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vendredi, 07 octobre 2016

EUROPA - Robert Steuckers

 

EUROPA - Robert Steuckers

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jeudi, 06 octobre 2016

Kojève et les origines russes de la Fin de l'Histoire

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Kojève et les origines russes de la Fin de l'Histoire

par Nicolas BONNAL

Ex: http://www.dedefensa.org

En dépit des guerres et des crises financières qui nous menacent de tous côtés, l’expression Fin de l’Histoire a fait le tour du monde. Elle n’est pas de Francis Fukuyama, mais de son inspirateur, un russe blanc émigré à Paris, Alexandre Kojève, humaniste, esprit universel, professeur de sanscrit et auteur de prestigieux commentaires sur la philosophie de Hegel.

AK-1.jpgFonctionnaire à la CEE vers la fin de sa vie, choix qui releva chez lui d’un nihiliste apostolat, Kojève s’est efforcé de comprendre pourquoi nous allions vivre des temps ennuyeux. Voici comment il définit la Fin de l’Histoire dans ses notes sur Hegel, écrites en 1946.

En fait la fin du Temps humain ou de l’Histoire signifie tout simplement la cessation de l’Action au sens fort du terme. Ce qui veut dire pratiquement : — la disparition des guerres et des révolutions sanglantes… Mais tout le reste peut se maintenir indéfiniment ; l’art, l’amour, le jeu, etc., etc. ; bref, tout ce qui rend l’Homme heureux. — Rappelons que ce thème hégélien, parmi beaucoup d’autres, a été repris par Marx.

Kojève ne nie pas le danger inhérent à cette Fin de l’Histoire : l’homme risque en effet de devenir un petit animal heureux, « un oiseau construisant son nid ou une araignée tissant sa toile ». Il redeviendrait même un jeune animal joueur, comme dans les films de Walt Disney !

Kojève pressent même le devenir de l’espèce humaine livrée à la technologie, au téléphone et aux réseaux. C’est un avenir d’insecte communiquant.

Les animaux de l’espèce Homo sapiens réagiraient par des réflexes conditionnés à des signaux sonores ou mimiques et leurs soi-disant « discours » seraient ainsi semblables au prétendu «langage » des abeilles… Car il n’y aurait plus, chez ces animaux post historiques, de connaissance du Monde et de soi.

Sur le plan historique et en pleine guerre froide, Kojève remarque plus tard que finalement Russes et Américains ne s’opposent pas. Or on est en 1959 ! Le but est le même, le confort matériel et le bonheur de tous. Pour lui les jeux sont faits depuis Napoléon et la Révolution française. Ce n’est pas pour rien que Kant avait troublé sa promenade à l’annonce de la prise de la Bastille, ni que Hegel avait parlé d’âme du monde à la vue de l’empereur en 1806.

AK-2.jpgEn observant ce qui se passait autour de moi et en réfléchissant à ce qui s’est passé dans le monde après la bataille d’Iéna, j’ai compris que Hegel avait raison de voir en celle-ci la fin de l’Histoire proprement dite. Dans et par cette bataille, l’avant-garde de l’humanité a virtuellement atteint le terme et le but, c’est-à-dire la fin de l’évolution historique de l’Homme. Ce qui s’est produit depuis ne fut qu’une extension dans l’espace de la puissance révolutionnaire universelle actualisée en France par Robespierre-Napoléon.

Kojève relativise alors tout le vécu moderne, même le plus tragique: la colonisation, les deux guerres mondiales, le nazisme, le communisme, la décolonisation, le tourisme, l’ONU, le centre commercial, tout annonce la réalisation de la Fin de l’Histoire ! La Fin de l’Histoire suppose un triomphe du modèle américain, mais pas pour des raisons politiques. Car pour Kojève l’Amérique est le produit de la Fin de l’Histoire, et même la réalisatrice du marxisme.

On peut même dire que, d’un certain point de vue, les États-Unis ont déjà atteint le stade final du « communisme » marxiste, vu que, pratiquement, tous les membres d’une « société sans classes » peuvent s’y approprier dès maintenant tout ce que bon leur semble, sans pour autant travailler plus que leur coeur ne le leur dit… J’ai été porté à en conclure que l’American way of life était le genre de vie propre à la période post-historique, la présence actuelle des États- Unis dans le Monde préfigurant le futur «éternel présent» de l’humanité tout entière.

L'expression éternel présent a été reprise par Guy Debord pour caractériser la société spectaculaire contemporaine. Plus loin Kojève ajoute même ces lignes propres à choquer un marxiste-léniniste des années 1950 : les Russes et les Chinois ne sont que des Américains encore pauvres, d’ailleurs en voie de rapide enrichissement.

Comme la Fin de l'Histoire a des origines russes, je cite aussi Eugène Onéguine (Traduction de Tetyana Popova-Bonnal) :

Il invectivait Homère et Théocrite,

En revanche il lisait Adam Smith

Et il fut un économiste profond –

Donnant sa propre opinion

Sur l'art pour l’Etat de s’enrichir,

De quoi il vit, et pour quelle raison

Il n’a pas besoin d'or,

S’il possède son simple produit.

Son père ne le comprenait pas

Et ses terrains il hypothéqua...

Après l'horreur économique, le déclin de la langue, car la langue moderne vit d'emprunts si son économie vit de la dette...

En russe ces mots on ne trouve jamais.

Je vois et je le reconnais,

Que mes pauvres vers

Devraient être moins émaillés

De tous ces mots si étrangers...

Enfin la vacuité mathématique est soulignée par Pouchkine:

Ayant secoué cette dernière superstition,

nous nous considérons seuls comme des unités,

et tenons le reste du monde pour des zéros.

Tous nous nous haussons à la hauteur d’un Napoléon.

A la même époque Chateaubriand écrit :

Le vieil ordre européen expire ; nos débats actuels paraîtront des luttes puériles aux yeux de la postérité. Il n'existe plus rien : autorité de l'expérience et de l'âge, naissance ou génie, talent ou vertu, tout est nié ; quelques individus gravissent au sommet des ruines, se proclament géants et roulent en bas pygmées.

Pouchkine et Kojève en Russie, Chateaubriand et Tocqueville en France avaient montré mieux que personne ce que signifierait cette Fin de l'Histoire.

Pouchkine encore, pour rire un peu :

Dans son service noble, impeccable,

Son père ne vivait qu’à crédit,

Donnait trois bals annuellement

Et puis ruiné il a fini.

Nicolas Bonnal

Bibliographie

Bonnal – Chroniques de la Fin de l'Histoire (à paraître en Kindle)

Chateaubriand – Mémoires d'Outre-tombe

Debord – Commentaires

Fukuyama – The End of History

Kojève – Notes sur Hegel

Pouchkine – Eugène Onéguine

Jan Marejko est mort...

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Jan Marejko, chroniqueur,

«Le Penseur» sur le site http://lesobservateurs.ch, est mort

 

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Jan Marejko, notre chroniqueur,  « Le Penseur » sur notre site, est mort.

C’est avec stupéfaction que j’apprends sa mort par ses deux filles Tessa et Samantha établies aux USA. J’en suis effondré.

Jan Marejko écrivait énormément mais n’arrivait guère à se faire publier étant donné une pensée  forte, difficile, exigeante mais combien bienvenue dans la superficialité  et les prétentions dérisoires ambiantes. Connaissant ses difficultés à être publié, je lui avais proposé de l’éditer dans une collection de livres que LesObservateurs.ch cherchent à créer et à ajouter comme activité à notre site. C’est un collaborateur du site qui travaille à ce projet, une nouvelle fois avec très peu de moyens étant donné la rareté des soutiens financiers. Ce collaborateur compte sur les revenus de cette future Edition pour se rembourser. Si le projet abouti, la publication de certains textes de Jan Marejko constituera  une  autre façon de le remercier pour son travail, de lui rendre hommage et de faire connaître plus largement ce travail difficile, original, profond, parfois  paradoxal et déroutant mais combien important.

Jan Marejko a publié plus de 150 articles sur Lesobservateurs.ch. Pour les lire ou les relire, tapez simplement « Marejko ».

Notre collègue Slobodan Despot qui le connaissait personnellement très bien et depuis longtemps lui rend hommage ce matin.

En espérant publier ou republier bientôt certains des inédits de Jan Marejko, nous reproduisons cet hommage de Slobodant Despot paru sur son site « ANTIPRESSE », 44,  le 2 octobre 2016 (antipresse@antipresse.net)

Uli Windisch, 2 octobre 2016

L’hommage de Slobodan Despot à Jan Marejko

Comment meurent les vrais philosophes

JM-1.gifJan Marejko est mort. Je l’ai appris par un mail d’un ami suisse qui avait reçu le mail d’un ami allemand. Lequel Allemand le tenait d’un prêtre genevois qui avait été son dernier confident.

Jan Marejko est mort seul, dans un asile de vieillards, terrassé par une maladie dont je ne sais rien, sinon qu’elle fut sans aucun doute une métastase de la mélancolie.

A ce titre, j’ai contribué moi-même à sa mise à mort. Il m’avait proposé un café voici quelques mois, pour la première fois depuis la disparition tragique de sa femme. Je savais qu’il n’allait pas bien, mais l’écriture le faisait durer. Il m’a envoyé des manuscrits qu’il espérait voir paraître. Je n’ai pas eu — pas pris — le temps de les lire jusqu’au bout. L’œil professionnel avait sondé et jugé très vite. Textes essentiels, de haute volée. Mais volumineux, graves. Invendables…

Les gens patients et robustes sont toujours les derniers servis. Parfois, ils ne le sont jamais. Avec Jan, j’ai traîné, différé, hésité. Il fallait organiser une souscription, gratter des subsides : je n’avais plus l’humilité qu’exigent ces tâches. Je n’avais pas envie de mendier, de justifier l’importance d’un grand philosophe maudit devant des fonctionnaires distraits qui m’auraient versé, au mieux, de quoi savonner la planche d’un échec commercial. Et je n’avais aucun projet « facile » sous la main pour éponger ce trou…

La mort de Jan Marejko me signale que je ne suis plus un éditeur. J’ai perdu patience. Ce que j’ai à dire m’accapare davantage que ce que j’ai à faire passer. Qu’il reste au moins ces quelques mots de témoignage sur un grand esprit de ce temps.

*

JM-2.jpgJe connaissais Jan Marejko depuis l’époque de mes études. Il était l’un des mentors avec qui je correspondais dans ma solitude. Lui, Robert Hainard, Alexandre Zinoviev ou Eric Werner étaient des poches d’oxygène dans la mare de conformisme qu’était le monde universitaire où je barbotais. J’ai fini du reste par en sortir, sans bruit, vomi par un milieu qui me rejetait (et me débectait) organiquement.

Des années auparavant, Marejko avait connu le même sort, en bien plus dramatique. Il avait suivi la meilleure filière académique. Études auprès de Raymond Aron. Recherches à New York et Harvard (il était bilingue et marié à une Américaine). Doctorat de philosophie à Genève en 1980. Et, surtout, sept ouvrages de réflexion essentiels, entre 1984 et 1994, aux éditions L’Age d’Homme. En un mot, le CV parfait pour une carrière professorale bon teint dans une université du monde libre… Si ce monde avait vraiment été libre. Ou s’il n’avait pas commis un vilain petit faux pas.

En 1981, exaspérés par cette même mélasse où j’allais finir par étouffer, Jan Marejko et son ami Eric Werner avaient publié un pamphlet intitulé De la misère intellectuelle et morale en Suisse romande. Ils s’y étonnaient de l’emprise sans partage de l’idéologie communiste dans les hautes écoles qui formaient les futures élites de leur pays. Ils dépeignaient l’ascenseur social que constituait l’adhésion obligatoire à cette dogmatique. Ils épinglaient surtout la verbeuse médiocrité des « mandarins » des sciences humaines, dont le magistère était aussi incontestable que l’œuvre était nulle.

Marejko et Werner ont fait l’erreur de prendre au mot le système dont ils faisaient partie. Ils ont cru que la liberté d’expression était un droit incontesté. Ils ont pensé que dénoncer le désenseignement et l’appauvrissement intellectuel à l’université était leur devoir civique. Avec leurs principes libéraux-conservateurs, ils se croyaient de plus en phase avec le système qui entretenait ces foyers de sédition. Il suffisait, croyaient-ils d’ouvrir les yeux des autorités et du public sur ce qui se passait…

JM-3.gifIls se sont trompés lourdement. Ils se croyaient veilleurs de la cité, ils se sont découverts parias. La carrière d’Eric Werner a été entravée et bridée de toutes les façons. Celle de Jan Marejko a été avortée avant même d’avoir commencé. Son dossier de candidature à un poste d’enseignement lui fut retourné avant même que quiconque ait eu le temps matériel de le lire. Cela ne se passait pas à Pyongyang, mais près de chez vous. Il ne s’en est jamais remis. Pendant le reste de sa vie, ce grand métaphysicien, disciple des grands penseurs de la liberté qu’étaient Aron ou Hannah Arendt, a dû voir défiler aux postes pour lesquels il était fait des pions qui ne lui arrivaient pas à la cheville et gagner sa vie comme journaliste.

Il me serait fastidieux ici de résumer les idées de Jan et de prouver l’importance de son travail. Eric Werner l’a fait magistralement dans son Avant-Blog. Je me borne à l’impact qu’il a eu sur ma formation personnelle. Son étude sur les potentialités totalitaires de la pensée de Rousseau ainsi que les liens qu’il a établis entre cosmologie et politique auront été pour moi des repères de pensée durables et féconds. Marejko a somptueusement illustré la profondeur du dicton qui veut que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il m’a inculqué à vie la méfiance à l’égard du « bien » quand il n’est pas appuyé sur la bonté. D’autre part, il s’est employé à illustrer combien notre vision de la réalité brute dépend des paradigmes (scientifiques, moraux, philosophiques) du milieu où nous vivons — bien davantage parfois que des informations que nous transmettent nos sens et notre bon sens. C’est ainsi que le bobo moderne ne peut pas voir la voiture qui brûle devant sa maison, et encore moins se demander pourquoi elle brûle et ce qui va brûler ensuite. Il ne le peut pas, parce que les paradigmes de son éducation excluent cette vision même. Parce que les idées qui l’habitent sont plus fortes que ce que ses yeux voient et que sa peau ressent.

*

L’un des plus importants philosophes que Genève ait eus depuis Rousseau est mort seul dans son asile, oublié de sa république. Il était l’antipode de son grand prédécesseur, préférant toujours la réalité aux idées sur la réalité. Il est resté libre, droit et sans tache. Il nous a laissé une douzaine d’ouvrages importants, dont au moins un chef-d’œuvre, Le Territoire métaphysique. C’était un grand esprit lucide et altier de notre temps. On ne peut pas ne pas voir un signe dans le boycott et la désaffection qui l’ont poursuivi toute sa vie.

 

mercredi, 05 octobre 2016

La sélection des tweets de Robert Steuckers par AGILIENCE

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La sélection des tweets de Robert Steuckers

par AGILIENCE

Documentation abondante!

Cliquez ici:

https://agilience.com/fr/RobertSteuckers

Requiem pour un Empire défunt de François Fetjö

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Requiem pour un Empire défunt de François Fetjö

par Franck ABED

Ex: http://www.europemaxima.com

Francois-Fejt_1898.jpegAlors que l’Europe civilisationnelle meurt jour après jour devant nous, sous les coups de boutoir conjugués du modernisme, du mondialisme et du consumérisme, il demeure fondamental de comprendre l’histoire de notre continent, si nous voulons encore croire à un avenir digne de ce nom… À ce titre j’ai récemment découvert, au gré de mes recherches, une petite merveille intellectuelle qui décrypte avec faits, objectifs et arguments circonstanciés, la mort programmée de l’Autriche-Hongrie. Cette dernière reste couramment mais improprement appelée Empire austro-hongrois, alors que son nom exact devrait être Double Monarchie austro-hongroise.

François Fetjö fut un journaliste et historien français d’origine hongroise, spécialiste de l’Europe de l’Est et de l’histoire du communisme. Dans cet ouvrage solidement documenté, il présente sa thèse à rebrousse poil de l’histoire officielle : la Double Monarchie n’implosa pas suites aux attaques des minorités ethniques qui la composaient, pas plus qu’elle ne mourut à cause de ses contradictions internes dues à un système politique archaïque et décadent. Non ! Elle fut littéralement assassinée par la volonté politique des pays de l’Entente, animés par le désir de républicaniser l’Europe. Même si François Fetjö évoque, parfois avec une nostalgie certaine, que nous pouvons comprendre et partager le passé des Habsbourg, il ne tombe jamais dans l’hagiographie et le prosélytisme. Ainsi, avant d’entrer dans les considérations stratégiques et politiques du début du XXe siècle, l’écrivain rappelle comment cette famille de petite noblesse a su, par une lucide stratégie matrimoniale et une sagesse diplomatique, s’imposer comme l’une des dynasties les plus illustres d’Europe. Evoquant sa lutte contre la Maison de France, les Turcs musulmans, les Russes, l’auteur analyse également, point par point, les réussites et les échecs des descendants de Rodolphe de Habsbourg.

Précisons que l’histoire telle qu’elle est actuellement enseignée, reste malheureusement sous contrôle de la plus virulente extrême gauche. Les communistes et autres marxistes-léninistes dépeignent donc la chute de la Double Monarchie comme une fatalité qui relèverait en quelque sorte d’un sens de l’histoire cher à Hegel. Pourtant ce meurtre fut voulu et encouragé par les dominants d’alors. En effet, tout en évoquant le destin particulier de cette lignée habsbourgeoise, François Fejtö, à partir d’archives inédites ou trop peu connues, démontre que la monarchie austro-hongroise aurait pu continuer à exister après guerre, si les Alliés n’avaient pris la décision de la rayer de la carte. Nous pouvons lire cette analyse brillante : « Il est indéniable que le fait de démolir l’Autriche correspondait aux idées des maçons, en France et aux États-Unis (1). Leur vision de l’Europe républicaine et démocratique, dans le cadre de la Société des Nations qu’ils lui avaient prévue, ne s‘est point accomplie. En fin de compte, des dirigeants nationalistes, diplomates et militaires, se sont servis de leur appoint psychologique et moral pour établir l’hégémonie, encore précaire, de la France sur les petits États successeurs de la monarchie détruite, et qui étaient beaucoup moins viables et beaucoup plus dangereux pour l’équilibre de l’Europe, beaucoup moins utiles comme barrière à l’expansionnisme allemand que n’aurait été une monarchie réorganisée. »

fejtorequiem.gifEffectivement avant la Grande Guerre, l’Empire jouait un rôle stabilisateur en Europe centrale, comme nous l’avons malheureusement appris à nos dépends depuis son homicide : Deuxième Guerre mondiale, agitations et instabilités politiques chroniques dans cette zone géographique, guerres ethnico-religieuses dans les années 90, etc. Nous citons également le texte introductif de Joseph Roth qui figure dans l’avant-propos, démontrant la cohésion des peuples derrière leur souverain légitime : « Dans cette Europe insensée des États-nations et des nationalismes, les choses les plus naturelles apparaissent comme extravagantes. Par exemple, le fait que des Slovaques, des Polonais et des Ruthènes de Galicie, des juifs encafetanés de Boryslaw, des maquignons de la Bácska, des musulmans de Sarajevo, des vendeurs de marrons grillés de Mostar se mettent à chanter à l’unisson le Gott erhalte (2) le 18 août, jour anniversaire de François-Joseph, à cela, pour nous, il n’y a rien de singulier (3). » Il n’est guère étonnant que les babéliens d’hier et d’aujourd’hui, pourfendeurs des frontières et des identités, ne comprennent pas la nature réelle et profonde de ce cosmopolitisme chrétien et monarchique qui heurte leurs convictions maçonniques…

Sur la dépouille de la vieille et auguste monarchie naquirent de nombreux États libres et indépendants qui ne purent guère profiter longtemps de cette chimère révolutionnaire du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Des historiens sérieux comme Jacques Bainville (4) avait vu dans le traité de paix de Versailles la trame historique des prochaines décennies et les désastres qu’il engendrerait. François Fetjö conclut de manière admirable : « La victoire totale de 1918 et les traités de paix qui en découlèrent engendrèrent le néo-impérialisme monstrueux de l’Allemagne, incarné par Hitler, puis l’expansionnisme de l’Union soviétique, qui a pu prendre en charge comme prix de sa contribution à la victoire sur Hitler, la quasi-totalité de l’Europe centrale.  » Concrètement nous pouvons dire que les grands principes démocratiques sont la mère de tous les totalitarismes. Malheureusement, au mépris de l’histoire nos adversaires enseignent que la Double Monarchie a implosé, alors qu’elle fut suicidée à l’insu de son plein gré…

Franck Abed

Notes

1: Il est notoire que Wilson et Clémenceau furent membres de la maçonnerie.

2 « Que Dieu garde notre Empereur et Roi », hymne de l’Empire, composé par Joseph Hayden.

3 : La Crypte des Capucins.

4 : Les conséquences politiques de la paix, ouvrage dans lequel est dénoncé le traité de Versailles de 1919 en ces termes célèbres : « Une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur, et trop dure pour ce qu’elle a de doux. »

• D’abord mis en ligne sur AgoraVox, le 29 septembre 2016.

Quand le système judiciaire français coule à pic...

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Quand le système judiciaire français coule à pic...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue  Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré à la déliquescence de la justice française...

Justice, ruine et délires : quand le système judiciaire français coule à pic

Tribunaux surchargés, gardiens de prison débordés, laxisme généralisé : l'institution judiciaire, clé de voûte de la République française, est aujourd'hui dans un triste et inquiétant état.

• A l'intention des persécuteurs stipendiés "Décryptage", "Décodeurs" & co., membres du Taubira-fan-club : tous les faits et chiffres ici mentionnés sont dûment sourcés et bien sûr, à leur entière et inquisitrice disposition.

1) La ruine

Une justice de qualité est-elle encore rendue dans la France de l'automne 2016 ? On peut en douter car le (fort pâle) garde des Sceaux lui-même parle d'une justice "exsangue". Situation d'autant plus grave que, bien sûr, la justice est la clé de voûte de tout Etat de droit.

Commençons par une - affligeante - visite du domaine judiciaire. Déjà, il est bien sous-dimensionné : par rapport à la moyenne de l'Union européenne, la France compte quatre fois moins de procureurs et deux fois moins de juges.

En France même et à l'automne 2015, le président de la conférence des procureurs dénonce "la faillite du service public de la justice" et - fait rarissime - les forts mutiques procureurs généraux élèvent désormais la voix. Tous dénoncent "des retards persistants d'exécution des décisions" et des "difficultés croissantes à faire fonctionner les chambres et fixer les audiences". Ainsi, en juin 2016 "au tribunal de Bobigny, 7 300 peines attendent d'être appliquées".

Avocats d'un côté, syndicalistes de la pénitentiaire de l'autre, tous dénoncent des "juridictions françaises en ruine". Bobigny, on l'a vu, mais aussi Créteil, Nanterre, Brest, Agen, Nantes : postes vacants, exécrables conditions de travail, piètres qualités des jugements ; encore et toujours, énormes délais d'audiencement.

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Côté syndical, on constate que les détenus deviennent maîtres des prisons - bandits, islamistes, hybrides (les deux ensemble, type Kouachi-Abdeslam-Coulibaly). Résultat : mutineries et émeutes à répétition, gardiens agressés dans des maisons (d'arrêt ou centrales), où la discipline se perd. Le patron du principal syndicat pénitentiaire parle de "déliquescence du système" et d'"autorité en fuite". Dans les prisons, désormais, "presque chaque détenu possède un portable. Certains en ont plusieurs" - quand c'est bien sûr formellement interdit.

Autre symptôme d'effondrement, les cafouillages dans l'appareil judiciaire ; d'abord, les "libérations intempestives". "Toujours plus de détenus relâchés devant l'impossibilité de s'expliquer devant un juge". Faute d'escortes, des multirécidivistes sont ainsi purement et simplement libérés. Au-delà, des couacs judiciaires en rafales (parmi vingt autres ces derniers mois) :

"Le receleur remis en liberté après une erreur du tribunal"... "Prison : une faute d'orthographe lui permet de sortir et de s'évader"... "Une figure du milieu marseillais libéré pour délai judiciaire dépassé", ainsi de suite.

Autre couac, financier celui-ci. "Victime" d'un premier imbroglio judiciaire, un islamiste de gros calibre reçoit du ministère de la Justice... un chèque de 20 000 euros de dédommagement. L'Obs' - qui n'est pas exactement un brûlot sécuritaire - dénonce une "erreur judiciaire grossière".

A Montargis, des documents de justice confidentiels sont mis à la poubelle et jonchent le trottoir.

Bien sûr, il y a eu les ravages-Taubira, ses expériences libertaires conclues par un bide intégral. Son diaphane successeur finit ainsi par reconnaître l'échec de la "contrainte pénale" (seul acte notable de l'ère Taubira), un "outil peu utilisé par les juridictions". Dit en clair : les magistrats se tapent des inventions de la camarilla-Taubira. S'ajoute à cela le foutoir qui règne depuis lors dans le (pourtant crucial) suivi des condamnés. Dispositif que la Cour des comptes, qui peut avoir la litote cruelle, dénonce en mai 2016 comme "empilement de nombreux acteurs qui peinent à s'organiser et coopérer".

L'idéologie libertaire est bien sûr en cause, mais aussi, une vaste incompétence. Ici, le récent et triste exemple donné par Mme Adeline Hazan, "contrôleuse générale des lieux de privation de liberté" (Inspecteur des prisons, en novlangue socialo). A l'été 2016, la "contrôleuse" déclare ainsi que "plus on construira de places de prison, plus elles seront occupées" - pathétique ânerie sur un banal effet d'optique-statistique, que l'on explique, pour le corriger, aux étudiants en criminologie de première année, vers le deuxième ou troisième cours...

Valls-Taubira-Le-Honzec.jpg

Bazar, idéologie, incompétence... Là-dessus, les bobards de journalistes naïfs ou complices. Après un braquage, combien de fois lit-on dans le journal que "le vol avec usage ou menace d'une arme est puni, au maximum, de vingt ans de réclusion criminelle et de 150 000 euros d'amende". Bon, se dit le lecteur : au moins, un malfaiteur paiera pour ses crimes. Tu parles.

Car sous Taubira & succession, voici comment passe la justice, la vraie, celle du quotidien. Août 2016 : lisons "Le Phare dunkerquois", de ces petits hebdos de province où affleure encore le réel criminel. Omar B. est toxicomane. 27 inscriptions au casier judiciaire. Enième affaire de vol en flagrant délit. Tribunal et sentence : "Le condamné n'est pas maintenu en détention (il sort donc libre)... Sa peine de neuf mois fermes est aménagée (en français, annulée) pour qu'il puisse entrer en post-cure et être opéré du genou". Vous avez bien lu. La justice Taubira & co., désormais appendice de la Sécu.

De telles affaires, chaque semaine.

2) Les délires

Dans les décombres de notre justice, les aberrations se succèdent, le burlesque un jour, l'effrayant le lendemain - le scandaleux, toujours - sur un rythme accéléré.

De ces aberrations, voici la dernière (à ce jour) : Nancy, un criminel incarcéré, en prime, proche d'un "dangereux détenu radicalisé", reçoit par erreur (on l'espère...) les noms des agents pénitentiaires ayant rédigé un rapport sur lui.

Peu auparavant, un autre bandit incarcéré profite d'une "sortie à vélo" pour s'évader et sauter dans la voiture où l'attend son frère, un islamiste fiché.

Et Reda B.

(17 condamnations dont 7 pour braquage) dont on lit qu'il s'est évadé (en 2012) de la prison du Pontet (Vaucluse) "à l'occasion d'un tournoi d'échecs".

Et ces évasions de la prison d'Amiens - deux en quelques mois ! - où des détenus scient les barreaux de leur cellule... Les draps de lit le long de la façade... Le complice dehors qui jette la corde... A l'ancienne, façon Fanfan la Tulipe ! La direction du lieu-dit, par antiphrase, "de privation de liberté", se demande "comment des lames de scie ont pu parvenir jusqu'à eux" - judicieuse question, vraiment.

Et ce tribunal de Grenoble qui, d'abord, prend comme caution d'un caïd de la drogue 500 000 euros en espèces, 1 000 billets de 500 euros "dégageant une forte odeur d'alcool... pour dissiper les traces suspectes".

Parfois, ces foirades confinent au burlesque : "Oise : un cours d'art martial pour les détenus, les surveillants indignés"... "Haute-Garonne : le détenu cachait une piscine gonflable dans sa cellule"... Registre happening, toujours : "Un styliste sans-papiers organise un défilé [de mode] clandestin au Palais de justice de Paris".

Les sportifs maintenant : "Nantes : à peine condamné, un détenu s'évade du tribunal en pleine audience". Le multirécidiviste "bondit hors du box et s'échappe". Les magistrats, bras ballants. Sans doute, ce bondissant "nantais" a-t-il été inspiré par un "collègue" de Colmar qui, plus balèze encore, "A peine condamné, s'évade par la fenêtre du tribunal".

Telle est aujourd'hui la justice, Taubira ou post-Taubira. Car, cette dernière partie jouer les idoles pour médias subventionnés - elle dont, à l'automne 2015, l'action était rejetée par 71% des Français - ça ne va pas mieux.

Un exemple, là encore pris entre dix autres analogues. Février 2016, gare de Lyon : un policier est massacré (triple fracture de la mâchoire, etc.) par un colosse de 110 kilos connu pour trafic de stupéfiants, vols de voiture, rébellion, etc. Arrêtée, la brute épaisse est laissée libre "sous contrôle judiciaire".

A chaque désastre, le transparent garde des Sceaux promet - que faire d'autre ? Tout va s'arranger... Les contrôles seront renforcés... Puis attend, résigné, que le suffrage universel abrège son calvaire.

Voici les dernières convulsions. Au gouvernement, incompétents, idéologues et pragmatiques-largués se déchirent. Suite à une pique du Premier ministre sur la modestie de son bilan effectif, Mme Taubira montre les dents et déclare "Je peux devenir méchante".

Enfin ! Un point sur lequel on peut lui faire pleinement confiance.

Xavier Raufer (Atlantico, 28 septembre 2016)

 

Presseschau - Oktober 2016

De moderniteit als mislukt experiment

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De moderniteit als mislukt experiment

door Jonathan Van Tongeren

Ex: http://www.novini.nl

De moderne mens leeft in een hiaat, zo oordeelt de Duitse filosoof Peter Sloterdijk. In zijn briljante en tegelijk verontrustende boek ‘De verschrikkelijke kinderen van de nieuwe tijd’ zet hij zich aan het uitmeten van dit hiaat.

Voor Sloterdijk is de moderniteit het gevolg van het hiaat. Als Sloterdijk van hiaat spreekt, dan bedoelt hij het proces van het opbreken van tradities en het afbreken van verwantschappen. Waarlijk modern is derhalve naar zijn overtuiging “dat vanuit het niets het tot dan toe overtuigde leven, dat in de experimenterende omgang met zichzelf het besluit verwerkelijkt, de verschoten traditie door intensieve hypothesen te vervangen.”

slotkinder42435.jpgSloterdijk verbindt dit hiaat ook concrete historische gebeurtenissen vast. Zo heeft in de Franse Revolutie, met haar voorlopige hoogtepunt in de executie van koning Lodewijk XVI op 21 januari 1793, de breuk met alles wat geweest is zijn definitieve manifestatie gevonden.

Sloterdijk trekt vervolgens de lijn van deze breuk en zijn gevolgen door, via Napoleon tot aan de Russische Oktoberrevolutie en de moord op de Romanovs. Zijn oordeel met betrekking tot deze gebeurtenissen kon nauwelijks harder uitvallen: Zonder het hiaat, dus zonder 1789 en 1793, hadden Napoleon noch Stalin een kans gehad.

Het tijdperk van de reparaties

Tegen deze achtergrond mag het niet verwonderen dat Sloterdijk ook geen goed woord over heeft voor de politici van tegenwoordig, die logischerwijze eveneens producten van het hiaat van 1789 zijn. “Waar de moderniteit het tijdperk van de projecten was, bewijst zich de postmoderniteit als het tijdperk van de reparaties. [..] Waar vooruitgang en reactie de leidende begrippen van de 19e eeuw waren, zijn lapwerk en reparatie die van de 21e eeuw. Grotere politiek lijkt nog slechts in de vorm van uitgebreide pechservice mogelijk.”

Maar waarom is dat zo? Waarom kan politiek tegenwoordig niets meer tot stand brengen, maar nog slechts repareren en zodoende noodzakelijkerwijs mank gaan? Het antwoord levert Sloterdijk in de vorm van wat hij ‘de beschavingsdynamische hoofdregel’ noemt: “In het wereldproces na het hiaat worden voortdurend meer energieën los gemaakt dan onder vormen van tot overlevering in staat zijnde beschaving gebonden kunnen worden.”

Deze zin barst van het Sloterdijkiaanse taalgebaar, waarvan we toe moeten geven dat ze niet altijd meteen eenvoudig te begrijpen is. De filosoof slaagt er zo echter in het hele drama van de moderne mens in één zin te condenseren. Het gaat er om dat de moderne mens steeds met meer te maken krijgt dan hij verwerken kan. De moderne mens laat het zodoende vrijwillig afweten.

De breuk met het verleden was immers een vrije keuze van de mens, die hem vandaag de dag steeds vaker op de knieën dwingt: “Alleen de ontkrachting van het verleden [..] bewerkt dat mensen zichzelf vrij moeten ‘uitkiezen’ of ‘uitvinden’. De vrijen zijn niet alleen diegenen die zich van een heer ontdaan hebben. Ze zijn ook diegenen die men zonder verklaring op straat heeft gezet.”

Diegenen die op straat zijn achtergelaten zijn voor Sloterdijk de ‘verschrikkelijke kinderen van de nieuwe tijd’. Falende opvoeding en vrijwillige zelfontaarding van vaders en moeders zijn hiervan voor Sloterdijk overigens niet meer dan een symptoom. Hij bedoelt met de verschrikkelijke kinderen al diegenen die kinderen van hun tijd moeten worden omdat ze zo graag met tradities breken of het zonder klagen accepteren wanneer anderen dat voor hen doen. Wie geen bindingen heeft en geen bindingen erkennen wil, is verloren en moet toegeven aan wat de tijd waarin hij leeft hem opdringt als schema voor denken en handelen.

Als men Sloterdijk volgt in zijn analyse van wat hij in de ondertitel van zijn boek het ‘antigenealogische experiment van de moderniteit’ noemt, dan is dat experiment in ieder opzicht mislukt. Zelfs links, dat in zijn ambities voor experimenteren met de mens het meest gedurfd was, wist volgens Sloterdijk geen enkel succes te boeken. Wel integendeel, links is naar zijn mening de politieke manifestatie van de mislukking om de grootheden ‘partij’ en ‘klasse’ op elkaar af te stemmen.

De vraag die overblijft, is die naar redding; of uitredding uit het experiment van de moderniteit mogelijk is en zo ja hoe. Sloterdijks antwoord kon niet eenduidiger zijn. Wie zich ervoor behoeden wil een kind van zijn tijd te worden, die mag niet toegeven aan hen die de breuk met de traditie tot een onomstotelijk dictum willen verheffen. Want voor het in-de-wereld-zijn is er ook wat Sloterdijk betreft geen alternatief. Ieder mens en dus ook de mens in de nieuwste tijd heeft het echter in de eerste plaats zelf in de hand hoe hij zich in dit bestaan inricht. Deze autonomie zou hij nooit op moeten geven.

N.a.v. Die schrecklichen Kinder der Neuzeit. Über das anti-genealogische Experiment der Moderne (Suhrkamp Verlag, 2014), hardcover, 489 pagina’s. In het Nederlands verschenen als: De verschrikkelijke kinderen van de nieuwe tijd (Uitgeverij Boom, 2015), paperback, 352 pagina’s.

 
 

mardi, 04 octobre 2016

Mister Céline. Docteur Destouches

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Entretien avec Marc Laudelout:

Mister Céline. Docteur Destouches

Ex: http://rebellion-sre.fr

Comme son nom l’indique, Le Bulletin célinien (fondé en 1981) est entièrement con­sacré à l’oeuvre de Louis-Fer­dinand Céline. Chaque mois, il rend compte de tout ce qui constitue l’actualité célinien­ne. Cette revue indispensable est dirigée, avec la plus gran­de rigueur, par Marc Laude­lout. Entretien publié dans Rébellion 29 – Mars/Avril 2008

Comment devient on célinien ? Qu’est ce qui vous touche le plus, personnellement, dans les écrits de l’auteur de Mort à crédit ?

Tout a commencé par la découver­te du Voyage au bout de la nuit dans la bibliothèque paternelle alors que j’avais une quinzaine d’années. Ce fut un grand choc. La lecture des autres romans suivit, dont précisé­ment Mort à crédit qui constitue, se­lon moi, son chef-d’oeuvre absolu. Ce qui me touche le plus, c’est l’harmo­nie entre l’univers célinien et le sty­le à la fois si original et si prenant. J’apprécie beaucoup aussi ce mélan­ge de comique et de tragique qui est, comme l’avait noté Céline lui-même à propos de Shakespeare (auquel il n’avait garde de se comparer !), la marque des grands écrivains. J’ad­mire chez lui ses dons multiples qui en font à la fois un grand écrivain ex­pressionniste et un polémiste étince­lant qui, même lorsqu’il se fourvoie, ne perd pas son talent. J’ajoute que Céline n’est pas que le vociférateur qu’on dépeint souvent : c’est aussi un chantre lyrique de la danse, de cer­tains paysages maritimes, de la beau­té féminine,… Ajoutez à cela un grand talent d’épistolier (que La Pléiade cé­lèbrera cette année), et vous aurez une vision presque complète de sa valeur en tant qu’écrivain.

laudelout.jpgComment expliquer le regain d in­térêt pour l’oeuvre de Céline de­puis quelques années ? En ren­trant dans les «classiques» de la littérature a-t-elle perdu de son aspect subversif ?

Je pense que, par son langage et sa façon de voir l’humanité, Céline est en phase avec son époque. Le fait qu’il soit devenu un classique n’a en rien entamé l’aspect subversif de son oeu­vre, d’autant qu’une partie de celle-ci demeure sous le boisseau. Or, ses écrits de combat constituent aussi de grands moments de littérature, com­me je l’ai indiqué. L’oeuvre célinien­ne est avant tout subversive dans la mesure où sa vision de l’homme est décapante et débarrassée des idéolo­gies sclérosées. Ce qui est subversif chez lui, c’est une grande lucidité al­liée à une sorte de mysticisme athée. C’est ce mélange qui est détonant.

Le pessimisme célinien ne laisse que peu de place à l’espoir. Dans cette vision extrêmement noire de la vie, n’y a t il donc rien au bout de la nuit ?

Céline a, en effet, une vision assez noire de l’humanité mais il y a des éclaircies dans son oeuvre personna­lisées par des figures inoubliables, tel le sergent Alcide, dans Voya­ge au bout de la nuit, qui rachètent toutes les autres. Paradoxalement, c’est dans Les Beaux draps, publié en 1941, que Céline est le moins pessi­miste puisqu’il y propose un vérita­ble programme de régénération na­tionale qui passe notamment par une réforme radicale de l’enseignement ainsi que par l’organisation de la so­ciété française sur des bases commu­nautaires.

Quel rôle joue l’humour si parti­culier qui émane tant de l’oeuvre que du personnage lui-même ? Serait-ce une catharsis de la mi­sère humaine, une échappatoire ou bien l’ironie du désespoir ?

Un peu tout cela à la fois… C’est sur­tout, chez Céline, une arme redou­table. Lorsqu’il est en exil au Dane­mark, il menace ses épurateurs d’un pamphlet vengeur, sachant très bien combien sa vis comica est puissante et dévastatrice. À l’instar de Proust, Céline est un très grand auteur co­mique, ce qui n’exclut ni profondeur ni gravité.

Dans l’écriture de Céline on trou­ve un mélange de colère et de fu­reur. Quelle place tient la révolte dans ses écrits et dans sa vie ?

Céline est, en effet, un homme en colère, fustigeant la société matéria­liste de son temps et ses contempo­rains qu’il trouve lourds, préoccupés par des frivolités et subissant des in­fluences délétères. Cette colère est aussi liée à l’histoire : ancien com­battant de la guerre 14-18, blessé dans sa chair suite à son attitude hé­roïque, il refuse avec force un nou­veau conflit franco-allemand qu’il es­time fratricide. Ce pacifisme extrême l’amènera, comme on sait, à préconi­ser une alliance avec l’Allemagne na­tionale-socialiste.

Beaucoup de ses amis relevaient la grande différence entre l’hom­me qu il était vraiment –fidèle en amitié, médecin généreux et ami des bêtes – et le personnage de clochard misanthrope qu’il jouait dans les dernières années de sa vie. N’est ce pas là le plus para­doxal dans sa personnalité?

Céline, né sous le signe des Gémeaux, était un être très ambivalent, tour à tour avare et généreux, sensible et dur, compatissant et misanthrope, al­truiste et indifférent,… C’est, en ef­fet, une personnalité très paradoxale. Cela étant, il faut distinguer le Céline des années 20-40 et l’altruiste profon­dément déçu revenant d’exil. Nul dou­te que quelque chose s’est brisé en lui durant les dix-huit mois de réclusion qu’il fit au Danemark. Ces épreuves n’ont fait qu’accentuer sa misanth­ropie foncière. S’il ne s’est jamais re­nié, il regrettait, à la fin de sa vie, de s’être occupé de politique, estimant, disait-il, que ces problèmes le dépas­saient de beaucoup.

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A quel niveau placer «l’engage­ment politique» de Céline ? Est il pour vous, comme Marc Crapez le décrit dans son livre La Gau­che réactionnaire, le dernier re­présentant de l’esprit sans-culot­te hébertiste ?

Il faut se méfier des étiquettes. On trouve, en effet, chez Céline des ac­cents hébertistes mais on peut aussi le rattacher à d’autres courants pro­ches de l’anarchisme de droite qui suppose un regard sans complaisan­ce sur le peuple tel qu’il est et non tel qu’on l’exalte. Lui-même se di­sait communiste mais « communis­te d’âme » et bien entendu antidémo­crate, résolument hostile à la dictatu­re de la majorité. « Les cons sont la majorité, disait-il, c’est donc bien for­cé qu’ils gagnent ! ».

La filiation littéraire de Céline est glorieuse – François Villon, Rabe­lais, Jules Vallès, Proust – com­ment a-t-il intégré ses influences dans son travail ?

Céline a créé son propre langage en parfaite adéquation avec son univers baroque mais il est évident qu’il ne part pas de nulle part. Les influen­ces qu’il a subies sont multiples. Il avait une grande admiration pour les classiques, dont Chateaubriand et La Fontaine mais aussi les écrivains que vous citez, y compris Proust, si éloigné de lui, auquel il reconnaissait un incontestable don de créateur. À la fin de sa vie, il disait son estime pour trois écrivains contemporains : Henri Barbusse, Charles-Ferdinand Ramuz et Paul Morand (première manière) dans la mesure où eux aussi étaient parvenus à introduire l’émotion du langage parlé dans leur écriture.

On a dit aussi que Céline avait lu et apprécié Nietzsche. Pourtant, Lui-même ne l’a jamais évoqué directement dans son oeuvre ?

Céline était très discret sur ses lec­tures. On sait que, durant sa période londonienne, il fut un grand lecteur de Nietzsche qu’il citera plus tard (parfois sous forme allusive) et dans son oeuvre et dans sa correspondan­ce. À cet égard, je vous recommande la lecture du livre de Anne Henry, Cé­line écrivain (L’Harmattan, 1994) qui montre avec talent la proximité de la pensée de Céline avec celle de Nietzs­che mais aussi de Schopenhauer.

Vous dirigez Le Bulletin célinien, pouvez nous vous présenter ses activités ?

Le Bulletin célinien, qui en est à sa 27ème année, a essentiellement pour vocation de rendre compte de l’actualité célinienne (publications, colloques, adaptations théâtrales, échos de presse, etc.) mais publie aussi des études, des témoignages et divers documents relatifs à l’homme et à l’oeuvre. Je me considère, sans fausse modestie, comme un publi­ciste célinien, pas davantage. Le seul titre de gloire de la revue que j’anime est d’être l’unique mensuel consacré à un écrivain. En marge de l’édition de ce périodique, j’édite aussi des disques consacrés à Céline (Robert Le Vigan, Arletty, Albert Paraz, etc.) et des livres. J’ai notamment publié des ouvrages d’Alain de Benoist, Pol Vandromme, André Parinaud et Henri Poulain traitant de l’écrivain. En sep­tembre prochain sortira le 300ème nu­méro du Bulletin…


Le prix de l’abonnement est de 56 € (France et Belgique). Pour les pays ex­tra-européens l’abonnement est de 76 €. L’abonnement comprend les onze numé­ros de l’année en cours.

Le Bulletin Célinien
c/o Marc Laudelout,

139 rue Saint-Lambert,

BP 77

B-1200 Bruxelles (Belgique)

http://bulletincelinien.com/

Hidalgo, les naturistes et les prophéties de Philippe Muray

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Hidalgo, les naturistes et les prophéties de Philippe Muray
 
Par Vincent Trémolet de Villers
 
Ex: http://lafautearousseau.hautetfort.com
 
Bruno Julliard, maire-adjoint de Paris a défendu l'idée d'un camp de naturistes dans la capitale. Avec finesse et humour, Vincent Trémolet de Villers dépeint ici Anne Hidalgo comme le personnage le plus abouti de l'écrivain Philippe Muray [Figarovox - 26.09]. A vrai dire, nous avons aimé cette analyse qui tourne en dérision, en ridicule achevé, une certaine modernité indéfendable. Vincent Trémolet de Villers évoque aussi Christophe Guilluy qui constate Le Crépuscule de la France d'en haut. Viendrait-elle à s'effondrer, disparaître, céder la place, que, selon l'expression de Houellebecq à la toute fin de Soumission, nous n'aurions vraiment « rien à regretter ».   Lafautearousseau
 
 
« Le réel est reporté à une date ultérieure », écrivait Philippe Muray. C'était il y a quatorze ans. Cette formule ferait un beau slogan pour la campagne perpétuelle d'Anne Hidalgo. C'est un monde enchanté qu'elle promeut, une éternelle île aux enfants.

Dernier cadeau ? Bruno Julliard a défendu ce lundi la création d'« une zone naturiste dans la capitale »: « Paris capitale, mais Paris à poil ! », aurait-il pu ajouter. « Ça ne fait de mal à personne », a poursuivi l'adjoint au maire de Paris et c'est une revendication du groupe écologiste. Bigre ! David Belliard, coprésident de ce groupe défenseur de la planète, est encore plus précis : « On souhaite expérimenter un espace récréatif dans lequel les naturistes puissent se dénuder librement. » Ce pourrait être dans un parc, un jardin public, si l'on a bien compris. Proposons ici aux élus de Paris d'attribuer à ces braves gens une partie des voies sur berge de la rive droite. Une zone sans voiture, sans chemise et sans pantalon. À pied, en trottinette ou en Vélib, on y déambulera nu comme des vers. L'outrage aux bonnes mœurs s'arrêtera à cette nouvelle frontière et le mooning (coutume britannique qui consiste à montrer son arrière-train), laissera le passant indifférent. Il y aura inauguration (tenue de ville ?), campagne électorale sur zone où l'on pourra mesurer le degré d'implication des candidats. C'est magique et tragique : un mélange de Houellebecq et de Philippe Muray.

« Le réel ne passera pas », poursuivait ce dernier. Le réel, il faut dire, est triste comme un monospace, ennuyeux comme un lotissement, vulgaire comme un embouteillage. Plus encore, avec sa cohorte de chômeurs, de commerciaux qui roulent en diesel, de prolos qui ont la même bagnole depuis 1998 !, de banlieusards qui n'habitent pas une surface atypique en plein cœur de Paris, de « pass Navigo » qui ne goûtent pas à la poésie des « défaillances techniques » et des « incidents voyageurs » dans le RER E, le réel est dégoûtant. « Salauds de pauvres ! », lançait Jean Gabin dans La Traversée de Paris.

On préfère une vie de coulées vertes et de potagers urbains (bio), de plages estivales et de Nuit debout, de marchands de légumes oubliés et de lieux de mémoire, de restaurants végans et de galeries vides, de squares sans tabac et de salles de shoot, de burkinis et de naturistes, de barbiers « à l'ancienne » et de hipsters. Puisqu'il est impossible de remplacer l'asphalte des rues parisiennes par les surfaces souples des écoles maternelles, la mairie, heureusement, ne lésine pas sur les « alertes nécessaires ainsi que les informations et les recommandations en direction des usagers sur ce qu'il faut faire et ce qu'il vaut mieux éviter » (Muray encore). On oubliera donc ni casque ni genouillère, et « la police du plaisir sain », bras croisés et bottes de cuir, veillera au grain dans les rues de Paris. Rollers et matraque : le bonheur, c'est fluide comme une circulaire municipale.

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On nous dira que le monde rêvé d'Anne Hidalgo a la plus belle ambition qui soit : découvrir « l'Autre » (ce qui déshabillé n'est pas sans risque). Tous ces efforts, cependant, créent de plus en plus de barrières : c'est aux socialistes que nous devons la restauration des octrois à l'entrée de Paris. De départ des familles en gentrification des quartiers populaires : « l'Autre » est renvoyé en banlieue quand ce n'est pas au-delà et c'est le « Même » finalement qui profite de la piétonisation des voies sur berge. Ce que dit Christophe Guilluy, dans son dernier essai, Le Crépuscule de la France d'en haut (Flammarion) : « Si les élites et les classes supérieures vantent l'ouverture au monde et aux autres, elles érigent dans le même temps des frontières invisibles qui accentuent les inégalités spatiales et culturelles pour donner naissance à la “ville ségrégée”. Proches de l'immigré mais pas trop. »

Pour Anne Hidalgo, pourtant, les mots sont performatifs. Il suffit de les dire pour que les choses existent. « L'ennui c'est que Paris-Plage n'existe pas, écrivait déjà Philippe Muray il y a dix ans, il faut le rappeler une fois encore, sans la moindre agressivité et fermement. C'est un concept, un schéma, une idée générale, tout ce que l'on voudra ; mais pas une plage. Au mieux, une sorte de mythe urbain, une chimère, un mensonge cousu de sable blanc. »

Muray avait tout vu et ses prophéties - les passions distractives et législatives, le festivisme comme religion, « le triangle des bermudas », « la cage aux phobes », « l'adulte infantifié sur son île de rêve », la touriste blonde décapitée sur l'île de Tralala - sont si précises que l'on cherche dans ses essais l'invention d'Anne Hidalgo : présente partout, visible nulle part…

Muray avait tout vu. Tout sauf les nudistes de Paris. Il aurait sans doute modifié sa superbe formule : « Le réel est reporté à une date… postérieure. »  • 

 
Rdacteur en chef des pages Débats/Opinions du Figaro et du FigaroVox

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2030: Les immigrés et les cas sociaux majoritaires en France?

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2030: Les immigrés et les cas sociaux majoritaires en France?

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Impossible de savoir de quoi l'avenir sera fait. Il y a trop de facteurs en jeu, trop d'imprévus, trop d'incertitudes. Cependant, on peut esquisser un assez probable tableau de ce que deviendra notre pays dans un futur plus proche qu'on ne le pense. Et un pays est avant toute chose la somme des populations qui y vivent. Partant de là, on se dit que le cauchemar ne fait que commencer... La situation actuelle nous apprend trois choses fondamentales :

1 – Le pourrissement et la décrépitude de la France sont solidement ancrés et rongent les forces vives de notre pays à une vitesse inquiétante. La France change et les « Français » aussi. Entre le grand remplacement et la dégénérescence inexorable d'une partie de la population « de souche », on se dit que la célèbre formule de Robert Dun prend tout son sens : « Il est plus tard que vous ne pensez ».

2 – En 40 ans, notre pays a complètement changé. Quatre décennies ! Ce n'est rien à l'échelle de la vie d'un peuple. A ce rythme-là, on se dit que 20 ou 30 ans de plus suffiraient à anéantir tout ce que la France a été....

3 - L'oligarchie est la principale responsable du marasme total dans lequel se débat la France depuis si longtemps. Si tout ce que nous connaissons n'est pas le fruit d'une conspiration, on peut toutefois vérifier chaque jour à quel point l'état de notre pays est dû à la nullité et à l'incompétence des pseudo-élites qui nous gouvernent mais surtout à l'idéologie qui les porte: mélange de marxisme culturel et de soumission à l'étranger. Un pays mal dirigé et trahi depuis des décennies a toujours peu de chances de briller... C'est une évidence historique. Notons cependant que lorsque le peuple ne fait rien pour se préserver et accepte quasiment tout sans broncher, la situation est encore pire. C'est l'histoire récente de la France. Elle aura des conséquences abyssales sur l'avenir. Si avenir il y a.

On le sait: la démographie, les déplacements de personnes à grande échelle et la surpopulation seront les enjeux du XXIème siècle dans le monde entier. Nous allons donc tenter d'aller à l'essentiel: à quoi ressemblera la population française ne serait-ce que dans 20 ans ? Les quelques éléments ci-dessous n'ont aucunement la prétention de faire le tour de la question mais simplement d'apporter quelques éléments de réflexion.

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I. Déclin du talent et fuite des cerveaux

Le premier facteur de réponse se trouve dans une évidence rarement formulée : le déclin du talent (je reprends ici à dessein le titre du livre de H.F. Günther). Toute notre société en témoigne. La France devient peu à peu un pays de sous-doués qui ne pourra éternellement vivre sur ses acquis anciens. La baisse du QI moyen français en 20 ans (4 points en moins pour une moyenne de 98 désormais) a certes de multiples causes mais ne viendra pas démentir mon propos.

L'école (qui n'est que le miroir de la société voulue par le Système) est en crise, elle produit des générations d'analphabètes et de crétins... Oui, ceux qui seront la France de demain... L'abrutissement n'a jamais été si profond chez une population qui n'aspire bien souvent qu'à consommer et à se laisser porter par les vagues du Système. C'est l'inculture satisfaite qui domine aujourd'hui. Nous en avons déjà parlé. Les Français n'ont le goût de rien, ni de penser, ni de créer, ni de travailler. Ils sont trop fatigués. Ils transmettent tout cela à leurs enfants...

fuite-des-cerveaux.gifEn parallèle, les cerveaux quittent la France. Adieux diplômés et chercheurs remplacés par migrants et chômeurs exotiques! Tous ces cerveaux ne reviendront jamais. Ils constituent une perte irréparable, d'autant que leur nombre ne fait qu'augmenter. “Le flux net sortant annuel des personnes nées en France a doublé entre 2006 et 2011 pour s’établir à près de 120 000 personnes en 2011” lit-on dans le Figaro. Si l'on s'en tient à ces chiffres, ce sont donc plus d'un million d'individus parmi les plus qualifiés que l'on perdra en 10 ans. Qui restera-t-il à votre avis ?

II. L'explosion de l'assistanat

Face à une conjoncture économique désastreuse nourrie des conséquences de la mondialisation et de la nullité des pouvoirs publics dans le domaine de l'emploi, la France compte 10% de chômeurs soit 6,5 millions de personnes (toutes catégories confondues).

Parmi ceux-ci, ne nous voilons pas la face, existe un nombre conséquent de gens qui ne font rien, ne cherchent pas de travail et vivent aux crochets de la collectivité. Prenons d'abord les chiffres officiels de la CAF : fin 2015, plus de 2,5 millions de foyers français sont allocataires du RSA ! 2,5 millions de foyers, c'est au moins 7 à 8 millions de personnes, non ?

L'assistanat est devenu un problème majeur pour la France. Nous en avions déjà parlé dans notre article Métier ? Assisté. Les profiteurs professionnels sont de plus en plus nombreux et pondent des tas d'enfants qui seront eux aussi voués à suivre les traces de leurs géniteurs: ne rien faire et profiter du Système ! Ce phénomène est inquiétant de par son ampleur mais surtout de par son caractère profond: ces populations d'oisifs et de cas sociaux dégénèrent de génération en génération! L'oisiveté est la mère de tous les vices dit l'adage... C'est ce que nous avons appelé la « cas-socialisation de la France ». Une triste réalité qui pose déjà d'épineux problèmes car l'aide à outrance constitue un appel d'air pour l'immigration et fait dégénérer des millions de Français.

Le Système continuera sa politique d'assistanat malgré tous les problèmes posés par celle-ci (problèmes financiers notamment, voyez comme les départements sont asphyxiés par le paiement de ces aides). C'est une évidence : les bénéficiaires du RSA et du reste seront de plus en plus nombreux. Plusieurs raisons à cela :

-Le chômage endémique et tout ce qui découle des décennies de libéralisme qui ont mis la France à genoux.

-La facilité de vivre sans rien faire grâce à des aides mirobolantes. Y'a bon la sécu! comme dirait le Docteur Merlin! Français ou étrangers, venez tous vous abreuver à la source du pognon facile. Aucune contrepartie n'est demandée !

-La volonté de l'Etat de garder sous perfusion financière des millions de personnes. Celles-ci sont, de fait, ses obligés. Les masses oisives sont tenues en laisse en quelque sorte. Si elles ne percevaient rien, elles seraient à même de déclencher d'importants troubles sociaux. RSA = un des ingrédients de la paix sociale.

Le redressement économique et moral de notre pays ne semblant pas prévu pour demain, la France sera dans 20 ans un pays qui crèvera littéralement de ses assistés, tant financièrement que socialement et culturellement. Le pain et les jeux seront plus que nécessaires pour tenir la plèbe exotique et crasseuse! Autant dire que ce n'est pas un atout pour notre avenir...

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III. La France colorée

Qui fait des tonnes d'enfants aujourd'hui, mis à part les cas sociaux? Les immigrés extra-européens. Ces derniers, on le sait, sont majoritairement des assistés professionnels. Il suffit de constater à quel point les départements les plus touchés par l'immigration sont souvent ceux où les aides sociales sont les plus développées (Seine-Saint-Denis, Nord...).

Aujourd'hui, les chiffres des naissances non-blanches font froid dans le dos. On les connaît grâce au dépistage de la drépanocytose qui est une maladie génétique ne touchant quasiment que les populations africaines ou antillaises. La France interdisant les statistiques ethniques, c'est le seul moyen pour nous de savoir quelle est l'ampleur du grand remplacement. Les chiffres ci-dessous sont édifiants (source)! En 2015, près de 40% des enfants nés en France n'étaient pas d'origine européenne! Des régions comme la PACA (52%!) ou l'Ile-de-France (73%!) semblent condamnées à court terme à devenir des enclaves africaines où les Blancs seront en grande minorité. Le reste du pays suit la même trajectoire... L'africanisation de la France, prévue dans les années 1930 déjà par un Céline, est devenue réalité. Imaginez dans 20 ans...

Le fait est que même si les frontières étaient fermées aujourd'hui, nous serions tout de même condamnés à l'africanisation. Il y a certes peu de risques qu'elles le soient de sitôt... Les migrations continueront et viendront accélérer la mise en minorité des Blancs. La tour de Babel au lieu de la tour Eiffel! N'oublions pas pour finir que la population « de souche » est vieillissante et qu'elle ne peut faire face, à terme, au flot continu de populations jeunes qui lapinent à tout va. Aujourd'hui déjà, si le taux de natalité français (dont se félicitent politiciens et médias) est supérieur à celui de certains pays voisins, c'est bien grâce à l'apport africain...

IV. Villes et campagnes

La population française étant urbaine à 80%, il est utile de se questionner sur l'avenir de nos villes, là où le changement est toujours le plus rapide. En 40 ans, elles ont tellement évolué... en mal. La fuite de la population blanche de celles-ci ne va faire que croître. Cloaques immondes bourrés de toutes les races sombres et vendues au mondialisme financier et cosmopolite, les métropoles verront leur population se transformer comme jamais. Elles perdront peu à peu leur identité, bafouée par les influences extra-européennes et le phénomène bobo, à l'image de ce qui se profile depuis des années. La gentrification de certains quartiers s'accélérera probablement, menée par tous ceux qui s'accommoderont de la situation grâce à leurs revenus élevés. Pour le reste, ce sera la direction du bidonville... Normal, la France devient un pays digne du tiers-monde.

Les Blancs « normaux » continueront quant à eux leur exode dans ce que le géographe Christophe Guilluy a appelé « la France périphérique ». Les temps seront de plus en plus durs, il va falloir payer et supporter le poids des diverses chances pour la France dont on vient de parler... Le dictature du Système risque en outre de s'intensifier... Campagnes et zones périurbaines profondes deviendront les bases de repli de tous ceux qui voudront se séparer de ce que le Système aura fait de notre pays. C'est là que les Blancs les plus conscients s'organiseront face à une France qui n'en aura plus que le nom et qu'ils pourront retrouver leurs racines et traditions... ainsi qu'un sens à la vie! En attendant de résister activement et non plus passivement à leur disparition programmée? Espérons-le, le temps presse. Il n'a jamais été si tard.

Rüdiger / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Der Lebenszyklus eines Volkes

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Der Lebenszyklus eines Volkes

von Robin Classen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Besonders interessant, aber bislang kaum rezipiert, ist das letzte Kapitel „Die Parlamentsversammlungen“ in Gustave Le Bons 1895 erschienenem Werk „Psychologie der Massen“.

Le Bon wendet darin die zuvor entwickelten massenpsychologischen Erkenntnisse auf die Parlamente an und ergänzt sie um einige Annahmen, die speziell auf diese besondere Form der Versammlung zutreffen. Neben den das Buch durchziehenden massenpsychologischen Beobachtungen der Einseitigkeit der Anschauungen in Form einer Aversion gegen das Komplexe, der Erregbarkeit der Massen und ihrer Beeinflussbarkeit durch ihre Führer kommt laut Le Bon beim Parlament noch die Angst vor dem Wahlbürger als zusätzlicher Faktor hinzu. Der sonst bei Massen alles überwältigende Einfluss von Führungspersönlichkeiten, die sich herauskristallisieren, muss im parlamentarischen Alltag stets mit der Angst des Abgeordneten vor dem Bürger in seinem Wahlkreis und seiner künftigen Stimmabgabe konkurrieren.

Auch im Parlamentarismus regieren Führer

Jedoch sei auch im Parlament der Einfluss der Führer bestimmend. Und in der Tat dürfte jeder Leser nur einige wenige Bundestagsabgeordnete aller Parteien kennen, die letztlich die großen Gefechte austragen und den Ton angeben. Die restlichen – es dürften über 600 sein, die keine Führer sind – folgen meist dem Fraktionszwang und treten kaum in Erscheinung. Damit entlarvt Le Bon auch die demokratietheoretische Annahme, die Entscheidungen großer, repräsentativer Gruppen seien tendenziell besser als die kleiner Gruppen, als Schimäre. Die wenigen guten Gesetze, so der notorische Pessimist spöttisch, die von Parlamenten gemacht würden, seien schließlich auch nicht von der Vielzahl der Abgeordneten, sondern von einer Handvoll Fachmänner in Hinterzimmern geschrieben worden.

GLB-pf-1.jpgZwei Grundprobleme der Demokratie

Trotz allem hält Le Bon die Demokratie für die beste Regierungsform, die existiert. Sie müsse sich lediglich zweier substantieller Gefahren erwehren, die in ihrem Grundwesen angelegt seien: Der Verschwendungssucht und der Eindämmung der Freiheit durch die Parlamente. Erstere sei der Bindung an den Wähler geschuldet: Trotz der zweifelsohne vorhandenen Vernunft der Bürger sind Wahlversprechungen und soziale Wohltaten immer ein unverzichtbares Mittel, um Stimmen zu gewinnen. Auch die Gegenseite will sich nicht lumpen lassen und so streiten meist Steuersenkungsversprechungen gegen Erhöhungsversprechungen bei Sozialleistungen. Nicht selten wird dann von beidem ein bisschen eingelöst und es besteht nicht einmal ein stimmiges Gesamtkonzept.

Le Bon als Liberaler

Auf der anderen Seite suche sich der Staat gerade durch die sozialstaatlichen Versprechungen auch selbstständig immer neue Aufgaben, die den Bürger lästige Eigenverantwortung aber auch Freiheit und Selbstständigkeit kosteten. Dadurch sänken die Widerstandskräfte und letztlich werde der Bürger immer mehr das umsorgte Kind einer Nanny namens Staat. An diesem Punkt angelangt habe die Zivilisation in ihrem Lebenszyklus das Greisenalter, welches der Entartung vorangehe, erreicht, so Le Bon.

Den Lebenszyklus von Völkern stellt er wie folgt dar: Zunächst existiere kein Volk, sondern nur eine Masse von Menschen, die durch sich herauskristallisierende Anführer, Familienbande, Kreuzungen und historische Ereignisse langsam aber sicher ein Gemeinschaftsgefühl entwickle und sich als Volk aus der Barbarei der bloßen Masse erhebe. Dieses Volk suche sich durch lange Kämpfe, innere Streitigkeiten und Debatten letztlich ein abstraktes „Ideal“: Das kann beispielsweise der „American Way of Life“ oder auch die Pharaonen-​Herrschaft sein.

Mit der Entdeckung und Verankerung dieses Ideals beginne der Aufstieg eines Volkes – die Entwicklung von Glaube, Kunst, Kultur und der Volksseele. Doch an einem gewissen Punkt stagniere dann eines Tages die Entwicklung und das Ideal verliere an Einfluss. In den USA ist es besonders gut zu bemerken, wo der „American Dream“ längst rissig und spröde geworden ist und das Land seit einigen Jahren wie aus den Fugen gehoben völlig orientierungslos wirkt. In Deutschland dürfte der alte deutsche Geist seit den 68ern zum sinkenden Stern geworden sein.

Nur eine Rückbesinnung kann uns retten

Konsequenz sei, dass sich die Entfaltung des Einzelegos über die des Gemeinschaftsegos erhebe und das Volk sich langsam aber sicher zersetze. Auch der Hedonismus als Phänomen des Individualegoismus sei hier als aktuelles Beispiel genannt. Am Ende steht laut Le Bon der unweigerliche Verlust der Existenz als Volk und letztlich verbleibe nur der Haufen von egoistischen Barbaren, aus dem das Volk einst hervorgegangen sei.

Der Kreislauf könne nun von Neuem beginnen und ein neues Volk entstehen. Einen Ausweg aus diesem Kreislauf zeigt Le Bon nicht auf. Er könnte jedenfalls nur in der Rückbesinnung auf die Identität der Volksgemeinschaft gesehen werden und in der Bekämpfung der individualistischen Bilderstürmerei. Die aktuell beliebte Frage der Zeitgeistjünger, die wohl auf dem besten Weg zurück in die Barbarei sind, was denn eigentlich deutsch sei und wie man es definieren wolle, lässt einem angesichts dieser Thesen Le Bons einen kalten Schauer den Rücken hinunterlaufen.

lundi, 03 octobre 2016

Las ONG y la mecánica de la guerra híbrida

Las ONG y la mecánica de la guerra híbrida

Ex: http://katehon.com

NDI_jpeg.jpgLas ONG “vinculadas al extranjero” por todo el mundo juegan un papel irremplazable en el fomento de las guerras híbridas. La ley de la guerra híbrida declara que este tipo de conflictos son conflictos identitarios fabricados, predicados para desbaratar, controlar, o influenciar los proyectos de infraestructura conectivos transnacionales y multipolares en países clave de tránsito por medio de la representación de: Alteración de régimen, Cambio de régimen, o Reinicio de Régimen (en adelante, ACR-R). Estas tres tácticas también podrían ser descritas como concesiones políticas, como transición de liderazgo “pacífica” o violenta, o como alteración del Estado fundamentalmente a través de medios tales como la descentralización presionada para conducir hacia una federación identitaria fácilmente manipulable.

En cuanto a los tipos de conflictos identitarios que se espera que abarquen las guerras híbridas, pueden ser categorizados como históricos, étnicos, religiosos, socio-económicos, y geográficos (tanto en términos de pertenencia político-administrativa como regional). El incitador para la guerra híbrida podría ser premeditado o casual, pero en ambos ejemplos, los escenarios de conflictos son impulsados por la participación crucial -pública o discreta- de las ONG vinculadas al extranjero (en cuanto a financiación, dirección, alianzas, etc.), de ese modo se justifica la razón por la que están siendo estudiadas en este análisis junto con las últimas tendencias bélicas.

1. Precondiciones

Casi todas las ONG vinculadas al extranjero (en adelante mencionadas simplemente como ONG) aparte de aquellas dedicadas puramente al trabajo humanitario con la supervisión y permiso explícitos del Estado anfitrión, se dedican a precondicionar a la población objetivo para que acepten las narrativas construidas. Aquellas sobre todo enfocadas sobre temas históricos, sociales y/o políticos, que apuntan a modelar la mentalidad de la audiencia y contribuir a la formación de identidades absolutamente nuevas (por ejemplo, “kosovares”) o a reformar las existentes (por ejemplo, desde el patriotismo al nacionalismo, o de la ciudadanía inclusiva a los anhelos separatistas exclusivos).

Las ONG trabajan junto a los portales mediáticos -nuevos y tradicionales- en la difusión de estas ideas y la multiplicación del efecto que tienen en la alteración de las conciencias de sus audiencias, así como en promocionar la organización y los objetivos predeterminados de sus mecenas para fomentar la separación identitaria convertida en arma. “Hechos” falsos, desacreditados y/o cuestionables, circulan habitualmente en el triángulo información-medios-academias de las comunidades y agentes favorables para extender las nuevas mitologías, que de manera resultante, causan ingeniería social en las mentalidades de los perfiles demográficos objetivo, a través de la ilusión elaborada de que “voces acreditadas” están apoyando tales nuevas mitologías.

Las semillas de ideologías nuevas y/o históricamente desmentidas tales como Liberalismo y Nazismo son plantadas en las mentes de la audiencia y regadas con un conducto constante de información favorable diseñada para incrementar su atractivo y construir los cimientos para la venidera táctica anti-gubernamental. Después de ser adoctrinados con liberalismo, por ejemplo, cualquiera puede ser más susceptible de jugar el papel de “tonto útil” y manifestarse agresivamente contra su gobierno, mientras que los creyentes en el nazismo y el “nacionalismo” de la época de la segunda guerra mundial pueden ser animados a realizar odiosas provocaciones contra sus “enemigos” históricos.

Ambas categorías de impronta ideológica son así de igualmente útiles en promocionar el conjunto de objetivos políticos dentro del Estado objetivo, con el fundamento promovido siendo dependiente de lo que está concebido para ser el final exacto del conflicto. El liberalismo es más susceptible de formar nuevas identidades con propósitos separatistas, mientras que el nazismo (o “nacionalismo extremo” para generalizar) tiene un papel en la generación de furiosos odios anti-gubernamentales y la provocación conflictos interestatales (por ejemplo la Ustacha croata intenta obsesivamente la desestabilización de Bosnia y la provincia norteña serbia de Voivodina).

2. Financiación

Las ONG deben recibir su dinero de algún modo, y a parte de mendigar (o “solicitar donaciones” como ellas lo denominan) en las calles por algún dinero extra, la mayoría de ellas reciben el grueso de su financiación desde una de estas tres fuentes principales:

Gobiernos:

El gobierno de los EEUU financia organizaciones tales como “National Endowment for Democracy” (en castellano, “Fundación Nacional para la Democracia”, auto-descrita en 1991 como organización que hace lo que la CIA solía hacer de manera encubierta 25 años antes de entonces) para comportarse como frentes de inteligencia público-privados en el extranjero, que mezclan la experiencia de agentes profesionales con una “negación plausible” de civiles.

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Corporaciones:

Ciertas compañías pueden tener interés en desplegar de manera independiente sus propias ONG, tanto si es para hacer lobby en nombre sus intereses como si es para agitar contra sus oponentes, con esta intensificación potencial hasta el nivel de poner presión de tipo ACR-R (Alteración, Cambio, Reinicio de Régimen) en unos u otros gobiernos para estos propósitos.

“Filántropos”:

Donantes “privados” tales como George Soros y los príncipes saudíes manejan la Fundación Soros y las “organizaciones caritativas islámicas” respectivamente (estas últimas siendo las primeras redes de ONG a nivel mundial convertidas en arma a gran escala durante el periodo de la guerra de Afganistán en la década de 1980), con sus organizaciones habiéndose extendido por todo el globo en este momento, y algunas veces trabajando para promocionar sus sombríos intereses mano a mano con exclusivos clientes gubernamentales.

Soros-WB-1.jpgCada una de estas tres diferentes fuentes proporciona financiación y entrenamiento para sus delegados (proxis) sobre el terreno, con el deseo de que tengan éxito en cultivar una comunidad de quinta y sexta columnistas para ayudar a sus objetivos. El entrenamiento organizacional y las técnicas organizativas son esenciales debido a la fuerza con que influyen en la efectividad del grupo, dado que a fin de cuentas, es habitual que los pequeños miembros del núcleo sean lo que verdaderamente cuenta, ya que sus cohortes y civiles afiliados, o bien son voluntarios, o bien son pequeños gastos temporales.

Las ONG también son muy útiles para sus patrocinadores porque funcionan como un intermediario en la entrega de sobornos y la transmisión de chantajes a diferentes individuos privados (por ejemplo periodistas) y figuras políticas, y si ellos operar en un entorno de “laissez faire” (dejar hacer), entonces ellos también podrían tomar parte de manera valiosa en diferentes escalas de actividades de blanqueo de dinero para estos fines o en apoyo de los intereses pecuniarios de sus patrocinadores. Incluso si son cogidos, el grado único de separación que ellos disfrutan “plausiblemente” respecto a sus patrocinadores debido a su estatus supuestamente “independiente”, es suficiente para proteger a sus partidarios de cualquier culpa “oficial”.

3. Testaferros

Las ONG han aprendido a emplear rostros y personal local para dotar al personal de sus oficinas en el extranjero, entendiendo que esto ayuda a desviar cualquier crítica inmediata sobre lazos extranjeros así como de simplistas “periodistas de investigación” que solo miren superficialmente en los pasaportes de la gente que ahí trabaja para trazar sus conclusiones. En realidad, aunque realmente esta política va menos en el sentido de borrar dichos enlaces de las ONG con el extranjero, que en el sentido de embaucar a la población con la que ellos planean interactuar, dado que normalmente los detectives esforzados son exitosos en el descubrimiento de las conexiones financieras, de comunicación y de personal que conectan a una organización investigada con una entidad extranjera.

Los individuos comunes en la calle, sin embargo, pueden no tener ni idea de que sus conciudadanos que les entregan pasquines antigubernamentales y les instigan a unirse a la protesta, pueden estar al servicio de entidades extranjeras, incluso si alguno del mismo personal del grupo no es ni consciente de esto. La falsedad que llega con el engaño a la gente para que se junte a una actividad u organización debido al hecho de que los lazos extranjeros que están tras ella, sean escondidos deliberadamente, demuestra que los patrocinadores de la iniciativa aceptan -a sabiendas- que a los lugareños probablemente les espantaría este tipo de cosas si supieran que estaban patrocinadas desde el extranjero. Debido a que muchos de ellos no tienen ni idea de esto, son más susceptibles de ser engañados para participar.

Junto a las líneas de testaferros de la ONG, debería mencionarse en relación a esto, que los futuros líderes del gobierno anti-gubernamental son algunas veces pastores (Zimbabue), monjes (Myanmar, la región autónoma del Tíbet), o estudiantes (las “típicas” revoluciones de color), todos ellos tienen una reputación internacional de ser aparentemente inocuos e inofensivos. No importa si esto era realmente cierto o no antes de “el evento” (las especificidades del cual serán pronto descritas), el hecho es que el momento en que esos actores supuestamente pacíficos empiezan a manifestarse agresivamente contra el gobierno, provocando conflictos con la policía y los militares, y algunas veces incluso atacando a los agentes del orden y a las propiedades públicas y privadas, han perdido su derecho a ser respondidos de un modo no-violento, justificando de tal modo las técnicas decisivas de control de masas (y algunas veces de mano dura) por parte de las autoridades.

Estos testaferros también juegan otro papel complementario, y es el de promover sus reputaciones presumiblemente pacíficas a través de canales mediáticos conspirativos que tienen interés en retratar a estos individuos como “tranquilos manifestantes pro-democráticos”, además de para editar selectivamente y desinformar deliberadamente de sus choques provocados con las autoridades como resultado de una “dictadura impopular y hambrienta de poder que asesina a su propia gente”. No importa que nada de esto sea fácticamente cierto, sino que, lo que cuenta es la percepción errónea intencionada, debido a la facilidad con que tales narrativas fabricadas pueden llevar completamente fuera de proporción a un evento local, regional, o nacional, y rápidamente transformarlo en una “crisis internacional” que estimule a que gobiernos extranjeros pongan presión muy publicitada sobre el estado objetivo.

4. Demandando “democracia”

La táctica que toda ONG políticamente afiliada (tanto si declaró abierta o secretamente esta disposición) termina persiguiendo es la táctica de presionar –finalmente- a su gobierno anfitrión en un intento para hacerlo más “democrático”. La razón por la que la “democracia” es tal obsesión para estas organizaciones y sus patrocinadores, no necesariamente tiene nada que ver con sus inherentes atributos “normativos” (la reiteración occidental más habitual de esta ideología), sino con su conveniente estructura en la que se eliminan regularmente los ciclos de liderazgo. Las “democracias” influidas por occidente tienen ciclos previsibles de elección que están comprendidos en la teoría de la guerra híbrida, como algo que representa nada más que oportunidades “pacíficas” para el cambio de régimen, y de aquí la actividad frenética a la que se dedican las ONG antes, durante, e inmediatamente después de este momento. La “democracia” occidental también está marcada por la inseparable cultura política de los lobistas (sobornadores legales) y de los portales mediáticos masivos motivados por lo comercial, provocando que sea mucho más fácil de intervenir -por parte de actores extranjeros y sus peones locales de ONG- en los procesos “democráticos” y secuestrarlos en la dirección de sus objetivos. 

Si las elecciones no desembocan en el resultado deseado que están buscando las ONG y sus patrocinadores internacionales, o si el siguiente ciclo electoral no es hasta dentro de algunos años y estos actores se impacientan y/o creen que la ventana para lograr sus fines políticos puede cerrarse para ese tiempo, entonces conspirarán para ingeniar un evento que ponga presión sobre el gobierno para embarcarse en la ACR-R bajo la amenaza omnipresente de guerra híbrida.

Ejemplos del tipo de presión que podría ser ejercida contra las autoridades, son dramas relacionados con las elecciones, escándalos de corrupción (posiblemente desencadenados por escuchas telefónicas “filtradas” por la NSA y/o documentos, como el “golpe constitucional” de Brasil y el fallido intento de guerra híbrida en Macedonia), movimientos disruptivos de la “sociedad civil” (por ejemplo el “Yereván eléctrico” de Armenia), y la politización de tratos controvertidos (por ejemplo el Acuerdo de Asociación con la UE en Ucrania) que intente forzar una nueva o anticipada ronda electoral.

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Si el gobierno no se Altera, Cambia, o Reinicia tras experimentar la coerción “pacífica” de la Revolución de Color con la que los intereses extranjeros y sus ONG -cual soldados de a pie- intentan forzarlo “democráticamente”, entonces el gobierno o gobiernos tras la farsa, pueden tomar la decisión de iniciar una guerra híbrida mediante la transición desde una Revolución de Color hacia una Guerra No-Convencional. No siempre se garantiza que este sea el caso, dado que algunas veces, ciertos disturbios de Revolución de Color no están plenamente respaldados por sus patrocinadores extranjeros y redes de ONG, y en cambio son exámenes de prueba para evaluar las vulnerabilidades estructurales, así como las respuestas, y otro tipo de inteligencia valiosa que podría ser muy útil en un futuro escenario ACR-R que esté apoyado con más determinación para esos propósitos. Después de todo, si el Estado es lo bastante fuerte como para defenderse contra este ataque asimétrico usando las medidas de Seguridad Democrática y/o la futura insurgencia carece de la viabilidad a largo plazo para sostener una campaña exitosa de guerra híbrida ACR-R (quizá si no puede construirse a tiempo un arreglo regional efectivo del tipo “encabezar desde atrás”), entonces puede que los patrocinadores extranjeros retiren su apoyo para la agitación y esperen hasta que otra oportunidad futura pudiera ser maquinada en un momento más decisivo.

5. Dando el salto

Cuando la Revolución de Color experimenta la transición gradual hacia una guerra híbrida mediante la evolución hacia una Guerra No-Convencional, hay mucho del anterior arreglo estructural tras la escena que simplemente sigue igual pero con un nombre diferente. Muchas de las redes de ONG y su personal, evolucionan hacia insurgentes armados o proporcionan a los combatientes apoyo informativo, organizativo, logístico, y/o material.

A pesar de que las tácticas del ACR-R han cambiado, el principio sigue siendo igual, aunque con una perceptiblemente menor afluencia encubierta de asistencia extranjera (insurgentes, armas) en prosecución de esos fines.

No todas las ONG vinculadas al extranjero y sus trabajadores pueden tomar parte en esas actividades abiertamente sediciosas, pero es una apuesta razonable que muchos de ellos lo estén en una medida u otra, después de todo, la única diferencia entre los revolucionarios de color y sus homólogos de la guerra no-convencional, son los medios que están dispuestos a emplear para lograr su objetivo compartido, con “cada mano lavándose entre sí” para realizar las tareas complementarias para este fin.

6. Pensamientos en conclusión

La guerra híbrida es la última forma de agresión que está realizada por las fuerzas unipolares contra el orden mundial multipolar emergente, y el modo indirecto en que es practicado, protege al perpetrador de las repercusiones inmediatas y así incrementa el atractivo de esta estratagema. Viendo que la dependencia en la guerra híbrida como instrumento de política exterior, no muestra signos de disminuir de manera realista para el futuro previsible debido a la naturaleza novedosa y rentable en la que se aplica, hay una urgencia apremiante para entender cada faceta en la que se lucha, es decir, la pertinencia en exponer el papel esencial que las ONG juegan en este proceso.

Recordando que las guerras híbridas se basan en la instigación exterior y la subsiguiente manipulación de conflicto identitario en un Estado de tránsito objetivo, junto a la ruta de un importante proyecto de infraestructura conectivo transnacional y multipolar, entonces es mucho más fácil de conceptualizar la función que las ONG hostiles y vinculadas al extranjero tienen en poner en movimiento esta secuencia de “caos controlado”. Estos grupos tienen la tarea de provocar una sensación de separación identitaria entre la población, y un sentimiento socialmente ingeniado por el cual los organizadores conciben que finalmente conviertan a ciudadanos patrióticos en simpatizantes anti-gubernamentales.

Las redes de ONG y personal local que participan en este esquema asistido por extranjeros y aspira con alterar, controlar, o influir esos proyectos de infraestructuras anteriormente mencionados a través de varios tipos de presión tipo ACR-R contra las autoridades, normalmente se convierten en insurgentes y otras formas de amenazas asimétricas cuando sus fallidas tácticas de Revolución de Color empiezan a convertirse en una forma mejorada de Guerra No-Convencional. Dado que las ONG vinculadas al extranjero son las fuerzas de vanguardia que encabezan la última reiteración de la guerra híbrida por todo el mundo, está en los mejores intereses de todo gobierno responsable, la puesta de controles de supervisión y restricciones operativas sobre estos grupos para neutralizar sus capacidades ofensivas y proteger la seguridad nacional.

Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»

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Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»

Ex: http://www.breizh-info.com

(Breizh-info.com) – Bruno Colson vient de publier une biographie très attendue de Clausewitz, aux éditions Perrin. Belge et francophone, Professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, spécialiste d’histoire militaire, a publié notamment La Culture stratégique américaine. L’influence de Jomini, L’Art de la guerre, de Machiavel à Clausewitz et, chez Perrin, a présenté leDe la guerre de Napoléon

clausewitz-192x300.jpgCarl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l’oeuvre a masqué la vie. C’est en effet grâce à Vom Kriege (De la guerre), publié quelques années après sa mort, qu’il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.

Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la « grande catastrophe » de 1806, il devient l’un des artisans de la réforme de l’armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l’armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu’à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l’occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d’oeuvre. Avec l’exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l’homme dans ses multiples facettes.

Nous nous sommes entretenus avec l’auteur (ci-dessous) d’un ouvrage majeur, en Français, pour qui veut comprendre et découvrir la vie d’un homme dont les écrits sont fondamentaux en terme de stratégie militaire.

Bruno Colson – Clausewitz – Perrin – 27 € (cliquez-sur l’image ci-dessous pour le commander)

Entretien avec Bruno Colson

Breizh-info.com : Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à vous passionner pour l’histoire ? Pour l’histoire militaire ensuite ?

Bruno Colson : C’est une passion qui remonte à l’enfance et que j’ai « intellectualisée » ensuite. Comme le dit Jean Tulard, le déclic est souvent provoqué soit par les livres d’histoire illustrés, soit par les soldats de plomb. Dans mon cas, ce fut les deux. Ensuite, j’ai bien réalisé que la guerre avait toujours entraîné des souffrances et des malheurs indicibles. C’est un phénomène provoqué par les hommes et il mérite d’être étudié sérieusement.

Breizh-info.com : Si vous deviez résumer la vie de Clausewitz en quelques lignes, que diriez-vous ?

Bruno Colson : Issu d’une famille modeste mais désireuse de monter dans l’échelle sociale, Carl von Clausewitz a grandi dans le culte de l’armée prussienne et du métier d’officier, tout en étant doué d’une intelligence peu commune, d’une sensibilité de poète et d’une grande ouverture d’esprit. Témoin de l’humiliation subie par son pays face à Napoléon, il a redoublé d’efforts pour réformer l’armée prussienne et aussi comprendre ce qu’est fondamentalement la guerre. De là sont issus ses nombreux écrits, dont le plus important est Vom Kriege (De la guerre),toujours considéré comme l’ouvrage de réflexion le plus approfondi sur ce thème.

Breizh-info.com :  En quoi Clausewitz fut-il un grand officier avant d’être le théoricien que l’on connait ? 

Bruno Colson : Il a toujours été noté comme un officier modèle, très appliqué et connaissant parfaitement son métier. Il a d’abord réussi à traduire en textes les idées du général Scharnhorst, le grand réformateur de l’armée prussienne. En 1812, son choix de servir la Russie lui a permis de jouer un rôle capital dans le changement de camp de la Prusse, ce qui a préludé à la dernière grande coalition contre Napoléon. Comme chef d’état-major d’un corps d’armée prussien en 1815, il a contribué à la victoire alliée de Waterloo en résistant aux forces du maréchal Grouchy à Wavre.

Breizh-info.com : Clausewitz n’a-t-il pas finalement été « l’anti » Napoléon ?

Bruno Colson : Même s’il était déjà un officier intellectuel avant d’affronter Napoléon en 1806, la défaite infligée par celui-ci à la Prusse l’a effectivement marqué pour la vie. Clausewitz a vu Napoléon comme celui qui avait ouvert la porte d’une forme de guerre plus intense et plus violente. Il fallait donc, pour lui résister, s’inspirer de ses méthodes et faire appel à l’énergie du peuple, comme les Français le faisaient depuis leur Révolution.

Breizh-info.com : Votre ouvrage permet de se familiariser avec un travailleur acharné, et avec un penseur hors pair, en quête permanente de défi (pour lui-même, pour son armée …). Finalement, on dirait que Clausewitz a tellement pensé et agi qu’il n’a pas eu le temps de synthétiser son œuvre. Qu’en dites-vous ?

Bruno Colson : Son De la guerre est en effet inachevé, mais les spécialistes discutent du degré d’inachèvement et on découvre encore des manuscrits inédits. Clausewitz est mort à 51 ans, du choléra. Il n’a pas eu le temps de mettre la dernière main à son œuvre, qui était néanmoins presque terminée. Cela contribue paradoxalement à la richesse de celle-ci, car elle laisse la porte ouverte à des réflexions ultérieures, au fur et à mesure de l’évolution du monde. Clausewitz considérait d’ailleurs que son ouvrage ne devait pas servir de manuel sur le champ de bataille mais former l’esprit de son lecteur en aidant ce dernier à développer son propre jugement.

Breizh-info.com : Pourquoi ses écrits, presque deux siècles après sa mort, restent-ils toujours profondément d’actualité, lus, et assimilés, notamment au sein des armées modernes ? 

Bruno Colson : C’est dû à la profondeur de la réflexion clausewitzienne, qui ne s’enferme pas dans une époque mais cherche à comprendre « la guerre en soi ». Celle-ci se révèle en « une étonnante trinité », écrit Clausewitz, où interagissent les dirigeants politiques, les chefs militaires et les peuples. Ces trois groupes sont animés par des calculs rationnels, d’autres fondés sur des probabilités où il faut faire la part du hasard, et enfin des passions hostiles. L’ordre d’énumération de ces attitudes correspond plutôt à celui des trois groupes, mais pas toujours, ce qui engendre beaucoup plus de possibilités et permet de rendre compte de situations très diverses.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui différencie un Clausewitz d’un Sun Tzu dans l’analyse de la guerre ?

Bruno Colson : La réflexion de Sun Tzu est beaucoup plus laconique, ce qui la rend plus accessible dans notre monde de gens pressés. Elle est subtile et peut avoir plus directement des implications pratiques, mais elle n’atteint pas selon moi la profondeur de celle de Clausewitz.

Breizh-info.com : Quelles lectures conseilleriez-vous à nos lecteurs férus de cette époque, et de stratégie militaire ? Quels sont les livres qui vous ont marqué récemment ?

Bruno Colson : Les publications en anglais sont aujourd’hui, dans ce domaine comme dans d’autres, les plus nombreuses et les plus variées. Pour me limiter à des productions en français, je citerais d’abord le Relire De la guerre de Clausewitz, par Benoît Durieux. C’est une excellente introduction, qui peut être suivie du Clausewitz en France, où le même auteur retrace la façon dont les Français ont pris connaissance des idées du général prussien et les ont commentées et assimilées.

Jean-Jacques Langendorf offre un panorama plus large avec La Pensée militaire prussienne, une synthèse capitale qui part de Frédéric II pour s’arrêter en 1914. Jean-Yves Guiomar a bien alimenté le débat avec L’Invention de la guerre totale, XVIIIe-XIXe siècle, où il pointe la responsabilité des dirigeants révolutionnaires français, dont les buts de guerre avaient le grave défaut d’être trop vagues. Enfin, je citerais la version publiée de la thèse de doctorat de Gilles Candela, L’Armée d’Italie. Des missionnaires armés à la naissance de la guerre napoléonienne.

C’est une étude novatrice qui pourrait en susciter d’autres sur les différentes armées conduites par Napoléon.

Propos recueillis par Yann Vallerie

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

Laurent Obertone, Guerilla

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Laurent Obertone, Guerilla

(Ring, 2016)

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Obertone connait la France. Ses rouages, ses ressorts secrets. Il sait que tout cela est potentiellement déjà mort, que la structure est branchée sur respirateur artificiel et que « l’incident » qui tranchera les câbles peut survenir à tout instant.

Obertone imagine et montre.

Il imagine le scénario du pire et le pousse à son paroxysme. Ainsi, l’effondrement de la structure France qu’il dépeint se fait en trois jours. Trois jours entre notre situation actuelle et l’univers de Mad Max. Et oui, Laurent Obertone n’y va pas avec le dos de la cuillère!

Certains verront là une forme d’outrance et une dimension « irréaliste ». Mais là n’est pas le fond de l’ouvrage. Ce livre est le récit du « collapse » du système, de sa faillite à tous niveaux. Certes. Mais là n’est pas l’essentiel.

Car Guerilla, plus que l’histoire de l’effondrement, est plutôt le récit de la dépression occidentale, de la xénophilie à outrance, de l’ethnomasochisme total. Guerilla est un constat froid et résolument implacable sur l’état de notre société. Et surtout sur l’état de la psyché de « l’homme blanc » contemporain. De ses manies, de ses tares.

Obertone, par ce texte fort et acéré, prononce une accusation. Une accusation lourde et remuante. Pour formuler son réquisitoire, l’auteur se contente de montrer. Le livre bien qu’œuvre de fiction, et offrant au lecteur des revirements parfois surprenants, parle surtout du réel… Et le constat qu’il en tire est terrifiant.

Dans ce livre vous ne trouverez pas de héros, ou peut-être quelques rares figures attachantes mais résolument désenchantées, lucides. Trop lucides... Les personnages que l’auteur décrit avec une grande acuité sont, pour la plupart, atteints d’une forme de peste intérieure. Cette peste est incurable et nombre des protagonistes que vous rencontrerez à travers les quelques 400 pages du texte en crèveront… Et de manières peu réjouissantes.

obertoneguerilla.jpgDépressifs s’abstenir… Ce texte vous collera au cerveau pendant plusieurs semaines. Et les lueurs d’espérance n'y sont guère nombreuses.

Guerilla est aussi le récit de l’ultra-violence, du déchaînement absolu. Du ré-ensauvagement brutal des villes et des campagnes de l’Hexagone. De la livraison des cités de France aux barbares. D’ailleurs, l’auteur brille par ses descriptions. Il dévoile la violence totale. Pas de fard ni d’entourloupe. Toutefois, à aucun moment nous ne tombons dans le gore et l’outrance. Cela est un beau tour de force.

Vous trouverez aussi quelques passages truculents, car le chaos absolu que décrit ce livre peut être le prétexte à une forme d’humour. Un humour sombre : le meilleur.

Le récit est aisé à lire. Le style est clair, net. Les paragraphes sont courts et accompagnent les respirations du lecteur. Les amateurs de « punchlines » seront satisfaits.

Guerilla est à mettre dans toutes les mains. Certains se diront mal à l’aise en le lisant. D’autres y verront une prophétie. Parfois on vous hurlera dessus, on vous accusera de faire de la sinistrose et d’être un fasciste primaire. Il s’agit incontestablement de très bonnes raisons de l’acquérir et de le lire. Et surtout de l’offrir sur un ton narquois en affirmant : « Tiens, voici la France qui vient. Tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas ».

Jacques Thomas / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Phänomenologie verlorener Räume

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Phänomenologie verlorener Räume

von Marc P. Ihle

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Massenmigration „schaffen wir“? Wie unser identitärer Kulturraum dabei verlorengeht

Erst verschwinden die Bilder. Dann die Menschen. Sartre schreibt in seiner phänomenologischen Ontologie Das Sein und das Nichts, dass der Blick des Anderen uns als Person konstituiert, ein wechselseitiges Anerkennungsverhältnis, soziale Menschwerdung. Das gilt in analoger Weise für Räume, die unserem sie formenden Blick antworten durch den Wechsel der Bilder, aus deren Rückkopplung der Mensch eines Kulturraumes seine Identität bezieht. Unser Blick bejaht den Raum in seinem gewachsenen Sosein, der Raum schenkt uns seine Bilder, denen die Seele durch die Geburt in ein Volk wie durch einen Initiationsritus verbunden wird. Heimat, das bedeutet Identität, die wir in der Erscheinung unseres Kulturraums vorfinden.

Heimat ist eine Perspektive, ein gemeinsamer Blickpunkt, von dem aus ein Kulturraum gesehen und konstituiert wird. Im Zenit ihrer kulturellen Entwicklung stehend, haben große Völker ihren Raum ganz aus ihrem Genius geformt, wie die Athener ihre Polis und die europäischen Christen das Heilige Römische Reich. Ihre Kulturraumpflege war cultus. Mit dem Niedergang des cultus, der einsetzenden Verwahrlosung des Raumes, beginnt auch der Verfall eines Volkes. Raumgrenzen werden uneindeutig, äußere wie innere Feinde erwachen, und die verwaschene Bildwelt der Nachgeborenen erzeugt eine Erschlaffung, die keinen Gedanken an Abwehr aufkommen lässt. Es braucht keinen Kapitulationsakt, der Raum wird selbst amorph, die Bilder schwinden; andere Völker brechen in ihn ein, mit ihren Bildern und Träumen. Zuletzt erfolgt ein Ikonoklasmus gegen die alten Götter, dann gibt es einen neuen, völlig anderen, fremden Raum.

Phänomenologie im Bruch

Was drängt sich heute unserem raumschaffenden Blick auf, wenn wir über einen deutschen Großstadtboulevard flanieren; sind wir noch zu Hause in diesem ethnischen Eklektizismus? Noch kann man in jedem größeren Ort das Angelusläuten hören, doch man hört es verhalten, fast nicht ohne sich dabei schuldbewusst an die Brust zu schlagen, mea culpa, und sich bei dem Gedanken zu ertappen, wie lange es das noch geben mag.

Ob sich nicht bald der Schrei des Muezzins, der Gong eines Buddhatempels oder die wüste Furie einer Feme hineinmischen wird. Glockenklang hat etwas Unschuldiges und Erhabenes, doch ich nehme wahr, dass ich ihn mit dem Unterton einer Anklage höre: Warum gibt es euch überhaupt noch, ihr Christen? Dieselben Menschen, die sich von ihrem kulturellen Erbe wie von einer vertrockneten Nabelschnur getrennt haben und in den Bildern des Heilands in der Krippe einen furchtbaren Atavismus sehen, würden Minarette jeder Größenordnung tolerieren, allein um sich damit einen phallisch fundierten Ausweis ihrer hybriden Toleranz in den Hinterhof zu stellen.

Unser Raum ist keine frei verfügbare Marktfläche. Es ist der Ort, an welchem unsere Art zu sein eine Selbstverständlichkeit ist. Bilder von hoher symbolischer Erlösungsmacht wohnen ihm inne. Der Zyklus des Kirchenjahres verleiht ihm Struktur. Wir Deutsche benötigen keinen Opernführer, um die Quintessenz der Wagnerschen Meistersinger–Ouvertüre zu verstehen. Wie Thomas Mann über das Werk schreibt, in ihm wohnt deutscher Geist. Welches Schicksal droht unseren romantischen Vorstellungen, jenen Stimmungen, die Caspar David Friedrich unverwechselbar einfing, wenn sie der Bannstrahl des islamischen Bilderverbotes trifft? Nicht nur die Bilder verschwinden; es geht um unsere Art, Mensch zu sein.

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Masse und Macht der „Neuen“

Emanuel Levinas sagt, dass wir im Anderen ein „Antlitz“ sehen, das ihn wie uns selbst zu menschlichen Personen macht. Was ist heute die typische Straßenszene: Eine Gang junger, viriler Nordafrikaner, uniformiert in der flüchtlingstypischen Einheitskluft von Levis und Jack-​Wolfskin, die um einen Bahnhofszugang lungern. Ihre Blicke leer, dunkel, herausfordernd, manchmal sogar hasserfüllt. Sie lächeln nie. Sie scheinen keine Namen zu haben. Sie treten auf als kompakte Masse. Sprungbereit in ihren federnden Bewegungen. Wo ist ihr Antlitz, wo in der unverhohlenen Aggressivität strahlt etwas von der christlichen Idee der Gottessohnschaft durch, der wir in den großen Momenten der Renaissancemalerei begegnen? Ein Mensch, nicht ein Fordernder.

Nach Einbruch der Dämmerung in der Fußgängerzone: Junge, muslimische Paare, gutgekleidet, immer einen Kinderwagen dabei, die Frauen mit Kopftuch. Um Missverständnissen vorzubeugen: Die islamische Kultur ist eine große Kultur mit langer Geschichte, das Kopftuch ein respektables religiöses Symbol. In unseren Straßen, in dieser Massivität, ist es eine Waffe. Manchmal wirken sie wie Patrouillen, die ein frisch besetztes Gebiet arrondieren.

Man ist schnell mit dem Vorwurf mangelnder Empathie. Als wären die uralten Bildräume, die emotionalen und mentalen Galerien der europäischen Völker, nichts als leer stehende Baracken, die sich im Handumdrehen zu riesigen Auffanglagern umwidmen lassen. Es existiert keine Sprache zwischen uns und den sogenannten „Neuen“; schon dieser Begriff in Orwellscher Diktion, als wären die en masse aus namenlosen Nestern der nordafrikanischen Wüste nach Europa drängenden Menschen nichts anderes als potentielle Deutsche mit keiner anderen als der hehren Absicht, unsere womöglich tatsächlich ausgebrannte Kultur zu bereichern.

Das mag in linken Ohren das defätistische Gejammer von Kulturpessimisten sein. Was ist denn schon groß passiert, fragt eine große deutsche Wochenzeitung sinngemäß. Die nervenden Zigeuner mit ihrem infernalischen, markerschütternden Geheul, das sie unter Musik verstehen und sie so begeistert, dass sie die ganze Innenstadt damit beschallen. Rempelnde Levantiner, die meinen, sich auf einem orientalischen Prachtboulevard zu bewegen, statt sich den hiesigen Gepflogenheiten anzupassen. Marginalien, könnte man meinen.

Unser 1453

Doch unser Blick hat sich verändert. Unsere Welt, wie sie war, ist uns genommen worden. Das ist mehr als der übliche historische Wandel. Es ist ein Identitätsbruch, wie ihn Friedenszeiten noch nicht sahen. Die Frage ist nicht abwegig, wie oft wir noch Weihnachten feiern werden, das „reaktionäre“ Christenfest, meine ich, nicht die multikulturelle Begegnungsmöglichkeit mit Glühwein und Falafel am Jahresende. Die Selbstverständlichkeit, mit der wir in unserem Kulturraum von Identität sprechen, uns den gewachsenen Institutionen anvertrauen, ist verloren. Die unhintergehbare Selbstevidenz der Bilder, sie ist fraglich geworden, verfemt sogar, und lächerlich gemacht.

Um es mit einem Terminus Heideggers auszudrücken, wir Europäer sind „Unbehauste“ geworden, große, schwerfällige Minderheiten, die in verlorenen Räumen stagnieren. Die Massenmigration des Jahres 2015 ist irreversibel, unabhängig davon, wie viele noch kommen oder auch wieder gehen. Das ist unser 1453. Nur eine flüchtige Straßenszene, und wir erkennen, wie wir nie wieder sehen werden. Die Phänomenologie unserer verlorenen Räume steht unter dem Diktat fremder Kulturen, die sich einen Raum nach Europa formen werden. Er wird eine andere Sprache haben, nichts von der uns heute noch in Resten vertrauten Klarheit der abendländischen Formsprache. Der auf unseren Straßen tobende, vorerst noch stumme Krieg wird dieser Sprache ihren rohen Klang verleihen.

Itinéraire celtique - Avec Jean Markale et Charles Ravier

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Itinéraire celtique

Avec Jean Markale et Charles Ravier

Les samedis de France Culture - Itinéraire celtique. Par Philippe Arrii-Blachette - Avec Jean Markale et Charles Ravier (1ère diffusion : 06/11/1976)

dimanche, 02 octobre 2016

Alexandre Mendel, La France Djihadiste

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Alexandre Mendel, La France Djihadiste

(Editions RING, 2016)

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com 

Impossible d'échapper à l'actualité, ou plus exactement à la réalité, en ce qui fut la période estivale de 2016. Après l'attentat du 14 juillet, il n'y eut quasiment pas un seul jour en Europe sans une attaque ou un attentat... L'Allemagne et la France commençaient à payer lourdement le prix d'une immigration-invasion de masse qui, en plus de nous remplacer, apporte avec elle l'islamisation de notre continent (des rayons halals dans les supermarchés aux terroristes islamiques en passant par le « fameux » burkini). Tout ceci n'est cependant qu'un début, et ce n'est pas La France Djihadiste d'Alexandre Mendel qui nous contredira…

Alexandre Mendel est journaliste, sa plume, il l'a notamment exercée dans Valeurs Actuelles. Sa spécialité est le travail de terrain, ce qu'on a coutume d'appeler le journalisme d'investigation. Etant donné le sujet abordé ici c'est un réel plus, bien que l’entreprise soit risquée. Ce dernier s'est d'abord intéressé aux départs pour la Syrie et son vivier français, la ville de Lunel dans l’Hérault. Sans doute, ses attaches régionales et familiales y sont pour quelque chose.... Au fur et à mesure de ses recherches se dessine un portrait sans concessions, mais réaliste, d'une France que certains ne veulent tout simplement pas voir (ou n'en soupçonnent qu'à peine l'existence).

alexandre-mendel-la-france-djihadiste1.jpgAlors, quelle est-elle cette France djihadiste ? A première vue, et sans minimiser la dangerosité des célèbres « déséquilibrés », elle ne se compose pas de moudjahidines féroces, n’en déplaise aux « néo-croisés ». En effet, il ne faut pas regarder du côté du prophète – dans tout ce qu’il a de belliqueux – mais plutôt du côté de la CAF et du CCAS du coin. Cas-sociaux, petits trafiquants ré-islamisés et paumés constituent le gros des départs pour la Syrie. Leur point commun ? Etre, pour la grande majorité, des enfants d’immigrés. Profils de déracinés nourris à l’occidentalisme plus qu’avec les versets du Coran, ces joyeux drilles rendent désormais la monnaie de leur pièce à tous ces bisounours droit-de-l’hommiste qui les ont traités en victimes pendant tant d’années… Ce n’est donc pas tant le coran qui est à l’origine des nombreuses conversions à l’islam radical -et aux départs pour la Syrie- mais plutôt le monde moderne. Déracinement identitaire, manque de verticalité et crise du sens ont fait beaucoup de mal. Sur ce dernier sujet, ce sont souvent des imams autoproclamés ou des organismes politico-religieux comme les Frères Musulmans qui l’exploitent, voire parfois des services de renseignements…

La France Djihadiste mérite d’être lu et médité. C’est une enquête très bien ficelée qui, au final, dresse un bilan plutôt inquiétant du rapport entre la France et l’islam radical. Car ce n’est pas tellement le message des prêches ou même les attentats qui, en soi, sont préoccupants ; c'est avant tout l’ampleur du phénomène, le nombre de candidats au Djihad, de terroristes, de loups solitaires etc. Mais est-ce si surprenant quand on sait que les gouvernements successifs ont laissé s’installer des enclaves ethnico-religieuses, ces fameuses No go-zones, si bien que l’on peut dorénavant parler d’un maillage territorial conséquent ? Et puis qu’en est-il de tous les musulmans qui ne se reconnaissent ni dans l’islam radical, ni dans les « valeurs de la République » ? Où étaient-ils lors des manifestations pour Charlie Hebdo ? Sont-ils descendus dans la rue après le 13 novembre ? Poser la question c’est déjà y répondre et, dans la perspective d’une « guerre civile » ethnico-religieuse, un tel silence est pesant. Mais dans un pays (de) soumis, est-ce si surprenant ?

Donatien / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Die Entleerung des Konservatismus

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Die Entleerung des Konservatismus

von Carlos Wefers Verástegui
Ex: http://www.blauenarzisse.de

Carlos Wefers Verástegui bohrt mal wieder ein besonders dickes Brett und beschäftigt sich mit Auguste Comte, dem Positivismus sowie der drohenden Entleerung des Konservatismus.

Dass eine Weltanschauung „wissenschaftlich“ sein könnte, wie das seinerzeit der Sozialismus von sich behauptete, glaubt heute niemand mehr. In unserem „nachideologischen Zeitalter“ verhalten sich Wissenschaft und Weltanschauung zueinander wie Wasser und Öl. Anders steht es natürlich mit der wissenschaftlichen Untermauerung von Weltanschauungen. Hier, in diesem besonderen Fall, bedeutet „Wissenschaft“ nämlich etwas ganz anderes als „Forschung betreiben um seiner selbst willen“.

Wissenschaft als Ideologie

Anstatt sich von der Tatsachenwelt und ihren Wissensinhalten leiten zu lassen, wie es die nüchterne Wissenschaft eben aus Gründen der Wissenschaftlichkeit fordert, ist die mit der Weltanschauung verbundene Wissenschaft bestrebt, es genau anders herum zu tun: Die durch die Wissensinhalte des Erfahrungsstoffs gesicherte Welterkenntnis soll dazu dienen, in die Tatsachenwelt einzugreifen, sie zu beeinflussen, zu leiten, zu verändern oder umzubauen. Der von Nietzsche aller Wissenschaft unterstellte „Wille zur Macht“ ist bei der nüchternen Wissenschaft bloß der Aufgabensteller bzw. Auftraggeber in Form einer außerwissenschaftlichen Motivation. Bei der weltanschaulich eingefärbten Wissenschaft – der „wissenschaftlichen Weltanschauung“ – ist der „Wille zur Macht“ ein Grundtrieb und überhaupt das Forschungsmotiv schlechthin.

Der „Positivismus“ Auguste Comtes (17981857) zeigt, dass die „wissenschaftliche Weltanschauung“, also Wissenschaft als Ideologie, längst Realität ist. Wissenschaftsgeschichtlich, noch mehr aber ideologiegeschichtlich, ist dabei wichtig zu wissen, dass die „wissenschaftliche Weltanschauung“ Comtes von vornherein in einem inzestuösen Verhältnis zum „wissenschaftlichen“ Sozialismus stand: sie ist sowohl sein älterer Bruder als auch dessen Mitvater: Seit den Tagen des gemeinsamen Stammvaters, Claude-​Henri Graf von Saint-​Simon, bedingen und durchdringen sich Positivismus und Sozialismus nämlich gegenseitig. Diese Wechselbeziehung ist nachweisbar bei so unterschiedlich gearteten Denkern wie Karl Marx, den französischen Soziologen, namentlich Emil Durkheim und seinen Schülern, dem amerikanischen Ökonomen Thorstein B. Veblen – dessen Ideen die „technokratische Bewegung“ in den USA inspirierte –, Lenin sowie den „Ingenieur“ der europäischen Integration, Jean Monnet.

„Positive Politik“ als Gesellschaftsregelung

Der Positivismus Comtes vereinigte ganz bewusst von Anfang an Gegensätzliches: Tradition und Revolution sollten sich in einer entwicklungsfähigen Synthese die Waage halten und gegenseitig vervollständigen. Zu diesem Zweck mussten beide soziale Sprengstoffe entschärft werden. Aus „Tradition“ machte Comte kurzerhand „Ordnung“, d.h. „Struktur“, „Statik“, die „Revolution“ wurde von ihm zu „Fortschritt“, zur gesellschaftlichen Dynamik umfunktioniert.

Innerhalb einer die Französische Revolution fortsetzenden Epoche, die von Comte als eine „kritische“ empfunden wurde, erschien ihm sein „Positivismus“ die einzig gangbare Möglichkeit, die Gesellschaft aus revolutionärem Chaos und intellektueller Anarchie zu befreien und neu zu organisieren. Es ging ihm vornehmlich darum, eine gesellschaftliche Ordnung herzustellen, die mit dem von Wirtschaft und Wissenschaft bewirkten gesellschaftlichen Fortschritt vereinbar war. Zu diesem Behuf erfand er die „Soziologie“, deren Selbstverständnis von nun an das einer „Krisenwissenschaft“ sein sollte: Geboren aus der Krise sollte sie wissenschaftlich eine definitive Antwort auf diese geben. Die „alte“ Politik hatte bei dieser Aufgabe versagt, die wissenschaftlich begründete „positive Politik“ sollte sie ablösen. „Wissenschaftlich begründet“ heißt im Sinne von Comte, „voir por prévoir“ – sehen [was ist] um vorauszuschauen [was kommen wird]. Die „positive Politik“ bestand folglich in der wissenschaftlichen Erfassung und Beherrschung der gesellschaftlichen Tatsachen, also in Gesellschaftsregelung.

Objektivität und Vernunft anstatt Affektgeladenheit

Zur Zeit seiner geistigen Reife überwogen bei Comte die Ordnungsvorstellungen der französischen Traditionalisten Louis de Bonald und Joseph de Maistre. Comte selbst bewerkstelligte die Umwandlung des traditionalistischen Ordnungsdenkens in „Positivismus“. Diese Umwandlung, die in Deutschland ihre Parallele findet in der Umwandlung der Hegelschen Ideal-​Dialektik in eine Real-​Dialektik durch Marx, trägt einer Sachlogik Rechnung, die den Konservatismus immer dort überfällt, wo Geist, Metaphysik, Idealismus, Gottglaube, Leidenschaft, Phantasie und Liebe chirurgisch aus ihm entfernt wurden. Sobald man den Konservatismus nämlich seiner ureigensten Werte und Affektverbundenheiten entkleidet, zerfällt er zu „Positivismus“– in Schicksal, dass sich seit Comte unzählige Male im konservativen Lager wiederholt hat.

ACpol9782228890236.jpgDer Linken galten Comtismus und Positivismus als eine Abart des Konservatismus, der „Szientismus“ war für sie „reaktionär“. Konservative witterten in ihm ein sozialrevolutionäres Ferment. Dieses Janusgesicht, mal konservativ bzw. reaktionär, mal sozialrevolutionär zu sein, ist ganz charakteristisch für den Positivismus. Das hat aber nichts mit der Dialektik des Konservatismus zu tun, der in fortlaufender Auseinandersetzung mit der „fortschrittlichen“ Gegenwart dahin tendiert, revolutionär zu werden. Selbst innerhalb zeitbedingter äußerer Wandlungen behält der Konservatismus sein ihm eigenes Pathos. Und gerade diesem Pathos stellt der Positivismus sein Ethos entgegen: Der Positivismus ist grundsätzlich „sachlich“ und „tatsachenorientiert“, im Gegensatz zu jeglicher Affektgeladenheit ist er objektiv. Überhaupt sind den Positivisten Objektivität und Vernunft einerlei, Vernunft besteht für sie darin, mit der Zeit zu gehen, und nicht etwa zurück – oder nach oben, gen Himmel –, nicht ins eigene Herz, sondern nur vorwärts zu schauen.

Gegen Sentimentalismus und Ideologie?

Der Einbruch des Positivismus in den Konservatismus droht überall da, wo Fragen der „Organisation“ und der technisch-​technologischen Regelung in den Vordergrund treten. Der Positivismus, der sich anschickt, sich aus dem Konservatismus herauszuschälen, verlangt immer eine ihm sehr gelegene Entscheidung zwischen „Ideologie“ und „Vernunft“, d.h. der Vernunft des Positivismus. Für den Organisator und den allein den Erfolg anvisierenden Sachverständigen haben Ideologie „immer nur die Andren“, und selbst der Konservatismus, für den er doch zu kämpfen meint, ist für ihn, wenn nicht selbst schon „Ideologie“, so doch durch Ideologeme sowie alle Art von „Sentimentalismen“ stark verunreinigt.

Er hingegen bemüht sich in perfekter positivistischer Reinlichkeit und Leidenschaftslosigkeit um die Lösung praktischer Problem, woraus sich schnell bei ihm die Überzeugung ergibt, diese seien wichtiger als Grundsatzfragen. Ganz charakteristisch werden diese mal als „Romantik“, mal als „Reaktion“ abgetan. Immer handelt es sich bei ihnen für den Positivisten um unnütze Energie– und Zeitvergeudung. Ironischerweise leistet aber gerade diese durch den Willen zur Macht bezeichnete Sichtweise einer Gesinnung der Anpassung und Fügsamkeit Vorschub. Eine solche ist aber mit dem Konservatismus, der alles andre als ein ideologischer Anstrich und auch keine bloße Weltanschauung, sondern eine geistige Lebensform ist, nicht zu vereinbaren.

Marcus Aurelius on Tribe & Passion

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Marcus Aurelius on Tribe & Passion

The Meditations [2] of Marcus Aurelius are a remarkable spiritual diary and, in general, a sure way for the modern reader to imbue himself with the practical wisdom of our ancient forefathers [3]. That said, I do not believe we should uncritically defer to anything, and on two points in particular, I believe comment and criticism are warranted.

Firstly, a pervasive theme of Marcus’ is his struggle to control his judgment and emotions, in particular anger, and thus be as detached and “philosophical” as possible. The goal is to accept non-judgmentally all that Nature — which is the law of the universe — gives us and to ensure harmony with the world and the rule of reason within oneself.

Marcus makes these comments particularly with regard to his colleagues and subordinates: do not get angry with their inevitable failures and ignorance, he tells himself, but rather try to make them see the light:

How cruel it is not to let people strive after what they regard as suitable and beneficial to themselves. And yet, in a sense, you are not permitting them to do so whenever you grow angry at their bad behavior. For it is surely the case that they are simply drawn towards what they consider to be suitable and beneficial to themselves. “Yes, but they are wrong to think that.” Well, instruct them, then, and show them the truth, without becoming annoyed. (6, 27) (Numbering refers to the book and paragraph in the Meditations.)

philosophie,philosophie antique,antiquité romaine,rome antique,marc-aurèle,philologie classiqueAnd elsewhere: “Even if you burst with rage, they will do the same things none the less for that” (8, 4). More generally, Marcus affirms that “an intelligence free from passions is a mighty citadel” (8, 48).

The potential problem in these affirmations is that one might be led to believe that Marcus is suggesting becoming a kind of harmless, emotionless monk. However, I believe these comments should not be misunderstood. Marcus does affirm that, when push comes to shove, coercion is justified: “Try to persuade them, but act even against their will the principles of justice demand it” (6, 50).

Marcus honors Diogenes, who was a great philosopher of an evidently very different temperament, for he sought to moralize society by repeatedly shaming and ridiculing the immoral and the ignorant through various shock tactics. Diogenes once reputedly criticized Plato saying: “Of what use is a philosopher who doesn’t hurt anybody’s feelings?’ Marcus’ ostentatiously tranquil way is evidently not the only one available to us.

“Freedom from passions” furthermore must be understood in a wider sense, of one’s reason being invulnerable to not just emotions, but also pleasure and pain. The Romans in particular perfected this with an unbelievable gravitas in the defense of honor and duty: Seneca following Nero’s order to kill himself, in accordance with tradition, by slitting his wrists in a hot bath; Marcus Atilius Regulus who was captured and released by the Carthaginians, urged the Roman Senate to continue the war, and then returned to Carthage to fulfill his parole, where he was tortured to death; or indeed the famous soldier at Pompeii [4] who, having not been relieved, stoically remained at his post until he was buried by the ashes.

These sacrifices may seem futile, but they reflect the supreme manliness of the Roman tradition, a virility which reflected the discipline and sacrifice necessary to maintaining that greatest of world empires. In our age, the Roman example shames us for our cowardice. Marcus’ “mighty citadel” is a model for defending our people and the truth, whatever the personal consequences might be. When we are cowards, we should think of our forefathers, whether religious reformers or scientific innovators, who were willing to risk being burned at the stake to affirm the truth.

Having said all this, perhaps Marcus is too categorical in dismissing emotion. Plato argued that emotions were meant to be the powerful subordinate allies of reason. For example, anger is an emotion propitious to the extermination of one’s enemies. (Then again, Marcus was a fairly effective military commander in his continuous and often brutal campaigns against the Germans. So perhaps I am in no position to talk, but I share my reaction.)

Certainly in both elite and mass politics nothing is possible without the inspiration of emotions, in particular appeal to our deep-seated tribal and spiritual longings. Practically, the fact is that Christianity displaced ancient philosophy and the old Pagan religion by appealing to emotion. The philosopher may protest that this is irrational, but all the same, ancient philosophy died and only lived on in the Middle Ages, to the extent it did, in Christianity, because Christianity could better appeal to that irrational part of us, particularly among the masses.

Marcus writes that one should not aim for “Plato’s ideal state . . . For who can change the convictions of others?” (9, 29) The answer, to the degree men can be socio-culturally programmed and moralized, is of course education and religion. In the ancient world, the ability to do so in a vast realm like the Roman Empire was limited. In the modern era however, fascists have emphatically and convincingly argued that there are enormous possibilities for mass education and civil-religion, especially given the new technological and material means enabling mass communication and mass ceremony.

Secondly, and this is a more critical comment, Marcus’ Meditations are a striking example of pre-Christian universalism in Western thought. As Kevin MacDonald has stressed, both universalist and ethnocentric trends are evident in the Western tradition. While Diogenes declared himself a “cosmopolitan,” Plato’s masterwork The Republic [5] powerfully makes the case for ethnocentric morality [5].

Marcus adheres to Stoic cosmopolitanism, a kind of dual citizenship. He writes: “As [emperor], my city and fatherland is Rome; as a human being, it is the universe; so what brings benefits to these is the sole good for me” (6, 44). He elsewhere defines himself as “a citizen of this great city [the universe]” and argues that one should not be dissatisfied with a short life, playing only a small part in this vast play (12, 36).

I do not believe this is problematic. The laws of Nature are the same for all creatures and, in this sense, all human must seek to be in harmony with them. This is a message which will resonate as much with the Jeffersonian deist as the esoteric National Socialist, and indeed perhaps with almost all of the world’s religions. Since Darwin in particular however, we as evolutionary thinkers understand natural selection and survival of the fittest as fundamental principles and imperatives of life. These principles must be recognized and lived up to if we and indeed any creatures capable of conscious morality and reason are to survive and thrive, for all this, whatever the spiritual beyond, rests upon a biological foundation and genetic prerequisites.

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I believe all of this is compatible with ethnocentric morality: solidarity with one’s kin is a natural principle, and Nature expresses herself uniquely in every creature. (What is required of a donkey to be in harmony with the universe is not the same as what is required of a man, and so forth in the infinite diversity of humans and other living creatures.) More generally, the world would in fact be a better place if all societies recognized genetic homogeneity and quality as social goods in and of themselves. While I am no expert on moral philosophy, I do not believe the Kantian moral imperative necessarily undermines nationalism, perhaps the contrary in fact.

More problematic however is the following:

Say to yourself at the start of the day, I shall meet with meddling, ungrateful, violent, treacherous, envious, and unsociable people. They are subject to these defects because they have no knowledge of good and bad. [. . .] [H]is nature is akin to my own — not because he is of the same blood and seed, but because he shares as I do in mind and thus in a portion of the divine. (2, 1)

This comment needs to be understood in the context of Marcus’ attempt to get along with inadequate and unsociable colleagues, arguing that frustration is inevitable but improvement is possible through appeal to a common reason. Elsewhere Marcus is more explicit still: “how close is the kinship which unites each human being to the human race as a whole, for it arises not from blood and seed but from our common share in reason” (12, 26).

The assertion that “his nature is akin to my own – not because he is of the same blood and seed, but because he shares as I do in mind and thus in a portion of the divine” is of course partly true today (all humans have some capacity for reason) and was probably truer still in the Roman Empire of Marcus’ day, which was far less racially diverse than are the United States and even much of Western Europe in our time. (That the Empire had intermingled Europeans and Semites in uneven quantities cannot be compared with societies made up of people from different ends of different continents with no contiguous clinal link at all, e.g. Western Europeans, Sub-Saharan Africans, East Asians . . .).

As evolutionary thinkers however, we are cognizant of the fact that intelligence and personality are significantly heritable [6], and thus they in fact do ultimately stem from “blood and seed.” There is a large body evidence that different racial groups have differing average levels of intelligence (also varying by kind of intelligence, e.g. verbal, spatial . . .) and, more importantly, different average temperaments. Reason is the same for all but in different brains manifests itself in different degrees and is inflected with different motivations.

This has enormous implications for political morality: ethno-genetically heterogeneous societies are disharmonious both because of each ethnic group’s differing preferences and in the lack of identification/solidarity between the groups (the latter made especially problematic when the different groups, inevitably, become socially unequal due to differing behavior). This prevents, in multiethnic societies, the possibility of a collectively rational and solidary cohesive community, which must be the organic unit of human history.

One might answer: reason is the same for all creatures, even if their capacity for it differs. Perhaps if one could strip emotions away, but that would also vary by individual and group. It is obvious that reason manifests itself differently in different groups, who find different things intellectually interesting and emotionally compelling. (For instance, northern Europeans seem prone to a kind of selfless piety, only among sub-Saharan Africans have I observed this quite spontaneous phenomenon [7], and Jews more than any other group seem to get a kick out of criticizing the host population’s real and imagined flaws.)

Put another way: Reason is the same for all? Quite. If so I invite our colored cousins to answer the question: Is the slow bit steady disappearance of the European peoples reasonable? Is this event in the higher interests of the human race and universal consciousness and morality? I observe that in arguing against us, these same people resort to moral principles founded in the West (“international law,” “human rights,” “democracy” . . .) and use Western technology which thus far, only the East Asians have shown any talent for emulating, let alone inventing. Furthermore, innumerable millions of colored people throughout the world are so convinced of their own inability to create a good society that their only plan for improving their lot in life is to . . . move to our societies! And then, I should add, the process repeats itself within countries, with the notorious dialectic between forced integration and white flight. Well, colored cousins, these antics will not work when you run out of white people.

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In their heart of hearts, all must know that the disappearance of the Europeans is a supremely immoral act, and some colored people might even be endowed with sufficient reason to overcome their ethnic pride in acknowledging this. And some will come to the conclusion that the defense of ethnic European interests is reasonable and in the universal interest. But only an infinitesimal number, for such is the power of the call of the blood [8].

But all that is none of our business, for you should not “allow your happiness to depend on what passes in the souls of other people” (2, 6). We take our own side. Inspired by the best of our magnificent tradition [9], including the formidable Stoicism of Marcus Aurelius and the other great men of the West whose wisdom and character put us to shame, we must become Eurocentric Hereditarians.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2016/09/marcus-aurelius-on-tribal-passion/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2016/09/MarcusAurelius.jpg

[2] Meditations: http://amzn.to/2cF2GNZ

[3] practical wisdom of our ancient forefathers: http://www.counter-currents.com/2016/09/the-prayers-of-marcus-aurelius/

[4] soldier at Pompeii: http://i.ytimg.com/vi/okLaQ0u1aq4/maxresdefault.jpg

[5] The Republic: http://www.theoccidentalobserver.net/2016/08/platos-racial-republic/

[6] intelligence and personality are significantly heritable: http://www.nature.com/ng/journal/v47/n7/full/ng.3285.html

[7] this quite spontaneous phenomenon: https://twitter.com/TheAmerikaner/status/775338414405214208

[8] the call of the blood: http://www.counter-currents.com/2015/12/the-call-of-the-blood/

[9] our magnificent tradition: http://www.theoccidentalobserver.net/2016/04/the-testament-of-a-european-patriot-a-review-of-dominique-venners-breviary-of-the-unvanquished-part-1/

 

European Resurrection: Identitarianism in Europe

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Erkenbrand Conference

European Resurrection: Identitarianism in Europe


Red Ice will be live streaming the Erkenbrand conference that is taking place in Rotterdam, Netherlands. The theme is European Resurrection: How Identitarianism Will Shape the Future of Europe.

Millennial Woes, F. Roger Devlin & a third mystery guest will be speaking on Tuesday the 27th at 7 pm Central European Summer Time / 1 pm Eastern Daylight Time / 10 am Pacific Daylight Time.

samedi, 01 octobre 2016

Kuifje en Hergé in Parijs

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Kuifje en Hergé in Parijs

door Guido Lauwaert
Ex: http://www.doorbraak.be

Samengenomen vormen de albums, zoals het oeuvre van elke schrijver, een autobiografie

In het Grand Palais in Parijs loopt momenteel een expositie over Kuifje en zijn geestelijke vader Hergé, Georges Remi, van huis uit Franstalig. De strips en album verschenen eerst in het Frans en dan pas in het Nederlands en vele andere talen.

De expo toont zijn werk en scheert langs zijn karakter en persoonlijkheid en de pers bracht verslag over de opening, zo lyrisch dat het leek of Hitler hoogstpersoonlijk Stalin aan de trekhaak van zijn Mercedes-berline door de Berlijnse straten sleurde. Weinig aandacht echter voor de geestelijke evolutie van Georges Remi. Die is nochtans duidelijk zichtbaar in zijn strips.

Hergé [1907-1983] had een ongelooflijk saaie jeugd. Hij groeide op in de Brusselse randgemeente Etterbeek, indertijd nog zo netjes dat de dufheid als grondvocht uit de muren stonk. Zijn opvoeding was van een katholicisme om gek van te worden, en als blinde volgeling tekent hij zijn afkeer voor het communisme in zijn eerste strip, Kuifje in het land van de Sovjets. De strip verscheen eerst als feuilleton en daarna als album in 1930.*

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In wezen was het een propagandamiddel, verpakt als mooi verhaal, om bij de burgerij het angstgevoel voor het communisme aan te wakkeren. Dat lukte en Hergé, in al zijn naïviteit, ging op dezelfde lijn door met zijn tweede strip uit 1931, Kuifje in Congo. De Afrikanen waren het slachtoffer van Hergé’s pogingen om karikaturen te tekenen. Toen de strip als album verscheen, gebeurde dat met een stunt. Kuifje, gespeeld door een acteur arriveerde per trein in Brussel, vergezeld van tien Afrikanen in broussepakjes en gekooide wilde dieren, die van een circus waren gehuurd. Toen het spektakel in Luik werd herhaald ontstond er bijna een volksopstand. Later schaamde Hergé zich diep voor deze stunt én strip. Niet dat hij zich schuldig voelde om de kwaliteit van de tekeningen, ‘maar het grootschalig afslachten van de Afrikaanse fauna,’ zoals Harry Thompson in Kuifje, een dubbelbiografie [1991]** schreef, ‘stootte hem tegen de borst. Hij werd een fervent tegenstander van de jacht.’

Het eerste album waarin Hergé zich verzette tegen de opinie waarin mensen van eender welk ras worden beschouwd als ondermensen en ongedierte, is De Sigaren van de Farao. Kuifje raakt bevriend met een kudde olifanten, leert hun taal spreken en leeft in hun midden. De morele evolutie van Hergé groeide al in de tweede strip, Kuifje in Amerika [1932], dat eigenlijk Kuifje en de Indianen had moeten heten. Maar Hergé stond nog niet sterk genoeg in zijn schoenen om op te tornen tegen zijn promotor, abbé Norbert Wallez. Door hem heeft Hergé de Indianen naar het tweede plan verdrongen, om zich te focussen op de strijd van de Amerikaanse overheid tegen de maffia. Pas in de vijfde strip, De blauwe Lotus, daterend van 1936, wist Hergé zich los te maken uit de greep van Wallez. Dit album vormt één geheel met De sigaren van de Farao [1934] en toont een ommekeer die zich het sterkst uit in de vaart en stijl, humor en spanning. De veranderingen waren nog oppervlakkig – gericht op tienjarigen – en pas in De blauwe Lotus beginnen ze op te vallen voor de oudere en volwassen lezer.

Worden de Chinezen in de eerste strip nog getypeerd als gele primitieven, die er bij de minste weerstand jankend vandoor gaan, in de vijfde strip toont Hergé een grote betrokkenheid met de politieke toestand van China. De Japanse invasie en het terreurbewind, dat toen nog steeds woedde, zit niet eens diep verborgen in de filosofische aard van de strip. Hergé is volwassen geworden en wordt een vredesapostel, mede dankzij een student aan de kunstacademie van Brussel, Chang Chon Ren. Al zullen er nog enkele strips moeten volgen om de ethische omslag van Hergé even helder te maken als het water van Lake Tahoe.

De albums, van Het gebroken Oor [1937] tot en met De Zonnetempel [1946], worden nu eigenlijk thrillers. Toegegeven, in Het gebroken oor, De zwarte Rotsen [1938] en De Scepter van Ottokar [1939] zit wat antinazisme, maar Hergé blijft bevriend met de Waalse fascist Leon Degrelle, leider van Rex. Maar dat blijft binnenskamers, want het lucratieve zet hem aan tot voorzichtigheid. De verhalen zijn bovendien ingewikkeld, hij springt even slordig om met facts and figures als Dashiell Hammett in The Maltese Falcon van 1930.
Een andere slordigheid is de ‘geniale’ vondst van Hergé in De Zonnetempel. Aan het eind, schrijft Harry Thompson in zijn dubbelbiografie, komt Kuifje op het idee om gebruik te maken van de zonsverduistering waarover hij in de krant gelezen heeft. Hij redt het leven van Haddock en Zonnebloem en dat van zichzelf door op het moment suprême de zon opdracht te geven te verdwijnen. De Indianen zijn doodsbenauwd en weten niet wat hun overkomt. Als zonneaanbidders zouden de Inca’s in werkelijkheid alles geweten hebben over een mogelijke zonsverduistering. Deze onzorgvuldigheid hinderde Hergé, maar hij heeft er nooit wat aan gedaan, en de tweeledige reden hiervoor is te vinden in de volgende alinea.

Eén: kort na het begin van WO II raakte Hergé bevriend met Leopold III. Samen brachten zij al vissend en wandelend bijna dagelijks uren met elkaar door. Van elk album kreeg de koning – en later ook Boudewijn – een gesigneerd luxe-exemplaar. De vriendschap met de domste koning van België, de gestes en zijn Rex-verleden werden hem kwalijk genomen na de bevrijding. Op een haar na ontsnapte hij aan een veroordeling wegens collaboratie.
Twee: tijdens het maken van de strips die net vóór en tijdens WO II verschenen, kreeg Hergé te maken met een opstand in eigen rangen. Edgar P. Jacobs, de man van Blake en Mortimer, eiste dat zijn naam naast die van Hergé verscheen. Tenslotte verzorgde hij de decors, leverde grappen en schreef mee aan het plot. Hergé weigerde. Bob De Moor was de man van de details, wat hij voor het eerst bewees met De zwarte Rotsen. Voor de ‘verbeterde’ versie ervan reisde hij naar Engeland en maakte schetsen van de krijtrotsen, het huis van Dr. Müller, het station van Bishop’s Stortford. Hij reisde door naar het dorp Castlebay op het eiland Barra en naar Lochranza Castle op het eiland Arran. Vervolgens ging hij naar Edinburgh, om er een uniform van de Schotse politie te lenen. Ook hij vroeg een plaats, weliswaar niet op de kaft, maar wel in de colofon. Opnieuw weigerde Hergé. Hij wilde de opbrengst noch de eer met iemand anders delen. Kwam nog bij dat de eindredacteur en de uitgever van het weekblad Kuifje hem voortdurend de deadline onder de neus duwden. Hij kon het tempo niet meer aan. Hij wilde dit zelf bepalen, wat uiteindelijk leidde tot de stichting van Studio Hergé. Eindelijk was hij vrij. Hij zou helaas algauw ondervinden dat dit niet zo was.

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Het enige goede wat de groeiende spanning heeft opgeleverd, is de verschijning van nieuwe figuren. Er ontstaat een Kuifje-familie en -vriendenkring, met als voornaamste personages kapitein Haddock en professor Zonnebloem. Een bijkomende reden voor de creatie van de Kuifje-familie, als tegenhanger van de oplopende ruzies, is dat Hergé zich gaat ergeren aan Kuifje, tot hij zelfs een afkeer krijgt van zijn boyscout en diens poedel. Hij houdt dat echter voor zich, op paar intimi na, al komt de walg voor het eerst naar buiten met een open brief aan Kuifje, die hij voorleest op 21 juni 1964 in het Franse [niet Belgische!] radioprogramma Inter Variétés, en waarvan het meest betekenisvolle deel als volgt luidt:
‘Perfect… als iemand dat is, dan ben jij het wel, Kuifje. Ik zou daar erg blij moeten mee zijn, maar hoe komt het dat ik toch een beetje teleurgesteld ben? Ik had al mijn hoop op kapitein Haddock gevestigd. Doordat jullie zo veel tijd met elkaar doorbrachten kon hij zijn drankprobleem tot redelijke proporties terugschroeven en ik had gehoopt dat jij ook wel wat van zijn gewoonten zou overnemen. Maar jij nam geen enkele zwakheid van hem over.’

De interne ruzies, samen met een midlifecrisis en een uitgeblust huwelijk, zorgen ervoor dat hij last krijgt van zware depressies. Het werd hem allemaal wit voor de ogen en op 19 juni 1947 verdween hij spoorloos. Twee maanden later duikt hij weer op en begint hij aan wat zijn beroemdste strip in twee delen zal worden, Raket naar de Maan en Mannen op de Maan. Het succes hebben beide delen te danken aan de flinke dosis humor en aan het feit dat kapitein Haddock de hoofdrol speelt. Tot op de laatste pagina.
Maar ‘Kuifje’ was echte business geworden. Hergé werd rijk en hijzelf een wereldster. De beroemdheid bleef echter een blok aan het been, wat het aantal depressies maar deed toenemen. Het meeste werk voor Mannen op de Maan gebeurt dan ook door zijn trouwe tekenaar Bob De Moor. Het eerste deel verschijnt in 1953, het tweede deel in 1954. Daarna besluit hij het geweer van schouder te veranderen.

Van De zaak Zonnebloem [1956] tot twintig jaar later met Kuifje en de Picaro’s [1976], ruiken de strips eerder naar filmscenario’s dan naar het traditionele stripverhaal. Wat de verkoop deed stijgen, maar het werd een gewoonte: het succes hem deed vluchten. Voor de zoveelste maal naar wat hij beschouwt als het meest vredevolle en rustgevende land van Europa, Zwitserland. Het is niet toevallig dat het grootste deel van de actie in De zaak Zonnebloem zich in het land van de koeienbellen afspeelt. Langzaam wordt zichtbaar, ook voor de buitenwereld, dat alle strips samen een autobiografie zijn. Er zou echter nog één album volgen voordat zijn geestelijke toestand een dramatische wending neemt. Welbeschouwd is het een voorbode. In Cokes in Voorraad [1958] spelen alle figuren mee die Haddock het liefst uit de weg gaat. Niet alleen de opdringerige verzekeringsagent Serafijn Lampion, maar ook de ijdele sopraan Bianca Castafiore, het pestkind Abdallah, opperschurk Rastapopoulos, de corrupte generaal Alcazar, de superintrigant Dr. Müller, het gewetenloze politiehoofd Dawson… het lijkt wel een familiereünie.

Klap op de vuurpijl is dat Hergé een kast van een huis koopt, buiten Brussel maar gelegen op de route van menige wandel- en rallyclub. Wat hem in zulke mate ergerde, dat hij die afkeer weergeeft aan het slot van Cokes in voorraad, maar er tot zijn afgrijzen het tegenovergestelde effect mee bereikt. De clubs zagen het als een waardering voor hun interesse, en niet als een hint om uit zijn buurt weg te blijven. Hergé raakte bezeten van de gedachte dat hij noch thuis, noch op het werk veilig was voor opdringerige fans.
Hergé’s privéleven verslechterde. De afkeer voor zijn echtgenote was mede oorzaak van zijn verliefdheid op een nieuwe medewerkster, half zo oud als hij, Fanny Vlamynck. Maar het scoutsgevoel, samen met het katholiek gedachtengoed speelden hem hierbij parten. Verscheurd door schuldgevoelens kreeg Hergé weer last van verblindend witte nachtmerries. Hij consulteerde meerdere artsen, maar geen enkele bood een oplossing. Het leek erop dat Kuifje de enige was die aan dit probleem het hoofd kon bieden. En het probleem raakt opgelost… door Kuifje in Tibet, dat als album verscheen in 1960. Kuifje vertrekt naar Tibet om er zijn oude vriend, slachtoffer van een vliegtuigcrash in het Qingzang Plateau te redden. Iedereen verklaart dat er geen overlevende is, maar Kuifje heeft Chang om hulp horen roepen in zijn hoofd. Uiteindelijk blijkt hij gelijk te hebben en volgt er een happy end. Dit album refereert duidelijk naar de behoefte van Hergé om rust, wat inhoudt een verhaal zonder schurken, vuurwapens of geweld, en in een smetteloos decor.

De rust blijkt echter van korte duur te zijn, zelfs nadat de scheiding is uitgesproken, hij gaat samenwonen met Fanny en trouwt met haar in 1977. De rust in de studio is weergekeerd en de witte nachtmerries zijn verdwenen.
Technisch gezien wordt De Juwelen van Bianca Castafiore [1963] beschouwd als Hergé’s meesterwerk. Dat mag zo zijn, maar nog sterker dan Kuifje in Tibet, zegt De Juwelen van Bianca Castafiore meer over de auteur dan welk album ook. De afkeer voor zijn fans neemt toe en hij trekt zich terug uit het openbare leven. Genoeg gereisd. Hij wilde thuisblijven bij Fanny en de buitenwereld zoveel mogelijk ontwijken. Naar het album toe vertaald: het gehele verhaal speelt zich af binnen het domein van kasteel Molensloot. Er wordt geen stap buiten de poort gezet en Haddock wordt het absolute hoofdpersonage. Opnieuw naar de werkelijkheid: alle voorvallen in het verhaal, op dat van de papegaai na, zijn werkelijk gebeurd. Hergé had zo de pest aan de onbetrouwbare klusjesman, dat hij niet eens de moeite nam zijn naam te veranderen. Meneer Bollemans heet in de Franstalige versie gewoon monsieur Boullu. Aardig weetje: toen de Juwelen uitkwam, kreeg Hergé telefoon van een vrouw uit de buurt die wilde weten hoe ze monsieur Boullu kon bereiken. Hij had een veranda voor haar gemaakt die kort na zijn vertrek was ingestort.

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Toen dit album eenmaal was verschenen verklaarde Hergé dat er geen Kuifje meer zou volgen. Dat hield hij vier jaar vol, maar zijn geesteskind achtervolgde hem, wat leidde tot een nieuwe strip die als album verscheen in 1968: Vlucht 714.
Hergé was in topvorm. Artistiek gezien is dit zijn grootste prestatie. Door het gebruik maken van airbrush-technieken geeft Hergé een extra dimensie aan zijn kleurenspectrum en dat vindt zijn oorzaak in de tussenperiode waarin hij, ver van Kuifje, schilderde en zich verdiepte in de beeldende kunst, en bevriend raakte met figuren als Roy Lichtenstein en Andy Warhol, die trouwens een schilderij, annex zeefdruk, van hem zal maken. Bovendien bereikt de filmtechniek bij Hergé een hoogtepunt. Hij maakt meer dan ooit gebruik van de long shot en de close-up, waardoor het verhaal meer vaart krijgt en de karakters meer uitgediept worden. Het is duidelijk dat hij intens aan de strip heeft gewerkt, maar dat vroeg om moeilijkheden. Toen de strip klaar was, bekende hij aan een studiomedewerker, Michael Turner: ‘Ik moet niets meer van Kuifje hebben. Ik kan hem niet meer zíen!’ Toch zal er nog een album verschijnen, haast tien jaar later, Kuifje en de Picaro’s [1976].

Het eerste dat iedereen opviel was Kuifje’s outfit. In plaats van een pofbroek, draagt Kuifje een spijkerbroek. Voor de meerderheid van de fans stortte de wereld in. Hij rijdt bovendien met een brommer en had een Ban de Bom-teken op zijn helm. Kennelijk had Hergé alleen nog maar plezier in zijn werk als hij kon stoeien naar hartenlust en zijn personages vaak belachelijk maken. Zelfs de integere Nestor, van alle zonden vrij, speelt luistervink en zit stiekem aan de fles van kapitein Haddock. Zonnebloem is verstrooider ooit, hij zit met zijn badjas in zijn bad. Al met al is Kuifje en de Picaro’s een mat verhaal en slaat de vonk niet over bij de lezers. Maar ook bij Hergé, geholpen door zijn trouwe secondant Bob De Moor, is dat het geval. Aan het eind van het verhaal zegt Haddock: ‘Nou! Ik zal blij zijn als ik weer thuis zit, op Molensloot.’ De anders zo actieve Kuifje zegt: ‘Ik ook, kapitein.’ Tegen Bob De Moor zegt hij, eenmaal het album in de rekken ligt: ‘J’ai raconté tout.’ Samengevat: in dit laatste [afgewerkte] verhaal heeft het album iets weg van een finale, een laatste reünie, waarin zelfs de belangrijkste nevenfiguren even komen groeten: Alcazar, Serafijn Lampion, Bianca Castafiore, kolonel Sponz. De sterkste scène, waarin het hele geestelijke evolutieproces van Hergé samengebald zit, komt aan het eind. Generaal Alcazar heeft generaal Tapioca van de troon gestoten en de macht overgenomen, maar beiden kunnen niet wennen aan een staatsgreep zonder bloedvergieten.
Alcazar, de winnaar: ‘Geen sprake van fusilleren. Zijn leven wordt gespaard.’ De adjudant van Tapioca, de verliezer: ‘Maar generaal, dat druist tegen alle tradities in. Het volk zou teleurgesteld zijn.’ Tapioca, de verliezer, twijfelt aan de verstandelijk vermogens van Alcazar: ‘De kolonel heeft gelijk, generaal. Wees genadig en schenk mij geen genade! Wilt u mij soms onteren?’ Met het schaamrood op de wangen bekent Alcazar dat hij Kuifje heeft beloofd geen bloed te vergeten. Tapioca: ‘Ik snap ’t al: een idealist hè? Dat soort respecteert niets, helaas. Zelfs de oude tradities niet!’ Alcazar: ‘Ja, ’t is een droeve tijd.’

Toen Kuifje en de Picaro’s uitkwam was Hergé bijna zeventig. Zijn lichaam kon nog jaren mee, maar de wil om door te gaan was verdwenen. Toch zal hij nog een album tekenen. Hergé heeft in 1978 het idee om een strip te maken rond het kunstmilieu met zijn geldbeluste galerijhouders en verzamelaars, die van kunst de kl… kennen. Het verhaal zou een hoogtepunt en slot bereiken in wat totaal nieuw was: hij zou niet winnen maar verliezen. Hij wordt door een malafide kerel in vloeibaar polyester gegoten, zodat hij als kunstwerk voor het nageslacht bewaard blijft. Hergé is echter niet verder gekomen van pagina 42.
In 1980 kreeg hij van zijn artsen te horen dat hij leed aan een bijzondere vorm van leukemie. Zijn toestand ging met horten en stoten achteruit. Op 25 februari 1983 krijgt hij een longontsteking en raakt in coma. Hij werd naar het Brussels academisch ziekenhuis Saint-Luc gebracht, waar hij op 3 maart 1983 om 10 uur ’s avonds overleed. Hij was 75 jaar.

Bob de Moor wilde als eerbetoon het verhaal afwerken, maar hoewel Hergé geen instructies had nagelaten, had hij tien jaar voor zijn dood al gezegd: ‘Als ik er niet meer ben zal Kuifje er ook niet meer zijn. Kuifje is mijn schepping, mijn bloed, zweet en tranen.’ Zijn weduwe, Fanny Vlamynck heeft die wens gerespecteerd en zo is Kuifje overleden op dezelfde dag als Hergé.



* de datum, zoals ook verder, waarop de strip als album verscheen.
** Thompson, Harry; Tintin: Hergé and his Creation. London, 1991; Hodder and Stoughton.
Harry Thompson, Jaap van der Wijk; Hergé, Kuifje: een dubbelbiografie; 1991, Uitgeverij Balans / Kritak.

KUIFJE – Grand Palais, Parijs – te bezoeken tot januari 2017.

Orwell on Politics & the English Language

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Orwell on Politics & the English Language

polorwell.jpgGeorge Orwell’s classic essay “Politics and the English Language [2]” ostensibly teaches us how to write well. More importantly, however, it teaches us how to think well before we write. According to Orwell, slovenly thought leads to slovenly writing as much as slovenly writing leads back to slovenly thought. In this essay, Orwell derides the politics of his day as being imbued with conformity of expression and the distancing of this expression from Truth. Nothing can achieve this more effectively than slovenly writing.

The essay, which is fairly short, can be found here [2]. One does not need to be a writer to appreciate it just as one does not need to be an athlete to appreciate a book on exercise. Clear and disciplined writing, according to Orwell, is the noontime sun to the night of obfuscation and equivocation. Imagine politics without these two things. It wouldn’t be hard to do if everyone abided by the lessons in “Politics and the English Language.”

I cannot surpass Orwell in this regard, but I will attempt to augment him. But first, a brief summation. Bad writing, according to Orwell, includes “staleness of imagery” and “lack of precision.” In the former case, writers won’t select words to convey meaning so much as string together ready-made phrases written by others. These phrases will invariably contain overused metaphors, unnecessary words, and pretentious diction. In the latter case, writers will eschew concrete detail and the active voice in order to make unpleasant realities appear less unpleasant. The result is both vague and dishonest.

To avoid bad writing, writers should follow these six rules:

  1. “Never use a metaphor, simile, or other figure of speech which you are used to seeing in print.”
  2. “Never use a long word where a short one will do.”
  3. “If it is possible to cut a word out, always cut it out.”
  4. “Never use the passive when you can use the active.”
  5. “Never use a foreign phrase, a scientific word or a jargon word if you can think of an everyday English equivalent.”
  6. “Break any of these rules sooner than say anything outright barbarous.”

I left much out of this synopsis, hoping that you will experience Orwell before getting around to me. Indeed, I try to read “Politics and the English Language” once every few months or so, just to keep it fresh in my mind.

My first addendum echoes Orwell’s disdain for pretentious and complicated diction. Here, euphemisms deflect attention away from horrific details, making them seem acceptable to the public. Orwell provides several examples, including the brutal dekulakization of the early Soviet period which claimed the lives of millions of Ukrainians. This atrocity is now blandly referred to as the “transfer of population.” This was a very real thing back then. In 1933, the pro-Soviet New York Times published the following about the Soviet-mandated famine:

The food shortage is the result of a nation-wide peasant strike precipitated by the rough-shod methods of the Soviet government in hacking through to its industrialization objectives.

In order to soften the subject matter, the Times re-branded deadly famines as mere “food shortages” and mass executions and deportations as ill-defined “rough-shod methods.” Note the stale imagery and lack of precision. Note also how the passive tense and the backwards composition of the passage seems almost to exonerate the killers. In the passage, the Times orders the events like so:

Food Shortage Peasant Strike Rough-shod Methods

But chronologically, what happened was:

Rough-shod Methods Peasant Strike Food Shortage

Truly “rough-shod methods” (whatever they may be) are to blame. But in order for a reader to figure that out, he would have to work through what was already an insipid and convoluted passage, and then reassemble it in the exact opposite way in which it originally appeared. This requires too much work for most readers, and so something that should appall will simply be skimmed and forgotten. Orwell dwells not just on the laziness of writing but also its dishonesty. The writer most likely had sympathy for the Soviet Union, and so obscured his criticism in abstruse language to deaden whatever reaction people might have upon reading it.

What Orwell doesn’t mention however is what I call the Intimidation Factor. When presented with a tangled web of language like the one above, which contains a five-syllable word (“precipitated”) and a seven-syllable word (“industrialization”), most readers in the general population will discover they lack the brainpower to parse such a sentence in real time. Such a sentence is intimidating. And since most readers will be loath to admit this, they will instead pretend to understand it, thus allowing any deceptions therein to go unchallenged. Even worse, such a reader may pass on the same poorly-constructed language to others so he, in turn, can have the pleasure of intimidating people. Rather than admit they didn’t follow such grotesque turns of phrase, his audience will simply nod along as if they agree with every word. And so the cycle of slovenly thought continues.

My second addendum involves a more immediate effect of badly-formed language: a waste of the reader’s time. Presumably, most readers value their time and read only during the moments when they are between things to do. I always imagine people reading me during their eight-minute subway ride to work. The last thing I want is for them to run out of time and then forget me. Avoiding the mistakes Orwell describes helps ensure that your ideas not only reach the reader but stay with him.

Malcolm Gladwell, in chapter two of his famous book Outliers, provides an excellent example:

For almost a generation, psychologists around the world have been engaged in a spirited debate over a question that most of us would consider to have been settled years ago. The question is this: is there such a thing as innate talent?

Gladwell’s wordiness seemingly attempts to build suspense before revealing the psychologists’ question. In this, Gladwell resembles a magician stalling for time before revealing the two of clubs up his sleeve. While children may appreciate such games, most adult readers, whose time is valuable, won’t. Gladwell used 42 words to express a rather pithy idea. Here it is, pared down to 18:

For almost a generation, psychologists have been debating something most people take for granted: whether innate talent exists.

I concede that this example, while direct, may lack the style or finesse to be fun to read. However, from this nucleus Gladwell could have added ten words of pure flourish and still have kept well below the published word count. He could have also have used these ten words to introduce new ideas or embellish existing ones. Such excess may seem innocuous at first. When spread out across an entire volume, however, we realize that it isn’t. 18 plus 10 is 28. 28 is two-thirds of 42. This means that a book of 100,000 words written in this manner will contain between 33,000 and 34,000 wasted words. This will only exasperate the reader and lessen the writer’s likelihood of propagating his ideas.

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My last addendum will be my briefest: Always assume a skeptical attitude on the part of the reader. Orwell touches on this idea, and I wish he had delved a bit deeper. All writers should assume reader skepticism because this will unleash in him the most powerful emotion: fear. Fear of being attacked and rebutted by unsympathetic readers is a marvelous motivation to root out the errors mentioned in Orwell’s rules above. Without fear, a writer can get complacent and lazy, which leads almost inevitably to slovenly language. When you assume that all readers are unsympathetic, however, self-editing becomes second nature, and, in my opinion, your writing greatly improves.

Of course, we on the Alt Right know this fear well. We know the hostility we face and we know the dire consequence of what we write. We’re trying to drastically change our world, and our enemies are not only formidable but everywhere. Perhaps this is one reason why I am drawn to the writing on the Alt Right. For the most part it is revolutionary yet measured, direct, and well-thought out. You will often get this from people beyond the edges of the Overton Window. They want in, but are not willing to sacrifice their integrity to get in. So, instead of crashing the window, they aim to pull it closer to where they already stand. The best way to do this is to communicate clearly and honestly in language which is concrete, active and original — all of which is prescribed in Orwell’s “Politics and the English Language.”

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2016/09/orwell-on-politics-and-the-english-language/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2016/09/Orwell.jpg

[2] Politics and the English Language: http://www.orwell.ru/library/essays/politics/english/e_polit

Baudrillard, penseur de la disparition du réel

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Baudrillard, penseur de la disparition du réel

Jean Baudrillard, qui nous a quittés il y a bientôt dix ans, n’avait rien de « l’intellectuel » enclin à servir son époque : à analyser, à résoudre, à offrir des perspectives… Sa pensée radicale se résume dans cette formule qu’il a employée pour désigner son (non-)rôle : « Puisque le monde nous est donné d’une certaine façon inintelligible, il faut le rendre encore plus inintelligible. » Observateur amusé (mais jamais nostalgique) de la « postmodernité », il a fait de son œuvre un vaste acte de décès du réel. Avec le triomphe de la « relativité totale », une chose a pris un caractère absolu dans la pensée « baudrillardienne » : le Mal.

Au-delà de la notion de « postmodernité » chère à Jean-François Lyotard, Jean Baudrillard est le grand philosophe de la disparition du réel. Pas le réel en tant que réel (il n’était pas fou), mais le réel en tant que principe. Pour le dire autrement, le principe de réalité n’est plus. L’inflation d’images cache, pour Baudrillard, une élimination de l’absence ; et comme le réel n’existe pas dans une « identité totale », mais dans un rapport à l’absence, c’est le réel qu’on a éliminé. L’exemple de la médiatisation des attentats du 11 septembre 2001 à New York lui faisait remarquer l’extraordinaire renversement du rapport à l’image : ce n’était plus l’image qui venait s’ajouter à la tragédie réelle, mais le caractère réel de la chose qui devenait presque subsidiaire tant l’image dominait. Nous ne disions plus « en plus, quelles images ! », mais « en plus, c’est vrai ! ».

De la souveraineté à l’identité

L’œuvre de Baudrillard est un perpétuel amusement devant ce type de renversements. La postmodernité chez Baudrillard n’est pas tant une fin (la fin des grands récits qui caractérisaient la modernité, comme le suggérait Lyotard), mais un renversement, ou plus exactement, des prophéties réalisées pour le pire. Dans L’Échange impossible (1999), il met le doigt sur deux de ces prophéties. Celle de la fin de l’aliénation formulée par Marx, réalisée pour le pire : « de l’Autre au Même, de l’aliénation à l’identification. » Celle de Nietzsche, aussi réalisée pour le pire : « le passage non pas au-delà mais en deçà du Bien et du Mal. »

Dans ce même livre, il revient sur cette notion si présente aujourd’hui, si prisée par ceux qui ont si peu à dire : l’identité. Il en parle dans ces termes : « On rêve d’être soi-même quand on n’a rien de mieux à faire. On rêve de soi et de la reconnaissance de soi quand on a perdu toute singularité. Aujourd’hui, nous ne nous battons plus pour la souveraineté ou pour la gloire, nous nous battons pour l’identité. La souveraineté était une maîtrise, l’identité n’est qu’une référence. La souveraineté était aventureuse, l’identité est liée à la sécurité (y compris aux systèmes de contrôle qui vous identifient). L’identité est cette obsession d’appropriation de l’être libéré, mais libéré sous vide, et qui ne sait plus ce qu’il est. »[1]

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Du Mal relatif au Mal absolu

Nous avons donc perdu toute maîtrise au profit d’une vague référence incantatoire. Les débats politiques ne cessent de nous le rappeler. Mais un autre concept évoque un « vide » analogue : celui de « Mal absolu ». Le Mal, tel que nous le connaissions, était par définition relatif : il existait dans une relation d’opposition et d’équilibre avec le Bien. Il en va autrement du « Mal absolu ». Celui-ci est engendré par une prolifération effrénée du Bien. Interrogé par le magazine Chronic’art en 2005, il s’explique dans ces termes : « Là, il n’y a plus ni partage ni antagonisme entre le Bien et le Mal. Ce Mal absolu naît de l’excès de Bien, d’une prolifération sans frein du Bien, du développement technologique, d’un progrès infini, d’une morale totalitaire, d’une volonté radicale et sans opposition de bien faire. »[2] Si le Bien permettait d’échapper au Mal, le Mal absolu est sans issue. Baudrillard, et c’est aussi pour cela qu’il suscite encore tant de méfiance, est l’anti-expert par excellence : c’est le penseur de l’échec final.

La postmodernité baudrillardienne se caractérise donc par l’impossibilité de l’équilibre et du rapport de force. Sur « l’esprit du terrorisme », il souligne l’impossibilité de l’affrontement dans ces termes : « Ne jamais attaquer le système en termes de rapports de forces […] Mais déplacer la lutte dans la sphère symbolique, où la règle est celle du défi, de la réversion, de la surenchère. »[3] Malgré cet « échange impossible », les grands discours sur la « guerre contre le terrorisme » demeurent pourtant nombreux : dans le meilleur des cas, une manière naïve de conjurer le sort. Il y a bien une cohérence dans les thèses de Baudrillard : le passage du couple souveraineté-maîtrise au couple identité-référence et le passage de l’Autre au Même annoncent bien la fin des rapports de force et de l’opposition-équilibre entre le Bien et le Mal.

En France, l’un des éléments qui illustrent l’intuition baudrillardienne est la prolifération du vocabulaire républicain : « République », « valeurs républicaines », « ordre républicain », « idéal républicain »… Le mot est partout précisément parce qu’il n’est nulle part. Il ne renvoie à rien et il n’y a rien à lui opposer.

Notes

[1] Jean Baudrillard, L’Échange impossible, Paris, Galilée, 1999, p. 72.

[2] Interview de Jean Baudrillard, « Quand l’excès de bien engendre le mal absolu », Chronic’art, n°20, été 2005, p. 91.

[3] Jean Baudrillard, « L’esprit du terrorisme », Le Monde, 2 novembre 2001.

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Vers un art de l'hypercontrole - Avec Bernard Stiegler

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Vers un art de l'hypercontrole

Avec Bernard Stiegler

Bernard Stiegler développe l’idée que nous sommes entrés dans l’époque de l’hypercontrôle, rendue possible par les technologies numériques, les systèmes de big data, de traces et autres automatismes, omniprésents dans les développements et applications technologiques "hyperindustriels".


Dispositifs qui nous suivent autant qu’ils nous guident dans nos comportements, et qui constituent selon lui un processus de désintégration sociale.


Selon un fil historique et conceptuel, nous serons amenés à comprendre les éléments du contrôle et de la surveillance : tels qu’ils ont été pensés et utilisés depuis William Burroughs, l’écrivain américain chez qui Gilles Deleuze avait trouvé la récurrence du terme de contrôle, et à partir duquel il conceptualisa la formule de "société de contrôle", cela en passant par les écrits de Foucault et sa description des dispositifs de surveillance. Bernard Stiegler décrira les "sociétés de l’hypercontrôle" et l’automatisation généralisée, tout en posant le défi d’un "art de l’hypercontrôle" comme thérapeutique, ou "pharmacologie positive".