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mercredi, 13 mars 2013

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin qui fit scandale outre-Rhin...

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Ce livre, sorti en Allemagne fin 2010 sous le titre « L’Allemagne court à sa perte », suscita un véritable tollé d’indignation au sein de la bobocratie d’outre-Rhin qui n’avait plus de mots assez forts pour hurler son courroux.

Certes, l’auteur, Thilo Sarrazin, ne pouvait pas être soupçonné de quelconques sympathies d’extrême droite puisque son CV pouvait suffire à lui seul à lui assurer la bienveillance de la bien-pensance institutionnalisée. Economiste réputé, il était en effet membre du directoire de la Banque fédérale allemande et adhérent du Parti social-démocrate… Que du clean !

Et pourtant, abondance de brevets de bonne conduite n’interdit pas clairvoyance subite… Ainsi, dans son livre, Thilo Sarrazin s’insurge à la fois contre la dénatalité catastrophique qui tue le peuple allemand et contre l’immigration musulmane qui ronge la civilisation européenne. Cet ouvrage révolta les chiens de garde de la pensée unique, ce dont nous ne nous plaindrons pas… surtout lorsque l’on sait qu’il fut vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans son pays ce qui correspond à un record exceptionnel.

Souhaitons que l’édition française remporte un même succès !

L'Allemagne disparait, Thilo Sarrazin, Les Editions du Toucan, 520 pages, 25,00 €, sortie 13 mars 2013.

vendredi, 08 mars 2013

Omerta sur un livre

Omerta sur un livre

Ex: http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/

Enyo, Anatomie d'un désastre. L'Occident, l'islam et la guerre au XXIe siècle, Denoël Impacts, 2009.

 

enyo212813.jpgLa collection chez Denoël dans laquelle est publié ce livre a pour titre "Impacts". D'impact, ce livre n'en a guère eu, peut-être parce que le pseudonyme de l'auteur est trop opaque, Enyo étant le nom de la déesse grecque des batailles, mais aussi parce que les journalistes culturels ou politiques et autres hérauts des médias, qui auraient dû ou pu en rendre compte, sont incapables d’entendre ce que Mme Enyo écrit, de sorte qu’ils ont préféré le silence ou l’omerta à tout commentaire, même critique. Un impact, il mériterait d’en avoir un, ne serait-ce que pour les quatre derniers chapitres - les six premiers reprenant dans des développements de seconde main des savoirs généraux sur l’islam (la religion) et l’Islam (la civilisation) qui ne sont même pas nécessaires pour asseoir la ou les thèses du livre.

Quelles sont ces thèses ? Pour Mme Enyo, l’Occident et plus particulièrement les élites de cette aire de civilisation ne comprennent rien à l’islam et rien aux projets dont les musulmans sont les porteurs, se contentant de faire de l’islam un miroir de l’Occident, mais en retard de deux ou trois siècles, et se forgeant des musulmans des représentations à leur image. Les néo-fondamentalistes, comme les islamistes, sont instruits : ils sont ingénieurs, techniciens supérieurs, médecins, informaticiens, etc. Ils ne sont ni pauvres, ni désespérés, ni laissés pour compte, ni exploités. Ils sont porteurs de projets politiques. Ils maîtrisent la technique, l’informatique, la science, qu’ils ont dépouillée de ses fondements moraux, éthiques, épistémiques – en bref ce que l’on nomme la « modernité », qu’ils peuvent s’approprier ou accaparer pour l’islamiser.

Les Occidentaux sont sourds ou aveugles et ils n’entendent pas ou ne veulent pas entendre ce que disent les musulmans qui font le djihad. La guerre peut être faite les armes à la main, mais aussi symboliquement, en s’attaquant aux principes, aux valeurs, aux idées, aux symboles, aux fondements moraux, à la culture, pour les saper et les faire se désagréger... Elle est donc totale et elle sera longue, et d’autant plus facile à mener que les Occidentaux refusent de concevoir jusqu’à la possibilité d’une notion de guerre.

Ce que ces militants de l’islam ont compris, c’est que l’affaissement des Etats et des Etats-nations consécutif à la mondialisation, au libre échange, au discrédit de la politique, etc. leur ouvre d’immenses possibilités de conquête, l’islam se passant d'Etat et pouvant organiser les hommes sans libre débat, sans politique, sans démocratie, sans même leur demander leur avis. Pour cela, ils  bénéficient aussi du soutien des idiots utiles, tenants du relativisme, sectateurs du multiculturalisme, Occidentaux minés par la repentance et la haine de soi. Sur les quatre cents pages de ce livre, il y en a moins deux cents qui sont lumineuses et instructives, mais qui sont écrites hélas dans un français Sciences po poussif qui est celui des amis du Désastre et des habitués de l’Aveuglement volontaire.

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samedi, 02 mars 2013

Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

A lire : Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

 

C'est un réquisitoire que l'on va lire. Ou, plutôt, étant donné la profession de l'auteur, un diagnostic. Un diagnostic fondé sur l'observation minutieuse du patient. Le patient ? L'auscultation a porté sur notre civilisation. Celle dont Paul Valéry disait qu'elle avait subi trois influences : celle de Rome, du christianisme et de la Grèce, c'est-à-dire la civilisation de l'Europe, "l'Europe est, avant tout, la créatrice de la science", ajoutait-il. Cette lui science qui lui a tant apporté et qui, aujourd'hui, serait à l'origine de ses pathologies. 

     Du XVIe siècle au XIXe siècle, cette civilisation a conquis les Amériques et influencé le reste du monde y provoquant ici convoitise et imitation, là phénomène de rejet. Elle a "inventé" la révolution industrielle, substitué la puissance de la machine à la force de l'homme, multiplié sa capacité de production, ennobli les valeurs matérielles sans toujours que suive le spirituel. D'où le procès.
 
     Cette spécificité européenne est due aux caractéristiques du milieu et à la créativité des hommes qui en ont bénéficié : des terres fertiles, un climat tempéré, une idéale répartition des sols et des eaux, un cloisonnement par le relief décidant des particularismes des peuples, particularismes créant de stimulantes rivalités, origines d'un enrichissement intellectuel général.

     Pour le praticien ces conditions si favorables au progrès ont conduit à bien des excès, symptômes de dangereux dérèglements de la société. Il les passe en revue en les analysant et en révélant les enchaînements et l'ampleur de ses conséquences. 

     Dans la continuité de Bergson, notre auteur s'en prend au rationalisme absolu et aux excès d'un déterminisme, amplifié par un scientisme ambiant, et intolérant jusqu'à ne plus guère laisser de place à l'intuition.

     Comme enivrés par leurs réalisations, les hommes de cette civilisation se détournent de leur univers naturel pour s'en remettre à leur seul raisonnement, à leur logique. Mais celle-ci est faussée par un "progrès" qui substitue la machine à la réflexion et au bon sens initial. Le mal est d'autant plus profond que le milieu mécaniste produit ses effets dès l'enfance.

L'enseignement est devenu tributaire d'un dommageable environnement matériel et l'éducation est minée par la rupture des liens familiaux. Non seulement l'image, éliminant la réflexion, tient lieu de formation, mais Internet fournit à l'adolescent toutes les informations qu'il demandant aux "anciens", parents et enseignants. Cela sans qu'il lui soit possible de faire la part entre l'information sérieuse et la fantaisiste, et avec une abondance de renseignements dépassant souvent la compétence des parents et même des enseignants. D'où la destruction d'une hiérarchie naturelle, familiale ou scolaire et l'émancipation simultanée de l'enfant et des parents, ces derniers, déchargés de leur mission d'éducateurs. Dans ce qui fait office de morale, le "bien c'est l'égalité", ou l'apologie de la contre-nature. La loi de l'ordinateur élimine le subjectif.

     L'utilisateur doit parler son langage, et pour cela, simplifier le sien à l'extrême. S'il ne l'a pas programmé, mettre par exemple, de côté le raisonnement par éducation qu'autorise le simple bon sens. A la fin des années 1950, alors qu'entraient en service les premiers ordinateurs, un grand industriel français avait averti ses ingénieurs : si vous y mettez une ânerie la machine la répercutera en la sacralisant par l'autorité que lui confère son coût et son extraordinaire puissance de calcul.

     Un exemple du pouvoir du "bon sens" nous vient d'un chef d'entreprise suisse publiant un article sur les conséquences de la libre circulation des capitaux et qu'un raisonnement par déduction peut résumer comme suit : 

     1. Les capitaux circulent librement partout dans le monde. 
     2. Les "machines" exécutent ces mouvements quasi instantanément en court-circuitant les gouvernements.
     3. Les détenteurs de capitaux les expatrient, par exemple, en Chine, plus généralement dans les pays aux bas salaires ; l'emploi suit.
     4. En échange, les capitaux étrangers sont sollicités par les pays qui se vident des leurs.
     5. Les entreprises y trouvent leur profit mais leur main d'oeuvre en est réduite à la précarité.
     6. Il en résulte des mouvements migratoires justifiés par la quête d'emplois, là où aboutissent ou bien transitent les capitaux.
     7. Ces mouvements migratoires sont à l'origine de problèmes socio-économiques graves dont pâtissent les populations.
     8. Et ces crises sociales renforcent l'individualisme, chacun cherchant à s'en accommoder en raison de la carence des Etats affaiblis par la mondialisation des échanges.

     C'est ainsi qu'un phénomène financier contribue à de profonds malaises sociaux, et cela en passant par l'affaiblissement des Etats incapables de gouverner au profit de leurs ressortissants - défi à la démocratie - et par l'amplification des migrations, l'emploi s'efforçant de suivre la mobilité de l'argent.

     Autre corollaire - inattendu - de cette libre circulation des capitaux, les Etats, c'est-à-dire les gouvernements démontrent leur impuissance, la notion de collectivité nationale s'estompe, l'individualisme l'emporte et les populations, ainsi "civilisées" ne renouvellent plus les générations. Et notre auteur, bien placé pour le savoir, en expose les désastreux effets. 

      Il faut lire cette lettre d'un praticien à une société malade et se joindre à tous ceux qui luttent pour une inflexion de ce qui se passe aujourd'hui pour être le progrès absolu. Il l'est dans bien des domaines, mais à un coût prohibitif pour l'humanité.


Préface de Lettre ouverte d'un médecin à une société malade, Alain Bellaiche

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dimanche, 24 février 2013

Der Selbstmord des Abendlandes

Der Selbstmord des Abendlandes

von Alexander Schleyer

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

Der Selbstmord des Abendlandes
 

Dem Autor von „Die kommende Revolte“, Michael Ley, ist wohlbekannt, daß diese Dystopie von Spengler über Adorno bis Sloterdijk ausreichend ausgelutscht worden ist.

Bekannt und unübertroffen sind Frank Lissons Überlegungen zum Ende des Abendlandes. Auch JF–Autor Thorsten Hinz widmete in Zurüstung zum Bürgerkrieg dem kommenden Aufstand ein nicht nur in konservativen Kreisen viel beachtetes Werk. Aber ernsthaft darüber nachzudenken, ernsthaft die Militanzfrage zu diskutieren, wie es in linken Kreisen seit Jahrzehnten üblich ist, das trauen wir uns nicht. Zu schnell fängt uns der Trott unseres bürgerlichen Lebens ein oder zu schnell geraten wir in das subjektive Dunstfeld heraufbeschworener „Terrorgruppen“. Michael Ley dagegen versucht es.

Der umtriebige Geisteswissenschaftler Ley hat im renommierten Wiener Passagen-​Verlag publiziert, ein Standardwerk zur Romantik verfaßt, vieles zu politischer Religion veröffentlicht, zu Antisemitismus und mittelalterlicher Militärgeschichte. Ley ist also wahrlich kein verbitterter Salonfaschist, sondern ein sprachgewandter Autor. Mit wissenschaftlich fundierten Analysen und stupender Kenntnis der antiken und europäischen Geistesgeschichte skizziert er ein finsteres, aber gegenwärtiges Szenario.

Das Fehlen der Väter

Die postmoderne Ideologie der One World, dem globalen Dorf, unter den Bedingungen des Kapitalismus und der modernen Gesellschaften durchschaut Michael Ley schonungslos wie sachlich. Statt dumpfem Aufbegehren glänzt er mit hochphilosophischer und tiefenpsychologischer Analyse der Jetztzeit, die er als „post-​ödipal“ betrachtet: Ley erkennt das Fehlen der Vaterfigur, über Generationen hinweg.

War der „pater familias“ anfangs noch in der Fabrik, so fiel er später millionenfach in zwei Weltkriegen. Mit ihm starb im Zuge der Säkularisierung auch die metaphysische Vaterfigur: Gott. Die tief greifenden Umwälzungen durch die 68er sind für Ley bedeutsam. Er weist den Protagonisten nicht nur ihre Perfidität und Widernatürlichkeit nach, sondern anerkennt andererseits auch ihr tiefgehendes Denken und ihren Einfluß auf die zeitgenössische Philosophie! Sie zementierten den ideologisierten Feminismus, der den Mann als herabgewürdigtes, auf seine Arbeitskraft beschränktes Formfleischwesen einstufte.

Titten und Dschungelcamp für die Masse

Das Buch Die kommende Revolte ist keine Anleitung zum Aufstand und kein hetzerisches Pamphlet eines Verlierers, sondern nichts weiter als die Beschreibung von Lebensumständen, die wir tagtäglich in unserem Alltag beobachten. Ley analysiert und interpretiert ebendiese Beobachtungen, indem er sie sowohl philosophisch als auch psychologisch, politisch und wirtschaftlich in einen leicht verständlichen Gesamtkontext einordnet.

Nicht nur Migranten, so Ley, auch die autochthonen Bevölkerungen leben mehr und mehr in Parallel– und Gegenkulturen. Noch sei die breite Masse durch Fußball, Titten und Dschungelcamp ausreichend beschäftigt, wer aber noch einen Funken kultureller Identität in sich trägt, bleibt zu Recht in dieser verhaftet. Wer noch denkt und wagt zu denken, schart um sich Gleichgesinnte und läßt das „Tittytainment“ nonchalant an sich vorbeirauschen.

Die Weltverbesserer hingegen unterliegen dem Trugschluß, sie könnten eine Welt von oben verändern. Der wahre Weltverbesserer dagegen hat erkannt, daß die Welt nicht das große Ganze ist, sondern das, was er vor seinen eigenen beschränkten Augen vorfindet. Das wagt er zu verbessern, zu verändern, im Kreise der Seinen und schließt sich damit freiwillig aus dem Laufrad der Massengesellschaft aus. Beispielhaft sind dafür die zahllosen sozialen Alternativbewegungen, die keinesfalls nur auf linker oder überhaupt politischer Seite existieren. Michael Ley analysiert die tiefe Spaltung unserer Gesellschaften und prophezeit ihren weiteren Auseinanderfall, der auch und gerade durch unser politisch-​wirtschaftliches System keinesfalls mehr aufgehalten werden kann.

Narrenschau der Zeitgeschichte

Michael Ley setzt in jedem Kapitel einen Schwerpunkt seiner Analyse, die trotz ihres unglaublichen Umfangs kurz, knapp und leicht verständlich bleibt. Vom Beginn der Aufweichung traditioneller Lebensweisen, über die Totalitarismen, bis hin zu Migration, Armutsgefährdung und dem Anspruch der Wirtschaft auf die Welt, führt Ley detailgenau einen jeden Aspekt auf. Er prophezeit: Die kommende Revolte wird zu einer asymmetrischen Revolution ausarten. Ohne eine politische Führung, ohne ein klares Konzept werden zahlreiche Konflikte ausgetragen werden, die eben nicht zu einem neuen Gesellschaftsvertrag führen. Das „Projekt Moderne“ ist somit gescheitert. Eine Zukunft versprechende Perspektive kann nur durch die Überwindung der totalitären Ideologien des Multikulturalismus, der Gottlosigkeit und der geradezu widerwärtig anmutenden Verstrickung von regionaler Politik und globaler Wirtschaft gefunden werden.

Ley ist Reaktionär, Visionär, Utopist und glasklarer Analytiker zugleich. Sein schmales Werk zu lesen gibt einen argumentativen Überblick, führt den Leser an neue Aspekte des politischen Denkens heran und wird ihn ermutigen, den Schmutz der Zeit umso heftiger von sich zu schütteln. Verstehend wird er die Gegenkultur stärken und wenn nicht eines Tags zum Pflasterstein greifen, so doch sich ernstliche Fragen stellen.

Michael Ley: Die kommende Revolte. 138 Seiten, Wilhelm Fink Verlag 2012.16,90 Euro.

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samedi, 23 février 2013

Die Brüder Jünger

Die Brüder Jünger

von Till Röcke

Ex: http://www.blauenarzisse.de/  

 
Die Brüder Jünger
 

Es gilt, zwei gelungene Arbeiten über Friedrich Georg und Ernst Jünger in aller Kurzweil anzupreisen: zum einen „Brüder unterm Sternenzelt“ und andererseits „Schwert und Mohn“.

Jörg Magenau behandelt die Brüder Ernst und Friedrich Georg Jüngerin seiner Doppelbiographie Brüder unterm Sternenzelt. Was heißt behandeln? Er massiert und knetet, er herzt und tätschelt die Objekte seiner Begierde wohlmeinend und mit ganz viel Empathie in seinem ästhetischen Hinterstübchen. Magenau liefert beste Feuilleton-​Kunst, die Jüngers wirken durch seiner Schreibe Suggestionskraft plüschig wie nie. Mehr Mensch hat noch keiner aus beiden herausgedrückt. Vielleicht warFritz J. Raddatz Ghostwriter?

Nimm Zwei: Die Jüngers als Bonbon

Dennoch: Man muss die Nacherzählung Magenaus einfach mögen, muss schätzen, wie er liebevoll beider Lebensläufe in eins zwirbelt und das Knäuel anschließend in Bonbonpapier wickelt. Nimm Zwei für Ästheten. Die Jüngers waren nie schöner. Friedrich Georg – ein kauzig-​altgriechischer Spinner mit visionärem Öko-​Thrill. Ernst – ein ziviler Stahlhelm-​Bolide mit potenter Humanisierungsgabe. Beide spannend und ganz dolle außergewöhnlich.

Kurz noch der Hinweis des Biographen, dass Friedrich mal irgendwo „Neger“ geschrieben hatte – war früher aber erlaubt und okay. Überhaupt: Früher mal. Weit weg von allem Konkreten gelingt Magenau eine große Dichterhagiographie. Wer Geschichten mag, bekommt eine nach der anderen serviert. Das ist nicht wenig. Wer von Literatur und Literaten ein wenig mehr erwartet – Zeitgeist, Zeitbild, Zeitenläufe – der sollte zu Sebastian Maaß greifen.

„Schwert und Mohn“ bohrt tiefer

Maaß ist ganz Wissenschaftler, und das tut dem Stoff gut. Mit Schwert und Mohn hat er seinen Studienband über Friedrich Georg Jüngers politische Publizistik betitelt, und souveräne Kost abgeliefert. Er führt seinen Gegenstand nicht vor – geschweige, dass er ihn plastisch schilderte – vielmehr setzt er sich sachlich mit dem Wirken Friedrich Georgs auseinander. Mit diesem nüchternen Handgriff gelingt ihm ein kompaktes Stück historischer Zustandsbeschreibung – mehr darf der Leser nicht erwarten, das gibt der Gegenstand einfach nicht her.

Dieses Verfahren schafft natürlich Distanz, die unaufhebbar bleibt. Friedrich Georgs Mittun im Ringelreigen der Zwischenkriegszeit ist dem hartgesottenen Nostalgiker zu empfehlen. Mag er damit glücklich werden, das Individuum der Kristallisation, die Gestalt 2013, wird es nicht. Warum? Man nehme nur die Schlagworte der beigefügten Texte aus jener Zeit: „Kampfbünde“, „Revolution“, „Diktatur“, „Staat“. Sogar „Persönlichkeit“ taucht auf. Begriffe mit Bezug. Weltanschauung. Politische Begriffe, an jemanden gerichtet, der kein Einzelner ist, sondern Teil eines – horribile dictu – politischen Bezugsrahmens. Das meint dann doch etwas mehr als Kindergeldanspruch und Freibetragsgrenze. Wohlan: die Gestalt 2013 ist damit doch in Anspruch genommen. Vollumfänglich. Und deshalb liest auch keiner mehr die Jüngers.

Jörg Magenau: Brüder unterm Sternenzelt. 322 Seiten, Klett Cotta 2012. 22,95 Euro.

Sebastian Maaß: Schwert und Mohn. Friedrich Georg Jünger. Eine politische Biographie. 144 Seiten, Telesma Verlag 2012. 16,80 Euro.

vendredi, 22 février 2013

Eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

door

 
'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente
 

Sami Zemni (red.), Het Midden-Oosten · The times they are a-changin’. Uitgeverij EPO i.s.m. Middle East and North Africa Research Group, Universiteit Gent · - 375p. · prijs: € 29.50

Het boek 'Het Midden-Oosten. The times they are a-changin' onder redactie van Sami Zemni biedt een leerrijk overzicht van het veelkleurige caleidoscoop van de Arabische Lente in de landen van het Midden-Oosten. Dit is broodnodig tegengif tegen de eenzijdige berichtgeving van de massamedia over deze boeiende periode in het leven van miljoenen Arabieren.


De redacteur en de auteurs

Sami Zemni is professor aan de Universiteit Gent bij de vakgroep Conflict- en Ontwikkelingsstudies. Hij leidt er de Middle East and North Africa Research Group MENARG, die zich buigt over de politieke veranderingsprocessen in Noord-Afrika en het Midden-Oosten. Hij onderzoekt ook de rol en plaats van de islam in Europa.

In dit boek, waarin hij zelf ook auteur is, presenteert hij de bijdragen van 14 auteurs die hun specifieke expertise en kennis toepassen op één van de landen waar de Arabische Lente in zijn diverse verschijningsvormen aanwezig is. Negen van deze auteurs zijn zelf ook professor of doctoraatsstudent bij de MENARG. De andere vier namen deel vanuit hun specifieke landenkennis.

Zo komt de Arabische Lente in de eerste plaats in Tunesië aan bod, waarna Egypte, Marokko, Libië, Syrië, Jordanië, Palestina, Jemen, Irak, Israël, Bahrein en Libanon volgen. Het boek sluit af met een terugblik op twee jaar Arabische Lente en een algemene analyse die de strijd van de Arabische volkeren in de ruimere globale wereldcontext plaatst.

Een andere kijk op het Midden-Oosten

De diverse bijdragen zijn zeer verscheiden qua stijl en inhoud, gaande van academische politiek-wetenschappelijke analyses tot betrokken journalistiek werk. Die verschillende aanpak van de auteurs stoort echter niet. Integendeel, dit is een zeer leerrijk boek dat aandacht besteed aan de diversiteit van het politieke, sociale, economische, culturele en religieuze landschap van het Midden-Oosten.

De eerste les die je leert is dat de weergave van de Arabische Lente in de grote media schromelijk tekort is geschoten. Daar werd deze recente evolutie steevast geportretteerd als een plots en nieuw fenomeen, waarbij het ene land het andere aanstak. Alles zou draaien om het omverwerpen van dictaturen en het herstellen van - of eerder, installeren van - de democratie.

Dat laatste was zeker het geval, maar slechts een deel van een groter geheel. Daarbij werd volledig voorbij gegaan aan de voorgeschiedenis van de protesten. Dit komt helemaal niet uit de lucht vallen. Protesten tegen dictatuur en economische uitbuiting hebben een traditie van tientallen jaren, meestal reeds van bij het begin van de onafhankelijkheid van deze Franse/Britse ex-kolonies. Bovendien werd in de berichtgeving voorbij gegaan aan een essentieel gegeven, namelijk dat de protesten zich richtten tegen dictaturen die door het westen werden ondersteund, eveneens vanaf de eerste dag van de dekolonisatie.

De sociale dimensie

Heel wat klassieke commentatoren zetten de rol van de religieuze partijen in de verf. Nochtans waren zij nooit de drijvende kracht achter de Arabische Lente. Meestal keken ze afwachtend toe. Zij konden als enige reeds bestaande structuren wel het eerst in de bres van de oude machtstructuren springen. Zo maken zij de nabije toekomst van de Arabische Lente onzeker.

De revoltes die tot de Arabische Lente leidden waren zeker en vast gedreven door jongeren, de grootste bevolkingsgroep in de Arabische landen, die hun frustratie met de oude machthebbers vooral vorm gaven door acties te voeren met behulp van de nieuwe sociale media.

Een factor die echter steevast door de grote media werd veronachtzaamd is de sociale strijd. De Arabieren kwamen niet zomaar op straat voor meer democratie, zij eisten vooral sociale rechtvaardigheid, betere lonen, sociale rechten, gezondheidszorg. Dit zijn stuk voor stuk rechten die ze waren verloren tijdens de door IMF en Wereldbank opgedrongen neoliberale saneringen van de jaren '80 en '90. Die sociale rechten waren weliswaar niet te vergelijken met de sociale welvaartsstaat in Europa maar maakten voor miljoenen Arabieren wel het verschil tussen een leven in de lagere middenklasse en desolate armoede.

Bij het verzet tegen sociale uitbuiting speelden de vakbonden een cruciale rol. Niet de top die meestal volledig in de machtselite was opgenomen maar de lokale afdelingen toonden zich strijdbaar en gebruikten hun ervaring met sociaal protest en tegen repressie om de manifestaties van de Arabische Lente vorm te geven.

 

Irak, Marokko en Jordanië, de 'vergeten landen'

Alle hoofdstukken van dit boek bieden nieuwe informatie of een andere kijk op bestaande informatie. Vooral de hoofdstukken over Irak, Marokko en Jordanië zijn echter boeiend, omdat zij drie landen behandelen waar de Arabische Lente in de media nauwelijks aan bod komt.

Zo leer je dat de protesten in Irak niet moeten onderdoen voor de protesten op het Tahrir Square in Caïro, Egypte. Toch hoor of zie je daar amper iets over in de grote westerse media. Het door ons 'bevrijde' Irak is blijkbaar niet zo tevreden met de neoliberale rooftocht die westerse bedrijven voor het ogenblik plegen op de Iraakse bodemrijkdommen.

Marokko is een apart verhaal in dit geheel, evenals Jordanië. In beide landen poogt het staatshoofd de rol te spelen van bemiddelaar tussen de economische elite en de bevolking. Ze slagen er voorlopig in zich voor te stellen als neutrale observatoren. De kritiek dat zij zelf integraal deel uitmaken van het machtssysteem wordt echter steeds luider. Wordt dus zeker vervolgd.

Libië en R2P

Het hoofdstuk over Libië is het enige dat wat tegenvalt. Dat is onverwacht, want het werd geschreven door de oprichter van de MENARG, professor emeritus Ruddy Doom. Hij doet een poging om te analyseren hoe het principe Responsibility To Protect (R2P) al dan niet van toepassing was op de NAVO-interventie. Hij komt echter niet tot een duidelijk besluit.

Het helpt ook niet om een twijfelachtig figuur als Gareth Evans te citeren. Deze man was, voor hij voorzitter werd van de International Crisis Group (ICG) en vurig verdediger van R2P, in een vorig leven minister van buitenlandse zaken van Australië, het enige land ter wereld dat de annexatie van Oost-Timor door Indonesië erkende. Als minister tekende hij het compleet illegale Timor Gap Treaty met bezetter Indonesië om de olievoorraden in de Timorese zee te verdelen.  

Hij was ook de man die er als de kippen bij was om de slachting van 1991 op het kerkhof van Santa Cruz in de Timorese hoofdstad Dili te minimaliseren en er op te wijzen dat kleine landjes zich nu eenmaal te schikken hebben naar de wensen van de 'groten'. R2P in de praktijk.

Occupy

Ook in Israël bleven de sociale protesten in de buurlanden niet onopgemerkt. Ze haalden daar echter meer de mosterd bij de Occupy-bewegingen in de VS en Europa. De strijd van de Israëlische bevolking tegen de neoliberale afbraak van de sociale welvaartstaat werd echter vergiftigd door de onmacht of onwil om te erkennen dat die strijd niet los kan gezien worden van de strijd van de Palestijnse Israëli's voor gelijke rechten en van de strijd tegen de bezetting en de kolonisatie van Palestina.

Het boek eindigt met een beknopte analyse van Koenraad Bogaert waarin de Arabische Lente in het kader van het wereldwijd verzet tegen de neoliberale aanval wordt geplaatst. De Arabische Lente is niet alleen voor de Arabieren belangrijk, deze strijd gaat ons allen aan.

Het is een beetje jammer dat er een hoofdstuk ontbreekt over Saoedi-Arabië en over Algerije. Ook over die landen is immers niet zoveel geweten, hoewel ook daar een en ander broeit. Dat vermindert geenszins de waarde van dit boek. Wie beter wil begrijpen waar de Arabische Lente vandaan komt en wat zijn potentiëlen en de gevaren zijn, komt met dit boek aan zijn trekken. Food for thought.


Deze bespreking verscheen eerder in De Wereld Morgen

mercredi, 13 février 2013

Two, Three, Many McCarthyisms

Two, Three, Many McCarthyisms

Review of: Manufacturing Hysteria: A History of Scapegoating, Surveillance, and Secrecy in Modern America, Jay Feldman, Anchor, 416 pages

lundi, 11 février 2013

The Map to Power

The Map to Power

The Revenge of Geography: What the Map Tells Us About Coming Conflicts and the Battle Against Fate, Robert D. Kaplan, Random House, 432 pages

Illustration by Michael Hogue
Illustration by Michael Hogue

 

Winston Churchill noted the symbiotic relationship between space and human action with the remark that “we shape our buildings, and afterwards our buildings shape us.”

On a much greater scale, consider how the physical world and its contours shape human development, just as humanity adapts the environment to its needs. The obvious faded from view in recent decades, however: globalization set the tone for the post-Cold War idea that old limits mattered little in a very new world. Grand, transformative projects sought to recast societies and institutions. Disappointment ensued with the failure of nation-building in the Middle East and the collapse of economic prosperity throughout the developed world.

In The Revenge of Geography, Robert Kaplan draws upon many thinkers, some unjustly neglected, to sketch a guide through the wreckage of these lost hopes. Far from creating the flat world Thomas Friedman described in his eponymous (and ephemeral) bestseller, globalization brings distant threats closer to home and draws differences into sharper relief. The future requires a new map.

Constructing the map to encompass geography in its fullest sense—embodying demographics, climate, and resources along with topography—highlights the factors that drive world trends. History and anthropology take the analysis further by providing context and showing how trends work over time. Geography, Kaplan argues persuasively, sets the framework within which contingency operates. International politics makes little sense without it.

Kaplan brings a reputation along with his point of view. His reporting from benighted regions during the 1990s drew criticism from liberal internationalists who objected to his pessimistic tone and caution about democracy-promotion. Deploying what John Ruskin called the innocent eye—an observer’s ability to see what lies before him rather than what he expects to see—Kaplan ignored the triumphalism of democratic capitalism to sketch a more complex and often bleak vista. Disdain for frivolous preoccupations among civilian elites drew Kaplan closer to the U.S. military, whose Spartan, practical ethos won his respect.

Experience—including with the Hobbesian nightmares of Afghanistan and Somalia, along with Saddam Hussein’s totalitarian experiment in Iraq—led Kaplan to back nation-building after 9/11. He joined the consensus behind the Iraq War and spent periods embedded with U.S. troops. While some commentators praised Kaplan as a latter-day Rudyard Kipling, others attacked him as a cheerleader for American empire. Kaplan himself admitted to having come too close to his subject and fallen prey to excessive zeal, even though he never took up the polarizing rhetoric of the Bush era. The Revenge of Geography marks a search for new perspective.

The way in which geographers, historians, and strategists traced their maps frames Kaplan’s discussion of geopolitics. He takes their ideas—particularly where diverging opinions raise conflicts—to pose questions rather than providing answers. Herodotus, whose account of the wars between the Greeks and Persia balanced geographic determinism with the decisions of men, represents the sensibility Kaplan seeks to recover. Environment sets a context, not least by shaping culture and custom, for decisions often made in the grip of passion. Dynamics shaping politics in the fifth century B.C. still operate today. Indeed, the region Herodotus describes between the eastern Mediterranean and the Iranian-Afghan plateau remains a critical area of conflict.

William McNeill, author of the 1963 landmark The Rise of the West, also looked to that area linking three continents for insight into the interaction between civilizations. Isolation along a fertile river surrounded by desert shaped Egypt by keeping outsiders at bay, while Mesopotamia remained vulnerable to predation. Both developed authoritarian, bureaucratic regimes, but Iraq had a more brutal political culture forged by insecurity. McNeil describes Greece, India, and China—all three developed unique civilizations, but distance kept China on a separate path while the ebb and flow of frontiers between Hellenistic, Middle Eastern, and Indian civilizations made for a delicate cultural balance in Greece, India, and the lands between. McNeill’s focus on interaction challenged the view of civilizations as developing separately, familiar from Oswald Spengler’s Decline of the West and Arnold Toynbee’s more optimistic account. McNeill’s idea of history as a study in fluidity gives Kaplan a starting point to consider geography’s impact upon social and political development in Eurasia.

The fact that Nazi Germany turned geopolitics to the service of conquest tainted the reputation of the field’s founding father, Halford Mackinder, but the continuing relevance of his ideas is undeniable. Geography, Mackinder argued, operates as the pivot of history by setting the context in which men and societies act. It forms barriers of desert, mountain, and tundra along with pathways of river valley and steppe. The seas acted as both, alternately providing a sheltering impasse and a highway transit.

Far from being an environmental determinist, however, Mackinder thought that understanding geographical limits pointed to ways of overcoming them. Indeed, Kaplan argues that his vision of geography’s role had a dynamic quality exactly opposed to the static assumptions of determinism. Technology, a form of human initiative, modified environments. Railways had a decisive impact by opening land to inexpensive transport of bulk goods. What began as a feeder to ocean or river transport eventually became a means of connecting Eurasia. Controlling its heartland would confer a decisive strategic advantage. Mackinder sought to chart trends rather than strategize conquest, but his analysis had an obvious appeal to the evil empires of Hitler’s Germany and Soviet Russia.

Where Mackinder and Nazi theorists like Karl Haushofer focused on the Eurasian heartland, the Dutch-born American Nicholas Spykman argued that projecting maritime power from the rimland built on advantages geography provided the United States. The combination of temperate climate and rich resources with effective hegemony over the Western Hemisphere gave the U.S. power to spare for adjusting the balance of power in the Eastern Hemisphere. The United States’ location provides access to Europe that South America lacks, while the Amazon and Arctic create secure buffers. Kaplan cites Spykman’s analysis as a way to see past the immediate press of events and discern basic geostrategic truths. His approach matters more than his conclusions themselves.

Earlier, Alfred Thayer Mahan offered in 1890 an historical account of sea power that still resonates among Chinese and Indian strategists. It influenced Spykman, along with Theodore Roosevelt and Germany’s Wilhelm II. Britain’s ability to control the seas by defeating enemy fleets during the 18th-century wars Mahan narrates ensured that maritime commerce would operate on British terms and rendered France vulnerable to coastal attack. Mahan’s contemporary Julian Corbett refined the analysis by arguing that a weaker fleet could effectively contest a numerically stronger foe by attacking bases and controlling vital choke points. Such leverage suited powers, like early 20th-century Britain, forced to meet widespread commitments with limited means. Maritime coalition building—and a presence in littoral spaces to affect land operations—offers an alternative to matching high seas fleets.

What do these ideas mean for understanding present discontents? Kaplan applies insights from these thinkers to sketch possibilities in key regions. Spykman warned that a united Europe would be a staunch competitor to the United States and perhaps the dominant outside power in equidistant parts of South America. Geography, however, has divided Europe to facilitate a balance of power since Roman times, as Edward Gibbon pointed out. Kaplan notes the appeal Mitteleuropa holds as a tolerant cultural zone dating from the Habsburg Empire, which joined pluralism with the impartial rule of law. The geographic space Central Europe occupies, however, serves as a crush zone between maritime and continental Europe. Peace might allow it to flourish, especially with Germany’s turn from war and Russia’s relative weakness.

Indeed, the search for peace has driven Europe’s efforts to rearrange itself since the 1950s. European integration, particularly in its post-Cold War phase, aims to transcend limits of history and geography to end conflict. Defying those limits, however, made the single currency a transmission mechanism for fiscal strain rather than a unifying force. Greece, as the weakest link in the project, offers a guide to the health of European integration. Its weakness derives from a history torn between Europe and the Middle East that left it politically and economically underdeveloped.

Gravity in the Middle East seems likely to shift toward Turkey and Iran, with Ankara providing a check on its rival. History and geography give logical frontiers to both, along with avenues of influence throughout the region. Other states lack such clear borders, making civil disorder in Syria a danger to Iraq and Jordan.

Geography also sets the terms for the problem China’s rise presents. A continental power like Russia, China also holds a large oceanic frontage onto the Pacific with good harbors. The combination provides strategic reach enhanced by decades of economic growth. Kaplan deftly notes the interaction between human initiative and geography over China’s history and how those factors shape its current ambitions.

 

But geographic factors also mitigate its advantages. Vietnam and Japan look to the United States for help in balancing China, while Korea’s unstable division presents a problem on its doorstep. The weakness of neighboring powers can trouble China no less than their strength. Sea power allows the United States to balance China without forcing a confrontation. Kaplan suggests that a struggle between them will be more stable than the Cold War rivalry with Russia was. Geopolitics shapes a subtle dynamic to influence other states while avoiding war.

Sketching geostrategic possibilities is a more useful exercise than making predictions. Kaplan articulates a realism focused on consequences that marks a welcome change from the fads and theories of the past 20-odd years. Instead of narrowing vision through a theoretical lens that hides facts out of line with theory, he draws upon those facts to press questions, and he thereby offers a more nuanced view. Seeing the world as it is, rather than as we might wish it to be, helps navigate the rapids of the turbulent era in which we live.

William Anthony Hay is a historian at Mississippi State University.

vendredi, 08 février 2013

La planète disneylandisée

A propos de : Sylvie Brunel :
La planète disneylandisée (Editions Sciences Humaines)



Ex: http://zentropaville.tumlblr.com/

Le tourisme de masse est l’image la plus visible de la mondialisation, il suffit de vivre à proximité d’un hôtel de quelque importance pour en convenir. En France, notamment, première destination mondiale avec 85 millions de visiteurs, on voit concrètement les effets de la montée des classes moyennes dans les pays émergents et l’apparition concomitante du temps libre. Après les Chinois, de plus en plus nombreux à visiter notre pays, ce sont désormais les Indiens qui promènent en groupes serrés leurs yeux écarquillés en quête de dépaysement. Alors qu’ils n’étaient que 25 millions en 1950 et essentiellement occidentaux, les touristes sont aujourd’hui un milliard de par le monde et probablement deux en 2020… Autant dire qu’il s’agit de la première industrie planétaire, 12% du PIB mondial, presque autant en termes d’emplois, avec une croissance de 15% par an. Impossible dans ces conditions que le tourisme n’ait pas d’effet sur les territoires, lui qui contribue par ailleurs, à lui seul, à 5% des émissions de gaz à effet de serre.

C’est ce que Sylvie Brunel, géographe de son état et voyageuse devant l’éternel, appelle la disneylandisation du monde, la propension à créer un peu partout des enclaves protégées, balisées, destinées à ces populations itinérantes dans un temps limité, afin de leur offrir l’aventure en toute sécurité, la nature authentique au plus près du parking, la rencontre avec l’Autre assigné à résidence culturelle. « Nous rêvons, dit-elle, d’animaux sauvages mais gentils, de forêts vierges mais aménagées, de peuples primitifs mais accueillants ». Ce monde réduit et circonscrit, intégralement organisé, le modèle en vient évidemment des parcs à thèmes, avec leurs infrastructures intégrées, leurs agglomérations hôtelières, leur accessibilité maximale et leurs liaisons aériennes spécifiques. Mais surtout le simulacre qu’ils proposent d’un monde recomposé, comme dans cette attraction de Disneyland Paris, laquelle attire à elle seule autant de visiteurs que la Tour Eiffel, et qui vous propose un circuit en bateau et en musique sur tous les continents et dans toutes les civilisations du monde, plus exactement leurs stéréotypes éprouvés, les Mexicains avec sombrero et cactus, les Tahitiennes dansant le tamouré, les Japonaises en kimono et à Paris le Moulin-rouge et les danseuses du Crazy Horse… Le tout réalisé par des automates. Mutatis, mutandis, la matrice de l’industrie mondialisée du tourisme est là, qui donne forme à ce que l’anthropologue Rachid Amirou, dans son livre sur l’imaginaire touristique, désignait comme la métaphore de l’objet transitionnel de Winnicot, la réalité visée étant ici l’image du paradis perdu plutôt que la présence rassurante de la mère. « La disneylandisation consiste à transformer le monde en décor. Parfois le décor prend tellement de place qu’il oublie même qu’il est censé reconstituer une réalité : un mois dans l’année, on peut ainsi profiter d’une « plage » à Paris », ajoute Sylvie Brunel. Qui ne dit mot des automobilistes autochtones ni de leur estivale résignation à voir le bitume recouvert de sable fin sur une voie rapide et pompidolienne, sorte d’inversion paradoxale et lancinante du slogan soixante-huitard « sous les pavés, la plage ». Une zone centre « à éviter » nous répètent désormais tous les ans à même époque les panneaux du boulevard périphérique.

Car s’il est vrai que certains peuples comme les Aborigènes australiens ou les Maoris néo-zélandais, les chamanes de Mongolie ou les Amérindiens doivent en partie au tourisme et à l’audience qu’il leur a donné d’avoir recouvré certains droits sur leurs territoires ancestraux, s’il est vrai que parmi les 50 pays les plus pauvres, les 4/5ème tirent l’essentiel de leurs ressources des flux touristiques, la disneylandisation produit la plupart du temps des effets pervers sur les populations concernées. En Afrique, par exemple, des parts croissantes du territoire sont affectées à des parcs naturels au nom de la protection d’animaux qui finissent par proliférer, se concentrer sur les rares points d’eau au détriment des pâturages et saccager les récoltes de ceux qui se voient ainsi exclus de leurs terrains de chasse, de culture ou de nomadisme. Au Gabon, 13 parcs nationaux ont été créés depuis 2004, qui dépossèdent de leur terre un nombre croissant de sociétés paysannes, un tiers de la superficie de la Zambie et de la Tanzanie en est couverte, ainsi que de réserves de chasse, un quart du territoire ougandais. Au Kenya, où l’on a reconstitué des villages masaïs « typiques », seul 1% des recettes touristiques reviennent à ceux qu’on a figé dans leur « authenticité » au milieu de réserves destinées à protéger la biodiversité, un argument avancé pour séduire le tourisme vert, écolo-responsable mais qui fait l’impasse sur la spoliation subie par ceux qui se refusent à jouer le rôle qu’on leur impose et sont chassés, du coup, de leurs meilleurs lieux de vie. Comme dit encore Rachid Amirou : « le tourisme de développement durable peut être un frein durable au développement des populations, comme si elles étaient assignées à résidence identitaire car, dans notre imaginaire, elles sont censées ne pas changer ».

C’est cette réalité ambivalente que Sylvie Brunel décrit aussi dans le périple qui fait la matière de son livre, « un tour du monde d’une durée inférieure de moitié à celui de Phileas Fogg », soit en quarante jours, et avec mari et enfants… Du geyser néozélandais qui jaillit à 10h15 pétantes au paradis sous perfusion de Bora Bora, en passant par le pays des kangourous écrasés, où l’abondance de pâtés d’animaux servis hachés le long des routes a définitivement rendu sa fille aînée végétarienne, les parcmètres au beau milieu de la nature sauvage des parcs naturels canadiens, l’ascension du Corcovado à Rio en escalator ou l’entrée en chaussettes sur le territoire américain pour cause de sécurité anti-terroriste, le récit réjouissant de son voyage offre un saisissant tableau de la planète Mickey.

Jacques Munier

La Grande Muraglia


La Grande Muraglia

Ex: http://lagrandemuraglia.wordpress.com/

BREVE SINTESI

Il libro è composto da 4 capitoli generali, ognuno dei quali si suddivide in quattro o cinque paragrafi dettagliati e articolati per un totale di 220 pagine. Lo scopo principale di questa pubblicazione è quello di fornire da un punto di vista estraneo ai pregiudizi e alla propaganda occidentale, il quadro di tutte le peculiarità e le direttrici politiche, economiche e geopolitiche della Repubblica Popolare Cinese. L’opera parte da una disamina storico-teoretica del pensiero politico che ha animato le principali trasformazioni del socialismo cinese, per proseguire con un’attenta fase di ricerca e osservazione in merito alle questioni e alle istanze interne di maggior risalto in ambito internazionale quali le complesse vicende relative alle regioni del Tibet, dello Xinjiang e di Taiwan, e poi concludere con uno sguardo generale alla strategia globale di Pechino e al fondamentale contributo della Cina all’interno dell’Organizzazione per la Cooperazione di Shanghai.

 

PUBBLICAZIONE: ottobre 2012
PAGG.: 220
ISBN: 9788890737954


LA SINOSSI

Il fenomeno di rapidissima crescita rappresentato dalla Repubblica Popolare Cinese è sempre più sulla bocca di tutti. Spesso, però, lo è a sproposito o in modo del tutto improprio. E’ infatti evidente come l’approccio economicista tipico di gran parte del mondo dell’informazione occidentale sia assolutamente insufficiente al fine di affrontare un’attenta e profonda analisi della nazione asiatica, fornendo descrizioni distorte, volutamente tendenziose o previsioni che poi vengono regolarmente sconfessate. Il cosiddetto “socialismo con caratteristiche cinesi” difatti incarna non soltanto un modello di sviluppo strettamente economico e finanziario ma anche un preciso e determinante passaggio storico nell’evoluzione della civiltà cinese e nella ricostruzione di un suo spazio di coprosperità, condiviso da tutti i popoli che da secoli risiedono nei suoi territori geografici. La Grande Muraglia è, in questo senso, un ambizioso tentativo a carattere saggistico-scientifico nella ricerca di quei criteri storici, politici e geopolitici spesso tralasciati in Occidente, tuttavia fondamentali per comprendere lo scenario cinese del presente e del futuro.

SOMMARIO

Capitolo 1
Le radici del presente: Maoismo e via cinese al socialismo (di Marco Costa)
1. L’eredità del Maoismo nella Cina di oggi
2. Dalla dialettica marxista alla contraddizione maoista
3. La via cinese al socialismo: questione nazionale, crisi dei rapporti sino-sovietici, sovranità economica
4. Conclusioni: il Maoismo, primo passo della via cinese al socialismo
Bibliografia Mao Zedong
Bibliografia generale

 

Capitolo 2
La questione del Tibet (di Alessandro Lattanzio)

1. Il ripristino dei rapporti Lhasa-Pechino
2. La CIA sul “Tetto del Mondo”
3. Tibet S.p.A.
4. Modernizzazione e sviluppo
Bibliografia generale

 

Capitolo 3
Xinjiang e Taiwan: “inseparabili parti” della Repubblica Popolare Cinese (di Andrea Fais)

1. Xinjiang: una panoramica storica e geopolitica
2. Lo Xinjiang sotto la Repubblica di Cina: tra influenze sovietiche e islamismo
3. L’integrazione nella Repubblica Popolare e la modernizzazione dello Xinjiang
4. ETLO, ETIM e le ONG: al-Qaeda e l’Occidente minacciano la stabilità dello Xinjiang
5. La Cina è “una sola” e arriva fino a Taiwan
Bibliografia generale

 

Capitolo 4
La Cina nell’Organizzazione per la Cooperazione di Shanghai (di Andrea Fais)

1. La missione sino-russa: difendere la stabilità in Asia Centrale
2. La Convenzione contro il terrorismo, il separatismo e l’estremismo
3. L’asse Cina-Pakistan e l’integrazione dell’Afghanistan come sfide al terrore globale
4. Margini di integrazione tra la politica difensiva cinese e il comando unificato della RATS
Bibliografia generale

mercredi, 06 février 2013

Comprendre la mondialisation en dix leçons


Géopolitique en livres: "Comprendre la mondialisation en dix leçons" par Philippe Conrad sur realpolitiktv

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Casapound, dédicace, Paris

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mardi, 05 février 2013

2013 L'apocalypse économique

« 2013 L'apocalypse économique : L'hyper classe mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie » de Jean Michel Groven

par André POSOKHOV

Ex: http://www.polemia.com/

Jean Michel Groven est économiste et assistant parlementaire au Sénat. Son livre 2013, l’apocalypse économique mérite de retenir l’attention car il ouvre en réalité un espace de réflexion sur l’émergence des nouvelles élites mondiales et sur la mondialisation. Il s’exprime très clairement et très courageusement sur des sujets censurés comme la subversion démographique, le libre échange ou le Politiquement correct. Si l’auteur dit à haute voix dans les couloirs du Sénat ce qu’il écrit dans son livre il doit faire sensation. A.P.
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L’émergence d’une nouvelle classe sociale : les supériorisés

L’auteur fait le constat de deux évolutions sociologiques convergentes.

Depuis la fin de la guerre le nombre de personnes qui sont passées par l’enseignement supérieur a explosé. On assiste ainsi à l’émergence d’une nouvelle classe sociale, celle des « supériorisés ». Cette classe n’éprouve pas le besoin d’un destin collectif : nation, socialisme, etc. Ses membres ont une vision idéalisée d’eux-mêmes qui leur font croire qu’ils sont des individus uniques. Le « supériorisé » cherche à ne fréquenter que ses semblables dans les mêmes espaces et a acquis une mentalité d’essence individualiste et hédoniste. Tous les thèmes politiques de ce mode de pensée se trouvaient déjà en filigrane dans les slogans de mai 68. Selon Groven cette mentalité se retrouve toute entière dans la formule : « jouir sans entraves ». Narcissisme (Face Book), destruction de l’institution du mariage, jeunisme caractérisent cette évolution aujourd’hui très avancée. Celle-ci aboutit à la volonté de s’approprier par tous les moyens et immédiatement ce qui fait envie sans qu’une morale ne soit là pour l’empêcher. C’est l’ l’Homo spontaneus qui n’est animé que par ses désirs et ses pulsions qui sont érigés en principes de base du comportement individuel et qui peuvent déboucher sur la violence.

Profondément individualiste, cette mentalité est essentiellement inégalitaire ne serait-ce que par le regard que les « supériorisés » jettent sur le peuple et même sur de moins diplômés qu’eux-mêmes. C’est le grand retour et la légitimation des inégalités en termes de revenus et de patrimoines économiques comme sociaux. L’image des classes populaires est déclassée voire symbolisée par le terme de « beauf ». Cette image négative rejaillit également sur l’image qu’ont les Français d’eux-mêmes telle qu’elle est renvoyée par les élites du type Jacques Attali pour qui il n’est d’horizon pour la France que la dilution dans l’Europe et la dilution de l’Europe dans la mondialisation. L’auteur évoque le PS devenu un parti de cadres supérieurs qui se donnent bonne conscience en discutant du sort des immigrés sans papiers ou du mariage unisexe mais oublient le sort de 70 à 80% de la population qui sont leurs compatriotes.

Ainsi est née une oligarchie qui présente trois caractères :

  • -elle prélève une part de plus en plus importante de la valeur ajoutée produite par les travailleurs grâce au libre-échange. C’est à cela que servent la mondialisation et le libre-échange,
  • -elle préfère les membres des oligarchies des pays voisins plutôt que son propre peuple dont le sort l’indiffère,
  • -elle est parvenue à tenir son pouvoir d’une morale faite par elle et pour elle : le Politiquement correct qui a pour objectif de trouver dans la société des bourreaux et des victimes afin que l’élite puisse s’ériger en « juge arbitre ».

Ce sont ces élites donneuses de leçons qui ne payent jamais les pots cassés de la mondialisation car elles sont planquées derrière leurs capitaux ou leur statut : énarques, universitaires, journalistes.

Basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu

Le deuxième constat revêt un caractère historique. Pour faire court la démocratie a été une étape dans le lent basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu. Le Peuple est devenu Dieu. Puis la déité est passée de l’Homme à l’individu : Or cet individu demeure un animal social. Celui-ci se tourne vers sa communauté afin d’assurer ses besoins et sa propre sécurité. Il en résulte un repli sur soi et une atomisation de la société Ainsi peut s’expliquer le fractionnement des nations actuelles en autant de communautés qui se regardent en chiens de faïence, voire en ennemies.

C’est la conjonction de ces deux évolutions sociologiques qui permet la prise du pouvoir économique et politique par l’hyper classe nationale comme mondiale.

La stratégie de l’hyper classe : des coupables et des victimes

Le fractionnement de la population qui est organisée de manière presque consciente par les élites et la mise en place de la tyrannie du Politiquement correct s’effectuent en quatre étapes :

  • -la désignation de victimes : immigrés, femmes, homosexuels. La victime absolue est la personne d’origine juive. La désignation de nouvelles victimes est souvent univoque. SOS racisme ne s’intéresse pas à ce que l’on appelle le racisme anti blanc, terme impropre d’ailleurs,
  • -la désignation de coupables. Un contestataire du réchauffement climatique est un coupable absolu. La France, désignée comme responsable du génocide des Juifs est mise en accusation d’une manière permanente,
  • -l’élite intervient par le biais des lois anti-discrimination et surtout mémorielles qui sont le socle de la tyrannie des associations notamment antiracistes. L’insécurité sous les trois formes de la délinquance, de la précarité économique et de la précarité familiale, constitue également l’épine dorsale du monde nouveau de l’oligarchie. Elle entraine une judiciarisation des relations entre individus et une « cancerisation » des relations humaines par une méfiance généralisée et la guerre de tous contre tous. La nouvelle classe sociale profite de cet état de choses pour imposer sa loi en se posant comme le juge arbitre de tous les conflits qu’elle a elle-même créés,
  • -la création d’une « compétition victimaire » en suscitant du ressentiment chez d’autres victimes.

Les passages du livre sur ces thèmes sont particulièrement éloquents et percutants. L’auteur souligne que « ce qui est terrifiant avec cette nouvelle doxa, c’est sa capacité à transposer n’importe quel sujet sous un angle moralisateur avec, à chaque fois, l’éternelle trilogie juge/victime/coupable ». Il souligne que dans certains pays l’idéologie du politiquement correct est devenue folle comme au Royaume uni.

Au bout du compte la nation et les grandes idéologies collectives s’effacent au profit de micro et de macro-tribus. Cette tribalisation et ce communautarisme se retrouvent dans les ghettos géographiques : banlieues mais aussi centres villes et cités pavillonnaires des classes moyennes.

Cette situation délétère est porteuse de chaos social qui ne peut que profiter à un futur régime qui, au nom du rétablissement de la concorde nationale (qu’il aura lui-même brisée..) imposera de plus en plus ses lois afin de contrôler une démocratie vacillante, voire même demandera sa suppression.

L’évolution actuelle.

2013 présente trois types de mondialisation : la mondialisation des cultures, celle de la finance et des biens et services et enfin celle des travailleurs.

Concernant les biens et services l’auteur se livre à une critique économique virulente du libre-échange promu par l’ensemble des milieux qui sont protégés par leur statut de la concurrence extérieure ou qui font partie des secteurs qui en profitent, ce qui ne constitue pas l’originalité de l’ouvrage.et sur laquelle il ne sera pas insisté :

En revanche les conséquences sociales et politiques sont lourdes.

  • -les industries américaines puis européennes ont subi de plein fouet la concurrence des dragons asiatiques ce qui a entrainé les délocalisations et la baisse du niveau de vie des classes populaires,
  • -l’écart entre les riches et les pauvres est généralement grandissant,
  • -Un processus de paupérisation s’est accentué avec l’entrée en scène des pays émergents et touche les classes moyennes,
  • -l’endettement des classes moyennes grâce à la bulle immobilière et des classes populaires grâce aux crédits à la consommation,
  • -l’effondrement à venir des monnaies : le dollar comme l’euro.

« 2013 l’apocalypse économique » prévoit qu’au terme, proche, de ce processus l’économie occidentale connaitra un effondrement économique, financier et social Ce sera particulièrement le cas des USA qui perdront leur statut de leader mondial.

Ces prédictions sinistres ne sont pas invraisemblables et JM.Groven n’est pas le seul à les formuler. On peut même avancer que les évolutions récentes de l’économie occidentale les rendent vraisemblables. Cependant les présenter comme certaines avec une date précise affaiblit le propos de l’ouvrage. A titre d’exemple JM. Groven prévoyait la chute de l’euro en 2011 et 2012 ce qui n’est pas arrivé.

Pour ce qui concerne la France, l’arrivée de la nouvelle hyper classe mondiale conduit à disloquer le système politique classique basé sur la démocratie et l’Etat nation. Il faut à tout prix éliminer celui-ci en invoquant des motifs nobles et d’intérêt général. L’Union européenne est l’espace au sein duquel la Nation française qui a déjà perdu ses prérogatives étatiques est censée se fondre.

En conclusion l’auteur a exprimé l’espoir que son livre apportera quelques « cartouches intellectuelles à tous ceux qui se rebellent contre ce monde qui s’annonce triste et fatigué à l’image et à la dimension de la nouvelle élite ». Il est loisible de penser que ce but, grâce à de nombreuses pages fortes et courageuses, a été atteint et que la lecture de ce livre peut être recommandée à ceux qui souhaitent découvrir les ressorts de la prise du pouvoir par l’oligarchie mondiale comme nationale.

André Posokhov
29/12/2012

Voir aussi :

L'Idéologie de la superclasse mondiale (1re partie)
« Au bord du gouffre / La faillite annoncée du système de l'argent » d'Alain de Benoist
Quel est l'ennemi ? La superclasse mondiale ou la puissance américaine ?
Dix thèses sur le libéralisme (1/3)
La généalogie de la superclasse mondiale (Première partie)
Essor de la « superclasse globale » (ou hyperclasse) et crise des classes moyennes.

Correspondance Polémia : 1/01/2013

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lundi, 14 janvier 2013

Réflexions autour d’un petit livre bien fait sur la crise

Réflexions autour d’un petit livre bien fait sur la crise

par Jacques GEORGES

crise9782213671598.jpgFrançois Lenglet est un journaliste économique compétent, honnête et de bon sens. Arrêtons-nous pour bien peser, car le phénomène ne court pas les rues : entre les spécialistes (ceux qui savent tout sur l’inessentiel et ramènent tout à leurs marottes), les mercenaires (ceux qui vendent leur salade), les demi-savants (ceux qui en savent un peu plus que les autres, sans tout à fait dominer leur sujet), les idéologues (ceux qui ont la réponse avant la question) et les Guignols de l’Info, la place est mince pour ceux qui se contentent de dire simplement, honnêtement, modestement, des choses de bon sens sur des sujets compliqués. Ceci, en ayant des idées. À ce titre, soit dit en passant, François Lenglet, journaliste économiste, est un peu le frère jumeau de Christian Saint-Étienne, économiste communicant.

François Lenglet vient de commettre un petit livre intitulé Qui va payer la crise ? dans lequel il développe avec des mots simples des idées  fortes, qui peuvent plaire ou ne pas plaire, qu’on peut à loisir étiqueter « de droite » ou « de gauche », mais qui en tout cas méritent réflexion. La thèse centrale du livre est assez simple et peut se résumer comme suit :

— la crise de l’euro met aux prises épargnants et contribuables, dissimulant une opposition entre générations et modèles de société,

— le sauvetage de l’euro s’apparente de plus en plus à un désastre annoncé, les pays du Sud s’épuisant comme des hamsters dans leur cage,

— la solution fédéraliste européenne, à base notamment d’euro-bonds, est surtout une échappatoire pour les politiques et une ruse des financiers et donc de leurs commettants épargnants pour différer le règlement de leurs turpitudes; de toute façon, elle ne marche et ne marchera pas à horizon prévisible,

— les souverainistes de gauche ou de droite s’apparentent à des vendeurs de repas gratuits et ne sont au final que des marchands de sable,

— le plus grand risque pour la zone euro, voire pour les  pays du Sud eux-mêmes, et la France en tout cas, réside dans la sortie de l’Allemagne et de quelques économies fortes et bien gérées qui en ont les moyens (Finlande…),

— il n’existe aucune solution-miracle, mais seulement une panoplie de remèdes techniques (à fortes implications politiques et sociétales, bien sûr) à organiser et mettre en œuvre de façon pragmatique et aussi juste que possible,

— une ébauche de solution pourrait être la suivante : après avoir organisé au mieux l’inévitable sortie de la Grèce de l’euro, prononcer un moratoire temporaire des dettes donnant aux États et à la société le temps de souffler, en mettant à contribution banques, financiers et épargnants trop épargnés jusqu’à présent.

On  peut discuter diagnostic, grille de lecture et esquisses de remèdes, mais on doit reconnaître à cette thèse sa solidité, son honnêteté et sa neutralité idéologique et trans-partisane. Voici quelques réflexions et questions proposées à votre réflexion.

Ce livre vaut d’abord comme dénonciation de l’incompétence technique, des partis-pris idéologiques ou partisans, ou de la simple bêtise des simplificateurs de tous bords : de gauche, bien sûr, puisque c’est souvent leur marque de fabrique, mais de droite dite de conviction aussi : souverainistes et marino-mélenchonnistes gagneraient à s’en inspirer.

Les causes et la genèse de la crise sont décrites à grands traits de façon techniquement solide, mais on aurait aimé en annexe un rappel chronologique détaillé qui aurait ajouté à la solidité de la démonstration.

L’interprétation de la crise comme la résultante d’un conflit de générations entre soixante-huitards, ex-braillards gauchistes devenus rentiers égoïstes forcenés, identifiés de façon paradoxale mais convaincante comme la « génération libérale », et le reste de la société (entrepreneurs et jeunes notamment), est  séduisante, et d’ailleurs pas nouvelle (c’est l’une des marottes de l’auteur du présent article depuis 68 ou presque…).

Les remèdes ne sont qu’esquissés (pp. 201 – 202), ce qui est inévitable compte tenu de la complexité du sujet et de la nature de l’ouvrage. Ils tournent tous autour de la notion de moratoire de dettes : prolongation de toutes les échéances de trois ans pour les pays les plus endettés avec suspension des intérêts, rééchelonnement de la dette sur vingt ans, etc. Certaines conséquences sont citées, notamment le rétablissement du contrôle des capitaux et des changes aux frontières de l’Union, mais presque rien n’est dit sur les dépôts bancaires, l’assurance-vie et la veuve de Carpentras. Il est vrai que, sur de tels sujets, on tangente immédiatement l’incitation à la panique bancaire, péché pas du genre de l’auteur, d’ailleurs plus immédiatement nuisible que d’autres incitations pénalement répréhensibles,

In fine, ce livre est un plaidoyer raisonnable pour l’Europe et pour l’euro, expurgé de ses vices de construction les plus rédhibitoires. En tant qu’Européens de destin, dans la lignée des Drieu, des Jünger, voire des Denis de Rougemont, we can live with it.

Jacques Georges

• François Lenglet, Qui va payer la crise ?, Fayard, 2012, 216 p., 11,90 €.


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samedi, 12 janvier 2013

Le droit aux armes

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Le droit aux armes

par Georges FELTIN-TRACOL

La fusillade de Newton dans le Connecticut aux États-Unis, le 14 décembre 2012, a montré, une nouvelle fois, que les distributeurs patentés de panurgisme hexagonal versent facilement dans l’indignation et l’émotion. Excellents perroquets de leurs confrères yankees, ces médiats-là n’ont pas cessé de critiquer la liberté étatsunienne de porter des armes. Cette garantie due au deuxième amendement de la Constitution mettrait la société en péril. Or nos étincelants folliculaires n’ont pas remarqué qu’une telle interdiction n’empêche pas des meurtres à moins que la ville de Marseille, plus connue maintenant pour son festival sanglant de tir permanent à l’AK47 que pour sa Canebière et sa Bonne Mère, ne soit devenue une city des States

Les médiats veulent faire croire que la possession de fusils d’assaut, voire de canons ou de blindés, ferait de leurs détenteurs de très probables psychopathes – tueurs de masse. Une fois encore, le système médiatique témoigne de son ignorance. Un voisin de la France, la Suisse, permet à ses citoyens de garder chez l’armement nécessaire aux différentes périodes de service national actif. À notre connaissance, la Confédération n’a pas la réputation d’être l’endroit préféré des cinglés de la gâchette… Si l’on suivait le raisonnement médiatique ambiant, le moindre accident mortel de la route exigerait le retrait de tous les véhicules potentiellement meurtriers. Et puis une fourchette peut aussi tuer… Faut-il l’interdire ? « Les armes ne “ créent ” pas de crimes. Les pays dans lesquels circulent le plus d’armes à feu ne présentent pas de taux de criminalité particulièrement élevés, écrit Paul Lycurgues dans un sympathique opuscule intitulé Aux Armes Citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense et publié par un éditeur proche de Robert Ménard, ce journaliste tombé au champ d’honneur de la liberté d’expression. Plus ennuyeux pour nous autres Français : le contrôle strict des armes à feu ne réduit pas la criminalité, pas plus qu’il n’empêche les criminels et psychopathes violents de se procurer les armes nécessaires à leurs forfaits (p. 20). » Iconoclaste et provocateur, le propos sonne juste.

lyc9782918414513.jpgLes médiats n’expliquent jamais que les fréquentes tueries qui ensanglantent les États-Unis seraient survenues quand bien même la détention de n’importe quelle arme aurait été proscrite. Le problème de ce pays n’est pas le nombre d’armes en circulation, mais leur usage qui témoigne de la profonde névrose de la société. Modèle planétaire de la modernité tardive, les États-Unis pressurent ses habitants au nom d’une quête à la rentabilité effrénée au point que certains voient leur psychisme flanché. La pratique dès le plus jeune âge de jeux vidéos ultra-violents, la sortie de milliers de films parsemés de scènes sanglantes et la consommation de plus en plus répandue de drogues et de produits pharmaceutiques éclairent le passage à l’acte. Entre aussi en ligne de compte la cohabitation toujours plus difficile d’une société en voie de métissage avancé fondée sur le génocide amérindien et les vagues successives d’immigration de peuplement. Enfin, le mode de vie totalitaire doux avec sa technolâtrie, son vide existentiel, son individualisme outrancier et sa compétition féroce de tous contre tous cher au libéralisme perturbe le cerveau de millions d’individus fragiles. Ce qui est arrivé, le 3 janvier 2013, à Daillon en Suisse dans le canton du Valais confirme le diagnostic : le tueur, un assisté social, alcoolique et fumeur de marijuana âgé de 33 ans, était suivi pour des troubles psychiatriques. En tant que société ouverte, la Suisse pâtit, elle aussi, de tels phénomènes qui seraient quasi-inexistants dans une société vraiment fermée.

À rebours du prêt-à-penser médiatique fallacieux, Paul Lycurgues soutient le droit des citoyens français à être armés. « Le peuple français […] doit exercer son droit, et assumer son devoir de peuple libre, à reconquérir les armes qui lui ont été dérobées, et à restaurer en France un ordre naturel fondé sur le respect que se doivent des citoyens libres et armés (p. 9). » Ce que Lycurgues oublie d’ajouter est que cette philia entre citoyens responsables n’est possible que dans un cadre communautaire ethniquement homogène comme le constatait déjà Aristote. L’hétérogénéité ethno-culturelle désordonnée n’engendre que de fortes tensions comme le prouvent les États-Unis (et le Brésil !).

Aux belles âmes hexagonales qui crachent qu’un pareil projet ne correspond pas aux « valeurs républicaines », Paul Lycurgues leur rétorque qu’« en France, les armes furent consubstantielles à la conquête des libertés (p. 10) ». En 1885, la loi Farcy autorisait la libre détention d’une arme, voire de plusieurs, sinon comment Manufrance, premier vendeur de cycles et… d’armes, aurait-il connu une audience nationale, européenne et même internationale ? Rappelons que son catalogue annuel offrait une vaste gamme d’armes de point et de fusils de chasse. On a oublié qu’« au début du XXe siècle, […] tout Français avait le droit de porter des armes apparentes, s’il n’en avait pas été privé par jugement (p. 14) ». C’est par un décret-loi liberticide du 23 octobre 1935 signé par Pierre Laval qui commence le désarmement de la population. Cinq ans plus tard, l’État français et l’occupant allemand généralisent la procédure : posséder une simple arme vaut désormais à son propriétaire la peine capitale ! Depuis cette période, quelque soit le régime en place, de nouvelles lois restreignent cette liberté indispensable. Sous prétexte d’idéologie sécuritaire, les autorités hexagonales aux ordres de l’hyper-classe mondialiste et des banksters, cherchent à ôter leurs  administrés toute envie de résistance. « Infantilisation, dévirilisation, passivité et conformisme : voilà les véritables raisons de la servitude volontaire dans laquelle vivent nos compatriotes (p. 29). » Et gare à l’honnête homme en état de légitime défense ! « Notre système judiciaire applique désormais une véritable présomption de culpabilité à ceux d’entre nous qui osent encore se défendre (p. 24). » La triste affaire en 2010 de « Papy » Galinier incarcéré tel un assassin par des juges qui préfèrent respecter le droit des voyous est encore dans les mémoires.

Paul Lycurgues est pessimiste parce que « les Français se retrouvent pris entre le marteau et l’enclume – c’est-à-dire entre une criminalité brutale et omniprésente et un État d’autant plus répressif qu’il est en situation de quasi-faillite -, [il] apparaît de plus en plus clairement ce risque terrible : n’avoir plus le choix entre le chaos criminel et l’état policier (pp. 8 – 9) ». Les lecteurs attentifs d’Éric Werner objecteront avec raison que ce choix est en fait impossible puisque la société ultra-moderne fracassée est dorénavant et sciemment chaotique et policière.

Cette situation étrange se vérifie par une incroyable inflation législative. Depuis 2002, le Parlement français a voté une quarantaine de lois sécuritaires pour des résultats quasi-nuls, mais qui renforcent le carcan étatique envers nos concitoyens. La République hexagonale ne privilégie pas la sûreté de ses membres, mais leur surveillance, si bien que les spécialistes évoquent sans fard « l’échec, incontestable […], de toutes les politiques publiques de sécurité menées depuis trente ans (p. 5) ». Loin d’être plus sûr, l’Hexagone tricolore l’est moins, en particulier pour les petites gens. En effet, outre les pertes financières considérables, « nos concitoyens en payent aussi le coût caché, celui de l’érosion de leurs libertés fondamentales face à l’appareil judiciaire et policier, ainsi que la systématisation d’une véritable culture de répression (pp. 6 – 7) ». Ainsi, est-il plus facile à une petite frappe des banlieues de l’immigration de vendre son shit ou de racketter des gamins qu’à un militant identitaire d’occuper le toit d’une mosquée en construction ou de réagir à l’agression de pétasses féministes à moitié dénudées…

Aux détracteurs qui citent constamment le contre-exemple d’outre-Atlantique pour maintenir le désarmement généralisé de la population, Paul Lycurgues commente la riche étude du professeur John Jr. Lott. Celui-ci a démontré que la criminalité est plus basse dans les États fédérés qui autorisent le port d’arme que dans les États plus restrictifs. Cette étude serait aussi intéressante à corréler avec l’application de la peine de mort qui démotive la racaille. Lycurgues estime par conséquent que « la sécurité de tous, en France, doit redevenir l’affaire de chacun (p. 30) ». Que veut-il dire ? L’auteur soutient l’autodéfense et la légitime défense. Pour lui, « chaque innocent qui prend les armes fait reculer le crime partout; ce n’est pas tant une balle que craint fondamentalement le criminel, mais plutôt la possibilité d’une balle. Le devoir de fuite imposé par la jurisprudence, quoique légal par définition, n’est donc pas seulement injuste : il est aussi immoral (p. 27) ». C’est sur cet immoralisme que s’appuie le Moloch étatique, broyeur des personnes et des peuples et nullement des malfrats.

Si les Français – et les Européens – ne veulent ni l’anarchie sociale, ni le désordre sécuritaire anxiogène, ils doivent renoncer à la religion délétère des droits de l’homme et accepter de se réarmer, ce qui suppose de leur part de ne plus tout attendre de l’État tutélaire. Le réarmement du peuple implique de manière inévitable la réduction inévitable des effectifs de policiers, de militaires et de magistrats. Ces professions sont pour l’heure gangrenées par l’humanitarisme dévot.

Il faut donc aller plus loin que le modèle helvétique du citoyen-soldat prêt à défendre sa commune, son canton et sa patrie. « Le XXIe siècle sera celui de la fin d’un monde : le consumérisme, le mondialisme économique, la dilapidation des ressources et la gabegie énergétique ne sont plus tenables. […] La perspective de troubles sociaux, politiques et économiques majeurs est devenue crédible, certains diraient même inévitable. Dans un tel contexte, un peuple désarmé sera plus vulnérable face au chaos, à la prédation et à la violence qu’un peuple en armes (pp. 30 – 31). » Déjà, en Corse, dans la Camargue gardoise ou dans certains coins reculés du Velay et de l’Aubrac, les populations locales conservent leurs armes et répliquent avec virilité aux intrus allochtones.

L’existence de milices populaires d’autodéfense locale, communale et régionale, ouvertes aux femmes, redonnerait à la France son sens originel de « Terre des Francs », c’est-à-dire de « pays des hommes libres » parce que nos lointains ancêtres avaient le droit et le devoir de porter l’épée !

Georges Feltin-Tracol

• Paul Lycurgues, Aux Armes Citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense, Éditions Mordicus, coll. « Coups de colère », Paris, 2012, 32 p., 4,95 €.


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vendredi, 11 janvier 2013

Egobody: la fabrique de l'homme nouveau

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Robert Redeker : Egobody

La fabrique de l’homme nouveau

par François-Xavier Ajavon

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Depuis plusieurs dizaines d’années le philosophe Robert Redeker frappe de sa sagacité des sujets aussi divers que le sport [1] ou le progressisme [2], et n’hésite pas à explorer des thématiques singulières telles que le sens d’un gimmick électoral (le « Yes we can » d’Obama) [3] ou la question du rapport entre philosophie et état dépressif [4]. Ecrivant de longue date dans Les Temps Modernes (la revue fondée par Sartre et dirigée par Claude Lanzmann), le philosophe s’est toujours inscrit dans une démarche humaniste et voltairienne, particulièrement cohérente, qui l’a conduit en 2006 à dénoncer – dans les colonnes du Figaro à travers une tribune vitriolée [5] - les intimidations islamistes récurrentes visant à atteindre le principe de laïcité qui fonde notre République. La suite est connue et a fait, contre son gré, de Redeker une figure médiatique : un débat public passionné autour de la libre parole sur les religions, une hystérie médiatique inextinguible [6], et surtout l’efflorescence nauséabonde de maintes menaces de mort à l’encontre du philosophe. Frappé d’une « fatwa » prise très au sérieux par les autorités, Redeker a été placé depuis le début de l’ « affaire » sous constante surveillance policière. Ayant été contraint de renoncer à son poste d’enseignant, Redeker poursuit son travail philosophique solitaire dans le contexte du CNRS. Dans les colonnes du journal régional La Dépêche du Midi il expliquait en mai dernier ses conditions de vie : « Pendant mes vacances dans le Gard, l’été dernier, trois policiers m’ont accompagné dans tous mes déplacements privés (…) Je travaille beaucoup chez moi. J’ai un bracelet électronique. S’il m’arrive quelque chose, cela se sait immédiatement… » [7] C’est dans ces révoltantes conditions de vie et de travail que le philosophe traqué, vivant comme un fugitif, a rédigé la matière de son piquant essai Egobody, la Fabrique de l’homme nouveau paru chez Fayard. Raison de plus pour s’y intéresser. Prolongeant le propos énoncé dans un article publié par Le Monde dès 2009 [8], Robert Redeker a l’ambition dans cet ouvrage de donner le portrait le plus exact de l’homme moderne, tel qu’il le perçoit dans la plus appréciable des lucidités : l’egobody, confondant son âme et son moi avec son corps. La démarche de l’auteur, s’intéressant aux multiples facettes de la vie contemporaine qui sont susceptibles de forger le nouvel « homme nouveau » (par l’alimentation, le sport, la publicité, les médias, etc.), s’inscrit dans un projet intellectuel ayant pour ambition de « reconstruire l’anthropologie philosophique » [9]. Redeker constatant que depuis trop longtemps la philosophie, « honteuse d’elle-même » [10], ne s’approprie plus directement la question de l’homme en la laissant à la science, estime qu’elle doit reprendre la main, et en revenir à l’horizon des Lumières et de Kant, pour qui l’interrogation « Qu’est-ce que l’homme ? » était centrale.

Pour Redeker, répondre à cette question, c’est d’abord comprendre quelles mutations ont pu conduire au développement d’egobody et à sa fulgurante multiplication, sous toutes les latitudes et longitudes du globe, du fait de l’horreur artificielle et presque industrielle de sa reproductibilité universelle et absolue. L’egobody (dont Redeker « scanne » [11] bien des aspects dans son essai et en livre maints visages : depuis la quinquagénaire obsédée par son apparence, ivre de jeunisme et refusant de vieillir, jusqu’aux interchangeables créatures du showbiz, ultra-formatées, en passant par les sportifs ayant renoncé à l’âme pour un vulgaire « mental »…) n’obéit pas à une logique politique, mais purement industrielle. En ce sens il n’y a pas de lien entre ce pathétique egobody, et le sinistre « homme nouveau » tel que les théoriciens du III ème Reich, par exemple, le rêvaient. « Le corps nouveau contemporain n’est pas sculpté par le volontarisme politique, mais s’est développé à l’écart du politique » [12]. La « dictée du corps », selon la belle expression de Redeker ne vient plus d’une église imposant des normes, des interdits, ou bien de l’idéologie d’un parti, projetant le déploiement de cohortes unifiées d’individus-objets ; cette dictée vient de la publicité (entendue en ces termes par l’auteur : « Tout ce qui est mis en scène devant un public dans un espace collectif ouvert (sport, télévision, show-business, érotisme commercial, cinéma) » [13]). Redeker nous fait donc le portrait d’un homme nouveau vivant à travers le « miroir » des écrans. Non seulement dépendant des productions médiatiques, mais puisant dans cet imaginaire souvent formaté par le marketing et le langage des annonceurs, des clés pour mener sa propre barque dans le monde : « le téléspectateur est un pervers narcissique téléchargeant son logiciel comportemental. En regardant ces écrans, il se donne inconsciemment un objectif : je dois coller à mon image, telle qu’elle apparaît sur ces écrans » [14]. Ailleurs, et sur la base d’une analyse parfois moins pertinente, l’auteur voit egobody comme prisonnier de l’informatique (et spécifiquement d’Internet) et de leurs logiques de flux informationnels traversant perpétuellement les individus. En tant qu’homo numericus [15], l’homme moderne se croit hyper-connecté à une vie sociale qui est en réalité absente : « Dans les cybercafés, il décline son identité collective comme geek. On le voit rivé à des écrans, relié, même dans la rue, à des câbles dont il paraît un prolongement, pianotant des SMS, communiquant partout et toujours » [16]. Egobody, dont le corps a englouti l’âme, et dont le corps même est réduit à un petit tas d’octets [17] trouve son existence ultime – et la moins consistante - sous la forme d’un avatar de réseau social. Redeker analyse même en détail, sur tout un chapitre, le phénomène Facebook : « (ceci) cristallise la révolution anthropologique dont traite ce livre » [18]. Egobody tombe dans le piège que lui tend la cybernétique et feint de croire que l’informatique est un simple outil, à la neutralité inoffensive, alors que – d’après l’auteur – ces nouvelles technologies réorganisent en profondeur nos façons de penser, et influent sur nos grilles de lectures du monde.

 

Mais egobody est avant tout transformé directement dans sa chair, et doit se saisir comme un individu qui a presque muté. Un individu devenu OGM par l’effet, d’abord, de la nourriture qu’il ingère : « Par le biais de la nourriture, le monde industriel a pénétré, par capillarité, dans notre moi biologique, a pris possession de notre corps et l’a transformé » [19]. Les aliments modernes, à la fois sur-contrôlés sur le plan des risques sanitaires, aseptisés, comportent aussi un certain nombre d’additifs chimiques dont ne connaît pas toujours les effets à long terme ; et qui« maçonnent » [20] savamment le corps d’egobody, sans que ce dernier en ait toujours conscience. Enfermé dans un culte délirant de son enveloppe charnelle, l’homme nouveau exige que la santé apporte à ce corps sacralisé une jeunesse éternelle. La santé rêvée par egobody doit – en somme – abolir la perspective de la maladie, du vieillissement, de la déchéance et de la mort. « Dangereuse santé qui voudrait jeter aux oubliettes notre condition humaine, qui voudrait nous faire oublier que nous ne sommes que des hommes » [21]. A travers sa mystique de la santé, egobody en rupture avec le christianisme, ne vise pas une immortalité post mortem par la voie de la résurrection, mais une forme « d’immortalité ante mortem » [22] matérialiste.

pt.jpgDès lors, débarrassé du souci fondamental de vivre, c’est-à-dire essentiellement de se préparer à l’idée de mourir, egobody, réduit à un corps formaté par les écrans, n’a plus qu’à simplement jouir. Jouir par le divertissement qui est son « tropisme principal » et l’enfonce toujours plus dans un quotidien « lunaparkisé » [23], hyperfestif et faussement joyeux. Jouir aussi par la sexualité, dont egobody est sommé d’en faire un « étendard » [24]. Redeker se moque des dernières déclarations de l’Abbé Pierre, se sentant obligé de révéler que malgré sa grande fidélité à Dieu, et à ses vœux de jeunesse, il avait cédé dans la fraîcheur nécessairement positive de son adolescente au plaisir de faire l’amour [25]. « Dernier substitut trouvé au Salut, la sexualité a en effet été récupérée par le discours hygiéniste, qui le présente comme un facteur de santé ». Fini, donc, pour egobody, ce délicieux et inégalable sentiment de se perdre dans la luxure… Egobody ne croit plus en Dieu, ni au diable, ni au péché originel. Il n’est plus qu’une enveloppe corporelle, et la sexualité ne devient pour lui qu’une simple fonction possible de ce corps-outil.

Se dégage de ce parcours le constat de l’émergence au XXème siècle d’un « homme planétaire » (chapitre XIX), uniformisé, standardisé, co-produit par les médias et les logiques de la société de consommation. Loin de l’idéal d’homme universel rêvé par les Lumières dans le contexte d’un authentique « projet » politique ou philosophique, cet homme planétaire « (résulte) du maillage médiatico-technologique (radio, télé, internet), industriel et commercial, recouvrant toute la terre » [26]. L’homme planétaire – reproductible et interchangeable – ne vit donc même plus pour vivre, mais pour simplement consommer. Mieux, pour faire consommer son corps. Et cela dans la perspective d’une obsessionnelle vie sans fin – inspirée par les médias et veillée par la santé - où les différences individuelles se lisseraient progressivement en un seul et unique type humain. Certainement le dernier de tous [27].

De l’art de dépeindre la modernité. Montaigne décrivait son propre style – et sa façon de faire cheminer sa pensée – comme étant « à sauts et à gambades ». On peut regretter que le fil de la pensée de Robert Redeker soit parfois difficile à suivre par une tendance à la versatilité, quand ce n’est même au papotage. L’auteur a parfois tendance à embarquer dans le flot de sa pensée (dont l’élan est toujours extrêmement stimulant) un nombre abondant de notions et de références hétéroclites – issues d’horizons très divers [28]- qui ne sont pas toujours clairement définies, et dont l’emboitement parfois artificiel pourrait conduire les grincheux à n’être pas convaincus.

Mais c’est là une tendance propre à l’ « essai » d’aller par sauts et gambades, même quand les grands écarts et les entrechats ne sont pas exécutés avec la grâce stylistique d’un Montaigne. Le cheminement que propose Redeker n’en demeure pas moins extrêmement stimulant : le philosophe s’engage dans une démarche parfaitement nécessaire de critique de la modernité, et du modèle humain qu’il engendre, egobody. C’est en ceci que la référence à Philippe Muray inscrite un peu crânement sur l’accroche de la quatrième de couverture se justifie pleinement ; Redeker – sans l’humour et la truculence de l’auteur du XIXème siècle à travers les âges, mais avec des intuitions singulièrement brillantes – fait un salutaire effort de compréhension de l’homme moderne qui, en rupture avec une forme de négativité archaïque, en guerre contre la mort, en révolte contre la vie intérieure, formaté par le sport et les modèles d’humanité inconsistante véhiculées par le show-business, se vautre dans le bonheur artificiel d’une vie sous assistance festive, et dans le fantasme d’une humanité réduite à sa seule vie corporelle. Espérons que Redeker pourra poursuivre avec bonheur sa réflexion plutôt lucide sur le monde moderne, lui qui – ne l’oublions pas – vit comme un fugitif pour avoir cru qu’il était encore possible d’exprimer une opinion libre sur tous les sujets.

Notes

[1] Robert Redeker, Le sport contre les peuples, Editions Berg International, 2002 ; Le sport est-il humain ? Editions du Panama, 2008.

[2] Robert Redeker, Le Progrès ou L’Opium de l’histoire, Editions Pleins Feux, 2004.

[3] « Yes we can », Slogan électoral, Editions Pleins Feux, 2009.

[4] Robert Redeker, Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Editions Pleins Feux, 2007.

[5] « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », Le Figaro, 19 septembre 2006.

[6] Dans une « Chronique de la philosophie médiatique » publiée ici même en 2008 nous nous étions intéressé à la pression médiatique pesant sur Redeker « Robert Redeker devant le tribunal du people » : http://www.actu-philosophia.com/spi...

[7] « Redeker : ‘Je vis comme un semi-clandestin’ », La Dépêche du Midi, 12 mai 2010.

[8] « Le nouveau corps de l’homme entre sport, publicité et pornographie », Le Monde, Mercredi 19 août 2009.

[9] Robert Redeker, Egobody, La fabrique de l’homme nouveau, 2010, Fayard, p. 58.

[10] Ibid. p. 57

[11] Le mot est de l’auteur. Ibid. p. 158. Un travail de synthèse rendu obligatoire par ce constat (p. 8) : « Depuis trois décennies s’est imposée l’image d’un homme éparpillé en mille tessons épars ».

[12] Ibid. p. 22

[13] Ibid. p. 23

[14] Ibid. p. 92

[15] Ibid. p. 159

[16] Ibid. p. 86

[17] Malraux parlait de sa vie intime comme d’un « petit tas de secrets ».

[18] Ibid. p. 161

[19] Ibid. p. 16

[20] Ibid. p. 19

[21] Ibid. p. 130

[22] Ibid. p. 114

[23] Ibid. p. 87

[24] Ibid. p. 45

[25] Ibid. p. 46

[26] Ibid. p. 185

[27] A l’appui de sa démonstration concernant « l’homme planétaire » on peut regretter la tentative de réhabilitation opérée par Redeker à propos de l’œuvre de Gobineau, auteur du fameux Traité sur l’inégalité des races humaines (1853), qu’il voit (p. 189) comme un « grand et beau livre ». Difficile de le suivre dans son invitation à « ôter le substrat racialiste hiérarchisant de sa pensée », même si cette dernière permet d’illustrer la question du métissage. Une figure du métis que Redeker illustre d’ailleurs de manière un peu irritante – à plusieurs reprises – par la figure du président américain Barak Obama. (par exemple p. 30)

[28] Que les âmes sensibles se préparent d’ailleurs, dans l’exploration de l’horizon d’egobody à rencontrer ce que l’on pourrait appeler des « gros bouts » de réalité triviale parfois pénibles tels que : « les Ken et les Barbie » (le mot est de l’auteur) des chaînes d’info continue (p. 29) ; la télé-réalité, Loft-Story « zoo humain » (p. 37) ; la série télé Plus belle la vie (p. 88) ; l’insipide « Cerise » de la pub Groupama (p. 90) ; la série Desperate Housewives (p. 119) et même le film Le grand bleu de l’insupportable Luc Besson, convoqué pour illustrer le sentiment d’ « extase régressive » (p. 155) provoqué par une séance de « surf » sur Internet. Mais c’est peut-être au prix de ces références là que l’on s’approche au plus près de l’univers infernal d’egobody.

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"Egobody" de Robert Redeker

"Egobody" de Robert Redeker

Homo novus festivusque

http://www.lecture-ecriture.com/

egobody---.jpgProfesseur de philosophie et écrivain, R. Redeker se lance dans une virulente polémique: il entend "passer au scanner" l'homme contemporain – baptisé "Egobody"– que nous serions tous devenus "à des degrés divers". Il dissèque cet homme nouveau en l'opposant à l'ancien, disparu selon lui, dans les années 1970. Les riches références philosophiques et religieuses, évitant l'écueil de la déploration moralisante, visent à nous convaincre que nous vivons une "véritable révolution anthropologique": celles du "des-humain", du "neg-humain". Toutes les valeurs, idéaux et interdits qui liaient les hommes et donnaient du sens à l'existence individuelle et collective ont disparu : les 18ème et 19ème ont annoncé la mort de Dieu, du diable et du péché originel; le 20ème celle de l'homme et des idéologies politiques... Face à cet horizon amputé de toute verticalité, de toute métaphysique, la publicité, les industries du divertissement, les nouvelles technologies ont eu le champ libre pour "fabriquer" Egobody: ayant perdu son "âme" – son for intérieur –, il ne distingue plus son "moi" de son corps: ego=body.
   
   • Le philosophe Redeker ramène l'homme moderne à un organisme biologique consommateur et soucieux de sa seule apparence; à un "noeud de connexions" relié par des prothèses (téléphones portables, internet). Son intelligence se réduit à son "mental", asservie à des objectifs productivistes dans l'entreprise, utilitaristes dans l'enseignement. Conditionné à consommer aliments et divertissements industriels, Egobody a perdu toute conscience du temps et de l'espace et ne vit que dans le présent, éternel "adolescent aux cheveux gris"
    
 tumblr_lcgyzwvfTM1qc01tho1_500.jpg  • Prenons du recul! Pour nous alerter, Redeker nous provoque: il cultive l'excès, multiplie les généralisation hâtives et sans nuances, se fait pamphlétaire; toutefois le propos mérite réflexion. "Je suis mon corps" croit Egobody; publicité, champions, mannequins en donnent à voir une image standard: chacun tente de s'y conformer car notre corps constitue notre horizon – limité – : notre projet ne serait que de le garder jeune, séduisant et quasi-immortel. Redeker nous met en garde: cette dictature de l'apparence, les nouvelles technologies, exterminent l'intériorité de l'homme. Convaincus que l'on ne peut plus changer le monde ni se changer soi-même, nous en serions venus à n'avoir pour idéal que notre "épanouissement" personnel, dès que s'interrompt le stress du "labeur" qui, à l'inverse du travail, nous transforme en boule d'énergie sans projet. Or, se prendre soi-même pour fin ne signifie pas être heureux souligne l'auteur. Matérialiste et narcissique, consommateur d'événements festifs propres à combler son vide intérieur, Egobody ne sait plus lutter contre ses travers ni leur résister. Il s'épanouit donc au détriment d'autrui; ainsi le sport est-il dangereux qui, en développant un mental de "gagnant", transforme les partenaires en autant d' ennemis.
   Egobody ploie sous "les" soucis, mais n'a plus conscience "du" souci; il s'éparpille dans "les" loisirs, mais ignore "le" loisir. Il n'entend plus sa voix intérieure qui rappelait à l'homme ancien que la vie est souci, gravité, détresse métaphysique, car permanente conscience de notre mortelle condition. Egobody ignore la valeur du silence et de l'ennui, terreau de la liberté de pensée.
   
   • Cette mutation anthropologique du 21ème siècle aboutit à une négation de l'homme occidental devenu planétaire: désormais tout en corporéïté, en apparence, Egobody n'est plus qu'un "sac de peau" vide.
   Le lecteur balance entre rire et irritation. Certes, exagérer l'impact des tendances contemporaines aide à prendre conscience des risques encourus; mais le propos de Redeker tend à la caricature tant il nie systématiquement toute avancée bienfaitrice de la modernité: on s'interroge lorsqu'il déplore que le pouvoir politique, à défaut d'idéal, ait fait de la santé son objectif, ou que l'on cherche à supprimer la douleur... Mais c'est là aussi le regard nécessaire d'un philosophe sur notre temps: sans doute oublions-nous trop souvent que l'homme n'est, selon Pascal, qu'un "roseau", un corps faible et mortel; mais un "roseau pensant": sa force, propre à lui seul, c'est son "âme", sa voix intérieure, qui lui permet de trouver du sens à son passage sur cette terre.

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jeudi, 10 janvier 2013

Mythes et manipulations de l'histoire africaine

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Un nouveau livre de Bernard Lugan :

L’indispensable outil de réfutation des mythes qui alimentent la repentance.

Depuis un quart de siècle les connaissances que nous avons du passé de l’Afrique et de l’histoire coloniale ont fait de tels progrès que la plupart des dogmes sur lesquels reposait la culture dominante ont été renversés. Cependant, le monde médiatique et la classe politique demeurent enfermés dans leurs certitudes d’hier et dans un état des connaissances obsolète : postulat de la richesse de l’Europe fondée sur l’exploitation de ses colonies ; idée que la France devrait des réparations à l’Algérie alors qu’elle s’y est ruinée durant 130 ans ; affirmation de la seule culpabilité européenne dans le domaine de la traite des Noirs quand la réalité est qu’une partie de l’Afrique a vendu l’autre aux traitants ; croyance selon laquelle, en Afrique du Sud, les Noirs sont partout chez eux alors que, sur 1/3 du pays, les Blancs ont l’antériorité de la présence ; manipulation concernant le prétendu massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961 etc. Le but de ce livre enrichi de nombreuses cartes en couleur, est de rendre accessible au plus large public le résultat de ces travaux universitaires novateurs qui réduisent à néant les 15 principaux mythes et mensonges qui nourrissent l’idéologie de la repentance.

Mythes et manipulations de l'Histoire africaine, Bernard Lugan, L'Afrique réelle, 28 € cliquez ici

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mercredi, 09 janvier 2013

Le roman de Charette

Philippe de Villiers:

le roman de Charette

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« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l’image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s’identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu’intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : « la Patrie, la Foi, le Roi ».

De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l’âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d’une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l’assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d’un homme dont l’audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n’ont pas fini de fasciner.

Le roman de Charette, Philippe de Villiers, Albin Michel, 2012, 480 pages, 22,00 €.

mardi, 08 janvier 2013

Introduction to Guillaume Faye’s book Convergence of Catastrophes

Introduction to Guillaume Faye’s book Convergence of Catastrophes, published by Arktos Media

An Explosive Cocktail

The modern world is like a train full of ammunition ­running in the fog on a moonless night with its lights out.’ (Robert Ardrey[1])

GFcoc_1.jpgFor the first time in its history, humanity is threatened by a convergence of catastrophes.

A series of ‘dramatic lines’ are approaching one another and converging like a river’s tributaries with perfect accord (between 2010 and 2020) towards a breaking point and a descent into chaos. From this chaos — which will be extremely painful on the global scale — can emerge the new order of the post-catastrophe era and therefore a new civilisation born in pain.

Let us briefly summarise the nature of these lines of catastrophe.

The first is the cancerisation of the European social fabric. The colonisation of the Northern hemisphere for purposes of permanent settlement by the peoples of the global South, which is increasingly serious despite the reassuring affirmations of the media, is pregnant with explosive situations; the failure of the multiracial society, increasingly full of racism of all kinds with different communities becoming more and more tribal; the progressive ethnic and anthropological metamorphosis of Europe, a true historical cataclysm; the return of poverty to Western and Eastern Europe; the slow but steady growth of criminal activity and drug use; the continual disintegration of family structures; the decline of educational infrastructure and the quality of academic programs; the disruption of the transmission of cultural knowledge and social disciplines (barbarisation and loss of needed skills); the disappearance of popular culture and the increasing degrading of the masses by the culture of spectacles.[2] All this indicates to us that the European nations are moving toward a New Middle Ages.[3]

But these factors of social breakdown in Europe will be aggravated by the economic and demographic crisis which will only get worse and end by producing mass poverty. By 2010 the number of active workers will not be large enough to finance the retirements of the ‘grandpa boomers’. Europe will collapse under the weight of old people; then its ageing countries will see their economies slowed and handicapped by payments for healthcare and retirement benefits for unproductive citizens; in addition, the ageing of the population will dry up technical and economic dynamism. In addition to these problems, the economy will increasingly resemble the Third World because of the uncontrolled immigration of unskilled populations.

Modernity’s third dramatic line of catastrophe will be the chaos of the global South. By displacing their traditional cultures with industrialisation, the nations of the South, in spite of a deceptive and fragile economic growth, have created social chaos that is only going to get worse.

The fourth line of catastrophe, which has recently been explained by Jacques Attali,[4] is the threat of a world financial crisis, which will be much more serious than the crisis of the 1930s and will bring about a general recession. The harbinger of the crisis will be the collapse of the stock markets and currencies of the Far East, like the recession that is striking this region.

The fifth line of catastrophe is the rise of fanatical religious cults, principally Islam. The rise of radical Islam is the backlash to the excesses of the cosmopolitanism of modernity that wanted to impose on the entire world the model of atheist individualism, the cult of material goods, the loss of spiritual values and the dictatorship of the spectacle. In reaction to this aggression, Islam has radicalised, just as it was already becoming once again a religion of domination and conquest, in conformity with its traditions.

The sixth line of catastrophe: a North-South confrontation, with theological and ethnic roots, will appear on the horizon. It is increasingly likely to replace the risk of an East-West conflict, which we have so far avoided. No one knows what form it will take, but it will be serious, because it will be based on collective challenges and sentiments much stronger than the old and artificial partisan polarity of the USA and USSR, capitalism and Communism.

The seventh line of catastrophe is the uncontrolled increase of pollution, which will not threaten the Earth (which still has four billion years to look forward to and can start evolution over again from zero), but the physical survival of humanity. This collapse of the environment is the fruit of the liberal and egalitarian myth (which was once also a Soviet myth) of universal industrial development and a dynamic economy for everyone.

We can add to all this the probable implosion of the contemporary European Union, which is increasingly ungovernable, the risks involved with nuclear proliferation in the Third World, and the probability of ethnic civil war in Europe.

The convergence of these factors in the heart of a globalised and very fragile civilisation allows us to predict that the Twenty-first century will not be the ‘progressive’ continuation of the contemporary world, but the rise of another world. We must prepare ourselves for this tragic possibility with lucidity.

Believing in Miracles

We are dealing with a general prejudice inherited from the egalitarian and humanitarian utopias, like the philosophy of Progress, according to which ‘we can have everything at the same time’ and that reality never has negative consequences.

People believe they can have their cake and eat it too. They imagine, according to the liberal faith, that an ‘invisible hand’ will spontaneously restore a harmonious equilibrium. I shall mention a few examples of believing in miracles:

•    Imagining that the dogma of the unlimited economic development of every nation is possible without massive pollution and ecological catastrophes that will destroy this very development. This is the illusion of indefinite development.

•    Believing that a permissive society will not produce a social jungle, and that you can obtain at the same time libertarian emancipation and self-disciplined harmony. We see this drama being acted out in the shipwreck of our schools, where violence, insecurity, ignorance, and illiteracy are arising out of the illusion of progressive education, an educational method which rejects any form of discipline for its students.

•    Believing that it will be possible to preserve retirement systems and social and medical entitlements while remaining faithful, in a period of demographic decline, to the ideal of ‘solidarity of distribution’. This is the illusion of the Communist conception of solidarity.

•    Believing that large-scale alien immigration is compatible with the ‘values of the French Republic’ and the preservation of the civilisation of the nations and peoples of Europe; and that Islam can become secular and blend in with republican values. Believing also that we can renew the working population by importing immigrants, when these immigrants are unskilled welfare recipients and our responsibility. Imagining also that by regularising the status of masses of illegal immigrants, it will be possible to assimilate them and avoid the arrival of new masses, although we observe exactly the opposite. This is the illusion of the benefits of immigration.

•    Extolling the assimilation and integration of aliens while wanting to preserve and maintain their special characteristics, their original cultures, their memories and native mores. This is the communitarian illusion, one of the most harmful of all, which is particularly cherished by ‘ethno-pluralist’ intellectuals.

•    Imagining that by cancelling Third World debt we can encourage their economic growth and prevent new indebtedness in the future. This is the Third Worldist illusion.

•    Demanding at one and the same time that we abandon nuclear energy programs and replace them with power plants using natural gas, coal and petroleum, while advocating the reduction of polluting gases. This is the ecologist’s illusion.

•    Thinking that a world economy founded on short term speculation based on computerised markets and replacing monetary policies with the caprice of financial markets will guarantee a lasting ‘new growth’. This is the illusion of the new economy.

•    Believing that democracy and ‘republican values’ will be reinforced by eliminating ‘populism’, that is, the direct expression of the will of the people.

I could make the list longer. In all these matters, believing in miracles can be explained by the incorrigible optimism of the secular religion of egalitarian progressivism, but also by the fact that, although it has reached an impasse, the dominant ideology does not dare deny its dogmas or make heartbreaking revisions, while clinging to the idea that ‘the storm will never come’. The whole thing is explained by the sophisms of bogus experts, whose conclusions are always that everything is going well and getting better and that we have the situation under control. They are like a driver who speeds through a red light and justifies it by explaining that the faster he drives, the less time he spends in the intersection and therefore reduces the risk of a collision.

Man, a Sick Animal

Paul MacLean,[5] Konrad Lorenz,[6] Arthur Koestler,[7] and Jean Rostand[8] have sensed that man is a sick animal, endowed with a brain that is too large. Conscience is perhaps, on the evolutionary scale, an illness and intelligence a burden. Man has lost touch with his natural survival instincts. We have not been on the Earth for a long time and it may be that, from life’s point of view, or Gaïa’s,[9] we are a failed species, an abortive experiment; and that, especially by destroying the ecosystem that supports it, the suicidal human race is hastening its own disappearance.

Our neocortex, which some biologists compare to a tumour, does not function sufficiently in symbiosis with our reptilian brain. This is ‘cerebral schizo-physiology’, the source of a chaotic and self-destructive culture: wars, religious fanaticisms, frenzied exploitation of nature, aberrant demographic proliferation or, on the other hand, catastrophically low birth levels, frustrating natural selection, etc.: Homo sapiens sapiens does not deserve the name he has given himself. He is not ‘wise’, only intelligent. But he will perhaps perish from this excessive intelligence, which is pushing him to excess, hybris[10], and is making him lose every instinct of collective survival and all capacity to ‘feel’ the dangers that are piling up.

The Golem Parable, or the Machine that Went Mad

Humanity has lost control of the forward rush of the technological and globalised civilisation born in the Nineteenth century. We should remember the parable of the Golem, the Jewish allegory from Prague, in which a mud figure brought to life by magic escapes its maker, becomes an autonomous and out of control entity, and then starts spreading terror.

Today’s little Jules Vernes[11] are mistaken. Optimistic and short-sighted mechanics, they are only making the situation worse. More than that, they are not in control of the machine and have no idea where it is heading. There really is a pilot in the airplane, but he is convinced that he is driving a locomotive.

Among the inescapable trends at work today, there are other risks that are unforeseeable today but which will make things worse (or perhaps better, but this is less likely), or else create new tendencies or new earth-shattering phenomena. At any rate, it is hard to see any positive signs. All the indictors are flashing red.

In futurology, there are only two types of extrapolation from current trends that one can make with a high degree of probability: the weak and the strong. Today predictions are typically based on weak extrapolations. These latter are, for example, the pursuit of economic growth, linear and continuous technological progress, scientific civilisation, the affirmation of democracy everywhere in the world (who is telling us that Europe will be ‘democratic’ in 2030?); the lasting character of the United Nations; the effectiveness of antibiotics in the next century, and so on.

We are less concerned with strong extrapolations, which have a good chance of being realised in the next twenty years: the demographic disequilibrium of North and South that will grow massively; the unavoidable ageing of the indigenous European population; the growth of mass immigration into rich countries; the worsening of pollution, atmospheric warming and the exhaustion of resources, which is growing worse regardless of what measures may be taken today on a global level (and they are not being taken); the rising power of Islam; the worsening of social disintegration in Europe along ethnic lines, etc. All these strong extrapolations are headed in the direction of the system’s breakdown, and are what we might call ‘pessimistic’.

The ‘Billiard Ball’ Theory

The current implicit ideology that dominates the world, especially in the West, still continues to profess, officially, the utopia inherited from the egalitarian philosophy of the Enlightenment (Eighteenth century), positivism[12] and scientism (Nineteenth century): to create a situation where, in a few decades from now, some eight billion people will live on the planet with a good standard of living and democracy for all. All this resembles the billiard player who imagines that after four or five rebounds his ball will automatically fall into the hole. These professors of ballistics are playing golf, but they do not know it.

It is a quasi-certainty that this persistent belief in progress and modernity, concepts which the political classes of the West are always jabbering about and which are totally obsolete, will never see its objectives occur. The dream will shatter into pieces. Constraining forces, a physical wall, makes this ideology resemble a mass of intellectual stupefaction and belief in miracles.

The demanding parameters, mentioned above, based upon the assumption that current realities will persist and that current projections for the future will be realised, are not taken into account. No one is looking at the dashboard or the fuel gauge. Only the short-term counts, but for how much more time? The majority of the elites do not concern themselves with the long term, or even the middle term, in this civilisation of the here and now. The fate of future generations does not interest the decision-makers at all. They care only about their own careers.

*  *  *

They are helped by the experts in every field, who practice constant disinformation and censorship of pessimism, taking advantage of the good old Coué method of optimistic autosuggestion:[13] ‘Everything is going badly, so, to reassure myself, I say that everything is going well.’ Actually pessimism would be more convincing, since it incites people to improve matters and to try to cure the disease. Alas, I think that is already too late. We have passed the point of no return.

The majority of intellectuals, media people, politicians and businessmen maintain a language of utopian optimism, clinging to their dogmas and making a gross travesty of reality: ‘republican assimilation is making progress and will continue to make progress in France’; ‘we are on the path to control massive illegal immigration’; ‘Islamism is in decline’; ‘we are on track to win the war on terror’; ‘economic growth will resume next year and, because of the economic recovery, unemployment will go down’ (when tomorrow comes, erasing it will cost nothing); ‘we are going to establish democracy in the Near East’; ‘we can stop using nuclear power and reduce pollution by making more efficient use of other resources, even if we go back to power plants that use petroleum, natural gas and coal’; ‘we are going to find the money to pay for the costs of healthcare insurance without increasing public borrowing’; and so on.

We go forward each time either by lying and misrepresenting the objective situation, or by deliberately ignoring the parameters and changes that are taking place.

If elites of all different kinds pretend to believe this nonsense, public opinion (once upon a time we used to say, ‘the people’) subscribes to it less and less. Pessimism is present everywhere, like a sort of presentiment of a coming apocalypse. Already in 1995, an IFOP[14] poll published in the Leftist newspaper Libération revealed that to the question, ‘In ten years will we live in a better world?’ 64 % of those polled responded in the negative. They were not mistaken.

‘Catastrophe Theory’ and ‘Discrete Structural Metamorphoses’

In his ‘catastrophe theory’ French mathematician René Thom[15] explained that a ‘system’ (whether physical-chemical, mechanical, climatic, organic, social, civilisational, etc.) is an always fragile ensemble that can suddenly lurch into chaos, without anyone anticipating it, as a result of an accumulation of factors. It is the famous ‘drop of water that causes the cup to overflow’. Every system is unstable and every civilisation is mortal, like everything in the universe. But sometimes the collapse is violent and sudden. For a long time a system can be worn away from inside by an endemic crisis; it holds out for a long time and then, suddenly, everything tips over. We find here the law of viral and bacterial biology: incubation is slow, but the final attack is as fast as lightning. A tree, apparently in good health, falls down during the first storm, although no one suspected that its insides were eaten away.

History offers us examples of sudden and unforeseen collapses: the Amerindian civilisation after the Spanish invasion, or else the Egyptian empire facing the assault of the Romans. I am defending the thesis that this is what awaits today’s global civilisation in the next twenty years. We are going to hit a very sudden breaking point arising from the simultaneous convergences of great crises. It is easy to envisage spectacular and rapid historical reversals.

*  *  *

It is always necessary to beware of surprises, these unforeseen and sometimes discrete transformations, which turn everything upside down. They radically modify a system’s structure, without making a loud noise and suddenly, their consequences explode and change everything. That is what is heading for us today. They are ‘discrete structural metamorphoses’.

We believe that we are still living in world X, when we are already in world Y, and the house of cards of the old world collapses without warning. These metamorphoses do not always make the front pages of newspapers; they take place without making a fuss. They constitute history’s infrastructure, not its ephemeral surface.

The founding of the Fifth Republic,[16] the fall of Communism, the results of American elections, etc., are events that depend on the superstructure. On the other hand, what we have called the ‘discrete structural metamorphoses’ will have incalculable consequences. For a generation they have been increasingly frequent and rapid. They are transforming the face of our civilisation.

Let us mention some cases. In France and Belgium, and soon in other countries, the number of active practitioners of Islam is soon going to surpass that of the Christian churches; the depopulation of Europe has begun as the radical ethnic modification of its population; the Spanish language has already equalled and even surpassed English in the American Southwest; some twenty nations possess the technology for making nuclear weapons; in a number of Western countries the traditional family is collapsing and a demographic coma is in place; the ‘casino economy’, purely speculative and unregulated, stretches over the entire world, especially in China, which still calls itself ‘Communist’; antibiotics are less and less effective against bacterial epidemics, and so on.

We are in control of none of these structural metamorphoses. And very few people are aware of the power of their interaction.

We Must Stop Believing in Sorcerers: Techno-science Gone Mad

The elites who direct the Western world, the over-credentialed ‘experts’, are pulling the wool over our eyes. They possess neither strategy nor mastery of analysis and are satisfied with tactics. The real problems are never investigated. The solutions are rhetorical or electoral. The good apostles, bureaucrats with MBAs from prestigious schools, are only masters of words. No improvement is in sight. The Golem’s inexorable march continues.

The burden of ‘doing nothing’ is the heaviest. But the experts and specialists (once called ‘savants’) are consoling us. They play the role sorcerers played in ancient societies.

*  *  *

No one is directing science and technology any longer and, far from improving the human condition as they used to, they are making it worse, notably by exhausting resources and destroying the environment. The modern myth of ‘development’, which is venerated more than ever all over the world, leads to its opposite, a gigantic regression, a race to the bottom. No authority, no international planning has emerged. Globalisation is anarchy. The backdrop of this fatal movement is generalised individual consumerism, the search for the highest possible standard of living, unbridled enthusiasm for the free market, the speculative economy and the cult of ‘taking each day as it comes’.

Similarly, democracy has to be seen as an aggravating factor, for this type of regime removes any central authority that can, when it sees the storm appearing, react in an emergency. Liberal democracy favours improvidence, the law of the market, and short-term calculation by individuals or corporations. If once upon a time this type of regime was efficient, today it seems incompetent, as it shows every day, to stem the rise of dangers.

International conferences on the environment are a futile waste of time. Just as there is no control over mass immigration, so the destruction of fish reserves and our forest heritage, the increased emission of greenhouse gases, the demographic gap between North and South, etc., are out of control. Even the authorities who arise to reverse the catastrophic course of events, whether they represent countries or the United Nations, do not succeed in correcting the direction of the cargo ship that is going full sail, faster and faster, towards the reefs.

*  *  *

But we are reassured by the ‘experts’ and are still fascinated by techno-science, believing that it will solve all our problems using some new form of magic. Computers, the electric or low-polluting engines, organic agriculture, and pharmaceutical research will not prevent the return of famines and epidemics or the exponential growth of pollution. It is too late. The machine is racing. Intellectuals and ‘philosophers’ have been telling us over and over again for decades that ‘the myth of Progress’ is dead. On the contrary, it has never been in such good shape, especially in the developing countries of the South. We are victims of the psychological condition of derealisation, a loss of the sense of reality of what is happening. Our contemporaries have persuaded themselves that ‘catastrophe cannot happen’ and that this civilisation is at the same time eternal and continually getting better and better, that it will never experience a reversal, and a fortiori[17] not a collapse. Not only is this a possibility, but it will happen, and very soon.

What comforts us in this gloomy illusion is our techno-scientific environment, which we consider to be indestructible, when on the contrary this global civilisation is a colossus with feet of clay. The politicians and the experts, who possess neither audacity nor imagination, reject every radical solution. They always prefer little solutions, tactical or rigged, compromises that please an electorate with cold feet, always respecting the status quo. They believe, like King Arthur, that ‘the fortress is impregnable’ when no one is guarding the walls.[18]

The groundswell — or rather the different groundswells arriving at the same time, demographic, strategic, sociological, economic, environmental — is arrogantly ignored. In France we even use the surreal expression ‘sustainable development’! The dominant ideology, which calls itself rationalist, is really magical. In every area it plays the role of an ‘ideology of sleep’.

*  *  *

We must not forget — and it is one of the central theses of this work — that mini-catastrophes reinforce one another, multiplying their effects among one another to produce a global mega-catastrophe. An accident (of an airplane, for instance) is the result of a series of causes and never just one: for example, the conjunction of a technical problem in the controls, bad weather and pilot error.

It is the same with the situation we are living through, or rather that we are soon going to be living through. For example, the natural calamities produced by global warming aggravate the famines caused by other economic and demographic causes and thus make the economic situation even worse and push the populations of the South to emigrate to the North, thus destabilising the West still more. Growing poverty in certain countries feeds religious fanaticism that, in turn, complicates political instability. And so on.

The system is holistic and interactive, which explains the acceleration of the arrival of the breaking point, since a multitude of crises converge at the same moment, without anyone being able to treat them separately.


[1]     Robert Ardrey (1908-1980) was a widely read and discussed author during the 1960s, particularly his books African Genesis (1961) and The Territorial Imperative (1966). Ardrey’s most controversial hypothesis, known as the ‘killer ape theory’, posits that what distinguished humans’ evolutionary ancestors from other primates was their aggressiveness, which caused them to develop weapons to conquer their environment and also leading to changes in their brains which led to modern humans. In his view, aggressiveness was an inherent part of the human character rather than an aberration. Ardrey’s ideas were highly influential at the time, most notably in the ‘Dawn of Man’ sequence of 2001: A Space Odyssey, and also in the writings of GRECE, in which Ardrey was frequently cited.

[2]     Presumably a reference to ‘society of the spectacle’, a term coined by Guy Debord (1931-1994), a French Marxist philosopher and the founder of the anarchist Situationist International. The spectacle, as described in his principal work, The Society of the Spectacle, is one of the means by which the capitalist establishment maintains its authority in the modern world — namely, by reducing all genuine human experiences to representational images in the mass media, thus allowing the powers-that-be to determine how individuals experience reality.

[3]     This is a concept developed by the French author Alain Minc, in which he predicts a coming time of chaos and hardship resembling the Middle Ages, which will end in the development of a much smaller, but more sustainable, global economy. He discusses this idea in Le Nouveau Moyen-âge (Paris: Gallimard, 1993).

[4]     Jacques Attali (b. 1943) is a French economist who was an advisor to Mitterrand during the first decade of his presidency. Many of his writings are available in translation. Faye may be referring to Attali’s article ‘The Crash of Western Civilisation: The Limits of the Market and Democracy’, which appeared in the Summer 1997 issue of the American journal Foreign Policy. In it, Attali claimed that democracy and the free market are incompatible, writing: ‘Unless the West, and particularly its self-appointed leader, the United States, begins to recognise the shortcomings of the market economy and democracy, Western civilisation will gradually disintegrate and eventually self-destruct.’ In many ways his arguments resemble Faye’s.

[5]     Paul D. MacLean (1913-2007) was an American neuroscientist who developed the triune theory of the human brain, postulating that, over the course of its evolution, the brain was actually made up of three distinct elements: the reptilian complex, the limbic system, and the neocortex. As a result, human behavior is the product of all three tendencies.

[6]     Konrad Lorenz (1903-1989) was an Austrian ethologist who won the Nobel Prize in 1973. He was a member of the National Socialist Party during the Third Reich. He speculated that the supposed advances of modern life were actually harmful to humanity, since they had removed humans from the biological effects of natural competition and replaced it with the far more brutal competition inherent in relations between individuals in modern societies. After the war, his books on popular scientific and philosophical topics earned him international fame.

[7]     Arthur Koestler (1905-1983) was a Hungarian writer who, in his 1967 book The Ghost in the Machine, speculated that the triune model of the brain as described by Paul MacLean was responsible for a failure of the various parts to fully interconnect with each other, resulting in a conflict of desires within each individual leading to self-destructive tendencies.

[8]     Jean Rostand (1894-1977) was a French biologist who was a proponent of eugenics as a means for humanity to take responsibility for its own destiny.  He was also a pioneer in the field of cryogenics.

[9]     Gaïa is the Ancient Greek name for the goddess of the Earth. In recent decades, the name has been adopted by ecologists, who use it to depict the combined components of the Earth as a living organism with its different parts acting in symbiosis with one another, rather than as a resource merely intended to be exploited by humans.

[10]    Latin: ‘pride’.

[11]    Jules Verne (1828-1905) was a French novelist who is regarded as the inventor of the science fiction genre. Several of his books are notable for their predictions of future technological developments.

[12]    Positivism holds that the only knowledge which can be considered reliable is that which is obtained directly through the senses and via the (supposedly) objective techniques of the scientific method.

[13]    Émile Coué (1857-1926) was a French psychologist whose method involved repeating ‘Every day, in every way, I am getting better and better’ at the beginning and end of each day in a ritualized fashion, believing that this would influence the unconscious mind in a manner that would allow the practitioner to be more inclined toward success.

[14]    The Institut français d’opinion publique, or French Institute of Public Opinion, is an international marketing firm.

[15]    René Thom (1923-2002) was a French mathematician who made many achievements during his career, but is best remembered for his development of catastrophe theory. The theory is complex, but in essence it states that small alterations in the parameters of any system can cause large-scale and sudden changes to the system as a whole.

 

[16]    The Fifth Republic began after the collapse of the Fourth Republic in 1958 as a result of the crisis in Algeria, bringing Charles de Gaulle to power and resulting in the drafting of a new constitution. It has remained in effect up to the present day.

[17]    Latin: ‘an argument with a stronger foundation’.

[18]    King Arthur’s Camelot was frequently left unguarded while his knights were engaged in lengthy quests.

Boganmeldelse af Guillaume Fayes ‘Mon programme’

Boganmeldelse af Guillaume Fayes ‘Mon programme’

 

Vi bringer en boganmeldelse, som blev bragt i Den Danske Forenings blad Danskeren nr. 4, 2012. (Ikke online før næste nummer udkommer)

Et ægte systemskifte

Guillaume Faye:
Mon programme.
(Les Éditions du Lore, 2012. 221 sider. 20 euro).

Faye,%20Guillaume%20-%20Mon%20Programme.jpgEt yndet argument mod dem, der ønsker befolkningsudskiftningen og globalismen tilbagerullet, er, at det er urealistisk eller ganske enkelt ikke kan lade sig gøre. Det har derfor stor værdi, at den franske filosof Guillaume Faye nu for sit eget lands vedkommende har skrevet et meget konkret og udførligt program for national genopretning med undertitlen: ”Et revolutionært program, der ikke skal ændre spillets regler, men ændre selve spillet.”

Faye ser økonomien som nøglen til en nations magt, men den er dog kun noget sekundært i forhold til den nationale overlevelse, som afhænger af nationens ”antropo-biologiske germen” – dens demografiske kim eller kerne – samt af kvaliteten og videreførelsen af dens kultur.

Men ikke mindst i Frankrig har socialismen og bureaukratiseringen gået sin sejrsgang i en sådan grad, at kampen mod dette kvælertag på et frit samfund har høj prioritet. Som Faye påpeger, er venstrefløjens kritik af de borgerliges ”ultraliberalisme” og ”kommercialisering” jo helt ude af proportioner i et land, hvor skattetryk og administrationens dødvægt kun slår nye rekorder. Krisen er fremkaldt af bl.a. for lidt økonomisk liberalisme, ikke af for meget. Globaliseringen er et ideologisk valg, for så vidt som 70 % af de firmaer, der er flyttet ud af Frankrig, ville være blevet, hvis der havde været en mere fornuftig skattepolitik. Socialstaten udspringer i bund og grund af misundelse, ikke af seriøs økonomisk analyse. Og den støtter kun, den hjælper ikke grundlæggende. Den lammer og fratager folk modet (også nationalt), og den har skabt en arbejdsløshedskultur, som derpå skaber ”behov” for indvandring: Alene i Frankrig kan man ikke finde indfødte ansøgere til en halv million job. Lediggang er mere indbringende. Det samme er paradoksalt nok kommet til at gælde for de indvandrere, man angiveligt har lukket ind for at løse problemet. Muslimerne i Frankrig (og hele Vesteuropa) forfordeles jo ikke eller holdes som slaver, tværtimod har de fået mere støtte end nogen indfødt gruppe. Sammen med de indfødte bureaukrater i beskyttede stillinger udgør muslimerne (som i bogen kaldes et nyt fødselsaristokrati) i Fayes øjne nutidens udbyttende klasse eller ”parasitter”, som han maner til klassekamp imod på vegne af det produktive folk og de marginaliserede indfødte franskmænd.

Faye foreslår derimod et system, der giver franskmænd incitament til at arbejde, og samtidig giver indbyggere med ikke-europæisk baggrund incitament til at udrejse – altså så lidet tiltrækkende vilkår, at de ikke har grund til at blive i landet. Statslige ydelser såsom børnepenge begrænses til franskmænd, og så snart ikke-vestlige i landet ophører med at være selvforsørgende, skal de ud uanset tidligere status. Illegale indvandrere kan aldrig nogensinde legaliseres og skal selvfølgelig altid udvises umiddelbart.

Desuden er det mht. indvandringen nødvendigt at gå til ondets rod, hvilket de i dag anerkendte ”internationale forpligtelser” ikke muliggør. Derfor må retten til at søge asyl ophæves. Udgifterne til den tvangsmæssige behandling af disse for det meste grundløse sager er jo uhyre. Ej heller kan asylsøgere, der er godkendt andetsteds i EU, få indrejsetilladelse til Frankrig. Flygtninge skal kun anerkendes som en absolut undtagelse via et særlig, personligt dekret fra præsidenten. Endelig overskygges princippet om, at love ikke må have tilbagevirkende kraft, af national nødret.

Faye gør op med den herskende misforståede læsning af Montesquieu, hvorefter domstolene skulle udgøre en ”tredje magt” i samfundet på linje med regering og parlament. Af denne forfejlede læsning udspringer nutidens juristvælde, hvor politikerne angiveligt er magtesløse. Ideen var dog oprindelig, at domstolene kun skulle være en myndighed med en bestemt autoritet, underlagt folkesuveræniteten.

I kriminalitetsbekæmpelsen slagter Faye flere hellige køer. Betingede straffe afskaffes. Enten straffes man eller ej. Og straffens formål skal ikke være ”resocialisering”, men netop straf. Det modsatte fører logisk set i sidste instans til ophævelse af enhver straf, fordi alle ugerninger kan forklares psyko-socialt. Et enkelt og inappellabelt straffesystem har i USA ført til mere end en halvering af kriminalitet på få måneder, og samme resultat kan selvfølgelig nås i Europa. I modsætning til i USA vil Faye dog ikke bruge dødsstraf, men total isolation på livstid som højeste straf. Som alternativ til denne frygtelige skæbne kan den dømte så vælge frivillig eutanasi.

Udenrigspolitisk ønsker Faye, at Frankrig kun blander sig, når landets interesser, borgere eller territorium er direkte truede. Han ser de forskellige ”krige mod terrorisme” diverse steder i verden som direkte kontraproduktive, alt imens befolkningsudskiftningen herhjemme kun fortsætter. Det franske forsvar bør derimod indrettes efter den eventualitet, at massive udvisninger af visse befolkningsgrupper eller etnisk borgerkrig i Frankrig fører til straffeforanstaltninger fra fx USA, hvilket franskmændene så må være i stand til at værge sig mod. NATO må derfor gradvist erstattes af et forsvarssamarbejde mellem nationalt sindede europæiske regeringer. Pirat-uvæsnet mod vestlige skibe vil Faye løse på kort tid ved hjælp af hær og flåde uden at tage fanger.

For Faye at se er ulandene ikke ofre for et ”neoliberalt” udbytningssystem. De er derimod deres egne værste fjender. Ulandshjælp-ideologien er den sande nykolonialisme, som må undsiges, fordi den altid har slået fejl. Han afviser, at ulandshjælp kan ses som et forsøg på at hindre indvandringen til Europa. Den har virket modsat, og i sin bog viser han udførligt, at masseindvandringen netop udmærket kan standses uden ulandshjælp som værktøj. Faye påpeger, at man aldrig i historien har set, at en invasion er standset ved, at man har ”stimuleret” aggressoren til ikke at invadere, kun ved at man har forbudt invasionen med trussel om brug af magt.

Principperne i Fayes program udspringer af hans retsfilosofiske grundanskuelse, som han kalder aristotelisk. Den forkaster formalisme og evige principper og ser udelukkende på realiteten og dens konkrete krav (efter den græske filosof Aristoteles’ modsætningsforhold til Platons idealisme). Faye erkender med Aristoteles, at enhver form for politik har en bagside. Enhver god afgørelse er samtidig problematisk. Det afgørende er bare, at det positive med tiden overskygger det negative. Det moderne ønske om at kunne tilfredsstille alle parter er en illusion. Trods ulemperne for nogle må Faye derfor kalde sit program for ”plan A”, den fornuftige løsning. For plan B, hvor lidenskaberne uundgåeligt på et tidspunkt tager over, kender hverken ”elegance, respekt eller nåde”.

Peter Neerup Buhl

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vendredi, 30 novembre 2012

Prußen - die ersten Preußen

 
Sehr geehrte Damen und Herren,
liebe Kollegen,
 
wir möchten Ihnen eine Neuerscheinung unseres Verlages vorstellen:
 
Beate Szillis-Kappelhoff
Prußen - die ersten Preußen
Geschichte und Kultur eines untergegangenen Volkes
 
395 Seiten, 123 Abbildungen, gebunden, fester Einband
ISBN 978-3-937820-00-2
 
Erscheinungstermin: soeben druckfrisch eingetroffen und ab sofort lieferbar!
 
Preis: 19,80 Euro
 
Beate Szillis-Kappelhoff widmet sich in dieser ersten umfassenden Darstellung der Geschichte und Kultur der Prußen, jenem geheimnisvollen Volk, das dem späteren Staat Preußen seinen Namen gab.

Über viele Jahrhunderte verteidigten die Prußen, die zur baltischen Sprachfamilie gehörten, tapfer und zäh ihr Siedlungsgebiet zwischen der Weichsel und der Minge, also dem späteren West- und Ostpreußen. Schon zu Beginn des 11. Jahrhunderts hatten sich die Prußen stetig zunehmender Übergiffe der Polen zu erwehren, die eine Verbindung zur Ostsee suchten. Als sie zu Beginn des 13. Jahrhunderts aus der reinen Verteidigung zu Vergeltungsschlägen gegen das nordpolnische, masowische Gebiet übergingen, rief der polnische Herzog Konrad von Masowien den Deutschen Orden um Hilfe. Im Laufe des 13. Jahrhunderts gelang es den Rittern des Deutschen Ordens in einem besonders brutal geführten Eroberungskrieg, die Prußen zu besiegen und schließlich zu christianisieren. Aber es dauerte noch Jahrhunderte, bis die Sprache und Kultur der Prußen durch Unterdrückung, Missionierung und Assimilation verloren gingen.

Dieses Buch begibt sich auf die Spurensuche nach der versunkenen Kultur des einst so kämpferischen und stolzen Volkes der Prußen.

Wir möchten Sie bitten, dieses wichtige Werk über eine bedeutende und identitätsprägende Epoche der deutschen Geschichte in Ihr Verkaufssortiment aufzunehmen.

Vielen Dank!

Mit freundlichen Grüßen

Heiderose Weigel

Bublies Verlag - Bergstr. 11 - D-56290 Schnellbach

Tel. 06746 / 730046, Fax: 06746 / 730048

Internet: www.bublies-verlag.de

E-Brief: bublies-verlag@t-online.de

Inhaltsverzeichnis


 

Vorwort /

Geografische Lage /

Die Prußen /

Eigenname, Fehlschreibungen und Aussprache /

Besetzungen durch den Deutschen Orden /

Sonderrolle Memelgebiet /

Unterwerfung /

Freiheitskämpfe /

Lage der ländlichen Bevölkerung /

Fischerei /

Wildnis /

Waldbienenzucht /

Häusliches Leben /

Angebliche Ausrottung /

Schrift der Prußen /

Sprache, Sprachdenkmäler, Namen /

Musik /

Die zwölf Prußenstämme /

Die Sage von Bruteno und  Widewuto und  Brutenos Nachfolger  /            

Barta (Barten) /

Chelmo (Kulmerland) mit Lubawa (Michelauer Land) /

Lubawa (Löbau, Michelauer Land) /

Galindo (Galindien) /

Nadruwa (Nadrauen) /

Notanga (Natangen) /

Pagude (Pogesanien) /

Pamede (Pomesanien) /

Same (Samland) /

Sasna (Sassen) /

Skalwa (Schalauen) /

Suduwa (Sudauen/ Jatwingen) /

Warme (Ermland) /

Religion der Prußen /

Die Naturreligion /

Göttinnen, Schlangen und Kröten /

Götter, Pferde und Ziegenbock /

Romowe /

Geburt und Taufe /

Verlobung /

Hochzeit /

Totenfeier /

Christenzeit /

Die Prußen und ihr nachbarliches Umfeld /

Die Kuren /

Sprachdenkmäler /

Die Karschauer /

Die Žemaiten und die Litauer /

Die Kaschuben, Masovier, Kujavier und Polen /

Prußen heute /

Einige Orts- und Gewässernamen /

Königsberger Stadtteile /

Liste baltischer Götter, Göttinnen und Gottheiten /

Zeittafel /

Literatur /

Weblinks /

dimanche, 25 novembre 2012

Die Kurden – Volk ohne Staat

Kurden2.jpg

„Die Kurden – Volk ohne Staat“ von Gunther Deschner

Herbig, Munchen 2003, 349 Seiten, 24,90 Euro, ISBN 3-7766-2358-6

Von Hans Wagner
 
 
EM – Ein Buch von wahrhaft brennender Aktualität! - Der Krieg, den die USA in den Irak getragen haben, wurde von ihnen nach gängiger Lesart gewonnen. Carl von Clausewitz, der geniale Kriegstheoretiker, würde hier sofort vehement widersprechen. Er würde sagen: Die USA haben ihren Krieg erst dann gewonnen, wenn sie ihre politischen Ziele erreicht haben. Doch davon sind sie meilenweit entfernt. Daß sie auch nicht Frieden schaffen können, zeigt die Situation im Spätherbst 2003 Tag für Tag. Frieden herrscht in der Region Naher Osten allerdings seit Jahrzehnten nicht mehr. Gewalt gehört hier zum Alltag. Die Ursachen sind vielfältig: der Streit um die reichen Ölfelder, die von den einstigen Kolonialmächten England und Frankreich willkürlich gezogenen Grenzen, die widerstreitenden Interessen der verfeindeten Nachbarn und die Einmischung auswärtiger Mächte, insbesondere der USA und Großbritanniens.

Wenn die Kurden im Nahen Osten ins Rampenlicht traten, lag stets Krieg in der Luft

In der Region lebt ein 30-Millionen-Volk ohne eigenen Staat: die Kurden. Das Bergvolk, das seit Jahrtausenden zwischen Mesopotamien und Kleinasien siedelte, drohte oft in seiner Geschichte in Vergessenheit zu geraten – wenn es aber ins Rampenlicht trat, lag stets Krieg in der Luft. Das war so zu Zeiten der Perser, der Kreuzritter, der Mongolen und der Osmanen. Und auch in diesem Jahr ist es nicht anders, nachdem die USA in den Irak einmarschiert sind und dort den Krieg entfesselt haben.

Kurdistan, das Territorium, das die Kurden als Staatsgebiet beanspruchen und das mehrheitlich von ihnen bewohnt wird, ist heute zwischen der Türkei und Syrien, Aserbaidschan, Iran und Irak aufgeteilt. Der jüngste amerikanische Aufmarsch am Golf, der Krieg gegen den Irak, hat die Kurden im Norden des Landes auch in Deutschland wieder in die Schlagzeilen gebracht. Die Darstellung des Schicksals dieses Volkes durch Günther Deschner liefert alle Hintergrundinformationen, die zum Verständnis des ungelösten Problems nötig sind. Der Autor kennt die maßgeblichen kurdischen Politiker und militärischen Führer der vergangenen 30 Jahre persönlich. Kurdistan hat er mehrfach bereist, seine Kompetenz durch Reportagen und Sachbücher belegt.

Die Kurden sind eines der ältesten Kulturvölker der Erde

Die Kurden sind eines der ältesten Kulturvölker der Erde. Ihre Herkunft liegt weitgehend im Dunkel der Geschichte verborgen. Sie beginnt nach grober Schätzung am Ende des zweiten Jahrtausends vor Chr. mit der Einwanderung indogermanischer Arier in das Gebiet des heutigen Irans. Die kurdische Geschichte ist geprägt von einer glanzvollen frühen Vergangenheit, von tiefer Zerrissenheit, von Leid und Unterdrückung. All dies wird in dem Buch lebendig. (Siehe auch EM 02-03 DIE KURDEN).

In Vergangenheit wie Gegenwart waren die Kurden, so der Autor, stets nur Figuren auf dem Schachbrett anderer. Ihre Kultur konnten sie, allem politischen Wechselspiel zum Trotz, zwar über Jahrhunderte behaupten, ihre staatliche Souveränität allerdings nie über einen nennenswerten Zeitraum hinaus sichern. Verträge, die ihnen Eigenständigkeit versprachen, wurden gebrochen, ihre Interessen stets verraten. Die Liste derer, die das Volk der Kurden benutzte, ist lang: In den letzten Jahrzehnten waren es vor allem die Iraker, Iraner, Syrer und Türken, Briten, Franzosen, Russen und – gleich mehrfach – die Amerikaner.

Ob die Kurden jemals ihren eigenen Staat bekommen werden, ist zweifelhaft. Das Dilemma, in dem eines der Länder mit starker kurdischer Bevölkerung steckt, nämlich die Türkei, schildert Deschner ausführlich: Ankara will unbedingt Mitglied der Europäischen Union werden. Dem stand bislang die diskriminierende Behandlung der größten ethnischen Minderheit des Landes, der Kurden, entgegen. Zwar würden jetzt Zugeständnisse gemacht, vor allem was die bislang unterdrückte Sprache angeht. Aber gleichzeitig versucht die türkische Republik, eine kurdische Autonomie oder gar einen kurdischen Staat im Nordirak zu verhindern, weil er dem Unabhängigkeitsstreben der Kurden im eigenen Land nach der Zerschlagung der PKK wieder Auftrieb geben dürfte. Ein selbständiges Kurdistan im Irak würde, zumal, wenn es über Einnahmen aus den Ölfeldern des Nordens verfügen könnte, als Angriff auf die türkische Souveränität verstanden - so Deschners Einschätzung. Die mögliche Rückführung von Kurden, die unter Saddam Hussein aus dem Norden vertrieben wurden, belaste schon jetzt die traditionell guten Beziehungen der Türkei zu den USA. Prüfstein sei die 3000 Jahre alte Stadt Kirkuk, das „kurdische Jerusalem“, das unter Saddam entschlossen arabisiert wurde und das nun die nordirakischen Kurden zu ihrer Hauptstadt machen wollen.

Daß die Kurdenfrage in der internationalen Politik noch lange eine Rolle spielen wird, daran läßt der Autor keinen Zweifel. Ihre Komplexität und Sprengkraft wird durch Deschners sachlich fundierte, spannend geschriebene Darstellung deutlich. Er schildert in seinem Buch die politische Aktualität und das historische Schicksal gleichermaßen. Außerdem liefert er ein Bild dieses faszinierenden Landes, das sich vom biblischen Berg Ararat bis zum Persischen Golf, von Euphrat und Tigris bis zum Hochland des Irans erstreckt.

Ein Personenregister am Schluß des Buches erleichtert es, sich in der aufregenden Geschichte dieses Volkes zurechtzufinden, von den mythischen Gestalten ihrer Anfänge bis zum heutigen Kurdenführer Talabani.

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mardi, 20 novembre 2012

Un regard canadien sur les cultures, les identités et la géopolitique

Un regard canadien sur les cultures, les identités et la géopolitique

par Georges FELTIN-TRACOL

750602755.jpgDans les années 1990, deux géopoliticiens canadiens, Gérard A. Montifroy et Marc Imbeault, publiaient cinq ouvrages majeurs consacrés à la géopolitique et à ses relations avec les démocraties, les idéologies, les économies, les philosophies et les pouvoirs dont certains furent en leur temps recensés par l’auteur de ces lignes. Aujourd’hui, Gérard A. Montifroy et Donald William, auteur du Choc des temps, viennent d’écrire un nouvel essai présentant les rapports complexes entre la géopolitique et les cultures qu’il importe de comprendre aussi dans les acceptions d’identités et de mentalités. Ils observent en effet qu’en géopolitique, « les mentalités constituaient un premier “ pilier ”, se prolongeant naturellement avec les données propres aux identités, celles-ci débouchant sur le contexte dynamique des rivalités (p. 7) ».

Comme dans les précédents ouvrages de la série, le livre présente une abondante bibliographie avec des titres souvent dissidents puisqu’on y trouve Julius Evola, Julien Freund, Éric Zemmour, Danilo Zolo, Éric Werner, Jean-Claude Rolinat, Hervé Coutau-Bégarie, etc. L’intention est limpide : « Il nous fallait sortir de l’actuel esprit du temps qui déforme les raisonnements en débouchant sur la pulvérisation de la réalité des faits. Face à la dictature de la pensée dominante, il existe une défense formidable : les livres aussi “ parlent ” aux livres (p. 08) ». On doit cependant regretter l’absence d’une liste de blogues et de sites rebelles sur la Toile. Car, contrairement à ce que l’on croit, Internet est plus complémentaire que concurrent à la lecture à la condition toutefois de cesser de regarder une télévision toujours plus débilitante. Leur compréhension du monde se fiche des tabous idéologiques en vigueur. « C’est pourquoi la géopolitique, telle que nous la concevons, concourt à faire sortir de l’ombre le dessous des cartes, le monde du réel (p. 9). » Ce travail exige une démarche pluridisciplinaire dont un recours à la philosophie, parce qu’« en géopolitique, l’apport de la réflexion philosophique est essentiel, fondamental même (p. 16) ». Les auteurs ne cachent pas qu’ils s’appuient sur les travaux du général autrichien Jordis van Lohausen, un disciple de Karl Haushofer. Ils mentionnent dans leur ouvrage les écoles géopolitiques anglo-saxonne (britannique et étatsunienne), allemande/germanique et française, mais semblent ignorer le courant géopolitique russe ! Dommage !

La lecture est une nécessité vitale pour qui veut avoir une claire vision des enjeux géopolitiques. Seuls les livres – imprimés ou électroniques – sont capables de répliquer à la désinformation ambiante. « Justifier des guerres d’agression en modifiant le sens des mots relève directement d’une stratégie orwellienne de manipulation mentale : les stratèges de la communication mettent en avant un interventionnisme qualifié d’humanitaire pour justifier l’expression (p. 21). »

Le contrôle des esprits, la modification des mentalités, le dénigrement ou non des identités ont des incidences géopolitiques telles qu’« un État n’est donc pas synonyme d’une mentalité globale (p. 61) ». Cette assertion guère évidente provient de Canadiens. Or le Canada aurait-il pu (peut-il encore ?) se construire un destin ? Les auteurs s’interrogent sur son caractère national, étatique, quelque peu aléatoire du fait de la conflictualité historique entre les Canadiens – Français, les anglophones et les Amérindiens. Et ce, au contraire de la France ! « Pour ses composantes humaines, la France est également née de son propre voisinage : de son “ proche ” contexte. C’est-à-dire que l’identité collective, nationale, est directement issue de populations celtes, latines et germaniques (pp. 69 – 70). » La France a ainsi bénéficié de la longue durée historique pour se forger et se donner une indéniable personnalité politique, temporelle et géographique.

Montifroy et William s’attachent à démontrer les « spécificités géopolitiques canadiennes (p. 87) » et dénoncent leur « vendredi noir ». Ce jour-là, le 20 février 1959, le Premier ministre conservateur-progressiste canadien, John G. Diefenbaker, ordonnait la destruction de l’avion d’interception Avro C.F.-105 Arrow et la fin immédiate du projet au profit des produits étatsuniens. Un vrai sabordage ! Les difficultés de vente actuelles à l’étranger de l’avion français Rafale reproduisent ce lent travail de sape voulu par les États-Unis afin d’être les seuls à armer leurs obligés (et non leurs alliés).

Ce « coup de poignard dans le dos » n’est pas le premier contre le Canada. Deux cents ans plus tôt commençait la Seconde Guerre d’Indépendance américaine (1812 – 1814) entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Dans ce conflit peu connu en Europe, on pourrait en imputer le déclenchement à Londres qui se vengeait du traité de Versailles de 1783. Erreur ! C’est Washington qui déclare la guerre au Royaume-Uni le 18 juin 1812 et essaie d’envahir le Canada. « L’initiative américaine comporte alors un double objectif : couper une source d’approvisionnement stratégique, le bois canadien, remplaçant le commerce des fourrures, matière nécessaire pour les navires anglais, et s’approprier une aire d’expansion aux dépens de possessions britanniques, depuis longtemps convoitées au Nord (p. 95). »

Cette nouvelle guerre aurait pu déchirer la société canadienne divisée entre Canadiens-Français catholiques et anglophones protestants (colons venus d’Europe et « Loyalistes » américains installés après l’indépendance des États-Unis), ce n’est pas le cas ! Une union nationale anti-américaine se réalise. À la bataille de Stoney Creek du 6 juin 1813, 700 combattants canadiens – anglophones et francophones – repoussent environ 3 500 soldats étatsuniens ! Une paix blanche entre les deux belligérants est conclue en 1814. Les États-Unis continueront à vouloir encercler le Canada en acquérant en 1867 l’Alaska, en guignant la Colombie britannique et en lorgnant sur les Provinces maritimes de l’Atlantique. On peut même envisager que Washington attisa les forces centrifuges du futur Canada ?

Les contentieux frontaliers évacués à partir du milieu du XIXe siècle, les classes dirigeantes étatsuniennes et britanniques nouèrent des liens si étroits que « la culture s’impose à la géographie (p. 138) ». Si les auteurs soulignent le grand rôle africain de Cecil Rhodes, ils oublient qu’il fut parmi les premiers à concevoir une entente permanente entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette alliance transatlantique allait devenir au XXe siècle une Anglosphère planétaire matérialisée par le réseau d’espionnage électronique mondial Echelon qui est « une organisation ne comprenant que des pays anglo-saxons : Grande-Bretagne, États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande et Canada (majorité anglophone) (p. 180) ».

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis et derrière eux, l’Anglosphère-monde, manifestation géographique du financiarisme, s’opposent à l’Europe et à la France en particulier, car « la France est le seul obstacle fondamental à leur domination mondiale sur les Esprits (p. 166) ». Pour l’heure, l’avantage revient au camp anglo-saxon. Gérard A. Montifroy et Donald William déplorent par exemple que la fonction de haut-représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité soit revenue à une tonitruante, gracieuse et charismatique Britannique, la travailliste anoblie Catherine Ashton. « Cette confusion entre l’Europe purement géographique et l’Europe géopolitique constitue l’une des fractures cachées de l’actuelle Union européenne, celle de Bruxelles (p. 149). » À la suite de Carl Schmitt, les auteurs prônent par conséquent qu’« à son tour, l’Europe doit projeter sa propre “ Doctrine Monroe ” (p. 228) ». Un bien bel ouvrage didactique en faveur d’une résistance européenne au Nouvel Ordre mondial fantasmé par les Anglo-Saxons !

Georges Feltin-Tracol

• Gérard A. Montifroy et Donald William, Géopolitique et cultures. Mentalités, identités, rivalités, Béliveau éditeur, Longueil (Québec – Canada), 2012, 251 p., 22 €.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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samedi, 17 novembre 2012

Subversion et contre-espionnage au coeur de la Légion étrangère

Képi Blanc, casque d’acier et croix gammée

Subversion et contre-espionnage au coeur de la Légion étrangère

Au cours de l’entre-deux-guerres, la Légion étrangère mène un étrange combat contre l’Allemagne. De nombreux Allemands ayant été engagés au sein de ce corps, l’Allemagne y prend pied, non seulement pour tenter de le neutraliser, mais aussi pour étendre son influence dans l’Empire colonial français. Ainsi, la Légion étrangère est l’objet de véritables tentatives de subversion : campagnes de dénigrement, démoralisation, désertion, espionnage, envois d’agents.

Pour se défendre, l’armée française réorganise les procédures d’engagement, développe l’esprit de corps, permet aux légionnaires de retourner à la vie civile dans de bonnes conditions, mais aussi crée un service de contre-espionnage. C’est une lutte sans merci. Dans cet ouvrage foisonnant, Alexis Neviaski relate des histoires d’hommes. Il suit la vie quotidienne des légionnaires et la terrible pression exercée sur et par les familles.

Il dévoile comment des cérémonies, des rituels et finalement les  » traditions  » ont durablement façonné les hommes. Il montre aussi les rôles importants que jouent les polices allemandes et françaises, ainsi que les services de renseignements à l’intérieur de ce phalanstère. S’appuyant sur des fonds d’archives inédits, l’auteur reconstitue l’histoire méconnue qui, d’une guerre à l’autre, oppose en un combat non conventionnel, la Légion étrangère et l’Allemagne.

Editions Fayard

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