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dimanche, 08 février 2015

Houellebecq’s SOUMISSION: Would Nietzche Say Islam Can Redeem Europe?

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Houellebecq’s SOUMISSION: Would Nietzche Say Islam Can Redeem Europe?

 

mercredi, 04 février 2015

À propos de « Nouveaux cathares pour Monségur » de Saint-Loup

À propos de « Nouveaux cathares pour Monségur » de Saint-Loup

par Rüdiger NON CONFORME

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

nvxcath2956457755.jpgJ’ai comme l’impression qu’on ne lit plus beaucoup Saint-Loup (nom de plume de Marc Augier) aujourd’hui, ce que je ne peux que déplorer. Aussi, si ces quelques considérations sur l’un de ses ouvrages phares pouvaient donner à d’aucuns l’envie de se plonger dans l’œuvre de ce grand écrivain, j’en serais ravi.

 

Grand écrivain, oui, c’est indéniable. Et même si l’homme était avant tout un écrivain de combat aux idées bien trempées, il mérite d’être (re)découvert tant son talent peut séduire au-delà du lecteur typique de notre mouvance. Comme le savent ses lecteurs, Saint-Loup mettait énormément de lui-même dans ses livres et mêlait à ses convictions des thèmes chers qui avaient beaucoup compté dans son parcours personnel : la noblesse de comportement devant la vie, le dépassement de soi par le sport (ou la guerre) ou encore la joie de la camaraderie telle qu’on la pratiquait dans les Auberges de Jeunesse avant la Seconde Guerre mondiale.

 

Nouveaux cathares pour Monségur, premier volume du cycle des « Patries charnelles », entraîne le lecteur dans l’Occitanie de la fin des années 1930 à la fin des années 1960 et prend comme fil directeur le combat identitaire occitan. L’Occitanie étant l’une de ces nombreuses patries charnelles constituant l’Europe voulue par Saint-Loup, une Europe fédérale respectueuse de toutes ses identités régionales. Ce combat « régionaliste » est ainsi illustré dans ce roman datant de 1968 par une galerie de personnages bien différents dont les opinions (tant politiques que religieuses), les choix devant l’histoire de leur temps, les évolutions et les divergences apportent l’essentiel de la matière ici développée.

 

L’ombre de la croisade contre les Albigeois plane sur le récit et, pour bien des protagonistes de l’histoire, c’est la déclaration de guerre faite à l’Occitanie par la France du Nord au XIIIe siècle. En effet, pour Roger Barbaïra, héros du livre, « la France n’est pas la terre de mes pères », c’est « une patrie qui n’a d’autres contours qu’idéologiques ». Partant de ce postulat que la France écrase l’Occitanie depuis le Moyen Âge et que celle-ci se doit d’être libérée, Roger Barbaïra et sa bande de compagnons issue des Auberges de Jeunesse  vont tout faire pour lutter contre cette domination vue comme étrangère. Et c’est là que la plume de Saint-Loup s’exprime, à mon sens, le mieux. Quelle stratégie adopter à l’aube de la Seconde Guerre mondiale pour ces jeunes gens bien différents, tant dans la personnalité que dans les opinions politiques, mais unis par le combat identitaire ? Certains choisiront Vichy, d’autres le maquis communiste; Barbaïra choisira la S.S. Ils en viendront à s’entretuer ou à s’entraider, dépassés par les événements de la grande guerre civile européenne. Le combat continuera ensuite après la guerre, pour ceux qui y auront survécu et qui seront restés fidèles, avec d’autres moyens.

 

Comme dans beaucoup de livres de Saint-Loup, on retrouve l’idée de la dureté de l’engagement. Celui qui s’engage pour une cause fait face à de multiples difficultés et la guerre vécue par les différents acteurs de cette fresque occitane en sera la meilleure illustration : combattre ou s’engager au sens large, ce n’est pas aller dans le sens de la facilité, bien au contraire. Les péripéties de ceux qui auront choisi le mauvais camp et qui deviendront des « maudits » illustrent cela à merveille : ils seront traqués, torturés et tués par ceux qui prétendaient combattre pour la « paix », la « dignité » et les « droits de l’homme » et qui sont toujours adulés et loués de nos jours puisque, dans le monde moderne, il y a des persistances qui ont la vie dure.

 

sl380539376.jpgAu-delà de la question identitaire, Nouveaux cathares pour Monségur est un voyage en Occitanie, dans ses châteaux, ses montagnes, ses légendes. C’est l’occasion aussi pour Saint-Loup de traiter de religion et en particulier du catharisme. Cette foi est ainsi celle de ce mystique personnage qu’est Auda Isarn (dont le nom a été repris par une célèbre maison d’édition). Membre de la bande d’amis de Roger Barbaïra, sa beauté froide la rend désirable à bien des hommes qui s’opposeront pour l’avoir mais une telle femme, dotée d’une telle foi, peut-elle réellement appartenir à un homme et lui dévouer sa vie? Auda Isarn fait partie de ces femmes un peu mystérieuses voire insaisissables que l’on retrouve dans l’œuvre de l’auteur, telle la fameuse Morigane de Plus de pardons pour les Bretons, et est résolument le personnage le plus énigmatique de l’histoire.

 

Saint-Loup profite de son récit pour y fondre différents éléments ésotériques. C’est ainsi la rencontre entre Otto Rahn, l’auteur de Croisade contre le Graal et de La cour de Lucifer, d’une part et Roger Barbaïra et ses amis d’autre part qui donnera à ces derniers le goût du combat pour leur identité. C’est encore Otto Rahn qui mettra Barbaïra sur la piste des « vérités éternelles » par sa recherche du Graal dans les grottes proches de Monségur. Ce Graal, sous la plume de Saint-Loup, n’est plus la coupe qui recueillit le sang du Christ mais les tables de lois des Aryens « en écriture païenne enchevêtrée » dont la redécouverte changerait la face du monde moderne, ce qui explique les recherches menées par Rahn, en mission spéciale en 1938, puis par une section de l’Ahnenerbe à laquelle Barbaïra prêtera main forte durant la guerre avant de s’engager dans la Waffen S.S. Cet engagement s’explique par le fait que Barbaïra veut donner à l’Occitanie une place digne de ce nom dans l’Europe nouvelle et c’est seulement par le sang versé à la guerre qu’elle l’aura selon lui. De plus, il n’est plus, à l’aube de son départ sur le front de l’Est, qu’un simple combattant régionaliste. Il sait que ce combat fait partie d’un mouvement plus vaste, d’une conception totale du monde, d’une Weltanschauung où l’élément spirituel se mêle à l’élément biologique.

 

Qui sont ces nouveaux cathares évoqués par le titre du livre ? Vous le découvrirez avec cet ouvrage passionnant et extrêmement bien écrit, doté d’une interprétation très personnelle de l’histoire de l’Occitanie. Nouveaux cathares pour Monségur recèle de multiples richesses qui en font un très grand roman et un ouvrage absolument indispensable pour qui veut comprendre ou découvrir Saint-Loup.

 

Rüdiger Non Conforme

 

• Saint-Loup, Nouveaux cathares pour Monségur, Presses de la Cité, 1968; réédition Avalon, 1986.

 

• D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 17 novembre 2014.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4107

Exporting Sherman’s March

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Sherman statue anchors one southern corner of Central Park (with Columbus on a stick anchoring the other):
 
Exporting Sherman’s March

By

DavidSwanson.org

& http://www.lewrockwell.com

shermans_ghosts.jpgMatthew Carr’s new book, Sherman’s Ghosts: Soldiers, Civilians, and the American Way of War, is presented as “an antimilitarist military history” — that is, half of it is a history of General William Tecumseh Sherman’s conduct during the U.S. Civil War, and half of it is an attempt to trace echoes of Sherman through major U.S. wars up to the present, but without any romance or glorification of murder or any infatuation with technology or tactics. Just as histories of slavery are written nowadays without any particular love for slavery, histories of war ought to be written, like this one, from a perspective that has outgrown it, even if U.S. public policy is not conducted from that perspective yet.

What strikes me most about this history relies on a fact that goes unmentioned: the former South today provides the strongest popular support for U.S. wars. The South has long wanted and still wants done to foreign lands what was — in a much lesser degree — done to it by General Sherman.

What disturbs me most about the way this history is presented is the fact that every cruelty inflicted on the South by Sherman was inflicted ten-fold before and after on the Native Americans. Carr falsely suggests that genocidal raids were a feature of Native American wars before the Europeans came, when in fact total war with total destruction was a colonial creation. Carr traces concentration camps to Spanish Cuba, not the U.S. Southwest, and he describes the war on the Philippines as the first U.S. war after the Civil War, following the convention that wars on Native Americans just don’t count (not to mention calling Antietam “the single most catastrophic day in all U.S. wars” in a book that includes Hiroshima). But it is, I think, the echo of that belief that natives don’t count that leads us to the focus on Sherman’s march to the sea, even as Iraq, Afghanistan, and Gaza are destroyed with weapons named for Indian tribes. Sherman not only attacked the general population of Georgia and the Carolinas on his way to Goldsboro — a spot where the U.S. military would later drop nuclear bombs (that very fortunately didn’t explode) — but he provided articulate justifications in writing, something that had become expected of a general attacking white folks.

What intrigues me most is the possibility that the South today could come to oppose war by recognizing Sherman’s victims in the victims of U.S. wars and occupations. It was in the North’s occupation of the South that the U.S. military first sought to win hearts and minds, first faced IEDs in the form of mines buried in roads, first gave up on distinguishing combatants from noncombatants, first began widely and officially (in the Lieber Code) claiming that greater cruelty was actually kindness as it would end the war more quickly, and first defended itself against charges of war crimes using language that it (the North) found entirely convincing but its victims (the South) found depraved and sociopathic. Sherman employed collective punishment and the assaults on morale that we think of as “shock and awe.” Sherman’s assurances to the Mayor of Atlanta that he meant well and was justified in all he did convinced the North but not the South. U.S. explanations of the destruction of Iraq persuade Americans and nobody else.

sher4130-004-383D8192.jpgSherman believed that his nastiness would turn the South against war. “Thousands of people may perish,” he said, “but they now realize that war means something else than vain glory and boasting. If Peace ever falls to their lot they will never again invite War.” Some imagine this to be the impact the U.S. military is having on foreign nations today. But have Iraqis grown more peaceful? Does the U.S. South lead the way in peace activism? When Sherman raided homes and his troops employed “enhanced interrogations” — sometimes to the point of death, sometimes stopping short — the victims were people long gone from the earth, but people we may be able to “recognize” as people. Can that perhaps help us achieve the same mental feat with the current residents of Western Asia? The U.S. South remains full of monuments to Confederate soldiers. Is an Iraq that celebrates today’s resisters 150 years from now what anyone wants?

When the U.S. military was burning Japanese cities to the ground it was an editor of the Atlanta Constitution who, quoted by Carr, wrote “If it is necessary, however, that the cities of Japan are, one by one, burned to black ashes, that we can, and will, do.” Robert McNamara said that General Curtis LeMay thought about what he was doing in the same terms as Sherman. Sherman’s claim that war is simply hell and cannot be civilized was then and has been ever since used to justify greater cruelty, even while hiding within it a deep truth: that the civilized decision would be to abolish war.

The United States now kills with drones, including killing U.S. citizens, including killing children, including killing U.S. citizen children. It has not perhaps attacked its own citizens in this way since the days of Sherman. Is it time perhaps for the South to rise again, not in revenge but in understanding, to join the side of the victims and say no to any more attacks on families in their homes, and no therefore to any more of what war has become?

Bien analysée par Obertone dans La France Big Brother, la double-pensée orwellienne…

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Bien analysée par Obertone dans La France Big Brother, la double-pensée orwellienne…

 
par Marcus Graven
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Un ami m’a envoyé la copie d’un texte du général Jean Delaunay, ancien chef d’Etat–Major de l’armée française.

Comme beaucoup d’entre nous, il s’insurge contre les « Je suis Charlie ».

« Alors, comme ça, vous êtes des Charlie? demande-t-il. Vous, la meute tirant à vue depuis des années sur tous ceux qui vous dérangent, vous vous émouvez maintenant que la mitraille retentit contre votre camp ? 

“ Je suis Charlie ”, scandent vos avatars et vos hashtags sur les réseaux sociaux.

Seulement…

Vous êtes Charlie aujourd’hui, mais vous n’étiez pas Éric Zemmour hier, quand il s’est fait virer d’iTélé pour raisons politiques. Pire encore : vous pétitionniez à tour de bras pour l’évincer du service public. »

Le général Delaunay dénonce le peu de soutien reçu par Robert Redeker, Clément Weill-Raynal, Renaud Camus, Michel Houellebecq, Robert Ménard ou Christine Tasin à leurs procès respectifs pour avoir critiqué l’islam.

Il conclut par : « Les mots manquent pour dénoncer une telle débilité intellectuelle…..

Comme quoi la preuve est faite, à chaque drame, que les gens dits intelligents sont souvent beaucoup plus crétins que le commun des mortels.

Mais ça nous le savions déjà… »

Le général Delaunay n’a aucune chance d’avoir un poste important au sein de la caste médiatico-politique.

Il n’a pas compris qu’il ne s’agit pas d’une débilité intellectuelle mais d’un système subtil qui permet d’être à la fois Charlie et contre Zemmour, pour la liberté d’expression et la censure de Richard Millet, pour une manifestation d’union nationale d’où sera exclu le F.N.

C’est un mécanisme mental qu’Orwell, dans 1984, appelle la double-pensée. C’est réussir, en soi, à résoudre sans problème psychique majeur des contradictions apparentes avec des arguments de raison, tout au moins d’illusion de la raison.

Laurent Obertone dans La France Big Brother analyse très finement ce procédé.

La double-pensée permet de prétendre que les races et les sexes n’existent pas (suppression du mot « race » dans les textes de loi, oubli systématique des travaux scientifiques démontrant l’existence de races, théorie de l’indifférenciation sexuelle mise en pratique dans les maternelles) tout en dénonçant le racisme et le sexisme et en demandant dans la foulée la discrimination positive dans les concours.

C’est grâce à cette gymnastique de l’esprit que l’artiste crache sur la religion chrétienne (Piss Christ, flacon d’urine de l’artiste dans laquelle baigne un crucifix) et vante, dans le même mouvement, la religion des droits de l’Homme tout en cajolant l’islam à laquelle s’attaque les méchants islamophobes.

C’est encore par cette démarche mentale que le journaliste affirme que toutes les cultures se valent (relativisme qui tue l’intellect depuis des décennies) tout en exprimant la nécessité que les autres adoptent notre vision du progrès, de la démocratie, notre déclaration des droits de l’Homme.

oberpolll.jpgL’adepte de la double-pensée hait le déterminisme tout en prétendant que « tout est social » ; rejette la peine de mort tout en militant pour l’avortement et l’euthanasie; abhorre la famille tout en imposant le mariage homosexuel, la GPA et la PMA pour les couples gays et lesbiens ; prétend que les immigrés sont des chances-pour-la-France (ils vont payer les retraites des Français de souche, faire les travaux dont ceux-ci ne veulent plus, remédier à la fécondité dérisoire des femmes autochtones), tout en dénonçant le fait que les immigrés sont les plus touchés par le chômage, souffrent de l’apartheid, et, en parallèle, constate que les retraites diminuent et le gouffre de la sécu ne cesse de s’agrandir ; refuse le lien entre le multiculturalisme (un enrichissement !) et les tensions communautaires qui agitent la rue ; parle d’un sentiment d’insécurité (sauf quand ce sont des locaux de Libé et de Charlie-Hebdo qui sont attaqués), tout en affirmant que la violence est due à la pauvreté des habitants des quartiers « sensibles »…

La double-pensée autorise à brandir la liberté de se déplacer et de s’établir où l’on veut tout en vomissant sur Depardieu qui s’installe en Belgique ; de refuser toute idée d’hérédité tout en lançant c’est« inscrit dans votre ADN »,« le naturel revient au galop » à l’hérétique, généralement étiqueté d’extrême-droite, identitaire.

La double-pensée promeut la charité ostensible (ronde de nuit en voiture sérigraphiée et gilets fluo, aide humanitaire en Afrique ou en Asie), la sensibilité, l’émotion, la compassion à condition qu’elles ne s’adressent pas à un Blanc d’origine européenne, toujours coupable d’être victime. La double-pensée le dénonce alors comme raciste, sexiste, homophobe, xénophobe aux goûts de chiotte, à la mentalité de merde, aux habitudes alimentaires de porc, aux idées forcément de beauf et d’inculte, au vote bas du Front, à la morale simplette de pue-de-la-gueule et de sans-dents.

La double-pensée procure une supériorité morale qui permet de détruire les rares intellectuels qui affirment la supériorité morale de notre civilisation.

Refuser la double-pensée revient à s’exclure de la caste médiatico-politique, et ainsi perdre beaucoup : studios de télé et de radio interdits (terminées les promotions de film, disque, livre, spectacle), finis les articles dithyrambiques dans les journaux, oubliés les repas dans les grands restaurants, les nuits tous frais payés dans les hôtels de luxe, les voyages en première classe à l’œil, les croisières offertes en échange d’une conférence bidon d’une dizaine de minutes.

La double-pensée, cette souplesse cérébrale des avaleurs de slogans, des traqueurs d’hérésies, de ceux qui étouffent délibérément la réalité, est obligatoire pour faire partie de la caste, même aux plus bas échelons. Elle procure une immunité qui permet de se croire rebelle tout en salivant sur ce que la caste souhaite que vous léchiez.

Les enfants y sont formés dès la première année d’école, le reste n’est plus que formalités : collège, lycée, université, show-biz, médias, monde politique.

Obertone termine son livre par « Cesse d’être foule et sois un homme ».

C’est précisément ce que déteste la caste dans son entreprise de domestication du peuple grâce à la double-pensée.

Marcus Graven (article paru en premier sur RL)

mardi, 03 février 2015

Le soleil d'or...

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Le soleil d'or...

Les éditions Alexipharmaque viennent de publier un roman de Bruno Favrit intitulé Le soleil d'or. Alpiniste chevronné, lecteur passionné de Nietzsche et porteur d'une vision du monde païenne, Bruno Favrit est l'auteur de nouvelles comme Nouvelles des Dieux et des montagnes (Les Amis de la Culture Européenne, 2004) ou Ceux d'en haut (Auda Isarn, 2007), d'un roman, Criminel de guerre (Les Amis de la Culture Européenne, 2005) et de plusieurs essais comme Vitalisme et Vitalité (Editions du Lore, 2006) ou Esprit du Monde - œuvres en perspectives (Auda Isarn, 2011). Il a aussi publié Midi à la source (Auda Isarn, 2013), le journal qu'il a tenu entre 1990 et 2011, ainsi qu'un recueil d'aphorismes,Toxiques & Codex (Alexipharmaque, 2013).

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" Le so­leil d’or, c’est un ro­man d’aven­tures.
Des aven­tures au bout du monde — parce qu’il n’y a d’aven­tures vé­ri­tables qu’au bout du monde : au-de­là de la fron­tière, au-de­là de la carte, vers les ter­ri­toires… Ce se­ra alors pour l’es­sen­tiel la Pa­ta­go­nie, âpre et er­ra­tique, dont les in­fi­nis sont con­tem­p­la­tions au­tant que per­di­tions.
C’est aus­si une quête, celle d’un so­leil d’or dont les feux ma­lé­fi­cient peut-être, dont les rayons blessent les cons­ciences, brûlent les âm­es et les pas­sions.
Tan­dis qu’on re­t­rou­ve­ra les thèm­es chers à Bru­no Fa­v­rit, l’homme face à la na­ture, les som­mets et les pics — la ver­ti­ca­li­té qui, si elle est él­é­va­tion est aus­si, et da­van­tage que dans d’autres de ses livres, ver­tige, abîme, chute.
Dans des dé­cors im­menses où pour­raient mi­roi­ter Fran­cis­co Co­loane et Ni­co­las Roe­rich, Bru­no Fa­v­rit ép­rouve l’éva­sion, prouve le Grand De­hors. "

14:40 Publié dans Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, bruno favrit | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Els Witte over het orangisme

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Elitaire opstandelingen in eer hersteld

Els Witte over het orangisme

door Edi Clijsters
Ex: http://www.doorbraak.be

ew9789085425502.jpgHet moet zowat de grootste lof zijn die een historicus kan toegezwaaid krijgen, en die lof komt dan zelfs van de veeleisende Nederlandse NRC: 'Het gebeurt niet vaak dat een historicus geschiedenis echt kan herschrijven. Maar Els Witte is het gelukt.'

Dat kan tellen als compliment. Als compliment is die commentaar volkomen terecht, al is de formulering voor verbetering vatbaar.

Want de geschiedenis – als opeenvolging van feiten – kan natuurlijk niemand herschrijven. Geschiedenis als geschiedschrijving daarentegen – als weergave van de feiten en hun samenhang – kan daarentegen wel degelijk worden herschreven. En dat gebeurt gelukkig ook, al is het vaak moeizaam en ondankbaar werk. Terecht stelt Witte (hoogleraar emeritus en ere-rector van de VUB) dat de geschiedschrijving doorgaans meer (of bijna uitsluitend) aandacht heeft voor de 'winnaars', al was het maar omdat dié nu eenmaal in eerste instantie bepalen hoe het verdergaat. Daartegenover staat dat de officiële historiografie nog maar weinig belang hecht aan de verdedigers van een verloren zaak, zodra het pleit is beslecht. Voor zo ver later nog aandacht gaat naar die 'verliezers' is dat dan meestal in apologetische of ronduit hagiografische geschriften, die soms vér af staan van ernstige geschiedschrijving.

Dat zijn beschouwingen waarmee iedereen vertrouwd is die ook maar iets of wat belangstelling heeft voor geschiedenis. En ze gelden a fortiori wanneer de politieke geschiedenis van een land ter sprake komt. Ondertussen zijn immers al vele boekdelen gewijd aan de stelling (of het bestrijden daarvan) dat elke staat (en/of natie) een min of meer kunstmatige constructie is, en dus behoefte heeft aan enkele 'dragende mythes' die het geheel wat romantische luister moeten bijzetten. Met mythes en demystificaties hebben zich dus al ettelijke generaties historici verlustigd, en de bij uitstek kunstmatige creatie België maakt daarop geen uitzondering. Integendeel.

Heilige huisjes

En zie: de Belgische orangisten (die de revolutie van 1830 niet accepteerden en wilden trouw blijven aan het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden) zijn werkelijk een schoolvoorbeeld van 'geschiedschrijving door en voor de overwinnaars'. Generaties historici hebben – in het spoor van de 'vader van de Belgische geschiedschrijving', de grote historicus en nog veel grotere belgicist Henri Pirenne – het verschijnsel 'orangisten in België' ofwel haast totaal genegeerd ofwel minachtend afgedaan als een onbeduidend stelletje nostalgici, meelijwekkende amateur-samenzweerders en/of achterbakse verraders des vaderlands.

Welnu, dat beeld zal elke bonafide historicus voortaan grondig moeten bijstellen, want aan de monumentale studie van Els Witte over 'het harde verzet van de Belgische orangisten tegen de revolutie 1828-1850' kan niemand voorbijgaan. En aangezien je bij een zo vooraanstaande historica van de VUB bezwaarlijk van 'monnikenwerk' kan spreken mag hier gerust het woord 'titanenwerk' worden gebruikt.

Jarenlang heeft Els Witte stapels en stapels officiële en geheime documenten doorploegd, bladen, vlugschriften, brieven en memoires; van rapporten in geheimschrift moest zij zelfs eerst de code ontcijferen. Dat alles vermeldt zij in haar boek slechts langs de neus weg, maar het illustreert wél met hoeveel inzet en volharding zij deze 'herschrijving' heeft aangevat én tot een goed einde gebracht.

Het resultaat is dan ook een kanjer. Pardon: een wetenschappelijke kanjer. Buitenstaanders durven wel 's monkelen dat historici zich blijkbaar soms verplicht achten "meer noten dan tekst" te produceren. Dat valt dan nog mee: tegenover 516 bladzijden verhaal staan 'slechts' 97 bladzijden (wel erg klein gedrukte) noten. Terecht. Niet zonder reden zal Witte het nodig geacht hebben haar studie zo minutieus te documenteren en (bij wijze van spreken) haast elke zin te staven met een verwijzing naar een of andere bron. Want die studie gaat nu eenmaal in tegen ettelijke lang gekoesterde heilige huisjes, en mag dus in het feitenrelaas geen enkele zwakke schakel vertonen.

Die heilige huisjes bevinden zich overigens niet alleen bij 'belgicistische' geschiedschrijvers (die de triomftocht van de sacrosancte Belgische natie sinds 1830 alleen nog kunnen gedwarsboomd zien door domoren of kwaadwilligen) maar evenzeer bij Groot-Nederlandse nostalgici of flamingantisch geïnspireerde auteurs die het orangisme ten onrechte in verband brengen met de prille Vlaamse Beweging).

Daarenboven heeft Witte het verschijnsel 'orangisme' vanuit verschillende hoeken willen bekijken en zoveel mogelijk verbanden willen duidelijk maken tussen de verschillende niveaus en terreinen waarop van orangisme sprake was, zodat onvermijdelijk herhalingen opduiken.

Al die op zichzelf loffelijke bekommernissen maken het boek bijwijlen tot een moeilijk verteerbare brok; maar dat is dan ook de enige negatieve bedenking bij dit opus. Want hoewel het niet bepaald makkelijke lectuur is, toch blijf je lezen – zelfs al weet je 'hoe het afloopt'. Omdat dit in essentie een heel niéuw verhaal is, dat althans met dit ene spook van Pirenne eens en voorgoed afrekent.

Franstalige conservatieven

Wie waren ze eigenlijk, die 'orangisten' ? En vooral: waarom waren ze dat ? Dank zij het minutieuze speur- en puzzelwerk van Els Witte krijgt de lezer nu voor het eerst een correct – niet gediaboliseerd noch geïdealiseerd – beeld van deze politieke stroming die meer dan tien jaar lang voor het prille België een reële bedreiging uitmaakte – én door het nieuwe bewind ook wel degelijk zo werd gezien.

Waarom bleven zo lang zovele Luikenaars, Gentenaars, mensen uit Henegouwen en Antwerpen, de Westhoek of Luxemburg gekant tegen het 'Belgische feit' dat uit de separatistische opstand van 1830 was ontstaan ? Om dat begrijpelijk te maken verwijst Witte naar de geest van die tijd. Na de nederlaag van Napoleon wou het Congres van Wenen vooral de oude monarchieën in eer herstellen en komaf maken met de erfenis van de Franse Revolutie. Het was een tijd van restauratie, en ook in het zuiden van het Verenigd Koninkrijk konden velen zich daarin vinden: oude en nieuwe kleine en grote adel, behoudsgezinde bourgeoisie en ambtenarij, én tal van industriëlen voor wie nieuwe markten opengingen, koninklijke steun niet ontbrak maar sociale rechten taboe bleven. Kortom: een conservatieve grondstroom avant la lettre.

Met name adel, bourgeoisie en ambtenarij hadden een uitgesproken legitimistische kijk op de gebeurtenissen: trouw aan de vorst was vanzelfsprekend en een erezaak, opstand daartegen was ongehoord. Voor de meeste industriëlen en handelslui ging het veeleer om welbegrepen eigenbelang: het opbreken van het Verenigd koninkrijk betekende het einde van nieuwe markten en mogelijkheden. Allen hadden ze een diepe afkeer gemeen van het straatgeweld door opgehitst gepeupel, waardoor niet alleen de 'proletarische opstand van 1830' werd getekend, maar ook de herhaalde repressie tegen orangisten.

De legitieme vorst was en bleef Willem I van Oranje of eventueel zijn zoon. Leopold I was daarentegen in de ogen van de 'orangisten' niets meer of minder dan een usurpator, een adellijke avonturier die zich (dank zij straatgeweld en het Franse leger) een troon had toegeëigend waarop hij geen recht had. Ook hier bleek de geschiedenis rijkelijk ironisch, want de meest fervente revolutionairen van 1830 beschouwden Leopold evengoed als een usurpator want zij hadden gevochten voor een democratische republiek; hun frustratie ging later zelfs zover dat zij toenadering zochten tot de orangisten.

In elk geval is duidelijk dat de verstokte aanhangers van Oranje vooral bij de sociale elite te zoeken waren. En die was toen ook in Vlaanderen Franstalig. De omgangstaal in kastelen, manoirs en herenhuizen was natuurlijk Frans, hun bladen en brochures waren in het Frans (Le Messager de Gand!), hun onderlinge correspondentie en evengoed die met hofkringen in 's Gravenhage gebeurde in het Frans.

Aanmoediging met handrem

Tja, Den Haag. Uiteraard werd het orangisme door de nieuwe Belgische bewindslieden afgeschilderd als een complot van de Nederlanders om het Zuiden terug in te lijven. Dat de grote meerderheid van de Nederlanders zelf daar hoegenaamd niet op belust was, is inmiddels voldoende bekend. Maar Witte toont onweerlegbaar aan dat Willem I wel degelijk ongeveer een decennium lang de hoop – en daarmee gepaard gaande financiële en diplomatieke inspanningen – niet heeft opgegeven om het zuiden weer onder zijn gezag te brengen. Zijn zoon koesterde die hoop evenzeer, en wou desnoods zelfs genoegen nemen met de 'Belgische' troon. Het verhaal van de rivaliteit tussen vader en zoon is bekend, evenals de funeste weerslag daarvan op de pogingen om de scheiding tussen noord en zuid ongedaan te maken.

Leerrijk is vooral hoe Witte de dubbelzinnige houding van Willem I (en evenzeer van zijn zoon) documenteert: hoe Den Haag het verzet van de orangisten tegen de nieuwe (en 'wederrechtelijke' !) staat wel aanmoedigde, maar tegelijk zelf buiten schot wou blijven. Tegenover de Europese grootmachten – die tenslotte in Wenen zijn Verenigd Koninkrijk in het leven hadden geroepen – bleef hij via diplomatieke weg aandringen op een herstel van zijn gezag in het zuiden. Maar hij wou die diplomatie uiteraard niet hypothekeren door rechtstreeks in verband te worden gebracht met opstandige bewegingen tegen het nieuwe België.

Die nieuwe constructie was immers niet alleen (begrijpelijkerwijze !) door Frankrijk enthousiast verwelkomd, maar kon ook rekenen op de goedkeuring van de Britten, zodra in Brussel een neef van Queen Victoria op de troon zat. Pruisen en Rusland hadden in 1830 en ook nadien wel andere opstandige katten te geselen, en Oostenrijk had al in 1815 zijn aanspraken op de voormalige Oostenrijkse Nederlanden laten schieten.

Willems (overigens bescheiden) diplomatieke initiatieven kenden echter geen succes, en de enige echte poging om het zuiden militair te heroveren werd (dank zij snelle Franse interventie) een flop. Dus bleef alleen de mogelijkheid dat de Oranje-getrouwen op eigen kracht het Belgische bewind zouden omverwerpen. Zij werden daartoe moreel en financieel flink aangemoedigd vanuit Den Haag, maar bleven geremd door de opgelegde discretie. Bovendien zou telkens opnieuw blijken dat de orangisten nauwelijks steun genoten bij de bevolking. In de steden had het proletariaat wel andere zorgen, en op het platteland gaf de antiprotestantse clerus de toon aan.

Demystificaties

Het is ondoenbaar hier het hele verhaal van het orangistische verzet tegen het nieuwe Belgische 'usurpatoren'-bewind na te vertellen. Zoals reeds gezegd: het boek van Witte is geen lichte lectuur, maar het biedt wel, met een overvloed aan details, een uitermate boeiend verhaal.

De brutale straatrepressie tegen Oranje-getrouwen in 1830 en herhaaldelijk nadien. De massale onthouding bij de eerste 'Belgische' verkiezingen (waarvoor hoe dan ook nauwelijks 1 – één – procent van de bevolking kiesgerechtigd was, en van die amper 46 000 kiezers nauwelijks 30 000 kwamen opdagen) én het afhaken van de toch verkozen orangisten. De (jammerlijk maar voorspelbaar mislukte) pogingen in 1831 om het Voorlopig Bewind omver te werpen vooraleer Leopold de troon kon bestijgen. Het failliet van de Tiendaagse Veldtocht kort nà die troonsbestijging, en het opgeven van de citadel van Antwerpen als laatste Nederlandse bolwerk op Belgische bodem eind 1832. En tenslotte de aanvaarding van het Verdrag der 24 Artikelen door de Nederlandse én de Belgische koning : schijnbaar de genadeslag voor de Belgische orangisten, maar ook fel betwist door Belgische revolutionairen van het eerste uur omdat daardoor grote delen van Limburg en Luxemburg werden opgegeven. Dat zijn bekende episodes.

Minder bekend is het voortleven van het orangisme nadien. Het is haast ontroerend om zien hoe de Belgische orangisten hardnekkiger vasthouden aan Oranje dan de Nederlandse vorsten aan België, aangezien voor hen immers het Nederlandse (of zelfs het strikt persoonlijke) belang telkens weer de doorslag geeft.

De abdicatie van Willem I in 1840 ontlokt de orangisten enerzijds 'un cri de douleur' maar geeft hen tegelijk hoop dat Willem II, die altijd al het zuiden in het hart droeg, het streven naar hereniging nieuw leven zal inblazen. Quod non, zoals men weet. Wanneer in 1841 nogmaals een orangistische poging tot staatsgreep in extremis wordt verijdeld, verdenkt 'heel Europa' Willem II van betrokkenheid bij dat initiatief. In werkelijkheid verleende hij slechts halfslachtige steun, en haast hij zich om zich van de mislukking te distanciëren.

Omverwerping van het Belgische bewind is nu duidelijk een hersenschim geworden, en de hereniging met het noorden evenzeer. Meer en meer adellijke en economische orangisten kiezen uiteindelijk eieren voor hun geld en verzoenen zich met de nieuwe staat. Maar, zo illustreert Witte andermaal uitvoerig, er blijft in een groot deel van de elite wel iets bestaan wat nu een orangistische 'subcultuur' zou worden genoemd.

Samenvattend dient nog eens beklemtoond dat deze studie enkele 'onprettige waarheden' onderbouwt. Belgicisten van nu zullen ongaarne lezen dat het orangisme zeker even sterk was in Franstalig België als in Vlaanderen. Vlaamse romantici zullen ongaarne toegeven dat dit orangisme ook in Vlaanderen een welhaast volkomen Franstalige aangelegenheid was. De eerste categorie zal er met veel leedvermaak aan herinneren dat de orangisten zo goed als geen steun genoten bij het volk; de tweede zal dat met de dood in het hart moeten erkennen. Er is echter ook dit: voor haast alle orangisten was de trouw aan het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden een kwestie van eer, waarvoor velen zware offers brachten. Daarom is het goed dat zij nu in eer zijn hersteld.

Een toemaatje voor wie zich na dit alles zou afvragen of orangisten iets te maken hebben met 'appeltjes van Oranje' ofte appelsienen. Jazeker. Op sommige plaatsen kreeg Leopold I bij zijn 'blijde intrede' overrijpe sinaasappels naar het hoofd gegooid; en dat was echt niet als hulde bedoeld.

Titel boek : Het Verloren Koninkrijk
Subtitel boek : Het harde verzet van de Belgische orangisten tegen de revolutie 1828-1850
Auteur : Els Witte
Uitgever : De Bezige Bij Antwerpen
Aantal pagina's : 688
Prijs : 39.99 €
ISBN nummer : 9789085425502
Uitgavejaar : 2014

lundi, 02 février 2015

"Afrique en cartes": le nouveau livre de Bernard Lugan

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"Afrique en cartes": le nouveau livre de Bernard Lugan

Cet ouvrage de 278 pages tout en quadrichromie est composé d'une centaine de cartes accompagnées de leurs notices-commentaires.

Il s'agit d'un exceptionnel outil de documentation et de référence construit à partir des cours que Bernard Lugan dispense à l'Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan.

Il est composé de deux parties. Dans la première sont étudiés les conflits et les crises actuels ; la seconde traite de ceux de demain.

Sa vocation est d'être directement utilisable par tous ceux, civils et militaires qui sont concernés par l'Afrique.

En savoir plus cliquez ici

dimanche, 01 février 2015

"Bérézina" de Sylvain Tesson

En octobre 1812, piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence La retraite de Russie, l’une des plus tragiques épopées de l’Histoire humaine.
La Retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d’enfer.Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l’itinéraire de l’armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l’invincibilité de l’Aigle. Il ne s’agit pas d’une commémoration (commémore-ton l’horreur ?), encore moins d’une célébration, il s’agit de saluer par-delà les siècles et les verstes, ces Français de l’an XII aveuglés par le soleil corse et fracassés sur les récifs du cauchemar.Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie. Pour l’aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Ces motocyclettes redéfinissent en permanence les lois élémentaires de la mécanique. Rien ne saurait les arrêter (pas même leurs freins). Notre escouade se compose de trois Oural, chargées ras la gueule de pièces détachées et de livres d’Histoire.Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l’Empereur arrivera le 15 XII 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes.À l’aube, nous remettons les gaz vers une nouvelle étape du chemin de croix. Smolensk, Minsk, Berezina, Vilnius : les stèles de la souffrance défilent à cinquante à l’heure. Partout, nous rencontrons des Russes qui ne tiennent aucune rigueur à l’Empereur à bicorne.Sous nos casques crénelés de stalactites, nous prenons la mesure des tourments des soldats et nous menons grand train ce débat intérieur : Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l’Europe dans l’abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu’il suffisait de vouloir pour triompher, et que les contingences se pliaient toujours aux rêves ?Mais très vite, nous devons abandonner ces questions métaphysiques car un cylindre vient de rendre l’âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route.
L’AUTEURSylvain Tesson est un écrivain voyageur. Il est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson. Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie en 1993 d’un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. C’est là, le début de sa vie d’aventurier. Il traverse également les steppes d’Asie centrale à cheval avec l’exploratrice Priscilla Telmon. Il publie alors L’immensité du monde. En 2004, il reprend l’itinéraire des évadés du goulag et publie L’Axe du Loup, un périple qui l’emmène de la Sibérie jusqu’en Inde à pied. Avec Une vie à coucher dehors, Petit traité sur l’immensité du monde, Dans les forêts de Sibérie (Prix Médicis essai 2011) et un recueil de nouvelles S’abandonner à vivre, font de Sylvain Tesson un auteur reconnu par la critique et apprécié par le public.

"Bérézina" de Sylvain Tesson

Ex: http://zentropa.info

En octobre 1812, piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence La retraite de Russie, l’une des plus tragiques épopées de l’Histoire humaine.

La Retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d’enfer.
Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l’itinéraire de l’armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l’invincibilité de l’Aigle. Il ne s’agit pas d’une commémoration (commémore-ton l’horreur ?), encore moins d’une célébration, il s’agit de saluer par-delà les siècles et les verstes, ces Français de l’an XII aveuglés par le soleil corse et fracassés sur les récifs du cauchemar.

Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie. Pour l’aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Ces motocyclettes redéfinissent en permanence les lois élémentaires de la mécanique. Rien ne saurait les arrêter (pas même leurs freins). Notre escouade se compose de trois Oural, chargées ras la gueule de pièces détachées et de livres d’Histoire.
Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l’Empereur arrivera le 15 XII 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.

Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes.
À l’aube, nous remettons les gaz vers une nouvelle étape du chemin de croix. Smolensk, Minsk, Berezina, Vilnius : les stèles de la souffrance défilent à cinquante à l’heure. Partout, nous rencontrons des Russes qui ne tiennent aucune rigueur à l’Empereur à bicorne.
Sous nos casques crénelés de stalactites, nous prenons la mesure des tourments des soldats et nous menons grand train ce débat intérieur : Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l’Europe dans l’abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu’il suffisait de vouloir pour triompher, et que les contingences se pliaient toujours aux rêves ?
Mais très vite, nous devons abandonner ces questions métaphysiques car un cylindre vient de rendre l’âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route.

L’AUTEUR
Sylvain Tesson est un écrivain voyageur. Il est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson. Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie en 1993 d’un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. C’est là, le début de sa vie d’aventurier. Il traverse également les steppes d’Asie centrale à cheval avec l’exploratrice Priscilla Telmon. Il publie alors L’immensité du monde. En 2004, il reprend l’itinéraire des évadés du goulag et publie L’Axe du Loup, un périple qui l’emmène de la Sibérie jusqu’en Inde à pied. Avec Une vie à coucher dehors, Petit traité sur l’immensité du monde, Dans les forêts de Sibérie (Prix Médicis essai 2011) et un recueil de nouvelles S’abandonner à vivre, font de Sylvain Tesson un auteur reconnu par la critique et apprécié par le public.

vendredi, 30 janvier 2015

Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy

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Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy

Auteur : Tunisie Secret
 
 
 
 
 
Ex: http://zejournal.mobi

Les auteurs de ce brûlot dénoncent un partenariat construit sur un mélange des genres qui confond intérêt personnel et intérêt général. La France a pratiquement été offerte sur un plateau d’argent à l’émir du Qatar par son ami Sarkozy en échange d’opérations biscornues qui rappellent à s’y méprendre celles, honteuses et largement répandues, de la Françafrique. Ces opérations n’ont été rendues possibles que parce que  la France de la rigueur a été détruite par des voyous aventuriers dénués de toute vision lointaine pour leur pays, allant jusqu’à l’impliquer dans une guerre hors de ses frontières et sans le moindre casus belli. En temps normal, c’est la Haute Cour de l’État qui devrait être convoquée pour juger toutes ces affaires de grand banditisme politique.

Annoncé depuis septembre dernier, le livre accablant pour Nicolas Sarkozy vient de sortir aux éditions Fayard. Ses auteurs, Pierre Péan et Vanessa Ratignier ont enquêté sur les véritables raisons qui ont poussé l’actuel président de l’UMP d’ouvrir la France à l’Etat-voyou du Qatar. Un livre qui vient enrichir la bibliothèque déjà bien chargée sur les malfaisances de cet émirat en France et dont le livre de Jacques-Marie Bourget et Nicolas Beau, « Le Vilain petit Qatar. Cet ami qui nous veut du bien » n’a été que la pierre inaugurale.

qatar-jpg_2449318.jpgPourquoi les Qataris ont-ils été exonérés de toutes taxes immobilières, y compris sur la plus value, alors que les contribuables français, y compris les plus démunis, la payent plein pot ? Pourquoi le club de foot le plus prestigieux, le PSG a-t-il été offert à cet Emirat ? Pourquoi des hôtels particuliers et des châteaux, classés patrimoine mondial, ont-ils été vendus aux oligarques de Doha ? Pourquoi le couple Hamad-Sarkozy ont-ils décidé de détruire la Libye ? Pourquoi la droite au pouvoir a-t-elle autorisé le premier émirat financier du terrorisme islamiste d’investir les banlieues pour prendre en charge les français de la diversité ?A ces questions et à bien d’autres encore, Vanessa Ratignier et Pierre Péan répondent avec l’audace des journalistes libres et l’obstination des écrivains qui ne craignent pas les puissants. Dans la quatrième de couverture, on lit que « Nombre d’États du Golfe lorgnent sur le patrimoine français et tentent, des pétrodollars plein les poches, d’acheter tout ce qui peut l’être avant épuisement de l’or noir. Jusqu’ici nos dirigeants leur avaient résisté – du moins en apparence -, offusqués par tant d’audace. Mais, avec le Qatar, c’est une tout autre histoire. La France est devenue le terrain de jeu sur lequel la famille Al-Thani place et déplace ses pions politiques, diplomatiques, économiques, immobiliers ou industriels ».

« Dans son enquête au cœur du pouvoir, Vanessa Ratignier, avec le concours de Pierre Péan retrace l’histoire d’un partenariat ancien qui a mal tourné : la France est désormais « sous influence », comme si elle était devenue une chasse gardée de l’émirat. Nos élites, maniant l’art du double langage, amalgament depuis des années intérêt général et enjeux personnels, si bien qu’on se demande parfois où s’arrête le mélange des genres. Cette situation, qui rappelle le pire de la Françafrique, marque l’avènement d’une Qatar-France oublieuse de nos valeurs et héritière des tares du petit émirat ». Ici se termine la présentation des éditions Fayard.Selon le magazine Marianne du 4 septembre 2014, en août 2008, en vacances dans la résidence tropézienne de son ami milliardaire François Pinault, Jacques Chirac se rend au Cap Nègre visiter le couple Sarkozy-Bruni. L’ancien président « raconte à son successeur que le Premier ministre du Qatar, Hamad Jassem al-Thani a même tenté de le corrompre, venant à l’Elysée avec des valises remplies de billets : « Nicolas, fais attention. Des rumeurs de corruption fomentée par le Premier ministre qatari te concernant circulent dans Paris…Fais vraiment attention ».En effet, poursuit Marianne, « des bruits circulent notamment sur le financement par le Qatar du divorce de Nicolas Sarkozy avec Cécilia en octobre 2007. Certains suggèrent qu’il a été payé par un prélèvement effectué sur l’argent versé par le Qatar à la Libye, en échange de la libération des infirmières bulgares détenues par le régime de Kadhafi. Le Qatar aurait versé bien plus que le montant de la rançon réclamée par la Libye. Le tout sur des comptes en Suisse qui auraient notamment servi à financer le divorce de Nicolas Sarkozy ». C’est à peine croyable. La jeune Marianne serait-elle atteinte de divagation ?Toujours selon Marianne, « En 2008, l’émir de Doha raconte que le président français en a même pleuré sur son épaule : « Sarkozy pleurait presque. Il m’a raconté que sa femme Cécilia lui demandait 3 millions d’euros pour divorcer. C’est moi qui ai payé », confie-t-il à l’ancien activiste libanais Anis Naccache, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1982 pour avoir tenté d’assassiner l’ancien Premier ministre du shah d’Iran, Shapour Bakhtiar ».

Et à Marianne d’ajouter: « Toujours est-il que Sarkozy contribuera à installer le Qatar comme une puissance incontournable du Moyen-Orient, ses dirigeants lui dictant même sa politique étrangère dans la région. D’autres responsables politiques rapporteront que le Qatar aurait pu être « la pompe à fric  » de Sarkozy bien après avoir quitté le pouvoir, allant jusqu’à imaginer la création d’un fonds d’investissement dirigé par l’ancien chef de l’Etat, qui lui aurait rapporté 3 millions d’euros par an ».

Dans Le point du 6 septembre 2014, Romain Gubert écrivait qu’il s’agit d’une « enquête dévastatrice. Pas tellement pour le Qatar. Mais pour la France et son personnel politique. Dans le livre qu’ils publient ces jours-ci, Vanessa Ratignier et Pierre Péan racontent avec une foule de détails ahurissants la façon dont, petit à petit, le Qatar a tissé sa toile au sein de l’élite française. Et ce avec la complicité de Nicolas Sarkozy…. Et comment grâce à ses devises, Doha fait à peu près ce qu’il veut dans l’Hexagone. Et pour cause : le Qatar s’offre des parti… »

A lire absolument Vanessa Ratignier et Pierre Péan, « Une France sous influence. Quand le Qatar fait de notre pays son terrain de jeu », éd. Fayard, septembre 2014.


- Source : Tunisie Secret

lundi, 26 janvier 2015

Laurent Obertone contre la France Big Brother...

Laurent Obertone contre la France Big Brother...

Vous pouvez ci-dessous découvrir l'entretien avec Laurent Obertone réalisé par Élise Blaise pour TV Libertés à l'occasion de la sortie de La France Big Brother (Ring, 2015), le livre qui dévoile le système dans sa vérité...

dimanche, 25 janvier 2015

Wiederkehr der Kriegsstrategien

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Wiederkehr der Kriegsstrategien

von Helmut Roewer

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Was verbindet den Ersten Weltkrieg und die heutige weltpolitische Situation? Helmut Roewer, selbst Autor zum Ersten Weltkrieg, versucht in dieser Rezension, die Frage zu beantworten.

Zwischen diesen Buchdeckeln befinden sich gleich zwei Bücher. Sie könnten kaum unterschiedlicher gedacht werden. Ihre Verbindungsklammer ist das Nachdenken über die USA, über den Ersten Weltkrieg und den daraus folgenden, heutigen Standpunkt Deutschlands.

Am Anfang steht das Buch von Wolfgang Effenberger. Es ist eine mit langem Atem erzählte Vor– und dann zusammengeraffte Ereignis– und Nachgeschichte des Ersten Weltkriegs. Das Dargebotene ragt wie ein Fels aus dem Flachland deutscher Historiker-​Ängstlichkeiten heraus.

Aggression von allen Seiten – mehr oder weniger

Kriegsgeschichte, das ist für den ehemaligen Offizier Effenberger klar, ist eine Geschichte von Freund und Feind. Ein Krieg, zumal einer von solchen Ausmaßen, ist kein Ergebnis irgendeiner Krise, sondern eine Angelegenheit mit langem Vorlauf. Rüstung, Planung und In-​Position-​Bringen heißt dieses Geschäft. Zu dessen Verständnis gehört, dass Kriegführung zu Beginn des 20. Jahrhunderts noch als eine ganz normale Fortsetzung der Politik mit unfriedlichen Mitteln angesehen wurde.

Die Staaten in dieser Zeit waren mehr oder minder alle aggressiv. An der Spitze standen wohl die USA, Großbritannien und Russland. Diese Feststellungen hängen keineswegs im Raum, sondern werden durch eine Unzahl von Fakten untermauert. Daneben wirkt Deutschland fast wie ein Waisenknabe. Doch gemach ‒ das hier ist keine Weißwaschanlage. Effenberger zieht mit guten Gründen gegen die wichtigsten Gerüchtelieferanten und –denunzianten zu Felde. Der Möchtegern-​NS-​Widerstandskämpfer und spätere Historiker Fritz Fischer wird als das beschrieben, was er war. Denn er stellte nicht mehr als eine mehr oder minder kleine Nazi-​Nummer dar, die pünktlich zu Kriegsende entdeckte, dass sie immer schon dagegen war, gar Widerstand geleistet habe. Sein Schüler Klaus Rainer Röhl, der Jahrzehnte lang seinen Deutschenhass ausgelebt hat, wird ebenfalls auf Normalmaß zurückgeschnitten. Dessen absurden Behauptungen über Wilhelm II. werden von Effenberger gewogen und als zu leicht befunden.

Faktensatt und breitgefächert

Breiten Raum nimmt das heuchlerische Tun der US-​amerikanischen Ostküstenelite ein. Für diese war der Krieg von Anfang an beschlossene Sache. Das Sponsoring der Alliierten blieb – im wahrsten Sinne des Wortes – ein Bombengeschäft. Schrecklich waren auch die Lügen, die gebraucht wurden, um das kriegsunwillige amerikanische Volk in den Krieg zu zwingen. Doch der erschien den USA schließlich als notwendig, weil Ende 1916 England und seine Verbündeten den Krieg zu verlieren drohten. Eine Mega-​Pleite stand ins Haus. Das wird faktensatt erzählt. Gut, dass es mal einer tut.

Das kann aber bei solch einem umfangreichen Buch nur eine kleine Auswahl sein. Hinzu kommen das aggressive Serbien, britische Weltbeherrschungs-​Phantasien, Flottenbau, die Rolle der Banken und vieles andere. Und immer wieder die USA: Der innenpolitische Kampf zwischen den demokratischen Imperialisten und den wohl eher bodenständigen Republikanern. Natürlich ist es nicht so, dass für die USA im Ersten Weltkrieg die Weltmission erst begann. Das aggressive Vorrücken, das Anzetteln von Kriegen und das Vorschieben von Friedensmissionen ist älteren Datums. Der Erste Weltkrieg brachte schließlich den Ausbruch aus dem amerikanischen Doppelkontinent. Diese konsequente Geschichte der US-​amerikanischen weltumspannenden Kriegführung reicht bei Effenberger bis ins Jahr 2014.

Die Obama-​USA als neuer Kriegstreiber

Hier spielt auch das zweite, wesentlich kürzere Buch des ehemaligen CDU-​Bundestagsabgeordneten Willy Wimmer. Zur Überraschung macher präsentiert sich hier ein weißer Rabe. Dieser Mann ist offensichtlich auf der Suche nach dem heutigen Standort von Deutschland. Dass dieses Deutschland heute nicht viel anderes als eine Vasallenrolle innehat, spricht er gleich mehrfach aus. Zugleich lässt er uns an seinen Erfahrungen als Außen– und Sicherheitspolitiker teilhaben. Denn Wimmer hat als verteidigungspolitischer Sprecher der CDU /​CSU, in Zusammenarbeit mit der „Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa“ (OSZE) und als deutscher Repräsentant einiges von der Welt gesehen. Am eindrucksvollsten bleiben seine Beobachtungen in China und seine Schlussfolgerungen hinsichtlich der erfolgten Interessenabgrenzungen zwischen Russland und China.

Wenn sie denn stimmen, erklärt das am plausibelsten, warum die US-​amerikanischen Kriegsherren mit Blick auf Russland so aggressiv reagieren. In diesem Zusammenhang mag sich der eine oder andere daran erinnern, wie der Mainstream uns vor wenigen Jahren den Messias Obama in die Wohnzimmer transportierte. Wimmer sieht dies anders. Sein Text enthält eine Vielzahl von Zitaten dieses angeblichen Hoffnungsträgers, die nur eine Folgerung erlauben: Dieser Mann ist ein Kriegshetzer.

Aufruhr, Krise, Konflikt, Krieg

Nein, das Buch von Wimmer kann nicht freundlich genannt werden. Es benennt die einschlägigen, durchaus schriftlich fixierten Strategien. Denn für jeden Offensivschritt gibt es vier Eskalationsstufen: Aufruhr, Krise, Konflikt, Krieg. Wimmer tippt mit dem Finger auf den Globus und fragt sich: „Was ist im Moment wo?“ Wir haben uns so an dieses Prozedere gewöhnt, dass kaum noch einer fragt, ob das in meinem oder in unserem Interesse ist.

Die Besetzung des Mainstreams mit US-​hörigen Imperialisten ist erschreckend weit fortgeschritten. Wer versucht, öffentlich gegenzuhalten, wird ausgegrenzt oder totgeschwiegen. Neuster Fall, wie aus dem Propaganda-​Anleitungsbuch, ist Helmut Schmidt (SPD), der ehemalige Kanzler. Ihm wurde seine Vergangenheit als Hitlerjunge und Soldat vorgeworfen. Er sei „von Nazi-​Ideologie kontaminiert“ gewesen, beschuldigte ihn seine Biographin Sabine Pamperrien. So leben wir unter dem US-​amerikanischen Atomschirm. Nicht jeder findet das beruhigend.

Wolfgang Effenberger, Willy Wimmer: Wiederkehr der Hasardeure: Schattenstrategen, Kriegstreiber, stille Profiteure 1914 und heute. Höhr-​Grenzhausen: Verlag zeitgeist Print & Online 2014. 640 Seiten. 29,90 Euro.

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vendredi, 23 janvier 2015

Guillaume Faye’s Sex & Deviance

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Guillaume Faye’s Sex & Deviance

By Christopher Pankhurst 

Ex: http://www.counter-currents.com

Guillaume Faye
Sex and Deviance
London: Arktos, 2014

Recent events have underlined once again that Islam is dangerously incompatible with what many refer to as Western values. The murder of several employees of the French magazine Charlie Hebdo is a violent reminder of this fact.

But it is interesting that some commentators (myself included [3]) are starting to notice that the “Western values” represented by the likes of Charlie Hebdo are actually completely at odds with anything that could be considered authentically European. Arktos Media’s new translation of Guillaume Faye’s Sex and Deviance is a welcome and timely contribution to this ongoing discussion. Faye is clear that Islam’s anachronistic attitudes towards sex and sexuality are explosively at odds with Western sexual mores, and furthermore that the West’s current sexual mores are themselves a deviation from traditional Western values. His insistence that the individualism of Christianity is at the root of the West’s present sexual ennui is likely to make this book as controversial with social conservatives as it will be with the Islamophiliac left.

Faye’s central concern is the decline of the family and the consequent reduction in the European birth rate. This is the touchstone to which all of his judgments return. If something is judged to be harmful to the birth rate then it is harmful per se. But this focus leads to some surprising conclusions, particularly his relaxed attitude to homosexuality, a subject of some division on the outer reaches of the right. Faye says that his judgement is guided by the Aristotelian mean and this allows him to seek a balanced and healthy path between, on the one hand sexual moralism, and on the other sexual incontinence.

Faye places the family at the center of his discussion because it is the necessary and best developed means of continuing the lineage. The irresistible trend of recent decades has been to undermine the stability of the family in favor of individualistic pleasure seeking. This has resulted in fewer marriages and fewer births as individuals rotate amongst a series of sterile sexual relationships. The properly conjugal element in sexual relationships has largely disappeared and this is something that fatally disrupts the social primacy that should be accorded to reproduction. For Faye, “The couple is not an isolated romantic duo but the central pillar in the architectural structure of a family” (26).

But in order to strengthen this structure he does not advocate a return to conservative family values as such. Or rather, he does and he doesn’t. What he wants is a candid recognition that there are several different types of love (sexual, familial, romantic, etc.) and that they have become confused and conflated in detrimental ways. He regards the bourgeois family as the model of a balanced and secure framework within which to rear children. But crucially, he is alive to the necessary hypocrisies that exist within that model and that allow it to function. In this sense, he argues for a distinction between conjugal love and sexual love, the latter (in the form of adultery or prostitution) being necessary for the former to function well. Not surprisingly, he thinks that such an outlet for sex outside of marriage is more necessary to men than women, although he allows for the latter case.

To some this will smack of a deft form of doublethink, allowing for conjugal fidelity to be maintained by excluding sexual infidelity from the reckoning. A smart excuse for priapic intellectuals. But it must be admitted that there is a strong element of pragmatic sexual Realpolitik to it. What made it possible in centuries past was the strong taboo against discussing sexual matters openly. This is why (as Faye correctly notes) divorce was always much more scandalous than adultery; it was socially unacceptable, whereas infidelity remained outside the purview of society. In the present context where no one can ever shut up about their own sexual concerns for more than five minutes at a stretch, it is difficult to see how such a form of necessary hypocrisy could endure. What is essential for its operation is a certain discretion concerning sexual matters, so that they do not emerge into explicit discourse. And this is surely why so many taboos are enforced so strictly. Once an explicit argument is made for such a system then its hidden aspects are brought to the fore, destroying the division between private and public. None of which means that adultery is any less prevalent now, simply that its effects are experienced as devastating rather than being kept out of mind.

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In his discussion of homosexuality Faye carefully distinguishes between the practice itself and the promotion of homosexuality as an ideological norm that is being used to undermine the family. Although he sees male (though interestingly, not female) homosexuality as a pathology, it is not in itself a particularly harmful one. By contrast, the ideological exploitation of homosexuality, and issues such as gay marriage, are pernicious dogmas that actively undermine and devalue the importance of the family: “Homosexual unions will always remain a marginal phenomenon with few demographic effects, practically none of which will have any influence on the biological composition of Europeans. Moreover, as is the case with everything that is against nature, the homosexual couple does not last. Gay marriage only poses a problem because it is part of an ideological (not biological) dissolution of the natural order” (60).

 

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As evidence for the pathological nature of homosexuality, Faye notes the narcissism of the various “pride” marches held around the world: “Why be ‘proud’ of being homosexual or bisexual?” he asks, noting that such displays betray a “deep infantilism. One can be proud of what one has become, of what one does, of one’s capacities, but to declare oneself proud of one’s sexual orientation is to set the bar for pride pretty low” (51). Despite this, Faye is entirely tolerant of any sort of homosexual or bisexual practice carried out in private. His concern is only with the ideological use to which such tendencies are being put. Regardless of whatever views one might have on the subject, Faye’s arguments are consistent, honest and balanced. It is telling, and very depressing, that his discussion of homosexuality is prefaced with the following remark: “In saying these things, of course, I am conscious of contravening the laws which limit freedom of expression in France” (46).

When Faye describes homosexuality as “against nature” he does so from a biological, rather than a moral perspective. But Christianity is quite different. It sees homosexuality as morally wrong because the individual is deviating from nature. And here Faye identifies the fundamental problem with Christianity, and the root cause of our present sexual confusion. Faye points out that Christianity condemns individual lapses such as homosexuality but is perfectly content with collective lapses such as racial blending. In fact, Christianity has nothing to say about the racial mixing of different peoples and Faye contrasts this with his own preferred Aristotelian view which tolerates individual predilections such as homosexuality, but forbids collective aberrations such as relations between distinct peoples. The problem with the Christian viewpoint is that it sees man as superior and distinct from the rest of nature. Faye terms this “anthropological irrealism” (263). Rather than existing within a wider contextualizing spectrum of natural evolution, man is seen as a special case. It is an error that, in its secular form, has led to the present obsession with equality. All people are sacred and therefore all people are equal. In that case, then, communal concerns become irrelevant when considering who to marry; instead, one should just follow one’s heart and marry whomever one becomes infatuated with, regardless of any wider considerations.

The other religion that Faye pays close attention to is Islam. For the purpose of his discussion, the important distinction between the two is that Christianity is an insidious corrosive that rots from within, whereas Islam is a wholly alien faith that can only cause explosive conflict. Faye is clear that the reason for Islam’s radically alien character is racial rather than spiritual. Religion emerges from a particular people and embodies their existing characteristics. What shouldn’t be surprising is that the importation of large numbers of Muslims who have very, very different notions of gender relations into post-feminist, sexually-liberationist European countries will be a disaster. That political leaders of all stripes are unable (or unwilling) to see this is to their eternal shame.

No doubt, if Faye had written his book a couple of years later he would have made some reference to the Rotherham scandal. Over a period of 16 years at least 1400 (a conservative estimate) white girls were sexually abused (including being drugged and raped, and trafficked) by Pakistani men whilst the authorities did their best to cover up the crimes. The reason for the cover up essentially boils down to a fear of being called racist. Some social workers insisted that the rapists were actually the girls’ boyfriends (despite the fact that the girls were children and the men were clearly several years older), whilst a Home Office researcher who did make reference to the rapists’ ethnicity was warned never to do so again and was sent on a diversity course as penance. The whole sordid affair illustrates Faye’s assertion that, “the media only emphasize ‘sex monsters’ of Gallic origin. The goal is to provide aid and comfort to the propaganda which says that sex crimes (and other crimes) ‘come from all milieus’” (206). Post-Rotherham we can confidently add that politicians and police will actively assist the media in covering up such crimes. The attested reality of Rotherham suggests that Faye is not overestimating the scale of the problem.

Despite some of Faye’s controversial views it is obvious that his concern is largely for protecting such victims from unnecessary predation. He writes, “we should consider the daily unhappiness of these young girls and adolescent boys . . . who get up every morning to go to school and who have to confront the barbarians, sensing that they are not protected by the authorities of their own country (marshmallows who have abdicated all responsibility) and without the young men of their own nation – unmanly, fearful, unworthy of their ancestors – daring to defend them” (164). He also makes the valuable observation that, “the life of a woman, especially a young woman, counts for more than that of a man . . . simply because she is a mother, in charge of reproduction and the upbringing of offspring” (119).

Such observations reveal Faye to be in total opposition to the prevailing orthodoxy, an orthodoxy that will do nothing to protect our women and children, and that will, in an outrageous inversion, identify you as a hateful extremist if you speak in favor of such protection.

This is a radical book in many respects. Even its insistence on a division between private and public is radically at odds with a social norm that has outsourced domestic life to various media, social networks and other technologies. Above all, Faye has written a book that seeks to redress the imbalance of modern sexual mores and to install the family once more at the heart of such considerations. It also seeks to reinstate the virtue of communal considerations above purely individual ones. These aspirations transcend any ideology, whether of the left or the right, because they are attuned with biology and nature. Such wisdom is surprisingly hard to come by nowadays; Sex and Deviance should be read by anyone who seeks it.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/01/SexandDeviance.jpg

[2] Sex and Deviance: http://www.amazon.com/gp/product/1910524190/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1910524190&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=U4DBX4LTNESMW3ZA

[3] myself included: http://www.counter-currents.com/2015/01/je-ne-suis-pas-charlie/

lundi, 19 janvier 2015

Le roman de Houellebecq: le roman de l’homme indifférent

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Javier Portella

 

Le roman de Houellebecq:

 

le roman de l’homme indifférent

 

Quelle est la faute ? La soumission à l’islam, parbleu !

Ex: http://www.bvoltaire.fr

« Je n’aurais rien à regretter. » C’est par de tels mots – mis comme en exergue, seuls, perdus au début d’une page toute blanche – que prend fin le roman dont la sortie a éveillé la plus grande expectation, sans doute, de tous les temps.

Pas de remords, rien à regretter. Une faute, sans doute, a été commise. Mais elle doit être bien légère – tout est léger, sans poids, dans le monde de Houellebecq – si les regrets ne sont pas de mise. Quelle est la faute ? La soumission à l’islam, parbleu !

La soumission de tous et du protagoniste en particulier, lorsque la Fraternité musulmane prend le pouvoir en 2022. Chassé de la nouvelle université islamique Paris-Sorbonne, le « héros » du roman finit par regagner son poste et se convertir à la soumission (telle est, on le sait, la traduction du mot arabe « islam »). Tous s’y soumettent… à l’exception, faut-il supposer, des identitaires et du Front national : acteurs secondaires d’un roman qui traite avec indifférence le dernier, déverse son hostilité sur les premiers… et ignore jusqu’à la signification même de mots tels que révolte ou rébellion. Elles n’ont pas de place dans un monde où tout se passe en douceur, dans l’indifférence, avec un léger haussement d’épaules, comme si de rien n’était.

On en reste époustouflé. Malgré la dénonciation évidente de l’emprise de l’islam, Houellebecq se serait-il donc finalement rangé ? Oui et non à la fois. La plus grande ambiguïté plane sur tout le roman. Tout y est tellement subtil qu’on ne sait jamais ce qu’il faut prendre au premier, au second… ou au énième degré. C’est là toute la grandeur littéraire d’une œuvre (moi aussi, je deviens ambigu !) qui n’est pas un essai, encore moins un pamphlet. C’est un roman. Et il ne peut l’être, il ne peut être du grand art, qu’à la condition d’embrasser toute la multiplicité contradictoire du réel.

Une multiplicité dans laquelle l’islam n’est pas, cependant, la cible première. C’est nous qui sommes visés en tout premier lieu. C’est notre décadence qui est, à juste titre, pourfendue : celle d’un monde peuplé d’atomes isolés, où la famille s’estompe, les liens s’effritent, l’identité se perd, le sens disparaît, le sacré s’évanouit. L’idéologie des Lumières – l’homme pris pour seul centre du monde – a fait faillite. Son échec est manifeste, et on ne peut jusque-là qu’applaudir Houellebecq des deux mains. On ne peut que le suivre… pour nous en écarter, ébahis, lorsqu’il prétend que c’est justement l’islam qui pourrait venir charpenter de nouveau le monde, lui redonner le souffle sacré qu’il a perdu.

C’est écrit noir sur blanc. Mais le prétend-il plus ou moins sérieusement ? Ou est-ce là une provocation, une sorte de dérision extrême, pour mieux nous mettre face à notre déchéance ? Ce n’est pas clair. Une seule chose est manifeste : l’islam n’est envisagé, au pire, que comme une sorte de moindre mal face auquel il nous faudrait baisser la tête. Mais il n’y a là, évidemment, nulle adhésion à la religion qui était jadis considérée comme « la plus conne de toutes ». Rien n’est plus étranger que l’adhésion chez quelqu’un qui n’adhère à rien, qui ne prend parti pour rien, son protagoniste évoquant, par exemple, « l’uniforme laideur de l’art religieux contemporain » pour ajouter aussitôt que cette laideur… « me laissait à peu près indifférent ».

L’homme révolté, disait Camus (Albert, mais l’autre – Renaud – le dit aussi dans son combat contre le Grand Remplacement). L’homme indifférent, dit par contre Houellebecq. Voilà son « héros » : l’homme qui hausse les épaules, qui reste de marbre face à des malheurs dont il est pourtant d’une lucidité sans faille. Pire : il semble faire mine, pour en sortir, d’accepter un malheur bien plus effroyable encore. Mais il s’en contrefiche, au fond. Il n’est concerné par rien, il ne combat rien, l’homme indifférent : l’homme du cynisme accompli.

mercredi, 14 janvier 2015

Odin, Buddha, Pan & Darwin

Peter Bickenbach: Odin, Buddha, Pan & Darwin – eine Rezension

Ellen Kositza

Ex: http://www.sezession.de

(Rezension aus Sezession 63 / Dezember 2014)

peter-bickenbach_odin-buddha-pan-darwin_720x600.jpgPeter Bickenbach setzt sich aus christlicher Perspektive mit dem sogenannten Neuheidentum auseinander. Per aspera ad astra: Darum das Bedauerliche an diesem Buch zuerst. Aus christlicher Sicht ist der Neo-Paganismus (der in seinen modischsten Erscheinungsformen sich gern schwarzgewandet präsentiert) ein Obskurantentum, eine düster-magische Geschichte, auch wenn »Lichtgottheiten« dort als Rollenträger (unter anderen) fungieren. Nun kommt das Buch selbst reichlich verschleiert daher:

Der verrätselte Titel an sich (in Lila) verrät wenig, er verschwindet auch optisch im Braun des Untergrunds. Wir finden auch keinen Hinweis zum Autoren – ist er Sozialwissenschaftler, Theologe oder »interessierter Zeitgenosse«? Wir erfahren es nicht; und wenn eine Fußnote besonders interessant erscheint, finden wir über Strecken »Ebenda« und müssen blättern. Da ein Literaturverzeichnis fehlt, bleibt uns, gewissermaßen abgedunkelt zu lesen. Das macht dann nicht viel, wenn man erkennt: Es ist keine Publikation für eine breite Leserschaft, sondern für eine enger gefaßte »Szene«. Wir dürfen diese als jungkonservatives Milieu begreifen. In diesem Rahmen hat Bickenbachs Buch seine Meriten.

Bickenbach wendet sich implizit an ein »anti-modernes« Publikum, an Leser, die mit dem Fortschrittsglauben hadern, die sich auf einem Weg jenseits materialistischer Vorstellungen sehen, die ein Heil jenseits der sichtbaren Welt erahnen. »Anlaß dieses Buches waren Begegnungen und Gespräche mit Menschen, die kein lebendiges Christentum erfuhren und die Kirchengeschichte nur aus zeitgenössischen Darstellungen kennen«, schreibt Bickenbach. Nach seiner Einschätzung orientierten sich »auf der politisch rechten Seite« die meisten Anhänger an einem »Germanentum«, wobei sich esoterische und radikal-biologische Standpunkte unterscheiden ließen. In drei untergliederten Großkapiteln (»Geschichte und Selbstverständnis der Neuheiden«, »Die Deutung von Brauchtum und Überlieferung« und »Postmoderne Religiosität«) sortiert der Autor sein Arsenal gegen jene, die gegen die »orientalische Wüstenreligion«, die »seelische Verknechtung« und den »Identitätsraub« und den vorgeblichen »Völkermord« durch das Christentum polemisieren.

Erst die zeitgenössische verunklarende Verkündigungspraxis, die statt der eigentlichen Offenbarung die angeblichen Ansprüche »moderner Scheinwerte« in den Vordergrund gestellt habe, »konnte die Vorstellung nähren, das Christentum sei eine Religion der Schwachen, Zukurzgekommenen und Lebensuntüchtigen.« Bickenbach entlarvt – und er tut dies auch mit Hilfe »neo-paganer« Nenngrößen wie Julius Evola – das »lyrisch-subjektive Pathos«, das von Naturerscheinungen hervorgerufen werden kann; er hat auch seinen Nietzsche gründlich gelesen, wie er überhaupt neben gebotener Polarisierung eine Synthese anstrebt.

Das Christentum, das er meint, ist streitbar, tüchtig, kulturstiftend und heroisch. Nach Bickenbach verdankt die neuheidnische Kritik am Christentum dem liberalen Protestantismus ihre Beweggründe. Sie argumentiert selbst auf dem Boden einer relativistischen, individualistischen und eigentlich antitraditionellen Religionserfindung – es gibt keine »heidnische Überlieferung«. Der Autor zitiert aus umgedichtetem Liedgut: »O du fröhliche, o du ahnende / lichtverkündende Wintersonnwendzeit«, er verweist auf Parallelen linker und rechter Religionskritik. Die Neuheiden bekämpfen zugleich einen Pappkameraden, nämlich ein von langer Hand umgewertetes, verbogenes, »geupdatetes« Christentum.

Bickenbach begleitet beispielhaft den Glaubensweg des irrlichternden Gorch Fock, der als Sohn frommer Eltern erst Gott gegen Nietzsche verteidigte, dann zum »Germanengläubigen« wurde (»Mein Zion ist Walhall!«) und im Verlauf des Jahres 1915 bei seinen Einsätzen in Rußland, Serbien und Verdun Monate vor seinem Tod ringend zum Glauben seiner Väter zurückfand: »Den größten Segen des Krieges haben die erfahren, die sich von ihm zu Gott führen ließen.«

Peter Bickenbach: Odin, Buddha, Pan & Darwin, Neustadt a.d. Orla: Arnshaugk 2013. 274 S., 18 € – hier bestellen

mardi, 13 janvier 2015

Benutzt euer Gehirn!

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Benutzt euer Gehirn!

von Moritz Scholtysik

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Der bekannte Gehirnforscher Manfred Spitzer warnt in seinem Buch vor „digitaler Demenz“. Und erklärt Ursachen und Folgen. Neu ist nicht alles – aber wichtig.

Digitale Medien sind ein fester Bestandteil unseres Lebens. Kaum einer mag noch bestreiten, dass sie keine Auswirkungen auf unser Denken und Handeln hätten. Die Frage ist nur: Sind sie positiv oder negativ zu bewerten? Für das populärwissenschaftliche Magazin Geo steht jedenfalls fest: „Digital macht schlau!“

Allerdings ist auch Kritik an der Elektronisierung aller Lebensbereiche nicht selten – vor allem in kultureller Hinsicht. Spitzer argumentiert seinem Beruf entsprechend vor allem aus psychologischer und medizinischer Perspektive. Gerade der in den Neurowissenschaften Unkundige erfährt in Digitale Demenz Grundlegendes über die Funktionsweise des Gehirns – auf bewusst einfache Weise.

Wesentliches statt Multitasking

Spitzer entlarvt zwei hartnäckige Mythen: Zum einen den der „Digital Natives“, dieser vermeintlichen „Generation von digitalen Wunderkindern“. Sie gebe es nicht. Diese Generation sei mehr von Bildungsverfall als von Medienkompetenz gekennzeichnet. Zum anderen wendet sich Spitzer den angeblichen Vorzügen des Multitaskings zu: Dieses führe zu Störungen der Selbstkontrolle sowie zu „Oberflächlichkeit und Ineffektivität“. Des Psychiaters Appell: „Konzentrieren wir uns lieber ganz auf das Wesentliche!“

Apropos Selbstkontrolle: Diese gehe bei übermäßigem Konsum digitaler Medien verloren, was mit Stress gleichzusetzen sei und zu Aufmerksamkeitsstörungen sowie mehreren chronischen Erkrankungen führen könnte. Beispiele sind Sucht, Schlaflosigkeit, Übergewicht, Probleme im Herz-​Kreislauf-​System, Demenz. Bei all diesen Erläuterungen und Ausführungen spricht Spitzer immer wieder mögliche Einwände und Fragen an und vermeidet meist allzu komplizierte Formulierungen und Fachtermini.

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Keine Laptops für Schulen

Spitzer, Leiter der Psychiatrischen Universitätsklinik in Ulm und des Transferzentrums für Neurowissenschaften und Lernen, ist vielen Lesern bereits durch sein Buch Vorsicht Bildschirm! und zahlreiche Fernsehauftritte bekannt. In Digitale Demenz zeigt er auf, dass sich unser Gehirn durch dessen Nutzung, also durch Lernen, an den sogenannten Synapsen verändert. Dies führe zu einem Wachstum einzelner, spezialisierter Bereiche. Gebrauche man sie jedoch nicht, verkümmerten sie. Unser geistiges Leistungsvermögen hänge also von unserer geistigen Betätigung ab. Und wir lernten besser, je mehr und je tiefer wir uns mit dem Gegenstand des Lernens auseinandersetzten. Computer jedoch nähmen uns viel geistige Arbeit ab und ließen uns oberflächlicher lernen. Die Verfügbarkeit gespeicherter Daten führe zudem dazu, dass wir uns sie weniger merkten. Spitzer verwirft daher auch den vielfach forcierten und teuren Plan, Schulen mit Laptops und Smartboards, also digitalen Tafeln, auszurüsten.

Teletubbies und „Killerspiele“

Bei Kindern und Jugendlichen steht vor allem die private Nutzung von Computer und Internet im Vordergrund. Darunter können nicht nur die Schulnoten leiden, sondern auch eine gesunde Entwicklung des noch nicht ausgereiften Sozialverhaltens. Es klingt ironisch, wenn Letzteres gerade durch die sogenannten sozialen Netzwerke gefährdet sei. Als mögliche Folgen nennt Spitzer „mangelnde Selbstregulation, Einsamkeit und Depression“. Auch die Kleinsten seien von den negativen Auswirkungen betroffen. „Baby-​TV“ störe die Sprachentwicklung und Computernutzung im Vorschulalter beeinträchtige die Lese– und Schreibfähigkeit.

In den letzten Jahren wurde besonders kontrovers über die Auswirkungen von Computerspielen, insbesondere der Ego-​Shooter, diskutiert. Spitzer weist als Folge dieser Spiele „zunehmende Gewaltbereitschaft, Abstumpfung gegenüber realer Gewalt, soziale Vereinsamung und eine geringere Chance auf Bildung“ nach. Es mag ihn bestätigen, wenn die Reaktionen auf diese Erkenntnis oftmals aggressiv und beleidigend ausfallen – wie viele Kommentare im Netz zeigen.

Nichts neues, aber grundlegend

In den letzten beiden Kapiteln des Buches lässt Spitzer etwas nach: Er wiederholt sich, betont zu oft die Wissenschaftlichkeit der von ihm vorgestellten Studien und wird bei seiner Kritik an Politikern polemisch. Andererseits kann man diesen Ärger gut nachvollziehen, kennt man doch deren Untätigkeit aktuell aus vielen anderen Bereichen.

Er schließt das Buch jedoch gelungen, indem er einige praktische Tipps zur Prävention des geistigen wie körperlichen Abstieges gibt, den digitale Medien mitverursachen. Neben der einleuchtenden Empfehlung, diese zu meiden, schlägt er unter anderem gesunde Ernährung, tägliche körperliche Bewegung, Singen, den bewussten Genuss von Musik und den Gang in die freie Natur vor. Nichts wirklich neues, aber grundlegend.

Manfred Spitzer: Digitale Demenz. Wie wir uns und unsere Kinder um den Verstand bringen. Taschenbuch. 368 Seiten. München: Droemer Knaur 2014. 12,99 Euro.

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samedi, 10 janvier 2015

Feltin-Tracol à Lille

Samedi 17 janvier 2015:

conférence de Georges Feltin-Tracol à Lille

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En liberté surveillée cliquez ici

samedi, 03 janvier 2015

Ernst Jünger's The Glass Bees

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Ernst Jünger's The Glass Bees

Matthew Gordon

(From Synthesis)

& http://www.wermodandwermod.com

Ernst Jünger
Louise Bogan & Elizabeth Mayer (transl.)
The Glass Bees
New York Review Books, 2000

THE Glass Bees is an introspective novel about a quiet but dignified cavalry officer called Richard. Unable to adjust to life after war and needing money, he applies for a security job at the headquarters of the mysterious oligarch Zapparoni. Confronted with mechanical and psychological trials, the dream becomes a nightmare, and Richard is forced to contemplate his place in the modern world and the nature of reality itself.

Although philosophical and lyrical, this book is nonetheless a tense page-turner with all the qualities of great sci-fi drama. The poetic imagery is highly expressive, but there are times when the sentences are clumsy and over-long, the meaning of a passage can be lost over a seemingly unnecessary paragraph break. Whether this is down to Jünger's original German or the fault of translation I couldn't possibly say. Nonetheless Ernst Jünger stands among the most lucid and skilful of continental modern writers.

Jünger's vision of the future isn't the ultra-Jacobin "boot stamping on a human face" of Nineteen-Eighty-Four - it is a subtler, more Western dystopia. Jünger is amazingly prescient in this, although he is rarely given credit for it; he predicts that the media and entertainment will rule the psyches of men, that miniaturisation and hyperreal gratification will become our new Faustian obsession and that for all the wonders and benefits of technology it is ultimately dehumanising and alienating. The new world won't be ruled by crude and brutal tyrants like Hitler, Stalin or Kim Jong Ill, but by benevolent and private businessmen, like Rupert Murdoch. We won’t be dominated by the authoritarian father-ego of Freud, but by the hedonistic-pervert of Lacan. Jünger anticipates the theory of hyperreality formulated by Baudrillard, and it is interesting that this book was published before theories on post-modernism and deconstruction became vogue.

Faced with this less than perfect future, Jünger's doesn't try to incite revolution or political struggle – his message remains the same throughout his work – but to inspire individual autonomy. Despite all outward constraints, uprightedness and self-reliance is real freedom. Jünger depicts a superficial and spiritually bankrupt future, but if he is to be believed, the potential for man to be his true self is always the same.

jeudi, 01 janvier 2015

Guillaume Faye: Sex and Deviance

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Guillaume Faye: Sex and Deviance

Sex and Deviance is at once a raging critique of the values underpinning contemporary Western societies and a down-to-earth, pragmatic vision of the future. Guillaume Faye is meticulous in his analysis of the points at which Western societies have deviated from their golden mean, thus having triggered the tidal wave of social ills that they are facing and can expect to face. Faye identifies at the centre of this vortex the matter of sex and sexuality, and with this proffers an answer to the perennial question: What is the glue that holds societies together?

Faye’s penetrating assault on the specious thinking of ideologues is certain to rattle the convictions of those from across the spectrum. Much more than just a socio-political exposition, this book is an invitation to shed old ways of thinking and to begin new, hard-headed discussion over the most pertinent issues of this century.

To order the book (19 £):

http://www.arktos.com/guillaume-faye-sex-and-deviance-softcover.html

 

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Introduction

1. Funeral Dirge for the Family
The Disappearance of the Lasting Couple
Fragility of Unions Based on Romantic Love
The Politisation of Love: Symptom of Neo-Totalitarianism
Love is Not a Gift, but a Calculation
The Decline of the Duty to Continue the Lineage
Supremacy of the Anti-Familial Ideology
Consequences of the Deterioration of the Monogamous Couple
The Destruction of the Bourgeois Family Results in Chaos
Polyamory, Polygamy, Polyfidelity: Toward Involution
Spoiled Child, Sick Child

 

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2. The Sacralisation of Homosexuality
Homophile Ideology and the ‘Struggle against Homophobia’
The Pathology of Homosexual Discourse and the Homosexual Mentality
The Egoism, Egotism, and Superficiality of ‘Gay Culture’
Proselytising the Gay Religion
Psychopathology and Fraud of the Male Homosexual Couple
The Psychology of Homosexuality
The Real Aim of the Fight against Homophobia
Are Gays Really...Gay?
The Innocence of Lesbians: Female Homosexuality
Are We All Bisexual?
The Delirium of Homoparentality
Homophobia among ‘Youths’
Gender Theory: The Latest Whim of Homosexualist and Feminist Ideology

3. Males and Females: Complex Differences
Woman’s Deep Psychology and Archetypical Representations
Questions about the Dependence and Submission of Women
Questions on Male Superiority and the ‘Dominant Male’
Effeminisation and Devirilisation of Society
Different Ways the Sex Act Is Perceived Between Men and Women
The Rising Power of Women Today
Women’s Revenge and the Possible Reversal of Sexual Polarity
The Unisex Utopia
The Dialectics of Double Domination
Love, Money, and Interest

4. Feminist Schizophrenia
The Insurmountable Contradictions of Feminism
The Two Feminisms: Sane and Insane
The Androgynous Utopia
The Dogma of ‘Parity’
Feminism and Careerism
The Feminisation of Values

5. The Farce of Sexual Liberation
An Ideology of Puritans
The False Promises of Sexual Liberation
The Illusion of Virtual Encounters

6. Sex and Perversions
Sexual Obsession and Sexual Impoverishment
Asexuals and the Extinction of Desire: Fruits of Hypersexualism
Immodesty as Anti-Eroticism
The Sexual Destructuration of Adolescents
Rapes, Sex Crimes, and Judicial Laxity
The Explosion in Sexual Violence by Minors
Violence and Sexism at School
Minors Having Abortions
Female Victims of Violence: Organised Dishonesty
The Suffering of Women in Immigrant Neighbourhoods
To Be a Homophobe is Prohibited; To Be a Paedophile is Permissible

7. Ineradicable Prostitution
Prostitution and Polytheistic Cults
Explosion and Polymorphism of Prostitution
Barter Prostitution
Regulating Prostitution

8. Sex and Origin
The Pressure for ‘Mixed’ Couples and Unions
The Race-Mixing Imperative, Soft Genocide, and Preparing the Way for Ethnic Chaos
Miscegenation as Official State Doctrine
Different Sexualities
Sexual Violence and Sexual Racism
Sexual Ethnomasochism and Divirlisation
Birthrates and Ethnic Origin

sexualité,nouvelle droite,guillaume faye,livre,synergies européennes9. Islam and Sex
The Contradiction of Sexual Permissiveness in the Face of Islam
Macho Nervous Schizophrenia
Misogyny and Gynophobia

10. Christianity and Sex
The Canonical Sexual Morality of the Church
Failure of the Sexual and Conjugal Morality of the Church
Christian Sex-Phobia Has Provoked Sex-Mania by way of Reaction
From Sexual Sin to the Sin of Racism

11. Sex, Biotechnology, and Biopolitics
Improbable Human Nature
Biotechnology and Evolution
Rearguard Actions Against Biotechnology
What the Future May Have in Store

Conclusion
Appendix A
Appendix B
Appendix C
Appendix D
Appendix E
Appendix F
Appendix G
Index

Guillaume Faye was one of the principal members of the famed French New Right organisation GRECE in the 1970s and '80s. After departing in 1986 due to his disagreement with its strategy, he had a successful career on French television and radio before returning to the stage of political philosophy as a powerful alternative voice with the publication of Archeofuturism. Since then he has continued to challenge the status quo within the Right in his writings, earning him both the admiration and disdain of his colleagues. Arktos has also published English translations of his books Archeofuturism (2010), Why We Fight (2011), and The Convergence of Catastrophes (2012).

mardi, 30 décembre 2014

Uncle Sams Griff nach Asien

 

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Bernhard Tomaschitz

Der Drache wehrt sich

Uncle Sams Griff nach Asien

200 Seiten,
kartoniert, 16,00 euro

Kurztext:

In Europa nur wenig bemerkt wird die Tatsache, daß in Zentral- und Südostasien längst ein „Großes Spiel“ der Weltmächte stattfindet. Während sich die USA diese rohstoffreichen und strategisch wichtigen Regionen ihrer Einflußzone zur Schwächung Chinas und Rußlands einverleiben wollen, kontern Moskau und Peking mit der Stärkung der Schanghaier Organisation für Zusammenarbeit und greifen den US-Dollar als Weltleitwährung an. Und die USA tun das, was sie am besten können: Sie entfalten – um angeblich „Freiheit“ und „Demokratie“ zu verbreiten – subversive Tätigkeiten, stiften zu Aufständen an, Verbünden sich mit Islamisten und errichten in Ostasien ein Raketenabwehrsystem, welches angeblich gegen Nordkorea, tatsächlich aber gegen das aufstrebende China gerichtet ist.

Mit profunder Sachkenntnis analysiert Bernhard Tomaschitz die hinter diesem Wettlauf der Mächte stehenden geopolitischen Fragen, zeigt die Mittel und Wege auf, wie die USA sich Zentralasien ihrer Einflußsphäre einverleiben und China eindämmen wollen und welches krakenartige Netzwerk an angeblich „unabhängigen“ Stiftungen dabei zum Einsatz kommt.

Bestellungen:

http://www.buchdienst-hohenrain.de/Buchberater-2014-2015/Tomaschitz-Bernhard-Der-Drache-wehrt-sich.html

lundi, 29 décembre 2014

Kerry Bolton’s Perón & Perónism

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Kerry Bolton’s Perón & Perónism

By Eugène Montsalvat 

Ex: http://www.counter-currents.com

Kerry Bolton
Perón and Perónism
London: Black House Publishing, 2014

PeronandPeronism-182x300.jpgPerón and Perónism is an excellent resource on the political thought of Argentina’s three-time president Juan Domingo Perón. It places him firmly among the elite ranks of Third Position thinkers. His doctrine of Justicalism and his geopolitical agenda of resistance to both American and Soviet domination of Latin America have demonstrated enduring relevance. Influenced by Aristotle’s conception of man as a social being and the social teachings of the Catholic Church, Perón proved to be an insightful political philosopher, developing a unique interpretation of National Syndicalism that guided his Justicalist Party. While his career was marked by turmoil, he pursued an agenda of the social justice, seeking the empowerment of the nation’s working classes as a necessary step towards the spiritual transformation of the country. Perón’s example stands as a beacon to those who seek the liberation of man from the bondage of materialism, and the liberation of the nation from foreign domination.

Juan Domingo Perón was born on the 8th of October 1895 and graduated from the Colegio Militar, entering the military as a sublieutenant. He later attended the Escuela Superior de Guerra, and became a professor of military history at the War College. His mission to Europe in 1939 proved to be a formative experience on his political consciousness. He was inspired by Mussolini’s rejection of both American capitalism and Soviet communism, stating that, “When faced with a world divided by two imperialisms, the Italians responded: we are on neither side. We represent a third position between Soviet socialism and Yankee imperialism.” Perón became a member of the Group of United Officers (GOU) that overthrew in the Argentine government in 1943.

The GOU was menaced by American pressure due to Argentina’s neutrality in the Second World War and its pro-Axis government. An attempt to buy arms from Germany resulted in American ships being sent to patrol near the mouth of the River Plate and the refusal of American banks to transfer Argentine funds. In response Argentina severed relations with the Axis, but that did not prevent an American embargo.

Within the GOU government, Perón eventually became Vice President, Minister of War, Secretary of Labor and Social Reform, and head of the Post-War Council. He became known as a champion of labor, supporting unionization, social security, and paid vacations, meeting populist radio actress Eva Duarte, his second wife, in the process. However, Perón’s success attracted suspicion from others in the government and General Eduardo Avales forced him to resign his posts and had him imprisoned on October 10th 1945.

However, the forced resignation and imprisonment of Perón triggered a fateful sequence of events that were eventually commemorated in Justicalist ideology on “Loyalty Day.” In response to Perón’s imprisonment, Eva Duarte rallied his supporters in labor, and the CGT labor union declared a general strike. Workers mobbed the labor department in support of the profit-sharing law Perón sponsored. They ran the police gauntlet to flood the plaza in front of the presidential palace. Perón was released and declared his candidacy for the presidency before throngs of supporters from the blacony of the presidential palace on October 17th, now celebrated as “Loyalty Day” by Perónists.

The 1946 election was essentially a struggle between Perón and the US-backed oligarchy of Argentina. Perónist posters asked “Braden or Perón?,” referencing the American ambassador Spruille Braden. The United States attempted to demonize Perón, accusing him of collaboration with the Axis in the Second World War and claiming that Perón planned to institute a totalitarian state, with tactics reminiscent of latter days attempts to paint any leader who doesn’t toe the American line as a rogue who hates freedom. The document summarizing America’s vendetta against Perón was adopted by the anti-Perón Unión Democrática, which comprised both oligarchs and some communist elements. The willingness of the opposition to act as lapdogs for Yankee imperialism only strengthened Perón’s support and he won the election of February 24th 1946.

Perón’s base of support came from the working classes, nicknamed descamisados, the shirtless. The doctrine that drew their support, Justicialism, is a type of National Syndicalism, devoted to the achievement of social justice within the context of the nation as an organic social unit. Perónist constitutional thinker Arturo Sampay defined social justice as “that which orders the interrelationships of social groups, professional groups, and classes with individual obligations, moving everyone to give to other in participation in the general welfare.”

The achievement of social justice would necessitate the elimination of artificial distinctions in society, such as economic classes and political parties. Instead every sector of society would be organized into its own syndicate, essentially the equivalent of the medieval guilds that were destroyed in the French Revolution. Perón saw in the guilds of the past an alternative to the capitalist system of wage labor, providing a social dimension to labor. The worker was a craftsman, integrated into the wider world, instead of a mere cog for the capitalists. Perón saw capitalism as the exploitation of producers by the owners of the means of production:

Capitalism refines and generalizes the system of wages throughout the production area, or the exploitation of the poor by the wealthy. This gives birth to new economic and social classes. For one the holders of the means of production – machinery, art, tools, workshops, that is – the capitalist bourgeoisie; on the other hand, employees or the proletariat to deliver the first fruits of their creative efforts.

Man thus becomes a number, without the union corporation, without professional privileges, without the protection and representation of his Estate. The political party establishes the non-functional structure that serves the bourgeoisie in power.

Justicialism sought to undo this distortion of the natural order caused by capitalism. To achieve this, Perón gave a special position to labor unions as leading actors, seeing them as the basis for the syndicates he envisioned to represent each function in society. He sought to transform enterprises into cooperatives where profits where shared between all the producers. Their governing bodies would be the syndicates, who served the national interest, rather than capitalists who served profit alone. Private property would still exist under Justicalism, but it would be distributed so as to encourage production, the ownership of property yoked to the greater good of the nation. He stated that every Argentine should have his own property, yet he believed that factories and businesses should belong to those who work in them. Industries crucial to the maintenance of national sovereignty and economic independence like banking and mining would belong to the state, in order to prevent foreign capitalists from seizing the vitals of the Argentine nation. Perón’s government nationalized the banks, the railways, the airlines, the port of Buenos Aires, and he established the state run oil and gas industry. Much like the Catholic social doctrine of Distributism, Justicialism did not seek to eliminate private property but to give each man what was necessary to produce for the greater good of society.

For Perón work would become an ideal higher than mere bread-winning. It is a spiritual calling that links the achievements of an individual to the achievements of the past and his people. It is a tool of individual and social growth. Work should be mandatory, with everyone striving to contribute, however at the same time the dignity of the worker must be enshrined by law. As such the government enacted a “Workers’ Bill of Rights.” It affirmed the right to a fair wage, unionization, education, safe working conditions, healthcare, adequate healthcare and housing, and social security. However, unlike modern social democrats who see the welfare state as simply providing for man’s materialistic needs, Perón saw it as step towards the spiritual development of the people.

Citing Aristotle’s belief that man was a social being who actualized himself through participation in society, he saw eliminating material hardships as the first step in developing the virtue of the people. Through communal organization the ideal of a better humanity could be reached. In a further tribute the classical ideals of communal self-improvement, Perón emphasized the importance of physical exercise, stating that:

the educated man must have developed to being harmonious and balanced in both his intelligence and his soul and his body. . . . We want intelligence to be in the service of a good soul and a strong man. In this we are not inventing anything, we are going back to the Greeks who were able to establish that perfect balance in their men in the most glorious period of its history.

Through sports the youth would develop civic virtue, training men for a life of service. One of the administrations involved in implementing this task was the Fundación Eva Perón.

The Fundación Eva Perón was a social aid agency named for Juan Domingo’s wife, Eva, who played a leading role in it. Established in 1948, its goals included giving scholarships and training to the poor, constructing housing, schools, hospitals, and other public buildings, and engaging in work for the common good. Eva Perón termed this Social Aid, a form of collective self help, explicitly rejecting the idea of charity, saying:

The donations, which I receive every day, sent into the Fund by workmen, prove that the poor are those who are ready to do the most to help the poor. That is why I have always been opposed to charity. Charity satisfies the person who dispenses it. Social Aid satisfies the people themselves, inasmuch as they make it effective. Charity is degrading while Social Aid ennobles. Give us Social Aid, because it implies something fair and just. Out with charity!

Among the successful Social Aid projects of the Fundación Eva Perón were the training of nurses, the establishment of large hospitals termed policlincs, the establishment of mobile health care trains, and the construction of homes for the elderly, students, and children.

Given the active and outspoken role Eva Perón played in the Justicalist movement, one would think she would be embraced as a feminist icon. However, Evita herself disdained such characterizations and affirmed the necessity of differing roles for the sexes. She said:

Every day thousands of women forsake the feminine camp and begin to live like men. They work like them. They prefer, like them, the street to the home. They substitute for men everywhere. Is this “feminism”? I think, rather, that is must be the “masculinization” of our sex.

And I wonder if all this change has solved our problem? But no, all the old ills continue rampant, and new ones too, appear. The number of women who look down upon the occupation of homemaking increases every day. And yet that is what we are born for. We feel we are born for the home, and home is too great a burden for our shoulders. Then we give up the home . . . go out to find a solution . . . feel that the answer lies in obtaining economic independence and working somewhere. But does that makes us equal to men? No! We are not like them! We feel the need of giving rather than receiving. Can’t we work for anything else than earning wages like men?

The Justicialist creed of social justice supported the family as the basis of society. Juan Perón stated, “Man is created in the image and likeness of God. But this transcendent unity is by nature a social being: born of a family, man and woman, as the first basic social group and the parents provide essential care, without which man cannot survive. This develops within a broader community that was forming along centuries and, therefore, provides the imprint of a civilization and a historical culture. It develops into productive, cultural, professional and other intermediate communities.” In providing social welfare Perón was not replacing the family with the state, but ensuring that a man could afford to feed his family, to maintain their well-being so as to encourage their social development within the nation. By tending this seed of the nation, Justicialism would ensure the growth of virtue among the citizens.

A further part of Perón’s social agenda was the destruction of usury. Perón held that the creation of money should serve a social purpose, not profit the bankers. His government nationalized the banks. Perónist Arturo Sampay said, “Whoever gives the orders on credit and the expansion or contraction of the money supply, controls the development of the country.” As a basic principle of national sovereignty the nation cannot be indebted to private bankers or foreign investors. If a bank is foreign owned or invested in foreign trade, it serves the interests of the foreigners, not the country. Perón termed the banks sepoys, referring to Indian troops who served British imperialism. Perón’s government used the National Mortgage Bank to provide money for public housing at low interest rates, which allow many people to own homes, leading to a more the equitable distribution of property. Perón believed that the money supply should not be manipulated by bankers for profit, but increased or decreased at a rate tied to the work done by the members of the nation. Money was not tied to vague financial mechanisms, but real labor and production. Perón wrote:

But in the domestic, social economy our doctrine states that the currency is a public service that increases or decreases, is valued or devalued in direct proportion to the wealth produced by the work of the Nation.

Money is for us one effective support of real wealth that is created by labor. That is, the value of gold is based on our work as Argentines. It is not valued at weight, as in other currencies based on gold, but by the amount of welfare that can be funded by working men. Neither the dollar or gold are absolute values, and happily we broke in time with all the dogmas of capitalism and we have no reason to repent. It happens, however, as to those who accept willingly or unwillingly the orders or suggestions of capitalism, that the fate of their currencies is tied to what is minted or printed in the Metropolis, encrypting all the wealth of a country circulating with strong currencies, but without producing anything other than currency trade or speculation. We despise, perhaps a bit, the value of hard currencies and choose to create instead the currency of work. Maybe this is a little harder than what you earn speculating, but there are fewer variables in the global money game.

Gentleman, in terms of “social economy,” it is necessary to establish definitely: The only currency that applies to us is the real work and production that are born on the job.

Perón’s rejection of international monetary conventions attracted the enmity of the foreign powers intent on using Argentina’s wealth for their own gain. Argentina explicitly rejected the International Monetary Fund. In foreign trade, instead of pursuing exchanges through currency Argentina sought to swap foreign commodities for their commodities, directly bartering goods instead of money. Perón’s refusal to abide by the demands the United States’ global plutocracy drew America’s ire. In 1948 the US excluded Argentine exports from the Marshall Plan zone. Attempts to resolve their differences where stymied by Congress’ refusal to accept the role of the Argentina Institute for the Promotion of Trade (IAPI), which sold Argentine commodities on the international market and subsidized their national production. This autarchic economic planning mechanism flew in the face of America’s pursuit of globalization. If Argentina refused to give dollars, instead seeking to barter goods, the US demanded that they give concessions to American companies, allowing foreign industry to compete with national ones Perón was devoted to developing. America’s assault on Argentina’s economy was a grievous blow to the Perón government, and he began his second term in 1952 with a $500 million trade deficit. That year saw meat shortages and power failures, and while the economy recovered somewhat from 1953 to 1955, the stage was set for the downfall of the regime. In 1955, after a failed coup attempt on September 3rd, a successful coup attempt was launched by the Navy on the 16th. Perón left for Paraguay on the 20th and eventually settled in Spain. The fall of Perón’s government led to the sale of national assets to US corporations, by 1962 production had dropped, the trade deficit had massively increased, and the price of of food increased by 750%.

 

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While his attempts to resist Yankee domination failed and led to the end of his second term, Perón attempted to develop a geopolitical doctrine that would prevent Latin America from falling prey to the predations of the US. He proposed a formation of a geopolitical bloc to resist the Superpowers intent on controlling Latin America, effectively making him an advocate of the multi-polar world envisioned by Russian geopolitical theorist Alexander Dugin fifty years later. In 1951 he articulated his goal:

The sign of the Southern Cross can be the symbol of triumph of the numina of the America of the Southern Hemisphere. Neither Argentina, nor Brazil, nor Chile can, by themselves, dream of the economic unity indispensable to face a destiny of greatness. United, however, they form a most formidable unit, astride the two oceans of modern civilization. Thus Latin-American unity could be attempted from here, with a multifaceted operative base and unstoppable initial drive.

On this basis, the South American Confederation can be built northward, joining in that union all the peoples of Latin roots. How? It can come easily, if we are really set to do it.

We know that these ideas will not please the imperialists who divide and conquer. United we will be unconquerable; separate defenseless. If we are not equal to our mission, men and nations will suffer the fate of the mediocre. Fortune will offer us her hand. May God wish we know to take hold of it. Every man and every nation has its hour of destiny. This is the hour of the Latin people.

Perón made overtures to the governments of Brazil and Chile to pursue regional cooperation. In 1953, Chile’s president Carlos Ibáñez del Campo, a friend of Perón, signed an agreement with Argentina to reduce tariffs, facilitate bilateral trade, and establish a joint council on relations between the two nations. Similarly, he pursued integration with Brazil, led by the corporatist Getulio Vargas. While Vargas had been supported in the presidential election by Argentina, he was constrained by pro-American forces in Brazil’s government and a general reliance on American trade. Any chance of integration faded with the suicide of Vargas in the face of an impending revolt.

Perón’s geopolitical relations also extended to Europeans who sought to break free from the American domination that had descended upon the continent in the wake of the Second World War. Like Latin America, Europe had been subjected to Yankee imperialism. Perón met several times with Oswald Mosley, the former leader of the British Union of Fascists, who advocated the formation of an integrated European bloc to reject American and Soviet domination after the World War II, analogous to the Latin American continental unity that Perón supported. Mosley visited Argentina in 1950 and his views may have shaped the development Perón’s geopolitical vision. From exile Perón wrote to Mosley, “I see now we have friends in common whom I greatly value, something which makes me reciprocate even more your expressions of solidarity . . . I offer my best wishes and a warm embrace.”

Among the mutual friends of Mosley and Perón was Jean Thiriart, whom he met through German commando Otto Skorzeny. Like Mosley, Thiriart advocated the formation of a unified Europe to combat American imperialism, though on a more militant level. He saw Latin America, which had been engaged in struggles against American domination for far longer than Europe as an ally to his cause. Perón responded positively to Thiriart’s ideas writing, “A united Europe would count a population of nearly 500 million, The South American continent already has more than 250 million. Such blocs would be respected and effectively oppose the enslavement to imperialism which is the lot of a weak and divided country.” Thus a fundamental alliance between Third World Third Positionism and European Third Positionism existed.

From exile in 1972, Perón addressed the situation of the Third World, decrying the social and ecological destruction wrought by international capitalism. He made several recommendations in that speech regarding the necessary steps they must take to ensure social justice in their nations:

  • We protect our natural resources tooth and nail from the voracity of the international monopolies that seek to feed a nonsensical type of industrialization and development in high tech sectors with market-driven economies. You cannot cause a massive increase in food production in the Third World without parallel development of industries. So each gram of raw material taken away today equates in the Third World countries with kilos of food that will not be produced tomorrow.
  • Halting the exodus of our natural resources will be to no avail if we cling to methods of development advocated by those same monopolies, that mean the denial of the rational use of our resources.
  • In defense of their interests, countries should aim at regional integration and joint action.
  • Do not forget that the basic problem of most Third World countries is the absence of genuine social justice and popular participation in the conduct of public affairs. Without social justice the Third World will not be able to face the agonizingly difficult decades ahead.

Among the Third World countries that Perón took an interest in was Qaddafi’s Libya. When Perón returned to power a delegation was sent to Libya and various agreements on cooperation were signed. These included deals on scientific and economic cooperation between the two countries, cultural exchange, and the establishment of a Libyan-Argentine Bank for investment. Geopoliticallly Qaddafi’s belief in Arab unity aligned with Perón’s views on the creation of blocs to resist imperialism. Like Perón’s Justicialism, Qaddafi pursued an autarkic economic policy he termed “Arab socialism” aimed at the spiritual development of the nation. Qaddafi’s government outlasted Perón and he pursued aligned with Latin American resistors to American imperialism. His government was particularly close to Hugo Chávez’s Venezuela.

Hugo Chávez, the late leader of Venezuela explicitly declared, “I am really a Perónist. I identify with this man and his thought, who asked that our countries are no longer factories of imperialism.” Chávez revived Perón’s dream of a geopolitical bloc to challenge American domination with his Bolivarian Revolution, creating the Bolivarian Alliance for the People of our America (ALBA). As of this writing ALBA contains eleven member countries, Antigua and Barbuda, Bolivia, Cuba, Dominica, Ecuador, Grenada, Nicaragua, Saint Kitts and Nevis, Saint Lucia, Saint Vincent and the Grenadines and Venezuela. This bloc represents a collection of nations who reject American neo-liberalism and support social welfare and mutual economic aid. Given Chávez’s depiction as a thorn in the side of the American establishment, we can say that Perónist ideals represent a very real challenge to the American New World Order today.

While exile provided Perón with an opportunity to expand his geopolitical contacts and develop his philosophical vision, the election of Héctor Cámpora, a Perónist, who provided the opportunity for Perón to return and run for president, led to a third term as President of Argentina. However, in Perón’s absence, major rifts had developed in the Justicialist movement. The tension between left and right wing factions would eventually develop into open violence. The leftist factions eventually formed a radical guerrilla group, the Montoneros. Perónist guerrilla warfare had an early supporter in John William Cooke, a Perónist who eventually fled to Cuba. His influence eventually opened a way for Marxists to infiltrate the movement. Perón himself was strongly anti-communist, stating that “the victim of both communism and capitalism is the people.” Perón believed that communism and capitalism were part of an “international synarchy” against the people stating “The problem is to free the country and remain free. That is, we must confront the international synarchy of communism, capitalism, Freemasonry, and the Catholic Church, operated from the United Nations. All of these forces act on the world through thousands of agencies.” More right wing factions represented by the CGT claimed that “international synarchy” was attacking their leaders.

On the day of Perón’s return the conflict between left and right turned into open bloodshed at Ezeiza airport. Armed supporters from both tendencies had gathered and a shot rang out. The leftists returned fire, targeting those on the overpass podium. 500 Montoneros stormed the podium but were eventually routed by security forces. Overall 13 people were killed. Perón’s plane was diverted to ensure his safety.

Perón appointed staunch anti-communist José Rega as an intermediary to the left-wing Perónist Youth, signaling his opposition to their cause. Representatives of the Perónist Youth were removed from the Supreme Council of the Justicialist Party, and he instructed CGT leader José Rucci to purge the labor movement of Marxists. Two days after Perón’s election on September 23rd 1973, Rucci, his closest ally and likely political heir, was assassinated by Montoneros. The loss of his likely successor negatively impacted Perón’s already feeble health.

On the 19th of January 1974 the Marxist People’s Revolutionary Army (ERP) attacked the Azul army base. Perón believed they had been aided by Governor Oscar Bidegain, who had bused armed Leftists into Ezeiza. At a May Day rally Perón declared that the young left radicals were dishonoring the founders of the party, upon which the leftists walked out of the rally. Perón attempted to rally the people one last time, making a speech on a freezing day in June. His failing health declined steeply and he died on July 1st.

Following his death, his widow and vice-president Isabel took office. However, the Montoneros declared a full insurrection on the 6th of September. Moreover, economic conditions rapidly spun out of control, leading to a CGT general strike, combined with an escalating rebellion by the left. The Argentine Anticommunist Alliance, led by Rega, waged a bloody counter-revolutionary struggle. National production slowed to a crawl and inflation soared. In 1976, Isabel was overthrown by the army.

The ouster of Isabel Perón did not spell the end of Perónism, however. Currently Justicialist Party member Cristina Kirchner is the president of Argentina, succeeding her late husband, Nestor Kirchner. While she has received some criticism from more traditional Perónists, she has attempted to repudiate the polices of neo-liberalism. In 2012 a bill was introduced to ensure that the Central Bank acted in the interest of social equity. Moreover, Perónist movements outside the Kirchner regime enjoy a great deal of support. Outside of Argentina, the late Hugo Chávez lead the Perón-influenced Bolivarian Revolution, as previously mentioned. It appears, that after years of struggle and heartbreak, Perónism is once again leading Latin America’s resistance to US neo-liberal imperialism.

Kerry Bolton’s book should become essential reading for all of those who wish to see how a mass movement can be built from the ground up to challenge superpowers. It places Perón in his rightful place as one of the great Third Position thinkers, rallying the workers against communism and capitalism for the spiritual growth of the nation. It will not be lengthy digressions on IQ and philosophy that challenge the American liberal empire, but showing the common man the way to a higher life, against the forces of greed and materialism. Perónism represents a true creed of social justice, one of service to society. If there is to be any real progress for the New Right, they must embrace the shirtless ones who toil for their nation as Perón did.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[2] Perón and Perónism: http://www.amazon.com/gp/product/0992736544/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0992736544&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=QW4F5XW2P5ZWSDC6

Walter Flex: Le pèlerin entre deux mondes

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Walter Flex: Le pèlerin entre deux mondes
 
Un livre épuisé à télécharger!
 
walter_flexr.jpgPar une nuit de tempête sur le front de Lorraine en 1914, un étudiant, volontaire de guerre, griffonne les premiers vers de ce qui va devenir un des plus fameux chants d'Europe : "Les oies sauvages…" (devenu par les vicissitudes de l'histoire hymne du feu 1er REP). C'est également le début d'un des ouvrages allemands les plus populaires de la Première Guerre mondiale.
 
Dans le havresac des soldats, ce journal de guerre côtoie Nietzsche, Schopenhauer ou Löns. C'est que Le pèlerin entre deux mondes est un hymne passionné à l'esprit des Wandervögel (Oiseaux migrateurs), mouvement de jeunesse qui associe retour à la nature et sagesse... Que la guerre, puisqu'elle s'est imposée, serve de révélateur à cet art de vivre, annonce d'une nouvelle communauté qui doit émerger dans l'avenir.
 
Les appels presque mystiques au soleil et à l'esprit des forêts, la tendresse et la poésie qui baignent le récit de Walter Flex, les évocations d'un christianisme viril et d'un paganisme compatissant, l'absence de haine pour l'adversaire, le cri des oies sauvages deviennent autant d'échos des aspirations profondes du peuple. Contre les pesanteurs et les mensonges d'une société individualiste et mercantile, l'esprit Wandervogel développe une pédagogie de la libération et du respect (« Rester pur et devenir mûr »).
 
Dans l'édition française parue en 1996 aux éd. du Porte-Glaive, la présentation et la traduction de Philippe Marcq restituent sobrement la lumineuse poésie du texte original. L'introduction de Robert Steuckers, quant à elle, évoque parfaitement l'œuvre et le contexte spirituel d'un auteur inconnu en France et oublié en Allemagne.

Télécharger ici

Préface de Robert Steuckers:

http://robertsteuckers.blogspot.be/2011/12/walter-flex.html

jeudi, 25 décembre 2014

John Robb on Open Source Warfare

Robert Stark interviews John Robb on Open Source Warfare

Ex: http://www.starktruthradio.com

To listen to:

http://www.starktruthradio.com/?p=783

bravenewwar.jpgTopics include:

John Robb’s book Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization

The Four Generations of Warfare theory

How open source warfare became predominant when nuclear weapons deterred conflicts between major nations

How decentralization is the asset of non state actors such as ISIS

Why John does not view ISIS as a proxy for nations such as Saudi Arabia

How ISIS got it’s start during the Syrian conflict

His prediction that we will never win in Iraq

Hamas and Hezbollah

How an open source movement is not an organized organization

iWarfare

Why it’s inevitable that Open Source Warfare will spread to the West due to economic stagnation

How an economy based on financial institutions is unsustainable

How a managerial economy is a zero sum game

Why education and healthcare costs have gone up is because of an increase in loans

How the FDA shut down 23andme which does genetic testing and could of revolutionized medicine

The commercial use of drones

Edward Snowden

Click Here to download!

lundi, 22 décembre 2014

La «Grande Séparation»: du citoyen à l’homme de rien…

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La «Grande Séparation»: du citoyen à l’homme de rien…
 
 
La Grande Séparation qui vient affirme que rien n’existe que l’individu absolu
 
par Hervé Juvin
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

sep51Zc3rYvZPL.jpgJ’ai écrit La Grande Séparation parce que je suis affolé de la perte de notre mémoire historique qui accompagne la perte de notre identité nationale. Le monde dans lequel nous vivons encore est dessiné par des frontières, par des nations, qui nous donnent notre citoyenneté et notre identité. Le principe de la souveraineté nationale garantit aux citoyens la liberté de décider de leurs lois, de leurs mœurs, de leur destin, sur leur territoire et à l’intérieur de leurs frontières. Les conditions d’acquisition de la citoyenneté assurent l’unité de la nation, et la transmission entre les générations. La séparation est géographique, respectueuse des cultures, des civilisations, de la diversité collective des peuples.

La Grande Séparation qui vient affirme que rien n’existe que l’individu absolu. Elle invente l’homme hors-sol, sans histoire, sans origine, sans sexe, sans âge, sans race. Elle nous sépare de nos territoires, de nos identités, de nos origines. Elle célèbre l’homme de nulle part, le migrant perpétuel, sans identité, sans appartenance et sans liens. Et elle nous coupe de l’histoire, elle célèbre le consommateur pour effacer le citoyen, elle laisse la propriété et le marché dévorer la nation et l’identité.

Des forces puissantes agissent en faveur de cette Grande Séparation. Les intérêts qui veulent remplacer la société par le contrat privé, le marché et l’individu de droit ne manquent pas. Ceux qui considèrent que la nation et l’État ne sont que des entraves à l’exploitation de toutes les ressources disponibles sur la planète non plus. Qui sont ces gens qui s’opposent à ce qu’on creuse leur sol pour y exploiter le gaz de schiste ? Qui sont ceux qui entendent préserver leurs espèces animales et végétales endémiques, quand les usines du vivant leur promettent de meilleurs rendements ? Et qui sont ces indigènes qui s’opposent aux colons qui tirent plus d’argent de leurs terres, de leurs mers et de leur vie ?

J’ai voulu contribuer à alerter les Français. Nous vivons un nouvel épisode de la colonisation. Ce sont les ONG, les fondations, les fonds d’investissement qui s’y emploient. Cette fois, c’est nous qui sommes victimes, comme ils l’ont été, eux du Congo, du Maroc ou de Chine. Mais la réalité n’a pas changé. Nous vivons aussi un nouvel épisode de la guerre de toujours, celle de la liberté des peuples à décider de leur destin. Cette fois, des États-Unis dont l’autorité morale est ruinée, dont la prétention à détenir le secret de la réussite est épuisée, et qui n’ont plus que leur force militaire pour écraser le monde, constituent la première menace pour la paix mondiale et pour notre liberté. Mais ne nous y trompons pas. La religion scientiste, l’idée folle de construire un homme nouveau, libéré de la mort, de l’histoire et de toute identité est la première menace à laquelle nous devons faire face, hommes de notre terre, de notre France, et qui savons dire « Nous ».

dimanche, 21 décembre 2014

Délire occidental

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Dany-Robert Dufour :

“Le délire occidental”, un essai philosophique qui dynamite le libéralisme et ses avatars


Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le résistible désenchantement…

Le monde contemporain a besoin de dynamiteurs. Obstiné, Dany-Robert Dufour est de ceux-là, qui lancent depuis longtemps des alertes. Ses essais ont toujours eu la sonorité du tocsin et la vertu de l’aiguillon.

Pourtant, tout est parti d’une bonne intention, repérée au XVIIème siècle par le philosophe-démolisseur, chez René Descartes et Francis Bacon: “l’exploitation totale et méthodique” de la nature afin de nous en rendre “maîtres et possesseurs”.

L’origine du délire.

Mais ce “programme commun” a abouti à une folie qui nous laisse aliénés au travail mais sans œuvre ou chômeur, distraits mais sans loisir, sexuels mais sans amour, à l’extrémité d’une chaîne de prothèses numériques qui autorise toutes les solitudes onanistes.

 

Ceci pour faire court et en passant par Marx, Freud, Arendt, Gramsci et la “subordination résignée”, Weil et la “docilité de bête de somme” ressentie quand elle était à l’usine. Taylor le “maniaque du chronomètre”, Ford et Monsieur Toyota viennent eux incarner la phénoménale capacité du capitalisme à l’adaptation et à la régénération dans l’ultralibéralisme. La démonstration du dévoiement, commencé tôt dans le monde grec, des valeurs qui inspirent ces trois domaines (travail-loisir-amour) est imparable. Quand Dany-Robert Dufour expose l’ambivalence, dont nous ne sommes jamais sortis, de la philosophie à l’égard du travail, ce “refoulé du logos”. Elle le dégrade ou le valorise. Il est “l’affaire d’une classe d’hommes… assujettis, accaparés par des tâches servant à la production de biens et de services pour que d’autres, les philosophes, soient libres d’occuper tout leur temps à produire des œuvres de pensée.” Aux uns la grammaire, la musique, l’œuvre de civilisation.

Aujourd’hui, la mondialisation et la configuration ou la reconfiguration du monde pour toujours plus de rente ou de retraites-chapeau. Aux autres, la mécanique répétitive des corps chez l’esclave ou, malgré l’acquis social, chez l’ouvrier de la chaîne; le réflexe pulsionnel chez le consommateur.

Dans ce récit foisonnant,  l’auteur insiste sur la “clairvoyance tragique” de Günther Anders (élève de Heidegger et mari de Arendt) qui décrypte les révolutions industrielles et la place des machines qui “ont en quelque sorte pris le pouvoir –ce qui entraîne une obsolescence de l’homme… sa transformation radicale selon les normes de la technique.

Dany-Robert Dufour note qu’à “l’extorsion classique de la plus-value s’est donc ajoutée l’extorsion du consentement… dans un modèle cybernétique dont le seul objectif est de soumettre le plus grand nombre d’humains à des algorithmes qui promettent le bonheur à tous.” Le politique ne fait plus qu’”accompagner” les changements dictés par le capitalisme et ce tropisme a gagné toutes les sphères de l’activité humaine.

Une histoire de cerveau limbique.           

Ainsi, “la transformation du temps de loisir en temps de consommation est au cœur de la reconfiguration du capitalisme après la crise de 29” qui a rétrocédé une part de la jouissance mais a transformé ce temps pris à la production en logique de supermarché.

Quant au sexe, on concèdera à l’auteur que la pornographie est plus marchande et archaïque que l’érotisme et prétexte une libération du schéma judéo-chrétien. Dany-Robert Dufour s’appuie alors sur les travaux de Françoise Héritier sur la différence sexuée qui permet au tréfonds de l’esprit humain de fonder l’identique et le différent. Il estime qu’il y a “une limite du fantasme à signifier” quand “la technique qui n’est pas inoffensive” -la PMA en est une- “laisse penser aux individus qu’ils peuvent ignorer la nature… Si nous voulons préserver l’amour, il faut échapper aux deux mensonges contemporains inverses: “il n’y a que le sexe”, comme le soutiennent en général les adeptes des religions classiques et “Il n’y a que le genre”, comme le disent les apôtres post-modernes. La seule solution est de nouer les deux dimensions, celle du sexe et celle du genre, celle du réel du corps à celles de l’imaginaire et du symbolique  inhérents à notre parole… ” Le discours ne peut donc déterminer le sexe réel, ajoute Dufour, qui pose que la “sexion” précède et permet la parole. D’où la nécessité de distinguer la filiation et la procréation pour pallier “le tourment de l’origine”.

Cet éreintement pluriel de tous les discours dominants se lit comme un polar et la résolution de l’énigme passe chez Dufour par un bon sens philosophique qui cesserait de cantonner le rapport de l’homme à la Terre à “une relation purement technologique” en y réintroduisant “les dimensions sensible, sociale, esthétique, imaginaire et symbolique car l’homme, ce néotène, fait partie de son milieu, et, s’il le détruit, il se détruit avec.”

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Le délire occidental et ses effets actuels dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour.

Dany-Robert Dufour

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Les bourreaux en France

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Chronique de livre:

Frédéric Armand "Les bourreaux en France (Du Moyen Age à l’abolition de la peine de mort)"

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Frédéric Armand, Les bourreaux en France ; Du Moyen Age à l’abolition de la peine de mort, Perrin, 2012.

Récemment, nous avons parlé de la peine de mort dans l’antiquité gréco-romaine avec la recension du livre d’Eva Cantarella ; voici maintenant un ouvrage sur le même sujet mais traitant plus spécifiquement de celui qui exécute la peine de mort : le bourreau. Comme le sous-titre du livre l’indique, c’est à une histoire chronologique des bourreaux en France à laquelle nous avons droit ici. Sont étudiés ici tant les fonctions et le métier de bourreau que la place de ce dernier dans la société, ce qui donne à l’ouvrage de Frédéric Armand un côté sociologique certain, étant entendu qu’on ne considère pas le bourreau de la même façon à toutes les époques et que l’évolution des mentalités joue énormément sur la façon dont est considéré l’exécuteur selon les époques.

Il a toujours existé des bourreaux mais, pendant des siècles, ils n’étaient pas les seuls à exécuter les condamnés à mort (cas de la Grèce antique et de Rome). Durant une bonne partie du Moyen Age, on trouve bien des bourreaux mais ils sont loin d’avoir le monopole des exécutions car celles-ci sont également du ressort de certains magistrats et de leurs sergents ou peuvent être imposées par les seigneurs à leurs vassaux à titre de corvée. Par ailleurs, il subsiste jusqu’à la fin du Moyen Age une tradition de justice privée équivalant selon les cas au droit de tuer au nom de la légitime défense (une tradition de bon sens évident…) ou à se venger sous certaines conditions. Les « hors-la-loi » peuvent également, à cette époque, être tués par n’importe qui. Contrairement à une idée fort répandue, les exécutions au Moyen Age n’étaient pas si nombreuses que ça et la justice avait souvent recours au bannissement et aux amendes.

Tout cela change à la fin du Moyen Age : l’Etat moderne commence à prendre racine. La justice est particulièrement visée et la royauté compte bien renforcer son contrôle sur celle-ci. Le roi Charles VII réorganise la justice et fait du bourreau le seul exécuteur des sentences criminelles. Toutes les juridictions de haute justice doivent se pourvoir d’un bourreau. Ce dernier est désormais un officier de justice de l’Etat, un fonctionnaire œuvrant dans une circonscription donnée. Il prête serment de loyauté à l’autorité et se contente d’exécuter les ordres. La première crapule venue ne risque pas d’être engagée car on veille à ne donner la charge d’exécuteur qu’à des gens de bonne moralité et réputés bons chrétiens…

Cette bonne réputation avalisée par les autorités ne fait cependant pas le poids face au ressenti populaire : le bourreau est un paria et il est méprisé. Mis à l’écart de la communauté, sa vie sociale est très difficile et autant lui que sa famille sont victimes de nombre de préjugés. Il est impur et on ne veut pas avoir affaire à lui ni vivre dans son voisinage. Par tradition, il vit donc en dehors des murs de la ville et il a un banc séparé à l’église. Marginalisé, le bourreau a de grandes difficultés pour scolariser ses enfants et pour ensuite les marier. Cela explique deux faits fondamentaux. Le premier est que les enfants du bourreau deviennent ses aides très jeunes et finissent la plupart du temps par succéder à leur père, ce sont donc dès la fin du Moyen Age de vraies dynasties de bourreaux qui se mettent en place dans de nombreuses villes de France. Par ailleurs, ses enfants n’ont souvent d’autre choix que celui de se marier avec ceux d’un collègue, c’est donc une endogamie sociale (ainsi qu’une relative consanguinité) que la société impose à ses exécuteurs.

cube bourreau.JPGIl faut bien avouer que les tâches allouées aux bourreaux ne sont pas d’ordre à lui attirer toutes les sympathies. En plus d’exécuter les condamnés par des peines jugées parfois comme infamantes, il est d’usage qu’il chasse des rues mendiants, lépreux et animaux errants. Il touche une taxe sur la prostitution. C’est lui qui nettoie la place du marché une fois celui-ci terminé. Il dispose de plus du droit de havage sur toutes les marchandises entrant dans la ville, c'est-à-dire qu’il prélève une certaine quantité de denrées à chaque marchand venant vendre au marché, ce qui est très mal accepté par ceux-ci en vertu de l’impureté supposée de l’exécuteur. Le bourreau se bat continuellement contre les préjugés et les violences éventuelles dont il peut être l’objet de la part de la population et il a, comme les nobles, le droit de porter l’épée (plus pour se protéger que par honneur…). Certaines personnes passent outre cette marginalité pour aller se faire soigner chez les bourreaux qui, en complément de leur activité, pratiquent la médecine ou la chirurgie, forts de leur connaissance du corps humain. Les cadavres des condamnés leur servent parfois de complément de revenus : ils les revendent aux chirurgiens (pratique longtemps interdite par l’Eglise), en prélèvent la graisse pour la revendre à ceux qui veulent soigner leurs varices…

Quant aux tâches plus officielles du bourreau, elles sont diverses : amputations, marquage au fer rouge, torture, exécutions, disposition des cadavres. Les peines sont très variées sous l’Ancien Régime et le bourreau se doit d’être un grand professionnel et de savoir utiliser les différentes méthodes de mise à mort dont la plus ardue est certainement la décapitation (réservée aux nobles en général). Les peines les plus en vogue sont la pendaison, le bûcher, la chaudière, la décapitation ainsi que la roue, peine dans laquelle le condamné se fait rompre les articulations à coups de barre de fer avant d’être « replié » sur une roue qui sera ensuite hissée sur un poteau où il agonisera lentement… Les bourreaux sont également garants d’une tradition en vogue depuis l’antiquité et considérée comme pire que la mort : l’interdiction de sépulture. Selon les cas, les corps sont abandonnés ou exposés en public car de nombreux endroits sont destinés à cette exhibition morbide : les fourches patibulaires à la sortie des villes, les gibets des seigneurs, les arbres sur certaines routes... Le lieu le plus notable était l’énorme gibet de Montfaucon, « grande justice de Paris » de son surnom, où plusieurs dizaines de corps pouvaient être exposées, parfois pendant des mois…

L’ « âge classique » des bourreaux pour reprendre les mots de l’auteur prend fin au 18ème siècle où, les mentalités évoluant, on remet en cause la justice, ses inégalités et la cruauté des supplices. Sur ce dernier point, il faut bien dire que certaines exécutions avaient largement dégoûté l’opinion de l’époque telle celle de Damiens, coupable d’un attentat contre Louis XV en 1757. Après avoir été torturé, entre autres à la tenaille et au plomb fondu, il avait fallu plus de deux heures pour réussir à l’écarteler et les 16 ( !) bourreaux présents avaient dû lui sectionner les tendons pour faciliter le travail des chevaux… A cette époque, la France suit l’air du temps qui souffle sur l’Europe : on remplace de plus en plus la peine de mort par d’autres sanctions telles la galère ou l’enfermement ; on cesse d’exposer les cadavres en public tant par hygiène que par souci « humaniste » ; on devient plus indulgent sur certains types de délits (mœurs par exemple) ; on abolit pratiquement la torture sous Louis XVI etc.

guillotine.JPGLes grands changements continuent avec la Révolution. La loi du 13 juin 1793 adoptée par la Convention impose un bourreau par département. Celui-ci recevra un salaire fixe et ne pourra plus prétendre à ses anciens droits féodaux, abolis.  Le fait le plus notable est que le bourreau est désormais considéré comme un citoyen comme les autres, ce qui a tendance à faire reculer son statut de paria aux yeux de la population. En 1790, l’Assemblée Nationale décrète l’abolition de la torture, de l’exposition des corps ainsi que l’égalité des supplices, ce qui a comme conséquence de modifier en profondeur les activités des exécuteurs. Ceux-ci utilisent dès 1792 un mode d’exécution unique : la guillotine. Alors que la France est attaquée à ses frontières et que la Révolution se radicalise, le bourreau et sa machine deviennent peu à peu très populaires, ils sont les grands symboles de la libération du peuple et de l’épuration de la société. Le bourreau, qui désormais se salit bien moins les mains avec le nouveau mode d’exécution,  devient le « vengeur du peuple » et sa machine à décapiter le « glaive de la liberté ». Il faut dire que la guillotine fonctionne entre 1792 et 1794 à plein régime. A la différence des procédés anciens, elle permet des exécutions continues voire industrielles. Le célèbre bourreau de Paris, Charles-Henri Sanson, décapite ainsi plus de 3000 personnes en 2 ans (dont le roi Louis XVI et nombre de révolutionnaires)… Finalement dégoûtée par les excès sanglants de la période révolutionnaire, la population va vite reprendre à l’égard des bourreaux son antique mépris.

A partir du 19ème siècle commence peu à peu le réel déclin de la profession. Le mouvement de substitution à la peine de mort de sanctions différentes, amorcé dès le siècle précédent, continue de plus belle. Le mouvement favorable à l’abolition totale se renforce et la société française s’interroge durablement sur la peine de mort, entre autres sous l’impulsion de Victor Hugo et de son Dernier jour d’un condamné. Les autorités sont de plus en plus embarrassées par la guillotine et les exécutions publiques. Elles cherchent à les rendre plus discrètes car elles sont de moins en moins bien vues par l’opinion publique malgré le fait qu’elles attirent encore, comme les siècles précédents, les foules. Ce sera en 1939, à la suite d’un scandale, que le caractère public des exécutions sera supprimé. Le corps des bourreaux fait, en parallèle, face à de grandes difficultés car on exécute de moins en moins de condamnés au fur et à mesure du temps. Cette baisse du travail se répercute dans les postes disponibles, de moins en moins nombreux : un bourreau par département à la Révolution puis un par cour d’appel (donc 27 en France métropolitaine) en 1849 sur décision de Louis-Napoléon Bonaparte et enfin un seul pour la France entière sous l’impulsion de Crémieux en 1870 (l’Algérie gardera un bourreau propre). Nombre de bourreaux se retrouvent au chômage et doivent être aidés par l’Etat, ne parvenant pas à se reconvertir et ne pouvant se satisfaire des quelques places d’adjoints allouées à la charge de l’unique bourreau métropolitain… La France ne compte plus qu’un exécuteur qui, de 1870 à 1981, va voir sa charge de travail diminuer continuellement (en 25 ans, de 1951 à 1976, seuls 51 condamnés sont guillotinés), tant et si bien qu’il exerce souvent un métier parallèle à son emploi premier ; Marcel Chevalier, dernier bourreau français étant par exemple imprimeur typographe.

A l’aube de années 1970, alors que la publicité autour des exécutions est inexistante (au contraire du Guatemala où elles sont retransmises à la télévision !!), Valéry Giscard d’Estaing se prononce contre l’abolition, non pas à titre personnel mais parce que 69% des Français restent favorables à la peine capitale. Inscrit dans le programme de Mitterrand pour les élections présidentielles de 1981, l’abolition sera effectuée par le sinistre Robert Badinter par la loi du 9 octobre 1981, mettant ainsi fin en France à une tradition judiciaire immémoriale qui avait su évoluer « avec son temps »…

Frédéric Armand a réussi à écrire une étude très détaillée, faisant appel à de nombreux documents d’archive, mais néanmoins claire et fort plaisante à lire. Il montre bien comment les bourreaux ont fondé de réelles dynasties autour de leur activité (et ce jusqu’au 20ème siècle, ce sont souvent les mêmes grandes familles que l’on retrouve chez les bourreaux ou leurs adjoints) et surtout comment ceux-ci n’ont toujours été qu’un simple rouage de la justice. Ils exécutent et n’ont aucun pouvoir décisionnel, ce qui explique pourquoi les mêmes bourreaux sont restés en place malgré les changements politiques et ont parfois œuvré à exécuter leurs maîtres de la veille ! Hommes de leur époque, ils ont dû s’y soumettre docilement et laisser, de temps à autres, leurs opinions de côté car « la pitié fait trembler la main ».

Rüdiger / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

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