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jeudi, 03 mai 2018

Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)

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Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)
 
Le point de vue d’Hervé Juvin sur les bombardements occidentaux en Syrie. Il répond aux questions de RT en français (18/04/2018) :
 
- Emmanuel Todd interrogé par France culture se montre rassuré au lendemain des frappes occidentales sur la Syrie. Selon lui « il ne s’est rien passé ». Il ajoute que les trois démocraties originelles (États Unis, Royaume-Uni et France) sont divisées entre une classe oligarchique et une classe populaire, division qui va s’élargissant ce qui lui permet d’annoncer des ruptures en série dans le tissu social. Il note, pour l’avoir lui même éprouvé, que le niveau des diplomates et des politiques russes est très supérieur à celui des occidentaux et que la Russie est devenue à l’insu de son plein gré un modèle pour les partis « populaires »  (terme qu’il préfère à celui de « populistes ») occidentaux, car elle a refusé, contrairement à la Chine, de mettre sa main d’oeuvre au service du capitalisme occidental. Par ailleurs, se basant sur la structure des système familiaux en Syrie, il explique que la victoire de Bachar el Assad était prévisible :
 
Caroline Galacteros : pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie. Cette géopolitologue de l’école réaliste (et patriote) ne voit nul intérêt pour la France à s’engager dans cette nouvelle affaire syrienne. Elle résiste en cela à l’intoxication médiatique qui est souvent le préalable à la guerre. Comme l’Occident ne sait plus mener ses troupes au feu que pour des raisons impérativement humanitaires, il fabrique pour son opinion indigène des bobards idoines sensés émouvoir la sensibilité de son opinion. Le même sketch mensonger nous est servi depuis les mains coupés des enfants par les barbares teutons en 1914 jusqu'aux armes de destruction massive de Saddam-Hitler. Aujourd’hui c’est au tour du boucher Assad de recevoir sa ration de fake news. C’est l’alibi parfait qui sidère les populations jusqu’à ce que le coup soit éventé, bien des années après. Comme le disait Carl Schmitt dans La notion de politique (1927) « Le concept d’humanité est un instrument particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule de l’impérialisme économique » :         
 

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- Enfin, pour en terminer de manière clownesque avec cette affaire des raids sur la Syrie, voici la prestation lacrymale du va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. Le ton est grave, la pose solennelle, le débit sentencieux   quand il affirme benoitement que « les occidentaux doivent faire comme les israéliens ». Malheureusement pour sa crédibilité, déjà fortement écornée, Botul a recours à un fake news quand il assimile la situation dans la Ghouta à celle de Sarajevo en 1994-1995. « Je me rappelle, dit-il avec assurance, en Bosnie, à Sarajevo, quand les Serbes envoyaient des armes chimiques sur le marché de Markala… ». Or aucun de ces massacres n’a été décrit par les enquêtes internationales comme relevant de la panoplie des armes chimiques. Ainsi que le confirme à l’AFP Rusmir Smajilhodzic, journaliste de l’agence de Sarajevo. Il déclare en effet que « jamais une attaque chimique n’a été évoquée : ni à l’époque des faits, ni par la suite par les experts ou devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Mais comme disait une autre célébrité commise à la propagande d’État, plus c’est gros plus ça passe… :

- Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE, haut responsable pour l’intelligence économique auprès du premier ministre s’exprime sans trop de fard et sans langue de bois sur les différentes crises traversées depuis une vingtaine d’années et se risque à quelques approches de prospectives. Entretien parfois lumineux mené par le site Thinkerview en avril 2018, malgré sa longueur (2 heures 16 minute) :
 
- Dans son point de vue sur l’actualité du mois de mars, Michel Drac aborde la politique « protectionniste » de Trump, tire les leçons de l’affaire syrienne et du patatras de l'affaire Skripal, évoque la situation en Europe et au sein de l’OTAN, la bouffonnerie de la politique intérieure française (où le dégagisme rattrape les dégagistes eux-mêmes et où l’on pourrait fort bien se diriger vers une stratégie de la tension et une sortie de l’illusion démocratique). Dans le bonus enregistré le 13 avril il fait le constat que les crises commencent à se percuter…:
 

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Bernard Lugan en entretien avec Tv-Libertés pour présenter son livre  Mai 68 vu d’en face. Membre de la Fédération des Étudiants Nationalistes passé à l’AF parce que son chef était en prison, il mène durant les « événements » une véritable guérilla à la tête de son corps franc. Récit plein de verve d’une rébellion qui se voudrait authentique mais qui, en réalité, a servi les intérêts du régime en place. Il est difficile d’être un authentique « révolutionnaire », surtout quand on n’a que 20 ans et que la fougue l’emporte sur la réflexion :
 
- En avril TVLibertés recevait Michel Geoffroy qui y présentait son dernier livre La super Classe Mondiale contre les peuples (éditions Via Romana, 2018). Énarque, contributeur régulier au site de la Fondation Polémia, l’auteur emprunte son titre à l’étude de Samuel Huntington Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures (éditions Odile Jacob) :
 
- Le samedi politique d’Elise Blaise reçoit Michel Drac pour nous entretenir des relations internationales à travers le match Macron-Trump. L'invité s'exprime avec beaucoup de discernement :
 

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- Vidéo de Michel Drac. Note de lecture à propos du livre de Frédéric Lynn Les hommes libres (éditions Bios). Ce nationaliste français y raconte avec humour son expérience de combattant volontaire au sein des unités indépendantistes du Donbass au cours des années 2014-2016. À l’opposé du narratif de la presse occidentale toujours empressée de nous conter l’opposition entre les bons (ukrainiens) et les méchants (pro-russes), le récit du livre est beaucoup moins contrasté. Il nous présente une guerre qui obéit davantage, du côté des russophones, à des considérations locales qu’à des théories géopolitiques de grande envergure. Il nous explique que l’anti-fascisme officiel des républiques de Donetsk et de Lugansk, ressemble davantage par les valeurs qu’il développe à celles que combattent les antifas occidentaux. Nombreuses remarques également sur le caractère de la Russie profonde. Un exposé lumineux. 
 
- La Constitution inclusive est née, tel est est le constat opéré par Florence Rault sur le site de Causeur. Elle y fustige avec bonheur les nombreuses absurdités proposées par le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et le femmes :
 
- L'introduction dans les universités brésiliennes de la discrimination positive fondée sur la « race » ou les caractéristiques phénotypiques pose des problèmes inattendus. Parmi les critères possibles l’État de Para, le plus noir du pays, en a retenu certains et a mis en place une grille d’évaluation comprenant, parmi les cases à cocher, de réjouissantes questions telles celles-ci « le nez du candidat est-il court, large et plat ? Quelle est l’épaisseur de ses lèvres ? La couleur de ses gencives est-elle suffisamment violette ? Sa mâchoire inférieurs est-elle suffisamment prognathe ? » Chaque impétrant recevant un nombre de points relatif à chaque critère comme le type de chevelure ou la forme du crâne. Malgré quelques protestations, les activistes noirs ont insisté pour conserver cette grille afin d’éviter les fraudes. En effet certains candidats en sont venus à se grimer pour paraître plus noir et être admis dans les quotas. Ce retour « nauséabond aux heures les plus sombres » de l’anthropologie physique annonce-t-il une célébration de la crâniométrie et de l’angle facial ? Cela se pourrait bien si l’on en juge par l’étonnante réaction des mouvements noirs, et antiracistes, qui s’en montrent partisans. Comme quoi la société arc-en-ciel brésilienne sait tenir les promesses que le CRAN (comité représentatif des associations noires de France) n’a pas pas encore osé formuler :
 
- Le site de la Fondation Polémia publie l’article d’un fonctionnaire ayant assuré un rôle important dans l’administration du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France. Il décrit l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficultés. On y constatera, entre autre, l’action éminemment décisive d’une association comme France Terre d’Asile qui dispose de plus de 900 permanents et d’une dotation annuelle de 68 millions d’euros entièrement versé par l’État, c’est à dire par le contribuable afin d’encourager et d’organiser la submersion de notre continent.
 

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Joseph Savès propose une excellente note de lecture du livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe, la jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (édition Grasset). L’explosion démographique de l’Afrique sub-saharienne rend illusoire le développement de ce continent si sa population doit tripler dans le prochain demi-siècle, or elle triplera à coup sûr. Cela rend inopérant le déversement des sommes folles que le monde développé, surtout européen, y transfert en pure perte. D’autant que 42% des africains âgés de quinze à vingt-quatre ans et 32% des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. Le plan qui consiste à aider l’Afrique afin d’y maintenir sa population sur place est un échec, d’autant plus que dès qu’est franchi un seuil minimal de prospérité les africains se montrent désireux de rejoindre l’El Dorado européen où ils sont certains d’être accueillis par la bienveillance des communautés diasporiques . Face à cet immense défi il nous faut choisir entre adopter l'éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité. Stephen Smith nous livre tous les arguments pour opérer ce choix en toute connaissance de cause : 
 

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- Pour le politologue Frédéric Saint Clair la droite ne doit pas seulement combattre l’islam politique ou terroriste mais doit lutter contre la propagation de l’islam culturel qui conduit à un séparatisme territorial fondé sur une « halalisation » de la société civile. En conséquence Saint Clair propose de rompre avec les principes libéraux qui ont animé l’action de l’État français jusqu’à présent de manière à prémunir  le socle culturel européen qui fonde nos moeurs. Captivante étude du rôle du nu féminin dans l’identité européenne de Praxitèle à Rodin et de la féminité depuis L’Ilade; une féminité que bien entendu la civilisation islamique ne peut qu’exclure de son panorama. Des analyses pétries d’intérêt qui trouvent leurs bases dans la thèse de Samuel Huntington sur les conflits civilisationnels. Il est par ailleurs l’auteur du livre La droite face à l’islam qui vient de paraitre aux éditions Salvator :
 
- Mission « Defend Europe ». Une série d’opérations de communication rondement menées avec à l’issu de celles ci la sympathie de nombreux français et européens. Malheureusement, les seuls à faire du bruit, médiatiquement parlant, sont les immigrationnistes qui semblent avoir juré la perte de l’Europe. Les autres rasent les murs ou appartiennent à l’immense conjurations que constitue « la majorité silencieuse » qui n’est majoritaire que par son mutisme tonitruant. D’où l’importance de ce genre d’initiative et  la nécessité de la soutenir :
 
- L'émission I Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp se penche principalement sur l’opération Defend Europe qui provoque la rage des journalistes de grand chemin et les piailleries des ligues de vertu  :
 
- Reportage honnête d’ Édouard Chanot (Sputnik) sur l’action de Génération Identitaire au col de l’échelle et les échos qu’elle a reçus :
 

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Le premier mai, avec le recul suffisant, l’OJIM analyse les réactions de la presse mainstream à l’action des Identitaires. Dans ses colonnes elle oppose toujours selon les mêmes mantra les « méchants xénophobes de l’extrême droite raciste agissant telle une milice » rappelant les heures sombres de l’Occupation aux gentils citoyens pro-migrants qui interviennent bénévolement pour secourir des miséreux. Pour le coup ceux- ci ne sont qualifiés ni de « milice », ni d’ultra-gauche et aucun journaliste ne rappelle qu’ils opèrent en bande organisée et le plus souvent qu’il sont largement subventionnés. À aucun moment n’est posée la question de savoir qui agit dans la légalité et qui s’en dispense. Bref, un véritable catalogue de la désinformation en vigueur à l’image de l’inimitable Mélenchon accusant l’extrême droite d’avoir saboté les manifs syndicales du premier mai, alors que tout le monde s’accorde à y voir la main de l'extrême gauche des casseurs, de plus en plus violente au fur et à mesure qu’elle se réduit et que ses objectifs deviennent incompréhensibles :
 
- La manifestation pro-migrants organisée à Gap le samedi 28 avril par une vingtaine d’associations aurait réuni à peine 200 participants (la photographie en plan serré que publie les journaux ne permet pas d’en juger, il faut donc croire l’AFP sur parole). Une misère qui en dit long sur les sentiments de la population à l’égard des immigrés clandestins, mais aussi à l’égard de ceux qui les aident et à l'égard du laxisme de l’État qui abandonne ses frontières à la main-mise des passeurs. Ce rassemblement avaient pour but de protester contre Génération Identitaire qui, faut-il le rappeler, a agi conformément à la loi :
 

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- Pour Michèle Tribalat Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, ne sait absolument pas de quoi il parle puisque selon lui il y a que 200 000 personnes « d’origine étrangère » en Ile de France. La démographe rétablit les chiffres :
 
- Plan Borloo : commentaires éclairés d’Alain Finkielkraut en deuxième partie de son intervention :
 
- Plan Borloo : un tonneau des Danaïdes inutile et nuisible selon Guillaume Bigot. Un point de vue partagé par l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati qui déclare dans Ouest-France que la première 
expérience Borloo en 2002 s’est conclue alors par l’instauration d’une véritable économie souterraine basée sur le trafic de drogue tandis que de nombreux élus et responsables politiques, naïfs ou cyniques, en voulant acheter la paix sociale, ont laissé le terrain au communautarisme, aux caïds et aux imams auto-proclamés, tout cela sous la protection d’association comme SOS racisme. Selon elle, ne pas reconnaître, comme le fait Borloo dans ses propositions, que l’islamisme gangrène ces quartiers, c’est s’exposer à échouer. Comme le dit Alain Finkielkraut à propos du plan Borloo « nous sommes la première civilisation à se ruiner pour financer son propre anéantissement » :
- Gabriel Robin trace pour L’incorrect la mythologie qui a présidé au énième plan Borloo pour les banlieues :

mercredi, 02 mai 2018

Presseschau - Mai 2018

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Presseschau

Mai 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

Die Herrschaft der westlichen Welt ist zu Ende. Das sagt ein Mann, der es wissen muss

200 Jahre haben die westlichen Länder die Welt zur bisher erfolgreichsten Zivilisation geformt. Nun geht unsere Dominanz zu Ende, sagt der Politologe Kishore Mahbubani. Der Osten mit China an der Spitze übernimmt die Macht.

https://nzzas.nzz.ch/hintergrund/die-herrschaft-der-westl...

 

Weltbank

Einwanderer überweisen Rekordbeträge in ihre Heimat

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/einwanderer-uebe...

 

Ungarn

Orbán triumphiert bei Parlamentswahl

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/orban-trium...

 

Reaktionen auf Ungarn-Wahl

Mehr Orbán, weniger Asselborn

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mehr-orba...

 

(Feindmarkierung)

Ungarn, Polen und Europa: Feind in den eigenen Reihen - Was kann die EU tun?

https://www.gmx.net/magazine/politik/ungarn-polen-europa-...

 

Regierung Kurz liefert

„Heimaturlaub“ führt zu Verlust des Bleiberechts

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/heimaturl...

 

Winnie Mandela

Ex-Frau von Nelson Mandela gestorben

https://www.welt.de/politik/ausland/article175091673/Winn...

 

Alliierter Angriff in Syrien

Back to Realpolitik

von Thomas Fasbender

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/back-to-r...

 

Kanadische Journalistin spricht Klartext: Wie die Medien über Syrien lügen

https://www.youtube.com/watch?v=5tc4EKMcPDA

 

KenFM im Gespräch mit: Christian Blex

Seit rund sieben Jahren wird der säkulare arabische Staat Syrien, wie vor ihm schon der Irak oder Libyen, von außen destabilisiert und mit Terror überzogen.

https://www.youtube.com/watch?v=MF6HmvAVmNI

 

Japan Frauen wollen Hilfe leisten - und werden aus Sumo-Ring geworfen

Frauen dürfen beim japanischen Sumo-Kampf nur zuschauen. Auch als mehrere Frauen nach einem Notfall im Ring Erste Hilfe leisteten, wurden sie weggeschickt - der Sport steht deswegen in der Kritik.

http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/sumo-in-japan...

 

Ende der Castro-Ära

Kubas neuer Staatschef Díaz-Canel ist eine Marionette

Miguel Díaz-Canel ist das neue Gesicht Kubas. Hoffnung auf politische Reformen macht der Präsident aber nicht.

http://www.handelsblatt.com/politik/international/ende-de...

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Ex-Außenminister Fischer

„Merkel ist ein Glück für das Land“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175796502/...

 

Allensbach-Umfrage

Grünen-Wähler identifizieren sich kaum mit ihrer Heimat

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen...

 

Kauder über Antisemitismus

„Null Toleranz! Jeder Einzelfall muss geahndet werden“

Volker Kauder, Chef der Unionsfraktion, fordert eine Meldepflicht für antisemitische Vorfälle an Schulen.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175048932/...

 

Hessen

Lorz: Schulen für antisemitische Vorfälle sensibilisieren

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175248750/Lo...

 

Richterbund: Deutsche Justiz ist überfordert

https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2018/04/08/ri...

 

Terrorabwehr

EU-Kommission will Personalausweise künftig mit Fingerabdrücken

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-kommissi...

 

Etaterhöhung

Entwicklungsminister Müller will mehr Geld für Afrika

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/entwick...

 

Merkel sichert deutschen Vertriebenen Unterstützung zu

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...

 

Brandenburger CDU hält Koalition mit Linkspartei für möglich
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/branden...

 

AfD-Spitze entscheidet sich für Desiderius-Erasmus-Stiftung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-spi...

 

Iris Nieland (AfD): Kunsthochschule Mainz erhält trotz massiver Kritik der Wirtschaftsführung zunehmend höhere Mittel

https://irisnieland.wordpress.com/2018/04/18/iris-nieland...

 

Guido Reil

AfD-Politiker bei Mai-Demo in Gewahrsam genommen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175980009/...

 

Berlin

Deutschlands verwahrloste Hauptstadt

Der große Verfall

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-gross...

 

Kulturstaatsministerin

Grütters will Aufklärung des kolonialen Erbes vorantreiben

https://www.monopol-magazin.de/gruetters-will-aufklaerung...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Neue Rechte: Germanische Thing-Zirkel

In der alten Bundesrepublik suchten rechte Zirkel vergeblich nach dem historischen Moment, die Konservativen zu gewinnen. Diesmal scheint es ihnen zu gelingen.

Von Thomas Assheuer

http://www.zeit.de/2018/14/neue-rechte-nationalismus-kons...

 

Herd. Heimat. Hass. Über die Verlockungen rechten Denkens (2/4)Renegaten, Konvertiten, Überläufer

Zur Wanderung von Intellektuellen aus dem linken ins rechte Lager

http://www.deutschlandfunk.de/herd-heimat-hass-ueber-die-...

 

234 Flaschen Champagner auf EU-Kosten - Rechtspopulisten sollen Geld erstatten

https://www.merkur.de/politik/234-flaschen-champagner-fra...

 

Szene soll 18.000 Personen umfassen

Verfassungsschutz zählt immer mehr Reichsbürger

https://www.tagesspiegel.de/politik/szene-soll-18-000-per...

 

(Auch dies ein Medien-Hype…)

Fall Maximilian T.

Begründete Zweifel

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/begruen...

 

"Nato-Strichjunge Heiko Maas"

Diether Dehm, die Erika Steinbach der Linken

Der Linken-Bundestagsabgeordnete Diether Dehm beschimpft Außenminister Heiko Maas als "Nato-Strichjungen". Es ist nicht das erste Mal, dass er auf diese Weise auffällt.

https://www.n-tv.de/politik/Diether-Dehm-die-Erika-Steinb...

 

Wegen NPD-Veranstaltung

Bundesverfassungsgericht rügt die Stadt Wetzlar

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...

 

Neu-Isenburg

Laut, friedlich, aber kleiner als zuvor

Proteste beim AfD-Parteitag

https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/proteste-bei...

 

("Antifa"-Propagandaschau an Schule in Güstrow)

Indoktrination

Streit um Anti-AfD-Ausstellung an Güstrower Schule

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/streit-um-anti-afd-a...

 

(Zwar kein Fair Play gegenüber der AfD. Aber eine Ehrung bekommt man trotzdem… oder gerade deshalb…)

Löwen im Herz. Hessen integriert.

Integrationsvorbild Peter Fischer

Staatssekretär Kai Klose: „Peter Fischer vermittelt Werte wie Fair Play, Toleranz, Zusammenhalt und das Einstehen für seine Überzeugungen wie kein anderer“

https://soziales.hessen.de/presse/pressemitteilung/integr...

 

Feine Sahne Fischfilet

Alle Türen stehen weit offen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/alle-tu...

 

(Und die nächste linke Anti-Volk-Band… Kafvka… wenig originell)

Gerechtigkeit

Wie eine linke Band die rechte Szene in Sachsen-Anhalt aufmischt

http://www.bento.de/politik/antifa-festival-gegen-rechts-...

 

(Dazu…)

  1. April, Schnellroda

https://sezession.de/58475/21-april-schnellroda

 

(Ebenfalls dazu, und zu dem "bento"-Artikel…)

Eine Pleite und eine symbolische Okkupation

https://sezession.de/58480/eine-pleite-und-eine-symbolisc...

 

„Mission Alps“

Identitäre errichten Zaun an italienisch-französischer Grenze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/identitaere...

 

(Repression der subtilen Art. Kontenkündigung durch die Postbank)

Trojanisches Pferd und Damoklesschwert

https://sezession.de/58445/trojanisches-pferd-und-damokle...

 

Verbraucherschutz: Wenn Banken ihren Kunden das Konto kündigen

http://www.faz.net/aktuell/finanzen/meine-finanzen/verbra...

 

Heuchelheim

AfD-Veranstaltung abgesagt

„Von Storch und Höcke sind die größten Schädlinge für Deutschland“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/von-sto...

 

(Bizarre Demonstration gegen Identitäre in Halle)

Sonntagsheld (56) – Stänkern gegen Links

Unsere fünfte Kolonne schlägt zu...

https://sezession.de/58447/sonntagsheld-56-staenkern-gege...

 

Österreich: Hausdurchsuchung bei Identitären

https://sezession.de/58503/oesterreich-hausdurchsuchung-b...

 

Hausdurchsuchungen bei IBÖ wegen Verdachts auf Bildung einer kriminellen Vereinigung

https://www.unzensuriert.at/content/0026756-Hausdurchsuch...

 

Alles weg?! - Razzia gegen Martin Sellner & IB Österreich

https://www.youtube.com/watch?v=fiKYrwdwWiA

 

In drei Bundesländern Razzia gegen mutmaßliche Reichsbürger

https://www.tagesschau.de/inland/razzia-reichsbuerger-101...

 

„Autonomes Zentrum“

Wuppertal vermietet Haus kostenfrei an Linksextreme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wuppert...

 

Antisemitismus-Debatte

Israel-Hasser wollen gegen „Blutsauger“ und „Parasiten“ demonstrieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/israel-...

 

Linksextreme bekennen sich zu Anschlag auf Moschee
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Kandel: 20 Ermittlungsverfahren nach Antifa-Demonstration

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kandel-...

 

Jahrestag der Bücherverbrennung

Antifaschistische Himmelfahrtsposse

von Bastian Behrens

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/antifasch...

 

Sachsen

Linksextreme verunglimpfen Gedenken an deutsche Kriegsopfer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Chaostage in Berlin

Linksextremistischer Mordaufruf im Internet

von Martina Meckelein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Eliten und Mob koalieren

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eliten-un...

 

Demo in Linz: Zwei Festnahmen

Zwei vorübergehende Festnahmen und ein verletzter Polizist ist die Bilanz des Polizeieinsatzes am Mittwoch auf dem Linzer Taubenmarkt. Rund 40 Personen hatten eine angemeldete Demonstration gestört, die sich gegen Flüchtlinge wendete.

http://ooe.orf.at/news/stories/2909281/

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Ist England verloren? In Haft mit Douglas Murray (Teil 1)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58456/ist-england-verloren-in-haft-m...

 

Ist England verloren? Nein, wenn… (Teil 2)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58469/ist-england-verloren-nein-wenn...

 

Nach Marathondebatte

Frankreich beschließt schärfere Asylgesetze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frankreich-...

 

Bürgschaften

Flüchtlingshelfer müssen vorerst nicht zahlen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

Köln prüft Hotel für Flüchtlinge – zu hohe Summe für CDU-Frau?

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175365970/...

 

Bouffier: Ohne Zuwanderer kein Spargel mehr

http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/wirtschaft/bouffier...

 

(Die Einwanderer sollen uns die Rente bezahlen…)

Frühjahrsgutachten

Wir brauchen Rente mit 70 – oder 500.000 Zuwanderer im Jahr

https://www.welt.de/wirtschaft/article175616647/Wir-brauc...

 

(Die nächste Erfolgsstory…)

Gastronomie

Der Geschmack der Heimat

Syrische Lokale prägen die Esskultur der Berliner bald ebenso wie zuvor die von Griechen, Türken oder Indern. Das liegt vor allem daran, dass viele Flüchtlinge in der Hauptstadt ihre eigene Gastronomie eröffnen.

Von Verena Mayer

http://www.sueddeutsche.de/stil/gastronomie-der-geschmack...

 

Islamisierung und Linksliberalismus

#NichtOhneMeinKopftuch: Die bizarre Faszination für den Islam

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/nichtohne...

 

Herford

Eklat um Ditib-Moschee

Integration als Farce

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/integra...

 

Hermannplatz

Nach Drohungen: Jüdische Demo in Berlin wird abgebrochen

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/nach-drohungen-juedi...

 

Handel mit Identitäten : Flüchtlinge verkaufen deutsche Papiere im Internet

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fluechtlinge-ve...

 

Hamburg kann Piraten nicht abschieben
Filmreife Asylposse
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/filmreife...

 

Mobbing in Berliner Schulen

"Vom Krankenwagen aus der Schule abgeholt“

Der Tagesspiegel hat dazu aufgerufen, von Erfahrungen mit Schulmobbing zu berichten. Aus Berlin-Mitte erzählen heute Eltern eines Viertklässlers.

https://www.tagesspiegel.de/berlin/mobbing-in-berliner-sc...

 

Politische Korrektheit

Integrationsrat wirft Polizei Schüren von Ressentiments vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integra...

 

Kriminalität

Propaganda mit Statistik

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/propagand...

 

Mannheimer Intensivtäter sind doch nicht minderjährig

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mannhei...

 

Ex-Frau und Kind erstochen: Verdächtiger Nigrer gehörte zur Lampedusa-Gruppe

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/frau-un...

 

14-Jähriger präsentiert sich vor Gericht als wild entschlossener Attentäter

https://web.de/magazine/panorama/14-jaehriger-praesentier...

 

Einwanderer und Deutsche prügeln sich erneut in Cottbus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/einwand...

 

Vor Bäckerei in Fulda

Polizei erschießt 19-Jährigen – er randalierte mit Steinen

https://www.welt.de/vermischtes/article175431792/Vor-Baec...

 

(Und umgehend solidarisiert sich die Community mit dem Täter)

Fulda

Polizei ruft zu mehr Sachlichkeit auf

"Wir wollen Gerechtigkeit" - Demo und Protestzug gegen tödliche Polizeischüsse

https://osthessen-news.de/n11586718/wir-wollen-gerechtigk...

 

Hannover

Nach Streit an Imbiß

Vier Polizisten verletzt: Mob feuert junge Männer an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/vier-po...

 

Berlin

Auf offener Straße: Araber prügelt mit Gürtel auf Kippa-Träger ein

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/auf-off...

 

Verletzte in Witzenhausen

Demonstranten klagen nach Anti-Abschiebe-Demo gegen Polizei

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/demonstranten-kla...

 

Nächtliche Demonstration eskalierte

Syrer zurück in Witzenhausen - Abschiebeversuch war rechtswidrig

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/syrer-zurueck-in-...

 

(Dazu…)

Abschiebegegner organisieren Widerstand per SMS-Kette

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abschie...

 

Zwickau

„Erhöhte Haftempfindlichkeit“

Milderes Urteil für Intensivtäter weil er Ausländer ist

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mildere...

 

Intensivtäter Abdel S.

Richter rechtfertigt Ausländerbonus für Intensivtäter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/richter...

 

Mord am Jungfernstieg

Mit der Macht der Staatsgewalt gegen kritische Blogger

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-der-m...

 

Borna

Kirchenschändung Schock nach Randale in Kilianskirche von Bad Lausick

Erst wurden zwei Kirchen in Chemnitz attackiert, jetzt die Kilianskirche Bad Lausick angegriffen: Die Polizei ermittelt. In Chemnitz wurde ein junger Asylbewerber aus Pakistan als Täter gestellt. Ob es Parallelen zu Bad Lausick gibt, ist zurzeit offen.

http://www.lvz.de/Region/Borna/Schock-nach-Randale-in-Kil...

 

Hessen

Tod von dreifacher Mutter: Lebensgefährte muss vor Gericht

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175881978/To...

 

Pmai18-6.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Sind schönere Städte „rechtsradikal“?

Zum Denunziationsversuch eines Modernisten

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1299

 

Frankfurts Neue Altstadt – Das Herz am rechten Fleck. Eine Antwort.

Von Claus Wolfschlag

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/04/09/frankfur...

 

Jagd auf Rechte: Jetzt sind die Fachwerkhäuser dran!

https://www.tichyseinblick.de/tichys-einblick/jagd-auf-re...

 

Frankfurter Altstadt

Ist Fachwerk faschistisch?

https://www.welt.de/kultur/plus175716225/Frankfurter-Alts...

 

Architektur in der Krise: Leben im Aktenordner

von Niklas Maak

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/warum-neue...

 

Köln

Mieter verlieren Kampf um Villa

Kündigung für rechtens erklärt - Neue Eigentümer planen Neubau mit Wohnungen für Flüchtlinge

https://www.ksta.de/koeln/urteil-mieter-verlieren-kampf-u...

 

Die verschwiegenen Kirchenschändungen in Deutschland

http://vera-lengsfeld.de/2018/04/29/die-verschwiegenen-ki...

 

„Die Kunst ist frei“

Das trojanische Pferd von Dresden

von Sebastian Hennig

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/das-tro...

 

Falsch geparkt

Warum Leihräder die Innenstädte blockieren

Eigentlich ist es eine gute Idee: statt eines Autos ein Fahrrad ausleihen und Gutes fürs Klima tun. Doch viele der Leihräder versperren Geh- und Radwege. Einige Städte haben sich deshalb schon strenge Regeln ausgedacht.

https://www.n-tv.de/panorama/Warum-Leihraeder-die-Innenst...

 

Jay-Z: Freudentränen nach Coming-out von Mutter

http://www.zeit.de/news/2018-04/04/jay-z-freudentraenen-n...

 

Conchita Wurst: "Ich bin seit vielen Jahren HIV-positiv"

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/conchita-...

 

KenFM zeigt: Die dunkle Seite der Wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=wHfiCX_YdgA

 

Christliche Symbole

Bayern hängt Kreuze in allen öffentlichen Gebäuden auf

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/bayern-haengt-kreuze...

 

In Deutschland regiert die Feigheit vor dem Streit

https://www.abendblatt.de/meinung/article214014671/In-Deu...

 

Thea Dorn über Nation, Heimat, Identität

Plädoyer für einen aufgeklärten Patriotismus - ohne AfD

Thea Dorn im Gespräch mit Liane von Billerbeck

http://www.deutschlandfunkkultur.de/thea-dorn-ueber-natio...

 

(Karlheinz Weißmann meint ein Kippen erkennen zu können)

Umkämpfte Diskurshoheit

Die Hegemonie kippt

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-hegem...

 

(Zum Buch "Siegen"…)

Buchvorstellung

Unfähig zur Selbstbehauptung

von Fabian Schmidt-Ahmad

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/unfaehig-z...

 

(Mal wieder ein aufgebauschtes "Rassismus"-Skandälchen…)

Polizei verhaftet zwei Schwarze – und Starbucks muss sich entschuldigen

https://www.gmx.net/magazine/panorama/polizei-verhaftet-s...

 

Nach Boykottaufruf

Starbucks verpflichtet Mitarbeiter zu Anti-Rassismus-Training

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/starbucks-v...

 

Echo-Preisverleihung

Für solche „Künstler“ ist in Deutschland kein Platz

von Alice Weidel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/fuer-solc...

 

Kollegah vs. Campino: Kulturkampf oder Ablösung?

Martin Lichtmesz

https://sezession.de/58470/kollegah-vs-campino-kulturkamp...

 

Musikpreis Echo wird abgeschafft

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/musik/musikprei...

 

Politische Korrektheit

Keine beste Freundin

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/keine-beste...

 

(the Simpsons)
Debatte um Kultserie
Rassismus? Nein, Ressentiments gegen weiße Unternehmer!
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/rassismus-nei...

 

Sonntagsheld (57) – Southern Gentleman

https://sezession.de/58478/sonntagsheld-57-southern-gentl...

 

JF-TV

Erklärung 2018: „Der Druck wird nicht aufhören“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erklaer...

 

Verschwörungstheorien aus Macht und Ohnmacht

https://sezession.de/57504/verschworungstheorien-aus-mach...

 

Der Schulderhaltungssatz – wir sind immer schuld

https://sezession.de/58420/der-schulderhaltungssatz-wir-s...

 

(Die Wanze im eigenen Wohnzimmer…)

Amazon Echo: Durch diesen Fehler hörte Alexa dauerhaft zu

http://www.computerbild.de/artikel/cb-News-Sicherheit-Ama...

 

Weniger Geldautomaten in Deutschland

http://www.zeit.de/wirtschaft/2018-04/banken-geldautomate...

 

Das war’s. Diesmal mit: Kaffee und allerlei Männern

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58471/das-wars-diesmal-mit-kaffeeger...

 

Bestseller-Verfilmung

"Das Zeiträtsel": Fantasievolles Kinderdrama

https://www.volksstimme.de/kino/filmbesprechung/das-zeitr...

 

Roman von Monika Maron „Munin oder Chaos im Kopf“

Leben in der Vorkriegszeit

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/leben-in-...

 

Amor Towles – „Ein Gentleman in Moskau“

https://sezession.de/58319/amor-towles-ein-gentleman-in-m...

mardi, 01 mai 2018

Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

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Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet N°8 (20 janvier 2018)

Enregistrement public à Meylan

 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet n°8 – 20 janvier 2018.
Une émission spéciale enregistrée en public à Meylan.
 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet est une nouvelle émission d’ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
 
Pour ce huitième numéro, Jean-Michel Vernochet était invité par la section d’E&R Grenoble à enregistrer son émission en public.
L’occasion pour Jean-Michel Vernochet de présenter son dernier livre, "La guerre civile froide : La théogonie républicaine de Robespierre à Macron" (octobre 2017) : http://bit.ly/2yHg8jG
 
Un entretien mené par Pierre-Antoine Plaquevent pour "Les Non-Alignés" : http://www.xn--les-non-aligns-nkb.fr/
 
Une vidéo réalisée avec l'aimable autorisation de ERFM.
 
Le Retour aux Sources Éditeur :
 

The Winter of Spengler’s Discontent

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The Winter of Spengler’s Discontent

 
The decline of Spengler: reconsidering High Cultures
 
Ex: http://westdest.blogspot.com
 
It has been decades since I last tackled Oswald Spengler, and it seemed time to refresh my understanding of his major work.  Upon the advice of a Spengler expert (and following the Pareto Principle), I acquired the abridged edition of The Decline of the West.
 
OSPb1.jpgFirst, a few words about Spengler’s writing in this book, which I found to be terrible: like Heidegger, overly dense and sometimes nearly incomprehensible in the pompous old school German style (in contrast, Nietzsche, particularly apart from Zarathustra, was exceedingly comprehensible and easily understandable).  Contrary to all of Spengler’s breathless fans, I did not find his magnum opus to be very well written.  It’s a terribly boring, turgid compilation of rambling prose.  I can only imagine the full-scale version is worse (and if memory serves, it was). Another point is that Spengler’s deconstructivism is highly annoying to the more empiricist among us, his idea that Nature is a function of a particular culture.  Well (and the same applies to some of Yockey’s [plagiarized] rambling on the subject), for some cultures, Nature apparently is a more accurate “function” of reality than for others, and this more accurate representation of objective reality has real world consequences that cannot be evaded.
 
Thus, Spengler’s rambling on “Nature Knowledge” can be for the most part safely ignored.  Spengler laughably wrote: “Every atomic theory, therefore, is a myth, and not an experience.”  Yes, tell that to the Japanese of Hiroshima and Nagasaki, who encountered the myth – not the experience, oh no! – of being blasted by atom bombs.  Spengler’s comments about the “uranium atom” are particularly ludicrous in hindsight. I have to say: Spengler was an idiot (*).
 
The problem with Spengler (and Yockey) and science is that the Spenglerian view could be tenable if science was only a purely abstract phenomenon, with no practical real world consequences.  Unfortunately, for Spengler, science leads to technics, and the outcome of technics (contra Yockey) is directly related to the reality behind the science.  In the absence of real world consequences, in the absence of technics, the Spenglerians can pretend that there is no objective difference between, say, Classical or Egyptian physics on the one hand, and Faustian physics on the other. However, the former, if followed to technics, will not lead to methods that can obliterate cities, shatter mountains, and sink islands; while the latter can, and has.  Facts are facts. “Theory is working hypothesis…” according to Spengler’s formulation of Faustian technics, but that can be just as easily reversed: the working hypothesis is based upon theory.  Without scientific theory, practical technics is mere makeshift tinkering.
 
OSPb2.jpgThe sections “Race is Style” and “People and Nation” are of course relevant from a racial nationalist perspective, and reflects Spengler’s anti-scientific stupidity, this time about biological race.  Those of you familiar with Yockey’s wrong-headed assertions on this topic will see all the same in Spengler’s work (from which Yockey lifted his assertions).  This has been critiqued by many – from Revilo Oliver to myself – and it is not necessary to rehash all of the arguments against the Spenglerian (Boasian) deconstructivist attitudes toward biological race.  We can just shake our heads sadly about Spengler’s racial fantasies – that is as absurd as that of any hysterical leftist SJW race-denier – and move on to other issues.
 
The comments by Spengler (and others) about the Russian soul and Russian character, and its “non-Faustian” nature (‘the horizontal expansive plain…the plain, the plain….”) are interesting, and may well have some validity (as a close look at Russian literature informs us, to some degree).  But this can all be taken too far.  With the benefit of hindsight obviously not available to Spengler himself – but which is just as obviously available to modern-day Spenglerians – we look at the Russian interest in space exploration, particularly during the Soviet period, and ask – was that merely just for political propaganda purposes?  The answer is not quite clear.  There are differences between cultures, yes, but when there is an underlying racial affinity, then the different cultures are not quite orthogonal to each other.  And the same principle applies to the Classical-Faustian distinction as well. Spengler would argue that the Classical and Faustian are as different from each other than either are to, say, the Chinese, Indian, or Egyptian.  I think that’s nonsense, and the same applies to Russian-Faustian/Western.  There are differences and then there are DIFFERENCES.  Being more objective about Spengler’s ideas than Spengler himself, I hope the “differences between differences” are obvious.
 
The section on “State and History” was actually readable and made some valid points, but I disagree with Spenglerian inevitability, and I believe he draws the line of the Fellah stage too early in some historical cases. The high point of the Roman Empire, the Pax Romana – was a historyless desert?  Spengler, I think, became too enamored with his own theories (or nonsense, if you want to be harsh).  The “Philosophy of Politics” section is also readable, with some useful points, but also has, obviously, areas of profound disagreement between Spengler and reality.  The idea that the “born statesman” has – or should have - no convictions, should be a completely amoral actor dealing with facts and effects with no ideology affecting their actions - that I reject. Who is or is not a “born statesmen?”  The examples Spengler gives are ludicrous given his assertion. Sulla, Robespierre, Bismarck, and Pitt – they all acted with no underlying ideology or conviction influencing their actions?  I will say his comments about the value of a “tradition” in politics, statesmanship, in fact in any manifestation or organized human activity (comments mirrored by Yockey), are basically sound. Again, in reading Spengler, there are some diamonds in the piles of dirt and dung; one has to dig them out and treasure them.  However, the diamond-to-dung ratio is not enough to grant Spengler the acclaim as a “great writer.” While Spengler and his ideas have worth, whether or not we agree with all of them, I wonder if he may not be one of the most over-rated writers in history.
 
OSPb3.jpgThose are mere details however.  Important details, but not the fundamental, the main thesis.  So, what about the main thesis of his work?  The overall idea of cyclical history?  Yockey’s lifting of that idea in his own work?  Rereading Spengler’s major thesis hasn’t changed my mind about it in any major way, but there are some further points to make.
 
To begin with, I do believe that Spengler was on to something; his most fundamental observations about the cyclical nature of High Cultures, in their broadest sense, have validity.  I reject his self-assured assertions about inevitability and his smug and snide pontification about the emptiness of current and future cultural possibilities, as well as his complete lack of self-awareness of the effects of his fundamental observation on the ability of future generations to interfere with what was previously a completely unguided historical process.  By analogy, before the germ theory of infectious disease was asserted, and then proven as fact, man was for the most part helpless against the onslaught of microbes, apart from the natural and (by conscious thought) unguided processes of the human immune system.  After the discovery of the germ-disease link, we have preventive and therapeutic interventions against these diseases.  Furthering this analogy, we can say that before Spengler, man was helpless in the face of historical inevitability; after Spengler and his discovery, the situation is changed.
 
Another point: being more familiar with Yockey’s work than with Spengler’s, I note how much Yockey plagiarized from Spengler.  Everyone talks about Yockey plagiarizing Carl Schmitt, and that Spengler “inspired” Yockey  - well, if by “inspired” you mean ruthlessly copy than, yes, Yockey was very “inspired.”  However, I do not say that to disparage Yockey or Imperium, the work which contains most of the plagiarism in question.  Yockey was a political polemicist, and Imperium was meant to be a thoroughly political work, sort of a Communist Manifesto for fascists, it wasn’t meant as a scholarly work and Yockey made no pretense of any original thought in that book. So, I just note for the record that the plagiarism took place.  I also note that, in a real sense, it is good that the plagiarism did take place, because Imperium is much more readable, much more digestible, than Spengler’s ponderous work, which is, as stated above, a caricature of “heavy” self-indulgent pedantic German scholarship.  Spengler’s views on (biological) race, as derived from his statements in this book, were as wrong-headed as Yockey’s regurgitation of them.  But enough of that; it is a side-issue at this time, and has been already discussed, by myself and (many) others, with respect to Imperium.
 
OSPb4.jpgLet’s get back to Spengler’s content, and some of my objections alluded to above.  Thus, as far as content goes, my “take” on it remains the same; I agree with much but I disagree with much as well, particularly the “pessimistic” inevitability of it, and the smug arrogance in suggesting, or implying, that disagreement with that aspect of the work implies some sort of mental weakness, delusion, or cowardice on the part of the reader.  Spengler himself suggests that he “truth” of the book is a “truth” for him, a “truth” for a particular Culture in a particular time, and should not necessarily be viewed as an absolute truth in any or every sense (indeed, it everything from science to mathematics is, according to Spengler, formed by the Culture which creates it, and is thus no absolute in any universal sense, then we can quote Pilate ‘“what is truth?”).  Therefore, my “truth” in the current year leads me to conclusions different from Spengler; one can again assert that Spengler himself, by writing the book and outlining he problem, himself undermined his assertion of inevitability, since know we can understand the trajectories of Cultures and, possibly, how to affect those trajectories.
 
I’ll have more to say about that shortly.
 
One thing about re-reading the book that did influence me – more of a minor point – is that I’m now more in agreement (although not totally in agreement) with Spengler that the Classical Culture was quite different from out Western Faustian one.  There was always a sense of a different style, a different mindset, a different worldview, but The Decline of the West, and the evidence Spengler presents, helps clarify the Classical-Faustian distinction and brings it into stark relief.  So, yes, there’s more to that issue than I previously thought.  However, it doesn’t’ change the fact that both the Classical and the Faustian (or Western) High Cultures came into being in Europe, created by Europeans, and, therefore, if we accept one aspect of Spenglerian inevitability – the actual “decline of the West” – and indeed we appear to be ahead of schedule, well into Winter, then we can discard other aspects of inevitability and assert that Europe and Europeans are well capable of creating other High Cultures.
 
So, I will say that Spengler exaggerates the Classical-Faustian divide, even though I’m a bit more supportive of his views on that than before.  There is an intermediate ground between saying the two Cultures are completely and utterly distinct entities with absolutely no connection and saying that the Faustian is merely an outgrowth of the Classical.  On a side note, as a result of re-reading Spengler, I’m now studying the last period of the Western Roman Empire, from Adrianople to Odoacer, to (1) examine the parallels to our own day, (2) discern the “breaking point” where the last vestiges of the Classical World died out (What happened? How?  What came after, what was the result?), and (3) to re-examine stupid “movement” dogma on how the later Empire was becoming ever more decadent as a result of racial changes (if anything, the later Empire was more moral than before).
 
OSPb5.jpgThat is related to an important deficit in the work of Spengler that I have read.  He describes the lifecycle of High Cultures, but never really dissects why the cultures inevitably (or so he says) move from Culture to Civilization to Fellahdom.  What actually are the mechanistic causes of Spring to Summer to Fall to Winter?  I guess that Spengler (and Yockey) would just say that it is what it is, that the Culture is life an organism that grows old and dies.  The problem is that this analogy is just that, an analogy.  A Culture is composed of living organisms, humans, but is itself not alive. And esoteric rambling about a “cosmic beat” explains nothing.  If ones buys into the Spenglerian premise, then some rigorous analysis as to why High Cultures progress in particular ways is necessary.  We need an anatomical and molecular analysis of the “living organism” of the High Culture. Does Frost’s genetic pacification play a role? The cycle, noted by Hamilton, of barbarian invasions, the influx of altruism genes, followed by the aging of the civilization at which point fresh barbarian genes are required to spark a renaissance in the depleted fellhahs?  The moral decay that occurs with too much luxury, too much wealth, too much power?  A form of memetic exhaustion?  
 
By analogy to the memetic exhaustion hypothesis, consider successful television shows.  Although a few of these have been unusually very long lasting – but even these eventually do go off the air – the vast majority follow a trajectory of a lifespan of, say, half-a-dozen years or so.  In the first season of a successful show, there is freshness and novelty, experimentation with plotlines and characters, some unevenness, but excitement and the growth of a fan base.  Then the show reaches a crest wave of success – compelling storylines, solid character development, a strong fan base. This is followed by a bit of stagnation, attempts are made to shake things up, introducing new characters, altering the basic storyline, which may well cause a secondary, shorter spike in interest (Caesarism?), followed by “jumping the shark,” actors leaving the show, stale and repetitious stories, flat characters, a loss of interest of the fan base, decline, and eventual cancellation.  At some point, the show exhausts the memetic possibilities of its setting, characters, and fundamental storyline, and the “magic” is lost.  Does a Culture likewise exhaust all the possibilities of its actualization?  But unlike a TV show, where the station and the show writers (and the fans and reviewers) are consciously following the show’s trajectory and ratings, a High Culture is, or has been, independent of such analysis and direction.  In what way does memetic exhaustion promote the next phase of development?  Further, given Spengler’s identification of the cycle, does this now mean that a High Culture can be tracked analogous to a defined cultural artifact, like a TV show?  If so, how?  Can an elite consciously and directly alter a culture’s direction?  Can they “cancel” it and create a new one?  These are questions that require the rigorous analysis of mechanism previously stated as being required.
 
What about moving forward?
 
ospb6.jpgI maintain that those of us in the interregnum between High Cultures have the power to shape the next High Culture to come, to plant the seed, to choose the specific seed to plant, to nurture it as it grows up toward the sun.  Analogous to lucid dreaming, in our awareness of the Spenglerian thesis – to the extent that it is true – we can guide what was in the past an unconscious and organic flowering, speed it up, and mold it in particular directions.  Obviously, the extent of this control is limited; one cannot “preplan” an entire High Culture in advance, but one can influence its direction, and get it jumpstarted. Imagine some asteroid or comet hurtling toward Earth; if you can deflect it just a small bit, when it is far enough away, that small deflection will become amplified over time, over the long distances it travels at great speeds, and it would them miss the Earth by a healthy margin.  Giving a “nudge” in the right direction at the very beginning of a High Culture’s flowering can be enough, over time, to create a path along which it will develop.  The exact outcome, the precise path, cannot be determined or even precisely predicted, but the general direction, the overall constraints of a set of possible paths, I believe can be determined and predicted.  You might not be able to pinpoint a direction to the precision of saying, “we’re going to Boston” but perhaps to the extent of “we are going to the Northeast United States.”  And that would be enough.
 
In any case, imagine a person, or group of people, and here I mean our people, who today or tomorrow (broadly defined) wish to create cultural artifacts.  And this culture creation can be of our current Western Faustian High Culture or some new one to come.  Very well.  Should they refrain from doing so simply because Spengler insisted that the time of culture was over, and we should now be concerned only with technics and conquest?  When Spenglerism takes itself too seriously, it descends into absurdity.  It is best thought of as possible guidance, as broad outlines, as description – but not any sort of definitive absolute prescription.
 
By the way, having a European Imperium – which Spenglerians would say is a marker of late Civilization – is not in my opinion in any way incompatible with the creation of a new High Culture.  After all, some Spenglerians are fond of telling us that a new High Culture is likely to come from Russia, and Russia is, as many Duginite Russian “nationalists” like to tell us, an empire.  So massive states, including multiethnic empires, can very well be the wellsprings of new cultures.  We shouldn’t confuse surface political forms with the underlying cultural realities.
 
ospb7.jpgSpeaking of Russia, another part of Spengler’s work that I found reasonably well argued and somewhat convincing (as well as fairly novel) is his idea of applying the concept of pseudomorphosis to human populations. In particular, one cannot really dispute some of his points about the Magian and Russian cultures in this regard, but when he says that Antony should have won at Actium – what nonsense is that?  So, that Rome should have become more tainted with Near Eastern cults and ideas even more than it was?  What’s the opposite of pseudomorphosis – where a Civilization becomes memetically conquered by a meme originating from a young Culture?  How did the memetic virus of Christianity infect the West?  Wouldn’t it have been worse if Actium was won by the East?  When Spengler writes of “syncretism” he begins to touch upon this reversal, which eventually goes in both directions (and as Type I “movement” apologists for Christianity like to tell us, that religion was eventually “Germanized” in the West).
 
Speaking of Christianity, Spengler’s comments about Jesus are interesting, but in my opinion too naive and too positive.  Yes, the meeting between Jesus and Pontius Pilate was world historical and meaningful; however, I view it from the Pilate perspective rather than, as Spengler does, the Jesus perspective.  Spengler takes his own view too seriously in the sense that – and the Antony-Actium thing fits here – and he seems to think that we all need to look from the viewpoint of “what was best for the new Magian High Culture?”  Personally, I could care less – I care about – only care about – those High Cultures of racially European origin (Classical, Faustian, Russian, and what comes next for the West).  Let the Magians worry about the Magian.  What? The poor little NECs were suppressed by the Classical?  Too bad. Who cares about them?  Spengler rightfully outlines how alien the Magian worldview is from the Faustian; thus, why should Faustian peoples care about Magians or follow a Magian religion like Christianity?
 
Spengler’s basic, fundamental thesis is novel and powerful: the idea of a series of High Cultures, moving in parallel with similar life morphologies.  But he went too far, arrogantly casting his idea with the aura of rigid inevitability – neglecting that the very act of identifying and evaluating the phenomenon, and doing so as part of a history-obsessed Faustian High Culture, forever destroyed a basic prerequisite of the phenomenon’s previous record of repeatability; i.e., that it was unknown and ahistorical.  Ironically, Spengler’s own observations are a major reason why the patterns he observed are no longer inevitable, or, perhaps better said no longer immune from intentional manipulation and control.  When the process was unknown, unidentified, and occurring in the background independent of direct human perception, it was beyond control, once identified and classified, that no longer necessarily holds.  
 
Let’s reconsider the analogy I made above, about the discovery of the germ theory of disease.  Before discovery, there was inevitability of certain events; with vaccination, that no longer holds.  Smallpox epidemics are no longer inevitable.  Even if the decline of the West (which has already occurred) is not stoppable, the idea that rollover to the next European High Culture is beyond control has been refuted by the knowledge gained by Spengler’s own analysis.  Spengler himself is responsible for eliminating the clockwork inevitability of his system.  What kind of “Fellah” status can a people really have once they – or at least their intellectual elites – are aware of Spenglerism?  Is a “Fellah” aware of their “Fellahsm” really “Fellah” anymore?  Or is that an oxymoron?  The Spenglerian Cycle can occur in its previously manifested form only when its actors – human actors in various cultures and civilizations and post-civilizations – are not consciously aware of its workings.  Once aware, the illusion of inevitability fades, once aware, and awareness manifested in those with a will to power, the knowledge becomes a tool and the Cycle becomes amenable to manipulation and direction.  Spengler’s work was based on the analysis of High Cultures that were to a very basic extent unaware of their own existence in these terms, unable to look at themselves objectively from “outside.”  That is no longer the case.
 
ospb8.jpgAnd if Spengler’s main thesis is flawed by its own self-realization, what can one say about his side ideas?  Those, particularly dealing with science, are absolute hogwash.  In that sense, Spengler is over-rated, never mind his poor writing, including his horrifically turgid style.  Yockey may have been offended by this “blasphemy” against his idol – “The Philosopher of History” – but it is nevertheless warranted.
 
Do I recommend The Decline of the West to the reader?  No.  As per the Pareto Principle, just read Imperium, which will take 20% of your effort and give you 80% of Spenglerism.
 
Notes:
 
*A particularly retarded footnote: “And it may be asserted that the downright faith that Haeckel, for example, pins to the names atom, matter, energy, is not essentially different from the fetishism of Neanderthal Man.”
 
Yeah, that’s great Oswald, you pompous semi-Jewish purveyor of ponderous Teutonic rumblings.  Too bad this idiot wasn’t around in the 1950s; they could have tied him to the Castle Bravo thermonuclear device and he could have experienced the “downright faith” that what he was about to experience was just the subjective interpretation of the Faustian High Culture.  Oswald would have been deconstructed indeed!
 
And for those who wish to take the Yockeyian line that technics is separate from scientific theory - that is nonsense.  The technics of nuclear power or GPS systems require an understanding of the underlying physics; the technics of CRISPR requires an understanding of the biological principles involved.  Can you train someone to use those technics, at a low level, without understanding the science?  Of course you can, but what’s the point?  Someone can read a history book without knowing Spengler, someone can fix a car engine without knowing about internal combustion.  But you cannot construct, refine, improve, or replace with something superior a technic without knowing the principles behind it. Read up on the difficulties nations had in figuring out how to get thermonuclear weapons to work (and, no, it’s not that you stick a tank of hydrogen behind an atom bomb) and you’ll understand how integral theory is for getting the technics to work and keep working.  It doesn’t take an understanding of nuclear physics to drop the bomb; however, it does require such an understanding to invent the bomb to begin with.
 
Further:
 
I can’t help notice that the buffoon Chad Crowley cites Spengler to support some of his viewpoints, even though Spengler’s fundamental thesis was that ALL High Cultures have an innate tendency to travel along the same socio-economic-politico-religious trajectory; the case of Rome is not unique, and “racial degeneration” by no means needs to be invoked to explain any of the broader changes that, according to Spengler, were destined to occur there as in any other culture he studied.

La lucha por lo Esencial

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Carlos X. Blanco

La lucha por lo Esencial

Ex: https://latribunadelpaisvasco.com

krebsesp.jpgHay libros para el reposo, libros para el análisis, y libros para la exaltación. Hay libros que son un recreo, otros son un horizonte. Pero algunos otros libros son campanas, aldabonazos y gritos que dan la señal de alarma. Este que les quiero reseñar hoy es un libro que exalta, un texto que inquieta y pone por delante luces rojas de advertencia.


La Lucha por lo Esencial, de Pierre Krebs, es una obra breve pero muy intensa, un texto de combate que señala la posibilidad terrible de que Europa se muera. Muestra las señales de esa inminente muerte civilizatoria de todo un pueblo, el pueblo europeo, aunque también muestra con esperanza las señales de cambio, indicios de recuperación y ciertas vías regenerativas. Pierre Krebs (Argel, 1948), el autor, es un intelectual de origen francés nacido en Argelia, con sólida formación universitaria francesa pero nacionalizado e instalado en Alemania. En España es muy poco conocido y, a pesar de haber publicado ya muchos textos, éstos apenas han sido objeto de traducción a nuestra lengua. Su libro más conocido, La Lucha por lo Esencial [Im Kampf um das Wessen, Horn-Kassel, Viena, 1997], por suerte, cuenta con una traducción de Olegario de las Eras, en la editorial Los Libros de Aimirgin, [Valencia, 2006].


Leyéndolo, el público español puede disponer de una visión adecuada del conjunto de ideas que en nuestro continente ha dado en llamarse "Nueva Derecha", si bien el Dr. Krebs prefiere nombrar ese conjunto de otra manera, la "Nueva Cultura". Estas ideas han sido perfiladas de forma colegiada, no sin disensiones y desafecciones, por muchísimos intelectuales franceses, belgas, alemanes, italianos... Algunos de estos nombres son, cada día, más conocidos por el público español, aunque es difícil saber hasta qué punto son leídos y asimilados aquí, en un país reacio a las lecturas, y carente de un sólido público crítico. Alain de Benoist, Alexander Dugin, Guillaume Faye, Robert Steuckers, José Javier Esparza… son firmas conocidas en ciertos ámbitos, solventes pensadores y difusores de éste posible renacimiento europeo por el que aboga la "Nueva Derecha", líderes de un movimiento metapolítico que pugna por despertar las conciencias de los europeos en orden a hacer frente al actual declive de nuestra civilización.


Desafíos como los que señala Krebs, exigen una labor de titanes. Son desafíos como por ejemplo la pérdida de nuestra identidad (incluyendo aspectos tan tangibles y físicos de la identidad como la raza y el territorio), la pérdida de soberanía ante el "American Way of Life", y la sumisión y el etnomasoquismo oficiales y obligatorios como los que implanta la Unión Europea y la mayor parte de sus Estados-miembro. Hay más: consumismo, banalidad, multiculturalismo, deterioro ecológico, africanización, mestizaje obligatorio, islamismo…


krebs.jpgPierre Krebs, al igual que otros pensadores arriba mencionados, acierta en señalar muchos de los síntomas que aquejan a Europa, "el hombre enfermo del mundo". Aquel sistema de potencias que dominaron el mundo, que enseñaron la fe, la ciencia y la técnica, el capitalismo y la administración al resto de los pueblos del orbe, Europa, es hoy una ruina completa, una ruina y un campo colonizado desde 1945. Los norteamericanos y los bolcheviques se enseñorearon de la patria de una "civilización fáustica", una patria ya de por sí suficientemente diversa en lo étnico: latina, griega, celta, germana, eslava, ibera, magiar… Esta patria europea multi-étnica es, no obstante, muy homogénea en cuanto a sus orígenes (indoeuropeos en una gran medida) y en cuanto a similares desarrollos históricos. Es una patria que se forjó a partir de las ruinas de la civilización clásica y de la extensión del cristianismo entre los pueblos "bárbaros". Es una patria que, existencialmente, logró su lugar en el cosmos por medio de la resistencia al moro en España, al berberisco y al turco en el Mediterráneo, resistencia en los Balcanes y en los demás pasos de comunicación entre Oriente y las llanuras centro-europeas.

Todos los europeos somos lo que somos por medio de esta supervivencia de lo clásico, la resistencia ante el Oriente –un Oriente especialmente mahometano- y la cristianización del bárbaro. Pero Krebs, a mi modesto entender, desenfoca el análisis meta-histórico en importantes puntos.

Primer punto desenfocado. Su inquina al "judeocristianismo". Ciertamente, esta fue una inquina muy visible en los primeros años de la "Nueva Derecha" y sus raíces más visibles se hallan en Nietzsche. El filósofo alemán fue pionero en sus análisis de la enfermedad de Europa, achacándole su decadencia tanto a Jesús como a Sócrates. Nietzsche fue un pensador virulentamente anti-cristiano, mucho más anti-cristiano que Marx o cualquier otro ateo, pues los ateos, negando la existencia de todo ser creador y trascendente, arremetiendo contra la existencia del espíritu y de un mundo allende la materia, todavía pueden compartir un sentimiento moral, un humanismo fraternal, una ideología igualitaria y anti-heroica que en nada se diferencia de un cristianismo sin Dios, como acontece con el socialismo y el anarquismo. Además, Nietzsche veía en el cristianismo, a la manera de la vieja aristocracia romana-pagana, un mero derivado del judaísmo, un producto de ese enviciado "pueblo sacerdotal". Los nietzschianos anti-cristianos dieron, con esto, no pocos argumentos a la ideología nacional-socialista, y los dieron por haber visto a la religión cristiana como una verdadera arma del judaísmo por medio de la cual se habría podido infectar y derrotar moralmente a los gentiles. El cristianismo sería entonces el "judaísmo para los gentiles", la extensión superlativa de la religión del pueblo semita sacerdotal, capaz así de vengarse de todos aquellos pueblos mucho más sanos, fuertes y heroicos que los hebreos, a saber, los romanos o los germanos.

Pero las tesis de Nietzsche sobre la religión de Cristo, así como las que en paralelo hizo discurrir sobre la filosofía de Sócrates y demás sucesores griegos, son harto discutibles. Ninguna religión, código ético o filosofía "envenena a un pueblo" si éste no se haya en disposición de dejarse envenenar, y su decadencia obedece a complejos procesos geopolíticos y económicos, ante los cuales en un pueblo o civilización se prefiere un veneno a otro. El código ético que es veneno para una nación en cierta coyuntura, es tónico, bálsamo o excitante en otra. El mismo Corán que levantó olas de fuego en unos oscuros y míseros pueblos de beduinos, haciéndoles dueños del mundo, fue con-causa de declive y aletargamiento posterior durante siglos, dicho por vía de ejemplo. Tal y como decía Gustavo Bueno en las aulas, y lo decía mucho antes del auge del terror yihadista, la religión no es el opio del pueblo, sino que a menudo es su excitante.


El propio término compuesto, tan empleado por Nietzsche como por Krebs, judeo-cristianismo, es confuso e induce errores. Más allá del monoteísmo y ciertos rituales y preceptos morales compartidos, así como la conciencia del pecado, los dos sistemas teológicos ofrecen hondas diferencias. La religión cristiana, y no tanto la judía, incluye no pocos elementos grecorromanos, especialmente unos ingredientes tomados de las escuelas de ética helenística, y mucha filosofía platónica y aristotélica.

spgue.jpgEs un error reducir el Cristianismo al "Evangelio", como si toda reducción fuera siempre una apuesta por una mayor pureza. Los más puritanos de entre los cristianos son los que perseveran en ver esta Religión un sistema ético, y nada más que un sistema ético. Un mensaje Evangélico rebajado por este rasero ético-social, es un mensaje falseado: como si la Iglesia no fuera también, en contra y más allá del "pueblo sacerdotal" semita y testamentario, un enorme edificio grecorromano, racional y metafísico. En el seno de ese error modernista y anti-católico, es fácil admitir una amalgama y un continuum que se detecta en la propia expresión compuesta de "judeo-cristianismo". Pero si hacemos caso a Spengler, antes que a su maestro Nietzsche o a su epígono Krebs, hay "muchos cristianismos". Y el de cristianismo fáustico es el nombre que Spengler cree aplicable al cristianismo de las cruzadas, o al de la conquista de América, o al de la "Europa gótica" en general, un cristianismo en absoluto fruto de un impotente "pueblo sacerdotal", propio de "beduinos seminómadas", etc. , sino una planta original y egregia, nacida de fuentes clásicas y celto-germanas, producto del alma de los pueblos que lo engendraron y en modo alguno un "veneno importado" o "inoculado" por pueblos asiáticos.


El otro desenfoque de Pierre Krebs versa sobre la cuestión de las razas. Toda la corriente de la Nueva Derecha nace como reacción contra la idea pseudocientífica, pero oficial en este Nuevo Orden Mundial, según la cual "las razas no existen". El NOM (Nuevo Orden Mundial) se implantó, evidentemente, en 1945. Con la derrota del nazismo, esto es, del proyecto imperial-racista por excelencia, debía por fuerza condenarse todo intento de hacer de la raza una categoría política que justificara cualquier proyecto supremacista, discriminatorio, etc. Pero la proscripción, justa y necesaria, del racismo, y la marginación de la raza como categoría política no tiene nada que ver con la obsesión racista de los anti-racistas. En este aspecto, la Nueva Derecha ha emprendido interesantes críticas. En efecto, no se entiende cómo los más furibundos anti-racistas hablan elogiosamente de la "necesidad del mestizaje". Si, en efecto, en el mundo hay mestizos, e incluso si se admite que no es malo que los haya, ¿cómo es posible que no exista previamente una diversidad de razas, dado que existen los frutos de su mezcla? Se está negando aquel supuesto necesario para la conclusión negacionista, la raza.

La Nueva Derecha, o "Nueva Cultura" de Pierre Krebs apuesta por el "diferencialismo", en lugar del racismo. Esto es, la tesis de que la variedad forma parte de la naturaleza en todas las especies vivientes, incluido el hombre. Cada forma específica de ser humano, tanto en el aspecto etnocultural como en el biológico, es buena por sí y no ha de hacerse caso alguno a la compulsión oficialista a mezclarse, a imponer de forma obligatoria el mestizaje. Nos parece, en efecto, que debe ser fruto de una decisión individual, estrictamente libre y personal, el acto de con quién se relaciona sexual y/o maritalmente cada uno. Ni un Estado ni ninguna campaña ideológica deben entrometerse en esas decisiones. Con los mismos argumentos con los que denunciaríamos las campañas en pro de una "pureza racial", aunque no hicieran uso de coacciones o amenazas, podríamos cargar contra las campañas en pro de un mestizaje, concepto el cual incluye en sí mismo la noción de raza y la ideología, científicamente no demostrada, de que el mestizaje universal es un progreso o un objetivo ineluctable.

 

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No obstante lo acertadas que son las críticas a la apología del mestizaje, que es un elemento clave del multiculturalismo impuesto a los pueblos de Europa, creo que el supuesto problema de las razas enmascara en realidad otro problema mucho más palpable, el del "choque de civilizaciones". Es el abismo cultural, más que el color de piel o la forma del cráneo, lo que siembra dudas sobre la posibilidad y conveniencia una única civilización planetaria utópica. Es el abismo cultural, y en su fondo, el abismo en las cosmovisiones religiosas, el que engendra conflictos, violencia, zonas "no go" (zonas "no vayas"), guetos, etc. y dentro de los abismos que se están creando en Europa hay que destacar el abismo entre la civilización musulmana y la civilización post-cristiana de Europa. En muchos países, especialmente en los de mayor tradición católica, como España, la percepción de la alteridad racial no es en modo alguno un asunto de importancia, generador de rechazo y discordia. Nunca lo será, pese a los episodios puntuales y lamentables que se hayan dado y se den en el futuro. Cualquier problema relacionado con la llamada "xenofobia" nunca guardará relación directa con los colores de la piel y rasgos faciales.


Krebs, al escribir sobre la preservación de la identidad de los europeos, entiende la raza como una especie de "último reducto" de la misma. Creemos que en esto se equivoca y, de paso, abre la puerta a las consabidas (y generalmente injustas) críticas que señalan cripto-nazismo o racismo encubierto en las propuestas diferencialistas e "identitarias" de la Nueva Derecha. El identitarismo consiste en ahondar en las propias tradiciones y señas de identidad, se basa en la protección de los autóctonos ante los intentos aculturizadores exteriores, y en rechazar las invasiones planificadas por intereses bastardos, plutocráticos, pero no se debe relacionar en modo alguno con la "pureza" (también utópica, como utópico es el mestizaje universal) de una raza. Es una cuestión de lucha cultural, de resistencia de una civilización que se niega a morir. Pero toda civilización y todo imperio, en el sentido espiritual del término, puede ser plural racialmente. Creo que España ha dado ejemplo de ello. La Nueva Derecha debería estudiar la Historia del Imperio Español, uno de los imperios más anti-racistas de la Historia Universal. Es una modesta recomendación que lanzamos desde aquí. De la misma manera que recomendamos la lectura de este libro, a pesar de las prevenciones aquí señaladas.

lundi, 30 avril 2018

Conquête des droits : le droit à l’existence

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Conquête des droits : le droit à l’existence

par Antonin Campana

Ex: http://www;autochtonisme.com

 

Légalement, en République, le concept de « Français de souche » n’existe pas. Les « Français blancs dits de souche » ne constituent pas un « groupe de personne » au sens de la loi. Cette notion « ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique», et «la “blancheur” ou la “race blanche”» n'est «en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français» (Tribunal Correctionnel de Paris, mars 2015). Par contre, le concept de néocalédonien de souche existe juridiquement et les néocalédoniens de souche constituent bien un « groupe de personnes », et même un « peuple », au sens de la loi (Accord de Nouméa, loi organique 99-209…). Le refus de reconnaître juridiquement le peuple souche de France est à la base d’un système profondément inégalitaire, discriminant et lourd de menaces pour celui-ci (système qui permet par exemple d’insulter en toute impunité les « Français blancs » et d’appeler contre eux à la violence. Cf. le jugement du Tribunal cité plus haut, qui ne trouve aucune objection au fait d’inciter à « niquer » les « petits Gaulois de souche »).

Nous avons montré (ici) que le peuple autochtone de souche européenne, c’est-à-dire le peuple français historiquement « blanc », avait été juridiquement transféré en 1790 dans une nation civique. Cette nation civique a pris le nom de « peuple français » ce qui était un détournement manifeste de nom, voire un vol, puisque cette nation était en fait un « creuset » destiné à intégrer les hommes de toutes les origines.

Dans ce creuset, le peuple français de souche subit aujourd’hui une relation de domination, puisque le régime en place le nie et se refuse à considérer autre chose qu’une nation civique « sans distinction ». Pour la République, il n’y a que le corps d’associés indifférenciés et pas de « corps intermédiaires » ou de « sections du peuple » dans ce corps : pas de peuple souche donc. Celui-ci s’est évaporé et n’est même pas une composante parmi d’autres de la société multiraciale et multiculturelle : il n’existe tout simplement pas !

 La question qui se pose est donc celle-ci : le peuple souche existe-t-il encore, ou a-t-il disparu le 14 juillet 1790 après son transfert dans la nation civique ? Il n’y a que deux réponses possibles à cette question :

  • Oui, il a disparu : il faut donc reconnaître juridiquement son génocide (rappelons que la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948) considère que la « soumission intentionnelle d’un groupe [national, ethnique, racial ou religieux] à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » est un acte de génocide).
  • Non, il existe toujours : il faut par conséquent reconnaître juridiquement son existence.

Bien sûr, la seconde réponse est la seule réponse acceptable, puisque des Français de souche se revendiquent toujours comme tels. Néanmoins, le peuple souche a bien a été victime d’une tentative de génocide, tentative toujours en cours, d’ailleurs, avec le Grand Remplacement et la négation autistique de son existence (négation d’existence qui permet au passage de nier le Grand Remplacement : on ne saurait remplacer ce qui n’existe pas).

Or, non seulement l’existence du peuple souche n’est pas reconnue, mais son effacement est implicitement proclamé par la loi républicaine (sans que pour autant le génocide soit reconnu). Le Conseil Constitutionnel rappelle que le peuple français, défini comme un « concept juridique » (sic !), est une « catégorie unitaire insusceptible de toute subdivision en vertu de la loi », et que la Constitution de la Ve République « ne connaît que le peuple français composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion » (décision n°91-290DC du 09 mai 1991). Exit donc le peuple souche comme catégorie à part entière.

Pourquoi cette discrimination et ce rejet, si l’on considère que le peuple des Autochtones mélanésiens est quant à lui respectueusement reconnu par les mêmes instances républicaines ? L’interrogation est d’autant plus légitime que le peuple des Autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie et le peuple des Autochtones européens de France, peuples vivant sur le même « Territoire de la République », peuvent présenter des titres similaires justifiant leur droit à être tous deux juridiquement reconnus comme peuples à part entière.

Si les premiers Lapitas, ancêtres des kanaks, arrivent dans l’archipel vers 1000 avant notre ère. Les ancêtres des Européens, quant à eux, peuplent l’Europe depuis la nuit des temps. Les peintures de Lascaux ont 20 000 ans, celles de la grotte Chauvet, en Ardèche, ont 35 000 ans. Depuis, le peuplement européen de l’Europe a été ininterrompu jusqu’à aujourd’hui. Est-il besoin de le rappeler ? Faut-il énumérer toutes les empreintes laissées en Europe par ce peuplement européen ?

Pour le reste, le peuple autochtone de France pourrait quasiment s’approprier mot à mot le préambule de l’accord de Nouméa :

« [Lorsque la République] prend possession  [de la France], elle s'approprie un territoire et n'établit pas des relations de droit avec la population autochtone. Les traités passés constituent  des actes unilatéraux.

Or, ce territoire n'était pas vide.

Il était habité par des hommes et des femmes qui se dénommaient [Français]. Ils avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, ses coutumes qui organisaient le champ social et politique. Leur culture et leur imaginaire s'exprimaient dans diverses formes de création.

Des hommes et des femmes sont venus en grand nombre, [à la fin du XX siècle], animés par leur foi religieuse, venus contre leur gré ou cherchant une seconde chance [en France]. Ils se sont installés. Ils ont apporté avec eux leurs idéaux, leurs connaissances, leurs espoirs, leurs ambitions, leurs illusions et leurs contradictions.

[La relation de la France avec la République] demeure marquée par la dépendance coloniale, un lien univoque, un refus de reconnaître les spécificités, dont les populations nouvelles ont aussi souffert dans leurs aspirations.

Le choc de la colonisation  [républicaine et migratoire] a constitué un traumatisme durable pour la population d'origine.

Les [Français] ont été privés de leur nom en même temps que de leur terre. Une importante immigration a entraîné des déplacements considérables de populations [françaises], dans lesquels [les familles françaises] ont vu leurs moyens de subsistance réduits et leurs lieux de mémoire perdus. Cette dépossession a conduit à une perte des repères identitaires.

L'organisation sociale française s'en est trouvée bouleversée. Les mouvements de population l'ont déstructurée, la méconnaissance ou des stratégies de pouvoir ont conduit trop souvent à nier les autorités légitimes [NDLR : identitaires] et à mettre en place des autorités dépourvues de légitimité [NDLR : républicaines], ce qui a accentué le traumatisme identitaire.

Simultanément, le patrimoine culturel français était nié ou pillé.

A cette négation des éléments fondamentaux de l'identité française se sont ajoutées des limitations aux libertés publiques et une absence de droits politiques, alors même que les [Français de souche] avaient payé un lourd tribut à la défense de la [République], notamment lors de la Première Guerre mondiale.

Les [Autochtones sont] repoussés aux marges géographiques, économiques et politiques de leur propre pays, ce qui pourrait, chez un peuple fier et non dépourvu de traditions guerrières, provoquer des révoltes.

La colonisation [républicaine] a porté atteinte à la dignité du [peuple autochtone de France] [qu’elle prive] de son identité. Des hommes et des femmes ont perdu dans cette confrontation leur vie ou leurs raisons de vivre. De grandes souffrances en sont résultées. Il convient de faire mémoire de ces moments difficiles, de reconnaître les fautes, de restituer [au peuple autochtone de France] son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté

Il est aujourd'hui nécessaire de poser les bases d'une citoyenneté [autochtone de France], permettant au peuple d'origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent une communauté humaine affirmant son destin commun.

La taille [de la France] et ses équilibres économiques et sociaux ne permettent pas d'ouvrir largement le marché du travail et justifient des mesures de protection de l'emploi local.

Il convient d'ouvrir une nouvelle étape, marquée par la pleine reconnaissance de l'identité [autochtone].

Le passé a été le temps de la colonisation. Le présent est le temps du  rééquilibrage. L'avenir doit être le temps de l'identité, dans un destin commun.

La République est prête à accompagner le peuple autochtone de France dans cette voie ».

Dans l’accord de Nouméa, la République reconnaît que les Autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie forment un « peuple » : le « peuple kanak » (point 3 par exemple). Obliger la République à reconnaître que les Autochtones européens de France forment eux-aussi un peuple, tant par leur lignée particulière, leur culture spécifique, que leur lien à la terre ancestrale, revient à faire acte de justice, au nom de l’égalité entre les peuples.

La reconnaissance du droit à l’existence juridique entraînera mécaniquement l’octroi de droits collectifs jusqu’au droit du peuple autochtone à disposer de lui-même. N’allons pas croire que la reconnaissance de ce droit sera offerte sur un plateau. Il devra être conquis de haute lutte, comme il l’a été en Nouvelle-Calédonie. Un Avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) du 23 février 2017, observe qu’« aucune définition formelle de la notion d' "autochtone ", pas plus que celle d' "indigenous " en anglais, n'a été arrêtée en droit international ». Pourtant, cette Commission décrète arbitrairement que « seuls les Kanak de Nouvelle-Calédonie et les Amérindiens de Guyane sont des peuples autochtones de la République française ». C’est que la CNCDH a parfaitement compris que le régime en place ne tiendrait pas longtemps si le droit des peuples autochtones était appliqué aux Français de souche européenne. Du point de vue républicain, il est vital que le peuple souche de France ne soit absolument pas conscient de son assujettissement à une République trop universelle pour être française, trop absolue pour être démocratique, trop ouverte pour ne pas être remplaciste.

Le peuple autochtone de France ne doit jamais être reconnu en tant que tel : de son point de vue, la CNCDH a raison !  Mais ce déni d’existence et cette crispation ne montrent-t-elles pas aux Autochtones le point faible du Système et par conséquent la direction de leur combat ? Dans cette conquête du droit à exister juridiquement, conquête mobilisatrice s’il en est, les Autochtones ne manqueront pas d’arguments. Ils disposent de tous les atouts nécessaires pour montrer et démontrer autant qu’il faudra qu’ils ne sont ni un sous-peuple, ni un peuple fantôme, mais un peuple historique et un grand peuple : qui pourra soutenir longtemps le contraire sans passer pour un imbécile ou un antijaphite ?

Antonin Campana

Conquête des droits : le droit à la dignité

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Conquête des droits : le droit à la dignité

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Principe ou postulat : la dignité est une norme impérative. Elle est accordée à chaque être humain et constitue de ce fait une base du droit international. Depuis Kant, on admet que la dignité d’une personne impose de ne pas traiter celle-ci seulement comme un moyen, mais comme une fin en soi. Autrement dit, une personne n’est pas un objet dont on peut se servir, c’est une entité intrinsèque, autonome et libre de réaliser le plein épanouissement de ses facultés. On lui doit un respect inconditionnel.

Comme il existe une dignité individuelle, il existe aussi une dignité collective propre à chaque peuple, dignité reconnue elle-aussi par le droit international. La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones accorde ainsi aux peuples autochtones le droit à vivre dans la dignité. Cette dignité doit être protégée de toute forme de violence et la Déclaration demande aux « moyens d’informations » de refléter fidèlement la « dignité » de la culture, des traditions, de l’histoire et des aspirations autochtones (art. 15).

Ramené aux peuples, le droit à la dignité signifie que ceux-ci ne doivent jamais être traités comme des moyens ou des objets mais doivent être respectés en tant qu’entités libres et en capacité de réaliser en toute autonomie le plein épanouissement de leurs cultures, de leurs traditions, de leurs histoires et de leurs aspirations. De ce point de vue, le peuple des Autochtones européens de France est-il traité par la République étrangère de France plutôt comme un moyen ou plutôt comme une entité autonome et respectable ?

L’histoire de ces deux derniers siècles apportent une réponse catégorique et sans ambigüité. Tout d’abord, soulignons que l’existence du peuple autochtone est niée par la République. Comment, dans ces conditions, celle-ci pourrait-elle lui reconnaître une quelconque dignité ? La négation d’existence est le pire que l’on puisse faire à un individu comme à un peuple. Il faut y voir non seulement un manque total de respect mais aussi un désir d’effacement qui peut s’assimiler à un meurtre ou à un génocide symbolique.

 Indubitablement, ce peuple autochtone de France, peuple « qui n’existe pas », a été le moyen de l’expansionnisme républicain. La République s’en est servie comme d’un vulgaire outil lui servant à propager ses idéaux en Europe, tout d’abord, puis dans ses colonies et finalement dans le monde entier. D’un point de vue républicain, l’instrumentalisation du peuple autochtone a été bénéfique, puisque les « principes » et les « valeurs » de 1789 structurent aujourd’hui le Système et donnent la norme à l’ensemble du monde occidental. Du point de vue du peuple instrumentalisé, le bilan et autrement plus négatif puisqu’il a payé de son sang l’expansionnisme de cette « matrice ». Nous parlons ici de plusieurs millions de morts, des bocages vendéens à la conquête du Tonkin, sans oublier Verdun ou Diên Biên Phu. Rappelons, pour faire court, que la France était en 1789 le troisième pays le plus peuplé du monde après la Chine et l’Inde... et que cela n’était déjà plus vrai en 1795.  

Utilisé dans un premier temps pour propager le républicanisme, le peuple autochtone a ensuite servi de laboratoire au modèle mondialiste de société ouverte. En devenant « creuset » (le « creuset républicain »), c’est-à-dire récipient servant à fabriquer la « mixité » et la « diversité », son statut de simple « moyen », voire d’objet, s’est confirmé. C’est en effet « au milieu de lui » (une expression biblique qu’il faut retenir) et pas dans quelque contrée inoccupée, que les expérimentateurs et ingénieurs sociaux républicains ont choisi de déverser progressivement et avec méthode des flots d’immigrés de toutes provenances. Sans égard pour ses souffrances, la mise en danger de son avenir ou l’insécurité culturelle ainsi générée, les ingénieurs sociaux républicains se sont servis de lui pour expérimenter un nouveau modèle de société. Le projet a entièrement reposé sur la créativité, la puissance de travail et le capital matériel que le peuple souche a su accumuler durant des siècles à force de sueur et de sang. C’est sur l’exploitation du labeur autochtone que repose encore la paix sociale. Que les Autochtones cessent de payer leurs impôts ou de travailler quelques jours et le modèle républicain explose instantanément. Le peuple autochtone est un peuple réduit en esclavage pour que dure le « vivre-ensemble ». Or aucun maître ne reconnaîtra la dignité de son esclave.

Moyen de propagation d’une idéologie mais aussi moyen d’expérimentation d’un modèle de société, le peuple autochtone a aussi été considéré par les instances républicaines comme un moyen commode d’explication des échecs de ce modèle de société. En effet, le modèle républicain de « vivre-ensemble » ne fonctionnant pas, il était important de trouver un bouc émissaire afin de disculper le régime et innocenter les valeurs et principes « universels » qui légitiment l’entreprise d’ingénierie sociale. Le peuple bouc émissaire parfait a été (et reste) le peuple autochtone réduit au racisme récurrent et historique qui serait le sien. Tout un système d’avilissement (antijaphétisme) va donc être construit à seule fin de « prouver » ce racisme irréductible, racisme qui, bien entendu, est la cause toute trouvée d’un « vivre-ensemble » impossible. CQFD !

On le voit, la République a seulement et toujours considéré le peuple autochtone comme un moyen. Moyen d’expansion idéologique, moyen d’expérimentation de la société ouverte, moyen d’explication des échecs politiques : la République n’a jamais reconnu l’autonomie du peuple français de souche européenne, elle n’a jamais reconnu son droit à organiser le fonctionnement de sa société selon son identité spécifique, elle n’a même jamais reconnu son existence ! Dans ces conditions, comment pourrait-elle reconnaître sa dignité ?

Un droit ne se mendie pas, il se prend. Ainsi du droit à la dignité.  Il ne tient qu’à nous d’imposer une histoire qui ne soit pas qu’une succession de méfaits. Il ne tient qu’à nous d’exiger de la République une repentance pour les crimes qu’elle a commis envers notre peuple et il ne tient qu’à nous de montrer que nous existons, non en tant qu’individus ou en tant que « citoyens », mais en tant que peuple millénaire ! La République reconnaît volontiers la dignité des Autochtones, mais en tant qu’individus abstraits. Or notre dignité ne s’inscrit pas dans une abstraction (l’Homme) mais dans une réalité concrète : celle de notre appartenance généalogique et identitaire. Nous devons exiger un respect inconditionnel, non en tant que citoyens calibrés, « sans distinction » et interchangeables, mais en tant que membres d’un peuple particulier.

Mais comment avoir de telles exigences quand on est un peuple dispersé ? Si la République joue avec notre peuple, c’est que notre peuple n’est pas organisé. Si elle traite le peuple autochtone comme un moyen, un objet ou un outil, c’est que le peuple autochtone accepte de l’être. Le droit à la dignité ne pourra être reconquis avant que nous ayons psychologiquement intégré à la fois notre condition subalterne, notre exploitation sociale et politique, et les responsabilités de la puissance étrangère républicaine. Il revient au Grand Rassemblement autochtone et à la lutte pour les droits, dont le droit à la dignité, de laver nos esprits de cette propagande deux fois séculaires qui nous amoindrit à nos propres yeux.

Antonin Campana

Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités

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Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités

Ex: https://lignedroite.club

La nouvelle Europe que Ligne droite appelle de ses vœux doit être dotée de compétences radicalement inverses de celles de l’Europe bruxelloise. Les attributions actuelles de l’Union doivent en effet, pour l’essentiel, être rendues aux États, permettant ainsi à la nouvelle Union de se concentrer sur quelques grandes priorités que Bruxelles délaisse actuellement, comme celles visant à l’indépendance et à la puissance de l’Europe.

Europe bruxelloise : des compétences accessoires et tentaculaires

Aujourd’hui, l’organisation bruxelloise intervient pratiquement dans tous les domaines de la vie quotidienne, multipliant directives et règlements. Elle empiète de ce fait sur les prérogatives des pays membres, créant dans toute l’Union une strate bureaucratique supplémentaire qui obère la souveraineté des États et gêne tant l’activité économique que la vie des citoyens. Ses prérogatives sont pourtant censées être limitées par le principe de subsidiarité selon lequel seules sont traitées au niveau supérieur les questions qui ne peuvent être gérées au niveau inférieur. Mais la Commission fait de ce principe une interprétation extensive et incontrôlée qui la mène à réglementer par exemple les horaires d’utilisation des tondeuses à gazon, la dimension des tables dans les salles de repos des entreprises ou la taille des cages pour poules pondeuses.

L’Union nouvelle : l’Europe à la carte

Ligne droite considère que l’ensemble de ces compétences dites ordinaires doit donc être rétrocédé aux États, tout en instaurant le principe des cercles de coopération. Ces instances permettraient en effet aux pays qui le souhaitent de maintenir entre eux une harmonisation et une coordination sur des sujets qui ne seraient plus de la compétence générale de la nouvelle Union. Ces cercles seraient donc facultatifs et gérés par les États concernés, donnant ainsi corps au principe souple de l’Europe à la carte.

La nouvelle  Europe : priorité à l’identité, à la prospérité et à la puissance

Les instances centrales de l’Union nouvelle, dirigées par les États, pourraient alors se concentrer sur les grandes priorités de la nouvelle Europe, lesquelles constitueraient le noyau dur de leurs compétences. Elles viseraient à faire de l’Europe un grand pôle de puissance, indépendant et souverain, capable de sauvegarder son identité et sa prospérité.

Immigration et commerce : protéger les frontières de l’Union

Le premier domaine de compétence concernerait la défense des frontières extérieures de l’Union avec l’objectif de bloquer toute intrusion migratoire. Une prérogative qui n’empêcherait pas les États membres d’assurer par ailleurs une protection supplémentaire à leurs propres frontières.

Dans le même esprit, l’Union refondée aurait pour mission de garantir à ses frontières une régulation des échanges commerciaux. Il s’agirait de mettre en place un protectionnisme raisonné, notamment sous la forme d’écluses douanières destinées à compenser le dumping social, écologique et monétaire des pays émergents.

Monnaie et industrie : assurer la puissance du continent

Sur le plan monétaire, l’Union aurait pour objectif de faire de l’euro un instrument de la puissance économique de l’Europe. La devise européenne devrait pour cela être gérée au bénéfice de la croissance et de l’emploi et devenir une monnaie de change et de réserve permettant à nos entreprises d’acheter et de vendre en euros sur les marchés internationaux.

Dans le domaine économique, outre la gestion du grand marché, l’Europe devrait mener une stratégie industrielle volontariste visant à la réindustrialisation du continent et à la constitution dans chaque secteur de grands groupes industriels mondiaux ancrés en Europe et loyaux à son égard.

Défense et culture : le retour de la force et de la fierté en Europe

L’Union aurait aussi compétence en matière de défense avec la création de l’Alliance militaire européenne. Cette « Otan européenne » aurait pour but de créer un potentiel militaire capable de rivaliser avec les grandes forces armées mondiales et d’organiser une industrie européenne de l’armement pour garantir, dans ce domaine également, l’autonomie du continent.

Enfin, sur le plan culturel, la nouvelle Europe devrait assurer la promotion de notre commune civilisation et, pour ce faire, instaurer une préférence civilisationnelle et susciter un patriotisme européen.

Agriculture et écologie : cap vers la réconciliation !

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Agriculture et écologie : cap vers la réconciliation !

par Thierry DUROLLE

L’écologie semble être devenue omniprésente. En fait, il faudrait plutôt parler d’environnementalisme et/ou de Shallow Ecology dans le pire des cas (c’est-à- dire en français « écologie superficielle », soit le contraire de la Deep Ecology – ou écologie profonde – popularisée par le penseur norvégien Arne Naess). Cette écologie-là, c’est celle du développement durable, de la COP 21, des bons sentiments bobos et de tous ceux qui croient que l’on peut concilier écologie et croissance. La question écologique entre en considération dans de nombreux domaines, comme c’est le cas pour la croissance économique. Sauf qu’il y a plus important que le PIB dans la vie ! Dans un soucis de santé et de respect de l’environnement, une remise en question sur les relations écologie/agriculture nous semble primordiale.

Dès qu’on se penche sur la question agricole, celle-ci rentre a priori en collision avec l’impératif écologique. En effet, suite à la fameuse « Révolution verte », l’agriculture majoritaire en France et en Europe est devenue productiviste. Ses principes et ses méthodes répondent avant tout aux lois du marché, et ce, au détriment des agricultures. D’ailleurs il suffit de suivre l’actualité pour constater la détresse et le mécontentement du monde agricole. Rien de bien nouveau cependant. Les mouvements de contestations paysannes, des jacqueries aux « Chemises vertes » d’Henri Dorgères (1897 – 1985), parsèment l’histoire de France. L’épreuve annuelle du Salon de l’agriculture effraie plus d’un président de la République française. Le résultat final tient de la catastrophe : l’environnement est meurtri pour fabriquer en masse de la nourriture qui ne nourrit plus, au détriment de la santé des agriculteurs et de la nôtre.

Agriculture et écologie sont-ils inconciliables ? Ou plutôt irréconciliables ? À lire le Manifeste pour une agriculture durable de Claude et Lydia Bourguignon, une solution réaliste redevient possible. Ce couple de microbiologistes qui a quitté l’INRA en 1989 a pour cheval de bataille la restauration des sols qui se trouvent selon eux dans un état calamiteux. Ils sont les auteurs d’un livre très complet sur le sujet (1); mais, conscients de l’aspect politique de la chose, l’écriture d’un opuscule direct et sans langue de bois devenait sans doute urgent.

Dans l’introduction, le couple Bourguignon montre qu’il a compris d’où vient le problème. « Le modèle de la mondialisation a créé une inégalité insupportable entre les mégalopoles qui s’enrichissent et les campagnes qui se désertifient et s’appauvrissent (p. 11) », propos qui rejoint celui de Christophe Guilluy. Ils ajoutent qu’« il faut soumettre la mondialisation aux lois universelles qui gèrent l’environnement et donc l’agriculture (p. 15) » en plaidant notamment pour un programme agricole mondial, écueil typique d’une certaine écologie il est vrai. « L’agroécologie doit servir de socle à la politique mondiale agricole (p. 65). » Paradoxe des altermondialistes qui prônent le respect des particularismes mais ne peuvent s’empêcher de raisonner de manière unilatérale… Nous pourrions également nous interroger sur le sens du terme « mondialisation » employé par les auteurs. Entendent-ils par-là la somme des procédés techniques permettant des échanges de flux à travers le globe en un minimum de temps, ou alors, le mondialisme en tant qu’idéologie cosmopolite qui prône un village global peuplé de « citoyens du monde » ? Sûrement les deux en fait, car les deux concepts ne se contredisent nullement; mieux ils se complètent. Au final Claude et Lydia Bourguignon s’orientent plus vers un altermondialisme naïf et plein de bons sentiments qu’autre chose…

Nous mentionnions plus haut la « Révolution verte », chamboulement de la conception d’agriculture qui résulta via une évolution technique – une involution serait un terme plus adéquat – à la possibilité productiviste. Qu’est-ce qu’en définitive que la « Révolution verte » ? Elle consiste en la reconversion en produits phytosanitaires principalement de produits destinés à l’armement et à la guerre. « À la sortie de la guerre, l’industrie militaire trouve dans l’agriculture le recyclage civil de ses produits. Les nitrates des bombes deviennent les engrais, les gaz de combat les pesticides, les barbelés remplacent les haies dont les arrachages sont subventionnés et les tanks sont transformés en tracteurs qui supplantent les attelages de chevaux. Ce processus se répète encore plus violemment après la Seconde Guerre mondiale, avec le plan Marshall qui déverse dans l’agriculture française le matériel recyclé des USA (p. 18 – 19). »

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L’usage d’engrais, mais aussi l’irrigation et le labour des sols vont se révéler catastrophiques pour ces derniers. La monoculture intensive épuise littéralement la terre qui, du coup, s’appauvrit au niveau de sa faune et des micro-organismes comme les champignons, dont la présence est capitale. Les auteurs constatent également un autre type de pollution des sols, à savoir « les fosses septiques, le tout-à-l’égout et la méthanisation (p. 23) ». En effet, autrefois les déchets organiques que nous produisions retournaient à la terre; dorénavant cette matière organique fait défaut aux sols.

Autres phénomènes préoccupants : le bétonnage des terres agricoles et leurs achats par des pays et/ou firmes étrangères. « En France, nous bétonnons un département tous les sept ans. Pendant cette période, nous augmentons de 2 millions d’habitants et nous retirons à la France une surface agricole capable de nourrir 1,5 millions de citoyens. Cela nous éloigne chaque année de la possibilité d’assurer notre sécurité alimentaire […]. Sur l’ensemble de la planète, ce sont 5 millions d’hectares qui disparaissent tous les dix ans sous le bitume et le béton (soit la surface de la France) au nom du “ progrès ” (pp. 25 – 26). »

Enfin, il faut noter les problèmes liés à la spéculation sur les denrées alimentaires (Henry Dorgères dénonçait déjà ces pratiques durant les années 30) mais aussi le pouvoir des semenciers.

Claude et Lydia Bourguignon, dans la deuxième partie de leur manifeste, proposent donc des solutions, fruits de leur études de microbiologistes. Elles s’inscrivent bien entendu dans une logique écologique, mais laissent de côté ces tartes à la crème que l’on nomme « développement durable » ou « capitalisme vert ». L’idée que se font les auteurs de l’agriculture a de quoi nous plaire. « Nous proposons, pour tenir compte de tous ces aspects, de définir l’agriculture comme étant une gestion, présente et future, d’un écosystème naturel, en vue de produire des aliments sains qui sont le reflet qualitatif et gustatif du “ Terroir ” (p. 37). » Vue à long terme, respect de la dynamique de la biosphère, enracinement et qualité, soit le contraire des logiques agricoles actuelles. La santé des sols est la spécialité des auteurs; il est donc logique qu’une partie du manifeste y soit consacré. Cependant nous ne rentrerons pas dans les explications purement techniques dispensées par Claude et Lydia Bourguignon. Ces dernières, accessibles et bien expliquées, synthétisent les mesures à prendre pour régénérer nos sols. Ils sont réalisables pour le particulier qui cultive son potager. En revanche, l’agriculteur devra repenser intégralement ses méthodes à une échelle supérieure. Les époux Bourguignon ne sont pas sots et le savent bien. Une aide à la transition agro-écologique restera à être définie. Ils en appellent aux politiques qui gèrent l’Hexagone. Malheureusement nous ne croyons pas que cet appel soit entendu, exception faite de quelques « écotartuffes » d’Europe Écologie – Les Verts

Nous ne pouvons que souscrire au bon sens des auteurs. Le respect des sols – donc de leurs particularités – au sein d’un terroir, d’un pays comme dirait Bernard Charbonneau, s’inscrit en définitif dans la logique de ce que l’on peut appeler le biorégionalisme. Alors certes, l’altermondialisme des auteurs nous laisse de marbre. Nous lui opposerions plutôt une logique de grand espace européen autarcique, bien qu’il s’agisse, nous le savons, d’un vœu pieux. Le ton de l’ouvrage est de facture scientifique, bien que le propos soit accessible aux incultes des sciences agronomiques (ce qui est notre cas). Bien que nous le conseillons aux lecteurs, nous lui préférons volontiers le livre de Masanobu Fukuoka (1913 – 2008), La révolte d’un seul brin de paille (2), ouvrage datant de 1975, à la teneur plus « traditionnelle » dont le « non-agir » extrême-orientale est le maître-mot.

Thierry Durolle

Notes

1 : Claude et Lydia Bourguignon, Le sol, la terre et les champs, Éditions Sang de la Terre, 2008, 224 p.

2 : Masanobu Fukuoka, La révolution d’un seul brin de paille. Une introduction à l’agriculture sauvage, préface de Wendell Berry, Guy Trédaniel Éditeur, 2005, 202 p.

• Lydia et Claude Bourguignon, Manifeste pour une agriculture durable, Actes Sud, 2017, 80 p., 9 €.

Le holisme comme réponse au monde moderne

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Le holisme comme réponse au monde moderne

par Georges FELTIN-TRACOL

Du grec holos, « entier », le holisme est un terme inventé en 1926 par le général Jan Christiaan Smuts, Premier ministre d’Afrique du Sud, pour désigner un ensemble supérieur à la somme de ses parties. L’écrivain britannique Arthur Koestler vulgarisa la notion dans Le cheval dans la locomotive (1967) et Janus (1978). L’anthropologue français Louis Dumont s’y référait déjà en 1966 dans Homo hierarchicus.

Bien connu pour son action permanente envers les plus démunis des nôtres, le pasteur Jean-Pierre Blanchard reprend à son compte le concept dans son nouvel essai L’Alternative holiste ou la grande révolte antimoderne (Dualpha, coll. « Patrimoine des héritages », préface de Patrick Gofman, 2017, 156 p., 21 €). Il y développe une thèse qui risque d’agacer tous ceux qui gardent un mur de Berlin dans leur tête.

Si le monde moderne se caractérise par le triomphe de l’individu et l’extension illimitée de ses droits considérés comme des désirs inaliénables à assouvir, l’univers traditionnel préfère accorder la primauté au collectif, au groupe, à la communauté. Certes, chacune de ces visions du monde antagonistes comporte une part de l’autre. La domination de la Modernité demeure toutefois écrasante, d’où des réactions parfois violentes. Ainsi le pasteur Blanchard voit-il dans la longue révolte des paysans mexicains entre 1911 et 1929 la première manifestation du holisme. Ensuite surgiront tour à tour les révolutions communiste, fasciste et nationale-socialiste. L’auteur insiste longuement sur le paradoxe bolchevique : le progressisme revendiqué se transforma en un conservatoire des traditions nationales et populaires. Le communisme réel est en fait un holisme contrarié par le matérialisme historique. On sait maintenant que la République populaire démocratique de Corée a une société plus communautaire, plus holiste, que cet agrégat bancal d’atomes individualistes déréglés qu’est le Canada.

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Aujourd’hui, la vision holistique des rapports collectifs humains prend la forme de l’idéologie islamiste. Le choc frontal entre la modernité occidentale et cet autre holisme est brutal. L’incantation lacrymale et victimaire aux droits de l’homme, au « vivre ensemble » et à l’individu-tyran n’écartera pas la menace islamiste; elle la fortifiera au contraire. La civilisation européenne ne survivra que si elle renoue avec « la transcendance, ce retour qui combat le monde occidental bourgeois issu de la philosophie des Lumières [qui] offre de nouvelles perspectives pour l’avenir (p. 156) », un avenir holistique, communautaire et organique pour les peuples autochtones d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 76, diffusée sur Radio-Libertés, le 27 avril 2018.

dimanche, 29 avril 2018

Island of Fire

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Island of Fire

Author’s Note:

As we’ve come to appreciate with each passing year, World War Two was the most evil manifestation in human history. No other conflict even comes close in matching that war for its sweeping, sadistic and unspeakable crimes. Mass murder of surrendering soldiers, mass starvation of helpless civilians, mass rape of women and children, assembly-line style torture in the tens of thousands, uprooting and expulsion of millions to certain death, the deliberate, wanton destruction of ancient cultures–these atrocities and many more add to World War Two’s annual menu of beastly war crimes.

Also, with each passing year, it becomes clearer and clearer that virtually all the major crimes of the Second World War were committed by the Allied powers. Additionally, almost all these war crimes took place toward the end of the war. Why is this? Why were these terrible atrocities not only committed by the victorious Allied powers but why did almost all occur at the end of the war? Simply, late in the war the Allies knew very well they would win and they thus knew they had little to fear from retaliation or war crimes trials. The victors knew that they could unleash their sadism against a hated, helpless enemy with utter impunity, and they did.

The following is a description of just one such major war crime as defined above. The account comes from my recent book, Summer, 1945—Germany, Japan and the Harvest of Hate. To this day, relatively little is actually known of this great atrocity. Of course, this is because war criminals not only commit such crimes expertly, but they cover up such crimes expertly, as well.

TG-b1.jpgJust as Allied air armadas had mercilessly bombed, blasted and burned the cities and civilians of Germany during World War Two, so too was the US Air Force incinerating the women and children of Germany’s ally, Japan. As was the case with his peers in Europe, cigar-chewing, Jap-hating Maj. Gen. Curtis LeMay had no compunction whatsoever about targeting non-combatants, including the very old and the very young.

“We knew we were going to kill a lot of women and kids,” admitted the hard-nosed air commander without a blink. “Had to be done.”[1]

Originally, and although it would have been in direct violation of the Geneva Convention, Franklin Roosevelt had seriously considered gassing Japan. Much as British Prime Minister Winston Churchill had proposed doing to Germany earlier in the war, the American president had felt that flooding Japan with poison was not only a fine way to end the war he had personally instigated at Pearl Harbor, but it was a just punishment upon those who had continued the war into the spring of 1945. Unlike the Germans who had their own stock of deadly gas and who could have easily retaliated against the Allies had they been so attacked, Japan had virtually none of its own to reply in kind. To further the plan, Roosevelt ordered his staff to test the waters by discretely asking Americans, “Should we gas the Japs?” Since the plan was soon shelved, perhaps too many Americans remembered the horrors of trench warfare during WWI to want a repeat. The US Government then came up with the idea of unleashing “bat-bombs” on Japan. The brain-child of an American dentist, tiny incendiary time bombs were to be attached to thousands of bats which would then be dropped on Japan from aircraft. Soon after they sought shelter in Japanese homes, schools and hospitals the bat bombs would then explode thereby igniting fires all across the country. After spending months and millions of dollars on the project, the bat bombs, like poison gas, were also dropped. Ultimately, deadly incendiary bombs were developed and finally accepted as the most efficient way to slaughter Japanese civilians and destroy their nation.[2]

TG-b2.jpgThe Allies first created the firestorm phenomenon when the British in the summer of 1943 bombed Germany’s second largest city, Hamburg. After first blasting the beautiful city to splinters with normal high explosives, another wave of bombers soon appeared loaded with tens of thousands of firebombs. The ensuing night raid ignited numerous fires that soon joined to form one uncontrollable mass of flame. The inferno was so hot, in fact, that it generated its own hurricane-force winds that literally sucked oxygen from the air and suffocated thousands. Other victims were either flung into the hellish vortex like dried leaves or they became stuck in the melting asphalt and quickly burst into flames. LeMay hoped to use this same fiery force to scorch the cities of Japan. Tokyo would be the first test.

On the night of March 9-10, 1945, over three hundred B-29 bombers left their bases on the Mariana Islands. Once over Tokyo, advance scout planes dropped firebombs across the heart of the heavily populated city to form a large, fiery “X.” Other aircraft “painted” with fire the outer limits to be bombed, thereby encircling those living in the kill zone below.[3]

Soon, the remaining bombers appeared and easily followed the fires to their targets. When bomb bay doors opened tens of thousands of relatively small firebombs were released—some, made of white phosphorous, but most filled with napalm, a new gasoline-based, fuel-gel mixture. Within minutes after hitting the roofs and buildings below, a huge inferno was created. Since the raid occurred near midnight, most people were long in bed, thus ensuring a slow reaction. Also, the sheer number of firebombs—nearly half a million—and the great breadth of the targeted area—sixteen square miles—insured that Tokyo’s already archaic fire-fighting ability would be hopelessly inadequate to deal with such a blaze.

When the flames finally subsided the following morning, the relatively few survivors could quickly see that much of the Japanese capital had been burned from the face of the earth. In this raid on Tokyo alone, in one night, an estimated 100,000 to 200,000 people, mostly women and children, were, as Gen. LeMay announced proudly, “scorched and baked and boiled to death.”[4] Only the incineration of Dresden, Germany one month earlier, with an estimated death toll of 250,000-400,000, was greater.

“Congratulations,” wrote Gen. Henry “Hap” Arnold to LeMay after hearing the news. “This mission shows your crews have got the guts for anything.”[5]

***

Following the resounding success with Tokyo, Gen. LeMay immediately turned his attention toward the similar immolation of every other city in Japan. As was the case with Germany, then later Tokyo, the aim of the US Air Force under Curtis LeMay was not so much to destroy Japanese military targets or factories so much as it was to transform all of Japan into a blackened waste, to kill as many men, women, and children as he could, and to terrorize those who survived to as great a degree as possible. In other words, under the command of LeMay the air attacks against Japan, just as with the air attacks against Germany, were “Terror Bombing,” pure and simple.[6]

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To make this murderous plan as effective as possible, the US air commander and his aides studied the entire situation. Night raids were preferred, of course, since it would catch as many people in bed as possible. Also, dry, windy conditions were selected to accelerate the ensuing firestorm insuring few could escape. Additionally, since the Japanese air force had, for all intents and purposes, been destroyed in three years of war, there was little need for armament of the American bombers. Thus, the extra weight that ammunition, machine-guns and the men to fire them added to the aircraft was removed, making room for even more firebombs. But perhaps most important for Gen. LeMay was the decision to radically reduce the altitude for his bombing raids.

Prior to the Tokyo raid, standard bombing runs took place at elevations as high as 30,000 feet. At such great altitudes—nearly six miles up—it was insured that most enemy fighters and virtually all ground defenses would be useless. By 1945, however, with the virtual elimination of the Imperial Air Force and with normal anti-aircraft ground fire woefully inadequate or non-existent, enemy threats to American bomber waves was greatly reduced. Thus, the firebombing of Japan could be carried out by aircraft flying as low as 5,000 feet over the target. This last measure not only guaranteed that the US attacks would be carried out with greater surprise, but that the bombs would be dropped with deadlier accuracy. One final plus for the new tactics was the demoralizing terror caused by hundreds of huge B-29 bombers—“B-San,” the Japanese called them, “Mr. B”–suddenly roaring just overhead and each dropping tons of liquefied fire on those below. In a nation where most homes were made of paper and wood, the dread of an impending firebombing raid can well be imagined.

As one US intelligence officer sagely reported to a planning committee: “The panic side of the Japanese is amazing. Fire is one of the great things they are terrified at from childhood.”[7]

***

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Following the destruction of Tokyo in which most of the city center was scorched black, and following the enthusiastic endorsement of American newspapers, including the curiously named Christian Century, Gen. LeMay swiftly sent his bomber fleets to attack virtually every other city in Japan. Osaka, Nagoya, Kobe, Yokohama, and over sixty more large targets were thus treated to the nightmare of firebombing. And simply because a city had been bombed once was not a guarantee that it would not be bombed again and again. Such was the terrible fate of Tokyo. Not content with the initial massacre, LeMay demanded that the Japanese capital be attacked until everyone and everything was utterly destroyed; “burned down,” demanded the US general, “wiped right off the map.”[8]

Unfortunately, no community was any better prepared to face the attacks than Tokyo had been. Fully expecting that if the US air craft ever attacked, it would be with typical high explosives, local and national authorities encouraged Japanese civilians earlier in the war to dig their own air raid shelters near or under their homes to withstand the blast and shrapnel of conventional bombs. Additionally, women were encouraged to wear heavy cloth hoods over their heads to cushion a bomb’s concussive force and prevent hearing loss. After Tokyo, Osaka, Nagoya, and other firebombing raids, however, it was clear that past defensive tactics were useless when facing the hellish firestorms.

Typically, first warning of a potential American air raid came with the city sirens. Like their German counterparts early in the war, the Japanese likewise sprang from their beds with every such alarm, either to join their various “bucket brigades” or to wet their mats and brooms and fill their water troughs just in case of fire. Most simply dashed to the holes in the ground they called “shelters.” But also like those in Germany, with numerous false alarms came predictable apathy on the part of the Japanese and an almost utter disregard of sirens. Often, when a few B-29s on reconnaissance flights were indeed spotted far above leaving their vapor trails, excited air raid wardens would run through the streets beating on buckets as a warning to laggards.[9] But soon, even these warnings were ignored.

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“As the B-29’s came over us day in and day out, we never feared them,” admitted one woman weary of the alarms.[10]

That all changed dramatically following the firebombing of Tokyo. After that night, especially on dry, windy nights, in each Japanese city, in each Japanese heart, there was never any doubt that the war—a hellish, hideous war—had finally reached Japan.

***

First hint of an impending US air raid on a Japanese city came with a low, but ominous, rumble from afar. That menacing sound soon grew and grew to an approaching roar that caused the windows to rattle and the very air to vibrate. Finally, in one great burst, a terrifying, rolling thunder exploded just overhead. In no way, however, did the horrible sound prepare the people below for the horrible sight they then saw above. Usually at night, but sometimes even during the day, the sky was literally blotted out by the vision.

“I had heard that the planes were big,” said a stunned spectator, “but seen from so close, their size astounded me.”[11]

“Gigantic,” thought one spellbound viewer.[12]

“Enormous,” added another awe-struck witness. “It looked as if they were flying just over the telegraph poles in the street. . . . I was totally stupefied.”[13]

“They were so big,” remembered a young woman staring in disbelief. “It looked like you could reach out and grab them.”[14]

Then, amid the terrifying sights and sounds, the awe-struck people watched in utter amazement as the bomb bay doors of the frightening things sprang open as if on cue.

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Falling not vertically, but diagonally, the objects which then began to shower down were at first thought to be pipes, or even sticks.[15] Within a few seconds, the true nature of the objects became known to all.

“They’re coming down,” the people screamed. “They’re coming down.”[16]

Almost immediately, as if a switch had been thrown, from every corner of the targeted city the night became light as day as each of the thousands of fire bombs ignited on impact. Quickly, the deadly liquid spread and in mere minutes the targeted city was totally engulfed.

 “At that moment,” said 24-year-old Yoshiko Hashimoto, “we were caught in an inferno. The fire spread so quickly. The surroundings were seized with fire in a wink.”[17]

 “The wind and flames seemed to feed into each other and both gained intensity,” described one teenager. “Pots and pans blew about on the ground and blankets flew through the air. People ran in all directions.”[18]

Since their homes and businesses made of wood and paper were mere “match boxes” ready to ignite, most people recognized instantly the futility of trying to fight the fire and they quickly fled into the streets.

“Roofs collapsed under the bombs’ impact,” said an eyewitness, “and within minutes the frail houses . . . were aflame, lighted from the inside like paper lanterns.”[19]

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It was at that terrifying moment, when their entire world seemed on the verge of being consumed by smoke and flame, that single mothers, their husbands off at war or dead, were forced to make life and death decisions. To save small children, some were compelled to leave old, feeble relatives behind; others had to abandon beloved pets or needed animals. One mother, to save her two tiny tots, made the heart-breaking decision to leave her handicapped child to certain death.[20]

“The three of us dashed out into the panic and pandemonium of the streets,” recalled Masayoshi Nakagawa, a father of two little children and a man whose wife was in a local hospital expecting their third child. “People were carrying whatever they had managed to salvage: quilts, pillows, frying pans. Some of them had carts; others lugged bicycles on their backs.”[21]

Once in the streets, the refugees were greeted by a “red blizzard” of sparks. Unlike typical sparks, however, those created from incendiary bombs were large “chunks” of oily, wind-driven flame that would instantly ignite the clothes of those fleeing. 22 Another hazard was the “hail” of bombs themselves. So many of the relatively small bombs were dropped on any given city that many victims were actually struck by them. Most, of course, were instantly wrapped in a ball of fire and died in terrible agony. One woman watched in horror as her husband ran from their family business shouting “Air Raid! Air Raid!” and was immediately struck in the head by a firebomb.

“He was instantly wrapped in a sheet of bluish flame. . . ,” recounted the horrified wife. “I could not put out the fire. All my desperate efforts were of no avail. . . . His hair was still sizzling and giving off a blue light. His skin peeled away in sheets, exposing his flesh. I could not even wipe his body.”[23]

Just as with the man above, those victims who actually came in contact with the napalm found that such fire could not be extinguished and would burn and sizzle all the way to the bone.[24]

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Desperately, those trapped within the encircled target zone searched for avenues of escape. Unfortunately, at every turn the victims met only more fleeing refugees and more smoke and flame. Those who had remained at their own air raid shelters near their homes were already dead, the holes acting like earthen bake ovens in the heat. Others met similar fates when they wrongly assumed that the few brick and concrete buildings in the city would protect them. They did the opposite. When the racing flames reached these buildings those inside were quickly incinerated. Iron rafters overhead sent down streams of molten metal on any still alive.[25]

Nor did parks prove to be havens. With temperatures reaching 1,800 degrees, the trees quickly dried, then burst into flames. Additionally, those who sought open spaces, or areas burned bare from previous raids, were easy targets for US fighter pilots who routinely machine-gunned fleeing refugees, just as they had done in Germany. Other American aircraft watched the streets for any Japanese fire companies bold enough to fight the fires, then attacked with high explosives.[26]

By the hundreds, then thousands, then tens of thousands, the people fled through the streets as the furnace became fiercer and fiercer.

“Hell could get no hotter,” thought French reporter, Robert Guillain, as he watched the crowds struggle against the murderous heat and the “hail” of huge, flaming sparks.

People soaked themselves in the water barrels that stood in front of each house before setting off again. A litter of obstacles blocked their way; telegraph poles and the overhead trolley wires that formed a dense net . . . [of] tangles across streets. . . . The fiery air was blown down toward the ground and it was often the refugees’ feet that began burning first: the men’s puttees and the women’s trousers caught fire and ignited the rest of their clothing.[27]

As noted, in the furious heat and wind it was often a victim’s shoes or boots which erupted in flames first, followed quickly by the pants, shirts, and air raid hoods that many women still wore.[28] As the horrified people stripped off one layer of burning clothing after another, many rolling on the ground to smother the fires, some simply burst into flames entirely—hair, head, skin, all. One witness watched as a child ran by screaming shrilly, “It’s hot! It hurts! Help me!” Before anyone could reach him, the child burst into flames “as if he’d been drenched in gasoline.”[29] In the midst of her own desperate bid to escape, one teenage girl saw a mother and father bravely place their own bodies between the killing heat and their small children. At last, when the father simply burst into flames he nevertheless struggled to remain upright as a shield for his children. Finally, the man teetered and fell.

 “I heard him shouting to his wife,” recalled the witness, “‘Forgive me, dear! Forgive me!’”[30]

Likewise, thousands of victims in other Japanese cities could not bear the ferocious heat and simple exploded in flames from spontaneous combustion.[31]

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The streets, remembered police cameraman, Ishikawa Koyo, were “rivers of fire . . . flaming pieces of furniture exploding in the heat, while the people themselves blazed like ‘matchsticks’. . . . Under the wind and the gigantic breath of the fire, immense incandescent vortices rose in a number of places, swirling, flattening, sucking whole blocks of houses into their maelstrom of fire.”[32]

Continues French visitor, Robert Guillain: 

Wherever there was a canal, people hurled themselves into the water; in shallow places, people waited, half sunk in noxious muck, mouths just above the surface of the water. . . . In other places, the water got so hot that the luckless bathers were simply boiled alive. . . . [P]eople crowded onto the bridges, but the spans were made of steel that gradually heated; human clusters clinging to the white-hot railings finally let go, fell into the water and were carried off on the current. Thousands jammed the parks and gardens that lined both banks of the [river]. As panic brought ever fresh waves of people pressing into the narrow strips of land, those in front were pushed irresistibly toward the river; whole walls of screaming humanity toppled over and disappeared in the deep water.[33]

With two little children clutched under his arms, Masayoshi Nakagawa raced for the canals and rivers as everyone else, hoping to find a haven from the deadly heat.

Suddenly I heard a shout: “Your son’s clothes are on fire!” At the same instant, I saw flames licking the cotton bloomers my daughter was wearing. I put my son down and reached out to try to smother the flames on his back when a tremendous gust of wind literally tore me from him and threw me to the ground. Struggling to stand, I saw that I was now closer to my daughter than to the boy. I decided to put out the fire on her clothes first. The flames were climbing her legs. As I frantically extinguished the flames, I heard the agonized screams of my son a short distance away. As soon as my daughter was safe, I rushed to the boy. He had stopped crying. I bent over him. He was already dead.[34] 

Grabbing his daughter and his son’s body, Masayoshi joined the fleeing crowds once again, trying to escape the “ever-pursuing inferno.”

“Once in the open space . . ,” continues the grieving father, “I stood, my daughter by my side, my dead son in my arms, waiting for the fire to subside.”[35]

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Surprisingly, during days and nights such as these filled with horrors scripted in hell—children bursting into flames, glass windows melting, molten metal pouring down on people—often it was the small and seemingly trivial sights and sounds that sometimes stayed with survivors forever. One little girl, after watching a panicked mother run past with her baby totally ablaze on her back, after seeing children her own age rolling on the ground like “human torches,” after hearing the sounds of a man and a horse he was leading both burning to death, still, again and again, the little girl’s mind wandered back to the safety of her cherished doll collection, then on display at a local girl’s festival.[36]

“To my surprise,” recalled another survivor, “birds in mid-flight—sparrows and crows—were not sure where to go in such a situation. I was surprised to see that the sparrows and the crows would cling to the electric wire and stay there in a row. . . . You’d think they’d go into the bushes or something.”[37]

Amid all the horror, another woman never forgot the strange sight of a refugee standing in a large tank of water holding only a live chicken. Another young female, admittedly “numb to it all,” found as she passed a mound of dead bodies that her eyes became transfixed on a pair of nose holes that seemed to be peering up at her.[38]

Finally, on numerous occasions, because of the American “encirclement” of a targeted city, thousands of refugees fleeing from one direction collided head-on with thousands of refugees fleeing from another direction. In this case, the panicked multitude, now incapable of moving forward because of an equally panicked multitude in front, and incapable of moving backward because of the pursuing firestorm, simply became wedged so tightly that no one could move. Horrific as the ordeal had been thus far, it was nothing compared to this final act of the hellish horror. Since most refugees were fleeing instinctively toward water, many crowds became wedged on bridges. Thousands of victims were thus overtaken by the fury and were burned to a crisp by the fiery winds that to some resembled “flame throwers.” Thousands more, horribly burned, managed to leap or fall to their deaths into the rivers and canals below. Eventually, metal bridges became so hot that human grease from the victims above poured down on the bodies of victims below.[39]

And as for those far above, to those who had dropped millions of firebombs on the cities and towns of Japan, the horror show they had created below was now vivid in all its lurid detail. At such low altitudes, with night now day, those above had a front row seat to all the hellish drama below. Fleeing humans racing for life down streets now more “streams of fire” than streets, screaming horses engulfed in flames galloping insanely in all directions, bridges packed with doomed mothers and children, rivers and canals jammed with the dead and the dead to be. And for those US fighter pilots whose job was to massacre refugees who reached the open spaces, their view was even closer. In the red and white glare of the fires, these Americans could actually see the eyes of those they were machine-gunning to death, the women with babies, the children exploding from bullets, the old, the slow, the animals. The violent updrafts from the heat below was a much greater threat to US bombers than the almost non-existent Japanese anti-air defenses. Wafted on the heat thousands of feet up was the scattered debris from below—bits and pieces of homes, offices and schools; tatters of burnt clothing; feathers and fur from dead pets; and, of course, the pervasive smell of broiled human flesh.

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“Suddenly, way off at 2 o’clock,” noted an awe-struck American pilot arriving on the scene, “I saw a glow on the horizon like the sun rising or maybe the moon. The whole city . . . was [soon] below us stretching from wingtip to wingtip, ablaze in one enormous fire with yet more fountains of flame pouring down from the B-29s. The black smoke billowed up thousands of feet . . . bringing with it the horrible smell of burning flesh.”[40]

Once the attacking force had loosed its bombs and banked for home, the red glow of the holocaust they had created could be seen for as far as 150 miles.[41]

***

With the departure of enemy aircraft and the eventual subsiding of the fires, workers and volunteers from throughout the stricken region finally felt safe enough to venture in and begin rescue operations. Given the frail, flammable nature of most Japanese cities, virtually every structure in a targeted area—homes, shops, businesses—was utterly leveled. As a consequence, because there was seldom need to clear stone, brick, metal, and other rubble from a bombed area, as was the case in Germany, the search for bodies in Japan was made easier, if not easy.

By the thousands, by the tens of thousands, the charred victims lay everywhere. Many died alone, overcome in their flight by heat and exhaustion. It was common to find a single blackened mother laying upon a single blackened child that she was trying so desperately to protect. But many more victims seemed to have died en masse. Time and again rescue workers encountered “piles” and “mounds” of bodies, as if all suddenly found their way cut off or as if the people unsuspectingly entered areas vastly hotter than elsewhere and succumbed as one quickly. “I saw melted burnt bodies piled up on top of each other as high as a house,” remembered one ten-year-old.[42] In such areas, below the piles of blackened bodies, large puddles of dark human rendering was noticed.

“We saw a fire truck buried under a mountain of blackened bones,” wrote another witness. “It looked like some kind of terrifying artwork. One couldn’t help wondering just how the pile of bodies had been able to reach such a height.”[43]

“What I witnessed,” said one badly burned woman leading her blind parents, “was the heaps of bodies lying on the ground endlessly. The corpses were all scorched black. They were just like charcoal. I couldn’t believe my eyes. . . . We walked stepping over the bodies being careful not to tread on them.” Unfortunately, the woman’s parents tripped and stumbled over the corpses again and again.[44]

Many victims, it was noticed, had heads double and triple their normal size.[45]

Others gazed in wonder at the array of color the bodies displayed; many, of course, were scorched black, but some were brown, red or pink. “I particularly remember a child,” said one little girl, “whose upper half of the body was coal-black but its legs were pure white.”[46]

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“I . . . saw a boy,” another child recalled. “He was stark naked, and had . . . burns all over the body. His body was spotted with black, purple, and dark red burns. Like a rabbit, the boy was hopping among the corpses . . . and looked into the dead persons’ faces. . . . He was probably searching for his family members.”[47]

Elsewhere in the stricken cities, before disease could spread, rescue workers began the grim task of disposing of the unclaimed bodies as quickly as possible. By the hundreds, then by the thousands, many scorched and shriveled victims were buried in common trenches with others.[48] Some survivors took it upon themselves to collect the remains of friends and neighbors. When the air raid began in her city, one woman was talking with a neighbor when an explosive bomb blew him to bits. Later, feeling compelled to do so, the lady returned and began the horrible recovery of the body parts, including the head. “I was suddenly struck with the terrifying thought,” the woman, who was on the verge of fainting, recalled, “that perhaps someday soon someone would have to do the same thing to me.”[49] Workers elsewhere simply did not have the time or patience for such concern and care and simply tossed body parts into rivers.[50]

Initially, when rescuers entered the few brick and concrete buildings in the stricken cities, they were mystified. Expecting heaps of bodies, they found only layer upon layer of ash and dust. Far from being points of refuge as the unsuspecting victims imagined, the buildings had served rather as super-heated ovens, not only killing everyone when the flames neared but baking each body so thoroughly that only a faint dry powder remained. Even with only a slight breeze, other such baked victims simply blew away “like sand.”[51]

Following such horrific attacks, many stunned survivors simply stumbled among the ruins aimlessly as if in a trance, dazed, disoriented, seemingly looking for something, but actually looking for nothing. With a new and unimaginable terror springing up at every turn during every second of the night before, time then seemed to have telescoped, then stopped. “It took seemingly forever to cover a distance that ordinarily would take two or three minutes,” noted one surprised survivor. And for those victims who gathered their wits and somehow managed to stagger from targeted cities with only minor injuries, such treks generally became terrifying odysseys unto themselves.

After escaping the inferno at Chiba the night before, and with a two-year-old sister in her arms and an eight-year-old sister on her back suffering from a terrible head wound, little Kazuko Saegusa finally reached the countryside the following morning in a drizzling rain. Finding a hand cart, the exhausted ten-year-old placed the two children inside then set off in hopes of finding a doctor or a hospital to help her injured sister. While pulling the cart between muddy rice paddies, the terrified little girl was repeatedly strafed by American fighter planes. Nevertheless, Kazuko refused to run for cover and leave her sisters behind. Eventually, and almost miraculously, the child reached a hospital. Unfortunately, there was no happy ending.

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“The corridors of the hospital were packed with people burned past recognition,” remembered Kazuko. “There were many young people whose arms or legs had been amputated. . . . The screaming was beyond description. . . . Maggots wriggled from the bandages.”[52]

Conditions at the hospital were so bad that Kazuko and her sisters, along with many others, were moved to an open area near a church. But again, American aircraft soon made their appearance and strafed the victims, forcing the little girl to grab her sisters and finally seek safety in a stand of trees.[53]

Although the dead outnumbered the living following such nightmares, for many shattered survivors, like little Kazuko, the trials continued.

After losing his son the night before, with the dawn, Masayoshi Nakagawa and his tiny surviving child now set off to find his pregnant wife somewhere in the destroyed city.

My daughter and I, hand in hand, alone now, started off. Weary and emotionally drained, we had to force ourselves to struggle on through mounds of debris and corpses; among the foul, pungent odors, and the groans of the injured and dying. A man holding a frying pan gazed blankly at ashes that had been a house. Another squatted, dazed and helpless, in the middle of the street. Mothers frantically called for their children; small children screamed for their parents. I neither could nor wanted to do anything for the suffering people. My own suffering was too great. Probably all the others felt the same way.

Near [a] railway station, mounds of bodies clogged the track underpass. The walls were spattered with blood. A charred mother sat embracing her charred infant. The dead, burned beyond recognition, looked like grotesque bald dress-maker’s dummies.   Those who were still alive moaned against the heat and called for water.[54] 

Unbeknownst to Masayoshi, his wife, after a “difficult delivery,” had given birth to a healthy baby girl during the height of the firestorm the night before. Because of the approaching flames, everyone in the hospital had urged the mother to leave her newborn and flee while she could. Refusing to do so, the weakened woman wrapped her infant then fled into the inferno. Pale and bleeding, facing the flames and deadly sparks, the mother kept her baby covered tightly and sprinkled her with water throughout the hellish night. The following day, the utterly exhausted woman collapsed in the street and could go no further. Fortunately, a kind man, forgetting his own misfortune for the moment, carried the mother and child to a nearby hospital. After only the briefest of rests, the woman and her baby again set off in search of Masayoshi and the children.

Finally, after days and days of fruitless searching for a wife that he assumed was, like his son, dead, the husband learned from a mutual friend that the woman and their new child were yet alive and uninjured. For this husband and father, the news was the first reason to smile in what seemed a lifetime.

“I was overjoyed,” Masayoshi said simply, yet with a heart filled with emotion.[55]

***

Following the deadly firebombing of Japanese cities, the death toll in each continued to climb for days, even weeks as those terribly burned and maimed succumbed to injuries. With a sudden shortage of doctors, nurses and medicine, most victims were cared for by family and friends who coped as best they could. Some were successful, some were not.

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When she first realized that her daughter’s badly burned legs had become infested with maggots, one horrified mother promptly fainted from shock. After she came to, the determined woman found a pair of chop sticks and immediately went to work picking out the maggots, one at a time.[56]

Others died in different ways. Two days after the raid upon their hometown in which her husband was killed, Fumie Masaki’s little son and other boys discovered an unexploded bomb while on a playground. When a fire warden arrived to dispose of it, the bomb exploded. Eight children were killed, including Fumie’s son.[57]

For a nation surrounded and blockaded, starvation was already a very real concern for Japan. In the bombed and burned cities with their rail, road and river traffic destroyed, it was an even greater threat. Adults soon noticed that children now suddenly grew gaunt and pale and looked “somehow older” than before. Many thin babies had escaped the firebombings only to starve in the days and weeks following. Dogs and cats were no longer seen in Japan. Even the Japanese government urged the people to supplement their diets with “rats, mice, snakes, saw dust, peanut shells, grasshoppers, worms, silkworms, and cocoons.”[58]

Added to starvation was chronic exhaustion from lack of sleep and rest. Those who somehow managed to remain in bombed cities did so with the constant dread of the nightmare’s repeat. Those who moved to undisturbed cities did so fully expecting the fire to fall at any hour.[59]

“I wish I could go to America for just one good night’s sleep,” groaned one exhausted postman.[60]

Exacerbating the daily stress and strain of Japanese civilians was the American “targets of opportunity” program. Just as they had done in Germany, US commanders ordered their fighter pilots aloft with orders to shoot anything in Japan that moved. Unfortunately, many young men obeyed their orders “to the letter.” Ferry boats, passenger trains, automobiles, farmers in fields, animals grazing, women on bicycles, children in school yards, orphanages, hospitals . . . all were deemed legitimate targets of opportunity and all were strafed again and again with machine-gun and cannon fire.[61]

“And not a single Japanese aircraft offered them resistance,” raged a man after one particular strafing incident. The angry comment could just as easily have been spoken after all American attacks, firebombings included. Certainly, the most demoralizing aspect of the war for Japanese civilians was the absolute American control of the air above Japan. During the nonstop B-29 attacks against the cities and towns, seldom was a Japanese aircraft seen to offer resistance.

“When . . . there was no opposition by our planes . . ,” offered one dejected observer, “I felt as if we were fighting machinery with bamboo.”[62]

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Even members of the military had to agree. “Our fighters were but so many eggs thrown at the stone wall of the invincible enemy formations,” admitted a Japanese naval officer.[63]

And as for anti-aircraft guns. . . .

“Here and there, the red puffs of anti-aircraft bursts sent dotted red lines across the sky,” recounted one viewer, “but the defenses were ineffectual and the big B-29s, flying in loose formation, seemed to work unhampered.”[64]

Indeed, those guns that did fire at B-29s seemed more dangerous to those on the ground than to those in the air. Early in the bombing campaign, after a single B-29 on a reconnaissance mission flew away totally unscathed following a noisy anti-aircraft barrage, shrapnel falling to earth killed six people in Tokyo.[65]

“Our captain was a great gunnery enthusiast,” sneered a Japanese sailor. “He was always telling us that we could shoot Americans out of the sky. After innumerable raids in which our guns did not even scratch their wings, he was left looking pretty silly. When air attacks came in, there was nothing much we would do but pray.”[66]

In July, 1945, Curtis LeMay ordered US planes to shower with leaflets the few remaining Japanese cities that had been spared firebombing with an “Appeal to the People.”

As you know, America which stands for humanity, does not wish to injure the innocent people, so you had better evacuate these cities.

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Within days of the fluttering leaflets, half of the warned cities were firebombed into smoking ruins.[67]

 With the destruction of virtually every large Japanese city, LeMay kept his men busy by sending them to raid even the smaller cities and towns. After his own remote community was attacked, one resident knew the end was in sight. “When we were bombed,” admitted the man, “we all thought—if we are bombed, even in a small mountain place, the war must certainly be lost.”[68]

Others felt similarly, including a high-ranking civil servant: 

It was the raids on the medium and smaller cities which had the worst effect and really brought home to the people the experience of bombing and a demoralization of faith in the outcome of the war…. It was bad enough in so large a city as Tokyo, but much worse in the smaller cities, where most of the city would be wiped out. Through May and June the spirit of the people was crushed. [When B-29s dropped propaganda pamphlets] the morale of the people sank terrifically, reaching a low point in July, at which time there was no longer hope of victory or a draw but merely a desire for ending the war.[69]

***

According to American sources, the first firebombing raid on Tokyo, the raid that was the most devastating of all raids and the raid that provided the blue print for all future firebombing raids on Japan, was a complete and utter success. Not only was the heart of the great city totally scorched from the face of the earth, but over 100,000 people were also killed. Furthermore, American sources also estimate that from that first raid on Tokyo to the end of the war approximately sixty Japanese cities were laid waste and that roughly 300,000-400,000 civilians were killed in Gen. Curtis LeMay’s firebombing raids.

The firebombing of Japan by the United States Air Force in the spring and summer of 1945 was simply one of the greatest war crimes in world history. Arguments that the operation helped speed Japanese defeat and surrender are little more than self-serving nonsense. For all intents and purposes Japan was already defeated, as the January, 1945 attempts to surrender already illustrate. In that month, peace offers to the Americans were being tendered. The mere fact that the vast majority of the estimated 300,000-400,000 deaths from firebombing were women, children, and the elderly should alone put the utter lie to the claim that such a crime added anything material to ultimate American victory. As was the case with the saturation bombing of Germany and the consequent firestorms that slaughtered countless women and children there, far from pushing a nation to surrender, the murder of helpless innocents in fact enraged and strengthened the resolve of the nation’s soldiers, sailors, and airmen to fight, if necessary, to the death.

“Seeing my home town ravaged in this way inspired me with patriotic zeal,” revealed one young Japanese speaking for millions. “I volunteered for military service soon after the . . . raid because I felt that in this way I could get even with the Americans and British, who . . . were nothing but devils and beasts.”[70]

And as for the American “estimates” of Japanese firebombing deaths. . . .

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When the first B-29 raid took place in March, 1945, the targeted killing zone of Tokyo contained a population of roughly 1.5 million people. Given the fact that most living in this area were, as always, the most vulnerable—women, children, the old, the slow—and given the tactics used—saturation firebombing, dry conditions, gale force winds to accelerate the flames, encirclement, fighter aircraft machine-gunning those in parks or along rivers—and given the fact that the firestorm’s devastation was utter and succeeded even beyond Curtis LeMay’s most sadistic dreams, to suggest that out of a million and a half potential victims in the death zone only a mere 100,000 died while well over a million women and children somehow managed to escape the racing inferno is a deliberate attempt to reduce the number of slain and thereby, with an eye to future criticism and condemnation, a deliberate attempt to reduce the crime itself.

Additionally, although the greatest loss of Japanese life occurred during the Tokyo raids, hundreds of thousands of victims also perished in other large cities. To suggest, as modern American sources do, that even including the death toll in Tokyo the number killed in similar raids nationwide combined only came to 300,000-400,000 victims is, again, a deliberate attempt to reduce the number of victims in hope of reducing the extent of the crime. Indeed, any modern attempt that calculates the number of firebombing deaths in Japan at less than one million should not be taken seriously.

As one expert wrote:

The mechanisms of death were so multiple and simultaneous—oxygen deficiency and carbon monoxide poisoning, radiant heat and direct flames, debris and the trampling feet of stampeding crowds—that causes of death were later hard to ascertain.[71]

Accurate for the most part, one element left out of that death assessment is also that which seems the least likely—drowning. In one of the cruelest of ironies, more people may have actually died from drowning during the firestorm raids than from the flames themselves. In their frantic attempts to escape the torturous heat, even those who could not swim—the very old, the very young—sprang into any body of water available—reservoirs, rivers, canals, ponds, lakes, even large, deep water tanks—and took their chances there, drowning below being clearly preferable to burning above. Of the tens of thousands of drowning victims recovered, no doubt tens of thousands more were swept down rivers and streams and out to sea, never to be seen again.

Whether woman and children drowned or burned to death, it was all one and the same to Curtis LeMay.

“I’ll tell you what war is about,” explained the merciless US general, “you’ve got to kill people, and when you’ve killed enough they stop fighting.”[72]

Unfortunately, while a significant percentage of Americans felt just as LeMay, virtually all US leaders and opinion molders felt that way.

“Keep ‘Em Frying,” laughed the Atlanta (Ga) Constitution.[73]

 And “keep ‘em frying” Curtis LeMay would.

***

Fortunately for the future of mankind, in the very midst of a merciless war waged by evil men and prolonged by equally evil politicians, many ordinary individuals nevertheless always remain true to their better selves.

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In spite of the US firebombing massacre and the inhuman “targets of opportunity” slaughter taking place, when an injured American fighter pilot was forced to bail out over Japan, instead of being machine-gunned as he floated down or instead of being beaten to death by angry villagers when he touched ground, he was instead taken to a hospital that his serious wounds might be treated.

During his short stay, four young Japanese pilots, curious more than anything, visited the injured American. Whatever transpired during those brief moments of broken English, of eyes wide with wonder for an enemy pilot, and perhaps even of soft smiles of sympathy for a dying brother-at-arms—a bond was quickly formed.

Finally, as the Japanese airmen said their polite goodbyes and quietly turned to leave forever, the fast failing US pilot begged one of the young men to please wait for a moment. Working something free from his hand, the heavily bandaged American asked the visitor, only moments before his mortal enemy, for a first, and final, favor: When the madness was finally over, when reason had once more returned to the world, would the young man please carry the wedding ring to the United States? And once there would he please tell a young American widow how her young American pilot had fallen to earth one day and how he had died?[74]

 Notes

1 Michael Bess, Choices Under Fire—Moral Dimensions of World War II (New York, Knopf, 2006), 105.

2 Goodrich, Hellstorm, 46; Edmund Russell, War and Nature—Fighting Human and Insects With Chemicals From World War I to Silent Spring, (Cambridge, UK: Cambridge University Press, 2001) 106-07,138; “FDR warns Japanese against using poison gas,” History, http://www.history.com/this-day-in-history/fdr-warns-japa... [2] ; “Old, Weird Tech: The Bat Bombs of World War II,” The Atlantic, https://www.theatlantic.com/technology/archive/2011/04/ol... [3]

3 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” Eye Witness to History.com, http://www.eyewitnesstohistory.com/tokyo.htm

4 “Tokyo WWII firebombing, the single most deadly bombing raid in history, remembered 70 years on,” ABC News, http://www.abc.net.au/news/2015-03-09/tokyo-wwii-firebomb... [4]

5 Walter L. Hixson, ed., The American Experience in World War II (NY: Routledge, 2003), 184.

6 Russell, War and Nature, 138.

7 “FIRE BOMBING ATTACKS ON TOKYO AND JAPAN IN WORLD WAR II, Facts and Details, http://factsanddetails.com/asian/ca67/sub429/item2519.html

8 “A Forgotten Holocaust: US Bombing Strategy, the Destruction of Japanese Cities and the American Way of War from World War II to Iraq,” The Asia-Pacific Journal, http://apjjf.org/-Mark-Selden/2414/article.html [5]; Max Hastings, Retribution, 298. X-73

9 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interview, http://www.japanairraids.org/?feed=rss2

10 Ibid.

11 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Aiko Matani account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

12 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7]

13 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interview,  http://www.japanairraids.org/ [7]

14 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Michiko Kiyo-Oka interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7]

15 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

16 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Saotome Katsumoto interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7]

17 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7]

18 “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html [8]

19 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” EyeWitness to History.com, http://www.eyewitnesstohistory.com/tokyo.htm

20 “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, http://www.japanfocus.org/-Bret-Fisk/3471#sthash.xzZvfCe2... [9]

21 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Masayoshi Nakagawa account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

22 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Saotome Katsumoto interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7] ; “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html

23 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Fumie Masaki account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

24 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Saotome Katsumoto interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7]

25 “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html [8]

26 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Saotome Katsumoto interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

27 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” Eye Witness to History, http://www.eyewitnesstohistory.com/tokyo.htm [10]

28 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Aiko Matani interviewhttp://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

29 “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html

30 “The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html [8]

31 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” Eye Witness to History, http://www.eyewitnesstohistory.com/tokyo.htm [10]

32 “A Forgotten Holocaust: US Bombing Strategy, the Destruction of Japanese Cities and the American Way of War from World War II to Iraq,” The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, http://apjjf.org/-Mark-Selden/2414/article.html [5]

33 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” Eye Witness to History, http://www.eyewitnesstohistory.com/tokyo.htm [10]

34 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Masayoshi Nakagawa account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

35 Ibid.

36 “Hitting Home—The Air Offensive Against Japan,” Air Force History and Museums Program, 1999, https://archive.org/details/HittingHome-nsia; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

37 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Nobuyoshi Tan interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

38 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Tomie Akazawa account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Michiko Kiyo-Oka interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

39 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Michiko Kiyo-Oka interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ;”Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “The Tokyo Fire Raids, 1945–The Japanese View,” Eye Witness to History, www.eyewitnesstohistory.com

40 Hastings, Retribution, 297.

41 “Hitting Home—The Air Offensive Against Japan,” Air Force History and Museums Program, 1999, https://archive.org/details/HittingHome-nsia [11]

42 “Tokyo WWII firebombing, the single most deadly bombing raid in history, remembered 70 years on,” ABC News, http://www.abc.net.au/news/2015-03-09/tokyo-wwii-firebomb... [4]

43 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Masaharu Ohtake interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

44 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

45 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

46 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

47 Ibid.

48 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

49 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Tai Kitamura account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

50 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Teruo Kanoh interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

51 “The Tokyo Fire Raids, 1945—The Japanese View,” Eye Witness to History, www.eyewitnesstohistory.com [12]

52 “Women Against War—Personal Accounts of Forty Japanese Women” (Women’s Division of Soka Gakkai, Kodansha International, Ltd.,1986), 119-120

53 Ibid.

54 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Masayoshi Nakagawa account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

55 Ibid.

56 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Haruyo Nihei interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

57 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Fumie Masaki account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

58 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Yoshiko Hashimoto interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ;“The Tokyo Air Raids in the Words of Those Who Survived,” The Asia-Pacific Journal—Japan Focus, http://apjjf.org/2011/9/3/Bret-Fisk/3471/article.html [8] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Nobuyoshi Tan interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Shigemasa Toda interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; John W. Dower, Embracing Defeat—Japan in the Wake of World War II (New York: W. W. Norton, 1999), 91.

59 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Rie Kuniyasu account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

60 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Michiko Kiyo-Oka interview, http://www.japanairraids.org/ [7]

61 “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Nobuyoshi Tan interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “Japan Air Raids.org—A Bilingual Historical Archive,” Shigemasa Toda interview, http://www.japanairraids.org/ [7] ; “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Eiji Okugawa account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]; “Air Raids on Japan,” Wkipedia, https://en.wikipedia.org/wiki/Air_raids_on_Japan [13]; “Women Against War—Personal Accounts of Forty Japanese Women,” Kazuko Saegusa account, https://www.scribd.com/document/40249017/Women-Against-War

62 “The Effects of Strategic Bombing on Japanese Morale,” The United States Strategic Bombing Survey (Morale Division, 1947), vi.

63 Hastings, Retribution, 133.

64 “The Tokyo Fire Raids, 1945–The Japanese View,” Eye Witness to History, www.eyewitnesstohistory.com

65 Isaac Shapiro, Edokko—Growing Up A Foreigner in Wartime Japan (Bloomington: Indiana University Press, 2009), 132.

66 Hastings, 138.

67 “A Forgotten Holocaust: US Bombing Strategy, the Destruction of Japanese Cities and the American Way of War from World War II to Iraq” The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, http://apjjf.org/-Mark-Selden/2414/article.html

68 “The Effects of Strategic Bombing on Japanese Morale,United States Strategic Bombing Survey. Morale Division [14], https://archive.org/details/effectsofstrateg00unit55.

69 “Preparations for Invasion of Japan–14 Jul 1945–9 Aug 1945,” World War II Data Base, http://ww2db.com/battle_spec.php?battle_id=54 [15]

70 “Cries For Peace—Experiences of Japanese Victims of World War II,” Tomio Yoshida account, https://www.scribd.com/document/40248814/Cries-for-Peace [6]

71 “A Forgotten Holocaust: US Bombing Strategy, the Destruction of Japanese Cities and the American Way of War from World War II to Iraq” The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, http://apjjf.org/-Mark-Selden/2414/article.html

72 “Curtis LeMay,” Wikiquote, https://en.wikiquote.org/wiki/Curtis_LeMay [16]

73 “Firebombing of Japanese Cities during World War II,” Book Mice, http://www.bookmice.net/darkchilde/japan/fire.html [17]

74 Hastings, 313.  

Thomas Goodrich is a professional writer now living in the US and Europe. His biological father was a US Marine in the Pacific War and his adoptive father was with the US Air Force during the war in Europe.

 Summer, 1945—Germany, Japan and the Harvest of Hate can be purchased at Amazon.com, Barnesandnoble.com, Booksamillion.com, and through the author’s website at thomasgoodrich.com. For faster deliver, order via the author’s paypal at mtgoodrich@aol.com [18] ( $20 US / $25 Abroad )

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

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La Révolution "Poutinique" : on en discute avec Guillaume Faye et Yann-Ber Tillenon

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La Révolution "Poutinique" : on en discute avec Guillaume Faye et Yann-Ber Tillenon

Poutine un Diable plébiscité ? Que révèlent les préventions européennes à l'égard de l'homme d'état russe si confortablement élu par son peuple...
 

Les hommes libres (Frédéric Lynn)

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Les hommes libres (Frédéric Lynn)

 
Une note de lecture sur un récit de guerre contemporain : Donetsk, Lougansk, un volontaire français chez les séparatistes, 2014-201.
 
 
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samedi, 28 avril 2018

Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)

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Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)

Colloque ILIADE 2018 :

Rémi Soulié: Les limbes et les larves

Intervention de Rémi Soulié, docteur ès lettres, critique littéraire et essayiste, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Paul-Marie Coûteaux: De l’identité heureuse

 
Intervention de Paul-Marie Coûteaux, haut-fonctionnaire et homme politique, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Gérard Dussouy: Comment se réapproprier notre identité (nos identités) ?

 
Intervention de Gérard Dussouy, géographe, professeur émérite à l’Université Montesquieu de Bordeaux, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Ferenc Almàssy: Comment se réveille un peuple ? Le cas hongrois

 
Allocution de Ferenc Almássy, rédacteur en chef du Visegrád Post, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 
 

Olivier Dard: La culpabilisation comme arme politique

 
Intervention d'Olivier Dard, historien, professeur à l'université Paris-Sorbonne, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018. « La culpabilisation comme arme politique » (comment on construit une culpabilité collective, sous l’angle épistémologique).
 
 

Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

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Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

par Pierre-Emile Blairon

Le jeu de balle au pied (football) est l’un des éléments majeurs de conditionnement des foules par les élites au pouvoir principalement en Europe. La recette est bien connue et ne date pas d’hier ; pour détourner les peuples des enjeux cruciaux et laisser le pouvoir agir sans l’aval des masses, il suffit de leur présenter un hochet ; l’Empire romain décadent prévenait toute tentative de soulèvement du peuple en lui fournissant Panem et circenses, du pain et des jeux du cirque. Les Romains arrivaient donc en foule dans les arènes pour voir mourir les gladiateurs qui s’étripaient entre eux ou qui affrontaient des bêtes sauvages. Ces gladiateurs étaient des mercenaires bien payés, hommes libres ou esclaves, qui trouvaient dans ce métier l’occasion d’accéder à un statut social envié quand ils avaient survécu.

Les footballeurs sont nos nouveaux gladiateurs (à moindre risque), mercenaires internationaux, dont le prix d’achat dépasse toutes les normes acceptables. Ils viennent de toutes les parties du monde mais, en France, essentiellement de nos anciennes colonies d’Afrique, du Nord et sub-saharienne (les fameux Blacks-Blancs-Beurs au sein desquels on a intelligemment supprimé toute discrimination en les appelant uniformément les « Bleus »).

Pas plus que les gladiateurs romains (le fameux : Ave Caesar, qui morituri te salutant ne concernait que certains délinquants condamnés à mort), les footballeurs ne sont tenus à saluer les officiels occupant les tribunes. Cependant, on leur demande, avant chaque match international, de chanter leur hymne national, enfin, l’hymne du pays dont ils ont acquis la nationalité et qu’ils représentent dans les compétitions internationales. La loi veille : tout outrage à l’hymne national est, en France, depuis 2003, susceptible d’être puni par un emprisonnement de 6 mois et 7 500 euros d'amende.

Certes, Karim Benzema n’entrait pas dans le cadre visé par la loi en déclarant en avril 2018 ne pas chanter la Marseillaise sur les stades parce que, «Si vous écoutez bien, la Marseillaise appelle à faire la guerre. Et ça, ça ne me plait pas». Benzema est un footballeur natif de Lyon, officiant dans le club madrilène dont son compère Zidane (ancien footballeur, natif, lui, de Marseille) est entraîneur. «On ne va pas me forcer à chanter La Marseillaise. Zidane, par exemple, ne la chantait pas forcément. Et il y en a d'autres».

Benzema n’avait pas tout à fait tort, s’il s’en était tenu là, mais nous allons voir que ce n’était pas le cas.

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Ce jour-là…

Sans doute, en effet, ce jour-là, avait-il fini par percevoir les paroles du refrain du chant révolutionnaire hurlées dans les gradins par les supporters. Elles lui parvenaient indistinctement, brouillées par les bruissements des étendards claquant au vent, arborant fièrement les logos des diverses multinationales sponsor.e.s des footballeurs. Il recevait, troublé, effaré même, quelques paroles étranges clamées avec enthousiasme par cette belle et sportive jeunesse française : sanglant, égorger, sang impur, féroces soldats…

Il regardait ses coéquipiers bouger silencieusement les lèvres – television is watching you ! - d’autres marmonnant des incantations destinées à attirer sur eux la bienveillance des antiques dieux de la savane.

Benzema, imperturbable, un léger voile d’inquiétude dans les yeux, avait décidé de ne pas faire semblant de chanter en ne chantant pas du tout. Il allait, dans un moment, à mains nues et les pieds uniquement armés de crampons, affronter les redoutables Lions (club de Brisbane, Australie, en match amical). Les maillots des champions étincelaient sous le soleil, marqués aux armes de Nike (prononcer Naïque) et d’EDF.

Il avait décidé, ce jour-là, de ne plus chanter du tout car, décidément, ces paroles étaient indignes.

Un exemple et un contre-exemple

Bel exemple de pacifisme pour ces jeunes de banlieues dont il était devenu l’idole. Ils ne songeaient qu’à marcher dans ses traces, ils ne rêvaient tous que de voitures luxueuses, de sex-tapes torrides, de villas somptueuses à Malibu ou à Dubaï, décorées de damasquins aux couleurs chatoyantes, aux salles de bains rutilantes avec leurs robinets d’or, aux piscines remplies de superbes jeunes femmes à l’abondante chevelure d’un blond platiné, à la plastique généreuse et indéformable, comme dans un conte des mille et une nuits…

L’exemplarité du discours et de l’attitude de Benzema s’arrête sans doute là ; le boxeur champion du monde Patrice Quarteron, d’origine guadeloupéenne, lui aussi issu de la banlieue – il est né à Sevran - est aussi un exemple pour les jeunes, d’autres jeunes, ceux qui sont reconnaissants à la France de les avoir accueillis. Il a violemment et publiquement[1] dénoncé l’attitude de Benzema, lorsqu’il s’est permis de cracher au sol lorsqu’a retenti la Marseillaise.

« Sur les terrains, tu traînes partout ton arrogance, ton mépris du public, de la ferveur des supporteurs, des journalistes. Sûr de toi, convaincu d’être le prochain Zidane. Et encore… Tout ça n’est que du foot. Mais il a fallu que tu commettes l’impardonnable. L’insupportable. L’insulte à la nation.

C’était en Espagne. La Marseillaise retentit, la France rend hommage aux victimes d’un attentat. Et toi, tu craches au sol. Si tu avais fait cela en Algérie, tu serais probablement un homme mort. »

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Ceci en réponse à la déclaration d’amour de Benzema pour le pays d’origine de ses parents :

« Parce que l’Algérie c’est mon pays, voilà, mes parents ils viennent de là-bas. Après, la France… C’est plus sportif, voilà. »

Et Patrice Quarteron d’exprimer sa propre position dans un langage coloré:

« Quand vous portez un drapeau d'un pays où vous ne vivez pas, on vous dit "bravo, j'adore, c'est courageux, c'est un signe d'ouverture". Quand on porte le drapeau du pays dans lequel vous vivez, où vous payez vos impôts, avec lequel vous souffrez, aimez, combattez, on vous dit : "t'es un chien, un putain de facho". Je porte mon drapeau fièrement. Et j'emmerde les fils de putes qui préfèrent se sentir Américains, Marocains, Russes, etc. tout ça parce qu'ils vont en vacances une semaine dans un autre pays et reviennent en se sentant étrangers à leur propre pays. Soyez patriotes et reconnaissants. Vous devez tout à la France. »

La Marseillaise : hymne national ou hymne républicain ?

N’était cette remise en cause de notre hymne national, personne ne se serait intéressé outre mesure à ses paroles, inconnues pour la plupart des Français, hormis son refrain vengeur.

Aux armes, citoyens,

Formez vos bataillons,

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur

Abreuve nos sillons !

marseillaise.jpg

Le texte est certes fort belliqueux, de même que le sont beaucoup d’hymnes nationaux dans le monde, tel celui des Algériens, le pays chéri de Benzema, où l’on perçoit un ressentiment vis-à-vis de la France qui a pourtant tout donné à ce pays qui n’existait pas, jusqu’à son nom et sur l’héritage duquel les Algériens vivent sans rien y avoir apporté depuis 1962 :

Ô France ! le temps des palabres est révolu

Nous l'avons clos comme on ferme un livre

Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes

Prépare-toi ! voici notre réponse.

Mais revenons à notre hymne national : aucune ligue de vertu ne s’indigne à l’énoncé de ce « sang impur », parfaite illustration du racisme le plus abject ? Non, parce que le « sang impur » est celui des peuples européens à qui la France vient de déclarer la guerre, la Bohême et la Hongrie ; donc, le même sang que celui des Révolutionnaires, qui n’est donc pas plus impur ; les prémices de l’ethnomasochisme en quelque sorte.

La Marseillaise fut chantée la première fois rue Thubaneau, à Marseille (d’où son nom), rue célèbre pour la prolifération de ses lupanars (loin de moi l’idée d’employer l’expression triviale de Patrice Quarteron !)

Le premier couplet est le seul encore chanté (sur les sept que compte l’hymne) :

Allons, enfants de la Patrie,

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie

L'étendard sanglant est levé, (bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes !

marseillaiserenoir.jpgLes féroces soldats en question sont donc ceux à qui la Révolution vient de déclarer la guerre et qui, à cet effet, a créé l’Armée du Rhin, dont la Marseillaise, à l’origine, était destinée à en être le chant.

Cette Armée du Rhin comprendra d’innombrables sous-armées dont les dénominations varieront au gré des regroupements décidés par les Révolutionnaires. L’armée de Meuse, Sarre et Moselle fut confiée à François-Claude de Bouillé, monarchiste fidèle au roi et qui servit donc la France révolutionnaire qui ne lui en sut pas gré car il est stigmatisé par la cinquième strophe de la Marseillaise dans laquelle il devient le complice de ceux qu’il a combattus.

Cette incohérence s’explique par le fait qu’il sut mater, à la demande de Lafayette, une mutinerie à Nancy avec la plus grande rigueur, il en fut même félicité, dans un premier temps, par l’Assemblée révolutionnaire ; mais la part importante qu’il prit à l’organisation de la fuite du roi ne le racheta pas.

Où l’on constate que les paroles de la Marseillaise composées par Rouget de Lisle s’attachent (excepté le septième couplet qui n’est pas de lui) à décrire des péripéties très marquées temporairement sans pouvoir s’élever pour les dépasser à des considérations englobant l’histoire de France dans le temps, dans l’espace et dans l’énoncé. Ces paroles restent liées à une période bien précise : la Révolution, à la guerre menée contre le roi de Bohême et de Hongrie et au régime républicain qui l’a suivie, sans accéder au statut national, au « roman national » dirait-on aujourd’hui, que l’hymne mériterait.

On peut déplorer que le seul nom cité soit celui de Bouillé pour le vilipender alors que les noms de héros authentiques qui ont lutté pour l’indépendance de la France ne sont pas mentionnés pour les glorifier, comme celui de Vercingétorix qui sut rassembler les Gaulois contre l’envahisseur romain, comme celui de Jeanne d’Arc qui se sacrifia pour bouter les Anglais hors de notre territoire, et comme tous ceux qui firent don de leur personne à la France.

Pierre-Emile Blairon

[1] https://www.valeursactuelles.com/societe/le-poing-final-de-patrice-quarteron-benzema-comment-oses-tu-cracher-sur-le-pays-qui-ta-nourri-94988

vendredi, 27 avril 2018

John Charmley et la very-British bêtise de Churchill

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John Charmley et la very-British bêtise de Churchill

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

JCH-ch1.jpgBrute impériale, raciste humaniste, boutefeu impertinent, affameur et bombardier de civils, phraseur creux et politicien incapable en temps de paix, américanophile pathétique, Winston Churchill est naturellement le modèle de cette époque eschatologique et de ses néocons russophobes (Churchill recommanda l’usage de la bombe atomique contre les russes à Truman). On laisse de côté cette fois Ralph Raico et on évoque cette fois le brillant historien John Charmley qui l’analysa d’un point de vue british traditionnel : Churchill anéantit l’empire, choisit le pire et a guerre, varia d’Hitler (le moustachu puis Staline) et humilia l’Angleterre transformée en brillant troisième des USA. Autant dire que Charmley n’est pas bien vu en bas lieu. Il écrit en effet que l’Angleterre ruina deux fois l’Europe pour abattre une Allemagne qui finit par la dominer économiquement ! Niall Ferguson a reconnu aussi les responsabilités britanniques dans la Première Guerre mondiale.

Coup de chance pour nous, un autre livre de Charmley a été traduit par Philippe Grasset pour les éditions Mols il y a quelques années. Dans Grande alliance Charmley notre historien montre le progressif abaissement matériel et moral de l’Angleterre – menée au suicide de civilisation par le boutefeu préféré de notre presse au rabais. Et cela donne :

« Les Britanniques voulaient-ils un geste montrant qu’on se préoccupait d’eux ? Roosevelt leur livrait cinquante vieux destroyers, pour lesquels les Britanniques payeraient avec la cession de leurs bases des Caraïbes. Churchill pouvait voir ce qui lui plaisait dans ce geste mais l’échange fut décrit de façon plus précise par le secrétaire au Foreign Office, Anthony Eden, comme « un sérieux coup porté à notre autorité et, finalement ... à notre souveraineté ». Le fait qu’en janvier 1941, l’Angleterre n’avait reçu que deux des fameux cinquante destroyers faisait, pensait-il, qu’« on pouvait raisonnablement regarder ce marché comme un marché de dupes ».

Très vite, pendant la Guerre, on sent que l’empire britannique va, grâce à Churchill, changer de mains :

« Un commentateur dit justement qu’ « aucun officiel américain n’aurait jamais proclamé grossièrement que l’un des buts essentiels de notre politique extérieure serait l’acquisition de l’empire britannique » ; mais Cordell Hull déclara tout de même qu’il utiliserait « l’aide américaine comme un canif pour ouvrir cette huître obstinément fermé, l’Empire ». 

Parfois le gros homme devenait lucide :

« La version finale de la requête britannique, transmise le 7 décembre 1940, mettait en évidence le sérieux de la situation économique du pays. Le ton de la lettre de Churchill était grave et d’une prescience inattendue. Il dit à Roosevelt qu’il croyait que son interlocuteur « accepterait l’idée qu’il serait faux dans les principes et mutuellement désavantageux dans les effets si, au plus haut de cette bataille, la Grande Bretagne devait être privée de toutes ses possessions dans une mesure où, après avoir vaincu grâce à notre sang ... nous nous retrouverions dépouillés jusqu’aux os ». C’était une affirmation superbe et émouvante mais elle ne détourna en rien les Américains dans leur détermination d’utiliser la situation dramatique de l’Angleterre pour obtenir des concessions qui garantiraient qu’elle ne se trouverait pas sur la voie de la paix qu’ils voulaient. »

WC-c1.jpgLes Britanniques devaient livrer leur or eux-mêmes :

« Le 23 décembre, FDR dit à l’amiral Stark, le chef de la Navy, qu’il voulait un navire de guerre « pour récupérer les [réserves] d’or [britanniques] en Afrique » ; non seulement Roosevelt entendait se payer sur les vastes avoirs britanniques d’outre-mer mais il entendait également que les Britanniques assurent le paiement du transport… La première réaction de Churchill fut de dire à FDR que ce marché lui rappelait « un sheriff qui saisit les derniers biens du débiteur sans protection »

En vain Lord Beaverbrook se réveille et houspille :

« Dans une lettre furieuse à Churchill, à la fin décembre, il accusa les Américains de « n’avoir rien concédé » et d’avoir « obtenu un gain maximum de tout ce qu’ils ont fait pour nous. Ils ont pris nos bases sans autres considérations. Ils prennent notre or. » Les livraisons américaines étaient rares, contrairement aux promesses faites. »

Charmley en conclut logiquement une chose :

« Rien ne dit que FDR ait jamais considéré l’Angleterre comme son principal allié…façon dont Churchill traça le portrait de FDR : si la réalité de l’accord sur les destroyers et sur le lend-lease avait été révélée et la réalité des ambitions de FDR pour l’Amérique mise en lumière, Churchill aurait passé pour une dupe de plus du Président. »

Pour une fois Lord Cherwell, réfugié juif allemand (Lindeman) chargé des bombardements de la population civile allemande (un million de morts sus les bombes contre 17000 à l’Angleterre), a raison :

« Comme son conseiller scientifique nouvellement ennobli Lord Cherwell le dit à Churchill, « les fruits de la victoire que Roosevelt nous prépare semble se résumer à la sauvegarde de l’Amérique et la famine virtuelle pour nous ». Ce n’était pas « une nouvelle très enthousiasmante à annoncer au peuple anglais ». Bien que le Chancelier jugeât les prévisions de Cherwell pessimistes, le fait est que, dans l’après-guerre, l’Angleterre allait être confrontée à un choix que ses hommes politiques jugeraient insupportable. »

On fait le maigre bilan de cette guerre que ne voulait pas Hitler (lisez Liddell Hart ou Preparata pour savoir pourquoi) :

« Alors, qu’avait donc obtenu l’Angleterre ? Elle avait acquis l’admiration de larges tranches du public américain et avait gagné leur respect. Elle s’était battue pour son indépendance mais elle avait été capable de le faire seulement avec l’aide américaine et, en fait, comme un satellite de l’Amérique. Son avenir était endetté, son économie pressée jusqu’à un point de rupture, ses villes bombardées et sa population soumise à un rationnement radical. Ce superbe et héroïque effort ne fut nullement récompensé pendant dix-huit mois. »

Le bellicisme churchillien s’accompagne d’une grosse paresse des soldats (lisez mon maître Masson, qui en parlait très bien) :

« Le féroce assaut japonais et la résistance indolente des Britanniques à Singapour montrèrent que la puissance impériale était au-delà de ses capacités ; le spectacle des 100.000 soldats se rendant à une puissance asiatique à la chute de Singapour était une de ces images à laquelle le prestige impérial ne pourrait pas survivre. »

WC-c2.jpgChurchill a multiplié les mauvais conseils et les mauvaises décisions, rappelle Charmley :

« C’est Churchill qui mit son veto à l’idée de garantir à Staline ses frontières de 1941 ; c’est Churchill qui refusa de reconnaître l’organisation gaulliste comme gouvernement provisoire de la France ; c’est Churchill qui, par-dessus tout, montra un jugement si mauvais qu’il rejeta à la fin de 1944 l’idée d’une alliance européenne occidentale avec le commentaire méprisant qu’on n’y trouverait rien « sinon de la faiblesse ». Dans l’attitude de Churchill, on trouve le thème obsédant de l’Amérique. »

Nous évoquions Preparata qui s’inspira pour sa vision de Veblen. Litvinov (découvrez aussi Nicolas Starikov) confirme alors que le but de guerre était d’abord la destruction mutuelle de l’Allemagne et de la Russie :

« Maxim Litvinov, qui était marié à une Britannique et qui n’était en aucune façon anglophobe, avait dit à Davies que les Britanniques « repoussaient l’idée d’un second front de façon à ce que la Russie “soit vidée de son sang en affrontant seule les Allemands”. Après la guerre, le Royaume-Uni pourrait ainsi “contrôler et dominer l’Europe” ».

On y arriva mais bien après, avec les américains…la destruction de l’Europe est encore au programme sous domination anglo-saxonne (on ignorera la France renégate).

A l’époque, rappelle Charmley, l’opinion publique n’est pas trop hostile à l’U.R.S.S. Elle voit d’un mauvais œil le maintien des empires coloniaux (nous aussi, il fallait les liquider en 45 :

« L’opinion publique américaine n’était pas prête à lier son avenir à une alliance exclusivement anglo-américaine. Elle tendait plutôt à partager l’opinion de Josephus Daniels, du Raleigh News & Observer, selon lequel il importait d’inclure dans l’alliance générale « la Russie et la Chine » parce que « les espoirs d’une paix permanente basés sur une alliances serrée entre grandes puissances suscite la frustration en inspirant la peur et la jalousie dans les zones hors de celle que couvre l’alliance » ; la sécurité doit être « collective » pour être effective. »

Après cerise sur le bonbon. John Charmley se défoule :

« Derrière la politique américaine de Churchill, on trouve la proposition que le crédit moral de l’action du Royaume-Uni en 1940-41 pouvait être converti en influence sur la politique américaine. Comme nombre d’américanophiles, Churchill imaginait que l’Amérique survenant sur la scène mondiale aurait besoin d’un guide sage et avisé, et il se voyait fort bien lui-même, avec le Royaume-Uni, dans ce rôle. Cela paraît aujourd’hui une curieuse fantaisie mais c’est bien le principe qui guida la diplomatie britannique à l’égard de l’Amérique pendant la période que nous étudions dans ces pages. »

La naïveté britannique a une pointe d’arrogance :

« En tentant d’exposer « l’essence d’une politique américaine » en 1944, un diplomate définit parfaitement cette attitude. La politique traditionnelle du Royaume-Uni de chercher à empêcher qu’une puissance exerça une position dominante était écartée : « Notre but ne doit pas être de chercher à équilibrer notre puissance contre celle des États- Unis, mais d’utiliser la puissance américaine pour des objectifs que nous considérons comme bénéfiques ». La politique britannique devrait être désormais considérée comme un moyen d’ « orienter cette énorme péniche maladroite [les USA] vers le port qui convient ». 

Charmley ironise alors (que peut-on faire d’autre ?) :

« L’idée d’utiliser « la puissance américaine pour protéger le Commonwealth et l’Empire » avait beaucoup de charme en soi, en fonction de ce que l’on sait des attitudes de Roosevelt concernant l’Europe. Elle était également un parfait exemple de la façon dont les Britanniques parvenaient à se tromper eux-mêmes à propos de l’Amérique. On la retrouve avec la fameuse remarque de MacMillan, en 1943, selon laquelle les Britanniques devraient se considérer eux-mêmes comme « les Grecs de ce nouvel Empire romain ». »

WC-c3.jpgUn peu d’antiquité alors ? Charmley :

« L’image de la subtile intelligence des Britanniques guidant l’Amérique avec sa formidable musculature et son cerveau de gringalet était flatteuse pour l’élite dirigeante britannique ; après l’horrible gâchis qu’elle avait réalisé à tenter de préserver son propre imperium, elle avait l’arrogance de croire qu’elle pourrait s’occuper de celui de l’Amérique. Même un Béotien aurait pu se rappeler que, dans l’empire romain, les Grecs étaient des esclaves. »

La banqueroute britannique se rapproche (l’Angleterre est broke) :

« Les besoins britanniques pour l’après-guerre étaient aussi simples à définir qu’ils étaient difficiles à obtenir : une balance commerciale favorable et une balance des paiements excédentaire.

L’absence de ces deux facteurs signifiait la banqueroute et la fin du Royaume-Uni comme grande puissance. « 

Keynes en est conscient :

« Comme observait Keynes dans une lettre à Stettinius en 1944, ce dernier « avait non seulement omis de noter que l’administration US prenait toutes les mesures pour que le Royaume-Uni soit le plus près possible de la banqueroute avant qu’une aide lui soit apportée »…

C’était le prix de l’alliance américaine… »

Annaud me disait un jour que même affaiblie la critique de cinéma gardait son pouvoir de nuisance. De même pour l’Angleterre, qui toute à son obsession de diriger le monde avec son compère américain casse l’union sacrée antifasciste de l’après-guerre. On va citer le vice-président Wallace, humaniste progressiste et homme éminent cité du reste par Bernanos dans sa France contre les robots :

« Pour autant, on ne dira pas que les Américains « tombaient » d’une certaine façon dans ce que Wallace dénonçait comme « les intrigues » britanniques ; ce serait plutôt à ce point que la nature pyrrhique des relations spéciales anglo-américaines deviendrait évidente. Pragmatique jusqu’au tréfonds de l’âme, la diplomatie britannique avait comme objectif de convaincre les Américains que ses batailles dans la Méditerranée orientale et la zone autour des Détroits s’appuyait sur la cause de la démocratie. »

Puis l’Amérique prend la rage antirusse (lisez Raico pour comprendre comment il fallut se faire réélire !) :

« En cherchant à susciter le soutien américain, les Britanniques fabriquaient leur propre Frankenstein. Une fois que les Américains furent convaincus que les Soviétiques ne coopéreraient pas dans leur proposition de nouvel ordre mondial, la voie était ouverte pour un conflit idéologique qui écarterait les objectifs des Britanniques et les enchaînerait dans un conflit manichéen… »

Chose intéressante, Charmley confirme que l’UE est une création 100% américaine destinée à servir les intérêts de l’amère patrie !

« L’aide américaine avait été sollicitée pour préserver la place du Royaume-Uni parmi les grandes puissances mais elle ne fit rien pour préserver l’Empire et, rapidement, les Américains exigèrent impatiemment que les Britanniques prennent la tête d’une fédération européenne. »

Pré carré américain, l’Europe devait être colonisée froidement (il était recommandé au soldat de ne pas sympathiser avec la population – cela n’excluait pas les viols qui inspirèrent le classique Orange mécanique). D’ailleurs la France :

« Les ministres n’étaient guère séduits par les conceptions de FDR selon lesquelles la France devrait être dirigée pendant un an après sa libération par un général allié. »

Le Plan Marshall ? Parlons du plan Marshall :

« Le Plan Marshall allait se révéler également un puissant instrument pour ce dessein. George Kennan écrit dans ses mémoires : « Nous espérions forcer les Européens à penser en Européens et non en nationalistes » ; évidemment, le « nationalisme » n’était acceptable que lorsqu’il était américain. Le Plan Marshall projeta le système d’organisation industrielle et fédéraliste américain en Europe, son objectif ultime était de créer une Europe convenant aux Américains. »

Un crochet par Eisenhower, personnage plus falot que prévu ici, mais qui va dénoncer comme on sait le lobby militaro-industriel :

« Malgré son engagement dans l’Alliance atlantique, Eisenhower ne pouvait pas ne pas s’inquiéter de l’augmentation des dépenses de défense, de leur poids sur l’économie et sur l’American way of life en cas d’aggravation de la Guerre froide. Comme il le dit en mars 1953 à un vieil ami de Churchill, Bernie Baruch, « accoutumer notre population à vivre indéfiniment sous un tel contrôle [gouvernemental] conduira graduellement à de nouvelles relations entre l’individu et l’Etat – une conception qui changerait d’une façon révolutionnaire le type de gouvernement sous lequel nous vivons ». Le Président était un vrai républicain dans le sens où il pensait que, « en permettant la croissance incontrôlée du gouvernement fédéral, nous nous sommes d’ores et déjà largement éloigné de la philosophie de Jefferson… »

Encore un clou à enfoncer pour la construction européenne :

« Dulles voulait cet élément  supranational qui aurait donné un nouvel élan à l’union européenne, dont les Américains trouvaient les progrès désespérément lents. »

On en restera là. Vous pouvez lire la suite ailleurs… On aura appris grâce à John Charmley que l’histoire moderne en occident, si elle pleine de bruit et de fureur, est racontée non par un, mais beaucoup d’idiots dont le Nobel modèle reste Churchill. Car les idiots sont aussi dans le public.

JCH-ch2.jpgSource

Churchill’s Grand Alliance ou La Passion de Churchill, troisième volet d’une trilogie de l’historien britannique John Charmley, publié en 1995, décrit la fondation (1941) des “relations spéciales” (special relationships) entre les USA et le Royaume-Uni et leur développement jusqu’au tournant décisif de 1956 (crise de Suez).

http://www.editions-mols.eu/publication.php?id_pub=41

Auteur: John Charmley

Format: 155 x 230, 522 pages, ISBN: 2-87402-071-0

Prix: 15 Euros

Fin de l'ère des empires maritimes

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Fin de l'ère des empires maritimes

par Dimitri Orlov

Ex: http://www.dedefensa.org

Au cours des 500 dernières années, les nations européennes − le Portugal, les Pays-Bas, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la France et, brièvement, l’Allemagne − ont été capables de piller la planète en projetant leur puissance navale à l’étranger. Comme une grande partie de la population mondiale vit le long des côtes et que la plus grande partie de cette population commerce par voie maritime, les navires armés arrivés soudainement de nulle part pouvaient mettre les populations locales à leur merci. Les armadas pouvaient piller, imposer un tribut, punir les désobéissants, puis utiliser ce pillage et ces rançons pour construire plus de navires, élargissant la portée de leurs empires navals. Cela a permis à une petite région avec peu de ressources naturelles et peu d’avantages concurrentiels au-delà d’une extrême pauvreté et d’une multitude de maladies transmissibles, de dominer le globe pendant un demi-millénaire.

Les héritiers ultimes de ce projet naval impérial sont les États-Unis, qui, avec la puissance aérienne additionnelle, leur flotte de porte-avions et leur vaste réseau de bases militaires à travers la planète, sont supposés pouvoir imposer la Pax Americana sur l’ensemble de la planète. Ou, plutôt dira-t-on, “ont été en mesure de le faire” pendant la brève période entre l’effondrement de l’URSS et l’émergence de la Russie et de la Chine en tant que nouvelles puissances mondiales et leur développement de nouvelles technologies antinavires et anti-aériens. Désormais, ce projet impérial touche à sa fin.

Avant l’effondrement soviétique, l’armée américaine n’osait pas menacer directement les pays auxquels l’URSS avait étendu sa protection. Néanmoins, en utilisant sa puissance navale pour dominer les voies maritimes qui transportaient du pétrole brut, et en exigeant que le pétrole soit échangé en dollars américains, les USA ont pu vivre au-dessus de leurs moyens en émettant des instruments de dette libellés en dollars et en forçant les pays du monde entier à y investir. Les Américains ont pu importer tout ce qu’ils voulaient en utilisant de l’argent emprunté tout en exportant de l’inflation, et en expropriant l’épargne des gens à travers le monde. Dans le processus, les États-Unis ont accumulé des niveaux absolument stupéfiants de dette nationale − au-delà de tout ce qui a été vu auparavant en termes absolus ou relatifs. Lorsque cette bombe de dette explosera, elle propagera la dévastation économique bien au-delà des frontières américaines. Et elle explosera une fois que la pompe à richesse qu’est le pétrodollar, imposée au monde par la supériorité navale et aérienne américaine, cessera de fonctionner.

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Une nouvelle technologie de missiles permet maintenant, à un coût très raisonnable, de vaincre un empire naval. Auparavant, pour mener une bataille navale, il fallait avoir des navires qui surpassaient ceux de l’ennemi en vitesse et en puissance de feu. L’Armada espagnolea été coulée par l’armada britannique. Avec l’époque industrielle surtout au XXème siècle, cela signifiait que seuls les pays dont la puissance industrielle correspondait à celle des États-Unis pouvaient envisager de s’y opposer militairement. Cette situation est désormais dépassée. Les nouveaux missiles russes peuvent être lancés à des milliers de kilomètres, ne peuvent être arrêtés, et il en suffit d’un seul pour couler un destroyer et seulement de deux pour couler un porte-avions. L’armada américaine peut maintenant être coulée sans avoir une contre-armada en opposition. La taille relative des économies américaine et russe ou des budgets de la défense devient sans importance : les Russes peuvent construire de nombreux missiles hypersoniques beaucoup plus rapidement et à un coût infiniment  moindre que ce qui est nécessaire aux Américains pour construire un seul porte-avions.

Tout aussi important est le développement de nouvelles capacités de défense anti-aérienne en Russie : les systèmes S-300 et S-400, qui peuvent largement protéger l’espace aérien d’un pays. Partout où ces systèmes sont déployés, comme en Syrie, les forces américaines sont contraintes de rester hors de portée. Avec leur supériorité navale et aérienne qui s’évapore rapidement, tout ce que les États-Unis peuvent tenter militairement est d’utiliser de grandes forces terrestres − une option politiquement désagréable qui s’est avérée inefficace en Irak et en Afghanistan. Il y a bien sûr l’option nucléaire ; mais, bien que leur arsenal nucléaire ne soit pas susceptible d’être neutralisé de sitôt, les armes nucléaires ne sont utiles qu’en tant que moyens de dissuasion. Leur valeur particulière est d’empêcher les guerres d’atteindre le seuil critique de l’anéantissement mais ce point d’inflexion est bien au-delà de leur domination navale et aérienne mondiale. Les armes nucléaires sont pires qu’inutiles pour un comportement agressif contre un adversaire doté aussi de l’arme nucléaire ; invariablement, elles le transforment en comportement suicidaire. Ce à quoi les États-Unis sont maintenant confrontés est essentiellement un problème financier de dette irrécouvrable et d’une pompe à richesse défaillante, et il apparaît extraordinairement évident que susciter des attaques nucléaires partout dans le monde ne peut résoudre les problèmes d’un empire qui se délite sinon par l’anéantissement collectif.

Les événements qui signalent de vastes changements d’époque dans le monde semblent souvent mineurs lorsqu’ils sont considérés isolément. La traversée du Rubicon par Jules César n’était que la traversée d’une rivière ; les troupes soviétiques et américaines se rencontrant et fraternisant sur l’Elbe étaient, relativement parlant, un événement mineur, loin de l’échelle du siège de Leningrad, de la bataille de Stalingrad ou de la chute de Berlin. Pourtant, ils ont signalé par leur caractère symbolique un changement tectonique dans le paysage historique. Peut-être venons-nous d’assister à quelque chose de similaire avec la récente et minuscule bataille de la Ghouta orientale en Syrie, où les États-Unis ont utilisé un simulacre d’armes chimiques comme prétexte pour lancer une attaque tout aussi symbolique sur certains aérodromes et bâtiments en Syrie. L’establishment de la politique étrangère des États-Unis a voulu montrer qu’il a toujours de l’importance et un rôle à jouer, mais ce qui s’est réellement passé est la mise presque totalement hors-jeu de la puissance navale et aérienne américaine.

Bien sûr, tout cela est une terrible nouvelle pour l’armée américaine et la politique étrangère de l’establishment, ainsi que pour les nombreux membres du Congrès américain dans les districts où le complexe militaro-industriel opère et là où les bases militaires sont situées. De toute évidence, c’est aussi une mauvaise nouvelle pour le business de la défense, pour le personnel des bases militaires et pour beaucoup d’autres. C’est aussi une mauvaise nouvelle sur le plan économique, puisque les dépenses de défense sont à peu près le seul moyen efficace de relance économique dont le gouvernement américain est politiquement capable. Si vous vous en souvenez, les « emplois à la pelle »d’Obama n’ont rien fait pour prévenir la chute spectaculaire du taux d’activité, qui est un euphémisme pour ne pas parler du taux de chômage réel. Il y a aussi le merveilleux plan pour dépenser beaucoup d’argent avec le projet SpaceX d’Elon Musk (tout en continuant d’acheter des moteurs de fusée d’importance vitale aux Russes qui discutent actuellement de bloquer leur exportation vers les États-Unis en représailles des sanctions américaines). En bref, enlevez le stimulus de la défense, et l’économie américaine s’effondrera dans une grande détonation suivie d’un sifflement diminuant graduellement.

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Inutile de dire que tous ceux qui sont impliqués feront de leur mieux pour nier ou cacher le plus longtemps possible que la politique étrangère américaine et le complexe militaro-industriel sont maintenant neutralisés. Ma prédiction est que l’empire naval et aérien de l’Amérique n’échouera pas parce qu’il sera vaincu militairement, ni ne sera démantelé une fois que l’information de son inutilité se diffusera ; au lieu de cela, il sera forcé de réduire ses opérations pour cause de manque de fonds. Il y aura peut-être encore quelques grosses frictions avant qu’il n’abandonne, mais surtout nous aurons beaucoup de gémissements et de geignements. C’est ainsi que l’URSS a trépassé ; c’est ainsi que s’effacera l’Empire américain.

Dimitri Orlov

(Le 19 avril 2018, Club Orlov– Traduction par Le Sakerfrancophone)

Editorial EAS - III Encuentro Literario

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HORARIO DE PONENCIAS

16:30 - WEIMAR: REPÚBLICA, REVOLUCIÓN Y FREIKORPS
            por el Dr. Jesús Lorente

17:30 - EL ESPÍRITU DEL FASCISMO: ANÁLISIS DE UN
            MOVIMIENTO POLÍTICO
            por Carlos Videla y Fco. J. Fernández-Cruz

18:30 - DOMINIQUE VENNER Y EL OCASO DE EUROPA
            por Javier Nicolás

19:30 - PROGRAMACIÓN MENTAL Y EL CONTROL DE LA
            POBLACIÓN
            Dr. Felipe Botaya y Ramón Irles
            
ENTRADA GRATUITA

Los autores firmarán libros.

Editorial EAS agradece la difusión de este e-mail

 

jeudi, 26 avril 2018

Michel Geoffroy : la Super Classe Mondiale contre les peuples

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Michel Geoffroy : la Super Classe Mondiale contre les peuples

 
Enarque et contributeur de la Fondation Polémia,
Michel Geoffroy publie un réquisitoire contre la Super
Classe Mondiale dont le représentant en France est
bel et bien Emmanuel Macron. L’oligarchie veut
imposer le chaos, notamment migratoire, mais
l’auteur prévient :”Contre toute attente, l’oligarchie
va échouer”. Revigorant !
 
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Caroline Galacteros : "Retrouver la voie d'une diplomatie réaliste"

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Caroline Galacteros : "Retrouver la voie d'une diplomatie réaliste"

 
Docteur d'Etat en Science politique, colonel de réserve, ancienne auditeur de l'IHEDN, Caroline Galactéros présente le nouveau think tank, qu'elle préside : Geopragma.
 

Hervé Juvin : "Le réel est notre premier problème politique"

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Hervé Juvin : "Le réel est notre premier problème politique"

Conseiller en stratégie, ancien président d'Eurogroup Institute, essayiste, notamment chez Gallimard, Hervé Juvin est vice-président de Geopragma. Lors de la soirée de lancement, il évoquait la nécessité d'une géopolitique réaliste.
 

An Introduction To Power Through The Lens Of Bertrand de Jouvenel

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An Introduction To Power Through The Lens Of Bertrand de Jouvenel

In 1945, a remarkable book was published under the title On Power: The Natural History of its Growth[i] which at the time appears to have been well-received. The author, Bertrand de Jouvenel, would go on to become a founding member of the Mount Pelerin society two years later. Since then, it has not fared well, which is surprising when considering the depth and insight of the book.

The political theory of Jouvenel presented in On Power is one which provides an interpretation of human society and the role of power (especially the dominant centralizing power which is termed “Power”) as following certain imperatives dependent on the relative position of the actors in question. This conception of power is one which recognizes both the social nature of power as well as the expansionary nature of power. As Jouvenel writes:

The duality is irreducible. And it is through the interplay of these two antithetical principles that the tendency of Power is towards occupying an ever larger place in society; the various conjunctures of events beckon it on at the same time that its appetite is driving it to fresh pastures. Thus there ensues a growth of Power to which there is no limit, a growth which is fostered by more and more altruistic externals, though the motive-spring is still as always the wish to dominate.[ii]

jouvenel-190x320.pngIt is at this point that we can both thank Jouvenel for the model he provides and also reject his attempts to adapt this system of insights to a defense of mixed governance in book VI.[iii] While it is necessary to acknowledge the debt from Jouvenel, it is also just as important to explain exactly how and where further developments from Jouvenel depart from him in a manner which retains the coherence of his breakthrough while rejecting his adherence to a classical liberalism that in essence is a cultural artefact of the very same power conflict he uncovered.

The model, which we can adopt without the confusion provided by Jouvenel’s political affiliation, is one that shows that Power acts both for its own expansion and security, and also as a social process for the benefit of those who come under the purview of Power. With this rough basis, we can begin to view the development of governance in a more sophisticated manner and view a process which has been concealed by modern liberal theory; concealed by precisely those elements of modernity which demand that we view humans as self-interested agents working for primarily selfish means.

One only has to review the works of the liberal tradition, such as those of Thomas Hobbes, David Hume, or Adam Smith to see that the human agent in the modern liberal tradition is one which operates on an individual basis within a moral framework that takes the human agent as an anti-social entity. It is no surprise, then, that all liberal theory takes governance as at best a necessary evil to be maintained to avoid all out conflict (Hobbes) or as something to be rejected entirely as an immoral entity (various anarchisms). All aspects of modernity are tied together by these very same shared ethical assumptions to which all their theories must accord. If, contrary to the modern liberal tradition, the human agent is not an anti-social agent acting from individually determined self-interest, but is instead a social one, then we should see the actions of the human agent being in accordance not only with the individual’s circumstance based interest, but also with the perceived interest of the society within which the individual resides. This would hold just as much for subjects as it would for rulers. The tyrannical ruler of the modern liberal mind, randomly acting out of cruelty because they are unrestrained by checks and balances, would then prove to be a fiction.

The extended model that can be derived from Jouvenel is both exceptionally simple, yet of devastating importance. It is simply that in any given political configuration if there are multiple centers of power, then conflict will occur as the centers of power seek to both secure their position and pursue expansion, which will be done with the ostensible purpose of the good of society in mind. The dominant power center will become the central Power. This dominant Power will enlarge its remit and power not by direct physical conflict (which would in effect spell outright civil war), but through means presented (and seen by both the actors in power and those who benefit) as being beneficial to society overall.

The example of the expansion of the remit of the monarchs of Europe and its transformation into the modern state is presented by Jouvenel to demonstrate this model, and the picture painted is stark and repeatedly supported by historical record. As Jouvenel makes plainly clear, “It is true, no doubt, that Power could not make this progress but for the very real services which it renders and under cover of the hopes aroused by its displays of the altruistic side of its nature.”[iv]

For example:

To raise contributions, Power must invoke the public interest. It was in this way that the Hundred Years’ War, by multiplying the occasions on which the monarchy was forced to request the cooperation of the people, accustomed them in the end, after a long succession of occasional levies, to a permanent tax, and outcome which outlived the reasons for it. It was in this way, too, that the Revolutionary Wars provided the justification for conscriptions, even though the files of 1789 disclosed a unanimous hostility to its feeble beginning under the monarchy. Conscription achieved fixation. And so it is that times of danger, when Power takes action for the general safety, are worth much to it in accretion to its armoury, and these, when the crisis has passed, it keeps.[v]

Of course, it is not only in times of public danger when Power proceeds under the name of public interest. The direction of the monarch’s competition was not only towards external power centers to which overt war was socially permissible, but also internal competitors in the form of barons and lords to whom overt war was not permissible (generally). To them, a process which can best be described as a coalition of the high and low in society was in action. As Jouvenel notes regarding Power:

The growth of its authority strikes private individuals as being not so much a continual encroachment on their liberty, as an attempt to put down various petty tyrannies to which they have been subject. It looks as though the advance of the state is a means to the advance of the individual.[vi]

jouvenelpouvoirlp.jpgJouvenel further elaborates on this with the following: “the monarchy, through its lawyers, comes between the barons and their subjects; the purpose is to compel the former to limit themselves to the dues which are customary and to abstain from arbitrary taxation.”[vii]

The monarchy, then, engaged in this alliance with the common people due to the imperatives its relatively weak position foisted on it, and also as a means to ostensibly better govern. Monarchy was anything but a despotism which modern liberal propaganda post-enlightenment has presented it as, but rather a political structure under restraints which were genuine–a reality that we are blind to due to the shared assumptions provided by modernity, namely that we have passed from a period of darkness into the enlightenment of liberal governance. These assumptions were perpetuated by Power’s expansion.

It is here that we can move past Jouvenel and reflect further on the issue of personal liberty by refusing to be engaged in advocacy of classical liberalism, and by being aware of these assumptions of self-interest. We can then use his observation of this high-low alliance to make some startling assertions I believe are implicit in his work. The bases of these observations are provided by the following passage:

If the natural tendency of Power is to grow, and if it can extend its authority and increase its resources only at the expense of the notables, it follows that its ally for all times is the common people. The passion for absolutism is, inevitably, in conspiracy with the passion for equality.

History is one continuous proof of this; sometimes, however, as if to clarify this secular process, she concentrates it into a one-act play, such as that of the Doge Marino Falieri. So independent of the Doge were the Venetian nobility that Michel Steno could insult the Doge’s wife and escape punishment which was so derisory as to double the insult. Indeed, so far above the people’s heads was this nobility that Bertuccio Ixarello, a plebeian, was unable, in spite of his naval exploits, to obtain satisfaction for a box on the ear given by Giovanni Dandalo. According to the accepted story, Bertuccio came to the Doge and showed him the wound in his cheek from the patrician’s ring; shaming the Doge out of his inactivity, he said to him: “Let us join forces to destroy this aristocratic authority which thus perpetuates the abasement of my people and limits so narrowly your power.” The annihilation of the nobility would give to each what he wanted—to the common people equality, to Power absolutism. The attempt of Marino Falieri failed and he was put to death.

A like fate befell Jan van Barneveldt, whose case was the exact converse. In the history of the Netherlands we come across this same conflict between a prince wishing to increase his authority, in this case the Stadtholder of the House of Orange, and social authorities standing in his way, in this case the rich merchants and ship owners of Holland. William, commander-in-chief throughout thirty difficult and glorious years, was nearing the crown and had already refused it once, as did Caesar and Cromwell, when he was struck down by the hand of the assassin. Prince Maurice inherited his father’s prestige, added to it by victories of his own, and seemed about to reach the goal, when Barneveldt, having organised secretly a patrician opposition, put an end to Maurice’s ambitions by putting an end , through the conclusion of peace, to victories which were proving dangerous to the Republic. What did Maurice do then? He allied himself with the most ignorant of the preachers, who were, through fierce intolerance, the aptest to excite the passions of the lower orders: thanks to their efforts, he unleashed the mob at Barneveldt and cut off his head. This intervention by the common people enabled Maurice to execute the leader of the opposition to his own increasing power. That he did not gain the authority he sought was not due to any mistake in his choice of means, as was shown when one of his successors, William III, made himself at last master of the country by means of a popular rising, in which Jean de Witt, the Barneveldt of this period, had his throat cut.[viii]

It is a position without controversy to trace the origins of liberalism, classical liberalism, and modernity in general to Protestantism and the Reformation. If what Jouvenel outlines in the above passage and in the rest of On Power is correct, then it seems quite evident that the origins of Protestantism and its success is a result of these very same conflicts between these various power centers—something Jouvenel points to with his reference to equality being the ally of Power. It would seem that really equality and liberty are both in conspiracy with Power, for just what was the subsequent intellectual descendant of these “most ignorant preachers” but the liberal tradition proper? So, we have a conundrum. Jouvenel is writing in defense of a liberal political position which he is clearly demonstrating was propagated and favored by power actors in conflict with other power actors. The question we can ask ourselves at this juncture is: how does this accord with the accepted narrative of the development of liberalism? Because the radical implications presented by Jouvenel’s model are that this entire political and social paradigm was favored and propelled forward not by reasoned discourse and collective enlightenment, but in actuality as a result of its suitability and beneficial character in relation to the expansion of Power.

jouvelepolpur.jpgIn asking such a question, the focus of our attention must therefore shift from popular considerations of liberalism as a rational discourse conducted over many centuries to which the assent of reasonable and rational agents was won, to instead a consideration of it as being the result of institutional actions. In effect, we go from the Whig theory of history, Progress etc. to one which identifies modernity as the cultural result of institutional conflict.

Luckily, a great deal of work on this new interpretation of the historical development of liberalism has actually already been done, but the authors in question, like Jouvenel, have not fully understood the implications of their observations. Some of the more striking recent examples have included William T Cavanaugh’s The Myth of Religious Violence[ix] and Larry Siedentop’s Inventing the Individual[x] which both deal with the events leading up to the development of modern liberalism and beyond. Cavanaugh in particular is quite forceful in drawing the reader’s attention to the manner in which institutional conflict preceded the development of liberalism and the Reformation and Jouvenel beckons us to go deeper into this.

Citing the examples of Baruch Spinoza,Thomas Hobbes, and John Locke,[xi] who presented religious division as the cause of the conflicts of the Thirty Years War that led to liberalism, Cavanaugh notes that this narrative is without historical basis. More modern liberal thinkers have subsequently traced the birth of liberalism to the so-called religious conflicts of this period, with Cavanaugh citing Quintin Skinner, Jeffrey Stout, Judith Shklar and John Rawls as exemplifying it.[xii] The problem, as Cavanaugh takes pains to point out, is that the institutional changes which were supposed to have been ushered in as a result of the religious conflicts actually presaged them and caused them. To make matters worse, there is no clear division line between the denominations in the conflict. To bolster his argument, he provides ample examples of conflict occurring between states with the same denominations, as well as collaboration between differing denominations (including Catholic and Protestant states). The most trenchant observation is provided by the example of the conflict between Charles V and the Papacy:

As Richard Dunn points out, “Charles V’s soldiers sacked Rome, not Wittenberg, in 1527, and when the papacy belatedly sponsored a reform program, both the Habsburgs and the Valois refused to endorse much of it, rejecting especially those Trentine decrees which encroached on their sovereign authority.” The wars of the 1520s were part of the ongoing struggle between the pope and the emperor for control over Italy and over the church in German territories.[xiii]

Cavanaugh even manages to find a wonderful quote from Pope Julius III complaining of Henry II of France’s actions: “in the end, you are more than Pope in your kingdoms…I know no reason why you should wish to become schismatic.”[xiv] Clearly, those in positions of power had no problem seeing schism as a power play.

As such, we can see clearly the role of Jouvenel’s mechanism of power employing dissenting sects in the process of power expansion. The employment of schismatic sects and the promotion of what Jouvenel called “the most ignorant of the preachers”[xv] becomes an obvious means of extending the power of the power centers in question. This observation is supported by the thesis presented by Cavanaugh that the Reformation failed in those states that were advanced in the state’s absorption of ecclesiastical power:

It is unarguably the case that the reinforcement of ecclesiastical difference in early modern Europe was largely a project of state-building elites. As G. R. Elton bluntly puts it, “The Reformation maintained itself wherever the lay power (prince or magistrates) favoured it; it could not survive wherever the authorities decided to suppress it.”[xvi]

In contrast:

Where the Reformation succeeded was in England, Scandinavia, and many German principalities, where breaking with the Catholic Church meant that the church could be used to augment the power of the civil authorities. To cite one example, King Gustav Vasa welcomed the Reformation to Sweden in 1524 by transferring the receipt of tithes from the church to the Crown. Three years later, he appropriated the entire property of the church. As William Maltby notes, accepting Lutheranism both gave princes an ideological basis for resisting the centralizing efforts of the emperor and gave them the chance to extract considerable wealth from confiscated church properties.[xvii]

jouvelpoilpuiss.jpgAs for Larry Siedentop, his work on the history of the individual constantly gropes at outlining the mechanism Jouvenel provides, which is arguably the cause of the invention of the individual that he traces. There is no reason to assume that the mechanism of using the rhetoric of individualism and equality as a means to undermine competing power centers began with the Reformation, and Siedentop confirms it did not. It appears to be a constant of human political structure. Siedentop provides a point by point history of the process of the development of the concept of the individual as being a moral development driven by Church authorities and then by secular authorities (at which point we have liberalism). Siedentop does this by continually employing an understanding of early Christian European society as being essentially corporatist, with the Church engaging in a process of breaking down this feudal structure using fundamentally anarchist conceptions of society based on the invention of the individual. Siedentop’s account is essentially Jouvenelian without realizing it. We can even catch him making the Jouvenelian observation on ancient developments leading up to the invention of the individual:

The long period of aristocratic ascendancy in Greek and Italian cities, founded on the family and its worship, had already reduced kingship to a religious role, stripping kings of political authority. The reason for this is clear enough. Kings had frequently made common cause with the lower classes. They had formed alliances with clients and the plebs, directed against the power of the aristocracy. Challenged both from without (by a class which had no family worship or gods) and from within (by clients questioning the traditional ordering of the family), the aristocracy of the cities carried through a political revolution to avoid a social revolution.[xviii]

As with Jouvenel, we can see the process of centralization and individualization as a political structure-driven phenomena without the ideological adherence to liberalism; we are not making any moral claims here, merely noting an obvious systemic mechanism. Siedentop himself goes close to doing so himself as, for example, when he notes of early Christian Rome:

However, by the end of the third century one section of the urban elites embarked on a different course for dealing with the emperor and provincial governors, a course which drew on their Christian beliefs and enabled them to become the spokesmen of the lower classes. A new rhetoric served their bid for urban leadership. It was a rhetoric founded on ‘love of the poor’. Drawing on features of the Christian self-image—the church’s social inclusiveness, the simplicity of its message, its distrust of traditional culture and its welfare role—‘love of the poor’ made possible, Brown argues, a regrouping within the urban elites. It was a rhetoric that reflected and served an alliance between upper-class Christians and the bishops of cities, who were themselves often men of culture or paideia.

This new rhetoric was put to use ‘in the never ending task of exercising control within the city and representing its needs to the outside world.[xix]

Siedentop shows that the Bishop of the European cities promoted individualism contra the secular authorities, and that this was then taken forward with what he calls the Papal Revolution. The Papacy began a series of centralizing policies resulting in the creation of a bureaucracy around the papal office, which Siedentop claims was copied by secular authorities. This process brought the Papacy into a conflict with secular authorities that would ultimately lead to the Reformation, and Siedentop himself identifies that it was driven to a large degree by the dynamics of the Church’s position within the power centers of Western Europe:

The second half of the eleventh century saw dramatic change. Determined to define and defend the church as a distinct body within Christendom, and to protect its independence, popes began to make far more ambitious claims. They began to claim legal supremacy for the papacy within the church, what within a few decades would be described as the pope’s plenitude potestatis, his plenitude of power.[xx]

The significance of all of this is made clear by the following passage which brings us back to Cavanaugh:

By the mid-fifteenth century the papacy had – relying on the centralized administration that had been created since the twelfth century – regained control over the Church. The project of reform which the church had failed to carry through did not die, however. The cause of church reform was almost immediately taken up by secular rulers who drew their own conclusions from the series of frustrated general councils and the resurgence of papal pretensions. The French king, in the Pragmatic Sanction of Bourges (1438), and the German empire, at the Diet of Mayence in 1439, introduced greater autonomy and more collegiate government into national churches. But even these national reforms championed by secular rulers were soon abandoned as a result of papal pressure and diplomacy, returning the situation in the church, at least in appearance, to one of papal absolutism.

But it was only an appearance. For the project of reform, which had eluded both the leaders of the church and secular rulers, had now taken root among the people.

Was it mere chance that the fourteenth and fifteenth centuries saw such widespread popular agitation within the church, with Pietist movements in the Netherlands and Germany fostering a distrust of clerical authority, while the Lollards in England and the Hussites in Prague openly criticized the established church hierarchy, especially the papacy? In the eyes of John Wycliffe, leader of the Lollards, the church had lost its way, preoccupied with legal supremacy and the accumulation of wealth rather than the care of souls, its proper role. Wycliffe spoke for many across Europe when he called for translation of the scriptures into popular languages, so that they could be widely read and properly understood, giving people a basis for judging the claims of the clerical  establishment. The understanding of ‘authority’ was taking a dramatic turn, away from aristocracy towards democracy.[xxi]

jouvenelsov.jpgIt clearly wasn’t mere chance that this popular agitation occurred; it was clearly encouraged and allowed space by the secular rulers. It was the result of competing power centers wresting control from one another. The tool of individualizing was taken from the Church’s hands and used against it. Jouvenel implies that these preachers would have had institutional support. And in the case of John Wycliffe, he had the powerful sponsorship of John of Gaunt, the de facto king of England. This has puzzled historians greatly, but it does not puzzle us. As for Jan Hus, we have the Archbishop of Prague Zbyněk Zajíc and then King Wenceslaus IV. It seems to be a general law that all of these anti-clerical reformists were also pro-secular government and under the protection of patrons in the process of centralizing power and in chronic conflict with ecclesiastical authorities. They all ended in confiscation of Church property. Both Martin Luther and William of Ockham provide excellent additional examples.

The startling issue we now must face is that not only does Jouvenel indicate that the role of power in undermining other power centers by encouraging equality and individualism continues back in history, but it also continues forward to the present. Can it be that the history of the West and the history of liberalism is the ever increasing growth of centralizing power and not simply a moral development following reason? Was the later secularizing of this Christian project of ‘individualizing’ that is embodied in the Enlightenment successful in providing a ground from which to account for the ethical value of this development? Or is it largely a rather mindless result of power conflicts with secular authorities selecting the nearest theories, in order to provide a sheen of legitimacy for their actions?

Given this framework in mind, the fundamental issue is: at what point does this process become harmful and outright suicidal? Moreover, now being aware of this process, may we not look on the events currently occurring in our society and not identify which current iterations of this ‘individualizing’ are symptomatic of raw unnecessary conflict? Which are clearly without any reason?

We can then see that this Jouvenelian mechanism raises far-ranging and profound questions. It is neither Marxist, nor liberal, but instead concentrates on the role of power centers, or competing authorities, as being the drivers of cultural developments under their purview. The relations, imperatives, and motives of these centers then become key and from this we can begin to build a whole new political theory which is unlike any currently in existence.

It has profound applications.



Citations:

[i]Bertrand de Jouvenel, On Power: Its Nature and the History of Its Growth, (USA: Beacon Press Boston, 1962).

[ii]Ibid.,119.

[iii]Ibid.,283.

[iv]Ibid.,128.

[v]Ibid.,129.

[vi]Ibid.,130.

[vii]Ibid.,167.

[viii]Ibid.,178-79.

[ix]William T. Cavanaugh,The Myth of Religious Violence: Secular Ideology and the Roots of Modern Conflict (Oxford: Oxford University Press, 2009).

[x]Larry Siedentop, Inventing the Individual: The Origins of Western Liberalism (Cambridge: Belknap Harvard University Press, 2014).

[xi]Cavanaugh, The Myth of Religious Violence, 124-27.

[xii]Ibid.,130.

[xiii]Ibid.,143.

[xiv]Ibid.,167.

[xv]Jouvenel, On Power, 179.

[xvi] Cavanaugh, The Myth of Religious Violence, 168.

[xvii]Ibid.,167.

[xviii]Ibid., 29.

[xix]Siedentop, Inventing the Individual, 82.

[xx]Ibid.,201.

[xxi]Ibid.,330.

mercredi, 25 avril 2018

Jorian Jenks: Farmer & Fascist

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Jorian Jenks: Farmer & Fascist

Philip M. Coupland
Farming, Fascism and Ecology: A Life of Jorian Jenks
London and New York: Routledge, 2017 (Routledge Studies in Fascism and the Far Right)

JJfarming.jpgThe connections between the organic movement and the radical Right are often overlooked. To the chagrin of liberal environmentalists, the early organic movement had close links to both fascism and National Socialism. Among the leading pioneers of organic farming was Jorian Jenks, a high-ranking member of the British Union of Fascists who served as the party’s agricultural advisor. Farming, Fascism and Ecology is the first biography of Jenks to appear in print. It is an amply researched and surprisingly even-handed study that details Jenks’s oft-neglected influence on the organic movement and sheds light on the long-standing ties between environmentalism and the far-Right.[1]

Born in Oxford to upwardly mobile, Left-leaning parents, his father a prominent academic and his mother the daughter of a merchant, Jenks was an unlikely candidate to become either a farmer or a fascist. Having wanted to be a farmer from early childhood, he enrolled at Harper Adams Agricultural College in 1916. He spent his early career working on land restoration projects and serving as a government farming instructor in New Zealand. He later studied at Oxford and received a B.Litt. for his thesis on land settlement policy in Australia and New Zealand.

Jenks subsequently moved to Ecclesden Farm in Angmering, West Sussex, where he worked the land along with a handful of other men. The six years he spent as a farmer at Ecclesden effected a significant change in his worldview. In his earlier years, Jenks had advocated factory farming and the use of artificial fertilizers; at Ecclesden, he came to champion family-owned, medium-sized farms over large factory farms, mixed farming over monoculture, and animal labor over machinery.

Jenks often returned to the theme that monoculture, despite its superficial advantages, depletes the soil of its nutrients and fertility in the long run, causing soil erosion and necessitating the use of chemical fertilizers that in turn bring about further ecological destruction. He also defended animal labor on the practical grounds that it was cheaper, in some cases more efficient, and caused less soil compaction (though he did endorse cars, grass-drying machines, and even, in some cases, the tractor).

Ultimately, however, his primary objections to factory farms and the widespread use of machinery were more philosophical than practical: “Farming is one of the few industries in which Man is not yet dominated by the Machine, in which the small producer still has a chance to preserve his independence. It is in the national interest that it should remain so” (p. 74). He did not wholeheartedly condemn the use of farm machinery but believed that it ought to be subordinate to physical labor and not vice versa. Coupland comments that, in this regard, Jenks may have been influenced by Arthur Penty, a writer on guild socialism and distributism who advocated for a return to handicraft as the basis of production.

Indeed, Jenks’s interest in Social Credit and related movements was what eventually led him to fascism. Jenks likely joined the BUF in early 1934. Coupland proposes that Jenks was the author of an article published anonymously in The Blackshirt in 1935 entitled “Why I, A Farmer, Have Turned Fascist” in which the author describes his reasons for joining the BUF: “Their aims and objects were to me the very thing the country needed: a straightforward constructive policy of national regeneration, with ‘Britain First’ as its watch-word. . . . I have become more and more convinced that the Fascist agricultural policy is the only one which will put us on our feet again” (p. 87).

JJbook.jpgWritten under the pseudonym “Vergilius” (a tribute to the celebrated farmer-poet), his articles in the fascist newspaper Action were his most notable contribution to British fascism. He later also published a collection of his poetry, most of which deals with agricultural themes, under this pseudonym.

In 1936, Jenks left his anonymity behind and ran as the BUF candidate for Horsham and Worthing as a prospective MP. As a close friend of Oswald Mosley, whom he likened to William Cobbett, he was appointed the temporary leader of the BUF after Mosley was detained under Defence Regulation 18B in 1939. But Jenks was also detained and withdrew from political life following his release in 1941.

Jenks criticized interwar British agricultural policy on the grounds that agriculture had become a mere speculative commodity whose production had fallen into the hands of financiers who prized cheap food and low wages over the health of the soil and the people. He pushed for Britain to minimize foreign food imports and overseas investment in order to raise the per-capita home production of food and achieve agricultural autarky and national self-sufficiency.

He also wrote on food and nutrition, arguing that the decline in food standards was a symptom of the decline of Western civilization in general and that returning to a diet of homegrown, unprocessed food would boost both individual health and national morale.

Jenks’s policy proposals included the establishment of institutions such as an Agricultural Land Bank that would provide an alternative to debt incurred by farmers who had previously purchased land on mortgage, an Agricultural Corporation that would set prices of commodities in order to ensure economic stability in the agricultural sector, a Central Land Commission that would stabilize land values and rents, and a Voluntary Land Army that would confiscate and restore land from any landowner shown to have misused it. The state would supervise agricultural production overall, but these institutions would be organized on a county basis with leaders elected at the local level. The objective of these large-scale national directives would not be the “centralised micro-management of farming, but the creation of ‘conditions under which the industry can adequately fulfil its function as the main source of food for the people'” (p. 98). These proposals never came to fruition, though his ideas did have some impact on post-war British agricultural policy.

In 1937, ill health and financial difficulties forced Jenks to abandon farming, and he devoted the rest of his life to writing and lecturing. He had become a successful agricultural journalist by this point, writing for The Manchester Guardian, The Observer, and The Yorkshire Post, as well as for fascist journals, and had written books outlining his proposals for monetary reform (Farming and Money) and the agricultural policy of the BUF (The Land and the People).

His best-known work, Spring Comes Again, was published in 1939 and details his political worldview. His most notable argument here is that what he termed the “Plutocratic State,” wherein money and finance reign supreme, represents the inevitable culmination of modern liberalism. He reiterates this theme in From the Ground Up: An Outline of Real Economy, published in 1950, in which he attacks modern materialism and liberal capitalism and contrasts them with the ideal of the organic society.

Jenks was critical of both international capitalism and Communism, which he described as “attempts to subordinate the peoples to the dictates of a super-State, to break down the natural claims of patriotism and racial brotherhood, and to substitute for them the rule of some soulless materialistic deity” (102). He associated both with Jews, whom he amusingly likened to rabbits. Despite appearing soft and defenseless, rabbits wreak havoc on crops in Australia and New Zealand, where they are an invasive species. He was a bit more charitable to Jews than to rabbits, though, and believed that they could gain dignity as a race through “contact with the soil.”

After the war, Jenks became the editor of the journals of both the Soil Association (an organization that later became known for developing the first organic certification system) and the Rural Reconstruction Association. He moved away from active political involvement and did not join Mosley’s Union Movement, but nonetheless retained his fascist sympathies. In order to address the food shortages brought on by the war, he authored a pamphlet along with the two founders of the agricultural branch of the Union Movement entitled None Need Starve, which laid out a plan for increased agricultural production. He was also a member of Kinship in Husbandry, a group somewhat akin to the Soil Association founded by Rolf Gardiner, Viscount Lymington (Gerald Wallop), and H. J. Massingham. There was some overlap between the organic movement and the post-war fascist movement. Gardiner and Lymington were both sympathetic to fascism. It is also worth noting that the two journals edited by Jenks counted Walther Darré (Minister of Food and Agriculture under Hitler) and his aide Hermann Reischle among their subscribers. After the war, Jenks also became involved with the Council for the Church and Countryside, as he believed that the Church could play a role in agricultural revival by emphasizing the spiritual bond between man and soil. (The word “cultivation,” as he pointed out, derives from the Latin colere, meaning both “to till” and “to worship.”) His final book, The Stuff Man’s Made Of: The Positive Approach to Health through Nutrition, was published in 1959.

This biography makes it clear that Jenks’s fascist convictions were a natural extension of his commitment to the organic movement. Any serious and honest environmentalist will be left wondering whether it is really the Right, and not the Left, that offers the most pertinent solutions to the ecological quandaries posed by liberal modernity.

Note

1. The term “organic farming” itself was coined by Lord Northbourne in his 1940 book, Look to the Land, and comes from his concept of the “farm as organism,” or what he described as “the farm as a living whole.” Northbourne happens to have been a translator of René Guénon’s works and might have also been a member of the BUF.

 

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mardi, 24 avril 2018

Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

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Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

 
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2ème colloque de Chisinau (15-16 décembre 2017)
Contribution à la 4ème théorie économique. »

Discours Chisinau le 14 Décembre 2017

Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chisinau consacré aux questions économiques.Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.

Or l’analyse des institutions, mesdames et messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes.C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.

A titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chisinau dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…

J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tantqu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert,a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique.Parce que touteanalyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, parune mise en perspectivepolitique et géopolitique.

L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence.Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envie et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer,la moindre solution pour sortir de l’impasse.

Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé.Le problème économique me semblejustement particulièrement mal posé.Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste »,et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur.Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque.En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Impasse qui sévit au niveau mondial et qui nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.
Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à fairela remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique etgéopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre.Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement àperfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation.Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.

Pour retourner dans le vif du sujetéconomique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.

« Comment en est-on arrivé là ? »…Est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.

Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ».Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle etinstitutionnelle de ces deux éléments de destruction massif des peuples et des Etats. Il semble juste, en retour,que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des Etats au sens politique du terme - qui est le sens premier et le seul pertinent -, dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveauxdont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…

Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez.Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.

La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettantla mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. A ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique »s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice,ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les Etats ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.
Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne -qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial - où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.

Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici - par facilité de compréhension - le « système des banques centrales », est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centraless’estévidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un Etat, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale.Pour l’anecdote - qui n’en est pas une -, ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.

Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquerles différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global,tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des Etats est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.

A cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contreune interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américainemondiale du XXème siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.

Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore,lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les Etats-Unis d’Amérique ont été au XXème siècle ce que la Couronne Britannique fut au XIXème siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers.Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le 3ème et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle...
La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXème siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global.La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIème siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne - qui porte le nom d’Union Européenne - permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !

Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les Etats sous leur dépendance économique.Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale.Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ».Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours.Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ;car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les Etats qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.
Pour tous les détailstechniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…

Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.

Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas.Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir,tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers Etats…

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.

Ronald Beiner’s Dangerous Minds

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Ronald Beiner’s Dangerous Minds

Ronald Beiner
Dangerous Minds: Nietzsche, Heidegger, and the Return of the Far Right
Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2018

index.jpgRonald Beiner is a Canadian Jewish political theorist who teaches at the University of Toronto. I’ve been reading his work since the early 1990s, starting with What’s the Matter with Liberalism? (1992). I have always admired Beiner’s clear and lively writing and his ability to see straight through jargon and cant to hone in on the flaws of the positions he examines. He is also refreshingly free of Left-wing sectarianism and willing to engage with political theorists of the Right, like Leo Strauss, Eric Voegelin, Michael Oakeshott, and Hans-Georg Gadamer. Thus, although I was delighted that a theorist of his caliber had decided to write a book on the contemporary far Right, I was also worried that he might, after a typically open and searching engagement with our outlook, discover some fatal flaw.

But it turns out that an honest confrontation with our movement is a bridge too far. Beiner does not even wish to engage with our ideas, much less critique them. Instead, he uses the rise of the Right simply as lurid packaging to sell his publisher a book that focuses on Nietzsche and Heidegger. (The cover is of the torchlight march at Unite the Right, which is supposed to look sinister.)

Beiner’s target is not the Right, but the Left, specifically those who think that Nietzsche and Heidegger can be profitably appropriated for Left-wing causes. To combat this view, he mounts a persuasive case that Nietzsche and Heidegger are deeply anti-liberal thinkers. Thus, although Dangerous Minds is sensationalist and dismissive in its treatment of our movement, it is nevertheless extremely useful to us. If anyone wants to understand why Nietzsche and Heidegger are so useful to the New Right, Beiner gives a clear and engaging account in a bit more than 100 pages.

Since Beiner wants to cast our movement in the worst possible light, he naturally begins with Hailgate [2]:

In the fateful fall of 2016, a far-right ideologue named Richard B. Spencer stirred up some fame for himself by exclaiming in a conference packed with his followers not far from the White House: “Hail Trump! Hail our people! Hail victory!” On the face of it, this mad proclamation would appear to have nothing in common with the glorious tradition of Western philosophy.

But think again.

Beiner then quotes Spencer denouncing “fucking middle class” values and proclaiming “I love empire, I love power, I love achievement.” We even learn from a Jewish female reporter that Spencer will sometimes “get a boner” from reading about Napoleon. (Another triumph of press engagement [3].)

This is Nietzsche’s work, declares Beiner.

Beiner goes on to call Spencer a “lunatic ideologue” (p. 11) and an advocate of “virulently antiliberal, antidemocratic radicalism” (p. 12). He blames it all on a graduate seminar on Nietzsche that Spencer took at the University of Chicago. This is laying it on a bit thick, since Spencer is not offering a system of ideas. He’s just name-dropping and Nietzsche-posting to impress middlebrow journalists. Perhaps sensing this, Beiner turns his attention to a prolific author of essays and books, Alexander Dugin. Beiner easily establishes the Nietzschean and Heideggerian pedigree of Dugin’s dangerous ideas.

Naturally, at this point, I was wondering if I was next, so I flipped to the back of the book to see if my name appeared in the index. But there is no index. (This from a serious academic publisher?) So I continued to read. By the end, I was a bit relieved, and maybe a bit miffed, to receive no mention at all in Dangerous Minds. Nor is Counter-Currents mentioned by name, although it is referred to on page 12 as “One of the typically odious far-right websites” and on page 150 as “Another far-right outfit of the same ilk” as Arktos. In the first case, Beiner refers to James O’Meara’s review of Jason Jorjani’s Prometheus and Atlas [4], but he does not name O’Meara or give the url of the review. (Jorjani is, however, singled out for abuse as a “crackpot philosopher.”) In the second case, Beiner provides the url of my Heidegger commemoration [5] but does not cite the author or title. Beiner is known as a Left-wing admirer of Leo Strauss and Allan Bloom. These glaring oversights might lead those of a Straussian bent to think that Beiner regards Counter-Currents, James O’Meara, me, and perhaps Collin Cleary [6], who is also noticeably omitted, to be of central importance. But of course he has plausible deniability.

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Beiner zeroes in on equality as the essential issue that divides the Left and the Right:

A view of society where all individuals are fundamentally equal or a view of society where people can live meaningful lives only under the banner of fundamental hierarchy: this is an either/or, not a moral-political choice that can be submitted to compromise or splitting the difference. . . . [O]ne either sees egalitarianism as essential to the proper acknowledgement of universal human dignity, or one sees it as the destruction of what’s most human because its incompatible with human nobility rightly understood. (p. 8)

This is basically correct, but I have two caveats.

First, I think equality and liberty are genuine political values. But they are not the most important values. Individual self-actualization and the pursuit of the common good are more important than individual liberty, for instance. And justice is more important than equality, since justice requires unequal people receive unequal treatment. But even here, justice demands that unequal status and rewards be proportionate to unequal merit. By this Aristotelian view of justice, however, most forms of contemporary social and political inequality are grossly unjust.

This is why I oppose people on the Right who praise “hierarchy” as such. Not all hierarchies are just. Thus one can defend the principle of hierarchy without embracing ideas like hereditary monarchy, aristocracy, and caste, much less slavery. These are at best merely imperfect historical illustrations of the principle of hierarchy, not blueprints for the future.

Second, the notion of “universal human dignity” is simply an article of faith, like Stoic and Christian ideas of providence and liberal ideas of progress. Progress and providence are our trump cards against ultimate misfortune. They allow us to keep believing that things will work out in the end. “Dignity” is really a trump card against dehumanization: it is the assertion that no matter how botched, degraded, and corrupt a human being is, he is still a human being; he still possesses some intrinsic worth that he can use, as a measure of last resort, to gain some consideration from the rest of us. But when aliens land and discover that human beings are delicious, appeals to the universal dignity of rational beings are not going to save us. True nobility requires that we face reality and dispense with such moralistic illusions.

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But that does not mean that we dispense with empathy for others. I have zero patience for people on the Right who defend slavery, colonialism, imperialism, and genocide. They are guilty of another form of providential wishful thinking, for they apparently feel themselves invulnerable to the sufferings they would cheerfully inflict on others. It does not occur to them that others could do the same to them. But nobility requires thinking and living without such illusions. You might be high and mighty today, but you are not bulletproof (which is really all Hobbes meant by equality). Empathy allows us to imagine ourselves in the positions of others. Fortune can elevate or lower us into the positions of others. And if none of us are immune to fortune, then we should create a political system in which we could morally bear to trade places with anyone, a society in which all social stations are fundamentally just. This leads to the sort of live-and-let-live ethos that is at the core of ethnonationalism as I define it.

This is why I don’t regard Alexander Dugin and Richard Spencer as contributing anything to White Nationalism, which is the advocacy of ethnic self-determination for all white peoples. Instead, they are simply apologists for Russian imperial revanchism. Spencer regards ethnonationalism as “petty,” siding with the UK against Scottish independence, the EU against Brexit, and Spain against Catalan independence. But although he opposes the UK leaving the EU, he opposes Ukraine joining it. He praises the EU as a transnational, imperial organization — but not NATO. Clearly, he is more interested in shilling for Russian geopolitical interests than in setting forth a coherent moral and political framework for white survival. I can’t blame Beiner for focusing on Dugin and Spencer, however, because they embrace all of Nietzsche’s most lurid and questionable ideas as well as his good ones.

Beiner on Nietzsche

According to Beiner’s chapter on “Reading Nietzsche in an Age of Resurgent Fascism,” the “one central, animating Nietzschean idea” is: “Western civilization is going down the toilet because of too much emphasis on truth and rationality and too much emphasis on equal human dignity” (p. 24). (This passage also illustrates the vulgar and often hysterical tone of Beiner’s polemic. Dangerous Minds has a rambling, informal, often autobiographical style that makes it read like an extended blog post. Beiner also peppers his prose with exclamation points, sometimes 4 or 5 to the page, to drive his points home. I began to worry that he would soon resort to emoticons.)

Nietzsche offers two arguments against liberalism. First, liberalism destroys the meaning of life. Second, liberalism destroys human nobility.

For Nietzsche, a meaningful life requires a normative culture as the context or “horizon” in which each individual is immersed and formed. In short, a meaningful life is rooted in ethnic identity, although Nietzsche does not put it in these terms, as he was deeply alienated from and ambivalent about his own German identity. A normative culture provides an encompassing worldview and a hierarchy of values. These need not be “true” in any metaphysical sense to provide foundations for a meaningful life. Hence the danger of modernity’s high value for truth and rationality. These horizons are always plural (there are many different cultures), and they are closed (they generate differences between insiders and outsiders, us and them; thus they are “political” in Carl Schmitt’s sense of the word).

Liberalism destroys meaning because it is cosmopolitan and egalitarian. Its cosmopolitanism opens horizons to other cultures and undermines attachment to one’s own culture. Its egalitarianism overthrows value hierarchies that make people feel bad about themselves. The result is the collapse of rootedness and meaning and the emergence of nihilism. This is why Nietzsche “regards old-fashioned nineteenth-century liberalism — to say nothing of radicalized twentieth- and twenty-first century versions — as rendering culture per se impossible” (p. 34).

Nbgev.jpgBeiner doesn’t offer a very clear account of why Nietzsche thinks liberalism undermines human nobility. The short answer is that it is simply the political application of the slave revolt in morals, in which the aristocratic virtues of the ancients were transmuted into Christian and eventually liberal vices, and the vices of the enslaved and downtrodden were transmuted into virtues.

But what makes us noble in the first place? Like Hegel, Nietzsche believes that human nobility shows itself by triumphing over the fear of death and loss and doing beautiful and noble things in spite of them. Thus, human nobility is essentially connected with facing up to the tragic character of human life and finding the strength to carry on.

Liberalism, like Platonism, Stoicism, and Christianity, is anti-tragic because it is based on faith in providence, the idea that the universe is ruled by and directed toward the good — appearances to the contrary notwithstanding. Providence denies the ultimate reality of loss, finitude, and evil, blinding us to the tragic dimension of life and replacing it with the stoner mantra that “it’s all good.” It is a delusion of ultimate metaphysical invulnerability to evil and loss.

Modern liberals replace faith in providence with faith in progress, which they believe will result in the perfection of mankind and the amelioration of human suffering and evils. It is a false vision of the world that smothers the possibility of human nobility. Although Beiner has the chutzpah to suggest that maybe Nietzscheans can ennoble themselves by enduring life in the “iron cage” of modernity and learning to love the Last Man (p. 116). (Why not ennoble oneself even more by living with head-lice as well?)

The plurality of horizons also means the possibility of existential conflict and the necessity of choosing and taking responsibility for one’s choices. As Schmitt argued, however, the whole liberal ethos is to replace the government of responsible choosers — the sovereign — with the government of laws, rules, and anonymous bureaucrats.

Beiner doesn’t delve too deeply into Nietzsche’s views of nobility because he wants to hang them on Nietzsche’s praise of slavery, caste, war, and cruelty. But while it is true that these phenomena accompanied the emergence of aristocratic values — and most of what we recognize as high culture, for that matter, for the leisure that gave rise to science and culture was secured by the labor of slaves — one can legitimately ask if it is possible to bring about a rebirth of aristocratic values and high culture without first becoming barbarians again. For instance, this is the utopia offered by Social Credit, the preferred economic theory of interwar Anglophone fascists, who hoped to unleash human nobility and creativity once machines put us all out of work.

But if we cannot renew civilization without starting over from scratch, then I would gladly hit the reset button rather than allow the world to decline endlessly into detritus. Thus, on Nietzschean and Heideggerian grounds, it makes sense to try to renew the world, because if one fails, that failure might contribute to the civilizational reset that we need. Indeed, the more catastrophic the failure, the greater the chance of a fresh start. The only way we can’t win is if we don’t try.

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Beiner on Heidegger

Beiner’s chapter on “Reading Heidegger in an Age of Resurgent Fascism” is less incisive than his account of Nietzsche, largely because he does not see how close Heidegger really is to Nietzsche. Beiner takes Heidegger’s question of Being at face value and finds it rather bizarre that Heidegger could think that modern civilization is going to hell because of forgetting about Being. But for Heidegger Being = meaning [7], and the modern oblivion of Being is basically the same thing that Nietzsche meant by the collapse of closed normative horizons and the rise of nihilism. Indeed, Heidegger’s concept of Dasein simply refers to man as a being situated within and defined by horizons of meaning. The occlusion of these horizons by the false individualism and cosmopolitanism of modernity leads to nihilism, a life deprived of meaning.

Heidegger thought National Socialism could bring about the spiritual renewal of the German people — and presumably any other nation that tried it — by rejecting cosmopolitanism and individualism and reaffirming the rootedness, community, and the closed horizon of the nation. He rejected National Socialism when he came to see it as just another form of modern technological nihilism. Nietzsche, of course, rejected German nationalism, but Heidegger’s thinking was truer to the implications of Nietzsche’s thinking about the closed cultural horizons that grant meaning.

Beiner is at his best in his reading of Heidegger’s “Letter on Humanism,” his post-war statement publicly inaugurating “the late Heidegger.” Beiner correctly discerns that Heidegger’s lament against the “homelessness” of modern man and his loss of Heimat (homeland) is an expression of the same fundamentally reactionary, anti-modern, anti-cosmopolitan, and pro-nationalist sentiments that led him to embrace National Socialism. Indeed, there’s good reason to think that Heidegger never changed his fundamental political philosophy at all. The only thing that changed was his evaluation of National Socialism and his adoption of a more oblique and esoteric way of speaking about politics under the repressive conditions of the Occupation and the Federal Republic. Carrying out Heidegger’s project of offering a case for a non-nihilistic, non-totalitarian form of ethnonationalism is the project of the New Right as I define it.

Heidegger and the Holocaust

Beiner, like many Jewish commentators, seems to feel that Heidegger owes him a personal apology for the Holocaust. We are told that Heidegger’s silence about the Holocaust is unforgivable. But when we point out that Heidegger did say something about the Holocaust, namely that it was a sinister application of mechanized modern mass slaughter to human beings, we are told that this view is also unforgivable, since the Holocaust somehow transcends all attempts to classify and understand it. Which would seem to require that we say nothing about it at all, but we have already learned that this is unforgivable as well.

Beiner tells the story of Rudolf Bultmann’s visit to Heidegger after the war, when he told Heidegger, “Now you must like Augustine write your retractions [Retractiones] . . . in the final analysis for the truth of your thought.” Bultmann continues: “Heidegger’s face became a stony mask. He left without saying anything further” (p. 119).

Beiner treats this as outrageous. But Heidegger’s reaction is not hard to understand. He had nothing to retract. He felt that he had done nothing wrong. He was not responsible for the war or the Holocaust. They were none of his doing or his intention. They were part and parcel of the very nihilism that he opposed. The fact that the National Socialist regime went so terribly wrong did not refute Heidegger’s basic diagnosis of the problems of modern rootlessness and nihilism but rather proved how all-pervasive they were. Nor did anything the Nazis did refute the deep truth of ethnonationalism as the political corollary of spiritually awakening from the nightmare of liberal modernity. Thus Heidegger absolutely refused to say anything about the war or the Holocaust that could be interpreted as conceding that modern liberal democracy had somehow been proven true. Instead, he continued to make essentially the same arguments as he made before the war, but in more esoteric terms by focusing on rootlessness and technology.

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Bultmann was telling Heidegger to lie, to retract beliefs he believed were true, and to do it in the name of “the truth of [his] thought” when in fact the only motive could be to win the approval of the victors. But that approval was something Heidegger decided to do without. Frankly, Bultmann was making an indecent proposal, and Heidegger’s stony silence was admirably restrained.

Beiner mentions that according to Gadamer, Heidegger “was so preoccupied by modernity’s forgetfulness of Being [rootlessness, nihilism] that even the Nazi genocide ‘appeared to him as something minimal compared to the future that awaits us’” (p. 107). Here’s another unforgivable statement breaching Heidegger’s unforgivable silence. But this unforgivable statement is, unfortunately, quite prophetic. For the consummation of global technological civilization, including the erasure of borders and the destruction of roots, will lead to a genocide far vaster and more complete than the Holocaust. I refer the reader to my essays “White Extinction [8],” “White Genocide [9],” and especially “Why the Holocaust Happened, and Why It Won’t Happen Again [10].”

A New Age of Gods?

Both Nietzsche and Heidegger think that spiritual health requires unreflective belief in and commitment to a closed, normatively binding cultural horizon. Christianity, post-Socratic philosophy, and the Enlightenment, however, made self-reflection and universal truth into transcendent values. But as Nietzsche argued, this was a self-defeating move, for Christianity could not stand up to rational criticism. Reason soon escaped the control of the Church, which led to the downfall of Christianity (Nietzsche’s “death of God”), the erasure of the West’s horizon, and the rise of modern nihilism. It follows that the return to spiritual health requires the emergence of a new age of unreflective belief and commitment. Giambattista Vico called this an “Age of Gods,” the first age of a new historical cycle.

The great question is: can a new “Age of Gods” emerge within the context of our present civilization, or must the modern world perish utterly, completely liquidating the Western tradition of philosophy, science, and liberalism, so that mankind can truly believe, belong, and obey again? The new horizons and myths that we need, moreover, cannot be “chosen,” for adopting a belief system as a matter of choice is not an alternative to nihilism, it is just an expression of it. Genuine belief is not chosen. It chooses you. It does not belong to you. You belong to it.

Nietzsche believed that a new age of gods could be imposed by great philosopher-legislators who could create new myths and new tables of values. Under Nietzsche’s sway, Heidegger believed this as well, and it accounts for why he thought National Socialism could lead to a spiritual renewal of Germany. It was only later that Heidegger realized that National Socialism was not an alternative to nihilism, but an expression of it.

It was at this point that Heidegger began his great confrontation with Nietzsche in the mid-1930s. Heidegger later told Gadamer that “Nietzsche ruined me.” Nietzsche ruined Heidegger by offering him nihilism as a cure for nihilism. Nietzsche made Heidegger a Nazi. Heidegger overcame Nazism by overcoming Nietzsche.

heidegger.jpgIn Heidegger’s later terminology, Nietzsche and National Socialism were both “humanistic,” premised on the idea that the human mind creates culture, whereas in fact culture creates the human mind. No genuine belief can be chosen. It has to seize us. This is one of the senses of Heidegger’s later concept of Ereignis, often translated “the event of appropriation”: the beginning of a new historical epoch seizes and enthralls us. This is the meaning of Heidegger’s later claim that “Only a god can save us now” — as opposed to a philosopher-dictator.

One could, however, read Nietzsche in a non-humanistic way, if one sees his rhapsodies to the Übermensch, the philosopher-legislator, and the coming century of global wars (yes, Nietzsche predicted that) not as a solution to modern nihilism, but as an intensification of it to the breaking point as a way of hurrying along the downfall of the modern world and inaugurating a new age of gods. (“That which is falling should also be pushed.”) If this is Nietzsche’s true view, then offering nihilism to cure nihilism is not a self-contradiction, it is just sound homeopathic medicine.

Beiner asks “are any of us really prepared to entertain the possibility of the comprehensive cancelling-out of modernity to which Heidegger in his radicalism seems committed?” (p. 105). Elsewhere he asks “. . . with what do we undertake to replace [liberal modernity]? A regime of warriors and priests? A return from Enlightenment to magic?” (p. 132). But Beiner is asking these questions from within liberal modernity, and of course from within that perspective, people are going to cling to liberalism simply out of fear. From Heidegger’s point of view, we will only have a solution when individuals can no longer pose such questions. Instead, the answers will be imposed upon us by historical forces outside our comprehension or control.

A Smug Criticism of Smugness

Beiner’s conclusion, “How to Do Theory in Politically Treacherous Times,” is, like the rest of his book, directed to Leftist academics. He makes a strong case against the smugness and complacency of contemporary political theorists, who think they can ignore the Right because we have been refuted by history: “For Rawls, Rorty, and Habermas, Nietzsche has been refuted by history and sociology. He hasn’t! He can only be refuted by a more compelling account of the human good” (p. 125). This is excellent advice, but it ill-accords with Beiner’s own supremely smug, question-begging, and dismissive tone throughout Dangerous Minds. Judging from what he does, as opposed to what he says, Beiner’s real aim is not to intellectually engage the Right, but to censor and suppress it. But if Beiner really does want to debate the philosophical foundations of the New Right, I’m game.

Should We Read Heidegger and Nietzsche?

If Nietzsche and Heidegger are so dangerous to liberal democracy, shouldn’t something be done to keep their books out of the hands of impressionable young men?

Beiner ends his discussion of Nietzsche by referring to Leo Strauss’s advice to Canadian conservative political philosopher George Grant, who was about to embark on a series of popular radio lectures on Nietzsche. Strauss viewed Nietzsche as a profoundly dangerous thinker and advised Grant not to talk about Nietzsche at all but simply refer to his “epigones” Freud and Weber. The only reason Beiner brings this up, of course, is to plant the idea that academics should drop Nietzsche from the canon. Beiner, however, strenuously denies that this is his intent in his Introduction:

Hopefully no reader of my book will draws from it the unfortunate conclusion that we should just walk away from Nietzsche and Heidegger — that is, stop reading them. [Of course reading them does not necessarily entail teaching them, especially to undergraduates.] On the contrary, I think that we need to read them in ways that make us more conscious of, more reflective about, and more self-critical of the limits of the liberal view of life and hence what defines that view of life. But if one is handling intellectually radioactive materials, one has to be much less naïve about what one is dealing with. . . . We need to open our eyes, at once intellectually, morally, and politically, to just how dangerous they are. (p. 14)

But this seems disingenuous in light of Beiner’s repeated assertion that Nietzsche and Heidegger should have censored their own ideas insofar as they are dangerous to liberal modernity:

There is a kind of insane recklessness to Nietzsche — as if nothing he could write, no matter how irresponsible, no matter how inflammatory, could possibly do any harm. All that matters is raising the stakes, and there is no such thing as raising the stakes too high. (p. 63)

One has to ask: “To whom does Beiner think Nietzsche is being irresponsible? What could his thought possibly harm?” The answer, of course, is the modern liberal democratic world, the world that Nietzsche rejects, the world that Nietzsche crafted his doctrines to destroy.

MHages.jpgBeiner is even more blatant in his advocacy of self-censorship in Heidegger’s case:

Near the end of his life, Heidegger decided to include the Black Notebooks (including explicitly racist passages conjuring up a diabolical conspiracy on the part of “World Judaism” [sic: World Jewry]) in the official Collected Works, whereas any reasonably sane person would have burned them, or at least burned the most incriminating passages. It’s as if he either were trying to spur a revival of fascist ideology or intended to confess to the world just how grievously stained he had been by that ideology. All of this is thoroughly damning. (pp. 113–14)

Again, one must ask: “Sane by whose standards? Incriminating to whom? Damning by whose standards?” The answer, of course, is: modern liberal democrats. But Heidegger thought these people were intellectually benighted and morally corrupt. So why should be censor his thought to conform to their sensibilities? To hell with them. He was addressing himself to freer minds, to a better world, to generations yet to come.

At the beginning of his Heidegger chapter, Beiner also writes:

The question I’m raising in this chapter is whether, finding ourselves now in a political landscape where the possibility increasingly looms of Heidegger as a potential resource for the far right, it might be best for left Heideggerianism (a paradox to being with) to close up shop. (p. 67)

Since virtually everyone teaching Heidegger in academia today is a Leftist, this basically amounts to removing Heidegger from the canon. Beiner’s talk of looming possibilities and potential resources is off the mark, for Heidegger already is a resource and inspiration for the New Right, and he knows this. (Frankly, I hope Left-wing Heideggerians close up shop soon. It would be an ideal opportunity to launch the Heidegger Graduate School [11].)

It is absurd to wish that Nietzsche and Heidegger had censored their ideas to remove their challenges to the system they despised and wished to destroy. If liberals want to stop these ideas from influencing policy, they need to refute them. Demanding censorship is simply an admission that one cannot refute ideas rationally and thus must repress them. Asking one’s opponents to engage in self-censorship takes some brass. If liberals can’t refute anti-liberals like Nietzsche and Heidegger, they are just going to have to screw up their resolve and do their own censorship. This is hardly a stretch, sadly, since the suppression of dissent is second nature to modern academics. It’s really all they have left.

Indeed, if wishing aloud that Nietzsche and Heidegger had censored themselves has any practical meaning today, it is as a suggestion that political theorists and philosophers censor themselves and their syllabi, i.e., remove Nietzsche and Heidegger from the canon.

If Beiner is really arguing that Leftists should stop teaching Nietzsche and Heidegger, he apparently did not anticipate what would happen if his book fell into the hands of Rightist readers like me. For Dangerous Minds, despite its obnoxious rhetoric and smug dismissal of our movement, is a very helpful introduction to Nietzsche and Heidegger as anti-liberal thinkers. Thus I recommend it highly. And if I have anything to say about it, this book will help create a whole lot more dangerous minds, a whole new generation of Right-wing Nietzscheans and Heideggerians.

 

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[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2018/04/Beiner.jpg

[2] Hailgate: https://www.counter-currents.com/2016/11/the-alt-right-obituary-for-a-brand/

[3] press engagement: https://www.counter-currents.com/2018/03/in-bed-with-the-press/

[4] James O’Meara’s review of Jason Jorjani’s Prometheus and Atlas: https://www.counter-currents.com/2016/09/jason-jorjanis-prometheus-and-atlas/

[5] Heidegger commemoration: https://www.counter-currents.com/2017/09/remembering-martin-heidegger-7/

[6] Collin Cleary: https://www.counter-currents.com/2012/06/heidegger-an-introduction-for-anti-modernists-part-1/

[7] for Heidegger Being = meaning: https://www.counter-currents.com/2014/12/making-sense-of-heidegger/

[8] White Extinction: https://www.counter-currents.com/2017/06/white-extinction-2/

[9] White Genocide: https://www.counter-currents.com/2015/09/white-genocide/

[10] Why the Holocaust Happened, and Why It Won’t Happen Again: https://www.counter-currents.com/2016/03/why-the-holocaust-happened/

[11] Heidegger Graduate School: https://www.counter-currents.com/2016/02/graduate-school-with-heidegger/