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dimanche, 03 mars 2013

Depardieu veut faire un film sur la Tchétchénie

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Depardieu veut faire un film sur la Tchétchénie


L'acteur, qui vient d'acquérir la nationalité russe, prend très à cœur son rôle d'«ambassadeur» d'une «nouvelle Russie». 
 
Gérard Depardieu ne parle pas encore russe mais semble pourtant prêt à tout faire pour devenir un citoyen modèle. Pour cela, l'acteur n'a pas peur de s'attaquer à un gros morceau de la politique ouralienne, la Tchétchénie. Il vient ainsi d'annoncer sa volonté de tourner un film sur cette région du Caucase qui fut secouée dans les années 1990 et 2000 par deux guerres entre indépendantistes et forces russes et aujourd'hui officiellement pacifiée. Mais la rébellion s'est islamisée et a gagné tout le Caucase russe où sont régulièrement commis des attentats contre les forces de l'ordre. 
 
L'idée a éclos au cours du gala organisé dimanche par le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, pour célébrer la visite de Depardieu dans sa capitale. «Je veux tourner un film ici, montrer qu'on peut faire un grand film à Grozny», a affirmé Depardieu, selon le communiqué diffusé par la présidence tchétchène. Apparemment fasciné par le spectacle qui s'est joué sous ses yeux, la star a fait part de ses impressions: «Je suis sûr que ce sont des gens heureux qui vivent ici. Pour chanter et danser comme le font les Tchétchènes, il faut être vraiment heureux». Lui semblait l'être tout du moins comme en atteste cette vidéo extraite de la soirée.
 
Pas sûr que tout le monde partage son ressenti. Notamment les organisations de défense des droits de l'Homme qui accusent Kadyrov de couvrir de multiples exactions, enlèvements et assassinats attribués aux forces de l'ordre. 
 
Lundi, Depardieu a également été consacré citoyen d'honneur de la Tchétchénie et s'est vu offrir un appartement de cinq pièces, a indiqué M. Kadyrov sur sa page sur Instagram. 
 
Le Bolchoï plutôt que les César
 
À 64 ans, Gérard Depardieu ne fait donc aucune concession lorsqu'il revêt son nouveau rôle, celui d'ambassadeur de la culture russe. Vendredi, à défaut de participer à la soirée des César, l'acteur s'est rendu au Bolchoï, le théâtre de Moscou. Il y a notamment discuté d'un projet de série télévisée sur les héros russes avec le ministre de la culture Valdimir Medinski . «Beaucoup de choses ici sont liées aux noms de compositeurs, chanteurs, danseurs - Tchaïkovsky, Prokofiev, Nijinski», a commenté l'interprète d'Obélix, selon l'agence Itar-Tass. 
 
Le même soir, il s'est d'ailleurs auto-proclamé «ambassadeur» d'une «Russie nouvelle». Pour appuyer sa démarche, tous les détails sont soignés. Il vient ainsi d'être officiellement domicilié à Saranks, la capitale de la Mordovie. Le lieu exact de sa nouvelle adresse? Rue de la Démocratie.

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00:12 Publié dans Actualité, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : depardieu, russie, tchétchénie, cinéma, film, 7ème art | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Entretien avec Laurent Obertone

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Laurent Obertone :

« Tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte »

Tout d’abord, avez-vous subit des pressions, avant ou après la publication de votre livre ? 
Essentiellement après. Mais elles sont sans importance : les réactions des lecteurs, en particulier des victimes, des policiers et des premiers témoins de l’insécurité, sont très favorables. Mon but est de dire la vérité, pas de ménager ceux qui ont intérêt à la dissimuler. Le terrorisme intellectuel ne gagnera pas. 
 
Comment appréhendez-vous le fait que, dans une vidéo officielle récente, Marine Le Pen fasse l’éloge de votre livre ? 
Ce qui m’importe est qu’on parle de mon livre. Je me demande plutôt pourquoi la plupart des médias et des politiciens refusent d’en parler. L’insécurité n’a pourtant rien de politique… Assurer la sécurité des honnêtes gens est un des devoirs essentiels de la société. Non seulement ce devoir n’est plus assuré, mais il devient périlleux de le faire remarquer. 
 
Avez-vous envisagé la récupération politique et comment comptez-vous la gérer ? 
J’espère que le sujet sera « récupéré » par tous ceux que la réalité criminelle intéresse. Pour l’instant, beaucoup de citoyens… très peu de médias et de politiciens. 
 
À présent, parlons du contenu de votre livre. Vous vous référez fréquemment à des anthropologues pour appuyer vos propos. Votre grille de lecture de l’insécurité diffère nettement de l’idéologie officielle dont vous refusez le misérabilisme. Pourriez-vous résumer votre analyse sociologique de ce phénomène ? 
Pour synthétiser, la violence est normale, c’est une règle évolutive, et nous sommes le produit d’une longue lutte pour la survie des plus adaptés. L’ultraviolence qui secoue notre société est le choc entre une société moraliste (la nôtre), qui a renoncé à sa violence normale, et la tribalisation de groupes – souvent issus de l’immigration – dont la violence (encouragée) envers les autres groupes est un moteur identitaire. 
 
Quels sociologues, anthropologues, ethnologues sont, selon vous, les plus aptes à nous faire analyser la situation actuelle ? 
Paradoxalement, ce sont des éthologues qui expliquent le mieux la situation. Nous ne devons pas oublier que des règles biologiques nous animent. En France, les « experts » médiatisés ont souvent un siècle de retard : pour eux le social détermine tout. Ils s’interdisent même de considérer l’éventualité de différences culturelles entre groupes d’individus, par peur d’être lynchés médiatiquement. La plupart des sociologues médiatiques sont là pour psychanalyser la violence et lui inventer des causes dénuées de toute réalité, comme je le montre dans mon livre. 
 
Comment expliquez-vous la lâcheté et l’inaction des journalistes et des pouvoirs en place ? 
Dans notre pays s’est développée une sorte de compétition morale, qui consiste à aller toujours plus loin dans l’excuse du criminel et l’oubli des victimes, et donc dans l’encouragement de la barbarie et dans la négation de la réalité. Cette morale hors-sol, devenue incontournable (il faut suivre le groupe pour ne pas en être exclu), offre un bon statut (du pouvoir), à peu de frais, car il est facile d’en assimiler les contours : il suffit de tenir un discours égalitaire et progressiste. Qu’on soit artiste, journaliste, universitaire, souvent magistrat, cette morale est quasi-indispensable pour réussir une carrière. Tant que cette morale si facile à adopter sera concrètement bénéfique, il n’y a pas de raison pour que ces gens y renoncent. Problème : cette morale hors-sol ne peut survivre qu’à condition de nier la réalité de plus en plus violemment. 
 
Qu’est-ce qui fait que la presse locale relate plus les nuisances des criminels et des délinquants que la presse nationale ? 
La presse locale a une obligation de vérité. Si elle ne relate pas les faits que les gens constatent, ils cesseront de la lire. La presse nationale en revanche peut se permettre de ne plus vivre de ses lecteurs, tant elle est subventionnée (et déficitaire), par quantité de manières, pour occuper l’espace informatif, donner l’illusion que la presse plurielle existe encore et que notre démocratie se porte bien. Ces journalistes sont des fonctionnaires. Ils peuvent donc continuer à nier la réalité, c’est même leur rôle essentiel. 
 
Pensez-vous, comme Xavier Bébin, que la construction de nouvelles prisons serait salutaire d’un point de vue judiciaire et économique, les condamnations permettant de juguler le coup de la délinquance ? 
Cela permettrait d’avoir un effet immédiat, en se donnant simplement les moyens d’appliquer la loi. Mais il faut également s’interroger sur la pertinence de vouloir à tout prix, plus tôt que plus tard, une société ethniquement hétérogène, ce que la France et les pays européens n’ont jamais été. Je montre dans mon livre que tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte (entre autres désagréments), contrairement aux pays homogènes. 
 
Quelles solutions préconisez-vous ? 
Mon analyse n’étant pas politique, je m’en tiens à mes constats. Pas assez de prisons, échec du laxisme, faillite morale, État incapable d’assurer la sécurité de nos concitoyens, dégâts de l’hétérogénéité… Résoudre ces problèmes est une autre étape, qui ne peut pas être abordée sans prise de conscience populaire. Mon livre est là pour ça. 
 
Pour finir, quelle est votre position sur la peine de mort. Aurait-elle selon vous un effet dissuasif en entraînant une baisse de la criminalité ? 
L’objectif premier de la justice n’est pas tant la dissuasion que le fait de faire payer au condamné le prix de son crime. Aujourd’hui, un prisonnier joue toute la journée à la Playstation, coûte très cher à la société… et est relâché souvent rapidement, même pour des crimes très graves. Plus les peines sont courtes, plus le taux de récidive réelle est élevé… La peine de mort existe bel et bien : notre société, parce qu’elle refuse de condamner des coupables, condamne des innocents à croiser leur route. 

Laurent Obertone est journaliste diplômé de l’École de Lille. Après avoir travaillé pour un hebdomadaire français, il s’est consacré à l’écriture d’un livre sur l’explosion de la violence et l’ensauvagement de la société : « La France orange mécanique » (Éditions RING, 2013)

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La Norvegia non ha debito pubblico. Come mai?

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La Norvegia non ha debito pubblico. Come mai?

l motivo principale però resta principalmente uno ed uno solo: non ha aderito al sistema schiavista della moneta debito e, udite udite,la sua banca centrale è una delle ultime in Europa in mano ad uno stato. Insomma la sintetizzo così: una sola moneta, la Corona, una sola banca. E tutto quanto statale. La Banca Centrale Norvegese non solo è rimasta una delle ultime banche europee controllate dallo Stato, e non dai banchieri Privati, ma gestisce perfino il Fondo Pensioni norvegese in attivo,un altro miracolo specie in tempi di crisi! Ed è per questi fatti che la Norges Bank non vuole far parte del sistema Euro. Ovviamente non sono scemi i Norvegesi. Beati loro… Ma vediamo gli altri punti di forza che fanno della Norvegia un paese simbolo da emulare: Non ha aderito all’euro. La moneta Norvegese è la Corona. E l’avevamo detto. Non ha privatizzato le aziende energetiche – petrolio (Statoil), energia idroelettrica (Statkraft), alluminio (Norsk Hydro), la principale banca del paese (DnB NOR), e le telecomunicazioni (Telenor). Qui da noi invece, la legge 111 del 15 luglio permette la dismissione del capitale pubblico! E visti i precedenti, Iri ad esempio, non c’è da star tranquilli… Circa il 30% di tutte le aziende quotate alla borsa di Oslo è statale. I titoli di stato rendono il 6,75% netto ai risparmiatori. Pur essendo il principale produttore di petrolio europeo, non fa parte dell’OPEC. (Per la cronaca, l’Italia è il secondo produttore europeo e in Basilicata è stato individuato il più grande giacimento d’Europa su terraferma). Tornando alla Norvegia, spulciando un attimo si scopre che il petrolio del paese è controllato dal governo tramite i maggiori operatori come il 62% in Statoil nel 2007, la controllata statale al 100% Petoro, e SDFI, oltre al controllo delle licenze di esplorazione e produzione. Una sorta di ENI alla Mattei, prima del fatale “incidente”. Poi se spulciate ancora un altro po’ sai che potreste scoprire? Non ci crederete ma la Norvegia ha fondato un Fondo Pensioni Sovrano nel 1995 per ridistribuire i proventi del petrolio, del fisco, dei dividendi, delle cessioni e delle royalties. Ahhh! E noi non potremmo fare lo stesso dato che l’Italia è il secondo produttore europeo e in Basilicata è stato individuato il più grande giacimento d’Europa su terraferma? Ovviamente si, manca la materia prima che prenda le decisione.. Comunque alzo proprio le mani…. Perché questi Norvegesi sono davvero forti. E mica si sognano di privatizzare l’acqua o la raccolta dei rifiuti, come vorrebbero fare i nostri politici… Vedete, la scusa del debito pubblico legata ai costi dello stato è una SCUSA! Il problema è la moneta debito.. Ed è così evidente specie ora che vi cito un altro dato: la Norvegia ha un avanzo di bilancio statale del 10%, mentre noi, che abbiamo privatizzato quasi tutto, abbiamo un debito pubblico pari al 119% del nostro PIL… Finisce qui? Ma manco per sogno! Proseguiamo! C’è da segnalare che la Norges Bank è la prima banca Centrale in assoluto ad aver citato in giudizio nel 2009 per truffa sui derivati la City Group, il più grande gruppo d’affari del Mondo. Immaginiamoci gli esiti delle sentenze che il Tribunale amministrativo di Stato norvegese dovrebbe emettere… Va poi ricordato che il Governo norvegese ha firmato qualche mese fa un importante Trattato con accordi del confine acqueo nel Mare del Nord con la Federazione Russa, al fine di un congiunto sfruttamento gas-petrolifero, escludendo di fatto le “7 sorelle” multinazionali globali, storicamente “coinvolte” in tali frangenti e rappresentanti gli interessi primari di Canada e USA, ovviamente contrarie a tale accordo. Sottolineo poi che la Norvegia dopo un iniziale appoggio ha ritirato le truppe dalla Libia,aggiungendo alla Nato un’ulteriore difficoltà “politica”. Il Governo norvegese è stato il primo ad aver evidenziato un futuro riconoscimento della Palestina come Stato sollevando molti consensi ma anche dure e aspre critiche. Dopo aver elencato così tanti aspetti positivi della Norvegia viene naturale chiedersi: ma se l’Italia fosse come la Norvegia monetariamente sovrana cioè fuori dall’euro? E se non fosse trivellata da cima a fondo da multinazionali estere e/o finanziarie per i suoi giacimenti di idrocarburi, i secondi per ordine di importanza in Europa? E se per le nostre preziose risorse elettriche non fosse sfruttata da scatole cinesi della multinazionale di stato francese EDF? E se le nostre risorse idriche, tra le maggiori al mondo, non fossero in mano alle multinazionali dell’acqua in bottiglia tipo Nestlé, e dai due colossi francorotti Suez Gaz de France e Veolia? E se i proventi di dette risorse pubbliche li gestissimo per ridistribuirli al popolo come nei paesi dove esiste un social welfare? Avremmo un debito pubblico inesistente come la Norvegia?
 

Citation de G. Lipovetsky

ere-du-vide.-.jpgL'homme cool n'est ni le décadent pessimiste de Nietzsche ni le travailleur opprimé de Marx, il ressemble davantage au téléspectateur essayant "pour voir" les uns après les autres les programmes du soir, au consommateur remplissant son caddy, au vacancier hésitant entre un séjour sur les plages espagnoles et le camping en Corse. L'aliénation analysée par Marx, résultant de la mécanisation du travail, a fait place à une apathie induite par le champ vertigineux des possibles et le libre-service généralisé ; alors commence l'indifférence pure, débarrassée de la misère et de la "perte de réalité" des débuts de l'industrialisation. 

Gilles Lipovetsky, L'ère du vide


Mitteleuropa: Ursprung des Germanischen?

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Mitteleuropa: Ursprung des Germanischen?

Ex: http://www.genius.co.at/

Wolfram EULER (und Konrad Badenheuer, graphische Gestaltung), Sprache und Herkunft der Germanen. Abriss des Protogermanischen vor der Ersten Lautverschiebung. Hamburg – London, Verlag Inspiration Un-Limited 2009, ISBN 978-3- 9812110-1-6, 244 S., 29 farbige Abbildungen, € 29,90.

 
Buchbesprechung von Heinz-Dieter Pohl

Dieses ausgezeichnete Buch ist der Frühgeschichte des Germanischen gewidmet. Die germanische Sprachfamilie selbst, mit über 500 Millionen Muttersprachlern eine der größten der Welt, ist ein Glied in der indogermanischen (auch indoeuropäisch genannten) Sprachfamilie, die aus gut einem Dutzend weiterer Sprachen und Sprachfamilien besteht (u.a. Keltisch, Italisch [dazu Lateinisch, woraus Romanisch] Baltisch, Slawisch, Indoiranisch [woraus Iranisch und Indoarisch], Albanisch, Griechisch, Armenisch und einige ausgestorbene Sprachen). Ausgangspunkt der Darstellung ist das Protogermanische, also jene Sprachform, die dem eigentlichen Urgermanischen zugrunde liegt. Dieses hat ja bereits die „Erste“ oder germanische Lautverschiebung (in vorchristlicher Zeit, s.u.) durchgeführt; die „Zweite“ oder hochdeutsche Lautverschiebung ist erst später (frühestens um die Mitte des ersten nachchristlichen Jahrtausends) eingetreten. Von den beiden Lautverschiebungen waren die Konsonanten betroffen.

Der Verfasser vertritt die Auffassung, dass die erste Lautverschiebung im 5./4. Jhdt. v. Chr. einsetzt und schließlich im 1. Jhdt. v. Chr. abgeschlossen war. Das zugrunde liegende indogermanische Lautinventar wird traditionell beschrieben, also nicht im Sinne der „Glottaltheorie“. Insgesamt gesehen wird der Sprachzustand des Germanischen vor den Wanderbewegungen der Germanen, wie er beim Einsetzen der Lautverschiebung bestanden hat, erstmals zusammenfassend beschrieben; es ist die Zeit rund 600 (und vielleicht auch etwas mehr) Jahre vor den ersten überlieferten gotischen Texten. Erst mit der Lautverschiebung vollzieht sich der Übergang vom Protogermanischen zum Urgermanischen. Diese betraf die Verschlusslaute; die stimmlosen (Tenues) wurden zu Reibelauten (p t k kw > f þ χ χw),[1] die stimmhaften (Mediae) zu stimmlosen (also b d g gw > p t k kw) und die behauchten (Mediae aspiratae, also bh dh gh gwh) wurden zunächst zu stimmhaften Reibelauten und dann weiter zu b d g gw. Zur Zeit der Lautverschiebung war der Wortakzent (Betonung) noch variabel, d.h. jede Silbe konnte den Ton tragen und der konnte sich in der Flexion ändern. Die Tenues wurden im Inlaut nur dann zu stimmlosen Reibelauten, wenn der Ton auf dem vorangehenden Vokal lag, sonst wurden sie stimmhaft (z.B. gotisch broþar ‚Bruder‘ – fadar ‚Vater‘, althochdeutsch bruoder – fater aus indogermanisch *bhrater –*pətar, vgl. altindisch bhrata – pita).[2] Dies nennt man „Vernersches Gesetz“.

Vor dem Einsetzen der Lautverschiebung hat sich das Protogermanische überwiegend nur im Formensystem gegenüber den indogermanischen Grundlagen gewandelt. Im Bereich des Verbalsystems hat sich das Protogermanische (ähnlich wie das Protobaltische) am stärksten vom indogermanischen Zustand entfernt: erhalten geblieben ist nur das Präsens, das Perfekt wurde zum Präteritum schlechthin; die anderen Tempusformen wurden aufgegeben. Allerdings lebt das indogermanische Perfekt nur im sogenannten „starken“ Verbum (Typus binden – band – gebunden) sowie bei den „Präteritopräsentia“ (s.u.) weiter, bei den schwachen (vielfach abgeleiteten) Verben wurde ein neues „schwaches“ Präteritum gebildet (Typus sagen – sagte – gesagt), wegen des charakteristischen Dentallautes auch „Dentalpräteritum“ genannt. Seine historische Entstehung ist umstritten, seine Entstehungsgeschichte wird vom Verfasser anschaulich erklärt unter Berücksichtigung der verschiedenen Deutungsversuche; teils hat hier das Partizipium auf *-to-, teils das Verbum *do- ‚tun‘ eine große Rolle gespielt (auch das Keltische hat ein t-Präteritum, doch ob bzw. wie beide zusammenhängen muss offen bleiben). Als dritte Verbalklasse treten neben die starken und schwachen Verben die sogenannten Präteritopräsentia, die zwar aus dem indogermanischen Perfekt entstanden sind, aber als Zustandsverben mit resultativer Bedeutung im Germanischen Präsensbedeutung angenommen haben. Auch zu diesen wird dann ein „schwaches“ Präteritum gebildet. Eine Sonderstellung nehmen – wie in allen indogermanischen Sprachen – die hocharchaischen athematischen Verben ein; im Germanischen gehören dazu sein, tun, gehen, stehen und tun sowie wollen.

Das germanische Formensystem (Deklination und Konjugation) wird anschaulich dargestellt, in vielen Übersichten werden die protogermanischen Ausgangsformen den einzelnen altgermanischen Entsprechungen gegenübergestellt und es werden Vergleiche mit den indogermanischen Schwestersprachen gezogen. Auch die Wortbildung (v.a. die Wortzusammensetzung oder Komposition – typisch fürs Germanische im Gegensatz u.a. zum Lateinischen und Slawischen) und die Syntax (Satzlehre) werden behandelt. Interessant sind die Überlegungen zu den typisch germanischen Stilmitteln Metapher und Stabreim. Das Germanische macht nämlich von der Metapher in vorchristlichen Texten (Runeninschriften, Götter-und Heldendichtung) reichlich Gebrauch; diese Tradition setzt sich dann in der altnordischen Dichtung fort. Zwei Beispiele: widuhudaR ‚Waldhund‘ = ‚Wolf‘ oder Beowulf ‚Bienenwolf‘ = ‚Bär‘. Eine Besonderheit in der germanischen Lyrik ist der Stabreim, der in der gesamten altgermanischen Dichtung vorkommt. Historisch kann er erst zu der Zeit entstanden sein, als das Germanische bereits die Wortbetonung auf die erste Silbe des Wortes festgelegt hatte; im Laufe des Mittelalters wurde der Stab-durch den Endreim nach und nach abgelöst, doch Relikte haben sich bis heute erhalten – in Redewendungen wie Kind und Kegel oder mit Mann und Maus.

In Mitteldeutschland entstanden

Bezüglich des germanischen Wortschatzes zeigt Wolfram Euler, dass das Germanische in bestimmten Wortfeldern sehr altertümlich ist, so haben die Verwandtschaftsbezeichnungen (Vater, Tochter, Bruder usw.) und die meisten Körperteile (Auge, Nase usw.) und Tiere Entsprechungen auch in anderen indogermanischen Sprachen, einige Körperteile (z.B. Hand, Lunge, Zehe) und Tiere (z. B. Bär, Lamm) sind jedoch germanische Neubildungen. Solche gibt es Bereich des Grundwortschatzes nicht wenig, (z.B. Himmel, Erde, Schwert, Blut, trinken, Winter). Die Gründe dafür sind vielfältig.

Am Ende des Buches werden zahlreiche Textproben geboten, so u.a. die berühmte, auf August Schleicher zurückgehende Fabel „Das Schaf und die Pferde“ (indogermanisch – Proto-und Urgermanisch) sowie germanische „Vaterunser“-Paralleltexte (spätur-und protogermanisch – Gotisch – Althochdeutsch – Altenglisch – Isländisch), wodurch ein guter Einblick in die Struktur und Entwicklung der germanischen Sprachen geboten wird.

Auch zur „Urheimat“ der Germanen äußert sich der Verfasser. Er vermeidet allerdings aus guten Gründen diesen Terminus und spricht lieber vom Entstehungsgebiet. Auf Grund zahlreicher archäologischer Überlegungen und den Beziehungen zu den Kelten kommt Wolfram Euler zum Schluss, dass das Protogermanische im Mitteldeutschland entstanden ist (daher „mitteldeutsche Theorie“, auszugehen ist von einem Raum nördlich des Erzgebirges westlich der Elbe und südlich der Aller); dafür sprechen u.a. die alteuropäischen Gewässernamen, zu denen es in diesem Gebiet fließende Übergänge zu germanischen Namen gibt, die anderswo fehlen. Der zeitliche Rahmen ist ein Zusammenhang mit der Jastorf-Kultur (in der „vorrömischen Eisenzeit“). Skandinavien, das man lange (und auch ideologisch motiviert) für die „Urheimat“ der Germanen gehalten hat, ist also auszuschließen. Vielmehr kam es in Mitteleuropa zur Ausbildung und Entfaltung der germanischen Sprachen und Völker in einem Spannungsfeld zwischen dem Keltischen im Westen und Südwesten, Italischen im Süden, Baltischen im Nordosten und Slawischen im Osten.

Besonders hervorgehoben seien die zahlreichen schönen (farbigen) Abbildungen; schon auf dem Umschlag prangt der Sonnenwagen von Trundholm, der in die mittlere Bronzezeit zu datieren ist, auf der Vorderseite die „Tagseite“, auf der Buchrückseite die „Nachtseite“ des im Kopenhagener Nationalmuseum aufbewahrten Gefährts. Wer sich für die Frühgeschichte der Germanen und deren Sprache(n) interessiert, dem sei dieses Buch wärmstens empfohlen.

Anmerkungen

[1] Die Zeichen þ  χ stehen für th (= englisches th) und ch.

[2] Die Buchstaben a o usw. bezeichnen Langvokale.

Die Auszeichnung der Langvokale findet sich nur in der den Abonennten zugänglichen PDF-Ausgabe

Bearbeitungsstand: Montag, 28. Jänner 2013

samedi, 02 mars 2013

Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

A lire : Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

 

C'est un réquisitoire que l'on va lire. Ou, plutôt, étant donné la profession de l'auteur, un diagnostic. Un diagnostic fondé sur l'observation minutieuse du patient. Le patient ? L'auscultation a porté sur notre civilisation. Celle dont Paul Valéry disait qu'elle avait subi trois influences : celle de Rome, du christianisme et de la Grèce, c'est-à-dire la civilisation de l'Europe, "l'Europe est, avant tout, la créatrice de la science", ajoutait-il. Cette lui science qui lui a tant apporté et qui, aujourd'hui, serait à l'origine de ses pathologies. 

     Du XVIe siècle au XIXe siècle, cette civilisation a conquis les Amériques et influencé le reste du monde y provoquant ici convoitise et imitation, là phénomène de rejet. Elle a "inventé" la révolution industrielle, substitué la puissance de la machine à la force de l'homme, multiplié sa capacité de production, ennobli les valeurs matérielles sans toujours que suive le spirituel. D'où le procès.
 
     Cette spécificité européenne est due aux caractéristiques du milieu et à la créativité des hommes qui en ont bénéficié : des terres fertiles, un climat tempéré, une idéale répartition des sols et des eaux, un cloisonnement par le relief décidant des particularismes des peuples, particularismes créant de stimulantes rivalités, origines d'un enrichissement intellectuel général.

     Pour le praticien ces conditions si favorables au progrès ont conduit à bien des excès, symptômes de dangereux dérèglements de la société. Il les passe en revue en les analysant et en révélant les enchaînements et l'ampleur de ses conséquences. 

     Dans la continuité de Bergson, notre auteur s'en prend au rationalisme absolu et aux excès d'un déterminisme, amplifié par un scientisme ambiant, et intolérant jusqu'à ne plus guère laisser de place à l'intuition.

     Comme enivrés par leurs réalisations, les hommes de cette civilisation se détournent de leur univers naturel pour s'en remettre à leur seul raisonnement, à leur logique. Mais celle-ci est faussée par un "progrès" qui substitue la machine à la réflexion et au bon sens initial. Le mal est d'autant plus profond que le milieu mécaniste produit ses effets dès l'enfance.

L'enseignement est devenu tributaire d'un dommageable environnement matériel et l'éducation est minée par la rupture des liens familiaux. Non seulement l'image, éliminant la réflexion, tient lieu de formation, mais Internet fournit à l'adolescent toutes les informations qu'il demandant aux "anciens", parents et enseignants. Cela sans qu'il lui soit possible de faire la part entre l'information sérieuse et la fantaisiste, et avec une abondance de renseignements dépassant souvent la compétence des parents et même des enseignants. D'où la destruction d'une hiérarchie naturelle, familiale ou scolaire et l'émancipation simultanée de l'enfant et des parents, ces derniers, déchargés de leur mission d'éducateurs. Dans ce qui fait office de morale, le "bien c'est l'égalité", ou l'apologie de la contre-nature. La loi de l'ordinateur élimine le subjectif.

     L'utilisateur doit parler son langage, et pour cela, simplifier le sien à l'extrême. S'il ne l'a pas programmé, mettre par exemple, de côté le raisonnement par éducation qu'autorise le simple bon sens. A la fin des années 1950, alors qu'entraient en service les premiers ordinateurs, un grand industriel français avait averti ses ingénieurs : si vous y mettez une ânerie la machine la répercutera en la sacralisant par l'autorité que lui confère son coût et son extraordinaire puissance de calcul.

     Un exemple du pouvoir du "bon sens" nous vient d'un chef d'entreprise suisse publiant un article sur les conséquences de la libre circulation des capitaux et qu'un raisonnement par déduction peut résumer comme suit : 

     1. Les capitaux circulent librement partout dans le monde. 
     2. Les "machines" exécutent ces mouvements quasi instantanément en court-circuitant les gouvernements.
     3. Les détenteurs de capitaux les expatrient, par exemple, en Chine, plus généralement dans les pays aux bas salaires ; l'emploi suit.
     4. En échange, les capitaux étrangers sont sollicités par les pays qui se vident des leurs.
     5. Les entreprises y trouvent leur profit mais leur main d'oeuvre en est réduite à la précarité.
     6. Il en résulte des mouvements migratoires justifiés par la quête d'emplois, là où aboutissent ou bien transitent les capitaux.
     7. Ces mouvements migratoires sont à l'origine de problèmes socio-économiques graves dont pâtissent les populations.
     8. Et ces crises sociales renforcent l'individualisme, chacun cherchant à s'en accommoder en raison de la carence des Etats affaiblis par la mondialisation des échanges.

     C'est ainsi qu'un phénomène financier contribue à de profonds malaises sociaux, et cela en passant par l'affaiblissement des Etats incapables de gouverner au profit de leurs ressortissants - défi à la démocratie - et par l'amplification des migrations, l'emploi s'efforçant de suivre la mobilité de l'argent.

     Autre corollaire - inattendu - de cette libre circulation des capitaux, les Etats, c'est-à-dire les gouvernements démontrent leur impuissance, la notion de collectivité nationale s'estompe, l'individualisme l'emporte et les populations, ainsi "civilisées" ne renouvellent plus les générations. Et notre auteur, bien placé pour le savoir, en expose les désastreux effets. 

      Il faut lire cette lettre d'un praticien à une société malade et se joindre à tous ceux qui luttent pour une inflexion de ce qui se passe aujourd'hui pour être le progrès absolu. Il l'est dans bien des domaines, mais à un coût prohibitif pour l'humanité.


Préface de Lettre ouverte d'un médecin à une société malade, Alain Bellaiche

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Die USA – ein globales Verhängnis

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Die USA – ein globales Verhängnis

 

Das ist einigermaßen einleuchtend. Die Führer der USA  inszenieren seit 1945 Staatsstreiche, organisieren Überfälle und führen versteckt oder offen Angriffskriege, für die sie vor sieben Jahrzehnten vor dem Nürnberger Kriegsverbrecher-Tribunal angeklagt geworden wären. Nicht ganz nebenbei auch noch beschuldigt der  versuchten und tatsächlichen Ermordung von Staatsführern.                                                                         

Zwar geht es der  politischen und ökonomischen US-Elite nicht, wie etwa den Nationalsozialisten, auch um Lebensraum, aber dafür umso mehr um die Sicherung der  ökonomischen Interessen ihres Landes, d. h. ihrer Konzerne, bei gleichzeitiger Ausschaltung von Konkurrenten oder Störenfriede. Auch wenn, in unvermeidbarer Zusammenarbeit mit Israel, dadurch zusehends der Weltfriede gefährdet wird.

Nun ist diese Art von Machtpolitik nichts Neues, auch Satrapen und tributpflichtige Länder hat es immer wieder gegeben. Daß aber die unterworfenen, vor allem europäischen Völker ihrem Los in Ketten freiwillig und scheinbar demokratisch zustimmen, ist schon eher eine Errungenschaft zumindest der  Moderne, die, zugegeben, auch so manchen und so manchem Komfort zu bieten hat. Aber es bewahrheitet sich eben, daß, nach Marie Ebner von Eschenbach, die  glücklichen Sklaven zugleich die erbittertsten Feinde der Freiheit sein können. Nun, ganz so glücklich scheinen sie aber nicht mehr zu sein.

Und auch andere hadern inzwischen mit dem einstigen Vorbild der Coca-Cola-Generation, ja selbst  in Gottes  gelobtem Land der unbeschränkten Möglichkeiten machen sich, zwar noch vereinzelt, Zweifel und Ängste  breit. Erstmals hat die hoch verschuldete Supermacht ein Desaster zu befürchten, nachdem sie, einerseits, in argen ökonomischen und finanziellen Schwierigkeiten steckt und, andererseits, China zur größten Handelsnation aufgestiegen ist. Zudem sitzt Peking auf anwachsenden Gold-  und Rohstoffreserven, während im „goldenen“ Westen laufend die Währungen entwertet, die Sparer und Leistungsträger geplündert und die Autochthonen durch massive Einwanderung um ihre Heimat gebracht werden.

Mittlerweile tobt längst ein Finanzkrieg, der durch eine andernorts eingeleitete Umgehung der Weltleitwährung Dollar weiter angeheizt wird. So breitet sich im innerasiatischen Handel der  Yuan als Abrechnungswährung aus, während die Schwellenländer der sogenannten BRICS-Gruppe, Brasilien, Russland, Indien, China und  Südafrika, angeblich bereits an einer Entwicklungsbank arbeiten, die noch zu einer Konkurrenz für den Internationalen Währungsfonds heranwachsen könnte. Konzerne aus diesen Ländern rücken US-Multis ohnehin schön langsam auf den Pelz.

Die USA treten also in dieser Situation vermehrt die Flucht nach Vorne an und  kontern nach dem Motto „Wer nicht für uns ist, ist gegen uns“ mit aggressiver Außenpolitik. Rohstoffreiche oder  militärisch-strategisch wichtige Staaten, die nicht gewillt sind, das Spiel mitzumachen, versucht man über ferngesteuerte Revolutionen und direkte wie indirekte Interventionen auf Linie zu bringen oder kreist sie ein. Vielleicht demnächst Algerien mit seinen verstaatlichten Energiereserven.                                                         

Dabei ist es für Washington kaum von Bedeutung, ob, nach einer Intervention, der  neue Verbündete dann ein islamistisches Regime wie in Saudi Arabien oder ein „demokratisches“ wie in Jordanien ist.. Oder ob dabei zehntausende über die Klinge springen müssen.

Die Geschichte lehrt aber, daß auf diese Weise der Niedergang eines in vielfacher Hinsicht überforderten und geistig-moralisch absteigenden Imperiums nicht aufgehalten, sondern nur aufgeschoben werden kann. Und sie lehrt auch, daß die ihm bis zuletzt ergebenen Protektorate in vielen Fällen, wie hier schon einmal erwähnt, das gleiche Schicksal ereilen kann.  Mitgefangen, mitgehangen, eben.                                                                                    

Für Staaten wie Deutschland oder Österreich ergäbe sich daraus normalerweise nur eine Konsequenz: Rückführung der im Ausland lagernden Goldreserven, Abnabelung vom Dollar und, auf der Basis einer neuen Wirtschaftsordnung, verstärkte ökonomische und poltische Zusammenarbeit mit aufstrebenden Ländern in Asien, Afrika und Lateinamerika. Vorher müßte aber die EU in die Wüste geschickt werden.

La guerre d’Espagne et l’art moderne comme instrument de torture et de conditionnement social

 

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Nicolas BONNAL:

La guerre d’Espagne et l’art moderne comme instrument de torture et de conditionnement social

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/

 
Car le fantastique me tourmente comme toi-même,
aussi j’aime le réalisme terrestre. Chez vous, tout
est défini, il y a des formules, de la géométrie ;
chez nous, ce n’est qu’équations indéterminées.
Le Diable (dans "les Frères Karamazov")

A mesure que le déchiffrage de l’Histoire progresse, la guerre d’Espagne apparaît, par-delà son imagerie romantique, comme le premier laboratoire orwellien de la modernité. A mesure aussi que l’humanité toute nue et entière entre dans cette modernité, elle ne peut qu’abandonner tout espoir, comme les victimes de l’enfer dantesque. Elle se déconnecte ou elle rêve, et puis elle se soumet.

L’historien espagnol José Milicua a découvert que, pour torturer et briser psychiquement des détenus politiques, l’avant-garde révolutionnaire avait utilisé l’avant-garde artistique. L’art moderne, éclaireur et compagnon de route des révolutions, se faisant ainsi le complice de leurs dérives totalitaires. C’est un ouvrage introuvable, "Por que hice las checas de Barcelona", de R.L. Chacón (Ed. Solidaridad nacional, Barcelone, 1939), qui est à l’origine de cette révélation paradoxale, les tortionnaires furent les républicains anarchistes et marxistes et leurs victimes les fascistes franquistes.

Chacón a consigné la déposition d’un anarchiste français d’origine austro-hongroise, Alphonse Laurencic, devant le Conseil de guerre. Accusé de tortures par la justice espagnole, ce geôlier amateur reconnaît en 1938 que, pour pousser à bout ses prisonniers franquistes, il a, avec deux autres tortionnaires appelés Urduena et Garrigo, inventé des checas, cellules de torture psychique. Il enfermait ses victimes dans des cellules exiguës (ce n’est pas nouveau), aussi hautes que longues (2 m) pour 1,50 m de large. Le sol est goudronné, ce qui, l’été, suscite une chaleur épouvantable (l’idée sera abandonnée parce que, du coup, ces cellules sont moins glaciales en hiver). Les bats-flancs, trop courts, sont inclinés de 20°, ce qui interdit tout sommeil prolongé.

Le prisonnier, comme l’esthète décadent d’"A rebours", de J.K. Huysmans, est accablé de stimuli esthétiques : bruits, couleurs, formes, lumières. Les murs sont couverts de damiers, cubes, cercles concentriques, spirales, grillages évoquant les graphismes nerveux et colorés de Kandinsky, les géométries floues de Klee, les prismes complémentaires d’Itten et les mécaniques glacées de Moholy Nagy. Au vasistas des cellules, une vitre dépolie dispense une lumière verdâtre. Parfois, comme Alex, le héros d’Orange mécanique, ils sont immobilisés dans un carcan et contraints de regarder en boucle des images qui évoquent un des plus célèbres scandales de l’histoire du 7e Art : l’oeil découpé par une lame de rasoir du Chien andalou, de Buñuel et Dali et dont l’historien du surréalisme, Ado Kyrou, écrit que ce fut le premier film réalisé pour que, contre toutes les règles, le spectateur moyen ne puisse pas en supporter la vision.

***

Si la loi de l’art classique fut de plaire et d’ordonner, celle de l’art moderne sera donc de choquer et de désaxer, un peu il est vrai comme aux temps baroques (voir les tyrans baroques du cinéma soviétique pour enfants). Signe supplémentaire et presque superflu des temps d’inversion. S’étonner que l’avant-garde esthétique serve d’aussi noirs desseins et que l’art moderne "rebelle et libérateur" se fasse complice de la répression serait oublier l’histoire d’un siècle d’horreur. « Ce siècle est un cauchemar dont je tente de m’éveiller », dit d’ailleurs Joyce au moment où se déclenchent en Europe les guerres des totalitarismes. Il publie, comme un exorcisme, l’incompréhensible "Finnegan’s Wake" qu’il appelle lui même « la folle oeuvre d’un fou ». Paul Klee, un des peintres utilisés par Laurencic, plaide que « Plus le monde est horrible, plus l’artiste se réfugie lui-même dans l’abstraction ».
En musique, Schoenberg rompt avec un romantisme tardif pour se lancer dans la provocation dodécaphonique, qui aujourd’hui encore reste insupportable au public moderne. Et Ravel entendant une auditrice du Boléro crier « Au fou ! » s’exclame : « Enfin une qui a compris ! »
Au cinéma, la distorsion folle des formes du Cabinet du docteur Caligari accompagne la contestation politique radicale de l’expressionnisme de l’entre-deux-guerres.
En architecture, l’art de Le Corbusier, prétendument fondé sur la dimension humaine (le modulor) révèle une obsession carcérale que la spontanéité populaire saisira d’instinct en baptisant son oeuvre « la maison du fada ». En somme, toute l’esthétique née dans la première moitié du siècle est un hurlement de dément devant les guerres qui dévastent l’Europe et les totalitarismes qui l’enserrent. Ce pourquoi, aujourd’hui encore, elle impose la mobilisation de brigades médiatiques de soutien esthétique pour s’imposer, tant elle défie le goût du commun.

Aux yeux de l’artiste contemporain, l’homme n’est plus une âme à la recherche de Dieu ni même une intelligence en quête de Raison. C’est une monade, un fou qui s’ignore dans un monde fou qui l’ignore, et pour ce fou l’art ne peut être que le miroir de son inquiétante étrangeté. Dès lors, le malentendu est complet. Une critique naïve ou complice exalte la "rébellion" des artistes quand ceux-ci, au contraire, sont avec les bourreaux pour torturer les hommes et les priver de leurs libertés.

José Milicua fait observer que plusieurs dessins géométriques des checas préfigurent l’art cinétique de Vasarely. Or ce maître des géométries variables est la clé d’un film célèbre, L’Exorciste : lorsque Regan, la jeune possédée (Linda Blair), se rend chez le psychiatre pour subir des examens très techniques (on prétend la réparer comme une machine, au lieu qu’il faudrait la sauver comme une âme en peine), elle s’assied devant une toile de Vasarely, labyrinthe qui reflète sa possession en même temps qu’elle la nourrit. Après sa crise éclate.
Ce lien entre l’art et la démence qui est une possession, est typiquement moderne. L’art, détourné de sa fonction de serviteur du Beau, du Vrai, du Bon, devient une arme de la Folie contre la Raison classique.

La torture de Laurencic préfigure Le Prisonnier, mythique série télévisée psychédélique des années soixante où des caméras omniprésentes sont là moins pour surveiller des détenus qui ne peuvent pas s’évader que pour déchiffrer leurs réactions à cet univers privé de raison. L’ambiance festive du village y agit comme un antidépresseur qui facilite le travail des cerbères. Et le but de cette torture est d’obtenir un aveu, des « renseignements ».

***

Puis on découvre que l’art moderne est mis au service du décor urbain de la modernité, lui-même instrument de torture géant soumettant les populations aux flux de circulation, au stress des news, à la consommation éternelle.

Ainsi, dans un décor moderne qui privilégie l’abstraction et l’espace mécanique, l’homme se renferme sur lui-même et fabrique son propre malheur. La "maison du fada" nourrit la dépression des cités, Brasilia provoque des accès de brasilitis, psychopathie spécifique à la ville moderne, « lieu situé dans un espace déshumanisé, abstrait et vide, un espace impersonnel, indifférent aux catégories sociales et culturelles », écrit très bien Zygmunt Bauman. Un plan de ville devient un transistor ou tableau abstrait (Vasarely, encore lui, voyait ses tableaux comme des « prototypes extensibles des cités polychromes de l’avenir »). Le dessin devient un dessein. Le plan directeur, un plan de dictateur (le totalitariste Le Corbusier projetait de raser le centre historique de Paris et dédiait « A l’Autorité ! » le plan de sa "Cité radieuse"). Le sujet isolé dans la cellule de sa banlieue est voué à « l’expérience du vide intérieur et à l’incapacité de faire des choix autonomes et responsables » (Bauman). Dès lors, le bat-flanc du prisonnier de Laurencic, si inconfortable soit-il, l’est cependant moins que l’espace extérieur, surveillé et vitrifié. Pour ne pas parler du décor immonde de son émission de TV préférée.

Dans un maître-ouvrage oublié, "Building Paranoïa", publié en 1977, le docteur Steven Flusty remarquait déjà que l’espace urbain est en proie à une frénésie d’interdits : espaces réservés (filtrage social), espaces glissants (labyrinthes détournant les gêneurs), espaces piquants (où l’on ne peut s’asseoir), espaces angoissants (constamment patrouillés ou espionnés par vidéo). C’est le décor fou de la fin des Blues Brothers.

Ce conditionnement paranoïaque est une application à l’échelle urbanistique des intuitions de Laurencic. Le dressage s’y pratique "en douceur", sans la brutalité qui risquerait de provoquer la révolte du sujet. Ainsi, sur les quais du métro, les bancs de jadis font place à des sellettes inclinées à 20° (le même angle que dans les cachots anarchistes de Barcelone !) sur lesquelles on peut poser une fesse mais en aucun cas s’attarder, ce qui dissuade le stationnement des clochards.

Laurencic a ainsi créé artisanalement l’arsenal de conditionnement et de manipulation des systèmes postmodernes, qui sont au sens strict des sociétés créées sur plan, avec des individus au comportement prévisible et, comme notre prisonnier, de la checa ou de la télé, nourris d’amertume.

Chaque écroulement d’une figure du pouvoir
totalitaire révèle la communauté illusoire qui
l’approuvait unanimement, et qui n’était
qu’un agglomérat de solitudes sans illusions.

La Société du Spectacle

Das Verhältnis von Demokraten und Republikanern

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Das Verhältnis von Demokraten und Republikanern

Eine Nachlese zu den Wahlen in den USA

 
Von Lothar Höbelt

Ex: http://www.genius.co.at/

Die Berichterstattung der österreichischen Medien über US-Wahlen zu verfolgen, ist stets instruktiv. Denn sie ist hervorragend dazu geeignet, dem Leser ein gewisses Gefühl dafür zu vermitteln, wie es auf der anderen Seite des Atlantik zugegangen sein muss, wenn dort allerlei dämliche Klischees über Waldheim oder Haider verbreitet wurden. Wobei es in beiden Fällen natürlich wenig verwunderlich ist, dass linksgestrickte Journalisten an diesen Etüden ihre Freude haben, sondern dass es leider immer wieder auch Konservative gibt, die auf derlei Tatarennachrichten hereinfallen.

Von einer Niederlage der Republikaner bei den jüngsten Wahlen kann man gerade nach europäischen Kriterien kaum sprechen: Sie haben die Mehrheit im Repräsentantenhaus gehalten und bei den Präsidentschaftswahlen den Abstand auf Obama halbiert (von 7,3 % auf 3,7 %). Allem Anschein nach war der Sieg Obamas gerade in den entscheidenden Staaten nie in Gefahr, der Mobilisierungseffekt eines angeblichen Kopf-an-Kopf-Rennens hingegen durchaus willkommen.[1] Zweifelsohne stellte die Flutkatastrophe in den letzten Tagen vor der Wahl die Opposition vor ein Dilemma (ähnlich wie 2002 bei Stoiber in der BRD), dürfte aber wohl doch nicht entscheidend gewesen sein.

In grundsätzlichen Fragen, was z.B. die Fragen der Gesundheitsreform oder generell das Verhältnis von Staat und Wirtschaft betrifft, steht eine Mehrheit der Bevölkerung den Auffassungen der Republikaner näher als denen der Demokraten. Dennoch wäre ein Sieg über den Amtsinhaber eine Abweichung von der Norm gewesen, wie sie seit über hundert Jahren mit der Ausnahme des Jahres 1932 – als an der Talsohle der Weltwirtschaftskrise Franklin D. Roosevelt den Republikaner Hoover besiegte – immer nur dann vorgekommen ist, wenn das Antreten eines populären dritten Kandidaten den Amtsinhaber in einen Zweifrontenkrieg verwickelte, so z. B. Ross Perot 1992 gegen George Bush sen. oder Anderson 1980 gegen Jimmy Carter. Auch Gore verlor 2000 nicht zuletzt wegen der knapp über 1 % für den Grünen Ralph Nader, die ihm in der Endabrechnung fehlten.

Geändert hat sich die Ausgangsposition seit dem Jahre 2000 allerdings in einer Beziehung: Damals errang George Bush jr. mit einer Minderheit der Wählerstimmen die Mehrheit der Wahlmännerstimmen. Inzwischen hat sich die Wahlarithmetik zugunsten der Demokraten verschoben: Bei einem Gleichstand der Stimmen hätten die Republikaner zwar Florida, Ohio und vielleicht Virginia dazugewonnen, wären mit 266 zu 272 (oder ohne Virginia sogar nur 253 zu 285) im Wahlmännerkollegium aber immer noch in der Minderheit geblieben. Genauso hätte das Ergebnis bei einem Stimmengleichstand auch schon 2008 ausgesehen. Diese Konstanz der Resultate in den Einzelstaaten kann auch als Indiz dafür gelten, dass die amerikanische Politik nach den Umwälzungen, dem „re-alignment“ der sechziger bis neunziger Jahre zu einer neuen Stabilität gefunden hat. Der Bewegungskrieg ist in einen Stellungskrieg übergegangen.

Eine Art von Europäisierung der US-Innenpolitik

Regional haben die beiden Parteien inzwischen nahezu die Plätze getauscht: Der bis zu den sechziger Jahren von den Demokraten nahezu in der Art eines Ein-Parteien-Systems dominierte Süden wird inzwischen (bis auf das Umland von Washington und Miami) eindeutig von den Republikanern beherrscht, die umgekehrt ihre letzten Rückzugsgebiete im Nordosten verloren haben, und die Westküste, vor allem Reagans (und Schwarzeneggers) Kalifornien.

Galt noch in den achtziger und neunziger Jahren das Rennen in vielen Staaten als offen (vor allem, wenn die Demokraten einen Südstaatler aufstellten, wie Carter oder Clinton), so hat sich die Anzahl dieser „swing states“ seit der Jahrtausendwende radikal verringert: Es geht im Wesentlichen immer um Florida, Ohio und Virginia, welche die Republikaner gewinnen müssen, um insgesamt zu gewinnen, dazu mindestens einen von zwei oder drei kleineren Staaten im Westen (New Mexico, Colorado oder Nevada). Im Rest des Landes liegen die Verhältnisse ziemlich klar: Es wäre für beide Seiten verlorene Liebesmüh, dort größere Anstrengungen zu unternehmen. Obamas Wahlkampfmanager haben es verstanden, gerade in den entscheidenden Staaten gezielt gewisse Wählergruppen anzusprechen. Die Republikaner hingegen erzielen immer größere Mehrheiten im Süden oder Westen, wo sie ihnen aber keine zusätzlichen Wahlmännerstimmen einbringen.

Ethnien und Einkommen

Romney hat im Vergleich zu 2008 den Vorsprung bei weißen Männern noch ausgebaut, und zwar auf 62 %. Schwarze Frauen votierten dagegen zu 96 % für Obama. Auch bei der Jugend hat Romney aufgeholt, ist dafür aber – was vielfach als Alarmsignal gewertet wurde – bei Hispanics und Asiaten von rund einem Drittel auf ca. ein Viertel der Stimmen zurückgefallen. Interessant ist die Verteilung nach Einkommensgruppen: Obama führt erwartungsgemäß mit fast zwei zu eins beim ärmsten Fünftel der Bevölkerung. Zwischen Mittelklasse (bis zu einem Jahreseinkommen von 200.000 Dollar, auf österreichische Verhältnisse umgerechnet also einem Monatseinkommen von ca. 12.000 Euro brutto pro Familie) und Oberschicht (7 % der Wähler) besteht jedoch kein signifikanter statistischer Unterschied mehr. Man könnte diesen Trend zu einer vergleichsweise linksbürgerlichen Haltung gerade der oberen Einkommens- und Bildungsschichten auch als einen Schritt auf dem Weg zu einer „Europäisierung“ der amerikanischen Politik bezeichnen.

Ähnlich gelagert, aber mit unterschiedlichen Themen besetzt ist ein Dilemma, das europäischen Mitte-Rechts-Parteien nur zu geläufig ist. In Europa vermögen die traditionellen bürgerlichen Standardparteien christdemokratischer Provenienz meist nur dann ausreichende Mehrheiten hinter sich zu vergattern, wenn sie auch die so genannten rechtspopulistischen Bewegungen mit ins Boot holen. (Das einzige große Land, das keine solche Bewegung aufweist, nämlich die BRD, weist daher auch – selbst bei den für Merkel erfolgreichen letzten Bundestagswahlen – eine strukturell linke Mehrheit auf.)

Probleme der Einwanderung

In Amerika ist die Zuwanderungsproblematik anders gelagert: Natürlich gibt es eine solche Debatte, doch die ca. 13 % Schwarzen in den USA, die in erster Linie als Problemgruppe wahrgenommen werden, sind ja eben gerade nicht das Resultat rezenter Immigration, sondern des Sklavenhandels des 18. Jahrhunderts. Die Asiaten (mit allerdings nur 3 % der Bevölkerung) sind eine wirtschaftlich höchst erfolgreiche Gruppe mit tendenziell konservativer Ausrichtung. Die eigentlichen Immigranten, die Hispanics (10 %), meist Mexikaner, stehen auf dem Arbeitsmarkt wiederum oft in einem gewissen Konkurrenzverhältnis zu den Schwarzen.

Pointiert gesagt, besteht die Attraktivität des Multi-Kulti-Angebots für die USA weniger in ideologischen Vorgaben, sondern mehr darin, die schwer zu überwindende Polarisierung zwischen Weiß und Schwarz, wie sie sich eben auch im Wahlverhalten niederschlägt, zu relativieren. Oder anders ausgedrückt: Hispanics nehmen als politische Zielgruppe in den USA ungefähr jene Stellung ein, wie Zuwanderer mit christlich-europäischem Hintergrund (z. B. Kroaten oder Serben) in Österreich. Hispanics spielen eine große Rolle in den beiden größten Staaten: Kalifornien und Texas – doch die sind beide parteipolitisch in festen Händen; zunehmend umworben sind die Hispanics in den swing-states Florida (wo es sich vielfach um Kubaner handelt) und New Mexico (wo es sich z.T. nicht um Einwanderer handelt, sondern um Nachfahren der Spanier, die schon lange vor den Angelsachsen dorthin kamen).

Die religiöse Rechte

Den rechtspopulistischen – und in gewissem Sinne identitären – Faktor stellt in den USA vielmehr die sogenannte religiöse Rechte der freikirchlichen oder „wiedergeborenen“ Protestanten dar, die laut Demoskopie zwischen 25 und 35 % der Wähler umfasst. Dieser Prozentsatz reicht in der Regel aus, die Vorwahlen der Republikaner zu dominieren, nicht aber, Mehrheiten im Lande insgesamt zu gewinnen, auch wenn zwischen dem religiösen Engagement und der marktwirtschaftlichen Einstellung in den USA weniger Barrieren bestehen als im tendenziell antikapitalistisch geprägten katholisch-christlichsozialen Milieu Europas. Die „beherrschenden Höhen“ der Wirtschaft und die „starken Bataillone“ der „Fundamentalisten“ unter einen Hut zu bringen, ist dennoch alles andere als einfach.

Die „Tea Party“-Bewegung stellt inhaltlich und intellektuell eine Verbreiterung der oft einseitig auf die Abtreibungsfrage ausgerichteten religiösen Rechten dar, wirkt dafür allerdings vielfach sozial exklusiver. (Ein Kuriosum stellt es dar, dass über die Abtreibungsfrage, den Lackmus-Test der religiösen Rechten, ohnehin nie in der Legislative entschieden wurde, sondern immer nur in der Judikatur.) Obamas Erfolg beruhte schon 2008 nicht zuletzt darauf, ein ähnliches Dilemma vermieden zu haben: Für den linken, so genannten „Regenbogen“-Flügel der Demokraten genügte allein schon die Aussicht, erstmals einen Schwarzen zum Präsidenten zu wählen; der Kandidat selbst konnte sich im Wahlkampf daher erstaunlich moderat und vertrauenserweckend geben.

Ein Problem im Sinne eines Zielkonflikts stellt für die Republikaner hingegen als Legat der Bush-Jahre die Versuchung dar, über die Außenpolitik die Patriotismus-Karte ins Spiel zu bringen, obwohl sie zur Vorstellung des Rückbaues des Interventionsstaates im Widerspruch steht und obwohl Außenpolitik nur für 5 % der Amerikaner im Wahlkampf eine wichtige Rolle spielte. In diesem Sinn sind auch einige der Überspanntheiten, wie sie z. B. über Präventivschläge gegen den Iran verbreitet wurden, vielleicht weniger ernst zu nehmen und mehr als Verbeugung vor spezifischen Lobbies gedacht denn als tatsächliche Handlungsanleitung.

Der leise Wahlkampf im Internet

Eine letzte Bemerkung hat sich auch die Wahlkampftechnik verdient: Das Internet als Medium gilt in Europa vielfach als Geheimwaffe der Außenseiter bzw. der „schweigenden Mehrheit“, die in den Medien unterrepräsentiert ist und sich hier ein Ventil zu verschaffen vermag. Die USA haben vorexerziert, dass sich dieses Medium durchaus auch gezielt zum Einsatz durch die Profis eignet. Viele Botschaften eignen sich nämlich nicht oder nur schlecht dazu, flächendeckend über TV-Diskussionen oder Parteitage verbreitet zu werden, weil sie zuviel Widerspruch auslösen. Traditionelle Wahlkampfveranstaltungen haben eben immer auch den Nachteil, auch den Gegner zu mobilisieren, der im Idealfall ja gar nicht merken soll, dass hier überhaupt ein Wahlkampf stattfindet.

Bei einer Wahlbeteiligung von 50–60 % geht es darum, die eigenen Anhänger zu den Urnen zu rufen, die Gegner aber in Ruhe schlafen zu lassen. Dafür bietet sich – die entsprechenden, z. B. durch Fragebögen gewonnenen Unterlagen vorausgesetzt – ein Wahlkampfstil an, der gezielt gewisse Wählergruppen mit eigens auf sie zugeschnittenen Mails und Botschaften versorgt, die noch dazu den Anschein erwecken, nicht von den Parteien zu stammen, sondern von Interessensverbänden oder „besorgten Bürgern“. Auch die Kosten für diese arbeitsintensiven Operationen können von „Political Action Committees“ getragen werden, die weniger Beschränkungen unterworfen sind als die Wahlkampfbüros selbst.

Parteien in europäischen Ländern nützen diese amerikanischen Erfahrungen bereits für ihre eigenen Wahlkämpfe.

Anmerkung

[1] Vgl. dazu Sieglinde Rosenberger / Gilg Seeber, Kopf an Kopf – Meinungsforschung im Medienwahlkampf, Czernin Verlag, Wien 2003. Buchbesprechung in den Genius-Lesestücken Folge 2/2004, Seite 125.

Bearbeitungsstand: Montag, 28. Jänner 2013

Roberto Michels: un socialismo verdaderamente superador de las oligarquías

Michels (1)

Roberto Michels: un socialismo verdaderamente superador de las oligarquías

Alessandro Campi

http://alternativaeuropeaasociacioncultural.wordpress.com/

 1. Roberto Michels, un hombre, una carrera

Recientemente (1), pudimos cele­brar el cincuenta aniversario de la muerte de Roberto Michels, el gran sociólogo italo-germano, principal representante, junto a Vilfredo Pareto y Gaetano Mosca, de la escuela “elitista” italiana. Michels nació en Colonia (Köln) en 1876, en el seno de una familia de ricos comerciantes de ascendencia alemana, flamenca y francesa. Tras los estudios iniciados en el Liceo francés de Berlín y pro­seguidos en Inglaterra, en Francia y en la capital de Baviera, Munich, ob­tiene su doctorado en Halle en 1900, bajo la égida de Droysen, gracias a una tesis entorno a la argumentación histórica. Desde su primera juven­tud, milita activamente en el seno del partido socialista, lo cual le granjea la hostilidad de las autoridades aca­démicas y dificulta considerable­mente su inserción en los medios uni­versitarios. En 1901, gracias al apoyo de Max Weber, obtiene su primer puesto de profesor en la Universidad de Marburgo.

Sus contactos con los medios socia­listas belgas, italianos y franceses son numerosos y estrechos. Entre 1904 y 1908, colabora en el mensual francés Le Mouvement socialiste (“El Movi­miento socialista”) y participa, en ca­lidad de delegado, en diversos con­gresos social-demócratas. Este pe­ríodo resulta decisivo para Michels, pues entra en contacto con Georges Sorel, Edouard Berth y los sindica­listas revolucionarios italianos Artu­ro Labriola y Enrico Leone. Bajo su influencia, empieza a perfilarse el proceso de revisión del marxismo teórico así como la crítica del reformismo de los dirigentes socialistas. La concepción activista, voluntarista y antiparlamentaria que Michels tie­ne del socialismo no se concilia en absoluto con la involución parlamentarista y burocrática del movimiento social-demócrata. Este hiato le lleva a abandonar gradualmente la políti­ca activa y a intensificar sus investigaciones científicas. A partir de 1905, Max Weber le invita para que colabore en la prestigiosa revista Archiv tur Sozialwissenschaft und Sozialpolitik. En 1907, obtiene una cá­tedra en la Universidad de Turín, en la cual entra en contacto con Mosca, con el economista Einaudi y con el antropólogo Lombroso. En este fe­cundo clima universitario, va toman­do cuerpo el proyecto de su obra fundamental, Zur Soziologie des Parteiwesens. Durante la guerra de Trípo­li, Michels toma partido a favor de los proyectos imperiales de Italia y contra el expansionismo alemán. De este modo, empieza su acercamiento hacia el movimiento nacionalista italiano; si bien, obviamente, no es de extrañar, sus relaciones con Max Weber se deterioran irremediable­mente.

• Un trabajo fecundo, durante el período italiano

Al iniciarse la Primera Guerra Mundial, en 1914, se instala en la Universidad de Basilea, Suiza. Es el período durante el cual Michels es­trecha sus lazos con Pareto y con el economista Maffeo Pantaleoni. En 1922, saluda con simpatía la victoria de Benito Mussolini y del Fascismo. Vuelve definitivamente a Italia en 1928 para asumir la cátedra de Eco­nomía General en la Facultad de Ciencias Políticas de la Universidad de Perugia. Al mismo tiempo, impar­te como enseñante en el Instituto Cesare Alfieri de Florencia. Ade­más, en aquella época, ofrece nume­rosas conferencias y cursos tanto en Italia como allende las fronteras de ésta, por toda Europa. Sus artículos aparecen en la famosa Encyclopae­dia of the Social Sciences (1931). Fi­nalmente, muere en Roma a la edad de sesenta años, el 2 de Mayo de 1936.

Hombre de una vastísima cultura, educado en un medio cosmopolita, atento observador de los diversos movimientos políticos y sociales eu­ropeos habidos a caballo entre los siglos XIX y XX, Michels fue, por otra parte, un historiador del socialismo europeo, un crítico de la democracia parlamentaria y un analista de los distintos tipos de organización so­cial, un teórico del sindicalismo re­volucionario y del nacionalismo, así como un historiador de la economía y del imperialismo italiano. Del mis­mo modo, sus inquietudes e intereses le llevaron a estudiar el Fascismo, los fenómenos de la emigración, el pen­samiento corporativista y los oríge­nes del capitalismo. A su manera, continuó en el proceso de profundización de la psicología política crea­do por Gustave Le Bon y se interesó, a este respecto, por el comporta­miento de las masas obreras politiza­das. Igualmente, abordó ciertos te­mas que, en su época, pasaban por ser más bien excéntricos o heterodo­xos, tales como el estudio de las rela­ciones entre moral sexual y clases so­ciales, de los lazos entre la actividad laboriosa y el espíritu de la raza, de la nobleza europea, del comporta­miento de los intelectuales y esbozó, asimismo, un primer cuadro del mo­vimiento feminista. Además, no olvi­demos en esta enumeración, men­cionar sus estudios estadísticos, tan­to en economía como en demografía, notablemente con respecto al con­trol de los nacimientos y otras cues­tiones interrelacionadas.

2. El redescubrimiento de una obra

Como he señalado anteriormente, su libro más importante y más cono­cido lleva por título, Zur Soziologie des Parteiwesens in der modernen Demokratie; fue publicado por pri­mera vez en 1911 y por segunda vez en 1925 (siendo esta edición la edi­ción definitiva). Se trata de un estu­dio sistemático, consagrado a las re­laciones entre la democracia y los partidos, a la selección de las clases políticas, a las relaciones entre las minorías activas y las masas y al “leadership”. La bibliografía de Michels comprende treinta libros y cerca de 700 artículos y ensayos, de los cuales muchísimos merecerían volver a ser reeditados (2). Su principal libro ha sido traducido a lo largo del tiempo al castellano, al francés, al inglés, al italiano, etc.

A pesar de la amplitud temática, la profundidad y la actualidad de un buen número de los análisis de Michels, su obra, en general, no ha go­zado del éxito que se merece. En mu­chos países europeos, se la cita mal a propósito y faltan las obras críticas válidas. Sin embargo, para compen­sar tal situación, diversos han sido los estudios serios que han aparecido en los Estados Unidos, especialmente versados entorno a las aportaciones de Michels a la teoría del partido po­lítico y a la definición del Fascismo (3). Sus simpatías por el movimiento de Mussolini son, evidentemente, uno de los (principales) motivos que han llevado a la ‘ostracización’ de su obra a lo largo de toda nuestra post­guerra. Es un destino que ha com­partido con otros intelectuales, co­mo, por ejemplo y entre otros mu­chos, Giovanni Gentile (4). Otro mo­tivo: la difusión en Europa de méto­dos sociológicos americanos, de ca­rácter empírico, descriptivo, estadís­tico o crítico/utópico y que no pres­tan demasiada atención al análisis de los conceptos y a las dimensiones his­tóricas e institucionales de los fenó­menos sociales. El estilo científico de Michels, de carácter realista/’realitario’, anti-ideológico, desmitifican­te y dinámico, ha sido injustamente considerado como desfasado, como la expresión anacrónica de una acti­tud eminentemente conservadora (5).

• Se anuncia un regreso de Mi­chels

Sin embargo, desde hace algunos años (relativamente recientemente), la situación ha empezado a cambiar, sobretodo en Italia, país que Michels consideraba como su “nueva patria”. En 1966, se publica, junto a un estu­dio preliminar de Juan Linz, una tra­ducción de Zur Soziologie des Parteiwesens (6). En 1979, aparece una selección de ensayos bajo la direc­ción del especialista americano Ja­mes Gregor (7). Asimismo, una an­tología de escritos relativos a la so­ciología aparece en 1980 (8). Dos años más tarde, la Universidad de Perugia organiza un coloquio sobre el tema “Michels entre la política y la sociología”, con la participación de los más eminentes sociólogos italianos (9). Con ocasión del cincuenta aniversario de su muerte, otras de sus publicaciones son incluidas en los programas de los editores. Las ediciones ‘UTET’ anunciaron una amplia colección de “escritos políti­cos”. La editorial ‘Giuffré’ previo, dentro de su prestigiosa colección Arcana Imperii, una antología dirigi­da por Ettore Albertoni y G. Sola, que llevaría por título Dottrine et istituzioni politiche (“Doctrina e insti­tuciones políticas”). Este mismo edi­tor tenía igualmente en mente la pu­blicación de una traducción italiana de Sozialismus und Faschismus in Italien (“Socialismo y Fascismo en Italia”), obra que apareció inicialmente en 1925.

Una contribución reciente en el re­descubrimiento de Michels puede encontrarse en el libro del profesor israelita Zeev Sternhell, consagrado a la génesis de la ideología fascista en Francia (10). Según Sternhell, Mi­chels, al igual que Sorel, Lagardelle y De Man, encarnan en sí la corrien­te “revisionista”, que, entre 1900 y 1930, aporta una decisiva contribu­ción a la demolición de los funda­mentos mecanicistas y deterministas del marxismo teórico y, a la crítica del economicismo y del reduccionismo materialista. Michels favorece de este modo la difusión de una concep­ción de la acción política fundada so­bre la idea de nación y no en la de cla­se, conectada a una ética fuerte y a una visión libre de la dinámica histó­rica y social. Según numerosos auto­res, es ahí donde residen los funda­mentos en los cuales maduró el Fas­cismo con su programa de organiza­ción corporativa, de justicia social, de encuadramiento jerárquico de las instituciones políticas y de limitación de las corrupciones debidas al parla­mentarismo y al pluralismo partitocrático.

Michels estuvo en contacto con las más eminentes personalidades polí­ticas e intelectuales de su época, ta­les como Brentano, Werner Sombart, Mussolini, Pareto, Mosca, La­gardelle, Sorel, Schmoller, Niceforo, etc. Lo que sin embargo y en consecuencia nos falta todavía, es pues, una buena biografía. A este respec­to, sería muy interesante publicar sus cartas y su diario personal; estos dos elementos contribuirían enorme­mente a iluminar un período harto significativo de la cultura europea enmarcado en estos últimos cien años.

3. La fase sindicalista

Dentro del pensamiento de Mi­chels, podemos distinguir claramen­te dos fases. La primera coincide con el abandono de la ortodoxia marxista inicial y con una aproximación al sindicalismo revolucionario y al revi­sionismo teórico. La segunda, la más fecunda desde el punto de vista cien­tífico, coincide con el descubrimien­to de la teoría de Mosca sobre la “cla­se política” y la de Pareto sobre la inevitable “circulación de las élites”. Vamos, a continuación, a examinar brevemente, aunque con toda la atención necesaria, estas dos fases.

Tras haber publicado numerosos artículos de prensa y pronunciado numerosas alocuciones durante di­versos congresos y debates políticos, los primeros estudios importantes de Michels aparecen entre 1905 y 1908 en la (excelente) revista “Archiv”, di­rigida por Max Weber. Particular­mente significativos son los artículos consagrados a “La social-democracia, sus militantes y sus estructuras” y a las “Asociaciones. Investigaciones críticas”, aparecidos en lengua ale­mana, respectivamente en 1906 y en 1907. En ellos Michels analiza la he­gemonía de la social-democracia alemana sobre los movimientos obreros internacionales y también contempla a través de ellos la posibilidad de una unificación ideológica entre los diversos componentes del socialismo europeo. Este proceder, inscribe simultáneamente las contra­dicciones teóricas y prácticas del partido obrero alemán: de un lado, la retórica revolucionaria y el reconocimiento de la huelga general como forma privilegiada de lucha y, por otro lado, la táctica parlamentaria, el legalismo, el oportunismo y la voca­ción por el compromiso. Michels cri­tica el “prudencialismo” de los jefes social-demócratas, sin por lo tanto favorecer la espontaneidad popular o las formas de autogestión obrera de la lucha sindicalista. Según Mi­chels, la acción revolucionaria debe ser dirigida y organizada y, desde es­te punto de vista, los intelectuales de­tentan una función decisiva. Pues de­cisivo es el trabajo pedagógico de unificar el partido político. El movi­miento obrero se presenta como una rica constelación de intereses econó­micos y de visiones idealistas que de­be ser sintetizada en el seno de un proyecto político común.

En su primer libro, II proletariado e la borghesia nel movimento socia­lista (“El proletariado y la burguesía en el movimiento socialista”), publi­cado en italiano en 1907, Michels percibe perfectamente los peligros de degenerescencia, de oligarquización y de burocratización, intrínse­cos a las estructuras de los partidos y de los sindicatos. En esta primera fa­se de su pensamiento, Michels con­templa una “posibilidad” [involutiva] que debe ser conjurada a través del recurso de la acción directa del sin­dicalismo. Para él, la virtual involu­ción del socialismo político no reve­la todavía su verdadero sentido que no hace sino encerrar en sí una ine­xorable fatalidad sociológica.

4. La fase sociológica

En 1911, aparece, tal y como hemos señalado, su importante “summa” en­torno al partido político (11), la obra que indica claramente su paso defi­nitivo del sindicalismo revoluciona­rio a la sociología política. La in­fluencia de Mosca sobre su método histórico y positivo fue, a decir ver­dad, determinante. A partir de un es­tudio de la social-democracia alema­na, como caso particular, Michels termina enunciando una ley social general, una regla del comporta­miento político. Michels descubrió que, en toda organización, existe ne­cesariamente una serie de jefes pre­parados para la acción y élites de profesionales competentes (tecnócratas. N.d.T.); descubrió igualmen­te la necesidad de una “minoría crea­tiva” que se impulsa por sí misma a la cabeza de la dinámica histórica; des­cubrió la dificultad que existe para conciliar, en el cuadro de la demo­cracia parlamentaria, competencia técnica y representatividad. La tesis general de Michels es la siguiente: “En toda organización de carácter instrumental (Zweckorganisation), los riesgos de oligarquización se ha­llan siempre inmanentes” (12). De­nuncia a continuación la insuficien­cia definitiva del marxismo: “Cierta­mente los marxistas poseen una gran doctrina económica y un sistema his­tórico y filosófico fascinante; pero, una vez penetramos en el terreno de la psicología, el marxismo revela ciertas lagunas conceptuales enor­mes, incluso en los niveles más ele­mentales”. Realmente, su libro es muy rico en tesis y en argumentos. Si bien, juzguémoslo sobre el propio te­rreno:

1) La lucha política democrática posee necesariamente un carácter demagógico. En apariencia, todos los partidos luchan por el bien de la humanidad, por el interés general y por la abolición definitiva de las de­sigualdades. Pero, más allá de la re­tórica sobre el bien común, sobre los derechos del hombre y sobre la justi­cia social se presiente cómo despun­ta una voluntad por conquistar el po­der y se perfila el deseo impetuoso por imponerse a la cabeza del Esta­do, en interés de la minoría organi­zada que se representa. A este res­pecto, Michels enuncia una “ley de expansión”, según la cual todo parti­do tiende a convertirse en Estado, a extenderse más allá de la esfera so­cial que le estaba inicialmente asig­nada o que había conquistado gra­cias a su programa fundamental (13).

2) Las masas son incapaces de au­to-gobernarse. Sus decisiones jamás responden a criterios racionales y es­tán influidas por sus propias emocio­nes, por toda suerte de azares de di­verso orden, por la fascinación carismática que ejerce un jefe bien deter­minante e influyente, que se destaca de la masa para asumir la dirección de una manera dictatorial. Tras la llegada de la sociedad de masas y del desarrollo de los grandes centros in­dustriales, cualquier posibilidad de re-instaurar una democracia directa pasa en lo sucesivo a extinguirse de­finitivamente. La sociedad moderna no puede funcionar sin dirigentes y sin representantes. En lo que respec­ta a estos últimos, Michels escribe: “una representación duradera signi­fica, en cualquier caso, una domina­ción de los representantes sobre los representados” (14). En la opinión de Michels, este juicio no significa precisamente el rechazo de la repre­sentación, sino más bien la necesidad de encontrar los mecanismos nece­sarios que podrán transformar las re­laciones entre las clases políticas y la sociedad civil, de la manera más or­gánica posible. Hoy, el verdadero problema de la ciencia política con­siste en escoger nuevas formas 1) de representación y 2) de transmisión de las voluntades y de los intereses políticos, que se fundamentan sobre criterios orgánicos, en un espíritu de solidaridad y de colaboración, orien­tados en un sentido pragmático y no inspirados por esos mitos de extrac­ción mecanicista, que no conducen más que al poder de los partidos y no al gobierno eficaz de la nación.

3) En la era contemporánea, la fe política ha tomado el relevo a la fe re­ligiosa. Michels escribe: “En medio de las ruinas de la cultura tradicional de masas, la estela triunfante de la necesidad de religión ha permaneci­do en pie, intacta” (15). He aquí una anticipación inteligente de la inter­pretación contemporánea del carác­ter mesiánico y religioso/secular, tan característico de la política de masas moderna, como es el caso destacado de los regímenes totalitarios.

4) “La competencia es poder”, “la especialización significa autoridad”. Estas dos expresiones recapitulan para Michels la esencia del “leadership”. En consecuencia, la tesis según la cual el poder y la autoridad se de­terminan con relación a las masas, o en el cuadro de los conflictos políti­cos con los otros partidos, es insoste­nible. Para Michels, son, en todo ca­so, las minorías preparadas, aguerri­das y poderosas las que entran en lucha para tomar la dirección de un partido y para gobernar un país.

5) Analizando dos fenómenos his­tóricos como son el Cesarismo y el Bonapartismo, Michels desvela las relaciones de parentesco entre de­mocracia y tiranía y aboga en el sen­tido del origen democrático de cier­tas formas de dictadura. “El Cesaris­mo -escribe- es todavía democracia y, al menos, puede reivindicar su nombre, puesto que obtiene su fuen­te directamente de la voluntad popu­lar” (16). Y añade: “El Bonapartismo es la teorización de la voluntad indi­vidual, surgida inicialmente de la vo­luntad colectiva, pero emancipada de ésta, con el tiempo, para conver­tirse a su vez en soberana” (17).

6) Carl Schmitt, en su ya clásico li­bro Legalität und Legitimität (“Le­galidad y Legitimidad”) (18), desa­rrolla un análisis profundo entorno a la “plusvalía política adicional” que asume aquel que detenta legalmente la palanca del poder político; se tra­ta de una especie de suplemento del poder. Michels tuvo una intuición parecida al escribir: “Los líderes, al disponer de instrumentos de poder y, en virtud de este hecho, del mismo poder en sí mismo, tienen como ven­taja la posibilidad de aparecer siem­pre al amparo de la legalidad” (19).

7) El principal libro de Michels contiene muchísimas otras observa­ciones sociológicas: sobre las dife­renciaciones de competencias; sobre los gustos y los comportamientos, los cuales, en tanto que consecuencias de la industrialización, han logrado alcanzar a los obreros y quebrado la unidad de clase; sobre las mutacio­nes sociales como el aburguesamien­to de los jefes y la aproximación en­tre los niveles de vida del proletariado y de la pequeña burguesía; sobre la posibilidad de prever y de limitar el poder de las oligarquías a través del procedimiento técnico que supo­ne el referéndum y mediante el re­curso del instrumento teórico y prác­tico del sindicalismo.

8) la sexta parte del libro es central y está dedicada explícitamente a la tendencia oligárquica de las organi­zaciones. En ella, Michels enuncia la más celebre de sus leyes sociales, la que evoca la “perversión” que sufren todas las organizaciones: con el incremento del número de las funcio­nes y de los miembros, la organiza­ción, “de medio para alcanzar un fin, se convierte en un fin en sí misma. El órgano finaliza por prevalecer sobre el organismo” (20). Es ahí donde se halla la “ley de la oligarquía” de la cual se desprende que la oligarquía es la “forma establecida de avance de la convivencia humana en el seno de las organizaciones de gran dimen­sión” (21).

9) El libro de Michels contiene, en su conclusión, una voluntad de lucha que recuerda, parcialmente, la visión histórica trágica de Max Weber y de Georg Simmel; se trata de una volun­tad por profundizar el choque inevi­table entre la vida y sus formas constituidas, entre la libertad y la cristali­zación de las instituciones sociales, las cuales caracterizan la vida mo­derna.

5. La historia

Con la publicación en lengua italia­na del libro titulado L’imperialismo italiano. Studio político e demográ­fico (“El imperialismo italiano. Estu­dio político y demográfico”) (1914), el “giro” de Michels es definitivo. Con la aparición de esta obra, se hunde un mito, el del internaciona­lismo y del universalismo humanitarista. En la obra de Michels, aparece el nacionalismo como el nuevo mo­tor ideal de la acción política, como un sentimiento capaz de movilizar a las masas y de favorecer la integra­ción de éstas en las estructuras del Estado. El análisis sociológico del sentimiento nacional será profundizado en un volumen posterior, inicialmente aparecido en alemán (1929) y, después en italiano (1933), bajo el título de Prolegomeni sul pa­triotismo (“Prolegómenos sobre el patriotismo”).

A partir de 1913, aparecen en Italia diversos estudios importantes sobre economía: Saggi economici sulle classi popolari (“Ensayos económi­cos sobre las clases populares”) (1913), La teoría di Marx sulla po­vertà crescente e le sue origini (“La teoria de Marx sobre el crecimiento de la pobreza y sus orígenes”) (1920). La aproximación que Michels inten­ta hacia la economía no es más que de naturaleza rigurosamente históri­ca. Según él, es mucho más impor­tante tener en cuenta la utilidad práctica de una teoría económica que sus correcciones especulativas puramente formales. La interpretación de Michels es pragmática y con­creta. Critica la inconsistencia del “homo oeconomicus” liberal, porque a su juicio, no existen sujetos econó­micos abstractos, sino actores con­cretos, portadores de intereses espe­cíficos. A continuación critica la interpretación del marxismo, la cual establece la existencia de un conflic­to insuperable en el seno de las so­ciedades. Michels reconoce con ello la función reguladora y equilibrante del Estado y la necesidad de una co­laboración estrecha entre las diver­sas categorías sociales. Por esta ra­zón, considera que el modelo corpo­rativo constituye una solución. Su va­loración del corporativismo se halla contenida en el opúsculo Note storiche sui sistemi sindicali corporativi (“Notas históricas entorno al sistema sindicalista corporativo”), publicado en lengua italiana en 1933.

6. El Fascismo

En esta fase de su obra, su actividad como historiador, queda consignada en diversos libros, escritos original­mente en alemán y, posteriormente traducidos al italiano: Socialismo e Fascismo in Italia (“Socialismo y Fascismo en Italia”) (2 volúmenes, 1925); Psicologia degli uomini signi­ficativi. Studi caratteriologici (“Psi­cologia de los hombres significativos. Estudio caracterológico”) (1927),

Movimenti anticapitalisti di massa (“Movimientos anticapitalistas de masa”) (1927); y después en varios escritos redactados directamente en italiano: Francia contemporánea (1926) y Storia critica del movimen­to socialista italiano (1926). Entre las personalidades “significativas” de las cuales traza su biografía, figuran Bebel, De Amicis, Lombroso, Schmoller, Weber, Pareto, Sombart y W. Müller. En 1926, Michels im­parte una serie de lecciones en la Universidad de Roma; éstas serán reunidas un año más tarde en un vo­lumen, redactado en italiano: Corso di sociologia politica (“Curso de so­ciología política”), una buena intro­ducción a esta disciplina que de­muestra ser todavía útil en la actua­lidad. En este trabajo, traza las gran­des líneas de su visión elitista de los procesos políticos, emite una teori­zación de la institución en la que se ha convertido el “Duce” y desarrolla una nueva teoría de las minorías. El “Duce”, que obtiene su poder direc­tamente del pueblo, extiende su legi­timidad al conjunto del régimen po­lítico. Esta idea constituye en sí, to­tal y verdaderamente, un paralelis­mo sociológico con la teoría elabora­da simultáneamente en Alemania por los teóricos nacional-socialistas del denominado “Führerprinzip”.

Esta relativa originalidad de Mi­chels no ha sido jamás puesta sufi­cientemente en evidencia por los crí­ticos, que se han limitado a conside­rarlo solamente como un genial con­tinuador de la obra de Mosca y de la Pareto. En 1928, en la Rivista inter­nazionale di Filosofía del Diritto (Revista internacional de Filosofía del Derecho), aparece un importan­te ensayo de Michels: Saggio di clas­sificazione dei partiti politici (“En­sayo de clasificación de los partidos políticos”). A continuación, numero­sos escritos italianos fueron reunidos en dos volúmenes: Studi sulla demo­crazia e l’autorità (“Estudios sobre la democracia y la autoridad”) (1933) y Nuovi studi sulla classe politica (“Nuevos estudios sobre la clase po­litica”) (1936).

La adhesión explícita de Michels al Fascismo quedó expresada en una obra escrita inicialmente en alemán (L’Italia oggi) en 1930, año durante el cual se afilia al P.N.F. (Partido Na­cional Fascista). En sus páginas, Mi­chels hace un elogio del régimen de Mussolini, porque ha contribuido de manera decisiva a la modernización de la nación.

7. Conclusiones

La mayor parte de las notas relati­vas a la vida de Michels se hallan contenidas en su ensayo autobiográ­fico, redactado en alemán Una corrente sindicalista sotteranea nel socialismo tedesco fra il 1903 e il 1907 (“Una corriente subterránea en el socialismo alemán entre 1903 y 1907″) y publicado en 1932; este en­sayo conserva todavía en la actuali­dad, y lo seguirá haciendo, toda la utilidad necesaria para reconstruir las diversas fases de su existencia, así como para señalar las diferentes ini­ciativas políticas y culturales que em­prendiera a lo largo de su vida; po­demos descubrir así su itinerario que va de la social-democracia alemana al Fascismo, de la ideología marxista al realismo maquiavélico a la italia­na, de las ilusiones del revolucionarismo a su credo conservador.

En resumen, se trata de una obra vasta, de gran interés. Esperamos, a modo de conclusión para esta breve introducción, que el cincuenta ani­versario de su muerte, contribuirá a redescubrir a este gran sociólogo y a revalorizar de forma equilibrada su trabajo.

Notas

(0) El presente artículo apareció originalmente en la revista florentina Diorama Letterario, siendo traduci­do al francés para la revista belga Vouloir (B.P.B. 41, B-1970 Wezem-beek-Oppem. Belgie/Belgique), en cuyo número 50/51 (Noviembre-Di­ciembre de 1988) apareció, por Robert Steuckers. Siendo la versión francesa la utilizada para traducir al castellano el artículo en cuestión.
(1) Al hablar de recientemente, de­be de entenderse como relativamente recientemente, pues ha de consi­derarse que el cincuentenario de la muerte de Roberto Michels se cum­plió el 2 de Mayo de 1986 y el artícu­lo que nos ocupa, originalmente y con respecto a este punto concreto, tuvo su máxima vigencia, evidente­mente, durante el período vigente entorno a cuatro años atrás (N.d.T.).
(2) Una bibliografía entorno a los trabajos de Michels fue publicada en 1937 por los Annali (“Anales”) de la facultad de jurisprudencia de la Uni­versidad de Perugia.
(3) Por ejemplo, D. Beetham, “From Socialism to Fascism: The Relation Between Theory and Practice in the Work of Robert Michels”, en: Political Studies, XXV, No.’s 1 & 2. Asimismo conviene citar, G. Hands, “Roberto Michels and the Study of Political Parties”, en Bri-tish Journal of Political Science, 1971, No. 2.
(4) Sobre este tema, W. Röhrich, Roberto Michels vom sozialistisch­syndikalistischen zum faschistis­chen Credo, Duncker & Humblot, Berlin, 1972. Citemos igualmente, R. Messeri, “Roberto Michels: crisi de­lla democrazia parlamentare e fas­cismo”, dentro de la obra colectiva II Fascismo nell’analisi sociologica, Il Mulino, Bologna, 1975.
(5) Destacadamente interesantes son los estudios de E. Ripepe (Gli eli­tisti italiani, Pacini, Pisa, 1974) y de P. P. Portinaro, “R. Michels e Pare­to. La formazione e la crisi della so­ciologia”, en: Annali della Fondazio­ne Luigi Einaudi, Torino, XI, 1977.
(6) Roberto Michels, Les Partis Politiques. Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, Flammarion, Paris, 1971. Traduc­ción de la edición alemana de 1925.
(7) A. James Gregor, Roberto Mi­chels e l’ideologia del Fascismo, Volpe, Roma, 1979. Tras una larga introducción, podremos encontrar en esta obra una amplia serie de tex­tos de Michels.
(8) Roberto Michels, Antologia di scritti sociologici, Il Mulino, Bolog­na, 1980.
(9) Las contribuciones a este colo­quio fueron reunidas por G. B. Furiozzi en el libro Roberto Michels tra politica e sociologia, ETS, Pisa, 1985.
(10) Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, Seuil, Paris, 1983.
(11) Con respecto a la contribución de Michels a la “stasiología”, o la ciencia que estudia los partidos polí­ticos, es conveniente consultar a G. Fernández de la Mora, La partitocracia, Instituto de Estudios Políti­cos, Madrid, 1977, páginas 31-42. Con respecto a la influencia de Mi­chels sobre Ortega y Gasset, consúl­tese a I. Sánchez-Cámara, La teoría de la minoría selecta en el pensa­miento de Ortega y Gasset, Madrid, 1986, páginas 124-128.
(12) Roberto Michels, Les partis
politiques…, op. cit.
(13) Ibidem.
(14) Ibidem.
(15) Ibidem.
(16) Ibidem.
(17) Ibidem.
(18) Carl Schmitt, Legalität und Legitimität (“Legalidad y Legitimi­dad”), Duncker & Humblot, Leip­zig/München, 1932.
(19) Roberto Michels, op. cit.
(20) Ibidem.
(21) Ibidem.

vendredi, 01 mars 2013

BHL veut mettre l'Algérie à feu et à sang

 

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Printemps arabes

BHL veut mettre l'Algérie à feu et à sang

Ex: http://metamag.fr/
Pour METAMAG, avoir un esprit critique, c'est aussi donner la parole, sans exclusive, à toutes les parties en présence. Pour éviter la critique de l'européocentrisme, qui n'appréhende les grands évènements du monde qu'en fonction d'une vision "européenne" forcément réductionniste, nous donnons aujourd'hui la parole à un journaliste algérien.
 
Nouveau mot d'ordre de BHL : " L'Algérie "doit connaître" son printemps arabe !" C'est à dire: mettre l'Algérie à feu et à sang ? C'était, il y a quelques mois, lors d'un colloque à Marseille. Depuis, les hirondelles du printemps arabe n'ont pas envahi le ciel algérien, et ceux qui, en Tunisie, en Egypte et en Libye, criaient victoire il y a deux ans, bronzent aujourd'hui sous le soleil brûlant de la démocratie islamiste, de la faillite économique et de la misère sociale. 
 
Ce faux chef de la diplomatie française durant la crise libyenne vient de déclarer lors du colloque tenu à Marseille intitulé « La guerre d’Algérie…cinquante après » : « L’Algérie n’est pas un pays arabe ni islamique mais un pays juif et français, sur un plan culturel » et il ajouta  que «  l’Algérie connaîtra elle aussi un printemps arabe ». BHL annonce, à son insu, ce que nous savons déjà, que les révolutions arabes sont le fruit de conspirations étrangères et une punition collective infligée aux pays qui n’acceptent pas les diktats américains. 
 

BHL , conférencier à Marseille
 
Le tout premier intellectuel à avoir démasqué l’imposture du « printemps arabe » est l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, M. Mezri Haddad. En effet, dès janvier 2011, alors que tout le monde vibrait pour la « révolution du jasmin », il a tout de suite vu dans cette hystérie collective un danger pour la Tunisie et pour l’ensemble du monde arabe. Tout de suite après l’intellectuel algéro-canadian Ahmed Bensaada, dans son livre « Arabesque Américaine », Mezri Haddad a publié en septembre 2011 "La face cachée de la révolution tunisienne. Islamisme et Occident : une alliance à haut risque", dans lequel il a qualifié Bernard-Henri Lévy de Lawrence de Libye, ayant induit en erreur la France en « l’entraînant dans une croisade néocoloniale qui lui a coûté 200 millions d’euros et qui a fait en Libye près de 100 000 morts, pour la plupart des civils ».
 
 
BHL : vice-ministre de Sarkozy en Libye
 
Si BHL se félicite et s’auto-félicite d’avoir « sauvé Benghazi d’un bain de sang » imaginaire et d’avoir agi par amour de la démocratie et par respect des droits de l’homme, pour Mezri Haddad, BHL est « complice de crime de guerre et de crime contre l’Humanité…qui a agi contre les intérêts de la France et pour les intérêts exclusifs de sa seule et véritable patrie, Israël ». Selon le philosophe tunisien, BHL n’est pas le « pape du sionisme en France, mais le relais du sionisme américain au pays de De Gaulle ».
 

Mezri Haddad : ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO
 
Pour lui, le « feu du printemps arabe dont la première flamme s’est déclenchée en Tunisie, va détruire le peu qui reste de la dignité arabe et mènera à la vassalisation du monde arabe à l’hyper-puissance américaine. Ce n’est ni plus ni moins que le déploiement du projet de Grand-Moyen-Orient qui a démarré en Irak, en 2003 ». Mezri Haddad parle clairement d’un « pacte islamo-sioniste », sous la houlette du Qatar, qui consiste à faire imploser le monde arabe en minuscules Etats néo-wahhabites, radicalement opposés à l’Iran chiite ».
 

                                                                          Ahmed Bensaada
 
C’est dans le même livre que l’ancien ambassadeur tunisien écrit : « C’est en cela que l’Algérie, dont l’attitude face au conflit libyen honore les enfants d’Abdelkader, restera dans le collimateur des bédouins du Qatar et de leurs maîtres israélo-américains. Et dans ce combat de la démocratie contre la dictature, Bernard-Henri Lévy sera encore plus motivé que dans sa croisade contre la Libye. Ne témoigne- t-il pas depuis des années son attachement affectif, plus exactement affecté, pour l’Algérie algérienne ?». 
 
Selon le magazine français Afrique-Asie de décembre 2011, Bernard-Henri Lévy, encore et toujours, « l’intellectuel faussaire », dénoncé par le politologue Pascal Boniface, a jeté le masque. Evoquant sa « mission » en Libye, il a déclaré le 21 novembre, lors de la première convention nationale du Conseil représentatif des organisations juives de France (CRIF) : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays une stratégie et des tactiques…Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif…J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël ».
 
On comprend bien maintenant la phrase du philosophe tunisien Mezri Haddad, dans son interview à France Soir : « Allah est grand et Bernard-Henri Lévy est son prophète.» On se souviendra longtemps de cette formule de l'ancien ambassadeur tunisien, qui a été reprise par Thierry Ardisson dans son émission Salut les Terriens, le 26 novembre 2011.
 
Article publié dans "Mon journal"
Les illustrations sont de la rédaction.

Catherine Rouvier : « Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

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Catherine Rouvier :

« Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

Ex: http://www.lerougeetlenoir.org/

 

Catherine Rouvier est docteur d’Etat en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II (Panthéon-Assas), ancienne élève de Sciences Po Paris et professeur à l’université de Paris XI (Orsay). Sa thèse d’histoire des idées politiques sur Gustave Le Bon, parue initialement en 1986 aux PUF avec une préface d’Edgar Faure et qui a reçu le prix Fabien de morale et de sociologie de l’Académie française, a permis de redécouvrir cet auteur qui fut le père de la psychologie collective et dont l’ouvrage Psychologie des foules, paru en 1895, connut un grand succès. Son ouvrage a été augmenté, enrichi et réédité en 2012 (avec une préface de Paul-Marie Coûteaux).

Bago : Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?

Catherine Rouvier : Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable "foule" au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.

Nous sommes gentils !

Bago  : Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?

Catherine Rouvier : En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef.

Bago  : Les mots d’ordres ne convenaient-ils pas ? [1]

Catherine Rouvier : Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires - ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.

Bago  : Qu’en est-il du chef ?

Catherine Rouvier : Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée à juste titre la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».

Un débardeur grave et solennel ?

Bago  : Pensez-vous à quelqu’un en particulier ?

Catherine Rouvier : Le chef peut être ressenti comme prestigieux à cause d’un titre, d’une fonction, ou d’un exploit passé qui l’a fait connaître et admirer. Mais aussi parce qu’il se sera déjà exprimé fermement sur le sujet. Par exemple, le Rabbin Berheim, ou un évêque, comme ceux de Toulon, de Bayonne, ou de Vannes. Cela pourrait aussi être Marine Le Pen. Elle a refusé de se prêter au « jeu » des précédentes manifestations, comprenant l’intérêt d’être dans le registre sérieux qui la caractérise, mais s’est exprimée fermement, aussi bien contre la récente exhibition des Femen à Notre Dame que contre le « mariage homo », déclarant clairement qu’elle abrogerait le texte sitôt arrivée au pouvoir. Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !

Bago  : Quelles sont les autres conditions du succès ?

Catherine Rouvier : Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un theâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc - celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles - la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit - les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.

Bago  : Pensez-vous qu’il serait alors possible de transformer l’essai ?

Catherine Rouvier : Oui, mais à certaines conditions. La foule est « expectante », dit le Bon. Son attente dure-t-elle après cette marche impuissante à modifier le cours des choses ? Là est la vraie question. Le vote mardi dernier [12 février 2013, ndlr] de l’article 1 disposant : « le mariage est ouvert aux personnes de même sexe » a sans doute été un deuxième choc, d’autant plus que l’annonce en a été faite alors que des manifestations avaient lieu en même temps en province devant les préfectures. Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 - et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.

Mais la « réactivation mémorielle » étant une condition de la mobilisation des foules, il faudra que les organisateurs produisent des témoignages, non comme ils l’ont fait jusqu’ici d’enfants heureux d’avoir été adoptés par des parents de sexe opposé (encore une fois là, on n’attaque pas, on oppose une affirmation à une autre) mais des témoignages poignants, révoltants, ceux de ces enfants malheureux parce qu’ignorant leurs origines après PMA et qui ont écrit leur douleur dans des livres, ceux de ces adultes élevés par deux femmes ou deux hommes et qui ont été dans l’incapacité de construire une vie affective et l’ont avoué récemment dans la presse, celui de l’effarant procès de cette femme aux Pays-Bas ayant vendu à trois couples l’enfant qu’elle portait, et des conséquences terribles pour le bébé « ballotté » d’un foyer à l’autre au rythme des décisions de justice. L’empathie est l’autre source du phénomène de foule.

Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme çela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.

Enfin, la présence à cette manifestation du plus grand nombre d’étrangers présents en France, de croyants français non chrétiens - musulmans, voire confucéens - ainsi que des Français d’outre-mer résidant en métropole qui, comme Bruno Nestor Azerot, sont scandalisés par cette loi, est indispensable au succès de ce combat. Comme une majorité écrasante d’entre eux ont voté socialiste et que certains d’entre eux, les étrangers, seront appelés à voter très bientôt par le pouvoir en place, leur présence dans la manifestation interpellera plus sûrement les dirigeants que les gentilles mères de famille versaillaises qui - ils le savent bien - n’ont jamais voté et ne voteront jamais pour eux. Les contrarier, en effet, ne change rien à leurs chances de réélection !

Bago  : Quel résultat peut-on attendre ?

Catherine Rouvier : Dans l’Histoire, les foules ont fait des révolutions, des coups d’Etat, mais aussi des obstructions au bon fonctionnement des institutions. Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? Ce sont les communes, ne l’oublions pas, qui se sont insurgées contre le pouvoir excessif du roi et ont obtenu une « chambre » à elles en Angleterre dès le XIIIe siècle. De même, les associations familiales catholiques devront-elles changer de nom et d’objet social parce que la « famille », après le vote de la loi, devra obligatoirement comprendre les unions d’homosexuels et leurs désirs d’enfants ?

Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? Aujourd’hui, elle n’a plus de chef, mais c’est justement cette situation - qui va attirer sur elle tous les projecteurs d’ici à fin mars - qui rendra d’autant plus visibles et d’autant plus efficaces les prises de positions et les actes posés par les évêques résolument opposés a ce projet.

 

Notes

[1] A ce sujet, nous ne saurions que trop vous conseiller cet article : http://www.lerougeetlenoir.org/les-controverses/que-fera-t-on-de-nos-pieds

Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

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Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

par IALANA

(Association internationale de juristes opposés aux armes nucléaires, biologiques et chimiques)

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité des 1er et 2 février 2013, on a une nouvelle fois débattu – en partie de façon contro­versée – du bouclier anti-missiles.

La décision politique de principe prise en novembre 2010 au Sommet de l’OTAN de Lisbonne, de continuer à développer le programme de l'«Active Layered Theatre Ballistic Missiles Defense» (ALTBMD) – dont le but, qui était à son lancement en 2005 la protection des troupes armées en mission, est actuellement de faire en sorte que toutes les régions des Etats européens, membres de l’OTAN, et les Etats-Unis soient «protégées» contre les missiles balistiques – viole le droit international.
A l’aide de ce bouclier anti-missiles, l’OTAN veut, selon ses communiqués, s’opposer aux menaces potentielles qu’elle voit apparaître suite au développement de missiles balistiques par toujours plus d’Etats, notamment au Moyen-Orient. A l’aide de systèmes de radar et de missiles de défense, l’OTAN prévoit pouvoir détruire les missiles ennemis suffisamment tôt pour qu’ils ne puissent pas atteindre leurs cibles. Dans ce contexte, il s’agit pour l’OTAN de mettre en réseau les systèmes de défense existants des pays membres et de consolider et continuer à faire développer par les Etats-Unis avant tout leur système Aegis-BMD.
En tant qu’état-major pour la défense anti-missiles, intégrée dans la défense aérienne, on a choisi un centre de l’OTAN en Allemagne, le «Headquarter Allied Air Command Ram­stein» (HQ AC Ramstein), qui est entré en activité en mai 2012 déjà et qui est, tout comme le haut commandement de l’OTAN, sous le commandement d’un général américain. En cas d’intervention, les alliés de l’OTAN ne pourront pas être consultés, car les quelques minutes entre le moment où l’on réalise une attaque réelle ou présumée et l’ordre donné pour le lancement d’un missile anti-missile ne suffiront pas. La défense anti-missiles de l’OTAN est intégrée dans le programme anti-missiles global des Etats-Unis (Ballistic Missile Defense Review Report, 2010), avec lequel ce pays tente de se rendre aussi «inattaquable» que possible, afin de garantir sa position de suprématie globale. Indépendamment de la question de savoir s’ils arrivent à réaliser leur vision d’«invulnérabilité», ils peuvent en tous cas augmenter leur capacité d’intervention dans le domaine non-nucléaire au niveau mondial. Cela pourrait avoir des conséquences déstabilisantes et dangereuses.
Bien qu’on ait jusqu’à présent présenté au public aucune analyse des dangers concrets, et bien que les tests des missiles anti-missiles n’ont donné que des taux de succès de 60 à 90%, l’OTAN a néanmoins décidé en 2011 de construire le système de défense anti-missiles en quatre étapes. Suite aux deux premières étapes qui dureront jusqu’en 2018, on prévoit pouvoir intercepter, avec des missiles SM3 Block-1 basés sur des navires ou au sol, des missiles balistiques perçus comme dangereux dans certaines régions européennes. A l’aide des deux dernières étapes, les nouveaux missiles anti-missiles SM3 Block-2 pourront êtres dirigés contre des missiles intercontinentaux pour protéger le territoire des Etats-Unis. Lors du Sommet de l’OTAN de Chicago en mai 2012, la première étape, comportant une installation américaine de radars au Sud-Est de la Turquie et des destroyers américains Aegis en Méditerranée, a été déclarée opérationnelle.
Le gouvernement russe qui n’a, à l’encontre de ce qui avait été dit précédemment, pas été associé d’égal à égal aux décisions, craint que le système de défense anti-missiles de l’OTAN soit installé notamment pour affaiblir ou même contourner les capacités dissuasives russes; en tout cas elle observe, nonobstant les démentis de l’OTAN, la mise sur pied de telles installations. En outre, l’OTAN refuse de donner à la Russie des garanties juridiquement valables et vérifiables que son système de défense anti-missiles ne sera pas dirigé contre les forces armées russes. La conséquence actuelle de cette situation est que le gouvernent russe conditionne l’inclusion de leurs armes nucléaires tactiques dans les mesures de contrôle des armements à un accord avec les Etats-Unis au sujet du système anti-missiles. Ainsi les urgentes mesures de contrôle des armements sont en stagnation.
Etant donné qu’en 2001 les Etats-Unis ont suspendu unilatéralement leur participation au Traité ABM («Anti-Ballistic Missile Treaty»), signé le 26 mai 1972 à Moscou, ils ne sont plus limités par ce traité et peuvent installer une défense anti-missiles de grande envergure. Le système de défense anti-missiles de l’OTAN n’est pourtant pas compatible avec les engagements juridiques émanant du Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) du 1er juillet 1968.
La mise sur pied d’un tel nouveau système contrevient, selon l’art. 6 du TNP, à l’engagement des parties au Traité «de poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace». Cet engagement contraignant pour tous les Etats a été explicitement confirmé par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye dans son expertise juridique du 8 juillet 1996, demandée par l’Assemblée générale de l’ONU. Ce verdict a été prononcé à l’unanimité.
La tentative des Etats-Unis et de l’OTAN, de mettre sur pied un nouveau système de défense anti-missiles a un effet déstabilisant et provoque des réactions dangereuses. En dépit de l’interdiction internationale selon art. 6 TNP, les adversaires potentiels réagiront aux nouveaux projets de défense anti-missiles de l’OTAN par le développement de propres systèmes d’armement nucléaire supplémentaires qui seront capables de l’emporter sur les nouveaux systèmes de l’OTAN. C’est ainsi que ceux-ci seront la cause pour une nouvelle spirale de réarmement nucléaire. Le gouvernement russe a déjà annoncé le perfectionnement de leurs armes nucléaires stratégiques et l’ont déjà confirmé par des tests actuels de lancement de missiles intercontinentaux. La Chine aussi va prendre des mesures préventives, si elle est d’avis que sa capacité de deuxième frappe est mise en question.
De cette manière, l’OTAN renforce le rôle des armes nucléaires dans les relations internationales. Cela contrevient fondamentalement à la règle du droit international d’omettre tout ce qui va à l’encontre du devoir de «poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires». Concernant leur défense anti-missiles, les Etats membres de l’OTAN ne peuvent pas non plus se référer au Traité de l’Atlantique Nord du 4 avril 1949. Car selon ce traité, la mission défensive ne peut être accomplie que dans les limites et les règles du droit international en vigueur, dont fait partie l’art. 6 TNP.
Le gouvernement fédéral allemand est lui aussi constitutionnellement contraint de se tenir au droit international (art. 20 al. 3, art. 25 Loi fondamentale) et d’omettre toutes activités qui vont à l’encontre de la cessation de la course aux armements nucléaires ou qui l’empêche objectivement. Il est ainsi juridiquement tenu de révoquer son approbation au système de défense anti-missiles de l’OTAN, de se retirer de toute planification future et de faire en sorte que le droit international obtienne gain de cause au sein des instances de l’OTAN. Il n’est pas acceptable que – uniquement suite à une décision gouvernementale et sans approbation par le Bundestag allemand – la centrale de l’état-major pour ce nouveau programme de missiles soit installée sur sol allemand.    •

Source: www.ialana.de du 31/1/13

(Traduction Horizons et débats)

Pour de plus amples informations:
Bernd Hahnfeld, Reiner Braun,
info(at)ialana.de, +49 30 20 65 48 57

Demokratie und Homokratismus

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Demokratie und Homokratismus

Jan Mahnert:
Demokratie und Homokratismus
Wie die Gleichheitsideologie der Menschenrechte

die Demokratie und die Völker bedroht
Genius Edition, Band 3
Wien, 2011
176 Seiten, 17 x 24 cm
ISBN 978-3-9502238-2-8
Preis: 18,70 Euro
[Buchbestellung]

In unserer heutigen Vorstellungswelt gelten die Begriffe Demokratie und Menschenrechte  als miteinander fest verbunden. Doch sind sie das wirklich? Tatsächlich ist die Demokratie weit älter und facettenreicher, als es die viel jüngeren allgemeinen Menschenrechte sind. Zudem stützt sich die Demokratie auf  jeweils ein konkretes Volk als Souverän. Hingegen setzt die den Menschenrechten innewohnende universelle Gleichheitsideologie auf beliebig zusammengesetzte Menschenmassen als Substrat für demokratische Organisationsformen.  Um die sich daraus real ergebenden Konsequenzen besser verstehen zu können, plädiert das Buch für  eine begriffliche Unterscheidung: Jene Demokratien, die sich der universellen Gleichheitsideologie unterwerfen, sollen als Homokratien bezeichnet werden; ihre Ideologie ist der Homokratismus.  Diese Sichtweise erlaubt einen erhellenden Durchblick auf  die aktuellen politischen Entwicklungen mit deren Stichworten wie: Migration, Multikulturalismus, Pluralismus, Extremismus, Nationalstaat und Globalisierung. Auch der Parteienstaat mit seinen Eliten und Oligarchien wird aus dieser Perspektive analysiert sowie das ambivalente Verhältnis zwischen Diktatur und Demokratie beleuchtet.  Die vom homokratischen Gleichheitsgedanken bedrohten Völker Europas stehen vor Herausforderungen historischen Ausmaßes..

Jan Mahnert, Jahrgang 1973, hat nach seiner Jugendzeit in Genf an der Universität Genf Geografie studiert. Sein zweisprachiges Aufwachsen in der Westschweiz stimulierte sein Interesse für Politik ebenso im französischen wie im deutschen Kulturraum. Jan Mahnert leitete von 1999 bis 2003 die französische EU-kritische Zeitschrift L’Esprit Européen und schreibt seit 1999 auch für die in Wien erscheinende Zeitschrift Genius-Lesestücke.

Zum Inhalt (Seite)

Danksagung 7

Einleitung  
Krieg der Worte 9

Kapitel 1
Wie viel Gleichheit verträgt die Demokratie? 15

Kapitel 2
Das komplexe Verhältnis von Demokratie und Menschenrechten 21

Kapitel 3
Neue Begriffe sind gefragt 33

Kapitel 4
Gibt es zwischen Demokratie und Menschenrechten Gegensätze? 41

Kapitel 5
Rechtsschutz im Spannungsfeld zwischen Mensch und Volk 47

Kapitel 6
Welches Denken ist wirklich extremistisch? 69

Kapitel 7
Die Demokratie ist nicht schuld 99

Kapitel 8
Das ambivalente Verhältnis von Diktatur und Demokratie 107

Kapitel 9
Der Pluralismus und seine Grenzen 119

Kapitel 10
Eliten und Oligarchien im Parteienstaat 129

Kapitel 11
Über die Reformfähigkeit von Systemen 145


Literatur 167
Der Autor 173

L’ipocrisia “antirazzista”

L’ipocrisia “antirazzista”

di Enrico Galoppini

Ex: http://www.europeanphoenix.it/

Considerando la questione del “degrado” di una determinata società umana, se da un lato è necessario prendere in considerazione quei comportamenti che, dilagando e sembrando sempre più “normali”, fanno precipitare gli uomini che la compongono negli abissi del loro fallimentare edonismo, dall’altro non bisogna tralasciare quei concetti e quelle convinzioni che informano le menti dei medesimi soggetti. La capacità di suggestione di queste “idee” è infatti tale che sono proprio queste, una volta penetrate al posto di quelle sane e rette, ispirate dall’Alto, a condizionare le scelte e le azioni degli uomini di un preciso tempo e luogo. Una società, da che era retta da principi e valori effettivamente “universali”, finisce per rotolare lungo una china che conduce ad un piano esattamente inverso, quello in cui dominano principi e valori “particolari”, ispirati invece dal Maligno, che stuzzica con le sue ‘arti’ la nostra provvidenziale facoltà di “libero arbitrio”.

L’attuale situazione delle cosiddette “società moderne” o “occidentali” è quella appena descritta sinteticamente: teoria e pratica, pensiero ed azione, agiscono in maniera consequenziale e solidale nel dare forma ad una modalità del “vivere insieme” e del corrispondente tipo umano mai visti prima, tanto che viene da ipotizzare che nel breve volgere di tempo tutta l’umanità, tranne le eccezioni rappresentate da chi si terrà saldo ai principi “universali”, finirà per essere schiava del proprio ego, del “satana interiore”, con una “società globale” che glorificherà un “umano” ridotto ad un simulacro disanimato di quello che avrebbe potuto essere ben altro, ovvero “vicario di Dio sulla terra”.

Ma per non tradire se stesso e il compito assegnatogli, l’uomo deve darsi una scala di priorità, al culmine della quale vi è l’intellettualità pura (che niente ha a che spartire con l’intellettualismo moderno, mero sfoggio di una “anarchica” facoltà razionale), che coincide con la Conoscenza, ovvero con l’Amore, che implica l’identità tra il conoscente e il conosciuto e la “vittoria sulla morte”. Ad un livello subordinato, con la sua importanza relativa, vi è il piano della morale, che riguarda le interrelazioni tra gli uomini, la quale finché i principi non vengono obliati e contestati resta relativamente stabile nel tempo.

Ora, se c’è un segno tangibile del decadimento del nostro vivere civile e dell’attacco che viene portato al “carattere” della nostra popolazione, quindi di ciascuno di noi, è l’insistenza con cui, attraverso i mezzi di persuasione di massa (media, spettacolo, letteratura ecc.) e le istituzioni educative viene introdotto un moralismo – degenerazione ipertrofica del piano della morale - sempre più asfissiante e dilagante.

Lo si vede plasticamente nella vicenda del cosiddetto “razzismo negli stadi”.

Recentemente, un noto calciatore nero[1], nel bel mezzo di una partita, stufo di sentirsi beccare ed insultare da parte della tifoseria avversaria, ha preso la palla in mano per scagliarla con un’energica pedata al loro indirizzo, abbandonando subito dopo il campo.

Immediatamente, all’unisono, e senza eccezioni (il che è sempre sospetto perché denota una completa uniformazione che spontaneamente non esiste), si sono tutti messi, in vario modo e grado, a dargli ragione, lagnandosi e dolendosi per il “razzismo negli stadi” che, a loro dire, infesterebbe gli stadi di calcio (e l’intera società italiana!).

Si tratta di un episodio marginale, certo, che però rende il polso della situazione del livello di conformismo moralistico che sta imponendosi  in Italia e in tutti quei paesi sottoposti ad una cura da cavallo mirata a snaturarne il carattere, da quello che era, mediterraneo, incline alla focosità e alla platealità, nel bene e nel male, a quello puritano e “moderato” d’importazione d’oltremanica e d’oltreoceano, caratterizzato da una repressione ipocrita di tutti quegli istinti che comunque l’uomo ha in sé e che, in una maniera “ritualizzata” quale può essere una partita di calcio o una “festa” paesana, è positivo che si sfoghino, per non provocare poi danni peggiori di quelli che si vorrebbe prevenire e contenere con tutti questi controlli e divieti.

Ma alla base di tutta questa vera e propria isteria sul “razzismo”, negli stadi e fuori, c’è un fatto: dobbiamo, per forza o per amore, accettare la “società multietnica”.

Ricordo distintamente, nei primi anni Novanta (un vero spartiacque tra un “prima” e un “dopo”, non a caso inaugurati dallo spettacolo “moralizzatore” di “Mani Pulite”), schiere d’improvvisati pedagoghi indottrinarci con le fantastiche e meravigliose prospettive di un’Italia che “ormai” – assicuravano - “è un paese multietnico”. Attenzione, nei primi anni Novanta, l’Italia non era affatto “multietnica”, ma tutto quel lavaggio del cervello – nel quale s’inscrisse anche un’insostenibile Miss Italia originaria di Santo Domingo! – puntava a far percepire come una condizione acquisita ed ineluttabile una prescrizione, anzi una vera e propria imposizione: “multiculturalizzatevi”!

È da quegli anni che ci è stato imposto di gioire acriticamente per il “multietnico”, e per la sua premessa, l’immigrazione di massa, come se, senza bisogno di alcuna dimostrazione, solo per la “magia delle parole” tipica dell’ipocrisia moralistica, fosse di per sé “positiva” una società in cui devono convivere le popolazioni le più diverse, per mentalità, usi, costumi ecc.

“Multietnico è bello”, e stop, senza possibilità di replica.

 


 

Addirittura, per non permettere a nessuno di fiatare e, soprattutto, di utilizzare questo tema in politica, sempre nello stesso torno di tempo venne imposta in fretta e furia la Legge Mancino/Modigliani, quella che sanziona implacabilmente ogni dichiarazione (o supposta tale) di “superiorità etnica e religiosa”. Eppure, all’epoca, non c’erano né la “società multietnica” né i “razzisti” da colpire con l’apposita legge, fatti salvi piccoli gruppetti che fisiologicamente occupano i residuali spazi “a destra della destra” e, per la verità, un piccolo ma preveggente sodalizio, il Fronte Nazionale, che per un breve periodo, prima del suo scioglimento coatto proprio a causa della suddetta legge, aveva fatto della sensibilizzazione sui problemi derivanti dalla “società multietnica” (o “multirazziale”, come riportavano i suoi scritti) il suo unico cavallo di battaglia. C’era anche, ad onor del vero, una Lega Nord non ancora poltronizzata e ridotta a più miti consigli (vedasi il recente e continuo bersagliamento giudiziario), la quale, però, se la prendeva a livello propagandistico più che altro coi “terun”.

Ma non c’era, con tutta evidenza, alcuna “emergenza razzismo”… C’era, piuttosto, la volontà, da parte delle élite dominanti (alta finanza e “sette”[2] mondialiste, con tutto il resto, “intellettuali” compresi, che va al carro dei loro impulsi), di modificare profondamente il volto delle nostre società, sul modello del “melting pot” anglosassone, utilizzando la leva della “immigrazione di massa” di cui, lo sbarco rocambolesco di migliaia di albanesi che si lanciavano in mare da un piroscafo, rimarrà sempre un’immagine-simbolo.

Nessun pedagogo della domenica ha mai però dimostrato che “multietnico è bello”. Semplicemente perché è indimostrabile, avendo piuttosto a che fare con un approccio moralistico, con quel che si vuol far digerire per forza a colpi di ricatti morali, di pressioni, di perentorie minacce di esclusione dal consesso delle “persone civili”.

Intendiamoci, come ho già avuto modo di scrivere su “Eurasia”[3], la questione immigratoria, quand’è affrontata estrapolandola dal contesto, prendendosela perciò solo con un anello della catena, per giunta il più debole, diventa la prateria sulla quale scorazzano tutti i demagoghi e i vigliacchi di questo mondo, che strillano, minacciano e talvolta esagerano, ma poi non fanno assolutamente nulla, anche quando andrebbe fatto (si pensi a certi quartieri di alcune città italiane), e, colmo dell’imbecillità e della malafede, se la prendono proprio con quegli aspetti dell’immigrazione che maggiormente andrebbero esaltati, come l’attaccamento alle proprie tradizioni e alla religione: l’islamofobo che getta carrettate di letame sul terreno sul quale sorgerà una moschea non ha capito nulla di quello che critica a vanvera e di quello che dice di voler difendere. Lì, più che di “razzismo” da sventolare in faccia agli allocchi “progressisti” di tutte le risme, bisognerebbe parlare chiaro e tondo di “occidentalismo” e “modernismo”, perché non c’è nulla di più “moderno” che dell’odio verso la religione e la “tradizione”.

Ma tornando alla questione del “razzismo”, prima di chiudere il cerchio tornando all’episodio calcistico che ha dato lo spunto per queste considerazioni, c’è da rilevare un altro fatto assurdo, dato per acquisito senza che nessuno osi fiatare, sempre per paura d’essere linciato moralmente, il che la dice lunga sulla “libertà” che vige in questa società che si loda e s’imbroda di continuo come “aperta”, “tollerante” ecc.

Il costante panegirico del “meticciato” e della “mescolanza”, entrato anche nel mondo della “cultura”, dove più una cosa è “ibrida” e più esalta, non viene mai messo in discussione, eppure, di per sé, non si tratta di concetti dei più elevati. Da sempre, infatti, “puro” è sinonimo di “pulito”, di “incorrotto”, e non è possibile che tutti quelli che sono venuti prima di noi si siano sbagliati. Ha sempre valso il principio per cui la “forma” è tutto, è principio d’ordine, anche per una società, poiché l’“informe”, il non definito, corrisponde al caos, da cui deriva ogni sciagura. Ma oggi, sembra che i “moderni” non vogliano più stare entro alcuna “forma”, declamando invece le lodi dell’“informale”, e quindi del “meticciato”, in ogni campo e a tutti i livelli, come se avessero timore, se non un vero e proprio orrore, di tutto ciò che ha una sua “identità” definita.

Ci dev’essere un “odio di sé” dietro tutto quest’atteggiamento unilaterale, frutto d’una “educazione” pluridecennale al centro della quale sta - colpa di una scuola e una “cultura” in mano a scellerati ed invertebrati senza amor patrio - una costante damnatio memoriae per tutto quel che siamo stati ed abbiamo realizzato in passato.

Eppure, in giro per il mondo, non sono tutti così “antirazzisti” come dovremmo essere noi “pedagogizzati”. Ma queste cose le può sapere solo chi ha viaggiato, chi ha potuto osservare, confrontare, valutare e, perché no, apprezzare anche l’alta considerazione che, rispetto agli “altri”, hanno parecchi popoli nel mondo. Senza che per questo ci si debba mettere a giudicarli male per il loro atteggiamento “discriminatorio” e “altezzoso”. Se vado in casa d’altri so che devo entrarci rispettoso e in punta di piedi, senza per ciò approvare tutto, ma nemmeno per ergermi a supremo tribunale di quello che probabilmente non potrò mai capire appieno.

C’è dell’altro: il senso dell’ospitalità verso lo “straniero” (parola ormai proibita!) e della dignità che ci piace costatare in molti popoli extraeuropei non viene certo dall’iperspazio, e tantomeno da un corso accelerato di “antirazzismo”. Deriva da una corretta valutazione di sé, dal sapere quel che si vale, fino a considerarsi (terribile sacrilegio!) “il centro del mondo”. Così, da quella “posizione di forza”, si può aprire le porte al forestiero ed accoglierlo volentieri e degnamente.


 

Qui, al contrario, è tutto un autoflagellarsi, un piangere sui propri “crimini”. Un plaudire masochistico alla Legge Mancino e un invocare ancor più draconiane pene per “i razzisti”.

Così, a parte la spocchia del “ricco” (o di chi si crede tale) verso il “povero”, che è in fondo il “razzismo” moderno ridotto all’osso[4], non c’è una “civiltà”, un “carattere” a sostenere noialtri quando ci troviamo di fronte chi viene da fuori.

Di qui sorgono due tipi di reazione: una, minoritaria, è quella dei cosiddetti “naziskin” e dei gruppetti “identitaristi” (i quali hanno un’idea della “identità” esageratamente ingessata); l’altra, maggioritaria, è quella del “progressista”, di quello che vede la comunità come un mero esito contrattuale e non un dato naturale frutto d’una lenta “civilizzazione” che non può permettersi lo tsunami dell’immigrazione di massa. Per quest’ultimo tipo, che è quello che fa danni nelle scuole, nelle istituzioni e nella “cultura”, “tutto il mondo è paese”, tranne che il suo quartiere, radical chic, bello tranquillo e assolutamente immacolato dal punto di vista “multietnico”, mentre i babbei che pendono dalle sue labbra (se è un “intellettuale”) o che lo votano (se è un “politico”) abitano in quartieri il più delle volte oltre i limiti del degrado, nei quali può essere persino pericoloso girare dopo l’imbrunire.

Ma come scrivevo nel summenzionato articolo per “Eurasia”, al di là di tutto il chiacchiericcio sulla “integrazione” e il “diverso”, c’è un motivo preciso per cui alta finanza e “progressismo” si danno la mano sulla questione immigratoria e la “società multietnica”[5]: si tratta di sfruttare più che si può l’essere umano, usando la leva economico-finanziaria, inducendo masse ad emigrare con ogni meschino e spregevole mezzo e forzando a “vivere insieme”, in una sorta d’esperimento, gente che non ha nulla a che spartire se non le meravigliose, sovente illusorie, “opportunità economiche” di un Paese. La “patria” in questo modo diventa un PIL, o uno “spread”, o la “disoccupazione” e gli “assegni familiari” da percepire, ma gli imbonitori delle “nuove forme di cittadinanza” sembrano non rendersene conto: continuano a cantare la loro filastrocca ad un pubblico senza più capacità critica, aduso solo ad annuire e a dare la caccia al “razzista”, che potrebbe sempre annidarsi ovunque, dal lavoro alla scuola, e persino in casa!

Di tutto ciò, certamente, sorridono i giovanotti miliardari che tirano calci a un pallone, e soprattutto coloro che tirano le fila d’un baraccone che ha smesso da tempo d’essere qualcosa che ha a che fare col sano agonismo, per il quale ci si può anche misuratamente appassionare.

Il calcio, almeno da quando lo conosco, è sempre stato una valvola di sfogo per gente dei ceti sociali bassi, o medio-bassi, gli altolocati preferendo per la maggior parte altri sport. Quel tipo di persone ha un’esigenza da soddisfare, a causa del tipo di vita che conduce (quanto per propria colpa, non è qui il punto): deve sfogarsi. E questo lo sa bene chi gli apparecchiato il giocattolo.

Ma non lo comprenderanno mai gli “educatori” in servizio permanente effettivo. Che dotati dell’esclusiva della “fabbricazione delle opinioni”, si scatenano in teorizzazioni una più irreale dell’altra, come se loro fossero alieni da ogni “passione” o “esagerazione”, postulando un essere umano cloroformizzato, tra l’ameba e lo zombie, che non esiste se non nelle loro fantasie perverse.

O forse è proprio un obiettivo preciso quello che viene perseguito con tanta tenacia: costringere l’uomo in una camicia di forza, in una gabbia moralistica che alla fine lo faccia impazzire, facendogli commettere azioni molto più gravi di un insulto ad un calciatore nero o alla tifoseria avversaria.

Ma non c’è scampo nella società del “moralisticamente corretto”: una volta che, compresso e represso in ogni modo, quest’uomo compiutamente “moralizzato” e perciò “democratico” e “moderno”, avrà sterminato la sua famiglia oppure sbudellato un automobilista per una mancata precedenza, dovrà sorbirsi l’ennesima predica da parte dei soliti “educatori”, inamovibili e senza possibilità d’essere contraddetti nella loro torre d’avorio dei media e della “cultura”, inabbordabile da chiunque non sia stato dotato del bollino di “democratico antirazzista”.

Tutto questo fa molto pena, per come si riduce l’uomo quando si mette a cazzottare con la sua indole naturale. Certo, non è un bello spettacolo vedere una turba stravolta lanciare insulti all’indirizzo di qualcuno, solo per “stare meglio”. Ma questo “qualcuno” non può fare quello che casca dal pero, ignaro del contesto in cui vive (e piuttosto bene, direi): quello del “mondo dello sport”, in cui circolano cifre da capogiro e dove non si può pretendere che, in uno stadio di calcio, la massa ci vada in pelliccia e col monocolo; e quello della “società multietnica”, con la rabbia che alimenta presso i ceti sociali più bassi, gli stessi che rimpolpano le tifoserie, e nella quale un privilegiato come un calciatore (nero o non nero) può anche sorvolare su qualche parola di troppo, ché tutti gli altri sopportano di peggio.

 


[1] “Di colore” lo lasciamo volentieri agli schiavisti anglosassoni, che dopo aver rovinato l’Africa deportandone milioni di suoi figli, si sono pure inventati, come se bastasse una parola a ripulirsi la coscienza e la reputazione, il vago e pudico “colored”, che ovviamente non poteva non entrare nel vocabolario di noi italiani, subalterni e in costante “imbarazzo” per la sola radice cubica delle malefatte di questi campioni d’ipocrisia.

[2] Qui si usa il termine “setta” con riferimento a tutte quelle organizzazioni, religiose, culturali e politiche, che auspicano e lavorano, convergendo spontaneamente, per instaurare una “Repubblica universale”, un “Nuovo ordine mondiale”. La “setta”, in questo senso, può anche avere un miliardo di simpatizzanti, più o meno coscienti dell’azione dei suoi dirigenti, non essendo qui in questione il numero esiguo di affiliati che caratterizza quel che comunemente viene definito “setta”.

[3] Il fondamentale carattere economico del “problema immigratorio”, “Eurasia” 1/2006, pp. 119-122.

[4] Non esiste infatti “razzismo” verso gli svizzeri, gli austriaci o gli svedesi, ma verso i romeni sì, perché visti come “poveri”, anche se più vicini a noi culturalmente!

[5] Come del resto su tutta la linea: si faccia caso che mentre le Femen si spogliano in Piazza San Pietro esibendo la scritta “In Gay We Trust”, tutti i bancomat della Città del Vaticano sono stati bloccati dalle “autorità bancarie” italiane, imbeccate da quelle europee, giustificando tale inaudito provvedimento con la “scarsa trasparenza” dello IOR! Come se le altre banche fossero delle mammolette… Cfr. M. Blondet, Il Vaticano “non può né vendere né comprare”, “Effedieffe.com”, 15 gennaio 2013.

00:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : racisme, anti-racisme, politique, problèmes contemporains | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 28 février 2013

Italie : le populisme terrasse l’Europe

Italie : le populisme terrasse l’Europe

L’incroyable retour de la momie Berlusconi

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.org/
Le grand perdant des élections italiennes, c’est la gouvernance  bureaucratique européenne terrassée par la révolte populiste. Quand on additionne le rejet de Bruxelles des votes Berlusconi et Grillo, il y a une majorité en Italie. Elle est populiste et anti européenne.
 

Un système électoral qui donne 55% des sièges à la coalition arrivée en tête
 
Cela est confirmé par l’effondrement du «  professore »  idole des médias et des milieux économiques européens. Monti est ko technique avec moins de 10 % des suffrages. L’ancien président du conseil, l’homme qui, en tant que proconsul européen, imposait aux italiens une austérité de soumission a été  balayé par son peuple. Un désaveu total et cinglant. Il y a 6 mois, il était favori. Il entraine dans sa déroute les ralliés, le démocrate-chrétien Casini et l’ancien bras droit du « Cavaliere » Gianfranco Fini. Pour «Il Giornale», très proche de  Berlusconi « c’est le juste châtiment électoral des traitres ».
 
Le même journal titre sur le «  Miracle Berlusconi ». On ne peut lui donner tort. En quelques semaines de campagne, celui que l’on disait discrédité et enterré à jamais est sorti de son tombeau et remonté de près de 15 points. Son alliance de centre droit et de droite  est deuxième derrière le centre gauche. C’est le triomphe des «  bouffonne », se lamentait un élu de la gauche sur une des nombreuses télés italiennes. Il englobait dans le même dénigrement le comique de profession Pépé Grillo et Silvio Berlusconi.
 

Borsani à la recherche d'une majorité de gouvernement
 
Il faut bien sûr aller au-delà sur les enseignements d’un vote qui va s’avérer sans doute inutile pour l’Italie mais décisif pour l’Europe. Berlusconi bloque toute majorité au sénat, rendant le pays ingouvernable. Le centre gauche de Bersani a la victoire amère malgré sa majorité à l’assemblée . Il lui sera quasi impossible de gouverner et de former un gouvernement stable. Cette victoire à la Pyrrhus, la gauche la doit certes à la remontée de Berlusconi mais surtout à l’émergence du mouvement « 5 étoiles », celui du rejet total des politiques, qui devient la troisième force du pays. Il arrive même en tête en tant que parti hors toute coalition.
 
Le tremblement de terre Peppe Grillo
 
Prime a la gauche arrivée en tête mais bien moins largement que prévu à la chambre des députés, jeu égal gauche-droite au sénat , percée de l’ amuseur contestataire et chute des européistes, tout cela débouche sur une Italie ingouvernable. L’euro va être à nouveau sous pression, car l’économie italienne  n’est pas celle de la Grèce. Les bourses repartent à la baisse. Berlusconi ne fait plus rire les financiers des quartiers chics et la presse bien-pensante. L’incroyable retour de la momie que même ses partisans n’espéraient plus reste certainement une exception italienne.
 

Gianfranco Fini : la fin d'un parcours, de Mussolini à Monti
 
Certains de nos lecteurs trouvaient que nous avions eu tort d’estimer que sa petite phrase positive sur Mussolini n’allait pas lui porter tort. Nous maintenons cette opinion. D’ailleurs un mouvement très droitier, inexistant il y a quelques semaines, « Fratelli d’Italia » fait parallèlement son entrée dans les chambres législatives. On se demande même parfois ce qui peut vraiment porter tort à Berlusconi, cette caricature dans laquelle cependant tant d’italiens se retrouvent et s’assument.
 
Quelques titres et commentaires de la presse, à chaud, pour confirmer les grands enseignements:
 
« Les échos » : L'Italie face à une impasse politique majeure. 
La percée de Berlusconi et de Grillo bouleverse le Sénat italien où aucune majorité claire ne s'impose. De nouvelles élections pourraient être nécessaires. Le "Cavaliere" brouille les cartes des législatives. Le score de son parti, Il « Popolo della Liberta », rend impossible la formation d'une coalition capable de gouverner l'Italie. Mario Monti n'a pas réussi à constituer une troisième force.
 
« Libération » : Une Italie ingouvernable sort des urnes
«Vaffanculo» la stabilité gouvernementale ? A l’issue des élections législatives, marquées par le spectaculaire résultat du mouvement populiste « Cinq Etoiles » (M5S) de l’humoriste Beppe Grillo, aucune majorité nette ne semblait se dégager hier soir à Rome.

« Le Figaro » : L’incertitude en Italie déstabilise Wall Street
La Bourse de New York a signé sa plus mauvaise séance depuis le début de l’année, craignant une situation politique instable en Italie et nerveuse à l’approche d’une date butoire cruciale pour le budget américain vendredi.
 
« Le Monde » : Sans majorité claire au Sénat, l'Italie ingouvernable
L'Italie s'est enfoncée dans une impasse lundi, avec une Chambre des députés à gauche et un Sénat sans majorité, à l'issue d'élections marquées par le boom de l'ex-comique Beppe Grillo et scrutées par des partenaires inquiets pour la troisième économie de la zone euro.
 
François Hollande  doit regretter sa petite phrase annonçant que la crise de l’Europe était derrière nous. Le vote italien change tout. La révolte des urnes contre l’austérité imposée s’étend. L’Europe de Bruxelles est désavouée par le peuple de la 3ème puissance économique du continent et par un pays  fondateur du marché commun. Il serait temps d’en tirer les leçons.
 

Die Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens

Die Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens

Das blutige Chaos hat einen Namen: „The New Greater Middle East“

Von Peter Toplack

Ex: http://www.genius.co.at/

Eines Tages im Mai 2005 war die Überraschung sehr groß, als ich beim Lesen türkischer Zeitungen einen stark verwischten Auszug einer Regionalkarte vorfand, auf dem nur der Osten der Türkei, der Nordwesten des Irans sowie der Norden Syriens und des Iraks zu sehen waren. Das wäre ja nichts Besonderes gewesen, aber die Grenzziehung auf dieser Karte betraf eine Umgestaltung der Staatenstruktur dieses Raumes, vor der sich die Politiker der Republik Türkei immer schon gefürchtet hatten und gegen die sie deshalb auch stets mit mehr oder weniger großer Gewalt vorgegangen sind: Die Schaffung eines kurdischen Staates unter Einbindung großer Teile der östlichen Türkei, des nordwestlichen Irans, des nördlichen Iraks sowie des nordöstlichen Syriens. Zusätzlich hatte man in dieser Karte, die vom US-amerikanischen Oberstleutnant Ralph Peters gezeichnet worden war und die im Mai 2005 auf einer NATO-Tagung in Neapel den anwesenden Offizieren vorgelegt wurde, einen Zugang dieses möglichen Kurdenstaates zum Schwarzen Meer vorgesehen (siehe Kartendarstellung Peters). Auf einer ebenfalls existierenden anderen Version ist der Zugang nicht zum Schwarzen Meer, sondern zum Mittelmeer über die Region Ceyhan und Antakya sichergestellt.

 

 
Die anwesenden türkischen Offiziere verließen sofort unter Protest den Raum und gaben die Karte an die türkischen Politiker und diese wiederum in schlechter Ausführung an die Presse weiter.

Äußerst überraschend war aber nun, dass es in der türkischen Presse zwar über zwei Tage die zu erwartenden erbosten Kommentare unter Einbeziehung der Hinweise auf Atatürk mit seiner Doktrin der Unteilbarkeit der Türkei, den Nationalstolz etc. gegeben hat, danach aber keine weitere Erwähnung dieser skandalösen Einmischung in die innertürkischen Verhältnisse mehr stattfand. Nur im Internet gibt es zu diesem Thema eine Unmenge von Kommentaren verschiedener Benutzer, in den Medien scheinen diese aber nicht auf.

Der Krieg um Syrien in neuem Licht

Der vom Zaun gebrochene Irakkrieg und die kriegerischen Auseinandersetzungen in Afghanistan und letztlich grenzüberschreitend auch in Pakistan waren von mir ohne Kenntnis der Peters-Karte noch nicht in Zusammenhang mit der Umgestaltung des Nahen und Mittleren Ostens gebracht worden. Auch der Terminus „The New Greater Middle East“, der in Schriften und Reden von Politikern und einflussreichen Persönlichkeiten aus den USA seit etwa 15 Jahren immer wieder auftaucht, war ohne diese Kenntnis noch nicht verdächtig. Heute aber kann man ganz deutlich die Spur der Umsetzung dieses Vorhabens, das offenbar schon lange vor der Peters-Karte in die Planung des strategischen Vorgehens der USA und Israels (als eigentlichem Nutznießer) aufgenommen worden war, verfolgen. Die Zerschlagung Syriens und die Errichtung von Staatengebilden mit weitgehend einheitlicher ethnischer Struktur kann aus dieser Karte deutlich ersehen werden.

 

 
 

 

In der obenstehenden Karte (Quelle Baedeker) ist das nordwestliche Syrien gezeigt, wobei vor allem der Bereich von al Ghab (Senke des Orontesflusses, landwirtschaftlich äußerst ergiebig) östlich bis zur Autobahn Damaskus-Aleppo, bis Hama (Zentrum der syrischen Moslembrüder), und von Norden im Raum Idlib nahe der türkischen Grenze bis nach Süden nach Rastan (eines der Zentren des Widerstandes, ganz rechts unten) und Homs ein sehr schwieriges Gebiet mit mehrheitlich sunnitischer Bevölkerung ist, aber stark durchsetzt mit Christen, Alawiten und Schiiten. Es ist leider aus Platzgründen nicht möglich, dem Leser zu schildern, was die religiös bestimmten Unterschiede zwischen Sunniten, Schiiten und Alawiten bzw. zwischen den verschiedensten christlichen Glaubensrichtungen sind. Auf jeden Fall sind bis auf die Armenier alle Gläubigen, welcher Richtung auch immer, syrische Araber, aber nach dem alteingesessenen islamischen Nationalitätenverständnis, das durch das Religionsbekenntnis bestimmt wird, eben stark „verschieden“. So eine Art „cuius regio, eius religio“ eben. So wie es aus diesem Glaubensverständnis in Europa Verfolgungen Andersgläubiger gegeben hat, hat es sie auch in Großsyrien (inklusive Jordanien, Libanon, Palästina und dem heute türkischen Hatay) gegeben und die Minderheiten flohen in die schwer zugänglichen Berge. Aus diesem Grund gibt es im Libanon mit seinen hohen Gebirgen so viele Minderheiten wie etwa Drusen, Maroniten und Schiiten, die alle vor langer Zeit (etwa vor 1300 bis vor 900 Jahren) und auch später immer wieder verfolgt worden waren. Aus diesem Grund gibt es aber auch in dem sehr schwer zugänglichen, stark zerklüfteten sogenannten Alawiten-Gebirge, dem Jibal Sahiliyah auf der Karte, Alawiten und auch Christen. In diesem Gebiet zwischen der syrisch-libanesischen Grenze südlich von Tartus und der syrisch-türkischen Grenze nördlich von Latakia sind die Sunniten in der Minderheit.

Die „Hauptstadt“ der Alawiten ist Latakia. Dieses Gebiet ist in der Peters-Karte als „Greater Libanon“ eingezeichnet und soll mit dem Libanon vereinigt werden. Um eine Einheitlichkeit der Ethnien zu gewährleisten, ist es notwendig, die kleinen ethnischen Bevölkerungsteile in diesen Landstreifen zu zwingen. Dies ist schon seit Monaten im Gange! Vom christlichen Bevölkerungsanteil in Homs wurden 90% vertrieben oder getötet. Auch wenn in unseren Medien immer der syrischen Armee unterstellt wurde, diese gezielten Morde oder die Vertreibungen durchgeführt zu haben, liegen sie völlig im Plan der Vereinheitlichung ethnischer Zusammensetzung der Bevölkerung. Die meisten christlichen Bewohner flohen in die Küstenregion, viele aber auch nach Damaskus. Und in dieser Stadt dürften sie früher oder später der weiteren Vertreibung zum Opfer fallen, wenn alles nach Plan verläuft.

Vertreibungen und Massaker als „religiöse Säuberungen“

Im Bereich des al Ghab haben sich die Bauern ebenfalls vermischt und so leben in den Dörfern Alawiten und Christen unter einer Mehrheit von Sunniten. Es gab auch hier in diesem Jahr Vertreibungen und Massaker, so jenes von Houla vor wenigen Monaten. Hier wurden in einem Ort mit 70.000 Einwohnern gezielt 2 Großfamilien mit mehr als 100 Personen ausgerottet. Nur jene Familienmitglieder, die nicht vor Ort waren, und ein Junge von 11 Jahren, der sich tot gestellt hatte, kamen durch. Die Familien waren schiitischen bzw. alawitischen Glaubens, wobei die schiitische Familie vor einiger Zeit von der sunnitischen zur schiitischen Glaubensrichtung übergetreten war. Das Oberhaupt der alawitischen Familie ist Parlamentssekretär in Damaskus. Den benachbarten Familien geschah überhaupt nichts, was auf eine gezielte Tötungsaktion hinweist.[1] Auch dieses Massaker wurde der syrischen Armee über Fotos und Videos angelastet, was völlig unsinnig ist, denn beide Familien waren Unterstützer der Regierung.

Auch hier soll Terror weitere Angehörige nicht sunnitischer Minderheiten zur Flucht aus diesem Gebiet „anregen“. Das sind aber nur Beispiele von großangelegten Vorgehensweisen, wobei die Täter aus dem Umfeld der Salafisten und Takfiristen kommen, eine Richtung extremer und schlimmer als die andere. Beide extremen Glaubensgruppen fordern die strikte Befolgung des Korans und der späteren sunnitischen Auslegungen und haben eine sehr starke Bindung an den Wahabismus in Saudi Arabien und in Qatar. Für alle Sunniten aber gilt, dass die Abwendung vom wahren (ihrem) Glauben mit dem Tod zu bestrafen sei. Nur für die extremen Auslegungen ist dies aber zum Prinzip erhoben und kann, wie derzeit in Syrien, politisch gut ausgenutzt werden.

Die Instrumentalisierung der Moslembrüder

Extreme Richtungen gibt es in jeder Religion und daher auch in Syrien. Der Syrer an sich ist aber besonnen und ruhig, weshalb es über die vielen Jahrhunderte der Durchmischung der verschiedensten Glaubensrichtungen nur wenige Ausschreitungen gegeben hat. Moslembruderschaften entstanden in Syrien erst in den Jahren der Regierung von Gamal Abd al-Nasser in Ägypten, als Syrien und Ägypten in den 50er Jahren des letzten Jahrhunderts den Staatenbund Vereinigte Arabische Republik gründeten. Zu dieser Zeit kam eine große Anzahl der von Nasser verfolgten ägyptischen Moslembrüder nach Syrien in den Raum zwischen Hama-Rastan-Homs, wo sie auch neue Anhänger gewannen. Viele dieser sich in der säkularen syrischen Republik immer stärker radikalisierenden Moslembrüder kämpften nach 2003 zuerst auf der Seite der Sunniten des Iraks gegen die Amerikaner und wurden später mit Hilfe des CIA gegen die Schiiten des Iraks gedreht. Viele kamen nach Syrien zurück und wurden als Schläfer im Frühjahr 2011 vom nur 5 Monate in Syrien anwesenden Botschafter der USA, Robert Ford, der ursprünglich in Bagdad als zweiter Mann der Botschaft ihr Einsatzleiter war, geweckt. Dazu kommt noch eine Unzahl von Söldnern aus Libyen, Tunesien, Türkei, Jordanien, aber auch Afghanistan und Pakistan etc., von den unglaublich zahlreichen Waffenlieferungen ganz abgesehen.

Würde alles nach Plan verlaufen, würde das restliche Syrien fast rein sunnitisch sein. Mit dem historischen Syrien, das über das spätrömische Reich und über das Christentum sehr großen Einfluss auf die europäische Kultur genommen hat, hätte es aber nur mehr wenig gemein. Die von den damaligen Kolonialmächten Frankreich und Großbritannien nach dem Ersten Weltkrieg verfügte Teilung Syriens (Abtrennung von Palästina, Libanon, Jordanien und 1937 von der heute türkischen Provinz Hatay) würde in diesem Fall auf Kosten von Millionen von Menschen „verbessert“ werden.

Für einen vom multikulturellen Zeitgeist dominierten Europäer ist es verblüffend, dass ein tatsächlich multikultureller Staat wie Syrien, wo ein friedliches, allerdings auch historisch bedingtes Zusammenleben von verschiedenen Kulturen über einen langen Zeitraum bis heute möglich war (ich kannte kein Land, in dem ich mich sicherer fühlen konnte), nun nach „ethnischen“ Grenzen auseinanderfallen soll. Und jene europäischen Länder, für die Nationalstaatlichkeit vorgeblich etwas Veraltetes und Garstiges ist, arbeiten daran besonders stark mit, vor allem Frankreich und die Bundesrepublik Deutschland!

Die Dreiteilung des Irak und die Vision „Kurdistan“

Wenn man den Peters-Plan betrachtet, fällt die Dreiteilung des Irak auf, die, ohne dass sie besonders erwähnt wird, heute bereits weitgehend existiert. Leidtragend war die christliche Bevölkerung (Assyrer) des Irak, die vor allem im östlichen kurdischen Bereich und im nördlichen sunnitischen Bereich seit Urzeiten des Christentums beheimatet war. Sie wurde weitgehend vertrieben oder ausgerottet. Bagdad ist bereits eine geteilte Stadt und die vielen Bombenanschläge, deren hauptsächliches Ziel die schiitische Bevölkerungsgruppe von Bagdad und des Südens des Landes ist, fordern unter Anderem die Trennung herbei. Terror gegen die schiitische Bevölkerung, die den größten ethnischen Anteil an der Gesamtbevölkerung besitzt, hängt aber auch mit der schiitischen Unterstützung Syriens zusammen und liegt auch ganz auf der Linie salafistischer Gruppen, die Geld und Material von ihrem südlichen Nachbarstaat Saudi Arabien bekommen.

Problematisch ist die Lage für die Türkei, deren Aussichten auf Dauer nicht gut aussehen, sollte die Zielvorstellung der Ersteller des Plans für „The Greater Middle East“ Erfolg haben. Schon seit langem weiß man in der Türkei, dass neben dem amerikanischen auch der israelische Geheimdienst im Kurdengebiet des Nordirak tätig ist und dass dort deren Aktionen nicht nur gegen den Iran gerichtet sind. Der kurdische Nordirak hat zwar weitgehende Autonomie, die sich aber nicht auf die Einnahmen aus dem Ölgeschäft, die Bagdad unterliegen, bezieht. Trotzdem verhandeln die Kurden derzeit den Reichtum selbständig und nutzen so die schwierige Lage im Nahen und Mittleren Osten aus.

Syrien hat seine Truppen weitgehend aus dem syrisch-kurdischen Teil im Nordosten des Landes zurückgezogen und den Landesteil der PKK bzw. jener syrisch-kurdischen Organisation, die mit der PKK in Verbindung steht, überlassen. Aus dem Nordirak sind aber in der letzten Zeit bewaffnete und gut ausgebildete Gruppen nach dem syrischen Kurdistan in Bewegung gesetzt worden, die gegen die syrische Regierung arbeiten sollen, aber sich wahrscheinlich nicht über das syrische Kurdistan hinaus bewegen werden (siehe Geheimdienste). Es hat nun die Türkei im Süden mit einem weiteren kurdischen Landstrich zu tun, der über Ecken auch von Israel gefördert wird. Das am Beginn des Artikels erwähnte Großkurdistan nimmt an der türkischen Grenze bedrohliche Formen an. Außerdem hat die PKK verstärkte Angriffe gegen türkische Truppen im Südosten des Landes begonnen, die bereits viele Tote gefordert haben. Die Türkei soll also im eigenen Land beschäftigt werden und nicht auf große Gedanken in Syrien kommen.

Sollte es mit dem Iran zu einem Waffengang (der in Umsetzung des Peters-Plans unumgänglich ist – das im Irak erprobte Argument einer Massenvernichtungswaffe des Irans soll es richten) kommen, dann könnte z. B. die Türkei nach einer pflichtgemäßen Involvierung in den Krieg als NATO-Mitglied als unmittelbar betroffenes Nachbarland so ausreichend geschwächt sein, dass in der Folge ihr Kurdengebiet zusammen mit dem iranischen Kurdenteil mit dem bereits bestehenden südlichen Kurdistan zusammengeschlossen werden kann.

Umformungen am Persischen Golf

Auffallend ist die geplante Bildung eines arabisch-schiitischen Staates am Persischen Golf. Hier wird eine Ausnahme bei der Staatenbildung nach ethnischen Grundsätzen gemacht, weil wie schon gesagt im Islam der Glaube die Ethnie bestimmt und nicht die Abstammung. Wenn man aber eine Trennung zwischen den semitischen Arabern und den indoeuropäischen Iranern macht, dann aus politischen und vor allem aus wirtschaftlichen Gründen. Ein Staat mit den wichtigsten Öl- und Gasquellen rund um den und im Persischen Golf wäre leicht in Abhängigkeit zu halten, vor allem, wenn man das ebenfalls sehr stark von Schiiten bewohnte Kuwait als Stachel im Fleisch behält. Auch Qatar und die Vereinigten Arabischen Emirate bleiben unangetastet. Nachdem schließlich Saudi Arabien von seinen wichtigsten Ölquellen getrennt wäre, würde es seiner Bedeutung verlustig gehen und deutlich an Landmasse reduziert und schließlich wirklich nur mehr zu einem Wüstenstaat werden. Im Falle der Umsetzung nach Plan wäre also Saudi Arabien so wie sein derzeitiger Gegenspieler Iran weitgehend von allen Sorgen über seine wichtigsten Devisenbringer enthoben.

Über die weiteren östlichen Veränderungen will ich mich nicht auslassen, weil diese sich ausschließlich gegen China bzw. Indien richten. China wäre aber auch von einer Umformung der Staaten am Persischen Golf äußerst stark betroffen.

Diese Umformung bringt somit eine Balkanisierung des „New Middle East“, die dafür sorgen soll, dass für die weitere Zukunft alle Länder dieser Region nicht nur mit sich selbst im Inneren, sondern auch unmittelbar gegeneinander beschäftigt sein sollen. Die persönlichen Verluste an Vermögen und Familienmitgliedern, die die Transfers ganzer Bevölkerungsgruppen mit sich bringen werden, kann man sich gar nicht ausmalen. Für diese „demokratischen“ Grausamkeiten gibt es nicht die Ausrede wie nach dem Zweiten Weltkrieg, dass die vertriebene Bevölkerung einen Schuldanteil am Krieg habe. Von den Minderheiten Syriens hat niemand am sogenannten Aufstand, wo doch der „arabische Frühling“ gelockt hatte, teilgenommen. Ich habe bei meinem letzten Besuch Ende April 2011 (der „Aufstand“ war seit eineinhalb Monaten im Gange) von den Christen in den Gesprächen nur Angst gespürt.

Einführung der Demokratie

In einer Rede am 6. November 2003 vor der Stiftung NED (National Endowment for Democracy) stellte Präsident Bush jr. eine Vorwärtsstrategie für die Freiheit in Aussicht. Er führte in seiner Rede an, dass es im Zuge der Durchführung dieser Strategie zu einem jahrzehntelangen Opfergang (!) der USA für die Einführung der Demokratie (!) im Nahen und Mittleren Osten kommen wird. Es ist ja äußerst interessant, dass sämtliche geplanten Vorgehensweisen der USA über Veröffentlichungen der verantwortlichen Think-Tanks, über Reden von Politikern, über Bücher bestimmender Persönlichkeiten wie Brzezinski etc. nachzulesen sind.

Ich habe in den letzten zwei Jahren in Vorträgen und in Privatgesprächen mit vielen Menschen über dieses hier abgehandelte Thema gesprochen und bin fast nur auf Unglauben und beinahe Ablehnung gestoßen. Anscheinend will man das, was auf der Hand liegt, wegen seiner Unglaublichkeit nicht wahr haben und hält doch lieber an den eingetrichterten Parolen von Diktatur, „Waffen gegen das eigene Volk“ etc. und notwendiger Einführung der Demokratie (welcher?) fest. Deshalb bin ich froh, dass der Historiker und Professor an der Bundeswehrhochschule, Dr. Michael Wolffsohn, in einem Artikel in der Süddeutschen Zeitung eben diesen Plan dargelegt hat. Allerdings beschreibt er die Folgen so, als ob der Großteil der Menschen darüber glücklich sein müsste.[2]

Anmerkungen

[1] Rainer Hermann, „FAZ“ vom 13. Juni 2012

[2] Michael Wolffsohn, „Süddeutsche Zeitung“ vom 21. August 2012

Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

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Interviewé par le quotidien algérien La Nouvelle République, Mezri Haddad revient sur les causes de la révolution du jasmin et dévoile les objectifs stratégiques et géopolitiques du printemps arabe. Pour le philosophe tunisien, ce printemps n’est que la mise en oeuvre du « Grand Moyen-Orient » conçu par les néoconservateurs pour domestiquer l’islamisme en vue de perpétuer l’hégémonie américaine. « Le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion », prévient M.Haddad. Voici la reproduction de cette interview réalisée par Chérif Abdedaïm et publiée à la Une de la Nouvelle République du 12 février 2013.

Vous êtes de ceux qui considèrent que la « révolution tunisienne » n’est en fait qu’une  imposture qui ne relève pas seulement du ressort des islamistes. Quels sont d’après-vous les responsables de cette déstabilisation de la Tunisie et pourquoi ?

Les responsables de cette déstabilisation c’est d’abord un régime qui n’a pas été capable d’amorcer, en temps opportun, un véritable processus démocratique et qui a laissé se propager le clientélisme et la corruption. C’est aussi une opposition qui a manqué de patriotisme en se mettant au service d’agendas étrangers. Oui, j’ai considéré dès le départ que la « révolution du jasmin » était un conte de fées pour adolescents. Il s’agissait plutôt d’une révolte sociale que des traitres locaux et des services étrangers ont déguisé en révolution politique. Cette révolte sociale est semblable à celle de janvier 1978, à celle de janvier 1984 et à celle d’octobre 1988 en Algérie. Elles exprimaient toutes des revendications sociales et salariales parfaitement légitimes. Ce qui s’est passé en janvier 2011 est donc une colère sociale qu’une poignée de cyber-collabos ont transformé en soulèvement politique, selon un plan que les services américains ont mis en œuvre dès 2007. Volontairement ou inconsciemment, plusieurs jeunes tunisiens et arabes d’ailleurs ont été embrigadé par l’organisation OTPOR, par l’Open Society Institute du vénérable George Soros, et par la Freedom House, qui a été dirigé par l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, et qui compte parmi ses membres le théoricien du choc des civilisations, Samuel Huntington, ainsi que Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz, qui ont commis des crimes contre l’Humanité en Irak. C’est par la magie du Web, d’internet et de facebook qu’un simple fait divers –l’immolation par le feu d’un jeune alcoolique- s’est mu en « révolution du jasmin » pour se transmuer en « printemps arabe ».

 

Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et même européens, la Tunisie a connu son malaise social, mal vie, chômage, etc, qui sembleraient être à l’origine du soulèvement du peuple tunisien. Toutefois, quand on  constate qu’avec la nouvelle configuration du paysage politique tunisien  cette situation sociale s’est au contraire aggravée ; qu’aurait-il fallu faire pour redresser cette situation ?

Le malaise social était bien réel mais on en a exagéré l’ampleur. Contrairement à tout ce qui a été dit par propagande, par ignorance ou par suivisme, ce n’était pas du tout une révolte de la pauvreté et de la misère économique mais de la prospérité et de la croissance mal répartie entre les strates sociales et les régions géographiques. L’économie de la Tunisie se portait nettement mieux que les économies dopées de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la Grèce, un Etat en faillite malgré trois plans de sauvetage à coup de millions d’euros. L’Etat tunisien n’était pas en faillite, bien au contraire. C’est maintenant qu’il est en faillite, avec un endettement qui s’est multiplié par sept, une croissance en berne et plus d’un million de chômeurs, alors qu’il était à 400000 en janvier 2011. En moins de deux ans, la Tunisie a perdu les acquis de 50 ans de dur labeur.

Si vous aviez à comparer l’époque Bourguiba, celle de Ben Ali, et la gouvernance actuelle,  quelle serait  d’après-vous celle qui répond le mieux aux aspirations du peuple tunisien ?

Celle de Bourguiba, incontestablement. C’était l’époque où le géni d’un homme se confondait avec l’esprit d’une nation. Je préfère employer ce concept de nation plutôt que le mot peuple dont tout le monde se gargarise depuis janvier 2011. Bourguiba, qui reste pour moi un exemple inégalable, n’était pas un démocrate mais un despote éclairé. Sa priorité n’était pas la démocratie, mais la construction d’un Etat moderne, le raffermissement d’une nation, l’affranchissement des esprits par l’éducation et l’émancipation de la femme par jacobinisme. Ben Ali n’a ni la dimension charismatique de Bourguiba, ni sa puissance intellectuelle. C’est un président pragmatique que le hasard et la nécessité ont placé à la tête de la Tunisie. Il avait deux priorités : le redressement économique du pays et la neutralisation des islamistes. Quoique l’on dise aujourd’hui, dans ces deux objectifs, il a remarquablement réussi. Sa faute majeure dont la Tunisie n’a pas fini de payer le prix, c’est qu’il n’a pas profité de ses deux atouts pour instaurer une véritable démocratie. Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se sentant invulnérable, il n’a pas su répondre aux aspirations démocratiques d’une société à plus de 60% jeune et éduquée. Quant à la gouvernance actuelle, elle cumule l’incompétence et la suffisance. Mais plus grave encore que l’incompétence, ce gouvernement dit de la troïka n’a aucun sens du patriotisme, puisque les uns subissent les injonctions de Washington, les autres sont sous l’influence de l’ancienne puissance coloniale, et les troisièmes sont aux ordres du Qatar.

On accuse justement le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur dans les pays arabes ; êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans quel intérêt cet émirat joue-t-il ce rôle ?

Non seulement je suis de cet avis, mais j’ai été l’un des rares, sinon le premier à dénoncer le rôle moteur que cet émirat féodal et esclavagiste a joué dans ce fameux « printemps arabe ». Je l’avais analytiquement démontré dans mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette oligarchie mafieuse a été, en effet, déterminant. Par la propagande et l’intoxication d’Al-Jazeera, par l’activisme diplomatique, par la corruption financière des instances décisionnelles occidentales, et par le recrutement de mercenaires chargés de semer la panique et la terreur au sein de la société. Il existe des preuves matérielles selon lesquelles les premières victimes dans les rangs des manifestants ont été abattues par des snippers d’Europe de l’Est payés par les services qataris. Ce fut le cas en Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ? Primo par sous-traitance de la géopolitique israélo-américaine. Secundo par ambition énergétique. Tertio par messianisme islamo-wahhabite.

La France et les Etats-Unis, semblent également impliqués dans la déstabilisation de la Tunisie, à l’instar de l’Egypte, la Libye et maintenant la Syrie et bientôt le Sahel. Dans ces différents cas, ils semblent  se « réconcilier » avec les mouvements islamistes qu’ils combattaient depuis le 9/11 au nom de la lutte anti-terroriste. Comment peut-on interpréter cette nouvelle  « alliance »?

Pour ce qui est des anglo-saxons, cette alliance n’est pas nouvelle mais très ancienne. Elle remonte à la fameuse grande révolte arabe sous le commandement de Lawrence d’Arabie, puis à la naissance des Frères musulmans en 1928, une secte qui est le produit du géni politique anglais pour marginaliser le nationalisme arabe en guerre contre le colonialisme. L’âge d’or de l’alliance islamo-impérialiste a été en Afghanistan et contre l’URSS. Les événements du 11 septembre 2001 ont sans doute marqué un tournant. L’esclave s’est retourné contre son maître. L’administration Bush a trouvé dans cet événement l’occasion d’envahir l’Irak et croyait pouvoir éradiquer rapidement le terrorisme islamiste en Afghanistan. Mais parallèlement, dans le cadre du « Grand Moyen-Orient », les néoconservateurs renouaient avec tous les mouvements islamistes qui ont fait allégeance au gendarme du monde. Le nouveau deal : on lâche les dictatures qui vous ont persécuté, on vous aide même à prendre le pouvoir, mais en échange, vous gardez bien nos intérêts, vous ne franchissez pas la ligne rouge par rapport à Israël et vous contribuez au maintien de l’omnipuissance américaine contre la Russie, la Chine, l’Inde et les autres puissances émergentes. Comme je l’avais dit dans une interview il y a plus d’une année, « A vous la charia, à nous le pétrole. Chacun sa religion ! ». C’est ainsi que je résume le sens ultime du « printemps arabe ».  

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Vous dites également, dans l’un de vos articles que « C’est l’impatience et l’insolence d’un Rached Ghannouchi  galvanisé par le soutien américain, la crise algérienne et le bras de fer entre le FLN et le FIS qui ont changé la donne en Tunisie. » Pouvez-vous  nous éclairer à ce sujet?

Il me semble que je parlais des rapports entre Ben Ali et Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut d’abord rappeler que deux Etats ont joué un rôle important dans l’arrivée au pouvoir de Ben Ali : l’Italie et l’Algérie. La France avait un autre successeur à Bourguiba et les Américains jouaient déjà la carte islamiste. Ben Ali a été reconnu par les Etats-Unis à la seule condition qu’il partage le pouvoir avec leurs protégés islamistes. C’est ainsi qu’il les a libéré de prison, qu’il a reçu à Carthage Ghannouchi, que les islamistes ont été autorisé à participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes, qu’ils ont signé le Pacte national…Le point de discorde a été la légalisation d’Ennahda. Bien installé au pouvoir, Ben Ali voulait gagner encore du temps avant de faire cette dernière concession. Excédés, confortés par l’allié anglo-américain, les islamistes ont retrouvé leurs vieux reflexes : manifestations, agitations à l’université, complots contre la sécurité de l’Etat et tentatives d’assassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé dans le début de la crise algérienne l’occasion de mettre hors d’état de nuire les islamistes.

En extrapolant l’impact de ces « révolutions » déstabilisatrices, on constate également, qu’un autre bras de fer se déroule en catimini entre les Etats-Unis ( y compris leur alliés Occidentaux) et les pays du BRICS. D’après-vous, quelles pourraient être  les conséquences de cette nouvelle donne ?

Ce n’est pas une extrapolation mais une expression essentielle du « printemps arabe ». Je dirai même que le premier sens géopolitique et géostratégique de ce « printemps arabe » est de saborder par anticipation tout rapprochement entre le monde arabo-islamique et les puissances du BRICS, principalement la Russie et la Chine. Il faut relire Bernard Lewis et Samuel Huntington pour une meilleure intelligibilité du « printemps arabe », à l’aune du projet de Grand Moyen-Orient. Dans le « Choc des civilisations », Huntington –qui a d’ailleurs commencé sa carrière universitaire en tant que spécialiste de la Tunisie !- parle clairement de « l’alliance islamo-confucéenne » qu’il faut empêcher par tous les moyens. La carte islamiste, comme la carte du bouddhisme tibétain, pourrait d’ailleurs tout à fait servir à l’implosion de la Chine, qui compte une trentaine de millions de musulmans. Idem pour l’Inde, autre puissance émergente, qui compte 130 millions de musulmans et que les Anglais avaient déjà affaibli par la création artificielle et sur une base confessionnelle du Pakistan en 1947, au grand désespoir de Gandhi. En termes géopolitiques, les Américains cherchent à constituer en Méditerranée un Arc sunnite, la fameuse « ceinture verte », qui partirait du Maroc jusqu’en Turquie, en passant par l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et le futur Etat jordano-palestinen ! Avec le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies, l’Iran chiite sera isolé, le pétrole sera bien gardé et a foi des musulmans, bien conservée ! Mais il y a aussi un Arc chiite en prévision. C’est que les Etats-Unis ne cherchent pas tant à détruire l’Iran qu’à aseptiser son chiisme, le désamianter plus exactement. Le chiisme aura forcément un rôle à jouer, ne serait-ce que pour que la puissance de l’islamisme sunnite ne dépasse jamais le seuil de tolérance américaine.

On accuse également les instigateurs de cette déstabilisation du monde arabe de convoiter les ressources naturelles de ces pays au moment où la crise économique bat son plein en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi alors s’être attaqué à la Tunisie qui ne dispose pas de pétrole ou d’autres ressources minières importantes ?

C’est le principal argument que les idiots utiles de la pseudo-révolution tunisienne ont utilisé pour répondre à ceux qui ont analysé cette « révolution » dans ses implications géopolitiques, en accusant d’ailleurs ces analyses de théories du complot. La Tunisie n’a pas été visée parce qu’elle regorge de pétrole mais parce qu’elle répondait au critère du parfait laboratoire. Elle devait servir de mèche à la poudrière arabe. C’était le pays socialement, économiquement et politiquement le mieux prédisposé à une telle crise. Pendant des années, on avait présenté le régime tunisien comme la plus grande dictature policière du monde arabe. Les événements de janvier 2011 ont démontré qu’il était le régime le plus vulnérable et même le plus libéral. Quant à l’appropriation des ressources naturelles par les colonialistes new look, cela ne fait pas le moindre doute. La Libye n’est plus maitresse de son gaz, de son pétrole et même de ses nappes phréatiques. Exactement comme l’Irak, depuis 2003.

Récemment les islamistes viennent de passer à une nouvelle étape  celle des assassinats ; celui du militant Chokri Belaïd, après ceux de Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès, il y a quelques mois ; de quoi  cela pourrait-il présager ?

C’est le présage d’une série d’attentats ciblant les politiques, les intellectuels, les journalistes, mais aussi d’un cycle de violence que la Tunisie n’a jamais connu auparavant. C’est la conséquence de deux ans de laxisme et de décisions irresponsables. Dès le 14 janvier 2011, au nom de la « révolution du jasmin », des terroristes ont été libéré, d’autres sont revenus des quatre coins du monde, des centaines de criminels qui n’ont rien à voir avec la politique ou l’islamisme ont été amnistiés par le président provisoire. Tous ces individus dangereux se promènent librement dans le pays. Il y a aussi les criminels qui sont partis faire le jihad en Syrie et qui vont revenir chez eux. Le rétablissement de l’ordre et de la paix civile vont être la tâche la plus difficile.

Enfin, à quelles conséquences pourrait-on s’attendre avec cette montée de l’islamisme radical ? Et qui en serait (ent)  le(s) véritable(s) bénéficiaire(s) ?

Première conséquence, la banalisation du choc des civilisations et la fracture entre Orient et Occident. Avec ce « désordre créatif » comme disent les architectes du « printemps arabe », les pays déstabilisés ne se relèveront pas avant une quinzaine d’années. Ils vont connaître l’anarchie, l’insécurité, l’instabilité politique et le marasme économique. Mais le plus grave à mon avis, c’est la régression sociale, éducative et culturelle que connaissent déjà ces pays et qui va connaitre une amplification dans les années qui viennent. C’est l’ère de la sacralisation du bigotisme et de l’ignorance, l’époque du repli identitaire. Mon combat contre l’idéologie islamiste n’a jamais été celui d’un marxiste, d’un freudien ou d’un laïciste. C’est parce que je me sens profondément musulman que je suis radicalement anti-islamiste. Le pire ennemi de l’islam, c’est l’islamisme. Faire de la religion de Mouhammad un enjeu politique et géopolitique entre les mains des puissances occidentales, c’est un crime impardonnable. Réduire le Coran à un manuel politique, c’est trahir l’esprit de l’islam et poignarder la transcendance de Dieu. Dès 1937, Abbas Mahmoud Al-Akkâd disait que « les groupes religieux qui recourent à la religion pour atteindre des objectifs politiques sont des agents payés qui se cachent derrière l’islam pour abattre cette religion, car la réussite de leur cause finit par la perte de l’islam ». Je considère, en effet, que le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion. En faisant du saint Coran un manuel de subversion, en réduisant la Sunna aux miasmes de la scolastique médiévale qui offense la haute spiritualité de l’Islam et la supériorité de la philosophie islamique, en faisant de l’islam un enjeu de politique internationale, en transformant cette religion en instrument de chantage , de pression ou de négociation entre les mains des « mécréants » occidentaux comme ils disent, en l‘impliquant dans des actions terroristes aussi abjectes qu’étrangères à ses valeurs intrinsèquement humanistes, ces marchands de l’islam, ces imposteurs de Dieu, ont déjà beaucoup porté atteinte à l’Islam. Vous pourriez donc facilement deviner à qui profite cette subversion de l’Islam et cette image si injuste que l’on donne des musulmans.
Tunisie-Secret.com

Interviewé par Chérif Abdedaïm
La Nouvelle République

Jean Cau, amigo de España

Erik Norling:

Jean Cau, amigo de España

jean-cau1.jpgCuando falleció Jean Cau (18-VI-93), Robert Schener escribió en la revista «Le Choc du Mois» que fue «una ironía del destino: el cáncer ha vencido al que tanto combatió, con por arma principal un singular talento, contra el cáncer ideológico, cultural, social y político, que se ha abatido sobre Occidente, le mina y desvitaliza». No se equivocaba el columnista galo, Cau ha sido quizás el último de los intelectuales que se atrevieron a levantar la pluma para combatir como anticonformista en medio del pensamiento único que azota Europa.

 
Nacido en Bram, en el mediodía de Francia, el 8 de julio de 1925, autor de más de cuarenta volúmenes (novelas, ensayos, poesía, discursos políticos, etc.) y centenares de artículos periodísticos, Jean Cau ocupa un papel central en las letras europeas. Su itinerario cultural e ideológico es el del prototipo anticonformista, quizá el último del círculo de los intelectuales que iniciaran su andadura con Drieu La Rochelle y «Nouvel Ordre» en el período de entreguerras.
 
Tras la Segunda Guerra mundial participa y se inicia en el joven grupo de intelectuales que se reunían en el despacho de «Les Temps Modernes» con André Malraux, Simone de Beauvoir, y Jean-Paul Sartre. Sus simpatías eran claramente filocomunistas por aquella época. En palabras de Herbert Lottman, que ha estudiado este grupo de intelectuales, «la reunión parecía entonces más imponente que la Academia francesa» por la gran valía intelectual de los asistentes que discutían de política, filosofía y literatura.. Allí se convertirá en el secretario privado de Sartre hasta el año 1956 en que rompe con su maestro y comienza un peregrinar solitario en las filas anticonformistas como articulista en «L’Express», «Figaro Littéraire», «France-Observateur» y, después, «París Match». Escribe en la flor y nata de la prensa respetable de la época, abandonando sus extremistas posturas anteriores.
 
La izquierda asimiló mal su conversión a lo que ellos llamaban la «extrema derecha» y mucho peor la defensa que hará, en un principio, de la figura del general De Gaulle. Jean Cau nunca fue de la extrema derecha, ni de izquierdas desde que comprendió la mentira del igualitarismo marxista. A mediados de los años sesenta asume una postura claramente anticomunista, cuatro años después de haber recibido en 1961 el premio Goncourt, el máximo galardón de las letras francesas, por su inmortal La piedad de Dios. Sin embargo, ya entraba en la marginalidad en que el sistema relega a los que no juegan con las cartas trucadas (ese mismo año se daba a conocer en España con Las orejas y el rabo editado por Plaza y Janés). Sustituirá su producción narrativa (editada principalmente por la prestigiosa editorial parisina Gallimard) por obras de ensayo y pensamiento: Un testament de Staline, Lettre ouverte á tout le monde, Les écuries de l’Occidente, La grande prostituee, etcétera.
 
Poco conocido en España a no ser por la labor de divulgación que de él hiciera Ramón Bau en febrero de 1982 en una crítica literaria del ensayo de Cau Reflexiones duras sobre una época decadente, y la publicación de un breve trabajo suyo (Ediciones Nuevo Arte Thor, Barcelona 1986) donde aparecerá una de las obras más comprometidas de este autor: El Caballero, la Muerte y el Diablo. En esta novela, escrita con tonos autobiográficos y en un estilo ensayístico, Cau introduce a los lectores, en fecha temprana pues recordemos que la edición francesa es de 1975, en el mundo de las ideas anticonformistas que abrirán paso, casi una década después, a la llamada «Nueva Derecha» liderada por Alain de Benoist. Se atreve a escribir que: «nadie hoy en día se atreve a esculpir a negros como porteadores, pues sería acusado de racista. Ningún Balzac osaría escribir su Avaro pues sería tratado de antisemita. Nunca hemos sido tan poco libres de ser inocentes. Frente a cada uno de nuestros pensamientos, de nuestros actos, infinitos jueces nos interrogan e investigan y, bajo pena de ser culpables, debemos parar nuestra marcha» (Reflexiones duras sobre una época decadente).
En su calidad de convencido europeista, superador de los nacionalismos, Jean Cau tampoco duda en creer que la salvación de Europa puede venir del Este y será de los pioneros de esta concepción, que propagase el también fallido Jean Thiriart. Dice Cau: «Rusia, única nación en el Occidente blanco que no siente la vergüenza de vivir el siglo… orgullosa de ser rusa, fuerte, mostrándonos, a plena luz y en primer plano, sus soldados de piel blanca y ojos claros. Rusia, cuya tierra endurecida por la tiranía habrá protegido la semilla de los héroes» (El Caballero, la Muerte y el Diablo).
 
Es antiliberal y aborrece el igualitarismo pseudodemocrático y, por ello, desenmascara a sus antiguos compañeros de viaje recordando que la desgracia de la democracia reside en haber «multiplicado las cobardías por millones… Los enanos gritan que es culpable (la raza blanca). Ella se calla. Los enanos han inventado una nueva lengua de la que han sido expulsadas las antiguas palabras hasta el punto que el pensamiento-enano es el único que describe el mundo a través de las rejas que sobre él aplica». (Ibid.).
 
 
Pero Jean Cau en el fondo es optimista, cree en los valores eternos de nuestros pueblos. Se considera a sí mismo como introductor de una literatura que busca el pasado de Europa y muchos de sus personajes son valerosos caballeros andantes y cruzados de Occidente. Sobre la infinita capacidad de superación de Europa, opinaba: «Sin embargo, siempre han quedado rescoldos de fuego bajo las cenizas y Occidente se ha fortalecido con una contradicción que ha producido el caballero, el cruzado, el constructor de catedrales, el conquistador y el colonizador». (Ibid.).
 
Otra faceta de este autor galo fue su pasión por España. Una profunda pasión que se enraiza en la antigua tradición hispanófila de los intelectuales franceses desde que Corneille escribiera su inmortal Cid. Así, mientras que la intelectualidad hispana era tradicionalmente antifrancesa, nuestros vecinos veían en España un mundo romántico y atrayente que correspondía al país de sus sueños. No es una casualidad que autores tan dispares como Albert Camus, André Malraux, Maurice Barrés (padre del nacionalismo político francés), Víctor Hugo, o Drieu La Rochelle buscasen inspiración en España. Otro enamorado de España, Robert Brasillach, igualmente reconocía que «era España el país que… hablaba mejor a sus corazones después de Francia… en la cuál nunca se sentirían desplazados». La obra maestra de Cau, La Pitié de Dieu, es precisamente un relato sobre el ambiente taurino como lo será Vida y muerte de un toro bravo (1963), Matador (1967) y Toros (1973). Este tema le apasionó aunque podamos tener nuestras discrepancias con él sobre la excesiva práctica reduccionista que identifica lo español con lo meridional. No le atrajo el mundo de los toros por su carácter festivo, sino porque representaba la España que era capaz de despertar sus más íntimas sensaciones.
 
También Jean Cau había percibido el cambio copernicano que la sociedad española había sufrido desde la entrada en la Europa de Bruselas, no porque prefiriese el régimen anterior, sino porque no podría aceptar que el progreso significase la destrucción de los valores tradicionales del pueblo español. Hace algunos años, Espasa Calpe publicó una de las últimas obras de Cau, Por sevillanas, (1988), en la que el autor confesaba, al igual que hiciera Brasillach poco antes de morir, que «Desde hace muchos años, me paso el tiempo haciendo declaraciones de amor a España, porque si Francia es la patria de mis ideas, España es la de mis pasiones». «Ser andaluz. Como ser español». Estimaba que Sevilla encarnaba el genuino espíritu de esa España que se resistía a morir a manos del progreso: «No quiero volver a verla, porque la he amado todavía para desearla todavía…. nos callaremos si no nos reconocemos».
 
Con su muerte, España ha perdido uno de los defensores intelectuales que tenía en Europa, y ésta perdió a uno de los últimos pensadores anticonformistas. Cau fue de los que supieron abrir camino a las nuevas generaciones de intelectuales que se niegan a formar parte del sistema impuesto; éste es su legado. Es triste comprobar que, aparte de una breve nota necrológica aparecida en el periódico «El País» y un digno artículo en «Diario 16» -edición de Andalucía- de la mano de Antonio Burgos su desaparición pasase inadvertida. Que esta nota sirva para atenuar el olvido de un verdadero amigo de España.
 
[Razón Española n°87]

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

Thaci vriend van EUBijna honderd staten hebben de onafhankelijkheid van de vroegere Joegoslavische provincie Kosovo erkend. Kosovo heeft dus vijf jaar na de proclamatie van zijn onafhankelijkheid van Servië (17 februari 2008) een zekere internationale status. Maar bij de Europese Unie, die zich ondanks de niet-erkenning door vijf lidstaten, zo ontfermde over Kosovo, neemt de twijfel toe. Hebben we hier al niet te maken met een "failed state" nog vóór er sprake is van een volwaardige status.

Vijf lidstaten van de EU Griekenland, Cyprus, Roemenië, Slowakije en Spanje) erkennen Kosovo niet; om diverse redenen. Spanje vreest dat dit als precedent zou gelden voor het geval bijvoorbeeld Catalonië zijn onafhankelijkheid uitroept. Anderen willen het “orthodoxe” Servië niet voor het hoofd stoten.

Teleurstelling

Bij degenen die Kosovo wel erkenden, leest men niet graag de rapporten over de corruptie en de greep van maffiagroepen op dit gebied. Van de euforie der begindagen is nog weinig over. Nadat Kosovo zich in 2000 met zeer actieve militaire steun van de Navo en de westerse media had losgemaakt van Servië, was er enthousiasme. De Kosovaren trokken massaal naar de stembus.   Maar in 2007, aan de vooravond van de formele onafhankelijkheid, daagde slechts 42,8 % op – en dat was volgens waarnemers nog een opgeklopt cijfer. In 2010 lag de deelname officieel op bijna 48 %, maar ook dat lag een stuk boven de werkelijkheid. Geen enkele waarnemer geloofde dat in de bastions van premier HashimThaci inderdaad 90 % was gaan stemmen. Een opkomst beduidend onder de helft, dat weerspiegelt grote teleurstelling.

Organen

Het is dus deels door fraude dat Thaci’s “Democratische Partij” de lakens uitdeelt. Thaci leidde het ‘Kosovaarse Bevrijdingsleger’ UCK dat eerder door o.m. de VS was bestempeld als een terreurorganisatie met maffieuse banden.

Maar in de opstand tegen Servië kon het UCK rekenen op de luchtmacht van de Navo, ook van de Belgische, om massaal Servië te bombarderen, terwijl westerse media met elkaar wedijverden in het aantal doden onder Servisch geweld. Sommige namen zonder verpinken de officiële leugens over dat alle Kosovaars-Albanese mannen tussen 14 en 40 waren vermoord. Uiteindelijk bleken er enkele duizenden doden (duizenden teveel), onder wie talrijke Albanezen en Serviërs die slachtoffer waren van het UCK.

Het is in die periode dat volgens een rapport van de Raad van Europa Thaci en zijn mannen een organensmokkel op het getouw zetten. Bij Servische mannen werden organen weggenomen die duur op de maffiamarkt werden verkocht, aldus de beschuldiging. Het onderzoek loopt nog altijd, maar wordt volgens de onderzoekers tegengewerkt door Moskou. Rusland wil vooral geen stappen zetten die de indruk zouden kunnen wekken dat het Kosovo als staat erkent, aldus de uitleg. Degenen die Thaci altijd hebben gesteund, zijn er natuurlijk ook niet op gebrand dat een onderzoek Thaci’s schuld zou bewijzen.

Eulex

Na de oorlog van 1999 werd Kosovo een nieuw soort VN-protectoraat. Dat werd overgedragen aan de EU die, ondanks haar interne verdeeldheid, met Eulex, de grootste civiele missie uit haar bestaan opzette. Het doel: van Kosovo een leefbare rechtstaat maken.

Die dure missie – meer dan 600 miljoen euro in vijf jaar - is mislukt. De waarheid wordt in de rapporten verbloemd, maar daar komt het wel op neer. De speciale EU-gezant in Kosovo, de Sloveen Samuel Zbogar, gaf onlangs toe dat de EU-lidstaten ”teleurgesteld zijn”. “Het volstaat niet rechters en politiemensen te sturen om te zorgen dat alles snel verandert. Er is tijd nodig”. Niet alleen tijd, ook de wil van de Kosovaarse regeerders om een rechtstaat te vestigen. En die is er niet.

De Europese Rekenkamer liet zich vorig jaar bijzonder kritisch uit over Eulex. De Duitse minister van Defensie, Thomas de Maizière, vindt dat Eulex een nieuwe start met een nieuwe structuur en liefst nieuwe benaming moet nemen. Wat loopt er dan allemaal verkeerd?

De lieden van Eulex blinken niet uit door kennis van het terrein. Tegen de tijd dat ze er, tegen een salaris van gemiddeld 8.000 euro per maand, de weg vinden, zijn ze na hoogstens twee jaar alweer weg. Zonder hun Kosovaarse collega’s intussen te hebben opgeleid. Zelfs indien dat wel zo zou zijn, dan heeft die Kosovaarse justitie toch niet de vrijheid, de opleiding of de middelen om aan de nagestreefde rechtstaat te werken. De regeerders willen doodgewoon niets dat op een rechtstaat lijkt.

Schaamlap

Eulex is in feite niet meer dan een schaamlap, een structuur die niet màg werken. Want indien Eulex wel zou werken, zou premier Thaci in de gevangenis zitten. Eulex, de inlichtingendiensten van de Navo en van de grote betrokken landen als Duitsland, Italië, beschikken over voldoende verpletterende bewijzen dat Thaci en zijn omgeving uiterst corrupt zijn en de maffiagroepen – wapenhandel, mensensmokkel, drugstrafieken – op zijn minst de handen boven het hoofd houden. Dingen die men al minstens twaalf jaar weet.

De EU-vertegenwoordigers waken er echter over dat de stabiliteit niet in het gedrang komt, met andere woorden dat Thaci of zijn medewerkers niet in de problemen raken. Indien een speurder of rechter toch in de verleiding zou komen die lieden lastig te vallen, zal Brussel er over waken dat ze dat niet doen.

Ze kunnen ook op de medeplichtigheid van het “Joegoslavië Tribunaal” in Den Haag rekenen om die stabiliteit te vrijwaren. Thaci of de chaos, luidt het devies. En dus laten Eulex en de EU die door en door corrupte en maffieuze elite haar gang gaan.

Onleefbaar

Die elite teert op georganiseerde misdaad en op de fondsen uit het buitenland. Maar van economische leefbaarheid is geen sprake; 45 % van de bevolking is werkloos, twee derde van de jongeren hebben geen werk. Degenen die wel werk hebben moeten het zonder enge zekerheid of sociale bescherming stellen. Voor velen verschaft alleen de “ondergrondse economie”, maar die is nauwelijks ondergronds, een inkomen. Kosovo was ook ten tijde van Joegoslavië het armste gebied van die federatie. Maar door het systeem van solidariteit droegen de rijkere gebieden, vooral Slovenië en Kroatië, bij tot de ontwikkeling van dat “arme zuiden”. Het was een v and e motieven in die republieken om de federatie te verlaten.

Intussen blijft het lot van de Servische minderheid, in de voorbije jaren teruggedrongen van bijna een half miljoen tot iets meer dan 100.000, wegen op de relaties met Servië – waar een Albanese minderheid zich ook danig roert.

Was Kosovo dan maar beter bij Servië gebleven? Zeker niet. Kosovo met zijn overduidelijke Albanese meerderheid, heeft inderdaad recht op een bestaan als staat. Maar dan als een echte staat en niet als een wingewest van georganiseerde misdaad.

La crisi del padre e l’indebolimento del matrimonio

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La crisi del padre e l’indebolimento del matrimonio

di Claudio Risé

Fonte: Claudio Risè [scheda fonte]

L’estinzione dei padri è ormai nei nostri media un genere comico di successo. Non così altrove: «Dobbiamo fare di più per incoraggiare la paternità. Ciò che fa di te un uomo non è la capacità di generare un figlio. È il coraggio di crescerlo. Famiglie forti creano comunità forti». Quindi uno Stato forte. Chi l’ha detto? Benedetto XVI prima di dimettersi? Un conservatore impenitente?
Il presidente degli Stati Uniti, Obama, nel primo discorso sullo “Stato dell’Unione” dopo la rielezione.
Sono ora disponibili le prime reazioni della galassia di associazioni e istituzioni che si occupano negli USA di paternità, famiglia e educazione. Tutte piuttosto soddisfatte di come l’icona mondiale dell’opinione democratica abbia insistito sul ruolo centrale che il padre occupa in ogni strategia di rafforzamento dello Stato e ricordato come il suo indebolimento sia stato invece determinante nel rendere più fragile l’America.
Obama lo disse fin dall’inizio della sua presidenza, offrendo l’esperienza di un figlio cresciuto senza il padre, e tiene a ricordarlo agli americani. I quali d’altra parte lo sanno benissimo. Tanto da essersi ormai stufati di riderne nelle soap opera o reality televisivi, dove il tema del padre imbranato o inadempiente, dicono le ricerche di mercato, ha smesso da tempo di divertire. Anche perché, invece, preoccupa sempre più: il 91% dei padri e il 93 % delle madri pensano che la crisi della paternità sia grave ed abbia costi sociali ormai insopportabili (24 milioni di bambini crescono senza un padre).
La crisi delle coppie e delle famiglie indebolisce la classe media sulla quale riposa la forza degli Stati Uniti: questo pensa Obama, sulla base dei dati presentati dai diversi “Advisory Council” che raccolgono i dati sulla situazione economica e sociale cui si ispira la sua politica.
Il padre assente ha poi effetti devastanti sui gruppi più poveri, lasciati allo sbando dalla mancanza paterna.
La crisi del padre, pensa il democratico Obama, non nasce però da sola: è legata all’indebolimento del matrimonio. Insieme i due fenomeni mettono in pericolo il futuro e la prosperità del Paese.
Il benessere dei figli è infatti fortemente aiutato da rapporti tra i genitori forti e di buona qualità. Aiutare matrimoni sani e relazioni stabili, serve al benessere dei bambini e delle famiglie. E fa bene anche al bilancio dello Stato.
A guardare dentro le statistiche USA (pesce pilota dell’Occidente, che sempre indica dove si va se non si corregge la rotta), si scopre che l’assenza dei padri comincia presto.
Il 60% delle donne che partoriscono fra i 20 e i 24 anni non hanno un partner, nelle altre classi d’età le single sono il 40%. Nell’insieme un bambino su tre cresce in case senza padri (tra gli afroamericani, come Obama, i “senza padri” sono il 64%).
Uno Stato che non si limita alla chiacchiere, ma come gli Usa fa i conti dei propri disastri, scopre a quel punto di aver bisogno del padre: partner insostituibile non solo per le madri, ma anche per lo Stato, per la continuazione della vita sociale.
Le statistiche e i rapporti su cui si basano i discorsi di Obama mostrano che le famiglie in cui mancano i padri sono più povere. I bambini in condizione di povertà solo il 7.8% nelle coppie sposate, mentre salgono al 38% con le madri singole.
L’assenza del padre è poi un fattore di rischio rilevante in tutti gli altri problemi: dall’uso di droghe ai guai con la giustizia, ai problemi di salute, o di relazione.
Sembra proprio che il padre non sia una “costruzione culturale”, come si ripete spesso in Europa, ma una necessità dell’esistenza.


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mercredi, 27 février 2013

La politique de Tolkien

Courte analyse des élections italiennes

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Courte analyse des élections italiennes

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/

Gabriele Adinolfi, directeur de l’Institut Polaris, est un témoin privilégié de la vie politique italienne. Il nous livre ici ses premières impressions au lendemain des élections qui viennent de se dérouler dans son pays.

Gabriele Adinolfi, pouvez-vous nous livrer vos premières impressions sur les résultats des élections italiennes ?

Un premier constat plutôt rassurant, les Italiens n'ont pas voté pour la Trilatérale, ni pour la BCE, ni pour la Goldman&Sachs.

Le Parlement qui vient d'être renouvellé a obtenu une majorité de centre-gauche grâce à la “prime à la majorté” prévue par la loi élèctorale italienne qui donne un nombre important de députés supplémentaires à la coalition arrivée en tête, en l’occurence celle de centre gauche. Toutefois, cette coalition gagnante dépasse Berlusconi seulement de 80.000 voix.

Constatons aussi que le Mouvement 5 étoiles de l'acteur populiste Beppe Grillo est devenu le premier parti italien avec 8.689.168 de voix (25,55%) élisant ainsi 108 députés.

Enfin, la coalition de Mario Monti, l’euro-technocrate centriste intronisé par Bruxelles l’an passé, dépasse à peine les 10% et compte en tout 45 élus. L'ancien patron du Mouvement social italien (MSI), Gianfranco Fini, qui soutenait la coalition de Monti, est tout simplement éliminé.

Les électeurs opposés au gouvernement euro-technocrate, toutes listes confondues, dépassent donc les 65%.

Au Sénat aucune majorité n'est mathématiquement possible.

L'Italie se présente comme impossible de gouverner. Alors, que faire ?

Voter à nouveau ? Impensable pour l'establishment car Grillo et Berlusconi renforceraient encore leur audience.

Mais nous avons deux jeux possibles auxquels il est licite de s'attendre.
 

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Soit une nouvelle coalition centredroite/centregauche avec un téchnicien comme premier ministre (Giuliano Amato c'est le plus pobable), soit une coalition nationale autour d'un personnage qui donne l'impression de répresenter le renouveau et la société civile. Il s'agit de Matteo Renzi, le jeune maire de Florence appartenant au Parti democrate mais très aprécié par la droite modérée. C’est un chrétien de gauche bon teint, fils, semble-t-il, d'un grand maître de la franc-maçonnerie. Il serait l'homme parfait pour pousuivre la politique des grands capitaux spéculatifs en la rendant “populaire”. Nous verrons bien.

Une chose est sûre : c'est que la volonté des électeurs italiens, qui rejettent clairement la politique des sacrifices dictée par les usuriers, ne sera pas respectée.

Et les nationalistes, ils semblent être les grands perdants de ces élections ?

Il est intéressant aussi d’analyser le suicide des nationalistes qui, une fois qu'ils ont cru possible de pouvoir s’émanciper de la tutelle de Berlusconi, ont démontré leur incapacité à exister réellement.

Rappelons que le MSI, avant de rentrer dans une majorité gouvernementale, pendant quarante-huit ans, de 1946 à 1994, avait toujours ressemblé des scores oscillant entre le 5 et 9%. Habitualement son score était en moyenne de 6,5%.

Cette fois-ci les “missinis” (nom donnés aux militants du MSI – NDLR) se sont presentés en sept formations différentes. Fratelli d'Italia et La Destra ont appuyé Berlusconi. Une composante du MSI est restée dans le Peuple des Libertés de Berlusconi. D'autres, avec Fini, ont soutenu Monti avec la liste Futuro e Libertà. Trois autres listes y sont allées de manière autonome : Forza Nuova, Casapound Italia et Fiamma Tricolore.

Et voici le scores :

Fratelli d'Italia, 666.035 voix (1,95%)

La Destra, 219.816 voix (0,64%)

Futuro & Libertà (G. Fini), 159.429 voix (0,46%)

Forza Nuova, 89.826 voix (0,26%)

Casapound Italia, 47.691 voix (0,14%)

Fiamma Tricolore, 44.753 voix (0,13%)

Le total est de 1.317.376 voix éparpillées donnant un pourcentage global de 3,58%. Il faudra ajouter à cela les voix passées directement à Berlusconi et celles qui sont allées à Grillo pour retrouver, mais dispersés, les scores passés du MSI (6% - 6,5%).

Fratelli d'Italia obtient 9 députés, les autres cinq formations n'élisent personne. Des anciens “missinis” seront èlus sur les listes du PdL ; on ne sait pas encore qui et combien, mais il s'agira seulement d'une patrouille.

Rien à faire, il y a une malédiction, les nationalistes n'arrivent jamais, nulle part, même dans des conditions des plus favorables, à avoir une vraie maturité politique et à être enfin efficaces.

Gabriele Adinolfi http://www.voxnr.com

source : Synthèse nationale :: lien

Die Obama-Falle

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Andreas Mölzer:

Die Obama-Falle

Die USA wollen Europa die handelspolitische Eigenständigkeit nehmen

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/  

Barack Obama hat bei seiner Rede zur Lage der Nation angekündigt, er wolle mit der Europäischen Union Verhandlungen über eine transatlantische Freihandelszone beginnen. Und die begeisterten Reaktionen des Brüsseler Establishments lassen befürchten, daß die Europäer in die vom US-Präsidenten gestellte Falle tappen werden. Denn eines ist klar: Ob eine Freihandelszone mit den Vereinigten Staaten im europäischen Interesse liegt, ist mehr als zweifelhaft.

Insbesondere geht es Washington darum, das Modell einer globalisierten Wirtschaft nach US-Vorstellungen auch in Europa durchzusetzen. Ziel der EU muß aber sein, die europäische Wirtschaft gegenüber unlauterer Konkurrenz zu schützen, auch wenn dies den Dogmen eines ungehinderten Freihandels widerspricht. Und wie andere Abkommen mit den USA – etwa jenes zum Austausch von Fluggastdaten – zeigen, ist Brüssel bereit, europäische Interessen ohne Wenn und Aber zu verraten.

Vor allem aber hätte eine Freihandelszone mit der EU für die USA einen großen Vorteil: Den Europäern würde ihre handelspolitische Eigenständigkeit genommen werden. Denn anders als in der Außen- und Sicherheitspolitik hat sich Brüssel bisher nicht gescheut, in Wirtschaftsfragen europäische Interessen, etwa durch Verhängung von Schutzzöllen, zu verteidigen. Und genau diese Instrumente soll die EU verlieren.

Hans Freyer: The Quest for Collective Meaning

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Hans Freyer:
The Quest for Collective Meaning

By Lucian Tudor 

Ex: http://www.counter-currents.com/

Hans Freyer was an influential German sociologist who lived during the early half of the 20th century and is associated not only with his role in the development of sociology in German academia but also with the “Far Right.” Freyer was part of the intellectual trend known in Germany during the 1920s and 30s as the Conservative Revolution, and had also worked in universities under the Third Reich government for much of its reign, although it should be clear that Freyer was never an “orthodox” National Socialist.[1] However, outside of Germany he has never been very well known, and it may be of some benefit for the Right today to be more aware of his basic philosophy, for the more aware we become of different philosophical approaches to the problems facing modern society the more prepared we are intellectually to challenge the dominant liberal-egalitarian system.

Community and Society

Classical liberal theory was individualist, holding that the individual human being was the ultimate reality, that individuals existed essentially only as individuals; that is, that they are completely independent from each other except when they choose to “rationally” associate with each other or create a “social contract.” While this notion has been increasingly criticized in more recent times from different academic positions, in much of the 19th and 20th centuries liberal theory was very influential.[2] One of the most important thinkers in early German sociology to provide a social theory which rejected individualism was Ferdinand Tönnies, who was a crucial influence on Hans Freyer.

Tönnies’s work established a fundamental distinction between Gemeinschaft (“Community”) and Gesellschaft (“Society”), a distinction which Freyer and many other German intellectuals would agree with. According to this concept, Gemeinschaft consists of the organic relations and a sense of connection and belonging which arise as a result of natural will, while Gesellschaft consists of mechanical or instrumental relations which are consciously established and thus the result of rational will. As Tönnies wrote:

The theory of Gesellschaft deals with the artificial construction of an aggregate of human beings which superficially resembles the Gemeinschaft insofar as the individuals live and dwell together peacefully. However, in Gemeinschaft they remain essentially united in spite of all separating factors, whereas in Gesellschaft they are essentially separated in spite of all uniting factors.[3]

Tönnies emphasized that in modern urban society the sense of organic solidarity or Gemeinschaft was increasingly reduced (with Gesellschaft having become the more dominant form of relationship), thus harming human social relations. However, it should also be remembered for the sake of clarity that he also clarified that these were types of relationships that are both always present in any human society; the issue was that they existed in varying degrees. Although sociological theory did not reject the importance of the individual person, it clearly revealed that individuals were never completely disconnected, as classical liberal theory so foolishly held, but rather that they always have a social relationship that goes beyond them.

Philosophy of Culture

Hans Freyer’s definition of culture included not only “high culture” (as is the case with Spengler’s work), but as the totality of institutions, beliefs, and customs of a society; that is, the term culture was utilized “in the broadest sense to indicate all the externalized creations of men.”[4] More specifically, Freyer identified culture as “objective spirit,” a concept derived from Simmel’s philosophy. This concept denotes that the creations of human beings – everything which culture comprises, including tools, concepts, institutions, etc. – were created by human minds (the “subjective domain of the psyche”) at some point in history in order to fulfill their needs or desires, and following their creation they obtained an “objective value,” became “objectified.”[5] That is, as a result of being manifested and used over time, concrete cultural creations over time obtained a fixed value independent of the original value given to them by their creator(s) and also of the situation in which they were created.[6]

In Freyer’s theory, culture and its traditions are created, first of all, to provide “stability in the face of the natural flux of life,” for if culture changed as quickly as Life then cultural forms would be constantly replaced and would therefore lose their value for providing stability.[7]  Furthermore, traditions gained value with an increase in their “depth” and “weight” (metaphorical terms used by Freyer), i.e. their permanence among the changes of life and human conditions.

Traditions gained “depth” by being re-appropriated over generations; while cultural objects gained a new meaning for each new generation of a people due to changes in life conditions, the subsequent generation still retained an awareness of the older meanings of these objects, thus giving them “weight.” Because of this historical continuity in the re-appropriation of culture, cultural forms or traditions acquire a special meaning-content for the people who bear that culture in the present.

It is also very important to recognize that Freyer asserted that the most crucial purpose of a culture and the social groups associated with it was to “convey a set of delimiting purposes to the individual” in order to provide a sense of “personal meaning,” which was “linked to collective stability, collective integration was linked to collective purpose, and collective purpose was linked to the renewal of tradition.”[8]

Culture, Race, Volk

Additionally, it should be noted that another significant aspect of Freyer’s philosophy is that he held that “the only viable cultural unity in the modern world was the Volk,”[9] which means that although culture exists on multiple levels, the only entity which is a reliable source of cultural identity and which carries relatable traditions is the Volk (a term which is oftentimes translated as “nation” or “people” but is in this sense better rendered as “ethnicity”). The Volk was the collective entity from which particular cultures emerged, which bore the imprint of a particular Volksgeist (technically, “folk spirit”) or collective spirit.

The Volk as an entity was created by an interaction between two forces which Freyer termed Blut (“Blood”) and Heimat (“Home”). Home is the landscape or environment in which the Volk formed, “that place from which we come and which we cannot abandon without becoming sick,” while “Blood is that which comprises our essence, and from which we cannot separate ourselves without degenerating,”[10] meaning the racial constitution of the people whose biological integrity must be upheld. While in order to be healthy, a Volk must have the characteristic of Bodenständigkeit (“groundedness in the soil,” as opposed to the “groundlessness” of liberal society), a key foundation of the Volkstum (“Folkdom”) is race:

It is here [at the Volkstum] that all the talk of race originates and has its truth. When one objects that this is pure biology, that after all spiritual matters cannot be derived from their natural basis, or when one objects that there are no pure races – these objections fail to grasp the concept of race that is a component of the new worldview. Race is understood not in the sense of “mere” biology but rather as the organic involvement of contemporary man in the concrete reality of his Volk, which reaches back through millennia but which is present in its millennial depth; which has deposited itself in man’s bodily and psychic existence, and which confers an intrinsic norm upon all the expressions of a culture, even the highest, most individual creations.[11]

The Loss of Meaning and Particularity

Hans Freyer was, like G. W. F. Hegel and Wilhelm Dilthey (two of his major influences), a historicist, although unlike Hegel he did not believe that history was entirely rational or that positive “progress” would be necessarily determined in history.[12] As a historicist, Freyer believed that all human cultures and values are created by historical circumstances and thus change over time, and also therefore that no Volk or culture is, objectively speaking, superior or inferior to another, and that essentially each culture and tradition is just as valid as any other. That is, “history thinks in plurals, and its teaching is that there is more than one solution for the human equation.”[13]

As result, the question of which cultural tradition would form the basis of collective meaning came into question. Freyer, in the German historicist line of thought, rejected the notion that one could scientifically or rationally choose which culture is better (due to the fact that they are all equally legitimate), and furthermore people in modern times held an awareness of the existence of the multiplicity of human cultures and their historical foundations. This awareness caused many modern people to feel an uncertainty about the full validity of their own culture, something which served as a factor in the loss of a sense of meaning in their own traditions and therefore a loss of a sense of personal meaning in their culture. That is, a loss of that sense of guidance and value in one’s own traditions which was more common in ancient and Medieval societies, where human beings tended to recognize only their own culture as valid. Freyer noted: “We have a bad conscience in regard to our age. We feel ourselves to be unconfirmed, lacking in meaning, unfulfilled, not even obligated.”[14]

However, there was also another source of the lack of a sense of collective meaning in modern societies: the development of industrial society and capitalism. The market economy, without any significant limits placed upon it, along with the emergence of advanced technology, had a universalist thrust, not recognizing national boundaries or cultural barriers. These inherently universalist tendencies in capitalism created another factor in the loss of a sense of cultural uniqueness, collective meaning, and particularity in human beings in the West.

The modern economy was the source of the formation of “secondary systems,” meaning structures which had no connection to any organic ethnic culture and which regarded both the natural world and human beings in a technical manner: as objects to be used as resources or tools to be utilized to increase production and therefore also profit. Because of this, the systems of production, consumption, and administration expanded, resulting in a structure controlled by a complex bureaucracy and in which, “instead of membership in a single community of collective purpose, the individual was associated with others who occupied a similar role in one of the secondary systems. But these associations were partial, shifting, and ‘one-dimensional,’ lacking deeper purpose of commitment… [leaving] the individual lonely and insecure.”[15]

Freyer asserted that history is divisible into three stages of development: Glaube (“Faith”), Stil (“Style”), and Staat (“State”). In the stage known as Glaube, which corresponded to the concept of ancient Gemeinschaft, human beings were “completely surrounded, encircled, and bound up in a culture that ties [them] closely to other members of [their] society.”[16] In the stage known as Stil, society would become hierarchical as a result of the domination of one group over another. While ancestry and a belief in the natural superiority of the ruling class would be valued in the resulting system, in later stages the source of social status would become wealth as a result of the rise of economic motives and capitalistic class society would form. As a result, the loss of meaning previously described occurs and history enters “critical epochs in which the objective cultural forms were unable to contain the flux of life.”[17] This would give rise to the necessity of a revolutionary transformation of the cultural reality: the third impending stage, Staat.

Revolution from the Right

Hans Freyer studied the problem of the failure of radical Leftist socialist movements to overcome bourgeois society in the West, most notably in his Revolution von Rechts (“Revolution from the Right”). He observed that because of compromises on the part of capitalist governments, which introduced welfare policies to appease the workers, many revolutionary socialists had come to merely accommodate the system; that is, they no longer aimed to overcome it by revolution because it provided more or less satisfactory welfare policies. Furthermore, these same policies were basically defusing revolutionary charges among the workers.

Freyer concluded that capitalist bourgeois society could only be overcome by a revolution from the Right, by Right-wing socialists whose guiding purpose would not be class warfare but the restoration of collective meaning in a strong Völkisch (“Folkish” or “ethnic”) state. “A new front is forming on the battlefields of bourgeois society – the revolution from the Right. With that magnetic power inherent in the battle cry of the future even before it has been sounded…”[18]  This revolutionary movement would be guided by a utopian vision, yet for Freyer the significance of belief in utopia was not the practicality of fully establishing its vision, “utopia was not a blueprint of the future but the will to actively transform the present… Utopias served to transmute critical epochs into positive ones.”[19]

The primary purpose of the new State which Freyer envisioned was to integrate human beings belonging to the Volk into “a closed totality based upon the reassertion of collective particularity.”[20] Freyer asserted that the only way to restore this sense of collective particularity and a sense of community was to create a closed society in which the state ensures that foreign cultural and ideological influences do not interfere with that of the Volk, for such interferences would harm the unity of the people. As Freyer wrote, “this self-created world should completely, utterly, and objectively enclose a particular group; should so surround it that no alien influences can penetrate its realm.”[21] Freyer’s program also carried with it a complete rejection of all multiculturalism, for the state must be composed solely of one ethnic entity in order to have cultural stability and order.

The state which Freyer anticipated would also not do away with the technological achievements of capitalism but rather make use of them while bringing the economic system under its strict control (essentially “state socialism”), eliminating the existence of the economy as a “secondary system” and reintegrating it into the organic life of the Volk. This Völkisch state also served the necessary purpose of unifying the Volk under a single political force and guidance, for, along with Machiavelli and Carl Schmitt, Freyer believed it was essential that a people is capable and ready to defend itself against the ambitions of other states. For the sake of this unity, Freyer also rejected democracy due to the fact that he believed it inherently harmed the unity of the Volk as a result of the fact that it gave rise to a multiplicity of value systems and interest groups which competed for power; the state must be politically homogeneous. “The state is… the awakening of the Volk out of timeless existence [Dasein] to power over itself and to power in time.”[22]

Freyer also believed in both the inevitability and the importance of conflict in human existence: “War is the father of all things . . . if not in the literal sense then certainly for the thing of all things, the work of all works, that structure in which the creativity of Geist [“Spirit”] reaches its earthly goal, for the hardest, most objective and all-encompassing thing that can ever be created – for the state.”[23] The act of war or the preparation for war also served to integrate the people towards a single purpose, to give meaning to the individual by his duty to a higher power, the State. War was not something to be avoided, for, in Freyer’s philosophy, it had the positive result of intensifying the sense of community and political consciousness, as Freyer himself experienced during his time as a soldier in World War I.[24] Thus, “the state as a state is constituted by war and is continuously reconstituted by the preparation for war.”[25] Of course, this did not imply that the state had to constantly engage in war but rather in the preparation for war; war should be waged when diplomacy and strategy fails to meet the state’s demands.

Freyer’s Later Transformation

Hans Freyer believed, before its rise to power, that Hitler’s National Socialist movement constituted the force which would create the state of which he had written and hoped for. However, by the late 1930s he was disappointed by the repressive and basically “totalitarian” nature of the regime, and after World War II began to advocate a drastically different approach to the problems of modern society. He essentially became a moderate and partially liberal conservative (as opposed to being a “radical conservative,” which is a descriptor for his pre-war views), a change which was probably a result of his disappointment with the Third Reich coupled with the Reich’s downfall and the ensuing political changes thereafter.

Freyer concluded that the state was itself a “secondary system” (like those created by the market economy) and if used to organize the re-appropriation of tradition it would negatively distort cultural life. His new line of thought led him to the conclusion that the state should be limited (hence his subsequent support for democracy) and that welfare-state capitalism should be practiced because “it was less likely to create the degree of concentration of power characteristic of a socialist economy.”[26] Freyer still advocated the necessity of creating a sense of value in one’s own particular culture and traditions and a sense of collective meaning, but he believed that this should be done in the private sphere of life and through “private” institutions such as the family, the church, and local communities. Likewise, he no longer advocated a complete closure of society and he also recognized that the existence of a plurality of groups in the state was unavoidable.

We may conclude by pointing out that this transformation in Freyer’s position, while undoubtedly partly influenced by the existence of a new political regime, was also certainly not unjustified, for there is much to criticize in his earlier work. For example, it is certainly not unreasonable to question whether an authoritarian regime, a constant engagement or preparation for warfare, and a society completely closed to other societies are necessary to restore a sense of community and a value in one’s own culture and ethnicity.[27] On the other hand, one does not necessarily have to agree with all of Freyer’s later conclusions, for one could argue they are also not without imperfections. However, ultimately we gain from a view of his thought and its transformation with a wider, more informed philosophical perspective.

The Relevance of Freyer’s Thought Today

There is much in Freyer’s philosophy which is relevant to the current problems our world is facing (although we make no implication that his ideas are entirely unique to him), in some cases even more relevant today than in the time they were written. While his earlier notion of a complete cultural closure of society may be too extreme, in the face of the complete opening of society experienced in the later 20th Century and early 21st Century, it is quite clear that a partial level of closure, that is some (although not absolute) barriers, are necessary to return to a healthy cultural reality.[28] Likewise, his recognition of the importance of race in the cultural and social realm, going beyond the simplistic notion of race as being merely one’s genetic makeup, is pertinent today as far too many people do not even consciously understand the full role of race in culture and society.

Moreover, in light of the fact that the majority of former radical Leftists in most Western and also some Eastern nations have shifted towards the “Center” and have become merely defenders of the political status quo, Freyer’s commentaries on the compromises made by socialists in his time correspond with the present day situation as well. One may also argue that Freyer’s recognition of the importance of a “utopian” vision to guide political movements is necessary to change societies, for without a dream for a better world to motivate people it is not likely that the status quo could be overcome.

Finally, considering the exacerbated “individualism” (which, we must stress, is not merely recognizing the value of the individual, which is perfectly normal, but rather something extreme and anomalous) common in modern Western societies, Freyer’s stress on “collective meaning,” the most crucial concept at the center of his philosophy, is probably of the greatest importance. For today it is indeed the obsession with the individual, and the placing of the individual over ethnicity and culture, which is undoubtedly one of the most significant roots of the ethnic, cultural, and racial downfall of Europe and European-derived nations. Thus, our own quest corresponds to Freyer’s, for like him we must aim to re-establish collective meaning in order to salvage our ethnic and cultural integrity.

Notes

[1] For more in-depth information on Hans Freyer’s life, see Jerry Z. Muller, The Other God That Failed: Hans Freyer and the Deradicalization of German Conservatism (Princeton: Princeton University Press, 1988), p. 93. We should note here to our readers that Muller’s book, despite its liberal bias, constitutes the single most important and extensive work on Freyer in the English language thus far.

[2] For an explanation of classical liberal theory concerning the individual as well as a critique of it, see Michael O’Meara, New Culture, New Right: Anti-Liberalism in Postmodern Europe. (Bloomington, Ind.: 1stBooks, 2004), pp. 57 ff. On the forms of liberalism through history, see also Paul Gottfried, After Liberalism: Mass Democracy in the Managerial State (Princeton: Princeton University Press, 2001).

[3] Ferdinand Tönnies, Community and Society (London and New York: Courier Dover Publications, 2002), pp. 64–65.

[4] Muller, The Other God That Failed, p. 93.

[5] Hans Freyer, Theory of Objective Mind: An Introduction to the Philosophy of Culture (Athens: Ohio University Press, 1999), p. 79. This is the only book by Freyer to be translated into English.

[6] Note that this entire general theory was expounded by Freyer in Theory of Objective Mind.

[7] Muller, The Other God That Failed, p. 94. Note that this notion is comparable to the theory of culture and the nature of human beings provided by Arnold Gehlen, who was one of Freyer’s students. See Arnold Gehlen’s Man: His Nature and Place in the World (New York: Columbia University Press, 1988) and also his Man in the Age of Technology (New York: Columbia University Press, 1980).

[8] Muller, The Other God That Failed, pp. 93 and 96.

[9] Colin Loader and David Kettler, Karl Mannheim’s Sociology as Political Education (New Brunswick, NJ: Transaction Publishers, 2002), p. 123.

[10] Hans Freyer, Der Staat (Leipzig, 1925), p. 151. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 99.

[11] Hans Freyer, “Tradition und Revolution im Weltbild,” Europäische Revue 10 (1934) pp. 74–75. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 263.

[12] On Freyer’s concept of progress as well as some of his thoughts on economics, see Volker Kruse, Methodology of the Social Sciences, Ethics, and Economics in the Newer Historical School: From Max Weber and Rickert to Sombart and Rothacker (Hannover: Springer, 1997), pp. 196 ff.

[13] Hans Freyer, Prometheus: Ideen zur Philosophie der Kultur (Jena, 1923), p. 78. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 96.

[14] Freyer, Prometheus, p. 107. Quoted in Muller, The Other God That Failed, pp. 100–101.

[15] Muller, The Other God That Failed, p. 345.

[16] Ibid., p. 101.

[17] Loader and Kettler, Mannheim’s Sociology, p. 131.

[18] Hans Freyer, “Revolution from the Right,” in: The Weimar Republic Sourcebook, edited by Anton Kaes, Martin Jay, and Edward Dimendberg (Berkeley and Los Angeles: University of California Press, 1995), p. 347.

[19] Loader and Kettler, Mannheim’s Sociology, pp. 131–32.

[20] Muller, The Other God That Failed, p. 106.

[21] Freyer, Der Staat, p. 99. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 110.

[22] Hans Freyer, Revolution von Rechts (Jena: Eugen Diederich, 1931), p. 37. Quoted in Loader and Kettler, Mannheim’s Sociology, p. 126.

[23] Freyer, Der Staat, p. 143. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 113.

[24] See Muller, The Other God That Failed, p. 64.

[25] Freyer, Der Staat, p. 143. Quoted in Muller, The Other God That Failed, p. 113.

[26] Muller, The Other God That Failed, p. 348.

[27] On a “right-wing” perspective in contradistinction with Freyer’s earlier positions on the issue of democracy and social closure, see as noteworthy examples Alain de Benoist, The Problem of Democracy (London: Arktos, 2011) and Pierre Krebs, Fighting for the Essence (London: Arktos, 2012).

[28] On the concept of a balance between total closure and total openness, see also Alain de Benoist, “What is Racism?” Telos, Vol. 1999, No. 114 (Winter 1999), pp. 11–48. Available online here: http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_racism.pdf [2].

 


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