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vendredi, 17 octobre 2014

Renverser des gouvernements : une pratique étasunienne bien rodée

 

Renverser des gouvernements: une pratique étasunienne bien rodée

Auteur : Washington's Blog & http://zejournal.mobi 

Énoncer l’ensemble des pays victimes de la politique étasunienne serait difficile en un seul article, cela serait plutôt sujet à écrire un livre, mais un résumé est toujours possible quand à quelques événements ayant eut lieu, car dans le domaine, ils sont très prolifiques, en France avec De Gaulle en Mai 68, c’était eux, en Ukraine avec les néo-nazis qui ont accédé au pouvoir, idem, en Tunisie, pareil, etc… Les Etats-Unis ont l’entrainement, les moyens financiers et les outils, et vous en avez quelques exemples ici:

Les USA ont déjà renversé les gouvernements de Syrie (1949), d’Iran (1953), d’Irak (par deux fois), d’Afghanistan (par deux fois), de Turquie, de Lybie et de bien d’autres pays riches en pétrole.

Syrie

Chacun sait que les USA et leurs alliés ont fortement soutenu les terroristes islamiques de Syrie, dans leur tentative de renverser le régime en place dans le pays.

Mais saviez-vous que les USA ont déjà exécuté un changement de régime en Syrie par le passé ?

La CIA a soutenu un coup d’état d’extrême droite en Syrie en 1949. Douglas Little, professeur au Département d’Histoire de la Clark University a écrit :

« Déjà, en 1949, cette nouvelle république arabe indépendante fut un important champ d’expérimentation pour les premières tentatives d’actions clandestines de la CIA. La CIA y a encouragé en secret un coup d’état d’extrême droite en 1949. »

La raison pour laquelle les USA ont initié ce coup d’état ? Little explique :

« Fin 1945, la Arabian American Oil Company (ARAMCO) a présenté ses plans pour la construction du Trans-Arabian Pipe Line (TAPLINE) qui devait relier l’Arabie Saoudite à la Méditerranée. Grâce à l’aide US, ARAMCO put obtenir des permis de passage de la part du Liban, de la Jordanie, et de l’Arabie Saoudite. Mais le permis pour faire passer le pipeline par la Syrie fut refusé par le parlement [syrien]. »

En d’autres termes, la Syrie était le seul obstacle à la construction d’un pipeline lucratif. (En fait, la CIA a mis conduit des actions de ce type depuis sa création.)

En 1957, le président américain et le premier ministre britanniques se mirent d’accord pour déclencher à nouveau un changement de régime en Syrie. Little, en bon historien, indique que le complot en vue de la réalisation du coup d’état fut découvert et stoppé :

« Le 12 aout 1957, l’armée syrienne encercla l’ambassade des USA à Damas. Après avoir annoncé qu’il avait découvert un complot de la CIA pour renverser le président Shukri Quwatly, de tendance neutre, et installer un régime pro-occidental, le chef des services de contre-espionnage syriens Abdul Hamid Sarraj expulsa trois diplomates US du pays…

C’est ainsi que le chef des services de contre-espionnage syriens, Sarraj, réagit avec rapidité le 12 aout, en expulsant Stone et d’autres agents de la CIA, en arrêtant leurs complices, et en plaçant l’ambassade des USA sous surveillance. »

Les néoconservateurs établirent à nouveau des plans en vue d’un changement de régime en Syrie en 1991.

Et comme le note Nafeez Ahmed :

« D’après l’ancien ministre des affaires étrangères français Roland Dumas, la Grande-Bretagne avait préparé des actions clandestines en Syrie dès 2009 : « J’étais en Angleterre pour tout autre chose deux ans avant que les hostilités ne commencent en Syrie » a-t-il confié à la télévision française, « j’ai rencontré des responsables anglais de premier plan [...] qui m’ont avoué qu’ils préparaient quelque chose en Syrie. C’était en Angleterre, et pas en Amérique. L’Angleterre préparait une invasion de rebelles en Syrie. »

Des courriels de la société privée d’investigation Stratfor qui avaient fuité et qui comprenaient des notes d’un meeting avec des représentants du Pentagone ont confirmé que, dès 2011, l’entrainement des forces de l’opposition syriennes par des éléments des forces spéciales américaines et britanniques était en cours. Le but était de provoquer « l’effondrement » du régime d’Assad « de l’intérieur ».

Irak

Chacun sait que les USA ont renversé Saddam Hussein lors de la guerre d’Irak.

Mais saviez-vous que les USA avaient déjà réalisé un changement de régime en Irak par le passé ?

Plus spécifiquement, la CIA a tenté d’empoisonner le dirigeant irakien en 1960. En 1963, les USA ont soutenu le coup d’état qui est parvenu à assassiner le chef du gouvernement irakien.

Récemment, l’Irak a commencé à se fracturer en tant que nation. USA Today note que « l’Irak est déjà séparé en trois états ». De nombreuses personnes affirment que les événements ont été forcés… qu’en tout cas, c’est une forme de changement de régime.

Iran

Chacun sait qu’un changement de régime en Iran est l’un des objectifs à long terme des faucons de Washington.

Mais saviez-vous que les USA avaient déjà réalisé un changement de régime en Iran en 1953… qui est directement responsable de la radicalisation du pays ?

Pour être précis, la CIA a admis que les USA ont renversé le premier ministre iranien en 1953, un homme modéré, portant costume et cravate, et démocratiquement élu (il a été renversé car il avait nationalisé les compagnies pétrolières iraniennes, qui étaient auparavant contrôlées par BP et d’autres compagnies pétrolières occidentales. La CIA a admis que pour parvenir à ses fins, elle avait engagé des iraniens pour qu’ils jouent le rôle de communistes et préparent des attentats en Iran, dans le but de retourner le pays contre son premier ministre.

Si les USA n’avaient pas renversé le gouvernement iranien modéré, les mollahs fondamentalistes n’auraient jamais pris le pouvoir dans le pays. L’Iran était connu depuis des milliers d’années comme un pays tolérant envers ses chrétiens et ses autres minorités religieuses.

Les faucons du gouvernement des USA cherchent à entrainer un nouveau changement de régime en Iran depuis des dizaines d’années.

Turquie

La CIA a reconnu avoir organisé le coup d’état de 1980 en Turquie.

Afghanistan

Il est évident que les USA ont, par leurs bombardements, contraint les talibans à se soumettre, durant la guerre d’Afghanistan.

Mais le conseiller à la sécurité nationale d’Hillary Clinton et celui du président d’alors, Jimmy Carter,ont admis en public que les USA avaient auparavant conduit un changement de régime en Afghanistan durant les années 1970, en soutenant Ben Laden et les moudjahidines… les précurseurs d’Al Qaida.

Libye

Non seulement les USA ont engagé une intervention militaire directe contre Kadhafi, mais, d’après un groupe d’officiers de la CIA, les USA ont également armé des combattant d’Al Qaida, afin qu’ils aident à renverser Kadhafi.

En réalité, les USA ont organisé des coups d’états et des campagnes de déstabilisations dans le monde entier… ne créant partout que le chaos.


- Source : Washington's Blog

Il filosofo Diego Fusaro: “Sto con Putin perché ho letto Kant”

Il filosofo Diego Fusaro: “Sto con Putin perché ho letto Kant”

A cura di Alfonso Piscitelli
Ex: http://www.barbadillo.it

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIl più interessante dei nuovi filosofi italiani legge Marx & Schmitt e appoggia Putin perché riavvicina l’Europa alle radici della sua cultura giuridica e politica.

Diego Fusaro (Torino, 1983) è il più interessante tra i filosofi italiani di giovane generazione. Sua è una rilettura del pensiero di Marx  al di là di ogni vecchia scolastica o tentativo di “rottamazione” (Bentornato Marx! il titolo del suo libro). Tra le sue opere ricordiamo anche “Minima Mercatalia. Filosofia e capitalismo” e il recente “Idealismo e Prassi. Fichte, Marx, Gentile”. Fusaro è stato allievo del grande (e misconosciuto) Costanzo Preve e proprio Preve gli ha trasmesso l’interesse per la Russia.  Costanzo Preve – ci dice Fusaro – scrisse un saggio intitolato “Russia, non deluderci!”.

In che senso?

Preve si aspettava che la Russia potesse opporsi allo strapotere del capitalismo americano e alle sue pulsioni imperialiste, e dunque garantire l’esistenza di un mondo multipolare. Se la Russia non delude in questa sua missione naturale, essa svolge una funzione fondamentale anzitutto per noi Europei.

La Russia di Putin a differenza della vecchia URSS non esprime una radicale alternativa “di sistema” al mondo liberalcapitalista.

Vero, ma dal punto di vista geopolitico la Russia rappresenta pur sempre un freno all’agire di una super-potenza che ormai tende a sconfinare nella pre-potenza. Il mondo post-1989 è esattamente questo, la tendenza americana a dominare il mondo in forma unipolare.

Nel parlare del necessario “multipolarismo” lei fa riferimento a Kant.

Sì, in un mio scritto: Minima Mercatalia. Filosofia e capitalismo. Kant diceva, nel 1795, che per garantire una stabile pace è meglio che vi sia una pluralità di Stati (diremmo noi: meglio più blocchi, anche contrapposti) che una Monarchia Universale. Oggi la “monarchia universale” è quella dello “one way”, del pensiero unico americano che mira ad annullare ogni diritto alla differenza e ogni modo alternativo di abitare il mondo che non sia quello americano.

Oggi la Russia tende a scontrarsi con l’Occidente sul tema dei valori e dei cosiddetti diritti individuali.

Quella dei diritti individuali è una vera e propria ideologia, nel senso deteriore del termine. Tale ideologia afferma i diritti di un individuo astratto, mentre i veri diritti sono quelli dell’individuo all’interno della comunità. Individuo e comunità esistono reciprocamente mediati, non ha senso pensarli astrattamente, come fa l’ideologia dei diritti civili, la quale è poi un alibi per non parlare dei diritti sociali.

Diritti individuali magari bilanciati anche con i doveri, come diceva Mazzini.

Certamente. Mi rifiuto poi di pensare che matrimoni gay, adozioni gay e eutanasia rappresentino i simboli della massima emancipazione possibile. È una presa in giro, anzitutto per i precari e per i disoccupati. I diritti devono essere anzitutto diritti sociali: quelli che garantiscono una sopravvivenza dignitosa dell’individuo all’interno della sua comunità, permettendogli di potersi pienamente esprimere in tutte le sue potenzialità.

Putin si appella a quel diritto naturale che affonda le sue radici nel grande pensiero europeo: lo stoicismo, i padri della chiesa.

In tempi più recenti possiamo ricordare Grozio e Pudendorf come alfieri di questa concezione. Se Mosca oggi ci aiuta a riavvicinarci a questi temi, allora è davvero auspicabile che essa sia forte e ci sia vicina. Infatti, appare evidente come la Russia, anche per via della sua straordinaria cultura, rappresenti una realtà molto più affine allo spirito europeo di quanto non sia l’America, che è invece il regno della tecnica (Heiddeger) e del capitale smisurato (Marx).

E dunque…?

Dunque l’Europa dovrebbe staccarsi dall’America, e dovrebbe schierarsi nel blocco euroasiatico. Impresa utopica… se pensiamo alla presenza delle basi militari USA in Italia, a ben sessant’anni dalla fine dei nazifascismi e a vent’anni dalla fine del comunismo. L’Italia è oggi una colonia statunitense, anche se nessuno lo dice.

In campo economico e sociale sembra che l’“utopia si stia realizzando: flussi di studenti, di merci, di turisti. Interscambio energetico e tecnologico. Anche per questo forse si producono “crisi” … per suscitare un nuovo clima da guerra fredda e impedire la piena integrazione.

Gli Americani devono necessariamente dividere gli Europei per conservare il lorodominio unipolare. Dividere per comandare meglio. Le basi americane che costellano vergognosamente il territorio europeo servono esattamente a mantenere in uno stato di perenne subalternità militare, geopolitica e culturale gli Europei.

C’è anche un ritardo della cultura europea o perlomeno di quella italiana nel capire i cambiamenti epocali in atto.

Dopo il 1989 si è verificata una ondata penosa di riflussi e pentimenti. In questo scenario si inserisce la vicenda tragicomica della sinistra italiana e di quello che, con Preve, chiamo l’orrido serpentone metamorfico PCI-PDS-DS-PD: dal grande Antonio Gramsci a Matteo Renzi. Ormai da venti anni, senza alcun infingimento, la sinistra sta dalla parte del capitalismo, delle grandi banche e dei bombardamenti “umanitari”. Per questo io non sono di sinistra: se la sinistra smette di interessarsi a Marx e Gramsci, occorre smettere di interessarsi alla sinistra.

Se la sinistra ha assunto questa posizione è stato appunto in nome della nuova Ideologia dei Diritti umani

Affermava Carl Schmitt : l’ ideologia diritti umani è utile per creare un fronte unito contro chi viene individuato come “non umano”. Contro un nemico che viene dipinto come un mostro, ogni strumento di annientamento è lecito: si pensi agli strumenti utilizzati contro Saddam Hussein, contro Gheddafi. Si deve sempre inventare un nuovo Hitler in modo da legittimare la nuova Hiroshima: dove c’è il dittatore sanguinario, lì deve esserci il bombardamento etico. È il canovaccio della commedia che, sempre uguale, viene impiegato per dare conto di quanto accade sullo scacchiere geopolitico dopo il 1989: il popolo compattamente unito contro il dittatore sanguinario (nuovo Hitler!), il silenzio colpevole dell’Occidente, i dissidenti “buoni”, cui è riservato il diritto di parola, e, dulcis in fundo, l’intervento armato delle forze occidentali che donano la libertà al popolo e abbattono il dittatore mostrando con orgoglio al mondo intero il suo cadavere (Saddam Hussein nel 2006, Gheddafi nel 2011, ecc.). Farebbero lo stesso contro Putin…

… se Giuseppe Stalin non avesse innalzato attorno alla Russia una palizzata di bombe atomiche.

Esatto, proprio per questo è opportuno che Putin conservi il primato militare come arma di dissuasione: per poter svolgere una civile funzione di freno alla super-potenza americana. Per questo, l’immagine simbolo di questi anni è quella che vede contrapposti Obama che dice: “Yes, we can” e Putin che idealmente gli risponde: “no, you can’t!”. Frenare gli Americani significa frenare la loro convinzione di essere degli eletti, di avere una special mission, che consisterebbe nell’esportare la democrazia, come si esportano merci, a colpi di embarghi o di bombardamenti. Sulla scia di questa convinzione è stata dichiarata una guerra mondiale a tutto il mondo che non si piega ai diktat e la guerra è stata portata di volta in volta in Irak, in Serbia, in Afghanistan, in Libia, attraverso la guerriglia in Siria. Solo la Russia resiste. È questa la “quarta guerra mondiale”. Essa, successiva alla terza (la “Guerra fredda”), è di ordine geopolitico e culturale ed è condotta dalla civiltà del dollaro contro the rest of the world, contro tutti i popoli e le nazioni che non siano disposti a sottomettersi al suo dominio, forma politica della conquista del mondo da parte della forma merce e della logica della reductio ad unum del globalitarismo,

Putin stesso viene definito come una sorta di despota asiatico antidemocratico… anche se le percentuali del consenso di cui gode, espresso in regolari elezioni, sono eclatanti.

Come dice Alain de Benoist, l’ideologia liberale occidentale è una “ideologie du meme”: riconosce e legittima solo ciò che percepisce come uniforme a sé stessa. E in nome di questo unilateralismo si glorificano anche fenomeni ridicoli come quello delle Pussy Riot, come espressioni di “dissidenza” e di “lotta per i diritti”! Il capitale odia tutto ciò che capitale non è, mira ad abbattere ogni limite, in modo da vedere ovunque sempre e solo la stessa cosa, cioè se stesso. Con le parole di Marx, “ogni limite è per il capitale un ostacolo che deve essere superato”.

Come considera la proposta formulata da Vladimir Putin di una “Europa unita da Lisbona a Vladivostok”?

È un concetto interessante. E’ necessario che l’asse dell’Europa si orienti altrove rispetto all’Occidente americanizzato. Ed è necessario immaginare una Europa più ampia dei confini imposti dalla UE: quella UE che rappresenta il trionfo dei principi di capitalismo speculativo di stampo occidentale. La UE è oggi la quintessenza dell’americanismo, del neoliberismo americano e della vergognosa rimozione dei diritti sociali. È, direbbe Gramsci, la “rivoluzione passiva” con cui, dopo il 1989, i dominanti hanno imposto il neoliberismo.

E come si definirebbe Diego Fusaro oggi?

Sono uno allievo indipendente di Hegel e Marx, Gentile e Gramsci, ma mi considero abbastanza isolato nel panorama culturale italiano, perché la sinistra in Italia è passata dalla lotta al capitale alla lotta per il capitale. I suoi nomi di spicco sono Fabio Fazio e la signora Dandini, Zagrebelsky e Rodotà. In questo senso, non ne faccio mistero, mi sento un dissidente e un ribelle, e propongo un pensiero in rivolta contro l’esistente. La sinistra oggi è contro la borghesia ma non contro il capitalismo globale: ma dal 1968 è il capitalismo stesso che lotta contro la borghesia, cioè contro quel mondo di valori (etica, religione, Stato, valori borghesi, ecc.) per loro stessa natura incompatibili con la mercificazione universale capitalistica. Per ciò, lottando contro la borghesia, dal 1968 ad oggi la sinistra lotta per il capitalismo. Io ritengo che si debba invece lottare contro il capitalismo e che sia ancora valido un ideale di emancipazione del genere umano inteso come un soggetto unitario (la razza umana), che esiste solo nella pluralità delle culture e delle lingue, delle tradizioni e dei costumi, ossia in quella pluralità che – diceva il filosofo Herder – è il modo di manifestarsi di Dio nella storia.

All’atto della sua prima elezione Obama veniva accolto – e non solo dalla sinistra – come una sorta di Messia. Vi è chi lo definì come “il Presidente di tutto il mondo libero”.

Quello fu un tipico caso di provincialismo italiano ed europeo: la festa per l’incoronazione dell’Imperatore Buono. Oggi i tempi sono cambiati, c’è piùdisincanto non solo verso Obama, ma anche verso la costruzione verticistica dell’Unione Europea. Mi pare che la Francia si sia rivelata “l’anello debole” della catena eurocratica. O meglio: il punto in cui la catena si può spezzare. Chi è contro il capitale, nel senso di Gramsci e di Marx, non può oggi non essere contro l’imperialismo americano, ma poi anche contro l’Europa dell’euro e della finanza, del precariato e del neoliberismo.

@barbadilloit

A cura di Alfonso Piscitelli

François Gibault, notable hors norme

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François Gibault, notable hors norme

par Marc Laudelout

 

Né, comme Céline, sous le signe des Gémeaux, François Gibault est, par définition, un être paradoxal : réfractaire aux idées convenues, il rêve de consécration académique et se targue d’être Commandeur de la Légion d’honneur. Alerte octogénaire, il met en pratique les préceptes du docteur Destouches : une saine hygiène de vie  gouvernée  par la condamnation absolue de l’alcool et du tabac. S’il partage avec lui l’amour des voyages et de la danse, il n’apprécie pas, en revanche, la compagnie des chats et des chiens « qui ne savent dire que miaou et wouah wouah ».

 

gibault-L-x.jpgSous le titre Libera me, il signe un livre testamentaire sous la forme d’un dictionnaire émaillé de remarques acides et spirituelles.  Il y passe en revue les personnages appréciés (ils sont légion) et détestés (une poignée), mais aussi les lieux et les choses immatérielles qui comptent pour lui (justice, liberté, tolérance, vérité, volupté,...).

 

La fin des années 70 vit la naissance du célinisme. Essentiellement dû à des universitaires de gauche, il permit la consécration, au sein des facultés de lettres, d’un écrivain réprouvé. Dans ce milieu partagé entre une vive admiration pour le styliste et une franche détestation de l’individu, Gibault, libéral assumé, se singularisa. Lors d’une émission télévisée consacrée à Sartre et Céline, ne fut-il pas le seul à rappeler les complaisances de l’auteur des Chemins de la liberté envers le communisme moscoutaire ?  Lequel  aboutit  au goulag,  asséna-t-il  face  à une sartrienne pithiatique. L’hommage rendu au cimetière de Meudon, le 1er juillet 2011, défrisa certains esprits obtus. De même que cette préface où il affirme que Céline n’a jamais voulu le massacre des juifs. Le président de la SEC n’en a cure. Ce bourgeois ordinaire a du caractère. D’un bout à l’autre de cet ouvrage plane la présence du contemporain capital. Éditeur de Rigodon, biographe de l’écrivain, conseil de Lucette et président de la Société d’Études céliniennes,  François Gibault est  tout sauf un inconnu pour les lecteurs du BC. On ne s’étonnera pas que l’univers célinien se retrouve dans de nombreuses entrées de ce dictionnaire. Celle consacrée à Lucette Destouches bien entendu (« l’intelligence du cœur, le refus de toutes les fatalités, de la bêtise et de la méchanceté »), mais aussi à Marie Bell (« amoureuse de Céline, amour qu’il ne lui a sans doute jamais rendu »), Arno Breker (et son « buste raté » de Céline, réalisé post mortem), Lucien Combelle (« qui jetait sur son passé un regard critique très rare chez les anciens collaborateurs »), Robert Debré (disant de Céline que « c’était un médecin qui avait le feu sacré »), Gen Paul (« rapin alcoolique, Iago, un peu Vidocq »), Guy de Girard de Charbonnières (qu’il vit « vêtu d’une pelisse ornée d’un col de fourrure à poil long »), Karen Marie Jensen (« intelligente et de bonne éducation »),  André Lwoff, deuxième président de la SEC (« un Nobel à notre tête, membre de l’Académie des sciences et de la Française, grand-croix de la Légion d’honneur, nous avions de quoi clouer quelques becs »), Lucien Rebatet (qui « éprouvait pour Céline une admiration teintée de jalousie »), etc. Le portrait de Jeanne Loviton est le plus pittoresque. Introduit dans sa bonbonnière de l’avenue Montaigne par un maître d’hôtel en livrée, Gibault observera que « Madame était de bonne humeur, convaincue de [l’] avoir roulé dans la farine, embobiné comme elle avait embobiné tant d’autres, mis dans sa poche, anesthésié. ».

 

Marc LAUDELOUT

 

François GIBAULT, Libera me, Gallimard, 2014, 421 p. (23,90 €). Voir aussi son livre précédent, Singe (Éditions Léo Scheer, 2011), autobiographie débridée, dont la presse a salué « la prose altière, émue et rigolarde à la fois » (J. Garcin) et « une leçon de littérature dont l’auteur maîtrise tous les registres » (É. Naulleau).

 

 

 

 

jeudi, 16 octobre 2014

Julius Evola e la donna crudele

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Julius Evola e la donna crudele

Ex: http://romeocastiglione.wordpress.com

Si annida il mistero tra le impalcature dell’imponente opera evoliana Metafisica del sesso. Nei capitoli ammalianti è celato un particolare erotismo evocativo; le tematiche affrontate nel volume brillano di un’immortale e remota luce. L’archetipo femminile è denso di sacralità e spiritualità arcana. La donna è inquadrata in un’ottica tradizionale, ancestrale: è sospesa nella perenne immutabilità ed è legata in modo preponderante alla terra, alla luna, ai ritmi ciclici del mondo. È un libro spiazzante, intrigante, coinvolgente. Le righe si sovrappongono nell’immaginario. Julius Evola esalta l’aspetto segreto della femmina, il lato nero, demoniaco. Secondo l’autore la donna riesce a far coesistere dentro di sé la disposizione alla pietà e quella alla crudeltà. In virtù di ciò egli rielabora alcune convinzioni di Lombroso e Ferreno. Particolarmente pone all’attenzione un prototipo di femmina violenta e spietata; tale modello si esalta nelle rivoluzioni e nei linciaggi. L’autore argomenta le supposizioni e riporta i passaggi più improntati del volume lombrosiano La donna delinquente. Credo che sia di ausilio il lungometraggio Malena: le donne del paese si accaniscono con perfida violenza sulla bellissima protagonista del film. La sfigurano pubblicamente. È un atto di giustizia sommaria. Malena abbatte i tabù. Di conseguenza provoca un’invidia assurda. È l’altra faccia della medaglia; rappresenta l’evasione. E deve essere distrutta.

Le donne crudeli di Tornatore sono simili alla perfida Emma Smael del lungometraggio Johnny Guitar di Nicholas Ray. Come il fuoco Emma Smael avvampa la nuda pelle. Ella sprigiona nell’atmosfera un aroma tragico intriso di dolore; ha un carisma esasperato, uno charme lugubre e impersonale. Porta i segni della rabbia oscura e antisolare. È vestita di nero, non cura il suo corpo. All’apparenza è un essere insignificante e indesiderabile. Ma sotto la scorza alberga un’anima inquieta, crudele, mesta. Luccica di cattiva luce quest’antieroina lunare. Emma fomenta il popolo, aizza le masse. Combatte la crociato contro i diversi, i forestieri, i fuorilegge. È puritana: disprezza le tentazioni dei sensi. Nello stesso tempo desidera ardentemente il bandito Ballerino Kid. Nel suo corpo si affrontano gli istinti contrastanti. Questa donna vorrebbe addirittura uccidere la sua segreta passione per far allontanare i bollenti spiriti. «Desideri Kid, ti vergogni e vorresti vederlo impiccato». Ribecca così Vienna, la nemica acerrima, la rivale assoluta.

Evola tenta di mettere insieme come un puzzle i richiami evocativi. In modo particolare è dedicato alla crudeltà della donna un intero capitolo. Così denocciola una carrellata di aneddoti storici: si sovrappongono le saghe della Tradizione. I persiani intravidero nell’universo femminile una particolare dualità. Fuoco e neve, durezze e dolcezza formano la donna. Ebbene sorge un collegamento tra crudeltà e sessualità: il tipo della baccante e della mènade è un esempio lampante. Nelle pieghe affiora un prototipo femminile afroditico ambiguo. La Dolores di Swinburne, la cosiddetta Nostra signora dello Spasimo è il vessillo del peccato, del piacere, della perdizione, della crudeltà latente. E il filosofo coglie alcune sottili sfumature. Ridisegna l’eroina Mimi della Boheme di Murger in un modo diverso; in sostanza inquadra la ragazza in una dimensione perfino “brutale e selvaggia”.

Ebbene il fascino muliebre è associato alla magia e alla stregoneria. Circe, Calipso e Brunhilde rappresentano l’esasperazione, l’estremizzazione, l’attrazione malefica. Tale tipologia di donna attrae l’uomo come una calamita famelica; la fascinazione è gravida di richiami alla negromanzia, all’occultismo. È la lagnanza della terra, lo spirito del peccato, la rottura. Perfino Ulisse è incantato dalle sirene: ascolta l’eco d’estasi legato a un palo. È una lotta tra il bene e il male. Anche il valoroso Gerardo Satriano nel romanzo L’eredità della priora è sedotto dalle fattucchiere lucane. Smarrisce la concezione del tempo e annulla la sua individualità. Così come perde la cognizione del tempo il giudice salentino protagonista del film Galantuomini di Winspeare. L’uomo prova una strana attrazione nei confronti di una donna legata al mondo della malavita. Per tale ragione perde tutte le certezze e confonde il bene e il male.

La letteratura, la poesia e il cinema hanno esaltato diverse volte le donne crudeli, in altre parole quelle dotate di un fascino antisolare, demoniaco. Per alcune strane similitudini elogio Giulia Venere, la domestica del libro Cristo si è fermato a Eboli di Carlo Levi. Leggo, annoto i passi del racconto. Ed elaboro il pensiero. Penso che sia un accostamento intrigante; tramite poche righe il lettore è catapultato in un anfratto antimoderno. «Giulia era una donna alta e formosa – scrive Levi – doveva aver avuto, nella gioventù una specie di barbara e solenne bellezza. Il viso era ormai rugoso per gli anni e giallo per la malaria, ma restavano i segni dell’antica venusità nella sua struttura severa, come nei muri di un tempio classico, che ha perso i marmi che l’adornavano, ma conserva intatta la forma e le proporzioni. […] Questo viso aveva un fortissimo carattere arcaico, non nel senso del classico greco, né nel romano, ma di una antichità misteriosa e crudele, cresciuta sempre sulla stessa terra senza rapporti e mistioni con gli uomini, ma legata alla zolla e alle eterne divinità animali. Vi si vedevano una fredda sensualità, una oscura ironia, una crudeltà naturale, una protervia impenetrabile e una passività piena di potenza che si legavano in un’espressione insieme severa, intelligente, malvagia». Con molta probabilità anche Levi ha subìto il fascino distruttivo della maga lucana. Emerge un ritratto sensuale, erotico, spietato.

Tale donna è un archetipo, un modello evoliano. Il filosofo della tradizione nella sua Metafisica del sesso rimarca gli oscuri aspetti. E appare con prepotenza la “dimensione fredda” evocata perfino da uno scrittore progressista come Carlo Levi. «È questa la dimensione fredda della donna – scrive Evola – quale incarnazione terrestre della Vergine, di Durgâ e in quanto essere yin. […] Che la donna sia connessa più dell’uomo alla terra, all’elemento cosmico – naturale è cosa dimostrata. […] Ma nell’antichità questa connessione si riferiva piuttosto all’aspetto yin della natura, dal dominio sovrasensibile notturno e inconscio, irrazionale e abissale, delle forze vitali. Di qui, nella donna certe disposizioni veggenti e magiche in senso stretto».

Nella rappresentazione cinematografica del libro Irene Papas veste i panni di Giulia. Avvertiamo nelle pieghe delle scene un velato erotismo colmo di allusioni estatiche. La donna nasconde il suo copro con le vesti. Soltanto i piedi sono scoperti: pertanto codesta forma di pudore primordiale si differenzia da quello delle donne orientali. Le cinesi considerano i piedi l’elemento primitivo da nascondere; le arabe, invece, coprono la bocca. E Giulia cammina scalza fra le macerie derelitte. In uno spezzone lascia intravedere una gamba nuda; la copre subito con un’aria sensuale. Magnetizza così l’uomo. Quest’ultimo è attratto dal gesto insolito della megera, dai movimenti furtivi, dal sensualismo impersonale. Proprio Evola dedica al pudore taluni passaggi coinvolgenti. «Si sa fin troppo bene quanto spesso la donna usa le vesti per produrre un maggior effetto eccitante allusivo alle promesse della sua nudità. Montaigne ebbe a scrivere che ci sono cose che si nascondono per meglio mostrarle».  Giulia Venere si è cristallizzata nelle sembianze di Irene Papas ed è difficile scindere le due figure. Il gesto insolito dell’attrice greca è un frammento penetrante e ipnotico. Con pochissime e calde movenze è riuscita a descrivere i sentieri tracciati nel libro evoliano.

Syrie : le piège de la zone tampon

Syrie : le piège de la zone tampon

Auteur : François d'Alançon
Ex: http://zejournal.mobi

En conditionnant son engagement militaire contre l'Etat islamique à la création d'une zone tampon, la Turquie tente d'entraîner les Etats-Unis dans un affrontement direct avec le régime syrien. Paris et Ankara partagent la même obsession : un changement de régime à Damas.

Une demande des généraux turcs

La création d'une zone tampon en territoire syrien fait partie des conditions mises par la Turquie à sa participation aux opérations militaires de la coalition contre les djihadistes de Daech, acronyme arabe de l'organisation État islamique (EI), de même que la création d'une zone d'exclusion aérienne ainsi que l'instruction et l'entraînement de combattants de l'opposition en Syrie et en Irak.

Malgré le vote par le parlement turc, le 2 octobre dernier, d'une motion autorisant l'armée turque à intervenir « si nécessaire » en Syrie et en Irak pour lutter contre « les groupes terroristes », Ankara refuse d'aider les combattants kurdes syriens assiégés dans la ville de Kobané et redoute que les frappes de la coalition ne renforcent le régime du président syrien Bachar Al Assad.

Sur le site de la revue Foreign Affairs, Halil Karaveli, spécialiste de la Turquie, explique que la proposition du Président Recep Tayyip Erdogan répond à une demande explicite de Necdet Özel, chef d'état-major des armées turc, et des chefs des trois armées qui souhaitent « l'établissement rapide de zones tampons en quatre points sur le territoire syrien, – l'un d'entre eux incluant la ville kurde de Kobané –, dans le but de préserver les intérêts de sécurité turcs ».

Des objectifs très politiques

La création d'une « zone-tampon » a officiellement pour objectif l'accueil et la protection des réfugiés qui pèsent sur le budget turc, en particulier les 200 000 réfugiés kurdes syriens de la région de Kobané. Aux yeux d'Ankara, une telle zone, doublée d'une zone d'exclusion aérienne, aurait d'autres avantages  : éviter la création en Syrie d'une zone autonome kurde syrienne à sa frontière en contrôlant les territoires kurdes syriens  ; affaiblir durablement le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l'organisation combattante des Kurdes de Turquie, et ses alliés syriens, – le Parti de l'union démocratique (PYD) et sa branche armée, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) –  ; protéger les zones tenues par les « rebelles modérés » et y mettre en place une structure de gouvernement alternative.

« Les dirigeants turcs considèrent l'Etat islamique comme un moindre mal par rapport à Bachar Al Assad et au PKK » affirme Semih Idiz, chroniqueur au quotidien turc Hurriyet. « Aux yeux d'Ankara, les combattants kurdes syriens de Kobané sont essentiellement des alliés du régime syrien » ajoute Sinan Ulgen, ancien diplomate turc et président du Center for Economics and Foreign Policy Studies (E.D.A.M.) à Istanbul. Pas dupe, le PKK s'oppose à la création de cette zone qui mettrait fin à l'administration autonome, mise en place par les Kurdes syriens dans leurs zones, depuis le retrait des forces gouvernementales syriennes à la mi-2012, et menace de rompre les pourparlers de paix engagés avec le gouvernement turc depuis janvier 2013.

Kobane (Kobani) se trouve dans la tâche jaune situé au milieu de la carte, au sommet de la bosse, sur la frontière nord. L'objectif de EI est de relier la ville à la zone (en jaune) qu'il contrôle à l'est. Kobane (Kobani) se trouve dans la tâche jaune situé au milieu de la carte, au sommet de la bosse, sur la frontière nord. L'objectif de EI est de relier la ville à la zone (en jaune) qu'il contrôle à l'est.

Tension entre Washington et Ankara

Relancer l'idée, en apparence légitime et déjà agitée par les autorités turques au printemps 2012, d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne, permet également à Ankara de résister à la pression de Washington. Depuis des semaines, l'administration américaine demande aux autorités turques de permettre l'utilisation de la base aérienne d'Incirlik et de l'espace aérien turc par les avions de la coalition. « Des mesures urgentes et rapides sont nécessaires pour stopper les capacités militaires de l'EI » affirmait, jeudi 9 octobre, Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat. « La Turquie est bien placée pour contribuer aux efforts de la coalition pour vaincre l'EI : coopération militaire, blocage des financements du terrorisme, juguler le flot de combattants étrangers, fournir une assistance humanitaire et délégitimer l'idéologie extrémiste de l'EI ». L'ensemble de ces questions figurait, jeudi 9 et vendredi 10 octobre, au menu des « consultations » du général John Allen, coordonnateur de la coalition, avec les autorités turques.

La question de la « zone-tampon » cristallise le désaccord stratégique entre la Turquie et les Etats-Unis. Les priorités d'Ankara – minimiser les gains politiques et territoriaux du PKK et des Kurdes en Syrie et promouvoir la cause sunnite dans la région en faisant tomber le régime de Bachar al Assad – divergent clairement de celles de Washington qui entend d'abord contenir et affaiblir la menace Daech en Irak et en Syrie.

En conditionnant son engagement militaire dans la lutte contre Daech à l'établissement d'une « zone tampon », Ankara tente d'entrainer Washington dans une confrontation directe avec Damas. La Maison Blanche comme le Pentagone ont manifestement peu d'appétit pour se lancer dans une opération coûteuse et compliquée, encore moins pour se retrouver partie prenante dans une guerre régionale. Washington doute, par ailleurs, de la capacité de « l'opposition modérée » à jouer un rôle dans un règlement politique durable de la crise syrienne.

Le soutien français

A défaut de Barack Obama et Joe Biden , le président turc a trouvé un appui en la personne de François Hollande. Le président français a apporté, mercredi 8 octobre, son soutien à « l'idée avancée par le président Erdogan de créer une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour accueillir et protéger les personnes déplacées ». Seul, jusque-là, à partager avec Ankara, Riad et Doha, l'obsession du « regime change ».

Joseph Biden, vice-président des Etats-Unis, le 3 octobre 2014, répond à la question d'un étudiant, devant le Forum de la Kennedy School of Government à Harvard. « Notre plus grand problème dans la région, c'était nos alliés, les Turcs… Les Saoudiens, les Emirats, etc… Que faisaient-ils ? Ils étaient tellement déterminés à faire tomber Assad et, essentiellement, à faire une guerre sunnite-chiite par procuration. Qu'ont-ils faits ? Ils ont déversé des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui voulaient se battre contre Assad, sauf que les gens qui les ont reçu, c'était al-Nusra et Al-Qaeda et les éléments extrémistes des djihadistes venus d'autres parties du monde ».

Anarquismo de Derecha

Anarquismo de Derecha

Karlheinz Weißman 

Ex: http://www.counter-currents.com

English version here [2]

Traducido por Francisco Albanese

celine_s.jpgEl concepto de anarquismo derechista parece paradójico, de hecho, oximorónico, partiendo desde la suposición de que todos los puntos de vista políticos “derechistas” incluyen una evaluación particularmente alta del principio de orden… En efecto, el anarquismo de derecha ocurre sólo en circunstancias excepcionales, cuando la hasta ahora velada afinidad entre el anarquismo y el conservadurismo puede hacerse aparente. 

Ernst Jünger ha caracterizado esta peculiar conexión en su libro Der Weltstaat (1960):

Der Anarchist in seiner reinen Form ist derjenige, dessen Erinnerung am weitesten zurückreicht: in vorgeschichtliche, ja vormythische Zeiten, und der glaubt, daß der Mensch damals seine eigentliche Bestimmung erfüllt habe. (…)

In diesem Sinne ist der Anarchist der Urkonservative, der Radikale, der Heil und Unheil der Gesellschaft an der Wurzel sucht.

El anarquista en su forma pura es aquél, cuya memoria se remonta más en el pasado: a lo prehistórico, incluso a lo mítico, y que cree que el hombre cumplió en ese momento con su verdadero propósito. (…)

En este sentido, el anarquista es el ur-conservador, el radical, que busca la salud y la enfermedad de la sociedad en sus raíces.

Jünger más tarde llamó “Anarca” a este tipo de anarquista “conservador” o “prusiano, y refirió su propia “désinvolture” como de acuerdo con la misma: un retraimiento extremo, el cuál se nutre y se arriesga en las situaciones límites, pero sólo permanece en una relación observacional con el mundo, ya que todas la instancias del orden verdadero se disuelven y una “construcción orgánica” no es aún, o no será jamás, posible.

Aunque el mismo Jünger fue influenciado inmediatamente por la lectura de Max Stirner, la afinidad de tales pensamientos complejo con el dandismo es particularmente clara. En el dandy, la cultura de la decadencia a finales del siglo XIX personificada, que por un lado era nihilista y ennuyé, por el otro ofrecía el culto de lo heroico y el  vitalismo como alternativa a los ideales progresistas.

index.jpegEl rechazo de las jerarquías éticas actuales, la preparación para ser “no apto, en el sentido más profundo de la palabra, para vivir” (Flaubert), revelan puntos comunes de referencia del dandy con el anarquismo; su estudiada frialdad emocional, su orgullo y su aprecio por la sastrería fina y los modales, así como la pretensión de constituir “un nuevo tipo de aristocracia” (Charles Baudelaire), representan la proximidad del dandy a la derecha política. A esto se suma la tendencia de los dandies políticamente inclinados a declarar simpatía a la Revolución Conservadora o a sus precursores, como por ejemplo Maurice Barrès en Francia, Gabriele d’Annunzio en Italia, Stefan George o Arthur Möller van den Bruck en Alemania. El autor japonés Yukio Mishima pertenece a los seguidores tardíos de esta tendencia.

Además de esta tradición de anarquismo de derecha, ha existido otra tendencia, más antigua y en gran medida independiente, conectada con circunstancias específicamente francesas. Aquí, al final del siglo XVIII, en las etapas posteriores del ancien régime, se formó un anarchisme de droite, cuyos protagonistas reclamaron para sí una posición “más allá del bien y del mal,” una voluntad de vivir “como a los dioses”, y que no reconocieron valores morales más allá del honor personal y el coraje. La cosmovisión de estos libertinos se hallaba íntimamente unida con un ateísmo agresivo y una filosofía pesimista de la historia. Hombres como Brantôme, Montluc, Béroalde de Verville, y Vauquelin de La Fresnaye sostuvieron al absolutismo para ser una materia prima que lamentablemente se opuso a los principios del antiguo sistema feudal, y que sólo sirvió a deseo de bienestar económico de la gente. Actitudes, que en el siglo XIX volvieron a encontrarse con Arthur de Gobineau y Léon Bloy y también en el siglo XX con Georges Bernanos, Henry de Montherlant y Louis-Ferdinand Céline. Esta posición también apareció en una versión específicamente “tradicionalista” con Julius Evola, cuyo pensamiento giraba en torno al “individuo absoluto”.

En cualquier forma en que el anarquismo de derecha aparezca, siempre es conducido por un sentimiento de decadencia, por el desprecio a la era de las masas y por el conformismo intelectual. La relación con la política no es uniforme; sin embargo, no pocas veces el retraimiento se torna en activismo. Cualquier unidad más allá está ya negada por el individualismo altamente deseado de los anarquistas de derecha. Nota bene, el término es a veces adoptado por hombres –por ejemplo, George Orwell (anarquista Tory) o Philippe Ariès– que no exhiben signos relevantes de una ideología anarquista de derecha; mientras que otros, que exhiben objetivamente estos criterios –por ejemplo, Nicolás Gómez Dávila o Günter Maschke– no hacen uso del concepto.

Bibliography

Gruenter, Rainer. “Formen des Dandysmus: Eine problemgeschichtliche Studie über Ernst Jünger.” Euphorion 46 (1952) 3, pp. 170-201.
Kaltenbrunner, Gerd-Klaus, ed. Antichristliche Konservative: Religionskritik von rechts. Freiburg: Herder, 1982.
Kunnas, Tarmo. “Literatur und Faschismus.” Criticón 3 (1972) 14, pp. 269-74.
Mann, Otto. “Dandysmus als konservative Lebensform.” In Gerd-Klaus Kaltenbrunner, ed., Konservatismus international, Stuttgart, 1973, pp. 156-70.
Mohler, Armin. “Autorenporträt in memoriam: Henry de Montherlant und Lucien Rebatet.”Criticón 3 (1972) 14, pp. 240-42.
Richard, François. L’anarchisme de droite dans la littérature contemporaine. Paris: PUF, 1988.
______. Les anarchistes de droite. Paris: Presses universitaires de France, 1997.
Schwarz, Hans Peter. Der konservative Anarchist: Politik und Zeitkritik Ernst Jüngers. Freiburg im Breisgan, 1962.
Sydow, Eckart von. Die Kultur der Dekadenz. Dresden, 1921.

 


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Célébration des maudits

Célébration des maudits

 

 

Le trimestriel de la droite radicale, Réfléchir & agir, se présente comme une « revue autonome de désintoxication idéologique ». Pas moins. Cette publication militante offre à ses abonnés un « hors-série », bouquet d’hommages à une quinzaine d’écrivains ayant comme point commun d’avoir pris des risques conséquents pour leurs idées. Drieu La Rochelle, Brasillach, Saint-Loup, Bardèche, Venner, Evola, Rebatet et… Céline. Heureuse surprise : l’hommage rendu à celui-ci est signé par le professeur Jean Bastier, auteur du Cuirassier blessé (1999) que tout célinien se doit d’avoir dans sa bibliothèque. En consultant au Service historique de l’Armée de Terre  le Journal [manuscrit] des marches et opérations du 12e Cuirassiers, on se souvient que Jean Bastier avait reconstitué avec précision la guerre de Louis Destouches et l’avait comparé avec ce qu’il en dit dans Voyage au bout de la nuit. Somme malheureusement épuisée qu’il conviendrait de rééditer à l’occasion du centenaire, d’autant que c’est précisément en 1914 que Céline fut grièvement blessé.

Intitulé « Le rire de Céline », cet hommage célèbre la vis comica de l’écrivain. Texte d’autant plus attachant qu’il est très personnel : « Avec mon père, nous nous récitions de mémoire des paragraphes, et c’étaient de grands rires qui ponctuaient nos phrases  de  Céline.  Ma mère  survenait  pour  clamer  son  indignation : “ Comment ! Rire en citant du Céline ! Cet écrivain grossier, absolument illisible, qui parle dans ses livres de la merde et du vomi ! ” Cette indignation nous faisait redoubler de rire, et d’évoquer la chasse d’eau bouchée au château de Sigmaringen. ». Il ajoute : « J’étais devenu un célinien inconditionnel, un dévot, et je faisais du prosélytisme. L’on m’avait pourtant mis en garde : si j’avais l’ambition de devenir professeur des facultés de Droit, je devais plutôt me comporter en bien pensant et éviter de dire que je lisais Céline et Drieu La Rochelle, Ernst Jünger et autres auteurs maudits par la société française. »  Ayant vécu son enfance en Algérie auprès de familles juives traditionalistes, Jean Bastier confie, en revanche, n’avoir jamais compris l’antisémitisme de Céline tout en estimant qu’il ressemble à celui de Jouhandeau, ce qui peut paraître curieux car celui-ci s’apparente plutôt à l’antisémitisme d’État de l’Action Française dont l’auteur de Chaminadour était alors proche. Se référant à une réédition anastatique (et posthume) du Péril juif, Bastier ne précise pas que ce recueil parut en fait la même année que Bagatelles.  Ses digressions  sur  l’onomastique célinienne sont davantage pertinentes. Ainsi que celles sur l’argot et l’oralité. On estimera, en revanche, superfétatoires ses observations moralisantes sur la personnalité de Céline, d’autant qu’elles se fondent parfois sur des interprétations abusives ou erronées.  Il arrive qu’une morale confessionnelle fausse le jugement. Par ailleurs, s’il s’était moins fié à ses souvenirs de lecture, notre ami Bastier n’aurait pas confondu Yves et Yvon Morandat, Serge et Gilles Perrault, ou, ce qui est plus fâcheux, Doriot et Degrelle (à propos d’un discours prononcé à Sigmaringen). Vétilles. Son témoignage est précieux car il met l’accent, on l’a dit, sur le rire célinien, « au centre de la personnalité de Céline comme un noyau incandescent ».

 

Marc LAUDELOUT

 

Réfléchir & Agir, hors-série n° 1, 2014, 74 p. (textes de Éric Delcroix, Daniel Leskens, Philippe d’Hugues, Pierre Gillieth, Jean Bastier, Bruno Favrit, Georges Feltin-Tracol, Patrick Canet, Eugène Krampon, Pierre Vial). Ce numéro n’est pas vendu séparément. Il est offert aux abonnés. Abonnement simple : 26 € ; abonnement de soutien : plus de 35 € ; abonnement étranger : 40 €). Chèque à adresser à CREA, B.P. 80432, 31004 Toulouse Cedex 6.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ezra Pound on Endless Trial

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Ezra Pound on Endless Trial

By Alex Fontana casillo

Ex: http://www.counter-currents.com

Robert Casillo
The Genealogy of Demons: Anti-Semitism, Fascism, and the Myths of Ezra Pound [2]
Evanston, Ill: Northwestern University Press, 1988.

Robert Casillo’s The Genealogy of Demons is unique in Pound studies because the explicit purpose of it is to give critical insight into Pound’s anti-Semitism, and it accomplishes this by way of multiple techniques, which it must employ, because Pound’s anti-Semitism is prismatic. A great many games are played herein to discredit Pound’s views on the Jews, although this is sophistic liberal revisionism and intellectual masturbation at a very high level. For example: “One might view Pound’s anti-Semitism as in part a revolt against the punitive parental rival and superego, a conflict between the religion of the forbidding father Jehovah and that of the messianic son” (Casillo, p. 287).

Casillo often relies on Freudian psycho-babble. Advanced Frankfurt School techniques are not the limit of his probing deconstruction, but they are the preferred method. Nevertheless one can learn much from Casillo’s efforts — specifically his work on detailing the thought of French fellow travelers Charles Maurras and Maurice Bardèche. The earlier chapters are especially rewarding as they are the prologue to the trial, thus they are concerned with establishing the relevant background information, the intellectual anti-Semitic precedents and proto-fascistic streams of thought that foreshadowed and shaped Pound’s thinking. The later chapters then seek to wrap the a priori guilty verdict — of Pound’s insistent ‘demonological’ anti-Semitism — in a nice bow.

As a Ph.D. in literature, you might expect Casillo to shy away from social-historical analysis of the validity of anti-Semitism and instead rely upon highly creative abstract devices to explain away this “irrational phenomenon” — and you would be right. For that is exactly the type of analysis that Casillo employs. Never does Casillo ask it it is possible that Pound blamed usury first and those who monopolized the mechanism secondly, or if, by way of studying the Social Credit economic system of Major C. H. Douglas, Pound was led to what Jonathan Bowden delightfully called the opposite of philo-Semitism. For Casillo, as for those who refuse to awaken to the reality of Jewish subversion and usury, there is a missing link.

By way of illustration, take a brief snapshot of the current situation in Argentina, which I plan on detailing in a forthcoming essay for Counter-Currents. While Argentina defaulted on $81 billion in 2001, as a result of President Menem’s neoliberal (laissez-faire) reforms, which allowed for the IMF and World Bank to secure short-term investments with the accompanying liberalizing policies of privatizing state enterprises, and constriction of government monetary policy. All this really means is that by breaking down the autarky of the nationalist-socialist strain of Argentina — most fully expressed in Peronism — the IMF and the World Bank enabled the country to slide $155 billion dollars in debt through securing short-term loans which artificially inflated the value of the Peso and simultaneously disabled government control on how the loans could be withdrawn. Essentially, foreign investors poured their money into Argentina only to pull the rug out when the dividends reached a certain level of profitability. This left bonds on the market at heavily discounted prices, which the vulture capitalists (economic terrorists) then acquired.

When we observe the facts, that the debt holders came forward to claim their pound of prime triple A Argentinian flesh, it was none other than the usual suspects: Paul Elliott Singer, a real New York Jew and CEO of Elliott Management Corp, who is described by Argentinian President Cristina Fernandez as a “vulture capitalist” and whose “principal investment strategy is buying distressed debt cheaply and selling it at a profit or suing for full payment,”[1] and another tribesman Mark Brodsky of Aureilus Capital. Fellow tribesman George Soros has emerged as another of the bond buyers who is suing BNY Mellon for withholding funds from the initial settlement with Argentina. Of course calling the whole thing a criminal enterprise, which will negatively impact millions of Argentinians for generations and enrich a few investors like Soros and Singer, is beyond the pale. But not to worry, because the tribe has one of their own inside: Axel Kicillof, the economic minister of Argentina, overseeing the whole transaction of a nation’s wealth into the pockets of some Jewish hedge fund types. It is hard to avoid conclusion that the facts are anti-Semitic.

Unsurprisingly, israelnationalnews.com is quick to join a growing cacophony blaming the victim, Argentina, for the country’s woes.[2] This is not unlike the NSDAP’s post-WWI claim that Germany was stabbed in the back by Jewish financiers, who sought to gain economic leverage over the nation by plundering it into debt and destabilizing the Second Reich. But the Jewish-Bolshevik conspiracy is, according to the Frankfurt School analysis, the result of projection and scapegoating by the German people because of their loss in the war. Never mind that Bavaria fell to the Reds in 1919, first under a Jewish socialist in Kurt Eisner then into a bloody regime of Bolsheviks under the Jew Eugen Levine, with fellow tribesmen Ernst Toller and Gustav Landaver filling out the vanguard, murdering Countess Heila von Westarp [3] and Prince Gustav of Thurn and Taxis [4], among others. The strategy detailed in the Protocols of the Elders of Zion, which many commentators have suggested that despite being a “forgery” conforms to reality. But then the facts are anti-Semitic!

Now the Casillo types would point to these assertions of a Jewish strategy of domination as fanatical delusions, processes of psychological projection and scapegoating for failed artistic types (Pound and a certain Austrian corporal come to mind). Liberals (I use the term broadly) like to play the individualist card and don’t employ notions of groups or peoples or essences (stereotypes), which to them seems a highly barbaric and unenlightened form of thinking. Singer, Brodsky, and Soros are individuals who conform to negative stereotypes and not representatives of the Jewish people as a whole — while the Jews refuse to hold their own to the fire. Pound, however, understood the distinction between the “big Kikes” and the “little Yids” but still managed to see the forest as well as the trees.

Individualism vs. collectivism is the great divide between the Semitic Freud and the European Jung. Jung was able to image a collective unconscious that is a social-historical aspect of the psyche, while Freud could only imagine the isolated individual struggling with his neurosis. Jung was social, while Freud was anti-social. Pound sides with Jung, who, like Pound, would likely look upon individual Jewish usurers — Rothschilds, Soros, Kuhn, Warburgs, Sachs, etc. — and see not only individuals but archetypes or mythologized symbols of Jewish subversion of Western civilization as it has morphed into different forms through the centuries. The essence is the constant, or as Jung would write: “Because the behavior of a race takes on its specific character from its underlying images, we can speak of an archetype.”[3]

But Pound was not an individualist thinker. He did not see himself or others as isolated individuals concerned only with their own morality and conscience. Pound was a European thinker, whose thought worked in the poetic language of myth and tradition: “The Pound-Eliot ‘revolution’ was a return to the past in order to renew the links connecting past and present.”[4] Pound was a holistic thinker who entertained a certain amount of essentialism. He concerned himself with European civilization as a living, breathing entity entirely connected to the smallest of its parts, and thus objected to forces undermining its coherence. Thus, his identification of the Jews as bacillus and related imagery is a “natural” thought within the processes of racial and cultural consciousness. Correspondingly, Pound followed “Douglas’s idea that the basis of credit is social and not private.”[5]

The trick of the liberal education/indoctrination establishment today is to isolate the individual from these modes of thinking, to atomize him as a neurotic member of a diffused society – to put him on Freud’s chaise-lounge (or in a psychiatric ward in St. Elizabeths mental hospital) while the Schiffs, Warburgs, Soros, et al. plunder the public purse. Pound sought to bring the diffusion and subsequent confusion together under a fascism which Europe would be reborn (experience a renaissance) under a more unified and pagan directive.

Casillo classifies Pound’s anti-Semitism as a result of personal “pressures” and as a “poetic strategy.” This discards all of Pound’s factual, historical, social, cultural, and spiritual reasons. Pound’s anti-Semitism is thus divorced from any real manifestation of Jewish misconduct and instead grafted onto Pound’s deficient personality complex. Pound is engaged in projecting his own short-coming onto the Jews.

Pound’s anti-Semitism was multifaceted and not just limited to economic exploitation. Pound was a man of the West. He felt not just an identity with the West but a moral responsibility for its preservation. This is “totalitarianism” as viewed by a Confucian: “having a sense of responsibility” and “thinking of the whole social order” and “creating a balanced system” (Casillo, p. 128). He saw our civilization through a fascist lens as “a supra individual spiritual entity capable of infusing with heroism and purpose the lives of those who fight for it.”[6] It is essential to understand these traditional holistic foundations of Pound’s anti-Semitism.

As a general rule, whenever Casillo presents us with a “paradox” of Pound’s or fascist thinking it only appears paradoxical upon willful under-examination of their underlying principles. The Genealogy of Demons represents the most “rigorous” — i.e., niggling — attempt to deconstruct Ezra Pound’s fact-based political philosophy into “thoroughly arbitrary construct” and a psychological malfunction. But it has to be. Because the facts are anti-Semitic.

Notes

1. Michael Sheehan, “Vulture funds – the key players,” [5] The Guardian [6] (London).

2. Gil Ronen, “Argentina’s President Sees Jewish Conspiracy?”http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/185676 [7].

3. http://www.american-buddha.com/nazi.wotancarljung.htm [8]

4. Stock, Poet in Exile, p. 30. Quoted in Kerry Bolton’s Artists of the Right: Resisting Decadence (San Francisco: Counter-Currents Pub, 2012), p. 98.

5. Tim Redman, Ezra Pound and Italian Fascism (Cambridge: Cambridge University Press, 2009), p. 69.

6. Roger Griffin, Fascism (Oxford: Oxford University Press, 1995), p. 43.

 


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[2] The Genealogy of Demons: Anti-Semitism, Fascism, and the Myths of Ezra Pound: http://www.amazon.com/gp/product/0810107104/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0810107104&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=NNXI2W5SHHID6ATP

[3] Heila von Westarp: http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Heila_von_Westarp&action=edit&redlink=1

[4] Prince Gustav of Thurn and Taxis: http://en.wikipedia.org/wiki/Prince_Gustav_of_Thurn_and_Taxis

[5] “Vulture funds – the key players,”: http://www.guardian.co.uk/global-development/2011/nov/15/vulture-funds-key-players?intcmp=122

[6] The Guardian: http://en.wikipedia.org/wiki/The_Guardian

[7] http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/185676: http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/185676

[8] http://www.american-buddha.com/nazi.wotancarljung.htm: http://www.american-buddha.com/nazi.wotancarljung.htm

mercredi, 15 octobre 2014

Mikhaïl Khodorkovski : le joker de la CIA contre la Russie

Mikhaïl Khodorkovski : le joker de la CIA contre la Russie

mikhail-khodorkovsky-freed-310x415.jpgLes médias occidentaux font actuellement de ce personnage peu clair un héros, une icône virginale, symbole de la résistance contre la ”dictature” de Poutine. En réalité, c’est un pion dans la stratégie de l’administration de Washington pour affaiblir et subvertir la Russie. Retour sur le parcours d’un imposteur.

Le faux martyr

Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski était jadis le tout puissant PDG milliardaire de la compagnie pétrolière post-soviétique Ioukos. Il fut jugé, condamné et emprisonné pour fraude fiscale. Immédiatement, tous les médias occidentaux ont raconté que c’était un procès politique et que ce nouveau Soljenitsyne avait été envoyé au « goulag » parce qu’il faisait partie de l’opposition ”libérale” à Vladimir Poutine. Argument sans preuves et ridicule, fabriqué par la propagande de la CIA : en effet, bien d’autres ”oligarques” ploutocrates corrompus et fraudeurs ont été incarcérés alors qu’ils ne faisaient pas de politique et, d’autre part, des centaines de personnalités russes, des opposants politiques à Poutine, vivent tranquillement et parlent librement sans jamais avoir étés inquiétés par la justice. De plus, en quoi, M. Poutine, qui a été élu à deux reprises par une majorité écrasante de son peuple (”par fraude !” dit, bien sûr, la propagande) aurait-il besoin de faire incarcérer ses opposants ? Si M.B. Khodorkhoski s’était présenté à la présidentielle, il n’aurait même pas obtenu 5% des voix.

M. Poutine a, par l’équivalent de notre droit de grâce présidentiel, fait libérer Khodorkovski avant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi. On a, bien sûr, répété partout que c’était un cynique moyen d’apparaître humain et magnanime pour éviter le boycott des Jeux. Où sont les  preuves  de ces allégations ? Une fois libéré,  M. Khodorkovski se lance, avec  l’aide de ses amis américains, dans une violente campagne internationale contre Poutine, contre son propre pays, la Russie et sa nouvelle politique de renaissance identitaire, d’indépendance et de puissance.

Entretemps, la crise ukrainienne a commencé. Provoquée (voir autres article de ce blog)  par Washington et une UE aux ordres, elle vise à museler la Russie en relançant la guerre froide et, à terme, à renverser le régime de Poutine – et tout autre régime patriotique et populaire qui lui succéderait – au profit d’un régime de type  ”eltsinien” entièrement soumis à Washington, c’est-à-dire ”démocratique occidental”. Neutraliser la renaissance russe est l’objectif principal – et normal – des dirigeants US. On choisit donc Khodorkovski, collaborateur des intérêts américains, comme l’emblème de la ”résistance russe” à Poutine et candidat de la CIA à sa succession.

L’agitateur intrigant

M. Khodorkoski multiplie les conférences aux USA ; il est l’invité des galas de l’ONG Freedom House, filiale de la CIA, qui le payent très largement. Il a obtenu des entretiens au State Department  (Ministère des Affaires étrangères), il a été reçu à la Maison-Blanche et au Congrès. Il est devenu la coqueluche de tout le lobby washingtonien anti-Poutine. Les USA seraient-il sa nouvelle patrie ?

Quelles sont les idées de M. Khodorkovski et qu’il répand dans tous les médias américains et européens, avec une extraordinaire prétention à faire parler de lui ? Tout d’abord, que le régime de Poutine est une dictature qui opprimerait le peuple russe CQFD ; ensuite qu’il menace la sécurité de l’Occident et du monde et qu’il risque de provoquer une Troisième guerre mondiale. (Au fait, M. Khodorkovski n’a pas pensé à la menace extraterrestre ?)

Outre ses conférences aux États-Unis, M. Khodorkovski  se rend en Ukraine pour prêcher la bonne parole contre la Russie actuelle de Poutine. Il se présente, ne doutant pas de son génie et de sa hauteur morale, comme une alternative à Poutine, au Kremlin, à la tête d’une future Russie. Il est entouré d’un service de presse et de relations publiques international. Son organisation ”Russie ouverte” (1) – qui est une antenne de la CIA – mène en Russie une campagne de propagande pour lancer un mouvement d’opposition. Dans ses interviews (en France au Monde et au Figaro), il assène le même discours : le régime actuel, despotique, impérialiste et corrompu, va s’effondrer, donc il faut être prêt ; il qualifie ainsi la popularité de Poutine : « le pouvoir bénéficie aujourd’hui d’un soutien hystérique parce qu’il utilise la carte nationaliste en surfant sur la crise ukrainienne ».

Inversant la réalité, il prêche, se présentant comme ”patriote” alors qu’il est un agent des desseins de Washington  : «  rompre avec l’Ouest est un pas dangereux pour la Russie qui la couperait de son identité culturelle » : ou bien : « les vrais patriotes russes doivent dire la vérité, la guerre en Ukraine a pour seule motivation de préserver un régime moribond » ; il entend être celui qui «  permettra au peuple de réaliser l’exploit nécessaire pour sauver la Russie ».  Ou bien encore, cette prédiction ridicule : « ceux qui en Occident font semblant de ne pas comprendre l’enjeu de l’Ukraine ont tort. Ils ne veulent pas voir le danger de l’agressivité du régime russe. Mais si vous n’arrêtez pas Poutine, c’est votre propre sécurité qui sera en jeu, demain. » Grosse ficelle : il s’agit de relancer l’esprit de guerre froide en faisant croire à l’opinion qu’il existe une menace militaire russe contre l’Europe !

Le côté pervers (et l’esprit faux) du discours de MBK est qu’il prétend que la Russie patriote de Poutine est anti-européenne parce qu’elle serait ”anti-occidentale”, alors que c’est exactement l’inverse. Elle est ”anti-occidentale”, parce qu’elle est pro-européenne ! Ce que Khodorkovski appelle l’ ”Occident” n’a rien à voir avec l’Europe historique et enracinée, ni d’ailleurs avec la véritable Amérique profonde ; c’est tout simplement l’atlantisme, l’Union européenne vassale de l’OTAN et de Washington, la civilisation décadente que nous connaissons. La Russie de Poutine est à la fois ”anti-occidentale”, consciente de ses racines européennes et désireuse d’un partenariat global avec l’Europe.

L’objectif de la subversion

Le patriotisme russe est ce que déteste le plus M.B. Khodorkovski. On nous le fait passer pour un petit Saint alors qu’il est un joker de l’administration américaine destiné à déstabiliser le pouvoir russe actuel et le remplacer par un régime soumis. Exactement la même stratégie qu’en Ukraine et en Géorgie. Le programme de M. Khodorkovski  est, sous couvert de ”démocratie”, la soumission de la Russie à  l’Occident sous direction de l’OTAN. Khodorkovski est souvent considéré en Russie comme un traître à son pays, un personnage parfaitement méprisable, qui se drape dans la posture de la résistance au ”despote” Poutine et à son bellicisme.

Saint Khodorkovski est à la tête d’un lobby, piloté depuis les USA, et le but de la CIA est limpide : imposer Khodorkovski, dans les prochaines années, comme une icône, à la fois dans l’opinion russe et sur la scène internationale. Il s’agit de fabriquer un personnage qui s’imposerait comme le nouveau président russe, comme le successeur ”démocratique” de Poutine. Un proconsul, au service des intérêts US, à la tête d’une Russie décapitée. Cette stratégie a peu de chances de réussir. En effet MBK et son lobby sont complètement déconnectés du peuple russe des couches populaires, profondément patriotes et attachées à l’identité, à l’ordre et aux valeurs. MBK n’est en phase idéologique qu’avec une fraction minoritaire de l’opinion russe, une certaine petite bourgeoisie cosmopolite et occidentaliste concentrée à Moscou et dans les grandes villes. De plus, son discours de propagande sur la ”menace”, notamment militaire, que représenterait la nouvelle Russie n’est pas crédible et risque de ne pas passer dans l’opinion occidentale elle-même. Cette dernière, en effet, voit bien que la vraie menace est islamiste.

Khodorkovski espère qu’il aura un destin national en Russie parce qu’il parie sur l’échec et l’effondrement du régime de Poutine, notamment sur le plan économique. Les sanctions occidentales, voulues par Washington, vont dans ce sens : créer une crise socio-économique en Russie pour y semer le désordre. Et puis sortir le joker Khodorkovski. Cette stratégie, voulue par la CIA et certains milieux du Congrès, a peu de chances de réussir. Mais si elle réussissait, ce serait une très mauvaise nouvelle pour l’Europe.

(1)  Le terme même de « Russie ouverte » est très significatif d’une certaine idéologie laxiste et décadentiste, dont souffre toute l’Union européenne : ouverture des frontières à tous les flux commerciaux et migratoires, ouverture d’esprit à toutes les doctrines délirantes, abandon de la souveraineté et de l’indépendance, renoncement à l’identité et à la puissance.

 

 

L'Iran et la guerre très complexe contre l’organisation EI

Iran – Défilé de Gardiens de la Révolution

L'Iran et la guerre très complexe contre l’organisation EI

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Les ennemis de mes ennemis ne sont pas nécessairement mes amis. C’est la raison pour laquelle la guerre contre le groupe Etat islamique s’annonce très complexe.

A cela plusieurs facteurs, notamment le fait que les pays de la coalition sont en même temps en conflit avec les Etats qui vont profiter de l’affaiblissement, voire de la disparition, du groupe djihadiste de l’EI qu’ils combattent.

Après de longues hésitations dont les causes restent toujours inexpliquées et à propos desquelles il vaut mieux, faute d’indices fiables, ne pas trop spéculer, les Occidentaux ont décidé non seulement d’endiguer immédiatement l’avancée du groupe Etat islamique (EI), mais aussi de l’éradiquer à terme.

Ce groupe djihadiste dont les crimes atroces contre les populations civiles ont révolté le monde entier, a pris le contrôle d’un immense territoire entre la Syrie et l’Irak. Il s’est sans doute épanoui sur les ruines de ces deux pays. Il contrôlait, jusqu’à ces derniers jours, des raffineries en Irak et en Syrie et réussissait à vendre du pétrole en contrebande, en tirant des bénéfices allant de 1 à 3 millions de dollars par jour, selon les experts.

Pour combattre ce mouvement djihadiste, une mobilisation internationale impliquant les Etats-Unis, plusieurs grands pays européens et asiatiques et certains Etats de la région dont l’Iran se sont mis en marche.


Mais l’Iran n’a pas été officiellement invité à rejoindre la coalition internationale bien qu’il ait été tenu au courant du début des opérations aériennes en Irak. Il a pour sa part prévenu qu’il n’hésiterait pas à combattre le mouvement EI sur le territoire irakien si celui-ci s’approchait d’aventure de ses frontières étant donné que les combattants de ce groupe contrôlent actuellement de larges secteurs de Diyala, une province frontalière avec l’Iran.

Bachar el-Assad est toujours indésirable

L’exclusion de toute participation de Damas à la coalition par les États-Unis et les pays européens comme la France et la Grande-Bretagne n’est pas difficile à comprendre. La guerre contre l’organisation EI ne doit surtout pas contribuer au maintien au pouvoir du président Bachar el-Assad contre lequel les Occidentaux soutiennent des factions rebelles syriennes considérées comme modérées.

Le premier objectif de la coalition est de tarir la source principale de financement du groupe Etat islamique. C’est pourquoi les frappes aériennes ont obstinément visé les raffineries contrôlées par l’EI. Ainsi, de nombreuses raffineries dans l’est de la Syrie ont été frappées le 24 septembre par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Les raffineries modulaires sont des installations préfabriquées qui fournissent du carburant pour les opérations de l’EI et des fonds pour financer la poursuite de leurs attaques en Irak et en Syrie (Le Monde 26 sept).

La Russie, quant à elle, considère ces raids de la coalition illégaux puisque non effectués en coordination avec Damas, son allié dans la région. L’Iran, autre allié de Damas, a aussi dénoncé par la voix de son président, Hassan Rohani, « les ingérences inappropriées en Syrie » qui relèvent selon lui d’une « approche stratégique erronée » des Occidentaux au Moyen-Orient.

Qui vient grossir les rangs des djihadistes en Irak et en Syrie ?

La menace djihadiste ayant dominé les débats à la récente Assemblée générale de l’ONU à New York, le Conseil de sécurité réuni le mercredi 24 septembre a adopté à l’unanimité une résolution qui impose aux Etats, sous peine de sanction, d’empêcher leurs citoyens de s’enrôler dans des groupes extrémistes. Selon les renseignements américains, plus de 15.000 combattants étrangers venus de plus de 80 pays auraient rejoint ces dernières années les djihadistes en Irak et en Syrie.

Outre les pays européens comme les Pays-Bas et la Belgique qui ont annoncé une grande participation à la coalition, l’Australie et le Japon soutiennent d’une façon ou d’une autre ces opérations militaires.

Le revirement spectaculaire du pouvoir islamo-conservateur turc qui, outre à son inaction face aux extrémistes voulant rejoindre les rangs du groupe EI à travers les frontières turques, avait refusé jusqu’à ces derniers jours d’intégrer la coalition, est aussi un fait d’importance qui change la donne. Dès son retour de l’Assemblée générale de l’ONU, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé sa participation prochaine à des opérations militaires.

Il est même allé plus loin en jugeant les frappes aériennes insuffisantes. Dans un entretien accordé fin septembre au quotidien Hürriyet, il a déclaré que son pays pourrait envoyer des militaires en Syrie afin de mettre en place une zone de sécurité pour secourir les réfugiés fuyant les djihadistes de l’EI. D’après lui, des forces terrestres sont complémentaires. Les opérations aériennes sont logistiques, s’il n’y a pas de troupes terrestres, il n’y aura pas de règlement permanent (Hürriyet, 27 Eylül 2014 Cumartasi).

En Irak, les forces armées irakiennes continuent leur combat contre les djihadistes sur plusieurs fronts, surtout dans la province occidentale d’Al-Anbar. Ceux-ci assiégeaient sur le territoire syrien la ville d’Aïn al-Arab (Kobane en kurde) située à la frontière turque qu’ils tentaient de prendre après avoir conquis plus de 60 villages dans cette région du Nord syrien. Cette offensive a poussé plus de 160.000 civils kurdes à fuir en Turquie.

Près de 24 heures après les premières frappes lancées par la coalition, des avions venus de Turquie ont mené dans cette région plusieurs raids contre des positions et des routes d’approvisionnement du groupe EI. Selon une ONG, ces frappes étaient beaucoup plus puissantes que celles menées par le régime Bachar el-Assad dans cette zone.

A qui profitent ces opérations ?

Des dommages collatéraux des frappes pour les civils irakiens et syriens vont sûrement permettre aux Russes et aux Iraniens de hausser le ton contre la manière dont la coalition mène ses opérations. Il est pourtant difficile d’admettre qu’un accord tacite entre les Russes et la coalition sur la question du maintien au pouvoir de Bachar el-Assad n’ait pas été conclu.

Mais ce qui est intéressant est que la mise à l’écart de l’Iran a déjà irrité les responsables iraniens. Dans une interview exclusive avec Al-Alam, le général adjoint des Forces armées iraniennes, Massoud Jazayeri, a qualifié la coalition d’ « alliance de terroristes » et a affirmé que « nous assistons aujourd’hui à l’une des plus hypocrites et fausses alliances de l’histoire contemporaine de l’Asie de l’Ouest ».

Il a décrit l’alliance comme « une farce historique » mettant en garde contre le fait que « les Etats-Unis sous prétexte de la lutte contre le terrorisme tentent de former une coalition avec les perdants dans la région afin de justifier sa présence dans cette région ». Et il a poursuivi : « Nous avons des informations selon lesquelles les Américains et les sionistes ont affirmé qu’à travers cette coalition l’objectif est de frapper la Résistance [terme employé par le pouvoir iranien pour désigner le régime de Téhéran et ses alliés dans la région, ndlr] ».

Ces propos attestent l’amertume ressentie par la République islamique après sa mise à l’écart humiliante de la coalition.

Le général adjoint des Forces armées iraniennes ne veut évidemment pas évoquer la lourde responsabilité du gouvernement Nouri al-Maleki en Irak dans la naissance et le développement du groupe djihadiste EI. C’est avant tout en raison de la politique d’exclusion des sunnites de l’appareil d’Etat et des instances de décision par ce gouvernement chiite soutenu par l’Iran que ce groupe a pu s’épanouir sur le sol irakien.

Pourtant, les propos rancuniers de ce général iranien comportent une parcelle de vérité. Où doit-on la chercher ? Peut-être dans ce principe qu’aucun pays ne risque la vie de ses soldats pour rien !

La complexité de cette guerre est telle qu’il est aujourd’hui difficile de discerner avec précision les visées à long terme de la coalition. Endiguer l’avancée des djihadistes dont les crimes abominables contre les populations civiles ont heurté la conscience du monde est d’ores et déjà un objectif grandiose que l’on ne peut pas s’empêcher de saluer.

La Turquie a bien compris qu’une attitude complaisante envers ces djihadistes détruirait à long terme l’équilibre de la région et mettrait en danger sa propre sécurité.

Quant aux Kurdes, bien qu’ils aient subi, comme d’autres communautés, des pertes, ils ont pourtant réussi à tisser et à renforcer des liens avec la communauté internationale. Ils n’ont certes pas abandonné l’idée de l’indépendance du Kurdistan irakien en vue de créer avec leurs frères dans d’autres pays moyen-orientaux une entité politique indépendante, mais ils ont compris que le moment n’est pas propice pour ce genre d’aventure.

Pour ce qui est de l’Iran, tant que les pourparlers sur son programme nucléaire n’ont pas abouti, la voie pour son entrée dans le concert des nations restera nébuleuse pour ne pas dire fermée.

Après tout, dans l’état actuel des choses, quel que soit notre angle d’approche, il faut bien admettre que cette guerre arrange plutôt l’Iran et ses alliés dans la région et en premier lieu le pouvoir de Bachar el-Assad qui se débarrasse ainsi d’un ennemi redoutable.

RFI

Petroyuán chino contra dólar estadunidense

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Mientras los estrategas chinos se preparan a la tercera guerra mundial (http://goo.gl/6k5lAh ) debido a las tensiones entre Estados Unidos (EU) y Rusia por el alma de Ucrania oriental, Tyler Durden, del portal Zero Hedge, (pro)clama el advenimiento de la era del petroyuán mediante el mensaje del  desembarco de un navío destructor de China en el puerto iraní en el estrecho de Ormuz (http://goo.gl/nfBSTe).

Durden traduce el poder militar en divisas, específicamente en la creciente desdolarización hoy inversamente proporcional a la yuanización: “el ascenso del petroyuán (…) circunscribe el dominio del dólar en la energía global, con ramificaciones potencialmente profundas para la posición estratégica de EU”.

Según Durden, por primera vez en la historia (¡supersic!), China atracó un navío destructor en Bandar Abbas, puerto del sur de Irán, justo del otro lado de los bastiones hasta ahora estadunidenses de Emiratos Árabes Unidos (EAU) y Bahrein (nota: base de la quinta flota de EU) en el estrecho de Ormuz.

Durden rememora que el año pasado un grupo naval ruso atracó en el mismo puerto en su retorno de una misión en el océano Pacífico.

La jugada estratégica de Irán es vista como parte de su objetivo en fomentar un equilibrio entre las armadas foráneas presentes en la zona cerca del estratégico estrecho de Ormuz donde se transporta la quinta parte del petróleo global.

En similitud al estrecho de Malaca (entre Indonesia, Malasia y Singapur), el estrecho de Ormuz es un punto de estrangulamiento (chokepoint) (http://goo.gl/YqI7Sr).

Hasta 2012, los mayores consumidores del petróleo global fueron: EU (21 por ciento), China (11 por ciento), Japón (5 por ciento), India (4 por ciento), Rusia (4 por ciento) y Arabia Saudita (3 por ciento). Interesante: tres países del BRICS juntos se sitúan por debajo de EU.

La llegada de la Armada china en el estrecho de Ormuz para combatir la piratería global – The Guardian acusó a Gran Bretaña de ser su teledirigente (http://goo.gl/DvrV69)–, también tiene en la mira el estrecho de Bab el-Mandeb (la Puerta de las Lágrimas), otro punto de estrangulamiento transversal desde Yemen hasta Somalia, en proceso de estratégicas protobalcanizaciones, donde es transportado 3.4 por ciento del petróleo global.

A mi juicio, el petróleo, con todo y el montaje hollywoodense del polémico fracking que convirtió mágicamente a EU en un productor autosuficiente, sigue siendo el detonador de todos los conflictos geopolíticos en el Gran Medio Oriente que incluyen la superchería de los yihadistas del califato islámico transfronterizo de Siria/Irak/Kurdistán, lo cual ha obligado a China a salir mas allá de sus océanos cercanos contra su costumbre histórica.

China ya no es la misma (http://goo.gl/azvGPJ) y el portal Russia Today coloca de relieve un blog editorial de The Economist que tilda al Grupo de Shanghái como laherramienta con que China rediseña el orden mundial a su estilo, lo cual es bastante inquietante desde el punto de vista de Occidente, con la aglomeración de adhesiones asiáticas en su seno como se manifestó en la reciente cumbre en Dusambé (Tayikistán) (http://goo.gl/kTK4L1).

La agencia Xinhua informó que el objetivo de la Armada china, con la conspicua presencia del destructor de misiles guiados Changchun, es la protección de la navegación en el golfo de Adén (http://goo.gl/V5C0rz). El periódico estatal iraní Kayhan señaló que los buques de guerra de China transportan a 650 marinos. Poco a poco los marinos chinos se irán aclimatando al calor del golfo Pérsico.

Durden aboga por la nueva convertibilidad financiero-energético-militar que tiende al fin de la hegemonía del dólar estadunidense.

La expansión del petroyuán en los países del golfo Pérsico no es novedosa: Durante varios años, China ha pagado parte de su importación petrolera de Irán con renminbi/yuan y “en 2012 los bancos centrales de China y de EAU establecieron swaps por 5 mil millones de dólares para la importación del petróleo de Abu Dabi con renminbi/yuan de China”.

Mucho más estremecedor es el acuerdo gasero entre China y Rusia por 400 mil millones de dólares que aparentemente sería realizado en renminbi/yuan, lo cual colisiona(ría) al petrodólar con el petroyuán.

Según Durden, los hacedores de la política de China aprecian las ventajas de la hegemonía del dólar –que algunos autores chinos colocan en casi 10 por ciento del PIB (global http://goo.gl/rTnw0t). Su objetivo no es sustituir al dólar por el renminbi/yuan, sino posicionar a la divisa china con el billete verde como una divisa de reserva y transacciones.

Si el mundo ya es multipolar en lo militar y lo geoeconómico, para no decir tripolar geoestratégico (EU, Rusia y China), todavía falta el último paso para asentar los reales del nuevo orden mundial en el superestratégico rubro financierista que controlan las plazas de Wall Street y la City en Londres.

La disminución de los costos en transacciones de divisas para los negocios chinos serían enormes con una traslación del dominio del dólar al yuan, pero lo que por razones estratégicas busca Pekín es aminorar el crecimiento de sus considerables reservas en dólares (más de 4 millones de millones de dólares).

La propensión de EU ha sido aislar a los países del sistema financiero estadunidense como un instrumento de su política exterior, lo cual expone la vulnerabilidad financiera del renminbi/yuan. Mitigar el apabullante dominio del dólar y del poder estadunidense significa para Chinacontener el excesivo unilateralismo de EU.

Durden juzga que EU es una potencia hegemónica en declive relativo, mientras China es la ascendente potencia prominente, por lo que, aun los mismos países árabes del golfo tan dependientes de Washington como su último garante en materia de seguridad, están obligados a mantener vínculos más estrechos con China como un imperativo protector estratégico”.

Para Rusia, sus relaciones deterioradas con EU la obligan a una mayor profunda cooperación con China, sin descontar la sobrerreacción todavía peligrosa de EU.

A mi juicio, uno de los graves defectos de los análisis que sobredimensionan demasiado el ascenso indiscutible del petroyuán –no se diga de la resurrección de Rusia en la etapa del zar Putin–, no toman en consideración el estruendosamente silencioso triunfo geopolítico de Obama y las petroleras anglosajonas al haber capturado, sin disparar una sola bala, los pletóricos yacimientos en el Golfo de México regalados por el humillante entreguismo del “México neoliberal itamita” de Peña/Videgaray/Aspe, que no solamente equivale al acuerdo gasero histórico entre China y Rusia, sino que, además, es susceptible de detener la caída libre del dólar.

Llama la atención que los connotados geoestrategas en el seno de los BRICS –no se diga en la Unión Europea y en el mundo islámico y/o árabe– todavía no perciban los alcances históricos de la captura gratuita de los hidrocarburos de México por Obama y las petroleras anglosajonas que cobija. Con los geoestrategas con que me ha tocado dialogar al respecto, horroriza su pasmosa incredulidad sobre el obsequio del siglo: la cesión de los hidrocarburos de México a la anglósfera. Quizá tengan razón: no es nada creíble.

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Paul-François Paoli

Malaise de l'Occident

par Christopher Gérard

Ex: http://archaion.hautetfort.com

 

Chroniqueur au Figaro et animateur d’un club de réflexion philosophique, Paul-François Paoli est l’auteur d’essais pugnaces sur des sujets qui fâchent : en témoignent La Tyrannie de la faiblesse, Les Impostures de l’égalité et, tout dernièrement, Malaise de l’Occident. Vers une révolution conservatrice ?

 

paoli134_200_94.jpgTout le contraire d’un distributeur d’eau tiède, Paoli porte le fer dans les innombrables plaies de la France contemporaine, malade de ses dogmes universalistes et victime d’une forme d’ethno-masochisme particulièrement aiguë, qui n’est sans doute que le pendant du triomphalisme de jadis. Droite libérale et gauche sociétale semblent  communier dans un même aveuglement, dans une même incapacité à dépasser cette fracture dualiste qui empêche de penser la symbiose de l’homme et de son biotope. Dans son ensemble, la classe politique exhibe son impuissance à freiner cette course à l’ensauvagement qui frappe tout l’Occident, et la France en particulier en raison de son caractère emblématique, quasi exemplaire (si l’on ose dire), au sein d’un monde en crise, puisque l’ancienne fille aînée de l’Eglise, devenue « la République » (majuscule & trémolos), se proclame urbi et orbi le parangon du sacro-saint Progrès. Contrairement au monde anglo-saxon, où la pensée conservative compte de grands esprits qui ont voix au chapitre (par exemple Roger Scruton, dont aucun livre n’est traduit en français), la France est un pays cadenassé, où la pensée d’un Maurras est occultée et travestie, où un Alain de Benoist est privé de tribune, où les universitaires tremblent à l’idée d’être qualifiés « de droite ».

 

Haine de soi, oubli programmé des héritages, culture de l’indifférenciation, délires théoriques (sur le genre, par exemple) couplés à une négation perverse des lois naturelles, fascination malsaine pour le barbare ou le difforme, répulsion pour toute forme de norme et de bon sens, narcissisme funèbre et prométhéisme infantile : longue est la liste de ces maux que prônent médias corrompus et élites apeurées, sans parler même d’une classe politique d’une rare médiocrité.

 

Cette France en miettes où plus grand-monde n’a plus grand-chose en commun, Paoli l’observe avec lucidité ; il la décrit avec un remarquable courage civique; il en analyse les faiblesses sans cacher sa douleur. Du mythe de la Résistance et de son instrumentalisation par un establishment (souvent né après la Libération) à la disparition du gaullisme comme synthèse politique entre patrie et progrès, de l’individualisme destructeur à la critique de la démocratie en tant qu’idéologie (plus qu’en tant que praxis), Paoli aborde tous ces thèmes avec un réjouissant mépris du qu’en dira-t-on, à la hussarde mais avec une érudition de bon aloi. Stimulant et original, son Malaise de l’Occident en tant qu’exhortation à une révolution conservatrice suscite la réflexion… et aussi la controverse, par exemple quand, en raison de ses préjugés théologiques, il perd de vue ce que Tacite nommait justement l’origo eius mali, l’égalité métaphysique proclamée par Paul de Tarse fondant le présent chaos, où castes et races sont censées se fondre dans la joie et la bonne humeur. En dépit d’une lucidité et d’une honnêteté plus que bienvenues, Paoli semble oublier que le messianisme, sous toutes ses formes, est un poison pour l’intelligence comme pour la cité.

 

Christopher Gérard

 

Paul-François Paoli, Malaise de l’Occident. Vers une révolution conservatrice ?, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 22.90€

Malaise de l'Occident

de Paul-François Paoli

Les ravages de la religion laïque

 

La France est-elle au bord de la guerre civile ainsi que le clament de manière unanime l’ensemble des médias, toutes tendances confondues ?  Le mal profond dont souffre le pays résulte de plusieurs fractures dépassant de loin  la « fracture sociale » dénoncée par Jacques Chirac il y a 20 ans. Ainsi les grandes manifestations contre le « mariage pour tous » ont témoigné du fossé existant désormais entre une France affiliée à une certaine vision « naturaliste » de la famille et le monde parisien où les partisans du « mariage pour tous » sont très majoritaires. Cette fracture est extrêmement profonde car dépassant les affiliations politiques: il s'agit, ni plus ni moins, d'une vision de l'homme, de la femme et de l'enfant. Une autre question, tout aussi dramatique par sa violence, a trait à l'identité de la France et de la République.  D’un côté, la gauche a réussi à imposer, à travers les discours récurrents de Peillon, Hamon, Taubira ou Hollande, une vision de "l'homme universel" dont, nous autres Français, aurions, en quelque sorte, déposé l'imprimatur depuis la Révolution Française. Là encore il s'agit d'une spécificité française, marquée par la culture jacobine, mais aussi par les idéaux du Grand Orient de France auxquels moult ministres socialistes sont affiliés. Cet universalisme idéologique n'est pas aussi partagé qu'on le croit et son affirmation autoritaire instaure un clivage dans un pays marqué par le morcellement croissant des identités. La troisième fracture  découle de l'histoire d'une Résistance marquée par l'influence communiste. Au point que toute contestation de sa vision passe pour une forme de collaborationnisme. La pensée gaullienne, nationale dans son essence, a été, en fin de compte, occultée au bénéfice d'un humanisme messianique dont Stéphane Hessel est devenu, ces dernières années, le parangon médiatique. Occultation qui est la raison d'être fondamentale de l'apparition du FN dans les années 80, lequel se construit sur les ruines du gaullisme politique.  Aux yeux d'un De Gaulle, la légitimité de l'Etat français est fondée sur un peuple; le peuple français, dont la francité n'est pas réductible à la citoyenneté , prônée à toute force par la République officielle de Peillon et consorts, mais relève aussi d'un sentiment d'affiliation historique et culturelle.. . Toutes ces fractures ont pour enjeu la survie même du pays. A l'heure où émergent ces grands blocs que constituent l'Inde et la Chine et où se radicalise l'Islam, il semble vain de se nourrir d'illusions sur le rôle, par définition universel, de la France dont l'influence, désormais scellée par l'entreprise européenne, s'est amoindrie depuis la fin de l'Empire colonial. Alors quelle révolution  s’impose-t-elle sinon, celle qu’on appellera «  conservatrice » ?


Points forts

  1. Une passionnante mise en perspective du mal français hérité de l’histoire de la Résistance
  2. Les ravages d’une déformation : la confiscation des valeurs gaulliennes par la gauche
  3. Le clivage entre conservatisme et libéralisme : deux France qui s’affrontent
  4. La re-lecture des  derniers évènements les plus retentissants (ex : Mariage pour tous) à la lumière du sursaut national et d’une analyse sociologique sans complaisance
  5. Un solide arrière-plan philosophique


Paul-François Paoli
est chroniqueur au Figaro-littéraire et auteur de nombreux essais, parmi lesquels La Tyrannie de la faiblesse, publié chez François Bourin, qui a obtenu le prix des écrivains combattants en 2012 et Pour en finir avec l'antiracisme idéologique chez le même éditeur.


Photo G. R. 

Photo G. R.

Paul-François Paoli. Sans aucun complexe

Propos recueillis par Glen Recourt

 

 

Il se qualifie de souverainiste proche des idées de Patrick Buisson, le très controversé conseiller de Nicolas Sarkozy. Paul-François Paoli, journaliste et écrivain de 52 ans, livre un essai dérangeant. «Pour en finir avec l'idéologie antiraciste» illustre également une réflexion qui traverse aujourd'hui une partie de la droite se voulant plus «décomplexée».

Selon vous, dans les années 1980, la gauche aurait délibérément fait naître une idéologie antiraciste afin de disqualifier, en les taxant de racisme, ceux qui s'opposaient à la modernité. C'est bien ça?
Mai1968 amanifesté le recul historiquedu Parti communiste et le déclin du discours de lutte des classes, progressivement remplacé parla référence aux minorités, aux jeunes et auxfemmes. Quand, dans les années 80, lagauche au pouvoirreconnaît la victoire ducapitalisme sur le socialismed'État encore envigueur à l'Est, ilfaut bienqu'elletrouve quelque chose de substantiel pour se démarquer du libéralisme ambiant. Le discours antiracistearrive à point nommé. Les nouveaux exclus ne sont plus les ouvriers qui se sont intégrés à la société consumériste. Le nouvel exclu, c'est l'immigré qui va remplacer l'ouvrier françaisde souche, «ringardisé» par l'évolution des moeurs.

Les 6,4millions de voix obtenues par le Front national ne démontrent-elles pas que cette idéologie antiraciste, si tant est qu'elle existe, n'a, en tout cas, pas d'effet sur les électeurs?
Le succès de Marine Le Pen devrait faire réfléchir les promoteurs de l'idéologie que jedéconstruis dans mon livre. Le racisme est un fléau. Mais l'antiracismebien pensant que l'on a connu ces dernières annéesest un leurre dangereux. Qui peut croire qu'il y a des millions de racistes et d'extrémistes en France? L'électorat de Marine Le Pen, c'est aujourd'hui Monsieur tout le monde, notamment parmi les plus jeunes. Rama Yade, en s'inscrivant en faux contre l'idée que la progression du FN signifiait que le racisme progressait en France, a eu, à ce sujet, des propos très justes. Comment ne pas se rendre compte que ce score massif est sans doute aussi l'expression d'une profonde exaspération contre un certain état d'esprit, très répandu dans les médias, qui consiste à affubler du qualificatif de racistetoute personne qui s'inquiète des progrèsdel'immigration ou de la dynamique d'un islam agressif?

Dans votre essai, vous tapez avec régularité sur une gauche «bien pensante», qui nierait le réel. Mais le pouvoir était bien entre les mains de la droite depuis 2002?
J'explique que le grand récit universaliste républicain quistructure le socle idéologique de la gaucheest essoufflé. Les Républicains fondamentalistes, comme Mélenchon, n'ontpascompris que leur jacobinisme est historiquement périmé. Par exemple, ils sous-estiment la dynamique identitaire de l'islam en France. Pour eux, il s'agitavant tout d'un problème social, ce qui procède d'une incompréhension du phénomène religieux, voire d'une espèce de mépris inconscient. Quant à la droite, elle est dans le désarroiet n'a pas d'autre discours que la rhétorique rassurante sur les «valeurs de laRépublique».

À propos de l'affaire Hortefeux («Quand il y en a un, ça va...»), vous qualifiez ses propos «d'indélicats». Il a pourtant été condamné pour «injure raciale» par la justice. Jusqu'où peut-on libérer la parole raciste?
Il estdangereux de judiciariser la parole. Tous les humains peuventtenir, dans une situation donnée, des propos qui excèdent leur pensée.Quand j'entends de bravesgensdire que les Corses sont des fainéants ou des voyous, sanssavoir que je suis corse, faut-il que je porte plainte? Si avait régné, voici trente ans, l'état d'espritqui règne aujourd'hui, De Gaulle, qui étaitinquiet des proportions prises par l'immigrationmusulmane, aurait été condamné pour avoir parlé de «Colombey-les-deux-Mosquées». Cette inflation juridique à l'américaine va à contresens d'unetradition gauloise libertaire. Mieux vaut un excès de liberté qu'une restriction hypocrite.

Vous dites craindre des violences prochaines. C'est-à-dire ?
La violenceadvient quand les hommesse sentent contraints de vivre ensemble dans un monde sans espoir ni perspective. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de guerre civile en 1968 ? Parce qu'il n'y avait pas ladésespérance qui règne aujourd'hui etque des valeurs,notamment celles issues du syndicalisme, ducatholicisme ou dugaullisme,structuraient la société. Aujourd'hui, la situation est tout autre. Franz-Olivier Giesbert arécemment écritque «nous sommes des Grecs qui s'ignorent»...

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Indian authorities close down Coca-Cola factory

Author: Natalia Rogozhina

Indian authorities close down Coca-Cola factory

 

7768The closing down of the recently built factory belonging to Coca-Cola in India, located close to Varanasi in the state Uttar Pradesh, is the result of a prolonged and persistent struggle by the local residents, which has been going on for the past 11 years. The grounds for the protests were the concerns of the locals regarding the depletion and the pollution of the ground waters, due to the activities of the company, as well as the unlawful seizure of the territories belonging to local communities. As a result, the Regulatory Authorities of India refused to issue Coca-Cola a permit for the activities of the new enterprise (one of the 58 factories, located on the territory of the country) and refused to present their decision for consideration to the National Green Tribunal (NGT), which sanctioned the closure of the enterprise in the first place. India is one of the few developing countries, where the active role in supporting ecological safety belongs to the court system.

The Court ruled that the five-fold increase in groundwater withdrawals, requested by the company will aggravate the water supply situation even further, which has significantly deteriorated since the arrival of Coca-Cola in India in 1999.

Back in 2009, the local authorities of Mehdiganj (the area of Varanasi being part of it) were forced to impose restrictions for peasants to use the ground waters, which could not but entail their negative response, aimed at the largest American corporation. The situation was aggravated by the fact that 70% of the water withdrawal accounts for the period from March till June, when the level of the groundwater occurrence reaches its minimum, which restricts the possibility of it being used by the locals, living at the expense of agriculture.

One Coca-Cola enterprise only uses one million liters per day. However, the production of the final product (600 bottles per minute) requires a quarter of the withdrawn ground water volume. A large part of it becomes waste which is discharged, without a full cycle of purification, into the environment and reaching the fields and water reservoirs, causing their contamination. State ecological authorities of India took samples of the waste produced by nine Coca-Cola factories and found a very high content of lead, cadmium and chromium, exceeding the safe standards for the health of the population by 30 times, which can result in the immune system malfunctions and presents a danger for cancer occurrence. One cannot say the same about the Coca-Cola drinks sold in the USA. There, according to conclusions made by the Indian non-government organisation ‘Centre for Science and Environment’, no poisonous substances were found in the company’s products. The Indian parliament has even prohibited the sale of Coca-Cola drinks in the building of the legislation authority, due to the high content of pesticides and chemicals, including DDT.

Another problem for Coca-Cola became the territorial aspect. Business expansion requires new areas, part of which is in the ownership of the communities, and the private usage of which is prohibited by Indian law. At the end of 2013, the Mehdiganj local authorities issued an order which envisaged evicting Coca-Cola from the territories unlawfully taken by it. Earlier the Supreme Court of India ruled in favour of banning the placement of any structures into the communal properties. Therefore the instruction of the local authorities on demolishing the Coca-Cola factory does have legal grounds.

The loss of the project worth 25 million dollars is a great financial fiasco for Coca-Cola, which considers India to be one of the major sale markets (among 200 countries where its products are being sold), generating high profits, which have significantly decreased in developed countries. This is due to the fact that people there are becoming increasingly concerned about their health and the consumption of Coca-Cola products presents a serious threat to it. Coca-Cola, which is considered to be the largest foreign investor in India (2 billion dollars from 1993 up to 2011), is planning to invest 5 billion dollars by 2020, into the development of its business in the country. And all of this is happening despite the growing discontent of the population, legal costs, and disputes with local authorities. Now the company has to improve its ecological image by trying to convince the Indian population that it does not have to do anything with water contamination or its shortages.

However, the statements of the company have not reassured Indian society; neither have the attempts of Coca-Cola to expand its charity activity in India. The population is protesting against the American company in different ways every day. According to Amit Srivastava, head of India Resource Center, R&D institution, which is taking an active part in arranging the protest campaign, “Coca-Cola’ is a shameless and non-ethical company, which places receiving its profit above the well-being of the communities, existing in proximity to its enterprises”. Nandlal Master, a representative of another non-governmental structure, campaigning for the closure of the factory, admits: “The local community has achieved a great victory and it has proven that it is possible to destabilize the authority of a large business”.

Natalia Rogozhina, PhD in Political Science, Head Research, Institute of World Economy and International Relations, Russian Academy of Sciences, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

First appeared: http://journal-neo.org/2014/10/07/rus-coca-cola-vlasti-indii-zakry-vayut-zavod-kompanii/

*Tiwaz, His Antiquity as a Germanic and Aryan Deity

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*Tiwaz, His Antiquity as a Germanic and Aryan Deity

Ex: http://aryan-myth-and-metahistory.blogspot.com


If there is one deity present in Germanic mythology which can be traced back to Proto-Indo-European times, not just in type as with *Thunaraz but in name then it is *Tiwaz. Although He does not feature prominently in the Eddas we must remember that by the time of the close of the Viking age He had been pushed very much into the background by both *Thunaraz and *Wodanaz who took over many of His original functions. If it were not for etymology we would be much more in the dark about this enigmatic God than we currently are.

"Tyr (ON). The Old Scandinavian name for the Germanic god of the sky, war and council >*Tiwaz (OHG Ziu), who is the only Germanic god who was already important in Indo-European times: Old Indian Dyaus, Greek Zeus, Latin Jupiter, as well as Old Indian deva, Old Irish dia, Latin dei, ON tivar (plural to Tyr) 'gods' are all closely related etymologically to each other." (Dictionary of Northern Mythology, Rudolf Simek)

 

"But the name of Zeus is not confined to Greeks and Hindus. The Zeus Pater of the former and the Dyaus-pitar of the latter represent the Jupiter of the Latins, and the Tuisco, Zio, Tyr and Tiw of the German nations. The etymological changes of the word are indeed almost numberless. The brightness of the heaven reappears in the Latin dies, the Sanskrit dyu, and our day: and from the same root spring the Greek Theos, the Latin Deus, and the Lithuanian Diewas." (The Mythology of the Aryan Nations Volume 1, George William Cox)


To the Anglo-Saxons *Tiwaz was Tiw or Tig and He is remembered in the 3rd day of the week, Tuesday from the Anglo-Saxon tiwesdaeg or tiswesdag. Each time we say this day we invoke His name. The ON equivalent for Tuesday is tysdagr and the OHG dingesdag, a variant of His name as Thingsus.

"Some of the variations of the names of the various Germanic languages are also of interest. German Dienstag and Dutch dinsdag, 'Tuesday', are based on an adjective thingsus, 'protector of the thing or assembly', used to describe the war god, and this suggests that the predecessor of Tyr had a connection with lawful assembly that is hardly to be seen in the god as we know him." (Handbook of Norse Mythology, John Lindow)


 He was equated with the Roman God Mars as He became relegated to being a war God from His once lofty position as supreme deity of both the Germanic and Aryan peoples. *Thunaraz and *Tiwaz are in fact older deities than *Wodanaz but the Eddas relegate both of these Gods to being sons of Odin. Thus the role and nature of *Wodanaz may have been much different from the Odin that is left to us in the rather late Eddas.

"We see that Tyr has lost most of the glory implied by the etymology of his name, which derives from the same Indo-European root as the names of Zeus and Jupiter and of our word 'deity' (compare Latis deus), his predecessor may once have been a far greater warrior than Tyr seems to be in the extant mythology.We surmise that the original Odin is seen in his fickle and cunning aspects, not in his role as lord of hosts and ruler of the pantheon. Similarly, we surmise that the predecessor of Thor might possibly once have been the head of the pantheon, and that the predecessor of Frigg may once have been inspired love the way Freyja does in the texts that have come down to us." (Lindow)


The eclipse of the glory of this ancient God is emphasised in Jaan Puhvel's Comparative Mythology:

"In Scandinavia he is a sunken god in the heyday of the Odinic death cult, but his intrinsic eminence is not in question; witness the lingering importance of the Continental Tiw-Saxnot (in a ninth century Old Saxon baptismal vow the convert renounces allegiance to Thunaer, Woden, and Saxnote).


Puhvel draws a comparison with the Irish Nuada who like *Tiwaz was once the leader of the Celtic family of Gods until eclipsed by Lugh, the equivalent of *Wodanaz:

"The ascendancy of Lug over Nuada parallels the eclipsing of Tyr by Odin in Norse tradition."


Like Tyr, Nuada also lost His arm but it was later replaced by a false silver one:

"Their king was Nuada, who lost his arm in the battle against the Fir Bolg." (Puhvel)


After the fitting of His silver arm He became known as Nuada Argatlam (Nuada of the Silver Hand). Shortly after this Nuada loses his sovereignity over the Tuatha De Danann to Lugh. It is conjectured that the reason for this is that He became blemished due to His physical maiming.

In previous articles I have speculated that the God who the Semnones worshipped in their sacred central grove was none other than *Tiwaz. They were also called Ziuwari. Ziu is remembered in many place names and mountain names in Germany and Switzerland. Even plants were named after Him:

"The names of plants also confess the god: ON. Tysfiola, I dare say after the Lat. viola Martis, march-violet; Tyrhialm (aconitum), otherwise Thorhialm, Thorhat (helmet, hat), conf. Germ. sturmhut, eisenhut, Dan. troldhat, a herb endowed with magic power, whose helmet-like shape might suggest either of those warlike gods Tyr and Thorr; Tyvidr, Ty's wood, Dan. Tyved, Tysved (daphne mezereum), in the Helsing. dial. tis, tistbast, the mezereon, a beautiful poison flower." ( Teutonic Mythology Volume 1, Jacob Grimm)


Grimm also points out that the rune Tiwaz is the only rune which specifically names a Germanic deity:

"How comes it that no rune has taken its name from Wuotan or Odinn, the inventor of writing itself? 'R=reid, rad, ' i.e., waggon, may indirectly at least be referred to the god of the Thunder-car; and F according to one interpretation signifies Freyr. Anyhow, T=Tyr appears to have been a supremely honoured symbol, and the name of this god to have been specially sacred: in scratching the runes of victory on the sword, the name of Tyr had to be twice inserted, Saem. 194b. The shape of the rune ᛏ has an obvious resemblance to the old-established symbol of the planet Mars when set upright ♂ , and an AS. poem on the runes expressly says: tir bid tacna sum (tir is one of the tokens, is a certain sign); where again the derivative form tir is employed to explain the simple Tiw or Ti."


Interestingly Grimm goes on to analyse the Anglo-Saxon Ear rune which does resemble the Tir rune. This rune is the final rune of the Anglo-Saxon Futhork but the 29th rune of the 33 rune Northumbrian Futhork. It is taken to signify the grave, dust. However Gimm associates this rune with Tyr/Tiw/Zio and discusses how its name Ear is linked to the Irminsul:

"Evidence as regards Low Germany is found both in the rune Ear occurring in Anglo-Saxon, and in the remarkable name of Eresburg, Aeresburg being given to a notable seat of pagan worship in a district of Westphalia, in the immediate neighbourhood of the Irminsul (v. supra, p 116). That it was strictly Eresberg (as Siegburg was originally Sigberg, p. 198), follows both from the Latin rendering mons Martis, and from its later name Mersberg, whose initial M could be explained by the contraction of the words 'in dem Eresberge, Aresberge', or it may be an imitation of the Latin name. There was a downright Marsberg in another district of Westphalia. This Eresberc then is a Ziesberc, a Sig-tiwes-berg, and yet more closely an Arreopagus, Mars' hill."


This association between *Tiwaz and Irmin (the high God of the Arya, know also as Eremon, Aryaman, Airyaman and Ariomanus amongst the various Aryan peoples) is further demonstrated in the names of the days of the week amongst High German tribes:

"Still more plainly are High German races, especially the Bavarian (Marcomannic) pointed to by that singular name for the third day of the week, Ertag, Iertag, Irtag, Eritag, Erchtag, Erichtag, which answers to the rune Eor, and up to this moment lives to part off the Bavarians, Austrians and Tyrolese from the Swabians and Swiss (who, as former Ziowari, stick to Ziestag); along the boundary line of these races must also have run formerly the frontier between Eor-worship and Zio-worship.


Grimm then goes on to make the bold claim that Eor, who is presumably Irmin is to be regarded as the son of Zio:

" As Zio is identical with Zeus as director of wars, we see at a glance that Eor, Er, Ear, is one with Ares the son of Zeus; and as the Germans had given the rank of Zeus to their Wotan, Tyr and consequently Eor appears as the son of the highest god."


In a previous article I have discussed how the Cheruscans were named after a God Cheru or Heru, a sword God who is none other than Saxnot. http://celto-germanic.blogspot.co.uk/2014/02/heru-god-of-cherusci.html

"Another naked sword flashes on the wooded heights  in the land of the Cherusci; it is the weapon of the sword-god Heru, Cheru or Saxnot, who some think is no other than Tyr. Of this weapon Saga tells us that it causes the destruction of its possessor, should he be unworthy of owning it; but that in the hand of a hero  it brings victory and sovereignty."(Asgard and the Gods, Wilhelm Waegner, 1886)


The great legendary hero of the Cherusci was Arminius or Hermann who although historical was in my opinion an Avatar of Irmin sent to rescue and to unite the German Volk. Grimm makes the same connection between the Cherusci and Cheru/Heru:

"The AS. genealogies preserve the name of Saxneat as the son of Woden, and it is in perfect accordance with it, that Tyr was the son of Odinn, and Ares the son of Zeus (see Suppl.). But further, as the Saxons were so called, either because they wielded the sword of stone (saxum), or placed this god at the head of their race, so I think the Cheruscans of Tacitus, a people synonymous, nay identical with them, were named Cheru, Heru=Eor, from whom their name can be derived."


He even draws  a connection with the Gallic deity Esus:

"After this weighty consonance of facts, which open to us the meaning of the old national name, and at the same time teaches us that 'heru' was first of all pronounced 'cheru', and last of all 'eru, er', I think we may also bring in the Gallic war-god Hesus or Esus (Lucan 1 ,440), and state, that the metal iron is indicated by the planetary sign of Mars, the AS. 'tires tacen', and consequently that the name Zio and Eor may be the picture of a sword with its handle, or of a spear. The Scythian and Alanic legends dwell still more emphatically on the god's sword, and their agreement with Teutonic ways of thinking may safely be assumed, as Mars was equally prominent in the faith of the Scythians and that of the Goths.

 

"The impressive personification of the sword matches well with that of the hammer, and to my way of thinking each confirms the other. Both idea and name of two of the greatest gods pass over into the instrument by which they display their might.

 

"Herodotis 4, 62 informs us, that the Scythians worshipped Ares under the semblance or symbol of an ancient iron sword, which was elevated on an enormous stack of brushwood ['three furlongs in length and breadth, but less in height'].


Tyr has become a general name for God and examples such as Hangatyr (God of the Hanged) and Hertyr (God of Armies) exist as Odinsheiti or bynames for Odin.  This is just another example of how ancient and revered the name of Tyr is.

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mardi, 14 octobre 2014

El comienzo del nuevo orden mundial: Asiacentrismo

por Raúl Zibechi

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Aunque las crisis en Medio Oriente y Ucrania se roban los titulares mediáticos, son apenas los emergentes de un movimiento telúrico mucho mayor: el nacimiento de un nuevo orden mundial pos-estadounidense, centrado en Asia, en base a la triple alianza China-Rusia-India.

Uno de los núcleos del colonialismo y del imperialismo, consiste en prohibirle hacer a los países periféricos lo que acostumbran hacer los países del centro. Cuando eso ya no funciona, es porque el viejo orden centrado en la relación centro-periferia está dando paso a nuevas relaciones internacionales.

Las mismas potencias occidentales que ponen el grito en el cielo por la intervención de Rusia en Ucrania, bombardean Siria sin la autorización de su gobierno, con la excusa de combatir a una organización terrorista, el Estado Islámico, en cuya creación esas mismas potencias jugaron un papel relevante.

Que China y Rusia rechacen este tipo de acciones bélicas, que otrora se cubrían por lo menos con la aprobación del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, no es ya novedad alguna. Que el primer ministro de India, Narendra Modi, haya dicho a la cadena CNN, horas antes de su visita a Estados Unidos, que Rusia tiene “intereses legítimos en Ucrania”, es ya cosa más seria. No sólo se negó a criticar la anexión de Crimea por Rusia, sino que mostró “confianza” en cómo Pekín está manejando las disputas territoriales en los mares del sur de China (The Brics Post, 22 de setiembre de 2014).

Es como si un nuevo aire de Bandung (la conferencia que en 1955 alentó la descolonización) estuviera barriendo el planeta. “Si usted mira en detalle los últimos cinco o diez siglos, verá que China e India han crecido a ritmos similares. Sus contribuciones al PIB mundial han aumentado en paralelo y han caído en paralelo. La era actual pertenece a Asia”, dijo Modi. Estaba haciendo un discurso anticolonial con una mirada de larga duración, en los mismos días en que se produjo la visita del presidente chino Xi Jinping a India, quienes consolidaron una potente alianza entre los dos mayores países de la región.

Política, o la OCS

El gran cambio es que India pidió la integración plena a la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS), durante la reciente cumbre realizada el 11 y 12 de setiembre en Dushanbe, capital de Tayikistán. Hasta ese momento era sólo observadora.

La OCS fue creada en 2001 por Rusia, China, Kazajstán, Kirguistán, Tayikistán y Uzbekistán con el objetivo de garantizar la seguridad regional y combatir el terrorismo, el separatismo y el extremismo, definidos como las “tres fuerzas malignas”. En el futuro podrán sumarse Irán y Pakistán, aunque esos pasos serán complejos en vista de la disputa que mantienen India y Pakistán en sus respectivas fronteras.

En los hechos, la OCS es un desafío al liderazgo estadounidense en una región donde la superpotencia tiene cada vez menos influencia. La organización orbita en torno a China, como su nombre lo indica. La solidificación de la alianza Rusia-China con su vertiente geopolítica y geoenergética (que incluye el ya iniciado gasoducto para proveer gas ruso a Pekín), es motivo de honda preocupación en Washington, según lo vienen analizando algunos medios como The Washington Post.

Pero la reciente visita de Xi a la India supone un paso decisivo en el diseño de un nuevo orden global. Los doce acuerdos firmados en Ahmedabad entre Modi y Xi, que abarcan desde las inversiones y el comercio hasta la cooperación en energía nuclear, forman parte del “proceso histórico de revitalización nacional” en ambas naciones emergentes, según afirmó el ministro chino de Relaciones Exteriores Wang Yi (Xinhua, 19 de setiembre de 2014).

La potencia de la alianza entre India y China, desafía los supuestos alineamientos ideológicos y se afinca en las necesidades geopolíticas de potencias que enfrentan problemas, y enemigos, comunes. En mayo de este año asumió el poder Narendra Modi en representación del Bharatiya Janata Party (BJP), que venciera en las elecciones generales al Congreso Nacional Indio (CNI) liderado por el ex primer ministro Manmohan Singh. En los papeles, el CNI funge como una fuerza progresista, heredera de la familia Gandhi y de Jawaharlal Nehru, aliada con socialdemócratas y comunistas, mientras el BJP es considerado nacionalista y conservador.

Sin embargo, en los alineamientos geopolíticos las ideologías tienen poco que decir. Modi está mostrando una profunda comprensión de las tendencias históricas en este período de viraje del sistema-mundo y, de modo muy particular, del papel que le toca jugar al continente asiático. La cooperación en la OCS llegó incluso al terreno militar. A fines de agosto se realizó “un ejercicio antiterrorista internacional” en Mogolia interior, China, en el que participaron siete mil soldados de China, Rusia, Kazajistán, Kirguizistán y Tayikistán (Diario del Pueblo, 24 de agosto de 2014).

Economía o la ruta de la seda

Si la OCS es la respuesta asiática a la presencia desestabilizadora de Estados Unidos en la región, la Ruta de la Seda es la respuesta económica al cerco que pretende imponer sobre China, denominado “pivote hacia Asia” por la administración de Barack Obama. Pero es mucho más: significa la alianza de Rusia y China con Europa, en concreto con Alemania.

La nueva Ruta de la Seda une dos potentes centros industriales: Chongqing en China con Duisburgo en Alemania, atravesando Kazajstán, Rusia y Bielorrusia, eludiendo de ese modo las zonas más conflictivas al sur del mar Caspio como Afganistán, Irán y Turquía. Está destinada a ser la mayor ruta comercial del mundo, cuya línea férrea ya recorta el tiempo de transporte marítimo de cinco semanas a sólo quince días. Se prevé que China se convertirá en el primer socio comercial de Alemania, lo que supone un dislocamiento geopolítico de gran trascendencia.

Se está trazando además la Ruta de la Seda Marítima, que atraviesa el océano Índico, y el Cinturón Económico de la ruta terrestre. La ruta marítima es, de algún modo, la reactivación del “collar de perlas”, un sistema de puertos que rodeaba a la India y aseguraba el comercio chino hacia Europa.

Pero es también la respuesta a la Asociación Transpacífico (TPP por sus siglas en inglés), iniciativa de los Estados Unidos que excluye a China e incluye a Japón, Australia, Nueva Zelanda, más cuatro miembros de la AEAN (Brunei, Malasia, Singapur y Vietnam) y los países de la Alianza del Pacifico (Perú, México, Chile y probablemente Colombia). La estrategia de Washington consiste en aislar a China generando conflictos a su alrededor (con Japón y Vietnam principalmente), excusa para militarizar los mares de China, cerrando así el cerco comercial, político y militar en torno a una potencia que en 2012 se convirtió en la principal importadora de petróleo del mundo, superando a Estados Unidos.

Esto explica el acuerdo energético con Rusia, que es el único modo como China puede asegurarse un abastecimiento seguro. Pero también explica el trazado de la nueva Ruta de la Seda, tanto la terrestre como la marítima. El 80 por ciento del petróleo que importa China pasa a través del Estrecho de Malaca (un angosto corredor de 800 kilómetros que une los océanos Pacífico e Índico entre Indonesia y Malasia), fácilmente obstruible en caso de guerra.

Para eso China va construyendo una red portuaria, que incluye puertos, bases y estaciones de observación en Sri Lanka, Bangladesh y Birmania. Entre ellas un puerto estratégico en Pakistán, Gwadar, la “garganta” del Golfo Pérsico, a 72 kilómetros de la frontera con Irán y a unos 400 kilómetros del más importante corredor de transporte de petróleo, muy cerca del estratégico estrecho de Ormuz. El puerto fue construido y financiado por China y es operado por la empresa estatal China Overseas Port Holding Company (COPHC).

“El puerto es visto por los observadores como el primer punto de apoyo de China en Oriente Medio”, estimaba la prensa occidental el día de la inauguración (BBC News, 20 de marzo de 2007). La región circundante al puerto de Gwadar, contiene dos tercios de las reservas mundiales de petróleo. Por allí pasa el 30 por ciento del petróleo del mundo (pero el 80 por ciento del que recibe China) y está en la ruta más corta hacia Asia.

China gana espacios, también, en el corazón de Occidente. El gobierno británico ha dado pasos para reforzar a Londres como centro de comercio mundial y de inversiones en yuanes, la moneda china. Más aún, “el gobierno británico se convertirá en el primer país occidental en emitir un bono soberano en la moneda china” en lo que debe interpretarse como “el apoyo a las ambiciones de China a utilizar su moneda a escala global” (Market Watch, 15 de setiembre de 2014).

Potencia militar

“Las sanciones a Rusia son un acto de guerra”, razona redactor jefe de la revista Executive Intelligence Review, Jeff Steinberg (EIR, 19 de setiembre de 2014). En tanto, The Economist considera a la OCS como “una especie de OTAN liderada por China”.

Es evidente que la guerra entre las grandes potencias ya no es visualizada como una posibilidad remota. Cada uno hace, por tanto su juego. China e Irán realizan sus primeros ejercicios navales conjuntos en el Golfo Pérsico, donde participan “buques de la Armada china involucrados en la protección de la navegación en el golfo de Adén” (Russia Today, 22 de setiembre de 2014). China es ahora el primer comprador de crudo saudí y no va a permitir que las rutas que la abastecen queden en manos de fuerzas enemigas.

A fines de agosto trascendió que Rusia y China están negociando un “acuerdo militar histórico” que incluye la compra por el país asiático de submarinos diesel furtivos con “intercambio de tecnologías”, a la vez que siguen negociando la venta de cazas Sukhoi-35 y sistemas de defensa antiaérea S-400, considerados los más avanzados del mundo (Russia Today, 19 de agosto de 2014). Hasta ahora los rusos se han mostrado reticentes a vender ciertas armas a China porque ésta las clona y termina fabricando sus propios prototipos. A su vez, India y Rusia, que mantienen una extensa cooperación militar que incluye submarinos nucleares y portaaviones, se disponen a fabricar conjuntamente un caza de quinta generación.

Estamos ante un punto muy sensible, en el que Washington tiene algunas dificultades. Aunque sigue teniendo el mayor presupuesto de defensa del mundo (unos 600 mil millones de dólares anuales, frente poco más de cien mil de China y algo menos de cien mil de Rusia), ese presupuesto es declinante mientras el de sus adversarios crece. China pasó de poco más de 5 mil millones de dólares anuales de inversión militar en 1990 a 110 mil millones en 2012.

“Pero lo importante no es cuánto se gasta sino cómo se gasta”, sostiene un periódico estadounidense (The Fiscal Times, 16 de setiembre de 2014). Según la publicación, los enormes gastos militares del Pentágono se destinan a mantener su costosa flota de once portaaviones, a la modernización de antiguos sistemas y a proyectos fallidos como el caza F-35. En tanto, China y Rusia invierten en modernos submarinos nucleares y en guerra cibernética. Las armas antibuque chinas son mucho más baratas que un portaaviones, pero pueden hundirlo o inutilizarlo aunque el Pentágono los considere inexpugnables.

Contrastes

Múltiples denuncias aquejan a las autoridades de defensa de los Estados Unidos de malversación de los presupuestos. En julio pasado la flota de F-35 no pudo volar por fallas en un motor, luego de varios percances en los sistemas de software, armas y aviónica. Tras dos décadas de concepción y desarrollo, el coste del proyecto se ha disparado a 400.000 millones de dólares, el proyecto armamentístico más caro de la historia del Pentágono, pese a lo cual ha sido cancelado el debut del caza en dos exhibiciones aéreas en el Reino Unido (El Periódico, 11 de julio de 2014).

La otrora poderosa Boeing es una buena muestra de los problemas defensivos del Pentágono. La apuesta a que el F-35 lo desarrollara Lockheed Martin, está drenando los fondos del Pentágono fuera de la Boeing, que era la empresa insignia de la fuerza aérea. De hecho, la franja de defensa de la Boeing se estrechó del 56 por ciento de su producción total en 2003, a apenas el 38 por ciento en 2013 y se estima que en pocos años ya no producirá aviones de combate, al haber fracasado en su búsqueda de mercados alternativos en Brasil, India y Corea del Sur (Wall Street Journal, 20 de setiembre de 2014). Boeing cerrará su fábrica de cargueros C-17 en Long Beach y puede cerrar la de F-18 en Saint Louis en 2017 si no consigue más encomiendas.

Finalmente, la política exterior de la Casa Blanca es errática, mientras la de sus competidores tiene un horizonte definido. El periodista Robert Parry analiza cómo los neoconservadores lograron bloquear la “estrategia realista” de Obama, consistente en colaborar con Vladimir Putin para desenredar el caos geopolítico en Oriente Medio. Los neocon siguen apostando a la caída de Bachar al Assad y se inclinan por crear situaciones caóticas, como la que vive Libia, antes que tolerar la existencia de regímenes adversos (Consortiumnews.com, 19 de setiembre de 2014).

Diversos analistas sostienen que la fabricación de crisis es lo que mejor sabe hacer la superpotencia y que puede ser el único modo de contener su decadencia. El conflicto en Ucrania, donde forzaron la caída de un presidente electo, apunta a aislar a Rusia de Europa. El ataque al Estado Islámico, busca empujarlo cada vez más hacia el norte. Ambas operaciones atentan contra el trazado de la Ruta de la Seda, considerada una de las vigas maestras del nuevo orden mundial.

* Periodista uruguayo, escribe en Brecha y La Jornada y es colaborador de ALAI.

Fuente: Alainet

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The Non-Existence of Human Rights and International Justice

Author: Christof Lehmann

The Non-Existence of Human Rights and International Justice

3242341Victims of the most serious crimes recognized by mankind have no legal remedy to seek justice and compensation. International treaties, international law, supra-national tribunals and courts like the ICJ and the ICC are without consequence for the victims of crimes against peace, war crimes and crimes against humanity. The European Court of Human Rights can issue advisory opinions. Legal remedy for the victims is today, despite charters, treaties, statutes and courts as elusive, as it was under the tyranny of feudal regimes.

The Charter of the United Nations enshrines principles of international law and justice which, in part, are based on the post-WWII Nuremberg Tribunals. The victors of the war decided that nobody, not even a head of state or those who followed illegal orders were above the law and exempt from accountability, prosecution and punishment. The Charter should regulate the peaceful coexistence of sovereign nations. It should criminalize the planning of and crimes against peace, war crimes and crimes against humanity. The Universal Declaration of Human Rights should guarantee that people can exercise certain rights and freedoms, free from oppression and persecution.

The International Court of Justice (ICJ) was established to settle legal disputes among nations. Quasi-legal tribunals such as the International Tribunal for Yugoslavia became the precursors of the Rome Statute and the International Criminal Court ICC). Along with them came the controversial principles of humanitarian interventions and the responsibility to protect. Ironically, neither the United States, nor China or Russia signed the Rome Statute. The ICC is, in other words, a UN court system that has no jurisdiction over citizens of the three most powerful, permanent members of the UN Security Council. Russia and China never referred any alleged perpetrators of the most serious crimes to a special tribunal or the ICC. The United States and its NATO allies for their part, have used the special tribunals and the ICC in politically charged trials against heads of state who were ousted in western-backed coup d’État. Experts in international law and governance who are aware of the injustice discuss whether one should reject the ICC all together, or whether one should lodge complaints against alleged war criminals from NATO member states or their proxies to demonstrate that the ICC is highly selective with regard to whom it prosecutes.

The role of the victims of torture, rape, the destruction of their property, the death or maiming of their spouse or children is limited to testifying in what often amounts to political show trials which may result in the conviction of alleged war criminals. The ICC is screening victims who testify to exclude those who may not be able to testify without suffering additional trauma, or so it claims. The fact is, any victim whose testimony is used in politicized trials without offering actual legal remedy and compensation to the victim itself, unavoidably, suffers additional trauma. The message which the ICC conveys to these victims translates into:

We need your testimony to serve our political purpose. When we are through with you, you can return to your devastated life and don’t expect justice; not from us, or from anyone else”.

The value of human rights and international justice for those who use and abuse them for political purposes is considerable. For the victims themselves, they are worthless words on paper at best. This is the state of affairs with regards to human rights and international justice, in all of its grotesque clarity. To mention but a few examples.

The war against the former Republic of Yugoslavia was, according to the retired French Brigadier General Pierre Marie Gallois planned by NATO member states since the mid-1970s. (here & here). Gallois admits that he was involved in the planning of the crime against peace and implicates others, including the late German Defense Minister Franz Josef Strauss as well as British and French officials. None of them have ever been charged with crimes against peace and the war crimes which were committed during the war. The former President of Yugoslavia, Slobodan Milosevic, was arrested and charged with war crimes at the ICTY. Milosevic died in prison while he was in the custody of the ICTY. Alexander Mezyaev and Christopher Black raise serious questions about the Milosevic trial and his death in their article ”Death of President Slobodan Milosevic in NATO Prison Remains a Central Question in International Justice”.

In 2010 the Ivorian President Laurent Gbagbo was ousted in a coup d’État. One of the first official acts of Gbagbo was to order that the tunnel between the French Embassy and the Presidential Palace would be closed with a concrete wall. Gbagbo discussed the creation of a gold-backed, Pan-African currency with the Libyan head of State Muammar Qadaffi. The initiative would have ended the virtually absolute French control over the national economies of its fifteen former African colonies. Qaddafi was murdered in 2011. Gbagbo was transferred to the ICC awaiting victors justice.

The European Union established the European Court of Human Rights (ECHR). Lodging a complaint about human rights abuses has become increasingly complicated. The ECHR severely complicated the rules about the admissibility of complaints, claiming a large number of plaintiffs abused the court’s possibility to sue for example one’s government. That said, the ECHR does not provide actual legal remedy for citizens either. The court’s authority is limited to issuing advisory opinions. It is necessary to exemplify the bearing of the court’s right to issue advisory opinions. Imagine the court issued an advisory opinion about a regime that is notorious for torture, including the systematic rape of female political prisoners. Then imagine the victim of such abuse ”win a case” as the ECHR and return back home, armed with the protection of an advisory opinion.

The lack of a credible international justice system has led to initiatives such as the Kuala Lumpur War Crimes Tribunal. The tribunal found members of the U.S. Administration of George W. Bush guilty of war crimes. The tribunal issued a verdict against Israel on charges of genocide. The initiative does help raise awareness about certain crimes but it is, arguably, as selective in its prosecution as the ICC. Moreover, the Kuala Lumpur Tribunals have no other than moral authority. It is hardly sufficient to deter a multi-trillion per year military-industrial lobby, members of think tanks and members of governments who plan wars to co-opt resources or gain geopolitical advantages from planning the next crime against peace. Moreover, non of their victims receives any form of compensation.

The sobering matter of fact is that human rights and international justice are the play-thing of those who have a sufficient degree of political, economic and military power to abuse them. Considering the fact that non of the three most powerful permanent members of the UN Security Council signed the Rome Statutes, it is highly improbable that the ICC is reformable. The question is whether it would be possible to establish an alternative to the ICC that avoids selective prosecution and provides legal remedy, directly to those who have been affected by the most serious crimes.

One proposed solution would be the establishment of an association of sovereign States who adopt international jurisdiction for the most serious crimes, and who establish a permanent institution or bureau, that investigates these alleged crimes. In cases where allegations can be substantiated, the bureau would forward suggestions for the indictment of alleged criminals to the prosecutor-generals of member States. International, diplomatic initiatives for the establishment of bilateral and multilateral assurances of solidarity in cases where the prosecution leads to political, economic, or in the worst case military reprisals would be required. Diplomatic initiatives aimed at the development of bilateral and multilateral treaties which regulate legal processes in such a manner that no State, no prosecutor, judge or court could be considered a direct or indirect party to the legal dispute would have to be taken. Treaties should include provisions to guarantee the safety of those who lodge cases as well as witnesses, if necessary by granting political asylum.

It would be paramount that measures would be adopted to guarantee that alleged perpetrators are tried in fair, independent and transparent trials and sentenced if found guilty beyond a reasonable doubt. Assets of those convicted of the most serious crimes recognized by mankind could be frozen or confiscated to compensate the victims for documented losses. Persons who don’t appear in court and are sentenced in absentia will be informed that they risk being arrested if they enter the territory of States who have adopted international legislation. The information would be made publicly available to signal that the international community does not tolerate impunity with regards to the most serious crimes, regardless of who committed them. Finally, such an initiative would not be complete without including a permanent working group that confronts those who are planning crimes against peace with available evidence, and a group that is tasked with ”preemptive” conflict resolution.

The initiation of the so-called global war on terror in 2001 has led to the exponentially accelerating erosion of international law. About 40 percent of the Syrian population has been displaced by mercenary brigades which are overtly and covertly sub-contracted, financed, and armed by state actors and rogue networks which are embedded in governments and international organizations. Statements, like that of the former French Foreign Minister Roland Dumas, who said that top-British officials approached him in 2009, admitting that they planned to invade Syria with the help of ”rebels”, and the ICC’s abject failure to investigate, show with all possible clarity that international law and human rights are non-existent or empty words for the victims of the crimes.

Arguably, the question whether a sufficiently strong group of sovereign nations decides to work towards the establishment of a new, international justice system or not determines whether the world continues to decline towards tyranny, impunity and a new dark age or not. Alternatives exist, the question is, whether the political will exists among those who don’t abuse the ICC and reject it, without offering an alternative that provides legal remedy to the victims of the most serious crimes.

Dr. Christof Lehmann an independent political consultant on conflict and conflict resolution and the founder and editor in chief of nsnbc, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.


First appeared: http://journal-neo.org/2014/10/08/the-non-existence-of-human-rights-and-international-justice/

Recension de « France, les années décisives » de Laurent Ozon

Recension de « France, les années décisives » de Laurent Ozon

Lu avec grand intérêt le livre d’entretien1 que vient de publier Laurent Ozon. Le titre : « France, les années décisives ». Court (100 pages), et incisif.


J’ai relevé en particulier les points forts suivants :

- A la différence de trop d’analystes contemporains, Ozon a parfaitement conscience du fait que le paradigme dans lequel nous sommes amenés à situer les faits aujourd’hui peut évoluer très soudainement dans un avenir relativement proche. Cette question du paradigme est au point de départ de son approche, ce qui rend son propos intéressant non seulement par son contenu, mais aussi par la méthode qu’il illustre.
- Exposé précis permettant au lecteur de bonne foi de bien comprendre que les acteurs ne sont pas nécessairement régis par leur essence, mais aussi, en partie au moins, par leur place dans un système. D’où, par exemple, une vision pondérée de la question particulière posée par l’emprise des réseaux pro-Israël et les modalités de fonctionnement des oligarchies au sens large.
- Surtout, l’ouvrage est tourné vers la recherche des solutions. C’est appréciable, à un moment où l’essentiel de la littérature dissidente française est hélas encore centré sur la simple critique du système en place.

Dans ce domaine, je relève que la proposition tactique d’Ozon, le localisme, est assez proche de celle que j’avais formulée il y a quelques années dans « De la souveraineté ». Il y a toutefois une nuance : là où j’identifiais la création d’une contre-société distincte comme un préalable à la constitution des structures souhaitables, Ozon préfère évoquer un « nous » qui s’organiserait autour de ces structures, sans jamais dire clairement si ce « nous » renvoie au peuple d’une manière générale, ou à une fraction de celui-ci. Sa proposition tactique est donc plus ouverte que la mienne, en ce sens qu’elle peut être insérée dans plusieurs stratégies politiques. A posteriori, ce pragmatisme me paraît constructif.

Proximité également dans l’évaluation des scénarios d’effondrement du système global existant. Ozon ne croit pas à l’écroulement à court terme pour des raisons énergétiques, et s’attend à une dégradation lente sur le modèle de la crise terminale du Bas-Empire romain. Toutefois, je serais peut-être, à titre personnel, moins catégorique que lui quand il s’agit d’évacuer l’hypothèse de Piero San Giorgio. Certes, le scénario d’une crise des combustibles liquides entraînant l’écroulement de la structure globale à l’horizon 2020 n’est pas le plus probable. Mais il faut sans doute garder en tête sa possibilité, eu égard à la grande vulnérabilité du schéma d’ensemble.

Proximité enfin sur les questions géopolitiques. Nécessité pour la France de trouver des alliances, logiquement dans une Europe reliée à la Russie, si elle entend sortir de l’emprise exercée par les USA et leurs relais. La France seule n’est pas un remède aux maux de la seule France, là-dessus nous sommes bien d’accord. Seul bémol : je pense que l’évolution récente de l’Allemagne donne, sur ce point précis, raison à Pierre Hillard, qui juge les milieux atlantistes pour l’instant prépondérants Outre-Rhin. En ce sens, la confrontation entre les deux pensées, celle de Pierre Hillard et celle de Laurent Ozon, est intéressante : elle définit une dialectique.

Quant à la critique sans concessions que Laurent Ozon fait des positions récentes d’Aymeric Chauprade, elle me paraît tout à fait justifiée. J’ai relevé en particulier l’argument relatif aux dynamiques démographiques en cours d’une part en Afrique du Nord, d’autre part en Afrique subsaharienne. Il est évident que la « préférence chrétienne » en matière d’immigration est une idée dangereuse au moment où le réservoir de flux migratoires de loin le plus important est situé au sud du Sahara, dans une Afrique occidentale et centrale où l’islam n’est pas majoritaire.

Je n’ai relevé que deux points dans l’exposé qui mériteraient sans doute de plus grands développements : la question de l’euro et la remigration.

Sur l’euro, la position de Laurent Ozon tend vers la formule « monnaie commune mais pas unique », l’idée étant qu’en supprimant l’euro comme monnaie unique, on redonne de la souplesse à la politique monétaire à l’échelle nationale, voire locale, tandis qu’en conservant l’euro comme monnaie commune, on préserve un instrument de définition d’un grand espace géopolitique européen. Cette position est intéressante, mais elle occulte pour l’instant une question connexe décisive : quid de la dette ? L’inconvénient de conserver l’euro comme monnaie commune est qu’en le faisant perdurer, on risque de s’interdire de libeller les dettes en monnaies nationales.

Sur la remigration, je retrouve un peu chez Laurent Ozon le reflet inversé du discours monolithique des partisans de l’assimilation des populations allogènes. Dans les deux cas, ces populations sont appréhendées comme des blocs supposés homogènes dans leur substance, ce qui se discute, et même dans leur dynamique, ce qui est manifestement faux. Je crois, quant à moi, qu’il faut admettre qu’une partie de ces populations a vocation à être assimilée dans l’ensemble français, tandis qu’une autre partie devra retourner dans l’aire civilisationnelle d’où elle est venue. Ici, l’acceptation préalable d’une assimilation partielle constituerait sans doute un atout pour l’argumentaire en faveur de la remigration. En particulier, elle ouvrirait une piste de travail qui, si elle a été balisée aussi tôt que possible, en amont des évènements qui risquent de se produire, sera beaucoup plus facile à suivre le moment venu.

Au final, « France, les années décisives » est un livre très utile. Sa lecture fera avancer le lecteur dans sa réflexion, qu’il soit d’accord avec l’auteur, ou pas.

Michel Drac
05 octobre 2014


Quatrième de couverture :

« De toutes parts, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s’aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s’effondre lentement.

La planche à billets tourne pour maintenir encore quelques temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l’échec inévitable du multiculturalisme et de l’invraisemblable politique migratoire, qui bouleverse les populations de la France et de toute l’Europe occidentale.

Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer. La vision d’un monde uni dans la paix, l’intelligence et le progrès matériel, par le jeu de la libre-concurrence, se dissipe. À sa place, reviennent s’imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.

Cet ouvrage est l’occasion de revenir sur cette période curieuse, la nôtre, faite d’accélérations vertigineuses et de régressions foudroyantes. Dans cette simultanéité, il y a la démonstration évidente que nous vivons déjà, sans vraiment le mesurer, au milieu des ruines et dans le chantier des mondes à naître. C’est le moment d’y voir clair, car la France entre dans ses années décisives. »

1« France, les années décisives », Editions BIOS, ISBN 979-10-94233-00-9, 15 euros.
Vous pouvez le commander ici ou.


Voici des extraits du discours prononcé par Laurent Ozon lors du rassemblement fondateur du Mouvement pour la Remigration le 21 septembre 2014 à Paris.

"Derrière les islamobsessionnels, islamophiles ou islamophobes, il y a des intérêts puissants, qui ne sont pas les nôtres et qui veulent nous réduire au silence. Finissons-en avec l'islamocentrisme qui divise, car l'immigration est le vrai problème." -Laurent Ozon

Retrouvez également l'émission que Méridien Zéro a consacré à la réunion de fondation du Mouvement pour la Remigration. Elle se compose d'extraits de l'intervention de Laurent Ozon ainsi que d'interviews rapides de participants au meeting, connus et moins connus : François Sainz, gérant des éditions Le Retour aux sources, Messieurs K. et PGL, Vincent Vauclin de la Dissidence française, Jean Bon du Cercle Non Conforme ou encore Christophe et Fred, militants du MAS. Cliquez sur l'image ci-dessous pour écouter.

 

L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy

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Parution : L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy

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Introduction (extrait) au nouvel ouvrage de Thomas Flichy
 
 
L’Iran au-delà de l’islamisme, qui vient de paraître aux Éditions de l’Aube. Reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur. Acheter sur Amazon : cliquez ici

L’Iran est aujourd’hui placé au centre de l’attention géopolitique mondiale pour trois raisons fondamentales. En premier lieu, ce pays constitue le coeur énergétique du monde, exploitant simultanément les réserves en hydrocarbures de la mer Caspienne et celles du golfe Persique. Les puissances du Moyen-Orient qui l’environnent constituent, à cet égard, des périphéries envieuses. Pour la Chine, un partenariat avec l’Iran permettrait l’indispensable sécurisation de ses approvisionnements énergétiques. Ceci explique la double poussée maritime et terrestre de l’Empire du Milieu vers l’Iran, sur les traces des routes de la soie de la dynastie Tang. En second lieu, le monde chiite représente le coeur historique de l’innovation musulmane. Ce foyer d’inventivité est confiné depuis très longtemps par le monde sunnite. Profitant aujourd’hui du basculement irakien et de l’instabilité syrienne, l’Iran pousse son avantage pour étendre son influence au coeur du Moyen-Orient. Mais sa créativité, décuplée par la puissance imaginative de la poésie persane, effraie. En troisième lieu, l’Iran, qui souffre d’un déficit énergétique malgré ses réserves prodigieuses de gaz, développe des activités atomiques de façon accélérée, suscitant les interrogations légitimes de ses voisins. Soucieux d’éviter l’affrontement, les États-Unis et leurs alliés ont exercé des pressions indirectes sur l’Iran afin que celui-ci renonce à l’enrichissement nucléaire. Ces actions ont été qualifiées, le 3 septembre 2001, de djang-e-naram, ou « guerre douce », par Hossein Mazaheri, professeur de droit à Ispahan. Cette nouvelle forme de guerre, intimement liée aux progrès technologiques de la dernière décennie, se présente en effet comme un conflit dans lequel chacun des adversaires, préservant le capital humain et matériel de ses forces armées, cherche à faire tomber l’ennemi par des actions masquées et déstabilisatrices telles que les sanctions financières, la manipulation médiatique, les cyber-attaques ou l’élimination ciblée des têtes de réseau adverses. Ce conflit dépasse de loin la simple réalité iranienne dans la mesure où les puissances asiatiques et continentales que constituent la Russie, la Chine et l’Iran ont connu, malgré des différends internes, un rapprochement spectaculaire au cours des dernières années. Face à cette conjonction, les États-Unis redoutent la formation d’un nouvel Empire mongol, capable de concurrencer leur puissance océanique.

(…)

Les incompréhensions entre Français et Iraniens s’enracinent en réalité dans une double fracture culturelle. Partageant un héritage indo-européen commun, la France et la Perse se sont brusquement éloignées à partir de la conquête islamique. Les grandes divergences s’expliquent en grande partie par la très longue période d’occupation qu’a connue l’Iran depuis lors. La culture aristocratique de la négociation menée par les hommes d’armes s’est effacée à cause du discrédit jeté sur les élites militaires persanes vaincues. La culture des marchands combinant ruse et sophistication s’est substituée aux modes antiques de négociation. Face aux envahisseurs, l’inertie s’est imposée comme la force des dominés. La déliquescence de l’État a favorisé la lenteur et la corruption de ses agents. Face à la suspension du droit commun, les courtiers se sont substitués aux gens de loi afin de dire le droit et régler les difficultés privées. Devant le despotisme des rois et la prodigieuse insécurité des personnes et des biens s’est développé un langage indirect et ambigu destiné à protéger les sujets de l’arbitraire du pouvoir. Incapables de maîtriser leur propre destin, les Iraniens ont attribué les malheurs du pays aux complots étrangers. Les longs siècles de domination ont par conséquent forgé une culture allant à rebours de la tradition française fondée sur le temps compté, la force de la loi, la bonne foi et le rayonnement. La seconde fracture est le fruit de la Révolution française. Les ambassadeurs français du XVIIème siècle avaient de nombreux atouts pour comprendre les ressorts secrets de la culture persane. Enracinés dans la transcendance et l’attente messianique d’un temps nouveau, ils servaient un État puissant. Conscients d’un héritage historique pleinement assumé et partie intégrante de leur identité, ils étaient non seulement capables de saisir les références faites à leur propre passé, mais également aptes à renvoyer leurs interlocuteurs à leurs propres contradictions historiques. Ils n’ignoraient ni l’art de la conversation, ni les références littéraires donnant tout son sens à leur culture. L’étiquette de la Cour avait façonné en eux une habitude de la courtoisie devenue une seconde nature. Aujourd’hui, la fracture révolutionnaire sépare ces improbables messagers de la culture persane. Si la fracture culturelle générée par les invasions de la Perse explique pour une large part notre inaptitude à comprendre l’Iran au-delà des mots, nous pouvons à l’évidence puiser dans notre culture classique les clefs d’un dialogue réinventé avec ce pays méconnu.

Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux, à l’École Navale puis à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Thomas Flichy de La Neuville est spécialiste de la diplomatie au XVIIIème siècle. Ancien élève en persan de l’Institut National des Langues et Cultures Orientales, agrégé d’histoire et docteur en droit, ses derniers travaux portent sur les relations françaises avec la Perse et la Chine à l’âge des Lumières.

L’uomo come potenza

L’uomo come potenza

Ex: http://romeocastiglione.wordpress.com

L'uomo-come-potenza-Evola

Sfoglio con calma le pagine del libro L’uomo come potenza di Julius Evola. Tolgo i petali di una malefica rosa e lascio cadere sul pavimento infiniti aneliti di spasimo. Leggo, rifletto. Dinanzi a me compare una realtà incontaminata: accolgo in silenzio la magia dei Tantra. E soffermo il mio sguardo su un rigo ipnotico. «Evocare una immagine. Fissarvisi, perdersi, per così dire in essa. Bruscamente, sostituirla con un’altra». Chiudo gli occhi e vedo con la mente una ragazza in una stanza. La luce penetra attraverso i buchi delle persiane. È un pomeriggio estivo. Avverto un desiderio di distruzione; l’Inquietudine assale il mio corpo. Così cambio figurazione. Sorge all’improvviso un oceano di ghiaccio. Non si avverte nessun rumore. Il desiderio è atrofizzato. È fuggita la sofferenza.

Resto attonito. Ebbene rileggo il testo altre volte. Sottolineo, scopro. Tra le mani ho un dardo infuocato. E questo idealismo magico è paurosamente meraviglioso: è la vittoria totale dell’individuo. È il superamento dell’idealismo hegeliano. È l’abbraccio mortale del romanticismo tedesco di Novalis e Fichte con il metallico pensiero di Nietzsche. È la negazione della dualità cristiana; conseguenzialmente è il rifiuto del rapporto di dipendenza tra l’Individuo e il Dio trascendente ritenuto fondamentale da Schleiermacher. L’Io è il signore assoluto.

L’uomo come potenza raccoglie nelle pagine l’impetuosa unione della migliore filosofia occidentale con le dottrine orientali. Evola porta all’attenzione del lettore un Oriente remoto e distante dagli stereotipi. Con codesto saggio è stata confutata la distinzione tra i due poli. Non alberga certamente in questo luogo l’Oriente del buddismo arcano e delle primordiali Upanishad. Non occorre fuggire dal mondo; bensì bisogna dominarlo. Proprio per siffatto motivo l’autore ha esaltato il sistema tantrico, in altre parole il sistema orientale con più assonanze con lo spirito del moderno occidente. Nell’età buia, nell’epoca del Kali Yuga non c’è spazio per la conoscenza: soltanto la potenza brutale libera l’individuo.

Quindi è possibile dominare il mondo tramite la potenza liberatrice. L’Io deve diventare un Dio. Propriamente occorre recuperare l’immensa e grandiosa signoria di sé. L’individuo è sovrano ed è una “super monade”. La via dell’azione è salvifica. L’individuo è come un nero cavallo demoniaco libero dai lacci e dalle leggi morali. È il nero cavallo dell’auriga di Platone; è il dionisiaco puledro dalle sembianze tenebrose. È il sole, è la potenza distruttiva. Agire unicamente per l’azione è l’obiettivo. Di conseguenza si oltrepassa la soglia del bene e del male. Non c’è più il bene, non c’è più il male. L’individuo decide ciò che è bene e ciò è male. «Non si tratta cioè – dice Evola – né di violare le leggi, né di conformarvisi, bensì di elevarsi al livello di ciò per cui ogni legge e condizione non ha senso alcuno». Orbene le cupe e ipnotiche parole sembrano vampe immaginifiche. Cerca Dio chi è debole. L’individuo che cerca la libertà diventa Dio.

Proprio con la pratica dei Tantra (precisamente del ҫakti – tantra) l’individuo si libera nel mondo. La potenza divina proietta lungo un avvallamento magico. La naturale realizzazione di sé trova la sua suprema origine nel principio femminile della Shakti. Pertanto lo shaktismo mantiene talune importantissime attinenze con gli antichi culti del mondo mediterraneo pelasgico. Kali è una dea nera e nuda. La sua sagoma sprigiona una mistica sessualità intrisa di disintegrazione; ed è nera anche la Diana d’Efeso. Così come la Madonna Nera del Tindari in Sicilia. Tramite i Tantra è possibile affermare la priorità della potenza sull’esistenza. Al Principio c’è un potere e l’essere è subordinato a esso. Nella scala gerarchica tutti gli esseri vengono dopo e anche Dio viene dopo. Allora la potenza è libera e non è soggetta alle leggi razionali e a quelle morali. In pratica non ha un Dharma, un ordine più su di lei. Con il mondo c’è un rapporto di potenza e la potenza è soltanto la manifestazione. La potenza in azione è la coincidenza del desiderio e della liberazione. Proprio il mondo è il luogo materiale della liberazione. Insomma, bisogna porsi «faccia a faccia con la legge, resisterle e non esserne spezzati ma dominarla e spezzarla; osare di strappar via i veli con la realtà originaria e prudentemente coperta, osare di trascendere la forma per mettersi a contatto con l’atrocità originaria di un mondo in cui bene e male, divino e umano, giusto e ingiusto non hanno alcun senso. […] Ostacoli uno solo: paura. È una lotta terribile. Vi può essere vittoria e vi può essere catastrofe». L’autore individua nei Tantra un titanismo indomito e velato di allusioni nietzschiane. Evola rivendica la possibilità di «poter vivere tragicamente».

Bisogna mantenere la schiena dritta fino al momento di lasciare sé. Per farlo serve la potenza di distrazione, la rinuncia, l’auto crudeltà, la durezza, e la pratica occulta. Per di più bisogna essere coerenti e lineari. Il pentimento è vietato: non esiste alcun rimorso. Una “colpa” voluta non è una reale colpa. È necessario evitare il piacere; in linea di massima la strada maestra è quella della maggior resistenza. Non bisogna giustificare le proprie azioni. Non sussiste la condotta morale: soltanto nel dualismo la morale ha un’importanza. Per il superamento dei paҫa, in altre parole dei legami affettivi è fondamentale mantenere una dura condotta. La pietà, la delusione, il peccato, il disgusto, la famiglia e le convenzioni non hanno alcun valore. È una lotta atroce. Spunta tra i riflessi dell’opera un crepuscolare catastrofismo. Si dipanano le tenebre della perversa realtà. L’Individuo sfida il Dharma, il cosmos. Raccoglie dentro di sé il caos e sprigiona la volontà di potenza. Si arrampica a mani nude sopra una rocciosa parete; il senso di vertigine minaccia la stabilità. Sotto c’è il vuoto. Egli può soltanto andare avanti. Le pietre si sbriciolano intorno a lui. Soltanto in cima c’è la libertà.

In pratica nel volume il tantrismo è spiegato alla stregua di una “scienza positiva”. E l’idealismo magico di Evola è un frullato robusto e ammaliante. Nell’idealismo di Evola, in altre parole nell’idealismo “magico” l’Io si mette in rapporto diretto con le cose. Supera così la conciliazione astratta di spirito e mondo, di soggetto e oggetto figurata da Hegel. Codesto idealismo trae linfa da Novalis: il pensatore romano, in un certo senso, enfatizza ancor di più l’individuo. L’uomo come potenza rientra nel novero delle opere evoliane a carattere filosofico speculativo. L’autore con la successiva Teoria dell’individuo assoluto esaspera ulteriormente la “tragica dimensione dell’esistenza”. Il Superuomo di Nietzsche è oltrepassato sul filo del rasoio. La potentissima “vettura” evoliana percorre una strada stregata. Il singolo sceglie un eccezionalissimo percorso e procede a velocità elevate. Pertanto il poetico “solipsismo” non incute nessun timore. L’individuo assoluto determina ciò che è vero e ciò che è falso. Pare Humpty Dumpty, il personaggio ideato da Lewis Carroll che incontra Alice; Humpty cambia dispoticamente il significato delle parole poiché si sente un padrone. E nell’epoca della dissoluzione, nell’ultima epoca il corpo cerca la sua liberazione. Non è più il tempo della conoscenza. L’ascetismo non alberga fra le righe del libro. Ebbene non subire il fascino distruttivo del volume equivale a non scottarsi i piedi sui carboni ardenti: è impossibile. Di là dai Tantra è possibile scorgere un codice crittografato dal sapore robusto. L’uomo come potenza potrebbe diventare una sorta di nuovo “manuale di sopravvivenza” per gli uomini estranei al proprio tempo. Ma è un manuale algido, rigido, severo. È la vittoria di Dioniso è la consequenziale sconfitta di Apollo; è la vittoria del disordine sull’ordine morale devastatore della potenza dell’individuo. Dopo aver letto L’uomo come potenza il mondo non sarà più lo stesso e i problemi saranno analizzati con distacco. È un libro per pochi eletti. È un libro elegantemente antidemocratico.

E nei nostri giorni esiste l’individuo assoluto. Ad esempio le frange estreme del pianeta ultras corrono lungo una linea invisibile e peccaminosa. Nel cinema ho ritrovato diverse volte tale figura. Il Principe del film Ultrà è un individuo assoluto; così come Jena Plissken di Fuga da New York. È un individuo assoluto Saverio lo skinhead del lungometraggio Teste Rasate. Ebbene anche il generale Kurtz di Apocalypse Now è un individuo assoluto. Chi domina il mondo e chi non riconosce le leggi morali è un Dio. È un Dio chi obbedisce soltanto a sé stesso. Oggi codesti pensieri fanno male. Pesano come frammenti di roccia gravidi di rabbia.

lundi, 13 octobre 2014

La Belgique a un nouveau premier ministre...

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La Belgique a un nouveau premier ministre...

Obama will Krieg

Obama will Krieg

von Johannes Schüller

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Obama will Krieg
 

Der Schweizer Historiker Dr. Daniele Ganser ist ein international renommierter Energie– und Friedensforscher. Ein Gespräch zu den Ursachen des Ukraine-​Konflikts, Syrien, Erdöl-​Beutezügen und NATO-​Geheimarmeen.

Der 1972 in Lugano geborene Historiker sowie Energie– und Friedensforscher unterrichtet unter an der Universität St. Gallen und der Universität Basel. Außerdem leitet Ganser das „Swiss Institute for Peace and Energy Research“ (SIPER). 2001 bis 2003 war er Senior Researcher beim renommierten, wirtschaftsliberalen Think Tank „Avenir Suisse“ in Zürich. International bekannt wurde er 2008 mit seiner Dissertation zu NATO-​Geheimarmeen, die in zehn Sprachen übersetzt wurde. 2012 veröffentlichte Ganser das Buch Europa im Erdölrausch: Die Folgen einer gefährlichen Abhängigkeit.

Blaue​Narzisse​.de: Im Zusammenhang mit der ukrainischen Krise wird von einem großangelegten, vor allem geopolitisch motivierten Konflikt gesprochen. Dabei bleibt gerne unerwähnt, dass es zum Beispiel vor der Krim reiche Ressourcen an Erdöl und Erdgas gibt. Geht es hier nicht in erster Linie um Ressourcen?

Daniele Ganser: Die Vorkommen von Erdöl und Erdgas vor der Krim sind nicht sehr groß. Aber ich denke, dass es bei jedem Krieg nicht um Menschenrechte, sondern um Geostrategie und Ressourcen geht. Das war 2003 im Irak der Fall, 2011 in Libyen und jetzt 2014 in der Ukraine. Die Vorkommen von Erdöl und Erdgas in Russland sind riesig. Die Russen produzieren jeden Tag zehn Millionen Fass Erdöl, zusammen mit den Saudis sind sie Spitzenproduzenten. Auch beim Erdgas sind die Russen dominant. Sie produzieren nach den USA am zweithäufigsten Erdgas.

Die NATO möchte Russland immer mehr umzingeln und setzt dies auch um. Sie hat sich in den letzten 25 Jahren stets ausgedehnt, obschon die USA dem damaligen Staatspräsidenten der Sowjetunion, Michail Gorbatschow, nach dem Fall der Berliner Mauer versprochen hatten, das werde nicht der Fall sein. Nun hat die NATO ihre Versprechen gebrochen. Wer die NATO-​Osterweiterung auf einer Karte anschaut, sieht das sofort (siehe Infografik, weitere Karten hier, die Red.).ganser karte

Die Russen reagieren nun damit, dass sie von der neuen ukrainischen Regierung des Staatspräsidenten Petro Poroschenko, die durch einen illegalen Putsch an die Macht gekommen ist, höhere Gaspreise verlangen. Wir sehen also eine Konfrontation von NATO und Gazprom.

Während des Kalten Krieges sollen NATO-​Geheimarmeen unter anderem in Italien aus machtstrategischen Gründen in Italien eine „Politik der Spannung“ verfolgt haben. Mittel zum Zweck seien unter anderem Terroranschläge gewesen. Hat sich diese Strategie nun verändert?

Man kann auch heute noch die Strategie der Spannung beobachten. Diese Strategie ist also nicht einfach verschwunden. Nur ist es eben sehr schwer herauszufiltern, welche Akteure hinter den Bomben und Schießereien stehen. Nehmen Sie konkret den Sturz von Viktor Janukowitsch in der Ukraine im Februar 2014. Das war allem Anschein nach ein illegaler Putsch. Wir wissen nicht, wer die Scharfschützen waren, die auf dem Maidan sowohl Polizisten wie auch Demonstranten töteten und das Chaos auslösten. Das sieht genau nach einer Strategie der Spannung aus.

Nicht, dass Janukowitsch eine weiße Weste hätte. Er war ein korrupter Oligarch, der sich bereichert hatte. Aber das ist nicht der Punkt. Auch sein Nachfolger, Poroschenko, scheint ein korrupter Oligarch zu sein, der sich nicht um die armen Leute bemüht. Der Unterschied zwischen beiden ist vielmehr, dass der gestürzte Janukowitsch ein Freund Moskaus war und die Ukraine aus der NATO halten wollte. Poroschenko dagegen ist ein Washington-​Freund, der die Ukraine in das westliche Bündnis führen will.

Gibt es historische Vorbilder für diese „Strategie der Spannung“?

Ich habe den Sturz der Regierung des iranischen Premierminister Mohammad Mossadegh 1953 und den Sturz von Präsident Salvador Allende in Chile 1973 untersucht: In beiden Fällen hat die US-​amerikanische CIA die Finger im Spiel gehabt, im Iran auch der britische MI6. Die britischen und amerikanischen Geheimdienste haben damals die Strategie der Spannung eingesetzt. CIA-​Agenten haben sich als Kommunisten verkleidet und in Teheran Bomben in die Häuser von Muslimen geworfen, das hat das Land schnell ins Chaos gestürzt. Ob das nun 2014 in der Ukraine wieder gleich läuft? Schon möglich. Aber es ist nicht klar. Es gibt noch zu viel Nebel. Es braucht wohl noch etwas Zeit, bis dieser Regierungssturz geklärt ist.

Sie sprechen unter anderem auch von „Erdöl-​Beutezügen“. Würden Sie das auch bei den Operationen der IS sagen? Immerhin sollen die Terroristen erbeutetes Öl an die Türkei und die EU verkauft haben.

Die IS liefert nun den Vorwand, warum die USA auch Syrien bombardieren will. Das ist eigentlich illegal, kein Land darf ein anderes Land bombardieren. Obama hat kein Mandat des UN-​Sicherheitsrats. Aber wie schon die ABC-​Waffen von Saddam Hussein, die sich später als Lüge herausgestellt haben, liefert IS mit grausamer Brutalität einen Schock. Diesen Schock benutzt die Kriegspropaganda, um mehr Gewalt und mehr Bomben zu legitimieren. Obama behauptet, er könne durch Gewalt die Gewalt auslöschen oder zumindest eindämmen. Aber das wird ihm nicht gelingen. Auch Bush ist es nicht gelungen. Es war wohl auch nie das Ziel. Die NATO hat bereits in Afghanistan und Libyen ein Desaster hinterlassen.

Warum ausgerechnet nun Syrien? Will die NATO die Menschenrechte gegen Staatspräsident Baschar al-​Assad verteidigen?

Es geht nicht um Menschenrechte. Die USA wollen Assad stürzen. Das ist zwar illegal, aber diesen Plan verfolgen sie schon seit 2011. Damals geschah das vor allem durch Unterstützung von diversen muslimischen Gruppen mit Waffen und Training. Das hat nichts gebracht. Nun greifen sie Syrien mit Bomben an. Auch das ist illegal, weil Obama kein Mandat des UN-​Sicherheitsrats hat.

Was passiert mit diesen Konflikten, im Falle, dass das sogenannte „Peak Oil” erreicht wird? Rücken andere Ressourcen in den Vordergrund?

Peak Oil meint das Fördermaximum von Erdöl. Das ist ein sehr reales Problem, das uns noch lange beschäftigen wird. Weltweit benötigen wir 90 Millionen Fass Erdöl pro Tag, das sind täglich 45 Supertanker. Wir sind also stark erdölsüchtig. Um ganz ehrlich zu sein: Dies ist eine Diskussion unter Süchtigen. Auch ich brauche Erdöl. Und auch Sie brauchen Erdöl. Und auch die Leser dieses Interviews. Es gibt die Hoffnung, dass wir dank der Energiewende und mit erneuerbaren Energien aus dieser Erdölsucht rauskommen, aber das braucht Zeit, Geld und Kraft. Inzwischen beobachten wir, dass in verschiedenen Ländern die Erdölförderung einbricht, die Briten und die Norweger haben den Peak Oil erreicht, die Förderung fällt dort. Auch in Indonesien und in Mexiko ist das bereits der Fall.

Und in den USA?

Die USA haben beim konventionellen Erdöl schon 1970 den Peak Oil erreicht. Danach sank die Förderung. Derzeit können die USA dank Fracking die Erdölförderung erhöhen, aber sie verschmutzen damit das Grundwasser, was nicht klug ist. Denn Wasser ist eine ganz wichtige Ressource. Zudem brauchen die USA jeden Tag 19 Millionen Fass Erdöl und produzieren inklusive Fracking nur elf Millionen Fass. Sie werden also auch in Zukunft auf Erdölimporte angewiesen sein.

Der Kampf um Erdöl und Erdgas verschwindet nach dem Peak Oil nicht, sondern wird leider intensiver. Aber ich hoffe, dass sich dann auch immer mehr Menschen Gedanken über die Gewaltspirale machen werden. Das Pentagon hat ein Budget von 700 Milliarden Dollar, also zwei Milliarden Dollar pro Tag. Wenn man dieses Geld in die Energiewende fließen lassen würde, könnten wir die Erdölkriege in kurzer Zeit überwinden.

Wie sollen erneuerbare Energien, selbst wenn sie massiv subventioniert sind, je annähernd so viel Energie wie Erdöl und Erdgas bereitstellen? Bleibt da nicht nur eine großflächige Wachstumsrücknahme in den Industrieländern?

Es wird schwer, mit Wind und Sonne komplett Öl und Gas zu ersetzen, daher braucht es auch Effizienz und neue Strukturen, in welchen die lokale und nachhaltige Wirtschaft immer mehr Anteile gewinnt. Es geht also um einen Systemwechsel, um den Ausstieg aus dem fossilen und nuklearen Zeitalter. Ob das gelingt, bleibt offen.

Herr Ganser, vielen Dank für das Gespräch!

Anm. der Red.: Hier geht es zur Autorenseite und den Büchern von Ganser, hier zur Seite des SIPER.

Bild: In den Schweizer Alpen (Säntis) /​Foto: Marcel Roth

BRICS 2009-2014 : Cinq ans d’occasions perdues pour l’Europe…

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BRICS 2009-2014 : Cinq ans d’occasions perdues pour l’Europe…

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Lorsque les BRIC ont lancé leur club en 2009[1], leur objectif était simple : constituer un groupe suffisamment puissant pour initier une dynamique de réforme des institutions de la gouvernance mondiale dans le sens de leur adaptation aux nouvelles réalités du monde multipolaire dont ils étaient les principaux représentants : faire concorder poids de vote et participation financière au FMI[2] et à la Banque Mondiale, intégrer les contraintes des nouvelles puissances dans la « philosophie » de l’OMC[3], associer le dollar à un panier de monnaies des économies significatives de la planète en vue de la création d’une nouvelle monnaie internationale d’échange plus solide et représentative[4]

Ces pistes de réflexion ne remettaient pas fondamentalement en question le système « américain » précédent. Elles actaient de sa préexistence et proposaient de le compléter pour le rendre viable par rapport aux caractéristiques du monde du XXI° siècle. Le projet des BRICS aurait dû être compris comme une cure de jouvence du système antérieur[5].

Cinq ans plus tard, les BRICS  sont dans un constat d’échec sur leurs propositions collaboratives : en dépit de son président brésilien l’OMC n’a pas réussi à « civiliser » le processus de globalisation largement en cause dans les déséquilibres socio-économiques mondiaux[6] (la décision de l’Inde de ne pas ratifier l’accord de Bali, emblématique de la vision classique OMC du libre-échangisme globalisé, menace d’ailleurs gravement l’institution dans son ensemble) ; la paralysie politique empêche le Congrès américain de voter la remise en question du poids de vote US au FMI [7]; une réforme du système monétaire internationale dépendant des Etats-Unis s’avère impossible[8]

Mais ce n’est pas tout. Les Etats-Unis se sont éloignés des institutions internationales qu’elles n’étaient plus en mesure de contrôler aussi bien qu’avant et ont mis en place un système « international » vu comme l’extension de leur fonctionnement national à la planète entière, notamment : négociation de zones de libre-échange à leurs conditions en lieu et place de leur contribution à un effort de globalisation qui avait cessé d’être à leur seul profit, application de leurs logiques de sanctions au monde entier et pénalisation selon le droit US de tous contrevenants (ex : l’amende de la BNP pour n’en citer qu’un), etc…

Dans le même mouvement, les relations entre les Etats-Unis et les BRICS ont tourné vinaigre : Europe et Etats-Unis poursuivent dans la violence leur grignotage territorial sur la sphère d’influence russe avec les conséquences que l’on sait et notamment la constitution d’un axe russo-chinois puissamment structurant pour les BRICS, Obama met en place une politique de « containment » de la Chine en guise de « pivot »asiatique[9], l’Inde décide de s’éloigner diplomatiquement des Etats-Unis[10], etc…

Dans un tel contexte de recul des puissances du passé devant l’avenir, les BRICS n’ont pas d’autre choix que de créer ex-nihilo leur propre système dont les institutions bancaires et monétaires lancées la semaine dernière à Fortaleza (BR) constituent les premières expressions concrètes[11].

Libre aux occidentaux de voir ces entreprises comme des attaques ciblées contre eux. La réalité est désormais la suivante : les occidentaux avaient la possibilité d’accueillir les BRICS dans leur club qu’ils avaient ainsi l’occasion d’adapter aux nouvelles réalités économico-géopolitiques ; ils restaient ainsi des acteurs influents du monde de demain. Désormais un autre système se met en place, celui des BRICS, le seul des deux à être promis à un avenir au XXI° siècle (structures légères, fonctionnement moderne en réseau, caractérisé par la multipolarité, l’équité[12] et le respect de la diversité, etc…).

Mais les occidentaux ne sont pas au nombre des fondateurs.

Le choix qu’il leur reste est donc le suivant : la confrontation croissante qui entraine le monde vers une bi-polarisation, comme on le voit clairement actuellement (bloc occidental contre reste du monde); ou bien l’intégration à ce nouveau système, mais aux conditions des BRICS bien sûr désormais.

L’occident a déjà perdu la belle occasion qui lui a été donnée en 2009 de participer constructivement à l’organisation du monde du XXI° siècle. Il y aura d’autres occasions mais le rôle imparti aux puissances du passé ira en diminuant, c’est une certitude.

C’est pourquoi nous répétons une fois de plus[13] que, à défaut de sauver un Occident suicidaire, l’Europe aurait vraiment un intérêt vital à se lancer dans un rapprochement stratégique profond avec les BRICS. Les Ministères des Affaires étrangères doivent se doter de départements BRICS, les chefs d’état européens de conseillers BRICS, les centres de recherche européens ouvrir des sections Euro-BRICS, etc…

Et surtout, surtout, les états européens doivent programmer un sommet Euro-BRICS en marge du prochain sommet BRICS qui se tiendra en juillet 2015 en Russie. Un sommet UNASUR-BRICS[14] s’est tenu en marge du dernier sommet BRICS en Amérique du Sud. Ne soyons pas les dindons de la farce : tout[15] impose qu’un sommet Euro-BRICS se tienne en marge du prochain sommet BRICS  en Russie (ou en Finlande) ! Et un tel sommet ne dépend que de nous.

Il reste encore au moins six mois pour agir… C’est beaucoup sur le plan logistique mais est-ce suffisant pour une décision politique ?

 
Notes

[1] Premier Sommet des BRIC, 16 juin 20009 à Iekaterinbourg (Russie). Source : Wikipedia

[2] Source : The Economist, 06/06/2011

[3] Par exemple : The BRICS Post, 04/12/2013

[4] Source : ZeroHedge, 13/10/2013

[6] La globalisation « sauvage » a en effet permis l’apparition de giga-acteurs économiques hors de tout contrôle, le découplage entre salariés et consommateurs,… Si la globalisation est une tendance de fond, sa sauvagerie peut et doit faire l’objet d’un travail politique concerté au niveau mondial.

[7] Source : East Asia Forum, 29/01/2014

[8] En 2009, la Chine en particulier avait exprimé son souhait de participer à la création d’une nouvelle monnaie de réserve. Quatre ans plus tard, dans l’un de nos séminaires Euro-BRICS à Moscou, un représentant de la PBOC nous expliquait que si cette piste était toujours la plus souhaitable pour la Chine, l’impossibilité d’en maîtriser le déroulement les obligeait à suivre un plan B ne dépendant que d’eux, à savoir la signature des accords swap en Yuan en vue de l’internationalisation de leur monnaie comme point d’appui pour un nouveau système monétaire. Il nous expliquait également que l’Euro aurait pu jouer ce rôle s’il avait été libéré de la zone dollar dont, loin d’être une alternative, il constitue de facto le dernier pilier…

[9] Source : Global Times, 25/11/2013

[10] Source : The Telegraph, 10/01/2014

[11] Source : Deutsche Welle, 16/07/2014

[12] Droit de vote à parité en dépit des différents montants de contribution à la Nouvelle Banque de développement, pour ne citer qu’un exemple.

[13] Je fais ici référence notamment à la Lettre Ouverte que nous avons publiée en 2009 dans les pages de la version internationale du Financial Times appelant, quelques semaines avant les Chinois, à repenser le système monétaire international… Ainsi qu’à nos différents appels en faveur de la tenue d’un Sommet Euro-BRICS à l’horizon 2015.

[14] Source : Buenos Aires Herald, 16/07/2014

[15] Crise ukrainienne, reconstruction des relations de voisinage, réflexion sur l’interaction entre unions économiques régionales, reprise de contact avec les vraies dynamiques économiques mondiales, impératif de transition,…

 

Le conflit Euro-Russe vu comme le résultat d’un chevauchement entre deux unions économiques

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Le conflit Euro-Russe vu comme le résultat d’un chevauchement entre deux unions économiques : leçons à tirer pour un monde multipolaire naissant

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Le projet Euro-BRICS croit fermement au fait que l’émergence d’un monde multipolaire est une tendance forte qu’il faut accueillir et encadrer plutôt que craindre et endiguer. En effet, LEAP base son travail sur une méthode de prospective originale – l’Anticipation Politique[1]- qui se donne pour mission de contribuer à détecter les tendances irrésistibles, d’identifier les chemins porteurs d’avenir parmi ces tendances et de définir les stratégies d’adaptation permettant aux entités de trouver leur voie vers ces avenirs positifs. L’un de nos prédicats est que tenter de contenir les tendances lourdes aboutir à la violence, qu’elle soit économique sociale ou militaire.

LEAP, et que le projet Euro-Brics, considère la crise Ukrainienne comme un événement briseur de tendance lourde, perturbant l’émergence pacifique et organisée d’un monde multipolaire, et entraînant brusquement l’Europe et la planète vers une polarisation conflictuelle entre Ouest et Est, entre anciens leaders mondiaux et puissances émergentes, et à terme entre Etats-Unis et Chine.

C’est pour cette raison que le LEAP et le projet Euro-BRICS tentent de comprendre les dynamiques à l’?uvre derrière cette crise. Ainsi, une première discussion en ligne a eu lieu en Mai, réunissant les universitaires du réseau Euro-BRICS et donnant lieu à deux résultats :

  • la publication d’une déclaration conjointe visant à promouvoir les idées 1/ d’un partage de responsabilités de la crise entre l’Europe et la Russie, 2/ comme condition préalable à la reprise de négociations constructives entre  Européens et  Russes, et entre pro-Européens et pro-russes en Ukraine, 3/ en utilisant le cadre Euro-BRICS comme facilitateur diplomatique (cf  les trois propositions stratégiques de notre déclaration conjointe)
  • la compréhension du conflit Euro-Russe sur l’Ukraine comme résultat d’un chevauchement entre deux unions économiques, et la nécessité d’analyser plus en détail cette caractéristique de la crise Ukrainienne.

La crise Ukrainienne est née d’une gestion catastrophique des négociations d’accords de  libre-échange entre l’Ukraine et la Russie d’une part, et entre l’Ukraine et l’Europe d’autre part. La double-offre simultanée s’est transformée en une prise de décision impossible pour l’Ukraine, et cela pour deux raisons :

  • Le marché proposé par l’Europe était exclusif : si l’Ukraine signait avec l’Europe, elle n’était plus autorisée à signer avec la Russie[2]
  • En novembre 2013, l’Europe rejetait la proposition de l’Ukraine de procéder à des négociations trilatérales (Ukraine, Europe, Russie) dans le but de rendre les deux offres compatibles et bénéfiques à toutes les parties en jeu[3].

Ce comportement de la part de l’Europe met en exergue un trait caractéristique de cette crise : il s’agit d’un conflit territorial entre deux voisins. D’un côté, l’Union Européenne, une zone de libre-échange engagée dans un processus critiquable d’extension sans fin[4]. De l’autre côté, le projet Union Economique Eurasiatique de la Russie, entrant subitement en compétition avec le précédent.

D’autant plus que l’offre russe est devenue un vrai compétiteur comme en témoignent les pays candidats qui ont finalement préféré le deal Russe au deal Européen. En effet, au cours des mois précédant l’éruption de la crise Ukrainienne, d’autres pays auxquels avaient été proposés les deux marchés, ont choisi l’option russe, au plus grand désarroi de l’Europe : l’Arménie en particulier[5], mais aussi la Biélorussie en plein milieu de la crise Ukrainienne[6].

Le fait est que l’Union  Economique Eurasiatique de la Russie est construite sur la base, non seulement de l’ex-URSS, mais aussi de la Communauté des Etats Indépendants librement co-créée après l’effondrement de l’Union Soviétique. La tentative de l’Europe de détourner l’Ukraine, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie et la Moldavie de cette évolution constitue inévitablement une source de conflit dans lesquels les droits de trois parties au moins sont remis en question :

  • Le droit des Européens à l’auto-détermination en ce qui concerne les limites de leur union est ignoré (il a été régulièrement demandé par une grande partie des acteurs civils et politiques  que tout nouvel élargissement soit soumis à un référendum)
  • Le droit des Ukrainiens à rester unis et indépendants dans le cadre de partenariats équilibrés et synergiques entre ses deux voisins (étant donnée la double nature de l’Ukraine, l’accord exclusif vers lequel l’Europe poussait l’Ukraine ne pouvait aboutir qu’à la division ou à la guerre civile)
  • Le droit des Russes à créer les conditions de leur sécurité et de leur prospérité par l’intégration à-l’européenne de leur voisinage géographique, historique et culturel.

Il ne s’agit bien sûr pas d’être naïf. Il est légitime que le développement d’une union économique centrée sur la Russe suscite quelques inquiétudes du côté de ses voisins frontaliers – que ce soit l’Europe ou la Chine d’ailleurs. Mais le droit de la Russie à s’organiser suivant ces logiques doit être affirmé pour permettre à cette évolution d’être encadrée par des négociations constructives afin d’obtenir une configuration mutuellement bénéfique et porteuse de paix.

Le monde multipolaire est constitué de telles régions  et le défi consiste à admettre le droit de ces régions à exister et à construire les outils de leur pérennité, mais aussi la nécessaire invention du cadre global susceptible de garantir la coexistence pacifique de ces régions. De grandes questions se posent : Comment définir les limites de chaque région ? Ces limites devraient-elles prendre en compte les zones « tampons » (comme l’Ukraine aurait dû le rester), dans quels cas et pourquoi ? Comment organiser les relations pacifiques trans-régionales ? Les accords de libre-échange ne devraient-ils pas être réservés aux relations économiques intra-régionales ? A quoi peuvent servir les organisations de l’ancien système international  (par exemple l’OMC qui a réellement besoin de reconsidérer les principes du système économique mondial du 21ème siècle[7] ) ?…

La crise Ukrainienne, si elle n’est pas correctement résolue, est de bien mauvais augure pour l’avenir des interactions entre unions régionales. Qu’en sera-t-il du chevauchement potentiel entre Mercosur et ALENA ? ALENA et Union Européenne ? etc… Le monde se dirige-t-il aveuglement vers une situation de type pré-1ère guerre mondiale ? Ou l’Europe et la Russie, accompagnées des acteurs principaux du monde multipolaire émergent – les BRICS, peuvent-elles tirer parti  de leur expérience historique douloureuse et commune afin d’éviter un nouveau scénario tragique ?

Il est dommage que la fondatrice de la méthode d’intégration régionale, l’Europe, n’ait pas  été capable d’anticiper, ou au moins de gérer de façon rationnelle, cette inévitable confrontation. Aujourd’hui, il appartient à l’Europe et aux BRICS de réfléchir ensemble aux principes et aux outils pouvant engendrer un monde multipolaire harmonieusement articulé, respectant le droit de chaque région à son union économique (et politique). Les BRICS, de leur côté, peuvent évidemment travailler sur ces  thèmes, mais tant qu’au moins la moitié du monde occidental (Europe) sera en désaccord avec les nouveaux principes et règles qu’ils mettront en place, les tensions augmenteront entre les anciennes et les nouvelles puissances mondiales.

Voilà  quelques unes des questions dont nous souhaitons débattre au cours de notre prochaine réunion Euro-BRICS en ligne.

 
Notes

[1]
                  Le concept d’Anticipation Politique a été inventé par Franck Biancheri, notre très regretté directeur des études, élaboré gdans le cadre d’un partenariat avec la Sorbonne en 2009, formalisé par Marie-Hélène Caillol dans son Manuel d’Anticipation Politique, pour être désormais enseigné par la  FEFAP

[2]
                 « De nombreux décideurs estiment que l’UE doit redoubler d’efforts pour coopérer avec la Russie dans la région au lieu de proposer aux pays du Partenariat oriental des accords commerciaux mutuellement exclusifs qui créent un sentiment de rivalité entre Bruxelles et Moscou ». Source : Council on Foreign Relations, 14/03/2014

[3]
                  « Le 21 novembre 2013,… un décret du gouvernement ukrainien a suspendu les préparations à la signature de l’accord d’association; à la place, il proposait de créer un comité commercial tripartite entre l’Ukraine, l’UE et le Russie qui résoudrait les questions commerciales entre les différentes parties. Le Premier Ministre Mykola Azarov a publié ce décret pour “garantir la sécurité nationale de l’Ukraine” et en tenant compte des possible ramifications commerciales avec la Russie (et d’autres pays de la CEI) si l’accord était signé au Sommet de Vilnius des 28-29 novembre… L’UE a rejeté les négociations trilatérales et a demandé à Yanoukovitch de s’engager à signer l’Accord d’Association, ce qu’il a alors refusé ». Source : Ukraine-European Union Association Agreement, Wikipedia

[4]
                   L’élargissement aux pays d’Europe orientale dans la foulée de la chute du Mur de Berlin était légitime mais a été mené trop vite et trop loin. Il a nuit à la fois au processus d’intégration politique de l’UE (révélé par l’extrème faiblesse de l’Europe dans la gestion des conséquences de la crise actuelle) et à la bonne intégration des pays d’Europe orientale (révélé par les taux de participation affligeants de ces pays aux dernières élections euopéennes). Suite à l’extension accélérée aux pays de l’ex-URSS dans les années 90, la perspective d’un élargissement déraisonnable (vers l’Ukraine et la Turquie en particulier) a contribué au rejet par les français et les néerlandais du Traité constitutionnel en 2005. Le message a été entendu à l’époque et tout processus d’élargissement stoppé… Mais seulement pour quelques temps : en effet, les accords de libre-écxhange négociés avec l’Ukraine et autres, par une Europe qui se résume finalement elle-même à une zone de libre-échange, correspondent en fait à de l’élargissement caché.

[5]
                  Source : EUObserver, 04/09/2013

[6]
                  Source : Wall Street Journal, 29/05/2014… dans lequel le traitement de l’information est particulièrement révélateur.

[7]
                   Surtout depuis que l’Inde a mis son veto à l’Accord sur la facilitation des échanges mondiaux, ce qui a mis fin au processus de globalisation tel que nous le connaissions. Source : The Guardian, 22/08/2014

 

 

Route de l'arctique, route de la soie et euroBRICS

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Route de l'arctique, route de la soie et euroBRICS

par Jean Paul Baquiast
 
Dans un excellent article que vient de publier Agoravox , Romaric Thomas, un jeune politologue qu'à notre grande honte nous ne connaissions pas assez, « L'arctique, une question de sécurité nationale pour la Russie », expose les nombreuses raisons pour lesquelles la Russie s'intéresse à l'arctique. Ceci est connu, mais mérite d'être clairement résumé, comme le fait cet auteur.

La Russie ne s'intéresse pas seulement à l'arctique et au pôle dans la perspective de développer les ressources considérables et très diverses que le réchauffement climatique offrira à ses territoires du Nord comme aux eaux territoriales adjacentes. Elle s'y intéresse aussi au regard des futures liaisons régulières (bientôt sans brise-glaces en été) que la « Route maritimes du Nord » lui permettra d'assurer avec l'Asie et notamment la Chine.

Enfin, en matière de défense, comme le pôle nord et les 5 pays par entourant la zone, Russie, Etats-Unis (par l'Alaska) le Canada la Norvège et le Danemark se sont vu reconnaître par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, une souveraineté sur les 200 milles marins prolongeant leurs côtes, la Russie a tout intérêt, non seulement à défendre sa propre zone économique exclusive, mais à démontrer que celle-ci, au vu d'études récentes sur la prolongation vers le pôle du plateau continental russe, serait beaucoup plus étendue que jusqu'ici admis.

Or, les Etats-Unis et le Canada voient ceci d'un très mauvais oeil. Ils feront tout leur possible, y compris par des moyens militaires, pour empêcher la Russie d'étendre ainsi son influence. C'est ainsi que l'Amérique développe de plus en plus de moyens militaires, navals, balistiques et anti-balistiques, pour menacer la Russie dans les régions polaires et sub-polaires. Celle-ci ne peut pas ne pas s'en inquiéter, et préparer des contre-mesures.

Nous avions pour notre part rappelé que dans la perspective d'une éventuelle alliance stratégique entre l'Europe et la Russie (non à exclure à terme, malgré les apparences), les pays européens, France et Allemagne notamment, auraient le plus grand intérêt à s'entendre avec la Russie pour la mise en valeur des ressources de l'océan arctique – sans exclure des moyens conjoints pour protéger des milieux naturels très fragiles. Il semble que le gouvernement russe actuel verrait avec faveur cette perspective. Les Etats-Unis s'y opposeraient par tous les moyens. Or ils disposent encore de nombreux arguments frappants pour ce faire.

La Chine

Dans un non moins bon texte dont le saker.fr vient de publier la traduction, l'essayiste Pepe Escobar vient parallèlement de rappeler en quoi pourrait consister le projet de route de la soie proposé par la Chine. Il s'agirait de deux ensembles de liaisons maritimes, terrestres, électroniques (voir notre article référencé ci-dessous) reliant la Chine avec l'Europe, en mettant en relation sur cette route les différents pays géographiquement traversés ou voisins.

Il est évident que ces pays verront initialement avec méfiance un tel projet, qui mettrait leurs économies déjà fragiles en concurrence directe avec le milliard de producteurs chinois ne se satisfaisant plus d'étendre leur influence aux économies européennes et africaines qu'ils ont déjà pénétrées. Mais la Chine, et pourquoi pas ne pas retenir cette vue optimiste, fait valoir que les avantages seraient dans les deux sens, les pays terminaux et les pays traversés pouvant eux aussi profiter des échanges réciproques facilités par ces deux routes de la soie.

Pépé Escobar va plus loin. Comme l'indique le titre de son article, il voit s'esquisser pour les années (ou décennies à venir) un véritable nouvel axe de puissance, associant non seulement la Chine et la Russie, mais l'Allemagne. Celle-ci, une des premières nations industrielles et un peu à l'étroit dans le cadre européen, pourrait vraiment s'affirmer comme une authentique puissance politique mondiale, à l'instar de la Russie, la Chine mais aussi les Etats-Unis. Les cendres de Bismark et de Adolf Hitler, où qu'elles soient, devraient ainsi en tressaillir d'aise. Pepe Escobar ne l'écrit pas clairement mais il le laisse entendre. Pour lui, les autres nations européennes, dont la France, n'auraient pas leur mot à dire et rien à faire dans cette perspective, vu leur insignifiance économique et leur soumission transatlantique à Washington.

EuroBRICS

Nous pensons que les deux articles présentés ici oublient un point essentiel, au moins aux yeux de ceux qui comme nous ici défendent le concept d'EuroBRICS. Il s'agit de la coopération stratégique pouvant s'établir, dans le cadre d'une telle alliance, entre les pays européens, dotés de nombreuses ressources notamment scientifiques et technologiques, et ceux du BRICS, sans exclure évidemment l'Inde.

D'ores et déjà, ces pays européens, dont évidemment la France, devraient s'efforcer de ne pas se faire exclure des grands projets du BRICS et de l'OCS, désormais décidés. Il s'agira non seulement de mettre en place un nouveau Fonds monétaire, une nouvelle banque mondiale, une monnaie harmonisée voire commune entre ces pays, mais de lancer de grands programmes de développement et de lutte contre les destructions de l'environnement. De tels programmes, en cas de succès, intéresseront, rappelons le, approximativement les 3/5 de la population mondiale. L'avenir de l'Europe, comme nous l'avons souvent rappelé, reposera sur sa volonté de participer à un tel ensemble, même si cette démarche impose de résoudre un grand nombre de difficultés politiques et économiques.

Dans l'immédiat, la plus grande des difficultés sera pour l'Europe d'échapper à l'emprise que les Etats-unis ont sur elle depuis la dernière guerre mondiale, et qu'ils cherchent à rendre définitive par les traités de libre-échange transatlantique et transpacifique. Mais on peut espérer que les difficultés s'accumulant pour une Union européenne trop soumise à Washington, des intérêts européens plus réalistes, et pas seulement allemands, réussiront dans un avenir pas trop lointain à se faire entendre.

Références

L'arctique, une question de « sécurité nationale » pour la Russie, de Romaric Thomas, 07/10/2014
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-arctique-une-question-de-157729

La future Route de la soie envisagée par la Chine,  de Jean Paul Baquiast 10/05/2014 http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1329&r_id=

Alliance Pékin-Moscou-Berlin. Extirper Washington de l'Eurasie? de Pepe Escobar, 09/10/2014
http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/09/loeil-itinerant-alliance-beijing-moscou-berlin-chine-russie-peuvent-extirper-washington-leurasie/

BRICS + SCO: un défi à la domination américaine? de Jean Paul Baquiast 11/08/2014
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1448&r_id=

Wikipedia. Revendications territoriales en Arctique http://fr.wikipedia.org/wiki/Revendications_territoriales_en_Arctique

MIRCEA ELIADE'S 'TRADITIONALISM': APPEARANCE AND REALITY

 

 
Timotheus Lutz
Ex: http://www.hyperion-journal.net
 

Relatively recently, certain academics with an interest in those who admit a perennial tradition and expound esoteric doctrines have profiled what they call the ‘traditionalist school’. In their characterization, some individuals have been assimilated wrongly to this category, most notably the famous scholar of ‘comparative religion’, Mircea Eliade. Others, who should be aware of the fundamental differences in outlook between Eliade and modern exponents of traditional metaphysics, have seen him as a sort of sympathetic ‘Trojan horse’ who would subtly alter the course of his field of study in academia, by way of a ‘phenomenological’ view of spirituality in human history, contrasted with the sterile, purely analytical outlook that predominates in the universities.  
 
Eliade’s encounter with the works of René Guénon and Julius Evola certainly had a significant, or perhaps even a primary influence on his methods of research and ways of interpreting what he called ‘archaic’ systems, but, as he himself stated frankly in his journals, he always kept his distance and was apprehensive about endorsing the views of the latter.
 
It should be made clear that clarifying Eliade’s position is not necessarily a condemnation, as, obviously, one can accept some ideas of a given thinker without accepting all. However, given the importance and the rarity of the ideas of Guénon and Evola, and the incomprehension of some major ones displayed by Eliade, a firm appraisal is called for, since some are eager to assume an identity of substance in the thought of the former and the latter, where it is really only an appearance.
 
He states his position most directly in a journal entry on 11 November 1966:
 
What Guénon and the other ‘hermetists’ say of the tradition should not be understood on the level of historical reality (as they claim). These speculations constitute a universe of systematically articulated meanings: they are to be compared to a great poem or a novel. It is the same with Marxist or Freudian ‘explanations’: they are true if they are considered imaginary universes. The ‘proofs’ are few and uncertain – they correspond to the historical, social, psychological ‘realities’ of a novel or of a poem.
 
All these global and systematic interpretations, in reality, constitute mythological creations, highly useful for understanding the world; but they are not, as their authors think, ‘scientific explanations’. [1]
 
The classification of Guénon as a ‘hermetist’ is rather strange since, in his writings, he rarely discussed the hermetic doctrines. Since his main focus was metaphysics (a domain not subject to becoming), it is incorrect to classify him with a title pertaining to cosmological doctrines (which pertain to the domain of becoming). Comparing the formulations of Guénon and those similar in outlook to poems and novels is completely wrong: in poetic creations the subjective is primary, while in Guénon’s writings (as in those of Aristotle, Plotinus or Proclus) a precise objectivity is evident. As far as proofs, in this domain there cannot be empirical demonstration, only support by way of logic and analogy on one end, and identifying principles within oneself on the other. One either understands or does not. That this is a major obstacle for many is apparent. We assume the term ‘scientific explanations’ was not taken from Guénon or another’s writing, but used to imply erroneously that they would describe their interpretations as scientific; this is also an error since none of them would claim their interpretations could be explained scientifically.
 
We can assume this is Eliade’s basic view, since by 1966 his outlook was more or less fully developed, and since he shows similar opinions later on. This was also an opinion he had long held, as shown in an entry from 1947:
 
Only after you’ve studied Coomaraswamy’s writings in detail do you discover, suddenly, the poverty, the ‘elementarism’ [rom. primarism], of René Guénon’s œuvre. And the insufferable self-importance with which he hides, so often, his ignorance! [2]
 
We are not sure what he means here by ‘elementarism’, but perhaps it is Guénon’s focus on principial reality, which is the whole point of his works, contrasted with Ananda Coomaraswamy’s much greater emphasis on factual analysis and use of citations and academic sources. Although Coomaraswamy was indeed a (celebrated) academic, he was in agreement with nearly all of Guénon’s fundamental positions. If this is what Eliade means, it is simply another instance of his incomprehension of the primacy of metaphysics over confirming individual facts. We have found that Coomaraswamy’s writings do not reveal any significant ‘poverty’ in Guénon’s works, but instead complement them nicely.
 
Incomprehension of some major ideas is also apparent much later. In the early 1980s he writes: ‘Like René Guénon, Evola presumed a ‘primordial tradition’, in the existence of which I could not believe; I was suspicious of its artificial, ahistorical character’ [3]. To modern ears, the term ‘primordial tradition’ is likely to evoke visions of some perfect civilization in the sky, but first and foremost it is to be understood as atemporal (and thus, also, correctly described by Eliade as ahistorical) principles on which all genuinely traditional cultures are based. These principles are superior to, but are as immutable, in a similar manner, as the laws of logic or mathematics. To call them artificial is to demand that they be intelligible only as a particular, empirical example, and so displays, again, his incomprehension.
 
Worth quoting is his admission of a use for these authors:
 
I try once again, but I don’t succeed: Yeats’ ‘occultism’, over which so much fuss is made, doesn’t interest me. It’s cheap, ‘literary’, suspect – and, ultimately, uninteresting. Out of all the modern occultist authors whom I have read, only R. Guénon and J. Evola are worthy of being taken into consideration. I’m not discussing here to what extent their assertions are ‘true’. But what they write makes sense. [4]
 
And another, a response to a student of his interested in occultism: ‘. . . if one is truly attracted to hermetism, he ought to read the ‘authorized’, if not Cardanus, at least Coomaraswamy and René Guénon’ [5]. Clearly he still thought highly of some of their formulations, if only as comprehensible reference points for what is often and wrongly passed off as ‘esotericism’.
 
The critical attitude appears again in his dismissive appraisal of Evola’s intellectual autobiography. Eliade’s instinct to privilege academic authorities and those who have received wide acceptance is revealed clearly here:
 

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I’m reading the intellectual autobiography of J. Evola, Il Cammino del mercurio [the title written is wrong: it is cinabro (cinnabar), not mercurio –ed.], with much melancholy. The chapter in which he presents and discusses the idealistic ‘university philosophy’, represented by Croce and Gentile: he speaks about his two theoretical volumes in which he supposedly destroyed those ‘professors,’ etc. etc. The naïveté (full of resentment) with which he situates himself in the history of contemporary thought – even though he states repeatedly that his volumes have not been reviewed and have not evoked any response . . .
 
There must be, indeed, several tons of printed paper in Italy alone on which the philosophy of Croce and Gentile has been discussed. Of what use, then, has Evola’s ‘radical criticism’ and ‘destruction’ been? And abroad, poor J. Evola is viewed as an ultra-fascist. The copy of the English translation of his book on Buddhism in Swift Library is disfigured with polemical annotations (written in indelible lead!): they say (even on the cover) that Evola is a fascist and a ‘racist’, that his theories about ‘Aryans’ were borrowed from A. Rosenberg, etc. I remember the brief, harsh review in Journal asiatique written by J. Filliozat in the same vein: J. E. is a racist, ultra-fascist, etc.
 
Evola tries to appear indifferent to such criticisms, although he prefers them to the ‘conspiracy of silence’ of which he claims he has suffered all his life. And yet, what a melancholic spectacle to see him talking about what he has done, how he has ‘destroyed’ and ‘surpassed’ everyone, even Nietzsche and Heidegger (whom he claims, moreover, to have anticipated . . .). [6]
 
Eliade does not admit that the soundness and truth of arguments are more important than how widely read, received and reviewed they are. The quantity of inferior and false ideas that are celebrated in the universities, then and now, is very high. Many are unable to comprehend, nevertheless, how curtly and effectively false ideas, however celebrated they are or however voluminously they are presented, can be dismissed. Of the mass of writings discussing the thought of Croce and Gentile, only Evola’s had looked at these philosophies from the traditional perspective, which is of use, simply, because it is the only one not subject to the movement of opinion and history. Mention of the idiotic slurs applied to him by those who have misunderstood his perspective are not relevant; if one does not take the time to adequately understand a given idea or formulation, his opinion does not matter. It is clear that Eliade is displaying a historicist prejudice; because his writings have been ignored (apparently, at least) and since no admission of the soundness of his criticisms has manifested visibly, the value of the writings in themselves, as formulations to be judged solely by their truth-value, is ignored, and Evola’s observation of this is considered a ‘spectacle’, the judgment of the history of ideas being obviously the decisive factor for Eliade. We might also add, like Eliade did when he compared Coomaraswamy and Guénon vis-à-vis other ‘occultists’ above, that, unlike Heidegger’s and much of Nietzsche’s writing, what Evola writes makes sense.
 
Despite praise of some aspects of his work, on at least one occasion he engaged in rather irresponsible gossip about Evola. In 1958, in a letter to the poet and former Iron Guard member Vasile Posteucă, regarding a request for information about Evola’s encounter with Corneliu Codreanu, Eliade warned him that Evola was a ‘racist’ and a ‘Nazi’, and liable to generate confusion if used as a source [7]. Never mind that he made it clear that his ‘racism’ was of a type quite different from that of the National Socialists, from whom he explicitly distanced himself ideologically, even during the war, and that several mainstream and semi-mainstream publishers in Europe found his works fit to print! A man of Eliade’s sophistication should have known better than to describe Evola so falsely and simplistically. One would not have thought that, being himself the target of similar slurs by certain elements in academia, he would engage in this kind of rumor-mongering. If the account of the exchange is not a fabrication or an exaggeration, then our opinion of Eliade is lowered considerably.
 
Evola demonstrated quite well the limits of Eliade’s formulations in a review of the latter’s book on Yoga:
 
Our fundamental opinion of Eliade’s work on Yoga may be expressed by saying that it is the most complete of all those that have been written on this subject in the domain of the history of religions and of Orientalism. One cannot mention another that for wealth of information, for comparisons, for philological accuracy, for the examination and utilization of all previous contributions, stands on the same level. But when once this has been admitted, some reservations have to be made. In the first place it would seem that the material he handles has often got the better of the writer. I mean to say that in his anxiety to make use of all, really all, that is known on the several varieties of Yoga and on what is directly or indirectly connected therewith, he has neglected the need of discriminating and selecting so as to give importance only to those parts of Yoga that are standard and typical, avoiding the danger that the reader lose track of the essential features by confusing them with the mass of information on secondary matters, variations, and side products. Looking at it from this standpoint, we are even led to wonder whether Eliade’s previous book Yoga, essai sur les origines de la mystique indienne (Paris, 1936), is not in some respects superior to this last one, which is a reconstruction of the former. In the first book the essential points of reference were more clearly outlined, they were less smothered by the mass of information brought together, and the references to less-known forms of Yoga, such as the Tantric and others, were more clearly pointed out [ . . . ]
 
After this glance at the contents of Eliade’s new book we are tempted to inquire of him a somewhat prejudicial question: to whom is the book addressed? As we have openly declared, it is a fundamental work for specialists in the field not only of Oriental research, but also in that of the history of religions. But in his introduction Eliade states that the book is addressed also to a wider public and he speaks of the importance that a knowledge of a doctrine such as that of Yoga may have for the solution of the existential problems of the modern Westerner, confirmed as that doctrine is by immemorial experience.
 
Here complications arise. To meet such a purpose it would be necessary to follow a different plan and to treat the matter in a different way. A Westerner who reads Eliade’s book may be able to acquire an idea of Yoga as ‘la science intégrale de l’homme [the integral science of man]’, he may acquire knowledge of a teaching that has faced in practice as well as in theory the problem of ‘deconditioning’ man; he will thus add yet one other panorama to the list of the many modern culture has provided him with. His interest will perhaps be more lively than the ‘neutral’ interest of the specialist; he may flirt with the aspects of a ‘spiritualite virante’. But on the existential plane the situation will be pretty much the same as it was before, even if the information available be deeper, more accurate, better documented. The possibility of exercising a more direct influence could only be looked for from a book addressed to those who have shown an interest in Yoga and similar sciences not because they seek for information but because they are seeking for a path; a book that in this special field would remove the misunderstandings, the popular notions, the deviations, and the delusions spread by a certain kind of literature to which we referred at the beginning of this article; a book displaying the accuracy and knowledge that we find in this work of Eliade, in as far as it is an exposition kept within the limits of the history of religions. Such a book has perhaps still to be written. But even so the essential need would not be met, for it is the unanimous opinion of the true masters of Yoga that the key to their science cannot be handed on by the written word. [8]
 
It could be said figuratively that if one who comprehends and adopts the traditional perspective can be said to have a view from the peaks that allows the most complete survey, then Eliade could be described as not having completed the ascent, his vision being obscured by clouds above or enamored by objects on the path to the summit. If he could see individual rocks on the path more closely, we must remember that the view from summit is still the most important one.
 
SOURCES
 
[1] Eliade, Mircea. No Souvenirs: Journal 1957-1969, p. 291.
 
[2] Eliade. Jurnal, 26 August 1947, M.E.P., box 15/2 (trans. Mac Linscott Ricketts). *
 
[3] Eliade. Autobiography, Volume II, p. 152.
 
[4] Eliade. Jurnal, 5 September 1964, M.E.P., box. 16/6 *
 
[5] Ibid., 4 March 1969, box 15/4 *
 
[6] Ibid., 20 December 1964, box. 16/6, pp. 2640-2641 *
 
[7] Posteucă, Vasile. Jurnal, in: Gabriel Stănescu (ed.), Mircea Eliade în conştiinna contemporanilor săi din exil, Norcross: Criterion, [2001], pp. 272-277 (275 – entry of 28 October 1958). *
 
[8] Evola, Julius. Yoga, Immortality & Freedom. East and West, vol. 6, no. 3, 1955.

* Quotes and citations from: Bordas, Liviu. The difficult encounter in Rome: Mircea Eliade’s post-war relation with Julius Evola – new letters and data. International Journal on Humanistic Ideology, IV, no. 2, Autumn-Winter 2011, pp. 125-158. Retrieved from: Academia.edu