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dimanche, 22 mars 2020

L’homme cosmique et la Tradition primordiale

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L’homme cosmique et la Tradition primordiale 

Conférence Mont-de-Marsan, 28 mars 2020

par Pierre-Emile Blairon

Bonjour, chers amis,

L’Europe : une longue mémoire

Tout le monde peut constater que chaque jour qui passe amène son lot de folie, de mensonges, de turpitudes, de déni de tout ce qui a fait la grandeur de l’Europe depuis des milliers d’années. J’ajouterai cette épidémie de coronavirus qui nous tombe sur le dos, et qui fait partie du dispositif - l’épidémie, créée ou non par l’Homme, est l’un des éléments majeurs de la conjonction des catastrophes d’une fin de cycle.

L’heure est donc à l’urgence.

Je veux d’abord rendre ici un hommage à nos héros qui ont porté les valeurs chevaleresques de l’Europe, celles qui ont donné aux Européens la maîtrise de leur destin et de leurs frontières, rendre un hommage à nos savants qui lui ont donné ses armes techniques, surtout dans le domaine de la médecine - merci, Docteur Alexis Carrel - !, rendre hommage à nos poètes et nos artistes - merci, Lovecraft, merci, Tolkien - et tant d’autres ! qui ont façonné ce qui fait la force originale de l’Europe : je veux parler de sa faculté de se projeter dans un imaginaire que nous avons été les seuls à concevoir et à habiter, sans l’aide de substances artificielles, je veux rendre hommage à notre faculté de création, notre faculté d’inventer de nouveaux mondes, au jour le jour, s’il le fallait.

Si nous sommes toujours capables d’étonner le monde, c’est parce que nous sommes porteurs d’une longue mémoire, sans que nous en soyons toujours conscients, une mémoire cachée au plus profond de notre être, une mémoire qui réapparaît aux moments les plus cruciaux de notre longue histoire et qui nous force à combattre, une mémoire qui nous vient de nos ancêtres hyperboréens, qui ont créé le monde dont nous vivons les plus néfastes moments, mais c’est dans l’ordre des choses, et  nous avons à assurer la pérennité de nos lointaines origines. Nietzsche disait : « Regardons-nous en face. Nous sommes des hyperboréens, — nous savons suffisamment combien nous vivons à l’écart. « Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène chez les hyperboréens » : Pindare l’a déjà dit de nous. Par-delà le Nord, les glaces et la mort — notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous en savons le chemin, nous avons trouvé l’issue à travers des milliers d’années de labyrinthe. Qui donc d’autre que nous l’aurait trouvé ? »

L’heure est à l’urgence parce que nous sommes à la fin, à la fin de la fin, d’un grand cycle. Je reviendrai tout à l’heure sur la notion de cycle qui est la base même de nos connaissances européennes et de notre statut, pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce concept fondamental et incontournable.

Continuer à se battre

Il faut le redire : les jeux sont faits, rien ne va plus, toutes les valeurs sur lesquelles s’appuyaient nos peuples sont inversées ; les forces négatives qui nous traquent depuis des millénaires semblent prendre le dessus. Elles ne le pourront pas, in fine, parce que nous ne pouvons pas rester sans agir ; on a dit de nos ancêtres gaulois qu’ils étaient de fameux guerriers ; l’un des plus puissants caractères de l’homme européen est de continuer à se battre même lorsqu’il semble que tout est perdu ; nous n’acceptons pas la fatalité comme les musulmans. Il faut que cette ténacité et ce courage servent cependant à quelque chose.

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Notre ami Maurice Martin, ou Robert Dun, l’avait déjà compris il y a trente ans quand il disait : « Nous sommes à l’âge missionnaire qui doit suivre toute grande prophétie. Chacun de nous a le devoir de devenir missionnaire. Mais cela exige de se cultiver, de lire et de réfléchir beaucoup, de développer son élocution et ses capacités de discussion calme et efficace. Cela exige donc de connaître l’adversaire. C’est certes plus pénible que d’attendre l’apparition d’un problématique chef charismatique et même de vendre des journaux, de coller des affiches et de tenir des meetings. Prendre le pouvoir ? Qui peut espérer encore en avoir le temps ? »

Effectivement, nous n’avons plus le temps. Les hommes de ma génération et ceux de la génération qui l’a précédée après-guerre, ont tenté de faire reculer l’échéance inévitable de cette fin de cycle. Ils ont tenté de conserver intacts les principales facettes du génie européen, avec les moyens et l’esprit hérités du monde ancien, c’est-à-dire surtout le combat viril, celui qui est traditionnellement réservé à la deuxième fonction chez les Indo-européens, la fonction guerrière.

Ce sont souvent les mêmes qui ont constaté l’inanité du combat militant - on nous appelait « activistes » - et ce sont les mêmes qui ont ensuite privilégié le combat métapolitique, tout aussi infructueux. Nous n’étions pas très futés.

Il faut bien admettre que 60 ans de militantisme acharné ne nous ont pas permis d’accéder au pouvoir, ni politique, ni électoral, ni culturel. La gauche, les progressistes, les mondialistes règnent sur le continent européen comme jamais.

Paganisme : croyance ou savoir ?

Nous avons cependant eu le mérite de réveiller le tréfonds religieux de nos peuples européens, ce qui fut autrefois appelé le paganisme, à l’heure du christianisme naissant, expression destinée à humilier les forces vives paysannes de nos terroirs ; le temps a passé, les antiques valeurs européennes ont perduré ici et là à travers différentes manifestations sacrées, comme le cycle du Graal, puis, dans les années 1960, au sortir de la guerre d’Algérie, nous avons voulu établir d’autres fondements, nous avons espéré rebâtir la vieille charpente du paganisme préhistorique ; mais nous avons agi légèrement, sans bien comprendre les bases essentielles de ce passé spirituel que nous venions de redécouvrir et nous avons alors engendré une croyance hybride qui balançe entre un athéisme hédoniste et un animisme qui se contente timidement de la Voie des pères – la lignée - , pour assurer une continuité, sans faire l’effort de tenter d’accéder à la Voie des dieux, olympienne et transcendante, selon la distinction faite par Julius Evola qui disait : « avec l'avènement de l'humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l'on a choisi la seconde[1]."

J’ai employé le mot « transcendante », ce qui veut dire extérieure et supérieure. Mais, nous, petits hommes de cette fin de cycle, nous ne croyons que ce que nous voyons ; d’un iceberg, on ne voit que le dixième ; d’une carotte en terre, on ne voit que les fanes, et si l’on considère l’horizon, on peut croire que la Terre est plate (c’est à la mode) alors que notre œil n’est capable de ne voir, et ne voit effectivement, qu’un infime arc de cercle qui ne paraît pas courbe du tout ; or, il l’est. L’homme se raccroche à la raison et à la matière, de peur de s’envoler vers d’autres mondes de peur de découvrir qu’il est plus que ce qu’il ne paraît. Je vous invite à méditer cette phrase d’un sage indou du Ve siècle : « « On ne peut pas dire qu’une chose n’existe pas parce que les sots ne la perçoivent pas » (Buddhaghosa)

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Les monothéistes ne voient pas leur dieu, mais ils y croient ; les païens d’aujourd’hui voient leurs dieux, mais ils n’y croient pas. Pourtant, ils les voient tous les matins dans leur glace ; c’est Dieu qu’ils voient, sous les milliards de faces des milliards d’hommes vivants sur Terre. L’Homme est Dieu, une parcelle de Dieu plus ou moins grande, un être cosmique dont la stature grimpe jusqu’aux étoiles ou sur le dos de son voisin, selon son degré de sagesse et de connaissance ; c’est là la différence entre le paganisme originel et certains groupes néopaïens - et ces groupes-là foisonnent notamment dans la sphère New-Age ! - ; ces païens modernes ne peuvent être que de leur temps et de ce monde, soumis, dans le meilleur des cas, à la raison héritée des Grecs, d’une part, et à la matérialité, la force brute, héritée des Romains d’autre part ; nulle place pour la spiritualité des Celtes. Les universitaires historiens se sentiraient diminués s’ils avaient à consacrer ne serait-ce qu’un article à autre chose qu’à l’antiquité gréco-latine.

Bien qu’ils n’aient que le mot « sacré » à la bouche, ces gens refusent de franchir le pas vers le monde sacré, d’enjamber l’abime qui les sépare de cet autre monde ; parce que c’est aller vers l’inconnu dont ils ont peur et qu’ils sont bien trop impliqués dans leur monde bourgeois profane et son confort ; les vieux païens, dans des temps très anciens, savaient qu’ils côtoyaient leurs dieux ; ils les voyaient puisqu’ils étaient aussi présents dans chaque élément de la nature.

Nous ne devons pas parler, à propos des rapports avec le divin, de croyance ou de foi ; ces termes ne nous concernent pas ; Jung disait : « je ne crois pas, je sais. » ; nous devons parler de connaissance, qu’elle soit acquise par l’étude, ou par l’intuition, l’intuition qui n’est qu’une réminiscence des temps anciens, un souvenir blotti quelque part dans notre cœur et notre cerveau.

Dans cette volonté de rupture radicale avec le monde moribond qui nous entoure, il faut désormais se recentrer sur l’essentiel, la mission dont parlait Robert Dun, il faut rompre avec les vaines et vaniteuses dialectiques intellectuelles, il faut oublier les commentaires d’actualité qui n’auront plus d’intérêt le lendemain, il faut se garder de verser dans les intrigues et les machinations politiques… Toutes ces activités, si elles nous font plaisir, nous font perdre un temps précieux. Le monde qui vient a besoin de révolutionnaires, pas de réactionnaires, et encore moins d’intellectuels. Notre ami Guillaume Faye disait pertinemment, à ce sujet : « Alors que les barbares assiègent les murailles de Constantinople, on continue de disserter du sexe des anges et à faire de l’intellectualisme ».

Fin de cycle

J’ai parlé d’une fin de cycle ; Chroniques d’une fin de cycle, c’est le titre de mon dernier ouvrage ; mais il y a des fins de cycle qui n’ont rien de commun avec la Tradition.

Les écologistes, sous la férule d’Yves Cochet, inventent la « collapsologie », une sorte de fin du monde liée aux agressions subies par la planète

Certains économistes de « droite », « droite » avec des guillemets, se revendiquent « déclinistes » comme Nicolas Baverez.

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Oswald Spengler, dans son Déclin de l’Occident, un prodigieux ouvrage paru en 1917, avait minutieusement analysé les causes historiques de ce déclin que nous constatons aujourd’hui et il en avait tiré le caractère cyclique des vies et des morts des civilisations. Il a écrit de splendides pages mais, il faut bien le dire, l’ensemble du Déclin de l’Occident, qui foisonne d’érudition, n’est pas accessible au plus grand nombre.

En ce qui nous concerne, nous tirons la connaissance de cette doctrine cyclique des anciennes traditions, celles qui ont constitué l’ossature initiale de la quasi-totalité des peuples de la planète et, spécialement, pour nous, en tant qu’indo-européens, de la Grèce protohistorique et de l’Inde ancienne.

Le symbole de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue, est répandu dans toutes ces antiques traditions, l’ouroboros, cet animal qui se nourrit de lui-même et qui renaît de lui-même, qui est donc le symbole du cycle, de l’infini, du retour aux sources, de l’éternel retour, dont le mythe a été évoqué, par Nietzsche ou Eliade. Ouroboros, quatre « o » dans le même mot pour bien signifier le cercle (du grec boros, manger, et oura, queue).

La Tradition primordiale

En amont de l’Histoire humaine, profane, nous sommes, nous, Européens, les héritiers de la civilisation primordiale, originelle, qui a apporté ses connaissances au monde, ce qu’on a nommé la Tradition primordiale, dont on situe le berceau géographique en une mythique Hyperborée, en Europe de l’extrême nord où le dieu grec Apollon effectuait ses visites annuelles à bord d’un char volant conduit par des cygnes blancs, selon la légende. C’est grâce à la Tradition primordiale qu’on peut comprendre pourquoi des pyramides ou des mégalithes sont disséminés de toutes parts à travers le monde alors que les civilisations qui les ont construits semblent n’avoir aucun lien entre elles.

Chronologiquement, nous nous situons à la fin d’un grand cycle de notre civilisation européenne qui renaîtra de ses cendres, si nous prenons la peine de rassembler les éléments positifs, ceux qui en ont constitué la grandeur. Les fins de cycles possèdent toutes les mêmes caractéristiques ; c’est une convergence de catastrophes naturelles et humaines qui ne laisse sur Terre qu’un infime échantillon de chaque règne : humain, animal, végétal, minéral, destiné à engendrer le cycle suivant. Et même le mythe biblique de l’Arche de Noé participe de cette vision. Il se fait que le cycle qui nous concerne est un grand cycle qui a duré, selon la Tradition, 64800 ans. Il y a eu, dans l’Histoire sacrée, c’est-à-dire la préhistoire, l’Histoire antérieure à l’Histoire profane des historiens et des archéologues officiels, il y a eu plusieurs grands cycles, et des centaines de petits cycles contenus dans les grands cycles. Je ne vais pas m’attarder sur ce point précis, je l’ai déjà souvent développé.

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Avant de poursuivre, je vais citer une phrase de René Guénon qui correspond assez bien à la situation actuelle ; il dit : « Les événements à venir ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »

 « Tradition primordiale » : On comprend facilement le sens du mot « primordiale » dans l’expression Tradition primordiale : c’est ce qui est à l’origine de tout. On comprend moins le sens du mot Tradition, un mot galvaudé, utilisé à toutes les sauces. La Tradition n’est pas le passé ; elle ne passe pas, elle reste ; sa principale caractéristique est d’être pérenne ; quand nous terminons un cycle, nous ne retournons pas vers le passé, mais nous remontons vers la source, c’est-à-dire vers notre naissance, vers notre re-naissance. J’ai pris tout à l’heure l’exemple de l’ouroboros, je peux prendre aussi l’exemple de la roue pour bien faire comprendre ce qu’est la Tradition primordiale.

La roue

Dans une roue, le moyeu est immobile, c’est le centre, là où se tient lové le dieu qui fait tourner la roue ; le moyeu représente la pérennité, ce qui est immuable, permanent, éternel ; c’est un principe comme l’était, par exemple autrefois, le principe monarchique ; tout s’agite et tourne autour du moyeu, le dieu-roi fait tourner le monde, les cycles se succèdent. Au moyeu se tient le principe spirituel. Plus on s’éloigne du centre, du moyeu, du pôle, plus on descend vers le cercle extérieur, en contact direct, dur et bruyant avec le sol, plus on descend vers ce cercle, plus on entre dans la matérialité ; les rayons constituent le moyen de dégringoler vers la matérialité ou, à l’inverse, en sens contraire, de monter vers le divin, vers le centre spirituel, vers l’origine, pour se régénérer, se ressourcer, retourner à la source et renaître à nouveau.

Vous aurez tous compris qu’il est bien plus difficile de remonter que de descendre. Julius Evola voyait justement la mode du ski alpin comme un symbole de cette négation de l’effort ; à ski, on ne fait que descendre, et on utilise ensuite des remontées mécaniques pour… recommencer à descendre.

Nous allons nous intéresser à ce monde que fait tourner autour de lui le dieu qui veille dans son moyeu.

Le système cyclique

La cyclologie, le système cyclique, n’est pas un concept utopique ; ce n’est pas non plus le résultat de supputations intellectuelles mûrement élaborées ; le système cyclique est le fondement même de la marche concrète du monde, du cosmos ; rappelons que le mot cosmos lui-même signifie « ordre » en grec. Tout ce qui vit sur Terre est soumis à l’ordre cosmique et à son fonctionnement qui est cyclique dans toutes ses manifestations.

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C’est une constatation d’ordre pratique qui ne laisse aucune place à l’approximation, aux digressions ou à l’émission d’autres hypothèses, la nature est ainsi faite, que ça plaise ou non.

Justement, ça ne plaît pas à tous.

Les monothéismes ont inventé la linéarité : un début, une fin. C’est un concept tout à fait artificiel conçu par l’Homme. Le dogme darwinien constitue un quatrième monothéisme, scientiste cette fois, dans cette perspective linéaire. Nous sommes issus, d’après ce concept, d’un singe et, après quelques millions d’années, nous avons appris à nous servir d’une massue pour fracasser le crâne des animaux et nous avons appris à cueillir des baies et des fruits pour nous nourrir puis il nous a fallu quelques millions d’années encore pour planter quelque chose et élever du bétail, et ainsi de suite jusqu’au siècle dernier où, en quelques années, nous avons peut-être marché sur la lune… Enfin, peut-être.

Evola dit que de l’inférieur ne peut naître le supérieur. Et il dit encore « Pour être précis, il est à nos yeux plus juste de dire que le singe dérive de l’homme par involution que d’affirmer que l’homme dérive du singe par évolution. Comme pour de Maistre, pour nous aussi, les peuples sauvages ne sont pas des peuples primitifs, au sens de peuples originels, mais souvent des restes dégénérés, crépusculaires, nocturnes, de races plus anciennes qui ont entièrement disparu. »

La linéarité suppose une évolution ; l’évolution a créé le dogme du « progrès ». Le progrès n’existe pas, autre que technique, on peut constater qu'il n'y a pas de progrès spirituel, tout le monde continuant à s'écharper de plus belle mais les progressistes, eux, persistent à exister ; ils ont échappé à tous les massacres, hélas.

C’est en observant le mouvement cyclique des planètes que nos ancêtres ont établi une mesure du temps ; les arbres, les fleurs, les saisons, les calendriers : heures, jours, mois, années, les civilisations, les peuples, meurent et renaissent suivant un processus bien ordonné, même s’il paraît aléatoire, de la même façon que le mouvement des planètes est réglé suivant un laps de temps précis mais pas toujours égal, ce que nous avons quelquefois du mal à comprendre, car si le mouvement cyclique consistait en un cercle fermé, ce serait plus simple ; mais le cercle fermé n’offre pas d’avenir autre que similaire à tout ce qui a été ; or, nous voyons bien que l’Histoire n’est pas exactement pareille même si ses épisodes se ressemblent étrangement. De même, les astres ne tournent pas en suivant un cercle bien formé mais selon une figure spiralée – notre galaxie est une spirale – de la même façon que notre planète n’est pas une sphère parfaite mais une figure ellipsoïde. C’est dans cette différence que tient le mouvement, quelquefois légèrement décalé, et ce mouvement, imparfait dans sa rotation, c’est la vie. Le système cyclique n’est pas un système qui suppose que notre destin est tracé une fois pour toutes. Il laisse, en spirale ouverte, une part à l’inconnu. C’est la part qui est destinée à l’âme européenne, celle des dieux.

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La réincarnation

J’ai parlé des civilisations et aussi des peuples dont la vie est réglée de manière cyclique ; je n’ai pas parlé des vies humaines, individuelles ; il s’agit là du concept de réincarnation ; le concept de réincarnation suit aussi un processus cyclique, mais, cette fois, en évolution ; les scientifiques profanes appellent « entropie » la loi de dégradation de l’énergie qui conduit à l’énergie zéro, c’est-à-dire à la mort. Lorsque cette loi s’inverse, on parle d’entropie négative, dans ce cas, le temps ne dégrade plus mais, au contraire, il construit (ce qui, d’ailleurs, n’a rien de négatif, ce serait même positif, allez comprendre le langage des modernes !). En gros, tout ce qui est de l’ordre de la matière sur Terre, tout ce qui concerne le profane, est en involution, et tout ce qui est de l’ordre du spirituel, du sacré, dans le cosmos, est en évolution. Nous avons vu ce processus double à propos de la roue, où l’individu monte ou descend les rayons selon sa qualité ou son absence de qualité, sa paresse ou sa volonté.

Selon le concept de réincarnation, cette doctrine soutenue par les Grecs, notamment par Pythagore et Platon, la Terre est une sorte d’école où les âmes individuelles vivent, meurent et renaissent dans des corps différents tout au long d’une longue vie qui peut se compter en milliers d’années terrestres ; chaque vie doit amener l’âme à devenir meilleure que dans la vie précédente ; l’âme choisit avant de revenir sur Terre le cadre dans lequel elle va vivre sa nouvelle vie, elle choisit donc aussi les parents et la famille, qui vont l’aider pour ce projet ; selon les traditions, notamment indoues, ceux qui se sont comportés comme des êtres nocifs au cours d’une vie doivent payer leur malfaisance et leurs turpitudes dans la vie suivante ; ils revivent donc, cette fois sans avoir le choix, dans les plus tristes conditions : infirmes sur le plan physique ou mental, mal dans leur peau, de quelque couleur qu’elle soit, ou de quelque sexe indéfini qu’elle soit, ces gens sont aussi dédiés à vivre une vie misérable dans des pays miséreux avec des gens qui leur ressemblent, dans des conditions de travail, de santé, d’hygiène, de moeurs épouvantables ; l’ensemble de ces conditions dégradantes s’appelle le karma chez les Hindous ; chez les Européens, ces gens constituent ceux qu’on appelle aujourd’hui les « minorités », tous ces individus décalés qui osent en plus revendiquer un statut au moins égal à ceux qui se sont toujours bien comportés ; il n’y a pas de quoi s’apitoyer sur le sort de ces individus qui tentent de culpabiliser l’Homme blanc et l’Européen avant tout, même s’ils sont eux-mêmes blancs et Européens.

Les forces négatives désormais à la tête de l’ordre mondial manipulent cette masse de disgraciés contre les gens normaux pour qu’elle instaure la « dictature des minorités » en remplacement des structures anciennes existantes ; cette horde de déshérités aux faibles immunités sera à son tour balayée dès la destruction accomplie de l’ancien monde.

Ne nous trompons pas sur l’aspect : Les âmes matérialistes et rationalistes sont de jeunes âmes, des enfants qui apprennent à marcher mais qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; je rappelle que, en vertu de l’inversion des valeurs en fin de cycle, ce sont ces gens qui tiennent illégitimement le haut du pavé ; la sagesse n’est pas une question d’âge ; il n’y a aucune raison pour des personnes saines d’être impressionnées par le vieux sénateur bedonnant, bouffi d’orgueil et d’assurance, qui connaît toutes les ficelles pour « faire du fric » ; c’était l’expression employé par Sarkozy quand on lui demandait quels étaient ses projets après avoir perdu l’élection présidentielle.

Selon certaines sources, des personnes ayant souhaité revivre des vies antérieures ont pu le faire sous la conduite d’un hypnotiseur ; selon ces témoignages, certaines d’entre elles ont pu retrouver la maison toujours existante qui a abrité une de leurs précédentes vies, en reconnaissant les lieux avec précision.

La montre

Je vous ai jusqu’à présent exposé ce qui semble être des théories ; Nous allons maintenant entrer dans le concret avec un exemple très simple et accessible à tout le monde.

Regardez votre montre avec ses trois aiguilles qui tournent à une vitesse différente ; ces aiguilles sont généralement pourvues d’une flèche à leur extrémité. Elles sont triomphantes et pleines de santé quand elles pointent en haut sur le midi, mais elles ont la tête en bas quand elles se rejoignent sur le 6, formant ainsi le nombre 666. A ce moment précis, toutes les valeurs qui régissaient une vie ordonnée cosmiquement sont inversées ; c’est l’Apocalypse, la fin d’un monde, mais c’est aussi la Révélation et l’annonce d’un monde nouveau puisque, lorsque tout espoir est perdu et que la situation est devenue catastrophique et cataclysmique, les aiguilles ne s’arrêtent pas et entament leur remontée vers le midi ; il faut que la dissolution de toute forme positive qui subsistait encore soit accomplie pour que les aiguilles puissent symboliser le basculement vers l’Age d’Or, vers le Grand Midi.

Dans la roue qui indique la succession des quatre Ages, on passe directement de l’Age de fer (l’Age du loup, selon les nordiques) ou l’Age sombre, à l’Age d’Or.

L’instant précis où les trois aiguilles se chevauchent sur le 6 marque une conjonction, celle d’un grand cycle.

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Ceux qui possèdent une montre où tous les rouages sont visibles constatent que plusieurs roues dentées de diamètres différents tournent à des vitesses également différentes et se rejoignent donc à un moment pour déterminer cette conjonction. La montre est le reflet du monde en mouvement avec des civilisations différentes qui ne vivent pas au même rythme mais qui finissent par se rejoindre à un moment pour entamer un nouveau cycle général.

Nous en sommes là, à ce moment précis que certains d’entre vous qui m’écoutez auront à la fois la chance et le malheur de vivre.

Les quatre âges

Cet exemple de la montre avec ses engrenages va nous aider à comprendre les différentes durées de cycles qui s’emboîtent les uns les autres comme des poupées russes.

Je le disais : ce sont principalement les Indous et les Grecs qui ont élaboré cette science sacrée qu’on appelle la cyclologie. Nous allons voir que tous les nombres édictés par ces deux grandes cultures ont une répercussion exacte sur la vie de la nature et la vie des hommes, ces deux vies étant inséparables.

L’indianiste Alain Daniélou nous parle d’humanités qui se succèdent, donc qui disparaissent et renaissent et non pas de civilisations dont les durées de vie sont subordonnées à celle de chacune de ces humanités. On peut être surpris par le fait que la tradition shivaïte situe le début du Kali Yuga de notre Humanité, c’est-à-dire le début de la fin de notre cycle, à environ 5000 ans en arrière. Si l’on considère que nous sommes vraiment arrivés au bout du bout de ce grand cycle, déterminé par l’âge de fer, autrement dit le Kali-Yuga, notre déclin aurait commencé vers moins 4460.

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Cette tradition situe même avec précision le début de la fin de ce même Kali-Yuga en 1939, date qui marque une fracture de l’histoire. Les Hindous, tout comme Hésiode, poète grec du VIIIe siècle avant notre ère, distinguent quatre âges pour chaque cycle ; ces quatre âges ont des périodes de vie calculées sur la base proportionnelle 4, 3, 2, 1. L’Age d’or, fort heureusement, est le plus long, et l’Age de fer le moins long ; il existe plusieurs façons de calculer ces âges, selon qu’il s’agit d’un petit cycle ou d’un grand cycle mais les valeurs de base sont toujours les mêmes.

À l’Âge d’or cité par Hésiode correspond, chez les Indous, le Krita Yuga.

À l’Âge d’argent correspond le Treta Yuga.

À l’Âge d’airain, ou de bronze, correspond le Dvapara Yuga.

À l’Âge de fer correspond le Kali Yuga.

Sans entrer dans le détail, je fais remarquer qu’il y a là une hiérarchie des métaux, à partir de l’or, qui est incorruptible et brillant comme le soleil, jusqu’au fer qui se dégrade en rouille pour finir par disparaître totalement.

Mircea Eliade nous dit qu’on « peut calculer de différentes manières la durée relative de chacun de ces quatre yugas ; tout dépend de la valeur qu’on accorde aux années, c’est-à-dire si on a affaire à des années humaines ou à des années « divines » dont chacune comprend 360 ans[2]. »

Revenons aux Yugas ; René Guénon est précis : « évaluées en années ordinaires, ces mêmes durées des quatre yugas seront respectivement de 25920, 19440, 12960, et 6480 ans, formant le total de 64800 ans[3]. » Remarquons que le kali-yuga constitue le dixième du siècle.

Un grand cycle présente une particularité, une « coïncidence », la conjonction (ou la convergence selon le terme employé par Guillaume Faye), la conjonction de plusieurs fins, de la même façon qu’il existe en astrologie des conjonctions extraordinaires ou, tout simplement, des éclipses. Le temps des hommes et celui de la Tradition, ou des dieux, se rejoignent. Le crépuscule du Kali-Yuga coïncide avec la fin d’un christianisme deux fois millénaires mais à bout de souffle, et avec le déclin de l’Occident emporté par la même vague puisqu’il avait identifié son Histoire à celle du christianisme. Les membres des sectes chrétiennes millénaristes espèrent une « apocalypse » - mot pris ici dans le sens de « fin du monde », et non pas de « révélation » - une fin du monde qui verra leur accession au ciel, près du trône de Dieu. Cette conjonction oppose deux vues-du-monde complètement différentes, l’une cosmique pour qui le crépuscule du Kali-Yuga ne représente que la fin d’un cycle et le début d’un nouveau, l’autre chrétienne, qui ne peut envisager d’autre fin que totale, et définitive.

25920, le nombre cosmique

Je vais maintenant vous parler d’un nombre important : le 25920.

Ce nombre est déjà apparu dans la conférence : c’est le temps que dure l’Age d’or en petit cycle. Un nombre qu’on peut au moins prononcer. Ça n’est pas étonnant, c’est un nombre humain. Faisons le calcul d’une journée, mais, cette fois, pour faire un mois : 60 secondes x 60 minutes = 3600 x 24 heures = 86400 secondes. En un mois, moyenne de 30 jours : 86400 x 30 = 2 592 000 secondes.

On pourrait penser qu’il s’agit d’un hasard si je donne un autre calcul à faire : la vitesse de la lumière est de 300 000 km par seconde, comme il y a 86400 secondes en un jour, la lumière parcourt donc 25920 millions de kilomètres par jour.

Encore une coïncidence ? La vitesse de la Terre autour du Soleil est de 30 km par seconde. Elle couvre donc 2 592 000 km par jour.

La Terre tourne sur elle-même et elle tourne autour du Soleil, mais un troisième mouvement l’anime, ce mouvement est connu par l’expression « précession des équinoxes ». Le très ancien laboratoire astronomique de Stonehenge, constitué de mégalithes dressés selon un ordre bien précis, avait parfaitement défini et prévu ce mouvement dans ses phases ultérieures quelques milliers d’années avant les calculs effectués par ordinateur. L’axe de la terre n’est pas fixe, il tourne lui-même selon un mouvement qu’on pourrait comparer à celui d’une toupie en bout de course ; le mouvement du pôle terrestre est cependant régulier et ne va pas s’arrêter, du moins pas avant quelques milliards d’années.

Ce mouvement met…, vous l’avez deviné, 25920 ans pour dessiner une révolution complète.

Ce nombre cosmique est pleinement analogique et prouve que l’Homme est un être cosmique, si l’on considère que le nombre moyen de respirations de l’être humain est de 18 par minute, soit, pour une journée : 25920.

Les ères zodiacales

Sur le plan zodiacal, nous allons entrer dans l’ère du Verseau, qui succède à celle des Poissons. Chacune de ces ères compte 2160 années ; on définit approximativement l’ère des Poissons comme ayant commencé avec la naissance du Christ, voire quelques dizaines d’années auparavant avec la naissance de Mithra dont le Christ est une sorte de calque. La totalité du cycle zodiacal compte 12 ères de 2160 années chacune, soit… 25920 ans.

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Je rappelle, par ailleurs, que le kali-yuga, notre fin de cycle, englobe trois ères zodiacales, qui sont, à mesure de leur apparition, de plus en plus marquées par la dégradation des valeurs originelles européennes, la dernière représentée par le christianisme, l’ère des Poissons, et, actuellement, par un pape dévoyé qui renie toutes les valeurs qui ont eu cours en Europe pendant 2000 ans, même celles revendiquées par les chrétiens. Inutile de parler du dernier avatar monothéiste qu’est l’islam, vous savez ce qu’il faut en penser.         

Le nombre d’or

Un dernier exemple qui prouve de façon incontestable que la nature, et donc le principe divin, avait bien tout prévu. C’est le nombre d’or, 1.618, la divine proportion, divine proportion parce que toutes les mesures harmonieuses du corps humain sont régies par la loi du nombre d’or et que c’est aussi le cas dans la nature pour d’innombrables espèces animales ou végétales ; là encore, le seul mérite de l’Homme est d’avoir découvert ce qui existait déjà. Les plus grands peintres comme Dürer ou Da Vinci et les plus grands architectes comme les constructeurs des abbayes cisterciennes ont fondé leurs oeuvres sur le principe du nombre d’or ; il se retrouve même dans la construction de certains dolmens, comme celui du Goërem à Gâvres dans le Morbihan (daté de – 5000 ans). C’est le symbole, et le secret, de tout ce qui est harmonieux sur Terre. Dans la nature, les exemples sont nombreux, depuis l’ammonite de plus de 100 millions d’années jusqu’aux coquilles d’escargot, les tournesols ou les coeurs de chardon.

L’involution contre le progressisme

Tous ces chiffres que je vous assène ont leur importance ; nous nous situons sur le terrain même de l’ennemi : les chiffres, les nombres, le règne de la quantité ; eh bien, sur ce terrain-là, leur propre terrain, ils ont tort ; ces nombres prouvent que le progressisme est une escroquerie.

Les esprits sont formatés par l’utopie de l’évolution et du progrès depuis au moins 2000 ans. Dire ce que je dis équivaut à faire du révisionnisme spirituel.

Et, pourtant, ces références chiffrées du système cyclique sont tout à fait claires et en conformité avec la science profane, ou moderne, comme vous voulez, qui ne reconnaît que ce qui est statistiquement reproductible.

La doctrine cyclique nous vient du fond des âges ; nous allons voir qu’elle est le plus sûr moyen de contrer l’idéologie progressiste qui est une supercherie, car les cycles naturels terrestres procèdent concrètement de l’involution, exact contraire de l’évolution ou du progrès.

C’est le principal, et définitif, argument que nous avons pour contrer l’utopie progressiste.

Ainsi, de notre vie humaine : les progressistes peuvent-ils aller contre la constatation que, dès que le bébé pousse ses premiers vagissements lui répondent les derniers râles d’agonie de l’homme mourant ? Que, dès nos premiers instants de vie, nous sommes condamnés à la mort. Est-ce ça qu’ils appellent une évolution ou un progrès ? Est-ce ça qu’ils appellent « aller de l’avant », une de leurs expressions favorites ?

Autre exemple :la nuit la plus courte de l’année, au solstice d’été, marque, dès le lendemain, le début d’une régression : les jours commencent à rallonger et, déjà, l’hiver pointe son nez alors que l’été n’est pas encore commencé ; est-ce là un progrès, une évolution ?

Dernier exemple : dès qu’un jour commence, il va vers sa fin pour être remplacé par la nuit, et inversement.

Le concept de modernité

Il est ancré dans les esprits que plus un concept est récent et plus il a de qualités parce qu’il serait le fruit de la modernité. Et les snobs (vous le savez sans doute, mot qui signifie sine nobilate : sans noblesse) de se pâmer devant telle sculpture ancienne aux lignes épurées parce qu’elle est tellement pleine de modernité, comme si l’étalon du beau était définitivement celui de l’art contemporain, de notre époque ; Or, c’est le contraire : plus un concept est récent, et plus il est le résultat, l’incarnation, de la dégradation du cycle, plus il est porteur des miasmes délétères de la fin. Plus quelque chose est nouvelle dans le cycle finissant et plus elle est marquée par une déchéance et une décomposition. Le « nouveau monde » est donc plus vicié que l’ancien, l’Amérique plus décadente que l’Europe ; plus nous allons vers le futur et l’avenir, et plus nous régressons, plus nous nous rapprochons de notre mort, de notre fin. Mais, je le répète, l’involution ne concerne que le monde profane ou moderne.

Christophe Levalois écrivait en août 2000, dans la revue Roquefavour : « Il importe en premier lieu de cerner ce que nous entendons par modernité. Pour nous, ce terme n’est pas synonyme de monde actuel ou encore de présent. La modernité est une vision du monde, une manière d’être et d’agir, qui engendre un type de société. Elle domine sans partage aujourd’hui. Sa caractéristique principale est un refus et un éloignement de l’Esprit (qu’on l’appelle Un, comme Plotin, Dieu, ou encore les Olympiens). La transcendance est non seulement niée, mais totalement incomprise.

Le moderne ignore ce qu’il ne perçoit pas en raison de son incrédulité et, il faut bien le dire, de l’atrophie de certaines de ses perceptions devenues extrêmement grossières et déséquilibrées.

Il a perdu le sens du surnaturel, lequel n’a aucun rapport avec l’irrationnel ou des troubles psychologiques dans lesquels les rejettent les modernes. L’irrationnel est le corollaire du rationnel. Le surnaturel n’est pas une déviance de notre réalité, mais une réalité tout aussi concrète que celle que nous connaissons au quotidien. »

A dire vrai, c’est l’Homme moderne qui présente des insuffisances par rapport à un être différencié ayant conservé l’essentiel de ses facultés de raisonnement. L’être « différencié » ne l’est que par rapport à la dégradation des facultés naturelles de la quasi-totalité des humains qui l’entourent.

Les hommes et les femmes qui vont relancer la roue du nouveau cycle ne feront plus partie du monde profane.

L’être différencié, nous allons en parler pour finir cette conférence ; c’est le volet qui nous concerne tous et fondamentalement.

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L’Homme cosmique

Notre mission ? Celle dont parlait Robert Dun ?

Déjà bien définir l’ennemi.

 D’abord, les mondialistes, quelques hyper-riches qui tiennent la planète sous leur joug, puis leurs laquais qui gouvernent nos pays, puis les masses de progressistes qui les soutiennent, puis les tas de bourgeois apeurés et résignés à se laisser massacrer, grand troupeau de moutons qui se laisse docilement mener à l’abattoir ; puis les hédonistes, après, les minorités dégénérées dont j’ai parlé plus haut, et aussi, dans l’urgence, les islamistes.

Dans l’urgence, nous sommes pris en tenaille d’une part entre les hordes de zombies qu’on appelle de nos jours les « minorités visibles » (et elles font tout pour l’être, Vous n’avez qu’à regarder la vidéo d’une gay pride ou d’un défilé de mode) et, d’autre part, l’autre arme de l’Ordre mondial : les fanatiques islamistes instrumentalisés eux aussi par les entités sataniques qui dirigent le monde. Ces sauvages bourrés de Captagon, sorte de meute déchaînée et hallucinée, sans foi ni loi, comme les orques dans « Le Seigneur des anneaux », vont se répandre comme les barbares à la fin de l’empire romain, dans nos pays européens – et ils ont déjà bien entamé leur mission - dans une apocalypse de feu et le sang. Ce sont ces derniers qui vont s’en prendre d’abord aux LGBT et autres invertis. On peut prévoir que nombre d’homosexuels, hommes et femmes, seront précipités du haut de la tour Eiffel ; puis ils massacreront les masses progressistes ou apathiques avant d’être eux-mêmes exterminés par les milices de l’Ordre mondial. N’oublions pas que l’islam, comme les deux autres religions du livre est en décadence ; les mondialistes – Satan – l’utilisent comme un cheval de Troie pour arriver à leur fin ; l’islam signifiant « soumission », rien ne peut mieux convenir aux élites mondialistes ; le comportement des musulmans va aider les mondialistes qui vont tout faire pour que les musulmans remplacent les Européens. Quand nos gouvernants ne répondent pas à l’invasion, c’est que c’est eux qui l’organisent, il ne s’agit ni de suicide, ni d’imprévision, ni de naïveté.

Le but de nos ennemis, c’est d’atteindre le moyeu de la roue pour arrêter cette dernière et empêcher le démarrage du nouveau cycle. Les transhumanistes veulent remplacer Dieu ; Mircea Eliade écrit dans « Le sacré et le profane » : S’il est vrai que notre monde est un cosmos, toute attaque extérieure menace de le transformer en « Chaos »

Julius Evola appelle « l’être différencié » un certain type de personne qui a renoncé à s’impliquer dans ce monde ; c’est un concept élaboré dans son ouvrage Chevaucher le tigre, un titre qui signifie qu’il convient de vivre dans ce monde tout en n’étant pas dupe du conditionnement cérébral qu’il nous impose.

L’Homme cosmique

Il y a eu les veilleurs qui nous ont aidé à arriver jusqu’à la fin ; maintenant, c’est aux hommes différenciés de prendre le relais : les sages occupant la première fonction vont rassembler les bagages ; une chevalerie va naître pour la deuxième fonction, les producteurs vont nous aider à vivre en autarcie.

Cette chevalerie devra naître sur la base du principe aristocratique, le gouvernement des meilleurs. Ceux qui sont capables de se donner des règles et maintenir pour eux-mêmes et pour les autres un comportement sans taches, impeccable, mot qui signifie sans faute, ou sans péché.

51lngVVkqNL.jpgLa mission des êtres différenciés est triple : elle consiste d’abord à se protéger, à survivre pour faire repartir le nouveau cycle ; inutile de s’investir dans la mêlée ; laissons-les s’entretuer. Le deuxième volet de cette mission consiste à rassembler les bagages pour franchir le gué, c’est le sous-titre de mon livre : La Roue et le sablier ; cette mission consiste à réunir tout ce qui a fait la grandeur de l’Europe. Enfin, le troisième volet consiste, par notre seule présence et notre seule volonté, comme une sorte d’égrégore, à empêcher nos ennemis d’arrêter le mouvement de la roue et la naissance du nouveau cycle.

Concrètement, mais je ne suis pas le mieux placé pour en parler, je suggère que se créent des structures solidaires disséminées – ce ne sont pas inévitablement des regroupements communautaires physiquement installés qui pourraient être trop facilement ciblées par nos ennemis ; je suggère que ces structures solidaires agissent sur le principe du localisme, un mot nouveau pour faire revivre ce qui était la base de nos sociétés indo-européennes ; je suggère que, au sein de chacune de ces structures soit désigné un représentant de chacune des anciennes fonctions indo-européennes : la fonction sacerdotale et royale qui est celle des constructeurs ; la fonction guerrière, celle qui protège les frontière du territoire qui accueille le clan, qui protège ses biens et les membres du clan, c’est celle des protecteurs, la fonction qui assure les besoins vitaux d’une communauté, celle des producteurs. Ces triumvirats seront en contact et en échanges permanents avec les autres triumvirats de chacune des communautés.

J’espère que cette conférence aura servi à quelque chose. Merci de m’avoir écouté.

Notes:

[2] Mircéa Eliade, Images et symboles, Gallimard

[3] René Guénon, Formes traditionnelles et cycles cosmiques, Gallimard

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samedi, 21 mars 2020

Un conflit sur les hydrocarbures se prépare en Méditerranée entre Israël et la Turquie

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Un conflit sur les hydrocarbures se prépare en Méditerranée entre Israël et la Turquie

Par Ramzy Baroud

Ex: http://www.france-irak-actualite.com

(revue de presse : Chronique de Palestine – 11/3/20)*

Les découvertes massives de gaz naturel au large de la côte d’Israël et de la Palestine devraient faire de Tel-Aviv un centre énergétique régional. Il reste à voir si Israël sera en mesure de transformer ce potentiel gazier largement inexploité en une véritable richesse économique et stratégique.

Une chose est certaine, c’est que le Moyen-Orient est déjà en proie à une guerre géostratégique majeure, qui pourrait dégénérer en une véritable confrontation militaire.

Sans surprise, Israël est au cœur de ce conflit grandissant.

« La semaine dernière, nous avons commencé à acheminer du gaz vers l’Égypte. Nous avons fait d’Israël une superpuissance énergétique », s’est vanté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d’une réunion du cabinet le 19 janvier.

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Cette auto-congratulation de Netanyahu faisait suite à des informations excellentes pour le Premier ministre en difficulté, à savoir que la Jordanie et l’Égypte sont maintenant toutes deux des clientes de Tel-Aviv, et lui achètent des milliards de mètres cubes de gaz israélien.

Pour Netanyahu, vendre du gaz israélien à deux pays arabes voisins n’est pas seulement un progrès économique et politique, c’est un formidable coup de pouce personnel. Le leader israélien tente, en effet, de convaincre la population de voter pour lui aux élections de mars et l’élite politique israélienne de lui accorder l’immunité contre diverses accusations de corruption qui pourraient l’envoyer en prison.

Depuis des années, Israël exploite la découverte d’énormes gisements de gaz naturel provenant des champs Leviathan et Tamar – situés respectivement à 125 km et 80 km de Haïfa – pour reconstruire des alliances régionales et redéfinir sa centralité géopolitique vis-à-vis de l’Europe.

Cependant, la stratégie israélienne risque de provoquer des conflits dans une région déjà instable, du fait que cela fait entrer dans le jeu Chypre, la Grèce, la France, l’Italie et la Libye, ainsi que l’Égypte, la Turquie, le Liban et la Russie.

Le 2 janvier, Netanyahu était à Athènes pour signer un accord sur un gazoduc, aux côtés du Premier ministre grec, Kyriako Mitotakis, et du président chypriote, Nicos Anastasiades.

Le gazoduc EastMed devrait relier Israël à Chypre, à la Grèce et, à terme, à l’Italie, et transporter ainsi le gaz de la Méditerranée orientale directement vers le cœur de l’Europe.

Il y a quelques années, ce scénario paraissait impossible, car Israël achetait encore une grande partie de son gaz naturel à l’Égypte voisine.

Le gisement de Tamar a en partie corrigé la dépendance d’Israël au gaz importé lorsqu’il a commencé à produire en 2003. Peu de temps après, Israël a de nouveau trouvé du gaz, cette fois-ci avec des réserves bien plus importantes, dans l’énorme champ Leviathan. Le 31 décembre 2019, Leviathan a commencé à produire du gaz pour la première fois.

Leviathan est situé dans le bassin levantin de la mer Méditerranée, une région riche en hydrocarbures.

« On estime que Leviathan contient plus de 21 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins de production d’énergie d’Israël pour les 40 prochaines années, tout en laissant une réserve suffisante pour l’exportation », selon Frank Musmar du Centre d’études stratégiques de la BESA.

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La part de l’Égypte dans le gaz israélien – 85 milliards de mètres cubes (bcm), pour un coût estimé à 19,5 milliards de dollars – est réglée par l’intermédiaire de l’entité privée égyptienne Dolphinus Holdings. L’accord jordanien a été signé entre la compagnie nationale d’électricité du pays, NEPCO, et la société américaine Noble Energy, qui détient 45 % des parts du projet israélien.

Les Jordaniens ont protesté en masse contre l’accord gazier israélien, car ils considèrent la coopération économique entre leur pays et Israël comme un acte de normalisation, alors que Tel-Aviv continue d’occuper et d’opprimer les Palestiniens.

Les échos de ces protestations populaires sont parvenus au Parlement jordanien qui, le 19 janvier, a voté à l’unanimité une loi visant à interdire les importations de gaz en provenance d’Israël.

Au-delà de sa domination économique régionale, Israël se diversifie et devient un acteur important sur la scène géopolitique internationale. Le projet de gazoduc EastMed, estimé à 6 milliards d’euros, devrait couvrir 10 % des besoins globaux de l’Europe en gaz naturel. C’est là que les choses deviennent encore plus intéressantes.

La Turquie estime que l’accord, qui implique ses propres rivaux régionaux, Chypre et la Grèce, est conçu spécifiquement pour la marginaliser économiquement en l’excluant du boom des hydrocarbures en Méditerranée.

Ankara est déjà un centre énergétique massif, puisqu’elle accueille le TurkStream qui alimente l’Europe qui recourt à la Russie pour couvrir environ 40 % de ses besoins en gaz naturel. Cela a fourni à Moscou et à Ankara non seulement des avantages économiques, mais aussi un levier géostratégique. Si le gazoduc EastMed devient une réalité, la Turquie et la Russie seront les grands perdants.

La Turquie a riposté par une série de mesures successives et surprenantes, dont la signature d’un accord de frontière maritime avec le gouvernement d’accord national (GNA) de Libye, reconnu au niveau international, et la promesse d’envoyer un soutien militaire à Tripoli dans sa lutte contre les forces loyales au général Khalifa Haftar.

« La Turquie ne permettra aucune activité qui soit contraire à ses propres intérêts dans la région », a déclaré Fuat Oktay, vice-président de la Turquie, à l’agence de presse Anadolu, ajoutant que « tout plan qui ne tient pas compte de la Turquie n’a absolument aucune chance de réussir ».

Bien que les pays européens aient rapidement condamné Ankara, cette dernière a réussi à changer les règles du jeu en revendiquant de vastes zones qui sont également revendiquées par la Grèce et Chypre dans le cadre de leurs zones économiques exclusives (ZEE).

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La Turquie va non seulement forer dans les eaux territoriales de la Libye pour trouver du gaz naturel, mais aussi dans les eaux contestées autour de Chypre. Ankara accuse Chypre de violer « l’égalité des droits sur les découvertes », un arrangement qui a suivi le conflit militaire entre les deux pays en 1974.

Si la question n’est pas résolue, le projet de gazoduc EastMed pourrait se transformer en chimère. Ce qui semblait être un accord lucratif, d’une immense importance géopolitique du point de vue israélien, apparaît maintenant comme une nouvelle extension du conflit au Moyen-Orient.

L’UE voudrait échapper au contrôle stratégique de la Russie sur le marché du gaz naturel, mais le gazoduc EastMed semble de plus en plus irréalisable, quelque soit l’angle par lequel on le prenne.

Quoiqu’il en soit, compte tenu des énormes gisements de gaz naturel en capacité d’alimenter les marchés européens, il est presque certain que le gaz naturel méditerranéen finira par devenir une source majeure de dissensions politiques, si ce n’est même de véritable guerre.

ob_34282c_baroud.jpgRamzy Baroud est journaliste, auteur et rédacteur en chef de Palestine Chronicle. Son dernier livre est «These Chains Will Be Broken: Palestinian Stories of Struggle and Defiance in Israeli Prisons”» (Clarity Press). Baroud a un doctorat en études de la Palestine de l’Université d’Exeter et est chercheur associé au Centre Orfalea d’études mondiales et internationales, Université de Californie. Visitez son site web: www.ramzybaroud.net.

30 janvier 2020 – RamzyBaroud.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

Confusion and Vacillation in the West

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Confusion and Vacillation in the West

Ex: https://journal-neo.org

The coronavirus epidemic and plummeting oil prices have yet again highlighted the fact that the West is in the midst of a systemic crisis, the effects of which can be seen in many different areas.

A great deal of political analysists in the West are raising the alarm to warn people about the chaos that is unfolding in Western governing institutions. The United States and Great Britain are often cited as examples of this deteriorating situation, where “the slavish loyalty of nonentities is valued over competency, experience and decency.” In an article on this topic published in the Arabnews, British journalist Baria Alamuddin writes that “[…] the world’s oldest democratic systems appear to have entered an age of senility, where established practices and safeguards are ignored or maliciously sabotaged at the behest of political and personal agendas.”

This is also being facilitated by the spread of lawlessness around the world, compounded by “[…] the neutering of international law and conflict resolution institutions.”

In the media, different forms of analysis are leading to the same conclusion, which is that Europe is losing its “international weight.” Yet, the EU is having to respond to an increasing number of challenges and faces a growing number of problems. Neither Germany nor France received an invitation to the summit Russia and Turkey held on Idlib. The Europeans are not able to cope with the threat of jihadists moving into Libya, the Sahel, the Sahara and West Africa, and there are new hotbeds of tension springing up in the Eastern Mediterranean.

At the same time, it is also worth noting what Al Jazeera’s senior political analyst Marwan Bishara had to say, who stressed that the outcome of the upcoming US presidential election will be determined by three factors: racism, religious fanaticism and inequality (“Trump is leading a coalition of angry right-wing, white Protestants which caters to corporate America”).

Former German Foreign Minister Joschka Fischer recently noted that Trump winning a second term would “pose an existential threat to the very idea of ‘the West’.” Fischer sharply criticizes the new EU leaders for essentially ignoring the fundamental changes that are taking place in the world, who he says are “spending their time squabbling over agriculture subsidies.” Yet, the key question is: “whether NATO could survive a second Trump term.”

It is worth noting a recent outlook report published by the Egyptian Center for Strategic Studies on how the world situation could develop, which highlighted that the actions being taken by the Turkish President and Ankara’s relations with Moscow “raise the question of whether this country will remain in the NATO military command.”

These conclusions echo the predictions of Cairo’s political analysts. For instance, Director of the Al-Ahram Center for Political and Strategic Studies Dr. Abdel Monem Said Aly stressed that “in many ways, the West is falling apart due to political and ethnic differences”: The EU is a prime example.

In 1970, Asia (including Japan) generated 19% of the world’s GDP, while the West had a 56% share. Now Asia’s share of global GDP is 43%, and the West contributes 37%.

The prevailing confusion and vacillation among American international scholars is symptomatic of this shift. The latest State Department report (March-April 2020) contains varying assessments of the current state of global affairs and of the role the United States should play. Thus, Stephen Wertheim argues that US should abandon its quest for world dominance. In an article titled “The Price of Primacy: Why America Shouldn’t Dominate the World”, Wertheim writes that Washington’s global ambitions are threatening American values. Thomas Wright’s article expresses a completely opposing view: “The Folly of Retrenchment: Why America Can’t Withdraw From the World.”

Graham Allison’s article “The New Spheres of Influence: Sharing the Globe With Other Great Powers” argues that the spheres of global influence need to be redefined.

The world is facing new threats and challenges, and it is clear that the American and European political analysts have yet to discover the formula for dealing with these problems. Moreover, the actions that many Western countries are taking only serve to exacerbate what is already an alarming situation.

In these circumstances, the whole world is looking to Russia and its stable foreign policy, which aims to strengthen adherence to the rules of international law, and it is gaining great respect and growing in popularity, especially given the importance President Vladimir Putin has placed on close international cooperation in order to seriously tackle the increasing number of global challenges.

Vladimir Mashin, Ph.D. in History and a political commentator, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Ernst Jünger et nos paniques modernes

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Ernst Jünger et nos paniques modernes

par Nicolas Bonnal

Ex: https://nicolasbonnal.wordpress.com

Ernst Jünger et nos paniques modernes : « La panique va s’appesantir, là où l’automatisme gagne sans cesse du terrain et touche à ses formes parfaites, comme en Amérique. Elle y trouve son terrain d’élection ; elle se répand à travers des réseaux dont la promptitude rivalise avec celle de l’éclair. Le seul besoin de prendre les nouvelles plusieurs fois par jour est un signe d’angoisse ; l’imagination s’échauffe, et se paralyse de son accélération même… Toutes ces antennes des villes géantes ressemblent à des cheveux qui se dressent sur une tête. Elles appellent des contacts démoniaques.»

Le système encense l’effroi. Terrorisme, chiites, climat, racisme, fascisme, Chine, sexisme, virus, Poutine, ce qu’on voudra, tout justifie l’agenda.

Nous autres antisystèmes sommes aussi soumis à un feu croisé d’affolements divers : troisième GM, faillite du système, acheter de l’or, fin des religions, culture Illuminati, disparition des libertés, de l’eau, de l’air, du reste…

Un qui en a bien parlé de cette conjonction du monde automatique moderne et de la croissance corrélée de la panique est Ernst Jünger. Traité du rebelle, XIII…

« La peur est l’un des symptômes de notre temps. Elle nous désarme d’autant plus qu’elle succède à une époque de grande liberté individuelle, où la misère même, telle que la décrit Dickens, par exemple, était presque oubliée. »

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Jünger évoque justement le Titanic ; on se souvient du succès effarant de ce film répugnant. Il écrit donc :

« Comment ce passage s’est-il produit ? Si l’on voulait nommer l’instant fatal, aucun, sans doute, ne conviendrait mieux que celui où sombra le Titanic. La lumière et l’ombre s’y heurtent brutalement : l’hybris du progrès y rencontre la panique, le suprême confort se brise contre le néant, l’automatisme contre la catastrophe, qui prend l’aspect d’un accident de circulation. »

Jules Verne a bien montré que l’automatisme (la civilisation mécanique) croissait avec la peur. Voyez les 500 millions de la Bégum qui montre la montée du péril parano allemand sur fond de grosse industrialisation.

Jünger a vu le lien entre les mythes grecs et le progrès technique, comme Anouilh, Giraudoux, Domenach, Cocteau et quelques autres. Le Titanic n’est pas seul en cause. C’est aussi le syndrome du radeau de la méduse, épisode affreux de notre histoire et qui rappelle que la méduse nous transforme en pierres (en cœurs de pierre).

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Et nous finissons comme des bougies dans un tableau de Bosch :

« On pourrait élever une objection : d’autres ères de crainte, de panique, d’Apocalypse ont suivi leur cours, sans que ce caractère d’automatisme vînt les renforcer, leur servir d’accompagnement.

Laissons ce point : car l’automatisme ne prend ce caractère terrifiant que s’il s’avère être l’une des formes, le style même de la fatalité, dont Jérôme Bosch donnait déjà une représentation incomparable. »

Mais Jünger souligne l’essentiel. Nous crevons de trouille et c’est la marque du monde moderne (la vie aurait dû rester un « risque à courir, pas un problème à résoudre », comme dit un Bernanos écœuré) :

« On constatera que presque tous, hommes ou femmes, sont en proie à une panique telle qu’on n’en avait plus vu dans nos contrées depuis le début du Moyen Age. On les verra se jeter avec une sorte de rage dans leur terreur, en exhiber sans pudeur ni retenue les symptômes. »

On veut se cacher (collapsologues, catastrophistes, apocalyptiques, à vos bateaux, à votre or, à vos cavernes !) :

 « On assiste à des enchères où l’on dispute s’il vaut mieux fuir, se cacher ou recourir au suicide, et l’on voit des esprits qui, gardant encore toute leur liberté, cherchent déjà par quelles méthodes et quelles ruses ils achèteront la faveur de la crapule, quand elle aura pris le pouvoir. »

L’automatisme progresse évidemment avec la panique, et dans le pays qui reste le plus avancé, l’Amérique :

« La panique va s’appesantir, là où l’automatisme gagne sans cesse du terrain et touche à ses formes parfaites, comme en Amérique. Elle y trouve son terrain d’élection ; elle se répand à travers des réseaux dont la promptitude rivalise avec celle de l’éclair. Le seul besoin de prendre les nouvelles plusieurs fois par jour est un signe d’angoisse ; l’imagination s’échauffe, et se paralyse de son accélération même. » 

Jünger va même plus loin ici :

« Toutes ces antennes des villes géantes ressemblent à des cheveux qui se dressent sur une tête. Elles appellent des contacts démoniaques. »

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Nous risquons toujours la guerre avec la Chine et la Russie, comme durant la Guerre Froide. Jünger remarque :

« Il est certain que l’Est n’échappe pas à la règle. L’Occident vit dans la peur de l’Est, et l’Est dans la peur de l’Occident. En tous les points du globe, on passe son existence dans l’attente d’horribles agressions. Nombreux sont ceux où la crainte de la guerre civile l’aggrave encore.

La machine politique, dans ses rouages élémentaires, n’est pas le seul objet de cette crainte. Il s’y joint d’innombrables angoisses. Elles provoquent cette incertitude qui met toute son espérance en la personne des médecins, des sauveurs, thaumaturges. Signe avant-coureur du naufrage, plus lisible que tout danger matériel. »

Jünger encore pour conclure (si c’est encore possible) :

« Car nous ne sommes pas impliqués dans notre seule débâcle nationale ; nous sommes entraînés dans une catastrophe universelle, où l’on ne peut guère dire, et moins encore prophétiser, quels sont les vrais vainqueurs, et quels sont les vaincus. »

Comme on sait Jünger défend le recours aux forêts. Comme on sait aussi les montagnes sont bourrées de parkings payants et nous venons d’apprendre que dans les Pyrénées la ballade sera payante. On paiera un automate. Mais ne paniquons pas !

Bonne continuation…

Sources

Jünger – Traité du rebelle, le recours aux forêts – archive.org

Freyer, Hans (Johannes)

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Freyer, Hans (Johannes)

Elfriede Üner

Ex: http://www.uener.com

(Lexikon Artikel im "Lexikon des Konservatismus", Leopold-Stocker-Verlag, Graz/Stuttgart 1996)

geb. 31.7.1887 Leipzig; gest. 18.1.1969 Ebersteinburg/Baden-Baden.

Deutscher Philosoph und Soziologe; Schwerpunkte historische politische Soziologie und Kulturtheorie der Industriegesellschaft.

Revolution-von-rechts-e1547504426465-210x300.jpgDer Sohn eines sächsischen Postdirektors erhielt seine Gymnasialausbildung am königlichen Elitegymnasium zu Dresden-Neustadt, studierte von 1907 bis 1911 in Leipzig Philosophie, Psychologie, Nationalökonomie und Geschichte, u.a. bei Wilhelm Wundt und Karl Lamprecht, in deren universalhistorischer Tradition er seine ersten Arbeiten zur Geschichtsauffassung der Aufklärung (Diss. 1911) und zur Bewertung der Wirtschaft in der deutschen Philosophie des 19. Jahrhunderts (Habilitation 1921) verfaßte. Nach zusätzlichen Studien in Berlin mit engen Kontakten zu Georg Simmel und Lehrtätigkeit an der Reformschule der Freien Schulgemeinde Wickersdorf kämpfte F. mit dem Militär-St.-Heinrichs-Orden ausgezeichnet im Ersten Weltkrieg. Als Mitglied des von Eugen Diederichs initiierten Serakreises der Jugendbewegungverfaßte F. an die Aufbruchsgeneration gerichtete philosophischen Schriften: Antäus (1918), Prometheus (1923), Pallas Athene (1935). Von 1922 bis 1925 lehrte er als Ordinarius hauptsächlich Kulturphilosophie an der Universität Kiel, erhielt 1925 den ersten deutschen Lehrstuhl für Soziologie ohne Beiordnung eines anderen Faches in Leipzig und widmete sich von nun an der logischen und historisch-philosophischen Grundlegung dieser neuen Disziplin. In Auseinandersetzung mit dem Positivismus seiner Lehrer und mit der Philosophie Hegels sollten typische gesellschaftliche Grundstrukturen herausgearbeitet und ihre historischen Entwicklungsgesetze gefunden werden. Darüber hinaus ist für F. die Soziologie als konkrete historische Erscheinung, erst durch die abendländische Aufklärung möglich geworden, Äußerung einer vorher nie dagewesenen gesellschaftlichen Emanzipation zur wissenschaftlichen Selbstreflexion, drückt deshalb als "Wirklichkeitswissenschaft" in der Erfassung des gegenwärtigen gesellschaftlichen Wandels auch den kollektiven Willen aus, ist also als Wissenschaft zugleich politische Ethik, die die Richtung des gesellschaftlichen Wandels zu bestimmen hat.

81BnL7dXLWL.jpgF. war ab 1933 Direktor des Instituts für Kultur- und Universalgeschichte an der Leipziger Universität. Als neu gewählter Präsident der Deutschen Gesellschaft für Soziologie legte er diese 1933 still, um eine politische "Gleichschaltung" zu verhindern. Den damaligen europäischen politischen Umbrüchen brachte F. als Theoretiker des Wandels zunächst offenes Interesse entgegen, fühlte sich der theoretischen Erfassung dieser Entwicklungen verpflichtet und war deshalb nie aktives Mitglied einer politischen Partei oder Bewegung; er wurde später der "konservativen Revolution" der zwanziger Jahre als "jungkonservativer Einzelgänger" (Mohler) zugeordnet. Die vor 1933 noch idealistisch formulierte Konzeption des Staates als höchste Form der Kultur (1925) hat F. im Lauf der bedrohlichen politischen Entwicklung revidiert in seinen Studien über Machiavelli (1936) und Friedrich den Großen (Preußentum und Aufklärung 1944) durch einen realistischen Staatsbegriff, der ausschließlich durch Gemeinwohl, langfristige gesellschaftliche Entwicklungsperspektiven und durch prozessuale Kriterien der Legitimität gerechtfertigt ist: durch den Dienst am Staat, der aber den Menschen keinesfalls total vereinnahmen darf, sowie die Prägekraft des Staates, der dem Kollektiv ein gemeinsames Ziel gibt, aber dennoch die Freiheit und Menschenwürde seiner Bürger bewahrt. Insbesondere gelang F. in der Darstellung der Legitimität als generellem Gesetz jeder Politik eine dialektische Verknüpfung des naturrechtlichen Herrschaftsgedankens mit der klassischen bürgerlich-humanitären Aufklärung: Nur die Herrschaft ist legitim, die dem Sinn ihres Ursprungs entspricht - es muß das erfüllt werden, was das Volk mit der Einsetzung der Herrschaft gewollt hat.

Als Gastprofessor für deutsche Kulturgeschichte und -philosophie an der Universität Budapest (1938-45) verfaßte F. sein größtes historisches Werk, die "Weltgeschichte Europas", eine Epochengeschichte der abendländischen Kultur. Von den politischen Bestimmungen der Amtsenthebung nicht betroffen lehrte F. ab 1946 wieder in Leipzig, wurde 1947 nach einer durch G. Lukács ausgelösten ideologischen Debatte entlassen, war danach Redakteur des Neuen Brockhaus in Wiesbaden, lehrte 1955 bis 1963 Soziologie an der Universität Münster und nahm mehrere Gastprofessuren in Ankara und Argentinien wahr. 1958 leitete er als Präsident den Weltkongreß des Institut International de Sociologie in Nürnberg und wurde mit dem Ehrendoktor der Wirtschaftswissenschaften in Münster (1957) und der Ingenieurswissenschaften an der Technischen Hochschule in München (1961) ausgezeichnet.

41IpH1pl9ML._SX311_BO1,204,203,200_.jpgZentraler Gesichtspunkt seiner Nachkriegsschriften war die gegenwärtige Epochenschwelle, der Übergang der modernen Industriegesellschaft zur weltweit ausgreifenden wissenschaftlich-technischen Rationalität, deren "sekundäre Systeme" alle naturhaft gewachsenen Lebensformen erfassen. F. weist nach, wie diese Fortschrittsordnung zum tragenden Kulturfaktor wird in allen Teilentwicklungen: der Technik, Siedlungsformen, Arbeit und Wertungen. Seine frühere integrative Perspektive einer Kultursynthese wird ersetzt durch den Konflikt von eigengesetzlichen, künstlichen Sachwelten einerseits und den "haltenden Mächte" des sozialen Lebens andererseits, die im "Katarakt des Fortschritts" auf wenige, die private Lebenswelt beherrschende Gemeinschaftsformen beschränkt sind. Jedoch bleibt die Synthese von "Leben" und "Form", von Menschlichkeit und technischer Zivilisation für F. weiterhin unerläßlich für den Fortbestand jeder Kultur, im krisenhaften Übergang noch nicht erreicht, aber durchaus denkbar jenseits der Schwelle, wenn sich die neue geschichtliche Epoche der weltumspannenden Industriekultur konsolidieren wird. F.s Theorie der Industriekultur, kurz vor seinem Tode begonnen, ist unvollendet geblieben. Sein strukturhistorisches Konzept der Epochenschwelle hat in der deutschen Nachkriegssoziologie weniger Aufnahme gefunden, während es in der deutschen Geschichtswissenschaft wesentlich zur Überwindung einer evolutionären Entwicklungsgeschichte beigetragen hat und eine sozialwissenschaftlich orientierte Strukturgeschichtsschreibung einleitete, wofür F.s Konzept der Eigendynamik der sekundären Systeme ebenso ausschlaggebend war.

F. hielt andererseits an einem gegen die Sachgesetzlichkeiten gerichteten Begriff der Geschichte als souveräne geistige Verfügung über Vergangenheit fest. Die Annahme einer selbstläufigen Entwicklung ist nach F. dem Geschichtsdenken des 19. Jahrhunderts verhaftet, ein modernes historisches Bewußtsein hat solchen Chiliasmus abgetan. Geschichte als Reservoir von Möglichkeiten für konkrete Zielformulierungen kann Wege öffnen zur Bewältigung der Entfremdung durch sekundäre Systeme. Zugleich weist F. auf die Paradoxie eines rein konservativen Handelns hin: Ein Erbe nur zu hüten ist gefährlich, denn es wird dadurch zu nutzbarem Besitz, zum Kulturbetrieb entwertet; ebenso wird die Utopie, durchaus förderlich als idealtypische oder experimentelle Modellkonstruktion, als konkrete Zukunftsplanung zum Terror einer unmenschlichen wissenschaftlichen Rationalität. Diese Paradoxien beweisen für F. die Wirklichkeitsmacht der Geschichte, die weder bewahrt, geformt noch geplant, sondern nur spontan gelebt werden kann. F.s bleibender Beitrag besteht in der dialektischen Verschränkung und Nichtreduzierbarkeit der Dimensionen von politischer Herrschaft, wissenschaftlicher Rationalität und der sozialen Willens- und Entscheidungsgemeinschaft und in der Charakterisierung dieses dialektischen Verhältnisses als die eigentliche Dimension des "Politischen", die auch im gegenwärtigen "technisch-wissenschaftlichen Zeitalter" nicht an Bedeutung verloren hat.

Literaturverzeichnis Hans Freyer bis etwa 1994

Bibliographie:

E. Üner: H. F.-Bibliographie, in: H. F.: Herrschaft, Planung und Technik. Hg. E. Üner, Weinheim 1987, S. 175-197.

Schriften:

Die Geschichte der Geschichte der Philosophie im achtzehnten Jahrhundert (Phil. Diss.), Leipzig 1911; Antäus. Grunlegung einer Ethik des bewußten Lebens, Jena 1918; Die Bewertung der Wirtschaft im philosophischen Denken des 19. Jahrhunderts (Habil.), Leipzig 1921; Theorie des objektiven Geistes, Leipzig-Berlin 1923; Prometheus. Ideen zur Philosophie der Kultur, Jena 1923; Der Staat, Leipzig 1925; Soziologie als Wirklichkeitswissenschaft, Leipzig-Berlin 1930; Revolution von rechts, Jena 1931; Pallas Athene. Ethik des politischen Volkes, Jena 1935; Das geschichtliche Selbstbewußtsein des 20. Jahrhunderts, Leipzig 1937; Machiavelli, Leipzig 1938; Weltgeschichte Europas, Wiesbaden 1948; Die weltgeschichtliche Bedeutung des 19. Jahrhunderts, Kiel 1951; Theorie des gegenwärtigen Zeitalters, Stuttgart 1955; Schwelle der Zeiten, Stuttgart 1965.

Editionen:

Gedanken zur Industriegesellschaft, Hg. A. Gehlen, Mainz 1970; Preußentum und Aufklärung und andere Studien zu Ethik und Politik, Hg. E. Üner, Weinheim 1986; Herrschaft, Planung und Technik. Aufsätze zur politischen Soziologie, Hg. E. Üner, Weinheim 1987.

Literatur:

J. Pieper: Wirklichkeitswissenschaftliche Soziologie, in: Arch. f. Soz.wiss. u. Soz.pol. 66 (1931), S. 394-407; H. Marcuse: Zur Auseinandersetzung mit H. F.s Soziologie als Wirklichkeitswissenschaft, in: Philos. Hefte 3 (1931/32), S. 83-91; E. Manheim: The Sociological Theories of H. F.: Sociology as a Nationalistic Paradigm of Social Action, in: H. E. Barnes, ed., An Introduction to the History of Sociology, Chicago 1948, S. 362-373; L. Stern: Die bürgerliche Soziologie und das Problem der Freiheit, in: Zs. f. Geschichtswiss. 5 (1957), S. 677-712; H. Lübbe: Die resignierte konservative Revolution, in: Zs. f. die ges. Staatswissensch. 115 (1959), S. 131-138; G. Lukacs: Die Zerstörung der Vernunft, Neuwied-Berlin 1962; H. Lübbe: Herrschaft und Planung. Die veränderte Rolle der Zukunft in der Gegenwart, in: Evang. Forum H. 6, Modelle der Gesellschaft von morgen, Göttingen 1966; W. Giere: Das politische Denken H. F.s in den Jahren der Zwischenkriegszeit, Freiburg i. B. 1967; F. Ronneberger: Technischer Optimismus und sozialer Pessimismus, Münster/Westf. 1969; E. Pankoke: Technischer Fortschritt und kulturelles Erbe, in: Geschichte i. Wiss. u. Unterr. 21 (1970), S. 143-151; E. M. Lange: Rezeption und Revision von Themen Hegelschen Denkens im frühen Werk H. F.s, Berlin 1971; P. Demo: Herrschaft und Geschichte. Zur politischen Gesellschaftstheorie H. F.s und Marcuses, Meisenheim a. Glan 1973; W. Trautmann: Utopie und Technik, Berlin 1974; R. König: Kritik der historisch-existentialistischen Soziologie, München 1975; W. Trautmann: Gegenwart und Zukunft der Industriegesellschaft: Ein Vergleich der soziologischen Theorien H. F.s und H. Marcuses. Bochum 1976; H. Linde: Soziologie in Leipzig 1925-1945, in: M. R. Lepsius, Hg., Soziologie in Deutschland und Österreich 1918-1945, Kölner Zs. f. Soziol. u. Sozialpsychol., Sonderh. 23, 1981, S. 102-130; E. Üner: Jugendbewegung und Soziologie. H. F.s Werk und Wissenschaftsgemeinschaft, ebd. S. 131-159; M. Greven: Konservative Kultur- und Zivilisationskritik in "Dialektik der Aufklärung" und "Schwelle der Zeiten", in: E. Hennig, R. Saage, Hg., Konservatismus - eine Gefahr für die Freiheit?, München 1983, S. 144-159;E. Üner: Die Entzauberung der Soziologie, in: H. Baier, Hg., H. Schelsky - ein Soziologe in der Bundesrepublik, Stuttgart 1986, S. 5-19; J. Z. Muller: The Other God That Failed. H. F. and the Deradicalization of German Conservatism. Princeton, N. J. 1987; E. Üner: H. F.s Konzeption der Soziologie als Wirklichkeitswissenschaft, in: Annali die Sociologia 5, Bd. II, 1989, S. 331-369; K. Barheier: "Haltende Mächte" und "sekundäre Systeme", in: E. Pankoke, Hg., Institution und technische Zivilisation, Berlin 1990, S. 215-230; E. Nolte: Geschichtsdenken im 20. Jahrhundert, Berlin-Frankfurt/M. 1991, S. 459-470; E. Üner, Soziologie als "geistige Bewegung", Weinheim 1992; H. Remmers: H. F.: Heros und Industriegesellschaft, Opladen 1994; E. Üner: H. F und A. Gehlen: Zwei Wege auf der Suche nach Wirklichkeit, in: H. Klages, H. Quaritsch, Hg., Zur geisteswissenschaftlichen Bedeutung A. Gehlens, Berlin 1994, S. 123-162.

vendredi, 20 mars 2020

Esquisse d'une biographie d'Olier Mordrel

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Esquisse d'une biographie d'Olier Mordrel

par Roger Cousin

Ex: http://memoiresdeguerre.fr

Olier Mordrel, (né à Paris le 29 avril 1901, mort le 25 octobre 1985 à Léchiagat), de son vrai nom Olivier Mordrelle, fut un militant nationaliste breton engagé dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Il était favorable à l'autonomie de la Bretagne comme nation associée à la France. Il est aussi connu sous les pseudonymes de Jean de La Bénelais, Er Gédour, Calvez et Olivier Launay, noms avec lesquels il a signé ses nombreux ouvrages et articles.

Il est le fils d'une corse mariée avec le général Joseph Mordrelle (décédé en 1942), originaire de la région malouine et qui a accompli la plus grande partie de sa carrière dans les troupes coloniales. Il est né à Paris où il a passé le plus clair de son enfance. Paradoxalement il a appris le breton à Paris. Après des études aux Beaux-Arts, il exerce pendant dix ans la profession d'architecte à Quimper.

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Olier Mordrel est l'idéologue majeur du nationalisme breton et son influence marque encore aujourd'hui la frange la plus nationaliste de l'Emsav. Son fils est Tristan Mordrelle. En 1919, il adhère au groupe régionaliste Breiz Atao (Bretagne toujours). En 1922, il devint président de l'Unvaniez Yaouankiz Breiz (Union de la jeunesse de Bretagne). En 1925, alors qu'il s'était installé à Quimper comme architecte, il cosigne, avec Roparz Hemon, le manifeste de Gwalarn, dans le numéro de Breiz Atao (n° 74, février 1925) où apparait la swastika, symbole choisi pour son aspect païen et pré chrétien, en en-tête de la rubrique sur la vie du parti. C'est aussi le premier congrès interceltique à Dublin où la délégation bretonne se compose de François Jaffrennou (le barde Taldir), Olier Mordrel, Morvan Marchal et Youen Drezen. En 1927, il devient co-président du Parti autonomiste breton (PAB), puis son secrétaire à la propagande.

breiz-atao-21.gifIl anime dans les années trente, un courant de jeunes architectes d’esprit nationaliste (il possède le magasin art déco Ty Kodaks de Quimper) et tente de créer un style breton moderne. En 1932, François Debauvais et Olier Mordrel fondent le PNB 2 (Parti national breton), lequel sera dissous sous le gouvernement Daladier (octobre 1939) en raison de son engagement séparatiste et de ses amitiés avec de hauts dignitaires allemands prompts à affaiblir par tout moyen la France. Olier Mordrel est un des deux dirigeants majeurs de la mouvance autonomiste, mais si François Debauvais s'attache plus à l'organisation, lui accorde plus de temps aux spéculations idéologiques et aux prises de positions politiques notamment par l'intermédiaire du journal autonomiste puis nationaliste "Breiz Atao". Sa sensibilité radicale voire extrémiste qui le pousse vers un romantisme néo-païen et une fascination pour le fascisme reste cependant toujours relativement marginale et il devra créer sa propre revue afin d'exprimer un ensemble d'opinions que "Breiz Atao" ne peut formuler sans risquer de heurter d'autres sensibilités, notamment catholiques.

Il publie dans Breiz Atao, en 1933, le programme de gouvernement SAGA (Parti des Celtes Releves), sous le pseudonyme de A. Calvez. Il déclare à ce sujet (Stur, n° 1-2, juin 1942, p 5) : en 1933, (…) nous avons déclenché, dans notre vieux “ Breiz Atao ”, la campagne SAGA, en faveur d’un national-socialisme breton. En 1934, il fonde la revue Stur (Le Gouvernail), qui arbore le swastika. Il reprend, dans ce journal, des opinions du domaine de la pensée fasciste[réf. nécessaire] en développant un nationalisme celte. Il y publie en 1938 une lettre de Vision d’avenir (Stur n°12, 01-03/1938, p. 25-26) défendant la brutalité nécessaire des peuples maîtres – disons si vous voulez, les Nordiques –, et concluant : Ah ! Ceux d’entre nous qui ont mal au ventre à voir égorger un poulet, feraient bien d’aller s’endurcir un peu les nerfs tous les matins à l’abattoir municipal : conseil d’ami….

En 1936, il fonde le Bulletin des minorités nationales de France, ultérieurement dénommé Peuples et Frontières, où sont présentées des revendications au nom de la Bretagne et des principales minorités nationales européennes. L'autonomiste alsacien Hermann Bickler est chargé de la rubrique sur l’Alsace. Il se trouve être aussi sensible que Mordrel à l'idéologie nationale socialiste. Yann Fouéré lui succèdera. Ce journal s'attache à défendre le point de vue des autonomistes des minorités ethniques, notamment corse, flamande et bretonne. Parmi les rédacteurs se trouve pour la Flandre, l'abbé Jean-Marie Gantois et pour la Corse, Petru Rocca. On trouve parfois sous sa plume des écrits à caractère antisémite. Dans le premier numéro de Peuples et Frontières (1er janvier 1937, p. 14-16), dans Une lettre à propos de La Kermesse Héroïque, le Flamand J. Demeerseman attaque l’organe juif Marianne, en déclarant Il ne suffira pas d’alléguer comme excuse que, peut-être en Allemagne, l’industrie du cinéma n’est pas encore totalement libérée de l’emprise juive.

img-8-small517.jpgDans Breiz Atao (n° 164, 11 décembre 1932) il déclare, signant de son pseudonyme J. La B / Jean La Bénelais : Jacobin rime avec Youppin. (...) " Notre Juif " à nous, en Bretagne, c’est donc surtout le théoricien de l’Une et Indivisible, avant que Breiz Atao ne reprenne la swastika, symbole utilisé également par les nazis, le 29 janvier 1933. Le 14 décembre 1938, Mordrel est condamné, avec François Debauvais, à un an de prison avec sursis pour « atteinte à l'unité de la nation ». De juillet 1938 à juillet 1939, il est secrétaire général et rédacteur de Breiz Atao. Avant la déclaration de la guerre entre la France et l'Allemagne, et afin s'échapper à une arrestation imminente, il part en Allemagne nazie avec sa femme, François Debauvais et Anna Debauvais qui décrit leur voyage (Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais, tome 3, p. 29-38). Depuis la Belgique, il rejoint Berlin. Publiés depuis Amsterdam, Mordrel et Debauvais adressent un manifeste aux Bretons, condamnant la guerre entreprise par la France le 25 octobre 1939.

En janvier 1940, les deux fondateurs du PNB adressent de l'étranger une "Lettre de Guerre" (Lizer Brezel) à leurs militants en rappelant qu'"un vrai breton n'a pas le droit de mourir pour la France". Ils ajoutent : "Nos ennemis depuis toujours et ceux de maintenant sont les Français, ce sont eux qui n'ont cessé de causer du tort à la Bretagne". Il est à Berlin « pour tenter d'y jouer la carte de l'indépendance bretonne dans l'éventualité probable d'une défaite de la France ». En mai 1940, François Debauvais et lui sont jugés par contumace par le tribunal militaire de Rennes pour « atteinte à la sécurité extérieure de l'État et à l'intégrité du territoire, maintien ou recrutement d'un groupe dissous, provocation de militaires à la désertion et à la trahison ». Ils sont dégradés militairement et condamnés à mort. Début mai 1940, il y dirige un prétendu « gouvernement breton en exil » (Bretonische Regierung).

Il ne fait pas pourtant avec François Debauvais figure de chefs alliés en exil. Leur présence correspond à une des politiques possibles en cas d’invasion réussie par le Reich. Ils peuvent circuler grâce aux agents du service secret qui gèrent l’option de l'indépendance bretonne, et leur ont fait délivrer des passeports de "Statenlos", réservés aux apatrides. Le 1er juillet 1940, il revient en Bretagne, suite à l'invasion allemande. Il devient alors directeur du Parti national breton et de son journal, L'Heure bretonne. Au même moment, au « Congrès » de Pontivy, Debeauvais et Mordrel créent le Comité National Breton. Il décide aussi l’édition d’un nouveau journal l’Heure Bretonne (son premier rédacteur sera Morvan Lebesque). Le 20 octobre 1940, le PNB est placé sous sa direction, et mène régulièrement campagne contre le gouvernement de Vichy et ses représentants régionaux, avec l’accord de l’occupant pour sa politique de pression sur Vichy. Les liens avec Célestin Lainé se tendent encore plus (après l'opposition au Comité National Breton), suite à l'action de son service Spécial à Gouezec en octobre 1940.

bagadou_stourm3.jpgSa ligne politique irrite Vichy et ne correspond plus aux besoins de Berlin, qui s’appuie désormais sur Vichy et constate l’isolement relatif du PNB dans la population; cet état de fait sera à l'origine de "la révolution de palais" du parti de décembre 1940. Qui plus est, Raymond Delaporte appuyé de Célestin Lainé, lequel ambitionne depuis longtemps de remplacer Olier Mordrel, profite du désir allemand d'étouffer l'autonomisme breton rendu inutile pour l'écarter de la direction alors qu'il lance une réorganisation du parti visant à le rendre totalement indépendant des Allemands et hostile à Vichy. La doctrine du PNB perdra en rigueur et en ardeur pour nourrir un séparatisme convenu. En novembre 1940, il affirme : "Notre force est en nous. elle n'est ni dans les autres ni dans les circonstances. ce n'est ni Vichy ni Berlin qui rendront au peuple breton la force de caractère nécessaire pour s'affranchir, se regrouper et se frayer une route. Notre sort se joue dans nos fibres... N'attendons rien que de nous. Alors, nous passerons au travers du gros temps, si gros temps il y a, comme une bonne étrave, et nos enfants seront Bretons".

Il remet sa démission, contraint et forcé, ainsi que celle de directeur de l'Heure Bretonne le 2 décembre 1940. Il est remplacé au PNB le 8 décembre 1940 par Raymond Delaporte. Cette "révolution de palais" aurait été soutenue par les services allemands, désireux de mettre en avant un autre dispositif. (Il faut néanmoins noter que la nouvelle ligne politique du PNB mené par Delaporte est beaucoup moins collaborationniste que la précédente.) Quant à O. Mordrel, il est assigné à résidence en Allemagne. Il fut assigné à résidence en Allemagne de la fin décembre 1940 à mai 1941. D'abord à Stuttgart, il rejoint Berlin au milieu de janvier 1941. Le professeur Leo Weisgerber lui propose le poste de lecteur de celtique à l'Université de Bonn. Ce dernier organise le retour à Paris de Mordrel le 6 mai 1941. Mordrel obtient des accords pour séjourner en Mayenne. A cette occasion, quelques-uns de ses amis comme Jean Merrien, Raffig Tullou, Jean Trécan et René-Yves Creston lui rendent visite et prennent son avis sur un certain nombre de problèmes culturels et politiques. Il revient par la suite à Rennes le 16 septembre 1941, avec l'autorisation des Allemands, après 10 mois de mise à l’écart, il est présenté comme "indésirable" par les dirigeants du P.N.B., exécré par Vichy, et gardé en réserve par les autorités allemandes. Il est autorisé et encouragé à faire reparaître sa revue Stur en 1942. En 1943, il rencontre régulièrement à Rennes Louis-Ferdinand Céline. Il fait partie de Radio Paris, la radio de propagande nazie. Le 13 août 1944, à l'arrivée des Alliés, il se réfugie en Allemagne. Le 16 février 1945, des négociations s'engagent entre Jacques Doriot et Mordrel au sujet de la reconnaissance d'une indépendance bretonne au sein d'une fédération « de type suisse » . C'est le Comité de libération française de Jacques Doriot. Il s'enfuit ensuite à la chute de l' Allemagne.

diaspad_1984_na_5_.jpgIl part d'abord pour le Brésil, puis l'Argentine, avant de trouver refuge en Espagne. Il est condamné à mort par contumace à la Libération, en juin 1946. Il écrit dans la revue Ar Vro, sous le pseudonyme de Brython. Il revient en France, en 1972, collabore à La Bretagne réelle, sous le pseudonyme d'Otto Mohr (son pseudonyme de 1940) et édite divers livres, dont Waffen SS d'Occident. Il a co-fondé dans les années 1980 un cercle nationaliste, le Kelc'h Maksen Wledig (Du nom de l'Empereur Maxime, "descendu" de Bretagne insulaire en compagnie de Conan Meriadec, le premier roi de Bretagne ), avec, entre autres, Yann-Ber Tillenon, et qui se place dans la continuité de l'extrême-droite bretonne ; et Georges Pinault, alias Goulven Pennaod. En 1981, il soutient François Mitterrand, tout en étant attentif aux travaux du GRECE, cercle de réflexion animé par Alain de Benoist, considéré comme proche de l'extrême-droite. Il meurt en 1985. (Voir Camus et Monzat, Les Droites nationales et radicales en France, Presses universitaires de Lyon, 1992).

Indépendamment de ses engagements politiques, Olier Mordrel est considéré comme un écrivain doté d'un talent de plume certain, tant en langue bretonne qu'en langue française. Dès les années 20, il commence à formuler une vision de la Bretagne propre, reposant sur une recherche de la pérennité d'une certaine sensibilité celtique. C'est avec "L'essence de la Bretagne" que débute son œuvre littéraire. Il y aborde l'effondrement de la société traditionnelle, la perte des repères, la quête à mener pour revivifier la Bretagne et son être. Après son retour d'exil, Olier Mordrel s'attache à produire une œuvre complète qui traite à la fois de son engagement passé, de doctrine politique nationaliste, de poésie celtique et d'histoire de l'art. Dans son livre majeur "Breiz Atao", Olier Mordrel fait le bilan de 25 ans de militantisme, non sans écarter les critiques que lui adressent dans leurs propres ouvrages des militants nationalistes, dont Anna Youennou, épouse de François Debauvais, dans son œuvre en 6 volumes "Breiz Atao et les siens, mémoire du chef breton". L'auteur présente Olier Mordrel comme volontiers hautain, autoritaire, méprisant et opportuniste.

51BjbPBkPIL._SX295_BO1,204,203,200_.jpgLe portrait des relations entre Mordrel et Debeauvais laissant entrevoir des rapports de plus en plus exécrables à mesure que la possibilité de réaliser l'indépendance avec l'aide allemande se concrétise. Reste que Olier Mordrel explique dans le détail son parcours et fournit son propre point de vue sur son engagement. Olier Mordrel cependant se garde d'expliquer les raisons plus intimes de ses sympathies pour l'idéologie nationale socialiste. Il avance au demeurant des motivations comme l'opportunisme, les circonstances exceptionnelles, une certaine communauté d'esprit. Il prend soin de démarquer la démarche du PNB de celle des fascismes par une sensibilité bretonne originale éloignée des stato-nationalismes allemand et italien et rejette l'idée d'une "copie bretonne" de modèles étrangers.

Il continuera à participer de loin à la vie de l'Emsav en adressant via des essais des conseils à la jeune génération. Il délivre notamment des propositions d'ordre politique, comme dans la "Voie Bretonne" ou il dénonce les incohérences idéologiques de la "gauche bretonne". Il approfondit en outre la doctrine nationaliste née dans les années 20 avec "Breiz Atao" avec "Le Mythe de l'Hexagone" et "L'idée bretonne". Son amour certain de la langue bretonne et de la littérature le pousse à rédiger des poèmes, des traductions mais aussi à saisir et comprendre cette "âme bretonne" qui l'intrigue depuis tant d'années en cherchant chez les écrivains bretons l'expression de cette sensibilité celtique qu'il essaie de cerner et décrire. Ce seront les ouvrages "La littérature en Bretagne" et "Les hommes dieux". Il réalise un atlas de la Bretagne où il livre son propre regard sur la péninsule tant d'un point de vue humain que géographique et dont le titre est "La Bretagne".

L'héritage d'Olier Mordrel a été longtemps ignoré ou rejeté depuis la fin de la guerre en raison de son parcours clairement marqué par une tentative de conciliation du fascisme, du national-socialisme et du celtisme breton avant et durant le conflit. Ses ouvrages d'après guerre, qui n'abordent pas ces thématiques, sont cependant des références du nationalisme breton d'un point de vue intellectuel, qu'on y adhère ou non. Avec l'apparition d'Adsav en 2000, Olier Mordrel et son héritage ont été réhabilités et parfois glorifiés. Une rupture après 55 ans de dénonciations des nationalistes bretons durant la guerre.

olier mordrel,bretagne,combat breton,nationalisme breton,pays celtiques,celtismeEn 2005, Adsav organisera une cérémonie sur la tombe de Mordrel pour les 20 ans de sa disparition. Plus généralement on peut dire qu'avec Adsav, les conceptions mordrelliennes du nationalisme breton que l'on trouvait déjà dans Breiz Atao à l'état embryonnaire, sont devenues les éléments constitutifs d'un nouveau courant à part entière de l'Emsav. Un courant d'extrême droite ou très proche de l'extrême droite mais doté d'une perspective propre et différente de l'extrême droite française. Une réalité qu'a dénoncé Mona Bras, porte parole de l'UDB suite à une interview du président d'Adsav ou ce dernier souligne les apports d'Olier Mordrel au nationalisme breton. La porte parole y dénonçait la dérive "mordrellienne" d'une frange de l'Emsav.

Direction des Renseignements Généraux - Audition du 23/12/1946 d'Helmut Knochen, 36 ans, ex-chef de la Police de Sûreté et du SD en France

Autonomistes bretons - Mordrel : Les autonomistes bretons étaient, avant guerre, financés par l'Abwehr. Pendant l'occupation , un certain nombre d'entre eux ont travaillé sous les ordres du Kommandeur de Rennes, pour la lutte contre le maquis et ont fait du renseignement pour l'Abwehr ainsi que pour nous.

Mordrel, leur chef, était en rapports dès 1940 avec le Général Best de l'administration militaire du Militarbefehlshaber et c'est lui que j'ai rencontré. Best s'intéressait tout particulièrement aux problèmes bretons.

L'incompatibilité entre la médecine et le capitalisme

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L'incompatibilité entre la médecine et le capitalisme

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ceci avait été précédemment affirmé par quelques médecins généralistes ayant peine à survivre avec les revenus que leur impose la "réforme" du système de santé voulue par Emmanuel Macron

Les évènements actuels le démontrent amplement

Le gouvernement chinois avait été accusé dans le monde occidental de dissimuler les premiers épisodes de Covid-19 apparus à Wuhan. Cependant le 29 février 2020, la communauté scientifique mondiale était informée par les chercheurs et médecins chinois de la situation de l'épidémie en Chine ainsi que de premières analyses concernant le virus, sa propagation et de son degré de pathogénie. Ceci a été fait sans respecter les règles convenues en matière de communication scientifique, afin de gagner du temps vu l'urgence – ce qui leur a été immédiatement reproché par des « experts » auto-institués.

Le  communiqué de l'Élysée le 29 février a annoncé des mesures qui aujourd'hui apparaissent inappropriées, celle d'isoler sans la rigueur nécessaire les foyers déjà déclarés de l'Oise et de Haute-Savoie. Il n'a pas tenu compte du fait que les malades ne sont pris en charge que 6,5 à 8 jours après le début des symptômes et que pendant la période d'incubation de 4 jours en moyenne (2 à 7 jours), les porteurs asymptomatiques peuvent être transmetteurs. Il en résultera une rapide contamination de la majorité de la population française.

arton1928.jpgAgnes Buzin, médecin et alors ministre des Solidarités et de la Santé, avait alors voulu « rassurer », sans doute à la demande d'Emmanuel Macron, en affirmant que le pays avait les moyens de combattre l'infection. . Elle a envoyé la totalité des masques chirurgicaux disponibles aux Chinois qui ne les avaient pas demandés créant une pénurie nationale. Les commandes de nouveaux masques, qu'aucune entreprise française n'apparait capable de fabriquer, ne seront livrées qu'à la mi-avril.

La fermeture des cafés, des lieux d'enseignement et de culte, des commerces autres qu'alimentaires décidée alors n'était pas une véritable mesure de confinement. L'encouragement au travail à distance alors que la plupart des établissements scolaires et des petits commerces ne disposent ni des matériels ni du savoir-faire nécessaires n'est pas une réduction efficace de risque quand ne sont pas interdits ou sévèrement limités des transports en commun toujours ouverts. Aujourd'hui encore les médecins de ville qui sont en première ligne dans le diagnostic et les premiers soins n'ont pas de masque pour se protéger et protéger les patients qui les consultent, en dépit de la circulaire ministérielle qui impose aux pharmaciens de ville de leur en délivrer en priorité. La rupture des stocks est générale sur le territoire national.

Il en a été de même du maintien incompréhensible du premier tour des élections municipales. Toutes les observations ont montré que la plupart des électeurs ne respectaient pas les contraintes de distance et surtout qu'ils se retrouvaient en groupe, avant ou après le vote, pour discuter des enjeux politiques de ces élections. Au contraire, les élections locales et municipales au Royaume Uni, prévues pour le 7 mai, seront reportées d'un an en raison de l'épidémie.

Plus généralement, pourquoi la France n'a-t-elle pas formé suffisamment d'épidémiologistes et virologues. Les étudiants en médecine après 10 années d'études supérieures austères sont moins encouragés à choisir la médecine de ville que la chirurgie ou la médecine esthétique, très rémunératrices. Les disciplines qui ne conduisent pas à des travaux immédiatement convertibles en profit ne sont guère estimables et peu fréquentées par les étudiants.

Plus généralement les moyens alloués à la recherche fondamentale ne cessent de s'amoindrir. Plus du tiers des chercheurs sont des vacataires en situation précaire. Précédemment les manifestations des chercheurs demandant une augmentation des crédits de la recherche ont été traitées avec mépris et considérées comme un phénomène corporatiste. Bientôt, il n'y aura plus en France de recherche indépendante du privé et les travailleurs précaires constitueront la moitié des chercheurs. Comment encourager le travail de virologues auxquels on soustrait les moyens de faire fonctionner leurs laboratoires ? Aujourd'hui, beaucoup pensent que la recherche fondamentale qui aurait pu mettre en œuvre très rapidement des techniques fiables, rapides, non coûteuses et généralisables de diagnostic.

Il en est de même de la recherche d'un vaccin fiable. On annonce que ceci demandera plusieurs années. L'opinion a peine à y croire, vu ce que peut faire la science dans d'autres domaines. Chacun sait que les laboratoires privés hésitent à s'engager dans la recherche de vaccins efficaces craignant qu'en cas de succès le nombre prévisible de malades s'effondre, au détriment de la demande des vaccins qu'ils pourraient produire.

Il en est surtout de même du secteur hospitalier public dont l'on constate la saturation, obligeant de n'y accepter que les patients les plus atteints. C'est à ce même secteur hospitalier qu'il y a peu de temps encore Emmanuel Macron voulait imposer des milliards d' »économies »

Dans un article précédent, nous indiquions qu'Emmanuel Macron devra choisir entre le soutien à l'Etat-providence et la privatisation des systèmes de santé.Tout laisse craindre que malgré l'épidémie actuelle qui paralyse la France, il ne poursuivre la privatisation et la commercialisation des systèmes de santé, les réservant à la classe politique minoritaire qui l'a élu.

Quant au confinement généralisé qu'il se voit aujourd'hui obligé d'imposer, sauf aux commerces de première nécessité, on ne voit pas pourquoi un vendeur de produits alimentaires ou même un pharmacien accepterait de se faire contaminer. Le bon sens lui imposera de fermer boutique.

 

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Fuir le monde, Lipovetsky et le néant

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Fuir le monde, Lipovetsky et le néant

par Olivier Pascault

Ex: https://latelierduserpentvert.blogspot.com

            Gilles Lipovetsky, sociologue français à la mode à la fin des années 1980, a associé son nom à l'exploration de la notion d'Individu comme « atome irréductible » de l'âge démocratique. Après avoir pointé l'individualisme de la société « postmoderne », Lipovetsky voit venir le temps de « l'hyperliberté » et de «  l'hyperanxiété » ; il demeure pour autant optimiste.

            9782070325139-475x500-1.jpgLa parution de L'Ere du vide, en 1983, fit grand bruit. Gilles Lipovetsky apparaissait comme un observateur de la société postmoderne, celle qui voyait simultanément l'écroulement des grandes idéologies et le développement de l'individualisme. Ce livre marquait l'entrée en scène tonitruante d'un « Narcisse cool et affranchi ».

            S’il y eut le « moderne » et le « postmoderne », les temps sont aujourd'hui hypermodernes. Tel est le diagnostic de Gilles Lipovetsky, capable d'analyser le luxe et le féminin et d'en tirer une radiographie sociologique de toute une époque. L'idéologie du progrès propre à la modernité n’est plus d'actualité ; or, la revendication hédoniste de la postmodernité, (années 60-80) est, elle aussi, caduque. Survient donc l'hypermodernité.

            Dans Les Temps hypermodernes, tout semble aspiré par l'urgence et la profusion : libéralisme économique, fluidité médiatique, hyperconsommation… mais aussi les paradoxes. Nous vivons l'instant, mais on s'inquiète du futur. Nous subissons les médias, mais on filtre leurs messages. Nous désertons la politique, mais on s'investit dans le bénévolat. Pour Lipovetsky, la vitalité démocratique est toujours à l’œuvre. Les grands systèmes agonisent, dès lors, quand l'individu est toujours empli de ressources. Malheureusement, le constat ne débouche sur aucune proposition concrète. Une sociologie hypermoderne ? Un pet de vent intellectuel ?

            9782253083818-001-T.jpegL’existence dans l’hypermodernité expose un versant refoulé dans excès et une dualité, où la frivolité masque une profonde anxiété existentielle collective. De là naît un rapport crispé sur le présent, lequel triomphe dans le règne de l'émotivité angoissée. L'effondrement des traditions est alors vécu sur le mode de l'inquiétude et non sur la conquête de libertés individuelles et collectives. L'hypermodernité, pour Lipovetsky, tient également lieu de chance à saisir, celle d'une responsabilisation renouvelée du sujet.

            Cet essai est composé de trois parties. Le texte de Gilles Lipovetsky est précédé par une introduction signée du philosophe Sébastien Charles, suivi par des entretiens sur son parcours intellectuel. Cet ensemble de textes reste bref mais dense et donne à la fois un résumé et une analyse de nos temps confus du marais intellectuel.

            Père de deux filles et toujours marié avec leur mère, il se réjouit des familles recomposées et des sexualités libérées. Il se vante de son goût favorable à la légalisation du cannabis mais se montre très hésitant sur une éventuelle loi sur le voile. « La conso (comprendre consommation ; Lipovetsky se veut moderne jusqu’au bout du clavier) des autres m'intéresse mais je vis facilement avec rien » … et il se dit philosophe et sociologue ! De la philosophie de comptoir ou plus sûrement de la sociologie de lounge !

            Lipovetsky se réjouissait de voir la nation, l'armée, l'Eglise jetées par-dessus bord pour faire sortir des flots capitalistes le démocrate radieux, droit-de-l'hommiste et consumériste. A regret, le « philosophe » doit bien admettre que l'affranchissement de l'individu génère autant d'angoisse que de créativité, même s'il peine toujours à reconnaître que l'homme libre est de plus en plus inégal et de moins en moins fraternel. En résumé, un auteur biberonné à la valve d'un oubli nécessaire pour qui veut progresser dans sa vie intellectuelle et personnelle…

Olivier Pascault

le 22 novembre 2010.

  • Gilles Lipovetsky [avec Sébastien Charles], Les Temps hypermodernes, Ed. Grasset, 2004, Paris, 186 pages (12 euros).

Coronavirus-Pandemie: Die tödlichen Schattenseiten der Globalisierung

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Stefan Schubert:

Coronavirus-Pandemie: Die tödlichen Schattenseiten der Globalisierung

Ex: https://kopp-report.de

Die Globalisierung wird von den Eliten in Politik, Medien und Wirtschaft als alternativlos dargestellt – gar als Segen für die Gesellschaften gepriesen. Doch, die Unterordnung unter dem Shareholder Value von Großkonzernen hat im Westen zu einem massiven Arbeitsplatzabbau und gleichzeitig zu einer Auspressung von Ressourcen und Arbeitern in Billiglohnländern geführt. Hochansteckende Viren verbreiten sich zudem rasant weltweit, während supranationale Organisationen wie UN, WHO und EU außer Phrasen und Belehrungen nichts zustande bringen.

Die Verflechtung, um nicht zu Sagen die Durchmischung von Gesellschaften, Staaten und Institutionen wurde in allen Bereichen gezielt forciert. Die Noch-Kanzlerin Angela Merkel ist eine bekennende Globalisierungsbefürworterin. Die Globalisierung biete »Chancen für Wachstum, für Beschäftigung, Wohlstand, für die Freiheit, und zwar für alle Länder«. Es fehlt am Ende des Merkel-Zitats nur noch ein Halleluja, dann können Weltfrieden und Wohlstand für alle erblühen.

Was ein Segen darstellen soll, wird einmal beispielhaft im Bereich Textilwirtschaft hinterfragt. Die deutsche Textilindustrie besitzt eine lange Tradition, die bis ins 18. Jahrhundert zurückreicht. Die Industrie überlebte zwei Weltkriege, aber nicht die Globalisierung. Seit 1955 gingen rund eine Million Arbeitsplätze in Deutschland verloren. Der Großteil von ihnen wurde in Billiglohländer verlagert: Bangladesch, Indien, Indonesien und China. Meist Frauen und auch Kinder werden dort unter miserablen Bedingungen ausgenutzt.

Neben mangelnden Arbeitsschutz und gesundheitsgefährdeten Chemikalien zeigte sich dort die gesamte Bandbreite der Brutalisierung der Globalisierung, wie 2012 in Bangladesch.

Beim Brand in einer Textilfabrik, die auch für C&A Deutschland produzierte, verbrannten über 100 Näherinnen qualvoll.

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Norditalien ist Zentrum für chinesische Billigarbeiter

Wenig bekannt ist, dass Norditalien zu einem Zentrum der Billigmode geworden ist. Hier hat die Globalisierung zwar auch eine einheimische Industrie zerstört, der Verlauf  geschah dort aber in ungewohnter Form. Als in den 1980er Jahren dort in großen Mengen Billigkleidung hergestellt wurde, lockte dies zahlreiche Chinesen an. Nach und nach entwickelten sich dort sklavische Zustände, die die Chinesen aus ihrer Heimat gewohnt waren: 16-Stunden-Tage, erschöpfte Arbeiter, die anschließend nebeneinander auf dem Boden schlafen, kleine Essenrationen durch Chefs und selbst Babys ohne Hebammen sollen in diesen Sklavenfabriken geboren werden, wie die Kronen Zeitung berichtet.

Und diese Schilderungen beziehen sich auf die aktuellen Zustände im Jahr 2020. Der Globalisierung sei Dank. Die italienischen Arbeiter wurden so fast vollständig verdrängt. Allein in Prato, eine knapp 200 000 Einwohnerstadt nördlich von Florenz, ist eine chinesische Parallelwelt mit 60 000 Chinesen entstanden. In einer kleinen Fabrik mit 16 Angestellten sind vier Arbeiter über das Neujahrfest (25. Januar 2020) nach China geflogen. Alle vier brachten das Virus mit nach Italien. Das chinesische Neujahrsfest gilt als der wichtigste traditionelle chinesische Feiertag. Es ist zu befürchten, dass europaweit zehntausende Chinesen zum Feiertag ebenfalls in die Heimat zur Familie nach China geflogen sind und bei ihrer Rückkehr eine massive Ausbreitung des Coronavirus in Westeuropa verursacht haben.

»Ausländisches Virus« greift an

Selbst wenn man über das pathologische Trump-Bashing deutscher Mainstream-Journalisten nur noch ein spöttisches Gähnen aufbringen kann, hat der 45. Präsident der Vereinigten Staaten mit seiner Charakterisierung des Coronavirus recht. Es handelt sich um ein »ausländisches Virus«.

Es stammt aus China, wie schon zuvor das hochansteckende Sars-Virus 2003. Auf der ARD-Seite planet-wissen.de wird die Identifizierung vom damaligen Patient Zero und dessen Entstehung durch die WHO rekonstruiert. Professor Liu röchelt, er fühlt sich schlecht. Am 21. Februar 2003 besteigt er einen Fahrstuhl in seinem Hotel in Hongkong und trifft dort auf einen Geschäftsreisenden aus Amerika und eine Frau aus Toronto. Alle drei werden die nächsten 14 Tage nicht überleben. Im Flur trifft Professor Liu auf Stewardessen aus Singapur, die den Virus unwissentlich in der ganzen Welt verbreitet werden. Auch bei Sars handelt es sich um ein Corona-Virus. Zehn Jahre Später, im Jahr 2013, entdeckt ein internationales Forscherteam das Sars-Virus in einer Fledermausart in Südchina.

Die Vermutungen liegen nahe, dass zuerst Schleichkatzen mit dem Virus infiziert wurden, und dieser anschließend auf den Menschen übertragen wurde, denn Schleichkatzen gelten in China als Delikatesse.

Der springende Punkt ist, Sars und auch nicht das aktuelle Coronavirus/COVID-19 sind weder europäischen, noch deutschen Ursprungs. Auch die afrikanische Ebola-Epidemie 2014 bis 2016 mit über 11 000 Toten stellt ein vergleichbares Szenario dar. Engmaschige Hygienevorschriften in Deutschland nutzen in Zeiten einer vollkommenden Globalisierung wenig, wenn diese Bundesregierung nicht einmal in Krisenzeiten und einer unkontrollierten Pandemie bereit ist, Deutschlands Grenzen rechtzeitig zu sichern und zu schließen.

COVID-19 könnte laut Wissenschaftlern noch zwei Jahren in Europa wüten, bevor Medikamente oder ein Wirkstoff gefunden sind. Es ist zu befürchten, dass sich ähnliche Pandemien in naher Zukunft wiederholen und häufen werden: Massenmigration, Bevölkerungsexplosionen, katastrophale hygienische Zustände nicht nur in Dritte-Welt-Ländern sowie kulturelle Absonderheiten wie Fledermaussuppen und Katzen als Delikatesse – all dies befinden sich nur wenige Flugstunden von Deutschland entfernt.

In Zeiten der Globalisierung treffen diese tödlichen Gefahren auf eine nicht vorbereitete Bevölkerung und auf eine dekadente Elite, die die Ideologie der offenen Grenzen des Merkelismus bis zum bitteren Ende als unumstößliche Doktrin verteidigt. Während die gegenwärtige Normenkultura so einheimische Tote skrupellos miteinkalkuliert, vergewissert sie sich gegenseitig ihrer moralischen Überlegenheit und preist weiterhin die Globalisierung als Allheilmittel an. In höchster Not setzen immer mehr Länder von Amerika über Australien und selbst in Europa nationale Maßnahmen um, wie Einreiseverbote und Grenzschließungen, die Bundesregierung in ihrer Hilfslosigkeit ruft weiterhin nach »europäischen Lösungen«. Zum rationalen Denken und Problemlösungen in nationalen Kategorien ist diese Politikgeneration nicht mehr in der Lage.

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Montag, 16.03.2020

jeudi, 19 mars 2020

Origines du coronavirus: les États-Unis accusés, un roman fait fantasmer

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Origines du coronavirus: les États-Unis accusés, un roman fait fantasmer

Ex: http://www.france-irak-actualite.com

Revue de presse : Breizh-info (16/3/20)*

51VCA16J0BL._SX210_.jpgLa Chine accuse les États-Unis ! Nous avions déjà la crise sanitaire et la crise économique, voici peut-être une nouvelle crise diplomatique majeure puisqu’un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères suggère que l’épidémie n’est pas nécessairement accidentelle…et qu’elle provient d’Amérique !

Le coronavirus est-il apparu aux Etats-Unis ?

Les Etats-Unis ont-ils sciemment développé et exporté le COVID-19 dans la province de Hebei et plus précisément dans la ville de Wuhan ? C’est en tous cas l’accusation exprimée dans un « tweet » par Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Il soutient en fait la théorie disant que le virus n’est pas apparu initialement dans la province chinoise, comme les scientifiques –y compris chinois- le présumaient, mais au pays de l’Oncle Sam. En guise de preuve, il partage une vidéo prise au Congrès, à Washington DC, ou un spécialiste évoque des cas potentiels de coronavirus antérieurs à ceux de Wuhan.

Zhao Lijian surenchérit en se demandant entre autres si l’armée américaine avait importé le virus, exigeant également des explications de la part des autorités compétentes.

 Lijian Zhao 赵立坚

✔ @zlj517

2/2 CDC was caught on the spot. When did patient zero begin in US? How many people are infected? What are the names of the hospitals? It might be US army who brought the epidemic to Wuhan. Be transparent! Make public your data! US owe us an explanation!

Le Wuhan, nouveau centre du monde (et des théories les plus incroyables)

Wuhan, dont l’agglomération compte plus de onze millions d’habitants, fut officiellement le point de départ de la pandémie et fut placée en quarantaine dès le 23 janvier.

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C’est aussi là que se trouve le laboratoire de haute spécificité biologique livré par la France en 2003 lorsque la Chine connaissait une épidémie de SRAS mais entretenait de bonnes relations avec Jacques Chirac.

Depuis, divers virus tels qu’Ebola ou le H1N1 y furent étudiés mais des rumeurs persistantes évoquent aussi des recherches pour mettre au point des armes bactériologiques. Des observateurs imaginent donc que le Coronavirus pourrait être une expérience ayant mal tourné, même si la plupart s’accordent pour dire qu’il provient d’un animal, et plus précisément d’une chauve-souris.

Ce scénario digne d’un roman de science-fiction n’est pas sans rappeler…un roman de science-fiction !

En 1981, le roman d’anticipation  Les yeux des ténèbres évoquait une arme bactériologique aux caractéristiques proches du COVID-19 et se propageant dans le monde entier aux alentours de l’année 2020. Si, dans la première version, celui-ci apparaissait en Russie, une réédition sortie en 2008 le faisait cette fois apparaître dans le Wuhan !

Dean Koontz, l’auteur, rentre ainsi dans le cercle fermé des auteurs dont l’œuvre fictive a été rattrapée par la réalité, aux côtés de George Orwell ou d’Aldous Huxley!

*Source : Breizh-info

SRAS-CoV-2… Finie la teuf

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SRAS-CoV-2… Finie la teuf

Ex: http://geopolintel.fr

La fête est finie.
Jean de La Fontaine nous l’avait bien dit « Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien ! dansez maintenant ».
Oui, nous devons déchanter. Retour au réel et chute lourde sur le plancher des vaches. Le confinement général est assurément pour bientôt. Tout cela n’est guère réjouissant mais nous devions bien nous y attendre, à force de trop tirer sur la corde celle-ci devait bien finir par se rompre. Nous attendions le Big One, le grand séisme financier. L’effondrement prévisible, non pas de Los Angeles se disloquant au-dessus de la faille de San Andreas à la jonction des plaques tectoniques pacifique et nord-américaine, mais l’éclatement de la bulle de dimension cosmique de la dette mondiale (192.000 milliards d’euros), que nous annonce avec constance l’économiste David Rousset… Une catastrophe qui pourrait néanmoins bien survenir à l’occasion de l’actuelle pandémie, laquelle est apparemment en train de gripper le moteur économique planétaire : les méga-flottes de porte-conteneurs n’ont-ils pas cessé leur affolante et ultra polluante circumnavigation pour déverser sur le Vieux Monde (l’Europe) et le Nouveau (l’Amérique) leur pacotille, leurs aliments frelatés, leurs cotonnades imbibées de pesticides et leur électronique à obsolescence programmée. Ainsi donc, tout comme les trains, une crise peut en cacher une autre, aussi ce que nous vivons et allons vivre dans les semaines – voire dans les mois – qui viennent sera peut-être, possiblement, une cascade d’épreuves plus rudes les unes que les autres.

En espérant que nous n’aurons pas, en sus, une nouvelle guerre à nos portes, comme par exemple entre la Turquie de l’islamo-kémaliste Erdogan et la Grèce plus ou moins abandonnée de ses partenaires européens face à l’ogre du Bosphore… lequel se venge de ces déconvenues sur le front Syrien – M. Poutine ayant mis le holà à ses velléités de conquête territoriale au nord du Pays de Cham – en faisant chanter l’Union de cette inepte Mme van der Leyen… Puisque, pour l’heure, le nouveau sultan fait monter les enchères et exige de se voir octroyer quelques milliards d’euros supplémentaires afin, soi-disant, de contenir les rebelles syriens ayant fui leur pays où, rappelons-le, ils ont allumé la guerre… certes il est vrai, avec l’aide assidue et perfide de la troïka américano-anglo-française (+ Israël).

En fait, dans le but de calmer ses ardeurs bellicistes et de garder par devers lui les Afghans, les Algériens, Tunisiens, Sénégalais, Camerounais qui se pressent à la frontière grecque avec l’appui de la police et de l’armée turques. Autre sujet d’inquiétude, les troupes américaines qui n’entendent pas décrocher d’Irak – malgré le vœu unanime de toutes forces politiques représentatives, chiites comme sunnites – et bombardent allégrement les bases des milices irakiennes pro-iraniennes1… mais également le nouvel aéroport civil de la ville sainte de Kerbela ! À Beyrouth, Hassan Nasrallah, chef charismatique du Parti de Dieu, le Hezbollah, fustigeait aussitôt le Grand Satan de Washington et appellait à de dures représailles dans un discours s’éloignant de plus en plus de l’habituel lyrisme déclamatoire propre au monde musulman. Là encore les choses sont très loin d’être revenues à la normale même si M. Netanyahou vient, ce 15 mars, tandis que son procès pour corruption a été reporté de deux mois et que le pays se calfeutre face à la menace coronavirale - d’être écarté par le président hébreu Reuven Rivlin qui a finalement demandé à son rival, le président du parti « Bleu-Blanc » Benny Gantz, de former le nouveau gouvernement d’union nationale dès lors qu’il a obtenu le soutien présomptif des quinze députés palestiniens de la Knesset.

L’effet d’aubaine

Reste que chez nous, la crise du covid-19, peut, à n’en pas douter représenter une sorte de jack pot pour la clique dirigeante en plein désarroi jusqu’au jour d’aujourd’hui… pataugeant dans sa réforme du système de retraite en dépit du recours au forceps du 49-3 (une privatisation à peine masquée et une aubaine pour les fonds dits de pension), tenaillé par l’inépuisable fronde des Gilets Jaunes, vidé par l’impressionnante hémorragie des cadres de La République En Marche (parlementaires, conseillers…) et le discrédit dans lequel s’enfonce un peu plus chaque jour un gouvernement inapte ( hostile plutôt qu’incapable) à gouverner le Pays dans le sens de des intérêts réels de sa population (à commencer par les aborigènes, les autochtones de souches), à long terme, et qui s’entoure d’un brouillard de mots uniquement susceptibles d’abuser ou d’enjôler ceux qui font un usage immodéré de l’œil de bœuf télévisuel. On l’a encore constaté avec les vingt-six minutes du blabla circulaire - une pénible et prétentieuse jactance - relatif à la crise sanitaire grâce, à propos de laquelle le père auto-proclamé de la Nation, prétendait apprendre à 67 millions de titulaires de la citoyenneté française, de quelle manière se laver les mains… Impressionnant !

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Bref, “à toute chose malheur pouvant être bon”, l’actuelle pandémie, est un formidable instrument permettant de mesurer la capacité d’obéissance (ce qui a peu à voir avec le civisme pro forma ou la discipline consentie) des populations indépendamment à des dispositifs aussi nécessaires qu’utiles à ralentir la diffusion du mal… le seul vrai problème n’étant pas la maladie elle-même - les Anglais pour leur part ayant fait le choix audacieux de la laisser se diffuser en attendant son extinction naturelle par auto-immunisation des populations - mais, en France, les capacités hospitalières insuffisantes (et déjà dépassées) destinées à faire face à ce type de situation : soit 5.500 lits en réanimation pour la totalité de la métropole. Et, pour le pouvoir, un moyen de sonder grandeur nature, à l’occasion du premier tour des élections municipales de tester la résilience (on le sait maintenant, quasi inexistante) du parti présidentiel. Ce qui, par voie de conséquence, devrait conduire à l’ajournement - si possible – d’un second tour appelé à consacrer cette débandade… Notons que toutes les astuces auront été bonnes pour masquer la faillite gouvernementale : ainsi la neutralisation des listes, c’est-à-dire la suppression des étiquettes politiques pour les villes de moins de 9000 habitants, autrement dit pour 96% des communes françaises qui ne seront plus comptabilisées dans les résultats nationaux. Un pouvoir réputé démocratique mais qui ne peut prétendre qu’à une indécente majorité à l’Assemblée nationale (alors qu’il ne représente, en réalité, que 12 ou 13% du corps électoral formés par les inscrits). On voit bien par le biais de quelle arithmétique délétère s’établissent nos gouvernements légitimés par un principe majoritaire vicié en son principe. Mais qui trouve à y redire ?

Le divin hasard

Le 24 janvier, Agnès Buzyn, ministre de la Santé (dont le mari, Yves Lévy, directeur de l’Inserm, a inauguré en février 2017 le laboratoire P4 de Wuhan, premier en son genre en Asie, dans une mégapole qui deviendra en décembre dernier l’épicentre du séisme pandémique… centre justement spécialisé dans la recherche sur les coronavirus. Quel hasard !) avant qu’elle ne déserte son poste en pleine bataille (on se souviendra par comparaison de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense en février 1991, hostile à l’engagement de la France contre l’Irak, qui attendra la fin des hostilité pour démissionner), ceci pour mieux aller se faire battre piteusement, en rase campagne électorale, par la transpyrénéenne Hidalgo… Mère de tous les surmulots de la capitale, des catacombes et des égouts de Paris réunis… Agnès Buzyn déclarait donc que le « risque d’importation depuis Wuhan est modéré. Il est maintenant pratiquement nul ». Déclaration qui donne la pleine mesure de la compétence avérée de nos élites dirigeantes !

Dans ces conditions et circonstances, comment ne pas voir que le discours présidentiel du 10 mars – relatif à la crise du Covid-19 – n’a été qu’une pathétique tentative de récupération politicienne d’une situation hélas véritablement dramatique, spécifiquement en tentant d’apparaître comme l’homme providentiel, celui qui tient fermement en main les rênes de l’État en situation (aurait pu dire Jean-Paul Sartre) de guerre… usant en cela, en vue d’obtenir l’adhésion sans réserve des foules, de la puissance cathartique de la peur (autrement dit, l’angoisse comme catalyseur émotionnel) ! Ceci en se parant (ou sous couvert) de la haute autorité d’un Comité scientifique à la composition brumeuse et auquel participerait parmi une flopée de « héros en blouses blanches » une sociologue (!) et une anthropologue (!!), dont ne voit pas quelle compétence ces deux augustes personnes pourraient avoir en matière d’épidémiologie ? Toutefois, on sait que de nos jours, la science, en certains et nombreux domaines – tels le réchauffement climatique, la transition énergétique, les origines de l’humanité, la diversité anthropologique, etc. - n’est qu’une annexe de l’idéologie progressiste/égalitariste/messianique, un efficace vecteur de propagande et un imparable moyen d’abrutissement des peuples… Aristoteles dixit ! Sauf que les Buzyn (celle-ci ayant été bru de Simone Veil) & Cie, n’ont pas grand-chose de commun avec l’une des sources majeures de la sapience occidentale et du thomisme en particulier !

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Nous devrions en fin de comptes, plutôt que les commissaires politiques abonnés aux plateaux de LCI ou de CNews, écouter davantage et entendre le professeur Philippe Ravaud, directeur du Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique (CRESS-UMR1153) à l’Université Paris IV René Descartes, et du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu… « Comme vous le savez, l’évolution de l’épidémie de COVID est particulièrement inquiétante. Les nouvelles données de modélisation sont très robustes et les projections sont parfaitement cohérentes et bien pires encore que nos scénarios les plus pessimistes. Il est devenu déraisonnable de prendre les transports publics et nos déplacements doivent être réduits au strict minimum. Le télétravail et l’annulation de toute réunion est obligatoire. Le confinement est donc la règle sauf pour ceux dont la présence physique au travail est indispensable. L’hypothèse actuelle est qu’en l’absence de confinement, 30 millions de personnes seront atteintes en France avec un pic dans 50 jours. Seule une mobilisation citoyenne massive (avec au moins 50 % de l’ensemble de la population française en confinement strict à très court terme) permettra de réduire le pic de l’épidémie. Les Chinois ont réussi ce confinement drastique mais leurs décisions ont été plus précoces et plus autoritaires. Il est de notre responsabilité d’acteurs de santé publique de :1) respecter ce confinement, 2) de faire prendre conscience à nos proches de cette impérieuse nécessité, 3) de porter ce message au quotidien (distance de sécurité, etc.) car nos compatriotes n’ont pas encore compris la gravité de la situation. Le système de santé sera bien sûr extrêmement sollicité et ne peut qu’être très largement débordé, ce qui est déjà le cas dans le grand Est. Les messages selon lesquels seules les personnes âgées et ou ayant des comorbidités sévères ont des syndromes de détresse respiratoire sont faux… Nous partons sur une durée de crise en mois et d’une gravité sans précédent. ». Eh oui ! La morbidité frappe toutes les classes d’âge et le risque de mortalité aussi. Pensons à nos jeunes – un 1,4 millions de consommateurs réguliers dont 700 000 quotidiens – dont les voies aériennes supérieures sont déjà plus ou moins gravement hypothéquées par un usage régulier du cannabis ?

À ce rythme, sans doute faudra-t-il bientôt, nous aussi, pays en voie de sous-développement accéléré, aux hôpitaux naufragés (portes fermées en zones rurales, personnels surmenés et sous-payés), imiter l’Italie qui maintenant reçoit des secours d’urgence et des matériels en provenance de Chine populaire… masques, respirateurs et tutti quanti ?

16 mars 202

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Le coronavirus et la matrice de la peur pour changer de société

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Le coronavirus et la matrice de la peur pour changer de société

 
Auteur : Karine Bechet-Golovko
Ex: https://russiepolitics.blogspot.com
 

Alors que la France doit être confinée chez elle pour raison de coronavirus, mais que les autorités, suivant les recommandations de l’OMS et de l’UE, n’ont pas envisagé la fermeture des frontières, car il est des choses sacrées, il devient urgent de sortir de cette pandémie d’hystérie collective pour reprendre ses esprits. Avant que, jouant à merveille du ressort de la peur, nos populations aux aguets n’en appellent, affolées, à un système dictatorial. Pour les sauver de quoi ? De la maladie ? De la mort ? Soulignons simplement que le coronavirus a été découvert en 1937 et qu’il s’agit déjà de sa seconde pandémie.

Le coronavirus est l’objet de toutes les attentions. Mais d’attentions, semble-t-il, assez sélectives. Deux remarques, alors que chacun est appelé à s’enfermer chez soi, afin d’éviter de tomber malade. Afin certainement de vivre éternellement. Car ainsi, grâce au confinement, les maladies seront vaincues.

Première remarque : Si, le coronavirus est moins grave que la grippe. C’est pourquoi les médias les uns après les autres ne cessent d’expliquer que le coronavirus est plus grave (car plus mortel), et que finalement ça n’a rien à voir.

Quelques chiffres :

Chaque année, la grippe saisonnière touche entre 2 millions et 6 millions de personnes en France et fait 10.000 morts en moyenne. Au niveau mondial, la grippe saisonnière est responsable de 290.000 à 650.000 décès par an selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En ce qui concerne le coronavirus, chaque cas est annoncé. Pour la grippe, ils sont trop nombreux pour que techniquement ce soit possible. Même si nous sommes aujourd’hui à 6 500 morts. Jusqu’à dix fois moins que de la grippe. Donc, afin de compenser ce déficit objectif, qui obligerait à s’interroger sur les raisons de la mise à mort des économies nationales, du confinement des populations, qui vont se trouver dans une situation encore plus précaire, à laquelle les Etats auront des difficultés à faire face, un tour de passe-passe est opéré. Ainsi, le coronavirus est présenté comme plus virulent, car le taux de mortalité est plus élevé :

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Le taux de létalité du coronavirus est compris entre 2,5 et 3%, soit près de trente fois plus élevé que celui de la grippe saisonnière, qui s’élève à 0,1%.

Même si les choses ne sont pas si simples, car ce taux varie fortement d’un pays à l’autre :

Dans son rapport du 8 mars sur l’épidémie, l’OMS fait état de 105 586 cas confirmés, disséminés dans 101 États, pour 3 584 morts. Et d’un pays à l’autre, le taux de mortalité peut drastiquement changer. La Suisse, par exemple, affiche une létalité de 0,76 %, contre 5,16 % pour les États-Unis… Soit une létalité près de 7 fois supérieure. En France avec 10 morts pour 706 cas confirmés dimanche 8 mars, le taux de mortalité du virus serait d’1,42 %, selon l’OMS.

Bref, il est plus mortel … mais objectivement fait beaucoup moins de morts. Il existe des maladies incurables, qui sont donc 100% mortelles. Mais ce qui compte, ce sont les chiffres globaux de personnes touchées et les chiffres de personnes décédées, pour comprendre quel est le risque réel pour chacun d’entre nous. Et il n’y a pas de comparaisons possibles. D’autant plus que la grippe se propage plus rapidement que le coronavirus, 3 jours pour la grippe contre 5-6 jours pour le coronavirus. Et 80% des cas de coronavirus sont légers ou sans aucun symptôme.

Deuxième remarque : le coronavirus n’est pas récent, il a été découvert en 1937. Il est apparu alors chez les poussins, puis en 1965, Tyrrell et Bynoe l’ont isolé sur des cellules nasales humaines :

« Le premier signalement d’un coronavirus humain remonte à 1965, lorsque Tyrrell et Bynoe (1965) ont isolé un virus à partir des lavements nasaux d’un enfant de sexe masculin ».

Ce virus a été classé par l’OMS dans la catégorie des SARS, le syndrome respiratoire grave. Bref, nous ne sommes absolument pas confrontés à quelque chose d’inconnu, simplement le coronavirus a différentes formes. D’ailleurs, il s’agit de la deuxième pandémie de coronavirus, la première ayant eu lieu également en Chine, dans la région de Guangdong, de fin 2002 à mi-2003.

Autrement dit, lorsque l’on prend les choses calmement et rationnellement, l’on comprend parfaitement qu’il faille soigner les personnes malades, qu’il soit nécessaire de prendre des mesures d’hygiène et surtout que ces mesures doivent être ciblées. Il est inacceptable que des personnes publiques soutiennent ce mouvement de panique dans la population, comme le fait par exemple Blanquer.

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Mais est-ce réellement de l’inconscience ? 

Si la situation est aussi grave, pourquoi l’OMS et l’UE sont-elles contre la fermeture des frontières ? Pourquoi isoler les patients contaminés, mais laisser les frontières ouvertes pour que la propagation de ce virus, qui fait perdre la tête, puisse tranquillement continuer au sein de l’Union Européenne ? Parce que l’UE a été instaurée contre les frontières, sur le dogme de la libre circulation, donc de l’impotence de l’État ? Et peu importe que l’UE ne puisse rien faire plus efficacement que l’État, il ne doit pas pouvoir entraver la sacrosainte circulation des hommes et des maladies. Ainsi, l’OMS reconnaît que l’Europe est devenue le centre de la pandémie. Mais l’Europe, ce sont des États, avec leurs frontières, ce n’est pas un bloc informe. Il serait tout à fait possible de compartimenter le virus. Comme certains pays commencent heureusement à le faire. Donc, la réaction est politique, idéologique et n’est absolument pas adaptée au danger, en tout cas tel que présenté.

Il semble préférable de mettre à sac les économies nationales. Ce qui n’a jamais été fait pour les épidémies de grippes. Combien de magasins vont survivre à la fermeture ? Comment les gens vont -ils payer leur facture, vivre, s’ils sont au chômage ? Ce sont des questions indécentes face à ce que représente le coronavirus ! Il faut le combattre. Tous les efforts, tous les esprits ne doivent être occupés que de cela. Quelle indécence d’oser encore manifester contre la réforme des retraites. Quelle indécence, en principe, d’oser encore s’opposer lorsque la patrie est en danger. On vous l’a dit : « probablement » la moitié de la population française peut être touchée … Combien de morts « probables » ? Un million, plus ? De la guerre mondiale, nous sommes passés à la guerre globale, celle du coronavirus, avant que l’on en trouve un autre (ils sont légion). Alors quelle mesquinerie d’oser encore remettre en cause la globalisation et la politique de Macron, qui l’intègre à marche forcée dans notre pays.

En effet quelle idée.

La peur est un moteur puissant. La peur de perdre le pouvoir : s’il y a une crise sociale, économique et politique, ce n’est pas parce que le modèle global arrive à son terme logique (et impossible), c’est en raison du coronavirus. La peur de mourir, et encore plus celle de vivre. Citation des extraits du New York Times de ce matin :

« La crise de Covid-19 ajoute l’incertitude à l’incertitude, la peur à la peur, accélérant un processus d’anxiété face à un monde qui va trop vite ».

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Le confinement comme dernière barrière contre le mouvement perpétuel. Les deux extrêmes, deux fanatismes, qui confinent les gens dans l’irrationnel, avant de les conduire à demander un système totalitaire, qui les protègera. De quoi ? Pas de la maladie, mais d’eux-mêmes.

PS : Dans les années 80, des Soviétiques se sont battus contre leur système, trop social et pas assez libéral, pour vivre mieux, pour vivre comme dans la vitrine occidentale. Dans les années 90, ils l’ont obtenue. Et ont tout perdu. Pas de travail, plus d’usines. Pas de salaire permettant de vivre. Un business sauvage. Pas de retraite. La science et les arts mis sur le trottoir, pour survivre. Et aucun mouvement social sérieux, car la plupart d’entre eux étaient mis en situation de survie. Il est fortement possible que la contestation montante du système globaliste arrive bientôt à son terme. Les gens auront d’autres priorités. Plus vitales. Il est vrai qu’avec la chute de l’URSS, il n’y a aucune raison objective pour maintenir les acquis sociaux. Le temps est effectivement venu pour un changement de paradigme. Radical.

Lire aussi: Dictature en marche… Nous y sommes… La « loi martiale médicale » de contrôle de la population est en vigueur…

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La captation des données dans les mails

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La captation des données dans les mails

 
par Kevin Sclacmeuld
par Kevin Sclacmeuld
Ex: http://www.zejournal.mobi

Campagnes publicitaires ciblées, achats en ligne, photos de vacances, échanges avec les services administratifs ou tout simplement correspondances professionnelles sensibles, sur l’année 2019, ce ne sont pas moins de 290 milliards d’emails échangés quotidiennement par la population à travers le monde. Ce chiffre ne fera qu’augmenter au fil du temps, grâce à la précieuse aide des sociétés d’hébergement de courriers électroniques, dont certaines bien connues de tous comme Gmail de Google, Outlook de Microsoft ou encore Yahoo Mail et d’autres plus adaptées à un certain besoin de sécurité comme ProtonMail ou Tutanota.

Une question de souveraineté

La société actuelle évolue dans un monde ou la donnée se monétise grassement. Certains hébergeurs ont déjà subi le feu des critiques et ont fini devant les tribunaux pour non-respect de la vie privée des utilisateurs. Lors de ses accusations en 2013, Google s’est défendu devant la cour suprême en rétorquant :

« Tout comme l’expéditeur d’une lettre à un collègue de travail ne peut être surpris que l’assistant du destinataire ouvre la lettre, les gens qui utilisent le courriel aujourd’hui ne peuvent être surpris si leurs courriels sont traités par le fournisseur de messagerie du destinataire pendant la livraison ».

Depuis les révélations de Edward Snowden sur les programmes d’écoute des services de renseignement américains la même année, l’opinion publique a également pris conscience que la confidentialité des échanges et de la vie privée sur Internet n’était pas garantie pour tout le monde. Pour mieux comprendre, l’accès à notre insu aux contenus de nos emails peut se faire de plusieurs manières et par plusieurs typologies d’acteurs. La première manière s’opère en accédant directement ou indirectement aux serveurs des entreprises qui hébergent nos emails de quelque manière que ce soit. Cela peut se faire simplement par des acteurs étatiques (notamment la NSA dénoncé par Snowden) dans plusieurs pays à l’aide de programmes tels que Prism ou Upstream. De son côté, la France n’est pas en reste avec le déploiement de la Loi n° 2015-912 relative au renseignement qui autorise la mise en œuvre de « black box » chez les hébergeurs pour la surveillance de masse.

La deuxième et la moins légale en matière de traitement de l’information est employée par l’hébergeur lui-même, qui par défaut, a un accès illimité à ses propres serveurs sur lesquels il stocke nos courriers. Tandis que la troisième manière est de passer par une application de gestion de mail comme Mail d’Apple, Mozilla Thunderbird ou encore Edison Mail. En employant un gestionnaire de mail indépendant de notre OS, nous offrons sur un plateau d’argent une quantité surréaliste d’informations à un nouvel acteur qui n’a plus qu’a pioché ce qui l’intéresse. Tout cela, malgré des engagements très axés sur un respect de la confidentialité irréprochable.

Edison Mail : l’application de gestion d’email au cœur de la polémique

Jusqu’à une période récente, les soupçons d’entrave au respect de la vie privée étaient principalement orientés vers les sociétés d’hébergements elles-mêmes. Néanmoins, en février 2020, un journaliste de Vice révèle ses trouvailles suite à une enquête visant la souveraineté de l’application de traitement de courriers électroniques Edison Mail. L’application aux multi-millions de téléchargements et classée N°153 dans l’App-Store d’Apple clame ses vertus exemplaires sur le respect de la vie privée et promet une expérience client démunie de publicité. Ils citent dans leur politique de confidentialité :

« Nous demanderons toujours votre consentement avant de partager vos informations d’une manière qui n’est pas abordée dans la présente politique. » – « Nous prenons très au sérieux notre responsabilité de maintenir la confidentialité de vos informations personnelles. » – « Nous utilisons les données commerciales que nous collectons pour créer, partager et utiliser les données de recherche Edison Trends comme décrit ci-dessus. Les données commerciales ne doivent pas être utilisées pour fournir Edison Trends à des tiers lorsque cette utilisation n’est pas autorisée ».

Le fournisseur de services peut s’atteler au ramassage des informations que contiennent nos emails, et plus particulièrement les historiques de ce que l’on achète et pour quel montant, afin de monétiser ces données une centaine de milliers de dollars aux clients d’Edison qui exerce principalement dans la finance, le commerce ou encore dans l’industrie du voyage. Un document de la célèbre banque J.P.Morgan, que Motherboard a pu se procurer, révèle explicitement que certaines entreprises de traitement de mail leur vendent de la donnée personnelle et plus particulièrement l’entreprise Edison qui leur fournit des mesures d’achat de ses clients comprenant la fidélité aux marques, les préférences d’achat et tous autres comportements clients qu’elle collecte via son application smartphone « Edison Email App ».

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Edition n’est pas le seul contrevenant. Plusieurs autres services de messagerie gratuits servent également de faucheuse pour la récolte de données, qui est ensuite revendue aux entreprises clientes. Malgré une communication inébranlable et des valeurs qui mettent le respect de la vie privée des utilisateurs en top priorité, nous faisons face ici à une guerre de l’information et un encerclement cognitif des fournisseurs de services de gestion mail, qui œuvrent de concert pour faire croire aux adeptes de ces applications que leurs informations personnelles ne sont ni stockées ni consultées. Et encore moins revendues ! Mais comment gagnent-ils leur vie ?

Parmi les autres délinquants de la vente de données personnelles, on retrouve l’application Cleanfox, un nettoyeur de boîte mail accusé, documents à l’appui, par Motherboard de les siphonner plutôt que de les nettoyer. En réalité, le but premier de l’application est d’extraire les reçus des achats clients, les anonymiser, les traiter et les vendre à l’insu des utilisateurs à des entreprises comme PayPal ou encore des majeurs du conseil comme McKinsey & Company et Bain & Company. D’un autre côté, le service Slice de Rakuten, maintenant écarté de la zone Européenne à cause du RGPD, opérait de manière similaire en récoltant les informations personnelles d’achats en vue de les commercialiser.

Un bon nombre de prestataires ne se sont pas encore fait accuser. Certainement bien protéger par leurs clients assoiffés de « data client » pour orienter leurs affaires dont il en reviendrait de même à comparer cela à de la vente « d’insight ». L’enjeu économique de ces acteurs est beaucoup trop important pour imaginer que toutes entreprises du secteur se fasse pincer, mais on pourrait très facilement, dans un autre registre, imaginer Amazon faire de même au vu de l’éventail de services que propose la firme et du nombre de clients qui utilisent déraisonnablement la plateforme, que ce soit le service Prime Video, Prime ou Alexa.


- Source : Info Guerre

00:49 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, cpourrier électronique, espionnage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

De la pandémie mondiale à la dictature mondialiste

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De la pandémie mondiale à la dictature mondialiste

par Johan Livernette

Ex: https://johanlivernette.wordpress.com

 
 

La propagande anxiogène du gouvernement Macron se poursuit. Elle s’accompagne de commentaires d’« analystes » -acquis à la cause présidentielle- et de chiffres officiels (probablement bidons) ayant pour but d’alimenter la psychose ambiante.

Dans son discours du 16 mars, sous couvert de protection du peuple, Emmanuel Macron a d’abord tenu à culpabiliser ceux qui sont sortis de chez eux, ces derniers jours. Sur un ton condescendant, tel un maître d’école s’adressant à ses élèves de primaire…

Lors de son discours, l’acteur Macron a réussi l’exploit de passer sous silence le mot « confinement », alors que celui-ci est désormais acté. Mais pour le ministre de l’intérieur et ex-joueur de poker Castaner, « le mot d’ordre est clair : restez chez vous ! » Pour le coup, ce ne fut pas du bluff mais un message franc et direct.

Banquier chez Rothschild détaché dans la politique, Emmanuel Macron a annoncé que dès le mardi 17 mars à midi, les déplacements seront très fortement réduits, pour au minimum 15 jours. Chacun devra justifier ses déplacements. Seuls les déplacements nécessaires seront autorisés. Ceux qui entraveront ces mesures seront sanctionnés. L’armée et la police sont déjà mobilisées et prêtes à sévir. Des points de contrôle seront présents sur tout le territoire. Plus de 100 000 policiers et gendarmes vont être déployés. Pour se déplacer, il faudra fournir une attestation sur l’honneur. Les infractions seront sanctionnées de 38 € à 135 €.

Le détail marquant de son discours fut la phrase « Nous sommes en guerre ». Celle-ci fut martelée 6 fois. Cela ne doit rien au hasard et participe à cette évidente volonté de maintenir le peuple français dans la psychose. Dire que nous sommes en guerre alors qu’il suffit de rester chez soi pour éviter de propager un virus est aberrant. Cela relève de l’absurde.
C’est l’État profond qui, en France, est en guerre contre le peuple français. Voilà la réalité.

L’acteur Macron demande au peuple français d’être solidaire… sans pouvoir sortir de chez lui ! Cocasse, non ? Comment se montrer solidaire en restant chez soi ? Comment peut-on venir concrètement en aide à ses proches sans pouvoir se rendre sur les lieux ?

J. Attali, B. Gates et la CIA l’avaient annoncé !

Après le cuisant échec de son parti au premier tour, Macron a suspendu les réformes en cours (pour les valider un peu plus tard) et reporté le second tour des élections municipales.
Dès aujourd’hui, les frontières sont fermées durant 30 jours en Europe dans l’espace Schengen. La fermeture des frontières est appelée de ses vœux et depuis longtemps par les nationalistes afin de résoudre le problème migratoire. Ici, elle est appliquée pour nous maintenir dans la terreur.

Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’« une crise sanitaire sans précédent ». Une pandémie mondiale qui avait été annoncée avec détails et précision par Jacques Attali, Bill Gates et un rapport de la CIA ! Étrange, non ? D’autant qu’il y a quelques jours, la Chine a accusé officiellement les États-Unis (encore eux !) d’avoir propagé le coronavirus à Wuhan. La CIA aurait-elle planifié cette pandémie avant de la faire déclencher sur le sol chinois ?

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En matière de santé, il est clair que cette crise sanitaire va faire jurisprudence. Il y aura un avant et un après coronavirus. Cette sorte de 11 septembre de la pandémie virale devrait engendrer une nouvelle donne et déboucher sur de futures mesures, concernant la vaccination. Emmanuel Macron a d’ailleurs déclaré : « Nous continuerons aussi d’avancer sur le vaccin ». Vers un nouveau vaccin ? Certainement. Une vaccination obligatoire ? Probablement. Et gare à ceux qui ne s’y soumettront pas !

Fausse paix et vraie dictature

Cette fausse paix annoncée par Macron ressemble fort à une dictature pouvant déboucher sur une guerre civile. Et à voir les réactions des gens alors qu’il n’y a pas (encore ?) de pénurie alimentaire, il y a de quoi s’inquiéter. Etre encadré par l’armée et la police pour simplement sortir de chez soi ne semble pas déranger grand-monde.
Pour votre santé, vous n’aurez plus de liberté et vous serez vacciné de force !
Voilà le programme qui attend ce peuple dont l’angoisse est grandissante.

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Cette crise sanitaire du coronavirus est un prétexte pour appliquer une dictature et ensuite justifier la mise en place d’un gouvernement mondial. David Rockefeller avait déclaré : « Tout ce dont nous avons besoin est d’une bonne crise majeure, et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. » Nous y sommes.
Sous prétexte de contamination virale : interdiction de voir des amis, de sortir en famille, de voyager, de vivre en société.
Sous prétexte de virus qui fait quelques centaines de malades et de morts [1] sur 66 millions d’habitants : la dictature et l’éradication des libertés individuelles. Tout cela est-il cohérent et bien raisonnable ?

Sous couvert de protection du peuple, ce sera la loi martiale et la dictature. Cette dictature qui frappe à notre porte, divers lanceurs d’alerte et chercheurs de vérité l’avaient annoncée depuis plusieurs années, détaillant le projet mondialiste dans ses différents aspects.

Car il y a l’épidémie mais il y a surtout l’instrumentalisation de cette épidémie. Ses conséquences, ce qu’elle va engendrer. Derrière ces mesures et ce confinement généralisé se profile une crise économique qui couve et qui adviendra très probablement. L’État aura beau injecter 300 milliards, l’économie réelle du pays est en grand danger. Elle va être forcément impactée car la production d’ensemble sera à l’arrêt pour une période indéterminée.

« Panem et circenses » (pain et jeux du cirque), disaient les romains du temps de l’Antiquité. Ce slogan a perduré au point d’être repris par des pontes du mondialisme comme Z. Brzezinski. Aujourd’hui, il n’y a plus de jeux. Et demain, il n’y aura plus de pain. Et dans pareil cas, on ne sera pas loin de la guerre civile. Le chaos est donc à prévoir. Il faut s’y préparer. Sans paniquer ni négliger cette situation encore improbable il y a seulement un mois.

À voir les réactions de français approuvant le discours macronien au soir du 16 mars, il y a tout lieu de penser que ce peuple est fin prêt pour la dictature mondialiste. Et que comme le disait le regretté Roger Dommergue Polacco de Menasce, il mourra en criant « vive la démocratie ! » Pour la masse, c’est donc perdu. Pour le petit nombre qui y voit encore, c’est le moment de faire le dos rond et de se recentrer sur l’essentiel.

En ces temps difficiles où l’humanité va être mise à l’épreuve, il va falloir s’armer de courage, de prudence et de patience. Et s’en remettre non pas à d’inconnus scientifiques mais à Dieu par l’intermédiaire de sa très sainte mère, médiatrice de toutes grâces.

Note:

[1] À titre de comparaison, pour l’instant, la grippe saisonnière fait bien plus de dégâts humains.


- Source : Johan Livernette

Le syndrome Lawrence d’Arabie ou l’étrange disparition du créateur des « Casques Blancs »

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Le syndrome Lawrence d’Arabie ou l’étrange disparition du créateur des «Casques Blancs»

par Richard Labévière

Ex: http://prochetmoyen-orient.ch

 
 

Le 16 février dernier, Arte a rediffusé Lawrence d’Arabie, le film réalisé par David Lean en 1962 avec Peter O’Toole et Omar Sharif, film qui a grandement participé à la construction de la légende et du mythe. La saga hollywoodienne commence par l’accident fatal de moto. Mais, la séquence ne correspond pas aux faits, tels que rapportés par l’enquête de police.

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Le lundi 13 mai 1935, Thomas Edward Lawrence (1888 – 1935) se rend à moto, comme toujours sans casque, à la poste du camp de Bovington[1] pour y retirer un courrier urgent. Sur le chemin du retour, alors qu’il roule à quelques 70/90 kilomètres/heure, il passe le sommet d’une côte et se retrouve derrière deux cyclistes qui roulent dans le même sens que lui. En les dépassant, il perd le contrôle de sa machine et fait une chute spectaculaire. Transporté dans un état comateux à l’hôpital militaire de Bovington, il meurt le 19 mai 1935 de « traumatismes cérébraux ». L’enquête conclut à l’accident. Un témoin – le soldat de 1ère classe Ernest Catchpole – déclare avoir vu une camionnette noire roulant en sens inverse, qui aurait pu gêner le dépassement et causer l’accident (Dorset Daily News des 16 et 21 mai 1935 et The Times du 22 mai 1935). Cette déposition conduit deux amis de la victime – John Bruce et Henry Williamson – à soupçonner un acte criminel, un complot d’assassinat, piste que les autorités britanniques auraient tenté d’étouffer[2].

Plusieurs autres biographes perpétuent le doute et s’accordent à reconnaître que « Lawrence d’Arabie » représentait une véritable menace pour les autorités britanniques. En effet, cet agent de renseignement/chef de guerre connaissait tous les secrets des Accords Sykes-Picot[3] et les coups tordus du Foreign Office, prêt à tout pour conserver une suprématie militaire dans un Proche-Orient traversé par la Route des Indes, axe stratégique de l’Empire. Personnage imprévisible, Lawrence – dont la vie a été profondément marquée par sa dévotion au prince Fayçal[4] – n’avait jamais accepté la trahison, dont il s’est fait involontairement le complice, compte tenu de ses promesses faites aux tribus bédouines avec l’aval de Londres, pour la formation d’un grand royaume arabe avec Damas pour capitale. Ce « syndrome Lawrence d’Arabie » a ressurgi à plusieurs reprises dans l’histoire de la présence britannique en Orient jusqu’à son remplacement par les États-Unis avec la signature du Pacte du Quincy[5] – acte fondateur de l’alliance indéfectible de Washington avec la dictature wahhabite.

Mais les coups tordus des services britanniques n’ont pas cessé avec le Pacte du Quincy. Tout au contraire, ils se sont multipliés, plus récemment encore durant les guerres balkaniques des années 1990, notamment au Kosovo[6], puis avec la séquence des mal nommées « révolutions arabes » et tout particulièrement en Syrie. Les meilleurs spécialistes de la région s’accordent à reconnaître une participation active des services britanniques dans l’attentat du 18 juillet 2012 – commis à Damas, au siège de la Sécurité nationale – qui a coûté la vie au ministre de la Défense Daoud Rajha, au vice-ministre de la Défense et beau-frère de Bachar el-Assad, Assef Chaoukat, à l’assistant du vice-président Hassan Turkmani, au chef de la Sécurité nationale Hicham Ikhtiar, au général Amin Charabeh, chef adjoint de la cellule visée ; blessant grièvement le ministre de l’Intérieur Mohammed Ibrahim al-Chaar et le secrétaire national du parti Baath Mohammad Saïd Bakhtian.

Partagée par Washington et Paris, l’obsession de Londres a été, depuis le début de la crise syrienne en mars 2011, mais surtout à partir de l’été de cette même année, de tout mettre en œuvre pour hâter le renversement du « régime de Damas », selon l’expression consacrée de la presse occidentale. Pour ce faire, les services spéciaux des trois pays n’ont pas hésité à armer différents groupes d’opposants, dont des factions jihadistes, notamment Jabhat al-Nosra, qui n’est autre que la filiale d’Al-Qaïda en Syrie.

Comme ils l’avaient fait au Kosovo pour les criminels de l’UCK[7], les services britanniques vont alors créer plusieurs ONGs « humanitaires », autant de paravents des factions terroristes engagées dans une lutte à mort contre les autorités syriennes. C’est dans ce contexte, qu’on a commencé à entendre parler des tristement célèbres « Casques blancs »/Syrian White Helmets.

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Des « Casques Blancs » pas très blancs

Dans l’édition du 17 avril 2017 de prochetmoyen-orient.ch, le philosophe berlinois Stefan Winter – spécialiste internationalement reconnu de la presse et de la communication – écrivait : « les Syrian White Helmets (SWH) ont été créés par James Le Mesurier, un expert anglais en sécurité et renseignement, en mars 2013, à la suite d’une rencontre avec des représentants du Syrian National Council (SNC) et de la Qatari Red Crescent Society. Les Qataris procuraient un financement de lancement à hauteur de 300 000 dollars ; d’autres fonds provenant par ailleurs du Japon, de Grande Bretagne et des États-Unis.

Le SNC a placé deux activistes – Raed Saleh et Farouq Habib – aux côtés de James Le Mesurier pour diriger les SWH. James Le Mesurier a entraîné les premières équipes de « sauvetage ». Ensuite, les SWH ont été financés par la US Agency for International Development (23 Mio $ / 2014-15), par le British Foreign Office (Conflict Security and Stability Fund, 24 Mio $ / 2014-15, 32 Mio $ / 2016, 24 Mio $ / 2016-17), par l’Union européenne (4,5 Mio $ / 2015), les Pays-Bas (4,5 Mio $ / 2016), l’Allemagne (7,6 Mio $ / 2016), le Danemark (n.a. / 2016), le Japon (n.a. / 2015), le Directorate-General for European Civil Protection and Humanitarian (n.a. / 2015-16) et le Jo Cox Fund (2,4 Mio $ / 2016).

En 2016, The Syria Campaign a organisé une opération de relations publiques qui était censée aider les SWH à obtenir le Prix Nobel de la paix. Les « sauveteurs » n’ont pas atteint cet objectif, mais ont néanmoins reçu le prestigieux Right Livelihood Award, considéré comme le Prix Nobel alternatif. Puis, The Syria Campaign a lancé une nouvelle action de relations publiques, censée aider les Casques Blancs à concourir de nouveau pour le Prix Nobel de la paix 2017. Le cinéaste Orlando von Einsiedel a tourné un documentaire sur les Casques Blancs, la première projection a eu lieu le 18 septembre 2016 sur Netflix. Le film présente les « sauveteurs », sous le slogan to save one life is to save humanity, comme des défenseurs désintéressés de l’humanité. Il est vrai que chacun et chacune qui aide les blessés et récupère les morts mérite notre reconnaissance. Mais plusieurs critiques ont affirmé que derrière l’image des Casques Blancs, se profile aussi celle des jihadistes de Jabhat al-Nosra.

Quand le directeur des Casques Blancs, Raed Saleh, est arrivé à Washington en avril 2016 pour la remise du Humanitarian Award (prix d’un groupe de 180 ONGs), le Department of Homeland Security lui a refusé l’entrée des États-Unis. Le porte-parole adjoint du Département d’État, Mark C. Toner, a déclaré : « J’élargis mon langage ici pour des raisons spécifiques, mais pour tout individu d’un groupe suspecté de liens ou de relations avec des groupes extrémistes ou que nous pensons être une menace pour la sécurité des États-Unis, nous agirions en conséquence ». Édifiant ! Bien évidemment, la presse occidentale est restée des plus discrètes quant à l’affaire, bien connue des services spéciaux français.

James Le Mesurier, un « Lawrence moderne » ?

James Le Mesurier est né le 25 mai 1971 à Singapour. Après des études plutôt honorables (diplômé de l’Académie royale militaire de Sandhurst), il parvient à devenir officier dans l’armée (capitaine des Royal Green Jackets). Il sert notamment au Kosovo avant d’être incorporé dans les services du renseignement militaire. Après avoir créé et dirigé une ONG néerlandaise – la Mayday Rescue Foundation – il intègre le MI-6, services des renseignements extérieurs de sa Gracieuse Majesté. Travaillant ensuite pour l’Organisation des Nations Unies (ONU), il se fait connaître comme « spécialiste des conflits armés » et s’installe à Good Harbour sur l’île de la Barbade (Commonwealth), avant d’établir son « entreprise de communication stratégique » à Abou Dabi.

À la demande du MI-6, James Le Mesurier forme des « secouristes » en Turquie, recrutés dans les camps de réfugiés syriens. C’est en 2013 qu’il monte la première équipe de « Casques blancs », tout en collaborant avec les services turcs qui favorisent alors la création de l’Organisation « État islamique » (Dae’ch). À la même époque, il réactive son ONG – Mayday Rescue Founafation -, qui forme, entraîne et arme des équipes aptes à intervenir sur les différents fronts syriens. A ce titre, en 2016, il reçoit la distinction honorifique d’Officier de l’ordre de l’Empire britannique.

C’est à partir de ce moment-là « qu’il commence à avoir des exigences démesurées, le mettant progressivement en délicatesse avec sa propre hiérarchie », se souvient l’un de ses anciens collègues ; « il a réellement pété les plombs. Il nous racontait souvent alors qu’il était une réincarnation de… Lawrence d’Arabie, adoptant des attitudes de plus en plus curieuses ! ». Dans le même temps, l’étau se resserre, puisque les services syriens et russes – qui ont reconstitué son rôle et ses véritables missions – commencent à fuiter des informations très précises sur ses liens avec le MI-6 et sur la vraie nature des Casques blancs. Très exposés durant la bataille d’Alep (automne 2016), ces derniers portent non seulement secours aux jihadistes de Jabhat al-Nosra – qui tiennent la partie Est de la ville -, mais utilisent écoles et hôpitaux comme « boucliers humains » pour acheminer nourritures, médicaments et armes aux terroristes encerclés insurgés. Les Casques blancs sont aussi accusés de pratiquer un trafic d’organes humains – à grande échelle -, comme l’avaient fait en leur temps au Kosovo les assassins de l’UCK.

Le 17 septembre 2019, au Centre spirituel et culturel orthodoxe de Paris, Maxim Grigoriev – directeur de la Fondation des études de la démocratie – donne une conférence sur les prétendues « actions humanitaires » des Casques blancs. A l’appui de plus d’une centaine de témoignages – recueillis en Syrie, sur la plupart des terrains du conflit -, il démonte et démontre les activités criminelles de la pseudo-ONG ; notamment le trafic d’organes humains. La presse n’en rend pas compte. Scène affligeante : Le Figaro s’est borné à envoyer un journaliste pour porter la contradiction au conférencier.

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James Le Mesurier

Enquête bâclée

Le matin du 11 novembre 2019, James Le Mesurier est retrouvé mort au pied de son domicile à Istanbul, dans le quartier de Beyoglù. Son corps porte la trace de multiples traumatismes et fractures. Une enquête est ouverte. Les premières conclusions font état d’un traitement médical pour « état dépressif » et concluent rapidement au suicide. Mais plusieurs de ses anciens collègues avancent la thèse de l’assassinat et accusent les services syriens et russes.

D’après The Guardian, « la police a étudié les images des caméras de surveillance et fouillé l’appartement non loin duquel le corps a été retrouvé avec de nombreuses fractures aux jambes et à la tête », mais « un rapport préliminaire d’autopsie ne révèle aucun signe de lutte ou utilisation d’une arme ». Toutefois, le rapport final ne sera jamais rendu public. Comme au lendemain de la mort de Lawrence d’Arabie, la presse britannique salue unanimement « un homme à la carrière unique, qui a cherché à démontrer scrupuleusement les crimes du régime syrien ».

The Times : « basé au Moyen-Orient depuis 2002, c’est lui qui, en 2013, a recruté des secouristes turcs pour former une vingtaine de bénévoles syriens issus de la seconde ville du pays, Alep. Ces personnes étaient les premiers membres de ce qui deviendrait la Défense civile syrienne, aussi appelée « Casques blancs ». Le quotidien londonien ajoute : « les opérations menées par ces volontaires ont permis, au fil des années, d’extraire 100 000 victimes des ruines d’écoles, d’hôpitaux et de mosquées syriennes. Et de rassembler des preuves sur les crimes de guerre commis par le régime de Bachar El-Assad, notamment grâce au port de caméras GoPro ».

D’après la télévision turque TRT, « la mort de James Le Mesurier a été « provoquée par des traumatismes subis à cause d’une chute », précisant aussi qu’aucune empreinte génétique n’avait été retrouvée sur le site. TRT confirme les propos de sa femme indiquant qu’il prenait des somnifères. Toujours est-il que plusieurs témoignages, relatant des cris « comme causés par une bagarre », ont disparu des conclusions de l’enquête ; « menée au pas de charge pour ne pas dire particulièrement bâclée », commente un officier d’un service européen de renseignement basé à Istanbul depuis plusieurs années.

Les belles âmes vont encore hurler à la propagande, mais le 14 novembre 2019, le président syrien Bachar al-Assad déclare à la télévision Rossiya-24[8] que « James Le Mesurier a été éliminé par les services occidentaux, coordonnés par la CIA. Tout comme Oussama Ben Laden et Abou Bakr al-Baghdadi, il connaissait des secrets importants sur l’implication des pays occidentaux dans la crise syrienne ». Les propos méritent d’être pris en compte.

Services turcs et britanniques accusés

La rédaction de prochetmoyen-orient.ch a pu recueillir le témoignage d’un ancien collègue de James Le Mesurier, déjà cité : « on l’a vu avec le découpage à la scie à métaux d’un opposant saoudien[9], rien – je dis bien, rien ! – de ce qui se passe à Istanbul ne peut échapper aux services spéciaux turcs. Effectivement dépressif, James commençait à menacer de révéler ce qu’il savait du rôle de la Turquie et de la Grande Bretagne dans la lutte engagée contre le régime de Bachar al-Assad. À plusieurs reprises, j’ai pu me rendre compte de l’inquiétude grandissante qui s’était emparée des ‘gens du Six’ concernant James. À plusieurs reprises, ils ont tenté de le ramener à la raison, tandis qu’ils renforçaient leur collaboration avec les ‘cousins turcs’. Pour ma part, il ne fait aucun doute que l’assassinat de James est le fruit d’une collaboration entre services britanniques et turcs… ».

Afin de recouper ce témoignage accablant, prochetmoyen-orient.ch a interrogé plusieurs sources militaires et diplomatiques, basées en Turquie et dans d’autres pays de la région. Sans confirmer la totalité de cette « hypothèse de travail », la plupart ne démentent pas sa probabilité. L’une d’elles confirme une recrudescence d’activité des agents britanniques à Istanbul, quelques semaines avant la mort de James Le Mesurier. Une autre ajoute que l’ex-agent du Six avait confié à des proches qu’il se sentait en danger, suivi et faisant l’objet d’une « surveillance permanente ».

Enfin, un haut diplomate européen – en poste à Amman – fait état d’une conversation avec l’un des chefs des services secrets jordaniens : « les Britanniques ont enfin réussi à se débarrasser de l’inventeur des Casques blancs qui aurait pu vendre la mèche et, surtout, expliquer comment nous avions armé des bandes de voyous pour venir à bout du régime syrien. Cette obsession a mobilisé les mêmes moyens que ceux employés par les États-Unis en Afghanistan pour faire mordre la poussière à l’ours soviétique. C’est-à-dire qu’il a fallu créer de toutes pièces des milices clandestines agissant sous le couvert d’action humanitaire. Le cas de James Le Mesurier est emblématique du dysfonctionnement de cette guerre clandestine et des bavures récurrentes des services… ».

Le diplomate ajoute : « selon cette barbouze jordanienne, les Britanniques étaient très concernés et mobilisés par la reconquête de la poche d’Idlib (à l’ouest d’Alep) par l’armée syrienne. Celle-ci signait la défaite finale des Occidentaux en Syrie. Il fallait donc absolument relancer l’opération Casques blancs, qui avait si bien fonctionné durant le siège d’Alep-Est. Et c’est bien pourquoi personne – à Londres, Ankara et Washington – ne pouvait se permettre de laisser tomber le masque sinistre de cette pseudo-ONG, en réalité les Casques blancs étaient l’une des composantes de la logistique des factions jihadistes engagées dans le conflit syrien ». Les historiens diront le reste…

Vers la fin des Sept piliers de la sagesse[10], Lawrence d’Arabie écrit : « nous étions ensemble pleins d’amour, à cause de l’élan des espaces ouverts, du goût des grands vents, du soleil et des espoirs dans lesquels nous travaillions. La fraîcheur matinale du monde à naître nous soûlait. Nous étions agités d’idées inexprimables et vaporeuses, mais qui valaient qu’on combatte pour elles. Nous avons vécu beaucoup de vies dans le tourbillon de ces campagnes, ne nous épargnant jamais ; pourtant, quand nous eûmes réussi et que l’aube du nouveau monde commença à poindre, les vieillards revinrent et s’emparèrent de notre victoire pour la refaire à l’image de l’ancien monde qu’ils connaissaient. La jeunesse pouvait vaincre, mais n’avait pas appris à conserver, et était pitoyablement faible devant l’âge. Nous balbutions que nous avions travaillé pour un nouveau ciel, une nouvelle terre, et ils nous ont remerciés gentiment et ont fait leur paix ».

Dans la Phénoménologie de l’esprit – parue 115 ans plus tôt – Hegel écrit que « la chouette de Minerve s’envole toujours au crépuscule », voulant signifier que la conscience historique se déploie au soir des batailles ; plus tard même, lorsque la terre des cimetières se met à reverdir…

Notes:

[1] Le camp militaire de Bovington se trouve dans le Dorset (Sud-Est de l’Angleterre), à environ 2 km au nord de la petite ville de Wool et 20 km à l’ouest du port de Poole.

[2] André Guillaume : Lawrence d’Arabie – Editions Fayard, décembre 1999.

[3] Les accords Sykes-Picot ont été signés le 16 mai 1916 entre la France et le Royaume-Uni (avec l’aval de l’Empire russe et du royaume d’Italie), prévoyant le partage de l’empire ottoman avant la fin de la Première guerre mondiale. Ces accords ont généré la légende noire des impérialismes britanniques et français, nourrissant ultérieurement les prétentions nationalistes arabes et des organisations islamistes.

[4] Fayçal ben Hussein al-Hachimi Eljai, né le 20 mai 1885 à La Mecque est mort le 8 septembre 1933 à Berne. Fils de Hussein ben Ali, chérif de La Mecque et roi du Hedjaz, il est devenu lui-même le premier roi d’Irak sous le nom de Fayçal Ier (de 1921 à sa mort), après avoir été le premier et unique roi éphémère de Syrie du 7 mars au 27 juillet 1920.

[5] Le « Pacte du Quincy » est le nom donné à la rencontre à bord du croiseur USS Quincy (CA-71) entre le roi ibn Saoud (fondateur de la monarchie wahhabite) et le président des États-Unis Franklin Roosevelt, le 14 février 1945 de retour de la conférence de Yalta. Il fixe le premier accord – protection contre pétrole – pour une durée de 60 ans. Ce pacte a été renouvelé en 2005 par George W. Bush pour une nouvelle période de 60 ans.

[6] Voir le livre définitif du colonel Jacques Hogard : L’Europe est morte à Pristina – Guerres au Kosovo (printemps/été 199). Editions Hugo-Doc, 2014.

[7] L’UCK est l’« Armée de libération du Kosovo », dont la création a été supervisée, à la fin des années 1990, par les services américains et britanniques -armée dirigée par le criminel de guerre Hashim Thaçi.

[8] Anciennement Vesti, Rossiya-24 est une chaîne de télévision d’information continue en russe. Elle est contrôlée par le groupe étatique russe VGTRK et ses bureaux sont à Moscou.

[9] Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi – né le 13 octobre 1958 à Médine -, est mort assassiné le 2 octobre 2018 au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, découpé à la scie à métaux par des agents saoudiens spécialement venus de Riyad, quelques jours auparavant avec le feu vert du prince héritier Mohammad Ben Salmane.

[10] Thomas Edward Lawrence : Les Sept piliers de la sagesse – 1922. Editions Phébus, février 2017.

Lire aussi: Incroyable ! La communauté du renseignement US accuse la Royal Air Force britannique d’avoir tué des centaines de civils innocents en Irak ces cinq dernières années

mercredi, 18 mars 2020

Hommage à "l'ami" Edouard Limonov, le punk russe des lettres

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Hommage à "l'ami" Edouard Limonov, le punk russe des lettres

Par Axel Gyldén
Ex: https://www.lexpress.fr

Grand reporter à L'Express, Axel Gyldén a connu l'écrivain russe, disparu le 17 mars, qui se considérait comme "un génie". Rencontre avec un mégalomane sympathique.

Edouard Limonov n'avait pas d'ami. "Ce qu'il faut dans la vie, c'est mener des projets avec des gens et les fréquenter le temps que dure ce projet, qu'il soit politique, littéraire ou autre. Mais avoir des amis, quel intérêt?", m'avait asséné le provocateur professionnel Edouard Limonov en 2011 pendant l'interview fleuve (5 jours, 40 heures) qu'il m'avait accordée dans le cadre d'un projet éditorial sous la forme d'un livre entretien édité par L'Express (1) et qui, avouons-le, espérait surfer sur le succès phénoménal du remarquable Limonov (P.O.L.) d'Emmanuel Carrère. 

Cet automne-là, Edouard Limonov m'avait reçu au cinquième étage d'un immeuble de l'avenue Lénine, à la périphérie de Moscou. Chez l'écrivain russe, c'est un garde du corps du corps qui vous ouvrait la porte. Juste derrière, en veste et coule roulé noirs, droit comme un i et sec comme une trique, se trouvait le sulfureux écrivain international, politicien russe et agitateur d'idées. 

VIDÉO: Edouard Limonov: "Je me considère comme un génie" 

41oMmodk19L._SX317_BO1,204,203,200_.jpgD'une poignée de main ferme, il accueillait les visiteurs sans manières dans son appartement de 100 mètres carrés à la déco minimaliste: quelques chaises, un bureau en formica, un fauteuil en skaï et, sur les murs gris, trois ou quatre photos où l'on reconnaissait le maître des lieux, pour la plupart des clichés pris à Paris, dans le Marais, où il avait vécu au début des années 1980, et devant Notre-Dame.

Il n'a pas voulu me dire - c'était ma première d'une longue série de questions - ce qu'il pensait du succès fulgurant du livre que venait de lui consacrer Emmanuel Carrère et qui l'avait, en quelque sorte, ressuscité. Cependant, il était clair que l'écrivain russe, tricard à Paris depuis les années 1990 en raison de son engagement pro serbe en Yougoslavie vingt ans auparavant, se délectait de cette réhabilitation inattendue offerte sur un plateau par le romancier français.  

Enfant surdoué, rebelle, voyou, poète, agitateur et écrivain...

C'est le génie d'Emmanuel Carrère d'avoir consacré un livre à Limonov, dont la trajectoire se confond avec celle de la Russie, depuis Khrouchtchev jusqu'à Poutine, et les soubresauts de notre époque, des années Mitterrand à celle de Slobodan Milosevic. 

La biographie de l'écrivain décédé est fascinante. Enfant surdoué puis adolescent rebelle, voyou, ouvrier en Ukraine, "Eddy" devient poète underground à Moscou sous Leonid Brejnev, majordome au service d'un milliardaire à New York, écrivain déjanté (puis pestiféré) à Paris, puis soldat pro slave dans les Balkans aux côtés des Serbes, et enfin, de retour à Moscou, chef du parti "nasbol" (national-bolchevik) - interdit en 2007-, et enfin prisonnier politique, puis héros d'un best-seller en France, récompensé par le Renaudot.

LIRE AUSSI: Interview d'Edouard Limonov: "Poutine règne par le mensonge total" 

Personnage hors du commun, Edouard n'était pas antipathique, ni particulièrement chaleureux. C'était d'ailleurs l'essentiel de son charme pour peu que l'on goûte à l'humour glacial. Comme il est plaisant, à l'heure de la "com" et de la séduction à tout prix, de rencontrer quelqu'un qui ne cherche pas à plaire... 

Anti-politiquement correct avant que cette posture ne devienne à la mode, Limonov balançait ses réponses comme des cocktails Molotov, parfois accompagnées d'un rire sardonique à la manière de Joker le personnage borderline et nihiliste de Batman. "L'industrie du tourisme me dégoûte, expliquait-il tranquillement lorsqu'on l'interrogeait sur la notion de vacances. J'ai été enchanté lorsque j'ai appris que des touristes allemands avaient été dévorés par des requins en Egypte.

"Salvador Dali? Un minable!"

Limonov-d-Emmanuel-Carrere-Pol.jpgCette manière de parler peut être déstabilisante. Elle est aussi rafraîchissante. Car, au moins les propos de Limonov procédaient-ils d'une pensée réellement personnelle, hors sol et hors cadre, qui a le mérite d'interroger les certitudes. Tout en l'écoutant énoncer ses vérités dégoupillées, il fallait toujours se demander si elles étaient à prendre au second ou au troisième degré. Tout bien réfléchi, c'était au premier. 

Tour à tour mégalo, fanfaron, lumineux, agressif, excessif, foutraque et de mauvaise foi, Limonov, 69 ans à l'époque, n'avait pas renoncé à combattre l'esprit bourgeois et tous ceux qu'il considérait comme ses porte-parole, pêle-mêle: Mikhaïl Gorbatchev ("un plouc"), BHL ("le troubadour de la rive gauche"), Bernard Pivot ("regarde-moi ce visage sans volonté..."), Salvador Dali ("un minable")! 

Il y avait du Sid Vicious, chanteur et bassiste des Sex Pistols, chez cet écrivain qui se présentait comme "le punk de la littérature russe" et, aussi, un peu de Louis-Ferdinand Céline, avec qui il partageait le glorieux statut de "pestiféré" des lettres. "Les prix littéraires, c'est de la merde", asséna-t-il, parmi mille saillies, lors de nos entretiens. 

"Les Russes sont lourdingues, surtout s'ils sont alcoolisés"

A propos de ses compatriotes russes, Limonov disait : "Ils sont lourdingues, surtout s'ils sont alcoolisés. Des gens capables d'emmerder le monde toute la soirée si l'on aborde un sujet qui leur tient à coeur." 

Et puis, aussitôt après: "L'âme russe, c'est moi! Un mec capable de prendre des risques sans réfléchir aux conséquences. Il faut se jeter dans des situations sans réfléchir. Faute de quoi, on reste le cul sur sa chaise, incapable de construire son histoire. Il faut vivre tant que l'on est vivant." 

Mégalomane, Limonov? Sûrement. Il suffisait qu'il ait séjourné dans la même ville, Rome, qu'un terroriste des Brigades Rouges dans les années 1970, sans avoir jamais fréquenté ni croisé ce dernier, pour qu'il trouve une signification historique à cette banale coïncidence et, mieux, fasse du terrorisme italien d'extrême gauche un élément de sa propre biographie. 

A coup sûr, dans l'au-delà, sa créativité débordante lui permettra de raconter partout qu'avant de partir, il fut l'un des grands témoins, sinon le protagoniste majeur, de la crise du coronavirus! Sacré Edouard... 

Note:

(1) Limonov par Edouard Limonov, conversations avec Axel Gyldén (Ed. L'Express), 2011, 142p., 12,90€. 

Ernst Jünger & The End Times by Tomislav Sunić: The Balkanization of The System

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Ernst Jünger & The End Times by Tomislav Sunić: The Balkanization of The System

 
 

Aveux d’Agnès Buzyn : une défaillance criminelle de l’État Macron ?

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Aveux d’Agnès Buzyn : une défaillance criminelle de l’État Macron ?

Ex: https://www.vududroit.fr

« On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade » vient de nous dire la pauvre Agnès Buzyn en parlant des élections municipales, entre ces sanglots dont elle n’est pas avare.

Ces aveux formulés dans le journal le Monde et selon lesquels le plus haut sommet de l’État savait parfaitement la catastrophe qui se profilait sont assez terrifiants. « Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Bien sûr, c’est une pure et simple désertion qu’elle a commise et qu’elle reconnaît aujourd’hui en essayant assez lâchement de s’en défausser. Mais de cela elle se débrouillera avec sa conscience sur laquelle pèsera une partie de ces morts qui vont tomber, emportés par le virus, et dont on sait parfaitement qu’ils vont se compter par milliers. Dormez bien Madame Buzyn, si vous le pouvez.

Mais il y a plus grave, beaucoup plus grave, on peut déduire de ses propos le caractère criminel du comportement des décideurs publics dont c’était la responsabilité de prendre toutes les mesures permettant d’affronter la catastrophe et d’éviter une hécatombe.

Que nous dit-elle en effet ? : « Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine : le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumopathies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. » Donc, dès la fin janvier il était clair que prévenu par la ministre de la santé de la république Emmanuel Macron savait à quoi il fallait s’attendre, son premier ministre aussi ainsi que le directeur général de la santé. Malgré cela, le président de la république paradait le 7 mars dans les rues de Paris pour inciter les parisiens à continuer à aller au théâtre ! Tous ceux, professeurs de médecine, spécialistes, chercheurs qui sonnaient l’alarme se faisaient insulter par les serviteurs du pouvoir, de Jean-Michel Apathie à Christophe Barbier en passant par l’ineffable Michel Cymes et bien sûr l’inévitable Sibeth Ndiaye. L’incompétence à la direction d’un État de toute cette équipe arrivée au pouvoir par surprise en 2017 n’est plus à démontrer, mais aujourd’hui si l’on en croit Buzyn ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

Si ces faits sont établis, si Madame Buzyn dit la vérité, tout cela engage la responsabilité pénale de tous ces décideurs publics.

Que nous dit le code pénal, celui-là même utilisé dans l’affaire du sang contaminé ?

C’est tout d’abord l’article 221–6 qui s’applique et qu’il faut citer intégralement :

 « Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l’article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d’autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

En cas de violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende. »

Il renvoie à l’article 121-3 qui nous dit :

« Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.

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Dans le cas prévu par l’alinéa qui précède, les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvaient ignorer. »

Ces deux textes, fruit d’une élaboration particulière dans les années 90 pour justement bien définir le périmètre de la responsabilité personnelle en matière d’homicide et de coups et blessures involontaires, méritent un éclairage.

Dans ce domaine, la France applique depuis toujours ce que l’on appelle : « la théorie de l’équivalence des conditions » qui veut que tous ceux qui ont commis le dommage ou CONTRIBUÉ à sa réalisation sont pénalement responsables. C’est ce que l’on appelle les « auteurs directs » et les « auteurs indirects ». On prendra un exemple un peu éloigné de notre sujet mais qui éclaire la problématique. L’automobiliste qui renverse un cycliste et le tue est l’auteur direct de l’infraction de l’article 221–6 par défaut de maîtrise de son véhicule. Mais, si la manœuvre mortelle a aussi été causée en raison d’une voirie défectueuse non signalée à cet endroit, les responsables de celle-ci seront également poursuivis.

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Bien évidemment, l’auteur principal et direct des morts de la pandémie est bien le coronavirus. Mais il existe aussi comme vient de l’avouer Agnès Buzyn des auteurs indirects dont la culpabilité si elle est établie serait accablante. Le chef de l’État, le Premier ministre, la ministre de la santé, le directeur général de la santé, savaient donc à quoi s’en tenir dès janvier ? Alors manifestement, n’ayant pas pris les mesures afin de l’éviter alors qu’elles étaient de leur compétence, en n’appliquant pas les « diligences normales » qu’exigeaient leurs responsabilités, ils ont contribué à créer la situation d’une catastrophe aggravée. Et en s’abstenant d’agir, ils ont commis une faute pénale caractérisée en exposant autrui « un risque d’une particulière gravité qu’ils ne pouvaient ignorer ».

Par conséquent, compte tenu de l’ampleur de tout ceci, comme cela avait été le cas pour l’affaire du sang contaminé, il est indispensable que la Cour de Justice de la République soit saisie d’une procédure dirigée contre les ministres pour dire si leur défaillance est établie ainsi que le prétend Agnès Buzyn et prononcer à leur encontre les sanctions à la mesure du dommage subi. Le juge judiciaire de droit commun doit l’être pour les fonctionnaires qui n’ont pas fait leur devoir comme cela avait été également le cas dans l’affaire du sang contaminé.

Emmanuel Macron quant à lui ne risque rien. Avec ses propres pouvoirs et un Parlement à sa botte, celui qui pouvait tout est protégé par son immunité.

Reste le déshonneur.

L’honneur d’être non-aligné ou la dissidence comme nécessité morale

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L’honneur d’être non-aligné ou la dissidence comme nécessité morale

Ex: https://flux.md
 

(Préface à l’édition roumaine du livre de Pierre-Antoine Plaquevent : SOROS et la société ouverte. Métapolitique du globalisme)

Je commencerai cette introduction en précisant que tous les efforts éditoriaux, médiatiques et académiques que nous déployons avec obstination depuis des années, contre un ennemi qui est de toute évidence infiniment plus puissant que nous, sont la conséquence de l’inquiétude douloureuse que nous inspire l’état de léthargie, voire d’imbécilité collective, dans lequel les maîtres du discours dominant ont réussi, au cours des trente dernières années, à pousser la société. Notre Université Populaire, qui concentrait initialement ses efforts sur la formation des jeunes, s’est, au cours des dernières années, réorientée principalement vers une activité éditoriale. Tous nos auteurs – sans exception aucune – viennent des rangs ô combien honorables de la nouvelle dissidence – de celle qui s’oppose à un impérialisme d’un type nouveau, sans précédent historique connu, exercé à l’échelle mondiale par une élite perverse, avide et démoniaque.

Notre bon ami Pierre-Antoine Plaquevent, auteur de cette enquête métapolitique si brillante et si actuelle, fait partie d’une pléiade française de chercheurs par vocation, qui, atteignant aujourd’hui la fleur de l’âge,consacrent toutes leurs forces au décryptage de l’essence du régime sous lequel gît leur patrie, la France, qui chancèle désormais au seuil d’une extinction rapide et irrévocable. Ces guerriers, qui partent armés de leur plume à la reconquête de l’Europe, sont devenus des oiseaux rares dans notre univers d’opacité généralisée. Dans un Occident démasculinisé, aplati, tombé dans la douce étreinte du capitalisme de la séduction, du désir et du confort, mortifiant toute capacité d’exercice intellectuel autonome et annihilant jusqu’à l’idée même de courir des risques aux service de valeurs plus hautes, ces hommes véritables représentent le seul espoir de renaissance spirituelle et politique de ce continent auquel ont échu en partage des fonctions hors du commun dans le concert des civilisations de notre monde.

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Pierre Antoine Plaquevent

Pierre-Antoine Plaquevent fait partie d’une famille idéologique souvent appelée « souverainisme européen ». Dans leur vision des choses, l’Etat-nation, devenu cible prioritaire des forces occultes mondialistes décidées à instaurer un gouvernement mondial, est le principal obstacle que rencontrent encore ces forces, la dernière redoute contre leur offensive. Je ne peux ici m’abstenir de mentionner au moins quelques-uns des auteurs de cette illustre génération à laquelle appartient Pierre-Antoine : Lucien Cerise, Pierre Hillard, Valerie Bugault, Youssef Hindi. Voilà pour ceux que j’ai déjà publiés aux presses de l’Université Populaire ; d’autres attendent encore leur tour, ou sont en cours de traduction. Et, puisque je viens de citer quelques-uns des intellectuels de première ligne du Paris universitaire non-aligné, ou du moins de la génération des cadets, je suis dans l’obligation de citer aussi quelques auteurs plus âgés, qu’on pourrait considérer comme précurseurs directs de cette génération : Jean Parvulesco (d’origine roumaine), Guillaume Faye, Alain de Benoist, Robert Steuckers, Michel Geoffroy, Jean-Claude Michéa, Ivan Blot,le père Jean Boboc (d’origine roumaine), Jean-Michel Vernochet, Philippe de Villiers, Hervé Juvin, Marion Sigaut, Philippe Beneton, Chantal Delsol et, bien entendu, l’infatigable dissident, sociologue et écrivain, affublé par la nomenclatura de la correction politique de toutes les étiquettes possibles et imaginables : Alain Soral.Cette liste,sans aucune prétention de classement, est celle d’auteurs de premier plan de la France actuelle ; elle n’est présentée ici que dans l’espoir de voir les lecteurs de la présente préface se mettre en quête de leurs livres.

Pour esquisser le profil de cette série d’auteurs extrêmement divers et originaux, et qui pourtant présentent des points de résistance communs dans leurs visions du monde respectives, il faudrait commencer par remarquer que le courant de pensée qu’ils incarnent trouve son origine dans une réaction contre la rupture introduite dans le monde occidental par ce qu’on appelle « les Lumières », et par la Révolution dite française. Ainsi donc, par allusion au titre du célèbre ouvrage de Julius Evola, on pourrait soutenir que ces auteurs représentent une« Révolte contre le monde moderne ». Traditionnaliste, conservatrice, antilibérale et anticapitaliste, leur école de pensée pourrait être brièvement caractérisée de la façon suivante :

Elle se prononce contre :

     la subordination du politique à l’économique – c’est-à-dire la réduction de l’acte de gouvernement à une simple gouvernance,réduite à merci par l’expertocratie, et celle des collectivités humaines organiques à une simpleagglutination d’atomes dans le cadre de la « démocratie de marché » ;

     la domination des Etats-Unis d’Amérique sur l’Europe (dont la partie occidentale leur a été vassalisée à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale) ;

     l’OTAN, comme structuredésuète qui a perdu sa raison d’être à la fin de la Guerre Froide, avec la disparition du Pacte de Varsovie, et qui fonctionne comme simple prête-nom de l’hégémonie américaine ;

     la suprématie des euro-bureaucrates de Bruxelles sur les Etats-nations ; l’UE est considérée comme un projet anti-européen, antinational et anti-chrétien, qui annihile la souveraineté de ses Etats-membres ;

     « le moment unipolaire » qui a commencé lors de la chute de l’URSS, et auquel ces auteurs souhaitent voir succéder un nouvel ordre des relations internationales : l’ordre multipolaire ;

     la monnaie unique EURO (qui provoque de graves dommages dans l’économie de tous les Etats-membres, au profit de la mafia financière mondialiste) ; ces auteurs se prononcent pour le retour aux monnaies nationales comme élément fondamental de l’indépendance économique ;

     la disparition de l’argent liquide et la généralisation des puces implantées dans le corps des citoyens, sous prétexte de confort du consommateur, mais en vertu d’un objectif réel qui est l’instauration d’un contrôle total sur la population de la planète ;

     l’usage de l’argent comme mesure de toute chose, contre le techno-capitalisme, aussi connu sous le nom de turbo-capitalismeou capitalisme des désastres – le mot-clé est ici : le capitalisme comme mal en soi ;

     le libre-échangisme, la nomadisation des peuples, des capitaux, des biens et des services dans le cadre d’un système mondialiste hyperlibéral ;

     la société de consommation, l’individualisme, le libéralisme philosophique, politique et économique, etc..

Ces intellectuels français de premier plan sont, pour la plupart, activement engagés dans la lutte pour ce qu’on appelle désormais le Frexit, sur le modèle du Brexit britannique, étant donné que, de leur point de vue, l’UE est une structure irréformable. Pour tout citoyen de l’ex-URSS, le parallèle s’impose tout naturellement : le ridicule dont se couvrait Gorbatchev à l’époque de la Perestroïka avec son slogan « Une Union réformée, un parti réformé ! » (alors même que l’empire soviétique rendait l’âme) n’a d’égal que le comique des eurofanatiques agrippés au drapeau de la pérennité de l’UE.

skanirovanie0001-768x1103.jpgSignalons au passage – car cela n’a rien d’un hasard – que des membres de ces deux générations de la dissidence française figurent aussi parmi les voix les plus écoutées parmi celles que rassemble à intervalles plus ou moins réguliers le Forum de Chișinău, une plateformeinternationale de discussion dont la visibilité augmente d’année en année dans divers pays du monde. C’est ainsi que l’exposé présenté par Pierre-Antoine Plaquevent, par exemple, dans le cadre de la session du 21 septembre 2019 était intitulé« Multipolarité et société ouverte : réalisme géopolitique versus utopie cosmopolite. Pluriversum vs universum » – un texte de référence, qu’on gagnera à étudier attentivement (https://flux.md/stiri/chisinau-forum-iii-pierre-antoine-plaquevent-discurs-video).

Ainsi donc, le livre de Pierre-Antoine Plaquevent présente unesynthèsedes origines intellectuelles du « phénomène Soros », des instruments qui lui ont permis d’accumuler des ressources financières astronomiques et d’étendre ses tentacules à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, le nom du sinistre George Soros est sur toutes les lèvres. C’est lui qu’affronte le président américain Donald Trump, c’est contre lui que se bat le premier-ministre hongrois Viktor Orbán, c’est lui que maudit le leader panafricain Kemi Seba (https://www.facebook.com/watch/?v=10155199656817082), lui que vise dans ses textes le philosophe russe Alexandre Douguine, lui que critique le formateur d’opinion géorgien Levan Vassadze, c’est à son propos qu’ironise le célèbre politicien et activiste arménien David Shahnazarian. Dans le monde entier, là où vibre encore l’esprit de résistance face au rouleau compresseur mondialiste, des hommes politiques et des journalistes honnêtes, des activistes de la société civile et des auteurs en sciences humaines et sociales considèrent George Soros comme l’ennemi public numéro un.

De la « doctrine Soros », comme d’ailleurs de l’impérialisme américain dans son ensemble, on peut dire, pour les caractériser, qu’ils ont la tromperie pour base. C’est-à-dire qu’ils avancent masqués, sous couvert de bonnes intentions, comme la défense des droits de l’homme, de la démocratie, de la justice et des autres mythes fondateurs de l’Occident, afin d’endormir la vigilance du public et d’obtenir son consentement à la réalisation de leurs plans véritables, perfides tout autant que pervers. De ce point de vue : rien de nouveau sous le soleil. Toute guerre – même une guerre sans déclaration de guerre et sans forces militaires, comme celle que mène Soros – obéit aux lois de la guerre. Or, le vénérable chinois Sun Tzu ne disait-il pas que « l’art de la guerre tout entier est fondé sur la tromperie » ? Il faut donc croire que, si les moyens évoluent, les buts de guerre restent bien les mêmes : conquérir un peuple, pour le soumettre à une domination exercée au profit des vainqueurs.

En Roumanie, on a déjà beaucoup écrit, et l’on continue à écrire souvent sur les réseaux d’influence et les serviteurs – qu’ils soient issus des « ONG » ou de la faune politique classique – de ce fer de lance de forces occultes qui apparaissent rarement dans le champ de vision du public. Le présent ouvrage contient d’ailleurs un chapitre entier consacré à la Roumanie. En République Moldave, en revanche, il semble que seul le politologue Bogdan Tîrdea se soit sérieusement occupé de décrypter toute l’intrication des radicules de l’expertocratie et de la médiocratie sorosiennes locales, de ce nuage de sauterelles boursophagesqui étouffe l’espace public de leur omniprésence paralysante. Autrement dit : l’ignorance du grand public moldave en matière de guerre cognitive, de mind control, d’ingénierie sociale et autres instruments de façonnage de la « pensée unique » est tout simplement alarmante. D’où, justement, notre effort de traduction et de publication de livres comme le présent ouvrage, visant au « désenchantement » du lecteur, à lui permettre d’échapper à la magie du discoursdominant, en lui rendant sa capacité d’interprétation profonde et complexe de la réalité.

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Dans tous les pays où elles sont présentes, les Fondations Soros, l’Open Society Institute, l’Institut pour les Politiques Publiques, ainsi que tout autre organisation financée par ce magnat et ses congénères (qu’il s’agisse de structures privées, publiques nationales ou publiques internationales) représentent en réalité des réseaux destinés au recrutement de mercenaires d’élite, grassement payés pour exercer une influence décisive sur le mental collectif. Ainsi, un pays indépendant ne peut que chercher à exclure de son territoire les agissements de cette pieuvre criminelle. En ce sens, même les Etats-Unis, patrie adoptive de Soros, ne sont en réalité qu’une semi-colonie, un Etat captif contrôlé par la cleptocratie nichée dans les tanières de « l’Etat profond » (deep state), avec une démocratie de vitrine à la merci des maîtres du grand capital.

A l’heure actuelle, par conséquent, l’émancipation de tout pays implique nécessairement l’éradication de ces troupes d’occupation non-militaire, productrices de dommages infiniment plus graves que ceux que pourrait entraîner une présence militaire étrangère de type classique. En la matière, c’est une fois de plus le leader hongrois Viktor Orbán qui montre l’exemple à suivre. Lui et son équipe ont en effet réussi à mettre en fuite le magnat d’origine hongroise, et font entendre depuis les tribunes internationales une plaidoirie à visage découvert contre ce nouveau type d’agression à l’encontre des peuples, de corruption des élites politiques et d’imposition d’un agenda réellement catastrophique en matière de politiques publiques.

En République Moldave, néanmoins, les réseaux Soros continuent à mener le bal de la vie publique. Et ce, en premier lieu, du fait de la plus grande réussite de cette cohorte de laquais du capital étranger : avoir réussi à garder son masque d’honorabilité, d’altitude intellectuelle, voire de supériorité indiscutable par rapport à tout membre ou participant non-affilié de la classe politique ou du débat public. Le grand public ne parvient pas même à voir en eux l’équipe soudée qu’ils constituent de facto, en raison de la subtilité avec laquelle ces derniers se partagent les rôles et se cachent derrière une multitude de titres grandiloquents, de noms d’ONG aux objectifs tous plus nobles les uns que les autres, charitables et d’une grande utilité sociale. Ce sont donc toujours eux qui distribuent des notes de conduite aux politiciens moldaves, eux qui vérifient la régularité des élections, et encore eux qui truquent les sondages de campagne électorale pour favoriser les entreprises politiques des marionnettes de l’Occident.

Soir après soir, année après année, avec méthode et méticulosité, ces putes de luxe du grand capital occidental remplissent les plateaux des chaînes de télévision moldaves, ensorcelant le téléspectateur au moyen de la même fable interminable, et finissant par réussir à leur inoculer une certaine perception de la réalité, qui devient purement et simplement axiomatique. Et l’état de fascination des téléspectateurs annule en eux jusqu’à la dernière ombre de raison autonome, créant ainsi le terreau fertile propice à l’exercice du néo-chamanisme européiste.

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Dans cette guerre cognitive totale, pour avoir la moindre chance de gagner, il est absolument nécessaire d’être d’abord conscient de vivre en état de guerre, en qualité de cible des ennemis situés de l’autre côté de l’écran des télévisions. Or, compte tenu de l’ignorance presque totale du grand public, l’agresseur domine sans partage le champ de bataille, étant donné qu’il est en mesure de transformer le gros de la population en « idiots utiles » à sa cause. Dans ces conditions, le processus d’uniformisation par lavage de cerveau et dressage systématique des acteurs politiques ayant affecté l’intégralité du spectre politique, notre vie publique ressemble à l’agitation d’une poignée de cafards dans un bocal. Qu’importe désormais qui gagne les élections, et qui les perd ? Ce qui compte véritablement, c’est que tous ces rouages insignifiants du Système continuent à se mouvoir à l’intérieur de l’enclos, sans franchir la ligne de démarcation qui assigne ses limites à la vie politique de notre pays.

Soros est le porte-parole d’une entité, d’un monde financier qui est en même temps un dispositif de combat, et auquel, depuis quelques années, s’attache le nom générique de corporatocratie. Le titre célèbre de l’ouvrage de l’américain David C. Korten, Quand les multinationales [en anglais : « corporations »] gouvernent le monde (1994), nous donne l’occasion de souligner que nous avons à faire à un sujet non-étatique, dont la force d’influence dépasse de loin celle de n’importe quel état, à un acteur international d’un poids incroyable, disposant d’une capacité de corruption colossale dans le cadre d’organisations comme l’ONU ou l’UE. C’est à juste titre que, depuis des tribunes officielles, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a décrit ces deux structures internationales comme « les institutions les plus corrompues du monde ».

En l’espace de quelques décennies, cegangster ducapitalisme spéculatif a réussi à assener des coups étourdissants à l’économie de toute une série de pays – de la Grande-Bretagne à la Malaisie – au moyen d’opérations financières sophistiquées qui l’ont propulsé sur la liste des milliardaires les plus riches de la planète. Soros est donc l’une des figures emblématiques de cette classe de banksters qui a profité de la déréglementation néolibérale, et de l’annihilation par cette dernière de la souveraineté économique des Etats.

Passons juste en revue quelques-uns des éléments-clé de l’idéologie de Soros et des actions promues par ce dernier et ses acolytes partout dans le monde :

   La « Société ouverte », concept-clé repris à son mentor Karl Popper, implique pour Soros la mort des Etats-nations et leur dissolution dans un creuset (melting pot) mêlant tous les peuples, toutes les civilisations, toutes les cultures et toutes les religions sous l’égide d’un Gouvernement Mondial ;

   En relations internationales, la position de Soros est solidaire de celle du complexe militaro-industriel américain, qui, chapeauté par la CIA et les autres services secrets atlantistes, promeut une hégémonie américaine absolue dans un monde unipolaire, des interventions armées sous des prétexteshumanitaires et des guerres de changement de régime (”regime change wars”) ;

   La distribution des rôles en géopolitique mondiale se fait en noir et blanc : les rôles positifs sont réservés au bloc occidental (USA, OTAN, UE) et, accessoirement, à des pays vassalisés qui font vœu d’obéissance et voient dans leur vassalisation un cadeau du ciel ; les rôles négatifs, eux, reviennent à des pays qui refusent de sacrifier leur souveraineté sur l’autel du mondialisme (Russie, Chine, Iran, Syrie) ;

     Sur le plan économique, promotion – conjointement au FMI, à la Banque Mondiale, à l’OMC, à l’UE et aux autres instruments de la corporatocratie – des dogmes du néo-libéralisme (dits aussi Consensus de Washington ou école de Milton Friedman) : déréglementation, libre-échange, financiarisation de l’économie, limitation des compétences des gouvernements nationaux à un minimum (small government), refus du contrôle des banques centrales par les autorités nationales (adoption de dispositions constitutionnelles imposant la soi-disant « indépendance » desbanques dites nationales), accueil des prêts externes présentés comme des bienfaits dus à la magnanimité de « partenaires de développement » (nouveau nom de code des colonisateurs économiques) ;

     En politique, l’élément prioritaire est l’uniformisation des perceptions concernant le phénomène économique, autour des dogmes néo-libéraux décrits ci-dessus. De ce point de vue, le nom des chefs et des partis qui gouvernent un pays n’a plus d’importance : quels qu’il soient, ces derniers vont de toute façon promouvoir aveuglement les politiques du colonialisme économique et le jeu de la grande finance internationale. D’où aussi l’idée selon laquelle « tout ce qui est bénéfique pour l’Amérique est aussi bénéfique pour notre pays » ;

     Dans le domaine des guerres cognitives, la pieuvre Soros a entre autres pour objectif de vous inoculer l’idée selon laquelle la démocratie libérale, avec son suffrage universel, son individualisme, l’avidité et l’obsession de l’enrichissement comme principales vertus du capitalisme, et avec les droits de l’homme comme religion d’Etat,constitue un modèle sacro-saint, indiscutable et pérenne (« Il n’y a pas d’alternative », comme disait Margaret Thatcher :„There Is No Alternative”) ;

     Le caractère séculaire de l’Etat, aussi connu sous le nom de « laïcité » (et inspiré de la « mystique de la laïcité » dont parle Youssef Hindi) est exacerbé, la persécution des églises devenant le passe-temps favori des bandes de mercenaires de la « société civile » et de leurs complices des médias corrompus. La « Religion républicaine » issue de la Révolution dite française fait elle aussi partie des dogmes incontournables de ce type de société à prétentions universelles ;

     La volonté obsessive d’effacer toutes les caractéristiques de l’identité collective des peuples, en provoquant, au moyen de vagues d’invasions comme la récente « crise des migrants », un remplacement programmé des populations indigènes de l’Europe (un véritable ethnocide non-violent, donc), au profit de populations allogènes qui forment le précariat docileetmanœuvrable du grand capital (le « Grand Remplacement ») ;

     L’essence maléfique de ce tsunami civilisationnel transparaît aussi dans les autres objectifs prioritaires de son action néfaste :suicide assisté et euthanasie, encouragement à l’avortement, légalisation des drogues, flicage de l’enfance par des institutions prétendument sociales comme le Barnevernet norvégien (retirer les enfants à l’autorité des parents, conflictualiser les relations entre ces derniers en vue de transférer à la « société ouverte » le rôle de l’éducateur), promotion du féminisme comme idéologie créatrice d’hostilité entre hommes et femmes, théorie du genre niant le caractère de donné naturel du sexe, qui serait une question de choix individuel, homosexualité, « mariages gay », procréation artificielle et, en bout de course, transhumanisme.

Dans cette guerre spirituelle totale, chacun doit donc choisir en connaissance de cause. Or notre auteur est parfaitement conscient du fait que l’adoption d’une perspective interprétative strictement positiviste limiteraitou déformerait la compréhension de son objet de recherche. C’est précisément pour cela qu’il recourt à une lecture spiritualiste, métapolitique, proche du concept de théologie politique de Carl Schmitt. Ainsi, partir de la vision chrétienne permet de révéler le caractère inversé de la « société ouverte », et donc son essence pardéfinitionsatanique, antithétique à la création divine.

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Le moment vient tôt ou tard, pour chacun d’entre nous, de faire son choix :au milieu de cette gigantomachie apocalyptique, il faut passer soit à la droite, soit à la gauche de la Vérité. Telles étaient aussi les paroles du Sauveur : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre.Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » (Matthieu 6:24).

En d’autres termes : pour être capable de déchiffrer facilement l’essence maléfique des machinations d’un personnage comme Soros, on doit disposer d’un système de référence limpide, solide, et même immuable – la vision chrétienne, et, plus largement, la vision religieuse du monde. Seul un tel système nous permet d’interpréter la réalité à partir d’une grille de lecture fondée sur le respect de normes stables, qui font partie de notre identité profonde. Et ce, parce qu’un esprit déconnecté de la source supérieure de la lumière divine, de la véritable connaissance mystique, restera à tout jamais dans les limbes de l’approximatif et de l’erreur irrémédiable.

Et comme nous vivons une époque dont le transcendant a été banni, il s’avère que nous sommes pour la plupart totalement vulnérablesface aux offensives de la « société ouverte ». Dans un monde tombé dans l’immanence et inondé de relativisme, tout se liquéfie, se dissout, s’efface : traditions, hiérarchies, systèmes moraux, identités collectives, attachements durables, appartenance à des groupes comme la famille, la nation, la religion, le territoire (l’espace sacré des ancêtres). Dans de telles conditions, le virus mortel Soros trouve un terrain idéal pour se propager à l’échelle mondiale. Et les pays qui cherchent à lui résister sont relégués dans la catégorie des « sociétés fermées », des « Etats voyous », où le stratège Soros s’emploie à tendre les filets d’une nouvelle « révolte populaire pacifique contre la dictature et pour la démocratie ».

En ce sens, le « phénomène Soros » peut être considéré comme un aboutissement logique de la chute dans la Modernité comme révolution anthropologique radicale. Placé au centre de l’univers par les philosophies anthropocentristes, l’homme d’aujourd’hui prend le visage hideux de Soros, qui semble sorti tout droit des caprices de Goya ou desténèbres cauchemardesques de l’Hadès, peuplées de monstres épouvantables. Son masque funeste s’intègre au portrait de groupe de la gérontocratie bancaire internationale, qui se rêve Gouvernement Mondial, fourré dans ces clubs pour élites démoniaques que sont la Commission Trilatérale, le Club Bildelberg, le Forum de Davos etc..

L’effort entrepris par Pierre-Antoine Plaquevent mérite tout notre respect. Il témoigne d’un esprit de croisé, engagé en première ligne du combat contre «le mystère du mal» – l’esprit d’un homme pour qui l’aventurede ce combat représente le sens même de l’existence. Et dans les mains duquel le présent ouvrage constitue une arme, l’épée qui éventre les ténèbres, ouvrant la voie au jaillissement de la lumière.

Iurie Roșca

"Nouvelle histoire de la Révolution française" par Jean-Clément Martin

Jean-Clément Martin, avec le talent qu’on lui connaît, arrive à décortiquer les passionnants faits historiques qui marquent encore durablement la société française du XXIe siècle. En France, il demeure toujours difficile d’aborder sereinement les nombreuses questions soulevées par les événements liés à la Révolution.

Pourquoi, plus de deux cents ans après 1789 et la mort du roi Louis XVI survenue le 21 janvier 1793, en sommes-nous encore là ? Dès les premières lignes l’auteur livre une intéressante réflexion : « La Révolution fascine ou dérange. Qu’elle soit morale, sexuelle, économique ou politique, elle porte un imaginaire qui séduit ou révulse mais ne laisse jamais indifférent ».

En même temps, comment en serait-il autrement ? 1789 semble être l’horizon indépassable pour l’écrasante majorité des acteurs de la vie politique française, comme si de 496 – date du baptême de Clovis – au 5 mai 1789 – ouverture des États Généraux –, il n’y avait presque rien eu entre-temps. Pourtant, Martin rappelle que « même si la France continue de se dire Patrie des droits de l’homme, elle se réclame moins de son héritage révolutionnaire qu’elle ne le fit jusqu’au milieu du XXe siècle. »

9782262081515ORI.jpgLes raisons de ce relatif abandon intellectuel sont multiples : mondialisme, faiblesses intellectuelles et historiques chez la grande majorité du personnel politique et l’inventaire de la Révolution est de plus en plus connu… Cela étant, un homme situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique républicain n’a pas hésité, tout récemment, à commettre une œuvre dans laquelle il assume se reconnaître dans l’héritage jacobin.(1)

Quoi qu’il en soit, la France républicaine reste imprégnée par la Révolution, et l’auteur écrit, avec selon nous une pointe d’ironie, que « son hymne national, qui revendique de faire couler le sang de ses ennemis dans les sillons, est toujours chanté dans les stades du monde entier ». Nous citerons également, entre autres : la Marianne, la devise Liberté-Égalité-Fraternité inscrite aux frontispices de nombreux bâtiments, officiels ou non, autant de symboles qui démontrent tous la mainmise idéologique de la Révolution sur la France contemporaine.

De fait, ce n’est donc pas un hasard si « la force de cet imaginaire est telle que l’année zéro des temps modernes français est toujours identifiée à 1789. Tous se rejoignent sur ce point, qu’ils regrettent la monarchie idéalisée, qu’ils voient 1789 ou 1793 comme la première marche vers le totalitarisme, ou bien au contraire qu’ils demeurent convaincus que 1789 jette les bases d’une ère nouvelle pour l’humanité, ou qu’ils puisent plus simplement dans les rebondissements des événements révolutionnaires des enseignements pour aujourd’hui. »(2)

Pour comprendre les bouleversements historiques, encore faut-il prendre le temps de les analyser loin des passions. Effectivement ces dernières obscurcissent souvent la vue et embrument les capacités de réflexion. Martin estime que « c’est le processus révolutionnaire lui-même qui est à examiner pour ce pour quoi il se donne : une inventivité politique, économique, sociale, religieuse, culturelle, qui commence sous l’effet des expériences européennes et américaines dans les années 1785-1787 et qui est accompagnée, en permanence, par les contre-courants provoqués en retour. »

Pour saisir l’essence de la Révolution, il faut constamment avoir à l’esprit comme le dit Martin que « la Révolution est dans cette optique une création et une affirmation ininterrompue d’expériences, créant une attente à jamais insatisfaite et une angoisse de l’échec. »

Très rapidement, les révolutionnaires en sont venus à se poser la question suivante : « Comment finir la révolution ? », car le vide institutionnel créé par la mort de Louis XVI fut en définitive difficile à combler, comme beaucoup s’en aperçurent, souvent à leurs dépens.

La période Révolutionnaire fut marquée par la guerre intérieure et aux frontières, par des exécutions officielles – approuvées par l’État de droit(3) – et non officielles – violences des populations non encadrées par les différents gouvernements révolutionnaires – ainsi que par des rivalités politiques très puissantes. Martin n’entend bien sûr pas fermer les yeux sur ces nombreux épisodes : « Il ne s’agit pas d’exonérer les acteurs de leurs responsabilités. Ce qui est en jeu est la compréhension des moments révolutionnaires, de ces périodes pendant lesquelles des façons de voir s’imposent, des groupes s’emparent du pouvoir, des personnalités sont reconnues et suivies. »

L’intention de Martin ne repose pas sur la volonté de défendre ou d’attaquer la Révolution : « Le but du livre a été d’inscrire ces moments dans la période révolutionnaire tout entière – ce que Maistre appelait l’époque – en respectant les engrenages minuscules qui ont régi les rapports entre les individus et les groupes. »

Après une lecture attentive et critique, nous pouvons dire que l’objectif est atteint, même si nous ne suivons pas l’auteur dans toutes ses intuitions et analyses.

Martin nous présente en effet une étude passionnante et réellement originale sur la Révolution française. Nous saluons son érudition et surtout son grand talent de pédagogue pour expliquer des situations complexes dont le profane ne mesure pas toujours les implications puissantes. La bibliographie se montre conséquente et exhaustive. Elle permet de repérer d’excellents ouvrages pour creuser les sujets qui nous intéressent. L’auteur ne se départit jamais de son rôle d’historien et, quand il analyse les faits historiques, il ne défend pas une cause politique. Il énonce même que la révolution – mais par le haut ! – fut initialement lancée par Louis XV, et maladroitement reprise par Louis XVI…

La suite est connue : révoltes, Révolution, espoirs de la mise en place d’une société nouvelle et d’un Homme nouveau, libéralisation de la violence, stabilisation des institutions qui restent malgré tout fragiles, pour finir par Bonaparte prenant le pouvoir. Onze ans après avoir tué leur roi, les Français voyaient à Paris un étrange paradoxe : un général de la Révolution – soupçonné un temps d’avoir été jacobin – devenir Empereur en présence du Pape Pie VII. Quel roman que l’histoire française, pour reprendre une phrase très connue de Napoléon…

Pour conclure, rappelons que dès le début des émotions populaires, l’attente exprimée par les Français vivant à l’heure de ces soubresauts politiques atteignait des sommets. Martin note qu’il n’y a «  pas lieu de s’étonner que nombreux soient ceux qui, au moment de l’ouverture des États Généraux en France et surtout après la prise de la Bastille, parlent de l’heureuse révolution qui se déroule sous leurs yeux ». Leurs espoirs seront douchés. Cela arrive généralement quand on accorde – trop légèrement ? – sa confiance aux politiques.

Nous laissons le mot de la fin à l’auteur : « Le scandale de la Révolution tient depuis la fin du XVIIIe siècle à ce qu’elle a été « une promesse dont l’échec est inscrit dans la nature même de la promesse » pour reprendre une formule saisissante de M.-C Blais. »

Rien à ajouter !

Notes

(1) Alexis Corbière, Jacobins !, Paris, Éditions Perrin, 2019

(2) Jean-Clément Martin, Robespierre : la fabrication d’un monstre, Paris, Éditions Perrin, 2016

(3) État de droit révolutionnaire, notion difficile à discerner, à défendre et à légitimer au vu des différents coups de force (parfois meurtriers) opérés par les révolutionnaires pour s’approprier le pouvoir et le garder…

 

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

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L’ANTIPRESSE 224

LE BRUIT DU TEMPS par Slobodan Despot

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

La guerre lancée ces derniers jours par la Turquie contre le continent européen est inédite. Même Jean Raspail, dans sa vision de cauchemar du Camp des Saints, n’avait pas envisagé que les déracinés débarquant par bateaux soient poussés dans le dos par des baïonnettes. Or c’est ce qui est en train d’arriver aux frontières de la Grèce.

Dans un entretien diffusé sur CNN, le ministre de l’intérieur turc Süleyman Soylu déploie un diagramme en se pourléchant les babines : c’est la statistique du flot humain qu’il s’apprête à lâcher sur l’Europe pour la désunir et la déstabiliser. C’est ce même ministre qui, en 2017, avait menacé de « distiller » vers l’Europe 15000 migrants par mois. Ayant déjà obtenu 6 milliards d’euros de l’UE pour contenir ses 3,6 millions de malheureux, la Turquie se livre au chantage classique, utilisant une masse humaine comme outil d’extorsion.

Le ciel a bien changé depuis l’an 2015 où Mme Merkel, sans l’aval de ses partenaires européens, avait ouvert les bras au flot humain en répondant « on y arrivera » («wir schaffen das») à qui s’inquiétait de cette démarche imprudente. S’en est suivie une expansion décomplexée de l’AfD. À l’époque, au moins, quelqu’un les avait invités sur le Vieux continent. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on les y pousse de force. On les entasse dans des autocars et on les fait débarquer, pistolet en main, devant les barbelés de la frontière grecque. Le caractère forcé du mouvement est attesté par les ONG et leurs avocats : « Environ 300 migrants du centre de rapatriement d’Akyurt à Ankara ont été transportés à la frontière contre leur volonté dans la nuit du 29 février, a déclaré le 4 mars Sadik Onur Gelbal, président du centre des droits des migrants de l’association du barreau d’Ankara. Selon un migrant encore présent dans le centre, seuls 7 migrants sont restés dans le centre après avoir résisté à l’expulsion. Les avocats n’ont pas été autorisés à le visiter. »

Piteux devant les forts, arrogant devant les faibles, Erdogan se défoule sur l’UE de l’humiliation subie sur le terrain en Syrie puis, le 5 mars dernier, à Moscou. Il profite du désastre humanitaire d’Idlib pour « dégazer » une réserve de réfugiés qui n’ont rien à voir avec ce front-là (Afghans et Pakistanais pour la plupart). Et il ne les envoie pas n’importe où.

A Andrinople (Edirne), le principal point de sortie, Bulgarie et Grèce sont à même distance ou peu s’en faut. Mais le Sultan ménage la Bulgarie qui lui a rendu de pas si menus services lors de la tentative de coup d’État de 2016, en renvoyant ses opposants gülenistes se faire peler le jonc à Ankara. Surtout, il sait que la Grèce est un maillon faible et marginalisé de l’Europe. Et il profite de l’occasion pour régler des comptes historiques avec le voisin qui incarne au plus profond la civilisation qu’il veut abattre. La guerre est donc déclarée en mer Égée.

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Situation inédite, l’humain n’y sert plus de chair à canon, mais carrément d’obus — ou de bélier. Les migrants déferlent sur les barbelés, les gardes-frontières sont débordés, les paysans grecs patrouillent en armes de l’autre côté ou pulvérisent du lisier de porc sur les clôtures pour tenir à distance les mahométans. En mer, les vedettes turques cherchent à éperonner les patrouilleurs grecs pour créer l’incident militaire. C’est une diversion bienvenue après l’aventure avortée en territoire syrien, et une mise à l’épreuve cruelle d’une « unité » européenne dont tout le monde, à commencer par la Sublime Porte, sait qu’elle n’existe pas. D’autant moins qu’il s’agirait en l’occurrence de choisir entre A) la solidarité européenne et B) la cohésion otanienne. L’issue du dilemme ne fait aucun doute — sachant que l’option B ne se décide même pas à Bruxelles mais à Washington. Le satrape du Bosphore peut donc laisser s’ébattre librement sa queue de scorpion qu’il a dû rentrer entre les jambes devant les Russes. Comment ? L’Europe, terre de solidarité et d’accueil, ne veut pas accueillir ces misérables ? Elle foule aux pieds ses valeurs ? Les autorités grecques sont nazies, pas moins. Et vlan ! Un argument favori de nos démocraties qui leur revient à la figure en partant de l’angle le plus improbable. L’ogre qui leur reproche de ne pas être véganes ! En quelques jours, la Sublime Porte en aura fait davantage pour démanteler le village Potemkine européen que les eurosceptiques et brexiteurs réunis en trois législatures.

C’est dans cette ambiance crépusculaire que le couple Merkron va se rendre à la Porte douze jours après que la Porte se fut rendue au Kremlin. Saisissante ironie de l’histoire : le Saint Empire romain-germanique (Rome I) allant plier le genou devant Constantinople (Rome II) allant plier le genou devant Moscou (Rome III) (1). Car l’issue de la négociation fait peu de doute : Mme Merkel a déjà — mollement — levé son index dans la première mise aux enchères de stocks humains, en déclarant accepter un lot. Tout ce qu’elle et Macron espèrent, c’est que les 700 millions octroyés à la Grèce pour héberger les migrants suffiront à construire un glacis façon Sud-Liban dans les Balkans. Les risques de chantage seront plus contenables qu’avec les Ottomans.

La tractation serait déjà difficile sans les migrants : avec eux, elle devient désespérée. Avec une perversion sardonique, les Turcs ont parfaitement compris que la munition humaine était plus pénétrante face aux Européens que les obus à l’uranium appauvri. Elle les met en demeure d’abjurer le commandement premier de leur décalogue, décalogue qui au fil du temps s’est imprudemment réduit à cette seule ligne : « Tu accepteras l’Autre, toujours et en toutes circonstances, fût-ce au détriment de tes propres intérêts ! ». Si elle n’accueille pas ces surnuméraires, n’importe leur nombre, si elle se met à couler leurs embarcations comme le font les Américains dans le golfe du Mexique, l’UE cesse ipso facto d’exister. Voici donc les Européens réduits à accueillir les bras ouverts ce bombardement explicitement destiné à faire crouler leur forteresse. Il ne leur reste qu’à faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Oh, le joli pavé qui nous arrive sur la tête ! Justement, il nous manquait une dalle dans l’allée... » Il y a à la fois une obscénité et une justice immanente dans la composition de ce tandem. L’obscénité, c’est que deux puissances de l’Ouest européen vont solder l’avenir du continent par-dessus les premiers concernés, les peuples balkaniques à qui l’on n’a rien demandé. La justice immanente, c’est qu’il s’agit des deux premiers coupables de la crise migratoire en Europe. L’Allemagne, pour avoir ouvert la boîte de Pandore en 2015. La France, pour avoir détruit la Libye, verrou de l’Afrique, et activement œuvré à livrer la Syrie laïque aux djihadistes (2). Provoquant un marasme de crimes, de terreur et d’exils.

Il faudrait être naïf pour croire, cependant, que les deux pèlerins iront à Byzance en s’écorchant les genoux. Nul doute qu’ils feront une fois de plus porter le fardeau à d’autres, à commencer par la Grèce officiellement promue parking à migrants (mais les tractations ont discrètement cours avec d’autres pays de la région dont la Serbie non-membre de l’UE). Comme au temps des guerres ottomanes, le Saint Empire cherche à se construire un glacis face au Turc. À cette différence près qu’au lieu de lever des troupes dans les Balkans, il essaie d’y caser les boucliers humains de l’envahisseur. C’est là que le grotesque vire au tragique. C’est tragique en tout premier lieu pour les êtres humains concernés, qui ne sont considérés comme tels ni d’un côté ni de l’autre.

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Dans les lointaines années 2000, au temps où la migration se « limitait » à des boat-people, la journaliste communiste Maria Pace Ottieri avait eu l’idée de s’embarquer à Lampedusa pour rencontrer ces humains face à face, un par un, et tenter de comprendre ce qui les motivait à tout lâcher — argent, travail, famille — pour rejoindre l’Europe au risque de leur vie. L’illusion de la prospérité occidentale, à leurs yeux, était plus puissante que tous les sacrifices. J’ai publié à l’époque son récit débordant d’humanité (et du reste primé en Italie), Une fois que tu es né, tu ne peux plus te cacher, dans l’indifférence totale des médias francophones. Dans les migrants, nos bien-pensants semblaient voir des icônes, des symboles et surtout des statistiques, mais y reconnaître un ingénieur, un infirmier ou un garçon de café semblables à ceux de chez nous semblait les incommoder. De cet échec éditorial, j’ai tiré une leçon précieuse. À l’époque déjà, ce n’étaient pas des hommes, mais des missiles. Utilisés, en l’occurrence, dans une guerre intestine de l’Europe contre elle-même.

Voici qu’on entasse ces humains-missiles dans cinq, bientôt dix ou vingt îles grecques, devenues camps provisoires — or on le sait bien, il n’y a que le provisoire qui dure. Voici Lesbos dévastée et transformée en lazaret. Lesbos, patrie de la sublime Sapho de Mytilène et de ces voluptés que l’islam, justement, voue aux gémonies : le saphisme et l’ouzo. Ce n’est pas seulement une question de territoire : c’est tout un pan de notre imaginaire commun, de notre conscience esthétique et culturelle, qui est saccagé comme les sites archéologiques d’Irak après le passage successif des GI’s et du djihad. Les uns comme les autres, les arrivants comme les indigènes, nous sommes victimes non d’un, mais de deux projets d’anéantissement de l’humain.

D’un côté, l’antihumanisme islamique. De l’autre, un logiciel interne au monde développé auquel le nivellement coranique va comme un gant. En 2018, trois ans après le « wir schaffen das » de Mme Merkel, alors que l’opération était pudiquement qualifiée de « demi-succès », le patron du patronat allemand semblait le seul à se féliciter de la manœuvre. « Je suis moi-même surpris que cela aille si vite », a affirmé le dirigeant de la fédération des patrons allemands BDA, Ingo Kramer dans une interview au quotidien régional Augsburger Allgemeine. « Sur les plus d’un million qui sont arrivés en particulier depuis 2015, 400.000 d’entre eux suivent une formation par alternance ou ont décroché un emploi. » Autrement dit, et dans le meilleur des cas, un migrant travaillait (ou se formait) pour en nourrir deux autres. On était bien loin de la solution au problème de nos retraites, invoquée comme motif de l’appel d’air. Cela eût-il été un plein succès que l’idée de déraciner des millions d’humains pour résoudre le problème économique d’une autre population serait profondément révoltante. Sans même parler de l’élément de contrainte (3).

Quoi qu’il en soit, le patronat reste bien content d’avoir toute cette masse de pression sous la main pour amener, in fine, les salaires et les conditions de travail à parité avec la Chine (son but probable quoiqu’inavoué). Entre le cynisme ottoman et le fonctionnalisme industriel, les conséquences sont les mêmes. Les peuples sont singuliers et conscients d’eux-mêmes, mais les masses interchangeables et malléables : remplaçons donc ceux-là par celles-ci, nous disent à la fois l’islam et le capitalisme globalisé. M. Macron® et Mme Merkel, lors de leur rencontre avec M. Erdogan, ne débattront au fond que d’une seule question : comment fondre une masse indistincte dans une autre masse indistincte. Chrétiens, prolétaires, Bavarois ou Pakistanais : les épithètes ne comptent plus. Nous ne sommes plus qu’une aire peuplée d’unités fonctionnelles. Le sultan Erdogan utilise peut-être l’humain comme boulet de canon. Mais l’idée ne vient pas de lui. Ce à quoi nous faisons face aujourd’hui n’a qu’une appellation adéquate : l’abolition de l’homme.

NOTES

  1. 1) Les prophètes de la Troisième Rome sont aux anges !
  2. 2) Je me souviens de ce débat littéraire avec Isabelle Hausser, à Morges en 2014, lorsque la romancière nous avait fièrement expliqué comment elle et son mari, Michel Duclos, le prodigieusement ignare ambassadeur de France à Damas avaient soutenu l’opposition « démocratique » syrienne qui devait s’avérer entièrement fantasmée.
  3. 3) Dans une interview accordée à Sept.info en 2016, Jean-Philippe Gaudin (actuel chef du Service de renseignement de la Confédération), alors patron du renseignement militaire, déclarait que « La migration forcée a toujours été une arme » et précisait que le rythme de l’intégration des migrants était la clef de son succès. Comment intégrer assez rapidement des flots d’arrivants, qui plus est forcés ?

mardi, 17 mars 2020

Approaching D’Annunzio

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Approaching D’Annunzio

Reviewing a story collection in 1925, an American critic compared Gabriele d’Annunzio’s influence on the Italian mindset to that of Rudyard Kipling in England. “[T]o understand him is to understand pre-war and immediately post-war Italy.” [1] [1] That sort of remark is almost inaccessible to us today; when we think of the Great War, if we think of the Great War at all, we surely don’t automatically think of Kipling or d’Annunzio. That is one hurdle in approaching d’Annunzio today.

Another is the peculiarity of his style, replete with obsessively detailed sex, gore, and flights of fantasy. That 1925 American reviewer took special exception to one of the stories at hand, “The Death of the Duke of Ofena,” in which in a few brief pages a half-dozen people are successively impaled, hanged, dismembered, and burned alive. [2] [2]

Here and there you read that d’Annunzio’s fiction and poetry never gained much acclaim outside Italy, because his idiom and imagery defy faithful translation. And in the writer’s own time there was also the problem of censorship. Even in France, his works were often bowdlerized or never published at all. The Holy See put most of his works on its Index Librorum Prohibitorum in 1911, and they remained there (I presume) until the Index ceased in 1966.

At root, d’Annunzio seems to have regarded himself as a Man of the Renaissance, rather than simply a “Renaissance man”: someone from the age of Benvenuto Cellini, a soldier-poet-dandy, full of sensuality and operatic emotions. Someone who understood that overwhelming passion is the fuel that makes the creative soul run. A “bold, bald-headed, perhaps a little insane but thoroughly sincere, divinely brave swashbuckler [3]” — as a young sometime-fan named Ernest Hemingway once put it.

It’s hard not to think that d’Annunzio’s public persona was something of an act, a self-caricature put on to get attention. Maybe it was; certainly, he never seems to have shown self-consciousness about the whole thing. The self-promotion started early. When he was 17 and publishing his second book of poetry, he anonymously informed the Rome newspapers that the young genius d’Annunzio had just been killed by falling off his horse — alas! By the time the “error” was discovered, he was famous, and the public was thrilled to learn the brilliant young poet hadn’t died after all.

The arc of his life connects the epoch of aestheticism and “decadence” of the 1880s and 90s (Whistler, Huysmans, Swinburne, etc.), and the age of Italian Fascism, to which d’Annunzio contributed both style (black uniforms, Roman salutes) and song. He didn’t write “Giovinezza, Giovinezza,” but that was the marching song of his followers when he was dictator of the city-state of Fiume in 1919-1920. After that, the Fascisti appropriated it as their own anthem.

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Benito Mussolini called d’Annunzio a John the Baptist figure, “the first Duce,” and obsequiously modeled his own oratorical style on the poet’s. This admiration was not reciprocated. D’Annunzio considered Mussolini a buffoon, and the Fascisti a tawdry spoof of the heroic cult that d’Annunzio had hoped to lead. After Mussolini’s March on Rome in 1922, relations between poet and Duce were frosty. D’Annunzio was excluded from the new Royal Academy of Italy until Mussolini decided it might be good public relations to extend a welcome to Italy’s greatest living writer. D’Annunzio slapped back the belated invitation with a snarl: “A thoroughbred horse should not mix with jackasses. This is not an insult, but a eugenic-artistic fact.” [3] [5]

Nevertheless people blamed d’Annunzio for Mussolini. One of them was Hemingway, who long hero-worshipped d’Annunzio, and met him once in 1918. Five years later, covering a Mussolini speech for the Toronto Daily Star [3], he saw the mimicry and the bombast, and decided d’Annunzio was a “jerk [6].”

What had happened in the meantime was the pinnacle of d’Annunzio’s public career, his 1919 capture of Fiume. Fiume, on the Adriatic, was a mostly Italian town, but had long been under Austrian rule, as indeed much of Italy had been sixty years earlier. Off in Paris, the Allied leaders at the Versailles Conference had decided to award Fiume to the new made-up country of “Jugoslavia” (as it was then spelled). Captain d’Annunzio, with about 2,000 fellow mutineers from the Italian army, marched upon Fiume and claimed it for the Kingdom of Italy. The Kingdom demurred, however, and wouldn’t take it. (A purely diplomatic move; Italy was one of those victors meeting at Versailles, and couldn’t be seen treating with freebooting renegades.) D’Annunzio and his followers thereupon declared Fiume to be an independent city-state, under the leadership of the poet himself. Each morning he went to his balcony and declaimed poetry and speeches to the appreciative crowds.

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He had ambitions beyond Fiume. He was certain the new Jugoslavia would start to fall apart. And when it did, he and his army (with the aid of some unhappy Croats and Montenegrins) would seize territory from the oppressive Serbian regime in Belgrade. This, of course, didn’t happen. After 15 months d’Annunzio was forced out — but by Italy, which eventually agreed to annex Fiume. And Italian it remained until 1945. D’Annunzio in Fiume is often dismissed as a comic-opera figure whose coup ended in fiasco. But like Columbus with the egg, he showed Europe (and Mussolini) that the thing could be done.

The saga of this doughty little city-state on the Adriatic, standing fast against the might of the world, is something that ought to have appealed to Hemingway. But the mood of the time had shifted. Here was d’Annunzio in 1920, still exalting war in the style of 1914, calling for eternal vengeance and a ground soaked with blood. Hemingway took it all personally. He’d served as an ambulance driver on the Italian front, where he was wounded, decorated, and ever after appalled by the endless, meaningless carnage. Back home in Chicago, he wrote a little poem called “D’Annunzio.” It goes: “Half a million dead wops / And he got a kick out of it / The son of a bitch.” [4] [7]

* * *

51ELxVNVWuL._SX323_BO1,204,203,200_.jpgIn her 2013 biography of d’Annunzio, [5] [8] Lucy Hughes-Hallett says d’Annunzio’s life is the most thoroughly documented of any figure, in large part because he was an assiduous diarist, describing his daily doings in minute detail — the quality of the asparagus he was eating, the comeliness of the serving maid, and every lurid fantasy that sprang to his busy mind. Much of this note-taking served as raw material for his novels:

His works are full of descriptions of sex so candid they still startle . . . We have his descriptions not only of his lovers’ outward appearances but of the secret crannies of their bodies, of the roofs of their mouths, of the inner whorls of their ears, of the little hairs on the back of a neck, of the scent of their . . .

Et cetera. Too much information, suggests the biographer. For lack of a more precise category, his novels and poetry are grouped into the late-19th century Decadent school. But his obsession with the lurid and surreal probably has its closest approximation in the work of a painter, Salvador Dalí.

Images and ideas recur in d’Annunzio’s life and thought, moving from reality to fiction and back again: martyrdom and human sacrifice, amputated hands, the scent of lilac, Icarus and aeroplanes, the sweet vulnerability of babies, the superman who is half-beast, half-god. [6] [9] 

To learn more about D’Annunzio’s life and accomplishments, see the following works on this site:

Additionally, Kerry Bolton’s essay on D’Annunzio is included in his book, Artists of the Right, and Jonathan Bowden’s lecture on him is included in his Extremists.

Notes

[1] [10] Thomas Caldecot Chubb, “Sparks from the Hammer,” in The Saturday Review of Literature, June 24, 1925.

[2] [11] Gabriele d’Annunzio, Le Faville del Maglio (Milano: Fratelli Treves), 1924.

[3] [12] Marcel F. Grilli, “The Poet and the Duce,” The New Masses, July 12, 1938.

[4] [13] Ernest Hemingway, Complete Poems (Lincoln NE: University of Nebraska Press), 1979.

[5] [14] Lucy Hughes-Hallett, Gabriele D’Annunzio: Poet, Seducer, and Preacher of War (New York: Alfred A. Knopf), 2013. Published in England as The Pike: Gabriele D’Annunzio (London: Fourth Estate), 2013.

[6] [15] Hughes-Hallet, Gabriele D’Annunzio.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2020/03/approaching-dannunzio/

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[1] [1]: #_ftnref1

[2] [2]: #_ftnref2

[3] bold, bald-headed, perhaps a little insane but thoroughly sincere, divinely brave swashbuckler: https://www.etbrooking.com/2016/12/28/hemingway-il-duce/

[4] here: https://www.counter-currents.com/artists-of-the-right-order/

[5] [3]: #_ftnref3

[6] jerk: https://newrepublic.com/article/116326/gabriele-dannunzio-poet-seducer-and-preacher-war-reviewed

[7] [4]: #_ftnref4

[8] [5]: #_ftnref5

[9] [6]: #_ftnref6

[10] [1]: #_ftn1

[11] [2]: #_ftn2

[12] [3]: #_ftn3

[13] [4]: #_ftn4

[14] [5]: #_ftn5

[15] [6]: #_ftn6

Geopolitics of South Asia and Interests of Russia

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Geopolitics of South Asia and Interests of Russia

Ex: https://www.geopolitica.ru

If we are talking about geopolitics, we must apply an integrated an complex approach that combines power (primarily hard power - military strength and economic) and a certain view on the territory issues. The key concepts in geopolitics are Land Power, Sea Power and Manpower. The first two categories relate to geographical determinism and people are more likely to adjust and adapt to environmental conditions, trying to extract from this rational use - mountains, deserts, rivers and seas can serve both as natural boundaries and as a source of well-being. Man Power refers to the field of pure politics - the human will can determine how to develop the territory, whether to use military force, what to do for development and strengthening the national economy, as well as what ideological factors can serve - religions and other forms collective identity, such as nationalism.

In this article, we will look at geopolitical factors, including those numerous drivers that push the centripetal and centrifugal forces of the region. Also we will analyze the perception of South Asia from three positions. To do this, it will be necessary to understand the interests of not only the countries of the region, but also others global players. And Russia's interests cannot be understood without Western opposition, especially in the context of current international relations.

At the same time, we must take into account global geopolitical turbulence and the tectonic shift from a unipolar to a multipolar world order.

Global positioning of the region

There are different definitions of South Asia. Some refer to this region as the territories that were previously controlled British empire.1 According to the most common version, South Asia includes eight States: Afghanistan, Bangladesh, Bhutan, India, Maldives, Nepal, Pakistan and Sri Lanka.

If we consider the region from a global position, South Asia is the Rimland zone - the coastal zone of Eurasia, characterized by active dynamics, which is confirmed by the historical facts of the presence of the centers of ancient civilizations, trade and migration routes, as well as the banality that more than 70% of the World's population lives off the banks of rivers, seas and oceans.

The history of the last two centuries shows that this Rimland has become a place of intense pressure from Sea Powers -early Britain, then the United States. The logic of Land Power forced the Russian Empire, and then the Soviet Union to respond in a manner based on instruments of deterrence and then ideology.

asiageopol.jpgIf the US had once followed the doctrine of Henry Kissinger's rollback and used the myth of the Communist threat, now Washington has a more difficult time justifying its presence in the region. In addition, Russia is separated from these countries by a buffer of the independent states of Central Asia. Although the political reality has changed, the geopolitical logic remains the same.

Russia-Heartland is interested in integration processes, while Sea Power, represented by the United States, is interested in controlling the coastal zone.

This is evident from a number of strategic documents. If you have previously under the administration of Barack Obama, the focus was in the South-East Asia and the creation of the Pacific pivot was announced, a new model of the Indo-Pacific region was emerged just now.2

Geopolitics of the region

It is obvious that according to its geopolitical characteristics and significance, there are three most important States, which are in the Heartland of South Asia. These are Afghanistan, Pakistan and India. The rest of the countries serve as a kind of buffer and objective reasons can not have a fundamental impact on the geopolitical processes in the region. The role and status of the other five States are limited, they fall into the sphere of influence of other actors, although they can act as significant subjects. So, for example, Sri Lanka has become an important element in China's "Strings of Pearl" strategy.

If we use the terminology of Zbigniew Brzezinski, proposed in his work "The Great Chessboard", on the regional scale Afghanistan, Pakistan and India are active geopolitical actors, while Bangladesh, Nepal, Bhutan, Maldives and Sri Lanka as geopolitical centers with varying degrees of importance. Afghanistan we attributed to the actors because of the strategic instability of this state and the influence it has had on the policy of Eurasia for the last 35 years. In some sense, it is negative geo-political actor.

In South Asia context itself, regionalism may be analyzed from different contexts i.e. positive and negative.3

It should also be borne in mind that with the exception of Sri Lanka and the Maldives, whose borders are natural due to their island situation, the remaining six states' borders are the result of the intervention of the British Empire and the consequences of the colonial policy of London, which is still felt to varying degrees throughout South Asia.

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This has created the effect of grey zones and hybrid borders, which are characterized by a high degree of political tension. A number of states have certain vulnerabilities in the form of hotbeds of instability, which can be classified as gray zones.

The disputed territory is Kashmir. In addition, India has a disputed territory with the People's Republic of China. Killings of Bangladeshi citizens by Indian border guards on the Bangladesh-India border are facts not often reported in the international press, but are indicative of the characteristics of Indo-Bangladeshi relations. In India itself there is a threat from the Maoist Naxalites in the North-Eastern States. The Western States of India may be subject to manipulation from radical Islamists. However, the growth of Indian hindutva nationalism also provokes instability.

In general, most countries in South Asia are characterized by domestic political problems associated with threats of terrorism and separatism.

There is regional entity presented by interstate organization - The South Asian Association for Regional Cooperation or SAARC that was established on December 8, 1985.4 However, we see that many initiatives within this organization are still at the stage of organizational decisions. It is also important, that this platform can serve as a venue for a regional polylogue, including a discussion of various critical issues.

The theory of the three worlds

For an adequate understanding of the processes taking place in South Asia, it is necessary to take into account not only the political contradictions and tensions between the countries of the region, but also the view from the outside. Therefore, we will inevitably come to the need to consider South Asia from three positions. There is a well-known concept of the three worlds. The first world is represented by industrialized countries.

The second world are countries in the process of technological development. The third world is represented by countries that have yet to go the way of development. This theory represents the Western point of view and has a certain element of racism to it.

In our case the three worlds are three perceptions of South Asia - from South Asia itself, from Russia (as we consider Russia's interests in region) and the United States, as this state still claims to be a global hegemon and openly declares persecution its objectives in Asia, some of which are clearly contrary to the development strategies of a number of States in the region.

Conflict of interest is clear in the frame of US strategy and interests, but it is covered by specific bilateral policies and the general diplomacy of the State Dept. The United States has traditionally been interested in maintaining the conflict potential between countries in order to face different sides and depending on the situation to take one side or another. Ex Secretary of Defence Ash Carter in the context of American strategy for Asia noted that "The heart of that policy is a mesh of political, diplomatic, economic, and military relationships with many nations that has sustained security and underwritten an extraordinary leap in economic development."5

His idea is to establish kind of network for Asia. "Important to see these relationships as an informal network — not an alliance, not a treaty, not a bloc" -  wrote Carter in his “Reflections on American Grand Strategy in Asia.” In his opinion "The network structure suits Asia."6

It is significant that in this speculative network structure, he deliberately introduces an enemy element. At least China is represented as a kind of power that not only opposes American interests in the whole region, but also conducts activities, undermining the sovereignty of other States.

“Maritime and cyber activities are two forms of Chinese aggression that cause concern in the states of the Pacific network, which deepens China’s self-isolation. China’s actions in the South China Sea are a direct challenge to peace and stability in the Pacific”.7

It is important to note that Carter mentions China not only as a military-political actor, but also as an economic power.

The China-proposed network would include such initiatives as the Asian Infrastructure Investment Bank (IAAB) and One Belt, One Road (OBOR)—both of which would be detrimental to U.S. interests. The IAAB,a potential rival to the World Bank and International Monetary Fund, would not match the high standards of the WB and IMF in relation to governance, environmental, and other safeguards—and OBOR is likely to extend China’s political influence more than it extends actual property”.8

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India, on the contrary, is described as a potential ally of the United States, and therefore as a kind of proxy power, able to be a conductor for Washington's interests in the region.

India is another example of how the strategic benefits of the principled, inclusive network can overcome hesitation. Once deeply skeptical of U.S. influence in South Asia, India became a more active participant in regional security during my two years as Secretary of Defense than at any time in its history”.9

It is possible that Carter's position reflects the political instability throughout Asia, described by Robert Kaplan more than 20 years ago?

"The future map - in a sense, the 'last map' - will be a constantly changing representation of the cartographic chaos, in some areas favorable or even productive, and in some violent... This card will be all less and less applied by the rules that diplomats and other political elites have been ordering for centuries. Decisions will mainly come from within the cultures themselves, exposed to those decisions."10

But this instability is a special feature - it is neither anarchic chaos, or geopolitical tabula rasa. Rather, these are new opportunities that are associated with global changes, but have their own characteristics of a deep nature. Russia's view of South Asia will be discussed in the relevant section on strategies. Now we have to ask - does Asia look at itself with Asian eyes?

It is obvious that in South Asia to a greater or lesser extent in different countries there is a problem of colonization of consciousness, although all States are formally sovereign. These questions often become the subject of Subaltern Studies in European and American Universities.

And "the formation of different disciplines, including production of Western Orientalist scholarship on Asia was directly or indirectly related to the patterns of domination of Asia. The disciplinarisation and systematisation of human knowledge was a part of the project of modernity."11 The attempt of South Asian States to build themselves under the model of Western institutions - hence, for example, the well-known aphorism that India is the largest democracy in the world, although it is not because of the actual caste system - and statements by the officials of Asian countries regarding common interests and values thus look pretty paradoxical.

Interests and values

Now we need to decide on a taxonomy related to interests. The point is that the concept of interests in politics can differ depending on which school of international relations is taken as a pattern. In realism, the state it is perceived as a rational subject that acts like a human being and is guided by common sense. However, since Thucydides, we know that human behavior itself is irrational, especially when decisions are made under the influence of anger, greed and ambition. Machiavelli, who is considered one of the harbingers of realism introduced a division of ethics and politics, justifying any kind of action if it leads to the desired goal.

At the liberal school of international relations “achieving peace” is spoken of as a kind of imperative. In practice, as we know, it turns into wars and interventions.

A kind of marker is the Democratic and Republican parties in the United States. The Democratic party tends to gravitate toward the liberal school, while the Republicans adhere more to realism. At the same time, both theories are Western in origin and they are considered to be standards for international relations at the global level.

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In addition, the structures of States differ in substance. In the US, there is a model of iron triangles when lobby groups can actively influence international processes. An example is the decision to invade Iraq in 2003, when neoconservatives controlled the military-political apparatus of the presidential administration. Lobby groups of influence may include both ideological structures and commercial ones, for example, transnational corporations. And in Pakistan and Russia are other socio-political models, which are rooted in centuries-old traditions. So even if we try to withdraw some of the formula of net interests (for example, quotas for the supply of some goods or services, the size of duties, admission to the market a certain number of companies) - it will be almost impossible to do.

Another reason is the different sizes of state economies and the availability of priority sectors in the industry. Russia is among the leaders of the countries exporting gas and oil. Pakistan has its own economic priorities, India has its own as well.

However, in addition to interests, there are always values. Interests can be negotiated, values represent a static phenomenon that are not negotiable. Of course, values can be eroded or deeply influenced by exogenous impact. And with modern technologies of social engineering in certain conditions, the change of value orientations can happen very quickly, especially if charismatic public opinion leaders from the local environment are involved. On the example of Ukraine we can see how with the help of external influence values were restructured by socially-political processes and changed the identity of the Ukrainian people.

Values also include the phenomenon of nationalism, which differs from country to country and from region to region. South Asian nationalism, as Sayantan Dasgupta aptly puts it, is ‘monstrous,’ with much of the discourse surrounding it tending to further stoke the conflict between the notion of nationalism as empowerment and as an exercise of homogenization. Languages of power and struggle for belonging through language are most acute in South Asia.12 When fragmentation is possible to detect such details as, for example, the description of the Taliban as a "nationalist Islamist insurgency, who, for his own purposes, feeds and manipulates tribal imbalances and rivalries."13

However, on the scale of the value system it is possible to consider whether the interests of one country can be interfaced with the interests of another country. It seems to me that representatives of the two States will be able to reach an agreement with each other faster if their countries have traditional family values. But if one country has a patriarchal system and another country has legalized same-sex marriage and political feminism is a fashion trend, it will be harder to do so.

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Strategies of Russia in general and in relation to Asia in particular

It is important to understand that there is no clear definition of Russia's actions in the international arena. On the one hand, there are a number of documents, related to national security and foreign policy. But they are more likely to wear desirable and recommendatory character. A number of provisions that are spelled out in these strategies, despite their important nature, have never been realised. For example, in the national security doctrine of 2008, it was said that Russia has the right to apply its armed forces abroad to protect its citizens. But the case of Ukraine has shown that this item has not found its applications, although there were numerous facts indicating the possibility of its implementation.

A number of existing strategies also have some aspects that are difficult to put into practice. In other words: the desire and reality are different. However, a number of excerpts from these documents are needed to show the general trends and some limitations in the strategic thinking of the persons who made up these doctrines.

We will cover only those items that relate to the region under consideration or reflect the attitude towards the international community.

In The Foreign Policy Concept of the Russian Federation (approved by President of the Russian Federation Vladimir Putin on November 30, 2016)14we see several points connecting with Asian issues.

79. Russia attaches importance to further strengthening the SCO’s role in regional and global affairs and expanding its membership, and stands for increasing the SCO’s political and economic potential, and implementing practical measures within its framework to consolidate mutual trust and partnership in Central Asia, as well as promoting cooperation with the SCO member States, observes and dialogue partners.

80. Russia seeks to reinforce a comprehensive long-term dialogue partnership with the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) and achieve a strategic partnership. Efforts in this area will be supported by expanded cooperation within such frameworks as the East Asia Summit, which provides a platform for strategic dialogue between country leaders on conceptual issues related to the development of the Asia-Pacific Region, the ASEAN Regional Forum and ASEAN Defence Ministers’ meeting with the dialogue partners.

81. Russia promotes broad mutually beneficial economic cooperation in the Asia-Pacific Region, which includes the opportunities offered by the Asia-Pacific Economic Cooperation forum.

82. Russia is committed to establishing a common, open and non-discriminatory economic partnership and joint development space for ASEAN, SCO and EAEU members with a view to ensuring that integration processes in Asia-Pacific and Eurasia are complementary.

83. Russia views the Asia-Europe Meeting and Conference on Interaction and Confidence-Building Measures in Asia as relevant mechanisms for developing multi-faceted practical cooperation with the Asia-Pacific States and intends to take an active part in these frameworks. But Afghanistan and Pakistan are mentioned rather in negative context.

97. The persisting instability in the Islamic Republic of Afghanistan after the withdrawal of all but a few international contingents poses a major security threat to Russia and other members of the CIS. The Russian Federation, together with the Islamic Republic of Afghanistan, other interested states relying on the possibilities offered by the UN, CIS, CSTO, SCO and other international organizations will be consistent in its efforts to resolve as soon as possible the problems this country is facing, while respecting the rights and legitimate interests of all ethnic groups living in its territory so that it can enter post-conflict recovery as a sovereign, peaceful, neutral state with a sustainable economy and political system. Implementing comprehensive measures to mitigate the terrorist threat emanating from Afghanistan against other states, including neighbouring countries, as well as eliminate or substantially reduce the illicit production and trafficking of narcotic drugs is an integral part of these efforts. Russia is committed to further intensifying UN-led international efforts aimed at helping the Islamic Republic of Afghanistan and its neighbouring states counter these challenges.

And point 15 is about global security and threats: The global terrorist threat has reached a new high with the emergence of the Islamic State international terrorist organization and similar groups that have descended to an unprecedented level of cruelty in their violence. They aspire to create their own state and seek to consolidate their influence on a territory stretching from the shores of the Atlantic Ocean to Pakistan. The main effort in combating terrorism should be aimed at creating a broad international counter-terrorist coalition with a solid legal foundation, one that is based on effective and consistent inter-state cooperation without any political considerations or double standards, above all to prevent terrorism and extremism and counter the spread of radical ideas.

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Next, consider the presidential Decree of 31.12.2015 N 683 "On the national security Strategy of the Russian Federation."  First of all, it should be pointed out that "as a Central element of the system of international relations, Russia sees the United Nations and its Security Council".

It has a number of items on the South Asian region.

88. Russian Federation increases cooperation with BRICS partners (Brazil, Russia, India, China, South Africa), RIC (Russia, India, China), Shanghai cooperation organization, Asia-Pacific economic cooperation forum, the G20 and other international institutions.

92. The Russian Federation attaches great importance to building the political and economic potential of the Shanghai organization of cooperation, stimulation within its framework of practical measures, contributing to the strengthening of mutual trust and partnerships in Central Asia, as well as the development of cooperation with member States, observers and partners.

Organizations, including in the form of dialogue and cooperation on a bilateral basis. Special attention is paid to the work with countries wishing to join the Organization as full members.

93. The Russian Federation is developing comprehensive partnership and strategic cooperation with The People's Republic of China, considering them as a key factor in maintaining global and regional stability.

94. The Russian Federation attaches great importance to the privileged strategic partnership with the Republic of India.

95. The Russian Federation supports the establishment of reliable mechanisms in the Asia-Pacific region to ensure regional stability and security on a non-bloc basis, improving the effectiveness of political and economic cooperation with the countries of the region, expansion of cooperation in the field of science, education and culture, including in the framework of regional integration structures. Next is economic security Strategy of the Russian Federation for the period up to 2030 (Decree of the President of the Russian Federation of 13.05.2017. № 208).

- building an international legal system that meets the national interests of the Russian Federation economic relations, prevention of its fragmentation, weakening or selective application;

- expansion of partnership and integration relations within the framework of the Commonwealth of Independent States,  

The Eurasian economic Union, BRICS (Brazil, Russia, India, China, South Africa), Shanghai cooperation organization and  other intergovernmental organizations; creation of regional and TRANS-regional integration associations in compliance with national interests of Russian Federation;

Next is the foreign economic strategy of the Russian Federation till 2020, prepared by the Ministry of Economic Development of the Russian Federation, issued in December 2008.

In the block devoted to Asia from South Asia only India is specified.

It is noted that Russian non-primary goods and services, including high-tech products, are traditionally in demand on the Indian market.

This creates opportunities for increasing supplies of the existing range of exports, as well as for diversification of the structure of trade. The main objectives are to expand Russia's access to Indian markets and joint technology development in selected areas.

It is worth mentioning Doctrine of Information Security of the Russian Federation (Approved by Decree of the President of the Russian Federation No. 646 of December 5, 2016).15

28.  A strategic objective of information security in the field of strategic stability and equal strategic partnership is to create a sustainable system of conflict-free inter-State relations in the information space.

29.  The main thrusts of ensuring information security in the field of strategic stability and equal strategic partnership are the following:

- protecting the sovereignty of the Russian Federation in information space through nationally-owned and independent policy to pursue its national interests in the information sphere;

- taking part in establishing an international information security system capable of effectively countering the use of information technologies for military and political purposes that are contrary to international law, or for terrorist, extremist, criminal or other illegal purposes;

- creating international legal mechanisms taking into account the specific nature of information technologies and intended to prevent and settle conflicts between States in information space; promoting in international organizations the position of the Russian Federation advocating equitable and mutually beneficial cooperation of all interested parties in information sphere.

The fog and friction of diplomacy

At the same time, the actions and even intentions of Russia are often misunderstood and used by other parties to promote their own interest. For example, Hillary Clinton while working as Secretary of state after Vladimir Putin announced the creation of the Eurasian Economic Union in 2011 (it would be more correct to say the reform of the Customs Union), she said that Moscow will create the Soviet Union-2.

mearshemier_collage.jpgThus, the situation with regard to Ukraine and Russia's actions on the one hand, and the West on the other, describes well John J. Mearsheimer opinion, who pointed to the guilt of the West in the Ukrainian crisis.

The United States and its European allies share most of the responsibility for the crisis. The taproot of the trouble is the enlargement of NATO, the central element of a larger strategy to move Ukraine out of Russia’s orbit and integrate it into the West. At the same time, the EU’s expansion eastward and the West’s backing of the pro-democracy movement in Ukraine -- beginning with the Orange Revolution in 2004 - were critical elements, too.

The West’s triple package of policies - NATO enlargement, EU expansion, and democracy promotion -- added fuel to a fire waiting to ignite.

This is Geopolitics 101: great powers are always sensitive to potential threats near their home territory. After all, the United States does not tolerate distant great powers deploying military forces anywhere in the Western Hemisphere, much less on its borders”.16

Emma Ashford also on the same side with John J. Mearsheimer, and noted that “today’s confrontational rhetoric and policies toward Russia often ignore reality and highlight the need for an alternative approach”.17

And Stephen Kotkin argues that “Russia today is not a revolutionary power threatening to overthrow the international order. Moscow operates within a familiar great-power school of international relations, one that prioritizes room for maneuver over morality and assumes the inevitability of conflict, the supremacy of hard power, and the cynicism of others’ motives. In certain places and on certain issues, Russia has the ability to thwart U.S. interests, but it does not even remotely approach the scale of the threat posed by the Soviet Union, so there is no need to respond to it with a new Cold War”.18

Realpolitik and Russia's actions

As we can see from the official documents, India is given priority among the countries of the region. In practice, we also see close cooperation between Russia and India, especially in the sphere of arms supplies (70% of the arms in India are Soviet and Russian origin). Because of the traditional Indian-Pakistani confrontation and by virtue of the fact that during the cold war Pakistan belonged to the number of geopolitical opponents of the USSR, the Russian Federation's relations with this country have not received the same scale of development and do not have the same traditions of relations like Russia has with India. Despite this, the basis for mutually beneficial relations in trade is stable - there are economic, energy and investment spheres between Russia and Pakistan.

From the geopolitical point of view, the North-Western regional segment, including Pakistan, is the most significant for Russia. Afghanistan and leading to Central Asia is a region that is particularly important for Russia, bordering Siberia and the Ural-Volga region.

Basic Russian prospects are seen in strategic cooperation with India, trade and economic cooperation with others states in the region. Potential risks are due to the likely destabilization of the situation in the North-West of South Asia, capable of "spread" to the Central Asian republics.

There is also a kind of risk associated with the aggravation of relations between India and Pakistan, in the extreme case, a military confrontation including the use of nuclear weapons.

Another threatening area for the region from the Russian point of view is humanitarian and environmental. For the moment refugees from Afghanistan, Pakistan or India have had no impact on Russian domestic policy, but on the international scale Russia always pays attention to this problem. In addition to natural disasters and cataclysms, including here the problem of piracy in the Northern Indian ocean.

Earlier it was predicted that in order to reduce regional tensions and balance its policies in South Asia, Russia, obviously, will strengthen economic cooperation with Pakistan, and will help it, in particular, in the construction of the gas pipeline from Iran and Turkmenistan, as well as providing assistance in organizing electricity supplies from Tajikistan and Kyrgyzstan to Afghanistan and Pakistan.

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After the launch of the Rogun hydroelectric power plant in Tajikistan in November 2018, this interaction is now close to practical embodiment. It has not excluded the implementation of other cooperation projects, in particular, through industry, as well as cooperation in security sphere with the growing use of the potential of SCO (Shanghai cooperation organization) and the "Dushanbe four" (Russia, Tajikistan, Afghanistan, Pakistan).

Russian experience as mediator for water sharing between Central Asian countries may be utilized in South Asia too because of violating the Indus Water Treaty by India as well as problem with water flows after heavy rains from India into Bangladesh.

As for Pakistan, according to Russian experts, despite certain developments in the country such as higher education, including technical education, Pakistan, unlike India, has not found a high-tech niche in the world division of labour. Demand for the services of scientists, engineers and technicians comes mainly from the military-industrial, and especially the nuclear missile complex.19

This gap may be filled with Russian assistance too. The sale of weapons systems by Russia to South Asian States illustrates well the level of interaction between the countries.20 The Rosoboronexport company cooperates with four States, i.e. half of the countries of South Asia. India since 1947, Pakistan since 1948, Sri Lanka since 1957 and Bangladesh since 1972. It is significant that Rosoboronexport makes no sales to the States, which pursues a hostile policy towards Russia.

Russia is interested in enhancing the strategic capacity of such organizations as SCO and The Conference on Interaction and Confidence-Building Measures in Asia to form a new security architecture for Greater Eurasia. This approach is directly linked to the realization of the Russian initiative of “integrating integrations”, which takes into account all actors and all possible changes in the balance of powers in the region, including natural leadership changes.21

Transport and energy routes (built and projected too) may be implemented and synchronized in the context of Eurasian Economic Union led by Russia and New Silk Road led by China.

As a rule, considering the interests of Russia in the region, analysts mention only material factors. Actually there is a great interest on the part of Moscow in intellectual cooperation. Denoting the course to create a multipolar world order Russia needs semantic filling of this concept that is not possible without the active participation of the outside scientific and expert community of South Asian countries.

Although multipolarity can be interpreted in different ways, the main criterion is the attitude toward the United States and the willingness to challenge Washington. For example, Indian Prime Minister Narendra Modi has repeatedly stated that India is committed to multipolarity and he expressed flattering compliments to Russia as a country that is one of the main poles of influence in the world. But in fact India follows the doctrine of multilateralism, actually fulfilling the imperatives of the Obama administration. Although India did not support sanctions against Russia and was not afraid of sanctions by the United States for the contract of the purchase of the S-400 systems, cooperation that is more intensively developing between the US and Israel than with its neighbors in Eurasia.

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Pakistan, on the contrary, took the position of sovereignty and denied its critics in Washington, so it aroused considerable interest from Russia as an emergent power. This window of opportunity can be favorably used by two parties.

In the current geopolitical situation and in light of the irresponsible behavior of the United States (and their satellites) on the world stage, the implementation of joint Russian-Pakistani projects, including military cooperation, will help strengthen security in Eurasia in the interests of all participants.22

Non-Western theories of international relations as sovereign intellectual developments supporting the discourse on multipolarity also will be in great demand in the academic circles of Russia.

In addition, discussions on non-Western approaches to international relations and alternative political theories can not only be a bond for a dialogue of a new quality between Russia and the countries of South Asia, but also lay additional foundations for rethinking regionalism.

Still, South Asia is part of Eurasia, and Russia is interested in strengthening its stability and the predictability of the actions of all its actors.

___

1 Michael Mann. 2014. South Asia's Modern History: Thematic Perspectives. Taylor & Francis. pp. 13–15.

2 Prashanth Parameswaran. Trump’s Indo-Pacific Strategy Challenge in the Spotlight at 2018 Shangri-La Dialogue. The Diplomat. June 05, 2018. Available at: https://thediplomat.com/2018/06/trumps-indo-pacific-strat... [Accessed 23 October 2018].

3 Tariq Mehmood. Regionalization of Peacekeeping Operations in South Asia // Margalla Papers Vol. XX, 2016. National Defence University Islamabad. P. 205.

5 Ash Carter. Reflections on American Grand Strategy in Asia. Belfer Center for Science and International Affairs, Special Report. October 2018. P. 4. Available at: https://www.belfercenter.org/sites/default/files/files/pu... [Accessed 3 November 2018].

6 Ibidem. P. 5.

7 Ibidem. P. 14.

8 Ibidem. P. 32.

9 Ibidem. P. 29.

10 Kaplan Robert D. 1996. The Ends of the Earth: A Journey at the Dawn of the Twenty- first Century. Random House, Inc. P. 337.

11 Georgekutty M. V. Problematising South Asian Area Studies // SAJD, 2013. P. 40.

12 Rohit K Dasgupta, Remembering Benedict Anderson and his Influence on South Asian Studies // Theory, Culture & Society 0(0), 2016. P. 3.

13 Gopal Anand. The Battle for Afghanistan: Militancy and Conflict in Kandaghar. Counterterrorism Strategy Initiative Policy Paper. Washington, DC: New America Foundation, November 2010. P. 14.

14 The Foreign Policy Concept of the Russian Federation (approved by President of the Russian Federation Vladimir Putin on November 30, 2016). Available at: http://www.mid.ru/en/foreign_policy/official_documents/-/... [Accessed 23 November 2018].

15 Doctrine of Information Security of the Russian Federation (Approved by Decree of the President of the Russian Federation No. 646 of December 5, 2016) 5 December 2016. Available at: http://www.mid.ru/en/foreign_policy/official_documents/-/... [Accessed 6 October 2018].

16 John J. Mearsheimer. Why the Ukraine Crisis Is the West’s Fault. Foreign Affairs. September/October 2014 Issue. Available at: https://www.foreignaffairs.com/articles/russia-fsu/2014-0... [Accessed 6 October 2018].

17 Emma Ashford. How Reflexive Hostility to Russia Harms U.S. Interests. Foreign Affairs. April 20, 2018. Available at: https://www.foreignaffairs.com/articles/russian-federatio... [Accessed 6 October 2018].

18 Stephen Kotkin. Russia's Perpetual Geopolitics. Putin Returns to the Historical Pattern. Foreign Affairs. May/June 2016 Issue. Available at: https://www.foreignaffairs.com/articles/ukraine/2016-04-1... [Accessed 6 October 2018].

19 Вячеслав Белокреницкий. Южная Азия 2013–2020: возможности и риски для России. 7 июля 2013 г. Available at:

http://russiancouncil.ru/analytics-and-comments/analytics... [Accessed 23 November 2018].

21 Savin, Leonid. Russian security frame for Black sea region. Geopolitica.ru. 06.12.2017 Available at: https://www.geopolitica.ru/en/article/russian-security-fr... [Accessed 6 October 2018].

22 Savin, Leonid. Pakistan-Russian friendship. The Nation. November 05, 2018. Available at: https://nation.com.pk/05-Nov-2018/pakistan-russian-friend... [Accessed 23 November 2018].

Publishsed in "Conflict and Cooperation in South Asia. Role of Major Powers. Islamabad: IPRI, 2019. P. 153 - 180.

La grande guerre du pétrole de 2020 a commencé. La Russie peut-elle la gagner ?

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La grande guerre du pétrole de 2020 a commencé. La Russie peut-elle la gagner ?

par Nikolas K. Gvosdev
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Après la signature de la dernière série de sanctions américaines contre la Russie l’année dernière, le président russe Vladimir Poutine a averti que la Russie exercerait des représailles au moment et à l’endroit de son choix. Le démantèlement de l’accord OPEP-Plus et le déclenchement d’une guerre des prix avec l’Arabie saoudite peuvent sembler être une façon étrange et déroutante de réagir, mais il y a peut-être une méthode dans cette folie. Je crois que le Kremlin fait le pari que, d’ici la fin de l’année, il sera capable non seulement de repousser les États-Unis mais aussi de reconstruire son partenariat avec l’Arabie saoudite.

L’un des principaux défauts des politiciens américains est leur mauvaise habitude de proclamer haut et fort leurs stratégies des mois, voire des années à l’avance, donnant ainsi à leurs adversaires tout le temps de se préparer. Au cours des deux dernières années, les membres du Congrès ont fait savoir très clairement que les projets de pipeline de contournement de l’Ukraine par la Russie – avec le Turkish Stream et le Nordstream-2 – étaient dans leur ligne de mire. Moscou a tenté d’accélérer l’achèvement de ces projets avant que le lent processus législatif américain ne permette de finaliser une autre série de sanctions punitives. Le projet Turkish Stream a été achevé juste à temps et envoie déjà de l’énergie russe en Turquie et en Europe du Sud. Pendant ce temps, Nordstream-2 aurait pu être achevé sans ces satanés Danois et leurs processus de protection de l’environnement, qui ont retardé les travaux du Nordstream juste assez longtemps pour permettre une volée de sanctions américaines de dernière minute. Même avec ce délai – et grâce à une prise de bec avec le Danemark à propos d’une éventuelle vente du Groenland – Moscou a été tellement avertie à l’avance qu’elle a demandé à ses entrepreneurs européens de se concentrer avant tout sur les parties du gazoduc les plus difficiles techniquement. Gazprom possède la capacité technique de terminer le projet – avec un certain retard, c’est vrai – mais Nordstream devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2020. Oui, le retard a été suffisant pour obliger la Russie à continuer à utiliser l’Ukraine comme voie de transit, mais la position de Moscou sur les marchés européens de l’énergie reste largement intacte.

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Le plan de secours américain a consisté à pousser les Européens, puisque que le projet Nordstream était encore inachevé, à acheter plus d’énergie provenant de sources nord-américaines. En effet, un élément important de la stratégie américaine dans cette nouvelle ère de concurrence entre grandes puissances est de concurrencer la Russie sur les marchés de l’énergie afin de diminuer les ressources que Moscou peut accumuler en tant qu’exportateur.

Au départ, la stratégie des États-Unis durant le second mandat de l’administration Obama était d’encourager l’Arabie saoudite à répéter ses performances des années 1980 en utilisant sa capacité à ouvrir les robinets et à faire baisser les prix de manière à paralyser les producteurs russes et à forcer Moscou à reculer en Ukraine et en Syrie. Malgré la tentative de l’Arabie saoudite de baisser ses coûts de production, Riyad n’a pas pu soutenir une guerre des prix à long terme en raison des besoins massifs du budget saoudien. L’Arabie saoudite a radicalement abandonné sa politique de concurrence avec la Russie pour se tourner vers une nouvelle stratégie de coordination avec elle. Riyad et Moscou sont finalement devenus les co-axes de l’accord OPEP-Plus, qui a été conçu pour stabiliser les marchés énergétiques mondiaux et fixer un « plancher » définitif pour les prix de l’énergie. En échange de sa coopération, Moscou attendait de l’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe qu’ils dirigent vers l’économie russe les flux financiers bloqués par les sanctions américaines et européennes. L’achat par le Qatar d’une participation minoritaire dans la société d’État russe Rosneft fut un exemple de ce renvoi d’ascenseur.

Mais la faiblesse de cette tactique tient au caractère sauvage du secteur énergétique américain. Les producteurs américains ont bénéficié de prix plus élevés et étaient prêts à alimenter le marché lorsque la Russie et l’Arabie saoudite ont réduit leur production. Lorsque les États-Unis ont refusé de prendre part à l’accord OPEP-Plus, la poursuite de la participation de la Russie a dépendu largement de la volonté de l’Arabie saoudite de continuer à inciter Moscou à se conformer à l’accord.

Ces derniers mois, nous avons assisté à un nouveau durcissement de la politique du Kremlin – où la Russie est prête à risquer une escalade afin de prendre l’avantage ou de discréditer les États-Unis. Le monde a vu ce schéma commencer à se dérouler en Syrie, par rapport à la Turquie, au cours des dernières semaines. Les Russes ont franchi certaines des lignes rouges d’Ankara et ont ensuite laissé la Turquie voir dans quelle mesure elle pouvait ou non compter sur les États-Unis et ses alliés européens – puis le président Recep Erdogan s’est rendu à Moscou pour rouvrir les négociations avec Vladimir Poutine.

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Les producteurs d’énergie russes ont eu le sentiment d’être du côté des perdants de l’accord Moscou/Riyad. Depuis un an, ils réclamaient avec véhémence que la Russie se retire de l’accord. La panique du coronavirus leur a donné l’occasion de faire valoir que de nouvelles réductions OPEP-Plus ne feraient rien pour empêcher un effondrement des prix de l’énergie et que la Russie continuerait à perdre des parts de marché. La réaction des Saoudiens a été de faire jeu égal avec la Russie et de la mettre au pied du mur en la menaçant de produire davantage pour provoquer des prix encore plus bas. Mais les Russes ont encore plusieurs avantages : le budget russe peut atteindre ses objectifs avec des prix bien plus bas que ce que permet le budget de l’Arabie saoudite ; la Russie peut augmenter rapidement ses exportations par pipeline alors qu’une augmentation de l’Arabie saoudite prendrait plus de temps pour arriver sur les marchés par voie maritime ; et, plus important encore, les endroits où les Saoudiens veulent concurrencer la Russie pour des parts de marché – le marché européen – évinceraient les exportations américaines produites à plus haut prix.

La Russie semble prête à s’engager dans un test de résistance majeur de la tactique américaine en matière d’exportation d’énergie en s’engageant dans une guerre des prix prolongée. Étant donné qu’il est peu probable que l’administration Trump achète de grandes quantités de production américaine à un prix élevé pour garantir ses réserves stratégiques, les producteurs américains seront confrontés à la perspective de revenus beaucoup plus faibles et atteindront un point où il n’est plus logique, d’un point de vue commercial, de rester en activité. Si certains activités sont susceptibles d’être absorbées par les grandes sociétés énergétiques, dont les économies d’échelle peuvent assumer certains projets non rentables, la production américaine globale pourrait diminuer. Et si Joe Biden s’installe au 1600 Pennsylvania Avenue en janvier 2021, les Américains peuvent s’attendre à ce que bon nombre des réglementations environnementales et d’aménagement du territoire de l’époque d’Obama soient à nouveau pleinement en vigueur, ce qui aura des répercussions tant sur la production que sur la construction de nouvelles infrastructures d’exportation.

Les Saoudiens seraient-ils alors plus enclins à reprendre les négociations avec Moscou ? C’est possible. Tout dépend de l’état des relations américano-saoudiennes après une longue guerre des prix. Le prince Mohammad bin Salman, qui a déjà ses détracteurs des deux côtés de l’allée politique à Washington, pourrait avoir plus de mal à faire face aux achats importants de biens et de services américains par les Saoudiens dans le contexte de la concurrence des prix. De plus, il pourrait constater que les États-Unis sont devenus beaucoup moins disposés à fournir aveuglément une sécurité aux Saoudiens. En outre, si la Russie perd son intérêt à agir comme force de retenue au sujet de l’Iran, les États-Unis ont montré leurs limites quant au projet de s’attaquer à Téhéran au profit de Riyad. Une nouvelle crise dans le Golfe persique ne ferait pas qu’augmenter les prix de l’énergie, mais renforcerait l’argument de la Russie selon lequel sa route du Nord est un pari bien plus sûr pour l’exportation d’énergie.

La Russie entre donc dans cette guerre des prix avec deux objectifs principaux : chasser les producteurs américains du marché et exposer Riyad aux limites du soutien américain. Grâce à l’équipe talentueuse du ministère des finances du pays, ils disposent des fonds nécessaires pour atteindre cet objectif. Poutine a repris un argument de Trump sur les guerres commerciales : soyez prêt à subir des dommages à court terme si vous pensez que vos adversaires seront contraints de céder sur le moyen terme. Ces hypothèses devraient se confirmer dans les semaines et les mois à venir.

Nikolas K. Gvosdev

Traduit par Wayan, relu par jj pour le Saker Francophone

Attali : une petite pandémie permettra enfin d'instaurer un gouvernement mondial

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Attali : une petite pandémie permettra enfin d'instaurer un gouvernement mondial

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Il fallait Jacques Attali pour y penser ! Dans sa rubrique du magazine L'Express du 3 mai, l'ancien sherpa de François Mitterrand dévoile quelques fantasmes intimes du monde oligarchique. En bref : là où le krach financier a jusqu'ici échoué, une bonne petite pandémie pourrait précipiter nos dirigeants à accepter la mise en place d'un gouvernement mondial !

« L'Histoire nous apprend que l'humanité n'évolue significativement que lorsqu'elle a vraiment peur : elle met alors d'abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs). Puis, une fois la crise passée, elle transforme ces mécanismes pour les rendre compatibles avec la liberté individuelle et les inscrire dans une politique de santé démocratique. »

Pour Attali, « La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes », car elle fera surgir, « mieux qu'aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d'un altruisme, au moins intéressé. »

« Et, même si, comme il faut évidemment l'espérer, cette crise n'est pas très grave, il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d'en tirer les leçons, afin qu'avant la prochaine - inévitable - on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle, ainsi que des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l'aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d'un véritable gouvernement mondial. »

« C'est d'ailleurs par l'hôpital qu'a commencé en France, au xviie siècle, la mise en place d'un véritable Etat », avance-t-il pour conclure. Cependant, avec la loi Bachelot et les autres « reformes » qu'impose son « ami Nicolas », c'est précisément l'hôpital qu'on démantèle.


Commentaire : En 2015 Jacques Attali prédisait que « Le prochain président serait un inconnu »