Souvenirsmercredi, 29 avril 2009
Hommage à Jacques d'Arribehaude

Hommage à Jacques d’Arribehaude
Le mois passé, j’évoquais le souvenir de Pierre Monnier mort à Nice le 27 mars 2006. Par une douloureuse coïncidence, peu de temps après avoir bouclé ce numéro, j’apprenais le décès de Jacques d’Arribehaude survenu le… 27 mars dans cette même ville où il s’était retiré depuis quelques années. Encore un témoin qui s’en va – et non des moindres. Au début des années soixante, il avait – lui et son complice Jean Guenot – rencontré Céline à Meudon. Ils lui posèrent des questions pertinentes auxquelles les journalistes ne l’avaient guère habitué. Témoignage d’autant plus précieux qu’il fit l’objet d’un enregistrement ¹.
Mais la figure de Jacques d’Arribehaude ne se limite pas, loin s’en faut, à cela. Il nous laisse, en outre, un récit de qualité (Adieu Néri, Prix Cazes 1978) et surtout un journal dont je ne suis pas le seul à penser qu’il restera. La dernière lettre que j’ai reçue de lui date de décembre dernier. Il me remerciait précisément pour le compte rendu du dernier opus de son journal ² : « Je suis très touché par ce magnifique et généreux article. Votre mise en parallèle avec Léautaud est un superbe hommage, non seulement à S’en fout, mais à la poignée de lecteurs pour lesquels j’existe et qui me sont attachés. Et c’est très justement que vous rappelez l’importance capitale que n’a jamais cessé d’avoir Céline dans les méandres de l’existence. J’aimerais bien connaître avant de disparaître la reconnaissance qu’a connu Léautaud in extremis, et qui en fait une captivante Mémoire littéraire du siècle dernier, mais je n’y compte guère. Si la planète tourne encore, peut-être dans un siècle ou deux, pour peu qu’il existe encore quelques chercheurs et lecteurs. Comme disait Balzac, notre Shakespeare, “ Tout a toujours été de mal en pire” »
Pessimiste gai, Jacques m’a toujours frappé par son élégance morale. Jamais je ne l’ai entendu se plaindre, même lorsqu’il fut hospitalisé pour une grave opération au Val de Grâce où nous allâmes, Éric Mazet et moi, lui rendre visite. Au contraire : c’est là qu’il nous lut des pages extraites de son journal, pleines de cette roborative alacrité qui était la sienne. Si ses livres ne connurent jamais le succès public, au moins son talent fut-il reconnu par ses pairs : Pol Vandromme, Christian Dedet, Philippe Sénart ou Jean-Louis Curtis. Engagé dans les Forces françaises libres à dix-huit ans, décoré comme il se doit de ce qu’il appelait comiquement ses « bananes patriotiques » ³, Jacques d’Arribehaude estimait que son passé l’autorisait à commenter librement les aléas de l’histoire et de la politique. Et il ne s’en privait pas, ni dans son journal, ni dans les articles qu’il a écrits ici et là. C’était un homme d’une liberté sans faille qui ne craignait pas de tout dire, au risque de voir ses livres ne recevoir quasi aucun écho dans la grande presse, ce qui fut effectivement le cas.
Ce numéro entend rendre l’hommage qui lui est dû ; j’ai bien conscience qu’il est utopique d’évoquer ici toutes les facettes de cette riche personnalité. Grand diariste certes mais aussi voyageur-ethnologue, amoureux de peinture (il avait lui-même un joli talent d’aquarelliste), polémiste, fou de littérature et surtout homme attachant, fidèle en amitié et au jeune homme intrépide qu’il fut.
Marc LAUDELOUT
1. Céline à Meudon, 4 cassettes disponibles auprès de Jean Guenot, B.P. 40101, 92216 Saint-Cloud (90 € franco).
2. Marc Laudelout, « Le retour de Jacques d’Arribehaude », Le Bulletin célinien, n° 302, novembre 2008.
3. Médaille des Évadés, Croix du combattant volontaire de la Résistance, Croix des services volontaires dans la France libre, Croix du combattant 39-45, Chevalier de la Légion d’honneur.
00:30 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lettres, littérature française, lettres françaises, france |
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Les monnaies parallèles fleurissent aux Etats-Unis
Les monnaies parallèles fleurissent aux Etats-Unis
Le Plenty, l’Ithaca Hours et les autres ont pour objectif de favoriser les échanges locaux
A chacun sa monnaie! A travers l’Amérique, un certain nombre de petites villes et de communautés se sont mises à imprimer leurs propres billets, visant ni plus ni moins qu’à détrôner le roi dollar. Bienvenue aux royaumes du Plenty, de l’Ithaca Hours ou des BerkShares.
L’objectif est double: alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter et que l’argent se fait plus rare, il s’agit à la fois de disposer d’une nouvelle unité d’échange ainsi que de favoriser l’économie locale. Le principe? Des individus et des commerces s’engagent à former un réseau dans lequel la nouvelle monnaie sera utilisée. Puis celle-ci est échangée contre des dollars à des taux préférentiels, par exemple à 90 centimes. Dans les magasins qui l’acceptent, elle aura cependant la même valeur que 1 dollar. Le gain est immédiat pour les consommateurs ainsi que, espère-t-on, pour les vendeurs, qui profitent d’un regain de la demande.
Comme durant
la Grande Dépression
La pratique fait bien sûr penser à ce qui se faisait pendant la Grande Dépression. Face à des banques qui fermaient les unes après les autres, des centaines de nouvelles monnaies ont été créées par les villes, les Etats, les entreprises ou les unions syndicales. Depuis lors, bien que marginal, le procédé n’a jamais été totalement abandonné.
Selon le sociologue Ed Collom, qui s’est spécialisé dans les formes sociales «alternatives» à l’University of Southern Maine, «plus de 80 communautés ont tenté par le passé des expériences similaires aux Etats-Unis, surtout au début des années 1990». A l’époque, il s’agissait surtout, pour des groupes marginaux, de combattre l’avancée de la mondialisation, en promouvant la consommation locale. Seule une vingtaine d’entre elles auraient survécu bon an mal an. Mais aujourd’hui, à la faveur de la crise économique, le phénomène connaît un sursaut inattendu.
Il y a quelques jours, une banque locale s’est ainsi mise à accepter le Plenty à Pittsboro, en Caroline du Nord, donnant à cette monnaie une solidité dont ne pouvaient que rêver la poignée de militants qui l’avaient créée en 2002. Dans le Massachusetts, ce sont désormais douze banques qui acceptent les BerkShares au prix de 95 cents l’unité. Quelque 370 magasins locaux ont adhéré à ce système, qui a vu le jour il y a deux ans et qui est devenu entre-temps le plus important du pays. Au total, ce sont plus de 2,3 millions de BerkShares qui ont déjà circulé dans les magasins, les restaurants ou les supermarchés.
Ce regain des monnaies de singe est vu avec scepticisme par la plupart des économistes, qui mettent toutefois en avant son caractère limité. A l’heure des échanges mondiaux, il équivaut à tenter de placer des barrières autour des communautés, notent-ils, en le comparant à une forme de protectionnisme.
Signe de vitalité
Mais d’autres y voient au contraire, surtout dans les milieux de gauche, un signe de vitalité des populations locales et autant de mini- «plans de relance» économiques. En tout état de cause, la pratique est tout à fait légale aux Etats-Unis pour autant que ces billets ne ressemblent pas trop aux dollars et que les transactions soient déclarées au fisc.
«Lorsque vous stimulez l’économie locale, vous n’apportez pas de produits de l’autre bout du monde», explique Melissa Frey, l’un des promoteurs du Plenty, qui milite dans les milieux associatifs depuis des années. Selon elle, cette initiative servira à resserrer les rangs des habitants et, partant, à créer «un meilleur style de vie pour tout le monde».
Ces temps, les initiateurs du Plenty, comme ceux de l’Ithaca Hours, dans le nord de l’Etat de New York, recevraient des dizaines de coups de fil d’autres communautés qui, de La Nouvelle-Orléans à l’Alaska, veulent s’inspirer de leurs modèles. Alors que le système financier mondial donne le sentiment d’avoir perdu les pédales, cet enthousiasme traduirait l’envie des habitants de reprendre le contrôle des événements. «Notre société est devenue plus consciente des enjeux. Il y a un intérêt marqué pour la reprise en main de nos relations vis-à-vis des banques et de l’argent.»
00:30 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monnaie, etats-unis, crise, finances, banques |
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Louis-Ferdinand Céline - Jacques d'Arribehaude
Louis-Ferdinand Céline - Jacques D'Arribehaude
À quoi donc restait-il attaché et de quelles valeurs gardait-il la nostalgie ? je remarquais que ce monde d'avant 14 où il était né et qu'il haïssait à bien des égards, lui laissait des souvenirs très contradictoires. Après un demi-siècle, son horreur de la société et des conditions d'exploitation de la Belle époque, restait intact, mais il s'y mêlait un respect profond pour la laborieuse honnêteté, la modestie patiente, humble et discrète, des petites gens d'alors, et que sa mère représentait parfaitement à ses yeux.
L'évolution du monde lui paraissait soumise à d'impitoyables lois biologiques, et les discours, les professions de toi idéologiques, les concerts de l'O.N.U. lui faisaient hausser les épaules. Pour lui, le blanc était « un fond de teint » appelé à se modifier. Il ne prétendait pas que le monde à venir serait meilleur ou pire, simplement ce monde-là ne le concernait plus, ne l'intéressait plus.
À la fin de sa vie, assez curieusement, il rendait hommage à Proust, bien loin de lui sans doute, mais fossoyeur génial, tout comme lui, d'un monde pourri.
Jacques d'Arribehaude
(Lomé, 26 octobre 1962)
Extrait du "Cahier de l'Herne Louis-Ferdinand Céline", 1963, volume I.
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00:25 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lettres, littérature française, lettres françaises, céline, france |
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L'uomo che piantava gli alberi

| L’uomo che piantava gli alberi. Elzélard Bouffier, il solitario che amava la terra | |
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Un ouvrage sur les Pays Baltes

Un ouvrage sur les Pays Baltes
Le conformisme intellectuel de ces cinquante dernières années nous a empêché de juger avec sérénité une personnalité centrale du panorama culturel italien du 20ième siècle : Alessandro Pavolini. Il nous paraît injuste de limiter sa notoriété aux deux fonctions qu’il a occupées dans l’Italie de Mussolini, celle de Ministre de la Culture et celle de Secrétaire du Parti fasciste républicain. En réalité, Pavolini a d’abord été un journaliste de très grand talent et un intellectuel raffiné. Sa mort violente et prématurée est survenue le 28 avril 1945 sur la rive du Lac de Côme, où il a été abattu par les partisans communistes italiens avec le gros du dernier gouvernement fasciste. Pavolini avait voulu suivre Mussolini jusqu’au bout. Cette fin tragique oblitère sa biographie antérieure, nous empêche de comprendre l’itinéraire de cette personnalité peu commune. Dans les années qui ont immédiatement précédé l’épisode sanglant et mouvementé de la République Sociale, Pavolini avait élaboré une grandiose synthèse révolutionnaire, un existentialisme politique et révolutionnaire qui l’a conduit à chercher la « belle mort », quand s’effondrait définitivement le front germano-italien en Lombardie en avril 1945. Pavolini, avant d’être capturé, avait résisté seul ; il avait été pris prisonnier, à moitié exsangue et inconscient, blessé au visage et au bras, serrant son arme dans la ferme intention de continuer le combat. C’est dans cet état que les partisans l’ont traîné sur la rive du Lac de Côme pour le fusiller. Il est mort comme son poète préféré, l’Espagnol Garcia Lorca.
Alessandro Pavolini avait hérité de son père, premier traducteur italien de l’épopée du Kalevala, la passion des mondes finnois et balte. Il avait voyagé dans les Pays Baltes dans les années 20 et 30 et rapporté un volume de notes et d’impressions, intitulé Nuovo Baltico. Massimiliano Soldani, premier éditeur de ce volume, avait écrit : « Dans Nuovo Baltico, on découvre les futurs traits politiques qui, arrivés à maturité, feront de l’ancien « Fédéral » de Florence le plus pur théoricien d’un fascisme nouveau, ou mieux, d’un parti entièrement rénové (…). Après la lecture de Nuovo Baltico, j’ai pu reconstituer et mettre en exergue, avec une méthode de recherche plus précise, le rôle particulier qu’a joué Pavolini (surtout entre 1938 et 1940) et son influence sur le monde varié de la culture des jeunes de son époque et sur la vie intérieure du parti.
Quand Mussolini décide de l’appeler pour diriger le Ministère de la Culture Populaire en 1939, le Duce connaissait certainement les caractéristiques principales de ses projets rénovateurs. Volontairement, le chef de l’Italie fasciste l’a imposé au système ou, mieux, aux compromis que le système avait générés (…) ». Aujourd’hui, la deuxième édition de Nuovo Baltico est assurée et préfacée par Luigi De Anna, un professeur italien qui enseigne à Türkü en Finlande, une université qui dispose encore d’un « Fonds Pavolini », dans le département de philologie finnoise et concernant le père du Ministre fasciste de la Culture. En postface, nous trouvons un témoignage de Maria Vittoria Pavolini, fille d’Alessandro Pavolini. Cette nouvelle édition nous permet d’explorer plus profondément ce courant fécond de la gauche fasciste, trop longtemps oubliée et ignorée.
Alessandro PAVOLINI, Nuovo Baltico, a cura di Massimiliano Soldani, con una introduzione di Luigi De Anna e uno scritto di Maria Vittoria Pavolini, Società Editrice Barbarossa, Milan, 1998, Lire 18.000 (disponible auprès de notre service librairie).
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mardi, 28 avril 2009
Trois livres pour comprendre le Japon aujourd'hui
Trois livres pour comprendre le Japon d'aujourd'hui
Signe de la fascination et de la curiosité que suscite le Pays du soleil levant en Europe, plusieurs livres ayant pour objectif d'expliquer le Japon ont récemment été publiés :Enigmatique Japon, d'Alan Macfarlane, est le fruit de la rencontre d'un anthropologue britannique réputé avec un pays qui lui est absolument étranger. "J'ignorais presque tout du Japon avant notre premier séjour. Je savais que c'était un chapelet d'îles situées à l'est de la Chine. Je me figurais plus ou moins une Chine en miniature" écrit l'auteur. La rencontre avec cet archipel oriental déboussole l'universitaire, qui a le sentiment, comme Alice aux pays des merveilles, de passer de l'autre côté du miroir. "J'étais plein de certitudes, de confiance et de présomption infondées sur mes propres catégories de perception du monde. Je ne pensais même pas que le Japon risquait de les bousculer" écrit-il. En un peu plus de 200 pages, il se fonde sur ses expériences personnelles, passées au crible de la méthode universitaire et anthropologique, pour déchiffrer l'énigme japonaise pour le lecteur.
L'Atlas du Japon de Philippe Pelletier propose plus de 120 cartes, sur l'histoire, la démographie, l'économie, l'urbanisation ou encore les relations extérieures de l'archipel. Le choix de la présentation cartographique permet de mettre en relief certains éléments caractéristiques du Japon d'aujourd'hui. Outre ses contraintes géographiques et l'héritage historique, les cartes claires, didactiques et bien documentées réalisées par Carine Fournier et Donatien Cassan mettent en avant les éléments qui font du Japon une société "post-moderne" : population vieillissante, hyper-urbanisation, forte tertiarisation de l'économie, etc... L'approche cartographique a également le mérite de faire ressortir certaines données, telles que les écarts sociaux ou la répartition géographique du vote, auxquelles le lecteur n'aurait pas nécessairement été sensible sans carte. L'ouvrage, riche en informations, satisfera quiconque est amené à étudier le Japon.
Enfin, comme son titre l'indique, Les Japonais de Karyn Poupée ne se focalise pas sur le pays mais sur ses habitants. Le livre permet de comprendre cette société, si intrigante aux yeux des étrangers et qui est devenue ce qu'elle est du fait de contraintes et d'une histoire particulière. L'auteur dit s'être lancée dans la rédaction du livre pour avoir trop lu par le passé de choses insensées, de clichés racoleurs ou, au contraire, de textes reflétant une fascination absolue sur les Japonais. Ici, les clichés ne sont pas niés, leurs fondements sont expliqués. L'auteur, qui connaît le Japon depuis 12 ans et y travaille en tant que journaliste pour l'Agence France Presse, réussit à expliquer les réalités socio-économiques du pays tout en les illustrant avec des éléments du vécu, des constats du quotidien, qui rendent le livre accessible à tous et prenant. Etoffé d'exemples concrets et parlants, l'ouvrage dense en informations revient sur l'histoire contemporaine du pays pour mieux nous expliquer son présent. L'auteur se fonde sur les spécificités, géographiques et culturelles, qui rendent le Japon si différent. Probablement parce qu'elle a pour métier de rendre accessible aux lecteurs de la presse la complexité japonaise, Karyn Poupée sait utiliser des exemples concrets et parlants pour montrer pourquoi et comment les Japonais sont comme ils sont. L'ouvrage devrait satisfaire tous ceux qui souhaitent comprendre les Japonais d'aujourd'hui. Il est enfin doté d'une qualité extrêmement rare pour un livre si riche en informations : il se lit avec le même plaisir que l'on aurait à parcourir un bon roman.Alan Macfarlane, Enigmatique Japon, Ed. Autrement, 2009.
Philippe Pelletier, Atlas du Japon, Ed. Autrement, 2008.
Karyn Poupée, Les Japonais, Tallandier, 2008.
00:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : japon, géopolitique, asie, affaires asiatiques, pacifique, extrême orient |
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Terre & Peuple Magazine n°39
Terre et Peuple Magazine n°39 - Printemps 2009
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La mafia albanaise
La Mafia Albanaise

Tous les pays ont un “milieu” criminel. Peu nombreux sont cependant ceux qui ont suscité une authentique mafia, une société secrète permanente dotée de rites d’initiation, d’une loi du silence et pratiquant un recrutement clanique. La Cosa Nostra Sicilienne, les triades chinoises et les Yakuza japonais sont célèbres, mais on connaît mal en revanche la mafia albanaise, telle qu’elle opère dans ses fiefs d’Albanie, de Macédoine et du Kosovo, partout en Europe - et même en Amérique du nord. La drogue, la contrebande, l’émigration illégale, la traite des femmes - en un mot tout le répertoire des activités criminelles - sont parmi les rares industries à connaître un essor spectaculaire dans les Balkans. La mafia albanaise , crainte pour sa férocité, ses vengeances implacables, va même jusqu’à inspirer un grand respect aux puissantes familles mafieuses de Sicile. « Drogue, prostitution, cigarettes, trafic d’armes : la pègre est partout », se lamente l’ancien chef de la police de Vlora (Albanie). « La mafia contrôle à peu près un tiers de l’économie, ajoute un spécialiste de la Banque mondiale. Elle sera la grande gagnante de la crise »
Structure
Les mafieux Albanais sont soumis à un « code d’honneur », le Canon du 15ème siècle écrit par Leke Dukagjini. En plus du mariage, de la famille et de la propriété, il y est question d’honneur : il est impossible de revenir sur une parole donnée. Ce Canon a régi la vie quotidienne des clans du Nord et de l’Est du pays jusqu’au 20ème siècle et a codifié la pratique de la vendetta. Lors de la chute du communisme en 1990, les criminels dont la vie et les pratiques avaient peu changé depuis la Guerre Froide se sont convertis aux méthodes modernes. Ils ont traversé les frontières au début des années ‘90 et le mouvement migratoire s’est poursuivi même après la guerre du Kosovo. Ils ont commencé à travailler comme assistants dans des réseaux de trafic de drogue déjà existants dirigés par des Turcs et des Kurdes. D’après la police, ils sont rapidement parvenus à se tailler une place et faire valoir leurs « droits ». Les clans du crime albanais sont organisés selon les anciennes règles de la vie rurale. Le chef de chaque clan reçoit l’allégeance d’un groupe de vassaux qui ont souvent des liens de sang avec lui. Ils se réunissent en comité, nommé « Bajrak », où l’on discute de nouvelles entreprises. Par exemple, la somme nécessaire à l’ouverture d’une maison close à Soho sera fournie par les membres du comité et une partie des profits sera expédiée aux proches restés au pays.
La loi du silence est inviolable. Les Albanais ont quatre atouts dans leur manche : comme toute mafia florissante, ils bénéficient d’un lieu sûr dans leur patrie et d’une large diaspora ; leur pays se situe au carrefour des plus importantes voies du trafic de drogue ; leurs contacts avec l’Armée de Libération du Kosovo leur ont permis de se fournir en armes et, enfin, ils sont résolus à employer une violence extrême. (1)
Activités
La Mafia Albanaise contrôle plus de 70 % du marché de l’héroïne en Suisse, en Autriche, en Allemagne et dans les pays scandinaves, des milliers de prostituées “travaillant” dans des conditions horribles, de l’Italie à la Suède, des dizaines de commandos de cambrioleurs ultra-professionnels, formés d’anciens militaires ou policiers. En Angleterre, des Albanais, qu’ils soient originaires d’Albanie ou du Kosovo, sont soupçonnés par Scotland Yard de chantage, de possession d’armes et de vols qualifiés. (1) En fait, la Mafia Albanaise sévit dans six principaux secteurs d’activités : la drogue (principalement l’héroïne, dont l’acheminement passe par la « route des Balkans », à partir de la Turquie) ; la contrebande, qui a connu un essor considérable grâce à l’embargo contre la Yougoslavie depuis près de huit ans (principalement le trafic de cigarettes); la prostitution (les mineures sont enlevées dans les camps de réfugiés kossovars par leur compatriotes, en Albanie ou bien récupérées de force une fois acheminées clandestinement en Europe de l’Ouest), le trafic d’armes (stocks pillés durant l’insurrection de Tirana en 1997, approvisionnement en Allemagne de l’Est ou encore auprès des mafias russe et italiennes implantées en Suisse, en Belgique et en Italie) ; le racket (principalement au détriment des réfugiés kossovars et des diasporas albanaises de l’Ouest ; enfin, l’acheminement d’immigrants vers l’Union européenne. (2)
Prostitution
Les Albanais dirigeraient la traite des femmes pour toute la Grande-Bretagne à destination du marché de la prostitution. Scotland Yard, le service de police britannique, estime que les gangs albanais contrôlent près de 75 % de la prostitution à Soho, à Londres. Les personnes impliquées dans ces réseaux sont pour la plupart des femmes et des enfants victimes de formes modernes d’esclavage, enlevées et manipulées par leurs patrons. À leur arrivée à Soho, les Albanais ont fait main basse sur le réseau de prostitution sans crier gare. Rien que pour Soho, chaque année, plus de 18 M€ , fruits de l’exploitation de près de mille prostituées, retournent en Albanie .
Les grandes villes d’Europe occidentale sont les premières destinations du trafic de femmes, car ces villes constituent les places principales de l’industrie du sexe. Les femmes arrivent du monde entier, même si un grand nombre proviennent des pays d’Europe de l’Est » : voilà comment Interpol résume sobrement le boom du « business » de la prostitution sur le Vieux Continent. Depuis les années 90, l’arrivée de prostituées de la République tchèque, de Bulgarie ou d’Albanie n’a cessé d’augmenter. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 300 000 femmes venues de l’Est se prostituent en Europe occidentale. En France, où il y aurait entre 15 000 et 18 000 prostituées, les femmes venues des pays de l’Est en représentent environ un quart. Ces nouveaux réseaux de prostitution, notamment ceux contrôlés par la mafia albanaise, sont d’une violence inouïe. Les rares prostituées qui osent parler décrivent une nouvelle forme d’esclavage, en plein coeur de l’Europe. (1)
« Des femmes achetées et violées collectivement dans des camps »
« Les réseaux de prostitution albanais constituent la forme de “voyoucratie” la plus primaire. Il existe des camps de soumission, où les femmes sont achetées et violées collectivement avant d’être acheminées vers les grandes villes européennes »(3)
A Bruxelles, la moitié des prostituées seraient de nationalité albanaise. Pour la justice belge les « centres de formation » sont situés en Albanie : les jeunes femmes y sont vendues pour aller « travailler » à Londres, Hambourg ou Paris. « Selon leur beauté, leurs dons pour les langues étrangères et leurs aptitudes professionnelles, leur prix de vente à la fin 1999 allait de 10 000 à 15 000 francs » (4) A Milan, il existerait un véritable « marché aux femmes », où les différents réseaux passent commande. Une fois en activité en Europe de l’Ouest, les prostituées sont soumises à une forte pression de la part de leurs proxénètes. Au Kosovo les maisons closes ont « poussé comme des champignons » avec l’afflux des 50 000 soldats de la KFOR, des employés de la Mission des Nations unies au Kosovo (MNUK) et des personnels des organisations non gouvernementales. Originaires surtout de Moldavie, d’Ukraine, de Roumanie et de Bulgarie, les femmes sont vendues aux enchères entre 1 000 et 2 500 dollars (de 1 084 à 2 709 euros) aux proxénètes kosovars
Stupéfiants
Si pour Scotland Yard, c’est l’argent de la drogue qui a permis à la mafia Albanaise de prendre le contrôle de la prostitution à Soho, d’autres observateurs estiment généralement qu’elle s’est spécialisée au début dans la prostitution pour pouvoir investir ses gains dans le trafic de drogue. (5) Le criminologue Xavier Raufer estime que le Kosovo est devenu le paradis des trafiquants de drogue. Il accuse l’OTAN d’avoir ouvert la boîte de Pandore en toute connaissance de cause. (4) ” Pour lui, La guerre du Kosovo a déclenché un cataclysme criminel énorme ”
En l’année 2000, les spécialistes Italiens de la lutte antimafia traquaient les liens financiers entre les trafiquants de drogue proches d’Al Quaïda et les caïds siciliens ; ils affirmaient qu’une fois la cargaison d’héroïne arrivée en Italie « c’est la mafia albanaise alliée avec la Cosa Nostra sicilienne qui se chargeait d’alimenter les marchés européens et américains » (6)
Concernant la drogue dure, les clans Albano-kossovars semblent avoir acquis une position dominante, parfois monopolistique, dans le trafic international d’héroïne, celui de la cocaïne étant partagé avec les « leaders » mondiaux que sont les « Cartels » mexicains et surtout colombiens. Depuis le début des années 90, en effet, le système criminel en vigueur en Italie et en Europe de l’Ouest a considérablement évolué. Les Turcs ont conservé le monopole du marché en gros de l’héroïne, mais ont cédé aux Albanais, principalement kossovars, le contrôle de l’acheminement vers l’Ouest. Cette nouvelle configuration nécessite des centres de stockage, situés principalement en Hongrie, mais également en République Tchèque et en Bulgarie, principales plaques tournantes de la mafia albanaise à l’Est. D’après un rapport d’Interpol daté de novembre 1997, «les Albanais du Kosovo détiennent la plus grande part du marché de d’héroïne en Suisse, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en Tchéquie, en Norvège, en Suède, en Pologne et en Belgique », et ils représenteraient à eux seul près de 15 % des arrestations d’Interpol pour le trafic de drogue. En avril 1999, les brigades anti-mafia de Bulgarie signalaient une véritable explosion du trafic d’héroïne depuis le début de la guerre du Kossovo. Les policiers des stups et les experts d’Interpol sont-ils impresionnés des quantités phénoménales de drogue saisies auprès des réseaux albanais. Pour Xavier Raufer, c’est bien « la preuve que la mafia albano-kossovare joue désormais un rôle central dans le narco-trafic européen et que la guerre du Kossovo a bel et bien déclenché un cataclysme criminel énorme dont les Balkans souffrent déjà et dont l’Europe, occidentale comme orientale, ressent maintenant les premiers effet ».
La Suisse, qui accueille environ 200 000 réfugiés albanais (deuxième communauté immigrée du pays), est l’une des principales plaques tournantes du trafic de drogues et d’armes vers l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la République tchèque, où la police soupçonne les nombreux vendeurs et fabriquants albanais de bijoux en or de procéder au blanchiment de l’argent du trafic. Le 10 décembre 1998, le quotidien londonien The Independant révélait que les mafieux albanais contrôlaient 70 % du marché suisse de l’héroïne. Ce sont d’ailleurs près de 2000 Albanais du Kossovo qui croupissent actuellement dans les geôles helvétiques pour trafic de stupéfiants. La Scandinavie est devenue une zone de refuge pour les criminels albanais. Plusieurs trafics de drogue dirigés par de jeunes Kossovars ont été démantelés au cours de l’année 1999. Arrêté le 23 février 1999 par la police tchèque, le « parrain » kossovar Princ Dobroshi avouera, selon un rapport du BIS (service de sécurité tchèque) publié le 12 mars dans les journaux praguois, que « le trafic servait à financer des achats d’armes. livrées à l’Armée de Libération du Kossovo ». (2)
De fait, d’après un Rapport de 24 pages des services de renseignement de l’Otan révélé par le Washington Times du 5 juin 1999, les liens entre la mafia albano-kossovare, l’UCK et l’actuel boom de l’héroïne en Occident ne fait plus aucun doute. D’après ce rapport, « de nombreux membres de l’UCK sont plus ou moins impliqués dans le marché juteux de l’héroïne. La route des Balkans générerait plusieurs dizaines de millions de dollars par an »
(1)L’Europe s’inquiète de la mafia albanaise in “le Courrier des Balkans”, 3 décembre 2002
(2) Réalité sur l’UCK, Alexandre del Valle, Christian Amiard, le patron de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).
(3) Selon Christian Amiard, le patron de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).
(4)La Mafia albanaise. Une menace pour l’Europe, Xavier Raufer, Editions Favre, mai 2000
(5)La guerre du Kosovo a déclenché un cataclysme criminel énorme, in “L’humanité” 14/02/2000
(6) Les liaisons afghanes de la mafia sicilienne , site du gouvernement Français
Frank FURET
Source : bancpublic.be
Article printed from :: Novopress Québec: http://qc.novopress.info
URL to article: http://qc.novopress.info/?p=4977
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Vrijheid en/of Gelijkheid? Interview met Matthias Storme
VRIJHEID EN/OF GELIJKHEID?
Interview door Jonas Vincken met Matthias Storme in Dwars
Matthias Storme schuwt de controverse niet: na de veroordeling van het Vlaams Blok wegens racisme uitte hij zijn ongenoegen met de woorden: "Ik vind het nu bijna een morele plicht om op het Vlaams Blok te stemmen." Weinig professoren ontlokken zoveel reactie als deze hoogleraar aan de UA, buitengewoon hoogleraar aan de KUL en fervent tegenstander van de Belgische antidiscriminatiewetgeving. Een gesprek.
In navolging van de Europese richtlijnen vaardigde België in 2003 een wet uit ter bestrijding van discriminatie. Discriminatie werd hierin beschreven als "een verschil in behandeling dat niet objectief en redelijkerwijze gerechtvaardigd wordt". Er werd uitdrukkelijk gespecificeerd dat deze wet zowel in verticale (tussen de overheid en de burgers) als in horizontale relaties (tussen burgers onderling) geldt. De Kamer gaf recent haar goedkeuring aan een herwerkte antidiscriminatiewet. Er zijn een heel aantal wijzigingen, maar de essentie blijft dezelfde: de overheid mag en moet optreden bij elke vorm van discriminatie in de publieke sfeer. Volgens een aantal juristen en academici is dat een stap te ver. dwars vroeg de mening van Matthias Storme.
De nieuwe wet is geen verbetering, volgens u. Kan u dat toelichten?
MATTHIAS E. STORME: Het hele principe van antidiscriminatiewetten met een horizontale werking vind ik nonsens. Deze tasten immers de fundamentele vrijheden aan, de allerbelangrijkste verworvenheden van onze Westerse beschaving. De antidiscriminatiewet legt de burger de verplichting op al zijn daden en meningsuitingen objectief en redelijk in rechte te kunnen verantwoorden. Maar de essentie van de vrijheid van meningsuiting is net dat ik niet gevraagd kan worden me voor een rechter te verantwoorden voor het uiten van een bepaalde mening! Elke keuze die je maakt, elke beweging die je doet en elk woord dat je spreekt kan een ongelijke behandeling van de ene persoon ten aanzien van de andere inhouden. De essentie van een vrije samenleving is dat je een heel domein van activiteiten hebt waar je je niet voor moet verantwoorden aan de overheid.
Is het geen kwestie van een middenweg vinden?
STORME: Neen. Sommigen beweren dat de twee combineerbaar zijn, dat je een evenwicht moet zoeken tussen de antidiscriminatiewet en de essentiële vrijheden zoals de vrijheid van meningsuiting. Onzin: volgens mij zitten zij er totaal naast. Het is het ene of het andere. Als je democratie definieert als onder meer gebaseerd op een aantal fundamentele vrijheden en rechten, dan tast de antidiscriminatiewet net de kern van de democratie aan. Een wet als deze maakt de open samenleving kapot. Ze duldt in het openbare leven enkel nog keuzes die voor een rechter redelijk verantwoord kunnen worden. De open society - opnieuw een modieuze uitdrukking dankzij onze premier - veronderstelt echter vrijheid. Een vrijheid op basis waarvan mensen in de publieke sfeer kunnen treden, en zich niet achter slot en grendel moeten verschansen om nog iets te mogen zeggen of doen.
Men heeft toch duidelijk doen blijken dat men de wet niet zal gebruiken om iedere mogelijk discriminatoire uiting van individuen in de publieke sfeer af te wegen?
STORME: Dat maakt het des te erger. Als je zegt "niet iedere uiting", dan betekent dat dat de gevestigde macht bepaalt welke uitingen wel en welke niet toegelaten zijn. De willekeur installeert zich. Niet enkel de rechter, ook de overheid krijgt te veel macht. De essentie van onze grondwet is dat de overheid zich niet mag moeien met meningsuitingen.
De antidiscriminatiewet doet dat wel door onder andere het beledigen van groepen strafbaar te stellen. Wetten tegen laster en eerroof wegens het beledigen van individuen bestaan echter al veel langer: deze zijn uiteraard ook een inperking van de vrijheid van meningsuiting. Daar kan het dan wel?
STORME: Ik vind van wel, ja. Je mag niet te ver gaan in het smoren van het publieke debat, maar laster en eerroof is een ernstige aantasting van de waardigheid van mensen. Het beledigen van groepen is dat niet. Individuen hebben waardigheid, groepen niet.
Mensen ontlenen een stuk van hun identiteit aan de groep waartoe ze behoren.
STORME: Dat zal je mij als flamingant niet horen ontkennen.
Worden ze dan niet evenzeer in hun waardigheid getroffen wanneer de groep waarvan ze deel uitmaken beledigd wordt?
STORME: Dat is de prijs die een democratische samenleving moet betalen, vind ik. Daarover kan je van mening verschillen, maar persoonlijk maak ik me ernstig zorgen over het strafbaar stellen van belediging van groepen.
U zegt dat men daarover van mening kan verschillen. Als een meerderheid van de bevolking dus meent...
STORME: (onderbreekt) Wacht, dan moet je eerst weten of een meerderheid dat inderdaad vindt. Wanneer je een fundamentele vrijheid inperkt, zou een meerderheid van de stemmen in een referendum een absolute voorwaarde moeten zijn, wat mij betreft. Nu krijgt de bevolking geen kans zich hierover uit te spreken. Mócht er effectief een meerderheid blijken te zijn, dan zou de legitimiteit van zo'n wet stukken groter zijn dan van de wetten die nu enkel door het parlement goedgekeurd worden.
Het parlementaire systeem van politieke vertegenwoordiging blijft volgens u dus in gebreke. Hoe vertekent deze vorm van democratie de stem van de Belg?
STORME: Minder en minder partijen staan voor een coherente ideologie. Vroeger koos je voor een samenlevingsmodel wanneer je op een bepaalde partij stemde. Dat is nu niet meer het geval, dus de representatieve democratie alleen is niet langer zaligmakend. Het is tijd voor een flinke scheut directe democratie.
Verliest de huidige vorm van democratie een deel van haar legitimiteit omwille van de popularisering van de politiek?
STORME: De partijen zijn commerciële machines geworden. Genuanceerde vormen van referenda zoals die er in Zwitserland zijn, zouden een hele vooruitgang voor de democratie betekenen. Daar kan het volk zélf een referendum in gang zetten en bepalen niet enkel politici het voorstel en de formulering ervan. De vraag is of we daar rijp voor zijn. Momenteel wordt de bevolking dom gehouden: je moet ze opvoeden om aan directe democratie te doen. Ik ben de laatste om te denken dat het volk altijd gelijk heeft, maar ik vrees dat we momenteel in een situatie zijn terechtgekomen waar het volk net iets meer gelijk heeft dan de politici.
Discriminatie is een reëel probleem in de hedendaagse maatschappij. Als antidiscriminatiewetten uit den boze zijn om dit te bestrijden, wat stelt u dan voor als alternatief?
STORME: Ten eerste is niet alle discriminatie fout, en ten tweede moet je niet alles wat onfatsoenlijk is met juridische dwang bestrijden. Discriminatie betekent datgene wat niet redelijk verantwoord wordt. Niet alles in het leven wat niet redelijk verantwoord wordt, is onfatsoenlijk, en zelfs als het zo is, betekent dat nog niet dat het verboden moet worden. We gaan hoe langer hoe meer naar een perverse identificatie van recht en moraal. Dat werkt in twee richtingen: alles wat men niet fatsoenlijk vindt, tracht men te verbieden, en alles wat niet verboden is, wordt tegenwoordig fatsoenlijk geacht. Daar krijg je een omgekeerde repressie: als iets wettelijk toegestaan is - ik denk bijvoorbeeld aan abortus - wordt je verplicht het niet enkel te dulden maar het ook moreel goed te vinden, anders zou je een antidemocraat zijn.
Dat is nu echter nog niet het geval.
STORME: Neen, inderdaad niet, maar daar gaan we wel naartoe. Dat is de tendens van de politieke correctheid.
Is het eigenlijk geen vals probleem, net omdat recht en moraal momenteel nog niet samenvallen? Los van elkaar mogen ze immers niet staan: het is toch de bedoeling het recht op morele grondslagen in te richten?
STORME: Het zou inderdaad fout zijn om te zeggen dat de twee niets met elkaar te maken hebben, dat de morele en de juridische visie met elkaar in de clinch liggen. Het is iets genuanceerder, in die zin dat ethiek wat mij betreft gebaseerd is op deugden, en tolerantie is een erg belangrijke deugd. Tolerantie houdt net in dat je de dingen die je onfatsoenlijk acht tolereert, omdat dat minder erg is dan ze te bestrijden. Datgene wat men moreel verkeerd vindt binnen bepaalde grenzen juridisch toelaten is dus eigenlijk een zeer morele houding.
Een van de dingen die de wet verbiedt is het oproepen tot haat. Vindt u dat dat nog getolereerd moet worden?
STORME: Het grote probleem is dat "haat" uitermate subjectief is. Als ik bijvoorbeeld het arrest van het Hof van Beroep over het Vlaams Blok las, dan was mijn indruk dat het droop van de haat: haat tegen een bepaalde politieke overtuiging. Wat is dan de legitimiteit van dat arrest, dat het Blok veroordeelde wegens het aanzetten tot haat? Anderen zullen zeggen dat ze het arrest helemaal niet haatdragend vonden. Maar dat is het probleem: iets haatdragend vinden is een subjectieve indruk. Het aanzetten tot haat verbieden is dus uiterst gevaarlijk, want dan tast je de vrijheid van meningsuiting diepgaand aan. Sommige van mijn collega's beweren dat haat geen mening is. Dat vind ik totaal misplaatst. Zo beperk je de vrijheid van meningsuiting tot enkel de meningen die je aanstaan.
Sociale rechtvaardigheid en gelijke kansen Verwerpt u het hele idee van wettelijk afdwingbare sociale rechtvaardigheid?
STORME: Sociale rechtvaardigheid kan heel wat zaken dekken. Dat er belastingen worden geheven om aan herverdeling te doen, heb ik bijvoorbeeld nooit in vraag gesteld.
U meent dat de antidiscriminatiewet de burgers de verantwoordelijkheid tot moreel handelen ontzegt. Maken verplichte belastingen voor de sociale zekerheid het dan niet evenzeer onmogelijk om solidair te zijn uit verantwoordelijkheidsbesef of uit morele overwegingen?
STORME: Verplichte belastingen zijn geen inperking: noch van de vrijheid van meningsuiting, noch van de vrijheid van vereniging, godsdienst, arbeid of noem maar op. Dat is voor mij een totaal andere context. De efficiënte organisatie van producten en diensten in onze kapitalistische maatschappij leidt tot bepaalde scheeftrekkingen, en het systeem van fiscaliteit en sociale zekerheid dient om dit te compenseren.
Gelijke rechten zijn al sinds lang afgedwongen. In recente tijden is er ook een streven naar gelijke kansen voor iedereen. Hoe staat u daar tegenover?
STORME: België heeft volgens mij een verkeerde keuze gemaakt door in zijn grondwet alles als rechten te formuleren. Neem nu arbeid: volgens de grondwet heeft iedere Belg recht op arbeid. Wat bedoelt men daarmee? Er zijn juist massaal veel wetten die je beletten om te werken! Bedoelt men dat werklozen van de staat kunnen eisen dat ze een job krijgen? Neen, dat ook niet. Zie je, zo'n formulering is nonsens. In een verstandige grondwet - zoals de Duitse - staat dat de overheid tot plicht heeft een tewerkstellingsbeleid te voeren en te betrachten dat zoveel mogelijk mensen kunnen gaan werken.
Bedoelt u dat hetzelfde geldt voor gelijke kansen: ze zijn geen absoluut recht, maar de overheid moet wel een beleid voeren dat erop gericht is de gelijke kansen voor iedereen te bevorderen?
STORME: De overheid moet een beleid voeren om gebrek aan kansen te compenseren.
Nu pleit u dus voor positieve discriminatie.
STORME: (aarzelt) Ja, goed, dat is positieve discriminatie. Maar in een zeer ruime zin van het woord, want in de courante betekenis koppelt men positieve discriminatie vaak aan het behoren tot een bepaalde groep, niet aan het individueel beantwoorden aan een aantal criteria. Dat vind ik fout.
Waarom dat onderscheid? Het gebrek aan kansen van een individu hangt heel vaak samen met het behoren tot een bepaalde groep.
STORME: Het systeem van klassering op groepskenmerken, ongeacht het individu, is bijna nooit verantwoord. Daar zijn ook studies over gemaakt: bijna overal ter wereld waar men aan affirmative action doet op basis van groepskenmerken zie je hetzelfde resultaat: het veroorzaakt een transfer van de zwakkeren uit de sterke groep naar de sterkeren uit de zwakke groep. Een verschuiving binnen de middenklasse: de zwaksten van de maatschappij worden daar nooit door geholpen.
Welke oplossingen ziet u dan?
STORME: Discriminatie is geen éénrichtingsverkeer. Sommige werkgevers nemen bijvoorbeeld liever mannen in dienst, sommige liever vrouwen. Als samenleving heb je er dan geen baat bij ze beide te verplichten evenveel mannen als vrouwen in dienst te nemen. Door het verschil in individuele voorkeuren wordt er tot op zekere hoogte een evenwicht gevonden. Soms krijg je inderdaad een achterstelling van bepaalde groepen, maar daar dient de sociale politiek voor. Subsidies voor gelijkekansenbeleid en het vangnet van de sociale zekerheid zorgen voor compensatie wanneer er geen evenwicht is. Er zit echter een grote contradictie in de huidige retoriek: we worden overspoeld door campagnes die ons ervan moeten overtuigen dat diversiteit een meerwaarde is. Als dat effectief zo is, waarom zouden alle mensen dan zo idioot zijn om te kiezen voor de minderwaarde?
Hoezo, contradictie? Keuzes zijn vaak niet gebaseerd op effectieve competenties maar op beeldvorming.
STORME: Ja, maar neem nu de arbeidsmarkt: een werkgever heeft er zelf belang bij om de persoon in dienst te nemen die het beste is voor de job. Als hij dat niet doet, doet hij dat op eigen kosten - in tegenstelling tot politici trouwens, want wanneer die aan vriendjespolitiek doen, draaien zij er zelf niet voor op. Ik kan me niet voorstellen dat er in ons land werkelijk zo'n probleem is van werkgevers die tegen hun eigenbelang in - omwille van idiote vooroordelen - systematisch minder gekwalificeerde mensen van de juiste kleur in dienst zouden nemen. Neen, er zijn problemen van kwalificatie. Dat los je niet op met een antidiscriminatiewet.
Neem nu een vrouw of een allochtoon met dezelfde opleiding en hetzelfde diploma als een autochtone man: die laatste heeft steevast meer kans de job te krijgen. Dat heeft niet met kwalificatie te maken.
STORME: Een diploma zegt niet alles, je neemt toch geen mensen in dienst enkel en alleen gebaseerd op hun diploma? Natuurlijk spelen daar ook subjectieve elementen, maar dat is altijd in een samenleving die gebaseerd is op vertrouwen, sympathie, antipathie; kortom op alle volstrekt normale menselijke gevoelens. De enige die daar afstand van moet nemen is de overheid. De antidiscriminatiewet is een chantagewet, een wet die maakt dat een burger elk van zijn medeburgers kan aanvallen. Je creëert een samenleving waarin je mensen ertoe aanzet om te procederen tegen hun medeburgers, om elkaar te verklikken en schadevergoedingen van elkaar te eisen.
Op het moment dat je een andere burger aanklaagt, moet je toch al kunnen aantonen dat er sprake zou kunnen zijn van effectieve discriminatie?
STORME: Dat is niet helemaal waar. Je moet zelfs niet eens de moed hebben zelf een proces in te spannen, met het risico te verliezen en de kosten te moeten dragen. Je moet enkel klacht indienen bij de officiële inquisitie, die door de overheid gesponsord wordt met talloze personeelsleden die al het werk voor jou doen.
U doelt op het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR). Zegt u dat ze momenteel op een verkeerde manier werken, of heeft u het tegen het principe dat er zoiets is tout court?
STORME: Tot op zekere hoogte allebei. Ten eerste is het zo dat het CGKR zich in zijn bestaansperiode te veel gericht heeft op meningsuitingen en te weinig op feitelijke discriminaties. Het is dus duidelijk een politiek instrument. Soms heb ik de indruk dat het een beetje keert, maar wanneer er afwijkende meningen zijn, blijft men op elke slak zout leggen. Ten tweede is het zo dat het CGKR buitensporige bevoegdheden heeft die normaal toekomen aan het openbaar ministerie of het parket. De scheiding der machten die we kennen in een democratische rechtstaat wordt niet gerespecteerd. Naast het CGKR mogen nog een aantal andere organisaties optreden wanneer iemand een klacht neerlegt wegens discriminatie, maar de overheid kent hiervoor een oligopolie toe aan een aantal verenigingen. Men schrijft wetten precies op maat van deze verenigingen, zoals het CGKR en de Liga voor de mensenrechten, zodat deze een geprivilegieerde positie krijgen. Nogmaals: antidiscriminatiewetten zijn altijd discriminerend. Ik ken er geen andere.
U zei ooit: "Europa verschilt nog nauwelijks van Iran, een seculiere theocratie: Gods majesteit is vervangen door die van gediscrimineerde groepen: vrouwen, homoseksuelen en allochtonen."
STORME: Die drie groepen waren een toespeling op het boek In de naam van de vrouw, de homo en de allochtoon van de Nederlandse anarchist Bart Croughs.
Maar waarom een theocratie? De gediscrimineerde groepen zoals vrouwen, holebi's en allochtonen maken een overgrote meerderheid van onze samenleving uit. En een theocratie van de meerderheid, heet dat geen democratie?
STORME: Waar het mij om gaat is dat men voor die groepen rechten schept die men mensenrechten noemt en die niet langer in vraag gesteld mogen worden. Men moet niet enkel die wetten respecteren, het wordt zelfs verboden ideeën te uiten met het oog op de wijziging van die wetten. Neem bijvoorbeeld de veroordeling van het Vlaams Blok: die is er ten dele gekomen omdat het Blok in haar partijprogramma wetsvoorstellen deed waarvan gezegd werd dat ze in strijd waren met de mensenrechten. So what? De regels inzake mensenrechten kunnen toch democratisch gewijzigd worden? Die nieuwe rechten zijn er toch ook gekomen door een wijziging van de grondwet? Dat is dus wat Marcuse partisan tolerance noemt: je mag blijkbaar enkel tolerant zijn in één richting, maar niet in de andere. Waarom zou de grondwet niet in de andere richting gewijzigd mogen worden?
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Jean Giono e "Le Chant du Monde"
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Jean Giono e “Le Chant du Monde” | |
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| Il paganesimo di Jean Giono (foto) è stato ben identificato da Thierry Maulnier, che scriveva nel 1943, nella sua rubrica del quotidiano “Laction française”: “Il signor Giono è uno di quei rari artisti per i quali il grande Pan non è morto e non è ancora pronto a morire”. Punto di vista rafforzato da quello di Henry Miller: “Nell’opera di Giono chiunque possiede una dose sufficiente di vitalità e di sensibilità, riconosce subito ‘le chant du monde’. Secondo me questo canto, di cui egli ci dà con ogni nuovo libro delle variazioni senza fine, è molto più prezioso, più commovente, più poetico del Cantico delle creature”. (The books in my life, 1951). Non si saprebbe spiegare meglio quale abisso separi il mondo biblico dall’universo di Giono. |
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An Interview with Dominique Venner

An Interview with Dominique Venner
by Michael O'Meara
TRANSLATOR’S NOTE: It’s testament to the abysmal state of our culture that hardly one of Dominique Venner’s more than forty books have been translated into English. But everything he writes bears directly on us — “us” here referring not specifically to the anglophone world, but to the European world that exists wherever white men still carry on in any of the old ways.
Venner is more than a gifted historian who has made major contributions to the most important chapters of modern, especially 20th-century European history. He has played a key role in both the development of the European New Right and the “Europeanization” of continental nationalionalism.
It is his “rebel heart” that explains his engagement in these great struggles, as well as his interests in the Russian Revolution, German fascism, French national socialism, the U.S. Civil War, and the two world wars. The universe I’ve discovered in his works is one that reminds me of Ernst von Salomon’s “Die Geächteten” — one of the Homeric epics of our age.
The following interview is about the rebel. Unlike the racial conservatives dominant in U. S. white nationalist ranks, European nationalism still bears traces of its revolutionary heritage — opposed as it is not merely to the alien, anti-national forces, but to the entire liberal modernist subversion, of which the United States has been the foremost exemplar. -Michael O’Meara
Question: What is a rebel? Is one born a rebel, or just happens to become one? Are there different types of rebels?
Dominique Venner: It’s possible to be intellectually rebellious, an irritant to the herd, without actually being a rebel. Paul Morand [a diplomat and novelist noted for his anti-Semitism and collaborationism under Vichy] is a good example of this. In his youth, he was something of a free spirit blessed by fortune. His novels were favored with success. But there was nothing rebellious or even defiant in this. It was for having chosen the side of the National Revolution between 1940 and 1944, for persisting in his opposition to the postwar regime, and for feeling like an outsider that made him the rebellious figure we have come to know from his “Journals.”
Another, though different example of this type is Ernst Jünger. Although the author of an important rebel treatise on the Cold War, Jünger was never actually a rebel. A nationalist in a period of nationalism; an outsider, like much of polite society, during the Third Reich; linked to the July 20 conspirators, though on principle opposed to assassinating Hitler. Basically for ethical reasons. His itinerary on the margins of fashion made him an anarch, this figure he invented and of which after 1932 he was the perfect representative. The anarch is not a rebel. He’s a spectator whose perch is high above the mud below.
Just the opposite of Morand and Jünger, the Irish poet Patrick Pearse was an authentic rebel. He might even be described as a born rebel. When a child, he was drawn to Erin’s long history of rebellion. Later, he associated with the Gaelic Revival, which laid the basis of the armed insurrection. A founding member of the first IRA, he was the real leader of the Easter Uprising in Dublin in 1916. This was why he was shot. He died without knowing that his sacrifice would spur the triumph of his cause.
A fourth, again very different example is Alexander Solzhenitsyn. Up until his arrest in 1945, he had been a loyal Soviet, having rarely questioned the system into which he was born and having dutifully done his duty during the war as a reserve officer in the Red Army. His arrest, his subsequent discovery of the Gulag and of the horrors that occurred after 1917, provoked a total reversal, forcing him to challenging a system which he once blindly accepted. This is when he became a rebel — not only against Communist, but capitalist society, both of which he saw as destructive of tradition and opposed to superior life forms.
The reasons that made Pearse a rebel were not the same that made Solzhenitsyn a rebel. It was the shock of certain events, followed by a heroic internal struggle, that made the latter a rebel. What they both have in common, what they discovered through different ways, was the utter incompatibility between their being and the world in which they were thrown. This is the first trait of the rebel. The second is the rejection of fatalism.
Q: What is the difference between rebellion, revolt, dissent, and resistance?
DV: Revolt is a spontaneous movement provoked by an injustice, an ignominy, or a scandal. Child of indignation, revolt is rarely sustained. Dissent, like heresy, is a breaking with a community, whether it be a political, social, religious, or intellectual community. Its motives are often circumstantial and don’t necessarily imply struggle. As to resistance, other than the mythic sense it acquired during the war, it signifies one’s opposition, even passive opposition, to a particular force or system, nothing more. To be a rebel is something else.
Q: What, then, is the essence of a rebel?
DV: A rebel revolts against whatever appears to him illegitimate, fraudulent, or sacrilegious. The rebel is his own law. This is what distinguishes him. His second distinguishing trait is his willingness to engage in struggle, even when there is no hope of success. If he fights a power, it is because he rejects its legitimacy, because he appeals to another legitimacy, to that of soul or spirit.
Q: What historical or literary models of the rebel would you offer?
DV: Sophocles’ Antigone comes first to mind. With her, we enter a space of sacred legitimacy. She is a rebel out of loyalty. She defies Creon’s decrees because of her respect for tradition and the divine law (to bury the dead), which Creon violates. It didn’t mater that Creon had his reasons; their price was sacrilege. Antigone saw herself as justified in her rebellion.
It’s difficult to choose among the many other examples. . . . During the War of Succession, the Yankees designated their Confederate adversaries as rebels: “rebs.” This was good propaganda, but it wasn’t true. The American Constitution implicitly recognized the right of member states to succeed. Constitutional forms had been much respected in the South. Robert E. Lee never saw himself as a rebel. After his surrender in April 1865, he sought to reconcile North and South. At this moment, the true rebels emerged, who continued the struggle against the Northern army of occupation and its collaborators.
Certain of these rebels succumbed to banditry, like Jesse James. Others transmitted to their children a tradition that has had a great literary posterity. In the “Vanquished,” one of William Faulkner’s most beautiful novels, there is, for example a fascinating portrait of a young Confederate rebel, Drusilla, who never doubts the justice of his cause or the illegitimacy of the victors.
Q: How can one be a rebel today?
DV: How can one not! To exist is to defy all that threatens you. To be a rebel is not to accumulate a library of subversive books or to dream of fantastic conspiracies or of taking to the hills. It is to make yourself your own law. To find in yourself what counts. To make sure that you’re never “cured” of your youth. To prefer to put everyone up against the wall rather than to remain supine. To pillage in this age whatever can be converted to your law, without concern for appearance.
By contrast, I would never dream of questioning the futility of seemingly lost struggles. Think of Patrick Pearse. I’ve also spoken of Solzhenitsyn, who personifies the magic sword of which Jünger speaks, “the magic sword that makes tyrants tremble.” In this Solzhenitsyn is unique and inimitable. But he owed this power to someone who was less great than himself. To someone who should gives us cause to reflect. In “The Gulag Archipelago,” he tells the story of his “revelation.”
In 1945, he was in a cell at Boutyrki Prison in Moscow, along with a dozen other prisoners, whose faces were emaciated and whose bodies broken. One of the prisoners, though, was different. He was an old White Guard colonel, Constantin Iassevitch. He had been imprisoned for his role in the Civil War. Solzhenitsyn says the colonel never spoke of his past, but in every facet of his attitude and behavior it was obvious that the struggle had never ended for him. Despite the chaos that reigned in the spirits of the other prisoners, he retained a clear, decisive view of the world around him. This disposition gave his body a presence, a flexibility, an energy that defied its years. He washed himself in freezing cold water each morning, while the other prisoners grew foul in their filth and lament.
A year later, after being transferred to another Moscow prison, Solzhenitsyn learned that the colonel had been executed. “He had seen through the prison walls with eyes that remained perpetually young. . . . This indomitable loyalty to the cause he had fought had given him a very uncommon power.” In thinking of this episode, I tell myself that we can never be another Solzhenitsyn, but it’s within the reach of each of us to emulate the old White colonel.
French Original
“Aujourd’hui, comment ne pas être rebelle?”
http://www.jisequanie.com/blogs/index.php?2006/06/18/13-entretien
avec-dominique-venner-comment-peut-on-ne-pas-etre-rebelle
On Venner
“From Nihilism to Tradition”
http://www.theoccidentalquarterly.com/vol4no2/mm-venner.html
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lundi, 27 avril 2009
Historique de la crise financière des subprimes
Historique de la crise financière des subprimes
Par Janpier DUTRIEUX
Europe Nous publions un article de notre ami Janpier Dutrieux paru sur son site prosperite-et-partage.org
1. L’étincelle
Nous sommes à la fin des années 1990. Le marché immobilier américain est tendanciellement à la hausse. Les taux d’intérêt de la FED (Réserve fédérale) sont alors peu élevés. Assurées de la hausse progressive de l’immobilier et conscientes de la faiblesse des taux d’intérêt, les banques et les sociétés de prêts immobiliers se lancent dans la distribution de crédits immobiliers hypothécaires (ou mortage), à taux variables, et à hauts risques (subprimes) auprès d’une clientèle à bas revenus, et en situation précaire.
Avec la hausse, chacun espérait revendre plus cher. Pour se procurer des liquidités et conforter leur bilan, ces banques et sociétés de prêt revendirent leurs créances à risque auprès d’autres banques et de fonds spéculatifs 1 sur les marchés boursiers internationaux en les titrisant 2. Par exemple, la Banque de Chine détenait 10 milliards de dollars en titre « subprime » en fin août 2007.
Cependant, la FED commença à relever ses taux d’intérêt dans le courant de l’année 2004. Les banques qui avaient consenti les prêts immobiliers commencèrent alors à solliciter très agressivement tous les propriétaires (par courrier, téléphone, etc.) pour les inciter à monétiser leur plus value immobilière, c’est-à-dire à reprendre un crédit pour financer la hausse du crédit en cours souscrit à taux variable. Aux Etats-Unis, en effet, le bien acheté à crédit est hypothéqué et permet de garantir de nouveaux crédits. Malgré ces nouveaux crédits, de nombreux ménages ne purent plus financer leurs crédits. Leurs biens immobiliers furent mis en vente.
Mais, conséquence de la hausse des taux d’intérêt, la valeur de l’immobilier baissa alors que les taux d’intérêt s’élevaient. Avec des prêts à taux variables, les ménages ne purent plus rembourser une valeur immobilière achetée au plus haut prix. Les banques qui avaient prêté ne purent plus recouvrer leurs créances puisque la valeur du bien baissait sur le marché. Il en fut de même des autres banques et fonds qui avaient racheté ses créances titrisées. Les premières difficultés du crédit hypothécaire américain apparurent en fin 2006.
Les procédures de saisie s’élevèrent aux Etats-Unis et dépassèrent le million dans les 6 premiers mois de 2007, soit une procédure sur 112 foyers, notamment en Californie, en Floride, au Michigan, en Ohio et en Géorgie. Les emprunteurs se retrouvèrent à la rue, les prêteurs en faillite, les titres subprimes se négociaient de moins en moins sur les marchés financiers, les banques manquaient de liquidités, les clients perdaient confiance, le crédit allait manquer, l’activité économique se réduire, les marchés s’étioler et les bourses des valeurs s’effondrer.
2. Le vent incendiaire
La titrisation des créances à risque (supprime) a permis aux banques qui avaient accordé ces crédits immobiliers à des ménages américains de s’en débarrasser et de transférer le risque de non recouvrement aux institutions financières acquéreuses (banques et fonds spéculatifs notamment) sur un marché international. « La mondialisation financière fait qu’il est bien difficile, si le feu n’est pas circonscrit au départ, de l’arrêter ensuite. Il explique que les difficultés d’un compartiment très étroit du crédit immobilier américain se transforment en une crise bancaire puis monétaire et financière sur toute la planète. Tout le monde est aujourd’hui concerné par ce qui se passe chez son voisin 3. »
La création monétaire : Le banquier joue entre les flux entrants (dépôts nouveaux et retour de crédits consentis) et sortants (crédits consentis) en créant de la monnaie (de crédit bancaire ex nihilo) par duplication monétaire (en accordant des crédits de plus long terme que les dépôts qui les couvrent). Autrement dit, il prête de l’argent qu’il ne possède pas dans ses caisses. Il prête en anticipant la rentrée de dépôts : ce sont les crédits qui font les dépôts.
Banque centrale : Quand une banque (secondaire) manque de dépôts pour couvrir les retraits, elle se refinance auprès d’autres banques (marché interbancaire) ou, à défaut, auprès de la Banque centrale, préteur en dernier ressort. La Banque centrale dispose de plusieurs instruments de régulation monétaire (taux d’intérêt, appel d’offres, prise en pension, réserves obligatoires, open market).
Création et destruction monétaires : « (…) C’est le principe fondamental de la création monétaire : si je fais un crédit papier de 100 et si je sais qu’une grande partie de ce crédit reviendra chez moi banquier, je peux multiplier le crédit bien au-delà du stock d’or dont je dispose. (…) Le mécanisme est décrit dans l’adage : « les prêts font les dépôts ». Le crédit fait les dépôts, il fait l’argent. Et non l’inverse ! Avis à ceux qui croient que l’épargne fait l’argent. Quel contresens économique ! (…) Mais la vraie garantie de la création monétaire, c’est l’anticipation de l’activité économique, du cycle production consommation. Encore faut-il que cette anticipation soit saine : toute création monétaire saine débouche sur une destruction monétaire équivalente. (…) Nous percevons mieux la nature de la monnaie : des dettes (des créances sur la banque émettrice) qui circulent. Des dettes qui, si elles sont saines, doivent, par l’activité économique, provoquer leur remboursement. Aujourd’hui, la monnaie est détachée de tout support matériel, on peut en créer à l’infini. » Bernard Maris, Anti-manuel d’économie, éd. Bréal, oct. 2003, p. 219
Les banques n’osèrent plus se prêter mutuellement des liquidités contre des titres. La crise immobilière dégénéra ainsi en crise des marchés, puis en crise du crédit. Quelques conséquences : BNP Paribas annonça le gel de 3 SICAV monétaires investies dans des titres adossés à des crédits subprimes américains le jeudi 9 août, le lendemain les Bourses mondiales enregistraient le risque : - 3,71 % à Londres, - 3,13 à Paris, - 1,48 % à Frankfort, - 3,05 à Amsterdam, - 4,20 % à Séoul. Le 16 septembre, la clientèle de la banque britannique Northern rock commença à former de longues files d’attente pour retirer leurs dépôts. Plus de 8 % de ses dépôts totaux, soit plus de trois milliards d’euros, furent retirés 4. Les Banques centrales, prêteurs en dernier ressort, prirent conscience du risque d’assèchement monétaire (credit crunch), et des conséquences systémiques (effet domino, effet papillon, contagion et récession) de la crise. La BCE fut la première à injecter des liquidités à court terme (148 milliards d’euros le 9 août) suivie par la FED (59 milliards de dollars le 10 août), qui baissa fin 2007 ses taux de 0,75 % en les ramenant à 3,50 %. En fin janvier 2008, son principal taux était raméné à 3 % contre 5,25 % en août 2007. Conséquence, le dollar baissa encore, élevant mécaniquement l’euro. Un euro valait 1,4905 dollar le 31 janvier 2008. Les Européens apprécient.
Enfin, ce furent les fonds souverains 5 qui vinrent investir dans les banques et les sociétés qui accusaient des dépréciations de capital consécutives à la crise des titres subprimes en les privant d’une partie de leur indépendance. De nombreuses banques, ébranlées par cette crise, autorisèrent l’arrivée dans leur capital de fonds souverains (Citygroup, Barclays, Fortis). Ainsi, le 11 décembre 2007, UBS, première banque suisse, qui annonçait des pertes capitalistiques de 10 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). fit appel à l’Agence d’investissement du gouvernement de Singapour, qui y investit 6,6 milliards d’euros, soit 9 % du capital.
Mais ces actions ne semblent pas suffire pour ramener la confiance. L’action des Banques centrales devient toujours plus délicate. Une baisse des taux d’intérêt peut être mal interprétée par les marchés ou ne profiter qu’à des opérations spéculatives avec effet de levier (LBO) 6 sans entraîner la production. Les craintes que cette crise affecte l’économie réelle, et en premier lieu, les Etats-Unis, locomotive (à crédit) du monde, et dégénère en récession mondiale, sont d’actualité.
3. Boucs émissaires et critiques
Comme dans chaque crise ou krach, on recherche des coupables. En 1929, ce furent les ventes à découvert, en 1987, les programmes automatiques d’achats et de ventes, en 2007, on accusa l’opacité des bilans des banques qui ne font pas apparaitre les crédits à risques, les agences de notation 7 accusées d’apprécier la rentabilité au détriment de la sécurité, et les fonds d’investissements et spéculatifs « hedge funds ».
Cette crise résulte de deux facteurs :
1- elle fut généré parce que l’on a prêté à des gens peu solvables lorsque les taux d’intérêt étaient bas. 2- elle s’intensifia car les prix de l’immobilier baissèrent. Baisse consécutive à la remontée des taux d’intérêt de la FED. C’est une conséquence de la baisse des prix de l’immobilier et des facilités monétaires.
La crise des subprimes est la première grande crise systémique bancaire qui trouve son origine dans les crédits des ménages.
On notera que la BCE fut a priori « la plus active, en injectant plus de 250 milliards d’euros, une opération qui a eu pour effet de provoquer un gonflement de la masse monétaire, donc en totale contradiction avec son discours de vigilance anti-inflationniste. »
Inversement, on peut se demander pourquoi dès la fin 2006, « la FED n’a rien entrepris pour tenter d’éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage. Les Banques centrales censées veiller à la stabilité financière mondiale ne viennent pas seulement de démontrer leur impuissance à prévenir les crises, mais aussi leur incapacité à les gérer en douceur » 8.
On oublie trop souvent l’analyse de Clément Juglar : « Qu’est-ce que le crédit », soulignait-il, c’est « le simple pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de payer », mais comme « la fonction d’une banque ou d’un banquier est d’acheter des dettes avec des promesses de payer, (….) la pratique seule du crédit amène ainsi, par l’abus qu’on est porté à en faire, aux crises commerciales » 9.
« Les banques créent de la monnaie très simplement. Lorsque le titulaire d’un compte obtient un prêt à court terme (moins d’un an), par exemple une avance sur salaire : dans ce cas, la banque inscrit au crédit du bénéficiaire la somme demandée (d’où le terme de crédit). Elle a créé de la monnaie scripturale à partir de rien. Une inscription sur un compte lui a suffit. » Denis Clerc, Déchiffrer l’économie, La découverte, Poche, 15 édit. 2004, chapitre 4 La monnaie et le crédit, p. 163.
On se permettra également de critiquer in fine le dogme monétariste de la BCE et d’une façon générale l’incapacité des Banques centrales (c’est-à-dire du politique) à discipliner les marchés. On sait ainsi que pour garantir la stabilité des prix en dessous de 2 %, la BCE a défini une norme de progression de M3 (agrégat monétaire de référence) de 4,5 %, soit 2,5 % au titre de la croissance et 2 % d’inflation tolérée. Mais, pendant le 1er semestre 2007, la progression fut de 10,9 %. M3 est l’agrégat monétaire de référence et incorpore la monnaie stricto sensu, c’est-à-à-dire les billets et les dépôts à vue (M1), les placements à court terme (M2-M1) et les placements à plus long terme (M3-M2). Le tableau ci-dessous récapitule la part de chaque agrégat incorporé dans M3. Puis, il note la contribution de chacun de ces agrégats intermédiaires la croissance de M3.
Part de la croissance de M3 dévolue à ses agrégats intermédiaires pendant le 1er semestre 2007. 10 Structure de M3 Contribution à la croissance de la masse monétaire M1 (billets, DAV) 47 % 31 % M2-M1 (placements) 38 % 44 % M3 –M2 (actifs financiers négociables) 15 % 25 % Total M3 100 % 100 %
On constate ainsi que seuls 31 % de la création monétaire vinrent abonder M1, agrégat de la monnaie stricto sensu qui alimente les échanges dans le circuit économique de la production et de la consommation des biens et services. En revanche, 69 % de cette création monétaire se sont transformés en placements et actifs financiers et vinrent ainsi alimenter les marchés financiers. Autrement dit, la BCE nourrit l’inflation des marchés financiers, les opérations de levier, la spéculation sur les marchés immobiliers mais s’avère incapable de rendre à la monnaie sa fonction initiale de faciliter l’activité économique.
4. Notre conclusion
Les crises commerciales, bancaires et financières ne datent pas d’aujourd’hui. Cependant, la responsabilité individuelle restait circonscrite aux seuls preneurs de risques (banques, épargnants trop avides, entrepreneurs). Au XIXe siècle, la discipline de l’étalon or qui exigeait la couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts, et des dépôts par des encaisses 11, limitait, voire supprimait, le refinancement aujourd’hui contraint par le risque systémique de la Banque centrale « prêteur en dernier ressort ». Mais cette exigence de couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts de terme aussi long qui était à l’origine de la théorie bancaire fut progressivement abandonnée. Elle n’est plus imposée aux établissements bancaires dont la fonction s’avère commerciale que d’intérêt public et social. Nombreux sont les observateurs qui déplorent que les Banques centrales si réservées pour injecter de nouvelles liquidités afin de soutenir l’activité économique et les investissements à long terme, souvent publics car peu rentables à court terme, soient en revanche d’une obséquieuse générosité pour renflouer les pertes des banques secondaires et de quelques spéculateurs. Mais pour comprendre cette immorale servilité, il convient certainement de rappeler qu’à l’origine du débat sur la fonction du prêteur en dernier ressort, au XIXe siècle en Grande Bretagne, « le comité parlementaire de 1858 avait décrit la Banque d’Angleterre comme « la banque en dernier ressort en cas de panique »12. Autrement dit, la fonction d’émission monétaire de la Banque centrale se limitait à la sauvegarde d’un système frauduleux (prêter ce que l’on ne possède pas) et au maintien des privilèges de la caste des rentiers au détriment de celle des entrepreneurs. Les choses n’ont guère changées depuis. La chrématistique est toujours bien servie.
Il faut rendre aux Etats et à leurs Banques centrales le monopole naturel et historique de création monétaire au service de l’humanité, du bien commun et de la pérennité planétaire. Il faut revenir à une couverture intégrale des crédits pas les dépôts, et des dépôts par des encaisses en monnaie de base (ou centrale). Il reste que l’accumulation des dettes dans les pays développés, aux Etats-Unis comme en Europe, provoquera encore demain d’autres chocs, crises et krachs conséquences des premiers ou totalement indépendants. De surcroît, la baisse des taux d’intérêt américains enchérira mécaniquement l’euro et pénalisera l’économie européenne. Stagnation, récession, crises bancaires et boursières, ainsi s’ouvre 2008.
Source : Europae Gentes
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Le symbole du triskell
Le symbole du triskell
Par Karlheinz WEISSMANN
Parmi tous les mouvements “nationalistes” dans les provinces espagnoles, qui réclament l’autonomie voire la sécession par rapport au pouvoir central, le mouvement galicien est le plus faible. Mais même, là-bas, on prévoit un référendum sur le statut d’autonomie. Chez les Galiciens, la conscience d’une particularité a de profondes racines. Ils font remonter leurs origines, comme les Asturiens d’ailleurs, aux tribus celtibères qui, jadis, avaient dominé la presqu’île ibérique au-delà des Pyrénées. Ils soulignent la parenté entre le terme latin de “Galicia” et celui de “Gallia”, le nom que les Romains donnaient aux territoires qu’habitaient les Celtes dans la France actuelle et en Italie du Nord. Cela nous explique aussi pourquoi nous trouvons chez les “nationalistes galiciens” un symbole par ailleurs fort répandu dans les milieux celtisants: un symbole à trois branches, que l’on appelle “triskell” en gaëlique, d’après le grec “triskellion”.
Par ce terme, on désigne un symbole constitué de trois demi-arcs ou d’un équivalent dont les composantes dérivent d’un triangle isocèle placé au milieu. On retrouve des représentations de triskell qui remontent jusqu’à l’âge de la pierre. On n’en connaît pas la signification exacte: sans doute s’agit-il, comme pour la croix gammée, d’un tourbillon ou d’un symbole solaire, mais, en tous les cas, il s’agit indubitablement d’un signe sacré. On le considère comme typiquement celtique probablement parce qu’on l’associe à la “trinacria”, une sorte de triskell constitué de trois jambes portant des pièces d’armure qui est le symbole attesté de l’Ile de Man depuis le 13ème siècle. Certes, ce n’est qu’en 1968 que la “trinacria” a été officiellement adoptée comme symbole héraldique et comme drapeau de l’Ile de Man, mais elle y était extraordinairement populaire depuis le moyen âge, surtout comme motif de tatouage pour les marins d’origine manxoise.
Dans le cadre de l’engouement romantique pour les racines, né au 19ème siècle, on a mis l’accent sur les traditions spécifiquement celtiques des Manxois et de leur symbole. Cela nous explique pourquoi le triskell, dans le mouvement général de la renaissance celtique, ne s’est pas seulement répandu dans l’Ile de Man, en Irlande et en Bretagne, mais aussi en Ecosse, au Pays de Galles, en Cornouailles et, par extension, aux autonomistes de Galice et des Asturies. Parmi les multiples essais de créer un drapeau commun à tous les peuples celtiques, citons l’ébauche significative que proposa le Breton Robert Berthelier dans les années 50. Il conçut un drapeau vert sur lequel il plaça deux triskell jaunes, chacun représentant trois des six peuples celtiques; le premier symbolisant les Ecossais, les Manxois et les Irlandais; le second, les Gallois, les Bretons et les Corniques.
En Bretagne, à cette époque-là, le triskell était déjà largement répandu parmi les autonomistes et les séparatistes et avait reçu, dans l’entre-deux-guerres, le statut de “symbole héraldique national”. Un fait le confirme: après la conquête allemande de la France en 1940, les partis collaborationnistes bretons l’ont utilisé, tablant sur sa ressemblance avec la croix gammée. Mais cela ne porta pas ombrage au triskell. Celui-ci demeure omniprésent en Bretagne aujourd’hui: sur les emballages des marchandises produites en Bretagne, dans les symboles des associations de tous ordres ou comme emblème sur les souvenirs qu’achètent les touristes. Les régionalistes, plutôt orientés à gauche, qui prirent leur envol dans les années 60 et 70, se sont servis du triskell sans hésiter, comme, par exemple, les séparatistes du SPV ou “Strollad Pobl Vreiz”. Le recours au triskell fut également le fait de l’ADSAV, du Parti National Breton, plutôt classé à droite et fondé en 1999.
Les mouvements celtiques ont carrément pris possession du triskell, mais cela nous a fait complètement oublier que ce symbole avait été reconnu officiellement dans une toute autre partie de l’Europe: en Sicile. Immédiatement après la fondation par Napoléon du nouveau royaume des Deux-Siciles, les Siciliens avaient recouru, pour leurs armoiries nationales, à une ancienne représentation du triskell, constituée, elle, de trois jambes nues et recourbées, entre lesquelles figuraient des épis; et au centre de ces épis, on trouvait une figure masculine coiffée de lauriers; plus tard, lors d’un soulèvement en 1848/49, année de bien des révolutions en Europe, les révoltés brandirent un drapeau tricolore italien (vert, blanc, rouge) frappé d’un triskell, appelé “trinqueta”, sur la bande blanche centrale.
Au vingtième siècle, le triskell a conservé en Sicile sa signification de symbole indépendantiste pour la population insulaire. Ainsi, les combattants de l’EVIS, un groupe de partisans qui s’étaient engagés pour l’indépendance de la Sicile et s’étaient soulevés en 1943/44, avaient un drapeau rouge et jaune frappé d’une “trinqueta”. Ce motif a été repris dans les années 80 par le “Movimento per la Independenza della Sicilia” qui milite aujourd’hui pour l’indépendance de l’île.
Karlheinz WEISSMANN.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°12/2009, trad. franç. : Robert Steuckers).
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Biribi: les bagnes coloniaux de l'armée française
Biribi : Les bagnes coloniaux de l'armée française
Dominique Kalifa, Biribi : Les bagnes coloniaux de l'armée française, Perrin, 2009.
Commande possible sur Amazon.fr.
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L'arbre en Occident
L'arbre en Occident
Présentation de l'éditeur
L'arbre grandit et grossit, dépérit, brûle ou casse (on l'a encore constaté en janvier 2009 dans le Sud-Ouest de la France). Ces phénomènes reflètent le nombre des années ou la colère des cieux. Voilà 400 millions d'années qu'il démontre ses capacités évolutives. Il connaît le sort de tous les vivants : l'éloignement des anciens conditionne le développement des jeunes - leçon de tout temps difficile à admettre. Mais si les individus meurent, l'espèce demeure. Pourtant, inerte, l'arbre semble immuable, immortel même. Son espérance de vie excède celle des hommes et des animaux. Comment imaginer qu'un sujet si familier puisse disparaître ? Comment ne pas honorer un individu très vieux ? Comment ne pas lui attribuer des pouvoirs extraordinaires ? Comment ne pas conserver, parfois à tout prix, ce témoin de notre existence ? Il la rappellera peut-être lorsqu'elle sera éteinte. Jadis, les arbres furent des dieux ou des messagers. Naguère, ils fournissaient de quoi soulager les gens souffrants, combattre les maladies, éviter le malheur, obtenir le bonheur. Hier encore, en plantant un arbre, l'homme célébrait la naissance et le mariage ; il espérait la prospérité de la famille et la tranquillité de l'au-delà. Mais aujourd'hui, victimes des pollutions et des déboisements, les arbres n'écartent plus tous les maux de la terre : ils les dévoilent. Sans conteste, l'arbre est un objet d'histoire fascinant. Cette histoire-là, trop mal connue du public, réserve des surprises innombrables et est souvent plus prenante que celle de beaucoup de personnes ou de collectivités humaines.
Andrée Corvol, L'arbre en Occident, Fayard, 2009.
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Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie
Archives de "Synergies Européennes" - 1997
Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie
Mai 1995 en France. Les anciens cabinets s'en vont, les nouveaux arrivent : ce sont les mêmes ou presque. Le pouvoir des commanditaires fortunés et les nouveaux riches, politiciens et technocrates, ont fait alliance avec les notables. Ce trust s'appuie sur une idéologie officielle, la « pensée unique », nouvelle désignation de la pensée pieuse des religions monothéistes, et réorganise idéologiquement la société. Le trust a mis la main sur l'Etat et, comme toute mafia, défend ses privilèges et ses richesses ; à l'abri du Pouvoir, le chemin de l'enrichissement est pavé de crapuleries heureusement effacées par les pensées pieuses affichées.
Un système de castes s'est constitué en France en particulier et en Europe en général grâce à l'introduction de lois obscurantistes, et par l'intermédiaire de colonies de peuplement affluant de toutes parts en raison des facilités d'établissement que le parti des ethnocideurs leur accorde et de la prodigalité avec laquelle les satrapes étatiques accordent la citoyenneté. La naturalisation de ces foules est effectuée alors même qu'elles se regroupent par "ethnos" et servent de point d'ancrage à de nouveaux trafics au détriment des Européens de vieille souche. L'éradication du peuple donne naissance à la plèbe, abrutie ou excitée par la pègre médiatique selon le pogrom du jour. Dans la course au profit, les plus malins, les plus fripons, les mieux organisés sur le plan transnational utilisent les trous noirs des paradis fiscaux et des zones franches juridiques, ainsi que la religion du droit de l'homme, ecclesia d'agitateurs sacerdotaux professionnels.
Pensée unique, idéologie officielle
L'équité dont se revendiquent les mafias installées emprunte le modèle raciste des trafiquants pieux. La pensée est interdite, remplacée par la croyance unique distillée par la race supérieure des purs et imposée au moyen des ruses de commerçants ou par violence contre les philosophes, "qui ne savent point ce qui est, mais qui savent très bien ce qui n'est pas" (1). Il apparaît qu'on n'a jamais tant craint les gens d'esprit en Europe qu'aujourd'hui. Et tous les conflits doivent être réglés par des magistrats sous contrôle, leur servilité s'obtenant par tous moyens : corruption, sélection partisane, intimidation. Ainsi les cours jugent-elles toujours comme il plaît à la Cour.
La pensée unique est l'anti-France. Elle s'étale à partir de cercles où règne la bassesse, et la tyrannie théocratique qui en résulte est bien pire que la discipline librement consentie dans le cadre d'un Etat. Le mensonge est permanent : faux chiffres, fausses idées, fausses solutions, et toujours le même catéchisme, la même idéologie : le branchement planétaire qui fait l'impasse sur l'organisation des savoirs, sur la structure de la pensée, sur la lente maturation de l'intelligence. La table rase des esprits est organisée au moyen de la pédagogie ludique substituée à la discipline intellectuelle, l'animation remplaçant l'instruction. Toutes les tyrannies théocratiques n'ont-elles pas pour but de liquider le passé et de le réécrire selon des principes pieux ?
Il existe en France une idéologie officielle, c'est-à-dire une doctrine idéologique et une organisation idéologique des hommes qui se renforcent chaque jour. L'idéologie officielle est un système dans lequel tout se tient : rejet du modèle républicain, doctrine de l'Etat minimum, franc fort, politique fiscale et rationnement budgétaire, mauvais fonctionnement de la police, de la justice, de l'école, inégalité d'accès aux services publics, chômage, rétrécissement de la protection sociale... Et aussi la désintégration du système productif, de l'armature territoriale de la ville, le déclin de l'industrie, les difficultés de l'agriculture... Chaque chapitre du livre de Henri GUAINO (2) développe un slogan pieux et en montre le ridicule ou la fausseté.
Ridicule et fausseté de la « pensée pieuse »
1 - La pensée unique dit : "La politique, c'est toujours la droite contre la gauche". Or, il existe aujourd'hui une classe dirigeante unique, qui verrouille les fonctions administratives, politiques et économiques. Le régime oligarchique est en effet très efficace pour assurer la prospérité durable des diverses factions qui s'entendent au détriment du public au lieu de s'affronter.
2 - La pensée unique dit : "La France vit au-dessus de ses moyens". D'où la désinflation compétitive. Mais un pays n'est pas une entreprise. Le travail ne saurait disparaître compte tenu de la dynamique permanente des besoins. Les chiffres de la comptabilité nationale sont à appréhender avec un regard critique, comme il fallait interpréter les statistiques du plan dans les anciens pays de l'Est... Le service des rentiers est présenté sous la forme d'une nécessité : ce serait le problème économique fondamental. Mais n'y a-t-il pas 7 millions de personnes confrontées directement aux difficultés de l'emploi ? Le coût du chômage n'atteint-il pas 1100 milliards de francs ? Les actifs entre 35 et 45 ans ne se suicident-ils pas plus que les personnes âgées ? Le produit par tête ne stagne-t-il pas depuis 1990 à un taux de croissance inférieur à 1% par an ? Aucune importance...
3 - La pensée unique dit : "La France va bien, elle avance dans la bonne direction". Or, les crapuleries montent en flèche. La guerre des groupuscules, de tous contre tous, fait vivre les anciens habitants dans une insécurité permanente dont ils savent que les mafias en possession d'Etat sont dispensées. Les Européens de vieille souche sont devenus minoritaires en de multiples lieux et massivement déportés par l'avancée de la barbarie. Parallèlement, le quadrillage de la population par l'industrie de la charité l'incite à quitter les petits villages, voués à la mort. Les droits élémentaires fondamentaux, dont celui de choisir son voisin, sont effacés par l'Etat qui force ainsi à l'exode des masses avilies par une propagande haineuse intense.
Dans l'enseignement, les mouchards-penseurs pullulent et affirment que puisqu'ils racontent partout la vérité vraie aux frais de l'Etat, le niveau monte. Quand à la protection sociale, la rançon dont les classes moyennes doivent s'acquitter chaque mois croît alors que la couverture décroît. La France se transforme en un ramassis de sectes, bandes, mafias. L'assassinat du peuple est vu comme la meilleure façon de jouir tranquillement du pouvoir et de ne plus être dérangé.
4 - La pensée unique dit : "Les fondamentaux sont bons". Un pays bien géré est en excédent. Mais le monde ne peut pas être en excédent vis-à-vis de lui-même. Lorsque le FMI martèle le catéchisme de l'ajustement structurel, il aliène les peuples au profit des soviets de la finance. La croissance repose sur la dynamique interne des pays qui travaillent pour eux-mêmes. Il est criminel de sacrifier le niveau de vie à la compétitivité extérieure. L'ordre de « réduire les déficits » est une erreur en matière budgétaire. L'épargne résulte de l'investissement, non l'inverse. Le montant et la nature de la dépense déterminent la réussite, en sorte que la première décision utile serait de réduire massivement les impôts pour accroître le revenu disponible. Les mauvais choix de dépenses et la restriction budgétaire coûtent chaque année 1,2 points de croissance et 800.000 chômeurs. En matière de retraites enfin, les têtes plates et les soviets de la finance encouragent la capitalisation. Or, les actifs paient les pensions des anciens si l'investissement intellectuel et matériel dont ils ont bénéficié dans leur jeunesse a été judicieux et rentable.
5 - La pensée unique dit : "Une bonne monnaie est une monnaie forte". Mais la monnaie forte bloque l'expansion et exprime un fétichisme qui n'est pas sans rappeler l'attitude à l'égard de l'or au temps de Philippe II. Pour nombre d'historiens, dont Pierre VILAR (3), les entrées de métaux précieux en Europe, leurs découvertes, ne sont jamais des variables exogènes aléatoires. A l'origine, il y a toujours une baisse générale des prix exprimés en or ou en argent, qui s'explique par un développement économique, source d'une pénurie de métaux précieux. La croissance crée le besoin monétaire, non l'inverse. Et si une dévaluation du Franc empire le déficit de la balance, il faudrait en toute logique, hausser le Franc...
D’autres politiques sont possibles
Les slogans des factions en possession d'Etat se rapprochent de ceux de toute théocratie : il n'y a qu'une vérité révélée, qu'un corpus doctrinal dont elles sont les interprètes autorisés. Il n'y a qu'une politique possible : la France, petit pays, n'a pas de moyens ; l'Etat est à abandonner au profit des internationales, mieux adaptées à une société complexe, en mutation ; l'Euro sera un bon bouclier contre la mondialisation. En réalité, le problème principal tient à la constitution d'Empires financiers conquérants dirigés par un système de soviets, des consistoires multimédias pilotés par des Al Capone pieux, en sorte que la mondialisation est très spécifique : un impérialisme semblable à celui des bolcheviks d'hier et de l'Eglise d'avant-hier.
Or, d'autres politiques sont possibles. Henri Guaino préfère la politique inspirée du jacobinisme. Il note que le gouvernement des juges s'installe sur la défaillance des dirigeants, et qu'une guerre s'engage entre juges et Etat, mortelle pour la république. L'analyse est à compléter. Pour un lettré d'aujourd'hui, l'Etat ressort plutôt de la dérive confessionnelle. La pénurie intellectuelle règne car le parti dévot, comme il y a deux mille ans, impose l'unité d'obédience religieuse : histoire sainte, dogmes absurdes, pensées pieuses ethnocidaires. La haine des humains qui pensent, l'anathème, bref l'infâme~ ont pris leur envol et l'Etat se met au service du fanatisme méticuleux.
« Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant-général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville... » (4) furent dénoncés par Voltaire comme n'offrant pas de garantie d'intelligence, de compétence et d'impartialité. Il les appela des "Arlequins anthropophages". Ne revivons-nous pas cette situation ? La séparation des pouvoirs est parfaitement accessoire dans les circonstances présentes. La division du pouvoir en trois branches (exécutif, législatif, judiciaire) n'est plus qu'une commodité purement professionnelle. Elle semble plutôt protéger certaines factions contre d'autres au sein du pouvoir lui-même mais, en aucune façon, ne met la population à l'abri d'une tyrannie des pensées pieuses : les arrêts contre les impies sont toujours rendus par des "cannibales".
L'Etat est devenu la marionnette du pouvoir économique. La fusion des deux a créé un super-pouvoir, directoire informel qui n'est ni fixé dans les textes, ni reconnu comme une institution légale. Aussi, la plupart des élites "visibles" ne sont plus qu'un ramassis, une véritable sous-humanité de pantins s'agitant sous la férule de ce super-pouvoir. Félicitons M. Guaino d'avoir préféré la démission à la collaboration avec des associations de malfaiteurs.
PONOCRATES.
(1) VOLTAIRE : Progrès de la philosophie. A M. D'Alembert. Lettre du 5 avril l765. Dans : Lettres choisies de Voltaire, Classiques Larousse, 1937, p. 88.
(2) Henri GUAINO : L'étrange renoncement, A. Michel, 232 p., 98 FF.
(3) Pierre VILAR : Or et monnaie dans l'histoire (1450-1920), Champs-Flammarion, 1974.
(4) René POMEAU : Voltaire par lui-même, Le Seuil, coll. Ecrivains de toujours, 1962, p. 151.
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dimanche, 26 avril 2009
Nog eens 60 jaar NAVO?
00:45 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otan, atlantisme, géopolitique, bellicisme, occidentalisme, occident, défense |
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"Ramon" de Dominique Fernandez
“Ramon” de Dominique Fernandez
Dominique Fernandez est un écrivain, un traducteur, un critique littéraire et un journaliste de grande notoriété. Pendant de longues années, il collabora à l’hebdomadaire “le Nouvel Observateur”. Ce spécialiste de l’Italie et de la Russie a terminé ses études à l’Ecole Normale Supérieure; il a reçu le Prix Médicis en 1974 pour son roman “Porporino ou les mystères de Naples”. Huit ans plus tard, il obtint le Goncourt pour “Dans la main de l’Ange”. Depuis deux ans, il est membre de l’Académie française. Cette année, Dominique Fernandez fêtera ses 80 ans mais l’essai biographique de 800 pages que vient de publier cet auteur de gauche est indubitablement le livre le plus personnel de toute son oeuvre, pourtant si riche et bigarrée. Ces huit cent pages sont consacrées à un autre critique littéraire chevronné. Huit cent pages sur la vie d’un contemporain et ami de Proust, Mauriac, Gide, Bernanos et d’autres coryphées de l’entre-deux-guerres. Huit cent pages sur un socialiste qui cultivait des sympathies communistes. Huit cent pages sur l’un des fondateurs du fameux “Comité de vigilance des intellectuels anti-fascistes” qui a vu le jour en 1934.
Huit cent ! Huit cent pages consacrées à un traître qui, après la victoire du Front populaire des gauches en 1936, s’en va rejoindre le nouveau “Parti Populaire Français” (PPF) de Jacques Doriot, exclu du parti communiste et rival de Thorez qui évoluera rapidement dans le sens du fascisme puis de la collaboration. Dominique Fernandez consacre donc huit cent pages à un tel personnage. Le romancier de gauche Dominique Fernandez écrit huit cent pages sur Ramon Fernandez, son père, qu’il a à peine connu. “Je suis né de ce traître, il m’a légué son nom, son oeuvre, sa honte...”. Ce n’est qu’à la page 424 de son essai (auto)biographique sobrement intitulé “Ramon”, que nous apprenons pourquoi Dominique Fernandez a couché sur le papier cette histoire de la vie de son père. Il affirme avoir voulu savoir pourquoi cet amoureux si raffiné de la littérature, qui se trouvait encore en 1934 sur la barricade de l’anti-fascisme, a pu se laisser embrigader dans le parti fascisant de Doriot et s’est finalement retrouver en 1942, en compagnie de quelques autres écrivains collaborationnistes français, en visite chez Goebbels, tout en prêtant sa plume aux principales revues de la collaboration. Ramon Fernandez n’a jamais pu l’expliquer lui-même. Il est mort en août 1944, quelques jours avant la libération: il avait cinquante ans. Il a ainsi échappé aux griffes de l’épuration. Le fils Fernandez connait certainement aujourd’hui l’étude très vivante que Simon Epstein a consacré l’an passé au phénomène: “Un paradoxe français – antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance” (Grasset, mars 2008, 613 pages, 28 Euro). Dans cet ouvrage, le professeur israélien montre combien d’intellectuels de gauche de l’entre-deux-guerres ont fini par adhérer à l’idéal collaborationniste et combien de figures de l’extrême droite d’avant-guerre ont atterri dans la Résistance, en contradiction avec ce que l’on pourrait penser à première vue. Dominique Fernandez donne une explication personnelle au “péché” de son père: il va la chercher dans le mariage difficile de ce playboy mexicain, amoureux de la dive bouteille, avec sa mère, Liliane Chomette, femme sévère et femme d’intérieur. Dominique Fernandez cite abondamment des passages du journal intime de sa mère, véritable chronique d’un divorce annoncé.
Mais ce journal est également la chronique d’une rupture politique. Dominique Fernandez cite les belles paroles que Marguerite Duras —qui était pendant la guerre une voisine et une amie de son père— a écrites dans son roman autobiographique en 1984, quand elle cherchait elle-même à expliquer son engagement communiste d’alors: “Collaborateurs, les Fernandez. Et moi, deux ans après la guerre, membre du PCF. L’équivalence est absolue, définitive. C’est la même chose, la même pitié, le même appel au secours, la même débilité du jugement, la même superstition disons, qui consiste à croire à la solution politique du problème personnel”.
“On ne devient pas communiste ou fasciste par conviction idéologique”, écrit Dominique Fernandez, le fils du collabo Ramon, mais pour guérir d’un mal personnel. Le ton employé par Dominique Fernandez peut paraître fort critique à l’endroit de son géniteur, il n’empêche que ces huit cent pages constituent l’hommage le plus pénétrant d’un fils à son père que j’ai jamais eu l’occasion de lire. Mais je dois m’empresser d’ajouter que Dominique Fernandez n’est pas juste. Mais dans cette injustice, je ne repère pas la plume du rédacteur du “Nouvel Observateur”. Il cherche parfois des circonstances atténuantes où il n’y en a pas. Il cherche à trouver de l’ironie dans les articles de son père, alors que toute ironie y est absente, tout cela pour plaider son acquittement. Pire encore, et là on ne peut pas lui laisser seul la parole: il injurie d’autre écrivains collaborationnistes (Drieu, Brasillach,...) pour défendre son père, alors, qu’en fin de compte, Ramon Fernandez fut le seul, parmi ces intellectuels, à avoir porté un uniforme pendant l’occupation. Quoi qu’il en soit, “Ramon”, en tant que “document humain”, mérite une bonne place dans la tribune d’honneur. Sans doute, Dominique Fernandez, avec ce livre consacré à son père, a voulu écrire son testament politique.
“Guitry”/”’t Pallieterke”.
(article paru dans “’t Pallieterke”, Anvers, 15 avril 2009, trad. franç.: Robert Steuckers).
Source:
Dominique Fernandez, “Ramon”, Grasset, 807 pages, 24,90 Euro.
00:30 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, littérature française, lettres françaises, lettres, littérature, fascisme, doriot, ppf, collaboration, anti-fascisme |
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La tyrannie technologique - Critique de la société numérique
La Tyrannie technologique :
Critique de la société numérique
Présentation de l'éditeur
Après le travail et le sommeil, la troisième activité des Occidentaux est de regarder la télévision. 80% de la population française possède un téléphone portable contre moins de 5% dix ans plus tôt. Créée en 1998 dans un garage, la société Google est aujourd'hui cotée en bourse et valorisée à plusieurs milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, les ventes d'antidépresseurs ont doublé. Les nouvelles technologies, fer de lance et alibi d'une industrie obsédée par la rentabilité, participent chaque jour un peu plus à la destruction du lien social et à la disparition des formes anciennes de sociabilité, d'organisation du travail et de la pensée. Leur diffusion massive et leur omniprésence posent les bases d'une véritable mutation anthropologique comparable à l'apparition de l'écriture. Si l'alphabétisation fut bien souvent la compagne de l'émancipation, les technologies contemporaines préparent et organisent un monde fondé sur la vitesse, l'immédiateté, la superficialité, le profit et la mort. Ecrit par plusieurs auteurs tirant leurs réflexions de leurs travaux militants ou universitaires, La Tyrannie technologique dresse un panorama lucide et percutant de l'emprise des nouvelles technologies sur notre vie quotidienne.
Collectif, La Tyrannie technologique : Critique de la société numérique, Ed. L'échappée, 2007.
00:15 Publié dans Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, technologie, critique, actualité, monde contemporain |
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Furet/Nolte: fascisme et communisme

Archives de "SYNERGIES EUROPEENNES" - 1997
Furet & Nolte : fascisme et communisme
Chez Plon est paru Fascisme et communisme de François Furet et Ernst Nolte. Voici un extrait de la présentation: «Cet essai, qui réunit huit lettres échangées entre François Furet et l'historien allemand Ernst Nolte, constitue une sorte de prolongement au livre majeur de François Furet, Le passé d'une illusion. En réponse aux pages consacrées par Furet à l'analyse du fascisme et du nazisme chez Nolte, ce dernier entreprit de préciser et de développer une interprétation qui, lors de sa parution voilà dix ans, avait déclenché la plus importante controverse historique de l'après-guerre en Europe. Mais ce texte est davantage qu'une réflexion contradictoire entre deux grands historiens. Il propose une lecture de l'histoire du XXième siècle hors des sentiers battus à partir d'un événement fondateur, la guerre de 1914, et des liens qui unissent les trois "tyrannies" du siècle le fascisme, le nazisme et le communisme. Il s'agit de comprendre et d'expliquer l'étrange fascination que ces mouvements idéologiques et politiques ont exercée tout au long du siècle ». A propos de la liberté de la recherche historique, F. Furet écrit: « Rien n'est pire que de vouloir bloquer la marche du savoir, sous quelque prétexte que ce soit, même avec les meilleures intentions du monde. C'est d'ailleurs une attitude qui n'est pas tenable à la longue, et qui risquerait d'aboutir à des résultats inverses de ceux qu'elle prétend rechercher. C'est pourquoi je partage votre hostilité au traitement législatif ou autoritaire des questions historiques. L'Holocauste fait hélas partie de l'histoire du XXième siècle européen. Il doit d'autant moins faire l'objet d'un interdit préalable que bien des éléments en restent mystérieux et que l'historiographie sur le sujet n'en est qu'à son commencement » (P. MONTHÉLIE).
François FURET et Ernst NOLTE, Fascisme et communisme, 1998. 146 pages. 89 FF. Editions Plon.
00:05 Publié dans Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théorie politique, fascisme, communisme, totalitarisme, politologie, histoire, sciences politiques, livre |
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samedi, 25 avril 2009
Le tyran qui sert de modèle à Obama
Le tyran qui sert de modèle à Obama
par Jan von FLOCKEN
Au début de cette année, quand Barack Obama a été officiellement intronisé Président des Etats-Unis, un souffle chargé de symboles flottait sur la cérémonie. La figure d’Abraham Lincoln, président assassiné en 1865, semblait omniprésente. On évoquera en cette année 2009 le 200ème anniversaire de la naissance de ce Lincoln, devenu en quelque sorte l’un des saints patrons de la démocratie occidentale. Obama ne s’est pas contenté de reproduire le trajet en chemin de fer que fit Lincoln au printemps 1861, partant de Philadelphie, passant par Baltimore pour arriver à Washinghton D.C., à la Maison Blanche. Obama a également insisté pour poser la main, lors de sa prestation de serment, sur la Bible reliée et recouverte de velours, vieille de 156 ans, que feu “Old Abe”, alias Lincoln, avait utilisée. A la suite de ce serment, Obama a juré, comme le veut la tradition, de “maintenir la Constitution américaine, de la protéger et de la défendre”.
Personne n’a autant violé la Constitution que Lincoln...
Toute cette démonstration qui cherche à établir un parallèle entre l’homme d’Etat devenu légendaire et le jeune Président, nouvel espoir de l’Amérique, éveille cependant des souvenirs dérangeants voire compromettants, bien que non voulus. En effet, aucun président des Etats-Unis, au cours de ces 220 dernières années, n’a autant violé la Constitution et jugulé les droits fondamentaux des citoyens que Lincoln. Son mandat s’est déployé sous le signe sanglant d’une guerre civile entre Etats du Nord et Etats du Sud. Ces derniers s’étaient séparés de l’Union en 1860-61 et avaient fondé un Etat propre, la Confédération. La Constitution américaine n’interdisait nullement une sécession de ce type car ce n’est qu’en 1868 que la Cour Suprême a énoncé un verdict contraire. Dans un premier temps, les deux parties ont accepté la Sécession. Indice de cette acceptation: Horace Greeley, l’éditeur influent de la “New York Tribune” et ami politique de Lincoln, écrivit dans son journal, en date du 9 novembre 1860: “Nous ne vivrons jamais, espérons-le, au sein d’une République où nous serions contraints de rester à tout jamais par la force des baïonnettes”.
Or ce sont justement les baïonnettes qu’a fait jouer Lincoln peu après son entrée en fonction. Il a saisi rapidement la première occasion venue: en l’occurrence, un échange de coups de feu aux abords de Fort Sumter, appartenant à la Confédération. Cet incident, qui ne fit que quelques blessés légers, servit de prétexte pour une déclaration de guerre de facto contre les Etats du Sud qui prit la forme d’un appel à 75.000 volontaires le 15 avril 1861. Dans la foulée, Lincoln ordonne en plus qu’un embargo commercial soit décrété contre la Confédération esclavagiste. Cet appel et cet embargo constituent deux fautes politiques graves car, immédiatement après leur mise en oeuvre, quatre Etats demeurés neutres, la Virginie, l’Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee, quittent à leur tour l’Union pour rejoindre la Confédération.
Dans l’Etat du Maryland, qui, par tradition, penchait pour la Confédération, mais qui devait rester dans l’Union vu qu’il était proche de la capitale fédérale Washington, la population proteste en masse contre la politique belliciste de Lincoln. Le Président met aussitôt l’Article I/9 de la Constitution hors jeu, alors qu’il est cardinal en tant qu’ “Habeas Corpus Act” qui protège le citoyen contre toute arrestation arbitraire et lui garantit le droit d’être entendu par un juge dans des délais rapides. La capitale du Maryland, Annapolis, et la ville de Baltimore, celle où Barack Obama s’est rendu en voulant suivre les traces de Lincoln, ont été placées à l’époque sous la loi martiale. Le 13 mai 1861, le maire de Baltimore, George W. Brown, le chef de sa police et tous les membres du conseil municipal, ont été arrêtés, sans qu’il n’y ait justification en droit, et emprisonnés jusqu’à la fin des hostilités en 1865. Parmi ces embastillés, il y avait, ô ironie, le petit-fils de Francis Scott Key, le poète qui avait composé l’hymne national américain, lequel chante les louanges de “ce pays des hommes libres et de ce foyer des braves”.
Lorsque le Parlement de l’Etat du Maryland condamna cette incoyable mesure et fustigea l’action illégale et tyrannique du Président des Etats-Unis, Lincoln fit immédiatement arrêter 31 députés qui furent incarcérés pendant trois à six mois sans jugement. Cette action musclée enfreint clairement l’article additionnel VI de la Constitution, selon lequel tout accusé a droit à un procès immédiat et public devant un jury indépendant. Le président de la Cour Suprême, Roger B. Taney, l’homme devant lequel Lincoln avait officiellement prêté serment sur la Bible, exigea que le Président rende caduques ces arrestations car elles heurtaient trop manifestement les principes de la Constitution. Le Président s’était ainsi arrogé des compétences qui ne sont que du seul ressort du Parlement. A la suite des admonestations de Roger B. Taney, Lincoln lança une directive incitant toutes les autorités publiques à ignorer purement et simplement le jugement rendu par la Cour Suprême, ce qui constitue, bien évidemment, une entorse manifeste à la Constitution (Art. III/1). Un observateur, pourtant favorable à Lincoln, le démocrate allemand Otto von Corvin, correspondant du “Times”, nota, à l’époque, que les gesticulations de Lincoln lui rappellait celles d’un “instituteur de village”.
Pendant la guerre civile, d’autres entorses à la Constitution eurent lieu; ainsi, en juin 1863, lorsque la Virginie fut partiellement occupée par les militaires nordistes, on proclama la naissance d’un Etat fédéral artificiel, la “Virginie occidentale” (“West Virginia”), alors que l’article IV/3 de la Constitution prescrit sans ambiguïté qu’aucun nouvel Etat fédéral ne peut être créé ou établi au départ du territoire d’un autre Etat fédéral. Toutes ces violations anti-démocratiques de la Constitution sont aujourd’hui relativisées sous prétexte que Lincoln a été le libérateur des esclaves noirs. Or, à l’été 1862, une demie année avant la proclamation officielle de leur libération, le Président avait encore déclaré: “Si je pouvais sauver l’Union, sans avoir à affranchir un seul esclave, je le ferais”. Le maintien de l’Union a finalement coûté la vie à 600.000 personnes. Il reste aux Américains à espérer qu’Obama, à l’avenir, se contentera d’imiter Lincoln dans des cérémonies purement festives. Car n’oublions pas qu’Obama a dit, peu après son entrée en fonction en janvier: “Ma politique consiste à ne pas avoir de politique”.
Jan von FLOCKEN.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°16/2009, trad. franç.: Robert Steuckers).
00:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, obama, lincoln, guerre de sécession, histoire, élections américaines |
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LDD en detectives
LDD en detectives
Geplaatst door yvespernet op 20 april 2009
Wat al veel gezegd is, maar nu meer dan ooit weer naar boven komt, blijft waar. Lijst Dedecker is een opeenstapeling van gefrustreerden, postjespakkers en ego’s. De laatste week is weer fantastisch geweest voor iedereen die een afkeer heeft van LDD (en daarmee groot gelijk heeft). Van de groep die ermee begonnen is, blijken er precies niet veel over te blijven op plaatsen van belang. De brulboei uit Oostende heeft de touwtjes in handen en wordt blijkbaar vooral gedreven door frustratie. Een kleine greep uit de LDD-artikels;
http://www.deredactie.be/cm/de.redactie/vlaamsbrabant/090420_vijnck

De 36-jarige Vijnck maakte zijn overstap bekend samen met Open VLD-voorzitter Bart Somers. Volgens Vijnck was de kwestie van de privédetective die Jean-Marie Dedecker op minister Karel De Gucht afstuurde, de druppel die voor hem de emmer deed overlopen.
Een liberaal doet zoiets niet, zei Vijnck, die hoopt dat andere LDD’ers zijn voorbeeld zullen volgen. [...] De heisa binnen LDD over het detective-verhaal laat zich intussen ook voelen in Heusden-Zolder. Daar is de lokale voorzitster van de LDD uit de partij gezet. Net als Vijnck had Helena Van Dessel kritiek geuit op het inzetten van een detective door Jean-Marie Dedecker.
Over die Helena Van Dessel valt trouwens ook nog wat te zeggen;
Dedecker krijgt van de meeste politieke partijen kritiek voor zijn démarche. Ook binnen zijn eigen partij is niet iedereen gelukkig. Helena Van Dessel, LDD-lid uit Heusden-Zolder, biedt in een persmededeling “haar verontschuldigingen” aan aan minister De Gucht en zijn familie. “Het is mijn wens mij volledig te distantiëren, van demeest onlibertijnse praktijken, die de partij van het ‘gezond verstand’, tot mijn grote verbazing lijkt te hanteren”, zegt ze. “Mijn dagen bij Lijst Dedecker zijn door dit schrijven geteld”.
Libertijnse praktijken? Ik vrees dat Helena Van Desel niet echt weet wat haar ideologie is. Of althans toch niet wat die van LDD is. Maar libertijns is die bij mijn weten alvast niet. Of het kan ook zijn, en LDD kennende sluit ik het niet uit, dat Van Desel geen flauw idee heeft dat er een groot verschil is tussen libertijns, liberaal of libertariër zijn. Ook de voorpublicatie op de webstek van Humo ziet er interessant uit met dingen als;
http://www.humo.be/tws/deze-week/17336/exclusieve-voorpublicatie-jean-marie-dedecker-de-buffel.html
Hij zei dat ik een middelmatig judoka was. Tweederangs noemde hij mij. Hij had gedronken en ik ook. Ik had er genoeg van en ik antwoordde uitdagend: ‘Je hebt gelijk. Maar wat was jij dan vroeger? Ik ben acht keer Belgisch kampioen geweest. Jij niet één keer.’ Hij ontplofte en vloog me aan.
Dedecker stormde ons achterna en even later zat het er ook daar bovenarms op. Hij was naar mijn kamer gekomen om me duidelijk te maken wie de baas was, en vooral: om me duidelijk te maken dat ik mijn mond moest houden. Er was geen reden om dit in de pers te laten uitlekken, brulde hij. Ik vroeg dat hij mijn kamer zou verlaten, maar dat vertikte hij. Hij wilde vechten. Ik zei: ‘Waarom wil je dit niet in de kranten? Omdat de mensen dan zullen weten dat je niet alleen op je vrouw slaat, maar ook op je atleten!’ Toen ging hij volledig in het rood. Hij sloopte mijn halve hotelkamer en de wasbak in mijn badkamer.»
Het gaat hem alleen nog om de intrige. Hij is een demagoog geworden, een mestkever, een tafelspringer en eenopportunist. Hij is bereid iedereen te gebruiken om te bereiken wat hij wil bereiken.
Maar ook uit de linkerkant heb ik al goede dingen gelezen die ook de vinger op de zere wonde kunnen leggen, en daar besluit ik ook ineens mee;
http://indymedia.be/nl/node/32708
En dan is daar plots “De Wreker”
Ooit, in betere tijden, maakten hij zelf deel uit van het clubje slechterikken. Hij was een befaamd leider van sportieve elite en nadien werd hij zelf opgenomen in de politieke elite. Om redenen die voor de lezer / kijker nog niet duidelijk zijn (ooit wordt het via een Flashback wel duidelijk gemaakt aan de lezer / kijker) werd hij verstoten uit het clubje verkorenen des vaderlands. De motieven van “De verstotene” blijven vaag al is het duidelijk dat hij liefst zo snel mogelijk terug mee wil spelen in het clubje uitverkorenen. [...] De machthebbers en hun mediaslaafjes staan immers zo ver af van het gewone volk dat ze denken nu eindelijk “De Wreker” te kunnen ontmaskeren.
Geen woorden zijn straf genoeg om hun verontwaardiging te uiten. Zoals steeds is het 10° lakei in de rangorde die aandraaft met de vergelijking met Nazi Duitsland: “Gestapo”. Hij zou immers graag een paar streden stijgen op het laddertje der gezagsgetrouwen. Zelfs op anders kritische en onafhankelijke website indymedia.be is de cartoonist van dienst onder indruk van zoveel media geweld en pakt uit met een cartoon Herr Flick” In al hun verontwaardiging vergeet de meute gezagsgetrouwe journalisten, opiniemaker dat eigenlijk zij het probleem zijn.
“De Wreker” had natuurlijk geen privé detective moeten afsturen op zijn aartsrivaal en diens familie, hij had dat moeten overlaten aan een gedegen onderzoekjournalist. Het is begrijpelijk dat “De Wreker” dat niet kon weten, er zijn immers nagenoeg geen onderzoekjournalisten in dit klein landje. De paar die er nog zijn mogen af en toe eens in een elitair blaadje hun dossier publiceren, maar slagen er nagenoeg nooit in om enige impact te hebben op het publieke debat. Ze verworden tot de cynische journalisten die in elke comic worden opgevoerd. ”De Wreker” die wrijft in zijn handen. Zijn privé detective vond niets, en hij onthuld ook helemaal niets. Toch schreeuwen de machthebbers en hun lakeien moord en brand. En zoals in elke comic of slechte actiefilm uit het Reagan tijdperk wordt de wreker uitgespuwd door elite maar op handen gedragen door het volk.
Ze lijken niet te beseffen dat hoe luider ze schreeuwen hoe meer ze van “De Wreker ” de superheld maken die hij niet is.
00:38 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belgique, flandre, libéralisme, politique, scandale politique |
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Qu'est-ce que le relativisme?
| Qu'est-ce que le relativisme? Ex: http://unitepopulaire.org/
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| « De toutes les pathologies dont souffre notre société, le relativisme "philosophique" est certainement l’une des plus dangereuses, car son caractère diffus, sa fausse logique empreinte de scientificité et son adéquation trop parfaite avec la notion de tolérance (suprême valeur du monde post-moderne) lui procurent d’inestimables avantages sur les courants philosophiques concurrents. Si, depuis Montaigne, le relativisme a attiré de nombreux penseurs refusant l’idée selon laquelle une civilisation ou une religion ne peuvent se déclarer supérieures à toutes les autres, il est indéniable que depuis une soixantaine d’années, le paradigme relativiste a étendu son empire sur toutes les nations occidentales, abrutissant dramatiquement leurs populations désormais incapables de sauvegarder les bases mêmes et les principes primordiaux de la pensée et de la culture européenne. […]
Loin d’avoir permis la sauvegarde de la diversité culturelle, le relativisme a engendré la haine de soi (ou, par voie de conséquence, la xénophilie) et l’essor de l’individualisme radical, qui ont laminé à une vitesse extraordinaire des nations millénaires.
Aujourd’hui, le relativisme apparaît cependant davantage comme la conséquence d’une déréliction généralisée, comme un discours servant à légitimer les faiblesses d’un peuple, hier glorieux et rayonnant, et aspirant désormais à une totale retraite. »
François-Xavier Rochette, "Vaincre le relativisme ?", Rivarol, 6 mars 2009 |
00:15 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : relativisme, pensée moderne, modernité, postmodernité, sociologie, anthropologie |
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Les guerres de nouvelle génération
Archives de "SYNERGIES EUROPEENNES" - 1997
Les guerres de nouvelle génération
Les « guerres de nouvelle génération » sont les guerres de types ancien et nouveau, dans lesquelles nous, les contemporains de la fin du XXième siècle, sommes bon gré, mal gré, entraînés: les guerres informatique, les guerres religieuses, psychotropiques, énergétiques, technologiques, économiques, financières, les guerres de classes, etc. On mène ces guerres simultanément et dans des espaces différents, c'est pourquoi chacune d'elles, directement ou indirectement, touche chacun de nous.
Le monde a toujours été en état de guerre. Dans un premier temps, cet antagonisme fondamentales des forces différentes a été situé au ciel (Indra-Vrtra, Ahura-Daevas, les conflits des dieux de l’Olympe, titanomachie, les anges et les démons) et ensuite sur la terre, tant entre les civilisations, qu'à l'intérieur de celles-ci (Mahabharata, Illiade, Grèce, Rome, Carthage, les Barbares, l'invasion arabe et la Reconquista espagnole, le joug des Tatares et des Mongols en Russie, la conquête de l'Amérique et de la Sibérie, les guerres coloniales, mondiales, etc.). Il n'y a aucune période de l’histoire où les guerres ont cessé complètement quelque part sur notre planète. D'où les dictons comme « La paix c'est la guerre » ou « Si tu veux la paix, prépare la guerre ».
Le sens de la guerre ne s'épuise pas par le meurtre d'un adversaire. Vaincre, cela signifie obtenir la supériorité, l'autorité, le pouvoir. C'est pourquoi tous les mythes pacifistes et les conjurations réclamant « La paix pour le monde » ou priant pour « Que la guerre ne commence pas! » n'ont aucun fondement.
Guerres du ciel et guerres de classes
Les guerres du ciel (célestes, transcendantales, de l'autre monde) sont interprétées conformément à la tradition religieuse dominante. L'Orthodoxie russe a développé la doctrine chrétienne de la hiérarchie des forces angéliques, de l'ange déchu Satan et de sa révolte contre le Dieu-Créateur, du Diable-séducteur et des démons. Tels symboles mystiques, comme la Croix, les Saintes Icônes, les temples, le Saint Sépulcre, Jérusalem sont une réalité absolue pour les Chrétiens. Les guerres religieuses font que la réalité céleste descend sur la terre et, le résultat qui s’ensuit, est profanation de ces guerres ; elles sont abaissées au niveau d'un antagonisme entre les peuples, les races et les civilisations. L'amour du Christ a mené plus d'une fois à l'extermination des Païens et de leurs valeurs culturelles et religieuses ; la fidélité à Allah a été jusqu’à l’incendie des villes et des églises chrétiennes, sans parler des victimes humaines.
La guerre des classes, la guerre des prolétaires contre les bourgeois exploiteurs a des fonctions analogues, mystiques au fond. Le caractère inventé de cet idéologème typique s'exprime en toute clarté par la haine des communistes internationalistes à l’encontre de leurs compatriotes industriels et par l'amour des "frères de classe" d'Afrique, d’Asie et d’Amérique. En considérant notre Patrie comme une combinaison organique d’espaces de types différents (céleste, historique, géographique, communicatif, personnel, etc), unis par un Destin commun, nous découvrirons, que dans ce champ, s’est toujours déroulé, depuis un temps immémorial, le conflit des forces, éléments et tendances différents, qui forment les mondes variés.
Guerres classiques et guerres non classiques
Les guerres classiques (avec la participation de capitaines, officiers et soldats armés) peuvent être catégorisées sur le plan historique en guerres anciennes, classiques, modernes et surmodernes. On étudie aujourd'hui les guerres anciennes dans un but pédagogique et didactique, mais l'expérience vécue de ces guerres est très importante aussi pour la compréhension des orientations géopolitiques actuelles. On étudie les guerres classiques dans les écoles et académies militaires (les guerres de Napoléon, les deux guerres mondiales, les révoltes des colonies contre les métropoles), ainsi que les conflits limités avec l'utilisation d’armes meurtrières (les guerres civiles, la résistance des partisans, le terrorisme). Les guerres modernes sont les guerres qu'on fait aujourd'hui avec l'utilisation de tous les moyens disponibles.
On appelle « guerres non-classiques » les formes de conflits qui sortent des limites et des règles admises, qui fixent comment il faut faire la guerre, mais ces formes sont souvent plus efficaces et remontent à l'antiquité. Un guide original dans le domaine des guerres non-classiques : la lecture des célèbres principes stratégiques chinois, où l'art de la guerre inclut l'intelligence, la décision, la ruse, la fraude et l'hypocrisie: "tuer avec un couteau d'autrui", "piller durant un incendie", "pêcher en eau trouble", "attirer vers le toit et enlever l'escalier", "lutter contre le drapeau rouge en agitant le drapeau rouge", etc. La République Populaire de Chine, en utilisant la ruse de guerre, a voulu que « deux tigres (les Etats-Unis et l'URSS) se harassent l'un l'autre, tandis que le singe (la Chine) observe leur duel d'une distance sûre ». Et Chine y a réussi en partie. Mais les instigateurs de la guerre entre l’URSS et le Troisième Reich ont utilisé cette méthode encore plus efficacement. Cette guerre, ce sont les Etats-Unis, Israël, les corporations transnationales et les structures bancaires internationales qui l’ont gagnée.
Réflexions russes sur la « guerre froide »
Un mythe-stéréotype récent n’a cessé d’affirmer que l’un des traits caractéristiques des guerres modernes était l'utilisation des armes d'anéantissement massif, c'est-à-dire des bombes A et H, des matières chimiques empoisonnantes et paralysantes, des matériels d'artillerie ultra-performants et des fusées de grande puissance. On pensait que pour gagner la guerre à l'époque actuelle l'utilisation de tels moyens était possible et même nécessaire et leur utilisation en commun pourrait amener à l'anéantissement du globe terrestre tout entier.
Dans les circonstances de la course aux armements nucléaires, on a inventé le terme de « guerre froide ». Il s'agit d’une opposition globale entre blocs militaires et politiques adverses, où les collisions, la lutte, les controverses et les autres formes de rivalité existent, mais où on ne les conduit pas jusqu'au conflit meurtrier sur une vaste échelle. Cela a conduit au partage du monde en deux camps hostiles, l’un communiste et l’autre capitaliste. Les idéologies hostiles et non pas les grandes orientations de civilisation jouaient le rôle principal dans cet antagonisme planétaire. Le blocus de l’information ("Le rideau de fer") a été organisé de part et d’autre et cela a stimulé le partage artificiel de l’Allemagne, l'union contradictoire de l'URSS et de la Chine contre l'Europe et la division de la Corée.
L'isolation du camp communiste du reste du monde a mené le développement des pays assiégés à l'impasse économique et sociale. Ces pays sont tombés dans le piège classique et la Russie a subi tous les principes stratégiques des guerres non-classiques: elle a été "tuée avec un couteau d'autrui", "pillée durant un incendie", on a pêché ici longtemps en "eau trouble", on a fait les guerres contre les autres peuples “jusqu’au dernier Russe" et enfin, on "a enlevé l'escalier, en nous attirant vers le toit". La Russie, immergée dans les mythes chrétiens et communistes, ne s’était jamais préparée à ces jeux politiques, inhabituels pour elle, et elle a perdu ainsi la Troisième guerre mondiale, en gardant tout son potentiel nucléaire intact. En outre, l'énergie du réacteur nucléaire, explosé à Tchernobyl, a causé à notre pays un grand dommage, comparable au résultat d'une guerre locale.
La « guerre froide », déclarée par Churchill et Truman, dont le programme minimal visait à ne pas admettre l'élargissement de la sphère d'influence de l'URSS et du communisme, et dont le programme maximal entendait forcer l'URSS à reculer jusque dans ses anciens confins, a été gagnée par l'Occident avec un avantage énorme. Un nouveau partage du monde a lieu sous nos yeux (Yougoslavie, Pays Baltes, Ukraine, Crimée, Caucase) et la Russie est rejetée dans un rôle de troisième rang dans la politique internationale et, pire, son niveau économique est celui d’un pays "sous-développé".
Cela est clair : nous, Russes, avons été vaincus avec des moyens "pacifiques" (comme la ruse, la corruption, les démonstrations de forces, la propagande), plus précisément, nous avons perdu la guerre des civilisations. Nonobstant le fait que notre civilisation soviétique avait quelques avantages face à la civilisation occidentale (par exemple, une économie planifiée, une discipline de travail, une éducation à la spartiate, un ascétisme et un idéalisme communistes), elle cédait le pas du point de vue du niveau de la vie (l'air vicié et pollué, la mauvaise qualité de l'habitation, le manque de moyens de transport personnels, le niveau des salaires, les possibilités de voyager à l'étranger). Si la civilisation soviétique avait pu offrir de tels avantages, les élites d’Europe et des Etats-Unis auraient immigré en Sibérie ou dans l’Oural et nos transfuges ne se seraient pas enfui en Occident.
Ainsi, force est de constater aujourd’hui que la condition la plus importante de la victoire, c'est la qualité de la vie, c'est-à-dire une bonne organisation de l'espace vital, que stimule toutes les fonctions de l’organisme « théanthrope » ; grâce à une telle organisation, le lieu d'habitation permanent se transforme en une maison confortable, avec un jardin agréable ; elle est un objet de la fierté nationale. C'est évident : nous ne pouvons apporter une telle qualité de vie qu'à une partie seulement de la Russie, tout en considérant le fait, que la quantité de notre peuple a commencé à diminuer ; une dégradation générale des fonctions, propres à donner la vie, est observable aujourd’hui. C'est pourquoi, il me paraît très important de définir avec précision les priorités nationales dans les domaines de la géopolitique, de la géographie économique et des liaisons internationales.
La quatrième guerre mondiale a commencé
Nous pouvons clairement affirmer aujourd’hui, que sitôt la Troisième guerre mondiale, la guerre froide, s’est achevée, la Quatrième guerre mondiale a commencé à acquérir vigueur et contours. Cette guerre se mène dans des espaces nouveaux, avec l'utilisation de technologies nouvelles et la participation de sujets nouveaux. Les agresseurs principaux sont les compagnies transnationales, les banques internationales et les organisations comme l’OTAN, l’ONU, l’OSCE. Leur but est l'établissement du "nouvel ordre mondial" et leurs moyens sont, avant tout, les technologies les plus modernes et les courants d'information. Les formes d'opposition ont changé aussi. Auparavant, il fallait prendre une ville d'assaut pour l'occuper et dicter aux habitants les conditions du vainqueur ; maintenant, une telle invasion s’opère par l'intermédiaire des média (TV, radio, journaux, revues). La propagande, la publicité et la culture étrangères dominent dans l'espace de l’information, les technologies occidentales déterminent l'image de l'industrie moderne et les marchandises étrangères ont évincé du marché les marchandises de production locale. Les structures bancaires internationales contrôlent la plupart des économies nationales. Il est donc légitime de parler de domination.
On peut placer au nombre des formes de guerre sur-moderne des méthodes d'invasion comme la "thérapie de choc", le "monétarisme", le “crochet énergétique" (les fournisseurs de matières premières contre le complexe militaire-industriel), une guerre locale subordonnée à des objectifs transnationaux (le piège de la Tchétchénie dans le cadre d'un scénario global), le “diktat technologique" (programmes pour les ordinateurs, licences pour les différents types de technique), "la fuite des cerveaux" bien organisée, l'attaque psychotropique (les élections du Président), etc. Les cours du rouble, attaché au cours du dollar, le contrôle d’internet, les virus d'ordinateur sont aussi des variantes d'une agression menée sur une vaste échelle contre la Russie.
Une victoire chaque jour !
Que pouvons-nous opposer à cette expansion nouvelle? La force de l'intelligence, avant tout. C'est inutile de penser à une contre-offensive sans supériorité intellectuelle. Il faut encourager, bien payer, développer et faire de la propagande pour toutes les formes d'activité intellectuelle. Il est nécessaire de créer un champs d’action moderne et intellectuel (par l'intermédiaire de notre presse, par des réseaux informatiques, des fax-modems, etc.). Il faut combiner l'étude des disciplines fondamentales, de la tradition nationale, de la stratégie militaire et politique avec l'analyse opérative. Les structures hermétiques de caste doivent remplacer les structures politisées de masse. Dans le domaine de la théorie et de la pratique, il est nécessaire de combiner la Tradition et la Révolution, c'est-à-dire l'appropriation des valeurs sacrales et simultanément, la correspondance aux exigences d'aujourd'hui, et toujours le haut niveau professionnel et l'aspiration à la suprématie. Dans le domaine des liaisons extérieures, il faut établir des contacts avec les organisations paneuropéennes et eurasiennes, dresser des ponts entre nos alliés dans tout le monde.
Mais le point capital est l'offensive. L'attaque! Ici, tout de suite et toujours - une victoire chaque jour !
Pavel TOULAEV,
Vice-Président de « Synergies-Russie ».
(Traduit du russe par A. M. Ivanov ; texte abrégé issu du bulletin politologique international d'information Imperativ, Berlin, 1997, n°3, pp 55-57).
00:05 Publié dans Polémologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : défense, guerre, stratégie, russie |
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vendredi, 24 avril 2009
Recettes pour assainir l'économie au quotidien
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Recettes pour assainir l'économie au quotidien |
| Ex: http://unitepopulaire.org/
|
| « Il est naturel d’adopter un mode de vie économe quand les temps sont durs et que l’on craint pour son emploi. Mais, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et dans d’autres pays, comme l’Espagne et l’Irlande, où l’activité est tirée par la consommation, cette tendance semble annoncer un changement bien plus profond : la fin d’un mode de vie fondé sur une consommation effrénée, alimentée par le crédit facile et l’effet de richesse induit par une valorisation constante des actifs [immobilier et portefeuilles d’actions]. D’ores et déjà, les Américains, naguère si dépensiers, ont relevé leur taux d’épargne personnelle de quasiment zéro – niveau aux alentours duquel il tournait depuis des années – à presque 3 % en novembre. Il devrait prochainement atteindre au moins 8 %, du jamais-vu depuis vingt ans, prévoit David Rosenberg, le chef économiste de la banque Merrill Lynch. A l’image des banques, surendettées et sous-capitalisées, poursuit Rosenberg, les ménages assainissent leur situation en dépensant moins, en épargnant plus et en remboursant leurs dettes. Et, comme dans le secteur financier, cela ressemble de moins en moins à des ajustements temporaires et de plus en plus à un changement d’habitudes durable. […]
Newsweek, mars 2009 |
00:23 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, sociologie, actualité |
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