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mardi, 16 avril 2013

De plus en plus infantile

De plus en plus infantile

par Jean-Gilles Malliarakis

 

130414

La gesticulation grotesque destinée à garantir la transparence de la vie politique nous le démontre une fois encore : on n'arrête décidément pas le progrès de la réglementation politiquement correcte.

En 2010 Mathieu Laine publiait une nouvelle édition de son indispensable "Grande Nurserie", livre écrit en 2006 "pour en finir avec l’État nounou."

Or, cette version actualisée de l'ouvrage a donc été publiée quatre ans seulement après sa première parution en format poche. Nous espérons que l'auteur ne nous en voudra pas de reproduire assez longuement une partie de la nouvelle préface. Voici l'énumération de nos nouvelles folies.

En ces temps-là... écrit ainsi Mathieu Laine ...

"... nos barres chocolatées ne portaient pas la mention 'Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé' ; Tintin au Congo n'était pas mis à l'isolement dans les bibliothèques américaines ; on pouvait fumer une cigarette dans un bar en buvant un café-crème ; les médecins pouvaient sans difficulté prescrire du Di-Antalvic, cet anti-douleur efficace dont la dangerosité n'apparaît qu'au terme d'une consommation extrême ; la régie publicitaire de la RATP n'aurait pas imaginé ordonner le remplacement des affiches du film Coco Chanel parce que Audrey Tautou y apparaissait une cigarette à la main ; l'idée de fixer un quota de femmes dans les organes de gouvernance des grandes entreprises paraissait humiliante pour les dirigeantes ;

Encore, Mathieu Laine note : la pression moralisatrice et culpabilisante de Yann Arthus-Bertrand et Nicolas Hulot sur nos comportements 'civiques et environnementaux' n'était pas aussi puissante ; le Canada ne réfléchissait pas à interdire les feux de cheminée parce que la combustion du bois serait une source de pollution ; les acteurs économiques n'étaient pas aussi surveillés par un pouvoir hyper-interventionniste ; aucun parlementaire n'avait osé demander l'interdiction de vendre des produits alimentaires juste devant les caisses des hypermarchés et de supprimer toute publicité pour les produits de grignotage pendant les coupures publicitaires des émissions regardées par les enfants.

L'auteur persiste à remarquer: on pouvait rouler à 51 kilomètres-heure au lieu de 50 en ville sans subir la foudre immédiate d'un radar fixe ou mobile ; la députée UMP de Paris Edwige Antier n'avait pas encore déposé une proposition de loi visant à interdire la fessée ; la décroissance passait pour une idée ringarde héritée des années 1970 aucun député n'aurait imaginé réclamer un 'devoir de réserve' à la lauréate du prix Goncourt parce qu'elle avait critiqué le président de la République ; aucun gouvernement n'avait cherché à interdire les 'happy hours' dans les bars ; l'ancien ministre du gouvernement Jospin, Yves Cochet, n'avait pas encore osé proposer publiquement une directive pour diminuer les prestations familiales à partir de la troisième naissance en expliquant que la pollution générée par un enfant équivalait à 620 trajets Paris-New York en avion;

L'effarante énumération continue :  on ne démontait pas des antennes-relais sur le simple fondement de 'l'inquiétude' des voisins ; personne n'aurait osé remplacer la pipe de Monsieur Hulot par un ridicule moulin à vent sur l'affiche du célèbre film de Jacques Tati ; aucune loi n'imposait un CV anonyme aux entreprises de plus de 50 salariés  (1)⇓. ; aucun secrétaire d'État n'avait sérieusement envisagé de réintroduire les langes pour les bébés et supprimer ainsi la pollution liée aux couches jetables ; personne n'avait osé adopter une loi Hadopi ; on n'avait pas nommé de médiateur-père fouettard pour forcer les banques à prêter à des entreprises qui ne pourraient pas rembourser afin de sortir d'une crise née, précisément, de lois américaines obligeant les banques à prêter à des populations déshéritées pour qu'elles deviennent propriétaires de leur logement (la fameuse crise des 'subprimes') ;

On observe en effet qu'en 2006: l'excès de précaution n'avait pas éclaté au grand jour (on découvrit, en janvier 2010, que la France avait acheté 94 millions de doses de vaccin antigrippe A et que seuls 5 millions de Français s'étaient fait vacciner) ; Arnold Schwarzenegger n'avait pas, en sa qualité de gouverneur de Californie, adopté une mesure permettant de condamner à une amende de 100 dollars le possesseur d'une voiture dans laquelle un mineur serait en train de fumer ;

Et puis : les Verts n'étaient pas partis, à Paris, en guerre contre les systèmes de chauffage installés sur les terrasses de café et de restaurants qui émettraient de l'oxyde d'azote dans l'air ; aucun plan de vidéosurveillance ne prévoyait, comme aujourd'hui, de tripler le nombre de caméras en deux ans ; on n'imaginait pas interdire de fumer sur les terrasses en plein air des cafés ; le principe de précaution n'avait pas été rejoint par le principe d'attention ; aucun label ne figurait sur l'ensemble des bouteilles de vin pour expliquer aux femmes enceintes que boire de l'alcool n'est pas bon pour leur bébé ; aucune proposition de loi n'avait envisagé apposer un label 'photo retouchée' sur les clichés retravaillés pour 'lutter contre l'anorexie'..."

Voila comment cette fulgurante avancée de la sottise était interprêtée en 2010 par l'auteur :

"La France était pourtant, déjà, une Grande Nurserie. L'esprit de précaution et le vent de l'infantilisation n'ont, depuis, cessé de souffler. Rien ne semble pouvoir les arrêter.

Le livre décrypte ce phénomène contemporain, s'amuse - tout en s'inquiétant - des projets à venir, et invite à résister aux illusions comme aux intrusions de plus en plus menaçantes de l'État-Nounou dans nos vies." (2)⇓.

Remarquons que cette liste date de 2010. Depuis, le président Normal en rajouté une couche (couche-culotte pensera-t-on, pour rester dans le thème de ce pamphlet magnifique).

Certains jugeront irréversibles les votes parlementaires tendant à "transformer un homme en femme", seule chose que s'interdisait autrefois le parlement de Westminster. Nous pouvons raisonnablement penser, au contraire, que les chutes ne semblent irréversibles que jusqu'au moment où on touche le sol. L'État hexagonal s'en rapproche.

JG Malliarakis
http://www.insolent.fr/

Apostilles

  1. "Si le décret d'application n'a jamais été signé, note alors l'auteur l'idée vient d'être relancée par le président de la République [en 2010]. 
  2. Mathieu Laine "La Grande Nurserie" Lattès 2010, 216 pages.

mardi, 09 avril 2013

Domnique Venner, l'imprévu dans l'histoire

Domnique Venner, l'imprévu dans l'histoire

dimanche, 07 avril 2013

Reise in die Tiefe einer Existenz

muray_celine_Matthes_&_Seitz_Berlin_2012.jpgCéline

 
Céline
[Céline, 1981]
264 Seiten, geb. mit Schutzumschlag

Aus dem Französischen und mit einem Nachwort von Nicola Denis
Buch ISBN: 978-3-88221-559-5
Preis: 29,90 € / 38,90 CHF

eBook (epub) ISBN: 978-3-88221-019-4
Preis: 22.99 € / 25.99 CHF

Reise in die Tiefe einer Existenz

Philippe Muray, in Deutschland noch völlig unbekannt, in Frankreich in den letzten Jahren zu einem Kultautor von Jahrhundertformat avanciert, hat in diesem brillanten literarischen Langessay einen so umstrittenen wie gewichtigen Beitrag zu Leben und Werk des infernalischen Louis-Ferdinand Céline geschrieben. Es ist für deutsche Leser die erste umfassende Auseinandersetzung mit dem Phänomen Céline, der wie kein anderer Widerstände provoziert und Fragen nach dem Bösen in der Literatur, den Grenzen der Kunst und ihrer Moralität aufwirft. Diesen unlösbaren Fragen geht Muray in seinem eleganten, klugen und pointierten Essay auf den Grund und erweist sich selbst als einzigartiger Autor.

Pressestimmen

»Muray weigert sich, Céline in zwei Hälften zu zerlegen und den großen Romanautor, der seiner Zeit eine neue Sprache von den Lippen las, vom widerlichen Pamphletisten abzutrennen. ›Es gibt keine zwei Célines, da es nur einen gibt.‹ (...) In diesem Schriftsteller kohabitieren der archaische Übeltäter und der progressive Befreier, so dass für Muray die eigentliche Frage ist, wie das ein Leben lang durchzuhalten war. Muray vertieft sich aber nicht nur in Célines Werk, sondern analysiert spiegelbildlich auch das Vergessen der Nachkriegsgesellschaft, die den Autor zunächst ins dänische Exil schickte und dann in der Rezeption selektiv wegsteckte.«
Joseph Hanimann, Süddeutsche Zeitung, 27. November 2012

»Murays Buch, anarchistisch und progressiv, türmt sich wie eine Festung inmitten der Literatur des 20. Jahrhunderts auf. Einmal mehr wird der Schriftsteller Céline zum Gefangenen. So grandios wie Nicola Denis muss man diese Szene erst einmal übersetzen können.«
Jürgen Nielsen-Sikora, Glanz & Elend, 05. November 2012

samedi, 06 avril 2013

Rivarol und die Französische Revolution

Rivarol.jpg16.04.2013
19:30
Salon des Institut français
Mainz

Rivarol und die Französische Revolution

Der Übersetzer Ulrich Kunzmann liest aus ›Vom Menschen‹; die Historikerin Lisa Klewitz (Universität Mainz) hält anschließend einen Vortrag.
 
Ulrich Kunzmann, der bekannte Übersetzer romanischer Autoren, liest am 16. April im Salon des Schönborner Hofes (Institut Français) aus ›Vom Menschen‹ von Antoine de Rivarol. Darin greift Kunzmann, der den Band auch herausgegeben hat, auf die veröffentlichten Werke des großen Sprachkünstlers und Revolutionskritikers Rivarols zurück, die er gesammelt und pointiert ins Deutsche übersetzt hat.
Die Historikerin Lisa Klewitz wird uns im Anschluss an die Lesung einen Einblick in den historischen Kontext geben. Die Stipendiatin der Sibylle-Kalkhof-Rose-Stiftung hat als Forschungs- und Interessengebiet einerseits die Geschichte Frankreichs in der Frühen Neuzeit und andererseits das Rheinland unter der französischen Herrschaft.

Eine Veranstaltung des Institut français Mainz und des Historischen Seminars der Johannes Gutenberg-Universität Mainz ›Gegen den Strom‹
 
Veranstaltungsort:
Schillerstraße 11, 55116 Mainz

Antoine de Rivarol

Bücher zu dieser Veranstaltung

Antoine de Rivarol
Antoine de Rivarol: Vom Menschen

vendredi, 05 avril 2013

Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes

Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes

par 

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Linguiste, M. G. Devoto s’est très tôt intéressé aux réalités historiques, psychologiques, esthétiques qu’expriment et reflètent les faits de langue. En particulier, il n’a pas cessé, depuis ses débuts, de préconiser une collaboration étroite entre grammaire comparée et disciplines historiques. Dès 1931, l’essai Gli antichi Italici montrait l’efficacité de la méthode appliquée à l’Italie pré romaine, et deux éditions n’en ont pas épuisé le succès. Son commentaire des Tables eugubines (1940) est tout nourri d’histoire. Depuis lors, il n’est pas d’année qui n’ait apporté (notamment dans la revue Studi etruschi) le témoignage de la réflexion à laquelle M. Devoto soumettait les résultats conjoints de la linguistique, de l’archéologie, des sciences du droit et des institutions. Dans ces travaux, l’auteur confère à la préhistoire indo-européenne une dynamique, une historicité qu’elle n’avait pas avant lui. Les Scritti minori, recueillis en 1958, sont ainsi comme la préfiguration du grand oeuvre qu’il restait à construire: le livre de doctrine sur les origines indo-européennes.

Giacomo Devoto, Origini indeuropee

Giacomo Devoto, Origini indeuropee

Un grand oeuvre dont, après vingt-cinq années de recherches, l’auteur considère sans illusion l’inévitable caractère d’inachèvement: «un chantier», écrit-il ; et d’en «prendre congé», comme ferait l’artiste d’un chef-d’oeuvre ambitieux, si longtemps médité, si longuement accru et travaillé qu’à la fin il dépasse son auteur et ne lui appartient plus. Mais il y a là un excès de mod estie, et l’on devine que le livre de M. Devoto est plus qu’un recueil de données. Il comporte une doctrine, à la fois souple et originale, tout en restant, de propos délibéré, ouvert à la critique et à la révision. Comparé au livre récent de M. P. Bosch-Gimpera, analysé ici même en 1963 (1), il en diffère et par la méthode et par les dimensions.

Fondé presque entièrement sur l’archéologie préhistorique, l’exposé de M. Bosch-Gimpera, quoique fortement personnel, laisse assez loin l’aspect proprement linguistique de la recherche, et seules quelques données très générales y demeurent sous-jacentes; mais le problème crucial, qui est de retrouver le processus historique de la diffusion des dialectes indo-européens, demeure en quelque sorte dilué dans l’extrême foisonnement des faits archéologiques. En somme, M. Bosch-Gimpera n’imposait pas au comparatiste des vues nouvelles. Au contraire, M. Devoto a résolu — et c’est là son grand mérite — d’affronter successivement tous les aspects du problème, d’en réunir et d’en organiser toutes les données, sans jamais négliger l’historique de la recherche. M. Devoto est convaincu, évidemment avec raison, que la diffusion de l’indo-européen ne saurait, dans la plupart des cas, s’être accomplie sans un déplacement notable de groupes de colonisateurs ou de conquérants; qu’en outre, ces groupes d’hommes ne peuvent avoir imposé leur langue à l’exclusion de tous les autres éléments culturels, qu’ils soient de nature intellectuelle (faits sociaux, religieux, psychologiques) ou matérielle (outillage, céramique, armement, usages domestiques et funéraires). Des premiers, l’archéologie ne livre que des traces très indirectes; mais ils ont dû conditionner l’histoire du vocabulaire. Des autres, les témoignages livrés par le lexique sont plus fuyants; mais l’archéologie, là du moins où elle est suffisamment avancée, permet d’en restituer les modalités et les variantes avec une fidélité souvent surprenante. Le problème revient à déterminer dans quelle mesure, dans le cas des Indo-Européenes, vicissitudes de la civilisation, que révèle l’archéologie, peuvent correspondre avec les faits qui ont conditionné l’histoire linguistique.

Se situant au point de convergence de plusieurs disciplines qui relèvent de méthodes très différentes, pareille tâche présuppose un aménagement multilatérale des données retenues comme pertinentes. Mais M. Devoto a bien vu que le problème indo-européen étant un problème linguistique, l’enquête doit être orientée dans le sens qu’indiquent les faits de langue. Reste à savoir si l’auteur a opéré avec les faits linguistiques et avec les faits historico-culturels de façon à satisfaire à la fois les comparatistes et les archéologues, et s’il n’est pas inévitable que des faits aient été choisis et traités de manière un peu intentionnelle pour leur capacité de s’accorder les uns avec les autres. Il va de soi qu’en pareille matière, une tentative de solution ne va pas sans une forte part d’hypothèse, sans une sorte de démiurgie. On ne peut qu’admirer en tout cas l’étendue de l’effort déployé pour ordonner une matière aussi vaste et pour dominer un problème d’une complexité aussi décourageante.

Giacomo Devoto (Genova, 19 luglio 1897 – Firenze, 25 dicembre 1974)

Giacomo Devoto (Genova, 19 luglio 1897 – Firenze, 25 dicembre 1974)

Il n’y aurait pas proprement de «problème indo-européen» si l’on n’était à même d’établir l’existence d’une unité linguistique indo-européenne. Aussi est-ce à réexaminer la légitimité du problème, maintes fois mise en doute en ce dernier quart de siècle, que M. Devoto consacre son premier chapitre: reconstruction «structurale», esquissée dans ses grands traits, de l’indo-européen commun; rappel succinct des quelques faits relevant d’un état plus ancien, le «proto-indo-européen» (2); examen rapide du problème des rapports entre indo-européen et d’autres familles linguistiques — on sait qu’outre le sémitique et le finno-ougrien, on a noté des concordances lexicales jusqu’en chinois et en coréen: certaines ne sont peut-être pas fortuites, comme pour le nom du «miel» (chin. arch. *myet: i.-e. *medhu-) ou du «chien» (chin. arch. *k’iwen: i.-e. *k’won-), et posent la question d’antiques relations transasiatiquee et transsibériennes.

Le chap. II examine les données géographiques, anthropologiques et ethnologiques et fait l’historique des nombreuses controverses qu’elles ont soulevées. M. Devoto procède par éliminations successives, en ‘en tenant fermement à un principe simple mais rigoureux: sont à exclure a priori toutes les régions où des témoignages historiques ou linguistiques attestent ou font en trevoir que les populations de langue indo-européenne s’y sont progressivemeént établies à la suite de migrations, et où l’archéologie et l’épigraphie garantissent l’existence, jusqu’à des époques relativement récentes, de civilisations et de langues de substrat (Inde, y compris le bassin de l’Indus, Iran méridional, Caucase, Grèce, Italie, pays celtiques). L’aire qui demeure possible est limitée en gros par le Rhin, les Alpes, le bassin du Danube, les mers Noire et Caspienne; mais les confins orientaux, en direction des steppes, sont fuyants. Quant aux limites chronologiques, M. Devoto, avec raison, considère comme de date trop basse l’âge du Bronze de l’Europe centrale (débuts du IIe millénaire), mais le Mésolithique, qui a pourtant été proposé (avant le Ve millénaire), est visiblement trop haut (3).

M. Devoto estime le volume démographique des migrations comme étant en raison inverse de la supériorité technique ou politico-sociale des colonisateurs sur les colonisés. C’est dire qu’on ne doit pas s’attendre à en retrouver des traces archéologiques à la fois massives et très spécifiques. Aussi une grande partie du livre — et la plus personnelle — est-elle consacrée aux aspects techniques, idéologiques et sociologiques du monde indo-européen. L’auteur ne se fait guère d’illusion sur la vertu de la comparaison en ethnologie et en histoire du droit, et l’on ne peut qu’approuver sa prudence: la probabilité mathématique d’un morphème ou d’un sémantème n’a rien de commun avec celle d’un genre de vie ou d’une institution sociale ou religieuse, où la part de contingence est évidemment beaucoup plus grande.

En revanche, si faible que soit, par définition, la réductibilité de ses résultats à des faits d’ordre ethnique ou linguistique, l’archéologie est devenue au jourd’hui une science trop rigoureuse, trop objective pour n’être pas interrogé: c’est l’objet du chap. III. Selon M. Devoto, les éléments du décor d’une poterie peuvent être considérés comme des critères suffisants, car ils sont par nature non fonctionnels et reposent sur une tradition désintéressée, donc non contingente. Mais l’auteur ne marque pas assez nettement, peut-être, que si les groupements céramologiques n’ont guère de chance a priori de recouvrir des groupements linguistiques, c’est en vertu du fait d’expérience, méthodologiquement fondamental, que les conditions dans lesquelles se transmettent langues et éléments de civilisation sont radicalement différentes. Aussi M. Devoto ne renouvelle-t-il pas les imprudences des «lois» céramologico-linguistiques d’un O. Montelius ou d’un G. Kossinna, qui postulaient un parallélisme entre continuité culturelle (temps ou espace) et continuité ethnique, discontinuité culturelle et discontinuité ethnique. Et il ne cherche pas à identifier les expansions indo-européennes antérieures au IIIe millénaire, c’est-à-dire les expansions qui n’ont pas abouti à la formation des communautés historiques et qui n’offrent pas à l’historien un point d’arrivée où langue et culture soient indiscutablement associées. Ce que cherche avant tout à définir l’auteur, ce n’est donc pas la toute première communauté «proto-indo-européenne», insaisissable, mais plutôt un jeu de forces en mouvement, en partie antagonistes, propre à justifier l’éclatement culturel et linguistique postulé par l’histoire. De même que certains astres ont pu être identifiés par l’incidence de leurs mouvements sur l’ensemble d’un système, c’est par la dialectique des rapports entre traditions linguistiques et culturelles différentes que M. Devoto arrive à saisir l’existence d’une communauté indo-européenne. Ce jeu de forces, il en trouve le cadre, après bien des éliminations, et d’accord avec plusieurs préhistoriens (tels M. Bosch-Gimpera et Mme M. Gimbutas), dans le monde néolithique de la céramique rubanée. Celui-ci, on le sait, présente une relative uniformité entre le Rhin et l’Oder et entre la ligne Cologne-Magdebourg-Francfort-sur-Oder et le bassin de la Drave en Hongrie.

L’aire ainsi définie est vaste, notamment en direction de l’Ouest; et il s’agit d’une époque que les récentes datations au radio-carbone tendent à reporter au-delà du IVe millénaire. G. von Kaschnitz-Weinberg écartait la civilisation de la céramique rubanée, M. H. Hencken la restreint à l’une de ses composantes orientales. On pourrait craindre aussi que le caractère si particulier de la morphologie indo-européenne s’accorde mal avec l’hypothèse de populations nombreuses et dispersées, chez qui toute unité linguistique paraît vouée à une fragmentation dont il semble malaisé de placer les débuts vers le Ve ou même le IVe millénaire. Il est vrai que, d’une part, il ne s’agit pas, dans l’esprit de M. Devoto, d’identifier simplement les porteurs de la civilisation «rubanée» avec les porteurs de l’indo-européen, ni d’assimiler une certaine technique décorative — d’ailleurs dépourvue d’unité organique — à une tradition linguistique donnée. Et ce n’est que plus tard qu’apparaissent la plupart des phénomènes d’attraction, de résistance et d’expansion capables d’éclairer le problème des rapports entre le monde indo-européen et sa périphérie: pressions de l’extérieur et notamment du monde asianique et méditerranéen (spondylus gaederopus, céramique peinte, idoles anthropomorphes) mais aussi du monde nordique (civilisation de Rossen) ou occidental (civilisation du vase campaniforme); attractions et résistances exercées par des foyers extérieurs (Balkans, Thrace, Thessalie, Italie du Nord et du Sud); facteurs internes, foyers d’expansions futures (Hongrie et Silésie avec les civilisations de Jordansmühl, des amphores globulaires, de la céramique cordée; Bohême avec la civilisation d’Unëtice; de nouveau Hongrie et Silésie avec la civilisation de Lusace et l’expansion des Champs d’urnes). On le voit, ces phénomèn esse pour suivent jusqu’à l’âge du Bronze final. Après d’autres, M. Devoto attache une grande importance au dynamisme de la civilisation d’Unëtice, dont des éléments se retrouvent de la Pologne à la Roumanie, mais aussi, mêlés à des traits apenniniens, dans la culture lombardo-émilienne des «terramares». En réaction contre l’«anti-décorativisme» radical d’Unëtice, la civilisation des tumulus s’affirme surtout en direction de l’Occident où elle prépare l’expansion future de la civilisation de Lusace et des Champs d’urnes.

Or, on sait que ces dernières inaugurent en Europe le rite funéraire de l’incinération. Pour M. Devoto cet avènement marque un changement profond des conceptions eschatologiques: cette opinion ancienne paraît devoir être retenue dans certaines limites, en dépit des résistances qu’elle a rencontrées; mais souvent, et parfois très rapidement, les formes extérieures de l’inhumation et les croyances qui y sont attachées ont réagi sur l’incinération et ont tendu à la supplanter. L’auteur marque bien, en tout cas, que l’incinération n’implique, dans les lieux mêmes où s’élabore la culture de Lusace, ni une mutation ethnique ni de changements profonds de la civilisation: ainsi à Knoviz, en Bohême, on peut observer stratigraphiquement le passage graduel de la culture inhumante d’Unëtice à celle, incinérante, de Lusace. Il n’en reste pas moins vrai qu’ailleurs que dans ses foyers d’élaboration, l’incinération introduite par les porteurs des «Champs d’urnes» s’insère brutalement et globalement dans un horizon inhumant, et constitue dès lors le signe probable d’une immigration, peut-être numériquement faible, mais idéologiquement puissante. Ainsi, en Italie, le contraste entre Subapenniniens inhumants et Protovillanoviens incinérants est net à tous égards, quelque interprétation qu’on soit amené à donner de ce contraste.

Le chap. IV étudie la problématique des données linguistiques. La doctrine de M. Devoto est, on le sait, résolument progressiste: critique des conceptions généalogiques abstraites, exclusivement centrifuges, de la linguistique traditionnelle; vision très souple des relations entre mondes indo-européen et non-indo-européens; large utilisation des principes de la linguistique «spatiale». M. Devoto distingue ainsi des courants anti-indo-européens parallèles aux pressions extérieures reconnues par l’archéologie; les noms du «minerai de cuivre» (i.-e. *raud(h)o-) et du «bovin domestique» (*gwôu~), le système de numération duodécimal peuvent avoir été apportés par les mêmes courants de provenance anatolienne et mésopotamienne (cf. resp. sum. urud «cuivre» et gu «boeuf») qui ont introduit en Roumanie, en Thessalie, en Italie du Sud la céramique peinte; de même, le système vigésimal qui apparaît dans le monde celtique pourrait être mis en rapport avec le courant d’origine sud-occidentale représenté archéologiquement par la céramique campaniforme. Là où l’expansion indo-européenne rencontrait ces mêmes courants anti-indo-européens, il est arrivé que l’indo-européen, du moins en un premier temps, ne se soit pas imposé, et n’ait laissé à la langue de substrat que des traces isolées, lexicales ou morphologiques; il en est résulté, spécialement dans l’Europe méditerranéenne et en Anatolie, une frange de neutralisation que M. Devoto appelle péri-indo-européenne: il s’agirait en somme d’un processus amorcé mais non achevé d’indo-européisation. Cette notion permettrait d’expliquer la présence d’éléments indo-européens en étrusque, dans des parlers préhelléniques et asianiques, ainsi que des contaminations de traditions indo-européennes et «méditerranéennes»: des faits tels que gr. πννδαξ «fond de vase» à côté de πνθμήν, πύργος à côté de got. baùrgs «ville» mais aussi de médit. *parga-/*perga-, trouveraient ainsi leur explication.

Le chap. V dégage, par une étude exhaustive du lexique, les traits du patrimoine spirituel, institutionnel et technique. Un effort pour relier ce patrimoine notionnel aux réalités que fait connaître l’archéologie aboutit à de nombreuses explications de détail tantôt convaincantes, tantôt, il faut le dire, simplement ingénieuses. Si, par exemple, il existe un adjectif commun pour «mou, tendre» *mldu-) sans complémentaire pour «dur», c’est, enseigne l’auteur, que le premier avait dans cette communauté néolithique une valeur technique, et se référait à une certaine qualité de la pierre ou du bois les rendant propres à être façonnés: mais la non-aptitude n’est-elle pas aussi une valeur technique? De même, le rapport de lat. color avec celô «recouvrir» — on pourrait y ajouter celui, parallèle, de skr. varnah avec vrnóti — s’expliquer aipart la technique de la céramique peinte introduite dès une phase ancienne du Néolithique; mais l’indo-européen n’a de nom commun ni pour «couleur», ni pour« substance colorante»: M. Devoto ne craint-il pas que cette date soit beaucoup trop haute pour des faits suspects d’être des créations propres à chaque langue? V. h. all. hulsa, p. ex., ne signifie que «gousse».

C’est essentiellement dans les oppositions de nature sociale ou chronologico-spatiale des éléments du lexique que M. Devoto reconnaît le jeu des forces antagonistes qui exprime et explique tout à la fois les mouvements d’expansion indo-européens (chap. VI-VII). D’une part, le fait que les langues occidentales ont en commun un ancien vocabulaire agricole (dit «du Nord-Ouest») dont certains éléments se retrouvent dans les langues orientales (ainsi lat. arô: tokh. A âre «charrue») paraît confirmer l’antiquité de l’agriculture; mais celle-ci ne paraît pas avoir eu le caractère aristocratique de l’élevage. Sans doute, il est normal — et l’opinion avait été émise par A. Meillet — que les expéditions en direction de l’Orient, ayant traversé de vastes régions steppiques qui se prêtaient mal à une économie agraire, aient à la longue perdu une partie notable de ce vocabulaire; en revanche un semi-nomadisme a introduit des termes nouveaux liés de près ou de loin à l’activité pastorale (comme le numéral pour «mille» inconnu en Occident). On peut pourtant se demander si, dans certains cas, M. Devoto ne tend pas à s’exagérer l’antiquité du vocabulaire du Nord-Ouest, où il entre des mots isolés et de caractère anomal comme le nom de la «pomme» (osq. Abella, v. h. a. apful, etc.) ou de la «fève» (lat. faba, ν. h. a. bôna, etc.) et d’autres indiquant des traditions techniques acquises en commun, à une date qui peut être post-néolithique, comme le nom du «timon» (lat. têmô, etc.). Il demeure probable que certains éléments de ce vocabulaire sont de date plus récente et résultent d’une expansion dans des régions encore non ou imparfaitement indo-européisées: ne pourrait-on songer par exemple à la civilisation des tumulus, au Bronze moyen?

M. Devoto, dans plusieurs travaux antérieurs, a développé une théorie opposant un monde indo-européen «central», générateur d’innovations religieuses, économiques et sociales, à une périphérie vers laquelle seraient repoussés des éléments plus archaïques. Cette théorie, amplifiée, occupe le chap. VII. M. Devoto voit dans ces tendances révolutionnaires, de caractère essentiellement démocratique et collectiviste, l’une des causes profondes de la dislocation. Ce n’est pas à dire — le chap. VIII le montre abondamment — que des groupes archaïques déjà éloignés n’aient pu être rejoints plus tard par des groupes innovateurs, voire par des innovations lexicales isolées. M. Devoto pousse jusqu’au bout le principe de l’indépendance des isoglosses: les expéditions n’ont pas perdu tout contact avec la communauté restée sur place, non plus qu’avec d’autres groupes emigrants; et les communautés historiques représentent des synthèses, élaborées parfois tardivement, d’éléments porteurs de traditions non contemporaines. On reconnaît ici la fluidité des conceptions de l’école linguistique italienne, caractéristique notamment de M. V. Pisani. Mais si le principe est juste, et si cet assouplissement de la doctrine paraît historiquement nécessaire, l’application en est très délicate; il est à craindre que, sur ce point, la démonstration de M. Devoto ne suscite des résistances de la part des linguistes. On pourra trouver par exemple qu’il est accordé, d’une manière générale, trop d’importance aux isoglosses phonétiques, les faits de prononciation ayant une probabilité statistique beaucoup plus grande que les faits morphologiques. Et là même où l’idée générale paraît juste, il y aurait, dans le détail, des réserves à faire : ainsi, pp. 296 et 307, M. Devoto oppose à un nom animé *egni- du «feu», conçu comme une force agissante susceptible d’être personnalisée (cf. véd. Agnih), et maintenu dans les langues marginales, le nom inanimé, selon lui nouveau, *pür-, rattaché au verbe «purifier» (skr. punâti), conçu comme instrument de purification, et propre à l’aire centrale. Mais d’abord, on croira difficilement qu’un mot comme *pé∂2ur- n’appartient pas à la couche la plus ancienne du lexique, quand on considère qu’il apparaît en hittite avec une forme qui exclut un apport récent; car la conservation de la laryngale intérieure (pahkur, gén. pahhuenaš) semble exclure tout à fait qu’il n’ait pas été apporté en Anatolie par les premiers colons, autour de 2200/2000 av. J.-C. L’alternance r/n apparaît d’ailleurs dans des langues où l’analogie ne peut avoir joué aucun rôle, comme en germanique ou en arménien (hur «feu»: hn-oc «fourneau»). En outre, la forme *pe∂2- de la racine écarte tout rapprochement avec le groupe de skr. punâti où la racine a la forme *pew- (E. Benveniste, Orig. de la form des noms, p. 169).

Le chap. VIII, par lequel se clôt le volume, en constitue en même temps la conclusion et l’aboutissement. L’histoire de chaque grande communauté de langue indo-européenne s’y trouve reconstruite à la fois sur le plan archéologique et sur le plan linguistique, et la synthèse originale que constitue chacune d’elles, étudiée dans ses diverses composantes: superstrats indo-européens, adstrats anti-indo-européens, substrat indigène. Le courage et la loyauté scientifiques de M. Devoto se révèlent ici pleinement; M. Devoto ne s’est pas dérobé à l’obligation de reconstruire la préhistoire de chaque nation, et d’affronter le jugement d’une multitude de spécialistes. Il tire ainsi les conséquences extrêmes de sa doctrine, il en éprouve le bien-fondé. Le chapitre tout entier est d’un très vif intérêt. Aussi sera-t-on tenté de discuter çà et là avec l’auteur. P. 373, hitt. tuzziaš «armée» est donné comme équivalent à got. þiuda, ombr. tota «cité, peuple», etc., à l’appui du caractère «central» du hittite: mais, dans un livre que M. Devoto ne pouvait connaître (Hitt. et i.-e., pp. 123-124), M. Benveniste a montré que le mot hittite ne signifie à l’origine que «camp», ce qui écarte le rapprochement; le même ouvrage comporte en revanche bien des connexions nouvelles avec l’indo-européen «marginal»: hitt. â- «être chaud», skr. anti-, antikä «foyer, four», ν. irl. áith «id.»; hitt. allaniya- «suer», v. irl. allas «sueur»; hitt. - «accepter pour véridique», lat. ô-men; h tt. hašša «foyer», osq. aasa, lat. âra, etc. Si les parlers anatoliens représentent avec le grec une tradition «centrale», la date très haute (avant 2.000 probablement) des migrations semble du moins exclure que les tendances innovatrices du monde central encore indivis aient eu le temps d’arriver à leur terme, et, tout en ne participant pas entièrement à l’archaïsme marginal, lexical et idéologique, de l’indo-iranien et de l’ensemble italique et celtique, le hittite et le mycénien demeurent archaïques de par leur date. J’hésiterais donc à mettre au compte d’innovations des termes comme hitt. watar (cf. myc. udo), myc. werege « Fέργει», etc.

Ce qu’on sait de la société mycénienne cadre d’ailleurs mal avec un aménagement démocratique des institutions; comme semble le reconnaître implicitement M. Devoto p. 382, si l’ancien *rëg- y a disparu au profit de Fάναξ, ce n’est pas parce que, dans le monde central, le « roi » avait déjà perdu son caractère aristocratique, mais parce que les rois minoens avaient un tout autre caractère que les chefs de tribus des sociétés néo-chalcolithiques de l’Europe centrale. Ce qui est vrai du monde slave, baltique, germanique ou illyrien vers 1500, 1000 ou même 500 av. J.-C. et plus tard encore ne l’était pas nécessairement autour de 2500-2000 av. J.-C.

Pp. 386-387 est à nouveau affirmée la théorie, due à M. Devoto et défendue du point de vue archéologique par M. M. Pallottino, d’une triple tradition à l’origine des peuples italiques. Sans engager ici une discussion approfondie de ces vues, archéologiquement défendables en effet, qu’il soit permis de présenter quelques remarques. Se baser sur le traitement des sonores aspirées pour établir une tripartition en «Protolatins» (cuit, des tombes à fosses), «Proto-Italiques» (Protovillanoviens, Vénètes) et Ombro-Sabelliens, c’est supposer que les traitements de l’époque historique étaient déjà ceux d’une protohistoire lointaine. Or, les traitements «protolatin» et sicule (Aetna), latin et vénète (aedês) et ombro-sabellique (Aefulae) peuvent présenter des stades divers d’une même évolution. Le fait que le vénète n’a pas participé au passage de la dentale à la labiale au voisinage de u, r, passage qui se conçoit mieux au stade spirant (cf. mon c. r. de G. Giacomelli, La lingua falisca, Latomus, XXIV [1965], p. 696), suffit à faire soupçonner que Latins et Vénètes étaient déjà séparés au moment où apparaissent les sonores. Et comment écarter ce stade spirant devant des faits comme wehô en face de uêxi , fingô ? Un mot comme figulus (de *ρίχ-εΙο-) ne montre-t-il pas que le -χ- avait encore une consistance au moment du passage de *-e- à -u- et que, par suite, la sonore intérieure du latin — et du vénète — est chose récente et résulte de répartitions délicates, propres à chaque dialecte? Le -t- de sicule Aίτνα, λίτρα ne peut-il vraiment être le témoin d’un très ancien *-th- «proto-italique» (ou, si l’on préfère, protovillanovien, cf. les découvertes récentes de Milazzo et de Lipari) qui tendait vers -t- au moment où les Grecs, vers le VIII-VIIe siècle, ont rendu ce phonème par -τ- et non par -Θ-?

Ce très bel ouvrage, dont la correction typographique n’est pas loin d’être parfaite, est pourvu d’une illustration archéologique de haute qualité, et d’autant plus précieuse qu’il s’agit le plus souvent de documents rares, qu’il faudrait aller chercher dans des recueils spéciaux. Le linguiste aura par là, pour la première fois peut-être, une vision concrète des groupements culturels que reconstitue l’archéologie dans les aires intéressées par le problème indo-européen. Des cartes très précises permettent d’ailleurs leur constante mise en place. On ne négligera pas, enfin, l’important lexique, qui groupe par catégories concrètes (termes généraux, activités mentales, familles, techniques, etc.) près de 1000 racines ou lexemes, et dont l’heureuse disposition permet d’apprécier du premier coup d’oeil l’extension de chaque élément dans les diverses parties du domaine.

* * *

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Dans la vaste et longue enquête qu’il a menée à travers le monde indo-européen, il est un dossier, et l’un des plus volumineux, dont M. Devoto a confié l’étude à une élève: celui de l’histoire de l’habitat. M.lle Gianna Buti a courageusement entrepris ce sujet difficile et elle a tiré, de l’étude parallèle des textes, des faits linguistiques et archéologiques une monographie originale, dont il n’existait aucun équivalent, et qui complète opportunément les Origini indeuropee. On peut d’ores et déjà affirmer qu’avec ce très heureux essai l’autrice se place parmi les spécialistes d’un ordre d’études qui a jusqu’ici été l’apanage des archéologues: l’architecture comparée des peuples indo-européens.

Une amicale préface de M. Devoto indique que, si le livre de M. S. M. Puglisi sur la civilisation apenninienne de l’Italie (paru dans cette même collection en 1959) marque, de la part d’un archéologue, une ouverture vers un échange fécond entre archéologie et linguistique, celui de M.lle Buti se veut une réponse du linguiste, aussi ouverte à cette même collaboration. L’ouvrage est richement illustré, et de belles planches, très originales, constituent un véritable album qui fait revivre l’histoire de l’habitat en Europe à travers l’espace et le temps.

Quelques pages liminaires examinent des points de terminologie et de méthode, et témoignent d’une vision très claire des difficultés du problème. A cet égard, il est intéressant de voir la pensée d’un maître revue et exposée par un disciple. Bien entendu, Mlle Buti réaffirme qu’il n’existe pas proprement de «maison indo-européenne», mais qu’il n’y a que «des manières indo-européennes d’appeler les maisons communes à tout un milieu naturel et culturel», chaque manière de dénommer la «maison», soit comme construction, soit comme lieu d’habitation, soit comme siège de la famille, dénote en face du concept «maison» une attitude psychologique différente et révélatrice. Une première partie est consacrée à cette étude de sémantique historique, et examin successivement l’habitation en cavités rocheuses — qui n’a guère laissé de traces lexicales, sauf peut-être dans le groupe de v. isl. kot, kytia, etc. —; l’habitation à demi creusée dans le sol, typique des communautés du Néolithique et du Bronze — qui s’exprime par la racine *(s)keu- de germ, hûs, serbo-cr. kùca, etc., et dont des témoignages classiques (Virgile, Strabon, Vitruve) ont gardé le souvenir —; l’habitation construite (en bois) au niveau du sol — qu’exprimerait la rac. *dem- «construire», cf. v. isl. timbr «bois de construction» comparé à all. Zimmer.

La seconde partie, fondée plus particulièrement sur les textes, étudie les problèmes de l’interprétation des faits: l’habitation dans la préhistoire indo-européenne, l’habitation dans la protohistoire de chaque peuple indo-européen en particulier (mondes indo-iranien, grec, etc.). On trouvera, p. 163, une curieuse carte donnant la distribution de la maison à atrium dans l’Europe centro-septentrionale.

Une bibliographie soignée et des index linguistiques et archéologiques rendront les plus grands services.

Les circonstances font que cette notice paraît au moment où M. Devoto vient de célébrer son soixante-dixième anniversaire et où, par suite, s’achève à Florence une carrière universitaire d’un éclat singulier. Les deux très beaux livres qui en sont le couronnement auraient sans doute mérité un recenseur moins pressé; du moins a-t-on essayé ici d’en faire saisir l’esprit, de mettre en lumière leur exceptionnelle puissance de reconstruction. Convaincants dans leurs démarches et séduisants dans la plupart de leur résultats, ils font grand honneur au talent et au dynamisme de M. G. Devoto et de son école.

Notes

(*) Giacomo Devoto, Origini indeuropee («Origines». Studi e materiali pubblicati a cura dell’Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria), Florence, Sansoni, 1962, in-4°, xii-428 pp.; 74 figg. et XX pli. hors texte; à part, un fasc. in-4° paginé 425-521, 18.000 lires.
Gianna Buti, La casa degli Indeuropei. Tradizione e archeologia (même collection), Florence, Sansoni, 1962, in-4°, 207 pp., 37 figg. et XVI pli. hors texte, 10.000 lires.

(1) P. Bosch-Gimpera, Les Indo- Européens. Problèmes archéologiques. Préface et trad. de R. Lantier (Paris, 1961). Cf. J. Loicq dans R.B.PLH., XLI (1963), pp. 112 et suiv.

(2) Les comparatistes parlent d’habitude de «pré-indo-européen»; mais ce terme n’est pas conforme aux emplois actuels du préfixe pré- chez les historiens, et évoque des réalités antérieures à l’indo-européisation. Le terme «proto-indo-européen», sans équivoque, paraît donc préférable.

(3) Ceci n’implique pas, bien entendu, que l’on ne puisse supposer théoriquement l’existence, dès le Mésolithique ou le Pré-Néolithique de l’Europe orientale, par exemple, ou de régions encore situées plus à l’Est, de groupes d’hommes porteurs de dialectes se situant au début du continuum dont l’indo-européen conventionnel représente le dernier état avant le départ des premières expéditions «historiques»: une langue a toujours une histoire. Mais toute tentative de définition ou de localisation serait vaine, car il peut s’agir, à cette époque lointaine, de quelques tribus infimes possédant une culture matérielle identique à celle des tribus avoisinantes.

* * *

[Jean Loicq, Archéologie et linguistique historique. Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes. In: Revue belge de philologie et d'histoire. Tome 45 fasc. 1, 1967. Antiquité - Oudheid. pp. 86-96; de http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1967_num_45_1_2671].


dimanche, 31 mars 2013

Savage Continent

Savage Continent: Europe in the Aftermath of World War Two, By Keith Lowe

 
In his memoir If This is a Man, the Italian writer Primo Levi recalls that the most terrifying time for him at Auschwitz was not the years of incarceration by the Nazis, when beatings, hunger, back-breaking work and the threat of murder were omnipresent. He came closest to despair during the vacuum between the flight of the guards and the arrival of the Red Army. This period, in which the prisoners were effectively left to their own devices, was characterised by a complete breakdown of all authority, however unjust, as well as the system of supply. I was reminded of these passages when reading Keith Lowe's Savage Continent: an excellent account of the two years or so between the end of hostilities in Europe with the defeat of Hitler, and the establishment of the Cold War order.
 

Savage.jpgAs the author points out, the Second World War did not end in 1945. In large parts of the continent, the contest lasted a lot longer as Polish, Ukrainian, Baltic and Greek partisans battled on in the mountains and forests of Eastern Europe and the Mediterranean. Some of these stories, such as the post-war travails of the Greeks, are well known to Western audiences, but the activities of the Lithuanian, Latvian and Estonian anti-Soviet "Forest Brothers" are not. Perhaps the most arresting fact in this compelling book is that the last Estonian guerrilla fighter, August Sabbe, was killed as late as 1978, trying to escape capture.

Even where there was no fighting, Lowe demonstrates, Europe was in flux. A contemporary observer described Germany, the crossroads of the continent, as "one huge ants' nest", in which everyone was on the move. There were refugees everywhere, some trying to escape the victors, others returning to their homes. Millions of German prisoners of war were crammed into insanitary Anglo-American camps in the West; and they were the lucky ones, unlike those captured by the Russians and taken to camps in Siberia, or murdered en route. Almost everywhere, the Nazi collapse was followed by a bloody settling of scores against real or alleged collaborators. Lowe shows that the numbers affected in places like France to have been much exaggerated by subsequent myth-makers; in Yugoslavia, on the other hand, the reckoning was truly horrific, the more so as British troops were actively involved in sending men and women back to face certain death at Tito's hands.

All this was accompanied by the greatest population shifts in Europe since the Dark Ages. These had, of course, begun during the war. Lowe notes the huge void left by the Nazi murder of the Jews, but he points out that it was not so much the Holocaust itself as the persistence of anti-Semitism in places like Poland and Hungary which persuaded so many survivors to make for Israel or the US. In eastern Poland and western Ukraine, new borders led to a massive exchange of populations attended by great hardship and brutality.

The principal post-war victims, however, were the Germans, systematically expelled by the Czechs and Poles from lands which they had settled for hundreds of years. Lowe describes these events too with admirable sensitivity, placing them squarely in the context of prior Nazi policies, without in any way justifying them.

sav2.jpgEurope was also in political flux. The war had destroyed the standing of the old elites, and brought the Red Army into the heart of the continent. It was Soviet power, rather than the failure of the ancien regime as such, which underpinned the wave of Communist takeovers in Eastern Europe. Lowe describes the Romanian case in fascinating detail. Hungary, Czechoslovakia, Poland and Bulgaria all met broadly similar fates: red terror, arrests, expropriation of land and property, and executions. In Greece, the boot was on the other foot, as the right-wing government parlayed first British then American help into brutal victory over the communists. Lowe notes the "unpleasant symmetry" caused by Cold War imperatives without in any way denying that "the capitalist model of politics was self-evidently more inclusive, more democratic and ultimately more successful than Stalinist communism".

Savage Continent is thus a fitting title for this book, and surely also an allusion to Dark Continent, Mark Mazower's brilliant history of the 20th century. Lowe's vivid descriptions of Europeans scrambling for scraps of food, rampant theft and "destruction of morals" are a timely reminder that a certain humility is in order when we look at less fortunate continents today. The author is also right to remind us, with respect to current travails in Iraq and Afghanistan, just how long it took to rebuild Europe and for democracy to take root – or to return.

That said, Lowe could perhaps have said more about the Europeans who emerged from the war with a new and uplifting vision: that the only way for the continent to prevent this from happening again, and to realise its full potential, was to chart a course towards greater unity. It was in the midst of the ruins described by this book that men such as Robert Schuman, Jean Monnet, Alcide de Gasperi and Altero Spinelli were taking the first steps towards what was to become the European Union. In this sense, Europe is a continent which contains not only the seeds of its self-destruction but also of its renewal.

Brendan Simms is a professor of history at Cambridge University; his 'Old Europe: a history of the continent since 1500' is published this summer by Allen Lane

samedi, 30 mars 2013

Stalin’s Fight Against International Communism

Stalin’s Fight Against International Communism

By Kerry Bolton stalin-the-enduring-legacy

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

This is the first chapter of Kerry Bolton’s new book Stalin: The Enduring Legacy [2] (London: Black House Publishing, 2012). The chapter is being reprinted as formatted in the book. Counter-Currents will also run a review of the book, which I highly recommend. 

The notion that Stalin ‘fought communism’ at a glance seems bizarre. However, the contention is neither unique nor new. Early last century the seminal German conservative philosopher-historian Oswald Spengler stated that Communism in Russia would metamorphose into something distinctly Russian which would be quite different from the alien Marxist dogma that had been imposed upon it from outside. Spengler saw Russia as both a danger to Western Civilisation as the leader of a ‘coloured world-revolution’, and conversely as a potential ally of a revived Germany against the plutocracies. Spengler stated of Russia’s potential rejection of Marxism as an alien imposition from the decaying West that,

Race, language, popular customs, religion, in their present form… all or any of them can and will be fundamentally transformed. What we see today then is simply the new kind of life which a vast land has conceived and will presently bring forth. It is not definable in words, nor is its bearer aware of it. Those who attempt to define, establish, lay down a program, are confusing life with a phrase, as does the ruling Bolshevism, which is not sufficiently conscious of its own West-European, Rationalistic and cosmopolitan origin.[1]

Even as he wrote, Bolshevism in the USSR was being fundamentally transformed in the ways Spengler foresaw. The ‘rationalistic’ and ‘cosmopolitan’ origins of Bolshevism were soon being openly repudiated, and a new course was defined by Zhdanov and other Soviet eminences.

Contemporary with Spengler in Weimer Germany, there arose among the ‘Right’ the ‘National Bolshevik’ faction one of whose primary demands was that Germany align with the Soviet Union against the Western plutocracies. From the Soviet side, possibilities of an alliance with the ‘Right’ were far from discounted and high level Soviet sources cultivated contacts with the pro-Russian factions of the German Right including the National Bolsheviks.[2]

German-Soviet friendship societies included many conservatives. In Arbeitsgemeinschaft zum Studium der Sowjetrussichen Planwirtschaft (Arplan)[3] Conservative-Revolutionaries and National Bolsheviks comprised a third of the membership. Bund Geistige Berufe (BGB)[4] was founded in 1931 and was of particular interest to Soviet Russia, according to Soviet documents, which aimed ‘to attract into the orbit of our influence a range of highly placed intellectuals of rightist orientation’.[5]

The profound changes caused Konstantin Rodzaevsky, leader of the Russian Fascist Union among the White Russian émigrés at Harbin, to soberly reassess the USSR and in 1945 he wrote to Stalin:

Not all at once, but step by step we came to this conclusion. We decided that: Stalinism is exactly what we mistakenly called ‘Russian Fascism’. It is our Russian Fascism cleansed of extremes, illusions, and errors.[6]

In the aftermath of World War II many German war veterans, despite the devastating conflagration between Germany and the USSR, and the rampage of the Red Army across Germany with Allied contrivance, were vociferous opponents of any German alliance with the USA against the USSR. Major General Otto E Remer and the Socialist Reich Party were in the forefront of advocating a ‘neutralist’ line for Germany during the ‘Cold War’, while one of their political advisers, the American Spenglerian philosopher Francis Parker Yockey, saw Russian occupation as less culturally debilitating than the ‘spiritual syphilis’ of Hollywood and New York, and recommended the collaboration of European rightists and neo-Fascists with the USSR against the USA.[7] Others of the American Right, such as the Yockeyan and Spenglerian influenced newspaper Common Sense, saw the USSR from the time of Stalin as the primary power in confronting Marxism, and they regarded New York as the real ‘capitol’ of Marxism.[8]

What might be regarded by many as an ‘eccentric’ element from the Right were not alone in seeing that the USSR had undergone a revolutionary transformation. Many of the Left regarded Stalin’s Russia as a travesty of Marxism. The most well-known and vehement was of course Leon Trotsky who condemned Stalin for having ‘betrayed the revolution’ and for reversing doctrinaire Marxism. On the other hand, the USA for decades supported Marxists, and especially Trotskyites, in trying to subvert the USSR during the Cold War. The USA, as the columnists at Common Sense continually insisted, was promoting Marxism, while Stalin was fighting it. This dichotomy between Russian National Bolshevism and US sponsored international Marxism was to having lasting consequences for the post-war world up to the present.

Stalin Purges Marxism

The Moscow Trials purging Trotskyites and other veteran Bolsheviks were merely the most obvious manifestations of Stalin’s struggle against alien Marxism. While much has been written condemning the trials as a modern day version of the Salem witch trials, and while the Soviet methods were often less than judicious the basic allegations against the Trotskyites et al were justified. The trials moreover, were open to the public, including western press, diplomats and jurists. There can be no serious doubt that Trotskyites in alliance with other old Bolsheviks such as Zinoviev and Kameneff were complicit in attempting to overthrow the Soviet state under Stalin. That was after all, the raison d’etre of Trotsky et al, and Trotsky’s hubris could not conceal his aims.[9]

The purging of these anti-Stalinist co-conspirators was only a part of the Stalinist fight against the Old Bolsheviks. Stalin’s relations with Lenin had not been cordial, Lenin accusing him of acting like a ‘Great Russian chauvinist’.[10] Indeed, the ‘Great Russians’ were heralded as the well-spring of Stalin’s Russia, and were elevated to master-race like status during and after the ‘Great Patriotic War’ against Germany. Lenin, near death, regarded Stalin’s demeanour as ‘offensive’, and as not showing automatic obedience. Lenin wished for Stalin to be removed as Bolshevik Party General Secretary.[11]

Dissolving the Comintern

The most symbolic acts of Stalin against International Communism were the elimination of the Association of Old Bolsheviks, and the destruction of the Communist International (Comintern). The Comintern, or Third International, was to be the basis of the world revolution, having been founded in 1919 in Moscow with 52 delegates from 25 countries.[12] Zinoviev headed the Comintern’s Executive Committee.[13] He was replaced by Bukharin in 1926.[14] Both Zinonviev and Bukharin were among the many ‘Old Bolsheviks’ eliminated by Stalin.

Stalin regarded the Comintern with animosity. It seemed to function more as an enemy agency than as a tool of Stalin, or at least that is how Stalin perceived the organisation. Robert Service states that Dimitrov, the head of the Comintern at the time of its dissolution, was accustomed to Stalin’s accusations against it. In 1937 Stalin had barked at him that ‘all of you in Comintern are hand in glove with the enemy’.[15] Dimitrov must have wondered how long he had to live.[16]

Instead of the Communist parties serving as agents of the world revolution, in typically Marxist manner, and the purpose for founding the Comintern, the Communist parties outside Russia were expected to be nationally oriented. In 1941 Stalin stated of this:

The International was created in Marx’s time in the expectation of an approaching international revolution. Comintern was created in Lenin’s time at an analogous moment. Today, national tasks emerge for each country as a supreme priority. Do not hold on tight to what was yesterday.[17]

This was a flagrant repudiation of Marxist orthodoxy, and places Stalinism within the context of National Bolshevism.

The German offensive postponed Stalin’s plans for the elimination of the Comintern, and those operatives who had survived the ‘Great Purge’ were ordered to Ufa, South of the Urals. Dimitrov was sent to Kuibyshev on the Volga. After the Battle of Stalingrad, Stalin returned to the issue of the Comintern, and told Dimitrov on 8 May 1943 to wind up the organisation. Dimitrov was transferred to the International Department of the Bolshevik Party Central Committee.[18] Robert Service suggests that this could have allayed fears among the Allies that Stalin would pursue world revolution in the post-war world. However, Stalin’s suspicion of the Comintern and the liquidation of many of its important operatives indicate fundamental belligerence between the two. In place of proletarian international solidarity, Stalin established an All-Slavic Committee[19] to promote Slavic folkish solidarity, although the inclusion of the Magyars[20] was problematic.

Stalin throughout his reign undertook a vigorous elimination of World Communist leaders. Stalin decimated communist refugees from fascism living in the USSR. While only 5 members of the Politburo of the German Communist Party had been killed under Hitler, in the USSR 7 were liquidated, and 41 out of 68 party leaders. The entire Central Committee of the Polish Communist Party in exile were liquidated, and an estimated 5000 party members were killed. The Polish Communist Party was formally dissolved in 1938. 700 Comintern headquarters staff were purged.[21]

Among the foreign Communist luminaries who were liquidated was Bela Kun, whose psychotic Communist regime in Hungary in 1919 lasted 133 days. Kun fled to the Soviet Union where he oversaw the killing of 50,000 soldiers and civilians attached to the White Army under Wrangle, who had surrendered after being promised amnesty. Kun was a member of the Executive Committee of the Comintern. A favourite of Lenin’s, this bloody lunatic served as a Comintern agent in Germany, Austria and Czechoslovakia during the 1920s. In 1938 he was brought before a tribunal and after a brief trial was executed the same day.[22]

Another action of great symbolism was Stalin’s moves against the ‘Old Bolsheviks’, the veterans of the 1917 Revolution. Leon Sedov, Leon Trotsky’s son, in his pamphlet on the Great Purge of the late 1930s, waxed indignant that Stalin ‘coldly orders the shooting of Bolsheviks, former leaders of the Party and the Comintern, and heroes of the Civil War’.[23] ‘The Association of Old Bolsheviks and that of the former political prisoners has been dissolved. They were too strong a reminder of the “cursed” revolutionary past’.[24]

In place of the Comintern the Cominform was established in 1947, for the purpose of instructing Communist parties to campaign against the Marshall Aid programme that was designed to bring war-ravished Europe under US hegemony. ‘European communism was to be redirected’ towards maintaining the gains of the Red Army during World War II. ‘Communist parties in Western Europe could stir up trouble’, against the USA. The Cominform was far removed from being a resurrection of the old Comintern. As to who was invited to the inaugural meeting held at a secluded village in Poland, ‘Stalin… refused a request from Mao Zedong, who obviously thought that the plan was to re-establish the Communist International’. The Spanish and Portuguese parties were not invited, nor were the British, or the Greek Communist Party, which was fighting a civil war against the royalists.[25]

The extent of the ‘fraternity’ between the USSR and the foreign Communists can be gauged from the delegates having not been given prior knowledge of the agenda, and being ‘treated like detainees on arrival’. While Soviet delegates Malenkov and Zhdanov kept in regular communication with Stalin, none of the other delegates were permitted communication with the outside world.[26]

Repudiation of Marxist Doctrine

The implementation of Marxism as a policy upon which to construct a State was of course worthless, and Stalin reversed the doctrinaire Marxism that he had inherited from the Lenin regime. Leon Sedov indignantly stated of this:

In the most diverse areas, the heritage of the October revolution is being liquidated. Revolutionary internationalism gives way to the cult of the fatherland in the strictest sense. And the fatherland means, above all, the authorities. Ranks, decorations and titles have been reintroduced. The officer caste headed by the marshals has been reestablished. The old communist workers are pushed into the background; the working class is divided into different layers; the bureaucracy bases itself on the ‘non-party Bolshevik’, the Stakhanovist, that is, the workers’ aristocracy, on the foreman and, above all, on the specialist and the administrator. The old petit-bourgeois family is being reestablished and idealized in the most middle-class way; despite the general protestations, abortions are prohibited, which, given the difficult material conditions and the primitive state of culture and hygiene, means the enslavement of women, that is, the return to pre-October times. The decree of the October revolution concerning new schools has been annulled. School has been reformed on the model of tsarist Russia: uniforms have been reintroduced for the students, not only to shackle their independence, but also to facilitate their surveillance outside of school. Students are evaluated according to their marks for behaviour, and these favour the docile, servile student, not the lively and independent schoolboy. The fundamental virtue of youth today is the ‘respect for one’s elders’, along with the ‘respect for the uniform’. A whole institute of inspectors has been created to look after the behaviour and morality of the youth.[27]

This is what Leon Sedov, and his father, Leon Trotsky, called the ‘Bonapartist character of Stalinism’.[28] And that is precisely what Stalin represents in history: the Napoleon of the Bolshevik Revolution who reversed the Marxian doctrinal excrescences in a manner analogous to that of Napoleon’s reversal of Jacobin fanaticism after the 1789 French Revolution. Underneath the hypocritical moral outrage about Stalinist ‘repression’, etc.,[29] a number of salient factors emerge regarding Stalin’s repudiation of Marxist-Leninist dogma:

  • The ‘fatherland’ or what was called again especially during World War II, ‘Holy Mother Russia’, replaced international class war and world revolution.
  • Hierarchy in the military and elsewhere was re-established openly rather than under a hypocritical façade of soviet democracy and equality.
  • A new technocratic elite was established, analogous to the principles of German ‘National Bolshevism’.
  • The traditional family, the destruction of which is one of the primary aims of Marxism generally[30] and Trotskyism specifically,[31] was re-established.
  • Abortion, the liberalisation of which was heralded as a great achievement in woman’s emancipation in the early days of Bolshevik Russia, was reversed.
  • A Czarist type discipline was reintroduced to the schools; Leon Sedov condemned this as shackling the free spirit of youth, as if there were any such freedom under the Leninist regime.
  • ‘Respect for elders’ was re-established, again anathema to the Marxists who seek the destruction of family life through the alienation of children from parents.[32]

What the Trotskyites and other Marxists object to was Stalin’s establishment the USSR as a powerful ‘nation-state’, and later as an imperial power, rather than as a citadel for world revolution. However, the Trotskyites, more than any other Marxist faction, allied themselves to American imperialism in their hatred of Stalinist Russia, and served as the most enthusiastic partisans of the Cold War.[33] Sedov continued:

Stalin not only bloodily breaks with Bolshevism, with all its traditions and its past, he is also trying to drag Bolshevism and the October revolution through the mud. And he is doing it in the interests of world and domestic reaction. The corpses of Zinoviev and Kamenev must show to the world bourgeoisie that Stalin has broken with the revolution, and must testify to his loyalty and ability to lead a nation-state. The corpses of the old Bolsheviks must prove to the world bourgeoisie that Stalin has in reality radically changed his politics, that the men who entered history as the leaders of revolutionary Bolshevism, the enemies of the bourgeoisie, – are his enemies also. Trotsky, whose name is inseparably linked with that of Lenin as the leader of the October revolution, Trotsky, the founder and leader of the Red Army; Zinoviev and Kamenev, the closest disciples of Lenin, one, president of the Comintern, the other, Lenin’s deputy and member of the Politburo; Smirnov, one of the oldest Bolsheviks, conqueror of Kolchak—today they are being shot and the bourgeoisie of the world must see in this the symbol of a new period. This is the end of the revolution, says Stalin. The world bourgeoisie can and must reckon with Stalin as a serious ally, as the head of a nation-state…. Stalin has abandoned long ago the course toward world revolution.[34]

As history shows, it was not Stalin to whom the ‘world bourgeoisie’ or more aptly, the world plutocracy, looked on as an ally, but leading Trotskyites whose hatred of Stalin and the USSR made them vociferous advocates of American foreign policy.

Family Life Restored

Leon Trotsky is particularly interesting in regard to what he saw as the ‘revolution betrayed’ in his condemnation of Stalinist policies on ‘youth, family, and culture’. Using the term ‘Thermidor’, taken from the French revolutionary era, in his description of Stalinism vis-à-vis the Bolshevik revolution, Trotsky began his critique on family, generational and gender relations. Chapter 7 of The Revolution Betrayed is worth reading in its entirety as an over-view of how Stalin reversed Marxism-Leninism. Whether that is ‘good’ or ‘bad’ is, of course, left to the subjectivity of the reader.[35]

The primary raison d’etre of Marxism for Trotsky personally seems to have been the destruction of religion and of family (as it was for Marx).[36] Hence, the amount of attention Trotsky gives to lamenting the return to traditional family relations under Stalin:

The revolution made a heroic effort to destroy the so-called ‘family hearth’ – that archaic, stuffy and stagnant institution in which the woman of the toiling classes performs galley labor from childhood to death. The place of the family as a shut-in petty enterprise was to be occupied, according to the plans, by a finished system of social care and accommodation: maternity houses, creches, kindergartens, schools, social dining rooms, social laundries, first-aid stations, hospitals, sanatoria, athletic organizations, moving-picture theaters, etc. The complete absorption of the housekeeping functions of the family by institutions of the socialist society, uniting all generations in solidarity and mutual aid, was to bring to woman, and thereby to the loving couple, a real liberation from the thousand-year-old fetters. Up to now this problem of problems has not been solved. The forty million Soviet families remain in their overwhelming majority nests of medievalism, female slavery and hysteria, daily humiliation of children, feminine and childish superstition. We must permit ourselves no illusions on this account. For that very reason, the consecutive changes in the approach to the problem of the family in the Soviet Union best of all characterize the actual nature of Soviet society and the evolution of its ruling stratum.[37]

Marxism, behind the façade of women’s emancipation, ridicules the traditional female role in the family as ‘galley labour’, but does so for the purpose of delivering women to the ‘galley labour’ of the Marxist state. The Marxist solution is to take the child from the parents and substitute parental authority for the State via childcare. As is apparent today, the Marxist ideal regarding the family and children is the same as that of big capitalism. It is typical of the manner by which Marxism, including Communism, converges with plutocracy, as Spengler pointed out soon after the 1917 Revolution in Russia.[38]

Trotsky states, ‘you cannot “abolish” the family; you have to replace it’. The aim was to replace the family with the state apparatus: ‘During the lean years, the workers wherever possible, and in part their families, ate in the factory and other social dining rooms, and this fact was officially regarded as a transition to a socialist form of life’. Trotsky decries the reversal by Stalin of this subversion of the family hearth: ‘The fact is that from the moment of the abolition of the food-card system in 1935, all the better placed workers began to return to the home dining table’. Women as mothers and wives were retuning to the home rather than being dragooned into factories, Trotsky getting increasingly vehement at these reversals of Marxism:

Back to the family hearth! But home cooking and the home washtub, which are now half shamefacedly celebrated by orators and journalists, mean the return of the workers’ wives to their pots and pans that is, to the old slavery.[39]

The original Bolshevik plan was for a new slavery where all would be bound to the factory floor regardless of gender, a now familiar aim of global capitalism, behind the façade of ‘equality’.  Trotsky lamented that the rural family was even stronger: ‘The rural family, bound up not only with home industry but with agriculture, is infinitely more stable and conservative than that of the town’. There had been major reversals in the collectivisation of the peasant families: they were again obtaining most of their food from private lots rather than collectivised farms, and ‘there can no longer be any talk of social dining rooms’. ‘Thus the midget farms, [were] creating a new basis for the domestic hearthstone…’[40]

The pioneering of abortion rights by the Leninist regime was celebrated as a great achievement of Bolshevism, which was, however, reversed by Stalin with the celebration instead of motherhood. In terms that are today conventional throughout the Western world, Trotsky stated that due to the economic burden of children upon women,

…It is just for this reason that the revolutionary power gave women the right to abortion, which in conditions of want and family distress, whatever may be said upon this subject by the eunuchs and old maids of both sexes, is one of her most important civil, political and cultural rights. However, this right of women too, gloomy enough in itself, is under the existing social inequality being converted into a privilege.[41]

The Old Bolsheviks demanded abortion as a means of ‘emancipating women’ from children and family. One can hardly account for the Bolshevik attitude by an appeal to anyone’s ‘rights’ (sic). The answer to the economic hardship of childbearing was surely to eliminate the causes of the hardship. In fact, this was the aim of the Stalinists, Trotsky citing this in condemnation:

One of the members of the highest Soviet court, Soltz, a specialist on matrimonial questions, bases the forthcoming prohibition of abortion on the fact that in a socialist society where there are no unemployed, etc., etc., a woman has no right to decline ‘the joys of motherhood’.[42]

On June 27 1936 a law was passed prohibiting abortion, which Trotsky called the natural and logical fruit of a ‘Thermidorian reaction’.[43] The redemption of the family and motherhood was damned perhaps more vehemently by Trotsky than any other aspect of Stalinism as a repudiation of the ‘ABCs of Communism’, which he stated includes ‘getting women out of the clutches of the family’.

Everybody and everything is dragged into the new course: lawgiver and litterateur, court and militia, newspaper and schoolroom. When a naive and honest communist youth makes bold to write in his paper: ‘You would do better to occupy yourself with solving the problem how woman can get out of the clutches of the family’, he receives in answer a couple of good smacks and – is silent. The ABCs of Communism are declared a ‘leftist excess’. The stupid and stale prejudices of uncultured philistines are resurrected in the name of a new morale. And what is happening in daily life in all the nooks and corners of this measureless country? The press reflects only in a faint degree the depth of the Thermidorian reaction in the sphere of the family.[44]

A ‘new’ or what we might better call traditional ‘morale’ had returned. Marriage and family were being revived in contrast to the laws of early Bolshevik rule:

The lyric, academical and other ‘friends of the Soviet Union’ have eyes in order to see nothing. The marriage and family laws established by the October revolution, once the object of its legitimate pride, are being made over and mutilated by vast borrowings from the law treasuries of the bourgeois countries. And as though on purpose to stamp treachery with ridicule, the same arguments which were earlier advanced in favor of unconditional freedom of divorce and abortion – ‘the liberation of women’, ‘defense of the rights of personality’, ‘protection of motherhood’ – are repeated now in favor of their limitation and complete prohibition.[45]

Trotsky proudly stated that the Bolsheviks had sought to alienate children from their parents, but under Stalin parents resumed their responsibilities as the guardians of their children’s welfare, rather than the role being allotted to factory crèches. It seems, that in this respect at least, Stalinist Russia was less a Marxian-Bolshevik state than the present day capitalist states which insist that mothers should leave their children to the upbringing of crèches while they are forced to work; and ironically those most vocal in demanding such polices are often regarded as ‘right-wing’.

Trotsky lauded the policy of the early Bolshevik state, to the point where the state withdrew support from parents

While the hope still lived of concentrating the education of the new generations in the hands of the state, the government was not only unconcerned about supporting the authority of the ‘elders’, and, in particular of the mother and father, but on the contrary tried its best to separate the children from the family, in order thus to protect them from the traditions of a stagnant mode of life.[46]

Trotsky portrayed the early Bolshevik experiments as the saving of children from ‘drunken fathers or religious mothers’; ‘a shaking of parental authority to its very foundations’.[47]

Stalinist Russia also reversed the original Bolshevik education policy that had been based on ‘progressive’ American concepts and returned authority to the schools. In speaking of the campaign against decadence in music,[48] Andrei Zhdanov, Stalin’s cultural adviser, recalled the original Bolshevik education policy, and disparaged it as ‘very leftish’:

At one time, you remember, elementary and secondary schools went in for the ‘laboratory brigade’ method and the ‘Dalton plan’,[49] which reduced the role of the teacher in the schools to a minimum and gave each pupil the right to set the theme of classwork at the beginning of each lesson. On arriving in the classroom, the teacher would ask the pupils ‘What shall we study today?’ The pupils would reply: ‘Tell us about the Arctic’, ‘Tell us about the Antarctic’, ‘Tell us about Chapayev’, ‘Tell us about Dneprostroi’. The teacher had to follow the lead of these demands. This was called the ‘laboratory brigade method’, but actually it amounted to turning the organisation of schooling completely topsy-turvy. The pupils became the directing force, and the teacher followed their lead. Once we had ‘loose-leaf textbooks’, and the five point system of marks was abandoned. All these things were novelties, but I ask you, did these novelties stand for progress?

The Party cancelled all these ‘novelties’, as you know. Why? Because these ‘novelties’, in form very ‘leftish’, were in actual fact extremely reactionary and made for the nullification of the school.[50]

One observer visiting the USSR explained:

Theories of education were numerous. Every kind of educational system and experiment was tried—the Dalton Plan, the Project Method, the Brigade Laboratory and the like. Examinations were abolished and then reinstated; though with a vital difference. Examinations in the Soviet Union serve as a test for scholarship, not as a door to educational privilege.[51]

In particular the amorality inherent in Marxism was reversed under Stalinism. Richard Overy sates of this process:

Changing attitudes to behaviour and social environment under Stalin went hand-in-hand with a changing attitude towards the family… Unlike family policy in the 1920s, which assumed the gradual breakdown of the conventional family unit as the state supplied education and social support of the young, and men and women sought more collective modes of daily life, social policy under Stalin reinstated the family as the central social unit, and proper parental care as the model environment for the new Soviet generation. Family policy was driven by two primary motives: to expand the birth rate and to provide a more stable social context in a period of rapid social change. Mothers were respected as heroic socialist models in their own right and motherhood was defined as a socialist duty. In 1944 medals were introduced for women who had answered the call: Motherhood medal, Second Class for five children, First Class for six; medals of Motherhood Glory in three classes for seven, eight or nine offspring, for ten or more, mothers were justly nominated Heroine Mother of the Soviet Union, and an average of 5,000 a year won this highest accolade, and a diploma from the Soviet President himself.[52]

No longer were husband and wife disparaged as the ‘drunken father’ and the ‘religious mother’, from whom the child must be ‘emancipated’ and placed under state jurisdiction, as Trotsky and the other Old Bolshevik reprobates attempted. Professor Overy states, rather, that ‘the ideal family was defined in socialist-realist terms as large, harmonious and hardworking’. ‘Free love and sexual licence’, the moral nihilism encouraged by Bolshevism during its early phase, was being described in Pravda in 1936 as ‘altogether bourgeois’.[53]

In 1934 traditional marriage was reintroduced, and wedding rings, banned since the 1920s, were again produced. The austere and depressing atmosphere of the old Bolshevik marriage ceremony was replaced with more festive and prolonged celebration. Divorce, which the Bolsheviks had made easy, causing thousands of men to leave their families, was discouraged by raising fees. Absentee fathers were obliged to pay half their earnings for the upkeep of their families. Homosexuality, decriminalised in 1922, was recriminalised in 1934. Abortion, legalised in 1920, was outlawed in 1936, with abortionists liable to imprisonment from one to three years, while women seeking termination could be fined up to 300 roubles.[54] The exception was that those with hereditary illnesses could apply for abortion.[55]

Kulturkampf

The antithesis between Marxist orthodoxy and Stalinism is nowhere better seen than in the attitudes towards the family, as related above, and culture.

Andrei Zhdanov, the primary theoretician on culture in Stalinist Russia, was an inveterate opponent of ‘formalism’ and modernism in the arts. ‘Socialist-realism’, as Soviet culture was termed from 1932,[56] was formulated that year by Maxim Gorky, head of the Union of Soviet Writers.[57] It was heroic, folkish and organic. The individual artist was the conveyor of the folk-soul, in contrast to the art of Western decline, dismissively described in the USSR as ‘bourgeoisie formalism’.[58]

The original Bolshevik vision of a mass democratic art, organised as ‘Proletkult’, which recruited thousands of workers to be trained as artists and writers, as one would train workers to operate a factory conveyor built, was replaced by the genius of the individual expressing the soul of the people. While in The West the extreme Left and its wealthy patrons championed various forms of modernism,[59] in the USSR they were marginalized at best, resulting in the suicide for example of the Russian ‘Constructivist’ Mayakovsky. The revitalisation of Russian-Soviet art received its primary impetus in 1946 with the launching of Zhdanovschina.[60]

The classical composers from the Czarist era, such as Tchaikovsky, Glinka sand Borodin, were revived, after being sidelined in the early years of Bolshevism in favour of modernism, as were great non-Russian composers such as Beethoven, Brahms and Schubert.[61] Maxim Gorky continued to be celebrated as ‘the founder of Soviet literature and he continued to visit the USSR, despite his having moved to Fascist Italy. He returned to Russia in 1933.[62] Modernists who had been fêted in the early days of Bolshevism, such as the playwright, Nikolai Erdman, were relegated to irrelevance by the 1930s.[63]

Jazz and the associated types of dancing were condemned as bourgeoisie degeneracy.[64]

Zhdanov’s speech to the Central Committee of the Communist Party of the Soviet Union (Bolshevik) intended primarily to lay the foundations of Soviet music, represents one of the most cogent recent attempts to define culture. Other than some sparse references to Marx, Lenin and internationalism, the Zhdanov speech should rank alongside T S Eliot’s Notes Towards A Definition of Culture[65] as a seminal conservative statement on culture. The Zhandov speech also helped set the foundation for the campaign against ‘rootless cosmopolitanism’ that was launched several years later. Zhdandov’s premises for a Soviet music were based on the classical and the organic connexion with the folk, striving for excellence, and expressing lofty values, rejecting modernism as detached from folk and tradition.

And, indeed, we are faced with a very acute, although outwardly concealed struggle between two trends in Soviet music. One trend represents the healthy, progressive principle in Soviet music, based upon recognition of the tremendous role of the classical heritage, and, in particular, the traditions of the Russian musical school, on the combination of lofty idea content in music, its truthfulness and realism, with profound, organic ties with the people and their music and songs – all this combined with a high degree of professional mastery. The other trend is that of formalism, which is alien to Soviet art, and is marked by rejection of the classical heritage under the guise of seeming novelty, by rejection of popular music, by rejection of service to the people in preference for catering to the highly individualistic emotions of a small group of select aesthetes.[66]

While some in the Proletkult, founded in 1917 were of Futurist orientation, declaring like the poet Vladimir Kirillov, for example, that ‘In the name of our tomorrow, we will burn Raphael, we will destroy museums, we will trample the flowers of art’, the Proletkult organisation was abolished in 1932,[67] and Soviet culture was re-established on classical foundations. Khdanov was to stress the classical heritage combined with the Russian folk traditions, as the basis for Soviet culture in his address:

Let us examine the question of attitude towards the classical heritage, for instance. Swear as the above-mentioned composers may that they stand with both feet on the soil of the classical heritage, there is nothing to prove that the adherents of the formalistic school are perpetuating and developing the traditions of classical music. Any listener will tell you that the work of the Soviet composers of the formalistic trend is totally unlike classical music. Classical music is characterised by its truthfulness and realism, by the ability to attain to unity of brilliant artistic form with profound content, to combine great mastery with simplicity and comprehensibility. Classical music in general, and Russian classical music in particular, are strangers to formalism and crude naturalism. They are marked by lofty idea content, based upon recognition of the musical art of the peoples as the wellspring of classical music, by profound respect and love for the people, their music and songs.[68]

Zhdanov’s analysis of modernism in music and his definition of classic culture is eminently relevant for the present state of Western cultural degeneracy:

What a step back from the highroad of musical development our formalists make when, undermining the bulwarks of real music, they compose false and ugly music, permeated with idealistic emotions, alien to the wide masses of people, and catering not to the millions of Soviet people, but to the few, to a score or more of chosen ones, to the ‘elite’! How this differs from Glinka, Chaikovsky, Rimsky-Korsakov, Dargomyjsky and Mussorgsky, who regarded the ability to express the spirit and character of the people in their works as the foundation of their artistic growth. Neglect of the demands of the people, their spirit and art means that the formalistic trend in music is definitely anti-popular in character.[69]

Zhdanov addressed a tendency in Russia that has thrived in The West: that of the ever new and the ‘theoretical’ that is supposedly so profound as to be beyond the understanding of all but depraved, pretentious or commodity-driven artistic coteries in claiming that only future generations will widely understand these artistic vanguards. However, Stalinist Russia repudiated the nonsense; and exposed the emperor as having no clothes:

It is simply a terrible thing if the ‘theory’ that ‘we will be understood fifty or a hundred years hence’, that ‘our contemporaries may not understand us, but posterity will’ is current among a certain section of Soviet composers. If this altitude has become habitual, it is a very dangerous habit.[70]

For Zhdanov, and consequently for the USSR, the classics were a folkish manifestation arising from the soul of the Russian people, rather than being dismissed in Marxian manner as merely products of bourgeoisie culture. In fact, as indicated previously, it was modernism that was regarded as a manifestation of ‘bourgeois decadence’. Zhandov castigated the modernists as elitist, aloof, or better said, alienated from the folk. On the other hand the great Russian classicists, despite their class origins, were upheld as paragons of the Russian folk culture:

Remember how the classics felt about the needs of the people. We have begun to forget in what striking language the composers of the Big Five,[71] and the great music critic Stasov, who was affiliated with them, spoke of the popular element in music. We have begun to forget Glinka’s wonderful words about the ties between the people and artists: “Music is created by the people and we artists only arrange it.” We are forgetting that the great master did not stand aloof from any genres if these genres helped to bring music closer to the wide masses of people. You, on the other hand, hold aloof even from such a genre as the opera; you regard the opera as secondary, opposing it to instrumental symphony music, to say nothing of the fact that you look down on song, choral and concert music, considering it a disgrace to stoop to it and satisfy the demands of the people. Yet Mussorgsky adapted the music of the Hopak, while Glinka used the Komarinsky for one of his finest compositions. Evidently, we shall have to admit that the landlord Glinka, the official Serov and the aristocrat Stasov were more democratic than you. This is paradoxical, but it is a fact. Solemn vows that you are all for popular music are not enough. If you are, why do you make so little use of folk melodies in your musical works? Why are the defects, which were criticised long ago by Serov, when he said that ‘learned’, that is, professional, music was developing parallel with and independently of folk music, repeating themselves? Can we really say that our instrumental symphony music is developing in close interaction with folk music – be it song, concert or choral music? No, we cannot say that. On the contrary, a gulf has unquestionably arisen here as the result of the underestimation of folk music by our symphony composers. Let me remind you of how Serov defined his attitude to folk music. I am referring to his article The Music of South Russian Songs in which he said: ‘Folk songs, as musical organisms, are by no means the work of individual musical talents, but the productions of a whole nation; their entire structure distinguishes them from the artificial music written in conscious imitation of previous examples, written as the products of definite schools, science, routine and reflexes. They are flowers that grow naturally in a given locale, that have appeared in the world of themselves and sprung to full beauty without the least thought of authorship or composition, and consequently, with little resemblance to the hothouse products of learned compositional activity’. That is why the naivete of creation, and that (as Gogol aptly expressed it in Dead Souls) lofty wisdom of simplicity which is the main charm and main secret of every artistic work are most strikingly manifest in them.[72]

It is notable that Zhdanov emphasised the basis of culture as an organic flowering from the nation. Of painting Zhandov again attacked the psychotic ‘leftist’ influences:

Or take this example. An Academy of Fine Arts was organised not so long ago. Painting is your sister, one of the muses. At one time, as you know, bourgeois influences were very strong in painting. They cropped up time and again under the most ‘leftist’ flags, giving themselves such tags as futurism, cubism, modernism; ‘stagnant academism’ was ‘overthrown’, and novelty proclaimed. This novelty expressed itself in insane carryings on, as for instance, when a girl was depicted with one head on forty legs, with one eye turned towards us, and the other towards Arzamas. How did all this end? In the complete crash of the ‘new trend’. The Party fully restored the significance of the classical heritage of Repin, Briullov, Vereshchagin, Vasnetsov and Surikov. Did we do right in reinstating the treasures of classical painting, and routing the liquidators of painting?[73]

The extended discussion here on Russian culture under Stalin is due to the importance that the culture-war between the USSR and the USA took, having repercussions that were not only world-wide but lasting.

Notes

[1] Oswald Spengler, The Hour of Decision (New York: Alfred A Knopf, 1963), 61.

[2] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’ in Jünger: Thoughts & Perspectives Vol. XI (London: Black Front Press, 2012).

[3] Association for the Study of the Planned Economy of Soviet Russia.

[4] League of Professional Intellectuals.

[5] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’, op. cit.

[6] Cited by John J Stephan, The Russian Fascists (London: Hamish Hamilton, 1978), 338.

[7] K R Bolton, ‘Francis Parker Yockey: Stalin’s Fascist Advocate’, International Journal of Russian Studies, Issue No. 6, 2010, http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm [3]

[8] K R Bolton, ‘Cold War Axis: Soviet Anti-Zionism and the American Right’’ see Appendix II below.

[9] See Chapter III: ‘The Moscow Trials in Historical Context’.

[10] R Service, Comrades: Communism: A World History (London: Pan MacMillan, 2008), 97.

[11] Ibid., 98.

[12] Ibid., 107.

[13] Ibid., 109.

[14] Ibid., 116.

[15] G Dimitrov, Dimitrov and Stalin 1934-1943: Letters from the Soviet Archives, 32, cited by R Service, ibid., 220.

[16] R Service, ibid., 220.

[17] G Dimitrov, op. cit., cited by Service, ibid., 221.

[18] R Service, ibid., 222.

[19] Ibid.

[20] Hungarians.

[21] Richard Overy, The Dictators: Hitler’s Germany and Stalin’s Russia (London: Allen Lane, 2004), 201.

[22] L I Shvetsova, et al. (eds.), Rasstrel’nye spiski: Moskva, 1937-1941: … Kniga pamiati zhertv politicheskii repressii. (‘The Execution List: Moscow, 1937-1941: … Book of Remembrances of the victims of Political Repression’), (Moscow: Memorial Society, Zven’ia Publishing House, 2000), 229.

[23] L Sedov, ‘Why did Stalin Need this Trial?’, The Red Book on the Moscow Trials, http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm [4]

[24] . Ibid., ‘Domestic Political Reasons’.

[25] R Service, op. cit., 240-241.

[26] Ibid., 242.

[27] Ibid.

[28] Ibid.

[29] Given that when Trotsky was empowered under Lenin he established or condoned the methods of jurisprudence, concentration camps, forced labour, and the ‘Red Terror’, that were later to be placed entirely at the feet of Stalin.

[30] Karl Marx, ‘Proletarians and Communists’, The Communist Manifesto, (Moscow: Progress Publishers, 1975), 68.

[31] K R Bolton, ‘The State versus Parental Authority’, Journal of Social, Political & Economic Studies, Vol. 36, No. 2, Summer 2011, 197-217.

[32] K Marx, Communist Manifesto, op. cit.

[33] See Chapter V.

[34] L Sedov, op. cit., ‘Reasons of Foreign Policy’.

[35] L Trotsky, The Revolution Betrayed, Chapter 7, ‘Family, Youth and Culture’, http://www.marxists.org/archive/trotsky/1936/revbet/ch07.htm

[36] K R Bolton, ‘The Psychopathology of the Left’, Ab Aeterno, No. 10, Jan,-March 2012, Academy of Social and Political Research (Athens), Paraparaumu, New Zealand. The discussion on Marx and on Trotsky show their pathological hatred of family.

[37] L Trotsky, The Revolution Betrayed, op. cit., ‘The Thermidor in the Family’.

[38] ‘There is no proletarian, not even a communist, movement that has not operated in the interests of money, in the directions indicated by money, and for the time permitted by money — and that without the idealist amongst its leaders having the slightest suspicion of the fact’. Oswald Spengler, The Decline of The West (London: George Allen and Unwin, 1971),Vol. II, 402.

[39] L Trotsky, op.cit.

[40] Ibid.

[41] Ibid.

[42] Ibid.

[43] Ibid.

[44] Ibid.

[45] Ibid.

[46] Ibid.

[47] Ibid.

[48] See below.

[49] A laudatory article on the ‘Dalton Plan’ states that the Dalton School was founded in New York in 1919 and was one of the most important progressive schools of the time, the Dalton Plan being adopted across the world, including in the USSR. It is described as ‘often chaotic and disorganized, but also intimate, caring, nurturing, and familial’. Interestingly it is described as a synthesis of the theories of John Dewey and Carleton Washburne. ‘Dalton School’, http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html [5]

Dewey along with the Trotsky apologist Sidney Hook (later avid Cold Warrior and winner of the American Medal of Freedom from President Ronald Reagan) organised the campaign to defend Trotsky at the time of the Moscow Purges of the late 1930s. See Chapter II below.

[50] A Zhandov, Speech at the discussion on music to the Central Committee of the Communist Party SU (Bolshevik), February 1948.

[51] Hewlett Johnson, The Socialist Sixth of the World (London: Victor Gollanncz, 1939), Book IV, ‘New Horizons’, http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm [6]

[52] R Overy, op. cit., 255-256.

[53] Ibid.

[54] Ibid., 257.

[55] Ibid., p. 258.

[56] Ibid., 352.

[57] Ibid., 353.

[58] Ibid.

[59] K R Bolton, Revolution from Above, op. cit., 134-143.

[60] Overy, op.cit., 361.

[61] Ibid., 366-367.

[62] Ibid., 366.

[63] Ibid., 371.

[64] Ibid., 376.

[65] T S Eliot, Notes Towards the Definition of Culture (London: Faber and Faber, 1967).

[66] Zhdanov, op. cit., 6.

[67] Encyclopaedia of Soviet Writers, http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html [7]

[68] Zhdanov, op. cit., 6-7.

[69] Ibid., 7

[70] Ibid.

[71] The Big Five – a group of Russian composers during the 1860’s: Balakirev, Mussorgsky, Borodin, Rimsky-Korsakov, Cui.

[72] Zhdanov, op. cit., 7-8.

[73] Ibid., 12.

 


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[2] Stalin: The Enduring Legacy: http://www.amazon.com/gp/product/1908476443/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1908476443&linkCode=as2&tag=countercurren-20

[3] http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm: http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm

[4] http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm: http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm

[5] http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html: http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html

[6] http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm: http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm

[7] http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html: http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html

vendredi, 29 mars 2013

Fascism & the Meaning of Life

Fascism & the Meaning of Life

By Alisdair Clarke

Ex: http://www.counter-currents.com/

Roger Griffin
Modernism and Fascism: The Sense of a Beginning under Mussolini and Hitler [2]
Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2007

grifffi22816791z.jpgRoger Griffin, Professor in Modern History at Oxford Brookes University, first introduced the idea of “Palingenesis” to the field of fascist studies over 15 years ago, making him immediately a leading figure in his chosen vocation. He isolated the syncretic fascist core as being palingenetic, populist ultra-nationalism, with overtones of a phoenix-like heroic rebirth. Since then he has extended and elaborated his theory that essential to the definition of the “fascist minimum” is the notion of national rebirth or renaissance — “myths that generated policies and actions designed to bring about collective redemption, a new national community, a new society, a new man…engineered through the power of the modern state.” — culminating in this masterwork which rightly places fascism at the centre of wider modernist movements.

Epiphanic versus Programmatic Modernism

Griffin’s insights have previously been recognized as audacious and perceptive, no more so than here. Part One of the book tackles the at first seemingly tricky concept of Modernism itself, which Griffin clarifies brilliantly. Modernism’s “common denominator lies in the bid to achieve a sense of transcendent value, meaning of purpose despite Western culture’s progressive loss of a homogeneous value system and overarching cosmology (nomos) caused by the secularizing and disembedding forces of modernization.” Modernization is experienced by those caught up in its slipstream as a relentless juggernaut unzipping the fabric of meaningful existence and leaving in its wake the abyss of permanently unresolved ambivalence. In short, Modernism is defined as a reaction against the decadent[1] nihilism of intellectual, societal and technical modernization.

While Marx, other Leftists and liberals consider modern man’s condition as one of angst and alienation induced by class warfare and industrial production, the Right sees anomie as both the cause and the principle symptom of our modern malaise. “It is the black hole of existential self-awareness in all of us, our fear of ‘the eternal silence of infinite spaces’ that so alarmed [Blaise] Pascal, which produces culture.”

This modern culture is further divided by Griffin into what might be called introvert and extrovert reactions: the introvert reaction is generally individualistic and in Griffin’s expression an “epiphanic modernism” — the path of the artist — while the extrovert, collective reaction is defined as “programmatic modernism.” The latter seeks to change the world and resolve the permanent crisis of modernity (“all that is solid melts into air” – Marx) by a collective act of “reconnection forwards” (Moeller van den Bruck). It is not difficult to make the short step from “programmatic modernism” to fascism; the transcendent politics proposed by van den Bruck at the beginning of the Twentieth Century are not so different from Guillaume Faye’s “Archaic Futurism” at its end. Both are, in the phrase of Guy Debord, “technically equipped archaism.”

roger_griffin.jpgAmongst the epiphanic modernists Griffin includes Nietzsche, Eliot, Joyce, Proust, van Gogh, Kandinsky, and Malevich, but perhaps the truth of Griffin’s argument is demonstrated by the man widely acknowledged as the greatest modern painter: Picasso. In his earlier cubist works, Picasso sought inspiration from the primitivism of African masks, and later in the archetypal Mediterranean symbols of horses and particularly bulls (which surprisingly Griffin doesn’t mention).

Gardening State

Following the exhaustive and enlightening dissection of modernism in Part One, Griffin explores the implications and applied politics in Part Two, where “modernity turbocharged by the conjuncture of the First World War, the Russian Revolution, the collapse of three absolutist regimes and a powerful monarchy, with an influenza epidemic that killed as many as 100 million people world wide had made the modernist drive to ward off the terror of the void — cultural, social and political — a phenomenon of mass culture. The new era would be a creatio ex profundis, an act of creativity defying the void.” Fascism aimed for a complete overhaul, in accordance with Emilio Gentile’s observation of totalitarianism as “an experiment in political domination undertaken by a revolutionary movement.”

Griffin introduces the idea of the pre-War Fascist and National Socialist regimes as “gardening states” striking a successful balance between idyllic ruralism and technocratic modernism, the “compelling new imperative” that it obeyed “to clean up, to sterilize, to re-order, to eliminate dirt and dust” (Frances Saunders). Or neatly, if flippantly, summed up by Lars Lindholm, “For example, the Aryans (i.e. Germans, the blond and blue-eyed) are direct descendants from the Atlantean root-race, whereas the Jews, Negroes, Slavs, and anyone else for that matter, are unfortunate mutants, further away from Homo sapiens than the snottiest gorilla. The reason for all the troubles in this world is the presence of these unsavoury species that the master race should mercifully do away with so that peace and quiet could be restored and life imbued with a bit of style” (PILGRIMS OF THE NIGHT: Pathfinders of the Magical Way [Llewellyn, St. Paul MN, 1993]). It was this same vision of hygienic modernity which inspired the building in London of bright new health centres in Peckham and Finsbury during the 1930s. But mild English pragmatism was no match for German determination, where public buildings were “an act of sacralization symbolized in the toned bodies of Aryan workers showering in the washrooms of newly built hygienic factories or playing football on a KdF sportsground, their camaraderie and zest for life expressing the hope for a young, healthy nation.”

Fascist Aesthetics

Included in the book are illustrations of art and architecture not usually associated with the pre-War Fascist and National Socialist regimes: from the soaring arch designed by Adalberto Libera for the aborted EUR ’42 exhibition in Rome (later ripped-off by Eero Saarinen for the St. Louis Gateway Arch), to the cool steel and glass structure designed by Morpugo encasing the Ara Pacis of Augustus, the 1933 blueprint for the new Reichsbank in Berlin by Gropius, or Baron Julius Evola’s painterly experimentations with Dadaism.

Goebbels is revealed as a fan of Edvard Munch and Fritz Lang, while Le Corbusier submitted plans for the new town of Pontinia in the recently-reclaimed Pontine Marshes. Fritz Todt celebrated Aryan technocratic power in his construction of autobahns and later the Atlantic Wall. Irene Guenther is quoted extolling “Nazi Chic” with fashion displaying “another countenance, one that was intensely modern, technologically advanced, supremely stylized and fashionably stylish” and the Bauhaus influence on the new, burgeoning market in consumer durables is emphasised.

Unlike previous historians of fascism with their simplistic and inflexible frameworks, Griffin admirably demonstrates that “fascism, despite the connotations of regression, reaction and flight from modernity it retains for some academics, is to be regarded as an outstanding form of political modernism,” encapsulating a “deadly serious attempt to realize an alternative logic, an alternative modernity and an alternative morality to those pursued by liberalism, socialism, or conservatism.”

Ambition

Griffin is well aware of the boldness and ambition of his arguments. “Post-modern” academia is notoriously hostile to transdisciplinarity, and historians today are loath to erect grand structures of interpretation and meaning. Few historians are less fashionable than Oswald Spengler, or even Samuel “Clash of Civilizations” Huntington. Griffin is well aware of this problem, and in the introduction he specifically places Modernism and Fascism within the context of “Aufbruch” (a breaking out of conventions). For this reason Griffin’s style is reflexive: he is conscious of the fact that in proposing a new syncretic historical worldview he is in some ways mirroring the dynamics of fascism itself.

Of course, European Identitarians and New Rightists will have no problem with the concept of evolutionary synthesis (it’s no accident that one of the principal English-language New Right websites is called Synthesis [3]), nevertheless Griffin is correctly keen to show and stress that his work is non-totalizing. Overall his style is extremely lucid, and arguments that may appear at first to be mere flights of fancy are revealed as having firm foundations, unlike the convoluted, almost impenetrable, and until recently-fashionable critical theory style of, say, Andrew Hewitt’s Political Inversions: Homosexuality, Fascism and the Modernist Imaginary (1996) or the late Lacoue-Labarthe’s Heidegger, Art, and Politics (1990).

“The sky is falling on our heads”

At the end of his book, Griffin draws attention to a BBC News report from September 1998. “The sky is falling” it announces dramatically (shades of Asterix and Obelix here) “The height of the sky has dropped by 8km in the last 38 years, according to scientists from the British Antarctic Survey. Greenhouse gasses like carbon dioxide are believed to be responsible for creating the effect.” He goes on to speculate, “Had Nietzsche been philosophizing at the beginning of the twenty-first century instead of the end of the nineteenth, amidst Swiss glaciers shrivelling under skies where the abstract art of vapour trails punctures illusions of transcending Good and Evil, maybe he would have ‘rethought all his ideas’ in a different, greener ‘framework’. Instead of railing against the advent of ‘nihilism’, ‘decadence’ and ‘the last man’, he might have realized that the time for any sort of ‘eternal return’ is rapidly running out in a literal, not symbolic sense.”

In the intervening 9 years since that ominous BBC report, our carbon emissions have escalated tremendously while our climate has deteriorated further, thanks to global capitalism, free market economics, liberalism, population increase, mass migration across borders, and above all the profound weakness and myopia in confronting the issue which is inherent to liberal democracies. We need to get a grip.

Note

[1] Not the frivolous, glamourized Sally Bowles Weimar “decadence” that the word conjures up in the minds of many gay men, but rather the very real awareness of decay; that all our greatest achievements as a civilization — the Renaissance, the Age of Discovery, the Moonshots — are behind us.

Source: http://aryanfuturism.blogspot.com/2007/08/fascism-and-meaning-of-life.html [4]


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[3] Synthesis: http://www.rosenoire.org/

[4] http://aryanfuturism.blogspot.com/2007/08/fascism-and-meaning-of-life.html: http://aryanfuturism.blogspot.com/2007/08/fascism-and-meaning-of-life.html

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Obiettivo Siria

siriacarta.jpg

Obiettivo Siria

Come la CIA, le bande criminali e le ONG realizzano stragi di massa e distorcono le informazioni per manipolare l'opinione pubblica

Autore: Tony Cartalucci  Nile Bowie 

Prezzo: € 11,50


Un libro per colpire i bombardamenti, svelare la Grande Bugia in tempo, per fermare l’ennesima guerra “umanitaria”. La situazione della Siria è drammatica. Il paese si dibatte in una cruenta guerra civile, oggetto di spietati attacchi da parte di nemici interni ed esterni. La cosiddetta “rivolta siriana” fa in realtà parte di una cinica strategia statunitense che si serve di provocatori, mercenari, fanatici fondamentalisti e ONG corrotte.

Essi sono decisi a colpire uno stato arabo indipendente, dove la ricchezza generata dal petrolio viene impiegata per finanziare lo stato sociale, proprio come avveniva in Libia prima che questa fosse annientata con analoghe modalità. I paesi vicini partecipano al massacro, come sciacalli e iene che strisciano ai piedi del leone americano.

“Obiettivo Siria” è un ammonimento sul modo di operare dell’onnipotente “Impero del Dollaro”. La trama americana, finanziata dai “petrodollari” delle monarchie del Golfo, attiva la tattica delle “counter-gang”: terroristi – mercenari e irregolari, la “legione straniera” della CIA – che fanno saltare in aria edifici e massacrano gli innocenti, per poi addossare le responsabilità della carneficina al governo preso di mira.

ONG come NED – National Endowment for Democracy – incoraggiano gli “attivisti”, i cui leader sono ambiziosi sociopatici, intenti ad aggiudicarsi avidamente una parte delle spoglie dello Stato abbattuto. I mezzi d’informazione credono alla Grande Bugia e la celebrano propagandisticamente, creando una realtà falsificata attraverso cui non è possibile farsi una opinione critica, libera e indipendente.

“Obiettivo Siria” mostra come queste guerre siano architettate attraverso la strumentalizzazione degli istinti più nobili dell’animo umano, tramite l’inganno di coloro che altrimenti tenderebbero a contrastare l’intervento armato, manipolandoli al servizio dell’assassinio di massa e della dittatura globale del potere economico.

Anteprima - Obiettivo Siria - Libro di Tony Cartalucci, Nile Bowie

Credo che le incaute speranze e gli ancor più incauti entusiasmi per le cosiddette "primavere arabe" si siano ormai volatilizzati, soprattutto in seguito alla vicenda che ha coinvolto Gheddafi in Libia. Gheddafi è stato un tiranno a lungo tollerato e perfino adulato dagli occidentali, finché questi non hanno cominciato ad accorgersi che il decisivo intervento della NATO contro di lui si era concretizzato dal momento in cui egli aveva cominciato a intralciare gli interessi francesi e britannici in Libia, opponendosi contemporaneamente alle speculazioni di alcune multinazionali nei lucrosi campi dell'acqua e della telefonia nel continente africano.

Quelle "primavere" erano state tacitamente e brutalmente soffocate nei Paesi della penisola arabica, alcuni governi dei quali - e gli organismi mediatici che essi finanziano - sostengono invece decisamente i gruppi fondamentalisti, che hanno animato, se non addirittura egemonizzato, altrove la rivolta.

Infine - a parte l'iniziale "caso" tunisino, che aveva forse preso in contropiede sia i governi che gli imprenditori occidentali - la rivolta si è invariabilmente indirizzata contro i Paesi musulmani retti da quei regimi che noi, impropriamente, definivamo "laici". Nemmeno uno dei ricchi e feroci tirannelli degli emirati, che il petrolio e il turismo hanno ormai reso arci-opulenti e che sono interlocutori preziosi delle banche e delle lobby occidentali, è stato rovesciato, mentre, fra i regimi arabi "laici", quello dei militari algerini e rimasto indisturbato nonostante il responso negativo delle urne'.

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Introduzione - Obiettivo Siria

Libro di Tony Cartalucci, Nile Bowie

Questi avvenimenti sono stati censurati dai media appartenenti al mainstream, i quali proseguono senza tregua il loro sforzo, finalizzato a indurre l'opinione pubblica di tutto il mondo a credere che gli eventi siriani siano una nuova "rivoluzione del popolo", mentre i fatti dimostrano chiaramente che si tratta di un altro sanguinoso "cambio di regime" incentivato dal Governo americano.

Questa non dovrebbe essere una sorpresa. La storia ricorda che la CIA ha orchestrato innumerevoli insurrezioni violente in diversi Paesi del mondo, armando bande di mercenari e "squadroni della morte", con l'obiettivo di rovesciare i governi nazionali ed espandere la dominazione americana in ogni angolo del globo.

Nel 1988, l'allora comandante del locale distaccamento John Stockwell, che portò avanti la guerra segreta in Angola, valutò che la CIA avesse organizzato approssimativamente 3000 operazioni maggiori e 10.000 operazioni minori di questa tipologia, che provocarono la morte di più di 6 milioni di persone.

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Indice del libro

Indice
Nota sull'opera
Prefazione
di Franco Cardini
Il puzzle siriano
Giochi di potere
"Primavera" o disgregazione del mondo arabo?
Introduzione
Le premesse
La cosiddetta "Primavera Araba"
La cronologia: 2008-2010, preparazione del campo di battaglia
2011: l'anno dell'inganno
Rivolta e insurrezione in Siria
L'architettura dell'insorgenza
Gestione della percezione nella guerra psicologica attraverso bugie,
disinformazione, montature e travisamenti
La prospettiva di una guerra regionale
Fasi della guerra non convenzionale
Struttura di un movimento di insorgenza o di resistenza
Giustizia poetica nel Golfo Persico
La Turchia e la questione curda
Israele e la strada verso la Persia
Sanzioni
Invasione
Un fronte unito contro l'Iran
La costruzione delle provocazioni
Rivoluzione colorata finanziata dall'estero
Assistere le rivoluzioni popolari con le forze armate
Terrorismo sponsorizzato dagli Stati Uniti
Mujahedin-e Khalq e l'insorgenza armata
Potenziali alleati etnici
Fomentare un colpo di stato militare
La posizione cino-russa
Conclusioni
Appendice 1 - Siria: la testimonianza di un sacerdote
Appendice 2 - Cos'è Amnesty International?
Il finanziamento di Amnesty International
La leadership di Amnesty International
Amnesty International tradisce la reale promozione dei diritti umani
Appendice 3 – La cronaca occidentale sulla Siria sta andando in pezzi
Appendice 4 – La Turchia tenta di provocare la guerra alla Siria

mardi, 26 mars 2013

Contre le totalitarisme technicien...

Contre le totalitarisme technicien...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Les éditions Le passager clandestin publient cette semaine un essai de Serge Latouche intitulé Jacques Ellul contre le totalitarisme technicien. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur, notamment, du Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et de Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). Il a aussi récemment publié aux éditions Les Liens qui Libèrent Bon pour la casse - les déraisons de l'obsolescence programmée.

 

Jacques ellul.jpg

" Jacques Ellul a, dès l’origine, été perçu par le mouvement de la décroissance comme l’un de ses principaux précurseurs. Sa critique de la démesure technicienne et son analyse du « totalitarisme technicien », comptent parmi les pièces maîtresses du projet, en l’alimentant aussi bien sur le plan théorique que sur celui des propositions concrètes.

Jacques Ellul a dénoncé en maints endroits et avec la plus grande fermeté la démesure de la société occidentale, la croissance et le développement. Il a montré que la société économique de croissance ne réaliserait pas l’objectif de bonheur proclamé de la modernité, et que les évolutions de la technique étaient incompatibles avec les rythmes de l’homme et l’avenir du monde naturel.

Cette relecture par Serge Latouche de la pensée de Jacques Ellul, rappelle aussi que la virulence de la critique sociale du maître bordelais s’accompagnait toutefois d’une conception minimale de l’action politique, définie comme dissidence individuelle. Lire Ellul à l’ère de l’anthropocène, c’est aussi rappeler, avec les objecteurs de croissance, que les temps sont désormais aux métamorphoses radicales."

 

lundi, 25 mars 2013

Guillaume Faye & the Battle of Europe

The very first book about Faye's work!

A must for all his friends, who remain tenderly true to him, who has been so many times betrayed, ruined and impoverished by some of his own political "friends"!

Many thanks to the British publisher of Michael O'Meara's study!

Guillaume Faye & the Battle of Europe

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

Michael O’Meara
Guillaume Faye and the Battle of Europe [2]
London: Arktos, 2013

fayebattle.jpgGuillaume Faye is a prolific and brilliant French social and political philosopher and polemicist who is one of the leading lights of the French New Right. Faye’s reputation as a visionary and iconoclast created a global interest in his writings long before they became available in translation. Thus, for the past decade, Michael O’Meara has earned the gratitude of many by serving as the principal interpreter of Faye’s writings for the English-speaking world and far beyond, now that English is the global lingua franca.

O’Meara’s new book Guillaume Faye and the Battle of Europe collects ten essays, reviews, and introductions dealing with Faye’s principal books. The volume also includes three short translations and a newly-written Introduction: “Why Read Guillaume Faye,” which succinctly explains the strengths and weaknesses of Faye’s writings. This slender anthology of 130 pages is an ideal introduction to Faye’s work, and it can easily be read in an afternoon.

Faye, like New Rightists and White Nationalists in European societies around the globe, is motivated by a sense of danger: the reigning system — liberal, democratic, capitalist, egalitarian, globalist — has set the white race in all of its homelands on the path to extinction through declining birthrates and race replacement through immigration and miscegenation. If we are to survive, we must understand this system, critique it, and frame an alternative that will secure the survival and flourishing of our race. Then we need to figure out how we can actually implement these ideas.

I like Faye’s approach for a number of reasons.

First, he thinks big. He wants to take all of Europe back for Europeans. Furthermore, to secure the existence of Europe against the other races and power blocs, he envisions the creation of a vast “Eurosiberian” Imperium, stretching from Iceland to the Pacific, with a federated system of government and an autarkic economy. Only such an imperium will be equal to the challenges posed by the other races in a world or burgeoning populations and shrinking resources.

Second, he thinks racially. His answer to the question “Who are we?” is ultimately racial, not cultural, religious, or subracial: white people are a vast, extended family descending from the original inhabitants of Europe after the last Ice Age. There are, of course, cultural and subracial identities that are also worth preserving within a federated imperium, but not at the expense of the greater racial whole.

Third, he is not an a luddite, primitivist, or Hobbit. He values our heritage, but he is attracted less to external social and cultural forms than to the vital drives that created them and express themselves in them. He also wishes to do justice to European man’s Faustian drive toward exploration, adventure, science, and technology. His “archeofuturism” seeks to fuse vital, archaic, biologically-based values with modern science and technology.

Guillaume-Faye.jpgFourth, Faye turns the idea of collapse into something more than a deus ex machina, a kind of Rapture for racists. We know a priori that an unsustainable system cannot be sustained forever and that some sort of collapse is inevitable. But Faye provides a detailed and systematic and crushingly convincing analysis of how the present system may well expire from a convergence of catastrophes. Of course, we need to be ready when the collapse comes. We need a clear metapolitical framework and an organized, racially conscious community to step into the breach, or when the present system collapses, it will simply be replaced with a rebranded form of the same ethnocical regime.

Fifth, Faye is a strong critic of Christianity as the primary fount of the moral universalism, egalitarianism, and individualism that are at the root of our decline.

O’Meara’s principal criticisms of Faye are fourfold.

First, O’Meara thinks that Faye is a bit too Faustian and futurist, specifically his interest in transhumanism, genetic engineering, and eugenics, which no longer take man’s nature as a fixed reality and standard, strikes O’Meara as nihilistic. (This is the argument of C. S. Lewis’s The Abolition of Man, for instance.) O’Meara also thinks Faye is too empiricistic in his approach to knowledge and too ready to dismiss traditional notions of the sacred. These are, of course, rather broad objections, too broad to be really satisfying, and I wish O’Meara would put his specific metaphysical and moral cards on the table. Is he a Christian, a dualist, a Traditionalist, a Platonist, or something else?

Second, O’Meara thinks that Faye focuses too narrowly on Islam as the enemy of Europe, thus downplaying the roles of globalist, liberal, American, and Jewish forces in opening Europe to Islamic colonization.

Third, because Faye thinks that Islam is the principal enemy, he has embraced Israel and global Jewry as an ally, which has had a devastating effect on his credibility in nationalist circles. He has also become softer on America, which is the citadel of globalism, capitalism, liberalism, and Jewish power.

Fourth, O’Meara is critical of Faye’s critique of Christianity, going so far as to claim that Christianity “created and civilized Europe” (as if Greece and Rome were not civilized) and “conserved much of the Greco-Roman tradition” (i.e., what it did not see fit to destroy outright or allow to perish through neglect).

I was recently rooting for a black pope so I would never again have to suffer Catholic apologists quoting Belloc’s preposterous claim that “Europe is the faith and the faith is Europe.” Christianity is a universalistic religion, not an ethnic religion. It was never confined solely to Europe. Most of its followers today are non-whites, and it is growing primarily in non-white countries.

Furthermore, European man existed before Christianity, and if we continue to exist after Christianity, it will be no thanks to Christianity itself, which is overwhelmingly and actively hostile to our race’s survival. Christianity is in desperate need of a racial Reformation.

So when racially-conscious Christians seek to muddle anti-Christian discourse on the Right by waxing nostalgic about that olde tyme religion, or to suppress it by dark predictions that we can’t afford to offend Christians, my response is twofold: (1) The existing churches, which are objectively anti-white, will not cease being anti-white unless they feel that their survival is threatened by sustained criticism from people like Faye and plenty more like him. Thus anti-Christian New Rightists are de facto allies of Christian New Rightists, provided that they really want to reform their churches. (2) Racially conscious Christians need to focus their energy on combating anti-white attitudes in their churches rather than anti-Christian attitudes among whites.

Pagans and neo-pagans do not lack a sense of the sacred. Nor do they lack an appreciation of Christianity’s contributions to white culture. One does not need to be a Christian to treasure Bach’s Saint Matthew Passion any more than one has to believe in Zeus to treasure Aeschylus and Sophocles. They are supreme expressions of our race’s genius, regardless of their associations with dead or dying religions. And Faye himself has said that he will fight the transformation of Europe’s cathedrals into mosques — even as the bishops are trying to hand over the keys. And aside from a few church-burning teenage hooligans, I think that most neo-pagans would do the same.

These quibbles aside, I highly recommend Guillaume Faye and the Battle of Europe. Long after Arktos has published translations of all of Faye’s books, prospective readers will be turning to O’Meara for an preliminary overview and orientation before plunging in. Every library should have this book.


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dimanche, 24 mars 2013

Die Stille vor dem Sturz

Die Stille vor dem Sturz

Von Michael Ley (Die Presse)

Ex: http://diepresse.com/

Verfehlte Einwanderungspolitik. Altersarmut. Konflikte zwischen Menschen mit Kindern und ohne Kinder. Ende des Gesellschaftsvertrages. Ende des Wohlfahrtsstaates. – Die kommende Revolte: ein Szenario.

ley51LbfWl1ffL.jpgDer Multikulturalismus als postmoderne Ideologie und Alternative zum homogenen Nationalstaat – soweit meine Behauptung – erwies sich als gesellschaftspolitische Sackgasse, als eine realitätsferne Utopie. Die mühsame Überwindung der nationalen Kulturalismen wurde durch die unreflektierte Aufnahme anderer Kulturen und Religionen konterkariert. Alle Erfahrungswerte klassischer Einwanderungsländer wurden konsequent negiert, um eine vielfach von vornherein zum Scheitern verurteilte Integration zu bewerkstelligen. Die Integration von Migranten – ausgenommen Asylsuchende! – kann sinnvollerweise nur nach Maßgabe ihrer beruflichen Qualifikation und der Bedürfnisse der aufnehmenden Gesellschaften erfolgen. Historisch integriertkeine Gesellschaft in Friedenszeiten Menschen anderer Kulturen in größerem Umfang aus anderen als ökonomischen Gründen. Ausnahmen waren immer nur politisch, ethnisch und religiös Verfolgte.

Migranten haben vor allem ökonomischeInteressen an einem Einwanderungsland: Aus diesen Gründen ist es legitim, dass diese Interessenlage auch für die Aufnahmegesellschaften gegenüber ihren Zuwanderern gilt. Sinnvolle Zuwanderung kann nichts anderes bedeuten als diese Kongruenz der materiellen Interessen. – Die gesellschaftliche Integration istneben der beruflichenan die Bildung, Religion und Ethnizität der Migranten gebunden, sie oszilliert also zwischen der individuellen Einstellung und den religiösen und ethnischen Voraussetzungen. Kulturelle und religiöse Unterschiede zwischen Migranten und der Mehrheitsbevölkerung können in der Regel nur durch eine entsprechend hohe Bildung kompensiert werden.

Junge, dynamische, flexible und bestens ausgebildete Einwanderer und deren Nachkommen sind das wichtigste Gut einer schrumpfenden und alternden Wissensgesellschaft. Von ihrer Bildung und ihrem Integrationswillen hängt in hohem Maße die Zukunft einer Einwanderungsgesellschaft ab. Die Leistungs- und Konkurrenzfähigkeit der westlichen Nationen wird im globalen Kampf um die fähigsten Köpfe entschieden werden. Bildung und Integration werden zu den wichtigsten Zukunftsinvestitionen und entscheiden über das weitere Schicksal der Nationen. Die Migrationsströme werden in die Länder mit den besten Arbeits- und Integrationsbedingungen fließen, der hoch qualifizierte Migrant wird die am meisten umworbene „Ware“ auf dem Arbeitsmarkt und ein gefragter Bürger der Nation werden.

Diesem begehrten Personenkreis werdenMillionen ungelernter Migranten gegenüberstehen, die in die entwickelten Gesellschaften drängen, um wenigstens im tristen Milieu europäischer Suburbs die letzten Brosamen einstiger Wohlstandsgesellschaften zu ergattern. Sie werden mit dem schon ansässigen Subproletariat – das postmodern als Prekariat firmiert – um die schmäler werdenden Budgets des Sozialstaats wetteifern. Die Randzonen vieler Großstädte werden durch Armut, ethnisch-religiöse Parallelgesellschaften und schwere soziale und politische Spannungen geprägt sein.

Die Entwicklung in Deutschland, in Österreich, in einigen weiteren europäischen Staaten wird jedoch nicht von gut ausgebildeten und gesellschaftlich integrierten Migranten bestimmt sein, diedie einheimischen geburtenschwachen Generationen auf dem Arbeitsmarkt ergänzen und damit die Renten- und Sozialsysteme entscheidend mitfinanzieren. Da die Bildungsunterschiede zwischen Einheimischen und Zugewanderten beträchtlich sind und der Anteil der 20- bis 40-jährigen Zuwanderer überproportional gewachsen ist beziehungsweise wächst, wird das Bildungs- und Ausbildungsniveau ständig zurückgehen. Mit dieser Entwicklung werden die Einkommen sinken und die ökonomischen Aussichten grosso modo sich wesentlich verschlechtern.

Die jahrzehntelang propagierte These, dass die verstärkte Zuwanderung von Migranten notwendig sei, um die Renten- und Sozialsysteme zu erhalten, war zwar richtig, erwies sich jedoch in der gesellschaftlichen und ökonomischen Realität als Trugschluss. Konsequenzen dieser verfehlten Einwanderungspolitik sind die Verarmung großer Bevölkerungsteile, also ein Kampf zwischen Armen und Reichen, ein Generationenkonflikt zwischen den älteren und jüngeren Generationen und insgesamt das ökonomische Abgleiten in die Mittelmäßigkeit, in die globale Bedeutungslosigkeit. Der Bevölkerungswissenschaftler und Migrationsforscher Herwig Birg beschreibt diese Entwicklung folgendermaßen: „Die Hauptwirkung der demografischen Veränderungen ist eine extreme Zunahme der sozialen Gegensätze und die Gefahr gesellschaftlicher Konflikte durch die Erosion des sozialen Sicherungssystems und durch stagnierende oder sinkende Pro-Kopf-Einkommen. Dabei zeichnen sich vier Konfliktlinien ab: ein Generationenkonflikt, ein Regionalkonflikt, Konflikte zwischen den Bevölkerungsgruppen mit und ohne Migrationshintergrund, Konflikte zwischen Menschen mit Kindern und ohne Kinder.“


Besorgniserregend ist indes nicht allein die Schrumpfung der Gesamtbevölkerung, sondern vielmehr die Scherenentwicklung zwischen der stark wachsenden Zahl der älteren und der gleichzeitig sinkenden Zahl der mittleren und jüngeren Altersgruppen, durch die das soziale Sicherungssystem erodiert und die Armut, besonders im Alter, zunimmt. Die steigende Armut lässt sich auch nicht durch eine enorme Steigerung der Arbeitsproduktivität ausgleichen, da Innovationen in der Arbeitswelt in aller Regel mit dem Abbau von Arbeitsplätzen verbunden sind.

In Zukunft werden die sozialen Spannungen und Auseinandersetzungen zunehmen; der überschuldete Staat wird nicht mehr in der Lage sein, die Grenzen des Wohlfahrtsstaates auszuweiten, um den sozialen Frieden zu erhalten. Er wird im Gegenteil die Transferleistungen kürzen müssen, um nicht die Steuerzahler vollends zu verprellen.

Der Generationenkonflikt wird nichtmehr aufzuhalten sein, weil auf die jüngere Bevölkerung eine enorme Belastung zur Erhaltung des überproportional großen Anteils an älteren Menschen zukommt. Der Ruf nacheiner Verlängerung der Lebensarbeitszeit, er wird lauter und entschiedener zu hören sein, während die „Alten“ ihre Besitzstände verteidigen werden. Das bisherige Umlagesystem, die Finanzierung der Altersbezüge durch Beitragszahlung der Arbeitnehmer, wird nicht mehr funktionieren. Um der drohenden Altersarmut zu entgehen, werden viele junge Menschen – nicht nur die Hochqualifizierten – ihr Land verlassen und damit die Probleme noch verschärfen.

Die Verteilung islamischer Migranten ist regional unterschiedlich und wird in Zukunftverschiedene Formen von Konflikten enthalten. Es besteht die Gefahr, dass bestimmte Stadtteile in Ballungsgebieten zu islamischen Ghettos werden und damit zu Trutzburgen der religiös-ethnischen Auseinandersetzungen. Die kommenden kulturellen und politischen Auseinandersetzungen zwischen großen Teilen der eingesessenen Gesellschaft und den islamischen Parallelgesellschaften werden jedoch nicht mehr unter Kontrolle gehalten werden können, mit der Folge einer Radikalisierung und einer Abnahme des Dialogs auf beiden Seiten.


Insgesamt droht eine tiefe Spaltung unserer Gesellschaft, die die Grundlagen ebendieser Gesellschaft nicht nur erschüttert, sondern schleichend erodiert. Hinzu kommt die Krise der Europäischen Union und ihrer Mitgliedsstaaten: Immobilienblasen, Bankenpleiten, gigantische Staatsverschuldungen und sich abzeichnende Staatsbankrotte sind das neue Erscheinungsbild. Europa droht eine Götterdämmerung, die den Traum von einer neuen Zivilisation zu verschlingen scheint. Die europäische Währungsunion und die Einhaltung wirtschaftspolitischer Kriterien der einzelnen Mitgliedsländer sollten den stabilen Anker der Mitgliedsländer der Union darstellen. Tatsächlich waren wirtschaftlich schwache Länder nicht willens beziehungsweise nicht fähig, eine gemeinsame Wirtschafts- und Finanzpolitik zu gestalten. Günstige Kredite der Europäischen Zentralbank luden sowohldie staatlichen Akteureals auch Banken geradezu ein, eine Verschuldungspolitik und riskante Finanzgeschäfte zu betreiben. Spätestens mit dem Bankrott Griechenlands, der keiner sein durfte, wich die schimärische Idylle der Union der krassen Realität. Das Grundproblem der Europäischen Union sind die ökonomischen Disparitäten: die immensen Verschuldungen einzelner Länder.

Eine gemeinsame Währung setzt sowohl eine übereinstimmende Finanz- und Wirtschaftspolitik voraus als auch eine vergleichbare ökonomische Entwicklung. Beide Voraussetzungen erfüllen viele Länder der Union nicht: Weder betrieben Griechenland, Portugal, Spanien und Italien eine konsequente Finanzpolitik, noch wurden entsprechende ökonomische Reformen eingeleitet. Die Bedenken der Deutschen Bundesbank hinsichtlich der Integration finanzschwacher Länder waren, nachträglich betrachtet, vollkommen berechtigt.

Die Umstellung der Währungen hätte von vielen Mitgliedsstaaten eine Änderung ihrer Finanz- und Wirtschaftspolitik erfordert, weil Wettbewerbsnachteile und hohe Verschuldung nicht mehr mit Abwertungen der eigenen Währung ausgeglichen werden konnten. Im Rahmen einer gemeinsamen europäischen Finanzpolitik hätte man die nationalen Entwicklungen nicht nur überwachen, sondern von vornherein korrigieren respektive bestimmen können.

Der Beitritt einiger Länder zur gemeinsamen Währung war verfrüht, und die europäischen Politiker waren nicht gewillt, diese Risiken sowie die Gefahr der Beibehaltung nationaler Eigenheiten kritisch zu bedenken. Eine Hilfe für die angeschlagenen Länder kann entweder in der Unterstützung durch die anderen EU-Staaten bestehen oder im Zwang zur Umschuldung oder in einem Staatsbankrott. Die ökonomische Unterstützung mit den Mitteln eines sogenannten Schutzschirmes durch die Staaten der Nettozahler oder durch europäische Anleihen sind langfristig weder finanzierbar noch politisch zu verantworten. Wenn einige Staaten auf Dauer finanzschwache Mitglieder mit Transferleistungen stützen müssen, ist die Europäische Union in ihrem Bestand gefährdet.

Die Verschleierung der demografischen Probleme und ihrer sozialen, ökonomischen und zivilisatorischen Folgen werden von allen Parteien betrieben. Es ist das große Tabu unserer Politik und Medien, um die Illusion einer Wohlstandsgesellschaft und eines fürsorgenden Wohlfahrtsstaates aufrechtzuerhalten. Beide gehören jedoch der Vergangenheit an und können nicht wiederbelebt werden. In wenigen Jahren wird diese Blase platzen, und spätestens dann müsste die Historikerin Barbara Tuchman ihrem Buch über „Die Torheit der Regierenden“ ein weiteres Kapitel hinzufügen: über die Torheit der Politik im ausgehenden 20. und im frühen 21. Jahrhundert.


Das Totschweigen eines der größten Probleme unserer Gesellschaftspolitik wird sich bitter rächen und die Legitimation des politischen Systems und ihrer Vertreter in ungeahnter Weise erschüttern. Die Wucht und die Tragweite dieser gesellschaftlichen Zäsur dürften unabsehbare Folgen haben.

Nach Max Weber sind die beiden Todsünden der Politik: „Unsachlichkeit und – oft, aber nicht immer, damit identisch – Verantwortungslosigkeit.“ Diesen Tatbestand erfüllen die meisten Vertreter der politischen und medialen Eliten, indem sie versuchen, die Folgen der demografischen Entwicklung und des gescheiterten Multikulturalismus im politischen Diskurs zu verschweigen oder jedenfalls zu bagatellisieren. Die Eliten möchten die Verantwortung für die gesellschaftlichen Entwicklungen der vergangenen Jahrzehnte nicht übernehmen und erweisen sich als unfähig im Sinne einer Verantwortungsethik, die dramatischen Fehler einer völlig verfehlten Einwanderung einzugestehen. Damit verspielen sie die Zukunft unserer Gesellschaft. – Populistische Parteien werdendie Krise der traditionellen Parteien nützen und sich im Parlament etablieren. Es wird deshalb in Zukunft immer schwieriger werden, einigermaßen stabile Regierungsmehrheiten zubilden, womit sich das politische System tendenziell selbst blockiert. Schwache Regierungen sind nicht in der Lage, wichtige Reformen vorzunehmen und überhaupt eine langfristig orientierte Politik zu betreiben.

Die Spirale der sozialen und ethnisch-religiösen Auseinandersetzungen, der zunehmenden Pauperisierung breiter Bevölkerungsteile und der mangelnden politischen Handlungsfähigkeit des Staates wird sich immer weiter drehen, bis sie in soziale und politische Gewalt umschlägt: in den Bürgerkrieg.

Die Zukunft vieler europäischer Gesellschaften wird dadurch geprägt sein, dass sich immer mehr Menschen nicht mehr der Mehrheitsgesellschaft verpflichtet sehen und in Gegenkulturen leben werden. Mit dieser Entwicklung wird jedoch der Gesellschaftsvertrag zwischen den Generationen, den verschiedenen Schichten und Milieus nur noch bedingt Bestand haben. Die Folgen sind leicht vorhersehbar: steigende Kriminalität, urbaner Zerfall durch Entstehung von Slums, ethnische Auseinandersetzungen und Bandenkriege, politische Radikalisierung unddamit der Zerfall des politischen und gesellschaftlichen Konsenses.


Die kommende Revolte wird zu einer asymmetrischen Revolution ausarten: Ohne eine politische Führung, die über ein klares politisches Konzept verfügt, werden unzählige Konflikte ausgetragen werden, die gerade nicht zu einem neuen Gesellschaftsvertrag führen. Damit ist das „Projekt der Moderne“ unweigerlich gescheitert.

Eine zukunftsversprechende Perspektive für europäische Gesellschaften kann nur in der Überwindung der multikulturellen Ideologie und in der Thematisierung der verdrängten Probleme liegen. Eine Rückkehr zum klassischen Nationalstaat samt seiner Kultur ist weder wünschenswert noch möglich; die einzige sinnvolle Alternative könnte nur eine universalistische europäische Zivilisation sein, die konsequent ihre Werte einfordert und verteidigt. Dies würde jedoch bedeuten, dass die Europäer ihre romantischen Utopien begraben und das Projekt einer postmodernen offenen Gesellschaft neu überdenken. ■

("Die Presse", Print-Ausgabe, 14.04.2012)

vendredi, 15 mars 2013

What's Wrong with Democracy? From Athenian Practice to American Worship

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Reseña

 
Loren J. Samons II:
What's Wrong with Democracy?
From Athenian Practice to
American Worship.*
University of California Press, Berkeley/Los Angeles/London, 2004, 307 pp.


por Erwin Robertson

Ex: http://erwinrobertson.blogspot.com/

L. J. Samons II es especialista en Grecia clásica, autor de obras como Empire of the Owl: Athenian Imperial Finance (Stuttgart, 2000) y Athenian Democracy and Imperialism (Boston, 1998). En What's Wrong with Democracy? (“¿Qué hay de malo con la democracia?”) analiza críticamente la práctica política ateniense en los ss. V y IV, con la mirada puesta en la democracia norteamericana de hoy. Uno de esos casos, pues, en que el estudio del pasado se vuelve juicio sobre el presente... y a la inversa.

Los puntos de vista del autor son heterodoxos, por decirlo suavemente: cuestiona la “fe” en la democracia, el “culto” (american worship) rendido a un sistema de gobierno cuyas virtudes se dan por aceptadas sin que medie demostración racional. LJS cree que las (buenas) cualidades que tradicionalmente se asocian con la democracia vienen de la existencia de un cuerpo ciudadano con derechos y deberes, y del gobierno de la ley, cosas que pueden ser separadas de la democracia per se. Cree más: que los valores democráticos propiamente tales (que se puede resumir en el igualitarismo y la noción de que la voluntad popular, expresada a través del voto, es moralmente buena), que han llegado a ser los principios morales y sociales fundamentales de la sociedad norteamericana, ahora amenazan la forma constitucional representativa de su gobierno.

Los Fundadores de la constitución norteamericana (James Madison, por ej.) desconfiaban de la democracia “pura”, tal como se practicó en la Atenas clásica. Sólo en el curso del s. XX los norteamericanos llegaron a identificar a su gobierno como una “democracia” –señala LJS-, a la vez que se imponía la creencia de que era el mejor régimen posible; pero ello fue justo en el momento en que la palabra perdía mucho de su significado originario. Atenas, en un tiempo un modelo, ahora suele estar bajo crítica, no porque fuera demasiado democrática (como pensaban los Fundadores), sino porque no realizó suficientemente los ideales democráticos. Así y todo, porque era (en todo o parte) democrática, Atenas antigua se beneficia del prejuicio moderno favorable a la democracia. ¿Y si los aspectos más problemáticos fuesen justamente los democráticos? Es característico el tratamiento de la muerte de Sócrates, aduce LJS; como un accidente o una anomalía que no autoriza un juicio sobre el régimen político que lo condenó: ¡casi como si Sócrates hubiera cometido suicidio!

Se trata entonces de examinar la historia ateniense, tal como fue, a fin de ver si de ella se puede extraer lecciones para la política y la sociedad modernas. Por lo tanto, un primer capítulo de la obra proporcionará información general sobre el tema; sucesivos capítulos pasarán revista a otros tantos aspectos de la demokratía ateniense. “Democracia y demagogos: Elección, votación y calificaciones para la ciudadanía” es el título del capítulo 2. Al contrario de lo que se estima en las democracias modernas, LJS recuerda que el voto no era un procedimiento definitorio de la democracia (la regla democrática era el sorteo, como advertía Aristóteles) . Sin embargo, cargos importantes, como el de strategós, eran elegidos por votación. Característicos de la democracia ateniense fueron asimismo la ausencia de calificaciones de propiedad para la ciudadanía y el hecho de que los ciudadanos más pobres recibieran, en distinta forma, pagos del tesoro público. No obstante, la noción de ciudadanía en Atenas difería de la de los modernos regímenes democráticos, donde se asocia primeramente con derechos y privilegios, más que con las calificaciones que requiere o los deberes que implica. Además, muchas de las garantías que comporta se consideran “derechos humanos” (comillas de LJS), que no dependen –se dice- o no deberían depender de la forma particular de régimen o de la distinción entre ciudadanos y extranjeros. Por el contrario, en la democracia ateniense la ciudadanía significaba serias obligaciones, incluso ciertos patrones de conducta privada, recuerda el autor.

El capítulo sobre las finanzas públicas (“the People's Purse”) subraya el carácter excepcional de Atenas entre las ciudades griegas: en primer lugar, por su riqueza en mineral de plata y por la flota de guerra que ella permitió. Con el imperio y el tributo de los “aliados”, en el s. V, pudo manejar recursos financieros sin comparación en Grecia antigua. Fue igualmente inusitado que el ateniense común, al que no se pedían requisitos de propiedad para votar en la asamblea, comenzara a decidir entonces sobre materias financieras. LJS señala el empleo abusivo de esos recursos (así lo era a ojos de todos los demás griegos) en pagos a los propios ciudadanos y en un extraordinario programa de obras públicas. Cuando se agotaron las reservas, como durante la Guerra del Peloponeso, o cuando dejaron de existir las rentas imperiales, como en el s. IV, Atenas debió gravar a sus ciudadanos ricos. Es agudísima la observación de que, con todo, a la hora de gastar, los atenienses giraban sobre sus propias reservas; la deuda pública moderna consiste en traspasar la deuda de una generación a otra.

La política exterior del s. V está tratada en dos capítulos. Evidentemente, los temas son la construcción del imperio, las circunstancias que llevaron a la gran guerra inter-helénica que fue la Guerra del Peloponeso, y las de la guerra misma. Un interesante excursus aborda el problema de la causalidad histórica, a propósito de la Guerra del Peloponeso. Para el s. IV (tema del capítulo que sigue), el problema es el de la “Defensa Nacional”, no ya el de una política imperial. De una Atenas agresiva, se pasa a una Atenas a la defensiva que terminará por sucumbir ante Filipo de Macedonia. Con todo, el triunfo de Macedonia no era inevitable, como no había sido inevitable el triunfo de los persas –con fuerzas mucho mayores- siglo y medio antes.

En “Democracia y Religión”, último capítulo, LJS recuerda que la sociedad ateniense era una integral society, sin la separación entre las esferas política, religiosa y económica, propia de las sociedades modernas. En Atenas, lo puramente “político”, en el sentido limitado moderno –lo relativo al gobierno, a las elecciones y a las opiniones al respecto- era sólo una pequeña parte del conjunto social. Sin duda, las actividades militares y religiosas disfrutaban de una participación pública mucho más elevada que la votación en las asambleas. Más que de demokratía o de los ideales de “libertad e igualdad” –comillas de LJS-, los principios unificantes del cuerpo ciudadano ateniense provenían de las creencias comunes acerca de los dioses, de un sentimiento de superioridad nacional y de la conciencia de la importancia de cumplir los deberes hacia los dioses, la familia y la polis.

Ahora bien, la tesis central de LJS es que, mientras que los logros por los que se admira a Atenas –el arte, la tragedia, la filosofía- no tenían que ver con la democracia, fue el carácter democrático del régimen lo que estimuló los aspectos más negativos. Si el pueblo decidía sobre la distribución de fondos públicos a sí mismo, eso tenía que alentar el desarrollo de los demagogos: era fácil para un político asegurar la propia elección o el éxito de las propias iniciativas mediante la proposición de repartir más dinero público a una porción suficientemente amplia de los ciudadanos. Es cierto que Pericles (como muestra Tucídides) fue capaz de “conducir al pueblo más que ser conducido por él”, y de persuadirlo a tomar decisiones impopulares, pero correctas desde el punto de vista del dirigente (que era el de la grandeza imperial de Atenas). Capaz también de enfrentar a ese pueblo, corriendo el riesgo de destitución, multas, ostracismo y hasta de la pena capital; muy a la inversa del “timid modern statesman, afraid even to suggest that 'the American people' might be misguided”. LJS penetra en el mecanismo psicológico del voto y cree poder establecer que el ciudadano medio, en el momento de elegir, no preferirá a los candidatos que se vean muy superiores a él o que le digan lo que no quiere escuchar. Es lo que parece haber ocurrido después de la muerte de Pericles. En el s. IV, Demóstenes se verá en apuros para convencer a los atenienses a destinar los recursos (entonces escasos) a las necesidades de la defensa antes que al subsidio del teatro. El autor repara también en la perversión que, a su juicio, constituye la reverencia por el acto mismo de votar, antes que por el sentido de la decisión –el “proceso” es más importante que el “producto”-, con la conclusión práctica: “any immoral or unwise act –whether it is executing a great philosopher or killing civilians while making undeclared war on Serbia or Iraq- can be defended on the grounds that it reflects the results of the democratic process”.

Tempranamente (s. VI), Atenas mostró ambiciones imperiales; y si suele hacerse una lectura humanista y liberal del Discurso Fúnebre de Pericles, el autor muestra que su tono es “militaristic, collectivist..., nationalistic". La democracia sólo exacerbó esta política. Los atenienses fueron plenamente conscientes de que la guerra y del imperio generaban ingresos que los beneficiaban directamente, lo que estimuló los aspectos más agresivos e imperialistas de la política exterior. Es claro que el pueblo aprobó todas las empresas que implicaban someter, expulsar de su territorio o exterminar a otros griegos. Si la democracia no fue la causa de la Guerra del Peloponeso, lo menos que se puede decir –en opinión de LJS- es que no hizo nada por poner fin a la guerra. Con todo, los atenienses en el s. V por lo menos arriesgaban sus vidas, en el ejército y en la flota. Mas en el s. IV estaban menos dispuestos a sacrificios para fortalecer y proteger el Estado y llegaron a pensar que tenían derecho a recibir pagos, existiera el imperio que proveía de rentas o no, y estuvieran o no cubiertas las necesidades de la seguridad nacional. El dêmos desalentaba a los individuos ricos y capaces de entrar al servicio del Estado; es shocking la frecuencia con que los generales eran juzgados y multados o condenados a muerte. Cuando llegó la hora de enfrentar el creciente poder de Filipo de Macedonia, los atenienses nunca quisieron sacrificar la paga por la asistencia a la asamblea y el subsidio del teatro para sufragar los gastos militares necesarios. Prefirieron escuchar a los oradores que les tranquilizaban con la perspectiva de la paz, antes de decidirse a una política exterior que protegiera a sus aliados –mientras los tuvieron.

Llegados a este punto, puede uno preguntarse que puede inferirse del funcionamiento de la democracia ateniense para la democracia moderna. LJS se detiene en un aspecto. A diferencia de la democracia antigua, que reposaba sobre un conjunto de sólidos valores comunes, independientes de la misma democracia, la moderna (en particular, la norteamericana, para el autor) ha debilitado esos valores, o prescindido de ellos. La democracia ha sido elevada al nivel de creencia religiosa (the American religion). Los nuevos valores moralmente aceptados e indiscutibles son freedom (para cualquier cosa que uno desee), choice (respecto de lo que sea) y diversity (en cualquier plano). Estas palabras resuenan en los corazones de los ciudadanos del modo como antes resonaban “God, family, and country”. Mientras parece perfectamente aceptable en algunos círculos reprender a alguien por sostener opiniones políticamente “incorrectas”, el hecho de hacer ver a otra persona que sus actos son moralmente equivocados y socialmente inaceptables, es en sí mismo considerado grosero, si no inmoral. Pero ninguna sociedad con valores reales (es decir, no los valores vacíos de libertad, elección y diversidad, advierte LJS) puede subsistir bajo reglas que impiden la reafirmación de esos valores mediante la desaprobación pública y privada de los individuos que los violan.

Como conclusión, el autor compara las figuras de Pericles y Sócrates. No enteramente homologables, desde luego: Pericles era principalmente político (“statist”, dice LJS) y ponía el servicio del ciudadano al Estado por sobre otras cualidades; su declarado objetivo era la grandeza de su patria. Sócrates, principalmente “moral”: para él, no era el poder del Estado el fin que debía perseguir el individuo, sino el mejoramiento de la propia alma. Mas tanto el uno como el otro arriesgaron sus propias vidas al servicio de su patria, su piedad religiosa (demostrada en el culto público) estaba conforme a lo que pensaban sus conciudadanos, subordinaron la ganancia personal a sus ideas sobre justicia o servicio público y fueron, cada uno a su modo, líderes dispuestos a correr grandes riegos por decir lo que juzgaban era necesario decir. No fueron totalmente exitosos: “Both might have been surprised to learn that we have taken the Athenian political system, stripped away its historical and social context, and raised it from a simple form of government to the one remaining Form of virtue”.

Las tesis de What's Wrong with Democracy resuenan inusuales y hasta provocativas, no sólo en Estados Unidos. Aquí nos interesan particularmente en lo que tienen que ver con la historia griega antigua. En este sentido, la obra de LJS es un completo y muy documentado resumen sobre la historia política de la época clásica, recogiendo la discusión historiográfica relevante del último tiempo. Algunas observaciones podemos permitirnos a este respecto. Ciertamente, la democracia ateniense no era nada pacifista, ni humanitaria ni especialmente tolerante; pero tampoco lo era Esparta, cuyo régimen político es habitualmente considerado oligárquico (podemos aceptar que los espartanos, por razones que ellos bien sabían, no estaban tan dispuestos a ir a la guerra como los atenienses). Los “crímenes de guerra” –para emplear la terminología moderna- abundaron por lado y lado durante la Guerra del Peloponeso –como en toda guerra, sin duda. La democracia ateniense, no por confiar el gobierno a una muchedumbre no calificada, fue particularmente ineficiente; por el contrario, manejaron sus finanzas bastante bien (aunque seguramente la Guerra del Peloponeso tuvo un costo mayor del previsto por Pericles) y su política exterior no dejó mucho que desear, al menos en el s. V (Tucídides contrasta la eficacia ateniense con la lentitud espartana). La paga por las funciones públicas, vista como una forma de corrupción por algunas de nuestras fuentes –y LJS parece compartir la opinión-, era necesaria, si se quería que el régimen fuera efectivamente democrático (Aristóteles señalaba las condiciones para ello) y, además, imperial (la flota era maniobrada en gran parte por los propios ciudadanos). El autor, por fin, adopta el punto de vista habitual en gran parte de la historiografía de los ss. XIX y XX sobre la decadencia de Atenas en el s. IV, un punto de vista que ya ha sido contrastado (nosotros mismos nos hemos referido al tópico en “La decadencia de la Polis en el siglo IV AC: ¿'mito' o realidad?”, Revista de Humanidades, U. Andrés Bello, Santiago, vol. 13, 2006, pp. 135-149).

Como quiera que juzguemos las opiniones políticas del autor, las cuestiones que plantea no son irrelevantes. Sin duda se puede sacar lecciones prácticas del funcionamiento del sistema político ateniense; de fondo, empero, es la pregunta de si ha existido una sociedad que no se funde en un mínimo de valores estables compartidos –no sólo “procedimentales”. Atenas puede ofrecer respuestas a estas preguntas. Como siempre, el mundo clásico tiene algo que decir a las inquietudes del hombre contemporáneo.
 
 

*Publicado en revista Limes N° 21, Santiago, 2009, pp. 174-178.

mercredi, 13 mars 2013

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin qui fit scandale outre-Rhin...

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Ce livre, sorti en Allemagne fin 2010 sous le titre « L’Allemagne court à sa perte », suscita un véritable tollé d’indignation au sein de la bobocratie d’outre-Rhin qui n’avait plus de mots assez forts pour hurler son courroux.

Certes, l’auteur, Thilo Sarrazin, ne pouvait pas être soupçonné de quelconques sympathies d’extrême droite puisque son CV pouvait suffire à lui seul à lui assurer la bienveillance de la bien-pensance institutionnalisée. Economiste réputé, il était en effet membre du directoire de la Banque fédérale allemande et adhérent du Parti social-démocrate… Que du clean !

Et pourtant, abondance de brevets de bonne conduite n’interdit pas clairvoyance subite… Ainsi, dans son livre, Thilo Sarrazin s’insurge à la fois contre la dénatalité catastrophique qui tue le peuple allemand et contre l’immigration musulmane qui ronge la civilisation européenne. Cet ouvrage révolta les chiens de garde de la pensée unique, ce dont nous ne nous plaindrons pas… surtout lorsque l’on sait qu’il fut vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans son pays ce qui correspond à un record exceptionnel.

Souhaitons que l’édition française remporte un même succès !

L'Allemagne disparait, Thilo Sarrazin, Les Editions du Toucan, 520 pages, 25,00 €, sortie 13 mars 2013.

vendredi, 08 mars 2013

Omerta sur un livre

Omerta sur un livre

Ex: http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/

Enyo, Anatomie d'un désastre. L'Occident, l'islam et la guerre au XXIe siècle, Denoël Impacts, 2009.

 

enyo212813.jpgLa collection chez Denoël dans laquelle est publié ce livre a pour titre "Impacts". D'impact, ce livre n'en a guère eu, peut-être parce que le pseudonyme de l'auteur est trop opaque, Enyo étant le nom de la déesse grecque des batailles, mais aussi parce que les journalistes culturels ou politiques et autres hérauts des médias, qui auraient dû ou pu en rendre compte, sont incapables d’entendre ce que Mme Enyo écrit, de sorte qu’ils ont préféré le silence ou l’omerta à tout commentaire, même critique. Un impact, il mériterait d’en avoir un, ne serait-ce que pour les quatre derniers chapitres - les six premiers reprenant dans des développements de seconde main des savoirs généraux sur l’islam (la religion) et l’Islam (la civilisation) qui ne sont même pas nécessaires pour asseoir la ou les thèses du livre.

Quelles sont ces thèses ? Pour Mme Enyo, l’Occident et plus particulièrement les élites de cette aire de civilisation ne comprennent rien à l’islam et rien aux projets dont les musulmans sont les porteurs, se contentant de faire de l’islam un miroir de l’Occident, mais en retard de deux ou trois siècles, et se forgeant des musulmans des représentations à leur image. Les néo-fondamentalistes, comme les islamistes, sont instruits : ils sont ingénieurs, techniciens supérieurs, médecins, informaticiens, etc. Ils ne sont ni pauvres, ni désespérés, ni laissés pour compte, ni exploités. Ils sont porteurs de projets politiques. Ils maîtrisent la technique, l’informatique, la science, qu’ils ont dépouillée de ses fondements moraux, éthiques, épistémiques – en bref ce que l’on nomme la « modernité », qu’ils peuvent s’approprier ou accaparer pour l’islamiser.

Les Occidentaux sont sourds ou aveugles et ils n’entendent pas ou ne veulent pas entendre ce que disent les musulmans qui font le djihad. La guerre peut être faite les armes à la main, mais aussi symboliquement, en s’attaquant aux principes, aux valeurs, aux idées, aux symboles, aux fondements moraux, à la culture, pour les saper et les faire se désagréger... Elle est donc totale et elle sera longue, et d’autant plus facile à mener que les Occidentaux refusent de concevoir jusqu’à la possibilité d’une notion de guerre.

Ce que ces militants de l’islam ont compris, c’est que l’affaissement des Etats et des Etats-nations consécutif à la mondialisation, au libre échange, au discrédit de la politique, etc. leur ouvre d’immenses possibilités de conquête, l’islam se passant d'Etat et pouvant organiser les hommes sans libre débat, sans politique, sans démocratie, sans même leur demander leur avis. Pour cela, ils  bénéficient aussi du soutien des idiots utiles, tenants du relativisme, sectateurs du multiculturalisme, Occidentaux minés par la repentance et la haine de soi. Sur les quatre cents pages de ce livre, il y en a moins deux cents qui sont lumineuses et instructives, mais qui sont écrites hélas dans un français Sciences po poussif qui est celui des amis du Désastre et des habitués de l’Aveuglement volontaire.

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samedi, 02 mars 2013

Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

A lire : Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

 

C'est un réquisitoire que l'on va lire. Ou, plutôt, étant donné la profession de l'auteur, un diagnostic. Un diagnostic fondé sur l'observation minutieuse du patient. Le patient ? L'auscultation a porté sur notre civilisation. Celle dont Paul Valéry disait qu'elle avait subi trois influences : celle de Rome, du christianisme et de la Grèce, c'est-à-dire la civilisation de l'Europe, "l'Europe est, avant tout, la créatrice de la science", ajoutait-il. Cette lui science qui lui a tant apporté et qui, aujourd'hui, serait à l'origine de ses pathologies. 

     Du XVIe siècle au XIXe siècle, cette civilisation a conquis les Amériques et influencé le reste du monde y provoquant ici convoitise et imitation, là phénomène de rejet. Elle a "inventé" la révolution industrielle, substitué la puissance de la machine à la force de l'homme, multiplié sa capacité de production, ennobli les valeurs matérielles sans toujours que suive le spirituel. D'où le procès.
 
     Cette spécificité européenne est due aux caractéristiques du milieu et à la créativité des hommes qui en ont bénéficié : des terres fertiles, un climat tempéré, une idéale répartition des sols et des eaux, un cloisonnement par le relief décidant des particularismes des peuples, particularismes créant de stimulantes rivalités, origines d'un enrichissement intellectuel général.

     Pour le praticien ces conditions si favorables au progrès ont conduit à bien des excès, symptômes de dangereux dérèglements de la société. Il les passe en revue en les analysant et en révélant les enchaînements et l'ampleur de ses conséquences. 

     Dans la continuité de Bergson, notre auteur s'en prend au rationalisme absolu et aux excès d'un déterminisme, amplifié par un scientisme ambiant, et intolérant jusqu'à ne plus guère laisser de place à l'intuition.

     Comme enivrés par leurs réalisations, les hommes de cette civilisation se détournent de leur univers naturel pour s'en remettre à leur seul raisonnement, à leur logique. Mais celle-ci est faussée par un "progrès" qui substitue la machine à la réflexion et au bon sens initial. Le mal est d'autant plus profond que le milieu mécaniste produit ses effets dès l'enfance.

L'enseignement est devenu tributaire d'un dommageable environnement matériel et l'éducation est minée par la rupture des liens familiaux. Non seulement l'image, éliminant la réflexion, tient lieu de formation, mais Internet fournit à l'adolescent toutes les informations qu'il demandant aux "anciens", parents et enseignants. Cela sans qu'il lui soit possible de faire la part entre l'information sérieuse et la fantaisiste, et avec une abondance de renseignements dépassant souvent la compétence des parents et même des enseignants. D'où la destruction d'une hiérarchie naturelle, familiale ou scolaire et l'émancipation simultanée de l'enfant et des parents, ces derniers, déchargés de leur mission d'éducateurs. Dans ce qui fait office de morale, le "bien c'est l'égalité", ou l'apologie de la contre-nature. La loi de l'ordinateur élimine le subjectif.

     L'utilisateur doit parler son langage, et pour cela, simplifier le sien à l'extrême. S'il ne l'a pas programmé, mettre par exemple, de côté le raisonnement par éducation qu'autorise le simple bon sens. A la fin des années 1950, alors qu'entraient en service les premiers ordinateurs, un grand industriel français avait averti ses ingénieurs : si vous y mettez une ânerie la machine la répercutera en la sacralisant par l'autorité que lui confère son coût et son extraordinaire puissance de calcul.

     Un exemple du pouvoir du "bon sens" nous vient d'un chef d'entreprise suisse publiant un article sur les conséquences de la libre circulation des capitaux et qu'un raisonnement par déduction peut résumer comme suit : 

     1. Les capitaux circulent librement partout dans le monde. 
     2. Les "machines" exécutent ces mouvements quasi instantanément en court-circuitant les gouvernements.
     3. Les détenteurs de capitaux les expatrient, par exemple, en Chine, plus généralement dans les pays aux bas salaires ; l'emploi suit.
     4. En échange, les capitaux étrangers sont sollicités par les pays qui se vident des leurs.
     5. Les entreprises y trouvent leur profit mais leur main d'oeuvre en est réduite à la précarité.
     6. Il en résulte des mouvements migratoires justifiés par la quête d'emplois, là où aboutissent ou bien transitent les capitaux.
     7. Ces mouvements migratoires sont à l'origine de problèmes socio-économiques graves dont pâtissent les populations.
     8. Et ces crises sociales renforcent l'individualisme, chacun cherchant à s'en accommoder en raison de la carence des Etats affaiblis par la mondialisation des échanges.

     C'est ainsi qu'un phénomène financier contribue à de profonds malaises sociaux, et cela en passant par l'affaiblissement des Etats incapables de gouverner au profit de leurs ressortissants - défi à la démocratie - et par l'amplification des migrations, l'emploi s'efforçant de suivre la mobilité de l'argent.

     Autre corollaire - inattendu - de cette libre circulation des capitaux, les Etats, c'est-à-dire les gouvernements démontrent leur impuissance, la notion de collectivité nationale s'estompe, l'individualisme l'emporte et les populations, ainsi "civilisées" ne renouvellent plus les générations. Et notre auteur, bien placé pour le savoir, en expose les désastreux effets. 

      Il faut lire cette lettre d'un praticien à une société malade et se joindre à tous ceux qui luttent pour une inflexion de ce qui se passe aujourd'hui pour être le progrès absolu. Il l'est dans bien des domaines, mais à un coût prohibitif pour l'humanité.


Préface de Lettre ouverte d'un médecin à une société malade, Alain Bellaiche

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dimanche, 24 février 2013

Der Selbstmord des Abendlandes

Der Selbstmord des Abendlandes

von Alexander Schleyer

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

Der Selbstmord des Abendlandes
 

Dem Autor von „Die kommende Revolte“, Michael Ley, ist wohlbekannt, daß diese Dystopie von Spengler über Adorno bis Sloterdijk ausreichend ausgelutscht worden ist.

Bekannt und unübertroffen sind Frank Lissons Überlegungen zum Ende des Abendlandes. Auch JF–Autor Thorsten Hinz widmete in Zurüstung zum Bürgerkrieg dem kommenden Aufstand ein nicht nur in konservativen Kreisen viel beachtetes Werk. Aber ernsthaft darüber nachzudenken, ernsthaft die Militanzfrage zu diskutieren, wie es in linken Kreisen seit Jahrzehnten üblich ist, das trauen wir uns nicht. Zu schnell fängt uns der Trott unseres bürgerlichen Lebens ein oder zu schnell geraten wir in das subjektive Dunstfeld heraufbeschworener „Terrorgruppen“. Michael Ley dagegen versucht es.

Der umtriebige Geisteswissenschaftler Ley hat im renommierten Wiener Passagen-​Verlag publiziert, ein Standardwerk zur Romantik verfaßt, vieles zu politischer Religion veröffentlicht, zu Antisemitismus und mittelalterlicher Militärgeschichte. Ley ist also wahrlich kein verbitterter Salonfaschist, sondern ein sprachgewandter Autor. Mit wissenschaftlich fundierten Analysen und stupender Kenntnis der antiken und europäischen Geistesgeschichte skizziert er ein finsteres, aber gegenwärtiges Szenario.

Das Fehlen der Väter

Die postmoderne Ideologie der One World, dem globalen Dorf, unter den Bedingungen des Kapitalismus und der modernen Gesellschaften durchschaut Michael Ley schonungslos wie sachlich. Statt dumpfem Aufbegehren glänzt er mit hochphilosophischer und tiefenpsychologischer Analyse der Jetztzeit, die er als „post-​ödipal“ betrachtet: Ley erkennt das Fehlen der Vaterfigur, über Generationen hinweg.

War der „pater familias“ anfangs noch in der Fabrik, so fiel er später millionenfach in zwei Weltkriegen. Mit ihm starb im Zuge der Säkularisierung auch die metaphysische Vaterfigur: Gott. Die tief greifenden Umwälzungen durch die 68er sind für Ley bedeutsam. Er weist den Protagonisten nicht nur ihre Perfidität und Widernatürlichkeit nach, sondern anerkennt andererseits auch ihr tiefgehendes Denken und ihren Einfluß auf die zeitgenössische Philosophie! Sie zementierten den ideologisierten Feminismus, der den Mann als herabgewürdigtes, auf seine Arbeitskraft beschränktes Formfleischwesen einstufte.

Titten und Dschungelcamp für die Masse

Das Buch Die kommende Revolte ist keine Anleitung zum Aufstand und kein hetzerisches Pamphlet eines Verlierers, sondern nichts weiter als die Beschreibung von Lebensumständen, die wir tagtäglich in unserem Alltag beobachten. Ley analysiert und interpretiert ebendiese Beobachtungen, indem er sie sowohl philosophisch als auch psychologisch, politisch und wirtschaftlich in einen leicht verständlichen Gesamtkontext einordnet.

Nicht nur Migranten, so Ley, auch die autochthonen Bevölkerungen leben mehr und mehr in Parallel– und Gegenkulturen. Noch sei die breite Masse durch Fußball, Titten und Dschungelcamp ausreichend beschäftigt, wer aber noch einen Funken kultureller Identität in sich trägt, bleibt zu Recht in dieser verhaftet. Wer noch denkt und wagt zu denken, schart um sich Gleichgesinnte und läßt das „Tittytainment“ nonchalant an sich vorbeirauschen.

Die Weltverbesserer hingegen unterliegen dem Trugschluß, sie könnten eine Welt von oben verändern. Der wahre Weltverbesserer dagegen hat erkannt, daß die Welt nicht das große Ganze ist, sondern das, was er vor seinen eigenen beschränkten Augen vorfindet. Das wagt er zu verbessern, zu verändern, im Kreise der Seinen und schließt sich damit freiwillig aus dem Laufrad der Massengesellschaft aus. Beispielhaft sind dafür die zahllosen sozialen Alternativbewegungen, die keinesfalls nur auf linker oder überhaupt politischer Seite existieren. Michael Ley analysiert die tiefe Spaltung unserer Gesellschaften und prophezeit ihren weiteren Auseinanderfall, der auch und gerade durch unser politisch-​wirtschaftliches System keinesfalls mehr aufgehalten werden kann.

Narrenschau der Zeitgeschichte

Michael Ley setzt in jedem Kapitel einen Schwerpunkt seiner Analyse, die trotz ihres unglaublichen Umfangs kurz, knapp und leicht verständlich bleibt. Vom Beginn der Aufweichung traditioneller Lebensweisen, über die Totalitarismen, bis hin zu Migration, Armutsgefährdung und dem Anspruch der Wirtschaft auf die Welt, führt Ley detailgenau einen jeden Aspekt auf. Er prophezeit: Die kommende Revolte wird zu einer asymmetrischen Revolution ausarten. Ohne eine politische Führung, ohne ein klares Konzept werden zahlreiche Konflikte ausgetragen werden, die eben nicht zu einem neuen Gesellschaftsvertrag führen. Das „Projekt Moderne“ ist somit gescheitert. Eine Zukunft versprechende Perspektive kann nur durch die Überwindung der totalitären Ideologien des Multikulturalismus, der Gottlosigkeit und der geradezu widerwärtig anmutenden Verstrickung von regionaler Politik und globaler Wirtschaft gefunden werden.

Ley ist Reaktionär, Visionär, Utopist und glasklarer Analytiker zugleich. Sein schmales Werk zu lesen gibt einen argumentativen Überblick, führt den Leser an neue Aspekte des politischen Denkens heran und wird ihn ermutigen, den Schmutz der Zeit umso heftiger von sich zu schütteln. Verstehend wird er die Gegenkultur stärken und wenn nicht eines Tags zum Pflasterstein greifen, so doch sich ernstliche Fragen stellen.

Michael Ley: Die kommende Revolte. 138 Seiten, Wilhelm Fink Verlag 2012.16,90 Euro.

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samedi, 23 février 2013

Die Brüder Jünger

Die Brüder Jünger

von Till Röcke

Ex: http://www.blauenarzisse.de/  

 
Die Brüder Jünger
 

Es gilt, zwei gelungene Arbeiten über Friedrich Georg und Ernst Jünger in aller Kurzweil anzupreisen: zum einen „Brüder unterm Sternenzelt“ und andererseits „Schwert und Mohn“.

Jörg Magenau behandelt die Brüder Ernst und Friedrich Georg Jüngerin seiner Doppelbiographie Brüder unterm Sternenzelt. Was heißt behandeln? Er massiert und knetet, er herzt und tätschelt die Objekte seiner Begierde wohlmeinend und mit ganz viel Empathie in seinem ästhetischen Hinterstübchen. Magenau liefert beste Feuilleton-​Kunst, die Jüngers wirken durch seiner Schreibe Suggestionskraft plüschig wie nie. Mehr Mensch hat noch keiner aus beiden herausgedrückt. Vielleicht warFritz J. Raddatz Ghostwriter?

Nimm Zwei: Die Jüngers als Bonbon

Dennoch: Man muss die Nacherzählung Magenaus einfach mögen, muss schätzen, wie er liebevoll beider Lebensläufe in eins zwirbelt und das Knäuel anschließend in Bonbonpapier wickelt. Nimm Zwei für Ästheten. Die Jüngers waren nie schöner. Friedrich Georg – ein kauzig-​altgriechischer Spinner mit visionärem Öko-​Thrill. Ernst – ein ziviler Stahlhelm-​Bolide mit potenter Humanisierungsgabe. Beide spannend und ganz dolle außergewöhnlich.

Kurz noch der Hinweis des Biographen, dass Friedrich mal irgendwo „Neger“ geschrieben hatte – war früher aber erlaubt und okay. Überhaupt: Früher mal. Weit weg von allem Konkreten gelingt Magenau eine große Dichterhagiographie. Wer Geschichten mag, bekommt eine nach der anderen serviert. Das ist nicht wenig. Wer von Literatur und Literaten ein wenig mehr erwartet – Zeitgeist, Zeitbild, Zeitenläufe – der sollte zu Sebastian Maaß greifen.

„Schwert und Mohn“ bohrt tiefer

Maaß ist ganz Wissenschaftler, und das tut dem Stoff gut. Mit Schwert und Mohn hat er seinen Studienband über Friedrich Georg Jüngers politische Publizistik betitelt, und souveräne Kost abgeliefert. Er führt seinen Gegenstand nicht vor – geschweige, dass er ihn plastisch schilderte – vielmehr setzt er sich sachlich mit dem Wirken Friedrich Georgs auseinander. Mit diesem nüchternen Handgriff gelingt ihm ein kompaktes Stück historischer Zustandsbeschreibung – mehr darf der Leser nicht erwarten, das gibt der Gegenstand einfach nicht her.

Dieses Verfahren schafft natürlich Distanz, die unaufhebbar bleibt. Friedrich Georgs Mittun im Ringelreigen der Zwischenkriegszeit ist dem hartgesottenen Nostalgiker zu empfehlen. Mag er damit glücklich werden, das Individuum der Kristallisation, die Gestalt 2013, wird es nicht. Warum? Man nehme nur die Schlagworte der beigefügten Texte aus jener Zeit: „Kampfbünde“, „Revolution“, „Diktatur“, „Staat“. Sogar „Persönlichkeit“ taucht auf. Begriffe mit Bezug. Weltanschauung. Politische Begriffe, an jemanden gerichtet, der kein Einzelner ist, sondern Teil eines – horribile dictu – politischen Bezugsrahmens. Das meint dann doch etwas mehr als Kindergeldanspruch und Freibetragsgrenze. Wohlan: die Gestalt 2013 ist damit doch in Anspruch genommen. Vollumfänglich. Und deshalb liest auch keiner mehr die Jüngers.

Jörg Magenau: Brüder unterm Sternenzelt. 322 Seiten, Klett Cotta 2012. 22,95 Euro.

Sebastian Maaß: Schwert und Mohn. Friedrich Georg Jünger. Eine politische Biographie. 144 Seiten, Telesma Verlag 2012. 16,80 Euro.

vendredi, 22 février 2013

Eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

door

 
'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente
 

Sami Zemni (red.), Het Midden-Oosten · The times they are a-changin’. Uitgeverij EPO i.s.m. Middle East and North Africa Research Group, Universiteit Gent · - 375p. · prijs: € 29.50

Het boek 'Het Midden-Oosten. The times they are a-changin' onder redactie van Sami Zemni biedt een leerrijk overzicht van het veelkleurige caleidoscoop van de Arabische Lente in de landen van het Midden-Oosten. Dit is broodnodig tegengif tegen de eenzijdige berichtgeving van de massamedia over deze boeiende periode in het leven van miljoenen Arabieren.


De redacteur en de auteurs

Sami Zemni is professor aan de Universiteit Gent bij de vakgroep Conflict- en Ontwikkelingsstudies. Hij leidt er de Middle East and North Africa Research Group MENARG, die zich buigt over de politieke veranderingsprocessen in Noord-Afrika en het Midden-Oosten. Hij onderzoekt ook de rol en plaats van de islam in Europa.

In dit boek, waarin hij zelf ook auteur is, presenteert hij de bijdragen van 14 auteurs die hun specifieke expertise en kennis toepassen op één van de landen waar de Arabische Lente in zijn diverse verschijningsvormen aanwezig is. Negen van deze auteurs zijn zelf ook professor of doctoraatsstudent bij de MENARG. De andere vier namen deel vanuit hun specifieke landenkennis.

Zo komt de Arabische Lente in de eerste plaats in Tunesië aan bod, waarna Egypte, Marokko, Libië, Syrië, Jordanië, Palestina, Jemen, Irak, Israël, Bahrein en Libanon volgen. Het boek sluit af met een terugblik op twee jaar Arabische Lente en een algemene analyse die de strijd van de Arabische volkeren in de ruimere globale wereldcontext plaatst.

Een andere kijk op het Midden-Oosten

De diverse bijdragen zijn zeer verscheiden qua stijl en inhoud, gaande van academische politiek-wetenschappelijke analyses tot betrokken journalistiek werk. Die verschillende aanpak van de auteurs stoort echter niet. Integendeel, dit is een zeer leerrijk boek dat aandacht besteed aan de diversiteit van het politieke, sociale, economische, culturele en religieuze landschap van het Midden-Oosten.

De eerste les die je leert is dat de weergave van de Arabische Lente in de grote media schromelijk tekort is geschoten. Daar werd deze recente evolutie steevast geportretteerd als een plots en nieuw fenomeen, waarbij het ene land het andere aanstak. Alles zou draaien om het omverwerpen van dictaturen en het herstellen van - of eerder, installeren van - de democratie.

Dat laatste was zeker het geval, maar slechts een deel van een groter geheel. Daarbij werd volledig voorbij gegaan aan de voorgeschiedenis van de protesten. Dit komt helemaal niet uit de lucht vallen. Protesten tegen dictatuur en economische uitbuiting hebben een traditie van tientallen jaren, meestal reeds van bij het begin van de onafhankelijkheid van deze Franse/Britse ex-kolonies. Bovendien werd in de berichtgeving voorbij gegaan aan een essentieel gegeven, namelijk dat de protesten zich richtten tegen dictaturen die door het westen werden ondersteund, eveneens vanaf de eerste dag van de dekolonisatie.

De sociale dimensie

Heel wat klassieke commentatoren zetten de rol van de religieuze partijen in de verf. Nochtans waren zij nooit de drijvende kracht achter de Arabische Lente. Meestal keken ze afwachtend toe. Zij konden als enige reeds bestaande structuren wel het eerst in de bres van de oude machtstructuren springen. Zo maken zij de nabije toekomst van de Arabische Lente onzeker.

De revoltes die tot de Arabische Lente leidden waren zeker en vast gedreven door jongeren, de grootste bevolkingsgroep in de Arabische landen, die hun frustratie met de oude machthebbers vooral vorm gaven door acties te voeren met behulp van de nieuwe sociale media.

Een factor die echter steevast door de grote media werd veronachtzaamd is de sociale strijd. De Arabieren kwamen niet zomaar op straat voor meer democratie, zij eisten vooral sociale rechtvaardigheid, betere lonen, sociale rechten, gezondheidszorg. Dit zijn stuk voor stuk rechten die ze waren verloren tijdens de door IMF en Wereldbank opgedrongen neoliberale saneringen van de jaren '80 en '90. Die sociale rechten waren weliswaar niet te vergelijken met de sociale welvaartsstaat in Europa maar maakten voor miljoenen Arabieren wel het verschil tussen een leven in de lagere middenklasse en desolate armoede.

Bij het verzet tegen sociale uitbuiting speelden de vakbonden een cruciale rol. Niet de top die meestal volledig in de machtselite was opgenomen maar de lokale afdelingen toonden zich strijdbaar en gebruikten hun ervaring met sociaal protest en tegen repressie om de manifestaties van de Arabische Lente vorm te geven.

 

Irak, Marokko en Jordanië, de 'vergeten landen'

Alle hoofdstukken van dit boek bieden nieuwe informatie of een andere kijk op bestaande informatie. Vooral de hoofdstukken over Irak, Marokko en Jordanië zijn echter boeiend, omdat zij drie landen behandelen waar de Arabische Lente in de media nauwelijks aan bod komt.

Zo leer je dat de protesten in Irak niet moeten onderdoen voor de protesten op het Tahrir Square in Caïro, Egypte. Toch hoor of zie je daar amper iets over in de grote westerse media. Het door ons 'bevrijde' Irak is blijkbaar niet zo tevreden met de neoliberale rooftocht die westerse bedrijven voor het ogenblik plegen op de Iraakse bodemrijkdommen.

Marokko is een apart verhaal in dit geheel, evenals Jordanië. In beide landen poogt het staatshoofd de rol te spelen van bemiddelaar tussen de economische elite en de bevolking. Ze slagen er voorlopig in zich voor te stellen als neutrale observatoren. De kritiek dat zij zelf integraal deel uitmaken van het machtssysteem wordt echter steeds luider. Wordt dus zeker vervolgd.

Libië en R2P

Het hoofdstuk over Libië is het enige dat wat tegenvalt. Dat is onverwacht, want het werd geschreven door de oprichter van de MENARG, professor emeritus Ruddy Doom. Hij doet een poging om te analyseren hoe het principe Responsibility To Protect (R2P) al dan niet van toepassing was op de NAVO-interventie. Hij komt echter niet tot een duidelijk besluit.

Het helpt ook niet om een twijfelachtig figuur als Gareth Evans te citeren. Deze man was, voor hij voorzitter werd van de International Crisis Group (ICG) en vurig verdediger van R2P, in een vorig leven minister van buitenlandse zaken van Australië, het enige land ter wereld dat de annexatie van Oost-Timor door Indonesië erkende. Als minister tekende hij het compleet illegale Timor Gap Treaty met bezetter Indonesië om de olievoorraden in de Timorese zee te verdelen.  

Hij was ook de man die er als de kippen bij was om de slachting van 1991 op het kerkhof van Santa Cruz in de Timorese hoofdstad Dili te minimaliseren en er op te wijzen dat kleine landjes zich nu eenmaal te schikken hebben naar de wensen van de 'groten'. R2P in de praktijk.

Occupy

Ook in Israël bleven de sociale protesten in de buurlanden niet onopgemerkt. Ze haalden daar echter meer de mosterd bij de Occupy-bewegingen in de VS en Europa. De strijd van de Israëlische bevolking tegen de neoliberale afbraak van de sociale welvaartstaat werd echter vergiftigd door de onmacht of onwil om te erkennen dat die strijd niet los kan gezien worden van de strijd van de Palestijnse Israëli's voor gelijke rechten en van de strijd tegen de bezetting en de kolonisatie van Palestina.

Het boek eindigt met een beknopte analyse van Koenraad Bogaert waarin de Arabische Lente in het kader van het wereldwijd verzet tegen de neoliberale aanval wordt geplaatst. De Arabische Lente is niet alleen voor de Arabieren belangrijk, deze strijd gaat ons allen aan.

Het is een beetje jammer dat er een hoofdstuk ontbreekt over Saoedi-Arabië en over Algerije. Ook over die landen is immers niet zoveel geweten, hoewel ook daar een en ander broeit. Dat vermindert geenszins de waarde van dit boek. Wie beter wil begrijpen waar de Arabische Lente vandaan komt en wat zijn potentiëlen en de gevaren zijn, komt met dit boek aan zijn trekken. Food for thought.


Deze bespreking verscheen eerder in De Wereld Morgen

mercredi, 13 février 2013

Two, Three, Many McCarthyisms

Two, Three, Many McCarthyisms

Review of: Manufacturing Hysteria: A History of Scapegoating, Surveillance, and Secrecy in Modern America, Jay Feldman, Anchor, 416 pages

lundi, 11 février 2013

The Map to Power

The Map to Power

The Revenge of Geography: What the Map Tells Us About Coming Conflicts and the Battle Against Fate, Robert D. Kaplan, Random House, 432 pages

Illustration by Michael Hogue
Illustration by Michael Hogue

 

Winston Churchill noted the symbiotic relationship between space and human action with the remark that “we shape our buildings, and afterwards our buildings shape us.”

On a much greater scale, consider how the physical world and its contours shape human development, just as humanity adapts the environment to its needs. The obvious faded from view in recent decades, however: globalization set the tone for the post-Cold War idea that old limits mattered little in a very new world. Grand, transformative projects sought to recast societies and institutions. Disappointment ensued with the failure of nation-building in the Middle East and the collapse of economic prosperity throughout the developed world.

In The Revenge of Geography, Robert Kaplan draws upon many thinkers, some unjustly neglected, to sketch a guide through the wreckage of these lost hopes. Far from creating the flat world Thomas Friedman described in his eponymous (and ephemeral) bestseller, globalization brings distant threats closer to home and draws differences into sharper relief. The future requires a new map.

Constructing the map to encompass geography in its fullest sense—embodying demographics, climate, and resources along with topography—highlights the factors that drive world trends. History and anthropology take the analysis further by providing context and showing how trends work over time. Geography, Kaplan argues persuasively, sets the framework within which contingency operates. International politics makes little sense without it.

Kaplan brings a reputation along with his point of view. His reporting from benighted regions during the 1990s drew criticism from liberal internationalists who objected to his pessimistic tone and caution about democracy-promotion. Deploying what John Ruskin called the innocent eye—an observer’s ability to see what lies before him rather than what he expects to see—Kaplan ignored the triumphalism of democratic capitalism to sketch a more complex and often bleak vista. Disdain for frivolous preoccupations among civilian elites drew Kaplan closer to the U.S. military, whose Spartan, practical ethos won his respect.

Experience—including with the Hobbesian nightmares of Afghanistan and Somalia, along with Saddam Hussein’s totalitarian experiment in Iraq—led Kaplan to back nation-building after 9/11. He joined the consensus behind the Iraq War and spent periods embedded with U.S. troops. While some commentators praised Kaplan as a latter-day Rudyard Kipling, others attacked him as a cheerleader for American empire. Kaplan himself admitted to having come too close to his subject and fallen prey to excessive zeal, even though he never took up the polarizing rhetoric of the Bush era. The Revenge of Geography marks a search for new perspective.

The way in which geographers, historians, and strategists traced their maps frames Kaplan’s discussion of geopolitics. He takes their ideas—particularly where diverging opinions raise conflicts—to pose questions rather than providing answers. Herodotus, whose account of the wars between the Greeks and Persia balanced geographic determinism with the decisions of men, represents the sensibility Kaplan seeks to recover. Environment sets a context, not least by shaping culture and custom, for decisions often made in the grip of passion. Dynamics shaping politics in the fifth century B.C. still operate today. Indeed, the region Herodotus describes between the eastern Mediterranean and the Iranian-Afghan plateau remains a critical area of conflict.

William McNeill, author of the 1963 landmark The Rise of the West, also looked to that area linking three continents for insight into the interaction between civilizations. Isolation along a fertile river surrounded by desert shaped Egypt by keeping outsiders at bay, while Mesopotamia remained vulnerable to predation. Both developed authoritarian, bureaucratic regimes, but Iraq had a more brutal political culture forged by insecurity. McNeil describes Greece, India, and China—all three developed unique civilizations, but distance kept China on a separate path while the ebb and flow of frontiers between Hellenistic, Middle Eastern, and Indian civilizations made for a delicate cultural balance in Greece, India, and the lands between. McNeill’s focus on interaction challenged the view of civilizations as developing separately, familiar from Oswald Spengler’s Decline of the West and Arnold Toynbee’s more optimistic account. McNeill’s idea of history as a study in fluidity gives Kaplan a starting point to consider geography’s impact upon social and political development in Eurasia.

The fact that Nazi Germany turned geopolitics to the service of conquest tainted the reputation of the field’s founding father, Halford Mackinder, but the continuing relevance of his ideas is undeniable. Geography, Mackinder argued, operates as the pivot of history by setting the context in which men and societies act. It forms barriers of desert, mountain, and tundra along with pathways of river valley and steppe. The seas acted as both, alternately providing a sheltering impasse and a highway transit.

Far from being an environmental determinist, however, Mackinder thought that understanding geographical limits pointed to ways of overcoming them. Indeed, Kaplan argues that his vision of geography’s role had a dynamic quality exactly opposed to the static assumptions of determinism. Technology, a form of human initiative, modified environments. Railways had a decisive impact by opening land to inexpensive transport of bulk goods. What began as a feeder to ocean or river transport eventually became a means of connecting Eurasia. Controlling its heartland would confer a decisive strategic advantage. Mackinder sought to chart trends rather than strategize conquest, but his analysis had an obvious appeal to the evil empires of Hitler’s Germany and Soviet Russia.

Where Mackinder and Nazi theorists like Karl Haushofer focused on the Eurasian heartland, the Dutch-born American Nicholas Spykman argued that projecting maritime power from the rimland built on advantages geography provided the United States. The combination of temperate climate and rich resources with effective hegemony over the Western Hemisphere gave the U.S. power to spare for adjusting the balance of power in the Eastern Hemisphere. The United States’ location provides access to Europe that South America lacks, while the Amazon and Arctic create secure buffers. Kaplan cites Spykman’s analysis as a way to see past the immediate press of events and discern basic geostrategic truths. His approach matters more than his conclusions themselves.

Earlier, Alfred Thayer Mahan offered in 1890 an historical account of sea power that still resonates among Chinese and Indian strategists. It influenced Spykman, along with Theodore Roosevelt and Germany’s Wilhelm II. Britain’s ability to control the seas by defeating enemy fleets during the 18th-century wars Mahan narrates ensured that maritime commerce would operate on British terms and rendered France vulnerable to coastal attack. Mahan’s contemporary Julian Corbett refined the analysis by arguing that a weaker fleet could effectively contest a numerically stronger foe by attacking bases and controlling vital choke points. Such leverage suited powers, like early 20th-century Britain, forced to meet widespread commitments with limited means. Maritime coalition building—and a presence in littoral spaces to affect land operations—offers an alternative to matching high seas fleets.

What do these ideas mean for understanding present discontents? Kaplan applies insights from these thinkers to sketch possibilities in key regions. Spykman warned that a united Europe would be a staunch competitor to the United States and perhaps the dominant outside power in equidistant parts of South America. Geography, however, has divided Europe to facilitate a balance of power since Roman times, as Edward Gibbon pointed out. Kaplan notes the appeal Mitteleuropa holds as a tolerant cultural zone dating from the Habsburg Empire, which joined pluralism with the impartial rule of law. The geographic space Central Europe occupies, however, serves as a crush zone between maritime and continental Europe. Peace might allow it to flourish, especially with Germany’s turn from war and Russia’s relative weakness.

Indeed, the search for peace has driven Europe’s efforts to rearrange itself since the 1950s. European integration, particularly in its post-Cold War phase, aims to transcend limits of history and geography to end conflict. Defying those limits, however, made the single currency a transmission mechanism for fiscal strain rather than a unifying force. Greece, as the weakest link in the project, offers a guide to the health of European integration. Its weakness derives from a history torn between Europe and the Middle East that left it politically and economically underdeveloped.

Gravity in the Middle East seems likely to shift toward Turkey and Iran, with Ankara providing a check on its rival. History and geography give logical frontiers to both, along with avenues of influence throughout the region. Other states lack such clear borders, making civil disorder in Syria a danger to Iraq and Jordan.

Geography also sets the terms for the problem China’s rise presents. A continental power like Russia, China also holds a large oceanic frontage onto the Pacific with good harbors. The combination provides strategic reach enhanced by decades of economic growth. Kaplan deftly notes the interaction between human initiative and geography over China’s history and how those factors shape its current ambitions.

 

But geographic factors also mitigate its advantages. Vietnam and Japan look to the United States for help in balancing China, while Korea’s unstable division presents a problem on its doorstep. The weakness of neighboring powers can trouble China no less than their strength. Sea power allows the United States to balance China without forcing a confrontation. Kaplan suggests that a struggle between them will be more stable than the Cold War rivalry with Russia was. Geopolitics shapes a subtle dynamic to influence other states while avoiding war.

Sketching geostrategic possibilities is a more useful exercise than making predictions. Kaplan articulates a realism focused on consequences that marks a welcome change from the fads and theories of the past 20-odd years. Instead of narrowing vision through a theoretical lens that hides facts out of line with theory, he draws upon those facts to press questions, and he thereby offers a more nuanced view. Seeing the world as it is, rather than as we might wish it to be, helps navigate the rapids of the turbulent era in which we live.

William Anthony Hay is a historian at Mississippi State University.

vendredi, 08 février 2013

La planète disneylandisée

A propos de : Sylvie Brunel :
La planète disneylandisée (Editions Sciences Humaines)



Ex: http://zentropaville.tumlblr.com/

Le tourisme de masse est l’image la plus visible de la mondialisation, il suffit de vivre à proximité d’un hôtel de quelque importance pour en convenir. En France, notamment, première destination mondiale avec 85 millions de visiteurs, on voit concrètement les effets de la montée des classes moyennes dans les pays émergents et l’apparition concomitante du temps libre. Après les Chinois, de plus en plus nombreux à visiter notre pays, ce sont désormais les Indiens qui promènent en groupes serrés leurs yeux écarquillés en quête de dépaysement. Alors qu’ils n’étaient que 25 millions en 1950 et essentiellement occidentaux, les touristes sont aujourd’hui un milliard de par le monde et probablement deux en 2020… Autant dire qu’il s’agit de la première industrie planétaire, 12% du PIB mondial, presque autant en termes d’emplois, avec une croissance de 15% par an. Impossible dans ces conditions que le tourisme n’ait pas d’effet sur les territoires, lui qui contribue par ailleurs, à lui seul, à 5% des émissions de gaz à effet de serre.

C’est ce que Sylvie Brunel, géographe de son état et voyageuse devant l’éternel, appelle la disneylandisation du monde, la propension à créer un peu partout des enclaves protégées, balisées, destinées à ces populations itinérantes dans un temps limité, afin de leur offrir l’aventure en toute sécurité, la nature authentique au plus près du parking, la rencontre avec l’Autre assigné à résidence culturelle. « Nous rêvons, dit-elle, d’animaux sauvages mais gentils, de forêts vierges mais aménagées, de peuples primitifs mais accueillants ». Ce monde réduit et circonscrit, intégralement organisé, le modèle en vient évidemment des parcs à thèmes, avec leurs infrastructures intégrées, leurs agglomérations hôtelières, leur accessibilité maximale et leurs liaisons aériennes spécifiques. Mais surtout le simulacre qu’ils proposent d’un monde recomposé, comme dans cette attraction de Disneyland Paris, laquelle attire à elle seule autant de visiteurs que la Tour Eiffel, et qui vous propose un circuit en bateau et en musique sur tous les continents et dans toutes les civilisations du monde, plus exactement leurs stéréotypes éprouvés, les Mexicains avec sombrero et cactus, les Tahitiennes dansant le tamouré, les Japonaises en kimono et à Paris le Moulin-rouge et les danseuses du Crazy Horse… Le tout réalisé par des automates. Mutatis, mutandis, la matrice de l’industrie mondialisée du tourisme est là, qui donne forme à ce que l’anthropologue Rachid Amirou, dans son livre sur l’imaginaire touristique, désignait comme la métaphore de l’objet transitionnel de Winnicot, la réalité visée étant ici l’image du paradis perdu plutôt que la présence rassurante de la mère. « La disneylandisation consiste à transformer le monde en décor. Parfois le décor prend tellement de place qu’il oublie même qu’il est censé reconstituer une réalité : un mois dans l’année, on peut ainsi profiter d’une « plage » à Paris », ajoute Sylvie Brunel. Qui ne dit mot des automobilistes autochtones ni de leur estivale résignation à voir le bitume recouvert de sable fin sur une voie rapide et pompidolienne, sorte d’inversion paradoxale et lancinante du slogan soixante-huitard « sous les pavés, la plage ». Une zone centre « à éviter » nous répètent désormais tous les ans à même époque les panneaux du boulevard périphérique.

Car s’il est vrai que certains peuples comme les Aborigènes australiens ou les Maoris néo-zélandais, les chamanes de Mongolie ou les Amérindiens doivent en partie au tourisme et à l’audience qu’il leur a donné d’avoir recouvré certains droits sur leurs territoires ancestraux, s’il est vrai que parmi les 50 pays les plus pauvres, les 4/5ème tirent l’essentiel de leurs ressources des flux touristiques, la disneylandisation produit la plupart du temps des effets pervers sur les populations concernées. En Afrique, par exemple, des parts croissantes du territoire sont affectées à des parcs naturels au nom de la protection d’animaux qui finissent par proliférer, se concentrer sur les rares points d’eau au détriment des pâturages et saccager les récoltes de ceux qui se voient ainsi exclus de leurs terrains de chasse, de culture ou de nomadisme. Au Gabon, 13 parcs nationaux ont été créés depuis 2004, qui dépossèdent de leur terre un nombre croissant de sociétés paysannes, un tiers de la superficie de la Zambie et de la Tanzanie en est couverte, ainsi que de réserves de chasse, un quart du territoire ougandais. Au Kenya, où l’on a reconstitué des villages masaïs « typiques », seul 1% des recettes touristiques reviennent à ceux qu’on a figé dans leur « authenticité » au milieu de réserves destinées à protéger la biodiversité, un argument avancé pour séduire le tourisme vert, écolo-responsable mais qui fait l’impasse sur la spoliation subie par ceux qui se refusent à jouer le rôle qu’on leur impose et sont chassés, du coup, de leurs meilleurs lieux de vie. Comme dit encore Rachid Amirou : « le tourisme de développement durable peut être un frein durable au développement des populations, comme si elles étaient assignées à résidence identitaire car, dans notre imaginaire, elles sont censées ne pas changer ».

C’est cette réalité ambivalente que Sylvie Brunel décrit aussi dans le périple qui fait la matière de son livre, « un tour du monde d’une durée inférieure de moitié à celui de Phileas Fogg », soit en quarante jours, et avec mari et enfants… Du geyser néozélandais qui jaillit à 10h15 pétantes au paradis sous perfusion de Bora Bora, en passant par le pays des kangourous écrasés, où l’abondance de pâtés d’animaux servis hachés le long des routes a définitivement rendu sa fille aînée végétarienne, les parcmètres au beau milieu de la nature sauvage des parcs naturels canadiens, l’ascension du Corcovado à Rio en escalator ou l’entrée en chaussettes sur le territoire américain pour cause de sécurité anti-terroriste, le récit réjouissant de son voyage offre un saisissant tableau de la planète Mickey.

Jacques Munier

La Grande Muraglia


La Grande Muraglia

Ex: http://lagrandemuraglia.wordpress.com/

BREVE SINTESI

Il libro è composto da 4 capitoli generali, ognuno dei quali si suddivide in quattro o cinque paragrafi dettagliati e articolati per un totale di 220 pagine. Lo scopo principale di questa pubblicazione è quello di fornire da un punto di vista estraneo ai pregiudizi e alla propaganda occidentale, il quadro di tutte le peculiarità e le direttrici politiche, economiche e geopolitiche della Repubblica Popolare Cinese. L’opera parte da una disamina storico-teoretica del pensiero politico che ha animato le principali trasformazioni del socialismo cinese, per proseguire con un’attenta fase di ricerca e osservazione in merito alle questioni e alle istanze interne di maggior risalto in ambito internazionale quali le complesse vicende relative alle regioni del Tibet, dello Xinjiang e di Taiwan, e poi concludere con uno sguardo generale alla strategia globale di Pechino e al fondamentale contributo della Cina all’interno dell’Organizzazione per la Cooperazione di Shanghai.

 

PUBBLICAZIONE: ottobre 2012
PAGG.: 220
ISBN: 9788890737954


LA SINOSSI

Il fenomeno di rapidissima crescita rappresentato dalla Repubblica Popolare Cinese è sempre più sulla bocca di tutti. Spesso, però, lo è a sproposito o in modo del tutto improprio. E’ infatti evidente come l’approccio economicista tipico di gran parte del mondo dell’informazione occidentale sia assolutamente insufficiente al fine di affrontare un’attenta e profonda analisi della nazione asiatica, fornendo descrizioni distorte, volutamente tendenziose o previsioni che poi vengono regolarmente sconfessate. Il cosiddetto “socialismo con caratteristiche cinesi” difatti incarna non soltanto un modello di sviluppo strettamente economico e finanziario ma anche un preciso e determinante passaggio storico nell’evoluzione della civiltà cinese e nella ricostruzione di un suo spazio di coprosperità, condiviso da tutti i popoli che da secoli risiedono nei suoi territori geografici. La Grande Muraglia è, in questo senso, un ambizioso tentativo a carattere saggistico-scientifico nella ricerca di quei criteri storici, politici e geopolitici spesso tralasciati in Occidente, tuttavia fondamentali per comprendere lo scenario cinese del presente e del futuro.

SOMMARIO

Capitolo 1
Le radici del presente: Maoismo e via cinese al socialismo (di Marco Costa)
1. L’eredità del Maoismo nella Cina di oggi
2. Dalla dialettica marxista alla contraddizione maoista
3. La via cinese al socialismo: questione nazionale, crisi dei rapporti sino-sovietici, sovranità economica
4. Conclusioni: il Maoismo, primo passo della via cinese al socialismo
Bibliografia Mao Zedong
Bibliografia generale

 

Capitolo 2
La questione del Tibet (di Alessandro Lattanzio)

1. Il ripristino dei rapporti Lhasa-Pechino
2. La CIA sul “Tetto del Mondo”
3. Tibet S.p.A.
4. Modernizzazione e sviluppo
Bibliografia generale

 

Capitolo 3
Xinjiang e Taiwan: “inseparabili parti” della Repubblica Popolare Cinese (di Andrea Fais)

1. Xinjiang: una panoramica storica e geopolitica
2. Lo Xinjiang sotto la Repubblica di Cina: tra influenze sovietiche e islamismo
3. L’integrazione nella Repubblica Popolare e la modernizzazione dello Xinjiang
4. ETLO, ETIM e le ONG: al-Qaeda e l’Occidente minacciano la stabilità dello Xinjiang
5. La Cina è “una sola” e arriva fino a Taiwan
Bibliografia generale

 

Capitolo 4
La Cina nell’Organizzazione per la Cooperazione di Shanghai (di Andrea Fais)

1. La missione sino-russa: difendere la stabilità in Asia Centrale
2. La Convenzione contro il terrorismo, il separatismo e l’estremismo
3. L’asse Cina-Pakistan e l’integrazione dell’Afghanistan come sfide al terrore globale
4. Margini di integrazione tra la politica difensiva cinese e il comando unificato della RATS
Bibliografia generale

mercredi, 06 février 2013

Comprendre la mondialisation en dix leçons


Géopolitique en livres: "Comprendre la mondialisation en dix leçons" par Philippe Conrad sur realpolitiktv

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Casapound, dédicace, Paris

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