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vendredi, 19 novembre 2010

Erika Steinbach gegen EU-Mitgliedschaft der Türkei

Steinbach gegen EU-Mitgliedschaft der Türkei

 Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Erika Steinbach spricht der Türkei die Beitrittsreife ab und sieht in der privilegierten Partnerschaft die einzige Option Foto: RG

BERLIN. Die Bundestagsabgeordnete Erika Steinbach (CDU) hat eine härte Haltung der EU-Kommission gegenüber der Türkei gefordert. Der Fortschrittsbericht über den Stand der Beitrittsverhandlungen zeige deutlich, daß in der Türkei immer noch gravierende Defizite im Bereich der Menschenrechte existierten. „Die wenigen positiven Erfolge auf dem Papier sind oftmals in der Praxis nicht wiederzufinden“, sagte Steinbach.

Die Sprecherin für Menschenrechte und Humanitäre Hilfe der Unionsfraktion im Bundestag monierte zudem die „schleichende Islamisierung des Landes in allen Lebensbereichen“ und das „Entfernen von der laizistischen Vorstellung von Mustafa Kemal Atatürk“. Statt sich der Europäischen Union anzunähern, entferne sich die Türkei immer weiter. Deshalb sei die privilegierte Partnerschaft die einzige Option für das zukünftige Verhältnis der EU zur Türkei, so Steinbach.

Ehrenmorde, Zwangsheiraten und Gewalt bleiben ernsthafte Probleme

Im Fortschrittsbericht ermahnte die EU-Kommission die Türkei vor allem, ihre Anstrengungen zum Schutz der Meinungsfreiheit, der Frauen- und Minderheitenrechte zu intensivieren. Während die Kommission die türkische Verfassungsreform positiv bewertete, verzeichnete sie keinen Fortschritt bei der Annäherung der Türkei an die griechische Republik Zypern. 

Insgesamt fiel die Bilanz nach fünf Jahren Beitrittsverhandlungen ernüchternd aus: „Ehrenmorde, Zwangsheiraten und häusliche Gewalt bleiben ernsthafte Probleme“, heißt es laut der Nachrichtenagentur AFP im EU-Fortschrittsbericht. Allein acht zentrale Beitrittskapitel sind wegen des ungelösten Zypern-Konflikts noch offen, also unverhandelt. (cs)

jeudi, 18 novembre 2010

Colloque "Localisme et identité, la réponse au mondialisme" - Paris, 4 déc. 2010

Colloque « Localisme et identité, la réponse au mondialisme ». Paris, 4 décembre

Organisateurs :
Associations alternatives, localistes, démocrates et identitaires (Coopérative Parisienne ; Ti Breizh, la maison Bretonne ; Académie pour la défense des êtres humains ; Projet Apache ; Parti des Français Progressistes ; Terres Arvernes ; Lien en Pays d’Oc ; Terroirs et Productions de France).

Programme :

9h00 : accueil
9h30 : ouverture des travaux, présentation de la journée.
9h45 : exposés
- Georges GOURDIN, communication et médias : les fêtes enracinées ou le cadeau planétaire jetable? L’exemple de Noël.
- Dominique LAMBERT, ingénieur en environnement, Londres : l’urbanisme, les transports et l’énergie au service de la relocalisation des activités humaines.
- Jacques DAUDON, enseignant retraité, maraicher bio : les conditions alimentaires et environnementales pour rétablir santé et bien être de notre population.
- Philippe MILLIAU, responsable de formation : l’alternative économique et fiscale du localisme face à l’ordre mondial et à la destruction de la terre.
11h00 pause
11h15 : table ronde avec les orateurs de la matinée et questions écrites de la salle. Animateur : Arnaud NAUDIN, journaliste.
- à quelle échelle pertinente peut on appliquer les préconisations et propositions des conférenciers ?
- crise mondiale, ou crise du système mondialiste ?
- du concret au quotidien, ou l’attente du  » grand soir » de la fin du mondialisme
- la relocalisation, une vision archaïque, ou futuriste ?
- questions écrites.
12h30 déjeuner

14h30 : exposés :
- Arnaud GOUILLON, ingénieur et responsable d’ONG : localisme, écologie, démocratie, actions humanitaires et valeurs humaines : la synthèse identitaire.
- Philippe CONRAD, historien : identité et devenir de la civilisation Européenne.
- Philippe PERCHIRIN, consultant et dirigeant de PME dans un cadre Européen : face à la régression totalitaire mondialiste, demain la démocratie directe.
- Isabelle LARAQUE, professeur de philosophie : de la cité Grecque au citoyen du monde, un chemin à l’envers.

16h00 pause
16h15 : table ronde avec les orateurs de l’après midi, et questions écrites de la salle. Animateur : Xavier DELAUNAY, journaliste.
- l’argent roi, une incompatibilité avec la démocratie…
- l’histoire de l’Europe est elle écrite ? Le monde peut il se passer de l’Europe?
- l’explosion démographique Africaine et musulmane : un danger pour l’équilibre du monde ?
- la démocratie directe et les libertés locales : inciter le citoyen à se prendre en charge
- questions écrites
17h45 : synthèse et conclusions.

Lieu : NOVOTEL Pont de Sèvres, 13 grande rue, 92 310 Sèvres
Date : Samedi 4 Décembre, de 9h à 18h
Prix d’entrée : 10 euros.
Repas de midi facultatif et UNIQUEMENT sur réservation : 30 E. Règlements auprès du service accueil du colloque, sur place.

Inscriptions à faire parvenir avant le 2 Décembre à :

Ti Breizh, milin coz, 29650 GUERLESQUIN
mail : milin.coz@gmail.com [1]
tel : 02 98 72 89 33 et 06 01 15 92 37


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

URL to article: http://fr.novopress.info/72062/colloque-localisme-et-identite-la-reponse-au-mondialisme-paris-4-decembre/

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[1] milin.coz@gmail.com: mailto:milin.coz@gmail.com

Les femmes devant le déclin démographique

Les femmes devant le déclin démographique

 

par Jean-Yves Le Gallou

Ex: http://www.polemia.com/

femme_hdef.jpgFondateur de l’Institut de géopolitique des populations, Yves-Marie Laulan a une préoccupation majeure : il craint que les déséquilibres démographiques entre Français de souche européenne et immigrés ne déstabilisent la société. Un sujet tabou. Mais un vrai sujet qu’il aborde avec constance sous ses deux faces : l’immigration étrangère d’un côté, la fécondité euro-française de l’autre. Lors d’un colloque, organisé à l’Assemblée nationale le 28 mai 2010 (1), Yves-Marie Laulan à donné la parole à des femmes, partant du principe que ce sont les femmes qui au premier chef donnent la vie.

Disons le tout de suite ce colloque dont Polémia met en ligne les actes (2) est une formidable réussite. Incontestablement Yves-Marie Laulan a réuni un panel de femmes exceptionnelles : de belles intelligences, des cœurs généreux, des corps féconds. Et une approche polyphonique de la question posée.

Catherine Rouvier : le caractère divin de la fonction maternelle

D’emblée Catherine Rouvier pose le problème du sens de la maternité : « l’incommensurable noblesse, le caractère essentiel et quasi divin de la fonction maternelle, encore perceptibles dans les sociétés moins développées, moins matérialistes, moins mécanisées, ne sont plus perçus dans nos pays présumés civilisés. »

« Pire, elle est cachée comme une survivance des temps anciens, une faute de goût, que ne commettent plus des femmes libérées, une occupation subalterne pour femmes désœuvrées, une preuve d’esclavage, la conséquence désastreuse d’une éducation encore fondée sur le schéma périmé de la différence homme/femme. »

« C’est cette mutation de l’idée de maternité qui, autant et peut-être plus encore que les causes matérielles, scientifiques et techniques, est à l’origine de cette baisse drastique de la natalité. »

Catherine Rouvier énumère ensuite ce qui lui paraît nécessaire à la restauration de l’image de la maternité : « dire la sensualité de la maternité ; refuser la dictature du préservatif ; refuser le risque de la (trop) longue attente du « quand je veux » ; refuser d’être complice de la disparition de notre civilisation bimillénaire ; refuser la disparition programmée du dimanche ; refuser la solitude individualiste des sociétés urbanisées. »

Jeanne Smits : l’image matérialiste de la maternité dans les médias

C’est évidemment une image différente de l’amour, de la famille, de la maternité, de la vie qui est donnée dans les médias. Et d’abord par le premier d’entre eux : le livre scolaire qui dissocie radicalement sexualité (pour le plaisir individuel et quelque soit le ou la partenaire) et procréation ; et c’est ce message tronqué et faux qui est constamment répété depuis l’âge de 12/13ans.

Jeanne Smits poursuit sa critique en analysant les magazines féminins. Elle y trouve que « L’image de l’enfant et de la maternité (y) est plutôt positive, mais (qu’) elle privilégie l’image d’un enfant objet. C’est l’enfant pour soi.(…) Si on regarde l’image de l’enfant dans les médias, il ne s’agit pas d’un autre qui est accueilli, mais de celui que l’on peut se permettre d’avoir, que l’on va habiller et élever selon des normes qui en font ce que les Anglais appellent un status object (un objet de statut). »

Enfin « Il y a une image de la maternité qui est complètement ignorée, médiatiquement parlant, que ce soit dans la presse glamour, dans les émissions télévisées, dans les téléfilms ou au cinéma : l’image positive de la mère au foyer, de la mère de famille nombreuse. »

Janine Chanteur : un individualisme insensé

Pour Janine Chanteur, du « Deuxième sexe » de Simone de Beauvoir à « l’absurde révolte de 1968 », « un profond bouleversement des idées et des mœurs » est survenu : « Il en est sorti une justification insensée de l’individualisme. Or l’individualisme est un ennemi majeur de la natalité. Les femmes, en grand nombre – et les hommes avec elles –, ont confondu la liberté avec l’individualisme, d’où une subtile rupture entre l’homme et la femme, devenus deux individus qui n’avaient plus, a priori, d’intérêt commun. Il est vrai que chacun de nous est un individu. Mais, sans liens avec les autres, est-il possible de survivre en être que l’on peut dire humain ? Que l’égalité des devoirs et des droits soit commune à l’homme et à la femme n’implique pas la guerre des sexes, ni leur assimilation. Aujourd’hui, la justification déplorable de l’individualisme et de l’indistinction des sexes d’une part, de la primauté du plaisir sexuel devenu d’autre part le but de la vie, a barré la perspective d’un avenir construit dans l’espérance pour les générations suivantes. Aussi pouvons-nous avancer l’idée que le déclin démographique est peut-être moins imputable aux crises financières que nous avons traversées et que nous traversons encore, qu’à l’atmosphère de négativité qui asphyxie, en Occident, les femmes – sans oublier les hommes – et qui fait redouter les naissances. »

Janine Chanteur continue ainsi son propos : « Avec un moral livré au Désenchantement du monde, pour reprendre le beau titre d’un livre de Marcel Gauchet, beaucoup d’hommes et de femmes pensent qu’ils n’ont pas le droit de procréer une nouvelle victime. »

« Il faut donc poser la question: qu’est-ce que mettre au monde un enfant ? La réponse est simple : un enfant, c’est une espérance, un pari confiant sur l’avenir. » Et cela ne peut se faire que dans la confiance de l’homme et de la femme dans la durée du couple.

Joëlle-Anne Robert : la femme au foyer, modèle incontournable

C’est l’image de la femme au foyer que défend sans complexe Joëlle-Anne Robert en dénonçant d’abord quelques pieux mensonges du « familialement correct » : « Faire croire qu’il est facile de concilier travail et famille ; faire croire que la femme s’épanouit nécessairement au travail, faire croire que la femme est un homme comme un autre. »

Joëlle-Anne Robert avance ensuite les arguments positifs en faveur de sa thèse : « Donner la vie, un désir profond auquel on ne renonce pas si facilement ; le rôle de la famille dans l’éducation (La famille, et plus encore la famille nombreuse, est une micro-société fournissant un apprentissage irremplaçable) ; l’intérêt de l’enfant ; l’avenir de nos retraites ».

Rappelons au passage à ceux qui seraient tentés d’écarter cet argument matérialiste que l’équilibre démographique repose largement sur les familles de trois enfants (sinon plus) et que dans ces familles plus de 50% des femmes sont au foyer. Encore un mot de statistique : « 600 000 parents ont bénéficié du congé parental. 3 millions de femmes au foyer en 2010, c’est 2 fois moins qu’il y a vingt ans. Mais, en 1999, elles n’étaient que 2,2 millions. Ce choix a été assumé par 57 % des femmes qui souhaitent voir grandir leur enfant. »

Hélène Richard : N’oubliez pas l’homme !

C’est une vision autre et hors des sentiers battus que défend Hélène Richard : celui de la mère de famille nombreuse assumant sa vie de femme libre « loin du modèle d’Henri Bordeaux ». D’où paradoxalement l’importance du père. Laissons la parole à Hélène Richard. « Une femme fera un enfant avec un homme digne, c’est-à-dire capable de doter de qualités génétiques élevées cet enfant qui viendra au monde. La femme choisit le père de ses enfants. Et ce père n’est pas forcément ni l’amant idéal ni le plus grand amour de sa vie. C’est juste l’homme qui sera capable d’être le meilleur père possible pour sa descendance. Biologiquement, paternellement, affectivement, moralement, etc. C’est une question de lignée, une question d’immortalité. (…) De là, l’ineptie du divorce, qui brise cette lignée, qui remet en cause cette immortalité et rend esclave la femme. Accepter de façon simple et évidente qu’on fait des enfants à deux, qu’on les élève donc à deux, quoi qu’il arrive, qu’on est là pour transmettre et pas pour se comporter de façon versatile, remettre donc à l’endroit la notion d’engagement serait, à mon sens, une bonne chose :«  on ne s’engage pas vis-à-vis de sa femme, de son mari mais vis-à-vis de sa lignée, de sa descendance. »

« Le seul moyen de donner aux femmes et aux hommes l’envie d’avoir des enfants est de montrer aux femmes que la maternité ne les empêchera pas de vivre et de rester avant tout des femmes et de montrer aux hommes que la paternité leur permettra de devenir un homme. »(…)

« Oui, il est possible d’être une maman de cinq, six, sept enfants et d’être aussi, voire même avant tout, une femme. Il est possible d’harmoniser gravité et insouciance, sagesse et grains de folie, attention et légèreté, etc. C’est possible à une condition : que nos enfants aient un père, un papa, pas un mari-de-maman-jaloux qui refuserait qu’elle sorte ; pas un père-qui-gagne-beaucoup-de-sous mais qui n’est jamais là ; un père par correspondance en quelque sorte, qui signerait les relevés de notes, distribuerait les félicitations et les punitions, arbitrerait les bagarres ; mais ne serait jamais là pour jouer, pour câliner ; pour préparer des pizzas quand maman n’est pas là ; raconter des histoires le soir quand maman est sortie avec ses copains et ses copines et qu’elle ne rentrera peut-être pas cette nuit ; préparer un gâteau pour quand maman rentrera ; partir en balade le week-end quand maman travaille… »

Par delà les choix personnels d’Hélène Richard, son texte souligne un point majeur : les hommes partagent avec les femmes la responsabilité de donner la vie et de construire l’enfant. Et ils sont parfois aussi, sinon plus, égoïstes et malthusiens que les femmes : pour une raison simple, ils vivent dans le même bain de valeurs dominantes.

Gabrielle Cluzel : culpabilisation et dévalorisation

« Dans les sondages, une femme sur deux avoue qu’elle aurait aimé avoir un enfant de plus » remarque Gabrielle Cluzel. Si ces enfants ne naissent pas c’est que « culpabilité et dévalorisation sont (…) un frein à la maternité ».

Gabrielle Cluzel observe que « les femmes au foyer sont des « sentinelles invisibles ». Elles sont transparentes aux yeux de l’administration, elles n’ont pas de statut, ce sont des sortes de sous-femmes, elles sont comme réduites à une sorte de dhimmitude de fait, une dhimmitude à l’occidentale ».

Et Gabrielle Cluzel de noter ce paradoxe étonnant, celui de deux voisines qui décideraient d’échanger leurs enfants : « Tu gardes les miens, je me charge des tiens » –, elles auraient dans ce cas un statut, une couverture sociale propre, une retraite d’assistante maternelle. Parce que les enfants dont elles s’occupent sont les leurs, elles sont comme punies. Elles n’ont droit à rien, aucune reconnaissance matérielle ou sociale, et les enfants qu’elles ont mis au monde paieront les retraites des autres. »

Paradoxe extraordinaire de la société marchande : la mère mercenaire (qui, il est vrai, augmente le PIB) est reconnue alors que la mère affective ne l’est pas !

Marie-Thérèse Hermange : l’aide à la garde des jeunes enfants

Le colloque a aussi traité les questions économiques et pratiques. Le sénateur Hermange a souligné les contradictions des politiques officielles et affirmé que « notre système de prise en charge de l’enfant, lorsque la femme travaille, est un système pervers ». En effet, les Caisses d’allocation familiale et les mairies privilégient pour l’aide à la garde des enfants le système des crèches : système qui présente le double inconvénient d’être le plus coûteux et moins adapté aux besoins de l’enfant qu’une garde familiale. D’où l’intérêt de la prestation d’allocation différentielle pour garde d’enfant, PAJE, créée par la ville de Paris à la fin du mandat de Jean Tibéri : davantage de bénéficiaires d’un mode de garde plus adapté.

Un point de vue de bon sens hélas largement ignoré des décideurs politiques !

Dominique Marcilhacy : la retraite des mères

« En consacrant de leur corps et de leur temps à la mise au monde et à l’éducation des enfants, les mères préparent les retraites de leur génération » affirme Dominique Marcilhacy. Et pourtant à chaque réforme des retraites, les avantages particuliers dont elles bénéficient sont remis en cause !

Dominique Marcilhacy estime que la prise en charge financière de l’enfant est faite à 40% par la collectivité et à 60% par la famille. Mais au final les familles qui ont contribué au renouvellement démographique bénéficient de retraités moins élevées que les couples inféconds ou à fécondité réduite.

Une aberration doublée d’une injustice que Dominique Marcilhacy propose de corriger en réformant l’allocation des points de retraite de façon à prendre en compte la contribution des familles au renouvellement démographique. Un statut parental viendrait compléter le dispositif.

Christian Vanneste : le poids des idéologies, relativiste, culturaliste, marxiste

Dans ce colloque par les femmes et pour les femmes, deux hommes sont, malgré tout, intervenus Yves-Marie Laulan et Christian Vanneste. Député mais aussi philosophe. Christian Vanneste a mis en exergue du colloque trois causes idéologiques à la situation actuelle:

  • - Le relativisme «c’est à dire la volonté, quasiment entropique, de nier toutes les différences»;
  • - La mécanique marxiste qui, appliqué au féminisme, «a remplacé la lutte des classes par la lutte des sexes»;
  • - Le culturalisme «qui tend à nier complètement la dimension biologique, génétique; naturelle de l’humanité pour prétendre que tous nos comportements sont dictés par l’éducation, par l’environnement culturel».

Et le député philosophe de conclure son propos par deux recommandations, « deux mariages » : celui de la génétique et de l’éducation celui de l’égalité et de la différence.

Christian Vanneste a aussi, comme beaucoup des intervenantes traité du sujet de l’avortement et noté que « chacun aura remarqué qu’entre la loi Veil et aujourd’hui, l’avortement, qui était un droit de la détresse, est devenu un tabou. On n’a plus le droit de contester le droit à l’avortement comme étant l’expression la plus forte de la liberté féminine ». Et Christian Vanneste de rappeler qu’il y a quelques années, il avait été diabolisé simplement pour avoir défendu « l’idée de l’IIG (interruption involontaire de grossesse) qui prend en compte la situation d’une femme qui perd un enfant du fait d’un autre ». Or comme disait Pierre Chaunu « le monde est condamné si la femme répudie son désir d’enfant ».

Yves-Marie Laulan : transcendance et dépassement de l’instant présent

Il revenait à Yves-Marie Laulan – père du colloque ! - de le conclure et de revenir sur les causes de la chute de la fécondité « Il faut y voir, sans doute et avant tout, la disparition du sens de la transcendance, à savoir le souci de vivre au-delà du moment présent et des individus que nous sommes. Or l’enfant, au sein de la famille, est précisément la seule passerelle que l’homme peut jeter entre le passé et un futur par définition inconnu, le seul véhicule inventé à ce jour pour dépasser l’instant présent et se survivre à soi-même (en dehors de l’espoir de la vie éternelle pour le croyant, bien entendu). Ajoutons au passage que s’expliquent ainsi les attaques forcenées contre l’Église catholique qui dérange, qui interpelle, qui remet fâcheusement en question les certitudes confortables et sécurisantes apportées par les médias complaisants.

Un changement de paradigmes

Par delà les différences d’approches – philosophiques, sociologiques,religieuses, idéologiques, économiques, morales, personnelles – des différents intervenants, il apparaît très clairement que le redressement démographique français et européen passe par un changement radical des paradigmes dominants. Une révolution conservatrice est nécessaire.

Jean-Yves Le Gallou
Polémia
02/11/2010

Notes :

1) – INSTITUT DE GEOPOLITIQUE DES POPULATIONS
Colloque du 28 mai 2010 à l’Assemblée nationale
Les femmes devant le déclin démographie

2) – Actes du colloque :
http://www.polemia.com/pdf_v2/colloquefemme.pdf
Les intertitres pour chaque intervention sont de la rédaction

Türkei: Oberster Religionswächter muss abtreten

Oberster Religionswächter muß abtreten

 Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Diyanet-Chef Ali Bardakoglu: Wegen zu liberaler Ansichten zum Rückzug gezwungen Foto: Wikipedia/Elke Wetzig

ANKARA. Der Chef der türkischen Religionsbehörde (Diyanet), Ali Bardakoglu, muß nach einem Streit mit der Regierung sein Amt aufgeben. Grund sei dessen liberale Auslegung des Islams, berichtet die Welt unter Berufung auf die türkische Tageszeitung Milliyet.

Der oberste Relgionswächter hatte der türkischen Führung eine klare Stellungnahme zum Streit um das islamische Kopftuch verweigert. Die radikalislamische Regierungspartei AKP will das in der laizistischen Türkei herrschende Kopftuchverbot auflockern, was Kritiker als weiteren Schritt zu einer Islamisierung der türkischen Gesellschaft sehen.

Kopftuch für Frauen keine islamische Pflicht

Bardakoglu hatte das Tragen des Kopftuchs lediglich als die persönliche Entscheidung der Frau und nicht als islamische Pflicht bezeichnet. Auch der Genuß von Alkohol sei zwar im religiösen Sinne eine Sünde „egal ob am Steuer eines Autos oder in den Bergen“, jedoch sei es eine politische Frage, wann er eine Straftat darstelle.

Erst vor kurzem sorgte Bardakoglu auch außerhalb der Türkei für Aufsehen, als er überraschend ankündigte, christliche Gottesdienste in der St.-Pauls-Kirche in Tarsus zuzulassen. Gleichzeitig bekannte sich der Diyanet-Chef zur Sicherung der Religionsfreiheit als Aufgabe seiner Behörde.

„Radikale Veränderungen“ angekündigt

Womöglich könnte sich dies rasch ändern. Der türkische Staatsminister Faruk Celik kündigte bereits „radikale Veränderungen“ in der Religionsbehörde nach dem Abtritt Bardakoglus an. Nachfolger wird sein bisheriger Stellvertreter Mehmet Görmez. (FA)

Bundesverwaltungsgericht: Einbürgerung können rückgängig gemacht werden

Bundesverwaltungsgericht: Einbürgerungen können rückgängig gemacht werden

Udo Ulfkotte - Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Im vergangenen Jahr wurden in Deutschland knapp 100.000 Menschen eingebürgert. Manche Neu-Deutsche werden dann kriminell, weil sie sich nun sicher vor Abschiebung fühlen. Das Bundesverwaltungsgericht hat dem nun einen Riegel vorgeschoben.

 

 

 

klatsch.jpgEine Einbürgerung kann in Deutschland künftig auch wieder rückgängig gemacht werden, wenn der eingebürgerte Ausländer die Behörden getäuscht hat. Etwa über seine kriminelle Vergangenheit. Wer den Behörden bei der Einbürgerung verschweigt, dass er ein Krimineller ist, der kann selbst dann wieder ausgebürgert werden, wenn er dadurch staatenlos wird. Geklagt hatte ein Geschäftsmann, der den Behörden bei seiner Einbürgerung in Deutschland verschwiegen hatte, dass in seinem Geburtsland Ermittlungen wegen Betruges gegen ihn liefen. Der 54-Jährige sitzt in Deutschland eine sechs Jahre währende Haftstrafe wegen Anlagebetruges ab. Vor zehn Jahren war er hier eingebürgert worden. Aber er war eben auch schon in seinem Herkunftsland kriminell in Erscheinung getreten, hatte das bei den deutschen Behörden aber nicht angegeben. Die Leipziger Richter des Bundesverwaltungsgerichts, die ihn nun mit ihrer Entscheidung zum Staatenlosen machten, entschieden sogar, ihr Vorgehen sei mit dem Europarecht vereinbar. Nach dieser Entscheidung könnten nun viele Migranten, die straffällig geworden sind und das bei ihrer Einbürgerung verschwiegen haben, wieder ausgebürgert werden.

mercredi, 17 novembre 2010

Neo-liberaal denken: de kanker in onze samenleving

Neo-liberaal denken: de kanker in onze samenleving

3 november 2010 - Ex: http://www.zonnewind.be/
Door Joachim Sondern

arton2345.jpgOnze samenleving wordt van dag tot dag onmenselijker. De mensen wordt - geheel naar Amerikaans voorbeeld - steeds meer voorgehouden dat er alleen nog top of flop bestaat, met niets er tussenin. Geheel volgens het kapitalistische contrastdenken is er blijkbaar geen plaats meer voor de normale, menselijke middelmaat. Hoe ironisch is dat? Want de luidop zwijgende massa, die zonder vraagtekens deze anti-menselijke trend ondersteunt, heeft diep van binnen juist zeer veel behoefte aan meer menselijkheid. Maar men durft als individu niet zijn kop boven het maaiveld uit te steken, nieuwe accenten te zetten. Men wil tonen dat men wel-opgevoed is en zijn reputatie niet in gevaar brengen. Anderen met de vinger wijzen is natuurlijk ook veel gemakkelijker dan zelf eens in de spiegel te kijken. 

De Duitse TV-show 'Supertalent' was daarvan onlangs weer een goed voorbeeld. Door het zich als een kanker in de wereld verspreidende neo-liberalisme is het vroeger best 'gezellige' programma verworden tot een podium voor spot, hoon en haat. Maar na 1000 jaar moderne, Westerse geschiedenis zou de mens toch inmiddels moeten hebben geleerd waar het toe leidt wanneer we onze gevoelens van medemenselijkheid en empathie laten varen?

In het Duitse programma, een talentenjacht waarin jonge artiesten zich blootstellen aan het publiek en een zogenaamde vakjury, kwam kort geleden Michael Hemmersbach aan bod; een sympathieke straatmuzikant. Geheel conform onze materialistische maatschappij was de eerste vraag waar hij van leefde en of dat lukte van de straatmuziek. Het tafereel wat zich vervolgens ontspon was de moderne, neoliberale samenleving in een notendop. Met een sociale samenleving had het niets meer van doen. Groot was het gapende gat tussen de TV-show en de kenmerken van echte mede-menselijkheid.

Gestuurd door hun vooroordelen begon een deel van het publiek de jonge muzikant uit te joelen. Een man stond zelfs op, vouwde zijn handen rond zijn mond en riep "Donder op!". De regisseur gaf close-ups van het publiek nadat de jonge man op de vraag '"wie dat allemaal betaalde" had geantwoord: "Jullie met zijn allen". Op het TV-scherm verschenen beelden die men niet licht vergeet: hard, afwijzend, onmenselijk. Uit de gezichtsuitdrukkingen van het publiek was af te lezen dat deze kandidaat maar helemaal niets vonden. Binnen enkele seconden veranderde het boe-geroep echter in toejuichingen en applaus. Straatmuzikant Michael leverde een zeer goed optreden af en overtuigde met zijn muzikaal talent. Wat was er echter gebeurd als zijn optreden middelmatig was geweest? Er zaten slechts enkele minuten tussen, maar de dubbele moraal van onze Westerse samenleving werd nog maar een heel fijntjes duidelijk. De bijstandstrekkende straatmuzikant wordt per definitie afgewezen, is voor het publiek waardeloos. Dan blijkt hij over een groot talent te beschikken en lap! het publiek is om.

Het is een val waar de meeste mensen om ons heen steeds weer zeer snel in trappen. Het publiek kende straatmuzikant Michael niet, ze wisten niets van zijn achtergrond en hoe hij in de situatie waar hij in verkeerde terecht was gekomen. En dus werd er geoordeeld aan de hand van het opgedrongen beeld dat men heeft van een straatmuzikant: lui, laag opgeleid, arm en talentloos. Hoe goed was het dat Michael ze van het tegendeel wist te overtuigen? Waarom had men niet sowieso respect voor de keuze van een jonge muzikant? Waarom werd er meteen met de beschuldigende vinger gewezen naar een mens die nog niet veel succes had gehad in zijn leven?

Eern zelfde reactie was te zien bij een optreden van Robert Fröhlich en Sinan Aydin. De laatste begeleidde de eerste als beat box. De jury oordeelde dat Robert talent had maar dat hij alleen een ronde verder zou komen wanneer hij zonder Sinan Aydin verder zou gaan. De beat boxer moest zich daarnaast nog een aantal schandalige beledigingen van de jury laten welgevallen. Robert Fröhlich deed vervolgens het enige juiste: hij vond de vriendschap van jaren belangrijker dan zijn persoonlijke succes en liet de kans op de volgende ronde aan zich voorbij gaan. De jury maakte hem onmiddellijk uit voor "idioot", maar een deel van het publiek had waardering voor Roberts beslissing. De jury legde vriendschap echter uit als zwakte. Is dat vreemd in een samenleving met overwegend systeemzombies?

Echte vriendschap, familieleven, samenleven in een maatschappij van zich wederzijds respecterende burgers. Bestaat het nog? Meer en meer sluiten mensen zich op in hun kooitjes, lijken zichzelf te dwingen menselijke basiswaarden op te geven voor een klein beetje glitter. Glitter die menselijk gezien vaak helemaal niets waard is en die bijna altijd weer snel in rook opgaat.

Onze Westerse media geven graag een vertekend beeld. Maar de anti-menselijke tendens is ook in ons dagdagelijkse leven goed zichtbaar, wanneer men met de ogen open over straat loopt. Al wat telt is welke status een mens bereikt heeft, welke materiële waarde men vertegenwoordigt en hoeveel maskers men kan opzetten om iedereen welgevallig te zijn. Het kan en mag niet zo zijn dat de schijn die men wekt van groter belang is dan het eigenlijke wezen achter een mens. Uitgaande van de oorspronkelijke staat van de mens zijn we van alle levende wezens op deze planeet de minst onafhankelijke, autonome wezens. De aarde, het water, de lucht, de planten en de dieren - de mens heeft het allemaal nodig om te overleven. En toch hebben we ons ertegen gekeerd, vernietigen we de natuur - niet alleen door zeer onverstandig om te gaan met onze levensruimte, maar ook nog eens door ons wederzijds het leven zuur te maken. Elk mens heeft zijn eigen talent en zijn eigen waarde, zijn eigen manier van denken. Wie mensen op basis daarvan begint te classificeren lijkt zich niet bewust van de gruwelijke gevolgen die uit dergelijke boosaardigheid kunnen voortkomen.

Jammer.

Nog steeds hebben we niet geleerd uit de laatste duizend jaar moderne geschiedenis wat het lot van dergelijke mensen is. Zoals altijd gaat het nog steeds alleen maar om status en macht, en laten de mensen zich leiden door het angstaanjagende spelletje dat onze media heel bewust met ons spelen.

Misschien daarom een citaat om te besluiten:

"Gevangen in een vernietigende denkwijze, niet in staat de natuurlijke drijfveer van de mens te herkennen, steeds bezig de eigen dwangneuroses aan te wakkeren, zal hij op een dag ten onder gaan aan wat hij zelf gezaaid heeft, uit angst zijn eigen spiegelbeeld onder ogen te zien"

EU und China knüpfen engere Verbindungen, USA unterstützen Indien

EU und China knüpfen engere Verbindungen, USA unterstützen Indien

F. William Engdahl / ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

In den vergangenen Wochen hat die Volksrepublik China einzelnen EU-Ländern bemerkenswerte wirtschaftliche Offerten unterbreitet. Im Lichte der offenen Kritik, die China an der amerikanischen Zentralbank Federal Reserve und am US-Finanzministerium wegen deren jüngster abenteuerlicher Geldpolitik erhebt, ist diese Öffnung ein deutliches Anzeichen dafür, dass sich China, die am schnellsten wachsende Wirtschaftsnation der Welt, von einer Orientierung, die bislang hauptsächlich auf die USA ausgerichtet war, nun in Richtung EU bewegt. Dies würde weitreichende Auswirkungen haben.

 

 

Chinas Staatspräsident Hu Jintao hat soeben dreitägige Gespräche mit dem französischen Präsidenten abgeschlossen, bei denen sich beide Seiten auf neue Wirtschafts- und Handelsverträge in einem bisher noch nie erreichten Umfang von über 20 Milliarden Euro geeinigt haben. Es geht um Kernenergie, Luftfahrt, Finanzen, Energieeffizienz und Umweltschutz. Ein wichtiger Bereich ist die Beteiligung Frankreichs an Chinas ehrgeizigem Programm zur Ausweitung der Nutzung der Kernenergie. Nach Angaben des beteiligten französischen Kraftwerkbauers Areva werden die Beziehungen zu den chinesischen Partnern auf dem größten Kernkraftmarkt der Welt durch diese Verträge auf eine neue Stufe gehoben. China wird außerdem 100 neue Airbus-Maschinen kaufen.

Frankreich rollt für Chinas Präsident Hu den roten (!) Teppich aus, während China engere Verbindungen zur EU knüpft.

Präsident Hu folgte einer Einladung des französischen Präsidenten, der Anfang dieses Jahres China besucht hatte. In Paris trafen die beiden Staatschefs innerhalb von drei Tagen fünf Mal zu Gesprächen zusammen. Frankreich hat Hu buchstäblich einen »roten Teppich« ausgerollt und ihn mit allen Ehren empfangen. Die beiden Präsidenten unterzeichneten eine umfassende Erklärung, in der sie sich zur Festigung der strategischen Partnerschaft zwischen den beiden Ländern verpflichten.

Beide Länder sind ständige Mitglieder des UN-Sicherheitsrates mit Vetorecht, was politisch von großer Bedeutung ist. China ist darauf bedacht, Verbündete zu finden, um bestimmte Initiativen der USA blockieren zu können, wie beispielsweise zusätzliche Sanktionen gegen den Iran, der ein wichtiger Erdöllieferant für China ist. Außerdem wolle man sich gemeinsam mit Frankreich der Frage des iranischen Atomprogramms, der Entnuklearisierung der koreanischen Halbinsel und des Konflikts in Afghanistan annehmen. In Washington wird man darüber sicher nicht erfreut sein.

Die jetzt getroffene Vereinbarung stellt auch für Sarkozy und Frankreich eine bedeutende Wende dar, denn noch vor den Olympischen Spielen vor zwei Jahren hatte Frankreich für die amerikanischen Destabilisierungsversuche in China Partei ergriffen und den Dalai Lama und die mit amerikanischer Hilfe angefachten Unruhen in Tibet unterstützt. Eindeutigerweise schätzt die französische Wirtschaft bessere Beziehungen zu China jedoch als wichtiger ein als solche zu den USA, denn die US-Wirtschaft rutscht immer tiefer in die Depression, während China boomt.

 

Anschließend in Portugal

Im Anschluss an den Frankreich-Besuch reiste Präsident Hu nach Lissabon, wo er mit dem portugiesischen Premierminister José Sócrates Gespräche über die Entwicklung einer umfassenden strategischen Partnerschaft beider Länder führte. Dabei wurde über die Vertiefung der bilateralen Wirtschafts- und Handelsbeziehungen gesprochen. Hu unterstrich, er betrachte Portugal als potenziellen Alliierten in der Strategie zum Ausbau einer strategischen Partnerschaft zwischen China und Europa.

Den Staatsbesuchen des chinesischen Präsidenten in Frankreich und Portugal war die beispiellose Unterstützungsaktion Chinas für den griechischen Anleihemarkt vorausgegangen. Wie ich Anfang Oktober an dieser Stelle geschrieben habe, war der chinesische Premierminister zu einem überraschenden Staatsbesuch nach Griechenland gereist, in ein Land also, das normalerweise eines so hochrangigen Besuchs nicht würdig wäre. China bot Griechenland damals seine Hilfe bei der Schuldenkrise an. Bei einer Pressekonferenz Anfang Oktober in Athen erklärte Wen Jiabao: »Wir besitzen bereits griechische Staatsanleihen und werden solche auch in Zukunft kaufen. Wir werden Anstrengungen unternehmen, den Ländern der Eurozone und Griechenland zu helfen, die Krise zu überwinden.«

Insgesamt gesehen wird nun deutlich, dass man sich in Peking entschlossen hat, eine politische Wende in Richtung auf die Europäische Union zu vollziehen und sich schrittweise aus einer zu großen Abhängigkeit von Washington zu lösen. Bezeichnenderweise hält sich US-Präsident Barack Obama, der darum kämpft, seine angeschlagene Präsidentschaft nach der vernichtenden Niederlage bei den Zwischenwahlen zum US-Kongress zusammenzuhalten, derzeit zu einem Besuch in Indien auf, wo das Pentagon ausdrücklich seine eigene Version einer »militärisch-strategischen Partnerschaft« aufbaut. Wenn die USA Indien militärisch umgarnen, so haben sie dabei ein Land im Auge, das zu einer strategischen Bedrohung werden könnte: China. Doch China antwortet jetzt mit einer Gegenstrategie, sodass man in Washington die eigenen Initiativen vielleicht schon bald bereuen wird. Bleiben Sie dran …

 

mardi, 16 novembre 2010

Washington treibt Pakistan in Allianz mit China

Washington treibt Pakistan in Allianz mit China

F. William Engdahl / http://info.kopp-verlag.de/

 

Sollte es das Ziel von Hillary Clintons State Department sein, die Bildung einer wachsenden Allianz von Staaten zu forcieren, die die US-Außenpolitik ablehnen, dann ist diesem Bemühen glänzender Erfolg beschieden. Das jüngste Beispiel ist Pakistan: Die USA machen Druck, weil Pakistan angeblich zu »sanft« mit den Taliban und al Qaida (oder was die USA so bezeichnen) umgeht. Der Effekt ist, dass Pakistan in eine engere Allianz mit China, dem einstigen Partner in der Zeit des Kalten Krieges, gedrängt wird, und zu den USA auf Abstand geht.

 

 

Im Im vergangenen Monat hat Obamas Präsidialamt dem US-Kongress einen Bericht übermittelt, in dem der pakistanischen Armee vorgeworfen wurde, sie vermeide »militärische Einsätze, die sie in direkten Konflikt mit den afghanischen Taliban oder mit al-Qaida-Kämpfern bringen würden«, dies sei eine »politische Entscheidung«. Der Druck, den die USA in den vergangenen Monaten erzeugt haben, um den Krieg in Afghanistan auf das benachbarte Kirgisistan und jetzt auch Pakistan auszuweiten, birgt die Gefahr, dass in der gesamten Region, die ohnehin zu den instabilsten und chaotischsten der ganzen Welt zählt, ein Krieg ausgelöst wird, bei dem zwei Atommächte, nämlich Indien und Pakistan, in eine direkte Konfrontation geraten könnten. Die Politiker in Washington scheinen nicht den geringsten Schimmer von der komplizierten, historisch gewachsenen Kluft zwischen den Stämmen und Ethnien in der Region zu haben. Anscheinend glauben sie, mit Bomben ließe sich alles lösen.

Wenn die Regierung in Pakistan nun verstärkt unter Druck gesetzt wird, so werden dadurch allem Anschein nach die militärischen und politischen Bindungen an Washington nicht etwa gefestigt, wie es noch unter dem Ex-Präsidenten, dem »Starken Mann« Musharraf in gewisser Weise der Fall gewesen war. Vielmehr wird Pakistans jetziger Präsident Asif Zardari China, dem geopolitischen Verbündeten aus der Zeit des Kalten Krieges, in die Arme getrieben.

Laut einem Bericht in Asian News International hat Zardari in Washington bei einem Treffen mit Zalmay Khalilzad, dem ehemaligen US-Botschafter in Pakistan und neokonservativen Kriegsfalken, die US-Regierung beschuldigt, sie »arrangiere« die Angriffe, die den Taliban in Pakistan angelastet werden, um einen Vorwand zu schaffen, unbemannte Drohnen auf pakistanisches Gebiet abzufeuern.* Angeblich habe Zardari gesagt, die CIA habe Verbindungen zu den pakistanischen Taliban, die als Tehrik-e-Taliban-e-Pakistan oder TTP bekannt sind.

Obwohl das Militär in Pakistan von der Unterstützung der USA abhängig ist, herrscht Berichten zufolge im Land eine stark anti-amerikanische Stimmung, die weiter angeheizt wird, wenn Zivilisten bei amerikanischen Drohnenangriffen verletzt oder getötet werden. Auch über die wachsenden militärischen Kontakte Washingtons zu Pakistans Rivalen Indien herrscht große Empörung.
Angesichts der stärkeren Hinwendung Washingtons zu Indien setzt die pakistanische Elite im einflussreichen Sicherheits-Establishment verstärkt auf die Beziehungen zwischen Islamabad und Peking. Pakistan und China verbindet eine, wie oft gesagt wird, »wetterfeste« Freundschaft: eine Allianz aus der Zeit des Kalten Krieges, die aus der geografischen Lage und der beiderseitigen Antipathie gegen Indien erwachsen ist.

Anfang dieses Jahres hat China angekündigt, in Pakistan zwei Atomkraftwerke bauen zu wollen, eine strategische Antwort auf das Nuklearabkommen zwischen Indien und den USA. Dem Vernehmen nach verhandelt der staatliche chinesische Atomkonzern China National Nuclear Corporation zurzeit mit den pakistanischen Behörden über den Bau eines Atomkraftwerks mit einer Leistung von einem Gigawatt.

China hat Pakistan für die Zusammenarbeit bei der Bekämpfung potenzieller muslimischer Aufstände in der Unruheprovinz Xinjiang an der Grenze zu Pakistan und Afghanistan gewonnen. Außerdem baut China Dämme und Anlagen zur Erkundung von Edelmetallen. Von größter strategischer Bedeutung ist der von China betriebene Bau eines Tiefseehafens in Gwadar am Arabischen Meer in der pakistanischen Provinz Belutschistan, von dem aus Öl aus dem Nahen Osten über eine neue Pipeline in die chinesische Provinz Xinjiang transportiert werden soll. Washington betrachtet dies beinahe als kriegerische Handlung gegen die US-Kontrolle über den strategisch lebenswichtigen Ölfluss aus dem Nahen Osten nach China. Die Unruhen ethnischer Uiguren in Xinjiang im Juli 2009 trugen eindeutig die Handschrift amerikanischer NGOs und Washingtoner Geheimdienste, anscheinend sollte damit die wirtschaftliche Tragfähigkeit der Pipeline untergraben werden.

China dringt auch in Süd- und Zentralasien weiter vor, verlegt Pipelines über das Gebiet ehemaliger Sowjetrepubliken und erschließt die Kupferfelder in Afghanistan.
Nach Aussage des pensionierten indischen Diplomaten Gajendra Singh »zeigt Hintergrundmaterial in britischen Archiven, dass London sich ein schwaches Pakistan als Verbündeten im Süden Sowjetrusslands geschaffen hat, um die westlichen Ölfelder im Nahen Osten zu schützen, denn die sind noch immer der Preis, um den der Westen im Irak, im Iran, in Saudi-Arabien und anderen Gebieten am Golf, am Kaspischen Becken und in Zentralasien kämpft«.

CIA-tactieken binnenkort ook in Europa?

CIA-tactieken binnenkort ook in Europa?
Wie pleegt de bomaanslagen in Irak?


22 juli 2010 - Ex: http://www.zonnewind.be/

Door Christopher King

voitures-piegees-explose-quasi.jpgAutobommen en andere soorten aanslagen zijn dagelijkse kost in Irak, ondanks officiële retoriek dat het geweld is afgenomen. Op 18 juli vernamen we het nieuws dat er 43 doden vielen en 40 mensen gewond raakten door een zelfmoordaanslag in het zuid-westen van Bagdad. Volgens Christopher King is het zeer waarschijnlijk dat de CIA - of Israël in opdracht van de CIA - verantwoordelijk is voor de aanslagen, om zo de bezetting van Irak te mogen voortzetten en verder uit te bouwen, net als de andere aanslagen het werk zijn van de CIA of Israël, om de militaire aanwezigheid in het Midden-Oosten en zuid-oost Azië te rechtvaardigen.

Op 10 mei waren er meer dan tien bomaanslagen en schietpartijen in Irak. Daarbij kwamen 85 mensen om het leven en raakten meer dan 300 personen gewond. Dit waren gecoördineerde aanslagen, duidelijk gepleegd door één en dezelfde organisatie.

Het antwoord van de Verenigde Staten op deze en andere aanslagen was de plannen voor een terugtrekking van zijn troepen uit Irak uit te stellen. Eén van Obama's verkiezingsbeloften was om de Amerikaanse troepen uit Irak terug te trekken tegen mei 2010. Het is inmiddels niet alleen vrij duidelijk dat dat niet gebeurd is, maar tevens kwamen we na de verkiezingen te weten wat "terugtrekking" inhield: 50.000 manschappen zullen achterblijven als 'instructeurs', naast 4.500 speciale eenheden en tienduizenden huurlingen.

Op dit moment wordt zelfs de beloofde terugtrekking heroverwogen omdat men zich zorgen maakt om de veiligheid van de Iraakse burgers. Denkend aan de meer dan 1 miljoen Iraakse burgerslachtoffers en de vier tot vijf miljoen mensen die op de vlucht zijn voor de ellende van de bezetting is het moeilijk voor te stellen dat men in Washington zo diep getroffen is door een paar honderd slachtoffers door 'binnenlandse' schermutselingen. Sommigen noemen dat een vooruitgang in de Amerikaanse benadering...

Terwijl de aanslagen van de laatste maanden de VS een excuus geven om de symbolische terugtrekking verder uit te stellen, moeten we eens nadenken over wie er achter de aanslagen kunnen zitten.

Er wordt al langer beweerd dat de CIA, met behulp van lokale groeperingen achter de aanslagen zit. Het zijn de typische smerige trucs van deze duistere organisatie, die bovendien worden gefinancierd door de Amerikaanse regering. Zolang er olie in de grond zit in Irak zullen de VS het land nooit verlaten, en mede daarom is het ongelooflijk dat de Westerse media en zelfs de vredesbewegingen nog geloven in een terugtrekking van de Amerikaanse troepen. Terugtrekken was nooit de bedoeling van de VS. Een leger dat maar tijdelijk wil blijven bouwt geen versterkte legerbases zoals de VS dat in Irak - en elders in Azië - hebben gedaan en nog steeds doen. Het is daarom zeer vervelend voor de VS dat de verkiezingen in Irak eerder dit jaar niet de gewenste trekpop aan de macht hielpen.

De recente serie aanslagen, naast een lange reeks kleinere - maar niet minder dodelijke - aanslagen is niet het werk van een klein groepje extremisten. Het gaat hier om een grote, goed georganiseerde organisatie met veel financiële middelen en uitgebreide Westerse ondersteuning.

De gebruikelijke, niet nader genoemde regeringsmedewerkers van onduidelijke nationaliteit beweren uiteraard dat 'Al-Qaeda' verantwoordelijk is voor de aanslagen. Waarom ook niet, niet waar? Maar werd generaal David Petraeus niet geëerd voor zijn succes in het volledig elimineren van die spookorganisatie in Irak? Of was dat slechts het gevolg van zijn betalingen aan de Awakening Councils zodat die het klusje klaarden? Was 'Al-Qaeda' überhaupt ooit in Irak? Aangezien de hele aanval op Irak gebaseerd was op een dik pak leugens hebben we namelijk sowieso geen enkele reden om ook maar iets te geloven van wat de Amerikaanse regering, het leger of de Westerse gevestigde media over Irak of enig ander conflict waar Westerse landen bij betrokken zijn te geloven.

Ook de mensen die actief zijn in Irak weten vaak niet wie wat doet, en de loyaliteiten veranderen dagelijks. Daarnaast is het zeer aannemelijk dat 'Al-Qaeda' helemaal niet wil dat de VS uit Irak vertrekken, omdat de aanwezigheid de Amerikanen grote schade berokkent. Er zijn zelfs Iraakse groeperingen die munt slaan uit de Amerikaanse aanwezigheid en die willen dat ze blijven. Of dergelijke groeperingen in staat of zelfs bereid zouden zijn aanslagen op een dergelijke schaal te plegen is zeer twijfelachtig.

Daarnaast is het zeer waarschijnlijk dat dat hele 'Al-Qaeda' niet bestaat. Het is de Amerikaanse boeman, gebruikt om de mensen angst aan te jagen. Maar er zit sleet op. Net als op de pauzeloze beschuldigingen aan het adres van Iran dat zij achter de vele aanslagen in Irak zouden zitten. Niet dat daar ooit enig bewijs voor geleverd wordt. Daarbij is met Irak ook een Iraanse concurrent tijdelijk of voorgoed uitgeschakeld. Het is allemaal onzinnige propaganda - net zoals Saddam's nucleaire programma, zijn massavernietigingswapens, zijn ondersteuning van 'Al-Qaeda' en zijn mobiele chemische laboratoriums dat waren. Inmiddels is uitgebreid aangetoond dat dat allemaal verzinsels waren.

Wat wel zeker is? Het feit dat de Amerikaanse invasie van Irak ongekende vernietiging heeft veroorzaakt en dat de voortdurende aanwezigheid van de Amerikanen het grootste probleem van de Iraakse bevolking is - en die van Israël uiteraard.

Ja, de Israëliërs zijn ook in Irak, en ze zijn niet zo gek op Arabieren. In 2005 hoorden we dat ze in Noord-Irak de Koerden trainen. Brigade-Generaal Janis Karpinski, aangeduid als hoofdverantwoordelijke voor de mishandeling van gevangenen in Abu Ghraib zei dat ze geschokt was toen ze zag dat er Israëlische ondervragers werkzaam waren in Irak. Er valt dus genoeg te ontkennen voor de Amerikanen en voor de CIA, wanneer er zo nu en dan vragen gesteld worden. Wanneer Amerikanen en Israëliërs ergens samenwerken is dan ook alles mogelijk. Zagen we onlangs geen Israëlische 'instructeurs' in Georgië?

De Israëliërs, de CIA, het Amerikaanse en het Britse leger vermoorden allemaal met regelmaat verdachte 'militanten' en tegelijkertijd grote aantallen onschuldige burgers - vrouwen en kinderen. Niemand is in hun ogen onschuldig. Het zijn moslims, ziet u... In scene gezette aanslagen zijn dat ook niet iets waar de Amerikaans-Israëlische broederschap zijn hand voor omdraait. We weten allemaal hoe Israël op 8 juni 1967 probeerde de USS Liberty tot zinken te brengen, en hoe het Amerikaanse ministerie van Defensie vervolgens (zoals zo vaak) samenspande met de Israëliërs om de aanslag in de doofpot te stoppen. Opvarenden van de Liberty werden bedreigd om niet over het incident te spreken. De meeste Amerikanen hebben geen weet van het incident, dat met toestemming van de Amerikanen plaatsvond om later de Syriërs of de Egyptenaren de schuld te kunnen geven. De Amerikaans-Israëlische broederschap gaat veel verder dan de meeste burgers bereid zijn te onderkennen en het is daarom belangrijk om te proberen de manier van denken die bereid is tot het offeren van de eigen soldaten te doorgronden.

Waarom zouden we geloven dat de pleger van de 'aanslag' op Times Square, Faisal Shahzad dat deed in opdracht van de Pakistaanse Taliban – ook al denkt hij dat zelf? Hebben ze hem misschien hun lidkaarten getoond? Of waren deze Taliban misschien eerder van een Pakistaanse organisatie die gesteund werd door de CIA en Israël om Amerikanen te laten denken dat er een Pakistaanse Taliban bestaat die de VS willen aanvallen - allemaal om de Westerse misdaden te rechtvaardigen en de oorlog aan de praat te houden?

Faisal Shahzad simplistische constructie explodeerde niet en dat was ook nooit de bedoeling. Het was zelfs geen bom, slechts enkele jerrycans benzine, een paar gasflessen, wat vuurwerk en de verkeerde soort kunstmest. Volledig onschadelijk, maar zeer deugdelijk om de gemiddelde burger in de VS en Europa de stuipen op het lijf te jagen.

Je kunt geen wereldrijk opbouwen zonder collaborateurs in de bezette gebieden. Ze worden echter makkelijk gevonden, en Faisal Shahzad was er zo een. Net als Mahmoud Abbas, de Sjah van Perzië, Karzai in Afghanistan, Maliki in Irak, Tony Blair en Gordon Brown in Groot-Brittannië en Jan-Peter Balkenende en Maxim Verhagen in Nederland. Naast dergelijke kopstukken is uiteraard de medewerking van het grootste deel van het politieke establishment nodig om militaire bases in de bezette gebieden te kunnen vestigen - zie waar de bijna 800 militaire bases gevestigd zijn en je kent de vazalstaten van het Amerikaanse Rijk.

We krijgen een constante stroom tegenstrijdige berichten van de Amerikanen en onze eigen medeplichtige, onderworpen oorlogsmisdadigers te verwerken: ze gaan zich terugtrekken uit Irak en Afghanistan, maar tegelijkertijd zal het een lange oorlog worden. Het doel van deze onzin is om iedereen iets te geven dat ze kunnen geloven en tegelijkertijd iets om te negeren. Het is geavanceerde psychologie.

Maar goed, het zijn barre tijden en er is zeer dringend behoefte aan eerlijke, oprechte mensen die bereid zijn op te treden om Europa te redden. Europa redden betekent eerst en vooral een terugtrekking van alle Europese troepen uit Azië en niet langer betrokken zijn bij de Amerikaanse misdaden tegen de mensheid. Maar het is niet gemakkelijk. Enkele vazalstaten hebben al mogen ondervinden hoe lastig het is van de Amerikaanse bloedzuigers af te komen. Japan wil af van de Amerikaanse bases op Okinawa, maar de Amerikanen weigeren te vertrekken. Duitsland, Nederland en België willen de Amerikaanse kernwapen van hun grondgebied verwijderd zien. Maar de VS stellen dat dat een NAVO-kwestie is en de inmiddels bekende niet nader genoemde regeringsmedewerkers zeggen dat "individuele staten geen standpunt moeten innemen over unilaterale vraagstukken". Wat moet je dan?

Met de NATO First Act of the United States, zal het virtueel onmogelijk zijn om de Amerikaanse legerbases en de Amerikaanse kernwapens uit Europa te verwijderen, hoezeer Europese landen dat nu of in de toekomst ook zouden willen. Want hoewel de First Act zegt dat op verzoek van Europese landen bases gesloten kunnen worden en kernwapens verwijderd, blijkt in de realiteit dat de VS dat helemaal alleen beslissen. En dat is logisch. Zouden de Romeinen uit Gallië vertrokken zijn op verzoek van de lokale bevolking?

Nu denkt u misschien dat de huidige economische crisis en de situatie in het Midden-Oosten slecht zijn. Fout. Het is nog veel erger. Denk niet dat wat de VS en Israël uitspoken in het Midden-Oosten niet ook in Europa zou kunnen gebeuren. Denk niet dat er geen Europese vredesactivisten naar Guantanamo zullen verdwijnen wanneer het verzet tegen Amerikaanse bases en kernwapens in Europa groeit. Ons Europese politieke establishment collaboreert met de Amerikaanse bezetter en zal u zonder meer uitleveren wanneer Washington daarom vraagt. Uiteraard voelt het niet als een bezetting - zolang we meewerken. Met Amerika onder toenemende (zelf gecreëerde) economische en geopolitieke druk ziet de toekomst voor Europa er even somber uit als de toekomst van de andere gebieden die de VS hebben bezet.

Nu al zien we onze vrijheden ernstig aangetast als het gaat om gevoelige kwesties. Protest tegen oorlogen en kernwapens is ook in Europa nauwelijks nog mogelijk zonder te stuiten op bruut optreden van de overheden c.q. politie. Wie 'The End of America' van Naomi Wolf heeft gelezen weet dat de stap van willekeurig politiegeweld tijdens vreedzame demonstraties zoals we het nu zien, naar een stadion met 7.000 opgesloten tegenstanders van het regime (Pinochet, 1973) niet zo groot is. De bomaanslagen in Irak en Afghanistan zijn dus wellicht niet zo ver weg, en de vraag wie er werkelijk achter zit verdient wel degelijk uw aandacht.

samedi, 13 novembre 2010

L'antiracisme: une arme au service de l'oligarchie

L'antiracisme : une arme au service de l'oligarchie

par Yvan BLOT - Ex: http://www.polemia.com/

 

1945621319_small_1.jpgDans l’histoire, les oligarchies se sont toujours opposées au peuple sur le thème du déracinement. Il importe que l’homme soit une matière première mobile pour l’économie et toute racine est considérée comme une contrainte, que ce soit pour un empereur multinational comme celui des Perses de l’Antiquité, que ce soit pour un dictateur moderne à la Staline ou que ce soit pour des oligarques marchands.

 

Antiracisme et culte de l’argent

Dans notre monde actuel, suite aux excès du matérialisme nazi, l’antiracisme est devenu la base idéologique sur laquelle l’oligarchie espère fonder son autorité. L’antiracisme forme un couple indissociable avec le culte de l’argent car la seule discrimination autorisée dans un monde matérialiste est précisément celle de l’argent. Si vous fondez un club de Blancs exclusifs se retrouvant entre eux (ou un club de Noirs, d’ailleurs, mais c’est moins grave car ils sont une « minorité »), la réprobation, voire la loi s’abattra sur vous et vous serez « puni » ! Mais si vous fondez un club dont la seule condition d’admission est de payer 1.000 voire 5.000 euros par mois, cela ne posera aucun problème aux bonnes consciences officielles. Seul l’argent a le droit de discriminer les hommes.

L’antiracisme, cœur de l’idéologie du déracinement

L’antiracisme est le cœur de l’idéologie du déracinement et de ce que Heidegger appelle « la destruction de la Terre », c’est-à-dire la destruction de la base sur laquelle se fonde un habitat humain spécifiquement humain. Le racisme n’est pas la réponse à l’antiracisme car il se meut dans la même sphère du matérialisme : l’homme est une chose au service de la volonté de puissance et doit donc être traité comme une matière première interchangeable. La seule variante est que le racisme espère obtenir l’interchangeabilité des hommes par l’homogénéité biologique obligatoire alors que l’antiracisme espère obtenir l’interchangeabilité grâce au mélange obligatoire. Dans les deux cas figure le mot « obligatoire » car le matérialisme du Gestell (mot de Heidegger pour désigner le système qui arraisonne les hommes à l’utilitarisme) est en fait autoritaire et destructeur des libertés. On le voit bien, le racisme comme l’antiracisme obligatoires, lorsqu’ils sont au pouvoir, étouffent les libertés, à commencer par la liberté d’expression malmenée en France par les lois Gayssot et consorts.

Religion de l’ego et religion des droits de l’homme

Antiracisme comme socle et culte de l’argent comme idéal (comme « ciel », dirait Heidegger), le système oligarchique s’oppose aussi à la divinité et à l’humanité. Il s’oppose à la Divinité car la religion est un marqueur ethnique puissant et gêne la volonté de transformer les hommes en matière première interchangeable. Le Gestell divinise l’ego humain car en flattant l’ego des citoyens on peut arriver à les manipuler. C’est ce qu’ont fait les faux prophètes (ouvrage d’Yvan Blot à paraître chez Jean Picollec prochainement) : Voltaire dit aux hommes : soyez votre Dieu ! Rousseau, soyez votre Roi ! Marx, soyez votre patron ! Freud, soyez Don Juan ! La religion de l’ego pompeusement baptisée religion des droits de l’homme a pour but de permettre à l’oligarchie de manipuler les hommes en leur retirant tout sens du sacré.

La dictature molle : le contrôle des âmes par les médias

Dès lors, l’homme devient, comme l’écrit Heidegger, un « animal technicisé », un être qui profite de la technique pour satisfaire ses instincts animaux (pas seulement sexuels, il y a aussi la volonté de puissance, par exemple). Sois heureux et tais-toi : tu seras interdit de référendum et d’initiative populaire, tu devras voter pour des hommes choisis par des oligarques que sont les bosses des partis, tu auras une liberté d’expression limitée (censure si tes idées gênent et prison et amende si le juge te juge arbitrairement raciste). Le régime n’est démocratique qu’en façade. Sa réalité est celle d’une oligarchie qui pratique une dictature molle (on recourt le moins possible à la contrainte physique mais on veut s’assurer par les médias le contrôle des âmes).

L’oligarchie antiraciste est antiraciste comme l’URSS était une démocratie « populaire » : le mot « antiraciste » comme le mot « populaire » sont là pour indiquer qu’on a affaire à une notion taboue : on n’a pas le droit de remettre en cause le pouvoir PARCE QUE il est « populaire » ou « antiraciste ». Par contre, donner la parole au peuple comporte un risque de « populisme » (de remise en cause du pouvoir oligarchique), donc de « racisme » supposé, ce qui permet de verrouiller le système politique en toute bonne conscience.

Grégariser en déculturant

Enfin, quatrième caractéristique de l’oligarchie antiraciste : elle veut grégariser à tout prix les hommes et en faire des masses incultes donc manipulables. Inculte ne veut pas dire sans savoir. On veut bien des jeunes spécialisés pour servir l’économie sans broncher. Mais il faut absolument essayer de leur retirer la faculté de juger et pour cela s’attaquer à la culture générale. Le marxisme a servi cet objectif en traitant la culture générale de bourgeoise et créatrice d’inégalités. Mais le système oligarchique marchand exècre aussi la culture générale qui risque de former des hommes libres, des « personnalités ». On ne forme alors plus que des spécialistes, des rouages pour le système au pouvoir : anglais et informatique d’abord !

On obtient en utilisant les schémas en croix de Heidegger pour approcher l’être du système le schéma suivant :

Culte de l’argent
_
Ego divinisé _ oligarchie_ masse grégaire
_
Antiracisme

Sur ce schéma, on voit bien que le socle du pouvoir oligarchique est l’antiracisme, lequel à la limite n’a plus grand-chose à voir avec la race puisqu’on parlera de racisme anti-jeunes ou anti-vieux ou anti-féminin ou anti-ouvrier, etc.

L’argent, idéal du système

L’idéal du système est incarné par l’argent qui se substitue aux autres formes d’idéaux ; la religion est évacuée au profit du culte de l’ego et l’humanisme classique, qui forme des citoyens libres, est détruit au profit d’une formation technique de spécialistes appelés à devenir des rouages du système. L’aliénation, pour reprendre un mot juste, une fois n’est pas coutume, du marxisme, est alors à son comble. L’idéal est que le citoyen dénationalisé, consommateur matérialiste et interchangeable, aime le régime dans lequel il vit, accepte de ne pas être associé au pouvoir sinon par des simulacres (élections contrôlées étroitement par les chefs de parti) et s’agite au jour le jour, comme l’écrivait Tocqueville dans un écrit prophétique, pour « se procurer de petits et vulgaires plaisirs ». Quant aux oligarques, ils se réservent les plaisirs les plus grands, ceux qui satisfont leur volonté de puissance. C’est ainsi que sur la base de l’antiracisme (faux nez finalement de l’égalitarisme totalitaire), l’oligarchie contrôle les âmes de ceux qu’elle a le culot de nommer encore « citoyens » alors qu’ils sont des sujets, mieux encore, des objets manipulés par le système utilitariste et matérialiste du Gestell. Sans trop de contraintes physiques, le système réussit ainsi à faire de l’homme libre un « animal technicisé », à détruire l’humanisme édifié au cours des siècles en Occident par la synthèse du christianisme et de l’héroïsme antique. Le système est à sa façon totalitaire, même si les formes les plus brutales et primitives du totalitarisme ont aujourd’hui disparu de nos contrées.

Yvan Blot
16/10/2010

Correspondance Polémia – 25/10/2010

Note de la rédaction : « L’immigration de masse est une absurdité dans un pays avec 4 millions de chômeurs et il est très difficile de la justifier avec des arguments rationnels. L’oligarchie en tire cependant bénéfice. Tout propos qui attente au dogme immigrationniste est donc immédiatement sorti du champ du débat pour être frappé d’anathème. L’oligarchie finance notamment pour cela une myriade de micro-associations dites antiracistes dont les indignations sont complaisamment relayées par son appareil médiatique. » (Commentaire sur Le Monde .fr, à propos de l’affaire Guerlain, 25/10/2010)

 

Yvan Blot

How the Left Won the Cold War

How the Left Won the Cold War

 
 
fascist-leftists.jpgThe following address was delivered to the HL Mencken Club's annual meeting in Baltimore, October 22, 2010.
I’m often asked why there is need for an independent or non-aligned Right. Aren’t Sean Hannity, Sarah Palin and Rich Lowry covering all our bases? Why should we create a movement on the right when FOX and those middle-aged people marching around at Tea Parties with costume-store wigs, are doing our job? Why give ammunition to the Democrats by showing that our side is divided? We should be pulling together so we can pummel Nancy Pelosi and Harry Reid in next month’s referendum on Obamacare.

Engaging this question fully would require more than a ten-page exposition. Indeed there is no way to address it without being in this instance a Hegelian. It was the great German philosopher Hegel who argued that the true definitions of concepts and movements are necessarily genetic. Such definitions can not be dealt with properly, unless we go back to the origin of what is being defined. A tree is not what it first appears to be, but the history of that object, from the time it was a seedling. So too there is no way to understand where we are at the present time without noticing where we were before. The present state of any institution or movement reflects a dialectical process teeming with strife. It is only when, according to Hegel, conflicting forces can be brought together in a permanent synthesis that the inherent contradictions are resolved. Before that point is reached, the dialectic must go on, as something integral to what is being formed.

My intention is not to belabor you with Hegelian concepts. It is rather to bring up the unfinished dialectic of the right, for understanding why we do not belong to the authorized “conservative movement” and why that movement has become an echo of the Left. Allow me then to start with this generalization. In the second half of the 20th century, the other side, from our perspective, won almost everywhere in the West. But the Left that prevailed was not the gerontocracy and garrison socialism associated with Soviet rule. This Left had little to do with occupation armies in baggy pants, with inefficiently distributed goods and services, and with an arsenal of atomic missiles. The Left that triumphed was a truly radical one, and it celebrated its victories in Western countries that were straining to practice more egalitarian forms of democracy.

Whether the American civil rights movement and its later implications for feminists, gays, transvestites, and illegals, the ascent of antifascism and tiers-mondialisme in France, Italy, Spain and the Lowlands, or the morbid preoccupation of Germans with their undemocratic past and troubling Sonderweg, the post-Communist Left has had a constant task. It seeks to right the wrongs of the past, and specifically those wrongs that are blamed on White Christian, Indo-European civilization.

It may be superfluous to go over here the characteristics of this Left, since most of you are aware of what is being described. I might also recommend my book The Strange Death of European Marxism, which shows how the present Left differs from both Marxism in theory and Communism in practice. This movement is conventionally referred to as cultural Marxism, and it is now at war with anything that is not sufficiently radical in the social sphere. It adherents blame bourgeois society for such evils as “racism,” “sexism,” “homophobia,” and the horrors of Hitler’s Third Reich. This post-Marxist Left appeals to the guilty conscience of the West for having held down everyone else and for not having fought with enough determination against “fascism.”

Though in Europe this Left defends Communist regimes and typically plays down the crimes of Stalin’s Russia, it is not primarily interested in socialism. It is interested above all in reconstructing society, in integrating Western nation states into global organizations and in opening Western countries to Third World immigration and to popularizing non-Christian or non-Judeo-Christian religions. For those who may have noticed, the EU has become a major instrument for this desired social experiment in Europe.

Where this Left overlaps Christian theology is in its stress on guilt and the need for atonement. But the Christian attitudes have been recycled into a replacement theology, one that develops a cult of revolutionary saints and victims, and one that produces a liturgical calendar centered on politically correct remembrance. In this replacement theology victimizing groups are expected to exhibit unconditional atonement toward those considered historical victims.

This post-Marxist Left began to supplant Communism as the major leftist ideology in the West before the fall of the Soviet Empire. Already in the 1960s, a youth culture rejecting bourgeois standards of conduct and in close alliance with anti-colonial Third World revolutionaries, had taken root in Europe. Energy began to flow in the large Communist parties in France and Italy away from traditional party cadres toward young radicals. This rising elite were concerned with combating discrimination against women and immigrants and the marginalization of gays more than they were with the nationalization of productive forces. Although the emerging order became more apparent after the violent demonstrations of the soixante-huitards in Paris in May 1968 and the organization of Red Brigades in Germany and Italy, signs of a changing guard were present before.

In a perceptive work, Sognando la rivoluzione: La sinstra italiana e le origini dei sessantottanti, the Milanese political historian Danilo Breschi shows how Communist youth organizations and workers’ strikes fell into the hands of what the old cadre called “decadent bourgeois adolescents.” While those who showed up for strikes in the 1960s in Turin, Genoa, Milan, Bologna and other cities in the northern industrial belt were self-proclaimed anti-capitalist radicals, recruited from Catholic Action, Trotskyist factions, and ethnic minorities, for the under-30 demonstrators, the real agenda was more ambitious -- but also more feasible. It was a social-cultural transformation to be engineered from above. Longtime advocates of Marxism, like film-maker P.P. Pasolini and Marx-scholar Lucio Colletti, raged against these usurpers, and they called for ousting them from respectable leftist gatherings. Colletti went so far as to call the police to eject these “decadents” from his office; and Pasolini saw their agitation on the Italian Left with growing apprehension and referred to their statements as a “verbal disease.”

This post-Marxist, anti-bourgeois Left had less sympathy for Communist parties than they do for other socialist groups, and they have gotten on particularly well with the Greens. As the Greens shifted their focus from environmentalism to filling Western countries with the Third World poor and with promoting alternative lifestyles, they became indistinguishable from the post-Marxist Left. By the end of the Cold War, Communism in the West had become obsolete because the cultural Marxist Left had taken its place and because this replacement Left was shaping the left side of the political spectrum in western Europe.

The Communist parties in France, Italy, and Germany continued to function as one of several bastions of Cultural Marxism but not usually as its vital center. A similar process unfolded in the Soviet empire more slowly. Under the noses of Communist officials in East Germany, cultural radicals, and most prominently Stasi informant and now head of the German Party of the Democratic Left, Gregor Gysi, were coming into their own. The DDR’s collapse allowed these radicals to join those in the West who were pushing the same antibourgeois projects, namely, gay and feminist rights, harping on fascist dangers, and turning nation states into branches of a global managerial regime.

One might try to challenge the eventual direction of my argument by insisting this has nothing to do with FOX or Glenn Beck. The conservative movement proclaims itself to be anti-leftist. It mocks the glorification of Islam and upholds Western democratic and feminist ideas; and it defends the sovereignty of the American state against international organizations. A well-paid GOP satirist, Mark Steyn, actually derides Europeans and Canadians nonstop for catering to anti-Western fanatics. I could not therefore be suggesting that our official conservatives represent cultural Marxist or liberal Christian quirks.

In fact I am suggesting precisely this view.

And I would make the further point that what separates our authorized right-center from the post-Marxist Left, in Europe and on the American and Canadian Left, is mostly quantitative. While the Left pushes Political Correctness without buts or ifs, the conservative movement expresses it in a less extreme form. But both groups reflect in varying degrees the same general cultural movement. Like our Left and like the dominant ideology in Western Europe, our 30- and 40-some conservative publicists are immersed in a leftist culture. And the result is something that all of them believe things that adults in the 1950s, including Communist sympathizers, would barely have understood.

It would be no exaggeration to say that Sarah Palin, who is an outspoken advocate of anti-discrimination laws for women, is more radical socially than were French and Italian Communist leaders sixty years ago. While old-fashioned CP members favored a centrally controlled economy and rooted for the Soviet side in the Cold War, unlike Sarah, they were not eager to punish sexists. And they didn’t give a hoot about gays, up until the time Communist parties were under siege from the post-Marxist Left. It is inconceivable that Communists of this era would have followed Jonah Goldberg, Charles Krauthammer, John Podhoretz, the neocon New York Post and the WSJ in affirming government-enforced “gay rights.” Two historians of the post-World War Two Communist movements in France and Italy, Annie Kriegel and Andrea Ragusa, depict a party leadership that belonged, even in spite of itself, to a bourgeois age. They stress the degree to which Communist parties embodied the social attitudes of the pre-Vatican Two Church.

Acceptable critics of the Islamic invasion of Europe like Steyn and Christopher Caldwell are targeting (and this must be noted) a specifically European experiment in multiculturalism. America’s willingness to take in and naturalize just about anybody does not bother these critics; presumably our big tent can hold lots more than we already have. By declaring ourselves to be a “propositional nation” held together by human rights and the belief in universal democratic equality, we are opening our doors to the world, or at least to those in the world who affirm our universalist creed.

I’ve also learned over the last two decades thanks to movement conservative celebrities: that Martin Luther King was acting specifically as a conservative Christian theologian when he spearheaded the civil rights revolution; that gay marriage, properly understood, may be a conservative “family value;” and that we are duty-bound to convert Muslims to our current notion of women’s rights and gay rights. It is precisely these ideas that make us “Western”; and if we truly value the glories of our civilization, which came into existence during some recent phase of late modernity, we should work to spread everywhere our high ideals. Equally relevant, those who have challenged our human rights beliefs, and most outrageously 19th-century counterrevolutionaries were actually “liberals.” Otherwise these mislabeled conservatives would have embraced the American creed of democratic equality!

A striking example of how deeply leftist thought patterns have affected the Right can be discerned in William F. Buckley responses to the attacks in the liberal/neocon press against the “anti-Semites” Joe Sobran and Pat Buchanan. In National Review in December 1991 and March 1992 and in his subsequent In Search of Anti-Semitism, Buckley distinguishes between those who are anti-Semites by conviction and those who are “contextually” anti-Jewish. His key distinction goes back to the Marxist notion of being an “objective reactionary,” meaning someone who challenges the preferences of the Communist Party. Buckley’s argument from context likewise recalls the charge in Europe against those who challenge multiculturalism, as greasing the skids for neo-Nazis.

From this standpoint, it does not matter whether or not one says something that is objectively correct. What counts is not upsetting certain VIPs. In Buckley’s brief, neither the malefactors nor the victims have anything to do with the European Holocaust. The catastrophe is being placed at the doorstep of anyone who allows himself to be intimidated into accepting it. Furthermore, the blame in this instance affects American Christians, who are required to show prescribed sensitivity toward particular American Jews. There are surrogate victims and surrogate victimizers, the first being Buckley’s dinner companions and those journalists who felt outraged, and the second being those who made offending remarks but who had nothing to do with Nazi crimes. Offenders had to be driven off the pages of National Review and out of polite society. They are or were the equivalent of what the Communists used to call “social fascists” and what the European guardians of PC consider “fascistoid.” Such antisocial types are contextually dangerous and therefore must be ostracized lest they do harm.

Note that our two contextual anti-Semites were not abetting violence against Jews, any more than European critics of Muslim immigration or German scholars who question the exclusive blame of their country for every major war are trying to unleash pogroms. They have simply run afoul of certain elite groups, by reopening an inconvenient debate. The conservative movement plays this game by declaring any question it doesn’t want raised forever closed. Such questions now include, among a myriad of other things, objecting in any way to the major congressional legislation of the 1960s.   

 

What did remain in the conservative movement from the 1950s through the 1980s was anti-Communism. American conservatives throughout this period were in favor of resistance to Communist expansion and generally viewed the Soviets as an evil empire. But the movement’s arguments against the evil empire changed over the decades, from defending Western civilization against a godless foe to standing up for global democratic values against a reactionary homophobic Russian enemy.

And these changing reasons for an anti-Soviet stand tell much about the movement’s leftward drift. This drift became a forced march after the neoconservatives ascended to power, and its consequences help explain why there is an independent Right. We more than others have resisted the post-Marxist Left. We remain at war with the cultural and political forces that reshaped the Left in the 1960s; the conservative movement by contrast has made its peace with those forces -- while emphatically denying what has happened.

The authorized conservative movement has worked to blur this truth. The “victory of the West” in the Cold War is placed into an invented series of conservative triumphs, going from Reagan’s “conservative revolution” in the 1980s through the presidency of Bush II. In the Heritage Foundation’s embellishment, even the Clinton presidency belonged to an “ongoing conservative revolution” that began with Reagan and culminated in Dubya’s democratic crusading. Like Reagan and Bush I and II, Clinton supposedly practiced fiscal conservatism and advanced American concepts of human rights, albeit not as effectively as his Republican rivals. There have also been “good” Europeans who aided this conservative march, including an otherwise run-of-the-mill social leftist Tony Blair, who rallied to the Bush administration. Thatcher and Kohl were two other friends, who supported us during the Cold War. The German chancellor Kohl was obsequious enough, that is, “conservative” enough in the current Pickwickian sense, to make sure that his country’s unification would be a passing stage in his country’s merger with an international body. “Conservative” outside the U.S. means going along with neoconservative policies.

 

Movement conservatives have also applied the “C” label to things that have nothing to do with any genuine Right. Democratic equality and moderate feminism are two such preferred values that the conservative movement has claimed for itself. Conservative think-tanks have also reinvented self-described leftists as men and women of the Right. The reinventions of King, Joe Lieberman, and Pat Moynihan as “conservative” heroes all exemplify this practice. And such manipulations have their use. The movement can claim to be doing well, even when the Left triumphs.

Conservative publicists have also reconstructed the 1960s, by divorcing its cultural radicalism from its politics. Although nasty hippies, we are told, fouled the air by not brushing their teeth and by smoking pot, the 1960s also produced legislative reforms that would have pleased Edmund Burke. It was the Civil Rights Act that according to Jonah Goldberg bestowed on our country economic freedom -- for the first time. And the Voting Rights Act was another “conservative” landmark, because thereafter the federal government made sure that all citizens would be able to vote. In fact it kept certain parts of the country under perpetual federal surveillance, lest the Black-voting proportion fell below certain expected turnouts. After all, voting for one or both of our two institutionalized parties is a “conservative” practice. And presumably the more people of different pigmentation vote, the more “conservative” we become. And equally important, the Immigration Reform of 1965 filled the U.S. with a “conservative” Catholic electorate, the benefits (or conservatism) of which have still to be ascertained.

In the 1950s and 1960s conservatives held markedly different views. While they held no brief for those who were occupying university buildings or taking drugs, they were at least equally unhappy with that era’s political reforms. Not even in their wildest dreams could most of them have imagined that such far-reaching attempts at remaking our country attitudinally and ethnically would one day be declared conservative. And I would make the obvious point that one doesn’t have to applaud Jim Crow laws (and I for one don’t) in order to recognize that measures that were taken to end “discrimination” have created a permanent governmental straightjacket from which we’re not likely to extricate ourselves. There was nothing “conservative” about the congressional and bureaucratic measures by which that straightjacket was constructed.

But today’s conservative movement is about preserving the 1960s. It has turned that decade’s transformative legislation into the cornerstone of “conservative” politics. And then there was that other questionable triumph for the Right. Supposedly the collapse of the Soviet Empire belonged to a series of conservative victories in the West, associated with Reagan, Thatcher, and their successors. But the end of Soviet hegemony in Eastern Europe did not cause the ideological shift that is sometimes ascribed to it. The Soviets left the stage of History after a more radical Left had taken over; and this occurred preeminently in the West, which had never suffered the fate of a Soviet occupation. This replacement Left reshaped Communist organizations long before the collapse of the Soviet Empire, and in its milder form, it determined the general political culture in Western countries, including that of a transformed American Right.

One cannot complete the story of why there is an independent Right without also looking at the big picture. We are part of that picture, as much as those who now oppose us. But unlike those movement conservatives who do know the truth, we are not given to manipulating the facts. In the West, there were no conservative victors in the Cold War; such victors, if they existed, were the renascent nations of Eastern Europe. And even these deserving victors may be threatened with moral defeat, if the Left that has triumphed in the West, including this country, continues to gain ground.

Paul E. Gottfried

Paul E. Gottfried

Paul Gottfried has spent the last thirty years writing books and generating hostility among authorized media-approved conservatives. His most recent work is his autobiography Encounters; and he is currently preparing a long study of Leo Strauss and his disciples. His works sell better in Rumanian, Spanish,Russian and German translations than they do in the original English, and particularly in the Beltway. Until his retirement two years hence, he will continue to be Raffensperger Professor of Humanities at Elizabethtown College in Elizabethtown, PA.

vendredi, 12 novembre 2010

Immigration: de la dénonciation à l'acceptation

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IMMIGRATION: DE LA DÉNONCIATION À L’ACCEPTATION 

 « Ce que je vois autour de moi, ce sont des musulmans intégrés à la vie sociale » vient de déclarer un Jean-Marie Le Pen très assimilationniste dans les colonnes de Flash. Comment l’ affirmation identitaire, cœur nucléaire de la doctrine frontiste pendant trois décennies, a-t-elle subi un tel Tchernobyl idéologique ?

 

Le premier mouvement nationaliste à dénoncer les risques d’une immigration extra-européenne non contrôlée est incontestablement Europe-Action. Dès le milieu des années soixante, la revue de Dominique Venner voit se profiler à l’horizon le spectre d’une immigration-invasion : « Ne voient-ils pas que la doctrine de la porte ouverte aboutira, si elle triomphe, à recouvrir la Touraine et la Toscane, le Sussex et la Thuringe, le Vermont et la Crimée, d’une croûte hideuse de paillotes, de gourbis et de cagnas ?(…) Pensent-ils que le mot « France » pourrait recouvrir légitimement la France d’aujourd’hui et un hexagone sur le terrain duquel camperaient vingt millions de Maghrébins et vingt millions de Négro-Africains ? » (1).

 

 Le n°1 des Cahiers d’Europe-Action, « Sous-développés, sous-capables », qui paraît en mai 1964, est entièrement consacré au « fardeau » représenté par les « peuples de couleur » et à la menace que ces derniers font peser sur l’Europe depuis la décolonisation. Le texte de présentation est on ne peut plus explicite : « D’ici 1990, la population mondiale aura doublé. Mais les peuples blancs, qui représentaient un tiers de la population mondiale au XIXe siècle, et en représente un quart aujourd’hui, n’en formeront plus qu’un sixième dans vingt ans. La Chine, a elle seule, « accouche » d’une France tous les trois ans et d’une URSS tous les seize ans. Au danger d’une telle pression démographique, aggravée par le déchaînement d’un racisme anti-blanc, s’ajoute celui de l’invasion lente des territoires européens par des populations allogènes. La France voit arriver chaque jour, un millier de Nord-Africains et mille Noirs chaque mois. L’Angleterre compte près d’un million d’habitants de couleur. La criminalité et l’insécurité augmentent ainsi que les maladies les plus percinieuses (2) ».

 

Inlassablement, tout au long de son existence, le mouvement mènera une campagne « Stop à l’invasion algérienne en France », ce qui le rapprochera du journaliste François Brigneau, dont les éditoriaux dans Minute évoquent souvent ce problème. C’est ainsi que le n°22, d’octobre 1964, d’Europe-Action proclame en une « Ils seront bientôt un million » (3). Dans un des derniers numéros de février 1966, Dominique Venner écrit : « En France, l’immigration importante d’éléments de couleur pose un grave problème ».

 

 

HALTE A L’IMMIGRATION SAUVAGE !

 

Il faut attendre 1973 pour que l’actualité confère au thème de l’immigration une acuité subite. Le roman de Jean Raspail, Le Camp des Saints, est un succès de librairie. Son sujet : « La fin du monde blanc, sous l’invasion des millions et des millions d’hommes affamés, « sous-développés », qui constituent les trois quart de l’humanité ». Au printemps, des grèves-bouchons, menées par des manœuvres africains, paralysent la régie Renault.

 

 C’est dans ce contexte que pour relancer Ordre nouveau, la direction du mouvement décide, lors de son 3ème congrès, de mener une campagne contre l’immigration sauvage. Une motion de la commission politique énonce : « L’immigration sauvage incontrôlée menace notre substrat culturel et notre civilisation… Le front autogestionnaire CFDT-PSU et PS travaille à remettre des industries d’intérêt national à des bandes d’analphabètes… ». Lorsqu’il dirigeait la propagande d’ON, François Duprat avait toujours refusé une telle campagne, arguant qu’elle ne pouvait que susciter une démagogie anti-arabe susceptible de réveiller le tropisme pro-sioniste de l’extrême-droite française. Jean-Gilles Malliarakis partageait le même point de vue. Mais Duprat n’est plus membre de la direction et Mallia s’est éloigné d’ON.

 

 On peut lire, dans l’éditorial du numéro de juin 1973 de Pour un ordre Nouveau : « Quelque chose vient de se passer dans la conscience française. Il s’agit pour nous maintenant de transformer cette petite étincelle en flamme, d’expliquer pourquoi l’immigration clandestine, l’immigration sauvage est tolérée et même organisée, de dire tout haut qui exploite cette masse, et qui s’en sert. Qui d’autre que nous pouvait, enfin, dénoncer le scandale permanent que constitue l’importation massive de ce sous-prolétariat, masse de manœuvre des gauchistes et armée de réserve du capital ? Les risques existent. Ils sont même considérables. Mais ils méritent d’être pris » (4).

 

 Dans cette campagne, ON privilégie les arguments économiques. Le texte de la pétition lancée par le mouvement ne demande même pas l’arrêt de l’immigration, mais seulement « l’installation aux frontières d’un triple contrôle judiciaire, sanitaire et de qualification professionnelle ». Le 21 juin, soir de solstice, ON tient à la mutualité un meeting contre l’immigration sauvage, devant 700 à 800 participants. L’extrême-gauche tente d’empêcher sa tenue, affrontant violemment les forces de l’ordre dans la rue.

 

 François Duprat commentera en termes sévères cet épisode : « Il est certain que la présence de nombreux étrangers, surtout d’origine nord-africaine, est mal vue par beaucoup de français, en particulier dans les quartiers populaires des grandes villes (…) Mais ce mécontentement ne se concrétise pas en attitude politique ». En effet, « traumatisés par l’accusation de racisme (et de tout ce que le mot signifie après des dizaines d’années de campagne antiraciste), les sympathisants potentiels, apolitiques ou non-membres de l’opposition nationale, se gardent bien de tout soutien, même le plus modeste ». Conclusion : « Il était politiquement erroné de croire développer un mouvement en menant campagne sur ce thème » (5).

 

UN MILLION DE CHOMEURS, C’EST UN MILLION D’IMMIGRÉS DE TROP

 

Jean-Marie Le Pen n’approuvait pas la campagne d’ON et s’est bien gardé de participer au meeting controversé. Toutefois, candidat à l’élection présidentielle, il dénonce le 29 avril 1974, dans le cadre de la campagne officielle sur les ondes de l’ORTF, « la situation créée par la forte pression que l’immigration étrangère fait peser sur les travailleurs manuels pour le maintien au plus bas prix de leur rémunération ».

 

 En 1975, la revue Militant, dont les animateurs appartiennent alors au Front national, aborde le sujet : « Délinquance, criminalité, tensions sociales, terrorismes, subversion, guerre civile, agression militaire, pressions politiques, tels sont les apports réels ou potentiels de la présence des immigrés sur le sol français ». Et, dans la perspective des élections législatives de mars 1978, le président du FN commence à hausser le ton : « Toute immigration nouvelle doit être interdite. Si l’on n’y prend garde, la France sera bientôt débordée par l’afflux d’étrangers. Ce débordement s’effectue selon une loi quasi-météorologique de hautes pressions démographiques se déversant sur cette zone de basses pressions que sont l’Europe et le monde blanc. Je mets au défi le gouvernement de dire, à un million près, combien il y a d’immigrés en France. Pour ma part, j’estime qu’il y en a 6 à 7 millions ».

 

 Si la première affiche « un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop ! » ne sera imprimée qu’un an plus tard, le slogan, signé Duprat, apparaît lors des législatives de 1978 dans des tracts diffusés par l’équipe de Militant. Duprat explique alors à ses amis : « La lutte contre l’immigration va devenir un thème de plus en plus brûlant. Il n’a pas encore payé parce qu’on l’a décliné dans une logique ethnique. Les gens sont contre l’immigration, mais pour l’instant ils ne se sentent pas directement concernés. Ce n’est pas encore une motivation de vote. En revanche, avec la montée du chômage, ça va le devenir : l’immigration sera ressentie et comme une gêne, et comme un fauteur d’insécurité économique » (6).

 

 Tous ne partagent pas cette opinion à la droite de la droite. Ainsi Jean-Gilles Malliarakis, délégué général du MNR : « Les campagnes contre les immigrés sont dégueulasses. L’immigration n’est pas la cause du chômage. Je ne souhaite pas la France algérienne, d’accord. Mais qui la souhaite ? Cela dit, l’Algérien qui travaille en France n’est pas mon ennemi»(7). De même, Pascal Gauchon du Parti des forces nouvelles, grand concurrent du FN dans les années soixante-dix, se veut plus modéré : « Notre approche de l’immigration n’est pas celle de M. Le Pen. Nous ne disons pas, nous, qu’un million d’immigrés, c’est un million de chômeurs. Peut-être est-ce effectivement sept cent mille chômeurs et faut-il réduire les déséquilibres de l’immigration » (8). Position intenable lorsque le FN explose électoralement.

 

C’est pourquoi, faisant de la surenchère sur lui, un « collectif » du PFN réclame, en mars 1984, le renvoi des immigrés de la 2ème génération (9). Peine perdue : le discours anti-immigrationniste assurera le succès électoral du FN et de son président pendant de longues années.

 

LE TEMPS DES RENIEMENTS

 

Dans un entretien publié en juillet 1992 par Les Dossiers de l’histoire, Alain de Benoist précise : « Les thèses du Front national, personnellement, me soulèvent le cœur (…) Tout d’abord, concernant l’immigration, parce que la logique du bouc émissaire m’est insupportable » (10). Qu’il est loin le temps ou le jeune de Benoist, sous le pseudonyme de Fabrice Laroche, s’exclamait dans Europe-Action, « le réalisme biologique est le meilleur outil contre les chimères idéalistes » (11).

 

 Chimères auxquelles l’ayatollah de la Nouvelle droite va succomber, trente ans plus tard, en se faisant le chantre du communautarisme et du multiculturalisme. En mars 1998, la revue Eléments publie un dossier central sur le « défi multiculturel », avec en couverture une femme arabe voilée. L’éditorialiste, de Benoist himself, prône le communautarisme, porteur d’un « pluralisme des identités », et le multiculturalisme qui offre « la possibilité à ceux qui le souhaitent de ne pas devoir payer leur intégration sociale de l’oubli de leur racines » (12).

 

 Dans le même numéro, Charles Champetier consacre un long article à la question, écrivant : « Dans une société pluri-ethnique les cultures ne doivent pas seulement être tolérées dans la sphère privée, mais reconnues dans la sphère publique, notamment sous la forme de « droits collectifs » spécifiques aux minorités ». Après avoir qualifié de fantasmes « la menace de l’ « invasion » organisée par l’ « anti-France », de l’ « islamisation » fomentée par les « intégristes » et de la « guerre ethnique » dans les banlieues », Champetier, fataliste, note « le caractère définitif de l’immigration de peuplement », excluant tout retour au pays des immigrés. « On ne sait au juste, écrit-il, ce que le Front national entend faire des immigrés qui ont acquis la nationalité française depuis deux, voire trois générations » (13).

 

 1998, c’est aussi l’année de l’éclatement du Front national et des premiers signes d’atermoiement du parti sur la question de l’immigration. Le novembre 1998, Christian Baeckeroot, membre du bureau politique, accuse : « C’est autour de Mégret qu’il y a le plus de substrats intellectuels du racisme » (14). Antienne reprise, le lendemain de l’explosif conseil national du 5 décembre 1998, par un Jean-Marie Le Pen dénonçant à la radio « une minorité extrémiste et raciste » (15). Cette dénonciation de l’Autre « raciste » s’accompagne rapidement d’un aggiornamento en matière d’immigration. Le 3 juin 1999 Samuel Maréchal, gendre de Le Pen explique : « On a évolué dans notre approche de l’immigration et sur le fait que la France, aujourd’hui, est multiconfessionnelle » (16). En juillet, c’est au tour de Pierre Milloz, membre du bureau politique du FN, de préciser dans Français d’abord : « Il est évident qu’obtenir le retour de la totalité de ces immigrés est hors de nos possibilités » (17). Le congrès d’avril 2000 ne pourra qu’en prendre acte, ainsi que s’en délectera Le Monde : « Soutenue par Farid Smahi, Conseiller régional d’Ile-de-France, la motion sur l’immigration omettait de mentionner le retour des immigrés dans leur pays d’origine » (18). Lequel Smahi, fils d’un Algérien du FLN, sera nommé en récompense au bureau politique par Le Pen…

 

 Le reniement sera total à l’occasion de la campagne présidentielle de 2007. Fidèle à la stratégie de « dédiabolisation » initiée par Marine Le Pen et son conseiller marxiste Alain Soral, qui s’est concrétisée par une affiche utilisant une beurette, Jean-Marie Le Pen commet l’infamie de prononcer le discours d’Argenteuil : « Vous êtes les branches de l’arbre France. Il n’y a pas de beuritude, pour moi vous n’êtes ni des potes, ni des blacks, ni des beurs, vous êtes des citoyens français, vous êtes des Français à part entière. Vous avez les mêmes droits et devoirs que nous ». Cinquante ans plus tôt, le même Le Pen déclarait à l’Assemblée nationale : « Les Algériens seront la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés(…) Dans la religion musulmane rien ne s’oppose du point de vue moral à faire d’un croyant musulman un citoyen français complet » (19). Vous avez dit retour aux sources ?

                                                          

Edouard Rix, Réfléchir & Agir, hiver 2010, n°34, pp. 46-48.

 

 

NOTES :

(1) Europe-Action, juin 1964, pp. 17-18.

(2) Pierre d’Arribière, François d’Orcival, Henri Prieur et Dominique Venner, Sous-développés, sous capables, Edition Saint Just, Cahiers d’Europe-Action, mai 1964, n°1, 109 p.

(3) Dans ce même numéro, un dessin de Coral représente un Arabe effrayant coiffé d’un fez, la légende proclamant en grosses lettres : « On recherche Mohamed Ben Zobi, né en Algérie, résidant en France. Cet homme est dangereux ! Susceptible de : Tuer ! Violer ! Voler ! Piller etc. etc. etc. etc. Pour le trouver, inutile d’aller très loin… autour de vous, il y en a 700 000 comme lui ! ».

(4) Pour un Ordre Nouveau, juin 1973, n°20.

(5) François Duprat, La droite nationale en France de 1971 à 1975, L’Homme Libre, 2002, pp. 63-64.

(6) Gilles Bresson, Christian Lionet, Le Pen, Le Seuil, 1994, p. 382.

(7) Jean-Marc Théolleyre, Les néo-nazis, Messidor, 1982, p. 56.

(8) Ibid, p. 63.

(9) « Renvoi, contrairement à M. Le Pen, des immigrés de la deuxième génération dans lesquels se trouvent les éléments les plus criminogènes du pays ».

(10) Les Dossiers de l’histoire, juillet 1992, n°82, pp. 149-150.

(11) Europe-Action, décembre 1965, n°36, p. 9.

(12) Eléments, mars 1998, n°91.

(13) Ibid.

(14) Le Figaro, 6 novembre 1998.

(15) Grand Jury RTL, 6 décembre 1998.

(16) Ouest-France, 3 juin 1999.

(17) Français d’abord, juillet 1999.

(18) Le Monde, 3 mai 2000.

(19) Journal Officiel, 29 janvier 1958.

Russia Is Drying up - Is a US-Climate Weapon Involved?

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Russia Is Drying up – Is a US-Climate Weapon Involved?

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

The Russian economy is expecting enormous losses because of the immeasurable heat that is raging in the central territories of Russia.
About 20% of all crops have been destroyed. In winter this may lead to a rise in prices. Moscow is enveloped in dark smoke that has been caused by fires raging in those territories. The prognoses of experts do not make it better. Droughts, severe storms and inundations will take place more frequently and will become more extreme.
Alexei Kokorin, head of the program “Climate and Economy in the Sector of Energy”, initiated by the ecologic foundation WWF,  declared that this tendency (drought) is not an accident and will recur.”1
“The declaration of the WWF speakers shows which direction the development of the climate is going to take. Nevertheless it is not a question of “global climatic warming” which is a subject discussed in many debates, i.e. scientific debates and pseudoscientific debates.2 The theory of “global climatic warming” has still to be proved, but the exceptional heat (which has broken out in Russia and in some neighboring territories) could have reasons that are neither natural nor scientific.
As early as in the seventies, the question of weather regulation (as one form of social regulation) has been raised  by Zbigniew Brzezinski in his book “Between Two Ages”. Of course, this classic author of American geopolitics had to reflect on the probability of how not only social, but also geo-politic systems are to be influenced by the climate. Other experts, too, seized this theme, even if information on the development of climatic weapons and the tests being conducted will probably never be published.
In 2000, Michel Chossudovsky, professor of economy at the University of Ottawa (Canada), wrote that a partial climatic change could be the result of the application of a new generation of “non-lethal weapons.” For several years Americans have been searching for opportunities to regulate the climate in various regions in the world. Such a technology is being developed in the framework of the High-frequency Active Aural Research Program (HAARP)3 and might be the cause of phenomena as for example droughts, hurricanes, and floods.
From a military perspective, HAARP is a weapon of mass destruction, an instrument serving to destabilize the agriculture and ecologic systems of certain regions.4 The technical basis of that program is an electromagnetic system which is built from 360 radio transmitters and 180 antennas whereof all are 22 meters high. The system  is designed to explore processes within the ionosphere.5
The station that radiates 3600 kilowatt into the sky, is the strongest installation world-wide to influence the global ionosphere.6
The program was started in 1990 and is financed by the Office of Naval Research and by the research laboratory of the US Air Force. Moreover, several important universities are participating.
All that prepared the ground for the breeding of rumours and presumptions. You may also laugh at the President of Venezuela Hugo Chavez who attributed the earthquake in Haiti to HAARP (http://fondsk.ru/article.php?id=2755), but similar rumors were brought forward after the earthquake in the Chinese province of Sichuan in 2008. Moreover, there are several indications pointing to the  American  program  for climate changes as being systematic in some countries and even partially concerning the universe.

2902246885_small_1.jpgThus, for example, the American pilotless space machine X-37B was sent into the orbit with laser weapons on board, according to certain sources of information. The “New York Times” wrote that this news was vehemently denied by the Pentagon whose experts conceded that the machine was in fact actually designed for promoting military operations and for doing “subsidiary jobs”. 7 X-37­B had already been built in 1999 within the framework of a NASA program. Since 2006 the US Air Force has been dealing with this program, but its budget and its aims are strictly confidential.    •
Author: Dr Andrei Areschev is an expert working for the Foundation for Strategic Culture.
The opinion of the author does not need to correspond to that of Ria Novosti.
Source : RIA Novosti 30/7/2010, www. interaffairs.ru/read.php ?item=231      
1    Odnako. – 2010, No 28., p. 33.
2    For details concerning the Wildlife Foundation, see: www.globoscope.ru/content/articles/2892/
3    Program site: www.haarp.alaska.edu/. The HAARP station is located in Alaska, 250 km north-east of Ankoridge.
4    Chossudovsky M. Washington’s New World Order Weapons Can Trigger Climate Change www.mindfully.org/Air/Climate-Change-Weapons.htm
5    www.haarp.alaska.edu/haarp/gen.html
6    www.kp.ru/daily/24494/648410/
7    Surveillance Suspected as Spacecraft’s Main Role. By William J. Broad, www.nytimes.com/2010/05/23/science/space/23secret.html?_r...
8    The Times claimed that the secret unmanned vehicle might be testing laser weapons: www.newsru.com/world/24may2010/kosmorazvedhtml
www.fondsk.ru

Consecuencias politicas de la muerte de Kirchner

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Consecuencias políticas de la muerte de Kirchner (*)

Por Alberto Buela

Ex: http://www.tribunadeeuropa.com/

El objetivo de ese breve artículo no es valorar el gobierno de K del 2003 al 2007, aunque si nos apuran sostenemos que fue mucho mejor para el pueblo en su conjunto que el de Alfonsín (1983-1989), de Menem (1989-1999) y el De la Rúa (1999-2001).

La muerte repentina sorprendió a todo el universo político, social y económico de Argentina, pues se perdió “la centralidad del poder” en nuestro país, de modo que no sólo los kirchneristas perdieron su conducción sino que Argentina “perdió poder”, dado que al troncharse la centralidad del poder reducido a uno (reductio ad unum), en este caso K, el poder corre hacia o vuelve a distribuirse entre poderes menores ya constituidos (grupos de presión, lobbies, poderes indirectos, etc.).

Desde la designación a dedo por Duhalde en el 2003 como candidato a presidente hasta su muerte ejerció el poder en forma omnímoda. Así fue, habiendo otros nombrados, ministro de economía, interior, bienestar social, obras públicas, defensa, justicia, canciller, etc. Todos sus ministros (y los de su mujer) fueron simples colaboradores sin opinión ni voto. Designó, también a dedo, a su mujer como candidato a presidente para quedar, como un moderno Rasputín, detrás del trono y dejar a Cristina jugando el papel de títere. En definitiva, su poder llegó hasta donde llegó el capricho de su voluntad. Pero esta voluntad tuvo dos límites que K, astutamente, no transgredió, sino hubiera sido catalogado como tirano por el pensamiento políticamente correcto (vgr. Carta Abierta, Sarlo o Feinmann): a) no se meditó en política internacional o mejor aun no tuvo ninguna, aunque con él perdimos el contacto logístico con la Antártida(el atentado al rompehielos Irizar); entramos en conflicto con Uruguay por Botnia y rompimos relaciones con Irán por el supuesto atentado de la Amia y b) no se opuso a los grupos económicos concentrados (Eltzain, Werthein, Midlin, Grobocopatel, Ezkenazi, etc.) sino que trabajó con ellos y para ellos y para sí mismo, de ahí que su fortuna personal se multiplicara por diez en siete años de poder absoluto.

Su discurso político en contra de los grupos concentrados como el diario Clarín, rascaba pero no donde picaba realmente.

Se manejó como lo hacen todas las personalidades autoritarias: fue duro con los débiles (la Iglesia y el Ejercito que están capa caída en Argentina y los funcionarios públicos: jueces, ministros y secretarios de Estado) y débil con los fuertes (grupos financieros, lobbies comunitarios poderosos en Argentina). Recuerdo un cartel emblemático pintado en el paredón del Policlínico Bancario: “Kirchner se pelea siempre con la Iglesia, nunca con los judíos”.

El vacío de poder que crea su muerte es significativo, pues ninguno de sus ministros (y los de su mujer) ha hecho política en estos últimos siete años, eso estaba reservado solo a él, que ejerció en ese sentido una implacable hegemonía personal. Cristina, a quien la CGT rápida en reflejos, se apresuró a nombrar la heredera, no hereda nada, pues no maneja la centralidad del poder como K. Ella era su principal interlocutora (compartían el lecho), su reemplazante en “la chicana” de ser presidenta para que él lo fuera luego en un segundo período, sin tener que modificar la Constitución. Pero no su heredera, pues a K no lo hereda nadie dado que su ejercicio del poder fue excluyente. El no tuvo discípulos sino ciegos obedientes de sus ocurrencias más arbitrarias (candidaturas testimoniales para luego de votados por el pueblo, no asumir; ruptura con el mundo productivo del campo argentino, principal fuente de riquezas genuinas del país; desobediencia a la orden expresa de la Corte Suprema de Justicia de restituir en su puesto al fiscal general de Patagonia, etc.).

Seguramente el Frente para la Victoria se partirá en cien pedazos y se intentará crear un Frente Progresista de izquierda (De un tipo de gobierno jacobino que gobernó con y en beneficio de algunos grupos -montoneros, CGT-Moyano, madres de Plaza de Mayo, piqueteros, etc.- postergando el interés de las mayorías nacionales, lo lógico es que sus más cercanos colaboradores sigan profundizando ese modelo de resentimiento, con lo cual se apartarán aun más de la sociedad argentina generando un “gorilismo” creciente). Y, por otro lado, reaparecerán los viejos políticos peronistas con sus remanidos discursos, que K pareció sepultar o casi logra sepultar (Duhalde, Saa, Romero, Reuteman, Puerta, Busti, etc.). Pero el problema del antikichnerismo es que existen muchos opositores pero no existe una oposición con un proyecto de nación.

Esta pérdida de “la centralidad política” con la muerte de K arrastra un sin número de cuestiones vitales que van a afectar negativamente, primero al kirchnerismo , luego al peronismo y por último a la nación en su conjunto, pues entramos de lleno en la categoría de “Estados con soberanía limitada”.

Nosotros no pedimos la resurrección de K sino que intentamos describir, dada la manera en como éste construyó y ejecutó el poder, las consecuencias políticas que se derivan de su muerte.

Si para algunos la muerte nos liberó del presidente más rico, voraz y avaro de la historia argentina, para otros esa misma muerte produjo un vacío de poder nacional que con todas sus fallas creó K y que tardará mucho en restaurarse.

No hay que esperar nada nuevo en la política argentina de los próximos años, no hay nada nuevo a la vista sino eadem semper idem (más de lo mismo). Si triunfan unos u otros ya sabemos a qué atenernos y qué esperar.

(*) Muchos amigos y compañeros me han conminado a que escriba sobre la reciente muerte de Kirchner pero me he resistido hasta ahora porque no quiero ganarme más enemigos de los que ya tengo. Es un asunto complicado pues si hablo bien van a decir que soy kirchnerista, cuando no lo soy, y si hablo mal van a decir que soy un gorila, cuando no lo soy. Además ha pasado muy poco tiempo y como dice el dicho francés il faut que le sucre attend (es necesario que la azúcar llegue al fondo de la taza de café y se detenga, antes de beberlo). Teniendo en cuenta estos reparos escribí este breve artículo.

jeudi, 11 novembre 2010

Ausschaffungsinitiative läuft auf Hochtouren

Ausschaffungsinitiative läuft auf Hochtouren

Von Curd-Torsten Weick

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Plakat der Ausschaffungsinitiative: Gute Chancen bei der Abstimmung vorausgesagt Foto: www.kriminelle-nein.ch

„Darf die SVP aus Fotomodels Kriminelle machen?“ fragt der Schweizer Tagesanzeiger und zeigt „Ivan S.“. Auf der einen Seite als Aggressivität ausstrahlendes „Gang-Model“ der kanadischen Bildagentur iStockphoto, auf der anderen Seite als „Vergewaltiger“ auf dem Kampagnenfoto der Schweizerischen Volkspartei zur Ausschaffungsinitiative. Letztere soll am 28. November in eine Volksabstimmung münden, die über die verstärkte Abschiebung krimineller Ausländer entscheiden soll.

Darf die SVP das? Darf sie nicht? „Urherberrechtsverletztung“, „sehr bedenklich“, „ärgerliche Suggestion“, rufen die einen Kommentatoren, „typisches SVP-Marketing“, erklären die anderen. Das Marketing geht auf. Die Kampagne ist in aller Munde und die SVP-Ausschaffungsinitiative ebenso.

Umfragen räumen der Initiative gute Chancen ein

Geschult durch Dutzende Initiativen in den letzten Jahren weiß die Volkspartei, wie man das Wahlvolk erreicht und in die Kampagnen einbezieht. Das Thema ist brisant, und so haben sich schon über 3.000 Freiwillige gemeldet, die die SVP unterstützen wollen

„Werden Sie Mitglied im überparteilichen Komitee! Unterstützen Sie aktiv den Abstimmungskampf! Besuchen sie die Veranstaltung! Neben den Flugblätter und Plakaten mit der eindringlichen Botschaft „Ismir K. – Sozialbetrüger. Faruk B. – Mörder. ‘Werden sie nicht ausgeschafft weil es die Behörden so wollen?’“, werden die Schweizer auf allen Ebenen erreicht.

Gleich drei Internetseiten, die alles bieten: Argumente, Anlässe, Material und Videobotschaften. Dazu eine Vielzahl von Veranstaltungen für jedermann. So diskutierten am Sonntag zum Thema „Welche Schweiz wollen wir?“ SVP-Vizepräsident Christoph Blocher und der Schriftsteller Adolf Muschg auf der Weltwoche-Sonntagsmatinee. Das Volkshaus Zürich war bis zum Bersten gefüllt. „Kriminelle Ausländer ausschaffen?“ heißt es dann bei freiem Eintritt am 6. November um 10.30 Uhr im Zürcher Theater 11. Diesmal kreuzt Blocher die Klingen mit Nationalrat Daniel Vischer von den Grünen.

Doch nicht allein in Zürich gibt es eine Vielzahl von Terminen, auch in der „Provinz“ wird die Ausschaffung in Dutzenden öffentlichen Veranstaltungen diskutiert.

Verwirrung um den Gegenentwurf des Parlaments

Dabei geht es nicht nur um das Thema selbst. Denn die Volkspartei steht vor dem Dilemma „Gegeninitiative Nein – Ausschaffungsinitiative Ja“. Das Schweizer Parlament hat bereits im Juni  einen Gegenvorschlag präsentiert, der der SVP-Ausschaffungsinitiative den Wind aus den Segeln nehmen soll. Die SVP ist empört: Im Gegenentwurf stehe nicht mehr die Abschiebung schwer krimineller Ausländer im Mittelpunkt, sondern die „Integration“, heißt es.

Nun ist doppelte Aufklärung angesagt. „So stimmen Sie richtig“, ist dann auch auf allen Ausschaffungsseiten zu lesen. Denn es ist gar nicht so einfach, auf dem Stimmzettel zwischen der Volksinitiative „Für die Ausschaffung krimineller Ausländer“ und dem Bundesbeschluß „über die Aus- und Wegweisung krimineller Ausländerinnen und Ausländer“ zu unterscheiden.

Die Schweizerische Volkspartei zeigt sich dennoch guter Dinge, denn allen Umfragen zufolge kann sie auf eine klare Zustimmung zur Ausschaffungsinitiative hoffen.

JF 45/10

Die Zeit ist reif für eine neue Theorie des Geldes

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Die Zeit ist reif für eine neue Theorie des Geldes

Ellen Brown

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Wenn unser Finanzsystem immer wieder in Krisen gerät und dabei periodische Depressionsphasen durchmacht wie die heutige, so geschieht dies nicht allein deshalb, weil nicht hinreichend verstanden wird, welche Rollen das Bankwesen und der Kredit spielen, sondern vor allem, weil die Rolle des Geldes selbst nicht verstanden wird. In der Zeit, als sich unsere Wirtschaft entwickelte, haben wir Geld als ein »Ding« betrachtet – das unabhängig war von den Verbindungen, die es erleichterte. Doch heute gibt es kein Gold oder Silber, das unser Geld stützt. Das Geld wird vielmehr von den Banken dadurch erzeugt, dass sie Darlehen vergeben (das gilt auch für die Federal Reserve Notes oder Dollarscheine, die von der Federal Reserve, einer Bankgesellschaft in Privatbesitz, ausgegeben und als Darlehen an die Wirtschaft vergeben werden). Heute entsteht praktisch alles Geld in Form von Kredit oder Schulden, es ist also nur eine Form rechtswirksamer Vereinbarung darüber, in der Zukunft zu bezahlen.

 

Geld als Verbindung

In einer aufschlussreichen Abhandlung mit dem Titel »Für eine allgemeine Theorie von Kredit und Geld«, die in der Zeitschrift The Review of Austrian Economics erschienen ist, schreibt Mostafa Moini, Wirtschaftsprofessor an der Oklahoma City University, Geld sei in Wirklichkeit nie eine »Ware« oder »Ding« gewesen. Es habe stets nichts anderes dargestellt als eine »Verbindung«, eine rechtswirksame Vereinbarung, eine Abmachung über Soll und Haben, ein Eingeständnis bestehender Schulden und das Versprechen, dieselben zurückzuzahlen.

Das Konzept von Geld als Ware geht auf die Nutzung von Edelmetall-Münzen zurück. Gold wird weithin als älteste und stabilste bekannte Währung bezeichnet, doch das stimmt nicht ganz. Es trifft nicht zu, dass das Geld mit Goldmünzen angefangen und sich dann zu einem komplizierten Buchhaltungs-System entwickelt hätte. Am Anfang stand vielmehr ein Buchhaltungssystem, bei dem erst später Edelmetall-Münzen zum Einsatz kamen. Geld als »Verrechnungseinheit« (eine Art Zähleinheit für gezahlte und geschuldete Beträge) ist ungefähr 2.000 Jahre älter als Geld als »Wertanlage« (eine Ware oder ein Ding). Die Zivilisationen im antiken Sumer und Ägypten, die dieses Buchungs- und Zahlungssystem verwendeten, überdauerten nicht nur ein paar Jahrhunderte (wie andere Zivilisationen, die Gold benutzten), sondern Jahrtausende. Ihre bankähnlichen antiken Zahlungssysteme waren öffentliche oder staatliche Systeme – die von der Regierung auf dieselbe Weise betrieben wurden wie heute Gerichte, Bibliotheken oder Postämter als öffentliche Dienstleistungen betrieben werden.

Im Zahlungssystem im antiken Sumer wurde den Waren ein bestimmtes Gewicht beigemessen, nach dieser Einheit wurden die Waren gegeneinander aufgerechnet. Die Gewichtseinheit war der Schekel, der ursprünglich keine Münze, sondern ein standardisiertes Maß darstellte. She [wie in shekel] war das Wort für Gerste, was darauf hindeutet, dass die ursprüngliche Maßeinheit eine bestimmte Gewichtseinheit Getreide war. Dieses wurde nach seinem Gewicht gegen andere Waren verrechnet: Eine bestimmte Menge Schekel Weizen entsprach einer bestimmten Anzahl von Kühen oder von Schekeln Silber usw. Die Preise für die wichtigsten Waren wurden von der Regierung festgelegt; Hammurabi, der König und Gesetzgeber von Babylon, ließ entsprechende Tabellen erstellen. Auch der Zinssatz war festgelegt und unveränderlich. Die wirtschaftliche Entwicklung ließ sich also gut vorhersehen.

Getreide wurde in Silos gelagert, die als eine Art »Bank« dienten. Aber Getreide war leicht verderblich, also wurde Silber schließlich zur Zähleinheit, die geschuldete Beträge repräsentierte. Ein Bauer konnte auf den Markt gehen und seine leicht verderblichen Waren gegen eine bestimmte Gewichtseinheit Silber eintauschen, später konnte er dann wiederkommen und diesen Marktwert gegen andere Güter, die er gerade brauchte, eintauschen. Doch es blieb eine einfache Zähleinheit für einen geschuldeten Betrag und für das Recht, diesen später einzulösen. Irgendwann wurden die Silberzähleinheiten durch hölzerne Zähleinheiten – die Kerbhölzer – ersetzt, später wurden daraus Papiereinheiten und noch später elektronische Zähleinheiten.

Die Kredit-Revolution

 

Das Problem der Goldmünzen bestand darin, dass sie sich nicht ausreichend ausdehnen konnten, um den Erfordernissen des Handels zu genügen. Die revolutionäre Neuerung der Bankiers des Mittelalters bestand darin, dass es ihnen gelang, eine flexible Geldmenge zu schaffen, die mit dem kräftig wachsenden Handel Schritt halten konnte. Sie nutzten dafür den Kredit, den sie dadurch erzeugten, dass sie ihren Einlegern gestatteten, ihre Konten zu überziehen. In diesem später als »Mindestreserve«-Bankwesen bekannten System stellten die Bankiers Papierquittungen aus, die »Banknoten« genannt wurden – und zwar meistens über mehr Gold, als sie tatsächlich zur Verfügung hatten. Ihre Kunden, die Seefahrer, segelten mit ihren Waren in die Welt hinaus, sie kehrten mit Silber oder Gold zurück und glichen ihre Konten wieder aus, sodass nun auch die Bilanzen der Bankiers wieder ausgeglichen waren. In der rapide wachsenden Wirtschaft herrschte große Nachfrage nach dem auf diese Weise erzeugten Kredit, doch da er auf der Annahme beruhte, Geld sei ein »Ding« (Gold), mussten die Bankiers zu einer Art »Hütchenspiel« greifen, das sie regelmäßig in Schwierigkeiten brachte. Sie setzten darauf, dass nicht alle ihre Kunden gleichzeitig kommen und ihr Gold zurückverlangen würden. Doch wenn sie sich verrechneten oder wenn die Kunden aus irgendeinem Grund misstrauisch wurden, dann wurde die Bank gestürmt, das Finanzsystem brach zusammen und die Wirtschaft stürzte in eine Depression.

Heute kann das Papiergeld zwar nicht mehr gegen Gold eingetauscht werden, aber Geld wird noch immer als ein »Ding« betrachtet, dass »da sein« muss, bevor Kredit vergeben werden kann. Banken betreiben noch immer Geldschöpfung, indem sie Kredite vergeben, die dann dem Konto des Kreditnehmers als Einlage gutgeschrieben werden, über die er per Scheckbuch verfügen kann. Um die ausgestellten Schecks einzulösen, müssen die Banken jedoch auf das Geld zurückgreifen, das ihre Kunden bei ihnen eingelegt haben. Reichen diese Einlagen nicht aus, müssen die Banken sich am Geldmarkt oder bei anderen Banken Geld borgen.

Die britische Autorin Ann Pettifor beobachtet: »Das Bankensystem … hat seinen Hauptzweck verfehlt: nämlich als Apparat zur Vergabe von Krediten an die Realwirtschaft zu fungieren. Das Bankensystem ist vielmehr auf den Kopf gestellt und zu einer Maschine zur Kreditaufnahme gemacht worden.«

Die Banken saugen billiges Geld auf und geben es, sofern sie es überhaupt wieder abgeben, als teureres Geld wieder heraus. Die Banken sitzen an den Geldhähnen und können kleinen Marktteilnehmern den Kredit verweigern und sie dadurch in den Bankrott treiben. Die großen »Player«, die Zugang zu billigem Kredit haben, können dann zu Schleuderpreisen die Vermögenswerte aufkaufen, die als Sicherheiten hinterlegt waren.

Das ist ein systematischer Fehler im heutigen System. Ein weiterer liegt darin, dass das geborgte Geld, mit dem die Bank die Kredite absichert, in der Regel aus kurzfristigen Anleihen stammt. Wie Jimmy Stewards belagerte Sparkasse in dem Film It’s a Wonderful Life (deutscher Titel: Ist das Leben nicht schön?) machen es auch heute die Banken: Sie »borgen kurzfristig Geld, um es langfristig zu verleihen«. Wenn dann der Geldmarkt plötzlich austrocknet, sind die Banken in Schwierigkeiten. Genau das ist im September 2008 passiert: Wie der Abgeordnete Paul Kanjorski im Februar 2009 im US-Fernsehsender C-Span erklärte, gab es damals einen 550-Milliarden-Dollar-»Run« auf die Geldmärkte.

Verbriefung: Kredite nicht mit Gold, sondern mit Häusern »monetisieren«

 

Die Geldmärkte sind Teil des »Schatten-Bankensystems«, in dem die großen institutionellen Investoren ihre Gelder parken. Das Schatten-Bankensystem erlaubt es den Banken, die den Kreditinstituten auferlegten Kapital- und Reservebestimmungen zu umgehen, indem sie die Kredite aus ihren Büchern herausnehmen.

Große institutionelle Investoren nutzen das Schatten-Bankensystem, weil im konventionellen Bankensystem Einlagen nur bis zu einer Höhe von 250.000 Dollar abgesichert werden; Großinvestoren schieben täglich weit größere Summen hin und her. Der Geldmarkt ist äußerst liquide, er ist nicht durch die Einlagenversicherung FDIC abgesichert, sondern dadurch »geschützt«, dass er »verbrieft«, das heißt durch irgendwelche Wertpapiere gestützt ist. Oft bestehen diese Sicherheiten in sogenannten hypothekarisch gesicherten Wertpapieren (MBS, Mortgage Backed Securities), das sind jene verbrieften Einheiten, in die amerikanische Immobilienwerte wie Würste zerteilt und neu verpackt worden sind.

Wie bei dem Gold, das im 17. Jahrhundert zur gleichen Zeit mehrmals verliehen wurde, können mehrere Gruppen von Investoren dasselbe Haus gleichzeitig als »Sicherheit« hinterlegen. All dies geschieht hinter einem elektronischen Schirm namens MERS (die Abkürzung für Mortgage Electronic Registration Systems, Inc.), der es möglich gemacht hat, dass Häuser mehrfach hin und her übertragen werden und ständig den Besitzer wechseln, ohne dass die Änderungen im Grundbuch der jeweiligen Kommune eingetragen werden müssen.

Doch genauso wie im 17. Jahrhundert, so gibt es auch hier Schwierigkeiten, wenn gleichzeitig mehr als eine Investorengruppe versucht, dasselbe Haus zwangsvollstrecken zu lassen. Das Verbriefungs-Modell ist soeben gegen die Wand der seit Jahrhunderten bestehenden gesetzlichen Bestimmungen für Grundbesitz gefahren. Die Banken haben bestimmte bestehende Anforderungen nicht erfüllt – und können sie nicht erfüllen, wenn sie den steuerlichen Bestimmungen für hypothekarisch besicherte Wertpapiere nachkommen wollen. (Mehr dazu hier.)

Die Banker haben bei diesem bei Licht betrachteten massiven Betrug nicht notwendigerweise von vornherein in krimineller Absicht mitgemacht (obwohl man auch dies nicht ausschließen kann), sondern sie mussten mitmachen, wenn sie die Waren (in diesem Fall die Immobilien) beibringen wollten, um ihre Kredite abzusichern. So ist unser System aufgebaut: Die Banken schöpfen in Wirklichkeit keinen Kredit, den sie an uns in der Hoffnung vergeben, dass unsere steigende Produktivität es uns später ermöglicht, ihn zurückzuzahlen, wie es einst unter der irreführenden, aber funktionierenden Fassade des Mindestreserve-Kreditsystems üblich war. Sie saugten vielmehr wie die Staubsauger unser Geld auf und verliehen es uns mit höheren Zinsen zurück. Im Schatten-Bankensystem saugen sie unsere Immobilien auf und verleihen sie mit Zinseszins an unsere Pensionsfonds und andere Fonds. Dadurch entsteht ein mathematisch unmögliches Schneeballsystem, das grundsätzlich scheitern muss.

Die Lösung: Öffentlicher Kredit

Die Fehler im gegenwärtigen System sind jetzt Thema der Berichterstattung in den großen Medien; es ist gut möglich, dass das gesamte System zusammenbricht. Dann erhebt sich die Frage, womit soll es ersetzt werden? Was wäre der nächste logische Schritt in unserer wirtschaftlichen Entwicklung?

Der Kredit muss an erster Stelle rangieren. Als Gemeinschaft können wir unseren eigenen Kredit erzeugen, ohne uns auf solche unmöglichen Schneeballsysteme einzulassen, bei dem wir ständig von Peter borgen, um mit Zinseszins an Paul zurückzahlen zu können. Wir können die Fallen des privat ausgegebenen Kredits mit einem öffentlichen Kreditsystem umgehen, das sich auf die künftige Produktivitätssteigerung seiner Mitglieder verlässt und nicht von »Dingen« gestützt ist, die in einem »Hütchenspiel«, das jederzeit auffliegen kann, heimlich hin- und her geschoben werden, sondern von der Gemeinschaft selbst.

Das einfachste öffentliche Kreditmodell ist das Modell der elektronischen Gemeinschaftswährung. Stellen Sie sich ein System vor, das wir »Freundliche Gefallen« nennen wollen. Die teilnehmende Internet-Gemeinschaft braucht nicht mit einem Kapital- oder Reservefonds anzufangen, wie es heute von privaten Bankinstituten verlangt wird. Die Mitglieder borgen auch nicht aus einem Pool bestehenden Geldes, für das sie den Besitzern Zinsen zahlen. Sie erzeugen ihren eigenen Kredit, indem sie einfach ihre eigenen Konten belasten und anderen etwas gutschreiben. Wenn Jane für Sue Plätzchen bäckt, dann schreibt Sue Janes Konto fünf »Gefallen« gut und belastet gleichzeitig ihr eigenes Konto mit fünf. Sie haben Geld auf dieselbe Art »geschöpft«, wie es die Banken tun, doch das Ergebnis ist nicht inflationär. Janes plus-fünf wird durch Sues minus-fünf ausgeglichen, und wenn Sue ihre Schulden dadurch begleicht, dass sie etwas für jemand anderen tut, ist alles wieder im Lot. Es ist ein Nullsummenspiel.

Gemeinschafts-Währungssysteme können in kleinem Maßstab sehr gut funktionieren, aber da sie nicht in der Landeswährung abgerechnet werden, sind sie zumeist zu begrenzt für größere Geschäfte und Projekte. Würden sie in erheblich größerem Umfang betrieben, so könnten sich möglicherweise dieselben Wechselkurs-Probleme ergeben, mit denen kleine Länder zu kämpfen haben. Im Wesentlichen sind sie einfache Tauschsysteme, die nicht wirklich dazu gedacht sind, Kredite in großem Stil zu vergeben.

Man kann ein funktionelles Äquivalent eines Gemeinschaftswährungs-Systems schaffen, indem die Landeswährung genutzt und eine Bank in öffentlichem Besitz eingerichtet wird. Wenn das Bankwesen zu einem öffentlichen Versorgungsbetrieb gemacht wird, der zum Wohle der Gemeinschaft wirkt, dann kommt der Nutzen des ausweitbaren Kreditsystems der Bankiers des Mittelalters wieder zu Ehren, während gleichzeitig die parasitäre Ausbeutung, die stets mit dem privaten Bankwesen einher geht, verhindert wird. Von der Gemeinschaft erwirtschaftete Gewinne können an die Gemeinschaft zurückgegeben werden.

 

Eine öffentliche Bank, die Kredit in der Landeswährung schöpft, könnte von einer beliebig großen Gemeinschaft oder Gruppe gegründet werden, aber solange es Kapital- und Mindestreserve-Anforderungen und andere strikte Bankengesetze gibt, stellt ein Bundesstaat wohl die praktikabelste Option dar. Dieser kann die entsprechenden Anforderungen leicht erfüllen, ohne die Solvenz der gemeinschaftlichen Eigentümer zu gefährden.

Als Kapital könnte eine bundesstaatliche Bank einen Teil des Geldes einsetzen, das in einer ganzen Reihe öffentlicher Fonds angelegt ist. Dieses Geld muss gar nicht ausgegeben werden. Es braucht nur aus den Wall-Street-Investments, wo es jetzt angelegt ist, auf die eigene Bank des Bundesstaats übertragen zu werden. Es gibt einen Präzedenzfall dafür, der zeigt, dass eine Bank in bundesstaatlichem Besitz eine sehr gesunde und gleichzeitig lukrative Investition darstellt. Die Bank of North Dakota, gegenwärtig die einzige Bank im Besitz eines US-Bundesstaats, verfügt über ein AA-Raking und hat erst kürzlich für den Bundesstaat einen Gewinn von 26 Prozent erwirtschaftet. In den Vereinigten Staaten formiert sich an vielen Orten eine wachsende Bewegung, die diese Option prüft und umsetzen will.

Wir haben aus der Finanzkrise eine neue Erkenntnis gewonnen: Geld ist heute einfach nur Kredit. Wird der Kredit von einer Bank vergeben und diese Bank ist in öffentlichem Besitz, sodass die Gewinne wieder an die Gemeinschaft zurückfließen, dann kann ein wirklich funktionierendes, effizientes und nachhaltiges Finanzsystem entstehen.

La nouvelle révolution turque

La nouvelle révolution turque

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com/

turkish-army.jpgEn moins de cent ans, la Turquie aura connu deux grandes révolutions, politiques et culturelles, la seconde cherchant à annuler les effets de la première. Telle est la thèse de Tancrède Josserand dans La nouvelle puissance turque, une brillante étude à la croisée de l’histoire des idées politiques, de la sociologie religieuse et de la géopolitique.

Turcophone avisé et jeune directeur de l’« Observatoire du monde turc et des relations euro-turques » de la Lettre Sentinel Analyses et Solutions, Tancrède Josserand apporte au lecteur francophone une vue nouvelle – et novatrice – sur l’évolution passionnante de la Turquie. Sorti fin août, l’ouvrage résonne néanmoins de l’actualité puisque, le 12 septembre 2010, les électeurs turcs ont entériné par plus de 58 % de oui pour une participation de 79 % le référendum révisant la Constitution de 1982. Ils ont ainsi décerné un large quitus au Premier ministre, Recep Tayip Erdogan, et à son parti, l’A.K.P. (Parti de la justice et du développement). Or cet indéniable succès électoral n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt le résultat d’un long travail militant, culturel et métapolitique.

Hormis quelques banalités touristiques comme le détroit du Bosphore, la mosquée – cathédrale Sainte-Sophie ou le bazar d’Istanbul, on ne connaît guère la Turquie. Située en Asie Mineure, carrefour naturel de l’Europe, de l’Asie occidentale, du Proche-Orient et du Caucase, peu éloignée des gisements d’hydrocarbures, la Turquie n’est pas aussi homogène qu’elle souhaiterait l’être. Les ethnologues ont recensé quarante-sept minorités ethniques, religieuses et linguistiques parmi lesquelles les Lazes, les Tcherkesses, les Abkhazes, les Albanais, les Arabes, les Assyro-Chaldéens, vingt millions de Kurdes, douze à vingt millions d’Alévis, chiites dissidents qui « ne construisent pas de mosquée, ne font pas de prosélytisme et sont libres de consommer de l’alcool (p. 7) », soit « 32 à 45 millions d’individus sur les 74 millions d’habitants du pays (pp. 173 – 174) ». À l’exception des Grecs, des Arméniens et des Juifs dont l’existence est théoriquement reconnue par le traité de Lausanne de 1923, l’État turc ignore délibérément cette bigarrure humaine qui lui rappelle trop l’héritage ottoman.

De l’Empire ottoman à l’État national-républicain

Puissance se réclamant en partie de l’héritage de Byzance et, par ce truchement, de la Première Rome, l’Empire ottoman fut une théocratie multiculturaliste avant l’heure qui reposait sur l’institution du millet. « Les peuples soumis conservent leurs croyances, leurs institutions juridiques et sociales propres, en échange de l’allégeance au Sultan. Chaque religion forme un millet organisé comme une communauté légale sous la direction des porteurs du sacerdoce. Ce système ne permet pas seulement à l’État de contrôler les communautés à travers leurs institutions religieuses mais également au clergé des différents millet de s’appuyer sur le bras séculier pour réprimer les hérésies. Le système des millet permet à chacune des communautés de vivre ensemble tout en vivant à part (pp. 6 – 7). »

Ce « communautarisme institutionnel » n’est possible que du fait de l’originalité de l’islam turc. Principalement sunnite, il se divise en confréries hanafites ou soufies mystiques qui s’impliquent fortement dans la société et constituent un contre-pouvoir à l’omnipotence despotique du Sultan – Calife – Commandeur des croyants. La prégnance des confréries dans la société actuelle est largement examinée par Tancrède Josserand.

Longtemps gage d’une efficience politique, cette diversité organisée se transforme en faiblesse rédhibitoire au siècle des nationalités qui plonge l’Empire ottoman dans un déclin que ne parvient pas à freiner le mouvement jeune-turc. L’entrée en guerre d’Istanbul aux côtés des Empires centraux en 1914 marque son arrêt de mort. En 1920, par le traité de Sèvres, les Alliés et leurs affidés dépècent l’Empire. Le littoral anatolien est partagé entre les Grecs et les Italiens tandis qu’apparaissent les proto-États kurde et arménien.

Toutefois, la défaite ottomane attise le réveil national turc qui se cristallise autour d’un général aux yeux clairs et aux traits européens, né à Salonique, Mustapha Kemal. Celui-ci entreprend une véritable guerre de libération nationale. Sa victoire remet en cause l’architecture des traités de paix de la Grande Guerre, car elle contraint les Alliés à signer le traité de Lausanne de 1923 qui révise les clauses de Sèvres.

Conscient de la nécessité d’établir une identité turque qui se détourne du passé impérial ottoman, Kemal soutient une vision ethnique et linguistique de la turcité. Il déplace la capitale d’Istanbul au cœur du plateau anatolien à Ankara (Angora), encourage les recherches sur les civilisations hittite et sumérienne, ouvre une chaire universitaire indo-européenne dont le titulaire est le jeune Georges Dumézil et entreprend une vaste réforme civilisationnelle. Pour autant, « l’occidentalisation n’est pas conçue comme un processus d’acculturation visant à faire de la Turquie un pays européen. Au contraire, il s’agit pour Kemal de s’approprier la technique occidentale afin de pouvoir faire revivre l’âme turque d’avant l’islam (p. 11) ». Kemal invite historiens, géographes et ethnologues à déterminer correctement le foyer initial du peuple turc. « Au sud de la forêt sibérienne, les monts désolés de l’Altaï abritent le berceau originel des premiers Turcs. Ces espaces désertiques occupent une place à part dans l’imaginaire national. Ils sont indissociables de la légende de l’Ergenekon. Une louve au pelage gris-bleu aurait recueilli et nourri deux enfants, les derniers survivants d’une tribu turque disparue. Le symbole a été par la suite repris par la droite radicale et l’État turc lui-même. Il figure sur les armes de la “ République turque de Chypre ”  (p. 208). » Cet intérêt pour les mythes fondateurs sert l’unité des Turcs qui expulsent Grecs d’Ionie et d’autres populations allogènes.

Très vite, Ankara s’inspire des expériences communiste soviétique et fasciste italienne. « D’évidentes analogies existent entre les deux États où la nation est définie comme un tout organique, dirigé par un chef et un parti unique, expression de la volonté nationale (p. 14). » Mieux, « en 1937, les six principes ou six flèches du kémalisme (Alti Ock) (nationalisme, populisme, laïcité, étatisme, république, révolution) sont inscrits dans la Constitution (p. 14) ». Par ailleurs, l’impératif  politogénésiaque turc fait que « Kemal va user de barrières douanières prohibitives pour créer une bourgeoisie nationale (p. 12) ».

Mustapha Kemal prône l’émergence d’un homme nouveau turc « viril, vertueux, héroïque (p. 15) », d’où la nécessité de bouleverser en profondeur la société traditionnelle musulmane par une révolution quasi-permanente qui, au jour le jour, « entretient une tension permanente qui doit permettre l’application rapide des décisions arrêtées et la perpétuation des principes édictées (p. 15) ».

L’ambition laïque

Les mesures édictées par Kemal suscitent de violentes protestations qui dégénèrent, ici ou là, en révoltes ouvertes au nom de la défense de l’islam et avec l’implication étroite des confréries. La réponse étatique en est une répression implacable.

Les résistances musulmanes augmentent la méfiance de Kemal envers l’islam. Il veut la restreindre à la seule vie privée, voire à l’intimité du pratiquant. « L’islam, selon Kemal, est une parenthèse débilitante de l’histoire turque, la revanche des Arabes sur leur conquérant. Son message universaliste a dissous l’âme turque dans un magma informe. Preuve de cette volonté de ré-enracinement dans la plus longue mémoire, l’utilisation au début de la République du loup d’Asie centrale comme symbole officiel sur le timbre, les billets de banque (p. 12). »

Tancrède Josserand en vient à évoquer la laïcité turque qui ne correspond pas à la laïcité française. « L’État est laïc au sens où il n’est pas dominé par la religion. La religion est placée sous son contrôle. L’État organise, réglemente la pratique religieuse en restreignant au maximum sa visibilité dans la sphère publique (p. 139). » « La séparation entre l’État et la mosquée, poursuit l’auteur, est purement formelle puisque la vie religieuse s’organise au sein du ministère des Cultes (Dinayet). Outre le traitement des desservants, l’État kémaliste impose à l’islam ses propres orientations nationales (p. 18). » Ainsi, du temps d’Atatürk, l’appel à la prière du haut du minaret se fait en turc et non en arabe ! Le régime reprend la vieille tradition orientale « césaropapiste », chère aux empereurs byzantins… Il conçoit en outre la laïcité comme une religion civique et nationale fondée sur une base ethno-culturelle turque. Ce projet s’apparente-t-il à une religiosité pré-totalitaire ? Il y a pourtant un paradoxe : « l’islam est le creuset identitaire du nouvel État (p. 19) ».

Par conséquent, bien que pourchassées et interdites, les confréries survivent et attendent patiemment l’affaiblissement de l’État républicain. Cet affaiblissement tant survient après la Seconde Guerre mondiale quand les Alliés forcent la Turquie, restée neutre pendant le conflit, à renoncer à son monopartisme pré-totalitaire. Des bourgeois républicains créent le Parti démocrate et accèdent au pouvoir à la fin des années 1940. La réislamisation de la société est relancée de facto ! Dans le même temps, en raison de la Guerre froide et du voisinage soviétique, Ankara se place clairement dans le camp occidental, adhère à l’Alliance Atlantique et pose sa candidature à la C.E.E.

L’établissement d’une démocratie parlementaire avive les tensions politiques et sociales dans les décennies 1960 et 1970. Les campus deviennent le champ de bataille entre étudiants gauchistes, nationalistes et islamistes. Comme en Italie, la Turquie connaît des « années de plomb » et une « stratégie de la tension ». L’instabilité politique entraîne l’intervention de l’armée turque en 1960, en 1971 et en 1980 au nom des intérêts supérieurs de la nation qu’elle défend tout particulièrement.

L’armée, sentinelle de la nation

« La République turque, écrit Tancrède Josserand, est indissociablement liée à l’institution militaire (p. 195). » En effet, « les militaires en Turquie sont les gardiens de l’État et de sa continuité à travers les âges. Corps mystique et éclairé de la nation, l’armée se sent dépositaire d’une légitimité propre qui la place au-dessus des contingences des gouvernements élus. La référence au kémalisme est tout autant si ce n’est plus l’expression d’un lien de solidarité et d’intérêts de pouvoir d’une caste que celui de l’adhésion à un corpus idéologique intangible (p. 24) ». Cette prédominance provient paradoxalement de l’ère ottomane quand « la carrière militaire est une profession prestigieuse qui place le soldat au-dessus du reste de la société (p. 6) ».

Elle se renforce lors de la guerre de libération nationale de 1919 – 1923 et se concrétise avec le rôle quasi-démiurgique du général Kemal sur l’État dont la vocation est d’obtenir une nation turque. Or, afin de mener à bien cet objectif titanesque, le jeune État turc s’ouvre aux officiers si bien que l’armée est à l’origine de l’État lui-même maître-d’œuvre de la nation. De ce fait, « l’armée s’est construit une légitimité au dessus des partis en se statufiant gardienne de l’État (p. 201) ». Cette fonction lui permet par conséquent de mener une série de coups d’État jusqu’en 1997 sans pour autant s’occuper du quotidien. Les différents gouvernements turcs doivent appliquer les recommandations impératives du Conseil de sécurité nationale, l’émanation constitutionnelle de l’armée.

L’armée contrôle aussi de larges pans de l’économie grâce à l’O.Y.A.K. (Fonds de solidarité et d’aides mutuelles des forces armées). Bref, elle fait figure de sentinelle attentives et sourcilleuse de la vie politique turque en prenant après 1945 la posture du commandeur. En 1950, la victoire électorale du Parti démocrate montre l’ascension sociale de couches nouvelles issues de l’islam rural et provincial. Apparaît alors en réaction le Derin Devlet (l’État profond) qui « renvoie à l’existence d’une élite formée de hauts fonctionnaires, militaires, magistrats, membres des différents services de sécurité, et même universitaires pouvant agir à côté du gouvernement pour œuvrer à la conservation de la nation, de l’héritage kémaliste et d’intérêts de pouvoir bien compris… (p. 22) ». Il importe cependant de ne pas assimiler cet État profond aux armées secrètes de l’O.T.A.N. destinée à la lutte anti-communiste en dépit d’évidentes connexions (1).

Longtemps hégémonique, la place de l’armée s’amoindrit depuis une décennie sous les coups de butoir des islamistes et de la Commission européenne de Bruxelles. Elle a perdu de sa superbe; le Conseil de sécurité nationale n’a plus qu’un rôle consultatif. Dépit et résignation parcourent l’encadrement militaire. En 2002, l’armée autorisa le lancement du processus d’adhésion à l’U.E. avec le secret espoir de briser l’emprise de l’A.K.P. sur la population. À tort ! Désormais, « les cercles militaro-laïques opèrent un lien direct entre l’Union européenne, le projet d’islam modéré anglo-saxon et la globalisation (p. 205) », voyant l’instrumentalisation par les islamistes du choix européen.

Sur la défensive depuis la découverte et le démantèlement de divers complots dont ceux du réseau Ergenekon (2), l’armée semble hors-jeu et n’entend plus régir la politique turque. Cependant, certains de ses milieux continuent à résister à la « vague verte », malgré une infiltration islamiste indéniable. Les cénacles anti-musulmans de l’armée réfléchissent à une alternative géopolitique qui délaisserait l’orientation néo-ottomane et l’intégration européenne et pencheraient vers l’eurasisme qu’Alexandre Kadirbayev envisagerait comme « l’union de la steppe et de la forêt, des Turcs et des Slaves (p. 206) ». Il est étonnant que Tancrède Josserand n’évoque pas les thèses pantouraniennes naguère défendues par les Loups gris et le M.H.P. (Parti de l’action nationale). La vision d’un ensemble turcophone coordonné de la mer Adriatique à la Muraille de Chine serait-elle définitivement révolue ?

Il est en tout cas évident que l’armée perd ses repères habituels. « À partir des années 1980, la mondialisation associée à la libéralisation de l’économie, l’adhésion à l’Union européenne, ouvrent la Turquie. Les échelles se sont progressivement brouillées. Le cadre national se retrouve compressé entre le local et le global. À la différence de l’élite laïque aux rigides conceptions jacobines, les élites islamistes se sont coulées dans la nouvelle donne (p. 212). »

Islam radical et postmodernité

« L’A.K.P., explique Tancrède Josserand, c’est l’islam politique à l’heure de la postmodernité. Dans le discours postmoderne, aucune idéologie n’est plus légitime qu’une autre. Conséquence directe de la postmodernité, l’État se voit dépouillé de son droit à désigner une finalité universelle, c’est-à-dire à fixer un discours global et admis par tous. Dans le cas turc, cette remise en cause de l’idéologie d’État aboutit logiquement à la remise en cause de sa religion civique : la laïcité (p. 3). » Les dirigeants de l’A.K.P. ont pris conscience du phénomène et l’ont même accepté. Considérant que « la mondialisation excite l’expression d’identités culturelles sans bases politiques. En même temps, la perte de repères inhérente à la standardisation des modes de vie invite l’individu déraciné à s’accrocher à l’appartenance la plus proche. C’est le réflexe communautaire (pp. 174 – 175) », les islamistes utilisent la vogue du multiculturalisme dans la perspective d’assurer une hégémonie d’abord culturelle, puis politique. Puisque « la remise en cause des prérogatives régaliennes dans le cadre de l’intégration européenne favorise le retour à des conceptions régionalistes (p. 179) », les islamistes n’hésitent pas à favoriser le régionalisme. Or le problème porte sur l’acception du « régionalisme » qui présente un caractère artificiel et administratif plus que charnel, identitaire et enraciné. Sauf quelques exceptions notables, les mouvements régionalistes se revendiquent progressistes, altermondialistes et modernes.

Or, « chez les islamistes turcs la question du fédéralisme n’a jamais été taboue (p. 185) ». Tancrède Josserand cite un idéologue de l’A.K.P., Cemalettin Kaplan, qui déclare que « la laïcité d’Atatürk exclut naturellement les régions; nous sommes contre un État unitaire. Nous fonderons un État anatolien fédéral islamique (p. 185) ». Alors que « dans la droite ligne des principes hérités de la Révolution française, le kémalisme ne reconnaît que la nation et l’individu (p. 180) », les islamistes parient sur la résurgence des identités populaires et sur la réaffirmation de l’Oumma. « Hostile au nationalisme, considéré comme un produit d’exportation occidentale portant en germe les principes de la sécularisation, l’islam politique pose en premier lieu le lien religieux (p. 183). » Ainsi, « en favorisant le retour aux communautés, l’A.K.P. crée les conditions d’une société féodale sans arbitre et sans ordre politique, où les groupes divers imposent leurs codes et leur droit dans un tourbillon sans fin (p. 213) ». L’A.K.P. suivrait-il les travaux novateurs de Michel Maffesoli ? En Turquie, Dionysos s’est fait pour la circonstance mahométan !

Les néo-islamistes ont pris acte de la liquidification du monde ultra-moderne. Ils comprennent qu’« avec la mondialisation, les sociétés s’émancipent des États : les frontières administratives demeurent mais sont effacées ou ignorées. Émerge “ une volatilité identitaire ”. En fonction des enjeux, l’individu modifie à sa guise la hiérarchie de ses appartenances. Les attributs régaliens de l’État sont intégrés dans des structures transnationales, alors qu’à la base, ils sont éclatés en de multiples corps locaux ou intermédiaires (p. 172) ». Dorénavant, « le point de divergence majeur entre l’A.K.P. et l’islam politique classique repose sur la renonciation par les néo-islamistes à la religion d’État (p. 139) ». Les néo-islamistes rêvent de laïcité anglo-saxonne, étatsunienne en particulier, avec une ambiance saturée d’islam. « Très tôt, les néo-islamistes ont compris qu’il était impossible d’ignorer les effets de la mondialisation libérale. Bien au contraire, celle-ci couplée au processus d’adhésion à l’Union européenne est une arme redoutable contre le vieil État-nation kémaliste (p. 54). » Les néo-islamistes ont effectué leur mue culturelle et réussi leur métamorphose intellectuelle.

Une révolution conservatrice ou néo-libérale ?

Cette évolution résulte d’un long processus idéologique souvent parsemé d’échecs formateurs. L’auteur rappelle justement que « les membres fondateurs de l’A.K.P. se sont connus au milieu des années 1970 au sein de l’Union national des étudiants turcs (Milli Türk Talebe Birligi – M.T.T.B.), école des cadres de la droite radicale turque (p. 75) ». Ils affrontent en compagnie des étudiants nationalistes « idéalistes » les gauchistes. Leur activisme les fait remarquer par une véritable centrale de formation islamiste – le Milli Görus (Voie nationale) – qui est une école des cadres et un laboratoire d’idées de plusieurs générations militantes. Comme pour les nationalistes hindous en Inde qui bénéficient des entreprises intellectuelles du V.H.P. (Visva Hindu ParishadConseil mondial hindou) et du R.S.S. (Rashtriya Swayam Sevak SanghAssociation pour la défense des valeurs nationales), les néo-islamistes turcs disposent d’un solide appareil théorique qui permet l’articulation réfléchie du militantisme et de la métapolitique.

La gestation du néo-islamisme de l’A.K.P. fut longue et difficile. Elle date de l’échec gouvernemental du Refah Partisi (Parti de la prospérité) de Necmettin Erbakan. Le Refah se posait en alternative radicale et totale au kémalisme et s’inscrivait dans une veine protestataire qui, dans les décennies 1970 – 1980, se définissait comme tiers-mondiste, anti-impérialiste et identitaire. « Avec la charte dite de “ l’Ordre juste ” (Adil Düzen), le parti islamiste prône une troisième voie économique et sociale (p. 52) » et propose un développement autocentré ! Contre la menace d’extrême gauche, des convergences apparaissent entre islamistes et nationalistes d’où, à la suite du coup d’État de 1980, le désir des militaires d’opérer une synthèse islamo-nationaliste : « kémalisme et islam sont compatibles, la laïcité est nécessaire au développement d’un islam moderne et ami de la science (p. 26) ». Paraît à ce moment un « Rapport sur la culture nationale ». « Préparé sous les auspices d’intellectuels liés à la droite radicale, le document décline les trois piliers de la synthèse islamo-nationaliste : la famille, la mosquée, l’armée. […] Cette synthèse, opérée en rupture avec une partie des principes adoptés à partir de 1923, démontre que le kémalisme si cher à l’armée relève plus d’une logique de défense de l’idée d’État, que d’un corpus idéologique inamovible (pp. 26 – 27). »

En 1997, l’incapacité à gouverner d’Erbakan provoque une rupture entre l’aile traditionaliste qui va constituer le Saadet Partisi (Parti de la félicité) et l’aile modernisatrice, démocrate, libérale et pro-européenne, le futur A.K.P. Depuis, « à la différence des partis islamistes traditionnels, l’A.K.P. ne cherche pas à supprimer la laïcité pour instaurer la charia. Au contraire, les néo-islamistes turcs exigent une vraie laïcité et la fin de l’ingérence de l’État dans la sphère du privé (p. 69) ». Il ressort que « le conservatisme des néo-islamistes turcs n’est pas la réaction. On ne peut renouveler les formes révolues de gouvernement et effacer les grandes ruptures de l’Histoire comme si elles n’avaient jamais eu lieu. Ce conservatisme veut se rattacher au passé mais sans le restaurer. Le principe de conservation n’est pas synonyme d’inertie mais d’évolution de la continuité (p. 64) (3) ». Cette démarche ne se rapproche-t-elle pas des conceptions de la Révolution conservatrice allemande et européenne ?

Proche d’Erdogan et idéologue principal de l’A.K.P., Yulçin Akdogan, a inventé l’expression de « démocrate conservateur » et défend la vision d’« une démocratie organique se propageant de place en place dans l’ensemble du corps politique et social (p. 67) ». Cherchant à combler le fossé entre le peuple et les « élites », il estime – tel Arthur Mœller van den Bruck – que « ce qui fait la démocratie, ce n’est pas la forme de l’État mais la participation du peuple à l’État (p. 67). » Tancrède Josserand ajoute que « très habilement, les néo-islamistes ont compris que l’adéquation entre islam et démocratie prenait en défaut l’ensemble de l’édifice républicain (p. 61) ».

L’A.K.P. se considère comme une véritable force néo-conservatrice. Prenant en compte les données surgies de la mondialisation, il promeut le système capitaliste-libéral et des valeurs morales hostiles au matérialisme. « Dans la lignée d’Hayek et de Burke, l’A.K.P. conçoit les libertés traditionnelles comme partie inhérente de l’ordre social. L’État est là pour restaurer l’autorité et la vie sociale, non pour la liquider. La société est un parapluie sous lequel on peut s’abriter librement, à l’opposé de l’État moderne où l’homme en échange de cette protection fait le sacrifice de sa liberté (p. 71). » Militant en faveur de l’économie de marché, la liberté de conscience et la diversité des appartenances, l’A.K.P. cherche à « dégraisser l’État-Moloch en reconstruisant les mécanismes traditionnels d’entraide et de protection de la société musulmane (p. 72) ». Bref, il souhaite passer de l’État social à l’État de charité et soutient un État minimal. Leur vision correspond au conservatisme compassionnel de Bush fils et à la Big Society du Premier ministre tory David Cameron.

Un autre idéologue néo-islamiste, Mustafa Akyol, n’hésite pas à citer Joseph de Maistre. Ce « disciple de Leo Strauss critique le culte de la raison propre aux Lumières françaises. […] Akyol s’inscrit dans l’école du libéralisme conservateur, un libéralisme critique qui rejette la confusion entre liberté et révolution […]. Akyol n’est donc pas réactionnaire pour cette raison qu’il ignore pas ni ne rejette la donne du monde actuel. Le processus de modernisation auquel il adhère est un processus de modernisation conservatrice (p. 60) ». Verrait-on une modernisation musulmane réussie grâce à ces lecteurs singuliers d’Edmund Burke ? Cet intérêt des néo-islamistes pour Burke, l’un des principaux penseurs de la Contre-Révolution, est logique puisque l’ennemi kémaliste s’inspire, lui, du projet éclairé découlant des idées de 1789.

Il apparaît clairement une très nette convergence entre le néo-islamisme turc et la pensée libérale d’origine anglo-saxonne. Soulignant les nombreux liens noués entre l’A.K.P. et les cénacles néo-conservateurs étatsuniennes, Tancrède Josserand parle d’une « alliance des dévots » entre néo-islamistes et puritains d’outre-Atlantique. On retrouve sur les bords du Bosphore de vieilles recettes pratiquées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan dans les années 1980. Il est par conséquent indéniable qu’il existe une « éthique islamique du capitalisme (p. 124) ». Les spécialistes vont même jusqu’à parler de « calvinistes musulmans » quand bien même les intellectuels islamistes dénoncent la Réforme protestante comme un facteur déterminant de sécularisation du monde.

L’A.K.P. n’est pas le F.I.S. (Front islamique du salut) algérien, les wahhabites saoudiens, voire les révolutionnaires néo-traditionalistes iraniens. L’auteur insiste sur le fait que « l’A.K.P. ne correspond pas aux canons habituels de l’islam politique. L’islam est compris comme un corpus moral de valeurs partagées régulateur de l’ordre social, non comme la raison d’être de l’État (p. 3) ». Son besoin vital de vaincre l’idéologie kémaliste persuada le parti néo-islamiste à accepter le processus d’intégration européenne et à se rapprocher du patronat. Le tournant libéral-conservateur des islamistes bouleversa le spectre politique turc : les néo-islamistes adoptent un centrisme ou un centre-droit alors qu’« en Turquie, le terme de centre renvoie à une idéologie officielle : le kémalisme. Cette vision du monde est gravée dans le mot d’ordre : État-nation, État laïc, État unitaire. Traditionnellement, les partis du centre-gauche est dans une moindre mesure de centre-droit alliés à l’appareil bureautico-militaire, en sont les légataires. À l’inverse, la périphérie désigne les secteurs de la population brimés par le système (Kurdes, islamistes, Alévis). Cette périphérie recouvre les différents mouvements islamistes issus du Milli Görus et en dernier ressort l’A.K.P. (pp. 35 – 36) ». Les succès de l’A.K.P. favoriseront-ils l’islamisation de la Modernité ou bien la mise en place d’une contre-modernité ? À moins que le monde ultra-moderne, fluide et liquide, domestique l’islamisme politique… « Loin de constituer un contre-feu au modernisme, estime Tancrède Josserand, l’élaboration d’une doctrine islamique du capitalisme ne fait qu’accélérer l’assimilation de l’islam dans un monde sécularisé, où il se réduit au final à un simple segment du marché (p. 133). »

En abordant la question kurde, Tancrède Josserand apporte des éléments inattendus et intéressants, bien loin des stéréotypes idiots des médias hexagonaux. « Les islamistes voient dans la question kurde un avatar du régime républicain que seule la restauration d’un lien spirituel fort est susceptible de résoudre (p. 173). » On y apprend l’existence du Hizbullah kurde qui lutte contre la guérilla du P.K.K. (Parti des travailleurs du Kurdistan) maoïste. Inspiré par le précédent de la révolution iranienne de 1979, son fondateur, Hüseyin Velioglu, « est à l’origine un transfuge de la droite radicale (p. 186) ». Ce parti de Dieu kurde, plus radical que l’A.K.P., envisage « l’alliance entre les étudiants, les paysans et les déshérités (p. 186) » et « rejette l’animalité végétative du monde moderne (p. 186) ». Sa structure de base, la mesjids (petite mosquée), ressemble aux nids de la Garde de Fer roumaine… Il n’empêche que le Kurdistan continue à poser un grave problème à la géopolitique turque.

Le jeu géopolitique

« La Turquie appartient hiérarchiquement à trois ensembles distincts :

— Le monde musulman au Sud.

— L’Eurasie à l’Est.

— L’Occident à l’Ouest (pp. 41 – 42). »

Notons que les visées panturquistes ou le songe pantouranien semblent totalement évacués des enjeux contemporains pour s’ancrer dans les chimères nostalgiques d’Enver Pacha.

Tout en misant sur l’U.E., les néo-islamistes démocrates-conservateurs réactivent la vieille influence ottomane dans le monde musulman à travers l’Organisation de la Conférence islamique (O.C.I.). Les étroits liens entre Ankara et Israël se distendent depuis qu’Erdogan aspire à devenir le porte-parole de la cause palestinienne auprès de la « Communauté internationale ». L’assaut israélien contre la flotille d’aide à Gaza a provoqué une grave crise diplomatique. Or rien ne dit que, dans les coulisses, Israéliens et islamistes turcs agissent de concert afin de rendre la figure d’Erdogan populaire auprès des masses arabes et de concurrencer celle d’Ahmadinejad.

On définit ce regain turc pour le monde arabe par le concept de « néo-ottomanisme » quand bien même la mémoire arabe garde les séquelles de la longue tutelle de la Sublime Porte. La politique étrangère – multidimensionnelle – de la Turquie est mise en pratique par l’ancien conseiller diplomatique d’Erdogan et actuel ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutuglu, qui pense au rang de son pays dans le monde. Estimant que « de Sarajevo à Bagdad en passant par Istanbul et Grozny, une même communion d’âme existe : l’islam et le souvenir de l’Empire ottoman (pp. 42) », Davutuglu façonne une sorte de diplomatie gaullienne : on conteste l’hégémonie des États-Unis tout en restant leur allié loyal. « Le fait que la Turquie puisse s’affranchir ponctuellement de la tutelle américaine n’est pas forcément nuisible. La Turquie est ainsi plus écoutée; elle devient à la fois une porte ouverte sur l’Ouest et un exemple à suivre (p. 43). »

Tancrède Josserand insiste sur « la convergence d’intérêts existant entre la mouvance islamiste turque et les États-Unis. L’A.K.P. demeure la formation la plus modérée à l’égard de Washington au sein de l’arc politique turc (p. 56) ». En visite aux États-Unis et soucieux d’apparaître en musulman responsable et atlantiste, Erdogan a discouru devant la Fondation Lehman Brothers, l’American Entreprise Institut, la Rand Corporation, l’Anti-Difamation League et l’American Jewish Congress. Une véritable alliance objective s’est réalisée puisque, « palliant l’absence d’un réel lobby turc, les groupes de pression pro-israéliens remplissent au Congrès ce rôle, surtout lorsqu’il s’agit de faire obstacle aux menées des instances communautaires arméniennes en vue de faire reconnaître le génocide de 1915. Cette appellation est réfutée tout par les Turcs que par les Juifs au nom du caractère unique de la Shoah (pp. 57 – 58) ».

Si la politique extérieure turque écarte le pantouranisme, elle n’hésite pas, en revanche, parallèlement à son atlantisme, à regarder aussi vers l’Est. « En Asie centrale, Davutoglu rappelle le rôle fondamental des populations turques. L’empire des steppes, la Horde d’Or, de la mer d’Aral à l’Anatolie est un point fixe de sa pensée. La Turquie a tout intérêt à revivifier cette vocation continentale et à se rapprocher du groupe de Shanghaï sous la baguette de la Chine et de la Russie (pp. 42 – 43). » La Turquie n’a pas encore dit son dernier mot (géo)politique…

La nouvelle puissance turque. L’adieu à Mustapha Kemal de Tancrède Josserand secoue les lieux communs les plus éculés et montre d’une lumière nouvelle les facettes de ce voisin de l’Europe. Regrettons cependant qu’il n’a pas été apporté à cet essai toute la rigueur scientifique attendue : nombreuses coquilles, absence de cartes, d’index et de bibliographie appropriés. Espérons donc qu’une prochaine édition rectifiera ces manques pour que ce livre de référence atteigne l’excellence.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : cf. Daniele Ganser, Les Armées secrètes de l’O.T.A.N. Réseaux Stay Behind, Gladio et terrorisme en Europe de l’Ouest, Éditions Demi-Lune, coll. « Résistances », 2007, 416 p.

2 : Berceau mythique des Turcs, Ergenekon désigne aussi une vaste conspiration anti-islamiste, anti-atlantiste et anti-européenne nouée entre des cadres de l’armée, de l’intelligentsia et de la pègre mise en lumière par la police et les journalistes.

3 : Souligné par nous.

• Tancrède Josserand, La nouvelle puissance turque. L’adieu à Mustapha Kemal, Éditions Ellipses, 2010, 219 p., 20 €.


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mercredi, 10 novembre 2010

Vérités et contre-vérités sur la Russie avec Alexandre Latsa

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Vérités et contre-vérités sur la Russie avec Alexandre Latsa

Ex: http://www.alliancegeostrategique.org/ 

La Russie est un sujet prolifique pour journalistes et experts en tant que puissance résiduelle de l’ex-Union Soviétique soucieuse de s’offrir un rang conforme à ses ambitions mondiales. De fait, fantasmes et réalités ne cessent de se bousculer lors de nombreux papiers commentant les actions des dirigeants ou sur les évènements pouvant survenir au sein de cette fédération eurasiatique.

Certains auteurs n’ont pas manqué de faire part de leur atterrement quant à la méconnaissance ou à la vision faussée véhiculées par les médias traditionnels comme modernes. L’un deux, Alexandre Latsa, se proposant d’offrir une vision dissonnante comme il l’écrit lui même quant aux faits relatés. Résident permanent à Moscou, il intervient régulièrement en diverses publications pour exprimer son point de vue lorsque ce n’est pas sur son propre espace d’information numérique. Je l’ai par conséquent interrogé quant aux diverses problématiques régulièrement ou récemment soulevées afin qu’il puisse expliciter la teneur des enjeux comme apporter ses corrections idoines.
 
Alexandre, bonjour. Pour commencer, abordons un sujet récurrent dans les journaux occidentaux concernant la démographie Russe. On continue de percevoir la Fédération de Russie comme un pays à la dérive en ce domaine, quelle est votre observation sur le sujet?

Il est encore fréquent de lire que la Russie perdrait « un million d’habitants / an », pourtant c’est inexact, la Russie est sortie de la situation démographique réellement catastrophique dans laquelle elle s’est retrouvée suite à l’effondrement de l’URSS.

 

Bien sur tout n’est pas réglé, mais la population a cessé de diminuer.

 

En 1991, la population de l’URSS était de 292 millions d’habitants et la population de la Russie dans ses frontières actuelles s’élevait à 148,3 millions d’habitants. 1991 est une date charnière puisque c’est l’année durant laquelle la population cesse d’augmenter et la mortalité dépasse la natalité. L’effondrement politique et économique qui frappe la Russie durant la décennie qui va suivre verra un déclin démographique sans précédent.

 

Juste quelques chiffres pour “bien” comprendre la gravité de la situation et imaginer le chaos total, économique, politique, hospitalier et donc sanitaire que ce pays à traversé durant les « libérales années 90 ». L’espérance de vie s’est effondrée à un niveau inférieur au niveau Péruvien ou Indonésien, l’excédent de décès durant cette période était le double de l’excédent de décès du aux difficiles conditions de vie des civils en Russie durant le second conflit mondial (!).La Russie connu un regain de maladies qui n’existaient même plus dans nombre de pays du 1/3 monde : diphtérie, typhus, choléra, fièvre typhoïde et une explosion des maladies sexuellement transmissibles comme le Sida, à tel point que le chef de file de l’épidémiologie Russes estima que au rythme des années 90, 10 millions de personnes seraient contaminées en 2005. Cette explosion était due à l’explosion de la prostitution (par nécessité économique) mais aussi à la drogue, la Russie étant en 1998 le principal marché du monde. En 1998 on estimait à 5 millions le nombre de drogués du pays soit 3% de la population. Si les jeunes consommaient de la drogue, les plus vieux buvaient. Une enquête de 1998 prouva que 50% des hommes buvaient en moyenne plus de ½ litre de vodka par jour. Rien qu’entre 1990 et 1998, furent recensés : 259.000 suicides, 230.000 décès par empoisonnement (de vodka), et 169.000 assassinats. Alors que de plus en plus de Russes mourraient, surtout, de moins en moins naissaient.Les enfants qui naissaient n’avaient cependant pas tout gagné. En 1998, un million d’enfants errait dans les rues des villes de Russie. Tout cela entraîna un déclin démographique implacable. Les conséquences vont être tragiques, dès 1996 la population de la Russie va commencer à diminuer,  pour atteindre 142,8 millions d’habitants en 2006. Soit sur 10 ans une perte nette de 5,5 millions d’habitants ! Pour la seule année 2005, la population a diminué de 780.000 habitants, ce qui est absolument considérable.

 

En 2005 fut mis en place le fameux plan démographique confié au futur président Dimitri Medvedev. De quoi s’agit t-il ? D’un plan d’aide à la natalité, offrant des primes financières à partir du second enfant mais également tout une batterie d’aides diverses et de facilités économiques. Ce capital maternel (appelé Mat Kapital) étant recevable 3 ans après la naissance. Les résultats ont été fulgurants, : en 2006, la population à baissé de 600.000 habitants, en 2007 de 300.000 habitants et en 2008 de 100.000 habitants. En 2009, la population n’a pas baissé, elle a même légèrement augmenté (de 35.000 personnes) pour se stabiliser à 141,9 millions d’habitants. L’accroissement des naissances a été constaté dans 70 territoires de la Fédération et la réduction des décès dans 73 territoires sur les 83. Symbole de cette renaissance démographique, la Sibérie puisqu’entre 2000 et 2009 la natalité y a augmenté fortement : en 2000 98.000 enfants sont nés en Sibérie et en 2009 174.000. Selon la ministre russe de la Santé et du Développement social Tatiana Golikova la stabilité démographique s’explique principalement par l’accroissement des naissances : 1,76 million de Russes ont vu le jour en 2009, c’est-à-dire plus de 2,8% que en 2008, seulement 1,714 million. La ministre s’est engagée à ce que : « le déclin démographique cesse en 2011 avec une population stabilisée et un taux de mortalité égal au taux de natalité ».

 

Désormais, la natalité étant repartie à la hausse (première phase du plan démographique), celui ci entre donc dans sa seconde phase qui est destinée à notamment faire baisser la mortalité. Sont visés notamment les décès causés par des maladies comme la tuberculose, les décès sur la route, les décès dus à la consommation de drogues, les décès dus à la consommation d’alcool ou d’alcool frelaté, responsables de la mort annuelle de 500.000 personnes. En outre le pouvoir Russe cherche aussi à faire baisser le nombre d’avortement qui est un des plus élevés au monde (en 2008, pour 1,714 million de naissance, ont été recensés en Russie près de 1,234 million d’avortement). Enfin, le but est qu’en 2020, le niveau de vie atteigne 75 ans pour les citoyens Russes.

 

En 2010, sur le premier semestre de l’année, le rythme se poursuit puisque le nombre de naissances (868.936) y est de 2,3% plus élevé que sur le premier semestre 2009 (849.267), soit 19.569 naissances en plus. La mortalité est nettement en baisse avec une chute de 1,8% entre le S1 2010 (1.010.988 décès) et le S1 2009 (1.029.066 décès) soit 18.078 décès en moins. Il semble possible d’envisager que la population Russe stagne ou augmente cette année, malgré la surmortalité malheureuse et exceptionelle due à la canicule cet été.

 

Il est à noter que cet automne 2010, un grand recensement fédéral aura lieu en Russie dont je publierai les résultats sur mon blog. Enfin pour clore cette question démographique, et revenir sur ce que l’on peut souvent lire à savoir que la population Russe devrait s’effondrer et s’élever à 137 millions en 2035, voir 100 millions en 2050, sachez que trois scénarios démographiques sont prévus par le pouvoir Russe, une prévision basse envisage une population stabilisée à 128.000.000 d’habitants en 2030, une prévision moyenne envisage une population de 139.372.000 d’habitants en 2030 et enfin une prévision haute de 148.000.000 d’habitants en 2030. On est donc assez loin des prévisions catastrophistes que l’on peut lire ici et la.

 

Un autre sujet qui revient périodiquement serait l’existence de dissensions entre le Premier Ministre Vladimir Poutine et le Président Dmitri Medvedev : quelle consistance donner à ces allégations selon vous?

Aucune et pour deux raisons majeures. Le culte du secret Russe, couplé à la très importante verticalité du pouvoir Russe fait qu’il est impossible de tirer quelque conclusion que ce soit à ce niveau. Bien sur ce scénario fait “fantasmer” des gens qui n’apprécient que peu la ligne politique que Vladimir Poutine et  Dmitri Medevdev défendent tant sur le plan de la politique extérieure, que sur la politique intérieure. Il y a des gens ouvertement hostiles à une Russie forte, indépendante, non alignée à l’OTAN et qui réconstitue son influence dans le monde, et surtout sur les trois zones clefs que sont l’Europe, le Caucase et l’Asie centrale. Personne ne peut prévoir l’avenir, ni savoir ce qui se passe “dans” les murs du Kremlin mais ce qui est certain, c’est que l’obsession grandissante d’une soi disant tension entre les deux hommes me fait penser à l’affaire du troisième mandat de Vladimir Poutine. Il est intéressant de voir la coalition hétéroclite qui “rêve de” cette guerre au sommet, il y a bien sur la presse traditionelle francaise, et certains analystes, comme le Réseau Voltaire, des personnalités comme Michel Drac (lire les entretiens sous l’article) mais également divers mouvements d’ultra-droites Russes ou encore l’opposition libérale.

 

Pour ma part, au jour d’aujourd’hui, il n’y a aucun signe perceptible je répète d’une quelconque tension entre les deux hommes. Je crois plutôt à un partage voulu des rôles : Medvedev fait le gentil, et Poutine le méchant, soit l’inverse de la situation de aout 2008 pendant la guerre en Géorgie. Le tandem marche à la perfection la récente “démission” du maire de Moscou en est la preuve. Cette démission fait suite aux « départs » des présidents dinosaures du Tatarstan et du Bashkortostan cette année, ce qui témoigne de la volonté du pouvoir de rafraichir la vie politique, tout en “luttant” contre la corruption, le tout de concert.

 

La récente catastrophe écologique et humaine qui a frappé la Russie cet été, je veux parler des incendies, a donné lieu dans les journaux à nombre de commentaires acerbes quant à la gestion du sinistre par l’exécutif Russe, ces propos étaient-ils justifiés selon vous?

Non, la presse a largement exagéré la situation, mais également les “théoriques” responsabilités politiques liées. Même la situation à Moscou, sous la fumée à été exagérée. J’ai passé l’été à Moscou, ai travaillé tous les jours, la vie ne s’est pas arrêtée et les Moscovites ont patiemment attendu que le climat change et que la pluie arrive. Il convient d’étudier les faits, et de comprendre l’environnement assez particulier. La Russie n’est pas le Poitou-Charentes, c’est un pays grand comme 31 fois la France et plus de 2 fois les états unis. Le nombre de pompiers y est deux fois inférieur à celui de la France (22.000 contre 55.000) et ceux-ci ne sont pas vraiment “rôdés” à la lutte contre des incendies de cette ampleur tout simplement parce que cela arrive très rarement.

La moitié du territoire Russe est boisée (800 millions d’hectares) et de nombreuses parties de ces forêts sauvages (donc non entretenues) sont des zones relativement vides ou les arbres sont en grande partie des résineux. En outre, la construction a été anarchique et les villages sont relativement éparpillés, souvent pas alimentés en eau courante, les maisons étant en bois.

Dans ces conditions lorsque des flammes de la hauteur d’un immeuble de 6 ou 7 étages se propagent à 30 km/heure sur cent ou deux cents maisons en bois sans eau courante et habitées par des personnes âgées, et que le principal « poste » de pompier est à 20 Kilomètres de la, que faire ?

 

Néanmoins si l’on regarde les chiffres de plus près, on s’aperçoit que finalement les 975.000 Hectares qui ont brûlés ne représentent « que » 0,05% du territoire Russe. A titre de comparaison en France chaque année, brûle également cette proportion de territoire, alors que en Amérique, c’est presque le triple, soit 0,18% du territoire qui brûle chaque année. On oublie vite que par exemple en Amérique en 1991 l’incendie d’Oakland Hills avait détruit 2.900 maisons et tués 25 personnes, ou que l’incendie de Cedar en 2003 avait lui détruit 4.847 maisons. Je donne cette comparaison avec un pays comme l’Amérique qui est très lourdement équipé, préparé et avec de nombreux pompiers pour montrer qu’il est très difficile de répondre au feu. Mais enfin lorsque chaque année en Amérique brûle 3 fois ce qui a brûlé en Russie cet été 2010, on n’entend aucun journaliste marteler que la responsabilité est celle du pouvoir démocrate ou républicain en place.

 

Pour ces événements comme pour beaucoup d’autres la presse étrangère Occidentale, française en tête se discerne par sa mauvaise foi et son non professionnalisme. Les journalistes et autres correspondants ne sont généralement que des exécutants insipides, aux ordres de rédactions directement sous influence du « politique ». J’étudie intensément le traitement médiatique Français de la Russie, pays dans lequel je vis, et travaille, c’est incroyable. Il y a une volonté parfaitement claire de discréditer ce pays, de le faire passer pour une dictature, une sorte de 1/3 monde noir, rouge et brun, dans lequel il n’y aurait aucune liberté et qui ne partagerait pas les valeurs «Paneuropéennes ». Pour cela tous les moyens sont bons, même lorsque des catastrophes climatiques éclatent. A ce titre, le comportement du grand reporter de France2 qui m’a contacté est explicite : un grand reporter que l’on voit tous les jours à la télévision et que l’on imagine sérieux me contacte dans un seul but : « tenter de montrer les failles du système Poutine », il faut lire l’échange que j’ai reproduit sur mon blog, et noter cette obsession compulsive de « démontrer les failles du système Poutine », finalement peu importe qu’elles existent ou pas, peu importe la réalité et les faits, l’important est de faire ce que la rédaction demande, et de le faire gober aux téléspectateurs.

 

Cette obsession poutinophobe qui a frappé nombre de journalistes, pigistes et correspondants de presse ne me semble pouvoir se justifier que par l’excès de CO2 respiré, et se traduire par de dogme suivant  : « La Russie se calcine, c’est la faute à Poutine ». Je note que la presse a également oublié de préciser que des mesures ont été prises, notamment la création d’une agence fédérale des forêts pour parer à une ce qu’une telle situation se reproduise.

 

L’enfumage médiatique à un fondement, politique, voir même géopolitique. La Russie est “la” puissance émergente qui inquiète l’Ouest américano-centré, car elle n’est pas sous contrôle de l’OTAN. C’est une puissance nucléaire, politique, et qui à une vision du monde qui ne « cadre » pas avec le projet unipolaire que certains espèrent pour le monde de demain. C’est une puissance souveraine, et l’affirmation de cette souveraineté est la grosse raison du matraquage médiatique dont elle est victime dans la presse Occidentale.

 

L’on avait beaucoup parlé en 2003 d’un axe Paris-Berlin-Moscou inédit dans l’Histoire, qu’en reste-t-il près de sept ans après ? Quelle place l’Europe occupe-t-elle dans la géostratégie Russe?

La Russie répète qu’elle appartient à l’Europe par la voix de son ministre des affaires étrangères Serguey Lavrov , je cite : « La Russie se voit comme une partie de la civilisation européeenne » ou encore : « La fin de « la guerre froide » et la globalisation ont donné des arguments solides en faveur  de la coopération collective « sur toute espace entre Vancouver et Vladivostok ». La Russie est fondamentalement un pays Européen. L’argument qui est de dire que l’occupation tataro-mongole (300 ans) aurait séparé la Russie de l’Europe ne tient pas. C’est un argument que l’on n’oppose pas à l’Espagne qui a subi 700 ans d’occupation Arabe ni aux pays des Balkans qui ont subi 600 ans d’occupation Ottomane.

 

La relation UE/Russie me semble parasitée par le facteur Américain. Après l’élection de Vladimir Poutine en 2000, la Russie était dans les meilleures dispositions envers “l’Ouest”, comme l’a montré le soutien Russe formel à l’Amérique après le 11 septembre. En retour, la stratégie de pression et de containment s’est accrue, notamment dans l’étranger proche de la Russie, et en 2003, deux évenements majeurs, la guerre en Irak, puis l’affaire Kodhorkovski ont considérablement retendu les relations. Lors du second mandat de Vladimir Poutine, de 2004 à 2008, le climat s’est détérioré avec l’ouest (UE et Etats Unis), à cause notamment des révolutions de couleur et l’adhésion des états Baltes à l’UE notamment. La manipulation Ukrainienne lors de la guerre du gaz a été très mal ressentie à Moscou, et la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN vu comme une trahison, à mettre en lien avec le bombardement de la Serbie en 1999. Le sommet de la tension à été atteint en aout 2008, lors de la guerre en Géorgie, durant laquelle l’OTAN a été indirectement impliqué dans un assaut militaire qui à couté la vie a des casques bleux Russes sous mandat de l’ONU. Comme l’a dit Sergey Lavrov : « Depuis 20 ans la Russie  aspirait à construire de nouvelles relations avec l’Occident, sans rencontrer très souvent la compréhension et des échos adéquats ».

 

Bien sur durant cette dernière décennie, la Russie a pu développer des partenariats solides avec certain pays de l’UE, mais étrangement, peu avec l’UE elle-même. Il faut s’avouer que l’UE « est siamoise de l’OTAN » comme dirait Pierre Lévy, à tel point que Javier Solana est passé directement du secrétariat général de l’Alliance au poste de Haut-représentant de l’UE. Or l’OTAN reste pour les Russes la principale menace, selon la « nouvelle doctrine militaire Russe » signée par le président Russe en février 2010.

L’UE est bien sur devenue le premier partenaire commercial de la Russie, mais celle-ci est son principal fournisseur d’énergie. Si l’on regarde pays par pays, c’est la Chine qui est désormais le premier partenaire commercial de la Russie en fevrier 2009. Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne, loin devant l’Italie et la France. Par conséquent le projet « Paris-Berlin-Moscou » semble tourner à un projet « Berlin-Moscou ». Mais actuellement les fondements du partenariat sont plus basés sur des interdépendances économiques que sur une réelle alliance politique et une vision du monde en commun, cela car l’UE est pour l’instant un géant économique mais un nain politique, très relié à la vision très OTANisé du monde, ce qui n’est pas le cas de la Russie. Pourtant la encore, les propositions Russes de création d’une architecture Européenne de sécurité témoignent de la bonne foi de nos partenaires Russes et de leur vision cohérente du futur européen commun qu’ils souhaiteraient.

 

Pouvez-vous expliciter les liens entre Téhéran et Moscou, une relation qui ne paraît pas aussi simple telle qu’énoncée par certains commentateurs?

La relation Russie/Iran est une affaire à diverses facettes. La Russie n’a cessé de soutenir l’Iran de façon diplomatique, et commerciale également. La récente inauguration de la centrale de Bouchehr (projet avait été initié par le groupe allemand Siemens avant la révolution islamique de 1979, puis interrompu peu après le déclenchement de la guerre Irak-Iran en 1980 et dont le chantier a été repris en 1994 par la Russie) témoigne de ce partenariat économique réel. Bien sur l’IRAN est un pays sous sanctions, et surveillé par la communauté internationale mais la Russie s’est toujours opposée, et continuera probablement à s’opposer aux sanctions trop unilatérales du conseil de sécurité des Nations-Unies. Certes la récente décision Russe de ne pas livrer de missiles S-300 à l’état Iranien semble brouiller les cartes, mais je doute que des transferts de technologie n’aient pas déjà eu lieu, à un moment ou un autre, vu la longue présence de la Russie en Iran et on peut même envisager que peut être que le système similaire que l’IRAN affirme être en train de développer est « d’inspiration » Russe. Après tout une agence Iranienne a affirmé il y a quelques mois que : « l’Iran disposait de quatre missiles destinés à doter les systèmes de DCA S-300, dont deux lui ont été vendus par la Biélorussie et deux par un vendeur resté inconnu ». Intox ou réalité ? Quoi qu’il en soit

 

Il faut envisager la situation vue de l’angle de Moscou. La Russie n’a « pas » aujourd’hui intêret à un quelconque regain de tension ou d’une nouvelle course aux armements avec l’ouest alors même qu’elle est en train de reprendre l’avantage sur nombre de theâtres d’opérations « prioritaires pour elle » qu’elle avait « momentanément perdu », comme l’Asie centrale, l’Ukraine ou le Caucase. Or de très nombreux autres paramètres interviennent, l’intense activité Turque dans le Caucase et les rapprochements Irano-Turcs, les capitaux Iraniens en Géorgie, ou le soutien Turc à l’Azerbaidjan qui sont des points assez sensibles et peut être que les petites « sanctions » Russes sont des avertissements à l’Iran. Peut être également la Russie a-t-elle déjà reçu les gages d’une non action militaire contre l’Iran ?

 

Je souhaiterais cependant rappeler qu’il n’est pas possible d’envisager des problèmes aussi complexes de façon simpliste. On a pu lire ça ou là des analyses alarmistes imaginant que la Russie pourrait soutenir l’Iran par anti américanisme, et même devenir une espèce de porte parole du monde musulman antisioniste, mais les choses doivent être observées avec moins de manichéisme. Aujourd’hui la Russie pense d’abord à ses intérêts, comme tout pays souverain. Son intérêt dans la région est une « realpolitique », pragmatique et équilibrée et qui a pour but de consolider sa position politique et économique. Malgré ce refus de livraison des missiles à l’Iran, la relation entre les deux pays devrait rester assez stable, la Russie continuant de soutenir diplomatiquement l’Iran. Du reste, lorsque les manifestations de 2009 ant pouvoir ont eu lieu en Iran (on a parlé de tentative de révolution de couleur en Iran), les meetings de l’opposition ont vu de très violents slogans anti Russes, ce qui en dit très long.

 

Quel regard et action guident la Fédération de Russie en Asie Centrale qui est devenue avec les années une zone d’intérêt comme d’inquiétude dans les chancelleries? Certains experts parlent d’un jeu d’échecs entre les puissances locales émergentes, la Chine, la Russie et les Etats-Unis : votre opinion sur le sujet?

L’Asie centrale est une zone stratégique et très convoitée, c’est le theâtre du « grand jeu » du siècle dernier, d’opposition des empires. Finalement les Anglais en ont été expulsés, les Russes aussi et les Américains sont sur la même pente. L’inde et la Chine tentent des approches non guerrières, plus commerciale.

 

Seul le Kazakhstan semble avoir bien défini son projet de coopération étroite avec la Russie, et se situe à un autre niveau économique, son PIB / habitant étant égal à celui de la Turquie. Pour des raisons évidentes linguistiques, historiques, stratégiques et géographiques, l’Asie centrale est une « zone » du monde dans laquelle la Russie souhaite clairement augmenter sa présence et son influence. La vague de Russophobie lié au nationalisme d’indépendance post Soviétique semble plus ou moins tassée et nombre de ces états restent encore finalement relativement dépendants de la Russie, notamment économiquement, via par exemple les grosses minorités présentes sur le territoire Russe. Enfin ces état sont relativement démunis face aux diverses déstabilisations régionales: les révolutions de couleurs et les instabilités politiques liées, l’Islamisation et les risques terroristes liés, la déstabilisation régionale due à l’aventure militaire en Afghanistan, la pression économique Chinoise (transasia) etc etc … Ce sont autant de défis que la Russie doit également relever, avec relativement « peu » d’alliés réels pour l’instant. Sa seule chance à mon avis est de tisser des liens bilatéraux très forts avec les gouvernements de ces états et de développer une coopération multi-échelle très poussée. En cela les récentes grandes manœuvres au Kirgystan sont exemplaire des progrès de la diplomatie Russe, à l’œuvre dans cette région. Enfin les états d’Asie centrale sont membres d’une organisation militaire régionale très importante, qui est l’Oganisation de la coopération de Shanghai, avec la Russie. Par conséquent, il est plausible que l’Asie centrale voit un retour d’un grand jeu version 2.0, je rajouterais cependant un acteur essentiel à mon avis et que vous n’avez pas cité : la Turquie.

 

Quels seraient selon vous les axes de développement diplomatiques majeurs de la Russie pour ces prochaines années?

Ils sont triples à mon avis et à des échelles différentes.

 

Tout d’abord la Russie va essayer de resserrer les liens avec les nations Européennes, l’approfondissement des relations avec l’Allemagne, les récentes « détentes » avec la Pologne ou l’Ukraine par exemple sont l’illustration de cette « nouvelle » politique européenne de la Russie.  Curieusement, cette alliance « Allemagne-Pologne-Ukraine » était vue par certains stratèges Américains (Zbigniew Brzezinski notamment) comme la future colonne vertébrale de la sécurité Européene et de l’OTAN « contre » la Russie. Or c’est l’inverse qui est en train d’arriver, la proposition d’architecture de sécurité collective européenne Russe est d’ailleurs à mon avis extrêmement réaliste et constructive.

 

Ensuite la Russie tente de se placer au cœur de l’Asie, consciente du basculement du monde en cours. Le partenariat avec la Chine est particulièrement à l’ordre du jour mais la Russie tisse des liens bilatéraux de plus en plus poussés également avec la Mongolie, le Japon ou encore le Vietnam, ainsi qu’avec les Corées. Cette « offensive » vers l’Asie a selon moi des symboles forts, vers la Chine tout d’abord qui est depuis l’année dernière le premier partenaire commercial de la Russie et enfin à travers la diversification de l’approvisionnement énergétique d’une région qui est en plein développement économique et pourrait d’ici le milieu du siècle supplanter l’Europe dans ses besoins. Enfin la création de l’OCS est symbolique, la Russie étant le seul pays « Européen » membre de cette organisation, montrant bien la son positionnement géopolitique cohérent avec sa géolocalisation : au cœur de l’Eurasie.

 

Enfin la Russie cherche à avoir toute sa place dans le monde musulman, le pays comprenant une très forte minorité musulmane, estimée à 20 millions de personnes. La Russie a une très forte composante orientale (Tatare, Caucasienne, Centro-asiatique) qu’elle souhaite faire valoir, et se place désormais comme un partenaire proche de nombre de pays musulmans, Arabes ou Asiatiques. A ce titre, elle est par exemple depuis 2005 observateur de l’Organisation de la conférence Islamique.

 

L’on pointe souvent du doigt le fait que ce pays dépend énormément pour sa santé économique de l’extraction et la commercialisation de ses ressources fossiles, la Russie est-elle capable à terme d’être moins dépendante de cette manne très liée aux fluctuations des cours mondiaux?

Cette inquiétude me semble relativement obsolète. Aujourd’hui, la tendance est à la baisse des prix industriels et à la hausse des prix des matières premières. La démographie mondiale, la demande des pays émergents et l’épuisement progressif de certaines ressources minières devraient soutenir cette tendance dans le long terme. En conséquence, on constate que la dette de tous les pays industriels occidentaux augmente de façon alarmante, pendant que les pays exportateurs de matières premières accumulent les réserves de change.

 

La Russie profite pleinement de cette situation, et a mis en œuvre de grands programmes de modernisation de la société et de l’économie. Cemois de novembre 2010, le chômage est revenu à son niveau d’avant la crise et la croissance du PIB devrait être de 4 ou 5% pour 2010 et 2011, les réserves de change restent a un niveau élevé, le rouble est stable, et ces conditions permettent de financer ces programmes sans endetter l’état. Dans le domaine social, le programme démographique a déjà des résultats mesurables dont nous avons parlé au début de cet entretien mais d’autres résultats très positifs ont été obtenus depuis 2000 : les revenus réels de la population ont plus que doublé, les revenus des retraités ont triplé et le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté été diminué par deux. En ce début d’année, quatre projets dits “nationaux” (santé, enseignement, logement et agriculture) ont été lancés, projets dont le financement devrait approcher 4,5 milliards d’euros et destinés à encore relever le niveau de vie de la population.

 

La relative désindustrialisation post Soviétique est certes réelle et les écueils sont nombreux, mais il y a vraiment une volonté affichée du pouvoir, maintenant que la société politique et civile est relativement organisée et stable (effets des premiers mandats Poutine) d’instaurer une politique économique pragmatique. Le point de départ public pourrait en être le discours de Medvedev « Go Russia » de novembre 2008. Des progrès sont constatables à vue d’œil, que ce soit des améliorations dans le fonctionnement de l’administration (réduction du nombre de fonctionnaires), ou des infrastructures, du souhait d’attrait de capitaux étrangers ou encore de la lutte anti corruption.  En outre de nombreux projets sont en cours, comme un projet d’OS Russe, un nouveau moteur de recherche Russe, une nouvelle voiture électrique Russe, un téléphone Russe à deux écrans, la création d’une Silicon-Valley Russe ou faire de la capitale un centre financier. Le président Russe, Dimitri Medvedev, a aussi confirmé son souhait de faire de la Russie un des leaders mondiaux de la nanoindustrie, dont le marché devrait selon lui atteindre en 2015 entre 2000 et 3000 milliards de dollars, soit 10 fois plus qu’aujourd’hui. Enfin un plan fédéral immense à pour objectif de développer la Sibérie sur 10 ans.

 

Bien sur, tout cela n’est que peu retranscrit dans les médias Occidentaux, mais les médias Russes en parlent beaucoup, je ne peux que conseiller aux lecteurs intéressés et non Russophones de lire Ria Novosti en Français ou encore mon blog Dissonance, qui fait notamment écho des avancées économiques en Russie.

 

Yannick Harrel, Cyberstratégie Est-Ouest

L'alba dell'Era Rousseff

L’alba dell’Era Rousseff

Nil Nikandrov

Ex; http://www.rivista-eurasia.org/

L’alba dell’Era Rousseff

La maggior parte dei sondaggi indicavano Dilma Rousseff i vantaggio alla vigilia del ballottaggio presidenziale in Brasile. Il presidente uscente del Brasile, Luiz Inacio “Lula” da Silva, leader iper-popolare il cui rating nella fase finale del mandato, ha superato l’80%, ha rafforzato la posizione della Rousseff alla presidenza, ribadendo che il voto per Dilma è nei fatti, uno votare per lui. Le espressioni di sostegno del presidente da Silva, ovviamente, hanno contribuito a influenzare l’elettorato brasiliano, e il 31 ottobre Dilma Rousseff è stata votata come primo presidente donna del Brasile, con un voto del 56%, 11% in più rispetto al suo rivale José Serra.
Tra le altre cose, Lula deve essere accreditato della soluzione del problema della continuità politica: il suo ex braccio destro, donna, Dilma Rousseff è sicura di prendere in consegna la lista delle priorità strategiche del suo predecessore, che comporta armonizzazione sociale, sviluppo economico sostenibile, sovranità nazionale e fare del Brasile un centro di potere nel mondo d’oggi. Senza dubbio, Rousseff ha le credenziali necessarie per guidare il paese emergente come peso massimo globale. Economista di formazione, è stata presidente di Petrobras, gigante energetico statale brasiliano e ha già ricoperto incarichi nell’amministrazione da Silva. Tra i successi della Rousseff vi è la realizzazione di un programma di costruzione di alloggi a prezzi accessibili, cosa che ha premiato la sua posizione politica. Inoltre, la nuova presidentessa del Brasile gode della reputazione di una persona generalmente aperta al dialogo, ma assolutamente intransigente quando si tratta di questioni di principio.
Il presidente da Silva ha spazzato via il mito dei media che un “posto ombra” lo attendeva nell’amministrazione Rousseff, e che avrebbe mantenuto un ruolo decisionale sotto la nuova presidenza. Ha sottolineato l’indipendenza politica do Dilma e ha detto che avrebbe formato il governo da politica autonoma.
Nel suo primo discorso da presidentessa, Rousseff ha dichiarato che la sua priorità sarò quella di elevare il tenore di vita brasiliano, raggiungendo il livello comune tra i paesi industrializzati. Ha chiamato la comunità brasiliana del business a sostenere le prossime iniziative del governo, in particolare quelle volte a eliminare la povertà e la fame dal paese, e ha invocato la parità di genere, la libertà di parola, i diritti umani e la libertà di religione come elementi essenziali del suo programma. Rousseff, inoltre, ha sottolineato che non ci dovrebbero essere bambini abbandonati in Brasile.
Rousseff promette di perseguire politiche economiche e finanziarie indipendenti, allargando i mercati per la produzione industriale e agraria del Brasile, prevenire il ripetersi dell’inflazione e combattere la speculazione. Nella sua agenda nei i prossimi quattro anni, figurano in una posizione forte la sicurezza nazionale, la lotta contro il narcotraffico, la corruzione e altri tipi di reato. Ammettendo che il ruolo di successore di Lula – “il genio Lula“, come dice Rousseff – ha imposto un ulteriore misura di responsabilità, la neoeletta presidentessa del Brasile s’è impegnata a fare del suo meglio per vincere la sfida.
Il leader venezuelano Hugo Chavez è stato il primo a congratularsi con la Rousseff. Aveva detto nel suo discorso settimanale televisivo, nel periodo che precedeva il voto in Brasile, che la vittoria di Rousseff era imminente e aveva anche generosamente previsto che avrebbe raccolto il 60% dei voti. Chavez non sta tentando di nascondere la sua contentezza: il risultato delle elezioni in Brasile ha segnato la fine della rimonta della destra in America Latina. I soldi di Washington, il sostegno dei media e, occasionalmente, le operazioni sotto copertura per sostenere i candidati pro-USA nelle presidenze in Messico, Honduras, Panama, Cile e Costa Rica, spingendo i commentatori a far circolare previsioni secondo cui la marcia populista in America Latina era finita, o anche che la scomparsa dei regimi sfidanti in Venezuela, Bolivia, Nicaragua, Ecuador si profilava all’orizzonte. L’avvento della Rousseff, almeno ripristina lo status quo, garantendo che i regimi orientati verso il socialismo del XXI secolo continueranno a beneficiare del sostegno del Brasile.
In diplomazia, ci si può aspettare che la Rousseff si attenga alla strategia pragmatica di da Silva, nel selezionare i partner sulla base degli interessi del Brasile, a prescindere da come Washington definisca quei paesi. Ci sono informazioni che la squadra dei consulenti che da Silva ha usato per aiutarsi a tracciare il futuro corso della politica estera del Brasile, sono rimasti per la maggior parte, e che la nuova amministrazione si concentrerà sul rafforzamento del BRIC, il gruppo dei paesi dalle economie in continua espansione che comprende Brasile, Russia India e la Cina. Il Brasile inviterà le imprese russe ad assumere un ruolo più importante nel suo settore energetico, soprattutto per esplorare e sviluppare congiuntamente con Petrobras, i campi scoperti di recente sul fondale oceanico del Paese. Impressionanti opportunità esistono anche nel settore della costruzione di oleodotti. Il presidente da Silva ha fatto seri sforzi per espandere il commercio di armi tra il Brasile e la Russia e, considerando che il Brasile sta attivamente modernizzando le sue forze armate, i piani per il futuro non sono così lontano dall’essere ancora più ambiziosi. L’esperienza del Brasile nella cooperazione tecnico-militare con la Russia è positivo. Nel marzo scorso il paese ha ricevuto i primi 3 dei 12 elicotteri Mi-35 russi, del valore di 150m di dollari. L’accordo prevede, inoltre, la corrispondente formazione dei piloti brasiliani, la manutenzione e il trasferimento tecnologico. L’azienda aerospaziale brasiliana Embraer, una società annoverata tra i leader mondiali nel settore, prevede di fare investimenti congiuntamente con la Russia, nel settore delle tecnologie aerospaziali di prossima generazione. L’industria e la ricerca aerospaziale sono i settori in cui la cooperazione tra il Brasile e la Russia sarà probabilmente più feconda.
I piani per il partenariato strategico Russia-Brasile si completerà nei decenni futuri, il che significa che molto deve essere fatto nel “era Rousseff“.

Copyright 2010 © Strategic Culture Foundation
E’ gradita la ripubblicazione dell’articolo a condizione del collegamento ipertestuale diretto al giornale on-line “Strategic Culture Foundation” (www.strategic-culture.org).

Traduzione di Alessandro Lattanzio
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Chinas geheimer Angriff auf Europa

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Chinas geheimer Angriff auf Europa

Michael Grandt

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Peking nimmt unaufhaltsam Einfluss auf die finanziell schwächsten europäischen Länder und sitzt somit bei jedem EU-Treffen quasi »unsichtbar« mit am Tisch.

 

»Die Chinesen sind in ihrem Handeln dem Westen zehn Jahre voraus«, so oder so ähnlich lauten zwischenzeitlich die Meinungen vieler Asienkenner. Diese Einschätzung ist nicht unbegründet, nehmen wir nur zwei von vielen Beispielen: In der Rohstoffsicherung sind die Chinesen Weltspitze und auch im Aufkauf von Farm- und Ackerland rund um den Globus bauen sie ihren Vorsprung uneinholbar aus. Kein Wunder also, dass auch der europäische Kontinent immer größere Begehrlichkeiten weckt. Wie aber soll man in diesen abgeschotteten europäischen »Block« eindringen, ohne großes Aufsehen zu erregen?

Auch hier haben sich die chinesischen Strategen einen mehr als genialen Plan ausgedacht: Man beginnt die schwächsten Glieder der EU-Kette zu demontieren und zwar so, dass dieser »Angriff« sogar noch freudig begrüßt wird.

Die Rede ist von den finanziell maroden südeuropäischen Staaten, die sich auch und trotz EU-Hilfen nur noch schwer über Wasser halten können: Griechenland, Spanien und Portugal.

Die chinesische Regierung steckt viel Geld in die Anleihen europäischer Krisenstaaten, die trotz großzügiger Finanzpakete nicht in Tritt kommen: Spanische Papiere wurden bereits von Peking aufgekauft und den Griechen hatte man vorsorglich versprochen, auch ihre Anleihen abzunehmen, wenn sie wieder auf dem freien Markt erhältlich sein sollten. Jetzt gibt es Gerüchte, dass das Reich der Mitte auch bei portugiesischen Bonds zuschlagen will.

Im Gegensatz zu den europäischen Staaten braucht sich China wegen seiner eigenen Liquidität keine Sorgen zu machen, denn es verfügt über Fremdwährungsvorräte von derzeit rund zwei Billionen Euro. Damit lässt sich einiges bewerkstelligen.

Die Asiaten waren überraschend ehrlich und kündigten ihren »Angriff« bereits im Sommer an. Der chinesische Premier Wen Jiabao sagte zu Kanzlerin Merkel: »Der europäische Markt wird auch weiterhin ein Schlüsselmarkt für chinesische Investments sein.« Was damit wirklich gemeint war, hat wohl keiner der deutschen Gesprächspartner verstanden. Man lächelte freundlich und bedankte sich.

Doch Chinas warmer Geldsegen ist kaltherzig und vor allem außenpolitisch motiviert: Mit der großzügigen Hilfe lässt sich bei den fast bankrotten europäischen Nehmerländern Stimmung in der EU für die eigenen Wünsche machen: Sei es für die Zuerkennung als Marktwirtschaft, für die Aufhebung des Waffenembargos, für das Stillschweigen in der Streitfrage des Yuan-Wechselkurses und in Fragen der Tolerierung der Menschenrechtsverletzungen. Durch die südeuropäischen »trojanischen Pferde« sitzt Peking nun bei jedem EU-Treffen quasi unsichtbar am Tisch. So kann man einen Keil in den EU-Block treiben und dessen größte Schwäche für eigene Zwecke nutzen: die mangelhafte Geschlossenheit.

Aber noch ein anderer Punkt darf nicht vergessen werden und ist weltpolitisch von höchster Brisanz: Das Ganze geht auf Kosten der Vereinigten Staaten, denn China schichtet immer mehr US-Anleihen in Südeuropa-Anleihen um. Zwar ist dies eine Diversifikation von einer unsicheren Anlageklasse in eine noch unsicherere, aber Peking scheint diesen Preis bezahlen zu wollen. Die USA werden immer uninteressanter, was uns eigentlich wachsam werden lassen müsste.

Doch Chinas durchdachte und hoch entwickelte Einflusspolitik scheinen europäische und deutsche Spitzenpolitiker bis zum heutigen Tage nicht zu durchschauen – wieder einmal.

 

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Quelle:

Handelsblatt vom 03.11.2010

mardi, 09 novembre 2010

La Serbia nell'UE: implicazioni geopolitiche

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La Serbia nell’UE: implicazioni geopolitiche

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Lo scorso 25 ottobre i ministri degli Esteri dell’Unione europea hanno scongelato la richiesta serba tesa ad integrare Belgrado nel sistema comunitario. La domanda di adesione era stata presentata dal governo Tadic lo scorso anno, quale primo passo di avvicinamento verso il percorso di piena integrazione. Sono dunque partite, a tutti gli effetti, le trattative diplomatiche fra la Commissione, i 27 membri e Belgrado. Due le questioni fondamentali sul tavolo: la prima, palese e dichiarata dall’Unione, è l’incondizionato appoggio serbo al Tribunale internazionale dell’Aja per la cattura e condanna dei generali nazionalisti Radko Mladic e Goran Hadzic. La seconda, posta sottobanco per via del veto spagnolo e greco, è il riconoscimento dell’indipendenza kosovara. Due questioni di enorme peso per un paese già umiliato e dilaniato come la Serbia.

Su entrambe il presidente Boris Tadic, leader della coalizione europeista, rischia di perdere il suo già lieve margine di consenso; infatti se da un lato, in parlamento, non può che tener conto della volontà del Partito Socialista Serbo, lo stesso che fu di Milosevic e che oggi è l’ago della bilancia della coalizione liberale, dall’altro, sul versante del riconoscimento dell’indipendenza kosovara, Tadic rischia una vera e propria sollevazione popolare e la definitiva sconfitta politica. Lo sa bene Tomislav Nikolic, leader del partito nazionalista, uscito perdente dalle presidenziali del 2008 per un pugno di voti, dopo un ballottaggio fra i più discussi nella recente vita ‘democratica’ del paese.

È in questo contesto che si devono inserire gli scontri dello scorso settembre, svoltisi a Belgrado in occasione del gay-pride e in Italia, a Genova, per la partita di qualificazione fra le due nazionali. In entrambi i casi, frange del nazionalismo serbo hanno apertamento manifestato la loro volontà di boicottare qualsiasi apertura ‘liberale’ ed europea fatta dal governo in carica.

Un governo che aveva vinto le elezioni presidenziali e parlamentari del 2008 sulla scia dell’invidia serba per gli storici “vicini”, Ungheria, Bulgaria e Romania, entrati da poco nell’Unione europea. Proprio il timore di subire un clamoroso ritardo economico rispetto all’area dell’Est Europa che si apriva agli aiuti di Bruxelles, aveva permesso a Tadic di raggiungere la Presidenza e imporre un governo di coalizione filo-europeista.

Ma le richieste di Bruxelles ora mettono Belgrado con le spalle al muro; per entrare davvero nel giro comunitario, Tadic deve spaccare il paese, isolare la metà serba che si riconosce nelle istanze conservatrici ed accettare ciò che per un serbo ortodosso risulta secolarmente inaccettabile: l’indipendenza unilaterale del Kosovo. Una scelta culturale, strategica e geopolitica assolutamente radicale, foriera di importanti conseguenze.


Fra Europa e Russia

La Serbia è da sempre una regione di faglia, è un confine fra Europa occidentale ed orientale, fra cristianesimo cattolico ed ortodosso, persino abituata al doppio uso dell’alfabeto cirillico e latino. E tuttavia, dalla dominazione ottomana giunta al termine della storica battaglia della Piana dei Merli (l’epica resistenza della cavalleria serba all’esercito islamico, nel 1389), la sua identità nazionale ha preso forma in termini eurasiatici, andando a rappresentare quel corpo di congiunzione fra mondo latino e mondo ortodosso, fra Europa e Russia, sacrificatosi a nord di Pristina per la libertà dal nemico esterno.

Per questo motivo la questione kosovara non può essere esclusivamente riferita ad uno scontro etnico e religioso, ad un mero retaggio nazionalista: la battaglia della Piana dei Merli, e dunque il Kosovo, è divenuta per i Serbi il simbolo di un’identità storica e perciò, fattualmente, geopolitica. Solo tenendo in considerazione questo elemento di continuità che rende la Serbia limes d’Europa, e non solo cerniera fra est ed ovest, è possibile analizzare le attuali problematiche internazionali legate a Belgrado.


Verso Bruxelles

Sono dunque facilmente comprensibili le relazioni che spingono le istituzioni serbe ad entrare nell’Europa che conta. Queste sono di tipo culturale, di legittimità identitaria, come detto; legate soprattutto alla comune battaglia civilistica che ha visto Vienna vincere laddove Belgrado aveva fallito.

Certo, sono anche storiche, essendo Belgrado legata a doppia mandata alle vicende imperiali austro-ungariche quale naturale area di interesse e controllo germanico; con tutti i sentimenti di rivincita e accettazione che questo elemento comporta.

Ma a tutto ciò si deve aggiungere il fattore fondamentale, quello economico. Come ribadito da molti analisti, l’Unione eruopea continua ad essere un fenomeno prettamente economico. Per nulla politico. Anzi, essa continua a rappresentare la vitalità produttiva tedesca (la vecchia area del Marco allargata), temperata dalle esigenze agricole e sceniche francesi.

È più che naturale che questo ultimo fattore, assommato ai precedenti, spinga la Serbia verso Bruxelles, senza grosse preoccupazioni per il fatto in sé, visto a Belgrado come un’ineluttabile contingenza macroregionale, priva di reali conseguenze geopolitiche ma ricca di opportunità di cassa. Lo testimonia anche l’atteggiamento politico di Nikolic, il leader nazionalista di opposizione, che verso Bruxelles non ha mai usato toni di netta ed irreversibile chiusura.


Verso Mosca

Ma la Serbia è anche la patria dei monasteri ortodossi. La resistenza serba alla dominazione ottomana fu resistenza ortodossa. L’identità serba, se riferita all’area interna dei Balcani è chiaramente slava. L’uso del cirillico, anche se accompagnato dall’alfabeto latino, ricorda quel tratto orientale che da Bisanzio giunge sino a Mosca. La stessa bandiera serba ripropone i medesimi colori della Federazione russa.

Come per altre regioni dell’Europa dell’est, dunque, anche la Serbia è legata culturalmente alla Russia. Ma ciò che più conta è legata ad essa politicamente e strategicamente. È la Russia che a livello internazionale sostiene le esigenze di Belgrado, ed è stata Mosca, nel 2008, in seno al Consiglio di Sicurezza dell’Onu, ad imporre modifiche restrittive alla missione Eulex, sostenuta da Stati uniti ed Unione europea con l’intento di favorire l’indipendenza del Kosovo. Ed è sempre la Russia che, nel progetto originale del gasdotto South Stream, garantirebbe alla Serbia un ruolo economico di vitale importanza.

Da questo punto di vista è del tutto evidente quanto Belgrado non possa fare a meno del sostegno della grande madre dell’ortodossia, oggi potenza macroregionale.


Scenari geopolitici

I paletti della Ue all’ingresso serbo rivelano ancora una volta tutta l’inconsistenza politica del Vecchio continente. Più che tappe di avvicinamento, sono per Belgrado delle ulteriori prove di espiazione. Sia l’appoggio al tribunale dell’Aja, sia l’indipendenza del Kosovo, più che riferibili alle esigenze di pacificazione europee, sono tappe poste in continuità con l’intervento nordamericano ed alleato degli anni ’90.

Essendo questi i fatti, è chiaro che il futuro della Serbia resti strettamente collegato ai giochi internazionali in atto. Mosca non avrà nulla da obiettare all’ingresso di un suo alleato ‘civile e culturale’, come già accaduto per le altre realtà dell’est, sino a quando l’Unione europea manterrà la sua scarsa concretezza politica.

Cioè, fino a quando Bruxelles non sarà altro che un’unione doganale e monetaria incapace di sviluppare una sua identità politica e strategica. Anzi, la Russia di Vladimir Putin ha già dimostrato di saper cercare il dialogo con quelle realtà continentali maggiormente aperte allo scenario multilaterale. Si veda la Germania, per motivi strettamente economici. E l’Italia, attraverso una relazione politico-strategica già più strutturata, incentrata sul progetto South Stream, che potrebbe rivelarsi importante nell’equilibrio balcanico.

Due sono però gli aspetti che preoccupano Mosca. Il primo è appunto lo stretto rapporto fra UE e Nato. Dal 2004 al 2009, lo sviluppo del processo di integrazione europea è coinciso con gli ingressi nell’alleanza atlantica di gran parte degli stati dell’ex patto di Varsavia. Se ciò dovesse verificarsi anche per la Serbia, l’accerchiamento occidentale alla potenza russa diverrebbe non solo strategico-militare, ma quasi simbolico. Per Mosca significherebbe l’addio alle pretese egemoniche sul mondo ortodosso e la recisione, ancora una volta, del legame con il mito della Terza Roma.

L’altro punto si chiama appunto Ankara, o meglio Istanbul. In un’ottica multipolare, la Turchia era divenuta un obiettivo di partnership meridionale molto concreto per Putin. È opportuno ricordare che lo stesso progetto South Stream, opposto a quello euroamericano Nabucco, dal 2009 prevede proprio nella Turchia uno snodo essenziale. Qualora l’Ue, la Nato e le Nazioni Unite dovessero mai integrare a sé la Serbia, uno dei simboli delle difficoltà di relazione fra mondo europeo e musulmano, il preludio ad un riallinamento turco, auspicato da tutti gli ambienti istituzionali europei, sarebbe piuttosto chiaro. Con grande disappunto di Mosca, circondata ad est e a sud.

Da questo punto di vista, la perdita di Belgrado e l’indipendenza del Kosovo, rappresenterebbero per la Russia un precedente significativo teso alla disintegrazione dell’identità europea ortodossa e al definitivo inserimento delle realtà musulmane dell’Asia minore e centrale (Cecenia su tutte) nel quadro geopolitico statunitense. Ancora una volta, Belgrado sarà il centro di interessi globali pronti a scontrarsi.


* Giacomo Petrella è dottore in Scienze internazionali e diplomatiche (Università degli Studi di Genova)

Poutine, De Gaulle russe?

Poutine, de Gaulle russe

par Marc ROUSSET

PutinDM_468x658.jpgPoutine, c’est l’homme que les Américains n’attendaient pas et qui a  non seulement redressé la Russie, mais l’a sauvée du dépeçage en trois tronçons envisagé par Zbignew Brzezinski, de l’exploitation de ses ressources naturelles par les groupes étrangers, de l’encerclement par l’O.T.A.N. ! Intronisé par Eltsine, il a su très habilement s’imposer progressivement en changeant l’orientation politique du pays, après quelques hésitations vis-à-vis des États-Unis, tout en se débarrassant des encombrants oligarques. Par son action, Poutine a dores et déjà sauvé la Russie, mais il va aussi probablement sauver l’Europe occidentale en lui proposant une aide et  un autre modèle que le droit de l’hommisme décadent de façon à ce qu’elle puisse se libérer du protectorat militaire  américain !

Dans un livre sur « la piratisation » de la Russie (1), Marshall I. Goldman, titulaire de la chaire d’études russes à l’université Harvard, raconte qu’à son arrivée à la tête de la Fédération de Russie, le nouveau président Poutine s’était indigné de l’écart entre les prix à l’export des hydrocarbures russes et les prix payés par les acheteurs. Où allait la différence ? Les accords de partage de production passés dans les années Eltsine, lorsque la Russie avait les genoux à terre, ont été renégociés avec une pression très musclée. Poutine a tenu à reprendre la main sur le pétrole russe en s’inspirant du modèle de l’Aramco en Arabie Saoudite qui confère à la famille royale une puissance géopolitique considérable. Pour Vladimir Poutine, comme pour le général de Gaulle, le politique doit primer sur l’économique. « La superpuissance militaire est devenue superpuissance pétrolière sous Poutine, dont la mission est de porter la Russie comme une puissance respectée à défaut d’être crainte (2) », assure M. Yu Bin de l’International Relations Center.

Le 25 octobre 2003, Mikhaïl Khodorkovski, patron de Youkos, était interpellé par les forces spéciales russes sur un aéroport de Sibérie. Il venait de participer quelques jours plus tôt à un forum d’affaires à Moscou en compagnie de Lee Raymond, l’un des directeurs d’Exxon, une «  Major » prête à participer pour vingt-cinq milliards de dollars à la fusion YoukosSibneft. Pour le Kremlin, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’idée que les capitaux américains d’ExxonMobil et de ChevronTexaco s’infiltrent avec une participation de 40 % dans le sanctuaire sibérien des hydrocarbures nationaux était inacceptable. Les Américains qui pensaient faire main basse sur le pétrole russe ont vu leurs efforts annihilés (3). Par ailleurs, cette arrestation a marqué un « tournant décisif » dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Khodorkovski finançait les partis d’opposition, entretenait les meilleures relations avec l’administration Bush et aurait été de surcroît candidat à l’élection présidentielle en mars 2008. Le destin de la Russie aurait été modifié si le président Poutine n’avait pas « brisé les rêves » de Khodorkovski et des États-Unis. De plus, sur le plan interne, l’État s’était vu contester le contrôle qu’il exerçait sur sa principale source de revenus : le bénéfice de la rente sur les matières premières. Divers mécanismes légaux ou illégaux avaient permis aux grandes sociétés russes créées dans le cadre des privatisations opaques de l’ère eltsinienne, qu’elles soient privées comme Ioukos ou semi-publiques comme Gazprom, d’échapper largement à l’impôt et aux taxes, privant l’État de toute manœuvre financière. Pour nombre d’observateurs, c’était le fonctionnement même de la Fédération qui se trouvait ainsi en péril. Bien des Russes considéraient que leur pays risquait véritablement, sinon d’éclater, en tout cas de perdre définitivement ses dernières chances de rebondir.

Par ailleurs, Poutine a su briser l’encerclement de l’O.T.A.N., l’Ukraine et la Géorgie n’étant plus candidats. On ne parle plus d’un bouclier anti-missiles en Pologne ! Il a rétabli l’autorité de la Russie dans le Caucase et en Asie centrale, les Américains n’étant présents, à prix d’or, aujourd’hui que sur une seule base militaire au Kirghizistan. Que n’aurait-on pas dit et peut-on imaginer ce qui se serait passé si la Russie, le chien de garde des Européens à l’Est, ne l’oublions jamais, avait perdu la guerre de Tchétchénie, avec le risque de se retrouver à Stravopol, point de départ de la colonisation russe  au XIXe siècle face à une déferlante islamiste, la Russie perdant par là-même son prestige et son autorité en Asie centrale ! Une catastrophe semblable serait équivalente pour les Européens de l’Ouest à la prise de Byzance par les Turcs en 1453.

Vladimir Poutine a réussi aussi à arrêter le mal pernicieux des révolutions orange, tout cela ayant été préparé sans aucun doute possible par la C.I.A. avec les innombrables  O.N.G. du style de celles de Monsieur George Soros comme maîtres d’œuvre ! Il a vu le danger démographique en redressant la barre de la natalité, la Russie risquant de se retrouver avec seulement cent millions d’habitants en 2050, soit moins que la Turquie dans un territoire deux fois plus grands que les États-Unis ! Prenant l’exemple de Pierre le Grand, il a rétabli partiellement la puissance militaire russe, comme on a pu le voir en Géorgie et a compris, avec le Président Medvedev, qu’il fallait favoriser les investissement étrangers tout en modernisant une économie trop tournée vers les matières premières.

Et enfin, et surtout, il a compris que le redressement, le rétablissement de la Russie passait par les valeurs traditionnelles, le patriotisme, l’Église orthodoxe, constituant un magnifique contre-exemple pour les démocraties européennes décadentes et aveugles ! L’autoritarisme excessif en Russie pour un Européen de l’Ouest correspond  en fait à la dimension asiatique du pays et est seul à même d’éviter l’éclatement; n’oublions pas aussi que la Russie a vécu pendant plus de deux siècles sous le joug mongol de la « Horde d’Or ».

Alors que les droits de l’hommistes souhaitent que la Russie s’adapte au modèle occidental, c’est bien au contraire aux Européens de l’Ouest de retrouver leurs valeurs traditionnelles, de se sauver de la décadence actuelle tout à fait semblable à celle de la fin de l’Empire romain, en constituant un pôle franco-allemand  carolingien centré sur le Rhin à Strasbourg qui se rapprocherait de la Russie en la prenant comme modèle, et tout cela grâce à Poutine, sauveur effectif de la Russie, sauveur potentiel de l’Europe de l’Ouest !

Marc Rousset

Notes

1 : Marshall I. Goldman, The Piratization of Russia. Russia  Reform Goes Awry, Routledge, Londres – New-York, 2003.

2 : Yu Bin, « Central Asia between competition and cooperation », Foreign Policy in Focus, Washington, 4 décembre 2006, sur  www.fpif.org/fpiftxt/3754

3 : Gérard  Chaliand et Annie Jafalian, La dépendance pétrolière.  Mythes et réalités d’un enjeu stratégique, Éditions Universalis, coll. « Le tour du sujet », Paris, 2005.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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SPD-Genetiker

SPD-Genetiker

Ex: http://www.zuerst.de/

SPD-Chef Sigmar Gabriel hat sich im Sarrazin-Streit weit aus dem Fenster gelehnt – er ignoriert, daß Biopolitik auch ein traditionell sozialdemokratisches Anliegen war

Die SPD-Spitze will ihn lieber heute als morgen loswerden – den ungeliebten Ex-Finanzsenator, Ex-Bundesbankvorstand und Bestsellerautor Thilo Sarrazin. Überstürzt und noch bevor das umstrittene Buch Deutschland schafft sich ab überhaupt erschienen war, leitete der SPD-Vorsitzende Sigmar Gabriel ein Ausschlußverfahren ein und begründete seinen Schritt damit, daß Sarrazins Thesen „ein Gebräu aus der Tradition der Rassenhygiene der zwanziger Jahre“ darstellten. „Der biologistische Ansatz von Sarrazins Thesen, der vermittelte Eindruck, bestimmten Gruppen sei genetisch ein Weg vorgezeichnet, stehe aber diametral zu den sozialdemokratischen Grundwerten“, heißt es auf der SPD-Seite im Internet. Auch der Vorwurf einer Nähe zu nationalsozialistischen Theorien sowie des Rassismus blieb nicht ausgespart.

 

In einem Spiegel-Interview warf Gabriel dem Delinquenten vor, er habe sich auf Forscher berufen, die für die Sterilisierung von 60.000 als „minderwertig“ angesehenen Menschen in Schweden verantwortlich seien. Entweder sei Sarrazin so wenig historisch und gesellschaftlich gebildet, daß er das nicht wisse, oder er habe es bewußt getan.

Solche Aussagen könnten allerdings schnell zum Bumerang werden. Denn „Rassenhygiene“ ist mitnichten eine Erfindung der Nationalsozialisten. Sie ist inhaltlich weitgehend identisch mit der „Eugenik“, der „Wissenschaft vom guten Erbe“. Als deren Begründer gilt der Anthropologe Francis Galton (1822–1911), ein Cousin von Charles Darwin. 1883 führte Galton den Begriff „Eugenics“ ein – ihr Ziel sollte es sein, alle Einflüsse zu erforschen, welche die angeborenen Eigenschaften einer Rasse verbessern und diese Eigenschaften zum größtmöglichen Vorteil zur Entfaltung bringen.

Wichtig dabei: Das Wort „Rasse“ hat im englischen Sprachgebrauch einen viel weiteren Bedeutungskreis als im deutschen; es bezeichnet Gruppen bis hin zum „Menschengeschlecht“ (human race). Auch Galton verstand darunter einfach nur eine durch Generationen sich fortpflanzende Gemeinschaft von Menschen. Erbliche Verbesserungen durch eine bewußte Fortpflanzungshygiene wollte er vor allem durch die Aufklärung der Bevölkerung erreichen. Er plädierte aber auch für Maßnahmen „negativer Eugenik“, so sollte die Fortpflanzung von Gewohnheitsverbrechern und Schwachsinnigen möglichst verhindert werden.

ploetz.jpgIn Deutschland führte der Nationalökonom und Mediziner Alfred Ploetz (1860–1940) im Jahre 1895 den Begriff der „Rassenhygiene“ für die Eugenik ein. Neu war jedoch nur der Begriff, die Prämissen und Inhalte lagen auf Galtons Linie. In seiner Schrift Die Tüchtigkeit unserer Rasse und der Schutz der Schwachen sprach sich Ploetz für ein wissenschaftlich angeleitetes Reproduktionsverhalten der Bevölkerung aus. Über den „Erbwert“ von Nachkommen sollten Ärzte entscheiden. „Rassenhygiene als Wissenschaft ist die Lehre von den Bedingungen der optimalen Erhaltung und Vervollkommnung der menschlichen Rasse“, definierte Ploetz. „Als Praxis ist sie die Gesamtheit der aus dieser Lehre folgenden Maßnahmen, deren Objekt die optimale Erhaltung und Vervollkommnung der Rasse ist, und deren Subjekte sowohl Individuen als auch gesellschaftliche Gebilde einschließlich des Staates sein können.“

Im deutschen Kaiserreich und später in der Weimarer Republik gelang es Wissenschaftlern, mittels Büchern, Fachzeitschriften und eigenen Institutionen die Idee der Rassenhygiene immer fester zu etablieren. Anhänger und Verfechter fanden sich in allen politischen Lagern, auch in der Sozialdemokratie. Ein Beispiel ist der Gewerkschafter und SPD-Mann Karl Valentin Müller (1896–1963), der 1927 ein Buch mit dem Titel Arbeiterbewegung und Bevölkerungsfrage veröffentlichte. Darin forderte er eine „planvolle Züchtung der sozialbiologischen Anlagen“ sowie die „rücksichtlose, wenn möglich zwangsweise Unterbindung des Nachwuchses aus dem Bevölkerungsballast, den wir allzu lange schon mit uns schleppen und der ein schlimmerer Ausbeuter der produktiven Arbeit ist als alle Industriekönige zusammengenommen“. In einem Beitrag zu Lebensraum und Geburtenregelung, der 1928 in einer Sonderausgabe der Süddeutschen Monatshefte erschien, bekräftigte er die Ansicht, daß die Ziele der Rassenhygiene mit einem wahrhaften Sozialismus vereinbar seien. Mit diesen Ansichten war er zwar in einer Minderheitenposition innerhalb seiner Partei. Doch auf die Idee, ihn aus der SPD zu entfernen, kam damals niemand. Von 1927 an arbeitete er sogar als Referent im sächsischen Kultusministerium, das zu dieser Zeit sozialdemokratisch geführt wurde.

Alfred Grotjahn (1869–1931), praktischer Arzt und erster Professor für soziale Hygiene in Deutschland an der Berliner Universität, war ein weiterer Sozialdemokrat, der für rassenhygienische Prinzipien stritt (Hygiene der menschlichen Fortpflanzung, 1926). Er betonte, „daß die sozialistischen Theoretiker sich an der jungen Wissenschaft der Eugenik zu orientieren hätten und nicht an Dogmen, die von sozialistischen Klassikern zu einer Zeit aufgestellt worden seien, als es diese Wissenschaft noch nicht gab.“ Seine Forderung, „daß die Erzeugung und Fortpflanzung von körperlich oder geistig Minderwertigen verhindert und eine solche der Rüstigen und Höherwertigen gefördert“ werden müsse, würde in der Gegenwart vermutlich einen Sturm der Entrüstung auslösen, gegen den die Sarrazin-Kampagne nur ein laues Lüftchen wäre. Grotjahn saß von 1921 bis 1924 für die SPD im Reichstag, galt als namhaftester gesundheitspolitischer Sprecher seiner Partei und formulierte das Görlitzer Programm von 1922 mit. Daß ihn die SPD jemals hätte ausschließen wollen, ist nicht bekannt.

Es ist kaum vorstellbar, daß die Existenz sozialdemokratischer Rassenhygieniker in den 1920er Jahren der heutigen SPD-Führung nicht bekannt ist. Immerhin veröffentlichte der Historiker Michael Schwartz bereits 1995 seine Studie Sozialistische Eugenik: eugenische Sozialtechnologien in Debatten und Politik der deutschen Sozialdemokratie 1890–1933, herausgegeben vom Forschungsinstitut der parteieigenen Friedrich-Ebert-Stiftung. Und in der Wochenzeitung Die Zeit erinnerte der Parteienforscher Franz Walter erst Ende August an die „sozialdemokratische Genetik“.

Eugenische Forderungen wurden in zahlreichen Staaten in praktische Politik umgesetzt. Ob in Kanada oder den USA, der Schweiz oder Skandinavien – rund um den Globus gab es Gesetze, auf deren Grundlage Tausende, teils Zehntausende von Menschen zwangssterilisiert wurden. Besonders nachhaltig ging Schweden das Thema an. Schon 1921 beschloß der schwedische Reichstag, an der Universität Uppsala ein „Staatliches Institut für Rassenbiologie“ einzurichten, angeregt durch niemand geringeren als Hjalmar Branting, der zwischen 1920 und 1923 schwedischer Ministerpräsident war – für die Sozialdemokraten. In Uppsala lehrte zeitweise als Gastdozent der deutsche Rassenforscher Hans F.K. Günther, in der NS-Zeit später als „Rassegünther“ bekannt.

1922 brachte die schwedische SAP (Sozialdemokratische Arbeiterpartei) einen Gesetzentwurf zur Sterilisierung geistig Behinderter ein. Schließlich trat 1935 das erste Gesetz in Kraft, das bereits die freiwillige Sterilisierung „geistig zurückgebliebener“ Menschen bei an­zunehmenden „Erbschäden“ vorsah, und Sterilisierungen ohne Einwilligung der Betroffenen, wenn sie durch zwei Ärzte befürwortet wurden. 1941 wurde mit einem deutlich erweiterten Gesetz dann die zwangsweise Unfruchtbarmachung bei „eugenischer Indikation“ eingeführt. Betroffen waren Geisteskranke, -schwache und -gestörte, psychisch Kranke und Menschen mit Mißbildungen. All diese Maßnahmen wurden unter sozialdemokratischen Regierungen beschlossen.

Mit seinen Vorwürfen gegenüber Sarrazin bewegt sich Sigmar Gabriel also auf äußerst dünnem Eis – was den Verweis auf die Zwangssterilisierten in Schweden betrifft, sind sie sogar hochgradig peinlich. Zumindest grollt es in großen Teilen der SPD-Basis, die das Vorgehen des Parteivorstands für befremdlich halten, und auch SPD-Prominenz wie Klaus von Dohnanyi, Peer Steinbrück und Helmut Schmidt favorisiert einen eher entspannten Umgang mit dem „Fall Sarrazin“. Vielleicht hat sich ja an anderen Stellen der Partei einfach auch mehr historische Bildung versammelt als bei Säuberungskommissar Gabriel.

Harald Kersten

lundi, 08 novembre 2010

Kent Ekeroth: "Rasant wachsendes Gewaltproblem"

Kent+Ekeroth.jpg

„Rasant wachsendes Gewaltproblem“

Ex: http://www.zuerst.de/

ZUERST!-Gespräch mit dem schwedischen Abgeordneten Kent Ekeroth (Schwedendemokraten) Kent Ekeroth, geboren 1981 in Malmö, sitzt für die Rechtspartei „Schwedendemokraten“ seit den Wahlen am 19. September im schwedischen Reichstag. Ekeroth ist in der Partei für die internationalen Kontakte zuständig.

Herr Ekeroth, bei den Wahlen im September erhielt Ihre Partei 5,7 Prozent und ist nun mit 20 Abgeordneten im schwedischen Parlament vertreten. War das eine große Überraschung für Sie?

Ekeroth: Ich würde nicht sagen, daß es ein urplötzlicher Erfolg war. Wir hatten ein organisches Wachstum sowohl in der Partei als auch bei den Umfragewerten. Seit 20 Jahren sind wir gewachsen, in den Umfragen spürbar seit den letzten Wahlen 2006.

 

Welche Motive hatten die schwedischen Wähler, Ihre Partei zu unterstützen?

Ekeroth: Ich denke, da gibt es mehrere Gründe. Zunächst einmal haben die Menschen hier zunehmend die Nase voll von Masseneinwanderung und Multikulti. Mittlerweile kennen die Wähler uns und unsere politischen Ziele auch – wir sind in mehr als der Hälfte aller schwedischen Kommunen vertreten. Das bedeutet: Wir haben die politische Erfahrung, und das bemerken die Leute auch.

Sie sagen, die Bürger sind verärgert über Masseneinwanderung und Multikulti. Können Sie kurz die Situation in den schwedischen Städten beschreiben?

Ekeroth: Ich kann Ihnen sagen, wie es in der Stadt aussieht, in der ich geboren wurde: Malmö. Sie wird immer mehr islamisiert. Wir haben etwa 25 bis 30 Prozent Muslime in der Stadt. Und wir haben ein rasant wachsendes Gewaltproblem auf den Straßen.

Woher kommen diese Einwanderer?

Ekeroth: Überwiegend aus Ländern, aus denen wir niemanden aufnehmen sollten – dem Mittleren Osten und Afrika. Im Moment kommen viele aus Afghanistan und Somalia.

Auf welche Weise berichten die etablierten schwedischen Medien über dieses Probleme?

Ekeroth: Sie versuchen, auf andere Faktoren abzulenken, und sie sagen, Multikulti sei gut für Schweden.

Wie soll man mit dem Einwanderungsproblem umgehen?

Ekeroth: Zuallererst müssen wir den Zustrom begrenzen, vor allem aus den Ländern, über die ich schon gesprochen habe. Wir fordern außerdem, daß sich die Einwanderer assimilieren. Und für jene, die das nicht wollen, wird Geld gebraucht, damit sie in ihre Heimatländer zurückkehren können.

Wie gehen die etablierten Parteien im Parlament mit Ihnen um?

Ekeroth: Wir gehen ja nicht ins Parlament, um mit den anderen Freundschaft zu schließen, wir sind da, um unsere politischen Ziele zu verwirklichen. Aber wenn wir andere Abgeordnete auf dem Gang treffen, sind die meisten freundlich, auf der persön­lichen Ebene.

Welche Möglichkeiten sehen Sie, als Oppositionspartei Ihre Ziele umzusetzen?

Ekeroth: Wir beeinflussen schon jetzt die Politik in Schweden. Die Regierung hat sich bereits eine Reihe unserer Forderungen zu eigen gemacht, und ich denke, das wird so weitergehen. So wirken wir indirekt auf die Politik ein. Und wir sind jetzt in der „Königs­macher“-Position – das heißt, wir können mit der Regierung stimmen oder gegen sie. Das Problem ist, wenn es um die Schlüsselfrage der Einwanderung geht, sind beide – die linken wie die bürgerlichen Parteien im Parlament – für Multikulturalismus und für Masseneinwanderung. Aber wie ich schon sagte, es gibt einige Erfolge beim Einfluß auf die Regierungspolitik.

Zum Beispiel?

Ekeroth: Bei der Verbrechensbekämpfung zum Beispiel. Wir sind für härtere Gesetze, und da geschieht dieser Tage so einiges.

Herr Ekeroth, vielen Dank für das Gespräch.

Presseschau - November 2010/01

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Presseschau

November 2010/1

Liebe Angemailte, großer Kreis. Da die infokreis-Presseschau derzeit nicht erscheint, meine selber gesammelten Links für eine Presseschau spezial Oktober. Viel Spaß und manche Anregung beim Lesen.
C.W.

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Berlin und Paris streiten über neue Nukleardoktrin der Nato
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article10205971...

2010 wird verlustreichstes Jahr für NATO-Truppen
http://derstandard.at/1285042341227/2010-wird-verlustreic...

Arabische Söldner werden zum Risiko für die Nato
http://www.welt.de/politik/ausland/article10162300/Arabis...

Konfliktherd Kaschmir: Neue Wege zum Dialog?
Aktuelle Herausforderungen an die indische Regierung
http://www.kas.de/indien/de/publications/20620/

Gewaltwelle
Indien verzweifelt an der Kaschmir-Krise
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,717698,00.html

Fernöstlicher Expansionsdrang
China zieht die Schlinge um Indien enger
http://www.faz.net/s/Rub0E9EEF84AC1E4A389A8DC6C23161FE44/...

Letten wählten SS-Veteran ins Parlament
http://orf.at/stories/2018338/
http://kurier.at/nachrichten/2038590.php

Philippinen
Haftstrafe für falsches Hymne-Singen
http://www.fnp.de/fnp/welt/politik/haftstrafe-fuer-falsch...

Finanzkrise
Amerikas kurzes Gedächtnis
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,72227...

Migrantenprobleme in Dänemark
http://www.welt.de/politik/ausland/article10551446/Daenem...

Taliban-Aussteigerprogramm
Deutschland überweist Millionensumme nach Kabul
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,725516,00.html

Interview mit Wikileaks-Kopf Assange
"Ohne Medien ginge es uns besser"
http://www.taz.de/1/netz/netzpolitik/artikel/1/ohne-medie...

Margot Honeker feiert 60 Jahre DDR
http://www.youtube.com/watch?v=GloRTnlXWlc&p=B0CBD895...

DDR-Was ist das?
http://www.youtube.com/watch?v=5fgNyJgKI90&feature=re...

„Kein Tag für Deutschland“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Linkspartei fordert Verdopplung der Mittel im „Kampf gegen Rechts“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Film über Krawalle in Rostock-Lichtenhagen geplant
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevar...

Film: Antifa in den Niederlanden
http://www.antifa.de/cms/content/view/1499/1/

Nazis raus!
von Martin Lichtmesz
http://www.sezession.de/20291/nazis-raus.html#more-20291

Nachhilfestunden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Brandanschläge verübt
58 Monate Haft für „Morgenlicht“-Attentäter
http://www.faz.net/s/RubFAE83B7DDEFD4F2882ED5B3C15AC43E2/...

Hamburg: Linksextremisten verüben Anschlag auf Innensenator
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Schweinfurt: Wir feiern eure Niederlage
Ein Bericht zum blockierten Aufmarsch des „Freien Netz Süd“ am 9.10. im nordbayerischen Schweinfurt
http://de.indymedia.org/2010/10/291860.shtml

20 Jahre deutsche Einheit - Kein Grund zum Feiern
http://www.linkezeitung.de/cms/index.php?option=com_conte...

Deutschfeindliche Zitate der "Grünen" u. a.!
http://karl-heinz-heubaum.homepage.t-online.de/57wh-zit.htm

Die Grünen sind auf dem Weg zur Beamtenpartei
http://news.de.msn.com/politik/politik.aspx?cp-documentid...

Hessen
Schlammschlacht zum Tag der Deutschen Einheit
http://www.fnp.de/nnp/region/hessen/schlammschlacht-zum-t...

K. Löw und die Wut der Medien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Volksverhetzungs-Paragraph soll ausgeweitet werden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Alles logo?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Reporter geben sich als Rechtsradikale aus / Staatsschutz ermittelt
Eklat um BR-Team bei Sarrazin-Lesung
http://www.tz-online.de/aktuelles/muenchen/eklat-br-team-...

Kritische Besucher bei Röpkes Märchenstunde in Stralsund
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&...

Thüringen: Kommunalpolitiker der Linkspartei in Schlägerei verwickelt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Untersuchung im altbekannten Antifa-Stil von der Friedrich-Ebert-Stiftung (Stichwort: Der Rechtsextremismus der Mitte)...
Die Mitte in der Krise: Eine neue Leipziger Studie zu rechtsextremen Einstellungen in der Bundesrepublik
http://www.l-iz.de/Bildung/Forschung/2010/10/Leipziger-St...

Why 13 percent of Germans would welcome a "Führer"
http://ca.news.yahoo.com/s/15102010/20/13-percent-germans...

Ilse Aigner unterstützt „Netz gegen Nazis“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

"Süddeutsche Zeitung" verteidigt Anzeige der "Junge Freiheit"
http://www.endstation-rechts.de/index.php?option=com_k2&a...

Thilo Sarrazin im Streitgespräch
Die große Zustimmung beunruhigt mich etwas
http://www.faz.net/s/Rub546D91F15D9A404286667CCD54ACA9BA/...

Koch wirft Sarrazin „dumpfen Biologismus“ vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Sarrazin, die Muslime und das Grimmsche Wörterbuch
http://www.nzz.ch/nachrichten/startseite/sarrazin_die_mus...

Das endlose Gelaber
Standpunkt. Das paßt den führenden deutschen Medien in den Kram: Mit Thilo Sarrazins demagogischen Thesen läßt sich die Bevölkerung bestens von ihrer weiteren Ausplünderung ablenken
Von Kurt Pätzold
http://www.jungewelt.de/2010/09-15/021.php

Nörgelforschung
Im Meckern sind sich alle gleich
Nicht nur Linke tun es gern, auch die Gegenseite lässt sich nicht lumpen. Eric T. Hansen untersucht eine Lieblingsbeschäftigung der Deutschen.
http://www.taz.de/1/leben/buch/artikel/1/im-meckern-sind-...

Frauenquote bei der CSU
"Die Frauenquote als Türöffner"
http://www.donaukurier.de/nachrichten/bayern/Die-Frauenqu...

De Maizière beklagt zunehmende Gewalt gegen Polizisten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/maizire-bekla...

Härtere Strafen bei Widerstand gegen Polizei
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/haertere-stra...

Die Müdigkeitsgesellschaft: Der Feind läuft uns davon
http://www.zeit.de/2010/37/L-S-Han?page=1

Justizministerin kritisiert Wilders-Auftritt
http://www.focus.de/politik/schlagzeilen/nid_54181.html

Rechtspopulist Wilders in Berlin:
Der unheimliche Provokateur
http://www.stern.de/politik/deutschland/rechtspopulist-wi...

Berlin-Besuch
Wilders geht Merkel direkt an
http://www.focus.de/politik/deutschland/berlin-besuch-wil...

Niederlande
Projekt Wilders: Revolte von rechts
http://www.faz.net/s/Rub117C535CDF414415BB243B181B8B60AE/...

Wulff gegen Pauschalkritik an Deutsch-Türken
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1055235

Zentralrat der Muslime lobt Wulffs Rede zur deutschen Einheit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Gorbatschow blamiert Frankfurts "Elite" - und der Merkel-Präsident huldigt der "Vielfalt"
Zwei Reden am Einheitstag - ein Befund: Die Wende tut not!
http://www.freie-waehler-im-roemer.de/index.php?id=44&...

Steinbach befeuert Integrationsdebatte
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/steinbach-gib...

Seehofers Forderung
Kommentar: An Realität vorbei
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/realitaet-vor...

Zuwanderung: Kolat fordert Entschuldigung von CSU-Chef Seehofer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Athen wächst der Flüchtlingsstrom über den Kopf
http://www.lr-online.de/meinungen/Athen-waechst-der-Fluec...

CDU-Vorstand formuliert Integrationspolitik neu
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article10539110...

Maria Böhmer
Integrationsministerium auf Bundesebene ist konsequent
http://www.migazin.de/2010/10/26/integrationsministerium-...

Hamburg gewährt dem Islam mehr Rechte
http://www.abendblatt.de/hamburg/kommunales/article165609...

Hamburg
Geplanter Vertrag mit Muslimen entzündet Debatte in der CDU
http://www.welt.de/print/die_welt/hamburg/article10169672...

Geteiltes Echo auf Hamburger Islam-Vertrag
http://www.abendblatt.de/hamburg/kommunales/article165732...

Zustand der Demokratie
Kommentar: Falsche Hoffnungen
von Wolfgang Blieffert
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/falsche-hoffn...
(Wolfgang Blieffert ist Redakteur in der HNA-Politikredaktion, Hessisch-Niedersächsische Allgemeine
http://www.hnawatch.de/wp-content/uploads/userphoto/wblie...)

(Migrantenverbände reagieren umgehend...)
Migrantenverbände kritisieren Deutschpflicht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/migrantenverb...

"Shahada" ist hochaktuell: Junge Muslime in Berlin
http://www.sol.de/lifestyle/kino/kritik/Film--Shahada-ist...

Zu Özil und Co.
Zwei Seelen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Deutsche machen positive Erfahrungen mit Zuwanderern
http://www.welt.de/die-welt/politik/article10061709/Deuts...

Umfrage belegt: Deutschland profitiert von Zuwanderern
Mehr als zwei Drittel der Bevölkerung bekunden positive persönliche Erfahrungen
http://www.themenportal.de/familie/umfrage-belegt-deutsch...

Familien- und Erbrechtsfälle
Deutsche Gerichte wenden Scharia an
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,722220,0...

Familie Khateeb aus Dietzenbach darf hierbleiben
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article...

Dietzenbach
Innenminister Boris Rhein folgt Empfehlung der Härtefallkommission
Familie Khateeb darf in Deutschland bleiben
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/familie-k...

Familie Khateeb: Neuanfang nach der Zitterpartie
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/neuanfang...

Kriminalität
BKA sieht islamistischen Terror präsenter denn je
http://www.focus.de/politik/deutschland/kriminalitaet-bka...

Türken bei jungen Deutschen unbeliebt
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/turken-unbeli...

Bunte Republik vs. Neues Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Streit um Maßnahmen gegen Deutschfeindlichkeit an Schulen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/deutschfeindl...

Rassismus
Das Schweigen der Schulen über
Deutschenfeindlichkeit Zu lange wurde geduldet, zu lange auf multikulturelle Beschwörungsrituale gesetzt, zu lange die Debatte vermieden und das Problem rhetorisch verbrämt: Es gibt einen Rassismus in sozialen Brennpunkten, der von muslimischen Schüler ausgeht.
*Von Regina Mönch*
http://www.faz.net/s/Rub9B4326FE2669456BAC0CF17E0C7E9105/...

Alles nur Faschisten? Über das Ende des Traums von Multikulti
ULRICH BRUNNER (Die Presse)
Gastkommentar. Wiener Wahlergebnis erfordert massive Änderungen in der Zuwanderungspolitik.
http://diepresse.com/home/meinung/gastkommentar/601325/in...

ayaan hirsi ali im interview
http://www.myvideo.de/watch/135259/ayaan_hirsi_ali_im_int...

Nah & Fern - Kulturmagazin für Migration und Partizipation
Propagandablatt der Migrantenlobby:
http://www.nahundfern.info/
Aus der Eigenwerbung:
«nah & fern ist ... eine ästhetisch aufwendig gemachte Zeitschrift ... Sie besticht durch außergewöhnlich beeindruckende Fotos, insbesondere Porträts von Migranten aus aller Welt ... die großformatigen, berührenden Fotos machen auf den ersten Blick klar: Diese Menschen aus allen Weltgegenden repräsentieren einen ungeheuren Reichtum. An Geschichten, Erfahrungen, Fähigkeiten, Talenten, kulturellen Bezügen.»
(Unter den Autoren finden sich der bekennende Linksradikale Klaus Farin und der Kanak-Attak-Aktivist Murat Güngör)

Zuwanderungsdebatte
Kommentar: Die Fremden begleiten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/fremden-begle...

Gewaltkriminalität wie jede andere? Warum Migrantengewalt besonders ist
http://www.blauenarzisse.de/v3/index.php/anstoss/2044-gew...

Wer sah jugendlichen Straßenräuber? - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/1705733...

Offenbacher Polizei nimmt Bruder von kriminellen Kickbox-Zwillingen wegen Schießerei 1998 fest
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/dritter-bru...

Offenbach/Frankfurt
Eskaliert der Rapper-Krieg? Tür zertrümmert, Scheibe besprüht
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/rhein-mai...

Frankfurt
Frau aus dem Auto gezerrt und niedergeknüppelt
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2010/10/05...

Frankfurt
Knüppelattacke Teil einer Fehde
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/knueppelattacke-teil...

Straßenbahn Frankfurt
Messerattacke gegen Fahrgäste
hier ohne Nennung der Täter-Nationalität:
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/inde...
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/nach-rangelei-in-der...
http://www.echo-online.de/nachrichten/hessenundrhein-main...
hier mit Nennung der Täter-Nationalität:
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/4970/1700866/...

Frankfurt
Familienmord: Rentner (aus Marokko) vor Gericht
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article10...

(Es wird nicht nur das Opfer "Hassan" heißen...)
Frankfurt. Justiz im Kriechgang
Zwei Jahre nach schwerer Schlägerei stehen zehn Jugendliche vor Gericht
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/justiz-im-kriechgang...
(...wenn das Opfer überhaupt so heißt, denn bei der Frankfurter Rundschau hat es plötzlich gar keinen Namen mehr)
http://www.fr-online.de/frankfurt/zehn-gegen-elf/-/147279...

Offenbach
Prozess um Todesfahrt
Kommentar: Recht und Gerechtigkeit
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/recht-gerec...

Drei Polizisten bei Einsatz in Berlin verletzt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Bunter Streifen aus Weingarten, Ghetto in Freiburg/Br.
http://www.youtube.com/watch?v=3WAL2TlKWc4&feature=pl...

Zustände in Auswandererländern...
Massaker bei Jugendfeier in Mexiko
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article...
http://nachrichten.rp-online.de/panorama/mexiko-maskierte...

Egelsbach
Entsetzen über Kreuz-Schändung
http://www.op-online.de/nachrichten/egelsbach/entsetzen-u...

Strategiepapier der Vereinten Nationen: Zerstörung der Mittelklasse und Aufbau der Weltregierung
http://www.propagandafront.de/146160/strategiepapier-der-...

(Das nationale Einheitsdenkmal als Kinderspielzeug. Eine Wippe hat gewonnen...)
Preisträger und Anerkennungen für ein Freiheits- und Einheitsdenkmal
http://www.bbr.bund.de/cln_015/nn_343756/DE/WettbewerbeAu...

(Nicht mehr super-aktuell, aber ein erschreckendes Beispiel für osmanischen Schlendrian...)
Ein Museum wird beraubt und keiner merkt’s
Staatliche Kunstsammlung in Ankara wurde offenbar seit Jahren geplündert
http://gestern.nordbayern.de/artikel.asp?art=1203832&...

"Volksgemeinschaft und Verbrechen"
Führer, Volksgemeinschaft und Verbrechen
Das Deutsche Historische Museum zeigt die erste große Ausstellung zur Wahrnehmung Adolf Hitlers im Volk. Darf das sein in Berlin?
http://www.welt.de/kultur/article10216798/Fuehrer-Volksge...

"Volksgemeinschaft und Verbrechen"
Bloß nicht mehr Adolf Hitler als unbedingt nötig
Das Historische Museum in Berlin wagt mit Ausstellung über den Diktator und die Deutschen eine Gratwanderung
http://www.nordbayern.de/nuernberger-nachrichten/politik/...

Hitlers Diplomaten
Das Auswärtige Amt half nicht nur den Krieg vorzubereiten, sondern war aktiv am Holocaust beteiligt. DIE ZEIT sprach darüber mit dem Historiker Norbert Frei.
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2010-10/kom...

Enthüllungen um Nazi-Diplomaten
Brandts Sockel wackelt
http://www.fr-online.de/politik/brandts-sockel-wackelt/-/...

Auswärtige Amt in Holocaust verstrickt
Steinmeier übt Kritik an Willy Brandt
http://www.rp-online.de/politik/deutschland/Steinmeier-ue...

Wälsungenblut, deutschreligiös
Ingo Niermann und Alexander Wallasch proben als Koautoren mit ihrem Porno-Roman "Deutscher Sohn" die ultimative Provokation
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&am...

Frankfurter Druide fordert: „Akzeptiert uns endlich als Religion!“
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/rhein-mai...

Begrüßenswert…
Religion
Großbritannien erkennt Druidentum als Religion an
http://www.focus.de/panorama/welt/religion-grossbritannie...

Stuttgart 21
Eskalation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

"Ganz oder gar nicht"
Gedanken zu Stuttgart 21
"Wer Bäume fällt, historische Bausubstanz angreift,* die Stadtmitte für
zehn Jahre zur Riesenbaustelle macht, die wahren Kosten erst nach den
Beschlüssen serviert und ständig nur darauf verweist, wie wichtig das
Projekt für die Wirtschaftskraft des Landes sei, *der treibt die Bürger
natürlich auf die Straße"
http://www.mainpost.de/ueberregional/meinung/Leitartikel-...

Das Stuttgart 21-Kartell
http://www.leben-in-stuttgart.de/divers/Stuttgart21-Karte...

Ein Scharfrichter und eine deutsche Karriere
http://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Reichhart

Kanada
Pilot der Queen ist ein doppelter Frauenmörder
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article10161...

München
SPD-Abgeordneter löst mit Weinkiste Bombenalarm aus
http://www.augsburger-allgemeine.de/Home/Nachrichten/Baye...

Wie Kaliningrad zum neuen Königsberg werden könnte
http://www.welt.de/kultur/history/article10422903/Wie-Kal...

Potsdam
700 000 Euro für die Garnisonkirche
Stiftung bekommt Erbe einer 93-Jährigen
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/11912322/6...

Wer die Sünden westdeutscher Stadtsanierung der 70er Jahre im Bild miterleben möchte, der schaue sich folgende Fotostrecke aus Biberach an der Riß (Baden-Württemberg) an. Vor allem auch die folgenden Neuplanungen.
http://www.architekturforum.net/viewtopic.php?f=40&t=...
Wer meint, diese Zeiten seien überwunden, der hat keine Ahnung von heutiger Stadtplanung, bei der sich modernistische Architekten, profitgierige Investoren und achselzuckende Entscheidungsträger die Hände reichen. Die 70er Jahre sind wieder erwacht.
Noch recht aktuell: Das Haus Hindenburgstr. 11, es steht bereits nicht mehr:
http://www.stadtforum-biberach.de/dieseseite.htm
(unter "mehr dazu" sieht man Fotostrecken mit der teils gut erhaltenen Innenausstattung; unter "hier" dann die aktuellen Neuplanungen)
Und das Haus ist nur pars pro toto. Weitere stadtbildprägende Altstadtgebäude sollen fallen und schönen großen Neubauten Platz zu machen...

Denkmalschutz in Luxemburg
„Ein Fall Maison Berbère reicht“
Das Gebäude im Artdeco-Stil soll ab nächster Woche abgetragen und in der Moselmetropole wieder aufgebaut werden
http://www.wort.lu/wort/web/letzebuerg/artikel/2010/10/11...

Kirche in schwarz-rot-gold
http://www.augsburger-allgemeine.de/Home/Nachrichten/Baye...

Der Künstler Wolf Kalz
http://www.wolf-kalz.de/index.html

Georg Schramm - Volksverblödung
http://www.youtube.com/watch?v=RkNddCXSLvM&feature=pl...

Mehr Arten als im Taunus
Großstadtdschungel in Frankfurt
http://www.faz.net/s/Rub8D05117E1AC946F5BB438374CCC294CC/...

Müllteppiche im Meer
Milliarden von Kunststoffteilchen gefährden marine Lebewesen
http://www.nzz.ch/nachrichten/wissenschaft/muellteppiche_...

Ungarn stellt Unglückswerk unter Zwangsverwaltung
http://www.ftd.de/politik/international/:ungarn-stellt-un...

Massentierhaltung
Hähnchen werden immer häufiger mit Antibiotika behandelt
http://www.welt.de/aktuell/article10541702/Haehnchen-werd...

Frisch auf den Müll
Millionen Tonnen Lebensmittel landen Jahr für Jahr auf dem Müll und kaum jemand nimmt dies als Problem wahr - ein Interview mit dem Filmemacher Valentin Thurn
http://www.heise.de/tp/r4/artikel/33/33516/1.html

Empfehlungen zum Klimawandel
Senckenberg-Chef will Umweltzerstörung teurer machen
http://www.faz.net/s/RubFAE83B7DDEFD4F2882ED5B3C15AC43E2/...

Grüne Welle - Ökoguerilla
http://www.gruenewelle.org/

Wirbel um Minirockverbot in Süditalien
http://www.focus.de/panorama/welt/gesellschaft-wirbel-um-...

Gesünder, als das Gesundheitsministerium empfiehlt
STRAIGHT EDGE Außenseiter: In der Hardcore-Spielart Straight Edge sind radikale Abstinenz und sexuelle Enthaltsamkeit ein Muss. Unheimlich ist ihre Rede von "Volksgesundheit"
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&am...

Frankreich: "Musikkarte" soll Jugendliche vom illegalen Herunterladen abhalten
http://www.gulli.com/news/frankreich-musikkarte-soll-juge...

Pilotenvereinigung "Cockpit":
Verbietet die Laser-Pointer!
Immer neue Blend-Attacken. Allein in diesem Jahr gab es laut Flugsicherung schon 330 Licht-Attacken
http://www.berlinonline.de/berliner-kurier/print/nachrich...

Zeitung "Die Kommenden" komplett digitalisiert im Netz     
http://digital-b.staatsbibliothek-berlin.de/digitale_bibl...

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*http://www.wiki-watch.de/*

* *

*Arbeitsstelle im Studien- und Forschungsschwerpunkt "Medienrecht"
der Juristischen Fakultät der Europa-Universität Viadrina Frankfurt (Oder) *

Wikipedia ist die wichtigste Wissens-Resource weltweit.
20,10 Millionen Mal wurde die deutschsprachige Wikipedia gestern benutzt!
16,68 Millionen Artikel in 273 Sprachen waren im vergangenen Monat
eingestellt. Und jede Minute werden es mehr.
Aber wir Nutzer wissen praktisch nichts über Wikipedia, nichts außer ein
paar Mythen. - Das ist gesellschaftlich unbefriedigend.

Wer eigentlich bestimmt, was wir in Wikipedia nachschlagen können? Wo tobt
ein Edit War? Wer sind / was machen die 281 Administratoren? Welche Artikel
sind gesperrt? Wo wehren sich Betroffene - zu oft vergeblich - gegen falsche
Darstellungen? Wie kann man sich gegen falsche Darstellungen oder
Verleumdungen in Wikipedia wehren?
Und wie kann man sein Fachwissen einbringen, ohne von Alteingesessenen
weggebissen zu werden?

Zu allen diesen Fragen will dieses interdisziplinäre Projekt Antworten
suchen und öffentlich verfügbar machen. Wir wollen dazu beitragen, die
faszinierende Wissens-Resource Wikipedia transparenter zu machen.
Interessierte sind sehr herzlich zur Mitarbeit eingeladen!

Prof. Dr. Wolfgang Stock
Prof. Dr. Johannes Weberling
Leiter der Arbeitsstelle
--