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mardi, 16 janvier 2018

La place de l’Europe dans le « nouvel ordre de la Terre »

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La place de l’Europe dans le « nouvel ordre de la Terre »

par Daniel COLOGNE

Georges Feltin-Tracol publie un nouveau recueil de textes dont la lecture est aussi agréable que celle de ses ouvrages précédents. La diversité des registres d’écriture n’y a d’égale que la cohérence du fond. C’est un livre qui rassemble des conférences prononcées dans des cercles identitaires, des essais très documentés comme celui qui clôt ce passionnant florilège, des articles plus courts où l’auteur dévoile aussi un authentique talent de journaliste capable d’élever un fait divers au rang de témoignage patrimonial : le tout sous-tendu par une abondance de notes infra-paginales qui classe l’ouvrage parmi les prestations éditoriales de haut niveau universitaire (1).

L’auteur ne fait pas mystère de son programme : refonder l’Europe au prix d’une « implosion (p. 103) », d’un « abattage (p. 111) » ou d’une « destruction (p. 129) » de l’Union européenne. Refaire de l’Europe une « patrie idéale » intégrant de manière organique les « patries historiques » (les nations) et les « patries charnelles » (les régions) : c’était l’idée chère à Georges Gondinet, mais elle doit évidemment être réactualisée à la lumière d’un contexte qui n’est plus le même qu’il y a quarante ans. Ainsi « le nouveau régionalisme » doit-il rechercher des « champs de force », « des portions d’espace dominées par un pôle urbain et pouvant être animées à partir de ce pôle (Pierre Fougeyrollas, cité par l’auteur, p. 204) ».

« L’union souveraine et fédérale des peuples, des nations et des régions d’Europe est l’ultime chance du continent de survivre au XXIe siècle (p. 73). » Cela nous paraissait une évidence, à Georges Gondinet et moi-même, dès 1977, lorsque nous écrivions Pour en finir avec le fascisme. Nous remercions Georges Feltin-Tracol de nous citer à plusieurs reprises et de considérer des brochures comme la nôtre, celles de nos amis italiens de l’époque (Giorgio Freda et Adriano Romualdi) et celles, plus récentes, de Gabriele Adinolfi, comme de « véritables munitions pour la réflexion [facilitant] la diffusion de pensées concises et ramassées (p. 169) ».

On peut adresser à Georges Feltin-Tracol l’éloge que décernaient les contemporains d’Hippolyte Taine au doctrinaire de la « race », du « milieu » et du « moment » : tous deux sont de remarquables bâtisseurs de pyramides intellectuelles. Taine avait repris à son compte la devise de Spinoza, « Vivre pour penser », mais ceux qui veulent prolonger cette ambition théoricienne dans un engagement politique en arrivent inéluctablement, quelle que soit leur famille idéologique d’origine, à s’interroger sur un « nouvel ordre de la Terre (p. 189) », sur un « possible latéral (Raymond Ruyer) » meilleur que « l’imparfait du présent (Alain Finkielkraut) », sur un équilibre mondial « harmonique » plutôt que « dissonant », pour reprendre les termes du lexique de l’astrologie.

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Partager la conception que Georges Feltin-Tracol se fait du « nouvel ordre de la Terre » implique de se débarrasser de certains préjugés véhiculés via les media de masse par l’intelligentsia dominante. La première de ces idées reçues est celle de l’« origine uniquement africaine de l’homme (p. 3, c’est moi qui souligne) ». Aucune vraie confrontation n’est organisée entre cette théorie, présentée comme un dogme et non comme une hypothèse, et d’autres types d’évolutionnisme, comme par exemple celui de René Quinton, pour qui les pôles sont les foyers d’origine des formes supérieures de vie. Tout se passe comme si l’on voulait face à face le transformisme darwinien et la puérile interprétation catéchistique de la Genèse biblique (2).

Georges Feltin-Tracol accorde à Bastien Vallorgue un entretien liminaire où sont introduits les grands thèmes développés dans les chapitres ultérieurs. Il distingue la « mondialisation », « processus historique, géographique et économqiue », et le « mondialisme », « idéologie politique (p. 3) ». Plus loin, il précise « la portée politique » du mondialisme en se référant à se sdéfinitions encyclopédiques (Grand Dictionnaire Larousse de 1984). Le mondialisme a pour objectif « l’unité politique du monde considéré comme une communauté humaine unique ». Dans la même page, la mondialisation reçoit une acception « plus économique, géographique et technique (p. 33, c’est moi qui souligne) ».

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Selon Jacques de Mahieu, « historien méconnu (p. 2) » dont six ouvrages sont opportunément rappelés, les drakkars vikings et les bateaux templiers ont précédé les caravelles de Colomb sur la route de l’Amérique du Sud. Il n’en reste pas moins que le début de la mondialisation se situe au Quattrocento, grand siècle de la peinture italienne, mais aussi des navigateurs portugais, de leur nouveau type de navire et de leur nouvelle méthode de trafic maritime. Quatre et cinq siècles plus tard, l’accélération des moyens de transports (chemins de fer, automobile, aviation) et le perfectionnement des outils de communication (du télégraphe à Internet), achève le processus de mondialisation à l’époque même où s’impose l’impérieuse nécessité de trouver une alternative au mondialisme.

Georges Feltin-Tracol suggère « la constitution de grands espaces continentaux fermés (p. 28) ». En prenant acte du processus pluriséculaire décrit plus haut, on peut admettre la relativité de cette fermeture, au moins pour les blocs voisins, comme pourraient l’être une Europe de l’Ouest débarrassée de son « esprit mouvant d’ordre océanique (p. 22) » et des pays comme la Hongrie, la Roumanie ou la Bulgarie susceptibles de se fédérer sur la base d’une « façon d’être qui est typiquement différente de la nôtre, peuples d’Europe occidentale (Fanny Truilhé et Mathilde Gibelin, citées par l’auteur, p. 96) ».

Une des recensions les plus originales recueillies dans l’ouvrage est en effet celle de la marche pédestre de 6 000 kilomètres de ces deux jeunes femmes à travers toute l’Europe. Ces anciennes adeptes du scoutisme sont frappées par l’« euroscepticisme certain (p. 95) » qui se développe dans ces zones de l’Est européen, mais auquel l’auteur préfère l’« eurocriticisme (p. 161) ». « Il s’agit de donner à l’Europe une souveraineté réelle au contraire de l’Union actuelle qui dissout les souverainetés nationales sans pour autant s’en forger une de dimension continentale (p. 162) ».

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Georges Feltin-Tracol plaide pour une Europe fédérale en rappelant tout au long de la page 6 que le fédéralisme fait partie de l’héritage politique de la France, où souvent « on le confondit avec l’anarchisme et le socialisme libertaire du fait de la proximité de Proudhon (p. 7) ». L’auteur invite à se souvenir que « fédérer c’est réunir les éléments diversifiés dans un équilibre dynamique (Ibid.) », un peu à l’image du système solaire qui est lui-même en mouvement dans notre galaxie, mais qui gère en même temps les cycles différenciés des planètes, les unes rapides, les autres lentes.

Étroitement lié au fédéralisme, le principe de subsidiarité se définit d’après la maxime : « Il ne faut jamais confier à une grande unité ce qui peut être fait dans une plus petite (Dusan Sidjanski, cité par l’auteur, p. 12). » Le fédéralisme et la subsidiarité sont donc aux antipodes du nationalisme qui s’insurge certes contre « la tyrannie de l’ego (p. 13) », mais qui est lui-même un produit de la modernité et qui s’apparente à toutes les tendances hégémoniques des États centralisateurs au détriment des réalités locales (régions, communes). D’aucuns seront surpris de lire au bas de cette même page 13 : « Le fédéralisme est une avancée majeure vers l’Europe impériale. » C’est qu’ils confondent, comme beaucoup de Français, l’idée d’Empire avec celui de bonapartisme. D’une manière plus générale, en Europe, la notion d’imperium est devenue incompréhensible en raison des pesants souvenirs laissés par les colonialismes, l’annexionnisme hitlérien, l’impérialisme d’après 1945 avec ses mâchoires étatsunienne et soviétique se renfermant sur les pays européens de l’Ouest comme une tenaille de fer.

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Il ne s’agit évidemment pas de revenir à la Chrétienté médiévale ou « à un empire de type espagnol, ultra-catholique et inquisitorial comme celui de Charles-Quint (Otto de Habsbourg-Lorraine, cité par l’auteur, p. 16) ». Pourtant, l’Empire doit être « animé par une ferveur spirituelle (Ibid.) ». C’est ainsi que le conçoit Julius Evola, sur qui Georges Feltin-Tracol a prononcé une longue conférence en 2013, dans le cadre d’un colloque organisé par Terre & Peuple. Le texte de cette allocution, « revue, modifiée et augmentée, suite à des discussions postérieures (p. 175) », constitue un des chapitres les plus brillants de l’ouvrage. Pour Evola, L’Empire ne signifie nullement « la dissolution des nations dans une nation unique, en une espèce de substance sociale européenne homogène, mais au contraire l’intégration organique de chaque nation (p. 185) ». L’organicisme évolien repose sur l’idée qu’une totalité est d’autant plus solide que ses parties constitutives sont différenciées.

La construction d’une Europe impériale implique donc l’octroi d’une certaine autonomie aux nations qui, à leur tour, doivent accorder une part d’indépendance aux régions et respecter les identités diverses qui s’expriment sur leur territoire (3). « Mais l’Europe aura-t-elle enfin les moyens d’associer en sérénité l’identité, la puissance et la spiritualité ? (p. 123) », s’interroge Georges Feltin-Tracol dans le chapitre terminal de son livre.

« Retrouver le concept de puissance (p. 210) » est en effet aussi important que de répondre aux exigences de la ferveur spirituelle et de la fierté identitaire. La « volonté de puissance » fait écho au « conatus » et préfigure la « persévérance dans l’Être ». Une filiation philosophique Spinoza – Nietzsche – Heidegger permet de donner au concept de puissance une signification qui le met en harmonie avec l’identité. La puissance est la consolidation de l’identité, l’effort contre l’oubli ontologique.

Il convient de préciser la place qu’assigne Georges Feltin-Tracol à l’Europe dans le « nouvel ordre de la Terre » considéré, non plus comme une épure ou ne sorte d’alter-utopie, mais comme la succession des soubresauts anti-mondialistes qui agitent la « post-modernité », mais en restent au stade de croquis plutôt chaotiques. Le mondialisme est une utopie selon l’étymologie ou-topos, un « pays de nulle part (Raymond Trousson) », une construction abstraite et universaliste faisant fi des différences « bio-culturelles », pour reprendre un adjectif souvent et judicieusement utilisé par l’auteur. Les grands espaces différenciés qui devront se substituer au mondialisme seront des pyramides tendant vers l’idéal de l’eu-topos (le lieu où l’on se sent bien), dans le cadre d’un « uni-diversalisme (Michel Maffesoli) », au sein d’un ensemble organiciste comme le composent le Soleil et les planètes tournant autour de lui à différentes vitesses.

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La critique de Georges Feltin-Tracol n’épargne pas les courants qui prétendent s’opposer au mondialisme mais qui, en raison de leurs contradictions et en dépit de la sympathie que peuvent inspirer leurs dirigeants, ont un effet contre-productif et sont ainsi voués à être des « impasses intellectuelles majeures (expression employée par Rodolphe Badinand, co-fondateur du site Europe Maxima dans son magistral essai pour désigner la Contre-Révolution) ». Ces courants « s’exemptent un peu trop facilement des rapports de force socio-historiques (p. 28) » et, par-delà les qualités humaines d’un José Bové, avec « son abondante moustache [qui] en fait un moderne Gaulois en lutte contre l’impérialisme marchand (p. 55) », ils affichent des incohérences qui en font des complices objectifs du mondialisme (4). « Souverainistes en agriculture, les altermondialistes se méfient de la souveraineté politique. Ils condamnent la circulation des capitaux tout en exigeant l’abolition de toutes les frontières et la circulation sans contraintes des êtres humains (p. 58). »

Autrement plus sérieuses sont les réactions comme le Brexit, l’America First d’un Donald Trump au tempérament toutefois très imprévisible, la volonté de la Russie et de la Turquie de redevenir sujets de l’histoire, après la période troublée consécutive à la chute du communisme (dans le cas de la Russie) et après la parenthèse laïcisante du kémalisme (dans le cas de la Turquie). Soulignons au passage l’objectivité avec laquelle évoque « le bien-fondé » de certaines institutions de pays musulmans telles que le millet ottoman (p. 210) ou la « dyarchie inégalitaire (p. 180) » entre le Guide suprême de la Révolution islamique iranienne et le triumvirat (Président de la République, Président du parlement et Chef du pouvoir judiciaire) qui dirige cette grande nation (de souche indo-européenne et de confession chiite, il est vrai). Quant aux pays dits « émergents », comme le Brésil, l’Inde ou la Chine, on peut leur appliquer la remarque de Pierre Béhar citée par l’auteur : « Plus qu’il ne leur confère de droits, leur poids leur impose des devoirs : ceux de stabiliser l’univers politiquement et économiquement, autrement dit d’assurer la paix et de favoriser la prospérité (p. 214). »

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La future Europe impériale devra s’ériger en modèle, non seulement par son aptitude à harmoniser le trinôme spiritualité – puissance – identité, mais aussi par sa capacité « à agir en faveur des faibles et des opprimés (Karl Haushofer, cité Ibid.)». Dès 1930, le géopoliticien allemand notait que « la possession d’espace sur la terre » devait donner aux puissants une conscience pour les amner à se préoccuper de ceux que Raymond Abellio appelle les « hommes d’exécution ». En subdivisant en « exécution » et « gestion » la « fonction productive » de Georges Dumézil, Raymond Abellio semble insister sur la production économique (agricole ou industrielle) alors qu’il existe aussi des producteurs culturels (artistiques, musicaux, littéraires). Un espace plus ou moins grand de territoire va donc présenter une multiplicité d’identités rurales et citadines, mais aussi culturelles. Il y a par exemple une identité littéraire française et c’est le rôle des dirigeants politiques de la mettre en valeur par un enseignement de qualité. Ce sont donc bien les « hommes de puissance (Abellio) » qui doivent combattre pour la préservation identitaire. La fonction directive consolide la pluralité d’identités forgées par la fonction productive.

Mais il reste une troisième et dernière étape à franchir. C’est le rôle des « hommes de connaissance », toujours selon la terminologie d’Abellio (fonction cognitive). Pour faire une comparaison littéraire, les identités forgées par la fonction productive et consolidées par la fonction directive sont pareilles au corpus diversifié des œuvres d’un écrivain. Fondateur de la stylistique, le critique littéraire allemand Leo Spitzer propose de dégager l’« étymon spirituel » de l’écrivain. Analogiquement, la fonction cognitive doit se préoccuper de faire émerger l’« étymon spirituel » européen, filigrane des identités nationales et des « mémoires locales » (expression de Georges Feltin-Tracol dans le titre de son deuxième ouvrage paru en 2011). La fonction cognitive se situe donc au niveau de la « volonté continentale » et de l’imperium. C’est la « fonction souveraine » distinguée par Dumézil au sommet de la tripartition fonctionnelle des peuples indo-européens.

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Plutôt qu’un « corps mystique militant » (Dominique Venner, dont je salue par ailleurs admirativement la mémoire), je verrais plutôt, à la tête de l’Europe impériale, un conseil de sages chargé de réfléchir sur l’« esprit européen » (ou le « style européen », pour rester dans la comparaison littéraire). Une assemblée sapientielle du même type est imaginable au faîte de la fédération mondiale des grands espaces différenciés. Une des tâches de cette sorte de « collectif Terre », comme disait un jour un Africain anonyme dans une intervention télévisuelle, serait de mettre la Tradition Primordiale à l’épreuve d’un double comparatisme singularisant et unifiant. Cela dit, si la structure conçue par Dominique Venner se situe « en marge de la sphère proprement politique » et se veut « formatrice d’une nouvelle classe dirigeante (p. 10) », c’est parce que la fonction directive des « hommes de puissance » s’est coupée depuis longtemps de toute référence spirituelle. Même si l’idée de Tradition primordiale peut faire l’objet d’un débat, le dernier mot à rené Guénon à travers le thème fondamental de la révolte des kshatriyas. Celle-ci n’est pas une simple insurrection de « guerriers » contre des « prêtres » ou des « clercs ». C’est l’affirmation de l’autonomie de la substance (ce qui se tient en-dessous) figurée par les « eaux » de la Genèse biblique sur lesquelles plane le « Principe » (arché, erronément traduit par « commencement »).

C’est pourquoi Georges Feltin-Tracol nous invite à nous dresser contre un monde globalisé caractérisé par sa « liquidité (Zygmunt Bauman, cité p. 190) ». L’Europe, pas le Monde convie les Européens à rompre avec cet « univers chaotique de fluidités tempétueuses (p. 4) ». À l’heure où de nombreux analystes déplorent une montée des « radicalités » politiques et religieuses, c’est la refondation principielle de l’Europe que nous propose ce remarquable ouvrage.

Daniel Cologne

Notes

1 : Georges Feltin-Tracol, L’Europe, pas le Monde. Un appel à la lucidité, les Éditions du Lore, 2017, 224 p., 25 €. Les citations suivies d’un numéro de page sont extraites de ce livre.

2 : La Bible comporte deux récits distincts relatifs à la Genèse. Le second peut faire penser à une « création », bien que le titre du Premier livre soit Genesis (le devenir) et non Poiesis (la création). Mais le premier, qui recouvre les 34 versets initiaux, fait plutôt penser à une conception. Sa litanie « Il y eut un soir, il y eut un matin » indique une priorité accordée à l’Hémisphère boréal du « jour », qui ne doit dès lors pas être pris dans son sens littéral, mais comme une sorte de « structure absolue » telle que l’a recherchée Raymond Abellio.

3 : À propos des « formations politiques régionalistes », l’auteur pense qu’elles « nuisent à l’idée européenne en réalisant une fragmentation d’une éventuelle puissance continentale (p. 17) ». Il s’interroge sur « le poids géopolitique » qu’aurait par exemple une République indépendante de Catalogne face à des blocs comme les États-Unis, la Chine, la Russie ou un grand Califat islamique. Cependant, il écrit un peu plus loin : « Les régionalismes et les autonomismes sont légitimes et ont toute leur place dans le cadre impérial à venir. » Il faut donc distinguer les indépendantismes actuels contre-productifs et les autonomismes futurs voués à fleurir dans l’Europe de demain en même temps que l’échelon intermédiaire des nations fortes. Pour reprendre une belle image de l’écrivain belge Sander Perron, l’Europe est une gerbe rassemblant les bouquets nationaux colorés par les fleurs régionales.

4 : On peut en dire autant de l’écologisme auquel « il manque […] la clef de voûte des identités bioculturelles ». Pourtant, l’auteur considère qu’« une écologie bien pensée pourrait assurer à l’Europe une autosuffisance énergétique et alimentaire, les deux priorités pour l’indépendance véritable des Européens (p. 29) ».

Américannabis

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Américannabis

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Les études médicales les plus récentes sont formelles : la consommation de tabac diminue très fortement aux États-Unis. Le fumeur de cigarette devient de plus en plus rare par la force de l’hygiénisme ambiant. De nombreux propriétaires exigent maintenant dans les contrats de location de ne pas fumer à l’intérieur des appartements, ni en terrasse, ni même aux environs immédiats de la résidence. Mais cette baisse massive masque un mal bien plus grand qui gangrène toute la société étatsunienne, la dépendance aux drogues.

Le 1er janvier 2018, la Californie est devenue le neuvième État à légaliser la production, la vente, la distribution, l’usage et la détention de cannabis. Dès novembre 1995, la proposition 125 autorisait les Californiens à prendre du cannabis à titre médical contre l’arthrite et le cancer. Cet usage légal est désormais reconnu dans une trentaine d’États ainsi que dans le District fédéral de Colombia, à Guam et à Porto Rico.

États fédérés, comtés et municipalités se félicitent déjà des gigantesques retombées fiscales de la vente de cet excrément à fumer, à boire et à manger. La collecte des taxes rapporterait plus de 655 millions de dollars par an. Le chiffre d’affaire tournera d’après les prévisions les plus optimistes à 5,6 milliards d’euros ! Rien qu’en Californie, 230 000 emplois à temps plein ou partiel vont être créés. Les médiats officiels européens qui relaient avec complaisance cette abjecte tolérance se taisent en revanche sur la catastrophe sanitaire qui en découle. Pour la deuxième année consécutive, l’espérance de vie des Étatsuniens a diminué du fait de l’utilisation tolérée des drogues.

En 2015, le nombre moyen de consommateurs s’y élevait à 97 millions. Un an plus tard, un consommateur décédait de surdose toutes les huit minutes. Les plus affectés sont les 25 – 34 ans qui connaissent en une seule année + 30 % de hausse de leur mortalité. Ce fléau ravage en particulier les Amérindiens dans leurs réserves et les zones rurales pauvres blanches, ces campagnes qui ont voté Donald Trump à la dernière présidentielle. Pis, sous la pression de l’industrie pharmaceutique, 28 % des victimes sont tombés dans la drogue suite à des prescriptions médicales, en particulier un anti-douleur de synthèse, le fentanyl.

Un véritable génocide s’opère donc en silence bien loin de Wall Street, du Capitole de Washington et d’Hollywood. La situation est gravissime par rapport à quelques mains aux fesses d’actrices délurées consentantes à l’insu de leur plein gré. Le recours tant au cannabis qu’aux opiacés se comprend pour un Étatsunien pris dans l’engrenage infernal du libéralisme capitaliste qui lui impose une exigence de rendement, de rentabilité, de surconsommation, de concurrence, de productivité et d’hyper-endettement personnel. Pour survivre aux cadences folles de ce monde taré où tous sont en guerre contre tout le monde, des millions d’esclaves hyper-modernes se résignent à la drogue et acceptent une existence pourrie. Bienvenue donc aux États-Zombies d’Amérique. Raison supplémentaire pour rejeter l’américanisation de l’Europe, sa saloperie de société de marché et son infect libéralisme.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 61, diffusée sur Radio-Libertés, le 12 janvier 2018.

11:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cannabis, drogues, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

« L’Europe, pas le monde » de Georges Feltin-Tracol

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Lecture:

« L’Europe, pas le monde » de Georges Feltin-Tracol

par Yann Vallerie

Ex: http://pdfbretagne.blogspot.com

 
« L’Europe, pas le monde ». 
Tel est le titre du dernier ouvrage de Georges-Feltin Tracol, qui s’occupe également de la revue Réfléchir et Agir et du site Europa Maxima.
 
Le livre, paru aux éditions du Lore, fait suite à « Elements pour une pensée extrême », pour lequel nous avions recueilli une interview de l’auteur.
 
Voici la présentation de l’éditeur : 
En trois quarts de siècle, le projet européen en partie formulé par les milieux non-conformistes de l’Entre-deux-guerres est devenu un cauchemar pour les peuples du Vieux Continent. 
 
Dans le cadre d’une mondialisation désormais illimitée, les sectateurs mondialistes de l’actuelle imposture européenne ne cachent même plus leur volonté d’intégrer au plus vite cet espace dans un ensemble planétaire global.
 
Cette terrible désillusion favorise le souverainisme national et les revendications régionalistes. Faut-il pour autant rejeter toute idée européenne ? 
 
 Non, affirme Georges Feltin-Tracol qui en appelle à une salutaire lucidité. Ancien animateur de la revue L’Esprit européen et collaborateur naguère à Éléments pour la civilisation européenne, ce Français d’Europe (ou Européen de France) considère que l’Europe n’est pas ouvert aux populations du monde entier, mais l’héritage des peuples boréens. 
 
Se détournant à la fois de l’État-nation dépassé, du mondialisme mortifère et d’un altermondialisme parodique, il envisage un autre défi continental, soucieux de la personnalité historique de ses cultures et susceptible d’assumer un destin de puissance géopolitique.
 
Contribution révolutionnaire pro-européenne à la grande guerre des idées, ce recueil d’articles, d’entretiens, de conférences et de recensions démontre la persistance d’un authentique esprit européen, surtout si de nouvelles chevaleries militantes surgies des communautés populaires enracinées relèvent le nouvel enjeu civilisationnel du XXIe siècle : maintenir la spécificité albo-européenne. 
 
Pendant que se prolonge l’éclipse de l’Europe, c’est dans la pénombre que s’esquissentquelques jalons fondamentaux d’une nouvelle Europe polaire, fière et solsticiale.
 

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Plus qu’un livre, il s’agit en effet d’un recueil d’articles formant une somme globale tentant de chercher la solution pour que l’Europe puissance et respectueuse de ses identités charnelles ne soit pas englouti dans le magma mondialiste. 
 
Comment à la fois préserver les équilibres locaux et régionaux tout en construisant une Europe forteresse et sûre d’elle même ? 
 
L’auteur n’est pas tendre avec ceux qu’ils nomment « les nouveaux visages du mondialisme » dans lesquels il inclue notamment certains indépendantistes écossais ou catalans, par exemple. 
« A quoi bon une Ecosse indépendant si la population n’est plus écossaise à long terme ? » s’interroge ainsi l’auteur, même si la question se pose exactement de la même façon vis à vis des défenseurs de l’Etat-nation qui ont bien souvent mis de côté la question ethnique.
 
On apprécie, tout au long de l’ouvrage, l’ensemble des solutions préconisées par l’auteur afin de donner vie à cette Europe qui inspire souvent de la méfiance, ou des relents d’égoismes nationaux, alors qu’elle est sans doute actuellement la seule solution pour que les peuples qui la composent espèrent encore compter dans l’histoire et le futur.
 
On apprécie également que l’auteur mette et insiste sur cette nécessaire différenciation entre ceux qui sont européens, et ceux qui ne le sont pas. 
 
C’est le base de toute civilisation que de se définir (et de définir qui est son ami, son ennemi …)
 
Loin des discours exclusifs, régionaux ou nationaux, Feltin-Tracol propose des solutions pour permettre à chaque strate de s’épanouir dans cette nouvelle Union qu’il appelle de ses voeux. Un livre particulièrement rafraichissant, loin des discours souverainistes qui semblent voués à l’impasse, loin aussi des discours de ceux qui ne voudraient voir dans l’Europe qu’une simple union économique (sans frontières vis à vis de l’extérieur).
 
« L’Europe, pas le monde » Georges Feltin Tracol – les éditions du Lore – 25€

Yann Vallerie

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Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

lundi, 15 janvier 2018

Robert STEUCKERS: EUROPA - Volume I, II & III

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EUROPA - Volume I, II & III

(10 janvier 2018)

I : VALEURS ET RACINES PROFONDES DE L'EUROPE

Les valeurs qui nous déterminent ou devraient encore et toujours nous déterminer sont nées aux périodes axiales de l’histoire, nous expliquait Karl Jaspers. Pour l’Europe et pour les peuples de souche européenne, Jaspers situait cette émergence de valeurs dans l’antiquité, aux époques de Zoroastre ou de Socrate.

Pour la Grèce, nous situerions cette émergence à l’ère homérique. D’autres filons philosophiques voient la naissance de valeurs fondatrices en Europe à d’autres époques, portée par d’autres figures individuelles ou collectives : Marc-Aurèle, Maître Eckhart, Sohrawârdî, Nietzsche…

Il s’agit désormais, à une époque de nihilisme profond, de vide, de ressusciter ces valeurs fondamentales et traditionnelles par un combat métapolitique permanent et vigilant, créant tout à la fois une rétivité sociale, politique et militante, dirigée contre les vecteurs du nihilisme délétère, et, chez chacun des combattants politiques ou métapolitiques, du plus humble au plus prestigieux, une force intérieure tranquille, inaccessible aux séductions perverses de la modernité dévoyée.

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II : DE L'EURASIE AUX PÉRIPHÉRIES, UNE GÉOPOLITIQUE CONTINENTALE

Les deux guerres mondiales du XXème siècle nous ont appris que seuls comptaient sur l’échiquier planétaire les grands espaces, théorisés par les écoles géopolitiques et par le juriste Carl Schmitt.

Pour l’Europe, il s’agit de s’insérer dans un espace eurasien qui englobe la Sibérie russe, comme au temps de l’alliance tacite entre Louis XVI, Marie-Thérèse et Catherine II ou comme au temps, trop bref, de la Sainte-Alliance post-napoléonienne.

Cette convergence eurasienne implique un regard bienveillant sur les espaces perse, indien ou chinois (confucéen), de façon à créer un monde multipolaire où le politique repose sur des assises éthiques traditionnelles et solides, sur les longues mémoires, sur la plus grande profondeur temporelle possible.

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III : L'EUROPE, UN BALCON SUR LE MONDE

L’Europe, c’est d’abord une identité anthropologique. Mais c’est aussi une réalité géographique : une presqu’île à l’ouest d’une masse continentale eurasienne, perpétuellement assiégée, depuis les Huns, les Avars ou les Ottomans jusqu’aux faux réfugiés économiques arrivant aujourd’hui à Lampedusa ou à Lesbos.

Une Europe réveillée doit connaître son passé tragique, son passé de sous-continent et d’humanité assiégée, doit se remémorer la volonté de combattre de ses générations antérieures et les ressorts religieux et idéologiques de ses voisins, amis ou ennemis. Il n’y a pas de politique cohérente possible, pas d’avenir stable, sans longue mémoire.

Ce livre entend surtout, et de manière didactique, fournir les éléments de cette mémoire qu’il faudra impérativement, impérialement, retrouver, sous peine de mort, de disparition dans la honte et la misère.

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Editions BIOS

Directeur: Laurent Hocq

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laurent.hocq@editionsbios.fr

Janvier 2018

Trois volumes d'un total de 996 pages

ISBN : 979-10-94233-01-6

75.00 €

Pour une « Grande Provence »

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Pour une « Grande Provence »

PEB-por.jpgNous publions régulièrement dans nos colonnes des éditoriaux de Pierre-Émile Blairon, auteur installé à Aix-en-Provence qui partage ses activités littéraires entre deux passions :
La Provence : il anime la revue Grande Provence, il a écrit deux biographies sur deux grands provençaux : Jean Giono et Nostradamus et Le Guide secret d’Aix-en-Provence.
Les spiritualités traditionnelles : il anime la revue Hyperborée qui se consacre à l’histoire spirituelle du monde et à son devenir. La roue et le sablier résume la vue-du-monde de l’auteur et des collaborateurs de la revue.

Amoureux et grand connaisseur de la Provence, Pierre-Émile Blairon est l’auteur des Guides secrets d’Aix-en-Provence et de la Côte d’Azur.

Pierre-Émile Blairon nous fait part dans un éditorial très argumenté de son point de vue sur le nom qu’il recommande pour notre Région.

Pour une « Grande Provence » ?

Mondialistes et altermondialistes

Nos politiciens et la presse aux ordres veulent nous faire croire que les Français sont toujours régis par le clivage gauche-droite ; il y a pourtant belle lurette que ce clivage démocratique (car inspiré à l’origine de la situation géographique des députés au sein de l’Assemblée nationale) n’existe plus. Ce sont désormais les tenants « progressistes » de l’uniformisation du monde qui s’opposent aux partisans de l’enracinement et de la Tradition, clivage qui ne peut être démocratique car issu (pour ces derniers) des théories complotistes et conspirationnistes, selon le politiquement correct.

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeLes mondialistes n’avoueraient pour rien au monde qu’ils nous préparent un avenir transhumaniste, c’est-à-dire la robotisation intégrale de la condition humaine, de l’Homme, pour être clair. La procédure exige qu’avant d’arriver à cette étape ultime, il convient de gommer soigneusement tous les éléments de la vie courante qui feraient référence à ces coutumes honnies et largement dépassées qui font référence à l’Histoire, aux traditions, au bon sens, aux vertus, au sentiment patriotique, ou, pire encore, à l’attachement à un sol, ce qui dénoterait un esprit obtus, poussiéreux et rédhibitoirement indécrottable, qui plus est farouchement hostile aux lendemains radieusement métalliques que l’Ordre mondial condescend à nous préparer.

C’est dans cette perspective que ce bon Renaud Muselier, président de l’assemblée régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur, met toute son intelligence (et on sait qu’elle est grande) à bien interpréter les directives qu’il reçoit des instances suprêmes. Ainsi, a-t-il proposé le 15 décembre 2017 - enfin, non, a-t-il unilatéralement décidé - de baptiser la PACA (acronyme qui, certes, ressemblait vaguement à une marque de lessive) du nouveau nom, ô combien original et ambitieux ! de « Sud » qui, lui, ressemble au titre d’une chanson de Nino Ferrer, l’inoubliable interprète des chefs-d’œuvre que sont « Gaston, y a l’téléphon qui son », des « Cornichons » et de « z’avez pas vu Mirza ». M. Muselier aurait pu choisir un autre titre de Nino Ferrer ; « Mirza », par exemple, basique mais accessible, même si ça ne veut rien dire, ou « Cornichon » ; c’est bien, « cornichon », on pense à la corniche, c’est touristique, la corniche, et puis « on », c’est anonyme. Touristique et anonyme : que demande le peuple ?

  1. Muselier est parfaitement en accord avec ses collègues des autres entités régionales françaises tout aussi ingénieux et imaginatifs qui ont baptisé leurs régions du nom de Hauts de France et Grand Est. Quant à Hervé Morin, il a confié le soin de trouver un nouveau nom pour la région normande à une agence de publicité qui a accouché d’une trouvaille géniale : « Normandie », pour la modique somme de 140 000 euros.

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeMuselier aurait pu aussi appeler la PACA « Bas de France » pour faire pendant aux « Hauts de France », ou, pour faire plus simple et en concertation avec les autres régions françaises, donner des numéros : zone 1 (pour Paris, évidemment) puis zone 2, 3, etc. Muselier, tel un capitaine de navire tenant fermement la barre, nous explique que « le Sud, c’est le soleil, la mer, la montagne et le bien-vivre » (tiens, ça me rappelle une autre chanson : il y a le ciel, le soleil et la mer…). Le navire en question, c’est certainement l’une de ces usines à touristes flottantes qui accostent à Marseille et dont les passagers en descendent pour visiter… Aix-en-Provence.

Ça, c’était pour les mondialistes mais il y en a d’autres de mondialistes, qui sont mondialistes mais autrement : les altermondialistes, où l’on retrouve toute la génération des héritiers des soixante-huitards, « Zadistes » actuels ou anciens hippies du Larzac, qui avaient trouvé dans le mouvement régionaliste un bon moyen de faire croire qu’il étaient attachés à une terre et à un peuple mais qui, en réalité, n’en poursuivent pas moins l’application de leur idéologie ringarde ; il y a bien longtemps que les peuples ont compris que Mao, Staline et Pol-Pot étaient morts et leurs utopies fumeuses et sanglantes avec.

Ainsi, le conseiller régional Partit occitan, Hervé Guerrera, qui lance une pétition pour la dénomination « Provence » pour notre région.

Avec lui, vous n’aurez que la dénomination ; pour le reste, il milite pour l’accueil des clandestins dans notre belle région ; lui, une terre, un peuple, il ne connaît pas ; la Provence, c’est le droit du sol pour tout le monde, et surtout pour les clandestins. Il a d’ailleurs voté un budget de trois millions d’euros dans ce sens.

https://www.aquodaqui.info/Herve-Guerrera-accueillir-c-es...

Un peu d’histoire ?

Trêve de plaisanterie, car cette affaire ressemble à une plaisanterie, c’est loufoque, ridicule, absurde.

Les politiciens ont-ils la moindre idée de ce que pensent les gens qu’ils sont censés représenter ? Sont-ils totalement hors-sol, comme les tomates qu’ils nous font manger ?

Il faut apprendre à ces braves gens incultes, de « gauche » et de « droite », ce qu’est l’histoire de notre région, histoire qui peut déterminer son avenir.

Provence-Alpes-Côte d’Azur est composée de trois entités ; l’une est légitime, la Provence, la deuxième rapportée, les Alpes, la troisième artificielle, la Côte d’Azur.

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A l’origine, ce sont les Celto-ligures qui ont donné sa première unité à cette région ; les Salyens, Celtes issus des pourtours de l’étang de Berre s’étaient établis sur l’ensemble de ce qui constitue le territoire actuel de la Provence-Alpes-Côte d’Azur ; ils s’étaient liés d’amitié (et plus si affinité) avec les Ligures, originaires, eux, de la côte italienne et principalement établis dans la région de Nice.

Puis les Grecs sont arrivés ; ils ont établi des comptoirs tout le long de ce qu’on appelle actuellement La Côte d’Azur (selon le promoteur de l’expression, Stéphen Liégeard, la « Côte d’Azur » démarrait à Marseille pour s’achever à Menton.)

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Puis les Romains sont arrivés ; contrairement aux Grecs qui étaient tournés vers la mer, les Romains investissaient l’intérieur des terres. Ce sont eux qui ont créé le terme de Provence (issu de provincia), la Provence, intégrée ensuite dans la Narbonnaise, étant leur première implantation hors du territoire italien actuel.         Les Alpes constituèrent des provinces distinctes (Alpes Cottiennes) ainsi que la province des Alpes maritimes dont le chef-lieu était Cimiez.

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Aix-en-Provence (Aquae Sextiae) devient la capitale de la Seconde Narbonnaise au IVe siècle.

Après une longue période de décadence essentiellement causée par les diverses invasions (notamment wisigothe, burgonde, ostrogothe, franque, mérovingienne, carolingienne), la Provence retrouve son unité en expulsant au Xe siècle les Sarrasins de leur place-forte de La Garde-Freinet sous l’impulsion du burgonde Guillaume qui devient de ce fait le Libérateur ; le comté de Provence s’étend alors jusqu’à Nice.

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En 1229, le comte de Barcelone, et de Provence, Raymond Bérenger V soumet la commune de Nice qui s’était donnée aux Génois, créant ainsi un Etat régional provençal stable de Barcelonnette dans les Alpes actuelles (ville dénommée ainsi pour rappeler l’origine des comtes de Provence) à Nice, avec Aix-en-Provence pour capitale, avant que  la Provence ne devienne française en 1481 sous Louis XI.

Nice, après s’être donnée à Gênes, se donne à la Savoie en 1388 puis se rattache à la France révolutionnaire, puis au royaume de Piémont-Sardaigne, avant de retourner dans le giron français en 1860.

Sur les armoiries de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur figurent le blason provençal aux deux couleurs rouge et jaune provenant de la maison de Barcelone, le blason de Nice, mais aussi un élément de celui du Dauphiné, représentant les Alpes provençales chères à Jean Giono.

Patries charnelles

Comment concilier ces éléments de la diversité de notre région ? Il y a plusieurs Provences qui cohabitent harmonieusement parce que, hormis une histoire et des épreuves communes, d’autres critères sont venus renforcer la cohésion de notre région, comme l’attachement commun des Pacaïstes (?) aux traditions, aux paysages, aux arts, à la culture, à l’architecture paysanne, à la gastronomie issue des produits locaux, au patrimoine, aux langues originelles, même si elles sont en déclin. Tout ceci représente tout simplement la conscience pour chacun de faire partie d’un peuple attaché à son sol et qui envisage un destin et des projets communs, qui vibre pour les mêmes mots forgés par le terroir et les mêmes musiques enracinées.

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N’importe quelle terre n’appartient pas indifféremment à n’importe qui ni à tout le monde ; elle appartient au peuple qui l’a conquise, comme on conquiert un être aimé, qui l’a labourée, enrichie, soignée ; elle se mérite (il ne suffit pas d’y naître) et elle se respecte.

Les vieux peuples, quand ils marchent sur leur terre, marchent sur des millions de morts, des centaines de générations qui les ont précédés, qui reposent là où ils ont vécu, où ils ont combattu, leurs ancêtres qui ont défendu cette terre et pour laquelle ils sont morts.

Comme nous le voyons avec ce clin d’œil (« Pacaïstes »), pour l’instant, les habitants de notre région ne peuvent pas se nommer, tout comme ne peuvent pas se nommer les habitants des autres nouvelles « zones » ; comment nommer les habitants des « Hauts de France » ? Les Hautistes ? ou du « Grand Est » ? Il s’agit bien là d’une négation pure et intentionnelle d’une identité ; on sait qui sont les Bretons, les Normands ou les Occitans, mais comment appeler les habitants de l’Auvergne-Rhône-Alpes ? Ceux qu’on ne nomme pas n’existent pas.

Quel nouveau nom pour la région ?

Il convient donc de tenir compte de l’Histoire et de la volonté d’enracinement et d’identité des populations qui vivent dans les « pays » qui composent la région administrative, volonté hélas qui s’émousse devant les postes de télévision à regarder des programmes qui, tous, prônent l’uniformisation. et dans les fêtes à répétition concoctées par la République pour faire oublier les manipulations ( Panem et circenses).

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeLes identités les plus affirmées encore actuellement dans notre région constituent ces nombreux « pays » qui se sont regroupés au sein d’une entité plus importante formée par la grande Provence (qui inclut les « Bas-Alpins » comme les appelait Giono, mais qu’on dénommera plus volontiers les Alpes provençales) et par les Niçois, le Pays de Nice étant un pays ligure à l’origine. Aussi, j’aurais proposé initialement de choisir entre ces deux appellations : Grande Provence et Provence-Ligurie mais nous devons tenir compte du fait que l’ancien comté de Nice, même s’il est constitué essentiellement par la seconde ville de la région en termes d’habitants, ne représente qu’un tout petit territoire sur le plan géographique et que cette particularité pourrait entraîner légitimement la revendication d’autres « pays » tout aussi modestes en superficie qui aimeraient voir aussi leur nom accolé au principal pour diverses raisons, touristiques ou historiques (la Camargue, ou le Comtat venaissin, par exemple), principal qui ne peut être que Provence et nous retomberions dans l’inévitable acronyme pour faire vite, à l’image de notre temps, ce dont nous voulons justement nous débarrasser. D’autre part, cela créerait une confusion avec la province italienne voisine éponyme et engendrerait des problèmes d’ordre concret, notamment administratifs, voire diplomatiques. Je m’en tiens donc à « Grande Provence » pour éviter toute discrimination ou ambiguité.

Pierre-Emile Blairon

Et vous, qu’en pensez-vous ? Répondez à notre grande enquête PACA ou pas PACA ? L’enquête en ligne

(1) Lire à ce sujet Symbolisme des étendards de la Provence
(2) Habitants de la Région PACA

Tocqueville et la rage antirusse en 1849

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Tocqueville et la rage antirusse en 1849

Par Nicolas Bonnal 

Source nicolasbonnal.wordpress.com

Sans l’Angleterre, notre diplomatie est frappée de la « peur du vide » écrit le général de Gaulle dans ses Mémoires. À partir de 1815, on aime jouer au caniche, jusqu’au suicide de 1940. Voyons une guerre évitée contre la Russie, racontée par Tocqueville dans ses souvenirs.

On est en 1849. Les peuples se révoltent et se font écraser les uns après les autres, en France y compris. La belle révolution finit par le pitoyable coup d’État de Louis-Napoléon, qui laisse le peuple à peu près sans réaction. Sur cette triste époque Flaubert a tout dit en 1853 dans sa correspondance :

« 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et 51 le peuple. Il n’y a plus rien, qu’une tourbe canaille et imbécile. Nous sommes tous enfoncés au même niveau dans une médiocrité commune. »


Un temps ministre, Tocqueville est confronté à une grande crise antirusse. Le tzar Nicolas (ce n’est pas qu’on le défende…) a contribué à écraser les rebelles de l’empire autrichien, ils se sont réfugiés en Turquie et il menace l’empire ottoman qui héberge ces rebelles, dont le fameux hongrois Kossuth. L’empire ottoman devient un havre de paix et de démocratie, lui qui massacrera les bulgares puis les Arméniens, simples orthodoxes il est vrai. Tout d’un coup, la presse britannique qui laisse « le marché » exterminer et exiler trois millions d’Irlandais au cours d’une famine qui dure cinq ans, décide de faire la guerre à la Russie pour sauver les droits de l’homme ! Cette guerre continentale pouvait détruire l’Europe (la guerre de Crimée – toujours d’actualité – aussi barbare et occidentale qu’elle soit, aura le mérite de rester limitée, en ne privant de vie qu’un million de soldats…).

On écoute Tocqueville qui narre la préparation britannique d’une guerre occidentale (déjà…) contre l’Autriche et la Russie :

« Malgré la gravité des circonstances, les ministres anglais, alors dispersés à cause des vacances du parlement, furent assez longs à se réunir, car, en ce pays, le seul dans le monde où l’aristocratie gouverne encore, la plupart des ministres sont en même temps de grands propriétaires et, d’ordinaire, de grands seigneurs. Ils se délassaient, en ce moment, dans leurs terres des fatigues et des ennuis des affaires ; ils ne se pressèrent pas de les quitter.

Pendant cet intervalle, toute la presse anglaise, sans distinction de parti, prit feu. Elle s’emporta contre les deux empereurs et enflamma l’opinion publique en faveur de la Turquie. »

Qui tenait, qui finançait cette fameuse presse anglaise, la plus libre du monde qui n’est bonne depuis toujours qu’à abrutir sa masse de lecteurs par le culte du fric et du people et à déclencher des guerres plus ou moins mondiales ?

soldatsrusse19.jpgTocqueville décrit cette préparation à la grande guerre européenne (et je crois que mon ami Preparata a raison, les élites anglaises sont aussi responsables de la première guerre mondiale que de la deuxième, comme elles seront responsables de la troisième à venir) :

« Le gouvernement anglais, ainsi chauffé, prit aussitôt son parti. Cette fois il n’hésitait point, car il s’agissait, comme il le disait lui-même, non seulement du sultan, mais de l’influence de l’Angleterre dans le monde. Il décida donc : 1° qu’on ferait des représentations à la Russie et à l’Autriche ; 2° que l’escadre anglaise de la Méditerranée se rendrait devant les Dardanelles, pour donner confiance au sultan et défendre, au besoin, Constantinople. On nous invita à faire de même et à agir en commun. Le soir même, l’ordre de faire marcher la flotte anglaise fut expédié. »

Le ministre Tocqueville, qui passe pour un anglophile (ici encore on ne l’a pas lu) essaie de calmer les ardeurs guerrières abruties et eschatologiques :

« La nouvelle de ces résolutions décisives me jeta dans une grande perplexité ; je n’hésitais pas à penser qu’il fallait approuver la conduite généreuse qu’avait tenue notre ambassadeur et venir en aide au sultan, mais quant à l’attitude belliqueuse, je ne pensais pas qu’il fût encore sage de la prendre. Les Anglais nous conviaient à agir comme eux ; mais notre position ne ressemblait guère à la leur. En défendant les armes à la main la Turquie, l’Angleterre risquait sa flotte et nous notre existence. Les ministres anglais pouvaient compter qu’en cette extrémité le parlement et la nation les soutiendraient, nous étions à peu près sûrs d’être abandonnés par l’Assemblée et même par le pays, si les choses en venaient jusqu’à la guerre. Car les misères et les périls du dedans rendaient en ce moment les esprits insensibles à tout le reste. J’étais convaincu, de plus, qu’ici, la menace, au lieu de servir à l’accomplissement de nos desseins, était de nature à lui nuire. »

Tocqueville évoqua la Russie sans sympathie et surtout sans hostilité préconçue :

« Si la Russie, car c’était d’elle seule au fond qu’il s’agissait, voulait par hasard ouvrir la question du partage de l’Orient par l’envahissement de la Turquie, ce que j’avais peine à croire, l’envoi de nos flottes n’empêcherait pas cette crise : et s’il ne s’agissait réellement, comme cela était vraisemblable, que de se venger des Polonais, il l’aggravait, en rendant la retraite du tsar difficile et en mettant sa vanité au secours de son ressentiment. J’allai dans ces dispositions au Conseil. »

Il comprend alors que Louis-Napoléon (il n’est alors que président, et comploteur encore) est un bon agent anglais qui pousse ses pions :

« Je m’aperçus sur-le-champ que le président était déjà décidé et même engagé, comme il nous le déclara lui-même. Cette résolution lui avait été inspirée par l’ambassadeur anglais, lord Normanby, diplomate à la manière du XVIIIe siècle, lequel s’était fort établi dans les bonnes grâces de Louis-Napoléon… La plupart de mes collègues pensèrent comme lui, qu’il fallait entrer sans hésitations dans l’action commune à laquelle nous conviaient les Anglais, et envoyer comme eux notre flotte aux Dardanelles. 

Je ne me troublais guère de ce qui allait se passer à Vienne, car je n’assignais dans cette affaire à l’Autriche d’autre position que celle de satellite. Mais qu’allait faire le tsar, qui s’était engagé si inconsidérément et en apparence si irrévocablement vis-à-vis du sultan, et dont l’orgueil était mis à une si rude épreuve par nos menaces ? »

Tocqueville tente de sauver la paix malgré le bellicisme humanitaire (et à géométrie variable) du gouvernement républicain :

« Heureusement, j’avais alors à Saint-Pétersbourg et à Vienne deux agents habiles, avec lesquels je pouvais m’expliquer à cœur ouvert. ‘Engagez l’affaire très doucement’, leur mandai-je, ‘gardez de mettre contre nous l’amour-propre de nos adversaires, évitez une trop grande et trop ostensible intimité avec les ambassadeurs anglais, dont le gouvernement est abhorré dans les cours où vous êtes, tout en conservant pourtant avec ces ambassadeurs de bons rapports. Pour arriver au succès, prenez le ton de l’amitié, et ne cherchez pas à faire peur. Montrez notre situation au vrai ; nous ne voulons pas la guerre ; nous la détestons ; nous la craignons ; mais nous ne pouvons-nous déshonorer. Nous ne pouvons conseiller à la Porte, qui nous demande avis, de faire une lâcheté ; et, lorsque le courage qu’elle a montré et que nous avons approuvé lui attirera des périls, nous ne pouvons, non plus, lui refuser une aide qu’elle réclame. Il faut donc qu’on nous prépare un moyen de sortir d’affaire.’ »

Lajos_Kossuth.jpgPuis Tocqueville met les pieds dans le plat sans mâcher ses mots cette fois :

« La peau de Kossuth vaut-elle la guerre générale ? Est-ce l’intérêt des puissances que la question d’Orient s’ouvre en ce moment et de cette façon ?

Ne peut-on trouver un biais qui ménage l’honneur de tout le monde ? Que veut-on enfin ? Ne veut-on que se faire livrer quelques pauvres diables ? Cela ne mérite pas assurément de si grandes querelles ; mais si c’était un prétexte, si au fond de cette affaire se trouvait l’envie de porter, en effet, la main sur l’empire ottoman, ce serait alors décidément la guerre générale qu’on voudrait ; car, tout ultra-pacifiques que nous sommes, nous ne laisserions jamais tomber Constantinople sans tirer l’épée. »

Le grand homme est aidé par la « diplomatie de style arabe » de Lamoricière pour éviter la guerre en soutenant la Turquie :

« L’affaire était heureusement terminée quand ces instructions arrivèrent à Saint-Pétersbourg. Lamoricière s’y était conformé sans les connaître. Il avait agi, dans cette circonstance, avec une prudence et une mesure qui surprirent ceux qui ne le connaissaient pas, mais qui ne m’étonnèrent point. Je savais que son tempérament était impétueux, mais que son esprit formé à l’école de la diplomatie arabe, la plus savante de toutes les diplomaties, était circonspect et fin jusqu’à l’artifice.

Lamoricière, dès que le bruit de la querelle lui fut arrivé par la voie directe de la Russie, se hâta d’exprimer très vivement, quoique sur un ton amical, qu’il blâmait ce qui venait de se passer à Constantinople ; mais il se garda de faire des représentations officielles et surtout menaçantes. Tout en se concertant avec l’ambassadeur d’Angleterre, il évita soigneusement de se compromettre avec lui dans des démarches communes ; et quand Fuad-Effendi, chargé de la lettre d’Abdul-Medjid, arriva, il lui fit dire secrètement qu’il n’irait pas le voir, afin de ne pas compromettre le succès de la négociation, mais que la Turquie pouvait compter sur la France. »

Le génie turc se rapproche alors prudemment de la Russie en déboutant les boutefeux occidentaux dirigés par le monstrueux Palmerston (lisez le très bon texte de Marx sur ce sinistre personnage) :

« Il fut merveilleusement aidé par cet envoyé du Grand Seigneur, qui, sous sa peau de Turc, cachait une intelligence très prompte et très déliée. Quoique le sultan eût réclamé l’appui de la France et de l’Angleterre, Fuad en arrivant à Saint-Pétersbourg, ne voulut pas même rendre visite aux représentants de ces deux puissances. Il refusa de voir personne avant d’avoir parlé au tsar de la volonté libre duquel il attendait seulement, disait-il, le succès de sa mission. »

Nicolas_1er_-_01.jpgComme notre Poutine, le tzar Nicolas garde son sang-froid :

« Celui-ci dut éprouver un amer déplaisir en voyant le peu de succès qu’avaient eu ses menaces et le tour imprévu que prenaient les choses, mais il eut la force de se contenir. Au fond, il ne voulait pas ouvrir la question d’Orient, bien que, peu de temps auparavant, il se fût laissé aller à dire : ‘L’empire ottoman est mort ; il ne reste plus qu’à régler l’ordre de ses funérailles.’ »

Puis le tzar recule :

« Faire la guerre pour forcer le sultan à violer le droit des gens était bien difficile. Il eût été aidé en cela par les passions sauvages de son peuple, mais repoussé par l’opinion de tout le monde civilisé. Il savait déjà ce qui se passait en Angleterre et en France. Il résolut de céder avant qu’on le menaçât. Le grand empereur recula donc, à la profonde surprise de ses sujets et même des étrangers. Il reçut Fuad et se désista de la demande qu’il avait faite au sultan.

L’Autriche se hâta de suivre son exemple. Quand la note de lord Palmerston arriva à Saint-Pétersbourg, tout était fini. »

Les Anglais en rajoutent comme toujours (le flegme ?) :

« Le mieux eût été de ne plus rien dire, mais tandis que dans cette affaire nous n’avions visé qu’au succès, le cabinet anglais avait, de plus, cherché le bruit. Il en avait besoin pour répondre à l’irritation du pays. L’ambassadeur anglais lord Bloomfield, le lendemain même que la résolution de l’empereur eût été connue, se présenta donc chez le comte de Nesselrode, qui le reçut fort sèchement, et il lui lut la note, par laquelle lord Palmerston demandait d’une façon polie, mais péremptoire, qu’on ne forçât pas le sultan à rendre les réfugiés. — Le Russe répliqua qu’il ne concevait ni le but ni l’objet de cette demande ; que l’affaire dont, sans doute, on voulait parler était arrangée, et que, d’ailleurs, l’Angleterre n’avait rien à y voir. »

Les Russes remettent le British à sa place :

« Lord Bloomfield demanda où en étaient les choses. Le comte de Nesselrode refusa avec hauteur de lui donner aucune explication ; parce que ce serait, dit-il, reconnaître le droit de l’Angleterre de s’immiscer dans une affaire qui ne la regarde point. Et comme l’ambassadeur anglais insistait pour laisser du moins copie de la note dans les mains du comte de Nesselrode, celui-ci après s’y être d’abord refusé, reçut enfin la pièce de mauvaise grâce et le congédia en disant nonchalamment, qu’il allait répondre à cette note, qu’elle était terriblement longue et que ce serait fort ennuyeux. »

Et la classe russe pour conclure – et remettre les Occidentaux à leur place :

« La France, ajouta le chancelier, m’a déjà fait dire les mêmes choses ; mais elle les a fait dire plus tôt et mieux. »

Cent-cinquante ans plus tard on en est toujours au même stade belliqueux, imbécile et humanitaire. C’est Borges qui évoquant Bouvard et Pécuchet, contemporains de Louis-Napoléon et de Palmerston, définit notre temps : « ce sont deux êtres qui copient et ne meurent pas. » Idem de Theresa May et de nos présidents…

Nicolas Bonnal

Sources bibliographiques

Alexis de Tocqueville – Souvenirs (dernières pages)

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

 

« Les économistes du système sont d’authentiques charlatans »

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« Les économistes du système sont d’authentiques charlatans »

Entretien avec Christophe Poitou, auteur du livre Le syllogisme économique ou comment mettre en échec l’oligarchie (éditions Dualpha)

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

Ex: http://www.eurolibertes.com

Poitou-Christophe-quadri.jpgAprès avoir écrit Le totalitarisme économique il y a quelques années (Éditions L’Æncre), vous récidivez cette fois avec Le Syllogisme économique… Pourquoi ?

Je fais dans ce nouveau livre le point sur les différents débats actuels qui agitent le microcosme économique : le problème de l’euro dans le contexte actuel des remous au Front National, l’épuration académique par le scientisme mondialiste mensonger (le fameux prétendu « négationnisme économique » dénoncé par Cahuc et Zylberberg, une charge à peu près de même nature qu’un communiqué de Monsanto par exemple), et d’autres sujets encore. J’aborde surtout le débat n° 1 actuellement, à savoir la place de la flexibilité dans la cause ou non de la richesse des nations comme aurait pu dire Adam Smith.

Dans votre livre, vous montrez, faits à l’appui, que ce n’est pas une cause profonde, ni de la richesse, ni de la pauvreté des nations…

Oui, ce n’est qu’un phénomène technique qui a son importance, mais qui tient une place disproportionnée médiatiquement. Le vrai problème, c’est surtout l’excès d’immigration passé et présent. Il y a aussi la malveillance de certains représentants de l’oligarchie mondiale installée aux États-Unis.

Le résultat de tous ces dysfonctionnements est que la politique monétaire ne peut plus s’arrêter sinon tout explose ?

En effet, il faut soigner la société et l’économie en permanence. Les autorités monétaires de la BCE disent qu’ils ne peuvent se substituer aux réformes nationales de flexibilisation et que si cela est fait, ça ira mieux et ils normaliseront, mais au fond d’eux, ils n’en croient probablement pas grand-chose. Ils savent qu’on a passé le point de non-retour.

Pourtant ces mesures de « flexibilisation de droite », telles que la loi travail, pourraient peut-être avoir des effets intéressants, non ?

« Elles ne changeront rien », comme dirait un peu Stallone dans John Rambo en parlant des belles âmes anti – guerre… ou si peu ! Un pays délabré par la dissension communautaire ne peut être réparé par la flexibilité. C’est comme de vouloir éteindre un incendie de forêt avec une bouteille d’eau. Au demeurant, certains signes avant coureurs laissent présager quelques reculades sur la loi travail pour la rentrée 2018. Du Hollande bis… Par ailleurs, des manifestations de gens réellement appauvris ou en danger peuvent devenir plus dures ou dangereuses que des fiestas gauchistes où on casse un peu pour s’amuser.

Syllogisme-economique-quadri.jpgQue signifie votre titre Le Syllogisme économique ? Il peut apparaître un peu abscons…

L’économie étant devenue une préoccupation presque exclusive de beaucoup de partis, ce qui est lamentable, il est logique que les manipulations se concentrent sur ce sujet. Les syllogismes font partie de l’arsenal (avec aussi les statistiques et les mensonges directs). J’en développe plusieurs. On nous dit par exemple « accueillir des immigrés comme aux USA fera venir des Steve Jobs et vous aurez des champions de la tech ». Même si ce n’est pas strictement impossible en théorie, en pratique c’est un syllogisme. C’est comme si on vous disait : « Laure Manoudou nage le 100 mètres en une minute avec un sac de patates sur le dos ; donc si on nage avec un sac de patates sur le dos, on nage comme Laure Manaudou ». Les économistes du système sont d’authentiques charlatans.

Le syllogisme économique ou comment mettre en échec l’oligarchie, Christophe Poitou, Éditions Dualpha, préface d’Olivier Pichon, collection «Patrimoine des Héritages », dirigée par Philippe Randa, 142 pages, 18 euros.

totéco82911202988.jpgBON DE COMMANDE

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Spenglers duiding van wiskunde als cultuurfenomeen

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Spenglers duiding van wiskunde als cultuurfenomeen

Verschillende cultuurzielen leveren verschillende soorten wiskunde op

door Emanuel Rutten

Ex: http://cult.tpo.nl

Welke rol speelt wiskunde in het denken van Spengler? In zijn hoofdwerk De ondergang van het avondland uit 1917 neemt de wiskunde ontegenzeggelijk een belangrijke plaats in. De titel van het eerste hoofdstuk – over de betekenis van getallen – verwijst er niet voor niets al naar.

Wiskunde is cultureel bepaald

Bekend is uiteraard dat volgens Spengler elke cultuur een bepaalde levenscyclus doormaakt en gekenmerkt wordt door een specifieke cultuurziel. Deze cultuurziel drukt zich uit op een groot aantal verschillende culturele en maatschappelijke terreinen. Alle cultuurfenomenen binnen een cultuur zijn ten diepste te begrijpen als veruitwendigingen of manifestaties van die ene cultuurziel die de gehele cultuur in kwestie bezield, draagt en in stand houdt.

Nu begrijpt Spengler de wiskunde eveneens als een cultuurfenomeen. Iedere cultuur drukt dus vanuit haar eigen verborgen ziel haar eigen wiskunde uit. Iedere cultuur heeft zijn eigen specifieke wiskunde precies omdat zelfs de wiskunde net zoals muziek, architectuur, politiek en alle andere cultuurfenomenen een uitdrukking is van de ziel van een cultuur. Zelfs de wiskunde is volgens Spengler dus een cultureel bepaald verschijnsel en niet universeel. Dit gaat uiteraard radicaal in tegen de gangbare Platoonse opvatting van wat wiskunde is.

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De cultuurziel van de Griekse Oudheid

In zijn boek behandelt hij vervolgens de wiskunde van een aantal verschillende culturen. In wat volgt zal ik stilstaan bij twee daarvan, namelijk de wiskunde van de Griekse Oudheid oftewel de klassieke tijd en de wiskunde van het Avondland oftewel het Europese Westen. Om goed te begrijpen hoe deze twee zich tot elkaar verhouden dienen we op grond van het voorgaande dus eerst na te gaan hoe beide cultuurzielen zich precies tot elkaar verhouden.

Welnu, de ziel van de Griekse Oudheid is apollinisch. Ze wordt gesymboliseerd door het oersymbool van het zintuiglijk waarneembare individuele menselijke lichaam dat zich in een vaste, begrensde en welbepaalde onveranderlijke vorm in onze nabijheid voor ons bevindt. Deze typische gerichtheid op het menselijke waarnemen, op het “zien”, vinden we onder andere in de openingspassage van De Metafysica van Aristoteles. Daarin stelt hij dat alle mensen van nature streven naar weten en dat de mens het meest gehecht is aan het “zien” omdat we daarvan het meeste leren. De klassieke tijd wordt dus gekarakteriseerd door een hang naar concreetheid, naar het zintuiglijk aanschouwelijke, naar het eindige, naar het begrensde en naar de vaste vorm. In genoemd werk ontwikkeld Aristoteles dan ook een specifieke ‘vormen’-metafysica. Iets “is”, iets bestaat pas, doordat en omdat het een eindige afgeronde concrete vorm heeft. Het onbepaald vormloze, zoals volgens hem bijvoorbeeld het actueel oneindige, kan dan ook eenvoudigweg niet bestaan. Het vormloze staat anders gezegd gelijk aan het niets. Daarnaast is de klassieke oerziel gericht op “zijn” in plaats van op worden en op het in stand willen houden van een vaste natuurlijke orde in plaats van het voortdurend willen overschrijden van natuurlijk gegeven grenzen. Men heeft een sterke voorkeur voor het statische boven het dynamische en voor het discrete boven het continue.

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De cultuurziel van het Avondland

Het oersymbool van de cultuurziel van het Avondland is daarentegen de abstracte oneindige, onmetelijke en onbegrensde ruimte. De Westerse cultuur is faustisch. Ze wordt gekenmerkt door het faustische streven naar oneindigheid en onmetelijkheid. Wat haar bezield is een enorme expansiedrift in ruimte en tijd. En dit ondanks dat deze abstracte oneindige ruimten haar ook een bepaalde angst kunnen inboezemen, zoals Pascal opmerkt in zijn Gedachten. De Westerse cultuur is steeds gericht op het abstracte, oneindige en onbegrensde. Men zoekt het vormloze en het onbepaalde. Ze wil in eerste instantie het intelligibele en niet het zintuiglijk waarneembare. Men wil “worden” in plaats van zijn. Het gaat voortdurend om het willen overschrijden van grenzen in plaats van om de gegeven natuurlijke orde in stand te houden. Ze heeft dan ook een sterke voorkeur voor het dynamische boven het statische en voor het continue boven het discrete.

Deze twee verschillende cultuurzielen leveren volgens Spengler twee volstrekt verschillende soorten wiskunde op. Eudoxis, Archimedes en Euclides waren wezenlijk andere wiskundigen dan Descartes, Leibniz en Newton, en later Euler, Lagrange, Poincare en Gauss.

ER-eucl.jpgApollinische antieke wiskunde

Uitgaande van haar oerziel wordt de apollinische antieke wiskunde gekenmerkt door de volgende aspecten. In de eerste plaats zijn getallen concrete meeteenheden voor het meten van de afmetingen en het volume van eindige voorwerpen die elk een welbepaalde en vaste vorm hebben. Daarnaast wordt de natuur gekenmerkt door volkomen harmonieuze onderling vergelijkbare verhoudingen. Al het waarneembare is anders gezegd ten opzichte van elkaar meetkundig commensurabel. Daarom erkent de apollinische wiskunde alléén gehele getallen en getallen die te schrijven zijn als verhouding van twee gehele getallen (i.e., breuken).

Alleen deze getallen representeren immers een harmonieuze maat. Het getal nul, negatieve getallen en irrationale getallen werden onverbiddelijk afgewezen omdat ze niet passen in de door hen veronderstelde harmonieuze orde van de natuur. Dergelijke getallen corresponderen niet met een eindige commensurabele vorm. Ze werden daarom tegennatuurlijk gevonden. Bekend is dan ook de legende uit de klassieke tijd dat de man die op een gegeven moment inzag dat de wortel van twee niet als breuk te schrijven is – en zo de irrationale getallen ontdekte – deze ontdekking vervolgens met de dood moest bekopen door op zee schipbreuk te leiden.

Zintuiglijk waarneembare bewijsvoering

Ten derde erkende de Griekse wiskunde geen actuele oneindigheden. Uitsluitend potentiële oneindigheden werden erkend. Actuele oneindigheden werden naar hun wezen verondersteld onbepaald en vormloos te zijn en dus onmogelijk te kunnen bestaan. Precies om deze reden wees men oneindig convergente rekenkundige reeksen – zoals de reeks 1/2+1/4+1/8+… met als limietsom het getal 1 – resoluut af. Een wiskunde van de limieten van dergelijke reeksen kwam dan ook niet van de grond. Ook werd om dezelfde reden het bestaan van een oneindig continuüm afgewezen. Want zo’n continuüm zou een actuele oneindigheid impliceren. En omdat actuele oneindigheden ontkend werden, werkte men nooit met oneindige verzamelingen van objecten, zoals de oneindige verzameling van alle driehoeken.

De aandacht richtte zich louter op één enkel concreet object, zoals een bepaalde driehoek die in de aanschouwing is gegeven. Iedere verdergaande abstractie werd geschuwd. In de vierde plaats was ook de wiskundige bewijsvoering altijd concreet en aanschouwelijk. Bewijsvoering diende plaats te vinden op grond van zintuiglijk waarneembare en uitvoerbare constructies en nooit op grond van een onthechte abstracte formele afleiding. Tenslotte maakte men om deze reden nooit gebruik van abstracte variabelen. Vanuit hun gerichtheid op het “statische” kende men meer in het algemeen géén dynamische wiskundige concepten zoals het moderne functiebegrip. Functies beelden de ene collectie entiteiten af op een andere en zijn dus te formeel en te dynamisch.

Faustische wiskunde

Uitgaande van haar oerziel wordt daarentegen de grensverleggende faustische wiskunde van het Avondland gekenmerkt door de volgende aspecten. Getallen worden geheel formeel en abstract begrepen als functies of als verzamelingen van verzamelingen. Het getal ‘drie’ wordt bijvoorbeeld strikt formeel gedefinieerd als de collectie van alle verzamelingen die in een één-op-één correspondentie te brengen zijn met de verzameling {a, b, c}. Zo ontstaat een zuiver abstract en onthecht getalbegrip.

De faustische wiskunde richt zich vanuit haar drang tot expansie en grensoverschrijding vervolgens op het ontwikkelen van zoveel mogelijk nieuwe soorten abstracte getallen. Naast het getal nul, de negatieve en de irrationale getallen kan hierbij gedacht worden aan complexe getallen, quaternionen, transcendentale getallen, kardinaalgetallen, ordinaalgetallen en infinitesimalen. De hechte band met de concreet gegeven empirisch waarneembare werkelijkheid die voor de Griekse wiskunde heilig was, wordt dus volledig losgelaten, ook al bleken later verrassend veel van deze nieuwe abstracte getallen zeer concrete toepassingen te hebben in de technische wetenschappen. Veel moderne technologische ontdekkingen zijn zonder deze nieuwe abstracte getallen zelfs onmogelijk.

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Wiskundige bewijsvoering werd formeel en abstract

In de tweede plaats erkent men volop het bestaan van actuele oneindigheden. Sterker nog, de wiskundige Cantor introduceerde een abstracte verzamelingenleer waarmee oneindig veel soorten oneindigheden ontsloten werden. Het aantal verschillende soorten oneindigheden bleek hierbij zelfs zo groot dat er niet aftelbaar maar zelfs overaftelbaar veel verschillende soorten oneindigheden zijn. De Duitse wiskundige Hilbert merkte na Cantors ontdekking dan ook op dat de moderne wiskunde zich nooit meer uit het door Cantor ontsloten paradijs zou laten verdrijven. In het verlengde hiervan begonnen de wiskundigen van het Avondland te werken met willekeurige oneindige verzamelingen van objecten in plaats van met één enkel object dat ons in de zintuiglijke aanschouwing gegeven is. Dit leidde tot een stormvloed aan nieuwe wiskundige ontdekkingen.

Ten derde werd wiskundige bewijsvoering volstrekt formeel en abstract. Ook in dit opzicht verbrak men dus de oude band met de concrete zintuiglijk waarneembare werkelijkheid. We kunnen hierbij denken aan de louter abstracte algebra en het inzetten van de zuiver formele rekenmethodes van de door Newton en Leibniz ontdekte integraal en differentiaalrekening. Daarnaast introduceerde men vanuit haar gerichtheid op het dynamische in tegenstelling tot het statische formele variabelen en abstracte functies. Het moderne functiebegrip had in de Oudheid dan ook nooit tot ontwikkeling kunnen komen. Tenslotte denkt men niet langer na over begrensde en eindige meetkundige figuren. De aandacht wordt volledig verlegd naar het analyseren van oneindige ruimten en abstracte oneindige structuren zonder directe concrete wetenschappelijke toepassingen. Dit resulteerde in een heel universum van nieuwe oneindige ruimten, zoals niet-Euclidische – , metrische – , Sobolev – , Banach – en Lebesque ruimten. Eveneens ontstonden allerlei nieuwe oneindige wiskundige structuren, zoals de structuren van de mathematische groepen –, Galois –, en categorieëntheorie.

Eeuwen wachten op oneindig convergente reeksen

Deze abstracte Westerse wiskunde zou door de concrete apollinische antieke cultuur gezien worden als een ernstige, ja zelfs perverse, ontaarding en ontkenning van het primaat van de harmonische natuurlijke orde. Men zou het hebben afgedaan als onthecht, onnatuurlijk, niet reëel en illusoir. Dit pathos van de Griekse cultuurziel heeft er echter wel voor gezorgd dat zij zich nooit zo sterk expansief heeft kunnen ontwikkelen als in het Avondland. Vele belangrijke paradoxen, zoals die van Zeno, zijn voor de Griekse wiskunde altijd onoplosbaar gebleven. En dit precies omdat zij de faustische wiskundige concepten die nodig zijn voor het oplossen ervan – zoals in dit geval oneindig convergente reeksen – nooit heeft kunnen overwegen en aannemen. De mensheid moest na de Griekse Oudheid dan ook nog vele eeuwen wachten voordat de wiskunde van het Avondland deze en andere problemen eindelijk zou oplossen.

Dr. ir. Emanuel Rutten (1973) is filosoof en verbonden aan de Vrije Universiteit in Amsterdam. Het onderzoeks- en onderwijsterrein van Emanuel omvat de relatie tussen geloof en wetenschap, evalueren van de rationaliteit van seculiere en religieuze wereldbeelden, kennisleer en speculatief realisme, logica, retorica en esthetiek.

dimanche, 14 janvier 2018

Cinquante ans après mai 68...

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Cinquante ans après mai 68...

par Christian Rol

(via: le compte vk de Claude Bourrinet)

"50 ans après leur révolution de papier, les vieux cons baby-boomers convient leur marmaille à célébrer le cinquantenaire de Mai 68 ! Il paraît même qu’en haut lieu, on s’interroge très sérieusement sur l’opportunité de commémorer cette mascarade montée de fil en aiguille par des fils de fourreurs de la rue d’ Aboukir et un rouquin pédophile plus connu sous le nom de Cohn Bendit.

A vrai dire l’éventualité de cette célébration en grandes pompes sous le règne d’un pur produit de Mai 68 n’aurait rien d’incongru si l’on considère en effet que, sous le brouillard des fumigènes de la rue Gay Lussac et les pantomimes « révolutionnaires » de la Sorbonne, les « idéaux » de Mai ont, depuis ses lendemains, bouleversé notre société traditionnelle jusqu’à la transformer en une mosaïque de revendications permanentes, de minorités atomisées et d’individus sans autre foi ni loi que leurs pauvres désirs. Exactement comme les émeutes de Berkeley en 1964 – répétition générale version californienne – bouleverseraient bientôt la société américaine.

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Daniel Cohn Bendit qui organisait, en mars 68, la première contestation sur le campus de Nanterre pour revendiquer le droit des garçons à accéder au dortoir des filles, symbolise assez clairement une des matrices idéologique de Mai 68. Même si l’on se saurait résumer l’acmé des Trente Glorieuses et de la société de consommation aux seules hormones de ce puceau joufflu qui, plus tard, dans un livre dont il fera l’exégèse chez Pivot, confiait sans complexe son goût pour les petites filles et la « sexualité des enfants », « Dany le Rouge » demeure, très fièrement, l’incarnation d’une des entreprises de démolition de la morale traditionnelle portée par 68.

Car, Mai 68, loin d’avoir porté au pouvoir des revendications sociales, est surtout le précurseur du « sociétal » tel qu’on l’entend depuis des années. Il y a surtout, dès le début du mouvement, cette obsession autour du sexe qu’on ne saurait expliquer uniquement par la jeunesse ardente des protagonistes (suiveurs et leaders). Certes, quelques années après l’invention de la pilule contraceptive, on sent que le slogan « jouir sans entrave » est à prendre à plusieurs degrés ; et notamment au premier. Car la jeunesse qui a grandi sous le joug moral de l’après-guerre et de Tante Yvonne a soif de se libérer des vieux principes qui régissent sa libido. Surtout quand les filles, déshabillées par la minijupe de Mary Quant, sont un objet de désir obsessionnel de la part des mâles, jeunes et vieux. On ne saurait leur en vouloir…

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Mais, ceux qui ont posé les bases de Mai 68, ceux qui en ont inspiré les principes et les mots d’ordre, ceux qui, plus tard, l’utiliseront comme Cheval de Troie pour assouvir leurs plus viles aspirations, ne se contenteront pas de poser leurs frustrations individuelles en revendication. Ils les érigeront en « droits », en principes généraux à inscrire dans la Constitution. Les obsédés de la muqueuse, au lieu de cantonner leurs « orientations » à la sphère privée, brandiront bien haut ce que la pudeur élémentaire confine dans la chambre à coucher. Mai 68 a inventé le « droit à » pour les minorités et les cinglés.

Ainsi, cette « obsession sexuelle » qui est à mai 68 ce que la dictature du Prolétariat fut à Octobre 1917, est à considérer d’un point de vue idéologique, un prisme permanent qui culmine aujourd’hui avec ces histoires sordides de LGBT, transgenres, bébés pour hommes homosexuels, Gestation Pour Autrui (GPA) et autres folies.

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Cohn Bendit et ses émules sont devenus les nouveaux prêtres de la nouvelle Morale. Quand les curés de jadis te soupçonnaient des plus mauvaises « pensées », et tripotaient à l’envi leurs jeunes ouailles, les nouveaux clercs de mai 68, eux, imposeront bientôt à l’Education Nationale qu’elle instaure des cours d’Education sexuelle pour les enfants. Et, pour avoir vécu cette période en tant que jeune écolier, j’ai le souvenir de cette révolte intime devant ces profs de sciences-naturelles qui, en disséquant leurs pauvres grenouilles, maniaient maladroitement leurs allégories autour des organes reproducteurs pour nous expliquer – à 10 ans ! – que notre quéquette servait à autre chose qu’à faire pipi.

Cela dit, ma génération s’en tire pas trop mal quand on sait que, désormais, on explique aux petits garçons qu’ils sont peut-être des fillettes qui s’ignorent.
Merci Dany !"

Christian Rol, Mai 68, Sous les pavés, les larves ( première partie )

11:25 Publié dans Actualité, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 68, histoire, france, contestation | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Jerarquía de saberes: más Aristóteles y menos pedagogía

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Carlos X. Blanco:
 
Jerarquía de saberes: más Aristóteles y menos pedagogía
 
Ex: https://www.latribunadelpaisvasco.com

Extraño animal es el hombre. Hay en él un impulso, una fuerza que, por naturaleza, le lleva al saber, le fuerza a escapar de los recintos de la sensación y la fantasía.

Πάντες ἂνθροποι τοῦ εἰδέναι ὀρέγονται φύσει (980ª 21). [Aristóteles, Metafísica. En este artículo cito según la edición de García Yebra, editorial Gredos, segunda edición, 1982]

El saber y el comprender entran de lleno en el ámbito del deseo humano. Se trata de una apetencia (ὀρέγω). Las cosas dignas de ser amadas son objeto de aspiración. El animal humano, aun cuando nada necesite en un instante dado, y más allá de la necesidad concreta, es un animal que extiende su alma –por así decir- hasta los objetos de su interés.

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Al margen de cualquier enfoque evolutivo, desde luego, Aristóteles señala una gradación en la escala zoológica. Ciertos animales viven sólo de imágenes (φαντασία), otros, le añaden el recuerdo a sus vidas (μνήμη), lo cual ya es semilla de experiencias, auque en escaso grado. Pero el hombre, como nos señala el Estagirita en el Libro I de la Metafísica, “participa del arte y del razonamiento” (980b 26).

La experiencia brota de múltiples recuerdos, que son “anudados”, por así decir. Y, análogamente, las experiencias son a su vez anudadas a un nivel superior en el “arte” (τέχνη). Ningún otro animal, más allá de la simple prevención ante peligros, es “astuto” y capaz de hacer uso de las experiencias múltiples anudadas: sólo el hombre.

Entiende aquí el Filósofo que la τέχνη surge y se apoya en lo empírico. El concepto (ὑπόληψις) es universal siempre que haya nacido (γίγνομαι) de múltiples experiencias (981ª). Nacer o llegar a ser: este es el sentido del verbo γίγνομαι: nunca se habla de un resultado mecánico o constructivo. Estas últimas acepciones las hemos de reservar a los modernos psicólogos cognitivos, imbuidos ya de un espíritu enteramente mecanicista. Desde la experiencia, el hombre con τέχνη puede volver a lo singular. Así, al médico, cuyo saber le capacita para curar a Calias, como hombre individual, como enfermo singular. Sólo de manera “no esencial” diríamos que el médico cura al hombre y no a éste hombre en singular llamado Calias. El médico exclusivamente teórico no es un verdadero médico.

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Extendamos la analogía al campo educativo o a cualquier otro ámbito profesional (“técnico”) del ser humano. Esos “científicos de la educación” que nunca han dado clase a unos niños, esos pedagogos que, si bien son conocedores profundos de la legislación y de las teorías didácticas más a la moda, jamás han pisado más aulas que las universitarias... ¿qué “arte” poseen? ¿Cuál habrá de ser su τέχνη, en un sentido en el que verdaderamente posean autoridad y efectividad? Toda τέχνη hunde sus raíces en experiencias artesanales, que a su vez son sistemas de sensaciones “anudadas”. Pero hemos de distinguir al “técnico” (perito, entendido en una materia, τεχνιτης), del empírico (ἔμπειπος). La diferencia viene dada por el conocimiento de la causa. El técnico es el sabio profesional que se encuentra en posesión de una teoría nacida de sus experiencias, teoría que “devuelve” a su vez a ese fondo empírico en orden a comprenderlas mejor y actuar sobre ellas. Por el contrario, el artífice manual (χειροτέχνης) solamente conoce el qué, no el por qué. El operario se adiestra, contrae hábitos que le hacen capaz, y esto es así por costumbre (δι᾽ ἔθος) [981b].

Sólo puede enseñar aquel que sabe, aquel que posee el arte y no simplemente la habilidad de un oficio.

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La pedagogía oficialmente impuesta en España, de manera especial a raíz de la L.O.G.S.E (1991), se inspira en una serie de teorías de linaje marxista y pragmatista. En tales teorías, no hay distingo entre el “saber qué” y el “saber por qué”, y además se pretende reducir todo conocimiento al “saber cómo”. Por esto, y en una dirección completamente anti-aristotélica, los oficios (formación profesional, “ciclos formativos”, “módulos profesionales”) han entrado de lleno en los institutos de Enseñanza Media, bajo un mismo techo, bajo una única dirección y gestión. Incluso en la educación secundaria obligatoria, la más generalista, la terminología “obrerista” ha calado de lleno en el nombre de las asignaturas y de las actividades (“talleres” de lengua o matemáticas, “recursos” para el aprendizaje, “tecnología”, etc.).

El enfoque aristotélico no ha de ser visto de manera ineludible como una teoría despectiva hacia los oficios manuales, si bien en la sociedad helena del siglo IV a. d. C. eran tratados como “serviles”. Los oficios son absolutamente necesarios para la vida, y el ser experto en los mismos es alzarse por encima del nivel medio en una vida digna y civilizada. Las sociedades infracivilizadas desconocen la importancia del oficio y del conocimiento empírico. Pero solamente nuestra sociedad de consumo de masa ha querido disfrazar las diferencias de clase, ocupación, preparación y talento (diferencias inevitables en toda cultura humana) por medio de una amalgama pedagógica, como es la amalgama entre el aprendizaje de oficios y la formación intelectual y moral de las personas. De manera parasitaria, el aprendizaje de los oficios se aloja bajo los mismos techos institucionales y en los mismos capítulos presupuestarios que la enseñanza media de corte intelectual y preparatoria para la Universidad. Hacer de los Institutos y de las Universidades unos “talleres” de ambiente cada vez más obrerista, así como pensar la ciencia, el conocimiento, en términos exclusivos de producción, son los rasgos que caracterizan la pedagogía impuesta hoy, tanto en su hebra marxista como en la más próxima al pragmatismo americano. El estudiante es un obrero que “maneja herramientas”, con lo cual, se ha asesinado lo más precioso en el hombre: su curiosidad, su capacidad de admiración, su ansia de conocimiento. En esas escuelas que quieren preparar a los púberes a la fábrica, a todos por igual, se animaliza al hombre, se le adiestra y se le instruye, si hay un poco de suerte, mas no se le educa.

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Aristóteles señala en el Libro I de la Metafísica cómo la ciencia nace del ocio, y recuerda que fue posible gracias a la existencia de una clase sacerdotal en Egipto (981b 25). Fácil resulta caer en un reduccionismo sociológico y trasladar a hoy todo el contexto de una civilización esclavista, con todas las consideraciones precedentes. Consideraciones sobre una sabiduría separada del trabajo manual y utilitario, un conocimiento supremo, jerárquicamente alzado sobre los oficios y las técnicas. Las ideologías, que no la filosofía auténtica, trataron en tiempos modernos de extender un continuum entre la práctica utilitaria y la contemplación desinteresada. Al no poder o no querer abolirse la división en clases sociales, todo un público cándido y “mediano” (pues es un sector de la sociedad que vive de labores que no son manuales del todo ni del todo intelectuales) se engaña a sí mismo, “naturalizando” y, por ende, negando el salto entre la praxis y la teoría (invocando a Gramsci, Dewey, Piaget o a algún otro santo de su devoción), negando el hiato entre conocimientos subordinados y conocimientos supremos. Ya que no pudieron abolir las clases sociales (igualitarismo, comunismo), decretaron abolir la jerarquía gnoseológica.

En términos de política educativa, se nos ha querido presentar como “progresista” la amalgama de saberes traducida en una imagen horizontal de los docentes: en un I.E.S. (Instituto de Enseñanza Secundaria) coexisten maestros de primera enseñanza, catedráticos de bachillerato, técnicos de Formación Profesional, maestros de taller, peluquería, mecánica, profesores de gimnasia, etc. Todos, reciben el mismo trato, casi el mismo salario, y desde luego idéntica consideración social. Los docentes en peluquería, gimnasia, tecnología y cocina comparten ya sus prerrogativas como educadores con los profesores de matemáticas, filosofía o griego. Que no se trata [la sabiduría, la ciencia primera] de una ciencia productiva, es evidente ya por los primeros que filosofaron. Pues los hombres comienzan y comenzaron siempre a filosofar movidos por la admiración...” (982b 11).

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Esta homologación, y el intento de ofrecernos toda esa mezcolanza como “educación” es el signo de nuestros tiempos. Es difícil luchar contra ese signo pues muy pronto el debate se interpreta como una lucha ideológica entre igualitaristas y reaccionarios. Que entre los saberes hay jerarquías fue algo ya firmemente sostenido por los filósofos clásicos (Platón, Aristóteles, Santo Tomás), La sabiduría está destinada a mandar, y no a obedecer. El sabio ha de ser obedecido por el menos sabio. La ciencia universal, el saber sobre el todo, impera sobre los saberes particulares, presos de la necesidad y la urgencia. Ya los primeros filósofos, dice Aristóteles, fueron hombres libres que crearon una ciencia libre: “

Ὄτι δ'οὐ ποιητική, δῆλον καὶ ἐκ τῶν πρώτων φιλοσοφησάντων· δὰι γὰρ τὸ θαυμάζειν οἱ ἄνθροποι καὶ νῦν καὶ τὸ πρῶτον ἤρζαντο φιλοσοφεῖν.

El sabio desinteresado, al igual que el amante de los mitos, emprende su búsqueda movido por la admiración.

διὸ καì ὁ φιλόμυθος θιλόσοφός πώς έστιν· ὁ γὰρ μῦθος σύγκειtαι ἐκ θαυμαγίων· [982b 18].

Todas las ciencias son más necesarias que la filosofía (entendida ésta como sabiduría y ciencia de los primeros principios y causas) pero mejor, ninguna.

ἀνακαιότεραι μὲν οὖν πᾶσαι ταύτης, ἀμεινων δ' οὐδεμία [983a 10].

L’armée américaine prépare la guerre du futur : le Pentagone va aligner des essaims de drones, prêts à l’action

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L’armée américaine prépare la guerre du futur : le Pentagone va aligner des essaims de drones, prêts à l’action

Washington. Des innovations étonnantes préparent la guerre du futur : le gouvernement américain a inauguré un projet d’armement à plusieurs niveaux, lequel prévoit l’engagement d’essaims compacts de drones. Dans le cadre de ce projet, les autorités militaires américaines envisagent de combiner l’engagement de drones en essaims sur terre et dans les airs. Le projet est à l’étude et serait sans cesse perfectionné. Les militaires américains ont en vue d’utiliser ces dispositifs dans des « zones opérationnelles complexes » comme les espaces urbains.

Les militaires américains expérimentent depuis un temps déjà assez long l’utilisation opérationnelle d’essaims de drones. Il s’agit ainsi de mettre en œuvre de petits drones intelligents en réseau qui, tel un essaim d’insectes, iraient par exemple reconnaître le terrain, échangeraient des informations ou même aborderaient des cibles et les combattraient. Les drones autonomes constitueront surtout une arme de premier plan dans les futurs combats urbains, biotopes dangereux où il s’agira surtout d’épargner des hommes et du matériel.

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Dès 2016, le ministère américain de la défense avait testé des micro-drones en essaims sur un terrain en Californie. 103 drones avaient été lancés au départ de trois avions de combat. Ces petits drones ont mené plusieurs missions de combat : vol en formation, repérage collectif d’objectifs et auto-réparation. Une vidéo montre comment l’essaim trouve sa cible, l’encercle en quelques secondes et s’en approche.

Les Etats-Unis entendent utiliser cette technologie en essaim dans les airs, sur terre et en environnement maritime. La Chine, elle aussi, met les bouchées doubles pour être, dans un futur proche, prête à aligner sur un front de combat des essaims de drones.

(Source : http://www.zuerst.de ).

 

Bannon en chute libre : il a été chassé de « Breitbart News »

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Bannon en chute libre: il a été chassé de « Breitbart News »

Washington. L’étoile du « faiseur de roi », de celui qui avait été décrit comme l’homme à avoir promu Trump, a encore pâli. Steve Bannon,en effet,  perd encore des plumes. Il était tombé en disgrâce à la Maison Blanche, pour avoir participé à un ouvrage qui critiquait vertement Trump : cet ouvrage s’intitule « Fire and Fury » et est signé par le publiciste Michael Wolff. Pire : il vient d’être démis de ses fonctions au portail en ligne « Breitbart News ».

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« Breitbart News » avait la réputation d’être le site porte-paroles de la droite américaine et avait véritablement mobilisé l’opinion pour faire entrer Trump à la Maison Blanche. Dans une déclaration qu’il vient de publier, Bannon lui-même se dit fier que l’équipe du site est parvenue à créer, au cours des dernières années, « une plateforme d’information de niveau mondial ». Bannon ne dit rien à propos des motifs de son départ dans la déclaration qu’il vient de formuler. Le directeur actuel du portail, Larry Solov, a toutefois expliqué que l’entreprise sera « toujours reconnaissante » à Bannon pour avoir atteint le niveau qu’elle a effectievement atteint grâce à l’aide de Bannon.

Mais les « sources bien informées » de Washington en savent davantage, bien évidemment. D’après elles, le départ de Bannon est dû à la pression exercée par la famille Mercer, des milliardaires conservateurs qui possèdent la plupart des actions de « Breitbart ». Rebekah Mercer, femme entrepreneur et généreuse mécène de l’affaire, aurait été outrée après la parution du livre révélateur « Fire and Fury » ; elle se serait alors désolidarisée de Bannon pour réaffirmer son soutien à Donald Trump.

(Source : http://www.zuerst.de ).

samedi, 13 janvier 2018

Bulltetin célinien n°403

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Bulltetin célinien n°403

BC403.jpgSommaire : 

Une réédition sous surveillance

Klarsfeld réclame l’interdiction des pamphlets

Un poème d’Auguste Destouches

Le docteur Clément Camus (2e partie)

Théâtre : La Ballade du soldat Bardamu.

Réédition des pamphlets

C’est confirmé: les pamphlets vont être réédités par les éditions Gallimard à la fin de cette année, voire au début de la suivante. Le préfacier en sera Pierre Assouline. Ce volume paraîtra dans les “Cahiers de la N.R.F.” ou hors collection,  la décision n’est pas encore prise. Ironie du destin: cette édition reprendra l’appareil critique établi pour l’édition canadienne sortie en 2012, celle-là même contre laquelle François Gibault ferrailla lors de sa parution. À l’époque, il avait protesté contre cette initiative qui portait atteinte non seulement aux droits patrimoniaux de Lucette Destouches mais aussi au droit moral attaché à l’œuvre de Céline dont elle est détentrice. Par ailleurs, l’avocat avait fermement rappelé à l’éditeur canadien l’interdiction, sous peine de poursuites, de commercialiser cette édition en France et dans tous les pays où ces droits sont protégés — ce qui n’est pas le cas au  Canada où les œuvres tombent dans le domaine public cinquante ans seulement après le décès de l’auteur.Qu’est-ce qui a donc motivé ce revirement d’attitude ? Le fait qu’il y a deux ans une réédition des Décombres se passa sans encombre a certainement joué un rôle. Mais aussi le fait que cette édition canadienne n’a guère suscité de remous outre-Atlantique : cette relative sérénité, explique François Gibault, semble traduire que l’époque est mûre pour envisager ces textes avec la distance nécessaire. Par ailleurs, le 1er janvier 2032 (la durée de 70 ans étant décomptée à partir du 1er janvier de l’année qui suit la mort de l’année de l’auteur, en années civiles pleines), les pamphlets tomberont dans le domaine public, ce qui pourrait avoir comme conséquence de voir se multiplier les rééditions sauvages. Autant imposer, avant cette échéance, une édition de référence qui fasse autorité. Une autre raison, plus prosaïque, justifierait cette réédition en France: à 105 ans, Lucette Destouches a besoin d’une assistance médicalisée 24 heures sur 24, ce qui nécessite de rémunérer trois personnes à temps plein. Or les droits d’auteurs générés par l’œuvre de Céline, essentiellement vendue en collection de poche, ne suffisent pas à financer ce personnel.
 

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Cette édition collective fera-t-elle problème ? Déjà le Conseil représentatif des institutions juives de France s’est dit hostile à cette initiative, considérant que cette réédition n’est rien d’autre qu’une « réhabilitation des idées nauséabondes de l’auteur de Voyage au bout de la nuit. » Francis Kalifat, président du CRIF, ajoute que son organisation restera vigilante quant à la mise en perspective historique ajoutée  à cette réédition, tout autant qu’à la qualité de l’appareil critique. Quant aux célinistes, on sait qu’ils sont quasi tous favorables à cette réédition. En 1984, le BC avait notamment cité l’avis de Philippe Alméras, premier président de la Société d’Études céliniennes : « D’une part on a bien tort de donner à tout un secteur du corpus célinien l’attrait de l’interdit, d’autre part si cette pensée est aussi “bête”, “aberrante”, “incohérente” qu’on le dit, pourquoi ne pas l’étaler  et  la laisser se détruire  toute seule ? ». Quant à Henri Godard, il estimait que « plus l’audience des textes disponibles en librairie s’accroît, plus il devient anormal que les mêmes lecteurs n’aient accès qu’en bibliothèque ou au prix du commerce spécialisé, aux écrits qu’ils trouvent cités, interprétés et jugés dans des travaux critiques » ¹. Dans un livre plus récent, il observait que l’amateur de Céline, découvrant aujourd’hui ces écrits polémiques, a inévitablement deux types de réactions : « Tantôt : je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir de telles horreurs. Tantôt : je n’imaginais pas qu’il y avait de si beaux passages, ou si drôles ². » Tout est dit.
  1. Marc Laudelout, « Tout Céline ? », Le Bulletin célinien, n° 27, novembre 1984, p. 3-4. Voir aussi infra, p. 4-8.
  2. Henri Godard, « Postface » à la réédition de Céline scandale, Gallimard, coll. « Folio », 1998, p. 168.

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Le Bulletin célinien a été fondé en 1981 par Marc Laudelout (n°0). D’abord trimestriel (1982, n° 1 à 4), il devient mensuel à partir de l’année suivante. Plus de 400 numéros ont paru depuis. Il s’agit du seul périodique mensuel consacré à un écrivain.

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Preparing for Iran's Next Reza Shah

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Preparing for Iran's Next Reza Shah

Ex: https://jasonrezajorjani.com

No one in the mainstream media seems to have noticed that the uprising in Iran took place six months after the most well-established Iranian opposition groups were unified for the first time in 38 years of theocratic tyranny. On August 11, 2017 in Los Angeles, the Constitutionalist Party, the Pan-Iranist Party, and the National Front were brought together under the cultural umbrella of the Iranian Renaissance to form the Jebheyé Irângarâyân or Iranian United Front (literally, the “Iranist Front”).

For about a year now, a faction within the so-called “hardliners” of the Islamic Republic has been considering embracing the idea of an Iranian Renaissance in order to salvage some of the core structures of the Islamic Republic that protect Iran’s banking system from globalist control and secure Iran's territorial integrity in the face of foreign-backed separatist agitators. This faction is centered around Esfandiar Rahim Mashaei, who briefly served as Mahmoud Ahmadinejad’s Vice President and was unsuccessfully backed by Ahmadinejad to run against Rouhani (because the Guardian Council deemed Mashaei a “deviationist” for his nationalism). Mashaei’s circle has been reading Renaissance texts such as The Political Thought of Aryan Imperium, written by Shahin Nezhad, the spokesman of the Iranian Renaissance (and a Mashadi), who delivered a talk at The London Forum last February. Since this group of hardliners are a part of the regime itself, they were able to secure permits for demonstrations against worsening economic conditions and corruption. Ahmadinejad gave a speech threatening the regime's corrupt establishment shortly before the protests began, and he has since been arrested by the Islamic Republic for provoking unrest. The slogans of the Ahmadinejad-associated protests condemned the so-called “reformist” Rouhani administration for its broken promise that Iran’s concessions in the nuclear deal would raise living standards.

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At the same time that these legal demonstrations were organized in the city of Mashad (the city of Imam Reza), the Iranian Renaissance planned a celebration for Ferdowsi’s birthday. The event was originally scheduled for the 27th of Âzar (his actual birthday), but then rescheduled for the 2nd of Dây (the date he gives for his birth, not adjusted to changes in the calendar system), or December 23, 2017. The tomb of the author of the Persian national epic, the Shâhnâmeh, is in Tous, just outside of Mashad. The idea was to replicate our Cyrus Day event, when hundreds of thousands gathered at the tomb of Cyrus the Great on October 29, 2016. Once busloads of ultra-nationalists arrived at the tomb, they were informed that their rally permit was revoked. These angry ultra-nationalists were diverted to Mashad where they encountered the legal hardliner demonstrations, and joined them, shifting the slogans in a nationalist direction. Then they went back home to the smaller cities and towns where the Renaissance has its largest following, rather than in more Westernized major metropolitan areas. The rest is history.

The protests that we have been seeing in Iran since late December of 2017 are fundamentally different from the Green Movement of 2009. This can be seen from the type of slogans being chanted by demonstrators. They are not in favor of democracy or demanding so-called ‘free elections.’ No one is asking “where is my vote?” and not so much as a green handkerchief can be seen on the streets during this uprising. Here is a breakdown of some of the slogans that have become definitive of this revolt.

“We are Aryans, we don’t worship Arabs!”

Iran is shorthand for Irânshahr, the Middle Persian form of Aryânâ Khashatrâ or “Aryan Imperium.” Persians never referred to Iran as “Persia” or the “Persian Empire.” What we are seeing on the streets in Iran is the spearhead of a renaissance of the Aryan heritage of Iran after 1,400 years of genocidal Arab, Turkic, and Mongol colonization. Those who are concerned that Iran’s uprising will lead to the kind of change we saw during the so-called “Arab Spring” are clueless regarding the chasm that divides the Arabs and other Muslim societies from Iranians. The #AryanSpring in Iran is radically pre- and post-Islamic, if not anti-Islamic.

“Islam and the Quran, we sacrifice them both to Iran!”

Protesters who are chanting slogans such as this are not simply opposing the 39-year old Islamic Republic. They are burning down mosques, and setting fire to the religious schools that train Mullahs (i.e. clergy) and produce the regime’s reigning Ayatollahs. People are rejecting Islam as such in favor a renaissance of pre-Islamic Persian values like the reverence for wisdom, industriousness, chivalry, tolerance, and humanitarianism.

Reza Shah & Mohammad Reza Pahlavi.jpg“Whether by cannons, guns, or tanks – the clergy have to go!”

Contrary to the peaceful nature of the upper class 2009 protest movement, which was aimed at mobilizing the international community to impose allegedly ‘free elections’ on Iran with a pre-determined neo-liberal outcome, this working class uprising is forceful. People in the streets are not demanding a chaotic ‘democratic’ revolution, one that would decimate the nation’s industries and threaten its territorial integrity. Rather, they are inviting a military coup and removal of the Ayatollahs under martial law conditions.

“Reza Shah, may your soul rejoice!”

This is probably the most popular slogan of the current uprising, and further substantiates that the will of protesters is a transition out of the Islamic Republic under martial law. Reza Shah Pahlavi (d. 1944) was an authoritarian ultra-nationalist who came to power in a military coup. He is the one who, in 1935, requested that the world call “Iran” by the same name that the Persians have called it for 3,000 years. Reza Shah was removed by the Allied powers when they invaded and occupied Iran from 1941–1946, because although Iran was officially neutral, Reza Shah ideologically leaned toward the Axis.

So it is safe to say that what is going on inside of Iran is not a “color revolution.” In point of fact, the Mossad was taken completely by surprise, and the Trump administration had not yet even formulated, let alone implemented, a cohesive plan for how to effect regime change in Iran. We preempted them. That having been said, there is a very great danger that this movement will be co-opted.

Reza Shah, Not Reza Pahlavi

Slogans of “Reza Shah, may your soul rejoice!” should not be conflated with support for Crown Prince Reza Pahlavi, even if the latter’s supporters inside of Iran are attempting to conflate the two. The Crown Prince has repeatedly and emphatically rejected the legacy of his father and his even more authoritarian and ultra-nationalist grandfather. He is an advocate of liberal democracy, neo-liberal economics, and a kind of ‘human rights’ that entails federalism on an ethnic basis and the disestablishment of the Persian language (which we have not once heard come out of the mouth of his daughter and heir). In the summer of 2016 there was a revolt against him from among the ranks of the most elite proponents of a restoration of the Persian Imperial tradition. Those of us who signed the “Last Warning” statement of August 20, 2016 were particularly vexed by his close relationship with the Arab sheikhdoms of the Persian Gulf (which he has referred to as “the Gulf” in order to placate them). At a CFR meeting in Dallas on February 25, 2016, he went so far as to belittle the genocidal Arab invasion of Iran and mock Iranian nationalists. At the same meeting, Reza Pahlavi II relinquished a future post-Islamic Iran’s right to nuclear weapons and suggested that Saudi Arabia should so deeply invest in Iran’s economy and industry that war with the Wahhabi Kingdom would become inconceivable for Iranians. The Crown Prince has also gone on record saying that if the religious beliefs of Muslims are to be disrespected under a new regime, then it would be better for the Islamic Republic to remain in power.

Based on this past history, his response to the current developments in Iran were quite predicable. After returning from a winter vacation in Europe, which allegedly prevented him from delivering a speech during the days of the most intense protests, on January 10, 2018, Reza Pahlavi granted an interview with the newscaster Alireza Nourizadeh. In this interview, Reza Pahlavi actually admits that he “did nothing” to catalyze the uprising. He is gleeful about the prospect of its being leaderless, and yet he attempts to co-opt the movement on the streets in Iran for his own purposes, or rather, for those of his foreign financiers and handlers.

Leadership

The Crown Prince rejects the need for a charismatic leader, voicing concern that such a person could become an idol who is later toppled or smashed. He says that he has always insisted that Iran’s problems must be addressed through a bureaucratic system. This is in response to the interviewer’s rhetorical question about whether the current uprising has put him in a position of greater responsibility. As his own father once remarked about him to a prominent court minister, this Crown Prince has always endeavored to shirk responsibility by any means possible.

Reza Pahlavi denies the need for a charismatic leader to shepherd Iran’s transition out of the Islamic Republic because, unlike the grandfather who is his namesake, he is not such a leader. In fact those close to him know that he has repeatedly mocked his grandfather and criticized him for being a ‘dictator’. Apparently, the Crown Prince does not recognize the difference between dictatorship and the need for sovereign authority in a state of emergency when the normal constitutional order has been suspended. It is precisely in such situations that one cannot rely on the systematic decision-making process of a bureaucracy.

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The Crown Prince also fails to recognize the difference between the type of idolatry characteristic of Sultanates and the Persian Imperial concept of farré kiâni or “divine royal glory.” The latter is an inextricable element of any properly Persian monarchical system, and it is a philosophical concept that his father embraced by assuming the title Âryâmehr or “Light of the Aryans.” The farré kiâni was aesthetically symbolized by the halo or aura around the head, a convention that entered both European and Buddhist art via Iranian influence on Roman Mithraism and the Iranian development of Mahayana Buddhism. Reza Pahlavi actually rejects the idea of farré kiâni out of deep resentment over the fact that he lacks it. Protesters on the streets are, however, clearly looking for someone with this quality.

Reza Pahlavi says, “leadership (rahbari) is not dependent on one person. We each have our own roles. A workers syndicate leader has to provide leadership (rahbari) to exactly the same extent as a social activist inside the country and a student leader and so forth.” This shows his fundamental failure to understand the concept of rahbari or shahriyâri, i.e. sovereignty, in the framework of Iranian political thought. This becomes clearer in the context of his remarks concerning democratization of Iran.

Democracy

The Crown Prince identifies the establishment of a “true democracy” as the goal of the uprising against the Islamic Republic. He further defines this as the determination of Iran’s form of government, as well as all of the policies of this government, by means of “the ballot box” and according to “the will of the majority.” Interestingly, in rejecting the restoration of monarchy as a foregone conclusion, he says “I don’t know what form of government the majority of the people of Iran will choose in the future election that establishes a secular democratic parliamentary regime.” These are very telling words. They reveal that for Reza Pahlavi “a secular democratic parliamentary regime” is non-negotiable and while various ‘monarchist’ and republican parties may contend over the specific shape that it takes, the basic ideological parameters of this coming regime are predetermined.

What if the single largest segment of the population with a coherent will (what Rousseau called a volonté générale, which need not amount to 51%), prefer a regime that is not democratic or secular in the sense that Reza Pahlavi means? After all, the Islamic Republic came to power in a democratic election wherein 98.2% of the population voted for a regime that the Crown Prince himself now describes as “an occupation regime”. Perhaps Reza Pahlavi can identify what foreign power 98.2% of Iranians were acting as a fifth column for when they democratically elected it? If foreign manipulation did take place on such a scale (and perhaps it did), then why would the Crown Prince assume that democratic elections held amidst a chaotic revolution now would not be manipulated in the same way? Including, and especially, by the foreign interests who want to install him.

It is significant that he uses this phrase, “occupation regime”, to describe the Islamic Republic at a point in this interview when he is praising France as a model democracy. Since 1789 France has been through five republics, with each of the four preceding the present one being brought to an end by either a bloody revolution or a devastating war! Meanwhile, the “democratic” policies of the present French Republic have turned large parts of Paris, Marseilles, and other major metropolitan areas into Muslim slums and Sharia-law enforced no-go zones. Within a generation, there may be a Muslim majority in metropolitan France.

More fundamental than all of these criticisms is the fact that Iranian civilization is fundamentally anti-democratic and has been so since Darius and Xerxes fought with Athens over the control of Greek city states, many of which were pro-Persian. The core concept of Iranian political thought is Shahrivar (a contraction of the Avestan Khashatrâ Vairyâ), which means a utopian aristocracy wherein those who are most qualified to make decisions regarding certain areas of state policy are the ones making them, rather than the ignorant masses. This system avoids the injustice of treating those who are unequal as if they are equals. As Darius the Great states in the rock carving of Behistun, "Neither did I allow the strong to oppress the weak, nor did I allow the weak to tyrannize over the strong. I stood for what is Just." This conception of good governance guards against the manipulation of the masses by oligarchs who hide behind the façade of a democracy. Heraclitus, Pythagoras, and Plato all essentially accepted the superiority of this Persian form of government over the democracy exemplified by Athens. This ideal was resurrected in the West during the Italian Renaissance and its modern European representatives are thinkers such as Friedrich Nietzsche, Julius Evola, Carl Schmitt, and Martin Heidegger.

Unlike Greek democracy, the Persian Imperial tradition, which Reza Shah Pahlavi resurrected and Crown Prince Reza Pahlavi disowns, is one that outlawed slavery and insisted on charitably providing economic welfare to all workers (Daheshmandi) with a view to promoting industrious development and the beautification of the world (Abâdsâzié Gitiârâ). Such ideals of statecraft were superficially Islamized by Medieval Iranian thinkers like Shahab al-Din Suhrawardi and Al-Farabi, whose treatises in turn influenced Ayatollah Khomeini and some of the other theoreticians of the Islamic Republic. In other words, there are certain anti-democratic formal structures of the Islamic Republic that are thoroughly Iranian. Iranians can de-Islamize and reclaim these rather than adopting a system of government that is problematic even in the West.

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Human Rights and Secularism

Reza Pahlavi claims that the next constitution of Iran should be based on the 1948 United Nations’ Universal Declaration of Human Rights (UDHR), and he places a special emphasis on the freedom of religion (Article 18) while insisting on a “secular” regime. The Crown Prince makes it emphatically clear that by “secular” he does not mean anti-Islamic. On the contrary, he is very concerned with protecting Islam and the rights of Muslims to profess and practice their religion in tomorrow’s Iran.

The UDHR protects freedom of religion unconditionally, and it declares that popular sovereignty is the basis of the legal authority of governments. The drafters formulated these rights in an unqualified manner that renders the Declaration incoherent and self-vitiating, because it inadvertently allows the ‘moral majority’ of a religious democracy to deny dissenting minorities the very human rights that are protected by the Declaration. Certain of the drafters of the declaration were aware of this possibility. If one compares the law of the Quran to the Universal Declaration of Human Rights it becomes clear that Islam is not compatible with the qualified liberal democracy that some of the UDHR drafters had in mind when writing Article 21, but is compatible with the original Greek conception of Democracy, as well as the kind of Democracy advocated by Jean-Jacques Rousseau.

The establishment of the Islamic Republic of Iran in the popular revolution of 1979 is an example of a democracy that, once established, renounced its nation’s commitment to make a sincere effort to protect universal human rights under the UN Charter. There is a fundamentally false presumption underlying the drafting of Article 18’s unqualified right to freedom of religion, namely that the state can be “neutral” with respect to any and all religions. This is the same delusion that Crown Prince Reza Pahlavi is laboring under. It is nonsensical to tolerate an irrationally and inherently intolerant religion, and it is impolitic to do so when your nation is presented with a historic opportunity for a cultural revolution that could move it beyond 1,400 years of Islamic colonization at the hands of Arabs, Turks, and Mongols, on the basis of a renaissance of pre-Islamic Persian principles and ideals.

Humanism is one of these ideals, and it is often confused with the internally contradictory modern Western formulation of “human rights.” Cyrus the Great was not the author of ‘the first declaration of human rights,’ as Westernized Iranians like to refer to the Cyrus Cylinder. Cyrus the Great was an autocratic militarist whose conquests established the first true empire in human history that encompassed and integrated numerous formerly independent kingdoms. It is true that he was able to do this because, unlike previous tyrannical rulers, he was also a humanitarian. His humanitarian character and the cosmopolitan humanism of his Achaemenid successors is based on an ancient Iranian concept called Vohuman, which is the oldest Indo-European instance of the word “human.” According to Zarathustra (Zoroaster), one is a human being to the extent that one has cultivated one’s mind and thereby raised oneself above what one shares in common with animals. This sense was retained when Mithraism acted as a conduit to bring this idea from Iran to Rome, where it was revived as the ideal of humanitas in the Italian Renaissance. The West implicitly recognizes this in the designation of the liberal arts as “humanities” or the means whereby one becomes a human being. That is what Saadi of Shiraz meant in the famous poem that Barack Obama was so fond of misquoting, and that is stitched into a Persian carpet at the United Nations: “The children of Adam are all limbs of one another, should one be in distress the others unmoved cannot remain; should you be indifferent to human pain, a son of Adam may your name not remain!” This is not an endorsement of “human rights.” On the contrary, the idea is that many people are not deserving of being considered “human.” 

shah-d-iran-et-son-epouse-en-1967-637x0-2.jpgWhat is particularly alarming about Reza Pahlavi’s discourse of human rights and secularism, especially considering that he is funded by Saudi Arabia, is that he wants Sunnis in outlying provinces such as Kurdistan and Baluchistan to be able to build mosques and religious schools that reflect their beliefs. At a time when the majority of Shiite Iranians are burning down mosques and seminaries, do we really want Wahhabi-funded madrassas in Iran? Reza Pahlavi is utterly ignorant of his nation’s history when he claims, in this interview as in many others that he has given, that the Shiite-Sunni conflict does not precede the Islamic Republic’s allegedly divisive state ideology and foreign policy. When the Ismaili Assassins and Shah Ismail Safavi took up the banner of Shiism, it was to exploit this sectarian division in order protect Iran from being swallowed by the Arabian and Turkic Caliphates. Otherwise, Iran today might look a lot more like Persian-speaking Afghanistan. Iranian society has evolved beyond the need for cloaking Iranian ideas and values in a Shiite garb. Nevertheless, it is dishonest to deny the historic relationship between Shiism and the struggle to maintain Iranian identity in the face of the Sunni Muslim orthodoxy of the various Caliphates, including the present Islamic State to Iran’s immediate West and Al-Qaeda or the Taliban on Iran’s eastern border.

Liberalism

According to the Crown Prince, “Liberalism” was the uncompleted goal of the Persian Constitutional Revolution of 1905-1911 and the current revolt against the Islamic Republic represents the completion of the final stage of the project initiated by the constitutionalist revolutionaries. How interesting that although he rejects Iranian sacred ideals such as farré kiâni and insists that the next regime of Iran should be radically neutral with respect to every religion, Reza Pahlavi refers to the attainment of “complete liberalism” in Iran as “this sacred goal.” He does so while asserting that Iran’s new constitution should not be based on any particular ideology: “Equality before the law will have been established when no ideology is superior to any other and all ideologies are free. I see this exemplified around the world, in the freest and most progressive countries.” Does he think that Liberalism is not an ideology?

Of course it is. Liberals just cheat themselves out of an honest fight by pretending that it isn't. Liberalism is an ideology that originated in modern Europe and one that has been embraced by a particular segment of Western society, a small minority of extremely Westernized Iranians living abroad, and perhaps also an even smaller urban elite of nihilistic materialists in wealthy districts of Tehran and other big cities. It is certainly not the ideology of the people protesting since December 28, 2017.

Furthermore, Liberalism is an incoherent ideology insofar as it attempts to synthesize itself with Democracy. “Liberal Democracy” becomes a contradiction in terms as soon as the will of a majority in any country (or perhaps in a future global democracy) turns out to be illiberal. This may take the form of the electorate embracing some form of religious orthodoxy as the basis of public policy, as in the so-called “Arab Spring”, or democratic elections that empower more secular but anti-liberal forces, as in the example of Italian Fascism and German National Socialism. As Carl Schmitt understood well in his critique of John Stuart Mill, liberals like Reza Pahlavi make the mistake of confusing a political regime’s decision-making with a gentlemen’s debating society.  Every political order is at least implicitly based on a certain ideology. More than that, sovereign decision needs to be grounded in an ethos or moral character that is more fundamental than the written constitution of a nation.

“Liberalism” is an uprooted way to conceive of the values of a particular culture or civilization, values which Iranians actually may share with certain of their European cousins, on the basis of a common Aryan heritage of free-spirited chivalry and broad-minded tolerance. However, these values are nothing like universal to humanity and in Iran, in particular, they have been under a 14 century-long assault by brutal Muslim colonizers of the kind that are now targeting the West as well. It is the most liberal social atmosphere in Persian history, the Mazdakite Revolution of the late Sassanian period, that opened the way for the Islamic Conquest of Iran. The liberalizing reforms enacted by the Shah in the late 1970s, under pressure from President Carter and other Western leaders, led directly to the Ayatollahs’ tyranny. Today, when Iran is flanked by two rival forms of a fundamentalist Sunni Caliphate, and also finds itself across the Persian Gulf from a Wahhabi regime that is funding and arming anti-Persian separatists in all of Iran’s most resource-rich provinces, advocating a constitutional order based on liberal ideology is tantamount to treason.

Globalist Capitalism vs. Nationalism

The final points that Reza Pahlavi makes in his January 10th interview are the most damning. He doubles down on the direct assault on Iranian nationalism, and the promotion of globalist economics, which I blasted him for during an interview with Omid Dana that exposed his February 2016 speech and Q&A session at a Council on Foreign Relations dinner in Dallas. Toward the very end of his interview he even chuckles as he mentions that he has said these things before “at considerable cost.” He is talking about the damage that Omid and I did to him with this interview. Unrepentant, the Crown Prince patronizingly explains that: “We have to think deeply and get out of these blind nationalist games that always pit Arabs against Aryans and look at things in a way that is a little more sophisticated and realistic.”  He goes on to point out that European nations that fought terrible wars with one another are now joined together in the European Union, citing France and Germany, and France and England, in particular. Based on this grotesquely false analogy, which shows his inability to even conceive of an Iranian Civilization distinct from the Arab and other Muslim cultures that misappropriated its genius, he argues that Iran should enter into a regional common market with Saudi Arabia. Each of the countries in that market, the vast majority of which would be Arab states, ought to invest in all of the others to the extent that war between them becomes impossible.

In fact, Reza Pahlavi goes so far as to suggest that Iran should agree to have an integrated military structure with Saudi Arabia that would act as a “common defense” for the entire region of the Middle East and North Africa, stretching as far as Morocco. He repeatedly emphasizes that these ideas are based on numerous conversations with big players in the United Arab Emirates, Egypt, Saudi Arabia, and “the Arab world as a whole” where, he claims, people have no animosity toward Iranians and are only opposed to the Islamic Republic. So the Crown Prince essentially wants Iran to be swallowed by the GCC or Arab League, and one is left wondering if he could really be so idiotically naive as to believe what his Arab benefactors are telling him.

“In the end it’s all about people being able to get their daily bread, right?” he asks rhetorically. “Well, then,” he says, “if that’s what it is, tell me where the majority of the capital for rebuilding our nation is going to come from? …Who has the most money in their hands? These very same countries in the region. Should we throw it at each other in the form of missiles?! Or should there be capital investment in Iran to create jobs?” In other words, Reza Pahlavi wants sheikhdoms like Saudi Arabia and the UAE to be the single largest source of capital investment for the rebuilding of Iran’s economy after the overthrow of the Islamic Republic destroys all of those industries under the control of the Islamic Revolutionary Guard Corps (IRGC). The cherry on top is what he says about the banking system of Iran, which is currently one of the very few nations in the world without a Rothschild controlled bank: “When you… institute international standards, and regulations concerning banks – Iran is crying out for this! We cannot constantly be interfering in the affairs of our neighbors.” Really? The protesters are crying out for a Rothschild bank?

Reza Pahlavi is a disgraceful antithesis of the grandfather who is his namesake. The Pahlavi dynasty died with the Crown Prince's 'suicided' brother, Shapur Ali Reza – a true patriot and a doctor of Iranian Studies. This leaves us asking, “Who is the next Reza Shah?” Certainly not Maryam Rajavi or any commander of her Islamist-Marxist militia.

An Islamist-Marxist Terrorist Cult

The Mojaheddin-e-Khalq Organization (MEK or MKO) was the main force behind the hostage taking at the American Embassy in Tehran in 1979. They also introduced the description of America as “the Great Satan” and the slogan “Death to America!” into the Islamic Revolution in Iran. Anyone who has honestly studied the Iranian Revolution in depth knows that the hostage crisis was engineered, on the American side, by 33° freemason and CIA director George H.W. Bush. The Bushes are so close to the House of Saud that former Saudi Ambassador to the United States, Bandar bin Sultan was nicknamed “Bandar Bush.” So it should be no surprise that Saudi Prince Turki Bin-Faisal has praised the late Massoud Rajavi, leader of the Mojahhedin-e-Khalq, as a hero worthy of those memorialized in the Shâhnâmeh.

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On the weekend of July 2nd 2017, in a suburb of Paris, prominent US Senators Newt Gingrich and Joe Lieberman joined Saudi Prince Turki Bin Faisal to attend an event organized by the Mojaheddin-e-Khalq. At the meeting, former Democratic senator Robert Torricelli, who has since become the group’s lawyer, described them as the “point of the spear” for regime change in Iran. Also known by the aliases People’s Mojaheddin Organization of Iran (PMOI) and National Council of Resistance of Iran (NCRI), the group was on the US State Department’s list of foreign terrorist organizations until being removed by Secretary of State Hillary Rodham Clinton in September of 2012.

The Mojaheddin most certainly belonged on that list. Aside from the fact that these guerrilla fighters were responsible for assassinating Americans in 1970s Iran, and initiating the hostage-taking at the American Embassy in Tehran after the Shah was removed from power, they are first and foremost guilty of terrorizing their own membership. The group, led by Maryam Rajavi (in the wake of her husband Massoud’s recent death), is essentially a totalitarian cult of personality that controls every aspect of the lives of followers and demands blind obedience from them. Their bizarre ideology fuses a Che Guevara or Maoist type of Marxism with an anti-clerical and therefore radically heterodox messianic Shiite Islam. Their political leadership and militia commanders include red headscarf wearing women, and yet men and women are even more strictly segregated in Mojaheddin facilities and encampments than they are under the sharia law of the Islamic Republic. Members of the group are even forced to divorce their spouses and pledge all of their love to their Leader. When Massoud was still alive, it is rumored that he used to sleep with other members’ former wives as a test of loyalty. Also consistent with what is observed in many cults is the fact that disobedience from members, of any age, meets with physical torture, solitary confinement, and brainwashing tactics.

The group has virtually no following inside of Iran. After they helped to bring the provisional government of the Islamic Republic to power, Ayatollah Khomeini turned on them in 1980 and they responded by siding with Saddam Hussein during his 8-year, Western-backed war of aggression against the Iranian people. They defected to Iraqi territory taking some tank divisions and helicopters with them. Consequently, the Mojaheddin are considered traitors by almost everyone in Iran. It does not help that, during the war, the MEK agreed to govern the Iraqi-occupied oil-rich province of Khuzestan for Saddam, in the event that it could be separated from the rest of Iran, or that the NCRI’s official charter and proposed constitution promises regional autonomy and the right of self-determination to Kurdish separatists who falsely deny that all Kurds are Iranians. The US-occupation of Iraq in 2003, and the subsequent increase of Iranian influence in Iraq has meant that Iraq is no longer a safe haven for them, with the very significant exception of separatist Iraqi Kurdistan. Consequently, Rajavi and her followers have relocated most of their resources to the West.

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Senator Lieberman and former House Speaker Gingrich, who has been photographed bowing before the group’s leader, are not the only prominent politicians on the Mojaheddin’s payroll. The former governor of Pennsylvania, Ed Rendell, has been paid more than $150,000. Rudy Giuliani, the 9/11 mayor of New York, Republican Presidential candidate and close associate of Donald Trump, has received a $20,000 ‘honorarium’ for each of the many twenty minute speeches that he has given at MEK events over the years (including when the group was still listed as a terrorist organization). Senator “Bomb Bomb Iran” John McCain has accepted a medal from the MEK and praised them as “freedom fighters.” The list of the MEK’s bought and paid-for supporters in Washington goes on and on, including former US Ambassador to the UN, John Bolton, top brass of the US military such as Generals Wesley Clark, Peter Pace, Hugh Shelton, and Anthony Zinni, as well as three former directors of the CIA: James Woolsey, Michael Hayden, and Porter Goss.

The question is: Where does the MEK get its money? Tel Aviv and the Israel Lobby in the United States. The Mossad has trained the group’s operatives to carry out assassinations of nuclear scientists in Iran and clandestinely gather intelligence on Iranian nuclear facilities. Meanwhile, the American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC) successfully strong-armed Hillary Clinton’s State Department to remove the Mojaheddin from its list of terrorist groups. Elie Wiesel and Alan Dershowitz are among the group’s most prominent advocates.

It has been very disturbing to see the NCRI/MEK/MKO promoted over American intelligence-backed Persian language news services during the course of the uprising. The CIA-run Voice of America Persian Service allowed Maryam Rajavi to use its capability to satellite broadcast into Iran and this reached another level with FOX News giving airtime to this Mojaheddin representative to distort the American public’s perception of this revolt against the Islamic Republic.

Bonapartist Persia

Concern over this movement being co-opted is, considering all of the above, quite reasonable, but it should leave no one with the illusion that the Islamic Republic can somehow be salvaged. Consider that 90% of the 3,700 protesters arrested in Iran are under 25 years old. No one should be fooled by the pro-regime demonstrations displayed on IRI propaganda outlets like Press TV. They are fake news. As in this case of this video from Shiraz, the Islamic Republic is transporting its supporters by bus from one city to another, staging demonstrations there, filming them, and moving on to the next city to repeat the same routine. In some cases, such as the alleged pro-regime demonstrations in Neyriz, they are simply broadcasting old footage of Qods Day gatherings on state TV. On the contrary, precisely because the situation has crossed the point of no return, it is imperative for the Iranian people to receive every encouragement to persist in their valiant struggle. Otherwise, those with the worst intentions will seize this opportunity to take up the mantle of opposition to the Ayatollahs.

President Trump should maintain his public support for the uprising in Iran. However, he should under no circumstances authorize a US military intervention in Iran. Moreover, the White House must prevent the governments of Israel and Saudi Arabia from manipulating the situation in Iran with their support for ethnic separatists and other terrorist organizations such as the MEK/MKO/NCRI. No one should militarily engage the Islamic Republic (even outside of Iran), as this would give the regime an excuse to crush any attempted coup as an act of treason. Finally, the President and his cabinet (i.e. Secretary Tillerson) would be well advised to never use the term “Arabian Gulf” again. It almost completely cost them their credibility with a population that could potentially turn Iran into America’s most reliable long-term strategic ally in the Islamic world.

At the same time, Americans should not impose their expectations upon Iran or be deceived by an opportunist like the Crown Prince simply because he mirrors those expectations. In view of how the current uprising began, one can project that it will not end with free elections and wholesale replacement of the Islamic Republic by foreign-based opposition. Rather, we are headed for a coup d'état by members of both the IRGC and the national military, a coup which preserves certain formal structures of the Islamic Republic while replacing its ideological content through a top-down cultural revolution.

That is as it should be. This uprising is not about democracy, human rights, and secularism. It is about the idea of "Iran", which is an inherently imperial idea. The repudiation of the Rouhani government is also a rejection of the international community's denial of Iran's right to nuclear weapons. Given its glorious world-historical civilization and incomparable geostrategic position, Iran should certainly have nuclear weapons as a deterrent against the numerous nuclear-armed rivals that surround it (recall that Russia alone is responsible for militarily conquering and colonizing one-third of Iranian territory, and that Pakistan's nuclear arsenal is essentially owned by Saudi Arabia). "Neither for Gaza, nor for Lebanon, I'll sacrifice my life for Iran!" is not a slogan of retreat or surrender. It is just that the sixth Persian Empire will have no place for the Palestinians or Hezbollah.

Iran is surrounded by 10 artificial states, and at least half of them were former provinces – some, for example northern Azerbaijan and large parts of Georgia in the Caucasus, were still part of Iran as recently as the 19th century (which is yesterday in terms of Iranian history). That Iranians are not willing to waste their lives and their hard-earned money on protecting Lebanese, Palestinian, Syrian, and Yemeni Arabs, does not mean that Iran can be prevented from re-integrating territories that have been part of at least five successive Persian Empires, including Iraq and the Tajik (i.e. Persian-speaking) regions of Afghanistan and Central Asia. As soon as he became the Revolution, Napoleon formed an Empire. Westerners (and irredeemably Westernized Persians) need to stop agitating for democracy in Iran. They should prepare themselves for the rise of Bonapartist Persia.

Une loi Macron contre les « fakes » ?

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Une loi Macron contre les « fakes »?

par François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.huyghe.fr

Dans ses vœux à la presse. E. Macron a glissé quelques phrases sur les fake news et sur la nécessité d’une loi pour les combattre : « J'ai décidé que nous allions faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles... Propager une fausse nouvelle [n'y] requiert que quelques dizaines de milliers d'euros et peut se faire dans l'anonymat complet». Et d’ajouter : « Les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publiques l'identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus
Il est un peu tôt pour critiquer le contenu de la future loi (qui, par définition devrait ajouter quelque chose à la loi de 1881 «La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 euros. ».

La nouveauté pourrait donc être non pas de punir après coup des propos diffamatoires et destinés à provoquer des désordres (ce qui pouvait se concevoir avec de très sérieuses garanties juridiques) mais, en particulier en période électorale, de faire fermer des sites et des comptes. Ce qui, pour pousser l’hypothèse plus loin, suppose de contraindre les plateformes et les founisseurs d’accès, donc des acteurs techniques pas forcément domiciliés en France, à réaliser cette opération dans un délai rapide, comme c’est déjà le cas de facto pour les contenus terroristes.

E. Macron semble ici s’engager sur la même voie qu’Obama qui, sept ans après avoir exalté le rôle libérateur des médias sociaux dans le printemps arabe, se disait obsédé par le pouvoir de la désinformation en ligne.

On voit bien dans quel contexte interviendrait cette loi :

- Des émissions se multiplient pour mettre en garde le public ; des revues consacrent leur couverture au thème de la démocratie menacée par le faux « Y a-t-il encore une vérité ? », « Sommes-nous si faciles à manipuler ? », « Le vrai, le faux et le presque vrai » sans oublier les enquêtes sur les « théories du complot. Délires conspirationnistes ou armes de propagande » ou « L’ère de la désinformation ». La peur du fake devient une obsession contemporaine.

- Et ce n’est rien par rapport Aux médias anglo-saxons qui annoncent que Trump a tué la vérité, que nous vivons à l’ère de la post-vérité, que fakes, bullshit, hacks, trolls autre néologismes menacent la démocratie, que la croyance dans les certitudes scientifique est menacée par les obscurantismes. Ceci s’explique par le fait que les médias mainstream d’outre-Atlantique ne peuvent admettre ni l’échec de Clinton qu’ils soutenaient très majoritairement, ni la propension de Trump à les traiter de « fakes eux-mêmes » et à affirmer des énormités justement destinées à provoquer les élites, ni le scepticisme des masse envers des thèmes comme le réchauffement climatique ou la société multiculturelle. Par un mécanisme de causalité diabolique qui rappelle la guerre froide, on en conclut vite que si le peuple pense faux, c’est qu’il est victime de mensonges délibérés, d’interférences étrangères et de complots idéologiques. Suivant son tempérament, on mettra l’accent sur les manœuvres diaboliques des russo-populistes, sur le ressentiment des petits blancs peu éduqués prêts à croire tout ce qui contrarie les élites, ou sur les mécanismes pervers des réseaux sociaux et leur « effet de bulle ». Mais l’idée générale est la même : nos démocraties sont menacées par une déviation de la liberté d’expression et par ceux qui l’exploitent au service d’idéologies illibérales.
 

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- Cette mentalité est contagieuse : récemment le Monde titrait sur les interférences étrangères qui auraient pu fausser le Brexit, l’élection Trump et le référendum de Catalogne, notre propre élection présidentielle n’ayant échappé que de peu au phénomène. Beaucoup avaient suggéré que l’élection française avait failli être faussée avec les rumeurs sur Macron et la diffusion en dernière minute de courriels du mouvement en Marche. Notons au passage que Macron a plutôt bénéficié des attaques contre lui : les prétendues rumeurs sur son homosexualité lui ont donné l’occasion de bons mots, et les fuites (donc a priori la révélation de document authentiques et pas du tout de fakes) de courriels de son parti sont intervenues si tard (juste le dernier week-end) que personne n’en a parlé sur le fond, sauf pour le décrire comme victime d’un complot russe.

- Ce soudain intérêt pour les question est aussi lié à la crise de la presse menacée par l’information en ligne. Les médias « classiques » tendent à se relégitimer ou à justifier sa fonction de sélectrice et médiatrice des événements et multipliant les rubriques de fact-checking (les Décodeurs, cross-check, Désintox...). Assumant sa position de correctrice d’une information anarchique, la presse devrait aussi se poser la question du scepticisme qu’elle rencontre, elle.

- L’idée que c’est un coup des Russes et des fachos, que les électeurs finalement pas très malins se laissent abuser par des rumeurs et intoxications et qu’il faudrait contrôler et éduquer, cette idée a tout pour rassurer ceux qui les énoncent. Si les gens votent mal, c’est qu’ils sont niais, victimes de la manipulation illibérale ; s’ils croient ce que leur racontent d’autres naïfs sur les réseaux sociaux, nous avons bien raison de lire les journaux et de regarder les débats télévisés ; s’ils n’ont pas l’esprit critique comme nous, nous n’avons finalement qu’un problème de formation et de communication. Les « gens » pensent a) parce qu’ils sont victimes d’un quasi complot b) parce qu’ils sont rétifs à l’esprit critique et scientifique c) parce qu’ils sont habités par des peurs irrationnelles et fantasmes divers qui les amènent à croire n’importe quoi (phobies, stéréotypes, repli identitaire...) et à se défier des sachants. Il n’y a donc pas de cause objective, juste un dysfonctionnement que nous, les partisans de la vérité et de la rationnalité, devrions réparer scientifiquement.

Que pourraient être les conséquences d’une loi contre les fausses nouvelles ? En attendant que le projet prenne forme, nous conseillerions au législateur de réfléchir aux effets pervers qu’elle pourrait avoir.
 

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- D’abord, bien sûr, un effet sur les libertés. Qui déterminera le vrai du faux et le condamnable de la simple erreur ? Le fait non avéré de l’égarement idéologique ? L’intention perverse de la méfiance excessive envers le discours dominant ? Le trucage de la critique ? L’intoxication de l’interprétation ? Pour cela, il faudrait à la fois établir les faits vrais, la sincérité de ceux qui les rapportent et les intérêts qu’ils servent. Mais c’est aussi la démarche de pays qui établissent la censure au nom de la lutte contre le mensonge. Ainsi le Vietnam vient de se doter d’une cyberbrigade, la force 47, pour lutter contre les « vues erronées » et pour faire pression sur les plateformes... Il va devenir un peu difficile de s’en indigner.

- L’effet boomerang : si vous vous adressez à des gens qui pensent que les médias leur mentent, que l’information est contrôlée et que la vérité est ailleurs, en retirant ou en signalant certaines informations comme officiellement fausses, ne risquez vous pas de les renforcer dans leur conviction ? Des études récentes montrent par exemple que le fait de signaler un contenu comme suspect ou controversé peut exercer un effet d’attraction et lui faire de la publicité.
Un exemple entre cent. Suivant Libération, un Français sur 5 doute aujourd’hui de la « version officielle » des attentats contre Charlie Hebdo. Le problème est-il à chercher dans la fachosphère, la complosphère et l’identitosphère qui auraient égaré de pauvres jeunes ? Ou faut-il se poser la question du scepticisme des masses et de l’impuissance des médias à faire adhérer au consensus ?

- L’effet marteau pour écraser une puce. Il est certes exact qu’il existe des contenus sponsorisés à des fins politiques (mais beaucoup moins qu’il n’existe de comptes qui publient des nouvelles politiques délirantes pour attirer des visites et des cliques à des fins de commercialisation publicitaire). Et gardons la proportion ; comme nous les signalison quand on identifie 3.000 comptes « russses » avec un budget de 100.000 dollars sur Facebook, cela fait 0,1 % des revenus publicitaires quotidiens de la plateforme.

- L’effet de renforcement en faveur des grands du Net. Ce sont eux qui, finalement, ont le pouvoir de retirer un contenu, de fermer un compte, de créer les algorithmes qui signaleront les contenus dangereux ou illégitimes, de classer les contenus, d’en rendre certains inaccessibles à la recherche, etc. Tout ce que fera le politique avec sa lenteur, ses décrets et ses tribunaux ne deviendra efficace que si les acteurs économiques et techniques dédicent de surveiller, déréférencer et punir. Donc de censurer suivant leurs critères, après avoir créé cette économie de l’attention où justement le sensationnel, le choquant et surtout ce qui plaît au sein d’une communauté d’affinités est systématiquement favorisé. Comme le note la Quadrature du Net, « la propagation de fausses informations n’est que le symptôme d’un mal bien plus large cuasé par le ciblage publicitaire ».

- L’effet de myopie idéologique. On encourage ainsi l’idée que les erreurs politiques sont le produit mécanique des mauvaises influences et des désinformations. Avec un corollaire implicite qui est qu’une population préservée des pouvoirs du faux et bien éduquée serait naturellement libérale et plutôt satisfaite au moins du système politique. À poser un camp des véridiques contre un camp des irrationnels, on oublie que l’affrontement politique est aussi celui de valeurs et d’intérêts, pas seulement de vérités (there is no alternative) et de lubies.

Les grèves en Allemagne

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Les grèves en Allemagne

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Environ 160.000 travailleurs allemands du secteur industriel, VW, Porsche, Daimler, Bosch, Thyssen Krupp entre autres. sont engagés aujourd'hui dans des grèves partielles. C'est le syndicat IG Metall Union qui a lancé le mouvement. Il négocie actuellement un nouveau contrat de travail pouvant intéresser près de 4 millions de travailleurs du secteur. Apparemment, ces négociations piétinent.

Le patron de IG Metall, Jörg Hofman, a menacé de grèves plus étendues si l'industrie ne fait pas davantage de concessions. Le syndicat demande une hausse des salaires de 6% et plus généralement, le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l'employeur. La formule serait valable deux ans au maximum et l'employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

Il est surprenant de voir un tel mouvement de grève s'étendre dans un pays qui est devenu le leader européen en matière industrielle et dont de ce fait l'excédent à l'exportation bat des records, contrairement par exemple au déficit français qui ne cesse de s'accroitre.

On peut s'étonner en outre du fait  que les syndicats s'engagent dans ce mouvement alors qu'ils soutiennent actuellement la formation d'un gouvernement de Grande Coalition (CDU, CSU et SPD). Il n'est pas certain que ce futur gouvernement, malgré la présence du SPD social démocrate, prête une oreille attentive aux revendications des travailleurs, alors qu'il sera nécessairement au service des intérêts industriels qui ont toujours financé la Grande Coalition.

Les grèves s'expliquent parce que les travailleurs allemands ont vu depuis des années s'accroitre les inégalités dont ils souffrent au regard de l'enrichissement des autres catégories sociales. Les revenus des allocataires ne cessent de diminuer, alors que s'accroissent les couts des dépenses médicales. Dans le même temps, les dividendes payés aux actionnaires se sont accrus dans le secteur industriel d'environ 10% depuis 3 ans (12% en 2016) alors que les salaires nominaux n'avaient cru que de 2 à 3 %, ce qui est ressenti comme un gel des salaires.

En dépit de l'actuelle semaine de 35h, environ 20% des salariés du secteur industriel travaillent, selon les syndicats, plus de 40 h, y compris pendant les jours de congé. Beaucoup d'entreprises ont été délocalisées en Europe de l'Est. Les salariés sont par ailleurs de plus en plus confrontés à la concurrence de travailleurs temporaires turcs ou fraichement immigrés.

IG Metall est bien obligé de tenir compte des revendications croissantes des travailleurs de la base. Ceux ressentent concrètement la disproportion croissante, même et surtout en Allemagne, entre le 1% des super-riches et les autres. L'avenir proche dira s'ils ont une chance de se faire entendre. L'expérience sera suivie sans doute attentivement par les autres salariés européens.

vendredi, 12 janvier 2018

L'Algérie célèbre le Nouvel An berbère 2968, férié pour la première fois

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L'Algérie célèbre le Nouvel An berbère 2968, férié pour la première fois

par AFP & http://www.h24info/ma
 

Protecting the Belt and Road Initiative From US-Led Terrorism: Will China Send Troops to Syria?

Protecting the Belt and Road Initiative From US-Led Terrorism: Will China Send Troops to Syria?

Ex: https://www.stratgic-culture.org

An interesting theme concerning Syria is the involvement of the People's Republic of China in the conflict. While China’s diplomatic and economic assistance has been constant, its military contribution to Syria is less known. It is important for China and Russia to contain and defeat the terrorist phenomenon in the Middle East, as well as to defang the strategists in the US deep state who are unceasing in their efforts to employ jihadism as a weapon to destabilize Eurasia’s integration projects.

The Jihad International, under the economic and strategic guidance of the United States, has recruited tens of thousands of terrorists over the years and sent them to Syria. Among these, a significant number come from the Uighur ethnic group, situated in the autonomous Chinese province of Xinjiang, particularly from the city of Kashgar, geographically located in the extreme west and close to the borders of Kyrgyzstan and Tajikistan.

The employment of ethnic and religious minorities to destabilize the majority of a given population has been an ancient artifice repeatedly relied upon by great powers. We thus remember how radical Islam was used in Chechnya to strike the Russian Federation at its "soft underbelly" in the south-west of the country. Two wars and repeated terrorist attacks show the area has yet to be fully pacified. The Wahhabis, a Sunni (anti-) Islamic minority, have shown themselves to be the perfect spark to ignite the tensions between Shiites and Sunnis in the Middle Eastern region and beyond. The case of the Uighur Islamist extremists in Xinjiang is no exception, and the Chinese central government is well aware of the potential danger from an internal uprising or targeted sabotage in the region. Not surprisingly, there has been a tightening of security measures in the region, with exercises against terrorist attacks and riots carried out by police and paramilitary groups. Beijing does not underestimate the danger posed by populations susceptible to foreign manipulation.

While the economic support for Uyghur Islamist separatists more likely derives from Turkey than Saudi Arabia (for historical reasons), it is worth highlighting the highly proactive attitude of China in addressing the issue. As well as beefing up internal security and having a policy of zero tolerance towards such extremist ideologies, Beijing has since 2011 been contributing economically and diplomatically to the Syrian war against the jihadists.

Official estimates place about 5,000 Chinese Uyghur terrorists in Syria, and Beijing’s strategy has reflected the one already implemented in the Russian Federation. Rather than waiting for highly trained killers to return home, it is better to confront the danger in a foreign land, thereby gaining a strategic and tactical advantage over those financing and manipulating terror, which is to say the American deep state and its military and security apparatus.

Thus far, there has been a continuous support of the Syrian government coming from Beijing, both economic and diplomatic. However, rumour over the last few weeks has it that Chinese special forces and war veterans will be deployed to Syria to eliminate the Islamist threat breathing down on China’s western border.

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As always, when Beijing decides to move, it does so under the radar, with extreme caution, especially militarily. Chinese military strategists intend not only to act pre-emptively against internal destabilization, but to also respond asymmetrically to American involvement in the South China Sea and other areas lying within the China’s sphere of influence. The insertion of Chinese troops into the Middle East (albeit in limited numbers) would signal an epochal change in the region, a change that was instigated by the Saudi-Israeli-American trio in an effort to employ controlled chaos through Islamist terrorism but which is proving to be a chaos that they are incapable of controlling.

Preventing the spread of terrorism in Asia, and more generally in Eurasia, is understandably an important goal for Russia and China, especially in view of ambitious infrastructure projects like the Belt and Road Initiative (BRI). Much of the success of this project will depend on how well the Chinese government and its partners (Pakistan, Afghanistan and Turkey in particular) will be able to prevent destabilization through the fanning of ethnic and religious tensions along the route of the BRI, such as in Pakistan.

China’s foray into Syria will involve a few special-forces units, namely: the Shenyang Military Region Special Forces Unit, known as the "Siberian Tigers"; and the Lanzhou Military Region Special Forces Unit, known as the "Night Tigers". These units will have responsibilities for advising, training and conducting reconnaissance. Similar to the Russian engagement in Syria, Chinese involvement will remain as hidden and limited as possible. The Chinese goal, unlike the Russian one, concerns the gaining of urban-warfare experience, in addition to hunting jihadists, and more generally, to test Chinese military readiness in war conditions, experience of which is lacking in Beijing's recent experience.

China’s involvement in Syria is less obvious than that of the Russian Federation. The strategic objectives of the Chinese vary greatly from that of the Russians, especially vis-a-vis the Russian ability to project forces a long way from home.

The Chinese and Russians are increasing their operational capabilities, both in terms of defending their territorial boundaries as well as in their ability to project their power as a result of increased naval and aerospace capabilities. Syria offers Beijing the perfect opportunity to include itself in the global fight against terrorism, thereby preventing possible terrorist insurgencies at home. Further, it serves to send a clear message to rivals like the United States who might have thoughts of using Islamic terrorists to destabilize China. Beijing is aware of the perverse employment of terrorism to advance geostrategic goals by its Western adversaries and has no intention of succumbing to waves of attacks or chaos coordinated by the Western powers. Prevention is better than cure, and Russia and China seem to have completely embraced this philosophy by deciding, in different ways, to assist allies like Syria, Egypt and Libya to fight terrorism.

In terms of diplomacy and economic aid, the Sino-Russian contribution could prove decisive in linking the Middle East and North Africa to major projects under development, such as the BRI (Belt and Road Initiative) and the Eurasian Union. We are still at the preliminary stage for the time being, even as 2018 could end up being the year that major conflicts in the Middle East and North Africa (MENA) region end, with the prospect of economic reconstruction being at the forefront.

Living as a migrant in China: Taxes, Not Integration

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Living as a migrant in China: Taxes, Not Integration

The cost-benefit analysis is all that counts

The idea is, apparently, that the immigrants who are hiding behind the veil of the right to asylum should learn the language, acquire German culture, celebrate the same festivals, learn the history of the country, possibly even talk about the German drinking culture and thereby finally become good, perhaps even better ‘Germans.’ At the same time, of course, they should retain as much of their own culture as possible and introduce it into the new emerging society. After all, Germany is being ‘enriched’ by this very fact, at least that’s what the social engineers in the unified parties, the brought-into-line editorial offices and the countless statist think tanks say.

Now, I am also – among other things – a refugee. More precisely, an economic refugee. I went to Asia about four years ago. I quit my employment, gave up my accommodation and, on the day of departure, duly deregistered my residence and myself from the Federal Republic of Germany. I had decided to take this step because I was fed up. I didn’t want to have to pay any more taxes for a corrupt regime that would use them to support torture prisons in foreign countries, protect criminal banks from bankruptcy, let bad criminals go sailing in the Caribbean for the purpose of resocialization, to finance left-wing thugs directly, and right-wing thugs indirectly through the ‘Verfassungsschutz’ Intelligence Agency. Furthermore, I didn’t want to keep paying into a pension system from which I would, at most, receive a bowl of soup, should I ever reach the mystical retirement age.

The fact that I ended up in China is due to love – in two ways. First of all, my love for Chinese cuisine and then – more importantly – the love for my wife, who is called ‘Little Happiness.’ I also owe to my Little Happiness my permanent residence permit in the Middle Kingdom. And the ‘permanent’ is relative and tied to the duration of our marriage. Should ‘Little Happiness’ one day no longer be mine, I could face expulsion.

dragon-dance-dragon-head.jpgSeen from these vantage points, I have a lot in common with immigrants coming to Germany. Like me, they’re looking for a better life. In contrast to me, however, they believe they can find that better life in Germany.

What also distinguishes us, is the way we were received. They were officially invited by the German federal government with the approval of the official opposition. The population – at least parts of it – gave them an enthusiastic reception with balloons, teddy bears and cakes at the train stations and did not hesitate to make the beds for the much-traveled young men. No one invited me, except my wife. My arrival at the airport was not acclaimed by anyone except my wife. Nobody makes my bed, not even my wife.

Above all, however, the Chinese state has a rather different attitude towards me than the German one towards its asylum seekers. The latter provides housing, pocket money and medical care for the newcomers. Teachers of German, psychologists and cultural advisors are there to ensure that the ‘new citizens’ are integrated as soon as possible. Nobody cared about my integration, and nobody is bothered by it. Yes, even the idea that (western) foreigners should integrate into China would seem quite strange to the Chinese. The fact that a foreigner could speak their language, which is not easy to learn, seems unimaginable to most of them. It is also almost impossible to delve into the subtleties of the almost 5,000 year-old culture, to understand the subtle hints and ambiguities, to raise the tea cup to a level commensurate with the status of the person opposite, or to comprehend, let alone to imitate correctly, the implicit cycle of celebrations and behaviors during the 14-day spring festival.

At least I speak Mandarin. After a fashion. But I can communicate and get along. I have some Chinese friends, am polite and friendly, but ‘integrated’ I am not. I will always be a foreigner.

Integration is therefore neither encouraged nor required. However, there were three things I was asked to do: First of all, in order to apply for my residence permit, I had to take an extensive health test, which of course I had to pay for out of my own pocket. An HIV, TBC or hepatitis C infection would have resulted in my being quarantined and subsequently deported – also at my own expense. At the same time as I received my residence permit, I was given a list of the facts that would inevitably lead to its repeal. Criminal acts of any kind were at the top of this list. Every criminal offence means deportation, but this may only be carried out after a corresponding period of imprisonment. Thirdly, not quite a week after the residence permit was issued, the tax collectors rang my doorbell. Though my small company is based in Hong Kong, and so the taxation of my income does not fall under the jurisdiction of the People’s Republic, the residence permit was implicitly accompanied by registration as a permanent resident of an apartment, and in China the tenants pay the taxes on the respective rental income of the landlord directly themselves.

Now I don’t want to promote the tax state here. But China’s approach seems more logical to me. The country considers the practical aspects of immigration: the possible consequences for the health system, internal security and tax revenue. The cost-benefit analysis is all that counts. This is more auspicious than the discussion of any kind of integration, which depends on the good will of at least two sides and is therefore, at the end of the day, hardly calculable.

Translated from eigentümlich frei, where the original article was published on 21st February 2016.

Reprinted from Equity and Freedom.

L’Homme de cour et le Chevalier

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L’Homme de cour et le Chevalier

Bernard Plouvier
Auteur, essayiste.

Ex: https://metamag.fr

« Tous les hommes sont idolâtres, les uns de l’honneur,
les autres de l’intérêt, la plupart de leur plaisir »
Balthazar Gracian.

2017 fut l’année de la macronisation, non pas seulement des médias, mais aussi des fantasmes de jeunes hommes et de jeunes femmes entrés depuis peu dans la vie active, fascinés, ébahis, époustouflés par la carrière de notre jeune président qui parvient, mois après mois, à occuper le devant de la scène, sans jamais se renouveler.

Il peut paraître amusant de réfléchir au clinquant et à l’éphémère, opposés à l’innovation et au durable… si l’on préfère : se pencher sur l’universel antagonisme du démagogue et de l’homme d’État. Le premier s’occupe de lui-même, de son image, de sa fortune, de sa gloire. Le second cherche à résoudre une crise de civilisation ou à entraîner une Nation ou un groupe de Nations dans une grande aventure.
Soyons honnêtes : le démagogue n’est dangereux que pour les finances d’un État. L’autre peut faire la grandeur d’une Nation, mais peut aussi la mener au désastre.

Il est évident à qui étudie l’histoire ou pour n’importe quel éthologue, que l’ensemble des sociétés animales, dont l’humaine n’est que la plus élaborée, est régie par des principes féodaux. Au sommet, règne un maître unique dans les sociétés durables et bien organisées. A contrario, toute association dominée par un groupe d’individus égaux en puissance s’écroule rapidement.

Mais, dans les deux cas, le ou les maîtres commande(nt) une ou plusieurs structures pyramidales, où œuvrent, s’agitent et intriguent les ducs, dotés d’une certaine autonomie de décision administrative (civile, militaire ou religieuse), dirigeant des barons, spécialisés dans un domaine, avec au-dessous d’eux des chefs d’équipe et ainsi de suite jusqu’au plus humble emploi, jusqu’à la plus triviale fonction… et le minus habens a encore la possibilité de faire sentir sa puissance à son conjoint, à ses enfants, voire à son chien.

La féodalité étant la règle de toutes les époques et de l’ensemble du règne animal, il peut paraître intéressant de différencier les deux types extrêmes de comportement entre lesquels évoluent la totalité des humains. Étant bien entendu, que toujours et partout, l’humanité moyenne virevolte entre les deux options opposées : celui qui se plie aux effets de mode et vénère le titulaire de la Potestas (la puissance), pour faire carrière ou pour participer à une éventuelle curée, & celui dont l’honneur est de servir une noble cause, sans jamais se renier. Et c’est là que commencent les ennuis pour tout le monde. Les bonnes questions sont, toujours et partout, de savoir ce que cachent les grands mots et de déterminer ce qu’est le devoir.

Certes, il n’est pas trente-six façons d’être honnête et de conserver son honneur : de ce côté-là les choses sont simples. Mais le devoir s’oppose parfois à ces deux notions fondamentales, d’où de très gros conflits entre le sens du devoir et la conscience éthique, chez l’individu, homme ou femme – le sexe ne faisant rien à l’affaire – que l’on peut qualifier de preux. L’enthousiasme du chevalier engagé dans une grande aventure, collective ou individuelle, peut l’amener à faire ce à quoi son éthique personnelle s’opposerait dans la vie privée. Pour la cause (politique, religieuse, scientifique), certains sont prêts à sacrifier les impératifs de leur surconscience, d’autres s’y refusent.

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En revanche, l’homme de cour fera siens les mensonges petits et gros, fera siennes les confusions sémantiques à propos de certains mots, trop souvent prostitués, comme ceux de Liberté, d’Égalité, de Démocratie, de Droit(s), de Solidarité, voire de Fraternité, aux acceptions extensibles selon l’intérêt des beaux parleurs… et il faut reconnaître que, via l’économie globale et la mondialisation de la vie culturelle, nous vivons une époque privilégiée dans les registres de la duperie et du trucage.

L’opposition entre l’homme de cour ou d’appareil et le chevalier est de toutes les époques et de toutes les races. Chacun est libre de suivre ou non son programme génétique qui le prédestine à être un ambitieux ou un idéaliste, c’est affaire de libre-arbitre (le choix) et de transcendance (la critique morale du choix).

Tous les hellénistes connaissent le vers d’Eschyle : « Quel mortel reste juste s’il ne craint rien ? » (tiré des Euménides et trop souvent cité hors contexte). L’homme, la femme (ou l’individu bizarre & indéfinissable) de cour craignent le renvoi, soit la mise à l’écart des sources de l’argent facilement gagné, de la participation au pouvoir sur autrui et de la notoriété. L’esprit religieux est (en principe) maintenu dans un chemin pas trop tortueux par la peur de l’enfer et l’espoir d’un paradis. Le chevalier n’a qu’une crainte : celle de déchoir à ses yeux et à ceux des êtres qu’il aime.
Que l’on soit chef ou suiveur, à quel que rang que ce soit, le dilemme reste le même : plier par opportunisme ou demeurer jusqu’au bout un être de devoir et de conviction. Il est plus aisé – c’est ce que la majorité des humains a compris depuis la nuit des temps -, de s’adapter à son époque, soit hurler tantôt avec les loups, tantôt avec les brebis, pour le plus grand bénéfice ou du chef de meute ou du berger.

Comme rien n’est simple dans ce sujet, on laissera le lecteur libre de choisir celle des phrases antagonistes contenues dans le livre bien connu du jésuite (!) Balthazar Gracian (Maximes – L’homme de cour), publié en 1647, ce qui prouve que de longue date l’on s’interroge sur ces notions : « Une heureuse fin couronne le tout, même si l’on a usé de faux moyens pour y arriver » versus : « Tout ce qui est bon ne triomphe pas obligatoirement ».

Pour l’heure, triomphent plus que jamais le monde des apparences et la richesse divinisée.

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jeudi, 11 janvier 2018

Kémi Séba et l’«Effet-Dakar»: le défi anti-mondialiste des afro-descendants

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Kémi Séba et l’«Effet-Dakar»: le défi anti-mondialiste des afro-descendants

Dany Colin
Ex: http://www.geopolitica.ru

Les récents événements survenus à Dakar au sujet du combat panafricaniste ET anti-mondialiste (la précision est primordiale) du camarade Kémi Séba qui ont chevauché la fin du mois d’août et le début du mois de septembre sont symptomatiques à plus d’un titre de la fin d’un cycle historique. Les mobilisations récurrentes qui se sont organisées en cette année 2017 dans l’ensemble de la sphère francophone du continent africain contre le Franc CFA et qui ont abouti à l’incarcération temporaire puis à l’expulsion du militant hors du territoire sénégalais semblent faire bouger les lignes de la lutte panafricaniste. Bref état des lieux de la situation : pour celles et ceux qui auraient encore du mal à s’y faire, l’Afrique est la chasse gardée d’une civilisation occidentale vieillissante, tellement débandante que l’on peine à croire que la pente soit raide ! Et ce système s’appuie en majeure partie sur les méfaits des chefs d’états africains à l’encontre de leur peuple. Un tel constat a pour effet de résumer la croyance en une dimension strictement raciale du combat à un délirium pour afrocentristes et autres Hotep ! égarés. Des blancs rougissant péniblement sous les éclats généreux du Soleil pour fouetter nos nègres insolents ? Plus besoin ! Les « nègres de maison », pour citer le défunt Malcolm X, s’en chargent très bien ! Et pour étendre la citation de l’activiste afro-américain, le terme « maison » devrait plutôt s’étendre au terme « hôtel », voire « hôtel de passe », ce genre d’établissement hôtelier tant souhaité par nos grands échiquiers du mondialisme qui appellent de leurs vœux la réduction de toute nation souveraine à ce genre d’immondices…

La lutte panafricaniste n’est pas une lutte panégriste. Le panafricanisme, au regard d’un contexte actuel pétri de bouleversements géopolitiques et de redéfinitions d’alliances autant chez les atlantistes que chez les non-alignés, est avant tout une lutte de classe. Et à ce titre, l’afro-descendant qui prétendra être un panafricaniste ou un afro-militant déterminé à libérer le Monde Noir sera dès aujourd’hui mis au défi de s’installer en Afrique non pas pour y faire du tourisme ou des selfies, mais pour y trimer sous les coups de poings que lui assèneront quotidiennement les fossés sociaux et ethno-tribaux où l’injustice est reine. Ses « tous ensembles, frères et sœurs noirs de tous les horizons ! » se verront quelque peu piétinés. L’organisation de son travail se verra ralentie par une autre conception du temps et du rythme. Il sera trompé par les hochements de tête d’autoproclamés panafricanistes convaincus mais qui s’avèreront être, lorsqu’il sera question d’actions concrètes, des cons vainqueurs par excès de blabla, cette excroissance se doublant généralement d’une ignorance totale et d’un mépris affiché de ses engagements les plus sincères. Mais si la foi en son combat reste intacte, s’il sait se rattacher à des êtres de souffle qui lui susurreront l’objectif de sa mission, ce militant malmené se relèvera sans compromissions pour un nouvel affront, plus vivace, plus efficace, où stratégie et minutie seront de mise.

Le mondialisme, dont le néocolonialisme n’est qu’une facette, déforme de fond en comble l’infrastructure, l’architecture et les mentalités du territoire sur lequel il s’exerce. Il est à cet égard important d’observer la ville de Dakar. En digne représentante de l’ « Afrique Occidentale », la capitale du pays de Cheikh Anta Diop est une ville aménagée comme on les aime au-dessus de la Méditerranée ! Les routes sont goudronnées, les taxis sont policés dans leur conduite. « Nous ne sommes pas comme les chauffeurs guinéens peuhls qui ne sont pas homologués ! » peut vous dire un taximan dakarois. Peuhls qu’il reconnait « à leur teint clair ». Oui, il est important de préciser par extension aux Hotep légèrement ou carrément café-crèmes qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent africain qu’ils seront considérés comme des Toubabs ! C’est une précaution toujours bonne à prendre pour éviter les crises identitaires aiguës qui peuvent vous accabler au détour d’une conversation ou d’un comportement à votre encontre. Mais rassurez-vous, les trottoirs sont propres, les feux et les signalisations abondent comme à Paris ! Les travailleurs en service font la gueule et saluent à peine, on se croirait vraiment à Paname ! Paris s’est inscrit dans le logiciel dakarois depuis que ses maîtres, tout en meurtrissant le petit peuple de France à coups de révolutions bourgeoises et libérales, ont jeté leur dévolu sur la terre sénégalaise. C’est-à-dire depuis très longtemps ! Et cela d’ailleurs n’a pas échappé à Kémi Séba qui a su anticiper, par le biais de son happening, les réflexes de leurs successeurs. Notre camarade doit par ailleurs certainement relativiser, par expérience, l’épisode dakarois en comparaison d’un pays comme la République Démocratique du Congo, immense plateforme de tout ce que le continent africain peut abriter en violences, en cruautés et en opportunités mondialistes sans fins…

Le panafricanisme doit se faire essentiellement et prioritairement sur le continent africain. Autrement, il n’est qu’une vue extérieure et inoffensive de l’esprit où le panafricanisme est à la fois partout et nulle part. Trop d’organisations politiques (souvent diasporiques) voulant peser politiquement sur les élections africaines par nostalgie des coups d’éclats de nos aînés africains (Patrice Emery Lumumba, Ahmed Sékou Touré en passant par Mouammar Kadhafi et Thomas Sankara) sans maîtriser le terrain ne prennent pas suffisamment en compte la dimension spirituelle voire mystique qui redéfinira l’Afrique face à l’Atlantisme (à combattre avec la plus grande des intransigeances) mais aussi face à l’Eurasisme (à considérer comme allié stratégique). Nos militants ne doivent pas omettre de puiser dans les prémisses des luttes de libération africaine des siècles derniers qui ne se situent pas forcément sur le continent (de Zumbi Dos Palmares au Brésil en passant par Marcus Mosiah Garvey aux Etats-Unis voire la Nation Of Islam actuellement dirigée par l’Honorable Ministre Louis Farrakhan). Le panafricaniste doit étudier avec attention les préceptes religieux propres à l’Afrique (dont le kémitisme qu’il ne s’agit pas de négliger mais de réadapter et de concrétiser) pour impulser, par la force de la connaissance historique et d’une foi exaltée, la création d’autorités spirituelles enfouies et renouvelées par l’héritage matérialiste de nos luttes contemporaines.

Une praxis sans vision, tout comme une vision sans praxis, est un échec…Les militants africains et afro-descendants voulant arracher l’émancipation de leur peuple n’ont plus le droit à l’erreur ! Le dépassement de nos aliénations premières (complexes d’infériorité, rivalités mimétiques) auxquelles un Frantz Fanon a consacré son œuvre, tout comme le dépassement de nos aliénations actuelles que le consumérisme et la Société du Spectacle digèrent sans reflux gastriques, est notre première tâche. La consolidation des structures afro-militantes sur une convergence commune en ré-inculquant l’esprit du collectif et en ravalant nos prétentions mégalomaniaques de négros frustrés est une de nos priorités. « Balayer devant sa porte avant de balayer devant celle du voisin ! ». En d’autres termes, le combat panafricaniste est en première instance un combat interne. Le reste suivra, par la grâce de Dieu et de nos ancêtres…

Courage à Kémi Séba, à son conseiller politique Hery Djehuty et à toutes les sections « Urgences Panafricanistes » !

Panafricainement.

Source

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mercredi, 10 janvier 2018

Contextualizing Yeats “Easter, 1916”

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Contextualizing Yeats

“Easter, 1916”

By J. Garcia

Ex: https://medium.com

William Butler Yeats is one of the poets that lived through the great social and geopolitical changes of the first World War. World War I was a major turning point in history for the United Kingdom as well as the world in general. During the war, Irish separatist saw an opportunity to rebel against Britain and gain independence. The uprising, termed the Easter Rising, occurred in 1916. Yeats, at this point in his life, was a well-known writer and playwright who supported the nationalist. However, to understand Yeats’ “Easter, 1916” a poem about the uprising we need to contextualize the author and the poem. The poem centers around the author’s conflicting emotions about the uprising. It identifies the events of everyday life against the sacrifice of everyday people for a broader national goal. Ultimately the poem dabbles in the identity politics of its day. Identity politics are important to the understanding of his poem “Easter, 1916” because they play an important part in how Yeats sees himself and the world around him.

The research includes analyses of Yeats life and his work. The unifying thread among the different essays is the importance of “Easter, 1916” and this epoch of the writer’s life. They also relate in hashing out how his earlier experiences led to his involvement and his perspective on the historical event of the Easter Rising. In works such as Katherine Kodani and Neville F. Newman we see how his early life and experiences shaped his later poetry, including “Easter, 1916.” In Marjorie Perloff and Seongho Yoon’s works, we narrow the focus down into how Yeats goes about to establishing the events of the poem in the context of his personal feelings towards the uprising. The encyclopedic and research for the National Library of Ireland give us the necessary historical context to understand the author and the poem’s place in history.

Maude_Gonne_McBride_nd.jpgAt an early age Yeats became involved in mysticism which would prove controversial his whole life. Kodani explains, “The early poetry of William Butler Yeats was very much bound up with the forces and interests of his early years. Many of these influences — such as that of Maud Gonne, his father, and his own mystic studies — have been elucidated by some careful scholarship.” Yeats’ writing was influenced by his study of mysticism. He joined the Theosophical Society as his immediate family’s tradition was not very religious. Later he “became interested in esoteric philosophy, and in 1890 was initiated into the Hermetic Order of the Golden Dawn” (Seymour-Smith). He would pursue mystical philosophy the rest of his life to a greater or lesser degree.

Generally speaking, scholars have divided his professional life into three distinct periods. The first period consists of his time in London from1887 to around 1896. During this period Yeats worked and lived with other poets of his time. By 1896 he moved back to Ireland and worked as a playwright. This period is referred to as his more mature professional period. This would be the second period of his career. During the second period, he also became involved with Irish Nationalist. “He became established as one of the leaders of the Irish renaissance” (Seymour-Smith). This period of his professional life ended around the year 1909.

The final period of Yeats professional life starts in 1910 with his poem “The Green Helmet.” During the final stage of his career Yeats writes some of the poetry he terms occasional poems. Perloff states, “the occasional poems such as ‘Easter 1916,’ ‘A Prayer for my Daughter,’ ‘Coole Park, 1929,’ and ‘Parnell’s Funeral,’ that, rather than the more overly philosophical poems, constitute Yeats’s central achievement and are the cause o f his continuing popularity” (327). The onset of this period was a time of political turmoil in Ireland were Irish nationalist rose against the British. The National Library of Ireland explains on its website, “following the outbreak of the First World War in August 1914, the Irish Republican Brotherhood decided to stage an insurrection at the next opportune moment, bearing in mind the maxim of England’s difficulty being Ireland’s opportunity.”

The murder of James MacBride during the Easter Rising by the British was very troubling to him. This was the man who married Maude Gonne the woman Yeats had proposed marriage to in 1899. The events of the uprising clearly left a mark on Yeats as his later poetry and work would reflect. In fact, Perloff explains, “it is the interaction of public event and private experience, rather than its symbolic dimension or its political philosophy, that distinguishes a poem like “Easter 1916.” The fusion is, moreover, one that Yeats very nearly invented” (328).

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As Perloff explains Yeats mixes the political with the personal. He intertwines public events with his own personal grieve. In this style, the poems reference not only his pain but also the pain of others around him.

Now that we have contextualized Yeats’ life, let us enter the arena of the poem “Easter, 1916.” As we noticed Yeats considered himself Irish and was involved in Irish politics. His experienced shaped his view of the greater United Kingdom and its policies towards its subjugated areas. In Yeats’ poem “Easter, 1916” we repeatedly find the theme of identity. The poem’s first line immediately establishes otherness. It states, “I have met them at close of day” (Yeats 1). He separates his identity from the identity of the people he meets and interacts with on a daily basis. He is aware that there must be interaction and communication but he feels above it. “I have passed with a nod of the head / Or polite meaningless words” (6,7). The small-talk of acquaintances or passerby does not interest him much.

The difference between them and the speaker is demarcated by the separation or removal of the place. The speaker does not place importance on the affairs of the others. Marjorie E. Howes states, “Yeats was a nationalist who longed for community but hated crowds” (66). This tongue-in-cheek compliment scratches the surface of the poetic image that “Easter, 1916” presents. The speaker acknowledges what is happening in his world and to some degree wants to be a part of it but at the same time feels he is above the people he encounters on a daily basis. He interacts with them, jokes with them, and nods at them “to please a companion” (Yeats 11). The poem establishes the general in order to establish the personal perspective of the speaker.

This memorable poem succeeds because it reaches the reader in an intimate way. Although, the poem was written in the midst of World War I and, in effect, is a poem about the side-effects of said war on the United Kingdom’s political system, Marjorie Perloff makes an interesting observation, “it does celebrate a particular event of a public character — in this case, a political crisis — but its tone is not that of the forum but, on the contrary, that of private meditation” (328). The poem focuses on the intimate and the personal. The observation of one speaker against the backdrop of a political rebellion. The events of the political crises fade to the background to allow the individual to share his own moral and personal growth.

The focus broadens after the first stanza to encompass the people in the speaker’s life. He touches upon the lives of women but mostly focuses on men and their sacrifices and the daily struggle that makes up life. He touches upon the intimate and the personal such as the arguments of marriage and the lust of days gone by, “what voice more sweet than hers / When, young and beautiful” (Yeats 21,22). He laments for the sacrifices and the loss of people he had dismissed in the first stanza. It is an interesting capitulation to the political will of the multitude. Neville F. Newman states, “the fundamental political changes represented by the Easter rebellion contain the potential for a political and moral petrification” (146, 147). Identity politics is a complex issue. By identifying and defining the otherness of people, in this case, the Irish who wanted liberty at the cost of human sacrifice, there is a clear pattern and path to follow. The poem wonders if that path is worth the undertaking and sacrifice.

The third stanza is the only one that does not end with the line “a terrible beauty is born” (Yeats 16, 31, 71). In this way and in others, it is different from the other stanzas in the poem. It focuses on the changing nature of the situation. It veers, fast-paced, into the moment of the confrontation. The speaker is forced into the action. Newman explains:

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The ‘living stream’ that is troubled by the stone clearly is life itself. In a constant state of progression, the stream contains a force and purpose that drive without comprehension past everything it passes over, or which passes through it — unless, that is, the stream acknowledges the permanent reminder located ‘in the midst of all’ (145).

The speaker is forced to partake in the events around him. The events drive the speaker’s world forcefully forward and all he can do is observe live unfolding before him.

The final stanza again focuses on the personal. It is as if the speaker understands through the force of the preceding events the sacrifice of the people around him. He begs the question, “was it needless death after all? (Yeats 57). The crises the inspired this poem shook Yeats profoundly. He lost people he had for better or worse known and associated with intimately. The struggles and the sacrifices added up. Thus Yeats’ work “is a poem of experience, a dramatic lyric in which actual persons and places from the poet’s own life and from the public life of the Ireland that he knew become constituent parts of his drama” (Perloff 334). Therefore, “a terrible beauty is born” (Yeats 71). The sacrifices are terrible and the deaths tragic, but from the events of the 1916 uprising something is accomplished. The march towards Irish independence had not come to a conclusion but, as Yeats suggests with the last poignant line, the sacrifices will be remembered.

The uprising was a public and private event for Yeats. “Easter, 1916” reflects this duality. “At the heart of “Easter 1916” are the mixed feelings of respect and annoyance, grief and horror. Whereas it was hard for Yeats to deny the deep impact of the rising on his outlook, he could not help feeling perturbed by both the outbreak and aftermath of the Rising” (Yoon). From this conflict arises crises of identity politics throughout the poem. The public and personal impress upon each other and Yeats demonstrates how he cannot extricate himself from the events that are affecting his loved ones, friends, and acquaintances. The overarching themes of the poem are the normalcy of life under the British system and the price of change. The death and sacrifice that can bring about the end to the perceived injustice from British control is a heavy one. The author seems to be weighing the costs of the sacrifices and ultimately glorifying those sacrifices.


Works Cited

“1916 Exhibition: The Preparations for the Rising.” National Library of Ireland — 1916 Exhibition. 2016. Web. 19 July 2016.

Howes, Marjorie Elizabeth. Yeats’s Nations : Gender, Class, And Irishness. Cambridge: Cambridge University Press, 1996.eBook Collection (EBSCOhost). Web. 19 July 2016Perloff, Marjorie. “Yeats and The Occasional Poem: ‘Easter 1916’.” Papers On Language & Literature 3–4 (2014): Literature Resource Center. Web. 19 July 2016.

Newman, Neville F. “Yeats’s Easter 1916.” The Explicator 3 (2002): 145. Literature Resource Center. Web. 19 July 2016.

Perloff, Marjorie. “Yeats And The Occasional Poem: ‘Easter 1916’.” Papers On Language & Literature 3–4 (2014): Literature Resource Center. Web. 1 Aug. 2016.

Yeats, William Butler. “Easter, 1916.” Poetry Foundation. Poetry Foundation. Web. 19 July 2016.

“Yeats, William Butler.” World Authors 1900–1950 (1996): Biography Reference Bank (H.W. Wilson). Ed. Seymour-Smith, Andrew C. Kimmens. Web. 19 July 2016.

Yoon, Seongho. “’Of What Is Past, Or Passing, Or To Come’: Engaging Yeatsian Temporality In ‘Easter 1916’.” Forum For World Literature Studies 3 (2015): 461. Literature Resource Center. Web. 1 Aug. 2016.

Yevgeni Zamiatin “El Dragón”

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Yevgeni Zamiatin “El Dragón”

por Anna Prystupa

http://revista-arbil.es

A Yevgeni Zamiatin se le considera el maestro de la prosa. Su obra más conocida es la novela "Nosotros". El escritor ruso aparte de esa novela escribió además una serie de cuentos cortos, uno de los cuales se titula "El Dragón".

“ El Dragón “ es un cuento breve, que apenas ocupa una página. Es el primer texto que sitúa la revolución como tema central. La obra describe San Petersburgo en un día de invierno del mes de febrero. La ciudad se encuentra en llamas. Se ve la imagen de los hombres-dragones que bajan del cielo. Están montados en los tranvías. Somos testigos del diálogo que mantienen los dos entre ellos. Uno ha encontrado por la calle a un intelectual y cuenta a su compañero cómo lo asesinó. No se siente culpable, porque le parece que ha hecho lo correcto. Se siente orgulloso. Lo sorprendente es que el hombre que acaba de aniquilar al intelectual, en razón de pertenecer a una cierta clase social, es capaz al instante de salvar la vida a un gorrión. El pájaro que se encuentra, estaba helado, a punto de morir. Pero el soldado suelta la bayoneta y concentra todas sus fuerzas en soplar al animal para que entre en calor. No quiere que se muera. El pájaro se recupera y vuelve a volar. El cuento termina con el dato de que el tranvía coge el rumbo a lo desconocido, abandonando el mundo humano.

En la obra el gran símbolo es el dragón. Tiene su referencia histórica en los dragones de la Guardia, como se llamaba al cuerpo de élite del ejército ruso. En la primera etapa de la Revolución, este tipo de soldados realizaban patrullas por la ciudad. El hombre - dragón era uno de ellos. En la cultura rusa este tipo de criatura aparece en el escudo de Moscú. Ahí nos encontramos con el personaje de San Jorge que lucha contra un dragón. El animal mítico simboliza el mal y el santo- es la alegoría del bien. Se muestra el eterno conflicto entre el bien y el mal. En el cuento, los dragones son asesinos, los servidores de la revolución, que es el macro tema de la obra. El cuento se desarrolla en el trayecto del tranvía. El camino que recorre es desde los cielos hacia lo desconocido. Deja de ser un recorrido real. Lo oculto, lo que no se sabe, es el camino a dónde va a llegar la revolución. El tranvía sale de la ciudad ardiente, del delirio humano y va hacia fuera, había lo inhumano.

zamdrag.jpgLo sorprendente es la capacidad de los dragones de unir lo positivo y lo negativo. Matan a los seres humanos, pero son capaces de resucitarles, y devuelven la vida a un ser que está mucho más abajo en la evolución. Por otro lado, vemos que poco significa la vida humana, según el cuento, menos que la de un pájaro. El cuento está lleno de contrastes. Uno de ellos es el personaje del soldado – dragón: asesino y salvador a la vez. Ya la misma ciudad, el espacio en el que se desarrolla la acción está lleno de contradicciones. La ciudad arde, pero está helada. Tenemos las dos fuerzas ancestrales luchando. Estamos en invierno, y la ciudad está congelada, muerta, parada. Al mismo tiempo, el fuego de la revolución la despierta, “ la hace vivir “. Las llamas derriten el hielo, que es la capa que oprime todo, pero también queman, matan.

Una de las dualidades más importantes es la pugna entre el bien y el mal. Son los dos elementos que deben mantener un equilibrio. Aunque según los cuentos fantásticos, en las leyendas de las cuales procede el personaje del dragón, finalmente el bien siempre gana. En la obra de Zamiatin ocurre lo contrario. Gana el mal, la revolución. La destrucción es total: por un lado, la ciudad que arde en llamas, y por otro, el humano para el cual, asesinar, quitar la vida al otro, no significa nada. Otra oposición que, me parece importante es la comparación entre la tierra y el cielo. El dragón viene de arriba, desde el cielo. El ser humano tiene en sí mismo algo divino, ha sido creado por Dios. Cuando baja a la tierra, pierde su “rasgo divino”, se convierte en un ser malvado. ¿Y dónde terminará? No sabemos. Ziemiatin ahí deja la pregunta en el aire. El tren se va a lo desconocido, ¿dónde llegará?

El cuento “ Dragón “ denuncia lo que es inaceptable de la revolución- la crueldad. Hay que recordar que Zamiatin, al principio, apoyaba la revolución, veía positivamente el cambio. Cuando vio que todo esto estaba lleno de crueldad y que no era lo esperado, se empezó a distanciar de ello. La obra fue escrita en el año 1918. Es el aviso de que la revolución corre peligro de convertirse en el terror. Desgraciadamente eso es el lo que ocurrió. Zamiatin no se equivocaría, predijo el futuro. El deber del escritor es decir la verdad. En el cuento que acaba de analizarse por primera vez, el escritor denuncia el terror de la revolución. Se retracta de sus ideas, quita el apoyo que daba a la iniciativa socialista.

Nos encontramos con un nuevo tipo del cuento. Se le suele llamar “anticuento”. Hay una búsqueda de nuevas vías, una nueva experiencia literaria. En la obra están incorporados los elementos políticos y simbólicos. Por supuesto no falta lo fantástico que coge Zamiatin de Hoffman, pero es muy triste que la visión del escritor se haya cumplido. La revolución trajo el terror y la crueldad, se volvió en contra de los que la apoyaban, y los destruyó.


Anna Prystupa

 

mardi, 09 janvier 2018

Cosmos de Michel Onfray : une ontologie matérialiste

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Cosmos de Michel Onfray : une ontologie matérialiste

Rémy Valat
Historien.

« Le jardin est une bibliothèque quand trop peu de bibliothèques sont des jardins »

Qui lira Bernard-Henri Lévy ou Jacques Attali dans 20 ans ? Personne. Dans un monde en devenir qui doute, critique et repense ses fondements, il est presque assuré que Michel Onfray figurera parmi les auteurs que l’on enseignera à l’école, mais certainement pas au même titre que les « philosophes des Lumières » (Vous rappelez-vous peut-être d’un certain Voltaire, cet Onuphre qui dénonçait l’esclavage, mais vivait de ses bénéfices). Lassées des manipulateurs de symboles dont les modes de vie révèlent un net décalage avec leurs discours, les classes populaires sont à la recherche d’autres modèles et de valeurs profondes. Un besoin de réel se fait entendre. Michel Onfray, qui pense et agit à partir du réel, nous a offert, il y a deux ans, sa première « pilule rouge » : Cosmos.

Bienvenue dans le monde réel….

Cosmos est le premier opus d’une trilogie, intitulée Brève encyclopédie du monde, une oxymore qui cache en réalité un véritable défi philosophique. Cosmos est paru aux éditions J’ai Lu en 2015, son cadet Décadence qui a vu le jour il y a un an, à quelques semaines des élections présidentielles, a quant à lui fait couler beaucoup d’encre, car il aborde frontalement la question du déclin de notre civilisation et abonde dans le sens du livre d’Éric Zemmour, Le suicide français (paru chez Albin Michel en 2014). Et enfin, Sagesse paraîtra cette année.

Les pieds sur terre (ou dans la boue pour ses détracteurs), Michel Onfray qui défend les valeurs de la gauche identitaire, s’est mis à dos l’élite parisienne de la bien-pensance. En enracinant sa pensée dans le réel, cet héritier de Frédéric Nietzsche, des philosophes grecs et de Pierre-Joseph Proudhon a brisé un tabou en repartant à la conquête de domaines de la connaissance laissés en friche par la gauche (si ce mot peut encore avoir un sens aujourd’hui) : l’histoire dans sa longue durée, le devenir des civilisations, la nature, le vitalisme, le darwinisme… des sujets de « fachos » et de « réacs ».

Il n’est pas vraiment le seul, il est vrai que Régis Debray, ancien compagnon de route du « Che », s’intéresse au « sacré » et à la soif de transcendance, éléments, selon lui essentiels, de la cohésion sociale (conceptions qui l’éloigne de l’athéisme matérialiste de Michel Onfray). Mais en définitive, les « penseurs » de gauche qui osent se remettre en question se comptent sur les doigts d’une main. Surtout, le philosophe en noir s’est attiré la ire de la bien-pensance pour avoir osé porter un regard moins naïf sur l’Islam et dénoncer le manque de recul des médias (qui privilégient l’immédiateté et le sensationnalisme) et leur incapacité à traiter ce sujet en profondeur.

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Cosmos est, selon Michel Onfray, son premier livre. Il est le fruit de ses précédentes recherches et réflexions (en particulier sa « contre-histoire de la philosophie »), mais aussi de drames personnels : la perte du conjoint et d’un père, dont l’art de vivre, « virgilien » selon les propres mots de l’auteur, s’est imposé à lui comme un modèle de vie, une philosophie à part entière. « Mon père, écrit-il, qui ne faisait jamais d’autres leçons de morale qu’en vivant moralement, m’apprit que (l’étoile polaire) est la première levée, la dernière couchée qu’elle indique infailliblement le nord, quelles que soient les circonstances et que, quand on est perdu, il suffit de la regarder, car elle nous sauve en nous montrant le cap à tenir. Leçon d’astronomie, certes, mais aussi leçon de philosophie, mieux même : leçon de sagesse. Savoir qu’il nous faut un point de repère existentiel pour pouvoir mener une vie digne de ce nom, voilà qui donnait à l’enfant que j’étais un colonne vertébrale pour enrouler son être » (page 17).

Ce livre est aussi et surtout une inversion des perspectives (et par conséquent des valeurs), alimenté certes par le rejet (bien compréhensible) des monothéismes, religions du livre qui prétendent dire le monde. « Trop de livres, écrit Michel Onfray, se proposent de faire l’économie du monde tout en prétendant nous le décrire. Chacun des trois textes fondateurs de religion prétend abolir les autres livres pour rester le seul. Ces trois-là ont généré une infinité de livres qui les commentent, ouvrages tout aussi inutiles pour comprendre le réel. Le jardin est une bibliothèque quand trop peu de bibliothèques sont des jardins » (page 37).

Cosmos est un texte écrit à la première personne. Comme Frédéric Nietzsche, Michel Onfray ne dissocie pas l’auteur de son œuvre. L’écrivain doit se dévoiler, révéler les éléments de son existence constitutifs de sa pensée avec un réel souci épistémologique. Chaque pensée est unique et une philosophie personnelle. Méthode qui élève Michel Onfray en héritier de Karl Popper (1902-1994). Cosmos est un livre de réflexion, pas un livre d’incantations. Il pourrait servir de modèle aux historiens du temps présent, qui bien souvent cachent leurs opinions politiques ou leurs liens avec leur objet d’étude de manière à réinterpréter l’histoire avec le secret espoir de pouvoir peser sur les événements contemporains.

Sur la forme, le style souvent poétique, le rythme lent et descriptif sans être pesant et la parfaite maîtrise de la langue française rendent la lecture de l’ouvrage agréable et enrichissante à celles et ceux qui prennent le temps d’en comprendre le contenu et l’esprit. Ce n’est pas un livre fast-food et Cosmos a reçu le prix Lire du meilleur livre de philosophie.

Par delà la gauche et la droite

Pourquoi parler de Cosmos deux années après sa publication ?

Parce que l’esprit de Métamag n’est pas de se plier à la loi de l’instant, un livre de philosophie (comme un bon vin) vit selon un rythme propre, il a sa propre temporalité (le sujet du livre s’y prête bien). Et aussi parce que j’estime que Décadence, de par son succès médiatique, pourrait occulter Cosmos, qui est à mon sens plus fondamental. Parce qu’également la personnalité de Michel Onfray interpelle : issu d’une famille modeste, il est devenu enseignant, puis démissionne de l’éducation nationale. Un choix radical. Alors que certains professeurs se tiennent éloignés de l’enseignement en pantouflant dans les services éducatifs d’institutions publiques, Michel Onfray a créé une université populaire, gratuite, où il professe (2002). Ces leçons de contre-philosophie sont radiodiffusées par France Culture. Un moyen d’offrir au classes populaires les moins favorisées le moyen d’accéder, et permettez-moi de paraphraser Fernand Pelloutier (1867-1901), à « la science de son malheur ». Son attachement à l’anarcho-syndicalisme et au fédéralisme proudhonien et au peuple et sa volonté affichée de combattre le Front National, le rapprocheraient « paradoxalement » de la droite non institutionnelle. Cette ouverture d’esprit facilite le débat et l’échange d’idées : tout en restant sur ses positions, le dialogue est possible entre ce philosophe de gauche et des penseurs de droite.

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Honnête, il a tout en se démarquant idéologiquement des auteurs « dits d’extrême-droite » ayant mis en lumière les falsifications de Sigmund Freud reconnu le bien-fondé de leurs analyses : pour lui, les faits n’ont pas de coloration politique et l’antisémitisme n’est qu’un pansement idéologique sur la jambe de bois de la psychanalyse freudienne.

Le débat avec Alain de Benoist autour de la pensée, de l’oeuvre et de la postérité de Proudhon en est une belle illustration ( voir vidéo ci-dessous). Il témoigne de la fin du clivage « gauche-droite » traditionnel et révèle plutôt une ligne de fracture (centre-périphérie, classes populaires et élite auto-proclamée et héréditaire des villes, intégrées aux bénéfices de la « mondialisation »), constitutive du jacobinisme et multipliée par la dite « mondialisation » (l’anglicisme Globalisation serait plus approprié pour définir ce processus à visée totalitaire). Les constats du géographe Christophe Guilly sont vécus depuis longtemps par les « gens de la périphérie ». Un auteur qui fait grincer les dents de Libération (Michel Onfray qualifie avec truculence Serge July de « curé ») et la gauche dorée et institutionnelle. Il est certain qu’une « Commune » ne pourrait plus se produire à Paris : la société française pourrait bien changer à partir de sa base et de sa périphérie par un mouvement fédéraliste qu’il appelle de ses vœux (les premières sections de l’Internationale ouvrière, d’inspiration proudhonienne, ont vu le jour en Normandie, patrie du philosophe). Par cet essai, Michel Onfray achève d’une balle dans la tête un socialisme et un communisme déjà moribonds : la mort programmée de la civilisation judéo-chrétienne a déjà fait ses premières victimes.

Un manifeste pour un matérialisme ontologique

Ce livre interroge le réel. L’arsenal de son auteur : la philosophie grecque, le paganisme et la culture européenne. Ce livre reflète-t-il le Zeitgeist de la post-modernité ? La réalité serait-elle païenne ?

Michel Onfray s’attaque aux racines du mal, l’héritage platonicien et chrétien en Occident, il rejette toute notion scindant l’homme en une entité matérielle et spirituelle, un sujet et un objet : une paresse intellectuelle ou une peur d’affronter le complexité et la multiplicité d’un monde concret et immanent par des spéculations rassurantes et simplistes autour de la transcendance divine. Dans son chapitre dédié au Temps, par exemple, l’auteur souligne que « l’âme humaine qui est matérielle porte en elle la mémoire d’une durée qui se déplie par delà le bien et le mal. La durée vécue n’est pas naturellement perçue, elle est culturellement mesurée (40) ». En somme, le temps se trouve dans la cellule de ce qui est.

Michel Onfray est ouvertement vitaliste, l’homme provient de la matière, il est un modeste élément de l’univers, qui comme lui, est animé par la « volonté de puissance », cette pulsion de vie qui veut la vie (l’auteur rappelle dans son ouvrage l’interprétation erronée de ce concept par la propagande nazie, une trahison et une instrumentalisation de la pensée de Nietsche par sa sœur, Elisabeth Förster-Nietzsche et recadre la définition du surhomme qui est celui qui sait qu’on ne peut rien à ce qui est. Conception qui s’oppose radicalement aux idéologies de l’espérance du christianisme aux fascismes, en passant par le droit-de-l’hommisme.).

Rien ne distingue l’homme de l’animal, du végétal ou du minéral, sinon une différence de degré. Pour lui, l’éthologie humaine est un remède contre toutes les spéculations réduisant la nature à une matière à détruire (très présente dans la doctrine paulinienne), alors que celle-ci serait plutôt une force à maîtriser. Si Michel Onfray réhabilite justement Charles Darwin (1809-1882), il aurait pu élargir son propos à Konrad Lorenz (1903-1989), mais on ne lui en voudra pas. Dans le même ordre d’idée, Michel Onfray met également en avant les ravages de l’anthropomorphisation de la nature (qui est une vision déformée de celle-ci, parce que rapportée à l’échelle de nos préoccupations et désirs) qui alla de pair avec la destruction (par le Christianisme et l’Islam en particuliers) des cultures et civilisations entretenant un rapport sacré avec la nature. Ces dernières véhiculant la connaissance intuitive que celle-ci comporte une part de sacré et réciproquement.

En replaçant l’homme à sa juste place, celui-ci se retrouve un simple élément d’un processus fait de contraintes ne laissant qu’une faible part de liberté : l’humain, l’animal et le végétal sont soumis au même diktat et les moyens d’adaptation varient de la collaboration au conflit. L’exemple du sipo matador, la liane tueuse, qui épuise et parasite l’arbre lui servant d’appui pour accéder à la lumière, ou plus largement le processus de colonisation des espèces végétales sur notre planète ne nous éloigne guère du phénomène humain des migrations de masse.

Cosmos est une tentative réaliste de réconciliation de l’homme avec lui-même, faite d’une acceptation non résignée de notre état (amor fati) et un manifeste pour une recherche concrète d’une éthique libérée de la pilule rouge des carcans moraux des idéalismes de tout poils.

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Un équivalent des groupes terroristes “ISIS” en Amérique Hispanique ?

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Un équivalent des groupes terroristes “ISIS” en Amérique Hispanique ?

Universitaire

Ex: https://metamag.fr

L’horreur qui a surgi de la seconde guerre mondiale, les armées  de l’OTAN, en réalité le  MI6, la CIA et leurs divers collaborateurs  a conduit à la destruction actuelle de l’Europe, où les soviets de la finance et les congrégations multinationales terrorisent les populations avec l’appui de ces services spéciaux qui entraînent et arment des mercenaires venus du vaste monde, regroupés sous l’acronyme ISIS.

Le but  étant connu, la domination du monde sous l’égide du totalitarisme marchand, les méthodes qui ont détruit l’Europe devraient s’appliquer aussi aux autres continents. Il n’est pas sûr que les  asiatiques se laissent manipuler désormais, mais l’Amérique Hispanique est beaucoup plus ouverte à la destruction. Des gangs kleptocratiques sont installés là depuis des siècles, sans préoccupation autre que le pillage, et l’Eglise officielle est au service de cette global invasion. Reste à préciser les degrés de la destruction.

Deux exemples nous aideront à discerner les horreurs en préparation

Les tenants de la global-invasion savent qu’en Amérique Hispanique ils trouvent de l’eau, des minéraux, des paysages “touristiques” ou écologiques, des ressources forestières. Ils veulent les voler. Comment faire ? Le Paraguay nous permet de comprendre la première méthode, alors que le problème ethnique des Mapuches nous aide à cerner la seconde.

Le Paraguay en effervescence.

Ce fut vers le mois d’août 2016 qu’au Paraguay un groupe armé attaqua une patrouille de la Force de Suveillance Conjointe Argentine-Paraguay. Huit militaires furent tués et le groupe d’assaut prit leurs armes et gilets pareballes. Le coup de main fut revendiqué par un groupe nommé Armée du Peuple Paraguayen (APP) dont on suppose qu’il entretient des liens avec les FARC colombiennes. Mais ce n’est pas clair. L’APP se proclame marxiste-léniniste depuis sa fondation en mars 2008. Son aire d’activités subversives se situe près de la frontière avec le Brésil, dans les régions du nord-est du Paraguay là où régne la forêt vierge, une population clairsemée et où l’État est absent. Cette troupe terroriste s’auto-proclame “les fils du pauvre peuple du Paraguay” et copie les méthodes  des groupes “révolutionnaires” des années 70, pratiquant l’expropriation et les enlèvements avec rançon. Son trésor de guerre ainsi constitué  s’approcherait des trois millions de dollar. Ils occupent un vide créé volontairement par l’État paraguayen dont l’oligarchie est alliée aux multinationales de produits transgéniques qui exploitent les meilleures terres. Mais ces marxistes refusent tout tout le temps, ne veulent rien savoir des problèmes sociaux spécifiques aux agriculteurs de la zone ni acceptent une réforme agraire. Étrange….

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Les Mapuches : un instrument de destruction des États-Nations ?

Tout le sud du continent américain est peuplé de tribus qui se reconnaissent dans le qualificatif ethnique de Mapuche. Ils luttent pour la “récupération” de territoires tant au Chili qu’en Argentine et les conflits sont quasi quotidiens. Il y a un an à peu près, en novembre 2016, par exemple, des types aux faciés camouflés sous des cagoules avaient incendié un centre appelé “Plantas del Sur” dont l’activité principale est la vente et l’exportation de fraises, situé dans la province de Chubut. Ils incendièrent ensuite un hangar où furent détruits de nombreuses machines agricoles . Le groupe d’assaut signa son forfait de l’acronyme RAM (Résistence Ancestrale Mapuche). De tels actes se perpétuent dans d’autres zones : destruction de matériel des ponts et chaussées dans l’entreprise Magri, située sur les bords de la rivière Azul dans la ville de El Hoyo ; l’incendie d’une structure appartenant au syndicat local du pétrole (région Chubut) ainsi que celle d’installations, propriété de la multinationale Benetton. Etc.

La coordination MAPU (Mouvement Autonome du Peuple Mapuche) revendique par ces moyens-là son droit historique à la propriété du territoire dont ils ont été dépouillés dès l’arrivée des “conquérants” espagnols et affirme en même temps qu’elle défend les ressources naturelles. Les guerriers de l’acronyme RAM se présentent comme des révolutionnaires de logique ancestrale dont le projet consiste à reconstruire le monde Mapuche puis de le conduire à la libération nationale. Ils prétendent récupérer une terre qui leur appartint. Il n’y a aucune étude précise de ce que fut la présence indigène dans ses régions, ni prise en compte de l’importance réelle de ces groupes au XIXème siècle. Ils affirment un droit à restitution de territoires…Ce droit n’émerge pas d’une antique législation indigène, mais s’appuie sur les droits crées par la Constitution argentine et les traités internationaux signés en 1994.

carte-territoire-mapuche.jpgLes ennemis des Mapuches sont les politiques qui gèrent ces territoires et les congrégations multinationales qui exploitent pétrole, électricité, mines, tourisme. On citera Benetton, propriétaire de 900.000 ha dans les provinces de Rio Negro, Chubut et Santa Cruz ; Joe Lewis, ex-propriétaire de la chaîne Hard Rock ; Ted Turner, Georges Soros, Perez Companc, Amalita Lacroze de Fortabat, etc.

Les gouverneurs régionaux tiennent un discours d’intégration et sont accusés de freiner l’avance des Communautés indigènes vers leur conscience ancestrale. Mais lorsqu’on cherche qui est le chef (ou l’un des principaux responsables) de l’organisation RAM, on découvre qu’il s’agit de Francisco Facundo Jones Huala dont le père est d’origine britannique et la mère appartient à une famille de chefs mapuches. Sert-il les intérêts des mapuches ou plutôt ceux de quelques tyrans  qui veulent détruire les États-nations ?

Des évolutions cohérentes en direction de la destruction des États

On entend fréquemment évoquer la nécessité d’un développement local qui passe systématiquement par une phase de municipalisation des sols, base de transfert de pouvoir incognito, sans que l’État ne soit informé. Non seulement les Mapuches et autres organisations de “lutte”  cherchent à éliminer l’État mais les transnationales  procèdent de même, de sorte que se télescopent les revendications à partir de légitimités affirmées très diverses : la législation de l’État, celle des municipalités, les droits révélés de la charte des droits de l’homme…

Les conflits ne peuvent trouver de solutions dans ces circonstances d’autant que les États ont accepté de se retirer peu à peu tant en matière de sécurité que dans le domaine juridique. Les pillards de la global-invasion et les vautours d’une pseudo-libération marchent main dans la main contre l’État qui fut et reste cependant la structure de mise en forme et de défense de toute vie collective harmonieuse.