo rescatarnos?”.

Esta claro que todos los esfuerzos “por superar la crisis” se orientan a salvar a los banqueros del Viejo y el Nuevo mundo, a un costo estimado de 3 millones de millones de dólares. Con el 10% de esa suma podrían haberse alcanzado las metas del milenio contra la pobreza, o cubrir los 30 mil millones de dólares que pidió la FAO para enfrentar el hambre y los 20 mil millones solicitados por la OMS para vacunas de gente pobre del tercer mundo. Pero cuando sufren los pobres no hay crisis. Cuando tiemblan los ricos… sí hay crisis y severa.

Pero Weil todavía cree en Obama. Dijo el presidente electo “ha creado la esperanza de que EEUU puede volver a representar todo lo que es bueno en el mundo. No es muy tarde para cambiar de rumbo. Sería bueno empezar por deshacerse de este grupo de asesores”. ¿Cómo? Si este grupo le financió los mil millones de dólares que ahora se dice que gastó en su campaña…

En política exterior y respecto a Irán, Obama repitió que se opone "al desarrollo de armas nucleares y el apoyo a organizaciones terroristas por parte de Irán". Pareciera que el mapa de ese país está dibujado para la próxima guerra que reclama el complejo militar industrial. Se habla mucho de la inminente caída de las grandes compañías automotrices, con General Motors a la cabeza, pero no se ha escuchado ninguna queja de las empresas militar-industriales: Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, General Dynamics, Halliburton, Raytheon, United Technologies, Science Applications International Corporation, Computer Sciences Corporation y muchas otras mega-compañías que fabrican máquinas de guerra para el Pentágono. Y podría ser porque los directivos de los 10 megagrupos que controlan la información y el entretenimiento, incluido Time-Warner Inc., también se sientan en los directorios del complejo militar industrial, que hoy también es mediático.

Obama dijo que todavía no examinaba una carta del presidente iraní Mahmoud Ahmadinejad, pero que pensaba “responder adecuadamente”, añadiendo que EEUU sólo “tiene un presidente a la vez en el cargo”. Obama debe ser "elegido" por el Colegio Electoral el 15 de diciembre y asumirá el 20 de enero. Sabe que existe interés por saber quiénes integrarán su gabinete, pero dijo que los anunciará "en las próximas semanas".

Notas:

1) Jonathan Weil. Ver http://www.elboletin.es/secciones/noticia.jsp?pRef=2008111400_2_44149__JONATHAN-WEIL-Obama-mismo

2) http://www.sec.gov/news/headlines/xeroxsettles.htm

mardi, 25 novembre 2008

R. Steuckers: entretien-éclair sur l'actualité

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SYNERGIES EUROPEENNES – Ecole des cadres – Bruxelles – novembre 2008

 

Entretien-éclair avec Robert Steuckers sur l’actualité

 

Propos recueillis par Dimitri Severens

 

Q.: Obama vient d’être élu président des Etats-Unis. Son mandat apportera-t-il le changement escompté par les électeurs américains et espéré par la majorité des Européens, lassés par l’unilatéralisme des “néo-cons” qui ont colonisé le Parti Républicain au pouvoir depuis huit ans?

 

RS: L’hebdomadaire “Marianne”, de Paris, a récemment publié une double page qui nous enseigne de manière très didactique ce qu’Obama a vraisemblablement l’intention de faire. Les Démocrates américains et les “think tanks” qui se profilent derrière eux semblent parier, et c’est inquiétant pour nous Européens, sur un rapprochement avec la Chine, un rapprochement que la crise financière rend quasi inéluctable. Il est plus que probable que nous affronterons bientôt un tandem sino-américain, expression d’un voeu très ancien qui remonte déjà à 1848, quand, après la défaite du Mexique, les Etats-Unis devenaient une puissance pleinement bio-océanique, avec une façade atlantique face à la Vieille Europe, et une façade pacifique, face à un Japon encore plongé dans son isolement et une Chine en plein déclin, après les guerres de l’opium que lui avaient livrées la France et l’Angleterre. L’espoir américain, en ce milieu du 19ème siècle, était de coloniser indirectement cet immense marché chinois comptant déjà des millions de consommateurs potentiels.

 

L’émergence de ce tandem sino-américain, nous pouvons le pronostiquer en repérant le retour au pouvoir des “Clinton Boys” et surtout, celui, en coulisses, de Zbigniew Brzezinski. N’oublions pas, tout de même, que sa politique, depuis plus d’une trentaine d’années, vise avant toute chose à endiguer la Russie (et hier l’Union Soviétique), jugée ennemi absolu, et que, pour parfaire cet endiguement, il faut immanquablement se concilier la Chine. C’était d’ailleurs la raison qui avait poussé Kissinger et Nixon, en 1971 et 1972,  à renouer avec Pékin, un épisode de l’histoire contemporaine dont on a oublié quelque peu les tenants et aboutissants. Un tandem sino-américain, renforcé par l’alliance complémentaire de tous les turcophones selon une autre stratégie suggérée par Brzezinski, impliquerait, par voie de conséquence, la satellisation escomptée, mais non pour autant garantie, du Kazakhstan. Cette stratégie générale, dont le pilier est justement le tandem sino-américain, permet d’occuper et de neutraliser au bénéfice de Washington, toute l’Asie centrale, tout le “coeur du monde”  (selon la terminologie de Sir Halford John Mackinder). Nous aboutirions ainsi à la concrétisation du fameux “mongolisme” géopolitique, cher à Brzezinski, permettant d’installer un gigantesque verrou territorial de l’Egée au Pacifique. L’Europe occidentale et centrale, son coeur germanique et danubien, serait bloquée au niveau des Balkans et de la Méditerranée orientale, comme le voulait la stratégie de l’équipe Clinton-Albright, lors de la guerre contre la Serbie. La Russie, elle, serait bloquée et endiguée du Caucase au fleuve Amour, comme l’a toujours voulu la stratégie d’endiguement mise au point par Mackinder et Homer Lea dans la première décennie du 20ème siècle, deux classiques qu’il est bon d’avoir pour livres de chevet, faute de parler dans le vide.

 

Ce verrou de l’Egée à l’Amour a bien entendu pour objectif de limiter au maximum le contact terrestre entre la Russie et l’Iran, soit à le limiter aux seules côtes de la Caspienne, gardées, s’il le faut par de tierces puissances turcophones comme l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et le Kazakhstan (qui n’ont pas répondu au chant des sirènes américaines jusqu’ici…). Autre objectif, déjà mis en oeuvre lors des guerres menées par l’Empire britannique en Afghanistan dans les années 40 du 19ème siècle: empêcher toute liaison terrestre entre l’Inde et la Russie, de façon à détacher, aujourd’hui, l’Inde de son hinterland continental et de l’inféoder, en tant que “rimland” et immense marché potentiel, à la thalassocratie américaine dominante. Cette stratégie risque évidemment de trouver sa pierre d’achoppement dans la rivalité sino-indienne pour le Tibet et dans la nécessité vitale, pour la Chine, de capter l’eau des réserves phréatiques tibétaines, le cas échéant en détournant les eaux des fleuves, notamment celles du Brahmapoutre. La diplomatie américaine devra déployer des trésors d’ingéniosité pour aplanir ce contentieux et pour aligner l’Inde sur sa politique. Déjà quelques signaux, en apparence anodins, annoncent que l’on va lâcher le Tibet: notamment, cette semaine, un article du “Time” déplore l’émiettement de l’opposition tibétaine qui, du coup, ne vaut plus qu’on la soutienne.

 

Comme les néo-cons de l’équipe Bush, les nouveaux conseillers d’Obama veulent, eux aussi, et avec une égale opiniâtreté, inclure l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN. L’adhésion de l’Ukraine correspond à la stratégie générale préconisée depuis toujours par Brzezinski et au pari de l’équipe Bush jr sur la “Nouvelle Europe”. En effet, l’inféodation définitive de l’Ukraine, avec ou sans la Crimée, avec ou sans ses provinces orientales russophones et russophiles, permet, de concert avec une réactivation du tandem turco-américain dans la région pontique, de concentrer tous les atouts de l’ancienne géopolitique ottomane dans la région et de conjuguer ceux-ci à une réactualisation du projet de ‘Cordon sanitaire” de Mackinder et Curzon. Les pays Baltes, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et, dans une moindre mesure, la Bulgarie, sans compter les micro-puissances musulmanes des Balkans, se verraient ajoutés à un bloc anatolien solide en Méditerranée orientale et surplombant la Mésopotamie. Ce bloc séparerait la “Vieille Europe” de la Russie et, joint à une alliance “turcophone” en Asie centrale, à la Mongolie et à la Chine permettrait de créer un espace correspondant plus ou moins à l’ensemble des conquêtes mongoles au moment de leur extension maximale.

 

La présence, sur la masse continentale eurasienne, d’un verrou d’une telle ampleur, empêcherait toute coopération entre les empires structurés, reposant sur la stabilité sédentaire (et non plus sur la non durabilité nomade), disséminés sur ce grand continent qu’est le “Vieux monde” ou “l’hémisphère oriental”.

 

Face à ce projet, qui a gardé toute sa cohérence de Mackinder à Brzezinski, donc sur un très long terme, l’Europe, expliquent de concert “The Economist”, “Time” et “Newsweek” n’a pas une politique qui tienne la route. On l’a bien vu lors de la “Guerre d’août” en Géorgie: Merkel avait émis au printemps de fortes réticences quant à l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN; après la victoire des troupes russes, elle déclare à Tbilissi qu’elle est en faveur de cette adhésion, pour répéter son “Nein” initial vers le milieu de l’automne. Nous l’avons toujours dit: le personnel politique européen aurait dû, depuis longtemps, depuis le rapprochement sino-américain de 1971-72 et depuis le retour en force de la pensée géopolitique avec Colin S. Gray aux Etats-Unis juste avant l’avènement de Reagan, apprendre à jongler avec les concepts de cette discipline à facettes multiples et surtout à redécouvrir les linéaments de la géopolitique européenne, théorisée par Haushofer et ses collaborateurs. Rien de cela n’a été fait donc l’Europe en est à cultiver des espoirs stupides et niais face à l’avènement d’une nouvelle équipe au pouvoir à Washington, qui serait parée de toutes les vertus, tout simplement parce qu’elle est “démocrate”.

 

Q.: Et la crise financière dans tout cela? Ne va-t-elle pas freiner les appétits impérialistes de la grande thalassocratie d’Outre-Atlantique? Ne va-t-elle pas plonger le monde dans l’immobilisme, faute de moyens?

 

RS: La plus belle analyse de la situation a été posée Niall Ferguson, historien britannique et professeur à Harvard, dans l’entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire allemand “Der Spiegel” (n°46/2008) et que nous avons commenté lors d’une réunion récente de l’école des cadres de “Synergies Européennes” à Bruxelles et à Liège. La crise, dit-il, lors de ses prochaines retombées, va frapper plus durement l’Europe que les Etats-Unis. Quant aux pays contestataires et producteurs de pétrole, tels la Russie, l’Iran et le Venezuela, qui envisageaient de faire front à l’unilatéralisme américain de l’équipe Bush, ils risquent d’être les victimes de la chute des prix du pétrole. La crise permet donc de disloquer la cohésion de ce nouveau front. Ensuite, Ferguson démontre la communauté d’intérêt entre la Chine et les Etats-Unis: la Chine a des dollars, rappelle-t-il, dont les Américains ont besoin pour se renflouer, et les Etats-Unis sont un marché dont les Chinois ne peuvent plus se passer. L’équipe derrière Obama semble l’avoir compris. C’est la raison pour laquelle Ferguson estime que les Etats-Unis risquent bien de sortir vainqueurs de la crise, en perdant certes quelques plumes, mais beaucoup moins que leurs concurrents européens. Et le tour serait joué!

 

Le programme restera le même, sur le fond: encerclement de la Russie, endiguement (surtout économique) de l’Europe, mais sans plus heurter de front les musulmans et les Chinois. En effet, on reprochait à Bush d’avoir sérieusement abîmé la vieille alliance entre la Turquie et les Etats-Unis, d’avoir perdu énormément de crédit au Pakistan et d’avoir déplu aux masses arabes, tous pays confondus. La politique anti-chinoise générant, dans un tel contexte, une inimitié de trop, difficile à gérer. L’Europe entrera dans une phase d’affaiblissement et de ressac parce que l’équipe d’Obama, comme celle de Bush avant lui, excitera la “Nouvelle Europe” du nouveau “Cordon sanitaire” à la Curzon, contre la “Vieille Europe” plus favorable à un rapprochement avec la Russie, conflit interne à l’Europe qui ruinera les efforts d’intégration européenne entrepris depuis plusieurs décennies. Cette politique générale d’endiguement et d’affaiblissement téléguidé se fera par le biais d’une alliance Etats-Unis/Chine/monde musulman wahhabite-sunnite comme au temps de Clinton. Car la même équipe revient aux affaires, surtout Madeleine Albright et Brzezinski. Les Etats-Unis, avec la crise, ne peuvent plus se permettre d’entretenir la quadruple hostilité qu’avait soulevée contre l’Amérique l’équipe sortante de Bush: hostilité à l’islam en général (même si cette hostilité était plus “fabriquée” par les médias que réelle), à la Chine, à la Russie et à la “Vieille Europe”, à qui on interdisait toute diplomatie internationale indépendante et conforme à ses intérêts propres. La géostratégie néo-conservatrice avait trouvé ses limites: elle s’était fait trop d’ennemis et perdait de ce fait de la marge de manoeuvre. Les démocrates vont se choisir des alliés et tabler sur les atouts sentimentaux que fait naître un président métis pour séduire l’Afrique, que Washington veut arracher à l’influence européenne depuis la seconde guerre mondiale, et pour mieux faire accepter les politiques américaines dans le monde musulman, malgré les réticences déjà observables suite à la nomination de Rahm Emanuel comme secrétaire général de la Maison Blanche; en Turquie, on prépare, semble-t-il, la succession d’Erdogan, qui a branlé dans le manche, en poussant en avant un homme formé aux Etats-Unis, un islamiste dit “modéré”: Numan Kurtulmus. L’avenir nous dira si cet économiste prendra le relais de l’équipe de l’AKP ou non à Ankara. Au Pakistan, les tentatives de se concilier à nouveau le pouvoir à Islamabad heurtent les Indiens, surtout après la nomination d’Ahmed Rashid et de Shuja Nawaz, tous deux d’origine pakistanaise, dans l’équipe du Général Petraeus en Afghanistan. 

 

L’électorat démocrate est plus varié, sur les plans religieux et idéologique, que l’électorat républicain, où les sectes protestantes, presbytériennes et puritaines, donnent irrémédiablement le ton, mais dont les idées ne sont guère exportables, tant elles paraissent étranges au reste du monde et rebutent.

 

L’avenir pour l’Europe n’est pas plus rose avec Obama que sous Bush. Tout porte même à penser que ce sera pire: la cohésion intellectuelle de la géopolitique de Brzezinski est bien plus redoutable que l’affrontement tous azimuts préconisé par la géopolitique offensive et unilatéraliste des néo-conservateurs, dénoncée dans “Foreign Affairs” comme “entravant tout raisonnement stratégique solide”. Pour nous, le combat doit continuer, pour rétablir le bloc euro-russe et, ainsi, une cohésion qui doit rappeler celle de la “Pentarchie” européenne du début du 19ème siècle. 

 

samedi, 22 novembre 2008

Obama: le retour des Clinton Boys

Obama : le retour des Clinton boys

Source: http://be.novopress.info/

Image Hosted by ImageShack.us14/11/2008 – 17h00
WASHINGTON (NOVOpress) — Barack Obama recrute dans son équipe de nombreux anciens des administrations Clinton 1 et 2. Mercredi, il nommait Joshua Gotbaum et Michael Warren pour superviser l’installation de la nouvelle administration au ministère du Trésor. M. Gotbaum était secrétaire assistant à la Défense, secrétaire assistant au Trésor et contrôleur du Bureau de gestion et du budget de l’ancien président Clinton. Quant à M. Warren, il fut directeur exécutif du Conseil économique national pendant le deuxième mandat de Bill Clinton.

M. Obama a également nommé Thomas Donilon et Wendy Sherman à la tête de l’équipe de transition au Département d’ Etat (Affaires étrangères). M. Donilon et M. Sherman étaient respectivement secrétaire d’Etat chargé des affaires publiques et conseiller spécial pour le Département d’Etat de l’ancien président.

Deux autres officiels de l’administration Clinton, John White et Michele Flournoy, ont également été nommés par le président Obama pour superviser la passation de pouvoir au Département de la Défense. M. White occupait la fonction de vice-secrétaire à la Défense de 1995 à 1997 sous Clinton. Mme Flournoy était quant à elle vice-secrétaire assistante à Défense « en charge de la stratégie et de la réduction des menaces »…

Quel était donc le slogan de campagne du président Obama ? Ah oui, « Change ! »…

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Soldats américains: perdu en bourse l'argent gagné au combat

Des soldats américains en Irak ont perdu en bourse l'argent gagné au  combat

Publié le 10 novembre 2008 sur http://www.egaliteetreconciliation.fr

 

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En allumant son ordinateur ces dernières semaines, le lieutenant-colonel Mark Grabski ne consultait pas les derniers sondages sur la présidentielle américaine mais contemplait l'étendue de ses pertes sur des sites financiers.


"Mes favoris comprenaient la liste des sociétés dans lesquelles ma caisse de retraite complémentaire investissait. Et tous les jours, je voyais leurs cours s'effondrer", dit ce militaire en poste sur la base américaine de Speicher, au nord de Bagdad. "J'ai perdu actuellement des dizaines de milliers de dollars" dans la crise financière, assure cet officier de 31 ans, chargé de l'inspection générale de la base.

"Le tiers de mon salaire est versé sur le thrift savings program", une retraite complémentaire privée réservée aux fonctionnaires et militaires américains. "J'ai perdu 30% de cette retraite dans la crise financière", assure-t-il. Cette retraite privée s'ajoute à la pension de l'armée, qui n'a pas pâti de la crise, et qui atteint 50% du salaire des militaires qui ont servi 20 ans, 75% pour ceux qui ont 30 ans d'ancienneté. A Camp Speicher, la crise a souvent éclipsé la campagne présidentielle. Le cyclone financier a été d'autant plus cruellement ressenti qu'il s'agit pour ces soldats d'argent gagné à force de patrouilles, parfois de combats, dans la poussière de Tikrit, un fief de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein.

L'impact de la crise sur les portefeuilles et les retraites privées des soldats américains déployés en Irak est difficile à mesurer. Les officiers, plus âgés et soucieux de leur avenir, ont sûrement plus pâti du tourbillon des places boursières. Mais les jeunes recrues ne sont pas épargnées. "Nous avons encouragé les jeunes soldats à souscrire à des retraites privées.

Quand un soldat arrive au Koweït, avant d'être déployé en Irak, c'est même un des premiers prospectus qu'on lui donne", souligne le lieutenant-colonel Grabski.

Pour le commandant Daniel Meyers, qui travaille au commandement central de l'armée américaine pour le nord de l'Irak, les pertes sont plus limitées, "3.100 dollars". "Je ne verse que 8% de mon salaire (environ 5.000 dollars en Irak, ndlr), mais c'est une somme pour moi", dit-il.
En regard, un simple soldat déployé en Irak touche environ 2.000 dollars par mois. Dans le centre de commandement, au pire de la crise, les analystes financiers ont succédé aux joueurs de base-ball du "World Series" sur les écrans de télévision.

"Tout le monde suivait la crise. Quand la cloche (de fin de séance à Wall Street, ndlr) retentissait, j'étais traumatisé. Je ne dormais plus que deux heures par nuit", se souvient l'officier, originaire de l'Etat de New York. Ce militaire de 32 ans, dont la division est basée en Allemagne, attend peu du prochain président américain. "Sauf peut-être si (Barack) Obama nomme quelqu'un à l'instance de régulation des marchés ou si le Congrès adopte des lois de régulation", dit-il. Depuis, le lieutenant-colonel Grabski, comme le commandant Meyers, attendent simplement que le marché remonte pour pouvoir espérer récupérer leur mise.

D'autres soldats, plus proches de la retraite, ont en revanche beaucoup perdu ces dernières semaines. "Je suis à trois ans de la retraite et j'ai perdu la moitié de mes fonds", peste un sergent originaire d'Alabama sous couvert de l'anonymat. "Je n'accuse personne, en signant le contrat, je savais que ces placements étaient risqués", dit cet homme d'une cinquantaine d'années, dont bientôt 30 dans l'armée. "Mais quand je pars en mission, il m'arrive de penser que j'étais tout près d'une belle retraite. Quelques mois à tirer avant de toucher enfin la retraite de l'armée, plus ma complémentaire privée. Je ne m'imaginais pas continuer à travailler dans le civil après 30 ans de carrière militaire", regrette-t-il.

Source : http://news.tageblatt.lu

00:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre, irak, etats-unis, crise, bourse, finances, usure | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le monde après l'élection d'Obama selon Niall Ferguson

 

 

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Le monde après l’élection d’Obama, selon l’historien britannique Niall Ferguson


Niall Ferguson, célèbre pour ses thèses sur les origines de la première guerre mondiale, professeur à Harvard, a accordé, début novembre 2008, un long entretien à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » (n°46/2008), où il énonce ses hypothèses quant à l’avenir immédiat de la planète, après l’élection du premier président des Etats-Unis d’origine africaine.


En voici quelques extraits significatifs :


Q. : La foi en la capacité d’auto-guérison du marché est-elle morte ?


NF : Oui. Mais il a fallu un véritable Armageddon avant que les Républicains ne l’aient compris. Il a fallu une guerre mondiale sans combats, une situation d’urgence. Aujourd’hui, nous réagissons comme lors de la première guerre mondiale : avec des moratoires, avec la mise hors circuit des transactions boursières, avec du nouvel argent. C’est fascinant… (…). Mais nous sommes tous coupables : qui n’a pas, en Grande-Bretagne ou en Amérique, réclamé un crédit pour une maison, évaluée beaucoup trop chère, ou une auto ? …Toutes ces bulles se ressemblent mais, force est de le constater, le monde de la finance est comme immunisé contre les leçons de sa propre histoire.


Q. : Pourquoi ?


NF : La plupart des gestionnaires de haut niveau quittent les systèmes d’enseignement en étant bien trop peu armés pour prendre les décisions qu’il faudrait au moment voulu. Ils apprennent l’économie comme si elle était une discipline mathématique. Ils ne savent rien de ce qui s’est passé auparavant, même au début de leur carrière. Beaucoup de ceux qui travaillent aujourd’hui à Wall Street ne savent même pas ce qui s’est passé en l’an 2000, au moment du « boom » d’internet.


Q. : Le système éduque donc ses gestionnaires à être totalement irresponsables ?


NF : Et à être complètement naïfs. Les années 2001 à 2007, ces gens les ont considérées comme des années parfaites, des années-modèles que rien n’allait pouvoir ébranler ou contrarier. Il est évidemment séduisant de considérer sa propre expérience comme une composante inamovible de la théorie et de l’histoire de la finance.


Q. : Est-ce un hasard si l’effondrement a commencé aux Etats-Unis ?


NF : Il aurait pu commencer n’importe où. Le système était une pyramide reposant sur son sommet, une pyramide de garanties, de nantissements, de dérivés, de gages, de crédits, qui s’appuyait sur une pointe fragile constituée d’hypothèques. Si l’effondrement avait commencé ailleurs, les conséquences n’auraient pas été aussi dramatiques. Mais la pyramide devait se casser la figure : c’était une crise du monde occidental et c’est devenu une crise globale.


(…)


Q. : En Allemagne, on craint que le Président Obama nous réclamera plus de soldats pour l’Afghanistan. Mais, par ailleurs, on espère que sa politique reposera davantage sur le multilatéralisme…


NF : Cette crainte et cet espoir sont tous deux fondés. Obama se concentrera davantage sur l’Afghanistan et tentera, simultanément, de retirer des troupes américaines et d’obtenir, pour les remplacer, des soldats venus de partout (…).


Q. : Quelles pourraient être les conséquences de la crise ?


NF : New York pourrait devenir ce que Venise est devenue.


Q. : Soit le musée de ce que la ville a été ?


NF : Peut-être mais il faudra attendre 100 ou 200 ans. De plus en plus de choses se passeront en Asie ; Londres sera, géographiquement parlant, dans une meilleure position. Et Shanghai prendra une importance cardinale. Ou Hong Kong.


Q. : La vie est tout de même injuste…


NF : L’argent n’a jamais été une chose juste.


Q. : L’Europe n’est-elle pas mieux armée pour les temps de crise ? Plus moderne ?


NF : Sans doute mais l’Europe sera cruellement touchée par la crise. En Grande-Bretagne, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, le secteur de la finance fait un pourcentage plus élevé du PIB qu’en Amérique, c’est pourquoi l’ampleur de la crise sera plus importante en Europe. Quant à la Russie, l’Iran et le Venezuela, ils vont être surpris par la chute des prix du pétrole.


Q. : Les Etats-Unis pourraient dès lors sortir vainqueurs de la crise actuelle, dont ils sont eux-mêmes l’origine ?


NF : Absolument. Prononcer des discours funéraires est prématuré. Tout dépendra des réactions chinoises. Par des interventions volontaires et techniques, les Chinois ont veillé à ce que la stabilité des cours de change demeure et ont ainsi protégé le dollar. Parce qu’ils possèdent d’énormes masses de dollars et exportent des produits finis, qui sont facturés en dollars, ils poursuivront cette politique. La Chine et les Etats-Unis sont liés, aussi liés que je le suis moi-même à mon épouse…


Q. : Et la femme…


NF : …dépense ce qu’économise et gagne le mari. C’est un sage équilibre. Cela restera ainsi.


Q. : Qui a-t-il de sage dans cette situation ?


NF : Il en a toujours été ainsi : l’une économie compensait les faiblesses de l’autre, et ce n’est pas une mauvaise chose. Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de payer pour cette crise tant qu’ils peuvent obtenir de Pékin un argent favorable, qui ne leur revient pas plus cher que 4% d’intérêts. Quant à la Chine, elle a besoin d’exporter vers les Etats-Unis, pour pouvoir poursuivre sa croissance. Nous assistons à l’avènement de la Chinamérique…


Q. : …c’est le nom que vous donnez au tandem économique sino-américain dans votre dernier livre (Niall Ferguson, « The Ascent of Money – A Financial History of the World », Penguin Press, New York, 2008)…


NF : … en effet, et ce n’est pas une chimère, mais un tandem qui fonctionne. Des trois grands (Chine, Russie, Amérique), seuls deux peuvent former une coalition et ni la Chine ni les Etats-Unis n’ont de raisons de préférer la Russie comme partenaire.


Q. : Oui, mais en fin de compte, le déficit américain ne peut pas être considéré comme une bonne chose…


NF : Bah, les choses vont vite retrouver un certain équilibre. Cependant, si les Etats-Unis avaient un budget équilibré, ce serait un choc terrible pour le système global. Personne ne peut sérieusement vouloir un tel ébranlement. Si les Américains commençaient à épargner comme le font les Chinois, nous serions plongés dans une gigantesque dépression !


Q. : C’était l’un des principaux avertissements d’Obama : « Nous empruntons de l’argent aux Chinois et, avec cet argent, nous achetons du pétrole en Arabie Saoudite ». Il disait vouloir mettre fin à ce jeu lors de sa campagne électorale.


NF : Sans doute quelques conseillers en politique étrangère vont-ils bien vite lui expliquer de ne pas toucher aux rapports actuels entre la Chine et les Etats-Unis…


Q. : La phrase qu’il a prononcée contient tout de même un bon fond de vérité…


NF : Exact mais c’est une simplification. Les Américains veulent acheter à bas prix. Et les Chinois produisent à bas prix. Qui voudrait faire basculer un tel système ? Même dans une économie globale, il restera des déséquilibres : le rythme de développement n’est pas le même partout et le système existe pour transférer gains et épargnes d’un lieu à l’autre. Cela me paraît plus sensé que l’autarcie financière des années 50, où il n’y avait pas de transactions internationales.


Q. : Voilà qui paraît incroyable : finalement, vous estimez que tout va bien ?


NF : Non, mais le thème qui me préoccupe n’est pas le déficit américain ou la dépendance des Etats-Unis à l’endroit de la Chine. Simplement, la Chine a quelque peu pris conscience de ses atouts. Les Etats-Unis, eux, ont le caquet un peu rabaissé, mais la Chine est loin d’être un rival des Etats-Unis sur les plans militaire et économique. Mon thème central, c’est la dépendance par rapport au pétrole. C’est une thématique d’ordre technologique et non pas financière.


Q. : Alors, les hommes politiques responsables…


NF : ….emprunteraient de l’argent aux Chinois et l’investiraient dans les technologies propres, génératrices d’énergie éolienne, solaire, etc. ; ce serait là une stratégie rationnelle. Ce fut une folie d’avoir été emprunter de l’argent en Chine pour aller le brûler dans des spéculations immobilières.


Q. : Donc, pour vous, emprunter ne constitue aucun problème ?


NF : Ce ne fut jamais un problème. Les emprunts sont le fondement de l’économie. Le problème ne réside donc pas dans le fait d’emprunter, mais dans celui d’investir. Si vous n’investissez pas et que vous ne faites que consommer, alors vous vous ruinez.


Q. : Les relations euro-américaines vont-elles changer ?


NF : Oui, mais d’une façon autre que l’imaginent bon nombre d’Européens. Les Démocrates et les Républicains, sur le plan de la politique extérieure, ne se distinguent pas vraiment les uns des autres et, en cette matière, il existe une continuité bien réelle, qu’on n’imagine pas immédiatement. Obama sera-t-il le contraire diamétral de Bush ? Non. Car les intérêts nationaux des Etats-Unis resteront les mêmes.


(…)


Q. : Sur le plan économique, que pourra réellement faire le nouveau président des Etats-Unis ?


NF : Obama a répondu à un sentiment général qui veut le changement mais un changement qui n’en pas un véritablement, seul, ici, le sentiment du changement a révélé toute son importance. Cette crise est une crise de confiance et de conscience : les Américains ont le sentiment qu’il leur faut un président qui apporte de l’innovation.


Q. : Bon. Mais que peut faire Obama ?


NF : Il pourra prononcer un magnifique discours d’intronisation.


Q. : Et c’est tout ?


NF : Prononcer d’autres formidables discours.


Q. : Et rien de plus ?


NF : Non. Parce que de tous les présidents américains, il est celui qui, de mémoire d’homme, a la marge de manœuvre la plus réduite. Obama composera un gouvernement au-dessus des partis et nous allons bientôt vivre les premiers 100 jours les plus prudents qui aient jamais été, un peu comme au début de la carrière de Bill Clinton. Obama sera prudent jusqu’à devenir ennuyeux. Et c’est en cela que résidera sa grande force.


Q. : Et alors ? Où se trouve le problème ?


NF : Chez Hank Paulson.


Q. : Et ce ministre des finances de l’équipe Bush jr., qu’a-t-il à voir avec Obama ?


NF : Vu le grand plan « Bailout » qu’il a mis en oeuvre, Paulson a déjà dépensé tout l’argent qu’Obama entendait utiliser pour sa réforme du système de santé et pour son projet de diminuer les impôts. L’argent est parti, envolé !


(propos recueillis par le journaliste Klaus Brinkbäumer, adaptation française : Robert Steuckers).


 

vendredi, 21 novembre 2008

Flash Magazine n°2

Le No. 2 en kiosque le samedi 22-11-2008
Le no. 3 rendez-vous le jeudi 04-12-2008
Flash : Journal gentil et intelligen

Wat te leren van het geval Ron Paul?

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Wat te leren van het geval Ron Paul?

Il termine "Occidente" nasconde un equivoco pesante

 LA VIA CHE PORTA IN ALTO E QUELLA CHE PORTA IN BASSO
SONO LA STESSA IDENTICA VIA (Eraclito)

Il termine “Occidente” nasconde un equivoco pesante.

Nell’anno 2008, non si è più agli inizi del secolo XX, quando ancora uno Spengler (nella foto in basso) poteva parlare della crisi dell’Occidente come fase terminale di un’involuzione ciclica mondiale. O un Massis poteva invocare la défense de l’Occident.

Oggi non c’è più alcun Occidente da difendere, ma ce n’è uno da cui difendersi.In questi cento anni, la nostra civiltà ha visto bruciare la sua ultima grande possibilità, quella profetizzata appunto da Spengler come fase faustiana, cesaristica, che in un ultimo sforzo di interiore potenza sarebbe sorta dal ventre europeo come antidoto alla sincope finale della civiltà dell’uomo bianco, causata dal progressismo.

Alla metà del Novecento, al culmine di una crisi comatosa mondiale risolta dalla violenza bruta, si è potuto assistere allo strangolamento nella culla proprio di questo ciclo storico faustiano appena insorto, che il filosofo tedesco aveva vaticinato in qualità di ultima e conclusiva manifestazione creativa dell’anima europea. Tale crimine è stato consumato precisamente per mano di un’appendice occidentale, non-europea e anzi anti-europea. La mano che ha soppresso l’Europa in quanto civiltà espressiva e centro di potere individuato, proveniva da Occidente.

Quest’appendice,
che ha impedito al nostro continente di riappropriarsi sul ciglio dell’abisso del suo destino e del suo spirito – secondo vie che forse avrebbero soltanto dilazionato il tracollo, ma probabilmente di secoli – ha rappresentato, sin dal suo primo formarsi nel secolo XVIII, una precisa congiura contro l’Europa e tutti i suoi patrimoni culturali, che dalle profondità della protostoria erano giunti sostanzialmente impregiudicati fino nel cuore dell’età contemporanea.

Parliamo infatti dell’America, di quel bacino di formidabili energie distruttive infuse nel calderone progressista, giunte a maturazione utilizzando i letali ingredienti del puritanesimo, del biblismo, del liberismo e del materialismo capitalista: dalla micidiale mistura è uscito un cocktail infernale che, fatto bere a forza ai popoli europei dopo il 1945, ne ha garantita la rapida liquidazione come entità culturali e politiche storicamente individuate.

Quello che è nel frattempo avvenuto è stato infatti il tramonto dell’Europa e l’insediarsi in suo luogo dell’Occidente made in USA. L’Occidente, nel senso geografico e politico di America, è ciò che è uscito in qualitmercury_dime_reverse US renzagliaà di solo vincitore dalla lotta tra l’onore dell’appartenenza, valore di fondazione senza il quale i nostri popoli non avrebbero potuto darsi una forma, e il disonore della disgregazione affidata al culto totemico del denaro e dell’individualismo di massa.

Chi confonde l’Europa con l’Occidente, cioè con ciò che oggi coincide con l’America, non ha compreso il dramma della civiltà bianca. Chi giudica l’Europa e l’America come un’unica civilizzazione accomunata da comuni linguaggi esistenziali e da una comune volontà di destino, mostra di non avere la sensibilità che occorre per distinguere la creatività dalla distruzione, l’ordine dal caos, l’ideale dal materiale, il sano dal malato, il bello dal brutto.

Si tratta di due antitesi, di due antropologie, di due monadi.

Oggi l’Europa è in coma perché sottoposta alle radiazioni americane. Il vampirismo si è ormai compiuto, e nuove costellazioni extra-europee e anche extra-occidentali già sorgono all’orizzonte, preparando una sicura fase di regolamenti di conti con gli stessi Stati Uniti, un colosso vacillante che, se privato della forza materiale, rappresenta un vuoto inespressivo tutto sommato molto fragile.

 Scriveva Georges Bernanos nel 1947 che

«l’Europa è tramontata nel momento stesso in cui ha dubitato di sé, della sua vocazione e del suo diritto […] e questo momento ha coinciso con l’avvento del capitalismo totalitario», sancendo in questo modo proprio la vittoria del denaro contro l’onore.

Ma chi mise nel cuore europeo il tarlo roditore del dubbio di sé, cosa minò l’antico senso europeo della sua vocazione e del suo diritto in faccia al mondo? Non furono proprio l’ideologia dei diritti individuali e quella del capitalismo calvinista, non furono l’illuminismo e il razionalismo sposati al liberismo inglese, al biblismo millenarista delle sette protestanti che, una volta lasciati fermentare nello spazio del Nuovo Mondo, produssero l’odio per la tradizione europea, la diffamazione del nostro passato, l’incomprensione per la nostra storia e per le nostre realizzazioni sociali?

Quest’informe viluppo di nevrosi sotto maschera moderna, costituito dai riformatori fondamentalisti, fino a quando rimase un caso clinico di minoranze europee ben controllate e circoscritte dal discredito generale (le allucinazioni anabattiste, i deliri di un Giovanni di Leyda circa il “Regno di Dio” in terra, le psicosi settarie dei profetismi biblici, il concetto di capitale usurario come fonte di benedizione divina…) non costituirono alcun pericolo reale per i popoli europei. Episodi marginali, di cui furono in molti allora a non accorgersi neppure.

Ma quando tutta questa schiuma di allucinati e di malati mentali, di invasati di versetti biblici, insieme ai tagliagola, ai criminali e agli asociali fuggiti da tutta Europa, prese a sbarcare a frotte sulle coste americane, là dove non c’era l’Europa con la sua cultura a fare da involucro, proprio in quel momento il destino europeo si compì.

Ci vollero due-tre secoli di gestazione, ma poi la risacca, montata in uno spazio reso deserto dall’etnocidio dei nativi americani e ripopolato con lo schiavismo e il fuoriscitismo dei peggiori elementi espulsi dai popoli europei, è ritornata da noi come un pendolo dannato, sotto l’etichetta di “ideologia americana”. Qualcosa che è stato sin dall’inizio ben deciso a fare a pezzi ciò che era rimasto della vecchia Europa. I lugubri “padri pellegrini” sono tornati di qua dell’Atlantico come un turbine di sventura, hanno riportato indietro con sé il dono avvelenato delle loro distorsioni mentali, ma potenziate in ideologia di potere mondiale, e in più sorrette da una potenza industriale mai prima vista.

Quelli che erano poveri alienati nel Seicento, nel Novecento si sono potuti presentare ai popoli europei addirittura come i “liberatori”, i portatori del “benessere”, i garanti di una “nuova frontiera” di riscatto materiale e morale. Lo sguardo alienato, quelle occhiaie da invasato febbricitante di visioni veterotestamentarie che ebbe ad esempio un Lincoln (un uomo con problemi di disagio mentale acclarato: riferiscono i biografi che fosse una specie di semidemente lombrosiano, che non mancò di suscitare perplessità nei suoi stessi contemporanei), ha potuto diventare una faccia da “liberatore”.

L’icona, il marchio stesso dell’America.
Al di sotto di Hollywood e di Mc Donald’s corre un fiume di tetra e morbosa volontà rieducatoria, quelle tirate quacchere sul destino di dominio del mondo in nome di Jeovah, quel maledire la diversità, quel sentirsi “eletti” alla salvezza…un’anima fobica e contorta, tutta avvolta dalla sindrome di rappresentare il bene e pertanto di poter infliggere agli altri il male. È la fiaba del lupo travestito da agnello. È quello sbaglio della storia che si chiama Stati Uniti.

Nel Novecento non sono stati più i pochi disadattati del Seicento a straparlare di Nuova Israele nella penombra di qualche taverna massonica del New England: stavolta era una potenza mondiale, era la modernità in persona, un’organizzazione formidabile, risoluta a volgere le elucubrazioni dei padri predicatori evangelisti in un lucido progetto di dominazione universale.

Con i mezzi dell’etnocidio metodico prima e dell’annientamento coscienziale propagandistico poi, col metodo mai smesso del ricatto e dell’intimidazione, è stato strappato all’Europa il diritto di essere se stessa, relegandola al rango di provincia cui imporre liberamente i propri voleri. L’Occidente ha minato alle fondamenta il diritto dell’Europa a rimanere fedele ai propri simboli, salda al suo posto, come andava facendo da un paio di millenni.

In questo quadro, cosa può ancora significare volgere lo sguardo a ciò che l’Europa è stata nei secoli?

Cosa può ancora dire ai popoli europei di oggi il richiamo alle loro tradizioni di ineguagliata cultura, ai loro primati di sapere e di volere, ai loro fondamenti di identità e di legame?
Ha ancora un senso parlare di civiltà europea, dato che possiamo solo riferirci a un passato che è stato rinnegato e irriso dai nuovi dominatori occidentali, col consenso prima estorto e poi spontaneo delle nostre élites culturali e delle masse? Esprimere la parola di verità nel dominio totale della confusione e dell’invertimento dei significati è operazione probabilmente inutile. Ma proprio per questo va ugualmente tentata.

La lotta novecentesca, a cui l’Europa non è sopravvissuta, è stata essenzialmente una lotta tra l’Ordine e il disordine.

Un mondo di forme e proporzioni è crollato dinanzi alla violenta intrusione di un mondo di difformità e asimmetrie. Tra i documenti più antichi della nostra civiltà, è stato da molto tempo notato in posizione di pietra d’angolo il concetto di Ordine.

Ben oltre l’Illuminismo o il Cristianesimo, che si vorrebbero a fondamento dell’Occidente-Europa (da parte di quanti non avvertono l’ingiuria di unificare i due opposti), e anche oltre il mondo classico, noi troviamo il mondo indoeuropeo: qui l’Europa, piuttosto che dell’Occidente, è sposa feconda dell’Oriente.

Indoeuropeismo significa soprattutto verifica che l’Origine è sorta insieme al senso dell’ordinamento, della percezione sensibile della misura e della conformazione al creato. In questi ambiti, il popolo vive la sostanza intima della natura, ne ripete nella socialità gli schemi di complementarietà dei ruoli, non va in cerca di soluzioni astratte, ma vive concretamente nella dimensione di una realtà visibile, cosmica come umana.

Non altrimenti, se non come rispecchiamenti dell’ordine naturale, possono essere giudicati i nostri più antichi documenti identitari, quali i Veda o le Upanishad, che vivono ancora oggi nei vocabolari e nelle lingue delle culture europee.

 

 

 Notava non a caso Adriano Romualdi che nell’inno vedico a Mithra e Varuna (un millennio e mezzo prima di Cristo) si impetravano le energie ordinatrici del cosmo, quali archetipi sul cui metro dare compimento alle edificazioni sociali umane. Tutto è dipeso e ha preso vita inizialmente da questa mattinale consapevolezza che all’uomo non è dato sottrarsi alla sua natura e alle leggi del mondo nel quale si trova “gettato”. Il paganesimo arcaico e quello classico non fecero che ratificare questo dato di fatto.

La sorgente della civiltà europea sgorgò dall’intuizione della presenza dell’Ordine, ovunque e in tutte le cose. C’è sempre una legge che stabilisce i nessi, che dà un limite, che indica un “fin qui e non oltre”. C’è sempre una necessità che regola i rapporti tra le cose, gli uomini e gli eventi. Se ne avessimo lo spazio, sarebbe facile ammassare le prove culturali occorrenti a dimostrare che il sorgere della nostra civiltà – sin nell’esatta rispondenza etimologica tra il rito religioso e politico e l’ordine cosmico – si radica nella legge delle gerarchie e delle aggregazioni tra simili, quali sono presenti in natura.
Basterà un piccolo esempio.

A un certo punto, nella Repubblica di Platone
si parla di due vie: quella che trascina verso il basso e quella che conduce verso l’alto. Platone racconta che la prima è quella battuta da Socrate, allorquando un giorno, per assistere a una festa, scende lungo la strada che porta da Atene, su in alto, al Pireo, giù in basso. Qui al porto, simbolo di mercanteggiamento, di confusione di genti e di caos, ciò che regna è il formicolare dei cittadini e dei forestieri, che in casuale e disordinata comunanza perdono ogni sigillo di nobiltà differenziante.

È il luogo per eccellenza della mescolanza e dell’infrazione, è lo spazio dell’eccezione,
in cui vigono il frammisto e l’incomposto, simboleggiati dai riti stranieri in cui tutti sono uguali.

 

 

Qui, l’Io identitario è a repentaglio, è il kateben, il discendere che esprime l’avventurarsi nell’alieno e nel difforme, paragonato all’Ade, alla perdizione coscienziale, addirittura alla morte. Dopo la festa, Socrate, sensibile al richiamo di ritornare al più presto nel seno della propria polis, si affretta a rientrare in città, a risalire lassù nella sua città, nello scrigno della sua comunità, lungo la via che riconduce in alto, al proprio, al simile e al composto, vincendo le insistenze di certi amici che vorrebbero trattenerlo.

 

 


È questo il racconto allegorico della discesa pericolosa nell’Altro-da-sé, è la simbologia platonica in cui si racconta l’appartenenza politica e filosofica alla polis come vicenda di pericoli da vincere e tentazioni da attraversare con salda tenuta.

 

 

 

 

Essa è parallela al mito di Er, il figlio di Panfilia (“l’amica di tutti”, l’indifferenziata), anch’esso metafora di caduta nella perdizione.

 

 

Eric Voegelin, nel commentare questi passi della Repubblica, nel suo libro Ordine e storia precisò in maniera oltremodo eloquente che si trattava di un tema irto di simboli. Al cui epicentro si trovava la celebrazione dell’Ordine, quale categoria politica e umana giudicata insostituibile. Il “panfilismo” del Pireo – ha scritto Voegelin –, il suo essere luogo egualitario e livellante, dove ognuno è uguale a tutti gli altri, lo rende simile all’Ade, alla morte: «è il “panfilismo” del Pireo che lo rende Ade. L’eguaglianza del porto è la morte di Atene».

 

 

La via che discende, là dove i limiti si frantumano e le differenze si annullano, comporta dunque il precipitare nella morte di Atene. Poiché Atene muore quando muore nel cuore dei suoi cittadini.
Lo stesso significato è presente nella figura del ricco Cefalo, un vecchio incontrato da Socrate, col cui personaggio Platone vuol significare la crisi epocale, la renitenza di una generazione indebolita dinanzi ai valori, la trascuratezza della legge.

 

 

E, anche in questo caso, il simbolo platonico torna a parlare con evidenza:

 

 

«Di colpo diviene manifesto – commentava Voegelin a proposito di questo episodio – che la vecchia generazione ha trascurato di costruire la sostanza dell’ordine nei giovani e un’amabile indifferenza, unita a una certa confusione, si trasforma in pochi anni negli orrori della catastrofe sociale».

 

 

 

 

 

 

Non è possibile seguire oltre questi temi, che sarebbe interessante sviluppare fino in fondo. Ma si sarà capito lo stesso, dai pochi cenni fatti, che è proprio l’Ordine – naturale, interiore, umano, sociale, politico – il nervo sensibile che fu avvertito dalla nostra cultura antica come quello decisivo per assicurare alla Città la sua fortuna, se mantenuto; la sua rovina, se tradito.

 

 

Ora, di fronte a questo ancestrale sentimento prima indoeuropeo, poi ellenico, romano, gotico (si pensi ad es. ai significati di ordinamento cosmico che avevano sia i collegia romani che le corporazioni medievali), si erge il colosso distruttivo del dis-ordine applicato a tutti campi (politico, familiare, sociale, mentale, economico), concepito e realizzato alla fine in America in simultanea con l’idea di mercato liberista.

 

 

Che è considerato come sinonimo di “libertà” perché aperto e senza limiti, in perenne espansione, disumano, annullando con ciò dalle fondamenta il concetto rigoroso di Ordine e di misura.

 

 

Che è innanzi tutto un principio regolatore, un demarcatore, e quindi un discriminatore che fissa leggi, che qui ingloba e là per forza esclude, disponendo frontiere e sbarramenti precisi, logici, ideali come materiali, senza i quali si entra nell’illimite e nel privo di senso, il regno del caos.

 

 

La finale perdita europea dell’onore che è legato all’applicazione dell’Ordine in ogni manifestazione della vita, dopo le iniziali aggressioni del Cristianesimo paolino, dell’Illuminismo e del marxismo, la dobbiamo all’egemonia del pensiero americano di derivazione puritano-utilitarista, incardinato sulla menzognera divulgazione di un’idea di “libertà” che coincide con l’annientamento della personalità individuale e sociale.

 

 

La disintegrazione di ciò che Spengler chiamava ancora “Occidente” data da quando l’America ha distrutto le fondamenta della Tradizione europea, sostituendo ad esse la patologia settaria del totalitarismo capitalista e millenarista. Da un pezzo l’Occidente non parla più con la voce solenne di Platone, ma con quella stridula dei miliardari anabattisti americani travestiti da capi politici.

 

 

Luca Leonello Rimbotti