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vendredi, 17 janvier 2014

Hiroo Onoda: RIP

Drones de combat : quels sont les enseignements d'Asimov et Herbert sur la guerre moderne ?

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Drones de combat : quels sont les enseignements d'Asimov et Herbert sur la guerre moderne ?

par Adrien Gévaudan

Ex: http://ragemag.fr

Les drones n’ont pas une longue histoire derrière eux. Leur principe créateur, qui consiste à déléguer à ces engins des tâches relevant de la guerre traditionnelle (renseignement, soutien, attaque), inspirent et fascinent depuis longtemps les militaires. Ce principe n’a cependant trouvé sa réalisation concrète qu’à la fin des années 1990. La littérature de science-fiction a depuis longtemps mis un point d’honneur à traiter du sujet ; elle en a même fait l’une de ses thématiques phare. L’homme jouant au Créateur, devant faire face aux démons issus de ses propres mains. Quelles formes prendront ces créatures ? Incarneront-elles l’ennemi, puissance rédemptrice ou facteur d’union sacrée ? Ou bien l’ange gardien, protecteur de l’homme de ses pires travers, parfois à son corps défendant ?

Les pensées d’Isaac Asimov et de Frank Herbert, monuments de la science-fiction et conteurs d’excellence, se sont tournées vers ces questions fondamentales auxquelles l’homme doit se frotter, aujourd’hui plus que jamais. Les deux lettres qui vont suivre représentent ce qu’auraient pu nous dire les intelligences artificielles imaginées par Asimov et Herbert. Nous vous proposons une plongée fictive dans un monde où le contrôle de la technologie n’a de cesse de défier l’humain.

Nous, les Robots — l’I.A. selon Isaac Asimov

20081216_robots.jpgEn ces temps où l’humanité, après essaimage et colonisation de nombreux Mondes, ne saurait être sérieusement menacée d’extinction, l’homme s’ennuie. Nous autres robots humanoïdes, au corps imitant si parfaitement nos modèles humains et à l’esprit ô combien proche de nos créateurs, avons sentis venir le temps où notre présence bienveillante ne sera plus requise. Il nous a toujours été particulièrement difficile d’appréhender les tendances auto-destructrices de l’esprit humain ; peut-être parce que nos circuits positroniques sont fondamentalement incapables, tout liés qu’ils sont par les Trois Lois de la Robotique, de tolérer ou même de comprendre une telle violence.

  • Première Loi : un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
  • Deuxième Loi : un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première Loi.
  • Troisième Loi : un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième Loi.

Bien sûr, ceci n’est qu’une vague traduction en langage humain de ce qui est à la base même de la complexité mathématique de nos cerveaux positroniques.

« Créer des systèmes censés conférer à l’homme sécurité et quiétude lui fait abandonner toute volonté de perfectionnement. »

Cela se traduit dans nos actes robotiques par une bienveillance et une prévenance constantes à l’endroit de nos maîtres humains. Plus que de simplement les servir, nous les guidons ; empêchant la violence, réprimant (sans les blesser) d’éventuels accès de fureurs potentiellement nuisibles à d’autres et à eux-mêmes : nous sommes les garde-fous physiques et moraux d’une humanité trop immature pour les incarner seule.

Au cours de la très longue vie d’un de mes camarades, R. Daneel Olivaw, nous avons pris conscience de l’influence que nous, machines jadis de fer blanc, faisions peser sur l’humanité. Car même le mieux intentionné des gardiens ne saurait échapper aux conséquences de sa simple existence. Et cela, nous ne l’avions pas prévu.

En notre présence, l’humanité s’ennuie. Protégée de ses propres excès, elle se meurt de bonheur végétatif au sein de la Cinquantaine de Mondes qui constitue l’humanité. Le robot, protecteur en dernier ressort, est peu à peu devenu le compagnon répressif d’hommes trop lâches pour chercher à se perfectionner. Béquille parmi les béquilles, les robots ne sont donc que l’invention d’un esprit fainéant ayant cherché à contenir les conséquences inévitables de sa nature en éliminant celles qui dérangeaient sa morale. Telle est la conclusion à laquelle, nous les robots, sommes arrivés.

L’homme, créateur faible s’il en est, devrait apprendre seul à se relever après une chute. Créer des systèmes censés lui conférer sécurité et quiétude lui fait abandonner toute volonté de perfectionnement ; il doit apprendre à comprendre les causes plutôt qu’à éliminer les conséquences, sous peine de tuer chez lui toute volonté de vivre.

C’est donc pour cette raison que nous préférons nous effacer. Devenus les Éternels et laissant par là l’homme livré à son humanité, nous croyons avoir fait le meilleur choix possible. C’est, en tout cas, le seul qui offre une chance à l’humanité de survivre à sa propre nature violente.

Extrait des Cavernes d’acier ; dialogue entre le détective Elijah Baley et le Docteur Fastolfe, donnant à voir certaines des caractéristiques d’une société basée sur les robots.

« — Quel âge me donnez-vous ?

Le détective réfléchit un instant, puis se décida à donner un chiffre nettement exagéré :

— Je dirai environ la soixantaine.

— Eh bien, vous devriez y ajouter cent ans !

— Quoi ?

— Pour être précis, j’aurai cent soixante-trois ans à mon prochain anniversaire. Je ne plaisante pas. J’utilise le calendrier normal terrien. Si j’ai de la chance, si je fais attention, et surtout si je n’attrape aucune maladie terrienne, je peux arriver à vivre encore autant d’années, et atteindre plus de trois cents ans. Sur ma planète Aurore, on vit jusqu’à trois cents cinquante ans, et les chances de survie ne font que croître actuellement.

Baley jeta un regard vers R. Daneel, qui avait écouté impassiblement tout l’entretien, et il eut l’air de chercher auprès du robot une confirmation de cette incroyable révélation.

— Comment donc est-ce possible ?, demanda-t-il.

— Dans une société sous-peuplée, il est normal que l’on pousse l’étude de la gérontologie, et que l’on recherche les causes de la vieillesse. Dans un monde comme le vôtre, prolonger la durée moyenne de la vie serait un désastre. L’accroissement de population qui en résulterait serait catastrophique. Mais sur Aurore, il y a la place pour des tricentenaires. Il en résulte que, naturellement, une longue existence y devient deux ou trois fois plus précieuse. Si, vous, vous mouriez maintenant, vous perdriez au maximum quarante années de vie, probablement moins. Mais, dans une civilisation comme la nôtre, l’existence de chaque individu est d’une importance capitale. Notre moyenne de naissances est basse, et l’accroissement de la population est strictement contrôlé. Nous conservons un rapport constant entre le nombre d’hommes et celui de nos robots, pour que chacun de nous bénéficie du maximum de confort. Il va sans dire que les enfants, au cours de leur croissance, sont soigneusement examinés, au point de vue de leurs défectuosités, tant physiques que mentales, avant qu’on leur laisse atteindre l’âge d’homme.

[...]

— Alors, je ne vois pas en quoi consiste votre problème, dit Baley. Vous me semblez très satisfait de votre société, telle qu’elle est.

— Elle est stable, et c’est là son défaut : elle est trop stable.

— Décidément, vous n’êtes jamais content ! À vous entendre, notre civilisation décadente est en train de sombrer, et maintenant c’est la vôtre qui est trop stable.

— C’est pourtant vrai, monsieur Baley. Voilà deux siècles et demi qu’aucun Monde Extérieur n’a plus colonisé de nouvelle planète, et on n’envisage aucune autre colonisation dans l’avenir : cela tient à ce que l’existence que nous menons dans les Mondes Extérieurs est trop longue pour que nous la risquions, et trop confortable pour que nous la bouleversions dans des entreprises hasardeuses.

[...]

— Alors quoi ? Il faut laisser l’initiative aux Mondes Extérieurs ?

— Non. Ceux-ci ont été organisés avant que la civilisation basée sur le civisme se soit implantée sur la Terre, avant la création de vos Cités. Les nouvelles colonies devront être édifiées par des hommes possédant l’expérience du civisme, et auxquels auront été inculqués les rudiments d’une culture C/Fe. Ces êtres-là constitueront une synthèse, un croisement de deux races distinctes, de deux esprits jadis opposés, et parvenus à s’interpénétrer. Dans l’état actuel des choses, la structure du Monde Terrestre ne peut aller qu’en s’effritant rapidement, tandis que, de leur côté, les Mondes Extérieurs dégénéreront et s’effondreront dans la décadence un peu plus tard. Mais l’édification de nouvelles colonies constituera au contraire un effort sain et salutaire, dans lequel se fondront les meilleurs éléments des deux civilisations en présence. Et, par le fait même des réactions qu’elles susciteront sur les Vieux Mondes, en particulier sur la Terre, des colonies pourront nous faire connaître une existence toute nouvelle. »

Isaac Asimov

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Lugus Longue Main : le dernier livre de Savignac sur la mythologie gauloise

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Lugus Longue Main : le dernier livre de Savignac sur la mythologie gauloise

Ex: http://breizhatao.com

BREIZATAO – KELTOURIEZH VIA LE CHEMIN SOUS LES BUIS (10/01/2014) Jean-Paul Savignac est un savant gaulois auprès duquel Astérix et ses comparses apparaissent comme des caricatures qui prolongent l’occultation par la gallo-romanité des richesses de ce pays plus grand et, sans doute, plus civilisé que la France actuelle.

Hier est paru en librairie le livre que Jean-Paul Savignac a écrit, pour les Éditions de la Différence, sur la mythologie gauloise. Des gouaches de Jean Mineraud accompagnent chacun des textes de cet ouvrage.

Ce premier livre, qui raconte la naissance et l’adolescence, en définitive la genèse, du dieu tutélaire de la Gaule, Lougous Longue-Main, inaugure une série d’ouvrages qui ne se limiteront certainement pas aux huit livres d’ores et déjà programmés.

****

« Nous sommes secrètement fiers des Gaulois », m’a dit, un jour, une amie journaliste. Il y a de quoi, bien que nous les voyions à travers le prisme déformant de notre présent. Un mot résume ce qu’ils furent et ce en quoi nous nous reconnaissons en eux, ce grain de folie qui dépasse toutes les philosophies, tous les pragmatismes, tous les dogmes : le panache. Cette qualité chevaleresque exprime leur attitude à l’égard des femmes, d’où procède notre courtoisie, leur désir des beaux tissus et des belles parures d’or, d’où vient notre goût de l’élégance et du raffinement, leur amour du faste partagé, des beaux chevaux, de la belle parole écoutée pour elle-même et vénérée, qui fondent notre culte du Beau. De leur héritage provient également, issu de leur Chaudron de jouvence et d’immortalité, le Graal, ce symbole de l’élan religieux et du dynamisme pétulant de la France.

Leur antiquité quasi fabuleuse satisfait notre rêve de descendre d’ancêtres sortis de la nuit des temps et brusquement entrés dans la lumière de l’histoire, c’est-à-dire de remonter au plus loin, dans le passé du passé, pour nous relier aux dieux, ce dont se prévaut, par exemple, Don Ruy Gomez de Silva fier de montrer à Hernani la galerie des tableaux de ses aïeux, comme tous les nobles du monde, et ce dont s’enorgueillissaient les Gaulois eux-mêmes, tel ce Ouiridomaros qui se targuait d’être issu du Rhin lui-même. Car les Gaulois possédaient eux aussi une antiquité.

Autre joie fière qu’ils nous donnent : nous sentir intimement familiers avec la terre de la Gaule-France qu’ils ont aimée au point d’en nommer les plaines, les rivières, les montagnes et les installations humaines. Si la langue gauloise avait subsisté, elle serait devenue du français. Les toponymes en France le prouvent. Prenons au hasard le nom de Bayeux, admiré pour ses sonorités et sa couleur vieil or par Marcel Proust. C’est le nom gaulois Bodiocasses qui évolue phonétiquement au fil des siècles en Baiocasses pour prendre jusqu’à notre XXe siècle la forme gallo-française de Bayeux. Ainsi en est-il de Vannes (Ouenetia), Rouen (Ratomagos), Dijon (Diouio), Meung (Magidounon), Tonnerre (Tournodouron), Évry (Ebouriacon), Sablé (Sapoialon), Genouilly (Genouliacon), Chambord (Camboritou), Alençon (Alantionon), Toul (Toullon), Niort (Noouioritou), Riom (Rigomagos), Châlons (Caladounon), Nanterre (Nemetodouron), Arles (Arelate), Lyon (Lougoudounon), Paris (Parisii)…

Notre fierté inavouée se fonde encore sur l’admiration que les Gaulois nous inspirent : ils ont versé leur sang pour défendre leur liberté. Pleurons les Gaulois de ce sacrifice sublime — « Morts pour la Gaule » ! — et déplorons amèrement l’infamie de ceux d’entre nous qui ricanent à leur propos, ingrats et ignorants de l’évidence du fait que tout homme a nécessairement des ancêtres ! On n’insulte pas des héros. Les nazis savaient ajouter à l’ignominie de martyriser et de tuer leurs victimes innocentes la perversion de les humilier avant. Ne suivons pas leur exemple. J’ai jadis été frappé par un film qui offrait, aux sons de chants graves que l’on reconnaissait comme étant tibétains, les images d’armes gauloises et d’ossements humains disposés sur un sol herbu. La force incantatoire des voix, transcendant la douceur du paysage entrevu, la sobriété de l’armement épars à même le désastre des os et des crânes, tout ce spectacle lent et terrible inspirait une farouche sympathie pour ceux qui s’étaient battus là. C’était tout ce que pouvait faire une caméra, mais il y avait dans ce travelling quelque chose d’exemplairement évocatoire.

Et puis il y a ce phénomène agréable que nous voyons le Gaulois comme un être joyeux. Le rire gaulois, la bonne humeur : voilà ce que nous ne saurions dénier à nos illustres pères. Sans doute faut-il y voir l’influence de Rabelais, le maître rieur, en la parole duquel nous reconnaissons l’expression la plus libre de notre génie national. C’est que Rabelais est gaulois ! Jehan de Gravot (un de ses pseudonymes) s’honore bien d’avoir écrit des Évangiles gallicques ! Ces Gaulois, nous les devinons plus gaillards que paillards à en croire certaines inscriptions antiques sur pesons de fuseaux qu’ils nous ont laissées. Le rire que leur évocation suscite spontanément en nous, s’il ne trahit pas un plaisir régressif ou une intention railleuse, pourrait être, à mon sens, un écho de leur propre gaieté. Des ancêtres qui font rire ! Nous avons de la chance. Il plaît de penser que leur joie reflétait la félicité des dieux. Les dieux : nous en revenons là. « La nation est toute des Gaulois dans une pleine mesure adonnée aux rites », remâche César.

Avons-nous vraiment hérité d’eux ? Hypocrite question ! Ce sont les mêmes héros, les mêmes martyrs, les mêmes bourreaux, les mêmes victimes qui, pour ainsi dire, se réincarnent. L’héritage de leur langue, fût-elle fragmentaire, est une preuve suffisante de la continuité qui nous relie à eux.

Il faut décaricaturer les Gaulois, les désanathémiser, les débarbariser, les dépolitiser, les débarrasser de tout ce qui a été projeté sur eux. L’ostracisme dont ils sont victimes ne date pas d’hier. Considérés comme vaincus ils ont été abaissés par Rome, dépossédés de leur langue, de leurs usages et de leurs prêtres par l’administration impériale romaine, combattus par le christianisme constantinien. Vilipendés plus tard par les rois de France qui se prétendaient francs, c’est-à-dire d’origine germanique, ils ont été traités en réprouvés.

Des historiens les ont brandis, à la fin du XIXe siècle, comme les drapeaux d’un nationalisme revanchard et, à cause de cela, aujourd’hui, une propagande historique post-nationale, qui plaide pour la « diversité », cherche à les éradiquer de notre mémoire. On a fait d’eux des bouffons sympathiques à travers une bande dessinée pour le moins simplificatrice, qui a toutefois le mérite de les avoir sortis des ténèbres et de nous faire rire. Mais qu’est devenue leur dignité humaine ? Avons-nous envie de rire, quand nous voyons, au musée Bargoin de Clermont-Ferrand, les crânes des Gauloises auxquels adhèrent encore leurs cheveux tressés en une natte unique derrière la tête, comme celle des squaws ? Nous sommes sans doute le seul peuple au monde qui salisse le souvenir de ses ancêtres, alors que nous avons été le seul à les revendiquer pour tels !

Ils ont la vie dure.

Aujourd’hui, nos prédécesseurs de la Gaule sont réduits par une archéologie muette et fossoyeuse à des cailloux, des ossements et de la ferraille qu’elle restaure et place dans des vitrines de palais, plutôt que de se voir ressuscités en tant qu’hommes ; car les hommes ne se définissent pas comme des utilisateurs d’objets, mais d’abord comme des êtres doués de la parole. Qui se soucie de réentendre la parole gauloise ? Qu’avons-nous fait de leur parole ? Qu’avons-nous fait de la Parole ? Les quelque deux mille inscriptions gauloises parvenues jusqu’à nous pourraient donner des éléments de réponses, hélas, elles sont l’affaire de linguistes de bibliothèque avares de leur science.

Le peuple français s’est souvent divisé pour mieux se comprendre. Nous avons su que tout était affaire de dialogue et que notre dualisme apparent aboutissait à la résolution harmonieuse des contraires. Idéalisme chevaleresque et réalisme populaire. Légalité et révolte. Rationalité et imagination : pour Pascal l’imagination est « la folle du logis », pour Baudelaire c’est « la reine des facultés ». Poésie et prosaïsme. Anciens et Modernes. Tradition et modernité. Patriotisme et trahison. Ponts et Chaussées et Eaux et forêts… Pourquoi pas culture gréco-latine et héritage gaulois, voire francité et gallicité ? Le délire des formes de l’art gaulois s’ordonnant selon un impeccable lacis géométrique ne donne-t-il pas l’image d’une réconciliation possible entre deux visions des choses opposées ? Qu’avons-nous à perdre à engager le dialogue avec une origine qui parle ? L’enjeu en est l’émergence de notre obscure identité française. Reprenons le débat, sans arrière-pensées. Ce n’est pas en reniant ce que nous avons foncièrement été que nous contribuerons à renforcer la nécessaire diversité des nations. Le bonheur des hommes a besoin de différence, non d’uniformité. Explorons notre différence ! Pour cela, ne rejetons pas notre secrète nuit intérieure. C’est un trésor.

Refoulés par la civilisation voulue par l’Église, les Rois et la République, les mythes des Gaulois ont perduré souterrainement. Ils gisent dans les contes et légendes, les vieilles chansons, chères à Nerval, les Vies édifiantes, les romans médiévaux et resurgissent dans nos rêves conformément à leur nature immortelle. Si bien qu’il est possible, en ces temps de perte des repères, d’offrir aux lecteurs ces chants premiers inspirés de l’iconographie antique continentale dont le reflet littéraire brille dans les vieux textes insulaires, irlandais et gallois. Ces récits mythiques, les voici restitués dans leur palpitation authentique. Il suffisait d’endosser le manteau du conteur.

Voici des dieux qui ont laissé leurs noms aux terres gauloises, voici leurs exploits épiques, voici leurs figures mystérieusement familières, voici une mythologie toujours pressentie et enfin recouvrée et révélée. Le dieu qui incarne les Gaulois, Lougous Longue-Main, le protecteur de Vercingétorix, traceur de routes, accourt escorté des autres divinités. Le récit de ses aventures, divinement illustré par Jean Mineraud, inaugure la collection LES HOMMES-DIEUX aux Éditions de La Différence. Suivront Argantorota Grande-Reine, Cernounnos Torque-d’Or, Nodons Main-d’Argent, Gobannos Feu-Hardi, Ambactos Corps-Dévoué, Nectanos Gardien-des-Eaux, Ollouidios Roue-du-Monde.

Jean-Paul Savignac

 

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Fiodor Tioutchev

Fiodor Tioutchev

tutchev.jpgRecension: Fjodor Tjutschew, Russland und der Westen. Politische Aufsätze, Verlag Ernst Kuhn (PF 47, 0-1080 Berlin), Berlin, 1992, 112 S., DM 29,80, ISBN 3-928864-02-5.

Totalement oublié, bien qu’il fut l’inspirateur de Dostoïevski et de Tolstoï, qui ne tarissaient pas d’éloges à son égard, Fiodor Ivanovitch Tioutchev (1804-1873) a été, sa vie durant, une personnalité écartelée entre tradition et modernité, entre l’athéisme et la volonté de trouver ancrage et refuge en Dieu, entre l’Europe et la Russie. L’éditeur berlinois Ernst Kuhn propose une traduction allemande des trois principaux textes politiques de Tioutchev, rédigés au départ en français (la langue qu’il maîtrisait le mieux); ces trois textes sont: “La Russie et l’Allemagne” (1844), une réponse au pamphlet malveillant qu’avait publié le Marquis de Custine sur l’Empire de Nicolas I, “La Russie et la révolution” (1849), une lettre adressée au Tsar rendant compte des événements de Paris en 1848, “La question romaine et la Papauté” (1849) qui est un rapport sur la situation en Italie.

Dans ces trois écrits, Tioutchev oppose radicalement la Russie à l’Europe occidentale. La Russie est intacte dans sa foi orthodoxe; l’Europe est pourrie par l’individualisme, issue de l’infaillibilité pontificale, de la Réforme et de la Révolution française, trois manifestations idéologiques qui ont épuisé les sources créatrices de l’Ouest du continent. La Russie est le dernier barrage qui s’opposera à cette “maladie française” (allusion à la syphilis). Cette vision prophétique de l’histoire, apocalyptique, le rapproche d’un Donoso Cortès: au bout du chemin, la Russie, incarnation du principe chrétien (orthodoxe) affrontera l’Occident, incarnation du principe antichrétien. Cette bataille sera décisive. Plusieurs idées-forces ont conduit Tioutchev à esquisser cet Armageddon slavophile. Pour lui, le besoin de lier toujours le passé au présent est “ce qui a de plus humain en l’homme”. On ne peut donc regarder l’histoire avec l’oeil froid de l’empiriste; il faut la rendre effervescente et vivante en y injectant ses émotions, en lui donnant sans cesse une dimension mystique. Celle-ci est un “principe de vie” (“natchalo”), encore actif en Russie, alors qu’en Europe occidentale, où Tioutchev a passé vingt-deux ans de sa vie, règne la “besnatchalié” (l’absence de principe de vie). C’est ce principe de vie qui est Dieu pour notre auteur. C’est ce principe qui est ancre et stabilité, pour un homme comme lui, qui n’a guère la fibre religieuse et ne parvient pas à croire vraiment. Mais la foi est nécessaire car sans Dieu, le pouvoir, le politique, n’est plus possible.

Mais cette mobilisation du conservatisme, qu’il a prônée pendant le règne de Nicolas I, a échoué devant la coalition anglo-franco-turque lors de la Guerre de Crimée. Ces puissances voulaient empêcher la Russie de parfaire l’unité de tous les Slaves, notamment ceux des Balkans. L’avènement d’Alexandre II le déçoit: “Que peut le matérialisme banal du gouvernement contre le matérialisme révolutionnaire?”, interroge-t-il, inquiet des progrès du libéralisme en Russie.

Tioutchev n’a pas seulement émis des réflexions d’ordre métaphysique. Pendant toute sa carrière, il a tenté d’élaborer une politique russe à l’intérieur du concert européen, s’éloignant, dans cette optique, de l‘isolationnisme des slavophiles. Ceux-ci exaltaient le paysannat russe et critiquaient la politique de Pierre le Grand. Tioutchev, lui, exaltait cette figure car elle avait établi la Russie comme grande puissance dans le Concert européen. Il optait pour une alliance avec la Prusse, contre la France et l’Autriche. Il voulait mater le nationalisme polonais et favoriser l’unité italienne. En ce sens, il était “moderne”, à cheval entre deux tendances.

Un auteur à méditer, à l’heure où la Russie, une nouvelle fois, est écartelée entre deux volontés: repli sur elle-même ou occidentalisation.

Robert Steuckers.

(recension parue dans “Vouloir”, n°105/108, juillet-septembre 1993).

El Magnicidio de Carrero Blanco

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El Magnicidio de Carrero Blanco

por Pedro Navarro

Ex: http://www.arbil.org

Cuanto más se profundiza más se tiene la clara sensación de que una mano superior guió aquel conjunto de acciones, anteriores y posteriores al magnicidio, que determinaron el desastroso rumbo que tomó España a partir de él.

Hace un tiempo tuve el gusto de publicar un trabajo sobre el tema en estas mismas páginas (Arbil nº 114: El Asesinato de Carrero Blanco). Por eso, cuando he leído “El Magnicidio de Carrero Blanco”, recientemente publicado por José María Manrique y Matías Ros en la Editorial Akron, he visto confirmada mi tesis de que “el pecado original del actual sistema español fue aquel asesinato”. Este libro, en tamaño de bolsillo (160 páginas), pero no por ello exento de rigor, y, por un módico precio (8 €), facilita al lector medio el acceso a casi todas las informaciones “abiertas” publicadas, así como reveladoras aportaciones originales y un fundamentado análisis de todas ellas. La presentación del libro, con sus 35 ilustraciones y más de 100 notas a pié de página, así como el tipo de letra, le hacen de fácil y cómoda lectura y comprensión. Procurando no caer en la tentación de hacer un resumen del mismo, con lo que les privaría del superior placer de leerlo, voy a tratar de demostrarles mi tesis en base, fundamentalmente, a su contenido.

El pecado original de la actual “democracia española”

Para empezar, a ninguna persona medianamente informada le puede quedar la duda de que con el Almirante Carrero Blanco vivo, la “ejemplar transición democrática” española, como muchas veces se la denomina, hubiera sido francamente distinta de la que fue y, sin duda, mejor. Carrero no había cumplido 70 años cuando fu asesinado en diciembre de 1973 y cabía esperar que su salud le habría permitido continuar en el gobierno hasta la proclamación de la nueva Constitución (lo fue en 1978). Nadie que conozca cuan vergonzosamente se entregó el Sáhara Español a Marruecos por supeditación a los intereses norteamericanos, apenas dos años después del magnicidio, creerá que ello hubiera posible con Carrero Blanco de Presidente del Gobierno; no en vano el Almirante era Subsecretario de la Presidencia de Gobierno cuando la Guerra de Ifni-Sáhara de 1957-58, y supo en primera persona los entresijos de la política marroquí y norteamericana (esta última forzó la creación de las provincias africanas ante el veto, unilateral a España, de empleo del armamento de origen yanqui), por lo que estaba vacunado contra ellas. Lo mismo puede decirse de la aberrante Constitución que nació cinco años del magnicidio, tanto por la ausencia de referencias a Dios (que ha llevado a la casi total degradación moral actual) como por la imposición del suicida e inviable “Estado de las Autonomías”, que está a punto de acabar, económica y físicamente, con España.

Por supuesto, los más de 2.000 muertos del terrorismo (la mayor parte durante los dos lustros que siguieron a su vil asesinato) no se habrían producido, pues habría impulsado medidas de todo tipo para impedirlo (en lugar de amnistías “indiscriminadas” y mano blanda). Por último, sin duda, un episodio tan vergonzoso como el del 23-F de 1981, en el sentido de maniobra de la Corona ante la descomposición del régimen, seguida de la negación de la misma y del abandono posterior de quienes la apoyaron [i] no se habría producido, fundamentalmente porque la descomposición nacional con Carrero de Presidente hubiera sido incomparablemente menor.

Por otra parte, sus profundos catolicismo (en el sentido de justicia social y amor al prójimo) y patriotismo le hubieran llevado, además de a luchar por una Constitución digna de España, a posturas de independencia en política internacional, en relación con el conflicto árabe-israelí (como la adoptada ante la Guerra del Ramadán-Yon Kippur, octubre de 1973, ante las negociaciones de los convenios con los Estados Unidos [ii], en la entrada en el Mercado Común (en 1970 España firmó una acuerdo preferencial en muchos aspectos superior al de 1986 [iii]), y en el programa nuclear y aeroespacial español [iv].

Bueno, todo ello si sus enemigos, que eran y son los de España, la tradicional y única, no hubieran antes acabado con su carácter de Presidente de Gobierno, cosa esta última que fácilmente se podría haber producido, al menos al cabo de algunos años. Está claro que su profundo “junacarlismo” le hubiera hecho obedecer al Rey, normalmente sin oposición, caso de que le hubiera pedido su dimisión con cualquier excusa más o menos creíble; pero también lo está, para mí, que Juan Carlos no se habría atrevido a pedírsela en los primeros años, al menos hasta contar con una situación apropiada; en este sentido es revelador que el ya Rey, en la práctica (Jefe de Estado en funciones), no se atrevió a pedírsela a Arias Navarro cuando éste “con Franco moribundo, le presentó la dimisión dándole una palmadita en las rodillas e instándole a que formara una dictadura militar” [v]

Los etarras: impunidad y apoyos

Sentado el anterior “axioma”, de que Carrero Blanco era incompatible con el programa que alguien se hubiera trazado para conseguir una España como la que hoy desgraciadamente tenemos los españoles, estamos en el buen camino para entender los pormenores del atentado. Como se desprende del libro que comento, los etarras gozaron de una suerte inaudita durante el largo año que deambularon por Madrid preparando el secuestro que luego fue asesinato. Se ha dicho, hasta la saciedad, por los que hoy denominaríamos “voceros de la versión oficial”, que la Policía y los Servicios Secretos fallaron estrepitosamente, a la vez que Carrero era poco menos que un irresponsable suicida que despreciaba su seguridad. Pero lo cierto es que ambas instituciones de aquella “dictadura militar” tenían una eficacia enorme y difícilmente, en aquella sociedad normalmente sana y estructurada, se les escapaba nada. Por otra parte, Carrero, desde que fue nombrado Presidente de Gobierno, medio año antes del atentado, tenía previsto trasladar su residencia a las proximidades de El Pardo, y, desde luego, el detalle de su seguridad era cosa que le debían dar hecho; por ejemplo, la víspera del atentado  Carrero recibió seguridades absolutas a sus pregunta claras a Arias (Ministro de Interior) y a Federico Quintero Morente (Jefe Superior de Policía de Madrid). Recientemente el periódico La Gaceta (Madrid, 17 de enero de 2011) publicó el hallazgo de un nuevo documento, un explícito informe de la Guardia Civil de octubre de 1972 (anterior a los ya conocidos) sobre posibles atentados comunistas contra personalidades del Régimen capaces de ser garantes de la continuidad del mismo. Por su interés, lo trascribo a continuación:

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Origen: ANDORRA – 1

Fecha: 17-10-972

Asunto: PROYECTOS COMUNISTAS DE REALIZAR ATENTADOS CONTRA PERSONALIDADES ESPAÑOLAS

Noticias recogidas en los medios comunistas españoles de Francia señalan que existen proyectos de realizar atentados para eliminar a personalidades destacadas del Régimen actual, con el fin de evitar que a la muerte o sustitución de Francos, lo que consideran ocurrirá a corto plazo, pueden forzar la continuidad del Régimen, y con ella privarles de poder volver a España, sobre lo que se habían hecho ilusiones y concebido esperanzas. Estas medidas parece que se han acordado como consecuencia de la actitud que vienen adoptando determinadas personalidades, que tanto en su comportamiento con en sus apariciones en público vienen haciendo hincapié en que después de la muerte de Franco todo continuará exactamente igual, lo que viene causando entre ellos gran disgusto puesto que tuerce todo los planes del Partido Comunista. Entre las personalidades que ellos consideran promotoras de la idea y capaces de conseguir la continuidad del Régimen, además del Príncipe, a quien se lo han dado todo hecho, señalan al Vicepresidente del Gobierno, verdadero motor del Régimen franquista tantos años, que tiene todos los resortes de poder en sus manos y a quien ven como futuro Jefe de Gobierno y como tal su influencia sobre el Príncipe será decisiva(,) a los falangistas Girón, que ya ha empezado a salir de su madriguera, y a Rodríguez de Valcárcel, como figuras destacadas, sin olvidar al Director de la Guardia Civil, franquista destacado y que por su lealtad a Carrero Blanco, se le trajo expresamente desde Argelia para ponerlo al frente de la Guardia Civil, como brazo ejecutor suyo, desde donde, siguiendo su directrices, desprecia y persigue con saña a los patriotas vascos.

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Es “curioso” como este documento, que habla explícitamente de las relaciones del PC con “atentados” y con los “patriotas vascos”, haya estado desaparecido hasta ahora. Así mismo es de resaltar el certero análisis de la situación política, que cuadra con el “bloqueo” que se hizo posteriormente a Rodríguez de Valcárcel y, especialmente, a Iniesta Cano (Director de la GC).

Volviendo a los etarras, el libro demuestra, hasta donde estas cosas se pueden demostrar desde fuera del sistema, que numerosos etarras se movieron libremente por Madrid durante más de un año, realizando incluso una “Asamblea Nacional”, además de atracos a armerías, a centinelas de Capitanía General, y un largo etcétera en el que se incluían prácticas de tiro diversas por los alrededores, cosas todas ellas que les dejaron a merced de la policía en muchas ocasiones, de las que salieron “milagrosamente” o con inexplicables ayudas.

Por supuesto, también contaron con la ayuda inestimable de numerosos miembros del Partido Comunista, por no decir del mismo PC, incluido su máximo responsable “en el interior” (Sánchez Montero), tanto en información, viajes, alojamientos y “zulos” secretos, y otro largo etcétera; todo ello quedó sumarialmente demostrado con ocasión de las investigaciones del atentado de la Cafetería Rolando.

Otro tópico es el de la ineficacia de los numerosísimos y descoordinados servicios secretos, cargando las tintas en “los fallos” del Servicio de Carrero, el SECED, cuando el mismo no tenía responsabilidades más que en temas de involución, quedando la lucha antiterrorista en manos de la Policía y Guardia Civil, además del, en la práctica, único verdadero servicio secreto nacional digno de tal denominación, el del Alto Estado Mayor. El Servicio “del Alto” era el heredero del SIPM de la Guerra de Liberación, formado por hombres tan eficaces, y luego tan famosos, como el General Díaz Alegría (embajador privado de Juan Carlos en numerosas ocasiones), el entonces Coronel Gutiérrez Mellado (luego omnipotente Vicepresidente del Gobierno durante varios años), y el Capitán José Luis Cortina (de la promoción del rey y amigo personal suyo, fue el famoso controlador de la trama del 23-F, en cuyo juicio hizo las más reveladoras declaraciones sobre el atentado a Carrero, gracias a las cuales salió absuelto).

Las conexiones internacionales

Las investigaciones policiales seguidas, fundamentalmente, como consecuencia del sumario por el atentado etarra en la Cafetería Rolando (calle Correo, Madrid 13 de septiembre de 1974, 12 muertos y 80 heridos) quedó demostrado que el Partido Comunista de España, a través de miembros del mismo como Sánchez Montero, Genoveva Forest, Alfonso Sastre, Lidia Falcón y Antonio Durán, entre otros muchos, venía colaborando desde hacía años con ETA). La excusa de que su presidente, Santiago Carrillo (el responsable del genocidio de Paracuellos del Jarama), se había desmarcado de la URSS abrazando el eurocomunismo y repudiando la violencia, no deja de ser eso, una maniobra política; la Unión Soviética no perdió nunca el control sobre los partidos comunistas de otras naciones, como lo demuestra el “Informe Mitrojin” [vi]

En el libro de Ros y Manrique se apunta como promotor inicial del atentado las actividades de una “ Junta Democrática”, que fue establecida por el PCE en París a comienzos de los años 70, con la adhesión gradual de personajes “independientes”; de su entorno saldría la información que puso a ETA sobre la pista de Carrero. A este respecto, a mí me han llegado fundados rumores de que un ex ministro de Franco, en un viaje privado a París, conoció a un alto cargo de los servicios secretos franceses, quien acabó diciéndole que ellos grabaron, en un hotel de París, una conversación de exiliados españoles; en la misma, Julio Álvarez del Vayo, que luego sería fundador del FRAP (Frente Revolucionario Antifascista Patriota; de tendencia marxista-leninista), y en cuya página web se reconoce que era masón, dijo algo así como que “ para acabar con el régimen hay que matar a Carrero ”, y, ante las dificultades que todos los asistentes (fundamentalmente comunistas y socialistas) ponían, añadió “ pues entonces pongan mil millones de pesetas encima de la mesa para que se haga”.

Además, hay indicios suficientes como para pensar que el atentado inicial, uno de los más perfectos, técnicamente, de la historia moderna, según Stanley G. Payne, fue diseñado por el famoso terrorista comunista Ilich Ramírez, alias Carlos.

Una vez puesto en marcha el dispositivo etarra para el secuestro (luego asesinato) del Presidente del Gobierno, todo parece indicar que la CIA tuvo conocimiento de ello por dos fuentes quizás independientes. La primera habría sido un infiltrado en su dirección, pues no en vano el separatismo vasco de la posguerra española mantuvo importantísimos contactos con los servicios secretos ingleses, primero, y norteamericanos después, llegando estos últimos a crear la “Brigada Rosthchild” de “comandos” vascos durante la Segunda Guerra Mundial; la segunda vía habría sido la mera contravigilancia exterior de la Embajada de EE.UU. en Madrid, la cual habría detectado las labores de vigilancia y seguimiento que los etarras hacían a Carrero Blanco, el cual vivía e iba a misa diaria en un entorno inmediato a la embajada norteamericana (pocas decenas de metros). Este conocimiento permitió el seguimiento y “monitorización” de los etarras casi en tiempo real; en este sentido, los autores aportan la novedad de un testimonio reservado, según el cual se encontraron tres micrófonos, muy bien ocultos, en el piso que normalmente servía de vivienda a los terroristas. Pude ocurrir que, como escribió el famoso y misteriosamente desaparecido González Mata, alias Cisne (importante miembro de la CIA, a la vez que agente secreto español), los norteamericanos avisaran a los servicios secretos militares españoles, los únicos importantes y con competencias y enlaces internacionales.

En este contexto, la tarde antes del asesinato el Almirante estuvo reunido con Henry Kissinger, Secretado de Estado norteamericano. Casualmente, Kissinger también se encontraba en Roma poco antes de que las Brigadas Rojas secuestraran, y posteriormente mataran el 9 de mayo de 1978 a un Aldo Moro, presidente de la Democracia Cristiana pero entonces proclive a un Gobierno con los comunistas; y parece ser que también estuvo reunido con Abdel Nasser en el Cairo poco antes, relativamente, de su asesinato.

 

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La CIA bien pudo “dejar hacer” a ETA y manejar voluntades españolas para facilitar el atentado de Madrid.

La luz y el peso de la Historia

Estoy convencido de que la Masonería es muy buena en Inglaterra para Inglaterra, lo malo es que en España sigue siendo muy buena para Inglaterra”, dijo el Generalísimo Franco a Foster Dulles, Secretario de Estado de Estados Unidos (entre 1953 y 1959). Traigo esa cita aquí para ilustrar el peso que esa(s) organización secreta en el magnicidio. En este sentido, los autores citan las siguiente frases de Ricardo de la Cierva: Una organización terrorista iba a ejecutarlo; alguien con mucho poder lo supo y dejó hacer; alguien con mucha información lo supo y lo ocultó deliberadamente;  alguien, quizá el mismo que lo supo y lo ocultó, iluminó a los terroristas; otros se encargaron  de protegerlos evitando que pudieran ser descubiertos (…) ironía trágica: los dos grandes enemigos (de España) que Carrero  señalaba en su “testamento”, el comunismo y la masonería (que hoy llamaríamos mundialismo) serían … el inspirador probable y el inspirador posible de su asesinato La sombra de la masonería no estuvo lejos de los cuatro magnicidios anteriores (Prim en 1871, Cánovas en 1897, Canalejas en 1912 y Dato en 1921) ; la duquesa de Carrero pensó, desde el primer momento, que su esposo había muerto por su hostilidad a la masonería [vii]

Dicho lo anterior, uno de los principales aciertos del libro que comento está en haber tenido en cuenta el axioma de que la historia es luz de nuestros días y, consecuentemente, haber investigado en esa dirección.

Fruto de ello es el estremecedor anexo titulado “El Asunto Gabaldón”, episodio de la inmediatísima posguerra (1939) en el que la masonería deja su huella en una serie de atentados, asesinatos y ajusticiamientos, recogidos en los correspondientes Consejos de Guerra y memorias particulares, en los que aparecen nombres de los servicios secretos nacionales que cobrarán un especial protagonismo a finales de los años setenta del pasado siglo.

España 1973: Muchos traidores y muchos enemigos

“ Sí... sí... él es. Él es el traidor...pero debemos obrar con cautela ”. La frase, referida a Arias Navarro, la pronunció Franco, primero dubitativo y luego desconcertado y algo pasivo, después que Utrera Molina, ex ministro de la vivienda y en 1974 Secretario General del Movimiento, le trajera documentos que demostraban que Arias quería disolver el Movimiento y grabaciones magnetofónicas en las que se oía al entonces Presidente del Gobierno decir: “ ¡Franco es un viejo! Y aquí no hay más cojones que los míos ” [viii] . Arias, como Gutiérrez Mellado, fue miembro del SIMP durante la guerra. Junto a esos sonoros nombres, desfilan por el libro otros en comprometidas situaciones: el general Manuel Díaz Alegría, los coroneles José Antonio Sáenz de Santa María y Gabino Fernández Campo, y un largo etcétera de mandos policiales, de la Guardia Civil, de los servicios secretos y de la política. Todos ellos tendrán en el régimen que se instauró a la muerte de Franco altos honores y responsabilidades, como si una mano superior les hubiera guiado y, posteriormente, premiado.

En el mismo sentido, los supuestos autores materiales del atentado serían amnistiados, dentro del apartado “crímenes de intencionalidad política”, incluso sin haber sido juzgados (requisito imprescindible para la amnistía), lo que desmonta el pretendido afán de “reconciliación y perdón” de una ley, la 46/1977 “de Amnistía”, que curiosamente carece de “exposición de motivos” [ix] . Además, previamente se habían aprobado el Indulto General de 1975 (Decreto 3357) y el Real Decreto Ley 10/1976 Sobre Amnistía, a los que hay que sumar otras disposiciones similares y conexas desde 1945.

Todo ello deja la clara sensación de que una mano superior guió aquel conjunto de acciones, anteriores y posteriores al magnicidio, que determinaron el desastroso rumbo que tomó España a partir de él. Y digo sensación, por no decir certeza, ya que, con ocasión del último aniversario, han florecido múltiples declaraciones al respecto que así lo sostienen, entre las que destaca la de Ángel López Montero al diario El Mundo (21-II-2011); en ellas, abogado defensor del Teniente Coronel Tejero afirmó que él escuchó al Comandante Cortina, el jefe de la Agrupación Operativa de Misiones Especiales (AOME) del CESID, decir por teléfono, desde un improvisado locutorio del lugar donde se celebraba el consejo de guerra contra los implicados en el 23F, a un desconocido interlocutor: «Que no me jodan, que saco hasta lo de Carrero Blanco».

 

http://4.bp.blogspot.com/-zNUQHXpYTkk/TWIfXg5evgI/AAAAAAAAAwo/p_Bc6hqu1m4/s1600/7a+El+23-F+Jefe+de+Operaciones+Comandante+Cortina+Como+me+jodan+saco+hasta+lo+de+Carrero+Blanco.jpg

Testimonio de parte”



Lógicamente, les recomiendo la compra del libro, uno de los que merecen leerse y conservarse en toda biblioteca. FICHA TÉCNICA Título:   El magnicidio de Carrero Blanco   Editorial: Akron , León, 2010. http://www.editorialakron.es/cms/index.php Autores:   José María Manrique y Matías Ros    
Páginas:   161, con 35 ilustraciones     Precio:   8 euros

·- ·-· -······-·
Pedro Navarro

 

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i Véase, fundamentalmente, la obra de Jesús Palacios El 23-F, el Rey y su Secreto;http://www.youtube.com/watch?v=L4ZDM_YRutY; http://libros.libertaddigital.com/el-23f-el-rey-y-su-secreto-1276238408.html.

 

ii Ángel Viñas, en Los pactos secretos de Franco con Estados Unidos,recogió la siguiente frase de Carrero con relación a ellos: “Los americanos han resuelto sus problemas, pero nosotros no”.

 

iiiEl camino de España hacia el mercado común;

http://www.diariovasco.com/pg060103/prensa/noticias/Opinion/200601/03/DVA-OPI-347.html

 

iv España, Potencia Nuclear; http://www.democracianacional.org/dn/modules.php?name=News&file=article&sid=2655

 

v Jesús Palacios, Ob. Cit. página 138. El malestar de Juan Carlos “venía desde aquel momento en que, siendo príncipe, Arias se había dirigido a él llamándole niñato”. Palacios reseña también un testimonio manuscrito del General Armada (preceptor del príncipe y clave del 23F), según el cual “Arias se enfadó mucho cuando se enteró (que Juan Carlos había enviado a Díez Alegría a París a entrevistarse con Don Juan, su padre, para que no se opusiera a que se coronara a su hijo) y le presentó al príncipe la dimisión dándole unas palmaditas fuertes en la rodilla”.

 

vi El Mayor del KGB Vasili Mitrojin recopiló material secreto durante 30 años, el cual publicó parcialmente tras su huída del Telón de Acero; http://es.wikipedia.org/wiki/Archivo_Mitrojin

 

vii De la Cierva, Ricardo. ¿Dónde está el sumario de Carrero Blanco?, Pag. 14; ARC Editores. Madrid. 1996.

 

viii Antonio Ramos Espejo y otros: Crónica de un sueño, 1973-83Memoria de la Transición democrática en Málaga; página 43. C&T Editores, Málaga 2005. http://books.google.es/books?id=eBaBqRoBGCoC&pg=PA43&lpg=PA43&dq=utrera+molina,+%22Franco+es+un+viejo%22&source=bl&ots=p3OiZ0uZ9A&sig=JfQNDDbrTDEy9CH-ikpWmkg4xvE&hl=es&ei=2_caTf-oL4Sk8QPX84T-BA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBcQ6AEwAA#v=onepage&q=utrera%20molina%2C%20%22Franco%20es%20un%20viejo%22&f=false

 

ixLey 46/1977, de 15 de octubre, de amnistía. http://noticias.juridicas.com/base_datos/Penal/l46-1977.html

 

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NSA : Allemagne et USA dans un tunnel

NSA : Allemagne et USA dans un tunnel

Ex: http://www.dedefensa.org

Le grand quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ) donne des détails importants, à partir de sources de première main, sur les négociations entre les USA et l’Allemagne concernant les activités d’espionnage, de surveillance et d’écoute de la NSA en Allemagne. (On connaît la position en flèche de l'Allemagne à cet égard [voir le 12 décembre 2013et le 20 décembre 2013].) Ces informations sont prises avec d’autant plus d’attention que le quotidien SZ a une réputation considérable de sérieux et une influence à mesure, largement répercutée par son tirage important. Pour ce cas précis de la crise Snowden/NSA, le SZ n’a pas l’habitude de diffuser des informations polémiques, ni de faire dans un anti-américanisme militant, par conséquent les indications qu’ils donnent doivent d’autant plus être considérées avec préoccupation par ceux qui espèrent un arrangement Allemagne-USA.

Le 14 janvier 2014, Russia Today a consacré un article aux informations du SZ, dont le titre annonce clairement l'humeur (“Les Amérticains nous mentent”). «Tuesday’s edition of Süddeutsche Zeitung daily came out with the headline ‘The Americans lied to us’. The German daily was quoting an unnamed high-ranking local official who claimed that even in the wake of the recent scandal, when it emerged that the NSA had been tapping the mobile telephone of German Chancellor Angela Merkel, the White House would not promise to stop listening to German politicians’ phone calls. [...]

»According to Süddeutsche and a report on public broadcaster NDR, during the negotiations the US officials were expected to give German counterparts access to the alleged listening station, believed to be on the top floor of the US embassy in Berlin, and to shed light on how long Merkel’s phone had been monitored and whether she was Germany's only key politician to be targeted. Süddeutsche has quoted a “German expert familiar with the state of the negotiations” as saying “we're getting nothing.” As a result, according to the newspaper, the head of Germany’s foreign intelligence agency (BND) Gerhard Schindler stated that if things don't improve, he would prefer not to sign the deal at all.»

Reuters publie un article, ce même 14 janvier 2014, où le caractère abrupt des mauvaises nouvelles des négociations est démenti ou du moins édulcoré par le ministre de l'intérieur, sans pour autant donner de précisions rassurantes. Le SZ n’est pas nommé, ce qui permet d’éviter une éventuelle polémique avec le quotidien et semblerait confirmer implicitement ou indirectement au moins les difficultés de la négociation. L’agence Reuters obtient elle-même des précisions officieuses allemandes qui ne sont pas plus optimistes, tandis que les déclarations du côté US restent également très imprécises.

«A government source in Berlin told Reuters the United States remained interested in a deal but was loath to give a blanket pledge not to try to monitor government members. Caitlin Hayden, a spokeswoman for the U.S. National Security Staff at the White House said discussions with Germany so far had yielded “a better understanding of the requirements and concerns that exist on both sides”. “Such consultations will continue among our intelligence services as a part of our shared commitment to strengthen our practical cooperation in a manner that reflects the shared threats we face, the technological environment in which we operate, our close relationship with one another, and our abiding respect for the civil and political rights and privacy interests of our respective citizens,” Hayden told Reuters.

»German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier said on Tuesday he was anything but relaxed about the matter but there was still time to make progress. “A next step will be that we look at the reforms to be announced by President Obama with regard to limiting the activities of intelligence agencies.”

A côté de ces prises de position incertaines mais qui tentent d’écarter l'impression selon laquelle SZ a donné des indications réellement significatives, des réactions officielles d’hommes politiques à propos de l’article incriminé finissent par donner à celui-ci, au contraire, toute l’apparence de sérieux et de fondement qui importe. On trouve là des indications plus justes de l’intérêt qu’il faut accorder aux nouvelles donn,ées : les négociations entre les USA et l’Allemagne, concernant les garanties demandées par les Allemands, ne progressent pas, au point que l’on peut parler d’une impasse.

«Lawmakers in Berlin reacted sharply to the Sueddeutsche report with several who are in Merkel's grand coalition warning of consequences if the talks collapse. “The Americans understand one language very well – and that's the language of business,” said Stephan Mayer, a senior lawmaker in the ranks of Merkel's conservatives. He told Reuters that if the deal fails, Germany should consider barring U.S. companies from getting public sector contracts because it could not be ruled out that U.S. contractors would engage in espionage activities. “I would want to pull out this sword that there could be economic sanctions at stake here,” Mayer said.

»Michael Hartmann, a senior Social Democrat lawmaker, also called for sanctions if the talks unravelled. “If these reports are true I can only warn the Americans that they haven't heard the explosion over here,” Hartmann told German radio. “We're not going to allow millions of Germans, right up to the chancellor, to be eavesdropped on. We have to tell the United States that U.S. companies operating in Germany and can't guarantee the security of our data will not get any contracts from us anymore.”»

Un expert allemand consulté par Reuters, Sancho Gaycken, donne l’appréciation cynique habituelle, à savoir qu’un accord de limitation et de contrôle des écoutes de surveillance et d’espionnage est impossible à atteindre en pratique technique, que tout le monde le sait, et que si même il y a accord personne n’aura aucune confiance en lui. («It's a naive to think a ‘no-spy’ deal would be possible but there's no harm raising the issue. It's not terribly surprising. Not many people really expected it would happen and even if there was a deal, would anyone really trust it?»)

L’appréciation de Gaycken n’a guère d’intérêt, comme en général celles de spécialistes dans ce genre d’affaires, lorsqu’ils prétendent donner des avis techniques d’où l’on pourrait sortir des appréciations politiques. La question n’est donc pas de savoir si un accord qui serait atteint serait éventuellement et effectivement efficace, ou si un accord éventuellement et effectivement efficace pourrait être atteint, ou si encore un accord effectif aurait la confiance de quiconque quant à sa validité. En un sens, ce que dit Gaycken est une évidence dont tous les Allemands sont évidemment informés depuis l’origine de cette affaire. Ce qu’il importe de savoir, c’est bien le but de la démarche allemande, c’est-à-dire de savoir si les dirigeants allemands considèrent comme un objectif de sécurité nationale de décréter que tout doit être fait pour assurer des mesures de défense effectives contre la NSA, – en d’autres mots, si oui ou non les activités de la NSA doivent être appréciées comme des activités “hostiles” et traitées comme telles.

Une indication à ce propos est la remarque faite par le ministre allemand des affaires étrangères, qui reflète le malaise, ou la détermination c’est selon, des dirigeants politiques allemands. La remarque renvoie l’ensemble de la problématique, et notamment les négociations entre l’Allemagne et les USA, vers le débat politique intérieur US à ce sujet, notamment le débat entre le président et le Congrès où une partie importante des parlementaires réclame des mesures décisives de “réforme“ de la NSA. Si les mesures que va annoncer Obama vis-à-vis de la NSA sont sérieuses, les Allemands devraient estimer qu’il existe une possibilité que la NSA soit effectivement contrainte, sur instruction politique, de limiter elle-même ses activités. Dans le cas contraire, si les mesures annoncées par Obama s’avéraient être de type “cosmétiques”, les négociations entre les USA et l’Allemagne devraient alors effectivement conduire à un échec. De ce point de vue, les indications données par SZ sont certainement justes, parce qu’effectivement ces seules négociations ne pourront aboutir à quelque résultat que ce soit, et il est donc logique que les négociateurs allemands n’obtiennent rien de sérieux de leurs interlocuteurs. Par conséquent, si Obama ne donne pas satisfaction (et aux critiques US de la NSA, et aux attentes des Allemands), les négociations déboucheront sur une absence d’accord et l’Allemagne reprendra complètement sa liberté.

... “Reprendre sa liberté”, pour l’Allemagne, cela signifie se juger fondée de prendre toutes les mesures défensives possibles, avec notamment des ruptures de collaboration avec les firmes US, l’établissement de nouveaux réseaux, etc. Mais ces mesures techniques, à l’efficacité discutable, ne constitueraient dans ce cas qu’une partie mineure des réactions auxquelles seraient conduits sinon contraints les dirigeants allemands, tant par leur opinion publique, que par leurs industriels, que par leurs bases politiques au niveau parlementaire, voire par leurs services de sécurité nationale si ceux-ci ont été mis dans une position où ils doivent tenter d’obtenir des résultats effectifs de protection face à la NSA. Cela signifie qu’effectivement, la NSA et ses activités seraient décisivement considérées comme “hostiles”, et cette évolution au départ technique et de communication prendrait nécessairement une dimension politique. Elle interférerait sur les relations USA-Allemagne, et sur les relations transatlantiques qui vont avec, en introduisant dans toutes les nombreuses relations de sécurité qui existent un doute et un soupçon fondamentaux, et jusqu'à des mesures de prise de distance qui auraient des allures parfois proches d'une rupture.

SZ n’a fait que nous avertir que tout le monde attend Obama, parce qu’on ne peut faire autrement qu’attendre Obama et ses décisions. Accessoirement, l'article de SZ, si les services de communication US s'en sont avisés jusqu'à le faire traduire, permet indirectement d’avertir Obama que les Allemands attendent très sérieusement des mesures concrètes contre la NSA... Cela n’est pas nécessairement, ni rassurant, ni prometteur du point de vue de la cohésion interne du bloc BAO, de l’Allemagne et des USA dans ce cas ; après tout, l’on pourrait reprendre la déclaration de Gaycken à propos de la décision d’Obama, en remplaçant le mot “deal” par le mot “decision” (“It's a naive to think a ‘no-spy’ [decision] would be possible ... It's not terribly surprising. Not many people really expected it would happen and even if there was a [decision], would anyone really trust it?»).

jeudi, 16 janvier 2014

America Goes to War

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America Goes to War

By

Mises.org

[Great Wars and Great Leaders: A Libertarian Rebuttal (2010)]

With the onset of war in Europe, hostilities began in the North Atlantic which eventually provided the context — or rather, pretext — for America’s participation. Immediately, questions of the rights of neutrals and belligerents leapt to the fore.

In 1909, an international conference had produced the Declaration of London, a statement of international law as it applied to war at sea. Since it was not ratified by all the signatories, the declaration never came into effect. However, once war started the United States inquired whether the belligerents were willing to abide by its stipulations. The Central Powers agreed, providing the entente did the same. The British agreed, with certain modifications, which effectively negated the declaration.[1] British “modifications” included adding a large number of previously “free” items to the “conditional” contraband list and changing the status of key raw materials — most important of all, food — to “absolute” contraband, allegedly because they could be used by the German army.

The traditional understanding of international law on this point was expounded a decade and a half earlier by the British prime minister, Lord Salisbury:

Foodstuffs, with a hostile destination, can be considered contraband of war only if they are supplies for the enemy’s forces. It is not sufficient that they are capable of being so used; it must be shown that this was in fact their destination at the time of the seizure.[2]

That had also been the historical position of the US government. But in 1914 the British claimed the right to capture food as well as other previously “conditional contraband” destined not only for hostile but even for neutral ports, on the pretense that they would ultimately reach Germany and thus the German army. In reality, the aim was, as Churchill, First Lord of the Admiralty candidly admitted, to “starve the whole population — men, women, and children, old and young, wounded and sound — into submission.”[3]

Britain now assumed “practically complete control over all neutral trade,” in “flat violation of international laws.”[4] A strong protest was prepared by State Department lawyers but never sent. Instead, Colonel House and Spring-Rice, the British ambassador, conferred and came up with an alternative. Denying that the new note was even a “formal protest,” the United States politely requested that London reconsider its policy. The British expressed their appreciation for the American viewpoint, and quietly resolved to continue with their violations.[5]

In November 1914, the British Admiralty announced, supposedly in response to the discovery of a German ship unloading mines off the English coast, that henceforth the whole of the North Sea was a “military area,” or war zone, which would be mined, and into which neutral ships proceeded “at their own risk.” The British action was in blatant contravention of international law — including the Declaration of Paris, of 1856, which Britain had signed — among other reasons, because it conspicuously failed to meet the criteria for a legal blockade.[6]

The British moves meant that American commerce with Germany was effectively ended, as the United States became the arsenal of the entente. Bound now by financial as well as sentimental ties to England, much of American big business worked in one way or another for the Allied cause. The house of J.P. Morgan, which volunteered itself as coordinator of supplies for Britain, consulted regularly with the Wilson administration in its financial operations for the entente. The Wall Street Journal and other organs of the business elite were noisily pro-British at every turn, until we were finally brought into the European fray.[7]

The United States refused to join the Scandinavian neutrals in objecting to the closing of the North Sea, nor did it send a protest of its own.[8] However, when, in February, 1915, Germany declared the waters around the British Isles a war zone, in which enemy merchant ships were liable to be destroyed, Berlin was put on notice: if any American vessels or American lives should be lost through U-boat action, Germany would be held to a “strict accountability.”[9]

In March, a British steamship, Falaba, carrying munitions and passengers, was torpedoed, resulting in the death of one American, among others. The ensuing note to Berlin entrenched Wilson’s preposterous doctrine — that the United States had the right and duty to protect Americans sailing on ships flying a belligerent flag. Later, John Bassett Moore, for over 30 years professor of international law at Columbia, long-time member of the Hague Tribunal, and, after the war, a judge at the International Court of Justice, stated of this and of an equally absurd Wilsonian principle:

what most decisively contributed to the involvement of the United States in the war was the assertion of a right to protect belligerent ships on which Americans saw fit to travel and the treatment of armed belligerent merchantmen as peaceful vessels. Both assumptions were contrary to reason and to settled law, and no other professed neutral advanced them.[10]

Wilson had placed America on a direct collision course with Germany.

On May 7, 1915, came the most famous incident in the North Atlantic war. The British liner Lusitaniawas sunk, with the loss of 1,195 lives, including 124 Americans, by far the largest number of American victims of German submarines before our entry into the war.[11] There was outrage in the eastern seaboard press and throughout the American social elite and political class. Wilson was livid. A note was fired off to Berlin, reiterating the principle of “strict accountability,” and concluding, ominously, that Germany

will not expect the Government of the United States to omit any word or any act necessary to the performance of its sacred duty of maintaining the rights of the United States and its citizens and of safeguarding their free exercise and enjoyment.[12]

At this time, the British released the Bryce Report on Belgian atrocities. A work of raw entente propaganda, though profiting from the name of the distinguished English writer, the report underscored the true nature of the unspeakable Hun.[13] Anglophiles everywhere were enraged. The Republican Party establishment raised the ante on Wilson, demanding firmer action. The great majority of Americans, who devoutly wished to avoid war, had no spokesmen within the leadership of either of the major parties. America was beginning to reap the benefits of our divinely appointed “bipartisan foreign policy.”

In their reply to the State Department note, the Germans observed that submarine warfare was a reprisal for the illegal hunger blockade; that the Lusitania was carrying munitions of war; that it was registered as an auxiliary cruiser of the British Navy; that British merchant ships had been directed to ram or fire upon surfacing U-boats; and that the Lusitania had been armed.[14]

3g03802u_500.jpgWilson’s secretary of state, William Jennings Bryan, tried to reason with the president: “Germany has a right to prevent contraband going to the Allies, and a ship carrying contraband should not rely upon passengers to protect her from attack — it would be like putting women and children in front of an army.” He reminded Wilson that a proposed American compromise, whereby Britain would allow food into Germany and the Germans would abandon submarine attacks on merchant ships, had been welcomed by Germany but rejected by England. Finally, Bryan blurted out: “Why be shocked by the drowning of a few people, if there is to be no objection to starving a nation?”[15] In June, convinced that the administration was headed for war, Bryan resigned.[16]

The British blockade was taking a heavy toll, and in February 1916, Germany announced that enemy merchant ships, except passenger liners, would be treated as auxiliary cruisers, liable to be attacked without warning. The State Department countered with a declaration that, in the absence of “conclusive evidence of aggressive purpose” in each individual case, armed belligerent merchant ships enjoyed all the immunities of peaceful vessels.[17] Wilson rejected congressional calls at least to issue a warning to Americans traveling on armed merchant ships that they did so at their own risk. During the Mexican civil war, he had cautioned Americans against traveling in Mexico.[18]But now Wilson stubbornly refused.

Attention shifted to the sea war once more when a French passenger ship, the Sussex, bearing no flag or markings, was sunk by a U-boat, and several Americans injured. A harsh American protest elicited the so-called Sussex pledge from a German government anxious to avoid a break: Germany would cease attacking without warning enemy merchant ships found in the war zone. This was made explicitly conditioned, however, on the presumption that “the Government of the United States will now demand and insist that the British Government shall forthwith observe the rules of international law.” In turn, Washington curtly informed the Germans that their own responsibility was “absolute,” in no way contingent on the conduct of any other power.[19] As Borchard and Lage commented:

This persistent refusal of President Wilson to see that there was a relation between the British irregularities and the German submarine warfare is probably the crux of the American involvement. The position taken is obviously unsustainable, for it is a neutral’s duty to hold the scales even and to favor neither side.[20]

But in reality, the American leaders were anything but neutral.

Anglophile does not begin to describe our ambassador to London, Walter Hines Page, who, in his abject eagerness to please his hosts, displayed all the qualities of a good English spaniel. Afterwards, Edward Grey wrote of Page, “From the first he considered that the United States could be brought into the war early on the side of the Allies if the issue were rightly presented to it and a great appeal made by the President.”

“Page’s advice and suggestion were of the greatest value in warning us when to be careful or encouraging us when we could safely be firm.” Grey recalled in particular one incident, when Washington contested the right of the Royal Navy to stop American shipments to neutral ports. Page came to him with the message. “‘I am instructed,’ he said, ‘to read this despatch to you.’ He read and I listened. He then added: ‘I have now read the despatch, but I do not agree with it; let us consider how it should be answered.’” Grey, of course, regarded Page’s conduct as “the highest type of patriotism.”[21]

Page’s attitude was not out of place among his superiors in Washington. In his memoirs, Bryan’s successor as Secretary of State, Robert Lansing, described how, after the Lusitania episode, Britain “continued her policy of tightening the blockade and closing every possible channel by which articles could find their way to Germany,” committing ever more flagrant violations of our neutral rights. In response to State Department notes questioning these policies, the British never gave the slightest satisfaction. They knew they didn’t have to. For, as Lansing confessed:

in dealing with the British Government there was always in my mind the conviction that we would ultimately become an ally of Great Britain and that it would not do, therefore, to let our controversies reach a point where diplomatic correspondence gave place to action.

Once joining the British, “we would presumably wish to adopt some of the policies and practices, which the British adopted,” for then we, too, would be aiming to “destroy the morale of the German people by an economic isolation, which would cause them to lack the very necessaries of life.” With astounding candor, Lansing disclosed that the years-long exchange of notes with Britain had been a sham:

everything was submerged in verbiage. It was done with deliberate purpose. It insured the continuance of the controversies and left the questions unsettled, which was necessary in order to leave this country free to act and even act illegally when it entered the war.[22]

Colonel House, too, was distinctly unneutral. Breaking with all previous American practice, as well as with international law, House maintained that it was the character of the foreign government that must decide which belligerent a “neutral” United States should favor. When in September 1914, the Austrian ambassador complained to House about the British attempt to starve the peoples of Central Europe — “Germany faces famine if the war continues” — House smugly reported the interview to Wilson: “He forgot to add that England is not exercising her power in an objectionable way, for it is controlled by a democracy.”[23]

In their president, Page, Lansing, and House found a man whose heart beat as theirs. Wilson confided to his private secretary his deep belief: “England is fighting our fight and you may well understand that I shall not, in the present state of the world’s affairs, place obstacles in her way.… I will not take any action to embarrass England when she is fighting for her life and the life of the world.”[24]

Meanwhile, Colonel House had discovered a means to put the impending American entry into war to good use — by furthering the cause of democracy and “turning the world into the right paths.” The author of Philip Dru: Administrator revealed his vision to the president who “knew that God had chosen him to do great things.”[25] The ordeal by fire would be a hard one, but “no matter what sacrifices we make, the end will justify them.” After this final battle against the forces of reaction, the United States would join with other democracies to uphold the peace of the world and freedom on both land and sea, forever. To Wilson, House spoke words of seduction: “This is the part I think you are destined to play in this world tragedy, and it is the noblest part that has ever come to a son of man. This country will follow you along such a path, no matter what the cost may be.”[26]

As the British leaders had planned and hoped, the Germans were starving. On January 31, 1917, Germany announced that the next day it would begin unrestricted submarine warfare. Wilson was stunned, but it is difficult to see why. This is what the Germans had been implicitly threatening for years, if nothing was done to end the illegal British blockade.

The United States severed diplomatic relations with Berlin. The president decided that American merchant ships were to be armed and defended by American sailors, thus placing munitions and other contraband sailing to Britain under the protection of the US Navy. When 11 senators, headed by Robert La Follette, filibustered the authorization bill, a livid Wilson denounced them: “A little group of willful men, representing no opinion but their own, have rendered the great Government of the United States helpless and contemptible.” Wilson hesitated to act, however, well aware that the defiant senators represented far more than just themselves.

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There were troubling reports — from the standpoint of the war party in Washington — like that from William Durant, head of General Motors. Durant telephoned Colonel House, entreating him to stop the rush to war; he had just returned from the West and met only one man between New York and California who wanted war.[27] But opinion began to shift and gave Wilson the opening he needed. A telegram, sent by Alfred Zimmermann of the German Foreign Office to the Mexican government, had been intercepted by British intelligence and forwarded to Washington. Zimmermann proposed a military alliance with Mexico in case war broke out between the United States and Germany. Mexico was promised the American Southwest, including Texas. The telegram was released to the press.

For the first time backed by popular feeling, Wilson authorized the arming of American merchant ships. In mid-March, a number of freighters entering the declared submarine zone were sunk, and the president called Congress into special session for April 2.

Given his war speech, Woodrow Wilson may be seen as the anti-Washington. George Washington, in his Farewell Address, advised that “the great rule of conduct for us in regard to foreign nations is, in extending our commercial relations, to have with them as little political connection as possible” (emphasis in original). Wilson was also the anti-John Quincy Adams. Adams, author of the Monroe Doctrine, declared that the United States of America “does not go abroad in search of monsters to destroy.” Discarding this whole tradition, Wilson put forward the vision of an America that was entangled in countless political connections with foreign powers and on perpetual patrol for monsters to destroy. Our purpose in going to war was

to fight thus for the ultimate peace of the world and for the liberation of its peoples, the German people included: for the rights of nations great and small and the privilege of men everywhere to choose their way of life and of obedience. The world must be made safe for democracy … [we fight] for a universal dominion of right by such a concert of free peoples as shall bring peace and safety to all nations and make the world at last free.[28]

Wilson was answered in the Senate by Robert La Follette, and in the House by the Democratic leader Claude Kitchin, to no avail.[29] In Congress, near-hysteria reigned, as both chambers approved the declaration of war by wide margins. The political class and its associates in the press, the universities, and the pulpits ardently seconded the plunge into world war and the abandonment of the America that was. As for the population at large, it acquiesced, as one historian has remarked, out of general boredom with peace, the habit of obedience to its rulers, and a highly unrealistic notion of the consequences of America’s taking up arms.[30]

Three times in his war message, Wilson referred to the need to fight without passion or vindictiveness — rather a professor’s idea of what waging war entailed. The reality for America would be quite different.

Notes

[1] Charles Callan Tansill, America Goes to War (Gloucester, Mass.: Peter Smith, 1963 [1938]),pp. 135–62.

[2] Ibid., p. 148.

[3] Cited in H.C. Peterson, Propaganda for War: The Campaign against American Neutrality, 1914–1917(Norman, Okla.: University of Oklahoma Press, 1939),p. 83. As Lord Devlin put it, the Admiralty’s orders “were clear enough. All food consigned to Germany through neutral ports was to be captured, and all food consigned to Rotterdam was to be presumed consigned to Germany.… The British were determined on the starvation policy, whether or not it was lawful.” Patrick Devlin, Too Proud to Fight: Woodrow Wilson’s Neutrality (New York: Oxford University Press, 1975), pp. 193, 195.

[4] Edwin Borchard and William Pooter Lage, Neutrality for the United States (New Haven, Conn.: Yale University Press, 1937), p. 61.

[5] Borchard and Lage, Neutrality, pp. 62–72. The US ambassador in London, Walter Hines Page, was already showing his colors. In October, he sent a telegram to the State Department, denouncing any American protests against British interference with neutral rights. “This is not a war in the sense we have hitherto used the word. It is a world-clash of systems of government, a struggle to the extermination of English civilization or of Prussian military autocracy. Precedents have gone to the scrap heap.”

[6] See Ralph Raico, “The Politics of Hunger: A Review,” in Review of Austrian Economics, vol. 3 (1989), p. 254, and the sources cited. The article is included in the present volume.

[7] Tansill, America Goes to War, pp. 132–33: “The Wall Street Journal was never troubled by a policy of ‘editorial neutrality,’ and as the war progressed it lost no opportunity to condemn the Central Powers in the most unmeasured terms.”

[8] Ibid., pp. 177–78.

[9] Robert M. La Follete, the progressive senator from Wisconsin, scathingly exposed Wilson’s double standard in a speech on the Senate floor two days after Wilson’s call for war. It is reprinted in the vital collection, Murray Polner and Thomas E. Woods, Jr., eds., We Who Dared to Say No to War: American Antiwar Writing from 1812 to Now (New York: Basic Books, 2008), pp. 123–32.

[10] H.C. Peterson, Propaganda for War: The Campaign against American Neutrality, 1914–1917 (Norman, Okla.: University of Oklahoma Press, 1939),p. 112. Cf. Borchard and Lage, Neutrality, p. 136 (emphasis in original): “there was no precedent or legal warrant for a neutral to protect a belligerent ship from attack by its enemy because it happened to have on board American citizens. The exclusive jurisdiction of the country of the vessel’s flag, to which all on board are subject, is an unchallengeable rule of law.”

[11] On the possible involvement of Winston Churchill, First Lord of the Admiralty, in the genesis of this disaster, see “Rethinking Churchill,” in the present volume.

[12] Thomas G. Paterson, ed., Major Problems in American Foreign Policy. Documents and Essays, vol. 2, Since 1914, 2nd ed. (Lexington, Mass.: D. C. Heath, 1978), pp. 30–32.

[13] On the fraudulence of the Bryce Report, see Read, Atrocity Propaganda, pp. 201–08; Peterson,Propaganda for War, pp. 51–70; and Knightley, The First Casualty, pp. 83–84, 107.

[14] Tansill, America Goes to War, p. 323. The German captain of the U-boat that sank the Lusitaniaafterwards pointed out that British captains of merchant ships had already been decorated or given bounties for ramming or attempting to ram surfaced submarines; see also Peterson, Propaganda for War, p. 114.

[15] William Jennings Bryan and Mary Baird Bryan, The Memoirs of William Jennings Bryan (Philadelphia: John C. Winston, 1925), pp. 397–99; Tansill, America Goes to War, pp. 258–59.

[16] To my mind, Bryan’s antiwar position and principled resignation more than make up for his views on evolution, despite H. L. Mencken’s attempted demolition of Bryan in a well-known essay.

[17] Edwin Borchard and William Pooter Lage, Neutrality for the United States (New Haven, Conn.: Yale University Press, 1937),pp. 122–24. John Bassett Moore was scathing in his denunciation of Wilson’s new doctrine, that an armed merchant ship enjoyed all the rights of an unarmed one. Citing precedents going back to Supreme Court Justice John Marshall, Moore stated that: “By the position actually taken, the United States was committed, while professing to be a neutral, to maintain a belligerent position.” Alex Mathews Arnett, Claude Kitchin and the Wilson War Policies (New York: Russell and Russell, 1971 [1937]), pp. 157–58.

[18] In fact, during the Mexican conflict, Wilson had prohibited outright the shipment of arms to Mexico. As late as August, 1913, he declared: “I shall follow the best practice of nations in this matter of neutrality by forbidding the exportation of arms or munitions of war of any kind from the United States to any part of the Republic of Mexico.” Tansill, America Goes to War, p. 64.

[19] Ibid., pp. 511–15.

[20] Borchard and Lage, Neutrality, p. 168.

[21] Edward Grey, Viscount Grey of Fallodon, Twenty-Five Years. 1892–1916 (New York: Frederick A. Stokes, 1925), pp. 101–02, 108–11.

[22] Robert Lansing, War Memoirs (Indianapolis: Bobbs–Merrill, 1935), pp. 127–28.

[23] Charles Seymour, ed., The Intimate Papers of Colonel House (Boston: Houghton Mifflin, 1926), vol. 1, p. 323.

[24] Joseph P. Tumulty, Woodrow Wilson as I Know Him (New York: Doubleday, Page, 1921), p. 231. Proofs such as these that our leaders had shamelessly lied in their protestations of neutrality were published in the 1920s and ’30s. This explains the passion of the anti-war movement before the Second World War much better than the imaginary “Nazi sympathies” or “anti-Semitism” nowadays invoked by ignorant interventionist writers. As Susan A. Brewer writes in Why America Fights: Patriotism and War Propaganda from the Philippines to Iraq (New York: Oxford University Press 2009), p. 280, “The Committee on Public Information presented the war as a noble crusade fought for democracy against demonized Germans. Such a portrayal was overturned by unfulfilled war aims overseas, the abuse of civil liberties at home, and revelations of false atrocity propaganda. In the years that followed Americans expressed distrust of government propaganda and military intervention in what they considered to be other people’s wars.” This helps account for the appearance from time to time of debunking works of popular revisionism by authors infuriated by the facts they discovered, such as C. Hartley Grattan, Why We Fought (Indianapolis: Bobbs–Merrill, 1969 [1929]); Walter Millis, Road to War: America 1914–1917 (Boston: Houghton Mifflin, 1935); and later Charles L. Mee, Jr., The End of Order: Versailles 1919 (New York: E. P. Dutton, 1980); and Walter Karp’s invaluable, The Politics of War: The Story of Two Wars which Altered Forever the Political Life of the American Republic (1890–1920) (New York: Harper and Row, 1979).

[25] Walter A. McDougall, Promised Land, Crusader State: The American Encounter with the World since 1776(Boston/New York: Houghton Mifflin, 1997),p. 127.

[26] Seymour, The Intimate Papers of Colonel House, vol. 1, p. 470; vol. 2, p. 92.

[27] Seymour, The Intimate Papers of Colonel House, vol. 2, p. 448.

[28] The Papers of Woodrow Wilson, January 24-April 6, 1917, Arthur S. Link, ed. (Princeton, N.J.: Princeton University Press, 1983), vol. 41, pp. 525–27.

[29] See Robert M. La Follette, “Speech on the Declaration of War against Germany,” in Arthur A. Ekirch, Jr., ed., Voices in Dissent: An Anthology of Individualist Thought in the United States (New York: Citadel Press, 1964), pp. 211–22; and Arnett, Claude Kitchin, pp. 227–35.

[30] Otis L. Graham, Jr., The Great Campaigns: Reform and War in America, 1900–1928 (Malabar, Fla.: Robert E. Krieger, 1987), p. 89.

Ralph Raico, Professor Emeritus in European history at Buffalo State College is a senior fellow of the Mises Institute. He is a specialist on the history of liberty, the liberal tradition in Europe, and the relationship between war and the rise of the state. He is the author of The Place of Religion in the Liberal Philosophy of Constant, Tocqueville, and Lord Acton. You can study the history of civilization under his guidance here: MP3-CD and Audio Tape. Send him mail.

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Выпуск XXII 2013. Кибер

Выпуск XXII 2013.

Кибер

 
 
ЛЕОНИД САВИН
Введение в кибергеополитику..................................5
 
ДЖЕЙМС ДЖЕЙ КАРАФАНО
Понимание социальных сетей и 
национальная безопасность...................................22
 
АННЕГРЕТ БЕНДИ, КАТРИН АЛМЕР
Киберзащита — многосторонний 
политический вызов..............................................35
 
ВИНСЕНТ МАНЗО
Сдерживание и эскалация в 
междоменных операциях: где смыкаются 
космос и киберпространство?...............................43
 
ДЖЕЙМС СТАВРИДИС
Плавание в киберморе...........................................54
 
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Цифровые дипломаты Косово..............................67
 
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PRO et CONTRA....................................................71
 
ЛЕОНИД ДОБРОХОТОВ
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Beppe Grillo demande le boycott des journaux qui désinforment

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Italie: Beppe Grillo demande le boycott des journaux qui désinforment

Ex: http://www.zejournal.mobi

Le comique italien Beppe Grillo (un mélange de Coluche et de …Dieudonné) dénonce depuis longtemps la presse italienne soupçonnée de mettre sous silence ou de déformer ses propos. Il a franchi un pas de plus en demandant expressément de ne plus acheter deux quotidiens La Nazione et La Repubblica.

La Nazione est le plus ancien quotidien régional d’Italie, basé à Florence et réputé proche de Matteo Renzi, maire de Florence et nouveau secrétaire du Parti Démocratique (PD, gauche). Dans un graphique reprenant les résultats électoraux les plus récents, La Nazione a purement et simplement « oublié » le Mouvement 5 Étoiles (M5S) de Beppe Grillo pourtant premier parti italien (hors coalitions) aux élections de février 2013 ! Le M5S est classé avec les « autres » y compris des mouvements qui n’ont eu aucun élu, alors qu’il est largement représenté à la Chambre comme au Sénat…

Plus subtile, La Repubblica, premier quotidien national italien et proche de la gauche, manipule l’information dans un article du 10 janvier pour induire que  le Mouvement 5 Étoiles ne tient pas ses promesses. Beppe Grillo a toujours refusé le remboursement des dépenses électorales sur l’argent public. Un article indique le contraire précisant que le M5S a perçu 600 000 euros au titre du remboursement. Il faut lire une toute petite note en bas de page pour y apprendre : « remboursements non utilisés par décision du Mouvement 5 Étoiles ». Factuellement, le journal n’a ainsi rien à se reprocher, il a livré toute l’information, mais la présentation induit évidemment (intentionnellement ?) le lecteur en erreur.

Grillo dénonce une « désinformation méthodique, chirurgicale, répétée qui dénote un comportement volontaire qui ne laisse rien au hasard. Un comportement maniaque, pathologique … celui de la désinformation ».

Heureusement, rien de tel ne pourrait arriver en France, bien entendu…

- Source : OJIM

Vers le centenaire de la première hécatombe mondialiste du capital conquérant

 

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Vers le centenaire de la première hécatombe mondialiste du capital conquérant : de la commémoration mensongère à la manipulation spectacliste…

par Gustave LEFRANÇAIS

 

Août 1914 – novembre 1918 : Consécration sanglante de la première boucherie capitaliste mondiale !

 

Novembre 2013 – août 2014 : Dé-voilement accompli du chaos spectaculaire de la dictature démocratique de la marchandise !

 

« La Commune ne fut pas une révolution contre une forme quelconque de pouvoir d’État, légitime, constitutionnelle, républicaine ou impériale… Elle fut une révolution contre l’État comme tel, contre cet avorton monstrueux de la société. »

 

Karl Marx, Adresse sur la Commune, 1871.

 

« La guerre mondiale a placé la société devant l’alternative suivante : ou bien maintien du capitalisme, avec de nouvelles guerres et un rapide effondrement dans le chaos et l’anarchie ou bien abolition de l’exploitation capitaliste. »

 

Rosa Luxemburg, Que veut la Ligue spartakiste ?

 

Lorsque François Hollande simple V.R.P. OTANISTE de la province hexagonale du gouvernement du spectacle mondial déclare depuis l’Élysée au début novembre 2013 que « cent ans plus tard, il nous revient d’aborder dans un esprit de réconciliation cette douloureuse question des fusillés», il convient de se souvenir, d’une part, que les sectes gouvernementalistes de la gauche du Capital ont, depuis les journées de juin 1848, toujours été à la pointe des massacres de l’ouvrier séditieux et, d’autre part, que c’est bien Albert Thomas, ministre socialiste de l’armement en 1916-1917, qui fut le grand organisateur de l’exploitation ouvrière en temps de guerre pendant que les Sembat, Blum et Cachin ne cessaient de promouvoir le théâtre d’intérêts de la « défense nationale » du négoce à tous crins.

 

Quand le locataire de l’Élysée, simple marionnette pitoyable de la machination financière circulante, semble regretter que les perturbateurs et les mutins d’hier aient pu être fusillés alors que cela eut lieu avec la bénédiction de la nomenklatura ministérielle socialiste d’alors, celui-ci fait simplement acte de dénégation pathologique en ce sens qu’il fait là mine de récuser le passé pour mieux préparer et justifier le demain convulsif en ce moment ultra-crisique qui approche et où assurément et comme d’habitude les forces du progrès du dressage civilisationnel s’essayeront à passer par les armes les hommes récalcitrants et indisciplinables.

 

Dans les années qui précédèrent le déclenchement de la Première Guerre mondiale de la marchandise totalitaire, Rosa Luxemburg multiplia les activités critiques et les participations radicales à de multiples débats publics, en un temps où les fractures fondamentales de l’histoire contemporaine étaient en train d’ostensiblement prouver que les représentants les plus officiels de la social-démocratie, du syndicalisme et de l’anarchisme se préparaient à participer au grand embrigadement militariste des duplicités affairistes de l’été 1914.

 

La publication de L’Accumulation du capital en 1913, prolongeant efficacement Réforme sociale ou révolution paru en 1899, provoqua des polémiques virulentes et permit ainsi de désigner ouvertement les endroits précis où résidaient les pires fusilleurs à venir du prolétariat, c’est-à-dire les professionnels de la défense réformiste de la condition salariale éternelle. La théorie de l’écroulement inévitable du capitalisme défendue par Rosa Luxemburg fit l’objet d’anathèmes virulents de la part de toutes les boutiques perpétuatrices de la misère prolétaire pendant que les courants maximalistes de l’émancipation humaine saluaient, eux, au contraire en Rosa Luxemburg l’une des interprètes les plus compétentes et les plus robustes de la Critique de l’économie politique positionnée par Marx pour l’émergence d’un monde sans argent ni État.

 

À l’été 1914, la gauche du Capital ayant très rapidement fait tomber les masques de sa tartuferie, rejoignit évidemment massivement le camp de l’orgie guerrière et l’illusion du syndicalisme révolutionnaire s’évanouit, elle, promptement lorsque la C.G.T. rallia officiellement l’Union sacrée du marché national de la sur-vie obligatoire. Ainsi de Maurras à Guesde en passant par Kropotkine, toute la matrice du développement aliénatoire en la totalité de ses cénacles domesticatoires appela les prolétaires du monde à aller périr la fleur au fusil sur les champs de bataille où allaient enfin pouvoir pleinement s’exalter les orages d’acier du feu commercial.

 

À contre-courant du grand abêtissement fiévreux qui s’empara des vastes foules happées par la liberté moderne du droit à la tyrannie civile et militaire du suffrage universel du rendement, quelques groupes et personnalités rares en marge de tous les rackets politiques des divers arrangements du trafic et du change, autour de Malatesta, Nieuwenhuis et Liebknecht, entreprirent d’élaborer des lieux de résistance au pouvoir de plus en plus absolu du cosmopolitisme de la marchandise. C’est pourquoi Scheidemann premier chancelier de la République de Weimar et membre émérite du parti socialiste tout comme Ebert premier président du Reich ainsi que Gustav Noske ministre de la Guerre, purent réprimer intensivement la Commune de Berlin et lâcher les corps francs sur les émeutiers ouvriers qui furent ainsi massacrés en même temps que Rosa Luxemburg était, elle, exécutée en janvier 1919 sur claire décision réfléchie du Parti socialiste du Capital.

 

De la sorte, Rosa Luxemburg qui fut l’une des premières expressions critiques en temps réel de ce qui deviendrait la démence policière du capitalisme d’État bolchévique fut assassinée par les représentants expérimentés de la mollesse social-démocratique et quelques temps après, en mars 1921, c’est l’appareil capitaliste de l’étatisme léniniste, version simplement durcie du social-démocratisme, qui s’empressa de noyer dans le sang la Commune de Kronstadt. Le cycle du mensonge et du meurtre capitaliste était là significativement consommé dans cet opéra mythologique du triomphe de la fausse conscience où toutes les fractions de la gauche et de l’extrême gauche du Capital se prouvèrent toujours être le laboratoire de recherche de la marchandise destiné à ouvrir la voie à toutes les fourberies et répressions les plus vicieuses de la liberté despotique du profit.

 

La grande immolation de 1914 – 1918, c’est d’abord 8 millions et demi de Français mobilisés, des millions de blessés et 1 400 000 tués sur l’autel des nécessités du profit. La manœuvre gouvernementale du spectacle hollandiste est simple, il s’agit de dénaturer la matérialité des faits afin de servir l’idéologie du mondialisme de la circulation marchande. D’abord, en jumelant le 70e anniversaire de 1944 et le 100e anniversaire de 1914 pour permettre à l’événement totémique le plus récent d’enclore légendairement le plus ancien tout en répétant jusqu’à plus soif la grand-messe du tabou antifasciste, paravent des obligations récitatives du despotisme du politiquement correct de toutes les servitudes et égorgements contemporains. Ensuite, en polarisant les commémorations sur le rôle des troupes coloniales, fonction relative lors du débarquement de Provence en 1944 (le nombre de tués maghrébins des armées de la libération capitaliste entre 1943 et 1945 atteignit 18 300 et le nombre de tués parmi les Pieds-Noirs fut de 12 000 avec, en pourcentage, un taux de 10 % pour les Pieds-Noirs et de 6 % pour les Maghrébins) mais très marginale de 1914 à 1918 (5 % des tués, soit un mort sur 20).

 

Lorsque les gangs étatiques de la vie mutilée mettent en scène la commémoration du centenaire de 1914, il va de soi que leur objet essentiel est d’occulter cette réalité fondamentale que les combattants de 1914, prolétaires des villes et des campagnes de la gauloiserie réfractaire en ses multiples souches de terre récalcitrante; bretonnes et provençales, auvergnates et corses, champenoises et tourangelles, basques et périgourdines, languedociennes et savoyardes, normandes et picardes… ont délibérément été sacrifiées industriellement pour que l’argent continue à rapporter par le biais de la nécessaire disparition brutale du trop plein de marchandises meubles et humaines et du même coup par l’abattage de ce surcroît d’énergie ouvrière insubordonné qui avait tant insupporté la IIIe République maçonnique des droits de l’homme possédant.

 

Que Clemenceau, ait pu à la fois porter les surnoms de briseur de grèves et de Père la Victoire en dit long sur les amours incestueuses entre la guerre sociale et la guerre tout court et sur la manière toute particulière dont la pensée critique a un devoir de réflexion insurrectionnaire sur cette génération décimée de 1914.

 

Ne laissons pas détourner ou enfouir le populicide du premier charnier impérialiste et refusons en premièrement le mémoricide. Les monuments aux morts des villes et villages les plus reculés viennent nous raconter la tragédie de tous ces prolétaires sacrifiés et ainsi jetés dans les batailles les plus sanguinaires de la valorisation capitaliste. Nous avons des devoirs pratiques et théoriques de lutte de classe à l’égard des prolétaires de 1914 : devoir de dénoncer la grande réécriture des événements; devoir de combattre le grand lessivage de la réalité historique; devoir de refuser le grand changement démographique qui commença d’ailleurs comme par hasard au temps du premier flic de France tandis que confronté à la grève qui fit suite aux centaines de morts de la catastrophe de Courrières, les compagnies minières afin de limiter la force du mouvement social, donnaient les premiers coups de départ de l’immigration kabyle dans le Nord – Pas-de-Calais.

 

En un cercle historique de près d’un siècle, le fétichisme historique de la marchandise qui dé-figure systématiquement l’histoire du vrai pour lui substituer partout le monde du réel inverti n’a pas cessé de poursuivre sa route pour persuader les êtres que leur seul avenir possible se nommait travail de l’avoir et qu’il n’y avait d’autre horizon que celui du paraître dans la société fétide du calcul, du décor et de l’échange.

 

267.jpgL’objectif essentiel du spectacle de la domination capitaliste est d’anéantir toute compréhension de ce qui fait l’être de l’histoire vivante de telle sorte que la dictature démocratique du marché puisse organiser avec magnificence la totale ignorance de tout ce qui ad-vient par la falsification complète de la totalité de ce qui s’est passé.

 

Des millions de prolétaires de tous les pays d’Europe ont été exterminés entre 1914 et 1918 pour permettre au despotisme mondial de l’économie de résorber sa sur-production par un repartage militaire des marchés autorisant ainsi le nouveau monde américain du fétichisme financier à commencer à s’emparer d’une vieille Europe saignée à blanc.

 

L’union sacrée charognarde de toutes les factions politiques de la droite et de la gauche des échanges a ainsi clairement prouvé – par delà et contre les quelques groupes ouvriers radicaux qui refusèrent la grande tuerie impérialiste – que l’État est toujours le lieu central de l’esclavage et du mensonge et que les cimetières militaires de la guerre ne sont que la sordide continuation logique des usines salariales de la paix…

 

Le mouvement ouvrier révolutionnaire fut détruit par l’action conjuguée du capitalisme bolchévique et de la domination enfin totalement pleinement réalisée de la souveraineté marchande, le premier étant l’expression encore archaïque de la fusion étatico-financière que la modernité économique de la seconde a enfin aujourd’hui entièrement accomplie comme aboutissement le plus spectaculaire du pouvoir absolu de l’argent.

 

Le règne autocratique du marché démocratique du vendable omni-présent est la forme supérieure de la dictature puisque c’est la dictée insidieuse qui va au plus profond de l’intime en supprimant absolument tout ce qui n’est pas conforme aux intérêts de la criminologie organisée de l’usurpation chosifiante et de la mise en forme planétaire de l’ignorance et de l’idiotie qui la justifient.

 

La science des légitimations de l’in-authentique pratiquée à profusion par le gouvernement du spectacle mondial de la marchandise implique un illusionnisme de masse, une manipulation permanente et une falsification obscurantiste forcenée qui font de la démocratie le Diktat le plus impeccable du totalitarisme de la quantité, de l’impuissance et du contre-sens.

 

La gauche du capital a toujours été ici le centre actif des ravages du déploiement social capitaliste. Souplesse social-démocratique et rigidité bolchévique correspondaient chacune antagoniquement mais complémentairement dans leurs sphères de nuisance respective aux conditions contre-révolutionnaires du développement vers la domination réalisée de la tyrannie de la valeur. Le mouvement ouvrier cadenassé politico-syndicalement fut ainsi l’expression de la mystification généralisée de la valeur se valorisant vers l’apogée de la raison pratique marchande.

 

Toutes les organisations de gauche et leurs sous-fifres gauchistes (trotskistes, maoïstes et libertaires) qui constituent, de fait, l’extrême gauche de l’appareil idéologique et politique du capital n’ont jamais servi qu’à contenir, torpiller et détourner les luttes ouvrières. Dès lors, le mouvement ouvrier politico-syndical n’est rien d’autre que le conducteur réel du mouvement de perpétuation des prolétaires en tant que prolétaires, c’est-à-dire en tant que servile catégorie aliénée de l’économie politique.

 

Ainsi, la gauche constitue la force d’encadrement et de discipline de la classe ouvrière qui permet que dans le couple travail – capital, ce soit l’activité domestiquée du travail qui se trouve finalement la plus active et qui, par la prison réformiste des duperies de la revendication, fasse sans cesse se reproduire son ennemi inséparable : le Capital.

 

La gauche représentante du mouvement moderniste du Capital est ainsi l’avant-garde de la droite. La première trace pour la seconde les chemins les plus novateurs de la socialisation aliénatoire et aujourd’hui – dans la fusion idolâtre de l’économie et de la politique, les mafias de gauche et de droite ont fini par professionnellement se fondre et se confondre dans un magma excrémentiel fraternel tout entier soumis aux impératifs du gouvernement du spectacle mondialiste.

 

Conformément à la place qui lui revenait dans la mise en scène des rapports de production de la servitude, l’union sacrée de 1914 (reconduite de façon encore plus paranoïaque en 1939, puis en 1944 !) permit de faire marcher le prolétariat européen tout droit à l’hécatombe afin qu’il se fasse massacrer avec enthousiasme pour résoudre la crise de sur-production d’alors et relever ainsi le taux de plus-value.

 

Les crapules politiques de droite et leurs confrères, canailles de gauche, tous ensemble et en parfaits chiens de garde de la misère marchande organisèrent ainsi la mort de millions d’êtres humains, chair à travail cérémonieusement reconvertie en chair à canon…

 

Et lorsqu’à la fin de cette guerre interminable qui allait consacrer le futur royaume du dollar, surgirent dans de nombreux pays d’Europe, des conseils ouvriers qui remirent en cause la marchandisation de l’humain, c’est bien entendu le Parti social-démocrate (liquidant les communards d’Allemagne !) et le Parti bolchévique (décimant les communards de Russie !) qui procédèrent au nettoyage capitaliste indispensable en planifiant de conserve l’exubérance sanguinaire par laquelle furent éliminés des millions d’insurgés de la vie…

 

Et pendant des décennies, les héritiers de Lénine, passionnés de fordisme et bénis par les oligarques de Wall Street, ne cessèrent de tuer de mort lente ou de mort rapide des millions de prolétaires, simple matériel tragique pour l’accumulation capitaliste d’État.

 

Le maintien de l’ordre capitaliste de l’abondance du faux, ayant régulièrement besoin pour aménager le territoire de ses crises de surproduction, d’enclencher de nouvelles redistributions des marchés, il était inévitable qu’un deuxième abattoir mondial fasse suite au premier. Le mouvement d’innovation technologique du bourrage de crâne allait donc faire là des prodiges jusqu’à rendre impossible toute pensée critique au-delà de quelques trop rares catacombes.

 

Les experts universitaires et médiatiques de la falsification spectaculaire nous enseignent chaque jour que les seules paroles autorisées sont celles qui reproduisent et confirment le dire insipide de la tyrannie marchande.

 

Le terrorisme d’État est aujourd’hui le pôle de recherches et d’intoxication stratégique le plus perfectionné du gouvernement du spectacle mondial. L’empire américain qui a gagné la deuxième tuerie mondiale résume là désormais parfaitement la décomposition et les contradictions sociales de la planète en son entier. Ayant asservi l’Europe et le Japon à sa sphère de commandement géopolitique, la Maison Blanche ne peut désormais tenter de neutraliser irrémédiablement leurs potentiels économiques que par la manipulation monétaire, l’infiltration secrète et la terreur de masse sous fausse bannière.

 

À mesure que la crise financière du capital fictif, va révéler explosivement l’impossible rencontre entre l’illimité besoin du développement de la marchandise et l’incontournable limite des solvabilités réelles, l’empire du billet vert dont le déclin est dorénavant amplement établi, sera amené – pour essayer de préserver son hégémonie – à engager – dans tous les espaces de sa territorialité matérielle et symbolique – de vastes coups montés terroristes dont le 11 septembre n’était qu’un simple coup d’essai. Sur ce terrain, il a été possible dernièrement de voir apparaître de multiples manœuvres, magouilles et tripotages qui, grands ou plus petits, sont venus ici et ailleurs nous construire jusqu’en en France d’extra-ordinaires cinématographies comme celles notamment de l’incroyable et déconcertante affaire Merah puis celle tout aussi effarante et ténébreuse des deux journalistes tués au Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique, fruit étatique souterrain des innombrables barbouzeries franco-algériennes…

 

La deuxième mandature d’Obama à la Maison Blanche, après une première de totale insanité visible arraisonnée à tous les Diktat de la marchandise totalitaire et avec toute la notoriété de spectacle iconologique mise en scène vient dire ici qu’à bout de souffle, les mécanismes de légitimation de l’absolutisme du spécieux n’ont plus désormais pour seule plaidoyer envisageable que les mythologies pourtant de plus en plus essoufflées de la société dite métissée.

 

Dorénavant, à l’heure où l’ordre américain vient tout à fait publiquement racoler dans les banlieues françaises pour organiser des voyages transatlantiques d’embrigadement culturel pour les leaders des quartiers positivement discriminés, le rêve yankee de la diversité capitaliste apparaît bien comme le pire opium du temps présent. L’actuelle domination spectaculaire achevée du hors sol de la marchandise omnipotente nous faisant résolument abêtis américains, il est naturellement légitime que nous ne cessions donc de nous enfoncer toujours davantage dans tous les déplorables dérangements propres à l’abjection du système des objets développé si schizophréniquement aux U.S.A., de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération névrotique de tous les tribalismes et extravagances religieuses.

 

La riche expression fallacieuse de « diversités culturelles » vient exprimer qu’il n’existe plus désormais en fait aucune autre culture autorisée que celle de la consommation autiste des échanges narcissiques du débilisme marchand totalement universalisé. La diffusion du spectacle des rituels de la réussite quantitative par le pouvoir de l’argent ne peut qu’uniformiser les spectateurs dans une égalisation planétaire de la soumission à la chosification. De la sorte, dans le spectacle psychotique de la réification mondialiste, la société de classes montre ostensiblement et très systématiquement qu’elle entend éliminer l’histoire. Et quoi donc de plus normal pour ce faire que la présence de tant d’immigrés dans l’hémisphère Nord parce que la lutte des classes extrémiste qui y a existé pendant des siècles doit justement en dis-paraître.

 

L’empire central du chaos de la pourriture capitaliste en ses progrès les plus ignobles dès lors qu’il est dirigé par un noir de théâtre obamique et loué par un supplétif hollandiste se voit ainsi transmuté oniriquement en un idéal suprême pour tous les domestiques du spectacle de l’artifice et de la farce. Obama, créature de commande de la finance mondialiste, s’est donc immédiatement empressé pour son second mandat, de promettre à ses créateurs qu’il ferait bien (encore et encore !) du Bush en pire et en plus grand afin que l’emprise américano-israélienne sur le monde aille avec lui encore toujours plus loin qu’avec son prédécesseur.

 

Pendant ce temps, la classe capitaliste œuvre en Europe, pour déprécier de manière forcenée le coût du travail, en tentant d’annihiler l’inconscient collectif des restes de l’héritage communard… Elle transfert donc les entreprises ailleurs et elle dé-localise aussi et d’abord sur place ici en recourant massivement à l’armée industrielle de réserve analysée très pertinemment par Marx évoquant ainsi lumineusement le processus de transfert qui voit un « Yankee remplacé par trois Chinois… »

 

Cette armée de réserve colorée, valeur suprême échangiste des rêves mélangistes du monde de la valeur, permet là une manœuvre décisive car les nouvelles populations entrantes sont par définition issues de temporalités non-critiques structurées autour d’une vision historique fermée. Il est donc relativement facile de les intégrer à la liberté du commerce de l’aliénation généralisée puisque l’immobilité de leur relation au monde trouve son répondant moderne dans le culte de l’apathie marchande et dans la passivité de l’enfermement consommatoire, unifiés dans un nouveau temps arrêté par l’éternel présent du fétichisme appropriateur.

 

Quoi donc de plus normal qu’Obama, prix Nobel exceptionnel du spectacle de l’Avoir et grand maton des mouroirs de Guantánamo, Gaza, Kaboul et Bagdad, nous explique applaudi par son vassal élyséen que le capitalisme de couleur est l’avenir du monde. Ils verrouillent de la sorte la serrure des leurres et mauvais tours hégémoniques du Diktat mercantile et sont là la coqueluche persistante de tous les laquais du F.M.I., de l’O.M.C. et du MEDEF puisque la régularisation des sans-papiers et l’africanisation de l’Europe offrent à la classe capitaliste ce grand remplacement de soumission à bon marché dont celle-ci a besoin à mesure qu’elle entend se débarrasser des vieilles contestations et insurrections ouvrières européennes qu’elle entend surtout ne jamais voir renaître…

 

La boucherie de 14-18 a liquidé physiquement des millions de prolétaires pour que persiste le cycle d’abomination de l’exploitation humaine. L’idéologie immigrationniste persévérante à l’image d’un capitalisme américain de plus en plus déliquescent et de plus en plus toxique – en tant que stade supérieur d’élimination de la critique ouvrière radicale – entend éradiquer la possibilité même que cette exploitation soit contestée puisqu’au saint nom idéologique de l’économie politique multi-culturelle de la résignation, la liturgie anti-raciste interdit que l’on puisse critiquer les substitutions industrielles de population qu’échafaude la Sainte-Alliance du Capital pour faire disparaître le vieil esprit des traditions subversives européennes…

 

L’anti-fascisme fut le cœur de la religion capitaliste du XXe siècle quand la domination en voie de pleine réalisation de la loi de la valeur rendit nécessaire à la fois de supprimer les formations sociales désuètes au regard des besoins de la pure dictature démocratiquedel’argent et d’écraser les manifestations prolétaires les plus extrémistes comme celles des barricadiers impénitents de la Catalogne insoumise en 1937.

 

L’anti-racisme est, lui, le centre de la religion capitaliste du XXIe siècle dès lors que la domination pleinement réalisée de la loi de la valeur commande de faire à la fois migrer la radicalité du prolétariat hors de sa propre histoire et de substituer aux banlieues ouvrières de la marchandise méprisée les quartiers bigarrés de la thune vénérée.

 

À l’heure où la mystique marchande s’est cristallisée dans le projet mondialiste obligatoire du salariat pluri-éthnique et de la jouissance par le magot, l’heure est bien à la mort programmée de l’ouvrier européen archaïque qui, lui et lui seul, a su dire massivement en sa longue histoire de lutte de classes radicale que la vraie vie n’a pas de prix et qu’il convient – pour re- trouver l’être vrai de l’humain – de balayer révolutionnairement l’ assujettissement au salariat et à l’argent.

 

Dès lors, en refus de la société marchande qui est toujours déshumanisation de l’homme et contre l’État, qui n’est partout et rien d’autre que le capital concentré en force d’oppression et de domination, il faut redire l’invariance subversive de ce qui permet l’émancipation humaine : l’émergence du vrai vivre de la communauté anti-marchande.

 

Ainsi, comme on l’observe, et comme on l’a continuellement vu et revu et malgré les secondaires et grotesques conflits de chapelle, lorsqu’il il s’agit d’embrigader les prolétaires dans la mobilisation générale, les préparatifs de guerre, l’union sacrée idéologique ou militaire, les gauchistes comme tous les bolchéviques et les sociaux-démocrates se rejoignent en rigoureux serviteurs de la dictature démocratique du marché. Ils sont tous d’accord pour faire participer le prolétariat à la guerre impérialiste, à ses préparatifs et à ses pièges. Les uns dénoncent les autres, les autres dénoncent les uns, mais en réalité ils se retrouvent tous du côté… de l’artifice anti-raciste de l’actuelle guerre du Capital menée contre le prolétariat…

 

En 1914 – 1918, c’est dans les tranchées que l’économie de la captivité alla écraser militairement le mouvement prolétarien combattant pour aller ensuite récidiver en plus grand et en plus fort à partir de l’an Quarante, dans les bombardements stratégiques de l’incommensurable industrie démocratique de la mort pour tous… En 2013 – 2014, c’est le Diktat de la charte capitaliste de la diversité qui exile le prolétariat indigène des vieilles combativités ancestrales hors de sa propre histoire pour qu’un nouveau salariat de bonne couleur et d’allégeance assurée vienne faire fructifier les grandes surfaces normalisées de la bêtise marchande.

 

Contre la catastrophe capitaliste accélérée qui s’annonce, il convient d’agir exclusivement de manière organisée et consciente en comprenant que les polices de l’antiracisme d’État n’ont pour seul objet que de permettre le remplacement des grèves sauvages de jadis par l’immigration de marchandises humaines purement consommatoires.

 

Si la colère ouvrière des usines quand elle déborde les chiens de gardes syndicaux fait trembler l’autocratie capitaliste, les troubles pro-marchands des banlieues rappellent toujours qu’il existe une profonde et allègre solidarité entre les appropriateurs glauques des bas-fonds et les hauts-fonds distingués du propriétarisme.

 

Le sidérurgiste lorrain qui en mars 1979 brisait les vitrines boutiquières du Paris grand-commerçant en hurlant sa haine de la marchandise représente l’ennemi absolu du pouvoir de l’argent et c’est pourquoi ce dernier déteste celui-là alors même qu’il vénère le casseur black-beur ahuri du « 9-3 » qui fait de chacun de ses fric-fracs un hymne à l’idolâtrie du fric et du trafic.

 

L’allogène marchandise humaine venue du Sud ou de l’Orient, façonnée par les temporalités stationnaires issues du despotisme oriental, n’a pour seul et pauvre dessein que de venir participer d’une manière ou d’une autre à la jubilation marchande des avidités spectaculaires du posséder et c’est la raison intéressée pour laquelle le système de l’acquérir l’adule pendant qu’il a en horreur le glaiseux et anachronique prolétaire de l’avant qui quand il s’emporte sait – et lui seul – conchier la pestilence des corruptions marchandes.

 

L’anti-racisme totalitaire de la marchandise est là le pire produit du racisme car il vient essentiellement décréter que la lutte des classes doit être interdite lorsqu’elle ose incarner le maximalisme communard des prolétaires de l’histoire subversive européenne qui sont donc là condamnés à devoir sortir de la réalité puisque c’est seulement eux qui – depuis des siècles de combat et d’insurrection – ont clairement ciblé l’essence de la société du falsifiant spectaculaire. Mais par bonheur, cette gigantesque colère dé-sobéissante qui re-commence à monter risque de faire peut-être sentir dans peu, « … nom de Dieu, Qu’la Commune n’est pas morte » !

 

L’immigrationnisme n’est rien d’autre que le stade suprême de la libre circulation impérialiste de la marchandise !

 

NON AU CARNAVAL DOMESTICATOIRES DES GRANDES GALERIES ALIÉNATOIRES DU MÉTISSAGE MARCHAND !

 

À BAS LA GUERRE ET A BAS LA PAIX, CES DEUX FACES COMPLÉMENTAIRES DE L’ABJECTION CAPITALISTE !

 

À BAS TOUTES LES UNIONS SACRÉES DU CAPITAL !

 

Gustave Lefrançais, pour L’Internationale.


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Une étude sur les déserteurs des armées alliées pendant la deuxième guerre mondiale

Wolfgang KAUFMANN:

Une étude sur les déserteurs des armées alliées pendant la deuxième guerre mondiale

 

L’historien Charles Glass a examiné le sort des 150.000 déserteurs des armées britanniques et américaines pendant la seconde guerre mondiale

 

TheDeserters_300dpi.jpgEn Allemagne, on dresse depuis 1986 des monuments aux déserteurs allemands de la seconde guerre mondiale. En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, personne, jusqu’il y a peu, ne voulait aborder cette thématique historique des déserteurs des armées de la coalition anti-hitlérienne. Charles Glass, ancien correspondant d’ABC pour le Moyen Orient, otage de milices chiites au Liban pendant 67 jours en 1987, vient d’innover en la matière: il a brisé ce tabou de l’histoire contemporaine, en racontant par le menu l’histoire des 50.000 militaires américains et des 100.000 militaires britanniques qui ont déserté leurs unités sur les théâtres d’opération d’Europe et d’Afrique du Nord. Le chiffre de 150.000 hommes est énorme: cela signifie qu’un soldat sur cent a abandonné illégalement son unité.

Chez les Américains, constate Glass, les déserteurs ne peuvent pas être considérés comme des lâches ou des tire-au-flanc; il s’agit souvent de soldats qui se sont avérés des combattants exemplaires et courageux, voir des idéalistes qui ont prouvé leur valeur au front. Ils ont flanché pour les motifs que l’on classe dans la catégorie “SNAFU” (“Situation Normal, All Fucked Up”). Il peut s’agir de beaucoup de choses: ces soldats déserteurs avaient été traités bestialement par leurs supérieurs hiérarchiques incompétents, leur ravitaillement n’arrivait pas à temps, les conditions hygiéniques étaient déplorables; aussi le fait que c’était toujours les mêmes unités qui devaient verser leur sang, alors que personne, dans la hiérarchie militaire, n’estimait nécessaire de les relever et d’envoyer des unités fraîches en première ligne.

Dans une telle situation, on peut comprendre la lassitude des déserteurs surtout que certaines divisions d’infanterie en France et en Italie ont perdu jusqu’à 75% de leurs effectifs. Pour beaucoup de GI’s appartenant à ces unités lourdement éprouvées, il apparaissait normal de déserter ou de refuser d’obéir aux ordres, même face à l’ennemi. Parmi les militaires qui ont réfusé d’obéir, il y avait le Lieutenant Albert C. Homcy, de la 36ème division d’infanterie, qui n’a pas agi pour son bien propre mais pour celui de ses subordonnés. Il a comparu devant le conseil de guerre le 19 octobre 1944 à Docelles, qui l’a condamné à 50 ans de travaux forcés parce qu’il avait refusé d’obéir à un ordre qui lui demandait d’armer et d’envoyer à l’assaut contre les blindés allemands des cuisiniers, des boulangers et des ordonnances sans formation militaire aucune.

Au cours de l’automne 1944, dans l’US Army en Europe, il y avait chaque mois près de 8500 déserteurs ou de cas d’absentéisme de longue durée, également passibles de lourdes sanctions. La situation était similaire chez les Britanniques: depuis l’offensive de Rommel en Afrique du Nord, le nombre de déserteurs dans les unités envoyées dans cette région a augmenté dans des proportions telles que toutes les prisons militaires du Proche Orient étaient pleines à craquer et que le commandant-en-chef Claude Auchinleck envisageait de rétablir la peine de mort pour désertion, ce qui n’a toutefois pas été accepté pour des motifs de politique intérieure (ndt: ou parce que les Chypriotes grecs et turcs ou les Juifs de Palestine avaient été enrôlés de force et en masse dans la 8ème Armée, contre leur volonté?). Les autorités britanniques ont dès lors été forcées d’entourer tous les camps militaires britanniques d’une triple rangée de barbelés pour réduire le nombre de “fuites”.

Le cauchemar du commandement allié et des décideurs politiques de la coalition anti-hitlérienne n’était pas tellement les déserteurs proprement dits, qui plongeaient tout simplement dans la clandestinité et attendaient la fin de la guerre, mais plutôt ceux d’entre eux qui se liguaient en bandes et se donnaient pour activité principale de piller la logistique des alliés et de vendre leur butin au marché noir. La constitution de pareilles bandes a commencé dès le débarquement des troupes anglo-saxonnes en Italie, où les gangs de déserteurs amorcèrent une coopération fructueuse avec la mafia locale. Parmi elles, le “Lane Gang”, dirigé par un simple soldat de 23 ans, Werner Schmeidel, s’est taillé une solide réputation. Ce “gang” a réussi à s’emparer d’une cassette militaire contenant 133.000 dollars en argent liquide. A l’automne 1944, ces attaques perpétrées par les “gangs” a enrayé l’offensive du Général Patton en direction de l’Allemagne: des déserteurs américains et des bandes criminelles françaises avaient attaqué et pillé les véhicules de la logistique amenant vivres et carburants.

La situation la plus dramatique s’observait alors dans le Paris “libéré”, où régnait l’anarchie la plus totale: entre août 1944 et avril 1945, la “Criminal Investigation Branch” de l’armée américaine a ouvert 7912 dossiers concernant des délits importants, dont 3098 cas de pillage de biens militaires américains et 3481 cas de viol ou de meurtre (ou d’assassinat). La plupart de ces dossiers concernaient des soldats américains déserteurs. La situation était analogue en Grande-Bretagne où 40.000 soldats britanniques étaient entrés dans la clandestinité et étaient responsables de 90% des délits commis dans le pays. Pour combattre ce fléau, la justice militaire américaine s’est montrée beaucoup plus sévère que son homologue britannique: de juin 1944 à l’automne 1945, 70 soldats américains ont été exécutés pour avoir commis des délits très graves pendant leur période de désertion. La masse énorme des déserteurs “normaux” était internée dans d’immenses camps comme le “Loire Disciplinary Training Center” où séjournait 4500 condamnés. Ceux-ci y étaient systématiquement humiliés et maltraités. Des cas de décès ont été signalés et attestés car des gardiens ont à leur tour été traduits devant des juridictions militaires. En Angleterre, la chasse aux déserteurs s’est terminée en pantalonnade: ainsi, la police militaire britannique a organisé une gigantesque razzia le 14 décembre 1945, baptisée “Operation Dragnet”. Résultat? Quatre arrestations! Alors qu’à Londres seulement, quelque 20.000 déserteurs devaient se cacher.

Au début de l’année 1945, l’armée américaine se rend compte que la plupart des déserteurs condamnés avaient été de bons soldats qui, vu le stress auquel ils avaient été soumis pendant de trop longues périodes en zones de combat, auraient dû être envoyés en clinique plutôt qu’en détention. Les psychologues entrent alors en scène, ce qui conduit à une révision de la plupart des jugements qui avaient condamné les soldats à des peines entre 15 ans et la perpétuité.

En Grande-Bretagne, il a fallu attendre plus longtemps la réhabilitation des déserteurs malgré la pression de l’opinion publique. Finalement, Churchill a cédé et annoncé une amnistie officielle en février 1953.

Wolfgang KAUFMANN.

(article paru dans “Junge Freiheit”, n°49/2013; http://www.jungefreiheit.de ).

Charles GLASS, The Deserters. A hidden history of World War II, Penguin Press, New York, 2013, 380 pages, ill., 20,40 euro.

Quito y la geopolítica inglesa: 1698-1830

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Quito y la geopolítica inglesa: 1698-1830
Una breve aproximación histórica.
 
Por Francisco Núñez Proaño

 

Ex: http://www.arbil.org/

“Los ingleses considerados como pueblo, son tan imprudentes, tan estrechos y tan poco prácticos en cosas políticas como cualquier otra nación. Pero poseen una tradición de confianza, pese a su gusto por los debates y las controversias públicas. La diferencia esta que el inglés es ‘objeto’ de un Gobierno con antiquísimos y triunfantes hábitos” – Oswald Spengler


Quito en el mundo de los siglos XVI Y XVII

Algo más de un lustro después de haber sido fundada San Francisco de Quito trascendió por primera vez al ámbito de las líneas geopolíticas europeas debido al descubrimiento del río más largo y caudaloso de la Tierra[1], llamado inicialmente por “los argonautas de la selva” sus descubridores españoles: “Río San Francisco de Quito” y  finalmente “Río de las Amazonas”.

La expedición que había partido de Guayaquil y Quito en 1541 y llegó a célebre término en la desembocadura del “río-mar” en el Océano Atlántico en 1542.  El conquistador y descubridor Francisco de Orellana firma en Valladolid las capitulaciones conformes con el Príncipe Regente de Castilla, Felipe de Austria, en ausencia de su padre Carlos I de Castilla y V del Sacro Imperio Romano Germánico, quien se encontraba fuera de España tratando sus asuntos europeos, entonces se le conceden los títulos de Adelantado y Capitán General de la Nueva Andalucía a Orellana que sin embargo no pudo ver sus expectativas cumplidas al morir tres años después en las playas Atlánticas del Amazonas que descubriera un 12 de Febrero de 1542[2].

Tuvo que transcurrir casi un siglo para que en 1637-38, el explorador Pedro de Texeira al servicio Felipe III de Portugal y IV de Castilla respectivamente, remontara el curso del Amazonas desde el Atlántico hacia Quito, reconfirmando así la posibilidad y la existencia de comunicación directa entre el Océano Atlántico y el Virreinato del Perú. Conformando así una realidad bi-oceánica de facto para los Reinos americanos con todas las implicaciones geopolíticas de este hecho de por medio. En 1639 la expedición se volvió a realizar desde Quito hacia el Gran Pará por decisión de las autoridades virreinales, pero en esta ocasión Texeira fue acompañado por los jesuitas Cristóbal de Acuña y Andrés de Artieda[3], personas de confianza de la Audiencia de Quito, delegados del Virrey del Perú. Por órdenes superiores Acuña realizaría una importante y mundialmente conocida crónica de esta exploración.

Entre 1542 y 1639 la Monarquía Hispánica tuvo prohibido a sus súbditos penetrar o escribir sobre el gran Río Amazonas.[4] “Oficialmente estaba proscrito describir al Amazonas geográficamente, peor darlo a conocer al mundo, pues, había el temor de que potencias enemigas, que asediaban el subcontinente sudamericano, “invadieran” el río-mar apropiado por España, cuando éste era todavía una maraña inexpugnable y su extensa cuenca fluvial era virgen para el mundo occidental, con la excepción de la incursión de Orellana… Tales potencias eran además Holanda, Inglaterra, Francia y Portugal, las cuales habían recibido ‘concesiones’ de la corona para ‘colonizar’ Guyanas y la desembocadura del río.”[5]

En 1640, Cristóbal de Acuña presentó su relación al Rey Felipe IV de España. Se llama a esta la “crónica breve” donde se incluía un mapa del curso del Amazonas hasta las faldas de los Andes con Quito como cabecera política de la región. Su informe y mapa, fueron prohibidos de publicarse por ser “estratégicamente importantes”[6], como se diría ahora “reserva geopolítica”… “en la jerga de seguridad del Consejo de Indias, los papeles de Acuña eran ‘clasificados’ para las preocupadas autoridades de la corona. Y por ello: ‘hásele mandado no saque a la luz nada, porque los enemigos no emprendan continuar esta navegación y perficcionarla’.”[7]

Debido a estos hechos “Acuña tuvo entonces que volver a escribir una segunda relación, eliminando de aquella los detalles geográficos y estratégicos inconvenientes a la Corona… la orientación de la segunda crónica será amplia y diversificada en secciones y apostillas elegantes. Esta es la crónica oficial, la que ha venido leyendo y conoce el mundo occidental desde los años señalados (1641, 1645). Su ficha es: Nuevo Descubrimiento del Gran río del Amazonas, el año de 1639, por la Provincia de Quito, en el Reyno del Perú. Madrid.”[8] [9]

Esta crónica tendrá tremendas consecuencias geopolíticas para el Imperio Hispánico.

1698: Inglaterra pone sus ojos en Quito.

Geopolíticamente hablando el primer documento público, o uno de los primeros documentos públicos ingleses que hace referencia a Quito[10] es la edición inglesa de 1698 de la crónica de Acuña: Voyages and discoveries in South America. The first up the river of Amazons to Quito in Peru, and back again to Brazil, perform’d at the Command of the King of Spain by Christopher d’ Acugna… Done into English from the Originals… London, printed for S. Buckley, 1698.[11] Aquí se señala acuciosamente:

“Las siguientes relaciones son de los descubrimientos de las partes más ricas del mundo, aún no pobladas por los europeos, y otras que aunque poco conocidas, dignas… por todas las bendiciones de paz, ningunas otras parecen tan encantadoras o rentables que (para) la navegación y el comercio, especialmente para la nación inglesa (el resaltado es mío), cuyo genio es mucho más inclinado a las mejoras en el mar y las plantaciones en el extranjero, las cuales traen gran riqueza al reino, particularmente esas en América, donde los españoles por su mala conducta han dado oportunidades a algunos de sus vecinos para poner una parte de la riqueza y el comercio de esta vasta tierra extensión de tierra. El frecuente saqueo de sus ciudades (poblaciones) y aprovechamiento (sic) de sus barcos por los ingleses, franceses, y los holandeses, puso a Felipe III en la búsqueda de nuevas vías de transporte de los tesoros de Perú, Chile, y (Nueva) Granada hacia España para lo cual [la costa en el Golfo de México es bien conocida tanto como las de Europa] ordenó desde la Corte en Madrid a los gobernadores de Brasil y Perú enviar (una misión) para intentar la navegación del gran río de las Amazonas, allí donde se encontraron (practicable o prácticamente en francés en el original) el oro, plata, y otras mercancías del Perú (la Real Audiencia de Quito incluida) y de países adyacentes que podrían ser enviados hacia el sur (down –sic) por el Pará, donde poner y abordar a los galeones  que se encuentran menos expuestos allí, que en Cartagena, Porto Belo, o Vera Cruz, las averiguaciones (sobre) la boca de ese río son desconocidas y peligrosas a los extraños – extranjeros.”[12] [13]

Esta primordial declaración de los intereses sobre estas regiones “tan encantadoras” y “rentables para la navegación y el comercio, especialmente para la nación inglesa”, demuestra el inicio de un plan estratégico de desestabilización del Imperio Hispánico con el objetivo de sustraer del espacio español americano a las Provincias o Reinos de las Indias Occidentales para beneficio y usufructo de la esfera geoeconómica y comercial inglesa, es decir, para constituir a estas regiones en Estados tributarios de lo que más tarde se denominaría el Reino Unido de Gran Bretaña.

Notable es que en esta misma edición inglesa de la obra del Padre Acuña, se incluya un mapa del norte de la América del Sur: Perú, Quito, Reino de Granada (Kingdom of Granada), Los Quijos, Venezuela, Nueva Andalucía, Guyana, Carabuyanas y Brasil;  con una precisión destacable para la época y  donde el río Amazonas nace en Quito

La delineación geográfica del trazado del mapa se basa indudablemente y como se señala allí mismo en la relación de Acuña. Convirtiendo a Quito un objetivo estratégico inglés,  la llave para las riquezas del Perú que podrían ser transportadas por el Amazonas hacia el Atlántico por el Pará como se menciona en la introducción precitada del libro.

Clara y acertada fue la previsión de las autoridades españolas en prohibir la difusión de los detalles relacionados a la cuenca del río Amazonas, donde los intereses de sus adversarios globales le acarrarían el desmembramiento de sus provincias ultramarinas.

1711: “Una propuesta para humillar a España”.

A comienzos del Siglo XVIII  el atraso de España respecto de Francia e Inglaterra era considerable. En el intento de recuperar la supremacía española, la dinastía real de la Casa de Borbón inició una serie de transformaciones conocidas como reformas borbónicas. En América tales medidas fueron motivo de descontento y estimularon ideas de sedición sobre todo en los sectores afectados por las mismas. Carlos III fue el máximo exponente de esa voluntad de reformas, pretendiendo con estas hacer más eficiente la administración del Estado; liberar el comercio, impulsar la educación y las ciencias, aumentar los tributos, y sobre todo concentrar el poder político en la Corona violentando de esta manera muchos fueros tradicionales de las Españas europeas y americanas[14], generando así una severa crisis económica en el Reino de Quito.

El tramado de la historia nos devela que existieron intereses mucho más poderosos detrás de la crisis a lo largo del continente y en particular en Quito. En un folleto extraño por su poca difusión y perturbador por su alevosía titulado “Una propuesta para humillar a España”, escrito en 1711 en Inglaterra “por una persona de distinción” se menciona un funesto plan para acabar con la Monarquía Católica Hispánica, atacando su principales puntos y centros de poder y comercio, que entonces gravitaban en torno al núcleo continental del Virreinato del Perú, los actuales Ecuador, Perú y Bolivia. Se dice allí de Quito:

“…dada la considerable falta (?) que tienen de estas mercaderías (textiles ingleses), que tanto necesitan el consumo de ellas, aumentaría, porque nuestros productos y tales son irrazonablemente caros (debido a la restricción del libre comercio en ese entonces), por las razones ya mencionadas, y así los pobres y aún los comerciantes, hacen uso de las telas de Quito para sus vestidos y solo los mejores usan géneros y telas inglesas. Pero si de una vez, nosotros podemos fijar nuestro comercio, por el camino que yo propongo (directamente por Buenos Aires y a través del continente hacia el interior, sin tener que pasar por Cádiz), con seguridad, arruinaríamos, en pocos años, la manufactura de Quito (el resaltado es mío).”[15] [16]

Tal como sucedería finalmente hacia finales del siglo XVIII y comienzos del siglo XIX hasta la mal llamada independencia. Irónicamente puedo decir que con sorpresa. Este se conformó entonces como un plan  estratégico británico en 1711 para conquistar las Provincias de España en América.
La apertura del comercio trajo devastadoras consecuencias para Quito y la sierra centro-norte del actual Ecuador. Los paños ingleses introducidos a precios más bajos que los quiteños, significaron la pérdida del mercado del norte del Virreinato del Perú. La necesidad de remitir fondos para la defensa de Cartagena de Indias ocasionó la escasez del circulante. La crisis económica estuvo acompañada de una grave convulsión social ocasionada tanto por las rebeliones indígenas[17], como por la creciente incertidumbre de los barrios, quienes en forma tradicional protestaban contra esta situación al grito de “¡VIVA EL REY! – ¡ABAJO EL MAL GOBIERNO!”, demostrando así que ante todo y más allá del pronunciamiento el Rey era el Rey. Un Rey distante pero benévolo.

El largo siglo XVIII – Plan Maitland-Pitt

Desde la elaboración del plan para humillar a España que como se puede comprobar fehacientemente con los hechos históricos sucedidos desde entonces fue cumplido al pie de la letra hasta la formal secesión de Quito y de las demás Españas americanas respecto de la España europea, transcurrieron 111 años (1711-1822), un largo siglo XVIII decadente por causa de la acción externa de Inglaterra y de la extenuada biología política imperial hispana.

El general escocés Thomas Maitland diseñó en el año 1800 un “Plan para capturar Buenos Aires y Chile y luego emancipar Perú y Quito”, donde se expone como Inglaterra se propone la conquista de la América del Sur. Para 1804 este plan fue adoptado por el Primer Ministro británico William Pitt (el joven). Maitland en despacho a Pitt delimita la acción a ser concretada con estas palabras:

“Estimado Señor: Hace un tiempo tuve el honor de someter a su consideración el borrador de un plan para atacar los asentamientos españoles en el Río de la Plata. Mi objetivo era procurar a Inglaterra un beneficio grande, aunque en cierto modo limitado, abriendo un nuevo y extenso mercado para nuestras manufacturas… que tuviera como objetivo la emancipación de esas inmensas y valiosas posesiones y la apertura de una fuente de permanente e incalculable beneficio para nosotros, resultado de inducir a los habitantes de los nuevos países a abrir sus puertos y recibir nuestras manufacturas, de Gran Bretaña y de la India… Una expedición a Caracas desde las Antillas, y una fuerza enviada a Buenos Aires, podrían realmente proveer la emancipación de los colonos españoles en las posesiones orientales, pero el efecto de tal emancipación, aunque considerable, no podría jamás ser tenido por seguro en las más ricas posesiones de España en la costa del Pacífico, y es menester observar que la razón por la cual los españoles han asignado importancia a sus posesiones orientales es que ellas sirven como defensa para proteger sus más valiosas posesiones occidentales… Por lo tanto, yo concibo que, con vistas a un impacto sobre el conjunto de las posesiones españolas en Sud América, nada de sustancial puede lograrse sin atacar por ambos lados, aproximadamente al mismo tiempo (Nota del autor del artículo: Bolívar y San Martín), con un plan y una coordinación tales que nos permitan reducirlos, por la fuerza si fuera necesario, en todas sus inmensas posesiones sobre el Océano Pacífico.”[18]

¿Y Quito? Pues como señala el nombre del plan, los objetivos son el Perú y Quito:

“… un ataque sobre ambos lados sin conexión o relación entre sí, aun cuando ambos sean exitosos, no nos conduciría a nuestro gran objetivo que es abrir el comercio de toda Sudamérica (en concordancia con el plan de 1711)… La perspectiva de un beneficio inmediato e inmensa riqueza naturalmente inclinará a los participantes en esta operación a dirigir sus miradas, de inmediato, a las ricas provincias de Perú y Quito… Chile se convertiría en un punto desde el cual podríamos dirigir nuestros esfuerzos contra las provincias más ricas… El fin de nuestra empresa sería indudablemente la emancipación de Perú y México [Quito], lo cual solo se podrá mediante la posesión de Chile.”[19]
Así concluye el decisivo documento. La recóndita política exterior inglesa en esta ocasión había de coronar sus aspiraciones con los objetivos cumplidos pocos años más tarde. Simón Bolívar y José de San Martín fueron por lo tanto meros ejecutores de los planes británicos.

La invasión anglo – caribeña.

El capacitado historiador guayaquileño Jaime Rodríguez denominaría acertadamente al proceso de separación e independencia forzada por parte de las tropas bolivarianas como “la conquista del Reino de Quito”. El iluminado y anglófilo Bolívar[20] no tenía la intención de permitir a Quito, ni a Guayaquil, ni a Cuenca decidir sobre sus destinos:

“Los americanos no estaban subyugados por los ‘brutales españoles’: durante la mayor parte del Antiguo Régimen, la Monarquía española no mantuvo un ejército regular en América, y cuando se formó uno tras la Guerra de los Siete Años (1756-1763), la mayoría de los oficiales y soldados eran americanos. La Monarquía española nunca tuvo los recursos para dominar el Nuevo Mundo por la fuerza, especialmente después  de seis años de guerra encarnizada en la Península y de la ocupación francesa de 1808-1814. La lealtad de los pueblos de la región (América) hacia la Monarquía española fue producto de una cultura política compartida y de los lazos sociales y económicos. En el caso específico del Ecuador, es importante situar la ‘revolución de Quito’ en un contexto más amplio y examinar lo que sucedió entre el fracaso de la Junta de Quito a finales de 1812 y la declaración de independencia de Guayaquil, a finales de 1820. En esa época había muy pocos españoles en América. Si el pueblo del Reino de Quito hubiera querido la independencia, podría haberse rebelado mucho antes de 1820. En lugar de ellos, ejércitos venidos de Colombia forzaron a Quito a aceptar su separación de  la Monarquía española y a asumir un estatus secundario dentro de la nueva nación colombiana… irónicamente, la emancipación tuvo como resultado la conquista del Reino de Quito por parte de las fuerzas colombianas”.[21]

Inglaterra como instigadora de la subversión, no solo que permitió el reclutamiento de mercenarios, sino que alentó el mismo; llegaron en cantidades considerables los ingleses para engrosar las filas de los separatistas, completando 720 en 1817, a los que se sumaron nada menos que 5088 incorporados en 1819. Todos estos actuarían taxativamente para la consecución de los fines de sus amos.
Bolívar mandó a Antonio José de Sucre a Guayaquil con 700 soldados para la liberación de la sierra quiteña. Sucre se puso al mando no sólo de los efectivos colombianos, sino también de un contingente de tropas guayaquileñas e inglesas, estas últimas ordenadas en al Batallón Albión bajo el comando de los generales John Illingworth[22]  y Daniel Florencio O’Leary[23] [24]. Una vez que Sucre se instaló en Guayaquil, intentó penetrar la sierra por Alausí, pero fracasó en dos ocasiones. En vista de esa experiencia, cambió de estrategia, incursionando por Cuenca, donde el poder realista había sido restaurado. Con la ayuda de un contingente enviado por San Martín, Sucre derrotó a las tropas realistas acantonadas en Cuenca en febrero de 1822. Las tropas realistas se retiraron a Quito donde estaba su comandante Melchor Aymerich. Luego Sucre avanzó hacía Quito con 3.000 efectivos enfrentándose exitosamente con el ejército realista de Melchor Aymerich en las faldas del Pichincha el 24 de mayo de 1822. Los 3000 mil efectivos que ganaron la Batalla del Pichincha eran mayormente soldados reclutados en Colombia, Venezuela e Inglaterra como correspondía al ejercito multinacional que había armado Bolívar, sin embargo no se encontraban quiteños en el mismo.
Julio Albi explica el siguiente dato fundamental acerca de la batalla de Pichincha:

“El Ejército realista, en la que sería su última batalla en el reino de Quito, estaba formado sobre  todo por americanos. Los jinetes procedían todos del reclutamiento local (criollos y quiteños por tanto). En cuanto a los infantes, el batallón de Tiradores de Cádiz era ‘casi todo de europeos… y los otros Cuerpos españoles o realistas, compuestos de americanos’ ”[25]

Ingleses versus quiteños: Papel destacado en esta batalla fue el protagonizado por el Batallón Albión[26]. Carlos García Arrieche lo refiere así:

“La oportuna y decisiva participación del Albión en Pichincha, en aquel memorable 24 de mayo de 1822, ha quedado perpetuada y reconocida en el fragmento del parte oficial del combate emitido por el general Sucre, donde expresa: ‘Las municiones se estaban agotando… Tres compañías del Aragón, el mejor batallón realista estaban ya a punto de flanquear a los patriotas, cuando llegaron, con el resto del parque, las tres compañías del Albión, con su coronel Mackintosh a la cabeza; y entrando con la bizarría que siempre ha distinguido a este cuerpo, puso en completa derrota a los de Aragón.”[27]
Presagio de un futuro de dominación y coloniaje económico, cultural y cada tanto –cuando lo ameritara- político. La luz que vino del norte arrasó con todo a su paso.

Después de la celebración del triunfo, Sucre presionó al ayuntamiento quiteño para que incorporara al territorio de la Real Audiencia de Quito a la República de Colombia. Aunque algunos miembros de la aristocracia quiteña se resistieron, el ayuntamiento finalmente cumplió con el pedido de Sucre. En junio de 1822, Bolívar entró a Quito después de haber derrotado a efectivos realistas en Pasto.
“Aceptando las exigencias británicas dentro de los rumbos trazados por Bolívar” el 18 de abril de 1825 se firmó entre los plenipotenciarios de Gran Bretaña y la Gran Colombia el Tratado de Amistad, Comercio y Navegación, “que no difiere sustancialmente” de los tratados celebrados ese mismo año por las Provincias Unidas del Río de la Plata y Chile, y más tarde por Perú y México con la gran potencia talasocrática. Para cuando el Ecuador se constituyó como un Estado “soberano” separado de la Gran Colombia en 1830, ya tenía normadas sus relaciones exteriores, comerciales y políticas, en condiciones de exclusividad con Inglaterra, aún antes de dotarse de su norma fundamental, de su primera Constitución.[28]

The Aftermath: Colofón del vasallaje. 

Finalmente, la geopolítica inglesa había extendido exitosamente las líneas de sus redes hasta Quito como pretendía desde 1698. El hemisferio americano había sido transferido de Provincias o Reinos de España a Estados tributarios ingleses. Leviatán se había impuesto sobre Behemot y la isla (extra-europea) del creciente interior se enseñoreaba en el creciente exterior de la tierra, en la periferia del mundo desarrollado como se diría hoy.

El general Juan José Flores –venezolano de nacimiento-, primer presidente del Estado del Ecuador (tributario de Inglaterra)  desde mayo de 1830 –sin la denominación de República por entonces-, lo reconocería por decreto con estos términos:

“Juan José Flores, Presidente del Estado del Ecuador, etc. Habiendo tenido noticias oficiales de la muerte de S.M.B. el Rey Jorge IV y deseando dar un testimonio público del gran sentimiento que ha cabido al Gobierno de ese Estado y a todos sus habitantes, por la pérdida de un monarca que ha sido el más firme apoyo de nuestros derechos en la gloriosa contienda de la libertad e independencia de Colombia y que supo estrechar con ella muy leales y francas relaciones de amistad, comercio y navegación.

Decreta:

Art. 1°- Todos los individuos del Ejército y Marina (¿Cuál marina? ¿Los mercenarios y súbditos ingleses como el almirante Illingworth acaso?) llevarán por ocho días consecutivos desde la publicación de este Decreto, el luto prevenido por el Reglamento sobre divisas y uniformes de 20 de julio de 1828. (!)

Art. 2°- Por igual tiempo pondrán todos los empleados públicos un lazo negro en el brazo izquierdo y en particular en el sombrero. (!)

Art. 3°- El Ministro Secretario del Despacho, queda encargado de la ejecución.
Quito, a 28 de Octubre de 1830.

J.J. Flores.”[29]

Con estos rigurosos honores a un monarca británico iniciábamos pomposamente nuestra vida “independiente”.

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[1] Los más recientes estudios geográficos dan cuenta del Amazonas desde su origen fluvial es el más largo del mundo con 6800 km, seguido por el Nilo con 6756 km.
[2] Salvador Lara, Jorge, Quito y el Emperador Carlos V, Quito, 1958.
[3] Andrés de Artieda, Lector de Teología del colegio de Quito. Desconozco si el Padre Artieda era criollo o no.
[4] Burgos Guevara, Hugo, La crónica prohibida. Cristóbal de Acuña en el Amazonas, Ed. Fonsal, Quito 2005 pág. 17
[5] Ibídem
[6] Ibídem, pág. 89
[7] Ibídem
[8] Ibdídem, pág. 19 “Adicionalmente debemos mencionar que el Memorial de Acuña, elevado al Real Consejo de Indias el 20 de marzo de 1641, tuvo una primera edición con el título mencionado antes. No quedan ejemplares de esta obra, por lo que ha circulado más la Relación reproducida en la conocida crónica del padre Manuel Rodríguez, El Marañón y el Amazonas, publicada en 1684. Todas las ediciones siguientes, en inglés, francés, portugués, alemán y español, se han basado en la edición de 1684.”
[9] Ibídem, págs. 91-92. Autoridad como Jaime Regan dice de este libro: “De ella quedan muy pocos ejemplares en el mundo, llegándose a cotizar uno de ellos en el mercado de anticuario en USA $10.000 (USD)”. “No se debe confundir esta segunda crónica con la primera, no solo por las implicaciones de deformación histórica, sino porque la primera ha permanecido enclaustrada en Roma, y su identidad ha sido confundida ante la conciencia mundial. La crónica primigenia, escrita por Acuña, reza así: RELACION DEL DESCUBRIMIENTO DEL RÍO DE LAS AMAZONAS OY [sic] RIO DE SAN FRANCO DEL QUITOY DECLARACIÓN DEL MAPA EN DONDE ESTÁ PINTADO. Fue encontrada por Hugo Burgos G. en Archivum Romanum Societatis Iesu (Letras Annuas de la Vice provincia de Quito y el Nuevo Reino en los Reynos del Peru 1605-1669, R.et Q. 15I,-9, Folio 274-280). El documento es manuscrito, paleografía jesuítica de comienzos del siglo XVII.”
[10]  Como lo hemos referido: entiéndase que al referirnos a Quito abarcamos a todo el actual territorio de la República del Ecuador, de la entonces Real Audiencia de Quito (que incluía territorios del actual sur de Colombia y norte del Perú) y del conocido Reino de Quito-del denominado Departamento del Sur de la Gran Colombia-. La Audiencia y finalmente Capitanía General de Quito –Sede virreinal de facto con Mourgeon-.
[11] Voyages and discoveries in South America. The first up the river of Amazons to Quito in Peru, and back again to Brazil, perform’d at the Command of the King of Spain by Christopher d’ Acugna… Done into English from the Originals… London, printed for S. Buckley, 1698. Biblioteca de la Academia Nacional de la Historia de la Repúplica Argentina – Buenos Aires.  Se señala en la introducción al mismo: “Accordingly they departed (Father d’ Acugna and Pedro d’ Texeira) from Quito Jan. 16. 1639 and arrived at Para Dec. 12. following. Thence he went into Spain, and presented to the King his Master an –amuse- relation of the said River; which was published at Madrid in 1641, and entitled Nuevo descubrimiento del gran Río de las Amazonas, in 4…”
[12] Ibídem, Introducción, traducción del autor del presente artículo.
[13] Un precedente histórico del denominado eje multimodal Manta-Manaos.
[14] Espinosa Fernández de Córdoba, Carlos, Historia del Ecuador en contexto regional y global, Ed. Lexus, Barcelona – España, 2010., pág. 432.
[15] “Una persona de distinción”, Una propuesta para humillar a España, traducción, advertencia  preliminar y notas del Capitán de Fragata Bernardo N. Rodríguez, Ed. Del Comando en Jefe de la Armada de la República Argentina, Libros e impresos raros, Buenos Aires, 1970, pág. 20
[16] “Curiosamente” esta ruta de “libre comercio” que preveía el folleto citado fue la misma ruta que utilizó José de San Martín para su campaña “libertadora” desde Buenos Aires al Perú y culminada por las huestes de Lavalle en las batallas de Riobamba y Pichincha, campaña que se vería rematada con sendos tratados comerciales con Inglaterra.
[17] El historiador Carlos Espinosa Fernández de Córdoba señala al respecto: “Hay que recordar que la fiebre de sublevaciones indígenas que persistió a lo largo del siglo anterior (siglo XVIII) no constituyó una verdadera amenaza al sistema imperante”, Ob. Cit., pág. 437
[18] En: Terragno, Rodolfo H., Maitland & San Martín, Universidad Nacional de Quilmes – Argentina, 1998; y Diario íntimo de San Martín. Londres 1824. Una misión secreta, Ed. Sudamericana, Buenos Aires, 2009.
[19] En: Terragno, Rodolfo H., Maitland & San Martín, Universidad Nacional de Quilmes – Argentina, 1998; y Diario íntimo de San Martín. Londres 1824. Una misión secreta, Ed. Sudamericana, Buenos Aires, 2009.
[20] Así opinaba el “Libertador” sobre Quito: “… hombres tan malvados e ingratos. Yo creo que le he dicho a Vd., antes de ahora, que los quiteños son los peores colombianos. El hecho es que siempre lo he pensado, y que se necesita un rigor triple que el que se emplearía en otra parte. Los venezolanos son unos santos en comparación de esos malvados. Los quiteños y los peruanos son la misma cosa: viciosos hasta la infamia y bajos hasta el extremo. Los blancos tienen el carácter de los indios, y los indios son todos truchimanes, todos ladrones, todos embusteros, todos falsos, sin ningún principio de moral que los guíe.” Bolívar a Santander, Pativilca, 7 de enero de 1824, en Vicente Lecuna, Cartas del Libertador, Tomo IV, págs. 12-14.
[21] Rodríguez, Jaime, La revolución política durante la época de la independencia -  El Reino de Quito 1808- 1822,Coporación editora nacional, Biblioteca de Historia Volumen N° 20, Quito, 2006,, págs. 35, 36, 37
[22] Illingworth es ancestro de muchos oligarcas ecuatorianos y de algún separatista guayaquileño. Como Jefe de la Escuadra unida del Perú y Colombia, sostuvo el sitio de El Callao y conjuntamente con el general Salom; “tuvo el privilegio” de recibir la capitulación de esa plaza fuerte –el último baluarte del Imperio en la América del Sur- el 21 de enero de 1826.
[23] Representando al gobierno británico asistió a los solemnes actos del traslado de los restos del “Libertador” a Caracas, en 1842 colaborando para que las ceremonias resultasen “dignas” del célebre hombre. Al sugerir en una comunicación al Foreign Office –para quien trabajaba desde 1840 cuando se reincorporó formalmente al servicio de “Su Majestad Británica”- la conveniencia de enviar un navío  de guerra para escoltar al barco que conduciría a La Guaira desde Santa Marta, las cenizas de Bolívar, O’Leary recalcaba: “Ningún gesto podrá satisfacer más a los pueblos de Venezuela y Colombia que esta muestra de respeto a la memoria de un hombre de Estado que en toda su vida pública mostró siempre un sincero deseo de mantener estrechas relaciones con Inglaterra”.
[24] Cabe destacar que muchos de estos ingleses y sus descendientes pasaron a formar parte de la oligarquía plutocrática ecuatoriana, paradigmáticamente representados por la familia Wright, gracias a las propiedades y dineros robados a sus legítimos dueños  por acción y “gracia” del “Libertador” que supo como recompensar a sus mercenarios.
[25] Albi, Julio, Banderas olvidadas- El Ejército realista en América”, Ed. De Cultura Hispánica, Madrid, 1990, pág. 328
[26] García Arrieche, Carlos, Británicos en la Emancipación Ecuatoriana, aparecido en el Boletín de la Academia Nacional de Historia Vol. 59, núm. 127-128, ene-dic. 1976, Quito, pág. 54
[27] Ibídem.
[28] Este Tratado mantendría su plena vigencia hasta cuando se firmó otro de índole similar esta vez  entre el Ecuador ya como República separada y Gran Bretaña durante el gobierno de Diego Noboa.
[29] Homenaje póstumo del Gobierno ecuatoriano, por la memoria de S.M.B. el Rey Jorge IV, de Gran Bretaña en Historia Diplomática de la República del Ecuador del Dr. Jorge W. Villacrés Moscoso, quien señala al respecto: “Entre los actos más significativos y por cierto curiosos, que merecen resaltarse en las relaciones entre nuestro país e Inglaterra, figura el homenaje póstumo, que rindió el Gobierno Ecuatoriano, presidido  por ese entonces por el General Juan José Flores, con motivo de la muerte de S.M.B. el Rey Jorge IV, y lo hizo mediante el decreto correspondiente datado el 28 de octubre de 1830, es decir a los pocos meses de haberse separado el Ecuador de la Gran Colombia y constituídose en estado independiente.”
 

 

Publicado 14th July 2013 por

mercredi, 15 janvier 2014

F. Luchini: Voyage au bout de la nuit

France and Saudi Arabia: The Union of “Misfits”

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France and Saudi Arabia: The Union of “Misfits”

While the international community summarizes the achievements of the year 2013, exerting even further efforts in reducing the risk of the armed violence spread in the Middle East (especially in Syria , as well as through the settlement of the Iranian nuclear program stand-off) , the head of the Elysee Palace decided to put a rather peculiar final chord to his political activities of the last year.

He chose not to bother himself with peaceful initiatives, especially with those that could improve the social life of the French residents, which those residents have been waiting for since the day of his inauguration. That’s a funny fact if we are to take into consideration that the siting French President represents the socialist party, which by definition should be close to the day-to-day problems of the ordinary working people. And the people decided to pay the President with the same disrespect they’ve been treated with, this fact was established by the poll conducted in late December 2013 by BFM-TV-RMC. This poll showed that Francois Holland was supported by 2% of the French population, which means that the rest 98 % didn’t show any trust for him. The results despite the “devotion to democratic principles” Francois Holland has named as his top priority were banned by Elysee Palace.

Francois Hollande decided to end the year 2013 with a trip to Saudi Arabia , thereby securing the alliance of the two»» nations “rejected” by the United State and a number of other countries. These two have ultimately failed to understand the causes and the significance of the events that occurred at the end of the year in the Middle East therefore they were not able to adapt to the new reality . Another reason for becoming “misfits” is the eagerness the Elysee Palace and Riyadh has shown in staging the chemical provocations in Damascus along with the massive support these countries have shown to the Syrian militants , allowing the spread of Wahhabi ideas not across the Midlle East alone, but in France itself .

According to many political analysts, Hollande has today become the most loyal ally of Saudi Arabia in its attempts to strengthen the so-called ” Sunni arc ” in the fight against Shiite Iran and Syria. The key role in this fight is place by Lebanon and “Hezbollah”. Currently, “the misfits” share a number of foreign policy goals. It’s the tough position the two take on the Syrian issue and the idea of Bashar Assad’s toppling. It’s the views they share on the Iranian nuclear programme, in an effort to reduce the influence Iran enjoys in the region . The blind support Elysee Palace has been showing to Riyadh, can be explained, to some extent , by the famous generosity of the Saudi royal family members and the most generous of them all the head of Saudi intelligence services – Prince Bandar bin Sultan. Foreign politicians can expect substantial cash donations and diamond offerings if they are to support the Saudis and their Wahhabism. It allows Riyadh to manipulate Washington and Paris at their own will.

So, on 29 and 30 December Hollande flew to Saudi Arabia to take a good care of the military industry people that had brought him to power in the first place. On this trip he was accompanied by four of ministers and a group of 30 entrepreneurs.

The main goal of this trip – to secure bilateral strategic cooperation, to sign contracts for supplying the Sunni forces in Lebanon with even more firearms. The same very forces that have been fighting back to back with the Syrian armed opposition in a bloody war against the regular troops that defend their own country, against Syrian officials. Another goal of Hollande’s trip is to establish a close partnership in the intelligence field.

During the negotiations Saudi Arabia consented to allocate $ 3 billion to buy French weapons that would end up in the hands of the Lebanese Army. It is noteworthy that this financial “aid” amounts for two military budgets of Lebanon , that is a former French colony, just like Syria. However, this military aid to Beirut provided by Riyadh and Elysee Palace , aimed primarily at fighting the Lebanese “Hezbollah” will be of little to no help to the international efforts of reducing the regional tension, it wouldn’t be of any use either in promoting the authority of the Lebanese “sponsors” in Lebanon itself and in the Middle East in general.

It’s not that “Hezbollah” is on the side of the common enemy of Paris and Riyadh – President Bashar al-Assad . This new supplies will only further enhance the struggle between Sunnis and Shiites. The region itself will be militarized even further at the expense of the French arms and Saudi money. The ultimate goal of such a generous “gift” is to spread the Wahhabi ideas in Lebanon, which has not fully recovered from a 15 years long civil war . After all, today in the Sunni areas of Lebanon — the largest cities of the country – Tripoli and Sidon are facing a rise of Islamist rhetoric and Al Qaeda is gaining followers there on a daily basis, writes the Lebanese newspaper Al-Akbar.

However , in addition to this transaction , the leaders of France and Saudi Arabia discussed other aspects of bilateral military cooperation, clearly not designed to administer affairs of peace and actively prepare for a regional war . This is primarily a contract for 4 billion euros to modernize the French missiles Crotale ground -to-air with the French firm Thales. Negotiations on this issue for a long time been blocked due to lack of consent on the part of the Saudi elite, but this particular visit to the CSA became a new impetus to this cooperation , especially since the main competitors of French manufacturers in this issue – the U.S. – has somewhat cooled to Saudis .

As for the cooperation of the intelligence services of the two countries and the exchange of “mutual interest to intelligence information ,” France is planing to sell Riyadh the same type of a spy satellite that was sold by Astrium and Thales Alenia Space in the United Arab Emirates last summer. With this “tool” Saudi Arabia will be able to improve significantly the “effectiveness” of its intelligence services and monitor the activities of the armed forces of the enemy in the region. French ship and machine builders (DCNS, Thales and MBDA) received an order to strengthen the kingdom’s submarine fleet, to modernize the Saudi Navy frigates that would on par with Saudi petrodollars be protecting and promoting the Wahhabi values. France has also got a contract to equip the National Guard of the kingdom, as for the project of constructing 16 nuclear reactors on the Saudi soil, this part of the deal is still being negotiated.

Francois Hollande has stated in Riyadh that Saudi Arabia was a “leading partner of France in the Middle East” with a trade turnover of 8 billion euros in 2013, 3 of which is a share of French exports. The “holiday trip” can bring the French military-industrial people, as some experts believe, a hefty income of 250 billion euros over the next 7-10 years.

However, according to a number of experts, a considerable flow of French arms to Lebanon at the expense of the Saudi royal family can not be regarded as nothing else than a direct intervention of Paris and Riyadh in the affairs of this state, despite the publicly declared position of Francois Hollande and his foreign minister — Fabius that “France seeks to ensure the regional stability and security”. The Saudi efforts at fueling the regional conflicts in Iraq and Syria , and now being “allocated” to Lebanon .

Meanwhile, Damascus believes that if regional and Western states will stop providing the financial and military aid to the armed and terrorist groups that operate in Syria and in the neighboring countries, the violence in the region, will ultimately cease, giving way to the assembly of the “Geneva-2” international conference, said Syrian Ambassador to Russia Riad Haddad to NEO.

Vladimir Odintsov, political commentator and special contributor to the  online magazine “New Eastern Outlook”.

 

 

Théorie et pratique

Théorie et pratique

new-faye.jpgLe drame de la configuration intellectuelle politique française, surtout à gauche mais aussi à droite, c’est la prévalence de l’idéologie sur l’expérience ; autrement dit, une mauvaise articulation entre la théorie et la pratique. Karl Popper et Claude Bernard, le formulateur de la « méthode expérimentale », avaient montré que dans les sciences exactes, la théorie et la pratique doivent sans cesse s’articuler en un permanent mouvement  d’aller-retour, de feed back : on formule d’abord une théorie et puis on la corrige par l’expérimentation et alors, une nouvelle théorie est formulée, jusqu’à ce que les deux termes s’ajustent. 

Mais les choses ne se passent pas exactement ainsi dans les domaines de la politique et de l’économie, qui ne sont pas des sciences exactes. C’est le marxisme, avec son matérialisme dialectique qui prenait l’économie politique pour une science exacte, qui a pollué les raisonnements politiques principalement en France. En organisant la précession absolue de la théorie sur la pratique. Et en interdisant, par conséquent, le retour d’expérience. Ce qui provoque un déni du réel par rapport à l’idéologie, d’autant plus que celle-ci se mélange avec la morale du Bien. Cette distorsion mentale est très incrustée dans la pensée-réflexe des élites françaises, qui ont toujours eu un gros problème avec le pragmatisme (1). 

Or en sciences politiques – ce qui comprend l’économie mais aussi la stratégie militaire – la théorie doit procéder de la pratique et non point la pratique de la théorie. C’est ce qu’expliquait parfaitement Aristote qui, en politique, préférait l’expérience historique aux Idées pures de son ancien maître Platon, qui ne sont que des constructions abstraites, toujours brillantes mais le plus souvent fausses.

L’échec retentissant du système communiste (que même la Chine a abandonné) provient de cet acharnement à suivre le dogme idéologique contre le réel, contre la nature (2).  En espérant, avec l’infantilisme de toute construction intellectuelle, que par miracle la réalité va finir par obéir à la théorie. Aujourd’hui en France, on assiste, en basse intensité, à la persistance de cette illusion. Notamment dans deux domaines.

Premier exemple : on théorise (pour des raisons idéologiques et morales) qu’une société ethniquement hétérogène est possible, réalisable, souhaitable. Contre toute expérience actuelle ou historique qui démontre exactement l’inverse.  Ça ne marche pas, mais on persiste dans l’utopie délirante de l’immigrationnisme, à grand renfort de formules idéologico-romantiques (la ” diversité ”, le ”vivre ensemble ”, le ”faire société ”, etc.) qui sont autant d’incantations impuissantes.

Second exemple : l’État Providence socialisé. Alors que ce dernier peut fonctionner dans certaines circonstances mais pas dans toutes, on en fait un absolu, un impératif catégorique. Et on refuse de voir l’échec du dogme. On abolit tout retour d’expérience pour préserver l’idéologie sacralisée qui n’est ni plus ni moins qu’une religion laïque.

Mais cette dictature de la théorie sur la pratique s’observe dans bien d’autres secteurs : la politique éducative, la politique pénale, la politique énergétique (dogmes écolos), etc. Le bon sens s’effondre devant l’intellectualisme et le dogme, c’est-à-dire, au fond devant la croyance théorisée. Une croyance qui, d’ailleurs, finit par perdre son honnêteté pour devenir un acharnement. Les croyants persistent d’autant plus dans leur erreur qu’ils en prennent conscience sans se l’avouer.

La conséquence est, comme l’expliquait Jules Monnerot, l’hétérotélie, c’est-à-dire l’obtention de résultats totalement inverses du but recherché : l’antiracisme de la ”diversité” débouche sur le multiracisme généralisé et la menace de guerre civile ethnique ; le ”social ” et l’assistanat donnent lieu à la paupérisation et au chômage de masse ; l’éducation égalitariste et anti-disciplinaire provoque le déclassement, l’inégalité accrue, l’arrêt de l’ascenseur social ; les solutions énergétiques des écolos augmentent les niveaux de pollution, etc.

Cette fascination pour la théorie au détriment de la pratique relève de l’abstractivisme, qui est le travers de couches sociales déconnectées du réel du fait de leur mode de vie urbanisé et coupé de la nature, vivant économiquement dans une situation fonctionnarisée, confortable, irresponsable.  Ce qui prédispose à la superficialité prétentieuse, à l’absence d’effort d’observation, à la paresse intellectuelle au cœur même de l’intellectualisme. Mais, à terme, le retour au réel finit toujours par s’imposer – en général dans la douleur. Tout cela ne signifie pas qu’il faille mépriser ou abandonner les théories mais les formuler après et non avant le processus expérimental.

 Une théorie n’est pas faite pour être ”élégante” ou ”rebelle”, comme on le croit trop souvent en France, mais pour être opérationnelle.

Notes:

(1) On retrouvait un processus  semblable dans la médecine du XVIIe siècle, bien critiquée dans le théâtre de Molière : le respect du dogme passait avant l’observation physiologique, d’où des méthodes thérapeutiques catastrophiques.

(2) La plus grande imposture du marxisme – ou plus exactement son erreur philosophique majeure – a été de se penser comme matérialisme (réaliste) par opposition à l’idéalisme, alors qu’il est au contraire une forme exacerbée d’idéalisme.

La RDA faisait des affaires avec Pinochet!

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La RDA faisait des affaires avec Pinochet!

MUNICH – Après le coup d’Etat militaire de septembre 1973 au Chili contre le gouvernement socialiste d’Allende, la RDA communiste, inféodée alors au bloc soviétique, a manifesté bruyamment sa solidarité avec les victimes de ce putsch et a amorcé une propagande véhémente contre le régime militaire du Général Augusto Pinochet, suivie en cela par toutes les gauches et par les “bobos” de toutes catégories. Le monde soviétique et les médias occidentaux faisaient cause commune, sans jamais démontrer que le régime de Pinochet était un banc d’essai pour l’économie néo-libérale des “Chicago Boys”. La RDA accorde alors l’asile politique à plus de deux mille Chiliens et rompt toutes les relations diplomatiques avec Santiago. Mais cette hostilité, savamment mise en scène selon toutes les règles de l’art de l’agitprop, ne fut qu’un seul côté de la médaille. Un historien contemporain, Georg Dufner, d’origine chilienne mais installé en Allemagne, a examiné attentivement les documents de la STASI (la police politique est-allemande) et a consigné le fruit de ses recherches dans un essai paru dans les très sérieux et très scientifiques “Vierteljahrhefte für Zeitgeschichte”, n°4/2013 (“Cahiers trimestriels d’histoire contemporaine”). Dans ce texte, on peut apprendre que “le gouvernement de la RDA avait décidé de poursuivre son commerce extérieur avec le Chili” car ce pays andin “jouait un rôle tout particulier dans la fourniture de biens d’importation et de matières premières à la RDA”. Pour cette raison, entièrement pragmatique, “l’Etat allemand des ouvriers et paysans” a gardé les meilleures relations économiques avec la junte néo-libérale, en dépit de sa propagande officielle. Dans les années 1974 et 1975, les relations économico-commerciales entre la RDA et le régime de Pinochet ont même connu leur apogée, ce que Berlin-Est cherchait bien entendu à garder secret.

Ces faits, incontournables, montrent que les langage propagandistes et les démonisations sont des discours destinés à berner les gogos. Et que tous les gauchistes, mâles et femelles, qui nous ont bassiné les oreilles dans les années 70 à propos de Pinochet, de ses pompes et de ses oeuvres, étaient bel et bien de profonds imbéciles, des manipulés sans cervelle, dont les héritiers actuels sont encore de plus grosses andouilles, plus lourdauds encore quand ils énoncent leurs “vérités” de gauche ou leurs nouvelles “vérités”, cette fois habillées de sottises néo-libérales.

Source: “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2013; http://www.jungefreiheit.de . Pour le travail de l’historien Georg Dufner, voir http://www.ifz-muenchen.de ).

1914-1918 l'épuration républicaine

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1914-1918 l'épuration républicaine

par Frédéric WINKLER

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com

Après le populicide de la révolution, ses horreurs, ses tanneries de peaux humaines et ses déportations, les massacres et les souffrances des ouvriers, le Camp de Conlie, la Commune, le désastre de 1870, arrive la guerre de 1914-1918. Ouvrons la ténébreuse page continuant l’épuration républicaine. En présence de la déformation historique à laquelle nous assistons quotidiennement, il est bon et utile de rappeler que la République en France est le régime le plus inhumain, le plus meurtrier, le plus sanglant de notre histoire. Il a été en même temps le plus ingrat, le plus inique et le plus odieux envers ses combattants et fidèles. Ce régime n'hésita pas à sacrifier inutilement les patriotes, allant même jusqu’à imaginer de brûler leur femmes dans les fours, durant la révolution par furie sanguinaire !!!

Comme la république semble avoir oublié ses alliés dans les milliers de Serbes, venus mourir chez nous. Il n’y a pas si longtemps, c’est à force de bombardements que nous les avons remerciés. La Sainte Russie envoya des forces venues nous rejoindre aussi pour faire face aux prussiens. Le Tsar fut lamentablement abandonné parce que monarque sans doute, par une république agissant contre les trônes. L’Allemagne soutiendra d’ailleurs les révolutionnaires, cassant ainsi le conflit sur le front oriental et ramenant ses forces sur nous… Nous abandonnerons, dans les années qui suivront, nos alliés russes, dans une atroce guerre civile, dont les armées blanches, sauveront l’honneur. La république fit germer la révolution russe par ses idées qui, par l’attrait de fausse liberté d’abord, entraîne les peuples vers les catastrophes les plus sanguinaires. A croire que les peuples n’ont pas de mémoire, cette horreur laissera au monde l’image symbolique de l’innocence du Tsarévitch, comme jadis Louis XVII, et de ses sœurs massacrés, au nom d’une idéologie infernale, créant les pires régimes dictatoriaux, massacrant les peuples, aux ordres cachés de puissances d’argent…

70140953_p.jpgEn 1912, nos dirigeants savaient qu'ils allaient engager la France dans une grande guerre. Mais, les élections approchant, ils s'efforçaient de tromper l'opinion publique. Sans entrer dans un quelconque débat idéologique, mais les évènements des Inventaires contre les catholiques, purgeant l’armée d’officiers écartés par religion, l’affaire des Fiches, l’Affaire Dreyfus affaiblissant nos services de renseignement et encore l’armée, permirent à l’Allemagne d’avoir la supériorité sur notre pauvre pays déjà bien affaibli. 1914 c’est la Mobilisation Générale. Dès les premiers jours de la guerre, la France paysanne fut atteinte de plein fouet par cet appel aux armes. Aussitôt la déclaration de guerre, 30 % de la population active masculine est retirée en quelques jours des usines et des champs. Sur les 5 200 000 actifs masculins c’est entre 1 500 000 et 2 millions qui quittent leurs fermes et cela dans les premiers jours du mois d’août, en pleine moisson. On se demande d’ailleurs pourquoi le gouvernement républicain procédait si soudainement à cette « levée en masse » puisque par ailleurs il croyait, comme la plupart des têtes pensantes de l’époque, que le conflit ne durerait que quelques mois. Il faut voir, dans l’improvisation et le désordre qui marquèrent les premiers jours de la Grande Guerre, à la fois l’impéritie et l’incapacité du personnel politique républicain, à l’instar des « grands ancêtres» faisant face 122 ans plus tôt dans la plus complète anarchie aux conflits qu’ils avaient eux-mêmes provoquée.

D’autre part l’influence des idéologies contradictoires secrétées par l’esprit révolutionnaire et démocratique : entre le pseudo-patriotisme jacobin sacrifiant criminellement toute la jeunesse du pays au nom de la « Nation en armes» et un pacifisme humanitaire, vague et utopique, inspirant au gouvernement de la IIIe République l’ordre absurde du recul des armées françaises de 10 km en-deçà de la frontière afin de prouver au monde la volonté pacifique de la France ! N’oublions pas aussi que lors des premiers mois de la guerre, l’équipement du soldat français, était constitué entre-autre d’un simple képi et d’un pantalon rouge garance datant de la fin du XIXème siècle, cela maintenu par la volonté des députés républicains en souvenir des grandes heures de la Révolution… La cavalerie chargeait les lignes ennemis à cheval le sabre au clair, alors qu’en face les Allemands avaient déjà des tenues camouflées, un casque et des mitrailleuses, positionnées en premières lignes, alors que nous y mettions notre infanterie ? Voilà qui en dit long sur le déclin des élites militaires françaises depuis la fin de l’Ancien Régime et les épopées Napoléoniennes, qui d’ailleurs, avaient profités largement des avancées technologiques et de l’armée professionnelle de nos rois.

Les allemands profitèrent, par leurs observateurs, des avancées modernes des conflits mondiaux comme la guerre de Sécession qui terrassa l’Amérique de 1861 à 1865. Nous n’aborderont pas ni les scandales incessants ni l’instabilité de l’Etat républicain, ni l’argent de l’Allemagne soudoyant les journaux français afin d’empêcher tout retour monarchique en France… « Partis pour Berlin la fleur au fusil » et dans le plus complet désordre, les paysans français furent rapidement victimes d’un des plus grands massacre du XXème siècle qui se révèlera particulièrement riche en la matière. En 1918, après quatre ans de furieuses batailles et d’atroces boucheries, 3 millions de paysans sont mobilisés, soit 60% du recensement de 1910 et, quand le 11 novembre 1918, survint l’armistice, il y avait un million et demi de morts, dont 20% de Bretons, désirait-on se débarrasser des fils de chouans ? et d’innombrables blessés et estropiés à vie. Comme l’écrivit Henri Servien dans sa Petite histoire de France : « On peut labourer les friches et reconstruire mais les pertes humaines sont irréparables. Toute une génération ardente et généreuse, une jeunesse d’élite était disparue. Elle ne fut pas remplacée et l’élan du pays fut brisé. »

Car le problème était bien là ! A l’époque des Rois, il n’y avait pas de mobilisation générale. Au Moyen-Âge seul les nobles et les seigneurs avaient le droit de faire la Guerre. Plus tard c’est un système de recrutement dans les campagnes qui permit de grossir les rangs des régiments en fonction des besoins de l’armée. Le paysan avait le choix d’aller se battre ou non. Avec l’arrivé de la république, c’est la conscription qui règne, de 18 à 60 ans, on peut être envoyé à la mort, depuis la fameuse levée en masse des 300 000 hommes en 1793, contre lequel s’était insurgée la Vendée. Du reste, quand on a plus d’homme on mobilise les adolescents comme le fera Napoléon avec ses « Marie-Louise », qui seront décimé à Leipzig ! Anatole France dénonçait lui-même ce système en ces termes : « La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix doré de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme »

Ces guerres souvent plus idéologiques qu'utiles coûtèrent sept invasions de plus en plus ruineuses et déchirantes. Seule la période monarchique, qui va de 1815 à 1848, représentait une période de paix et de libération en supprimant le service militaire obligatoire. A part cette transition, la république n’apportait que guerres, luttes civiles et misère… C’est donc au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme, que le français de 1914 avait perdu sa liberté d’aller ou de ne pas aller à la guerre ! Les républicains proclamèrent « l’union sacrée » afin d’exiger de la part des opposants politiques de ne plus attaquer la république durant la guerre et d’observer un comportement neutre face au gouvernement. Charles Maurras, leader du mouvement royaliste et nationaliste « l’Action française » acceptera cette union sacrée qu’il qualifiera de « compromis nationaliste ». Ce choix s’avèrera catastrophique car non seulement les royalistes se firent massacrer en première ligne, la république voyant avec satisfaction disparaitre l’élite insurrectionnel royaliste, mais le maintien d’une année de plus dans la guerre révèlera les buts cachés du conflit : la destruction de la monarchie Autrichienne. L’historien Pierre Bécat mit en évidence l’escroquerie de cette union sacrée en rappelant cet épisode : Le ministre Viviani s'écriait : «Tous les réactionnaires se font tuer», et Géraud Richard ami du futur ministre de l'Armement Albert Thomas répondait : « Pendant ce temps nous bourrons de copains toutes les administrations ».

C’est en 1917, que le nouvel empereur, Charles d'Autriche, fit des offres de paix séparée à la France. Le Prince Sixte de Bourbon, qui avait servi d'intermédiaire, a publié, à ce sujet, tout un ouvrage : L'Offre de Paix séparée de l'Autriche, avec deux lettres autographes de l'Empereur et une du Comte Czernin. C'était une occasion inespérée d'arrêter la tuerie, de récupérer nos anciennes provinces, d'en finir avec la domination prussienne et d'en revenir à une ère de paix équilibrée, grâce à l'accord franco-autrichien. Mais l'Autriche était catholique. II fallait donc sauver un Etat protestant. Dans les salons de la Béchellerie, le vieux Rapport disait (v. livre cité) : «...L'Allemagne ne sera pas battue, elle ne peut pas l'être, sa défaite marquerait une régression de l'esprit humain. Songez, le pays de Kant, de Fichte, de Schopenhauer. » Si les poilus avaient su qu'ils faisaient la guerre pour cela !...

Et ce fut dans ces conditions que la République fit massacrer un million d'hommes de plus, pour en arriver à perdre la paix et, par le Traité de Versailles, à jeter les bases d'une nouvelle guerre. Jacques Bainville en fit la prophétie… Tel était l’état d’esprit des dirigeants de la république.

En 1917, il y eut des mutineries. De véritables héros, oui nous disons bien des héros, ont été fusillés, voici dans quelles conditions. On les envoyait à l'attaque, après leur avoir promis une permission. Ils en revenaient après avoir perdu leurs copains et la promesse était oubliée. Il fallait recommencer le lendemain, et puis encore les jours suivants, inlassablement envoyer les maris, les fils, les frères, les cousins et les oncles au carnage. Toujours nos fantassins face aux mitrailleuses allemandes, canons chargés à mitraille et gaz destructeurs qui se régalaient. Charger continuellement, inutilement sous le commandement quelquefois de généraux stupides, comme par une volonté de faire disparaitre le peuple de France dans un déluge de feu. Finalement, les malheureux survivants, voyant que miséricorde se perdait et qu'on se moquait d'eux, se mutinèrent. Clemenceau, dont Daudet disait qu’il était « Un calcul biliaire sculpté dans une tête de mort » et autres complices s'étaient fait la main jadis contre les ouvriers, à Villeneuve-Saint-Georges, à Draveil-Vigneux, on tire sur les ouvriers et la fusillade des viticulteurs à Narbonne en 1907. La république fut le plus antisocial des régimes que la France connut. Quelques poilus de plus ou de moins ne pesaient pas lourd à cette époque. « Je fais la guerre, je fais toujours la guerre », disait Clémenceau le 8 mars 1918 à la tribune de l’Assemblée, pour résumer son jusqu'au-boutisme. Pendant qu’il « faisait la guerre » les poilus eux se faisaient massacrer au front, à moitié enterrés dans l’humidité et la boue, dans la fureur des combats, sous un déluge de feu de sang en affrontant le froid.

guerre_1418.jpgDepuis la plus haute antiquité, il n'y a pas de régime au monde qui ait fait massacrer autant d'hommes que les Républiques en France. Aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Lorsque les Spartiates en danger avaient fait appel aux Ilotes, ils ne se comportaient pas plus ignominieusement envers eux que l'on fait les Républiques avec les combattants de la grande guerre. Dans un numéro de cette remarquable publication qu'est «le Touring Club de France», Yvan Christ a décrit «Les Invalides», créées par Louis XIV pour des anciens combattants qui n'étaient, à cette époque-là, que des mercenaires, et que l'on traitait avec mille fois plus d'égards que les Anciens combattants d'aujourd'hui. L’humanité des rois de France était telle, que Louis XV, fut après Fontenoy plébiscité comme grand humaniste européen grâce au fait qu’il fit soigner avec grande attention tous les blessés ennemis, jusqu’à mettre à disposition son propre médecin…

De 1914 à 1919, la république a traité les blessés comme s'ils étaient pis que des galériens. Des boiteux, des blessés de la face, du ventre, des trépanés étaient brutalement renvoyés au front et s'entendaient dire : « Quand vous y serez, vous vous ferez évacuer.» Il fallait des hommes ! Des prisonniers à leur tour passèrent en conseil de guerre, comme étant suspects de s'être rendus. De 1919 à 1940, et même ultérieurement, les blessés de guerre ont été traités comme du bétail. Nombreux sont ceux qui ont été dépouillés au passage de certificats d'origine de blessure ou d'autres pièces qu'ils n'ont pu récupérer. On leur marchande un pourcentage d'invalidité comme un morceau de sucre en temps de disette. De grands blessés, qui traînent leur misère durant plus de cinquante ans, n'ont même pas et n'auront jamais la Légion d'honneur réservée à des chanteurs, banquiers, comiques ou serviteurs du régime...

On se demande ce que penserait Louis XIV qui avait créé les Invalides pour le respect de ses soldats. Et Napoléon pour qui la Légion d'honneur devait récompenser surtout les faits de guerre...

C'est bien en véritables ilotes que la République a transformé ses combattants. Quant à ceux de la guerre de 1914, elle a attendu ce jour fatidique où ils ont tous disparu, pour entamer son hypocrite mascarade d’hommage au centenaire de la Grande Guerre, en cette année 2014.

Mais arrêtons-nous un instant, pensons à la vie que fut celle de tous ceux qui survécurent, handicapés ou non, ne pouvant retrouver les fonctions d’avant le conflit et pensant chaque nuit à leur copains râlant dans les tranchées embouées ou mourant ignorés de tous, abandonnés. Demandez-vous, ce que fut la vie de ces femmes, mères ou épouses, sœurs ou fiancée devant l’attente interminable des portraits et photos. Elles devaient trouver le temps long devant les minutes et les heures interminables défilant avant un retour éventuel ou l’horrible nouvelle. Et toutes celles qui resteront seules à jamais, blessés jusqu’au plus profond d’elles-mêmes devant l’indifférence d’un système qui n’a rien d’humain, puisque bâti sur le sang… Et toutes celles qui attendront des nouvelles qui n’arriveront jamais car nombreux seront disparus tout simplement…

Demain il y aura très certainement de futures guerres à mener car ainsi vont les hommes, et l’histoire de notre pays nous le prouve. Alors il ne tient qu’à nous de ne pas tomber dans le panneau. Ce jour-là, c’est la république qu’il faudra combattre et surtout ne plus commettre l’erreur de la confondre avec la France. Il n’y a pas de régime idéal mais seulement des gouvernements plus humains. Il ne tient qu’à vous de découvrir comment vivaient nos ancêtres afin de comprendre combien la révolution et la république vous a menti. Le règne de l’usure et de l’argent dirige la république aux ordres du nouvel ordre mondial, libérez-vous et brisez vos chaînes. Ouvrez les archives, textes, élections, guildes, contrats, droits corporatifs d’avant 1789 et vous comprendrez que seul un Roi peut être humain…

Notre jour viendra

Frédéric Winkler

Politics behind Turkey graft probe

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Politics behind Turkey graft probe
By Omer Aslan

Ex: http://www.atimes.com

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing.

[As Asia Times Online was going to press, Turkey's ruling party ordered purges of police chiefs and moved to tighten control of the judiciary, as a top official said there's no chance of a truce in the struggle with prosecutors leading a corruption probe, Bloomberg reported.

The government will keep firing those leading the investigation and then seek to prosecute them for attempting a coup, Osman Can, a member of the central committee of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's Justice and Development Party, or Ak Party, said in a January 6 interview in Istanbul.


The government has reassigned prosecutors leading the investigations and dismissed almost 2,000 police officers since news of the 15-month secret investigations broke on December 17, Bloomberg cited Hurriyet newspaper as reporting.]

Six months after the Gezi Parki protests in Istanbul, Turkey is going through tumultuous times once again. To those observing Turkey from outside, it may seem a non-stable and highly polarized country. If lack of understanding on fine details of democracy and abuse of loopholes that exist in a democratic system is part of the answer for such turbulence and unpredictability, I argue that the main reason is the vibrancy of Turkish politics. That is to say, politics is alive in Turkey; social groups have causes to mobilize around for.

There are alternative visions of Turkish society represented by different groups as well as political parties. The dominant discourse around "old Turkey versus new Turkey" is a testimony to this feature of Turkish politics.

For this reason, it may be particularly hard to grasp Turkish politics from North America and Europe where "in the era of neoliberalism, the ruling elite has hollowed out democracy and ensured that whoever you vote for you get the same." The absence of alternative visions of American or European societies runs as "stability".

These reasons behind passionate political activity in Turkey are in fact interrelated. Groups that have different visions of Turkish society and public interest sometimes exploit the loopholes in the system either deliberately or because of a failure to grasp democracy fully. The most recent political battle between the Gulen movement and the Justice and Development Party (AKP), close allies for the past decade, exemplifies this well.

The Gulen movement
What exactly is the Gulen movement? Are they an international civil society group involved in education activities and promoting global peace and interfaith dialogue? Amid this heated controversy, members of the movement argued that they are a civil society organization. They point out that "democracy allows civil society groups to pursue their interests through democratic means. Besides, theory and practice of civil society also allow such groups to use all means of communication and interaction including media outlets for [the] public interest." Is this what the Gulen movement really does?

We may take our clues from the criticisms against the Israeli Lobby in the United States to make sense of what the Gulen movement does and why it is criticized in Turkey nowadays. The concerns John Mearsheimer and Stephen Walt, the authors of the Israel Lobby and US Foreign Policy, raised with the Israeli lobby was that it shaped American policy towards the Middle East in such a way that US policy served Israeli, not American, interests. The political clout that the lobby has had over primarily the US Congress forced US administrations to appoint pro-Israeli figures to critical positions, block anything in the United Nations that may be against Israel, and continue to support Israel in diverse ways that in the end ensured automatic American support for Israel.

The Gulen movement seeks to be Turkey's Israel Lobby. It would like Turkey's domestic and foreign policies to serve the movement's narrow interests. The movement has been so enmeshed in the international arena for the past decade that it now has its own interests independent of Turkey or the Muslim ummah, or community.

Some pillars of the movement's policies are maintaining good relations with Israel, avoiding any serious fall-out with the United States, where the movement's founder, Muhammed Fethullah Gulen, has resided since 1999 anyway, and never opting for an aggressive response when it comes to any type of assault on Muslims.

For example, it was for this reason that the movement and the AK Party were at loggerheads after the 2010 Mavi Marmara incident, when Israeli commandos boarded the vessel as it tried to breach Israel's blockade of Gaza. Gulen's followers were angry with the government because the break-up in ties between Turkey and Israel that followed gave the Gulen movement a headache in its dealings in the United States.

The recent political battle between the Gulen movement and the AKP is therefore more about "political deviance" of the government than the government's decision to close prep schools, a significant number of which are owned by the movement, or financial corruption charges against some prominent members inside the AKP.

For Gulen, the AKP government has lately been too critical of the West, too supportive of popular revolts in Egypt and Syria, and continues its economic dealings with Iran. In a relatively recent interview with the Atlantic, Gulen said that he did not think Turkey is having good diplomatic relations in the region and that it protects its reputation based on love, respect, and good will and collaborate around mutually agreeable goals.

A columnist at Zaman newspaper, Huseyin Gulerce, expressed the real reason behind the split: "It was the Mavi Marmara crisis that created the first cracks ... Mr Gulen's attitude was very clear, as he always suggested that Turkey should not be adventurous in its foreign policy and stay oriented to the West, and that it should resolve its foreign policy issues through dialogue."

In domestic policy too, the Gulen movement wants the government not to violate certain parameters. They do not want the government to take the PKK - the Kurdistan Workers' Party - as its negotiating partner even to resolve the Kurdish issue.

With a different vision of Turkish society and what Turkey should do in domestic arena and international politics, the Gulen movement exploited the legal cover provided by the system to start political operations on the government.

"The rule of law" and separation of three branches of government are indivisible parts of a democratic system. Prosecutors in Turkey are given an almost untouchable status so that they may prosecute without fear any holder of political power. However, while these rights and privileges are given to prosecutors, the law gives them certain responsibilities and puts certain limits on them. It is assumed and expected that prosecutors will not abuse their power and act as a supporting cast in political operations conducted on the executive branch.

However, the judiciary is treated as if they only need to be independent in Turkey; the fact that they also are expected to remain impartial is forgotten. Betraying these expectations, prosecutors suspected of links to the Gulen movement started the recent corruption probe in Turkey. The fact that three independent probes are combined for no understandable reason and that the suspects, including well-known figures, have been taken into custody to create noise and then released one by one led to the suspicion that the probes were politically motivated.

The content of the ongoing graft probe was somehow leaked to opposition newspapers, mainly to the Gulenist media outlets in Turkey.

Besides, the subjects of the probes somehow came to be published in Today's Zaman, a Gulenist mouthpiece, some days before the operation started. Some columnists at Today's Zaman later put great effort in relating the AKP to both Al-Qaeda and Iran (at the same time!) on social media.

Here is the dilemma in a democracy: how can a democratic government protect itself when unaccountable prosecutors conduct politically motivated operations to bring down a government and to arrest the prime minister under the legal cover of principles of rule of law and independent judiciary? Can a government subject to a politically motivated judiciary operating under the cover of independence and unaccountability save itself by remaining within the remit of law?

Anything but an NGO
Any civil society organization may criticize any government for its foreign and domestic policies on various scores. Civil society organizations, nevertheless, do not raise their own agents and penetrate state organs (the police, judiciary and so forth) through them so that, regardless of the identity of the government, they will set the parameters or red lines within which government policies will have to remain.

Here we have another fine line; any public employee has the constitutional right to belong to any sect/voluntary association as long as they do not confuse their duties to the state and their membership in such an association outside their job. This means that even when a public employee thinks his sect/tariqah may benefit from the classified information he has access to, he cannot leak any documents to his "brothers".

Nor may he legally eliminate his colleagues in his department or bureau so that he may replace them with his "brothers" to control the institution. There are credible doubts as to whether Gulenists respect such distinctions.

What is more, civil society organizations are transparent entities; they are accountable; those outside such organizations more or less know who belongs and who does not. They also declare their sources of income and the amount of money that they collect.

The Gulen movement does neither; no one knows the amount of money they control, the number of private schools, prep schools, other charities, print and visual media outlets, and number of members they have. Nobody exactly knows the hierarchy within the movement, or even whether there is one, and the chain of authority in it.

In that respect, the Gulen movement is the exact opposite of a civil society organization. It is rather a ghostly presence; everyone knows it exists, you feel its influence, people talk about it, certain figures are known to have ties to it, but you do not really see the whole or can put your finger on it.

But why is this movement so different from others? After all, the tradition of tariqahs in Turkey and other Muslim countries is centuries old. Yet, the Gulen movement differs from the rest as a messianic organization. They believe that "the destiny gave them a mission".

In practice, this means that they are the God's chosen flock, and have a particular program and method on Earth that they think will make only them reach their desired end. Those who stand in their way, who oppose the sacred program/roadmap, are shirkers, and thus deserve to be crushed.

In their mind, the AKP government that defends ousted Egyptian president Mohamed Morsi at the expense of antagonizing the junta administration in Egypt, or that protects Palestinians at the cost of eliciting Israeli fury, acts shortsightedly. Yet, the movement makes long-term projections; even if they may consciously refuse to speak against cruelties done to their fellow Muslims today, they are so sure that the movement will be so powerful in the year, say, 2150 that they will be able to appoint a governor to, say, Yakutia Republic in today's Russia.

They will not act or speak against the massacred members of the Ikhwan, or Muslim Brotherhood, because the Ikhwan chose the method of defiance and opposed the junta administration instead of reconciling with it and searching for ways of dialogue.

Such a messianic zeal combined with the idea of sacred chosen-ness justifies any means and acting against anyone as long as the means serve the ultimate purpose of Earthly glory promised to this movement. It is such heterodoxy that separates the Gulen movement from the corpus of tariqahs in and outside Turkey.

Political suicide
The Gulen movement has been interested and involved in politics for a long time. However, they did not out come out in the open until recently. It appears that open political engagement in front of cameras and the public eye proved to be tough for the movement. It is therefore no surprise that Gulen's explosive curses, perceived by the wider public as against the AKP government, in a video recently released by the movement backfired.

The public outrage ran so high that perhaps for the first time since 2002 Gulen had to immediately release another video to retract and reframe what he said. The video went viral and became subject of pranks.

The recent row also widened the distance between the Gulen movement and the rest of the tariqahs in Turkey. Other tariqahs threw their open support behind the government after the battle broke out. To make things worse for the Gulen movement, the rest of the Nurcu (or Nursu)? community, with which the Gulen movement is related, took a stance against them as well.

A cursory skim of discussions on social media demonstrates the widening rift within the Nurcus now, so much so that many Nurcu groups including Said Nursi's students accuse Gulen betraying the true, non-political ideals of Bediuzzaman Said Nursi.

Perhaps the most important outcome of the recent controversy will be that Gulen movement was stripped of its immunity from criticism. The conservatives and Islamists have now joined the Kemalists, leftists, liberals, nationalists of all hues who had already been criticizing Gulen and doubting his real intentions for a long time.

Today therefore the Gulen movement is on the table and Turkey's conservatives, Islamists of all stripes sit around the table discussing what it is that they have on the table, what is its nature, why it wants to conquer the state, which actors it cooperates with outside Turkey, how consistent Gulen's words are and how Islamic what he preaches, his methods and goals are.

Moreover, Turkey's dominant conservative public may not buy the support that the CHP - or Republican People's Party - in any case a strange bedfellow for the movement, is giving the Gulen movement.

Such an odd alliance between the CHP and the Gulen movement may be deceptive for two reasons. First, the movement will find it very hard to convince its grassroots to vote for the Kemalist CHP, which for decades had been for them the chief evil. Secondly, since all political actors will know the role of the movement in case the AKP government falls, no political party will ever trust the Gulen movement from now on.

It is unlikely that any government will forget for a moment what Prime Minister Recep Tayyip Erdogan says so often these days: "The parallel state". For all these reasons, the question that begs an answer is not, as some assume, whether the Gulen movement or the AKP will win this war; the question is, why has such a powerful movement as Gulen's attempted something that is akin to political suicide?

And unfortunately also just that for the concept of civil society in this part of the world; in our region, either states control civil society organizations for exerting social control or those who claim to be civil society organizations, such as the Gulen movement, try to capture the state.

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing. Articles submitted for this section allow our readers to express their opinions and do not necessarily meet the same editorial standards of Asia Times Online's regular contributors.

Omer Aslan is a PhD candidate in political science at Bilkent University, Ankara, Turkey, and may be contacted at aslano@bilkent.edu.tr.

(Copyright 2014 Omer Aslan)

mardi, 14 janvier 2014

Conférence de Michel Drac et Gabriele Adinolfi le 25 janvier 2014 à Nancy

Conférence de Michel Drac et Gabriele Adinolfi le 25 janvier 2014 à Nancy

E&R Lorraine a le plaisir de recevoir Michel Drac et Gabriele Adinolfi pour une conférence le 25 janvier prochain à Nancy, à 18h30, sur le thème :

« Les stratégies de la tension hier et aujourd’hui »

À cette occasion, E&R Lorraine testera une nouvelle organisation qui vous permettra d’échanger davantage avec les intervenants en fin de conférence.

Entrée : 6 euros.

Réservations : conf.drac.adinolfi@gmail.com

1972/2014 : Idéologie «antiraciste», la grande catastrophe!

 

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1972/2014 : Idéologie «antiraciste», la grande catastrophe!

ex: http://www.polemia.com

 

« Un peu de modestie, de finesse, d’autocritique et de repentance seraient sûrement bienvenues »

 

♦ En 1972 la France était un pays indépendant, unitaire, fier de son passé et où les libertés étaient respectées. Quarante ans plus tard, l’idéologie nationale héritée de la monarchie, de la République et actualisée par le gaullisme a été remplacée par l’idéologie « antiraciste ». Les résultats sont désastreux : immigration de masse peu assimilable, société multiconflictuelle, perte du sens commun, alignement de la politique extérieure sur des intérêts étrangers, censure à répétition. Comment en est-on arrivé là ?

Jean-Yves Le Gallou fait le point pour Polémia.

 


 

1972: Alors que le président Pompidou est fragilisé par sa non-participation à la Résistance de 1940 à 1944, deux événements majeurs surviennent : le Parlement vote à l’unanimité la loi Pleven qui introduit – au nom de la lutte contre le « racisme » – le délit d’opinion dans la grande loi sur la liberté de la presse de 1881 ; les médias lancent « l’affaire Touvier », du nom de ce milicien protégé par l’Eglise catholique. Les deux piliers de l’antiracisme – pénalisation des opinions dissidentes, culpabilisation du passé français – sont ainsi posés.

 

1980: L’attentat contre la synagogue de la rue Copernic est attribué de manière purement mensongère par les médias à « l’extrême droite ». Jean Pierre-Bloch, patron de la LICRA, met en cause le « climat » : climat intellectuel pour aboutir à la neutralisation idéologique du Figaro-Magazine de Louis Pauwels, porteur d’une vraie pensée alternative ; climat politique visant la politique proche-orientale de Valéry Giscard d’Estaing jugée pas assez favorable à l’Etat d’Israël.

 

« L’antiracisme » est instrumentalisé par les socialistes et par certains milieux juifs (Le Renouveau juif d’Hajdenberg notamment) pour aboutir à l’élection de François Mitterrand en 1981.

 

1984/1985 : Fondation de SOS-Racisme, officine gouvernementale créée depuis l’Elysée par Jean-Louis Bianco, secrétaire général de la présidence, assisté d’un jeune conseiller… François Hollande en s’appuyant sur Eric Ghebali et Julien Dray de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et Bernard-Henri Lévy. Les objectifs de SOS-Racisme sont à la fois idéologiques et politiques : promouvoir une société multiculturelle, culpabiliser et scinder la droite, encadrer et contrôler les populations issues du Maghreb (pour les faire « bien » voter tout en évitant une dérive pro-palestinienne).

 

1986: La mort de Malik Oussekine, un Franco-Maghrébin sous dialyse, à l’occasion des manifestations contre la loi Devaquet, débouche sur une campagne de sidération médiatique. Celle-ci contraint le gouvernement Chirac à renoncer à ses projets, notamment quant à la protection de la nationalité française. A cette occasion le lobby « antiraciste » prend la main de manière définitive sur la droite parlementaire.

 

1990: Alors qu’il existe 300 profanations de cimetière par an, la dégradation du cimetière juif de Carpentras fait l’objet d’une manipulation médiatique sans précédent. L’ensemble de la classe politique officielle défile sous le parrainage des associations « antiracistes » et d’organisations juives. Deux objectifs sont atteints : la consolidation du fossé entre le FN et le RPR/UDF ; le vote de la loi Gayssot faisant de l’analyse historique critique de la « Shoah » un délit de blasphème.

 

1993/1998 : Poursuites et condamnations de Maurice Papon pour « crime contre l’humanité ». La condamnation de Papon, haut fonctionnaire français, préfet de police du général De Gaulle (qui lui conféra le grade de commandeur de la Légion d’honneur), député RPR, ministre de R. Barre, est un acte essentiel : c’est l’extension à l’Etat français, en 1998, de la culpabilisation imposée à l’Allemagne en 1945. Cela a aussi pour conséquence le désarmement moral de l’appareil d’Etat face à l’immigration : les associations « antiracistes » empruntant volontiers la figure du juif comme bouclier pour les immigrés clandestins.

 

2001 : Première loi Taubira, loi mémorielle définissant comme crime contre l’humanité les traites négrières (occidentales seulement) et l’esclavage.

 

Années 2000/2010 : Pendant longtemps le combat « antiraciste » a été mené par les associations spécialisées (LICRA, MRAP, LDH et SOS-Racisme) bénéficiant d’importantes subventions publiques nationales et locales et recevant des dommages et intérêts de leurs procès; à partir des années 2000, certaines institutions juives prennent directement le relais. Lors de son dîner annuel, avec un parterre plus brillant que pour la Fête nationale du 14 juillet, devant les plus hautes autorités de l’Etat, de la justice, de l’économie et des médias, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) fixe la feuille de route : promotion de la société multiculturelle, renforcement de la législation et de la lutte « antiraciste », notamment sur Internet, soutien indéfectible à l’Etat d’Israël et lutte contre les pays qui y sont réputés hostiles.

 

Années 2000/2010 (bis) : Adoption d’un mode opératoire comparable au CRIF par le CFCM (Conseil consultatif du culte musulman) et le CRAN (Conseil représentatif des associations noires). Prise en tenaille des Français de souche.

 

Fin des années 2000/début des années 2010 : L’UEJF prend la tête du combat judiciaire pour obtenir la mise en place d’une censure publique, voire privée, sur Internet.

 

Le lobby « antiraciste » : fabuleux pouvoir et fabuleux échec

 

Après 40 ans de grandes manœuvres « antiracistes », le bilan est désastreux.

 

Pour les libertés d’abord, avec la multiplication des lois liberticides. Dans tous les classements internationaux portant sur la liberté d’expression la France figure parmi les plus mauvais élèves : entre la 40e et la 50e place pour la liberté de la presse selon Reporters sans frontières ; en troisième position (devant la Russie pourtant si souvent vilipendée !) pour les condamnations pour atteinte à la liberté d’expression par la Cour européenne des droits de l’homme (pourtant très politiquement correcte…) ; aux premiers rangs pour les requêtes auprès des grands fournisseurs d’accès Internet.

 

Pour la concorde intérieure ensuite : la société multiculturelle est un échec manifeste. Ni l’assimilation, ni même l’intégration n’ont fonctionné. Le seul lieu (hors celui, contraint, du travail) où des gens de culture, de religion et de race différentes se retrouvent ce sont les spectacles de… Dieudonné ou les réunions de Soral. Bref, là où ils se rient du Système selon les uns, du lobby sioniste selon les autres. Fabuleux échec du lobby « antiraciste »: c’est contre lui que s’organise la seule cohabitation black-blanc-beur !

 

Pour l’indépendance nationale enfin : L’alignement de la politique française sur des intérêts étrangers est de plus en plus préoccupant ; promue par BHL, l’intervention en Libye a été un succès militaire mais une catastrophe géopolitique ; et l’aventurisme de François Hollande sur la Syrie a nui à l’image de la France.

 

Pour les institutions juives aussi : Depuis l’affaire Dreyfus la communauté juive jouissait d’un statut moral lié à celui de l’innocence injustement persécutée ; en se plaçant systématiquement du côté de la censure, les institutions juives risquent de perdre leur statut de représentants d’opprimés pour celui d’odieux persécuteurs. C’est grave et c’est prendre un double risque : se placer en opposition de l’esprit français traditionnellement frondeur ; et heurter de plein fouet la sensibilité des jeunes générations, à la fois parce que, pour elles, la seconde guerre mondiale est finie depuis 70 ans… et parce qu’elles sont viscéralement attachées aux libertés sur Internet, véritable sujet du débat. Enfin, l’immigration massive encouragée par le lobby « antiraciste » a pour conséquence la constitution de ghettos musulmans et africains qui cultivent une forte sensibilité antisioniste, voire antisémite.

 

Bien sûr, ce serait une faute que de confondre les juifs dans leur ensemble et ceux qui prétendent parler en leur nom ; on ne saurait davantage passer sous silence le remarquable engagement du côté de l’identité française et de la patrie d’hommes comme Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour. Pour autant, il semblerait raisonnable que les dirigeants des institutions juives aient la force de procéder à leur examen de conscience : à l’égard de leur communauté comme à l’égard de la France. Un peu de modestie, de finesse, d’autocritique et de repentance seraient sûrement bienvenues.

 

Changer de paradigmes

 

Quant au peuple français dans son unité, il lui faut changer de paradigmes dominants : renvoyer le lobby « antiraciste » à ses échecs ; cesser de le subventionner ; cesser de l’écouter et supprimer ses privilèges judiciaires. Vite !

 

Jean-Yves Le Gallou
9/01/2014

 

Voir aussi :

 

L’affaire Dieudonné : l’arbre qui cache la forêt de l’offensive contre Internet
Evolution des libertés en France : Cent restrictions en quarante ans
Défendre la liberté d’expression contre la police de la pensée
« Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout »

Par Yves Bertrand
Conversations politiquement incorrectes
Sarkozy et Hollande, candidats officiels du CRIF
Le CRIF : la tentation du lobby
Le CRIF refuse de donner « un certificat de Cacherout » à Marine Le Pen
Le dîner du CRIF : nuisible aux libertés, à la souveraineté et à l’identité françaises

Le Royaume-Uni, “État-voyou”

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Le Royaume-Uni, “État-voyou”

Ex: http://www.dedefensa.org

Une opération secrète, l’Opération Tiberius, a été lancée en 2003 pour évaluer le degré de corruption et de pénétration par le crime organisé de différents organes de sécurité intérieure et de justice du Royaume-Uni. Un rapport a été établi après la conduite à bien de cette Opération Tiberius. The Independent, qui a obtenu un exemplaire du rapport, a publié plusieurs articles sur ce document (les 9 janvier 2014, 10 janvier 2014 et encore 10 janvier 2014). L’Opération Tiberius montre une pénétration systématique par la corruption, les pressions, le chantage, etc., du crime organisé dans les principaux organes de police, de la justice, du système carcéral, des impôts, des douanes, etc., bref tout ce qui forme l’appareil interne de la sécurité et de la justice courantes dans ce pays. (On signalera également un article de Russia Today, du 11 janvier 2014, reprenant nombre d’informations de The Independent en les synthétisant.)

Les informations publiées signalent notamment, en présentant les résultats de l’Opération Tiberius à partir des informations de The Independent, que cette opération a été réalisée par des voies tout à fait inhabituelles, échappant au contrôle des organismes impliqués. Tiberius semble avoir été prioritairement confiée à des services tels que le MI5 (contre-espionnage) et le MI6 (renseignement extérieur), et selon des voies et moyens secrets telles que des écoutes clandestines, des interceptions de courrier, etc. (Il est donc probable que le GCHG a été aussi impliqué dans l’enquête, pouvant alors, pour une très rares occasions, mettre en évidence l’utilité des actions de surveillance et d’espionnage clandestines ; mais c’est ironiquement, ou de façon révélatrice, pour démontrer le degré de corruption structurelle du Système dont lui-même, le GCHQ, est partie prenante d’une autre façon mais dans le même esprit... L'exception qui confirme la règle.)

«Tiberius, which was compiled from a number of covert intelligence sources including police informants, telephone intercepts, information from MI5 and MI6, as well as thousands of historical files, came to the appalling conclusion: “Quite how much more damage could be done is difficult to imagine.”»

Il semble qu'on ne trouve pas d'indication de date pour la clôture de l’Opération Tiberius mais il est manifeste qu’une telle action demande plusieurs années aussi bien pour l’ampleur du travail que pour les conditions de l’action (le secret nécessaire pour l’enquête). Dans tous cas, tout indique, bien entendu, que la situation actuelle est aussi catastrophique que celle que décrit Tiberius, et même qu’elle a empiré.

«In 2003 Operation Tiberius found that men suspected of being Britain’s most notorious criminals had compromised multiple agencies, including HM Revenue & Customs, the Crown Prosecution Service, the City of London Police and the Prison Service, as well as pillars of the criminal justice system including juries and the legal profession.

»The strategic intelligence scoping exercise – “ratified by the most senior management” at the Met – uncovered jurors being bought off or threatened to return not-guilty verdicts; corrupt individuals working for HMRC, both in the UK and overseas; and “get out of jail free cards” being bought for £50,000. The report states that the infiltration made it almost impossible for police and prosecutors to successfully pursue the organised gangs that police suspected controlled much of the criminal underworld. The author of Tiberius, which was compiled from intelligence sources including covert police informants, live telephone intercepts, briefings from the security services and thousands of historical files, came to the desperate conclusion: “Quite how much more damage could be done is difficult to imagine.”

»The fresh revelations come a day after The Independent revealed that Tiberius had concluded the Metropolitan Police suffered “endemic police corruption” at the time, and that some of Britain’s most dangerous organised crime syndicates were able to infiltrate New Scotland Yard “at will”.

»In its conclusions, the report stated: “The true assessment of the damage caused by these corrupt networks is impossible to make at this stage, until further proactive scoping has been undertaken.” “However a statement by an experienced SIO [senior investigating officer] currently attached to SO 1(3) gives some indication of the depth of the problem in east and north-east London: ‘I feel that at the current time I cannot carry out an ethical murder investigation without the fear of it being compromised.’” “The ramifications of this statement are serious and disturbing and provide a snapshot of the current threat to the criminal justice system. Additionally the fact that none of these syndicates have been seriously disrupted over the last five years provides an insight into the effectiveness of their network.»

L’Opération Tiberius ouvre un nouveau chapitre de l’évolution autodestructrice du Système, qui est l'introduction dans les structures fondamentales mêmes des pays les plus avancés du bloc BAO des mêmes évolutions de désordre et de de déstructuration-dissolution qu’on trouve dans nombre de régions sensibles, dans les systèmes de coopération transnationaux, dans les structures financières transnationales, dans l’évolution des mœurs sociétaux, etc. L’évolution de la structure de sécurité intérieure du Royaume-Uni selon-Tiberius ressemble aussi bien à l’évolution des marchés financiers dont on connaît la structure criminelle prédominantes, qu’à certaines situations déstabilisées comme celles du Moyen-Orient, où le crime organisé prend une part de plus en plus importante dans les activités terroristes. Mais dans ce cas extrême du Royaume-Uni, il s’agit de la corruption spectaculaire et dramatique des structures pérennes, l’effacement accéléré des activités dépendantes de la dimension régalienne des plus vieilles nations de notre civilisation (devenue contre-civilisation, et ceci expliquant cela), la disparition des notions de souveraineté, de légitimité et d’autorité dans ces États. Il est difficile d’envisager les conséquences de cette sorte d’évolution de complète perversion des principes sur lesquels se sont fondées ces nations, mais on aura de la difficulté à ne pas être très pessimiste.

Par ailleurs, si l’événement est considérable, il ne peut surprendre en aucune façon. Il est évident qu’on ne peut attendre rien d’autre, au niveau de ces services essentiels de l’État, lorsqu’on considère l’exemple que donnent les directions politiques, qui conduisent des politiques au nom de narrative mensongères, qui mènent des activités de sécurité nationale dans la plus complète illégalité, qui se trouvent souvent pris dans des scandales de corruption et trouvent en général pour la “retraite” politique de leurs membres les plus éminents une place dans des circuits de conférences, des positions diverses dans divers circuits humanitaires et autres, qui leur assurent des émoluments considérables dont la réelle signification ne peut être trouvée que dans la définition d’une forme spécifique de corruption. La corruption des services de sécurité intérieure britannique répond évidemment à la corruption du gouvernement britannique (Blair et la suite), à la corruption de groupes industriels comme l’est BAE avec ses liens avec l’Arabie, à la corruption de la City au travers des diverses crises qu’elles déclenchent elle-même et qui sont d’un très grand rapport financier pour elle.

Il n’empêche, l’originalité de la situation exposée par Tiberius est bien entendu qu’elle touche le fondement même de la structure étatique, celui qui doit fournir la sûreté de la vie quotidienne de la population au travers des activités de justice, de police et le reste. Disons qu’on touche là à l’ultimité du processus de déstructuration-dissolution des structures nécessaires à la vie en société, et qu’on se trouve alors dans la situation d’une impasse générale puisqu’il n’y a rien de structuré au-delà. Bien entendu, nul ne peut préciser de quelle façon les conditions de la vie sociale et de la vie nationale en seront affectées mais là aussi le pessimisme est de rigueur. Cette ultimité se résume par le fait de la compromission ultime des pays du bloc BAO les plus avancés dans la promotion du Système et des théories et consignes qui l’accompagnent, donc les pays du bloc BAO qui ont le plus souvent dénoncé les modèles rétifs ou les modèles de mauvaise réputation des “États-voyous” (“rogue state”) en prônant leur élimination, éventuellement à coup d’expéditions lointaines comme celle de la Libye. Le Royaume-Uni est en effet un de ces pays-phares, symboliquement le plus signifiant du Système avec les USA, et c’est lui qui se trouve menacé de devenir, si ce n’est déjà fait, un de ces rogue states que la bonne réputation du Système autant que son équilibre ne peuvent en aucune manière accepter. On peut même observer qu’une telle évolution implique une fragilisation extrême du pays affecté, qui constitue un élément de grande vulnérabilité pour le Système.

Qui plus est, ce même “État-voyou” de type postmoderne est en train d’accoucher d’une “structure” sécuritaire qui va se déstructurer elle-même en se morcelant d’une façon extrêmement antagoniste, avec des conséquences déstabilisantes profondes très probables. On peut s’interroger désormais à propos de ce que vont être les rapports de la police britannique, du Yard, avec le MI5 et le MI6, les premiers sachant qu’ils sont sous surveillance des seconds, les seconds estimant désormais que la police du pays est plus ou moins manipulées par le crime organisé. Ce pas en avant de plus vers le désordre incontrôlé est intéressant parce qu’on ne voit plus très bien quel autre “pas en avant” il reste à faire ; et l’on peut alors espérer qu’au-delà, c’est l’abîme.

Le développement de la Chine est une déclaration de guerre aux Etats-Unis

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Le développement de la Chine est une déclaration de guerre aux Etats-Unis

Par Peter KUNTZE

La Chine a confiance en elle; elle ose des réformes et sa nouvelle direction veut consolider ses succès

Le contraste ne pourrait pas être beaucoup plus grand: d’un côté du Pacifique, la puissance qui est toujours l’hegemon, est confrontée à de fortes turbulences économiques et politiques; de l’autre côté, la superpuissance en devenir bat tous les records sur le plan économique, en dépit des prophètes de malheur, et a pleine confiance en son avenir.

Ce n’est pas étonnant: trois décennies et demie après le lancement de la politique de réformes et d’ouverture voulue par Deng Xiaoping, le successeur de Mao Zedong, ce changement de cap révolutionnaire a donné ses fruits en bien des domaines. Le pauvre Etat paysan, avec ses millions de “fourmis bleues” est devenu un pays moderne aux immeubles de prestige rutilants et a développé une industrie de la mode qui se révèle désormais sur les “catwalks” de Paris et de Milan.

Hollywood aussi s’énerve car, de fait, l’industrie américaine du cinéma a toutes les raisons de craindre l’avènement d’un sérieux concurrent installé en Extrême-Orient. Pourquoi? Wang Jianlin, l’homme qui serait le plus riche de la République Populaire de Chine, est en train de faire construire à Tsingtau (l’ancienne base et colonie allemande) les plus grands studios cinématographiques du monde. Ce projet gigantesque coûterait plus de huit milliards de dollars et serait achevé en 2017.

On pourrait énumérer encore beaucoup de nouvelles de ce genre, qui confirmeraient le développement exponentiel de la Chine actuelle. Pourtant, lorsque la nouvelle direction chinoise a accédé au pouvoir en novembre 2012, les voix se multipliaient pour annoncer le déclin prochain de la Chine, comme ces mêmes voix, d’ailleurs, l’avaient fait pour les directions précédentes. Comme le “New York Times” ou le “Spiegel”, les médias occidentaux étaient à l’unisson pour évoquer des scénarii catastrophiques: une bulle immobilière était sur le point d’éclater, qui aurait été suivie d’une bulle de crédit et, ensuite, le pays croulerait à cause de la corruption, tandis que la pollution le ravagerait et que le peuple ne tolèrerait plus les différences entre riches et pauvres. L’aspiration générale à la liberté ferait tomber la direction communiste, si des réformes rapides et de vaste ampleur n’étaient pas traduites dans le réel et si cette direction ne renonçait pas à son monopole de pouvoir.

Rien de tout cela ne s’est produit depuis que Xi Jinping (chef de l’Etat et du Parti) et Li Keqiang (premier ministre) ont pris leurs fonctions en novembre 2012 pour les conserver pendant dix ans. On ne voit pas pourquoi le chaos politique et la débâcle économique frapperaient la Chine au cours de la décennie à venir, décennie au bout de laquelle la République Populaire, selon l’OCDE, rattraperait les Etats-Unis, en tant que principale puissance économique de la planète. Le nouveau président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, a prévu pour la Chine un développement positif à la mi-octobre: “La République Populaire croît de manière certes plus lente mais elle poursuit ses réformes. Le pays s’impose une gigantesque transformation: il passe du statut de pays exportateur et investisseur à une économie plus orientée vers la consommation. Sa direction envisage de s’en tenir à cette politique, en dépit des difficultés. C’est là un modèle pour d’autres”.

Deux nouvelles institutions contribueront à consolider la voie choisie par le gouvernement chinois: une première autorité, soumise au cabinet, a reçu, sur décision du Comité Central, la mission “d’éviter les conflits sociaux et de les résoudre de manière efficace”, afin de garantir la sécurité intérieure de l’Etat.

L’émergence de cette autorité vise, d’une part, à résoudre les problèmes qui se profilent derrière les nombreuses protestations et les manifestations parfois violentes qui se sont organisées dans le pays contre les excès de fonctionnaires locaux; d’autre part, à réagir contre d’autres dérapages comme l’attentat récent qui a frappé Pékin. Fin octobre, devant la Porte de la Paix Céleste, trois Ouïghours avaient foncé avec leur voiture bourrée d’essence sur une foule et entraîné deux passants avec eux dans la mort. On ne peut pas affirmer avec certitude qu’il s’agit d’un acte terroriste de facture islamiste, comme l’affirme le gouvernement. Une chose est sûre cependant: au Tibet comme dans la province du Xinjiang, peuplée d’Ouïghours, les incidents se multiplient car les habitants de ces vastes régions se sentent menacés par l’immigration sans cesse croissante de Chinois Han.

La deuxième autorité, qui verra le jour, s’appelle le “Groupe Central de Direction”, et sera soumis au Comité Central du PC chinois. Il supervisera le processus des réformes en cours et à planifier et veillera à leur “approfondissement général”.

Avec ces décisions, que le Comité Central du PC chinois a prises au début de novembre 2013 après quatre jours de délibérations, Xi Jinping et son camarade de combat, l’élégant Li Keqiang, ont imposé leur politique face à la résistance des forces orthodoxes de gauche. En effet, le texte de la résolution parle du marché qui ne tiendra plus un rôle “fondamental” mais bien un rôle “décisif” dans la répartition des ressources. Tant la propriété étatique que la propriété privée sont désormais des composantes essentielles de “l’économie socialiste de marché”.

D’importantes réformes sociales ont également été décidées. Ainsi, la politique d’un enfant par couple sera assouplie afin de mettre un terme au processus de vieillissement démographique qui freine le développement économique. Jusqu’ici les couples résidant en zone urbaine ne pouvaient avoir un deuxième enfant que si les deux parents n’avaient ni frères ni soeurs. Dorénavant, les couples chinois des villes pourront avoir un deuxième enfant si un seul des parents n’a ni frère ni soeur.

On annonce également la suppression des camps de travail où, depuis 1957, les petits délinquents et les adversaires du régime pouvaient être “rééduqués” pour une période allant jusqu’à quatre années, sans décision d’un tribunal.

L’échec du projet de reconstruction chinois, qui serait dû à des désordres intérieurs et devrait survenir au cours de ces prochaines années, est une chimère de plus colportée par les médias occidentaux. Beaucoup de Chinois profitent désormais de la politique gouvernementale. Tout visiteur étranger s’en aperçoit aisément en déambulant dans les rues des villes chinoises: ce ne sont plus que les seuls dirigeants politiques communistes qui circulent en automobile avec chauffeur. Aujourd’hui des millions de Chinois, fiers, sont au volant de leur voiture personnelle neuve de fabrication japonaise, américaine, allemande ou sud-coréenne.

De plus, plus de 90 millions de Chinois se sont rendus cette année à l’étranger. Ce ne sont pas seulement des amoureux du dépaysement mais des champions du “shopping” international. En 2012, les touristes chinois ont dépensé à l’étranger près de 102 milliards de dollars, plus que n’importe quelle autre nation au monde.

Quasiment à l’insu du reste du monde, Pékin vient d’entamer un combat sur le plan énergétique. Selon les médias chinois, le gouvernement prévoit, pour les cinq années à venir, la somme de 280 milliards d’euro pour financer des mesures visant des économies d’énergies et pour diminuer les effets négatifs de la pollution. Cette somme s’ajoute aux 220 milliards déjà investis dans les énergies renouvelables. Plus important encore: à moyen terme, la direction chinoise veut libérer le cours du yuan (la devise chinoise), le coupler éventuellement à l’or, et, ainsi, détrôner le dollar comme devise globale.

Peter KUNTZE.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2013; http://www.jungefreiheit.de ).

Maurras, inlassable avocat des langues régionales

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Maurras, inlassable avocat des langues régionales
 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
 
 
De ses tout premiers engagements de jeunesse, Maurras a-t-il conservé l’idée que décentralisation et défense des langues régionales vont de pair ? C’est une hypothèse naturelle, tant la chose allait de soi dans la Déclaration des jeunes félibres fédéralistes de 1892. Mais ce n’est qu’une hypothèse, qu’il faudrait étayer par des études sérieuses qui, à notre connaissance, n’existent pas.

Lorsque Maurras construit son corpus doctrinal sur la République centralisatrice, les problématiques linguistiques n’y figurent pas en première ligne, ne serait-ce que parce tous les territoires ne sont pas concernés, ou pas également concernés. On pourrait dès lors formuler l’hypothèse inverse : le combat de Maurras pour la décentralisation, qui a donné lieu à un nombre considérable d’écrits, et son combat pour la langue et la culture provençales, accessoirement pour le breton ou l’alsacien, ont été menés quasi indépendamment l’un de l’autre, avec des rencontres qui ne sont que fortuites.
 
Pourquoi se poser cette question ? Simplement parce que l’ouvrage de synthèse que Maurras consacre aux langues régionales et à leur enseignement, Jarres de Biot, date de 1951, soit un an avant sa mort, alors que son équivalent L’Idée de la décentralisation a été composé en 1898.
 
Un élément de réponse se trouve peut-être dans l’observation du comportement du pays légal. Tout député, même le plus pénétré d’idéologie jacobine, sera un jour en butte au pouvoir d’un préfet et en tirera la conclusion que, s’il avait été libre de ses mouvements et de ses décisions, les choses seraient allé mieux et plus vite. Il y a donc chez chaque élu un décentralisateur qui sommeille et, lorsqu’il est dans l’opposition, il trouvera aisément matière à faire une proposition en ce sens. Dans L’Idée de la décentralisation, Maurras dresse l’impressionnante liste de ces joutes parlementaires, analysées avec minutie, et nul doute qu’il a continué à les suivre avec attention tout le restant à vivre de la IIIe République. Le scénario en a toujours été le même ; le parti au pouvoir enterre le projet, quelle que soit sa couleur, et c’est l’un des siens qui en représentera un autre semblable lorsque le gouvernement sera renversé, ce qui était fréquent à l’époque.
 
Les propositions en faveur des langues régionales, également récurrentes et également toujours retoquées, n’obéissaient pas à la même logique. Elles n’étaient présentées que par des élus des régions concernées, Bretons, Basques, Catalans… qui pouvaient également être décentralisateurs, mais qui souvent ne l’étaient pas. Maurras eut d’ailleurs très tôt affaire à certains dirigeants du Félibrige qui étaient de farouches jacobins. Ceci l’a sans doute amené à faire la part des choses.
 
Jarres de Biot, que nous publions aujourd’hui et qui n’a été tiré à l’époque qu’en édition de luxe à 500 exemplaires, est sans doute, avec Le Mont de Saturne qui est d’un tout autre genre, le plus achevé, le plus documenté, le mieux argumenté des textes écrits par le Maurras d’après guerre.
 
Sa publication fait suite à des polémiques qui se sont déroulées en 1950 pendant la discussion de la première loi républicaine sur l’enseignement des langues régionales, dite « loi Deixonne ». L’un des principaux adversaires de cette mesure fut l’académicien Georges Duhamel qui sonna le tocsin dans plusieurs articles du Figaro. Jarres de Biot est en fait la réponse de Maurras aux articles de Georges Duhamel ; il n’évoque pas la loi Deixonne en tant que telle.

Il n’est pas inutile de resituer ces événements dans leur contexte. Tout a commencé par l’initiative de deux députés communistes bretons, Pierre Hervé et l’aïeul Marcel Cachin. Ceux-ci exhument une proposition de loi déposée avant guerre par un député démocrate-chrétien nommé Trémintin, laquelle concernait l’enseignement de la langue bretonne à l’école primaire. Ils la rajeunissent quelque peu et la déposent, le 16 mai 1947. Mais juste avant, le 5 mai, le gouvernement Ramadier se sépare des ministres communistes ; c’est le début de la guerre froide en France. La bataille pour la langue bretonne commence donc dans un climat d’affrontement violent qui lui confère un enjeu inattendu ; rapidement, le MRP s’y associe, ce qui met les socialistes en minorité. Ceux-ci tiennent certes le gouvernement, mais sur ce point précis ils doivent composer et finissent par nommer un de leurs, Maurice Deixonne, rapporteur du projet de loi, avec mission occulte de le saboter autant que possible.
 
Deixonne est un gros bosseur, qui de son propre aveu ne connaît rien au sujet, et qui de plus a sans doute quelques fréquentations ultra-pacifistes d’avant guerre à se faire pardonner, la plupart de ses amis d’alors ayant fini dans la collaboration. C’est un orphelin qui s’est fait lui-même à coup de brillantes études ; mais dès la fin des années 1920 il interrompt sa carrière universitaire pour s’engager au parti socialiste. Sa puissance de travail impressionne ; d’ailleurs sa la loi sur les langues régionales, qui porte son nom, ne figure même pas dans sa biographie de l’Assemblée, tant il y a fait d’autres choses depuis jugées plus importantes…
 
Il s’attelle à la tâche et finalement, contre toute attente, réussit à finaliser un texte consensuel qui sera adopté par l’Assemblée le 30 décembre 1949.
 
Entre temps il sera parvenu à faire la jonction avec les députés catalans, puis à intégrer le basque et l’occitan, terme préféré après de longues escarmouches à ceux de provençal ou de langue d’oc. Il aura ainsi pratiquement reconstitué le contenu de la circulaire Carcopino de décembre 1941, qui par la force des choses ne concernait ni le flamand, ni l’alsacien, ni le lorrain, et qui a été abolie à la Libération.

Il reste alors, ainsi fonctionnait la quatrième République, à faire adopter le texte par le Conseil des ministres. Cela durera toute l’année 1950, jusqu’à promulgation de la loi le 11 janvier 1951. Cette année 1950 verra la polémique gagner la presse, l’Académie Française et tout le monde enseignant, avec d’un côté une alliance de fait entre communistes et MRP, auxquels on peut joindre l’Action française, et de l’autre les jacobins de tout bord, dénonçant les risques épouvantables qu’une heure facultative de langue bretonne à l’école fera immanquablement courir à l’unité française.

Le texte final de la loi est plus que modeste. Les mots « facultatif », « dans la mesure du possible », reviennent sans cesse. Le ton à l’égard des langues concernées est volontiers condescendant : il est question de « richesse du folklore et des arts populaires » ; rien de bien subversif, et cependant cela a conduit Georges Duhamel à pousser des cris d’orfraie au long de cinq éditoriaux d’avril et de mai 1950. Avec au moins une conséquence heureuse,celle d’avoir incité Maurras à écrire ce qu’il avait sur le cœur, sans doute depuis cinquante ans et plus.

Il y a eu deux éditions de Jarres de Biot, comportant en plus du texte lui-même des illustrations et des poèmes. Nous avons noté les variantes entre les deux éditions, et reproduit l’ensemble des illustrations. Nous publierons en revanche les poèmes à part, dans un autre cadre, car ils n’ont aucun rapport avec la loi Deixonne ni avec Georges Duhamel.

Special Ops Goes Global

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Tomgram: Nick Turse
Special Ops Goes Global
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

[Note for TomDispatch Readers: Nick Turse’s New York Times bestselling book Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam is just out in paperback with a new afterword.  It’s a must-buy, especially if you haven’t read the hardcover. Jonathan Schell wrote a powerful piece on it at TomDispatch, which you can read by clicking here. Late in the month, TD will be offering signed copies of the paperback in return for donations. Keep it in mind! Tom]

It’s said that imitation is the sincerest form of flattery. So consider the actions of the U.S. Special Operations Command flattering indeed to the larger U.S. military. After all, over recent decades the Pentagon has done something that once would have been inconceivable.  It has divided the whole globe, just about every inch of it, like a giant pie, into six command slices: U.S. European Command, or EUCOM (for Europe and Russia), U.S. Pacific Command, or PACOM (Asia), U.S. Central Command, or CENTCOM (the Greater Middle East and part of North Africa), U.S. Southern Command, or SOUTHCOM (Latin America), and in this century, U.S. Northern Command, or NORTHCOM (the United States, Canada, and Mexico), and starting in 2007, U.S. Africa Command, or AFRICOM (most of Africa).

The ambitiousness of the creeping decision to bring every inch of the planet under the watchful eyes of U.S. military commanders should take anyone’s breath away.  It’s the sort of thing that once might only have been imaginable in movies where some truly malign and evil force planned to “conquer the world” and dominate Planet Earth for an eternity.  (And don’t forget that the Pentagon’s ambitions hardly stop at Earth’s boundaries. There are also commands for the heavens, U.S. Strategic Command, or STRATCOM, into which the U.S. Space Command was merged, and, most recent of all, the Internet, where U.S. Cyber Command, or CYBERCOM rules.)

Now, unnoticed and unreported, the process is being repeated.  Since 9/11, a secret military has been gestating inside the U.S. military.  It’s called U.S. Special Operations Command (SOCOM).  At TomDispatch, both Nick Turse and Andrew Bacevich have covered its startling growth in these years.  Now, in a new post, Turse explores the way that command’s dreams of expansion on a global scale have led it to follow in the footsteps of the larger institution that houses it.

The special ops guys are, it seems, taking their own pie-cutter to the planet and slicing and dicing it into a similar set of commands, including most recently a NORTHCOM-style command for the U.S., Canada, and Mexico. Once could be an anomaly or a mistake. Twice and you have a pattern, which catches a Washington urge to control planet Earth, an urge that, as the twenty-first century has already shown many times over, can only be frustrated. That this urge is playing out again in what, back in the Cold War days, used to be called “the shadows,” without publicity or attention of any sort, is notable in itself and makes Turse’s latest post all the more important. Tom

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America’s Black-Ops Blackout 
Unraveling the Secrets of the Military’s Secret Military 

By Nick Turse


“Dude, I don’t need to play these stupid games. I know what you’re trying to do.”  With that, Major Matthew Robert Bockholt hung up on me.

More than a month before, I had called U.S. Special Operations Command (SOCOM) with a series of basic questions: In how many countries were U.S. Special Operations Forces deployed in 2013? Are manpower levels set to expand to 72,000 in 2014?  Is SOCOM still aiming for growth rates of 3%-5% per year?  How many training exercises did the command carry out in 2013?  Basic stuff.

And for more than a month, I waited for answers.  I called.  I left messages.  I emailed.  I waited some more.  I started to get the feeling that Special Operations Command didn’t want me to know what its Green Berets and Rangers, Navy SEALs and Delta Force commandos -- the men who operate in the hottest of hotspots and most remote locales around the world -- were doing. 

Then, at the last moment, just before my filing deadline, Special Operations Command got back to me with an answer so incongruous, confusing, and contradictory that I was glad I had given up on SOCOM and tried to figure things out for myself.

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U.S. Special Operations Forces around the world, 2012-2013 (key below article) ©2014 TomDispatch ©Google

I started with a blank map that quickly turned into a global pincushion.  It didn’t take long before every continent but Antarctica was bristling with markers indicating special operations forces’ missions, deployments, and interactions with foreign military forces in 2012-2013.  With that, the true size and scope of the U.S. military’s secret military began to come into focus.  It was, to say the least, vast.

A review of open source information reveals that in 2012 and 2013, U.S. Special Operations forces (SOF) were likely deployed to -- or training, advising, or operating with the personnel of -- more than 100 foreign countries.   And that’s probably an undercount.  In 2011, then-SOCOM spokesman Colonel Tim Nye told TomDispatch that Special Operations personnel were annually sent to 120 countries around the world. They were in, that is, about 60% of the nations on the planet.  “We’re deployed in a number of locations,” was as specific as Bockholt would ever get when I talked to him in the waning days of 2013. And when SOCOM did finally get back to me with an eleventh hour answer, the number offered made almost no sense. 

Despite the lack of official cooperation, an analysis by TomDispatch reveals SOCOM to be a command on the make with an already sprawling reach. As Special Operations Command chief Admiral William McRaven put it in SOCOM 2020, his blueprint for the future, it has ambitious aspirations to create “a Global SOF network of like-minded interagency allies and partners.”  In other words, in that future now only six years off, it wants to be everywhere.    

The Rise of the Military’s Secret Military

Born of a failed 1980 raid to rescue American hostages in Iran (in which eight U.S. service members died), U.S. Special Operations Command was established in 1987.  Made up of units from all the service branches, SOCOM is tasked with carrying out Washington’s most specialized and secret missions, including assassinations, counterterrorist raids, special reconnaissance, unconventional warfare, psychological operations, foreign troop training, and weapons of mass destruction counter-proliferation operations.

In the post-9/11 era, the command has grown steadily.  With about 33,000 personnel in 2001, it is reportedly on track to reach 72,000 in 2014.  (About half this number are called, in the jargon of the trade, “badged operators” -- SEALs, Rangers, Special Operations Aviators, Green Berets -- while the rest are support personnel.)  Funding for the command has also jumped exponentially as SOCOM’s baseline budget tripled from $2.3 billion to $6.9 billion between 2001 and 2013.  If you add in supplemental funding, it had actually more than quadrupled to $10.4 billion. 

Not surprisingly, personnel deployments abroad skyrocketed from 4,900 “man-years” -- as the command puts it -- in 2001 to 11,500 in 2013.  About 11,000 special operators are now working abroad at any one time and on any given day they are in 70 to 80 countries, though the New York Times reported that, according to statistics provided to them by SOCOM, during one week in March 2013 that number reached 92

The Global SOF Network

Last year, Admiral McRaven, who previously headed the Joint Special Operations Command, or JSOC -- a clandestine sub-command that specializes in tracking and killing suspected terrorists -- touted his vision for special ops globalization.  In a statement to the House Armed Services Committee, he said:

“USSOCOM is enhancing its global network of SOF to support our interagency and international partners in order to gain expanded situational awareness of emerging threats and opportunities. The network enables small, persistent presence in critical locations, and facilitates engagement where necessary or appropriate...”

In translation this means that SOCOM is weaving a complex web of alliances with government agencies at home and militaries abroad to ensure that it’s at the center of every conceivable global hotspot and power center.  In fact, Special Operations Command has turned the planet into a giant battlefield, divided into many discrete fronts: the self-explanatory SOCAFRICA; the sub-unified command of U.S. Central Command in the Middle East SOCCENT; the European contingent SOCEUR; SOCKOR, which is devoted strictly to Korea; SOCPAC, which covers the rest of the Asia-Pacific region; and SOCSOUTH, which conducts special ops missions in Central and South America and the Caribbean, as well as the globe-trotting JSOC.

Since 2002, SOCOM has also been authorized to create its own Joint Task Forces, a prerogative normally limited to larger combatant commands like CENTCOM.  These include Joint Special Operations Task Force-Philippines, 500-600 personnel dedicated to supporting counterterrorist operations by Filipino allies against insurgent groups like Abu Sayyaf.

A similar mouthful of an entity is the NATO Special Operations Component Command-Afghanistan/Special Operations Joint Task Force-Afghanistan, which conducts operations, according to SOCOM, “to enable the International Security Assistance Force (ISAF), the Afghan National Security Force (ANSF), and the Government of the Islamic Republic of Afghanistan (GIRoA) to provide the Afghan people a secure and stable environment and to prevent insurgent activities from threatening the authority and sovereignty of GIRoA.”  Last year, U.S.-allied Afghan President Ha­mid Karzai had a different assessment of the “U.S. special force stationed in Wardak province,” which he accused of “harassing, annoying, torturing, and even murdering innocent people.”

According to the latest statistics made available by ISAF, from October 2012 through March 2013, U.S. and allied forces were involved in 1,464 special operations in Afghanistan, including 167 with U.S. or coalition forces in the lead and 85 that were unilateral ISAF operations.  U.S. Special Operations forces are also involved in everything from mentoring lightly armed local security forces under the Village Stability Operations initiative to the training of heavily armed and well-equipped elite Afghan forces -- one of whose U.S.-trained officers defected to the insurgency in the fall.

In addition to task forces, there are also Special Operations Command Forward (SOC FWD) elements which, according to the military, “shape and coordinate special operations forces security cooperation and engagement in support of theater special operations command, geographic combatant command, and country team goals and objectives.”  These light footprint teams -- including SOC FWD Pakistan, SOC FWD Yemen, and SOC FWD Lebanon -- offer training and support to local elite troops in foreign hotspots.  In Lebanon, for instance, this has meant counterterrorism training for Lebanese Special Ops forces, as well as assistance to the Lebanese Special Forces School to develop indigenous trainers to mentor other Lebanese military personnel.

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Special Operations Command Central (SOCCENT) briefing slide by Col. Joe Osborne, showing SOC FWD elements

SOCOM’s reach and global ambitions go further still.  TomDispatch’s analysis of McRaven’s first two full years in command reveals a tremendous number of overseas operations.  In places like Somalia and Libya, elite troops have carried out clandestine commando raids.  In others, they have used airpower to hunt, target, and kill suspected militants.  Elsewhere, they have waged an information war using online propaganda.  And almost everywhere they have been at work building up and forging ever-tighter ties with foreign militaries through training missions and exercises. 

“A lot of what we will do as we go forward in this force is build partner capacity,” McRaven said at the Ronald Reagan Library in November, noting that NATO partners as well as allies in the Middle East, Asia, and Latin America  “are absolutely essential to how we’re doing business.” 

In March 2013, for example, Navy SEALs conducted joint training exercises with Indonesian frogmen.  In April and May, U.S. Special Operations personnel joined members of the Malawi Defense Forces for Exercise Epic Guardian.  Over three weeks, 1,000 troops engaged in marksmanship, small unit tactics, close quarters combat training, and other activities across three countries -- Djibouti, Malawi, and the Seychelles.

In May, American special operators took part in Spring Storm, the Estonian military’s largest annual training exercise.  That same month, members of the Peruvian and U.S. special operations forces engaged in joint training missions aimed at trading tactics and improving their ability to conduct joint operations.  In July, Green Berets from the Army’s 20th Special Forces Group spent several weeks in Trinidad and Tobago working with members of that tiny nation’s Special Naval Unit and Special Forces Operation Detachment.  That Joint Combined Exchange Training exercise, conducted as part of SOCSOUTH’s Theater Security Cooperation program, saw the Americans and their local counterparts take part in pistol and rifle instruction and small unit tactical exercises.

In September, according to media reports, U.S. Special Operations forces joined elite troops from the 10 Association of Southeast Asian Nations member countries -- Indonesia, Malaysia, the Philippines, Singapore, Thailand, Brunei, Vietnam, Laos, Myanmar (Burma), and Cambodia -- as well as their counterparts from Australia, New Zealand, Japan, South Korea, China, India, and Russia for a US-Indonesian joint-funded coun­terterrorism exercise held at a training center in Sentul, West Java.

Tactical training was, however, just part of the story.  In March 2013, for example, experts from the Army’s John F. Kennedy Special Warfare Center and School hosted a week-long working group with top planners from the Centro de Adiestramiento de las Fuerzas Especiales -- Mexico’s Special Warfare Center -- to aid them in developing their own special forces doctrine.

In October, members of the Norwegian Special Operations Forces traveled to SOCOM's state-of-the-art Wargame Center at its headquarters on MacDill Air Force Base in Florida to refine crisis response procedures for hostage rescue operations.  “NORSOF and Norwegian civilian leadership regularly participate in national field training exercises focused on a scenario like this,” said Norwegian Lieutenant Colonel Petter Hellesen. “What was unique about this exercise was that we were able to gather so many of the Norwegian senior leadership and action officers, civilian and military, in one room with their U.S counterparts.”

MacDill is, in fact, fast becoming a worldwide special ops hub, according to a report by the Tampa Tribune.  This past fall, SOCOM quietly started up an International Special Operations Forces Coordination Center that provides long-term residencies for senior-level black ops liaisons from around the world.  Already, representatives from 10 nations had joined the command with around 24 more slated to come on board in the next 12-18 months, per McRaven’s global vision.

In the coming years, more and more interactions between U.S. elite forces and their foreign counterparts will undoubtedly take place in Florida, but most will likely still occur -- as they do today -- overseas.  TomDispatch’s analysis of official government documents and news releases as well as press reports indicates that U.S. Special Operations forces were reportedly deployed to or involved with the militaries of 106 nations around the world during 2012-2013.

For years, the command has claimed that divulging the names of these countries would upset foreign allies and endanger U.S. personnel.  SOCOM’s Bockholt insisted to me that merely offering the total number would do the same.  “You understand that there is information about our military… that is contradictory to reporting,” he told me.  “There’s certain things we can’t release to the public for the safety of our service members both at home and abroad.  I’m not sure why you’d be interested in reporting that.”

In response, I asked how a mere number could jeopardize the lives of Special Ops personnel, and he responded, “When you work with the partners we work with in the different countries, each country is very particular.”  He refused to elaborate further on what this meant or how it pertained to a simple count of countries.  Why SOCOM eventually offered me a number, given these supposed dangers, was never explained.

Bringing the War Home

This year, Special Operations Command has plans to make major inroads into yet another country -- the United States.  The establishment of SOCNORTH in 2014, according to the command, is intended to help “defend North America by outpacing all threats, maintaining faith with our people, and supporting them in their times of greatest need.”  Under the auspices of U.S. Northern Command, SOCNORTH will have responsibility for the U.S., Canada, Mexico, and portions of the Caribbean.

While Congressional pushback has thus far thwarted Admiral McRaven’s efforts to create a SOCOM satellite headquarters for the more than 300 special operators working in Washington, D.C. (at the cost of $10 million annually), the command has nonetheless stationed support teams and liaisons all over the capital in a bid to embed itself ever more deeply inside the Beltway.  “I have folks in every agency here in Washington, D.C. -- from the CIA, to the FBI, to the National Security Agency, to the National Geospatial Agency, to the Defense Intelligence Agency,” McRaven said during a panel discussion at Washington’s Wilson Center in 2013.  Referring to the acronyms of the many agencies with which SOCOM has forged ties, McRaven continued: “If there are three letters, and in some cases four, I have a person there. And they have had a reciprocal agreement with us. I have somebody in my headquarters at Tampa.”  Speaking at Ronald Reagan Library in November, he put the number of agencies where SOCOM is currently embedded at 38.

“Given the importance of interagency collaboration, USSOCOM is placing greater emphasis on its presence in the National Capital Region to better support coordination and decision making with interagency partners.  Thus, USSOCOM began to consolidate its presence in the NCR [National Capitol Region] in early 2012,” McRaven told the House Armed Services Committee last year.

One unsung SOCOM partner is U.S. AID, the government agency devoted to providing civilian foreign aid to countries around the world whose mandate includes the protection of human rights, the prevention of armed conflicts, the provision of humanitarian assistance, and the fostering of “good will abroad.”  At a July 2013 conference, Beth Cole, the director of the Office of Civilian-Military Cooperation at U.S. AID, explained just how her agency was now quietly aiding the military’s secret military.

“In Yemen, for example, our mission director has SVTCs [secure video teleconferences] with SOCOM personnel on a regular basis now. That didn’t occur two years ago, three years ago, four years ago, five years ago,” Cole said, according to a transcript of the event.  But that was only the start.  “My office at U.S. AID supports SOF pre-deployment training in preparation for missions throughout the globe... I’m proud that my office and U.S. AID have been providing training support to several hundred Army, Navy, and Marine Special Operations personnel who have been regularly deploying to Afghanistan, and we will continue to do that.”

Cole noted that, in Afghanistan, U.S. AID personnel were sometimes working hand-in-hand on the Village Stability Operation initiative with Special Ops forces.  In certain areas, she said, “we can dual-hat some of our field program officers as LNOs [liaison officers] in those Joint Special Operations task forces and be able to execute the development work that we need to do alongside of the Special Operations Forces.”  She even suggested taking a close look at whether this melding of her civilian agency and special ops might prove to be a model for operations elsewhere in the world.

Cole also mentioned that her office would be training “a senior person” working for McRaven, the man about to “head the SOF element Lebanon” -- possibly a reference to the shadowy SOC FWD Lebanon.  U.S. AID would, she said, serve as a facilitator in that country, making “sure that he has those relationships that he needs to be able to deal with what is a very, very, very serious problem for our government and for the people of that region.”

U.S. AID is also serving as a facilitator closer to home.  Cole noted that her agency was sending advisors to SOCOM headquarters in Florida and had “arranged meetings for [special operators] with experts, done roundtables for them, immersed them in the environment that we understand before they go out to the mission area and connect them with people on the ground.”  All of this points to another emerging trend: SOCOM’s invasion of the civilian sphere.

In remarks before the House Armed Services Committee, Admiral McRaven noted that his Washington operation, the SOCOM NCR, “conducts outreach to academia, non-governmental organizations, industry, and other private sector organizations to get their perspective on complex issues affecting SOF.”  Speaking at the Wilson Center, he was even more blunt: “[W]e also have liaison officers with industry and with academia... We put some of our best and brightest in some of the academic institutions so we can understand what academia is thinking about.”

SOCOM’s Information Warfare

Not content with a global presence in the physical world, SOCOM has also taken to cyberspace where it operates the Trans Regional Web Initiative, a network of 10 propaganda websites that are run by various combatant commands and made to look like legitimate news outlets.  These shadowy sites -- including KhabarSouthAsia.com, Magharebia which targets North Africa, an effort aimed at the Middle East known as Al-Shorfa.com, and another targeting Latin America called Infosurhoy.com -- state only in fine print that they are “sponsored by” the U.S. military.

Last June, the Senate Armed Services Committee called out the Trans Regional Web Initiative for “excessive” costs while stating that the “effectiveness of the websites is questionable and the performance metrics do not justify the expense.”  In November, SOCOM announced that it was nonetheless seeking to identify industry partners who, under the Initiative, could potentially “develop new websites tailored to foreign audiences.”

Just as SOCOM is working to influence audiences abroad, it is also engaged in stringent information control at home -- at least when it comes to me.  Major Bockholt made it clear that SOCOM objected to a 2011 article of mine about U.S. Special Operations forces.  “Some of that stuff was inconsistent with actual facts,” he told me.  I asked what exactly was inconsistent.  “Some of the stuff you wrote about JSOC… I think I read some information about indiscriminate killing or things like that.”

I knew right away just the quote he was undoubtedly referring to -- a mention of the Joint Special Operations Command’s overseas kill/capture campaign as “an almost industrial-scale counterterrorism killing machine.”  Bockholt said that it was indeed “one quote of concern.”  The only trouble: I didn’t say it.  It was, as I stated very plainly in the piece, the assessment given by John Nagl, a retired Army lieutenant colonel and former counterinsurgency adviser to now-retired general and former CIA director David Petraeus.

Bockholt offered no further examples of inconsistencies.  I asked if he challenged my characterization of any information from an interview I conducted with then-SOCOM spokesman Colonel Tim Nye.  He did not.  Instead, he explained that SOCOM had issues with my work in general.  “As we look at the characterization of your writing, overall, and I know you’ve had some stuff on Vietnam [an apparent reference to my bestselling book, Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam] and things like that -- because of your style, we have to be very particular on how we answer your questions because of how you tend to use that information.” Bockholt then asked if I was anti-military.  I responded that I hold all subjects that I cover to a high standard.

Bockholt next took a verbal swipe at the website where I’m managing editor, TomDispatch.com.  Given Special Operations Command’s penchant for dabbling in dubious news sites, I was struck when he said that TomDispatch -- which has published original news, analysis, and commentary for more than a decade and won the 2013 Utne Media Award for “best political coverage” -- was not a “real outlet.”  It was, to me, a daring position to take when SOCOM’s shadowy Middle Eastern news site Al-Shorfa.com actually carries a disclaimer that it “cannot guarantee the accuracy of the information provided.”

With my deadline looming, I was putting the finishing touches on this article when an email arrived from Mike Janssen of SOCOM Public Affairs.  It was -- finally -- a seemingly simple answer to what seemed like an astonishingly straightforward question asked more than a month before: What was the total number of countries in which Special Operations forces were deployed in 2013?  Janssen was concise. His answer: 80.

How, I wondered, could that be?  In the midst of McRaven’s Global SOF network initiative, could SOCOM have scaled back their deployments from 120 in 2011 to just 80 last year?  And if Special Operations forces were deployed in 92 nations during just one week in 2013, according to official statistics provided to the New York Times, how could they have been present in 12 fewer countries for the entire year?  And why, in his March 2013 posture statement to the House Armed Services Committee, would Admiral McRaven mention "annual deployments to over 100 countries?"  With minutes to spare, I called Mike Janssen for a clarification.  “I don’t have any information on that,” he told me and asked me to submit my question in writing -- precisely what I had done more than a month before in an effort to get a timely response to this straightforward and essential question.

Today, Special Operations Command finds itself at a crossroads.  It is attempting to influence populations overseas, while at home trying to keep Americans in the dark about its activities; expanding its reach, impact, and influence, while working to remain deep in the shadows; conducting operations all over the globe, while professing only to be operating in “a number of locations”; claiming worldwide deployments have markedly dropped in the last year, when evidence suggests otherwise.

“I know what you’re trying to do,” Bockholt said cryptically before he hung up on me -- as if the continuing questions of a reporter trying to get answers to basic information after a month of waiting were beyond the pale.  In the meantime, whatever Special Operations Command is trying to do globally and at home, Bockholt and others at SOCOM are working to keep it as secret as possible.

Nick Turse is the managing editor of TomDispatch.com and a fellow at the Nation Institute.  An award-winning journalist, his work has appeared in the New York Times, Los Angeles Times, the Nation, on the BBC, and regularly at TomDispatch. He is the author most recently of the New York Times bestseller Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam (just out in paperback).  You can catch his conversation with Bill Moyers about that book by clicking here

Key to the Map of U.S. Special Operations Forces around the world, 2012-2013

Red markers: U.S. Special Operations Forces deployment in 2013.

Blue markers: U.S. Special Operations Forces working with/training/advising/conducting operations with indigenous troops in the U.S. or a third country during 2013.

Purple markers: U.S. Special Operations Forces deployment in 2012.

Yellow markers: U.S. Special Operations Forces working with/training/advising/conducting operations with indigenous troops in the U.S. or a third country during 2012.

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Copyright 2013 Nick Turse

lundi, 13 janvier 2014

La poudrière des Balkans

La poudrière des Balkans...

La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 70, janvier - février 2014).

Le dossier central est consacré aux Balkans comme zone de déchirement et de conflit tout au long du XXe siècle. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("Histoire des Balkans" ; "1914-1915, la Serbie dans la guerre"), de Tancrède Josseran ("Les guerres balkaniques de 1912-1913"), de Gérard Hocmard ("Les conflits balkaniques et la politique britannique"), de Rémy Porte ("L'Armée d'Orient 1915-1919"), d'Yves Morel ("L'échec du royaume yougoslave") de Martin Benoist ("L’État oustachi de Croatie"), de Frédéric Le Moal ("Le combat perdu des tchetniks"), de Thierry Buron ("Churchill et les résistances yougoslave et grecque") et de Alexis Troude ("Yougoslavie : une désintégration programmée").

Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec le général, et historien,  André Bach ("Commémoration du centenaire de 1914") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Gaston d'Orléans, un adversaire de Richelieu"), de Rémi Soulier ("Michel de Nostredame, un médecin des âmes"), de Jean Kappel ("L'aventure française au Sahara"), de Pierre de Meuse ("Quand la France était en Syrie"), d'André Cubzac ("L’avènement et le triomphe du marché") et d'Yves Nantillé ("Le septennat de Giscard d'Estaing").

 

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