Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 14 mai 2018

Politique sous surveillance

RCG-730x438.jpg

Politique sous surveillance

Orages d'acier - 01/05/16

Fréquence Orages d'acier #28 : Politique sous surveillance
 
Emission avec Monsieur K et Chinois présentée par François Meslier.
 
Présentation de l'émission,
La France Etat policier Fouché,
Talleyrand, et la haute police Loi sur le renseignement,
Etat d'urgence, reforme pénale,
Des usages politiques de l'Etat d'urgence,
Al-Assad, le Hezbollah', le Drakkar et les militaires français morts,
Syrie 2012-2016 vengeance de la France pour le Drakkar ?
Terrorisme de synthese, soutien et combat du terrorisme par l'Etat profond,
Repudiation du "terrorisme",
Comme un poisson dans l'eau dans la population, terroristes ou partisans ?
prevenir les infiltrations et les provocations, communauté politique,
refus de la paranoia, les réseaux "sociaux" : oui, mais... le temps administratif, modestie militante,
Accepter la surveillance, ne pas interioriser la contrainte,
Notre premier ennemi : nous même ! respecter la loi, accepter les contraintes légales qui nous rendent creatifs ! accepter les rapports de force, faire preuve de prudence, limiter les communications électroniques, accepter que le Système se défende...
Bauer, A...
Se prémunir contre la surveillance électronique, par la prudence. La machine à écrire ?
Etre normal, ne dire que ce que l'on pense, ne penser que ce que l'on peut dire.
Le renseignement repose sur la délation.
PANCD, la NSA française,
Le Big data, les ecoutes, autour de 20 services de renseignements en France, le Bouc emissaire de Rene Girard par Hector Burnouf de la Camisole et bien d'autres choses...
 
Musique : Occident en avant par le Choeur Montjoie
Générique : Kreuzweg Ost - Für Kaiser, Gott und Vaterland
 

Le futur gouvernement italien, un cauchemar pour Bruxelles

gouvIT2.jpg

Anti-immigration et eurosceptique : le futur gouvernement italien, un cauchemar pour Bruxelles

Photo: © Tiziana Fabi Source: AFP
Ex: https://francais.rt.com

L'UE espérait et appuyait la formation d'un gouvernement droite-gauche en Italie. Finalement, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles s'apprêtent à diriger le pays. Bruxelles s'inquiète et les marchés sont fébriles.

C'était le pire des scénarios pour Bruxelles : les tractations entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue ont finalement débuté, après que Silvio Berlusconi, allié de la Ligue mais dont le parti a recueilli moins de voix que celle-ci, a finalement donné son accord à des négociations. Les chefs de file des deux formations, qui à elles deux disposent d'une courte majorité au Parlement, Luigi Di Maio (M5S), 31 ans, et Matteo Salvini (Ligue), 45 ans, se sont rencontrés en début de matinée le 10 mai à la Chambre des députés.

Dans un communiqué conjoint, les deux hommes ont évoqué «un climat positif pour définir le programme et les priorités du gouvernement», ainsi que «des avancées importantes» sur la composition de ce qui devra être la future équipe gouvernementale. Selon la presse italienne, ils ont demandé jusqu'au 14 mai au président Sergio Mattarella, qui a pour l'instant renoncé à nommer un chef de gouvernement «neutre», mesure qu'il envisageait après deux mois d'impasse.

Concrètement, cela signifie que, pour éviter un gouvernement technique destiné à mettre un terme à l'absence de majorité, les deux bêtes noires de la scène politique italienne sont parvenues à poser les bases d'une alliance qui n'avait rien d'évident. En effet, le M5S au populisme revendiqué et la Ligue, qualifiée d'«extrême droite» par ses adversaires, entretiennent des divergences sur le fond. La formation nationaliste proche du Front national français, qui a fait le plein des voix dans le Nord sur la promesse de baisses massives d'impôts, devra gouverner avec le M5S, plus ambivalent sur l'Union européenne et plébiscité par le Sud pour avoir promis un revenu de citoyenneté.

Une alliance qui inquiète Bruxelles et les marchés

Dans le détail, l'alliance devrait donc reposer sur un contrat de coalition à l'allemande : celui-ci contiendra un socle minimum de points sur lesquels le M5S et la Ligue seront parvenus à s'entendre. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l'immigration. En outre, la Ligue et le M5S partagent une défiance nette à l'égard de Bruxelles – même si Luigi Di Maio a renoncé à proposer un référendum sur la sortie de l'Italie de l'UE pour le moment.

Ces convergences de vue, qui semblent pour l'instant avoir eu raison des divergences politiques, ont donc d'autant plus de quoi inquiéter Bruxelles qu'elles se concrétisent désormais dans un projet gouvernemental. Les marchés eux-mêmes commencent à s'agiter : la Bourse de Milan a perdu près de 1% dès l'annonce du début des négociations et, sur le marché de la dette, le spread (écart entre les taux d'emprunt italien et allemand à dix ans) a augmenté d'environ six points.

Signe de la fébrilité de l'UE à l'égard des évolutions politiques en cours sur la péninsule : des responsables européens avaient confié à l'AFP, avant les élections, s'activer «en coulisses» pour favoriser une alliance Renzi-Berlusconi. Si l'UE est loin de tenir ce dernier dans son cœur, elle semblait toutefois estimer que sa présence au sein d'une alliance gauche-droite était préférable au péril que représenterait une victoire du M5S ou de la Ligue. L'hypothèse d'une percée concomitante de ces deux partis et de leur alliance au sein d'un gouvernement était alors perçue comme un scénario catastrophe peu vraisemblable...

Qui sera le prochain dirigeant italien ?

La question la plus épineuse que doivent désormais trancher le M5S et la Ligue est désormais celle du nom du futur chef de gouvernement. Matteo Salvini et Luigi Di Maio, tous deux jeunes et ambitieux, sont en concurrence directe. Le premier conduisait la coalition arrivée en tête aux élections (dans laquelle se trouvait le parti de Silvio Berlusconi), mais le parti du second a obtenu plus de voix que la Ligue. Reste l'hypothèse, privilégiée officiellement, d'un accord entre les deux hommes pour proposer une tierce personne.

Malgré ces incertitudes, les deux chefs de parti se montrent optimistes. «On discute de la réforme des retraites, de l'emploi, des débarquements de migrants, de la légitime défense», a déclaré Matteo Salvini à la presse. Sur Twitter, il a annoncé à ses abonnés : «Nous sommes en train de travailler pour vous», avec une photo de lui à côté d'une grosse pelleteuse.

«Je ne peux pas cacher ma joie et ma satisfaction que finalement nous puissions commencer à nous occuper des problèmes de l'Italie», a fait savoir de son côté Luigi Di Maio, tout sourire, dans une vidéo sur Facebook.

Une autre inconnue demeure. Alors qu'il vient d'être réhabilité par la justice, l'ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi pourrait revenir dans le jeu politique. Si, jusque là, ses difficultés avec la justice et sa peine d'inéligibilité l'empêchaient de jouer un rôle aussi important qu'il l'aurait souhaité, une décision du tribunal de Milan pourrait le remettre en selle. Et son influence à droite pourrait parasiter l'entente entre le M5S et la Ligue, qui doivent en partie leur rapprochement à l'affaiblissement politique du Cavaliere.

Lire aussi : «Nous ne sommes pas les toilettes de Macron» : un cas d'ingérence française révolte l'Italie

dimanche, 13 mai 2018

La culture de la repentance affaiblit le mental de la nation

repentance-genou1.jpg

La culture de la repentance affaiblit le mental de la nation

Texte de la rubrique État du pays

Ex: https://lignedroite.club

Depuis quelques décennies maintenant, les dirigeants de la France, devenus des adeptes de la repentance collective, recherchent dans son passé tous les épisodes susceptibles d’être utilisés pour la culpabiliser. Une telle démarche ne peut qu’altérer notre identité, développer la haine collective de soi et désagréger la communauté nationale. Profondément malsaine, la pratique incessante de la repentance affaiblit le mental de la nation.

Repentance tous azimuts

Tel est bien l’exercice insolite auquel se livrent les responsables du Système en se penchant de façon négative sur différentes périodes de notre histoire nationale. Il y a d’abord les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale dans lesquels notre pays en est arrivé à se considérer lui-même comme complice de la persécution des juifs. De même, notre nation en est venue à juger la colonisation comme un épisode moralement condamnable, M. Macron allant jusqu’à déclarer pendant sa campagne électorale que des crimes contre l’humanité ont été commis à cette occasion. De plus, notre pays s’est laissé stigmatiser à propos de l’esclavage aussi bien pour le commerce triangulaire que pour la pratique qui en a été faite dans les Antilles. Et, bien sûr, la liste n’est pas close, d’autres sujets donneront certainement de nouveaux motifs de se battre la coulpe et, s’il n’y a plus rien à trouver dans la période récente, il suffira de remonter plus loin dans le passé, jusqu’aux croisades par exemple.

Repentance officielle

Mais le plus consternant dans ce phénomène est qu’il n’a rien de spontané. Il ne vient pas du peuple, il est certes porté par certains groupes et relayé par les médias mais il est surtout pris en charge par l’État. La plupart de ces événements font l’objet d’une reconnaissance officielle : des monuments ont été érigés, des lois ont été votées, des commémorations annuelles instituées, des demandes de pardon ont été formulées, des indemnités versées. La repentance est officielle et assumée par l’État au nom du peuple tout entier.

Les Français pas pires que les autres

Or, cette démarche est profondément malsaine. D’abord, elle stigmatise injustement la France et les Français. Car, les hommes ne sont pas des saints et dans l’histoire de l’humanité tous les peuples ont connu des périodes fastes et des périodes plus sombres. Or, personne ne peut raisonnablement affirmer que les Français et les Européens auraient été moralement plus condamnables que les autres peuples du monde. Sur la question de l’esclavage par exemple, seuls les Européens ont réellement mis fin à cette pratique qui, en revanche n’a pas disparu en Asie et dans les pays musulmans. Pourquoi, dès lors, les nations d’Europe et elles seules s’adonnent-elles à ce curieux exercice d’autoflagellation ?

Nul n’est coupable pour ses parents

Cette manie repose par ailleurs sur une atteinte aux droits fondamentaux des personnes. Nul ne peut en effet être considéré comme responsable des méfaits commis par un parent ou par un ascendant, une notion d’ailleurs propre aux valeurs européennes. Or, la repentance consiste précisément à exiger des générations actuelles qu’elles entrent en contrition pour ce qu’auraient commis les générations précédentes. Dans cet esprit, d’ailleurs, n’est-il pas révoltant que ces exercices de repentance gagnent les écoles où des enseignants culpabilisent nos enfants en déposant sur leurs épaules un fardeau qu’ils n’ont aucune raison de porter ?

La manie de la repentance érode notre identité

Le résultat est que cette culture de la repentance affecte gravement le mental de la nation. D’abord, elle porte atteinte à notre identité. Celle-ci est déjà mise en cause par l’invasion migratoire, l’influence culturelle américaine et les attaques contre nos valeurs de civilisation, mais le processus de repentance ne peut qu’accélérer l’érosion identitaire que connaît notre pays. Comment nos compatriotes pourraient-ils en effet rester attachés à la France, si on leur rappelle sans cesse à quel point elle est coupable ?

« Pour les ethnologues, toutes les civilisations se valent, mais on ne fait durer la sienne qu’en la considérant comme supérieure aux autres », écrivait Claude Lévi-Strauss. Si donc on installe les Français dans l’idée qu’ils sont plus mauvais que les autres peuples, comment pourraient-ils faire durer leur culture et leur civilisation ? La repentance est un acide qui ne peut que corrompre le moral de la nation.

La pratique de la repentance, symptôme d’une pathologie mentale

Elle procède d’ailleurs d’une démarche psychotique. Que dirait-on en effet d’un homme qui se sentirait coupable des crimes commis par un ascendant ? Les thérapeutes diagnostiqueraient une maladie mentale et s’emploieraient à lui expliquer qu’il n’est en rien concerné. On lui prodiguerait le conseil d’invoquer plutôt la mémoire de ses ancêtres les plus prestigieux.

Il n’en va pas différemment d’une nation. Pour la France, tout se passe comme si les responsables et activistes de la repentance étaient atteints d’une pathologique mentale. Et c’est particulièrement vrai pour les dirigeants politiques dont la mission devrait consister au contraire à favoriser la fierté nationale.

L’attitude normale et saine consiste en effet à laisser dans l’ombre ce qui doit y être et à exalter et valoriser les périodes les plus glorieuses de notre passé collectif.

La France n’en manque pas.

10:33 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : repentance, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 12 mai 2018

L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?

USAArménie.jpg

L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Bien que chacun connaisse directement ou indirectement en France un ou plusieurs citoyens se disant Arméniens, l'Arménie y est pratiquement inconnue.

Il s'agit d'une république du sud-Caucase théoriquement alliée avec la Russie. Elle est venue à l'actualité il y a quelques jours à propos d'une prise de pouvoir par le leader de l'opposition Nikol Pashinyan. Celui-ci, qui vient de devenir Premier ministre avait forcé à la démission le précédent Premier ministre, Serzh Sargsyan, à la suite d'une série de grèves générales et manifestations de rues très vraisemblablement organisée par Nikol Pashinyan. La jeunesse du pays avait massivement participé à ces mouvements.

Lorsque de tels mouvements se produisent, il convient de se demander s'ils ne sont pas organisés ou financés par les deux grandes puissances voulant conserver leur influence dans la région, les Etats-Unis ou la Russie. A priori, l'Arménie qui vient de se libérer de la domination de l'URSS, continue à se méfier d'éventuels rapprochements avec la Russie actuelle. D'éventuelles interventions russes discrètes n'avaient pas réussi à inverser la tendance. Au contraire le pays est de plus en plus influencé par les intérêts arméniens dits néo-libéraux dont le modèle est Wall Street et Washington. Pour ceux-ci l'Ambassade américaine, une des plus importantes du monde, abondamment pourvue en dollars, notamment par la CIA, sert d'interlocuteur privilégié.

Rappelons que l'Arménie avait pris son indépendance à l'égard de l'Union soviétique en 1991. Le premier président élu a été le néo-libéral Levon Ter-Petrosyan. Immédiatement après, le territoire de Nagorno-Karabakh, faisant partie de l' Azerbaïdjan (capitale Bakou), sous influence russe, et principalement peuplé d'Arméniens, avait décidé de faire sécession pour rejoindre l'Arménie, sous la forme d'une république indépendante associée. Il en était résulté une guerre qui avait fait environ 6.000 morts Arméniens et 30.000 Azeris.

Dans la suite, Petrosyan, confronté à une stagnation économique de l'Arménie, avait décidé de restituer le Nagorno-Karabakh à Bakou, en échange de relations de libre-échange et d'intégration économique avec l' Azerbaïdjan et la Turquie. Cependant ces deux pays étaient des ennemis traditionnels de l'Arménie. L'Azerbaïdjan restait à tort ou à raison considérée comme restée sous influence russe, la Turquie était non sans raison détestée, ayant été responsable du « génocide arménien » de 1915, responsable de 1.200.000 victimes. Notons qu'Ankara refuse toujours de parler de génocide. Le rapprochement de l'Arménie avec la Turquie désiré par Petrosyan n'avait donc pu se faire que sous la pression de l'Otan, du département d'Etat américain et de l'Union européenne.

Ceci avait été ressenti comme une trahison par le peuple arménien, provoquant la démission de Petrosyan. Après 10 ans de silence relatif, celui-ci s'était à nouveau présenté aux élections présidentielles de 2008. Il les avait perdu au profit de son ancien ministre de la Défense devenu Premier ministre, Serzh Sargsyan. Sargsyan a été réélu Premier ministre en avril 2018. Mais Petrosyan avait à nouveau contesté cette élection. Il avait organisé à cette fin de premières manifestations de masse. Celles-ci furent réprimées par le gouvernement, provoquant la mort d'une dizaine d'Arméniens.

nikolpashin.jpg

Nikol Pashinyan, qui vient de devenir Premier ministre, avait joué un rôle majeur dans l'organisation de ces manifestations. Il avait donc été accusé de meurtre par la police et condamné à 7 ans de prison. Il bénéficia d'une amnistie en 2011. Petrosyan avait décidé de renforcer son pouvoir en créant à partir de mouvements qui lui étaient favorables un parti dit Congrès National Arménien, principal parti d'opposition, dans lequel Nikol Pashinyan a tout de suite pris un rôle directeur.

Nous passons sur le détail des événements ayant suivi une sorte de printemps arabe destiné à organiser un « regime change » où les ONG, au nombre de plusieurs centaines, financées par l'Ambassade américaine en Arménie ont joué un rôle déterminant. Disons seulement que l'Ambassadeur américain était intervenu directement pour provoquer la vente aux Américains de l'entreprise arménienne dite Armenian Hydro, précédemment nommée Armenia Sapa.

Il en était résulté une hausse sensible des prix de l'électricité et plus généralement du coût de la vie. Les ONG et Pashinyan, certainement financés par George Soros and Co, en ont imputé la responsabilité à la Russie ainsi qu'à l'administration de Sargsyan restée en place. D'où les manifestations dans les rues d'Erevan et finalement l'accès au pouvoir de Pashinyan, dans des conditions n'ayant rien de démocratique, comme on le devine.

L'Arménie colonie américaine

L'Arménie dans ces conditions deviendra-t- elle une « colonie » américaine ? Le risque est grand.

Il faut savoir qu'il y aurait plusieurs centaines d'ONG (organisation non gouvernementale) pour une population d'environ 3 millions de personnes. Il est difficile d'y échapper. Or ces ONG travaillent pratiquement toutes pour permettre la mise en place de « valeurs américaines » et d'un gouvernement « pupett » tout dévoué à Washington. Cela s'explique car vu la proximité géographique de l'Arménie avec la Russie, elle est considérée comme une plate-forme utile pour diffuser en Russie même les mots d'ordre de la propagande américaine. Inutile de dire que, comme précédemment indiqué, ces ONG ne trouvent leurs ressources qu'à partir des dollars américains qui leur sont généreusement alloués.

Elles financent une grande partie du secteur éducatif primaire et secondaire, ainsi que les programmes de la télévision et de la radio. Ainsi dès l'enfance les Arméniens sont appelés à considérer la Russie comme un ogre avec lequel éviter tout contact.

Ceci n'a pas été sans conséquences politiques majeures. En effet les différents mouvements et manifestations anti-gouvernementales ayant provoqué la chute du précédent gouvernement ont été animées par des jeunes sans perspectives d'emploi et rêvant aux valeurs occidentales, présentées comme capables de résoudre toutes les difficultés de l'Arménie.

La « révolution de velours » ayant finalement conduit Nikol Pashinyan au pouvoir a été menée essentiellement par ces jeunes et les ONG qui les mobilisaient. Faut-il en conclure que l'Arménie deviendra un satellite de Washington comme le sont certaines républiques d'Amérique centrale ou l'actuelle Ukraine ?

La montée d'un nationalisme arménien qui sera certainement encouragé par le futur gouvernement peut dans l'immédiat faire craindre qu'il ranime le conflit avec l'Azerbaïdjan dans les territoires du Nagorno-Karabakh. De nouveau le nettoyage ethnique dirigée contre les populations Azeris pourrait reprendre. Ceci pourrait donner matière à de réelles interventions militaires occidentales par exemple dans le cadre de l'Otan. On ne voit pas dans ces conditions comment la Russie pourrait rester seulement spectatrice.

 

vendredi, 11 mai 2018

Das linke Schiff steuert nach rechts: Fünf Beispiele

schiff.jpg

Das linke Schiff steuert nach rechts: Fünf Beispiele

Un enseignement enraciné qui rétablisse la chaîne de transmission des savoirs

Bibliotheque-ligne-droite.jpg

Un enseignement enraciné qui rétablisse la chaîne de transmission des savoirs

Texte de la rubrique Valeurs

Ex: https://lignedroite.club

L’école a normalement pour mission de transmettre les connaissances qui sont constitutives de notre culture. Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd‘hui car les « pédagos » qui dirigent l’institution scolaire ont entrepris de déconstruire notre héritage civilisationnel en vue de créer un homme nouveau coupé de son passé. Face à cette dramatique dérive, Ligne droite souhaite reconstruire un enseignement d’avenir où le savoir se fonde sur l’héritage de notre civilisation.

Une pédagogie de déconstruction pour couper les jeunes Français de leurs racines

Chacun a aujourd’hui conscience des lacunes abyssales des jeunes Français dans tous les domaines de la connaissance. Or, cette carence n’est pas le produit de « l’air du temps » mais le résultat d’une déconstruction systématique. Les matières sont abordées sans repères chronologiques afin de mieux déconnecter l’élève de son héritage construit au fil des siècles. Les grandes figures et les grandes œuvres européennes sont écartées ou incluses dans un vaste fourre-tout cosmopolite. Napoléon a disparu des programmes réduit à « un élément de compréhension contextuel » !

En revanche, les élèves de cinquième étudient l’empire Songhaï ou encore celui du Monomotapa.  Les disciplines scientifiques ne sont pas en reste. Les mathématiques, domaine de l’abstraction, ne sont plus considérées qu’à travers des applications utilitaires, souvent qualifiées de citoyennes, servant, par exemple, à établir des statistiques sur le nombre de migrants. Quand elles ne sont pas détournées pour tenter de faire croire aux jeunes Français que les mathématiques seraient principalement issues du monde islamique. Pour ce qui est de la littérature française et européenne, elle n’est plus enseignée systématiquement, les classes de français ayant plutôt un objectif pratique, celui de permettre aux élèves de s’exprimer simplement dans le melting pot généralisé.

Le risque d’une rupture irréversible avec notre héritage culturel

Ligne droite dénonce la rupture catastrophique que cette politique est en train de créer dans la chaîne de transmission de nos connaissances à l’exception, peut-être, des savoirs techniques et opérationnels pour le monde du travail. En tout cas, les Français actuellement en âge d’être parents forment déjà une génération sacrifiée puisque, dans leur grande majorité, ils n’ont qu’une culture générale sommaire, des connaissances historiques hasardeuses et une pratique de la langue réduite à sa plus simple expression. Ce phénomène touche également la grande majorité des instituteurs et des professeurs. De fait, ce sont les grands-parents qui sont aujourd’hui les principaux transmetteurs de notre héritage culturel. Mais que pourront transmettre les grands-parents de demain qui sont les parents d’aujourd’hui ? Et que pourront apprendre à leurs élèves les professeurs de demain qui sont les enfants d’aujourd’hui ? Nombreux seront les savoirs irrémédiablement perdus, y compris dans le domaine de la science. La rupture avec le passé risque d’être totale et définitive.

Un enseignement qui rétablisse la chaîne de transmission des savoirs

En refusant de transmettre la culture européenne, en manipulant l’histoire de France, en idéologisant l’enseignement, en coupant les jeunes Français de leurs racines, la gauche est en train de construire la société de ses rêves, une société mondialisée, constituée d’individus liés seulement par un contrat social mais sans identité ni passé.

Pour Ligne droite, il est donc urgent de rétablir le lien entre les jeunes Français et leur culture. À l’heure du choc des civilisations, la réappropriation de notre héritage culturel est en effet une nécessité vitale. Aussi est-il essentiel de reprendre le contrôle de l’enseignement abandonné à la gauche par la droite dite républicaine. La droite nouvelle, quant à elle, doit s’investir pleinement dans cette reconquête afin de reconstituer au plus vite la chaîne de transmission des savoirs.

Un enseignement qui rende les jeunes Français fiers de leur civilisation

Il convient notamment, dans une approche nouvelle, de s’appuyer sur la civilisation européenne pour rendre aux jeunes Français la fierté de ce qu’ils sont. C’est en effet en développant ce sentiment d’appartenance à une grande civilisation comme la nôtre que nous pourrons réfuter les discours qui tendent à rabaisser notre passé ainsi que notre culture et par conséquent faire face aux menaces qui pèsent actuellement sur notre identité. On ne peut cependant ressentir cette fierté que si l’on connaît la civilisation à laquelle on appartient en profondeur et sous tous ses aspects, les arts, les lettres, la philosophie, mais aussi les sciences et, bien entendu, les institutions.

Les élèves doivent en effet comprendre qu’il n’existe pas une culture universelle mais des civilisations enracinées et que celle de l’Europe se distingue de toutes les autres. Ils doivent découvrir que notre continent a donné naissance à une forme d’art, à une littérature, à une pensée qui ne peuvent se confondre avec les productions du reste du monde. De même qu’ils doivent prendre conscience que c’est l’Europe qui est à l’origine de pratiquement toutes les connaissances scientifiques. Il convient aussi de leur montrer comment notre culture s’est progressivement construite au fil des siècles passés, créant ainsi la richesse de notre héritage. Les productions artistiques ou intellectuelles ne sont pas des créations ex nihilo.

C’est donc dans cet esprit que Ligne droite préconise de mettre en œuvre un enseignement enraciné, structuré et chronologique, qui assure la passation des savoirs de génération en génération et, ce faisant, la pérennité de notre civilisation. La transmission de notre héritage civilisationnel à travers l’enseignement apparaît dès lors comme une mission essentielle de la droite nouvelle. C’est en tout cas la condition pour faire de notre continent, au-delà d’une simple zone économique, une puissance civilisationnelle d’avenir.

Crédit photo : Skitterphotos via pixabay cco

mercredi, 09 mai 2018

L'Atlantique Nord redevient une mer américaine

second_fleet.jpg

L'Atlantique Nord redevient une mer américaine

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La Marine américaine, par la voix de l'Amiral John Richardson, chef des Opérations navales, vient d'annoncer qu'elle réactivait sa « Seconde flotte ». Celle-ci, décommissionnée depuis 2011, couvrira une grande partie de l'Atlantique depuis le pôle nord jusqu'à la Mer des Caraïbes, incluant les côtes européennes. La Seconde flotte avait été mise en place après la seconde guerre mondiale, dans le cadre de l'Otan.

Aujourd'hui, comme précédemment, la Seconde Flotte sera principalement dirigée contre la Russie. Les incursions de la marine russe sont extrêmement rares dans l'ensemble de cette zone. Elles se limitent à la mer de Norvège et à la mer du Nord, en couverture des frontières russes. Récemment l'Otan avait accusé la Russie d'opérations de surface et sous-marines en Baltique, Atlantique Nord et mers arctiques. Avant 2011, la flotte comportait environ 126 navires, 4.500 avions et 90.000 hommes. Elle était répartie sur diverses bases de la cote Est américaine.

La nouvelle Seconde flotte, d'effectifs sans doute plus réduits, pour raisons d'économie, se donnera pour mission, selon l'amiral Richardson, d'exercer toutes manœuvres utiles dans l'ensemble de l'Atlantique, ainsi que d'intercepter pour examen tout navire suspecté de représenter une menace. Le concept de coordination éventuelle avec les marines européennes n'a pas été évoqué. Manifestement, celles-ci ne seront pas consultées.

On notera que cette annonce de l'US Navy suit de près celle faite par Vladimir Poutine concernant l'existence de missiles hypersoniques. Le Pentagone sait parfaitement que de tels missiles peuvent détruire tout navire ennemi, sans possibilités avant longtemps de parade. On consultera à ce sujet un article de Dedefensa http://www.dedefensa.org/article/les-usa-face-a-lhyperson...

Faut-il en conclure que Washington courra délibérément le risque de voir un de ses navires, après des provocations répétées de la Seconde flotte, détruit par un missile russe du type Kinzal ? La seule riposte à sa portée sera en ce cas nucléaire, nucléaire tactique avant de devenir stratégique. Ce seront l'occasion attendue d'une guerre nucléaire contre la Russie, difficile à engager actuellement sans prétexte.

Comme nous l'avons relaté, Vladimir Poutine le sait et ne veut pas provoquer délibérément d'incident avec les Etats-Unis susceptible d'entraîner une riposte nucléaire. D'où l'accusation de « mollesse » que certains lui ont faite. Mais si la Seconde flotte, en Atlantique Nord, en Baltique et en Arctique, se fait de plus en plus agressive, pourra-t-il longtemps ne pas répondre ?

mardi, 08 mai 2018

Monika Berchvok s’entretient avec Robert Steuckers

RS-Madridsnapshot.jpg

Monika Berchvok sentretient avec Robert Steuckers

Suite à la parution de Pages celtiques aux éditions du Lore et de la trilogie Europa aux éditions Bios de Lille, Monika Berchvok a soumis l'auteur de ces ouvrages, Robert Steuckers, à un feu roulant de questions, démontrant par là même que les rebelles de la jeune génération des années 2010 entendent connaître les racines les plus anciennes de cette sourde révolte qui est en train de s'amplifier dans toute l'Europe. Monika Berchvok avait déjà interrogé Robert Steuckers lors de la parution de La Révolution conservatrice allemande aux éditions du Lore en 2014 (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/07/26/r... )

Votre parcours est d'une extrême richesse intellectuelle. Quelle est l'origine de votre engagement ?

Parler de richesse intellectuelle est certainement exagéré : je suis surtout un homme de ma génération, à qui l’on a encore enseigné le « socle », aujourd’hui, hélas, disparu des curricula scolaires. J’ai vécu mon enfance et mon adolescence dans un monde qui était encore marqué par la tradition tranquille, les mœurs et les manières qui n’étaient pas celles du monde industriel ou du secteur tertiaire, où plus l’on s’éloigne du réel tangible et concret, plus on acquiert une prétention et une arrogance démesurées face aux « ploucs », comme moi, qui restent avec leurs lourdes godasses, ancrés dans la gadoue du réel (si, si, c’est du Heidegger…). Mon père, qui n’avait pas vraiment été à l’école, sinon à l’école primaire de son village limbourgeois, ne voulait rien entendre des modes et des manies qui agitaient nos contemporains dans les années 1960 et 1970 ; « tous des fafouls », clamait-il, « fafoul » étant un terme dialectal bruxellois pour désigner les zozos et les farfelus. J’ai vécu dans un foyer sans télévision, éloigné du et hostile au petit univers médiocre de la chansonnette, des variétés et de la sous-culture yéyé ou hippy. Je remercie encore mon géniteur, 25 ans après sa mort, d’avoir pu résister à toute la mièvre abjection de ces années où le déclin a avancé à pas de géant. Sans télévision, cela va sans dire, j’ai eu beaucoup de temps pour lire. Merci Papa.

berkendael.jpg

Le 95 de la rue Berkendael aujourd'hui, la maison de mon enfance et de mon adolescence, où j'ai vécu de 1956 à 1978. C'est là que tout a commencé !

Ensuite, élève doué en primaire mais foncièrement fainéant et désespérément curieux, la seule bouée de sauvetage, pour ne pas finir clodo ou prolo, était l’apprentissage des langues à un bon niveau puisque, Bruxellois, je vivais dans une rue où l’on parlait les trois langues nationales (et leurs variantes dialectales), avec, en plus, le russe des quelques anciens officiers blancs et de leur enfants échoués en notre bonne ville. Avec cette pluralité linguistique, la tâche était dès lors à moitié mâchée. Clément Gstadler, un voisin, vieil instituteur alsacien, qui avait échoué en Belgique, me disait, coiffé de son éternel chapeau traditionnel du pays de Thann et avec un accent tudesque à couper au couteau : « Mon garçon, on est autant de fois homme que l’on connait de langues ». Fort de cette tirade martelée par Gstadler, je me suis donc inscrit, à dix-huit ans, en philologie germanique puis à l’école des traducteurs-interprètes.

L’origine de mon engagement est la volonté de rester fidèle à tous ces braves gens que l’on considèrerait aujourd’hui comme anachroniques. Sur leurs certitudes, battues en brèche, il fallait ériger un dispositif défensif, que l’on espérait toujours devenir un jour offensif, reposant sur des postulats diamétralement opposés aux hystéries des branchés, construire en nos cœurs une forteresse alternative, inexpugnable, que l’on était bien décidé à ne jamais rendre. 

Comment définir votre combat métapolitique ?

Dilthey, que les alternatifs de notre genre ne connaissent hélas pas assez, a partiellement construit son système philosophique sur une idée fort simple : « on ne définit que ce qui est mort, que les choses et les faits dont le temps est définitivement achevé ». Ce combat n’est pas achevé puisque je ne suis pas encore passé de vie à trépas, sans doute pour contrarier ceux que ma rétivité déplait. Il est évident, qu’enfant des années 1950 et 1960, mes premières années de vie se sont déroulées à une époque où l’on voulait tout balancer aux orties. C’est bien entendu une gesticulation que je trouvais stupide et inacceptable.

marceldecorte-portrait.jpg

Marcel Decorte: il a forgé le terme de "dissociété", plus actuel que jamais !

Rétrospectivement, je puis dire que je sentais bien, dans ma caboche de gamin, que la religion foutait le camp dès qu’elle avait renoncé et au latin et à l’esprit de croisade, très présent en Belgique, même chez des auteurs tranquilles, paisibles, comme un certain Marcel Lobet, totalement oublié aujourd’hui, sans doute à cause de la trop grande modération de ses propos, pourtant tonifiants au final pour ceux qui savaient les capter en leur sens profond. Le philosophe Marcel Decorte, à l’époque, constate que la société se délite et qu’elle va basculer dans la « dissociété », terme que l’on retrouve aujourd’hui, même dans certains cénacles de gauche, pour désigner l’état actuel de nos pays, laminés par les vagues successives de « négationnisme civilisationnel », telles le soixante-huitardisme, la nouvelle philosophie, le pandémonium néo-libéral ou le gendérisme, tous phénomènes « dissociaux », ou vecteurs de « dissocialité », qui convergent aujourd’hui dans l’imposture macroniste, mixte de tous ces funestes délires, sept décennies après l’ouverture de la Boîte de Pandore. Le combat métapolitique doit donc être un combat qui montre sans cesse la nature perverse de tous ces négationnismes civilisationnels et surtout qui dénonce continuellement les officines, généralement basées au-delà de l’Atlantique, qui les fabriquent pour affaiblir les sociétés européennes et pour créer une humanité nouvelle, totalement formatée selon des critères « dissociaux », négateurs du réel tel qu’il est (et qui ne peut être autrement, comme le remarquait un philosophe pertinent, Clément Rosset, malheureusement décédé au cours de ces dernières semaines). Pour énoncer une métaphore à la mode antique, je dirais qu’un combat métapolitique, dans notre sens, consiste, comme le disait l’européiste Thomas Ferrier de Radio Courtoisie, à ramener tous ces négationnismes dans la Boite de Pandore, dont ils ont jailli, puis de bien la refermer.

Vous évoquez dans vos récents travaux « le bio-conservatisme ». Que recouvre ce terme ?

Louis_de_Bonald_by_Julien_Léopold_Boilly.jpgJe n’ai pas évoqué le « bio-conservatisme ». Mon éditeur, Laurent Hocq des Editions Bios, estime que c’est une piste qu’il va falloir explorer, justement pour combattre les « négationnismes civilisationnels », notamment tous les éléments qui nient la corporéité de l’homme, son inné phylogénétique et son ontologie. Pour moi, un bio-conservatisme bien conçu doit remonter à la sociologie implicite que Louis de Bonald esquissait au 19ème siècle, en critiquant les dérives individualistes des Lumières et de la révolution française. Le romantisme, dans ses dimensions qui ne sont ni éthérées ni larmoyantes, insiste sur l’organicité, vitaliste et biologique, des faits humains et sociaux. Il faut coupler ces deux filons philosophiques –le réalisme conservateur traditionnel et le romantisme organique-  et les brancher ensuite sur les acquis plus récents et mieux étayés scientifiquement que sont la biocybernétique et la théorie des systèmes, tout en ne basculant pas dans une ingénierie sociale perverse comme le voulait l’Institut Tavistock, dont le « complotiste » David Estulin, aujourd’hui installé en Espagne, a investigué le rôle cardinal dans l’élaboration de toutes les formes de lavage de cerveau que nous subissons depuis plus d’une soixantaine d’années. Les « tavistockiens » avaient fait usage de la biocybernétique et de la théorie des systèmes pour imposer une culture « dépolitisante » à tout le monde occidental. Ces disciplines peuvent parfaitement être mobilisées, aujourd’hui, pour faire advenir une culture « re-politisée ». C’est ce travail de mobilisation métapolitique que Laurent Hocq veut amorcer avec moi. Il va falloir que je remobilise des personnes compétentes en ces domaines pour parfaire la tâche.

En bout de course, repenser un « bio-conservatisme », n’est ni plus ni moins une volonté de restaurer, le plus vite possible, une société « holiste » au meilleur sens du terme, c’est-à-dire une société qui se défend et s’immunise contre les hypertrophies fatidiques qui nous conduisent à la ruine, à la déchéance : hypertrophie économique, hypertrophie juridique (le pouvoir des juristes manipulateurs et sophistes), hypertrophie du secteur tertiaire, hypertrophie de la moraline désincarnée, etc.

Le localisme est aussi une thématique qui revient souvent dans vos derniers livres. Pour vous le retour au local a une dimension identitaire, mais aussi sociale et écologique ?

Le localisme ou les dimensions « vernaculaires » des sociétés humaines qui fonctionnent harmonieusement, selon des rythmes immémoriaux, sont plus que jamais nécessaires à l’heure où un géographe avisé comme Christophe Guilluy constate la déchéance de la « France d’en-bas », des merveilleuses petites villes provinciales qui se meurent devant nos yeux car elles n’offrent plus suffisamment d’emplois locaux et parce que leurs tissus industriels légers ont été délocalisés et dispersés aux quatre coins de la planète.

L’attention au localisme est une nécessité urgente, de nos jours, pour répondre à un mal terrifiant qu’a répandu le néo-libéralisme depuis l’accession de Thatcher au pouvoir en Grande-Bretagne et depuis toutes les politiques funestes que les imitateurs de cette « Dame de fer » ont cru bon d’importer en Europe et ailleurs dans le monde. 

Le refus du « grand remplacement » migratoire passe par une compréhension des mouvements des immigrations à l'époque de la mondialisation totale. Comment renverser la tendance des flux migratoires ?

En ne les acceptant pas, tout simplement. Nous sommes une phalange de têtus et il faut impérativement que notre entêtement devienne contagieux, prenne les allures d’une pandémie planétaire.

Cependant, quand vous évoquez le fait qu’il faille « une compréhension des mouvements des immigrations », vous soulignez indirectement la nécessité de connaître à fond les contextes dont ces migrants sont issus. Depuis un demi-siècle, et même plus car mai 68 a des antécédents dans les deux décennies qui l’ont précédé, nous sommes gavés d’une culture de pacotille, faite de variétés ineptes, qui occupent nos cerveaux à des spectacles chronophages et les empêchent de se concentrer sur des choses aussi réelles qu’essentielles. Un bon Etat est un Etat qui s’enquiert des forces à l’œuvre dans le monde. Que les flux migratoires soient acceptés ou non, tout Etat-hôte, animé par une vision saine des choses, devrait dresser une cartographie économique, ethnique et sociale des populations issues des pays d’émigration.

afrique_carte_population_670.jpg

Pour l’Afrique, cela signifie connaître l’état de l’économie de chaque pays exportateur de migrants, l’éventuel système de kleptocratie qui y règne, les composantes ethniques (et les conflits et alliances qui en découlent), l’histoire de chacun de ces phénomènes politiques ou anthropologiques, etc. Ce savoir doit alors être livré par une presse honnête aux citoyens de nos pays, afin qu’ils puissent juger sur des pièces crédibles et non pas être entraînés à voter suite à une inlassable propagande assénée à satiété et reposant sur des slogans sans consistance.

Pour la Syrie, il aurait fallu, avant que les flots de réfugiés ne se déversent en Europe, connaître de manière bien plus précise les structures religieuses et tribales du pays : en effet, les médias, généralement incultes et tributaires de la « culture de pacotille » imposée depuis des décennies, ont découvert des clivages syriens qu’ils avaient ignorés jusqu’alors. Une poignée seulement d’entre nous avait une notion claire de qui étaient les Alaouites ou les Yézidis, savait que les communautés chrétiennes syriennes étaient traversées par des clivages compliqués, connaissait l’alliance tacite qui unissait ces Alaouites aux Chiites duodécimains, comprenait que l’ennemi principal du système politique baathiste était les frères musulmans, déjà fauteurs des terribles désordres de 1981-1982 qui avaient ravagé la Syrie au temps d’Hafez el-Assad, père du Président actuel. Bref, le grand public ne savait rien de la complexité syrienne. Le seul os qu’il avait à ronger était le slogan qui décrétait qu’Assad était un horrible monstre, juste bon à être éliminé par des sicaires fondamentalistes ou des bombes américaines.

syrie-communautes.jpg

Pour l’Afrique, le seul moyen de réduire les flots de réfugiés, réels ou seulement économiques, aurait été de mettre un terme aux régimes manifestement trop kleptocratiques, de manière à pouvoir fixer les populations sur leur sol d’origine en infléchissant les sommes détournées vers des investissements infrastructurels. En certains cas bien précis, cela aurait aussi dû passer par un retour à une économie agricole vivrière et à un abandon partiel et bien régulé des monocultures qui ne parviennent pas à nourrir correctement les populations, surtout celles qui ont opté pour les exodes ruraux vers les villes et les bidonvilles tentaculaires, comme, par exemple, ceux du Nigéria.

Pour la Syrie, il aurait fallu établir un filtre pour trier les réfugiés mais cela aurait, ipso facto, privilégié les communautés musulmanes ou chrétiennes, alliés au régime, au détriment des strates qui lui sont hostiles et qui sont aussi nettement moins intégrables à nos sociétés européennes, puisque le salafisme qui les anime est viscéralement hostile à toutes les formes de syncrétismes et à toutes les cultures qui ne lui correspondent pas à 100%. En outre, en règle générale, la réception de flots migratoires en provenance de pays où sévissent de dangereuses mafias n’est nullement recommandable même si ces pays sont européens comme la Sicile, le Kosovo, l’Albanie ou certains pays du Caucase. Toute immigration devrait être passée au crible d’une grille d’analyse anthropologique bien établie et ne pas être laissée au pur hasard, à la merci d’une « main invisible » comme celle dont toutes les canules libérales attendent la perfection en ce bas monde. Le non discernement face aux flux migratoires a transformé cette constante de l’histoire humaine, dans ses manifestations actuelles, en une catastrophe aux répercussions imprévisibles car, à l’évidence, ces flux ne nous apporteront pas une société meilleure mais induiront un climat délétère de conflits inter-ethniques, de criminalité débridée et de guerre civile larvée.

Renverser la tendance des flux migratoires se fera quand on mettra enfin en œuvre un programme de triage des migrations, visant le renvoi des éléments criminels et mafieux, des déséquilibrés relevant de la psychiatrie (que l’on expédie délibérément chez nous, les infrastructures capables de les accueillir étant inexistantes dans leurs patries d’origine), des éléments politisés qui cherchent à importer des conflits politiques qui nous sont étrangers. Une telle politique sera d’autant plus difficile à traduire dans la réalité quotidienne que la masse importée de migrants sera trop importante. On ne pourra alors la gérer dans de bonnes conditions.

jean-thiriartVIC.jpg

Vous avez connu Jean Thiriart. Sa vision politique d'une « Grande Europe » vous semble-t-elle encore actuelle ?

Jean Thiriart était d’abord, pour moi, un voisin, un homme qui vivait dans mon quartier. J’ai pu constater que derrière le sexagénaire costaud et bourru se cachait un cœur tendre mais meurtri de voir l’humanité basculer dans le ridicule, la trivialité et la veulerie. Je n’ai pas connu le Thiriart activiste puisque je n’avais que douze ans quand il a abandonné son combat politique à la fin des années 1960. Ce combat, qui s’est étendu sur une petite décennie à partir de l’abandon du Congo par la Belgique en 1960 et suite à l’épilogue tragique de la guerre d’Algérie pour les Français, deux ans plus tard. Thiriart était mu par une idée générale bien affirmée : abolir le duopole de Yalta, qui rendait l’Europe hémiplégique et impuissante, et renvoyer dos à dos Américains et Soviétiques pour que les Européens puissent se développer en toute indépendance. Il appartenait à une génération qui avait abordé la politique, très jeune, à la fin des années 1930 (émergence du rexisme, du Front Populaire, guerre d’Espagne, purges staliniennes, Anschluss, fin de la Tchécoslovaquie née à Versailles), a vécu la seconde guerre mondiale, la défaite de l’Axe, la naissance de l’Etat d’Israël, le coup de Prague et le blocus de Berlin en 1948, la Guerre de Corée et la fin du stalinisme.

Deux événements ont certainement contribué à les ramener à un européisme indépendantiste, différent en ses sentiments de l’européisme professé par les idéologues de l’Axe : la révolte hongroise de 1956 et la campagne de Suez, la même année, celle de ma naissance (en janvier). L’Occident, soumis à Washington, n’a rien fait pour secourir les malheureux Hongrois. Pire, lors de l’affaire de Suez, les Américains et les Soviétiques imposent aux Français et aux Britanniques de se retirer inconditionnellement du théâtre opérationnel égyptien. Thiriart, et bon nombre de ses compagnons, temporaires ou non, constatent que le duopole n’a nulle envie de s’autodissoudre ni même de se combattre, de modifier dans un sens ou dans l’autre le tracé du Rideau de Fer qui mutile l’Europe en son beau milieu, de tolérer une affirmation géopolitique quelconque de la part de puissances européennes (fussent-elles membres du conseil de sécurité de l’ONU comme la France et le Royaume-Uni). La décolonisation du Congo a également montré que les Etats-Unis n’étaient nullement prêts à soutenir la présence belge en Afrique centrale, en dépit du fait que l’uranium congolais avait servi à asseoir la suprématie nucléaire de Washington depuis les bombes atomiques fabriquées pour mettre le Japon à genoux en 1945. L’abandon du Congo et surtout du Katanga ont créé une animosité anti-américaine en Belgique, vague sur laquelle va surfer Thiriart. Pour la petite histoire, le frère d’Hergé fut le seul militaire belge à ne pas se dégonfler et à manifester une hostilité arrogante aux militaires de l’ONU venus prendre le contrôle de sa base congolaise.

CONGOage-129.jpg

Une unité de chasseurs ardennais au Congo, 1960.

De fil en aiguille, Thiriart créera le fameux mouvement « Jeune Europe » qui injectera bien des innovations dans le discours d’un milieu activiste et contestataire de l’ordre établi que l’on pouvait classer au départ à l’extrême-droite dans ses formes conventionnelles, petites-nationalistes ou poujadistes. Les « habitus » de l’extrême-droite ne plaisaient pas du tout à Thiriart qui les jugeait improductifs et pathologiques. Lecteur des grands classiques de la politique réaliste, surtout Machiavel et Pareto, il a voulu créer une petite phalange hyper-politisée, raisonnant au départ de critères vraiment politiques et non plus d’affects filandreux, ne produisant que de l’indiscipline comportementale. Cet hyper-réalisme politique impliquait de penser en termes de géopolitique, d’avoir une connaissance de la géographie générale de la planète. Ce vœu s’est réalisé en Italie seulement, où la revue Eurasia de son disciple et admirateur Claudio Mutti est d’une tenue remarquable et a atteint un degré de scientificité très élevé.

Pour contourner la césure de Yalta, Thiriart estimait qu’il fallait chercher des alliés de revers en Méditerranée et à l’Est de la vaste masse territoriale soviétique : d’où sa tentative de dialoguer avec des nationalistes nassériens arabes et avec les Chinois de Chou En Lai. La tentative arabe reposait sur une vision méditerranéenne précise, incomprise par les militants belges et très bien captée, au contraire, par ses disciples italiens : cette mer intérieure devait être dégagée de toute tutelle étrangère selon Thiriart. Il reprochait aux diverses formes de nationalismes en Belgique de ne pas comprendre les enjeux méditerranéens, ces formes étant davantage tournées vers l’Allemagne ou les Pays-Bas, l’Angleterre ou les pays scandinaves, tropisme « nordique » oblige. Son raisonnement sur la Méditerranée ressemblait à celui que Victor Barthélémy, adjoint de Doriot et lui aussi ancien communiste, mentionne comme le sien et celui de Mussolini dans ses mémoires. Thiriart dérivait très probablement sa vision de la géopolitique méditerranéenne d’un sentiment d’amertume suite à l’éviction de l’Angleterre et de la France hors de l’espace méditerranéen après l’affaire de Suez en 1956 et après la guerre d’Algérie.

nasser.jpgAvec les Arabes, les Européens, selon Thiriart, partageaient un destin méditerranéen commun qui ne pouvait pas être oblitéré par les Américains et leurs pions sionistes. Même si les Français, les Anglais et les Italiens étaient chassés du littoral nord-africain arabophone, les nouveaux Etats arabes indépendants ne pouvaient renoncer à ce destin méditerranéen qu’ils partageaient avec les Européens non musulmans, massés sur la rive septentrionale. Pour Thiriart, les eaux de la Grande Bleue unifient et ne posent aucune césure. Il fallait, de ce fait, favoriser une politique de convergence entre les deux espaces civilisationnels, pour la défense de la Méditerranée contre l’élément étranger à cet espace, qui s’y immisçait et que constituait la flotte américaine commandée depuis Naples.

L’idée de s’allier avec la Chine contre l’Union Soviétique visait à obliger celle-ci à lâcher du lest en Europe pour affronter les masses chinoises sur le front du fleuve Amour. Le double projet de parier sur les Arabes nassériens et sur les Chinois a marqué les dernières années de l’activité politique de Thiriart. Les années 1970 sont, pour lui, des années de silence ou plutôt des années où il s’immerge dans la défense de son créneau professionnel, à savoir l’optométrie. Quand il revient sur la brèche au début des années 1980, il est quasi oublié des plus jeunes et éclipsé par d’autres filons politiques et métapolitiques ; qui plus est, la donne a considérablement changé : les Américains ont fait alliance avec les Chinois en 1972 et, dès lors, ces derniers ne peuvent plus constituer un allié de revers. Comme d’autres, dans leur propre coin et sans concertation, tels Guido Giannettini et Jean Parvulesco, il élabore un projet euro-soviétique ou euro-russe que le régime d’Eltsine ne permettra pas de concrétiser. Il rencontre Alexandre Douguine en 1992, visite Moscou, rencontre des « rouges-bruns » mais meurt inopinément en novembre de la même année.

Ce qu’il faut retenir de Thiriart, c’est l’idée d’une école des cadres formées aux principes émis par la philosophie politique pure et à la géopolitique. Il faut aussi retenir l’idée d’une Europe comme espace géostratégique et militaire unique. C’est l’enseignement de la seconde guerre mondiale : la Westphalie se défend sur les plages de Normandie, la Bavière sur la Côte d’Azur et le cours du Rhône, Berlin à Koursk. Les moteurs ont permis le rétrécissement considérable de l’espace stratégique tout comme ils ont permis la Blitzkrieg de 1940 : avec un charroi hippomobile, aucune armée ne pouvait atteindre Paris depuis la Lorraine ou le Brabant. Les échecs de Philippe II après la bataille de Saint-Quentin le prouvent ; Götz von Berlichingen ne dépassera jamais Saint-Dizier ; les Prussiens et les Autrichiens ne dépassent pas Valmy et les armées du Kaiser sont arrêtées sur la Marne. Seule exception : l’entrée des alliés à Paris après la défaite de Napoléon à Leipzig. Les Etats-Unis sont désormais l’unique superpuissance, même si le développement d’armements nouveaux et l’hypertrophie impériale, qu’ils se sont imposée par démesure irréfléchie, battent lentement en brèche cette force militaire colossale, défiée récemment par les capacités nouvelles des missiles russes et peut-être chinois. L’indépendance européenne passe par une sorte de vaste front du refus, par une participation à d’autres synergies que celles voulues par Washington, comme le voulait aussi Armin Mohler. Ce refus érodera lentement mais sûrement la politique suprématiste des Américains et rendra finalement le monde « multipolaire ». La multipolarité est l’objectif à viser comme le voulait sans doute Thiriart mais aussi Armin Mohler et comme le veulent, à leur suite, Alexandre Douguine, Leonid Savin et votre serviteur.   

Trois auteurs allemands semblent vous avoir particulièrement marqué : Ernst Jünger, Carl Schmitt et Günter Maschke. Que conservez-vous de leurs pensées ?

En fait, vous me demandez d’écrire un livre… J’admire les écrits politiques du jeune Jünger, rédigés au beau milieu des effervescences des années 1920 comme j’admire aussi ses récits de voyage, ses observations en apparence banales qui ont fait dire à quelques jüngeriens, exégètes de son œuvre, qu’il était un « Augenmensch », littéralement un « homme d’yeux », un homme qui arraisonne le monde de la nature et des formes (culturelles, architecturales, …) par le regard, par un regard pénétrant qui porte bien au-delà de la surface des choses vues et perçoit les règles et les rythmes de leur intériorité.

Je sortirai très bientôt un ouvrage copieux mais qui ne sera certainement pas exhaustif sur Carl Schmitt. Je tiens à rappeler ici que Carl Schmitt écrit ses premiers textes pertinents à l’âge de seize ans et couche sur le papier son dernier texte fondamental à 91 ans. Nous avons donc une œuvre colossale qui s’étend sur trois quarts de siècle. Carl Schmitt est le théoricien de beaucoup de choses mais on retient essentiellement de lui l’idée de décision et l’idée de « grand espace ». Mon ouvrage, à paraître aux éditions du Lore, montrera le rapport de Schmitt à l’Espagne, la nature très particulièrement de son catholicisme romain dans le contexte des débats qui ont animé le catholicisme allemand, son pari pour la Terre contre la Mer, etc.

GM-biblio.jpg

Günter Maschke, sur le siège de son appartement d'où il émet ses réflexions puissantes sur la pensée de Carl Schmitt, d'où il récite par coeur les plus beaux poèmes de Gottfried Benn et d'où il brocarde tous les esprits impolitiques !

Parler de Günter Maschke m’intéresse davantage dans le cadre du présent entretien. J’ai connu Günter Maschke à la Foire du Livre de Francfort en 1984, puis lors d’un petit colloque organisé à Cologne en 1985 par des lycéens et des étudiants inféodés au Gesamtdeutscher Studentenverband, une association qui entendait chapeauter les organisations étudiantes qui, à l’époque, oeuvraient à la réunification du pays. Maschke est un ancien animateur tonitruant et pétulant des années activistes de 1967 et 1968 à Vienne, dont il sera expulsé pour violences de rue. Pour échapper à la prison en RFA, parce qu’il était déserteur, il réussira, via le collectif français « Socialisme ou Barbarie » à être discrètement exfiltré vers Paris d’abord, Cuba ensuite. Il s’installera dans la république insulaire et castriste des Caraïbes et y rencontrera Castro qui lui fit faire un tour de l’île pour lui montrer « ses » champs de canne à sucre et toutes « ses » propriétés agricoles. Maschke, qui ne peut tenir sa langue, lui a rétorqué : « Mais tu es le plus grand latifundiste d’Amérique latine ! ». Vexé, le lider maximo n’a pas reconduit son droit d’asile et Maschke s’est retrouvé à la case départ, c’est-à-dire dans une prison ouest-allemande pendant treize mois, le temps d’un service militaire refusé, comme le voulait la loi. En prison, il découvre Carl Schmitt et son disciple espagnol Donoso Cortès et, dans l’espace étroit de sa cellule, il trouve son chemin de Damas.

Beaucoup d’activistes de 67-68 en Allemagne tourneront d’ailleurs le dos aux idéologies qu’ils avaient professées ou instrumentalisées (sans trop y croire vraiment) dans leurs années de jeunesse : Rudi Dutschke était, au fond un nationaliste luthérien anti-américain ; ses frères ont donné des entretiens au journal néo-conservateur berlinois Junge Freiheit, et non à la presse gauchiste habituelle, celle qui répète les slogans d’hier sans se rendre compte qu’elle bascule dans l’anachronisme et le ridicule ; Frank Böckelmann, que Maschke m’a présenté lors d’une Foire du Livre, venait du situationnisme allemand et n’a plus cessé de fustiger ses anciens camarades dont l’antipatriotisme, dit-il, est l’indice d’une « fringale de limites », d’une volonté de s’autolimiter et de s’automutiler politiquement, de pratiquer l’ethno-masochisme. Klaus Rainer Röhl, aujourd’hui nonagénaire, fut l’époux d’Ulrike Meinhof, celle qui, avec Baader, sombrera dans le terrorisme. Röhl, lui aussi, se rapprochera des nationalistes alors que ce sont les articles d’Ulrike Meinhof dans sa revue konkret qui déclencheront les premières bagarres berlinoises lors de la venue du Shah d’Iran.

Baaderfilm.jpgLe film d’Uli Edel consacré à la « Bande à Baader » (2008) montre aussi le glissement graduel du « complexe » terroriste en RFA, qui part d’un anti-impérialisme idéaliste et irraisonné, débridé et hystérique, mais parfois juste dans certaines de ses analyses, pour déboucher sur un terrorisme encore plus radical mais au service, finalement, de l’impérialisme américain : dans son film, Edel montre très clairement le jeu, notamment quand Baader, déjà arrêté et jugé, s’entretient avec le chef des services de police, et lui explique que la deuxième génération des terroristes n’obéit plus aux mêmes directives, surtout pas aux siennes. La deuxième génération des terroristes, alors que Meinhof, Baader et Ensslin (par ailleurs belle-sœur de Maschke !) étaient emprisonnés et non encore suicidés, assassine des hommes d’Etat ou des décisionnaires économiques qui voulaient justement mener des politiques en contradiction avec la volonté des Etats-Unis et émanciper la RFA de la tutelle pesante que Washington faisait peser sur elle. Ce glissement explique aussi l’attitude prise par Horst Mahler, avocat de Baader et partisan, en son temps, de la lutte armée. Lui aussi passera au nationalisme à sa sortie de prison, un nationalisme fortement teinté de luthérianisme, et retournera en prison pour « révisionnisme ». Aux dernières nouvelles, il y croupirait toujours.

Au début des années 1980, Maschke est éditeur à Cologne et publie notamment des ouvrages de Carl Schmitt (La Terre et la Mer), de Mircea Eliade, de Pierre Drieu la Rochelle, d’Agnès Heller et de Régis Debray. Chaque année, en octobre quand se tenait la fameuse Foire du Livre de Francfort, Maschke, qui trouvait que j’avais une bonne bouille de jeune réac’ imperturbable, me faisait dresser par Sigi, son inoubliable épouse qui nous a quittés trop tôt, un lit de camp au beau milieu de son bureau prestigieux, où se trouvaient les plus beaux fleurons de sa bibliothèque. C’est ainsi que chaque année, de 1985 à 2003, j’ai fréquenté le « salon Maschke », où passaient des personnalités aussi prestigieuses que l’écrivain conservateur et catholique Martin Mosebach ou le philosophe grec du politique Panajotis Kondylis, l’ex-situ Franck Böckelmann ou le polémologue suisse Jean-Jacques Langendorf. Ces soirées étaient, je dois l’avouer, bien arrosées ; on y chantait et déclamait des poèmes (Maschke aime ceux de Gottfried Benn), la rigolade était de rigueur et les oreilles de bon nombre de sots et de prétentieux ont dû siffler tant ils ont été brocardés. J’ai hérité de Maschke un franc-parler, qui m’a souvent été reproché, et il a largement contribué à consolider en moi la verve moqueuse des Bruxellois, celle que je dois à mon oncle Joseph, le frère de ma mère, lanceur de bien verts sarcasmes.

Sur la photo, Joshka Fischer, devenu ministre hessois, prête serment en baskets.

Joschka-Fischer-Turnschuhe.pngJe ne saurais clore ce paragraphe sans rappeler la rencontre fortuite entre Maschke et Joschka Fischer, l’année où ce dernier était devenu ministre du Land de Hesse, première étape qui le conduira à devenir le ministre allemand des affaires étrangères qui a fait participer son pays à la guerre contre la Serbie. Fischer déambulait dans les longs couloirs de la Foire du Livre. Maschke fond sur lui et s’en va lui tâter et pétrir le ventre, bien dodu, en lançant à la cantonade : « Eh bien, camarade Fischer, ça engraisse son homme de devenir ministre ». S’ensuivit une logorrhée de propos acerbes déversés sur le petit Fischer qui regardait ses baskets (son image de marque à l’époque, pour faire « cool ») et bafouillait des excuses qui n’en étaient pas. En le grondant comme s’il n’était qu’un sale mioche, Maschke lui prouvait que son néonationalisme à lui, schmittien, était dans la cohérence anti-impérialiste des années 67-68, tandis que l’alignement de Fischer en était la honteuse trahison. L’avenir lui donnera amplement raison : Fischer, ancien Krawallo violent du gauchisme hessois, deviendra un vil valet de l’impérialisme américain et capitaliste ; les propos dithyrambiques qu’il a prononcés ces dernières semaines pour faire l’éloge de la Chancelière Merkel ne font qu’accentuer cet amer sentiment de trahison. Ces remarques valent évidemment pour Daniel Cohn-Bendit, aujourd’hui belliciste à la solde de Washington. Jean-François Kahn, dans un entretien accordé très récemment à la Revue des deux mondes, parle de lui comme d’un soixante-huitard devenu néocon à la mode des anciens trotskistes de la Côte Est.

Photo: Gudrun Ensslin rejette son passé rigoriste protestant, tout comme le faisait le mouvement provo hollandais.

EnsslinGudrunnude.jpgDans sa quête après son retour de Cuba et son séjour dans un lugubre ergastule bavarois, Maschke, à la différence de Mahler par exemple ou de la famille de Dutschke, évoluera, avec Schmitt et Donoso, vers un catholicisme baroque et joyeux, fortement teinté d’hispanisme et rejettera la violence crispée, protestante et néo-anabaptiste qui avait si nettement marqué les révolutionnaires extra-parlementaires allemands des années 1960. Pour lui comme pour le cinéaste Edel, les sœurs Ensslin, par exemple, étaient excessivement marquées par l’éducation rigoriste et hypermoraliste, propre à leur milieu familial protestant, ce qui lui paraissait insupportable après son séjour à Cuba et ses voyages en Espagne. Aussi parce que Gudrun Ensslin basculait dans un goût morbide pour une sexualité débridée et promiscuitaire, résultat d’un rejet du puritanisme protestant que met bien en exergue le film d’Edel. La critique maschkienne de l’antichristianisme de la nouvelle droite (française) se résume, à son habitude, par quelques bons mots : ainsi, répétait-il, « ce sont des gars qui ont lu simultanément Nietzsche et Astérix puis, de ce mixte, ont fabriqué un système ». Pour lui, l’antichristianisme de Nietzsche était une hostilité aux rigueurs du protestantisme de la famille de pasteurs prussiens dont était issu le philosophe de Sils-Maria, attitude mentale qu’il est impossible de transposer en France, dont la tradition est catholique, Maschke ne prenant pas en compte la tradition janséniste.

Ces anecdotes pour montrer que toute attitude politique doit retomber dans une sorte de réalisme aristotélicien.

Vous revenez dans votre livre, « Pages celtiques », sur l’apport du monde celte à notre civilisation continentale. Que gardons-nous de « gaulois » dans notre identité européenne ? Vous revenez sur le mouvement nationaliste irlandais et écossais longuement. Quelles leçons devons-nous tirer de leurs longues luttes ?

Dans Pages celtiques, j’ai voulu, pour l’essentiel, souligner trois choses : premièrement, la disparition de toutes les références culturelles et linguistiques celtiques est le résultat de la romanisation des Gaules ; cette romanisation fut apparemment rapide au sein des élites mais plus lente dans les sphères de la culture populaire, où elles ont résisté pendant cinq ou six siècles. La culture vernaculaire est restée de langue celtique jusqu’à l’arrivée des Germains, des Francs, qui prenaient le relais des Romains. On peut affirmer que la religiosité populaire est restée celle des « paysans éternels » (Mircea Eliade) et qu’elle est demeurée plus ou moins celle dont les Celtes pratiquaient les rituels. Cette religiosité de la glèbe est demeurée intacte sous le vernis chrétien, religion des élites seules au départ. Les dei loci, les dieux des lieux, sont tout simplement devenus des saints ou des madones, nichées dans les troncs des chênes ou placées aux carrefours ou près des sources. La « dé-celtisation », l’éradication de la religion des « paysans éternels », s’est opérée sous les coups de la modernité, avec la généralisation de la télévision et… avec Vatican II. Ce que les Français ont encore de « gaulois », a été mis en sommeil : c’est une jachère qui attend un réveil. Notre fond, en Belgique, a été, lui, profondément germanisé et romanisé, dans le sens où les Eburons, les Aduatuques et les Trévires étaient déjà partiellement germanisés du temps de César et où les tribus germaniques ingwéoniennes installées ultérieurement dans la vallée de la Meuse ont été au service de Rome et rapidement latinisées.

colombanluxeuil.jpg

Statue de Colomban à Luxeuil-les-Bains.

Deuxièmement, l’apport celtique est également chrétien dans le sens où, à la fin de l’ère mérovingienne et au début de l’ère pippinide/carolingienne, les missions chrétiennes ne sont pas seulement téléguidées par Rome ; elles sont aussi irlando-écossaises avec Saint Colomban qui s’installe à Luxeuil-les-Bains, ancien site thermal gaulois puis romain. La Lorraine, l’Alsace, la Franche-Comté, la Suisse, le Wurtemberg, la Bavière, le Tyrol et une partie de l’Italie du Nord reçoivent le message chrétien non pas d’apôtres venus du Levant ou de missionnaires mandatés par Rome mais par des moines et des ascètes irlando-écossais qui proclament un christianisme plus proche de la religiosité naturelle des autochtones, avec quelques dimensions panthéistes, tout en préconisant le recopiage à grande échelle des manuscrits antiques, grecs et latins. Le syncrétisme chrétien, celtique et gréco-latin, qu’ils nous ont proposé, reste le fondement de notre culture européenne et toute tentative d’ôter ou d’éradiquer l’un de ces éléments serait une mutilation inutile voire perverse, qui déséquilibrerait en profondeur les assises de nos sociétés. Le moralisme béat et niais, propre à l’histoire récente de l’Eglise et à sa volonté de se « tiers-mondiser », a d’ailleurs ruiné toute la séduction que la religion pouvait exercer sur les masses populaires. Ne pas tenir compte du vernaculaire (celtique ou autre) et ne plus défendre à tout prix l’héritage des humanités classiques (avec la philosophie politique d’Aristote) ont éloigné et les masses et les élites intellectuelles et politiques de l’Eglise. Les paroisses ont perdu leurs ouailles : en effet, qu’avaient-elles à gagner à entendre répéter ad nauseam le prêchi-prêcha sans épaisseur qu’on leur propose désormais ?

Photo: statue du révolutionnaire irlandais Wolfe Tone à Dublin. 

WolfeToneStatue.JPGTroisièmement, au 18ième siècle, les Lumières politiques irlandaises, écossaises et galloises sont certes hostiles à l’absolutisme, réclament des formes nouvelles de démocratie, revendiquent une participation populaire aux choses publiques et appellent à un respect par les élites des cultures vernaculaires. Le républicanisme éclairé des Irlandais, Gallois et Ecossais, est hostile à la monarchie anglaise qui a soumis les peuples celtiques et le peuple écossais (mixte de Celtes, de Norvégiens et d’Anglo-Saxons libres) à un véritable processus de colonisation, particulièrement cruel, mais cette hostilité s’accompagne d’un culte très pieux voué aux productions culturelles du petit peuple. En Irlande, ce républicanisme n’est pas hostile au catholicisme foncier et contestataire des Irlandais ni aux multiples résidus du paganisme panthéiste que recèle naturellement et syncrétiquement ce catholicisme irlandais. Les représentants de cette religiosité ne sont pas traités de « fanatiques », de « superstitieux » ou de « brigands » par les élites républicaines. Ils ne sont pas voués aux gémonies ni traînés à la guillotine ou à la potence.

Les Lumières celtiques des Iles Britanniques ne renient pas les enracinements. Au contraire, elles les exaltent. La Bretagne, non républicaine, est victime, comme tout l’Ouest, d’une répression féroce par les « colonnes infernales ». Elle adhère dès lors en gros à l’ancien régime, en cultive la nostalgie, aussi parce qu’elle avait, à l’époque, un « Parlement de Bretagne » qui fonctionnait de manière optimale. L’oncle de Charles De Gaulle, le « Charles De Gaulle n°1 », sera le maitre d’œuvre d’une renaissance celtique en Bretagne au 19ième siècle, dans le cadre d’une idéologie monarchiste. A la même époque, les indépendantistes irlandais luttaient pour obtenir le « Home Rule » (l’autonomie administrative). Parmi eux, à la fin du 19ième siècle, il y avait Padraig Pearse qui créera un nationalisme mystique, alliant catholicisme anti-anglais et mythologie celtique. Il paiera de sa vie son engagement indéfectible : il sera fusillé suite au soulèvement de Pâques 1916. De même le chef syndicaliste James Connolly, mêlera marxisme syndicaliste et éléments libertaires de la mythologie irlandaise. Il partagera le sort tragique de Pearse.

james-connolly-2.jpg

James Connolly.

Les leaders de l’Irlande indépendante offriront aux observateurs politiques de tous horizons un cocktail original de syndicalisme nationaliste, de celtisme mystique et de catholicisme social, où l’idéologie des droits de l’homme sera mobilisée contre les Britanniques non pas dans un sens individualiste, avec, pour référence, un homme détaché de tout lien social, de tout passé, donc avec un homme qui est posé comme une « apostasie sans nom du réel ». Au contraire, l’idéologie républicaine irlandaise raisonne au départ d’une vision de l’homme imbriqué dans un tout culturel, social et bio-ethnique. Ce tout doit alors aussi être l’objet d’une protection légale avec, pour corollaire, que toute atteinte, quelque part dans le monde, à l’un de ces ensembles ethno-socio-culturels est une atteinte à un droit fondamental de l’homme, celui d’appartenir à une culture. Les droits de l’homme sont donc, pour les Irlandais, indissociables des cultures qui animent et irriguent les sociétés humaines.

Après la seconde guerre mondiale, les Gallois prendront fait et cause pour les Bretons poursuivis par la République, qui sera condamnée par la Cour Internationale des Droits de l’Homme pour crime contre la culture bretonne : ce fait est bien évidemment oublié, parce qu’il a été sciemment occulté. Aujourd’hui, notamment à la suite des tirades péremptoires des « nouveaux philosophes », dont la trajectoire commence vers 1978 et se poursuit aujourd’hui, quarante ans plus tard ( !), avec les fulminations hystériques de Bernard-Henri Lévy, la République se veut la défenderesse par excellence des droits de l’homme : il est dès lors piquant et amusant de rappeler qu’elle a été condamnée sur plainte de Gallois et d’Irlandais pour crime contre une culture vernaculaire de l’Hexagone et que, par voie de conséquence, tout acte politique qui enfreindrait finalement les droits de la culture populaire ou contesterait à celle-ci le simple droit à l’existence et au déploiement, est également un crime passible d’une condamnation équivalente. Il existe donc d’autres interprétations et applications possibles des droits de l’homme que celle qui traite automatiquement d’arriéré et de fasciste potentiel toute personne se réclamant d’une identité charnelle. Les droits de l’homme sont ainsi parfaitement compatibles avec le droit de vivre une culture enracinée, spécifique et inaliénable, qui, finalement, a valeur sacrée, sur un sol qu’elle a littéralement pétri au fil des siècles. Hervé Juvin, par le biais d’une interprétation originale et politiquement pertinente des travaux ethnologiques et anthropologiques de Claude Lévi-Strauss et de Robert Jaulin, est celui qui nous indique le chemin à suivre aujourd’hui pour sortir de cette ambiance délétère, où nous sommes appelés à vouer une haine inextinguible envers ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes, à nous dépouiller de notre cœur profond pour nous vautrer dans le nihilisme de la consommation et du politiquement correct.

Je dois partiellement ce celtisme à la fois révolutionnaire et identitaire à l’activiste, sociologue et ethnologue allemand Henning Eichberg, théoricien et défenseur des identités partout dans le monde, qui avait exprimé un celtisme analogue dans un ouvrage militant et programmatique, paru au début des années 1980, au même moment où Olier Mordrel avait fait paraitre son Mythe de l’Hexagone. Mon ami Siegfried Bublies donnera d’ailleurs le titre de Wir Selbst à sa revue nationale-révolutionnaire non conformiste, traduction allemande du gaëlique Sinn Fein (= « Nous-Mêmes »). Bublies fut l’éditeur des textes polémiques et politiques d’Eichberg, décédé, hélas trop tôt, en avril 2017.

Heich.jpg

Henning Eichberg.

Dans Pages celtiques, j’ai également rendu hommage à Olier Mordrel, combattant breton, et défini la notion de patrie charnelle, tout en fustigeant les idéologies qui veulent l’éradiquer et la criminaliser. 

Vous relancez des activités transeuropéennes. Comment jugez-vous l'évolution des forces  « identitaires » en Europe ?

Non, je ne relance rien du tout. Je suis trop vieux. Il faut laisser la place aux jeunes, qui se débrouillent très bien selon des critères et des clivages propres à leur génération, selon des modes de communication que je ne maîtrise pas aussi bien qu’eux, tels les réseaux sociaux, les vidéos sur youtube, instagram, facebook ou autres. Ensuite, les instituts contestataires de la gabegie ambiante se multiplient à bon rythme car nous vivons une révolution conservatrice consolidée par rapport à ce qu’elle était, en jachère, il y a vingt ou trente ans. Il est vrai que les pouvoirs dominants n’ont pas tenu leurs promesses : des Trente Glorieuses, on est passé aux Trente Piteuses, selon l’écrivain suisse Alexandre Junod, que j’ai connu enfant et qui a si bien grandi... Et il est encore optimiste, ce garçon : s’il écrit encore un livre, il devra évoquer les « Trente Merdeuses ». Car on est tombé très très bas. C’est vraiment le Kali Yuga, comme disent les traditionalistes qui aiment méditer les textes hindous et védiques. Je me mets modestement au service des nouvelles initiatives. Les forces identitaires sont plurielles aujourd’hui mais les dénominateurs communs entre ces initiatives se multiplient, fort heureusement. Il faut travailler aux convergences et aux synergies (comme je l’ai toujours dit…). Mon éditeur Laurent Hocq s’est borné à annoncer trois colloques internationaux pour promouvoir nos livres à Lille, Paris et Rome. C’est tout. Pour ma part, je me bornerai à conseiller des initiatives comme les universités d’été de « Synergies européennes », même si elles étaient très théoriques, car elles permettent de se rencontrer et de moduler des stratégies fécondes pour les années à venir.  

Pour commander la trilogie EUROPA aux éditions Bios: www.editionsbios.fr

Pour commander Pages celtiques et La révolution conservatrice allemande auprès des éditions du Lore : www.diffusiondulore.fr

 

 

 

Zombies « antifas » et délires idéologiques

teaserbox_2468620120.jpg

Zombies « antifas » et délires idéologiques

par Dominique Baettig

Médecin, ancien conseil national (CH)

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Très peu de temps après avoir insulté, hué, incité à la haine, menacé, jeté des pierres contre les invités à la conférence de C. Blocher à Glovelier, les altermondialistes, antifas zombifiés ( morts vivants, programmés, selon des réflexes pavloviens, à combattre partout fascisme, racisme et autres concepts moralistes délirants selon leurs lunettes déformantes , tout ce qui n’est pas d’accord avec eux en fait !), redonnent dans le QJ un nouvel échantillon de leurs pratiques de harcèlement et d’interdiction du débat d’idées qui devrait pourtant être la marque de toute démocratie.

Le récit de Tina Leiser (une militante qui protège bien sûr les gentils migrants envahisseurs et  victimes de la haine des habitants autochtones) à Lesbos est hallucinant. On a peine à y croire, tant le récit descriptif des habitants locaux, en plein débarquement imposé, interdits de faire marcher le tourisme, se voyant imposés le droit à migrer sans discussion, abandonnés par l’Etat, piétinés par l’Union européenne, manipulés par les passeurs qui se moquent éperdument du chaos induit, est proche de la caricature. Pour les convictions délirantes des antifas, police politique qui se place en dessus du Droit, à la fois police de la pensée, pré-jugement expéditif ( sur des biais idéologiques) et bourreau habilité à frapper de manière préventive, les protestations des populations bousculées et dépouillées sont des manifestations de la « haine de l’Autre ». Elle cherche à neutraliser les victimes des chaos migratoires et criminaliser toute protestation.

L’affaire Théo, récemment en France était une illustration de cette manière de présenter des « fake news » qui ont eu la vie trop longue : des policiers accusés à tort d’avoir « sodomisé » un récalcitrant membre d’une minorité visible et donc forcément innocente. Ces terroristes, mélange de gardes rouges maoïstes et d’illuminés religieux (l’idolâtrie inconditionnelle et repentante du Grand Autre multiculturel) sont totalitaires et dangereux, sûrs d’eux-mêmes et convaincus de bénéficier de l’impunité. La manifestation antiBlocher n’était qu’un prétexte à houspiller des gens plutôt âgés, soucieux des inconvénients de la mondialisation et de la destruction, par remplacement, de leur monde qui disparaît. Ceux qui ont écouté la causerie de celui qui a , à l’époque,  en s’appuyant sur les principes de la démocratie directe, empêché l’intégration dans la machine libérale de l’Europe ont aujourd’hui entendu un discours très peu profilé : on ne peut pas faire grand-chose dit-il à ceux qui s’inquiètent des coûts de la santé, apprenez à être concurrentiels face à l’agriculture brésilienne répond-il à un agriculteur qui s’inquiète de la disparition des domaines agricoles, accueillons les forces de travail utiles à l’économie multinationale qui s’est installée ici pour bénéficier des conditions cadres propices à l’innovation. Rien sur les traités qui font perdre la souveraineté économique et politique de notre pays comme FATCA, TTIP, juste la promotion d’ initiatives politiciennes qui sont acceptées par le peuple certes mais engluées et dénaturés par la classe politique et parlementaire. Pas vraiment menaçant pour l’establishment. On peut facilement mesurer le fossé entre les fantasmes des altermondialistes et la réalité du pragmatique et libéral refondateur de l’UDC. C. Blocher est d’abord un entrepreneur avisé, un manager, qui sait s’offrir un soutien de légitimité populaire et s’appuie sur la théorie du ruissellement et de ses bienfaits indirects pour créer des emplois. C’est son droit.

Le vrai motif des antifas c’est de terroriser de manière préventive tous ceux qui s’inquiètent de la déferlante migratoire, qui veulent restaurer les frontières, garantes du cadre de la démocratie et de la souveraineté. C’est le péché fondamental, la « Haine de l’Autre » qui justifie haine préventive, terrorisme, intimidation, agression, harcèlement. Indigne d’une démocratie où chacun devrait pouvoir participer à une conférence, dialoguer, échanger des points de vue en toute sécurité. #MeToo, assez de violence, d’incitation à la haine, de diabolisation, de fantasmes, d’interprétations faussées de ceux qui croient qu’ils combattent le Mal, Sauron, le Diable en personne alors qu’ils sont les complices des passeurs, des nouveaux esclavagistes, des déconstructeurs du modèle social traditionnel et identitaire, des mondialistes de l’oligarchie financière et économique.

 

Dominique Baettig, 3.5.2018

lundi, 07 mai 2018

Les enfants de l'idéologie libérale-libertaire

948921_students-march-against-tuition-hikes-during-a-protes.jpg

Les enfants de l'idéologie libérale-libertaire

Par Paul Matilion

Ex: http://www.in-limine.eu 

Dresser un portrait de la jeunesse actuelle ne peut se faire sans essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de la révolution culturelle de mai 1968 qui a façonné l’idéologie libérale-libertaire qui nous domine toujours. A l’époque, le fossé des générations sans précédent, « un événement mondial, quelque chose qui ne s’était encore jamais produit avec cette simultanéité et sur une telle échelle » a eu comme conséquence que les jeunes, se sentant « étrangers à leurs parents » [1], ont voulu imposer leur vision du monde à la société. Ils n’ont pas essayé d’élaborer une société représentative des différentes générations qui la composaient mais, au contraire, ont imposé leur génération comme socle de la nouvelle ère. Génération des mots d’ordre « il est interdit d’interdire » et « CRS SS », cette nouvelle ère a alors blâmé l’autorité comme valeur de la vieille génération ringarde au profit du développement personnel comme valeur de la jeune génération oppressée.

De cette révolution culturelle opérée par les jeunes bourgeois de l’époque s’en est alors suivi une forte alliance – celle que l’on se plaît à nommer l’idéologie libérale-libertaire – entre d’une part le libéralisme économique et d’autre part le libéralisme culturel, les deux poursuivant une logique semblable : celle de l’illimité. Le libéralisme est une doctrine économique « qui se donne le marché pour seul fondement, avec pour alliées naturelles l’initiative privée et la libre concurrence » [2]. Il faut rajouter à cette définition qu’une des fonctions du libéralisme économique est la volonté d’accumuler toujours plus, de manière croissante, des capitaux et des profits. De son côté, le libéralisme culturel est la volonté d’étendre toujours plus les droits subjectifs des individus en écartant tout procédé qui serait susceptible de les limiter. Les deux fonctionnent désormais de pair : le libéralisme culturel créant de nouveaux marchés pour le libéralisme économique et le libéralisme économique approfondissant toujours plus le libéralisme culturel. Cette alliance, somme toute logique, est le fruit du combat qu’ont mené les soixante-huitards contre toutes les formes d’autorité afin qu’ils puissent jouir sans entraves. Néanmoins, certaines formes d’autorité légitimes sont nécessaires pour construire une société ambitieuse, soucieuse de transmettre son héritage aux générations suivantes et respectueuse de la fonction des individus qui la composent.

Les jeunes soixante-huitards ayant assimilé l’autorité au fascisme, les rapports intergénérationnels qui ont suivi les événements de 1968, selon le pédopsychiatre Patrice Huerre, « se sont un peu dilués dans une bienveillance apparente des adultes, qui souhaitaient rompre ainsi avec la période antérieure et favoriser le dialogue et l’épanouissement de chacun, refusant l’opposition et le conflit » [3]. Si l’intention d’abandonner toute forme d’autorité, au profit d’une flexibilité, peut paraître alléchante, il n’en reste pas moins que l’enfer est pavé de bonnes intentions, et que celle-ci a entraîné des conséquences néfastes pour la jeunesse contemporaine.

LA DELEGITIMATION DE LA FONCTION PATERNELLE

Aujourd’hui, la société dans son ensemble ne soutient plus la fonction paternelle dans la famille comme l’a constaté le psychanalyste Jean-Pierre Lebrun : « c’est dans un mouvement de va-et-vient, que fonction paternelle et société se délégitiment aujourd’hui mutuellement de leur tâche ; c’est bien de ne plus être soutenue par le social que la fonction paternelle décline » [4] . En effet, désormais, les parents se doivent d’écouter leur enfant et se soucier principalement de son émancipation individuelle. L’autorité que le père est censé incarner s’étiole donc dans un souci de compréhension de l’enfant. A tel point que l’on ne pourrait désormais plus parler de couple père et mère mais de couple mère et mère bis, ce qui ne laisse pas sans poser de problèmes.

Le père est celui qui apprend l’altérité à l’enfant. Il est celui qui apprend à l’enfant que la mère n’est pas toute à lui puisqu’il demeure en couple avec elle. Il est aussi un Autre plus lointain que la mère – car il n’est pas aussi proche physiquement de son enfant que la mère l’a été – et avec qui l’enfant va pourtant devoir composer. Il vient donc annoncer à l’enfant qu’il n’existe pas que la relation duelle avec sa mère, mais qu’il peut et doit aussi exister une relation avec un tiers. Le père vient donc introduire l’enfant au monde, à ce qui est différent. Il vient donc aussi montrer à l’enfant l’existence d’une dissymétrie entre lui et la mère et non une symétrie.

13189003.jpgL’idéologie libérale-libertaire a pourtant délégitimé ce rôle du père en l’assignant au même rôle que celui de la mère, les deux étant désormais astreints à se nommer simplement parents, papa et maman et pourquoi pas parent 1 et parent 2. Jean-Pierre Lebrun va même plus loin en expliquant qu’il y a un « désaveu de la fonction paternelle pouvant mener jusqu’au triomphe de l’emprise maternante » [5]. Or la symétrie n’invite pas l’enfant à connaître l’altérité, la différence. Elle ne permet pas non plus à l’enfant de connaître l’absence et le manque de la mère car le père n’est plus l’étranger qui vient le retirer de sa relation fusionnelle avec elle. En assignant au père le même rôle qu’une mère, c’est-à-dire en lui retirant ce qui fait sa fonction initiale (l’intervention tierce, l’ouverture à l’altérité…) et en laissant s’installer une relation continue sans manque et pleine de jouissance entre l’enfant et la mère « on tend à provoquer l’annulation de tout manque, donc l’extinction de tout désir, du fait de l’empêchement de se déployer vers autre chose, vers un ailleurs que la présence maternelle » [6].

Place est faite alors à la continuité, à l’immédiateté, à l’absence d’absence, au tout plein et au « maternage qui est privilégié au détriment du dématernement » [7]. Et cela profite beaucoup au libéralisme économique qui fonctionne sur un système où la limite n’a pas lieu d’être au profit de l’incitation à une consommation toujours plus importante. C’est ce qui amène Jean-Pierre Lebrun à affirmer que « l’espèce de cordon ombilical que représente aujourd’hui l’usage du téléphone portable, la coupure sous toutes ses formes vécue comme un traumatisme qu’on refuse de subir, la prégnance de l’image télévisuelle qui échappe à la discontinuité, [sont] autant d’exemples de situations qui, sans avoir de rapport direct avec la relation à la mère, ont pourtant bien un rapport avec le fait d’entériner comme souhaitable un fonctionnement maternant et de discréditer toute tentative de mettre en cause un tel fonctionnement » [8].

L’absence de dissymétrie entre père et mère conduira aussi l’enfant, qui ne connaît pas la différence, à vouloir éviter le conflit au profit du consensus car il n’a pas les capacités de se confronter à ce qui est différent. En effet, la différence de l’autre fait peur et les idées des autres, les idées étranges, n’intéressent pas car à s’y confronter elles engendreraient des conflits. Ne pas être capable de s’ouvrir à la différence des autres et des idées produit le monde du consensus, de la totalité. C’est ce qui amène Jean-Pierre Lebrun à affirmer que « ce à quoi on assiste, c’est au triomphe du consensualisme, autrement dit de l’amour ! Mais d’un amour qui croit pouvoir rester en deçà de la césure, de la discontinuité, de l’asymétrie, de la rupture. C’est-à-dire d’un amour qui voisine uniquement avec la structure de l’amour maternel, celui de la mère pour son enfant et de l’enfant pour sa mère » [9].

LA DELEGITIMATION DE LA FONCTION DE L’ECOLE

Avec l’autorité du père délégitimée par la société c’est aussi l’autorité du professeur qui est invalidée. En effet, comme l’explique Jean-Pierre Lebrun, « là où le système familial donnait la première clef de la confrontation avec le dissymétrique, avec la différence des places, ce qui risque d’être aujourd’hui proposé, c’est un monde où chacun occupe la même place, un univers où les relations ne connaissent plus aucune contrainte, aucune donne qui ne dépende pas que de moi » [10]. L’enfant, sans l’intervention du père comme tiers, comme autre et comme étranger, ne peut pas avoir conscience de la place hiérarchique qu’occupent les individus dans la société. Le professeur occupe donc à ses yeux une place amoindrie à celle qu’il devrait occuper réellement.

Darcos-FranceCulture2.jpgAussi, ce qui caractérise la société libérale contemporaine est la permissivité des parents dans leur manière d’éduquer leur enfant. Christopher Lasch, dans son ouvrage La culture du narcissisme, faisait déjà état de ce constat relativement à la situation aux États-Unis lors des années 1970 en citant Arnold Rogow, un psychanalyste. Selon ce dernier, les parents « trouvent plus facile, pour se conformer à leur rôle, de soudoyer que de faire face au tumulte affectif que provoquerait la suppression des demandes des enfants ». Christopher Lash ajoute à son tour qu’ « en agissant ainsi, ils sapent les initiatives de l’enfant, et l’empêchent d’apprendre à se discipliner et à se contrôler ; mais étant donné que la société américaine n’accorde plus de valeur à ces traits de caractère, l’abdication par les parents de leur autorité favorise, chez les jeunes, l’éclosion des manières d’être que demande une culture hédoniste, permissive et corrompue. Le déclin de l’autorité parentale reflète « le déclin du surmoi » dans la société américaine dans son ensemble » [11].

Si d’un côté le professeur n’est pas identifié aux yeux de l’enfant comme détenant une autorité légitime à laquelle il faut se plier à l’école et que dans le même temps l’idéologie libérale-libertaire incite les parents à faire preuve de laxisme dans l’éducation de leur enfant, il est évident que la transmission des savoirs dont le professeur est le garant ne peut plus s’opérer de manière efficace. De toute manière, l’école a abandonné depuis longtemps son rôle de transmettre les savoirs élémentaires (savoir lire, écrire, compter) au profit du développement individuel de l’enfant. Les programmes scolaires ne chargent plus le professeur d’enseigner des « savoirs » mais le chargent de développer les « compétences » des élèves.

Christopher Lasch, en critiquant les dérives de l’école américaine des années 1970, nous dresse un tableau qui est loin d’être sans liens avec les transformations contemporaines de l’école française. Il nous explique que les réformateurs progressistes de l’époque souhaitaient une école qui réponde aux besoins des élèves et qui les encourage dans leur créativité. Selon lui « deux dogmes, parmi les plus importants, gouvernent l’esprit des éducateurs américains : premièrement, tous les étudiants sont, sans effort, des « créateurs », et le besoin d’exprimer cette créativité prime celui d’acquérir, par exemple, la maîtrise de soi et le pouvoir de demeurer silencieux » [12]. Ce constat pourrait être, mots pour mots, celui dressé pour décrire les idées de nos intello-bobo français actuels qui alimentent les colonnes de Libération et Le Monde avec leurs théories visant à construire l’école du progrès.

lash.jpgEn France, actuellement, le souci de l’école d’accompagner les élèves dans leur développement personnel en favorisant leur créativité et non en les soumettant à l’autorité du professeur pour leur apprendre à maîtriser les savoirs essentiels est couplé avec le souci bourdieusien de ne pas reproduire les classes sociales. Néanmoins, c’est tout l’inverse qui se produit. Tout comme Christopher Lasch l’explique, « les réformateurs, malgré leurs bonnes intentions, astreignent les enfants pauvres à un enseignement médiocre, et contribuent ainsi à perpétuer les inégalités qu’ils cherchent à abolir » [13]. Effectivement, je me souviendrais toujours d’une professeur d’Histoire-Géographie dans le lycée où je travaillais en tant que surveillant à côté de mes études de droit qui, dans l’intention d’enseigner sa matière de manière ludique et attractive, basait principalement son cours sur la projection de films documentaires. Il se trouve que ce lycée, situé dans le quartier du Marais à Paris, était composé à la fois d’élèves provenant de l’immigration et d’une classe sociale défavorisée du 19ème arrondissement ainsi que d’élèves provenant d’une classe sociale aisée du 3ème arrondissement. Les élèves qui parvenaient le mieux à retenir avec précision le contenu des documentaires étaient sans surprise ceux du 3ème arrondissement tandis que les élèves qui avaient du mal à retenir le même contenu étaient ceux provenant du 19ème arrondissement. Pourtant, le fait de baser essentiellement son cours sur des films documentaires était une manière pour cette professeur d’échapper à un enseignement magistral qu’elle jugeait élitiste. Comme l’explique alors à nouveau Lasch, concernant l’école américaine avec laquelle on peut faire un parallèle avec l’école française actuelle, « au nom même de l’égalitarisme, ils [les réformateurs] préservent la forme la plus insidieuse de l’élitisme qui, sous un masque ou sous un autre, agit comme si les masses étaient incapables d’efforts intellectuels. En bref, tout le problème de l’éducation en Amérique pourrait se résumer ainsi : presque toute la société identifie l’excellence intellectuelle à l’élitisme. Cela revient à garantir à un petit nombre le monopole des avantages de l’éducation. Mais cette attitude avilit la qualité même de l’éducation de l’élite, et menace d’aboutir au règne de l’ignorance universelle » [14].

L’école est désormais devenue le lieu où la jeunesse avec ses codes, ses attentes et ses désirs s’impose au professeur, bon gré mal gré. L’enseignant n’est plus celui qui transmet les savoirs et les découvertes scientifiques que lui seul est supposé connaître, mais celui qui doit s’efforcer de rattraper son retard sur les nouveautés technologiques que les jeunes maîtrisent mieux que lui afin d’y conformer son enseignement. C’est ce qui amène Alain Finkielkraut à déplorer qu’aujourd’hui « être vieux, autrement dit, ce n’est plus avoir de l’expérience, c’est, maintenant que l’humanité a changé d’élément, en manquer. Ce n’est plus être le dépositaire d’un savoir, d’une sagesse, d’une histoire ou d’un métier, c’est être handicapé. Les adultes étaient les représentants du monde auprès des nouveaux venus, ils sont désormais ces étrangers, ces empotés, ces culs-terreux que les digital natives regardent du haut de leur cybersupériorité incontestable. A eux donc d’intégrer le changement d’ère. Aux anciennes générations d’entamer leur rééducation. Aux parents et aux professeurs de calquer leurs pratiques sur les façons d’être, de regarder, de s’informer et de communiquer de la ville dont les princes sont les enfants. Ce qu’ils font, sur un rythme endiablé et avec un zèle irréprochable, soit en numérisant les outils pédagogiques, soit, comme le montre Mona Ozouf dans un article du Débat, en adaptant les manuels non encore dématérialisés à la nouvelle sensibilité numérique » [15]. Ce qui est regrettable, c’est que le professeur n’a plus pour fonction d’imposer d’en haut un cadre limité propice à la transmission des savoirs, mais de se faire imposer par en bas un cadre aux limites fluctuantes et fonction des nouvelles technologies dont les enfants sont les maîtres afin de leur transmettre des connaissances via un support dont ils sont devenus addicts. Le professeur, étant désormais dépourvu de toute autorité et en accord avec le « fonctionnement maternant » de notre société, n’initie plus une coupure dans l’utilisation des nouvelles technologies utilisées en continu par les élèves mais, au contraire, accepte leur utilisation permanente.

migros-ecole-injustice2!,iblog.jpg

L’école, prise d’assaut par les tenants de la nouvelle pédagogie du développement personnel de l’enfant, n’est plus un lieu où le professeur vérifie, sans culpabiliser, par des contrôles de connaissance et en attribuant des notes que les savoirs qu’il a transmis à l’élève ont bien été compris et appris mais un lieu où l’on débat de la pertinence de la notation, celle-ci étant vue comme une sanction traumatisante pour ledit élève. Si à partir d’une mauvaise note traumatisme il y a, c’est bien parce que l’enfant n’est plus habitué à cette confrontation à l’altérité que doit initier l’intervention du père comme agent de l’autre de la mère. C’est bien parce que le « non ! » du père qui vient poser un cadre et une sanction à l’enfant dépassant une limite n’est plus opéré à cause d’une délégitimation de son autorité par la société que les élèves se sentent blessés par une mauvaise note. Pourtant, la notation est nécessaire car, comme l’estime Jean-Pierre Lebrun, « si plus personne ne dit à l’enfant : « Ton travail n’est pas bon », ce qui veut dire aussi : « Tu peux faire mieux », l’enfant reste livré à lui-même, orphelin d’un appui dont il a besoin » [16]. Néanmoins, au lieu de prendre le problème dans le bon ordre, c’est-à-dire en considérant que si l’élève est ébranlé par une mauvaise note la raison est à trouver dans la délégitimation de l’autorité du père par la société, le mouvement actuel est plutôt, désormais, de débattre de l’opportunité des fessées données par les parents à leurs enfants.

UNE DELEGITIMATION OPEREE PAR UNE SOCIETE JEUNISTE

Les adolescents d’aujourd’hui ne sont plus les marginaux qu’ils étaient hier. Notre société entière, désormais, respire l’adolescence dans son mode de fonctionnement. « Le rapport au temps, ce culte de l’immédiat si cher aux adolescents – « c’est l’instant et l’immédiat qui compte, je dois avoir tout de suite » – imprègne toute la société. En ce sens la société adulte est très adolescente dans son fonctionnement » nous explique Patrice Huerre [17]. Il ne faut donc pas s’étonner que l’autorité du père et du professeur soit invalidée par la société dans son ensemble. La révolution culturelle de mai 1968 n’a pas établi un partage intergénérationnel des fonctions qui aurait pu régir le mode de fonctionnement de la société contemporaine mais a imposé le dictât il est interdit d’interdire propre à l’adolescence et qui nous gouverne actuellement.

jeunisme.jpg

Ainsi, les rites et les événements qui permettaient de passer de l’adolescence à l’âge adulte n’existent plus. Il n’est pas rare de voir, sur la rive droite parisienne, des papas revenant de l’école avec leur enfant, la casquette à l’envers et le skate à la main. Les adolescents ont de moins en moins de modèles plus âgés qui leur montrent ce qu’est être adulte. Les publicités font le culte de la jeunesse en déployant tout un arsenal d’images et de slogans pour nous convaincre coûte que coûte qu’il faut rester le plus jeune possible. Le service militaire qui permettait d’opérer une étape pour quitter l’adolescence et le foyer parental n’existe plus et il s’opère, désormais, tout le contraire puisque les jeunes restent de plus en plus longtemps chez leurs parents.

Ce n’est pas l’adolescence qu’il faut critiquer, celle-ci étant une étape de la vie nécessaire. C’est plutôt la validation de l’adolescence comme modèle de fonctionnement de la société et l’invalidation, par la société, de l’autorité des plus âgés (pères, mères, professeurs,…) qu’il faut critiquer. Cela ne veut pas non plus dire qu’il faut faire une éloge réactionnaire de l’autorité absolue des plus âgés sur les plus jeunes. Il faut, en restant dans la juste mesure, bâtir une société où le dialogue intergénérationnel est possible et où la transmission de l’héritage culturel, des savoirs, des traditions de nos aînés et de nos morts s’opère afin que les plus jeunes, une fois devenus plus vieux, transmettent à leur tour cet héritage garni et enrichi avec le temps. Pour cela, et contrairement à aujourd’hui, il faut que chaque individu se voit attribuer, dans la société, la place qui lui revient (la place du Père au père, celle de la Mère à la mère, celle du Professeur au professeur,…). Mais pour cela, je crains qu’il ne faille une nouvelle révolution culturelle…


1 : Margaret Mead, Le Fossé des générations, 1971

2 : Francis Balle, Libéralisme, in Encyclopaedia Universalis, 2015

3 : Patrice Huerre, De l’adolescent à l’adolescence in Qu’est-ce que l’adolescence ? ; Éditions Sciences Humaines, 2009

4 : Jean-Pierre Lebrun, Un monde sans limite ; Éditions érès, 2011

5 : ibid

6 : Jean-Pierre Lebrun in La condition humaine n’est pas sans conditions ; Édition Denoël, 2010

7 : ibid

8 : ibid

9 : ibid

10 : Jean-Pierre Lebrun, Un monde sans limite ; Éditions érès, 2011

11 : Christopher Lasch, La culture du narcissisme, réédité aux éditions Flammarion, 2006

12 : ibid

13 : ibid

14 : ibid

15 : Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse ; Éditions Stock, 2013

16 : Jean-Pierre Lebrun, La condition humaine n’est pas sans conditions ; Édition Denoël, 2010

17 : Patrice Huerre, De l’adolescent à l’adolescence in Qu’est-ce que l’adolescence ? ; Éditions Sciences Humaines, 2009

Source : https://paulmatilion.wordpress.com/2015/02/25/les-enfants...

Trop pour les banlieues ?

73633.jpg

Trop pour les banlieues ?

Pierre Le Vigan ♦
Urbaniste et essayiste

Ex: https://metamag.fr

Dépense-t-on trop pour les banlieues ? Le nouveau plan Borloo suscite les critiques ou le scepticisme. Pour certains, on finance le multiculturalisme, pour d’autres on finance la défrancisation.

Si on pense qu’à coup d’argent, on va résoudre les problèmes posés par l’immigration, très présente en banlieue mais guère plus que dans toutes les grandes villes, on se trompe. Si on pense que la crise d’identité se résoudra par des financements supplémentaires, on va dans le mur. L’identité, pas plus que l’école, n’est d’abord principalement une question de moyens.

Quand j’étais enfant, mon école primaire, rue Escudier à Boulogne-Billancourt, était, vers 1963-66, très modeste et mal chauffée. On y travaillait pourtant très bien et on y apprenait quelque chose. Mais si un nouveau plan banlieue ne résoudra pas des problèmes qui relèvent de la politique d’immigration et de la politique de sécurité publique, dépense-t-on trop et pour rien pour « la banlieue », en d’autres termes, pour ses habitants ?

« Nous sommes la première civilisation à s’être ruinée pour financer son propre anéantissement », dit Finkielkraut. Mais quel rapport avec la banlieue ? C’est l’immigration qui coûte cher à la collectivité et constitue l’armée de réserve du capital. C’est l’ouverture aux flux migratoires voulue par nos gouvernants et par l’Union européenne qui consister à privatiser les bénéfices (faire baisser le coût de la main d’œuvre) et à socialiser les coûts sociaux, sociétaux, culturels et identitaires reportés sur le peuple de France, y compris les immigrés qui avaient commencé à s’intégrer et qui sont déstabilisés par une immigration sans cesse renouvelée. Ce qu’il faut incriminer, c’est la politique consistant à tolérer l’entrée d’une masse de clandestins en en expulsant de temps en temps seulement une petite minorité, clandestins que l’on trouve bien souvent dans les cuisines des bons restaurants ou chez les sous-traitants de gros chantiers, et que l’Etat finit vite par régulariser car le capitalisme a besoin de cette main d’œuvre fragile, sans tradition syndicale, et flexible. Si on ne dit pas cela, on dénonce l’effet sans dénoncer la cause, et c’est ce que font la plupart des néo-conservateurs français.

Et l’argent de la politique de la ville ? Parlons-en.

La politique de la ville représente quelque 500 millions par an. C’est 1/1000e des dépenses de l’Etat (qui sont de 500 milliards par an). Et cela dans un pays dont le PIB est de 2200 milliards. Et dans la durée ? Sur 23 ans, de 1989 à 2012, la politique de la ville incluant la rénovation urbaine a coûté 90 milliards. Cela fait en moyenne 3,9 milliards par an : 0,18 % du PIB. A comparer aux 140 milliards/an du budget de l’éducation nationale : 6% du PIB. Ce n’est pas grand chose non plus comparé aux 41 milliards d’allègement de charges pour les entreprises en 2017. Dépenser moins de 4 milliards par an pour une population vivant dans un cadre de vie souvent dégradé, ou mal conçu dés le départ, souvent loin des transports, des emplois, voire des commerces, est-ce trop ?

bosquet-citc3a9.jpg

Car justement, c’est une des grandes questions : qui est concerné par cette politique ? Les simples habitants des quartiers de grands ensembles, qui ne sont pas toute la banlieue, sont quelque 6 millions. Soit 10 % de la population française. En région parisienne (« aire urbaine de Paris » en termes technocratiques), sur 14 millions d’habitants, 12 millions vivent hors Paris intra « périph », c’est-à-dire pour la plupart en banlieue. Il n’est pas absurde de dépenser pour améliorer leurs transports, éclairage public, etc.

Il y a dans ces quartiers des gens qui travaillent, de toute origine, et même des enfants qui apprennent, et aussi, du reste, des Français de souche. Ayant vécu plusieurs décennies dans des HLM de Seine Saint Denis et du Val de Marne, je peux en témoigner. Croit-on qu’il n’y a plus un seul français de souche en banlieue ? En fonction des quartiers, de 40 à 80 % des habitants (comme le rappelle X. Raufer) sont issus de l’immigration. Que fait-on ? On laisse tomber nos compatriotes de banlieue ? On abandonne les travailleurs, immigrés ou pas, de banlieue au racket de bandes de « jeunes », au pillage des véhicules de chantier des artisans ?

Quant au précédent plan Borloo de 2003-2012, il a surtout permis de lourdes rénovations urbaines qui ont été une aubaine pour les grands groupes du bâtiment. Si, pour le coup, on raisonnait – ce qui serait réducteur – en simple comptable, comme ceux qui mettent en avant le coût « exorbitant » de la politique de la ville, il faudrait inclure dans le bilan l’impact positif sur la croissance de ces travaux.

La vraie question est donc ailleurs. Le « mille-feuille administratif » de la politique de la ville (Xavier Raufer) doit être évidemment simplifié. Le terme même de politique de la ville est trompeur. Il faut tout simplement dire que les banlieusards ont droit comme chacun à la qualité urbaine, à la sécurité, aux transports, et à ne pas vivre dans des ghettos, ni dans des « territoires perdus », tenus par des bandes de délinquants.

Les subventions aux associations doivent être strictement contrôlées pour ne pas constituer une pompe aspirante de l’immigration. Et surtout, répétons-le, les dépenses pour les banlieues doivent intégrer un des premiers besoins des habitants, c’est-à-dire la sécurité. Il faut ainsi en finir avec le laxisme et la peur des « bavures » dans des quartiers où la « bavure » est quotidienne et consiste dans la présence de bandes de racailles, trafiquants, avec parfois une continuité de parcours ou des complicités avec des djihadistes. Il faut bien entendu aussi refuser toute « discrimination positive » entretenant une logique victimaire.

En d’autres termes, il faut faire du social si on entend par social par exemple du soutien scolaire, mais il faut aussi faire du répressif et remettre les banlieues dans le droit commun de notre pays, et c’est la condition même du social.

Derniers ouvrages parus de l’auteur :

PLV-metamorphose-de-la-ville-200x300.jpg

face-a-laddiction.png

 

dimanche, 06 mai 2018

Lucien Cerise: formatage social et manipulation des radicalisés

lucienceriseqqq.jpg

Lucien Cerise sur Radio Courtoisie : Formatage social et manipulation des radicalisés (avril 2018)

 
Lucien Cerise était l’invité d'Anne-Laure Maleyre sur Radio Courtoisie le 7 avril 2018 sur le thème : Formatage social et manipulation des radicalisés.
 
« Retour sur Maïdan, la guerre hybride de l’OTAN » de Lucien Cerise : https://bit.ly/2mAfg69
Le Retour aux Sources Éditeur : Boutique en ligne : http://www.leretourauxsources.com/
 

samedi, 05 mai 2018

Michel Drac : Macron - Trump : entre coup de com' et coup de grâce

dracmicro.jpg

Michel Drac :

Macron - Trump : entre coup de com' et coup de grâce

 
Rencontre au somment entre Emmanuel Macron et Donald Trump. La première visite d'Etat du président américain se déroule dans un contexte explosif. Guerre en Syrie, guerre au Yémen, guerre économique et terrorisme, les crises se multiplient partout dans le monde. La propagande médiatique bat son plein. Sur chaque théâtre, une véritable partie d'échec se joue. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts avec le soutien des médias. Qui tire son épingle du jeu, qui sont les grands perdants ? Où se situe la France dans tout ça ? Voilà quelques questions auxquelles nous allons tenter de répondre avec Michel Drac, éditeur et auteur de Voir Macron, aux éditions Le Retour aux Sources. Retrouvez un autre numéro du Samedi Politique avec Michel Drac: https://www.tvlibertes.com/2017/12/16... ¨
 
Paralysie contagieuse
 
Dans certains secteurs ce sont huit mois de retard. Les géomètres, les cabinets d''études, les cabinets d'avocat, les hôpitaux sont convaincus que la puissance publique ne sait plus comment faire sans directives, sans compétences, sans budget. Alors elle paralyse tout le monde.
 
► Faîtes un don pour soutenir le travail de TV Libertés : http://www.tvlibertes.com/don/
► Retrouvez l'actualité de la WebTV sur notre site : http://www.tvlibertes.com/
► Suivez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/tvlibertes
► Suivez ce lien pour nous suivre sur Twitter : https://twitter.com/tvlofficiel
► Vous pouvez également faire un don directement via Facebook : https://www.facebook.com/tvlibertes/a...
 

vendredi, 04 mai 2018

Rencontre de Wuhan. Étonnant silence des gouvernements européens

modi-xi-750.jpg

Rencontre de Wuhan. Étonnant silence des gouvernements européens

Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Un événement dont les conséquences géostratégiques, en Asie comme dans le monde, pourraient être très importantes, s'est tenu dans la ville de Wuhan, ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Wuhan) en Chine centrale, les 4 et 5 mai 2018.

Le président chinois Xi Jinping et le premier ministre indien Narendra Modi y ont eu une rencontre de deux jours présentée comme « informelle ». Mais manifestement elle a été prise très au sérieux par les gouvernements respectifs, comme en témoigne les articles citées ci-dessous en référence, et auxquels nous conseillons de se reporter.

On se souvient que longtemps l'Inde et la Chine avaient entretenu de bons rapports, comme en témoigne le rôle qu'elles avaient eu, conjointement avec la Russie, pour la mise en place de l'accord du BRIC. Mais c'en était trop pour Washington. Le maintien de l'Inde dans sa sphère d'influence était, vu l'importance du sous-continent indien, essentiel. Un changement de présidence, très largement favorisé par les dollars et les pressions de la CIA, avait conduit à la présidence Narendra Modi, membre du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party. Modi, qui devait beaucoup à Washington avait multiplié les gestes de bonne entente à l'égard des Etats-Unis. Il avait aussi, malgré une volonté affichée d'encourager l'industrie indienne, notamment dans le domaine militaire, laissé le complexe militaro-industriel américain récupérer des positions stratégiques, qu'il n'a pas perdues depuis.

Cependant, la montée en puissance de la Chine et l'aggravation des problèmes économiques de l'Inde, notamment dans les domaines agricole, urbain et des infrastructures de transport, a changé la donne. La Chine n'aurait aucun intérêt à annexer en quoi que ce soit l'Inde. Elle a assez de difficultés à résoudre pour son propre compte. Quelques heurts de frontière très grossis par les nationalistes dans les deux pays, ne changeront rien à cela. Par contre l'Inde aura beaucoup à gagner d'investissements financiers et industriels chinois dont ses propres intérêts économiques espèrent devenir partenaires. Quant à la Chine, son principal objectif sera d'éviter que l'Inde ne retombe sous l'influence américaine. Voir le sous-continent devenir un abri pour la marine et l'aviation des Etats-Unis serait catastrophique.

Manifestement, bien que Xi et Modi n'en aient pas dit grand chose à ce jour précis, la rencontre entre les deux chefs d'Etat a permis d'envisager de nombreux domaines de coopération réciproque sur le modèle gagnant-gagnant. La possibilité pour l'Inde de s'intégrer dans le vaste programme chinois dit OBOR, Nouvelle route de la soie, terrestre et maritime, permettra notamment de désenclaver une Inde plus isolée géographiquement qu'il n'apparait à la lecture de la carte.

On comprend dans ces conditions que ni les gouvernements « occidentaux » ni les médias à leur service n'aient guère faits de commentaires à cette rencontre. Si l'Europe reste sous l'influence atlantique, elle perdra l'occasion de s'intégrer avec succès dans le vaste ensemble indo-asiatique en train de se mettre en place. Emmanuel Macron espère peut-être permettre à la France  de jouer un rôle dans cette perspective. Encore faudrait-il qu'il se dégage des intérêts américains qui ont joué un grand rôle dans son élection. 

Références

http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2018/05/02/guns-vs-...

http://www.globaltimes.cn/content/1100289.shtml

* Voir aussi, en français (à lire avec du recul) Le Monde http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2018/04/3...

 

Jean-Paul Brighelli: La fracture verticale...

JPBri.jpg

Jean-Paul Brighelli:

La fracture verticale...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré à la fracture entre la France d'en haut et celle d'en bas... Normalien et agrégé de lettres, ancien professeur de classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli est un polémiste de talent auquel doit déjà plusieurs essais comme La fabrique du crétin (Folio, 2006), A bonne école (Folio, 2007), Tableau noir (Hugo et Cie, 2014), Voltaire et le Jihad (L'Archipel, 2015) ou C'est le français qu'on assassine (Blanche, 2017).

La fracture verticale

Le gauchisme fut la maladie infantile du capitalisme. Il est aujourd’hui son symptôme sénile. Le NPA — et tous les ersatz du trotskisme —, Benoît Hamon et Jean-Luc Hyde / (celui qui se revendique castriste, à ne pas confondre avec Jekyll Mélenchon, qui préfèrerait être populaire) persistent à croire à un axe gauche / droite parfaitement horizontal, qui situe les Républicains et Marine Le Pen quelque part à l’extrême-droite du spectre. Ce qui permet à Macron de trôner au centre, dans un meden agan politique dont il a fait ses choux gras et ses 25% d’électeurs qui en valent 70. Sans doute est-ce cela que l’on appelle la démocratie.


Cette configuration arrange si fort le Président de la République, que si elle devait persister (et il fait de son mieux pour cela), il le sera encore dans dix ans.

JPBriL.jpgLa France insoumise, comme l’a raconté un intéressant article de Marianne.fr, est partagée entre ceux qui croient encore (et c’est bien de foi qu’il s’agit) à cette dichotomie droite / gauche, et ceux qui à la suite d’Iñigo Errejón, l’un des leaders de Podemos, ont compris que « la principale frontière qui divise nos sociétés n’est pas celle qui sépare les sociaux-démocrates et les conservateurs, mais celle qui sépare ceux d’en haut du reste de la société, reste de la société qui souffre du consensus néolibéral, des politiques technocratiques et des coupes budgétaires, appliquées tantôt par la gauche, tantôt par la droite ».

J’ai moi-même mis un certain temps à le comprendre, parce que je vivais dans l’illusion professionnelle d’œuvrer pour que les enfants des classes populaires bénéficient, comme autrefois, de ce fameux « ascenseur social » dont on nous a rebattu les oreilles. Ou, à défaut d’ascenseur, en panne depuis lurette, au moins de l’escalier. Ou de l’escalier de service. Ou…
Ou rien. Il n’y a jamais eu d’ascenseur, ce fut toujours plus dur pour les pauvres que pour les riches de monter simplement à l’étage. Et il n’y a aujourd’hui plus aucune possibilité de s’élever lorsque l’on part d’en bas. Les exemples de « réussite » que l’on nous donne valent aussi cher, en termes de raisonnement, que les self made men américains, dont la mise en évidence camoufle mal le fait qu’à 99% la société US est aussi bloquée que la nôtre. Quand tu es né en bas, désormais, tu y restes.


Voici déjà quelques années que nous sommes revenus en 1788, avec une oligarchie crispée mais triomphante au sommet et un peuple écrasé et soumis en bas. À ceci près que désormais le roi dispose de médias obéissants (le degré de lèchecultisme du Point ou de BFM envers les puissants de ce monde est proprement inouï) afin de maintenir les gens de peu, les gens de rien dans une aliénation heureuse — ou qui prétend l’être : que l’on parle autant du bonheur au moment où il ne concerne qu’une minuscule portion de la population donne une idée de l’intoxication médiatique.

L’axe n’est plus horizontal, il est vertical. En bas, le peuple. En haut, une caste qui se prétend légitime — non pas la légitimité de naissance, comme sous l’Ancien Régime, mais celle que confère un système électoral qualifié de « démocratique ».


Fuck democracy ! Inutile d’invoquer les mânes de Montesquieu pour rappeler qu’elle n’est qu’une perversion de la République. Inutile de souligner que l’oligarchie est elle aussi une perversion de l’aristocratie : le gouvernement des meilleurs a été remplacé par l’entente cordiale des copains, via les filières qu’ils se sont inventées pour se reconnaître et exclure le peuple (l’ENA par exemple, avec ses filières subséquentes, la Cour des Comptes ou les grandes banques).
À noter que cette dichotomie politique a une expression spatiale. L’oligarchie habite Paris. Le reste est… périphérique. Ça n’existe pour ainsi dire pas. On a si bien désindustrialisé la France, si bien acculé la paysannerie au suicide, si bien désespéré les cités qui ne sont pas des villes-monde, qu’il n’y a presque plus rien à craindre. Il suffit d’organiser, de temps à autre, une grande farce électorale, et le lendemain ce sera business as usual.


Parce que le système a toutes les chances de se perpétuer, si nous persistons à penser que c’est de démocratie que nous avons besoin. Les « élites » auto-proclamées inscrivent leurs enfants dans les pouponnières ad hoc, de la Maternelle à l’Université — et se fichent pas mal que tant de talents issus du peuple trépignent à la porte. On en exfiltre un de temps en temps, on l’exhibe, on le loue — et il se vend.


Les protestations « gauchistes » (au sens que Lénine donne au terme) de certains étudiants en ce moment vont dans le sens de cette glaciation sociale. Ouvrir l’université à tous, tout en sachant comment les élèves, les futurs étudiants, ont été laissés en friche par un système scolaire livré aux libertaires pédagogues, c’est entériner cet axe vertical qui conforte, en haut, ceux qui ont si bien confisqué le pouvoir et les richesses qu’ils finissent par se croire légitimes. C’est enterrer vivant le peuple de l’abîme.

Les « pré-requis » avancés cette année ne sont que de la poudre aux yeux. Pour favoriser vraiment les enfants du peuple, il faudrait une vraie sélection, mais il faudrait surtout que l’on formât le peuple. En amont. Les restrictions sur les programmes, sur les heures de cours, le recours à des pédagogies létales (jamais il n’est apparu aussi clairement que les libertaires pédagogues, les exfiltrés des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, les cons patissants de toutes farines, faisaient le jeu des libéraux installés tout là-haut) ont eu pour effet de cristalliser dans leurs bulles quelques nantis nés les poches pleines et inscrits dans des écoles « à l’ancienne », payantes ou non, au sommet. Et en bas la masse indistincte du peuple, abonnée désormais aux pédagogies « ludiques ». Même les grands concours sont désormais viciés : si vous ne disposez pas des codes non écrits, vous n’avez pratiquement aucune chance. Quels que soient votre talent et votre travail.
Juste des leurres.

Démocratie et oligarchie vont la main dans la main — aussi bien dans l’idéologie « de gauche » que dans la pensée « de droite ». Ce n’est pas pour rien que tous les gouvernements, avec une touchante unanimité, ont investi beaucoup d’argent dans la pérennisation des ghettos scolaires, puisque le ghetto d’en bas était la garantie de l’immuabilité du ghetto d’en haut. Pas un hasard si tous les gouvernements (mais particulièrement ceux de gauche) ont désigné « l’élitisme » scolaire comme leur principal adversaire, promouvant un égalitarisme qui in fine ne sert que les intérêts des classes dirigeantes — qui pratiquent entre elles une démocratie en circuit fermé.

Voltaire-ou-le-jihad.jpg« Classe » est un mot bien trop lourd. Une oligarchie n’est pas une classe, mais un gang. Le modèle de ces gens-là n’est ni Adam Smith (ni Bastiat), ni Marx : c’est Al Capone, et il n’est plus installé à Chicago, mais à Bruxelles — avec une planque secondaire à Berlin. Quant à la possibilité que se lèvent des « incorruptibles » pour s’opposer à ces gens-là… Ceux qui existent se font dégommer depuis des années par les cons vaincus de l’axe horizontal.


Il est significatif que ce soient des Etats installés aux marges de l’Europe (Espagne ou Grèce — ou Hongrie aussi en quelque manière) que s’élèvent les voix du peuple. En Espagne, Podemos est devenu en deux ans le troisième parti du pays. Mais il lui reste encore à convaincre ses concitoyens que le PP ou le PSOE sont des verrous mis en place par la mafia, des verrous qu’il faut faire sauter. Et non des partis légitimes.


En France… Qualifier d’extrême-droite des gens qui ont voté Marine Le Pen pour protester contre leur exclusion (car le peuple a bien compris qu’il lui était désormais impossible de bouger, sous le talon de fer velouté des oligarques) permet au système de se perpétuer — on l’a vu en juin. Se réclamer de la Droite ou de la Gauche est tout aussi stérile. Et Macron, qui est loin d’être un imbécile, joue fort bien des contradictions de la Gauche et de la Droite en attirant à lui les suceurs de rondelle et les lécheurs de bottes. Laissez venir à moi les petits profiteurs.

Contre la démocratie, dont le vice originel a permis cette division entre un Paradis réservé aux « élus » et l’enfer d’ici-bas, il faut restaurer la République. Restaurer le moment républicain, où un homme du peuple pouvait, en six mois, devenir général — et envoyer chez la Veuve les aristocrates figés dans leurs quartiers de noblesse. Contre la mondialisation, il faut restaurer la Nation. Il faut le faire vite, sinon la situation dégénérera. Ce n’est pas par les élections qu’il faut passer — elles sont contrôlées par le Système —, mais par la rue.
Sinon, la rue se vengera tôt ou tard, pour le pire ou pour le pire.

Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 19 avril 2018)

jeudi, 03 mai 2018

François-Bernard Huygue : les Fake News

FBH-portr.jpg

François-Bernard Huygue : les Fake News

François-Bernard Huyghe, médiologue, nous présente le concept de Fake news, son histoire et ses ambiguïtés.
 
Soutenez nous.
Soyez mécène : https://www.tipeee.com/cerclearistote ou faites un don Paypal via notre site internet (lien en rouge, en bas à droite) : http://cerclearistote.com/
 

Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)

PBRPm-1.jpg

Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)
 
Le point de vue d’Hervé Juvin sur les bombardements occidentaux en Syrie. Il répond aux questions de RT en français (18/04/2018) :
 
- Emmanuel Todd interrogé par France culture se montre rassuré au lendemain des frappes occidentales sur la Syrie. Selon lui « il ne s’est rien passé ». Il ajoute que les trois démocraties originelles (États Unis, Royaume-Uni et France) sont divisées entre une classe oligarchique et une classe populaire, division qui va s’élargissant ce qui lui permet d’annoncer des ruptures en série dans le tissu social. Il note, pour l’avoir lui même éprouvé, que le niveau des diplomates et des politiques russes est très supérieur à celui des occidentaux et que la Russie est devenue à l’insu de son plein gré un modèle pour les partis « populaires »  (terme qu’il préfère à celui de « populistes ») occidentaux, car elle a refusé, contrairement à la Chine, de mettre sa main d’oeuvre au service du capitalisme occidental. Par ailleurs, se basant sur la structure des système familiaux en Syrie, il explique que la victoire de Bachar el Assad était prévisible :
 
Caroline Galacteros : pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie. Cette géopolitologue de l’école réaliste (et patriote) ne voit nul intérêt pour la France à s’engager dans cette nouvelle affaire syrienne. Elle résiste en cela à l’intoxication médiatique qui est souvent le préalable à la guerre. Comme l’Occident ne sait plus mener ses troupes au feu que pour des raisons impérativement humanitaires, il fabrique pour son opinion indigène des bobards idoines sensés émouvoir la sensibilité de son opinion. Le même sketch mensonger nous est servi depuis les mains coupés des enfants par les barbares teutons en 1914 jusqu'aux armes de destruction massive de Saddam-Hitler. Aujourd’hui c’est au tour du boucher Assad de recevoir sa ration de fake news. C’est l’alibi parfait qui sidère les populations jusqu’à ce que le coup soit éventé, bien des années après. Comme le disait Carl Schmitt dans La notion de politique (1927) « Le concept d’humanité est un instrument particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule de l’impérialisme économique » :         
 

PBRPm2.jpg

 
- Enfin, pour en terminer de manière clownesque avec cette affaire des raids sur la Syrie, voici la prestation lacrymale du va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. Le ton est grave, la pose solennelle, le débit sentencieux   quand il affirme benoitement que « les occidentaux doivent faire comme les israéliens ». Malheureusement pour sa crédibilité, déjà fortement écornée, Botul a recours à un fake news quand il assimile la situation dans la Ghouta à celle de Sarajevo en 1994-1995. « Je me rappelle, dit-il avec assurance, en Bosnie, à Sarajevo, quand les Serbes envoyaient des armes chimiques sur le marché de Markala… ». Or aucun de ces massacres n’a été décrit par les enquêtes internationales comme relevant de la panoplie des armes chimiques. Ainsi que le confirme à l’AFP Rusmir Smajilhodzic, journaliste de l’agence de Sarajevo. Il déclare en effet que « jamais une attaque chimique n’a été évoquée : ni à l’époque des faits, ni par la suite par les experts ou devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Mais comme disait une autre célébrité commise à la propagande d’État, plus c’est gros plus ça passe… :

- Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE, haut responsable pour l’intelligence économique auprès du premier ministre s’exprime sans trop de fard et sans langue de bois sur les différentes crises traversées depuis une vingtaine d’années et se risque à quelques approches de prospectives. Entretien parfois lumineux mené par le site Thinkerview en avril 2018, malgré sa longueur (2 heures 16 minute) :
 
- Dans son point de vue sur l’actualité du mois de mars, Michel Drac aborde la politique « protectionniste » de Trump, tire les leçons de l’affaire syrienne et du patatras de l'affaire Skripal, évoque la situation en Europe et au sein de l’OTAN, la bouffonnerie de la politique intérieure française (où le dégagisme rattrape les dégagistes eux-mêmes et où l’on pourrait fort bien se diriger vers une stratégie de la tension et une sortie de l’illusion démocratique). Dans le bonus enregistré le 13 avril il fait le constat que les crises commencent à se percuter…:
 

michel-drac-crise-ou-coup-detat.jpg

 
Bernard Lugan en entretien avec Tv-Libertés pour présenter son livre  Mai 68 vu d’en face. Membre de la Fédération des Étudiants Nationalistes passé à l’AF parce que son chef était en prison, il mène durant les « événements » une véritable guérilla à la tête de son corps franc. Récit plein de verve d’une rébellion qui se voudrait authentique mais qui, en réalité, a servi les intérêts du régime en place. Il est difficile d’être un authentique « révolutionnaire », surtout quand on n’a que 20 ans et que la fougue l’emporte sur la réflexion :
 
- En avril TVLibertés recevait Michel Geoffroy qui y présentait son dernier livre La super Classe Mondiale contre les peuples (éditions Via Romana, 2018). Énarque, contributeur régulier au site de la Fondation Polémia, l’auteur emprunte son titre à l’étude de Samuel Huntington Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures (éditions Odile Jacob) :
 
- Le samedi politique d’Elise Blaise reçoit Michel Drac pour nous entretenir des relations internationales à travers le match Macron-Trump. L'invité s'exprime avec beaucoup de discernement :
 

Flynn.jpg

 
- Vidéo de Michel Drac. Note de lecture à propos du livre de Frédéric Lynn Les hommes libres (éditions Bios). Ce nationaliste français y raconte avec humour son expérience de combattant volontaire au sein des unités indépendantistes du Donbass au cours des années 2014-2016. À l’opposé du narratif de la presse occidentale toujours empressée de nous conter l’opposition entre les bons (ukrainiens) et les méchants (pro-russes), le récit du livre est beaucoup moins contrasté. Il nous présente une guerre qui obéit davantage, du côté des russophones, à des considérations locales qu’à des théories géopolitiques de grande envergure. Il nous explique que l’anti-fascisme officiel des républiques de Donetsk et de Lugansk, ressemble davantage par les valeurs qu’il développe à celles que combattent les antifas occidentaux. Nombreuses remarques également sur le caractère de la Russie profonde. Un exposé lumineux. 
 
- La Constitution inclusive est née, tel est est le constat opéré par Florence Rault sur le site de Causeur. Elle y fustige avec bonheur les nombreuses absurdités proposées par le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et le femmes :
 
- L'introduction dans les universités brésiliennes de la discrimination positive fondée sur la « race » ou les caractéristiques phénotypiques pose des problèmes inattendus. Parmi les critères possibles l’État de Para, le plus noir du pays, en a retenu certains et a mis en place une grille d’évaluation comprenant, parmi les cases à cocher, de réjouissantes questions telles celles-ci « le nez du candidat est-il court, large et plat ? Quelle est l’épaisseur de ses lèvres ? La couleur de ses gencives est-elle suffisamment violette ? Sa mâchoire inférieurs est-elle suffisamment prognathe ? » Chaque impétrant recevant un nombre de points relatif à chaque critère comme le type de chevelure ou la forme du crâne. Malgré quelques protestations, les activistes noirs ont insisté pour conserver cette grille afin d’éviter les fraudes. En effet certains candidats en sont venus à se grimer pour paraître plus noir et être admis dans les quotas. Ce retour « nauséabond aux heures les plus sombres » de l’anthropologie physique annonce-t-il une célébration de la crâniométrie et de l’angle facial ? Cela se pourrait bien si l’on en juge par l’étonnante réaction des mouvements noirs, et antiracistes, qui s’en montrent partisans. Comme quoi la société arc-en-ciel brésilienne sait tenir les promesses que le CRAN (comité représentatif des associations noires de France) n’a pas pas encore osé formuler :
 
- Le site de la Fondation Polémia publie l’article d’un fonctionnaire ayant assuré un rôle important dans l’administration du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France. Il décrit l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficultés. On y constatera, entre autre, l’action éminemment décisive d’une association comme France Terre d’Asile qui dispose de plus de 900 permanents et d’une dotation annuelle de 68 millions d’euros entièrement versé par l’État, c’est à dire par le contribuable afin d’encourager et d’organiser la submersion de notre continent.
 

ruéeeur.jpg

Joseph Savès propose une excellente note de lecture du livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe, la jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (édition Grasset). L’explosion démographique de l’Afrique sub-saharienne rend illusoire le développement de ce continent si sa population doit tripler dans le prochain demi-siècle, or elle triplera à coup sûr. Cela rend inopérant le déversement des sommes folles que le monde développé, surtout européen, y transfert en pure perte. D’autant que 42% des africains âgés de quinze à vingt-quatre ans et 32% des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. Le plan qui consiste à aider l’Afrique afin d’y maintenir sa population sur place est un échec, d’autant plus que dès qu’est franchi un seuil minimal de prospérité les africains se montrent désireux de rejoindre l’El Dorado européen où ils sont certains d’être accueillis par la bienveillance des communautés diasporiques . Face à cet immense défi il nous faut choisir entre adopter l'éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité. Stephen Smith nous livre tous les arguments pour opérer ce choix en toute connaissance de cause : 
 

saintclair.jpg

 
- Pour le politologue Frédéric Saint Clair la droite ne doit pas seulement combattre l’islam politique ou terroriste mais doit lutter contre la propagation de l’islam culturel qui conduit à un séparatisme territorial fondé sur une « halalisation » de la société civile. En conséquence Saint Clair propose de rompre avec les principes libéraux qui ont animé l’action de l’État français jusqu’à présent de manière à prémunir  le socle culturel européen qui fonde nos moeurs. Captivante étude du rôle du nu féminin dans l’identité européenne de Praxitèle à Rodin et de la féminité depuis L’Ilade; une féminité que bien entendu la civilisation islamique ne peut qu’exclure de son panorama. Des analyses pétries d’intérêt qui trouvent leurs bases dans la thèse de Samuel Huntington sur les conflits civilisationnels. Il est par ailleurs l’auteur du livre La droite face à l’islam qui vient de paraitre aux éditions Salvator :
 
- Mission « Defend Europe ». Une série d’opérations de communication rondement menées avec à l’issu de celles ci la sympathie de nombreux français et européens. Malheureusement, les seuls à faire du bruit, médiatiquement parlant, sont les immigrationnistes qui semblent avoir juré la perte de l’Europe. Les autres rasent les murs ou appartiennent à l’immense conjurations que constitue « la majorité silencieuse » qui n’est majoritaire que par son mutisme tonitruant. D’où l’importance de ce genre d’initiative et  la nécessité de la soutenir :
 
- L'émission I Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp se penche principalement sur l’opération Defend Europe qui provoque la rage des journalistes de grand chemin et les piailleries des ligues de vertu  :
 
- Reportage honnête d’ Édouard Chanot (Sputnik) sur l’action de Génération Identitaire au col de l’échelle et les échos qu’elle a reçus :
 

og-ojim.png

Le premier mai, avec le recul suffisant, l’OJIM analyse les réactions de la presse mainstream à l’action des Identitaires. Dans ses colonnes elle oppose toujours selon les mêmes mantra les « méchants xénophobes de l’extrême droite raciste agissant telle une milice » rappelant les heures sombres de l’Occupation aux gentils citoyens pro-migrants qui interviennent bénévolement pour secourir des miséreux. Pour le coup ceux- ci ne sont qualifiés ni de « milice », ni d’ultra-gauche et aucun journaliste ne rappelle qu’ils opèrent en bande organisée et le plus souvent qu’il sont largement subventionnés. À aucun moment n’est posée la question de savoir qui agit dans la légalité et qui s’en dispense. Bref, un véritable catalogue de la désinformation en vigueur à l’image de l’inimitable Mélenchon accusant l’extrême droite d’avoir saboté les manifs syndicales du premier mai, alors que tout le monde s’accorde à y voir la main de l'extrême gauche des casseurs, de plus en plus violente au fur et à mesure qu’elle se réduit et que ses objectifs deviennent incompréhensibles :
 
- La manifestation pro-migrants organisée à Gap le samedi 28 avril par une vingtaine d’associations aurait réuni à peine 200 participants (la photographie en plan serré que publie les journaux ne permet pas d’en juger, il faut donc croire l’AFP sur parole). Une misère qui en dit long sur les sentiments de la population à l’égard des immigrés clandestins, mais aussi à l’égard de ceux qui les aident et à l'égard du laxisme de l’État qui abandonne ses frontières à la main-mise des passeurs. Ce rassemblement avaient pour but de protester contre Génération Identitaire qui, faut-il le rappeler, a agi conformément à la loi :
 

tribala.jpg

- Pour Michèle Tribalat Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, ne sait absolument pas de quoi il parle puisque selon lui il y a que 200 000 personnes « d’origine étrangère » en Ile de France. La démographe rétablit les chiffres :
 
- Plan Borloo : commentaires éclairés d’Alain Finkielkraut en deuxième partie de son intervention :
 
- Plan Borloo : un tonneau des Danaïdes inutile et nuisible selon Guillaume Bigot. Un point de vue partagé par l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati qui déclare dans Ouest-France que la première 
expérience Borloo en 2002 s’est conclue alors par l’instauration d’une véritable économie souterraine basée sur le trafic de drogue tandis que de nombreux élus et responsables politiques, naïfs ou cyniques, en voulant acheter la paix sociale, ont laissé le terrain au communautarisme, aux caïds et aux imams auto-proclamés, tout cela sous la protection d’association comme SOS racisme. Selon elle, ne pas reconnaître, comme le fait Borloo dans ses propositions, que l’islamisme gangrène ces quartiers, c’est s’exposer à échouer. Comme le dit Alain Finkielkraut à propos du plan Borloo « nous sommes la première civilisation à se ruiner pour financer son propre anéantissement » :
- Gabriel Robin trace pour L’incorrect la mythologie qui a présidé au énième plan Borloo pour les banlieues :

mercredi, 02 mai 2018

Presseschau - Mai 2018

Pmai18-2.jpg

Presseschau

Mai 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

Die Herrschaft der westlichen Welt ist zu Ende. Das sagt ein Mann, der es wissen muss

200 Jahre haben die westlichen Länder die Welt zur bisher erfolgreichsten Zivilisation geformt. Nun geht unsere Dominanz zu Ende, sagt der Politologe Kishore Mahbubani. Der Osten mit China an der Spitze übernimmt die Macht.

https://nzzas.nzz.ch/hintergrund/die-herrschaft-der-westl...

 

Weltbank

Einwanderer überweisen Rekordbeträge in ihre Heimat

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/einwanderer-uebe...

 

Ungarn

Orbán triumphiert bei Parlamentswahl

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/orban-trium...

 

Reaktionen auf Ungarn-Wahl

Mehr Orbán, weniger Asselborn

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mehr-orba...

 

(Feindmarkierung)

Ungarn, Polen und Europa: Feind in den eigenen Reihen - Was kann die EU tun?

https://www.gmx.net/magazine/politik/ungarn-polen-europa-...

 

Regierung Kurz liefert

„Heimaturlaub“ führt zu Verlust des Bleiberechts

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/heimaturl...

 

Winnie Mandela

Ex-Frau von Nelson Mandela gestorben

https://www.welt.de/politik/ausland/article175091673/Winn...

 

Alliierter Angriff in Syrien

Back to Realpolitik

von Thomas Fasbender

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/back-to-r...

 

Kanadische Journalistin spricht Klartext: Wie die Medien über Syrien lügen

https://www.youtube.com/watch?v=5tc4EKMcPDA

 

KenFM im Gespräch mit: Christian Blex

Seit rund sieben Jahren wird der säkulare arabische Staat Syrien, wie vor ihm schon der Irak oder Libyen, von außen destabilisiert und mit Terror überzogen.

https://www.youtube.com/watch?v=MF6HmvAVmNI

 

Japan Frauen wollen Hilfe leisten - und werden aus Sumo-Ring geworfen

Frauen dürfen beim japanischen Sumo-Kampf nur zuschauen. Auch als mehrere Frauen nach einem Notfall im Ring Erste Hilfe leisteten, wurden sie weggeschickt - der Sport steht deswegen in der Kritik.

http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/sumo-in-japan...

 

Ende der Castro-Ära

Kubas neuer Staatschef Díaz-Canel ist eine Marionette

Miguel Díaz-Canel ist das neue Gesicht Kubas. Hoffnung auf politische Reformen macht der Präsident aber nicht.

http://www.handelsblatt.com/politik/international/ende-de...

 

Pmai18-3.jpg

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Ex-Außenminister Fischer

„Merkel ist ein Glück für das Land“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175796502/...

 

Allensbach-Umfrage

Grünen-Wähler identifizieren sich kaum mit ihrer Heimat

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen...

 

Kauder über Antisemitismus

„Null Toleranz! Jeder Einzelfall muss geahndet werden“

Volker Kauder, Chef der Unionsfraktion, fordert eine Meldepflicht für antisemitische Vorfälle an Schulen.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175048932/...

 

Hessen

Lorz: Schulen für antisemitische Vorfälle sensibilisieren

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175248750/Lo...

 

Richterbund: Deutsche Justiz ist überfordert

https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2018/04/08/ri...

 

Terrorabwehr

EU-Kommission will Personalausweise künftig mit Fingerabdrücken

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-kommissi...

 

Etaterhöhung

Entwicklungsminister Müller will mehr Geld für Afrika

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/entwick...

 

Merkel sichert deutschen Vertriebenen Unterstützung zu

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...

 

Brandenburger CDU hält Koalition mit Linkspartei für möglich
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/branden...

 

AfD-Spitze entscheidet sich für Desiderius-Erasmus-Stiftung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-spi...

 

Iris Nieland (AfD): Kunsthochschule Mainz erhält trotz massiver Kritik der Wirtschaftsführung zunehmend höhere Mittel

https://irisnieland.wordpress.com/2018/04/18/iris-nieland...

 

Guido Reil

AfD-Politiker bei Mai-Demo in Gewahrsam genommen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175980009/...

 

Berlin

Deutschlands verwahrloste Hauptstadt

Der große Verfall

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-gross...

 

Kulturstaatsministerin

Grütters will Aufklärung des kolonialen Erbes vorantreiben

https://www.monopol-magazin.de/gruetters-will-aufklaerung...

 

Pmai18-4.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Neue Rechte: Germanische Thing-Zirkel

In der alten Bundesrepublik suchten rechte Zirkel vergeblich nach dem historischen Moment, die Konservativen zu gewinnen. Diesmal scheint es ihnen zu gelingen.

Von Thomas Assheuer

http://www.zeit.de/2018/14/neue-rechte-nationalismus-kons...

 

Herd. Heimat. Hass. Über die Verlockungen rechten Denkens (2/4)Renegaten, Konvertiten, Überläufer

Zur Wanderung von Intellektuellen aus dem linken ins rechte Lager

http://www.deutschlandfunk.de/herd-heimat-hass-ueber-die-...

 

234 Flaschen Champagner auf EU-Kosten - Rechtspopulisten sollen Geld erstatten

https://www.merkur.de/politik/234-flaschen-champagner-fra...

 

Szene soll 18.000 Personen umfassen

Verfassungsschutz zählt immer mehr Reichsbürger

https://www.tagesspiegel.de/politik/szene-soll-18-000-per...

 

(Auch dies ein Medien-Hype…)

Fall Maximilian T.

Begründete Zweifel

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/begruen...

 

"Nato-Strichjunge Heiko Maas"

Diether Dehm, die Erika Steinbach der Linken

Der Linken-Bundestagsabgeordnete Diether Dehm beschimpft Außenminister Heiko Maas als "Nato-Strichjungen". Es ist nicht das erste Mal, dass er auf diese Weise auffällt.

https://www.n-tv.de/politik/Diether-Dehm-die-Erika-Steinb...

 

Wegen NPD-Veranstaltung

Bundesverfassungsgericht rügt die Stadt Wetzlar

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...

 

Neu-Isenburg

Laut, friedlich, aber kleiner als zuvor

Proteste beim AfD-Parteitag

https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/proteste-bei...

 

("Antifa"-Propagandaschau an Schule in Güstrow)

Indoktrination

Streit um Anti-AfD-Ausstellung an Güstrower Schule

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/streit-um-anti-afd-a...

 

(Zwar kein Fair Play gegenüber der AfD. Aber eine Ehrung bekommt man trotzdem… oder gerade deshalb…)

Löwen im Herz. Hessen integriert.

Integrationsvorbild Peter Fischer

Staatssekretär Kai Klose: „Peter Fischer vermittelt Werte wie Fair Play, Toleranz, Zusammenhalt und das Einstehen für seine Überzeugungen wie kein anderer“

https://soziales.hessen.de/presse/pressemitteilung/integr...

 

Feine Sahne Fischfilet

Alle Türen stehen weit offen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/alle-tu...

 

(Und die nächste linke Anti-Volk-Band… Kafvka… wenig originell)

Gerechtigkeit

Wie eine linke Band die rechte Szene in Sachsen-Anhalt aufmischt

http://www.bento.de/politik/antifa-festival-gegen-rechts-...

 

(Dazu…)

  1. April, Schnellroda

https://sezession.de/58475/21-april-schnellroda

 

(Ebenfalls dazu, und zu dem "bento"-Artikel…)

Eine Pleite und eine symbolische Okkupation

https://sezession.de/58480/eine-pleite-und-eine-symbolisc...

 

„Mission Alps“

Identitäre errichten Zaun an italienisch-französischer Grenze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/identitaere...

 

(Repression der subtilen Art. Kontenkündigung durch die Postbank)

Trojanisches Pferd und Damoklesschwert

https://sezession.de/58445/trojanisches-pferd-und-damokle...

 

Verbraucherschutz: Wenn Banken ihren Kunden das Konto kündigen

http://www.faz.net/aktuell/finanzen/meine-finanzen/verbra...

 

Heuchelheim

AfD-Veranstaltung abgesagt

„Von Storch und Höcke sind die größten Schädlinge für Deutschland“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/von-sto...

 

(Bizarre Demonstration gegen Identitäre in Halle)

Sonntagsheld (56) – Stänkern gegen Links

Unsere fünfte Kolonne schlägt zu...

https://sezession.de/58447/sonntagsheld-56-staenkern-gege...

 

Österreich: Hausdurchsuchung bei Identitären

https://sezession.de/58503/oesterreich-hausdurchsuchung-b...

 

Hausdurchsuchungen bei IBÖ wegen Verdachts auf Bildung einer kriminellen Vereinigung

https://www.unzensuriert.at/content/0026756-Hausdurchsuch...

 

Alles weg?! - Razzia gegen Martin Sellner & IB Österreich

https://www.youtube.com/watch?v=fiKYrwdwWiA

 

In drei Bundesländern Razzia gegen mutmaßliche Reichsbürger

https://www.tagesschau.de/inland/razzia-reichsbuerger-101...

 

„Autonomes Zentrum“

Wuppertal vermietet Haus kostenfrei an Linksextreme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wuppert...

 

Antisemitismus-Debatte

Israel-Hasser wollen gegen „Blutsauger“ und „Parasiten“ demonstrieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/israel-...

 

Linksextreme bekennen sich zu Anschlag auf Moschee
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Kandel: 20 Ermittlungsverfahren nach Antifa-Demonstration

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kandel-...

 

Jahrestag der Bücherverbrennung

Antifaschistische Himmelfahrtsposse

von Bastian Behrens

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/antifasch...

 

Sachsen

Linksextreme verunglimpfen Gedenken an deutsche Kriegsopfer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Chaostage in Berlin

Linksextremistischer Mordaufruf im Internet

von Martina Meckelein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Eliten und Mob koalieren

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eliten-un...

 

Demo in Linz: Zwei Festnahmen

Zwei vorübergehende Festnahmen und ein verletzter Polizist ist die Bilanz des Polizeieinsatzes am Mittwoch auf dem Linzer Taubenmarkt. Rund 40 Personen hatten eine angemeldete Demonstration gestört, die sich gegen Flüchtlinge wendete.

http://ooe.orf.at/news/stories/2909281/

 

Pmai18-5.jpg

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Ist England verloren? In Haft mit Douglas Murray (Teil 1)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58456/ist-england-verloren-in-haft-m...

 

Ist England verloren? Nein, wenn… (Teil 2)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58469/ist-england-verloren-nein-wenn...

 

Nach Marathondebatte

Frankreich beschließt schärfere Asylgesetze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frankreich-...

 

Bürgschaften

Flüchtlingshelfer müssen vorerst nicht zahlen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

Köln prüft Hotel für Flüchtlinge – zu hohe Summe für CDU-Frau?

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175365970/...

 

Bouffier: Ohne Zuwanderer kein Spargel mehr

http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/wirtschaft/bouffier...

 

(Die Einwanderer sollen uns die Rente bezahlen…)

Frühjahrsgutachten

Wir brauchen Rente mit 70 – oder 500.000 Zuwanderer im Jahr

https://www.welt.de/wirtschaft/article175616647/Wir-brauc...

 

(Die nächste Erfolgsstory…)

Gastronomie

Der Geschmack der Heimat

Syrische Lokale prägen die Esskultur der Berliner bald ebenso wie zuvor die von Griechen, Türken oder Indern. Das liegt vor allem daran, dass viele Flüchtlinge in der Hauptstadt ihre eigene Gastronomie eröffnen.

Von Verena Mayer

http://www.sueddeutsche.de/stil/gastronomie-der-geschmack...

 

Islamisierung und Linksliberalismus

#NichtOhneMeinKopftuch: Die bizarre Faszination für den Islam

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/nichtohne...

 

Herford

Eklat um Ditib-Moschee

Integration als Farce

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/integra...

 

Hermannplatz

Nach Drohungen: Jüdische Demo in Berlin wird abgebrochen

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/nach-drohungen-juedi...

 

Handel mit Identitäten : Flüchtlinge verkaufen deutsche Papiere im Internet

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fluechtlinge-ve...

 

Hamburg kann Piraten nicht abschieben
Filmreife Asylposse
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/filmreife...

 

Mobbing in Berliner Schulen

"Vom Krankenwagen aus der Schule abgeholt“

Der Tagesspiegel hat dazu aufgerufen, von Erfahrungen mit Schulmobbing zu berichten. Aus Berlin-Mitte erzählen heute Eltern eines Viertklässlers.

https://www.tagesspiegel.de/berlin/mobbing-in-berliner-sc...

 

Politische Korrektheit

Integrationsrat wirft Polizei Schüren von Ressentiments vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integra...

 

Kriminalität

Propaganda mit Statistik

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/propagand...

 

Mannheimer Intensivtäter sind doch nicht minderjährig

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mannhei...

 

Ex-Frau und Kind erstochen: Verdächtiger Nigrer gehörte zur Lampedusa-Gruppe

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/frau-un...

 

14-Jähriger präsentiert sich vor Gericht als wild entschlossener Attentäter

https://web.de/magazine/panorama/14-jaehriger-praesentier...

 

Einwanderer und Deutsche prügeln sich erneut in Cottbus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/einwand...

 

Vor Bäckerei in Fulda

Polizei erschießt 19-Jährigen – er randalierte mit Steinen

https://www.welt.de/vermischtes/article175431792/Vor-Baec...

 

(Und umgehend solidarisiert sich die Community mit dem Täter)

Fulda

Polizei ruft zu mehr Sachlichkeit auf

"Wir wollen Gerechtigkeit" - Demo und Protestzug gegen tödliche Polizeischüsse

https://osthessen-news.de/n11586718/wir-wollen-gerechtigk...

 

Hannover

Nach Streit an Imbiß

Vier Polizisten verletzt: Mob feuert junge Männer an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/vier-po...

 

Berlin

Auf offener Straße: Araber prügelt mit Gürtel auf Kippa-Träger ein

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/auf-off...

 

Verletzte in Witzenhausen

Demonstranten klagen nach Anti-Abschiebe-Demo gegen Polizei

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/demonstranten-kla...

 

Nächtliche Demonstration eskalierte

Syrer zurück in Witzenhausen - Abschiebeversuch war rechtswidrig

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/syrer-zurueck-in-...

 

(Dazu…)

Abschiebegegner organisieren Widerstand per SMS-Kette

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abschie...

 

Zwickau

„Erhöhte Haftempfindlichkeit“

Milderes Urteil für Intensivtäter weil er Ausländer ist

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mildere...

 

Intensivtäter Abdel S.

Richter rechtfertigt Ausländerbonus für Intensivtäter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/richter...

 

Mord am Jungfernstieg

Mit der Macht der Staatsgewalt gegen kritische Blogger

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-der-m...

 

Borna

Kirchenschändung Schock nach Randale in Kilianskirche von Bad Lausick

Erst wurden zwei Kirchen in Chemnitz attackiert, jetzt die Kilianskirche Bad Lausick angegriffen: Die Polizei ermittelt. In Chemnitz wurde ein junger Asylbewerber aus Pakistan als Täter gestellt. Ob es Parallelen zu Bad Lausick gibt, ist zurzeit offen.

http://www.lvz.de/Region/Borna/Schock-nach-Randale-in-Kil...

 

Hessen

Tod von dreifacher Mutter: Lebensgefährte muss vor Gericht

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175881978/To...

 

Pmai18-6.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Sind schönere Städte „rechtsradikal“?

Zum Denunziationsversuch eines Modernisten

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1299

 

Frankfurts Neue Altstadt – Das Herz am rechten Fleck. Eine Antwort.

Von Claus Wolfschlag

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/04/09/frankfur...

 

Jagd auf Rechte: Jetzt sind die Fachwerkhäuser dran!

https://www.tichyseinblick.de/tichys-einblick/jagd-auf-re...

 

Frankfurter Altstadt

Ist Fachwerk faschistisch?

https://www.welt.de/kultur/plus175716225/Frankfurter-Alts...

 

Architektur in der Krise: Leben im Aktenordner

von Niklas Maak

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/warum-neue...

 

Köln

Mieter verlieren Kampf um Villa

Kündigung für rechtens erklärt - Neue Eigentümer planen Neubau mit Wohnungen für Flüchtlinge

https://www.ksta.de/koeln/urteil-mieter-verlieren-kampf-u...

 

Die verschwiegenen Kirchenschändungen in Deutschland

http://vera-lengsfeld.de/2018/04/29/die-verschwiegenen-ki...

 

„Die Kunst ist frei“

Das trojanische Pferd von Dresden

von Sebastian Hennig

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/das-tro...

 

Falsch geparkt

Warum Leihräder die Innenstädte blockieren

Eigentlich ist es eine gute Idee: statt eines Autos ein Fahrrad ausleihen und Gutes fürs Klima tun. Doch viele der Leihräder versperren Geh- und Radwege. Einige Städte haben sich deshalb schon strenge Regeln ausgedacht.

https://www.n-tv.de/panorama/Warum-Leihraeder-die-Innenst...

 

Jay-Z: Freudentränen nach Coming-out von Mutter

http://www.zeit.de/news/2018-04/04/jay-z-freudentraenen-n...

 

Conchita Wurst: "Ich bin seit vielen Jahren HIV-positiv"

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/conchita-...

 

KenFM zeigt: Die dunkle Seite der Wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=wHfiCX_YdgA

 

Christliche Symbole

Bayern hängt Kreuze in allen öffentlichen Gebäuden auf

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/bayern-haengt-kreuze...

 

In Deutschland regiert die Feigheit vor dem Streit

https://www.abendblatt.de/meinung/article214014671/In-Deu...

 

Thea Dorn über Nation, Heimat, Identität

Plädoyer für einen aufgeklärten Patriotismus - ohne AfD

Thea Dorn im Gespräch mit Liane von Billerbeck

http://www.deutschlandfunkkultur.de/thea-dorn-ueber-natio...

 

(Karlheinz Weißmann meint ein Kippen erkennen zu können)

Umkämpfte Diskurshoheit

Die Hegemonie kippt

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-hegem...

 

(Zum Buch "Siegen"…)

Buchvorstellung

Unfähig zur Selbstbehauptung

von Fabian Schmidt-Ahmad

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/unfaehig-z...

 

(Mal wieder ein aufgebauschtes "Rassismus"-Skandälchen…)

Polizei verhaftet zwei Schwarze – und Starbucks muss sich entschuldigen

https://www.gmx.net/magazine/panorama/polizei-verhaftet-s...

 

Nach Boykottaufruf

Starbucks verpflichtet Mitarbeiter zu Anti-Rassismus-Training

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/starbucks-v...

 

Echo-Preisverleihung

Für solche „Künstler“ ist in Deutschland kein Platz

von Alice Weidel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/fuer-solc...

 

Kollegah vs. Campino: Kulturkampf oder Ablösung?

Martin Lichtmesz

https://sezession.de/58470/kollegah-vs-campino-kulturkamp...

 

Musikpreis Echo wird abgeschafft

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/musik/musikprei...

 

Politische Korrektheit

Keine beste Freundin

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/keine-beste...

 

(the Simpsons)
Debatte um Kultserie
Rassismus? Nein, Ressentiments gegen weiße Unternehmer!
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/rassismus-nei...

 

Sonntagsheld (57) – Southern Gentleman

https://sezession.de/58478/sonntagsheld-57-southern-gentl...

 

JF-TV

Erklärung 2018: „Der Druck wird nicht aufhören“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erklaer...

 

Verschwörungstheorien aus Macht und Ohnmacht

https://sezession.de/57504/verschworungstheorien-aus-mach...

 

Der Schulderhaltungssatz – wir sind immer schuld

https://sezession.de/58420/der-schulderhaltungssatz-wir-s...

 

(Die Wanze im eigenen Wohnzimmer…)

Amazon Echo: Durch diesen Fehler hörte Alexa dauerhaft zu

http://www.computerbild.de/artikel/cb-News-Sicherheit-Ama...

 

Weniger Geldautomaten in Deutschland

http://www.zeit.de/wirtschaft/2018-04/banken-geldautomate...

 

Das war’s. Diesmal mit: Kaffee und allerlei Männern

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58471/das-wars-diesmal-mit-kaffeeger...

 

Bestseller-Verfilmung

"Das Zeiträtsel": Fantasievolles Kinderdrama

https://www.volksstimme.de/kino/filmbesprechung/das-zeitr...

 

Roman von Monika Maron „Munin oder Chaos im Kopf“

Leben in der Vorkriegszeit

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/leben-in-...

 

Amor Towles – „Ein Gentleman in Moskau“

https://sezession.de/58319/amor-towles-ein-gentleman-in-m...

mardi, 01 mai 2018

Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

JMV-por.jpg

Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet N°8 (20 janvier 2018)

Enregistrement public à Meylan

 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet n°8 – 20 janvier 2018.
Une émission spéciale enregistrée en public à Meylan.
 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet est une nouvelle émission d’ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
 
Pour ce huitième numéro, Jean-Michel Vernochet était invité par la section d’E&R Grenoble à enregistrer son émission en public.
L’occasion pour Jean-Michel Vernochet de présenter son dernier livre, "La guerre civile froide : La théogonie républicaine de Robespierre à Macron" (octobre 2017) : http://bit.ly/2yHg8jG
 
Un entretien mené par Pierre-Antoine Plaquevent pour "Les Non-Alignés" : http://www.xn--les-non-aligns-nkb.fr/
 
Une vidéo réalisée avec l'aimable autorisation de ERFM.
 
Le Retour aux Sources Éditeur :
 

samedi, 28 avril 2018

Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

sportifs-francais-obliges-chanter-marseillais-L-RMYFkl.jpeg

Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

par Pierre-Emile Blairon

Le jeu de balle au pied (football) est l’un des éléments majeurs de conditionnement des foules par les élites au pouvoir principalement en Europe. La recette est bien connue et ne date pas d’hier ; pour détourner les peuples des enjeux cruciaux et laisser le pouvoir agir sans l’aval des masses, il suffit de leur présenter un hochet ; l’Empire romain décadent prévenait toute tentative de soulèvement du peuple en lui fournissant Panem et circenses, du pain et des jeux du cirque. Les Romains arrivaient donc en foule dans les arènes pour voir mourir les gladiateurs qui s’étripaient entre eux ou qui affrontaient des bêtes sauvages. Ces gladiateurs étaient des mercenaires bien payés, hommes libres ou esclaves, qui trouvaient dans ce métier l’occasion d’accéder à un statut social envié quand ils avaient survécu.

Les footballeurs sont nos nouveaux gladiateurs (à moindre risque), mercenaires internationaux, dont le prix d’achat dépasse toutes les normes acceptables. Ils viennent de toutes les parties du monde mais, en France, essentiellement de nos anciennes colonies d’Afrique, du Nord et sub-saharienne (les fameux Blacks-Blancs-Beurs au sein desquels on a intelligemment supprimé toute discrimination en les appelant uniformément les « Bleus »).

Pas plus que les gladiateurs romains (le fameux : Ave Caesar, qui morituri te salutant ne concernait que certains délinquants condamnés à mort), les footballeurs ne sont tenus à saluer les officiels occupant les tribunes. Cependant, on leur demande, avant chaque match international, de chanter leur hymne national, enfin, l’hymne du pays dont ils ont acquis la nationalité et qu’ils représentent dans les compétitions internationales. La loi veille : tout outrage à l’hymne national est, en France, depuis 2003, susceptible d’être puni par un emprisonnement de 6 mois et 7 500 euros d'amende.

Certes, Karim Benzema n’entrait pas dans le cadre visé par la loi en déclarant en avril 2018 ne pas chanter la Marseillaise sur les stades parce que, «Si vous écoutez bien, la Marseillaise appelle à faire la guerre. Et ça, ça ne me plait pas». Benzema est un footballeur natif de Lyon, officiant dans le club madrilène dont son compère Zidane (ancien footballeur, natif, lui, de Marseille) est entraîneur. «On ne va pas me forcer à chanter La Marseillaise. Zidane, par exemple, ne la chantait pas forcément. Et il y en a d'autres».

Benzema n’avait pas tout à fait tort, s’il s’en était tenu là, mais nous allons voir que ce n’était pas le cas.

benzema.jpg

Ce jour-là…

Sans doute, en effet, ce jour-là, avait-il fini par percevoir les paroles du refrain du chant révolutionnaire hurlées dans les gradins par les supporters. Elles lui parvenaient indistinctement, brouillées par les bruissements des étendards claquant au vent, arborant fièrement les logos des diverses multinationales sponsor.e.s des footballeurs. Il recevait, troublé, effaré même, quelques paroles étranges clamées avec enthousiasme par cette belle et sportive jeunesse française : sanglant, égorger, sang impur, féroces soldats…

Il regardait ses coéquipiers bouger silencieusement les lèvres – television is watching you ! - d’autres marmonnant des incantations destinées à attirer sur eux la bienveillance des antiques dieux de la savane.

Benzema, imperturbable, un léger voile d’inquiétude dans les yeux, avait décidé de ne pas faire semblant de chanter en ne chantant pas du tout. Il allait, dans un moment, à mains nues et les pieds uniquement armés de crampons, affronter les redoutables Lions (club de Brisbane, Australie, en match amical). Les maillots des champions étincelaient sous le soleil, marqués aux armes de Nike (prononcer Naïque) et d’EDF.

Il avait décidé, ce jour-là, de ne plus chanter du tout car, décidément, ces paroles étaient indignes.

Un exemple et un contre-exemple

Bel exemple de pacifisme pour ces jeunes de banlieues dont il était devenu l’idole. Ils ne songeaient qu’à marcher dans ses traces, ils ne rêvaient tous que de voitures luxueuses, de sex-tapes torrides, de villas somptueuses à Malibu ou à Dubaï, décorées de damasquins aux couleurs chatoyantes, aux salles de bains rutilantes avec leurs robinets d’or, aux piscines remplies de superbes jeunes femmes à l’abondante chevelure d’un blond platiné, à la plastique généreuse et indéformable, comme dans un conte des mille et une nuits…

L’exemplarité du discours et de l’attitude de Benzema s’arrête sans doute là ; le boxeur champion du monde Patrice Quarteron, d’origine guadeloupéenne, lui aussi issu de la banlieue – il est né à Sevran - est aussi un exemple pour les jeunes, d’autres jeunes, ceux qui sont reconnaissants à la France de les avoir accueillis. Il a violemment et publiquement[1] dénoncé l’attitude de Benzema, lorsqu’il s’est permis de cracher au sol lorsqu’a retenti la Marseillaise.

« Sur les terrains, tu traînes partout ton arrogance, ton mépris du public, de la ferveur des supporteurs, des journalistes. Sûr de toi, convaincu d’être le prochain Zidane. Et encore… Tout ça n’est que du foot. Mais il a fallu que tu commettes l’impardonnable. L’insupportable. L’insulte à la nation.

C’était en Espagne. La Marseillaise retentit, la France rend hommage aux victimes d’un attentat. Et toi, tu craches au sol. Si tu avais fait cela en Algérie, tu serais probablement un homme mort. »

patrice-quarteron-boxeur-engage_102400_w460-448x259.jpg

Ceci en réponse à la déclaration d’amour de Benzema pour le pays d’origine de ses parents :

« Parce que l’Algérie c’est mon pays, voilà, mes parents ils viennent de là-bas. Après, la France… C’est plus sportif, voilà. »

Et Patrice Quarteron d’exprimer sa propre position dans un langage coloré:

« Quand vous portez un drapeau d'un pays où vous ne vivez pas, on vous dit "bravo, j'adore, c'est courageux, c'est un signe d'ouverture". Quand on porte le drapeau du pays dans lequel vous vivez, où vous payez vos impôts, avec lequel vous souffrez, aimez, combattez, on vous dit : "t'es un chien, un putain de facho". Je porte mon drapeau fièrement. Et j'emmerde les fils de putes qui préfèrent se sentir Américains, Marocains, Russes, etc. tout ça parce qu'ils vont en vacances une semaine dans un autre pays et reviennent en se sentant étrangers à leur propre pays. Soyez patriotes et reconnaissants. Vous devez tout à la France. »

La Marseillaise : hymne national ou hymne républicain ?

N’était cette remise en cause de notre hymne national, personne ne se serait intéressé outre mesure à ses paroles, inconnues pour la plupart des Français, hormis son refrain vengeur.

Aux armes, citoyens,

Formez vos bataillons,

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur

Abreuve nos sillons !

marseillaise.jpg

Le texte est certes fort belliqueux, de même que le sont beaucoup d’hymnes nationaux dans le monde, tel celui des Algériens, le pays chéri de Benzema, où l’on perçoit un ressentiment vis-à-vis de la France qui a pourtant tout donné à ce pays qui n’existait pas, jusqu’à son nom et sur l’héritage duquel les Algériens vivent sans rien y avoir apporté depuis 1962 :

Ô France ! le temps des palabres est révolu

Nous l'avons clos comme on ferme un livre

Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes

Prépare-toi ! voici notre réponse.

Mais revenons à notre hymne national : aucune ligue de vertu ne s’indigne à l’énoncé de ce « sang impur », parfaite illustration du racisme le plus abject ? Non, parce que le « sang impur » est celui des peuples européens à qui la France vient de déclarer la guerre, la Bohême et la Hongrie ; donc, le même sang que celui des Révolutionnaires, qui n’est donc pas plus impur ; les prémices de l’ethnomasochisme en quelque sorte.

La Marseillaise fut chantée la première fois rue Thubaneau, à Marseille (d’où son nom), rue célèbre pour la prolifération de ses lupanars (loin de moi l’idée d’employer l’expression triviale de Patrice Quarteron !)

Le premier couplet est le seul encore chanté (sur les sept que compte l’hymne) :

Allons, enfants de la Patrie,

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie

L'étendard sanglant est levé, (bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes !

marseillaiserenoir.jpgLes féroces soldats en question sont donc ceux à qui la Révolution vient de déclarer la guerre et qui, à cet effet, a créé l’Armée du Rhin, dont la Marseillaise, à l’origine, était destinée à en être le chant.

Cette Armée du Rhin comprendra d’innombrables sous-armées dont les dénominations varieront au gré des regroupements décidés par les Révolutionnaires. L’armée de Meuse, Sarre et Moselle fut confiée à François-Claude de Bouillé, monarchiste fidèle au roi et qui servit donc la France révolutionnaire qui ne lui en sut pas gré car il est stigmatisé par la cinquième strophe de la Marseillaise dans laquelle il devient le complice de ceux qu’il a combattus.

Cette incohérence s’explique par le fait qu’il sut mater, à la demande de Lafayette, une mutinerie à Nancy avec la plus grande rigueur, il en fut même félicité, dans un premier temps, par l’Assemblée révolutionnaire ; mais la part importante qu’il prit à l’organisation de la fuite du roi ne le racheta pas.

Où l’on constate que les paroles de la Marseillaise composées par Rouget de Lisle s’attachent (excepté le septième couplet qui n’est pas de lui) à décrire des péripéties très marquées temporairement sans pouvoir s’élever pour les dépasser à des considérations englobant l’histoire de France dans le temps, dans l’espace et dans l’énoncé. Ces paroles restent liées à une période bien précise : la Révolution, à la guerre menée contre le roi de Bohême et de Hongrie et au régime républicain qui l’a suivie, sans accéder au statut national, au « roman national » dirait-on aujourd’hui, que l’hymne mériterait.

On peut déplorer que le seul nom cité soit celui de Bouillé pour le vilipender alors que les noms de héros authentiques qui ont lutté pour l’indépendance de la France ne sont pas mentionnés pour les glorifier, comme celui de Vercingétorix qui sut rassembler les Gaulois contre l’envahisseur romain, comme celui de Jeanne d’Arc qui se sacrifia pour bouter les Anglais hors de notre territoire, et comme tous ceux qui firent don de leur personne à la France.

Pierre-Emile Blairon

[1] https://www.valeursactuelles.com/societe/le-poing-final-de-patrice-quarteron-benzema-comment-oses-tu-cracher-sur-le-pays-qui-ta-nourri-94988

jeudi, 26 avril 2018

Michel Geoffroy : la Super Classe Mondiale contre les peuples

MG-superclasse.jpg

Michel Geoffroy : la Super Classe Mondiale contre les peuples

 
Enarque et contributeur de la Fondation Polémia,
Michel Geoffroy publie un réquisitoire contre la Super
Classe Mondiale dont le représentant en France est
bel et bien Emmanuel Macron. L’oligarchie veut
imposer le chaos, notamment migratoire, mais
l’auteur prévient :”Contre toute attente, l’oligarchie
va échouer”. Revigorant !
 
► Faîtes un don pour soutenir le travail de TV Libertés :
► Retrouvez l'actualité de la WebTV sur notre site :
► Suivez-nous sur Facebook :
► Suivez ce lien pour nous suivre sur Twitter :
► Vous pouvez également faire un don directement via Facebook :
 
superclasse-mondiale-contre-les-peuples.jpg

Caroline Galacteros : "Retrouver la voie d'une diplomatie réaliste"

caroline-galacteros-copie.jpg

Caroline Galacteros : "Retrouver la voie d'une diplomatie réaliste"

 
Docteur d'Etat en Science politique, colonel de réserve, ancienne auditeur de l'IHEDN, Caroline Galactéros présente le nouveau think tank, qu'elle préside : Geopragma.
 

Hervé Juvin : "Le réel est notre premier problème politique"

herve-juvinkkkkk.jpg

Hervé Juvin : "Le réel est notre premier problème politique"

Conseiller en stratégie, ancien président d'Eurogroup Institute, essayiste, notamment chez Gallimard, Hervé Juvin est vice-président de Geopragma. Lors de la soirée de lancement, il évoquait la nécessité d'une géopolitique réaliste.
 

mardi, 24 avril 2018

Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

VB-éco.jpg

Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

 
Ex: https://www.katehon.com

2ème colloque de Chisinau (15-16 décembre 2017)
Contribution à la 4ème théorie économique. »

Discours Chisinau le 14 Décembre 2017

Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chisinau consacré aux questions économiques.Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.

Or l’analyse des institutions, mesdames et messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes.C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.

A titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chisinau dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…

J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tantqu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert,a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique.Parce que touteanalyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, parune mise en perspectivepolitique et géopolitique.

L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence.Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envie et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer,la moindre solution pour sortir de l’impasse.

Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé.Le problème économique me semblejustement particulièrement mal posé.Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste »,et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur.Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque.En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Impasse qui sévit au niveau mondial et qui nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.
Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à fairela remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique etgéopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre.Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement àperfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation.Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.

Pour retourner dans le vif du sujetéconomique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.

« Comment en est-on arrivé là ? »…Est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.

Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ».Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle etinstitutionnelle de ces deux éléments de destruction massif des peuples et des Etats. Il semble juste, en retour,que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des Etats au sens politique du terme - qui est le sens premier et le seul pertinent -, dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveauxdont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…

Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez.Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.

La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettantla mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. A ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique »s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice,ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les Etats ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.
Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne -qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial - où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.

Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici - par facilité de compréhension - le « système des banques centrales », est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centraless’estévidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un Etat, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale.Pour l’anecdote - qui n’en est pas une -, ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.

Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquerles différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global,tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des Etats est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.

A cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contreune interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américainemondiale du XXème siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.

Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore,lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les Etats-Unis d’Amérique ont été au XXème siècle ce que la Couronne Britannique fut au XIXème siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers.Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le 3ème et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle...
La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXème siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global.La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIème siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne - qui porte le nom d’Union Européenne - permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !

Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les Etats sous leur dépendance économique.Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale.Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ».Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours.Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ;car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les Etats qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.
Pour tous les détailstechniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…

Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.

Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas.Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir,tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers Etats…

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.

dimanche, 22 avril 2018

La stratégie de l’intimidation : du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct

adv-porliv.png

La stratégie de l’intimidation : du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct

 

Critique élogieuse du dernier livre d’Alexandre Del Valle par Dr Dominique Schwander

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Dans son livre, lequel est excellent et très bien documenté, Del Valle aborde les sujets actuellement les plus préoccupants pour nos démocraties européennes; il y traite de:

  • la psychologie du terrorisme et du terrorisme psychologique
  • la politique de l’apaisement ou pax islamica
  • la stratégie expansionniste du lobby islamique mondial en Europe
  • la stratégie victimaire, des provocations du communautarisme
  • la dénonciation de l’islamophobie, de la genèse et de l’actualité de l’islamiquement correct
  • les mythes de la dette envers la science arabo-musulmane et de la tolérance à l’’Al-Andalus
  • le mythe de l'Al-Andalus au service de l’irrédentisme et du suprémacisme islamiques.

Cet auteur fin connaisseur de l’islam et brillant enseignant universitaire répond avec lucidité, clairvoyance et impartialité à plusieurs questions actuelles que tout citoyen suisse se pose. En voici quelques unes:

ADV-intim.jpgLe vivre ensemble est-il encore possible, en Europe et aux USA, avec un tel échec de l’assimilation de ces immigrants musulmans et/ou africains ?

L’islam et l’islamiquement correct sont-ils compatibles avec nos Etat-nations, alors que son idéologie politique et sa charria s’impose dans nos quartiers, où la moitié des jeunes musulmans souhaitent l’instauration de la charia et rejettent notre Constitution démocratique et nos lois?

L’islamisation de nos Etat-nations par les musulmans coupeurs de langues (djhadistes soft) et leur victimisme islamiquement correct ne sont-ils pas encore plus dangereux que le terrorisme musulman des coupeurs de gorge (djihadistes hard)?

Est-il possible et comment d’éviter la désintégration des Etats-nations de l’Europe, les tensions croissantes et le risque de guerre civile qui en découle et nous menace ? Pourquoi aucun doctrinaire musulman, ni les gardiens de La Mecque, ni les imams sunnites, ni les ayatollahs ont-ils excommunié et déclaré hérétiques ou apostats les terroristes musulmans?

Pourquoi les angéliques, les idiots utiles et les islamo-collabos propagent-ils que la supposée islamophobie serait plus horrifiante que nos victimes physiques des attentats terroristes musulmans et que la lutte contre l’islamophobie doit primer sur celle contre le terrorisme musulman et la lutte pour notre peuple souverain?

Quel Occidental n’est pas stupéfait par la comparaison du sort des musulmans d’Europe aujourd’hui, libres d’exercer leur virulent prosélytisme, aux juifs d’hier victimes du génocide nazi?

Comment peut-on déradicaliser les jeunes musulmans radicalisés et combattre le jihadisme en Europe alors que de nombreuses et étendues zones de non-droit islamisées sont contrôlées par l’oumma musulmane qui exige de tous les musulmans pratiquants de former dans nos Etats-nations leur société supra-nationaliste séparée des infidèles-mécréants, par définition tous des ennemis de l’islam, par exemple une société de non-France-non état de droit où la menace idéologique et civilisationnelle de l’islam ersatz de religion se répand au nom de la liberté religieuse  et du  droit à la différence?

Voici en résumé quelques réponses, observations et faits pertinents pour encourager les patriotes qui ne sont ni de droite ni de gauche mais pour leur peuple souverain à lire cet imposant et brillant ouvrage de 500 pages que j’ai pu obtenir en trois minutes en format Kindle sur Amazon, ici où je suis au Panama, Etat-nation corrompu, pluri-culturel, pluri-raciste, riche mais avec beaucoup de pauvres et malheureusement également bientôt  multiconflictuel.

  • L’objectif des tous les musulmans pratiquant est, de gré ou de force, la soumission-conquête  et l’islamisation de toute la terre et de tous ces habitants et, grâce à cet acte pieux, de gagner par là leur salut et leur place au paradis sexualisé musulman. Il s’agit donc de supprimer en Europe le christianisme et d’y inclure de force l’islam et les musulmans pratiquants.
  • Tous les musulmans pratiquants utilisent la stratégie de l’intimidation: intimidation morale, culturelle et civilisationnelle pour les uns (djihad soft), et intimidation physique pour les autres (djihad hard).
  • Les premiers nous imposent leur vision totalitaire sous couvert de liberté religieuse et de diversité multiculturelle. Les autres utilisent la violence et la terreur comme outils d’intimidation, de persuasion, de manipulation et de propagande idéologique. Ce terrorisme des égorgeurs ou coupeurs de têtes (hard) est la façon la plus fulgurante de modifier les comportements des adversaires, de diffuser une idée subversive et de leur faire accepter de se soumettre. Ce terrorisme alimente la terreur psychologique et juridique instaurée par les coupeurs de langue (soft) que sont les nouveaux censeurs qui luttent contre l’islamophobie, le blasphème et la liberté d’expression, à coups de revendications, de procès, de scandales et de lynchages médiatiques. Pour nous intimider et nous soumettre, les coupeurs de langues (soft) musulmans ont besoin des coupeurs de tête (hard) musulmans: la terreur de ces derniers dissuade les patriotes occidentaux, les dits blasphémateurs et les clairvoyants islamophobes de combattre le suprémacisme subversif des musulmans coupeurs de langue. Simplement, ceux qui menacent de couper les têtes donnent le ton. En réalité, ces terroristes musulmans ne massacrent pas pour venger les peuples musulmans envahis par les croisés du moyen-âge puis colonisés par des pays occidentaux mais pour qu’on parle de leur cause dans les mass médias et dans le public, pour semer la terreur et pour subjuguer tous ces Européens idiots utiles et toutes ces ONG bien trop attachés à l’apaisement communautaire de l’oumma musulmane militante et missionnée, ceci afin que les musulmans les fassent tomber dans leur piège de l’intimidation et que triomphe un jour leur soit-disante seule vraie religion, l’islam. Tous ces terroristes musulmans sont experts en manipulation des esprits via les mythes tel celui de l’Al-Andalus, le visuel tel la vidéo de sauvages égorgements, les symboles  tel le World Trade Center, leurs slogans bien choisis et lancés au bon moment et évidemment la taqyia.

adv-ccs.jpgL’Organisation de la Coopération islamique (OCI), créée en 1969, à Djedda est le second groupe d’États le plus grand au monde après l’ONU. L’OCI regroupe 57 Etats musulmans poursuivant la promotion mondiale de l’islam-idéologie et de ses lois et règles théocratiques. Son objectif est triple:

La plupart de nos élus occidentaux se sont laissés manipuler et convaincre que la lutte contre l’islamophobie et autres mesures illusoires d’apaisement seraient la meilleure tactique pour calmer la colère de musulmans pratiquants, apaiser les terroristes musulmans, voir les domestiquer. En réalité c’est le contraire qui se passe: plus on cède aux revendications des musulmans pratiquants et de n’importe quel totalitaires, plus ils y voient de la faiblesse et plus ils accroissent leurs exigences. Ainsi par exemple bien trop préoccupées de ne pas offenser les musulmans, des autorités municipales espagnoles culpabilisant et ayant peur des jihadistes hard se sont soumises volontairement et même par anticipation à interdire des magnifiques fêtes culturelles traditionnelles « Moros y cristianos » dans la province de Valence. Une fois de plus des autorités et des élus sont des victimes soumises de la stratégie d’intimidation des musulmans, ménagent  les susceptibilités de ceux dont ils ont peur, de ceux qui risquent d’être violents, les autres, soit toutes sortes de musulmans pratiquants, mais craignent l’islamophobie, qui n’jamais tué personne, de ceux qui ne sont pas violents et qui n’inspirent pas la crainte, soit les chrétiens et les leurs. Dans son roman politique-fiction « 2084 », l’écrivain tunisien Boualem Sansal décrit un monde néo-orwellien soumis au totalitarisme de l’islam-idéologie. Il déclare dans ce livre que « la France finira par devenir islamiste à force de céder aux fanatiques et aux terroristes ».

La culpabilisation est l’arme manipulatrice de destruction psychologique de masse de tous les dictateurs et de tous les totalitaires qui empêchent un peuple souverain de résister à un islam sournois, rampant puis conquérant, cet islam irrationnel qui se nourrit et se renforce de l’incohérence et de la faiblesse provocatrices des sociétés complexées qui cherchent l’illusoire apaisement et cèdent aux intimidations, aux demandes, aux revendications et aux exigences de leurs ennemis et de leurs oppresseurs.

Confronté à la guerre asymétrique que livrent à l’Occident les musulmans pratiquants et leurs terroristes, les Occidentaux doivent ne plus penser en stratégies et tactiques des guerres classiques mais apprendre ce qu’est une guerre asymétrique  et réaliser que tous leurs ennemis et envahisseurs sont des soldats sans uniformes. Même les femmes et les enfants placés comme boucliers humains devant les soldats de DAECH, les soldats du Hamas et les envahisseurs massés aux frontières, en particulier d’Israël et des USA, sont également des soldats sans uniformes.

La Suisse et ses voisins ne vaincront pas cet ennemi et sa guerre asymétrique tant que leurs élus et notre Défenses ne renoncent pas au paradigme de la guerre froide qui leur fait préférer encore aujourd’hui les États musulmans théocratiques du Golfe et la Turquie membre de l’OTAN à la Russie post-soviétique, toujours considérée par de nombreux élus et décideurs américains et européens comme pire que le terrorisme musulman.

Depuis la chute de Grenade en 1492, le mythe andalou est une véritable obsession pour nombre d’islamophiles occidentaux et de musulmans pratiquants du monde. La revendication des territoires musulmans perdus comme l’Al-Andalus a été au centre de tous les attentats islamistes d’Espagne ces quinze dernières années. L’objectif est de terrifier les occupants infidèles de l’Espagne anciennement musulmane jusqu’à ce que les musulmans aient récupéré, avec l’aide de allah, toutes les terres musulmanes perdues. Cette « reconquista » à rebours de l’Al-Andalus fait que l’Espagne est un des pays d’Europe les plus pris en tenaille par l’islam et que l’Al-Andalus est un puissant thème mobilisateur pour les djihadistes tant soft que hard.

adv-cocc.gifC’est le célèbre calife abbasside à Bagdad, Al-Maàmoun, de mère esclave perse (813-833), despote éclairé surnommé prince des mécréants en raison de son soutien à l’école rationaliste des mutazilites, qui encouragea le mouvement des traductions, en particulier du patrimoine intellectuel grec. L’Age d’Or de l’empire abbasside à Bagdad, doit beaucoup à la prestigieuse Université de Gondisapur, dans le sud-est de l’Iran actuel. Ces rares califes éclairés de Bagdad qui étaient à peine musulmans et fortement influencés par les cultures perse et mésopotamienne, étaient adeptes de l’hérésie des mutazilites, qui sera définitivement condamnée un siècle plus tard par les tenants de l’orthodoxie musulmane. La civilisation qui tenta de s’imposer  dans les cours de Bagdad, du Caire, d’Ispahan, ou de Cordoue, était en fait étrangère à l’islam-idéologie. Après cette période d’effervescence intellectuelle, l’islam, abandonnant le soufisme pour l’orthodoxie du sunnisme, forcera, jusqu’à aujourd’hui, les musulmans dans une foi aveugle et une acceptation littérale du coran. Toute tentative d’aggiornamento de l’islam apparut comme une innovation blâmable, une atteinte à l’éternité et à la perfection divine du coran soit-disant révélé à Mahomet, mot par mot par l’ange Gabriel mandaté par allah l’unique dieu. La novlangue musulmane apparut: le terme sophia, sagesse en grec, devint synonyme d’erreur en islam. De la même manière, la notion de bidaà, innovation, devint synonyme de blâmable. Depuis lors, juristes et fidèles de l’islam-idéologie sont soumis à une des quatre écoles orthodoxes du sunnisme. Le chiisme offrant avant Khomeini un peu plus de marge de manœuvre parce qu’il n’a jamais déclaré le coran incréé comme le sunnisme l’a fait. Après qu’aux X et XI ème siècles, les hadiths furent compilés, l’islam sunnite n’a connu ni réformes, ni conciles, ni innovations de grande ampleur, à l’inverse du christianisme et même du judaïsme.

Cette science et cette culture dites arabes ou musulmanes des califats de Bagdad et Cordoue seraient plutôt celle des sciences gréco-persanes-judéo-orientales. Les conquérants arabes et musulmans empruntèrent tout aux peuples conquis ou en contact avec eux, notamment en leur imposant la langue arabe puis le coran. En réalité, bien avant l’apparition de l’islam, tous les peuples installés autour de la Méditerranée, tous fédérés par Rome, formaient une civilisation judéo-chrétienne et méditerranéenne relativement cohérente. On oublie trop souvent que lorsque les arabes et les musulmans conquirent le Moyen-Orient en 630, ils rencontrèrent plus de 600 ans de civilisation assyrienne-chrétienne-syriaque, avec un riche héritage, une culture très évoluée, et des institutions d’enseignement avancées. Les chrétiens des actuels pays musulmans  suivants Syrie, Liban, Irak, Égypte, Iran, Turquie, etc, sont les derniers descendants et héritiers des anciennes civilisations pré-islamiques du Proche et Moyen-Orient

Ces Lumières philosophiques et scientifiques du dit âge d’or de Bagdad et de l’Al-Andalus exprimées en arabe, sont en réalité redevables aux peuples non-arabes conquis par l’empire musulman. Par ailleurs, elles furent  possible non pas grâce à l’islam, lorsque l’orthodoxie musulmane s’amoindrit entre les VIIIe et IXe siècles à Bagdad sous les rares califes abbassides peu orthodoxes et très ouverts, mais malgré l’islam officiel.

Le double mythe de la science arabe-musulmane et de la tolérance d’Al-Andalus est propagé pour masquer les enjeux du jihad qui sont au cœur de l’islamisme conquérant lancé à l’assaut de l’Occident culpabilisé et ouvert à tous les vents. Ce mythe islamophile sert à dissimuler la réalité guerrière du suprémacisme islamique et de son institution la dhimmitude.

Le problème principal posé aujourd’hui en Europe et aux USA par l’islam est le fait que toutes les organisations représentant l’islam et les musulmans pratiquants refusent l’assimilation des musulmans dans leurs pays d’accueil et exigent pour eux des immunités territoriales, des dérogations et des passe-droits, aux règlements scolaires et autres, aux lois et à nos Constitutions démocratiques.

adv-ti.jpgL’objectif des musulmans est de faire interdire, par l’ONU et les démocraties occidentales le blasphème et la liberté d’expression et de conscience, afin que tout le monde se conforme en fin de compte aux commandements liberticides et suprémacistes de la charia, sous couvert de lutte contre la diffamation des religions assimilée à du racisme; tout ce tapage antidémocratique parce que les musulmans seraient les victimes de la pire nouvelle forme de racisme: l’islamophobie assimilée à l’antisémitisme d’hier du nazisme.

De nombreux musulmans pratiquants d’Occident sont hostiles aux pays qui les ont accueillis ou même qui leur ont donné une double nationalité, pays qu’ils qualifient de mécréants,  dévoyés, pervers et ennemis des musulmans et de l’islam.

La médiatisation continuelle de la terreur recherchée par les jihadistes musulmans pratiquants n’a pas déclenché dans nos sociétés culpabilisées une mise à l’index des préceptes présentés comme « sacrés » et légaux qui justifient l’intolérance et la violence musulmane. Tant que le coran et autres textes « sacro-saints » seront lus et se répandront, la vraie colonisation conquérante de l'islam continuera et les musulmans ne serons jamais vaincus.

Le communautarisme ethnique, en particulier de l’oumma musulmane exerce pour la gauche la fonction qu’assurait autrefois, pour le parti communiste, l’existence d’un prolétariat.  La gauche et l’oumma, cette nébuleuse rouge-verte , ont remplacé la défense des ouvriers  par les immigrés musulmans victimisés, ce nouveau prolétariat de substitution.

Pour la gauche, l’islam n’est jamais responsable de sa manière de croire et de pratiquer l’islam, comme le terroriste musulman n’est jamais pleinement responsable de ses actes. C’est la société occidentale capitaliste qui est la véritable responsable de ce qui lui arrive de mauvais de l’islam.

Philosophiquement, la gauche, l’église catholique du pape Francisco et l’islam partagent un même universalisme conquérant et un même messianisme au sujet des pauvres. Ce qui leur plaît, dans l’islam-idéologie, c’est l’égalitarisme de l’oumma et que les exigences des musulmans sont un formidable levier de déstabilisation de l’État bourgeois. La Grande Bretagne, la Belgique, la France et la Suède sont les pays d’Europe où l’alliance islamo-gauchiste est la plus forte.

Nos sociétés européennes gagnées par la mauvaise conscience et subjuguées par ces minorités musulmanes et/ou africaines militantistes, missionnées et tyranniques n’osent plus défendre l’identité européenne et judéo-chrétienne et donc leurs intérêts géo-civilisationnels. Ceci les conduit à considérer des États et organisations civilisationnellement ennemis de l’Occident comme des amis économiques et politiques.

La soumission progressive à l’ordre liberticide de la théocratie islamique est  aussi favorisée par les politiques de compromission et d’apaisement fondées sur les intérêts matériels à court terme, sur la corruption d’élites dirigeantes, l’avidité, les enjeux géopolitiques, énergétiques et financiers et l’achat de votes. Cette soumission n’est pas seulement explicable par les seuls intérêts économiques et électoralistes, car leur ouverture unilatérale aux forces et États musulmans qui persécutent leurs minorités non-musulmanes tout en prétendant défendre des minorités musulmanes persécutées en Europe, n’est pas le fruit d’une faiblesse militaire et géopolitique. Elle est le résultat d’un abandon de tout patriotisme, de toute politique de civilisation par nos dirigeants intimidés par les ligues de vertus multiculturalistes et les lobbies musulmans et islamophiles.

L’objectif du terrorisme en tant qu’arme est d’amener l’adversaire-mécréant ou apostat à penser qu’il est en position de faiblesse radicale et qu’il a par conséquent intérêt à se soumettre de façon anticipatoire afin d’être épargné dans le futur (en cessant de blasphémer, de réclamer l’assimilation des musulmans, de critiquer l’islam, en acceptant une partition communautaire du territoire sur les bases de l’application de la charia et en combattant toujours plus l’islamophobie à mesure que le jihadisme frappe, tant soft que hard, etc.

Le véritable champ de bataille du terrorisme se situe dans les colonnes des journaux et sur les écrans de télévision. Le succès d’une opération terroriste dépend presque entièrement de l’importance de la publicité qu’elle obtient dans nos mass-médias. Cette médiatisation massive de l’acte violent et intimidant obéit à une stratégie rationnelle et calculée pour étendre la terreur.

Le terrorisme musulman trouve naissance dans cette vision théocratique et suprémaciste du renouveau du califat qui promet que le djihadiste musulman gagnera sa place au paradis pornographique. L’origine du jihadisme n’est donc pas à rechercher dans l’exclusion des déshérités. Le terrorisme musulman est une continuation de cet ersatz de religion  et de la politique des musulmans pratiquants, par d’autres moyens.

adv-veo.jpgLe grand cheikh d’Al-Azhar, Ahmed Mohamed Al-Tayeb dirigeant cette université, a encore récemment justifié, d’un point de vue juridique de l’islam le fait, de ne pas excommunier les jihadistes et les terroristes musulmans ou de ne pas leur promettre l’enfer, parce que selon l’islam-idéologie « pour exclure quelquun, il est nécessaire que ce dernier sorte de sa foi, renie sa foi dans les anges, les livres de allah» donc le coran, les hadiths, la charia, etc. Et ce n’est pas le seul doctrinaire musulman a avoir cette ferme opinion antidémocratique que les soldats sans uniforme de DAECH sont de vrais musulmans dont le seul tort est, parfois, d’agir mal individuellement. Cela signifie que si quelques actes des terroristes musulmans sont condamnables, ni l’idéologie de DAECH, ni ses membres ne peuvent être excommuniés tant que ces membres professent l’islam sunnite pur et dur et non une foi hérétique. Autrement dit cela signifie que, pour les doctrinaires/idéologues sunnites précités, les jihadistes terroristes musulmans sont plus orthodoxes et plus musulmans que les pacifiques mais hérétiques musulmans libéraux ou réformistes qui émettent leurs doutes sur les textes musulmans « sacro-saints ». La déradicalisation du jihad soft, prosélyte et institutionnel de nos immigrants desassimilés et du djihad hard des terroristes musulmans est bel et bien un gigantesque problème idéologico-« religieux »-civilisationnel et temporel. Pour prévenir le terrorisme musulman il faut que tout l’Occident pratique, sans tarder  une contre-radicalisation idéologique et une contre guerre psychologique pour éliminer tout djihadisme soft. Il est donc grand temps de déclarer nuls tous les passages du coran, de la sunna (dires et faits du messager Mahomet), de la sira (bibliographie de Mahomet et récits de guerre), de la charia (loi de l’islam) et du fiqh (droit musulman classique) qui incitent à la violence et visent à affaiblir ou détruire la démocratie, nos Constitutions,  nos souverainetés et les peuples souverains de l’Europe. En même temps que cette déradicalisation, il nous faut, d’une part fermer nos pays afin de les couper et de les protéger des organisations mondiales et nationales de l’islam qui manipulent et instrumentent nos concitoyens et d’autre part revaloriser notre identité nationale, notre civilisation occidentale et notre patriotisme assimilateur pour éliminer les traîtres à la patrie qui nous demandent de nous renier nous-mêmes, les faux jetons de la repentance qui nous enseignent la honte de nos ancêtres et de leurs actions passées, les adeptes de l’amour des autres et du mépris des nôtres et de soi, les islamo-collabos, tous les idiots utiles, sans oublier les partisans nationaux et étrangers qui interfèrent et s’ingèrent dans les affaires des pays musulmans souverains.

L’Université sunnite d’Al-Azhar, du Caire, s’est refusée à excommunier les terroristes musulmans alors qu’elle a excommunié de nombreux musulmans libéraux, réformistes, anti-islamistes et anti-jihadistes. La plus grande et prestigieuse faculté doctrinaire du monde musulman sunnite de l’Université Al-Azhar au Caire n’a jamais décrété que prôner le jihad musulman guerrier comme un pilier de l’islam, diaboliser les non-musulmans et les apostats, sont hérétiques. Par contre, cette même université, présentée comme plus modérée que les doctrinaires saoudiens, n’a pas eu d’état d’âme à excommunier nombre de musulmans réformistes, modernistes ou libéraux. Tous les musulmans réformistes qui ont osé préconiser un aggiornamento de l’islam, après avoir dénoncé la violence et l’intolérance de tous les textes « sacro-saints » de l’islam-idéologie ont été mis à l’index, condamnés pour apostasie, assassinés où se sont exilés.

Le lucide maréchal-président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, dans sa  franche conférence aux enseignants de l’Université sunnite d’Al-Azhar, le 29 décembre 2014, a dit « Nous ne faisons pas assez concernant un véritable discours religieux. Le problème n’a jamais été notre foi. Il est lié à une idéologie que nous sanctifions. Je parle dun discours religieux en accord avec son temps. »…» Je madresse aux érudits religieux et prédicateurs »… « Il est inconcevable quen raison de l’idéologie que nous sanctifions, notre oumma dans son ensemble soit source de préoccupations, de danger, de tueries et de destruction dans le monde entier »…  « Je ne parle pas de religion mais d’idéologie, l’ensemble des idées et des textes que nous avons sanctifiés au cours des siècles, à tel point que les contester est devenu très difficile. On en est arrivé au point que cette idéologie est devenue hostile au monde entier. Peut-on imaginer que 1,6 milliard de musulmans tuent une population mondiale de 7 milliards pour pouvoir vivre entre eux ? Cest impensable. Je prononce ces mots ici, à l’université Al-Azhar, devant des prédicateurs et des érudits. Puisse allah être témoin au jour du jugement de la sincérité de vos intentions »… « Vous ne pouvez y voir clair en étant enfermés dans cette idéologie. Vous devez en émerger pour voir les choses de l’extérieur, pour vous rapprocher dune idéologie réellement éclairée. Vous devez vous y opposer avec détermination. »…« Le monde entier attend dentendre vos paroles ; il faut élaborer un nouveau discours religieux en accord avec notre temps »… « Nous devons révolutionner radicalement notre religion sinon nous courrons à notre perte, et nous en serons les seuls responsables ».

Ce qui choque le plus les adeptes de l’islamiquement correct n’est pas l’identité radicale en elle-même, mais celle des seuls Européens-blancs-judéo-chrétiens, sommés de saborder leur civilisation pour se faire pardonner leurs fautes passées, alors qu’ils n’étaient même pas nés! En revanche, on constate que tout ce qui va dans le sens de la (re) valorisation des identités non-occidentales et non-judéo-chrétiennes, en particulier la dite culture musulmane, est présenté comme une acceptation de la diversité multiculturelle et une nécessaire manifestation de  tolérance.

L’islamiquement correct, le fils du politiquement correct, désigne un processus d’intimidation et de correction de tous ceux qui ne se conforment pas à une représentation acritique et non-apologétique du ersatz de religion ou idéologie et de la civilisation musulmanes. Dans son stade avancé, l’islamiquement correct décrit un syndrome de soumission plus ou moins volontaire aux revendications liberticides et aux menaces diverses émanant tant des forces institutionnelles et terroristes de l’islam que des forces néo-tiersmondistes et multiculturalistes qui les exonèrent ou les cautionnent. Au niveau mondial, il désigne une attitude psychologique de capitulation volontaire face au suprémacisme islamique porté par les grandes organisations islamiques mondiales, elles-mêmes financées et soutenues diplomatiquement par des États (monarchies wahhabites du Golfe, Turquie néo-ottomane du calife Erdogan, Pakistan parrain des Talibans, etc.). Ce panislamisme, qui dissimule mal ses desseins politiques conquérants derrière la défense de l’islam-idéologie a connu une très nette progression en Europe et aux États-Unis depuis une trentaine d’années. C’est cette version soft du totalitarisme vert musulman qui est le vrai ennemi dans la mesure où le terrorisme jihadiste, la version hard, n’est qu’un mode d’action guerrier actionné pour intimider, dissuader et soumettre par la violence ceux que les pôles institutionnels de l’islam, qui ont les mêmes buts suprémacistes, ne parviennent pas à intimider par la diplomatie, la manipulation et la taqyia.

adv-gce.jpgInfiltrer, manipuler et noyauter l’ONU; cela en particulier pour dénoncer l’islamophobie, exiger de l’ONU et de tous les Etats-nations non-musulmans de pénaliser le blasphème et la liberté d'expression, alors que justement ce sont les Etats musulmans qui refusent de distinguer entre critiques de l’islam et haine envers les musulmans et qui ont l’antisémitisme le plus extrême et où les chrétiens sont les plus persécutés: mises à mort, emprisonnement, pogroms et dhimma. En réalité pour l’OCI, en vertu du principe de la suprématie islamique contenue dans le coran, la diffamation des religions ne concerne que l’islam!

Contrôler et réislamiser les communautés musulmanes issues de l’immigration et éviter à tout prix leur assimilation et leur désislamisation. L’OCI le dit clairement: « Les communautés dimmigrants musulmans en Europe font partie de la nation islamique» et recommande «une série de mesures visant à empêcher l’intégration et lassimilation des musulmans dans la culture européenne »

utiliser la présence de tant de musulmans en terre infidèle pour en faire des militants missionnés pour propager l’islam. Cela signifie que les États non-musulmans doivent aménager leurs propres lois, constitutions et règlements scolaires pour faire des exceptions au profit des minorités musulmanes qui ne doivent pas être tenues d’obéir à des lois ou règles contraires aux lois de l’islam qui sont au-dessus de tout, à l’instar de la communauté musulmane, la Oumma qui est une et la meilleure du monde.L’OCI affirme, avec arrogance, le rôle civilisateur et historique de l’oumma musulmane que allah a créée «la meilleure communauté suscitée parmi les hommes » (coran 3: 110), celle qui montre le vrai chemin à toute l’humanité. Il s’agit bien, pour l’OCI, d’un plan de conquête politico-idéologique du monde par l’ersatz de religion de Mahomet.L’Arabie saoudite, qui préside l’OCI, a même infiltré le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies basé à Genève; elle a intégré la Commission de la condition de la femme (CSW). Jusqu’en 2022, ce royaume théocratique, sexiste, autoritaire  et connu pour son « chop chop square » et la lapidation des femmes veillera donc à promouvoir les droits des femmes et l’égalité entre les sexes! Moralité: sortir de l’ONU et dissoudre l’inutile et coûteuse ONU. 

Le Dialogue Euro-Arabe (DEA) initié par l’UE a instauré en Europe un vaste  et dispendieux dispositif de refonte et d’islamisation des manuels scolaires et universitaires, en priorité européens. Cette DEA a même accordé un droit de regard  aux pays musulmans intégrés au processus, alors que ces mêmes États violent chez eux les principes de non-discriminations! Dans le monde réel de la Suisse, les rôles restent opposés, puisque l’Occident est la seule civilisation qui respecte et incarne un vrai pluralisme démocratique, libéral et culturel, à la différence des pays musulmans monoculturels, très rarement démocratiques et qui imposent les lois de l’islam et une ethnie aux minorités.

L’Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe (OSCE) exige que les directions des écoles doivent veiller à ce que les règles et les pratiques de leurs écoles n’aient pas d’effets discriminatoires: habillement, accès à l’apprentissage de sa propre religion, menus à la cantine, dates des vacances. L’OSCE ajoute qu’il faut être particulièrement vigilant en ce qui concerne leurs répercussions sur les jeunes musulmanes. Concernant la refonte des manuels scolaires en Europe, l’OSCE  a fait un copier/coller des demandes de l’OCI et autres organisations musulmanes mondiales.

Les États participants de l’OSCE ont condamné l’islamophobie en parlant de violence et de discrimination envers les musulmans. L’OSCE, contrairement aux déclarations des terroristes musulmans de Daesh, du califat, etc, a fermement rejeté que le terrorisme est associé à une quelque religion ou culture que ce soit.Alors que l’OCI, l’ISESCO et la LIM dénoncent constamment notre islamophobie   et notre soit-disant racisme, l’enseignement saoudien, turc, etc, inculque à leurs élèves un véritable suprémacisme panislamique: « La nation musulmane se caractérise par une particularité qui fait delle la meilleure nation qui ait été engendrée pour lhumanité ».

L’immigration n’est une bonne chose que si le peuple souverain d’accueil est fier de lui-même et de sa nation, donc pas un peuple qui se dénigre lui-même et a perdu sa souveraineté comme le peuple français macronisé et le peuple allemand merkelisé, et exige de ses  gouvernants que l’immigration soit accompagnée d’une stricte politique d’assimilation patriotique qui transforme tous ces immigrants en de futurs citoyens patriotes loyaux et des militants assimilés et convaincus des valeurs et des vertus nationales et civilisationnelles du pays d’accueil. Il est évident, expérience a été faite maintes fois, qu’un immigrant ne peut pas avoir envie de s’assimiler et de s’identifier à une nation, une culture une civilisation qui ne véhicule pas une image positive d’elles-mêmes.

La stratégie de l’intimidation, intellectuelle, physique ou psychologique, des  musulmans théocratiques conquérants, de leurs prédateurs et de leurs djihadistes n’a pas prise sur un peuple souverain et des gouvernants non culpabilisés, fiers de leur bon droit, de leur histoire et de leurs vertus, qui partagent un même esprit de corps avec une vision positive d’eux-mêmes.La gauche et les immigrants extra-européens ne comprennent toujours pas que l’asile n’est pas seulement recevoir des papiers et des allocations sociales mais accepter le contrat social de vivre et de travailler dans une société humaniste du XXI ème siècle et de remplir des devoirs et pas seulement avoir des droits, sans même les mériter.Terminons par un extrait de la Déclaration sur les droits de l’homme en islam adoptée par tous les pays musulmans le 5 août 1990 au Caire lors de la 19e Conférence islamique des ministres des affaires étrangères des pays musulmans.

Article 6 :

a). La femme est l’égale de l’homme au plan de la dignité humaine. Elle a autant de droits que de devoirs. Elle jouit de sa personnalité civile et de l’autonomie financière, ainsi que du droit de conserver son prénom et son patronyme.

b) La charge d’entretenir la famille et la responsabilité de veiller sur elle incombent au mari.

Article 22 :

a)Tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la charia.

b) Tout homme a le droit d’ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la charia.

Article 24 :

Tous les droits et libertés énoncés dans la présente déclaration sont soumis aux dispositions de la charia.

Article 25 : 

La charia est l’unique référence pour l’explication ou l’interprétation de l’un quelconque des articles contenus dans la présente déclaration.

 

Ces articles sont à 100% incompatibles avec la déclaration des droits de l’homme de l’ONU de 1948, notre constitution démocratique, nos lois, la liberté d’expression, la liberté de conscience et l’égalité entre femmes et hommes. Ceci n’empêche pas tant de nos élus d’être islamophiles, islamo-collabos, co-allah-bos et de trahir notre peuple souverain.

Dans son livre, Alexandre del Valle nous a prouvé comment l’oumma  musulmane, cette guerrière nébuleuse musulmane est lancée à la conquête du monde et comment nous pouvons nous défendre, pour nos enfants et nos petits enfants, et reconquérir notre riche histoire, notre culture et notre civilisation.

Dr Dominique Schwander