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jeudi, 10 septembre 2020

Nostradamus, le masque, et le Covid19

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Nostradamus, le masque, et le Covid19

par Pierre-Emile Blairon

L’article que Georges Gourdin a fait paraître : Nostradamus aurait-il inspiré Pierre-Emile Blairon ? m’a quelque peu désarçonné sur le coup car il ne m’avait pas avisé de sa parution ; mais c’est une heureuse surprise : il m’a permis de réfléchir sur les motifs qui m’ont amené à écrire les quelques phrases que vous avez déjà lues ou que vous allez lire. C’est le but de ma présente démarche : vous exposer ces motifs.

« La fin d’un cycle est toujours caractérisée par une accélération et une multiplication d’événements tragiques ou aberrants, par le règne du mensonge, l’inversion totale des valeurs longuement élaborées par la civilisation qui est en train de mourir mais c’est alors le moment où chaque instant de la vie sociale revêt un masque, en l’occurrence mortuaire, comme une gigantesque fête de carnaval dont les acteurs revêtiraient des costumes de zombies errants à la recherche d’un souffle de vie.

Funèbre parodie où l’on tente en vain de découvrir dans cette foule un véritable humain.

En fait, quand tout n’est que parodie, c’est que le monde réel est déjà mort.

Sous le masque, il n'y a que le néant. »

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Je ne me souvenais pas d’avoir écrit ces lignes. Il faut dire que, un livre terminé, mon esprit est occupé par le suivant alors que j’oublie presque tout du précédent ; je ne suis pas vraiment un bon commercial.

Au moment même de la parution de mon dernier livre, Chroniques d’une fin de cycle, paru aux Editions du Lore en décembre 2019, « l’élite » mondiale pédo-sataniste au pouvoir mettait la dernière main à la plus grande manipulation de tous les temps, qui allait aboutir à ce délire que constitue le totalitarisme sanitaire planétaire, si bien réussi dans ses moindres détails.

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Pour toute commande: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/781-chroniques-d-une-fin-de-cycle-les-enfers-parodisiaques.html

Le pire des mondes

Le sous-titre de ce livre Chroniques d’une fin de cycle, où ces phrases citées figurent parmi les premières, les annonce déjà : Les enfers parodisiaques ; un amalgame de « paradis » et « parodie » ; le paradis est ici un faux paradis, et même l’inverse, puisqu’il est un enfer, tandis que la parodie est une vraie parodie qui singe le bonheur, tel que Aldous Huxley l’avait évoqué dans son livre Le meilleur des mondes qui signifie évidemment « Le pire des mondes ».

Le pire des mondes – comme il n’en a encore jamais existé - est celui que nous sommes destinés à vivre et que nous vivons déjà pour certains d’entre nous, parmi les plus lucides ; la plupart de nos contemporains étant complètement inconscients de ce qui arrive et, surtout, de ce qui va arriver.

Les populations sont devenues globalement incapables d’analyser la situation présente, d’entrevoir quelque chemin d’avenir, inaptes à tirer les moindres leçons du passé. Elles répètent stupidement les mêmes schémas, exécutent machinalement les mêmes gestes, obéissent massivement aux moindres injonctions si ce n’est aux moindres stimuli ; elles sont entrées dans un processus d’abêtissement complet ; et encore, certaines bêtes ont plus de facultés intelligentes pour se situer dans la vie et pour affirmer leur « personnalité ».

Le rapport avec Nostradamus ? Pourquoi m’aurait-il influencé ? C’est que je l’ai longtemps fréquenté en écrivant sa biographie, en tentant de résoudre ses énigmes, en donnant des conférences et des articles sur le personnage et son œuvre. Inévitablement, une sorte de complicité est née et, peut-être inconsciemment, j’ai pensé à lui en écrivant ces lignes sur le masque quelque peu prémonitoires.

Avant d’être devin, Nostradamus était médecin

Mais quelques éléments d’ordre tout à fait concret peuvent avoir aussi creusé un petit sillon dans ma mémoire ; ainsi, rappelons-nous que Nostradamus, avant d’être devin, était médecin, qu’il n’hésitait pas à se rendre dans les villes terrassées par une épidémie (autrement plus grave que la gripette préfabriquée qu’on veut nous faire passer pour une catastrophique pandémie mondiale) pour exercer son métier qui était alors un véritable sacerdoce souvent de nature sacrificielle ; nombre de médecins y laissaient leur vie ; la télé n’existait pas encore pour passer le plus clair de son temps à s’y pavaner, grassement payés au nombre de mensonges proférés comme font les Diafoirus actuels[1] au lieu d’exercer leur métier.

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La peste, en effet, sévissait régulièrement et partout à cette époque (début du XVIe siècle) et Nostradamus se rendait sur les lieux de l’épidémie pour tenter d’y soulager les malheureux contaminés. Les médecins portaient alors des masques en forme de bec de pélican dont la renflure était remplie de plantes médicinales censées les protéger des miasmes environnants. Nostradamus avait mis au point une décoction magique constituée de plantes et de fleurs aux propriétés antiseptiques qui se révélèrent particulièrement efficaces puisqu’il ne fut jamais atteint par la maladie (c’était un bon vivant, il est mort de… la goutte !).

Déduire plus que prédire

Nostradamus était connu, et l’est encore, pour ses prédictions, dont beaucoup furent vérifiées.

Certes, les dieux, ceux des Gaulois, des Indous, des Chaldéens et des Hébreux, s’étaient penchés sur son berceau ; c’est lui-même qui les évoque, et les invoque, selon ses dires. C’est, sans doute, un petit coup de leurs pouces qui a permis ses hallucinantes prophéties calculées au jour près (comme, par exemple, le début et la fin du communisme soviétique)

Son disciple, Chavigny, ne l’appelait-il pas le « Janus français », Janus, le dieu de l’antiquité, le dieu primordial, le dieu des commencements, celui qui a deux visages, l’un tourné vers le passé, l’autre vers l’avenir ?

Car le génie de Nostradamus, plus que de prédire, consistait à déduire.

Nostradamus fut l’un des premiers modernes (il a vécu pendant la Renaissance, début des Temps modernes) à avoir compris le système des cycles qui explique la marche du monde.

Les premiers écrits de cyclologie apparaissent chez les Indous, qui ne faisaient que s’en référer aux cycles de vie naturels : tous les êtres naturels, les plantes, les astres, les saisons, les jours, les heures, les hommes, les animaux vivent selon un cycle : naissance, vie, mort ; le temps est cyclique, tout recommence lorsque tout est mort.

Mais les civilisations naissent, vivent et meurent selon le même processus.

Les Indous avaient divisé le temps cyclique en quatre périodes, chacune d’elles appelée Yuga. Nous sommes à la fin de la dernière période, appelée Kali-Yuga, déclin entamé il y a 6400 ans.

Toutes les anciennes sociétés traditionnelles se référaient au système cyclique, au temps cyclique, le temps linéaire n’étant qu’une invention humaine initiée par les monothéistes.

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Les Grecs, par les écrits d’Hésiode notamment, ont aussi adopté le concept de temps cyclique, lui aussi partagé en quatre périodes qui vont du meilleur au pire ; le système cyclique est un système involutif. L’Age d’or est suivi de l’Age d’argent, puis du bronze, puis du fer, qui correspond donc au Kali-Yuga, celui dont nous vivons les derniers instants ; à la fin du grand cycle réapparaît le nouveau avec un nouvel Age d’or.

Ainsi donc, Nostradamus, le Janus français, doté d’une longue mémoire, d’une grande culture, ainsi que d’une profonde intuition, héritier spirituel de plusieurs ethnies et cultures, déduisait des anciens cycles les événements qui allaient apparaître pour le nouveau.

Le système cyclique a été compris et repris par quelques-uns de nos auteurs contemporains qui se sont ainsi avérés être des passeurs et des mainteneurs des anciennes sociétés traditionnelles à travers le monde, et, plus particulièrement, du monde indo-européen :  Spengler, Mircéa Eliade, Georges Dumézil, René Guénon, Julius Evola… auxquels il convient de se référer pour comprendre quelque chose à l’Histoire du monde et aux terribles événements qui se déroulent sous nos yeux.

Je terminerai par une phrase qui résume bien cet article, phrase de Paul-Georges Sansonetti qui, lui aussi, appartient à cette catégorie distinguée de passeurs et de mainteneurs : « Comme disait Goethe :" Les évènements à venir projettent leur ombre vers nous". Encore faut-il que de véritables voyants (alliant une intuition indissociable de la conscience ethnique à une lucidité héroïque) soient capables d'interpréter ces ombres messagères. »

Note:

[1] Les Diafoirus sont des médecins, père et fils, dans la pièce de Molière, Le Malade imaginaire. « Cuistres grandiloquents et rétrogrades dont le charlatanisme finit par éclater au grand jour » (Wiktionnaire)

mercredi, 09 septembre 2020

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China - deel 2 & deel 3

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Время Говорить:

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China - deel 2 & deel 3

Deel 1:

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2020/09/01/kris-roman-ontmoet-dr-koenraad-elst-over-indie-china.html

 
 
Deel 2 In het praatprogramma Время Говорить ('Tijd om te Spreken') ontvangt Kris Roman speciale gasten die hun bevindingen en kennis over actuele thema's aan het grote publiek verduidelijken.
 
In deze aflevering, opgenomen op 17-08-2020, is Dr. Koenraad Elst te gast. Recent (zomer 2020) vonden er dodelijke schermutselingen plaats tussen Indiaase en Chinese grenswachten plaats.
 
Dr. Koenraad Elst zal ons verduidelijken wat er aan de hand is. De veelheid aan informatie die Dr. Koenraad Elst meegaf verplicht ons het interview in drie delen te publiceren.
 
Dr. Koenraad Elst is Dokter in de Oosterse filologie en geschiedenis, Licentiaat in de wijsbegeerte, Indo-Iranistiek en Sinologie.
 
 
Deel 3:
 

Comment leurs masques rendent bêtes et méchants

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Comment leurs masques rendent bêtes et méchants

par Nicolas Bonnal

Dans notre tradition chrétienne et biblique le fait de cacher sa face est un délit spirituel ; et si Dieu cache sa face, la situation est spirituellement très grave. Exemple :

11 Il dit en son cœur : Dieu a oublié, il cache sa face, il ne verra pas, à jamais (psaume 10).

Le masque comme on sait ne prétend pas (ou plus) nous guérir de cet affreux virus qui ne tue plus personne et ne sert qu’à établir le nouvel ordre mondial et son grand Reset, en abolissant ce qui restait de liberté et en diminuant la population de deux milliards à coups de vaccins – pour commencer. A court terme on a pu voir aussi que le masque altère la santé et le caractère de la personne humaine, raison pourquoi certains le veulent définitif et obligatoire. Quand on hait (Gates-Attali-Davos-Soros, etc.) on ne compte pas.

Mais voyons ce qui dit un psychiatre du système, préposé à la manipulation – ou à la location – du cerveau humain et de ses clics acheteurs. Patrick Fagan dans un article puissant paru dans le mensuel britannique The Critic explore les raisons pour lesquelles les masques “rendraient les gens stupides” et seraient une forme de “déshumanisation.”

Fagan écrit :

[…] “Les masques peuvent désormais être ajoutés à la liste des obligations qui vous rendent stupides. […] voici les faits qui expliquent pourquoi vous ne devriez absolument, catégoriquement, pas porter de masque. Ils vous rendent influençables ; ils vous rendent plus susceptible de suivre les directives de quelqu’un d’autre et de faire des choses que vous ne feriez pas autrement. En bref, ils vous privent de votre fonction exécutive – votre conscience. »

Le masque déresponsabilise et rend plus fou : voyez les BLM et les Antifa que Trump laisse faire aux USA pour obéir à ses sponsors, tout en espérant être réélu par son électorat de petits blancs affolés (les oligarques étant eux euphoriques et patients comme on sait).

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Fagan donne deux exemples caractéristiques de cette répugnante civilisation consumériste (je rappelle que le mot consommation veut aussi dire mort en latin) :

« Un excellent exemple nous vient d’une étude réalisée par Mathes et Guest (1976), qui ont demandé aux participants s’ils seraient prêts, et combien ils devraient être payés, pour porter une pancarte à la cafétéria de l’université disant “la masturbation, c’est chouette” Les résultats ont montré que lorsque les gens portaient un masque, ils étaient plus susceptibles de porter l’affiche et qu’il leur fallait moins d’argent pour le faire (30 dollars contre 48 dollars en moyenne).

Pendant ce temps, Miller et Rowold (1979) ont présenté un bol de chocolats aux participants à Halloween et leur ont dit qu’ils n’avaient le droit d’en prendre que deux chacun. Lorsque les enfants pensaient qu’ils n’étaient pas surveillés, ils se servaient eux-mêmes. Les enfants sans masque ont enfreint la règle, en prenant plus de chocolats, 37% du temps, contre 62% pour les enfants masqués. Les auteurs ont conclu que les masques “entraînent une diminution des inhibitions comportementales”. […] »

Le masque sert à désinhiber : qu’il s’agisse de BLM, des racailles, de Macron ou de sa police toujours sordide et brutale (quoiqu’en pensent certains), on voit très bien les effets de cette désinhibition. Depuis qu’on ne voit plus leurs visages, casqués ou masqués, les flics sont odieux. Fagan :

« Les effets désinhibiteurs du port d’un masque sont décrits par les psychologues en termes de suspension des mécanismes de contrôle du surmoi, permettant aux impulsions subconscientes de prendre le dessus. Saigre (1989) a écrit que les masques “raccourcissent” les systèmes de défense conscients et encouragent une “régression massive” vers un état plus primitif ; Castle (1986) a écrit que les mascarades du XVIIIe siècle permettaient aux porteurs de masques de libérer leurs pulsions hédonistes et sexuelles réprimées ; et Caillois (1962) a écrit de la même façon sur les carnavals masqués européens impliquant des activités libidinales, notamment “les indécences, les bousculades, les rires provocateurs, les seins à découvert, les imitations de bouffonnerie, une incitation permanente à l’émeute, les festins et les excès de paroles, de bruit et de mouvement”. Au XIIe siècle, le pape Innocent III a interdit les masques dans le cadre de sa lutte contre l’immoralité ; et en 1845, l’État de New York a rendu illégal le port de masques en public par plus de deux personnes, après que des agriculteurs aient porté des masques pour attaquer leurs propriétaires. »

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L’altération de l’identité est évidente, ce qui explique la symbolique contre-initiatique des bals masqués de Venise aux Rothschild en passant par Fanny Hill :

« Du point de vue de la neuro-imagerie, les masques sont connus pour inhiber l’identité et le contrôle des impulsions – tous deux associés à la fonction exécutive dans le cortex préfrontal (par exemple, Glannon, 2005 ; Tacikowski, Berger & Ehrsson, 2017). En d’autres termes, les masques font taire le Jiminy Cricket dans le cerveau. »

Grâce aux masques on doit aussi se taire (cf. la muselière) :

« Il n’est pas étonnant que le fait de se couvrir la bouche nous fasse taire psychologiquement. Des études ont montré que les vêtements ont un effet puissant sur notre façon de penser (ou non), via un principe connu sous le nom de cognition encapsulée : le port d’une blouse de laboratoire améliore la fonction cognitive (Adam & Galinsky, 2012), le port d’une blouse d’infirmière augmente l’empathie (López-Pérez et al., 2016), et le port de marques contrefaites augmente la probabilité de tricher dans un test (Gino, Norton & Ariely, 2010). De même, dans le monde du langage corporel, le fait qu’une personne mette sa main sur sa bouche est un signe qu’elle écoute attentivement : elle est prête à recevoir des informations, et non à les remettre en question. »

On pense à Tom Cruise dans la scène du billard du film incontournable Eyes Wide Shut. J’ai expliqué ailleurs la haute symbolique maçonnique de cette « tenue ».

Les masques rendent stupides en nous privant d’air, ajoute Fagan :

« Il existe également une raison plus fondamentale pour laquelle les masques peuvent rendre stupide : la diminution du flux d’oxygène vers le cerveau. Les voiles faciaux réduisent la fonction ventilatoire à long terme (Alghadir, Aly & Zafar, 2012), et les masques chirurgicaux peuvent réduire l’oxygénation du sang chez les chirurgiens (Beder et al., 2008) : croyez-le ou non, se couvrir la bouche rend la respiration plus difficile. En examinant le masque facial N95, une étude de 2010 (Roberge et al.) a conclu que “les niveaux de dioxyde de carbone et d’oxygène étaient respectivement nettement supérieurs et inférieurs aux normes ambiantes du lieu de travail” à l’intérieur du masque. »

Les gouvernements soumis au N.O.M. étendent leur pouvoir pour fabriquer le gentil troupeau résigné prophétisé par Tocqueville :

« Le fait que les masques ne fonctionnent probablement même pas nous amène à la dernière raison pour laquelle le port d’un masque inculque la stupidité et la conformité : à travers un bombardement de mensonges, de contradictions et de confusion, l’État submerge votre capacité à raisonner clairement. »

Fagan donne l’exemple du communisme. On pourrait donner celui de Robinson obligeant le pauvre Vendredi à faire n’importe quoi (creuser et boucher des trous) pour éprouver sa puissance de colonial armé et la soumission de l’indigène. Fagan :

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« Comme l’a écrit Theodore Dalrymple, “Dans mon étude des sociétés communistes, je suis arrivé à la conclusion que le but de la propagande communiste n’était pas de persuader ou de convaincre, ni d’informer, mais d’humilier ; et donc, moins elle correspondait à la réalité, mieux c’était. Lorsque les gens sont contraints de se taire lorsqu’on leur raconte les mensonges les plus évidents, ou pire encore lorsqu’ils sont contraints de répéter eux-mêmes ces mensonges, ils perdent une fois pour toutes leur sens de la probité. Consentir à des mensonges évidents, c’est en quelque sorte devenir soi-même mauvais. La volonté de résister à quoi que ce soit est ainsi érodée, et même détruite. Une société de menteurs émasculés est facile à contrôler”.

Fagan conclut un texte brillant et courageux :

« Le but des masques faciaux n’est pas de protéger les humains, mais de diminuer l’humanité – de voler aux gens leur ego, leur identité et leur autonomie. »

Et nous citerons encore la bible, tout en demandant à nos lecteurs de découvrir les vidéos de l’extraordinaire rabbin Amnon Itshak qui a dénoncé la volonté folle de Netanyahou de pucer tous les enfants israéliens :

9 Ne me cache pas ta face, ne repousse point ton serviteur avec colère (psaume 27)

Ou aussi :

7 tu as caché ta face, j’ai été épouvanté (psaume 30)

Sources :

https://thecritic.co.uk/face-masks-make-you-stupid/

https://covidinfos.net/covid19/les-masques-vous-rendent-s...

Bonnal –  Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, Amazon.fr)

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/06/09/gants-masq...

 

mardi, 08 septembre 2020

Masques: ils veulent nous voler nos visages !

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Masques: ils veulent nous voler nos visages !

par Nicolas Bonnal

Ex: https://nicolasbonnal.wordpress.com

Voler nos visages, et nous priver de notre ressemblance à Dieu : les effets profonds du mouvement du masque – (par le Headmaster – Directeur – d’institut catholique Mo Woltering)

Lors d’une récente visite à Charleston, en Caroline du Sud, j’ai vécu une expérience qui a conduit à une prise de conscience inquiétante. Depuis lors, je réfléchis aux conséquences plus profondes, et peut-être aux motifs néfastes, des masques-mandats.

Le marché de la ville historique de Charleston exigeait que les clients portent un masque, comme tous les lieux publics d’Amérique à ce stade. J’ai donc mis un masque jetable en entrant dans la collection des boutiques. Alors que je passais devant un magasin, une vendeuse, qui portait également un masque, m’a accueilli avec un charmant accent du sud. En réponse, je lui ai souri et lui ai rendu son salut. Mais j’ai réalisé qu’elle ne pouvait pas me voir sourire et que je ne pouvais pas la voir sourire. À cet instant, je me suis dit: «Dang, ils nous ont volé la figure!»

La question des mandats de masque a été engloutie par notre nation polarisée. Il y a des arguments féroces sur l’efficacité médicale ou le besoin de masques. Certaines personnes deviennent aveuglément folles lorsqu’elles voient d’autres qui ne portent pas de masque en public. De l’autre côté, beaucoup de gens sentent que les masques ne sont qu’une chose de plus que les élites dirigeantes imposent aux masses incontestées. Les lignes de bataille sur les masques se sont maintenant tracées en grande partie selon les lignes politiques. Cependant, la majeure partie de la controverse n’aborde pas vraiment la véritable signification de ce qui se passe. Quels que soient les motifs, les effets des masques-mandats transcendent la santé et la sécurité.

Il semble que le langage officiel se soit maintenant installé sur le terme «couverture du visage». Ce changement subtil et cette résolution coordonnée concernant un terme plus précis sont révélateurs. Il révèle les effets plus profonds et peut-être les motifs des mandats eux-mêmes. Il existe une distinction significative entre les masques et les revêtements faciaux. Historiquement, les masques ont été associés à jouer un rôle, comme au théâtre. En fait, le mot latin persona vient du mot grec prosepon, qui signifie masque. D’après cette compréhension, porter un masque est plus comme mettre le visage d’un autre ou représenter quelqu’un d’autre. En passant au terme précis «couvrant le visage», au lieu de «masque», il devient plus clair que l’effet est d’effacer le visage humain et finalement d’effacer Dieu de notre vue.

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En continuant à réfléchir à ma réalisation à Charleston, le livre de CS Lewis, Till We Have Faces, m’est venu à l’esprit. Je dois admettre que même après avoir lu le travail deux fois à des moments différents de ma vie, je ne le comprends toujours pas vraiment. Cependant, parmi les multiples niveaux à l’œuvre dans le livre, Lewis essaie indéniablement de relier la découverte de soi à travers les dieux à la découverte du Seul Vrai Dieu en fin de compte. Le point d’intersection se trouve dans le titre. Vers la fin du livre, Orual dit: «Comment [les dieux] peuvent-ils nous rencontrer face à face jusqu’à ce que nous ayons des visages?» Lewis essaie d’établir ce lien en racontant un mythe païen. La connexion entre Dieu et l’homme devient pleinement concrète dans l’Incarnation. Dieu devient homme et porte un visage humain.

 

Les icônes sont communément appelées «fenêtres vers le ciel», mais que présentent-elles habituellement? La majorité des icônes présentent le visage du Christ ou de l’un des saints. Habituellement, c’est exclusivement le visage. La théologie derrière l’iconographie illustre davantage le lien entre le visage humain et le visage de Dieu.

David Clayton, artiste et iconographe, explique que «le but des icônes est de nous donner un aperçu de ce à quoi les choses ressembleront lorsque nous serons au paradis». [1] Pour l’iconographe, le récit de la Transfiguration fournit le fondement de la théologie spirituelle derrière son art. Au cours de la Transfiguration, les évangélistes mentionnent spécifiquement les visages du Christ et des apôtres. «Le Christ est décrit dans l’évangile de Luc:« la mode de son visage a été modifiée et ses vêtements sont devenus blancs et éblouissants »; Matthieu dit que son visage «brillait comme le soleil, et ses vêtements sont devenus blancs comme la neige»; Peter a décrit une «splendeur qui éblouit les yeux humains». » [2]

Tous les éléments stylistiques que l’iconographe utilise pour dépeindre le «visage transfiguré» visent à «créer un processus dynamique qui attire d’abord le spectateur dans l’icône, puis envoie l’attention au-delà de l’icône elle-même vers le ciel. Le regard plein de visage du saint arrête notre attention, nous attire et nous tient sur lui-même. [3] La spiritualité de l’iconographe est entièrement dirigée vers ce que saint Jean décrit comme le paradis dans le livre de l’Apocalypse quand il dit que les saints «verront le Seigneur face à face». (cf. Ap. 22: 4) [4] Face à face est la seule manière de décrire la finalité voulue par l’homme. Le visage humain signifie la dignité humaine.

La raison la plus profonde de l’importance du visage humain est que Dieu a un visage humain. Il y a environ trois décennies, Christoph Schonborn, OP, a produit un ouvrage scientifique intitulé Le visage humain de Dieu, l’icône du Christ.

Schonborn explique plus en détail le passage de saint Paul en mettant en évidence saint Cyrille d’Alexandrie.

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Si le Verbe s’identifie à la chair et se l’approprie entièrement, alors cette chair doit, dans un certain sens, participer à l’essence la plus intime du Fils, à son hypostase. Cela change également la conception de l’image. Cyrille commente à un moment «le jour de votre visage» (Ps 21, 9) en ces termes: «Pouvons-nous à juste titre comprendre le« temps de la face du Père »comme un temps de l’incarnation, car le Fils, après tout, est le visage [ prosepon ] et l’image du Père. ‘ [5]

L’affirmation de Cyril va ici dans deux directions à partir du Christ. Dans l’Incarnation, lorsque le Fils devient chair, il s’approprie notre chair. Il rend possible la divination de notre chair par la coopération avec la grâce. Le Christ permet au visage humain de refléter le visage de Dieu. Le Christ élève le visage humain et lui donne sa dignité. En même temps, le visage du Verbe fait chair est vraiment le visage de Dieu. Ce que nous voyons au jour le jour sur le visage humain porte la Divinité. [6)

Il existe un fondement théologique profond de l’importance du visage humain. Mon expérience troublante avec le commerçant de Charleston concernait en fait l’incapacité de se connecter par un sourire. Le sourire humain a une signification profonde pour les relations humaines. Hans Urs von Balthasar réfléchit sur la mère et un nouveau-né dans Sauf si vous devenez comme cet enfant. «C’est là que se produit le miracle qu’un jour l’enfant reconnaîtra dans le visage de sa mère son amour protecteur et lui rendra cet amour avec un premier sourire… Cette compréhension ouvre chez l’enfant le bourgeon dormant de la conscience de soi. [7]Le sourire d’un enfant est le premier petit acte d’amour. Il n’est provoqué que par le sourire de la mère. Le sourire humain est le symbole fondamental de la capacité de l’homme à aimer. C’est aussi le vecteur de base des relations humaines.

Au fur et à mesure que nos diverses crises sociétales progressent, Joe Biden dit qu’il imposerait des couvertures faciales à l’échelle nationale. Cela pourrait être la posture politique d’un candidat désespéré. Néanmoins, le mouvement du masque semble prendre de l’ampleur alors même que la propagation du COVID est en baisse. J’ai tendance à penser que l’enjeu est bien plus important. Oui, je pense que les masques sont utilisés pour attiser la peur et cultiver la conformité. Cependant, à un niveau basique et fondamental, les couvertures faciales nous dépouillent de notre humanité et effacent le visage de Dieu de notre vue.

Vous pourriez penser que les élites gouvernantes ne peuvent pas penser à ce genre de niveau théologique. Peut-être pas, mais je n’en serais pas si sûr. Il existe de nombreux cas où les élites ont été prises en train de montrer ce qu’elles croyaient vraiment. Les couvertures faciales sont nécessaires pour les masses incontestables, mais pas pour l’élite dirigeante.

Remarques:

[1] David Clayton, «Comment la forme des icônes byzantines se rapporte à la vision chrétienne du monde», Liverpool Hope University Press, 2008, p. 86.

[2] Ibid, p. 85.

[3] Ibid, p. 90.

[4] Ibid, p. 85.

[5] Christoph Schonborn, OP, le visage humain de Dieu, l’icône du Christ , Ignatius Press, San Francisco, 1994, p. 83.

[6] Ibid, p. 83.

 

[7] Hans Urs von Balthasar, Sauf si vous devenez comme cet enfant , Ignatius Press, San Francisco, 1991, p 17.

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La paradoxale conséquence du BLM

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La paradoxale conséquence du BLM

par Rémi TREMBLAY

Fais attention à ce que tu souhaites, car cela risque de t’arriver.

Le mouvement Black Lives Matter (BLM), propulsé à l’avant-scène médiatique depuis le décès de George Floyd, a l’oreille attentive des puissants de ce monde, pour qui la parole de l’« opprimé » est devenue parole d’Évangile. L’un des slogans employés en Amérique par ce mouvement racialiste est « defund police », soit « cessez de financer la police ».

Cette doléance, plusieurs maires américains l’ont entendue, et, question d’être dans l’air du temps, l’ont appliquée en partie.

Mais, voilà, plutôt que de sauver des vies noires, une police réduite semble avoir eu l’impact inverse, ce qui désole La Presse.

Il faut savoir que cette demande se basait sur un postulat fantasmé, soit que les policiers sont des racistes en puissance en quête de vies noires à faucher. L’affaire Floyd, qui à la base n’avait rien de raciale, fut généralisée, malgré les faits et les statistiques prouvant que cet acte de violence policière n’avait rien de racial en soi. Et en même temps, on faisait fi de la donnée suivante : le plus grand prédateur de l’homme noir en Amérique, est l’homme noir.

Ainsi, dans la plupart des grandes villes américaines, comme à chaque été, on assiste à recrudescence des fusillades dans les rues et les principales cibles sont de jeunes hommes noirs.

Cette année, bien qu’il soit difficile d’établir des données exactes pour la saison chaude, celle-ci n’étant pas terminée, plusieurs médias mentionnent que ces fusillades et les morts liées pourraient atteindre des sommets inégalés, justement à cause des coupures dans les services policiers. Ainsi, selon La Presse, « la métropole américaine (New York) déplorait une augmentation de 53 % du nombre de fusillades par rapport à la même période l’an dernier ».

Le média bien-pensant CNN parle quant à lui d’une situation alarmante.

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Pourtant, les idéologues derrière le slogan « Defund police », par un retournement de la logique difficile à comprendre, expliquent qu’en fait cette montée de violence prouve l’inutilité de la police.

Malgré ce que laissent sous-entendre certains médias et politiciens en évitant de parler des responsables de ces fusillades, les responsables ne sont pas de klanistes ou des racistes visant à éradiquer les Noirs, mais des gangs de rue, des groupes criminalisés, qui cherchent à étendre leur territoire de vente de drogue ou qui exercent des règlements de compte entre gangs rivaux.

Il faut faire attention à ce qu’on demande, car nos souhaits peuvent être exaucés.

Ainsi, le mouvement Black Lives Matter, en faisant de la police une ennemie à abattre a engrangé une conséquence paradoxale : plus d’hommes noirs meurent, et ce à cause de leur revendications anti-policières.

Et le pire dans cette affaire, c’est que certains idéologues de gauche blâment les policiers pour ne pas être en mesure d’enrayer cette violence.

Les Américains ont une phrase pour illustrer le dilemme des policiers : « Damned if you do, damned if you don’t. »

S’ils agissent, ils sont racistes. S’ils n’agissent pas, ils sont racistes.

Rémi Tremblay

• D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 10 août 2020.

lundi, 07 septembre 2020

Liban: que se passe-t-il? Gilbert Dawed répond aux questions de l'Académie Europe

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Liban: que se passe-t-il?

 
Liban: Entre terrorisme, crise, révolution et pouvoirs forts
Académie Europe: La vidéo de la rencontre avec Gilbert Dawed
 

Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol évoquent le corporatisme

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L’Echo des Canuts: "Sur le corporatisme"

Roberto reçoit Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol pour évoquer le corporatisme et démonter quelques mythes…

Lien (pour écouter): https://radiomz.org/lecho-des-canuts-16-sur-le-corporatisme/?fbclid=IwAR2Pz2p9sA4xfz2o2se1-7wS9zB4UT9LL5N9-jMRRHFCya94dxmASYltZd0

Jacques Georges: Des souvenirs qui ont de la gueule

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Jacques Georges: Des souvenirs qui ont de la gueule

par Georges FELTIN-TRACOL

Rédacteur bien trop discret d’Europe Maxima, Jacques Georges vient de commettre un singulier ouvrage à mi-chemin de l’autobiographie et du pamphlet. Outre un titre accrocheur, Sept décennies qui ont changé la gueule du monde attire l’attention par une couverture présentant le portrait du grand-père de l’auteur, un paysan francilien au regard franc et malicieux, une belle figure de Gaulois qu’on retrouve dans les romans bourguignons de Henri Vincenot. Jacques Georges place son grand-père « Pageorges » en repère à partir duquel il estime que sa vie, commencée en 1944, coïncide avec un changement d’époque à l’instar du Romain de l’Antiquité tardive à l’aurore du Haut-Moyen Âge, de l’Occidental de la fin du Moyen Âge aux premiers temps de la Renaissance ou de l’Européen de 1790 aux débuts de l’Ère contemporaine. Il le reconnaît volontiers : « Je suis toujours resté en retrait. Dès le départ, je me suis senti profondément décalé, minoritaire, décalé (p. 244). »

Il importe d’évoquer la bafouille de Jacques Georges. Ce n’est pas dans la grasse presse mensongère subventionnée quotidienne, Le Monde ou Libération, ou hebdomadaire, Le Point ou L’Express, qu’on mentionnera ce livre écrit d’abord à l’intention de ses enfants et petits-enfants. Sept décennies qui ont changé la gueule du monde se caractérise par un très beau style aux phrases limpides, ciselées et percutantes. On peut à la rigueur lui reprocher une présence un peu trop fréquente de « franglicismes » (1).

De Barbu à d’Ormesson

dormesson.jpgStade suprême d’un copinage éhonté, l’auteur me présente comme « un esprit encyclopédique ayant tout lu et tout analysé (p. 291) ». C’est très gentil de sa part, mais inexact. Pour preuve, Jacques Georges cite régulièrement « Jean d’Ormesson pour sa légèreté profonde (p. 285) ». Hormis les articles souvent indigestes parcourus rapidement dans les pages « Opinions » du Figaro, ce libéral conservateur très en vue demeure pour moi un inconnu. Certes, lycéen et ayant apprécié le feuilleton télévisé Au plaisir de Dieu, je pris avec déception connaissance du roman éponyme. En 2015, Romaric Sangars avait signé chez Pierre-Guillaume de Roux un pamphlet au titre plaisant, Suffirait-il d’aller gifler Jean d’Ormesson pour arranger un peu la gueule de la littérature française  ? La question se posait. Toutefois, l’un des tout premiers romans de « Jean d’O » en 1971, La gloire de l’Empire, serait un pastiche uchronique, ce qui peut le rendrait moins antipathique. Jean d’Ormesson a surtout fait une prestation remarquable – et remarquée – aux côtés de Catherine Frot dans le film de Christian Vincent en 2012, Les Saveurs du palais. Il y campe avec gourmandise un président de la République très mitterrandien.

Le sous-titre de l’ouvrage de Jacques Georges est « Témoignage piquant d’un Gaulois d’Europe ! ». Oui, il n’offre pas de l’eau tiède ou de la camomille. Il alterne au contraire eau glacée et jet brûlant. Jacques Georges se définit « comme fils du peuple français, le vrai, l’enraciné, le paysan, celui qui vit sur son sol et travaille toute sa vie. L’ethnie franque d’Île-de-France prédomine (p. 30) ». En pleine rédaction, il retrouve dans les affaires familiales « une carte du Service d’ordre du Rassemblement du peuple français (RPF) de 1951 (p. 31) » de son père. Il en est déçu, lui prêtant « des sympathies politiques plus épicées que le gaullisme ! (idem) ». Jacques Georges oublie qu’à cette date où se construit contre les menaces gaulliste et communiste une « troisième force » politicienne entre socialistes, démocrates-chrétiens et radicaux, le RPF en tant que gaullisme d’opposition à la IVe République, prend aux yeux d’un pouvoir déliquescent et d’une presse aux ordres un air de « populisme ». Son chef charismatique y est dépeint en apprenti-dictateur néo-fasciste d’autant qu’il a auparavant osé réclamer la libération du Maréchal Pétain…

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Marcel Barbu.

Jacques Georges éprouve de fortes réticence à l’égard de la personne et de la politique de Charles De Gaulle. À l’élection présidentielle de 1965, il appartient à la cohorte des 279 685 électeurs de Marcel Barbu, le « candidat des chiens écrasés », favorable au référendum d’initiative populaire, préfiguration de la candidature inaboutie de Coluche en 1981, du phénomène italien Mouvement Cinq Étoiles de l’humoriste Beppe Grillo et de l’élection à la présidence ukrainienne de Volodymyr Zelenski. Jacques Georges ignore peut-être que son directeur de campagne travaillait au journal d’opposition nationale et européenne Rivarol. Par ailleurs, ce père de dix-sept enfants prônait à travers son entreprise coopérative drômoise de boîtiers de montres, la « communauté de travail », c’est-à-dire une réalisation de la pensée économique et sociale non-conformiste anti-marxiste et non libérale.

L’économie et toute sa complexité passionnent l’auteur. Ce fils du peuple incarne bien la méritocratie républicaine propre aux « Trente Glorieuses ». Excellent élève, il rencontre au collège le jeune Philippe Conrad. Une fois le bac en poche (et à l’époque, on ne le donne pas à la gueule du client…), il s’inscrit en fac de droit et à Sciences Po-Paris. De cette double expérience universitaire, il en tire bien des occasions manquées. « Trop jeune, idéaliste, pas au courant, décalé, scrupuleux, hésitant, bref trop peu au courant du système, pour mesurer la chance extraordinaire qui m’était donné de rencontrer (p. 73) » Raymond Barre, Jacques Chirac, son « interrogateur en Droit public à l’examen du diplôme de Sciences Po obtenu au rang honorable à l’été 1965 (idem) », le chanoine Kir, l’aventurier Henri de Monfreid, l’écrivain royaliste Henri Massis et, surtout, Bertrand de Jouvenel qui lui proposa « d’être son assistant (p. 72) ». Jacques Georges aurait pu devenir un excellent administrateur public, voire un brillant homme politique s’il n’avait pas ce défaut rédhibitoire pour un politicien, la franchise.

Économiste et technicien

Quelques années plus tard, en compagnie de son épouse, Jacques Georges voyage en Allemagne dans la Forêt Noire. Il décide au culot et sur un coup de tête de saluer Albert Speer. « Le rencontrer, c’était rencontrer l’Histoire, en même temps qu’un homme exceptionnel (p. 107). » Malgré une arrivée à l’improviste, l’architecte et homme politique les accueille avec une rare courtoisie et prend tout son temps pour discuter avec eux en français. Albert Speer et Jacques Georges partagent une idiosyncrasie propre à un certain type humain qu’Ernst Jünger nomme dans ses écrits les « Maurétaniens », que Raymond Abellio qualifie d’« hommes d’exécution (ou d’entretien dans l’administration des choses) » et que James Burnham désigne comme des « managers » dans L’ère des organisateurs. Ministre de l’armement dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, Albert Speer porte la productivité allemande à un niveau jamais égalé et ce, en dépit des contraintes multiples. De manière plus pacifique, Jacques Georges a un parcours professionnel qui reflète bien l’intuition de James Burnham dans son essai managérial sorti en 1947 en France. Albert Speer et Jacques Georges sont des techniciens, c’est-à-dire des maîtres de l’ordonnancement technique. Il affirme en effet que « l’économie, c’est le réel, parfois sordide, mais le réel, ce qui a son prix. Quand on a des idées politiques, avoir une idée du réel évite le déraillement ! (p. 133) ».

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Jacques Georges travaille tour à tour dans une banque d’affaires, pour une multinationale étatsunienne connue bien plus tard pour ses OGM, pour « une PME financière picarde d’une vingtaine de personnes (p. 144) », puis au sein d’une compagnie financière et bancaire installée sur les Champs-Élysées avant de trouver à la fin des années 1990 son Graal professionnel : l’expertise internationale auprès des « pays (essentiellement du pourtour méditerranéen) dits “ associés ”, c’est-à-dire désireux de bénéficier d’une assistance technique européenne en se rapprochant d’un modèle économique et social, sinon politique, intitulé “ Acquis communautaire ” (p. 171) ». Dans cette nouvelle fonction, il parcourt le monde, en particulier l’Europe centrale, balkanique et orientale, la Turquie, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. Il se rend même au Chili et en Guinée. Au cours de ses séjours parfois longs (un semestre), il a le temps de humer l’atmosphère et en retire des anecdotes savoureuses ou presque dramatiques comme cette course à pied solitaire en Roumanie qui aurait pu mal finir face à une meute de chiens sauvages…

Ce métier de consultant « faisait enfin coïncider dans mon travail mes passions pour la liberté (ne pas avoir de patron, juste des donneurs d’ordres publics), pour les grandes synthèses multidisciplinaires, et pour l’Europe, ma Patrie de toujours, mon Destin, et celui de mes enfants (pp. 171 – 172) ». On retrouve ici l’âme foncière de l’organisateur-né. De son passage dans la multinationale étatsunienne, Jacques Georges y voit « une exigence d’excellence impressionnante et parfaitement noble. Dans leur domaine elles étaient en avance sur leur temps, voilà leur péché majeur. Si elles ont fini par prendre un pouvoir excessif par rapport aux États, c’est bien parce que ceux-ci, soit n’ont pas voulu, soit plutôt ont été incapables de tenir leur rôle de législateur et de régulateur, qui jamais ne leur fut contesté (p. 142) ». Cette appétence pour les entreprises polyvalentes géantes s’observe chez le Guillaume Faye de la décennie 1980 quand il vante dans la bande dessinée Avant-Guerre (2) et dans l’émission radiophonique mythique diffusée sur une radio libre « Scène de chasse en ciel d’Europe » (3) la firme Typhoone, fer de lance économique, techno-industriel et scientifique de la Grande Fédération européenne. En dehors que Jacques Georges apprécie beaucoup Guillaume Faye, tous deux sont les élèves, directs ou non, de l’économiste lyonnais hétérodoxe François Perroux (photo). Guillaume Faye a lu ses livres et a probablement discuté avec lui. Jacques Georges a suivi les cours de son plus célèbre disciple, Raymond Barre.

0_0.jpgDes réflexions réactives

Cet ouvrage très intéressant et qui se lit avec plaisir traduit une réelle inquiétude à l’égard d’un monde en déclin. « Le remplacement de De Gaulle par pire que lui est un fait : le modernisme passéiste de Pompidou, le libéralisme avancé de Giscard, le gaullisme social de Chaban-Delmas, la Droite de gauche post-radicale de Chirac ont jeté, dès cette époque, les bases solides du déclin français d’aujourd’hui (p. 130). » François Mitterrand a été le dernier chef d’État français à montrer en public une posture présidentielle appropriée. Le grotesque Jacques Chirac a été un « super-menteur » inutile et un escroc notoire. Nicolas Sarközy restera comme le seul président de la République qui se prenait pour un Premier ministre. François Hollande fut un locataire de l’Élysée qui se voyait en commentateur mal-informé de sa propre politique. Quant à Emmanuel Macron, c’est un dirigeant qui s’amuse avec une France réduite en doudou… Jacques Georges s’attriste de cette décadence qui frappe toute l’Europe. Cela navre l’auteur, Européen de France, pour qui « l’unité européenne, de préférence sur base franco-allemande, relève du destin (p. 163) ». Favorable au traité de Maastricht, il se félicite de la mise en place et du maintien de l’euro. On comprend qu’il bannit de son vocabulaire châtié le terme Frexit.

Très tôt exaspéré par le monopole intellectuel de la Gauche, Jacques Georges fréquente le Club de l’Horloge avant qu’il ne devienne le carrefour « d’un conservatisme franco-français post-maurrassien (p. 165) » et le GRECE auquel il adhère « dès 1971 (idem) ». Ce n’est pourtant que bien plus tard, au début de la décennie 1990 qu’il découvre le haut-lieu des universités d’été grécistes. « La Domus était un phalanstère de droite dure mais ouverte et libre. Liberté totale de pensée et de parole. Absence de tabous. Inspiration haute. Argent inconnu au bataillon. Moments d’émotion, d’échanges, de franches rigolades et de fraternité virile, tout ce que j’aimais et aimerais encore si l’occasion s’en présentait. Ce sont là des évènements qui marquent idées et sensibilités pour toujours (p. 166). » L’ensemble reposait sur le « très charismatique Maurice, fort en gueule, esprit d’élite et grand cœur (p. 165) », le Dr. Maurice Rollet, chancelier du GRECE et responsable de la bâtisse jusqu’à son décès en 2014. Sa veuve à qui Jacques Georges a eu l’obligeance d’envoyer un exemplaire dédicacé a beaucoup apprécié cette marque d’amitié.

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« Européiste » décrié chez les « horlogers », « suppôt du marché » critiqué par certains néo-droitistes, Jacques Georges ne recherche pas le consensus. Ainsi ne partage-t-il pas l’engouement envers les Gilets jaunes imaginés comme l’avant-garde d’une révolution conservatrice nationale-populiste. « En l’état actuel de la sensibilité commune, le seul explosif révolutionnaire est le portefeuille plat. À chaque époque son niveau. Le peuple avalera tout, chômage, submersion migratoire, perte d’identité, humiliations quotidiennes, etc. tant qu’il lui restera quelques sous en fin de mois pour payer le téléphone portable, la traite de la bagnole, et l’essence pour s’en servir (p. 221). » Saluons cette lucidité corroborée par les développements récents de la tyrannie pseudo-sanitaire qui impose l’incroyable mascarade de se couvrir le visage en public alors que la République hexagonale, c’est bien connu, se vit la tronche à l’air… Les Français protestent-ils contre les restrictions croissantes de leurs libertés de se déplacer, de respirer, de s’habiller (pour la finale de la Coupe d’Europe des clubs à Barcelone le 23 août dernier, la préfecture de Marseille interdit pendant une journée le port du maillot du PSG avant de se raviser) ? Non, les « lions » sont devenus des moutons, des ânes et des veaux (que ces sympathiques animaux pardonnent la comparaison à leur détriment).

Le témoignage de Jacques Georges illustré par diverses photographies, caricatures et couvertures dans une belle mise en page de la part d’un éditeur soigneux sera pour bien des lecteurs non seulement « piquante », mais aussi « irritante » et « urticante » tant il va à rebours de l’actuel Zeitgeist émollient. On peut croire que Jacques Georges joue au mécontemporain patenté qui se fait un malin plaisir de déplaire à tous, aux masses hébétées en priorité, et d’adopter ainsi un style anti-conformiste de bon aloi. Ce serait une lourde erreur de le penser. Par ce livre et à travers une vie riche et variée, Jacques Georges prouve qu’il n’a pas besoin de se donner une allure. Sa liberté d’esprit ne représente pas un anti-conformisme préfabriqué. En son temps, Vladimir Jankélévitch jugeait d’ailleurs que « de tous les conformismes, le conformisme du non-conformisme est le plus hypocrite et le plus répandu aujourd’hui (4) ».

Sept décennies qui ont changé la gueule du monde constitue bien un mélange audacieux de pessimisme civilisationnel et de bonheur personnel. Jacques Georges apporte en tout cas un témoignage saisissant sur la fin d’un monde et l’avènement d’un autre dont on ne perçoit que les lointaines lueurs et les premiers échos. Son préfacier, Philippe Conrad, « espère que ces “ mémoires ” un peu insolites – qui rendent compte d’un parcours personnel mais racontent aussi les interrogations d’un Européen d’aujourd’hui, confronté aux incertitudes tragiques de notre temps – contribueront aux prises de conscience devenues nécessaires (p. 13) ». Les aïeux de Jacques Georges, dont « Pageorges », peuvent être déjà fiers d’avoir un tel descendant. Ce fut enfin une joie de découvrir les mémoires d’un vieil ami qui ont vraiment une bien belle gueule.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Jacques Georges sera sanctionné en recopiant du pied droit et à l’envers les œuvres complètes d’Étiemble…

2 : cf. Avant-Guerre, scénario de Guillaume Faye, dessins d’Éric Simon et de J.-M. Simon, Carrere, 1985.

3 : On peut écouter « Scène de chasse en ciel d’Europe – Amplitude FFI » sur Euro-Synergies et Soundcloud.

4 : Quelque part dans l’inachevé, entretien entre Vladimir Jankélévitch et Béatrice Berlowitz, Gallimard, coll. « Folio – Essais », 1978, p. 13.

• Jacques Georges, Sept décennies qui ont changé la gueule du monde. Témoignage piquant d’un Gaulois d’Europe !, préface de Philippe Conrad, IBAcom Éditions (29, rue Greuze, F – 75116 Paris, France), 2020, 376 p., 20 € (livre à commander sur www.ibacom.fr).

dimanche, 06 septembre 2020

Le Pharaon contre le Sultan: une nouvelle guerre en perspective en Libye?

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Le Pharaon contre le Sultan: une nouvelle guerre en perspective en Libye?

par Alexander Markovics

Si l’on prend la peine de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de l’Afrique du Nord, on tirera aisément la conclusion que la Libye, depuis l‘ „intervention humanitaire“ de l’Occident en 2011, suivie de l’assassinat de Mouamar Khadafi, a connu le sort le plus tragique subi par un Etat depuis la fin de la guerre froide.

Si l’on dresse un parallèle avec la Syrie, le véritable visage des „printemps arabes“ apparaît sans détours. Ce mouvement en apparence démocratique s’est très vite révélé pour ce qu’il était: un cocktail d’intérêts tribaux, appuyé par des mercenaires occidentaux, des islamistes radicaux et des éléments criminels, chargés par l’Occident de faire le sale boulot de déstabiliser et de détruire un Etat jadis prospère mais rétif à exécuter les politiques dictées par les Etats-Unis.

La destruction d’une des puissances les plus emblématiques de l’Afrique, appuyée par l’intello français Bernard-Henri Lévy, n’a pas apporté là-bas la „démocratie“ à l’occidentale mais, au contraire, y a rétabli l’esclavage et déclenché une guerre civile qui dure depuis 2014 et provoque des migrations transméditerranéennes de masse, au détriment de l’Europe.

D’un côté, nous avons le gouvernement d’unité nationale, reconnu par les Etats-Unis et par de nombreux pays occidentaux et influencé par les frères musulmans et, d’autre part,  le Général Chalifa Haftar. Les deux camps s’affrontent pour arriver au pouvoir dans le cadre de cette guerre civile. Mais quand Haftar, après avoir éliminé les forces de l’Etat islamique en Libye, a déployé ses troupes pour entamer la bataille de Tripoli afin de mettre un terme au conflit interne, un retournement s’est subitement opéré: le Président turc Erdogan est intervenu et est parvenu à mettre en fuite les soldats du général est-libyen. Pour Erdogan, il ne s’agit pas seulement d’étendre sa propre zone d’influence mais surtout de créer à terme la „patrie bleue“, soit la portion de la Méditerranée que réclame pour elle la Turquie. Le gouvernement de Tripoli soutient dans cette optique les revendications d’Ankara.

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La contre-offensive, lancée par le gouvernement de Tripoli et les Turcs, inquiète les Egyptiens: le Président al-Sissi a bien fait comprendre, en date du 20 juillet dernier, que l’armée égyptienne entrerait en Libye, si les troupes du gouvernement d’unité nationale prenaient Syrte, ville importante pour le transit du pétrole dans l’Est du pays. Pourquoi l’Egypte s’inquiète-t-elle tant de l’avance des troupes tripolitaines? Le Président al-Sissi est arrivé au pouvoir en 2013, après avoir réussi un putsch contre Mohammed Mursi, membre des Frères musulmans. Al-Sissi se présente comme un pieux musulman mais s’inscrit toutefois dans la tradition nationaliste arabe de Nasser: il ne s’embarrassa pas de scrupules quand il s’est agi de réprimer durement les frères musulmans et les salafistes égyptiens. Depuis, l’Egypte doit faire face à un problème de terrorisme, qui frappe principalement les Coptes.

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Al-Sissi veut aussi intervenir en Libye car il veut éviter que les frères musulmans, ses ennemis, ne puissent agir en Egype en bénéficiant d’un poumon extérieur libyen. Les bruits de sabre en Afrique du Nord doivent dès lors nous préoccuper: car tant pour Erdogan, qui veut du pétrole et ressusciter certaines spleneurs de l’Empire ottoman, que pour Al-Sissi, qui entend protéger la paix intérieure en Egype, les enjeux sont très importants.

Alexander Markovics.

 

 

Thilo Sarrazin publie un nouvel ouvrage en allemand : L’État à ses frontières / à ses limites

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Thilo Sarrazin publie un nouvel ouvrage en allemand : L’État à ses frontières / à ses limites

par Lionel Baland

(via Facebook)

L’Allemand Thilo Sarrazin, ancien haut cadre du parti social-démocrate SPD, a fait parler de lui au cours des dernières années en publiant divers ouvrages, tel Deutschland schafft sich ab (L’Allemagne se suicide), dont certains ont atteint des tirages phénoménaux, mais également parce qu’il a subi, pour cette raison, des persécutions au sein de sa formation politique, qui a fini par le mettre à la porte alors qu’il avait exercé des fonctions au sein de l’exécutif de l’État de Berlin et de la Bundesbank.

Son nouvel ouvrage, qui paraît au sortir de l’été, s’intitule Der Staat an seinen Grenzen (L’État à ses frontières / limites.). Après avoir dénoncé, au fil de ses publications, l’immigration abusive, l’islamisation, l’absence de liberté d’expression ou l’euro, Sarrazin s’attaque cette fois, au sein de cette publication, à nouveau à l’immigration, comme il l’avait fait, une décennie plus tôt, au sein de son best-seller L’Allemagne se suicide.

Il dément les affirmations ciblant l’immigration et qui visent à établir qu’il est inutile de s’opposer à celle-ci : « L’immigration a toujours existé », « L’immigration est bénéfique », « L’immigration est inévitable ».

En jetant un regard sur le passé, Thilo Sarrazin établit que l’immigration signifie, quasi systématiquement, pour le peuple autochtone, une chute du niveau de vie, une augmentation de la mortalité, du sang versé et même parfois un génocide : « Si l’immigration sert quelqu’un, c’est depuis le début de l’histoire de l’humanité le migrant lui-même. »

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Sarrazin concède cependant, que lorsque les conséquences des conflits au sein de la société dus à l’immigration sont, après des décennies ou des siècles, surmontés, une nouvelle culture peut naître d’une liaison entre les migrants et les autochtones. Parfois, lors de cas historiques exceptionnels, l’immigration étant limitée en nombre et constituée de personnes hautement formées et particulièrement travailleuses, celle-ci peut élever le niveau économique et culturel. Sarrazin met en avant l’exemple des Huguenots du Brandebourg ou de l’immigration juive vers l’Europe centrale.

L’auteur explique que, jusqu’en 1960, l’immigration a constitué une exception et n’était certainement pas la règle. Les sociétés et États qui ont connu une longue période de stabilité le doivent au fait qu’ils ont su se protéger. Pour l’auteur, le frontière est l’élément central de la gestion de l’immigration. Il dénonce l’esprit du pacte de l’ONU sur les migrations, voit dans le Brexit une réponse britannique à cette question et estime que si les frontières extérieures de Schengen ne sont pas protégées, le retour aux frontières nationales deviendra inévitable.

Lionel Baland

samedi, 05 septembre 2020

Observations sur le devenir eunuque de la tyrannie en Occident

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Observations sur le devenir eunuque de la tyrannie en Occident

par Nicolas Bonnal

« Alors les requins arrivèrent et mangèrent les femmes et les enfants d’abord ».

La montée du totalitarisme se précipite en occident.  Ce totalitarisme n’est pas vraiment puritain comme le pense Shamir ; il est obsédé sexuel et il pousse jusqu’à l’abjection sa tendance sadique et perverse. Contrairement à ce que d’autres aussi pensent la cible n’est pas le mâle blanc, mais la possible famille, entité potentiellement naturelle et reproductrice,  qu’il s’agit d’éradiquer, en commençant du reste par les femmes et les enfants. Il s’agit donc de détruire les trois, la femme, l’enfant, l’homme. Comme disait Chesterton la famille est le seul Etat qui crée et aime ses citoyens, elle est donc l’Etat à détruire pour les princes de ce monde et leurs stewards.

ARIANE-BILHERAN.jpgCible enfantine ? La philosophe Ariane Bilheran rappelle à ce sujet :

« L’école n’accomplit plus sa mission, et chaque jour le niveau dégringole dans les égouts, laissant des générations à l’abandon, et des professeurs pieds et poings liés avec le sentiment qu’ils ne parviennent pas à accomplir leur mission, tout simplement parce que, si ces bases fondamentales ne sont pas acquises (au lieu de cela, je rappelle que l’OMS préconise d’enseigner « les relations sexuelles » avec pénétration » à l’âge de 6 ans – mention ajoutée dans la version en espagnol « con penetración », « avec pénétration », je renvoie à mon livre L’imposture des droits sexuels), rien ne pourra s’inscrire ensuite du côté des apprentissages intellectuels. »

L’obsession pédophile est officialisée à l’école, rappelle Ariane :

« Enfin, j’imagine que lorsque l’enfant subira les cours sur les « droits sexuels », avec l’enseignant « partenaire » (dont je rappelle qu’il s’agit d’un « éducateur sexuel » habilité par le ministère de la santé, et non pas d’un professeur de l’éducation nationale normalement constitué, cf. mon livre L’imposture des droits sexuels), le masque sera bien pratique pour le faire taire et le conditionner encore plus à se taire… »

Je vous laisse découvrir les trente pages (gratuites) de ce travail admirable et généreux (l’auteure a été virée de Facebook comme je le suis de…Google, coronavirus oblige). Et j’en viens à mon affirmation : l’affirmation d’un pouvoir de type eunuque au niveau occidental. Les hommes politiques n’ont plus de famille ou d’enfants, et on dirait que c’est pour cela qu’ils ont été choisis, de Merkel à Macron, et du Luxembourg à l’Irlande. La première ministresse finlandaise se vante d’avoir été éduquée par un couple de même sexe (il y a encore des sexes alors?). C’est même pour cela qu’elle a été choisie (car on n’élit plus personne, on maintient au pouvoir).

Enfin établissons une constatation ; ces personnalités sont autoritaires et adorent commander, surveiller, sanctionner. Leur pouvoir s’est étendu avec l’informatique et  le coronavirus leur a permis d’établir leur dictature. Je pense souvent à Hal 9000  et à sa voix asexuée dans 2001, et j’ai établi un lien dans mon livre sur Kubrick entre l’ordinateur et l’hermaphrodite. L’ordinateur désexualise l’humanité, alors on en profite. Chesterton a vu que l’Amérique était déjà une nursery en arrivant aux USA et que le citoyen du futur serait considéré comme un enfant. D’où la rage mondiale et mondialiste quand la Clinton ne fut pas élue…La révolte des « déplorables » fut jugée inqualifiable et la tyrannie virale a permis de le châtier (piquer) comme il se devait.

41VMQS9SW9L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgCette réalité du pouvoir eunuque m’est  apparue en lisant Michel Maffesoli qui citait le chercheur hongrois Balazs. Pourquoi ? Parce que ces auteurs ont découvert (Balasz) et rappelé (Maffesoli) que les eunuques ont déjà gouverné le monde, avec leur gant de velours et leur main de fer. C’était dans l’empire chinois de la décadence.

Je cite Maffesoli qui va se faire attraper par la police :

« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. »

Puis il applique à notre triste époque :

« En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

En surgit un ordre puritain basé sur la technologie, donc éminemment anglo-saxon :

Ce qui montre bien, endogamie oblige, que c’est la classe politique en son ensemble, aidée par des médias aux ordres et soutenue par des « experts » soumis, qui est génératrice d’un spectacle lisse et sans aspérités. Mais l’hystérie hygiéniste, le terrorisme sanitaire, ne sont pas sans danger. Car c’est lorsqu’on ne sait pas affronter le mal que celui-ci se venge en devenant en son sens strict pervers : per via, il prend les voies détournées s’offrant à lui. »

Je ne partage pas la suite du texte qui évoque une réaction soi-disant un peu bestiale ; je suis plus pessimiste que cela. Comme l’a dit Paul Virilio peu avant de mourir, nous vivons dans une société de dissuadés.

md30420192686.jpgJe cite maintenant Etienne Balazs, qui a mieux souligné que Marcel Granet ou René Guénon les périls de cette société chinoise de l’époque baroque, apparemment sage et traditionnelle :

« Cette élite improductive tire sa force de sa fonction socialement nécessaire et indispensable, de coordonner, surveiller, diriger, encadrer le travail productif des autres. »

Et en effet cette élite eunuque s’occupe de tout, se mêle de tout et gère tout, un peu comme l’Etat bonapartiste décrié par Marx dans son fastueux 18 Brumaire.

  1. Taricat, un commentateur de Balazs, écrit sur la stérilisation de la société par cette élite eunuque qui fait tant penser à nos eurocrates :

« Mais c'est surtout par une répression plus subtile que cette classe dominante se reproduisait. Détenant le monopole de l'éducation, elle avait mis en place un régime d’enseignement et d'examens qui sélectionnait le recrutement des fonctionnaires ; cooptation, recommandations, examens permettaient la reproduction d'une élite intellectuelle présentant une uniformité de pensée tout à fait propice à la cohésion de l'appareil administratif. »

Cette classe, comme la mondialiste ou l’énarchie qui nous dirige, hait le petit capitalisme qui survivrait (services, hôtels, restauration, etc.), les petits entrepreneurs, les travailleurs autonomes :

« Outre cette raison, la principale entrave au développement capitaliste fut la mainmise totalitaire de l'Etat qui paralysait toute initiative privée, n'accordant le droit à l'investissement qu'à ses propres fonctionnaires (et uniquement pour l'investissement foncier). Nous voudrions ajouter à cette argumentation que te monopole d'exploitation de la main d'œuvre étant constamment détenu, par l'Etat, il n'y avait pas de travailleurs libres sur le marché, condition impérative, comme l'a montré Marx, du développement capitaliste. »

Elle a donc détruit la Chine et permit son invasion et son pillage par un occident toujours aussi inconscient de ses crimes et de sa bêtise.

Voilà où nous en sommes : et je rappellerai la fin de 2001 quand l’ordinateur extermine l’équipage qu’il juge impropre à mener la mission. On en revient aussi à Matrix et à cet objectif sinistre de liquider ce virus qu’est l’homme.

Sources :

Michel Maffesoli : Macron ventriloque de la farce masquée (le courrier des stratèges)

Étienne Balazs, La bureaucratie céleste : recherches sur l'économie et la société de la Chine traditionnelle, Paris, Gallimard, 1968

Taricat Jean. http://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1969_num_12_1_1221

Le moment paranoïaque (le déferlement totalitaire) face à la dialectique du maître et de l’esclave, Ariane BILHERAN

Bonnal – Kubrick (Dualpha, Amazon)

Les sept raisons pour lesquelles nous obéissons à l’autorité

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Les sept raisons pour lesquelles nous obéissons à l’autorité

 
 
Auteur : Tyler Durden
Ex: http://www.zejournal.mobi

Les rebelles sont une partie très importante de la société, mais ils obtiennent rarement la reconnaissance qu’ils méritent. Ils nous aident à briser les anciennes normes et nous empêchent de tomber dans la pensée de groupe.

Cependant, la nature humaine pousse la plupart d’entre nous à rester dans notre zone de confort, même si cela signifie moins de liberté ou des problèmes plus difficiles à résoudre.

Pourquoi tant de gens ignorent le monde extérieur ou le font passer pour le problème de quelqu’un d’autre jusqu’à ce qu’il atteigne leur propre porte ? Dans une vidéo récente, Brittany Sellner (Brittany Pettibone avant son mariage) décrit les sept raisons pour lesquelles les hommes obéissent à l’autorité, même lorsque c’est contre leur intérêt.

#1 Habitude

Comme chacun le sait, les habitudes sont extrêmement difficiles à rompre et même si nous avons des griefs sur l’état des choses, accepter notre réalité imparfaite nous semble préférable à la perspective décourageante du changement. À l’inverse… l’habitude cesse d’être un motif d’obéissance en temps de crise politique ; un peu comme ce que nous vivons actuellement à la suite du Covid. Bien que beaucoup d’entre nous ne voulaient pas changer leurs habitudes, celles-ci ont été modifiées de force pour nous.

#2 Obligation morale

La deuxième raison d’obéir est l’obligation morale qui est évidemment un motif que l’on trouve très souvent dans la religion, mais politiquement parlant… certains la considèrent comme une obligation morale de « 1) obéir pour le bien de la société », 2) « parce que le dirigeant a des facteurs surhumains tels qu’un être surnaturel ou une divinité », ce qui ne s’applique pas, à mon avis, à un trop grand nombre d’Américains… 3) Les gens considèrent qu’il s’agit d’une obligation morale d’obéir parce qu’ils « perçoivent le commandement comme étant légitime, du fait qu’il émane d’un émetteur ». Par exemple, un maire ou un officier de police [serait considéré comme tel], et 4) Les gens considèrent qu’il s’agit d’une obligation morale d’obéir en raison de la « conformité des ordres aux normes acceptées ». Par exemple, la plupart des gens pensent qu’un ordre tel que celui de ne pas commettre de meurtre est un ordre moral et, par conséquent, ils y obéissent.

#3 L’intérêt personnel

La troisième raison de l’obéissance est l’intérêt personnel et c’est peut-être l’un des motifs les plus courants de nos jours. Par exemple, la plupart des grandes entreprises sont immorales et cherchent à se servir des tendances sociales et politiques actuelles pour gagner de l’argent, un statut et l’approbation. Il suffit de regarder toutes les entreprises qui sont soudainement devenues des « champions de la justice sociale » après la mort de George Floyd ; aucune d’entre elles ne s’est souciée de la brutalité policière et de Black Lives Matter avant qu’il ne devienne dans leur intérêt de s’en préoccuper.

Cet intérêt personnel peut bien sûr s’étendre aux individus. Les personnes célèbres et non célèbres ont beaucoup à gagner en s’alignant, ou… il y a aussi un intérêt personnel négatif dans lequel la personne n’obéit pas simplement parce qu’elle va gagner quelque chose mais pour qu’elle ne perde pas tout : sa réputation, son emploi, son statut social et ses perspectives de carrière.

#4 Identification psychologique avec le dirigeant

La quatrième raison de l’obéissance est l’identification psychologique avec le dirigeant, ce qui signifie que les gens ont un lien émotionnel étroit avec le dirigeant, le régime ou le système. J’imagine que vous auriez rencontré beaucoup de ces situations dans la Russie communiste ou l’Allemagne nazie, par exemple.

#5 Zones d’indifférence

Le cinquième motif d’obéissance est extrêmement courant aujourd’hui : il s’agit des « zones d’indifférence », ce qui signifie que même si les gens ne sont pas pleinement satisfaits de l’état des choses, ils ont une marge d’indifférence ou de tolérance pour les aspects négatifs de leur société et de leur gouvernement.

#6 La peur des sanctions

La sixième raison de l’obéissance est la plus évidente… et c’est la « peur des sanctions », qui implique généralement la menace ou l’utilisation d’une forme de violence physique contre le sujet désobéissant et incite à l’obéissance par un pouvoir simplement coercitif, un pouvoir qui agit réellement sur les gens simplement par leurs craintes.

#7 Absence de confiance en soi

Enfin, la septième et dernière raison de l’obéissance est l’absence de confiance en soi chez les sujets, ce qui signifie que beaucoup de personnes n’ont tout simplement pas suffisamment confiance en elles, en leur jugement et en leurs capacités pour se rendre capables de désobéir et de résister.

Grâce à Internet, j’observe ce motif assez souvent. Des milliers de personnes décrient quotidiennement qu’elles sont malheureuses de l’état des choses et pourtant elles ne font rien parce qu’elles n’ont pas confiance en leur capacité personnelle à diriger, à organiser une manifestation pacifique, à lancer un mouvement, etc.

Bien que l’autorité puisse être légitime et significative, la résistance à des actes de violence inutiles ou à l’injustice draconienne du gouvernement est souvent meilleure pour l’individu et la société et montre plus de caractère que l’inaction.

Bien que cette liste ne soit certainement pas exhaustive, elle vous aidera peut-être à mieux comprendre votre propre rôle dans la vie et dans la société.

Regardez l’analyse de Brittany Sellner (VO anglais) :

Lire aussi : Le COVID-19 est-il le déclencheur d’un « nouvel ordre mondial » de stagnation économique et de destruction sociale ?

01:01 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obéissance, actualité, autorité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 04 septembre 2020

Pas de souveraineté européenne sans défense commune

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Pas de  souveraineté  européenne sans défense commune

par le Général Vincent Desportes

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Cet article est du général Vincent Desportes ancien directeur de l'Ecole de Guerre Professeur des universités associé à Sciences Po Paris. Notre observation: qui dans l'Union européenne, actuellement dominée par les intérêts américains, prendrait le risque de soutenir cette position?

Mali, Méditerranée orientale, Niger et même cyberespace... Les situations de conflits apparaissent partout et l'Europe semble les bras ballants.  Elle doit assumer une stratégie de puissance.

Dans la succession des crises qui secouent le monde, que fait l'Europe ? Rien, ou trop peu. Tension politique en Biélorussie, chantage turc aux réfugiés, coup d'Etat au Mali, chaos guerrier en Libye, autodestruction du Yémen : l'Europe, première puissance économique, regarde presque passive se régler des problèmes qui la concernent au premier chef ! Au plan international, elle paraît absente et compte sur d'autres pour garantir ses lendemains.

Face à des Etats-Unis erratiques, une Russie agressive, une Chine conquérante, face à des menaces sécuritaires émergentes et de nouveaux défis stratégiques, l'Europe doit balayer ses illusions pour saisir le monde tel qu'il est, forgé de souverainetés et de puissances. Et si nous, Français, voulons rester ce que nous entendons être, notre discours et nos actes ne peuvent qu'être européens.

Un nouvel environnement stratégique

Premier constat : le démantèlement du monde créé à San Francisco en 1945, tué par ceux qui l'ont créé. Dès l'origine, le ver était dans le fruit. L'architecture multilatérale du 26 juin 1945 supposait l'égalité des membres et leur acceptation du principe de souveraineté limitée. Très vite, les Etats-Unis ont estimé que leur « destinée manifeste » leur demandait de dominer le monde : ils n'avaient donc pas à se plier à la règle qu'ils avaient eux-mêmes établie. Ils la rejettent aujourd'hui : le multilatéralisme serait la source de tous leurs maux.

9782717858426-475x500-1.jpgSecond constat : la croissance des tensions militaires. En 2019, les dépenses militaires mondiales ont atteint leur apex depuis la fin de la Guerre Froide. Le budget militaire des Etats-Unis, avec 732 milliards de dollars en 2019, en augmentation de 5,3%, représente 38% du total. Celui de la Chine, en hausse constante, est avec 261 milliards de dollars le deuxième mondial, cinq fois ce qu'il était il y a quinze ans. L'Inde a accru son budget de 6,8% pour le porter à 71,1 milliards de dollars. En Europe, la Russie fait la course en tête, augmentant son budget de 4,5% : avec à 65,1 milliards de dollars, elle se situe dans le top 5 des puissances militaires.

Troisième constat : la franche détérioration de la relation transatlantique. Son histoire a toujours été subordonnée à la vision des Etats-Unis : une Europe solide mais vassale, sans leadership, qui ne leur fasse pas d'ombre. Leur but ? Maintenir l'Europe en constant devenir ! Les Etats-Unis n'ont jamais aidé les Européens à s'affirmer et parler d'une seule voix, les en décourageant même. Depuis 2017, le phénomène s'est accéléré. Le président américain retire ses troupes de Syrie sans concertation avec ses alliés européens contre lesquels il mène sa guerre commerciale. Il fait l'apologie du BREXIT et critique l'OTAN. Au plus fort de la pandémie, la règle a été celle de l'égoïsme et de l'indifférence envers ses alliés traditionnels.

Quatrième constat : la montée dominatrice de la puissance chinoise. La volonté de son président est claire : faire de son pays la première puissance économique et militaire en 2049. La Chine veut imposer son modèle dans un nouvel ordre mondial dont les Etats-Unis et l'Europe auraient perdu le leadership. Encore récemment, les dirigeants occidentaux balayaient ces réalités dérangeantes. Ce n'est plus possible : la dépendance est devenue criante dans les domaines industriels et ceux des ressources critiques.

Peut-on croire au retour de l'Amérique ?

Le découplage Europe-Etats-Unis peut-il être corrigé ? Non : nous appartenons déjà à deux planètes différentes. Ecoutons le président des Etats-Unis : « America first only » ou pire : « Je crois que l'Union Européenne est un ennemi pour les Etats Unis ». Inexorablement ceux-ci se tournent vers le Pacifique. De plus en plus asiatiques, de plus en plus hispaniques, de moins en moins « caucasiens », les Américains deviennent chaque jour un peu moins européens : dès 2040, la population d'origine européenne sera devenue minoritaire. Ce pivot vers l'Asie ne traduit d'ailleurs que la réalité stratégique. Les Etats-Unis, affranchis de leur dépendance énergétique à l'égard du Proche-Orient, connaîtront de brefs regains d'intérêt pour l'Europe, mais pas d'illusions : même avec Biden, la tendance ne s'inversera pas. Le président Obama se disait déjà le premier président du Pacifique ...

9782717844344-200x303-1.jpgIl est donc fort hasardeux pour l'Europe de lier son destin à celui des Etats-Unis. Pourtant, plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s'y accrochent ; hélas, en leur donnant un faux sentiment de sécurité, l'OTAN est devenue un frein politique à l'unité européenne et un ferment de déresponsabilisation. Elle est, en ce sens, devenue une menace pour la sécurité de la France et de l'Europe.

Le monde a besoin d'Europe.

L'Europe est-elle nécessaire ? D'évidence oui, puisque l'Occident a perdu son leader, les Etats-Unis ayant trahi leurs pères fondateurs et leurs alliés comme d'ailleurs les principes philosophiques et moraux qui ont fait leur grandeur.

Pour combler cette déliquescence, notre monde dérégulé a besoin de l'Europe, une Europe mature, née d'affrontements fraternels meurtriers, puis des « Lumières », puis de massacres encore, une Europe devenue raisonnable, pôle de sagesse et d'équilibre par le sang versé, porteuse des valeurs humanistes, dans un monde qui court au gouffre.

L'Europe est aussi nécessaire à chacune de nos nations : isolément, elles sont toutes trop faibles pour survivre, protéger leur culture, leur art de vivre, leur liberté. Sans union, demain, nous serons livrés à des entreprises et technologies chinoises, des logiciels américains, nous nous abreuverons de sous-culture américaine et n'aurons plus le choix que de subir.

Cependant, pour être utile, l'Europe doit parler au monde. Le peut-elle ? Ses rêves congénitaux l'ont mal préparée à affronter les défis futurs : elle est encore un acteur aphone parce que la puissance militaire est un facteur clef de l'indépendance et que la sienne est inexistante. Pour être entendue, l'Europe doit être militairement forte puisque la voix des nations ne porte qu'en fonction du calibre de leurs canons, vérité regrettable mais éternelle.

Peut-on rêver encore d'une défense française ?

C'est un rêve mortifère. La construction de l'Europe de la défense relève d'un impératif d'échelle : en termes de défense, celle des nations est dépassée. Une puissance moyenne ne peut plus se doter d'un système de défense cohérent, comme ce fut le cas jusqu'au milieu du XXème siècle.

strategie.pngD'abord en raison de l'expansion continue des domaines de conflictualités, de la terre hier au cyberespace aujourd'hui, et demain dans tout nouvel espace conquis par l'homme. Or, à l'expansion des espaces de guerre ne correspond nullement celui des budgets militaires : aucun Etat européen n'est plus en mesure de constituer en solo une capacité d'action substantielle dans chacun des espaces d'affrontement.

Ensuite en raison de l'explosion du coût des équipements. Chaque nouvelle génération multiplie leur prix par dix au moins. Tout Etat est donc contraint de réduire ses parcs à chaque saut générationnel ou d'accepter le décrochage technologique. La conséquence ? Sauf pour les superpuissances, le choix est simple : accepter un système de défense échantillonnaire affaibli de larges déficiences capacitaires, ou bien opter pour le rétablissement de la cohérence au niveau supranational. Pour les nations européennes, il est donc techniquement nécessaire de retrouver là l'exhaustivité qui leur manque.

C'est ici qu'apparaît à nouveau la nécessité d'une défense européenne, car ce niveau supranational doit être fiable et ce n'est plus le cas de l'Alliance atlantique.

Construire la défense de l'Europe ... pour l'Europe et par l'Europe

Aujourd'hui, les États-Unis fournissent, selon les secteurs, 70 à 100 % des capacités de l'Alliance: ce niveau de dépendance est dangereux. Pourtant, l'Union européenne, malgré les chocs que constituèrent entre 2015 et 2017, les attentats terroristes, les attaques cyber ou l'afflux incontrôlé de migrants, reste toujours aussi mal préparée à la gestion d'une crise de sécurité sur son sol ou à sa périphérie.

Les pays européens auraient donc tout intérêt à affermir leur contribution à cette mission de sécurité collective. Il leur faut rationaliser des appareils militaires comportant aujourd'hui autant de redondances que de carences capacitaires. Faute de convergence des programmations nationales, les dépenses militaires des États européens ont un médiocre rendement, la recherche de défense est sous financée, la relève des grands équipements est problématique : il faut donc européaniser les processus d'acquisition des équipements militaires mais aussi consolider la base industrielle et technologique de défense de l'Union. C'est vital pour l'équipement de nos armées comme pour l'industrie européenne. En outre, que ce soit pour la gestion de crises civiles ou les opérations militaires, les outils de planification, de conduite et de commandement de la PSDC sont inadaptés : l'UE a besoin de sa propre « tour de pilotage » des crises.

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La croissance économique européenne s'est faite dans une merveilleuse insouciance devenue mortifère. Hédonistes aveugles, les Européens sont tout simplement sortis de l'histoire ; il vaudrait mieux qu'ils y entrent à nouveau, mais non par une porte dérobée. Leur salut suppose que ce soit en puissance.

La principale illusion européenne était le caractère facultatif de la force : les évolutions dangereuses du monde doivent nous ramener au réalisme. Voulons-nous que les Etats-Unis continuent à nous dicter ce que doit être notre position vis- à-vis de la Chine ? Voulons-nous conserver notre statut de vassal, ou souhaitons-nous compter dans le monde et influer sur son devenir ? Les questions sont simples : quelle volonté, quels moyens, quels buts ? Changeons de paradigme : l'Europe économique doit devenir politique et géopolitique.

La souveraineté de nos États suppose la recherche parallèle de l'autonomie stratégique aux niveaux national et européen. Ils sont complémentaires : la souveraineté européenne n'est pas un substitut à la souveraineté nationale mais son indispensable complément, voire sa condition. Nos vieilles nations ne pourront exister que dans et par l'Europe. Il y a 60 ans, à l'Ecole Militaire, Charles de Gaulle le martelait : « Il faut que la défense de la France soit française ». Eh bien il faut aujourd'hui que la défense de l'Europe soit européenne.

Général (2S) Vincent DESPORTES
Ancien directeur de l'Ecole de Guerre
Professeur des universités associé à Sciences Po Paris

 

Source : www.asafrance.fr

Kris Roman ontmoet Robert Steuckers over Witrusland

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Время Говорить

Kris Roman ontmoet Robert Steuckers over Witrusland

Nederlandse versie

 
In het praatprogramma Время Говорить ('Time to Speak - Tijd om te Spreken') ontvangt Kris Roman speciale gasten die hun bevindingen en kennis over actuele onderwerpen aan het grote publiek uitleggen.
 
In deze aflevering, opgenomen op 25-08-2020, is Robert Steuckers onze gast. In augustus 2020 begon een opstand in Wit-Rusland. Wat zijn de oorzaken? Waar zal dit eindigen? Geopolitiekspecialist Robert Steuckers beantwoordde deze vragen. Robert Steuckers is een specialist in geschiedenis en geopolitiek. Hij spreekt meerdere talen, waaronder Frans, Nederlands, Engels, Duits, Spaans, etc. Hij heeft talloze lezingen gegeven. Hij schreef talloze geopolitieke teksten. Hij heeft verschillende boeken van hoge kwaliteit geschreven en gepubliceerd, waaronder een driedelige serie genaamd "Europe", een tweedelige "the German Conservative Revolution", Nordic Pages en Celtic Pages. Hij schreef een boek over de Duitse politieke filosoof Carl Schmitt. Vergeet niet dat Robert Steuckers zijn mening en zijn analyses in honderden artikelen heeft neergepend.
 

Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

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Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

 
 
 
Conferencia de Pensamiento Estratégico con el filósofo y Politicolo ruso Alexandr Dugin - autor de “ La cuarta Teoría Política” y nuestro doctor en filósofía de la Sorbona de Paris Prof Alberto Buela y el Presidente del Cees Julio Piumato.
 

jeudi, 03 septembre 2020

CONFÉRENCES: Le cosmopolitisme révolutionnaire

Le cosmopolitisme révolutionnaire

Samedi 12 septembre 2020

15h – Colloque

Alors que l’Amérique est menacée de guerre civile et que les mouvements populistes, des gilets jaunes aux anti-masques, apparaissent partout dans le monde occidental, le spectre des révolutions de couleur et du Nouvel Ordre Mondial se fait toujours plus menaçant.

Afin de nous aider à mieux cerner la nature de la guerre idéologique en cours et les menaces qui pèsent sur notre avenir, l’équipe d’ER Lille recevra Gearóid Ó Colmáin, Hervé Ryssen et l’auteur américain E. Michel Jones le samedi 12 septembre prochain pour un colloque sur « le cosmopolitisme révolutionnaire ».

Réservations : reservation.erlille@protonmail.ch

Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régime

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Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régime

source : antipresse.net

Ce 30 août 2020 a pris fin le règne du plus ancien dictateur d’Europe. Depuis 1991, cet homme gouvernait par la corruption et l’intimidation un Etat largement gangrené par l’économie mafieuse et passait son temps, ces derniers mois, à jeter en prison ses opposants.

Vous avez dit Loukachenko? Vous avez tout faux! Milo Djukanović, le premier ministre et président du Monténégro, n’avait plus lâché le pouvoir depuis 29 ans, soit trois ans de plus que son collègue biélorusse. Le pouvoir de ce «félon de bande dessinée» était brutal et grotesque sous bien des aspects, au point qu’il avait été distingué comme Homme (le plus corrompu) de l’année 2015 par l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project). Mais on ne vous a pratiquement jamais parlé de ce tyran parce qu’il était «our man in the Balkans». Djukanović était en effet solidement arrimé au bloc occidental et n’avait pas hésité à faire entrer son pays dans l’OTAN, sans consultation populaire. Ce malgré la désapprobation d’une large part de la population — ou justement à cause d’elle. Il a également, cela va sans dire, planté un couteau dans le dos de la Serbie en reconnaissant l’indépendance du Kosovo.

L’homme de l’UE/OTAN qui tenait l’Etat-casino de l’Adriatique a été pratiquement égalé dans les urnes par la coalition «Pour l’avenir du Monténégro», une alliance de partis démocrates et pro-serbes. Son appui sur la minorité albanaise et musulmane n’a pas suffi, cette fois, à le sauver. Avec 35% des voix seulement, Djukanović ne sera plus en mesure de former un gouvernement.

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Nous constatons sans surprise qu’une fois de plus les médias de grand chemin ont totalement raté non seulement un événement, mais tout un processus politique et historique qui s’est étendu sur toute l’année 2020. Depuis l’adoption, en décembre 2019, d’une loi religieuse confisquant les biens de l’Eglise orthodoxe serbe, le gouvernement monténégrin a fait face à des processions constantes, pacifiques mais massives atteignant jusqu’à 100’000 personnes (pour un pays d’un demi-million d’habitants!). A l’origine, les fidèles de l’Eglise historique entendaient simplement marquer leur refus d’être intégrés à une «Eglise du Monténégro» montée de toutes pièces. En accusant imprudemment Belgrade de manipuler ce mouvement, et en fermant sa frontière avec la Serbie, Djukanović a lui-même élevé le différend au niveau d’une crise politique et géopolitique.

Cette «contre-révolution colorée» façon orthodoxe, à la différence des soulèvements d’Ukraine ou de Biélorussie, a été largement occultée par les médias occidentaux. Elle représentait pourtant le plus important mouvement populaire et démocratique en Europe depuis une année. Le départ du potentat est un succès exceptionnel auquel les manifestants n’osaient même pas rêver. Son «tombeur», Zdravko Krivokapić, novice total en politique, a justement émergé à la faveur du mouvement de défense de l’Eglise orthodoxe serbe, dont il était un cofondateur. En ayant obstinément fermé les yeux sur ce processus, les médias de grand chemin se trouvent aujourd’hui bien en peine pour expliquer la déconfiture du système Milo.

Le Monténégro est certes un Etat minuscule, mais le renversement des rapports de forces qu’il vient de vivre aura des répercussions stratégiques. Le ralliement impopulaire à l’OTAN, imposé par la seule volonté du président déchu, sera sans doute mis en question. D’autre part, il est évident que le gouvernement voisin de Belgrade, occupé à vaciller entre Est et Ouest, cessera pour un moment de caresser l’idée d’une reconnaissance du Kosovo.

Malgré les efforts d’occultation de leurs médias, on peut espérer que d’autres gouvernements d’Europe, y compris à l’ouest, tirent la leçon de la contre-révolution monténégrine.

mercredi, 02 septembre 2020

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China

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Время Говорить

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China

Nederlandse versie

 
In het praatprogramma Время Говорить ('Tijd om te Spreken') ontvangt Kris Roman speciale gasten die hun bevindingen en kennis over actuele thema's aan het grote publiek verduidelijken. In deze aflevering, opgenomen op 17-08-2020, is Dr. Koenraad Elst te gast. Recent (zomer 2020) vonden er dodelijke schermutselingen plaats tussen Indiaase en Chinese grenswachten plaats. Dr. Koenraad Elst zal ons verduidelijken wat er aan de hand is. De veelheid aan informatie die Dr. Koenraad Elst meegaf verplicht ons het interview in drie delen te publiceren.
 
Dr. Koenraad Elst is Dokter in de Oosterse filologie en geschiednis, Lycentiaat in de wijsbegeerte, Indo-Iranistiek en Sinologie.
 

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Déchéance royale

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Déchéance royale

par Georges FELTIN-TRACOL

Il est la plus grande erreur de Francisco Franco y Bahamonde. L’ancien roi d’Espagne Jean-Charles de Bourbon a pris le chemin de l’exil vers une contrée exotique afin d’éviter une probable inculpation pour corruption. Il aurait reçu un pot-de-vin faramineux à l’occasion de la construction de la ligne à grande vitesse entre La Mecque et Médine en Arabie Saoudite, ce qui n’est pas banal de la part d’un descendant des rois très catholiques.

L’ancien souverain qui a abdiqué en 2014 sous le motif d’un état de santé fragile, mais en réalité en raison de la multiplication des scandales financiers, décédera peut-être hors de cette Espagne qui ne l’a pas vu naître en 1938 natif de Rome. Tout au long d’une vie ponctuée de safaris luxueux, de nombreuses maîtresses et d’un sens avisé pour obtenir ces compensations les plus fructueuses, Jean-Charles de Bourbon a commis toutes ses turpitudes sous couvert de l’image médiatique de « sauveur de la jeune démocratie espagnole ».

Le 23 février 1981, au moment où le lieutenant-colonel de la Garde civile, Antonio Tejero, occupe les Cortès et qu’à Valence, le général Jaime Milans del Bosch fait sortir les chars des casernes, le roi intervient en uniforme à la radio-télévision et ordonne aux forces armées dont il est le chef suprême de respecter la légalité. Le coup d’État échoue. Dès lors, l’opinion publique et les autres puissances le portent au pinacle au tant que garant du processus de démocratisation en cours. Bien plus tard, de fins limiers journalistes postuleront qu’il connaissait l’existence de ce complot, qu’il l’approuvait et qu’il s’en saurait servi afin de rendre sa notoriété inattaquable et de faciliter ainsi la mise en place d’un système industriel de concussion. Par ailleurs, son épouse, la reine Sophie de Grèce, vraie patronne du clan royal, participe aux réunions du club Bilderberg et d’autres cénacles cosmopolites. À l’instar des Windsor et des autres dynasties européennes, la Maison d’Espagne est plus ou moins liée aux menées mondialistes.

L’intérêt marqué de Jean-Charles pour le fric n’est en fait que secondaire par rapport à sa trahison initiale envers la Croisade de libération nationale de 1936. Si la dépouille du généralissime Franco a été profanée à l’instigation de sociétalistes pervers, la faute originelle en revient à l’ancien roi. Quand meurt son père, le comte Jean de Barcelone, en 1993, il fait inscrire sur son tombeau au monastère de l’Escurial « Jean III » comme s’il avait régné de 1941 à 1975. Rappelons que Jean de Bourbon ne renonce à ses droits royaux en faveur de son fils qu’en 1977… Ce dernier devait tout au général Franco. En parjurant son serment de fidélité aux principes du Mouvement national, il inaugura le long déclin de l’Espagne.

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Outre la crise économique due aux effets du coronavirus et le problème séparatiste catalan qui suit les tensions au Pays Basque, les scandales fréquents atteignant la famille royale espagnole déstabilise le règne de Philippe VI d’Espagne. La déchéance morale de son père augmente la fracture entre une dynastie qui ne cesse pourtant pas de donner des gages au politiquement correct, et une population lasse de l’impunité permanente accordée aux dirigeants. Pas sûr que la fille aînée de l’actuel souverain, la princesses Leonor des Asturies, soit un jour la quatrième reine d’Espagne…

Il faut en effet craindre que ces événements soient exploités par le gouvernement de coalition socialiste – Podemos conduit par l’ineffable Pedro Sanchez. L’Espagne pourrait devenir à assez brève échéance une Suède méridionale, soit la fin définitive de sa fonction de katéchon brillamment exposée par Carlos Javier Blanco dans un texte mis en ligne sur Euro-Synergies, « Las Españas como katehon », le 14 juin 2020.

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Le Caudillo porte lui aussi une part de responsabilité dans cet effondrement moral et spirituel. En désignant un descendant cadet de la reine Isabelle II en la personne de Jean-Charles de Bourbon, il acceptait dès le départ l’inévitable dérive libérale et démo-ploutocratique de sa succession. Peut-être pensait-il que le jeune héritier serait surveillé par l’amiral Louis Carrero Blanco, le chef du gouvernement. Mais son assassinat en 1973 par des militants indépendantistes gauchistes basques, aidés par une puissance (non arabe) du Proche-Orient, ruina cette perspective. Franco aurait pu se tourner vers le cousin aîné de Juan-Carlos, le prince Alphonse de Bourbon, chef de la Maison de France pour les légitimistes, qui avait d’ailleurs épousé sa petite-fille préférée Carmen Martínez-Bordiú y Franco en 1972 et qu’on surnommait le « Prince bleu », car favorable aux thèses phalangistes. Si le général Franco avait mieux ménagé la susceptibilité du prince Xavier de Bourbon-Parme, cet héritier carliste aurait accepté la couronne et ainsi su maintenir l’unité problématique des Espagnes. Enfin, le général Franco aurait peut-être dû suivre les conseils avisés de son ancien vice-président, le général Agustín Muñoz Grandes, l’ancien commandant de la division Azul sur le front de l’Est, qui défendait une république phalangiste inspirée de la République sociale italienne (1943 – 1945). Les alternatives existaient. Le Caudillo préféra une solution – immédiate – de facilité qui se paie cinquante ans plus tard.

Tant au Cambodge qu’en Espagne, les rares exemples de restauration royale à la fin du XXe siècle ne sont guère probantes. À l’exception de la principauté du Liechtenstein, les royautés européennes n’incarnent même plus le début du commencement d’un minimum de « traditionalisme culturel ». Elles se joignent au contraire à la décadence de la civilisation albo-européenne. Le renouveau de l’étymon spirituel européen ne peut donc pas reposer sur cette illusion obsolète et attardée plus que jamais mortifère. La tradition, ce n’est pas ce qu’on veut garder, mais c’est ce qui perdure quand tout a été emporté par le raz-de-marée de la Modernité tardive.

Georges Feltin-Tracol

Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

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Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

par Nicolas Bonnal

Nous sommes en face de la plus belle destruction créatrice, pour reprendre l’expression luciférienne du regrettable Schumpeter, de notre histoire humaine. Des élites veulent détruire les peuples et les économies, et veulent les remplacer par un grand projet « créateur » nommé le Grand Reset. Et comme nous sommes en démocratie en occident, terre présumée des grandes libertés, personne ou presque n’ose se défendre ou réaliser ce qui se passe : on masque, on ruine, on séquestre, on tabasse, on militarise, et tout le monde se la ferme, comme au cours des deux premières guerres mondiales, quand les opinions publiques occidentales ont gobé les propagandes imposées (Bernays). Les Français eux comme dit Céline restent « parfaitement enthousiastes », fidèles à leur habitude. Zinoviev a raison et le citoyen occidental est le plus abruti de l’histoire. Seulement voilà nous sommes mêlés à son sort titanesque. Zinoviev :

« Nous sommes dans une époque post idéologique mais en réalité la supra idéologie du monde occidental diffusée au cours des 20 dernières années est bien plus forte que l’idéologie communiste ou nationale-socialiste. Le citoyen occidental est bien plus abruti que ne l’était le soviétique moyen par la propagande communiste. »

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Guy Debord disait la même chose dans ses commentaires :

« Le spectaculaire intégré a fait mieux, avec de très nouveaux procédés, et en opérant cette fois mondialement. L’ineptie qui se fait respecter partout, il n’est plus permis d’en rire ; en tout cas il est devenu impossible de faire savoir qu’on en rit. »

Jamais l’expression « d’élites hostiles » (Kevin Macdonald) n’a été si juste qu’aujourd’hui. Les élites occidentales (guerres, contrôles, impôts, répressions) ont rarement été bienveillantes, sauf pendant la guerre froide (Zinoviev) et on juge les gens à leur mouvement, pas à leur couleur, comme dans le jeu d’échecs du prisonnier (épisode « checkmate »). Mais l’expression est très juste, on l’a vu au moment des gilets jaunes. En France les élites sont devenues haineuses et odieuses.

 Tous les écrivains spécialistes de ces questions nous mettaient en garde contre ces mêmes élites depuis les années 60 et 70 quand les agendas malthusiens, technophiles et écologistes se sont mis en place avec deux ou trois objectifs prioritaires, d’ailleurs assez puérils (puérils ou sataniques ?) : dépeupler, contrôler, dépolluer. Tout cela devient possible avec la révolution informatique qui permet aux élites occidentales si bien étudiées par Michel Foucault de parachever leur obsession séculaire de surveillance et de contrôle des populations. Je le cite pour l’exemple, car des ignares en matière de déconstruction l’insultent sans même le lire :

« Espace découpé, immobile, figé. Chacun est arrimé à sa place. Et s’il bouge, il y va de sa vie, contagion ou punition. L’inspection fonctionne sans cesse. Le regard partout est en éveil…Tous les jours, l’intendant visite le quartier dont il a la charge, s’enquiert si les syndics s’acquittent de leurs tâches, si les habitants ont à s’en plaindre; ils « surveillent leurs actions ». Tous les jours aussi, le syndic passe dans la rue dont il est responsable; s’arrête devant chaque maison; fait placer tous les habitants aux fenêtres (ceux qui habiteraient sur la cour se verraient assigner une fenêtre sur la rue où nul autre qu’eux ne pourrait se montrer) ; appelle chacun par son nom; s’informe de l’état de tous, un par un…Chacun enfermé dans sa cage, chacun à sa fenêtre, répondant à son nom et se montrant quand on lui demande, c’est la grande revue des vivants et des morts. »

Tout cela pour décrire le bon vieux temps de Louis XIV et de l’Ancien Régime…Jésuites (avec ce pape décalé on est servis), caserne, hôpital, voilà ce que devient notre ordinaire. J’oubliai le poste de police et la marque théâtrale et baroque du masque.

Ici cela va devenir permanent et facilité par les technologies de l’information…Un rappel aussi sur la Chine que des antisystèmes pas trop informés nous présentent comme le modèle à suivre. La Chine présente un vieux modèle de bureaucratie totalitaire dirigée par des eunuques (l’idéologie du genre et l’avortement à neuf mois ça vous dit ?), alors citons Michel Maffesoli :

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« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

ob_48b1cb_chesterton-portrait.jpgCette gestion par les eunuques et les féministes est aujourd’hui parfaitement appliquée dans le monde occidental. Comme je l’ai montrée ailleurs elle était entrevue par Chesterton dans son livre What I saw in America, qui commence par un intense contrôle aux frontières…

Mais revenons à notre sujet : comment nous défendre. Il va falloir faire vite car le système des élites hostiles de Davos, du Potomac, de Bruxelles et de la Silicon Valley veut vraiment détruire. Tout sera mis en place l’an prochain ou dans quelques années. J’ai montré que tous les films de dystopie se passaient autour des années 2020 (Mad Max, Blade runner, Soleil vert, 2019 la chute de New York…) :

Le système procède par destruction, anéantissement. Liliane Held-Khawam :

« Cette aberration, qui consiste à prendre du réel à des individus en leur cédant du néant, est en train de mener la planète à la faillite généralisée. Une fin inéluctable prévue par le concepteur du modèle économique Milton Friedman puisque celui-ci avait prévu l’hélicoptère monétaire qui consiste à remettre à tout un chacun un Revenu universel.

Le Revenu universel devient indispensable quand le marché planétaire n’existe plus, qu’il est tenu par des oligopoles/des cartels/ des monopoles. De fait, à l’heure actuelle, seules les entreprises PME et commerces très sains (détenant des coussins de sécurité) peuvent encore prétendre à une certaine liberté d’entreprendre hors des griffes des banquiers. »

Mais ceci c’était avant! »

Comment leur échapper ? Car ce sera le vaccin pour une bouchée.

Nous sommes tous dépendants du système, de son informatique, de son électricité, de ses banques, de ses villes, de son eau courante et du reste. Comment lui échapper alors quand il voudra nous pucer après nous avoir ruinés et peu à peu (c’est le plus grave) dévitalisés, découragés? Faut-il fuir dans leur campagne ? J’ai plusieurs amis comme cela, qui vivent d’ailleurs plus confortablement que les bobos parigots dans leur cambrousse, en Bourgogne ou en Andalousie, ont un puits, des animaux herbivores, des arbres fruitiers, possèdent un groupe électrogène (excellent pour échapper à EDF, mais il faut de l’essence). On peut avoir ses armes, bien s’entendre avec ses voisins, imaginer une communauté, etc. Ce modèle à la mode un temps en Amérique du temps des milices, on n’en parle plus. On n’en parle plus, ou il a disparu du fait de la traque et de la répression ?

Beaucoup recommandent d’acheter de l’or… Il y a dix ans déjà dans sa merveilleuse entrevue Lucien Cerise déclarait :

arton24817.jpg« Il faut laisser le moins d’argent possible à la banque, ou alors dans des banques non-occidentales. Le bank run complet est un idéal vers lequel il faut tendre, mais il est difficilement praticable pour la plupart des gens. Il faut essayer quand même de dé-virtualiser nos biens et de re-matérialiser notre capital au maximum, par exemple, dans les métaux précieux ou l’immobilier. Si on n’a pas beaucoup d’argent, acheter des objets utiles pour le bricolage, des denrées alimentaires non périssables, des graines et des semences, ou un petit terrain, voire un garage, une cave, un grenier, un comble, un box. Bref, convertir tout ce qui n’a qu’une valeur d’échange, une valeur fiduciaire, sous format papier ou numérique, en choses à valeur d’usage, valeur réelle et concrète. »

Face à la guerre d’extermination menée par le capital, les bureaucrates et leur techno-nazisme Lucien déclarait encore :

« Dans l’associatif, s’investir dans divers mouvements, les « villes en transition », la relocalisation, le survivalisme (à condition qu’il abandonne ce qui reste en lui d’égoïsme concurrentiel libéral), les monnaies alternatives et complémentaires, où l’on apprend à s’organiser concrètement en dehors du capitalisme. La reconquête locale d’une souveraineté alimentaire, énergétique, puis économique et politique permet d’améliorer la résilience, la capacité de résistance aux chocs infligés par le capitalisme et son mode de fonctionnement par la crise, la délocalisation et le déracinement. Comme disait Sun-Tzu, « Gagner, c’est rester en vie ». Tant que nous sommes en vie, quelles que soient les conditions de cette vie, l’ennemi n’a pas gagné. Donc nous ne perdons pas. Donc nous gagnons. »

Je ne suis ni jeune ni optimiste et je compte des imbéciles innombrables : je vois quand même bien le système triompher. La police est devenue barbare en France et ailleurs ; l’armée est mobilisée ; 90% des gens ne remettent jamais en cause la narrative des médias oligarques et gouvernementaux ; la jeunesse est absorbée…

51WoeSfhuUL._AC_SY445_.jpgDans le bon film Bourne Legacy on voit des drones lanceurs de missiles anéantir un B.A.D. de luxe au fin fond de l’Alaska, alors… Le système peut et pourra aussi faire des exemples : on tabasse déjà des couples et des mères de famille, des jeunes filles avec la bénédiction des surréelles néo-féministes, alors on peut à terme pratiquer les assassinats ciblés, les exterminations pour l’exemple, les massacres gratuits. Cela peut servir à liquider des contrevenants-terroristes, les rebelles disait Jünger qui après la guerre précédente sentait la menace venir, et à démotiver les autres dans le sens du vaccin de Bill Gates si bien décrit à Berlin comme le neveu Kennedy.  S’il y a une chose que le monde moderne m’a montré depuis que j’ai appris à le connaître, c’est que le pire est avec lui toujours sûr. Tous les agendas de la dystopie terminale sont en place. A ceux qui sont vivants de les déjouer s’ils en ont encore la motivation et l’énergie. Le reste jouera au troupeau pucé et encadré par les humoristes.

Sources :

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/02/20/%EF%BB%BFl...

https://lilianeheldkhawam.com/2020/08/27/la-faillite-de-l...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/28/michel-maf...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/07/27/michel-fou...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/17/zinoviev-e...

 

mardi, 01 septembre 2020

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

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Время Говорить

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

Version française

 
25 août 2020: Dans le talk show Время Говорить («Il est temps de parler»), Kris Roman reçoit des invités qui expliquent au grand public leurs découvertes et explicitent leurs connaissances sur des sujets d'actualité. Dans cet épisode, enregistré le 25-08-2020, Robert Steuckers est notre invité pour parler de la Biélorussie.
 

Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland - Robert Steuckers over Wit-Rusland

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Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland

Robert Steuckers over Wit-Rusland

 
 
GIVN, Geopolitiek instituut Vlaanderen -Nederland organiseert geregeld congressen over politiek actuele situaties. De corona maatregelen verhinderen momenteel een nieuw congres. Daarom gaan er enkele lezingen 'online' gebracht worden.
 
De eerste spreker is de schrijver, redenaar en essayist Robert Steuckers. Hij gaat spreken over de situatie in Belarus/Wit-Rusland. We zien vandaag geregeld beelden van protesten zowel tegen als wel voor Loekasjenka.
 
De Westerse media kiezen hoofdzakelijk de zijde van de opposanten. Anderzijds geeft Rusland Loekasjenko volledige steun en dreigt ze zelfs met interventie indien nodig. We gaan kijken naar de achtergrond van het hele conflict en indien mogelijk een vooruitblik hoe dit conflict kan evolueren. We wensen u veel kijkgenot.
 

El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

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El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

Ex: https://www.geopolitica.ru

Traducción de Juan Gabriel Caro Rivera

Tesis del informe sobre la lectura occidental del filósofo Antonio Gramsci en la mesa redonda "Contrahegemonía desde el punto de vista del tradicionalismo".

El filósofo italiano Antonio Gramsci, autor del concepto de hegemonía y contrahegemonía y que creo la oportunidad para una nueva lectura del marxismo, es respetado no solo entre los movimientos de “izquierda”, sino también entre los de “derecha” y los tradicionalistas.

Breve exposición de los conceptos de Gramsci

Recordemos brevemente los conceptos básicos de los que parte el propio Gramsci.

- Una concepción distinta de la estructura marxista acerca de la "base-superestructura". La viabilidad del sistema burgués, según Gramsci, está asociada no solo a factores materiales, sino también ideológicos, culturales e intelectuales. 

- Pueden ocurrir revoluciones y grandes cambios incluso cuando la base está subdesarrollada; a veces, los procesos internos dentro de la superestructura pueden ser suficientes para cambios importantes.

- "Hegemonía". Puede verse como un "liderazgo ideológico", que actúa de manera no menos eficaz que la coerción (dominación) imperiosa / coercitiva. Este es un sistema de puntos de vista, valores, actitudes. La hegemonía es supranacional, aunque se basa en estados específicos. En la práctica, ahora es el dominio de la ideología capitalista liberal y el mercado. La hegemonía se esfuerza por volverse universal e introducir estándares uniformes para todos.

- "Pacto histórico". La superestructura tiene no solo una dimensión política sino también cultural. Los intelectuales pueden concluir un "pacto histórico" con el proletariado para la transformación, incluso si las precondiciones económicas y políticas no están maduras.

- "Intelectuales orgánicos" (prácticas activas que realmente afectan a la sociedad) VS intelectualidad tradicional (que sirve a la clase dominante). Son los "intelectuales orgánicos" quienes pueden mantener la hegemonía / contrahegemonía. 

- "Contrahegemonía". Rechazo sistémico de la hegemonía en sus fundamentos, rechazo categórico de la hegemonía, protección de la soberanía. Como la hegemonía, la contrahegemonía es principalmente un fenómeno ideológico.

"Gramscismo de izquierda" y "Gramscismo de derecha"

Lo que generalmente se consideran las ideas "neomarxistas" de Gramsci han servido para el desarrollo de una amplia variedad de escuelas en diferentes continentes, desde anarquistas y comunistas hasta conservadores tradicionalistas. Incluso existe un concepto como el “gramscismo de derecha”, dado que tanto la “derecha” como la “izquierda” tienen un enemigo común: el poder del capital, las corporaciones transnacionales y la dominación política y cultural de la hegemonía liberal occidental.

En los últimos años, algunos de los políticos "de derecha" se han desacreditado a sí mismos al seguir la línea sionista y, de hecho, son los guardianes de las grandes empresas. Esto es precisamente lo que suelen señalar los comunistas, que estigmatizan a la "derecha" como cómplices del capitalismo y se niegan a emprender una lucha conjunta.

Los verdaderos conservadores están a favor de una economía más "izquierdista" y una política más "derechista". Con estos principios iniciales, tienen un objetivo común con la "izquierda": la lucha contra la explotación de la gente común por las grandes corporaciones transnacionales, la protección de un orden social más justo, el cuidado de los segmentos de la población socialmente desprotegidos. En este contexto, Gramsci es igualmente relevante para todos los oponentes del atlantismo moderno.

Teniendo en cuenta que la misma división en “izquierda” y “derecha” es cada vez más convencional y contradictoria, el estudio de Gramsci y la aplicación de sus ideas en la práctica es una cuestión de honor para todos los que no son indiferentes a la máquina capitalista moderna.

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Derechistas franceses: De Benoist y Faye

La teoría de Gramsci comenzó a ganar popularidad no solo entre la "izquierda" francesa de la década de 1960, sino también entre el movimiento de la "Nueva Derecha", cuyo representante más destacado fue Alain de Benoist (1). En muchos sentidos, fueron las ideas de Gramsci las que formaron la base de los turbulentos acontecimientos de 1968 en Francia y más tarde de la elección de Mitterrand.

La "Nueva Derecha" es un nombre convencional, dado la convencionalidad de la misma división en "izquierda" y "derecha", pero que se ha mantenido. Su pensamiento también influyó en Alemania, Gran Bretaña, los Países Bajos, Italia, Malta, Rumania, Croacia e incluso Estados Unidos (Free Congress Foundation). El mérito de Alain de Benoist está en las numerosas traducciones que se han hecho de su obra, en el acercamiento que se ha producido entre todos los antiglobalistas en diferentes partes de Europa (especialmente con los alemanes), pero lo más importante es una poderosa interpretación intelectual de lo que está sucediendo ahora. 

couverture-gramsciV5.jpgLo principal que los franceses sacaron del gramscismo fue el rechazo del orden burgués tanto en su infraestructura como en su superestructura. De Benoist y sus colegas enfatizaron que la hegemonía debe entenderse y, lo que es más importante, rechazarse antes de que se logre por completo.

El "gramscismo de derecha" asume la aceptación de la comprensión de la "sociedad civil" de Gramsci y la crítica de la hegemonía con la promoción de la posición de la propia cosmovisión en el lado opuesto. 

La diferencia entre la derecha francesa está en su neo-gramscismo, en su labor metapolítica. La "Nueva Derecha" se negó a participar en las efervescencias políticas existentes para crear una atmósfera "paralela", casi política, en la que reinan los intelectuales y, por tanto, influyen, en primer lugar, en las mentes.

Las actividades de GRECE han tenido un gran impacto no solo en los franceses, sino también en los europeos. Gracias a de Benoist, la crítica al modelo anglosajón de capitalismo y de la hegemonía de los Estados Unidos se volvió algo corriente, en el ámbito intelectual se empezó a hablar de geopolítica y la "Civilización de la Tierra" y Hearthland. 

La obra de Alain de Benoist "Europa, el tercer mundo: una y la misma batalla", que critica el neocolonialismo burgués occidental, se convirtió en un manifiesto de los antiglobalistas. De Benoist opone “Europa” a “Occidente”, ya que el primero es el legado de tradiciones vivas primordialmente europeas, el segundo es un concepto racionalista y materialista.

De Benoist interpreta la “hegemonía” de Gramsci como un conjunto de valores y conceptos antihumanos que florecieron en “Occidente” en plena medida. 

En otra obra fundamental de Alain de Benoist, “Contra el liberalismo”, enfatiza la urgencia de la acción y la lucha en diferentes países para evitar que el liberalismo se convierta en un hecho consumado. Según él, la contrahegemonía debería volverse unificadora para diferentes fuerzas anticapitalistas, no solo de "izquierda" / "derecha", sino también de grupos que no se pueden clasificar.

Otro portavoz importante de la Nueva Derecha es Guillaume Faye, quien escribió Arqueo-Futurismo: Una visión europea para una época post-catastrófica en 1998 (2). 

En este libro, Faye describe las razones por las que en algún momento abandonó las actividades de la Nueva Derecha, y las encuentra en "una mala lectura del gramscismo, basada en la adopción de la estrategia todo es cultural, todo es intelectual". Analiza por qué el otrora pequeño grupo marginal el "Frente Nacional" se convirtió repentinamente, aunque al principio periférico, en un partido real.

Faye llama la atención sobre la importancia de contextos históricos específicos para la contrahegemonía. “En la estrategia de Gramsci, la nueva derecha no vio que la batalla cultural promovida por Gramsci estaba asociada con la batalla política y económica del Partido Comunista Italiano, y no estaba en un 'vacío'”.

“Desafortunadamente, nunca leímos realmente a Gramsci... Teníamos derechos de fanfarronear con un pseudo-gramscismo. Para demostrar una acción ideológica y cultural eficaz, es necesario contar con el apoyo de fuerzas políticas específicas que la integren y la difundan hacia el exterior. La Nueva Derecha simplemente subestimó el elemento político", resume Faye.

Una formulación más moderna, según Faye, podría ser: "propaganda intelectual y cultural combinada con movilización electoral y política". 

"Hemos olvidado que ya no vivimos en la época de la Ilustración: cada 6 meses se celebran diferentes elecciones... La estrategia todo es cultural funcionó solo en los regímenes no electos del pasado... Anunciamos el fin de la política del demasiado pronto". 

Neogramscismo en Canadá: Cox y Gil

51CIcloeJ3L._SX329_BO1,204,203,200_.jpgUna de las primeras lecturas fundamentales de Gramsci, siguiendo el desarrollo de su influencia, se considera que es la obra del profesor emérito de la Universidad de York Robert Cox (3). Entre los principales artículos científicos de principios de los años ochenta se pueden destacar "Fuerzas sociales, Estados y órdenes mundiales: más allá de la teoría de las relaciones internacionales" [1], "Gramsci, hegemonía y relaciones internacionales: un esbozo de la metodología" [2].

En las obras de Cox durante estos años, hubo un cambio decisivo en la corriente principal de las relaciones internacionales y se formularon nuevos enfoques de la hegemonía. Sus desarrollos se denominaron "teoría crítica de la hegemonía". En primer lugar, Cox no da por sentadas las instituciones y la relación entre la sociedad y el poder, sino que las cuestiona por sí mismas, en relación con su origen y la capacidad de cambio [3]. Cox es particularmente importante en el sentido de que pregunta cómo surgieron los órdenes sociales o mundiales existentes, cómo surgen las normas, instituciones o prácticas, y qué fuerzas podrían tener el potencial emancipatorio para cambiar o transformar el orden dominante.

Al mismo tiempo, lo que es más importante, el neogramscismo de Cox expande la esfera de la hegemonía en nuevas realidades. En el contexto de la globalización, la clase dominante busca expandir su hegemonía fuera del Estado, y el mecanismo para lograr este objetivo será similar al proceso de establecer la hegemonía dentro de un país: la naturaleza global de las relaciones de producción determina la proporción de recursos materiales de diferentes clases tanto dentro de un Estado como en la economía mundial en su conjunto.

Hoy, la soberanía estatal asume un papel subordinado en relación con el sistema económico mundial, que se caracteriza por la formación de un sistema financiero global y un sistema de producción global. Los participantes clave en este sistema son las empresas transnacionales y las instituciones financieras internacionales (Banco Mundial, FMI, etc.), que juntas forman el “bloque histórico”. Es este bloque el que actualmente ocupa la posición de hegemonía en el orden mundial y mantiene la estabilidad difundiendo la ideología neoliberal que aboga por la liberalización de los mercados, la unificación de los estándares nacionales para regular el comercio, la inversión, la protección de los derechos de autor, etc.

La hegemonía mundial es, por tanto, “el principio de la expansión externa de la hegemonía interna (nacional) creada ... por la clase social".

“A diferencia de la teoría tradicional, que reduce la hegemonía a una sola dimensión de dominación basada en las capacidades económicas y militares de los Estados, la perspectiva neogramscista de Cox amplía el área de la hegemonía. Se manifiesta como una expresión de un acuerdo amplio y detallado, expresado en la aceptación de ideas y apoyado por recursos materiales e instituciones, que inicialmente es creado por fuerzas sociales que juegan un papel de liderazgo dentro del Estado, pero luego se proyecta hacia afuera a escala global"[3], escriben otros investigadores sobre el neogramscismo Cox, Andreas Beeler y Adam David Morton (Reino Unido).

La hegemonía es, pues, una forma de dominación, pero es mucho más un orden consensual, de modo que "el dominio de un Estado poderoso puede ser necesario, pero no es una condición suficiente para la hegemonía".

Lo crucial es que la hegemonía se filtra a través de las estructuras de la sociedad, la economía, la cultura, el género, la etnia, la clase y la ideología.

Para Cox, la clase se ve como una categoría histórica y se usa heurísticamente, y no como una categoría analítica estática, y la conciencia de clase surge de contextos históricos específicos de lucha y no se sigue mecánicamente de determinaciones objetivas.

Según Cox, las fuerzas sociales no solo se limitan a los aspectos materiales, sino que también incluyen otras formas de identidad involucradas en la lucha: étnica, nacionalista, religiosa, de género o sexual. “En resumen, los temas 'no clasistas' -paz, ecología y feminismo- no deben dejarse de lado, sino que deben recibir una base sólida y consciente en las realidades sociales formadas en el proceso de producción”.

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Una de las tareas clave de Cox fue explicar los procesos adicionales de cambio estructural, en particular, la transición del orden de posguerra a la globalización. Hasta 1970 reinó un orden mundial hegemónico, llamado pax americana. Fue apoyado por el sistema de Bretton Woods, el FMI, el “liberalismo arraigado”, que permitía que el libre comercio internacional se combinara con el derecho de los gobiernos a intervenir en la economía nacional.

Pero luego de la crisis de la década de 1970, se produjo la internacionalización de la producción y el Estado sirvió de impulso a la globalización. El aislamiento internacional de la producción y las finanzas comenzó a crecer, impulsado, en la cima de la estructura de clases global emergente, por la "clase gerencial transnacional".

En resumen, según Cox, el capital y el trabajo están ahora fragmentados en elementos nacionales y transnacionales, y el Estado (más precisamente, las oficinas de los presidentes y primeros ministros, el tesoro y el Banco Central) se convierte en traductores del neoliberalismo "dentro de los Estados".

51E4VbAU67L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgOtro investigador importante del neogramscismo es Stephen Gil, profesor de ciencias políticas en la Universidad de York. En su libro Poder y resistencia en el Nuevo Orden Mundial, [4] Gil mostró cómo la Comisión Trilateral de la élite actuó como un "intelectual orgánico" como lo sugiere Gramsci, forjando la ideología (ahora hegemónica) del neoliberalismo y el llamado Consenso de Washington, y más tarde con sus vínculos con la globalización del poder y la resistencia.

Según Gil, a diferencia de Gramsci, el "bloque histórico" no siempre se crea con el objetivo de la hegemonía. A veces tiene el estatus de "superioridad" (supremacía), pero no de hegemonía. En el caso de la Modernidad, se trata de un alejamiento de la democracia y el establecimiento en la economía política de un conjunto de políticas macroeconómicas, como la eficiencia del mercado, la disciplina, la confianza en la política y la competitividad.

Recordemos que el propio Gramsci describió la “superioridad” de un grupo social como una manifestación de dos aspectos: el “dominio” y el “liderazgo intelectual y moral”.

Estados Unidos - Augelli-Murphy y otros

Entre los estadounidenses (de diversos orígenes) hay muchos neogramscistas, se pueden resaltar a Enrico Augelli y Greig Murphy.

51rbh6UAlSL._SX317_BO1,204,203,200_.jpgEn su trabajo conjunto "In America's Quest for Supremacy and the Third World" (1988), los autores señalan que después de la Segunda Guerra Mundial, las clases dominantes en los Estados Unidos pudieron formar un "bloque histórico" internacional coherente: el "mundo libre". En su núcleo, se encuentra una alianza hegemónica con los países de la Organización de Cooperación Económica (1948), las clases dominantes y la población del Tercer Mundo, las clases dominantes de Europa Occidental y Japón. Todos ellos estuvieron bajo la presión de Estados Unidos en la década de 1980, especialmente a nivel económico. Luego hubo una reconstrucción de la supremacía del mundo estadounidense, que fue "principalmente el resultado del uso efectivo del poder económico".

Y luego, según Augelli y Murphy, Estados Unidos puso a prueba no solo la presión económica, sino también ejerció presión a través de la sociedad civil internacional. Estados Unidos logró que la ONU se convirtiera en un sistema más eficiente, y el FMI y el Banco Mundial se convirtieron en los pocos "centros de poder" del bloque occidental que se reorientaron de una política de fuerza a una política de búsqueda de consensos. Por ejemplo, solo una de sus tareas era deslegitimar los movimientos populistas.

En la mayoría de los países donde comenzó esta democratización no deseada, esto significó reemplazar gobiernos de izquierda, populistas y de orientación social, ya sea con partidarios del laissez-faire o radicales como ISIS (prohibido en la Federación de Rusia) y nacionalistas extremistas.

Así explican los autores la hegemonía de Estados Unidos en las condiciones modernas. Por supuesto, hay muchos otros investigadores estadounidenses muy interesantes que estudian a Gramsci, Mark Rupert es un curioso ejemplo. No todos son tradicionalistas a nuestro entender, pero cada uno ha hecho una cierta contribución a la comprensión de los procesos de globalización. Esto debe tenerse en cuenta en la elaboración ulterior de las ideas de Gramsci. 

Otras ideas / movimientos de los neogramscistas 

Por regla general, los investigadores modernos se sienten atraídos por dos aspectos de Gramsci: el mayor desarrollo de sus ideas sobre la infraestructura / superestructura o el énfasis en las relaciones internacionales.

Recientemente, los investigadores se han interesado, por ejemplo, en considerar formas de intervención de política exterior en países donde predomina el llamado "capitalismo periférico". También están interesados ​​en los estudios de la "poliarquía", en los que el gobierno real se concentra en manos de un pequeño grupo de personas, nominando solo a un cierto "gobernante" para esta multitud. En este caso, la poliarquía se trata como una adición a la hegemonía, uno de sus pilares.

El foco de atención, por supuesto, sigue siendo la cuestión de la contrahegemonía y su implementación. Hay un grupo de defensores de una acción más activa, por ejemplo, con André Drenville, quien cree que el análisis debe dar paso a "ataques más activos contra el neoliberalismo transnacional, y el análisis de los conceptos de control debe dar lugar a conceptos originales de resistencia". Paul Cammack también sugiere centrarse en la acción contrahegemónica.

A veces surge la pregunta de contra qué se dirige exactamente la contrahegemonía. ¿Cómo entiende la hegemonía en su forma transnacional actual?

“El análisis de las prácticas hegemónicas puede entenderse como un primer paso absolutamente necesario para explorar posibles desarrollos alternativos, y la resistencia puede establecerse completamente solo si una persona comprende qué es exactamente lo que debe resistirse”, señalan Beeler y Morton.

En Europa, la Escuela de Amsterdam se dedica al neogramscismo, estos son Kees Van Der Peel y Henk Overbeck, investigadores individuales en Alemania (en particular en Dusseldorf, Kassel y Marburg), por ejemplo, Christoph Scherrer (autor del concepto de "doble hegemonía"), en Gran Bretaña (Centro para la Economía Política Global de la Universidad de Sussex). En Italia (además de Augelli, que nació allí), se puede señalar a Giovanni Arrigi.

Notas:

[1] "Social Forces, States and World Orders: Beyond International Relations Theory" in Millennium 10 (1981)

[2] "Gramsci, Hegemony and lnternational. Relations: An Essay in Method" (1983) Millennium: Journal of International Sţudjes Vol., 12, No, 2.

[3] Andreas Bieler and Adam David Morton: A critical theory route to hegemony, world order and historical change: neo-Gramscian perspectives in International Relations 

[4]Palgrave, 2003

Notas del Traductor:

1. https://www.geopolitica.ru/article/alen-de-benua-gramshiz...

2.https://books.google.com.tr/books?id=GUb3aoYw8usC&pg=...

3. https://www.geopolitica.ru/article/neogramshizm-v-sociolo...

Lecciones balcánicas

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Lecciones balcánicas

Carlos X. Blanco

Ex: https://adaraga.com

El profesor Sergio Fernández Riquelme nos viene ofreciendo en estos últimos años una serie de estudios sobre los líderes identitarios mundiales y el nuevo soberanismo que irrumpe en ciertos países, sobre todo en la Europa del Este. El mundo se transforma rápidamente, y a la geopolítica bipolar de la Guerra Fría, le ha sucedido un inestable marco multipolar, en el que resurge la lucha de bloques y potencias regionales. En semejante marco multipolar, factores como la religión, la identidad nacional y el etnicismo juegan un papel predominante, mucho más que el presunto móvil ideológico (liberalismo, fascismo, socialismo) de antes.

La tragedia Yugoslava dejó y dejará una profundísima huella entre los pueblos de la extinta Federación. Los Balcanes serán siempre una vergüenza para Europa. Todos los muertos, todas las víctimas de violación, todas las limpiezas étnicas y migraciones forzosas, todo el odio, es causa de vergüenza para todos nosotros. Las instituciones europeas no fueron capaces de detener la sucesión de guerras civiles y, por ende, el rosario de crímenes. Estados supuestamente prestigiosos (Alemania, Vaticano, Estados Unidos) obraron de una manera, cuando menos, cuestionable ante la crisis. Instituciones militares que, supuestamente, deberían protegernos a los europeos (OTAN), han echado leña al fuego y han obrado de manera criminal y partidista. El islamismo internacional ha intervenido en Europa y ha hecho de las suyas sin que nadie se lo impida. La prensa y los analistas occidentales, en general, han ofrecido al público una serie de interpretaciones unilaterales, simplistas, que indican, como ya es costumbre, «lo que es políticamente correcto».  Y eso correcto que debemos pensar suele ser una versión mutilada e idealista, a saber ésta: la ideología nacionalista va unida al odio, al odio al otro, al resentimiento, al victimismo.

Por supuesto, que el nacionalismo en muchas de sus expresiones es todo eso: victimismo, odio y resentimiento. Lo vemos en España, se vio en Yugoslavia, se palpa en todo el globo. Pero no menos cierto es que el nacionalismo es en gran medida y bajo ciertas circunstancias inevitable, un tipo de respuestas casi «naturales» dadas la experiencia de ciertos pueblos. Hay pueblos cuya identidad fue forjada de manera tortuosa, y la opresión pasada carga sobre el alma de sus integrantes. El pueblo serbio es uno de esos casos. Esto nunca justifica los crímenes ni atenúa la culpa de los genocidas y asesinos. Pero ignorar el nacionalismo en la comprensión de los hechos, de dónde procede, cómo se alimenta, de qué manera se siente y por qué se siente de esa manera el actor, ignorarlo, digo, es ponerse vendas en la cara.

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El pueblo serbio fue víctima de la dominación turca, al igual que otras etnias hermanas o vecinas suyas de los Balcanes. Un imperio otomano despótico (que, horrendamente, ahora algunos alaban como ejemplo de tolerancia «multicultural», de forma pareja a como quiere hacerse con Al-Ándalus), un poder represor cruel, que llevó a conversiones forzadas de europeos y a ríos de sangre de cristianos, fue un imperio castrante en cuanto al desarrollo identitario. Contra ese imperio y, después, contra el Imperio Austro-Húngaro, los serbios fueron rescatando su folclore, su épica, su tradición espiritual y cultural, el idioma…

En Europa, todo nacionalismo serio, y no de chirigota aranista, es un rescate de tradiciones que ya casi se daban por perdidas. Quien quiera hacer desaparecer de Europa todo género de nacionalismo con abstracciones como «socialismo», «patriotismo constitucional», «derechos humanos», etc. demuestra ser un ingenuo o un embaucador. Nos guste mucho o nada el nacionalismo, debe aprenderse de la historia que ésta misma historia nunca muere y nunca se olvida del todo. Debe conocerse bien que hay un caudal invisible y subterráneo que circula incluso entre campesinos carentes de instrucción, como herencia genética y clandestina, torrente de memoria colectiva que habla de derrotas lejanas sufridas, humillaciones pidiendo revancha, orgullos pisoteados y cuentas pendientes. Las abstracciones incompatibles con ese nacionalismo, como las del socialismo del Mariscal Tito, u hoy las del «patriotismo constitucional», nunca podrán extirparlo de la memoria de los pueblos.

La convivencia entre los pueblos, y léase bien esto, porque vivimos en España y en España pasa lo que pasa, debe ser un jardín cuidado con esmero. Un jardín donde caben toda clase de plantas y flores, cada una con su aroma y su colorido, cada especie con su propio clima y gradiente de humedad o sales minerales. El rasero común a todas, en nombre de vacuidades formales de la política (centralista, federalista, o lo que sea) matará a muchas, y acaso dejará vivas a las más ramplonas, no necesariamente a las más fuertes de las especies. Nada malo hay en el nacionalismo que, sin revanchas, excava en los pasados tesoros y los vivifica. El nacionalismo europeo, también el serbio, es siempre una obra de filólogos, poetas y literatos. La obra del profesor Fernández Riquelme nos lo ilustra de manera apasionante. Muchos de esos creadores literarios, muchos de aquellos escritores que usaron pluma y cerebro para salvar a su pueblo de la oscuridad y el olvido, se convirtieron en cómplices del crimen, ejecutores del genocidio, matarifes desalmados. Debe, por tanto, pensarse a fondo sobre jardines de identidades y compatibilidades de etnias.

indexnacserbo.jpgYo creo que para España, las lecciones yugoslavas deben ser bien aprendidas. Amar al propio pueblo, buscando lo común con vecinos y hermanos, rescatar el acervo que nunca, nunca, va a ser apreciado en el Madrid de la Villa y Corte, en el kilómetro cero de una inexistente España jacobina, siempre fue empresa de literatos, arqueólogos, filólogos y poetas. La España tradicional es, en realidad, plural: Las Españas. La Españas, sí, esa unidad en la diversidad donde la patria chica y hecha de carne alimenta vigorosamente a la patria grande, sustanciada como espíritu. Yo creo que debe deslindarse un nacionalismo unitivo y forjado con el rigor científico, respecto de los laboratorios de Frankenstein impulsados por los hijos de Sabino Arana o la Esquerra de la Butifarra. No confundamos etnicidad con etnicismo, y no hablemos ligeramente de balcanizar España, cuando lo único que hay aquí son 17 taifas dentro de una Constitución averiada que hace tiempo que ya se ha salido de madre. Lo de Serbia y toda Yugoslavia fue una tragedia. Lo de la España de las «autonosuyas» es una chapuza administrativa que nos va a llevar al desastre económico. Son cosas distintas.

Lecciones balcánicas y lectura sugerente la que nos trae Sergio, autor sorprendente, que estudia los más diversos temas amparado por una magnífica labor documental. Libro muy recomendable.

Sergio Fernández Riquelme: El nacionalismo serbio. Letras Inquietas (Marzo de 2020)

lundi, 31 août 2020

Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

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Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

 
 
 
Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?
 
Conférence donnée lors de la VIIIeme université d'été d'Academia Christiana "Bâtir quand tout s'effondre". 2020