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mercredi, 02 septembre 2020

Déchéance royale

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Déchéance royale

par Georges FELTIN-TRACOL

Il est la plus grande erreur de Francisco Franco y Bahamonde. L’ancien roi d’Espagne Jean-Charles de Bourbon a pris le chemin de l’exil vers une contrée exotique afin d’éviter une probable inculpation pour corruption. Il aurait reçu un pot-de-vin faramineux à l’occasion de la construction de la ligne à grande vitesse entre La Mecque et Médine en Arabie Saoudite, ce qui n’est pas banal de la part d’un descendant des rois très catholiques.

L’ancien souverain qui a abdiqué en 2014 sous le motif d’un état de santé fragile, mais en réalité en raison de la multiplication des scandales financiers, décédera peut-être hors de cette Espagne qui ne l’a pas vu naître en 1938 natif de Rome. Tout au long d’une vie ponctuée de safaris luxueux, de nombreuses maîtresses et d’un sens avisé pour obtenir ces compensations les plus fructueuses, Jean-Charles de Bourbon a commis toutes ses turpitudes sous couvert de l’image médiatique de « sauveur de la jeune démocratie espagnole ».

Le 23 février 1981, au moment où le lieutenant-colonel de la Garde civile, Antonio Tejero, occupe les Cortès et qu’à Valence, le général Jaime Milans del Bosch fait sortir les chars des casernes, le roi intervient en uniforme à la radio-télévision et ordonne aux forces armées dont il est le chef suprême de respecter la légalité. Le coup d’État échoue. Dès lors, l’opinion publique et les autres puissances le portent au pinacle au tant que garant du processus de démocratisation en cours. Bien plus tard, de fins limiers journalistes postuleront qu’il connaissait l’existence de ce complot, qu’il l’approuvait et qu’il s’en saurait servi afin de rendre sa notoriété inattaquable et de faciliter ainsi la mise en place d’un système industriel de concussion. Par ailleurs, son épouse, la reine Sophie de Grèce, vraie patronne du clan royal, participe aux réunions du club Bilderberg et d’autres cénacles cosmopolites. À l’instar des Windsor et des autres dynasties européennes, la Maison d’Espagne est plus ou moins liée aux menées mondialistes.

L’intérêt marqué de Jean-Charles pour le fric n’est en fait que secondaire par rapport à sa trahison initiale envers la Croisade de libération nationale de 1936. Si la dépouille du généralissime Franco a été profanée à l’instigation de sociétalistes pervers, la faute originelle en revient à l’ancien roi. Quand meurt son père, le comte Jean de Barcelone, en 1993, il fait inscrire sur son tombeau au monastère de l’Escurial « Jean III » comme s’il avait régné de 1941 à 1975. Rappelons que Jean de Bourbon ne renonce à ses droits royaux en faveur de son fils qu’en 1977… Ce dernier devait tout au général Franco. En parjurant son serment de fidélité aux principes du Mouvement national, il inaugura le long déclin de l’Espagne.

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Outre la crise économique due aux effets du coronavirus et le problème séparatiste catalan qui suit les tensions au Pays Basque, les scandales fréquents atteignant la famille royale espagnole déstabilise le règne de Philippe VI d’Espagne. La déchéance morale de son père augmente la fracture entre une dynastie qui ne cesse pourtant pas de donner des gages au politiquement correct, et une population lasse de l’impunité permanente accordée aux dirigeants. Pas sûr que la fille aînée de l’actuel souverain, la princesses Leonor des Asturies, soit un jour la quatrième reine d’Espagne…

Il faut en effet craindre que ces événements soient exploités par le gouvernement de coalition socialiste – Podemos conduit par l’ineffable Pedro Sanchez. L’Espagne pourrait devenir à assez brève échéance une Suède méridionale, soit la fin définitive de sa fonction de katéchon brillamment exposée par Carlos Javier Blanco dans un texte mis en ligne sur Euro-Synergies, « Las Españas como katehon », le 14 juin 2020.

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Le Caudillo porte lui aussi une part de responsabilité dans cet effondrement moral et spirituel. En désignant un descendant cadet de la reine Isabelle II en la personne de Jean-Charles de Bourbon, il acceptait dès le départ l’inévitable dérive libérale et démo-ploutocratique de sa succession. Peut-être pensait-il que le jeune héritier serait surveillé par l’amiral Louis Carrero Blanco, le chef du gouvernement. Mais son assassinat en 1973 par des militants indépendantistes gauchistes basques, aidés par une puissance (non arabe) du Proche-Orient, ruina cette perspective. Franco aurait pu se tourner vers le cousin aîné de Juan-Carlos, le prince Alphonse de Bourbon, chef de la Maison de France pour les légitimistes, qui avait d’ailleurs épousé sa petite-fille préférée Carmen Martínez-Bordiú y Franco en 1972 et qu’on surnommait le « Prince bleu », car favorable aux thèses phalangistes. Si le général Franco avait mieux ménagé la susceptibilité du prince Xavier de Bourbon-Parme, cet héritier carliste aurait accepté la couronne et ainsi su maintenir l’unité problématique des Espagnes. Enfin, le général Franco aurait peut-être dû suivre les conseils avisés de son ancien vice-président, le général Agustín Muñoz Grandes, l’ancien commandant de la division Azul sur le front de l’Est, qui défendait une république phalangiste inspirée de la République sociale italienne (1943 – 1945). Les alternatives existaient. Le Caudillo préféra une solution – immédiate – de facilité qui se paie cinquante ans plus tard.

Tant au Cambodge qu’en Espagne, les rares exemples de restauration royale à la fin du XXe siècle ne sont guère probantes. À l’exception de la principauté du Liechtenstein, les royautés européennes n’incarnent même plus le début du commencement d’un minimum de « traditionalisme culturel ». Elles se joignent au contraire à la décadence de la civilisation albo-européenne. Le renouveau de l’étymon spirituel européen ne peut donc pas reposer sur cette illusion obsolète et attardée plus que jamais mortifère. La tradition, ce n’est pas ce qu’on veut garder, mais c’est ce qui perdure quand tout a été emporté par le raz-de-marée de la Modernité tardive.

Georges Feltin-Tracol

Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

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Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

par Nicolas Bonnal

Nous sommes en face de la plus belle destruction créatrice, pour reprendre l’expression luciférienne du regrettable Schumpeter, de notre histoire humaine. Des élites veulent détruire les peuples et les économies, et veulent les remplacer par un grand projet « créateur » nommé le Grand Reset. Et comme nous sommes en démocratie en occident, terre présumée des grandes libertés, personne ou presque n’ose se défendre ou réaliser ce qui se passe : on masque, on ruine, on séquestre, on tabasse, on militarise, et tout le monde se la ferme, comme au cours des deux premières guerres mondiales, quand les opinions publiques occidentales ont gobé les propagandes imposées (Bernays). Les Français eux comme dit Céline restent « parfaitement enthousiastes », fidèles à leur habitude. Zinoviev a raison et le citoyen occidental est le plus abruti de l’histoire. Seulement voilà nous sommes mêlés à son sort titanesque. Zinoviev :

« Nous sommes dans une époque post idéologique mais en réalité la supra idéologie du monde occidental diffusée au cours des 20 dernières années est bien plus forte que l’idéologie communiste ou nationale-socialiste. Le citoyen occidental est bien plus abruti que ne l’était le soviétique moyen par la propagande communiste. »

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Guy Debord disait la même chose dans ses commentaires :

« Le spectaculaire intégré a fait mieux, avec de très nouveaux procédés, et en opérant cette fois mondialement. L’ineptie qui se fait respecter partout, il n’est plus permis d’en rire ; en tout cas il est devenu impossible de faire savoir qu’on en rit. »

Jamais l’expression « d’élites hostiles » (Kevin Macdonald) n’a été si juste qu’aujourd’hui. Les élites occidentales (guerres, contrôles, impôts, répressions) ont rarement été bienveillantes, sauf pendant la guerre froide (Zinoviev) et on juge les gens à leur mouvement, pas à leur couleur, comme dans le jeu d’échecs du prisonnier (épisode « checkmate »). Mais l’expression est très juste, on l’a vu au moment des gilets jaunes. En France les élites sont devenues haineuses et odieuses.

 Tous les écrivains spécialistes de ces questions nous mettaient en garde contre ces mêmes élites depuis les années 60 et 70 quand les agendas malthusiens, technophiles et écologistes se sont mis en place avec deux ou trois objectifs prioritaires, d’ailleurs assez puérils (puérils ou sataniques ?) : dépeupler, contrôler, dépolluer. Tout cela devient possible avec la révolution informatique qui permet aux élites occidentales si bien étudiées par Michel Foucault de parachever leur obsession séculaire de surveillance et de contrôle des populations. Je le cite pour l’exemple, car des ignares en matière de déconstruction l’insultent sans même le lire :

« Espace découpé, immobile, figé. Chacun est arrimé à sa place. Et s’il bouge, il y va de sa vie, contagion ou punition. L’inspection fonctionne sans cesse. Le regard partout est en éveil…Tous les jours, l’intendant visite le quartier dont il a la charge, s’enquiert si les syndics s’acquittent de leurs tâches, si les habitants ont à s’en plaindre; ils « surveillent leurs actions ». Tous les jours aussi, le syndic passe dans la rue dont il est responsable; s’arrête devant chaque maison; fait placer tous les habitants aux fenêtres (ceux qui habiteraient sur la cour se verraient assigner une fenêtre sur la rue où nul autre qu’eux ne pourrait se montrer) ; appelle chacun par son nom; s’informe de l’état de tous, un par un…Chacun enfermé dans sa cage, chacun à sa fenêtre, répondant à son nom et se montrant quand on lui demande, c’est la grande revue des vivants et des morts. »

Tout cela pour décrire le bon vieux temps de Louis XIV et de l’Ancien Régime…Jésuites (avec ce pape décalé on est servis), caserne, hôpital, voilà ce que devient notre ordinaire. J’oubliai le poste de police et la marque théâtrale et baroque du masque.

Ici cela va devenir permanent et facilité par les technologies de l’information…Un rappel aussi sur la Chine que des antisystèmes pas trop informés nous présentent comme le modèle à suivre. La Chine présente un vieux modèle de bureaucratie totalitaire dirigée par des eunuques (l’idéologie du genre et l’avortement à neuf mois ça vous dit ?), alors citons Michel Maffesoli :

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« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

ob_48b1cb_chesterton-portrait.jpgCette gestion par les eunuques et les féministes est aujourd’hui parfaitement appliquée dans le monde occidental. Comme je l’ai montrée ailleurs elle était entrevue par Chesterton dans son livre What I saw in America, qui commence par un intense contrôle aux frontières…

Mais revenons à notre sujet : comment nous défendre. Il va falloir faire vite car le système des élites hostiles de Davos, du Potomac, de Bruxelles et de la Silicon Valley veut vraiment détruire. Tout sera mis en place l’an prochain ou dans quelques années. J’ai montré que tous les films de dystopie se passaient autour des années 2020 (Mad Max, Blade runner, Soleil vert, 2019 la chute de New York…) :

Le système procède par destruction, anéantissement. Liliane Held-Khawam :

« Cette aberration, qui consiste à prendre du réel à des individus en leur cédant du néant, est en train de mener la planète à la faillite généralisée. Une fin inéluctable prévue par le concepteur du modèle économique Milton Friedman puisque celui-ci avait prévu l’hélicoptère monétaire qui consiste à remettre à tout un chacun un Revenu universel.

Le Revenu universel devient indispensable quand le marché planétaire n’existe plus, qu’il est tenu par des oligopoles/des cartels/ des monopoles. De fait, à l’heure actuelle, seules les entreprises PME et commerces très sains (détenant des coussins de sécurité) peuvent encore prétendre à une certaine liberté d’entreprendre hors des griffes des banquiers. »

Mais ceci c’était avant! »

Comment leur échapper ? Car ce sera le vaccin pour une bouchée.

Nous sommes tous dépendants du système, de son informatique, de son électricité, de ses banques, de ses villes, de son eau courante et du reste. Comment lui échapper alors quand il voudra nous pucer après nous avoir ruinés et peu à peu (c’est le plus grave) dévitalisés, découragés? Faut-il fuir dans leur campagne ? J’ai plusieurs amis comme cela, qui vivent d’ailleurs plus confortablement que les bobos parigots dans leur cambrousse, en Bourgogne ou en Andalousie, ont un puits, des animaux herbivores, des arbres fruitiers, possèdent un groupe électrogène (excellent pour échapper à EDF, mais il faut de l’essence). On peut avoir ses armes, bien s’entendre avec ses voisins, imaginer une communauté, etc. Ce modèle à la mode un temps en Amérique du temps des milices, on n’en parle plus. On n’en parle plus, ou il a disparu du fait de la traque et de la répression ?

Beaucoup recommandent d’acheter de l’or… Il y a dix ans déjà dans sa merveilleuse entrevue Lucien Cerise déclarait :

arton24817.jpg« Il faut laisser le moins d’argent possible à la banque, ou alors dans des banques non-occidentales. Le bank run complet est un idéal vers lequel il faut tendre, mais il est difficilement praticable pour la plupart des gens. Il faut essayer quand même de dé-virtualiser nos biens et de re-matérialiser notre capital au maximum, par exemple, dans les métaux précieux ou l’immobilier. Si on n’a pas beaucoup d’argent, acheter des objets utiles pour le bricolage, des denrées alimentaires non périssables, des graines et des semences, ou un petit terrain, voire un garage, une cave, un grenier, un comble, un box. Bref, convertir tout ce qui n’a qu’une valeur d’échange, une valeur fiduciaire, sous format papier ou numérique, en choses à valeur d’usage, valeur réelle et concrète. »

Face à la guerre d’extermination menée par le capital, les bureaucrates et leur techno-nazisme Lucien déclarait encore :

« Dans l’associatif, s’investir dans divers mouvements, les « villes en transition », la relocalisation, le survivalisme (à condition qu’il abandonne ce qui reste en lui d’égoïsme concurrentiel libéral), les monnaies alternatives et complémentaires, où l’on apprend à s’organiser concrètement en dehors du capitalisme. La reconquête locale d’une souveraineté alimentaire, énergétique, puis économique et politique permet d’améliorer la résilience, la capacité de résistance aux chocs infligés par le capitalisme et son mode de fonctionnement par la crise, la délocalisation et le déracinement. Comme disait Sun-Tzu, « Gagner, c’est rester en vie ». Tant que nous sommes en vie, quelles que soient les conditions de cette vie, l’ennemi n’a pas gagné. Donc nous ne perdons pas. Donc nous gagnons. »

Je ne suis ni jeune ni optimiste et je compte des imbéciles innombrables : je vois quand même bien le système triompher. La police est devenue barbare en France et ailleurs ; l’armée est mobilisée ; 90% des gens ne remettent jamais en cause la narrative des médias oligarques et gouvernementaux ; la jeunesse est absorbée…

51WoeSfhuUL._AC_SY445_.jpgDans le bon film Bourne Legacy on voit des drones lanceurs de missiles anéantir un B.A.D. de luxe au fin fond de l’Alaska, alors… Le système peut et pourra aussi faire des exemples : on tabasse déjà des couples et des mères de famille, des jeunes filles avec la bénédiction des surréelles néo-féministes, alors on peut à terme pratiquer les assassinats ciblés, les exterminations pour l’exemple, les massacres gratuits. Cela peut servir à liquider des contrevenants-terroristes, les rebelles disait Jünger qui après la guerre précédente sentait la menace venir, et à démotiver les autres dans le sens du vaccin de Bill Gates si bien décrit à Berlin comme le neveu Kennedy.  S’il y a une chose que le monde moderne m’a montré depuis que j’ai appris à le connaître, c’est que le pire est avec lui toujours sûr. Tous les agendas de la dystopie terminale sont en place. A ceux qui sont vivants de les déjouer s’ils en ont encore la motivation et l’énergie. Le reste jouera au troupeau pucé et encadré par les humoristes.

Sources :

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/02/20/%EF%BB%BFl...

https://lilianeheldkhawam.com/2020/08/27/la-faillite-de-l...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/28/michel-maf...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/07/27/michel-fou...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/17/zinoviev-e...

 

mardi, 01 septembre 2020

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

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Время Говорить

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

Version française

 
25 août 2020: Dans le talk show Время Говорить («Il est temps de parler»), Kris Roman reçoit des invités qui expliquent au grand public leurs découvertes et explicitent leurs connaissances sur des sujets d'actualité. Dans cet épisode, enregistré le 25-08-2020, Robert Steuckers est notre invité pour parler de la Biélorussie.
 

Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland - Robert Steuckers over Wit-Rusland

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Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland

Robert Steuckers over Wit-Rusland

 
 
GIVN, Geopolitiek instituut Vlaanderen -Nederland organiseert geregeld congressen over politiek actuele situaties. De corona maatregelen verhinderen momenteel een nieuw congres. Daarom gaan er enkele lezingen 'online' gebracht worden.
 
De eerste spreker is de schrijver, redenaar en essayist Robert Steuckers. Hij gaat spreken over de situatie in Belarus/Wit-Rusland. We zien vandaag geregeld beelden van protesten zowel tegen als wel voor Loekasjenka.
 
De Westerse media kiezen hoofdzakelijk de zijde van de opposanten. Anderzijds geeft Rusland Loekasjenko volledige steun en dreigt ze zelfs met interventie indien nodig. We gaan kijken naar de achtergrond van het hele conflict en indien mogelijk een vooruitblik hoe dit conflict kan evolueren. We wensen u veel kijkgenot.
 

El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

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El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

Ex: https://www.geopolitica.ru

Traducción de Juan Gabriel Caro Rivera

Tesis del informe sobre la lectura occidental del filósofo Antonio Gramsci en la mesa redonda "Contrahegemonía desde el punto de vista del tradicionalismo".

El filósofo italiano Antonio Gramsci, autor del concepto de hegemonía y contrahegemonía y que creo la oportunidad para una nueva lectura del marxismo, es respetado no solo entre los movimientos de “izquierda”, sino también entre los de “derecha” y los tradicionalistas.

Breve exposición de los conceptos de Gramsci

Recordemos brevemente los conceptos básicos de los que parte el propio Gramsci.

- Una concepción distinta de la estructura marxista acerca de la "base-superestructura". La viabilidad del sistema burgués, según Gramsci, está asociada no solo a factores materiales, sino también ideológicos, culturales e intelectuales. 

- Pueden ocurrir revoluciones y grandes cambios incluso cuando la base está subdesarrollada; a veces, los procesos internos dentro de la superestructura pueden ser suficientes para cambios importantes.

- "Hegemonía". Puede verse como un "liderazgo ideológico", que actúa de manera no menos eficaz que la coerción (dominación) imperiosa / coercitiva. Este es un sistema de puntos de vista, valores, actitudes. La hegemonía es supranacional, aunque se basa en estados específicos. En la práctica, ahora es el dominio de la ideología capitalista liberal y el mercado. La hegemonía se esfuerza por volverse universal e introducir estándares uniformes para todos.

- "Pacto histórico". La superestructura tiene no solo una dimensión política sino también cultural. Los intelectuales pueden concluir un "pacto histórico" con el proletariado para la transformación, incluso si las precondiciones económicas y políticas no están maduras.

- "Intelectuales orgánicos" (prácticas activas que realmente afectan a la sociedad) VS intelectualidad tradicional (que sirve a la clase dominante). Son los "intelectuales orgánicos" quienes pueden mantener la hegemonía / contrahegemonía. 

- "Contrahegemonía". Rechazo sistémico de la hegemonía en sus fundamentos, rechazo categórico de la hegemonía, protección de la soberanía. Como la hegemonía, la contrahegemonía es principalmente un fenómeno ideológico.

"Gramscismo de izquierda" y "Gramscismo de derecha"

Lo que generalmente se consideran las ideas "neomarxistas" de Gramsci han servido para el desarrollo de una amplia variedad de escuelas en diferentes continentes, desde anarquistas y comunistas hasta conservadores tradicionalistas. Incluso existe un concepto como el “gramscismo de derecha”, dado que tanto la “derecha” como la “izquierda” tienen un enemigo común: el poder del capital, las corporaciones transnacionales y la dominación política y cultural de la hegemonía liberal occidental.

En los últimos años, algunos de los políticos "de derecha" se han desacreditado a sí mismos al seguir la línea sionista y, de hecho, son los guardianes de las grandes empresas. Esto es precisamente lo que suelen señalar los comunistas, que estigmatizan a la "derecha" como cómplices del capitalismo y se niegan a emprender una lucha conjunta.

Los verdaderos conservadores están a favor de una economía más "izquierdista" y una política más "derechista". Con estos principios iniciales, tienen un objetivo común con la "izquierda": la lucha contra la explotación de la gente común por las grandes corporaciones transnacionales, la protección de un orden social más justo, el cuidado de los segmentos de la población socialmente desprotegidos. En este contexto, Gramsci es igualmente relevante para todos los oponentes del atlantismo moderno.

Teniendo en cuenta que la misma división en “izquierda” y “derecha” es cada vez más convencional y contradictoria, el estudio de Gramsci y la aplicación de sus ideas en la práctica es una cuestión de honor para todos los que no son indiferentes a la máquina capitalista moderna.

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Derechistas franceses: De Benoist y Faye

La teoría de Gramsci comenzó a ganar popularidad no solo entre la "izquierda" francesa de la década de 1960, sino también entre el movimiento de la "Nueva Derecha", cuyo representante más destacado fue Alain de Benoist (1). En muchos sentidos, fueron las ideas de Gramsci las que formaron la base de los turbulentos acontecimientos de 1968 en Francia y más tarde de la elección de Mitterrand.

La "Nueva Derecha" es un nombre convencional, dado la convencionalidad de la misma división en "izquierda" y "derecha", pero que se ha mantenido. Su pensamiento también influyó en Alemania, Gran Bretaña, los Países Bajos, Italia, Malta, Rumania, Croacia e incluso Estados Unidos (Free Congress Foundation). El mérito de Alain de Benoist está en las numerosas traducciones que se han hecho de su obra, en el acercamiento que se ha producido entre todos los antiglobalistas en diferentes partes de Europa (especialmente con los alemanes), pero lo más importante es una poderosa interpretación intelectual de lo que está sucediendo ahora. 

couverture-gramsciV5.jpgLo principal que los franceses sacaron del gramscismo fue el rechazo del orden burgués tanto en su infraestructura como en su superestructura. De Benoist y sus colegas enfatizaron que la hegemonía debe entenderse y, lo que es más importante, rechazarse antes de que se logre por completo.

El "gramscismo de derecha" asume la aceptación de la comprensión de la "sociedad civil" de Gramsci y la crítica de la hegemonía con la promoción de la posición de la propia cosmovisión en el lado opuesto. 

La diferencia entre la derecha francesa está en su neo-gramscismo, en su labor metapolítica. La "Nueva Derecha" se negó a participar en las efervescencias políticas existentes para crear una atmósfera "paralela", casi política, en la que reinan los intelectuales y, por tanto, influyen, en primer lugar, en las mentes.

Las actividades de GRECE han tenido un gran impacto no solo en los franceses, sino también en los europeos. Gracias a de Benoist, la crítica al modelo anglosajón de capitalismo y de la hegemonía de los Estados Unidos se volvió algo corriente, en el ámbito intelectual se empezó a hablar de geopolítica y la "Civilización de la Tierra" y Hearthland. 

La obra de Alain de Benoist "Europa, el tercer mundo: una y la misma batalla", que critica el neocolonialismo burgués occidental, se convirtió en un manifiesto de los antiglobalistas. De Benoist opone “Europa” a “Occidente”, ya que el primero es el legado de tradiciones vivas primordialmente europeas, el segundo es un concepto racionalista y materialista.

De Benoist interpreta la “hegemonía” de Gramsci como un conjunto de valores y conceptos antihumanos que florecieron en “Occidente” en plena medida. 

En otra obra fundamental de Alain de Benoist, “Contra el liberalismo”, enfatiza la urgencia de la acción y la lucha en diferentes países para evitar que el liberalismo se convierta en un hecho consumado. Según él, la contrahegemonía debería volverse unificadora para diferentes fuerzas anticapitalistas, no solo de "izquierda" / "derecha", sino también de grupos que no se pueden clasificar.

Otro portavoz importante de la Nueva Derecha es Guillaume Faye, quien escribió Arqueo-Futurismo: Una visión europea para una época post-catastrófica en 1998 (2). 

En este libro, Faye describe las razones por las que en algún momento abandonó las actividades de la Nueva Derecha, y las encuentra en "una mala lectura del gramscismo, basada en la adopción de la estrategia todo es cultural, todo es intelectual". Analiza por qué el otrora pequeño grupo marginal el "Frente Nacional" se convirtió repentinamente, aunque al principio periférico, en un partido real.

Faye llama la atención sobre la importancia de contextos históricos específicos para la contrahegemonía. “En la estrategia de Gramsci, la nueva derecha no vio que la batalla cultural promovida por Gramsci estaba asociada con la batalla política y económica del Partido Comunista Italiano, y no estaba en un 'vacío'”.

“Desafortunadamente, nunca leímos realmente a Gramsci... Teníamos derechos de fanfarronear con un pseudo-gramscismo. Para demostrar una acción ideológica y cultural eficaz, es necesario contar con el apoyo de fuerzas políticas específicas que la integren y la difundan hacia el exterior. La Nueva Derecha simplemente subestimó el elemento político", resume Faye.

Una formulación más moderna, según Faye, podría ser: "propaganda intelectual y cultural combinada con movilización electoral y política". 

"Hemos olvidado que ya no vivimos en la época de la Ilustración: cada 6 meses se celebran diferentes elecciones... La estrategia todo es cultural funcionó solo en los regímenes no electos del pasado... Anunciamos el fin de la política del demasiado pronto". 

Neogramscismo en Canadá: Cox y Gil

51CIcloeJ3L._SX329_BO1,204,203,200_.jpgUna de las primeras lecturas fundamentales de Gramsci, siguiendo el desarrollo de su influencia, se considera que es la obra del profesor emérito de la Universidad de York Robert Cox (3). Entre los principales artículos científicos de principios de los años ochenta se pueden destacar "Fuerzas sociales, Estados y órdenes mundiales: más allá de la teoría de las relaciones internacionales" [1], "Gramsci, hegemonía y relaciones internacionales: un esbozo de la metodología" [2].

En las obras de Cox durante estos años, hubo un cambio decisivo en la corriente principal de las relaciones internacionales y se formularon nuevos enfoques de la hegemonía. Sus desarrollos se denominaron "teoría crítica de la hegemonía". En primer lugar, Cox no da por sentadas las instituciones y la relación entre la sociedad y el poder, sino que las cuestiona por sí mismas, en relación con su origen y la capacidad de cambio [3]. Cox es particularmente importante en el sentido de que pregunta cómo surgieron los órdenes sociales o mundiales existentes, cómo surgen las normas, instituciones o prácticas, y qué fuerzas podrían tener el potencial emancipatorio para cambiar o transformar el orden dominante.

Al mismo tiempo, lo que es más importante, el neogramscismo de Cox expande la esfera de la hegemonía en nuevas realidades. En el contexto de la globalización, la clase dominante busca expandir su hegemonía fuera del Estado, y el mecanismo para lograr este objetivo será similar al proceso de establecer la hegemonía dentro de un país: la naturaleza global de las relaciones de producción determina la proporción de recursos materiales de diferentes clases tanto dentro de un Estado como en la economía mundial en su conjunto.

Hoy, la soberanía estatal asume un papel subordinado en relación con el sistema económico mundial, que se caracteriza por la formación de un sistema financiero global y un sistema de producción global. Los participantes clave en este sistema son las empresas transnacionales y las instituciones financieras internacionales (Banco Mundial, FMI, etc.), que juntas forman el “bloque histórico”. Es este bloque el que actualmente ocupa la posición de hegemonía en el orden mundial y mantiene la estabilidad difundiendo la ideología neoliberal que aboga por la liberalización de los mercados, la unificación de los estándares nacionales para regular el comercio, la inversión, la protección de los derechos de autor, etc.

La hegemonía mundial es, por tanto, “el principio de la expansión externa de la hegemonía interna (nacional) creada ... por la clase social".

“A diferencia de la teoría tradicional, que reduce la hegemonía a una sola dimensión de dominación basada en las capacidades económicas y militares de los Estados, la perspectiva neogramscista de Cox amplía el área de la hegemonía. Se manifiesta como una expresión de un acuerdo amplio y detallado, expresado en la aceptación de ideas y apoyado por recursos materiales e instituciones, que inicialmente es creado por fuerzas sociales que juegan un papel de liderazgo dentro del Estado, pero luego se proyecta hacia afuera a escala global"[3], escriben otros investigadores sobre el neogramscismo Cox, Andreas Beeler y Adam David Morton (Reino Unido).

La hegemonía es, pues, una forma de dominación, pero es mucho más un orden consensual, de modo que "el dominio de un Estado poderoso puede ser necesario, pero no es una condición suficiente para la hegemonía".

Lo crucial es que la hegemonía se filtra a través de las estructuras de la sociedad, la economía, la cultura, el género, la etnia, la clase y la ideología.

Para Cox, la clase se ve como una categoría histórica y se usa heurísticamente, y no como una categoría analítica estática, y la conciencia de clase surge de contextos históricos específicos de lucha y no se sigue mecánicamente de determinaciones objetivas.

Según Cox, las fuerzas sociales no solo se limitan a los aspectos materiales, sino que también incluyen otras formas de identidad involucradas en la lucha: étnica, nacionalista, religiosa, de género o sexual. “En resumen, los temas 'no clasistas' -paz, ecología y feminismo- no deben dejarse de lado, sino que deben recibir una base sólida y consciente en las realidades sociales formadas en el proceso de producción”.

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Una de las tareas clave de Cox fue explicar los procesos adicionales de cambio estructural, en particular, la transición del orden de posguerra a la globalización. Hasta 1970 reinó un orden mundial hegemónico, llamado pax americana. Fue apoyado por el sistema de Bretton Woods, el FMI, el “liberalismo arraigado”, que permitía que el libre comercio internacional se combinara con el derecho de los gobiernos a intervenir en la economía nacional.

Pero luego de la crisis de la década de 1970, se produjo la internacionalización de la producción y el Estado sirvió de impulso a la globalización. El aislamiento internacional de la producción y las finanzas comenzó a crecer, impulsado, en la cima de la estructura de clases global emergente, por la "clase gerencial transnacional".

En resumen, según Cox, el capital y el trabajo están ahora fragmentados en elementos nacionales y transnacionales, y el Estado (más precisamente, las oficinas de los presidentes y primeros ministros, el tesoro y el Banco Central) se convierte en traductores del neoliberalismo "dentro de los Estados".

51E4VbAU67L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgOtro investigador importante del neogramscismo es Stephen Gil, profesor de ciencias políticas en la Universidad de York. En su libro Poder y resistencia en el Nuevo Orden Mundial, [4] Gil mostró cómo la Comisión Trilateral de la élite actuó como un "intelectual orgánico" como lo sugiere Gramsci, forjando la ideología (ahora hegemónica) del neoliberalismo y el llamado Consenso de Washington, y más tarde con sus vínculos con la globalización del poder y la resistencia.

Según Gil, a diferencia de Gramsci, el "bloque histórico" no siempre se crea con el objetivo de la hegemonía. A veces tiene el estatus de "superioridad" (supremacía), pero no de hegemonía. En el caso de la Modernidad, se trata de un alejamiento de la democracia y el establecimiento en la economía política de un conjunto de políticas macroeconómicas, como la eficiencia del mercado, la disciplina, la confianza en la política y la competitividad.

Recordemos que el propio Gramsci describió la “superioridad” de un grupo social como una manifestación de dos aspectos: el “dominio” y el “liderazgo intelectual y moral”.

Estados Unidos - Augelli-Murphy y otros

Entre los estadounidenses (de diversos orígenes) hay muchos neogramscistas, se pueden resaltar a Enrico Augelli y Greig Murphy.

51rbh6UAlSL._SX317_BO1,204,203,200_.jpgEn su trabajo conjunto "In America's Quest for Supremacy and the Third World" (1988), los autores señalan que después de la Segunda Guerra Mundial, las clases dominantes en los Estados Unidos pudieron formar un "bloque histórico" internacional coherente: el "mundo libre". En su núcleo, se encuentra una alianza hegemónica con los países de la Organización de Cooperación Económica (1948), las clases dominantes y la población del Tercer Mundo, las clases dominantes de Europa Occidental y Japón. Todos ellos estuvieron bajo la presión de Estados Unidos en la década de 1980, especialmente a nivel económico. Luego hubo una reconstrucción de la supremacía del mundo estadounidense, que fue "principalmente el resultado del uso efectivo del poder económico".

Y luego, según Augelli y Murphy, Estados Unidos puso a prueba no solo la presión económica, sino también ejerció presión a través de la sociedad civil internacional. Estados Unidos logró que la ONU se convirtiera en un sistema más eficiente, y el FMI y el Banco Mundial se convirtieron en los pocos "centros de poder" del bloque occidental que se reorientaron de una política de fuerza a una política de búsqueda de consensos. Por ejemplo, solo una de sus tareas era deslegitimar los movimientos populistas.

En la mayoría de los países donde comenzó esta democratización no deseada, esto significó reemplazar gobiernos de izquierda, populistas y de orientación social, ya sea con partidarios del laissez-faire o radicales como ISIS (prohibido en la Federación de Rusia) y nacionalistas extremistas.

Así explican los autores la hegemonía de Estados Unidos en las condiciones modernas. Por supuesto, hay muchos otros investigadores estadounidenses muy interesantes que estudian a Gramsci, Mark Rupert es un curioso ejemplo. No todos son tradicionalistas a nuestro entender, pero cada uno ha hecho una cierta contribución a la comprensión de los procesos de globalización. Esto debe tenerse en cuenta en la elaboración ulterior de las ideas de Gramsci. 

Otras ideas / movimientos de los neogramscistas 

Por regla general, los investigadores modernos se sienten atraídos por dos aspectos de Gramsci: el mayor desarrollo de sus ideas sobre la infraestructura / superestructura o el énfasis en las relaciones internacionales.

Recientemente, los investigadores se han interesado, por ejemplo, en considerar formas de intervención de política exterior en países donde predomina el llamado "capitalismo periférico". También están interesados ​​en los estudios de la "poliarquía", en los que el gobierno real se concentra en manos de un pequeño grupo de personas, nominando solo a un cierto "gobernante" para esta multitud. En este caso, la poliarquía se trata como una adición a la hegemonía, uno de sus pilares.

El foco de atención, por supuesto, sigue siendo la cuestión de la contrahegemonía y su implementación. Hay un grupo de defensores de una acción más activa, por ejemplo, con André Drenville, quien cree que el análisis debe dar paso a "ataques más activos contra el neoliberalismo transnacional, y el análisis de los conceptos de control debe dar lugar a conceptos originales de resistencia". Paul Cammack también sugiere centrarse en la acción contrahegemónica.

A veces surge la pregunta de contra qué se dirige exactamente la contrahegemonía. ¿Cómo entiende la hegemonía en su forma transnacional actual?

“El análisis de las prácticas hegemónicas puede entenderse como un primer paso absolutamente necesario para explorar posibles desarrollos alternativos, y la resistencia puede establecerse completamente solo si una persona comprende qué es exactamente lo que debe resistirse”, señalan Beeler y Morton.

En Europa, la Escuela de Amsterdam se dedica al neogramscismo, estos son Kees Van Der Peel y Henk Overbeck, investigadores individuales en Alemania (en particular en Dusseldorf, Kassel y Marburg), por ejemplo, Christoph Scherrer (autor del concepto de "doble hegemonía"), en Gran Bretaña (Centro para la Economía Política Global de la Universidad de Sussex). En Italia (además de Augelli, que nació allí), se puede señalar a Giovanni Arrigi.

Notas:

[1] "Social Forces, States and World Orders: Beyond International Relations Theory" in Millennium 10 (1981)

[2] "Gramsci, Hegemony and lnternational. Relations: An Essay in Method" (1983) Millennium: Journal of International Sţudjes Vol., 12, No, 2.

[3] Andreas Bieler and Adam David Morton: A critical theory route to hegemony, world order and historical change: neo-Gramscian perspectives in International Relations 

[4]Palgrave, 2003

Notas del Traductor:

1. https://www.geopolitica.ru/article/alen-de-benua-gramshiz...

2.https://books.google.com.tr/books?id=GUb3aoYw8usC&pg=...

3. https://www.geopolitica.ru/article/neogramshizm-v-sociolo...

Lecciones balcánicas

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Lecciones balcánicas

Carlos X. Blanco

Ex: https://adaraga.com

El profesor Sergio Fernández Riquelme nos viene ofreciendo en estos últimos años una serie de estudios sobre los líderes identitarios mundiales y el nuevo soberanismo que irrumpe en ciertos países, sobre todo en la Europa del Este. El mundo se transforma rápidamente, y a la geopolítica bipolar de la Guerra Fría, le ha sucedido un inestable marco multipolar, en el que resurge la lucha de bloques y potencias regionales. En semejante marco multipolar, factores como la religión, la identidad nacional y el etnicismo juegan un papel predominante, mucho más que el presunto móvil ideológico (liberalismo, fascismo, socialismo) de antes.

La tragedia Yugoslava dejó y dejará una profundísima huella entre los pueblos de la extinta Federación. Los Balcanes serán siempre una vergüenza para Europa. Todos los muertos, todas las víctimas de violación, todas las limpiezas étnicas y migraciones forzosas, todo el odio, es causa de vergüenza para todos nosotros. Las instituciones europeas no fueron capaces de detener la sucesión de guerras civiles y, por ende, el rosario de crímenes. Estados supuestamente prestigiosos (Alemania, Vaticano, Estados Unidos) obraron de una manera, cuando menos, cuestionable ante la crisis. Instituciones militares que, supuestamente, deberían protegernos a los europeos (OTAN), han echado leña al fuego y han obrado de manera criminal y partidista. El islamismo internacional ha intervenido en Europa y ha hecho de las suyas sin que nadie se lo impida. La prensa y los analistas occidentales, en general, han ofrecido al público una serie de interpretaciones unilaterales, simplistas, que indican, como ya es costumbre, «lo que es políticamente correcto».  Y eso correcto que debemos pensar suele ser una versión mutilada e idealista, a saber ésta: la ideología nacionalista va unida al odio, al odio al otro, al resentimiento, al victimismo.

Por supuesto, que el nacionalismo en muchas de sus expresiones es todo eso: victimismo, odio y resentimiento. Lo vemos en España, se vio en Yugoslavia, se palpa en todo el globo. Pero no menos cierto es que el nacionalismo es en gran medida y bajo ciertas circunstancias inevitable, un tipo de respuestas casi «naturales» dadas la experiencia de ciertos pueblos. Hay pueblos cuya identidad fue forjada de manera tortuosa, y la opresión pasada carga sobre el alma de sus integrantes. El pueblo serbio es uno de esos casos. Esto nunca justifica los crímenes ni atenúa la culpa de los genocidas y asesinos. Pero ignorar el nacionalismo en la comprensión de los hechos, de dónde procede, cómo se alimenta, de qué manera se siente y por qué se siente de esa manera el actor, ignorarlo, digo, es ponerse vendas en la cara.

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El pueblo serbio fue víctima de la dominación turca, al igual que otras etnias hermanas o vecinas suyas de los Balcanes. Un imperio otomano despótico (que, horrendamente, ahora algunos alaban como ejemplo de tolerancia «multicultural», de forma pareja a como quiere hacerse con Al-Ándalus), un poder represor cruel, que llevó a conversiones forzadas de europeos y a ríos de sangre de cristianos, fue un imperio castrante en cuanto al desarrollo identitario. Contra ese imperio y, después, contra el Imperio Austro-Húngaro, los serbios fueron rescatando su folclore, su épica, su tradición espiritual y cultural, el idioma…

En Europa, todo nacionalismo serio, y no de chirigota aranista, es un rescate de tradiciones que ya casi se daban por perdidas. Quien quiera hacer desaparecer de Europa todo género de nacionalismo con abstracciones como «socialismo», «patriotismo constitucional», «derechos humanos», etc. demuestra ser un ingenuo o un embaucador. Nos guste mucho o nada el nacionalismo, debe aprenderse de la historia que ésta misma historia nunca muere y nunca se olvida del todo. Debe conocerse bien que hay un caudal invisible y subterráneo que circula incluso entre campesinos carentes de instrucción, como herencia genética y clandestina, torrente de memoria colectiva que habla de derrotas lejanas sufridas, humillaciones pidiendo revancha, orgullos pisoteados y cuentas pendientes. Las abstracciones incompatibles con ese nacionalismo, como las del socialismo del Mariscal Tito, u hoy las del «patriotismo constitucional», nunca podrán extirparlo de la memoria de los pueblos.

La convivencia entre los pueblos, y léase bien esto, porque vivimos en España y en España pasa lo que pasa, debe ser un jardín cuidado con esmero. Un jardín donde caben toda clase de plantas y flores, cada una con su aroma y su colorido, cada especie con su propio clima y gradiente de humedad o sales minerales. El rasero común a todas, en nombre de vacuidades formales de la política (centralista, federalista, o lo que sea) matará a muchas, y acaso dejará vivas a las más ramplonas, no necesariamente a las más fuertes de las especies. Nada malo hay en el nacionalismo que, sin revanchas, excava en los pasados tesoros y los vivifica. El nacionalismo europeo, también el serbio, es siempre una obra de filólogos, poetas y literatos. La obra del profesor Fernández Riquelme nos lo ilustra de manera apasionante. Muchos de esos creadores literarios, muchos de aquellos escritores que usaron pluma y cerebro para salvar a su pueblo de la oscuridad y el olvido, se convirtieron en cómplices del crimen, ejecutores del genocidio, matarifes desalmados. Debe, por tanto, pensarse a fondo sobre jardines de identidades y compatibilidades de etnias.

indexnacserbo.jpgYo creo que para España, las lecciones yugoslavas deben ser bien aprendidas. Amar al propio pueblo, buscando lo común con vecinos y hermanos, rescatar el acervo que nunca, nunca, va a ser apreciado en el Madrid de la Villa y Corte, en el kilómetro cero de una inexistente España jacobina, siempre fue empresa de literatos, arqueólogos, filólogos y poetas. La España tradicional es, en realidad, plural: Las Españas. La Españas, sí, esa unidad en la diversidad donde la patria chica y hecha de carne alimenta vigorosamente a la patria grande, sustanciada como espíritu. Yo creo que debe deslindarse un nacionalismo unitivo y forjado con el rigor científico, respecto de los laboratorios de Frankenstein impulsados por los hijos de Sabino Arana o la Esquerra de la Butifarra. No confundamos etnicidad con etnicismo, y no hablemos ligeramente de balcanizar España, cuando lo único que hay aquí son 17 taifas dentro de una Constitución averiada que hace tiempo que ya se ha salido de madre. Lo de Serbia y toda Yugoslavia fue una tragedia. Lo de la España de las «autonosuyas» es una chapuza administrativa que nos va a llevar al desastre económico. Son cosas distintas.

Lecciones balcánicas y lectura sugerente la que nos trae Sergio, autor sorprendente, que estudia los más diversos temas amparado por una magnífica labor documental. Libro muy recomendable.

Sergio Fernández Riquelme: El nacionalismo serbio. Letras Inquietas (Marzo de 2020)

lundi, 31 août 2020

Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

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Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

 
 
 
Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?
 
Conférence donnée lors de la VIIIeme université d'été d'Academia Christiana "Bâtir quand tout s'effondre". 2020
 
 

Pétrole et renforcement de la présence militaire américaine en Syrie

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Pétrole et renforcement de la présence militaire américaine en Syrie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les Etats-Unis s'étaient résignés il y a quelques mois à perdre le contrôle de la Syrie occidentale et de la capitale Damas désormais gouvernées par le président syrien Bachar al Assad soutenu par la Russie.

Ils n'ont par contre jamais renoncé à une présence militaire dans le nord est du pays, où se trouvent d'importantes réserves pétrolières et gazières.

Au cours de la dernière semaine d'août, l'armée américaine a envoyé des convois dans cette région depuis l'Irak à l'est. Ces convois traversent la frontière au point de passage d'al-Tanf, où se trouve une garnison américaine dans la zone frontalière proche de la Syrie et de la Jordanie. Ils se rendent ensuite dans les bases américaines des gouvernorats Deir ez-Zor et Al-Hasakah, dans le nord-est de la Syrie. Selon des témoins, ils comprennent des chars et des véhicules blindés, ainsi que des camions-citernes et des camions transportant des armes et du matériel logistique.

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Ceci s'explique lorsque l'on sait que Washington avait conclu, par l'intermédiaire des « Forces démocratiques syriennes » un accord avec une nouvelle société pétrolière américaine, Delta Crescent Energy LLC. Les Forces démocratiques syriennes sont actuellement sous contrôle de Washington. Elles composées principalement de la milice kurde syrienne YPG restée fidèle aux Etats-Unis qui achètent cette fidélité par l'intermédiaire de millions de dollars fournis par la CIA.

Parmi les équipements acheminés par l'armée américaine, on pense qu'il y a des composants pour deux raffineries visant à aider l'entreprise à exploiter et à commercialiser le pétrole syrien.

Cet accord contredit ouvertement les Conventions de Genève, qui interdisent l'exploitation des ressources naturelles d'un pays occupé au profit de l'occupant.

L'existence de l'accord négocié par Washington entre Delta Crescent Energy et les mandataires kurdes du Pentagone a été révélée pour la première fois par le sénateur républicain Lindsey Graham lors d'une séance de la Commission des relations étrangères du Sénat, le 30 juillet. Il a déclaré au secrétaire d'État américain Mike Pompeo qu'il avait été informé par le commandant des forces kurdes syriennes de l'accord visant à «moderniser les champs pétrolifères du nord-est de la Syrie» et a demandé si le gouvernement Trump le soutenait. C'est exact a répondu brièvement Pompeo, sans accepter de fournir d'autres informations.

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Peu après, il s'est avéré que les dirigeants de Delta Crescent Energy incluent James Cain, un responsable du Parti républicain de Caroline du Nord et ancien ambassadeur des États-Unis au Danemark. Celui-ci s'était fait connaître par son son appel à l'exécution de Chelsea Manning emprisonnée pour avoir révélé les crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak, libérée depuis sous la pression internationale.

 

dimanche, 30 août 2020

Covid-19, ingénierie sociale, manipulations…

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Covid-19, ingénierie sociale, manipulations…

Le point avec Lucien Cerise

Ex: https://www.breizh-info.com

Né en 1972, Lucien Cerise a une formation en sciences humaines et sociales, avec une spécialisation dans le langage et l’épistémologie. Il s’intéresse aux notions de frontière et de limite, aussi bien dans le champ politique que dans les domaines psychologique, éthique et comportemental.

Nous l’avons interrogé, au cours d’un entretien passionnant, au sujet de la tyrannie sanitaire et de la manipulation des masses qui se met en place un peu plus chaque jour.

Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’ingénierie sociale tout d’abord ?

Lucien Cerise : l’ingénierie sociale est une méthode d’action sur le lien social apparue aux XIXe et XXe siècles. Cette méthode réalise la synthèse de deux courants de pensée qui débutent en Grèce antique. Tout d’abord, la pensée utopiste, dont l’ouvrage fondateur est La République de Platon. Et parallèlement, la pensée stratégique, la réflexion sur les stratagèmes et la manipulation par le langage, l’art de la persuasion, théorisée par Aristote dans sa Rhétorique, mise en scène par Platon dans les joutes verbales opposant Socrate et les Sophistes, et qui s’incarne également dans l’œuvre d’Homère avec la figure d’Ulysse, « l’homme aux mille ruses ».

Chez les contemporains comme Karl Popper, l’ingénierie sociale est une approche constructiviste et mécaniste du lien social, en termes de « physique sociale », pour parler comme les utopistes du XIXe siècle. La société est conçue sur le modèle d’un bâtiment ou d’un écosystème que l’on peut décrire scientifiquement, et dont on peut modifier intentionnellement le plan, l’architecture, recombiner les parties entre elles, en ajouter ou retirer certaines par démolition contrôlée, etc. Politiquement et moralement neutre, l’ingénierie sociale a été appliquée en Afrique du Sud pour construire l’apartheid, et est appliquée aujourd’hui pour le déconstruire. La seconde définition historique de l’ingénierie sociale vient du hacker Kevin Mitnick : le social engineering est un piratage du lien social par usurpation d’identité et abus de confiance, permettant de modifier le comportement d’autrui à son insu, voire avec son accord, afin de lui soutirer des informations.

100.jpgCes deux approches combinées ont inspiré au XXe siècle une nébuleuse de disciplines gravitant autour des sciences de la gestion – cybernétique, marketing et management – et des sciences du risque, ou cyndiniques, consacrées à la sécurité des systèmes et aux méthodes de piratage du « facteur humain », de sa psychologie et de son comportement. Aujourd’hui, je propose la définition synthétique suivante : l’ingénierie sociale est la transformation furtive d’un sujet social, individu ou groupe. Ce que l’on appelle le lien social, l’opinion publique, l’intelligence collective, l’intersubjectivité ou la cognition sociale, toute cette masse de représentations et d’émotions qu’il y a entre nous, tout ceci a l’air immatériel et volatile, alors qu’en fait c’est extrêmement rigide et contraignant, presque autant que des murs physiques, ça ne se développe pas au hasard et ça obéit à une architecture générale, que l’on peut modéliser, c’est-à-dire schématiser, et que l’on peut ensuite sculpter et travailler comme un objet matériel ou un environnement. Cette description présente l’intérêt de rendre visuel ce que l’on croyait être invisible. En effet, le lien social est structuré, ou architecturé, de façon topologique par trois types de relations : la confiance, la méfiance et l’indifférence. L’ingénierie sociale est le travail de modification des relations de confiance, de méfiance et d’indifférence dans la société pour donner une nouvelle forme à la société, construire ou reconstruire le lien social, réécrire les habitus, les routines, les automatismes, et reconditionner les comportements.

Cette transformation a vocation à être définitive. Pour cette raison, elle est le plus souvent furtive et s’apparente à un piratage de l’esprit, au sens informatique du terme, c’est-à-dire une effraction non perçue, ou perçue et consentie, pour ne pas risquer un retour en arrière. La première étape de ce piratage est une opération de phishing, hameçonnage en français, qui consiste à attraper la confiance d’autrui en exploitant les ressources du triangle de Karpman, c’est-à-dire en occupant la place de la victime et/ou du sauveur dans la sensibilité de la cible humaine à pirater, pour qu’elle nous accorde sa confiance. On peut ainsi lui désigner un bourreau, un ennemi, sur lequel projeter la méfiance. Tout est là : dès qu’on a la confiance de la cible (ou des cibles), on peut décomposer et recomposer les équilibres sociaux en faisant monter la méfiance entre certaines parties de la société dans des conflits triangulés où chaque partie se perçoit comme bourreau mutuel, ou en faisant monter la confiance entre d’autres parties en jouant sur l’image du sauveur ou de la victime. Quand une cible est verrouillée et qu’elle s’ouvre au pirate, qu’elle lui fait confiance, l’ingénieur social peut réécrire sa perception de la réalité en lui faisant adopter ses éléments de langage, ses mots-clés, sa narration, selon le principe de l’hypnose : la parole de l’hypnotiseur devient la réalité de l’hypnotisé. C’est ce que j’appelle du reality-building. Le comportement réel est défini par la perception de la réalité, qui n’est autre que la représentation mentale intériorisée de la réalité. Or, en elle-même, cette représentation n’est pas réelle, le symbole n’est pas ce qu’il désigne, la carte n’est pas le territoire. Et pourtant, c’est cette carte qui définit les convictions profondes de chacun, donc le comportement de chacun, donc ce qui se passe dans le monde réel. Une leçon troublante de ce domaine d’études est que l’irréel a le même poids que le réel dans nos vies d’êtres humains. Le mot n’est pas la chose, mais il a le même poids que la chose.

Breizh-info.com : Quelques mois après le début de « La crise du Covid-19 » et avec le petit recul que nous avons désormais, peut-on parler de la plus grande opération d’ingénierie sociale de l’histoire ?

LC : Cette crise essentiellement médiatique présente des points communs avec les événements du 11 septembre 2001. Dans les deux cas, il s’agit d’une opération de transformation de l’opinion publique mondiale par la réécriture du triangle de Karpman, avec un nouveau bourreau, de nouvelles victimes et de nouveaux sauveurs, autrement dit la création de nouveaux liens de confiance/méfiance/indifférence à l’échelle internationale, au moyen d’un récit fictif mélangé à des faits réels. Pourquoi fictif ? Parce que dans les deux cas, certaines lois de la nature sont transgressées par la narration médiatique des événements. Certains éléments des « versions officielles » du 11 septembre ou de l’épidémie de coronavirus sont impossibles physiquement ou physiologiquement. Au-delà de ces parallèles, il faut admettre qu’on a effectivement franchi un seuil dans le contrôle comportemental, toujours plus intrusif et intime.

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On assiste depuis quelques mois au déploiement coordonné d’un nombre important de forces économiques, médiatiques, politiques et géopolitiques, gouvernements, ONG, fondations, etc., dont l’action convergente consiste à essayer de nous persuader de quelque chose d’évidemment faux, ceci afin de nous faire entrer de force dans une nouvelle réalité mentale globale. Ces forces peuvent être nommées les pro-virus, puisqu’elles veulent qu’il existe un virus extrêmement dangereux qui menacerait la survie de l’humanité. Les forces pro-virus s’appuient sur une épidémie classique, telle que l’espèce humaine en a déjà connues, pour l’amplifier artificiellement par la parole et les images, puis tirer prétexte de la panique ainsi fabriquée pour transformer la société de manière irréversible – et surtout sans aucune nécessité vitale, au contraire, puisque les mesures prises sont bien plus dangereuses que le virus lui-même, notamment pour l’économie, d’où cette ambiance morbide sécrétée par la propagande pro-virus.

La Commission d’enquête extraparlementaire sur le coronavirus, association internationale fondée en Allemagne, parle de mesures non proportionnées, excessives et injustifiables, et cite un rapport interne du ministère de l’Intérieur allemand du 7 mai 2020. Que dit ce rapport ? Pendant le confinement, 90 % de toutes les opérations médicales nécessaires en Allemagne n’ont pas pu être réalisées à cause des places réservées dans les unités de soin aux éventuels malades du coronavirus, ce qui a impacté 2,5 millions de personnes et a provoqué de nombreux morts, à la suite des mesures gouvernementales. En France, une vague de décès provoqués par les mesures sanitaires a été signalée également sur les réseaux sociaux par des membres du personnel hospitalier.

Toutes ces mesures pseudo-sanitaires n’ont aucune pertinence médicale et visent en fait à nous faire entrer à marche forcée dans le transhumanisme. À l’échelle d’une entreprise et de sa culture, le management parle de « conduite du changement » pour qualifier ce transformisme identitaire. Comment le pouvoir s’y prend-il techniquement ? Le gouvernement français et l’institut de sondage BVA travaillent en collaboration et appliquent un outil d’ingénierie sociale, le Nudge, pour fabriquer le consentement de la population au confinement et à toutes les mesures comme le port du masque obligatoire, etc. Sur son site, BVA définit le Nudge par le fait d’activer un « coup de pouce » pour provoquer des changements comportementaux forts à partir des enseignements de l’économie comportementale. Au fil des siècles, les gens de pouvoir ont remarqué qu’ils déclenchaient des réactions de méfiance quand ils étaient trop autoritaires, et qu’ils fragilisaient ainsi eux-mêmes leur propre assise et domination. La réflexion sur l’exercice du pouvoir a donc développé des techniques d’hameçonnage pour endormir la méfiance et capter la confiance des masses. Les sciences du comportement en général sont aujourd’hui le nouveau paradigme de la pensée politique car elles permettent de théoriser et appliquer un contrôle social plus efficace que l’encadrement autoritaire en produisant l’illusion de la liberté de choix. Le concept de Nudge, ou l’orientation douce des décisions, est une sorte de soft power managérial étendu à toute la société. Une émission de France Culture lui était consacrée récemment et nous apprenait que les gouvernements anglais et français faisaient appel à des « Nudges Units », des unités spécialisées dans la création de Nudges, c’est-à-dire des petits coups de pouce mentaux qui nous influencent de manière subliminale, comme les flèches et les points dessinés au sol pour faire respecter la distanciation sociale, le tout avec une charte graphique colorée et infantilisante. Cette approche a été notamment défendue par des conseillers de Barack Obama, devenus célèbres par leur concept d’infiltration cognitive, et qui définissent le Nudge par l’oxymore « paternalisme libertaire ». Dans les sociétés patriarcales, Big Brother est visible et se distingue de l’environnement, comme un totem phallique érigé au centre de l’attention. Dans les sociétés hystérocratiques, libérales et libertaires, Big Mother est invisible car elle est englobante, elle définit la toile de fond de l’environnement. Il est donc plus difficile de la contester car elle est partout et nul part en même temps. Si le message de Big Brother est « 2+2=5 », le message de Big Mother est « Tu as le choix entre 2+2=5 et 2+2=6 ».

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Breizh-info.com : Comment expliquez-vous la simplicité avec laquelle les autorités, à travers le monde, ont réussi à confiner les gens et à leur ôter toujours un peu plus de libertés individuelles au nom de la lutte contre un virus qui pourtant, tue très peu les gens en bonne santé ?

LC : Le pouvoir joue essentiellement sur la psychologie humaine et ses faiblesses, ses biais, ses angles morts, etc. Étienne de la Boétie parlait déjà au XVIe siècle du phénomène de la servitude volontaire, qui s’appuie sur le besoin de sécurité. En obéissant aveuglement au pouvoir, on a l’impression d’être comme les autres, de faire partie de la majorité, ce qui procure un sentiment de sécurité et de protection. Or, une impression est toujours précaire. C’est une hallucination, une perception illusoire comme un mirage dans le désert, qui ne repose que sur des combinaisons de mots, des narrations, du langage, donc rien de concret, d’où la nécessité de répéter le message sans arrêt pour essayer de lui donner une consistance.

Cette facilité à enfermer les gens chez eux vient aussi de ce que cette crise a un point de départ dans le réel malgré tout. Il y a des débats autour de la réalité du virus et de son origine, possiblement artificielle, voire de son inexistence. Peu importe : il existe une symptomatique typique. Des gens tombent malades et ils présentent des symptômes reconnaissables et similaires. On peut donc parler au moins d’un syndrome Covid-19. On sait que les statistiques du nombre de cas et de morts sont truquées à la hausse, mais il existe néanmoins une maladie qui présente un profil unifié, une structure, une silhouette.

Que cette maladie soit provoquée par un virus, les exosomes ou la 5G est une question secondaire, le vrai problème est le virus politico-médiatique. La maladie existe, mais pas dans la forme présentée dans les médias. Or, c’est cette forme médiatique qui impacte les psychologies et provoque une vague de conformisme imitatif qui touche aussi les gouvernements. Les autorités savent pertinemment que ce virus n’est pas si dangereux. Mais si l’on additionne les corrompus et les suivistes, on atteint le seuil de bascule nécessaire et suffisant pour induire cette vague d’hystérie politico-médiatique mondiale. La Chine a lancé le mouvement avec les mesures spectaculaires prises en janvier 2020 à Wuhan. Mais c’est aussi la Chine qui met un terme à l’épidémie médiatique avec la grande fête organisée à Wuhan le 20 août, et qui a rassemblé des milliers de personnes sans masques, ni distanciation sociale. Il se peut que l’État profond chinois soit divisé entre les pro-virus, qui avaient la main en janvier pour lancer l’opération, et les anti-virus, qui estiment que ça suffit et qui sifflent la fin de partie. En tout cas, c’est un message fort envoyé au monde entier pour dire que la Chine tourne la page du coronavirus. L’épidémie est terminée dans le réel, le gouvernement chinois le sait et le fait savoir publiquement au lieu d’essayer de la faire durer dans le virtuel, comme par chez nous. Ce retour à la normale est une victoire pour les autorités chinoises, mais serait un échec pour les autorités occidentales, qui craignent plus que tout que leur opinion publique prenne conscience que l’épidémie est finie.

Une deuxième vague est annoncée en France pour l’automne. Quels rôles jouent les médias dans cette préparation à un éventuel reconfinement et de nouvelles privations ?

LC : Si les médias ne parlaient pas du coronavirus, les gens n’y penseraient même pas. Pire, ils ne sauraient même pas que ça existe. Le rôle des médias est de construire une réalité, c’est-à-dire une représentation du réel, qui aura le même poids que le réel si vous y croyez. Jadis, c’était la religion qui construisait la perception de la réalité, aujourd’hui ce sont les médias. Les discours, les grands récits et les croyances ont la capacité de faire plier le comportement avec un niveau de contrainte comparable aux lois physiques.

Nous sommes dans un film d’horreur en 3D, un blockbuster mondial intitulé « Le coronavirus va tous nous tuer », qui sort de l’écran pour devenir un hologramme virtuel se superposant au monde réel, comme si nous avions sur le nez des lunettes de réalité augmentée. Pour revenir au réel, il faut retirer les lunettes, c’est-à-dire cesser d’accorder notre confiance dans le filtre imposé par la parole politico-médiatique, qui cherche à devenir la nouvelle grille de lecture universelle et définitive. En effet, pour les pro-virus, il n’est pas prévu que cette crise s’arrête un jour. Il est inconcevable de revenir à la normale. Les masques, la distanciation sociale, les gestes barrières et le risque d’un reconfinement sont la nouvelle normalité. De même que la « menace terroriste », la « menace sanitaire » est là pour toujours. Une hallucination collective dirigée et remodelée en temps réel est la nouvelle donne, le nouveau monde, la nouvelle réalité. Après nous avoir enfermés chez nous, la prochaine étape consistera certainement à couper internet. L’objectif ultime semble être de nous faire vivre sous terre, toujours au prétexte d’un terrible virus ou de n’importe quelle autre invention, comme dans le film de science-fiction The Island.

Ensuite, il faut reconnaître que le traitement médiatique de l’épidémie varie considérablement d’un pays à l’autre, ce qui prouve que nous sommes encore loin du gouvernement mondial. J’étais en vacances en Pologne pendant l’été. Dans les hôtels, on avait diverses chaînes de télévision d’Europe centrale et de l’Est, ainsi que les incontournables CNN et BBC. Sur ces deux chaînes anglophones, on avait l’impression que le monde vivait ses dernières heures. Une vraie dramaturgie théâtrale complètement hystérique était déployée, alors que le ton des chaînes polonaises et des pays voisins était flegmatique, pragmatique et rationnel, et disait en substance : « Il y a un problème de santé publique, on va le traiter comme ci, on va le régler comme ça, etc. » Même en Europe de l’Ouest, certains médias et certains journalistes commencent à comprendre qu’il y a un décalage entre l’épidémie réelle, d’ampleur assez modeste, et l’épidémie purement psychologique de panique. On sent bien que des individus appartenant au système se demandent si tout cela ne va pas trop loin finalement, et pour des raisons inavouées. En l’absence d’un risque sanitaire grave, les mesures de confinement et de distanciation sociale obéissent à un protocole de gestion des foules dont le caractère politique est évident : il faut que les gens aient peur de sortir de chez eux et de se rassembler. Le pouvoir a inventé la prison pour tous, donc la prison à domicile. Des gens comme Alain Bauer, le fameux criminologue, travaillent depuis des années à appliquer les méthodes de gestion carcérale à toute la société. Cette crise orchestrée par les médias est leur chef-d’œuvre. Le pilonnage informationnel est quotidien, c’est vraiment l’artillerie lourde. Et pendant ce temps, la Chine fête la fin de l’épidémie. D’autres pays vont suivre. Nous verrons bientôt quels sont les pays libres, entre ceux qui reviennent à la normale et ceux qui font durer l’épidémie dans les médias avec une « deuxième vague » entièrement virtuelle.

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La dissidence semble finalement avoir un champ de tir très restreint dans cette période, prise en étau entre le système rouleau compresseur d’un côté, et ceux qui voudraient agiter les ficelles, sans doute trop faciles, du complotisme. Quel est le rôle de la dissidence aujourd’hui ?

LC : J’ai du mal avec le terme de dissidence, qui me donne l’impression de faire partie d’une minorité, et je préfère le terme d’opposition, qui s’adapte à la majorité. Aujourd’hui, la majorité est par nature dans l’opposition au système, même si elle ne le sait pas, puisque ce système est une dictature des minorités. Tout le travail des minorités consiste à garder le contrôle de la pensée et du comportement de la majorité, au moyen de diverses opérations d’ingénierie sociale et d’hypnose collective fondées sur les principes du pompier pyromane et de la compétition victimaire. Notre rôle, celui de la majorité, est de renverser la tyrannie des minorités, et tous les moyens sont bons, y compris les moyens légaux. Je vais évoquer les solutions les moins coûteuses, pour ceux qui manquent de temps et d’argent, car la fenêtre d’action est limitée, effectivement.

Dans le champ métapolitique, il faut se former un minimum aux techniques de communication stratégique et de retournement de l’opinion d’autrui, s’orienter vers la guérilla culturelle, dans le réel ou le numérique, pour faire du prosélytisme tout azimut, en diffusant autour de soi, dans la vraie vie et sur internet, des idées, des slogans, des mèmes, des mots-dièses (hashtags sur Twitter), des slogans, etc. Il faut une stratégie argumentative d’ensemble pour inverser les connotations positive et négative associées aux deux camps qui se font face. Par exemple, les pro-masques, pro-confinements et pro-vaccinations ont l’image de gens responsables, mais ils doivent être désignés par leur vrai nom, les pro-virus, puisqu’ils veulent absolument qu’il existe un virus très dangereux justifiant le port du masque, le confinement et la vaccination.

Dans le champ de la politique institutionnelle, on peut s’impliquer dans les partis et le système électoral, qui a produit des résultats intéressants dans certains pays en permettant à la majorité d’élire des dirigeants populistes, attentifs à la majorité justement, tels que Trump aux USA, Bolsonaro au Brésil, Loukachenko en Biélorussie, qui se sont tous trois élevés contre le confinement généralisé – et non seulement des malades – bien conscients que les risques pour l’économie réelle étaient supérieurs aux risques sanitaires réels.

Le mouvement Black Lives Matter et ses conséquences relève-t-il également selon vous d’une opération de manipulation de masse (Soros Approuved) ? À quoi faut-il s’attendre pour la suite ?

LC : Toutes les preuves ont été données que Black Lives Matter et son équivalent en France autour du comité Traoré sont des opérations de manipulation de masse. Les militants de base n’en sont pas forcément conscients et croient trouver une noble cause dans le racisme anti-Blancs. Leur dangerosité vient de ce qu’ils disposent de gros moyens, ceux de leurs parrains dans la finance, la politique, la police, les médias, les universités. L’argent achète tout et fait tout. Dès que vous avez le capital, vous pouvez recruter des agents, constituer des groupes et créer des événements, écrire l’Histoire. Pour la suite, il faut donc s’attendre à de nouvelles opérations visant à augmenter encore les tensions raciales. Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête maintenant. En Europe, l’immigration et les communautarismes d’origine africaine et musulmane sont encouragés et sponsorisés par divers acteurs bien en place tels que la Commission européenne, la fondation de George Soros, les B’nai B’rith, le gouvernement turc, l’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO). Cette débauche de moyens explique leur succès et leur impunité.

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Le racisme anti-Blancs va donc s’amplifier encore, mais aussi les actes anti-chrétiens. En France, le stade de la guerre civile est déjà dépassé et nous sommes maintenant entrés dans une phase de génocide des autochtones. Les Français indigènes ont été désarmés physiquement et psychologiquement. La plupart se contentent de subir leur propre épuration ethnique à base de ratonnades, de lynchages, de meurtres et de persécutions quotidiennes perpétrées par des individus issus de l’immigration extra-européenne et soutenus par le pouvoir. La dictature sanitaire et identitaire qui s’est abattue sur la France peut-elle être combattue et renversée par des moyens politiques conventionnels ? Nous verrons aux prochaines échéances électorales si le message de paix et de bon sens envoyé par les partis politiques nationalistes est enfin entendu.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Un ex-agent des services secrets fracasse les fake news utilisées par l’Occident dans ses guerres

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Un ex-agent des services secrets fracasse les fake news utilisées par l’Occident dans ses guerres

Comment les fausses nouvelles contribuent-elles à justifier les conflits internationaux? Dans un ouvrage décapant, «Gouverner par les fake news», Jacques Baud, un ex-agent secret suisse, dénonce l’emploi des infox par les pays occidentaux. Entretien.

( Note ExoPortail : De mon point de vue l’analyse pourrait aller plus loin mais la dénonciation d’un ex-agent des services secrets étant tellement rare, qui plus est dans l’espace francophone, que cela mérite d’être diffusé ! )

C’était il y a plus de trois ans, quelques mois avant l’élection d’Emmanuel Macron. Richard Ferrand, alors secrétaire général de En Marche, publiait une tribune dans Le Monde intitulée «Ne laissons pas la Russie déstabiliser la présidentielle en France!». Un texte grandiloquent où il affirmait notamment que «deux grands médias, Russia Today et Sputnik, qui appartiennent à l’État russe» font «au quotidien de la diffusion, de la propagation de fausses nouvelles».

Tandis que François Fillon était empêtré dans le Penelopegate, l’argument de l’ingérence russe –déjà massivement utilisé aux États-Unis– avait permis d’affermir la candidature Macron, estime Jacques Baud, ancien agent des services de renseignement suisses, ayant travaillé à l’Onu puis à l’Otan. Construction d’un ennemi ou coup de com’ électoral?

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Les spéculations sur le péril russe continueront d’être alimentées par les médias mainstream, chercheurs et politiques lors de la crise des Gilets jaunes et les élections européennes. La menace russe pèse-t-elle sur l’Occident? Celui qui a travaillé longtemps «à l’étude de la menace soviétique» répond: «Non, absolument pas». Le colonel Jacques Baud, auteur du livre Gouverner par les fake news, (Éd. Max Milo), qualifie ainsi la manœuvre de «distorsion des faits».

Véritable pamphlet contre les services de renseignement, diplomates, politiques et médias, Gouverner par les fake news déconstruit en règle les infox produites par les pays occidentaux depuis quelques dizaines d’années. L’internaute n’y dénichera pas d’informations sensibles sur la mort de Kennedy, mais il y trouvera une grille de lecture afin d’appréhender les réalités stratégiques internationales. Jacques Baud accumule une compilation de dossiers accablants afin d’«inspirer un doute raisonnable sur la manière dont nous sommes informés

Les mensonges, boucliers de la démocratie ?

Héritage de la campagne présidentielle américaine de 2016, le terme de fake news a régulièrement été accolé à Donald Trump et ses saillies provocatrices. Proposant une hiérarchie de ces bobards, Jacques Baud estime que les plus dangereux sont ceux qui «manipulent les faits de sorte à créer une cohérence factice autour d’une apparence de vérité, afin de fausser la perception d’un auditoire et de le pousser à adhérer à une politique.»

81cWLT8bC5L.__BG0,0,0,0_FMpng_AC_UL600_SR387,600_.pngDe nombreux États tels que la Syrie, l’Iran, la Russie, le Venezuela ont tour à tour subi et continuent à être la cible de récits tronqués, d’infox de la part des Européens et Américains. Pour quel effet final recherché? «La fake news vient en appui d’une politique», soit la fabrication d’un ennemi, le lancement d’une intervention ou encore un changement de régime. L’intervention américaine en Irak en 2003, justifiée par le somptueux bobard de Colin Powell, Secrétaire d’État américain, brandissant une soi-disant fiole d’anthrax à la tribune des Nations unies n’en est qu’un exemple parmi d’autres.

«De nombreux conflits ont été déclenchés dans le monde par de fausses nouvelles. Les fausses nouvelles servent à acquérir en fait l’opinion publique en faveur d’un gouvernement. Le vrai problème des fake news, c’est qu’elles faussent notre vision des problèmes et elles tendent à anesthésier un peu la volonté populaire. On a des guerres qui sont faites sans volonté populaire.»

C’est le cas également de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani par des frappes américaines le 3 janvier 2020. Le prétexte officiel? Celui-ci préparait des opérations contre quatre ambassades américaines au Moyen-Orient, une «menace imminente» selon Donald Trump. Quelques jours plus tard, la version du Président américain a changé, l’«horrible passé» de Soleimani justifierait tout simplement cette «opération homo» (assassinat ciblé).

Médias et services secrets, les relations troubles :

Régulièrement, les responsabilités d’interventions sont attribuées aux seuls politiques, notamment l’aventure de Nicolas Sarkozy et de Bernard Henri-Lévy en Libye en 2011. Sont-ils les seuls à mettre en cause? Quel rôle peut-on imputer à la DGSE, au MI6 ou encore à la CIA? L’ancien agent secret considère que le service de renseignement doit représenter un «mètre étalon de l’information pour un décideur stratégique. C’est ça sa fonction. C’est de lui dire, la situation elle est comme ça. Après, vous décidez ce que vous voulez». Et selon lui, les services occidentaux pèchent «à analyser objectivement et factuellement» les situations.

C’est pourquoi il dénonce cette «rigidité intellectuelle» dont font preuve diplomates et militaires à pratiquer d’une autre façon la guerre, à ne «concevoir que la tactique au détriment de la stratégie globale». En 2019, un article paru dans la Revue Défense Nationale du colonel Legrier critiquait dans ce sens la stratégie militaire de la coalition en Irak, faite de bombardements meurtriers en donnant «à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale

Jacques Baud pourfend les renseignements, les politiques, mais aussi le milieu de la presse tout entier, qui serait coupable de suivisme à l’égard des chancelleries occidentales. Les médias centraux français en prennent notamment pour leur grade. Celui-ci leur reproche ainsi de «masquer une partie de la réalité», en soutenant, dans le cas du Venezuela, des «entreprises qui contreviennent au droit international et à l’État de droit». Plus en amont, Jacques Baud insiste sur la sélection des sources d’information.

«Je n’ai rien contre le fait qu’on s’adresse à l’opposition pour avoir de l’information, mais cette information, on se rend bien compte qu’elle ne peut pas être prise au sens strict. Elles doivent être mises en relation avec des sources venant de l’autre côté. Typiquement pour la Syrie, on a une information qui semble venir pratiquement exclusivement de l’opposition. L’opposition c’est quoi? C’est des djihadistes. Donc en réalité, la presse fait la propagande djihadiste d’une certaine manière.»

Source : https://fr.sputniknews.com/interviews/202008281044330378-...

A regarder également (vidéo de 2016):

Jacques Baud : le terrorisme comme stratégie militaire

 
Le colonel Jacques Baud est un expert suisse en sécurité. Il donne ici un entretien à TV5 Monde à l'occasion de la sortie de son livre "Terrorisme, mensonges politiques et stratègies fatales de l'Occident". Issu d'un Etat neutre, il s'autorise à dire la vérité, malgré la doxa atlantiste.
 

Effondrement occidental : l’Allemagne tentée par l’axe Moscou-Pékin ?

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Effondrement occidental : l’Allemagne tentée par l’axe Moscou-Pékin ?

Le chaos post-Covid dans lequel se débat l’empire occidental capitaliste pourrait bien rebattre les cartes des alliances géopolitiques plus vite qu’il n’y paraît. « L’Alliance eurasienne définitive est plus proche que vous ne le pensez », écrit le journaliste Pepe Escobar dans un récent billet.

Rappelons que l’Eurasie désigne conjointement l’Europe et l’Asie en tant que continent unique. Comme nous l’explique le Grand jeu à longueur de ses chroniques reprises sur le yetiblog, l’alliance Moscou-Pékin est déjà factuelle à l’heure qui l’est. Ces deux puissances ont bien compris qu’une véritable puissance se mesurait à deux critères :

  • son autonomie économique-énergétique-technologique (souveraineté)
  • une alliance intelligente avec le ou les puissances qui peuvent lui permettre de se procurer ce dont elle manque encore.

Il est une autre chose que ces deux puissances émergentes ont aussi très bien assimilé : on ne peut plus compter sur une vieille puissance décatie comme l’est l’Amérique de Trump (ou de Biden). Pepe Escobar citant Poutine :

« Négocier avec l’équipe Trump, c’est comme jouer aux échecs avec un pigeon : un oiseau dément qui marche sur l’échiquier, chie sans discernement, renverse des pièces, déclare la victoire, puis s’enfuit. »

Le pragmatisme allemand dans l’océan des dérives psychopatheuses occidentales

À la différence de leurs homologues déments du bloc occidental. Poutine et Xi Ping ont ceci de commun qu’ils sont de vrais chefs d’État pragmatiques et intelligents, pas les chargés de mission demeurés et inopérants de quelques mafias financières occultes en pleine désintégration (suivez mon regard du côté de l’Élysée).

Un seul pays occidental échappe au carnage psychopatheux qui frappe le bloc occidental : l’Allemagne. C’est le fameux pragmatisme allemand qui a permis à ce pays de se tirer de l’épisode pandémique de coronavirus bien mieux que ses voisins européens. C’est le pragmatisme allemand qui a fait de Berlin la puissance dominante de l’assemblage hétéroclite qu’est l’Union européenne. Et soyez persuadés que Frau Merkel a pris depuis longtemps la mesure de la déliquescence de ses homologues washingtoniens quels qu’ils soient ou quels qu’ils pourraient être après la présidentielle US du 3 novembre.

Lorsqu’il parle d’« alliance eurasienne » – qui devrait inclure l’ensemble de la partie occidentale du continent européen – Pepe Escobar évoque naturellement surtout une jonction Berlin-Moscou-Pékin, les autre pays membres de l’UE étant partie négligeable, sinon ridicule.

Le lobbying de Moscou et de Pékin auprès de Berlin

Il va de soi que l’Allemagne a encore de nombreux intérêts à défendre au sein du bloc occidental, ses exportations d’automobiles vers les États-Unis par exemple. Mais l’effondrement économique de l’Occident, les désordres monétaires qui finiront par s’ensuivre avec un euro trop fort pénalisant les exportations allemandes, le constat enfin que l’axe Pékin-Moscou est en train de prendre l’ascendant militaire sur l’empire US, y compris dans sa chasse-gardée maritime, font grandement réfléchir la chancellerie allemande. Se couper de l’approvisionnement en gaz et pétrole russes, risquer de subir une fermeture du détroit d’Ormuz suite aux agressions permanentes du Deep State US contre l’Iran serait suicidaire pour l’Allemagne.

Si l’axe Moscou-Pékin est déjà une réalité, écrit Pepe Escobar, le rapprochement Berlin-Pékin est déjà largement avancé. Et le chaînon manquant, mais pas si lointain, pragmatisme oblige, est le lien Berlin-Moscou. La conclusion imminente du Nord-Stream II, le lobbying malin de Moscou pour séduire Frau Merkel et surtout les séquelles économiques inouïes de l’épidémie de Covid sur le capitalisme occidental, pourraient bien précipiter ce jeu de bascule fatal pour Washington.

=> Lire : Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think par Pepe Escobar sur Zero Hedge.

samedi, 29 août 2020

Sur l'explosion de Beyrouth

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Sur l'explosion de Beyrouth

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Il convient de revenir sur les deux explosions catastrophiques successives s'étant produites dans le port de Beyrouth au Liban le 4 août 2020, ayant provoqué diverses manifestations de foule, puis la démission du gouvernement le 11 août

Peu après ces explosions, de nombreuses hypothèses ont été présentées concernant leurs causes : accident, attentat provenant de l'opposition interne, du terrorisme islamique présent dans toute la région, de la CIA américaine, de la Turquie, voire de l'Iran. Ce fut finalement l'hypothèse d'une explosion accidentelle des 2700 tonnes de nitrate d'ammonium entreposés dans le port depuis 6 ans qui a été retenue par les gouvernements occidentaux. Elle aurait été provoquée par un incendie étant survenu par hasard dans un magasin de feux d'artifices voisin.

Pourtant, l'hypothèse de l'accident paraît invraisemblable. Pourquoi cet incendie serait-il survenu accidentellement ce jour-là alors que rien de suspect n'avait été observé les années ni même les jours précédents, que ce soit dans l'entrepôt ou le magasin de feux d'artifices. Par contre, depuis quelques mois, de nombreuses explosions résultant d'attentats ont été observées dans toute la région.

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Concernant le Liban, celui-ci est désormais écartelé entre son alliance officielle avec l'Otan et le projet chinois de Nouvelles Routes de la Soie, New Silk Road. Celui-ci intéresse de plus en plus de nombreux intérêts puissants en Iraq, Iran et d'autres Etats arabes. Le Liban, qui avait été qualifiée de « Pearl on the New Silk Road » doit y jouer un rôle important en offrant un débouché sur la mer à l'un de ses embranchements. Ni les Américains, ni les Britanniques, ni Israël ne voient cela d'un bon œil.

Par ailleurs, le 17 juin 2020, l'ambassadeur de Chine au Liban avait proposé de financer un chemin de fer moderne entre les villes libanaises côtières et Tripoli la capitale de la Libye. La Chine avait précédemment envisagé la construction de 3 centrales électriques de 700 MW chacune au Liban et la modernisation du port.

Tout ceci était manifestement trop pour les Occidentaux et plus  particulièrement pour les Etats-Unis. Il fallait réagir

 

Le « mystère russe » au chevet de l’Occident

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Le « mystère russe » au chevet de l’Occident

Après Eugène-Melchior de Vogüé ou comment la Russie pourrait sauver la France , la Guebwilleroise d’origine russe Anna Gichkina publie un nouvel essai sur son thème de prédilection : L’Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature.
 
Propos recueillis par M. PF.
Ex: https://www.lalsace.fr
 
 

Historiquement, l’Occident est issu du rationalisme grec, du droit romain et de la tradition chrétienne. J’appelle « naturelles » les valeurs morales qui en découlent. En rejetant son héritage chrétien, l’Occident tourne le dos à ces valeurs. Le libéralisme, tel qu’on le connaît justifie toute action individuelle qui ne dérange pas d’autres individus. Poussé à l’excès et sans encadrement, comme c’est le cas aujourd’hui, il donne lieu à une société où le matérialisme triomphe. L’Occident a perdu la notion d’éternité au profit de l’hédonisme et de la vision à court terme.

31h3qOp1YqL._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgLe rejet de la religion est-il vraiment la source de tous les maux de l’Occident ?

« Si Dieu n’existe pas, tout est permis », écrivait Dostoïevski (c’est en fait la synthèse d’un passage des Frères Karamazov, N.D.L.R.). Quand il n’y a plus de points de repère, ou plutôt quand l’Homme fixe ses propres règles, il finit par les changer. Et sans toujours en imaginer les conséquences.

Si l’Occident va mal, que dire de la Russie où, pour ne prendre que l’exemple le plus récent, l’opposition est malmenée par le pouvoir en place ?

Y a-t-il vraiment plus de violences du pouvoir en Russie que contre les manifestants en France ? Plus sérieusement, je sais très bien que tout n’est pas parfait là-bas. La Russie, même si elle va mieux qu’il y a quelques années, est un pays qui est encore très mal organisé en comparaison de la France. Il y a encore des choses aberrantes, trop de corruption, trop de pauvreté, notamment dans les campagnes…

Malgré cela, vous estimez qu’elle a beaucoup à offrir à l’Europe…

Oui car, en dépit de tous ses défauts, elle ne tourne pas le dos à sa tradition et sa religion (majoritairement orthodoxe, N.D.L.R.). Malgré son histoire tourmentée, le pays revient toujours à ses fondamentaux. Il vit avec la conscience de son histoire et la volonté de la porter et de la transmettre. L’idée que la Russie est un « pays-messie » est partagée par de nombreux penseurs et écrivains russes.

Qu’est-ce que le « mystère russe » qui donne une partie de son titre à votre ouvrage ?

C’est cette façon de toujours se relever de ses malheurs et d’aller de l’avant sans jamais se couper de son passé ni s’enfermer dans un progressisme vide de sens. Le philosophe russe Nicolas Berdiaev (qui a d’ailleurs passé une partie de sa vie en France, N.D.L.R.) avait trouvé une formule pour expliquer cela : « La beauté des ruines appartient au présent ». Et puis il y a la littérature…

La littérature russe pour « sauver » l’Occident ?

Dans mon livre, je parle de « sainte littérature russe ». Le XIXe siècle est considéré à juste titre comme l’âge d’or avec Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï. C’est à la fois un manuel de morale et un remède au vide spirituel européen. Elle enseigne la pitié, la compassion et la charité.

L’Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature (Anna Gichkina, éd. Nouvelle Marge, 91 p., 14 €).

«L'Europe face au mystère russe» par Anna Gichkina

 
Conférence du 11 Novembre 2019
Parloir Chrétien : 9 rue du Vieux Colombier 75006 PARIS
Les vidéos des conférences d'Octobre seront prochainement mises en ligne. Nous avons eu un sérieux souci technique, en voie de réparation, merci de votre compréhension.
 
 
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Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think

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Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think

Ex: https://www.unz.com

We have seen how China is meticulously planning all its crucial geopolitical and geoeconomic moves all the way to 2030 and beyond.

What you are about to read next comes from a series of private, multilateral discussions among intel analysts, and may helpfully design the contours of the Big Picture.

In China, it’s clear the path ahead points to boosting internal demand, and shifting monetary policy towards the creation of credit to consolidate the building of world-class domestic industries.

In parallel, there’s a serious debate in Moscow that Russia should proceed along the same path. As an analyst puts it, “Russia should not import anything but technologies it needs until it can create them themselves and export only the oil and gas that is required to pay for imports that should be severely restricted. China still needs natural resources, which makes Russia and China unique allies. A nation should be as self-sufficient as possible.”

That happens to mirror the exact CCP strategy, as delineated by President Xi in his July 31 Central Committee meeting.

And that also goes right against a hefty neoliberal wing in the CCP – collaborationists? – who would dream of a party conversion into Western-style social democracy, on top of it subservient to the interests of Western capital.

Comparing China’s economic velocity now with the US is like comparing a Maserati Gran Turismo Sport (with a V8 Ferrari engine) with a Toyota Camry. China, proportionately, holds a larger reservoir of very well educated young generations; an accelerated rural-urban migration; increased poverty eradication; more savings; a cultural sense of deferred gratification; more – Confucianist – social discipline; and infinitely more respect for the rationally educated mind. The process of China increasingly trading with itself will be more than enough to keep the necessary sustainable development momentum going.

The hypersonic factor

Meanwhile, on the geopolitical front, the consensus in Moscow – from the Kremlin to the Foreign Ministry – is that the Trump administration is not “agreement-capable”, a diplomatic euphemism that refers to a de facto bunch of liars; and it’s also not “legal-capable”, an euphemism applied, for instance, to lobbying for snapback sanctions when Trump has already ditched the JCPOA.

President Putin has already said in the recent past that negotiating with Team Trump is like playing chess with a pigeon: the demented bird walks all over the chessboard, shits indiscriminately, knocks over pieces, declares victory, then runs away.

In contrast, serious lobbying at the highest levels of the Russian government is invested in consolidating the definitive Eurasian alliance, uniting Germany, Russia and China.

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But that would only apply to Germany after Merkel. According to a US analyst, “the only thing holding back Germany is that they can expect to lose their car exports to the US and more, but I tell them that can happen right away because of the dollar-euro exchange rate, with the euro becoming more expensive.”

On the nuclear front, and reaching way beyond the current Belarus drama – as in there will be no Maidan in Minsk – Moscow has made it very clear, in no uncertain terms, that any missile attack from NATO will be interpreted as a nuclear attack.

The Russian defensive missile system – including the already tested S-500s, and soon the already designed S-600s – arguably may be 99% effective. That means Russia would still have to absorb some punishment. And this is why Russia has built an extensive network of nuclear bomb shelters in big cities to protect at least 40 million people.

Russian analysts interpret China’s defensive approach along the same lines. Beijing will want to develop – if they have not already done so – a defensive shield, and still retain the ability to strike back against a US attack with nuclear missiles.

The best Russian analysts, such as Andrei Martyanov, know that the three top weapons of a putative next war will be offensive and defensive missiles and submarines combined with cyber warfare capabilities.

The key weapon today – and the Chinese understand it very clearly – is nuclear submarines. Russians are observing how China is building their submarine fleet – carrying hypersonic missiles – faster than the US. Surface fleets are obsolete. A wolf pack of Chinese submarines can easily knock out a carrier task force. Those 11 US carrier task forces are in fact worthless.

So in the – horrifying – event of the seas becoming un-sailable in a war, with the US, Russia and China blocking all commercial traffic, that’s the key strategic reason pushing China to obtain as much of its natural resources overland from Russia.

Even if pipelines are bombed they can be fixed in no time. Thus the supreme importance for China of Power of Siberia – as well as the dizzying array of Gazprom projects.

The Hormuz factor

A closely guarded secret in Moscow is that right after German sanctions imposed in relation to Ukraine, a major global energy operator approached Russia with an offer to divert to China no less than 7 million barrels a day of oil plus natural gas. Whatever happens, the stunning proposal is still sitting on the table of Shmal Gannadiy, a top oil/gas advisor to President Putin.

In the event that would ever happen, it would secure for China all the natural resources they need from Russia. Under this hypothesis, the Russian rationale would be to bypass German sanctions by switching its oil exports to China, which from a Russian point of view is more advanced in consumer technology than Germany.

Of course this all changed with the imminent conclusion of Nord Stream 2 – despite Team Trump taking no prisoners to sanction everyone in sight.

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Backdoor intel discussions made it very clear to German industrialists that if Germany would ever lose its Russian source of oil and natural gas, coupled with the Strait of Hormuz shut down by Iran in the event of an American attack, the German economy might simply collapse.

There have been serious cross-country intel discussions about the possibility of a US-sponsored October Surprise involving a false flag to be blamed on Iran. Team Trump’s “maximum pressure” on Iran has absolutely nothing to do with the JCPOA. What matters is that even indirectly, the Russia-China strategic partnership has made it very clear that Tehran will be protected as a strategic asset – and as a key node of Eurasia integration.

Cross-intel considerations center on a scenario assuming a – quite unlikely – collapse of the government in Tehran. The first thing Washington would do in this case is to pull the switch of the SWIFT clearing system. The target would be to crush the Russian economy. That’s why Russia and China are actively increasing the merger of the Russian Mir and the Chinese CHIPS payment systems, as well as bypassing the US dollar in bilateral trade.

It has already been gamed in Beijing that were that scenario ever to take place, China might lose its two key allies in one move, and then have to face Washington alone, still on a stage of not being able to assure for itself all the necessary natural resources. That would be a real existential threat. And that explains the rationale behind the increasing interconnection of the Russia-China strategic partnership plus the $400 billion, 25-year-long China-Iran deal.

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Bismarck is back

Another possible secret deal already discussed at the highest intel levels is the possibility of a Bismarckian Reinsurance Treaty to be established between Germany and Russia. The inevitable consequence would be a de facto Berlin-Moscow-Beijing alliance spanning the Belt and Road Initiative (BRI), alongside the creation of a new – digital? – Eurasian currency for the whole Eurasian alliance, including important yet peripheral actors such as France and Italy.

Well, Beijing-Moscow is already on. Berlin-Beijing is a work in progress. The missing link is Berlin-Moscow.

That would represent not only the ultimate nightmare for Mackinder-drenched Anglo-American elites, but in fact the definitive passing of the geopolitical torch from maritime empires back to the Eurasian heartland.

It’s not a fiction anymore. It’s on the table.

Adding to it, let’s do some little time traveling and go back to the year 1348.

The Mongols of the Golden Horde are in Crimea, laying siege to Kaffa – a trading port in the Black Sea controlled by the Genoese.

Suddenly, the Mongol army is consumed by bubonic plague.

They start catapulting contaminated corpses over the walls of the Crimean city.

So imagine what happened when ships started sailing again from Kaffa to Genoa.

They transported the plague to Italy.

By 1360, the Black Death was literally all over the place – from Lisbon to Novgorod, from Sicily to Norway. As much as 60% of Europe’s population may have been killed – over 100 million people.

A case can be made that the Renaissance, because of the plague, was delayed by a whole century.

Covid-19 is of course far from a medieval plague. But it’s fair to ask.

What Renaissance could it be possibly delaying?

Well, it might well be actually advancing the Renaissance of Eurasia. It’s happening just as the Hegemon, the former “end of history”, is internally imploding, “distracted from distraction by distraction”, to quote T.S. Eliot. Behind the fog, in prime shadowplay pastures, the vital moves to reorganize the Eurasian land mass are already on.

(Republished from Asia Times by permission of author or representative)

vendredi, 28 août 2020

La « nouvelle guerre des mondes » selon Michel Geoffroy

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La « nouvelle guerre des mondes » selon Michel Geoffroy

 
Le coronavirus a révélé l’extraordinaire dépendance industrielle de l’Europe vis-à-vis de Pékin. L’émergence de nouvelles puissances comme la Chine, la Russie et l’Inde marque-t-elle le déclin de l’Occident ? Ce monde multipolaire en transformation est-il le théâtre de la « quatrième guerre mondiale » ? C’est la thèse de Michel Geoffroy, ancien haut-fonctionnaire, essayiste et auteur de « La nouvelle guerre des mondes » aux Editions Via Romana. Sputnik l’a interrogé.
 
 
Plus d'infos sur : https://sptnkne.ws/DwEd
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Biélorussie – L’OTAN reconnaît que sa révolution de couleur a échoué

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Biélorussie – L’OTAN reconnaît que sa révolution de couleur a échoué

Par https://lesakerfrancophone.fr & Moon of Alabama

Le 15 août, nous avons expliqué pourquoi la révolution de couleur en Biélorussie échouerait. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait proposé au président russe Vladimir Poutine de mettre enfin en œuvre l’État de l’Union, longtemps retardé, qui unira la Biélorussie à la Russie. En échange, il voulait le soutien total de la Russie pour mettre fin à la révolution de couleur menée par les États-Unis et l’Otan contre lui. Poutine a accepté l’accord.

En conséquence :

Loukachenko et sa police ne seront pas suspendus à un lampadaire. La Russie s'occupera 
du problème et l'État de l'Union sera enfin établi. Cela ne veut pas dire que la tentative de révolution de couleur est terminée.
Les États-Unis et leur laquais polonais ne vont pas simplement faire leurs bagages et partir.
Mais avec le plein soutien de la Russie assuré, Loukachenko peut prendre les mesures
nécessaires pour mettre fin aux émeutes.

Et c’est ce qu’il a fait. Loukachenko a continué à autoriser les manifestations, mais lorsque dimanche les manifestants ont reçu l’ordre de prendre d’assaut le palais présidentiel, ils ont vu une réponse théâtrale mais forte :

La chaîne Nexta Telagram dirigée par les Polonais - qui est le principal média utilisé 
par l'Empire pour renverser Loukachenko - a initialement appelé à une manifestation
pacifique, mais à la fin de la journée, un appel a été lancé pour tenter de reprendre
le bâtiment. Lorsque les émeutiers - à ce stade, nous avons affaire à une tentative illégale
et violente de renverser l'État - donc je n'appelle pas ces personnes des manifestants -
sont arrivés au bâtiment, ils ont été confrontés à un véritable «mur» de flics anti-émeute
entièrement équipés : ce spectacle, vraiment effrayant,a suffi à arrêter les émeutiers
qui sont restés un moment sur place, puis ont dû partir. Deuxièmement, Loukachenko a fait quelque chose d'assez étrange, mais qui est
parfaitement logique dans le contexte biélorusse : il s'est habillé avec un équipement
de combat complet, a attrapé un fusil d'assaut AKSU-74, a habillé son fils (15 ans!)
également avec un équipement de combat complet (casque inclus) et a survolé Minsk,
puis a atterri dans le bâtiment présidentiel. Ils se sont ensuite dirigés vers les policiers
anti-émeute, où Loukachenko les a chaleureusement remerciés, ce qui a abouti à ce que
les forces de police au complet lui fassent une ovation. Pour la plupart d'entre nous,
ce comportement peut sembler plutôt bizarre, voire carrément ridicule. Mais dans le
contexte de la crise biélorusse, qui est une crise principalement combattue dans le
domaine de l'information, cela est parfaitement logique.

Les manifestants, que la police avait précédemment identifiés comme « des enfants riches de la ville, les enfants de parents riches qui en ont assez de la vie bien nourrie », n’avaient pas les cojones pour attaquer une police bien armée et motivée.

La vitrine du lobby de l’OTAN Atlantic Council a également reconnu ce fait et le déplore :

Les manifestants sont généralement très gentils, polis et pacifiques. Beaucoup sont de 
jeunes Biélorusses de la classe moyenne qui travaillent dans l'industrie informatique
du pays, en plein essor, et qui viennent à des rassemblements vêtus d'ensembles hipster
moulants. Contrairement aux événements de Kiev en 2013-14, il n'y a pas de militants casseurs
dans les manifestations. En effet, cette révolution est si douce que parfois elle semble
vraiment endormie. Pour le meilleur ou pour le pire, il y a une absence évidente de jeunes
hommes rudes et vaillants capables de mettre les libéraux mal à l'aise ou de diriger la
résistance si, et quand, l'État autoritaire décide de déployer la force.

Sans des SS nazis comme ceux que les États-Unis ont utilisés lors des émeutes de Maidan en Ukraine en 2014, il n’y a aucune chance de renverser Loukachenko. Avec de telles troupes, le combat se terminerait par un massacre et Loukachenko serait toujours le vainqueur. L’auteur conclut à juste titre :

La résistance du régime de Loukachenko se renforce de jour en jour. Alors que la Russie 
semble maintenant se tenir fermement derrière Loukachenko, des rassemblements
photogéniques et des actions de grève sporadiques ne suffiront pas à provoquer un
changement historique.

C’est fini. Les «grèves sporadiques» n’ont jamais été de véritables actions revendicatives. Quelques journalistes de la télévision d’État biélorusse ont fait une grève. Ils ont été licenciés sans cérémonie et remplacés par des journalistes russes. Quelques centaines de travailleurs du MTZ Minsk Tractor Works ont fait un petit cortège. Mais MTZ compte 17 000 employés et les 16 500, ou plus, qui n’ont pas participé savent très bien pourquoi ils ont toujours leur emploi aujourd’hui. En cas de chute de Loukachenko, il est fort probable que leur entreprise publique soit vendue pour quelques centimes et immédiatement remise «à la bonne taille», ce qui signifie que la plupart d’entre eux seraient sans travail. Au cours des trente dernières années, ils ont vu cela se produire dans tous les pays voisins de la Biélorussie. Ils n’ont aucune envie d’en faire l’expérience eux-mêmes.

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Lundi, le chef du cortège de grévistes de MTZ, un certain Sergei Dylevsky, a été arrêté alors qu’il faisait de l’agitation pour de nouvelles grèves. Dylevsky est membre du Conseil de coordination autoproclamé de l’opposition qui exige des négociations sur la présidence. D’autres membres du conseil ont été appelés pour être interrogés par des enquêteurs de l’État sur une affaire pénale instruite contre le Conseil de coordination.

Pendant ce temps, la candidate de l’opposition, plutôt malheureuse, Sviatlana Tsikhanouskaya, qui a faussement prétendu avoir remporté les élections, est en Lituanie. Elle est censée être professeur d’anglais mais a des difficultés à lire le texte anglais pendant sa supplique (vidéo) pour un soutien «occidental». Elle a déjà rencontré divers politiciens « occidentaux », dont le secrétaire général du parti de l’Union chrétienne-démocrate allemande de la chancelière Angela Merkel, Peter Zeimiag et le secrétaire d’État adjoint américain Stephen Biegun.

Aucun des deux ne pourra l’aider.

Avec le soutien de la Russie, la stabilité militaire, politique et économique de la Biélorussie est pour l’instant garantie. Loukachenko sera à un moment donné évincé, mais ce sera à un moment et d’une manière qui conviennent à la Russie et non pas parce que certains malheureux hipsters informaticiens, financés par la National Endowment for Democracy, tentent de mettre en scène une révolution.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pou le Saker Francophone

Une alliance militaire Inde-Vietnam contre l’alliance sino-pakistanaise?

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Une alliance militaire Inde-Vietnam contre l’alliance sino-pakistanaise?

Observateur-Continental

Les actions chinoises en mer de Chine méridionale ont rapproché Hanoï  et New Delhi dans un partenariat d’experts comparable à l’alliance Pékin-Islamabad. «L’Inde cherche à faire à la Chine ce que la Chine a fait à l’Inde: c’est-à-dire le confinement et l’encerclement», déclare un analyste. 

Observateur Continental reprend un point principal du South China Morning Post du 27 août soulignant  l’alliance militaire Inde-Vietnam contre la Chine.

Lorsque la marine chinoise a effectué des exercices presque simultanément dans quatre régions maritimes cette semaine, beaucoup ont été impressionnés par la démonstration de force, mais peu ont remis en question le public visé. Les experts étaient presque unanimes à considérer les exercices  dans la mer de Chine méridionale, la mer de Chine orientale, le nord de la mer Jaune et le golfe de Bohai, comme la réponse de Pékin à ce qu’il considère comme une belligérance accrue des Etats-Unis. Washington a récemment envoyé des porte-avions en mer de Chine méridionale, fait passer un destroyer dans le détroit de Taïwan, fait voler des avions de reconnaissance et des bombardiers B-1B au-dessus de la région et s’est rangé du côté des pays d’Asie du Sud-Est dans leurs différends territoriaux avec la Chine. 

Comme l’a dit Josef Gregory Mahoney, professeur de politique à l’université normale de Chine orientale de Shanghai: «La Chine est confrontée à un risque croissant que le président Donald Trump déclenche un incident dans la mer de Chine méridionale, impliquant peut-être Taïwan». Les exercices de la Chine ont envoyé en réponse  un message clair, alors que la Chine ne veut pas de guerre avec les  Etats-Unis. Si une guerre arrive, elle est prête et capable de se battre  et sur plusieurs fronts si nécessaire. 

Mais si le public visé était peut-être celui de Washington, la démonstration de force a également eu un effet sur les nations beaucoup plus proches de chez elles, explique le South China Morning Post. En particulier, selon les analystes, cela a encouragé le développement d’un partenariat militaire entre le Vietnam et l’Inde, un partenariat que de nombreux experts considèrent comme visant à contrer la Chine de la même manière que l’alliance sino-pakistanaise est considérée comme contrant l’Inde. 

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Le Vietnam a été irrité par les images satellite montrant que la Chine a récemment déployé au moins un bombardier porteur de missiles H-6J sur l’île Woody, l’une des îles des Paracels contestées dans la mer de Chine méridionale. Ces images ont incité le ministère vietnamien des Affaires étrangères à avertir la semaine dernière que la présence des bombardiers sur l’île – connue sous le nom de Yongxing en Chine et de Phu Lam au Vietnam – violait non seulement la souveraineté vietnamienne mais «mettait en péril la paix» dans la région. On pense que les images étaient en bonne place à l’ordre du jour lorsque l’ambassadeur du Vietnam Pham Sanh Chau a rencontré vendredi dernier le secrétaire aux Affaires étrangères indien Harsh Vardhan Shringla pour l’informer de l’escalade des tensions dans la mer de Chine méridionale. Ils auraient également participé mardi à des discussions lors d’une réunion virtuelle entre le ministre indien des Affaires extérieures, Subrahmanyam Jaishankar, et son homologue vietnamien Pham Binh Minh.

Carlyle Thayer, professeur émérite de l’université de Nouvelle-Galles du Sud à l’Australian Defence Force Academy, a déclaré que ce n’était pas la première fois que la Chine déployait des bombardiers sur les  îles Paracels.  Elle y avait envoyé plusieurs bombardiers à longue portée H-6K en 2018. Cependant, l’ouverture du Vietnam à propos de la réunion de l’ambassadeur était significative. «Etant donné que [cette fois] le Vietnam a rendu public sa position envers l’Inde, il est probable que le Vietnam s’engage dans un exercice diplomatique pour dénoncer les actions de la Chine dans le but d’obtenir un soutien politique», a déclaré Thayer. En tendant la main à l’Inde, le Vietnam a présenté non seulement un partenariat stratégique global entre les deux pays, mais a également montré son soutien continu à la liberté de navigation et de survol de l’Inde dans la mer de Chine méridionale, a déclaré le professeur de relations internationales Huynh Tam Sang de l’université des affaires sociales de l’université nationale du Vietnam à Ho Chi Minh Ville. «L’Inde et le Vietnam se trouvent maintenant à une convergence géostratégique. Les deux parties s’opposent à ce que la Chine traite la mer de Chine méridionale comme son arrière-cour et ont intérêt à préserver la paix et la stabilité dans les eaux contestées», a déclaré Huynh. «Tout comme Islamabad et Pékin coordonnent et soutiennent étroitement leurs actions militaires contre l’Inde, New Delhi et Hanoï ont maintenant commencé à s’informer et à se soutenir mutuellement vis-à-vis de Pékin. «Tout comme le Pakistan favorise une forte présence navale chinoise dans l’océan Indien, le Vietnam favorise une présence navale indienne dans la mer de Chine méridionale», a déclaré Mohan Malik, chercheur du NESA Center for Strategic Studies (un centre régional du département américain de la Défense).

Le Vietnam continuerait ainsi de renforcer ses liens avec l’Inde pour répondre aux préoccupations communes concernant l’assertivité croissante de la Chine dans l’Indo-Pacifique, a déclaré Derek Grossman, analyste principal de la défense à la Rand Corporation, un groupe de réflexion de Washington. «Cela impliquera probablement le partage d’informations, la formation militaire et peut-être l’achat d’armes», a déclaré Grossman, ajoutant que «les armées des deux pays étaient très complémentaires car elles dépendaient toutes deux en grande partie de l’équipement soviétique ou russe».

 Olivier Renault

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n’engagent que la responsabilité des auteurs

Observateur-Continental

mercredi, 26 août 2020

La Syrie, l'Iran et les sanctions américaines: débat entre Kris Roman, Adnan Azzam, Emmanuel Leroy, Dmitry Babich & Ruben Rosiers

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La Syrie, l'Iran et les sanctions américaines: débat entre Kris Roman, Adnan Azzam, Emmanuel Leroy, Dmitry Babich & Ruben Rosiers

 
 
ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ! - TIME TO SPEAK!
Talk show in different languages
Ток-шоу на разных языках.
 
Conference skype 16.05.2020 : "La Syrie, l'Iran et les sanctions américaines"
 
Emission en français avec
Kris Roman - Belgique/Russie Moderateur/chef de programme
Adnan Azzam - Syrie écrivain, president du movement international pour la souveraineté du peuple “Souria al alam”
Dmitry Babich - Russie journaliste RIA Novosti
Emmanuel Leroy - France président de l'association "sauvez les enfants du Donbass"
Ruben Rosiers - Belgique spécialiste des affaires syriennes
 
 
Concept/Montage : Kris Roman
Musique/composition : Kris Roman
Enregistrement Skype : 16.05.2020
© ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ/Kris Roman

Débat sur le Liban avec Kris Roman, Adnan Azzam & Dmitry Babich

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Время Говорить :

Débat sur le Liban avec Kris Roman, Adnan Azzam & Dmitry Babich

(en français)

 
ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ! - TIME TO SPEAK!
Talk show in different languages
Ток-шоу на разных языках.
 
Conference skype 16.05.2020 :
"Le Liban"
Emission en français avec
Kris Roman - Belgique/Russie Moderateur/chef de programme
Adnan Azzam - Syrie écrivain, president du movement international pour la souveraineté du peuple “Souria al alam”
Dmitry Babich - Russie journaliste RIA Novosti
 
 
Concept/Montage : Kris Roman
Musique/composition : Kris Roman
Enregistrement Skype : 13.08.2020
© ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ/Kris Roman

lundi, 24 août 2020

Analyse du féminisme

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Analyse du féminisme

par André Waroch

Le féminisme ne devrait pas exister. Tout comme l’Otan, qui était fait pour contrer une attaque de l’Occident par le Pacte de Varsovie, et qui aurait du donc être dissous après la disparition de l’URSS, et qui a pourtant a continué d’exister en devenant autre chose, le féminisme aurait dû disparaître après que l’égalité des droits totale ait été obtenue dans les années soixante-dix. Pour être honnête, le féminisme a bien disparu. Aucune trace de lui dans les années 80, 90, et pendant la plus grande partie des années 2000. Années que j’ai vécues, adolescent entouré d’adolescentes qui m’avaient l’air aussi libres que moi, qui se pensaient aussi libres que moi, qui ne menaient aucun combat contre « la charge mentale », « les inégalités de genre », « le mâle blanc », ou « le patriarcat ». Mais qui parfois avaient peur quand elles prenaient le train qui passait par Trappes. Moi aussi.

Le féminisme était mort, mort et enterré, tout simplement parce que l’égalité des femmes avait été gagnée, et depuis déjà longtemps. On pouvait donc se consacrer à autre chose qu’à ces vieilleries sans intérêt.

Mais cette absence apparente de problème majeur dans les relations entre les sexes, du moins à l’intérieur de la communauté française, représentait sans doute un problème pour certains. Un manque à gagner. Une possibilité de conflit humain qui n’était pas encore exploitée jusqu’à l’envenimer irrémédiablement. Une négligence qu’il fallait corriger. Le Système allait s’en charger.

A la fin des années 2000, à l’instigation de la militante socialiste Caroline de Haas, quelque chose qui se nommait toujours féminisme apparut, pour « sauver », tout d’un coup, celles qui pourtant ne leur demandaient rien, s’attelant, avec le concours et les subventions de l’Etat, du gouvernement, des multinationales, à organiser un lavage de cerveau massif sur les jeunes générations.

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On peut dater la prise de pouvoir des féministes du quinquennat de François Hollande qui nomma Najat Vallaud-Belkacem. Prise de pouvoir qui se confirma avec l’élection d’Emmanuel Macron et la nomination de Marlène Schiappa.

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Elle a coïncidé avec une explosion des violences contre les femmes, et notamment des plaintes pour viol, passées de 10406 en 2011 à 22848 en 2019, c’est-à-dire une augmentation de 120%. Evolution statistique totalement passée sous silence. Tout au plus admet-on parfois une légère augmentation d’une année sur l’autre, présentée par les militantes féministes comme « surtout une hausse des déclarations, mais pas forcément des viols eux-mêmes » (déclaration du haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes). Hausse des déclarations qui serait due elle-même à une « prise de conscience collective des violences faites aux femmes née de l’affaire Wenstein qui a éclaté en octobre 2017 et du mouvement metoo qui s’en est suivi » selon un mystérieux « service statistique ministériel de la sécurité intérieure ».

Très à l’aise avec les chiffres, le dit service nous informe en outre que la hausse des plaintes « procède sans doute à la fois d’une plus grande révélation des faits et d’un abaissement du seuil de tolérance à ce type de violence ».

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« Sans doute », « peut-être », « si ça se trouve », sont donc des exemples-type de statistiques ministérielles. Je n’invente rien : il s’agit là de déclarations officielles (article du Monde).

Il est en tout cas impensable, pour les féministes, que l’augmentation du nombre de plaintes pour viol soit causée par l’augmentation du nombre de viols.

En réalité, tout le monde sait très bien que cette explosion des « violences faites aux femmes » s’inscrit dans le cadre d’une explosion de la délinquance, due à deux choses : la continuation d’une immigration massive et criminogène en provenance du continent africain, et le laxisme judiciaire (parallèlement à l’explosion des viols, les condamnations pour viol ont chuté de 40% entre 2007 et 2016.) : deux phénomènes dont les féministes se sont fait les championnes ; témoin, cette tout récente pétition adressée à Marlène Schiappa qui, depuis qu’elle a été dessaisie de son ministère, s’est sentie pousser des velléités de fermeté bien que sous son règne le nombre de viols ait encore augmenté de 40% : « Si la maison de votre voisin s’effondre, vous l’accueillez ! S’il se met à tabasser votre sœur, vous le virez ! C’est du bon sens ». Immédiatement, à l’instigation de l’ineffable Caroline de Haas, une tribune-pétition est lancée, stigmatisant le « fémonationalisme » (enième concept creux surgi de l’imagination sans limite des féministes) de Schiappa. Pour Caroline de Haas et ses amis, il est fondamental que les violeurs étrangers restent en France à l’issue de leur condamnation. L’intérêt des femmes ? Il n’est plus à l’ordre du jour.

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Citons ce passage de la pétition : « L'une des démonstrations implacables du mouvement #Metoo, est le caractère massif des violences sexuelles et sexistes. 90% des viols sont commis par une personne connue de la victime. 50% par un conjoint ou un membre de leur famille. Comme l'a dit Adèle Haenel, ces hommes, ce sont nos pères, nos frères, nos collègues, nos amis. Ce ne sont pas des monstres, et ce ne sont pas structurellement des hommes d'origine étrangère, loin de là. Ces violences prospèrent grâce à l'impunité massive des agresseurs et à un système judiciaire inefficient qui ne comprend rien au continuum des violences sexistes, comme l'illustrent si bien maintes tirades de notre nouveau garde des sceaux, M. Éric Dupont-Moretti. »

D’abord, on révise les fondamentaux : déchainer la haine de la femme contre les hommes qui lui sont les plus proches : le père, le frère, le conjoint, le petit ami, l’ami. C’est-à-dire ceux qui pourraient éventuellement la protéger pour ne pas qu’elle se retrouve toute seule face à la racaille.

Ensuite, mettre hors de cause ladite racaille, en sortant des chiffres plus ou moins bidons censés mettre hors de cause les « hommes d’origine étrangère », innocentés car la majorité des viols seraient commis par un proche, un conjoint ou un membre de la famille. Ce qui revient à dire qu’il est impossible qu’une victime de viol puisse avoir un proche, un conjoint ou un membre de sa famille d’origine étrangère, même dans le cas où elle serait elle-même d’origine étrangère : logique insondable des féministes.

Enfin, et bien qu’on vienne de plaider pour l’accueil perpétuel sur le sol de France des violeurs étrangers, se plaindre de « l’impunité massive des agresseurs ».

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Le rôle des féministes est de monter les femmes européennes contre leurs hommes, ce qui aboutit par ricochet à monter les hommes européens contre leurs femmes, et ainsi à détruire le mariage, le couple et la société. Pour cela, il serait bien sûr contre-productif d’isoler et de désigner les hommes qui s’en prennent réellement aux femmes, puisque ce ne sont pas des Européens ; cela pourrait même avoir pour effet de ressouder les autochtones entre eux. Au contraire, il faut convaincre à toute force les femmes que l’homme en général est un agresseur par nature, un porc transportant avec lui la « culture du viol ». Il faut noyer le poisson, en noyant la racaille responsable des exactions dans la masse des hommes, et ainsi opérer cet incroyable retournement de situation : les véritables agresseurs échappent à toute stigmatisation médiatique, alors que les mâles blancs inoffensifs sont chargés de tous les maux.

Les-hommes-viennent-de-Mars-les-femmes-viennent-de-Venus.jpgDans les années 2000, le livre de John Gray « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus » eut en France un succès colossal. Les lecteurs des deux sexes le dévoraient pour essayer de comprendre le sexe opposé. On pouvait surement opposer beaucoup d’arguments à la méthode « vulgarisante » de Gray, mais son objectif était clair : aider les hommes et les femmes à mieux se comprendre pour mieux vivre ensemble, et particulièrement en couple.

Aujourd’hui, l’obsession des féministes, devenues les véritables prescriptrices d’opinion dans le domaine des relations entre les sexes (c’est dire l’ampleur de la catastrophe) est de dégouter définitivement la femme de l’homme. En assénant, par exemple, qu’il n’est envisageable de se mettre en couple avec lui que s’il se soumet totalement au diktat du « 50-50 » des « tâches ménagères ».

Prenons cette dernière thématique, particulièrement tordue et malhonnête. Imaginons une jeune femme et un jeune homme, amoureux, sur le point d’emménager ensemble. Pour l’heure, ils vivent encore chacun dans leur appartement. Celui du jeune homme est dans un état quelque peu « bordélique ». Celui de la jeune femme, par contre, est rangé avec un soin que nous pourrions qualifier de « maniaque ». Il y a une raison très simple à cela : le jeune homme en question accorde beaucoup moins d’importance au fait que son intérieur soit bien tenu que la jeune femme. Le conseil le plus constructif à donner au jeune couple, pour qu’il gère le mieux possible sa future cohabitation, serait que chacun fasse un pas vers l’autre : que l’homme fasse un peu plus d’effort sur le rangement, et que la femme devienne un peu plus tolérante au désordre.

 Voilà maintenant le conseil des féministes : la femme ne doit rien changer à ses habitudes, et doit obliger l’homme à devenir exactement comme elle.  

Qu’un homme devienne une femme, voilà quelque chose qui, dans les faits, s’avérera à peu près impossible. Beaucoup d’articles désappointés circulent à ce sujet dans les milieux féministes : « Le couple ou les convictions, une féministe aura difficilement les deux » (Slate). « Mes conseils aux hommes qui ont une toute petite charge mentale » (Huffington post). « 5 conseils pour bien répartir les tâches domestiques » (Webdemain).

Le féminisme est donc une idéologie qui, dans les faits, non seulement ne peut pas marcher, mais qui est faite pour ne pas marcher.

Mais les féministes ne s’arrêtent bien évidemment pas là. Elles s’attaquent, comme on l’a vu, aux abus sexuels. Pas aux vrais, évidemment, comme on l’a déjà vu aussi : loin d’elles l’idée de voler au secours de la fille trainée dans un buisson à la sortie d’une boite de nuit et violée par trois racailles d’importation. Surtout pas. Les seuls abus dénoncés par les féministes sont, comme par hasard, ceux qui auraient lieu dans le cercle intime, et particulièrement au sein du couple.

Ainsi, le fameux « devoir conjugal » lointaine notion juridique héritée du catholicisme, qui désigne aujourd’hui le fait d’accepter, pour un des deux membres du couple, à accepter une relation sexuelle sans en ressentir particulièrement l’envie, juste pour satisfaire l’autre membre. Les féministes ont tranché, et c’est catégorique : le fait qu’une femme accepte un rapport sexuel sans en avoir envie, simplement pour faire plaisir à son partenaire, c’est un viol.

51bYHE7XW5L.jpgQu’une call-girl accepte une relation sexuelle pour de l’argent ne dérange pas les féministes. Qu’une carriériste accepte une relation sexuelle avec son supérieur pour obtenir une promotion ne dérange pas les féministes. Ce qui dérange les féministes, ce qui pour elle relève de l’abomination, c’est qu’une femme accepte, parfois, une relation sexuelle par amour pour son mari.

Voilà comment les féministes aboutissent à la conclusion que «50% des viols sont commis par un conjoint ou un membre de la famille ».

Une femme qui applique jusqu’au bout le féminisme ne se mettra tout simplement pas en couple. En tout cas pas avec un homme (le lesbianisme, contrairement à l’homosexualité masculine, est avant tout une démarche politique, consécutive au lavage de cerveau féministe et à la haine des hommes qu’elle engendre).

Mais peut-être est-ce que ce que veulent les femmes ? Peut-être suis-je aveuglé par mon égoïsme masculin ? Pourtant, une récente enquête du magazine Elle, publiée en 2017, prétend que leur principale source de bonheur et d’épanouissement réside dans la vie de famille (39%), la vie sociale (25%) et la vie amoureuse (21%), celle-ci étant évidemment liée intimement à la première.  La vie professionnelle est très largement négligée (7%). Si l’on en croit ce sondage, le rêve des femmes reste donc de rencontrer l’homme de leur vie et d’avoir des enfants qu’elles élèveront avec lui : ce qu’on appelle fonder une famille.

Alors il est important qu’elles comprennent cette chose fondamentale : le but des féministes est de leur faire faire exactement le contraire ; de les convaincre qu’elles doivent vivre une vie solitaire et égoïste, une vie consacrée au travail et à la consommation. Une vie sur laquelle elles se retourneront, la cinquantaine passée, avec le sentiment, inassumé mais persistant, d’être passé à côté de ce qu’elles voulaient vraiment.

Une société totalement gérée par les féministes ressemblerait à une société totalement atomisée, de plus en plus urbaine et de plus en plus laide, faite d’hommes et de femmes condamnés au célibat et à la solitude, se défiant les uns des autres, sans enfants, ou avec des enfants sans père, trouvant un exutoire dans les mondes virtuels, enfermés chez eux pendant qu’au dehors roderont les bêtes sauvages, et que règnera sur ce chaos l’hyper-bourgeoisie mondialisée. Cela y ressemble déjà.

André Waroch.

Notes et sources

Afin de répondre à l’argument « il n’y a pas une augmentation des viols, mais juste une augmentation des plaintes pour viol, car les femmes, grâce à nous autres féministes, osent davantage porter plainte depuis l’affaire Wenstein, leur parole s’est libérée, la peur a changé de camp, etc. » je reproduis les chiffres disponibles depuis l’années 2005. Ce sont des chiffres officiels, disponibles sur le net. Il manque les années 2007, 2008,2009, 2012 et 2013. Si quelqu’un dispose d’une source à ce sujet, qu’il me contacte. Précisons que l’affaire Wenstein a éclaté en 2017.

Année                                    nombre de plaintes pour viol                    évolution

2005                          9993

2006                          9784                                                              -2%

2010                          10762                                                           +10%

2011                          10406                                                           -3%

2014                          12768                                                           +22%

2015                           13881                                                           +8%

2016                          15848                                                           +14%

2017                          16400                                                           +3%

2018                          19200                                                            +17%

2019                          22848                                                           +19%

 

Ajoutons que la Suède, considéré comme un des pays les plus féministes du monde, voire le plus féministe, est un des cinq pays du monde où le taux de viols est le plus élevé :

https://fr.actualitix.com/pays/wld/nombre-de-viol.php. https://en.wikipedia.org/wiki/Rape_statistics#By_country

Il semble donc que plus les féministes acquièrent du pouvoir dans un pays, plus le nombre de viols explose.

Une des causes évidentes de cette explosion en France, outre l’immigration et le phénomène racaille qui en découle, est le fait que les condamnations pour viol ont baissé de 40% entre 2007 et 2016 : 

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/09/14/...

On cherchera en vain une quelconque protestation des féministes envers ce laxisme judiciaire.

Sur le caractère éminemment politique de l’orientation lesbienne :

https://www.ifop.com/publication/lorientation-politique-d...

dimanche, 23 août 2020

De La Paz à Minsk, un même scénario coloré ?

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De La Paz à Minsk, un même scénario coloré ?

par Georges FELTIN-TRACOL

La manœuvre de déstabilisation en cours au Bélarus rappelle furieusement le « Printemps bolivien » de 2019. Les saisons étant inversées dans l’hémisphère Sud, le 20 octobre de l’an passé, des manifestants s’indignent de la réélection du chef de l’État Evo Morales. Celui-ci vient de recueillir au premier tour 47,08 % des voix, ce qui lui suffit pour remporter l’élection présidentielle selon les règles électorales locales en vigueur.

À l’origine de la contestation se trouvent la coalition électorale hétéroclite de l’opposition, les milieux universitaires et l’extrême droite séparatiste et évangélique de la riche province de Santa Cruz. Fort de son droit, le président Morales tente de résister tant aux pressions intérieures qu’aux menaces extérieures de Washington et de Brasilia. Le 23 octobre, une grève dite « civique et citoyenne » (!) paralyse toute la Bolivie. Le 10 novembre suivant, l’état-major militaire et la hiérarchie policière contraignent le président Morales, son vice-président Alvaro Garcia Linea et la présidente du Sénat Adriana Salvatierra à démissionner. Afin de combler le vide institutionnel, une certaine Jeanine Áñez, deuxième vice-présidente du Sénat membre de l’opposition droitière pro-yankee, assume l’intérim de la présidence de l’État plurinational de Bolivie. Des élections générales auraient dû se dérouler si la crise du coronavirus ne les avait pas reportées sine die. Quant au président légitime bolivien, il bénéficie de l’asile politique en Argentine.

Une semblable « révolution de couleur » frappe dorénavant le Bélarus. Depuis la réélection du président Alexandre Loukachenka avec 80,08 % des suffrages, soit une baisse de plus de 4 %, l’opposition crie à la fraude électorale massive, proclame élue sa candidate, une certaine Svetlana Tsikhanovskaïa (10,09 %) et provoque dans tout le pays des troubles pensés bien en amont du scrutin. Ces dernières années, le président Loukachenka a autorisé la présence de nombreuses ONG financées par les États-Unis et George Soros, ONG qui constituent l’avant-garde professionnelle du mouvement protestataire. C’est une erreur de sa part; il ne faut jamais discuter avec des ONG certifiées par l’Occident. La mégère de Bruxelles, Ursula von der Leyen, présidente de la clownesque Commission « européenne », ose de son côté octroyer deux millions d’euros pour le soutien aux victimes de la répression et de la violence policière, et un million d’euros supplémentaire pour financer les médiats indépendants de la fameuse et fumeuse société civile. Forconi et Gilets jaunes attendent toujours la moindre aide financière des charlots de la Commission bureaucratique. Et que penser de cette ingérence médiatique indirecte de l’Occident ? Comment auraient réagi ces mêmes charlots si le Bélarus ou, horreur suprême, la Russie avait offert un million d’euros à des médiats dissidents français et européens ? Ils auraient hurlé à l’« ingérence » !

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D’un charisme d’huître, Svetlana Tsikhanovskaïa est l’épouse de Siarhei Tsikhanovski, un blogueur et homme d’affaire assez interlope en détention pour avoir qualifié son président de « cafard ». En patriote exemplaire, la dénommée Tsikhanovskaïa se réfugie en Lituanie dès le 11 août. Elle y monte dans la foulée un pseudo-conseil de coordination pour le transfert du pouvoir, une sorte de gouvernement provisoire en exil. En France, les agissements de cette dame, piètre oratrice, lui vaudraient une mise en examen pour « provocation à commettre un crime ou délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ». Plutôt que de sanctionner le Bélarus et de ne pas reconnaître le résultat des élections d’un État non membre de l’Union dite européenne, les 27 devraient s’élever contre le régime arbitraire imposé par la lie travailliste dans l’État fédéré australien de Victoria. Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire contre le covid-19, la police a désormais le droit de violer les domiciles privés, sans l’autorisation du propriétaire et sans mandat de perquisition afin d’effectuer des « contrôles ponctuels ». Que veut donc vérifier la police australienne chez les particuliers ? L’état de leurs chiottes ?

Encouragées par l’insidieuse propagande de la BBC et de Radio Free Europe, cette dernière continue à polluer les ondes malgré la fin de la Guerre froide, grèves et manifestations se multiplient dans tout le Bélarus, nonobstant les risques de contamination du coronavirus. Au printemps dernier quand se confinait presque toute l’Europe, le Bélarus était alors accusé de mettre en péril l’univers entier pour ne pas vouloir enfermer sa population chez elle et maintenir au contraire les compétitions sportives. Maintenant, l’Occident dégénéré, la mémère de Berlin en tête, approuve des manifestants qui n’appliquent aucun geste barrière et qui ne portent aucun masque. C’est à se demander si le virus coronal ne fuirait pas les manifs pro-Floyd, pro-Adama Traoré et anti-Loukachenka…

Cette « révolution des pantoufles » n’est pas la première révolution colorée qui essaie de renverser le président Loukachenka. Dès 2005, il sut arrêter la minable « révolution des jean’s ». Les masses bélarussiennes semblent lasses des vingt-six ans de présidence d’Alexandre Loukachenka. Elles rêveraient d’avoir des partis politiques voleurs, incompétents et menteurs, d’être gouvernées par François Hollande, Nicolas Sarközy, Joe Biden ou Charles Michel. Elles souhaiteraient voir la fin de leur tissu industriel, l’éradication du secteur agricole et l’abaissement du niveau scolaire. Elles voudraient voir des Gay Prides journalières, l’ouverture quotidienne de « salles de shoot » et l’impunité des dealers. Elles paieraient bien sûr cette « ouverture au monde » par le viol de leurs femmes, filles et sœurs, l’assassinat des personnes âgées, la découverte des joies du vivre-ensemble multiculturaliste, la privatisation des retraites et le naufrage néo-libéral de l’institution hospitalière.

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Cette fois-ci, la responsabilité de l’agitation n’incombe pas aux seuls Occidentaux. Dans la nuit du 27 au 28 juillet, le KGB a arrêté trente-trois employés en transit du groupe russe de mercenaires Wagner avant de les relâcher quelques jours plus tard. Par ailleurs, si des commissions électorales locales publient des résultats falsifiés et des présentateurs de la télévision publique osent critiquer le président, c’est parce qu’ils se sentent appuyés par leur grand voisin oriental. Cependant, les services russes ne sont pas directement à la manœuvre.

C’est un fait avéré que les relations entre Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenka n’ont jamais été cordiales. Le président russe n’ignore pas que dans les années 1997 – 1998, Alexandre Loukachenka se déplaçait régulièrement en Russie, rencontrait les gouverneurs régionaux élus et se posait en prochain successeur de Boris Eltsine. L’entourage libéral d’Eltsine fit annuler au dernier moment le traité d’union Russie – Bélarus qui lui aurait donné indirectement le pouvoir. Autre divergence majeure, Minsk ne reconnaît toujours pas l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud ainsi que l’annexion russe de la Crimée.

Le régime poutinien n’est pas un bloc monolithique. Comme le montre très bien Mikail Zygar dans Les hommes du Kremlin. Dans le cercle de Vladimir Poutine (Le cherche midi, coll. « Documents », 2018), Vladimir Poutine est l’arbitre et le point d’équilibre entre les différents groupes qui l’entourent. Cessons de penser à une dichotomie simpliste entre « libéraux » et « siloviki ». Derrière ces deux camps supposés existent en réalité plusieurs milieux en compétition interne. Certains d’entre eux s’offusquent que le président Alexandre Loukachenka ait refusé d’associer le Bélarus dans un ensemble supranational russocentré qui aurait permis à Vladimir Poutine d’éviter une révision constitutionnelle, de briguer un nouveau mandat en 2024 et d’assumer une nouvelle fonction régalienne. D’autres veulent que la Fédération de Russie intègre tout simplement le Bélarus au nom de leur histoire tsariste et soviétique commune. Quelques Français encouragent cette perspective. On les attend pour qu’ils soutiennent aussi le rattachement de la Flandre française à la future république flamande, le retour à l’Allemagne de l’Alsace-Lorraine, l’annexion par l’Italie de la Savoie, du Pays nissart et de la Corse et la cession du Pays basque français et du Roussillon à l’Espagne sans oublier le rétablissement de la Normandie en duché indépendant gouverné par la reine d’Angleterre…

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Des proches du Kremlin liés aux oligarques lorgnent enfin avec une rare gourmandise sur les richesses du Bélarus : son excellente agriculture, son industrie performante, ses raffineries pétrolières. Dès 1994, le président Loukachenka a écrasé les oligarques locaux. En arrivant au pouvoir, Vladimir Poutine, malgré le soutien des structures de force, a dû composer avec ses propres oligarques. Il n’a sévi que contre Boris Bérézovski et Mikhaïl Khodorkovski. Au Bélarus, les oligarques n’existent plus. En Russie, tels de grands fauves, les oligarques ne sont que domestiqués. Il faut y ajouter l’action diplomatique perverse de la Lituanie et de la Pologne. Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, ces deux États n’en formaient qu’un seul dont le territoire couvrait la majeure partie de l’Ukraine et du Bélarus actuels. Vilnius et Varsovie aimeraient reconstituer leur ancienne zone d’influence de la Baltique à la Mer Noire et ainsi former un glacis occidentaliste anti-russe presque aux portes de Moscou. Le Bélarus devient donc la proie évidente de l’hyper-classe mondialiste à la fois occidentale, balte et ex-soviétique.

Si les présidents Evo Morales et Alexandre Loukachenka aiment profondément leur peuple, le président du Bélarus n’est pas aussi indécis que son homologue bolivien. Il a l’habitude de résister aux tentatives de subversion. Il n’est pas en outre isolé. Les médiats centraux d’occupation mentale occidentaux occultent volontiers les importantes manifestations de soutien au chef de l’État bélarussien qui s’organisent dans tout le pays. Dans l’intérêt du respect des peuples à disposer d’eux-mêmes hors de toute influence délétère, il faut souhaiter que le président Loukachenka surmonte cette nouvelle crise.

Il est aussi risible d’observer que depuis son château estival de Brégançon, le garnement sanguinaire de l’Élysée soutienne l’opposition à un chef d’État légitime alors que la police française a montré une rare brutalité à l’encontre des Gilets jaunes. Ce n’est d’ailleurs pas dans la soi-disant « dernière dictature d’Europe » que se déplacer sans attestation dérogatoire ou ne pas porter de masque dans des lieux publics vaut une amende de cent trente-cinq euros, voire six mois de prison en cas de récidive. Ce n’est pas à Minsk, à Gomel, à Mogiliev que les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits, mais en France. L’Hexagone attend toujours sa propre « révolution colorée » pour se débarrasser de toute sa clique kleptocratique. Les Français se montreront-ils pour une fois à la hauteur des Maliens ?

Georges Feltin-Tracol.

samedi, 22 août 2020

Pourquoi l’enseignement à distance gâche la joie d’apprendre

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Pourquoi l’enseignement à distance gâche la joie d’apprendre

par Marianne Kutscher, Cologne

Ex: https://www.zeit-fragen.ch

Notre petit-fils Jan est élève de première année et vit avec nous depuis trois ans. Il est fasciné par la lecture et l’arithmétique, comprend très vite et aime apprendre. Son enseignante est enthousiasmée par sa classe, elle est très engagée gardant «les pieds sur terre». Jusqu’à présent, les médias numériques n’ont quasiment pas joué de rôle dans son enseignement. Comme je suis moi-même ancienne enseignante d’une école de rattrapage, Jan a bénéficié de conditions optimales dans l’enseignement à distance, avec une personne de référence professionnelle abordable et disponible. Pendant les 2 ou 3 premières semaines de fermeture d’école, nous avons eu beaucoup de plaisir, Jan effectuant ses tâches rapidement et volontiers. Les plans et fiches de travail imprimés l’intéressaient particulièrement. 

Le matin, à 9 heures au plus tard, «la classe» commençait chez nous: Jan attachait pourtant une grande importance à ce que nous ne jouions pas à «la classe» et que je n’étais pas son enseignante – car, comme je le pense, son école et son enseignante sont des choses «sacrées» pour lui. L’enseignante de Jan a sérieusement veillé à ce que la matière soit préparée et retransmise le mieux possible, en général par courrier électronique. Elle ne cessait d’envoyer des photos de la mascotte de la classe, à savoir le zèbre Milo qui, comme les élèves, ne vivait plus à l’école, mais chez elle. Milo a posé des énigmes ou des tâches répondant toujours promptement par courrier électronique. Au début, Jan avait du plaisir d’avoir l’écho de Milo, mais bientôt l’attraction diminua au point de prendre note des réponses de Milo en vitesse et sans en demander davantage. Malheureusement, pendant toutes ces semaines, une seule réunion avec l’enseignante d’environ cinq minutes a pu se tenir, au seuil de notre porte d’entrée, à l’occasion de la remise des devoirs. Jan s’est apparemment réjoui de cette courte rencontre, mais me semblait retenir sa joie puisqu’il savait, c’était mon impression, qu’elle ne serait que momentanée et que personne ne savait si et quand «la vie normale» recommencerait.

Après les vacances de Pâques, Jan a commencé à se plaindre des tâches: pas toujours les pages pour la nouvelle lettre au «Caribou» (titre du manuel)! Pas toujours les fiches de travail! Je vais les faire cet après-midi comme «devoirs»! Ces «devoirs» ont été faits peut-être deux fois sans râler. Puis, il n’avait plus envie de les faire et les a reportés au soir ou au week-end. A ce moment-là, les tâches contenaient de plus en plus des informations sur les liens utiles ouvrant la voie sur des films YouTube, chacun d’une durée d’environ trois minutes en guise d’enseignement de matières concrètes (science, histoire locale) ou des explications de maths, par exemple concernant l’addition du passage par la dizaine. Bien que les films soient assez compréhensibles, Jan y a bientôt montré très peu d’intérêt. De même, il a reçu la tâche de travailler chaque semaine avec les programmes didactique appelés «Anton» ou «Antolin», à savoir deux programmes d’apprentissage de la lecture et du calcul où il s’agit d’acquérir des points; mais ils perdaient très vite, eux aussi, leur attrait initial, tout comme le «passeport pour la lecture» avec lequel, le jour réservé à «l’enseignement en face à face», on pouvait obtenir une perle de l’enseignante, sur la base des exercices de lecture de dix minutes reconnus par les parents.

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C’est surtout pendant les exercices de lecture que j’ai remarqué ce qui lui manquait le plus: le contact humain avec l’enseignante et les camarades de classe, la nécessité de parler plus fort pour que les autres comprennent, l’écoute des autres, la confirmation ou même la correction et l’encouragement par l’enseignante, réfléchir pendant que d’autres camarades de classe lisent, qu’eux aussi font des erreurs...! A la maison, Jan n’a lu que silencieusement ses textes, en effet la grand-mère ne pouvait pas remplacer la communauté d’une classe! Finalement, une mère a eu l’idée d’organiser des conférences «zoom» pour la classe. Lors de la première conférence, nous n’avons pas pu travailler avec le microphone de notre téléphone mobile, mon portable, quelque peu démodé, il est vrai, ne disposant pas encore de caméra. Jan a vu son enseignante comme à la télévision, non pas comme elle «vit et respire», mais plutôt comme «conservée». Tous les signaux fins entre l’enseignante et les élèves et une infinité de facettes de la communication sans mots, qui dans l’enseignement réel transmettent une atmosphère amicale, chaleureuse, encourageante, intensive et parlante, sont impossibles dans l’enseignement numérique. Jan a vu certains de ses camarades de classe dans des extraits d’image. Certains d’entre eux étaient à peine compréhensibles. Jan lui-même n’aime pas apparaître devant la caméra, c’est pourquoi il n’a pas participé aux «conférences». Il n’a pas demandé d’autre conférence. Son ami Tim, selon sa mère, ne voulait rien avoir à faire avec ces ré-unions avec l’ordinateur. La «réticence» de Jan à travailler est devenue de plus en plus forte. J’étais vraiment peinée de voir qu’il perdait de plus en plus le goût d’apprendre et comment son humeur se détériorait. Comme il a fait correctement ce que l’enseignante exigeait, ni plus ni moins – ce qui montre la forte orientation des enfants envers l’enseignante – je n’ai pas réussi à le convaincre avec mes tentatives d’approcher l’ensemble de façon créative. Comme l’enseignante n’avait pas le temps de réviser toutes les fiches de travail le jour de l’«enseignement en face à face», Jan envisageait de ne plus les travailler. Mais quand son ami lui a raconté qu’elle les avait révisées un autre jour, il a changé d’avis. Pour la première fois, la fiche de travail disait qu’il devait davantage veiller à son écriture. A ma suggestion d’écrire correctement, il n’a accordé aucune attention, si bien que son écriture se dégradait un peu. J’ai décidé d’inviter l’ami de Jan les mardis et les jeudis pour qu’ils apprennent ensemble. C’était le «sauvetage»! 

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Les parents étaient soulagés. Ils travaillaient tous les deux dans le bureau au domicile, ils avaient encore un autre écolier à la maison et Tim faisait preuve des mêmes «symptômes de réticence» que Jan. Immédiatement, tout fut différent, le souvenir d’avoir appris ensemble est revenu aussitôt et ils ont retrouvé l’épanouissement perdu. Les deux se sont assis et ont tout de suite commencé leur travail. Ils se sont échangés sur le contenu, ils se sont amusés à faire des blagues, ils se sont encouragés réciproquement en accélérant leur rythme. Grâce à leur coopération, j’ai pu imaginer de façon vive comment les choses se passaient dans la classe. Jan s’est vraiment épanoui! L’amitié qui s’était développée à l’école et qui allait s’affaiblissant au cours des dernières semaines était de retour. Les jours où Tim n’est pas venu, Jan faisait preuve du même état d’esprit de refus et de rejet qu’avant.

Pendant cette période, je me suis rendue compte, une fois de plus, de l’immense importance de l’enseignant comme première personne de référence après les parents et du fait qu’un enseignement sans relations humaines réelles manque de «vie». Rien ne peut remplacer une école pleine de vie! •

Le gazoduc Nord Stream 2 et les sanctions des Etats-Unis

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Le gazoduc Nord Stream 2 et les sanctions des Etats-Unis

par Jochen Scholz*

Ex: https://www.zeit-fragen.ch

Dès le début de la construction du gazoduc Nord Stream, les Etats-Unis ont rendu clair qu’ils empêcheraient coûte que coûte la construction d’un deuxième gazoduc menant de la Russie en Allemagne en passant sous la mer. On a d’abord essayé d’influencer par voie diplomatique ou par les médias les membres de la Commission Européenne et du Parlement Européen sous l’emprise aux intérêts des Etats-Unis ainsi que les pays membres de l’Union Européenne qui répandent la chimère d’une Russie menaçante depuis des années. Maintenant, le congrès et le gouvernement américains commencent à serrer les vis. Toujours est-il qu’il faut tolérer cette ingérence dans la souveraineté (des pays respectifs).

De quoi s’agit-il? A la base de l’article 232 du «Countering America’s Adversaries Through Santions Act» (https://congress.gov/bill/115th-congress/house-bill/3364/...les Etats-Unis ont décidé d’imposer des sanctions aux entreprises et aux personnes qui construisent le gazoduc ou sont associées à ce projet. Ces sanctions représentent une violation sans équivoque du droit international parce qu’on applique la loi nationale d’un pays dans un contexte extraterritorial. Comme l’exemple de l’Iran le montre, ce comportement n’a rien de particulier. Les Etats-Unis l’ont souvent appliqué ces dernières années. Mais les sanctions appliquées sont seulement efficaces à cause du rôle du dollar dans le système financier mondial. A vrai dire, il s’agit du chantage.

Certes, le gouvernement allemand a officiellement interdit toute ingérence en ce qui concerne ses activités économiques, mais cela ne dissuadera pas les Etats-Unis d’empêcher l’achèvement du gazoduc Nord Stream 2. Un criminel se trouvant l’arme à la main devant sa victime ne sera pas dissuadé non plus de son attaque par la seule discussion. Ce n’est rien d’autre que le droit international créé par la Charte des Nations Unies après l’an 1945 qui est mis en jeu. Il semble de plus en plus être remplacé par le droit du plus fort qui ne cesse de se propager depuis la fin de l’Union Soviétique.

Donc, quel conseil donner au gouvernement allemand? Il faut surtout éviter de rendre la pareille, c’est-à-dire de menacer les Etats-Unis de sanctions. Ceci accélérait l’érosion du droit international dont le gouvernement allemand se plaint. La Charte des Nations Unies montre le chemin. Jusqu´à la fin de l’année 2020 l’Allemagne sera membre non permanent du Conseil de sécurité et le présidera jusqu’à la fin juillet. Je lui conseille de prendre l’initiative pour appliquer l’article 96 de la Charte:

«Article 96

a. L’Assemblée générale ou le Conseil de sécurité peut demander à la Cour internationale de Justice un avis consultatif sur toute question juridique.

b. Tous autres organes de l’Organisation et institutions spécialisées qui peuvent, à un moment quelconque, recevoir de l’Assemblée générale une autorisation à cet effet ont également le droit de demander à la Cour des avis consultatifs sur des questions juridiques qui se poseraient dans le cadre de leur activité.

(https://www.un.org/fr/sections/un-charter/chapter-xiv/ind...)

Au lieu d’être pour l’instant uniquement discuté en Europe et aux Etats-Unis1, le problème sera ainsi un sujet plus connu, voire mondialement connu, même au cas où les Etats-Unis y opposeraient leur véto au Conseil de sécurité ce qui est probable.

La raison principale de l’opposition des élites se trouvant au pouvoir indépendamment de la présidence états-unienne est de nature géopolitique. Car la collaboration de l’Allemagne et de la Russie dans le domaine de l’énergie représente sans aucun doute un élément constitutif d’un espace économique eurasien en train de naître qui entraînera par conséquent une nouvelle architecture de sécurité. Ceci dit, la lutte anglo-américaine pour contrôler «l´île-monde» qui dure depuis des décennies aurait été vaine. Car d’après Halford Mackinder la domination de l’île-monde est la condition préalable à la domination du monde entier.2 D’autres raisons comme par exemple la vente du gaz de fracturation sous forme liquide à l’UE sont moins importantes et représentent plutôt un sujet de la campagne électorale du président Trump. Le gazoduc par contre est très important pour la Russie en ce qui concerne sa géopolitique et sa structure économique.

Il serait donc à souhaiter que la Russie en tant que membre permanent du Conseil de sécurité réfléchisse à appliquer le paragraphe/article 96 de la charte.•


1Y inclus la Russie
 https://www.lettre.de/beitrag/mccoy-alfred-w_herzland-und-weltinsel https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_du_Heartland


*Jochen Scholz, ancien lieutenant-colonel de l’armée allemande (Bundeswehr) a travaillé pendant plusieurs années à l’OTAN à Bruxelles. Pendant la guerre contre la Yougoslavie, il faisait partie du ministère fédéral de la défense où il apprit que les discours officiels des hommes politiques sur la violation des droits de l’homme par les Serbes ne correspondaient pas à ce qu’en rapportaient les experts sur place. En 1999, il quitta le Parti social-démocrate allemand SPD à cause de ces mensonges.

Utopisme technologique et nationalisme ethnique

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Utopisme technologique et nationalisme ethnique

Greg Johnson

Note de l’auteur :

C’est le texte de mon discours à la quatrième réunion  du Forum de Scandza à  Copenhague, Danemark, le 15 septembre 2018. Dans mon précédent discours au Forum de Scandza, j’ai argué que nous devons créer des messages ethnonationalistes pour tous les groupes blancs, même les randonneurs. C’est mon Epître aux Randonneurs. Je veux remercier tous ceux qui étaient présents alors, et tous ceux qui ont rendu le Forum possible. 

Dune2-e1454611110862.jpgL’idée de créer une société utopique au moyen du progrès scientifique et technologique remonte à des fondateurs de la philosophie moderne comme Bacon et Descartes, bien que l’idée ait déjà été effleurée par Machiavel. Mais aujourd’hui, les visions de la plupart des gens concernant l’utopie technologique sont dérivées de la science-fiction. A l’exception notable de la série Dune de Frank Herbert, la science-fiction tend à identifier le progrès au libéralisme politique et au globalisme. Pensez seulement à Star Trek, où la Fédération libérale et multiraciale se bat constamment contre des maux éternels comme le nationalisme et l’eugénisme. Donc cela vaut la peine de poser la question : le nationalisme ethnique – qui est illibéral et anti-globaliste – est-il compatible avec l’utopisme technologique ou pas ?

Mon opinion est que l’utopisme technologique est non seulement compatible avec le nationalisme ethnique mais aussi que le libéralisme et la globalisation minent le progrès technologique, et que l’ethno-Etat est en réalité l’incubateur idéal pour l’apothéose technologique de l’humanité.

Avant de développer ces points, je dois parler un peu de ce que l’utopisme technologique entraîne et pourquoi les gens pensent qu’il va naturellement de pair avec la globalisation. Le mot utopie signifie littéralement nulle part et désigne une société qui ne peut pas être réalisée. Mais les progrès de la science et de la technologie concernent entièrement la conquête de la nature, c’est-à-dire l’expansion du pouvoir et de l’allonge de l’homme, pour que l’utopie deviennent atteignable. Des ambitions spécifiques de l’utopisme scientifique incluent l’abolition de la pénurie matérielle, l’exploration et la colonisation de la galaxie, la prolongation de la vie humaine, et l’évolution ascendante de l’espèce humaine.

Il est naturel de penser que le progrès scientifique et technologique va main dans la main avec la globalisation. La réalité est une, donc la science qui comprend la réalité et la technologie qui la manipule doit aussi être une. La science et la technologie parlent un langage universel. Ce sont des entreprises collaboratives et cumulatives qui peuvent mobiliser les contributions des meilleurs gens sur le globe. Donc il semble raisonnable de penser que la route de l’utopie technologique ne peut être qu’entravée par les frontières nationales. Je proposerai trois arguments pour montrer que ce n’est pas le cas.

  1. Globalisation contre Innovation

Je définis la globalisation comme la destruction des barrières s’opposant à l’uniformité : le même marché, la même culture, la même forme de gouvernement, le même mode de vie – ce qu’Alexandre Kojève appelait l’“état homogène universel”.

9780753555200.jpgComme Peter Thiel le dit d’une manière convaincante dans Zero to One, la globalisation et  l’innovation technologique sont en réalité deux modes de progrès très différents. L’innovation  technologique crée quelque chose de nouveau. La globalisation copie simplement des choses nouvelles et les diffuse partout. Thiel dit aussi que la globalisation sans l’innovation  technologique n’est pas soutenable. Par exemple, il n’est simplement pas possible que la Chine et l’Inde consomment autant de combustible fossile que les pays du Premier Monde, mais cela est impliqué par la globalisation dans le contexte technologique actuel. A court terme, ce genre de globalisation aura des effets environnementaux catastrophiques. A long terme, cela hâtera la venue du jour où notre présente forme de civilisation s’effondrera quand les combustibles fossiles seront épuisés. Pour écarter cette apocalypse, nous avons besoin de nouvelles innovations, particulièrement dans le domaine de l’énergie.

Les innovations technologiques les plus importantes du XXe siècle sont probablement la fission de l’atome et la conquête de l’espace. Aucune des deux ne fut accomplie par l’entreprise privée stimulée par la demande des consommateurs dans une société libérale-démocratique globale. Au contraire, elles furent créées par des gouvernements rivaux enfermés dans une guerre chaude et froide : d’abord les Etats-Unis et leurs Alliés contre les puissances de l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale, puis les Etats-Unis et l’Occident capitaliste contre le Bloc Soviétique jusqu’à l’effondrement du communisme en 1989-1991.

En fait, on peut dire que la rivalité entre le capitalisme et le communisme commença à perdre son dynamisme technologique sous la présidence de Richard Nixon, qui commença la détente avec l’URSS par les Strategic Arms Limitations Talks [accords SALT] en 1969, puis se rendit en Chine en 1971, diminuant la menace d’un retour à une coalition des puissances communistes en un seul bloc. La détente se termina avec l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979. L’Initiative de Défense Stratégique de Ronald Reagan aurait pu stimuler des avancées technologiques majeures, mais la simple menace de le faire fut suffisante pour persuader Gorbatchev de rechercher une solution politique. La situation idéale pour stimuler le progrès technologique est donc la rivalité politique sans solution politique, nécessitant donc d’immenses dépenses en recherche et développement pour obtenir des avantages technologiques.

Depuis l’effondrement du communisme et la montée d’un ordre mondial libéral-démocratique unipolaire, cependant, la force directrice du changement technologique a été la demande des consommateurs. L’énergie atomique et l’envoi d’hommes dans l’espace ont été pratiquement abandonnés, et le progrès technologique a été principalement canalisé dans la technologie de l’information, qui a rendu quelques-uns d’entre nous plus productifs mais qui pour le plus grande nombre nous permet seulement de nous amuser avec des smartphones pendant que la société se dégrade autour de nous.

Mais nous ne pourrons pas nous sortir des crises environnementales menaçantes et des pièges malthusiens avec de simples tweets. Seules des innovations fondamentales dans la technologie de l’énergie nous le permettront. Et seul l’Etat, qui peut diriger d’énormes ressources et unir une société autour d’un but commun, a enregistré des réussites dans ce domaine.

Bien sûr aucun des participants dans les grands conflits qui stimulèrent les progrès technologiques n’étaient ethnonationalistes au sens strict, pas même les puissances de l’Axe. En fait, la démocratie libérale et le communisme étaient simplement des visions rivales de la société globale. Mais quand des visions rivales de la globalisation s’affrontent pour le pouvoir, cela signifie que le globe est divisé entre une pluralité d’acteurs politiques différents.

Le pluralisme et la rivalité ont poussé des Etats aux plus grandes avancées technologiques dans l’histoire. La globalisation, la pacification et le libéralisme n’ont pas seulement mis fin au progrès mais ont nourri l’autosatisfaction face aux désastres globaux potentiels. Un grand marché mondial n’emmènera jamais l’humanité vers les étoiles. Il nous fournira seulement des distractions jusqu’à ce que la civilisation s’effondre et que la Terre devienne un ossuaire desséché.

  1. Innovation contre Réduction des coûts

En économie, la productivité est définie comme une formule mathématique : les dépenses  divisées par les entrées, c’est-à-dire le coût du produit. Mathématiquement parlant, on peut accroître la productivité soit en rendant le travail plus productif, principalement par des innovations technologiques, soit en réduisant les coûts.

unnamednatecoeur.jpgLa plupart des gains de productivité qui viennent de la globalisation économique son tune question de réduction des coûts, réduisant principalement les coûts du travail. Le Tiers Monde a une immense quantité de main d’oeuvre à bon marché. La globalisation économique permet le libre mouvement du travail et du capital. Les entreprises peuvent réduire les coûts de la main d’oeuvre en déplaçant les usines outre-mer ou en important de nouveaux travailleurs pour faire baisser les salaires dans les pays industrialisés.

Historiquement parlant, la plus grande stimulation économique pour l’innovation technologique a été celle des coûts élevés de la main d’oeuvre. La manière d’élever les coûts du travail est de mettre fin à la globalisation économique, en supprimant l’immigration et en mettant des tarifs douaniers importants sur les produits manufacturés. Bref, nous avons besoin de nationalisme économique. En fait, seul le nationalisme économique peut conduire à une économie post-pénurie.

Qu’est-ce qu’une “économie post-pénurie” exactement, et comment pouvons-nous y entrer? Avant tout, toutes les formes de pénurie ne peuvent pas être abolies. Les objets unique et faits à la main seront toujours rares. Il n’y aura qu’une seule Mona Lisa. La pénurie ne peut être abolie que pour des objets produits en masse. Deuxièmement, le coût de ces objets ne fera qu’approcher de zéro en termes de travail. Fondamentalement, nous arriverons à une économie post-pénurie quand les machines remplaceront tous les gens impliqués dans la production de masse. Mais les machines, les matières premières, et l’énergie utilisées pour la production auront encore un certain coût. Ainsi l’économie post-pénurie arrivera du fait de l’innovation dans la robotique et la production d’énergie. La meilleure image d’un monde post-pénurie est le “réplicateur” dans Star Trek, qui peut changer la structure atomique des fournitures de base pour matérialiser les choses à partir de rien.

Bien sûr on ne peut pas laisser mourir de faim les travailleurs qui sont remplacés par les machines. Les produits des machines doivent être consommés par quelqu’un. La production peut être automatisée mais la consommation ne peut pas l’être. Ce serait une absurdité dystopique si la mécanisation conduisait à la famine des travailleurs, donc la consommation devrait aussi être automatisée. Une série de robots produirait des choses, puis une autre série de robots les consommerait et ajouterait des zéros aux équilibres bancaires d’une poignée de ploutocrates solitaires.

Pour faire fonctionner l’économie post-pénurie, nous devons nous assurer que les gens peuvent se permettre d’acheter ses produits. Il y a deux manières basiques de faire cela.

D’abord, les gains de productivité du capital doivent être partagés avec les travailleurs, en augmentant les salaires ou en raccourcissant les semaines de travail. Quand les travailleurs seront entièrement éliminés, ils devront recevoir des pensions généreuses.

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Deuxièmement, tout système économique requiert un moyen d’échange. Dans le système actuel, l’Etat donne à des banques privées la capacité de créer de l’argent et de gagner des intérêts sur son usage. L’Etat fournit aussi toute une série de paiements directs aux individus : aide sociale, pensions de vieillesse, etc. Un revenu de base universel est un paiement direct du gouvernement à tous les citoyens, qui est suffisant pour assurer la survie de base dans un pays du Premier Monde.  Un tel revenu permettrait à l’Etat d’assurer une liquidité économique, pour que chaque produit ait un acheteur, tout en éliminant deux intermédiaires très coûteux : les banques et les bureaucraties d’aide sociale.

Tout cela a l’air génial. Mais c’est parfaitement irréalisable dans l’actuel système globalisé, où la réduction des coûts se transforme en haute technologie, et les économies industrielles du Premier Monde en économies de plantation de basse technologie avec une main d’oeuvre bon marché du Tiers Monde. Seul le nationalisme économique peut stimuler les innovations technologiques nécessaires pour créer une économie post-pénurie en accroissant les coûts de la main d’oeuvre, par le contrôle de l’immigration ainsi que par des tarifs douaniers dirigés contre les produits manufacturés étrangers bon marché.

  1. Ethnonationalisme et Science

Jusqu’ici nous avons établi que le progrès scientifique et technologique est miné par la globalisation et encouragé par des politiques économiques nationalistes et par les rivalités entre nations et blocs civilisationnels. Mais nous avons besoin d’une argumentation plus spécifique pour établir que l’ethnonationalisme est spécialement en harmonie avec le progrès scientifique et technologique.

Ma première prémisse est : Aucune forme de gouvernement n’est pleinement compatible avec le progrès scientifique et technologique s’il est fondé sur des dogmes qui sont contraires aux faits. Par exemple, la république d’Océania peut avoir une population de gens intelligents et industrieux, un excellent système éducatif, une infrastructure de qualité supérieure, et une économie florissante. Mais si la religion d’Etat de l’Océania affirme que la Terre est plate et qu’elle se trouve au centre de l’univers, l’Océania ne nous emmènera pas vers les étoiles.

Ma seconde prémisse est : La défense des sociétés racialement et ethniquement diverses – qu’elles aient des régimes libéraux ou conservateurs – est basée sur le déni de l’expérience politique et de la science de la diversité biologique humaine.

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L’histoire des sociétés humaines offre des preuves abondantes que mettre des groupes ethniques multiples sous un même système politique est une recette pour des tensions et des conflits ethniques qui seraient évitables sans cela. De plus, la science indique que les facteurs les plus importants pour le progrès scientifique et technologique – l’intelligence et la créativité – sont principalement génétiques, et qu’ils ne sont pas également distribués entre les races. Finalement, la Théorie de la Similarité Génétique prédit que les sociétés les plus harmonieuses et heureuses seront les plus homogènes génétiquement, les conflits sociaux s’accroissant avec la diversité génétique.

Nier ces faits est doublement anti-scientifique. D’abord et très évidemment, c’est simplement le refus de regarder les faits objectifs qui contredisent le dogme selon lequel la diversité améliore la société. Ensuite, baser une société sur ce dogme mine les conditions génétiques et sociales nécessaires pour le progrès et l’innovation, par exemple en faisant baisser le QI moyen et en créant davantage de conflits sociaux. Toutes autres choses étant égales, ces facteurs feront qu’une société aura moins de chances de stimuler l’innovation scientifique et technologique.

Ma troisième prémisse est : L’ethnonationalisme est basé sur l’expérience politique ainsi que sur la science de la diversité biologique humaine – et ne nie aucun autre fait. Par conséquent, l’ethnonationalisme est plus compatible avec le progrès scientifique et technologique que ne le sont les sociétés racialement et ethniquement diverses – toutes autres choses étant égales.

Bien sûr certaines recherches et certains projets de développement requièrent tant d’argent et d’expertise qu’ils ne peuvent être entrepris que par de grands pays comme les Etats-Unis, la Chine, l’Inde ou la Russie. Bien que nous pouvons prédire avec confiance que toutes ces sociétés amélioreraient leurs résultats en recherche et développement si elles étaient plus homogènes racialement et culturellement, même dans leur état actuel elles peuvent accomplir des choses que de petits ethno-Etats homogènes ne peuvent simplement pas rêver de faire.

Par exemple, si un pays de deux millions d’habitants comme la Slovénie devait adopter l’ethnonationalisme, il performerait probablement mieux qu’une société plus diverse ayant la même taille et les mêmes ressources en recherche et développement. Mais il ne pourrait pas coloniser Mars. Cependant, de même que de petits pays peuvent se défendre contre de grands pays en passant des alliances, de petits Etats peuvent travailler ensemble sur des projets scientifiques et technologiques trop gros pour qu’ils les entreprennent tout seuls. Aucune alliance n’est plus forte que son membre le plus faible. Puisque la diversité est une faiblesse et que l’homogénéité est une force, nous pouvons prédire que les efforts de recherche et développement coopératifs entre des ethno-Etats seront probablement plus fructueux que ceux entre des sociétés diverses.

Maintenant quelqu’un pourrait objecter qu’on peut améliorer l’ethno-Etat en acceptant seulement des immigrants à haut QI issus d’autres races. Les Américains sont pourtant allés sur la Lune sans importer des Asiatiques et des Indiens. Ces gens sont importés aujourd’hui pour deux raisons. D’abord, importer des cerveaux étrangers nous permet d’échapper aux problèmes de produire les nôtres, c’est-à-dire la fertilité dysgénique et l’effondrement du système éducatif américain, en grande partie du fait du politiquement correct, c’est-à-dire l’intégration raciale et le déni des différences biologiques concernant l’intelligence. Ensuite, les gains de productivité attribués à la diversité dans la technologie sont simplement dus à la réduction des coûts. Mais la vraie réponse est : L’Internet permet aux Blancs de collaborer avec les meilleurs scientifiques dans le monde. Mais nous n’avons pas besoin de vivre avec eux.

Pour résumer : l’idée que l’utopie technologique ira main dans la main avec l’émergence d’une société homogène globale est fausse. Les plus grandes avancées en technologie ont été stimulées par les rivalités de puissances politiques hostiles, et avec l’émergence d’un monde unipolaire, le développement technologique s’est ralenti.

L’idée que l’utopie technologique va main dans la main avec la démocratie libérale est fausse. Depuis ses débuts, le libéralisme a été opposé à l’idée qu’il y a un bien commun dans la société. Le libéralisme se préoccupe uniquement de donner le pouvoir aux individus de rechercher des buts et des avantages privés. Il nie que le bien commun existe ; ou, si le bien commun existe, le libéralisme nie qu’il soit connaissable ; ou si le bien commun existe et est connaissable, le libéralisme nie qu’il puisse être recherché par l’Etat, mais au contraire il sera réalisé par une main invisible si nous permettons simplement aux individus privés de s’occuper de leurs affaires.

La seule chose qui peut réunir les démocrates libéraux pour poursuivre de grands buts communs est la menace de guerre. C’est ce qui a envoyé les Américains sur la Lune. Les plus grandes réussites technologiques de l’Amérique furent stimulées par le gouvernement, pas par l’entreprise privée, et dans des époques de guerre chaude et froide, pas de paix. Depuis la fin de la Guerre froide, cependant, la victoire nous a vaincus. L’Amérique n’est plus un pays sérieux.

La solution, cependant, n’est pas de revenir à la guerre, mais de jeter le libéralisme à la poubelle et de revenir à l’idée classique qu’il existe un bien commun qui peut et doit être poursuivi par l’Etat. Une démocratie libérale ne peut être un pays sérieux que si quelqu’un comme les Russes  menace de nous rayer de la carte chaque jour et chaque minute. Les gens normaux et les sociétés normales poursuivent le bien commun, parce que dès que l’on est convaincu qu’une chose est vraiment bonne, on n’a pas besoin de raisons additionnelles pour la rechercher. Mais si vous avez besoin de quelques incitations supplémentaires, regardez la dévastation environnementale et l’effondrement civilisationnel qui nous attendent à mesure que l’économie du combustible fossile continue de se développer comme une culture d’algues, jusqu’à ses limites globales. Cela devrait merveilleusement éclaircir les esprits.

L’idée que l’utopie technologique ira main dans la main avec le capitalisme global est fausse. La globalisation a miné l’innovation technologique en permettant à des entreprises d’augmenter leurs profits simplement en réduisant les coûts. Les plus grandes avancées dans la technologie de fabrication ont été stimulées par des coûts élevés de main d’oeuvre, qui sont les résultats d’un mouvement ouvrier puissant, des frontières fermées, et du protectionnisme.

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Finalement, l’idée que l’utopisme technologique ira main dans la main avec des sociétés racialement et ethniquement diverses est fausse. C’est là que l’ethnonationalisme prouve sa supériorité. La diversité promeut le conflit ethnique et supprime les barrières à la reproduction dysgénique. Le QI moyen global est trop faible pour créer une utopia technologique. Le mélange racial global fera tomber les Européens au niveau de la moyenne globale. Par conséquent, il mettra fin à tous les rêves de progrès. Mais les ethnonationalistes sont vraiment désireux de remplacer les tendances reproductives dysgéniques par des tendances eugéniques, pour assurer que chaque génération future comptera plus de génies, incluant des génies scientifiques. Et si vous avez besoin d’une incitation supplémentaire, considérez le fait que la Chine poursuit des politiques eugéniques pendant qu’en Occident la mode est d’adopter des bébés haïtiens. L’ethnonationalisme, de plus, promeut l’harmonie et la cohésion sociales, qui rendent possibles des efforts coordonnés vers des buts communs.

Quelle sorte de société vaincra la pénurie, vaincra la mort, et colonisera le cosmos ? Une société qui pratiquera le nationalisme économique pour encourager l’automatisation. Une société homogène à haut QI avec des tendances reproductives eugéniques plutôt que dysgéniques. Une société harmonieuse, cohésive, avec un niveau de confiance élevé, qui pourra travailler en commun sur des projets communs. Une société illibérale qui sera prête à mobiliser ses habitants et ses ressources pour atteindre de grands buts communs. Bref, si la démocratie libérale et le capitalisme global nous ramènent à la boue, c’est l’ethnonationalisme qui nous emmènera vers les étoiles.

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