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dimanche, 05 avril 2009

Tantra-Sangha: tantrisme en Russie aujourd'hui

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

 

Tantra-Sangha: Tantrisme en Russie aujourd'hui

 

L'association religieuse tantrique “Tantra-Sangha” a été fondée en 1991 par un moine tantrique d'origine russe, Shripada Sadashivacharya, qui avait reçu sa consécration en Inde. Ont adhéré à la “Sangha” les adeptes russes du tantrisme classique, de forme shivaïte-shaktiste, et des éléments se réclamant du paganisme slave; ils sont présents dans toutes les grandes villes de Russie et des pays de la CEI.

 

Les tantristes russes retournent aux sources de la culture spirituelle russe, vers la religion de tous les anciens Indo-Européens et tendant d'enrichir la tradition païenne russe en s'appuyant sur la tradition hin­douiste-tantriste, qui en est fort proche. Ils essayent d'éviter deux travers extrêmes: 1) promouvoir une “renaissance” artificielle du paganisme slave, tel qu'il a été anéanti par le christianisme et 2) introduire l'hindouisme sans tenir compte des conditions spécifiques russes. Les hindouistes d'Inde, du Népal et des autres pays considèrent que les “Hindous russes” sont leurs véritables coreligionnaires.

 

Les tantristes adorent un dieu-père, Roudra, qui est en fait Shiva, et une déesse-mère, Shakti, dont la force est illimitée. Les éléments les plus anciens de ce double culte témoignent de l'antiquité véritable de cette religion et, en la pratiquant, les tantristes russes ont l'avantage de s'appuyer sur des sources ex­clusivement indo-européennes. Selon la tradition, effectivement, les adorateurs de Roudra sont venu de Russie en Inde, il y a 7000 ans. Ces adorateurs de Roudra sont les fondateurs de la tradition shivaïste-tantriste, religion des centaines de millions d'Indiens et de Népalais contemporains. Aujourd'hui, après l'effondrement du système marxiste et avec la déliquescence du christianisme, cette religion revient en Russie, pays qui fut jadis la patrie des Aryens d'Inde, avant qu'ils ne déboulent dans le sub-continent, au-delà de l'Indus.

 

La “Tantra-Sangha” coopère avec les organisations hindouistes et cherche à obtenir que l'on bâtisse à Moscou le premier temple hindouiste de Russie. L'association refuse tout contact avec les pseudo-tan­tristes qui ridiculisent le tantrisme en en faisant une sorte de “yoaga sexualiste”.

 

La “Tantra-Sangha” a une activité “missionnaire” et édite une revue, La Voie tantrique,  ainsi que des bro­chures et des livres. En 1992, deux communautés importantes, issues de la “Tantra-Sangha” étaient en­registrées officiellement à Moscou et à Nijni-Novgorod. L'activité de la “Tantra-Sangha” est pilotée par l'Ordre des Avadhoutas et le Gourou Shripada Sadashivacharya.

 

Anatoly Mikhaïlovitch IVANOV.

 

Adresse de la “Tantra-Sangha”, Tikhvinski per. 13-73, Moscou, Russie. Téléphone: (07) (095) 972.02.30. Cette adresse est également celle du temple. Pour toute correspondance, écrire: “Tantra-Sangha”, P.O.Box 70, Moscou 103.055, Rép. de Russie.

00:05 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tradition, traditionalisme, inde, russie, hindouïsme, tantrisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 04 avril 2009

A. Latsa: entretien avec A. Douguine

Alexandre DOUGUINE par Alexandre LATSA

 

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1 - Alexandre DOUGUINE, je doute que mes lecteurs ne vous connaissent pas et renvoie sinon à vos écrits et à la biographie complète de Métapedia à votre sujet. Néanmoins pouvez vous présenter et synthétiser votre combat politique et géopolitique jusqu'à ce jour ?

Je suis né le 7 janvier 1962 à Moscou, dans une famille de militaires. Mon père était officier et mère médecin. Au début des années 80 en étant dissident et ayant l'aversion pour le système communiste en peine décadence, j'ai fait connaissance des petits groupes traditionalistes et des cercles politico-littéraires de Moscou, où participaient le romancier Youri Mamleev, qui émigrera par la suite aux Etats-Unis, le poète Evgueni Golovine et l’islamiste Gueydar Djemal, fondateur en 1991 du Parti de la renaissance islamique. C’est aussi à cette époque que j'ai découvert les écrits d’Evola, de Guénon, de Coomaraswamy et de bien d’autres auteurs (en 1981, j'ai traduit en russe le livre de Julius Evola Impérialisme païen, qui sera diffusé clandestinement en samizdat).

Après la désintégration du système soviétique, au début des années 1990, j'ai crée l’association Arctogaia et le Centre d’études méta stratégiques, après les revues Milyi Angel et Elementy, qui paraîtront jusqu’en 1998-99. Mes idées ont été influencées a partir des années 80 par la Nouvelle Droite européenne et au premier lieu par Alain de Benoist que je tiens en plus grand estime jusqu'à présent. Je le considère un des meilleurs intellectuels français actuels – peut être même le meilleur.

Dernièrement je m’intéresse beaucoup à la philosophie de Martin Heidegger, à la sociologie de M.Mauss, L.Dumont, P.Sorokin et surtout à Gilbert Durand (récemment découvert par Alain de Benoist), mais également à l’anthropologie de G.Dumézil et de Claude Levy-Strauss. J’ai écrit plusieurs textes sur l’économie – entre autres sur les idées de Friedrich List, sur Schumpeter et F.Brodel.

A l’Université de l’Etat de Moscou, j’ai donné des cours de la Postphilosophie étudiant la philosophie de la postmodernité etc. Maintenant je suis professeur à la faculté sociologique et dispense les cours de Sociologie structurelle (sur la base des idées durandiennes sur l'imaginaire)

Si j'étais obligé de définir mes positions philosophiques je les décrirais comme appartenant au "traditionalisme".
Au premier lieu, je suis le disciple de René Guenon et de Julius Evola.

Dans la grande publique en Russie et dans quelques autres pays (Turquie, Serbie, le monde arabe etc) mes écrits géopolitiques sont très connus.

Mon idée est simple: il faut combattre l'impérialisme américain, le monde unipolaire et l'universalisme des valeurs libérales, marchandes et technocrate. Comme Alternative cela devrait être l'organisation du monde multipolaire comme ensemble de grandes espaces – chacun avec ses systèmes des valeurs propres – sans aucun préjugés.

Pour réaliser ce projet il faut créer le projet eurasien – commun pour l'Europe et la Russie mais avec les alliances stratégiques avec d'autres forces et cultures qui rejettent le mondialisme américain et la dictature libérale planétaire. L'eurasisme que je défends c'est le pluralisme absolu des valeurs.

2 - Les bruits ont courus que vous seriez en quelque sorte un "conseiller" (plus ou moins proche) de Vladimir Vladimirovitch Poutine. Pouvez vous le confirmer ? Et est ce que cela a changé depuis la présidence Medvedev ?

Je travaille avec les gens qui sont assez proches de Poutine et de Medvedev.
Je crois que pour l'instant Medvedev suit la même direction que Poutine.

3 - La Russie semble sortir d'une longue hibernation et se préparer a être un acteur de premier plan. Pensez vous que ce pays est les moyens de surmonter les défis en cours ? (démographie, santé, provocations militaires occidentales, immigration très forte.. etc etc). Comment jugez vous la situation en Russie en 2009, avec la crise financière mondiale ?

L'histoire est ouverte. Personne ne connais l'avenir. Je crois que la Russie va a entrer dans la période cruciale de son histoire. La crise va avoir un grand impact sur l'économie russe qui reste, hélas, libérale.
Mais cela va peut être guérir les illusion du pouvoir quant a l'efficacité des préceptes libéraux.

4 - L'unilatéralisme totalitaire décrété en 1991 par l'Amérique semble être arrivé a son terme. On assiste à une sorte de renaissance de grands espaces auto-centrés en Asie (Chine, Inde), dans le monde musulman (Turquie, union panafricaine ..), en Eurasie (Russie ..), en Amérique du sud (Brésil, Vénézuela ..), pensez vous que l'on doive s'en réjouir et pourquoi ?

Je voudrais que cela soit ainsi, mais il est trop tôt pour fêter la victoire. Un jour les États Unis tomberont mais pas maintenant. Je crois qu'ils vont faire LA guerre – Une Troisième Guerre mondiale pure et dure – qui causera d'immenses peines a l'humanité. Les États Unis ne peuvent plus gouverner le monde c'est sur, mais ils ne peuvent pas non plus se résigner – Cela serait pour eux une catastrophe. Leur seule solution – essayer de transposer leur problèmes sur les autres. Ca veut dire la guerre. Sans la fin previsible.

 

5 - L'Europe semble totalement absente de cette renaissance géopolitique, tellement elle est inféodée au parapluie Américain, quelle est votre opinion sur l'Union Européenne et sur la place que devrait avoir l'Europe dans le monde, et avec avec la Russie ?

Je crois que il y a deux Europe. L'Europe continentale (Franco-Allemande) et l'Europe atlantiste (Nouvelle Europe inclue). Ces deux Europes sont géopolitiquemet opposées en tout. Cela explique le blocage. Avec Sarkozy et Merkel la position des forces continentales est devenu plus faible. Je n'ai aucune recette pour l'Europe. C'est l'affaire des européens – quoi choisir.

 

6 - Vous êtes membre du mouvement eurasien, pouvez vous nous présenter ce mouvement (et sa structure jeune) et en définir le projet politique ?

Quelles sont ces ramifications en Europe, et ailleurs ? Pensez vous que ce "projet Eurasien" est proprement Russe ou est adaptable et conciliable avec la pensée pan-européenne (une europe libérée des chaînes Américaines) ?
Alexandre DOUGUINE ayant eu l'amabilité de détailler le programme global du mouvement Eurasien, je renvoie mes lecteurs à ce texte extrêmement intéressant ici.

7 - Pour beaucoup de Français la Russie est un modèle pour sa capacité à proposer un contre modèle civilisationnel, autre que le modèle libéral anglo-saxon et capitaliste. Cela dépasse le clivage droite-gauche, et réunit autant des communistes que des gaullistes historiques ou encore des nationalistes. Des voix s'élèvent même pour que la France intègre l'organisation de la coopération de Shanghai et quitte l'OTAN.
Pourtant au même moment, l'administration Sarkosy semble jouer sur deux tableaux : l'adoucissement avec la Russie (cf avec la guerre en Georgie) tout en réintégrant le commandement armé de l'OTAN ! Jugez vous cette double orientation crédible, et quel en est d'après vous le sens profond ?

Je la juge non crédible et contradictoire.
Quant a la Russie il est un peu naïf de croire que notre économie fonctionne bien. Il manque chez nous le secteur réel et le développement des technologies nouvelles. La Russie a besoin de l'Europe comme l'Europe a besoin de la Russie pour avoir des économies mutuelles garanties par les ressources nécessaires et l'accès aux technologies nouvelles.


8 - Pour les Européens, les grandes inquiétudes du futur sont le plausible leadership économique Chinois et l'explosion démographique des populations musulmanes, notamment à l'intérieur de l'Europe. Comment estimez vous compatible / incompatible ces deux éléments ? Il apparaît que le sujet de l'Islam, ou celui des "relations" avec la Chine par exemple n'est pas abordé de la même façon en Europe et en Russie.
On a les mêmes soucis géopolitiques. Mais on doit commencer par hiérarchiser les dangers.

Premièrement il faut se débarrasser des américains et de la dictature de la pensée unique, et seulement après s'occuper des chinois et de musulmans. Ils faut proposer aux musulmans le modèle de l'intégration dans la culture européenne mais pour cela il faut garder – parfois sauver – cette culture-la. Les chinois sont très sympathiques quand ils vivent en Chine.

Mais pour régler cette affaire de contrôle des vagues migratoires il est de nouveau – nécessaire de se débarrasser des mondialistes, libéraux et des atlantistes. Ce cercle vicieux ne peut être brisé qu'en commençant par la lutte antiaméricaine. Les musulmans et les chinois sont des défis secondaires. C'est pareil que cela soit pour l'Europe et pour la Russie.


9 - L'amérique de Obama "semble" vouloir faire la paix avec le monde entier, j'ai lu son programme, celui ci est pourtant largement plus offensif que celui de McCain notamment en Afghanistan/Pakistan pour poursuivre la lutte contre les "Talibans". Comment jugez vous cette élection et quels changements peux on attendre d'après vous dans les relations avec la Russie ?

Vous avez raison. Obama dépend du consortium politique et géopolitique américain. Donc il n'est pas libre de faire quoi que ce soit. Il va faire la guerre exactement comme le ferrait Mac cain.
C'est la logique des lois géopolitiques et non les opinions personnelles qui comptent dans les affaires réelles globales.

10 - Le pentagone semblait vouloir aspirer l'Ukraine dans l'OTAN (après l'échec Georgien) et installer sa flotte dans la mer noire. Ajouté aux remous politiques en cours et aux échéances électorales proches en Ukraine, peut on d'après vous imaginer un "conflit" proche dans ce pays et une scission en deux ou trois entités, a la manière yougoslave ?
En Ukraine habitent au moins deux peuples avec des orientations géopolitiques, stratégiques, culturelles et religieuses contraires. Il n’y a pas un peuple ukrainien. C’est l’appellation générale basée sur le critère territorial – les Ukrainiens ce sont littéralement « les habitants d’Ukraine » (en slave, ça veut dire « provence »). Ethniquement on les appelle « malorossy » -- « petits russes » littérairement. La langue ukrainienne a été créée artificiellement dans XIX siècle par les Polonais qui ont stylisé plusieurs dialectes « malorosses » avec les formes artificielles et assez affreuses imitant maladroitement le Polonais. En créant ce monstre linguistique, on a L’Ukraine actuelle est profondément divisée. L’élite politique est orange, orientée envers OTAN, l'UE et se base sur l’appui des habitants de l’Ouest ukrainien. Cette zone n’entre pas dans l’espace eurasien, il faut le reconnaître. Mais cette élite orange veut imposer sa volonté sur les masses de l’Est où la population se considère russe, rejette l'UE et l'OTAN et veut exister dans le grand espace commun avec les Russes de la Russie. Cette masse forme le second peuple (ou le premier) de l’Ukraine. Ce peuple est chrétien orthodoxe, malorosse (petit-russe) ou velikorosse (grand-russe), il consiste pour la plupart en des descendants des cosaques, et s’identifie à l’Empire eurasien. Ce peuple vote régulièrement pour le « Parti des régions » et en faveur de Yanoukovitch. La carte électorale de l’Ukraine montre comment ce pays est devisé en deux parts.
Dans le cas de l’Ukraine les eurasistes russes et ukrainiens agissent en logique avec leur vision du monde. Nous sommes contre l’Etat-Nation ukrainien parce qu’il est pro-américain, atlantiste et anti-eurasien. Mais aussi parce que le régime du néo-nazisme orange c’est une des parts du "système à tuer les peuples".
C’est le peuple de l’Ukraine de l’Est et de Crimée qui est maintenant en danger d’être oppressé, épuré et anéanti.

 

11 - L'agitation est également grande autour de l'arctique, cette zone énergétique essentielle. Récemment, les pays de l'OTAN ont organisé des manoeuvres militaires à grande échelle en Norvège (7.000 soldats de 12 pays) pour simuler une invasion de l'arctique et une sécurisation des champs pétroliers. Pensez vous que l'arctique puisse devenir la zone de conflit essentielle du 21ième siècle comme le pensent certains spécialistes en géopolitiques ?

Je pense que l'Arctique devient la place centrale de la stratégie d 'encerclement de la Russie – pour des raison stratégiques et pour la raison des ressources naturelles.

 

12 - Pensez vous plausible, ou souhaitable une alliance de l'hémisphère nord (amerique- europe - russie), comme l'a évoqué Dmitri Rogozine récemment pour parer à une éventuelle anarchie dans l'hémisphère "sud" ?

Je considère Rogozine comme atlantiste, opportuniste et neo-nazi antisémite. Il discrédite l'idée nationale russe et travaille toujours pour les américains. Il participait en Kiev à la révolution orange au cote des oligarques Berezovski et ses valets (tel Belkovsky).

13 - Comment voyez vous la situation mondiale en disons 2020 ? Et la Russie (alors que le Kremlin a développé ce fameux plan 2020) ?

Le plan 2020 ne vaut rien. Il n'existe pas. Je crois qu'au Kremlin maintenant prévalent les idées tactiques.
Donc j'attends la guerre et je crois que dans les prochaines années la situation changera trop pour faire quelques prévisions que ce soit.

14 - Le 24 mars dernier, c'était l'anniversaire des bombardements de 1999 sur la Serbie, que vous inspire cet évènement ?

La haine contre les américains et la solidarité avec le peuple serbe héroïque qui a eu assez de dignité de lancer ce "défi" au monstre américain.


El problema geostrategico del Islam

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El problema geoestratégico del Islam

 

por Francisco Torres García / http://www.arbil.org/

La tesis del choque de civilizaciones ha cobrado especial relevancia en conflictos localizados (Chechenia, Yugoslavia, nuevas naciones surgidas tras la desmembración de la URSS); el Islam se está configurando como el gran opositor a la imposición a escala planetaria del modelo occidental; los países musulmanes presentan en su seno graves tensiones que están creando una nueva distribución geoestratégica del mundo; el Islam está en un proceso de expansión que lleva el choque de civilizaciones e el interior de las sociedades occidentales. Todos estos problemas afloran hoy y tendrán imprevisibles e impredecibles consecuencias en las próximas décadas

 

El mundo tiene planteados, en el siglo XXI, una serie de problemas globales heredados, en gran medida, de las consecuencias del crecimiento económico iniciado por los países, hoy desarrollados, a finales del siglo XVIII, raíz de la diferenciación económica actual; de la expansión imperialista de las potencias industriales en el siglo XIX; de las injusticias propiciadas por ese crecimiento y esa expansión; de unos procesos de descolonización realizados, en la segunda mitad del siglo XX, en función de los intereses, económicos y estratégicos, de las antiguas potencias coloniales y no de la realidad, fundamentalmente étnica, de las poblaciones afectadas. Circunstancias que han afectado y condicionado la existencia de lo que hoy conocemos como Tercer y Cuarto Mundo. Un bloque de la humanidad caracterizado por el analfabetismo, la enfermedad, la pobreza y el hambre, pero también por la existencia de regímenes políticos oligárquicos disfrazados, en muchas ocasiones, de corruptas democracias. Un bloque sacudido, en una gran parte, por irresolutos conflictos. Un mundo con escasas alternativas y opciones que languidece al quedar enmascarada su dramática realidad bajo los eufemismos analísticos de la dialéctica Norte-Sur, Pobreza-Riqueza y Capital-Trabajo.

Ese Tercer y Cuarto Mundo, que no es una realidad global y que carece, pese a las reiteradas declaraciones, de conciencia común, es, en realidad, un conjunto deslavazado de naciones, muy desestructuradas tanto política como económicamente; sumido, en muchos casos, como sucede en al mayor parte del África Negra, en tan ignoradas como permanentes guerras civiles que a nadie interesan y bajo las que subyace el problema del dominio real de los inmensos recursos naturales del continente negro. Un grupo de naciones, mayoritariamente creadas en sus fronteras por las potencias occidentales, que han visto esos problemas genéricos a los que inicialmente hacíamos referencia, agravados por un erróneo y dislocado proceso de descolonización, realizado y dirigido por Occidente para, en muchos casos, continuar, las antiguas o nuevas potencias, detentando el dominio efectivo sobre los recursos y la explotación económica de las nuevas naciones. Un panorama que ha servido, sobre todo en la tres últimas décadas del siglo XX, para dar entidad, en gran parte de esas naciones, especialmente en la más reacias a la occidentalización, a un sentimiento generalizado de animadversión sobre Occidente en general y, debido a su función rectora en el proceso de globalización, a los EEUU en particular.

Los cambios experimentados en la definición geopolítica del mundo en la década de los ochenta, con la subsiguiente desaparición de las férreas dictaduras comunistas en gran parte del globo (excepción hecha de Cuba, Vietnam y China); con la expansión de los regímenes democráticos, al menos formalmente, auspiciada por los EEUU tras la caída del comunismo, tanto para el Este de Europa, el África Negra o la América del Centro y del Sur, han creado para el mundo del siglo XXI un escenario muy diferente al del siglo XX.

En gran medida, frente a la potencia hegemónica, frente a un sistema económico mundializado al que los restos comunistas no hacen sino ir caminando hacia una pausada integración, frente a un modelo político único, sólo queda, desde un punto de vista estrictamente geopolítico, como elemento disrruptor, el Islam.

El Islam, que no existe como una única realidad política y religiosa desde los tiempos del Califato o desde los decenios del amenazante Imperio Turco que logró aglutinar, de una forma ofensiva, a pesar de los continuos levantamientos tribales, a una parte del mismo, continua manteniendo, a pesar de todo, una cierta vinculación religioso-política que se torna efectiva, sobre todo como sentimiento popular, frente al exterior, frente a Occidente.

Los cambios geopolíticos de finales del siglo XX, a duras penas si hicieron mella en el mundo musulmán continuando éste ajeno a los procesos de democratización; alejándose, al mismo tiempo, de los procesos abiertos, en algunos países, de occidentalización (Irán, Egipto, Argelia). La caída del comunismo supuso, también para ellos, una cierta liberalización. El apoyo de la URSS a los procesos de descolonización hizo surgir movimientos pro-comunistas o pro-socialistas, defendiendo una especie de socialismo o comunismo islámico en algunos de estos países, aunque, al mismo tiempo, la URSS reprimiera las repúblicas de raíz islámica que había en su seno; así como una cierta tutela y utilización de las organizaciones del Tercer Mundo como el Movimiento de los No Alineados, durante la segunda mitad de la Guerra Fría. Apareciendo también, en este esquema de los años sesenta, el intento de crear, de la mano de Gamel Abdel Nasser la República Árabe Unida que englobaría Egipto, Siria y Yemen del Sur de orientación pro-socialista. O el régimen, también pro-socialista, del partido de Sadam Hussein en Irak. Viejos enemigos de Israel y de Occidente (aun cuando Sadam evolucionara hacia la otra orilla) hoy prácticamente neutralizados por la nueva política egipcia como aliada de los EEUU tras la desaparición de Nasser, los cambios en Siria, la demonización de Irak o la adscripción del Yemen al denominado "eje del mal".

Todos estos factores, todos estos cambios, hacen que la imagen real del Islam esté más próxima al modelo geopolítico que nos presentan, para las próximas décadas, los defensores de la tesis del "choque de civilizaciones", como elemento clave en las relaciones internacionales, que del modelo idílico da la aldea global, multicultural y con tensiones puntuales.

Choque de civilizaciones, choque de culturas, de concepciones políticas, porque el Islam, desde el punto de vista cultural y religioso, aunque entre ambos es imposible establecer en este mundo una clara disociación, es un espacio en constante expansión que hoy presenta, mereced al fenómeno migratorio, una importante capacidad de penetración en Occidente; donde es imposible calcular hoy la capacidad de influencia política que tendrá en un futuro más o menos inmediato debido a su incapacidad para integrarse masivamente en los modelos culturales y sociales de sus países de acogida, reconstruyendo en ellos, en cambio, sus propias entidades culturales y sociales (gracias, sobre todo, a las inyecciones monetarias del movimiento, de origen y financiación saudí, wahabí).

La expansión del Islam se ha hecho evidente con la desmembración de la URSS (Azerbaiyán, Turkmenistán, Kirguizistán o Kazajstán); con la guerra en los Balcanes o el conflicto de Chechenia, lugares donde ha aflorado salvajemente la cuestión religiosa; pero que también existía en el mundo musulmán con el proceso de destrucción del Líbano y la previsible persecución que se desate contra los cristianos maronitas en caso de la disolución, con el estallido de una guerra civil, del Irak.

Expansión que tiene como grandes áreas de acción la propia Europa, la antigua Unión Soviética y el África Negra. Expansión que conlleva la difusión doctrinal que tiene inmediatas repercusiones políticas, porque en este mundo, donde los regímenes laicos son una excepción, donde la alianza entre el Trono y la Mezquita es más que una mera imagen retórica o una reliquia heredada del pasado que se conserva para el ritual simbólico del Estado, no existe separación real entre ambas esferas, la política y la religiosa, y allá donde se ha producido los poderes públicos viven acosados por la expansión del integrismo islámico y la continua cesión a sus planteamientos. Un mundo en el que los procesos de secularización, aparentemente una de las señas de identidad del mundo moderno y actual, en vez de avanzar o consolidarse han retrocedido.

En gran parte del mundo islámico existe, en las esferas políticas, un claro divorcio entre la clase dirigente, en la mayor parte de los casos, occidentalizada o con claros deseos de serlo, y la inmensa mayoría de la población. Muchos de estos dirigentes, ya sean monarquías, dictaduras u oligárquicas democracias, se han transformado en auténticos esquilmadores de sus pueblos, aupados y sostenidos por Occidente. El ejemplo más claro es el de las llamadas petromonarquías de Kuwait, Qatar (donde se sitúa el mando americano en la zona) y Arabia Saudí, pero también lo son la monarquía marroquí o las monarquía jordana, que experimenta un claro proceso de reubicación. Gobernantes que mantienen enormes bolsas de pobreza paralizando cualquier reforma social. Frente a los problemas internos, muy similares en todos los países del Islam, las minorías dirigentes, sobre todos las últimas generaciones universitarias, que han abandonado la tentación del socialismo islámico, como el promocionado por el dirigente Libio en su difundido "Libro Verde", han vuelto la cara hacia las raíces de su propia civilización predicando un antioccidentalismo a ultranza que ha prendido en amplias capas de la población desde Pakistán a Marruecos. Es el fenómeno del integrismo, que no ha alcanzado mayores logros por su propia división.

Frente al fenómeno del integrismo, la mayor parte de los gobiernos del Islam, sólo han podido recurrir al mantenimiento de la situación mediante la represión (por ejemplo, se estima que más de 40.000 fundamentalistas se encuentran encarcelados sin juicio en Egipto), la suspensión de los derechos reconocidos en sus constituciones, y el establecimiento respecto a las manifestaciones públicas de un estado policial (Egipto o Jordania). No ha surgido en estos países, sin embargo, un movimiento, con implantación reseñable, que abogue por la puesta en marcha de regímenes democráticos siguiendo el modelo occidental. Quienes defienden esta postura lo hacen, usualmente, desde los países occidentales, no siendo ni tan siquiera una minoría con un mínimo de recepción en sus países de origen. La defensa de un sistema laico o de la implantación de los Derechos Humanos a la occidental es considerada una herejía por los islamistas. Por otro lado, cada vez que se han producido votaciones, con un mínimo de garantías democráticas, lo que se ha producido ha sido el crecimiento de los partidos islámicos, teniéndose que recurrir a la intervención militar para mantener el sistema (Turquía o Argelia).

El sistema de control que ejerce el poder sobre las gentes resulta cada vez más débil; las clases dirigentes se han mantenido en el poder gracias al mantenimiento de fuertes ejércitos para mantener la paz interior, a la alianza con el poder religioso y al dominio de los medios de comunicación. El panorama ha cambiado de forma acelerada en las dos últimas décadas. Hoy, los nuevos medios de comunicación, han permitido que la cadena de televisión Al Yazira, vehículo de difusión del integrismo, se haya convertido en el nuevo Corán para millones de musulmanes. También nos encontramos con la existencia de toda una generación de imanes, transformados en nuevos profetas, que han hecho del integrismo y del antioccidentalismo bandera de movilización.

Quedan, finalmente, los instrumentos supranacionales, la Liga Árabe y la Conferencia Islámica, pero conviene recordar que la primera fue creada y tutelada, durante décadas, por el Foreing Office británico, y que son organizaciones cada vez más desacreditadas, por su actitud en las cuestiones palestina e irakí, entre las masas musulmanas.

Todos estos factores, brevemente apuntados pero, evidentemente, mucho más complejos, han dado lugar a la aparición de un nuevo espacio geopolítico. Una zona, desde el punto de vista de los intereses occidentales, claramente inestable y que puede constituir, en el futuro, en función de su evolución, una clara amenaza para la estabilidad global del planeta.

Si se mira con atención un planisferio, el Islam presenta, pese a su fragmentación política, un bloque continuo de países que va desde la ribera oeste africana hasta el sureste asiático, penetrando, además, en una parte considerable del África Central. Este mundo tiene una envidiable posición estratégica sobre el Mediterráneo, el Mar Negro, el Mar Rojo, el Mar Caspio, el Mar Arábigo y el Océano Índico. Está presente en una importante área de intercambios mundiales, y, lo que es más importante, domina las vitales rutas del petróleo así como los principales yacimientos del mundo. Y el petróleo puede ser, tal y como sucedió en la crisis de los setenta, un arma tan eficaz, en el siglo XXI, como las fuerzas armadas americanas. El Islam es, también, un espacio en conflicto. Dejando a un lado el tema del fundamentalismo, pero sin obviar su importancia y sin olvidar su presencia en todos los puntos de tensión, nos encontramos con:

-primero, el choque armado de civilizaciones que se da en la falsamente cerrada guerra de Yugoslavia, en el conflicto chechenio (en cuyo fondo también está al cuestión del control petrolífero por parte de la República Rusa de la zona) y en las nuevas repúblicas surgidas tras la disolución de la URSS.

-segundo, con el conflicto entre India y Pakistán.

-tercero, el frágil equilibrio de Oriente Próximo, con los problemas derivados de la existencia de los regímenes de Irán e Irak y su incierto futuro, así como la necesidad de estabilizar el sistema político de la insostenible monarquía de la Arabia Saudí; una zona amenazada por los integrismos, inicialmente enfrentados, chií y wahabí.

-cuarto, por la cuestión Palestina, irresoluble ante el apoyo cerrado que occidente y los EEUU brindan a Israel, la continua vulneración de la recomendaciones de la ONU y la política de extermino que los judíos practican, desde hace décadas, con los asentamientos y campos de refugiados palestinos en Palestina, Jordania y el Líbano.

-quinto, por la presencia y desarrollo del terrorismo islámico vinculado al integrismo que ha gozado de la cobertura de países como Afganistán o el Yemen.

Una zona caliente donde quienes si tienen programas desarrollados de armas de destrucción masiva son Israel, Pakistán e Irán. Puntos de fricción a los que sumar las interminables guerras africanas

Frente a esta situación geoestratégica, considerando superado el sistema estratégico de defensa americano del cinturón de bases militares en torno al globo, muchas de ellas convenientemente situadas en este espacio, los EEUU están dispuestos a aplicar en la zona su nueva política, diseñada, en gran medida, por el equipo de Colin Powel cuando éste era Jefe del Estado Mayor del Ejército Americano. Se trata de la denominada "Estrategia de Defensa Regional" que ha venido a sustituir al antiguo esquema de acción de la Guerra Fría.

La aplicación de esta "Estrategia de Defensa Regional", al no existir un peligro global claramente definido, pasa por la intervención directa en los puntos de conflicto, reales o posibles, que puedan afectar tanto a los intereses americanos como a su concepción del sistema de defensa y seguridad colectiva.

En este marco, ante los previsibles cambios de las próximas décadas en el espacio islámico, desde los años noventa, los EEUU están diseñando un nuevo mapa que asegure, tanto el control energético, vital en los próximos años, como el control real de Oriente Medio. Para ello es preciso forzar cambios definitivos en Irak, Irán, Yemen y Arabia Saudí, variando todo el sistema de equilibrios de la zona inicialmente concebido para contener la influencia de la URSS y después para frenar la expansión de los chiíes. Un plan de largo alcance en el que el destino del Irak juega un papel esencial tras el inestable cambio impuesto en Afganistán. Pero un plan de contornos tan inciertos como de resultados imprevisibles.

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Francisco Torres García

Hommage à Armin Mohler

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

«Homme de droite à sa façon»

Hommage à Armin Mohler pour ses 75 ans

 

Journaliste, politologue, historien de l'art, directeur de fondation, polémiste et analyste, Armin Mohler a fêté ses 75 ans en avril. Ses adversaires en profiteront sans doute pour le dénigrer une fois de plus. Ce que Mohler acceptera avec une parfaite égalité d'humeur, voire avec satisfaction, car cette hostilité ré­pond à ses attentes: «L'homme de droite est aujourd'hui le seul véritable trouble-fête dans notre société».

 

Mohler adore ce rôle de trouble-fête. Peut-être est-ce dû à ses origines helvétiques, dans la mesure où les Suisses aiment généralement le consensus et chassent par tradition les agitateurs hors du pays. Les Reisigen (du terme moyen-haut-allemand Reise, la campagne militaire) ont été appréciés par toutes les puissances européennes parce qu'ils savaient se battre. Günter Zehm, le célèbre journaliste de Die Welt,  a un jour fait grand plaisir à Mohler en l'appelant le Reisiger, et, plus précisément le Reisläufer des Konkreten, c'est-à-dire “celui qui part en campagne dans les immensités de la concrétude”. Certes, les campagnes de Mohler dans les concrétudes de ce monde ont été moins dures et moins sanglantes que celles de ses compatriotes qui luttaient dans toutes les armées de mercenaires d'Europe: pendant de longues années, il a été correspondant de journaux importants en France, puis a dirigé la Fondation Siemens entre 1962 et 1985, a envisagé une carrière universitaire. Qu'il n'a pas obtenue. Parce que Mohler a choisi le chemin le plus ardu, le plus abrupt, le plus couvert de ronces. Un chemin privé. Un chemin à lui. A lui tout seul.

 

En se situant résolument à droite, Mohler n'en a pas moins gardé un profil tout-à-fait personnel; sans tenir compte de humeurs en vogue dans les droites, les bonnes comme les mauvaises, il cultivait ses sympa­thies pour des hommes aussi différents que Manfred Stolpe, Gerhard Schröder, Helmut Kohl et Franz Schönhuber, sans oublier le respect qu'il dit devoir à Gregor Gysi, parce que ce dernier défenseur du sys­tème de la RDA l'a beaucoup amusé. Dans ses conversations, on perçoit un respect très conservateur  —pour ne pas dire vieux-franc—  pour les institutions et les dignitaires, mais on s'étonne toujours de le voir changer brusquement d'attitude et de brocarder sans merci l'absence d'humour des conformistes.

 

Entre cette imprévisibilité idéologique et ses efforts constants pour tenter de définir intellectuellement ce qui est “de droite”, il y a une logique. Qui a démarré dès son célèbre livre Die Konservative Revolution in Deutschland  jusqu'à son long essai sur le “style fasciste”, ses études sur la technocratie et ses innom­brables articles sur des “thèmes de droite” (Sex in der Politik, Vergangenheitsbe­wältigung  et Liberalenbeschimpfung)  ou sur des auteurs (Oswald Spengler, Arnold Gehlen, Joachim Fernau). Dans tous ses écrits, Mohler se concentre sur ce problème: la définition de ce qui est “de droite”. Tous ses autres intérêts, notamment dans le domaine de l'histoire de l'art (Giorgio Morandi, Edward Hopper et la lutte contre la “mauvaise infinitude”) sont passés à l'arrière-plan.

 

Mohler a donc entamé une longue quête pour savoir ce qu'est ou devrait être l'“homme de droite” contem­porain, qui a volontairement abandonné tous les costumes historiques, les bottes d'équitation des clubs d'officiers ou les escarpins de l'Ancien Régime. Cette quête, on la suit avec intérêt et enthousiasme, sans perdre son étonnement pour quelques-unes de ses idées ou de ses passions politiques. Cet étonnement s'accompagne de regrets quant aux livres que Mohler n'a pas eu le temps d'écrire: son “Traité de poli­tique”, son ouvrage sur Georges Sorel, son travail sur les “anarchistes de droite”... Mais j'ai peut-être tort de lui faire ces reproches dans un hommage comme celui-ci... Car Mohler risque bel et bien de nous ré­server une bonne surprise un de ces jours. Ad multos annos.

 

Karlheinz WEISSMANN.

(hommage issu de Junge Freiheit,  n°16/95; trad. franç.: Robert Steuckers).

vendredi, 03 avril 2009

Sidaction, piège à cons - Contre l'empathie gratuite et obligatoire

Sidaction, piège à cons

Contre l’empathie gratuite et obligatoire

Élisabeth Lévy est journaliste, rédactrice en chef de Causeur.

Moi, le sida, je suis pas pour. Je suis même très fortement contre. Et non seulement je suis contre le sida en général, mais je suis très contre le sida des Africains, des Européens et des autres ; je suis tout aussi farouchement opposée au sida des homos, des hétéros, des travelos et des abstinents-transfusés. N’essayez pas, vous ne trouverez pas chez moi une once de complaisance pour cet ennemi public qui prétend nous priver de nos droits acquis au plaisir avec-qui-je-veux-quand-je-veux. On a pu me reprocher d’avoir cherché à comprendre les électeurs de Le Pen et ceux du FIS en Algérie (on connaît la pente glissante qui va de comprendre à justifier), d’aucuns me soupçonnent de ne pas participer avec une ferveur suffisante à la défense de nos libertés attaquées par qui vous savez. Mais dans la guerre de l’Humanité contre le redoutable HIV, mes états de service sont impeccables. Ou en tout cas passables. Si on ne peut pas dire que je sois à la pointe de la mobilisation, je n’ai jamais proféré ou écrit un mot qui laissât percer une sympathie mal réprimée ou une admiration nauséabonde pour le virus immonde – ni même pour son complice, le terrible Ratzinger (que paraît-il, les cathos français veulent débarquer comme s’il s’agissait d’un patron-voyou ou d’un président liberticide). Non, je vous jure, sur le sida, je suis clean. En cherchant bien, je suis à peu près sûre de n’avoir jamais répondu à un quêteur en ruban rouge “moi, le sida je suis pour”, alors que, honte à moi, j’ai bien dû une fois ou deux envoyer ainsi sur les roses un adversaire de la torture ou de la vivisection. Je ne le ferai plus.

Pourtant, depuis quelques jours, la vue d’un ruban me fait voir rouge. Ce défilé de journalistes concernés, animateurs engagés, artistes mobilisés et amuseurs conscientisés, me file des boutons. J’ai envie de leur balancer mes chaussures à la tête. Les politiques qui pérorent avantageusement, leur attestation de compassion épinglée au plastron me débectent. J’avais l’intention de m’infliger un peu de télévision ce week-end dans l’espoir de découvrir quelques contrevenants qui auraient refusé d’arborer leur rosette. Je l’avoue, j’ai renoncé. Un petit tour sur DailyMotion m’apprend cependant que Ruquier, Zemmour et Naulleau arboraient des revers affreusement vides. Il est vrai que l’obsédant ruban était gravé en incrustation sur l’écran, service public oblige. Heureusement, l’honneur fut sauf grâce aux invités. Avec leurs pin’s identiques, ceux-ci faisaient irrésistiblement penser aux “six anchois croupis dans la saumure du Bien” de Muray (la charité chrétienne m’interdit de rappeler qui il désignait par cette aimable formule). En tout cas, j’aurais adoré être invitée à l’émission pour ne pas le porter, ce ruban. Les programmateurs, ces divinités impitoyables qui terrorisent toutes les attachées1 de presse de Paris, n’ont pas pensé à moi.

Pourquoi tant de haine, me direz-vous ? Après tout, toutes ces bonnes volontés ne font de mal à personne. Et même elles font le bien. Or, contrairement à ce que pourraient penser des esprits simples, je ne veux aucun mal au bien. Je souhaite ardemment qu’on découvre un vaccin et qu’on arrête de nous prendre le chou avec cette malédiction contemporaine. Je suis également disposée à ce que l’on encourage l’usage du préservatif indépendamment de toute considération religieuse, ethnique, géographique ou sexuelle et à ce que l’on en enseigne le maniement à la maternelle. J’applaudirai quand on nommera Pierre Bergé ministre des Grandes causes et des Droits de l’homme – il ne le leur a pas envoyé dire aux Chinois : pas de droits de l’homme, pas de statuettes ! – et que sa première mesure sera la nationalisation immédiate de Durex et le remboursement du préservatif par la Sécurité sociale (je suis étonnée que cette revendication ne soit pas encore à l’ordre du jour de la Gay Pride). Au moment où j’écris ces lignes, je constate avec satisfaction que « mon » opérateur de téléphone mobile s’associe à l’union sacrée : je viens de recevoir un message me suggérant de soutenir le sidaction en envoyant un texto (et au fait, il toucherait pas un peu sur ce coup-là, frère SFR ?).

“Donnez pour le sida” (enfin contre, vous aurez rectifié) et “mettez des capotes” : j’ai beau chercher, je ne vois rien à redire aux deux commandements de la nouvelle religion officielle. Rien, sinon justement, qu’ils sont des commandements, gravés sur nos écrans comme la devise républicaine au fronton des mairies. Et avec ce genre de chose, on ne rigole pas. Le non-prosélytisme est déjà un crime. Essayez d’affirmer publiquement que vous préférez vous offrir un week-end ou des escarpins de douze plutôt que de donner un fifrelin à cette bonne œuvre obligatoire et vous verrez si ça fait rire votre auditoire. Voilà donc une semaine que tous les humoristes rebelles cognent en boucle sur le pape. J’attends celui qui osera se payer la fiole de Bergé ou ricaner sur le saint-ruban. J’admettrai que les Guignols sont subversifs le jour où ils déchireront le sidaction. Non madame, on ne peut pas rire de tout. Surtout avec vous. Pas un zeste de second degré ne sera toléré. Il était bien triste, vendredi, d’entendre Stéphane Bern qui avait troqué son élégance et sa distance amusée contre une solennité pompeuse et empreinte de respect onctueux pour l’inévitable Bergé. “Non ne me remerciez pas, c’est à nous de vous remercier pour tout ce que vous faites”, pour un peu il allait le remercier d’exister. Le fou du roi s’est aussi fendu d’une petite leçon de vie à l’usage des jeunes générations : “Ne faites confiance à personne.” Et pour être bien sûr que personne ne se marrait, dès que l’un de ses chroniqueurs tentait une vague blague au parfum de gaudriole, il s’empressait de lever l’ambiguïté d’un sentencieux : “C’est de l’humour, il faut utiliser des préservatifs.” Ce qui est marrant chez tous ces gens englués dans leur compassion pour les malades du sida, c’est qu’ils prennent lesdits malades, et avec eux tous leurs contemporains, pour des cons, incapables de faire le distinguo entre une blague et une affirmation sérieuse. Regardez-moi ces Africains qui obéissent aveuglément au Pape – comme en témoigne le succès de ses appels à la fidélité conjugale. Ces noirs sont de grands enfants. Cela dit, puisqu’on en est à l’éducation des masses, il faudrait peut-être préciser que les monogames impénitents peuvent se dispenser du recours à la capote – à condition bien entendu d’être munis d’une attestation de non-séropositivité qui devra être présentée sur demande à leur fucking-partner.

Désolée, mais le sidaction ne passera pas par moi. On me dira ce qu’on voudra, cet étalage de générosité, ce dégoulinage de vertu, ce matraquage de compassion sont obscènes. Ce défilé de pipoles qui rient de se voir si bons en ce miroir est dégoûtant. Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, que ton aumône soit secrète, vous n’avez jamais entendu parler des Evangiles les gars ? D’ailleurs, le péquin est invité lui, à donner dans l’anonymat. Et puis, au-delà de l’obscénité, il y a le ridicule qui, comme toujours, semble échapper à tous les professionnels de la rebellitude. Pas un qui soit vaguement gêné de partir sabre au clair contre un adversaire sur lequel tous ses petits camarades se sont déjà rués. Montjoie, Saint-Denis, sus à l’ennemi ! Se payer le pape et dénoncer le virus, ça ne mange pas de pain et c’est bon pour l’image. Ce qu’aiment par-dessus tout nos courageux défenseurs du malade et de l’orphelin, c’est tirer sur les ambulances, de préférence en meute. Proclamer son soutien à une cause incontestable, telle est la dernière trouvaille des bouffons bouffonnants. À quand des badges pour dénoncer Hitler ? Un pin’s contre le racisme ? (Ah oui, celui-là on nous l’a déjà fait.)

On m’accordera (ou non) que le caractère hautement consensuel et même parfaitement unanimitaire de cette mobilisation a déjà de quoi porter sur les nerfs. Cela devrait suffire à renverser la charge de la preuve. Après tout, ce n’est pas à moi d’expliquer pourquoi ce raffut m’insupporte mais à ses auteurs de m’expliquer pourquoi ils le font. J’ai une petite idée que je vous livre telle quelle. Le sidaction est une proposition qu’on ne peut pas refuser parce que le sida est une maladie communautaire. Pour le dire clairement l’affaire des homosexuels mâles. Inutile de piailler, je sais qu’en vrai, c’est pas vrai. N’empêche que pour des raisons historiques et médicales, elle a été, dès son apparition (ou plutôt avec un train de retard comme l’explique Frédéric Martel dans Le Rose et le Noir), prise en charge par les associations homosexuelles. Pourquoi Pierre Bergé déploie-t-il tant d’énergie pour cette maladie-là et pas pour une autre ? Pourquoi toutes ces grandes âmes qui saignent pour l’Afrique ne donnent-elles jamais un gala pour lever des fonds pour la lutte contre la malaria ou la lèpre ? Pourquoi cette débauche d’empathie obligatoire ? La réponse est simple : le sidaction n’est que l’un des fronts de la lutte homosexuelle – et comme chacun sait la lutte continue. En conséquence, ne pas y participer, c’est être homophobe. (Et ironiser est bien pire encore.) D’ailleurs, je retire tout ce que je viens d’écrire. Je voudrais moi aussi contribuer à l’édification de mes concitoyens. Ne vous laissez pas enfariner. Comme le dit mon ami Marco, contre le sida, le ruban rouge, c’est pas efficace.

  1. Je sais, c’est sexiste et c’est fait exprès.

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De Sarajevo (1914) a Sarajevo (2009) en passant par Sarajevo (1993)

De Sarajevo (1914) à Sarajevo (2009) en passant par Sarajevo (1993)

Ex. http://www.insolent.fr/

090330 Mon premier mouvement aurait plutôt intitulé cette chronique en paraphrasant la suite des Trois mousquetaires : "20 ans après". Les guerres de Yougoslavie nous paraissent achevées, faute du moignon de la moindre structure géographique se référant encore elles-mêmes à cette appellation. Il pourrait donc se révéler nécessaire sinon profitable d’en faire désormais sereinement le bilan. Ne serait-ce que pour conjurer l’hypothèse d’un retour de ce cauchemar, certaines braises incandescentes couvant encore sous la cendre.

Hasardeux, dans un tel exercice, que de prétendre totalement à l’objectivité. Les voix de la vérité clament en général moins passionnément que celles de la tribu. La France a toujours prétendu intervenir, et n'a jamais hésité à verser le sang de ses soldats dans le sud-est européen. Or, relativement à cette région du monde, on éprouve la plus grande difficulté à trouver rationnelle sinon la patrie de Descartes dans son ensemble, du moins la conduite de ses dirigeants et diplomates. Ce pays dans lequel j’ai grandi, que j’aime profondément et que je persiste, sans joie mais avec discipline, à alimenter de mes contributions fiscales, mon pays par conséquent, croit avoir inventé le système métrique. On peut se rendre au pavillon de Breteuil à Sèvres où se trouve un bon vieux mètre étalon en alliage de platine et d’irridium, qui régna sur les définitions scientifiques de 1889 à 1960. Or nous reconnaissons pour gouvernants, souvent d’arrogants et inutiles énarques, des gens qui ne savent mesurer ni l’enjeu ni les conséquences des conflits aux lisières de l'Europe et de la Turquie. Ils se révèlent incapables d’évaluer, ici plus qu’ailleurs, et plus dangereusement que partout dans le monde, car menaçant nos propres cités : le poids du péril islamiste, de la pression turque et du passé ottoman.

Aujourd’hui par conséquent, nous pouvons, nous devons établir le bilan de la catastrophe qui s’est produite ces 20 dernières années sur les lieux d’apparition de la première guerre mondiale, lieux de rivalités séculaires et mortifères entre le germanisme et le slavisme, mais également d’intrigues permanentes de Londres, de Paris, de Vienne ou de Venise.

La pseudo fédération, organisée en 1949 par l’aventurier trotskiste Tito sur la base d’un maillage pervers de 6 soi-disant républiques et 2 régions prétendument autonomes, ne pouvait durer.

Elle survécut chaotiquement quelques années à la mort du dictateur. Une certaine doctrine Badinter de 1991 crut pouvoir ériger en sujets de droit international les parts de ce découpage artificiel. Au bout du compte, sont apparues, à ce jour, 7 nouvelles petites entités étatiques dont 2 d'ores et déjà gouvernées par des musulmans.

Rassurerais-je les profiteurs de tous les conflits en rappelant que d’autres pourront leur permettre de vendre des avions ou des kalashnikov ? Restent encore à partager les 3 composantes de la fragile Bosnie-Herzégovine, issue des accords de Dayton de 1996, dont on juge actuellement à La Haye l’un des signataires. Plus tard on pourra d'ailleurs imaginer encore de dépecer les territoires hongrois de la Voïvodine, juridiquement de même statut que l’ancienne région autonome du Kossovo-Metohidja, dont on a proclamé l'indépendance, l’appellation de Kosmet étant oubliée, mais aussi la zone de peuplement turc dite sandjak de Novi-Pazar, et encore la province de Tetovo en Macédoslavie.

Que d’inextricables complications en perspective !

Que de belles occasions pour les souverainistes de notre Hexagone ! Cela leur permettra de ricaner grassement des impuissances bruxelloises et strasbourgeoises, auxquelles ils émargent confortablement eux-mêmes. Et le si péremptoire général Gallois dénoncera jusqu’à son dernier souffle la faute, dans toutes ces affaires, des méchants Allemands, en espérant trouver, enfin, des clients pour le "meilleur avion du monde", Serge Dassault dixit, mais qu’aucune armée du monde n’a encore acheté. Le monsieur te dit : c’est la faute aux Allemands. Peut-être même pourra-t-on soupçonner celle des Luxembourgeois. Va savoir avec tous ces paradis fiscaux.

Faut-il applaudir à ce bilan, le juger comme très positif pour l’idée européenne ? Qu’on me permette de ne pas le considérer tout à fait.

090330bAujourd’hui précisément après plus de douze années de fonctionnement occulté la fédération croato-musulmane de Bosnie-Herzégovine semble à la veille d’exploser. La joyeuse petite supportrice de la photo fêtait à Mostar, en juin 2008 la victoire, sportive donc pacifique de la Turquie sur la Croatie. Des dizaines de blessés furent quand même hospitalisés à la suite des incidents qui en résultèrent.

Aujourd’hui dans la même région, les musulmans de Bosnie après s’être alliés aux (gentils) catholiques croates pour éliminer les (méchants) Serbes orthodoxes humilient de plus en plus, et marginalisent leurs alliés d'hier.

Le discours islamiste de Bosnie accorde une grande place à un passé plus ancien, celui du paradis ottoman, et se réjouissent à l'idée de son retour. Le nationalisme bosniaque trouve même ses fondements dans une curieuse thèse historique. Il existerait, nous assure-t-on, une continuité entre l’hérésie dualiste des bogomiles du Moyen Âge, celle qui donna naissance au catharisme occitan, et le ralliement au conquérant turc. Par cela, on entend souligner que les descendants de ces Européens devenus musulmans détiendraient, sur la Bosnie, une sorte de droit primordial exclusif de celui des Serbes et des Croates, tournés vers Belgrade et Zagreb. Qu'on puisse les considérer comme des traîtres à l'Europe, eux qui se tournent vers Ankara ou La Mecque, voilà au contraire une pensée impie, unzeitgemässig, intempestive. Étrangement, on cite un certain nombre de dignitaires islamiques qui se sont ralliés à cette théorie, sans peut-être mesurer combien elle devrait résonner faux du point de vue de leur propre religion : citons le chef spirituel des musulmans de Bosnie, le "Reis-ul-Ulema", Mustafa efendi Ceric, mais également le mufti de Mostar Seid efendi Smajkic ou le représentant de l'ancienne "Narodna uzdanica" , disparue en 1945, réapparue sous le nom de "Preporod" , le professeur Munib Maglajlic.

D'autres se tournent plus explicitement encore vers l'avenir radieux par la voix de Dzemaludin Latic appelant à la "révolution culturelle bosniaque et proclamant Sarajevo capitale religieuse et culturelle de tous les musulmans des Balkans et d’Europe :
"la culture ottomane est en train de renaître dans toute sa splendeur et son élan, comme un soleil lors d’un jour nuageux, sur le continent européen. Quand aura-t-on un État puissant et ordonné, notre propre système musulman des médias, notre foyer bosniaque, pour cesser de trembler devant les bottes et les tanks étrangers ?"

Sa réponse et son espoir se fondent sur "la revitalisation de la civilisation islamique et ottomane" et sur la perspective "qu’après l’adhésion de la Turquie et des Balkans à l’Union européenne, un habitant sur trois de cette Union sera musulman."

D'autres enfin se rallient au wahhabisme importé d'Arabie saoudite et financé par elle.

Le 19 mars dernier la protestation des Croates contre cette pression de plus en plus arrogante passait à un nouveau stade par la voix d'un certain nombre de mouvements croates l’association Un gouvernement alternatif et l’ONG Croatia Libertas qui ont choisi Leo Plockinic pour leur porte parole :
"Le sort des Croates est le pire des trois groupes principaux de Bosnie et ils sont soumis à l’assimilation par la majorité musulmane. L’un des problèmes les plus importants en Bosnie est la fusion de la politique bosniaque et de l’islam, qui transforme la Bosnie en État gouverné par la charia.

En Bosnie-Herzégovine et à Sarajevo, l’islamisation est mise en œuvre à pleine vitesse, et cela nuit aux Croates et aux Serbes, ainsi qu’à la demande d’accession du pays à l’Union européenne."

Rappelons qu’en 1913 le régime autrichien en vigueur à Sarajevo organisait les nationalités sur la base des confessions religieuses. Or il ne recensait dans ce pays qu’une petite minorité de confession mahométane, etc.

Faut-il se satisfaire, à près de 15 ans de retard sur l’encyclique Ut unum sint de Jean-Paul II de 1995 des progrès de l’unité chrétienne ?

Ne mélangeons pas tout direz-vous, l’Europe et le christianisme.

Je me demande au contraire si l’Europe n’a pas d’abord à se réconcilier avec sa propre histoire et avec des conflits idéologiques dont la trace remonte à l’apparition de l’Utopie étatiste au XVIe siècle, puis à cette catastrophe qu'on appelle la Guerre de Trente ans, et aux alliances que, pour des raisons de rivalités intérieures à notre propre civilisation certains hommes d’État en position de faiblesse et de trahison sont allés chercher auprès de l’ennemi commun.

Ainsi l’Espagne fut-elle livrée à ses conquérants de 711, qui l’occupèrent huit siècles. Ainsi s’apprête-t-on à faire de même dans le sud est européen plateforme pour la conquête et l'asservissement de nos capitales.

JG Malliarakis
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Edgar Poe, une modernité de droite

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Edgar Poe, une modernité de droite

Nicolas Bonnal : Ex: http://www.philipperanda.com/

Nous fêtons le bicentenaire de la naissance d’Edgar Poe, venu au monde lorsque la littérature nord-américaine regorgeait de talents comme Hawthorne, Whitman ou Melville, au point que Borges parlait d’une concentration astronomique pour expliquer une telle densité de génies. Mais à l’époque la France ou la Russie en regorgeait aussi, de génies.
Écartons tout d’abord la polémique très médiocre qui a fait de Poe un écrivain ignoré dans son pays et reconnu en France. Il était connu dans son pays, et il a été l’inspirateur de la poésie moderne française. Sans lui, nous n’aurions eu ni Baudelaire, ni Mallarmé, ni le culte des poètes maudits. Et contrairement à ce que dit la critique, Poe n’a pas été trahi en France.
Bien des traits d’Edgar Poe demeurent essentiels à nos yeux.
Tout d’abord son rejet de la démocratie et du règne de la « canaille », comme il disait. Poe un farouche sudiste, un patricien d’adoption attaché à sa vieille Angleterre et à sa classe aristocratique. Ce snobisme littéraire va retentir dans toute la littérature française des deux siècles suivants…
Ce faisant Poe invente un littéraire dandy, décalé, d’ailleurs alcoolique et mauvais garçon. Il est un « Bohemian Tory », un artiste et un homme inadapté à la vie moderne. Il se projette dans des mondes aristocratiques comme celui d’Ellison ou de la maison Usher et ces mondes aristocratiques, médiévaux et gothiques sont condamnés. Neruda n’avait pas voulu survivre à la dictature de Pinochet, l’écrivain gothique ne veut pas survivre à la démocratie matérialiste et vulgaire. Cela peut conduire à une surdimension de l’ego, à une fatuité provocatrice caractéristiques des artistes modernes. Mais Poe, Nerval ou Baudelaire ont bien souffert.
Dans le même temps, en bon américain, Poe était un professionnel, un journaliste. Il a joué des scoops, des canulars, de sa traversée de l’Atlantique en trois jours (en ballon) et il s’intéressait à tous les sujets modernes : les placements financiers, les découvertes scientifiques, le sport (comme Lord Byron, il était excellent nageur), tout ce qui était susceptible d’intéresser son lectorat. Il redevenait vite plébéien lorsqu’il s’agissait de gagner sa vie…
Valéry avait été fasciné par la présentation du Corbeau, où certains, toujours plus malins, voient encore un canular, tout comme ils voient du racisme dans le voyage initiatique d’Arthur Gordon Pym. Mais Poe impose ici une vision neuve de la poésie, éloignée de l’histrionisme et de l’inspiration. La poésie est affaire de travail et de technicité, comme les contes policiers. Poe impose une figure du travailleur, je dirais même de l’entrepreneur intellectuel, véritable professionnel consacré au travail du vers et du conte.
Dans le même temps qu’il révolutionne la forme, Poe révolutionne le fond. Il n’est évidemment pas le seul, s’il est l’un des plus importants à se passionner pour le fantastique, le macabre, l’étrange, la fantaisie et même l’ésotérisme pur et dur. Son immense culture et sa formation cosmopolite et européenne lui ont ouvert des horizons que son talent sophistiqué a pu ciselé à souhait. Poe est le grand-père de Tim Burton de ce point de vue et de tout le cinéma fantastique moderne.
Son goût très anglo-saxon pour les énigmes, les situations et les scénarii compliqués : Poe invente avec son très chic détective français Dupin le roman policier, dont les origines théologiques sont également évidentes. Mais, en même temps, il déploie des trésors d’ingéniosité scientifiques et expérimentales qui en font un écrivain encore plus complet que son parèdre Chesterton. Sa francophilie, caractérisitique des élites americaines, est encore à souligner.
Je terminerai cet hommage par un rappel de la face d’ombre de notre aristocrate libertaire : Poe était un alcoolique, un joueur, un drogué, un homme obsédé par les jeunes innocentes (qui n’étaient d’ailleurs pas plus jeunes que la Juliette de Shakespeare). Poe joue au vicieux, il est désespéré, torturé, ambitieux dans le mal, dépravé, découragé. En ce sens aussi il est prophète ébouissant de nos Temps de la Fin, caractérisés par une frénésie nihiliste.

El islam wahhabita

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El islam wahhabita

por Fernando José Vaquero Oroquieta

¿Es el wahhabismo consustancial al islam o es una desviación del mismo? Una aproximación a esta corriente fundamentalista musulmana que se encuentra en la base del terrorismo islámico internacional. Incluye unas notas sobre el Wahhabismo en España

 

Introducción.

El diario La Razón, en su edición del 11 de diciembre de 2002, afirmaba, en un artículo de su suplemento Fe y Razón, que el wahhabismo había alcanzado en Rusia la cifra de 100.000 adeptos, según las palabras alarmadas de Talgat Tayuddín, líder de los musulmanes rusos (cuyo número oscila entre 12 y 20 millones). Según las mismas fuentes, en parte a causa del vacío ideológico ocasionado por la caída del comunismo en la antigua Unión Soviética, algunas formulaciones islámicas radicales importadas, refiriéndose especialmente con ello al wahhabismo, crecerían entre los musulmanes de la Comunidad de Estados Independientes; lo que constituiría un serio motivo de inseguridad y temor.

Por otra parte, "no todos los musulmanes son terroristas suicidas, pero todos los terroristas suicidas musulmanes son wahhabitas", aseguraba recientemente el islamólogo Stephen Schwartz; señalando, así, una concreta genealogía en el origen del terrorismo islámico internacional.

En este contexto, en el que el término wahhabismo, antaño exótico patrimonio de minorías, es fuente de noticias periodísticas y sesudos estudios especializados, podemos preguntarnos: ¿qué es el wahhabismo?, ¿cuáles son las relaciones entre el islam y el wahhabismo?

Chiíes y sunníes.

Retrocedamos en la historia y situémonos en los orígenes de esta pujante religión monoteísta.

El islam experimentó en sus primeros años, ya en vida de su fundador, el Profeta Mahoma, una espectacular expansión territorial. Además, es en su primer siglo de vida cuando se establecieron las principales ramificaciones musulmanas; plenamente vigentes hoy día. Es también en aquellos primeros años cuando, con los cuatro primeros califas, se establece el texto definitivo del Corán. Igualmente, se realiza la primera recopilación de la Sunna, o colección de hechos y dichos de Mahoma según testigos directos de los acontecimientos. De ambos, Corán y Sunna, se deduce la sharia, o ley islámica, que regula el conjunto de actividades públicas y privadas de todo musulmán.

Esos cuatro primeros califas fueron líderes políticos, hombres de acción y autoridades espirituales: el ejemplo ideal al que miran los musulmanes de todas las épocas.

Con Alí, yerno del Profeta y cuarto califa, se produce la primera gran fragmentación entre los musulmanes; que nos llega hasta hoy mismo. Al morir Alí asesinado, sus seguidores crearon un partido, la Chía, considerando que los califas Omeyas que le sucedieron carecían de legitimidad. Los chiíes, aunque respetan la Sunna, no aceptan que sea de carácter sagrado, tal como hacen los demás musulmanes (denominándose sunníes). Por el contrario, los chiíes atribuyen mucha importancia a las enseñanzas transmitidas por los doce imanes sucesores de Alí. El duodécimo y último de tales –el Mahdi- no habría muerto, esperando su retorno. Entre el clero chiíta –conocido bajo el término de mullah- destacan algunos expertos en la interpretación de la sharia, denominados ayatolás.

El chiísmo se caracteriza, además, por cierta desconfianza hacia el poder político, logrando muchas simpatías entre los musulmanes no árabes, especialmente en Irán, donde son inmensa mayoría. La creencia en el retorno del Mahdi, el imán oculto, ha generado una esperanza mesiánica cuya venida se producirá en la Hora Final, implantando un Reino de Justicia, por lo que el martirio tendría un carácter redentor. Un sociólogo iraní, Alí Shariati, asoció ese mesianismo chiíta con determinadas ideas marxistas. De este modo, consideraba que el Mahdi liberaría a los parias de todo el mundo, proporcionando una perspectiva revolucionaria al chiísmo.

A mediados del siglo IX, entre los sunníes, surgieron cuatro corrientes interpretativas que cristalizaron en otras tantas escuelas jurídicas, todavía hoy, únicas aceptadas por los sunníes: hanafí (de Abu Hanifa, la más liberal), la malikí (de Malik), la xafeití (de Chaffi, especialmente vigorosa en Egipto) y la hanbalí (originada en Bagdad, la más rigurosa y en la que se gestará el wahhabismo).

En la actualidad, en torno al 85% de los musulmanes de todo el mundo son sunníes, un 10 % chiíta y el resto pertenece a grupos muy minoritarios (drusos y otros). De todas formas, suniíes y chiíes no están absolutamente separados; siendo sus diferencias, matizadas discrepancias en cuestiones de interpretación y de aplicación de la ley, tanto en su plano individual como colectivo.

En su choque con el mundo occidental de finales del siglo XX y principios del XXI, el islam, ya sea sunnita o chiíta, se manifiesta en buena medida como una corriente radical o extremista poliédrica.

Por ello, dada la multiplicidad de sus expresiones, algunos expertos en la materia diferencian dos corrientes dentro del radicalismo musulmán:

  • Integristas. Es el caso de los wahhabitas y los Hermanos Musulmanes, por ejemplo. Valoran la Tradición ante todo, aunque respetan lo positivo que le se haya podido añadir.
  • Los fundamentalistas. Caso del chiísmo iraní y de los talibanes afganos. Desprecian lo que no proceda de los preceptos literales.

Todos ellos comparten su creencia en la imperativa articulación de la Umma (comunidad de los creyentes), como efecto ineludible de la recta aplicación del islam. La Umma debe estar unida políticamente y liderada por una autoridad, simultáneamente, civil y religiosa. Tal concepción, en consecuencia, deslegitima a los Estados actuales. Es más, a su juicio, todo nacionalismo sería una forma de shirka (adoración de algo distinto de Alá).

La época dorada del islam, correspondiente al liderazgo de los cuatro primeros califas, es la referencia de todos los musulmanes. Para unos musulmanes, de esa experiencia primigenia, destacarían los aspectos sociales y externos, tendencia representada por las escuelas reformistas. Para otros, prevalecería el esfuerzo por la perfección espiritual; reflejándose especialmente en las corrientes sufíes.

El sufismo.

El sufismo es objeto de gran interés en Occidente, especialmente desde la llamada New Age, al encontrar allí sugerentes ingredientes espirituales susceptibles de oferta en el supermercado religioso actual.

El sufismo no es una tendencia política. Espiritualista y tradicional, propone al fiel musulmán una experiencia religiosa personal; llegándose a hablar, incluso, de un misticismo sufí. Políticamente asumen generalmente posturas conservadoras, pero sin propugnar alternativas concretas. En la época colonial, muchos sufíes encabezaron la resistencia frente a las potencias ocupantes en sus respectivos países, perdurando todavía hoy la memoria de su lucha.

El wahhabismo y el salafismo, corrientes ortodoxas reformistas e integristas, se oponen a las prácticas sufíes, al considerar que difunden ciertas formas de superstición y que, en la práctica, han facilitado la decadencia musulmana.

El sufismo es, ante todo, según los propios sufíes, profundización e interiorización personal del islam. Aunque algunos autores han visto influencias de la mística cristiana, para otros, tales afirmaciones carecen de todo crédito.

El término sufismo (tasawwf) viene de sûf, o hábito de lana que llevaban los sufíes de los primeros siglos.

Son numerosos los sufíes de prestigio que han creado escuela y cuyos seguidores se agrupan en grandes cofradías, algunas extendidas por todo el mundo musulmán, o predominantes en determinadas zonas geográficas. Hassan al-Basri sería uno de los primeros. Nacido en Medina bajo el califato de Omar, la tradición cuenta que recibió sus enseñanzas del propio Alí, yerno del Profeta. Rabî`a al-`Adawiyya, nacido en Basra (sur de Irak), en el siglo II de la Hégira, sería otro de los primeros grandes sufíes.

Los sufíes practican las virtudes de la pobreza (faqr), abandono en la voluntad de Alá (tawakkul), así como la práctica del Dzikr (mención del nombre de Alá) al que pueden acompañar estados de éxtasis y ejercicios de meditación (fikr).

Otros sufíes incidieron en la gnosis (Ma`rifa) o conocimiento de Alá, caso de Nûn al Misri. De Yunayd, sufí de Bagdad, donde vivieron los más célebres, es la siguiente clarificadora sentencia: "El sufismo es lo que Alá hace morir en ti y vivir en Él". Que el sufismo fuera aceptado en su día, es mérito, en buena medida, de Al-Gazzâlî (1058-1111). Otro maestro sufí de Bagdad fue Abd-al-Qâdir al-Yîlâni (1077-1166), quien fue conocido como "Sultán de los Awliya" (íntimos en el saboreo de Alá). De Andalucía procedía Abû Madyan Shu’ayb. También andalusí era Muhhy d-Dîn ibn Arabî, autor de numerosos textos en los que trató la Doctrina de la Unidad del Ser.

Expresión fundamental del sufismo es la existencia de las llamadas cofradías, o Turûq (plural de tarîqa o vía espiritual). Las conforman los seguidores de determinados maestros sufíes, tal como señalábamos más arriba. Tal vez la más conocida sea la Mawlawî, de la que proceden los famosos derviches danzantes popularizados gracias al turismo masivo europeo practicado en Turquía. Las cofradías sufíes son numerosísimas, siendo su importancia en algunos casos enorme. Así, por ejemplo, varios de los rectores de la Universidad Al-Azhar de El Cairo, que goza de una indudable autoridad en el islam sunnita, han sido sufíes seguidores de uno u otro maestro. Otro caso llamativo, de celebridad sufí, es el de Abd al-Kader, líder de la resistencia argelina frente a los franceses. Por su parte, la cofradía u orden de los Sanûsiya, aunque de origen sufí, tiene gran parecido con el wahhabismo; así el sentido guerrero, su austeridad y el espíritu de sacrificio. Desempeñaron especial protagonismo en la lucha contra el colonialismo en el norte de África (Francisco Díaz de Otazu les ha dedicado un artículo en el número 63 de esta publicación digital). En Asia destaca la cofradía Naqshabandiyya. Fundada en el siglo XIV, se extiende desde Bujara a Turquía, desde China a Java, protagonizando el esfuerzo misionero musulmán en aquellas alejadas tierras.

Vemos, con todo ello, que el sufismo, como camino interior (bâtin), también ha influido en el exterior y la acción (zâhir).

El reformismo musulmán.

En el seno de la gran corriente salafiya (de salaf, grandes antepasados), que promueve la renovación islámica (nadha), surgen los llamados movimientos reformistas.

El wahhabismo es una forma de interpretación estricta del Islam que nace de la mano de Mohamed Ibn Abdul Wahhab y que pretende, al igual que los demás reformistas, la vuelta a la pureza de la época dorada del islam.

De esta forma, reformismo, integrismo y fundamentalismo, sin ser conceptos análogos, en buena medida coinciden.

Los reformistas afirman que sólo la aplicación de la sharia garantiza el orden moral de la comunidad de los creyentes. En ese sentido, todo gobierno es ajeno al espíritu musulmán, especialmente los de factura occidental. Sí serían auténticos gobiernos islámicos, por el contrario, los de los cuatro primeros califas, "los que caminan por el camino recto" (Rashidun): Abu Bekr, Omar, Othman y Alí, tal como veíamos al principio de este artículo.

La restauración del verdadero islam exige esfuerzos de todo tipo (yihad), tanto personales como colectivos, espirituales y materiales; lo que puede llegar a justificar la guerra, siendo su objetivo, en todo caso, la ordenación de toda la convivencia hacia lo justo, prohibiendo lo que consideran impuro. Esto supone el empleo del poder político, sin complejos, desde la fidelidad al Corán y a las tradiciones islámicas (hadits).

El reformismo, en la actualidad, es la principal corriente del islam y se caracteriza por una serie de rasgos comunes:

  • El islam afecta a todas las dimensiones de la vida, determinando, por tanto, la política y la sociedad.
  • La decadencia y parálisis de las sociedades musulmanas fueron consecuencia de su alejamiento del islam.
  • El islam viene determinado por el Corán, las tradiciones islámicas y las realizaciones de la primitiva comunidad musulmana.
  • El deber de todo musulmán es la yihad.
  • El islam es compatible con la tecnología y la ciencia moderna.
  • La restauración del islam exige la lucha de todo musulmán, integrado en organizaciones establecidas con tal fin.
  • La restauración del islam exige la vía de una revolución política y social.

El actual islam radical asume como propio todo este caudal reformista, al que matiza con varias precisiones:

  • El islam es víctima de una conspiración judía y cristiana. Occidente es el enemigo declarado del islam.
  • Un gobierno musulmán es legítimo es tanto aplique estrictamente la sharia.
  • Cristianos y judíos son considerados infieles; no como pueblos del Libro.
  • Todos los que se resisten al islam, ya sean musulmanes o no, son enemigos de Dios y merecen ser castigados con rigor.

Los reformistas entendieron que se había producido, históricamente, una profunda crisis en las sociedades musulmanas, lo que derivó en la desintegración del poder político, la paralización de la economía y de la ciencia, un estancamiento de la vivencia religiosa y una disminución de la creatividad artística. Todo esto habría coincidido con la eclosión de las potencias occidentales colonialistas; siendo víctimas de su política la mayor parte de los pueblos de tradición islámica. Por ello, la crítica a los regímenes coloniales constituye otra de las novedades del pensamiento reformista, siendo la lucha contra el sionismo, en la actualidad, una continuación de la lucha anticolonial.

Los movimientos reformistas son movimientos sociales antes que políticos; siendo ésta una característica fundamental para entender su naturaleza. Su objetivo principal es la formación de musulmanes piadosos, estudiosos del Corán y que practiquen el proselitismo a través de la predicación y las obras caritativas.

Todos los reformistas propugnan un estado islámico, es decir, gobernado por la ley islámica (la sharia). Ésta, al tener su origen en la revelación divina, no puede ser ni desarrollada ni cambiada: hay que aplicarla, pues debe ser aceptada sin crítica. La sharia es, igualmente, infalible, según los islamistas. Realmente, no hay codificación de la sharia.

El principal reformador fue Jamal al-Din al-Afghaní (1839 – 1897). Hay discrepancias sobre su lugar de nacimiento: en Irán según unos y en Afganistán según otros. Estudió en la India, viviendo la guerra civil de Afganistán en 1866. Se trasladó a Estambul, pero al año tiene que partir para Egipto a causa de las enemistades ganadas entre los clérigos musulmanes tradicionales. De 1871 a 1879 permaneció en El Cairo, rodeándose de un grupo de intelectuales musulmanes. Allí entra en la masonería, de donde es expulsado por su oposición al colonialismo. De nuevo vive en la India durante casi tres años. De allí se trasladó a París, donde fundó la revista Al–orwa al–wothqa ("el vínculo indisoluble"), recogiendo, en sus 18 números editados, los principios fundamentales del reformismo. Viajó a Irán, después lo hará a Rusia en 1889. En 1892 viaja a Inglaterra. Allí publicó artículos muy virulentos contra el sha, quien fue asesinado unos años mas tarde a manos de un discípulo de Jamal al–Din. Murió en Estambul. Su principal texto es el libro Refutación de los materialistas. Del wahhabismo se diferencia en su mayor conciencia crítica ante el desafío occidental.

Entre sus discípulos destacó el egipcio Mohammad Abdoh, quien reformó la futura universidad cairota de Al–Azhar. A partir de entonces, reformismo musulmán y política, en particular la lucha frente a las potencias coloniales, se mezclan de forma indisoluble.

Como consecuencia de su gran influencia floreció, inmediatamente, un importante elenco de intelectuales reformistas en todo el mundo musulmán, incluida la India.

Otro importante movimiento se enmarca dentro del gran río del reformismo: los Hermanos Musulmanes. Fundado por otro egipcio, Hassan Al Banna (1906 – 1949), se trata de un movimiento muy organizado y activista, que arraigó especialmente en Egipto, pero también en Siria, Palestina y otros países musulmanes. A su entender, la Umma es una sola nación, debiendo volver a las enseñanzas del origen del islam para recuperar su grandeza. A su muerte le sucedió Sayyid Qutb (1906-1966), quien murió ahorcado. Consideraba que el islam contiene un compendio suficiente de recetas para resolver los grandes problemas de toda época. Juzgaba que para la aplicación de su programa era imprescindible una revolución política. Los Hermanos Musulmanes fueron perseguidos, en Egipto, por Nasser y sus sucesores. En Siria también sufrieron una gran persecución de la mano del fallecido presidente Assad y su partido laico Baas.

El wahhabismo.

El wahhabismo estructura por completo la sociedad de Arabia Saudita y por ello es bastante conocido a través de los medios de comunicación, al menos, en sus rasgos externos. De hecho, aunque cuenta muchos seguidores en otros países islámicos, esta interpretación estricta sunnita únicamente se ha impuesto, por completo, en Arabia Saudita.

Mohamed Ibn Abdul Wahhab (1703 – 1787) es el teólogo que, en la tradición procedente de Ibn Hanbal (780 – 855) y de Ibn Taymiya (1263 – 1328) formuló esta corriente. La escuela jurídica hanbalí –ya lo hemos visto- es la más rigurosa de las cuatro existentes en el islam sunnita. Establece que la sharia proviene exclusivamente del Corán y de la sunna, o seis compendios de hadits (tradiciones complementarias del Corán, que recogen los hechos y las palabras de Mahoma). Rechaza todos los hadits y la jurisprudencia no coránica.

Mohamed Ibn Abdul Wahhab nació en Neyed, una provincia del centro de la península arábiga. Estudió en Medina, Irán e Irak. De regreso a su tierra, propugnó el retorno a un islam purificado. Organizó la comunidad de los "unitarios" (vinculados al principio de la Unidad divina), ganando numerosos adeptos a los que señaló unas creencias simples y un código moral muy estricto.

Sus creencias se pueden resumir en los siguientes principios básicos:

  • Sólo Alá es digno de adoración.
  • Las visitas a las tumbas de sabios y santos son ajenas al verdadero islam. De ahí arranca su profundo rechazo a las prácticas sufíes.
  • La introducción de nombres de santos en las oraciones equivale a incredulidad.
  • Cualquier creencia ajena al Corán, la Sunna, o deducciones de la razón, es equivalente a la incredulidad, lo que debe ser castigado con la muerte.
  • Cualquier interpretación esotérica se asimila a la incredulidad.

Se impuso la asistencia obligatoria a la oración colectiva en las mezquitas mediante medidas policiales, prohibió el alcohol, el tabaco y afeitarse la barba. Aplicó la sharia de forma literal (incluidas las penas corporales) según la escuela jurídica hanbalí. Mohamed Ibn Abdul Wahhab convirtió a su causa al emir Mohamed Ibn Saud, cuyo hijo, Abd al–Aziz, conquistó toda Arabia, amenazando Alepo, Bagdad y Damasco. Derrotado por un ejército egipcio, fue decapitado en Estambul.

Rebelándose contra la religiosidad decadente de los turcos, anteriores custodios de las mezquitas de La Meca y Medina, la reforma religiosa wahhabita se tiñó también de un marcado color político.

Pero su recuerdo perduró y otro líder árabe, también llamado Abd al–Aziz (conocido como Ibn Saud), en torno a 1926 fundó la moderna Arabia Saudita, con Medina y La Meca, a la vez que implantaba un islam riguroso según la interpretación wahhabita.

Arabia Saudita.

En Arabia Saudita, en la actualidad, predomina el wahhabismo en su aplicación estricta: mantiene la segregación de las mujeres, prohibe los cines públicos, no permite la conducción de vehículos por mujeres, cualquier práctica religiosa no musulmana en público o privado es perseguida, prohibe las cofradías místicas y el sufismo, aplica un código penal que acepta la amputación de la mano por robo, la flagelación, la lapidación, etc. Para mantener esas normas se creó la Mutawwa´in, una policía de carácter religioso.

Pero la familia reinante, dada su vinculación internacional con Estados Unidos de América, ha sido cuestionada por otros sectores islámicos de dentro y fuera. La ocupación de La Meca en 1979 fue consecuencia de esas graves tensiones internas. También el asesinato del presidente egipcio Sadat se enmarca en las tensiones planteadas por quiénes propugnan un islam purificado. Sin embargo, el magnicidio del rey Faisal de Arabia Saudita el 25 de marzo de 1975 a manos de un sobrino, si bien no está aclarado en sus motivaciones últimas, no parece que tenga ese mismo origen.

La presencia en suelo saudí de 35.000 norteamericanos, con motivo de la guerra del Golfo, suscitó las críticas y el resentimiento de un sector muy radical de ulemas y jeques sunnitas, wahhabitas radicales. En ese malestar podemos encontrar el caldo de cultivo del movimiento de Osama Bin Laden.

Expertos politólogos en la zona afirman que es una simplificación explicar la situación de este país como un enfrentamiento entre partidarios de Estados Unidos y radicales wahhabitas.

Desde 1744 se practica una alianza entre legitimidad religiosa y poder político: la familia real, los al-Saud, ostenta la legitimidad religiosa como protectora de la fe. Esto implica una serie de obligaciones.

Por otra parte, Arabia Saudita no presenta una realidad tan uniforme, tal como pueda parecer desde el exterior, afirman expertos en el área. Así, aseguran que existe de hecho cierto pluralismo: la ortodoxia wahhabita convive con algunas corrientes sunníes reformistas, grupos minoritarios chiíes, un movimiento opositor sunnita salafita y la pervivencia de prácticas sufíes en algunas zonas del país.

Esas tensiones internas no han impedido que, con el inmenso capital procedente del petróleo, desde Arabia Saudita se impulse al islam misionero de múltiples formas y en todo el mundo, habiéndose convertido en una de sus fuentes de financiación más importantes.

Las autoridades religiosas de La Meca –su Consejo de Ulemas- mantienen, además, una gran autoridad en todo el mundo musulmán. Sus ingresos petrolíferos permiten sufragar la peregrinación a La Meca de millones de musulmanes de todo el mundo. Construyen numerosas mezquitas y centros asistenciales, especialmente en África subsahariana, manteniendo a cientos de miles de refugiados palestinos. Igualmente, financian la construcción y el mantenimiento de enormes mezquitas en Europa (como la madrileña situada en la M-30 y, próximamente, otras en Barcelona, Las Palmas y Málaga), así como la expansión musulmana en Filipinas y Asia central.

¿Qué relaciones mantiene con las guerrillas y los grupos armados islamistas? Se trata de una cuestión muy compleja. En ese sentido, se ha señalado la posible alianza, en su día, entre importantes representantes del wahhabismo actual y el Frente Islámico de Salvación argelino. Y no olvidemos que el primero que reconoció al nuevo gobierno talibán de Afganistán, junto al de Pakistán, fue Arabia Saudita. También se ha señalado la confesionalidad wahhabita de buena parte de los dirigentes guerrilleros chechenos. Respecto a las incuestionables vinculaciones de algunos miembros de la numerosa familia real saudí con Osama Bin Laden, no es fácil determinar si tales apoyos son consecuencia de la mera solidaridad familiar o el fruto de comunes convicciones ideológicas. Lo que es indudable es la procedencia wahhabita de la mayor parte de dirigentes y demás integrantes de la red terrorista internacional Al Qaeda.

Otras presencias del wahhabismo en el mundo.

Nos asomaremos, brevemente, a su incidencia en Asia central y en los territorios de la antigua URSS; por su importancia estratégica y por tratarse de naciones en proceso de consolidación y de búsqueda de su identidad colectiva.

Empezaremos por los territorios de mayoría musulmana de la Federación rusa.

En Daguestán el wahabbismo ha chocado frontalmente con el sufismo, lo que supuso una auténtica guerra civil entre 1995 y 1998. En Osetia del Norte también ha hecho acto de presencia, mientras que en Ingushetia, Kabardino-Balkaria y Karachaevo-Circasia, las respectivas autoridades locales, de convicciones laicas, han intentado prevenir su penetración. Adigueya es la región menos islamizada del entorno.

El presidente de Chechenia, Aslan Aliyévich Masjádov, proclamó la República islámica el 5 de noviembre de 1997. El 11 de enero de 1999 anunció una nueva constitución y el 4 de febrero estableció la sharia como la única fuente del derecho checheno. Pese a ello, en los años anteriores, se había opuesto a los sectores que habían adoptado el wahhabismo (caso de Shamil Basáyev y Salman Radúyev), apoyándose en la tradición sunnita practicada en la zona, más próxima a las cofradías sufíes. El 5 de julio y, posteriormente, el 7 de agosto, grupos guerrilleros wahhabitas penetraron en Daguestán. Pese a ser derrotados por las fuerzas federales rusas, sirvió como motivo, junto a los atentados con bombas en Moscú, para el inicio de la segunda guerra ruso-chechena; generalizada al invadir las tropas rusas Chechenia el 30 de septiembre. Todavía hoy continúa la guerra, persistiendo núcleos terroristas en algunas zonas aisladas del interior de Chechenia y en países limítrofes. Con motivo de los atentados con bombas de Moscú, fue identificado como responsable de los mismos Atchemez Gotchiyev, un wahhabí natural de Karachaevo-Circasia. Su lugarteniente era Denis Saitakov, un uzbeko de madre rusa, que había estudiado en una escuela coránica de la república de Tatarstán y que se había entrenado en Chechenia bajo las órdenes del comandante Amir Jatteb, otro mítico guerrillero wahhabí, al parecer jordano.

Hace unos meses la Universidad Islámica de Rusia, localizada en el Tatarstán, un territorio que forma parte de la Federación rusa y que se caracteriza por un marcado acento laicista de total subordinación de la religión al poder político, licenció a su primer grupo de estudiantes coránicos. Estos licenciados pasaron a mezquitas y centros educativos de diversos lugares de Rusia, para atender a parte de los 20 millones de musulmanes que viven en la república. Su rector, Abdurrashid Jazrat Zakirov, afirmó que el wahhabismo está excluido de los planes de estudio. Las autoridades rusas vienen apoyando esta institución para prevenir la penetración de las corrientes wahhabitas.

En Uzbekistán las autoridades locales apoyan a la orden sufí Naqshabandiyya, en un intento de contrarrestar al fundamentalismo musulmán. Dicha orden lideró la lucha antirusa desde la ocupación por los Zares. Este empleo del sufismo local viene de lejos. Durante años, el NKVD y el KGB gobernaron Chechenia–Ingushetia con la ayuda de los dirigentes de dicha orden local sufí. Por ello, muchos musulmanes acusaron a los sufíes locales de colaboracionismo con las autoridades ateas y comunistas. Doku Zavgayev, presidente del Soviet Supremo de Chechenia-Ingushetia en 1990 y cabeza del gobierno pro-ruso en 1996 en Chechenia, era miembro de la orden Naqshabandiyya.

En Kazajistán y en Kirguizistán también se han detectado labores de proselitismo wahhabita, si bien las autoridades políticas intentan detener ese avance mediante el control de las autoridades religiosas.

Azerbaiyán cuenta con un 70% de población chiíta. El islam, desde el desmoronamiento del comunismo, también ha avanzado públicamente allí, si bien existe una división entre las elites: quiénes miran a Irán, modelo de teocracia islámica y quiénes lo hacen hacia la vecina Turquía y su modelo occidental y laico.

Tayikistán ha sufrido durante años el acoso constante de guerrillas fundamentalistas, favorecido por la proximidad de Afganistán. También allí predomina la cofradía sufí local Naqshabandiyya.

¿Incide el wahhabismo en el vecino Marruecos? Allí predomina el malekismo oficial. Con todo, algunos ulemas han pedido a Mohamed VI que defienda la "soberanía del culto" marroquí, en tanto que "Príncipe de los creyentes", frente al pujante wahhabismo; todo ello según recientes informaciones de elsemanaldigital.com.

Wahhabismo en España.

El wahhabismo, estamos viendo, desarrolla una ofensiva en todo el mundo siguiendo cuatro líneas de acción: expansión misionera mediante cuantiosas inversiones en el África subsahariana, reislamización de los musulmanes de las antiguas repúblicas soviéticas, progresivo control de los musulmanes emigrados a países no islámicos y captación al islam de antiguos cristianos. España, en su contexto, no permanece ajena a tal ofensiva.

Podemos destacar tres factores claves de la situación del islam español: la división de las entidades y organizaciones musulmanas, la pertenencia al sunnismo moderado de la mayoría de los fieles aquí radicados (siendo su grupo principal el de los procedentes del vecino Marruecos), y el chorreo de dinero saudita. En estas circunstancias, el wahhabismo empieza a gozar de cierto predicamento en las mezquitas españolas, si bien existen numerosas organizaciones y entidades islámicas de todo tipo: cofradías sufíes, asociaciones de conversos españoles, grupos chiíes… lo que parece indicar de momento un islam poco monolítico y plural.

Precisamente, esta circunstancia de fragmentación asociativa quiere ser aprovechada por las autoridades wahhabitas, según informó recientemente el diario La Razón en un interesante estudio de R. Ruiz y C. Serrano. El primer paso en su estrategia expansionista sería la constitución y control de un Consejo Superior de Imanes de España, ya en tramitación, dotado de capacidad para la emisión de dictámenes de jurisprudencia islámica (fatwas) y concebido como la "autoridad religiosa islámica, científica y total". Uno de sus instrumentos sería la construcción de nuevas mezquitas. Así, se unirían en los próximos años a las ya construidas en Marbella y Madrid, la proyectada en Barcelona y otras en Las Palmas de Gran Canaria y Málaga (ciudad a la que se desplazó el Ministro de Asuntos Islámicos de Arabia Saudita para supervisar proyectos cuantificados en cuarenta millones de dólares). Esta estrategia estaría coordinada por el director del Centro Islámico de Madrid, contando con el apoyo del Consejo Continental Europeo de Mezquitas, la Liga Islámica Mundial, la Organización Rabita y la Comisión del Waqf Europeo. Su labor se complementaría con la formación científica y teológica de los futuros imanes (generalmente, de escasa capacitación) en las doctrinas wahhabitas y una generosa financiación.

En la mencionada crónica se informaba, igualmente, de la lucha interna existente dentro de la principal organización islámica española, la Federación Española de Entidades Religiosas Islámicas, por el control de su liderazgo; pugna en absoluto ajena a las actividades de los hombres del wahhabismo en España. En todos estos planes, de extensión de la hegemonía wahhabita en España, particularmente en Málaga, ocuparía una posición clave el imán Mohamed Kamal Mostafa, director de la mezquita de Fuengirola, quien justificó en un libro el maltrato de las mujeres por sus maridos, generando con ello una gran controversia en los medios de comunicación españoles.

Algunas reflexiones finales.

Buena parte de los gobiernos de Oriente próximo han procurado evitar el contagio del fundamentalismo en sus distintas vertientes –chiíta, wahhabita, salafita- mediante una islamización de las leyes, alejándose de esta manera de los modelos occidentales. Sin duda, tales medidas han contribuido a transformar profundamente esas sociedades musulmanas.

El islam avanza, en mayor medida o menor medida, en todo el mundo. Sorprende, por ejemplo, el aumento de conversiones al islam producidas entre los afroamericanos de Estados Unidos; recordemos a la organización Nación del Islam, protagonista de espectaculares movilizaciones multitudinarias. Pero también se han producido captaciones entre miembros de otras etnias; incluso de anglosajones (¿recuerdan al talibán norteamericano?). Igualmente, encontramos incipientes comunidades musulmanas en lugares tan poco proclives, aparentemente, al islam, como es el caso de Perú.

La creciente presencia musulmana también preocupa en Europa desde la concreta perspectiva de la seguridad, pues esas comunidades podrían contagiarse del afán misionero de sus hermanos en la fe y ensanchar en el futuro una fractura social, ya existente, sin precedentes. De hecho, ha generado una profunda preocupación la facilidad con la que se han desenvuelto en Europa los distintos integrantes de la red internacional de Al Qaeda implicados en los atentados del 11 S, gracias al apoyo que han encontrado en medios islámicos. Frente a unas incipientes y jóvenes comunidades, unidas por su fe islámica, la población autóctona europea se caracteriza por un progresivo envejecimiento y por carecer de firmes convicciones sin aparente ambición de futuro. El discurso ideológico predominante en Europa, "políticamente correcto", habla, ante todo, de tolerancia, multiculturalismo y pluralismo; ignorando los profundos desajustes sociales existentes y la realidad de unas comunidades cerradas, herméticas e impermeables a los principios oficiales de una laicidad neutra. En este complejo contexto, el joven islam europeo puede plantear, en un futuro inmediato, imprevisibles desafíos de indudables efectos sociales y políticos.

Bruce B. Lawrence, jefe del Departamento de Estudios Religiosos de la Universidad de Duke, aseguró recientemente que Osama Bin Laden "tiene secuestrado al wahhabismo". A su juicio, es la pureza espiritual el objetivo del wahhabismo, mientras que las concomitancias militaristas de Osama Bin Laden lo aproximarían al fascismo, una ideología ajena al islam.

Es decir, para algunos, el wahhabismo es rehén de Bin Laden y sus extremistas. Para otros, ya lo veíamos en palabras de Stephen Schwartz, al contrario, Bin Laden y Al Qaeda son su consecuencia. En cualquier caso, nos enfrentamos a una situación nueva, dramática y universal, cuyas implicaciones religiosas, sociales, políticas, estratégicas, económicas y de seguridad, no alcanzamos, todavía, a vaticinar en todo su alcance.

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Fernando José Vaquero Oroquieta

Arthur Moeller van den Bruck

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

Il y a 70 ans mourrait Arthur Moeller van den Bruck

 

«C'est une question que vous adressez au destin de l'Allemagne, lorsque vous me demandez qui fut Arthur Moeller van den Bruck», déclarait sa veuve Lucy en 1932, dans le seul et unique interview qu'elle a accordé pour évoquer la mémoire de son mari. En effet, la vie de Moeller van den Bruck, le protagoniste le plus significatif de la Révolution Conservatrice de l'entre-deux-guerres, reflète parfaitement l'esprit du temps. Mais si son époque l'a marqué, il l'a marquée tout autant. Le Juni-Klub qu'il avait fondé avec Heinrich von Gleichen en 1919 quand il devinait l'effondrement du Reich, la révolution spartakiste et les affres du Diktat de Versailles, devait devenir la cellule de base d'un mouvement “jeune-conservateur”. Un an plus tard, le Juni-Klub déménage et se fixe au numéro 22 de la Motzstraße à Berlin, pour déployer de nouvelles activités. Outre les soirées de débat, le Juni-Klub s'empressa de mettre sur pied un “collège politique” pour parfaire la formation politique des “nationaux”. En 1923, le Juni-Klub acquiert le droit de dé­cerner des diplômes reconnus par l'Etat et entame une activité journalistique intense. Finalement jusqu'à 50 journaux importants ou revues au tirage plus restreint ont été chercher leurs éditoriaux ou leurs bonnes feuilles dans les locaux de la Motzstraße. Dans tout le territoire du Reich, ces structures de for­mation et de publication se multiplient et se donnent un nom, Der Ring (= L'Anneau), qui symbolise le mou­vement national naissant, quadrillant le pays.

 

Le périodique le plus significatif des Jeunes-Conservateurs fut Gewissen,  une revue rachetée en 1920, dont la forme fut entièrement remodelée par Moeller. La revue a tout de suite suscité un grand intérêt et a eu les effets escomptés, comme l'atteste une lettre de Thomas Mann à Heinrich von Gleichen (1920): «Je viens de renouveler mon abonnement à Gewissen,  une revue que je décris comme la meilleure publication allemande, une publication sans pareille, à tous ceux avec qui je m'entretiens de politique». Moeller était véritablement le centre de toutes ces activités. En écrivant des brochures et d'innombrables articles, il façonnait le mouvement, lui donnait son idéologie, ses lignes directrices. Mais sa forte personnalité jouait un rôle tout aussi intense, rassemblait les esprits. Pourtant, jamais il n'écrivit de grande œuvre politique, mis à part des ouvrages de référence indispensables, comme Das Recht der jungen Völker  [= Le Droit des peuples jeunes] (1919), puis l'ouvrage collectif écrit de concert, notamment avec Heinrich von Gleichen et Max Hildebert Boehm, et destiné à devenir la base d'un programme “jeune-conservateur”, Die Neue Front  [= Le Front Nouveau] (1922) et, bien sûr, le plus connu d'entre tous ses livres, Das Dritte Reich (1923). Bien entendu, ce titre fait penser, par homonymie, au “Troisième Reich” des nationaux-so­cialistes, ce qui a nuit à la réputation de l'auteur et du contenu de l'ouvrage. Pourtant, Moeller émettait de sérieuses réserves à l'endroit de Hitler et de la NSDAP. Malgré son opposition, Hitler put parler un jour à la tribune du Juni-Klub en 1922, mais Moeller en tira une conclusion laconique, négative: «Ce gaillard-là ne comprendra jamais!». Après le putsch de Munich, Moeller commenta sévèrement l'événement dans Gewissen:  «Hitler a échoué à cause de sa primitivité prolétarienne».

 

Le mouvement jeune-conservateur

 

L'influence prépondérante de Moeller van den Bruck peut parfaitement se jauger: en 1924, quand une grave maladie le frappe et le contraint à abandonner tout travail politique, les structures mises en place se défont. Le 27 mai 1995, après plusieurs mois de souffrances, Moeller met volontairement un terme à ses jours. Ce sera Max Hildebert Boehm qui prononcera le discours traditionnel au bord de sa tombe: «Le chef, le bon camarade, l'ami cher, auquel nous rendons aujourd'hui un dernier hommage, est entré comme un homme accompli, comme un homme “devenu”, dans notre cercle de “devenants” (... trat als ein Gewordener in unseren Kreis von Werdenden)».

 

Pour Moeller, comme pour tant d'autres, la Première Guerre mondiale et ses conséquences ont constitué un grand tournant de l'existence. En effet, quand Moeller s'est définitivement donné au travail politique, il était déjà un homme accompli, un “devenu”. Né le 23 avril 1876 à Solingen, il avait derrière lui un chemine­ment aussi extraordinaire que typique. Il appartenait à une génération qui n'avait plus pu s'insérer dans la société du tournant du siècle; adolescent, il avait interrompu sa formation scolaire et s'était installé d'abord à Leipzig, où il fit la connaissance du dramaturge et poète Franz Evers, qui l'accompagnera long­temps et marquera plusieurs stades cruciaux de son existence. Ses seuls intérêts, à l'époque, étaient lit­téraires et artistiques. Ce jeune homme très sérieux avait un jour suscité la remarque ironique d'un audi­teur: «Vous avez-vous? Le jeune Moeller a ri aujourd'hui!». En 1896, il part pour le centre de la vie intellec­tuelle du Reich: Berlin.

 

Le style prussien

 

C'est dans la capitale allemande qu'il épousera un amour de jeunesse, Hedda Maase, qui partageait ses passions. Plus tard, elle a rédigé un mémoire détaillé sur son époque berlinoise, où elle décrit son mari: «Il s'habillait de façon très choisie et cherchait à exprimer l'aristocrate intérieur qu'il était à tous les niveaux, dans ses attitudes, dans les formes de son maintien, dans son langage». Un héritage leur permettait de vivre sans travailler; ainsi, ils pouvaient passer beaucoup de temps dans les cafés littéraires et dans les restaurants, et discuter des nuits entières avec des hommes et des femmes partageant leur sensibilité: parmi eux, Richard Dehmel, Frank Wedekind, Detlev von Liliencorn, le peintre et dessinateur Fidus, Wilhelm Lentrodt, Ansorge ou Rudolf Steiner. Ces réunions donnait l'occasion de pratiquer de la haute voltige intellectuelle mais aussi, assez souvent, comme Moeller l'avoue lui-même, de rechercher “le royaume au fond du verre”. Avec sa femme, il traduit, dans ces années-là, des ouvrages de Baudelaire, de Barbey d'Aurevilly, de Thomas de Quincey, de Daniel Defoë et surtout d'Edgar Allan Poe. Entre 1899 et 1902, il achève un ouvrage en douze volumes: Die moderne Literatur in Gruppen- und Einzeldarstellungen.

 

En 1902, Moeller quitte précipitamment Berlin sans sa femme, qui épousera plus tard Herbert Eulenberg. En passant par la Suisse, il aboutit à Paris. Il y restera quatre ans, parfois en compagnie d'Evers. Il édite plusieurs ouvrages, Das Variété (1902), Das Théâtre Français (1905) et Die Zeitgenossen (= Les Contemporains) (1906), flanqués de huit volumes, écrits entre 1904 et 1910, Die Deutschen. Unsere Menschengeschichte  (= Les Allemands. Notre histoire humaine). A Paris, Moeller avait fait la connais­sance de deux sœurs originaires de Livonie (actuellement en Lettonie), Less et Lucy Kaerrick, et de Dimitri Merejkovski. Ces amitiés ont permis l'éclosion du plus grand travail de Moeller: la première édition allemande complète de l'œuvre de Dostoïevski. Plus tard, Moeller épouse Lucy Kaerrick. En 1906, il voyage en Italie avec Barlach et Däubler, ce qui lui permettra de publier en 1913 Die italienische Schönheit  [= La beauté italienne]. En 1907, il retourne en Allemagne et accomplit sur le tard son service militaire, pour exprimer son engagement en faveur de l'Allemagne qu'il n'avait jamais cessé de manifester à l'étranger. Ensuite, il voyage encore dans tous les pays d'Europe. Quand éclate la Première Guerre mondiale, il est affecté dans une unité territoriale (Landsturm).  C'est à cette époque qu'il aura plusieurs longues conversations avec un jeune juriste, Carl Schmitt. En 1916, Moellers change d'affectation: il se retrouve dans le “département étranger” de l'état-major de l'armée de terre. La même année paraît un de ses meilleurs livres: Der preußische Stil  [= Le style prussien], recueil d'articles et d'essais antérieurs mais dont la portée ne s'était nullement atténuée.

 

Guido FEHLING.

(article paru dans Junge Freiheit, n°21/1995).

jeudi, 02 avril 2009

Pékin soutient Moscou dans sa recherche d'une alternative au dollar

Crise: Pékin soutient Moscou dans sa recherche d’alternatives au dollar

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Le président de la Banque populaire de Chine Zhou Xiaochuan appuie l’initiative russe visant à créer une monnaie de réserve alternative au dollar américain, est-il indiqué dans un article mis en ligne sur le site internet de la banque.

“Le système financier international doit avoir une monnaie de réserve supranationale qui ne serait pas liée à un pays et resterait stable à long terme”, lit-on dans l’article de M.Xiaochuan.

Le banquier soutient la proposition de Moscou de charger le Fonds monétaire international (FMI) d’étudier la création d’une monnaie de réserve supranationale. Selon la Russie, les droits de tirage spéciaux pourraient jouer ce rôle, ceux-ci constituant actuellement une monnaie de réserve pour certains pays.

Dans le même temps, il a reconnu que la mise en place d’une nouvelle monnaie de réserve était “un projet de longue haleine”, la communauté internationale devant faire preuve de perspicacité et de fermeté pour le mener à bien.

A l’heure actuelle, il convient d’améliorer “la gestion des risques dans le cadre du système financier existant”, a conclu le président de la banque.


Article printed from AMI France: http://fr.altermedia.info

URL to article: http://fr.altermedia.info/general/crise-pekin-soutient-moscou-dans-sa-recherche-dalternatives-au-dollar_21649.html

De Machiavelli van het Elysee

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De Machiavelli van het Elysée

Een onthutsende kijk in de keuken van politicus François Mitterrand (1916-1996)

In een kritische biografie over ‘oompje’ Mitterrand wisselen intriges, verraad en wraak elkaar snel af. De president vernederde een rivaal desnoods net zo lang ‘tot hij door hem heen keek.’
Vincent Gounod: François Mitterrand. Een biografie. Aspekt, 633, €45,-
In 2006 bloeide de liefde tussen de Fransen en François Mitterrand ineens weer op. Tien jaar na zijn dood greep de tontonmania – een troetelnaam afgeleid van tonton, ‘oompje’ – om zich heen. In films, herinneringen en biografieën werd de staatsman gekoesterd en de socialistische politicus gekieteld. Nogal ironisch. Immers, Mitterrand was na afloop van zijn ambtstermijn in 1995 bij het grof vuil gezet. Het volk had zijn buik vol van het met schandalen omgeven fin de règne.

Het recentelijk verschenen François Mitterrand surft nadrukkelijk niet op gevoelens van nostalgie. Evenmin hanteert de auteur de kettingzaag. In plaats van ‘tonton’ laat Vincent Gounod het beeld domineren van de ‘Sfinx’ – die andere bijnaam van Mitterrand. Deze biografie is een knappe synthese van bestaande levensbeschrijvingen die de afgelopen tien jaar zijn verschenen. Bekende journalisten zoals Jean Lacouture en Pierre Péan of voormalige mitterrandistes als Jacques Attali en Hubert Védrine waren vol lof of schreven hun verbittering van zich af. Aanvullend materiaal haalde Gounod uit interviews met politici, onder wie de extreemrechtse Jean-Marie Le Pen, voormalig premiers Laurent Fabius en Edith Cresson of Mitterrand-vertrouweling Roland Dumas.

Gounods interpretatie is kritisch maar in balans. Mitterrand was geen ideoloog maar een machtspoliticus pur sang. Geen nieuw inzicht, maar Gounod overtuigt omdat hij precies analyseert, met veel gevoel voor de historische context en politieke omgeving, hoe Mitterrand politiek bedreef en, omgekeerd, zelf door de politiek gedreven werd. Dit levert een juweel van een Nederlandstalige politieke biografie op over de Mitterrand als machtspoliticus.

Gounod plaatst Mitterrands route naar het Élysée en zijn invulling van de macht prachtig in het perspectief van de naoorlogse Franse politiek en politieke cultuur. Intriges, verraad, wraak en – incidenteel – genade in Mitterrands dans om de politieke macht wisselen elkaar in adembenemend tempo af in de twee delen ‘ambitie’ en ‘macht’ waaruit het boek bestaat.

Haat
Gounod staat uitvoerig stil bij de diepgewortelde haat die Mitterrand koesterde tegen politieke vijanden, ook rivalen binnen zijn partij. Zo vernederde hij dertig jaar lang zijn partijgenoot en rivaal Michel Rocard. Uiteindelijk, in 1988, bood hij hem het premierschap aan. Een geste van verzoening? Integendeel. ‘Over 18 maanden kunnen we door hem heenkijken’, aldus de president. Rocard hield het bijna drie jaar vol maar was vervolgens politiek opgebrand. Dit voorbeeld tekent Mitterrand als Macher en machiavellist.

Mitterrand werd in 1916 geboren in een katholiek-provinciaal milieu. Tijdens zijn studententijd in Parijs flirtte hij wel met rechts-nationalistische kringen maar, en Gounod staat hier uitgebreid bij stil, een fascist of extreme nationalist was Mitterrand beslist niet. In de oorlog maakt hij carrière in het met de Duitse bezetter collaborerende Vichy-regime. En toen hem duidelijk werd dat de oorlog voor de Duitsers verloren was en er in Vichy geen toekomst schuilde, knoopte Mitterrand contacten aan met het verzet. Onder de schuilnaam Morland steeg zijn ster snel. Later zei hij over deze periode: ‘Mensen zijn niet zwart of wit, mensen zijn grijs.’ Zijn leven lang koesterde hij vriendschappen met personen die fout waren in de oorlog. Loyaliteit aan zijn persoon vond hij belangrijker dan ideologische zuiverheid.

De kneepjes van het politieke vak leerde Mitterrand tijdens de Vierde Republiek (1946-1958). Terwijl regeringen in dit instabiele parlementair systeem over elkaar heen buitelden, hopte het jeune talent vanaf zijn 30ste heel handig van ministerspost naar ministerspost. Terwijl hij genoot van het mondaine Parijse leven en van zijn reputatie als notoir rokkenjager, bekwaamde hij zich in de politique politicienne. Macht stelde hij in dienst van zijn eigen ambities. Gounod vergelijkt hem met een Florentijns prelaat: paternoster in de ene hand, dolk in de ander. In de jaren zestig trok Mitterrand fel van leer tegen president Charles de Gaulle. Diens Vijfde Republiek zag hij als een ‘permanente staatsgreep’. Eenmaal zelf president bleek het prettig toeven in deze autoritaire republiek.

Een ander kenmerk van de burgerlijk conservatieve Mitterrand is dat hij nooit een socialist is geweest maar wel socialistisch leerde spreken. Gounod analyseert dit op fraaie wijze. In 1971, bij zijn machtsgreep binnen de Parti Socialiste (PS), had hij nog geen partijkaart. Zijn filippica tegen de macht van het geld, in combinatie met meesterlijk strategisch manoeuvreren, leverden hem de voorzittershamer op. De PS, een politiek huis met vele kamers, hield hij vervolgens met verdeel-en-heerspolitiek onder controle.

Tamtam
In zijn jacht op het Élysée sloot Mitterrand een strategisch verbond met de communisten, in de jaren zeventig toch nog goed voor twintig procent van het electoraat. Dat hij na de oorlog een rabiate anticommunist was geweest, soit. In 1981, bij zijn derde gooi naar het presidentiële pluche, slaagde hij in zijn ambitie. Maar de met veel tamtam doorgevoerde nationalisaties werden vanaf 1983 teruggedraaid. Uiteindelijk was er weinig socialisme terug te vinden in zijn beleid. Op dezelfde overtuigende wijze toont Gounod ook aan dat Mitterrand geen Europeaan in hart en nieren was. Pas na het echec van het socialistisch experiment bekeerde Mitterrand zich tot Europa. Prestige-overwegingen en zijn eigen plek in de geschiedenisboekjes speelden daarin een grote rol.

Mitterrands presidentschap eindigde in mineur met financiële ophef rond de PS, teleurgestelde vertrouwelingen en zijn verborgen gehouden ziekte. Mitterrand leed vanaf 1981 aan prostaatkanker maar weigerde dat openbaar te maken. Pas vlak voor zijn vertrek uit het Élysée gaf hij openheid van zaken. De doodzieke president stond toen ook toe dat zijn oorlogsverleden werd opgerakeld en dat de Fransen werden ingelicht over Mazarine, zijn dochter uit een buitenechtelijke relatie.

Gounods biografie is rijk gevuld. Het enige dat ontbreekt is meer informatie over de privélevens die Mitterrand leidde of over zijn intellectuele belangstelling. Ook had Gounod aandacht mogen besteden aan een ander belangrijk aspect van de monarchale president: de grands travaux waarmee hij Parijs verfraaide zoals de piramide van het Louvre en de nieuwe Bibliothèque Nationale. Maar dat zijn details. François Mitterrand. Een biografie overstijgt het eenvoudige politieke portret van een president. Dit is ook een ‘handboek politiek’ door de onthutsende kijk in de keuken van het verschijnsel machtspolitiek.

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Alexander Solzhenitsyn (1918-2008)

 

 

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Alexander Solzhenitsyn (1918-2008)

 

por Gonzalo Rojas Sánchez  / Ex: http://www.arbil.org/

Solzhenitsyn fue heroico para denunciar a Occidente y a sus mediocridades: "Soy critico de un hecho que no podemos comprender: cómo se puede perder el vigor espiritual, la fuerza de la propia voluntad y, teniendo libertad, no apreciarla, no estar dispuesto a hacer sacrificios por ella."

Ha muerto un coloso. Después de casi 90 años intensos y fecundos, Alexandr Solzhenitsyn ha sellado su vida de modo paradojal: le ha fallado el corazón a uno de los hombres de mayor fuerza cordial del siglo XX.

Un héroe, eso fue el ruso más importante de la centuria pasada. Ante todo -y lo dejaremos hablar a él en estas líneas- fue heroico en la crítica, porque después de lograr sobrevivir a 8 años de trabajos forzados, dio a conocer al mundo el stalinismo, el sistema más opresivo y criminal que jamás se haya diseñado y practicado. Ese sistema por el que "Iván Denisovich había perdido la costumbre de pensar en lo que ocurría al día o al año siguiente, y de qué alimentaría a su familia; la dirección del campo lo pensaba todo por él." Ese sistema en el que "el plato de sopa importa más que la vida que llevaron antes y la que todavía les queda." Es el Gulag, esa palabra ya indeleblemente asociada a Solzhenitsyn y que desde su valiente denuncia estremece a todos, menos a los pocos comunistas aún vigentes.

Además, el premio Nobel practicó más adelante el heroísmo para criticar, cuando ya había sido acusado de antisoviético y corría el riesgo de ser nuevamente encarcelado o proscrito. ¿Quién sino él podía decirle por escrito a los líderes soviéticos que "no abrigo muchas esperanzas de que ustedes se dignen examinar ideas que no me han sido formalmente solicitadas, aun cuando provienen de un compatriota de rara índole; uno que no está en una escala subordinado al mandato de ustedes, que no puede ser despedido de su puesto, ni degradado o promovido o recompensado por uds.?" Sólo podía hablar así a esos burócratas del crimen un hombre heroico en el dominio y en el ejercicio de su libertad interior. Lo hacía porque tenía claro que "el marxismo siempre se ha opuesto a la libertad; el comunismo jamás ha ocultado el hecho de que rechaza todos los conceptos absolutos de moralidad; se mofa de toda estimación del 'bien' y del 'mal'."

Una vez expulsado de la URSS, Solzhenitsyn fue heroico para denunciar a Occidente y a sus mediocridades: "Soy critico de un hecho que no podemos comprender: cómo se puede perder el vigor espiritual, la fuerza de la propia voluntad y, teniendo libertad, no apreciarla, no estar dispuesto a hacer sacrificios por ella."

Vuelto a la Rusia post soviética en 1995, no vaciló en criticar su estado lamentable. "Rusia está pisoteada, hecha girones; han saqueado a Rusia, la han vendido a precio vil, pero hay algo más aún terrible: ¿de dónde vino esta tribu, cruel, bestial, estos ladrones codiciosos que se apropiaron hasta del título de nuevos rusos, que engordaron con tanto placer y elegancia con la desgracia de nuestro pueblo? Más funesta que nuestra miseria es esta deshonra ostensible, esta vulgaridad depravada y triunfal que se ha infllitrado en las capas superiores del Estado."

Pero la suya no fue una voz siempre ácida, sino que también iluminó caminos futuros y propuso nobles desafíos.

A los soviéticos les dijo: "Desechen esta ideología llena de grietas; cédansela a los rivales de ustedes: dejen que se vaya donde quiera; déjenla que siga de largo y se aleje de nuestro país como la nube de una tormenta, como una epidemia."

Y a Occidente lo interpeló: "Si no aprendemos a limitar drásticamente nuestros deseos y demandas y subordinar nuestros intereses a criterios morales, nosotros, la humanidad, sencillamente nos desgararremos, ya que los peores aspectos de la naturaleza humana sacarán a relucir sus colmillos; en la circunstancias cada vez más complejas de nuestra modernidad, el imponernos límites a nosotros mismos es la única senda que verdaderamernte hará posble nuestra preservación; la felicidad no reinará en nuestro planeta, no nos será concedida con tanta facilidad."

Pero sobre todo, en su patria clamó: "El camino es largo, muy largo. Si bajamos por la pendiente durante casi un siglo, ¿cuánto tiempo nos llevará subirla? Años y años, sólo para tomar conciencia de todas las pérdidas, de todos los males. (Š) En la Rusia actual, pervertida, arruinada, desconcertada, asplastada, es evidente que sin el apoyo espiritual de la Iglesia Ortodoxa jamás nos levantaremos; si no somos una manada de seres irracionales, necesitamos un fundamento respetable para nuestra unidad."

Se fue una presencia; quedó una voz rotunda, colosal.

·- ·-· -······-·
Gonzalo Rojas Sánchez

Scanderbeg, le janissaire rebelle...

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Scanderbeg (1405-1468) : le janissaire rebelle…

 

SOURCE : HISTORIA NOSTRA

Dans leur conquête de l'Europe balkanique, les Ottomans avaient créé un corps d'armée redoutable constitué uniquement des fils de territoires conquis, qui, dès leur plus tendre enfance, étaient convertis de force à la religion de Mahomet. En quelques années, ces janissaires allaient devenir les meilleurs combattants d'Allah.

Tel sera le sort de Georges Castriota dit Scanderberg. Né dans une famille princière de Serbie, il sera, à l'âge de sept ans, emmené en otage par les Ottomans et élevé dans l'Islam. Devenu le favori de Mourad II, il fera preuve d'une grande valeur militaire, recevant le surnom d'Iskander Bey, " le prince Alexandre ". Un triomphe pour le janissaire mais aussi et surtout pour la politique de recrutement mise en place par Orkhan, le deuxième sultan ottoman, en 1334. Un triomphe qui avait un revers, comme le démontre l'histoire de Scanderbeg.

En effet, en 1443, alors qu'il était âgé de quarante ans, Scanderbeg déserta l'armée ottomane, entraînant dans son sillage 300 Albanais. C'était au lendemain de la défaite ottomane de Nis. Revenu au christianisme, il allait devenir un des pires cauchemars des Ottomans en Albanie. Fort de son contingent de 300 hommes, il reprit la forteresse de Kroya, au Nord-est de Durrazzo, et dès lors se lança dans une véritable guérilla contre les forces ottomanes.

Quinze mille hommes allaient bientôt le rejoindre, mettant en échec, vingt ans durant, les tentatives de conquêtes de l'Albanie par les Ottomans de Mourad II, puis de Mahomet II. La trêve de dix ans, signée en 1461, ne devait être qu'une parenthèse et, sur les instances de Pie II et malgré le peu d'aide qu'il reçut des Hongrois et des Vénitiens -ses "alliés"-, il poursuivit la lutte… jusqu'à sa mort en 1468.

Scanderbeg disparu, l'Albanie allait être aisément conquise. De fait, il ne faudra que dix ans pour que les Ottomans fassent de ce pays une terre d'islam.

 

Constance Cousin 

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Vilfredo Pareto et la circulation des élites

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

Université d'été de la F.A.C.E. (juillet 1995):

Résumé des interventions

 

Jeudi 27 juillet 1995

 

Vilfredo PARETO et la circulation des élites

(Intervention d'Enrico Galmozzi, traduite par Alessandra Colla)

 

Cet exposé est aussi une présentation de la revue Origini, éditée conjointement par Alessandra Colla, le Centro Culturale Orion  et Sinergie Europee, qui vient de sortir un gros dossier sur Vilfredo Pareto.

 

Si des institutions scientifiques, comme celles qui gravitent autour de la maison d'édition Droz ou des Cahiers Vilfredo Pareto, à Genève et à Lausanne, ont continué, imperturbables, à éditer Pareto et ses exégètes ou continuateurs, en Italie, un voile est tombé sur son œuvre, jugé trop “à droite”, voire “pré-fasciste”, alors que la sociologie était jugée, à tort, comme un héritage exclusif des gauches. Pareto a donc toujours été plus accusé que lu, plus cité (à partir de sources secondaires) qu'étudié. Après les dé­cès de Raymond Aron et de Julien Freund, qui ont été ses meilleurs disciples, l'étude de l'œuvre paré­tienne est entrée, elle aussi, en dormition; avec la récente étude de Bernard Valade, on peut espérer son retour dans l'université française (cf. Pareto: la naissance d'une autre sociologie, PUF, 1990).

 

Dans le cadre de nos travaux, il est bon de rappeler quelques termes de la sociologie de Pareto:

- L'élite est la classe élue, un petit groupe qui se détermine seul, qui se montre capable d'influencer la masse, qui devient aussi, par le truchement du phénomène de la “circulation des élites” le groupe domi­nant au sein d'une société ou d'un Etat.

- Les résidus, sont des sentiments permanents, irrationnels, qui conditionnent les hommes individuelle­ment et collectivement, et déterminent leurs actions non-logiques. Ce sont les traditions, les héritages, les stratifications dues à la religion, aux droits anciens, aux préjugés.

- Les actions logiques, sont des raisonnements dérivés de l'observation des faits.

- Les actions non-logiques, relèvent, elles, des résidus.

 

Le fondement de l'œuvre de Pareto est une critique de l'idéologie, en somme, une volonté d'arracher les masques que se donne la praxis sociale pour retrouver le fonctionnement réel de la société et l'analyser crûment, sans aucun recours aux dérivatifs idéologico-philosophiques habituels. Dans le sillage de Pareto, le terme “idéologie” a été employé dans un sens polémique: les faits réels sont recouverts par un voile de nature idéologique, qui justifie l'existence d'appareils de pouvoir qui sont souvent efficaces en phase initiale de déploiement, mais qui s'usent avec le temps, pour tomber ensuite dans une caducité problématique, enrayant la bonne marche de la société et barrant la route aux forces innovantes. Pareto veut forger une méthode d'investigation scientifique de ce processus, afin que les forces innovantes puissent disposer d'un instrument critique imparable et jeter bas les forces déclinantes avant qu'elles ne figent une société et ne finissent par la tuer. Pour Pareto, il ne s'agit pas tant de refuser a priori toutes les mystifications idéologiques, car celles-ci se justifient dans la mesure où il y a une véritable demande so­ciale de mystification. Mais il faut que cette mystification serve un fonctionnement optimal de la société. Si elle ne justifie plus qu'un fonctionnement caduc, elle doit disparaître au plus vite. La mystification effi­cace est “mythe” au sens sorélien du terme, et correspond aux besoins réels de la société, fournissant un fondement axiologique pour maintenir harmonieusement un équilibre entre la masse et les élites; la mystification déployée comme écran devant une société en déclin ou un appareil politique figé est mani­pulation.

 

La politique est donc un lieu privilégié de la fiction, une fiction qui assure un équilibre des forces en jeu entre la masse et les élites. Pareto, pessimiste, méprise la démocratie parlementaire qui oblitère les spon­tanéités populaires, y compris quand elle prévoit le plébiscite (qui est une action de violence masquée par la légalité). Ce mépris marque une rupture radicale avec la conception optimiste du contrat social, domi­nante au 19ième siècle, et avec le positivisme d'un Auguste Comte. Ce dernier pensait que l'on pouvait obtenir une connaissance rationnelle de la société, or celle-ci se développe imprévisiblement: elle est un organisme en quête d'un équilibre et, en tant que telle, elle se soustrait à tous les calculs que libéraux, optimistes, positivistes, eudémonistes, progressistes, etc. ont cru benoîtement être des lois immuables dans le fonctionnement des sociétés humaines, en tous temps et en tous lieux.

 

Le pessimisme de Pareto interdit les jugements de valeur simplistes. Quand une élite nouvelle renverse une élite caduque ou moisie, cela ne signifie pas qu'elle est moralement meilleure: plus simplement, elle fonctionne mieux au moment où elle accède au pouvoir. Elle incarne une rupture avec l'ancienne culture dominante et ses traditions. La théorie parétienne de la circulation des élites permet de penser un équi­libre dynamique, une médiation qui, si elle est acceptée comme telle, empêche un bouleversement pa­roxystique et total de la société. Si les gouvernants acceptent la théorie de la circulation des élites et donc la caducité graduelle de tout pouvoir, ils coopteront et accepteront à leurs côtés les représentants des challengeurs, induisant de la sorte une rotation souple des élites. Les élites n'ont donc jamais duré au cours de l'histoire; elles ont pris le pouvoir dans leur phase de jeunesse, elles se sont usées en cours de maturité et elles ont sombré dans leur phase de vieillesse.

 

Pareto est toutefois inquiet en voyant s'installer le pouvoir de l'argent, la ploutocratie. L'économie omni­présente vide toutes les relations sociales de sens, elle détache les hommes de la religion, des traditions, des histoires nationales, toutes instances qui conférent du sens et à l'intérieur desquelles s'opéraient les contestations amenant les changements de pouvoir. La disparition des instances porteuses de sens va figé les processus de circulation et de rotation des élites.

 

(cf. Origini,  n°11, textes consacrés à Pareto et édités sous la direction d'Enrico Galmozzi; disponible à l'adresse belge de “Synergies”, prix: 25 FF ou 150 FB, port compris).

mercredi, 01 avril 2009

El imperialismo internacional del dinero

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El imperialismo internacional del dinero


Alberto Buela (*)


La fabulosa y enorme crisis de la economía usamericana y su inusitada proyección mundial con la conmoción de todos los mercados de valores nos obliga a la siguiente meditación.


Los hechos:

A finales del 2008 la quiebra del banco de los hermanitos Lehmann, uno de los grupos financieros que fundara el Banco de la Reserva Federal de USA en 1913, le costó al tesoro norteamericano 700.000 millones de dólares y otro tanto a los gobiernos europeos en el auxilio de sus bancos también afectados con la explosión de la burbuja financiera.


Algunas sotovoces se dejaron oír en el sentido de averiguar hacia que país fueron derivados parte de semejantes fondos financieros computados como pérdidas, pero nadie lo firmaba. El hecho que llamaba la atención es que de los Estados-nación modernos organizados al estilo occidental y con peso relativo en el orden internacional, el único que no tomó ninguna medida oficial de auxilio a sus bancos fue el Estado de Israel.


El tema siguió en el más absoluto silencio, pero una vez más la fuerza de la realidad se impuso sobre el simulacro o el disimulo. Explotó el lunes 15 de diciembre, primero en los diarios de España (había perdido el Banco Santander 2500 millones de dólares), el fraude por 50.000 mil millones de dólares realizado por Bernard L. Madoff, un judío norteamericano a quien le confiaron sus ahorros organizaciones judías y judíos enriquecidos como Stiven Spielberg, Elie Wiesel, Robert Lappin, Julian Levitt, Fred Wilpon, Norman Braman, Erza Merkin, Carl Shapiro, Frank Lautenberg, Benbassat y &, y Reichmuth y &, entre tantos otros.


Hoy se sabe, en Argentina lo denunció antes que nadie Eduardo Linares comentando en un estupendo artículo titulado Steven Spielberg y “The Madoff’s list” by Tim Roth, que “Tan sólo Lehman Brothers y Berni Madoff, expatriaron, nunca mejor usado el término, 400 mil y 100 mil millones de dólares a bancos del Estado de Israel antes de declararse en bancarrota los primeros y ser apresado por fraude el segundo”, esta es la razón profunda de por qué el Estado de Israel fue el único estado de forma occidental que no se conmovió para nada por la gran crisis financiera newyorkina.


La teoría:


El imperialismo ha sido caracterizado por el marxismo desde que Lenín escribió sobre el tema en 1916 en su folleto El imperialismo la fase superior del capitalismo, donde afirma en el prólogo para franceses y alemanes: “En esta obra hemos probado que la guerra 1914-1918 ha sido, de ambos lados beligerantes, una guerra imperialista (esto es, una guerra de conquista, de bandidaje y de robo), una guerra por el reparto del mundo. Me he apoyado precisamente en estos datos generales irrefutables al describir el reparto del mundo en 1876 y en 1914 (§ VI) y el reparto de los ferrocarriles en todo el globo en 1890 y en 1913 (§ VII)… Este "botín" se reparte entre dos o tres potencias rapaces de poderío mundial, armadas hasta los dientes (Estados Unidos, Inglaterra, Japón) que, por el reparto de su botín, arrastran a su guerra a todo el mundo”. Y termina en el último párrafo afirmando: “La época del capitalismo moderno nos muestra que entre los grupos capitalistas se están estableciendo determinadas relaciones sobre le base del reparto territorial del mundo”.

Y es a partir de Lenín que para el marxismo-leninismo el imperialismo se limita a la dupla Estados Unidos-Inglaterra. No hay en el marxismo, en general, ni una sola palabra acerca del “imperialismo internacional del dinero”. Claro está, ello habría significado poner en contradicción su propia revolución bolchevique que como es sabido fue financiada por el imperialismo internacional del dinero de las bancas judeo usamericanas como la Warburg, Khun, Loeb y Cía, la Jacobo Schiff, etc. Ello lo corrobora el mismísimo León Trotsky, apellidado Bronstein, quien criticó la exagerada y desproporcionada intervención y preponderancia de los hebreos en la revolución y el partido bolchevique.


Origen del concepto:


Quien habla por primera vez del imperialismo internacional del dinero fue el papa Pío XI en su encíclica Quadragesimo Anno en 1939 quien afirma tajantemente: Por lo que atañe a las naciones en sus relaciones mutuas, de una misma fuente manan dos ríos diversos: por un lado, el nacionalismo o imperialismo económico(el mundo liberal); y del otro, el no menos funesto y execrable internacionalismo o imperialismo internacional del dinero(la finanza apartida) para el cual, donde esta el bien, allí su patria (ubi bene, ibi patria est).” 1

Esta clara distinción ubica a la sana doctrina social católica como término medio entre dos extremos opuestos: capitalismo y marxismo; liberalismo y socialismo; nacionalismo e internacionalismo.

En nuestros días se debe a ese buen pensador nacional Santiago Alonso el rescate de este tema tan actual, quien en el anexo de libro de Alan Jones Cómo funciona el mundo presenta su excelente trabajo El imperialismo internacional del dinero. Y así afirma: “Llama la atención que se haya extendido un manto de silencio o del olvido respecto de las enseñanzas sobre el imperialismo internacional del dinero, así como la poca o ninguna apelación que se hace de ella…tantas omisiones, olvidos e ignorancia nos hace sospechar de la existencia de alguna voluntad oculta que obstinadamente ignora o no quiere saber o no desea que se difunda sobre la importancia ni el rol específico que tiene el citado imperialismo en el destino de los pueblos”2.


En el orden político


Este imperialismo internacional del dinero tuvo su mejor caracterización politológica en la idea de sinarquía lanzada y utilizada por el General Perón allá por los años setenta.

El término sinarquía es una palabra griega compuesta por el prefijo “syn” que significa con, lo que da idea de convergencia y “arjé” que significa principio. El sentido etimológico menta la convergencia de profunda de de principios de poder, en apariencia contrapuesto, que gobiernan el mundo3.

Con motivo de la entrevista que le realizara el coronel Cornicielli como enviado del General Lanusse en España a Perón este respondió sobre el tema afirmando: “El problema es liberar al país para seguir libres. Es decir, que nosotros debemos enfrentar a la sinarquía internacional manejada desde las Naciones Unidas, donde están el comunismo, el capitalismo, la masonería, el judaísmo y la Iglesia Católica – que también cuando la pagan entra-. Todas estas fuerzas que tienen miles de colaterales en todo el mundo son las que empiezan a actuar” (diario La Razón, 4/7/72).

En su momento esta idea de sinarquía dio mucha tela para cortar. La izquierda marxista a través de sus múltiples voceros siempre la catalogó como una idea trasnochada de Perón, quien en el atardecer de su vida comenzaba a divagar. El mundo liberal la cuestionó como una versión más de la idea del complot político típica del mundo militar de donde provenía Perón. La Iglesia católica hizo mutis por el foro sabiendo que cualquier cuestionamiento del peronismo la ponía contra la gran masa del pueblo argentino. Y lo más grave que dentro del universo peronista no fue tomada seriamente en cuenta. Se bastardeó su uso y se abusó de un concepto político poco desarrollado. Esto último lo hace notar el historiador norteamericano, especialista en peronismo, Joseph Page quien afirma: “El tema está tratado con humor en la revista Cuestionario. Existe una descripción aparentemente seria de la sinarquía en A. Buela”4.


No podemos olvidar acá que quien trabajó con mayor asiduidad el tema desde el orden intelectual fue nuestro maestro José Luís Torres (1901-1965),el fiscal de la década infame, y en ese sentido tenemos que recordar su extraordinario trabajo Nos acechan desde Bolivia (1952) donde denuncia, según sus palabras, las andanzas y mutaciones de los “cuervos de las finanzas internacionales” y la intervención de la ONU, como organismo clave de dominación mundial, para invalidar las elecciones del 6 de mayo de 1951 que otorgaron en Bolivia el triunfo al Movimiento Nacionalista Revolucionario de Paz Estensoro.

Es interesante notar como en Iberoamérica luego del triunfo de la revolución cubana, el marxismo se apodera del monopolio del antiimperialismo al menos en su aspecto mediático y propagandístico, mientras que el nacionalismo popular se refugia más bien en la batalla por la restauración cultural de nuestros pueblos.

Triunfa así la versión marxista del imperialismo como etapa superior del capitalismo, la del imperialismo como una categoría universal plasmado en una sola nación: los Estados Unidos.

Se abandona, entonces, la idea del nacionalismo hispanoamericano del imperialismo como un “internacionalismo situado”, el imperialismo con pelos y señales, donde, si bien existe una primacía indudable de la banca judía, convergen regímenes comunistas, liberales y dictatoriales.

Esta primacía del marxismo sobre el nacionalismo hispanoamericano, incluso a pesar que éste último se adelantó en el tiempo con las denuncias pormenorizadas que realizaron Torres y tantos otros autores, y a pesar de la firme, decidida y clara definición de Perón del imperialismo como sinarquía. A pesar de todo ello el peronismo o mejor aún los peronistas vergonzantes que hacen de ideólogos, buscan en el movimiento radical de Forja el semental ideológico del peronismo. Olvidando o peor aun desconociendo o tergiversando la verdad indudable que el peronismo como nacionalismo antiimperialista de carácter hispanoamericano tiene su fuente en la profundidad de dicho nacionalismo.

Y así, y esto es significativo a tener en cuenta, mientras el nacionalismo europeo se identifica con la idea de Estado-nación, el nacionalismo popular hispanoamericano tiende a identificarse con la idea de nación-pueblo., identificación que obedece a una doble exigencia histórica: a) a la integración étnica y cultural en la formación de nuestra identidad a través del mestizaje y b) el carácter revolucionario de nuestros propios pueblos expresado en la movilidad social y política que se da en Iberoamérica a diferencia de Europa.5


Algunas conclusiones


Hoy asistimos luego de la debacle financiera internacional a una avalancha inconmensurable de artículos y libros, publicaciones y videos de todo tipo, pelo y señal que nos quieren explicar qué es lo que sucede en el mundo. De esta avalancha se destacan como es natural y habitual los intelectuales de la izquierda progresista como Noam Chomsky, James Petras, Samir Amin, Antonio Negri, Slavoj Zizek et alii quienes se desgañitan denunciado las mil tropelías del imperialismo usamericano pero sin decir no pío acerca de quienes son los gerentes responsables, ciertos y reales, de tamaño desastre financiero internacional. En una palabra, por los prejuicios de su formación marxista denuncian al imperialismo “sobre la base del reparto territorial del mundo” según afirmaba Lenín, pero no al “imperialismo internacional del dinero” que es la causa última de la gigantesca estafa internacional a todos los pueblos de la tierra, salvo a uno.

Es extraordinario ver y leer las mil y una explicaciones que nos brindan estos esforzados teóricos de lo políticamente correcto a quienes se les puede aplicar el viejo verso criollo: Que gente que sabe cosas, la gente de este albardón. Que gente que saber cosas, pero cosas que no son.


Si alguna enseñanza puede dejar semejante descalabro financiero y económico internacional es que la economía es algo demasiado serio para dejarla en manos de economistas y especuladores y que a los dueños del mundo, a aquellos que manejan los piolines detrás de los batidores, les importan un bledo los pueblos y sus padecimientos, salvo uno.


Un obrero metalúrgico como Lula, que no es un genio pero que prefiere antes que nada a su Brasil natal, lo acaba de denunciar en términos simples ante la presencia del premier inglés Brown: “La descomunal crisis actual fue causada por comportamientos irracionales de gente blanca de ojos azules, que antes parecía saber todo y ahora demostró no saber nada. No es responsabilidad de ningún negro, indio o pobre” (diario La Nación 27/3/09).



(*) alberto.buela@gmail.com

1 Pío XI: Encíclica Quadragesimo anno, parágrafo 110

2 Alonso, Santiago: en Como funciona realmente el mundo, de Alan Jones, Buenos Aires, Ed. Segunda Independencia, 2004, pp.330 y 331

3 Cfr. Buela, Alberto: La sinarquía y lo nacional, Buenos Aires, Ed. Marcos, 1983

4 Page, Joseph: Perón( segunda parte), Buenos Aires, Ed. Javier Vergara, 1984, p. 327

5 Quien más en profundidad ha trabajado esta idea en América ha sido uno de los padres de la sociología indiana don Julio Ycaza Tigerino en su libro Perfil político y cultural de Hispanoamérica, Madrid, Ed. Cultura Hispánica, 1971

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Letribunal administratif suspend la d&écision du ministre contre Ayméric Chauprade

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Le tribunal administratif suspend la décision du ministre contre Aymeric Chauprade

SOURCE : SECRET DEFENSE

Le tribunal administratif de Paris, saisi dans le cadre d'un référé-liberté, a suspendu ce lundi après-midi la décision du ministre de la Défense (ndlr : Hervé Morin, en photo) mettant fin à la collaboration d'Aymeric Chauprade avec les organismes de formation, en particulier le Collège interarmées de défense (CID). La justice demande au ministère d'organiser une procédure disciplinaire contradictoire. "C'est une belle victoire", se réjouit Aymeric Chauprade. 

Le 5 février dernier, cet enseignant de géopolitique a été congédié par le ministre de la Défense à la suite d'un article paru dans Le Point. Chauprade est l'auteur d'un livre, "Chronique du choc des civilisations", dans lequel il présente avec complaisance les thèses qui attribuent les attentats du 11 septembre à un complot américano-israélien. Chauprade, qui se définit comme appartenant à la "droite conservatrice", enseignait au CID depuis dix ans.

 

Un premier référé avait été rejeté au début du mois, au motif que la décision ne portait pas une "atteinte grave à son niveau de revenu". Ce jugement se basait sur les déclarations orales du ministre, mais Aymeric Chauprade a reçu, le 25 février, un courrier officiel du ministère de la Défense lui annonçant la suppression de toutes ses vacations. Chauprade n'enseignait pas qu'au CID, mais dans de nombreuses autres institutions de la Défense : Cesa, Ensom, Gendarmerie, Marine, etc. Il estime que cela représente près des deux tiers de ses revenus.

Entretien sur Céline avec Philippe Alméras

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Entretien avec Philippe Alméras

 

 

Philippe Alméras est un personnage controversé dans le petit monde des  céliniens. Nous avons déjà dit ici ce que nous pensions de sa biographie de Céline qui n’est assurément pas un modèle d’équanimité. Au moins lui reconnaîtra-t-on une puissance de travail peu commune. Ainsi c’est entièrement seul qu’il a rédigé un Dictionnaire Céline, coiffant ainsi au poteau les autres céliniens qui nourrissaient ce projet. Nous l’avons rencontré pour lui poser quelques questions sur un sujet qui l’occupe  depuis  quarante ans et dont ce dictionnaire est l’aboutissement.

 

Comment vous est venue l'idée de ce Dictionnaire Céline ?

 

Accidentellement : j'avais oublié mon ordinateur portable dans le train de Paris. Aussitôt signalée, la perte a été déclarée irréparable : « On ne retrouve jamais les ordinateurs ». J'en ai donc acheté un autre. Fourni sans la moindre notice d'instruction, naturellement. Pour apprendre à m'en servir, découvrir par exemple la touche qui mange le texte, j'ai eu l'idée de transcrire mes notes, fiches, entretiens, tout cela vieux souvent de trente ans et plus. Et l'ordre alphabétique allait de soi.

 

Habituellement, ce genre d'ouvrage est le résultat d'un travail d'équipe. La tâche ne vous a pas paru colossale pour un seul homme ?

 

À vrai dire, je ne me suis rendu compte de ce que je faisais qu'après 200 ou 300 pages. Si je m'étais mis en tête de réunir un Dictionnaire de 850 pages, le « colossal » de la chose m'aurait probablement inhibé et nous en serions encore au projet.

 

Si cela avait été possible, auriez- vous souhaité travailler dans une équipe ou préférez-vous, somme toute, le cavalier seul ?  

 

Il y avait, lorsqu'une indiscrétion a révélé mon travail en cours, deux ou trois projets similaires. Quelqu'un a proposé une conjonction des données et des talents. Cela ne s'est pas fait. Je le regrette et je ne le regrette pas : ce que ce Dictionnaire aurait gagné en précision, il l'aurait sans doute perdu en spontanéité. Est-ce vraiment un hasard si ce genre de travail est toujours la responsabilité d'un seul et si les œuvres collectives aboutissent souvent à des mishi-mashi de cotes mal taillées ? Tu me laisses ceci, je t'accorde cela.

 

Comment avez-vous conçu ce Dictionnaire ?

 

Il s'est façonné de lui-même chemin faisant. Une entrée en appelait une autre, un dépouillement d'autres dépouillements. J'avais intégré les témoignages reçus, ils ont failli disparaître lorsque tel éditeur candidat les a jugés diffamatoires ou futiles.

 

Les céliniens vous ont souvent reproché une trop grande partialité à l'égard de votre sujet. Pensez-vous que ce Dictionnaire soit susceptible de provoquer à nouveau ce type de critiques ?

 

Cette partialité m'a été pour ainsi dire laissée en lot, les autres ne parlant que sources, références, tours de mains, etc. Mon premier travail visait à décrire le passage de Mort à crédit aux Bagatelles, du « roman » au « pamphlet ». Devant l'impossibilité de le faire recevoir ou même lire, je me suis obstiné à présenter mes petites trouvailles, et certains disent avec raison : la problématique de Céline a changé.

Cela dit, et cela dépassé, la forme du Dictionnaire est en soi objectivante. Elle oblige à aborder chaque chose sous ses angles divers et la promenade d'une entrée à l'autre fait le reste. Le fait même de pouvoir retrouver tel fait et telle citation et de les comparer à tels autres est en  soi  instructif.  J'ai beaucoup appris à le faire. D'ailleurs, je ne suis pas resté seul longtemps même si le fait de dire qu'il s'agissait d'un travail personnel et subjectif a protégé l'entreprise qui ne manquait pas de concurrents.

 

Les notices de ce Dictionnaire ne sont pas seulement consacrées à des personnages mais aussi à des thèmes. Sur quels critères se sont fondés vos choix ?

 

Le premier critère était de faire figurer tout ce dont nous disposons aujourd'hui. Le second de traiter sa production sans exclusive comme cela se fait souvent au nom des bonnes mœurs ou des bons sentiments. Céline en trente ans d'activité a abordé des thèmes et des genres différents selon une progression et des modalités dont la continuité n'apparaît pleinement qu'après 1961. Au Dictionnaire de mettre cela à jour.

 

En quoi Céline est-il, selon vous, un grand écrivain ?

 

Je pourrais vous dire, comme tel autre, que le fait d'être publié dans La Pléiade est une garantie. Ce serait peut-être un peu court. Répondre qu'on le trouve prodigieusement doué, avec son goût des « diamants du langage parlé » ne serait même pas suffisant. Il ne faut pas oublier que ce qu'il dit – juste ou faux – est au moins aussi intéressant que la façon dont il le dit. Dans sa langue de prédilection – celle de la pré-Renaissance – on faisait la distinction entre « matire » et « sen ».  C'est la combinaison qui fait bien sûr Céline : sans tabous ni précautions, il cite son temps comme le toréador cite le taureau. Ce n'est pas la meilleure des métaphores s'agissant de l'homme de tous les égards et de toutes les tendresses  envers  les  animaux, mais je n'en vois dans la minute pas d'autre.

Comme le pays (lui avec) s'est refait une mémoire littéraire et historique à l'automne 44, il reste le seul à parler de ce dont il est convenu jusqu'à nouvel ordre de ne plus parler. C'est, après  érosion, comme ces témoins de pierre des grands déserts d'Anatolie : indestructible.  

 

Le fait que le Dictionnaire soit l'œuvre d'un seul auteur en fait quelque chose de très personnel : un Dictionnaire certes, mais en même une sorte de « Céline vu par Alméras ». Récusez-vous cette façon de considérer votre travail ?

 

Le « Céline vu par Alméras » reste encore à écrire. Il faudra que je le définisse d'abord. Ce Dictionnaire est à cette date mon travail le moins personnalisé. J'y ai rassemblé les pièces disponibles du puzzle célinien en m'efforçant d'envisager tous les angles et en donnant la parole à tout le monde. Nommément, ce qui devrait fournir à chacun l'occasion de répondre pour corriger ce qui lui paraîtra encore trop interprété. Cela devrait favoriser le rapprochement des diverses obédiences. Les clivages entre céliniens me paraissent dus à la particularité des parcours et aux options politiques prêtées à l'autre. Sur les faits tout le monde se rejoint.

 

En quoi ce Dictionnaire est-il aussi redevable au journaliste que vous fûtes ?

 

J'ai utilisé certainement des approches apprises à Réalités-Entreprise où je m'étais fait une spécialité paresseuse des portraits de dirigeants. Il existe une technique de l'interview. Dans le journalisme j'ai aussi appris le devoir absolu de ne pas ennuyer à mort le lecteur ou l'auditeur. Mais à ce compte une bonne partie des céliniens sont journalistes d'autant que tous ou à peu près tous ont interrogé les témoins du temps. Moi, quand je me suis rendu compte que je n'obtiendrais pas par cette voie la réponse à la question posée  (quelles était la vision du monde et les opinions de Céline entre 1927 et 1936 ?), ce sont les textes que j'ai interrogés, et c'est le chartiste qui a découvert que – pour citer un exemple marquant – ce que Céline avait vraiment écrit dans telle lettre à Élie Faure, ce qui libérait la datation des « mauvaises idées ». Joie lorsque les photocopies ont confirmé ma radiographie. Et certitude dès lors d'aller dans la bonne direction.

 

La manière dont vous considérez l'homme Céline n'a pas toujours été empreinte de la plus grande bienveillance. Mais ne considérez-vous pas qu'il s'agit en l'occurrence d'une personnalité très ambivalente ?  Tour à tour radin et généreux, méfiant et imprudent, courageux et timoré, cynique et sentimental, etc.

 

Il était effectivement tout ce que vous dites, et tout à la fois mais n'est-ce pas notre sort à tous si nous sortons du type : l'avare, le malade imaginaire, Don Juan… et si nous entrons dans la carrière sans plan à la main ? Cette question de « bienveillance »  me reste toujours aussi peu compréhensible. C'est un effet du Céline entre haines et passion où j'ai mis à jour tout ce que je savais alors de la vie de Céline. M'entendre dire que j'avais écrit un livre   haineux  ou   me  voir  décrit à d'innocents étrangers comme « l'auteur d'une biographie extrêmement hostile à Céline » me déconcerte alors comme maintenant. S'il s'était agi de témoigner devant un tribunal, l'exercice serait différent. Je mentirais avec l'accusé. Céline ne risque plus sa peau. Céline ne faisait pas dans l'eau tiède et rarement dans la bienveillance. Il avait le regard aigu et la dent dure. Ceux qui lui veulent le plus de mal sont à mon sens ceux qui occultent, travestissent son œuvre et font de lui un délirant : « Céline the fou » décrit dans les endroits les plus inattendus. J'ai conscience pour ma part de lui avoir rendu la santé mentale et des dents : est-ce malveillant ?

 

Commentant votre biographie, Henri Godard a écrit qu’on avait l’impression de lire la vie d’un second Drumont (et donc que l’accent n’était pas suffisamment mis sur l’écrivain). Que pensez-vous de cette observation ?

 

Êtes-vous sûr qu'il a écrit cela ? Et que cela a été imprimé ? Je ne l'ai pas lu. La seule biographie de Drumont que je connaisse est celle de Bernanos que Céline a pu lire en 1932. En voilà un qui n'hésitait pas. Il faut supposer que Godard a voulu me flatter, ce qui n'est pourtant pas son genre. Il est vrai que le lyrisme mystico-patriote de Bernanos n'est pas non plus le mien.  Peut-être aussi est-ce la « grande peur » que Godard dit lui-même éprouver qui a amené Drumont sous ses doigts. Passons.

 

Comment jugez vous les travaux de vos confrères céliniens ? Quels ont été, de votre point de vue, les apports décisifs ?

 

Ils ont tous eu leur importance ou leur intérêt même si je m'attache plus aux coups de projecteurs et aux apports factuels qu'aux paraphrases et aux commentaires. Merci à ceux qui ont apporté des documents (Lainé les lettres à Garcin, Nettelbeck les lettres à Cillie Pam, Pécastaing les lettres à Zuloaga et ainsi de suite). Celui qui a fait le travail documentaire le plus important est évidemment Jean-Pierre Dauphin. On peut regretter le coup de sang ou le point d'honneur qui lui a fait quitter la partie dont il s'exagérait à mon avis les dangers et les enjeux.

 

Pour vous, le « fil rouge » de l’œuvre de Céline est ce racisme biologique que vous voyez apparaître très tôt et qui est présent jusque dans l’ultime Rigodon. Même si cet aspect de l’œuvre n’est pas négligeable, n’avez-vous pas l’impression d’avoir tellement mis l’accent sur ceci qu’il semble que, pour Céline lui-même, son travail d’écrivain était subordonné à cette préoccupation ?

Ce fil, c'est vous qui le voyez. Céline, personne ne le nie, a cru au corps, à la santé du corps, au dépassement du corps, comme tout le monde aujourd'hui (sport, beaux enfants, pas d'alcool), mais comme on ne le faisait pas alors. D'où les effets de rupture.

Il a ensuite étendu au groupe  (aux « communautés ») la prescription  aux individus. Est-ce unique ?

Comment ces conceptions qu’on dit maintenant temporaires, sans portée littéraire et donc à oublier, entrent dans l'écriture, la sous-tendent et l'orchestrent, voilà ce qu'il est permis de se demander. « L’homme, c’est le style », disait Céline et cela peut autoriser à aller de l'homme au style... Au moins le temps de voir. Surtout si, comme lui, on ne croit pas à la Littérature en soi.

 

Quelles sont les éventuelles critiques auxquelles vous vous attendez au sujet de ce travail ?

 

Vous les avez anticipées : trop personnel, trop désinvolte, trop copieux, trop léger. On chicanera des dates et des virgules. Je ne parle pas des « signes diacritiques » sans lesquels Céline nous reste imperméable. Jean-Pierre Dauphin avait eu l'idée d'assortir ses calepins de bibliographie de pages blanches ou chacun inscrivait ses apports. Si ce Dictionnaire n'avait pas déjà atteint la taille critique, j'aurais bien voulu l'imiter. Chacun aurait pu inscrire son apport, celui qu'il garde jalousement par devers lui. Les exemplaires auraient été disponibles en solde au bout de quatre ou cinq ans, on les aurait collationnés et l'on aurait « Le Dictionnaire Céline » dont nous rêvons tous : impeccable, exhaustif, unanime.

 

(Propos recueillis par Marc LAUDELOUT)

 

 

Comment j'ai commencé à travailler sur Céline

 

par Philippe Alméras

 

Quand j’ai commencé à « travailler sur Céline », il y en avait deux : celui d’avant 1937 et celui d’après, que certains vouaient d’ailleurs à la poubelle.

 

Plus le temps a passé et plus les Céline se sont multipliés. Les Anglo-Saxons parlent des neuf vies du chat. Le chat Céline en a eu bien plus, surtout si l’on ajoute celles qu’il s’est fabriquées à celles qu’on lui a prêtées.

 

Il a été successivement l’enfant du Passage et de la rue Marsollier, le stagiaire en langues d’Allemagne et d’Angleterre, l’apprenti commerçant, le cuirassier de Rambouillet, le combattant d’août 14, l’agent consulaire de Londres, le colon du Cameroun, le grouillot-journaliste d’Eurêka, le propagandiste antituberculeux de la Fondation Rockefeller, le bachelier éclair, l’étudiant en médecine tout aussi pressé, le mari et le père temporaire, l’hygiéniste itinérant de la SDN, le médecin en clientèle, le consultant du dispensaire à Clichy, l’auteur de théâtre, le pharmacien visiteur médical, le rédacteur de Voyage au bout de la nuit, Goncourt raté et événement littéraire de l’année 1933, le héros d’une légende misérabiliste, l’explorateur des enfances de Mort à crédit, le polémiste engagé des « pamphlets », le prophète vérifié un temps (1940-1944), l’émigré d’Allemagne puis du Danemark, le prisonnier de la Vestre Fængsel, le rural malgré lui de Korsør, le  banlieusard  de Meudon et l’auteur d’un come back qui n’allait pas de soi, l’écrivain restauré. Soit trois fois neuf vies de chat. Et l’enchaînement des œuvres dans une langue indéfiniment renouvelée.

 

À ces métamorphoses s’ajoutent les images qu’un lectorat multiple s’est faites de lui. Si les céliniens ne s’aiment guère en règle générale, c’est qu’ils ont chacun leur Céline. En 1932, Daudet le monarchiste et Descaves le nostalgique de la Commune se rejoignent certes dans l’admiration pour le Voyage, mais pas pour les mêmes raisons. L’étudiant Lévi-Strauss le voit socialiste. Bernanos le catholique lit le roman de la déréliction d’un monde sans Dieu. Décor, philosophie, tout renvoyant au peuple, certains croient à un Céline peuple et donc populiste, et c’est d’ailleurs sous cette forme que, génération après génération, il trouve chez les jeunes ses nouvelles recrues. Aujourd’hui le Voyage en poche serait encore le plus « fauché », le plus « chouré », le plus volé des livres dans un temps où les livres se volent de moins en moins. (…)

 

Philippe ALMÉRAS

(extrait de la préface du

Dictionnaire Céline)

 

 

Philippe Alméras, Dictionnaire Céline. Une œuvre, une vie, Plon, 2004, 880 pages.

Le mythe de la "respectabilité" turque

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

Le mythe de la “respectabilité” turque

 

Faut-il considérer la Turquie comme une alliée de l'Occident ou un danger pour l'Europe? Voilà une ques­tion à laquelle les Européens du Sud-Est, ceux qu'on imagine discréditer ou disqualifier en les nommant “Balkaniques”, connaissent la réponse, comme sans doute dans les villes allemandes, ou dans certains faubourgs de Belgique ou d'Alsace, on commence à la découvrir. Mais en Europe, d'une manière géné­rale, on prétend ne pas se préoccuper de ce que sont les populations turques, dont on découvre, pour la circonstance, qu'elles comprennent des Kurdes, et dont on nous apprend, par exemple, que les 1,8 mil­lion de Turcs recensés comme vivant, officiellement, en Allemagne, 400.000 seraient des Kurdes. On pré­tend ne vouloir considérer que la respectabilité d'unb Etat via l'apparence de sa diplomatie.

 

Or, la première chose que les Européens doivent comprendre, c'est le cynisme incroyable dont font preuve, en toutes circonstances, les diplomates turcs.

 

Je prendrai un simple exemple qui remonte au 1er mars dernier. Ce jour-là, la Turquie rejetait, par la voix de M. Ferhat Ataman, les accusations selon lesquelles elle violerait l'embargo international imposé à l'Irak par l'ONU, après l'occupation du Koweit par les troupes de Bagdad en août 1990. Embargo que nous con­sidérons comme parfaitement injuste désormais, et même fondamentalement abject. Mais en “allié de l'Occident”, et des émirs, le gouvernement turc, non seulement s'était déclaré du côté de la coalition, mais avait, on s'en souvient, ou on devrait s'en souvenir, demandé la protection de l'OTAN contre la me­nace que lui faisait courir l'Irak expansionniste de Saddam Hussein...

 

Le porte-parole de la diplomatie turque jura alors ses grands dieux que «toutes les thèses selon les­quelles la Turquie adopterait une position qui violerait l'embargo sur l'Irak sont erronées. Celles-ci sont inadmissibles pour la Turquie. Elle respecte entièrement l'embargo».

 

Or il ne s'agissait là que de répondre à une question, apparemment anodine, et sur laquelle, répétons-le, nous sommes particulièrement dépassionnés  —sur le commerce frontalier entre la Turquie et l'Irak du Nord. Ce commerce consiste en l'importation par les camionneurs turcs du mazout irakien dans des ré­servoirs spécialement montés sur leurs véhicules—  pour revendre moins cher que le mazout vendu sur le marché turc en échange du transport vers le Nord de l'Irak de produits alimentaires.

 

M. Ataman répondait par conséquent que «le commerce des camions turcs en direction de l'Irak du Nord est destiné à satisfaire les beoins du peuple de la région menacé de famine. Ils importent du pétrole en petites quantités mais cela ne signifie aucunement la violation de l'embargo».  Et il ajoutait, sans sourcil­ler, cette réflexion dont on appréciera le réalisme que «les camionneurs turcs doivent avoir un bénéfice pour se rendre en Irak du Nord». Voilà sur de petits faits comment la Turquie conçoit son rôle de défen­seur de la démocratie et de la légalité internationale au Proche-Orient, rôle que depuis des dizaines d'années les dirigeants de l'Occident prennent très au sérieux. Aucune autre pays dans le monde ne pourrait se permettre la même désinvolture vis-à-vis de ses propres contrebandiers. Est-il besoin de dire qu'au-delà de ce petit dossier, le petit cynisme et le petit mensonge de la Turquie devient d'autant plus grand que ses interlocuteurs sont lâches ou volontairement myopes.

 

Chaque fois qu'un attentat endeuille un pays occidental les téléscripteurs des agences de presse crépi­tent des communiqués de condoléances de la présidence de l'Etat turc et des ambassades turques. Ainsi lors de l'attentat du RER à Paris cette semaine... Ainsi lors de l'attentat d'Oklahoma City, bien entendu aucun mauvais esprit ne vient trouver cette diligence suspecte et personne ne parle jamais de “piste turque”...  Au contraire l'image de respectabilité de ce pays en est largement propagée... Or cette image et cette respectabilité sont totalement factices. Mais il s'agit d'habituer les Européens à l'idée que la Turquie fait partie de la famille et ceci, notamment, en perspective du grand affrontement qui se dessinera en Asie centrale dans le XXIième siècle, autour notamment des pays musulmans de l'ex-Union Soviétique, pays dont on voudrait, à Washington, faire des satellites directs de la Turquie  —en imaginant que, de la sorte, ils seraient des satellites indirects des grandes compagnies américaines, de Coca-Cola, de CNN et de la General Motors. Tout cela coûtera très cher en déconvenues comme les paris insencés de la France vont bientôt hélas coûter très cher à son industrie, à son complexe militaro-industriel, ceci pour ne rien dire de son honneur  — ou de ce qui en tient lieu sous les auspices de M. Juppé.

 

Jean-Gilles Malliarakis.

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Disney World pour les enfants, Pognon World pour les parents...

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DISNEY WORLD POUR LES ENFANTS, POGNON WORLD POUR LES PARENTS…

La chronique de Philippe Randa 


Tout ce remue-monnaie autour de quelques grands patrons indélicats prouve que ces derniers ne sont rien d’autres que des Français, bien Français, comme les autres, finalement. Qu’ils aient " chargé le bourriquot " de leurs rémunérations au moment de la signature de leur contrat n’est que bien naturel, puisqu’alors ils en avaient toute la liberté, au vu et au su de tous. Rien n’était concocté en secret, dissimulé, honteux : des reportages étaient même alors réalisés sur leurs juteux contrats, rappelez-vous, avec interviews de pompeux avocats d’affaires à l’appui, qui expliquaient comment ils négociaient dans leur contrat d’embauche les pharaoniques indemnités du futur licenciement de leurs clients.


À l’époque, tout un chacun trouvait ça énorme, fascinant, quasi-féerique et ces grands patrons attiraient sinon la sympathie, n’exagérons pas, sinon l’admiration de tous, n’exagérons toujours pas, mais de quelques-uns sans doute, en tout cas la baveuse envie du plus grand nombre de téléspectateurs : quelle chance ils avaient ! C’est comme si ces grands patrons avaient été les heureux gagnants d’un tirage du Loto… et les reportages sur ce monde surréaliste des affaires accédaient au même audimat que ceux consacrés aux têtes couronnées ou aux stars du show-biz. Il y a Disney World pour les enfants, il y avait Pognon World pour leurs parents. Rien que du bonheur, de 7 à 77 ans.


Oui, personne, en tout cas, n’y trouvait rien à redire, puisque, somme toute, leurs contrats à eux étaient signés dans le même esprit d’équité que tout autre contrat en France : le Grand Patron avait bien droit, lui aussi, comme tout salarié, quel qu’il soit et quel que soit le montant de son salaire, à des garanties de sécurité d’emploi… et de perte de celui-ci. C’est ça l’égalité républicaine : tout le monde " il est z’égaux devant la loi et le marché de l’emploi, qu’ils disaient " ! La revendication n’était plus le monopole des damnés de la fin de mois !


Seule différence, le nombre de zéros sur le montant de leurs indemnités, mais il y a en avait tant et tant que, bien souvent, le commun des salariés n’avait pas – et n’a pas toujours – assez de doigts pour les compter.


Ces grands patrons-là, cloués aujourd’hui au pilori de leurs mauvaises habitudes, sont tous un peu les frères de John Rambo. Les muscles en moins, la morgue en plus. Ce sont, eux aussi, des " soldats perdus ". Les John Rambo, démobilisés après des années et des années de bons et loyaux services, ne sachant rien faire d’autre que la guerre, n’ont pas leur place dans une société en paix. Qu’ils aient perdu la guerre ou qu’ils l’aient gagnée ne change finalement rien à leur condition.


Les grands patrons, eux, n’ont plus leur place dans une société en crise. Et qu’ils aient accumulé des dettes ou fait des bénéfices ne change finalement rien à leur condition, non plus. Et ils ne peuvent pas comprendre pourquoi on leur conteste tant, brusquement, leurs " avantages acquis ", tabou s’il en est de tout salarié.

mardi, 31 mars 2009

Strijd tegen verengelsing en amerikanisering

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Strijd tegen verengelsing en amerikanisering

Culturele en economische amerikanisering: schets van het probleem 

Met amerikanisering bedoelen wij niet de volledige overname van de Amerikaanse cultuur. Immers, er bestaan hoogwaardige Amerikaanse componisten, schrijvers, schilders,… waar 9 op de 10 Europeanen nog nooit van gehoord hebben. Het gaat met amerikanisering dan ook voornamelijk over de populaire amusementscultuur, de oppervlakkigheid op zowat alle domeinen van het menselijke leven en de goedkope winst- en graaicultuur in de economie en daarbuiten. Politiek is verworden tot individuele spelletjes waarbij men erop uit is goedkoop te scoren, politieke partijen verworden tot eenzelfde grijze eenheid met grotendeels inwisselbare programma’s die elkaar als beheersploegen afwisselen. Managers incasseren topsalarissen, maar voor onderwijs en sociale zekerheid is er steeds te weinig geld. Overal om ons heen zien we amerikanisering toeslaan en oude Europese waarden verbrokkelen. De amerikanisering van ons leefpatroon is in heel Europa doorgedrongen: de glorieuze buitenkant is veel belangrijker geworden dan de kwaliteit van een product. Wie niet onmiddellijk overtuigd is, wordt er via gigantische, schreeuwerige reclamecampagnes wel op gewezen. Schoolvoorbeeld is dat typisch Amerikaanse symbool, de hamburger, met het enorme het verschil tussen de sappige uitstraling en de feitelijke slechte smaak. Druipende sauzen moeten verstoppen dat het vlees werkelijk nergens naar smaakt en dat het slappe vleesbrokje tussen twee sponzige “broodjes” al helemaal niet eetbaar is. Iets dergelijks is vandaag de dag het lot van het merendeel van onze voedingsmiddelen. Ze worden groter en meer glanzend, maar de vroegere smaak is verloren gegaan.

Amerikanisering en economische liberalisering zijn onscheidbaar 

Dienstbaarheid en klantvriendelijkheid hebben het afgelegd tegen “efficiency”, snelle omzet en productiviteit. En dat zijn maar twee onnozele aspecten van de amerikanisering die oude Europese waarden heeft kaalgeslagen. De veranderingen door amerikanisering zijn zondermeer drastisch te noemen. De decennialange voortschrijdende neoliberale wijzigingen in de economie zijn een vorm van amerikanisering, het neoliberalisme is Atlantisch, Angelsaksisch van aard en is geënt op de westerse, Amerikaanse manier van leven en economische organisatie. Reusachtige reclameborden met vaak schreeuwerige Engelstalige opschriften moeten ons aanzetten tot meer consumptie. Overal in het land verrijzen megabioscopen, waar je met een minimum aan comfort een maximaal aantal rotfilms uit de VS (of naar Hollywood-recept in Europa geproduceerd) kunt gaan zien. Voor de Europese film en ander audiovisueel amusement is er steeds minder ruimte omdat liberalisering van de markt ervoor zorgt dat de Verenigde Staten hun films, tv-series,… zeer goedkoop op de vrijgemaakte wereldmarkt kunnen dumpen. Wie krijgt eens een Noorse of Sloveense film via tv-kabel op de buis te zien? Niemand! Door het toelaten van steeds meer commerciële zenders in Europa als gevolg van liberalisering, moet de reclameopbrengst verdeeld worden onder steeds meer zenders waardoor ze gedwongen worden de goedkoopste films en tv-series uit te zenden: Amerikaanse brol, waarin nog maar eens de Amerikaanse manier van leven wordt gepropageerd. De kleine bioscopen als toevluchtoorden voor kwaliteitsfilms sluiten hun deuren of hebben het moeilijk om te overleven. De Amerikaanse amusementsindustrie exporteert niet alleen haar producten, maar vooral ook een levenswijze en een doeltreffende publiciteit daarvoor.

 

Het politieke debat is er alleen nog maar op uit om te scoren en vervalt van de ene mediarel in het andere persoonlijk primeurtje. In het politieke en journalistieke jargon duiken steeds nieuwe overzeese termen op die het gebrek aan inhoud moeten camoufleren met een schijn van internationale doortastendheid. En dat veranderingsproces in de wereld om ons heen verloopt steeds sneller. Als het om “ouderwetse”, alledaagse goederen of voedingsmiddelen en behulpzame middenstanders gaat, kijken we in nostalgie om naar een halve eeuw geleden, maar de Nederlandse NRC-journalist Maarten Huygen gaf in zijn boek ‘Amerikaanse toestanden’ (Uitgeverij Contact, 2000) al een tienmaal hoger tempo van verandering aan. Nieuwe transatlantische trends breken volgens hem al na vijf jaar door op ons continent!

 

Het meest tergende aan deze knieval voor het grootkapitaal is wat er tegenover staat: de afbouw van de sociale zekerheid, waarin de Amerikanen ons evenzeer zijn voorgegaan. De VS waren al decennia het wrange voorbeeld van private rijkdom tegenover publieke armoede, en sinds halverwege de jaren ’70 vonden neoliberale nieuwlichters in Europa het nodig er snel achteraan te hollen. De overheid privatiseerde, stootte af wat zij maar kon en bezuinigde op traditionele openbare taken. De overheid werd meer en meer als een geldverspillende lastpost gezien. De gevolgen zijn de laatste jaren steeds duidelijker geworden: de misdaad woekert en heeft een sterke greep op de economie. Op dat punt staan ons in de eerstkomende jaren nog heel wat "Amerikaanse toestanden" te wachten. Individuele verzekeringen en private bewakingbedrijven die –liefst ommuurde- villaparken bewaken. Hier zijn het onderwijs, sociale zorg en Europese defensie de bekendste kinderen van de rekening. Amerika laat als verlokkend perspectief zien wat ons te wachten staat: minstens veertig miljoen burgers leven daar op de rand van de afgrond omdat ze niet verzekerd zijn tegen ziektekosten en zelfs met hun job nauwelijks of niet de maandelijkse rekeningen en kosten kunnen betalen. Bekend zijn de verhalen hoe in de VS de private rechtspraak is ontaard in een ordinaire jacht op schadevergoeding. Hele takken van de advocatuur zijn in de “sue”-branche gespecialiseerd en dienen exorbitante verzoeken tot schadevergoeding in. En ja, de eerste tekenen daarvan dringen ook in onze rechtszalen door. Alsof de achterstand van het rechtsapparaat nog niet groot genoeg is…

 

Er is in Europa vanouds een diep wantrouwen te signaleren bij al wie nadacht over de Amerikaanse invloed op onze cultuur. De Nederlandse schrijver en essayist Menno ter Braak vreesde in zijn ‘Afscheid van domineesland’ reeds vóór de Tweede Wereldoorlog al dat wij door de inwerking van Greta Garbo en de jazzmuziek nooit meer getuige zouden zijn van een echt Europees tafereel als “een arme jongen die op de tram een vioolpartij van Toselli staat te lezen”. En in Frankrijk voorzag de romancier Georges Duhamel in zijn ‘Les jumeaux de Vallangoujard’ een wereld van gelijkgeschakelde mensen: persoonlijkheid en de prioriteit van de geest over het geld zouden definitief verdwijnen.

 

Het valt niet te ontkennen dat sindsdien een collectieve ineenstorting van waarden heeft plaatsgevonden aan een steeds sneller tempo. Jacques Thibau schreef destijds in zijn werk ‘La France colonisée: “Frankrijk is vandaag de dag een land dat gekoloniseerd wordt. De American way of life drong door tot de diepten van de Franse maatschappij, van haar verbeelding en haar gedachtenwereld”.

Wat maakt de kern van amerikanisering uit?

* Grofheid en wansmaak

Toename van grofheid en onbeschoftheid, alomtegenwoordigheid van het management, de opmars van de uiterlijke schijn en de minachting voor geschiedenis en traditie zijn vier onafscheidelijke elementen die deel uitmaken van de geschetste evolutie. De vergroving van onze omgangsvormen wordt misschien het meest opvallend gesymboliseerd door tv-programma’s zoals Who wants to Marry a Millionaire en Rock for Love, sinds kort ook bij ons te zien op de buis. Het onbeschaamd laten samenvallen van seks en geld is hier wel de heel onverbloemde boodschap van de amusementsindustrie, en de Angelsaksische naamgeving verraadt de herkomst. Er verkopen een aantal vrouwen in het openbaar hun attracties aan het grote geld - de definitieve afrekening met de voorheen toch algemeen aangehangen opvatting dat bij een deftige relatie een paar eenvoudige factoren als genegenheid en trouw te pas komen.

 

Jongerenzenders zoals MTV en in navolging daarvan het Duitse ViVa of ons “eigenste” JiM-tv menen de grootste dwaasheden te kunnen uitzenden tot populair vermaak. Programma’s als “We like to party” moeten de jeugd ten lande in meestal beschonken toestand eens op tv zichzelf belachelijk laten maken. Goedkope electronische muziek wordt er afgewisseld met Engels geblaat zonder inhoud en multiculturele beeldjes van schaars gekleede dames rond negers met obligate gouden ketting en Amerikaanse cabrio. Europese jongeren die met een baseballpetje omgekeerd op het hoofd zichzelf al springend enkele keren in het kruis tasten moeten als volleerde “white niggers” de vrijheid van de jeugd symboliseren. De amusements- en muziekindustrie pikken er gretig hun graantjes van mee en iedereen is tevreden.  

 

Maar het gaat om een verschijnsel dat véél meer verregaand is dan vaak gedacht: het gretig openbaar maken van wat vroeger gerekend werd tot de privésfeer. De tot sensatie opgeklopte confrontaties bij Jerry Springer waren al snel het toppunt van wansmaak. Maar al dat blootleggen van zielenroerselen gaat in de Verenigde Staten nog gepaard met een toenemend christelijk fundamentalisme. Van huichelarij gesproken… Ook de Big Brother-hype (met zijn klonen in bussen of op onbewoonde eilanden) mikt op niets anders dan schaamteloosheid bij deelnemer en kijker.

In de VS kan je al echte moordenaars op tv bekijken die gedetailleerd vertellen hoe ze hun slachtoffers ombrachten. En in Latijns-Amerika is de eerste live executie op de buis aangekondigd. Bij gebrek aan doodstraf zullen we ons hier op de televisie moeten behelpen met steeds engere medische ingrepen. En de doorbreking van het privé-taboe op slaapkamer en ziekbed gaat vaak weer hand in hand met de verlokkingen van grof geld. Als de winnaar van Big Brother geen glamourbedrag ontvangt, is het programma niet attractief genoeg.

* Managers hier, daar en overal

Tot voor enkele decennia ging het ons in Europa om de kwaliteit van ons leven en de voldoening die we al of niet vonden in ons werk. De hoogte van ons salaris of honorarium was eerder een taboe waar niet over gesproken of geschreven werd. Maar nu zie je aan alle kanten hoe bestuurders zich op ongekende schaal verrijken via extreme salarissen, ontslagvergoedingen opties of bonusregelingen. En we generen ons nu al bijna niet meer, want ons denken is vooral 'pragmatisch' - en dat betekent gewoonlijk dat we de ethiek maar buiten beschouwing laten. Diegenen die het voor het zeggen hebben in onze verzakelijkte non-cultuur zijn uiteraard de managers. Zij zijn het die het continu verhogen van de productiviteit als doel op zich najagen. De managerscultus maakte samen met en via het neoliberalisme haar opgang. Winstmaximalisatie wordt nagestreefd, niet om het product te verbeteren, het bedrijf in stand te houden of de klant te gerieven maar wel om de portefeuille van de aandeelhouders te spekken. Winstgevende bedrijven worden door “concerns” en “holdings” afgestoten omdat het winstpercentage nog te laag ligt volgens wat het management voor ogen had.

 

Ook de universiteiten in Vlaanderen en de rest van Europa gaan zich steeds meer als Amerikaanse bedrijven gedragen. Er wordt op het banaalste niveau reclame gemaakt en aan het imago gesleuteld. Bedrijven “sponsoren” wetenschappelijk onderzoek en gaan diverse vormen van associaties aan met de universitaire onderzoekscentra, om zelf te kunnen besparen op onderzoek. Het Angelsaksische Master- en Bachelorsysteem werd ons en de andere EU-landen opgedrongen door liberale waterdragers van de Angelsaksische maatschappijvisie, elders proberen universiteiten door het stof te kruipen voor de managerscultuur en allerlei managers, gedelegeerd bestuurders en andere politici te belonen met eredoctoraten voor zoveel bijgebrachte en vergemakkelijkte globalisering. Het productiviteitsdenken heeft een ware ravage aangericht onder gespecialiseerde studierichtingen die van oudsher maar weinig studenten trokken. Vooral de zogenaamde 'kleine talen' waren het slachtoffer. Inmiddels wordt wel een door generaties geleerden opgebouwd kenniskapitaal vernietigd. Algemene vorming wordt ingeperkt ten voordele van een technische opleiding voor een liefst zo eng mogelijke specialiteit. Dit zet op haar beurt de deur nog verder open voor kneedbaarheid van de Europese jongere tot een gedegenereerde robot, vatbaar voor de Amerikaans-westerse consumptiemaatschappij.

 

“Public Relations” en reclame zijn overal belangrijker geworden dan de kwaliteit van de prestaties. Ook de vrije beroepen waaronder vooral notarissen- en advocatenkantoren zijn nu big business waar voluit voor geadverteerd wordt. In 2000 vond de Vereniging van Vlaamse Balies het nodig daar  Vlaamse advocaten de toestemming voor te geven. Hoe lang is het geleden dat reclame voor deze beroepsgroepen uit den boze werd geacht? Een zoveelste gevolg van de uitholling van de beroepsorden. Langzaam maar zeker zien we nu ook de tv-reclame voor geneesmiddelen bij ons oprukken die in de Verenigde Staten allang is geaccepteerd, zij het dat ze ook daar omstandig waarschuwen voor alle bijwerkingen omdat de fabrikant anders genadeloze verzoeken tot schadevergoedingen te wachten staat.

* Uiterlijke schijn in plaats van inhoud

De opmars van de inhoudsloze glamour is eerder al aangehaald. Ook op dit punt sukkelen we langzaam maar zeker achter Amerikaanse zeden aan. Al in de jaren vijftig was de zondagseditie van The New York Times een pakket van anderhalve kilo met hele reeksen bijvoegsels en “glossy magazines” (voor de vrouw, voor de tuin, voor de zuigeling enz…). Die bijvoegselcultuur is hier zoals bekend al jaren terug doorgebroken - zij het niet op zondag - maar sinds kort is bij de meeste kranten en tijdschriften de behoefte opgekomen aan een wekelijks c.q. maandelijks magazine, een met veel kleur en glamour opgedost periodiek dat op een kenmerkende manier gebrek aan inhoud poogt te compenseren met goed ogende fotoreportages. Dat het in feite om niks anders dan verdoken reclamebladen gaat kan niet verstopt worden. Of wat te denken van politieke partijen die inhoudelijk-programmatorisch steeds dichter naar elkaar toegroeien? Naar de gunst van de kiezer wordt enkel nog gehengeld via tijdige naamsverandering en personeelwissel. Het schrijnende verhaal van Bertje Anciaux en zijn voormalig partijpolitiek aanhangsel VU-VVD / VU-ID / ID21 / Spirit / Vl.Pro /…zegt voldoende.

 

Dat banken hun kapitaalkracht graag etaleren in de vorm van imposante kantoorgebouwen, is een oud en tot voor kort nog begrijpelijk verschijnsel. Sinds de uitbraak van de wereldwijde financiële crisis, die nota bene startte in de Verenigde Staten, werd duidelijk dat de banken boven hun stand leefden en ongeoorloofde risico’s namen. Alweer als gevolg van liberalisering en de vaandelvlucht vanwege de politiek, naast het wezen van het banksysteem zelf. Rumoer zonder inhoud bedreigt ook zoiets onschuldigs als het tv-journaal en duidingprogramma’s. Waar we jarenlang opgezadeld zaten met politieke benoemingen vanuit links-progressieve hoek bij de “V”RT en de gesel van politieke correctheid over alle redacties heen, komt daar nu nog een toenemende zucht naar show en sensatie bovenop. Het Amerikaanse televisienieuws voorspelt op dit punt niet veel goeds. De bulletins mikken daar allang op show en sensatie. De formule komt neer op “riding the wave of fear”, angst zaaien zodat iedereen aan de beeldbuis gekluisterd wordt. De media spelen in op de saaie grijsheid van de laat-kapitalistische maatschappij door zaken op te kloppen tot waar nog iets zou kunnen beleefd of gevreesd worden. De presentatoren hier beginnen dit lesje al te leren, gezien de zuigende gesprekjes met plaatselijke commentatoren in een rampgebied. De laatste druppel onheil moet en zal worden uitgemolken. Natuurlijk zijn de Amerikaanse verkiezingen geheel toegespitst op persoonlijke plus- en minpunten van de kandidaten. Onderzoeksjournalisten zijn op jacht naar ieder detail uit hun familieleven zoals we recent konden merken met de campagne van Obama, Palin en McCain.

* Minachting van geschiedenis, verleden en traditie en volkscultuur

Kunstenaars en sportlui werden in Europa tot voor enige tijd geprezen omdat ze zonder sterallures optraden maar dat is zo langzamerhand voorbij. Dat heeft dan weer alles te maken met het teloorgaan van ieder gevoel voor historie en traditie. Terwijl het topvoetbal kwalitatief en inhoudelijk steeds minder voorstelt, verworden meer en meer basisspelers tot –overigens slechte- kopieën van de Beckhams en Ronaldo’s. Tegelijkertijd heeft de rage van het cultuurrelativisme twijfel gezaaid aan alles wat vroeger tot het vaste pakket beschaving werd gerekend. Eind de jaren ’80 sloeg Allan Bloom in Amerika voor het eerst alarm voor wat hij "the closing of the American mind" noemde, ook wel culturele ongeletterdheid. De gemiddelde intellectueel in de VS bleek na zijn onderwijscarrière, van basisschool tot en met universiteit, geen enkele notie te hebben opgedaan van wat voorheen culturele bagage heette: grote gebeurtenissen uit de geschiedenis, unieke persoonlijkheden uit religie, kunst of letteren met hun voornaamste prestaties, of doorslaggevende ontwikkelingen in de wetenschappen. De beperkte aandrijkskundige kennis van Amerikanen is overigens al even legendarisch.

 

Franse onderzoekers naar scholierenkennis (met uitkomsten als "Hitler? - Connais-pas!") en een dito speurtocht naar het historisch besef onder Nederlandse parlementsleden (resultaat: onnozelheid alom) of onder alle Nederlandse jongeren naar de betekenis van het Paasfeest (beste antwoord: "Iets met Jezus") bewijzen dat het er in Europa allang niet veel beter voorstaat. Maar in Amerika zijn de voornaamste onderdelen van de historische wetenschappen al goeddeels geschrapt uit de universitaire curricula. Daar heeft dan ook jarenlange strijd gewoed om multicultureel onderwijs, niet langer mochten de "Europese" great books centraal staan. Nee, dan liever feministische cultuur, indianenverhalen en vage "interculturele" studies. Zo zie je dan dat onze kranten massaal 'lichter' te worden, want er moeten ook jonge lezers worden gelokt die geen traditionele cultuur meedragen. Daarom rukken de vraaggesprekken op met sterren uit de “life soaps” en worden pagina's gevuld met de Pokemon-rage en/of Harry Potter, de tovenaarsleerling. Een ander aspect hiervan is de commercialisering van feestdagen en de blinde overname in Europa van Amerikaanse fenomenen zoals Halloween. Gaan we straks als Europeanen ook nog Thanksgiving moeten vieren tot glorie van de kleinhandel?

 

Ook de kunsten zie je krampachtig pogen de “last” van het verleden af te schudden. Liefst geen gewone schilderijen meer; het wemelt nu van de “installaties”, liefst met neonbuizen en oude stoeltjes (Birza!), zwartwit videokunst, cloaca-mestmachines (Wim Delvoye), performances en snelle vormgeverskunst uit de computer. De directrice van de Documenta Kassel, Catherine David, voelde fijntjes aan dat ze mede voorop moest lopen en verklaarde: "De schilderkunst is in het beste geval academisch en in het slechtste geval reactionair". Want respect en zin voor traditie is iets oudbakken, reactionair en nostalgisch, en kan maar beter verdwijnen. En wat krijgen we in de plaats? Geen futuristische strijdvaardigheid naar een nieuwe maatschappij maar wel zeemzoeterige politieke correctheid van liberaal nihilisme. Scheppend vermogen in kunst wordt miskend, valse cultuurpauzen à la Jan Hoet mogen verklaren dat Kunst niet of moeilijk te definiëren valt, waardoor zoveel mogelijk lucht blazen in niets de plaats van kunst kan innemen. Dat is kortom wat de naaste toekomst op Amerikaanse leest onze cultuur belooft: goed gerunde business die oog heeft voor de blinkende buitenkant, maar die de ware smaak is kwijtgeraakt - oftewel een Big Mac van McDonald's. Zolang Europa verdeeld blijft, zal onze cultuur zwak staan tegenover de dollar en zijn cultuurimperialisme. 

De links-liberale culturele elite heeft het in de huidige maatschappij steeds gepresteerd om de volkscultuur af te doen als grof en boertig vertier, geen naam of aandacht –laat staan al te veel subsidies- waard. De volkscultuur was en is voor hen slechts iets dat moet geduld worden in de overgang naar de “One World”. Het eerbiedwaardig parochietoneel of het amusement in de volkshuizen, voldeed steeds aan een bepaalde behoefte en werd zo waardevol geacht. En dat is het nog steeds! Met voorbeelden van programma’s als Schipper naast Mathilde, De paradijsvogels, De heren van Zichem en De collega’s die de oude BRT reeds uitzond, gingen in tegen de mentaliteit in de brede links-liberale cultuurwereld dat we met z’n allen de opstap naar het wereldburgerschap en de vaderlandloze universele commerciële cultuur moesten maken. Dat volksamusement is niet altijd even verheffend om te zien, maar dat is nog geen reden om het licht van de zon te ontkennen. Ook de hele Nederlandse cabarettraditie, een fenomeen dat in Vlaanderen niet bestaat, gaat terug op een levendige volkscultuur. Hoe dan ook is in Vlaanderen de volkstraditie nog vitaal, van de gestileerde uitingen ervan (Wannes van de Velde, Walter de Buck, Willem Vermandere, 't Kliekje... ) tot meer volkse vormen die je aantreft bij De Strangers, Urbanus, Gaston Berghmans, Charel Janssens, Bobbejaan Schoepen, het Mechels Miniatuurtheater en het Echt Antwaarps Theater. Dit volksamusement dat soms kon doorvloeien van de parochiezalen en stadstheaters naar de televisieschermen, zijn een sta-in-de-weg geweest voor volledige amerikanisering van het commerciële cultuuraanbod. Zij kunnen dit nog steeds zijn en verdienen daarom alle steun.

Verengelsing 

Het probleem van amerikanisering reikt véél dieper dan het zeer zichtbare taalprobleem. Dit neemt niet weg dat het taalaspect van dit probleem evenzeer ruime aandacht verdient. Er zijn de afgelopen decennia steeds meer Engelse woorden in onze taal terechtgekomen, voornamelijk dankzij de hierboven geschetste situaties en evoluties. Bovendien wordt de Engelse taal steeds vaker gebruikt in het bedrijfsleven en in het onderwijs. De Nederlandse taal heeft in de afgelopen eeuwen uit allerlei andere talen woorden overgenomen. Uit het Latijn, het Grieks, het Frans en het Duits bijvoorbeeld. Deze overgenomen woorden worden leenwoorden genoemd. Sinds het einde van de Tweede Wereldoorlog is er sprake van een explosie van het aantal Engelse leenwoorden: met nieuwe producten en gebruiken uit Amerika en Engeland nemen we vaak ook de Engelstalige benamingen ervoor over. En we ondervinden nog meer invloed van de Engelse taal: in steeds meer situaties wordt het Engels als voertaal gebruikt. Het gaat al lang niet meer om de overname van Engelse woorden, maar meer en meer de stelselmatige vervanging van het Nederlands door het Engels.

 

Onder verengelsing wordt hier verstaan: de systematische overschakeling op het Engels door niet-Engelstaligen in bepaalde domeinen van taalgebruik, die daardoor Engelstalig worden, zoals in de luchtvaart, de wetenschap, de techniek, het bedrijfsleven en sport. Een variant op dit laatste is het gebruik van Engels als tweede taal in contacten met buitenlanders, zoals in Scandinavische landen, maar ook in nieuwe lidstaten van de liberaal-internationalistisch georiënteerde EU zoals Slovenië. Onder de vele niet-Europese voorbeelden is ook hier dat van Zuid-Afrika te rekenen. Mede debet hieraan is, dat het Engels daar sinds de politieke omwenteling de ambtelijke taal van het onderwijs is geworden, een evolutie ten nadele van het Afrikaans. Doch dit terzijde…

 

De etymologe Nicoline van de Sijs zegt hierover in haar Leenwoordenboek (1996): "Na de Tweede Wereldoorlog werd the American way of life met zijn muziek, film, literatuur een voorbeeld voor de rest van de wereld. Engels werd de voertaal van veel internationale organisaties en van de wetenschappelijke en industriële wereld, Engels is in veel landen een verplicht schoolvak, en Engels wordt in nieuwe technieken zoals de computertechniek gebruikt. Kortom de toenemende verengelsing kan onmogelijk losgezien worden van de status die de Verenigde Staten genieten als supermacht en de liberaal-kapitalistische globalisering.

 

Dat wij, N-SA, niet bepaald gelukkig zijn met deze invloed van het Engels is evident. Indien de huidige evolutie zich zonder drastische maatregelen doorzet, zal de Nederlandse taal op den duur ernstig vervuild worden door de 'Engelse invasie' en zal de roep om het dan maar volledig waar mogelijk te vervangen door Engels luider gaan klinken. De afkeer voor taalvervuiling is niet nieuw: hij bestond al in de zestiende eeuw in de Nederlanden. Zogenoemde taalpuristen verzetten zich toen tegen de invloeden van buitenaf, al ging het hun vooral om talen als het Frans en het Latijn. En het moet gezegd, de klassieke Vlaamse Beweging voert nog steeds vooral strijd tegen de –gelukkig afgenomen- verfransingsdruk vanuit het zuiden maar laat verengelsing nog in belangrijke mate links liggen. In Noord-Nederland doet men bovendien –zo lijkt het althans- nog extra hun best om die verengelsing nog wat te helpen. Weinig andere Europese landen stemmen zich zo sterk af op de Angelsaksische wereld als het trouwe Amerikaanse schoothondje Nederland.  

 

Vooral met nieuwe (computer)-techniek en modeverschijnselen uit Amerika komen Engelse woorden in onze taal terecht. Enkele voorbeelden: e-mail, spam, hacken, gamen, website,… maken het allemaal “cool” voor de “kids”. De mogelijkheid bestaat zich hiertegen verzetten via het opstellen van woordenlijsten met Nederlandse alternatieven voor de Engelse leenwoorden die desnoods verplicht in het onderwijs worden gebracht. Voorbeelden van dergelijke lijsten zijn te vinden op de webstekken van de Stichting Nederlands en die van de Stichting Taalverdediging. Steeds meer mensen zijn ook geneigd om Engelse woorden te gebruiken uit imago-overwegingen. Vooral in het populaire taalgebruik van jongeren en de media is dit goed merkbaar. Enkele voorbeelden: cool, relaxed, chill of de veelvuldige flitsende reclames voor nieuwe “ringtones” op de gsm. De geliberaliseerde media doen vaak actief mee aan deze verengelsing, trendgevoeligheid doet immers de verkoopcijfers stijgen van zowel tijdschriften en kranten als van adverteerders op radio, tv en in tijdschriften. Steeds vaker hebben tv-programma's bijvoorbeeld Engelse titels: Ranking the Stars, Comedy Casino Cup, Regi’s World Marathon, Games & Chat, Wipeout,… Bij de “Vlaamse” Media Maatschappij vonden ze het allemaal nog niet ver genoeg gaan en werd ‘Kanaal 2’ omgedoopt tot ‘2be’.

Verengelsing komt er niet enkel omdat economische globalisering de Amerikaanse way of life over de ganse wereld propageert. Het wordt ook versterkt doordat bedrijven zich steeds vaker op een vrijgemaakte internationale markt richten, waardoor communicatie in Engels toeneemt. Dit bleek uit een reportage van het maandblad Taalschrift in 2005. Vanwege de internationalisering en globalisering dringt de Engelse taal ook door in het hoger onderwijs. Er wordt veel gebruikgemaakt van Engelstalig lesmateriaal en er worden bovendien steeds meer Engelstalige opleidingen aangeboden. Met de goedkeuring en doorvoering van het Bologna-akkoord ontstaat een verdere gelijkschakeling van het hoger onderwijs, ondermeer via de invoering van het Angelsaksische master- en bachelor-systeem. Zo laat het Bologna-akkoord ook de mogelijkheid om in het eerste jaar reeds 20% van de lessen in een andere taal te geven, en in de "master"-jaren kan dit zelfs 100% zijn. Deze asociale maatregel (werkt drempelverhogend voor studenten) zorgt er voor dat het Nederlands nog meer in de verdrukking komt als taal in de wetenschappelijke wereld. Voor de meeste Nederlandse universiteiten geldt dat in de masterfase de helft of meer van het onderwijs in het Engels gegeven wordt, zo bleek in 2007 uit een onderzoek van de Commissie Cultureel Verdrag Vlaanderen-Nederland (CVN). De afgelopen jaren staat ook steeds vaker de toegenomen aandacht voor Engels onderwijs op middelbare scholen en basisscholen ter discussie. Zo stelde de Onderwijsraad in juni 2008 voor om in Noord-Nederland zelfs al in de kleuterklas te beginnen met het leren van de Engelse taal. Het voorstel leidde echter tot kritiek van onder andere de Algemene Onderwijsbond. 

De aandacht van de politieke wereld in zowel Vlaanderen als Noord-Nederland voor dit steeds omvangrijker wordend probleem is beschamend laag, in tegenstelling tot bijvoorbeeld Frankrijk waar reeds decennia een natuurlijke afkeer jegens culturele verengelsing en amerikanisering bestaat en die doorheen de verschillende partijpolitieke families gerespecteerd en verdedigd wordt. In februari 2007 raakte bekend dat in het afgesloten regeerakkoord tussen de partijen CDA, PvdA en ChristenUnie werd vastgelegd “ernaar te streven een wetsvoorstel in te dienen om het Nederlands als officiële taal te omschrijven in de Nederlandse Grondwet om de verengelsing tegen te gaan, de overheidsdiensten te verplichten de taal correct te hanteren en de positie binnen de Europese Unie te verdedigen.” Zeer zwak dus, een loutere intentie tot een wetsvoorstel. Een niemendalletje zondermeer want van de partijpolitieke waterdragers van het grootkapitaal dat de verengelsing omarmt, kan geen identitaire politiek verwacht worden. Organisaties die tegen taalvervuiling strijden, zoals de Stichting Nederlands die zich verzet tegen de overvloedige instroom van Engelse woorden in de Nederlandse taal, worden stiefmoederlijk behandeld. Het officiële Vlaanderen beperkt er zich toe te pleiten voor een actieve taalpolitiek binnen de Nederlandse Taalunie, vooral nog steeds uit angst voor verdere verfransing en spijtig genoeg in veel mindere mate als middel tegen de oprukkende verengelsing.

N-SA-voorstellen ter aanpak van amerikanisering en verengelsing 

Velen denken of menen dat er tegen deze verengelsing en amerikanisering niets te beginnen valt. Niets is minder waar. Waar een wil is, is een weg. Verengelsing en amerikanisering zijn fenomenen die een asociaal effect hebben en dualisering verhogen, maar staan bovendien voor een agressieve culturele gelijkschakeling. Zich verzetten tegen de amerikanisering en de ermee samenhangende globalisering komt niet neer op het zich terugtrekken in een klein, machteloos Bokrijk-huisje. Integendeel! De strijd tegen amerikanisering en verengelsing kan zoals we eerder zagen niet losgezien worden van de economische antikapitalistische strijd en de wil tot het vestigen van een andere maatschappij dan de huidige Westers geïnspireerde chaos. In dit opzicht moeten onderstaande voorstellen als té beperkt en onvolledig aanzien worden. Nationalisten die zichzelf identitair gezind noemen maar het kapitalisme en haar globalisering geenszins in vraag stellen zijn zondermeer als huichelaars en zeveraars te kwalificeren. Hetzelfde geldt voor diegenen die het probleem wel erkennen maar de schuld telkens weer bij Europa zelf leggen zonder actief voorstellen te lanceren tot het doorbreken van de situatie. Uit gemakkelijkheidsoverwegingen enerzijds en misplaatste sympathie voor een welbepaalde Amerikaanse politieke (rechter)zijde en haar islamhaat anderzijds holt men dan maar Washington verder achterna. Dat Europa schuld draagt voor de amerikanisering van haar continent en de gevolgen daarvan is evident, maar dan moeten we ook durven maatregelen nemen die er tegen in gaan. Dat dit zonder gebods- en verbodsmaatregelen niet kan lukken is een zekerheid. Aan hen die zich andermaal achter de valse liberale “vrijheid” verstoppen hebben we slechts één boodschap: u hebt pech! Zachte heelmeesters maken stinkende wonden.

 

Daarom stellen wij voor:

1)  Invoering van quota en importrechten op niet-Europese producten van de amusementsindustrie.

2) Opbrengsten hiervan volledig samen met andere subsidiëring aan Europese film- en muziekproductie besteden.

3) Inperking van het aantal commerciële televisiezenders.

4) Quota op radio en tv wat betreft Engelstalige en/of Amerikaanse muziek en film.

5) Drastische inperking van het aantal “fast-food” drank- en eetgelegenheden die niet van Europese oorsprong zijn en/of die niet tot de Europese volkscultuur behoren.

6) Steun aan de populaire volkscultuur van eigen bodem.

7) Invoeren van Nederlandstalig/Vlaams dubben in plaats van ondertiteling.

8) Verbod op Engelstalige reclame.

9) Verbod op anderstalige bedrijfs- en bestuursraden.

10)   Uitstap uit het Bologna-akkoord i.v.m. het hoger onderwijs.

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L'India, nuova potenza marittima

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L’India, nuova potenza marittima

Riflessioni sulla costruzione della nuova portaerei della marina indiana

di Anton Schmitt*

L’India possiede alcune portaerei fin dal 1961. Finora le portaerei in uso presso la Marina indiana erano bastimenti britannici declassati. A queste si aggiungeva una unità acquistata dalla Russia, che gli Indiani hanno continuamente ammodernato nel corso degli anni. L’India è ora sul punto di compiere un passo decisivo, cercando di rendersi in futuro completamente indipendente dalle forniture straniere.

Il 28 febbraio scorso, nei cantieri navali “Cochin Shipyard”, è ufficialmente iniziata la costruzione della prima portaerei di produzione interamente indiana. La dimensione di questo nuovo bastimento di 40.000 tonnellate di stazza è solo la metà di quella che presentano le super portaerei statunitensi, ma il doppio delle piccole portaerei per velivoli a decollo verticale in uso presso le marine britannica, spagnola, italiana e tailandese.
Nel rispetto della tradizione, le autorità navali indiane hanno deciso di dare a questo nuovo bastimento di guerra il nome che portava la loro prima portaerei: “Vikrant”.

La nave avrà una lunghezza di 260 metri e una larghezza di 60 m. e raggiungerà la velocità massima di 28 nodi. Sarà equipaggiata con una squadriglia di trenta aerei. Sono previsti Mig 29, aerei di alta prestazione, in versione caccia-intercettore e caccia-bombardiere, ed elicotteri KA 31, ambedue di fabbricazione russa, così come pure i futuri aerei indiani, ancora da sviluppare e costruire, descritti come "Light Combat Aircraft” (aviazione leggera di combattimento).

L’India perseguiva da molto tempo il progetto di costruire in casa una portaerei. La pubblicazione specializzata "Weyers" aveva menzionato per la prima volta questi sforzi nella sua edizione del 1986. Ma fu solo nel 2003 che il governo mise a disposizione i fondi necessari per l’impresa. A partire dal 2005, le fabbriche indiane cominciarono dunque a realizzare le componenti della portaerei che oggi vengono assemblate nei cantieri navali.

Il lancio è previsto per il 2010 e la Marina renderà operativa il bastimento entro il 2014.

In Occidente, alcuni "esperti" anonimi dubitano che l’India riesca a rispettare le scadenze, in quanto il cantiere Cochin ha costruito finora soltanto grandi navi mercantili. I cantieri navali indiani, tuttavia, sono stati in grado di raccogliere abbastanza esperienza sulle portaerei tra il 1994 e il 2001, quando il "Viraat", il vecchio bastimento britannico "Hermes", ha cessato di essere all'avanguardia nel campo della tecnologia.

Per completare la costruzione di questo bastimento, gli Indiani hanno chiesto aiuto ai costruttori di navi da guerra italiani e russi, rifiutando l’offerta degli USA di una loro ex super-portaerei.

L’India dimostra, in tal modo, di non voler entrare in un rapporto di dipendenza.

Per la realizzazione del programma di costruzione delle sue forze navali, l'India ha finora collaborato con la Germania (per i sottomarini), con la Gran Bretagna (per le portaerei e le fregate) e con la Russia (per le portaerei, i cacciatorpediniere, le fregate e i sommergibili) ed anche, più recentemente, con la Francia ( per i sommergibili.

Tra il 2001 e il 2012, gli ex cantieri navali di Schichau a Königsberg (Kaliningrad) nella Prussia orientale, costruiranno tre fregate lanciamissili moderni per la Marina indiana.

E’ molto probabile che la Marina indiana preveda di costruire una seconda portaerei, sulla falsariga di "Vikrant", giacché tre portaerei indiane possono rappresentare bene gli interessi di un paese che intende essere qualcosa di più che una mera potenza regionale, un fattore di ordine.


*articolo apparso in “zur Zeit”, Vienna, n°11/2009.
Traduzione di Tiberio Graziani dalla versione francese di Robert Steuckers.

De dubbele bodems van de rechtsstaat - Over macht, elites en geheimtalen

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De dubbele bodems van de rechtsstaat – Over macht, elites en geheimtalen

 

Justitie wil weer ‘begrijpelijk’ en aaibaar overkomen, dichter bij de mensen staan, en dat is goed nieuws. Gedaan met norse magistraten en vonnissen in stadhuistaal, ‘gelet op’, gezien dat’, ‘in hoofde van’… Een vriendelijk schouderklopje en dan de gevangenis in, U passeert niet langs start. Deurwaarders wisselen das en maatpak voor een leuke jeans-outfit en zetten U en Uw huisraad vervolgens met de glimlach op de stoep: het oog wil ook wat. Ach, het is weer eens wat anders, of meer van hetzelfde. Na de ‘Witte Mars’ en de idemkleurige ridders ging het ook allemaal veranderen,- de gerechtelijke achterstand vandaag is nog nooit zo groot geweest en de verjaringstruc werkt perfect met een goede advocaat.  Het nieuwe Antwerpse Justitiepaleis ging een toonbeeld zijn van nederigheid, justitie-dicht-bij-de-mensen en blablabla,- het resultaat is ondertussen gekend: een modernistische mastodont die het Brusselse Poelaertpaleis overtreft. Veel interessanter dan zich te verkijken op de face-lifts, is dan ook om te analyseren hoe het gerecht in de coulissen functioneert, en hoe de discrete maatschappelijk-culturele verbindingslijnen lopen tussen establishment, misdaadmilieu en politiek theater. Een verkenning van de ingewanden van dat wat zich sinds de jaren ’80 de ‘rechtsstaat’ is gaan noemen…

 

Gerecht en ‘milieu’: boswachter en stroper tegen Robin Hood

 

Eerst een paar feiten.

 

Op 22 November 2005 kwam Madani Bouhouche bij het houthakken onder een eik terecht, vlakbij zijn optrekje in de Franse Pyreneeën. Een wat onnozel einde voor dé toplegende uit de Belgische onderwereld. Hij was zijn loopbaan begonnen bij de Belgische OpsporingsBrigade, maar dook al snel voor eigen rekening in het zware milieu, samen met andere (ex-) rijkswachters. Bouhouche werd voor het eerst aangehouden in januari 1986 op verdenking van moord op wapeningenieur Juan Mendez, maar in november 1988 weer vrijgelaten. In 1995 werd hij veroordeeld tot 20 jaar dwangarbeid wegens moord op een Antwerpse diamantair, maar hij kwam 5 jaar later (!) al voorwaardelijk vrij, om dus stante pede naar het zonnige Zuiden uit te wijken. Waar hij companen uit het milieu ongestoord bleef ontmoeten, ondanks de voorwaarden van zijn parool. Bovendien dook zijn naam regelmatig op in het onderzoek naar de overvallen van de ‘Bende Van Nijvel’ tussen 1982 en 1985, en had de cel Jumet (belast met het onderzoek, dat om mysterieuze redenen aan het parket van Dendermonde was onttrokken) alle redenen om Madani met meer dan gewone belangstelling te blijven volgen. Niet dus, men liet hem compleet ongemoeid. Sterker nog: pas in Januari van dit jaar kwamen onze meesterdetectives ‘toevallig’ (sic) op de hoogte van zijn dood en pakten vervolgens hun koffers richting Pyreneeën om wat te gaan snuffelen in de villa van de al twee maanden overleden topgangster. De vraag waarom hij al die tijd rustig in la douce France mocht rentenieren, blijft onbeantwoord, evenals de vraag waarom het onderzoek naar de Bende van Nijvel na 20 jaar niet één serieus spoor heeft opgeleverd. Werk op de plank voor échte speurneuzen en onderzoeksjournalisten. Want met die cel Jumet wordt het nooit wat, zoveel is zeker.

 

Het geval Bouhouche is typisch voor de innige verstrengeling van gerecht en misdaadmilieu, ondanks het vertoon van de spectaculaire razzia's. De aloude kroeggrap dat de criminelen de grootste werkgevers van de politie zijn en dat er een soort gentlemen’s agreement tussen beide bestaat, is eigenlijk nog een understatement: het gaat dikwijls over hetzelfde soort lieden, dat, afhankelijk van de situatie, aan de ene of de andere kant terechtkomt en ook wel eens van kamp wisselt. Het verhaal van de boswachter en de stroper dus,- ook Bouhouche is begonnen als rijkwachter. Hun natuurlijke symbiose staat hen toe om een nieuwe vijand te definiëren: de spelbedervers en outlaws die het systeem zelf in vraag stellen,- om in de beeldspraak van het bos te blijven: de Robin Hoods van deze wereld. De echte schietschijf van het gerecht lijkt dan ook niét de georganiseerde misdaad, maar individuen en groupuscules die als ‘staatsvijandig’ geboekstaafd staan. De ‘politieke’ criminelen dus. De grotendeels non-verbale modus vivendi van justitie en milieu bestrijkt een brede schemerwereld van speurders, tipgevers, verklikkers, drugdealers, junkies, spijtoptanten, infiltranten allerhande, waar het grote publiek geen zaken mee heeft, maar die ideologisch ook tot een ‘rechtse’ onderstroom behoort.

 

Het kat-en-muisspel tussen gerecht en onderwereld heeft iets sportiefs, terwijl het opjagen van politieke dissidentie bittere ernst is. De georganiseerde misdaad levert het alibi voor méér politie, maar ondersteunt de klopjacht bij gelegenheid ook logistiek en operationeel, tot op het niveau van een parallelle militie.

 

Het verschil in strafmaat tussen klassieke criminaliteit en politieke subversie toont aan dat deze stille verstandhouding zich voortzet tot in de rechtszaal. Het valt bijvoorbeeld op dat de vervolgingsijver t.o.v. de Cellules Communistes Combattantes (CCC), eveneens actief medio de jaren ’80, veel groter was, dan de gedrevenheid om een oude rat als Bouhouche te volgen. De leden van die extreem-linkse cel, met twee dode brandweerlui op hun actief, -min of meer een ongeluk, zo zou blijken-  werden vrij snel gearresteerd en kregen een gepeperde rekening: levenslang voor leider Pierre Carette die pas voorwaardelijk vrij kwam in 2003. Zijn ‘medeplichtige’ Pascale Vandegeerde, die alleen maar een pamfletje had getypt en niet eens bij de acties betrokken was, kreeg 25 jaar en verliet in 2000 de gevangenis als een oude vrouw. Men herinnert zich het historische dovemansgesprek op Canvas tussen de wereldvreemde Marxist Pierre Carette kort na diens vrijlating, en zijn gewezen vervolger Wilfried Martens, in die tijd premier. Zelden zo’n ontluisterend psychodrama op TV gezien. Voor de moraliserende katholiek Martens (die het parlement in 1985 heel de tijd had voorgelogen over de kernraketten, dit terzijde) was Carette zelfs geen mens, maar eerder een wild beest, iets Hannibal Lector-achtig.

 

Het verhaal van dierenrechtenactiviste Anja Hermans spreekt ook boekdelen: hoe een rebelse punkster in fanatiek gezelschap terechtkomt, betrokken geraakt bij de aanslag op een hamburgertent en naderhand probeerde de auto van een onderzoeksrechter in brand te steken. Anja is me er eentje. Ooit kalkte ze, daags voor de blijde intrede van Filip en Mathilde, ‘Schijt aan de monarchie’ op het Antwerpse Boudewijnmonument. Normaal spreekt men over graffiti en zelfs straatkunst. Dat Boudewijnmonument is overigens op zich oerlelijk, ik vond Anja's ingreep estethisch zelfs een verbetering. ‘Staatsgevaarlijk’ luidde het verdict. Twee keer de maximumstraf. Uit de verslagen van de onderzoekscel blijkt duidelijk dat niet de materiële schade aan de McDonalds of het monument op zich, maar de symboolwaarde en het motief de speurders interesseerden,- nl. de ‘anti-imperialistische’ (sic) neigingen van Anja die, naar ik kan schatten, minstens zo lang gebromd heeft als Monsieur Bouhouche en die momenteel nog altijd wordt gestalkt door de staatsveiligheid. Haar parool werd wél naar de letter opgevolgd: toen haar nieuw lief een strafblad bleek te hebben, vloog ze terug achter de tralies. Vijf zelfmoordpogingen heeft ze er ondertussen op zitten. Door een extra streng gevangenisregime, inclusief isoleercel, is ze mentaal en fysiek een wrak. Geen politicus die deze schending van de mensenrechten durft aan te kaarten.

 

Twee maten en twee gewichten? Het lijkt erop dat gerecht en milieu tot hetzelfde netwerk behoren en objectieve bondgenoten zijn in het uitbouwen van een sterk politioneel apparaat, gericht op het uitschakelen van lastposten. De wederzijdse infiltratie van gerecht en misdaadmilieu is niet eens abnormaal of pervers, het behoort tot de standaardstrategie van de Belgische Staatsveiligheid. Het kat-en-muisspel tussen gerecht en onderwereld heeft iets sportiefs, terwijl het opjagen van politieke dissidentie bittere ernst is. De georganiseerde misdaad levert het alibi voor méér politie, maar ondersteunt bij gelegenheid ook logistiek en operationeel, tot op het niveau van een parallelle militie. De Bende van Nijvel betekende met haar 28 doden de ontsporing van die logica, en dat Bouhouche er iets mee te maken had, zal ooit aan het licht komen: een para-militair doodseskader dat, via het format van de warenhuis-holdup, een ultrarechtse coup in België moest voorbereiden. Dat het zover niet gekomen is, heeft vooral te maken met externe, macropolitieke omwentelingen zoals de val van de muur en het zgn. ‘einde van het communisme’, waardoor het rechts-Belgicistisch discours à la VDB en Baron de Bonvoisin zijn vijandbeeld compleet de mist in zag gaan.

 

Elites en geheimtaal: het geknetter van de kleine lettertjes

 

Ondertussen zijn we de 21ste eeuw binnengewandeld: andere tijden, andere zeden. Exit Bouhouche. Het 'milieu' is nagenoeg helemaal overgenomen door de Oosteuropese maffia, die voor de rest overigens dezelfde rol van haas speelt. De gangsters van weleer gaan op rust. Murat Kaplan, auteur van een resem gewapende overvallen met dodelijke afloop, is allang weer een vrij man... die onlangs werd betrapt op het jatten van een paar planken voor zijn kiekenkot. De oude villadief Jan Fabre werd gepromoveerd tot decorateur van het Koninklijk Paleis: het establishment biedt volop plaats aan bekeerde stropers.Hoe zit dat postmodern netwerk eigenlijk in elkaar?

 

In zijn boek ‘De Elite van België-Welkom in de club’ (Uitg. Van Halewyck) geeft onderzoeksjournalist Jan Puype een interessante staalkaart van discrete en machtige netwerken in ons land: loges, ‘denktanks’, serviceclubs allerhande, waar schoon volk bijeenkomt en belangrijke deals informeel worden bedisseld, ver van Uw en mijn bed. De geheimzinnigdoenerij van de clubs is méér dan folklore, al lijken de rituelen ons dikwijls archaisch en grotesk: ze wijzen op afscherming en bedekken verregaande normvervaging. Het fenomeen wijst op een verschuiving van de ‘klassieke’ milieu/gerecht-aliantie naar een afgestofte, echte oligarchie waarin adel, academici, topambtenaren, industriëlen, rechters, politici, advocaten, maar ook geaccrediteerde witteboordcriminelen een plaats vinden. Hier en daar mag ook een brave journalist of gesettlede kunstenaar het gezelschap opfleuren. Overigens haast allemaal lui die op de nominatielijst staan voor een ereteken of een adellijke titel: het Hof superviseert en patroneert discreet deze amicale topmilieus. Complot of natuurlijke affiniteit? Of komt van het een het ander? De magistratuur voelt zich in deze afgeschermde cenakels van het establishment in elk geval perfect thuis. Het verklaart bv. de milde vonnissen in de zgn. ‘jachtongevallen’ (een dronken baron die vanop zijn domein een wandelaar afschiet) of, recent nog, de onverwachte vrijspraak in de pedofiliedossiers van het sjieke Brusselse St. Michielscollege, waar de rechter van dienst toevallig ook school had gelopen. Of de zachte behandeling van Paul Nihoul, zakenman, arrangeur en nevenintrige uit het Dutroux-dossier. Klassejustitie dus, zonder twijfel.

 

De hermetische taalcode van de elites vermenigvuldigt zich over alle takken van het establishment en neemt allerlei gedaanten aan: van het onleesbare Belgisch Staatsblad, over het academisch potjeslatijn, de mystificaties van het artistiek modernisme, het Sanskriet van de beursanalyses, tot het abrakadabra van de loges.

 

Het boek van Puype is eigenlijk een uitloper van de Dutroux-affaire die de Witte Beweging op gang bracht: politiek is deze beweging mislukt, maar de maatschappelijke onderstroom, het algemeen onbehagen omtrent zaken die achter onze rug en boven ons hoofd worden bedisseld, is vandaag sterker dan ooit. Het is overigens, o ironie, vandaag vooral het Vlaams Belang dat de vruchten plukt van deze mislukte revolte tegen een systeem dat leeft van de desinformatie. Macht heeft in de moderniteit niets te maken met dwang maar alles met ondoorzichtigheid. De code van de elites vermenigvuldigt zich over alle takken van het establishment en neemt allerlei gedaanten aan: van het onleesbare Belgisch Staatsblad, over het academisch potjeslatijn, de surrealistische mystificaties van het artistiek modernisme, het Sanskriet van de beursanalyses, tot het abrakadabra van de loges. De complexiteit van het geschreven recht (het hermetisch wetboek of ‘codex’) is het model voor al deze geheimtalen. Het is op zijn beurt een transcriptie... van het Bargoens (de geheime dieventaal). Andermaal is de band tussen boven- en onderwereld opmerkelijk. De geheime protocollen van de clubs zijn de afspiegeling van een hermetisch wetboek vol kleine lettertjes,- die dan weer aanleiding geven tot allerlei juridische spitstechnologie, waarvan de ‘verjaring’ de bekendste is. De dingen moeten dus ingewikkeld gemaakt worden om de netwerken intact te houden en om een mistgordijn te creëren voor ontsnappingsroutes van fijne lui die zichzelf wat te enthousiast bediend hebben. De recent gestemde wet Franchimont biedt in dat opzicht een uitgebreid menu van subtiele uitwijkmanoeuvers voor wie 'de weg kent'. Het Belgisch Staatsblad stortte vorig jaar 57.746 bladzijden wet- en regelgeving over onze hoofden uit,- een voor gewone burgers onverteerbaar abrakadabra, enkel toegankelijk voor een beperkte klasse juristen.

 

Het fenomeen fraude zal in belang toenemen: het is de postmoderne reproductievorm van de elites, niet enkel materieel maar ook symbolisch: het 'plukken van de vrucht' van het geheim, kenmerkend ritueel in een esoterische cultus...

 

Witteboordcriminelen als de hormonenmaffia ontsnappen aan vervolging via gesofisticeerde proceduretechnieken. Om dezelfde redenen zullen de miljoenenfraudeurs van KB-Lux en de textieldynastie De Clerck buiten schot blijven: hun advocaten kennen de achterpoortjes en de trucs om een dossier ad infinitum te rekken. Het fenomeen fraude zal in belang toenemen: het is de postmoderne reproductievorm van de elites, niet enkel materieel maar ook symbolisch. Het gaat m.n. niet alleen om illegale verrijking, maar ook om de ritualisering van het netwerkfenomeen. Men plukt a.h.w. de vruchten van het geheim,- iets wat een essentieel element is de esoterische cultus, zie bv. het Laatste Avondmaal, het Graalmysterie etc. Corruptie is de nuttiging van de hermetische code door de genootschap die het geheim intact houdt en daarin ook investeert. Discretie, solidariteit en geheimhouding worden des te belangrijker, naarmate de leden van het genootschap zich in de grijze zone bewegen. Men is verbrand, en men weet het van elkaar. Het klassieke “milieu” blijft daarin de rol vervullen van katalysator en objectief alibi voor het uitwoekeren van een gesofistikeerde regelgeving die evenzovele achterpoortjes bevat. Het kwade geeft een bestaansreden aan het goede, en corrumpeert het tegelijk.

 

Het is overigens opmerkelijk hoe bv. een assisenzaak, zogezegd de voortzetting van het volkstribunaal, gemanipuleerd wordt door de charades van magistratuur en advocatuur die onderling ‘dezelfde taal spreken’. Mediavedetten zoals Jef Vermassen vergroten nog dit theatraal niveau. Het is trouwens sowieso sterk af te raden om zonder advocaat voor de rechtbank te verschijnen –wat strikt genomen nochtans mag-: mensen die zichzelf verdedigen doen dat niét in het jargon en stellen zich op die manier de facto buiten het systeem dat nu net gebaseerd is op een hoge techniciteit van het discours.

 

De magische driehoek van de rechtsstaat komt nu langzamerhand uit de mist: elites, gerecht en onderwereld vormen een soort cirkulair ganzensspel waarin codex (het wetboek), politie-apparaat en fraude elk hun rol spelen in de objectivering van het geheim en de reproductie van het netwerk:

 

De media en de 'openbaarheid'

 

Desinformatie is de nieuwe strategie van de elites en de grondslag voor ongelijkheid. Macht is, in het post-Dutroux-tijdperk, subtiel, discreet, flou, minuscuul. Het fluisterschrift van de paragraaf, de uitzondering, de bijlage, de voetnoot, het glossarium, bevat vandaag de échte toverspreuken, de hefbomen die dingen in gang zetten en achter de schermen processen beïnvloeden. Kennis is macht, dus moet ze geheim blijven. De eeuwige paradox van de pedagoog ligt hieraan ten grondslag, we hebben het allemaal meegemaakt op de universiteit: de prof wordt betaald om zijn kennis door te geven; doch, moest hij daarin compleet slagen, dan zou zijn rol overbodig worden. Hij leeft dus van complexiteit,- de leraar geeft maar een deel van zijn kennis prijs, heel gedoseerd, net genoeg om leerlingen op te werken tot specialisten… die weerom het geheim kunnen bewaren.

 

Men zou kunnen replikeren dat het de kerntaak van de media is om dit obscurantisme te ontmaskeren. Inderdaad, maar dat veronderstelt een analytisch-filosofisch instrumentarium dat tegelijk verstaanbaar en subtiel is,- en daar hebben de massamedia duidelijk niet voor gekozen. Hun taal is onmiddellijk, krachtig en niet-reflexief,- waardoor ze eigenlijk complementair en medeplichtig worden aan de versluiering van de macht binnen de elites. Net door de nivellerende werking van de televisie, en haar ijver om een 'groot publiek' te bereiken, wordt 'universele toegankelijkheid' dé definitieve barrière om de complexe codes te kraken.

 

Het groeiende idee van de mediatieke ‘openbaarheid’, waarin alles getoond en ‘ontsluierd’ kan worden (Big Brother), is gebaseerd op de illusie dat de waarheid simpel is. Het netwerkverhaal wijst op het tegendeel. Hoe dit analyseren? Wie vindt de taal uit die zo rijk is dat ze de geheimen ontmaskert, en zo helder dat ze ook haar eigen code kraakt?

 

Er ontstaat zo een dubbele waarheid, een voor de buitenwereld en een voor ingewijden. Enerzijds is er de taal voor het klootjesvolk, van de commerciële slogans, de politieke on-liners, de vette mediakoppen. Direct, toegankelijk, evident: zeg maar de Stevaert-rethoriek. Daaronder zit een andere waarheid, bestemd voor zij die toegang hebben tot de netwerken: een complexe code, geformuleerd in een subtiel discours waar een leek in verdrinkt.

 

Het groeiende idee van de mediatieke ‘openbaarheid’, waarin alles getoond en ‘ontsluierd’ kan worden (Big Brother), analoog aan het populistisch, gemakkelijk aanslaand discours van politici genre J.M. De Decker, is gebaseerd op de illusie dat de waarheid simpel is. Het netwerkverhaal wijst op het tegendeel. Onder elke bodem zit weer een andere. Wie vindt de taal uit die zo rijk is dat ze de geheimen ontmaskert, en zo helder dat ze ook haar eigen code kraakt?

 

Politiek en magistratuur: de Wetstraat als geheime keuken

 

Op naar de hoogste regionen.

 

Een telling naar opleiding en beroep binnen de Belgische regeringen en parlementen levert opmerkelijke resultaten op: zowat  70 % van het politiek personeel mag zich jurist noemen. Een verontrustend percentage. Het aantal ‘menswetenschappers’ (sociologen, psychologen, filosofen…) of natuurwetenschappers is absoluut te verwaarlozen, zelfs de economisten zijn ver in de minderheid: de Wetstraat is het terrein van de advocatuur. De wetgevende macht is, ondanks alle schijnbewegingen zoals de Kafka-campagne, alleen al door haar juristenpopulatie een pure producent van raadsels, een Sybillijns orakel dat alleen door karkassen als Eliane Liekendael, bedenkster van het Spaghetti-arrest, juist kan geïnterpreteerd worden.

 

De sleutel van de hermeneutiek (‘interpretatiekunst’), voorbehouden aan een kaste van juristen en schriftgeleerden, ligt in de geheime keuken van de Wetstraat, waar de teksten worden gefabriceerd. Dat is een enorme kortsluiting in de klassieke dichotomie van subject (lezer) en object (tekst): de ontcijferaars en de bedenkers van de code zijn dezelfden. Dat is dus per definitie 'obscurantisme', het opzettelijk versluieren van teksten. De acteurs van het justitietheater komen elkaar terug tegen in het parlementair halfrond, ze zitten aan de bron en maken de wetten zelf, zo is het niet moeilijk. Rond deze keuken troept de cameraderie van juristen samen, die posten uitdelen of in ontvangst nemen,- de benoeming van rechters is bij ons sinds het ontstaan van België partijpolitiek. Wat sinds de Franse Revolutie ‘de scheiding der machten’ heet, stort hier traag in elkaar, tot een monocultuur van politici die magistraten benoemen, magistraten die met advocaten optrekken, advocaten die in de politiek gaan en… weerom magistraten benoemen, de cirkel is rond. Politiek trekt blijkbaar de verkeerde mensen aan, het is een fatale spiraal.

 

Wat sinds de Franse Revolutie ‘de scheiding der machten’ heet, stort hier traag in elkaar, tot een monocultuur van politici die magistraten benoemen, magistraten die met advocaten optrekken, advocaten die in de politiek gaan en… weerom magistraten benoemen, de cirkel is rond.

 

De typologie van de 'ambitieuze jurist/politicus' is alomtegenwoordig: carrières die beginnen bij de sloten bier verzettende, populaire praeses van de rechtsfaculteit, om daarna als advocaat snel door te stoten in de partijhiërarchie. Het zijn steevast haantje-de-voorsten die dikwijls ook uit de juiste familie komen en door papa op de goede weg zijn gezet, grote en kleine Cicero’s die vooral drijven op een mateloos ego, niet op interesse voor het algemeen belang. Deze inteelt levert exact op wat men zogezegd wil vermijden: het uiteendrijven van instituties en burgers. De rechtszaal wordt het testlaboratorium van het parlement, het parlement wordt het confectie-atelier van justitie,- de politiek maakt geen wetten vóór, maar tegen het volk. Zo is elke burger, van nature op zoek naar transparantie en billijkheid, een potentiële vijand van het systeem geworden. De frauduleuze verglossing van de tekst tot mistgordijn maakt een einde aan elke mogelijke vorm van kritiek via tekstanalyse, gewoonweg omdat een leek niet meer ‘in de tekst’ geraakt en een deskundige tot het gesloten universum behoort dat de teksten assembleert. Twee werelden: de 'kloof tussen overheid en burger' is syntactisch.

 

Terreur, vrijwillige excommunicatie en beroep op de natuurwet

 

De teksten zijn ondoorzichtig, de media reveleren niet maar maskeren. Naarmate de indigestie van de massa rond deze dubbele verdwijntruc toeneemt, lijkt verzet alleen nog mogelijk door zich helemaal buiten het discours te stellen. De buiknostalgie naar eenvoud zou dan wel eens gevaarlijk groot kunnen worden. Nu al wordt van onderuit geopperd dat een ‘archaisch’ gewoonterecht, minder gebaseerd op dikke boeken en meer op het ‘Gesundes Volksempfinden’, de democratie zou ten goed komen. De Angelsaksische landen huldigen trouwens dat principe, dat ingaat tegen de uitwassen van het Romeinse Recht en de Code Napoléon die de witteboordcriminaliteit en de procedureslagen hebben mogelijk gemaakt. Weg magistratuur en advocatuur, terug naar de vierschaar en de volksrechtspraak onder een oude eik, het is verleidelijk. Misschien ligt de rebellie van de heks Anja Hermans, met haar regimevijandig gekalk en haar strijd voor de tot hamburgers vermalen koeien, wel meer in deze vrouwelijk-matriarchale lijn die voor het leven gaat, en die instinct laat primeren op de kleine lettertjes. De fik erin als het niet deugt, dood aan de thanatocratie.

 

Zowel bij links als rechts breekt het inzicht door dat met de moderne macht niet te discussiëren valt,- het ongelijk van de dissidentie zit in de taal zelf ingebakken. Soms is het belangrijk om niét op de valstrik van de dialoog in te gaan, niét te praten. Wat zich nu aftekent als ‘terreur’, is de extreme consequentie van het verzet tegen elk elitair obscurantisme: het openbreken van alle codes en geheimtalen, waardoor politiek én justitie perplex de feiten achternalopen. Individuen en  los-geassocieerde groepjes zullen zich buiten het netwerk en zijn codes stellen,- een vrijwillige excommunicatie en zelfs nieuw analfabetisme, dat men van binnen het universum als ‘terreur’ zal omschrijven, of daar nu graffiti of fysiek geweld bij komen kijken of wat dan ook.

 

De term ‘terreur’ volgt uit de angst van het machtsdiscours voor externe kritiek. Interne kritiek is slechts smeersel voor de machine,- het is de prietpraat die we in TV-debatten te horen krijgen. De extra-parlementaire dissidentie draait rond rechtvaardigheidsgevoel en verlangen naar een taal zonder dubbele bodems, sociaal, cultureel, taalkundig en sexueel. Oeroude energieën komen het natuurrecht opeisen en herstellen ons intuïtief gevoel van rechtvaardigheid, dat verloren ging door het gebeuzel van sofistische beroepsgoochelaars. Het verdwenen paneel van de Rechtvaardige Rechters uit het ‘Lam Gods’ lijkt symbool te staan voor die degradatie én voor het verlangen naar herstel. Misschien eist de natuur wel zelf, zonder ons, haar rechten op, via rampen en catastrofes. Katrina, Tsunami, krachtig en spontaan, niet te recupereren. Is het nieuwe élan van de natuurwetenschap een verborgen zoektocht naar deze nultaal? Onvoorzienbare breuken in het discours terroriseren de perverse poëtica van de macht. Tiens, werd Madani Bouhouche niet geveld door een oude eik? Er is nog gerechtigheid.

 

Johan Sanctorum


Bron: Visionair België

(Artikel met de toestemming van de auteur overgenomen.)

"Afbeelding: Rechterluik van het schilderij ‘Het Oordeel van Cambyses’ door Gerard David, 1498. Cambyses, koning der Perzen, (6de eeuw voor Chr.) trad hard op tegen corruptie in rechtspraak. Zijn rechter Sisamnes had voor smeergeld een onrechtvaardig oordeel uitgesproken, koning Cambyses had hem betrapt en veroordeelde de rechter tot een gruwelijke straf, hij liet zijn rechter Sisamnes levend villen. Het schilderij vormt een waarschuwing tegen corruptie in justitie."

Evola, un penseur "gramscien" à historiciser

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES  - 1995

Evola, un penseur «gramscien» à historiciser

 

Entretien avec Marco Fraquelli

 

Récemment les pages culturelles de la presse quotidienne d'Italie se sont préoccu­pées d'Evola, parce qu'un philosophe en vue, Marco Fraquelli, classé à “gauche”, venait de publier un livre inattendu sur le penseur traditionaliste, intitulé significati­vement Il filosofo proibito (= “Le philosophe prohibé”), auprès de la maison d'édition milanaise Terziaria. Fraquelli travaille actuellement dans le domaine de la communi­ca­tion d'entreprise. Son travail fouillé sur Evola est issu d'une thèse universitaire qu'il avait présentée il y a quelques années sous la houlette de Giorgio Galli, qui lui est resté fidèle: il a rédigé pour l'édition grand public de cette thèse une introduction aussi pertinente que provoquante. Le Dr. Luca Gallesi a rencontré Fraquelli pour le mensuel politico-culturel romain, Pagine Libere. Voici une version française de leur entre­tien:

 

Q.: Vu la place que consacrent à votre livre les grands quotidiens nationaux, on pourrait croire que le nom et l'œuvre d'Evola soient enfin sortis du “ghetto” où on les avait exilés pendant tant d'années. La démoni­sation d'Evola n'est-elle plus qu'un souvenir? Le cordon sanitaire impénétrable que les bien-pensants avaient dressé autour de lui vient-il d'être levé?

 

MF: Sincèrement, j'aurais bien du mal à vous dire si cette démonisation vient de cesser ou non. En réalité, l'attention qu'une grande partie de notre presse consacre à mon livre, et donc à Evola, a une origine “anecdotique” et n'a rien à voir avec le contenu de mon travail. L'anecdote qui a déclenché cet intérêt, c'est le fait que j'ai présenté mon essai à la Casa della Cultura de Milan, un lieu où, traditionnellement, les gens de lettres classés à gauche se rencontrent. Le fait qu'on y parlait tout d'un coup d'Evola a suscité la curiosité des média... Evidemment si cela peut contribuer à évacuer le cordon sanitaire, tant mieux. Mais, entendons-nous bien, si je suis contre la démonisation d'Evola, je ne suis pas pour autant en faveur de sa revalorisation: je ne peux que répéter mon jugement critique et négatif à l'encontre d'Evola, mais je crois qu'il est plus utile pour tout le monde de présenter une approche exacte de l'œuvre évolienne, une ap­proche que je qualifierais d'“historicisée”, rien de plus.

 

Q.: En incluant Evola dans sa Storia delle dottrine politiche [= Histoire des doctrines politiques], Giorgio Galli, dans le chapitre qu'il consacre aux “théories élitistes”, réintroduit le penseur traditionaliste dans la culture universitaire officielle et hisse Evola au rang des auteurs qu'il s'agit désormais d'approfondir. Galli conclut les pages qu'il consacre à Evola en citant un passage de Chevaucher le Tigre  qui nous rappelle que l'apolitia  doit être le principe de l'homme différencié. Est-ce un mes­sage qu'il adresse aux lecteurs d'Evola qui auraient choisi la voie du militantisme politique?

 

MF: Sans doute. Mais je crois qu'il a voulu dire davantage que cela. Personnellement, je suis convaincu que l'œuvre d'Evola dans son ensemble  —et je fais allusion ici à toute sa production “métapolitique” des années 50 et 60—  avait pour but précis de fournir au néofascisme des référents idéels et politiques en vue de revitaliser une vision du monde antidémocratique. Mais cela n'implique pas, bien sûr, qu'il y ait un rapport mécanique entre la doctrine et la pratique. Cette dernière relève exclusivement de la responsabi­lité des militants. Quant au concept plus spécifique d'apolitia  —qu'une grande partie de la droite radicale, surtout celle qui se définit comme “traditionaliste”, utilise pour démontrer l'“impolicité” de la pensée évo­lienne—  je vous rappelle que pour Evola lui-même, il est évident que se référer à une dimension intérieure ne doit nullement bloquer l'action extérieure. Cela a été souligné par des exégètes reconnus de l'œuvre évolienne comme Freda et Romualdi, pour qui l'apolitia ne devait pas être une invitation à “se croiser les bras”, mais  —je cite Anna Jellamo—  devait être considérée “comme un moment de lutte, comme l'expression d'une non-action idéologiquement motivée et politiquement orientée, qui porte en soi les germes d'une victoire possible”.

 

Q.: Dans l'introduction à votre livre, Galli parle d'Evola comme “du fil rouge qui tra­verse toutes les expé­riences du néofascisme” et bon nombre de pages analysent la polémique anti-évolienne de ce qu'il est convenu d'appeler la “nouvelle droite” qui, en Italie, accuse la doctrine évolienne d'être un “mythe inca­pacitant”. Vous affir­mez, au contraire, qu'Evola est bien plus “gramsciste” que les “nouveaux gram­scistes de droite». Dans quel sens?

 

MF: Si on accepte, comme j'accepte, la définition que donne Revelli de la “nouvelle droite”, où cette droite est précisément celle qui fait sienne les conclusions du débat sur la crise de la politique, débat qu'avait proposé la gauche à partir de 1977. En acceptant les conclusions de ce débat, cette “nouvelle droite” (ND) choisit  —au détriment de tout politique institutionnelle, du moins temporairement—   de se consacrer à une action de “pénétration capillaire et extensive dans la société civile afin d'en orienter les mœurs et d'y enraciner sa propre conception du monde, c'est-à-dire, en termes gramsciens, afin de s'assurer l'hégémonie”. En tenant compte de cette définition de Revelli, on s'aperçoit immédiatement quel risque court la ND: celui d'être prisonnière d'un déterminisme, c'est-à-dire celui de croire que l'hégémonie poli­tique doit automatiquement suivre l'hégémonie culturelle. Ce risque, comme je le rappelle d'ailleurs dans mon livre, a pourtant été mis en évidence dans les cercles mêmes de cette droite, par exemple par Giano Accame  —qui affirme la nécessité d'ancrer le discours [révolutionnaire/rénovateur] dans un référent po­litique précis qui n'est autre que la “communauté nationale”—  et par Francesco Fransoni, jeune plume de la Nuova Destra italienne, qui a consacré tout un livre à cette problématique. Pour ce qui concerne Evola, je pense pouvoir dire que ce risque, justement, ne se pose pas. Dans l'œuvre évolienne, on ne trouve par la moindre faiblesse de type déterministe: la politique et la culture sont des entités qui avancent toujours d'un même pas, en s'informant et en se complétant tout à tour. C'est en ce sens-là qu'Evola est “gramscien”.

 

Q.: En posant votre regard sur l'enseignement d'Evola, vous soutenez la thèse que les analyses des nouvelles droites sur son œuvre révèlent des limites majeures, no­tamment dans cette attitude à vouloir coûte que coûte isoler la catégorie du “politique” de toutes les autres catégories. Dans quelle mesure?

 

MF: Je me rappelle d'un thème récurrent de la ND italienne: celui de l'“impolicité” de l'œuvre évolienne. La ND soutient que la seule issue du traditionalisme intégral d'Evola ne peut être que l'“impolicité”; en d'autres termes, que le traditionalisme ne peut avoir aucune influence du point de vue existentiel. Je me demande quelle autre finalité pourrait avoir une attitude existentielle précise sinon celui de prédisposer l'individu à une vision du monde qui comporte inévitablement un choix de type politique, voire implique un positionnement politique. Sans doute suis-je un peu trop “pasolinien” [disciple de Pasolini]  —en cela je dois reconnaître que cet autre exégète d'Evola, Gianfranco De Turris, a probablement raison—  mais ja­mais je ne me risquerais à affirmer que la sphère politique est entièrement détachée de toutes les autres sphères de l'existence (sphère culturelle, sphère religieuse, etc.), comme me semble l'avoir fait cette pensée de droite.

 

Q.: Etes-vous d'accord avec ceux qui disent que si Evola était né cinquante ans plus tard, il aurait été hippy? Car, au fond, il a été dadaïste, a goûté à tous les types de drogue, et a toujours été, en tout, un véritable anti-conformiste...

 

MF: Franchement, non, je ne suis pas d'accord. Mais je ne veux par formuler de jugement de valeur. La culture hippy se caractérise par une soif quasi inextinguible de liberté [au sens libertaire du terme], qui domine les rapports entre les individus. Evola a fait et expérimenté tout ce que vous venez d'évoquer (et même plus...) mais il n'a certainement jamais été un “libertaire”; Evola a été  —ce que souligne très bien Giorgio Galli dans la préface à mon essai—  un représentant significatif d'une culture occidentale, certes “alternative”, mais de type traditionaliste, se basant sur les valeurs organiques et hiérarchiques.

 

Q.: Dans votre conclusion, vous soulignez l'actualité de la doctrine politique d'Evola, qui, selon vous, a été sanctionnée par la mobilisation des thèmes évoliens chez bon nombre de protagonistes de la “droite effervescente” (c'est-à-dire celle qui a recouru au terrorisme et au “spontanéisme armé”). Ne vous semble-t-il pas que le “spontanéisme armé”, romantique, passionnel et irrationnel, ou que les vilénies du terrorisme  —dont la matrice politique reste entièrement à démontrer!—  ont finale­ment très peu de choses en commun avec celui qui a préconisé la distance absolue et l'“agir sans l'agir”?

 

MF: Je pourrais vous répondre par une provocation: seule une distance absolue peut soutenir l'action de celui qui se prépare à commettre un acte terroriste, voire un massacre d'innocents... Mais le problème est ailleurs, au-delà des sentiers battus. Comme je vous l'ai déjà dit, je crois avoir été très clair: il serait par­faitement malhonnête, sur le plan intellectuel, de chercher des connexions mécaniques entre les paroles du “Maître” et les comportements des certains de ses “élèves”. Mais je n'accepte pas pour autant l'image d'Epinal, totalement “impolitique”, qui est celle de l'Evola que veulent nous vendre les droites depuis une vingtaine d'années; j'ai voulu démontrer que l'œuvre d'Evola est difficilement “transférable en actes”, tâche qui pourrait même être carrément impossible, mais qu'elle reste néanmoins une pensée politique, dont les catégories ont été utilisées par d'autres hommes politiques ou idéologues, n'appartenant pas à la “droite effervescente”, mais à une tradition antérieure à Evola, pour orienter leur praxis politique. Reste à évoquer l'influence générale de nature existentielle qu'à mon avis l'œuvre d'Evola a indubitablement exer­cée; cette quête et cette exploration de l'œuvre, quand elles ont été poursuivies avec lucidité, quand elles se sont évidemment démarquées de toutes expériences “effervescentes” [“éversives”] ou terro­ristes, ont plus simplement voulu fournir des directives politiques, donner des lignes de conduite idéales, afin de maintenir à flot ou de sauver une vision du monde rigoureusement anti-démocratique.

 

(propos recueillis par le Dott. Luca Gallesi, parus dans le mensuel romain Pagine Libere, n°4/1995; adresse: Pagine Libere, Via Margutta 19, I-00.187 Roma; abonnement annuel, douze numéros: Lire 85.000).

lundi, 30 mars 2009

Twee handen op een buik

Twee handen op een buik

Kapitalisme en CommunismeDe ultraliberale extremist Dedecker die - zoals algemeen bekend - een hevig tegenstander is van het communisme en het socialisme, heeft in het tv-programma Phara, waar hij in een panel zat met Peter Mertens (de voorzitter van de PVDA), onthuld dat zijn partij LDD de lijstvoordracht van de PVDA met twee handtekeningen van parlementsleden steunt. Dit betekent dat de PVDA (Partij van de Arbeid) zich geen zorgen of moeite moet getroosten om op straat duizenden handtekeningen op te halen om te kunnen deelnemen aan de verkiezingen van juni. Velen zullen verrast zijn door de houding van Dedecker, maar voor ons van het N-SA is het helemaal niet verwonderlijk dat zoiets gebeurt.

Het kapitalisme spreekt altijd in tongen. Soms met een links geluid en andere keren weer met een meer rechts. Maar die tong zit altijd in dezelfde mond, die van de politieke en de kapitaalselites. Als er een boost is in de winstmaximalisatie en de markt boomt, dan roept ze uit het rechterkeelgat dat er nu geen obstructie van de markt mag zijn. De markt is van heilig karakter: de geldgoden beschikken, de gelovigen schikken zich ernaar. En wie niet in de geldgod gelooft, moet zwijgen of verketterd worden. In tijden van economische boom rochelt de linkse tong dat er toch voorzichtigheid aan de dag moet worden gelegd, want dat er anders misschien ongelukjes van komen. Maar de rechtse tong sust het geweten van zijn linkerhelft door met een paar fooien te smijten.

Als dan de onvermijdelijke crash volgt, neemt de linkse tong het deuntje over. Alleen gorgelt die tong nu ineens dat de staat met oplossingen moet komen. Dat kreeg die rechtse tong eerst jaren niet over de lippen. Maar kijk, nu is er symbiose: de linkse tong van het kapitaal heeft zich verzoend met de rechtse tong van het kapitaal om zo hun gezamenlijke slokdarm te redden. Ze maken deel uit van hetzelfde orgaan. Het ene stuk is ervoor te vinden dat de staat alles beheerst (staatskapitalisme zoals in China) en het andere stuk wil de kosten van de crisis liefst rechtstreeks door de gemeenschap laten betalen. De droom van elke maoïst én elke kapitalist! De staat beheert het kapitalisme en zorgt er zo voor dat het onaangetast blijft.

Dedecker zei tijdens een debat  dat hij veel bewondering had voor China en we geloven hem op zijn woord (voor deze ene keer dan). Dat systeem is dan ook het systeem bij uitstek waar elke monopoliekapitalist van droomt. Volk onderdrukt, organisaties en instellingen onder rechtstreekse controle van de staat, afdankingen met behulp van staat en politie, onderdrukking voor iedereen die zijn mening durft te spreken en het belangrijkste: er is een ongecontroleerde en ongehoorde winstmaximalisatie van het kapitaal. De monopolies worden gevormd en beschermd door de maoïstische elite die zelf een deel is geworden van dat kapitalisme. De droom voor elke kapitalist: of het nu een rooie van de PVDA of een blauwe van LDD is. Daarom dat de beide woordvoerders van zowel LDD als PVDA hun partij 'de partij van de kleine man' noemen. Maar eigenlijk bedoelen zij daarmee dat hun beide partijen het perfecte onderdrukkingsapparaat van de kleine man zouden zijn. Dat is waarschijnlijk bedoeld als advertentie naar de grote kapitaalgroepen toe. "Kijk hoe wij de kleine man klein houden, steun ons alstublieft, heren kapitalisten!"

Ook op het vlak van migratie zijn beide partijen zo liberaal als de multiculturele pest. Beiden verdedigen dat iedereen hier mag komen als ze maar willen werken. De PVDA heeft dat deuntje geleerd bij de Nederlandse SP van Marijnissen. Dedecker zingt dat liedje al lang, net zoals Wilders in Nederland. Ze moeten zich wel aanpassen, die vreemdelingen, zeggen de beide tongen van het kapitalisme. Met aanpassen bedoelen ze alleen maar dat de vreemdelingen zich moeten aanpassen aan de kapitalistische maatschappij en niks anders. Zo hebben PVDA en LDD alweer een gezamenlijk doel. Nog meer invoeren van vreemdelingen dus, want die vreemdelingen worden gekoesterd als waren ze pareltjes.

Natuurlijk moet de rechtertong van het kapitaal soms eens stoer doen. Dan roept het met een krakerig geluid dat er moet worden optreden tegen die vreemde mannen die niet braaf naar de fabriek gaan en die hun vrouwen niet laten werken uit religieus principe. Ze mogen dan ook die islam op hun buik schrijven wat betreft mensen als Dedecker, Wilders en copycat Dewinter. Moslimvrouwen aan de slag, dat bedoelen ze bijvoorbeeld met hun Europese vorm van islam. Veel is dat toch niet gevraagd, wel? Maar de linkerhelft sust dan de boel: de immigrant moet tijd krijgen en - wat belangrijker is - de immigrant moet een groot deel van de jobs krijgen van de autochtone kleine man. Eigen volk discrimineren als wapen tegen discriminatie. Ja, zot zijn doet geen pijn, zeggen ze. Alhoewel, als je die beide heren hun tronie bekijkt, zou je soms gaan twijfelen. Arbeidsverdeling noemen ze dat. Niet van hun arbeid en inkomen natuurlijk, maar van het uwe en het mijne.

De conclusie is dus duidelijk: het kapitaal schrikt in deze crisisperiode werkelijk voor niks terug. De meest fanatieke vrije-marktaanhanger steunt de communistische partij van België. Zo hebben ze de taken reeds verdeeld: rechts houdt de poen op zijn plaats, links misleidt het volk zodat er geen protest van komt. De linkse liberalen van de PVDA zijn het schaamlapje (of beter: de schotelvod) van het kapitaal. Om die taak naar behoren te kunnen vervullen krijgt ze steun bij de verkiezingen en mag ze op TV haar gekwijl komen verkondigen. Ze hebben voor deze gelegenheid dan ook een gezamenlijk deuntje ingestudeerd. Elke vorm van nationalisme is uit den boze, laat staan protectionisme, zingen ze in koor. Maar nationalisme betekent zorgen voor het eigen volk en protectionisme betekent werk voor het eigen volk. Wij van het N-SA zijn dan ook de echte beweging van de kleine man: we zijn een beweging van en voor de kleine man.

De LDD en de PVDA zijn alleen maar de parasieten die de kleine man kapotmaken.


Eddy Hermy
Hoofdcoördinator N-SA

"The Independent dresse un portrait à charge de Sarkozy

The Independant dresse un portrait à charge de Sarkozy

Ex: http://ettuttiquanti.blogspot.com/
Dans une tribune, le quotidien britannique The Independent du 23 mars dresse un portrait à charge de Nicolas Sarkozy et de son comportement.

"Quand il a rendu visite au Président italien, en une demi-heure, le téléphone de Sarkozy a sonné quatre fois. A chaque fois Sarkozy a répondu. (...) Le Président autrichien s'est senti honoré. Durant leur rencontre, il n'y a eu que deux appels. (...)Lors des préparations de sa visite d'Etat en Grande Bretagne, les services diplomatiques de deux pays partageaient la même anxiété. Pouvait-on faire confiance au Président pour éteindre son portable ? S'il sonnait pendant le banquet officiel et qu'il réponde, que ferait le Prince Philip ?

"Le français est la langue des diplomates. (...) Quand les éminences diplomatiques ont su comment leur Président s'était comporté, elles ont eu honte."

"Il est faux de dire que le Président consacre tous ses soins à Carla Bruni. En plus de sa frivolité et de son manque de tact, le Président épuise son équipe par son hyper-activité. Cela pourrait être une qualité à une condition : que cela corresponde à une stratégie. Mais il n'y a pas de stratégie."

"Un diplomate français désespéré résume le régime Sarkozy : "Il n'y a plus de Cinquième République. C'est Louis XV et Madame du Barry."