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samedi, 27 décembre 2014

Entretien avec Yves-Marie Laulan, auteur du livre Les Années Sarkozy

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Entretien avec Yves-Marie Laulan, auteur du livre Les Années Sarkozy

 

Nicolas Sarkozy veut furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses “amis de l’UMP” qui ne l’ont pas assez soutenu. »

 

Les Années Sarkozy

(Éditions de l’Æncre, 340 pages,

31 euros)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

Votre livre est un véritable réquisitoire contre Nicolas Sarkozy…

Il a fait croire aux Français qu’il allait redresser notre pays alors qu’il l’enfonçait encore davantage. Il n’a vécu que par et pour l’image, les « coups » médiatiques et les sondages. Il a été un magicien de l’illusion médiatique, vivant dans l’instant, sans vision d’ensemble ni projet de long terme. Était-il vraiment fait pour être président de la République ? Il incarne malheureusement à la perfection tous les travers de l’homme politique de notre temps.

Vous dressez un constat radical des « années Sarkozy »… N’y a-t-il rien eu de positif durant celles-ci ?

Tout a été en trompe-l’œil : la réforme de l’université ? « À côté de la plaque » : le vrai problème est celui de leur gestion beaucoup plus que le « faux nez » de leur indépendance… La sécurité ? L’affaire Neyret, les ripoux de la police marseillaise, le serial-killer Mérah ou encore l’islamisme radical ont mûri sous le mandat Sarkozy… La réforme de la justice ? Parfaitement inutile au point d’en être dérisoire, tout en laissant de côté les vrais problèmes de la justice en France, injuste et partiale, comme jamais au cours de notre histoire… La réforme de l’école? Toujours en chantier, avec inchangés le collège unique et la méthode globale, d’où en grande partie l’échec scolaire… Les 35 heures ? Malgré un replâtrage, fiscalement coûteux, elles ont été pieusement conserves… La pénible réforme des retraites laissée en jachère ? Il va falloir la reprendre très bientôt sous peine de faillite… Celle de la Sécurité Sociale ? À peine effleurée… Et ne parlons pas, cerise sur le gâteau, de l’immigration clandestine qui déferle toujours…

Le chantier des réformes Sarkozy ressemble à s’y méprendre à ces friches industrielles du régime soviétique : jonchées d’équipements laissés à l’abandon sous le soleil et la pluie. Oui, Nicolas Sarkozy aura été le champion toutes catégories des innombrables réformes en trompe-l’œil, toujours entreprises, jamais achevées, mais médiatiquement présentées devant l’opinion comme de grandes victoires de l’ex-président. En d’autres termes, il nous a fait prendre des vessies pour des lanternes. J’en apporte la démonstration, preuves à l’appui.

Aura-t-il été pire que ses prédécesseurs… et que son successeur François Hollande?

Oui, pire ! Parce qu’il nous a fait perdre 5 années qui ne se rattraperont pas… Dans peu d’années, l’immigration massive et intense – au rythme infernal de 250 000 entrées par an –remettra en cause, et pour toujours, la survie de la France, de son histoire, dont elle va être dépouillée, de son identité, de ses traditions et de ses valeurs… C’est un crime majeur, impardonnable ! Car un pays peut se relever d’une guerre perdue, on l’a fait ; d’une crise économique, on l’a vu. Il ne se relève jamais d’une guerre démographique perdue. Et nous sommes en train de la perdre, largement en raison de l’ineptie, et des mensonges de Nicolas Sarkozy, lequel passera devant l’histoire comme un des principaux fossoyeurs de notre patrie.

Un retour à l’Élysée de Nicolas Sarkozy vous semble-t-il envisageable?

Il ne vit que pour cela. Et ceux qui soutiennent le contraire n’ont rigoureusement rien compris au personnage. Il veut furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses « amis de l’UMP » qui ne l’ont pas assez soutenu…

Une des pierres d’achoppement pourrait provenir de l’UMP elle-même qui se cabrerait contre le chef déchu dans lequel elle ne croierait plus et déciderait que « cela suffit comme cela » pour regarder ailleurs. C’est ce qui est arrivé à Valéry Giscard d’Estaing… À moins que l’UMP n’existe bientôt plus…

Yves-Marie Laulan a été successivement au cabinet de Michel Debré, secrétaire national du RPR, président du Comité économique de l’OTAN et professeur à Sciences Po, à l’ENA et à Paris II. Il préside aujourd’hui l’Institut de Géopolitique des Populations. Mais, couronnement de sa vie, sa chronique à Radio Courtoisie est venue là pour le consoler de ses malheurs.

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… ex de Les Années Sarkozy (31 euros)

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Fighting ‘Islamic State’ is Not the Israeli Priority

 

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The Bullet in Their Rifles

Fighting ‘Islamic State’ is Not the Israeli Priority

by NICOLA NASSER
Ex: http://www.counterpunch.org
 
Defying a consensus that it is a priority by the world community comprising international rivals like the United States, Europe, Russia and China and regional rivals like Iran, Syria and Saudi Arabia, Israel, like Turkey, does not eye the U.S. – led war on the IS as its regional priority. Nor fighting Israel is an IS priority.
 
The Israeli top priority is to dictate its terms to Syria to sign a peace treaty with Israel before withdrawing its forces from the occupied Syrian Golan Heights, Palestinian territories and Lebanese southern lands.
 
For this purpose, Israel is determined to break down the Syria – Iran alliance, which has been the main obstacle preventing Israel from realising its goals. Changing the ruling regime in either Damascus or Tehran would be a step forward. Towards this Israeli strategic goal the IS could not be but an Israeli asset.
 
“To defeat ISIS (The Islamic State in Iraq and Syria as the IS was previously known) and leave Iran as a threshold nuclear power is to win the battle and lose the war,” Prime Minister Benjamin Netanyahu told the UN General Assembly last September.
 
Therefore, “it should not come as a surprise that the (Benjamin) Netanyahu government has not yet taken any immediate steps against IS,” according to Amos Harel, writing in Foreign Policy on September 15.
 
However, information is already surfacing that Israel is “taking steps” in the opposite direction, to empower the IS and other terrorist groups fighting and infighting in Syria.
 
Israeli daily Haaretz on last October 31 quoted a “senior Northern Command officer” as saying that the U.S. – led coalition “is making a big mistake in fighting against ISIS … the United States, Canada and France are on the same side as Hezbollah, Iran and [Syrian President Bashar al-] Assad. That does not make sense.”
 
Regardless, on September 8 Israeli daily The Jerusalem Post reported that Israel has provided “satellite imagery and other information” to the coalition. Three days later Netanyahu said at a conference in Herzliya: “Israel fully supports President [Barack] Obama’s call for united actions against ISIS … We are playing our part in this continued effort. Some of the things are known; some of the things are less known.”
Obama’s call was the green light for Israel to support Syrian and non- Syrian rebels. Syrian official statements claim that Israel has been closely coordinating with the rebels.
 
Israeli statements claim theirs is confined to “humanitarian” support to “moderate” Syrian opposition, which the U.S. has already pledged to train and arm in Saudi Arabia, Jordan and Turkey. A significant portion of the $64 billion earmarked for conflicts abroad in the budget legislation signed by Obama on December 19 will go to these “moderates.”
 
Both Israel and the U.S. have no headaches about whether the “moderates” would remain as such after being armed with lethal weapons or whether it remains appropriate to call them “opposition.”
 
But the Israeli “humanitarian” claim is challenged by the fact that Israel is the only neighbouring country which still closes its doors to Syrian civilian refugees while keeping its doors wide open to the wounded rebels who are treated in Israeli hospitals and allowed to return to the battle front after recovery.
 
IS close to Israeli borders
 
The Israeli foreign ministry on last September 3 confirmed that the U.S. journalist Steven Sotloff whom the IS had beheaded was an Israeli citizen as well. In a speech addressed to Sotloff’s family, Netanyahu condemned the IS as a “branch” of a “poisonous tree” and a “tentacle” of a “violent Islamist terrorism.”
 
On the same day Israeli Defense Minister Moshe Ya’alon officially outlawed the IS and anyone associating with it.
 
On September 10, Netanyahu convened an urgent security meeting to prepare for the possible danger of the IS advancing closer to the Israeli border, a prospect confirmed by the latest battles for power between the IS and the al – Nusra Front on the southern Syrian – Lebanese borders and in southern Syria, within the artillery range of Israeli forces.
 
On November 9, Ansar Bait al-Maqdis (ABM), which has been operating against the Egyptian army, released an audio clip pledging allegiance to the IS to declare later the first IS Wilayah (province) in the Egyptian Sinai Peninsula, south of Israel.
 
On last November 14 The Israeli Daily quoted Netanyahu as saying in a private defense meeting that the IS is “currently operating out of Lebanon … close to Israel’s northern border. We must take this as a serious threat.”
 
However, “in truth, as most of Israel’s intelligence community has been quick to point out, there are no signs that anything of the sort is actually happening,” according to Amos Harel, writing in Foreign Policy five days later.
 
Moshe Ya’alon told journalists in September that “the organization operates far from Israel” and thus presents no imminent threat. Israeli peace activist Uri Avnery, on November 14, wrote: “The present and former generals who shape Israel’s policy can only smile when this ‘danger’ is mentioned.”
 
Israel “certainly does not see the group as an external threat” and the “Islamic State also does not yet pose an internal threat to Israel,” according toIsraeli journalist and Associate Policy Fellow at the European Council on Foreign Relations,  Dimi Reider, writing in a Reuters blog on last October 21.
 
What Netanyahu described as a “serious threat” in the north does not yet dictate any Israeli action against it because “we must assume that Hizballah,” which is allied to Syria and Iran, “does not have its house in order,” according to the Israeli premier.
 
The presence of the IS Wilayah on its southern border with Egypt is preoccupying the country with an internal bloody anti-terror conflict that would prevent any concrete Egyptian contribution to the stabilization of the Arab Levant or support to the Palestinians in their struggle to end the Israeli occupation of their land, let alone the fact that this presence is already pitting Egypt against Israel’s archenemy, Hamas, in the Palestinian Gaza Strip and creating a hostile environment that dictates closer Egyptian – Israeli security coordination.
 
Therefore, Israel is not going to “interfere” because “these are internal issues of the countries where it is happening.” Israel is “informally … ready to render assistance, but not in a military way and not by joining the (U.S. – led) coalition” against the IS, according to the deputy head of the Israeli embassy in Moscow, Olga Slov, as quoted by Russian media on November 14.
 
Jordan is another story
 
However, Israel’s eastern neighbours in Jordan and Syria seem another story.
 
“Jordan feels threatened by IS. We will cooperate with them one way or another,” ambassador Slov said. Jordanian media has been reporting that more than 2000 Jordanians had already joined al-Qaeda splinter the IS, al-Qaeda’s branch al-Nusra Front or other rebels who are fighting for an “Islamic” state in Syria. Hundreds of them were killed by the Syrian Arab Army.
 
The Daily Beast on last June 27 quoted Thomas Sanderson, the co-director for transnational threats at the Center for Strategic and International Studies, as saying that Israel considers the survival of Jordan as “a paramount national security objective.”
 
If Jordan requested Israeli assistance in protecting its borders, Israel would have “little choice” but to help, the Beast quoted the director of the Israeli National Security Council, Yaakov Amidror, as saying.
 
As a precaution measure, Israel is building now a 500-kilometre “security fence” on its border with Jordan.
 
While Israel is willing and getting ready to “interfere” in Jordan, it is already deeply interfering in Syria, where the real battle has been raging for less than four years now against terrorists led by the IS.
 
A few weeks ago The Associated Press reported that the IS and the al-Nusra had concluded an agreement to stop fighting each other and cooperate on destroying the U.S. – trained and supported rebels (The Syrian Revolutionaries Front and the Hazm movement) as well as the Syrian government forces in northern Syria.
 
But in southern Syria all these and other terrorist organizations are coordinating among themselves and have what Lt. Col. Peter Lerner, a spokesman for the Israeli Occupation Forces (IOF) called “a gentleman’s agreement” with Israel across the border, according to Colum Lynch in Foreign Policy on June 11.
 
Last October, Al-Qaeda branch in Syria, al-Nusra, was among the rebel groups which overtook the only border crossing of Quneitra between Syria and the Israeli – occupied Golan Heights. Israel has yet to demonstrate its objection.
 
“Many Sunnis in Iraq and the Gulf consider ISIS a bullet in their rifles aimed at Shiite extremism, in their bid to restore their lost standing,” Raghida Dergham, a columnist and a senior diplomatic correspondent for the London – based Arabic Al-Hayat daily, wrote in the huffingtonpost on September 19.
 
A political public agreement between Israel and the Gulf Arabs has developed on a mutual understanding that the dismantling of the Syria – Iran alliance as a prelude to a “regime change” in both countries is the regional priority, without losing sight of the endgame, which is to dictate peace with Israel as the regional power under the U.S. hegemony. The IS is “the bullet in their rifles.” From their perspective, the U.S. war on the IS is irrelevant, for now at least.
 
Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories (nassernicola@ymail.com).     

Dschihad für den deutschen Kaiser

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Erster Weltkrieg
 
Dschihad für den deutschen Kaiser

Er war kein gewöhnlicher Diplomat: Max von Oppenheim kleidete sich wie ein Beduine und hatte gar einen eigenen Harem. Im Ersten Weltkrieg erhielt der deutsche Orient-Experte einen brisanten Auftrag. Er sollte die Araber zum Heiligen Krieg aufhetzen - gegen ihre britischen Kolonialherren.

Von Johanna Lutteroth und Ferdinand Krings

Ex: http://www.spiegel.de

Fotos

Bildarchiv Preußischer Kulturbesitz

opp.jpgEr war gekleidet wie ein Beduine, sprach fließend Arabisch und pilgerte von Moschee zu Moschee. Im Sommer 1915 sorgte ein Deutscher im Nahen Osten und auf der arabischen Halbinsel für Aufsehen. Er propagierte den Heiligen Krieg gegen die ungläubigen Kolonialherren in Afrika und Asien - vor allem gegen die Briten. Er zog durch Syrien, Palästina, bereiste die Halbinsel Sinai und Nordwestarabien, ließ kaum einen Landstrich aus.

 
Ein Islamist der ersten Stunde, ein früher Fundamentalist also? Im Gegenteil: Der Mann war Katholik mit jüdischen Wurzeln und im Auftrag des deutschen Kaisers unterwegs. Die geheime Mission von Freiherr Max von Oppenheim war es, Muslime von Ägypten bis Indien zum Aufstand gegen die Kolonialherren anzustacheln. Ein religiös motivierter Flächenbrand, so das Kalkül des Kaisers, würde massiv Kräfte des britischen Empire binden und so die Lage für Deutschland im Grabenkrieg in Flandern und Nordfrankreich entspannen helfen.

Der Bankierssohn Oppenheim - Diplomat, Archäologe und Entdecker der Ruinen vom Tell Halaf in Syrien - ist unter Fachleuten noch heute bekannt als profunder Kenner des Orients. Dass er sich im Ersten Weltkrieg auch als Drahtzieher eines Heiligen Krieges versuchte, weiß kaum jemand. Und das, obwohl ihn die Idee, einen Glaubenskrieg zu entfachen, sein Leben lang umtrieb. Schon lange vor Ausbruch des Ersten Weltkriegs hatte er nachdrücklich auf die politische Sprengkraft des Islam hingewiesen und noch als 80-Jähriger empfahl er Hitlers Nahost-Experten, den Dschihad als Wunderwaffe gegen England einzusetzen.

Spion des Kaisers

Wenige andere Europäer kannten die Gepflogenheiten der arabischen Welt so genau wie Oppenheim. Von 1896 bis 1910 hatte er als kaiserlicher "Beobachter der gesamten islamischen Welt" in Kairo verbracht. Dort pflegte er nicht den üblichen kolonialen Lebensstil der westlichen Ausländer, sondern lebte wie ein Araber. Statt in Kairos Diplomatendistrikt ließ er sich im altarabischen Viertel nieder, lernte Arabisch und unterhielt sogar einen eigenen Harem. Der Orient-Experte knüpfte enge Freundschaften mit lokalen Stammesfürsten und Gelehrten - und eckte mit dieser Lebensweise vielfach bei den Europäern an.

Durch den engen Kontakt zu den Einheimischen war er auf das Konzept des Heiligen Kriegs aufmerksam geworden. Die Vorstellung, diesen als Hebel gegen die Macht des britischen Empire einzusetzen, begeisterte ihn derart, dass er in seinen Berichten die Idee wieder und wieder dem Kaiser nahezubringen versuchte.

Neu war der Gedanke, den religiösen Eifer der Muslime politisch einzusetzen, zwar nicht - aber keiner formulierte ihn mit so viel Nachdruck wie Oppenheim. 1910 sollte ihm das zum Verhängnis werden. Die Briten, seit 1882 de facto Herrscher über Ägypten, hatten sein Treiben über die Jahre argwöhnisch beobachtet. Sie kamen zu dem Schluss, dass Oppenheim ein Spion des Kaisers sei und verlangten seine Abberufung. Berlin fügte sich und setzte den unwilligen Oppenheim so lange unter Druck, bis er Kairo freiwillig verließ - offiziell, um sich den Ausgrabungsarbeiten im syrischen Tell Halaf zu widmen. Die Botschaft an London aber war klar: Oppenheims Verbrüderung mit den Arabern sei nicht die Politik Berlins.

Noch nicht. Denn als im Sommer 1914 alle Zeichen in Europa auf Krieg standen, war der Reichsregierung auf einmal jedes Mittel recht, um den Briten Schwierigkeiten zu bereiten. Nichts fürchtete Berlin mehr als einen Kriegseintritt Großbritanniens.

Geheimwaffe Dschihad

Ein wichtiger Grundstein für die Dschihad-Strategie war bereits gelegt: Deutschlands Bündnis mit dem Osmanischen Reich. Es sah vor, dass das Deutsche Reich den Türken im Falle eines russischen Angriffs zu Seite stehen würde. Als Gegenleistung hatte die Regierung in Konstantinopel, dem heutigen Istanbul, zugesichert, dass ihr Sultan-Kalif Mehmed V. - der geistliche Führer der Muslime - den Heiligen Krieg gegen Großbritannien ausrufen werde.

Und so war plötzlich Oppenheims Stunde gekommen. Über Nacht stieg er vom ausgemusterten Legationsrat zum obersten Orient-Strategen des deutschen Kaisers auf. Schon kurz nach Kriegsausbruch legte er im Oktober 1914 in einem Strategiepapier "betreffend der Revolutionierung der islamischen Gebiete unserer Feinde" dar, wie ein Heiliger Krieg anzuzetteln sei. Von kleinen Putschen und Attentaten ist da die Rede, von Sabotageakten gegen den Suezkanal und die Ölfelder in Baku und von viel Propaganda.

Warten auf den Dominoeffekt

Schon vorher, im Spätsommer 1914, waren erste deutsche Missionen nach Palästina, Iran und Afghanistan aufgebrochen, um im kolonialen Hinterland der Briten Bündnisse zu schmieden und Unruhe zu stiften. Anfang November 1914 begann schließlich die von Oppenheim geleitete "Nachrichtenstelle für den Orient" ihre Arbeit. Hier wurden Attentate und Anschläge geplant, Propagandaschriften und Flugblätter verfasst, die oft nur aus Bildern bestanden, um auch die Analphabeten zu erreichen.

Der Plan schien perfekt. Am 14. November 1914 rief Sultan-Kalif Mehmed V. tatsächlich den Heiligen Krieg aus, in deutschem Auftrag wurden etliche kleine Attentate und Sprengstoffanschläge verübt - die Lunte war entzündet. Doch die Explosion, die das britische Empire in Flammen setzen sollte, blieb aus. Die Muslime wollten keinen Dschihad an der Seite der ungläubigen Deutschen.

Der enttäuschte Oppenheim beschloss, die Sache vor Ort selbst in die Hand zu nehmen und die arabischen Stammesfürsten direkt anzuwerben. Vor allem galt es, Scharif Hussein, den Wächter über die heiligen Stätten in Mekka und Medina und Herrscher über das heute in Saudi-Arabien gelegene Hedschas, zu gewinnen. Hussein war einer der einflussreichsten Männer auf der arabischen Halbinsel - wenn er dem Dschihad-Aufruf des Sultan-Kalifen folgte, so Oppenheims Kalkül, werde das einen Dominoeffekt auslösen.

Husseins Doppelspiel

opp-coverPicture.jpgSo reiste Oppenheim im Frühjahr 1915 nach Istanbul, um Scharif Husseins Sohn, Prinz Faisal, seine Pläne darzulegen. Oppenheims Geschenke nahm Faisal gern an: ein Automobil, ein Gewehr und viel Geld. Eine feste Zusage machte er nicht. Was Oppenheim vielleicht ahnte, aber nicht sicher wusste: Scharif Hussein war auch mit den Briten im Gespräch, die eine ganz ähnliche Strategie wie die Deutschen verfolgten. Um das deutsch-türkische Bündnis zu schwächen, wollten sie einen Aufstand der Araber gegen die Türken anzetteln, unter deren Joch die Araber schon weit länger litten als unter dem britischen.

Oppenheims britischer Gegenspieler war ein gewisser Thomas Edward Lawrence, berühmt geworden als Lawrence von Arabien. Seit Dezember 1914 arbeitete Lawrence beim britischen Geheimdienst in Kairo daran, die Winkelzüge Oppenheims zu durchkreuzen.

Die Briten stellten Hussein nicht nur die Unabhängigkeit in Aussicht, sondern auch den Titel "König von Arabien". Gleichzeitig sicherten sie ihm militärische Unterstützung im Kampf gegen die türkischen Truppen zu. Ein verlockendes Angebot.

Doch auch Oppenheim ließ nicht locker. Mit einer Wagenladung voll Propagandamaterial und Geld im Gepäck bereiste er im Sommer 1915 von Damaskus aus die arabische Halbinsel, um die Massen anzustacheln. Aber auch die Briten arbeiteten mit Hochdruck daran, ihre Pläne umzusetzen. Und es war das arabische Büro der Briten in Kairo, das schließlich das Vertrauen Faisals gewinnen konnte: Am 24. Oktober 1915 garantierte Henry McMahon, der britische Hochkommissar in Kairo, Scharif Hussein in einem Brief, dass London die arabischen Unabhängigkeitsbestrebungen unterstützen werde. Angeblich wollte die britische Regierung ihm dafür insgesamt elf Millionen Pfund zur Verfügung stellen - heute wären das rund 600 Millionen Euro.

Die Geburt einer Legende

Die Würfel waren gefallen: Statt zum Heiligen Krieg gegen Großbritannien rief Hussein im Sommer 1916 zum Freiheitskampf gegen die Türken auf. Weil seine Beduinenscharen zu schlecht organisiert waren, um einen konventionellen Krieg gegen türkisch-deutsche Truppen zu führen, stellten die Briten Hussein einen Militärberater an die Seite, der den Aufstand koordinieren sollte. Es war Thomas Edward Lawrence, jener Mann, der den Aufstand mit eingefädelt hatte.

Der Brite entwickelte eine Guerillastrategie, mit der die Beduinen nach und nach das türkisch-deutsche Heer zermürbten - bald wurde Lawrence als Held des arabischen Freiheitskampfes gefeiert. Als Dank schenkte Prinz Faisal dem Londoner Abgesandten im Dezember 1916 jenes Gewehr, das ihm Oppenheim eineinhalb Jahre zuvor zum Geschenk gemacht hatte.

Die Legende von Lawrence von Arabien war geboren. Oppenheim hingegen schien schon vergessen. Am 1. Oktober 1918 fiel Damaskus, die strategisch wichtige Hauptstadt Syriens, an die Rebellen. Ein Waffenstillstand wurde ausgehandelt. Die arabische Revolte hatte gesiegt - vorerst. Dass die Briten ihr Wort nicht halten würden und der Traum von einem unabhängigen Großarabien zerplatzen würde, ahnte zu diesem Zeitpunkt noch niemand.

Obwohl Oppenheim mit seinem Plan so grandios gescheitert war, glaubte er weiterhin daran, dass sich der Nahe Osten "dschihadisieren" lasse. Im Juli 1940, ein Dreivierteljahr nach Beginn des Zweiten Weltkriegs, sprach der mittlerweile 80-Jährige erneut beim Auswärtigen Amt vor. Einmal mehr empfahl er, eine arabische Rebellion anzustiften, um die Kräfte des Kriegsgegners zu binden. Auch die Nazis ließen sich auf den Plan ein - und scheiterten wie zuvor der Kaiser. Oppenheim, in der Diktion der Nazis "Halbjude", überstand den Krieg unbehelligt. 1946 starb er, 86-jährig, bei Landshut an einer Lungenentzündung.

In einer früheren Fassung dieses Artikels hieß es, Oppenheim sei in Dresden gestorben. Tatsächlich verstarb er in der Nähe von Landshut in Bayern. Die Red.

Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

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Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

Le Japon est, à bien des égards, un cas particulier très intéressant à analyser sur le plan économique. Après une modernisation accélérée pendant tout le XXe siècle, entrecoupé d’une destruction quasi-irrémédiable lors de la 2nde guerre mondiale, le Japon pourrait être prochainement le laboratoire avancé de ce qui pourrait se passer pour les économies occidentales.

Génèse de la modernisation japonaise

À la suite du tournant historique opéré par l’empereur Meiji qui a vu son système féodal et son ordre de samouraï abolis, le Japon a entamé une vague de réformes inspirées de l’Occident. La vérité historique est que ce sont les États-Unis, à travers le pilonnage des ports japonais, qui ont forcé la main du Japon pour s’ouvrir à ces réformes occidentales, efforts débouchant sur la convention de Kanagawa de 1854 sous la coupe du Commodore Matthew Perry au nom du président américain Millard Fillmore. Ce traité de type colonialiste permettait aux États-Unis de s’approvisionner dans les ports japonais en charbon et en vivres. S’en suivit un traité d’amitié et de commerce en 1858 entre les deux pays, puis avec l’Empire britannique, avec la France, avec les Pays-Bas et avec les Russes, ce qui permit au Japon d’élargir ses ouvertures commerciales.

Parmi les réformes occidentales introduites au Japon, la restauration Meiji de 1868 initia la mise en place de préfectures, d’une architecture juridique, sociale et économique renouvelée. Ce dynamisme nouveau donna à l’empereur Meiji des ambitions de conquêtes régionales contre la Chine d’abord (1895), puis contre la Russie (1905), guerre au bout de laquelle il gagna Taïwan et la Corée. Dans une incontrôlable poussée d’expansionnisme militaire, le Japon s’introduit en Chine, dans beaucoup de pays d’Asie au cours de la 2nde guerre mondiale (Birmanie, Thaïlande, Singapour, Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l’Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Mais c’est surtout l’attaque de Pearl Harbor contre les États-Unis qui résonne comme une revanche vis-à-vis de son ancien colonisateur.

‎Cette histoire riche et tourmentée, qui voit un pays aux traditions séculaires passer en moins d’un siècle d’une société de type féodale à une industrialisation et une modernité menées au pas de charge, n’est pas sans conséquence sur l’imaginaire collectif japonais jusqu’à aujourd’hui. Ayant inauguré l’ère de la guerre nucléaire en étant la cible des deux premières bombes H de l’Histoire à Nagasaki et Hiroshima en août 1945, le Japon sort du 2e conflit mondial en vaincu humilié et profondément meurtri par un nombre conséquent de victimes civiles et militaires.

Nouveau départ sur les décombres du 2e conflit mondial

Décidé à ne pas reproduire les conséquences néfastes du traité de Versailles, les États-Unis soutiennent le Japon dans sa phase de reconstruction comme ils le feront pour l’Europe de l’Ouest. Dans la nouvelle lutte d’endiguement du communisme, le Japon constitue un allié asiatique stratégique pour les Américains. Le Japon connaît alors une ère de reconstruction inédite et croît à un rythme de 10% par an, anticipant quelques décennies avant le « réveil chinois » qui aura les mêmes statistiques de croissance. Il réussit même à révolutionner les techniques de production industrielle avec un mouvement ‎prisé ensuite par les Occidentaux : le toyotisme – alors que jusqu’ici les modèles de développement industriels étaient occidentaux depuis la 1ère Révolution Industrielle, que ce soit le taylorisme ou le fordisme.

Dans la lignée des innovations chères à Schumpeter en matière de processus de production, le toyotisme trouve son écho dans la nouvelle donne imposée par la crise de stagflation des années 70. L’ère du fordisme comme réponse à la crise de surproduction de 1929 par une augmentation continuelle des salaires pour que les salariés consomment touche à sa fin. Avec la globalisation en marche, l’ouverture généralisée des frontières, surtout pour les capitaux, le salarié n’est plus un futur consommateur à bichonner, mais représente de plus en plus un coût. Le toyotisme, méthode d’organisation du travail maximisant le rapport coût/production, initié avec succès dans les usines de Toyota, repose sur le principe simple des 5 zéros : zéro panne, zéro délai, zéro papier, zéro stock, zéro défaut. En clair, on mise sur l’automatisation de la production, sur la gestion en flux tendu, sur la dématérialisation avec l’accent mis sur l’efficacité et la productivité des salariés.

Ayant pensé le processus de production qui solutionnera la crise des années 70 dans laquelle s’empêtreront plus longtemps les pays occidentaux, et ayant plus de mal à restructurer son modèle fordiste, le Japon prend même de l’avance, double plusieurs pays européens et s’installe comme la 2e économie du monde. Contredisant un inconscient collectif qui persuadait qu’un pays asiatique, soit-disant trop peuplé, ne pourrait jamais prétendre à un niveau de vie digne d’un pays occidental, le Japon surpasse les pays européens en terme de niveau de vie et se met même à inquiéter l’hyperpuissance américaine. En effet, dans les années 80 aux États-Unis se développe une poussée anti-japonaise aussi bien sur le plan économique que culturel.

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Éclatement d’une bulle

Pris dans un mouvement d’euphorie passagère de surinvestissement dans les années 80, le laissant penser qu’il allait peut-être détrôner le roi américain, le Japon subit de plein fouet une crise financière qui n’aurait pas été si durable si elle en était restée à la Bourse. Cette crise a, en effet, eu la particularité de toucher le secteur immobilier, le plongeant dans une déflation dont les effets se font ressentir encore jusqu’à aujourd’hui. Pour juguler cette crise, la Banque Centrale du Japon n’hésite pas à employer tous les moyens et se fixe rapidement sur un taux d’intérêt plancher de 0 qui ne variera pas beaucoup en plus de 20 ans.  À l’image de son taux d’intérêt directeur, le Japon connait un long et brutal arrêt comme s’il avait atteint un plateau après s’être hissé si haut.

Depuis, la situation n’a quasiment pas évolué : le Japon est en phase de croissance nulle depuis les années 90, conservant un taux de chômage à un niveau acceptable grâce aux structures mêmes de son marché du travail où le CDI est un type de contrat très minoritaire. Pire, selon certains économistes dont le groupe « Les Éconoclastes », récemment crée, le Japon devient la figure de proue d’une fuite en avant de ce capitalisme financier devenu incontrôlable. Par des injections massives de liquidités par sa Banque centrale, appelées « Abenomics » par les médias, le Japon bascule dans une trappe à liquidités mortifère que Keynes avait en son temps analysé comme une voie sans issue pour tout pays qui s’y risquerait.

En effet, cette impression massive de billets, dans l’espoir de voir la monnaie nationale se déprécier et ainsi redonner de la vigueur aux exportations, peut à terme conduire à une chute brutale et inéluctable cette même monnaie. Le cas de la République de Weimar, plongée dans un marasme financier d’hyperinflation tel que les allemands payaient du pain avec une brouette de billets, constitue le danger type de cette longue fuite en avant financière. D’ailleurs, ce cas de figure historique est bien resté à l’esprit des Allemands, qui préféreront sortir de l’euro plutôt que de laisser la BCE se résoudre à adopter la même voie.

Le problème de ces politiques monétaires dites non conventionnelles est que, comme l’a bien dit Jacques Sapir, ces actions peuvent être efficaces pour ralentir une économie surchauffée dont la croissance est trop galopante et conduit à un surcroît d’inflation néfaste. Mais elles ne le sont pas pour relancer durablement une économie structurellement en crise dans un pays mature, c’est-à-dire dont les structures économiques et sociales ont atteint un haut niveau de développement permettant un haut niveau de vie et un mode de vie varié, et dont les innovations ne sont que des ersatz d’améliorations qui ne bouleversent en rien les processus de production et de consommation.  Le Japon ne sort pas de l’ornière, en témoigne sa balance commerciale qui s’est dégradée, sa croissance qui ne s’est pas relevée et son inflation qui s’affirme. Pire, avec une dette publique grotesque qui atteint plus de 250%, même détenue en majorité par des Japonais, qui ne voit le cataclysme financier qui pointe à l’horizon ?

Reproduction occidentale du basculement japonais

Que constate-t-on à l’arrivée ? Une première puissance mondiale, les États-Unis, en train d’adopter les mêmes recettes nippones avec une Fed qui procède à des injections de liquidités pour rétablir une économie mal en point comme un malade s’injecte des doses de drogues pour se calmer. Poussé par des économistes réputées, comme le prix Nobel P. Krugman, le vent des solutions japonaises gagne aussi le Vieux Continent. N’étant pas insensible à ces procédés aventureux, M. Draghi actionne pour l’instant toutes les mesures non conventionnelles qui ne froisseraient pas trop Angela Merkel. Mais les élites européennes trouvent dans ces solutions la recette miracle dans laquelle elles peuvent puiser pour sortir la zone euro de cette situation intenable de pôle au plus faible taux de croissance au monde. Englués dans une déflation qui commence, provoquée par des plans de rigueur qui finissent par atteindre les rives de la croissance allemande jusqu’ici intacte, les pays de la zone euro font pression pour adopter ces solutions et rejoindre ainsi la danse conduite par le Japon et les États-Unis.

Karl Marx, en dépit de ses errements idéologiques bien connus dès lors qu’il proposait une solution, était un fin analyste du capitalisme. Prolongeant une logique que l’on trouve déjà chez D. Ricardo, le fameux économiste britannique, il dit qu’au-delà de l’aspect cyclique des crises que connaît le capitalisme, la croissance tend inévitablement vers zéro. Les sources d’innovation ou encore les nouveaux débouchés, qu’ils soient internes lorsque sa population s’enrichit ou externes lorsque des populations étrangères s’enrichissent, ne sont que des moments d’euphories passagers qui ne font que retarder sa chute. Voulant à tout prix retarder cette mise à mort, le capitalisme entrepreneurial, sain et inévitablement cohérent avec la nature humaine propice aux échanges, a muté en capitalisme financier qui risque bien de sombrer sous ses contradictions. Alimentant un système sans aucun lien avec la réalité, le système financier devient un risque de danger humanitaire aussi intense que celui que présente un risque nucléaire, comme le dit bien Olivier Berruyer.

Les clés de la renaissance économique passeront dès lors inévitablement par l’affrontement avec ce système. Seuls des États-nations, guidés dans leur légitimité par des peuples qui veulent retrouver la prééminence de leurs intérêts, seront suffisamment agiles et fermes pour trouver en eux-mêmes les voies d’une remise en ordre économique.

Guillaume N.

vendredi, 26 décembre 2014

Soirée du Nouvel An

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Mise en ligne du site de l'Institut ILIADE

Présentation

Œuvrer à la réappropriation
de leur identité par les Européens

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Mise en ligne du site de l'Institut ILIADE:

www.institut-iliade.com

Les citoyens actuels de l’Europe mésestiment le rôle joué par leur civilisation dans l’histoire du monde. Cet effacement mémoriel anticipe l’acceptation d’une disparition collective.

Refusant une telle extinction, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne entend œuvrer à l’affirmation de la richesse culturelle de l’Europe et à la réappropriation de leur identité par les Européens.

Par cette initiative, nous entendons participer de manière originale, novatrice et la plus décisive possible à un effort plus général – et impérieux : le réveil de la conscience européenne.

Concrètement, l’Institut ILIADE se donne pour vocation la transmission de la longue mémoire européenne.

Cette volonté de transmission passe par des actions de formation, de réflexion, d’information et de communication, afin de faire partager au plus grand nombre l’histoire et la mémoire de la civilisation européenne.

L’Institut traite de l’ensemble des aspects de la civilisation européenne, en insistant sur sa singularité, sa grandeur et son attrait toujours actuel. Il s’agit de fournir du sens et des repères, en particulier aux jeunes générations d’Européens qui seront confrontés aux conséquences vraisemblablement tragiques des événements en cours.

La vocation principale de l’Institut ILIADE est en effet de former des jeunes hommes et des jeunes femmes soucieux de leur histoire toujours à construire. Armés d’une forte culture relative aux traditions et aux valeurs européennes, ils apprennent à discerner ce que l’aventure qui les attend suppose de risques et d’abnégation, mais aussi d’enthousiasme et de joie. Ils sont les animateurs du nécessaire réveil européen, capables de donner à l’action civique ou politique la dimension culturelle et métapolitique indispensable. Leur mot d’ordre : se mettre au service d’une communauté de destin, qui risque de disparaître si elle ne se prend pas en main.

Dans la continuité de la pensée et de l’action de Dominique Venner, une place essentielle est accordée à l’histoire, à la fois matrice d’une méditation profonde de l’à-venir et lieu de l’imprévu, où tout reste donc possible.

L’originalité de l’ILIADE est, notamment par un travail de reformulation et d’actualisation des connaissances, d’allier le sérieux des contenus à leur facilité d’appréhension par le grand public, en particulier par l’usage du numérique. L’objectif est de faire preuve d’une authentique pédagogie, et d’agir en complémentarité ou en soutien des autres initiatives visant les mêmes objectifs.

L’Institut ILIADE s’attache fondamentalement à diffuser une vue du monde en rupture avec le moment mortifère que nous connaissons aujourd’hui, ainsi qu’une attitude d’insoumission à l’égard de la pensée conforme, et ce par tous les moyens disponibles (communication virale, livres, presse, formation, organisation de manifestations et d’activités culturelles, constitution et animation de réseaux…).

Photo : Egisto Sani via Flickr

 

nouvelle droite,dominique venner,institut iliade

 

Der deutsche Scheich

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Abenteurer

Der deutsche Scheich

Juden-Retter, Rassekundler, Islamist: Als Beduine verkleidet lebte Ludwig Ferdinand Clauß in den zwanziger Jahren unter Nomaden in der jordanischen Wüste. Seither gilt er als Mittler zwischen den Kulturen - doch der Forscher arbeitete auch den Nazis zu.

Von

Ex: http://www.spiegel.de 

Fotos

Die israelische Holocaust-Gedenkstätte Yad Vashem ließ dem deutschen Geisteswissenschaftler Ludwig Ferdinand Clauß (1892-1974) 1981 postum eine große Ehre zuteil werden. Weil er eine Jüdin versteckt und so vor der Deportation bewahrt hatte, erklärte man ihn zu einem "Gerechten unter den Völkern" und stellte ihn damit in eine Reihe mit all jenen nichtjüdischen Personen und Organisationen, die sich dem Nazi-Regime widersetzt und Juden das Leben gerettet hatten. 15 Jahre später allerdings wurde die Auszeichnung zurückgenommen. Clauß hatte, so war bekannt geworden, außerdem einen wichtigen Beitrag zur Rassenideologie der Nazis geleistet.

Wie konnte es passieren, dass einer der einflussreichsten Rassenforscher der NS-Zeit vorübergehend als Menschenfreund und Retter der Juden galt? Ein Missverständnis?

Auf den ersten Blick erscheinen seine Handlungen in dieser Zeit wie eine Mischung eigentlich unvereinbarer Positionen. Mit seinen rassistischen Publikationen lieferte der gebürtige Offenburger den Nationalsozialisten zusätzlichen Stoff für ihre vernichtende Ideologie - und ließ sich bei seinen Forschungen von einer jüdischen Mitarbeiterin helfen. Seine Bücher zur arabischen Kultur, Ergebnisse dieser gemeinsamen Arbeit, werden bis heute verlegt. So lobte 2004 der Hildesheimer Georg Olms Verlag den "Ausdrucksforschers und Anthropologen" als "herausragenden Kenner der islamischen Welt".

Scheich der deutschen Beduinen

Im Sommer 1927 betrat Ludwig Ferdinand Clauß das Zelt des Beduinen Mitghgâl Paschas und stellte sich dem Häuptling der Beni Sachr vor: "Muhammad Ferid el-Almani, Scheich der deutschen Beduinen". Es sollte der Anfang eines Stücks gemeinsamen Lebensweges werden. Vier Jahre lang blieb Clauß bei diesem Stamm, lebte mit den Beduinen zusammen und machte sie zum Gegenstand seiner rassischen Feldforschung. Mit seinem Buch "Als Beduine unter Beduinen" beeinflusste er nicht zuletzt auch das Bild der Deutschen von der arabischen Welt.

Der Orient hatte Clauß schon immer fasziniert. Im Frühjahr 1927 war er seinen romantischen Phantasien gefolgt und zu einer langen Reise aufgebrochen. Nach einem kurzen Aufenthalt in Damaskus ließ er sich zunächst in Jerusalem nieder. Dort beobachtete er, welche enorme Entwicklung die Stadt unter der britischen Mandatsmacht und durch die zionistischen Einwanderer nahm. Die Entwicklung missfiel ihm, denn er lehnte den westlichen Einfluss im Orient grundsätzlich als "ruchlose Verletzung und Verwirrung fremder Artgesetze" ab. Ebenso wie Europa sollte auch der Orient seinen "arteigenen Gesetzen" folgen. Clauß forderte, "das Morgenland" möge "diesen Fremdling" - gemeint waren die jüdischen Einwanderer - "ausstoßen".

Clauß interessierte sich vor allem für die "arteigene" Lebensweise der Araber. Um sie zu studieren wollte er sie in ihrem scheinbar ureigensten Lebensraum aufsuchen: Wie ein Biologe wilde Tiere am besten in freier Wildbahn beobachtet, entschied sich der Forscher, selbst in die transjordanische Wüste zu gehen. Ihre Bewohner, die Beduinen, verkörperten seiner Meinung nach den Ursprung wahren Arabertums. Von Schädelmessungen und ähnlichen Methoden anderer Rassenforscher hielt Clauß wenig. Sein Ansatz verlangte ein distanzloses Ergründen durch unmittelbares "Mitleben". Er verstand darunter eine beinahe mystische Verwandlung in "artfremdes" Sein, die über eine bloße "teilnehmende Beobachtung" weit hinausging: Er gab vor, nicht nur wie ein Beduine mit Beduinen, sondern tatsächlich als Beduine zu leben.

SS-Sonderauftrag "Rassen im Kampf"

 
LFC-1.jpgSeine Transformation bedurfte einiger Vorbereitungen. Äußerlich kam es auf die "artrechte Rassentracht" der Beduinen an; zudem übte sich Clauß im "artspezifischen Ausdruck" der Wüstenländer in Gestik und Mimik. Um sich von seinem ganzen Wesen her in einen Beduinen zu verwandeln, war aber noch ein weitere Schritt notwendig: Er musste den Islam, die seiner Ansicht nach "artspezifische Religion" der Araber, annehmen.

Nach seiner Rückkehr machte sich Clauß mit einschlägigen Büchern zur Rassenforschung einen Namen. Er entwickelte eine Lehre, die er "Rassenseelenkunde" nannte, forderte die radikale "Reinigung" des deutschen Volkes von "artfremden" Einflüssen und propagierte die Rückbesinnung auf das "nordische" Erbe. In völkischen Kreisen avancierte er zum Fachmann in Fragen des Islams, was sich in der NS-Zeit in entsprechenden Forschungstätigkeiten niederschlug.

Mit dem SS-Anthropologen Bruno Beger (mitverantwortlich für die "jüdische Skelettsammlung" an der Uni Straßburg) arbeitete Clauß in der SS-Stiftung "Das Ahnenerbe" an dem Sonderauftrag "Rassen im Kampf". Ziel war die Erforschung "fremdrassigen" Kampfverhaltens am Beispiel der muslimischen Verbände der Waffen-SS in Bosnien. Immer wieder betonte er in diesem Zusammenhang die angebliche "nahe weltanschauliche Nachbarschaft" des Nationalsozialismus "zur Glaubenswelt des Islams".

Einfluss auf die Nazi-Propaganda

In seiner Einteilung des Orients in unterschiedliche Rassen bracht sich auch der Antisemitismus Bahn: Clauß unterschied streng zwischen Arabern und einer von diesen scheinbar gänzlich verschiedenen "vorderasiatischen Rasse". Letztere verkörperte für ihn das urbane Leben, Rassenmischung, Wucherei und Betrug - mithin die klassischen Topoi des europäischen Antisemitismus. Kein Wunder also, dass er "das jüdische Volk" im Zentrum der "vorderasiatischen Rasse" wähnte.

Clauß trat damit zugleich der Zurechnung der Juden zu den "Semiten" entgegen, wozu theoretisch auch die Araber gehörten. Vielmehr formulierte er eine Unterscheidung von Juden und Arabern, die nicht zuletzt aus außenpolitischen Motiven heraus erwünscht war: Um die als Bündnispartner in Betracht kommenden Araber nicht zu verprellen, wurde der Begriff "antisemitisch" schließlich auch aus der offiziellen NS-Propaganda entfernt und durch "antijüdisch" ersetzt.

Nach dem Ende des Zweiten Weltkrieges blieb Clauß eine akademische Karriere in Deutschland verwehrt. Die islamische Welt wurde schließlich zu seinem persönlichen Refugium. Mehrfach reiste er mit seinem Wohnwagen durch verschiedene arabische Staaten und setzte seine Hoffnung dabei bemerkenswerter Weise auf den im Entstehen begriffenen Fundamentalismus. Ähnlich wie der islamistische Ideologe Sayyid Qutb (1906-1966) lehnte er den arabischen Nationalismus als Blasphemie vehement ab und rief zur Rückkehr zu den Wurzeln des Islams auf. Nur der Islam, so Clauß, könne die Welt vor einem Absturz in den totalen Materialismus des Westens retten.

Der Rassenforscher als Retter

Dass Clauß nach seinem Tod vorübergehend zum Gerechten unter den Völker wurde, verdankte er seinem Einsatz für seine Mitarbeiterin Margarete Landé, einer deutschen Jüdin. Die beiden kannten sich aus gemeinsamen Freiburger Studienzeiten. In Jerusalem traf Clauß Margarete Landé wieder, die Anfang der zwanziger Jahre als Zionistin nach Palästina gegangen war. Bei seinen Feldforschungen unter den Beduinen begleitete sie Clauß. Als "Sitt Marjam" konnte sie ihm vor allem beim Blick in das Frauenzelt behilflich sein.

1943 wurde Clauß wegen ihr aus der NSDAP ausgeschlossen. Eine Jüdin zu beschäftigten war verboten, außerdem wurde gemunkelt, dass er mit dieser zusammengelebt hatte. In den letzten Kriegsjahren versteckte er Landé auf seinem Brandenburger Landgut und schützte sie so vor dem Zugriff der Gestapo - der Grund für seine spätere Ehrung durch Yad Vashem.

Als Wissenschaftler war Clauß nach 1945 ein Einzelgänger geblieben. In seiner Schülerin, der rechtsextremen Religionshistorikerin Sigrid Hunke, fand Clauß allerdings eine Nachfolgerin, die viele seiner Ideen weiter transportierte. Ihr in dieser Hinsicht wichtigstes Buch "Allahs Sonne über dem Abendland" (1960) erscheint bis heute im Fischer-Taschenbuch-Verlag und liegt in der Islamecke jeder größeren Buchhandlung aus.

How Facebook Killed the Internet

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The Age of Informational Entropy

How Facebook Killed the Internet

by DAVID ROVICS
Ex: http://www.counterpunch.org

Facebook killed the internet, and I’m pretty sure that the vast majority of people didn’t even notice.

I can see the look on many of your faces, and hear the thoughts.  Someone’s complaining about Facebook again.  Yes, I know it’s a massive corporation, but it’s the platform we’re all using.  It’s like complaining about Starbucks.  After all the independent cafes have been driven out of town and you’re an espresso addict, what to do?  What do you mean “killed”?  What was killed?

I’ll try to explain.  I’ll start by saying that I don’t know what the solution is.  But I think any solution has to start with solidly identifying the nature of the problem.

First of all, Facebook killed the internet, but if it wasn’t Facebook, it would have been something else.  The evolution of social media was probably as inevitable as the development of cell phones that could surf the internet.  It was the natural direction for the internet to go in.

Which is why it’s so especially disturbing.  Because the solution is not Znet or Ello.  The solution is not better social media, better algorithms, or social media run by a nonprofit rather than a multibillion-dollar corporation.  Just as the solution to the social alienation caused by everybody having their own private car is not more electric vehicles.  Just as the solution to the social alienation caused by everyone having their own cell phone to stare at is not a collectively-owned phone company.

Many people from the grassroots to the elites are thrilled about the social media phenomenon.  Surely some of the few people who will read this are among them.  We throw around phrases like “Facebook revolution” and we hail these new internet platforms that are bringing people together all over the world.  And I’m not suggesting they don’t have their various bright sides.  Nor am I suggesting you should stop using social media platforms, including Facebook.  That would be like telling someone in Texas they should bike to work, when the whole infrastructure of every city in the state is built for sports utility vehicles.

But we should understand the nature of what is happening to us.

From the time that newspapers became commonplace up until the early 1990’s, for the overwhelming majority of the planet’s population, the closest we came to writing in a public forum were the very few of us who ever bothered to write a letter to the editor.  A tiny, tiny fraction of the population were authors or journalists who had a public forum that way on an occasional or a regular basis, depending.  Some people wrote up the pre-internet equivalent of an annual Christmas-time blog post which they photocopied and sent around to a few dozen friends and relatives.

In the 1960s there was a massive flowering of independent, “underground” press in towns and cities across the US and other countries.  There was a vastly increased diversity of views and information that could be easily accessed by anyone who lived near a university and could walk to a news stand and had an extra few cents to spend.

In the 1990s, with the development of the internet – websites, email lists – there was an explosion of communication that made the underground press of the 60’s pale in comparison.  Most people in places like the US virtually stopped using phones (to actually talk on), from my experience.  Many people who never wrote letters or much of anything else started using computers and writing emails to each other, and even to multiple people at once.

Those very few of us who were in the habit in the pre-internet era of sending around regular newsletters featuring our writing, our thoughts, our list of upcoming gigs, products or services we were trying to sell, etc., were thrilled with the advent of email, and the ability to send our newsletters out so easily, without spending a fortune on postage stamps, without spending so much time stuffing envelopes.  For a brief period of time, we had access to the same audience, the same readers we had before, but now we could communicate with them virtually for free.

This, for many of us, was the internet’s golden age – 1995-2005 or so.  There was the increasing problem of spam of various sorts.  Like junk mail, only more of it.  Spam filters started getting better, and largely eliminated that problem for most of us.

The listservs that most of us bothered to read were moderated announcements lists.  The websites we used the most were interactive, but moderated, such as Indymedia.  In cities throughout the world, big and small, there were local Indymedia collectives.  Anyone could post stuff, but there were actual people deciding whether it should get published, and if so, where.  As with any collective decision-making process, this was challenging, but many of us felt it was a challenge that was worth the effort.  As a result of these moderated listservs and moderated Indymedia sites, we all had an unprecedented ability to find out about and discuss ideas and events that were taking place in our cities, our countries, our world.

Then came blogging, and social media.  Every individual with a blog, Facebook page, Twitter account, etc., became their own individual broadcaster.  It’s intoxicating, isn’t it?  Knowing that you have a global audience of dozens or hundreds, maybe thousands of people (if you’re famous to begin with, or something goes viral) every time you post something.  Being able to have conversations in the comments sections with people from around the world who will never physically meet each other.  Amazing, really.

 

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But then most people stopped listening.  Most people stopped visiting Indymedia.  Indymedia died, globally, for the most part.  Newspapers – right, left and center – closed, and are closing, whether offline or online ones.  Listservs stopped existing.  Algorithms replaced moderators.  People generally began to think of librarians as an antiquated phenomenon.

Now, in Portland, Oregon, one of the most politically plugged-in cities in the US, there is no listserv or website you can go to that will tell you what is happening in the city in any kind of readable, understandable format.  There are different groups with different websites, Facebook pages, listservs, etc., but nothing for the progressive community as a whole.  Nothing functional, anyway.  Nothing that approaches the functionality of the announcements lists that existed in cities and states throughout the country 15 years ago.

Because of the technical limitations of the internet for a brief period of time, there was for a few years a happy medium found between a small elite providing most of the written content that most people in the world read, and the situation we now find ourselves in, drowning in Too Much Information, most of it meaningless drivel, white noise, fog that prevents you from seeing anywhere further than the low beams can illuminate at a given time.

It was a golden age, but for the most part an accidental one, and a very brief one.  As it became easy for people to start up a website, a blog, a Myspace or Facebook page, to post updates, etc., the new age of noise began, inevitably, the natural evolution of the technology.

And most people didn’t notice that it happened.

Why do I say that?  First of all, I didn’t just come up with this shit.  I’ve been talking to a lot of people for many years, and a lot of people think social media is the best thing since sliced bread.  And why shouldn’t they?

The bottom line is, there’s no reason most people would have had occasion to notice that the internet died, because they weren’t content providers (as we call authors, artists, musicians, journalists, organizers, public speakers, teachers, etc. these days) in the pre-internet age or during the first decade or so of the internet as a popular phenomenon.  And if you weren’t a content provider back then, why would you know that anything changed?

I and others like me know – because the people who used to read and respond to stuff I sent out on my email list aren’t there anymore.  They don’t open the emails anymore, and if they do, they don’t read them.  And it doesn’t matter what medium I use – blog, Facebook, Twitter, etc.  Of course some people do, but most people are now doing other things.

What are they doing?  I spent most of last week in Tokyo, going all over town, spending hours each day on the trains.  Most people sitting in the trains back during my first visit to Japan in 2007 were sleeping, as they are now.  But those who weren’t sleeping, seven years ago, were almost all reading books.  Now, there’s hardly a book to be seen.  Most people are looking at their phones.  And they’re not reading books on their phones.  (Yes, I peeked.  A lot.)  They’re playing games or, more often, looking at their Facebook “news feeds.”  And it’s the same in the US and everywhere else that I have occasion to travel to.

Is it worth it to replace moderators with algorithms?  Editors with white noise?  Investigative journalists with pictures of your cat?  Independent record labels and community radio stations with a multitude of badly-recorded podcasts?  Independent Media Center collectives with a million Facebook updates and Twitter feeds?

I think not.  But that’s where we’re at.  How do we get out of this situation, and clear the fog, and use our brains again?  I wish I knew.

David Rovics is a singer/songwriter based in Portland, Oregon.

Sur la révolution conservatrice et, plus particulièrement, sur Friedrich-Georg Jünger

Robert Steuckers

Lille, 27 juin 2014

Sur la révolution conservatrice et, plus particulièrement, sur Friedrich-Georg Jünger

(en compagnie de la Camarde...!)

Situation en Syrie, lutte contre l’EIIL, rôle de la Turquie

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Situation en Syrie, lutte contre l’EIIL, rôle de la Turquie

Entretien avec Herbert Fritz, expert ès-questions kurdes

Propos recueillis par le Dr. Bernhard Tomaschitz

Q. : Dr. Fritz, vous vous trouviez naguère dans les régions syriennes peuplées de Kurdes. Quelle est la situation là-bas ?

HF : Depuis plusieurs semaines déjà, on ne parle plus que des combats qui se déroulent autour de la ville de Kobane. En réalité, on ne se bat pas qu’à Kobane et dans ses environs immédiats mais aussi dans les autres parties de la région de Rojava, Rojava étant le nom que donnent officiellement les Kurdes à cette partie de la Syrie, constituée de trois cantons kurdophones. La région de Rojava est formée de trois aires distinctes, bien séparées les unes des autres : à l’Est le canton kurde de Cezire touche directement le Kurdistan irakien autonome ; c’est le plus grand des trois cantons kurdes syriens et son chef-lieu est la ville de Qamishli.

Le gouvernement se situe aujourd’hui dans une ville plus petite, Amude. Plus à l’Ouest se trouve le canton de Kobane, dont le chef-lieu est la ville du même nom. A l’Ouest de la région kurdophone se situe le plus petit des trois cantons, celui d’Afrin. Chacun des trois cantons dispose d’un gouvernement propre. Les conférences entre responsables se tiennent via Skype.

Q. : Que vous ont dit les représentants de la population kurde lors des conversations que vous avez eues avec eux ?

HF : Ils m’ont dit : « Il y a quelques jours, le Daesh a attaqué des villages au sud de Tel Marouf mais nous avons pu les repousser. Tel Marouf, avec sa célèbre mosquée, est resté dix jours en mars aux mains des combattants de Daesh. Vous allez pouvoir constater vous-même les destructions qu’ils y ont commises. A l’intérieur de la mosquée, ils ont fait un feu puis ils ont fait sauter le sanctuaire soufi et le minaret et détruit la bibliothèque ».  Voilà ce que nous a dit, à moi-même et à un journaliste néerlandais, Redur Xelil, porte-paroles de l’YPG (Milices d’autodéfense des habitants) du canton de Cezire. Il nous a ensuite esquissé un bref synopsis de la situation militaire et montré les passeports de nombreux combattants du Daesh, tués au combat. Il a eu ces mots : « Nous lutterons jusqu’à la dernière cartouche ». Et il a pris congé de nous.

Q. : On est impressionné de voir avec quelle détermination les Kurdes se sont défendus contre les combattants de l’EIIL, bien mieux équipés. Comment expliquez-vous cela ?

HF : Le PYD (Parti de l’Union démocratique) a manifestement su mobiliser les masses kurdes, leur a donner l’enthousiasme nécessaire. Nous avons pu le constater dès le premier jour dans la région de Rojava, où se déroulait un enterrement. Sur la route qui mène à la petite ville de Dayrik, nous avons effectivement rencontré un cortège funèbre important. Deux « Chahid » (= martyrs) étaient portés en terre, suivis d’un convoi automobile de plusieurs kilomètres. La centaine de voitures qui composaient ce cortège étaient décorées de drapeaux du PYD et de photographies d’Abdullah Öçalan. Les cérémonies funéraires se déroulaient sans réconfort spirituel. Les discours tenus étaient martiaux. Par la suite, j’ai souvent posé la question : « Comment avez-vous pu résister à une armée matériellement supérieure comme celle de l’EIIL, avec vos moyens réduits ? ». On m’a toujours répondu à Makhmour, à Kirkouk ou à Cezire de la même façon : « Nous luttons pour notre liberté et pour notre peuple ».

 

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Q. : Au début de l’année 2014, les Kurdes de Syrie ont proclamé leur autonomie. Comment la région est-elle désormais organisée ?

HF : L’entrée en vigueur d’une sorte de constitution, fin janvier 2014, est l’effet des idées exprimées jadis par Abdullah Öçalan. Cette constitution doit refléter la situation ethnique et religieuse réelle du Nord de la Syrie. Les Assyriens chrétiens sont posés comme une nation à part entière, exactement comme les musulmans dans l’ex-Yougoslavie. Outre la langue arabe, les langues kurde et assyro-araméenne seront introduites dans le curriculum des écoles officielles. Des enseignants seront formés pour les y enseigner, en vertu des principes de cette constitution. Tous les postes de direction dans le parti et dans l’administration doivent être doublement pourvus et l’une des deux personnes mises en place doit obligatoirement être une femme. Dans les conseils exécutif et législatif, les trois grandes communautés ethniques de la région de Rojava seront représentées : les Kurdes, les Arabes et les Chrétiens assyriens.  Les deux présidents de canton à Cezire sont des figures très différentes l’une de l’autre : lui, Humeydi Deham El-Hadi est arabe et musulman, principal cheikh de la tribu des Chammars et, elle, Hadiya Yousif, est kurde.

Q. : Ce mode de coopération fonctionne-il bien dans la pratique ?

HF : Cela me rappelle la question qu’a posée un jour un journaliste turc à Humeydi Deham El-Hadi : « Comment vous sentez-vous, en tant que musulman, qu’homme et qu’Arabe lorsque vous devez exercer le mandat de président avec une femme mise à égalité avec vous ? ». Le cheikh des Chammars a souri malicieusement. On lui avait déjà très souvent posé la question. « Les femmes embellissent et enrichissent nos vies », a-t-il répondu en éludant évidemment le fond de la question.

Q. : Quel rôle a joué en fait la guerre civile syrienne dans les efforts des Kurdes vers l’autonomie ?

HF : En juin 2012, l’armée syrienne commencé à déplacer des troupes vers les zones où les combats étaient plus violents, si bien que les Kurdes ont pu se rendre maîtres de quelques villes sans combattre. Les raisons qui ont poussé le gouvernement légitime de la Syrie à retirer des troupes des régions kurdophones ont été, à l’évidence, les pressions exercées par l’Armée Syrienne Libre (ASL) et par les groupes djihadistes, mais aussi, il faut l’ajouter, le fait que les Kurdes avaient promis de ne pas proclamer un Etat qui leur soit propre. Tant le PYD que le « Conseil National kurde » (CNK), proche de Massoud Barzani (Président du Kurdistan autonome irakien), qui se sont unis le 11 juillet 2012 au sein d’un « Haut Conseil kurde » (HCK), défendent le même point de vue : autonomie des régions kurdes au Nord de la Syrie.

Q. : La Turquie suit attentivement les événements qui se déroulent en Syrie, vu la tension qui existe entre elle et sa minorité kurde, parce que ces événements risqueraient de renforcer le PKK, ce qu’elle craint par-dessus tout…

HF : La Turquie, où la minorité kurde est très importante quantitativement, craint l’attraction que pourrait exercer une deuxième entité autonome kurde sur les Kurdes de l’Est anatolien ; c’est ce qui explique la grande réticence d’Erdogan à aller aider les combattants kurdes de Kobane. Ensuite, la Turquie craint l’idéologie du PYD, parti frère du PKK. Pourtant le tropisme islamiste d’Erdogan pourrait lui dicter de traiter les Kurdes avec fraternité et générosité au nom de l’Oumma musulmane. De plus, il a été le premier homme politique turc qui a accepté de faire quelques concessions en faveur des Kurdes. Mais l’idéologie du PKK est l’exact contraire de ce qu’il défend lui-même. Nous avons affaire là à deux modèles de société diamétralement différents. Pour le dire de manière lapidaire : « C’est le voile et la kalachnikov ».

 

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Q. : L’émergence de l’EIIL a ramené les Kurdes sous les feux de rampes des médias internationaux. Est-ce un avantage ?

HF : L’émergence de l’Etat islamique a des avantages, mis à part, bien sûr, les crimes horribles qu’il a commis et qu’il commettra sans doute encore. Massoud Barzani joue aujourd’hui un rôle considérable sur la scène politique internationale et la fondation d’un Etat kurde est potentiellement proche désormais. La Turquie ne pourra plus empêcher la prise en considération du PKK par les instances internationales et par les milieux diplomatiques. Par ailleurs, on ne peut rien pronostiquer quant à l’avenir des régions kurdes de Syrie. On est cependant à peu près sûr que le plus grands des cantons kurdes de Syrie, celui de Cezire, sera attiré par le Kurdistan autonome d’Irak, vu la proximité géographique de celui-ci.

Entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°44/2014 ; http://www.zurzeit.at ).

Le meilleur régime: une querelle millénaire

 

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Le meilleur régime: une querelle millénaire

Proposer ou imposer un chef à sa Nation ne se fait jamais sans conséquences. Mais alors, quel système politique doit-on mettre en œuvre pour assurer la pérennité de ce (nouveau) Régime ? Et quel est le plus préférable ?

Dans son « Enquête » au sein du livre 3, Hérodote rapporte un dialogue entre trois « mages » au lendemain de la mort du roi de Perse, Smerdis, pour trouver quel serait le meilleur régime afin de gouverner le territoire. En réalité, ces « mages » ou encore appelés « servants » selon les textes, représentent les trois principaux régimes politiques.

  • Otanes, faisant l’apogée de la démocratie, commence par attaquer la monarchie par ces mots : « Je crois que l’on ne doit plus désormais confier l’administration de l’État à un seul homme, le gouvernement monarchique n’étant ni agréable ni bon ». En réalité, Otanes s’insurge sur le fait que ce « monarque » n’agirait qu’à sa guise, selon l’impulsion donnée par son caractère capricieux, tout lui étant alors permis. Otanes préconise un gouvernement choisi par le peuple ce qui régirait le « principe d’isonomie ». Ce principe consiste en une soumission à une même loi pour tous. L’isonomie est concrétisée sur l’égalité des droits civiques avec l’idée de partage effectif du pouvoir.
  • Mégabyse, favorable au système aristocratique, témoigne de son accord avec Otanes sur les dérives de la monarchie, régime tyrannique selon lui. Mais la démocratie ne vaut pas mieux en y regardant de plus près ! Mégabyse dira même que le système démocratique est bien pire que son opposant monarchique pour la simple et bonne raison que le tyran monarque sait ce qu’il fait, alors que la masse populaire ne le sait pas ! Pour lui, seul un gouvernement composé des hommes de savoir et d’éducation, peut se maintenir ! « Pour nous, faisons le choix des hommes les plus vertueux ; mettons-leur la puissance entre les mains : nous serons nous-même de ce nombre ; et, suivant toutes les apparences, des hommes sages et éclairés et ne donneront que d’excellents conseils ».
  • Darius quant à lui se positionne pour la monarchie. Prenant la parole en dernier, et ayant soigneusement écouté ses comparses, il critique immédiatement Otanes et Mégabyse : Pour lui, le meilleur gouvernement ne peut être autre que celui du meilleur homme seul ! « Il est constant qu’il n’y a rien de meilleur que le gouvernement d’un seul homme, quand il est homme de bien ». L’oligarchie n’est pour lui que l’étape précédent la monarchie, d’où sa faiblesse : « Chacun veut primer, chacun veut que son opinion prévale » de sorte que les nobles se battraient pour gouverner. Cette situation ne déboucherait que sur le recours à un roi pour rétablir l’ordre social. Mais la démocratie ne vaut pas mieux selon le « mage » ! « Quand le peuple commande, il est impossible qu’il ne s’introduise beaucoup de désordre dans un État ». Cela ne conduirait qu’à une tyrannie – justement – pour rétablir brutalement l’ordre. Pour Darius, la monarchie apparait comme seul régime valable, ou du moins comme le moins mauvais.

Cette introduction nous permet d’enchaîner sur l’étude desdits systèmes politiques, non pas pour vanter les mérites de l’un sur les autres, mais pour en comprendre leurs fondements, leurs principes et leurs idéaux.

La démocratie

aristotelessdgh.jpgL’une des meilleurs définitions a été donné par Aristote : « La liberté – ou démocratie – consiste dans le fait d’être tour à tour gouverné et gouvernant… »
La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Idéalement, la démocratie instaure une identité entre les gouvernants et les gouvernés. Les conditions nécessaires sont les suivantes :

  • L’égalité : C’est l’idée que tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de religion, sont égaux en droit. Les mêmes règles doivent s’appliquer aux citoyens qui sont placés dans une situation identique.
  • La légalité : C’est l’idée d’une obéissance aux règles de droit. Les rapports entre les citoyens doivent être régis par des règles de droit qui, adoptées par tous, s’appliquent à tous.
  • La liberté : C’est l’idée de la liberté de participation aux affaires publiques. Tous les citoyens sont libres de participer au gouvernement soit par la désignation des gouvernants – élection – soit par la prise directe de décision – référendum. C’est également l’idée d’une liberté d’opinion, ce qui induit le respect de plusieurs courants politiques.

Outre Otanès que nous avons évoqué en introduction, Périclès fait également l’éloge de la démocratie où l’égalité serait son fondement. Dans ce régime il ne doit y avoir aucune différence entre les citoyens ni dans leur vie publique ni dans leur vie privée. Aucune considération ne doit s’attacher à la naissance ou à la richesse, mais uniquement au mérite !

La démocratie est un régime de générosité et de fraternité, reposant sur la philanthropie (du grec ancien φίλος / phílos « amoureux » et ἄνθρωπος / ánthrôpos « homme », « genre humain ») est la philosophie ou doctrine de vie qui met l’humanité au premier plan de ses priorités. Un philanthrope cherche à améliorer le sort de ses semblables par de multiples moyens.

Cependant et après étude de ces éléments, nous sommes en droit de nous poser la question suivante : l’élection démocratique d’un dirigeant le force t-il nécessairement à être philanthrope ? À moins que la réponse ne soit déjà dans la question…

L’Oligarchie

L’oligarchie est le gouvernement d’un petit nombre de personnes, le pouvoir étant détenu par une minorité. L’oligarchie est également une catégorie générique qui recouvre plusieurs formes de gouvernement.

La forme oligarchique la plus répandue est l’aristocratie. C’est un gouvernement réservé à une classe sociale censée regrouper les meilleurs. L’aristocratie repose ainsi sur une conception élitiste du pouvoir.

Outre les institutions de la république romaine, rappelons que le système politique spartiate était bel et bien orienté vers l’oligarchie notamment avec la gérousie.
La gérousie est une assemblée composée de 28 hommes élus à vie et âgés de plus de 60 ans. Ces derniers sont choisis en fonction de leur vertu militaire mais force est de constater qu’ils appartiennent pour la plupart aux grandes familles de Sparte.

Il est intéressant de noter que dans cet exemple que seuls les membres de cette assemblée possèdent l’initiative des lois. Dans un système oligarchique on ne laisse que peu de place à l’aléatoire puisque seuls les « meilleurs » accèdent aux fonctions législatives, encore faut-il convenablement définir ce que sont « les meilleurs » dans un régime politique.

La monarchie

La monarchie est la forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir est exercé par un seul homme (roi, empereur, dictateur).
La monarchie absolue est un courant de la monarchie qui, elle-même est un courant de la monocratie. La monarchie absolue donc, est le gouvernement d’un seul homme fondée sur l’hérédité et détenant en sa personne tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). La souveraineté du monarque est très souvent de droit divin.

Outre Darius, Isocrate défend cette idée de monarchie comme forme d’organisation du pouvoir. Il pense trouver le chef dans Philippe de Macédoine (père d’Alexandre le Grand), car il y voit le règne de l’efficacité et l’avènement de la modernité.

xenophon05.jpgXénophon a réellement été l’initiateur du régime monarchique. « Ce qui fait les rois ou les chefs (…) c’est la science du commandement ». Le roi est comparable au pilote qui guide le navire. Xénophon décrit un homme qui détient une supériorité sur tous les autres, car il « sait ». On ne naît pas roi, on ne l’est pas non plus par le fait, ni encore par l’élection : on le devient ! La monarchie est un art qui, comme tous les autres arts, suppose un apprentissage, la connaissance des lois et des maîtres pour les enseigner.

L’éducation fait acquérir au roi un ensemble de talents et de qualités qui le rendront véritablement apte à exercer ses fonctions. Il ne doit pas imposer son pouvoir par la force, sinon il ne serait qu’un tyran, ce que Xénophon réprouve. Le roi devra être capable de susciter le consentement du peuple en se fondant sur la justice et la raison. Le chef est donc au service de ceux qu’il commande. « Un bon chef ne diffère en rien d’un bon père de famille ». Héritage grec oblige, Xénophon n’oublie pas de mentionner que le roi ne fera régner la justice qu’en respectant la primauté de la loi.

***

À l’étude de ces différents régimes proposant une gouvernance différente du territoire, sommes-nous en capacité de répondre à l’intitulé de cet article à savoir « Quel est le meilleur Régime politique ? » Chacun se fera son avis, chacun se fera son opinion ! Tout réside naturellement dans la capacité du « chef » à gouverner, mais aussi et surtout dans sa conception du pouvoir.

Napoléon Bonaparte a été très certainement l’un des empereurs les plus prestigieux de l’Histoire. Cependant était-il d’avantage un démocrate qu’un monarque ? Ou a-t-il réussi à faire ressortir une nouvelle façon d’exercer le pouvoir ? Pour approfondir le sujet, je vous invite à lire les articles de Christopher Lings et David Saforcada aux adresses suivantes :

Christopher Destailleurs

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jeudi, 25 décembre 2014

John Robb on Open Source Warfare

Robert Stark interviews John Robb on Open Source Warfare

Ex: http://www.starktruthradio.com

To listen to:

http://www.starktruthradio.com/?p=783

bravenewwar.jpgTopics include:

John Robb’s book Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization

The Four Generations of Warfare theory

How open source warfare became predominant when nuclear weapons deterred conflicts between major nations

How decentralization is the asset of non state actors such as ISIS

Why John does not view ISIS as a proxy for nations such as Saudi Arabia

How ISIS got it’s start during the Syrian conflict

His prediction that we will never win in Iraq

Hamas and Hezbollah

How an open source movement is not an organized organization

iWarfare

Why it’s inevitable that Open Source Warfare will spread to the West due to economic stagnation

How an economy based on financial institutions is unsustainable

How a managerial economy is a zero sum game

Why education and healthcare costs have gone up is because of an increase in loans

How the FDA shut down 23andme which does genetic testing and could of revolutionized medicine

The commercial use of drones

Edward Snowden

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Quelques rappels utiles sur l’histoire récente des Kurdes

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Matthias Hellner :

Les Kurdes : un peuple sans Etat

Quelques rappels utiles sur l’histoire récente des Kurdes

C’est au 7ème siècle que le nom de « Kurde » apparaît pour la première fois dans les sources écrites musulmanes. Toutefois, le mot ne désigne pas, dans cette première littérature islamique, un peuple précis mais une pluralité de tribus nomades vivant à proximité de l’Iran actuel. Le territoire initial du peuple kurde se situe dans la région montagneuse du Caucase méridional. Aujourd’hui, la région qu’occupent les Kurdes s’étend aux confins de quatre pays : la Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie.

Déjà au 7ème siècle, les régions kurdes tombent aux mains du Calife et bon nombre de Kurdes se convertissent rapidement à l’Islam sunnite. Malgré cette conversion rapide à la religion des tribus nomades sémitiques de la péninsule arabique, les siècles suivants seront ponctués de révoltes généralisées ou d’insurrections plus localisées contre le pouvoir des califes de Bagdad, comme en 838 ou en 905 dans les régions septentrionales de l’aire de peuplement kurde. On a vu alors certains clans kurdes se convertir au christianisme et faire cause commune avec l’Empire byzantin.

Après la chute de Constantinople, les Empires ottoman et séfévide se sont affrontés ; dans le cadre de cet affrontement, les Séfévides imposent le chiisme comme religion d’Empire en Perse, ce qui entraîne les Kurdes sunnites dans le camp des Ottomans qui, pour les récompenser de cette fidélité, les délivrent du devoir de payer tribut, du moins partiellement. Après la bataille de Tchaldiran en 1514, gagnée par les Ottomans et leurs alliés kurdes, les régions peuplées de Kurdes sont, malgré cette victoire, coincées dangereusement entre les deux empires. Au cours des décennies suivantes, les Séfévides ont dû régulièrement reculer devant les armées ottomanes. Beaucoup de Kurdes des régions frontalières de l’Empire ottoman ont quitté leurs villages d’origine. En migrant de la sorte, ces Kurdes pratiquaient aussi une politique de la terre brûlée dont pâtirent bon nombre d’antiques sites habités par leur peuple. En 1639, le long conflit qui avait opposé les Séfévides aux Ottomans se termine avec, entre autres résultats, la partition des régions habitées par les tribus kurdes. Cette partition du 17ème siècle a perduré jusqu’à nos jours : la séparation entre Kurdes de Turquie (et d’Irak) et Kurdes de Perse suit encore et toujours le même tracé, à quelques rares modifications près.

Traditional Kurdish Dress in kurdistan.jpgA partir de 1847, l’Empire ottoman connaît une zone administrative nommé « Kurdistan » mais elle est dissoute en 1864. Après l’effondrement de l’empire ottoman en 1918, les Alliés occidentaux victorieux promettent aux Kurdes de leurs accorder un Etat propre et le droit à l’auto-détermination mais, en bout de course, de larges portions de l’aire de peuplement kurde ont été attribuées à la Syrie (sous mandat français) et surtout à l’Irak (sous mandat britannique). Par ailleurs, les Turcs de Mustafa Kemal, par leur victoire dans leur guerre d’indépendance, conservent le reste du Kurdistan et contraignent les franco-britanniques à accepter une révision du Traité de Sèvres. Sous l’impulsion d’Atatürk, leader des forces indépendantistes et nationalistes turques, de nombreux Kurdes se joignent au mouvement antioccidental parce qu’on leur promet simultanément de larges droits à l’autonomie dans l’Etat turc nouveau qui doit s’établir après la victoire des forces nationalistes. Les kémalistes avaient en effet promis aux Kurdes que cet Etat nouveau serait binational. Ces promesses n’ont pas été tenues : le jeune Etat, né de la victoire des armes kémalistes, ne reconnait pas les Kurdes comme minorité ethnique lors de la signature du Traité de Lausanne de 1923. La réaction ne se fait pas attendre : plusieurs insurrections éclatent entre 1925 et 1938 dans l’aire de peuplement kurde de la nouvelle Turquie. Toutes sont matées par l’armée turque, supérieure en nombre et en matériels.

Atatürk voulait en effet aligner son Etat sur le modèle jacobin français, en le dotant d’une forte centralisation. Dès lors, après la victoire sur les forces d’occupation alliées (françaises, anglaises, grecques et italiennes), Atatürk proclame la politique dite « d’Un Etat, Une Nation, Une Langue, Une Identité ». Automatiquement, il acceptait qu’un conflit permanent risquait de l’opposer aux chefs de clans kurdes qui voyaient vaciller leur autorité traditionnelle.

Après 1945, les mesures jacobines vexatoires et insultantes se multiplient (comme jadis en France) : le costume kurde, le Sal Sapik, est interdit ; ensuite vient le tour de l’usage officiel de la langue kurde (comme le breton, le francique-mosellan, l’alémanique du Sundgau  ou le west-flamand en France). En 1967, l’Etat centralisateur turc interdit une nouvelle fois tout usage public de la langue kurde, de même que la musique, la littérature et les journaux kurdes.

Matthias Hellner.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°44/2014 ; http://www.zurzeit.at ).

Il faut relire Soljénitsyne!

 

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Il faut relire Soljénitsyne!
 
 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
 
Une très belle synthèse d’une partie de la réflexion de Soljénitsyne sur notre temps proposée par RéinformationTV
C’est seulement la deuxième réédition de ce célèbre discours, depuis qu’il fut prononcé devant les étudiants américains de Harvard, à la séance solennelle finale du 8 juin 1978. Les Belles Lettres l’ont assorti d’une préface, signée par celui qui fut son éditeur, son agent et son ami, pendant 35 ans, Claude Durand – longtemps directeur de la maison Fayard, il a lui-même raconté en 2011 le récit tumultueux de la publication de l’œuvre de l’écrivain dans Agent de Soljénitsyne. Une œuvre qui défie le temps et la mode, en opposant, dans Le déclin du courage, à la violence du système soviétique, l’écœurement matérialiste et le vide spirituel de la société occidentale… Soljénitsyne dit son désarroi et défait les œillères.
Discours à Harvard
L’écrivain russe a été expulsé de l’Union Soviétique quatre ans auparavant, au début de la parution des trois tomes de L’Archipel du Goulag. Depuis deux ans qu’il est parvenu en terre américaine, il n’est pas encore sorti de son silence. Il le fait en ce mois de juin 1978, non pas pour s’acharner sur le communisme dont il a déjà opéré une solide critique, mais pour esquisser une terrible et non moins juste dénonciation, celle du système occidental que d’aucuns posent comme l’envers positif du premier. Ce discours va générer un déluge de commentaires, des plus acerbes aux plus élogieux. Le gros de la presse le fustige, préoccupée par l’unique fait politique, et l’élite libérale américaine fulmine contre l’ingrat à qui elle a eu la bonté de donner asile – l’universitaire Richard Pipes ose parler d’une critique « qui sent le pogrom »…
Peu réfléchissent sur le fond. Acceptent le miroir que leur tend cet étranger – il est si difficile de se voir en face. « Il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère. » Soljénitsyne pose la question de cette « aune occidentale » à laquelle tout désormais doit être rapporté et de sa « supériorité illusoire ». A ne fonder la société que sur le droit, à ne limiter les hommes que par les lois, « sans vouloir aller plus haut », l’Occident leur a ôté tout contrôle personnel et individuel : « tout le monde pratique l’auto-expansion jusqu’à ce que les cadres juridiques commencent à émettre de petits craquements »…. Cette pseudo-liberté n’est qu’irresponsable et, outrancière, ne résiste pas longtemps aux « abîmes de la déchéance humaine ». D’autant qu’on a promis aux hommes le paradis sur terre : Soljénitsyne parle du « masque funeste » du bien-être, cet ersatz de Graal, ce veau d’or qu’on a déclaré accessible et nécessaire à tout Occidental. L’homme moderne est aliéné à ses dus et à ses droits.
« Le droit de ne pas savoir » et le « déclin du courage » 
alexandre soljénitsyne,russie,littérature,lettres,lettres russes,littérature russeEt il ne faut surtout pas le laisser penser et le plonger de façon permanente dans « …cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXe siècle ». La presse est un maître puissant en la matière, qui suit « le vent du siècle », pratique la « sélection » et abreuve à tort et à travers, surtout à travers – c’est plus rentable – l’opinion publique. Soljénitsyne défend joliment ce « droit de ne pas savoir », qu’on ne connaît plus, de ne pas savoir l’inessentiel, l’accessoire, le superflu : ce droit « de ne pas encombrer son âme créée par Dieu avec des ragots, des bavardages, des futilités », qui nuisent à notre intériorité et annihile la saine réflexion et le nécessaire retour sur soi. Que dirait-il aujourd’hui, en ce temps de sur-communication permanente ?
Le troupeau humain est né. Et le déclin du courage individuel est inévitable, « ce signe avant-coureur de la fin » : c’est « peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ». Et Soljénitsyne en prophétise les conséquences, pour ces nations à qui l’on a fait perdre le goût de se défendre : « la prochaine guerre – point nécessairement atomique, je n’y crois pas – peut enterrer définitivement la société occidentale ».
L’erreur « à la base de la pensée des Temps nouveaux » (Soljénitsyne) 
Cette société qu’on dit occidentale n’est pas si éloignée du système communiste auquel elle prétend s’opposer. Et si celle qui se dit mariée au Progrès, la plus avancée dans « le sens de l’Histoire », n’était qu’une étape précédant tout au contraire le communisme, se demande Soljénitsyne ?! La pente n’est jamais du bon côté. Le libéralisme cédera au radicalisme qui cédera au socialisme, qui cédera au communisme. Le fond de pensée est le même : l’anthropomorphisme, « l’idée de l’homme comme centre de qui existe ». Cette « conception du monde qui domine en Occident, née lors de la Renaissance, coulée dans les moules politiques à partir de l’ère des Lumières, fondement de toutes les sciences de l’État et de la société », « proclame et réalise l’autonomie humaine par rapport à toute force placée au-dessus de lui », en affirmant que « l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal ». Le communisme n’est ni plus ni moins, comme l’écrivait Marx et comme le rappelle Soljénitsyne, qu’un « humanisme naturalisé ».
La faute est spirituelle, ontologique, métaphysique et aboutit nécessairement à « l’anéantissement universel de l’essence spirituelle de l’homme ». Auparavant, et même dans les premières démocraties, reconnaît Soljénitsyne, les droits n’étaient reconnus à la personne humaine qu’en tant qu’« œuvre de Dieu », C’est-à-dire qu’il y avait une « permanente responsabilité religieuse ». Enlevez tout sentiment de transcendance, et la responsabilité devant la société et devant soi-même s’étiole jusqu’à disparaître. Où est l’« héritage des siècles chrétiens avec leurs immenses réserves de pitié et de sacrifice » ?! Où est notre vie intérieure ? « à l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest, la foire du Commerce ». Qui a encore, en tête et au cœur, ce défi qui est ici-bas le nôtre, « quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions rentrés »… ?
 
Il faut relire Soljénitsyne.

Superbe trésor viking découvert en Ecosse

Un superbe trésor Viking vieux de plus de 1000 ans découvert en Ecosse par un détectoriste
 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
 
Un spectaculaire trésor Viking a été trouvé dans un champ, dans le sud-ouest de l’Écosse, par un détectoriste amateur. Derek McLennan a fait la découverte en septembre dernier dans le Dumfriesshire. Au total, ce sont plus de 100 objets qui ont été trouvés, dont des bracelets, une croix et des broches. Les experts estiment que cette découverte est l'un des plus importants trésors Viking jamais trouvé en Écosse.
 
 
 
 
 
 
 

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Le néo-nihilisme, nouveau mal français

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Le néo-nihilisme, nouveau mal français: quelles réponses?
 
par Jean-Yves Le Gallou
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Les Français sont abrutis par la propagande médiatique. Celle-ci véhicule un néo-nihilisme ahurissant.

Ce néo-nihilisme repose sur une négation des réalités. Négation des origines et de leur importance. Négation du Grand Remplacement de populations. Négation de l’existence même d’un peuple français historique. Négation de l’échec de tout processus d’assimilation des immigrés venus de loin. Négation de l’islamisation de la société et des mœurs. Négation de l’échec de la « conception citoyenne de la nation » devenue simple paravent du communautarisme.

Ce néo-nihilisme nie aussi les réalités anthropologiques. Il prétend déconstruire les différences de sexe. Tout en promouvant un « homosexualisme » militant, négateur du mariage et des liens de filiation. Sa vision est celle de l’immédiateté, du grand carnaval de l’Homo festivus et de la Gay Pride.

NIHILISME ARROSE003.jpgPromu par les médias de l’oligarchie, ce néo-nihilisme est devenu l’idéologie dominante de la classe politique. Par connivence d’abord : journalistes et politiques déjeunent ensemble, voyagent ensemble, dînent ensemble… et plus si affinités. Par désir mimétique aussi : pour un politique, la recette pour se faire inviter à la télévision, c’est de tenir un discours média-compatible. Résultat : ceux qui devraient donner du sens se rallient – peu ou prou – au néo-nihilisme de l’État-spectacle et de l’Homo festivus. D’où le discrédit des partis politiques : Front de gauche, écolos, PS, UMP. À force de rechercher la dédiabolisation/banalisation, c’est le Front national lui-même qui pourrait perdre le crédit de sa différence. Or, suivre le vent n’est rien d’autre qu’« une ambition de feuille morte ».

Face à cette verticale du pouvoir médias/politiques, les réactions viennent des profondeurs du peuple. D’où l’ampleur des manifestations sociétales : de la Manif pour tous, du Printemps français, des Bonnets rouges et peut-être demain d’un PEGIDA (les mouvements anti-islamisation en Allemagne) à la française.

Les réactions viennent aussi des intellectuels. D’hommes et de femmes qui savent qu’ils ont le « devoir de vérité ». D’hommes et de femmes qui osent penser la radicalité : des essayistes comme Éric Zemmour ou Hervé Juvin, des écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet, des artistes ou critiques d’art comme Aude de Kerros, des esprits indépendants comme Robert Ménard ou Béatrice Bourges.

À eux de donner du sens. À eux de rappeler que la patrie (la terre des pères) n’a de sens que si elle porte une identité charnelle et civilisationnelle. À eux de rappeler qu’il n’y a pas de communauté nationale sans réalité substantielle, croyances communes, valeurs morales et sociales partagées et leur hiérarchie. À eux de rappeler qu’il y a des permanences anthropologiques et culturelles à respecter. À eux de rappeler que la souveraineté n’a de sens que si elle est enracinée.

Le renouveau ne passera pas par les structures anciennes tributaires des conformismes. Il viendra de la mise en forme par les intellectuels dissidents des aspirations profondes du peuple. Il sera possible grâce au contournement des médias par Internet et les réseaux sociaux.

mercredi, 24 décembre 2014

From Pagan Spirituality to Christian Consumerism

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Winter Solstice

From Pagan Spirituality to Christian Consumerism

by RUEL F. PEPA
Ex: http://www.counterpunch.org

Solstice: the sun stands still. In temperate countries of the northern and southern hemispheres, every year there are two: summer and winter. The northern hemisphere’s summer solstice, which occurs on a day in the middle of the year (June 20 to 22, depending on the year), is the southern hemisphere’s winter solstice. Conversely, the southern hemisphere’s summer solstice, which occurs on a day in the third week of December (December 20 to 23, depending on the year), just prior to the New Year, is the northern hemisphere’s winter solstice. In the tropics, these astronomical events are not physically felt, except for the holiday celebration called Christmas that is associated with the northern’s hemisphere winter solstice and was brought by European Christian religions to countries like the Philippines, where I was born.

Dies natalis Solis invicti: Birthday of the unconquered Sun

Though we are more familiar now with the so-called Christmas season, connected with the winter solstice, there has always been something religious or spiritual about this time of year that antedates the Christian era. The traditions of caroling and midnight service, and common symbols in the celebration of Christmas, like mistletoes, decorated trees, candles and lights, wreaths and hollies, among others, were present in European paganism long before the advent of Christianity. Christmas is therefore the “Christianization” of the winter solstice celebration, whose institutionalization over time has led to the theft of most, if not all, of the major highlights from the pagan world.

yulee096f.jpgIn the Hebrew scriptures of the Jewish religion, known as the Old Testament in the Christian Bible, there occurs a single instance of the word “solstice” that is not in any way associated with the annual summer and winter astronomical events. In the book of Joshua, chapter 10 and verses 12 to 14, it is reported that the tribal deity of ancient Israel, called YHWH, caused the sun to stand still in Gibeon to give the Israelites, known to be the people of the said tribal deity, the best opportunity to slaughter and annihilate, in broad daylight, an enemy tribe called the Amorites.

“Then Joshua spoke to the Lord in the day when the Lord delivered up the Amorites before the sons of Israel, and he said in the sight of Israel, ‘O sun, stand still at Gibeon, And O moon in the valley of Aijalon.’ So the sun stood still, and the moon stopped, Until the nation avenged themselves of their enemies. Is it not written in the book of Jashar? And the sun stopped in the middle of the sky and did not hasten to go down for about a whole day. There was no day like that before it or after it, when the Lord listened to the voice of a man; for the Lord fought for Israel.…”

This Lord, the sadistic tribal deity of ancient Israel, is a far cry from the god of love whose son, Jesus, is mythically believed by Christians to have been born sometime during the winter solstice and in whose honor Christians celebrate Christmas. By contrast to the murderous solstice of the Jewish story, the pagan winter solstice has always symbolized renewed hope, faith in the restorative cosmic forces and most of all, a love of life.

“In the depths of winter I finally learned there was in me an invincible summer.” – Albert Camus

The pagan winter solstice is an exaltation of the human spirit’s rebirth and revitalization, from “the dark nights of the soul” (“la noche oscura del alma”, with apologies to St. John of the Cross) into the energizing warmth of a radiant morning. It is the grandeur of this splendid background that the Christian religion stole for its prevailing celebration called Christmas, to the point of claiming: “It is not the birth of the Sun but rather that of the Son.”

Christianity, whose key figure, Jesus Christ, is a paragon of humility, should be humble enough not to monopolize the significance of the annual December 25 celebration. Deities from other religions whose births, in different periods, have been celebrated on the same date include: Attis and Dionysus, both of Greece; Mithra of Persia; Salivahana of Bermuda; Odin of Scandinavia; Crite of Chaldez; Thammuz of Syria; Addad of Assyria, and Beddru of Japan.

The winter solstice has influenced the lives of many generations of humanity, through the passing of different civilizations. Therefore the universalizing slogan “Jesus is the reason for the season,” is inaccurate. A more logically acceptable statement for Christians is: “Jesus is our reason for the season.” An all-encompassing claim that articulates ownership of the winter solstice celebration, by claiming that Jesus Christ is the season’s only source of meaning, is a blatant audacity of narrow-minded fundamentalist and evangelical Christians. Christians should be more sensitive not to monopolize the winter solstice celebration and should acknowledge the fact that most—if not all—material symbolisms in Christmas originate from the pagan realm. The legacy of the ancient pagans is still carried on by modern pagans who continue to use the ancient material symbolisms inherited from their precursors with comparable spiritual intensity and pomp.

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It is tragic that the originally spiritual celebration of the pagan winter solstice has been ruined by the materialism of modern nominal Christianity. The modern winter solstice celebration has become commercialized and has lost, not only the graciousness originally associated with ancient pagan spirituality, but also the magnanimity of Christian virtues exemplified by the teachings of Jesus Christ.

“The black moment is the moment when the real message of transformation is going to come. At the darkest moment comes the light.” – Joseph Campbell

Even Christianity has been made seasonal by Christmas, which has become the only time of the year when nominal Christians affirm their shallow Christianity through their superficial adoration of their so-called Lord. I think that Christians, to be true to their commitment, should draw their inspiration and get moved to action not only during the Christmas season but also on a daily basis by the words of wisdom and example of Jesus. A truer spirit of Christianity might well reside in the pagan spirituality that has animated the ancient winter solstice celebration with its promise of renewed hope, faith in the restorative cosmic forces and love of life.

Merry Yuletide Season to All!

RUEL F. PEPA writes for News Junkie Post.

Deutsche Geheimmission in Persien

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Deutsche Geheimmission in Persien
 
Hauptmann Kleins Heiliger Krieg
  

Er hetzte zum Dschihad auf und ließ Ölpipelines sprengen: Hauptmann Fritz Klein führte im Orient einen Guerillakrieg gegen die Feinde des Kaiserreichs. Ein Historiker hat bislang unbekannte Dokumente des vergessenen Offiziers ausgewertet.

Von

Ex: http://www.spiegel.de

Die vier deutschen Soldaten waren verloren, Tausende Kilometer von der Heimat entfernt. Die Stadt Amara im heutigen Irak, umschlossen vom mächtigen Tigris und einem Überschwemmungsgebiet, wurde zur "Mausefalle", wie Anführer Hans Lührs es nannte. Die wichtigste Brücke war zerstört und aus der Ferne rückte schon der Feind an.

"Das Artilleriefeuer der Engländer kam immer näher", schreibt Lührs später. "Wir sahen in einer Flussbiegung bereits die Rauchfahnen der feindlichen Schiffe." Eine Granate schlug neben ihm ein, sein Hengst bäumte sich auf und galoppierte davon.

Fernab der Schlachtfelder in Europa lieferten sich die Kontrahenten des Ersten Weltkriegs auch im Orient einen unbarmherzigen Stellvertreterkrieg. Die Taktik auf beiden Seiten war ähnlich: neue Verbündete finden, Aufstände in gegnerischen Einflussgebieten anzetteln, feindliche Kräfte an der Kriegsperipherie binden.

Schulversager, Sitzenbleiber, Weltenbummler

Die Briten hatten für solche Aktionen Lawrence von Arabien. Der legendäre Archäologe und Geheimagent wiegelte die Araber gegen das wankende Osmanische Reich auf, den Bündnispartner des Kaiserreichs. Und die Deutschen? Nun, sie hatten - Hauptmann Fritz Klein aus dem westfälischen Siegerland.

"Klein von Arabien" hat den Mann glücklicherweise nie jemand genannt; es würde wohl auch lächerlich klingen. Aber: Kleins Männer haben ihre Aufgabe später zu Recht mit der von Lawrence von Arabien verglichen, und womöglich könnte ihre völlig unbekannte Mission nun etwas bekannter werden: Der Historiker Veit Veltzke hat eine Studie ("Unter Wüstensöhnen", Nicolai-Verlag) über die vergessene Orientmission geschrieben. Veltzke konnte dabei auf einen wahren Quellenschatz zurückgreifen: Der 95-jährige Sohn Fritz Kleins hatte dem Historiker den Nachlass seines Vaters übergeben - neben Aufzeichnungen auch rund 500 Fotos.

Veitzke spürte weitere Quellen auf, darunter das Kriegstagebuch der Expedition im Archiv des Auswärtigen Amtes. Am Ende stand für ihn fest: Fritz Kleins Mission war nicht nur die "vielseitigste" deutsche Orientexpedition - sondern auch die "mit dem greifbarsten Erfolg". Sie sei auch deshalb vergleichsweise erfolgreich gewesen, weil sich der eigensinnige Hauptmann nur bedingt an die Order seiner Vorgesetzten hielt.

"Schlag ins Herz der britischen Admiralität"

Klein träumte von einer engen deutsch-persischen Achse, die - und das war neu - möglichst unabhängig vom Einfluss des Osmanischen Reiches sein sollte. Konstantinopel verfolgte eigene imperialistische Ziele in der Region, die Klein ziemlich undiplomatisch als "geradezu blödsinnige Eroberungsgelüste" geißelte, weil sie jedes deutsch-persische Bündnis gefährden würden. Klein hingegen sah in Persien langfristig "ungeheure Kultur- und Wirtschaftsperspektiven" für das Kaiserreich.

Der Mann, der die Bevölkerung im heutigen Iran und Irak gegen die dort einflussreichen Briten und Russen aufwiegeln wollte, hatte schon als Kind seinen eigenen Kopf. Die Schulzeit war für ihn ein einziger "Bildungswahnsinn", angelerntes Wissen empfand er als "Ballast". Stattdessen habe er sich stets von seinem Menschenverstand und einem "unbezähmbaren Freiheitsdrang" treiben lassen - und fuhr damit erstaunlich gut: Klein reiste um die Welt, ging zur Armee und arbeitete ab 1911 für jeweils ein Jahr als Militärattaché in Rio de Janeiro, Kairo und Teheran.

Seine Erfahrungen dort halfen ihm, als das Auswärtige Amt nach dem Kriegsausbruch nach Personal für Geheimaufträge im Orient suchte. Klein brachte sich selbst ins Gespräch und wurde Ende 1914 zum Leiter eines verwegenen Kommandos: Die Deutschen sollten mithilfe arabischer Stämme die Ölpipelines der Briten am Persischen Golf sprengen - und damit die Treibstoff-Nachfuhr für die Marine kappen. Die Aktion sollte, so hoffte der Generalstab, "ein Schlag ins Herz der britischen Admiralität" werden.

So ungewöhnlich wie die Mission war auch ihre Zusammensetzung: Klein vertraute einer bunten Truppe von sprachgewandten Abenteurern, Archäologen, Kaufleuten und Ingenieuren. Zu seinem wichtigsten Mitarbeiter ernannte er Edgar Stern, den späteren Ullstein-Chefredakteur. 69 Männer machten den Kern seiner Expedition aus, zeitweise kamen noch 306 österreichisch-ungarische Soldaten hinzu, die aus russischer Gefangenschaft entflohen waren. Unterstellt waren sie der türkischen Armee, die damals von Bagdad aus Teile des heutigen Irak kontrollierte, allerdings schon von Briten und Russen bedrängt wurde.

Klein wollte in der Ferne mehr als nur Ölleitungen zerstören. Er improvisierte, sobald er ein Problem sah. Als der türkischen Flotte auf Euphrat und Tigris die Kohle ausging, fahndeten seine Männer nach neuen Kohlevorkommen. Geleitet wurde die hastig errichtete Mine von einem österreichischen Schlosser, die Logistik besorgte mit 1000 Kamelen ein deutscher Oberkellner. Kleins Ingenieure konstruierten auch lenkbare Flussminen und versuchten, wenig erfolgreich, ein Mittel gegen Heuschreckenplagen zu finden.

Vor allem aber hoffte Klein, "den Heiligen Krieg auch nach Persien hineinzutragen". Zwar hatte das sunnitische Osmanische Reich 1914 schon zum Dschihad gegen seine Feinde aufgerufen - aber was war mit den schiitischen Muslimen? Um auch sie für ein Bündnis mit dem Kaiserreich zu gewinnen, besuchte Klein 1915 - ohne Rücksprache mit der Botschaft in Konstantinopel - die schiitischen Glaubensführer in den heiligen Stätten von Nadschaf und Kerbela.

320 Millionen Liter Öl - verloren

"Unterwegs erkrankt [der Arzt] Dr. Schacht schwer, wird ohnmächtig, bekommt Darmblutungen", notierte Klein am 24. Januar 1915 über die beschwerliche Anreise nach Kerbala. "Eine Stunde vor K. empfangen uns zwei intelligent und vornehm aussehende Perser, um uns das Geleit zu geben. Der eine ist Sohn des Scheichs Mudschtahids Ali."

Scheich Ali bewirtete die Deutschen fürstlich mit "Hunderten von Schüsseln mit den verschiedensten orientalischen Sachen", wie der Hauptmann staunend festhielt. Nach zähen Verhandlungen sollte Klein schließlich sein Ziel erreichen: Im Februar 1915 riefen führende schiitische Geistliche, ermuntert auch durch 50.000 Reichsmark, zum Heiligen Krieg gegen die Feinde Deutschlands auf.

Obwohl sich der Hauptmann mit diesem Alleingang unbeliebt machte und zeitweise kaltgestellt wurde, gelang ihm wenige Wochen später sein größter Coup: Begleitet von türkischen Truppen sprengte ein Spezialkommando unter der Leitung von Hans Lührs am 22. März bei Ahvaz im heutigen Iran die britische Ölpipeline. Einem verbündeten arabischen Stamm gelangen in den folgenden Wochen weitere Anschläge auf die insgesamt 350 Kilometer lange Pipeline. Anhand des Jahresberichts der Anglo-Persian Oil Company schätzte der deutsche Generalstab den Gesamtverlust auf etwa 320 Millionen Liter Öl.

Eiternde Brandwunden

Ein Teil der Saboteure gerieten bald in die Defensive. Die Briten drängten die Türken aus der Region Ahvaz zurück, und ihre Kanonenboote eroberten Mitte 1915 die weiter westlich gelegene Stadt Amara, in die sich Lührs zurückgezogen hatte.

Auf der Flucht überquerte er mit seinen Kameraden Müller, Back und Schadow den reißenden Tigris. Eines ihrer Pferde ertrank. Verkleidet als Araber versuchten die Deutschen sich nun entlang des Flusses nach Norden durchzuschlagen. Die britischen Späher konnten sie täuschen, aber dann wurden sie von arabischen Banditen ausgeraubt. Einmal. Zweimal. Immer wieder. Erst verloren sie die Pferde, dann Uhren, Schuhe, Wäsche.

Nur mit Fetzen bekleidet taumelten die Männer barfuß über den heißen Lehmboden und bettelten um Brot, oft vergebens. Gegen die brüllende Hitze legten sie sich Tamariskenzweige auf den Kopf, die aber Unmengen von Moskitos und Sandmücken anzogen. "Auf unseren Schultern, Armen und Schenkeln bildeten sich große eiternde Brandwunden", erinnert sich Lührs. Sein Kamerad Schadow fiel immer wieder in Ohnmacht.

Ein "scheinheiliger Krieg"

Vielleicht ist es das größte Wunder der Mission Klein, dass Lührs und seine Männer ihre Odyssee überlebten. Nach mehr als hundert Kilometern Marsch erreichten sie bei Al-Gharbi mithilfe eines deutschfreundlichen Arabers eine türkische Einheit.

Klein selbst widmete sich nach dem Krieg der Philosophie. Den Heiligen Krieg, den er einst entflammen wollte, empfand er nun als "scheinheilig"; ebenso harsch kritisierte er jeglichen Imperialismus, den er früher mitgetragen hatte. In einem aber blieb er sich treu: Persien war zeitlebens das Land seiner Träume.

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    Die deutsche Expedition Klein im Ersten Weltkrieg

    Nicolaische Verlagsbuchhandlung; 400 Seiten; 34,95 Euro.

Bulletin célinien n°369

 
Vient de paraître :
 
Le Bulletin célinien n°369.
 
Au sommaire :

Marc Laudelout : Bloc-notes [Christian Millau]
Stéphane Balcerowiak : Voyage au bout de l’Argonne
François Lecomte : Le parallèle Céline / Péguy
Vincent Tchamy Kouajie : Langage et narration chez Céline
M. L. : Trotsky – Céline
Éric Mazet : Lucienne Delforge et Louis Destouches (III)
M. L. : Hommage à Kléber Haedens

Le Bulletin célinien,
c/o Marc Laudelout,
Bureau Saint-Lambert,
B. P. 77,
BE 1200 Bruxelles. 

Abonnement annuel : 55 € (onze numéros). Courriel : bulletinlfc@gmail.com

Une révolution colorée imminente en Russie

Une révolution colorée imminente en Russie

Auteur : Tony Cartalucci-Traduction Ender
Ex: http://zejournal.mobi

La manipulation coordonnée des prix de l’énergie, sous l’égide de l’OTAN en Europe de l’est, et le retour des actions terroristes dans le sud Caucase apparaissent comme les éléments d’un scénario d’un événement plus large qui vise un renversement de pouvoir en Russie sur le modèle d’un « Maïdan russe ».

Les composantes nécessaires d’une action occidentale pour renverser l’ordre politique russe incluent un front politique de protestation dans les grandes villes du pays, aussi bien qu’une guerre économique globale destinée à mettre la population sous pression, le soutien à la dissidence aussi bien que l’organisation de manifestations par Washington et Wall Street dans les rues de la Russie. Une autre composante inclus l’armement des « opposants pacifiques » dans le but d’entraîner une escalade des manifestations, d’empêcher les forces de sécurité de rétablir l’ordre, afin de mener à bien leur renversement physique.

Ces éléments ont tous pu être observés dans l’Ukraine voisine – une nation dans laquelle les ingérences de l’OTAN et de l’Amérique constituent un sujet d’étude de longue date. Le journal The Guardian l’admettait dans un article de 2004 : « La campagne américaine derrière les tourments à Kiev », l’article ajoutait également :

« Alors que les avancées obtenues par la « révolution orange » sont ukrainiennes, la campagne est une création américaine,un exercice brillant et sophistiqué conçu par les agences de communication et de marketing occidentales, qui ont été utilisées en quatre ans dans quatre pays pour manipuler des élections truquées et renverser des régimes peu recommandables.

Fondé et organisé par le gouvernement US, utilisant des consultants US, des sondeurs et des diplomates, les deux grands partis politiques américains et des organisations non gouvernementales, ce type de campagne a d’abord été utilisée en Europe à Belgrade pour provoquer la défaite électorale de Slobodan Milosevic.

Richard Miles, l’ambassadeur américain à Belgrade, a joué un rôle clé. Et l’année dernière, en tant qu’ambassadeur à Tbilissi, il a répété l’opération en Géorgie, en aidant Mikhail Saakashvili à faire tomber Eduard Shevardnadze.

Dix mois après le succès de Belgrade, l’ambassadeur américain à Minsk, Michael Kozak, qui avait déjà conduit des opérations similaires en Amérique Centrale, notamment au Nicaragua, a organisé une campagne identique pour faire tomber l’homme fort de la Biélorussie, Alexander Lukashenko.

Cette opération échoua. « Il n’y aura pas de Kostunica en Biélorussie » déclara la président biélorusse en se référant au changement de régime à Belgrade.

Mais l’expérience accumulée lors des opérations en Serbie, Géorgie et Biélorussie, a été inestimable dans la tentative de renverser le régime de Léonid Kuchma à Kiev.

L’opération, de l’ingénierie démocratique passant par des scrutins électoraux et la désobéissance civile, est maintenant parfaitement au point et la méthode fait figure de modèle pour gagner n’importe quelle élection. »

Comme le révèlent d’autres sources du Guardian, ce n’est pas seulement l’Ukraine qui a souffert ces dernières années de la déstabilisation américaine, de ces changements de régime, des manipulations et subversions, mais toute l’Europe de l’est. Lorsqu’on considère ces faits documentés, de telles manœuvres de Wall Street et Washington contre la Russie n’apparaissent plus seulement comme un fait envisageable, elles ont déjà eu lieu par le passé, et sont inévitables à l’avenir.

Il y a déjà une manipulation coordonnée des prix du pétrole. La chute des cours du pétrole révèle que l’industrie pétrolière entière est manipulée non pas par les forces du marché mais par l’agenda US et ses partenaires au Moyen-Orient et particulièrement la dictature saoudienne. Bien que toute nation possède les capacités de supporter de telles mesures économiques sur le long terme comme l’ont prouvé l’Iran et Cuba, sur le court terme, l’instabilité économique est un signe avant-coureur de la subversion politique et les manifestations de mécontentement peuvent être imputées par ceux qui perçoivent cette instabilité comme relevant de la responsabilité du gouvernement en place plutôt que comme la conséquence des attaques économiques étrangères.

Le front politique russe

Le front politique qui aura la charge de descendre dans les rues de Russie a été identifié depuis longtemps. Il inclut les mêmes branches de nationalistes extrémistes et les groupuscules d’extrême droite qui ont détruit l’ordre politique ukrainien. Cela inclut des néo-nazis. L’une des figures à la solde des états-unis et régnant sur l’ultra-droite russe s’appelle Alexey Navalny, présenté par l’occident comme un « activiste anti-corruption ». Il s’agit en réalité d’un néo-fasciste qui opère ouvertement pour le compte de Wall Street. Navalny est membre du programme YaleWordfellows (NDT : il s’agit d’un programme de séminaires développé par l’université de Yale et destiné aux jeunes leaders étrangers dans le but de « créer un réseau de partenaires ayant les mêmes opinions ». On retrouve parmi les sponsors du programme l’Open Society de Georges Soros…)

Voici sa présentation telle qu’elle apparaît sur son profil :

« Navalny est le fer de lance des actions juridiques menées au nom des actionnaires minoritaires dans les grandes entreprises russes, incluant Gazprom, BankVTB, Sberbank, Rosneft, Transneft, et Surgutneftegaz, à travers l’Union des Actionnaires Minoritaires. Il a forcé avec succès des entreprises à communiquer davantage d’information à leurs actionnaires minoritaires et a poursuivi plusieurs cadres de grandes entreprises pour des pratiques alléguées de corruption. Navalny est également le cofondateur du mouvement pour l’Alternative Démocratique et a été vice-président de la branche moscovite du parti Yabloko. Il a lancé RosPil, un projet public financé par une campagne d’appel de fonds sans précédent. En 2011, Nvalny a lancé RosYama, qui combat la fraude dans le secteur de la construction routière. »

L’Alternative démocratique, DA!, est financée par la Natinoal Endowment for Démocratie, NED, qui dépend du département d’état, ce qui implique qu’Alexey Navalny est un agent de sédition US. Le département d’état mentionne lui même DA! parmi la liste des mouvements de la jeunesse qu’il soutient en Russie.

« DA! : Mariya Gaydar, la fille de l’ancien premier ministre Yegor Gaydar, dirige DA!. Elle est un ardent promoteur de la démocratie mais réaliste quant aux obstacles auxquels elle doit faire face. Gaydar affirme que DA! mène des activités non partisanes conçues pour sensibiliser le monde politique. Elle a reçu des financements de la NED, un fait dont elle ne souhaite pas faire la publicité pour ne pas paraître compromise avec les états-unis. »

Le fait que ce financement n’apparaisse nulle part sur le site web de la NED indique qu’il ne s’agit pas d’une opération transparente et que la NED est engagée dans un financement clandestin.

Navalny a été directement impliqué dans la création d’un mouvement financé par le département d’état et à ce jour les mêmes personnes qui ont fondé DA! le défendent à travers les médias occidentaux. La mention du co-fondateur Mariya Gaydar est également révélatrice, du fait qu’elle ait collaboré depuis longtemps, et occasionnellement été arrêtée avec Ilia Yashin, un autre leader d’un groupe d’opposition russe financé par la NED.

Ilia Yashin dirige la branche moscovite du Parti pour la Liberté du Peuple et est un des leaders de la campagne « Stratégie 31 » dont les rangs sont infiltrés par des activistes entraînés et coordonnés par des ONG financées par la NED. La référence au financement de « Stratégie 31 » a été supprimée du site web officiel de la NED :

« Groupe d’assistance de Moscou pour la mise en place des accords d’Helsinki : 50000$

Pour focaliser davantage l’attention sur les résultats de l’Assemblée de la Liberté en Russie et le mouvement « Stratégie 31 »qui cherche à protéger ce droit fondamental. L’organisation va promouvoir un réseau d’activistes régionaux et coordonner leurs activités à travers des mini séminaires et des visites sur le terrain et conduire une campagne d’information par des conférences de presse, des posters, et des documents éducatifs relatifs à l’Assemblée de la Liberté distribués au grand public par des partenaires régionaux. »

Egalement supprimé, « Democraty Digest », un article intitulé « Stratégie 31 : un signe de résilience de la société civile ». A l’intérieur, le « groupe de Moscou-Helsinki » est explicitement déclaré comme l’initiateur des marches de Stratégie 31 et comme un « bénéficiaire de longue date de la NED ».

Les multiples suppressions concernant les connexions de la NED avec les activistes russes, leur financement massif et leur téléguidage, sont également un autre signe de subversion imminente. Ce nettoyage a été effectué dans l’espoir que les liens avec les activistes ne pourront pas être établis aussi vite que l’agitation se déroulera et qu’ils ne pourront pas saper la légitimité d’une nouvelle subversion pilotée par les états-unis.

Le Parti de la Liberté du Peuple de Yashin est lié non seulement avec les financements de la NED pour la « jeunesse » mais également avec des politiciens de carrière et des businessmen oeuvrant pour des intérêts étrangers. Parmi eux on trouve Vladimir Ryzkhov, un membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie, financé par la NED et basé à Washington (dont le profil a été également supprimé récemment). Il y a aussi Boris Nemtsov dont le conseiller, Vladimir Kara-Murza (de Solidarnost) a participé à un événement sponsorisé par la NED le 14 septembre 2011 intitulé « Les élections en Russie : votes et perspectives ».

Il s’agit d’un front politique entièrement créé par le département d’état US et qui se positionne comme le porteur des aspirations du peuple russe alors qu’il s’agit en réalité de la création et de la perpétuation des aspirations de Wall Street et Washington.

Sous l’agitation créée par ce front se trouve un autre front armé constitué de l’ultra-droite et de néo-nazis, sur le modèle ukrainien, mais également des terroristes armés chapeautés par l’Arabie Saoudite.

Un petit aperçu du manuel de « sédition » américain

L’usage d’éléments armés pour assister les tentatives de subversion politique US n’est pas une invention. Au contraire, il s’agit d’une stratégie documentée incluse dans les plans établis pour saper et renverser les gouvernements étrangers. Dans un document de politique US de 2009 intitulé « Quel chemin pour l’Iran ? » publié par la Brookings Institution et qui concerne le changement de régime en Iran il est spécifiquement mentionné :

« Une méthode qui pourrait avoir des chances de succès consisterait à augmenter les actions par procuration visant à un changement de régime dans l’espoir que Téhéran conduise des représailles ouvertes ou semi-ouvertes qui pourraient être ensuite présentées comme des agressions iraniennes infondées. »

Les stratèges US conspirent ici ouvertement pour organiser une provocation envers une nation étrangère par la subversion politique. L’  « acte d’agression » qui doit en résulter sera présenté comme sans rapport avec la politique étrangère US exactement comme l’a été l’implication de la Russie vis à vis de l’Ukraine ainsi que toutes les actions entreprises par Moscou depuis que les états-unis et l’OTAN ont décidé de déclencher une confrontation militaire.

Le document aborde également ouvertement les conditions pour fomenter des troubles politiques. Dans une section intitulée littéralement « Trouver les bonnes procurations », on peut lire :

« L’un des points les plus ardus pour fomenter une révolution, ou seulement des troubles, consiste à trouver les bons partenaires locaux. »

Après avoir admis ouvertement l’objectif de « fomenter une révolution »ou des « troubles » le document détaille quels soutiens apporter à ces partenaires locaux :

« … les étudiants et les autres groupes ont besoin d’un support officieux pour leurs manifestations. Ils ont besoin de fax. Ils ont besoin d’accès Internet, de financements pour photocopier des documents, et de financements pour rester vigilants quant à leur sécurité. Au delà de ça, les médias sous notre influence peuvent mettre en lumière les lacunes du régime et donner de l’importance aux critiques du régime. Les états-unis pilotent déjà des satellites de télévision en langue iranienne (La Voix de l’Amérique) et des radios (Radio Farda) qui donnent des informations non filtrées aux iraniens (ces dernières années ces médias ont absorbé la majeur partie des fonds américains pour promouvoir la démocratie en Iran). La pression économique US (et peut-être également militaire) peut discréditer le régime et rendre la population désireuse d’un changement politique. »

Le rapport mentionne finalement les groupes armés en soutien de la subversion américaine :

« Ceux qui souhaitent fomenter un changement de régime en Iran mettent en avant le fait qu’il est utopique d’espérer une révolution de velours. A l’inverse, ils estiment que les états-unis devraient se tourner vers les groupes d’opposition qui existent déjà, qui ont déjà montré leur volonté de combattre le régime et qui semblent disposés à accepter l’assistance américaine. Cette stratégie fait le pari que ces groupes d’opposition hétéroclites pourront se transformer en un puissant mouvement qui pourrait être capable de renverser le régime. »

Ce qui est troublant à propos de ce rapport de 2009, c’est que chaque conspiration qu’il contient est non seulement confirmée par ces auteurs comme devant être utilisée contre l’Iran, mais qu’il est maintenant clair que des stratégies similaires ont été utilisées contre la Syrie, la Chine, et la Russie elle-même. Le « printemps arabe » était un peu plus complexe que ce mode opératoire utilisé à l’échelle régionale, mais ce qui a été fait en Syrie et en Ukraine est presque un Verbatim tiré des pages de ce manuel.

Concernant la campagne menée contre Moscou, c’est probablement le même manuel qui sera employé une fois encore. Exposer la criminalité insidieuse des géostratèges US qui conspirent ouvertement sur la manière de provoquer les autres nations et de les entraîner dans des conflits, qui manipulent la perception de l’opinion publique afin de maintenir leur primauté morale, constitue une première étape afin d’éviter la déstabilisation et l’ébranlement de la Russie et de toutes les autres nations qui se trouvent dans le collimateur de Wall Street et Washington.

Alors que l’Ouest continue à présenter la Russie comme l’agresseur, selon le script de la politique étrangère américaine, on peut voir que ces accusations constituent seulement une petite partie d’un plan gigantesque, insidieux et trompeur. Dépeindre la Russie comme l’agresseur permet de justifier de nouvelles mesures destinées à engager des actions de subversion politique contre cette dernière.

Cela vise également à justifier les liens directs avec les groupes d’opposition lorsque ceux-ci sont finalement révélés, mais aussi les interventions extraordinairement agressives de supplétifs armés et des forces de l’OTAN elles-mêmes destinées à soutenir les groupes d’opposition.

Les « invasions » spectaculaires telles que nous les imaginons, comme le blitzkrieg nazi en Europe de l’Ouest, appartiennent au passé. Les invasions au sein de la guerre de quatrième génération utilisent des faux groupes d’opposition, des soutiens militaires agissant sous couverture, et une guerre économique, politique et informationnelle à large spectre. La Russie a construit des défenses contre ce type de guerre, confondant l’occident, mais en définitive la morale et tous les avantages qui en découlent ne peuvent être l’apanage que d’un seul camp. Peut-être qu’en exposant la vérité, les procédés et l’agenda de l’occident, la Russie pourra sortir victorieuse, sinon l’Ouest continuera ses manœuvres de déstabilisation et dans ce cas elle sera laminée.

De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

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De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

door Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.com

Waarom het bloedbad van Peshawar tot enkele ongemakkelijke bedenkingen leidt over de historische rol van de VS en Pakistan.

Te walgelijk voor woorden, dat is onze eerste bedenking bij de executie door de Pakistaanse Taliban van 132 kinderen in een school nabij Peshawar, terwijl er ‘Allah is groot!’ werd gescandeerd. De naam Taliban schijnt zoiets te betekenen als ‘theologiestudenten’: wat moet men zich voorstellen bij een godsdienst die dit soort leerlingen voortbrengt en in de 21ste eeuw tot dit soort acties inspireert. Benieuwd weerom hoe snel en hoe radicaal de moslimgemeenschappen in de beschaafde wereld hiervan afstand zullen nemen, want voorlopig is het weer zeer stil in die hoek. Alsof men meer de perceptieschade betreurt dan de 132 kinderlijken. Of erger, horresco referens: alsof er zelfs heimelijk gesympathiseerd wordt met deze strijders van de goede zaak.

Dat mag ons allemaal niet beletten om een en ander in een historisch perspectief te plaatsen, en uit te vlooien waar die godvruchtige Taliban eigenlijk vandaan komt. Een korte terugblik.

Van ‘freedom fighters’ tot terroristen

Afghanistan is een land dat geografisch en etnisch niet centraal te besturen valt. ‘Onherbergzaam’ is de naam die wij klassiek gebruiken voor zo’n droge steenwoestijn, heet in de zomer, ijskoud in de winter. Krijgsheren maken er traditioneel de dienst uit en liggen voortdurend met elkaar overhoop: stamoorlogen zijn de enige echte nationale sport. Eén economische sector floreert van oudsher: de kweek en handel van opium.

In de 19de eeuw raakte deze negorij in de Britse invloedssfeer, zonder dat de Engelsen er een echte beschaafd gewest van konden maken waar men thee drinkt en cricket speelt, zoals in Indië. Neen, de Afghanen bleven de ongenode gasten de rug toekeren, vochten op feestjes om een geitenkarkas, en bestreden tussendoor ook elkaar. Dat zou niet anders zijn met de Russische bezetting, we zijn dan al 1979, in volle Koude Oorlog. De toenmalige Sovjetleider Leonid Breznjew besliste het land binnen te vallen, na een mislukte politiek van Moskougezinde stromannen. Rusland heeft nu eenmaal graag volgzame satellieten aan zijn grenzen, dat is de hoeksteen van een defensieve strategie.

De Russen maakten echter dezelfde fout als de Britten: ze dachten de Afghanen te kunnen beschaven en transformeren tot met hamer en sikkel getooide bewoners van de Marxistische heilstaat. De geitenhoeders en kamelendrijvers lustten er geen pap van en bleven verknocht aan hun eeuwenoude ongeschreven, maar door de Koran gewettigde gebruiken. De grote steun aan het anti-Sovjet-verzet kwam echter van buitenaf, en wel van een andere grote broer die verder weg lag: de Verenigde Staten.

Onder invloed van zijn radicale adviseur Zbigniew Brzeziński, die een grootscheeps Russisch offensief richting Perzische Golf meende te ontwaren, ging president Jimmy Carter de Afghaanse moslimrebellen - die het koosnaampje 'Freedom Fighters' kregen - militair ondersteunen. Lokaal werden ze Moedjahedien genoemd, waaruit de latere Taliban zou ontstaan. Om de Amerikaanse betrokkenheid te verhullen gebeurde die steun via omwegen: de CIA kocht in alle uithoeken van de wereld Sovjet- en Oostblokwapens (!) op en leverde die aan de opstandelingen.

Pakistan nam in deze strategie met verve de rol op van regionaal steunpunt. Het werd daarin ruim gedragen door de met de rebellen sympathiserende moslimbevolking, maar het leverde het land ook militaire VS-steun op in zijn wedijver met oervijand India. De Taliban kregen in Pakistan hun guerilla-opleiding en leerden daar de Amerikaanse hightechwapens bedienen. Tegelijk werd het religieus radicalisme gepromoot, als een belangrijke mentale stimulans die maakte dat men een krijger werkelijk alles kon vragen tot en met een zelfmoordactie. Bewust gebruikte Washington de Koranscholen en hun ‘theologiestudenten’ als anti-Sovjet-wapen, nog niet beseffende welke doos van Pandora men daarmee had geopend.

Na de Russische terugtrekking viel het land ten prooi aan een complete chaos, waarin de Taliban uiteindelijk triomfeerden en als een stuurloos geworden projectiel om zich heen sloegen.  De inval in 2001 van een door de VS geleide NAVO-legermacht bezorgde hen tenslotte een nieuwe vijand op het terrein waarop ze onklopbaar waren. Pakistan bleef de vluchtheuvel van die fanatieke groupuscules. Op 2 mei 2011 liquideerden Amerikaanse elitetroepen er Osama Bin Laden, het brein achter de aanslag op de Twin Towers. Een puur symbolische overwinning: Al Qaida was al lang uitgezaaid naar Irak en omstreken, de Islamitische Staat stond in de steigers.

Europese ongebondenheid

Zo groeide een verdwaalde restant van de koude oorlog uit tot een planetaire splijtbom. De historische verantwoordelijkheid van de VS is hier enorm. Washington blijkt in de jaren ‘80 een politiek-religieuze stroming in het leven geroepen te hebben, die twintig jaar later verantwoordelijk zou zijn voor de grootste en bloedigste terroristische aanslag op Amerikaans grondgebied, ‘9/11’. Het zegt iets over het intellectueel niveau en het kortetermijndenken dat domineert in het Pentagon en het Witte Huis. We hebben hier te maken met klungelende presidenten, van Carter tot George Bush Jr., varend op een populistisch-paranoide veiligheidsdoctrine (war on terror), mondiaal bemoeizuchtig, met slechte raadgevers en een geheime dienst die opereert als een staat-in-de-staat, zie ook de huidige afluisterschandalen. Met zo’n bondgenoten heb je geen vijanden nodig.

Minstens even hachelijk is de morele vraag die Pakistan zichzelf moet stellen: in hoeverre heeft het land zelf deze adder niet aan zijn borst gekoesterd, die het bloedbad van Peshawar zou veroorzaken?  De prijs voor deelname aan het wereldwijde geostratego van de grootmachten is hoog, te hoog. Men zou zich kunnen afvragen hoe onze wereld er zou uitgezien hebben zonder de inval van de Sovjet-Unie in Afganistan en zonder het tegenoffensief van de VS, zonder de met valse voorwendsels goedgeprate invasie van Irak.  Zouden Bin Laden en Al Qaida groot geworden zijn? Zou 11 september 2001 plaats gevonden hebben? Vermoedelijk niet. Zouden we nu met een radicaliseringsprobleem zitten in onze steden? Ik betwijfel het. Zouden de 132 Pakistaanse schoolkinderen nog leven? Allicht wel.

De ultieme les van de Peshawar-tragedie zou voor ons, Europeanen, kunnen gelegen zijn in een kritische herziening van het NAVO-bondgenootschap. De Pentagon-logica is de onze niet. Wij hoeven de brokken niet op te ruimen die door Amerika worden gemaakt. En als het over democratie en mensenrechten gaat: de VS zouden misschien toch beter eerst voor eigen deur vegen, gelet op de lamentabele rechtspositie van hun gekleurde staatsburgers. Er vallen overigens per jaar meer doden door de kogel in het vrije Amerika dan in het achterlijke Afghanistan.

De idee alleen al dat de CIA ook vandaag compleet onder de waterlijn wereldwijd allerlei schimmige constructies opzet, zogezegd in naam van vrijheid en democratie, moet ons tot de grootste argwaan nopen. Een onafhankelijk Vlaanderen zou hier de status van de Belgische NAVO-vazal kunnen overstijgen en een koers van neutraliteit,- ik spreek liever van ongebondenheid,- aanhouden. Het absoluut vermijden van geïmporteerde conflicten hoort daarbij, evenals het verwijderen van alle gevaarlijke rommel die hier niet thuis hoort.

Dat doet er me aan denken: al meer dan vijftig jaar liggen er kernbommen op de luchtmachtbasis van Kleine Brogel, die minstens tien keer de kracht van de atoombom op Hiroshima hebben. Officieel mogen we zelfs niet weten dat ze er liggen, hoewel de VS onlangs hebben aangedrongen om ze te ‘moderniseren’. Vanuit welk strategisch oogpunt is onbekend, tenzij de Amerikaanse wapenindustrie een zetje in de rug nodig heeft.

Nogmaals: dat maakt onze belangen niet uit. De nieuwe Europese republieken moeten zich durven afkeren van het Amerikaans militair dictaat. Een onderling bondgenootschap, gebaseerd op intelligente diplomatie, wordt dan een reële optie. Voor de Koude Oorlog weer een hete wordt.

(c) Reporters

La neutralité suédoise pendant la seconde guerre mondiale

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Erich Körner-Lakatos :

La neutralité suédoise pendant la seconde guerre mondiale

La Suède exportait du minerai de fer et importait du charbon

Le 5 février 1940, le conseil de guerre suprême des Alliés décide d’envoyer trois à quatre divisions à hauteur du port de Narvik. D’une part, leur intention est d’apporter une aide aux Finlandais menacés par les Soviétiques et, d’autre part, d’occuper les mines de fer suédoises, et c’est vraisemblablement là que réside la raison principale de cette manœuvre car cela aurait privé l’ennemi allemand de ses approvisionnements en un minerai stratégique de la plus haute importance. La Norvège et la Suède étaient deux puissances neutres mais prendre ce statut en considération n’entrait pas dans les intentions des Alliés occidentaux.

Dans le texte anglais du 6 avril, relatif à l’occupation programmée des zones de minerais de fer dans le nord de la Suède, on lit clairement que « si l’occasion se présente, le commandement envisage de faire entrer nos troupes en Suède et d’occuper les mines de fer de Gällivare… ». Il ne s’agissait donc pas de franchir la frontière suédoise sur une profondeur réduite car ces mines se trouvent à une centaine de kilomètres à l’intérieur du pays.

Ce qui rend l’opération problématique, c’est que les voies de chemin de fer ont été minées par les forces suédoises en dix-sept endroits. Le Reich, pour sa part, envisage lui aussi une occupation partielle : en décembre 1939, la Kriegsmarine élabore un plan pour l’occupation du sud de la Suède, la région de Scanie, afin que l’Allemagne puisse contrôler la totalité de la Mer Baltique. Cependant, le corps expéditionnaire britannique embarque le 7 avril et, le jour suivant, les Anglais commencent à miner la zone de trois miles devant Narvik. Les forces allemandes réagissent alors à la vitesse de l’éclair : l’Action Weserübung (« exercice sur la Weser ») est amorcée dès le 8 avril en soirée et réduit à néant les projets des Alliés. L’édition vespérale du 9 avril 1940 de la « Neue Zürcher Zeitung » suisse informe ses lecteurs sur les événements du jour en titrant « La contre-attaque allemande ».

Kung_Gustav_V_1935.jpgAvant de signer le « Traité de transit » du 8 juillet 1940 a été précédé en Suède d’un crise politique interne. Les sociaux-démocrates sont contre cet accord qui sera finalement signé avec l’Allemagne tandis que les partis conservateurs y sont favorables (voir annexe). Il a fallu que le chef de l’Etat, le Roi Gustave V (photo)  -qui officiellement porte le titre de « Roi des Suédois, des Goths et des Vandales »- menace d’abdiquer pour que le premier ministre Per Albin Hansson réussisse à convaincre les sociaux-démocrates d’accepter les clauses du traité.

Quand la fortune des armes abandonne les Allemands au cours de la seconde guerre mondiale, les Suédois se mettront à battre froid leurs voisins allemands du Sud. Le 29 juillet 1943, Stockholm renonce au Traité de transit. Peu de temps avant la fin des hostilités sur les fronts européens, les sociaux-démocrates, à leur tour, influencent la politique du premier ministre Hansson qui, sous leur pression, menace de faire donner l’armée suédoise si les unités allemandes présentes au Danemark et en Norvège transforment ces deux territoires nationaux scandinaves un théâtre d’opérations militaires. Le courage guerrier des Suédois ne s’est donc affirmé que contre un adversaire potentiel déjà presque totalement liquidé par les Alliés occidentaux et par les Soviétiques, alors qu’à peine plus tard, ces mêmes suédois sociaux-démocrates tombent à genoux devant les menaces soviétiques dans la question du droit d’asile. En janvier 1946, en effet, les socialistes suédois livrent aux bourreaux staliniens de nombreux Baltes qui s’étaient réfugiés en Suède.

Comment se sont déroulés les relations économiques entre la Suède et le Reich pendant la seconde guerre mondiale ? L’Allemagne a un besoin impératif du minerai de fer suédois, réputé de très haute qualité. Le transport de ce minerai s’effectue pour partie par la Mer Baltique et pour une autre partie par le port norvégien de Narvik, où deux millions de tonnes de minerai de fer avaient été expédiées par voie maritime en Allemagne entre septembre 1939 et mars 1940.

La Suède, elle, avait un besoin permanent de charbon allemand. L’Angleterre et la Pologne (qui, en 1937, livrait 40% du charbon consommé en Suède) ne fournissaient plus ce charbon. C’est pourquoi les Suédois ont été contraints d’importer quatre millions de tonnes de charbon et 1,7 million de tonnes de coke en provenance des mines allemandes en 1941.

A la fin de l’année 1941, les Suédois réclament aux Allemands la livraison de 110 canons (de type Howitzer) avec 300.000 munitions ad hoc. Vu l’énorme besoin en armes qu’exigeait le front soviétique, le Reich n’a pu faire face à cette exigence suédoise que très lentement : en mars 1943, seulement 40 howitzers et 80.000 munitions sont livrés effectivement à l’armée suédoise. Par la suite, la Suède a reçu chaque mois quatre de ces pièces d’artillerie.

A partir d’août 1943, les premières failles dans la livraison du minerai de fer suédois surviennent, surtout parce que les ports allemands de la Mer du Nord sont pilonnés systématiquement par les aviations anglo-saxonnes et que le débarquement des minerais prend plus de temps. Mais il y a une autre cause à ce ralentissement qui réside en Suède : la voie de chemin de fer transportant le minerai vers Narvik a été sur-sollicitée et a réclamé réparations et remises en état, interrompant ainsi provisoirement le transport du fer vers la côte norvégienne.

Les Suédois se montrent aussi de plus en plus récalcitrants parce que les mesures visant à protéger le pays contre tout blocus portent leurs fruits : les Suédois disposent désormais de réserves de charbon et de coke pour près de six mois et ont commencé aussi à solliciter les immenses réserves de bois dont dispose naturellement le pays. Ensuite, autre facteur, les stocks de pétrole sont bien fournis et largement suffisants, tandis que l’on mobilise également les produits substitutifs comme les carburants tirés du schiste argileux et de la tourbe.

Malgré tout la Suède livre encore de janvier à mai 1944 près de deux millions de tonnes de minerai de fer au Reich. Après les échanges sont quasiment réduits à néant car le transport du charbon vers le Nord s’est avéré de plus en plus difficile. Les deux partenaires avaient prévu des négociations en décembre 1944, qui devaient régler les échanges économiques à partir de janvier 1945. Les Suédois n’y participeront pas car la situation n’était plus claire.

Erick Körner-Lakatos.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°50/2014 ; http://www.zurzeit.at ).

Le Traité du transit: de la Norvège à la Carélie soviétique

Le « Trait du transit », signé avec l’Allemagne en juillet 1940 permettait d’acheminer à travers le territoire suédois des éléments de la Wehrmacht (au maximum un train par jour dans les deux sens). Le Parlement suédois, dominé par les sociaux-démocrates, accepte le 25 juin 1941, trois jours après l’entrée des troupes allemandes (hongroises, finlandaises et roumaines) en Union Soviétique, que passe par le territoire suédois une division entière de la Wehrmacht (la 163ème DI), qui venait d’Oslo et se rendaient en Finlande. Jusqu’à la moitié de l’été 1943, les chemins de fer suédois ont ainsi transporté 2,14 millions de fantassins allemands et 100.000 wagons de marchandises destinées aux armées du Reich entre la Norvège et la Finlande et retour. 300 élèves officiers suédois serviront dans la Waffen-SS et 30 volontaires suédois sortiront de l’école d’aspirants officiers de cette organisation située à Bad Tölz en Bavière.

O_G_Thornell.jpgPourquoi une telle situation a-t-elle été possible ? Le chef de l’armée suédoise, le Général Olof Thörnell (photo) croit en une victoire allemande sur les Soviétiques, au plus tard à l’été 1942. Thörnell et le Parti Conservateur ne pourront toutefois pas faire interdire le parti communiste suédois, malgré leurs demandes réitérées. Dans l’armée suédoise pourtant, les conscrits réputés communistes, les syndicalistes les plus engagés et certains sociaux-démocrates de gauche ont été isolés dans des « compagnies de travail » spéciales pour les empêcher, en cas de conflit, de déserter et de rejoindre les rangs de l’armée soviétique. Cependant, cette politique était risquée : lors des élections pour la deuxième chambre du Parlement suédois en septembre 1944, le parti communiste a obtenu un score non négligeable, beaucoup plus important qu’habituellement : 10,3%, ce qui leur a permis de quintupler leurs sièges, de trois à quinze.

EKL.

mardi, 23 décembre 2014

Traité transatlantique: les Etats européens paient déjà le prix fort

Traité transatlantique: les Etats européens paient déjà le prix fort

Auteur : Ivan du Roy, Nathalie Pedestarres
Ex: http://zejournal.mobi

Dans le cadre du débat public sur le projet de traité commercial Europe-États-Unis (connu sous l'acronyme TAFTA ou TTIP), il est beaucoup question des mécanismes de protection des investisseurs que celui-ci pourrait inclure. Ces mécanismes - dits ISDS - pourraient donner aux multinationales le pouvoir de poursuivre des gouvernements devant des tribunaux privés lorsque ces derniers adoptent des législations nuisibles à leur taux de profit. Comme le révèle une étude approfondie des Amis de la terre Europe, des dispositifs de ce type sont déjà en vigueur en Europe. Et des entreprises - parmi lesquelles EDF, GDF, Vivendi, Servier ou Orange - y ont déjà eu recours pour obliger des gouvernements, principalement en Europe de l'Est, à leur verser de copieuses compensations financières.

L'équivalent du salaire annuel de 230 000 infirmières : c'est ce qu'a dû payer la Pologne en compensations financières à de gros investisseurs s'estimant lésés. Soit 2,2 milliards d'euros en tout. En 2010, un chèque de 219,9 millions a d'abord été signé à l'industrie pharmaceutique française. En cause : une réforme de l'autorisation de mise sur le marché de médicaments qui a entraîné l'interdiction de plusieurs molécules commercialisées, d'où une plainte de plusieurs sociétés françaises, dont les laboratoires Servier, tristement célèbres depuis l'affaire du Mediator. Le comble est que cette réforme mise en œuvre en 2001 était exigée par la Commission en vue de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne. En 2003, c'est la compagnie d'assurance néerlandaise Eureko qui attaque la Pologne pour son refus de privatiser totalement l'ancienne compagnie d'assurance publique PZU. Varsovie a dû s'acquitter d'un chèque de 2,19 milliards d'euros à Eureko, qui souhaitait devenir l'actionnaire majoritaire de l'assureur polonais.

Ces exemples, et quelques autres en Allemagne, en République tchèque ou en Roumanie, sont détaillés dans un rapport publié le 4 décembre par les Amis de la Terre Europe, réseau indépendant qui rassemble une trentaine d'organisations écologistes. Ce rapport, intitulé « les coûts cachés des traités commerciaux européens », illustre très concrètement les effets pervers des « règlements des différends » entre investisseurs et États.

Ces dispositifs, associés à un accord commercial entre États, permettent à une multinationale ou à un fonds d'investissement d'exiger des compensations financières en cas de réformes, de nouvelles législations sociales et environnementales, ou de refus de privatiser certains secteurs. Ces « différends » sont jugés devant un tribunal d'arbitrage privé, à l'aune des traités commerciaux bilatéraux qui ont été conclus. Ce sont ces mêmes dispositifs qui sont tant décriés pour les traités commerciaux en cours de négociation entre l'Union européenne et les États-Unis en vue d'un grand marché transatlantique (Tafta/TTIP) ou avec le Canada (Ceta). En France, sénateurs et députés ont voté fin novembre des résolutions invitant le gouvernement à renoncer à ce type de mécanismes.

Dans une affaire sur cinq, le jugement n'est même pas rendu public !

Le rapport des Amis de la Terre Europe recense, sur les 20 dernières années, 127 conflits commerciaux de ce type, concernant vingt pays, au sein de l'Union européenne. Les demandes de compensation formulées par les investisseurs dépassent les 30 milliards d'euros. L'Europe de l'Est est particulièrement touchée : les trois-quarts des demandes de compensations sont adressés aux nouveaux pays membres. Sur ces 127 affaires, 60 % concernent le secteur de l'environnement : énergies fossiles et nucléaire, recyclage des déchets, agriculture... Et représenteraient au moins 12 milliards d'euros de demande de compensation. Le dossier à suivre de près est l'action intentée en 2012 contre l'Allemagne par l'énergéticien suédois Vattenfall. L'entreprise demande 4,7 milliards d'euros de compensation à l'Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire et de fermer progressivement ses centrales, dont deux appartiennent à Vattenfall.

C'est l'une des 46 affaires encore en cours sur 127. Les autres ont donné lieu à un arbitrage en faveur de l'investisseur dans 18 % des cas, à un règlement à l'amiable - une compensation est cependant payée par le pays à l'investisseur - dans 16 % des affaires et à une victoire de l'État dans 17 % des dossiers. Qu'en est-il des autres ? Dans un cas sur quatre, la procédure a été interrompue. Et dans 20 % des affaires, le résultat de l'arbitrage n'a pas été rendu public ! Ce qui révèle le niveau de transparence de cette « justice » commerciale...

Ce dispositif de règlement des différends « compromet la capacité des autorités nationales et locales de réglementer dans l'intérêt général et constitue une attaque inacceptable et inutile contre la démocratie », alerte le rapport. (« Et ce sont les contribuables eux-mêmes qui devront payer la facture pour les risques pris par les investisseurs privés »). Privatisation des profits, socialisation des pertes...

Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais

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Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais pour sa fermeté

AMSTERDAM (NOVOpress via Bulletin de réinformation)

Ex: http://fr.novopress.info


Comme tous les pays d’Europe, les Pays‑Bas comptent des dizaines de milliers de clandestins. Environ 8 000 demandeurs d’asile déboutés refusent chaque année de rentrer dans leur pays. Nombre d’entre eux vivent dans la rue, des squats ou des logements mis à disposition par des organismes de charité ou certaines municipalités sans le soutien du gouvernement central. Le gouvernement néerlandais a en effet refusé de débloquer la somme de 15 millions d’euros aux 60 municipalités les plus infestées qui réclamaient une aide financière.

Une situation intolérable pour un comité d’experts de l’ONU !

Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations Unies, spécialistes des droits de l’homme, a sommé mardi les Pays‑Bas de bien vouloir fournir des abris d’urgence cet hiver aux migrants vivant sur le sol hollandais. Le rapporteur spécial de l’ONU Philip Aston a déclaré « En ces sombres jours précédant Noël, il est effrayant de constater que le gouvernement néerlandais ne souhaite pas consacrer moins de 0,01 % de son budget annuel pour aider des gens vivant dans la misère et la pauvreté absolue ».  On notera qu’il est autorisé d’utiliser Noël lorsqu’il s’agit de culpabiliser les nations européennes. Leilani Farha, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable (sic) a pour sa part rajouté « Les services d’urgence tels que les refuges pour itinérants, et des alternatives de logement adéquat, doivent être mis à la disposition des migrants, indépendamment de leur statut juridique dans le pays ».

Quelle est la position du gouvernement hollandais ?

Le gouvernement néerlandais a rejeté ces vertueux appels. Le secrétaire d’Etat à la Justice Fred Teeven ne souhaite pas mettre ce budget à disposition, craignant de miner le système de demande d’asile en récompensant ceux qui n’acceptent pas l’expulsion. Le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains des migrants, François Crépeau lui a répondu, estimant que : « Les politiciens des Pays‑Bas essaient de gagner des voix dans le débat national sur l’immigration au détriment des migrants irréguliers sans‑abri », et ajoutant : « Les flux de migration ne changeront pas en laissant des migrants dormir dans la rue ».

On peut lui rétorquer que la très ferme politique anti‑immigrationniste du gouvernement australien a quant à elle porté ses fruits : il n’y a plus aucun immigré clandestin au pays des kangourous…

“Eric Zemmour is het slachtoffer van een media-fatwa”

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“Eric Zemmour is het slachtoffer van een media-fatwa”

In een onderhoud dat hij toestond aan FigaroVox, neemt Jean-François Kahn de verdediging op van Éric Zemmour, en hekelt hij de onmogelijkheid om in Frankrijk nog sereen debat te voeren.

Jean-François Kahn is een Franse journalist en auteur, historicus van opleiding. In 1984 stichtte hij L'Événement du jeudi, en in 1997 het weekblad Marianne, waarvan hij directeur was tot 2007. Zijn jongste boek, Marine Le Pen vous dit merci! verscheen bij Plon.

Devecchio: Bent u geschokt door het feit dat i-Télé aan Éric Zemmour de bons heeft gegeven naar aanleiding van een polemiek die Jean-Luc Mélenchon op gang had getrokken, en die werd opgepikt door de patron van de PS-afgevaardigden, tevens minister van Binnenlandse Zaken?

Kahn: Ja, ten zeerste geschokt, en wel om drie redenen. Vooreerst kan men door het ongehoorde succes van zijn boek zien dat een belangrijk deel van de bevolking zich kan vinden in wat Éric Zemmour schrijft. Men kan dit betreuren, en soms doe ik dat ook. Maar kan men zich in de ontkenning verschuilen? Kan men in ernst een zo sterke stroming in het land op die manier wegcijferen? In zekere zin sluit de zaak Zemmour aan bij de algemene verkiezingen. Kan men in ernst zich erover verheugen dat een partij die 19% van de stemmen haalt, door amper twee verkozenen vertegenwoordigd wordt in de Assemblée nationale? De zaak Zemmour toont het probleem aan van het gebrek aan pluralisme in onze democratie.

Ten tweede vind ik het schokkend dat i-Télé wijkt voor een perscampagne die grenst aan een mediatieke lynchpartij. Éric Zemmour vertelt niets nieuws. Onderhand twintig jaar onderhoudt hij hetzelfde discours. Bij i-Télé wist men wat men deed toen ze hem aanwierven, overigens misschien precies omdat hij die ideeën verdedigde. Waarom hem dan nu wegsturen? Omwille van een ‘woord’ dat hij niet eens heeft uitgesproken. Verachtelijk vind ik het procedé dat erin bestaat een ‘woord’ of een ‘zinsnede’ te gebruiken, vaak uit hun verband gerukt, om zo iemand uit te schakelen. Ik zeg dit des te liever, omdat ikzelf al het slachtoffer werd van die methode.

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En tenslotte wens ik eraan te herinneren dat «Ça se dispute», een debatprogramma was waar Éric Zemmour een tegenstem moest trotseren. Het was niet zo dat hij een vrije tribune ter beschikking kreeg. In een debat is het normaal dat er twee invalshoeken zijn. Het gaat niet op te beslissen dat één ervan ongepast is, en eruit moet. Wat mij bij de televisie vandaag choqueert, zijn niet de debatten waar een echte ideologische confrontatie plaatsheeft, maar die waar iedereen met iedereen akkoord gaat. In de media vandaag zien we de liberaal-modernistische houding overheersen, die Alain Minc omschreef als de “club van de redelijkheid.” Die gedachtegang is niet noodzakelijk verkeerd, maar als ze even hegemoniaal blijft, kan dat afschrikkende gevolgen hebben.

Devecchio: Zou u zeggen dat Marine Le Pen dankjewel mag zeggen aan al diegenen die liever verbieden dan weerwerk te bieden?

Kahn: Door Zemmour aan de deur te zetten doet men niets anders dan voedsel geven aan de wrok bij een deel van de bevolking, dat terecht zich niet meer vertegenwoordigd voelt. Dat is inderdaad een geweldig cadeau voor Marine Le Pen. Vanzelfsprekend geeft dit legitimiteit aan haar discours tegen het systeem. Mag ik eraan toevoegen dat ook voor Éric Zemmour dit een formidabel cadeau is, want nu heeft hij makkelijk spel als hij zich voor martelaar van de politieke correctheid wil uitgeven. Wees maar zeker dat hij nu nog 40 000 boeken meer zal verkopen, en dat het hem in zijn statuut van rebel tegen het establishment zal sterken, en daar is hij dol op.

Devecchio: Hebt u er begrip voor als organisaties vragen dat een journalist geen tribune meer krijgt?

Kahn: Daar alweer verwijderen we ons verder en verder van de grondbeginselen van de democratie. Wie benoemt en verkiest die organisaties? Hun politiek gewicht lijkt me niet in verhouding te staan tot hun representativiteit. Volstaat het om twaalf man bijeen te brengen en communiqués te schrijven, om voor legitiem door te gaan? Die organisaties, dat zijn onbenoemde imams, overigens niet altijd onbenoemd, die dan fatwa’s lanceren.

Devecchio: Zijn er niet toch grenzen aan de vrijheid van meningsuiting? Heeft Éric Zemmour die overschreden?

Kahn: Er bestaan wetten, met name wat betreft racisme en het vergoelijken van oorlogsmisdaden. Maar zodra iemand, zonder de wet te schenden een sterke stroming vertegenwoordigt, moet hij mogelijkheid krijgen om zich uit te drukken. Vandaag is dat niet het geval, zeker wat economische en sociale thema’s betreft, als iemand zich voorneemt om af te wijken van de liberaal-modernistische consensus. Zo bijvoorbeeld is de vraag rond de exit uit de Euro taboe. Men zal zich ook herinneren dat 90% van de media zich in 2005 uitspraken voor een ‘Ja’ bij het referendum over het grondwettelijk verdrag, waarbij ze in het voorbijgaan ook elke vorm van tegenstand diaboliseerden. Nochtans heeft het ‘nee’-kamp het gehaald, al was het slecht vertegenwoordigd.

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Devecchio: Is debatteren vandaag nog mogelijk?

Kahn: Om te beginnen wil ik opmerken dat het boek van Zemmour nogal moeilijk leest. Voor wie nog andere bezigheden heeft, neemt het een week in beslag. Maar de dag dat het verscheen waren er in de linkse pers al lange bladzijden te lezen over Le Suicide français. Duidelijk was dat de meeste journalisten maar een paar uittreksels gelezen hadden. Wat we dus bijwoonden, was een aanzwellende polemiek, uitgaande van een boek dat niemand gelezen had. Men raakte gepolariseerd rond een oninteressant hoofdstuk gewijd aan Vichy, terwijl heel wat passages veel interessanter waren. Ik denk dan speciaal aan het hoofdstuk over de Crif, dat de communautaristische wending van veel Franse joden op de korrel neemt. Over die kwestie ging evenwel niet één artikel.

Als reactie op de ontketende linkse pers, heeft de rechtse pers eerder de lof gezongen van het boek. Nochtans is het zonneklaar dat zij het evenmin gelezen hadden. Want inderdaad, laat Le Suicide français het meest reactionaire boek zijn sinds lang, het is tegelijk ook een antiliberaal pamflet. Op sociaaleconomisch gebied is het een waar neomarxistisch manifest, waarin Zemmour tekeergaat tegen het financieel kapitalisme, dat volgens hem verantwoordelijk is voor alles wat misgaat. Wat men moet lezen zijn de tien pagina’s gewijd aan een lofzang op Georges Marchais, of het dithyrambische hoofdstuk waarin hij zijn steun betuigt aan de sociale beweging tegen de wetten Juppé van 1996. Dit alles zegt veel over het ideologische debat vandaag: lezen doet men niet meer, men redeneert afgaand op etiketten, en banvloeken lanceert men al na een paar slagzinnetjes.

Vertaling: Marc Vanfraechem