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mardi, 06 mars 2018

EUROPA - Volume I, II & III (R. Steuckers)

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EUROPA - Volume I, II & III

(10 janvier 2018)

I : VALEURS ET RACINES PROFONDES DE L'EUROPE

Les valeurs qui nous déterminent ou devraient encore et toujours nous déterminer sont nées aux périodes axiales de l’histoire, nous expliquait Karl Jaspers. Pour l’Europe et pour les peuples de souche européenne, Jaspers situait cette émergence de valeurs dans l’antiquité, aux époques de Zoroastre ou de Socrate.

Pour la Grèce, nous situerions cette émergence à l’ère homérique. D’autres filons philosophiques voient la naissance de valeurs fondatrices en Europe à d’autres époques, portée par d’autres figures individuelles ou collectives : Marc-Aurèle, Maître Eckhart, Sohrawârdî, Nietzsche…

Il s’agit désormais, à une époque de nihilisme profond, de vide, de ressusciter ces valeurs fondamentales et traditionnelles par un combat métapolitique permanent et vigilant, créant tout à la fois une rétivité sociale, politique et militante, dirigée contre les vecteurs du nihilisme délétère, et, chez chacun des combattants politiques ou métapolitiques, du plus humble au plus prestigieux, une force intérieure tranquille, inaccessible aux séductions perverses de la modernité dévoyée.

II : DE L'EURASIE AUX PÉRIPHÉRIES, UNE GÉOPOLITIQUE CONTINENTALE

Les deux guerres mondiales du XXème siècle nous ont appris que seuls comptaient sur l’échiquier planétaire les grands espaces, théorisés par les écoles géopolitiques et par le juriste Carl Schmitt.

Pour l’Europe, il s’agit de s’insérer dans un espace eurasien qui englobe la Sibérie russe, comme au temps de l’alliance tacite entre Louis XVI, Marie-Thérèse et Catherine II ou comme au temps, trop bref, de la Sainte-Alliance post-napoléonienne.

Cette convergence eurasienne implique un regard bienveillant sur les espaces perse, indien ou chinois (confucéen), de façon à créer un monde multipolaire où le politique repose sur des assises éthiques traditionnelles et solides, sur les longues mémoires, sur la plus grande profondeur temporelle possible.

III : L'EUROPE, UN BALCON SUR LE MONDE

L’Europe, c’est d’abord une identité anthropologique. Mais c’est aussi une réalité géographique : une presqu’île à l’ouest d’une masse continentale eurasienne, perpétuellement assiégée, depuis les Huns, les Avars ou les Ottomans jusqu’aux faux réfugiés économiques arrivant aujourd’hui à Lampedusa ou à Lesbos.

Une Europe réveillée doit connaître son passé tragique, son passé de sous-continent et d’humanité assiégée, doit se remémorer la volonté de combattre de ses générations antérieures et les ressorts religieux et idéologiques de ses voisins, amis ou ennemis. Il n’y a pas de politique cohérente possible, pas d’avenir stable, sans longue mémoire.

Ce livre entend surtout, et de manière didactique, fournir les éléments de cette mémoire qu’il faudra impérativement, impérialement, retrouver, sous peine de mort, de disparition dans la honte et la misère.

 Editions BIOS
Directeur: Laurent Hocq
 
Retrouvez nous sur :
 
 
 
+33 7 70 27 00 46
laurent.hocq@editionsbios.fr
 
Janvier 2018
Trois volumes d'un total de 996 pages
ISBN : 979-10-94233-01-6
75.00 €
(chaque volume peut s'acquérir individuellement au prix de 25 euros chacun)
Hors de France: compte en banque sur simple demande !

Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

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Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

Ex: http://www.katehon.com/fr

LE CERCLE/POINT DE VUE - Washington s'appuie sur une réglementation locale sur la vente d'armes pour freiner la vente de Rafale supplémentaires à l'Egypte.

Le succès commercial du Rafale en Egypte, en 2015, présageait un avenir (enfin) souriant pour l’avion de combat français de Dassault. C’était sans compter sur la réaction américaine. Les négociations pour la vente de Rafale supplémentaires entre la France et l'Egypte sont freinées par Washington, indiquait «La Tribune», la semaine dernière. Les Etats-Unis refusent en effet l'exportation d'un composant américain.

La pièce en question ? Une petite puce électronique «made in USA» présentes dans les missiles de croisière Scalp, eux-mêmes fabriqués par l'entreprise européenne MBDA, filiale commune d'Aribus, de BAE Systems et de Leonardo. Washington, s'appuie sur une réglementation américaine - la norme Itar (International traffic in arms regulations) sur les ventes d'armes - pour bloquer l'exportation et, in fine, la vente des Rafale. 

Guerre économique

Cette affaire est une nouvelle illustration de l’extraterritorialité des lois américaines qui ont déjà fait ployer quelques-uns des plus grands groupes européens. Souci, le nouveau locataire de la Maison-Blanche semble plus difficile encore à amadouer que son prédécesseur Barack Obama.

La politique juridique extérieure américaine se fait plus menaçante. Certains observateurs y voient l’incarnation d’un des piliers de la guerre économique dont Donald Trump ne fait aucun mystère. La norme Itar n’est en rien utilisée ici pour prévenir ou sanctionner une quelconque fraude, mais pour protéger un intérêt américain. Le caractère légal de l’opération est parfaitement respecté.

Pour en sortir, soit MBDA change les composants incriminés au profit de produits 100 % européens, soit un accord est trouvé entre autorités françaises et américaines comme ce fut le cas pour la vente de deux satellites aux Émirats Arabes Unis en 2014. François Hollande, l'ancien président français, avait dû aller rencontrer son homologue pour débloquer la crise. La prochaine visite d’Emmanuel Macron aux États-Unis, en avril prochain, pourrait voir ce dossier ajouté à l’ordre du jour.

Une extraterritorialité des lois redoutable

La question de l’extraterritorialité des lois américaines reste entière puisqu’à chaque manifestation, elle oblige le président français à devoir entamer des discussions qui confinent plus ou moins à devoir courber l’échine. Il faut reconnaître à cette mécanique une efficacité absolue puisqu’elle revient, sous le prétexte d’une régulation économique visant à prévenir les fraudes, à arbitrer le droit du commerce international avec comme seul prisme l’intérêt américain.

Car le juge ne sera jamais saisi, aucune incrimination pénale ne sera jamais utilisée ! En l’occurrence, il n’y a pas le plus petit tracas juridique, mais seulement la présence d’un composant américain qui justifie qu’ils donnent leur avis.

L’efficience est telle qu’elle ne repose sur aucun principe, sur aucune règle juridique. Les États-Unis se reconnaissent simplement le droit de contrôle de toutes les opérations dans lesquelles un élément de rattachement à leur droit aussi infime – pour ne pas dire discutable – que l’utilisation de leur monnaie ou d’un trombone.

Le terrain judiciaire n’a jamais été exploré par crainte pour les groupes visés de se voir boycotter en plus d’être déjà sanctionnés financièrement. Leur pusillanimité se comprend quand on examine les maigres chances de succès d’une action devant la Cour suprême des États-Unis.

Nécessaire réaction européenne

Reste à l’Europe à se doter des mêmes armes. Une réforme de la loi de blocage, sur le modèle de la Fema canadienne qui interdit aux entreprises de répondre aux injonctions de quelque nature qu’elles puissent, être pourrait étoffer intelligemment notre droit et donner aux entreprises françaises une protection utile en sus de constituer un signal politique fort. La Commission européenne pourrait également poursuivre ses enquêtes dirigées vers les grands groupes américains, à commencer par Google.

Au-delà, l’Europe pourrait, elle aussi, se doter d’une politique juridique extérieure en exerçant un droit de régulation sur toutes les opérations utilisant l’euro ou un quelconque autre critère de rattachement. Rien n’est plus simple puisque les scrupules juridiques sont remisés au profit d’une vision «normalisée» du commerce, chacun créant ses normes au gré de ses besoins.

Source : Les Echos.fr

Une écologie de civilisation en lieu et place de l’écologisme punitif

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Une écologie de civilisation en lieu et place de l’écologisme punitif

Ex: https://lignedroite.club
 
Texte de la rubrique Politique sociale

L’écologisme punitif fait partie intégrante du politiquement correct. Il tire en effet prétexte du réchauffement climatique pour faire avancer les projets mondialistes et déconstructivistes du Système. Face à cette manipulation, Ligne droite préconise une écologie de civilisation propre à protéger notre environnement comme à sauvegarder l’humanité.

L’écologisme punitif, une approche mondialiste

L’écologisme punitif correspond à une résurgence du vieux millénarisme : il consiste à terrifier l’homme, plus précisément l’homme européen, et à le désigner comme l’unique coupable des changements climatiques. Ce nouveau puritanisme prêché pour « sauver la planète » renforce ainsi la culpabilisation européenne et sert de prétexte en Occident à une prolifération tant réglementaire que fiscale et à un contrôle croissant de la population.

Alors que leurs effets sur le climat ne sont pas démontrés, les règlementations écologiques s’attaquent avant tout aux habitudes individuelles comme l’utilisation des sacs non recyclables. Mais, si elles s’en prennent aux comportements des personnes, elles semblent ignorer que ceux-ci résultent indirectement des pratiques du système économique. Ainsi, par exemple, on s’acharne à interdire les villes aux automobilistes, mais on laisse l’industrie automobile produire des véhicules polluants. On ne touche pas non plus aux poids lourds, tout aussi polluants que les automobiles, car ils constituent un lobby redoutable. Plus grave encore, on ne dénonce pas l’effet de la mondialisation de l’économie qui, en raison des transports de masse qu’elle nécessite, augmente considérablement la consommation d’énergie. Cet écologisme ignore au surplus l’écologie humaine, et notamment la nécessité de préserver la diversité des cultures humaines. La grande majorité des « écolos » sont en effet de farouches partisans de l’immigration et du métissage.

Une écologie libérée de l’idéologie de la Nouvelle Gauche

L’écologisme punitif s’inscrit parfaitement dans les axes idéologiques de la Nouvelle Gauche, à la fois mondialiste et déconstructiviste. Aussi est-il promu et favorisé par toutes les composantes du Système, y compris par les forces économiques du Cartel de Davos qui y voient l’opportunité de créer de nouveaux marchés.

Aussi Ligne droite estime-t-elle nécessaire de dénoncer l’écologisme punitif comme le paravent du mondialisme. Les tenants du Système utilisent en effet les changements climatiques pour en faire la nouvelle Grande Peur de ce siècle et faire ainsi avancer leur projet de « gouvernance » mondiale destinée à supplanter les États. Du moins est-ce l’attitude de l’oligarchie européenne, car comme l’a encore montré le retrait américain des accords de Paris sur le climat, de nombreux pays n’entendent pas abandonner leur souveraineté.

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Pour cette raison, Ligne droite considère qu’il faut traiter les questions environnementales non pas au niveau mondial, car c’est à la fois inefficace et conflictuel, mais à l’échelle des grands espaces de civilisation. En d’autres termes, les Européens doivent d’abord se préoccuper de leur propre environnement et de leur façon de vivre avant de donner des leçons à la terre entière. Ils doivent à cet égard promouvoir une écologie de civilisation bien plus prometteuse que l’écologisme mondialiste.

Une écologie fondée sur la science, non sur la nostalgie

Cette écologie de civilisation doit d’abord faire preuve de réalisme. Il faut en effet bien cerner les véritables causes de la modification de notre environnement, car elles ne sont pas nécessairement là où la doxa écologiste voudrait qu’elles soient. En Occident, les atteintes à l’environnement liées à la consommation excessive d’énergies non renouvelables sont le fait notamment du consumérisme débridé et de la domination de l’esprit mercantile, lequel nous conduit à croire que nous avons le droit d’arraisonner la nature à notre gré et de gaspiller à l’infini.

Dans le reste du monde, l’accession de nombreux pays au développement économique, l’urbanisation chaotique, la concurrence exacerbée pour l’accès aux ressources naturelles, ainsi que l’explosion démographique de l’Afrique pèsent plus sûrement sur l’environnement mondial que l’utilisation des sacs plastiques en Europe ! D’autant que l’on ne voit pas comment ni au nom de quoi interdire à ces pays l’accès au niveau de développement occidental.

Pour toutes ces raisons, l’exploitation croissante des ressources naturelles mondiales et donc leur raréfaction ne paraissent pas devoir s’arrêter. Dès lors, l’écologie de civilisation doit s’appuyer sur la science et la technologie pour faire face à cette perspective, plutôt que de militer pour un retour en arrière vers les sociétés pastorales d’autrefois comme le suggèrent les « écolos ». À cet égard, il faut que l’Europe investisse massivement dans la recherche scientifique, qui fut la marque de son génie, plutôt que se réfugier dans une attitude obscurantiste de défiance à son endroit.

Une écologie de civilisation pour préserver l’humanité

Forte de ces conceptions réalistes, l’écologie de civilisation voulue par Ligne droite doit engager une véritable action de protection et de valorisation de notre environnement, non seulement naturel mais aussi humain. La préservation de la diversité culturelle de l’humanité est en effet tout aussi menacée que la biodiversité. Notre culture et notre identité sont mises en péril à la fois par les migrations incontrôlées, par les déséquilibres démographiques et par la prétention de certains, tels les Occidentaux ou les islamistes, à soumettre le monde à leur idéologie ou à leur modèle. Pour préserver cet environnement-là, il faut donc promouvoir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à protéger leur identité ainsi que leur culture et à se protéger des migrations de peuplement. Un programme écologique très éloigné de l’idéologie du parti de Davos. 

Une écologie de civilisation pour protéger notre environnement

L’écologie de civilisation préconisée par Ligne droite propose par ailleurs cinq grandes priorités pour sauvegarder notre environnement. Il faut d’abord garantir l’indépendance énergétique de l’Europe et diminuer sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Il convient également de promouvoir une agriculture naturelle et de proximité, soucieuse de qualité et de maillage du territoire, assurant l’indépendance alimentaire de l’Europe. Il est également nécessaire de développer une véritable écologie urbaine, là où vit désormais la majorité de la population, et d’encourager la recherche et le développement dans tous les domaines où se jouent la lutte contre les pollutions et l’économie des ressources naturelles. Il faut enfin mener une grande politique de réduction du gaspillage, tant dans le domaine des produits industriels que pour les ressources naturelles.

Notre environnement est un bien trop précieux pour être laissé aux délires des écolos et des mondialistes. L’écologie de civilisation doit pour cette raison remplacer l’écologisme punitif.

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Pour une éthique européenne de la tenue...

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Pour une éthique européenne de la tenue...

par Henri Levavasseur

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un texte d'Henri Levavasseur, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré à la réhabilitation d'une éthique de la tenue, en ces temps de relâchement et d'ensauvagement. Docteur en histoire et linguiste, l'auteur est spécialiste des cultures germaniques anciennes et de la protohistoire de l’Europe septentrionale.

Pour une éthique européenne de la tenue

Ouvert par le cataclysme de la Première Guerre Mondiale, le cycle du « sombre vingtième-siècle » a plongé l’Europe dans une crise de civilisation sans précédent, l’amenant à secréter elle-même, à travers les idéaux faisandés d’un universalisme ennemi des nations et des peuples, le poison du « grand effacement » qui menace de détruire jusqu’aux racines de son génie.

Rien, pourtant, n’est encore joué : il appartient aux jeunes Européens de ne pas se résigner et d’écrire une autre histoire, en accord avec les immenses potentialités d’une culture multimillénaire. C’est en puisant dans leur longue mémoire, en procédant au « grand ressourcement », qu’ils apprendront à se connaître eux-mêmes, à donner sens et forme à leur destin, afin de trouver les ressources morales permettant de relever les défis qui les attendent. Confrontés à la dissolution des institutions et de la cité dans le magma d’une société multiculturelle, multi-ethnique et multi-conflictuelle, cette jeunesse devra se rassembler sur son propre sol en communautés pérennes, organiques et soudées.

De telles communautés ne reposent pas seulement sur des liens de solidarité mutuelle, mais aussi sur la valeur individuelle, c’est-à-dire sur la capacité de chacun à recevoir, incarner et transmettre l’héritage commun.

Cette valeur ne se mesure pas seulement à l’aune des capacités intellectuelles et physiques, ou du talent artistique — même si ces qualités sont éminemment précieuses. Ici intervient la notion d’éthique, associée à celle de tenue, qui jouent toutes deux un rôle fondamental dans la vision européenne du monde.

Comme l’écrivait Pierre Drieu La Rochelle : « on est plus fidèle à une attitude qu’à des idées » (Gilles, 1939).

Que convient-il donc d’entendre par « éthique de la tenue » ? Quelles sont les formes spécifiques que revêt cette éthique dans l’histoire de la civilisation européenne ? Quels sont enfin les modes d’expression possibles, permettant aujourd’hui d’incarner cette éthique ?

Qu’est-ce que l’« éthique de la tenue » ?

Les dictionnaires contemporains définissent volontiers l’éthique comme une réflexion philosophique fondamentale, sur laquelle la morale établit ses normes, ses limites et ses devoirs.

Dans cette optique, le détail des prescriptions morales, fondées sur la distinction du bien et du mal, est susceptible de varier d’une société ou d’une religion à l’autre, tandis que l’éthique en appelle à la raison pour poser des principes universels, par de-là les contingences historiques et les particularismes de chaque civilisation.

Cette conception de l’éthique, propre à la tradition philosophique des Lumières, a naturellement peu à voir avec celle dont nous allons nous entretenir.

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Revenons à l’origine du mot. Étymologiquement, éthique et morale renvoient, dans le monde antique, aux mêmes notions. Le mot français « morale » dérive du latin moralis, qui provient lui-même de mos, « mœurs », « coutume », « usage » — le mos majorum, « coutume ancestrale », fondant la morale du citoyen romain de l’époque classique. Le mot « éthique » trouve son origine dans le grec « ἦθος », qui présente les principales significations suivantes :

  1. « séjour habituel, lieux familiers, demeure » (employé au pluriel) : ἦθεα désigne dans l’Iliade les pâturages des chevaux, tout comme νομός (« part », « portion de territoire », « pâturage », qui prend ensuite le sens de « coutume, loi, usage », le verbe νέμειν, « attribuer, répartir, régler selon la coutume ») ;
  2. « disposition de l’âme, manière d’être, caractère » : notamment la célèbre formule d’Héraclite ἦθος ἀνθρώπῳ δαίμων (« la manière d’être, pour l’homme, est empreinte divine ») ; la joie, le courage, la noblesse sont par exemple des ἤθη, que les différents arts s’efforcent d’imiter ;
  3. « coutume, usage, mœurs » (cf. également la forme ἔθος, « coutume, usage ») ; dans sa Théogonie, Hésiode évoque les νόμοι et les ἦθεα des immortels, c’est-à-dire les lois et les usages des dieux. L’ethos d’un peuple trouve ses racines dans la tradition et repose donc sur une transmission.

Dans le domaine de l’art oratoire, ἦθος prend en outre un sens particulier : les Grecs distinguent en effet entre le logos, qui renvoie à la logique, le pathos, qui renvoie à la sensibilité, et l’éthos qui correspond à ce que nous nommons le « style ».

On saisit d’emblée que l’ethos ne renvoie pas chez les Grecs à une quelconque morale universelle, fondée sur l’opposition du bien et du mal : il s’agit au contraire d’un concept évoquant le caractère propre d’un être donné, en lien avec le lieu où il séjourne et la manière dont il se comporte habituellement — d’où le sens de « coutume », d’« usage », que l’on retrouve également dans le latin mos.

Le mot ἔθος est d’ailleurs étymologiquement apparenté à ἔθνος (« famille, clan, peuple »), ainsi qu’à ἔθω (« personne familière », « les siens »). Ce dernier terme, lui même apparenté au latin sodalis (« compagnon », « ami »), dérive d’une racine de indo-européenne *su̯ē̆dh- (« faire sien », « se poser soi-même »), que l’on retrouve dans le sanscrit svádhā (« pouvoir personnel », « autorité naturelle », « usage », « coutume »), le vieil-haut-allemand sito ou l’allemand Sitte, « coutume », « mœurs ».

Au sens étymologique, l’éthique désigne donc la manière d’être au monde en conformité avec l’usage, la coutume, la tradition en un lieu donné. Elle est la manière dont les êtres se tiennent face au monde, dans leur séjour habituel. On retrouve d’ailleurs ce lien entre les notions de coutume, de séjour et de tenue dans la proximité étymologique entre les termes français « habitation, habitude, habit », apparentés au latin habitus, « manière d’être ».

tenue1.jpgTrès tôt, le mot « habit » est associé dans notre langue à l’idée de « maintien » de « tenue », au sens de « tenir sa place et son rang ».

Il est donc tout à fait pertinent de parler d’éthique de la tenue, dans la mesure où cette formule permet de définir une forme d’exigence tournée vers un idéal humain propre à notre civilisation, à nos mœurs, nos traditions et nos coutumes, indépendamment des formes universelles de morale, qu’elles soient d’essence religieuse ou laïque, c’est-à-dire fondées soit sur le dogme et la foi, soit sur une définition abstraite de la raison humaine, détachée de tout enracinement spécifique.

Comment définir l’éthique européenne de la tenue ? Comme toujours, à partir de l’étude des figures emblématiques que nous livre notre histoire depuis l’antiquité.

L’éthique de la tenue dans l’histoire européenne

Sans nier la valeur des exempla légués par la grande tradition classique, nous ne nous réfèrerons pas ici à telle ou telle anecdote édifiante, mais tenterons de saisir l’essence de notre tradition de manière à la fois plus générale et plus profonde, en évoquant quelques « figures archétypiques » qui dessinent les contours d’une éthique propre aux élites européennes.

Cette éthique renvoie à un certain idéal aristocratique, dont les traits principaux présentent une continuité étonnante depuis l’antiquité, en dépit des particularismes liés à tel ou tel peuple, et malgré les divers bouleversements sociaux, religieux et politiques qu’a pu connaitre l’Europe au fil des siècles.

Quatre types fondamentaux ont profondément marqué l’imaginaire européen, et constituent en quelque sorte les figures tutélaires auxquelles toute élite authentique doit se référer : le héros homérique, le citoyen romain, le chevalier médiéval, le gentilhomme.

Le héros homérique évolue dans un univers où le jugement porté sur l’homme ne repose pas sur la dualité du bien et du mal, en tant que critères moraux fondés sur la crainte de dieu, l’amour du prochain, la crainte du châtiment et l’espérance du salut éternel, mais sur la distinction du beau et du laid, de ce qui est honorable et de ce qui ne l’est pas, sur la nécessité de se montrer digne de l’estime de ses pairs, conformément à des règles de comportement fondées sur la coutume ancestrale.

L’idée de faute originelle est absente : le « bien » (ἀγαθόν, « ce qui bon ») est ce qui conforme au juste ordonnancement des choses et de l’univers (κόσμος, « ordre [de l’univers] », mais aussi « parure, ornement »). L’expression καλὸς κἀγαθός (« beau et bon »), à laquelle se conforme l’aristocratie athénienne, désigne un idéal de perfection humaine où la qualité du paraître rejoint celle de l’être : le philosophe Werner Jaeger évoque à ce propos, dans son ouvrage Paideia, consacré à la formation de l’homme grec, un « idéal chevaleresque de la personnalité humaine complète, harmonieuse d’âme et de corps, compétente au combat comme en paroles, dans la chanson comme dans l’action ».

tenue2.jpgA l’inverse, toute manifestation de démesure (ὕϐρις), chez les hommes comme chez les dieux, entraîne une catastrophe. Nous sommes ici aux antipodes de ce que le philosophe Heidegger décèle dans la modernité occidentale, à savoir la « métaphysique de l’illimité » — l’appétit du « toujours plus », auquel nous devons opposer la logique du « toujours mieux ».

Pour revenir aux textes d’Homère, « toute transgression de l’harmonie, de la mesure, de la conduite droite, se paie au prix fort, ainsi la funeste colère d’Achille, prétexte de l’Iliade. Homère ignore l’intériorisation d’une morale fondée sur la faute et la culpabilité. (…) Il met en action des vertus et leurs contraires, le courage et la lâcheté, l’honneur et la bassesse, la magnanimité et la rancune, la loyauté et la traîtrise. Il montre aussi des caractères, sans rien dissimuler de leurs contradictions, Hector et sa lucidité, Pénélope et sa féminité, Achille et sa vaillance, Ulysse et son habilité, Nestor et sa raison, Pâris et sa faiblesse, Hélène et son extrême sensualité. Les poèmes homériques ne parlent pas en formules conceptuelles ou dogmatiques. Ils donnent pourtant des réponses claires aux questions de la vie et de la mort » (D. Venner, Histoire et tradition des Européens, pp. 108–109).

Héritière du monde grec, mais aussi d’une tradition propre, fondée en grande partie sur un héritage indo-européen, la civilisation romaine nous a également légué un idéal aristocratique d’une grande valeur : celui du citoyen de l’époque classique. Ce dernier apparait constamment soucieux de sa dignitas, aussi bien personnelle que familiale. Pour la préserver, il est prêt à aller jusqu’au sacrifice de sa vie : la mort volontaire est à Rome un sort toujours préférable au déshonneur.

La dignitas s’enracine dans la virtus, non pas la vertu au sens chrétien du terme, mais la qualité qui distingue l’homme, vir : l’énergie morale, la force d’âme, la maîtrise de soi (gravitas), qui se situe au cœur de l’enseignement des Stoïciens.

Ces qualités sont indissociables de la pietas, c’est-à-dire du respect de la tradition (mos majorum), du devoir rendu aux dieux et à la famille, en particulier au père, devoirs auxquels s’ajoute le service de l’état. Avec la virtus, la clementia et la iustitia, la pietas est l’une des quatre vertus impériales reconnues à Auguste sur l’inscription du bouclier d’or (clipeus aureus) placé en son honneur dans la Curia Iulia. Comme chez les Grecs, l’idéal du citoyen romain se fonde sur l’unité de l’être et du paraître. C’est le sens de la formule de Juvénal : mens sana in corpore sano.

Scipion fait graver sur son tombeau la formule suivante « Ma vie a enrichi les vertus de ma race. J’ai engendré des enfants, j’ai cherché à égaler les exploits de mon père. J’ai mérité la louange de mes ancêtres, qui se sont réjouis de me voir né pour leur gloire. Ma dignitas a rendu fameuse ma race » (cité par D. Venner, id., p. 136).

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La chevalerie médiévale reprend une partie de cet héritage, associé certes aux vertus chrétiennes, mais également au vieil idéal martial et à la conception de l’honneur répandus dans les sociétés celtiques et germaniques. Dominique Venner (id., pp. 178–179) qualifie l’éthique chevaleresque d’« éthique incarnée » : « prouesse, largesse et loyauté sont ses attributs que l’honneur résume. L’élégance de l’âme commande d’être vaillant jusqu’à la témérité ».

L’exigence de fidélité à la parole donnée pousse à tenir la foi jurée jusqu’à la mort, attitude magnifiquement exaltée dans la Chanson des Nibelungen, de telle sorte que l’idéal du sacrifice héroïque, présent dans toute la tradition épique du monde germanique, a sans doute contribué de façon décisive à l’acceptation du christianisme par les peuples du Barbaricum. Le poème saxon Heliand décrit d’ailleurs le Christ et ses disciples comme un prince germanique entourés de ses vassaux, tandis que les noces de Cana apparaissent comme un festin guerrier.

tenue5.jpgA l’époque moderne, la figure du gentilhomme représente la synthèse et l’aboutissement de ces divers héritages, à travers l’équilibre entre les talents de l’homme d’épée et de l’homme d’esprit, alliant élégance morale, distinction, courage et maîtrise de soi. Tel est l’idéal, largement partagé à travers toute l’Europe, que s’efforcent d’atteindre le Junker prussien et le gentleman britannique.

Une certaine forme de stoïcisme propre à l’homme d’action est commune aux quatre types que nous venons d’évoquer.

Est-ce à dire, cependant, que l’éthique de la tenue se trouve réservée à une élite sociale fondée exclusivement sur des règles de transmission héréditaire ? Si cette dernière a naturellement toujours joué un rôle central, il convient de rappeler l’importance d’autres formes d’institutions méritocratiques, reposant sur la notion de compagnonnage guerrier. Les concepts de noblesse et de chevalerie, par exemple, ne sont pas strictement identiques.

Comme le souligne Dominique Venner (Un samouraï d’Occident, p. 294), nos racines « ne sont pas seulement celles de l’hérédité, auxquelles on peut être infidèle, ce sont également celles de l’esprit, c’est-à-dire de la tradition qu’il appartient à chacun de se réapproprier ».

Quelles leçons concrètes la jeunesse européenne de notre temps, déterminée à s’engager sur la même voie, peut-elle toutefois recueillir de ces exemples si éloignés de notre quotidien ? En apparence, les modèles que nous venons d’évoquer semblent dépassés pour plusieurs raisons : l’environnement social, culturel et politique traditionnel, nécessaire à l’éducation d’une véritable élite, a aujourd’hui été en grande partie balayé ; la noblesse a cessé d’être une institution, d’assurer un rôle politique central et de « donner le ton » ; les valeurs dominantes sont au contraire celles de l’hédonisme individualiste et de l’égalitarisme, même si les inégalités économiques et sociales sont par ailleurs de plus en plus criantes ; la notion d’élite est largement dépréciée, ou se trouve associée à des types humains opposés à ceux de l’ancienne aristocratie européenne ; l’élitisme est même perçu comme un travers ; enfin, un grand nombre de ceux qui sont en mesure de réclamer, en tant qu’héritiers par le sang et par le nom, le patrimoine spirituel de l’ancienne aristocratie européenne, adoptent parfois des comportements assez éloignés des valeurs de leurs aïeux.

Médiocrité et vulgarité ne constituent pas nécessairement des tares nouvelles, propres à notre époque, mais elles font aujourd’hui l’objet d’une complaisance sans précédent, qui trouve son expression la plus achevée dans les « modèles » imposés aux populations sidérées par les loisirs de masse et le matraquage publicitaire : il s’agit d’une véritable inversion des canons esthétiques et éthiques. L’idéal aristocratique n’a pas nécessairement disparu, mais il ne structure plus la société.

Pourtant, chacun de nous peut encore choisir d’incarner une part de l’éthique aristocratique européenne, en la déclinant — au féminin comme au masculin — dans des situations et des engagements très divers.

Cette possibilité revêt une portée qui dépasse les seuls destins individuels. Dominique Venner le rappelle dans le Samouraï d’Occident (p. 296) : « Les ébranlements de notre temps ont des causes qui excèdent les seuls forces de la politique ou des réformes sociales. Il ne suffit pas de modifier des lois ou de remplacer un ministre par un autre pour construire de l’ordre là où sévit le chaos. Pour changer les comportements (…), il faut réformer les esprits, une tâche à toujours recommencer ».

L’éthique de la tenue est l’expression individuelle et communautaire de cette réforme des esprits, prélude au nécessaire réveil de l’Europe en dormition. Elle est une voie d’excellence, dans laquelle la jeunesse européenne doit aujourd’hui réapprendre à s’engager.

L’éthique de la tenue pour les Européens d’aujourd’hui

S’il peut paraître difficile d’établir les critères objectifs de la « tenue », chacun sait instinctivement définir ce qu’il convient de rejeter : le débraillé, la vulgarité, le laisser-aller. Ce dernier peut prendre des formes diverses : laisser-aller du corps (avachissement ou exhibition vulgaire), laisser-aller du vêtement (le modèle « united colors », universel et « unisexe »), laisser-aller du comportement et de l’attitude (manque de maîtrise de soi, oubli des règles élémentaires de la courtoisie et du savoir-vivre), laisser-aller du langage (outrance, approximation ou vulgarité), laisser-aller de l’esprit et de l’intellect (paresse intellectuelle, conformisme), laisser-aller de l’âme (perte du sens de l’honneur et de la parole donnée, de la fidélité à ses principes et à son héritage, absence de courage).

tenue6.jpgA toutes ces formes d’abandon de soi-même, il faut précisément opposer la notion de « tenue ». Celle-ci constitue une ascèse — ce qui n’implique pas nécessairement une vie « ascétique » : au-delà de son acception religieuse, passée dans le vocabulaire chrétien par l’intermédiaire du latin chrétien asceta, le mot est apparenté au grec ἄσκησις (« exercice »), qui désigne à l’origine divers types d’activités artistiques ou physiques, en particulier l’athlétisme. L’ascèse est donc avant tout une discipline.

L’éthique de la tenue se fonde en définitive sur la volonté de vivre en européen, conformément à notre tradition. Fidèle à la « longue mémoire européenne », Dominique Venner nous rappelle à ce propos que « l’esthétique fonde l’éthique » (Un samouraï d’Occident, 2013), et nous incite à nous référer à ce qu’il nomme la « triade homérique » : « la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ».

La nature comme socle, c’est non seulement respecter l’ordre naturel et ses grands équilibres, d’un point de vue aussi bien écologique qu’anthropologique (à travers la polarité du masculin et du féminin), mais également assumer et transmettre les caractères spécifiques de notre patrimoine héréditaire européen. C’est savoir s’immerger régulièrement dans la splendeur de nos paysages et s’attacher à la dimension communautaire de nos traditions à travers la célébration des fêtes calendaires traditionnelles, associées au cycle annuel.

L’excellence comme but, c’est conserver le souci de l’élégance morale, pratiquer une certaine retenue et cultiver l’exigence envers soi-même ; c’est s’efforcer à l’adéquation de la pensée et de l’action, de l’être et du paraître, tendre à se dépasser plus qu’à rechercher son « épanouissement personnel » dans une perspective strictement hédoniste, se soumettre à une discipline librement consentie plus que de revendiquer une liberté totale ; c’est se savoir « maillon d’une chaîne », servir plus que se servir, se montrer exigeant dans le choix de ses pairs tout en étant capable d’affronter la solitude ; enfin et surtout, c’est transmettre cet ensemble d’exigences par l’exemple, en ne se reniant jamais soi-même au profit de la facilité, du confort ou de la sécurité. Le plus sûr moyen d’y parvenir est de construire ce que Dominique Venner appelle notre « citadelle intérieure », par la méditation quotidienne, la lecture, mais aussi la discipline du corps (notamment à travers la pratique sportive, afin d’entretenir le sens de l’effort et le goût de l’action).

La beauté comme horizon, c’est — à défaut de pouvoir « ré-enchanter » le monde par ses seules forces lorsque les dieux paraissent l’avoir déserté — ne jamais laisser la laideur avoir prise sur soi, se soustraire autant que possible à son emprise (en se gardant de l’accoutumance aux distractions « à la mode », alliant vulgarité, bêtise et inversion des valeurs) ; c’est rechercher au contraire toutes les occasions de nourrir son esprit par la contemplation du beau ; c’est aussi manifester, à la mesure de ses moyens, ce souci de la beauté et de l’élégance jusque dans les moindres occasions du quotidien, dans les objets qui nous entourent, la décoration de notre habitat comme dans la tenue vestimentaire, en conformité avec notre esthétique européenne. Tel est le plus sûr moyen de rayonner, d’éveiller et de transmettre, aux enfants comme aux adultes. L’éthique de la tenue est aussi une esthétique : se « tenir », c’est donner forme à son existence.

Dominique Venner a résumé l’ensemble de ces préceptes dans le Samouraï d’Occident (pp. 292, 296–297) : « Dans leur diversité, les hommes n’existent que par ce qui les distingue, clans, peuples, nations, cultures, civilisations, et non par ce qu’ils ont superficiellement en commun. Seule leur animalité est universelle (…). Quelle que soit votre action, votre priorité doit être de cultiver en vous, chaque jour, comme une invocation inaugurale, une foi indestructible dans la permanence de la tradition européenne ».

L’éthique de la tenue, c’est vivre en Européen !

Henri Levavasseur (Institut Iliade, 28 février 2018)

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The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

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The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

Ex: http://www.geopolitica.ru

When looking from Chișinău, Romania is seen as being in a dishonorable position, namely as the tip of the spear of American imperialism. After more than a quarter of a century of competing in the zeal of submitting the country to the new overlords in Washington, after ruining and giving away the national economy to foreigners, after giving away their arable land to foreign investors, after tailoring society with the recipes of the New World Order string pullers, it looks like Romanian politicians are starting to present themselves as saviors of the Moldovans. After leaving nothing left of their national sovereignty, after the decision-making process was taken over by the Brussels bureaucracy and its overseas patrons, Bucharest has proudly taken the role of the guide for Chișinău towards the enlightened and irreversible path of Euro-Atlantic integration. 

Around 10 years ago, in a visit of a Romanian Minister of Foreign Affairs in Chișinău, the guest made an interesting statement during the press conference held with his Moldovan counterpart – Andrei Stratan, which did not stop the latter in subtly making fun of it. The Romanian official said: “Romania is ready to commit itself to being the lawyer of Moldova in the process of European integration”, to which Andrei Stratan responded: “Thank you very much, dear colleague. But Moldova did not commit any crime on the international scale and does not need a lawyer”. Leaving all jokes aside, the time has come to make some clarifications on the relationship between Bucharest and Chișinău, from a geopolitical perspective. Such types of analysis will not affect consumers of national myths such as “the centenary of the Great Union – an opportunity of repeating history”, those who cannot distinguish between reality and non-reality, but rather choose to force reality according to the oniric state, bringer of hope and delight. It is not for them that we write these lines, but for those who do not confuse the bureaucracy of Bucharest with history, culture, spirituality and the historical development of a people. 

To honour the memory of our ancestors, to experience feelings of national dignity around the glories of Stephen the Great or to drink out of the inexhaustible fountain of the works of Eminescu, Enescu, Brâncuși, Eliade, Noica and so many others who represent our history and our culture does not necessarily mean to have respect and more importantly, be obedient to the envoys of Bucharest, who are insisting on making us happy against our will.

From a wider perspective that takes into account international realities in their whole complexity, things are as follows. After convincing the wayward Saakashvili to measure his military potential with that of Russia in 2008, the adventure concluded itself with the loss (for good?) of two parts of national territory, which became subjects of international law and protectorates of Moscow. After instigating the new regime in Kiev to reckless actions in 2014, which resulted in massive military hostilities, considerable losses of human lives, the takeover of the Crimean peninsula by Russia, and the de facto secession of the eastern parts of the country aspiring to definitively separate from Ukraine, US strategists have achieved their goal: both Georgia and Ukraine have been determined to seriously damage their relations with Russia (to the detriment of their own national interests) and – here is the key !!! – need the US protection against „Russian danger”. Bullseye!

History shows that the Anglo-Saxon string pullers are the finest, the most perverse and experienced masters in stimulating nationalism everywhere in the world, to their imperial advantage and to the misfortune of the blind peoples used in these dirty and bloody geopolitical games. It is enough to take a brief look at the intrigues schemed by them in Asia, in the Arab World or in Africa in the past couple of hundreds of years in order to realize that the state of the relationship between Romania and the Republic of Moldova are not an exception but on the contrary, an example of this old and perfidious imperial logic that conducts itself by the eternal saying “Divide and conquer!”. 

These tools are very effective, as they fill in wonderfully old historical animosities, springing out of the conflicts of the great powers that have not bypassed our people. Cutting and changing of maps, depending on the ability of waging wars, in using military force or the threat of using it, which brought disaster and endless suffering to many millions of people, the plagues of the communist regime, with its repression, deportations, enslavement and denationalization of peoples that found themselves in the middle of the Comintern boiler – all of this is perfectly true in our case too. And it is exactly here that we get caught up in the net of the string pullers from overseas. The thirst for revenge, the ardent desire to restore historical truth are what make up the raw material for the maneuverers from the Euro-Atlantic centers of influence.  

In the case of the Republic of Moldova, after a violent overthrow (the Moldovan Maidan avant la lettre on Aprile 7, 2009), the power was usurped by a couple of mafia-type clans (which in the meantime has reduced to one) and the American prestidigitators managed to accomplish the plan that served in preserving the country’s imperial interest. And it is namely one plan, at the hands of anyone who is not blind or is not playing the fool. That is, to take over the decision-making process in exchange for some financial alms, which are given according to the degree of obedience of the pawns of Moldovan state hierarchies. What exactly are these jacks supposed to do? Barely anything, except: 

  • 1) To open the gates to the free-trade economy of the flow of goods, capital and foreign services (= the death of the national economy);
  • 2) To declare their eternal fidelity to the European course of the country, (the EU being conceived from the start, after 1945, as a vassal of the US);
  • 3) to declare itself an integral part of the US’s total geopolitical war against Russia (a successful mission – the expelling of Russian diplomats, the permanent expulsion of journalists from that country, the banning of TV broadcasting, etc.).
  • 4) to abandon methodically the country’s neutral status in favor of inexorable NATO membership.

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We will need to spend some time on the last point. The whole bustle concerning the opening of the NATO Documentation Center, with visits by the dignitaries of this US-controlled political-military bloc in Chisinau, with the commitments of the Moldovan officials to buy US weapons (why not, if we have a budget surplus and there aren’t any social emergencies to solve, right?) and send Moldovan soldiers to trainings so that they can meet NATO standards. And in this abominable and unfortunate show, our „regional patrons”, the Romanian officials, have also engaged. Even the Romanian Minister of War showed up, who walked arm in arm with our Defense Minister and the Romanian PM too honored us with her presence. We are courted with great insistence by our brothers (and sisters – not to offend the feminists engaged in the gender equality battle) from beyond the Prut river who are trying to do everything just to see us under the big NATO umbrella (and the generous EU, of course).

The siren songs are sung in chorus by the American falcons (disguised as pigeons of peace) and the puppets from Brussels and Bucharest. But instead of a state of bliss, the cacophony with sound of guns and smell of gunpowder causes concern. 

NATO’s lure to Moldova, as well as the fuss regarding the centenary of the Great Union, has no purpose other than to provoke as much internal tension as possible, to get spirits fired up in the Transnistrian region and Gagauz autonomy, and ultimately to create a small civil war, followed by territorial disintegration and the transformation of the country into an ungovernable area. And the end is known. Look at the case of Georgia in 2008 and Ukraine in 2014, which is far from being over.

If we are to take a look at the map of our region, everything becomes extremely clear. Romania has already entered NATO (although the sinister joke, according to which NATO has entered Romania, not vice-versa, is perfectly true), Ukraine is to be incorporated into this bloc in the nearest time, and Moldova, a small, poor and vulnerable country has the ambition to remain neutral. This is not acceptable. This confusion or temporary state, if you wish, can no longer last. The stake of the US military-industrial complex is clear, the tasks are set, and the roles – distributed. 

„Carthage must be destroyed!”  – the falcons of American militarism repeat obsessively to the point of fainting. And the role of Carthage is attributed, as is well known, to Russia. And for this historic mission, prescribed by the god of war, the Atlanticists are ready to sacrifice without remorse a country like Moldova, as they have always done in such situations. It is only regrettable that in this pessimistic scenario, the role of the tip of the spear, of false guide, is given to Bucharest.

It is namely this that causes the biggest mess in the collective mentality from the Republic of Moldova. People who are sympathetic towards Romania are not always able to think of concepts such as the one of the great Romanian sociologist Dimitrie Gusti, who called these types of situations as “a conflict between the state and the nation” or the „superposed strata”, in Eminescu’s words. The superstructure, the ruling class, the anti-elite at the head of the country is not guided by the interests of the nation, but it serves foreign interests to the detriment of its own country and at the same time to the detriment of Moldova. Whether it’s just hypocrisy or plain stupidity, that’s another story. It is likely that we will never know if they are mercenaries who understand and take on their mischievous mission or just blind tools, „useful idiots”, „blind pilots”, as young Eliade would say.

It is certain that heavy clouds are gathering over the already not-so-bright sky of the Bessarabian region. And only God knows if we will be able to avoid a dramatic outcome.

Source - FLUX.md

lundi, 05 mars 2018

La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

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La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

Par PD. Dr. méd. Dominique Schwander

Les manipulateurs pervers narcissiques représentent 2 à 3 % de la population occidentale et les psychopathes 1%. Ils sont parmi nous. Des élus, des politiques et, évidemment, des spécialistes en communication, des meneurs de campagne électorale nous manipulent, sans être nécessairement des pervers narcissiques ou des psychopathes. Tous ces gens, les mass médias et leur intelligentsia journalistique qui a trahi sa mission de leader informateur, font des efforts conscients pour manipuler de manière éhontée l’opinion publique et les électeurs. Nous sommes tous plus ou moins manipulés car nous sommes tous humains et donc manipulables.

Les techniques et stratégies de manipulation mentale sont exercées individuellement, par exemple dans une famille ou sur le lieu de travail. Sun Tzu, Mahomet, Pavlov, Schopenhauer, Goebbels, Bernais, Chomsky, Bush, Obama, le couple Clinton, Merkel, Erdogan, Macron, Leuthard, Sommaruga, Berset, Darbellay, etc, étaient/sont des adeptes de la manipulation de masse. Les techniques de manipulations de masse sont exercées sur une population à des fins politiques, idéologiques, religieuses, économiques ou militaires. Depuis Sun Tzu, les armées et les dictatures ont toutes leur manuel de manipulation et de diversion, par exemple l’armée des USA: « Silent weapons for quiets wars". Operations Research Technical Manual TW-SW7905.1.1979. Et bien sûr tant de gouvernements, pas seulement de pays musulmans et de dictatures, ont peur de laisser un libre penseur, un individu critique, voir une partie du peuple Souverain développer leurs propres sphères d’influence, ce qui risque de remettre en question les fondements de la société et leur pouvoir mais surtout créerait des changements sociaux remettant en cause la légitimité, le statut et les avantages d’élus carriéristes et de hauts fonctionnaires.

Les autorités qui manipulent un peuple ne mènent pas une vie exemplaire sur le plan moral, bien au contraire. A force d’être manipulé, tôt ou tard, le peuple  laisse un régime autoritaire puis une dictature être instaurés. Les supporters de cette dictature manipulent à loisir, profitent de la situation, la corruption se généralise et contamine toute la société, de bas en haut. Ils oublient vite que, dès que la classe dominante cesse d’être un symbole des valeurs éthiques, sa chute devient inévitable, même si cela prend beaucoup de temps. Finalement, comme on peut l’observer en Afrique et en Amérique latine, les entrepreneurs et les élus font l’apologie de la corruption en affirmant que grâce à elle l’économie est florissante et le produit national brut augmente chaque année. Promus dans la caste aux côtés d’oligarques enrichis ou rêvant de le devenir, ils ne voient plus que, sauf quelques exceptions semblables à eux, la classe moyenne s’appauvrit, le pouvoir d’achat baisse plus que le PIB augmente, les pauvres augmentent, sont prêts à  écouter un groupe d’aristocrates de l’esprit communistes et à les soutenir afin de rompre sciemment avec le démocratisme ploutocrate, corrompu et exploiteur.

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Ci-après une liste non-exhaustive de comportements, de stratégies, de tactiques et de techniques de manipulation mentale, dénommée aussi sujétion psychologique, dont l’objectif est toujours de contrôler notre perception de la réalité en prenant le contrôle psychique du sujet manipulé, qu’il est plus juste de nommer la victime:

    • Le gaslighting est une tactique de manipulation mentale qui consiste à déformer ou à fausser le récit des évènements de manière à faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de son équilibre psychique, par exemple l’électeur, une femme maltraitée ou un Donald Trump. Cette tactique s’appuie sur la dissonance cognitive, c’est-à-dire le conflit entre deux différentes informations, entre deux pensées contraires, entre deux opinions. Le déni de la réalité et du contenu intolérant, meurtrier et impératif du coran et des autres textes musulmans « sacro-saints » est une telle manipulation mensongère entretenue par des élus islamo-collabos, angéliques ou idiots utiles. Pour ces derniers en déni, l’islam-idéologie est une religion de paix, de tolérance et de bonheur. Pour les autres, qui ont pris connaissance du coran, des hadiths, etc, et qui observent la réalité quotidienne autour d’eux, c’est une idéologie guerrière, militante, envahissante, d’une autre temporalité et irrationnelle.
    • Manipulation du langage: les idéologues et les politiques doctrinaires manipulent le langage. Par exemple l’islam-idéologie est très proche du communisme et du socialisme par leur manipulation du langage.
    • Jouer sur l’émotion est une technique classique pour empêcher toute analyse rationnelle d’une situation. On fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. C’est ce que font quotidiennement les présentateurs à la télévision, des élus, des imams, plutôt que d’essayer d’apporter des faits, des explications objectives, une observation  impartiale et d’encourager les spectateurs et les gens à analyser et à raisonner avant qu’ils choisissent ou décident par eux-mêmes. Manipuler ou susciter des émotions permet d’accéder à l’inconscient et au moi narrateur des individus, à influencer les gens dans leurs idées, leurs peurs individuelles ou collectives, leurs désirs, par exemple le paradis pornographique de Allah et de sa superstar Mahomet. Ce faisant les manipulateurs nous suggèrent des comportements et des décisions que nous croyons venir du plus profond de  notre être, alors que ce n’est pas le cas.
    • La stratégie de la diversion et de la distraction est très utilisée et très efficace. Elle détourne l’attention du public des vrais problèmes pour lui imposer à la place du superflu insignifiant que l’on met savamment en scène dans les émissions d’actualité traitées dans les mass médias. Le réchauffement climatique, la possession légale d’armes, « panem et circenses » de la Rome antique, les manifestations sportives actuelles, les rituels de l’islam-idéologie, le pas d’amalgame, en sont des exemples quotidiens.
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    • La stratégie de l’homme de paille ou sophisme de l’épouvantail est très utilisée en politique et en islam. Elle représente de manière fausse ou exagérée, de façon absurde ou irrationnelle, vos propres pensées et sentiments. Cela finit par invalider totalement notre droit à avoir ou à exprimer des pensées, des émotions, une opinion ou un vote et finalement nous avons des doutes, culpabilisons et changeons d’avis. Les pervers narcissiques, les psychopathes essayent de représenter nos opinions, nos émotions et nos expériences vécues de manière fausse, absurde ou irrationnelle afin de convaincre les autres que nous avons nous des défauts de caractère et sommes irrationnels.
    • Traiter les gens comme des enfants: des émissions grand public ou de la publicité s’adressent à nous comme à des enfants, ce qui génère des réactions émotionnelles « cool » du public confronté en réalité à de graves problèmes qui sont ainsi minimisés, vu qu’ils suscitent bien peu de réactions.
    • Maintenir les gens dans l’ignorance sous prétexte que les gens qui savent sont dangereux, menacent l’équilibre du système en place, de l’établissement politico-économique, religieux ou idéologique. Toute dictature, tout gouvernement autoritaire et/ou théocratique maintiennent l’instruction publique et l’éducation à un niveau très bas. Cela fait partie des techniques pour que des systèmes autoritaires, (Inquisition par exemple), idéologiques (islam-idéologie par exemple) ou corrompus (nation africaine ou sud-américaine), perdurent. C’est attristant. En réalité, l’instruction publique et les mass médias sont les deux secteurs à partir desquels le monde pourrait devenir, sans corruption ni violence, renouvelé et élevé moralement. L’instruction publique nourrit ou empoisonne l’esprit de l’enfant. Les mass médias nourrissent ou empoisonnent l’esprit de l’adulte. De nos jours, l’école et les mass médias sont tous deux aux mains d’une gauche dénuée d’esprit: les remettre aux mains de l’esprit et de la raison serait la plus haute tâche de toute politique idéale, de toute révolution idéale
    • Encourager la médiocrité en érigeant au rang de valeurs, la bêtise, la vulgarité, la sexualisation de tout, l’ignorance, voir un rap idiot, grossier et sexuel ou les émissions de télé-réalité. Plus la chanteuse est vulgaire, sexualisée et désinhibée, plus elle est adulée et considérée une superstar. On encourage le public à se complaire dans la médiocrité puis à élire des médiocres.
    • La stratégie du différé ajourne une mesure impopulaire en la présentant comme une concession équitable, le port du voile islamique ou du burkini, la viande halal. On nous fait accepter finalement telle mesure parce qu’elle ne nous affecterait pas directement ou dans l’immédiat.
    • La stratégie du problème/solution clé en main consiste à faire croire au public que beaucoup de situations ou événements présentés comme aléatoires ou liés au hasard (par exemple le réchauffement climatique), répondent à une logique implacable. Cette manœuvre fait que la  solution apportée qui serait parfaitement inacceptable en temps normal, est non seulement acceptée mais également plébiscitée par ceux-là mêmes qui en feront les frais. Par exemple, en brûlant des cierges et en diminuant les libertés l’une après l’autre, suite à un acte terroriste musulman, en ayant du lait dans nos veines et pas du vitriol comme le terroriste musulman, nous transformons petit à petit une démocratie en une démocrature.

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    • Le manipulateur emploie différentes formes de menaces, de chantage et d’abus mental pour prendre un ou des individus en otage. Il essaye de vous terrifier pour que vous soyez toujours en accord avec lui. C’est ce qui se passe dans les zones de non-droit dites aussi zones islamisées de France, de Suède, etc. Dans le monde des manipulateurs, les pervers narcissiques sont les seules personnes à avoir raison, et tout autre avis ou menace pour leur supériorité entraîne leur rage.
    • Culpabiliser l’esprit de révolte ou d’indignation: en inversant les valeurs dans un Etat-nation, en culpabilisant le révolté et l’indigné, en les tenant pour responsables de leurs peines ou malheur, en leurs faisant accepter progressivement une mauvaise image de soi, les manipulateurs dépriment et inhibent toute nouvelle action. La révolte et l’indignation sont alors remplacées par la culpabilité.
    • Si le manipulateur n’arrive pas à modifier la manière dont vous vous percevez vous-même et vous vous exprimez en public, il cherche, par des campagnes de rabaissement public, de diffamation et d’harcèlement à contrôler et à changer la manière dont les autres personnes vous perçoivent. La diabolisation ad hiltlerum ou traiter d’extrême droite un élu de droite, Christophe Blocher ou Donald Trump, est devenue, depuis Staline, une pratique émotionnelle courante de la politique guerrière que mène la gauche et les partis qui lui sont soumis. Depuis des années, de telles frappes préventives manipulatrices sont faites quotidiennement contre le Front national français et les partis populistes de droite.
    • La triangulation est une technique très utilisée par de nos élus avant les votations concernant une initiative, Elle consiste à faire intervenir l’opinion réelle ou supposée, voire la menace d’une tierce personne, faiseur d’opinion, relais d’opinion, ancien élu, professeur d’université, guide religieux, etc, ou même le public lors d’un débat publique ou télévisé, tout en invalidant en même temps la réaction légitime des  victimes face à l’abus.
    • Le manipulateur est toujours obsédé à maintenir un contrôle permanent des moindres petits aspects de votre vie et de vos émotions. A ce faire, il va même inventer des situations de conflit, afin de vous déstabiliser et de vous affaiblir. Ainsi l’islam-idéologie gère chaque facette de la vie du musulman pratiquant, ne lui laisse aucun espace de liberté, condamne tout individualisme et glorifie son oumma.
    • La projection mentale est un mécanisme de défense des manipulateurs. Ainsi depuis XIV siècles les musulmans utilisent les juifs et Israel comme bouc émissaire et recourent à leur victimisation expiatoire pour justifier leurs razzias, leurs attaques, leurs guerres asymétriques ou hybrides et leurs actes terroristes. Ce faisant, les musulmans manipulateurs déplacent leurs responsabilités, refusent de reconnaître leurs torts et d’assumer leurs actes.
    • Attaqué le manipulateur, par exemple tel Tariq Ramadan, utilise des stratagèmes élaborés, employant des biais cognitifs, des sophismes, des arguments fallacieux et la taqyia de la nébuleuse musulmane, soit une conversation absurde et irrationnelle. Ces stratagèmes lui permettent de crier au complot, de gagner le débat, de manipuler et de vaincre l’adversaire, d’avoir toujours le dernier mot, même en ayant complètement tort. Nombres de manipulateurs dans les débats, plutôt que de prendre le temps d’examiner attentivement différentes perspectives, généralisent tous vos propos et arguments en faisant des discours généralisants qui ne reconnaissent pas les nuances.

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    • Le conditionnement destructeur pratiqué par le manipulateur nous conditionne lentement et durablement parce que, en particulier, il craint tout ce que nous aimons d’autre, à part lui qui s’estime le meilleur. Nos élus eurolâtres et nos bruxellisés s’adonnent à ce travers manipulateur
    • La stratégie du dégradé est classique; quand l’addition est trop lourde, on fait plusieurs tickets. Voyez Berset avec l’AVS, les retraites vieillesse et l’assurance maladie et accident ou les revendications et exigences croissantes des immigrants musulmans.
    • Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Le problème peut être par exemple une « false flag operation ». Les raisons données par les Français et leurs alliés pour s’ingérer militairement en Iraq et en Syrie furent des manipulations mensongères bien pires que celles données par les USA de Bush pour s’ingérer militairement en Iraq.
    • Finalement la stratégie et la technique de l’avenir: connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les techniques de pointe en algorithmes, en intelligence artificielle, en biologie, en neurobiologie, en génétique, en psychologie appliquée, par exemple concernant le moi narrateur, toutes exploitées par face de plouc, WhatsApp et autres réseaux « sociaux » scrutinateurs-surveilleurs-contrôleurs-espions apporteront tant de connaissances nouvelles sur la femme, l’homme, la société et leurs fonctionnements, que l’individu lui même ne se connait pas aussi bien que ceux qui ont accès à ce savoir, tout particulièrement aux puissants algorithmes nous concernant. Si nous ne réagissons pas, si nous ne faisons pas de meilleurs choix, ce nouveau savoir représentera un pouvoir et un outil de contrôle puissants et autoritaires pour tous ceux qui ont un intérêt à manipuler les autres et se seront donnés ces nouveaux moyens. Avant une prochaine votation, vous aurez dans votre inconscient, qui face de plouc a décidé que vous choisissiez. Comme l’a écrit en 1925  le visionnaire Comte autrichien R. N. Coudenhove-Kalergi dans son livre « Idéalisme pratique, noblesse, technique, pacifisme »:  « La technique sans l’éthique mène aussi bien à des catastrophes que l’éthique sans la technique. L’éthique et la technique doivent se compléter, doivent avancer ensemble, se réfléchir et se conscientiser ensemble. »Actuellement, chez nous, c’est la télévision, puis l’islam-idéologie, puis les élus eurolâtres et autres bruxellisés, qui contribuent le plus à la manipulation mentale de masse. C’est pourquoi, nos élus de gauche se félicitent que nos chaînes nationales accaparent la quasi totalité, soit beaucoup plus que 1 milliard de CHF, des redevances que tous les citoyens suisses payons ; une bonne raison de voter oui à l’initiative NO BILLAG, de libéraliser et de privatiser le marché de la télévision et de la radio. Notre télévision nationale coûte très cher au peuple et est vraiment mauvaise. Pour le prix que paie chaque famille et même (!) nos entreprises notre télévision est une misère. Les Espagnols et les latino-américains ont deux termes imagés et métaphoriques pour qualifier une télévision comme notre nationale: « telebasura » soit téléordure ou mieux encore « TV chatarra » soit TV ferraille ou TV débris, la « comida chatarra » étant la malbouffe. Nos coûteuses chaînes de télévision nationales ne sont-elles pas une fort coûteuse TV malbouffe contre laquelle nous devons réagir avec fermeté et indignation. 
  • Notre télévision suisse pollue notre mental et celui de nos enfants avec des émissions de plus en plus bêtes et addictives. Elle suggère des idées pauvres, des façons de penser irrationnelles, une inculture, un faux savoir et un tas de choses à consommer. Elle est devenue si mauvaise qu’elle n’incite pas à la réflexion.
  • Il n’y a pas de vrais débats à la télévision. Les débats ne sont plus présidés et dirigés par une personne impartiale et cultivée.

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  • Les invités sont toujours des soit-disants experts qui débitent et débitent comme des journaux pisses-copie, de façon mal dissimulée, une vérité dictée par l’idéologie, une tendance politique le plus souvent de gauche, l’argent, ou le pouvoir, mais bien évidemment jamais discutable.
  • Notre télévision nationale est devenue l’art de perdre du  temps; moins pour les entrepreneurs qui sont eux beaucoup plus axés sur la lecture que la classe ouvrière et les enfants et moins pour les jeunes devenus accrocs au réseaux sociaux et à l’internet.
  • Notre télévision, comme notre presse quotidienne, est un flot ininterrompu d’informations inutiles, sur lesquelles le téléspectateur/lecteur n’a pas d’influence, contrairement aux sites web de réinformation qui publient les nombreux commentaires des internautes. Donald Trump, disant ce qu’il pense et faisant tant d’efforts pour faire ce qu’il a promis avant d’être élu, est passé par là: les journaux quotidiens tel le poubelliste, le liberticide, autres bidonneurs et canards aux accroches, angles, scoops, audience douteux et équivoques, qui ont rien d’interactif, parce que leur redac’chef qui se met en photo en première page refuse de publier les lettres d’opinion et même les articles de lecteurs qui lui paraissent politiquement incorrects, prendront un bouillon puis feront faillite et seules les futures chaînes de télévision privées qui seront vraiment interactives survivront. Réjouissons-nous, la chaîne CNN manipulatrice et tellement menteuse a perdu 30 % de ses annonceurs, les finances du New York Times et du Chicago Tribune, que nos quotidiens copient fidèlement le lendemain matin, vont mal.
  • L’information est tronquée, et manipulée parce que quelques oligarques, la caste pseudo-aristocratique de l’argent, détiennent la très grande majorité des mass médias du monde entier, tous supports confondus. Si bien que ceux qui gobent cette  « info » ne savent plus ce qui se passe réellement dans leur canton, dans leur pays et dans le monde. Ils vivent dans le récit d’un monde factice qui désigne ses gentils et ses méchants au gré des intérêts politiques, idéologiques, économiques et militaires du moment.
  • Notre télévision nationale est la reine de la désinformation. Pour être désinformé rien de rien de tel qu’écouter quotidiennement « les infos » et les « nouvelles ».
  • Notre télévision rend étroit d’esprit et ramollit le cerveau. L’information est déversée tel quelle dans notre cerveau. Nous ingurgitons tout ce que les journaleux ripeurs nous versent. Nous entendons tout le temps les mêmes choses et à longueur de journée (chômage, précarité, immigrés, catastrophes et tant de futilités) à tel point que nous pensons que c’est le seul point de vue viable, que c’est la vérité et finalement nous ne mettons même pas en doute ce que nous entendons et voyons ni ne nous viendrait à l’esprit de soupçonner l’existence d’autres points de vue.
  • A la télévision, la publicité est toujours présente, importante et primordiale. Ce neuromarketing nous fait consommer d’avantage et mal. En outre, toutes ces émissions de télévision subventionnées par les citoyens-contribuables sont pensées et choisies pour mettre le téléspectateur-consommateur dans la meilleure disposition mentale possible pour avaler tant les messages publicitaires que les affirmations et conclusions partiales de journalistes de gauche, de la caste à la Soros et de dits experts.
  • Des études ont montré que l’obésité augmente même chez les enfants à mesure des heures quotidiennes passées devant la télévision et que la télévision est mauvaise pour la santé.Succomber au pouvoir de séduction, de suggestion, de persuasion et de soumission volontaire ou non, des manipulateurs mentaux est facile; c’est même inévitable si nous n’y prêtons pas une attention soutenue et quotidienne. Bien informés, nous sommes des citoyens; mal informés, nous devenons des sujets puis des soumis. Citoyens du peuple Souverain suisse, reprenons tous le contrôle de notre propre vie et de notre cerveau pour revendiquer un monde meilleur, tout simplement; pour cela, le 4 mars prochain, ne nous laissons plus être manipulés par nos dispendieuses chaînes TV malbouffe, leurs bien trop nombreux employés qui luttent pour leur juteux fond de commerce et leurs supporters.

PD. Dr. méd. Dominique Schwander

Ernest Psichari, prince de la jeunesse en armes

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Ernest Psichari, prince de la jeunesse en armes

1913 : la France cède aux « douces romances » du pacifisme. Sous l’influence de l’intelligentsia parisienne, la jeunesse française se désintéresse de la guerre et des soldats. Contre le parti des intellectuels, Ernest Psichari, un jeune officier d’artillerie coloniale, publie son deuxième roman, un roman à thèse, dont le mot d’ordre est le « militarisme intégral ». Achevé sous la tente saharienne, L’appel des armes (1913) célèbre la figure du soldat, la beauté de l’action et de la force. Par le service des armes, il redevient possible de mener dans le monde une vie de grand style.

« Lorsque l’auteur de ce récit fit ses premières armes au service de la France, il lui sembla qu’il commençait une vie nouvelle. Il eut vraiment le sentiment de quitter la laideur du monde et d’accomplir comme la première étape d’une route qui devait le conduire vers de plus pures grandeurs. » Engagé à 20 ans, Ernest Psichari quitte avec enthousiasme la maison paternelle. Ce jeune intellectuel, petit-fils d’Ernest Renan, trouve dans la vie militaire une délivrance de la vie ordinaire qu’il mène à Paris. Admis dans l’artillerie coloniale, Psichari découvre la joie de l’action, et consacre près de cinq années de sa vie à l’Afrique. Au cours d’un « magnifique exil » en Mauritanie, il rédige L’appel des armes, un roman d’apprentissage dont la trame n’est pas sans rappeler le parcours du jeune écrivain.

Le héros de ce roman, Maurice Vincent, est un adolescent, fils d’un instituteur antimilitariste. Au contact de Timothée Nangès, capitaine dans l’artillerie coloniale, il trouve dans son cœur une vocation de soldat. Prenant « contre son père le parti de ses pères », il choisit le parti des hommes d’action et s’engage comme simple canonnier. Contre son père biologique, il se réfère désormais à une autre paternité, spirituelle, incarnée par ce soldat de l’armée coloniale. Les rapports entre les deux hommes sont désormais ceux de maître à disciple, d’initiateur à initié. L’adolescent embrasse une vie entièrement nouvelle, qui s’apparente à une seconde naissance.

Selon Psichari, les soldats sont les derniers représentants d’une idée, l’incarnation de l’action et de la force. À l’abri de toute compromission, de toute faiblesse, l’armée est le dernier rempart de la nation. Quelque direction que prenne le monde, il ne se passera pas des armes. Psichari rejoint en cela son ami Charles Péguy : « Que la Sorbonne le veuille ou non, c’est le soldat français qui lui mesure la terre. […] C’est le soldat français qui fait qu’on parle français à Paris » (L’Argent). Pour la nouvelle génération, l’armée est la meilleure école. Elle est l’héritière de la « grande œuvre romaine et française », le seul moyen d’échapper à son siècle et la société moderne. Elle est également l’objet d’un véritable mystique : sa mission est de « racheter la France par le sang ». Contre l’humanitarisme, contre le pacifisme, l’armée incarne la France éternelle, « fille aînée de la Gloire », « toujours guerrière et aventureuse », « toujours prête à se lancer dans une généreuse aventure […] s’il est de la gloire à glaner ».

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Le jeune Maurice Vincent cultive des « pensées de gloire ». Il rêve de pays lointains, de champs de bataille ensoleillés. « Son foyer, désormais, serait une tente errante parmi les déserts roses des Tropiques. » Son modèle, le capitaine Nangès, est une force vive, un homme tendu vers l’action, une authentique figure de guerrier. Celui-ci se charge de son éducation, lui enseigne un idéal. En parallèle de son instruction militaire, l’adolescent recueille l’instruction spirituelle du capitaine. L’enfant soldat s’éveille au « militarisme intégral ».

L’annonce de son départ pour la Mauritanie est « la plus belle heure de sa vie », le point culminant de son destin. L’Afrique est une « terre d’action », la seule qui permette à son pays d’inscrire quelques pages de gloire dans l’histoire médiocre de son temps. Le principal danger, c’est « d’oublier l’histoire », de perdre le sens de celle-ci. « Nous nous préparons des années d’histoire vide. Pensez-vous à ce que pourront dire plus tard de nous les historiens ? Nos enfants verront dans leur manuel : ‘‘De 1880 à 19.., le commerce et l’industrie prospérèrent’’. À quoi servons-nous, sinon à faire l’histoire, et si nous ne la faisons pas, qui la fera ? »

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L’appel de la tradition

Héritière d’un passé glorieux, véritable incarnation de l’ordre, l’armée est la seule, avec l’Église, qui ait maintenu une tradition : « L’armée représente une grande force du passé, la seule, avec l’Église, qui reste vierge, non souillée, non décolorée par l’impureté nouvelle. » Le rôle du soldat, c’est donc de maintenir un certain « fonds moral », qui s’oppose au pacifisme, à l’humanitarisme, aux rêveries infécondes de son siècle. Le parti des intellectuels est représenté par le père biologique de Maurice, un « sophiste », une « âme tiède » maudissant les soldats et leur drapeau. Paradoxalement, Maurice est un représentant du passé, d’un passé héroïque – son père, un représentant de l’avenir, du parti des intellectuels, grands selon l’esprit, mais non selon le cœur. Maurice est désormais « un bel enfant barbare, dans un monde jeune ».

EP-soleilsommeil.jpgEn rêve, le capitaine Nangès rencontre Timoléon d’Arc, un personnage de Servitude et grandeur militaires (1835) de Vigny. Le héros de Vigny envie le héros de Psichari. Il aurait aimé fouler en conquérant cette terre d’Afrique, pleine de charme et de volupté. Là, l’homme se purifie, s’épure, loin des « pourritures modernes ». Là, du moins, « quelque idéal reste encore ». En réponse, le capitaine Nangès évoque le mépris de la nation, le rejet du colonialisme. La métropole tient les glorieuses chevauchées des soldats en piètre estime. « Le bourgeois a la crainte de ce qu’il ne comprend pas. Il tremble aux mots d’infini, d’absolu. Le Sahara lui fait peur, comme la musique de Wagner. » Comme Ernst Jünger le décrira quelques années plus tard : « L’élémentaire réside en dehors de son monde idéal ; pour lui, l’élémentaire est l’irrationnel voire l’immoral. »

Au contraire, « la guerre est divine ». Dans Terres de soleil et de sommeil (1908), Ernest Psichari décrivait la guerre comme un « indicible poème de sang et de beauté ». Elle est « la plus voisine des puissances cachées qui nous mènent » et le capitaine Nangès ne regrette pas que le jeune Maurice ait éprouvé cela : « Heureux les jeunes hommes qui, de nos jours, ont mené la vie frugale, simple et chaste des guerriers ! […] Toutes les terres sont belles pour un jeune soldat. Toutes les aubes sont fraîches, naïves ; puisqu’on s’y lève joyeux, confiant dans sa force, audacieux. » Dans cette terre d’Afrique, terre de soldats, imprégnée de grandeur et de noblesse, le capitaine Nangès entend son métier « en artiste ». Et Psichari de citer Alfred de Vigny : « Il exerce, non en ambitieux, mais en artiste, l’art de la guerre. » Ernst von Salomon, reprendra cette image dans Les Cadets (1933) : « Les soldats sont des artistes et les grands maîtres de la guerre sont le cœur mystique du monde. »

Témoignage d’une génération, L’appel des armes rencontre en 1913 un succès notable. La conversion de Psichari au catholicisme la même année achève d’en faire un modèle à la jeunesse de France. Il connaîtra néanmoins une destinée tragique. Comme Charles Péguy, dont il fut le « disciple préféré », Ernest Psichari est rappelé à Dieu au cours des premières semaines de la Grande Guerre. Mort à 30 ans le 22 août 1914 à la tête de ses hommes, le lieutenant Psichari devient l’un des héros de la « génération sacrifiée ».

David Petraeus – ex-chef de la CIA, nouveau magnat des médias en Europe de l’Est

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David Petraeus – ex-chef de la CIA, nouveau magnat des médias en Europe de l’Est. L’enquête complète

Ex: https://www.ojim.fr

Cette enquête a été réalisée dans les Balkans dans le dernier trimestre 2017. Cette investigation, exclusivité de l’Observatoire du journalisme, a été financée par nos lecteurs.

La carrière fulgurante de David Petraeus, tour à tour commandant en chef des forces internationales en Irak et Afghanistan, directeur de la CIA, dirigeant du géant financier KKR et magnat des médias, incarne une nouvelle forme de pouvoir militaire-sécuritaire-financier-médiatique.

Une carrière qui semblait pourtant connaître une fin abrupte quand un scandale à caractère sexuel avait contraint Petraeus à démissionner de la CIA en 2012. Adultère aggravé par le fait que le général quatre étoiles avait menti pendant l’enquête, et surtout, qu’il avait fait fuiter des secrets d’État à sa maîtresse. Il sera condamné à deux ans de prison avec sursis et à 100.000 dollars d’amende – une bagatelle en comparaison avec des cas similaires, dont celui d’Edward Snowden, qui affirme avoir divulgué des informations beaucoup moins confidentielles.

Petraeus s’en remettra. Six mois après le scandale, il sera recruté par le fonds d’investissement mastodonte Kohlberg, Kravis, Roberts & Co. L. P. (KKR) pour diriger son Global Institute nouvellement fondé.

Les Barbares de Wall Street

Dans les années 70 et 80, KKR était le pionnier du LBO, ou “opération d’acquisition par effet de levier” – c’est-à-dire par dette massive. L’inventeur du concept, Jerome Kohlberg, bientôt inquiété par une avidité écrasante qui imprègne la vie des affaires, quittera le fonds qu’il avait créé, en ne laissant que son K à la tête du sigle. Après son départ, c’est le deuxième K, Henry Kravis, qui fera exploser les LBO  méritant à KKR le surnom peu flatteur de « Barbares de Wall Street » (le best-seller et le film “Barbarians at the Gate” sont dédiés à leur LBO historique sur RJR Nabisco). Ils resteront les champions de cette méthode, bien qu’elle aboutisse souvent au dépècement, voire à la faillite des entreprises rachetées, comme ce fut le cas de leur autre LBO historique : Energy Future Holdings. La même méthode est aujourd’hui pratiquée par Patrick Drahi (photo) qui a bâti son empire médiatique sur une dette colossale.

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Fin 2016, la candidature de Petraeus a été envisagée par Donald Trump au poste de chef de la diplomatie américaine, mais il restera chez KKR, désormais en tant partenaire. Kravis et Petraeus sont aussi membres du Council on Foreign Relations et participants réguliers aux réunions de Bilderberg. Kravis était classé 38e sur la liste des Juifs les plus riches du Jerusalem Post.

L’invasion commence

Dès son passage dans le monde d’affaires, l’ex-fonctionnaire fait ses preuves en étendant le portefeuille déjà impressionnant de KKR. En 2013, le fonds fait son premier investissement direct dans la région de l’Europe centrale et de l’Europe de l’Est en rachetant United Group (SBB/Telemach) pour une somme jamais divulguée mais estimée supérieure à un milliard d’euros. United Group réunissait les principaux opérateurs du câble, du satellite et d’internet dans l’ex-Yougoslavie avec presque deux millions abonnés:

  • SBB (Serbia Broadband) – le plus grand câblo-opérateur et fournisseur d’accès à internet en Serbie avec 700.000 abonnés ;
  • Telemach – le principal câblo-opérateur et fournisseur d’accès à internet en Slovénie et Bosnie-Herzégovine ;
  • Total TV – le premier réseau de télévision par satellite en Serbie, présent dans les six pays de l’ex Yougoslavie ;
  • NetTV Plus – le principal fournisseur de services de télécommunications sur Internet ;
  • United Media – les chaines de télévision Sport klub, Cinemania, Ultra, Mini ultra, Lov i ribolov ;
  • CAS Media – la plus grande agence d’achat d’espaces publicitaires pour la télévision du câble et du satellite.

L’année suivante en 2014, KKR affermit son emprise. Via United Group, il achète le géant du divertissement « turbo-folk » Grand Production et acquiert la participation de contrôle du câblo-opérateur monténégrin BBM. Il devient copropriétaire du 1er site d’information en Serbie Blic.rs en rachetant 49% de Ringier Digital SA, la filiale numérique du groupe de presse suisse.

Finalement, KKR lance sa propre chaine de télévision régionale, N1 TV, partenaire exclusif de CNN, avec studios à Belgrade, Zagreb et Sarajevo. Par cette opération controversée, United Group réunit la distribution comme la production de contenu.

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En 2015, le groupe crée un autre précédent avec la première acquisition d’un réseau mobile – Tušmobil slovène – par un opérateur du câble. En 2017, il rachète les activités de Central European Media Enterprises (CME) en Croatie et Slovénie, parmi lesquelles TV Nova, la chaine la plus regardée des Croates, dont le journal du soir réalise les meilleures audiences du pays ; ainsi que POP TV dont le journal 24ur est le principal programme d’information slovène. Pendant ce temps, United Group continue d’élargir ses activités à la téléphonie fixe et mobile et d’absorber ses concurrents, parmi lesquels BHB Cable TV (Bosnie-Herzégovine), M-kabl (Monténégro), et Ikom (Serbie).

Qui cache qui ?

Les « barbares financiers » commandés par Petraeus ont érigé un véritable empire médiatique, mais ils l’ont fait très discrètement, à l’abri de tout examen public. Quelques enquêtes rares, frileuses et tardives ont quand même fini par révéler quelques détails.

En 2015, un rapport sur la structure de propriété et le contrôle des médias en Serbie émanant du Conseil pour la lutte anti-corruption de Serbie identifiait le manque de transparence de la propriété des médias comme le problème prioritaire. L’année suivante, la structure de la propriété d’United Group a fait l’objet d’une investigation par le journal slovène Delo en coopération avec Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Leur article « Du côté obscur de Telemach »  a finalement permis à la population de la région de jeter un coup d’œil derrière les coulisses de leur plus grande source d’informations. Ils y ont trouvé un labyrinthe de sociétés offshore fantômes, qui champignonnaient dans les paradis fiscaux pour cacher les propriétaires originaux et leurs circuits financiers.

Une demie révélation : le cache sexe est serbe

La grande cible de cette enquête était le serbe Dragan Solak (photo). En 2000, il avait fondé KDS, un câblo-opérateur local à Kragujevac (Serbie) et pendant que sa start-up montait en flèche, devenant SBB en 2002, SBB/Telemach en 2012 et United Group en 2013, il a toujours pu en garder les rênes managériales. Il n’y avait là rien de secret. La vraie découverte de l’investigation est qu’il aurait également gardé 20% des actions, caché derrière la société Gerrard Enterprises qu’il aurait fondée en 2001 sur l’Île de Man.

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Ce « roi du câble », régulièrement « pas disponible pour les médias », nouveau magnat de l’entreprise dans un paysage économique dévasté, est un nouveau-riche flamboyant parmi ses compatriotes appauvris, avec ses jets privés, sa villa au Lac de Genève et son terrain de golf ayant appartenu au roi de Yougoslavie (le train de vie de Petraeus faisait jaser aussi, jusqu’aux articles du HuffPost et Washington Post). Serbe dans une région où les rivalités nationales sont toujours d’actualité, illusionniste ouvrant trois société offshore par jour et faisant disparaitre puis réapparaitre des millions d’euros hocus-pocus, tout cela sans payer d’impôts – autant de raisons pour que les journalistes de Delo et ceux qui marchèrent dans leur pas (NacionalJutarnji listEkspres…) braquent le projecteur sur Solak. Le risque était moindre que celui de suivre les traces du gros gibier.

Le rôle des ambassadeurs américains

L’investigation de Delo pour démêler les divers tentacules de la structure de propriété d’United Group a rendu une chose claire : les propriétaires se dissimulaient derrière une succession de paravents. Il était moins clair de savoir si Solak faisait partie des propriétaires ou était un simple paravent.

Solak n’opérait pas seul. Ses financiers d’outre-Atlantique, dont KKR, étaient partenaires majoritaires dans toutes les opérations. Ce sont eux qui le laissaient à la tête d’United Group et qui veillaient sur sa montée en flèche depuis le début, comme témoigne un télégramme de l’ambassade des États-Unis à Belgrade révélé par Wikileaks. Il est dommage que cette source, bien que facilement trouvable sur internet, n’ait pas été considérée jusqu’ici.

Le télégramme de 2007 est dédié spécifiquement à la situation de SBB, à partir de son titre « Serbia Broadband opérant dans l’environnement hostile ». Solak y figure comme le principal interlocuteur de l’ambassade, à un point tel qu’on peut se poser des questions sur la nature de sa relation avec la diplomatie américaine. Le signataire, l’ambassadeur Michael Polt, transmet les inquiétudes de Solak à Washington, en y joignant son rapport sur les efforts américains – diplomates et investisseurs confondus – afin d’y remédier. Leur prétexte : combattre la domination du marché par l’opérateur public Telekom qui « utilise tactiques agressives et influence politique » pour assurer sa position monopolistique. Aujourd’hui on comprend que l’ambassadeur faisait exactement ce dont il accusait Telekom, mais au profit de SBB. Le télégramme date du 1er juin 2007. Le 27 juin on annonçait la conclusion historique du premier LBO en Serbie : l’acquisition de SBB par Mid Europa Partners.

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Le successeur de Polt, Cameron Munter (photo), continua sa carrière post-diplomatique auprès de Mid Europa comme conseiller de SBB-Telemach lors des négociations avec Petraeus en 2013. Le prédécesseur de Polt, le fameux William Montgomery, le premier à être nommé après l’intervention de l’OTAN en 1999 et la révolution de couleur du 5 octobre 2000, influent à la manière d’un proconsul impérial, était partenaire commercial de Brent Sadler. Ce dernier, correspondant de CNN à Belgrade à l’époque des bombardements est à présent président de N1 TV, la chaîne phare d’United Group, filiale exclusive de CNN en Europe de l’Est.

Des ennemis devenus compagnons

Le cabinet de conseil Montgomery Sadler Matić & associates (MSM & associates) rassemblait un trio invraisemblable : l’ex-ambassadeur et l’ex-reporter américains sont devenus compagnons de Goran Matic, ministre fédéral yougoslave de l’information en 1998 et 1999. Son homologue serbe dans la même période était l’actuel président de Serbie Aleksandar Vucic.

Juste avant les bombardements, Matic critiquait des médias au service des maitres étrangers : « la situation est très claire – le propriétaire paye, le propriétaire demande la diffusion de certaines informations ». Quand l’OTAN attaqua, c’est lui qui déclara à CNN : « Nous sommes prêts à combattre l’agresseur ». Quand les frappes rasèrent la Radio-télévision de Serbie le 23 avril 1999, faisant 16 morts, BBC relayait sa déclaration : « C’est un crime monstrueux sans précédent dans l’histoire ». Dans le rapport moins prolixe de son futur compagnon Sadler sur CNN, cette citation sera réduite en deux mots : « acte criminel ». Tony Blair rétorquera que le bombardement de la télévision était « entièrement justifié ». Le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, l’OTAN rasera encore une télévision, la Radio-télévision de Novi Sad.

Depuis, les deux ex-ministres de l’information ont fait volte-face par rapport à leur ancien ennemi, celle de Vucic étant particulièrement spectaculaire. Son parti a d’ailleurs engagé Montgomery comme conseiller et, une fois au pouvoir, leur gouvernement fit de même avec Tony Blair, alors qu’en 1999 ces mêmes personnalités le traitaient de bête noire. Encore en 2005, Vucic écrivait une recension favorable au sujet d’une monographie élégamment intitulée Le pet pédé anglais Tony Blair (sic). L’ex-nationaliste cultive également une chaude amitié avec d’autres protagonistes de l’agression contre son pays, Gerhard Schroeder et Bill Clinton.

Les généraux-investisseurs

Quant à Petraeus, il arbore une médaille de l’OTAN pour l’ex-Yougoslavie. En 1999, il assiste en tant qu’aide de camp le général Hugh Shelton, chef d’état-major des armées des Etats-Unis, dans la planification et la coordination des bombardements. Avant de revenir comme investisseur, Petraeus était déjà présent dans la région en 2001-2002 comme chef d’état-major adjoint de la force de stabilisation (SFOR) de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine et comme commandant adjoint d’une unité clandestine contreterroriste chargée de capturer les serbes recherchés par la Haye, avant que le 11 septembre ne vienne perturber la donne en transformant les alliés djihadistes en ennemis suprêmes. « C’est là que son évolution future fut tracée » affirme Fred Kaplan dans sa biographie The Insurgents: David Petraeus and the Plot to Change the American Way of War (2013, p. 65).

Son collègue quatre étoiles, Wesley Clark, commandant en chef de l’OTAN pendant les bombardements de la Yougoslavie, a lui aussi pantouflé dans le monde de la grande entreprise (comme Odierno, McChrystal ou Mullen. Rappelons que dès 1961, Eisenhower avait mis en garde contre le complexe militaro-industriel). Wesley Clark préside le groupe canadien Envidity Energy Inc. qui négocie, au milieu des controverses, l’exploration de très importants gisements de charbon du Kosovo « libéré » par ses troupes. Bien qu’en catimini, Petraeus était le principal négociateur du fonds KKR dans la reprise d’United Group en 2013. Il a rencontré le premier ministre serbe Aleksandar Vucic plusieurs fois, publiquement comme en privé.

Les millions de Soros ou comment monter en flèche

event_event_43.jpgLe télégramme de Wikileaks comporte aussi une référence à un moment charnière dans l’ascension d’United Group. En 2002, la petite start-up de Solak a eu une chance tout à fait extraordinaire. Elle réussit à attirer un investissement de 10 millions dollars de Southeastern Europe Equity Fund (SEEF). Le gestionnaire du fonds était Soros Investment Capital Management, renommé plus tard Bedminster Capital Management, fondé par George Soros.

Ce milliardaire activiste, partage avec Kravis (du fonds KKR) quelques traits accidentels, comme une villégiature au bord de l’Atlantique où les deux sont voisins, ou moins accidentels comme une passion pour la collection de câblo-opérateurs balkaniques.

C’est à partir de l’investissement de Soros que commence la croissance exponentielle de SBB et sa plongée vertigineuse dans les méandres opaques de la finance internationale. Après Soros, c’est la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui suit et relance, en investissant 15 millions euros en 2004. Cette banque « européenne » dont le plus grand actionnaire est les États-Unis restera copropriétaire et co-investisseur d’United Group à ce jour fin 2017.

Le fonds de Soros se démultipliera en SEEF I et II, qui figureront en même temps comme acheteur et vendeur lors de la reprise de SBB en 2007 par Mid Europa. En 2014, cette société d’investissement privée dirigée par d’ex hauts fonctionnaires de la Banque Mondiale et du FMI se vantait d’avoir triplé ses investissements grâce au montant exorbitant payé par KKR.

George Soros (né Schwartz) a vu son nom de famille changé par un père espérantiste. Le mot « soros » signifierait dans cette langue « je monterai en flèche ». Un bon augure pour le petit György, ainsi que pour la start-up de Solak qu’il a soutenue avec autant de prévoyance.

Mais qui a aidé Soros au début de sa carrière ? La mise de fonds initiale pour sa start-up, Double Eagle Fund, renommée par la suite Quantum Fund, avait été fournie par Georges Karlweiss de la Banque Privée S.A. de Lugano, détenue par le baron Edmond de Rothschild (voir l’article supprimé du Washington Times). D’après Time Magazine, « bientôt les Rothschild et autres riches européens y rajoutaient 6 millions dollars ». De quoi monter en flèche comme l’avenir le prouvera.

Investissements prodigues en médias déficitaires

Même les financiers sans foi ni loi obéissent à une loi sacrosainte : réaliser des profits. Or, le retour sur l’investissement de KKR dans les médias balkaniques ne pointe pas à l’horizon. Le secteur éprouve de telles difficultés que même les acquisitions phares comme SBB en Serbie et Nova TV en Croatie sont connues pour dégager des pertes consécutives.

Dans le cas de SBB, l’investissement astronomique de KKR en 2013 n’a pas amélioré la situation. Au contraire, les rapports annuels disponibles montrent une progression constante des pertes. En millions d’euros: 33M en 2010, équilibre en 2011 puis 10,5M de pertes en 2012 et 1,4M en 2013. Enfin 29M en 2014, 33M en 2015 et 35M en 2016. On voit que l’année 2016 bat les records avec trente-cinq millions d’euros de perte.

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L’explication ? En achetant des médias, Petraeus achetait de l’influence. La question se pose alors : quel type d’investisseur souscripteur se réjouirait d’entendre son fonds lui expliquer : « Nous n’avons plus ni le milliard que vous avez engagé, ni le profit que nous avons promis, mais nous avons gagné de l’influence médiatique en l’Europe de l’Est ». On a du mal à imaginer que des retraités du fonds de pension de l’Oregon en seraient ravis. En revanche, plus d’une connaissance de Petraeus au Bilderberg pourrait s’en accommoder.

Une autre explication : les dépenses seraient gonflées pour déclarer des pertes qui n’existent pas vraiment. Grâce à son bilan négatif, SBB n’a pas payé un centime d’impôt depuis des années, malgré un revenu de 170 millions euros rien qu’en 2016. Le dommage pour le budget national serbe pourrait atteindre les huit chiffres en euros.

L’Etat ne se mêle pas de ses affaires

Les grands perdants de se schéma douteux sont tout d’abord les citoyens, qui sont les principaux créateurs de la richesse qu’United Group draine vers les paradis fiscaux et qui eux, payent leurs impôts. Ensuite c’est la concurrence qui n’a aucune chance de rivaliser avec le poids lourd privilégié du marché avec sa capacité financière, sa taxation zéro, sa cartellisation transfrontalière et sa programmation CNN. In fine ce sont les Etats qui renoncent à percevoir les taxes. Pour ne rien dire de leur obligation de protéger la libre concurrence comme les citoyens.

Les Etats seraient les plus aptes à inspecter les activités de KKR. Eux seuls seraient capables de sanctionner les pratiques illégales et de combler les lacunes de la législation.

Les Etats choisirent plutôt de se boucher les yeux. A ce jour, les seules révélations sur l’empire médiatique de KKR ont été faites par des organismes et des individus de la sphère non gouvernementale. En ce qui concerne les changements législatifs, ils n’ont fait qu’élargir les lacunes, comme le montre le rapport de South East European Media Observatory au titre explicite « Les grandes puissances ont adapté la législation serbe sur les médias aux besoins de la ‘CCN balkanique’ ».

L’Union Européenne comme groupe de pression

En 2014 l’Etat serbe et KKR semblent voués à l’affrontement. KKR prévoit le lancement de sa nouvelle chaine N1 TV sur son réseau SBB Telemach, au sein de sa société de tête United Group. En même temps, le gouvernement publie ses projets de lois sur les médias. Or, l’un exclut l’autre, car les lois interdisent à un distributeur d’être aussi créateur de contenu. L’interdiction semble logique : le distributeur favoriserait ses chaines au détriment de la concurrence. Quelques années auparavant le même principe était imposé par l’Union Européenne à la télévision publique RTS qui a dû renoncer à son réseau de distribution.

Pourtant, cette fois l’avis de Bruxelles sera inverse, ou plus précisément inversé par le lobbying de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (copropriétaire d’United Group) et du cabinet Gide Loyrette Nouel engagé pour l’occasion. Après une nouvelle rencontre avec Petraeus, le premier ministre serbe tranche sommairement : la N1 est bienvenue en Serbie. L’état démissionne.

C’est le nouveau texte de loi, dicté par les banquiers et les avocats via l’administration bruxelloise, et non pas l’original issu d’un processus électoral et participatif, qui sera voté en aout 2014. Exit le peuple, entre l’oligarchie financière transnationale, qui tord le bras d’une assemblée qui ne songe même plus à se défendre.

Epilogue : N1 TV sera lancée dès l’octobre 2014. En mars 2017, le câblo-opérateur SBB enlève la télévision la plus regardée, la chaine publique RTS1, de la première position dans la numérotation des chaines. Il donne sa place, incontestée depuis les débuts de la télévision, à N1 TV.

Le propriétaire influence-t-il ses médias ?

Quand l’OTAN a bombardé RTS en 1999, son argumentation était basée sur l’idée qu’une télévision émettait nécessairement la propagande de son propriétaire. Comme ce propriétaire était l’Etat ennemi, et que la propagande faisait partie de la guerre, l’OTAN conclut que la télévision était une arme de guerre et, par conséquent, une cible légitime.

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N1, elle aussi, a des propriétaires. Il y a même un général qui fût engagé dans la même guerre. Quant à la propagande, ses communiqués au sujet du changement de la numérotation fournissent des exemples scolaires de manipulation. Le titre « Pression politique grandissante pour abaisser N1 sur le réseau SBB » (N1, 2017) laisse supposer que la chaine de KKR est défavorisée alors qu’elle est choyée. N1 se fait aussi la championne du bobard « calculette ». En 2016, ses rapports quadruplent la participation à une manifestation supportée par des ONG américaines, tandis que le nombre de manifestants anti-OTAN est divisé par trente (sic). Lors des présidentielles serbes de 2017 la télévision se fait bureau de communication de certains candidats, en en omettant entièrement d’autres.

Guerrier des perceptions

La défénestration de la démocratie par KKR au profit de sa « CNN balkanique » sera expliquée par Petraeus en termes de « développement des valeurs démocratiques ». C’est la seule fois qu’un patron de N1 s’explique sur N1, et il le fait exclusivement devant les journalistes de N1. Sans sourciller, il souligne leur objectivité et leur indépendance.

Si ses déclarations se trouvent aux antipodes de la réalité, on retrouve là le spécialiste des guerres des perceptions.

« Pratiquement rien n’est plus important dans les affaires internationales que les représentations historiques et les perceptions que les hommes portent dans leurs têtes. » Cette citation ouvre le premier article académique de Petraeus en 1986, ainsi que sa thèse doctorale, défendue l’année suivante à Princeton. Depuis, le militaire-savant se fait champion d’une réorientation de l’armée étasunienne. La priorité devrait passer de la guerre conventionnelle à la contre-insurrection (counterinsurgency ou Coin en anglais), sous la devise « gagner les cœurs et les esprits ». En 2006, il expose sa doctrine dans un manuel militaire qui fait date (FM 3-24 Counterinsurgency). Irak et Afghanistan seront des laboratoires où il mettra ses théories en œuvre en y assumant le commandement suprême de 2007 à 2011. Mission accomplie, il ne lui reste plus qu’à quitter l’armée qu’il a révolutionnée après une carrière très bien pensée. Cadet de West Point, il fait la cour à la fille du surintendant, ce qui lui vaut la moquerie de ses camarades et la main de la demoiselle. Il progresse ensuite dans l’ombre des commandants Galvin, Vuono et Shelton. Avant le scandale à caractère sexuel de 2012, il est le chouchou des médias qui lui réservent des articles élogieux (gentiment appelés « fellations » dans l’argot journalistique américain). Son charme ne rencontre que quelques détracteurs, comme l’amiral Fallon, qui l’aurait traité de “petit lèche-cul dégonflé”.

Conquérir les cœurs et les esprits

Correspondant de Marcel Bigeard et lecteur avide des « Centurions » de Jean Larteguy, Petraeus admet volontiers ses influences françaises, notamment celle du théoricien David Galula. Cela n’empêche pas un compagnon d’armes français, le général Maurice Druart, de dénoncer sa devise « gagner les cœurs et les esprits » comme « une démarche de merchandising oppressive sur la population » (voir l’excellente étude de l’armée française Gagner les cœurs et les esprits, CDEF, 2010, p. 57).

Le sens véritable de cette expression est défini par le manuel FM 3-24 de manière suivante : « “Cœurs” signifie persuader la population que son meilleur intérêt est servi par le succès de la contre-insurrection. “Esprits” signifie convaincre la population que la force peut les protéger et que la résistance est inutile. Notons que la sympathie de la population pour les troupes d’occupation n’y a pas d’importance. Ce qui compte, ce n’est pas l’émotion, mais le calcul d’intérêt ». La section « Les médias et la bataille des perceptions » offre des préceptes quasi orwelliens : « Choisissez les mots avec soin… Par exemple, la force de contre-insurrection est-elle un libérateur ou un occupant ? »

Expérimenté dans ce type de double pensée, Petraeus persiste à parler d’une « victoire » en Iraq quand l’intervention est une catastrophe incontestable. Alors que la région est plongée dans le chaos, les raisons d’engagement invoquées initialement se sont révélées fausses et les objectifs déclarés n’ont pas été atteints. Dans les faits, le modèle Petraeus de contre insurrection associe grande manipulation et grande violence: guerre civile, frappes aériennes, raids nocturnes, attaques de drones, torture. Cette réalité émerge difficilement dans les médias qui semblent eux aussi obéir au manuel de Petraeus (section « Exploiter un narratif unique »).

L’année 1986 sera une année charnière pour Petraeus : il devient théoricien de la contre insurrection, membre du Council on Foreign Relations et fait la connaissance de James Steele, vétéran du programme Phoenix au Vietnam. En communication directe avec Petraeus, Steele formera les escadrons de la mort et des centres de torture en Irak.

Espionnage et manipulations sur la toile

En 2010 Petraeus recrute la première armée de trolls sur internet (L’opération d’espionnage étasunienne manipule les réseaux sociaux, Guardian, 2011). Son commandement CENTCOM lance un appel d’offres pour un logiciel de gestion d’identités en ligne qui permettrait à 50 utilisateurs d’employer 500 comptes faux nez (sock-puppets) « sans crainte d’être découvert par des adversaires sophistiqués ».

Quelques années après, les pratiques identiques de la Russie sont dans le collimateur de nombreux journalistes mais l’exemple américain fondateur est régulièrement omis. Ainsi un article de l’Obs-Rue89 énumère-t-il cinq pays impliqués, en omettant les Etats-Unis dans la liste.

Le militaire dans Petraeus comprend très bien que les technologies d’information sont indispensables aux opérations d’information. Chef de la CIA, il avertit : « on vous espionnera à travers votre lave-vaisselle » (Wired, 2012). En magnat des médias, il reste aussi belliqueux que jamais : « Le cyberespace est un domaine de guerre entièrement nouveau » (BBC, 2017). Il milite surtout pour un contrôle toujours plus grand de l’internet.

À ce propos, KKR contrôle un grand nombre d’entreprises de l’internet, dont Optiv (cybersécurité), GoDaddy (hébergement), First Data (argent numérique) et naturellement, les fournisseurs d’accès à internet d’United Group.

La surveillance massive d’internet par les services de renseignement anglo-américains, révélée par Edward Snowden, bat son plein alors que Petraeus dirige la CIA. On y trouve des projets comme PRISM, qui permet un accès direct aux serveurs des géants Google, Facebook, Apple, Microsoft et alii ; ou Muscular et Tempora qui infiltrent directement les câbles de fibre optique.

Dans les Balkans, une grande partie du trafic internet passe par les fournisseurs achetés par Petraeus. Une étude serbe sur les « infrastructures invisibles » a établi que tout le trafic menait à un seul point : « Si l’on souhaite examiner, filtrer ou conserver tout le trafic national transitant par le réseau de SBB, on peut le faire en n’utilisant que ce point unique ». Il se trouve que ce point est en la possession de KKR.

Pourquoi infiltrer, si l’on peut posséder ?

Argent public et argent privé

Les guerres de Petraeus représentent des coûts considérables non seulement en termes de vies humaines, mais aussi pour les contribuables. Ces coûts ne sont plus estimés en milliards, mais en billions de dollars, du jamais vu. Des sommes sans précédent ont également fini dans les mains des corporations privées (Sous-traitants privés récoltent 138 milliards de dollars de la guerre en Irak, Financial Times, 2013) pour des services civils (Halliburton-KBR) mais aussi militaires (Blackwater) ou d’intelligence (Bell Pottinger). La guerre s’est privatisée, d’où la section « Multinationales et sous-traitants » dans le manuel de Petraeus.

Commandant en chef, Petraeus disposait déjà de fonds colossaux et traitait directement avec les corporations privées. Mais qui commande vraiment quand la plus grande force militaire se surendette pour payer ses guerres : le commandant ou le financier ?

Conclusion : de l’armée à la finance, une promotion

Toute sa vie, Petraeus a développé sa carrière en courtisant le pouvoir le mieux placé. Son passage des sommets de l’armée et du renseignement au rang des financiers est d’habitude vu comme une sorte de retraite ou de démission. On est plutôt tenté d’y voir une promotion.

La carrière de David Howell Petraeus suit la même ligne ascendante et le même fil rouge : la manipulation des perceptions. Son cas illustre un changement radical du monde de l’information. Avant lui, nul ne pouvait imaginer un ancien chef de service de renseignements à la tête des médias d’un pays qu’il avait contribué à détruire. Général ennemi, chef de service secret et spécialiste de la propagande, il s’impose dans les médias de la nation agressée, sous prétexte d’y garantir une information objective, un véritable tour de force. Mais rien ne choque les cœurs et les esprits conquis.

Russie: en finir avec la guerre froide

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Russie: en finir avec la guerre froide

Ex: https://lignedroite.club
Texte de la rubrique Politique extérieure

Pour les États-Unis et l’Otan, tout se passe comme si le bloc soviétique ne s’était pas effondré et qu’il faille maintenir une stratégie agressive à l’égard de la Russie. Ligne droite n’accepte pas cette prolongation artificielle de la guerre froide qui s’oppose aux intérêts stratégiques et civilisationnels des Européens et menace la paix sur le vieux continent.

Comme si la guerre froide sévissait toujours

Nous vivons aujourd’hui en effet un curieux paradoxe : l’URSS a volé en éclats, le « rideau de fer » a été démantelé et le pacte de Varsovie a disparu. Pourtant l’Otan, qui fut créé pour contrer la menace soviétique, est toujours actif et la russophobie est devenue l’une des composantes de l’idéologie du Système. En outre, les États-Unis ont poursuivi leur stratégie d’isolement stratégique de la Russie, comme au temps de la guerre froide. Et, contrairement à ce qui avait été promis lors de la dislocation du bloc soviétique, les États-Unis n’ont eu de cesse d’étendre l’Otan aux pays de l’Europe de l’Est et, dernièrement, d’empêcher tout rapprochement entre l’Ukraine et la Russie.

La menace vient du Sud et non plus de l’Est

Il fut un temps où la menace soviétique en Europe était réelle. Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, la menace principale qui pèse sur l’Europe ne vient plus de l’Est mais du Sud. Elle ne se manifeste plus par un danger militaire mais par des migrations incontrôlées, le chaos africain et la poussée de l’islam. Même les pays de l’Est de l’Europe qui ont gardé un mauvais souvenir de leur intégration forcée dans le bloc soviétique sont aujourd’hui plus menacés par l’immigration illégale et le terrorisme islamiste que par les chars russes.

Une politique américaine à contre-temps

L’attitude de l’Otan vis-à-vis de la Russie ne s’explique en réalité que par la volonté des États-Unis de maintenir leur leadership sur le « heartland » européen et, pour ce faire, d’empêcher par tous les moyens la constitution d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, selon la célèbre formule du général De Gaulle. Mais il s’agit d’une double erreur. D’abord parce qu’à l’âge du monde multipolaire et du retour sur la scène mondiale des grandes civilisations non occidentales, l’Europe n’occupe plus une place centrale. Avec le réveil de l’Asie, l’axe du monde est en train de se déplacer de l’Atlantique vers le Pacifique. Ensuite parce que l’Amérique perd progressivement sa position dominante dans le monde. Elle ne sera bientôt plus le gendarme de la planète. Comme le démontre aujourd’hui la crise nord-coréenne, les États-Unis sont non seulement impuissants à empêcher la prolifération nucléaire mais également de moins en moins en mesure de garantir la sécurité de leurs alliés comme le Japon.

Les intérêts communs russo-européens

Ligne droite est convaincue que, face au choc des civilisations qui s’annonce, l’Europe n’a au contraire aucun intérêt à s’éloigner de la Russie. Rien ne permet en effet d’affirmer que les États-Unis vont continuer d’être un allié sûr, garant de la sécurité européenne. Depuis quelque temps, ils ne cessent de demander aux Européens de mieux prendre en charge leur défense et tournent leur regard vers le Pacifique et l’Asie.

Par ailleurs, l’Europe a désormais de plus en plus d’intérêts communs avec la Russie. Sur le plan de la sécurité, l’une comme l’autre doivent faire face à la menace islamiste. Dans le domaine économique, les deux ensembles sont complémentaires, car la Russie est un très grand marché, un pays immense, peu peuplé mais doté de ressources énergétiques abondantes, quand l’Europe est au contraire très densément habitée, manque de matières premières et recherche des débouchés commerciaux. L’Allemagne l’a d’ailleurs bien compris, qui exporte massivement vers la Russie. L’Europe a également des intérêts stratégiques communs avec la Russie : il suffit pour s’en persuader de regarder un planisphère. La Russie retrouve son rang de puissance mondiale au sein des BRICS, lesquels sont en train de remettre en cause progressivement la suprématie du dollar et des marchés financiers américains, une initiative dont l’Europe ne peut que profiter. Enfin, l’Europe et la Russie appartiennent à la même civilisation européenne et chrétienne, alors que l’Amérique du Nord s’apparente de plus en plus à un chaos multiculturel où les Européens seront bientôt minoritaires.

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Ne pas rester un petit cap de l’Eurasie

À l’échelle du monde multipolaire, l’Europe occidentale n’est plus qu’un petit cap de l’Eurasie. Si elle veut encore compter dans ce « nouveau monde » qui vient, elle ne peut se couper durablement de son grand voisin russe qui, au demeurant, peut faire un heureux contrepoids à l’unilatéralisme américain. L’Europe, qui manque aujourd’hui d’alliés, n’a donc aucun intérêt à entrer dans le jeu américain d’un encerclement et d’un isolement de la Russie. Car isoler la Russie n’est pas renforcer l’Europe, mais au contraire l’affaiblir. C’est aussi courir le risque d’une nouvelle guerre sur le continent qui ne pourrait qu’être catastrophique pour notre civilisation. C’est pourquoi Ligne droite dénonce les provocations croissantes de l’Otan vis-à-vis de la Russie.

Refuser la russophobie

La russophobie maladive des médias du Système ne conduit à rien de bon pour l’Europe. Elle fait avant tout le jeu de la stratégie américaine qui veut empêcher la constitution d’un pôle de puissance autonome sur le continent.
Quant à la Russie, elle n’est pas moins « démocratique » que l’Europe de l’Ouest qui, de son côté, l’est de moins en moins. On peut d’ailleurs s’étonner que ceux qui diabolisent la Russie restent silencieux face à la Turquie d’Erdogan pourtant de plus en plus totalitaire ou face aux pétromonarchies obscurantistes du Golfe qui soutiennent l’islamisme.

Ligne droite dénonce ces manipulations russophobes et se prononce pour une politique réaliste et ouverte vis-à-vis de notre grand voisin russe.

dimanche, 04 mars 2018

Le numéro 58 de "Réfléchir & Agir" vient de paraître !

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Le numéro 58 de "Réfléchir & Agir" vient de paraître !

Thème central: La question énergétique

Entretien avec Gabriele Adinolfi

Nada por aquí, nada por allí

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Nada por aquí, nada por allí

Fernando Muñoz

Doctor en Filosofía y Sociología

 
Ex: https://www.elimparcial.es

A veces parece mentira que hayamos llegado a este punto sin la Pedagogía moderna. El pedagogo solía ser el esclavo encargado de acompañar a los niños, eso que ahora llaman nanny, es decir, un niñero. Hoy el pedagogo es el señor de sus padres y, sobre todo, de sus maestros.

Son cada vez más las voces que se oponen a la apoteosis de la pedagogía, sin embargo, desde los gobiernos no deja de insistirse en la enorme importancia de ese asombroso saber que permitirá facilitar – ésta es la palabra mágica – la transmisión de contenidos de unas a otras generaciones. Transmisión intergeneracional que es el gesto inaugural y constitutivo de la historia. Sin tradición no habría historia y, por tanto, no habría realidad antropológica alguna, si aceptamos que la historia define al hombre, el cual - como a menudo se repite – no tiene naturaleza, sino historia. El hombre es heredero.

Siguiendo el proceder de los maestros de la sospecha, cabría desconfiar de la importancia que los gobiernos atribuyen a ese saber taumatúrgico capaz de allanar dificultades, reducir esfuerzos y convertir el arduo camino del saber en un bulevar de entretenimientos, en un juego apasionante y cautivador, que hace prácticamente innecesario al maestro porque logra que el joven aprenda por sí mismo. Todo gracias a la pasmosa “ciencia” que promete ser capaz de hacer que el ignorante aprenda a aprender. No hará falta más. El profesor formado en esa taumaturgia que enseña a enseñar conseguirá – por el arte pedagógico de birlibirloque – que sus alumnos aprendan a aprender.

Basta un instante para cobrar conciencia de que no cabe arte más vano. El pedagogo – hueco y sonoro – cobra el aspecto del iluminado que insistiendo en la innovación, de hecho reducida a la floración de neologismos gratuitos, imposta actitudes de comerciante de la nueva era, para reclamar “entornos atractivos” que hagan de la escuela un “ámbito de experiencias”, sugiriendo la retracción de unos contenidos que hoy están al alcance de la mano a través de los nuevos medios tecnológicos. Observen la atractiva imagen de los líderes (hoy el profesor debe ser un líder) seleccionados en concursos internacionales (Global Teacher Prize): nuevas estrellas mediáticas que emiten sus torcidas simplezas con la llana soberbia del gurú o del gestor espiritual. El profesor total – líder juvenil de la era de la globalización – puede ser un simple autosatisfecho, pero capaz de entusiasmar a unos jóvenes que son el referente de nuestras sociedades ultramodernas. El uso masivo de un inglés degradado, la postura del líder de una banda de rock o del director ejecutivo (CEO) de una empresa neotecnológica deja claro a cualquier observador mínimamente perspicaz quien está detrás del nuevo discurso psicopedagógico.

Pero la realidad es de una sólida consistencia y así – frente a las arengas pedagógicas – una y otra vez nos descubre el lugar fundamental de la memoria en todo aprendizaje o nos muestra el valor formativo de la disciplina. Acaso el momento culminante en la formación del nuevo magma ideológico se alcanza cuando el comunicador de la nueva smartschool absorbe los nuevos valores sociales como momento de la formación de su conciencia crítica, hipercrítica. La síntesis de la vacuidad resulta de la conjugación del profesor innovador con la actitud del líder comprometido con los valores de la sociedad global. Su conciencia hipercrítica conlleva un desprecio soberbio de los contenidos tradicionales, un rechazo suicida de la tradición – en sus contenidos y en sus formas – y la negación de nuestro carácter de herederos. Es la actitud del niño contestón que será un adulto desvalido.

La escuela llena de coaches, líderes o managers se vacía de maestros. La voz templada y firme que recorre los nudos de la historia o articula las operaciones concluyentes de un teorema, que exige una atención sostenida y se niega a reconocer el valor del mero esfuerzo es la voz de un pasado que no heredaremos. Se nos anuncia un nuevo MIR educativo que comparte con el MIR médico una siglas vacías porque, si en el caso de la medicina se trata de aquilatar la práctica médica, el MIR educativo se moverá en la indeterminación de las formas pedagógicas, lejos de agudizar la pericia matemática, histórica, química… será una formación en formación. Ese segundo grado – un saber sobre los saberes – fue la característica de la filosofía pero la pedagogía vacía de contenido esos saberes y atiende puras formas. Es la contrafigura de la filosofía: una nueva sofística. El pedagogo procede mostrando nada por aquí, nada por allí y hace aparecer por arte de magia: ¡un innovador líder espiritual!

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The New England Pharisees

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The New England Pharisees

 

“Religion, taking every mortal form
But that pure and Christian faith makes warm,
Where not to vile fanatic passion urged,
Or not in vague philosophies submerged,
Repulsive with all Pharisaic leaven,
And making laws to stay the laws of Heaven!”
— From “Ethnogenesis,” by Henry Timrod

South Carolinian Henry Timrod penned these words in February 1861 at the meeting of the First Confederate Congress at Montgomery, Alabama. Many regarded Timrod as the “poet laureate” of the Confederacy because his evocative works potently blended lyrical composition with patriotism for his nation, the South.

In “Ethnogenesis,” this teacher, tutor, and devout Anglican boldly describes a people who self-proclaim superior sanctity and feel divinely ordained to impose their will by force, drawing the comparison of the ancient Pharisees to Yankees. But just exactly how did they get there? I began heading down this historical rabbit hole in “A City Upon a Hill,” so let’s dig a little deeper, shall we?

“The Hebrew Republic”

Just as the Pharisees were once “separated ones,” New England Pilgrims originally cloistered themselves in an effort to promote and protect their stringent definitions of piety. The Pharisees were preservers of pure Mosaic law, the Puritans too were steeped in strict rules and draconian enforcement thereof. In fact, instead of embracing the New Covenant of Jesus fulfilling the Law, the Pilgrims were steeped in legalism while trying to institute a “Christian Israel” in Massachusetts.

According to Jewish scholar Dr. David Ariel, “the early New England Puritans saw … King Charles I as Pharaoh, the Atlantic Ocean as the Red Sea, America as the Promised Land, and Boston as the new Jerusalem.” With its roots in Renaissance humanism, this Christian Hebraism was seen as the cornerstone for creating a new society based upon social and economic ideals of the Hebrew Bible.

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In fact in 1636, John Cotton, the central theologian and minister of Massachusetts Bay Colony, drafted “Moses, His Judicials” at the behest of colony magistrates. His writings became the basis for Massachusetts’ first legal code and modeled its provisions solely on Hebrew Scripture’s vision for a faith-based polity and society.

John Cotton’s grandson Cotton Mather, who was a dominant Puritan minister and author in his own right, “quoted widely from the entire canon of Hebrew literature including the Hebrew Bible, Talmud, Midrash, Rashi, Maimonides, Nachmanides, and Zohar,” wrote Ariel. Mather “was even reported to have started wearing a skullcap at home and calling himself ‘rabbi.’”

John Bunyan’s influential “Pilgrim’s Progress” was filled with the Scriptural hermeneutics of abandoning the formality, liturgy, and confessionalism of high-church Christianity, and promoting works and salvation through sincerity and what the Pilgrims called a new “pure” faith. Yet, the Puritans weren’t really progressing or reforming.

Rather, they were recycling – trading 1,600-year-old Christian history and traditions for those of the ancient Hebrews. It’s almost as if the Puritans were just reinventing themselves as Judaizers to whom the Apostle Paul wrote the entire New Testament book of “Galatians” as a way to correct this heresy of the early Church.

A sectional divide only deepened

Thirty-five years after the English settled in Jamestown and 22 years after the Pilgrims landed in Plymouth, the English Civil Wars were unfolding back across the Atlantic. It was a complicated series of battles between Parliamentarians (a.k.a. “Roundheads”) and Royalists (“Cavaliers”).

These wars were chiefly over the form and function of how the kingdoms of England, Ireland, and Scotland should be governed. And with the grueling 11-year power struggles obviously came religious clashes, most notably for England an intense face-off between the pro-crown Anglicans and pro-parliament Puritans.

In fact, some historians call the English Civil Wars the “Puritan Revolution.” And Oliver Cromwell – the Roundhead political and military leader who was “1st Lord Protector of the Commonwealth” during the short-lived republican governance of the British Isles – came to be known as the Puritan Moses.

Obviously, these English conflicts had ripple effects for the colonies in America. The New England Puritans were staunch parliamentarians, while Virginians were solidly royalists, further widening the manifest ideological and religious divide that already existed between Northern and Southern colonists.

Many Royalist gentry flocked to Virginia during the Cromwell Protectorate in an effort to escape “entail and primogeniture” (a system in which only the first-born son gets all the land of the father), growing the cavalier population and strengthening the colony’s already distinct culture. Virginia was so devoted to the crown that when the English monarchy was restored in 1660, King Charles II called her the “Old Dominion” as thanks.

Massachusetts domination

By this time, New Sweden, the Swedish Colony along the Delaware Valley, had been defeated by the Dutch Republic. And by 1674, the First Anglo-Dutch War had come to an end with the English finally triumphing over New Netherland, the Dutch colony along the Hudson River Valley, putting the Puritans in a powerful position.

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Yet, the Puritans could barely get along with one another. Their New England Confederation was formed in 1643 to strengthen the military alliances between the Plymouth, Massachusetts Bay, New Haven, and Connecticut colonies in order to defend against Native Americans in the Pequot War, as well as against the the Dutch and the French.

But it was a contentious and short-lived compact, brimming with infighting and power struggles, proving Pilgrims’ intolerance of even their fellow Puritans. “The sense that one had special instructions from God made individuals less amenable to moderation and compromise, or to reason itself,” explained historian Dr. Ned Landsman.

Still, Puritanism was winning big, especially for Massachusetts. It’s legal code and Hebraic ethos was spreading throughout great expenses of the North, while Cavalier culture was simultaneously flourishing in the Southern colonies of Virginia and now Carolina. The seeds of sectional discontent and puritanical progressivism were already being sewn.

Moreover, “The experience of the Puritan colonies in the joint aggression against the Pequots added to the continuing drive of Massachusetts Bay for domination over its neighbors,” wrote economist and historian Dr. Murray N. Rothbard in “Conceived In Liberty.” And this arrogant vision would only continue to grow despite its rootlessness and chaotic nature.

Theocracy unbound

February 1692-May 1693 brought on the the Antinomian Controversy and its subsequent Salem Witch Trials. Pilgrims like Anne Hutchinson believed that the doctrine of predestination offered Christians “Free Grace,” so the rigid enforcement of proper Puritan conduct wasn’t necessary.

“If God has predetermined for me salvation or damnation, how could any behavior of mine change my fate?” she asked. The allegedly anti-hierarchical Pilgrim authorities weren’t too keen on such disunity and dissenting views on Puritanism.

The trials took place under the direction of Cotton Mather. Because of the clergy’s dominance in these small, church-centered enclaves that comprised Massachusetts, ministers held the power of arresting people and administering their trials, and Hutchinson found herself banished from the colony.

Then-governor of Massachusetts, Sir William Phips, created the Court of Oyer and Terminer to handle the trials since their was no high court yet in the colony. Only a year before in 1691 had the colony even gotten a renewed charter from William and Mary, creating the Province of Massachusetts. King James II had revoked the colony’s previous royal charter due in large part to Massachusetts’ harsh intolerance of Anglicans.

It wasn’t until Phips’ wife was accused of witchcraft that the legal hysteria ceased, but that wasn’t before about 20 people and two dogs had been executed and some folks like Hutchinson had been cast out from the colony. Some historians claim that the conclusion of these religiously extreme trials marked an end to theocracrtic Puritan rule.

But I would argue that this was just the beginning. Just like the Pharisees, whose influence became only second to that of the Roman governor, the legalistic roots of the Puritans easily transitioned these once God-focused outsiders founding a ‘Christian Israel’ into godless and powerful insiders hellbent on creating an irreligious Promised Land.

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More Orwellian than Christian

This “pure” faith bent to the world, instead of holding it at bay. However, it was precisely the Puritans’ religious asceticism that led them to this place.

They sought Hebraic emulation, yet they were hostile to ritual discipline, and void of tradition and history. Thus, Puritanism was innately defenseless against schism, much less humanism, secularism, and modernity. It was hardwired to fail, but only in a religious sense.

Politically and socially, Puritans realized that a progressive heaven on earth could more easily be attained through imposing man’s laws on everyone everywhere, using urgent moralistic talk void of Jesus but done with all the “vile fanatic passion” of Cotton Mather. Totalitarianism and emotion indeed comprise the Northern zeitgeist.

Moralizing busybody. Meddlesome. Irksome. Intolerant. Coercive. Holier than thou. The Yankee was born of such Puritan stock and sensibility. And as Christianity was cast to the periphery of society, the self-righteous Puritan ideals remained internalized within the Yankee people and was embedded in the growing body politic.

Progressive secularism became their new religion, and resistance is futile, they say. All will convert or submit, or suffer their wrath.

The Pharisees called Jesus a deceiver, a blasphemer, and a friend to the prince of demons. Likewise, anyone who wasn’t (or isn’t) fully in line with their ever-changing but always stringent Puritanical rules might be castigated a witch, sub-human Southern scum, a traitor, or a Nazi. You might even get jailed … or killed.

But hey, you gotta break a few eggs to make an omelet. The ignorant masses need saving after all, and the religious “reformers” and social transformers are up to the task. You might call it dystopian cultural hegemony, but the New England Pharisees call it the “greater good.”

Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

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Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

Alexandre Del Valle, expert en géopolitique, répond aux questions de Damoclès notamment sur l'immigration, l'insécurité, le terrorisme islamique, la « crise des migrants », les associations financées par George Soros.
 
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samedi, 03 mars 2018

Jean Parvulesco: Que le Japon vive et revive dix mille ans

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Jean Parvulesco: Que le Japon vive et revive dix mille ans

 
Hiroshima, 1er mars 2018.
 
Je me trouve actuellement à Hiroshima. J’ai lu le poème de Jean Parvulesco « Que le Japon vive et revive dix mille ans » aux alentours du dôme de Genbaku.
 
 

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Chronique d'Outre-Rhin

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Chronique d'Outre-Rhin

par Olivier Tisier

Ex: https://metamag.fr

Le désamour des politiciens de la CDU pour la Groko

De nombreuses voix à la CDU se sont élevées pour critiquer gravement l’accord. « Nous sommes à la limite de la trahison » déclare dans “die Welt” le président du Schlessig Holstein Daniel Günther. ll ajoute : « Nous avons perdu les finances et gagné l’économie. Cela n’est pas pareil. Ainsi, notre parti voit le partage des ministères avec des yeux dubitatifs et déçus. » Plus virulent encore, le député CDU au Bundestag Christian von Stetten déclare à “ARD matin” : « La distribution des cabinets est une erreur politique. La décision d’abandonner le ministère des finances a créé une grande déception chez nos militants. Le risque est grand qu’avec un ministre des finances SPD toujours plus de politique européenne s’engouffre dans le ministère des finances d’Allemagne. »

Ainsi, même dans les rangs de la CDU, la crainte d’une hausse d’impôts due à des transferts de fonds vers d’autres États se fait sentir. La nomination d’un ministre social démocrate aux finances agace aussi dans les rangs des jeunes CDU où son chef Paul Ziemiak déclare : « Il faudra être très vigilant dans les prochaines années sur les questions d’équité entre générations et de politique des ménages, surtout si elles sont gérées par un ministre des finances SPD. » Le député de la CDU au Bundestag Carsten Linneman est lui insatisfait. Il déclare dans “Das Westfalen Blatt” : « La répartition du cabinet manque de pondération. Il existe de profond déséquilibre en défaveur de la CDU et à l’avantage de la SPD qui auront des effets néfastes sur la durée. » Sans vouloir me faire l’avocat du diable ou plutôt d’Angéla Merkel, cette dernière n’avait pas le choix. Elle devait lâcher pour pouvoir constituer une “koalition”. Le FDP a vraiment mis la CDU dans une situation inconfortable qui finalement ne satisfait personne. Le député de la CDU au Bundestag Olav Gutting déclare dans “Die Berliner Zeitung” : « Le retour des militants est le suivant : Nous sommes à la limite du reniement ! L’impression générale est que l’on s’est caché sous la table et que l’on nous à fait chanter »… Enfin le chef de la CSU Bavaroise Horst Seehofer a indiqué clairement que le SPD avait posé comme condition à une coalition l’obtention du ministère des finances. Ministère qui était auparavant la priorité de la CSU.

Ainsi, cela grince de tous les côtés et le leadership d’Angéla Merkel commence à revenir de plus en plus au centre des discussions. A tel point que cette dernière à fait, la semaine passée, une conférence de presse pour affirmer qu’elle avait bien reçu la confiance de son parti et de ses militants pour présider aux destinées de l’Allemagne. Ces propos n’ont guère convaincu et elle est, pour la première fois de sa carrière politique, en position de prêter le flanc et d’être bousculée. Gageons que l’AfD se tient d’ores et déjà en embuscade.

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Le retrait de Martin Schulz

Du côté du SPD, Martin Schulz a annoncé le retrait de sa candidature au poste de ministre des affaires étrangères. Il avait déclaré vouloir que cette nomination soit le fruit du vote des militants SPD. Et en raison de ce qu’incarne sa personne il demeurait sceptique sur l’issue. C’est pourtant le poste qu’il avait réclamé à Angéla Merkel pour participer à une coalition. Ce qui lui avait valu les critiques de son prédécesseur Sigmar Gabriel lui aussi SPD.

Cette semaine Martin Schulz a annoncé son retrait de la tête du SPD pour laisser la place à Andréa Nahles ancienne ministre du travail SPD. Pour faire une comparaison avec les visages politiques français Andra Nahles c’est le QI de Ségolène Royal sans hélas en avoir au moins le physique. C’est l’archétype de la politicienne SPD dans l’idéologie pure et complètement déconnectée de la réalité. Bref, un tract AfD ambulant.

Mais finissons-en avec Herr Schulz. Voila donc un homme qui nous explique au soir des élections qu’il n’acceptera pas de conclure un accord de coalition avec la CDU et qui finit par en accepter un. Il met dans la balance d’obtenir le poste de ministre des affaires étrangères au détriment du ministre existant Gabriel qui lui avait laissé pourtant l’investiture du SPD aux élections avant l’échéance. Herr Schulz sentant le vent tourné dans l’opinion renonce à ce ministère. Enfin il quitte la présidence du parti…Existe-t-il un reniement que ce Monsieur Schulz aurait peur de commettre? Comment les Allemands pourraient-il lui faire confiance à lui, l’homme de Bruxelles ? Ni Merkel, ni lui ne sont en phase avec le peuple. Or en politique la nature a horreur du vide .

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L’AfD a 15% dans les sondages n’est plus qu’à un point et demi du SPD

C’est ce que semblent  nous indiquer les nouveaux sondages où l’AfD à 15% vient talonner le SPD descendu à 16,5%. Si l’AfD montait encore de 2 points, elle deviendrait la seconde force politique d’Allemagne. Le premier parti reste l’Union avec 29,5% bien qu’en baisse elle aussi. Au point que le chef de l’INSA,  Herrmann Binkert plaide pour un nouveau vote. D’après lui jamais dans l’histoire une Groko n’a été aussi peu aimée. A eux seuls, les deux partis ne totalisent que 46% ce qui est insuffisant pour constituer une majorité. Il manque 4%. Pendant ce temps les Grünen grimpent d’un demi point à 13%, idem pour die Linke à 11,5% et le FDP à 10,5. Rappelons que la coalition Jamaïque initialement prévue aurait eu une majorité de 53%.

Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

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Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

 
Auteur : Avic 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
On se souvient des deux Mistral construits par la France pour la Russie et de la pression énorme que les Etats-Unis avaient exercée sur François Hollande pour annuler leur livraison. Cette annulation avait eu de lourdes conséquences sur les autres grands contrats français, notamment celui de la vente des avions Rafales à l’Inde, et la réputation de la France (ce qu’il en restait) avait été réduite en lambeaux. Il n’y a plus guère que les pays du Golfe qui osent nous acheter des avions, et encore, avec la permission des Etats-Unis.

Grâce à la norme ITAR (International Traffic in Arms Regulation), qui leur permet de contrôler une bonne partie de la vente d’armes dans le monde, les Américains viennent de bloquer une autre vente de Rafales à l’Egypte. Le mécanisme pour cela est simple : il suffit que le produit contienne un seul composant fabriqué aux Etats-Unis pour qu’ils aient le droit de mettre leur véto à la transaction. Et malheureusement pour le fleuron de l’industrie aéronautique française, l’Egypte compte équiper les Rafales en question avec des missiles Scalp fabriqués en France, mais contenant des composants américains.

Espérons qu’après ce énième coup de Jarnac, la France et les autres pays européens auront compris la nécessité d’une indépendance totale vis-à-vis des Etats-Unis, qui se comporte comme un voyou quand ses intérêts sont en jeu. Ce n’est en tout cas pas ce que l’on peut appeler un allié, encore moins un ami.

Time to tell Israel and Saudi Arabia to fight their own wars

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Blundering Into Iran

Time to tell Israel and Saudi Arabia to fight their own wars

The deluge of recent reporting regarding possible conflict with nuclear armed North Korea has somewhat obscured consideration of the much higher probability that Israel or even Saudi Arabia will take steps that will lead to a war with Iran that will inevitably draw the United States in. Israel is particularly inclined to move aggressively, with potentially serious consequences for the U.S., in the wake of the recent incident involving an alleged Iranian drone and the shooting down of an Israeli aircraft. Prime Minister Benjamin Netanyahu has been repeatedly warning about the alleged threat along his northern border and has pledged that Israel will not be in any way restrained if there are any hostile moves directed against it. The Israeli Transportation Minister Ysrael Katz has warned that Lebanon will be blasted back into the “stone age.”

There is also considerable anti-Iran rhetoric currently coming from sources in the United States, which might well be designed to prepare the American people for a transition from a cold war type situation to a new hot war involving U.S. forces. The growing hostility towards Iran is coming out of both the Donald Trump Administration and from the governments of Israel and Saudi Arabia. National Security Adviser H.R. McMaster is warning that the “time to act is now” to thwart Iran’s allegedly aggressive regional ambitions while U.S. United Nations Ambassador Nikki Haley sees a “wake-up” call in the recent shooting incident involving Syria and Israel. The hostility emanating from Washington is increasing in spite of the fact that the developments in the region have little or no impact on vital U.S. national interests, nor is Iran anything like an existential threat to the United States that would mandate sustained military action.

Iran’s alleged desire to stitch together a sphere of influence consisting of an arc of allied nations and proxy forces running from its western borders to the Mediterranean Sea has been frequently cited as justification for a more assertive policy against Tehran, but that concern is certainly greatly exaggerated. Iran, with a population of more than 80 million, is, to be sure, a major regional power but militarily, economically and politically it is highly vulnerable. Its economy is struggling and there is a small but growing protest movement regarding the choices being made for government spending.

Iran’s Revolutionary Guard is well armed and trained, but much of its “boots on the ground” force consists of militiamen of variable quality. Its Air Force is a “shadow”of what existed under the Shah and is significantly outgunned by its rivals in the Persian Gulf, not to mention Israel. Its navy is only “green water” capable in that it consists largely of smaller vessels responsible for coastal defense supplemented by swarms of Revolutionary Guard speedboats.

When Napoleon had conquered much of continental Europe and was contemplating invading Britain in 1804 it was widely believed that England was helpless before him. But Admiral Earl St Vincent was nonplussed. He said at the time: “I do not say the French can’t come, I only say they can’t come by sea.” In a similar fashion, Iran’s apparent threat to its neighbors is in reality decisively limited by its inability to project power across the water or through the air against other states in the region that have marked superiority in both respects.

And the concern over a possibly developing “Shi’ite land bridge,” also referred to as an “arc” or “crescent,” is likewise overstated for political reasons to make the threat more credible. It ignores the reality that Iraq, Syria, and Lebanon all have strong national identities and religiously mixed populations. They are influenced and sometimes more than that by Iran, but they are not puppet states and never will be. Even Lebanon’s Hezbollah, often cited as Iran’s fifth column in that country, is not considered a reliable proxy.

Majority Shi’a Iraq, for example, is generally considered to be very friendly to Iran but it has to deal with considerable Kurdish and Sunni minorities in its governance and in the direction of its foreign policy. It will not do Iran’s bidding on a number of key issues, including its relationship with Washington, and would be unwilling to become a proxy in Tehran’s conflicts with Israel and Saudi Arabia as such a move would be extremely unpopular. Iraqi Vice President Osama al-Nujaifi, the highest-ranking Sunni in the Prime Minister Haider al-Abadi government, has, for example, recently called for the demobilization of the Shi’ite Popular Mobilization Forces or militias that have been fighting ISIS because they “have their own political aspirations, their own [political] agendas. … They are very dangerous to the future of Iraq.”

A seemingly legitimate major concern driving much of the perception of an Iranian threat is the possibility that Tehran will develop a nuclear weapon somewhere down the road. Such a development is quite plausible if only from a defensive point of view as Iran has been repeatedly threatened by nuclear armed Israel and the United States, but the current Joint Comprehensive Plan of Action provides the best response to the possible proliferation problem. The U.N. inspections regime is rigorous and Iran isreported to be in compliance with the agreement. If the plan survives the attacks by the White House, there is every reason to believe that Iran will be unable to take the necessary precursor steps leading to a nuclear weapons program while the inspections continue. And it will be further limited in its options after the agreement expires in nine years because it will not be able to accumulate the necessary highly enriched uranium stocks to proceed if it should ever make the political and economic decisions to go ahead with such a program.

The recent incident involving the shoot-down of a drone alleged to be of Iranian provenance followed by the downing of an Israeli fighter by a Syrian air defense missile resulted in a sharp response from Tel Aviv, though reportedly mitigated by a warning from Russian President Vladimir Putin that anything more provocative might inadvertently involve Russia in the conflict. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu accordingly moderated his response but his government is clearly contemplating a more robust intervention to counter what he calls a developing Iranian presence in Syria. It is important to recall that Netanyahu’s prime objective in Syria and Lebanon is to have both nations in turmoil so they cannot threaten Israel. With that in mind, it is wise to be skeptical about Israeli claims regarding Iranian intentions to build bases and construct missiles in Syria. Those claims made by Israel’s Mossad have not been confirmed by any western intelligence service, not even by America’s totally corrupted and subservient CIA.

Netanyahu is also facing a trial on corruption charges and it would not be wildly off target to suggest that he might welcome a small war to change the narrative, just as Bill Clinton did when he launched cruise missiles into Afghanistan and Sudan to deflect congressional and media criticism of his involvement with Monica Lewinsky. Unfortunately, if Netanyahu does wind up being charged and going to prison his successor will likely be even more hardline.

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It must be understood that the mounting Iran hysteria evident in the U.S. media and as reflected in Beltway groupthink has largely been generated by allies in the region, most notably Saudi Arabia and Israel, who nurture their own aspirations for regional political and military supremacy. There are no actual American vital interests at stake and it is past time to pause and take a step backwards to consider what those interests actually are in a region that has seen nothing but U.S. missteps since 2003. Countering an assumed Iranian threat that is no threat at all and triggering a catastrophic war would be a major mistake that would lead to a breakdown in the current political alignment of the entire Middle East. And it would be costly for the United States. Iran is not militarily formidable, but its ability to fight on the defensive against U.S. Naval and air forces is likely to be considerable, producing high casualty levels on both sides. How would the U.S. public respond if an aircraft carrier were to be sunk by a barrage of Iranian shore-to-ship missiles? And Tehran would also be able to unleash terrorist resources throughout the region, particularly endangering U.S. military and diplomats based there as well as American travelers and businesses. The terror threat might easily extend beyond the Middle East, into Europe and also within the United States while the dollar costs of a major new conflict and its aftermath could also break the bank, literally. Promoting a robust U.S. role in “regime change” for Iran as a viable military option to support objectives largely fabricated by allies would be a phony war fought for bad reasons. It is not commensurate with the threat that the Mullahs actually pose, which is minimal, and is just not worth the price either in dollars or lives.

[This article is an edited and expanded version of a memorandum that I prepared for Veteran Intelligence Professionals for Sanity which has been released separately on Consortium News].

Reprinted with permission from The Unz Review.

vendredi, 02 mars 2018

Qui a inventé la lutte contre les «fake news»?...

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Qui a inventé la lutte contre les «fake news»?...

par Fernand le Pic

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com 

Nous reproduisons ci-dessous un article de Fernand le Pic, publié par Antipresse et repris par l'Observatoire du Journalisme, dans lequel il explique qui sont les promoteurs de cette lutte contre les fake news qui s'est soudainement imposée dans l'agenda des états européens...

Qui a inventé la lutte contre les « fake news »?

Comme un seul homme, les dirigeants des pays occidentaux tombent tous à bras raccourcis sur les «fake news». Comment et pourquoi en est-on arrivé à une aussi belle unanimité? Et où se trouve le chef d’orchestre ?

On s’inquiète en France de l’annonce d’Emmanuel Macron relative à son projet de loi anti-fake news. Comme les Français n’ont jamais été très bons en anglais, ils ont tendance à traduire fake news par fausses nouvelles. Le mot « fake » ne connote pourtant pas la même notion que celle du faux (tromper, faillir). Son étymologie le relie plutôt au nettoyage (cf. fegen en allemand), voire à l’embellissement par des moyens artificiels comme le maquillage, le lustrage, etc. On ne cherche pas à tromper sur la nature des choses mais à les rendre plus présentables.

Qu’à cela ne tienne, les Français aiment discuter, alors ils glosent juridiquement, politiquement ou encore philosophiquement sur le sujet. Curieusement, ils n’abordent jamais le volet militaire. On sait pourtant que l’arrangement de la réalité est consubstantiel à l’art de la guerre.

Là se trouve pourtant l’origine de cette dissémination simultanée d’un vocable anglophone dans le discours gouvernemental de presque tous les pays d’Europe, Suisse comprise, et bien sûr des États-Unis.

Réatlantiser l’Europe…

En 2010, un rapport du CEPA (Center for European Policy Analysis), un de ces énièmes laboratoires d’influence basés à Washington, pond un rapport intitulé « Keeping new allies ». Il s’alarme d’un risque de perte de contrôle des anciens pays du pacte de Varsovie, que l’arrivée d’Obama n’aurait fait qu’aggraver. Ce dernier avait en effet annoncé sa volonté de se rapprocher de la Russie sous présidence Medvedev et pour faire bonne figure, il avait osé enterrer le déploiement du très dispendieux bouclier antimissiles, décidé par le Deep state sous la présidence de Bush Jr.

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Face au désintérêt que suscitent les États-Unis dans ces pays, le CEPA recommande de procéder à une « opération de réassurance », qui, seulement quatre ans plus tard, deviendra la « European Reassurance Initiative » que l’on sait. On s’en doute un peu, le CEPA est évidemment une courroie de transmission du Deep state américain. Il est officiellement financé entre autres par la National Endowment for Democracy, la Mission US auprès de l’OTAN, la division Diplomatie publique de l’OTAN, l’École navale des États-Unis, le Pentagone, le Département d’État américain, les groupes habituels comme Raython, Lockheed Martin, Chevron, Bell Helicopter, Textron Systems, etc. Et puis, tout de même, l’Agence de défense européenne.

Aurions-nous oublié Soros ? Rassurez-vous, il n’est jamais bien loin. Ici, c’est dans le recrutement des cadres qu’on en trouve une ventouse, avec notamment le Bulgare Ivan Krastev, à la fois membre du conseil consultatif du CEPA et du Global Advisory Board d’Open society, lequel Krastev est par ailleurs expert encarté de la National Endowment for Democracy.

Que dit fondamentalement ce rapport du CEPA ? Eh bien, que la relation avec la ceinture orientale de l’Europe se relâche, se détériore très vite même, et qu’il faut d’urgence reprendre les choses en mains, car on discerne déjà «des signes que la région devient plus européenne qu’atlantiste». Diantre! Que nous dites-vous là ?! Le remède prescrit ? La création de nouvelles structures bilatérales et de think tanks atlantistes pour ranimer la flamme américaine, l’établissement de nouveaux «Centres d’excellence» de l’OTAN, sur le modèle du Centre de cyberdéfense de Tallinn (Estonie), de belles visites de haut rang plus fréquentes et en fanfare, l’augmentation du nombre d’étudiants boursiers dans les universités américaines, un investissement massif dans les médias, et des accords de livraison d’armes, notamment de missiles antibalistiques SM-3, produits par Raytheon à 15 millions de dollars pièce, c’est-à-dire le retour sine die au bouclier antimissile, contre la volonté du locataire de la Maison blanche. Sans oublier de bons vieux exercices militaires de la Baltique à la Mer Noire, sur fond de scénarios d’attaques majeures imminentes. Oui mais venant de qui ?

…en recréant un ennemi

Tant pis pour le reset d’Obama avec Moscou, ce sera un remake de la guerre froide avec la Russie, que l’on accusera de « révisionnisme ». Un terme pourtant plus naturel au lexique soviétique qu’américain. Mais après tout, pourquoi chercher plus loin ? Alors on ira provoquer la Russie. Un peu de temps pour préparer l’opération et réunir les fonds nécessaires et ce sera le coup d’État de Maïdan, avec la perspective assurée de voir l’armée américaine s’installer bientôt à demeure en Ukraine et plus particulièrement en Crimée. On connaît la suite.

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Le Kremlin n’a pas le choix, ce sera le retour du drapeau russe sur l’intégralité de la péninsule et de ses infrastructures militaires : bases stratégiques pour l’accès de la Russie aux mers chaudes. Tout cela, comme on s’en souvient, sans un seul coup de feu tiré. Un vent de panique souffle tout de même dans les États-majors occidentaux, qui résumeront l’opération en deux mots : guerre hybride.

Le concept était encore flou. Il signalait entre autres l’association de ressources civiles et militaires, de forces conventionnelles et spéciales, d’expositions médiatiques brutes et d’opérations d’influence secrètes, avec en particulier un usage très maîtrisé des réseaux sociaux.

Le Deep state américain a eu ce qu’il voulait : un beau discours de peur sur « l’invasion » russe de l’Ukraine, « l’annexion illégale » de la Crimée, ou encore l’hégémonie renaissante de la Russie qu’il faut contenir militairement. On va pouvoir exiger des européens qu’ils passent à la caisse de contributions et augmentent de quelques pourcents leurs budgets militaires au bénéfice des équipements « interopérables », comprenons américains. Et puis on va enfin pouvoir détruire définitivement toute velléités de la Maison blanche de persévérer dans son resetpro-russe.

Ce sera la carte de la propagande internet et des manipulations de l’information par les Russes, sous l’appellation de marque de «fake news». L’équation est on ne peut plus simple: « c’est russe, donc c’est fake». Sauf que les Américains, via l’OTAN, exigent de l’Europe qu’elle criminalise l’information d’origine russe.

Quand les barbouzes jouent au théâtre d’ombres

Officiellement, c’est depuis 2015 que les Européens ont reçu leur sommation militaire. Le général Philip Breedlove, à l’époque commandant suprême de l’OTAN, déclarait le 22 mars 2015, que l’Occident devait s’engager dans une guerre de l’information avec la Russie afin de contrecarrer ses « faux récits », notamment sur les réseaux sociaux. Curieusement, on avait déjà créé le Centre d’excellence de communication stratégique de l’OTAN (StratCom COE) à Riga, dès 2013. Peut-être voulait-on en faire un usage offensif, camouflé aujourd’hui en « réponse » à l’hégémonie russe?

GEN_David_H_Petraeus_-_Uniform_Class_A.jpgJustement, dès 2010, le général Petraeus, qui connut tout de même la case menottes aux poignets, avait passé commandé de logiciels permettant de créer des faux profils multiples à usage d’internet, avec une panoplie de fausses informations à la clé (faux CV crédibles, etc.) donnant l’illusion de la réalité à ces personnages virtuels (des _sock puppets dans le jargon). Autrement dit, le Pentagone utilise exactement ce qu’il reproche à la Russie d’employer! Nom de code:Operation Earnest Voice (OEV). C’est la société Ntrepid, propriétaire d’Anonymizer, qui a développé cette solution. Au passage, on apprendra que cette société a été fondée par Richard « Hollis » Helms, un ancien officier de la CIA. Également fondateur d’Abraxas. On sait que Hollis n’y a embauché que des anciens de la CIA, à 100% des effectifs. Un spin off en quelque sorte.

Le déploiement simultané de la censure

L’Union Européenne aussi, en tant que telle, a créé une ressource similaire avec East StratCom, qui travaille à contrer la campagne d’information russe. Un acronyme qui sonne décidément proche de US Stratcom, l’unité américaine regroupant la compétence notamment pour traiter une guerre nucléaire et les opérations psychologiques.

En plus des sanctions économiques contre la Russie, on s’apprête donc à mettre en place des sanctions informationnelles. Limitées au tempo des élections, nous dit-on. A voir! Dans le temps, on appelait cela de la censure. Aussi l’on ne peut que sourire lorsque M. Macron déclare qu’il veut, de sa propre initiative, censurer les médias russes! En l’occurrence, Macron ne fait qu’appliquer les ordres militaires de l’Etat major américain et du deep state, via l’OTAN. Idem pour Angela Merkel qui a déjà fait passer une loi, en douce, entre Noël et le nouvel an, obligeant les GAFA à censurer toute pensée déviante sous peine de lourdes amendes. Idem aussi pour le Royaume Uni, qui a carrément créé une brigade militaire dédiée de près de 1500 hommes (et femmes), la 70ème brigade, afin de mener cette guerre contre la Russie.

Marshall_Webb_and_Pixelated_Classified_Document.jpgLe général Marshall Webb (ça ne s’invente pas), confirmait quant à lui ce recours à des scénarios hybrides par ses troupes, lorsqu’il était encore patron des forces spéciales de l’OTAN. C’est ce même général qu’on voit sur la célèbre et curieuse photo de l’état-major suivant en direct la mise à mort de Ben Laden dans la salle de crise de la Maison blanche.

Et notre chère Suisse n’est pas à l’abri. Lors de sa première visite officielle à l’étranger, en Autriche, notre nouveau président de la Confédération Alain Berset a fait un petit crochet pour embrasser Harlem Désir, parachuté «représentant pour la liberté des médias» au sein de l’OSCE. Et de quoi ont-ils parlé? De la manière de juguler les fake news! Il n’y a décidément plus de sujet plus pressant!

Mais c’est le Vietnam qui devrait nous intéresser le plus. Ce pays a voulu faire comme les Européens. Il vient de créer son unité militaire de contrôle de l’orthodoxie médiatique : la Force 47. Composée de pas moins de 10.000 hommes, son rôle est de tout surveiller sur le Net et de supprimer tout contenu jugé déviant et offensant par le pouvoir en place. Certes, les Vietnamiens vivent toujours sous un régime communiste avec parti unique. Ce qui est très différent de chez nous.

Fernand Le Pic (Antipresse n°112, 21 janvier 2017)

La Turquie, possible détonateur d'une crise prochaine de la dette

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La Turquie, possible détonateur d'une crise prochaine de la dette

Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Les raisons à venir d’un krach financier sont malheureusement très nombreuses et pourraient concerner de nombreux pays. La Turquie, dont on ne parle jamais, pourrait bien être le canari dans la mine de l’explosion de la dette. Comme la France médiatique de Macron, la Turquie est censée bien se porter mais, en fait, son économie très fragile est au bord du gouffre.

Les entreprises turques sont trop endettées en dollars et la réaction du dirigeant autocratique Erdoğan face aux Kurdes, au coup d’État manqué de Fethullah Gülen avec la bénédiction des États-Unis, aggrave la situation. Suite à l’arrestation de 60.000 personnes, au licenciement de 150.000 autres, les intellectuels et les possédants, et non plus seulement les classes populaires, quittent aujourd’hui le pays.

La corruption est omniprésente ; le niveau de l’éducation baisse et les tribunaux sont ultra-politisés.

L’inflation est de 11,9 % en 2017, tandis que la livre turque, de 0,5 euro en 2011, n’en finit pas de s’effondrer à 0,22 euro en février 2018, ce qui renchérit la dette de 450 milliards de dollars aux créanciers étrangers, dont 276 milliards en euros et dollars. Les taux d’intérêt, en Turquie, sont passés de 6 %, en 2013, à 12 %, en 2018. Les taux américains ainsi qu’européens pour les dettes des entreprises libellées en devises étrangères sont, eux aussi, en augmentation rapide. 170 milliards de dollars doivent être remboursés en 2018. La dette extérieure, qui représentait 39 % du PIB en 2012, s’élève aujourd’hui à 58 % du PIB.

La bulle immobilière est en train d’exploser, avec une augmentation des faillites de 120 % dans le bâtiment et les travaux publics. Des constructions immobilières sont déjà à l’arrêt au milieu de tours gigantesques, de bureaux et de logements en surnombre. On sent la démesure avec le nouvel aéroport d’Istanbul, le plus grand du monde (200 millions de passagers), les appels d’offres pour un deuxième Bosphore, le « Grand Canal Istanbul », ainsi que pour le plus grand tunnel au monde « Eurasia » devant relier l’Europe et l’Asie avec un tunnel à trois voies superposées en étages.

La bulle boursière est aussi sur le point de crever, suite à la hausse des taux d’intérêt et à la fuite des capitaux. Depuis la tentative de coup d’État en 2016, les actions turques ont quasiment triplé.

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Une menace de plusieurs milliards de dollars pour non-respect des scandaleuses sanctions imposées par les États-Unis pour commerce non autorisé avec l’Iran pèse sur les banques locales turques, alors qu’un banquier turc a déjà été reconnu coupable par un tribunal new-yorkais.

La Turquie, hors Union européenne et Suisse, est le 4e partenaire commercial de la France, ce qui pourrait avoir des conséquences, en cas de défaut turc, pour des ventes de missiles antiaériens, pour les 400 entreprises françaises implantées, dont Renault et Peugeot. BNP Paribas a déjà déprécié la valeur de sa filiale dans son bilan. Quant au flux des migrants afghans, syriens et irakiens, momentanément tari contre le versement d’une honteuse et stupide rançon annuelle, à Erdoğan, de trois milliards d’euros, alors que nos pères européens auraient déjà depuis longtemps envoyé des navires de guerre au large des côtes turques pour régler le problème, il pourrait reprendre !

Si Erdoğan devait mettre en place un contrôle des capitaux, l’impossibilité pour les investisseurs étrangers de vendre des obligations et des actions contre des devises fortes aurait pour effet de déclencher un krach financier.

La crise des liquidités en Turquie pourrait, alors, ressembler à celle de la Thaïlande en 1997 et à celle de la Russie en 1998, mais au-delà de la crise ponctuelle d’un pays, cela pourrait bien être, dans le contexte mondial actuel, l’étincelle imprévue qui met le feu aux poudres dans les pays émergents, en Europe, à Wall Street, Shanghai et Tokyo.

Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz

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Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz

Il generale, scrittore e teorico militare prussiano Carl Von Clausewitz (1780-1831) è noto per la celebre definizione della guerra, come “politica attuata con altri mezzi”. Sebbene ciò costituisca indubbiamente il merito più grande di Clausewitz alla dottrina pura del warfare (più per le sue implicazioni che per la giù lodevole chiarificazione concettuale), rimane il fatto che così come vien presentata tale definizione, oltre a mostrare la presunta erudizione di chi la dice, non chiarisce né l’oggetto né il concetto di se stessa.

C’è una seconda obiezione ad un genere di approccio semplicistico al pensiero di Clausewitz e, allo stesso tempo, a quella succitata abusata definizione: che egli non dà una sola definizione di “guerra”, ma più d’una (ad esempio: “La guerra è dunque un atto di violenza per costringere l’avversario a seguire la nostra volontà”). Anzi, Von Clausewitz presenta l’importante definizione di guerra come peculiare forma della lotta politica. Nella sua introduzione e più che per ragioni dottrinarie, egli introduce il concetto per focalizzare la prospettiva di lettura del fenomeno della guerra all’interno della sua peculiare visione, e non come una definizione che fa capo alla chiarificazione nei termini di un assioma.

517NN1G86RL.jpgOltre a questa differenza di fatto esistente nelle guerre, va stabilito in modo esplicito e preciso anche il punto di vista – pure praticamente necessario – secondo cui la guerra non è niente altro che la politica dello Stato proseguita con altri mezzi. Questo punto di vista, tenuto ben fermo dappertutto, darà unità a questa trattazione saggistica. E tutto sarà quindi più facile da districare.

La oramai famosa e storica definizione, di per sé, non ci dice molto né sulla guerra, né sulla politica, né sulla relazione vigente tra politica e guerra. Ed è appunto in quest’ultima relazione che dobbiamo soffermare la nostra attenzione e solo perché attraverso la sua chiarificazione si dà la possibilità di interpretare correttamente la medesima in modo che disveli con chiarezza tutta la sua profondità.

Per ammettere che la definizione non sia vuota, urge specificare che “la politica dello stato proseguita con altri mezzi” sia un predicato la cui conoscenza non è supposta con il termine “guerra”. Procedendo per comprendere la seconda parte della definizione, bisogna comprendere che sussiste una precisa relazione tra la politica di uno Stato e i mezzi con cui essa agisce effettivamente nel mondo. Sicché il centro della definizione ruota attorno al concetto stesso di “politica”.

Von Clausewitz, in diversi punti, tratta della natura del conflitto e di come la guerra non sia che una sua specifica parte. La politica è, a sua volta, un sottoinsieme del dominio degli ambiti a conflitto di interesse, sicché tanto la politica che la guerra fanno capo ad una medesima più generale categoria che ha entrambi come sottoinsiemi propri. Se la guerra è una parte della politica, in quanto suo proseguimento, allora la politica segue gli stessi obiettivi della guerra, pur utilizzando sistemi diversi per raggiungere il proprio obbiettivo.

Diciamo dunque che la guerra non appartiene all’ambito delle arti o delle scienze ma all’ambito della vita sociale. È un conflitto di grandi interessi che si risolve nel sangue, e soltanto in questo si differenzia dagli altri. Meglio che con qualsiasi arte la guerra potrebbe essere paragonata al commercio, che pure è un conflitto di interessi e di attività umane. Ma molto più vicino alla guerra sta la politica che, da parte sua, può essere vista di nuovo come una specie di commercio di dimensioni più grandi. Oltre a ciò la politica è il grembo in cui si sviluppa la guerra: in essa si trovano abbozzati in modo embrionale i lineamenti della guerra come le proprietà delle creature viventi nel loro embrione.

9780198737131.jpgCentrando il nostro pensiero sulla politica, per poi passare alla guerra, è necessario soffermarsi su questo punto. La politica è un conflitto di interessi, si fonda su di essi e si basa su rapporti di forza, vale a dire su rapporti tra individui che pensano e agiscono in modo da raggiungere i loro scopi. Sicché si può divergere per almeno due ragioni: si diverge sul fine o si diverge sul mezzo, o su entrambi. La politica ammette diversificazione di partiti non solo in virtù dello scopo finale, cioè un peculiare ordinamento sociale o economico, ma pure sui mezzi attraverso cui raggiungere lo scopo. I comunisti e i socialisti non avevano grandi distinzioni in merito ai fini, ma grandi differenze sussistevano nella concezione dei mezzi attraverso cui raggiungere gli scopi.

La politica, allora, non è altro che la gestione dell’esistente (cose e persone) al fine di raggiungere uno scopo sociale prefissato, la cui realizzazione implica delle conseguenze sull’organizzazione sociale. Per questo essa è molto vicina alla guerra sul piano astratto. Anzi, si può dire che la guerra e la politica sul piano astratto (cioè privi della discriminante dei mezzi) siano esattamente la stessa cosa. Se la politica e la guerra si effettuassero con le medesime tecniche (cioè l’utilizzo dei mezzi in modo consono alla loro tipologia) verrebbero inevitabilmente a collassare l’una con l’altra, divenendo indistinguibili.

Non è un caso che in alcune epoche storiche, in periodi particolarmente tormentati in alcune società, si assista ad una inestricabile serie di attentati a sfondo politico: le guerre civili romane, le trame e i sotterfugi del periodo rinascimentale italiano, gli attentati al potere di ogni genere di resistenza del periodo post-coloniale algerino o vietnamita (ad esempio). Essi non sono altro che fenomeni specifici di una realtà in cui la politica è fatta principalmente con i mezzi della guerra, pur senza arrivare ad uno scontro tra forze armate equipaggiate per una campagna militare.

Dunque, la politica è la pianificazione di una strategia per raggiungere alcuni scopi, ritenuti fondamentali. Gli scopi politici sono definiti da condizioni di interesse permanenti nei gruppi politici attivi. Tali scopi definiscono l’interesse e l’ambito dell’azione politica.

19327984032.jpgOgni attore politico ammette tre generi di relazioni con un altro attore politico: alleanza, indifferenza, ostilità. Nel caso in cui le due parti in contrapposizione non trovino alcun genere di accordo possibile né sui fini da raggiungere, né sui mezzi, e sono propensi a darsi battaglia per ottenere la vittoria sull’altro, si giunge al conflitto. Se il conflitto è di natura sociale, si parla di lotta politica; se il conflitto è di natura armata, si parla di guerra. Politica e guerra sono solo due casi particolari della logica del conflitto e la guerra è, a sua volta, una peculiare forma della politica. Perché è solo l’interesse politico a determinare la volontà di combattere per mezzo delle armi.

Se è vero che in un tipo di guerra la politica sembra scomparire del tutto (mentre nell’altro viene fuori in modo molto determinato) si può tuttavia affermare che un tipo di guerra è politico quanto l’altro. Se si considera infatti la politica come l’intelligenza dello Stato personificato devono poter essere comprese, sotto tutte le costellazioni osservabili, anche quelle guerre in cui la natura dei rapporti impone il primo tipo. Lo scopo di ogni guerra, dunque, è propriamente uno scopo politico e, se esso cambia, è perché è cambiata la politica all’interno di uno Stato.

Se da una guerra di conquista si passa ad una guerra volta a stabilizzare solo una parte del territorio acquisito non è perché ciò è dovuto alla natura di quella guerra, ma perché è cambiata l’opinione della classe dirigente in merito ai fini che quella guerra deve raggiungere. I generali sono solo degli esecutori degli ordini di un sovrano, sia esso un monarca o un parlamento, sia esso stesso il sovrano della Nazione, come Giulio Cesare o Napoleone.

Ma Giulio Cesare e Napoleone, in realtà, sono solo degli esempi di generali che conoscono bene gli scopi da raggiungere proprio perché essi stessi li definiscono e li concepiscono con chiarezza in quanto a capo di una fazione politica o di uno Stato. Dunque, la massima “la guerra è la politica dello Stato proseguita con altri mezzi” indica che la guerra non è che un peculiare mezzo della politica di uno Stato, vale a dire uno strumento nelle mani dei politici per ottenere gli scopi loro o della nazione. I mezzi della guerra sono quelli utilizzati in un combattimento.

Dunque, in breve:

1. Dobbiamo concepire la guerra in ogni circostanza non come una realtà indipendente ma come uno strumento politico. Soltanto con questa concezione è possibile non entrare in contraddizione con l’intera storia della guerra. Essa soltanto apre il grande libro ad una lettura intelligente;

2. Questa prospettiva ci mostra quanto diverse debbano essere le guerre, a seconda della natura dei loro motivi e delle situazioni da cui nascono. Il primo, il più grande e decisivo atto di giudizio che l’uomo di Stato e capo militare compie è quello di riconoscere correttamente sotto questo riguardo la guerra che intraprende, di non prenderla o volerne fare qualcosa che non può essere che per la natura dei suoi rapporti. Questa è dunque la prima, la più comprensiva di tutte le questioni strategiche. La natura della guerra è, dunque, dipendente da due fattori decisivi: gli scopi politici e i mezzi militari. In base alla natura degli scopi si definiranno anche i mezzi adeguati per raggiungerli.

8096207c24d6c99a1e36f9dd058fa116--carl-von-clausewitz-google-search.jpgAllo stesso tempo, con l’avanzare della tecnica e delle conoscenze scientifiche, le guerre cambiano di strumenti ma non nella sostanza. La natura dei fini umani è sempre la stessa, non cambia in base alle epoche storiche: ciò che cambia è l’oggetto, non l’intenzione verso di esso. In questo senso, la guerra, non solo nel suo farsi ma anche nel suo concetto, è di natura permanentemente multiforme. Essa cambia nei mezzi e negli scopi, cioè muta totalmente di forma. È la forma della guerra, non le sue ragioni profonde, a costituire la ragione fondamentale della diversità dei conflitti armati della storia. Eppure, a partire dalla comprensione della guerra nel suo ruolo di strumento politico, si nota una lunga linea di continuità tra i vari fenomeni bellici.

Alla luce di tutto quello finora detto e riprendendo la frase di Von Clausewitz, solo adesso siamo in grado di comprendere più affondo la natura e la profondità di tale definizione, perché abbiamo chiarito la natura della politica (quel tanto che basta a questo riguardo), la natura del mezzo e la peculiarità della guerra. La guerra, dunque, è solo una peculiare forma della più generale lotta politica, politica che è da Von Clausewitz pensata esclusivamente nei termini dello Stato; forma di lotta che prevede la sopraffazione dell’avversario, nel caso in cui gli obbiettivi delle due parti in lotta siano diametralmente antitetici.

Ad esempio, nella seconda guerra mondiale Hitler non aveva ben compreso che l’Inghilterra non avrebbe mai accettato una pace o una tregua, nonostante fosse giunta al limite delle sue possibilità di resistenza. E non l’avrebbe mai accettata perché in gioco c’era la volontà di distruggere l’avversario o di essere distrutti da esso, e ogni obiettivo mediano non sarebbe risultato sufficiente a spegnere la volontà di combattere degli inglesi, che, come lo stesso Hitler sapeva bene, era superiore a quella di qualunque altro popolo, con l’eccezione, forse, dei russi.

Un’ultima osservazione da tenere a mente: la guerra totale prevede la distruzione del nemico, per quanto insensato possa essere questo genere di guerra; ma questo genere di guerra rimane indubbiamente la minoranza dei casi, sia nel tempo che nello spazio e, in ogni caso, come non manca di sottolineare Liddell Hart, le guerre non sono mai giunte vicino a determinare lo sterminio del popolo con cui si combatteva. Ad esempio, tutte le guerre successive alla seconda guerra mondiale non furono guerre totali, ad iniziare dalle guerre post-coloniali, per finire alle guerre recenti degli Stati Uniti in Afganistan e in Iraq o le guerre israeliane. In questo genere di guerre quello che conta è mettere il nemico nelle condizioni di smettere di combattere, sia esso perché glielo si impedisce fisicamente, togliendogli i mezzi sia perché gli si toglie la volontà di combattere. Ma rimane sempre il dato finale: lo scopo è quello di ottenere un obbiettivo specifico, non di distruggere.

(di Massimiliano Carta)

Presseschau - März 2018

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Presseschau

März 2018

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Staatskabarett auf Kosten Andersdenkender

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"Die braune Fratze lugt hervor" - Gmx verrät Ausrichtung seiner Nachrichtendarstellung

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(Krudes Urteil)

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Deutsche Diplomatin darf AfD als „Nazis“ bezeichnen

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Tweet von grünem Landtagsabgeordneten

Polizisten unter Generalverdacht

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Die Eintracht weiter im Kampf gegen die dunkle Macht

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„Widerstand als Christenpflicht“

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

(Politikwissenschaftler findet Konflikte wunderbar und integrationsfördernd, weil sie die Modernisierung vorantreiben...)

PNN-Interview: Migration in Deutschland „Konflikte sind wunderbar“

Der Politikwissenschaftler Aladin El-Mafaalani geht davon aus, dass durch gelungene Integration das Stresspotential in einer Gesellschaft steigt. Aber die Konflikte sieht er als Motor für sozialen Wandel.

http://www.pnn.de/potsdam/1254727/

 

"Wir tauschen euch aus"

Bevölkerungsaustausch in den Tagesthemen

https://www.youtube.com/watch?v=aP2F6brrJXQ

https://www.compact-online.de/wir-wagen-ein-historisch-ei...

 

(Erhöhung der Konsumentenquote)

Migranten aller Welt, vereinigt euch in Deutschland!

Das Institut der deutschen Wirtschaft hat heute eine neue Studie mit der Überschrift „Zuwanderung: Mehr Menschen, mehr Geld, mehr Konsum“ beworben.

Von Felix Menzel

https://www.blauenarzisse.de/migranten-aller-welt-vereini...

 

Bosbach deckt CDU/CSU Lügen auf - 6.2.2018

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EU-Parlament bestimmt die Regeln: Die GroKo hat beim Thema "Obergrenze" nichts zu melden

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Der Soziologe Robert Hepp ist 80 – ein Interview

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Hamburg: Jeder zweite untersuchte Flüchtling lügt beim Alter

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Illegale Grenzübertritte

Migranten suchen neue Routen nach Deutschland

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("Weiter so"…)

Cottbus

Mit Scheuklappen durch die Asylkrise

von Felix Krautkrämer

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Integration gefährdet

„Wir saufen ab“: Freiberg stoppt Zuzug von Flüchtlingen

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Aufnahmekosten

50.000 Euro pro unbegleitetem jungen Flüchtling

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173425414/...

 

Asyl-Posse

Mohamed alias Fahtl alias Kamal alias …?

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mohamed...

 

Bayern

Abschiebeflug startet mit weniger Passagieren

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/abschiebeflug-sta...

 

Religionsfreiheit

Gericht verbietet Muezzin-Ruf in Oer-Erkenschwick

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/gericht...

 

(Essener Tafel)

Streit um Nationalität

Keine ausländischen Neukunden: Tafel-Bundeschef hat Verständnis

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/keine-a...

 

(Essener Tafel)

Die letzten beißen die Hunde

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-letzt...

 

Ein Wort zur Essener Tafel

https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=lg4oT...

 

Streit bei der Tafel | SAT.1 Frühstücksfernsehen

https://www.youtube.com/watch?v=SFp-YhpQbRE

 

Nach Farbanschlag

Essener Tafel-Chef: „Bin kurz davor hinzuschmeißen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/essener...

 

(Interview)

Guido Reil

Die wirklich Bedürftigen werden verdrängt

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/die-wirkl...

 

Meinung

Merkels heuchlerische Kritik an der Essener Tafel

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/merkels-h...

 

Heilbronn

Ausländerfeindliches Motiv

Rentner sitzt nach Messerattacke gegen Flüchtlinge in Haft

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/rentner...

 

„Staatsanwälte vor Ort“

NRW geht gegen Duisburger Familienclans vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nrw-geh...

 

Schweiz

Kanton Wallis erteilt Flüchtlingen Sexualkundeunterricht

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/kanton-wall...

 

Köln, Cottbus, Kandel

https://sezession.de/58175/koeln-cottbus-kandel

 

Beziehungsdrama in Neukölln

Syrer sticht Ex-Freundin auf Sonnenallee nieder – Flüchtlinge schreiten ein

https://www.bz-berlin.de/berlin/neukoelln/syrer-sticht-ex...

 

Frankfurt

Sex-Angriffe an Goethe-Uni

Polizeigewerkschafter Wendt: „Lebenswirklichkeit hat Goethe-Uni eingeholt“

http://www.fnp.de/lokales/frankfurt/Polizeigewerkschafter...

 

Vergewaltigungsattacken an Frankfurter Universität

Die Realität blamiert brutal ideologische Verblendungen

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1271

 

Mehr sexuelle Übergriffe in Berlin an Silvester

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mehr-se...

 

JF-TV-Reportage

Frauen in Gefahr

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/frauen-in-gef...

 

Troisdorf

Geldbuße für Angriff auf Arzt – Palästinenser geht in Berufung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/geldbus...

 

Mord aus Christenhaß: Lebenslang für Asylbewerber

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mord-au...

 

(Remmidemmi im beschaulichen Donauwörth…)

Donau-Ries

Gelage und Pöbeleien am Donauwörther Bahnhof

Die Beschwerden über Zustände in Donauwörth werden lauter. Gruppen schwarzafrikanischer Asylbewerber stehen dabei im Fokus. Betroffen ist oftmals der Stadtbus.

http://www.augsburger-allgemeine.de/donauwoerth/Gelage-un...

 

(Der Zugverkehr zwischen Augsburg, Nürnberg und Ulm kam zum Erliegen…)

Donauwörth

Abgelehnte Asylbewerber sorgten für Bahnhofssperrung

Rund 150 Asylbewerber machten in Donauwörth mobil – und wollten offenbar nach Italien. Der Zugverkehr kam zeitweise zum Erliegen.

http://www.augsburger-allgemeine.de/donauwoerth/Abgelehnt...

 

Hund auf Passanten gehetzt, Polizist geschlagen, keine Haft

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/hund-au...

 

Pöbeleien und Drohungen: Die Stimmung in Sigmaringen trübt sich ein

Eine Handvoll Flüchtlinge verunsichert Sigmaringer. Zuletzt kam es rund um den Sigmaringer Bahnhof und in der Bahnhofshalle zu großen Problemen. Bürgermeister Schärer will nun schärfere Sanktionen.

https://www.suedkurier.de/nachrichten/baden-wuerttemberg/...

 

Fulda

Männer mit Messer treiben Opfer vor sich her

http://www.nh24.de/index.php/polizei/98658-2018-02-13-15-...

 

Ausländerkriminalität

Jugendbande tyrannisiert Jena

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jugendb...

 

Berlin

Getöteter Pfarrer: Verdächtiger in Psychiatrie eingeliefert

https://www.morgenpost.de/berlin/article213537429/Getoete...

 

Krefeld

Jugend-Trainer krankenhausreif getreten

Nach Gewalt: Kreisklasse-Vereine boykottieren Türken-Club

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/nach-gewalt-kreis...

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Das Haus der drei Religionen in Berlin

House of One – Der Traum der Gnosis von der Welteinheitsreligion

https://www.katholisches.info/2018/02/house-of-one-der-tr...

 

GEZ-Medien

Der Staatsfunk kriegt die Krise

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-staat...

 

FDP fordert Senkung des Rundfunkbeitrags

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fdp-for...

 

Gericht: Keine Barzahlung von Rundfunkgebühren

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/gericht-keine...

 

(Zensur im Internet)

Twitter

Der, vor dem Sie Ihr Blogwart immer gewarnt hat

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-vor-d...

 

Grand Prix de Prüderie: Das Ende der Boxenluder

http://www.achgut.com/artikel/grand_prix_de_pruederie_das...

 

#metoo-Kampagne statt Realität auch in Frankfurt

Verdrängung der konkreten Ursachen sexueller Belästigung

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1275

 

  1. Internationale Filmfestspiele

#MeToo: Schauspielerin fordert schwarzen Berlinale-Teppich

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/metoo-s...

 

(Identitäre Aktion gegen verlogene #MeeToo-Veranstaltung auf der Berlinale)

Identitäre stürmen Veranstaltung der Berlinale zu "MeToo"

http://www.bento.de/today/berlin-identitaere-stuermen-ver...

 

db120 auf der Berlinale – ein Interview

https://sezession.de/58238/db120-auf-der-berlinale-ein-in...

 

„Sexismus“: Museum hängt Gemälde mit nackten Frauen ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/sexismus-mu...

 

Gender-Idiotie in fünf Minuten offengelegt

https://www.youtube.com/watch?v=MqoHeZlAaEg&feature=y...

 

Rechtsextremismus und Frauenrechte

Im Feminismus geht es gerade um das Gegenteil

http://www.sueddeutsche.de/kultur/metoo-debatte-feminismu...

 

Sind wir Feministinnen?

In der "Süddeutschen Zeitung" schreibt man zur Kampagne #120Dezibel:

Rechte Gruppen wollen in der „Me Too“-Debatte den Kampf um Frauenrechte kapern. Das kann niemals Feminismus sein.

https://sezession.de/58185/sind-wir-feministinnen

 

Zu viele "weiße glückliche Christen"? Ungarns Stadt vom EU-Kulturwettbewerb ausgeschlossen

https://deutsch.rt.com/newsticker/65577-zu-viele-weisse-g...

 

Kapitaldelikte (1): Was in der Wirtschaft Werte schafft

https://sezession.de/58211/kapitaldelikte-1-was-in-der-wi...

 

Sozialpopulismus, aber wie?

https://sezession.de/57450/sozialpopulismus-aber-wieij

 

Meinung

Metapolitik und die Lage

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/metapolit...

 

Die Mohrenjagd in Frankfurt

Zwei Apotheken unter Rassismusverdacht

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1269

 

Die „Mohren-Jagd“ war eine Zumutung zu viel

Kater und Jammer bei der Frankfurter Ausländervertretung

http://www.bff-im-roemer.de/index.php?id=44&no_cache=...

 

Rassismus

Das sagt eine Konfliktforscherin zur Diskussion um die Frankfuter "Mohren-Apotheke"

http://www.fnp.de/nachrichten/politik/Das-sagt-eine-Konfl...

 

Fuldaer Rosenmontagszug findet dieses Mal ohne den „Südend-Neger“ statt

http://www.fuldaerzeitung.de/regional/fulda/fuldaer-rosen...

 

Nach Nazi-Vergleich: VW will US-Prozesse verschieben lassen

http://www.waz-online.de/Wolfsburg/Volkswagen/VW-will-US-...

 

«Der andere Blick»: Wo sind die deutschen Tugenden geblieben?

Fleiss und Pflichtgefühl stehen 2017 nicht mehr hoch im Kurs. Auszug aus dem neuen Politik-Newsletter der NZZ für Deutschland.

https://www.nzz.ch/international/der-andere-blick-wo-sind...

 

Vom konservativen Minimum zum konservativen Manifest!

http://www.pi-news.net/2018/02/vom-konservativen-minimum-...

 

Der Sonntagsfahrer: Der Konformisten-Test

http://www.achgut.com/artikel/der_sonntagsfahrer_der_konf...

 

Kapitaldelikte (2): Wachstum ohne Ende

https://sezession.de/58212/kapitaldelikte-2-wachstum-ohne...

 

Solidarische Landwirtschaft

https://www.solidarische-landwirtschaft.org/solawis-finde...

 

„Geofencing”: Wie Händler Smartphones für Werbung nutzen

http://www.taunus-zeitung.de/ratgeber/netzwelt/Geofencing...

 

Glanz und Elend der Weimarer Republik

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/02/22/glanz-un...

 

(Jubliäum der Goebbels-Rede)

„Wollt ihr den totalen Krieg?“

Ausrufungszeichen mit blanker Verzweiflung

von Stefan Scheil

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2018/ausrufung...

 

75. Jahrestag der Hinrichtung der Geschwister Scholl

Die Ehre des Vaterlands retten

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-ehre-...

 

Der schwarze Grundzustand

https://morgenwacht.wordpress.com/2014/05/13/der-schwarze...

 

(TV-Kritik "Aufbruch ins Ungewisse")

Die Läuterung wird ausbleiben

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/die-laeuterung-wird-...

 

(TV-Kritik "Aufbruch ins Ungewisse")

Aufbruch nach Wakanda (1): Passion der Bobos

https://sezession.de/58215/aufbruch-nach-wakanda-1

 

Aufbruch nach Wakanda (2): Black Panther Supremacy

https://sezession.de/58230/aufbruch-nach-wakanda-2-black-...

 

»Soldat ohne Befehl« – Neue Biographie über Ernst von Salomon erschienen

https://sezession.de/58176/soldat-ohne-befehl-neue-biogra...

 

Martin Mosebachs Buch über koptische Märtyrer

Rekonstruktion eines Massenmords

http://www.deutschlandfunkkultur.de/martin-mosebachs-buch...

 

Neu: Lisa Fitz brisanter Song zensurgefährdet?

https://www.youtube.com/watch?v=XT8rb56jn8s

 

Troisième Rome: de Dostoïevski à Jean Parvulesco

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Réservation obligatoire: cercledubonsens@hotmail.com

jeudi, 01 mars 2018

La stratégie américaine du gaz liquide contre l’Europe

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La stratégie américaine du gaz liquide contre l’Europe: la Pologne devient l’allié continental des Etats-Unis contre son propre environnement historique et politique !

Bruxelles/Varsovie: Les Etats-Unis ne laissent rien en plan pour torpiller le projet germano-russe du gazoduc “Nordstream 2” et parient de plus en plus nettement pour un partenariat gazier avec la Pologne.

Grâce à une augmentation des livraisons américaines de gaz liquide (lequel nuit à l’environnement et provient de la technique d’exploitation dite du “fracking” ou de la fracturation, interdite dans l’UE), la Pologne est sur la bonne voie pour devenir le carrefour d’acheminement du gaz américain en Europe centrale et orientale, en se débarrassant ainsi des acheminement traditionnels, qui suivent un axe Est/Ouest.

Entretemps, 12% du volume total des importations polonaises arrivent via un terminal installé à Swinemünde (Swinoujscie) en Poméranie ex-allemande. Un volume croissant de ce gaz provient des Etats-Unis. Ce glissement observable dans la politique énergétique polonaise vise bien évidemment la Russie. Maciej Wozniak, vice-président de l’entreprise PGNiG, appartenant pour moitié à l’Etat polonais, a expliqué récemment et sans circonlocutions inutiles aux médias : « Nous envisageons d’arrêter toute importation de gaz russe d’ici 2022 ».

Par ailleurs, PGNiG a pu, au cours de ces derniers mois, fournir un milliard de mètres cubes de gaz naturel à l’Ukraine. Outre cette livraison de gaz à l’Ukraine, on observe l’émergence, en Pologne, d’un réseau de gazoducs qui, dans l’avenir, acheminera du gaz importé d’outre-mer vers les pays de l’Europe de l’Est et du Sud-Est. Le ministre américain des affaires étrangères, Rex Tillerson, a déclaré que les Etats-Unis soutiendraient le projet. On devine aisément que c'est pour des raisons géostratégiques évidentes!

L’eurocratie bruxelloise, elle aussi, soutient, avec l’argent des contribuables européens et avec le soutien américain, la construction et le développement de sites d’arrivée et de débarquement de gaz naturel ou liquide ainsi que de gazoducs venant de Scandinavie pour aboutir en Europe orientale voire en Azerbaïdjan et au Turkménistan, pour faire concurrence au projet germano-russe « Nordstream 2 » et pour limiter l’influence dominante de Gazprom, le consortium russe du gaz naturel. Le programme « Connecting Europe Facility » (CEF) installe des ports d’importation de gaz liquide en provenance de la Mer du Nord en Baltique et en Méditerranée. Le système des gazoducs, qui y est lié, forme un demi-cercle parfait autour du territoire de la Fédération de Russie. Le gaz qui est importé via ce système provient de plus en plus de pays où les gisements sont exploités par la méthode de « fracking » (de « fracturation »), laquelle est préjudiciable à l’environnement : ces pays sont le Canada, les Etats-Unis et l’Autstralie.

Dans ce contexte, les Etats-Unis, la Pologne et les Pays baltes poursuivent des intérêts économiques et politiques particuliers : ils veulent imposer un bloc anti-russe, d’inspiration transatlantique, aux pays de l’Europe orientale membres de l’UE et à tous leurs voisins d’Europe de l’Est, au détriment de la coopération entre Européens et Russes, déjà mise à mal par les sanctions que l’Occident impose à la Russie.

Articld paru sur : http://www.zuerst.de  

Notre vision du monde - Petit bréviaire pour étudiant militant

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Notre vision du monde

Petit bréviaire pour étudiant militant

La vision du monde chrétienne-conservatrice vient d'être mise en ligne par le site "Orages d'acier" - A lire !
 
Ex: http://oragesdacier.info
 
A. Ce qui ne va pas dans notre monde
 
a. Prendre du recul sur notre époque :
 
Il est difficile d’avoir du recul sur son époque. Comment qualifier notre monde et notre société alors que nous sommes entièrement partie prenante de celle-ci ? Sommes-nous capables de nous extraire suffisamment de ce monde pour y jeter un regard critique ? L’adage « nihil nove sub solle » nous avertit contre les jugements hâtifs qui consisteraient à voir notre époque comme la pire de toutes. À chaque époque, des esprits, parfois qualifiés, à juste titre ou non, de réactionnaires ont décrit leur époque comme celle du déclin et de la fin de la civilisation. Il faut donc se prémunir des comparaisons trop simples avec le passé. On a facilement tendance à idéaliser le passé et à en oublier la complexité pour n’en retenir que des éléments figés. Un certain nombre de problèmes sociaux que sont la prostitution, la drogue, l’alcoolisme, les guerres de religion, la violence de rue, le racisme… se sont déjà posés à d’autres époques. L’histoire est faite par les hommes, et la nature humaine garde en elle quelques invariants quelles que soient les époques. « Partout où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie ». Une société où tous ces problèmes seraient évacués est une société imaginaire et utopique. Partout où l’homme a voulu réaliser la société idéale, il n’a fait qu’établir l’enfer sur terre. 
 
b. Faut-il pour autant en conclure que notre époque n’a rien de particulier ? 
 
Notre société est une société technique !
 
Monde de flux : Le chemin de fer, les avions, les compagnies low-coast l’automobile, les autoroutes, les transports en commun, le T.G.V…. ont considérablement augmenté nos capacités de déplacement et réduit l’espace temps. À l’époque de nos grands-parents il fallait compter au moins une demi-journée pour se rendre à Paris. Lorsque les compagnies comme easy-jet n’existaient pas, les voyages à l’étranger étaient très exceptionnels. On pouvait visiter une fois dans sa vie un pays du Maghreb, la Hollande, l’Italie et la Pologne… En 2015 une campagne de publicité proposait aux consommateurs d’acheter leurs billets d’avion dans des distributeurs de nourriture pour illustrer la banalité de l’avion. Notre époque est donc celle de la mobilité et des flux comme jamais aucune autre époque n’a connu.
 

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Hyper communication : Le téléphone, la télévision, les chaînes d’information continue, la télé réalité, internet, les réseaux sociaux, le smartphone, ont considérablement modifié notre rapport au monde et à la communication. Grâce à nos smartphones nous sommes en permanence connectés au monde, nous pouvons savoir à la minute près ce qui se passe à n’importe quel endroit de la planète, nous pouvons voir nos proches à l’autre bout du monde grâce à une connexion 4G, nous pouvons échanger des photos en moins d’une seconde. Notre quotidien est bercé par les images diffusées par les médias de masse à tel point que celles-ci façonnent notre représentation du monde. Nous éprouvons facilement plus de compassion pour les malheureux qui nous sont présentés sur nos écrans que pour notre voisin dont nous ne connaissons pas les soucis quotidiens. Grâce aux réseaux sociaux nous avons accès librement à la vie privée de nos contacts qui peuvent partager tous les détails de leur existence. Mais si nous sommes aussi de plus en plus connectés à nos smartphones nous sommes de moins en moins connectés au monde physique qui nous entoure. Encore une fois notre époque est une époque non seulement des flux de transport, mais aussi celle des flux de communication et d’images virtuelles.
 
Santé et humain augmenté : Grâce à la génétique, aux I.R.M., au don du sang, au transfert d’organe, au clonage, et aux progrès de la chirurgie, nous pouvons vivre plus longtemps, et guérir de maladies dont on mourait autrefois. La mort est donc constamment repoussée à plus tard. L’homme a gagné une maîtrise quasi parfaite du vivant : il est désormais question de transhumanisme. Non seulement nous voulons, mais aussi, nous devons repousser toujours plus loin nos limites naturelles pour vivre plus longtemps, pour faire plus de choses, pour ne plus payer le prix de la fatigue et de la vieillesse. Ces progrès de la médecine ont complètement chamboulé notre rapport à la mort qui devient de moins en moins acceptable dans nos sociétés. La mort qui était autrefois une réalité quotidienne (on veillait les morts chez eux, on assumait le caractère macabre de la mort par un culte des morts très présent dans la société) est devenue une réalité avec laquelle nous sommes de plus en plus mal à l’aise. La mort est devenue une réalité aseptisée, on meurt à l’hôpital et on fait semblant de ne pas être triste aux enterrements.
 
Sexe et technique : Notre époque a aussi un rapport très particulier au sexe, aujourd’hui la pornographie est accessible gratuitement à partir de n’importe quel appareil disposant d’une connexion internet. En 2004 une enquête du CSA révélait que 80 % des garçons entre 14 et 18 ans et 45 % des filles du même âge avaient vu au moins une fois un film X durant l’année. C’était il y a treize ans… L’imaginaire pornographique précède l’accès des jeunes à la sexualité, à tel point que c’est la sexualité telle qu’elle est mise en scène dans la pornographie qui dicte ses codes dans les premiers rapports sexuels des jeunes. Notre époque est aussi celle de l’accès à la contraception : préservatifs distribués gratuitement à l’école dès le collège, pilules du lendemain en accès libre et gratuit, avortements remboursés par la sécurité sociale… Nous vivons pour la première fois à une époque où la possibilité technique de déconnecter l’acte sexuel de la procréation est rendue non seulement possible mais nécessaire.
 

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Technico-capitalisme : Notre époque est encore davantage celle d’un nouveau capitalisme, renouvelé et amplifié par la technique. La condition ouvrière n’a pas disparue, elle s’est transformée. Le capitalisme du XXIème siècle fonctionne d’une part sur la dématérialisation des capitaux, la création monétaire sans limite et la spéculation infinie sur les dettes. D’autre part elle vise des gains de productivité qui poussent les multinationales à délocaliser sans cesse leurs usines de production là où la main d’œuvre est la moins chère tout en la remplaçant petit à petit par des robots. La publicité vise à créer des besoins permanents chez la population afin d’écouler une marchandise inutile produite en quantité croissante.
 
Notre monde a construit des structures de péché !
 
Vivre pour consommer : Nous vivons dans un monde où l’enrichissement est devenu un modèle de société qui justifie tous les sacrifices. Nos sociétés sont arrivées à un stade paradoxal de la modernité où nous inventons et produisons des objets sensés nous affranchir de la domination de la nature mais qui nous aliènent à un nouveau système : celui du cycle de la production et de la consommation. Jusqu’où sommes nous prêts à aller pour nous payer le confort moderne ? Vivre dans un petit appartement étriqué entouré d’autres cages à lapin, respirer la pollution des voitures lorsque l’on sort dans la rue, prendre deux fois par jour un bus ou un métro bondé, subir les avanies d’un chef de service, de collègues ou de clients revêches, passer ses journées devant un écran pour produire des salaires qu’on est priés de dépenser illico en fringues jetables entretenant ainsi le très rentable et inutile mécanisme du gaspillage, partir en vacances en même temps que tout le monde, pour parcourir des circuits prédéfinis par l’industrie du tourisme. Nous sommes devenus des handicapés bardés de diplômes : incapable d’enfoncer un clou, de planter des roses ou des radis, d’éduquer un enfant ou de faire la cuisine et c’est tout bénéfice pour le système marchand.
 

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Démesure : L’homme moderne a perdu le sens de la mesure, il veut toujours plus et ne supporte aucune limite à son désir. La crise de société que nous vivons consiste principalement dans le fait qu’il est devenu légitime aux yeux de la société de n’accepter aucune limite à son désir. Le besoin d’aménager son environnement pour le rendre plus habitable est un besoin naturel de l’homme, mais tout besoin peut se changer en folie et en démesure comme le besoin de se nourrir peut mener à l’orgie.
La société occidentale a développé des modèles ou des voies qui conduisent l’homme à s’éloigner des limites imposées par la nature, de la loi divine… ce sont ce que le Pape Jean-Paul II appelait des structures de péché.
 
Libéralisme : Le libéralisme fait de la liberté un absolu. Rien ne peut s’imposer à elle que ce soit la morale, la vérité ou le bien. La rentabilité économique s’impose comme l’ultime raison des décisions politiques et économiques. Pour « lutter contre le chômage » on est donc prêt à perdre les acquis sociaux obtenus par des siècles de lutte.  Il est devenu légitime qu’un grand patron qui gagne dix fois le salaire de ses employés puisse les licencier quand il juge que son entreprise court un « risque ».
 
Divinisation de l’argent : Le capitalisme fait de l’argent une fin. L’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître. Dans notre société il est devenu normal de vivre pour produire de l’argent. L’argent ne sert plus simplement de valeur d’échange qui permet aux hommes de se procurer ce dont ils ont besoin pour vivre, l’accumulation de l’argent devient un objectif. L’homme, la morale, la beauté, tout est subordonné à l’argent.
 
Notre univers culturel a été remplacé !
 
Américanisation : Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les États Unis sont devenus les maîtres de l’occident. L’Europe a consenti à cette domination militaire et économique en pensant ainsi se préserver du péril soviétique. Le soft power américain nous impose désormais un mode de vie, un univers culturel et une vision du monde. On peut résumer ce nouvel ordre culturel américain par trois idées : sex, fun and money.
 
Art moderne : L’art moderne a imposé une nouvelle définition de l’art. La rupture et la créativité pure constituent l’essence de l’art. La beauté est désormais considérée comme un sentiment primaire. Ainsi on a vu les pires horreurs comme un sextoy ou un vagin géant être reconnus par nos gouvernants comme des œuvres d’art officielles, sans oublier les différentes pièces de théâtre comme Golgotha piquenique…. La laideur sponsorisée, érigée en art officiel est imposée aux peuples européens. C’est le règne de la laideur qui envahit nos vies. Le beau est systématiquement tourné en dérision.
 

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Culture populaire et standardisation : Derrière cet art qui sert également à blanchir de l’argent on subit l’influence plus diffuse de la société du spectacle hollywoodienne. De Marvel à Games Of Throne en passant par Disney et Cyril Hanouna… il s’agit d’un imaginaire destiné à remplacer nos traditions qui étaient foncièrement hostiles au marchandage. La culture du hipster et du rappeur ont remplacé nos traditions populaires. La culture populaire est devenue totalement artificielle et marchande puisqu’elle devient un produit dont le rôle est de produire de l’argent. Sa part spirituelle est réduite à minima quand elle ne diffuse pas des valeurs mondialistes ou anti-française. La standardisation des objets du quotidien illustrée par la bibliothèque Ikéa et le pavillon d’habitation manifeste une immense perte anthropologique. Depuis toujours les hommes ont éprouvé le besoin d’inscrire leur propre marque dans les objets du quotidien, les outils, les meubles et les maisons étaient peints, sculptés ou gravés. L’homme exprimait ainsi son besoin de spiritualiser la matière. Quelle spiritualité dans l’objet industriel standardisé si ce n’est celle du vide ? L’homme moderne est dans l’incompréhension devant ceux qui préfèrent encore le beau au confort et à la praticité.
 
Les poisons intellectuels qu'on nous injecte depuis l'enfance !
En plus d’un univers esthétique dominé par le rap et les séries américaines, c’est notre intelligence elle-même qui est contaminée par des idées qui nous paralysent totalement.
 
Idéologie du progrès : Le mythe du progrès consiste à croire que ce qui vient après est nécessairement supérieur à ce qui était avant. Depuis les Lumières les partisans du progrès essayent d’imposer l’idée que toute critique des idées modernes libérales ou égalitaristes, de la technique, sont des tentatives de retour en arrière. L’idéologie du progrès consiste à croire que le progrès est continu et infini : que l’histoire du monde est une histoire du progrès. Le progrès n’est pas univoque, il ne va pas dans un seul sens, il est aussi synonyme de disparitions et de destructions : l’électricité a fait disparaître les allumeurs de réverbères à gaz, les organes servant aux greffes qui peuvent sauver nos vies, sont les organes de personnes décédées d’un accident de la route… Les objets fabriqués à la chaîne au Bangladesh que nous achetons représentent autant d’objets qu’un artisan normand n’arrivera pas à vendre… Les autoroutes construites sont aussi des paysages défigurés… L’invention du micro-onde et des plats surgelés mène petit à petit à la raréfaction de la gastronomie française, à la désacralisation du repas… Les heures passées devant un écran sont des heures en moins passées à discuter entre amis… etc… etc…
 
Culture de la repentance : Nous croyons que les européens sont responsables de la colonisation et de l’esclavage et que nous portons tous la responsabilité collective des crimes commis en cette période. La culture de la repentance c’est la culture de l’excuse qui nous fait systématiquement baisser la tête, avoir honte de notre histoire et nous fait voir nos ancêtres comme des criminels. La repentance empêche notre peuple d’être fier de son passé et le force à s’incliner devant l’étranger.
 

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Antiracisme : Le corollaire de cette culture de la repentance c’est l’antiracisme qui s’impose comme un dogme et une idéologie. L’autre nom de l’antiracisme c’est le racisme anti-blanc. Toutes les races peuvent se plaindre des discriminations subies au nom de leur différence à l’exception des blancs qui ont le devoir de culpabiliser de ce qu’ils sont.
 
Antifascisme : L’intelligentsia de gauche a développée une puissante arme qui s’appelle l’antifascisme. Celle-ci permet de diaboliser systématiquement son adversaire de droite en l’accusant de fascisme ce qui équivaut à le rapprocher du nazisme et donc du mal absolu. Le fascisme partageant la quasi-totalité de ses fondamentaux avec la tradition de droite, il est donc impossible d’échapper à l’anathème sans se conformer à l’idéologie de gauche. C’est tout le drame de La Manif pour tous ou du Front National qui se sont persuadés qu’ils rencontreront le succès à l’unique condition qu’ils arrivent à éviter d’être qualifiés de fascistes, malheureusement ces tentatives ont été vaines.
 
Féminisme : La femme serait dominée et exploitée par l’homme depuis la préhistoire. Le féminisme serait la prise de conscience de cette domination et la lutte des femmes pour redresser l’inégalité.  Mais le féminisme qui voulait faire de la femme l’égale de l’homme lui a souvent ôté les privilèges de sa condition d’épouse et de mère dont le rôle était de faire renaître la vie dans le foyer à travers les tâches sacrées du quotidien :  travaux de la maison, soin aux enfants, préparation des repas, attention à la toilette, autant de tâches par lesquelles un foyer existe ou non et par lesquelles la transmission de la tradition s’effectue; les femmes doivent faire un métier pour devenir autonomes et entrer dans la logique de production qui les fait sortir de leur fonction sacrée. La nature tend vers l’harmonie à partir des contraires. L’égalitarisme remplace l’harmonie par l’unisson, détruit les différences pour uniformiser les conditions.
 
Universalisme : Les déterminismes que sont la culture, le sexe, la langue, la religion doivent être gommés afin que chacun puisse choisir ce qu’il veut être. On doit pouvoir choisir sa nationalité, son sexe et être accepté ainsi par tous. Rien ne doit dicter aux hommes qui ils sont et donc on doit abolir tout ce qui détermine les hommes dans une identité car cela enferme les hommes dans des cases et génère des discriminations. L’individu roi impose sa dictature au détriment des communautés naturelles. Tout devient interchangeable et finalement tout tend vers l’uniformité. On pourrait imaginer dans cette logique un jour où à force de métissage il n’y aurait plus qu’une seule race, plus qu’un seul sexe, qu’une seule langue et qu’une seule culture.
 

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Relativisme : Depuis l’Antiquité les hommes se disputent pour démontrer et argumenter en faveur de visions du bien différentes. Les chrétiens prétendent avoir démontré l’existence de Dieu, les athées auraient prouvé son inexistence. La raison et les arguments sont des mirages. Il n’y a pas de vérité, tous les comportements et toutes les croyances se valent. L’homosexualité est aussi légitime que le mariage, l’urinoir de Duchamp est aussi digne d’être dans un musée que la Joconde… Ce qui est naturel et évident au Nord ne l’étant plus au Sud, tout se vaut. Le relativisme est lui aussi un dogme qui mériterait d’être relativisé.
 
Des dangers pour l’avenir :
 
Absence de sursaut électoral : L’avenir semble encore plus sombre car les signes du réveil tant attendu peinent à se montrer et les hommes politiques élus se font les serviteurs du mondialisme libéral le plus extrême. La vague populiste que beaucoup annonçaient il y a encore quelques mois semblent s’être changée en flaque ou avoir montré son vrai visage : celui de la démagogie. Trump n’est pas le héros de droite dont certains rêvaient, Alexis Tsipras en Grèce, le mouvement 5 étoiles en Italie tombent dans les mêmes travers que la caste politique corrompue et se soumettent au diktat de Bruxelles.
 
Surveillance généralisée : La vague d’attentats qui s’est abattue sur l’Occident aurait pu réveiller nos compatriotes mais au lieu de cela elle est un prétexte à la mise en place d’une société du contrôle permanent. La police et les services de renseignements ont accès à nos messageries, plus besoin de mandat pour nous espionner. Les marchands de caméras de surveillances voient leurs ventes exploser. Les renseignements intérieurs ont même décidé de débloquer un budget pour surveiller les mouvements nationalistes. Autrement dit la lutte contre le terrorisme islamique légitime une surveillance accrue des militants patriotes.
 

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Perte de contrôle du système technicien : Dans un autre domaine nous pouvons légitimement craindre du côté des technologies : nous avons mis au point un univers technologique que nous ne maîtrisons plus. Les accidents nucléaires sont des événements qui nous guettent en permanence, chaque année de nouvelles épidémies et de nouveaux virus dont nous pouvons suspecter une origine humaine, liée à des expérimentations, font leur apparition, notre alimentation est de plus en plus toxique (O.G.M; pesticides, engrais chimiques…) la vie est de plus en plus menacée par nos inventions techniques : ondes wifi, pollution, produits toxiques présents dans les savons, les produits d’entretien…  Le plus grand drame étant la perte de contrôle et de maîtrise de nos propres inventions.
 
Développement d’une nouvelle humanité :  On voit également apparaitre un véritable marché de l’eugénisme avec la possibilité de passer par des banques de sperme et d’ovules, entreprises qui permettent de choisir le sexe, la couleur des yeux, le caractère de son enfant. L’avortement nous permet d’éliminer les trisomiques et autres handicapés, la PMA nous permet de fabriquer l’homme idéal. Pour couronner le tout, le transhumanisme financé par Google et d’autres entreprises aux projets rassurants nous permettra d’augmenter nos facultés naturelles. Bien évidement cet eugénisme sera réservé à ceux qui en ont les moyens, les autres serviront de réservoir d’organes pour les privilégiés. Les pires cauchemars de la science fiction se réalisent sous nos yeux.
 
Invasion migratoire : Après avoir voulu imposer la démocratie par les bombes et la guerre, les Etats-Unis et leurs alliés ont totalement bouleversé les délicats équilibres du Moyen Orient. L’Afrique et les pays du Moyen-Orient sont dans un état de tension permanente, les mafias locales de passeurs organisent main dans la main avec les ONG soutenues par l’Open Society de Georges Soros un énorme trafic d’êtres humains que cautionnent nos gouvernements européens. Une véritable vague migratoire déferle sur l’Europe, chaque week-end ce sont des milliers de clandestins qui débarquent sur les côtes italiennes et les îles grecques. Ce flux n’est pas prêt de se tarir et les pays européens font tout pour encourager ce trafic et cet immense exode du Sud vers le Nord. Cet immense phénomène migratoire pose des questions existentielles. En plus de voir les pays africains se vider de leur population, la présence d’une majorité d’hommes et de musulmans parmi les dits « migrants » peut légitimement nous inquiéter. Mais il ne s’agit pas simplement de cela : à quoi ressemblera l’Europe dans vingt ans si nous continuons à accueillir ces populations ? Les capitalistes y voient une main d’oeuvre bon marché et peu exigeante en terme de droit du travail. Si l’on peut assimiler des individus quand on est une civilisation sûre d’elle-même, on voit mal comment assimiler des peuples lorsque l’on est une civilisation décadente.  L’islam représente une véritable menace pour le continent européen qui risque de connaître de nouvelles guerres de religions s’il ne se soumet pas à l’islam.
 

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B. Notre vision de l’homme et du cosmos
 
Le cosmos est ordonné indépendamment de la volonté humaine :
Dieu a crée l’univers et il a disposé ses parties avec une sagesse infinie dont tous les efforts de compréhension des scientifiques ne viendront jamais à bout.  L’ordre du cosmos est beau et admirable. 
 
La place de l’homme dans la création :
L’homme n’est qu’une créature au milieu de cet immense univers. Mais Dieu a voulu que l’homme soit le gardien libre de sa création afin de le faire participer à cette magnifique oeuvre. Si l’homme a reçu l’intelligence en don pour aménager son habitat sur cette terre, il n’a pas le droit de la détruire ou de se faire l’égal de Dieu en la dénaturant. 
 
L’homme est un être sociable par nature :
il reçoit tout de la société, il nait infiniment redevable vis à vis de ses ancêtres. Pour grandir il s’enracine dans une culture et une communauté à laquelle il doit apporter sa contribution personnelle. « L’égoïsme rationnel » des penseurs libéraux est donc contre nature. La société est un fait de nature, ce n’est pas à l’État de créer artificiellement un ordre social rationnel et égalitaire coupé du dynamisme de la nature humaine. 
 
L’homme est fait pour la vertu :
d’un point de vue strictement naturel, l’homme devient véritablement homme (c'est à dire libre et non plus dominé par sa part d’animalité) en conquérant la liberté sur ses passions et en dominant ses instincts (tempérance), il acquiert les vertus par répétition d’actes bons qui lui permettront de faire le bien même lorsque cela est rendu difficile à cause de certaines situations (courage), d’être juste à l’égard de ses semblables (justice) avec intelligence et sagesse (prudence). Il y a un vrai bien objectif pour l’homme contrairement à ce que disent les modernes, un homme qui ne devient pas vertueux est une loque et il en souffre, un homme qui acquiert les vertus (prudence, tempérance, courage et justice) est un homme heureux car c’est là que réside la fin naturelle de l’homme.
 

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Le mystère du mal :
Puisque nous sommes chrétiens nous croyons que nos premiers ancêtres, Adam et Ève ont contracté par leur désobéissance et leur orgueil une blessure qui se transmettra à toute l’humanité. Cette blessure nous la connaissons tous, c’est ce qui nous empêche de faire le bien que nous voulons faire et ce qui fait que nous faisons le mal que nous ne voulons pas commettre. De là il est important de se souvenir qu’il n’y aura jamais de paradis sur terre et que toutes les institutions politiques, mêmes les mieux intentionnées, seront toujours imparfaites. Mais cela ne nous empêche pas de désirer le meilleur tout en sachant que cela restera imparfait. 
 
L’homme est fait pour s’élever vers Dieu :
la révélation chrétienne nous fait connaître la voix de Dieu et son dessein pour l’humanité. Nous savons que l’homme n’est pas fait pour vivre éternellement sur cette terre. La terre est le lieu du combat pour choisir l’alliance à laquelle Dieu nous invite et pour renoncer aux pièges du démon. Nous ne sommes pas fait pour durer, c’est pour cela que nous ne devons pas craindre la mort mais seulement le jugement de Dieu. 
 
La sainteté :
En tant que chrétien nous voulons aimer Dieu et vivre avec lui en le contemplant dans ce monde de béatitude qu’est le paradis qui nous attend après la mort sur cette terre. Mais en attendant la mort nous devons vivre sur cette terre car Dieu l’a voulu ainsi. Nous devons imiter Jésus Christ et particulièrement son sacrifice d’amour. Notre existence sur terre doit se résumer à un sacrifice d’amour en union avec le sacrifice de Jésus-Christ qui nous sauve du péché. L’amour parfait c’est l’amour de Dieu d’où découle celui pour ses créatures. L’amour pour les créatures doit être proportionné car l’amour excessif d’une créature peut nous éloigner de Dieu et c’est justement en cela que consiste le péché : préférer la créature au créateur. Dieu veut que nous fassions le bien et que nous luttions contre le mal, il veut que nous vivions conformément à la nature qu’il nous a donné sinon il nous aurait donné une autre nature.
 
Sainteté et politique : 
Le chrétien doit aimer son prochain mais cet amour s’incarne dans l’ordre naturel voulu par Dieu c'est à dire dans le cadre de la communauté puis de la société.
Ainsi il est normal d’aimer d’abord ses parents, ses enfants, les autres membres de sa famille, puis les membres de sa communauté, puis son peuple, puis les peuples plus proches de nous, puis l’homme en général, puis les animaux, les plantes, les rochers…
Aimer d’abord ne signifie pas détester les autres, mais cela signifie que nous sommes d’abord responsables du bien de ceux que Dieu à fait « nos proches » avant d’être responsable du bien de ceux qui sont plus éloignés de nous.
Dieu a fait l’homme de façon qu’il vive en communauté, et détruire la communauté est contraire à la volonté de Dieu. Un des devoirs du chrétien sur cette terre c’est donc la charité politique qui consiste à faire le bien de ceux qui partagent la même cité et de participer au bien de cette cité : c'est à dire de mettre en commun un certain nombre de biens, de veiller aux plus démunis et aux plus pauvres, et de défendre la cité contre les attaques ennemies. Car le monde est ainsi fait depuis le péché originel : oui il faut le dire, il y a des ennemis et des gens qui veulent faire du mal à nos proches. Individuellement, le chrétien peut et doit accepter les souffrances que la vie lui impose, mais il doit lutter contre celles qu’on impose à ses proches, c’est ainsi qu’il se sanctifie. La politique est le plus haut degré de la charité car il s’agit de militer pour le bien de la communauté.  C’est une responsabilité qui incombe à chacun (avec des degrés variés dans le mode d’action, mais avec un même degré dans la qualité de l’engagement). 

La réintégration du Donbass décidée par l'Ukraine: une guerre sans fin

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La réintégration du Donbass décidée par l'Ukraine: une guerre sans fin

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le Parlement ukrainien avait voté le 18 janvier 20I8 dernier une loi sur la réintégration du Donbass dans la République d'Ukraine. Il en a été peu parlé à ce jour en Europe. Il s'agit en fait d'une bombe à retardement.

La loi vise à restaurer « l'intégrité territoriale » du pays, et désigne les territoires de Donetsk et de Louhansk, dans la région du Donbass, comme «occupés» par la Russie. Elle dénonce nommément une «agression russe». L'évènement a été peu commenté, notamment en Allemagne et en France, pourtant signataires de l'accord dit de Minsk 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Minsk_II  visant à établir un cessez-le feu. L'accord n'avait jamais été respecté par Kiev qui a multiplié les agressions contre les russophones du Donbass, entrainant plus de 10.000 de morts chez les civils, sans mentionner la destruction de quartiers urbains entiers.

Avec la nouvelle loi les opérations dites « anti-terroristes » de Kiev n'auront plus lieu d'être puisque c'est l'armée régulière ukrainienne qui réprimera tous les mouvements séparatistes. Le président ukrainien Petro Porochenko a vu également ses pouvoirs considérablement élargis. Il lui revient notamment de déterminer la limite des territoires occupés, ainsi que des zones de sécurité près des lieux de combats.

La loi sur la réintégration du Donbass ne comporte aucune mention des accords de Minsk, signés en 2015 avec la médiation de la Russie, de la France et de l'Allemagne, visant à une désescalade de la tension et à une démilitarisation dans la région disputée par les autonomes pro-russes et les forces loyalistes.

La "main de Washington" 

En décembre 2017, Washington avait annoncé renforcer son soutien à Kiev en fournissant des armes létales. La porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert, avait expliqué le renforcement comme une aide visant à «bâtir sa défense sur le long terme, défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et se prémunir de toute agression à venir».

Il est évident que le Pentagone souhaite pousser les Russes à intervenir militairement, ce qui lui donnerait un prétexte, au nom notamment de l'Otan, de répondre par les mêmes moyens militaires. Mais jusqu'ici Vladimir Poutine s'en était gardé, sachant bien que ceci pourrait dégénérer rapidement en guerre mondiale. Mais son opposition lui avait reproché sa passivité. On peut penser qu'il continuera à s'abstenir, malgré les appels au secours que ne cessent de lui adresser les Républiques auto-proclamées de Lougansk  et de Donetsk .

Tout laisse craindre une intensification des attaques de Kiev contre ces deux républiques, utilisant les nombreux armements lourds procurés par les Etats-Unis. Il est peu probable cependant que les russophones, directement menacés désormais de déportations et de fusillades, se soumettent.

Il faut donc s'attendre dans les prochaines semaines à une intensification des combats et un accroissement important des morts parmi les civils du Donbass. Beaucoup de bruit est fait actuellement sur les morts de la région de la Ghutta en Syrie que cherche à réoccuper Bashar el Assad, mais curieusement un silence épais s'est fait sur ce qui se passe et sur ce qui se prépare dans le Donbass.

La moindre des choses que l'on attendrait de l'Allemagne et de la France signataires de Minsk 2, seraient qu'elles interviennent, au moins diplomatiquement, en accord avec la Russie, pour prévenir les massacres qui se préparent.

Pour plus de détails, on pourra lire l'article Ukraine passes Donbass 'reintegration' law, effectively terminating Minsk peace accord http://russiafeed.com/and-so-it-begins-donbass-reintegrat... Bien qu'il émane d'une source proche des Russes, nous n'avons pour notre part rien trouvé de fondamental à en redire.