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Publicado por edicionesnuevarepublica
Pequeño léxico del partisano europeo
NOVEDAD
De G. Faye, P. Freson y R. Steuckers
Colección «El Partisano Europeo» /7
● 1ª edición, Barcelona, 2012
● 20×13 cms., 88 págs.
● Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo
● PVP: 10 euros
Orientaciones:
El Petit lexique du partisan Européen (Pequeño léxico del partisano europeo) fue editado por primera vez en 1985. Sus autores, Guillaume Faye, Pierre Fresón y Robert Steuckers pertenecían —o habían pertenecido— a la denominada “Nueva Derecha”, etiqueta política muy al uso en Francia e Italia, pero incomprensible en España.
Su finalidad al escribir este léxico era la de dotar de un corpus doctrinal claro, eficaz y directo al “activista europeo”, proporcionarle una batería de ideas alternativas al discurso dominante de las ideologías de lo “políticamente correcto”, formarle y clarificarle en un léxico propio, un léxico para militantes de la Europa disidente.
[...] es el intenso compromiso político que distingue al partisano de otros combatientes. [...] el partisano lucha en un frente político, y precisamente el carácter político de su actividad revaloriza el sentido originario de la palabra partisano. La palabra se deriva de partido, e indica los vínculos con un partido o un grupo que lucha o hace la guerra o actúa políticamente de alguna forma. Y es en esta definición de Carl Schmitt donde encaja perfectamente el compromiso del militante europeísta. Su carácter de soldado político le convierte en un Partisano, en un miembro de la resistencia europea contra el Nuevo Orden Mundial.
[del prólogo de Juan Antonio Llopart]
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“Picard” / “’t Pallieterke” (Anvers):
La Wallonie et l’Allemagne
Dans un très beau livre, intitulé “Une histoire culturelle de la Wallonie” et édité par Bruno Demoulin, nous avons trouvé une contribution très intéressante due à la plume de l’historien liégeois Francis Balace sur les relations entre la Wallonie et l’Allemagne. Cette analyse historique mérite bien plus d’attention qu’une simple évocation.
Dans l’historiographie conventionnelle, on met trop souvent l’accent sur les “bonnes” relations qu’entretiendrait la Wallonie avec la “mère patrie” française, alors que les liens économiques, politiques et culturels avec le grand voisin de l’Est sont tout aussi importants. C’est surtout dû à la proximité géographique entre Liège et l’Allemagne. La “Cité ardente” (= Liège) prend une place dominante dans l’histoire culturelle wallonne au sens le plus large du terme. Il ne faut pas négliger ni sous-estimer le fait que la principauté épiscopale de Liège et aussi les régions romanes du Luxembourg et même du Hainaut ont pendant de nombreux siècles fait partie intégrante du Saint-Empire Romain de la Nation Germanique. Pendant cette longue période, les relations économiques avec les régions germanophones de l’Empire étaient très étroites.
L’analyse de Balace met surtout l’accent sur les deux derniers siècles. Elle prend pour point de départ l’occupation de Liège par les troupes prussiennes après l’effondrement de l’empire napoléonien. Après le Congrès de Vienne, la principauté de Liège est incluse dans le Royaume-Uni des Pays-Bas. Les territoires que l’on appelle aujourd’hui les “cantons de l’Est”, eux, sont réunis à la Prusse rhénane, y compris les communes wallonnes (donc romanophones) autour de Malmédy. Pendant longtemps, on a craint à Liège une annexion prussienne mais, au fil des années, une certaine germanophilie émerge. Cette germanophilie nait en fait à l’Université d’Etat de Liège, créée en 1817 par le Roi Guillaume des Pays-Bas. Ce dernier souhaitait limiter l’influence française dans le monde universitaire; il décide dès lors d’inviter un certain nombre de professeur allemands à dispenser des cours dans cette nouvelle université destinée aux provinces romanes. Après 1830, année de l’indépendance de la Belgique, l’intérêt pour la culture et les sciences allemandes ne cesse de croître.
Lorsqu’éclate la guerre franco-allemande de 1870, la société wallonne est partagée: la presse catholique est unanime pour soutenir la France contre la Prusse, puissance protestante et anti-cléricale, tandis que les libéraux optent pour une position contraire, pro-allemande. Pour ces derniers, la nation prussienne est plus développée sur le plan technique et plus moderne dans son administration; de plus, elle est hostile au catholicisme. Mais cette dichotomie dans l’opinion wallonne change au cours des décennies suivantes; au début du 20ème siècle, les libéraux se montrent de plus en plus critiques à l’endroit du militarisme allemand, poussé en avant par le nouvel empereur Guillaume II. La Wallonie catholique, elle, se méfie profondément de la Troisième République athée et prend des positions de plus en plus pro-allemandes. En règle générale toutefois, et en dépit de ce clivage entre catholiques et libéraux, l’admiration pour le grand voisin allemand est grande avant 1914. Lors de l’exposition universelle de Liège en 1905, tous sont subjugués par l’Allemagne, nation moderne et industrielle, qui a le vent en poupe. Les sujets allemands qui travaillent dans la région liégeoise y fondent leurs propres écoles et l’élite wallonne y envoie ses enfants. A cette époque, l’allemand était la deuxième langue enseignée dans les écoles de Wallonie. Face à cette germanophilie généralisée, un mouvement wallingant pro-français se développe dès les premières années du 20ème siècle, afin de faire contrepoids à la germanophilie ambiante dans les milieux économiques et culturels. A Liège surtout, où l’on repère à coup sûr un mouvement intellectuel francophile, les deux groupes s’affrontent. C’est l’époque où le grand historien et médiéviste wallon Godefroid Kurth fonde le “Deutscher Verein”, une organisation culturelle pro-allemande qui recrute de nombreux membres dans les régions où l’on parle encore un dialecte germanique (notamment dans l’arrondissement de Verviers).
La première guerre mondiale provoque une rupture avec l’Allemagne. Durant l’été 1914, Godefroid Kurth écrit: “Je me vois contraint de brûler ce que j’admire”. Depuis lors, le sentiment germanophobe domine en Wallonie. Après la guerre, on regarde de travers les germanophones disséminés en Wallonie. La France devient le grand modèle de l’entre-deux-guerres. La politique de neutralité en Belgique renforce ce sentiment francophile car bon nombre de wallingants du pays liégeois craignent que la “Cité ardente” ne soit abandonnée par les armées belges en cas de conflit, tandis qu’une alliance militaire franco-belge, telle qu’elle existait avant le retour à la politique de neutralité, pourrait barrer la route à une nouvelle invasion.
Sur les plans culturel et historique, les liens sont également rompus. On se met à critiquer sévèrement toutes les études scientifiques sur les racines germaniques de la langue et du folklore en Wallonie. La fameuse étude du Prof. Franz Petri, “Germanisches Volkserbe in Wallonien und Nordfrankreich” de 1937 (= “Héritage ethnique germanique en Wallonie et dans le Nord de la France”), qui prouve que l’influence germanique en Wallonie a été très importante, suscite d’âpres débats en milieux académiques.
Pendant la seconde guerre mondiale, le sentiment anti-allemand se renforce encore en Wallonie. Léon Degrelle et ses adeptes ne forment qu’une minorité, que l’on a certes sous-estimée jusqu’ici. Liège devient une ville ultra-francophile. Tant en 1950, lors de la “Question royale”, qu’en 1960, avec les grèves contre la “Loi unique”, on a parlé ouvertement à Liège d’une annexion à la France. En 1955, l’Allemagne s’oppose à ce que le siège principal de la CECA s’installe à Liège, parce que la ville cultive “une tradition anti-allemande”. Mais les relations ont fini par se normaliser entre Liège et sa grande voisine. Aujourd’hui, les diverses structures économiques de coopération transfrontalière ont à nouveau rapproché, fort étroitement, la Wallonie de l’Allemagne.
“Picard” / “’t Pallieterke”.
(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 28 mars 2012).
Sous la direction de Bruno Demoulin, Histoire culturelle de la Wallonie présente au lecteur une vision complète à la fois historique et thématique de la culture en Wallonie.
Elle explore notamment la question brûlante de l’identité culturelle de la Wallonie au fil des siècles, à travers les nombreuses expressions artistiques, musicales, littéraires et autres d’un sentiment wallon.
L'ouvrage, richement illustré, a bénéficié d'une iconographie issue, entre autres, des collections des Archives et Musée de la Littérature.
Histoire culturelle de la Wallonie
Sous la direction de Benoît Demoulin
Bruxelles, Fonds Mercator, 2012
400 p., 400 illustrations en couleurs, 29,5 x 25 cm
ISBN 978-90-6153-660-4
49,95€
Ouvrage également disponible en néerlandais et en anglais.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : belgique, wallonie, allemagne, europe, affaires européennes, politique, livre, francis balace | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Ce pamphlet est né d’un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d’humoristes d’un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins « comiques » qu’agents autoproclamés du Bien. Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d’avance. Le sérieux, voilà l’ennemi. Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres… C’est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges. C’est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l’actuelle incarnation de la liberté d’expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver… Leurs saillies sont pourtant d’une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée.
François L’Yvonnet est professeur de philosophie et éditeur (L’Herne et Albin-Michel). Derniers ouvrages parus : Regards sur le sport avec Benjamin Pichery (Le Pommier, 2010) ; Cahier « Michel Serres » avec Christiane Frémont (L’Herne, 2010) ; Louis Massignon, Écrits mémorables avec Christian Jambet et François Angelier, 2 volumes (Robert-Laffont, coll. « Bouquins », 2009).
François L'Yvonnet, Homo comicus : ou l'intégrisme de la rigolade, Mille et une nuits, 2012.
Commande possible sur Am
Trouvé sur: http://www.lepetitcelinien.com/
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Martin van Crevelds neues Werk „Kriegs-Kultur“ und die Frage, warum wir kämpfen |
Geschrieben von: Wolfram Wehl |
Ex: http://www.blauenarzisse.de/
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Es spielt Marschmusik. Schwere Stiefel dröhnen auf dem Asphalt. Ein Offizier ruft Befehle. Langsam marschiert der Trauerzug im Gleichschritt die Straße entlang. Ähnlich wie viele Passanten, die innehalten, bin auch ich von der Zeremonie gebannt und vergesse das eigentliche Ziel meines Spaziergangs. Es ist die „Macht des Militärischen“, die den Menschen fasziniert und nach Meinung des Militärhistorikers van Creveld eine ganze Kultur ins Leben gerufen hat. Martin van Creveld zählt zu den renommiertesten Militärhistorikern weltweit. Nach seinem umstrittenen Werk Kampfkraft, erschien vor kurzer Zeit eine neue Publikation. In: Kriegs-Kultur. Warum wir kämpfen: Die tiefen Wurzeln bewaffneter Konflikte beschreibt van Creveld den Krieg als kulturelles Phänomen. Der Autor zeichnet in fünf Abschnitten ein detailliertes Bild verschiedener Kriegs-Kulturen. Diese reichen vom antiken Griechenland bis in die heutige Zeit. Nach van Creveld spiegelt sich eine Kriegs-Kultur vor allem in Bräuchen, besonderen Kriegs-Regeln (deren Überschreitung als schlimmstes Verbrechen galt), Kriegsspielen und dem Gedenken an den Krieg wieder. Waffen als Phallus-Symbole Zu Beginn stellt van Crefeld die These auf, dass Waffen nicht nur einfache Werkzeuge sind. Dies wird seiner Meinung nach bereits anhand der ausgewählten Namensgebung von Kriegsgeräten deutlich, wie beispielsweise die „Dicke Bertha“, ein Geschütz aus dem ersten Weltkrieg, oder die großen amerikanischen Flugzeugträger „Eisenhower“ und „McArthur“ bezeugen. Flugzeuge wurden häufig individuell angemalt, zeitweise auch mit leicht bekleideten Frauen. Lange Zeit war der Krieg schließlich eine reine Männerdomäne. Dies führt den Militärhistoriker zu einem spannenden Vergleich: Inwiefern können Kriegsgeräte als sexuelle Symbole wirken? So wird zum Beispiel bei Geschossen und Projektilen die Ähnlichkeit mit dem männlichen Geschlechtsteil dadurch verstärkt, dass ihre Spitzen oftmals einen hellen Farbanstrich erhalten. Gerade deswegen werden scharfe Waffen oft von Männern geschätzt, da sie nicht nur den Körper einer anderen Person zerreißen, sondern auch in ihn eindringen können. Krieg ist allgegenwärtig und ein Bestandteil menschlichen Lebens Dass der Krieg grausam und schrecklich ist, bestreitet van Creveld nicht. Dennoch übt er bis heute auf jeden Einzelnen eine persönliche Wirkung aus, wie sie in zahllosen Feldtagebüchern und Memoiren dokumentiert sind. Nicht nur in der Literatur (man denke an die Ilias), sondern vor allem in der Filmindustrie (Hollywood) hat das Thema Krieg einen festen Bestanteil. Die Regisseure wissen, dass man mit Filmstreifen wie Terminator oder Apocalypse Now ein breites Publikum begeistern kann. An vielen Stellen weist der Autor darauf hin, dass Krieg und Kriegsspiele (als Vorläufer vom Krieg) Männersache sind. Das fängt bei Schach, dem klassischen Kriegsspiel, an und geht über Gladiatorenkämpfe bis hin zu den großen Feldzügen des 20. Jahrhunderts weiter. In diesem Zusammenhang benennt er den Krieg als „großes Spiel“, wo es um Leben und Tod geht. Dazu schreibt van Creveld: „Füllt der Geruch der Gefahr die Luft, werden Soldaten von teuren Nichtstuern zu sehr wertvollen Erzeugnissen verwandelt.“ Am Ende steht die Frage, ob eine Nation auch ohne eine Kriegskultur auskommen kann. Dieser Gedanke wird vom Autor schnell verneint, denn diesen Ländern drohe der gesellschaftliche Zerfall und ihre Streitkräfte seien allerhöchstens noch „wilde Haufen ohne Manneszucht, ohne soldatische Regeln, die kaum noch kämpfen, sondern höchstens Gräuel verursachen.“ Schlimmer allerdings sei es, wenn die Streitkräfte „Opfer des Feminismus“ würden. Dadurch leide die gesamte Kriegs-Kultur und somit auch „die Fähigkeit, einen Krieg zu führen.“ Clausewitz widerlegen Das umfangreiche Werk Kriegs-Kultur ist aufgrund seiner Detailliertheit keine leichte Kost. Und doch liegt darin auch seine Stärke, da sich dem Leser aufgrund der Fülle des Materials völlig neue Zusammenhänge ergeben. So widerlegt van Creveld provokanterweise die These von Clausewitz, wonach Krieg lediglich ein Mittel zum Zweck sei, einen Gegner zu vernichten oder in die Handlungsunfähigkeit zu treiben. Der Autor zeigt nämlich vielmehr, dass der Krieg selber über die Jahrhunderte eine Faszination auf den Menschen ausgeübt hat, so sehr er sich auch dagegen wehren mag. Diese Begeisterung ist sowohl wichtiger Bestandteil wie auch Triebkraft der Kultur eines Krieges. In diesem Zusammenhang fügt er auch hinzu, dass jede Art „menschlicher Aktivität“ besser ausgeführt werde, wenn die Beteiligten bei ihrem Tun Vergnügen empfinden. Warum also sollte der Krieg davon eine Ausnahme bilden? Martin van Creveld: Kriegs-Kultur. Warum wir kämpfen: Die tiefen Wurzeln bewaffneter Konflikte. 560 Seiten, mit zahlreichen Abbildungen. Ares-Verlag, Graz. 34,90 Euro. |
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par Jean-Yves Le Gallou
Ex: http://www.polemia.com/
Dans son nouveau livre, Dominique Venner revient sur l’un de ses thèmes forts : l’imprévu dans l’histoire, à l’occasion de la réédition enrichie d’un ouvrage paru en 1988 et consacré au meurtre politique. Ce livre offre des récits vifs et ouvrent de vastes horizons à la réflexion.
Car le meurtre politique est singulier. Celui qui va donner la mort sait qu’il va mourir parce qu’il ne peut réussir son « coup » qu’en sacrifiant ses chances de fuite. Et sa cible, celui qu’il veut tuer, sait aussi qu’il risque de mourir, parce que l’engagement politique expose inévitablement (et même dans les périodes calmes) à risquer sa réputation, sa liberté et sa vie. Pierre Stolypine, premier ministre du tsar, assassiné à Kiev en 1911, disait adieu aux siens à chaque fois qu’il sortait de sa maison et leur disait : « Je veux être enterré là où je serai tué ». Ce qui fut fait. Et en quittant son pays pour un voyage officiel en France qui lui fut fatal, en 1934, le roi Alexandre de Yougoslavie dit à la reine Marie : « Allons, ma chère, braver les attentats ne fait-il pas partie du métier de roi ? »
Le meurtre politique a inspiré les auteurs antiques, comme les philosophes de la fin du Moyen Age et de la Renaissance qui ont développé la théorie du tyrannicide. Cette théorie était encore invoquée en 1962 par le polytechnicien Bastien-Thiry, fusillé après avoir tenté d’assassiner le général De Gaulle.
Des auteurs contemporains se sont intéressés à l’étude du meurtre politique. Dans une vaste fresque parue en 1990 Franklin L. Ford s’interroge sur l’efficacité du procédé à travers 2500 ans d’histoire. Pour son préfacier, Pierre Chaunu : « L’histoire enseigne que le meurtre politique a presque toujours manqué son but. » Cette conclusion rejoint le principe d’hétérotélie analysé par Jules Monnerot dans Les lois du tragique et L’Intelligence du politique : le résultat d’une action politique est souvent en décalage par rapport à l’intention initiale.
Pas toujours, toutefois ! Dans Le Couteau et le Poison, paru en 1997, Georges Minois étudie l’assassinat politique en Europe de 1400 à 1800. Certes, tout ne marche pas toujours selon les souhaits des assassins. Le meurtre d’Henri III par le moine Jacques Clément débouche sur l’avènement d’un prince protestant et relaps, ce qui ne correspondait pas aux vœux de la Sainte Ligue. Ravaillac réussit mieux son coup ! Les effets de l’assassinat d’Henri IV sont plus importants : c‘est le report – au moins pour quelques années – de la guerre contre les Habsbourg. A contrario quelques années plus tôt l’assassinat d’Henri de Guise, en 1588, a peut-être sauvé la monarchie capétienne : « acte de justice du roi », le meurtre du Balafré rétablit l’ordre naturel de la monarchie.
Le propos de Dominique Venner est différent : il montre que treize meurtres du XXe siècle ont fait surgir l’inattendu dans l’histoire. Pas tous, d’ailleurs. L’assassinat de Kennedy – le premier sous l’œil des caméras – fut aussi spectaculaire qu’énigmatique mais il ne changea pas grand-chose au cours de l’histoire. Tel ne fut pas le cas de l’attentat contre l’archiduc François Ferdinand à Sarajevo : « Un coup de pistolet, neuf millions de morts ».
Il n’y avait pourtant pas de fatalité à cette montée aux extrêmes : plusieurs crises – dans les Balkans ou au Maroc – furent dénouées sans conflagration dans les années précédentes. Mais Dominique Venner pointe deux meurtres antérieurs qui ont joué – hasard malheureux – leur rôle dans le déclenchement de la Grande Guerre, deux meurtres qui ont éliminé deux hommes de haute vue qui auraient – peut-être – pu s’opposer aux bellicistes : Stolypine en Russie (assassiné en 1911) et Caillaux en France (sorti du jeu politique à la suite de l’assassinat, par Madame Caillaux, de Gaston Calmettes, le directeur du Figaro en mars 1914).
Certes, la Guerre de 1914 fut sans doute le produit de la fatale nécessité des alliances ; mais le hasard a joué son rôle dans la manière dont les hommes en place ont fait face à des circonstances exceptionnelles. En tout cas, le 28 juin 1914 nul ne pouvait imaginer l’ampleur incroyable des changements qui allaient suivre.
Voilà qui doit conduire – et c’est le message de Dominique Venner – à bien mesurer les limites du déterminisme historique. Les situations qui paraissent les mieux établies peuvent être bouleversées par un caprice du destin. Pour le pire, souvent, pour le meilleur parfois !
Jean-Yves Le Gallou
7/03/2012
Voir aussi les articles sur Polémia :
« Le choc de l'histoire » de Dominique Venner : un livre lumineux
Entretien avec Dominique Venner, « Le Choc de l'Histoire. Religion, mémoire,identité » Propos recueillis par Laure d'Estrée
« Le Siècle de 1914 / Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle » de Dominique Venner
A lire :
Dominique Venner, L’imprévu dans l’histoire, Treize meurtres exemplaires, Pierre Guillaume de Roux, 2012
Crimes d’État et scandales politiques, la Nouvelle Revue d'Histoire, n°59, mars - avril 2012.
Franklin L Ford, Le Meurtre politique, du tyrannicide au terrorisme, PUF, 1990
Georges Minois, Le couteau et le poison, L’assassinat politique en Europe (1400-1800), Fayard, 1997
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Rüdiger Konrad
Waldemar Pabst
Noskes "Bluthund" oder Patriot
ISBN 978-3-937820-17-0
352 Seiten + 32 Seiten Bilder und Dokumente, gebunden, Hardcover
Preis: 24,80 Euro
Erscheinungstermin: 12.März 2012
Bublies Verlag
Bergstr. 11
56290 Beltheim-Schnellbach
Tel. 06746 / 730046
Fax 06746 / 730048
Internet: www.bublies-verlag.de
E-Brief: bublies-verlag@t-online.de
Für die einen ist Waldemar Pabst (1880-1970) auch heute noch „der Bluthund und Spießgeselle Noskes”, für die anderen bleibt er „der Patriot und Retter Deutschlands vor dem Bolschewismus”. Im Auftrag der SPD-Regierung unter Friedrich Ebert war er mit der Garde-Kavallerie-(Schützen)-Division ab November 1918 den ultralinken Auswüchsen der Revolution entgegengetreten. Vom unbeugsamen Willen beseelt, Deutschland nicht dem Bolschewismus russischer Prägung anheimfallen zu lassen, schreckte er auch nicht davor zurück, als selbsternannter „oberster Richter” eines militärischen Standgerichts, die Tötung der beiden Führer des Spartakusbundes, Rosa Luxemburg und Karl Liebknecht, zu befehlen.
Im März 1919 zählte das von Hauptmann Pabst geführte Garde-Kavallerie-(Schützen)-Korps rund 40 000 Mann, in diesen Wochen war er die tatsächliche Macht im Staate. Der im Juni 1920 von ihm mit vorbereitete Kapp-Putsch trug seine Handschrift. Nach dessen Scheitern wich Pabst nach Österreich aus und übernahm dort, für zehn Jahre, die Stelle des Stabschefs der Tiroler Heimwehr. Nach Deutschland zurückgekehrt, erlebte er den Beginn des III. Reiches, dessen Ideologie er, der Monarchist, aus weltanschaulichen Gründen ablehnte. Nach weiteren erlebnisreichen Jahrzehnten starb er 1970 in Düsseldorf.
In dieser reich bebilderten Biografie kommt Pabst häufig „selbst” zu Wort. Dafür wurde sein gesamter Nachlass, der dem Autor vorliegt, gesichtet, zahlreiche dokumentarische Belegstücke verwendet, darunter auch Tonbandaufnahmen aus den sechziger Jahren des 20. Jahrhunderts sowie zeitgeschichtliche Dokumente, die er handschriftlich mit Anmerkungen versehen hat. Der Leser erhält damit, quasi „aus erster Hand”, Ansichten und Meinungen einer polarisierenden Persönlichkeit und kann sich selbst ein Bild machen.
Inhalt
Vorwort
I
1880 – 1914
Kindheit in Berlin und Köln
Kadett in Bensberg und Berlin-Lichterfelde
Offizier im Infanterieregiment von Winterfeld (2. Oberschlesisches) Nr. 23
Die Wochen vor dem Ersten Weltkrieg
II
1914 – 1918
Als Offizier im Ersten Weltkrieg
Rückmarsch von der Westfront und Ankunft im revolutionären Deutschland
III
1918 – 1920
Die Zeit während der Novemberrevolution als Stabschef der Garde-Kavallerie-(Schützen)-Division
Die Lage in Berlin im Januar 1919
Die Liebknecht/Luxemburg-Affäre
Gedanken und Stimmen zur Liebknecht/Luxemburg-Affäre
Der Märzaufstand 1920 und Verabschiedung aus der Armee
Die „Nationale Vereinigung“ und erste Vorbereitungen zum Kapp-Putsch
Der Kapp-Lüttwitz-Putsch
IV
1920 – 1931
Flucht nach Österreich und Stabschef der Tiroler Heimatwehr
V
1931– 1970
In Deutschland 1931 - 1943
Schweizer Exil 1943 – 1955
Rückkehr nach Deutschland
Namensregister
Bibliografie
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Europe vs. the West
Posted By F. Roger Devlin
Ex: http://www.counter-currents.com/
Pierre Krebs
Fighting for the Essence: Western Ethnosuicide or European Renaissance?
London: Arktos Media, 2012
This newest offering from Arktos is the first translation into English from the works of Pierre Krebs, a leading figure in the European New Right. Born in French Algeria (1946), Krebs studied law, journalism, sociology and political science in France, taking an active role in right-wing politics during the late 1960s. Later settling in Germany, he founded the Thule Seminar, a self-described “research society for Indo-European Culture,” in Kassel in 1980. The German Verfassungsschutz (Office for the Protection of the Constitution) appears to take considerable interest in his activities.
Besides the book under review, Dr. Krebs is the author of The European Rebirth, The Imperishable Inheritance: Alternatives to the Principle of Equality and a study on Valéry and Wagner. Fighting for the Essence was first published in German translation in 1996, with a revised French edition appearing in 2000.
Krebs’ nomenclature, original with him so far as I know, draws a sharp contrast between “Europe” and “the West.” “Europe” refers to the great racial and cultural tradition he wishes to defend; “the West” means today’s “Western community of values” that engages in humanitarian bombing campaigns, enforces tolerance at gunpoint on its subject populations, prefers the stranger to the kinsman, and wishes to erase even the distinction between men and women.
Prof. Krebs is good at pointing up the antinomies of this modern ideological abortion: its homogenization in the name of diversity and suppression of particularity in the name of tolerance. Multiculturalism and multiracialism, as he observes, are mystifying terms which function to conceal a culturicidal and raciophobic program of deracination and panmixia. “The doctrine of human rights should be seen for what it really is: the ideological alibi of the West in a battle to the death that it has declared on all the peoples of the world.”
Apologists for Western ideology rest their case upon a false dichotomy between assimilation and fearful isolation:
In fact, just as the self-defined individual who differentiates himself from the surrounding masses does not isolate himself from society, but on the contrary enriches it with his uniqueness, so also a people conscious of their difference do not isolate themselves any more from the human species, but come closer to it every time they endow it with their singularities and their peculiarities. The more a people becomes conscious of their difference, the more their opening up to the world has a chance of profiting others . . . and the more they are inclined to tolerate the differences of others.
The author distinguishes three stages in the development of “the egalitarian lie.” The first, political stage replaces organic democracy with a parliamentary procedure emptied of ethno-cultural content; the second, juridical phase, demands that all nations align their constitutions to this same model; the third, ideological stage breaks down the territorial integrity of nations through open immigration, which leads directly to the final biological abolition of human differences in universal panmixia.
All of this sounds consistent with what might be called the orthodox conservative narrative of Western decline since the Enlightenment. Nor does Krebs depart from that narrative in tracing the origin of egalitarianism to Christianity. In the view of many on the Christian right, modernism is a practical form of the Pelagian heresy, an attempt to bring heaven down to earth—“immanentizing the eschaton,” in Voegelin’s mellifluous words.
But Krebs names the heresiarch Pelagius as one of his heroes. In his view, the egalitarian lie is to be blamed not on any perversion of Christianity, but on Christianity itself—or, as he invariably writes, “Judeochristianity.” He cites Nietzsche’s observation that
Christianity, which has sprung from Jewish roots and can only be understood as a plant that has come from that soil, represents the counter-movement to every morality of breeding, race or privilege—it is the anti-Aryan religion par excellence.
From this Krebs infers that
every discourse which calls for a European Renaissance without separating itself from Judeo-Christian civilization, its dogmas and its rituals, is condemned to failure in advance, since it is enclosed within the very matrix of decline. . . . The monotheistic “Unique” and the egalitarian “Same” are, in fact, the front and reverse side of the same coin. . . . [The] continuity is flagrant between the Jewish will to reduce the polymorphic and polysemic figures of the divine to the univocal figure of the only God, an autocratic being, the absolute ‘I’ of the universe on the one hand; and the secularized monotheism of human rights on the other, informed by the same will to reduce all the racial and cultural polymorphism of the world to univocal figure of a globalized Homo occidentalis, a serial repetition of a Same detached from its identitarian affiliations.
The author also cites Nietzsche’s suggestion that monotheism, “the belief in a normal god next to whom there are only false pseudo-gods,” was a “consequence of the teaching of a normal human type.” Indo-European polytheism, on the other hand, “is fundamentally alien to the notion of messianism or proselytism, the natural sources of the intolerance and fanaticism that are characteristic of the three monotheistic religions.”
Finally, the author accuses “Judeochristianism” of “breaking the bond of friendship between men and nature” through its command to subdue the earth. Anyone with a genuinely European mentality, he says, would find incomprehensible the promise to Noah and his sons that “the fear and dread of you shall be upon every beast of the earth, and upon every fowl of the air: into your hand are they delivered.”
The look which [Westernized Europe] bestows on Nature is no longer the look of the living man who discovers and feels himself a partner of the world. It is the essentially venal, anonymous and cold look of techno-scientific inspection, a utilitarian look that no longer conceives the world as a dwelling in which man is the inhabitant, but as an object that men, endowed with the power of appropriation by Jehovah, have the duty to exploit.
The rejection of Christianity does not commit the author to reject all of post-classical European civilization, of course, or even all of its religious life. He emphasizes that Christianity never truly eradicated the pagan heritage, and claims to find the native spirit of Europe in many great figures of the Christian era, including Pelagius, John Scotus Eriugena, Meister Eckhart, Nicholas of Cusa, Giordano Bruno, Jacob Böhme, Goethe, Hölderlin, Beethoven, the dramatist Friedrich Hebbel, Theodor Storm, Rilke, Teilhard de Chardin, Saint-Exupéry and Heidegger. He also claims that Gothic architecture owed nothing to “Judeochristianity.”
Dr. Krebs’ treatment of Christianity and Western decline deserves a fuller treatment not only than I can give here but also than he himself offers in his slender volume. The issue is of the utmost practical importance, for it represents a rejection of the great majority of his potential political allies.
This reviewer is happy to agree that the rise of Christianity, with its promise of salvation to the world-weary, was closely bound up with the decline of Graeco-Roman civilization. Indeed, I suspect this historical context better accounts for what Krebs finds decadent in Christianity than does its racially alien origin. But does it make sense to blame Christianity also for the decadence of modern civilization?
There is surely considerable temerity in reducing the thirteen or fourteen centuries of European civilization between the conversion of Constantine and the Enlightenment to a list of fifteen personal favorite figures. And the temerity is increased by the implied claim to have understood several of these figures better than they understood themselves.
It is a familiar observation that enlightenment thought amounts to a secularized version of Christian doctrine, a displacement of its eschatology into the realm of politics. Erik von Kuehnelt-Leddihn is just one example of a Christian conservative who stressed this connection, citing the Latin proverb corruptio optimi pessima: “the corruption of the best is the worst.”
But Krebs the admirer of Pelagius cannot mean this; his explicit positions would force him to deny that the secularization of Christianity is the essential misstep. Instead he must hold that (1) Christianity itself is responsible for the specific way in which it was negated by the Enlightenment, and that (2) Europe has been in a state of decadence since at least the fourth century AD. This bold interpretation of European history may deserve consideration, but the author has hardly made a case for it in the brief manifesto under review.
Next to “Judeochristianity,” Krebs’ greatest scorn is reserved for “the putrid swamps of America,” with their fast food restaurants and comic-book literature. This, of course, is a common trope of European intellectuals across the political spectrum, easily made plausible by comparing American low culture with European high culture. As a long-time American expatriate in Europe, I often had cause to lament mindless lowbrow Americanization myself, but it is hardly a reflection on America that Europeans prefer McDonald’s to Melville. Wilsonian democratic messianism would also have got nowhere without striking a chord in other lands.
Dr. Krebs closes his work with some far more plausible reflections on culture, immigration and territory. He cites Heiner Geissler of Germany’s Christian Democratic Union party as a representative of contemporary elite opinion:
It is not the influx of foreigners but the incapacity for rejuvenation and adaptation of the Germans, combined with their aversion to immigration, that represents the real danger for our future. . . . In the future, Germans will not have to live with just five million foreigners—as today—but with seven, perhaps ten million.
The danger in such a mindset stems from its unfalsifiability. We have no reason to think Herr Geissler unacquainted with the problems connected to immigration; he may well have to deal with them every day. But he has a ready-made explanation for all of them, as well as any that may arise in the future: the “xenophobia” of his fellow countrymen. As long as he clings to this notion, no empirical evidence of immigration’s failure will ever give him cause to reconsider his commitment to it—not even a full-scale ethnic civil war. Such observations, writes Dr. Krebs, “allow one to measure to what a degree of stupidity and blindness the militants of multiracialism have sunk.”
All culture is regional, expressing the beliefs and sensibility of the people of a particular place and time. As such, it necessarily involves an element of exclusion, namely, the exclusion of what is foreign to those beliefs and sensibilities and to the way of life in accordance with them. For this reason, any serious defense of culture boils down to a defense of territory. Let us close with a fine observation Krebs takes from Irenäus Eibl-Eibesfeldt, the Austrian founder of the discipline of human ethology:
The best way to maintain peaceful cooperation between peoples consists in guaranteeing to each of them a territory that each people has the right to administer in its own way, and in which it is permitted to develop itself culturally as it sees fit. . . . To the degree that people accept the implantation of minorities in their territories, they open the door to inter-ethnic competition in their own house.
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NOVEDAD
AA. VV.
Prólogo de Jordi Garriga
1ª edición, Barcelona, 2012
21×15 cms., 262 págs.
Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo
PVP: 20 euros
Orientaciones:
La llamada Revolución Conservadora (Konservative Revolution) fue un fenómeno particularmente radicado en Alemania, ya que desde el final de la I Guerra mundial, hasta el advenimiento del nacionalsocialismo al poder, estuvieron activos intelectuales, círculos y grupos críticos con la República de Weimar y con su trasfondo ideológico y político, y contra la idea moderna de democracia en general.
Algunos de estos grupos y personas, procedían del neorromanticismo anterior a la guerra, principalmente los Völkischen, pero casi todos eran de nuevo cuño, e intentaban ordenar conceptos e ideas para crear un nuevo Estado, al que algunos como Stefan George o Moeller Van den Bruck llamaron “III Reich”. La experiencia de la guerra les había marcado mucho, y se vieron en la tesitura de empezar de nuevo, mentalmente hablando.
Se profesaban ideas conservadoras, aunque no hacían referencias al pasado reciente. Eran en conjunto hostiles a las ideas progresistas e igualitaristas. Pero curiosamente su activismo era de impronta moderna, eran revolucionarios porque se enfrentaban al sistema en el poder.
Era un conjunto de ideas conservadoras que planteaba una subversión contra el mundo democrático, moderno. Una aparente contradicción, pero con una lógica interna.
El término “revolución conservadora” fue por vez primera pronunciado por el escritor y poeta Hugo von Hoffmannsthal en el aula magna de la Universidad de Munich, el 10 de febrero de 1927…
[del prólogo de Jordi Garriga]
Índice:
Prólogo. Revolución Conservadora alemana, ¿simple reacción o nueva revolución?
Jordi Garriga
Prólogo al libro “Konservative Revolution”
Carlos Caballero
La Konservative Revolution en Alemania, 1918-1923
Robert Steuckers
La Konservative Revolution en Alemania, 1918-1932
Giorgio Locchi
La Revolución Conservadora rusa
Alexander Duguin
Hitlerismo y Revolución Conservadora
Louis Dupeux
Fundamentos del pensamiento bündisch
Luc Nannens
Los trotskistas del nacional-socialismo
Francois Duprat
Movimientos juveniles e ideología nacional-revolucionaria en la República de Weimar
Thierry Mudry
Las cuatro fases de la historia del Movimiento de Juventud alemán
Michel Froissard
Los Nerother, anarcas del movimiento de juventud
Bertrand Eeckhoudt
Nietzsche, Langbehn, Stefan George: las raíces intelectuales
Michel Froissard
Wolffheim y Laufenberg: los nacionalbolcheviques
Alvaro Bolaños
Wolffheim: algunas ideas
Alvaro Bolaños
Friedrich-Georg Jünger (1898-1977). La perfección de la técnica
Robert Steuckers
Moeller van den Bruck, ¿un “precursor” póstumo?
Denis Goedel
Ernst Niekisch o el nacional-bolchevismo
Clemente Simoes
El itinerario de Otto Strasser
Thierry Mudry
Arnolt Bronnen: entre el comunismo y el nacional-socialismo
Werner Olles
Lukanga Mukara: una sátira de la Alemania guillermina
Serge Herremans
Tusk: creador de un movimiento de juventud radicalmente antiburgés
Bertrand Eeckhoudt
La Konservative Revolution y sus editores
Michel Froissard
Los autores de la Konservative Revolution
Giorgio Locchi (comp.)
Pedidos:
enrpedidos@yahoo.es
Tlf: 682 65 33 56
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Debunking Another Lie:
Lawrence H. Keeley’s War Before Civilization: The Myth of the Peaceful Savage
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Lawrence H. Keeley’s War Before Civilization: The Myth of the Peaceful Savage (New York: Oxford University Press, 1996)
This slender volume published by Oxford University Press is an invaluable contribution to the historical and anthropological literature. Author Lawrence H. Keeley [3], a professor of anthropology at the University of Illinois at Chicago, is an archaeologist specializing in the prehistory of northwestern Europe.
According to Keeley, the thoughts of English philosopher Thomas Hobbes and French philosopher Jean-Jacques Rousseau embody two competing paradigms of peace, violence, and civilization.
Hobbes believed the inertial “natural” state of humanity to be war, not peace. In Keeley’s rendering Hobbes was nevertheless a universalistic egalitarian who did not think human beings were “innately cruel or violent or biologically driven to dominate others”—a faith Keeley shares.
But the dominant ideological-academic paradigm of today is Rousseau’s, which denies “civilization its humanity while proclaiming the divinity of the primitive.” (p. 6)
The most interesting and surprising observation Keeley makes about these two men is this one: “Unlike Hobbes, Rousseau seemed genuinely interested in whether his contentions were confirmed in the observations of real ‘savages’ then being encountered by European explorers. His disciples accompanied French explorations and brought back mixed reports.”
But Rousseau and his followers “were too thoroughly convinced that the natural state of human society was a peaceful combination of free love and primitive communism to see [the] violent first encounters as anything but rare aberrations.” (p. 7)
“Prejudices” and “blinders,” Keeley says, prevent professional anthropologists and archaeologists from acknowledging “unambiguous physical evidence” of primitive violence. Successive waves of “existentialism, structuralism, structural Marxism, poststructuralism, and postmodernism” in the humanities and social sciences “have left American universities a ‘burned-over district.’” (pp. 221–22, n. 1)
Keeley demonstrates conclusively that prevailing dogmas about primitive life—the myth of the peaceful savage corrupted by white civilization—is contrary to fact.
Keeley marshals three kinds of evidence to make his case: prehistoric findings by archaeologists, 20th century ethnographic surveys by cultural anthropologists who lived among still-extant primitive peoples, and historical accounts of early contact between whites and nonwhites.
“A Scarcity of Peace”
“Given the neo-Rousseauian tenor of the present day, it comes as a shock to discover that the proportion of war casualties in primitive societies almost always exceeds that suffered by even the most bellicose of war-torn modern states.” (p. 88)
Professor Keeley debunks two primary myths in particular: the romantic, Left-wing, anti-Western, Rousseauian-Fennimore Cooper (he mentions the latter author by name) primitive idyll, as well as a WWII-era academic perception that nonwhite tribesmen waged a stylized, less horrible, special kind of primitive warfare that differed radically from “real” or “true” war conducted by modern, civilized states. By comparison, primitive warfare was seen as unprofessional, undisciplined, unspecialized, ineffective, unserious, and relatively harmless.
But, Keeley asserts, genuinely peaceful societies have been extremely rare: 90–95% of known societies have engaged in warfare on a routine basis.
One fascinating chapter in history I had not been aware of involved the stark contrast between the violent Spanish and US frontier engagement of Amerindians in Mexico and America versus a far more intelligent, peaceful, and just handling of essentially the same situation in Canada. (pp. 152–57)
In North America, Indian tribes on both sides of the 49th parallel were frequently the same. Likewise, Euro-Canadians and Euro-Americans were essentially the same racially and ethnically.
In Mexico and the US there was frequent bitter warfare. But in Canada subjugation, pacification, and segregation on reservations was accomplished peacefully. Keeley’s explanation of how this occurred is extremely interesting. Essentially, it was a function of different central government and law enforcement policies.
Another opinion of Keeley’s is that the Inuit may have committed genocide against the Greenland Vikings: “The unequivocal traditions of the Inuit, not recorded until 1850, claim that their ancestors administered the coup de grâce to the fading Norse colonies in the course of mutual raids and massacres.” (p. 77) There is archaeological evidence to support the tradition.
The author analyzes the cross-cultural history of warfare from every conceivable angle: its prevalence and importance, frequency, degree of mobilization, tactics, weapons, fortifications, battles, raids, ambushes, massacres, primitive versus civilized warfare, prisoners, captives, war deaths, wounds, mutilation, trophy-taking (of body parts), cannibalism, looting and destruction, territorial acquisition, motives and causes of warfare, population density and pressure, trading, raiding, frontiers, attitudes toward war and peace, and the maintenance of peace.
Cannibalism
His discussion of cannibalism (pp. 103–106) illustrates his approach to these various subjects.
Anthropologists distinguish three kinds of cannibalism.
Ritual cannibalism, the most frequent type, involved consumption of a portion of a corpse for magical purposes—brain, heart, liver, bits of flesh, or ashes from various body parts mixed with a beverage. Such cannibalism was very widely distributed, though not the norm in prestate warfare.
Culinary or gastronomic cannibalism consisted of eating human meat as food. Starvation cannibalism occurred under famine conditions.
Academic disputes arise particularly over culinary cannibalism. “Neo-Rousseauians” deny that it ever existed anywhere, except under conditions of extreme starvation. While not true, “Certainly, it appears that many of the societies accused of culinary cannibalism either were being slandered by their enemies or, at most, practiced ritual cannibalism.” Alleged cases of culinary cannibalism often turn out to be exaggerations of ritual cannibalism or misinterpretations of customs having nothing to do with cannibalism, such as preserving skulls as war trophies.
Nevertheless, culinary cannibalism has occurred.
Ethnographic evidence concerning the Polynesians of the Marquesas Islands derived from native self-reports initially categorized them as ritual cannibals. However, wholesale consumption of human flesh leaves distinct forensic archaeological evidence in the form of human bones treated like the bones of meat animals.
Subsequent archaeological evidence from the Marquesas revealed, contrary to ethnographic accounts, that the scale of culinary cannibalism was large, and increased as the population expanded and other sources of meat disappeared.
Additional evidence for culinary cannibalism has been found among tribes and chiefdoms in southern Central America and northeastern South America. Many tribes “reputedly consumed large numbers of their dead foes and captives. Notwithstanding some kind of magical or religious justification, several of these groups seemed to have positively relished human flesh.”
People in Oceania, sections of the Congo, and Amerindian tribes in the American Southwest also ate human victims. Cannibalism occurred as well in Early Neolithic (3000–4000 BC) southern France and portions of Bronze Age and Early Iron Age Europe.
The Aztecs are a special case. Keeley does not accept the contention of Marxist Jewish anthropologist Marvin Harris that the Aztec empire was the only “[culinary] cannibal state.” (Aztec society is considered a state or civilization rather than a tribe.)
“There can be little doubt,” Keeley writes, “that the Aztecs annually sacrificed large numbers of war captives in their great temples and that parts of these victims’ bodies [ritual cannibalism] were eaten. There were even recipes for human stews.” Archaeological excavation “has uncovered ample evidence of human sacrifice but none yet of cannibalism.” He leaves open the possibility that future excavations might turn up evidence of culinary cannibalism.
Keeley concludes, “It is clear that the consumption of enemies’ corpses has occurred in the warfare of several tribes and chiefdoms. Victorious states may have ruthlessly exploited the vanquished, but, with the exception of the Aztecs, they have never actually consumed them.”
Discussion of cannibalism covers only four pages in Keeley’s book, and I have omitted most of the details, supporting evidence, and citations.
Scaling the Data
Keeley presents the data he has gathered and tabulated proportionally, measuring deaths and other figures against the size of the societies in question. It is this approach that suddenly places primitive and modern warfare on a proper analytical footing.
The author has constructed several graphs, typically with percentage figures along one axis and type of society along the other: prehistoric, primitive, civilized, tribal, ancient, modern, hunter-gatherer, horticulturalist, pastoralist, and state entities.
Graphs show percent of male populations mobilized, percent killed and wounded in specific battles, annual war deaths as percentage of mean population, percent of deaths from warfare by society, and percent of territorial change per generation.
An appendix consisting of seventeen supplementary tables tabulating statistical data used in the text is included at the end of the book. The tables were constructed from a wide array of academic studies, many of which were cross-cultural in nature.
Because the proportional approach is central to Keeley’s method, it is worth quoting his argument at length:
Some readers may be unconvinced by percentage comparisons between populations of hundreds or thousands of people and populations of millions or tens of millions—that is, they are more impressed by absolute numbers than ratios. However, consistent with such views, such skeptical readers must also disdain any calculations of death rates per patient or passenger-mile and therefore always choose to undergo critical surgery at small, rural, Third World clinics and fly on small airlines. At such medical facilities and on such airlines, the total number of passenger or patient deaths are always far fewer than those occurring on major airlines or at large university and urban hospitals. These innumerate readers should also prefer residence on one of the United States’s small Indian reservations to life in any of its metropolitan areas since the annual absolute number of deaths from homicide, drug abuse, alcoholism, cancer, heart disease, and automobile accidents will always be far fewer on the reservations than in major cities and their suburbs. (p. 214 n. 21)
Not Perfect
Keeley deserves enormous credit for debunking an asinine anti-white narrative (which his book very effectively does), but he is not perfect.
Keeley harbors the academic’s simplistic, black-and-white detestation of Germany, saying that by his “conservative calculation,” excluding deaths from disease and starvation, “the annual homicide rate of Nazi Germany (1933 to 1945)” qualifies it as “the most homicidal society ever recorded.” (p. 206, n. 11)
Nowhere is the deadliness of Communism discussed. The USSR is mentioned only in connection with its casualties in WWII: “In modern history, Nazi Germany is unique in both the scale and the indiscriminateness of its homicides.” (p. 214, n. 28)
Keeley even writes, “The human-hide lampshades produced at Nazi death camps are perhaps the modern era’s preeminent symbol of evil.” (p. 102)
He does not define his nonstandard use of “homicide,” but it obviously includes alleged camp deaths and probably some or all enemy military deaths as well. Nevertheless, Germany (or Europe, when figures are inclusive) is at the bottom, not the top, of his tabulated statistical rankings, which invariably show primitive warfare to have been far more lethal and violent, proportionally speaking, than modern conflicts.
In WWII, the Allies “delivered the world from evil” through the use of “total war.” Keeley approvingly quotes British historian H. P. Willmott’s belief that 57 million dead is “a small price to pay for ridding the world of depraved wickedness.” (p. 222, n. 2) (Academics, like politicians and bureaucrats, are casual about the loss of human life as long as the killing serves their ideological predilections.)
Keeley is a garden-variety egalitarian: “all members of our species have within rather narrow limits of variation the same basic physiology, psychology, and intellect.” Variations in temperament or intellect “have no value in explaining social or cultural differences between groups.” People of every racial background win Nobel Prizes. “The many and profound differences in technology, behavior, political organization, and values” among the peoples of the Earth are explained solely by “nongenetic” “material and social factors.” “This attitude reflects not just the antiracist tenor of the twentieth century, but also the accumulated facts and especially the experiences of ethnographers.” (p. 180)
The allusion to “accumulated facts” as proving human sameness is significant because, unlike most academics, Keeley places a high premium on facts and evidence—it was, after all, hard archaeological and anthropological data that compelled him to abandon his faith that civilization is inherently evil.
Clearly, breaking free of one overarching societal myth does not of necessity open a man to new ideas, or produce general skepticism or caution. Keeley does not ask himself, “If this was wrong, what other widely-held beliefs might also be constructed upon sand?” Instead, he simply reaches a dead end and switches his impressive critical faculties off.
This is not to say that the author beats the reader over the head with his misguided beliefs—he doesn’t. They play little role in the overall discussion. Nevertheless, they constitute his guiding principles.
Furthermore, Keeley does not draw sensible conclusions from his empirical findings, leading him to deduce some rather appalling “lessons” from his survey.
Though rejecting the myth of the pacified past out of hand, and with it the unequivocal conclusion “that the only answer to the ‘mighty scourge of war’ is a return to tribal conditions and the destruction of [Western] civilization,” he remains committed to the “practical prospect for universal peace.” (p. 179)
Peace will be achieved in familiar Left-wing fashion by creating
the largest social, economic, and political units possible, ideally one encompassing the whole world, rather than allowing those we do have to fragment into mutually hostile ethnic or tribal enclaves. The degree of mutual interdependence created by modern transportation and communications long ago rendered the concepts of national and ethnic self-sufficiency and self-determination absurd and dangerous delusions. (p. 181)
World peace will be achieved without resort to “totalitarian tyranny, disastrous economic policies, or state imposition of cultural or religious uniformity”—or, for that matter, massive warfare and permanent, institutionalized violence and injustice. (p. 181)
So the man who challenged stereotypes through laborious theoretical and empirical work didn’t learn as much from his intellectual breakthrough as one might have expected.
Fortunately, Keeley generally keeps these cherished if erroneous beliefs to himself and permits his considerable accumulation of the evidence do most of the talking. The author adheres to facts rather than dogma at least within his specialty—no small feat for an academic.
I highly recommend this book. It is full of useful information and insights. At only 245 pages it is quite short—183 pages of text plus an appendix, bibliography, footnotes, and index. The rudimentary 4-page index could have been usefully expanded.
White nationalists and patriotic military personnel alike—active duty, academic, retired, conservative, libertarian, or pro-white—can learn a great deal from this overview. A cursory check of the Internet provides no indication that the book is being consistently used as a standard text in military curricula.
Professor Keeley has done a great service by writing War Before Civilization.
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Après "Force & Honneur", premier ouvrage magistral, la maison d'édition associative "Les Amis du Livre Européen" récidive avec le témoignage extraordinaire d'un français par le sang versé.
Lajos Marton est connu en France pour avoir été l’un des trois hongrois ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, qui manqua de peu le 22 août 1962 d’ôter la vie au Général De Gaulle, alors président d’une France secouée par le drame de la guerre d’Algérie finissante. Pour cela, Lajos Marton sera condamné à mort.
Il livre dans cet ouvrage richemment illustré le récit haut en couleurs de son existence mouvementée qui le mènera de l’insurrection de Budapest jusqu’au Tchad, toujours au service de son idéal et de ses principes.
Une vie qui se lit comme un roman d’aventures… Un appel au courage, à l’insoumission et à la fidélité.
« Ma vie pour la patrie »
Editions « Les amis du livre européen »
376 pages – 23 euros
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Vanished Kingdoms—The History of Half-forgotten Europe
Norman Davies. London: Allen Lane, 2011. 800 pp, £30 hb
When I visited the Naval Museum in Madrid several years ago, I took away as a souvenir a facsimile of a coloured 1756 naval manual illustration entitled Banderas que las naciones arbolan en la mar. It shows ninety different flags that might conceivably be met with upon the high seas by Spanish sailors—ranging from the personal standard of the Hapsburgs and the banner of the Papal States to the presumably more frequently encountered flags of Brabant, Corsica, the English East India Company, Flanders, Pomerania, Riga, Stettin, Zeeland and many other names now relegated to history’s footnotes.
Almost none of these once brinily-billowing banderas would now be encountered on any seas by anyone. The illustration is a piquant evocation of a looser and more colourful Europe—a hint of all that has faded into dull desuetude in the two-and-a-half centuries since. But it is also a salutary reminder of the complex counter-narratives that underlie accepted realities, and seethe beneath the veneer of the nations we think we know.
My maritime metaphor echoes Norman Davies’s introduction to Vanished Kingdoms:
This book . . . garners the traces of ships of states that have sunk, and it invites the reader, if only on the page, to watch with delight as the stricken galleons straighten their fallen masts, draw up their anchors, fill their sails and reset their course across the ocean swell.
Sometimes the most compelling history is the kind that falls between the cracks of the chronicles and subverts fondly-held foundational myths. The ‘official’ history of Europe is variegated enough to give any number of historians lifetimes of employment, but now the 72 year old Slavonic specialist Davies has produced fifteen case studies dating from the fifth to the twentieth centuries to suggest that a great deal of what we take for granted about Europe’s past is “narrative colonization” which ought to be unlearned. He ends with a short chapter, “How states die”, which seeks to formulate “a typology of vanished kingdoms”.
This all makes for an engrossing, evocative and original contribution to European historiography. There will be few who will not unearth some new insight to challenge conventional, convenient versions of events—the flattering histories which Napoleon famously dismissed as “a fable agreed upon”. The “Europe of a hundred flags” wished for by the Breton nationalist Yann Fouéré is more like a Europe of a thousand flags. “The past is not only a foreign country that we half-knew existed” Davies observes—“it is hiding another concealed country behind it, and behind that one, another, and another, like a set of Russian dolls”.
Davies is a melancholic and romantic, and his intellectual interests have been influenced by his Welshness, chapel-going and early encounters with Heraclitus and Gibbon. He also possesses a Polonism so pronounced that he has (unjustly) been accused of understating historical Polish anti-Semitism and downplaying Jewish suffering during World War Two. This may have cost him a tenured position at Stanford in 1986, something he clearly still broods upon, despite claiming on his (typo-full) website that
. . . he remembers the episode stoically—as evidence of academic small-mindedness and of [the] fate awaiting anyone who confronts entrenched opinions and prejudices.
It cannot have helped that he is strongly anti-communist. His website entry on his 2006 book Europe at War explains his view that communism was the moral equivalent of nazism:
[T]he war in Europe was dominated by two evil monsters, not by one . . . The liberators of Auschwitz were servants of a regime that ran still larger concentration camps than those they liberated . . . The outcome of the [war] was at best ambiguous. The victory of the West was only partial, its moral reputation was severely tarnished and, for the greater part of the continent of Europe, ‘liberation’ was only the beginning of more than fifty years of further totalitarian oppression.
The most recent of his shipwrecks of history is the Soviet Union itself. There were many factors responsible for the USSR’s dissolution, but the problems were fundamental:
[T]he Soviet system was based on extreme force and extreme fraud. Practically everything that Lenin and the Leninists did was accompanied by killing; practically everything they said was based on half-baked theories, a total lack of integrity and bare-faced lies.
He maintains that Gorbachev was probably taken by surprise by the events he expedited—and observes that glasnost, which was invariably rendered in the Western press as “openness”, actually means “publicity”. The subsequent inglorious events traumatized all Russians, and even now feed nationalistic dislike of the oligarchs and the Balt, Turkic, and Chechen separatists of Russia’s near abroad—and of course America. Putin’s rhetoric about the alleged glories of the USSR is coloured by “a strong sense of bafflement” and “pangs of corporate guilt” that he and other insiders did not forestall this degrading dissolution.
Davies leads the Western reader surefootedly across the little-known landscape of the eastern continent, making sense of entangled narratives and being fair to all. He commences each chapter with descriptions of these places as they look now, from their topography to the chief historical sites, before haling us back across the centuries with tales of ancient alarums, excursions, raiders, crusaders, forgotten wars, futile resistances, burned villages, slighted cities, and mounted tribes moving restlessly forever across that exhilarating vague vastness between Teutonia and Tartary, Europe and Asia. This area which has too few defensible frontiers for its own good has seen the most atrocious crimes, mountains upon mountains of skulls heaped up by successive tsunamis of Tartars, Mongols, Cossacks, Teutonic Knights, Communists, and Nazis powered by greed, ideology, religion, race-hatred, or sheer love of killing.
Other essays with an east European theme include one on Litva, the Polish-Lithuanian “Grand Duchy with Kings”, at one time the largest of all European states covering much of what is presently Lithuania, Belarus, Ukraine and Poland, and that lasted more than five centuries. We are taken through Litva’s crepuscular chronicles from the time Viking (locally called Varangian) explorers started to hazard the region’s headwaters, pushing ever further inland through a primevally-forested country populated by wisent, konik, elk, and lynx, some of which still persist in a precious fragment of this forest along the Polish-Belarussian border. The Varangians conquered existing Slav settlements like Kiev or established new fortress-fords at places like Novgorod, and traded or fought all the way down to the Black Sea and eventually Byzantium, where for five centuries the Emperors of the East maintained an Anglo-Scandinavian Varangian Guard as both elite fighting regiment and personal corps. Semi-legendary kings ruled over a huge, indeterminate territory—Ukraina means “On the Edge” in Slavonic, and these wild steppes needed to be protected by self-defence communities of Kozaks (a Turkic word meaning adventurer or freebooter) because they were so prone to incursions. Although Orthodoxy made rapid advances from the 9th century onwards, the ruling caste long remained pagan; Grand Duke Gedminas legendarily founded Vilnius after dreaming of an iron wolf howling from a hill overlooking three rivers, and when he died in 1342 his obsequies were entirely pagan, his body being incinerated along with his favourite servant, favourite horse and a group of German slaves. But they cleverly allied with Catholic or Orthodox dynasties according to the political winds, and this pragmatism, as well as Litva’s relative remoteness, helps to account for the Duchy’s durability. In 1386, Prince Jogaila was elected king by an assembly of barons on condition of accepting Christian baptism and permanent union with Poland, and for almost 200 years afterwards “Jagiellonians” steered their ship as a joint Polish-Lithuanian venture, now intermarried with the Angevin and Hapsburg European mainstream. Even after the Jagiellonians had gone, the Duchy was often fortunate in its statesmen, but by the early 17th century it was trapped between Muscovy pushing from east and south and Sweden from north and west, and the king-grand duke was forced to flee into exile. There was time for one last great figure, in the shape of King John III Sobieski, whose hussars broke the Turks outside Vienna in 1683, but by then the Duchy was riven by internal disputes and weak leadership. The Great Northern War of 1700-21 between Russia and Sweden took place largely on the Duchy’s territory, and from then on it became the plaything of Russia, Prussia and Austria—the “international bandits” as Davies calls them, who carved it up between them while Voltaire and other “wisecrackers of the Enlightenment” chortled. There were last desperate attempts to assert independence and expel foreign troops, notably in 1794 in Warsaw. Russian forces under the leadership of Suvorov massacred the population of the Warsaw suburb of Praga, and the General sent a message to Catherine the Great reading simply “Hurrah. Praga. Suvorov”—to which she answered, equally laconically, “Bravo Fieldmarshal. Catherine”. On 25 November 1795, the last of the offices of state ceased functioning and the last king-grand duke, Stanlislaw-August, abdicated, after which he was exiled to captivity in St. Petersburg. This sad ending has been reprised severally since thanks to the area’s unlucky proximity to Germany and Russia. Time after time, even more than other areas of Europe, this unhappy region has witnessed what Zbigniew Herbert would call “the abrupt change of life / Into archaeology”. Even now, the former provinces of Litva—now Poland, Belarus and Lithuania—all claim to be the legitimate heirs of the legacy, even arguing over Adam Mickiewicz, whose 1834 epic poem Pan Tadeusz commences:
O Litva, My homeland, you are like health /
How to gauge your worth, only he can know /
Who has lost you. Today I see your full beauty /
And describe it, because I long for you.
Another equally engrossing east European-themed essay is “Borussia: Watery Land of the Prusai”, where we are introduced to previously unknown tribes emanating from what would one day become East Prussia, fleetingly recalled from the Mazovian memory-hole before sinking back into their immemorial lagoons, making us wish we knew them better—Varmians, Pomesgasanians, Natangians, Sambians, Skalovians, Nadruvians, Bartians, Sudovians, and Gallinians. We hear of the Wars of the Schmalkaldic League and the fate of the alchemist Conte de Ruggiero, hanged in a gilded gallows, wearing a toga made of gilt paper—and are tantalized by the possible fate of Konigsberg’s/Kaliningrad’s fabled Bernsteinzimmer (“Amber Room”), fifty-five gol and crystal-decorated amber panels weighing a total of six tons presented to Peter the Great, missing since 1944, according to assorted legends languishing in a Saxon mine, in a sunken German battleship, concealed in Moscow or concreted into the foundations of Soviet-era buildings. (German donations helped to pay for a new Amber Room opened in 2003 in St. Petersburg’s Catherine Palace.)
Then there is “Rusyn—The Republic of One Day”. That serio-comic “One Day” started at 5am on 15 March 1939 when the Wehrmacht rolled into the rump of Czechoslovakia and the Slovaks declared independence. The Ruthenian “Czechoslovaks” of Carpatho-Ukraine decided they might as well emulate the Slovaks, and by 6.30 pm they had declared a democratic republic, announced that the official language was Ukrainian, hoisted a flag of two horizontal blue and yellow bands and announced a touchingly vainglorious anthem, Shche ne vmerla Ukraina (“Ukraine has not yet perished”):
Ukraine has not yet perished, nor her glory, nor her freedom,
Upon us, fellow Ukrainians, fate shall smile once more.
Our enemies will vanish like dew in the sun,
And we too shall rule, brothers, in a free land of our own.
But the following morning, Hungarian troops had crossed the border and annexed the little country. Rusyn paramilitaries fought on for a few days in the mountains, with hundreds executed after capture, but geopolitics told against them. In 1944, the Hungarians were briefly replaced by the Germans before the Red Army swept through and incorporated Carpatho-Ukraine into the Ukrainian SSR, repressing its distinct culture (ironically, today’s Rusyn autonomy movement is sometimes said to be financed by Moscow).
Davies’ forays into western and southern Europe are equally diverting. We start with the myth-encrusted Visigoths of Tolosa (Toulouse), and are introduced to the minutely described 5th century King Theodoric II, whose knees were “the comeliest and least wrinkled in the world”, who “prays with assiduity…but one suspects more habit than conviction” and was married to Queen Pedauco (“Goose-foot”—whose knees were presumably more wrinkled than her spouse’s).
We go to Spain before Spain ever existed, to pay our historical respects to the now-subsumed Aragonese, led by aristocrats like “Wilfred the Hairy” who defied fellow “valley viscounts” and the Moors from fortified hilltops.
We follow the meteoric career of Burgundy’s Charles the Bold, from the 1466 “high” of murdering all the inhabitants of Dinant to his 1477 downfall in what is now Switzerland, his naked corpse “frozen into the ice of a pond . . . split to the chin by a Swiss halberd, the body many times pierced by Swiss pikes”.
In the chapter on Sabaudia (Savoy), we are told of the time when the present Savoyard (and therefore Italian) royal claimant Vittorio Emanuele endeared himself to his virtual subjects by fatally shooting a man after shouting at him Voi, italiani di merda (“you Italian shits”).
In the discussion of Napoleon’s client state of Etruria, it is gratifying to renew acquaintance with Talleyrand’s citric aperçu on the judicial murder of the Duc d’Enghien, last of the French Bourbons—C’était pire qu’un crime; c’était une faute (“It was worse than a crime; it was a mistake”).
We are taken to Rosenau in southern Germany, to be regaled with just a few of the multiple ironies of Anglo-German history; during World War I the Britain ruled by descendants of Albert of Saxe-Coburg-Gotha underwent night bombing raids from giant Gothas planes named in honour of the selfsame dynasty. Like a pawkily proud Welshman, Davies takes mischievous pride in underscoring just how German is the “British” royal family, infinitely more closely related to the un-Home Counties-sounding Anhalt-Zerbsts or Pfalz-Zimmerns than to William the Conqueror, Henry VIII or even the Stuarts.
Still on a Cymric theme, there are anecdotes of Sinn Féin’s negotiator Eamon de Valera being humiliated by the British PM David Lloyd-George speaking to his secretary in Welsh more fluent than de Valera’s Irish—and a revisionist view of the history of Alt Clud, the “Kingdom of the Rock” in what is now south-eastern Scotland, which was rather much more Welsh than it was Scottish. Closest to home of all are his reflections on the future of the UK, which he suspects is destined to fail as all other states eventually fail—and probably soon.
There are criticisms that could be made of Vanished Kingdoms. Davies arguably makes too much of the Aragonese selling as slaves the Moorish population of Menorca in 1287, which he calls “a milestone in the grim history of European slavery”. But while this was clearly not an edifying event, it was merely one example of a trade that had always existed, and in which the Moors joined with at least equal enthusiasm (the luckless Menorcans were themselves sold in North Africa’s slave markets, which operated until the 19th century).
A few assertions seem over-confident, such as that Moors remained numerically predominant in much of Spain even after the Reconquista—but how can he, or anyone, know this for certain? The concluding chapter on “Why states die” feels curiously cursory after the richness and subtlety of the bulk of the book, just eleven occasionally banal pages that skim far too quickly over the musings of St. Augustine, Hobbes, Rousseau, and more recent theorists of state death. He cites “implosion, conquest, merger, liquidation and ‘infant mortality’” as causes of collapse, but scants over some other threats, such as the gradual loss of a previously unifying culture or population replacement through immigration (for example, a recent Scottish survey suggests that one fifth of Scotland’s population does not regard itself as “Scottish”, which has implications for Scottish independence). There are some small typos and inconsistencies, but it is only fair to note that I worked from an uncorrected proof copy and doubtless most of these were later edited out.
Yet this highly original book is about editing in rather than editing out, and the effect is eminently addictive—revivifying Europe’s unquiet dead to walk and talk again for a time, salvaging their sunken vessels and sending them scudding briefly again across history’s charts, while we their inheritors plot our future course across a sea of troubles.
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Ernst Jünger in Paris: Tobias Wimbauer hält den Bunsenbrenner an des großen Eindeuters Kitschgemälde |
Geschrieben von: Till Röcke |
Ex: http://www.blauenarzisse.de/ |
Natürlich war es unmöglich, in einer Stadt wie Paris einem halbwegs durchschnittlichen Kriegs- bzw. Etappenleben nachzugehen. Zu viel der Ablenkung, wo hin man blickte ein Verlustieren und Frönen. Literaten und Kollaborateure, Theater und Bordelle, es war alles da, und das war es immer schon gewesen. Stadt der Liebe, Stadt der Sehnsucht. Und dann zeitbedingt eine reizende Insel im Schlachtentaumel. Man möchte das alles einmal aufgeschrieben wissen, wüsste man es nicht besser. Denn diesen Dienst hat Ernst Jünger einst gerne übernommen. Als Offizier im besetzten Paris der vierziger Jahre hatte er Zeit und das, wovon er immer schon am meisten besessen hatte: Muse. Der ästhetische Beobachter Jünger-Nestor Tobias Wimbauer ist dem Pariser Treiben nachgegangen. Das Resultat liegt nun als Band in der akribisch-herzlichen „Bibliotope“-Reihe des Hagener Eisenhut Verlags vor. Dabei steht die bereits bekannte, vor einigen Jahren in der FAZ für Aufmerksamkeit sorgende Untersuchung über die amourösen Spielereien Jüngers im Zentrum. Der vernobelte Lackschuh-Landser hielt alles fest, schließlich war er bekennender Diarist. Die Schwierigkeit dabei: In Jüngers Aufzeichnungen dieser Jahre, den nach dem Krieg publizierten „Strahlungen“, mischen sich Fakten und Fiktion – wie es nun mal der erzählenden Dichtung zu eigen ist, mit den doch eher wahrheitsgetreuen Protokollen in Tagebüchern allerdings weniger zu tun hat. Wimbauers Aufsatz „Kelche sind Körper“ weist den „Strahlungen“ denn auch einen hohen Grad an zusammengeklaubten Liebesmotiven der Weltliteratur nach. Als Pointe erklärt Wimbauer die bekannte „Burgunderszene“ zur Nebelkerze. In dieser Miniatur, ein belletristischer Klassiker obszöner Überhöhung, schildert ein am Gläschen nippender Ich-Erzähler sein tiefenentspanntes Beiwohnen einer Bombardierung. Luftkrieg und Lust, Jünger als universalistischer Ästhet. Denn eigentlich, so Wimbauers Lesart, war es dem Autor daran gelegen, die Liaison mit einer gewissen Sophie Ravoux zu verschleiern. In Kirchhorst wartete schließlich die Frau. Der Phallus von Paris Neben der Erotik sah sich Jünger immer wieder gezwungen, den militärischen Dienstpflichten beizukommen. Die Erschießung eines Deserteurs, unter seinem Kommando durchgeführt, stellt sich auch nach Jahrzehnten der Forschung noch als heiße Sache heraus. Diese bildet den zweiten Schwerpunkt des Sammelbandes, der neben dem Herausgeber noch vier weitere Experten zu Wort kommen lässt. Insgesamt ist festzuhalten, dass Wimbauer souverän zusammenstellt, was das französische Abenteuer an wissenschaftlicher Spiegelung bereithält. Gedanke: Man ist eben nie ganz fertig mit Ernst Jünger. Wilflingen ist noch lange nicht genommen. „Désinvolture“, Schnöselei von hoher Qualität, ist das aus Kennermund oft vorgebrachte Prädikat des Jüngerschen Wesens. Dem ist wohl kaum zu widersprechen, zu sehr war das Vorraussetzung, um ein derart bildgewaltiges Werk zu schaffen. Was davon heute noch übrig ist, was sich aus einer weniger zurückgelehnten und auf Gleichnisgenuss bedachten Perspektive davon noch fruchtbar machen lässt, das weiß irgendwann vielleicht die Jünger-Exegese. Vielleicht auch nicht. Skepsis ist geboten. In diese Richtung zumindest bringt es Textbeiträger Alexander Rubel. Als Jüngers Lebensmotto und künstlerische Daseinsberechtigung mag vorerst Rubels lapidare Feststellung herhalten: „Wer die Welt in ihrer Gesamtheit erfasst, muss sich nicht von ephemeren Ereignissen wie Weltkriegen und Massenvernichtung beunruhigen lassen.“ Tobias Wimbauer (Hg.): Ernst Jünger in Paris. Ernst Jünger, Sophie Ravoux, die Burgunderszene und eine Hinrichtung. Eisenhut Verlag: Hagen Berchum 2011. 12,90 Euro |
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De oligarchie
door Georges FELTIN-TRACOL
« De westerse politieke systemen hebben zich dermate perfect georganiseerd, dat ze niet in vraag gesteld kunnen worden door het volk. Uiteraard kan de politieke klasse een stembusgang verliezen. Maar in dat geval worden ze vervangen door gelijkaardige creaturen wier beleid nooit veel verschilt van dat van hun voorgangers (p. 16). » Deze harde vaststelling werd geformuleerd door Yvan Blot in zijn nieuw werk dat luistert naar de veelzeggende titel L’oligarchie au pouvoir. Deze hoge ambtenaar – hij is inspecteur-generaal van de administratie van het Ministerie van Binnenlandse zaken – en voormalige volksvertegenwoordiger (eerst was hij tussen 1986 en 1988 voor het RPR volksvertegenwoordiger van Pas-de-Calais, daarna tussen 1989 en 1999 Europees volksvertegenwoordiger voor het FN), is zich bewust van het fundamentele belang van de strijd der ideeën. Hij stond trouwens mee aan de wieg en aan het hoofd van de Club de l’Horloge en leidt momenteel de vereniging Agir, die zich inzet voor de directe democratie.
L’oligarchie au pouvoir is het resultaat van een groot aantal onderzoeksresultaten, die sinds vele jaren werden bijeengebracht. Als fervent voorstander van het referendumsysteem van volksinitiatieven plaatste Yvan Blot nogal wat vraagtekens bij de terughoudendheid van politici ten aanzien van dit middel om de burgers te laten deelnemen aan openbare aangelegenheden. Doorheen zijn zoektocht naar de redenen van hun terughoudendheid heeft hij het bestaan van een oligarchisch systeem blootgelegd, dat ook wel eens “hyperklasse” of “Franse nomenklatoera” wordt genoemd. « Wij leven in een oligarchie onder het mom van een democratie die “representatief” genoemd wordt. Deze oligarchieën zijn de burgerlijke overheid (de beruchte « technocraten »), de media, de vakbondsleiders, de leiders van culturele en religieuze lobbygroepen, die machtige, interagerende netwerken vormen tegenover wie de gewone burger machteloos staat (met uitzondering van de directe democratie) (pp. 13 – 14). » Hij had er kunnen aan toevoegen dat deze Franse oligarchie haar eigen smaak en biotoop heeft: men kan haar bijvoorbeeld elke laatste woensdag van de maand ontmoeten in de buurt van de place de la Concorde, waar de beruchte clubavondjes van Le Siècle plaatsvinden, die zo treffend beschreven werden door de onvermoeibare dissidente journalist Emmanuel Ratier (1).
Zeker, « de term oligarch wordt tegenwoordig bij voorkeur gebruikt voor de rijke zakenmensen die in Rusland sinds de ontbinding van de Sovjetbureaucratie tegen de politieke macht aanschurken. Maar Rusland heeft zeker geen monopolie op oligarchen. Je vindt hen ook in het westen (p. 1) », meer bepaald in de Verenigde Staten (het federale establishment loopt er vol van) en in Frankrijk. Groot-Brittannië zou er vreemd genoeg van gespaard blijven…in werkelijkheid bestaat de Britse oligarchie wel degelijk, maar haar structuur en samenstelling verschillen van haar evenknieën. In Frankrijk «bestaat de oligarchie niet enkel uit politici. Hoge ambtenaren spelen een hoofdrol in het ontwerpen van wetten, en dit in samenspel met allerlei georganiseerde lobbygroepen, werkgeversorganisaties of vakbonden, en groepen die particuliere belangen verdedigen. De media behouden een zekere mate van controle, aangezien ze het gedrag van de andere oligarchieën denken aan de kaak te stellen, maar ze zijn zelf oligarchisch in hun eigen organisaties (p. 2) ».
Aangedreven als ze worden door convergerende belangen, delen de oligarchieën « een gemeenschappelijke ideologie […] (de « politieke correctheid ») [die] de burgers wil herleiden tot een rol van uitwisselbare toeschouwers, goed om te produceren en te consumeren en voorts onder controle te blijven (p. 2) ». Inderdaad, in tegenstelling tot wat men zou kunnen vermoeden, is de oligarchie wel degelijk in staat tot enig denkwerk. In navolging van Aristoteles, Heidegger en Arnold Gehlen, heeft Yvan Blot een denkschema ontwikkeld dat voortvloeit uit de aristotelische logica der vier oorzaken (motorisch, materieel, formeel en finaal) en die hem aan de heideggeriaanse Quadriparti herinnert (de mensen, de aarde, de lucht en de Goddelijkheid/de Goden). Daaruit volgt dat hij van mening is dat « de oligarchie in de moderne wereld regeert volgens een nieuwe logica, deze van het Gestell, van de utilitaire inspectie, naar de woorden van Heidegger (p. 21) ». Deze inspectie leidt tot de materiële en morele verminking van de wereld, draagt bij tot de algemene onverschilligheid en begunstigt « een culturele chaos zonder geheugen » (p. 42). Ze drukt tevens een duidelijke voorliefde voor de korte termijn en voor de onmiddellijkheid uit. De gevolgen voor de Europese samenlevingen zijn ronduit dramatisch, met een dalend geboortecijfer en zijn verwerpelijk uitvloeisel, de bevolkingsinvasie van buiten Europa.
« De economie, die de neiging heeft om de noden van de consumenten te vermenigvuldigen en er geld uit te slaan is het domein van de verstrooiing en de futiliteit (p. 63). » Waarom? Omdat het Systeem, enerzijds, het egalitarisme aanmoedigt, dat « verdedigd wordt door oligarchieën die zich onmiddellijk boven het volk plaatsen met de bijgaande privileges, inclusief de voorrechten (p. 34) » en dat, anderzijds, “de mens […] enkel gewaardeerd wordt omwille van zijn economisch nut. […] alles wat de menselijke wezens van elkaar doet verschillen moet uit de weg geruimd worden, aangezien dit de verwisselbare aard kan hinderen, die de mensen moet kenmerken om perfecte primaire materie te kunnen zijn (p. 24) ». De oligarchie en haar media, die in de geesten geleidelijk en op subtiele wijze een schadelijke censuur en een arglistige propaganda verspreiden, rechtvaardigen dit ontmenselijkende en utilitaire discours door het obligate bewieroken van de Vooruitgang, van het « governance », van het egalitarisme en van het dogma van de mensenrechten. Als ijverige lezer van de liberale en libertaire theoretici verkiest Yvan Blot, net zoals Hayek, de “fundamentele vrijheden” boven het vage concept van de mensenrechten, die in de werkelijkheid « een voorwendsel voor een steeds grotere inmenging vanwege de Staat en voor een inperking van de vrijheden vormen (p. 71) ». Hij voegt er zelfs terecht aan toe dat “de notie van het “mensenrecht” zowel unilateraal als vaag van karakter blijft. Unilateraal, aangezien er geen rechten zonder plichten zijn; vaag, omdat men nooit weet of dit begrip slaat op vrijheden of op invorderingsrechten jegens de samenleving. In de praktijk wordt de notie van de mensenrechten als wapen tegen de Staat en tegen de samenleving gebruikt om te voldoen aan de capriolen van het ego dat tot een ware afgod is verworden (p. 73) ».
De vier belangrijkste ijkpunten van de oligarchie blijven de techniek (of haar essentie, zijnde de berekenende rede), de massa’s (de ochlos), het geld en het ego. Op die manier “werkt zij mee aan het verval van transcendente waarden, en wordt het geld stilaan de allerhoogste waarde (p. 27) ». Een opgeblazen ego vermorzelt de burger! « Hoe meer de burgers geïsoleerd worden door hun egoïsme, des te ongevaarlijker ze worden voor de oligarchie. Het regime veroordeelt de minste afwijking van het discours als zijnde discriminerend, maar toont zich extreem tolerant tegenover pornografie. Hoe meer het individu zich opsluit in het onmiddellijke genot […], des te minder mengt hij zich in de staatszaken (pp. 37 – 38) », schrijft hij als antwoord op die graag vooruitlopende auteurs die samenlevingen uitvinden waarin elke vorm van seksualiteit verboden is… .
Wat valt er te doen? Moeten we ons engageren in politieke partijen en geleidelijk aan de bestaande oligarchie afmaken? Yvan Blot heeft daar zo z’n twijfels over. Hij stelt « een afglijden van democratieën in de richting van oligarchische machtsvormen (p. 1) » vast. « Wij leven […] in een « fictieve democratie », waarin de rechten van het volk onderworpen zijn aan de goodwill van de politieke klasse die er de grenzen en de toepassing van bepaalt, en dit op soevereine wijze. De façadedemocratie verbergt de echte machten van een oligarchie, de « politieke klasse », die zichzelf rekruteert door coöptatie in de schoot van de politieke partijen (p. 19). » Uit eigen ervaring stelt hij vast dat “de politici de beslissingen nemen die hen goed uitkomen en ze worden beïnvloed, om niet te zeggen gecorrumpeerd, door minoritaire, maar goed georganiseerde lobbygroepen (p. 6) ». Bovendien « worden de kandidaten vooraf geselecteerd door de politieke partijen. Het volk stemt in feite voor partijen en het zijn de partijen die besturen, en bovendien zijn hun interne structuren vaak verre van democratisch (de partijen zijn oligarchisch van aard) (p. 6) ». Bovenop de oligarchie krijgen we dus de particratie! Deze situatie ontkracht ten volle de – dwaze – theorie van de scheiding der machten, die Montesquieu zo dierbaar was. « In werkelijkheid ligt de wetgevende macht grotendeels in de handen van de uitvoerende macht, die aan de basis ligt van de wetten en die deze laat opstellen door de overheidsdiensten (p. 11). » Erger nog, « de tweede macht van het parlement, het toezicht op de regering, functioneert niet echt, omdat de parlementaire meerderheid horig is aan de uitvoerende macht en de oppositie machteloos, want in de minderheid (p. 74) ». In de partijen heerst absolute kadaverdiscipline, aangezien deze er regelmatig mee dreigen de weerbarstige parlementsleden in de toekomst geen verkiesbare plaats meer te geven! Kortom, het zijn de meest slaafse, onderdanige en schaapachtige sujetten die de parlementen bevolken… .
De institutionele ontsporing beperkt zich niet tot de wetgevende macht. « De rechterlijke macht, die daarin een in wezen Amerikaanse tendens volgt, knabbelt meer en meer aan de wetgevende macht (2), waardoor er uiteindelijk geen scheiding der machten meer bestaat (p. 2). » Voortaan, « is de regering de belangrijkste initatiefnemer van wetten. Zij wordt op haar beurt beïnvloed door de overheidsdiensten, de media en door alle georganiseerde economische, sociale, culturele en religieuze belangengroeperingen, die rondom haar cirkelen (pp. 11 – 12) ». Tegenover deze non-democratie plaatst de auteur het Zwitserse voorbeeld en stelt hij voor om verschillende referendumprocedures in te voeren om wetten aan te nemen of te verwerpen.
Voor Yvan Blot staat het vast dat enkel de directe democratie in staat is om het Gestell af te schaffen en de zin voor democratie, burgerzin en patriottisme te reactiveren. « De democratie berust op nationale wortels, transcendente morele waarden en een zin voor het Heilige […en] berust op het concept van de verantwoordelijke burger die zich wil inschakelen in de lotsgemeenschap van zijn vaderland (p. 29) ». Indien « de natie de sokkel is waarop de mens […] gaat wonen (p. 121) », dan herbergt de natie twee heilige instellingen in haar schoot: het gezin, dat de geboortecyclus garandeert, en het leger, dat « de dood beheert (p. 123) ». Het invoeren van een participatieve democratie impliceert evenwel voor het voorgaande dat men zijn identiteit terugvindt, « die gebaseerd is op het geheugen (p. 69) ». Bijgevolg « vernietigt men de identiteit van een volk, wanneer men zijn geheugen vernietigt. In zekere zin kan men in dat geval spreken van een culturele genocide (p. 69) ». Brengt de directe democratie soelaas voor de volksidentiteiten? Laat ons het antwoord op deze primordiale vraagstelling ontdekken in een volgend essay dat specifiek aan de referendumdemocratie gewijd zal zijn.
Georges Feltin-Tracol
Voetnoten
1 : Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, 2011.
2 : Wanneer hij heeft over de rechterlijke macht, begaat Yvan Blot een kleine fout, aangezien de Grondwet van 1958 spreekt in termen van « rechterlijk gezag ». In de logica van zijn opstellers geniet de – niet verkozen – magistratuur niet dezelfde legitimiteit als de uitvoerende en de wetgevende macht, die uitgaan van de soevereine volkswil.
• Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, 144 p., 19 €.
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Ursprünglich in den Steppen des südlichen Innerasiens beheimatet, begann sich ein Hirten- und Bauernvolk schon vor sechstausend Jahren in immer neuen Auswanderungswellen über ganz Europa und große Teile Asiens auszubreiten. Griechen, Römer, Germanen, Slawen, Kelten, Perser und die frühen arischen Eroberer Indiens - sie alle sind Abkömmlinge des gleichen mysteriösen Hirtenvolkes. Eine ungeheure Dynamik, ein Leistungs- und Gestaltungswillen von beispielloser Kraft müssen diesem Volk seit vorgeschichtlichen Zeiten innegewohnt haben. So sind heute fast alle Europäer deren biologische und geistige Erben. Reinhard Schmoeckel gelingt es, die Entstehung einer vielfältigen indoeuropäischen Kultur und den wirkmächtigen Aufbruch der sich daraus entwickelnden Völker aus der Vorgeschichte anschaulich zu beschreiben. Eine faszinierende Entdeckungsreise auf den Spuren unserer Vorfahren.
Reinhard Schmoeckel, geb. 1928 in Berlin, journalistische Ausbildung, Dr. jur., langjährige Tätigkeit im Bundespresseamt, Bundeskanzleramt, Bundespräsidialamt in Bonn. Autor mehrerer erfolgreicher populärwissenschaftlicher Bücher über deutsche und europäische Vor- und Frühgeschichte und historischer Romane.
Aus Rezensionen:
„Das Buch ist spannender als mancher Abenteuerroman.“ (Fuldaer Zeitung)
„Eine immer fühlbarer werdende Lücke ist nun endlich durch einen Außenseiter geschlossen worden.“ (DIE WELT)
„Sehr anschaulich und mit verblüffender Quellenkenntnis.“ (Rheinische Post)
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Inhaltsverzeichnis:
Vorwort
I. Das Volk, das aus der Steppe kam
4500-2000 v. Chr.
1. Kapitel: Geweihter Frühling
Die Ausbreitung des indoeuropäischen „Ur-Volkes“
Dieus peter grollt – Der Aufbruch der Jungmannschaft – Anfang Europas – Frohe Botschaft – Not und Tatkraft, das schöpferische Elternpaar – Woher weiß man das alles?
2. Kapitel: Vater – pater – peter
Sprachforscher entdecken ein Volk
Die Spur begann in Kalkutta – Zehn-Minuten-Kurs in vergleichender Sprachwissenschaft – „Das Schaf und die Rosse“ – Urahne, Großmutter, Mutter und Kind – Die heute häufigsten Sprachen der Welt – Die Umrisse einer Kultur werden sichtbar – Professorenstreit um die „Urheimat“
3. Kapitel: Im Würgegriff der Politik
Warum ein vorgeschichtlicher Völkername in politischen Mißkredit geraten konnte
„Arische Weltanschauung“ – Von Graf Gobineau bis zu Hitler – Rassenkunde wissenschaftlich betrachtet – Verdrängung oder Resignation?
4. Kapitel: Hirten und Bauern
Jahrtausende der Entwicklung zum Kurgan-Volk
Cowboys vor sechstausend Jahren – Viehzüchter-Weltanschauung – Stippvisite in die Eiszeit und wieder zurück – Der Spaten bestätigt das Wörterbuch
5. Kapitel: Die fremde Welt, in die die Kurgan-Hirten gingen
Kultur und Kulturen in Europa vor fünftausend Jahren
„Im Schweiße deines Angesichts ...“ – Die erste Besiedlung des nacheiszeitlichen Europas – Zwei Welten: Alteuropäer und Indoeuropäer
II. Die Streitwagenherren
2000-1200 v. Chr.
6. Kapitel: Die vergessene Großmacht
Das Reich der Hethiter
Nächtliche Eroberung – Geheimnisse um die Herkunft der Hethiter – Die Streitwagen – Der „Mann von Hattuscha“ und sein Reich – Eine ungewöhnliche Entscheidung – Hethitisches Recht und hethitische Kultur – Großmacht unter Großmächten – Ein König stirbt den Heldentod – Dreitausend Jahre lang vergessen
7. Kapitel: Söldner und Könige
Arische Herrschaften im nahen Osten
Ein heikler Auftrag – Was hatten Inder in Mesopotamien zu suchen? – Nur ein paar Namen als Spuren für die Detektive – Die Königin von Ägypten schreibt einen Brief – Das Ende der Arier von Mitanni
8. Kapitel: Die Edlen aus dem Norden
Die arischen Eroberer Indiens
„Kampf den Dasyus!“ – Realistische und weniger realistische Theorien – Der „Mund des Puruscha“ –Eine ganze Bibliothek im Kopf – Das Land prägt die Menschen – Dharma und Bhakti – Im Strom der Zeit – Der „Erleuchtete“ – Unvergängliches Erbe der Arier
9. Kapitel: Die Helden des Homer
Mykenische Kultur in Griechenland
Das Opfer des Akrisios – Griechische Mythen und die Wirklichkeit – König Atreus von Mykene – Wer waren die Achäer? – Die Welt ist weit und hell – Zeit des Handels, Zeit der Heroen – Der Zug gegen Troja, nicht nach Homer – Vollständige Vernichtung?
III. Räuber, Heroen, Könige
1300-500 v. Chr.
10. Kapitel: Völker auf dem Marsch
Von der illyrischen Wanderung, dem Seevölkersturm und den Philistern
Die Jugend wird unruhig – Die „Urnenfelderwanderung“ – „Unsere Pläne werden gelingen!“ – Der Seevölkersturm – Der Triumph der Philister – Indoeuropäer mit semitischer Sprache
11. Kapitel: Herren, Bauern, Städtegründer
Dorer, Jonier und das „dunkle Zeitalter“ Griechenlands
Das Schafsfest in Argos – Kehrten die „Söhne des Herakles“ zurück? – Zu neuen Ufern – Die Anfänge der Hellenen – Sparta, wie man es nicht kennt – Saatbeet der abendländischen Kultur
12. Kapitel: Im Schmelztiegel der Völker
Die zweite indoeuropäische Welle in Kleinasien
König Midas’ Glück und Ende – Dionysos kam aus Phrygien – Die Erfindung des Geldes und eine folgenreiche Sonnenfinsternis – Lydien, Vermittler zwischen Osten und Westen – Aus den Schluchten des Balkans ins wilde Armenistan
IV. Die Reiter aus dem Osten
800 v. Chr. – 600 n. Chr.
13. Kapitel: Die ersten Stürme aus Innerasien
Kimmerier, Skythen und Sarmaten – Vorboten einer neuen Zeit
„Reiten oder untergehen!“ – Aus Viehhirten wurden Reiternomaden – Kimmerier von Urartu bis Frankreich – Totenfeier für einen König – Sechs Jahrhunderte skythischer Geschichte
14. Kapitel: Vom Nomadenhäuptling zum Weltreichsherrscher
Meder und Perser, die Schöpfer des ersten indoeuropäischen Imperiums
Assurs Ende durch den „Mächtigsten der Heiden“ – Die frühen Iraner und das kurzlebige Großreich der Meder – Kyros, der „König des Weltalls“ – Persische Frühzeit – Also sprach Zarathustra ... – Auf der Höhe der Macht
15. Kapitel: Die verborgenen Väter des frühmittelalterlichen Europa
Sarmaten – ein Reiterhirtenvolk, anders als die anderen
Die Lanze ist stärker als der Pfeil – Sarmaten – die Vorbilder der Amazonen-Sage? – Neubewertung eines vergessenen Volkes – Panzerreiter gegen und für Rom – „Man muß sich gegen die Schachmänner wehren ...“ – Sarmatische Adlige als Gründer neuer Völker – Kaisergeschlechter aus sarmatischer Wurzel?
16. Kapitel: Rund um das „Dach der Welt“
Indoeuropäische Vorherrschaft in Innerasien und ihr Ende
Die Geburtsstunde des neuen Reiches – Ein halbes Jahrtausend trotzten Parther den Griechen und Römern – Am Hofe König Kanischkas – Das Kuschan-Reich der Indoskythen – Das Rätsel der „Tocharer“ – Hunnen, Türken und Mongolen, die neuen Reiter aus dem Osten
V. Aufbruch in Mitteleuropa
2000 v. Chr. – 500 n. Chr.
17. Kapitel: Das „Goldene Zeitalter“
Die Bronzezeit in Europa
Der Kaufmann und der Häuptling – Eine Zeit des Fortschritts und des Friedens – Die Schiffe der Nordleute – Die „Nordische Bronzezeit“ – Wandlungen in „Alteuropa“ – Der Scheiterhaufen – Die große Unruhe
18. Kapitel: Völker ohne Geschichte
Verschollene Ahnen halb Europas
Der Donnerer – Uralte Volksbräuche – Auf Wacht nach Osten – Die „Hallstatt-Kultur“ – Eine Stadt vor dem Untergang – Die umstrittene „Lausitzer Kultur“
19. Kapitel: Die ersten Herren Europas
Vor den Römern beherrschten Kelten unseren Kontinent
Wie eine Nation entsteht – Das „Rätsel“ des Keltentums – „Vae victis!“ – Die keltische Völkerwanderung – Asterix, der Gallier – Keltisches Erbe
20. Kapitel: Wolf und Stier
Das Ringen der indoeuropäischen Einwanderer um die Vorherrschaft in Italien
Feriae Latinae – Sage und Wirklichkeit in Roms Frühzeit – Zerstritten im Inneren, einig nach außen – Kleine Anfänge Roms – „Befreien wir uns vom römischen Joch!“ – Die italischen „Vettern“ der Römer
21. Kapitel: Vergeblicher Freiheitskampf
Die ersten indoeuropäischen Völker auf dem Balkan
Sitalkes’ Bündnis mit Athen – Die Thraker: Zu Unrecht im Schatten der Griechen – Unruhige Balkan-Illyrer – Als „Gast“ zum Daker-König – Sind die Rumänen Daker?
22. Kapitel: Die neuen Herrscher der alten Welt
Der Aufstieg der Germanen
Karges Leben abseits vom Strom der Welt – Germanische Anfänge – Herminonen und Duren – Sind wir Deutschen Germanen? – „Den römischen Namen mit gotischer Kraft erneuern!“ – Ablösung im „Staffellauf“ der indoeuropäischen Völker
VI. Die Nachzügler
500-1400 n. Chr.
23. Kapitel: Ein Riese erwacht
Die Jahrhunderte slawischer Landnahme in Osteuropa
Im Dorf der Severjanen – Die Bildung der südslawischen Völker –„Komm und herrsche über uns!“ – Sagenhafte Frühzeit des Russischen Reiches – „... bis entweder das Heidentum oder das Volk vernichtet ist“ – Ein Jahrtausend der Auseinandersetzung zwischen Deutschen und Westslawen
24. Kapitel: Untergang und Triumph
Die verschiedenen Wege der baltischen Völker von der Vorgeschichte in die Geschichte
Ein Volk steht auf – 3000 Jahre „Vor“-Geschichte – Balten und Deutsche – Großfürst Gedimins Bekenntnisse – Die „heidnische“ Großmacht Litauen im Spätmittelalter
25. Kapitel: Die Adlersöhne
Die Albaner, das letzte „vorgeschichtliche“ Volk der Indoeuropäer
„Ein Volk ganz für sich allein“ – Vergessen von der Weltgeschichte – Wie die Albaner wurden, was sie sind
Nachwort
Literaturverzeichnis
Register
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Pensées buissonnières d’un Européen
par Georges FELTIN-TRACOL
Croate et éminemment Européen, Jure (Georges) Vujic a écrit au cours des décennies 1990 et 2000 dans les revues dissidentes Vouloir et Nouvelles de Synergies européennes. Maîtrisant l’anglais, l’allemand et le français, il a fait paraître chez Avatar, une maison d’éditions bien connue pour son goût avisé de l’anti-conformisme radical, un ouvrage profond et essentiel au titre singulier : Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn.
C’est un essai d’une très grande richesse, dense en réflexions et qui exige du lecteur une intense concertation. Il peut être (un peu) déstabilisé par de nombreuses références puisque l’auteur établit des rapprochements (paradoxaux ?) entre les penseurs des droites radicales européennes (Maurice Bardèche, Julius Evola, Charles Maurras, Abel Bonnard, Pierre Drieu La Rochelle, Donoso Cortès, Oswald Spengler, etc.) et les théoriciens du post-structuralisme et du déconstructivisme tels que Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Michel Foucault, Jean Baudrillard, Massimo Cacciari… Jure Vujic avertit que « sa démarche n’était pas celle d’un collage minutieux, travail de ciseaux et de papiers. Plus qu’une synthèse de fragments de théories et de pensées, il s’agissait pour [lui] à l’image d’une partition musicale inachevée de dégager quelques lignes de réflexions à la fois “ transversales ” et “ asymétriques ”, au travail de composition qui puisait dans le passé et s’inscrivait dans le présent (p. 11) ». En écrivant Un ailleurs européen, il a en effet « éprouvé le désir à la fois vif et anxieux de dresser un bilan intellectuel, à l’aube du troisième millénaire de notre société globale. Une remise en cause pouvait à [son] sens n’être que bénéfique (p. 11) ».
Contre le globalitarisme planétaire
Jure Vujic s’intéresse par conséquent tout autant à la littérature qu’à la géopolitique, aux effets néfastes de la « société du spectacle » qu’à l’avènement de la « cyber-crétinisation globale »… C’est au scalpel qu’il opère ce dur constat. Il estime ainsi que « l’intellectuel sous nos cieux devrait vivre avec le sentiment tragique qu’il ne peut rien ou presque rien pour son peuple (p. 119) ». Pourquoi ? Parce que « l’époque contemporaine et le mythe de la société transparente sont indéniablement propices au foisonnement des pensées “ faibles ”, fragmentées ainsi qu’à un certain “ polythéisme des valeurs ”, car il n’est plus possible de parler au sujet de l’histoire comme de quelque chose d’unitaire (p. 77) ».
Après avoir critiqué l’ère des « idéologies solubles », il examine avec une rare pertinence les concepts antithétiques d’aristocratie et d’élite. Il soutient que « l’aristocratie est par essence méritocratique (p. 111) ». En revanche, « une élite suppose un groupe d’hommes qui manifeste une capacité spécifique dans l’accomplissement d’une tâche donnée, une fonction donnée (p. 111) », d’où par ces temps de fluidité maximale, des « élites liquides » qui se coulent parfaitement dans le grand dessein globalitaire indifférencié.
Vujic conteste avec force les processus de globalisation et de mondialisation. « La globalisation, écrit-il très justement, ne s’est jamais fixée pour but philanthropique de créer une utopie d’une communauté mondiale pacifique et fraternelle. Elle n’est qu’un processus avancé de libéralisation des marchés, de délocalisation et de dérégulation des économies ainsi qu’un instrument de conquête capitaliste dans la marche au plus grand profit (p. 56). » Il observe que l’actuelle globalisation n’est que la manifestation actuelle de ce « capitalisme [qui] est un solvant remarquable pour toutes les idéologies solubles et gazeuses qui n’ont plus de prise sur le mental et l’imaginaire collectif (p. 116) ». « La globalisation rend désormais caduques les oppositions entre ici et ailleurs, entre tradition et modernité (p. 179) » parce que « l’idéologie globale est par essence totalitaire, affectée d’un évolutionnisme pathogène car par la voie du manu militarisme et du manu monétarisme, elle entend effacer et niveler toutes les diversités, les réalités naturelles et plurielles afin de soumettre les peuples aux sacerdoces des lois du monothéisme du marché (p. 56) ».
L’auteur dénonce aussi la collusion existant dans les coulisses de l’« actualité discrète » entre les mondialistes financiaristes de Davos, de la Trilatérale et de Bilderberg, et les altermondialistes gauchistes de Porto Allegre. Mondialistes en costume et altermondialistes en haillons ne constituent que les deux faces d’une même pièce ! « D’un point de vue culturel, Davos et Porto Allegre ne sont que l’alter ego, les deux forces prétendument opposées d’un seul et unique processus de mondialisation qui se propage à l’échelon planétaire, articulé autour d’une dualité complémentaire, le nivellement uniformisateur d’un côté et la micro-hétérogénéité anarchique de l’autre côté (p. 139). » Les gauchistes et l’extrême gauche sont dorénavant les auxiliaires zélés de la Ploutocratie mondialisée depuis que « le discours révolutionnaire a cédé le pas devant une stratégie réformiste qui rejoint le discours globalisant et rassurant d’une croissance soutenue des pontifes de Davos (p. 137) ». Il n’est donc guère surprenant qu’au lieu d’exiger une révolution radicale, « le Mouvement des Sans-Terre, l’organisation Via Campesina, le mouvement A.T.T.A.C., les rescapés de mouvements maoïstes, les crados anarcho-libertaires, les bolchos en tout genre et les étudiants ratés des campus de la nouvelle gauche, ont planché, répartis en cent ateliers, pour affirmer une plus grande participation de la société civile dans le commerce international (p. 136) ». Leurs homologues cravatés font de même dans des séminaires tenus dans les hôtels les plus huppés de la planète…
L’Occident, tueur de l’Europe
En dépit de quelques divergences portant sur des détails ou sur les moyens à utiliser, l’entente entre ces deux pôles hyper-modernes est complète ! Tous sont les rejetons du « libéralisme [qui] constitue dans le monde moderne l’idéologie dominante, une école, une chapelle, une secte planétaire avec ses gourous, ses cénacles, sa hiérarchie de prévôts, ses cultes et ses idoles (p. 35) ». Se produit ainsi la marchandisation globale du monde ! Et le tsunami libéral emporte tout sur son passage puisque « l’essence du libéralisme est de négocier, de traiter, négoce de l’argent et de l’opinion (p. 40) ». L’auteur en profite pour critiquer au passage le soi-disant conservatisme ou l’esprit d’ordre des libéraux : « le libéralisme n’est qu’une solution bâtarde qui ne cultive sous le nom d’ordre que le statique équilibre des pouvoirs savamment dosé (p. 40) ».
Cette déferlante globalitaire a des effets sur les sociétés humaines en général et sur l’Europe en particulier. « La tradition est inversée. L’Europe ne raconte plus l’Occident. C’est l’Occident qui conte l’Europe (p. 177). » « L’Europe d’hier s’est irrémédiablement retournée en son contraire, l’Occident contemporain (p. 19). » Assujettie à l’idéologie libérale-occidentiste, « l’Europe s’est peu à peu transformée en super-usine occidentale qui produit à l’excès une idéologie économiciste de marché, des valeurs exclusivement consuméristes, une prolifération sans frein de développement technologique, de progrès infini, et s’est fait le porte-drapeau d’une morale totalitaire planétaire, qui s’est donnée pour but de réaliser le rêve utopique d’une “ unité intégrale ” mondiale (pp. 18 – 19) ». Dans cette déchéance majeure, magistrale catagogie d’un destin, « l’Union européenne constitue un mécanisme régional politico-économique, un maillon dans la chaîne du globalisme qui assoit sa primauté planétaire par le biais d’une cartellisation régionale du monde (p. 55) ». Il devient dès lors cohérent que « dans le contexte panoptique de la pensée unique dominante, l’action de penser librement et en toute indépendance est indéniablement “ subversif ” (p. 15) ». L’Europe se rapproche de l’Amérique où « par leur politique de creuset, de melting pot, les États-Unis contribueront à générer une nation d’extravertis grégaires, dépersonnalisés, décervelés, uniformisés et purgés de tous les instincts hérités du Vieux Monde; il en résultera sur le plan politique, l’émergence d’une démocratie qui entrave le libre jeu et le développement de talents, mais au contraire favorise l’ostracisme et l’élimination silencieuse de tous les éléments non conformistes (p. 49) ». Il se prépare un redoutable hiver des libertés; on en décèle déjà les prémices dans l’Italie du Goldman Sachs’ boy Monti : les persécutions envers Casa Pound et les réfractaires au nouveau monde marchand ont commencé avec l’embastillement de militants et des manipulations crypto-policières comme la fusillade de Florence de la mi-décembre 2011…
À la différence de la liberté des Modernes et des « Hyper-Modernes » qui n’est en fait qu’un subtil esclavage mental et comportemental, Jure Vujic considère que « la vraie liberté c’est la soumission au devoir être à ce qui doit “ être ”, un devoir qui préexiste au choix de l’homme, un devoir qui existe en soi et en eux (pp. 35 – 36) ». S’affirmer européen procède de cette liberté fondamentale.
« L’unité du continent européen est une nécessité (p. 151) », mais elle ne doit pas favoriser le nivellement des différences. Considérant que « l’État est “ agonal ” par essence ou il n’est pas (p. 93) », l’auteur rappelle que « la polis en tant que communauté civique ne constitue pas la réunion d’éléments identiques, mais, au contraire, repose sur la diversité de ses composantes, qu’il convient de sauvegarder (pp. 160 – 161) ». Il s’appuie sur un exemple précis : « la Grèce antique et l’Europe gothique [c’est-à-dire des cathédrales du XIIIe siècle] étaient comme des prismes que divisait un unique rayon de lumière spirituelle en une variété de couleurs vives. Les contrastes étaient évidents mais un même sentiment religieux de surnaturel unissait les êtres, les idéaux et les symboles (p. 46) ». Certes, « la civilisation européenne est peut-être mort-née. C’est pourquoi, plutôt que de penser le devenir de l’Europe en terme de “ renaissance ”, il conviendrait mieux de s’attendre comme l’a remarqué Paul Valéry à un “ avenir sans la moindre figure ” (p. 189) ». Plus exactement, le temps n’est-il pas venu d’abandonner le Logos et de redécouvrir le mythe ? « Le mythe devrait être réinstallé dans l’histoire collective des peuples. Non pas le mythe conçu comme l’image archaïque et stationnaire, passéiste, d’une figure fondatrice, mais comme le vecteur de nouvelles potentialités créatrices à l’œuvre dans l’inconscient collectif et individuel des peuples (p. 143). » Il importe en outre de « remonter à l’essence, à la source spirituelle de la pensée européenne, c’est la reconnaître dans sa solidarité comme dans sa diversité (p. 13) ».
Au fond, Jure Vujic s’adresse à « ceux qui ont une vision de l’Europe [qui] sont ces nouveaux Européens qui se battent pour reconquérir et réintégrer cette essence spirituelle. Il s’agit d’une communauté silencieuse et agissante pour laquelle la notion de la culture européenne constitue une “ forme ” absolue qui s’inscrit dans le cadre d’une “ expérience rafraîchie de cette idée dans son antique sainteté ” (p. 16) ». Hestia délaissera les rivages de Brooklyn quand les Européens retrouveront enfin leur sens du sacré.
Georges Feltin-Tracol
• Jure Vujic, Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn, Avatar Éditions, coll. « Polémiques », 2011, B.P. 43, 91151 Étampes C.E.D.E.X., 23 €.
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Le malaise est vraiment dans l’homme
par Georges FELTIN-TRACOL
On connaissait Pierre Le Vigan philosophe, urbaniste et penseur préoccupé par les questions sociales et écologiques. On le découvre aujourd’hui fin analyste de l’âme humaine. Se plaçant dans le sillage de La crise est dans l’homme, le premier ouvrage de Thierry Maulnier (1932), Le malaise est dans l’homme est un essai passionnant d’exploration des différentes psychopathologies et souffrances psychiques de l’homme moderne. Il considère que « la souffrance psychique est au carrefour du psychique et du social (p. 19) ». De là son intérêt pour ce sujet pointu.
Il examine en une vingtaine de chapitres la dépression, l’ennui, la mélancolie, la paranoïa, les « états-limites », le bovarysme – cette illusion d’être autre -, les phobies, le dandysme, etc. En historien, en philosophe et presque même en « praticien » averti, Pierre Le Vigan définit, scrute, observe les manifestations de ces troubles ou de ces surmenages. Par exemple, « l’actuelle dépression est une maladie de la responsabilité (p. 46) ». On peut regretter qu’il n’exploite pas assez la polysémie du mot qui a aussi des significations topographique et météorologique éclairantes si l’on croit à l’importance symbolique de la métaphore…
Sur la paranoïa, il remarque que c’« est une maladie très moderne. Elle n’est en effet guère pensable sans l’individualisme et la croyance en un “ moi ” autonome et donc susceptible de “ corruption ” par l’Autre, par l’Extérieur (pp. 92 – 93) ». Concernant les addictions ou « dépendances », il souligne fort justement que « c’est se passer du désir (p. 138) » au profit d’une satisfaction immédiate et éphémère. Il s’agit d’« une emprise irrésistible [qui] s’instaure (p. 139) ».
Pierre Le Vigan soumet aussi le concept d’identité à ses interrogations. Pour lui, « l’identité n’est pas l’authenticité. Celle-ci est le mythe d’une non-dualité, d’une spontanéité totale, de relations humaines qui n’obéiraient pas à des codes, à une éducation (paideia), et qui n’auraient pas d’histoire (p. 174) ». La construction de soi se révèle désormais plus ardue pendant que « s’accroît le nihilisme “ mou ” qu’est la fatigue de vivre et d’engager des choses (p. 186) ». Éreintées par un quotidien matériel trépidant, les âmes sont en déshérence. Pour cacher ce naufrage psychique, « la société valorise la repentance plutôt que l’orgueil, fut-il mal placé (p. 187) ». Dans le même temps, « l’hyper-émotivité contemporaine et l’hypersensibilité nourrissent le narcissisme qui demande lui-même en retour des réassurances hyperprotectrices (cellules de soutien psychologique, etc.) (p. 187) ».
La dévastation est si considérable – car elle s’amplifie de l’omnipotence des médias et de leurs écrans tyranniques – que la fin des souffrances psychiques paraît encore bien lointaine. Est-il possible de s’en sortir ? Pour Le Vigan, « les seules réponses de long terme ne peuvent être que le renforcement du lien social, du “ tenir-ensemble ” la société. Le mythe de la mondialisation heureuse ne fera pas longtemps illusion, c’est l’invention et l’appropriation de nouvelles pratiques sociales, solidaires, c’est le tissage de nouveaux liens qui est nécessaire. La modernité hypercapitaliste avance sur la base du couple société de masse – repli individualiste, la massification jouant le rôle du répulsif entraînant toujours plus d’individualisme et de privatisation de l’individu (habitat des plus riches en résidences sécurisées, déplacements en voiture, isolement dans sa bulle musicale avec les diffuseurs individuels de musique numérique, etc.). Il faut rechercher des contre-courants à cette privatisation des existences. Il faut réapprendre le sens de la vie, le sens de la ville, et aussi le temps et son bon usage, qui peut être la lenteur (pp. 22 – 23) ». Alors la psyché humaine retrouvera peut-être une certaine quiétude à rebours du délire actuel hyper-moderne.
Georges Feltin-Tracol
• Pierre Le Vigan, Le malaise est dans l’homme. Psychopathologie et souffrances psychiques de l’homme moderne, préface de Thibault Isabel, Avatar Éditions, coll. « Polémiques », 2011, 195 p., 22 €.
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Revolution from Above
Alex KURTAGIC
Ex: http://www.alternativeright.com/
Kerry Bolton
Revolution from Above
London: Arktos Media, 2011
The popular imagination conceives Marxism and capitalism as opposing forces, imagining that—obviously—Marxists want the capitalists’ money and capitalists do not want Marxists to take it from them.
Kerry Bolton’s Revolution from Above disproves this notion.
As it turns out, and as many readers probably already know, the Marxist revolutions in the East succeeded in many places thanks to the ample funds supplied to them—consciously and voluntarily—by finance-capitalists in the West.
With access to all the money they could wish for and more, the finance-capitalists in Bolton’s narrative were, and are, primarily motivated by a desire for power, and their ultimate aim was not even more money per se, but the enduring ability to shape the world to their convenience, which translates into a collectivised planet of producers and consumers.
Marxism was useful in as much as it was a materialistic ideology that destroyed traditional structures and values and turned citizens into secular, deracinated wage slaves, irrespective of race, gender, age, creed, disability, or sexual orientation.
Capitalism was useful in as much as it made money the measure of all things and created a consumer culture that ultimately turned citizens into debt slaves, also irrespective of race, gender, and so on.
In this manner, Marxism and capitalism were seen as complementary, as well as a method of pacifying the citizenry: too busy labouring in the factory or in the cubicle, and too befuddled by daydreams of shopping and entertainment during their free time, the citizens of this global order, fearful of losing their jobs and not being able to buy things or satisfy their creditors, are left with little inclination to, or energy for, rebellion.
Bolton explains how the finance-capitalist oligarchy is the entity that truly runs our affairs, rather than the national governments. The latter are either financially dependent, or in partnership, with the financiers and the central bankers.
To illustrate this dependency he documents the United States’ government relationship with the Bolsheviks in Russia during the revolution, not to mention the similarity in their goals despite superficial appearances to the contrary and despite alarm or opposition from further down the hierarchy. Bolton shows how genuinely anti-communist efforts were frustrated during the Cold War. And he shows that the close relationship with communist regimes ended when Stalin decided to pursue his own agenda.
The book then goes on to describe the various mechanisms of plutocratic domination. Bolton documents the involvement of a network of prominent, immensely rich, tax-exempt, so-called ‘philanthropic’ organisations in funding subversive movements and think tanks. Marxism has already been mentioned, but it seems these foundations were also interested in promoting feminism and the student revolts of 1968.
Feminism was sold to women as a movement of emancipation. Bolton argues, and documents, that its funders’ real aim was to end women’s independence (from the bankers) and prevent the unregulated education of children: by turning women into wage-slaves they would become dependent on an entity controlled by the plutocrats, double the tax-base, double the size of the market, and create the need for children’s education to be controlled by the government—an entity that is, in turn, controlled by the plutocrats. Betty Friedan, who founded the second wave of feminism with her book The Feminine Mystique, and Gloria Steinem are named as having received avalanches of funding from ‘philanthropic’ foundations.
With regards to the university student revolts of 1968, the book highlights the irony of how, without the activists knowing it, they were backed by the same establishment they thought to be opposing. These students were but ‘useful idiots’ in a covert strategy of subversion and social engineering.
The subversion does not end there, for the plutocracy has global reach and is as actively engaged in global planning today as it ever was. Revolution from Above inevitably deals with George Soros’ involvement in the overthrow of governments or regimes not to his liking. According to Bolton’s account, the reader can take it for granted that any of the velvet or ‘colour revolutions’ we have seen in recent years have been funded in some way or another by George Soros through his extended network of instruments. ‘Regime-changes’ in Yugoslavia, Georgia, Ukraine (orange revolution), Kyrgyszstan (pink revolution), Tunisia (jasmine revolution), Egypt (white revolution), Lybia (red, green, black revolution), and Iran (green revolution) were not the result of spontaneous uprisings. Anti-government parties, think tanks, media, campaigns, demonstrations, and even training courses for political agitation—all and in all cases received vast funding from finance-capitalism overseas, not from local collections of petty sums.
In other words, many a modern revolution has not come from below, but from above. And in the context of governments being in a dependent relationship to the stratospherical plutocracy, this aggregates into a pincer strategy, with pressure coming secretly from above and from below, with the pressure from below—however spontaneous and ‘messy’ it may seem when it hits the headlines—being the result of years of careful planning, financing, and preparation by overseas elites.
The reader must ask himself how it is that whenever we see one of these ‘colour revolutions’ somehow someone is able, almost overnight, to overwhelm the streets with a tsunami of well designed, professionally printed, and colour-coordinated merchandise: flags, scarves, placards, posters, leaflets, balloons, headbands, t-shirts, face-paint, you name it, it all seems very slick, aesthetically consistent, and fashion-conscious for uprisings that are supposedly spontaneous demonstrations of popular rage.
Overall Bolton crams in an enormous mass of information within 250 pages. The lists of names and figures—and some of the sums involved are truly staggering—are endless, and the persistent torrent of footnotes considerably expand on parts of the main narrative. The plutocrats’ web of influence and deceit is immensely complicated, not only as a structure but also as a process, since it thrives in double meaning, double think, and ambiguity. Those interested in a detailed knowledge of the machinations behind current and recent events, or even twentieth-century political history, would do well to read this book more than once—at least if they have ambitions of explaining it all to an educable third party.
One aspect of Bolton’s narrative that seems quite amazing is the superficially inoffensive tone of some of the enemy quotes provided. Were it not because Bolton’s findings flow in the same direction as other books uncovering the machinations of the oligarchs and their partners in Western governments, or because the answer to cui bono is provided unequivocally by the unfolding of current and historical events, it would be easy to think that the statements quoted came from deluded idealists. It may be that some truly believe in the goodness of their cause, yet such selfless altruism is hard to believe given the known absence of ethics among our current elite of super-financiers—the banking system they engineered, not to mention many of the opaque financial instruments we have come to known through the still unfolding financial crisis in the West, is a deception designed to obscure a practice of legalised theft.
The lessons are clear: firstly, modern ‘colour revolutions’ are not instigated by public desires for more democratic or liberal governance, but by private desires for increased global power and control; secondly, subversive movements can be given a name and a face—a name and a face averse that hides behind generic institutional names and orchestrates world events at the end of a complex money trail; and thirdly, the those seeking fundamental change should first become proficient capitalists or learn how to gain access to them. These are all obvious, of course, but Revolution from Above is less about teaching those lessons than about documenting how the world is run, by whom, and for what purpose. In other words, this is material with which to back up assertions likely to be challenged by, or in front of, the unaware. Sober and factual in tone, it is also good gift material for those who may benefit from a bit of education.
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Revolution from Above
Alex KURTAGIC
Ex: http://www.alternativeright.com/
Kerry Bolton
Revolution from Above
London: Arktos Media, 2011
The popular imagination conceives Marxism and capitalism as opposing forces, imagining that—obviously—Marxists want the capitalists’ money and capitalists do not want Marxists to take it from them.
Kerry Bolton’s Revolution from Above disproves this notion.
As it turns out, and as many readers probably already know, the Marxist revolutions in the East succeeded in many places thanks to the ample funds supplied to them—consciously and voluntarily—by finance-capitalists in the West.
With access to all the money they could wish for and more, the finance-capitalists in Bolton’s narrative were, and are, primarily motivated by a desire for power, and their ultimate aim was not even more money per se, but the enduring ability to shape the world to their convenience, which translates into a collectivised planet of producers and consumers.
Marxism was useful in as much as it was a materialistic ideology that destroyed traditional structures and values and turned citizens into secular, deracinated wage slaves, irrespective of race, gender, age, creed, disability, or sexual orientation.
Capitalism was useful in as much as it made money the measure of all things and created a consumer culture that ultimately turned citizens into debt slaves, also irrespective of race, gender, and so on.
In this manner, Marxism and capitalism were seen as complementary, as well as a method of pacifying the citizenry: too busy labouring in the factory or in the cubicle, and too befuddled by daydreams of shopping and entertainment during their free time, the citizens of this global order, fearful of losing their jobs and not being able to buy things or satisfy their creditors, are left with little inclination to, or energy for, rebellion.
Bolton explains how the finance-capitalist oligarchy is the entity that truly runs our affairs, rather than the national governments. The latter are either financially dependent, or in partnership, with the financiers and the central bankers.
To illustrate this dependency he documents the United States’ government relationship with the Bolsheviks in Russia during the revolution, not to mention the similarity in their goals despite superficial appearances to the contrary and despite alarm or opposition from further down the hierarchy. Bolton shows how genuinely anti-communist efforts were frustrated during the Cold War. And he shows that the close relationship with communist regimes ended when Stalin decided to pursue his own agenda.
The book then goes on to describe the various mechanisms of plutocratic domination. Bolton documents the involvement of a network of prominent, immensely rich, tax-exempt, so-called ‘philanthropic’ organisations in funding subversive movements and think tanks. Marxism has already been mentioned, but it seems these foundations were also interested in promoting feminism and the student revolts of 1968.
Feminism was sold to women as a movement of emancipation. Bolton argues, and documents, that its funders’ real aim was to end women’s independence (from the bankers) and prevent the unregulated education of children: by turning women into wage-slaves they would become dependent on an entity controlled by the plutocrats, double the tax-base, double the size of the market, and create the need for children’s education to be controlled by the government—an entity that is, in turn, controlled by the plutocrats. Betty Friedan, who founded the second wave of feminism with her book The Feminine Mystique, and Gloria Steinem are named as having received avalanches of funding from ‘philanthropic’ foundations.
With regards to the university student revolts of 1968, the book highlights the irony of how, without the activists knowing it, they were backed by the same establishment they thought to be opposing. These students were but ‘useful idiots’ in a covert strategy of subversion and social engineering.
The subversion does not end there, for the plutocracy has global reach and is as actively engaged in global planning today as it ever was. Revolution from Above inevitably deals with George Soros’ involvement in the overthrow of governments or regimes not to his liking. According to Bolton’s account, the reader can take it for granted that any of the velvet or ‘colour revolutions’ we have seen in recent years have been funded in some way or another by George Soros through his extended network of instruments. ‘Regime-changes’ in Yugoslavia, Georgia, Ukraine (orange revolution), Kyrgyszstan (pink revolution), Tunisia (jasmine revolution), Egypt (white revolution), Lybia (red, green, black revolution), and Iran (green revolution) were not the result of spontaneous uprisings. Anti-government parties, think tanks, media, campaigns, demonstrations, and even training courses for political agitation—all and in all cases received vast funding from finance-capitalism overseas, not from local collections of petty sums.
In other words, many a modern revolution has not come from below, but from above. And in the context of governments being in a dependent relationship to the stratospherical plutocracy, this aggregates into a pincer strategy, with pressure coming secretly from above and from below, with the pressure from below—however spontaneous and ‘messy’ it may seem when it hits the headlines—being the result of years of careful planning, financing, and preparation by overseas elites.
The reader must ask himself how it is that whenever we see one of these ‘colour revolutions’ somehow someone is able, almost overnight, to overwhelm the streets with a tsunami of well designed, professionally printed, and colour-coordinated merchandise: flags, scarves, placards, posters, leaflets, balloons, headbands, t-shirts, face-paint, you name it, it all seems very slick, aesthetically consistent, and fashion-conscious for uprisings that are supposedly spontaneous demonstrations of popular rage.
Overall Bolton crams in an enormous mass of information within 250 pages. The lists of names and figures—and some of the sums involved are truly staggering—are endless, and the persistent torrent of footnotes considerably expand on parts of the main narrative. The plutocrats’ web of influence and deceit is immensely complicated, not only as a structure but also as a process, since it thrives in double meaning, double think, and ambiguity. Those interested in a detailed knowledge of the machinations behind current and recent events, or even twentieth-century political history, would do well to read this book more than once—at least if they have ambitions of explaining it all to an educable third party.
One aspect of Bolton’s narrative that seems quite amazing is the superficially inoffensive tone of some of the enemy quotes provided. Were it not because Bolton’s findings flow in the same direction as other books uncovering the machinations of the oligarchs and their partners in Western governments, or because the answer to cui bono is provided unequivocally by the unfolding of current and historical events, it would be easy to think that the statements quoted came from deluded idealists. It may be that some truly believe in the goodness of their cause, yet such selfless altruism is hard to believe given the known absence of ethics among our current elite of super-financiers—the banking system they engineered, not to mention many of the opaque financial instruments we have come to known through the still unfolding financial crisis in the West, is a deception designed to obscure a practice of legalised theft.
The lessons are clear: firstly, modern ‘colour revolutions’ are not instigated by public desires for more democratic or liberal governance, but by private desires for increased global power and control; secondly, subversive movements can be given a name and a face—a name and a face averse that hides behind generic institutional names and orchestrates world events at the end of a complex money trail; and thirdly, the those seeking fundamental change should first become proficient capitalists or learn how to gain access to them. These are all obvious, of course, but Revolution from Above is less about teaching those lessons than about documenting how the world is run, by whom, and for what purpose. In other words, this is material with which to back up assertions likely to be challenged by, or in front of, the unaware. Sober and factual in tone, it is also good gift material for those who may benefit from a bit of education.
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Julie V. Gottlieb
Feminine Fascism: Women in Britain’s Fascist Movement, 1923-1945
New York: I.B. Tauris, 2003.
“Feminine fascism” is a phrase that Julie V. Gottlieb uses to describe the forward-thinking, yet traditionally influenced, ideology embraced by Britain’s fascists. Their objective was not a return to the past, to a time when women were solely mothers and homemakers. Instead, the fascists in England combined traditional roles with the advances made in women’s suffrage and the workplace, and added a fascist bent of discipline and integrity.
Feminine Fascism: Women in Britain’s Fascist Movement is a chronological account of fascism in Britain, starting in 1923 with the country’s first fascist group, the British Fascisti, founded by Rotha Lintorn-Orman, a woman. The BF remained the predominant fascist organization until Sir Oswald Mosley’s British Union of Fascists (BU) was established in 1932. Feminine Fascism discusses the role of women in these two groups, details the unique form of feminism embraced by members, and ends with an account of the internment and trials of women fascists during World War II. The last quarter of the book provides brief biographies of the many women in fascist Britain.
Gottlieb, a senior lecturer in history at the University of Sheffield, has trouble wrapping her head around what attracted so many women to fascism, especially those who had campaigned for women’s suffrage. How could women embrace such seemingly different ideologies: women’s rights, on the one hand, and anti-democracy on the other? The answer is that fascism offered women the best of both worlds.
Britain’s fascists encouraged women to be traditional in many areas. Motherhood was valued and respected, as was homemaking. In fact, the Corporate State would include a Home Corporation, in which homemakers would have representation just like any other trade. An article in The Blackshirt explained, “only when women represent women will womankind attain its rightful influence.”
A primary goal of the fascist platform was allowing women to once again be homemakers, but they used forward-thinking methods to advance their ideology. Many British women were essentially forced into the workplace due to wage variances between the sexes. Employers preferred less costly female employees, which pushed many men out of jobs. All too many families experienced the trials of having a working mother, with the father at home tending the house and children, unable to secure a decent wage. The fascists knew that in the modern world, a platform that appeared to regress women’s rights would hold no sway. Thus, they supported equal wages for women, since equal pay would mean that more men could return to the workforce. As explained by Fascist Week:
Under Fascism women will not be compelled to resign, but encouraged to do so by the fact that, under Corporate State and the scientific methods of raising real wages, men will be able to afford to marry women—and women will not be compelled to earn their own living as they are at present. (125)
However, the fascists never insisted that career-minded women remain at home, recognizing that there were not only occupations suited to women, but also situations in which women would desire a career and need equal pay. Rosalind Raby, for example, claimed that fascism would allow the unmarried mother “to earn an honest living for herself and her child.”
But the biggest innovation in British fascism was its emphasis on character. Men were encouraged to have values of courage, strength, honour, and integrity. The aristocracy of money and class would be replaced in the Corporate State with a meritocracy. Likewise, British fascism presented an alternate form of femininity: one that included strength, courage, and fearlessness. During marches, women were not permitted to wear lipstick or wave at friends as if in a beauty pageant. These feminine fascists were described as healthy, attractive, charming, intelligent, and of strong character. They were motherly, but as wary of sentimentality as Julius Evola. A male writer described the women Blackshirts:
Nothing silly or soft about these women. They are nothing if not practical . . . and the happy carefree way in which they made themselves at home, was so refreshing after one has had their fill of the simpering little brats that democracy and Jewish films have produced. (95)
The combination of traditional and modern was seen in the BU women’s uniform of: a black blouse, grey skirt, and black beret. It was against regulations for women to wear trousers while on active duty.
Integrating Fascism into Everyday Life
British fascists grew in numbers, in part because they didn’t relegate their philosophy to just the political sphere, but participated in almost every aspect of members’ lives. Weddings included fascist regalia, and at some funerals a fascist flag was draped over the coffin. The Fascist Week printed the names of wedding guests just like the society pages of The Times.
Members of the BF organized Fascist Children’s Clubs, in which children were taught history, songs, patriotism, and given awards for homework. Other women had brooches designed with the BU lightning symbol, and made dolls dressed in the blackshirt for children. There also was a BU Women’s Choir. According to Gottlieb:
By celebrating each phase of life within a fascist framework, the BF in fact appropriated the functions once carried out by the Church and this substantiated their claim . . . that fascism was akin to a religion. (28)
In addition to the accolades given to real women, there were fascist heroines as well. The most notable was Queen Elizabeth, for her command of the nation and exemplary oratory skills. Another heroine was Lady Hester Stanhope, who worked as a housekeeper before traveling through the Middle East. E. D. Hart wrote:
Those women who, whether from choice or, as in the case of Lady Hester, from necessity, explore other walks of life, will find both assistance and encouragement. When, like her, they display the Fascist virtues of courage, self-reliance, and tenacity of purpose, we ascribe to them the honour which is their due. (97)
Blackshirts also banded together to disparage several less attractive types of women. One was the feminist with mannish, short hair, called the “bleating Bloomsbury.” Another was the “Mayfair Parasite,” who usurped the nation’s wealth and vitality by sleeping late and devoting her life to superficial pleasures. Being fit and healthy was considered a moral duty, for as one writer put it: “Far too many women consider it their privilege to be ill . . . just ill enough to pamper themselves and evade their share of the family work.” Communists often were referred to as “submen” and “subwomen.” Titled women did not escape criticism either. Those who earned money by advertising products were publicly chastised by BU members for degrading both themselves and their class.
Women’s Duties in Fascist Organizations
Women were involved in almost every area of Britain’s fascist groups, and made up about 25 percent of the membership. The Women’s Section of the BU was established in March 1933, under the leadership of Lady Maud Mosley. She said, “When my son married Lady Cynthia [Mosley’s first wife], she took her place by his side. Now she is dead and there must be someone to help him in this work and I am going to do my best to fill the gap” (52).
Mosley’s second wife, Diana, and her sister Unity Valkyrie Mitford became two of the best-known female fascists, but Feminine Fascism only lightly touches on their stories. Their aristocratic parents were extremely Right-wing and anti-Semitic, but when the 2nd Baron Redesdale supported England during the war, he and his Nazi-sympathizing wife permanently separated.
Diana was married to Bryan Guinness when she met Mosley, and soon became his mistress. Mosley’s wife died suddenly of peritonitis in 1933 (though he was plagued the rest of his life that infidelities and political stress might have been the cause). Mosley and Diana were married at the home of Joseph Goebbels in 1936, with Hitler as guest of honor.
Unity debuted the same year her older sister became Mosley’s mistress. The next year, Diana and Unity went to the 1933 Nuremberg Rally as part of the BU delegation, and saw Hitler for the first time. Unity returned to Germany the following year, eating at the same restaurant as the Führer for 10 months, until he finally asked her over. Unity wrote to her father of their meeting: “I am so happy that I wouldn’t mind a bit, dying. I'd suppose I am the luckiest girl in the world. For me he is the greatest man of all time.” Hitler, in turn, described Unity as “a perfect specimen of Aryan womanhood.” Their affections might have escalated, if not for a suicide attempt by Hitler’s mistress, Eva Braun. Though in love with Hitler, Unity devoted herself to making speeches, writing letters, distributing propaganda, and being one of Hitler’s intimate confidantes. On September 3, 1939, the day Britain declared war on Germany, Unity took a pearl-handled pistol (a gift from Hitler for protection) and shot herself in the head, unable to bear the thought of the two countries she loved at war. She survived and was eventually able to walk again, but never recovered her full mental capabilities.
While Unity was helping the cause on the continent, women Blackshirts in England spoke at meetings, organized children’s groups, sold newspapers, and participated in marches and canvassing. Study groups about fascism were established for women speakers, and women participated in public debates. But women did not forsake their traditional duties either: One woman reported that it was the fair sex who kept the BU headquarters clean and brewed tea for the men. Members who did not give five nights a week to the movement were denied the privilege of wearing the coveted blackshirt.
A relatively large number of women participated in local elections. In 1936, the BU ran 10 women candidates (10 percent of their parliamentary candidates), from a variety of backgrounds. (Six were unmarried, five were professionals, three were in their 20s, and two were from gentry families.) The various women received between 15 and 23 percent of the votes in their respective districts.
Women’s most valuable talents were said to be in public speaking, and numerous BU women were praised for their excellent oration and ability to move crowds. Other women were lauded for their ability to use personal stories in their speeches, which proved more powerful than simple recitations of facts. During a 1936–37 campaign, women decided to censor their speeches for tactical advantage. No speaker was allowed to use the word “Jew.” Instead, plain-clothed members were scattered throughout the audience to use the word instead, as the message was thought to be more rousing if coming from the public.
Women had roles to play in security and self-defense as well. Female members of several organizations were trained in ju-jitsu, for as Fascist Week reported, “no male member of the BU is permitted to use force upon any woman, and women Reds often form a highly noisy and razor-carrying section at fascist meetings. Thus we counter women with women” (66).
The Fallout During the War
As early as 1938, a division of MI5 was formed to place agents in subversive organizations. Three women agents provocateurs successfully infiltrated the popular fascist group, Captain Ramsay’s Right Club. After Britain entered WWII, the country started to resemble a totalitarian dystopia for fascist sympathizers. In October 1939, Anne Brock Griggs was charged with “insulting words and disturbing the peace” for saying in a speech: “If Germans don’t like Hitler they can get rid of him themselves. We do not need to send our sons to fight them. If ever a country wants a revolution now it is Great Britain” (236). She quit her BU post, but was still interned during the war.
Defense Regulation 18B(1A) went into effect in September 1939, and it allowed the Home Secretary to detain anyone suspected of being a threat to national security. That category included anyone who was a leader or member in a group that might be under foreign influence. Under 18B, 1,826 people were interned, including 747 BU members (96 of them women).
Sir Oswald Mosley was arrested in May 1940, the day after the Defense Regulations were passed. The BU was outlawed in June, and his second wife, Diana, was interned shortly after. She was denounced by both her sister Nancy (later a famous novelist and biographer) and her former father-in-law, and had to leave without her 11-week-old, still-nursing baby boy. Although the English public called for Unity Mitford to be interned as a traitor, she was allowed to return to the family home with her mother, since she was weak from her suicide attempt.
Interned women were given no special treatment in prison. When Miss L. M. Reeve was arrested, a group of armed guards came to take her from her home. One officer asked if he could have her dog, since she was “probably about to be shot.” One woman’s infant died while staying with her in prison, and another woman’s infant was pulled from her arms and placed in an institution. Part of the evidence against another woman was a photograph of her on vacation in Germany in 1939, seated at a table with bottles of German wine.
Fascists on the outside, though their organizations were banned, were still able to help their comrades via a registered charity founded specifically to help those interned under 18B. The charity helped pay for legal and medical services, provided assistance to detainees’ families, provided post-release counseling, and helped people find employment. Trials could only be held for those who could be charged with a tangible offense, so many men and women fascists were imprisoned for years.
The Impact of Feminine Fascism
The much-anticipated Corporate State never became a reality, and its philosophies and ideas were forced to the margins of history. Yet the lessons that can be learned from the events detailed in Feminine Fascism remain relevant to the leaders of future generations.
Eighty years ago, the fascists recognized that it would be impossible to shed the gains made in women’s rights. Rather than fighting against women’s “emancipation,” with which they ideologically disagreed, the fascists used it to their advantage. The result was a philosophy for women that honored the traditional, yet considered the needs of modern women. Fascists didn’t need to force women into the home or sell them on an ideology that contradicted the propaganda of the modern world; they realized that the moment women didn’t have to work the majority of mothers would return gladly to full-time homemaking. And given the precarious nature of homemaking as a profession, they planned ways for women to have representation and security in the Corporate State. The result was a platform that united women of various political persuasions, ages, and classes. Because it details the fascists’ unique outlook and strategy, Feminine Fascism makes a relevant handbook for those looking to learn from the successes and failures of history.
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Dans un livre d’entretien conduit par la journaliste Pauline Lecomte, « Le choc de l’histoire » publié aux éditions « Via Romana », Venner se penche une nouvelle fois sur notre époque en crise. On retrouvera en filigrane la grille d’analyse affûtée qu’il avait déjà exposée dans son ouvrage « Le siècle de 1914 », mais cette fois pour en dépasser le cadre restreint de la discipline historique.
Selon lui, la grave crise actuelle clos un cycle historique amorcé en 1914 et qui aura secoué tout le XXème siècle. Après avoir favorisé un lent processus de déchristianisation, les idéaux des Lumières ont vu, au cours du dernier siècle, les grands récits idéologiques qu’ils avaient enfantés s’effondrer les uns après les autres. Après avoir tordu le cou aux aventures fascistes en Europe, le communisme et le capitalisme mondialiste, qui se sont imposés à une Europe réduite à la sujétion, se sont révélés finalement incapables de surmonter les contradictions systémiques internes qui les taraudaient.
Le communisme s’affaissera brutalement sur lui-même sans prévenir, en 1989, laissant le mondialisme des droits de l’homme porté par les Etats-Unis bien seul face à ses propres apories. Passée une brève période d’euphorie, la faillite de Lehmann Brother en 2008 est venue signifier à une planète incrédule la mort par KO technique de la dernière illusion issue des ruines du XXème siècle et partant, le début du déclin de l’empire américain.
Pour Dominique Venner, la grande faute qui caractérisa toutes ces expériences idéologiques fut de ne s’inscrire qu’exclusivement dans le champ trop temporel du politique ou de l’économique. Malgré les prétentions eschatologiques et les abords religieux que ces aventures n’ont jamais manqué d’emprunter, toutes se révélèrent in fine bien incapables de bâtir des modèles durables de société, comme su par exemple le faire en son temps le christianisme. Les mythes du progressisme égalitaire, de l’homme nouveau ou encore de la fin de l’histoire auront finalement buté sur l’amère réalité de leur impossible avènement. Leurs échecs successifs laissent donc aujourd’hui les Européens à la fois exsangues et durement désemparés devant un sérieux questionnement identitaire.
Même le christianisme, passablement épuisé, ne présente plus la moindre possibilité d’un recours. Son universalisme – qui put être un atout lorsqu’il s’agissait de légitimer l’hégémonie de l’Europe sur le monde – se révèle désormais totalement inopérant à offrir des solutions pour des Européens ramenés à un monde multipolaire et violemment chaviré par un rééquilibrage des puissances entre ex-dominés et ex-dominants. Pire encore ! Ce résidu d’universalisme, qui nimbe encore tout l’Occident, les handicape aujourd’hui dans leur capacité à répondre au réveil identitaire, et souvent revanchard, des civilisations concurrentes.
L’état des lieux est clair : l’Europe, assommée par le traumatisme de deux guerres mondiales, est entrée en dormition depuis plus de 50 ans. Mais l’effondrement annoncé de l’empire américain provoquera inévitablement le retour souverain des nations du vieux continent dans le jeu de l’histoire. Inutile de s’illusionner ! Ce réveil ne se fera pas sans de déchirantes et profondes révisions. La grande démonstration de ce livre tient précisément dans l’évidence que la solution dépasse largement le champ des contingences du politique stricto sensu.
Dépourvue de religion identitaire, à la différence de l’Inde, du Japon ou de la Chine, l’Europe va devoir retrouver ce qui la singularise en renouant avec sa plus longue mémoire. Une mémoire amenée à former les bases d’une mystique identitaire apte à produire un imaginaire collectif opérant face aux nouveaux enjeux de la modernité. Les Européens vont devoir se réarmer moralement s’ils ne veulent pas tomber en servitude. A cet égard, il nous donne l’exemple du renouveau hindouiste actuel en Inde, amorcé grâce à la création par Nagpur en 1925 d’un mouvement identitaire à vocation plus culturelle et spirituelle que politique.
Sur ce chemin qui remonte dans notre plus longue mémoire, Dominique Venner nous indique des pistes. Il nous renvoie d’abord à son ouvrage « Histoire et Tradition des Européens : 30000 ans d’identité » et évoque ensuite une « histoire européenne des comportements [pouvant] être décrite comme le cours d’une rivière souterraine invisible et pourtant réelle. » Pour lui, cette rivière qui coule en nous, souvent à notre insu, prend sa source dans la Grèce antique en général et dans l’œuvre fondatrice d’Homère en particulier. Dans l’Iliade et l’Odyssée, qu’il qualifie de « mémoire des origines », il est possible de retrouver tout l’imaginaire européen dans sa substance la plus parfaite. Notre vision du monde, notre rapport à la nature, au vivant, à la mort, notre cœur aventureux, notre façon d’enchanter les éléments et de sublimer nos sentiments, cette relation entre les hommes et les femmes sur un pied d’égalité, tout est là sous nos yeux, écrit il y a presque 3000 ans déjà.
Venner nous avise toutefois à ne pas confondre tradition et folklore. La vraie tradition consiste à entreprendre des choses neuves dans le même esprit que celui des anciens. Alors que le folklore, c’est justement l’inverse. En exemple, il nous donne des figures contemporaines d’Européens, sur lesquelles, selon lui, l’esprit de la tradition a indéniablement soufflé. Parmi ceux-ci, il s’attarde longuement sur le cas du colonel Claus von Stauffenberg. Cet officier qui incarna la fidélité à la tradition aristocratique allemande fut l’instigateur décisif de l’attentat manqué contre Hitler.
En conclusion, nous citerons cette phrase de Dominique Venner : « ce n’est pas rien de se savoir fils et filles d’Homère, d’Ulysse et de Pénélope. »
Olrik
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Une grande transformation
par Georges FELTIN-TRACOL
En 2009, le journaliste Christopher Caldwell faisait paraître Reflections on the revolution in Europe, clin d’œil appuyé à l’ouvrage contre-révolutionnaire du Whig Edmund Burke publié en 1790. Les Éditions du Toucan viennent de sortir sa traduction française sous le titre d’Une révolution sous nos yeux. Alors que les maisons d’éditions institutionnelles se gardent bien maintenant de traduire le moindre ouvrage qui irait à l’encontre de la pesante pensée dominante, saluons cette initiative qui permet au public francophone de découvrir un point de vue divergent bien éloigné de l’agencement ouaté des studios de radio et des plateaux de télévision.
Éditorialiste au Financial Times (le journal officiel de la City) et rédacteur au Weekly Standard et au New York Times Magazine, Christopher Caldwell relève du courant néo-conservateur anglo-saxon. Il en remercie même William Kristol, qui en est l’une des têtes pensantes. L’édition française est préfacée par la démographe Michèle Tribalat qui, avec son compère Pierre-André Taguieff, semble ébaucher une sensibilité néo-conservatrice dans l’Hexagone plus charpentée que les guignols de la triste revue Le meilleur des mondes.
On pourrait supposer qu’Une révolution sous nos yeux est un lourd pensum ennuyeux à lire composé de douze chapitres réunis en trois parties respectivement intitulées « Immigration », « L’islam » et « L’Occident ». Nullement ! Comme la plupart des enquêtes journalistiques anglo-saxonnes, les faits précis et détaillés sont étayés et argumentés. Il faut avouer que le sujet abordé est risqué, surtout en France…
« Ce livre, avertit l’auteur, évitera l’alarmisme et la provocation vaine, mais il évitera aussi l’euphémisme et cette façon de se coucher (à titre préventif) qui caractérise tant d’écrits sur les questions relatives à l’ethnicité (p. 53). » Qu’aborde-t-il donc ? « Ce livre, répond Caldwell, traite de l’Europe, de comment et pourquoi l’immigration et les sociétés multi-ethniques qui en résultent marquent une rupture dans son histoire. Il est écrit avec un œil rivé sur les difficultés que l’immigration pose à la société européenne (p. 52).
Partant des déclarations prophétiques en avril 1968 du député conservateur Enoch Powell au Midland Hotel de Birmingham consacrées aux tensions raciales à venir, l’auteur estime que « l’immigration n’améliore pas, ne valorise pas la culture européenne; elle la supplante. L’Europe ne fait pas bon accueil à ses tout nouveaux habitants, elle leur cède la place (p. 47) ». Pourquoi ?
Les racines du mal
Avant de répondre, Christopher Caldwell rappelle que « l’immigration de masse a débuté dans la décennie postérieure à la Seconde Guerre mondiale. […] En Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et en Scandinavie, l’industrie et le gouvernement ont mis en place des politiques de recrutement de main-d’œuvre étrangère pour leurs économies en plein boom (p. 25) ». Par conséquent, « l’Europe devint une destination d’immigration, suite à un consensus de ses élites politiques et commerciales (p. 25) ». Il insiste sur le jeu du patronat qui préfère employer une main-d’œuvre étrangère plutôt que locale afin de faire baisser les salaires… Il y a longtemps que l’immigration constitue l’arme favorite du capital (1). Or « les effets sociaux, spirituels et politiques de l’immigration sont considérables et durables, alors que ses effets économiques sont faibles et transitoires (pp. 69 – 70) ».
Il importe d’abandonner l’image du pauvre hère qui délaisse les siens pour survivre chez les nantis du Nord… « Pour Enoch Powell comme pour Jean Raspail, l’immigration de masse vers l’Europe n’était pas l’affaire d’individus “ à la recherche d’une vie meilleure ”, selon la formule consacrée. C’était l’affaire de masses organisées exigeant une vie meilleure, désir gros de conséquences politiques radicalement différentes (p. 31, souligné par l’auteur). » Dans cette « grande transformation » en cours, en raison du nombre élevé de pratiquants parmi les nouveaux venus, l’islam devient une question européenne ou, plus exactement, le redevient comme au temps du péril ottoman et des actes de piraterie maritime en Méditerranée jusqu’en 1830… Dorénavant, « l’immigration jou[e] un rôle aussi perturbateur que le nationalisme (p. 402) ».
Très informé de l’actualité des deux côtes de l’Atlantique, Christopher Caldwell n’hésite pas à comparer la situation de l’Europe occidentale à celle des États-Unis. Ainsi, les remarques politiques ne manquent pas. L’auteur estime par exemple que, pour gagner les électeurs, Nicolas Sarközy s’inspire nettement des méthodes de Richard Nixon en 1968 et en 1972.
À la différence de Qui sommes-nous ? de Samuel P. Huntington qui s’inquiétait de l’émergence d’une éventuelle Mexamérique, Caldwell pense que les Latinos, souvent catholiques et occidentalisés, peuvent renforcer et améliorer le modèle social étatsunien. L’auteur remarque même, assez justement, que « les Américains croient que l’Amérique, c’est la culture européenne plus l’entropie (p. 447) ». En revanche, l’Europe est confrontée à une immigration pour l’essentiel musulmane. L’Europe ne serait-elle pas dans le même état si l’immigration extra-européenne était principalement non-musulmane ? L’auteur n’y répond pas, mais gageons que les effets seraient semblables. Le problème majeur de l’Europe n’est pas son islamisation qui n’est qu’une conséquence, mais l’immigration de masse. Il serait temps que les Européens comprennent qu’ils deviennent la colonie de leurs anciennes colonies…
L’injonction morale multiculturaliste
Si cette prise de conscience tarde, c’est parce que « le multiculturalisme, qui demeure le principal outil de gestion de l’immigration de masse en Europe, impose le sacrifice des libertés que les autochtones européens tenaient naguère pour acquises (p. 38) ». L’imposture multiculturaliste (ou multiculturelle) – qui est en fait un monothéisme du marché et de la consommation – forme le soubassement fondamental de l’Union européenne et des « pays occidentaux [qui] sont censés être des démocraties (p. 435) ». Néanmoins, sans la moindre consultation électorale, sans aucun débat public véritable, « sans que personne ne l’ait vraiment décidé, l’Europe occidentale s’est changée en société multi-ethnique (p. 25) ».
À la suite d’Alexandre Zinoviev, d’Éric Werner et d’autres dissidents de l’Ouest, Christopher Caldwell observe la démocratie régresser en Occident avec l’adoption fulgurante de lois liberticides contre les hétérodoxies contemporaines. En effet, « l’Europe de l’après-guerre s’est bâtie sur l’intolérance de l’intolérance – un état d’esprit vanté pour son anti-racisme et son antifascisme, ou brocardé par son aspect politiquement correct (p. 128) ». Après la lutte contre l’antisémitisme, l’idéologie multiculturaliste de la tolérance obligatoire s’élargit aux autres minorités raciales et sexuelles et renforce la répression. Il devient désormais tout aussi grave, voire plus, de dénigrer un Noir, un musulman, un homo ou de nier des faits historiques récents que de violer une fillette ou d’assassiner un retraité ! « Peu à peu, les autochtones européens sont […] devenus moins francs ou plus craintifs dans l’expression publique de leur opposition à l’immigration (p. 38). » Rôdent autour d’eux de véritables hyènes, les ligues de petite vertu subventionnées grassement par le racket organisé sur les contribuables. Et garde aux « contrevenants » ! Dernièrement, une Londonienne, Emma West, excédée par l’immigration et qui l’exprima haut et fort dans un compartiment de transport public, a été arrêtée, accusée de trouble à l’ordre public et mise en détention préventive. « Le journal Metro puis un journaliste de la chaîne américaine C.N.N. ont lancé un appel à la délation sur Twitter (2) ». La police des transports a même appelé à la délation sur Internet pour connaître l’identité de cette terrible « délinquante » ! Sans cesse soumis à une propagande « anti-raciste » incessante, « les Européens ont commencé à se sentir méprisables, petits, vilains et asexués (p. 151) ». Citant Jules Monnerot et Renaud Camus, Caldwell voit à son tour l’antiracisme comme « le communisme du XXIe siècle » et considère que « le multiculturalisme est presque devenu une xénophobie envers soi-même (p. 154) », de l’ethno-masochisme ! Regrettons cependant que l’auteur juge le Front national de Jean-Marie Le Pen comme un parti « fasciste », doctrine disparue depuis 1945…
La mésaventure d’Emma West n’est pas surprenante, car « l’État-nation multiculturel est caractérisé par un monopole sur l’ordre moral (p. 413) ». Les racines de ce nouveau moralisme, de ce néo-puritanisme abject, proviennent du traumatisme de la dernière guerre mondiale et de l’antienne du « Plus jamais ça ! ». « Ces dernières années, l’Holocauste a été la pierre angulaire de l’ordre moral européen (p. 356) ». Il était alors inévitable que « le repentir post-Holocauste devient le modèle de régulation des affaires de toute minorité pouvant exiger de façon plausible d’un grave motif de contrariété (p. 357) ». Être victime est tendance, sauf quand celle-ci est blanche.
Dans cette perspective utopique d’harmonie interraciale, il paraît certain qu’aux yeux des tenants du politiquement correct et du multiculturalisme, « l’Islam serait tout simplement la dernière catégorie, après le sexe, les préférences sexuelles, l’âge et ainsi de suite, venue s’ajouter au langage très convenu qu’ont inventé les Américains pour évoquer leur problème racial au temps du mouvement des droits civiques (pp. 234 – 235) ». Pour Christopher Caldwell, c’est une grossière erreur, lui qui définit l’islam comme une « hyper-identité ».
Le défi musulman
Le choc entre l’islam et l’Occident est indéniable : le premier joue de son dynamisme démographique, de son nombre et de sa vigueur spirituel alors que le second se complaît dans la marchandise la plus indécente et la théocratie absconse des droits de l’homme, de la femme, du travelo et de l’inter… Les frictions sont inévitables entre la conception traditionnelle phallocratique musulmane et l’égalitarisme occidental moderne. Allemands et Scandinaves sont horrifiés par les « crimes d’honneur » contre des filles turques et kurdes « dévergondées » par le Système occidental. Les pratiques coutumières de l’excision, du mariage arrangé et de la polygamie choquent les belles âmes occidentales qui exigent leur interdiction pénale. Mais le musulman immigré n’est-il pas lui même outré par l’exposition de la nudité féminine sur les panneaux publicitaires ou de l’homoconjugalité (terme plus souhaitable que « mariage homosexuel ») ?
Caldwell rappelle que le Néerlandais Pim Fortuyn combattait l’islam au nom des valeurs multiculturalistes parce qu’il trouvait la religion de Mahomet trop monoculturelle et donc totalitaire. Des mouvements populistes européens (English Defence League, Vlaams Belang, Parti du Peuple danois, Parti de la Liberté de Geert Wilders, etc.) commettent l’erreur stratégique majeur de se rallier au désordre multiculturel ambiant et d’adopter un discours conservateur moderne (défense de l’égalité homme – femme, des gays, etc.) afin d’être bien vus de la mafia médiatique. Par cet alignement à la doxa dominante, ils deviennent les supplétifs d’un système pourri qui reste l’ennemi prioritaire à abattre.
Pour l’auteur d’Une révolution sous nos yeux, l’islam est dorénavant la première religion pratiquée en Europe qui connaît l’immense désaffection des églises. L’homme étant aussi un être en quête de sacré, il est logique que la foi mahométane remplit un vide résultant de décennies de politique laïciste démente. Et ce ne seront pas les tentatives désespérées de Benoît XVI pour réévangéliser le Vieux Continent qui éviteront cette incrustation exogène parce que Caldwell démontre – sans le vouloir – le caractère profondément moderniste du titulaire putatif du siège romain : l’ancien cardinal Ratzinger est depuis longtemps un rallié à la Modernité !
Dans ce paysage européen de l’Ouest en jachère spirituelle, « les musulmans se distinguent par leur refus de se soumettre à ce désarmement spirituel. Ils se détachent comme la seule source de résistance au multiculturalisme dans la sphère publique. Si l’ordre multiculturel devait s’écrouler, l’Islam serait le seul système de valeur à patienter en coulisse (p. 423) ». Doit-on par conséquent se résigner que notre avenir d’Européen soit de finir en dhimmi d’un quelconque califat universel ou bien en bouffeur de pop corn dans l’Amérique-monde ?
Puisque Caldwell souligne que « l’immigration, c’est l’américanisation (p. 446) », que « l’égalité des femmes constitu[e] un principe ferme et non négociable des sociétés européennes modernes (p. 317) » et que « vous pouvez être un Européen officiel (juridique) même si vous n’êtes pas un “ vrai ” Européen (culturel) (p. 408) », il est temps que, hors de l’impasse néo-conservatrice, le rebelle européen au Diktat multiculturel occidental promeuve une Alter-Europe fondée sur l’Orthodoxie traditionnelle ragaillardie, un archéo-catholicisme antétridentin redécouvert et des paganismes réactivés, une volonté de puissance restaurée et des identités fortes réenracinées. « L’adaptation des minorités non-européennes dépendra de la perception qu’auront de l’Europe les autochtones et les nouveaux arrivants – civilisation florissante ou civilisation décadente ? (p. 45) » Ni l’une ni l’autre; c’est la civilisation européenne qu’il faut dans l’urgence refonder !
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : Pour preuve supplémentaire, lire la chronique délirante d’Ariel Wizman, « Pourquoi les immigrés sont les meilleurs alliés du libéralisme », dans L’Express, 7 décembre 2011.
2 : Louise Couvelaire, dans M (le magazine du Monde), 10 décembre 2011. Pour soutenir au moins moralement Emma West, on peut lui envoyer une carte postale à :
Mrs Emma West
co HMP Bronzfield
Woodthorpe Road
Ashford
Middlesex TW15 3J2
England
• Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, préface de Michèle Tribalat, Éditions du Toucan (25, rue du général Foy, F – 75008 Paris), coll. « Enquête & Histoire », 2011, 539 p., 23 €.
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di Salvatore Spina
Fonte: recensionifilosofiche
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it
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Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Les éditions Orizons ont publié en début d'année un essai de Michel Arouimi intitulé Jünger et ses dieux. Michel Arouimi est maître de conférence en littérature comparée à l'Université du Littoral de la région Nord-Pas-de-Calais.
"Le sens du sacré, chez Ernst Jünger, s'est d'abord nourri de l'expérience de la guerre, ressentie comme une manifestation de la violence que le sacré, dans ses formes connues, semble conjurer. D'où le désir, toujours plus affirmé chez Jünger, d'une nouvelle transcendance. Mieux que dans ses pensées philosophiques, ces problèmes se poétisent dans ses grands romans, où revivent les mythes dits premiers. Or, ces romans sont encore le prétexte d'un questionnement des pouvoirs de l'art, pas seulement littéraire. Dans la maîtrise des formes qui lui est consubstantiel, l'art apparaît comme une réponse aux mêmes problèmes que s'efforce de résoudre le sacré. La réflexion de Jünger sur l'ambiguïté du sens de ces formes semble guidée par certains de ses modèles littéraires. Rimbaud a d'ailleurs laissé moins de traces dans son oeuvre que Joseph Conrad et surtout Herman Melville, dont le BillyBudd serait une source méconnue du Lance-pierres de Jünger. La fréquentation de ses " dieux littéraires ", parmi lesquels on peut compter Edgar Poe et Marcel Proust. a encore permis à Jünger d'affiner son intuition de l'ordre mystérieux qui s'illustre aussi bien dans la genèse de l'oeuvre écrite que dans un destin humain."
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