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dimanche, 15 juin 2014

Le terrorisme, stade final du processus démocratique

Irak: vers la création d’un état islamique
 
Le terrorisme, stade final du processus démocratique

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Trois ans après le départ des troupes américaines du sol irakien, le pays est plus que jamais au bord du chaos, menacé par des conflits ethniques et religieux entre sunnites, chiites et Kurdes. L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) gagne du terrain dans le nord de l'Irak, région qui concentre une grande partie des champs pétrolifères et des raffineries du pays. Des centaines de djihadistes se sont emparés coup sur coup de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, de sa province, ainsi que des parties de deux autres provinces proches. « Toutes les unités militaires ont quitté Mossoul et les habitants ont commencé à fuir par milliers vers la région autonome du Kurdistan », a confirmé un officier de haut rang. 

 
L'EIIL a revendiqué  les attaques à Ninive, province pétrolière sunnite, et affirmé avoir saisi des armes par milliers. Il contrôlait déjà Fallouja et plusieurs autres secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, à majorité sunnite et voisine de Ninive, alors que le pays, qui ne connaît pas de répit depuis l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003, est emporté depuis un an et demi dans une spirale de violences. La chute de Saddam a ouvert la boite de pandore et les américains ont bien été incapables de la refermer. Les avancées des insurgés témoignent d'une situation chaotique sur le plan sécuritaire, alimentée par les tensions confessionnelles sunnites/chiites et le conflit en Syrie voisine. Les Etats-Unis ont ainsi plaidé en faveur d'une «  réaction ferme et coordonnée » pour reprendre Mossoul et se sont dit prêts à fournir à Bagdad toute l'aide nécessaire pour la mener à bien.

Dans un communiqué, Jen Psaki, la porte-parole du département d'Etat a indiqué : « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les événements qui se sont produits au cours des dernières 48 heures à Mossoul, où des éléments de l'Etat islamique en Irak et au Levant se sont emparés d'une partie importante de la ville. La situation reste extrêmement grave. Les Etats-Unis vont fournir toute l'aide nécessaire au gouvernement irakien dans le cadre de l'Accord-cadre stratégique pour contribuer au succès de ces efforts ».

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a également exprimé sa préoccupation : « Le secrétaire général exhorte tous les dirigeants politiques à présenter un front uni face aux menaces qui pèsent sur l'Irak, qui ne peuvent être dissipées que dans le cadre de la Constitution et d'un processus politique démocratique ».

Ils ont tout de même bonne mine avec leur processus démocratique. Des terroristes sont en train de se constituer un état confessionnel en Irak, espérant l’étendre à la Syrie. Il s'installe à cheval sur la Syrie ( dans le nord-est du pays ) et sur l'Irak ( dans l'Ouest et le Nord ). C'est un événement d'une portée considérable, non seulement pour la région, mais aussi pour l'Europe.

Profitant de l'affaiblissement, voire de l'éclatement, de ces deux ex-Etats forts du Proche-Orient, le groupe djihadiste que dirige l'Irakien Abou Bakri Al-Baghdadi, l'Etat islamique en Irak et au Levant ( EIIL ), ne cesse d'agrandir son domaine. Jamais Al-Qaïda, même en Afghanistan sous le règne des talibans, à la fin des années 1990, n'avait contrôlé pareil territoire.

L'EIIL supplante Al-Qaïda en puissance de feu et en moyens financiers. Prônant officiellement la même pureté islamiste sunnite et la même violence extrême, il peut modifier durablement la carte de la région, amputant la Syrie et l'Irak d'une partie de leurs provinces pétrolières. L'Europe ne peut rester indifférente : l'EIIL séduit des centaines, peut-être des milliers de jeunes musulmans européens, venus se battre dans ses rangs, essentiellement en Syrie.

Si les américains et leurs pantins sur place sont impuissants, ils pourraient  peut-être faire appel à Assad.

‘Iraanse legerdivisie trekt Irak binnen voor strijd tegen Al-Qaeda/ISIS’

‘Iraanse legerdivisie trekt Irak binnen voor strijd tegen Al-Qaeda/ISIS’
 

Obama stuurt leger Irak mogelijk gevechtshelikopters, raketten en drones te sturen, maar geen grondtroepen

Koerdische leger neemt Kirkuk en olievelden Noord-Irak in

Rebellen Syrië juist bewapend door VS, getraind in Turkije


Troepen van ISIS in Irak, met linksonder –van één van hun websites- een kaartje met daarop de hele wereld onderworpen aan de zwarte islamitische Shariastrijders.

Volgens Israëlische inlichtingenspecialisten is een Iraanse legerdivisie gisteren de grens met Irak overgestoken om de strijd aan te binden met de aan Al-Qaeda verbonden islamitische terreurbeweging ISIS (Islamistische Staat van Irak en de Levant). President Obama overweegt om de in het nauw gedreven Iraakse premier Nuri al-Maliki gevechtshelikopters en meer lucht-grondraketten te sturen, en tevens om Amerikaanse drones in te zetten – iets wat volgens de Wall Street Journal in het geheim al is gebeurd (4). Het zou voor het eerst zijn dat Amerika en Iran samen tegen een vijand vechten.

De troepen van ISIS/Al-Qaeda zijn de hoofdstad Baghdad tot op 70 kilometer genaderd. Daarom arriveerde de Iraanse generaal Qassem Soleimani gisterenmiddag in Baghdad om de Shi’itische regering van al-Maliki te helpen het gedemoraliseerde en uiteengescheurde Iraakse leger weer op poten te krijgen.

Hoewel tienduizenden Soenitische strijders zich bij de zwarte vlag van ISIS hebben aangesloten, zijn ze nog niet sterk genoeg om Baghdad te veroveren. Dit geeft premier al-Maliki, president Obama en de Iraanse opperleider Ayatollah Khamenei de tijd om een tegenstrategie te bedenken.

VS en Iran samen tegen ISIS

Met het inzetten van een legerdivisie hoopt Khamenei de val van al-Maliki en Baghdad te voorkomen. Daarbij krijgt hij mogelijk voor het eerst de hulp van Obama, die serieus overweegt om het Iraakse leger te voorzien van drones, gevechtshelikopters en meer lucht-grondraketten. In maart werden er al zo’n 100 Hellfire raketten naar Irak gestuurd. Amerikaanse grondtroepen zullen vooralsnog niet worden ingezet, maar Obama overweegt wel om luchtaanvallen uit te voeren (3).

Bizar genoeg worden de aan Al-Nusra/Al-Qaeda verbonden rebellen in buurland Syrië juist door de VS gesteund. De regering Obama bewapent dus beide partijen in strijd tussen de Soenitische en Shi’itische moslims. (2)

Ondanks de ontkenningen van Obama worden de rebellen volgens een commandant wel degelijk bewapend door de VS, onder andere met anti-tankwapens. Tevens worden rebelleneenheden militair getraind in Turkije.

Koerden grote winnaars

De grote winnaar van de strijd tussen het Soenitische ISIS en de Shi’itische Iraakse regering is de semiautonome Koerdische republiek in het noorden van het land. Nu de 12e Iraakse legerdivisie die Kirkuk en de omringende olievelden verdedigde uit elkaar is geslagen, heeft het Koerdische Peshmerga leger er onmiddellijk de controle overgenomen. Hiermee is een oude droom van de Koerden, namelijk controle over de olie in het noorden van Irak, in vervulling gegaan.

Xander

(1) DEBKA
(2) Zero Hedge
(3) The Hill
(4) Wall Street Journal (via Infowars)

Pourquoi le peuple fait secession?...

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Pourquoi le peuple fait secession?...

Entretien avec Michel Maffesoli

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

 

bienpensants.gifVous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec le sociologue Michel Maffesoli, cueilli sur le site du Figaro et consacré aux résultats des élections européennes...

 

Michel Maffesoli vient de publier, avec Hélène Strohl, un essai intitulé Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014).

Abstention, vote FN : pourquoi le peuple fait sécession

Vous parlez dans votre livre Les nouveaux bien-pensants de «la secessio plebis, cette séparation politique d'un peuple ne se reconnaissant plus dans l'erratique discours d'une élite on ne peut plus déphasée.». A-t-on assisté dimanche 25 mai à l'éclatante manifestation de cette secessio plebis, tant par le score du Fn que par celui de l'abstention? Est-ce inquiétant?

Le résultat des élections de dimanche dernier traduit, d'une manière paroxystique, le décalage grandissant existant entre les élites et le peuple que celles-ci sont censées représenter. Élites? Intelligentsia? tous ceux qui ont le pouvoir de dire et celui de faire: politiques, journalistes, divers experts et autres hauts fonctionnaires.

Ce n'est pas la première fois, pour reprendre une expression classique de la pensée politique qu'une telle secessio plebis se manifeste.

C'est à partir d' une telle mise en perspective que l'on peut comprendre, à la fois, le vote du Front national, mais plus encore celui de l'abstention. (26,8 millions d'abstentions, 4,7 millions de votes FN). On a pu, à cet égard, remarquer que celle-ci était particulièrement forte chez les jeunes générations (73% d'abstentions pour les 18-35 ans). Tout cela, bien entendu ne manque pas d'être inquiétant. En tout cas nous force à penser, en profondeur, la nouvelle époque qui s'amorce. Puis-je, à cet égard, rappeler que ce mot tout à fait anodin: «époque», signifie en grec parenthèse . Et n'oublions pas qu'une parenthèse s'ouvre et une parenthèse se ferme. La parenthèse moderne est en train de se fermer et l'incapacité des élites à voir celle qui s'ouvre conduit aux conséquences que l'on vient d'énoncer. D'où la méfiance qu'elle suscitent, en particulier chez les jeunes générations qui, blogs, forums de discussion et autres sites communautaires aidant, ne s'en laissent plus conter!

Quels sont les ressorts profonds de cette rupture entre les élites et le peuple que vous décrivez? Est-ce un phénomène typiquement français?

Les racines d'une telle rupture, dans le sens fort du terme d'un tel désaccord, se trouvent, certainement, dans le fait que cette intelligentsia reste figée sur les certitudes théoriques qui lui paraissent comme autant d'assurances, mais qui en fait l'empêchent, tout simplement, d'accompagner les mutations dont il est vain de nier l'importance. On peut pourtant, quand on regarde sur la longue durée les histoires humaines, observer que le déclin d'un vivre-ensemble s'accompagne toujours de l'émergence d'une autre forme de socialité. Ce processus, je l'appelle saturation .C'est-à-dire qu'une nouvelle construction va s'élaborer à partir des éléments tombés en décadence.

Par exemple, à l'individualisme qui avait prévalu, succède un idéal communautaire qu'il est abusif et surtout dangereux de nommer communautarisme. En effet, dans tous les domaines, le «Nous» prévaut sur le «Je». C'est en comprenant un tel glissement que l'on peut saisir les nouvelles formes de solidarité, de générosité qui sont en train de s'élaborer sous nos yeux. De même, le rationalisme (c'est-à-dire une systématisation de la raison dans la vie sociale) est en train de laisser la place à une conception plus ouverte de la rationalité: pour user d'un oxymore, je dirais que ce qui est en jeu est le désir d'une raison sensible où l'imaginaire occupe une place de choix. Cela s'observe dans l'émergence des passions, des émotions collectives. C'est ainsi que les affects ne sont plus cantonnés derrière le mur de la vie privée, mais tendent à se capillariser dans l'ensemble du corps social. Et il est très réducteur de réduire, comme le font la plupart des politiques, les valeurs populaires au pouvoir d'achat et à la recherche de la sécurité économique. Enfin, le simple progressisme, la recherche de la société parfaite dans le futur, la tension vers les «lendemains qui chantent», tout cela est en train de laisser la place à une accentuation sur le présent, un vivre ici et maintenant et ce à partir des racines, à partir des traditions. Tout cela peut se résumer au travers du terme de progressivité qui insiste sur ce qu'on peut appeler l'enracinement dynamique. Le lieu fait lien!

La dilution des valeurs qui firent la modernité (individualisme, rationalisme, progressisme) serait la cause du rejet de l'Europe de Bruxelles?

Oui, l'accentuation d'une Europe purement institutionnelle au détriment d'un sentiment européen et d'une expression de la culture et de la tradition européennes vivantes ont certainement détourné nombre d'électeurs du vote.

Les élites ne comprennent pas un tel glissement. Elles méconnaissent l'importance de la communauté (le «Temps des tribus» est bien arrivé!), de l'émotionnel, d'un présent partagé . Elles sont, ainsi, éloignées de la vie de tous les jours, ce qui ne manque pas d'entraîner la rupture avec les conséquences que l'on voit. C'est en se contentant de répéter, mécaniquement, des mots incantatoires que, d'une manière inexorable, l'on se coupe de ce que Auguste Comte nommait le «pays réel». Quand ceux qui sont censés le faire ne savent plus dire ce qu'est la conscience collective il n'est plus étonnant que celle-ci n'ait plus confiance!

Vous avez dénoncé dans votre livre «les nouveaux bien-pensants», un entre-soi politico-médiatique en rupture totale avec la réalité. Qu'est-ce que cette bien-pensance que vous dénoncez? N'est-ce pas un mot galvaudé?

Certes la «Bienpensance» est un mot qui, utilisé sans distinction, peut devenir une formule vide de sens. Pour ma part, c'est en me souvenant des vigoureuses analyses de Georges Bernanos qui, dans ses écrits de combat, s'élevait contre les facilités de pensée et les divers conformismes du moment, que je reprends, à mon tour, ce terme. Et ce en rappelant que le conformisme logique, les «éléments de langage» et autre «langue de bois» favorisent un «entre-soi» . Une véritable endogamie engendrant une rupture totale entre le peuple et ceux qui sont censés le représenter.

Vilfredo Pareto, avec justesse et acuité, soulignait d'ailleurs que quand une époque s'achève, on voit s'amorcer une «circulation des élites». C'est quelque chose de cet ordre qu'il faut avoir à l'esprit, alors que les générations vieillissantes, et surtout figées sur leurs certitudes, s'accrochent à leur pouvoir, politique, économique, intellectuel, social. La pensée «établie» fonctionne à partir d'une conception moraliste du monde, c'est-à-dire, pour reprendre une expression de Max Weber, envisageant le monde comme «il devrait être» et non pas «comme il est». Ce faisant, ce dernier reprenait l'ironique remarque de Nietzsche parlant de la «moraline» suintant d'un corps moribond . C'est cette sécrétion nauséabonde qui fait fuir ceux qui ont envie de respirer un air pur. Peut-être est-ce en ayant cela à l'esprit que l'on peut comprendre le dégoût qui se manifeste vis-à-vis des diverses élites contemporaines.

Une conception morale de la politique qui propose de «changer l'homme..

On peut penser que les derniers débats dits sociétaux, c'est-à-dire ceux proposant une dénaturation de la structure anthropologique qu'est l'altérité sexuelle, la manie du niveau dans le rapport entre les sexes, obsession de l'asepsie sociale dans le domaine de santé et de prévention , tout cela tient moins du détournement: ne pas parler du chômage, que de cette volonté paranoïaque de plier la société à un modèle unique, considéré comme le meilleur.

En ce sens l'Europe, considérée par de nombreux Français comme responsables des multiples règlements régissant notre vie quotidienne, ( règlements souvent impulsés par nos bureaucrates nationaux) a payé ce refus d'une intrusion étatique dans l'intimité.

La montée du Front National traduit-elle un sentiment d'exaspération, de saturation par rapport à la politique politicienne des partis établis, ou bien une véritable adhésion aux thèses de Marine Le Pen? En d'autres termes: assiste-t-on à une «droitisation de la société» ou à un simple désir de changement?

Je ne suis pas certain que les exacerbations s'exprimant dans les diverses élections que l'on vient de vivre traduisent une adhésion aux thèses du Front national. Il est également trop facile, et cela s'inscrit bien dans la bienpensance, c'est-à-dire dans la routine philosophique, de croire que l'on assiste en France ou dans d'autres pays européens à «une droitisation de la société». De la même manière il est peut-être trop rapide de voir là un simple désir de changement. En fait, tout simplement, comme la représentation philosophique ( c'est-à-dire les systèmes de pensée hérités du 18ème et du 19ème siècles) ne parait plus pertinente, les peuples n'ont plus envie de se reconnaître dans une représentation politique restant figée sur un mode de pensée quelque peu obsolète. Il est fréquent de dénoncer, ou à tout le moins de moquer le bon sens populaire. Or celui-ci d'une manière plus ou moins souterraine est au cœur même du vivre-ensemble. On retrouve chez des auteurs aussi différents que Descartes ou Joseph de Maistre des analyses insistant sur la nécessité de s'accorder «à la droite raison et au bon sens réunis».

Pour ma part je considère que c'est cette conjonction qui s'exprime dans les diverses «humeurs» sociales dont on n'a pas fini de mesurer les effets. En bref, on ne supporte plus l'aspect péremptoire, intolérant de ce que Tacite nommait , «tristis arrogantia», l'arrogance triste de ces moralistes ayant, pour tous les problèmes, une réponse universelle . Solution, de surcroît, inefficace! Tout est bon pour leur rappeler leur impuissance.

Pour le dire en d'autres termes, la verticalité du pouvoir (politique, médiatique, universitaire, administratif) ne fait plus recette et il va falloir s'ajuster à une horizontalité de plus en plus importante dans nos sociétés. C'est cela la mutation de fond, et la rabattre sur une soit-disant adhésion aux thèses de Marine Le Pen est une pensée à courte vue. Élargissons le débat, sachons ,véritablement, penser de ce qui est en jeu . En son temps, Jean Baudrillard avait attiré l'attention sur le «ventre mou du social» ou sur les «majorités silencieuses». Voilà que ce silence devient assourdissant! Le lepénisme n'est qu'un pré-texte parmi d'autres ; il faut savoir repérer et lire le vrai «texte».

N'y a-t-il pas un danger à dire que le peuple a toujours raison, parce qu'il est peuple? Quand le FN se réclame systématiquement du «peuple», ne risque-t-il pas de basculer dans la démagogie pure?

Le FN sait être sensible au fait que c'est le peuple et ses valeurs qui sont au fondement même de tout vivre ensemble.

Les classiques de la pensée politique rappellent qu'il n'existe de Nation qu'à partir d'une «affectio societatis». Ce désir d'être et de vivre ensemble. C'est cela le peuple. Il est frappant d'observer que ces mots, en soi si riche de peuple ou de populaire, sont, la plupart du temps, interprétés par les élites en termes de populisme . Avec , bien sûr, la connotation péjorative que ne manque pas d'avoir un tel mot . C'est quand justement, l'élite ne sait plus dire ce qui est vécu que l'on peut voir le succès des diverses formes de démagogie. Je ne sais pas si le Front national dit que le peuple a toujours raison, mais ce qui est certain, c'est qu'il ne sert à rien de le diaboliser lorsque il rappelle que l'on ne peut penser et agir qu'en référence aux racines populaires.

Pour ma part, je considère que c'est si , et uniquement si, on sait s'accorder à de telles assises, que l'on pourra penser, avec justesse, le nouveau vivre-ensemble postmoderne en gestation. En rappelant que , lorsqu'on observe sur la longue durée les histoires humaines le pouvoir n'est légitime que lorsqu'il reste enraciné dans la puissance populaire . C'est cette constatation de bon sens que l'intelligentsia française tend à oublier ou qu'elle ne sait pas dire . Souvenons, ici, d'Albert Camus: «mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde». Aussi convient-il de trouver les mots pertinents qui, dés lors, deviendront paroles fondatrices.

Michel Maffesoli (FigaroVox, 30 mai 2014)

Kamikazes

L’opposition entre la culture occidentale prônant le libre arbitre et l’obligation de se donner la mort en mission commandée a ouvert la porte à l’irrationalité et au romantisme. Leur dernière nuit était un déchirement, mais tous ont su trouver la force de sourire avant le dernier vol. Kasuga Takeo (86 ans), dans une lettre au docteur Umeazo Shôzô, apporte un témoignage exceptionnel sur les dernières heures des kamikazes : « Dans le hall où se tenait leur soirée d’adieu la nuit précédant leur départ, les jeunes étudiants officiers buvaient du saké froid. Certains avalaient le saké en une gorgée, d’autres en engloutissaient une grande quantité. Ce fut vite le chaos. Il y en avait qui cassaient des ampoules suspendues avec leurs sabres. D’autres qui soulevaient les chaises pour casser les fenêtres et déchiraient les nappes blanches. Un mélange de chansons militaires et de jurons emplissaient l’air. Pendant que certains hurlaient de rage, d’autres pleuraient bruyamment. C’était leur dernière nuit de vie. Ils pensaient à leurs parents et à la femme qu’ils aimaient….Bien qu’ils fussent censés être prêts à sacrifier leur précieuse jeunesse pour l’empire japonais et l’empereur le lendemain matin, ils étaient tiraillés au-delà de toute expression possible…Tous ont décollé au petit matin avec le bandeau du soleil levant autour de la tête. Mais cette scène de profond désespoir a rarement été rapportée. »

Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, éditions Hermann, 2013, 580 p., 38 euros.

Ex: http://zentropaville.tumblr.com

L'âge des low tech

" Face aux signaux alarmants de la crise globale ? croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée ? on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.

Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie. “

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samedi, 14 juin 2014

Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Mohsen Shariatinia

Ex: http://www.irannews.org

 

Relations between Iran and China are as old as history. The two countries, as cradles of the world’s most ancient human civilizations, have been interacting in various fields for thousands of years. During this long period of time, cooperation has been the dominant model governing the relations between Iran and China. The Silk Road stands as the symbol of cooperation and interaction between the two countries during past centuries. Under present circumstances and in continuation of the aforesaid historical model, relations between the two countries are based on cooperation in various political, security, economic and cultural fields.

The logic that rules political, security and defense cooperation between Iran and China has its roots in common interests as well as foreign policy goals pursued by the two countries. On the other hand, as two developing countries with complementary economies, Iran and China are able to address various needs of each other and this situation has further expanded the area of common interests that can cement relations between the two countries. In addition, Iran and China enjoy a great number of commonalities in terms of values and norms that are acceptable in their societies. The existence of such commonalities has provided many potential grounds for cooperation between the Islamic Republic and China in political, security and economic fields.

In international political sphere, Iran and China both reject the existing unipolar world order, which is currently governing international relations because both countries consider it unjust and against their national interests. Of course, the method used by each country to oppose this order is different. Therefore, existence of a certain degree of overlap between the two countries’ large-scale viewpoints about international relations can be considered as the most important aspect of their relations, which can create new capacities for further promotion of political collaboration between Tehran and Beijing.

Another factor, which can serve to create political capacities in the two countries’ relations, is related to both countries’ effort to protect their national sovereignty against a Westphalian interpretation of sovereignty as they both are opposed to foreign interference in other countries’ domestic affairs. Iran and China hold common views in opposing the West’s intervention in other countries’ internal affairs, violation of other countries’ sovereignty by the West, forceful regime change in various countries and the Western states’ effort to introduce new international procedures in a bid to further limit sovereign rights of other countries. This situation has also provided a fertile ground for political cooperation and consultations between the Islamic Republic and China.

As for security matters, it should be noted that under the present conditions, there are important common elements in the security environment of both countries and this issue can provide good potential for further collaboration between Tehran and Beijing in this regard. Persian Gulf region is the most important spheres of Iran’s security environment. On the other hand, since China has been increasing its energy imports from this region, Persian Gulf has turned into a major component of China’s security environment as well. Therefore, stability and security of this region is of high importance to both countries.

Central Asia and Afghanistan are other places where security concerns of the two countries overlap. It goes without saying that countries located in this region are all suffering from some sort of fragility in their political and power structures. On the other hand, any form of instability and crisis in every one of those countries can have a direct impact on the national interests of Iran and China. In this regard, the future outlook for Afghanistan is the most critical issue for Iran. Maintaining stability in Afghanistan after 2014 (when foreign forces are scheduled to leave this country), would hinge on close cooperation among all regional players, especially neighboring countries of Afghanistan. Iran and China, as two important neighbors of Afghanistan, both play a role and have common interests in increasing stability of this country and strengthening its government. This common interest can also provide a common ground for their cooperation.

The two countries also enjoy vast capacities for cooperation in the economic field. Iran is one of the most important countries with abundant energy resources while China, on the other hand, is one of the biggest consumers of energy. China is thus a consumer country whose demand for energy is increasing at a rate that is much higher than the global average rate. Therefore, the field of energy can still serve to provide vast capacities for the expansion of the two countries’ relations. In addition and under the present circumstances, Iran can meet a large part of its economic needs through China and can also send the lion’s share of its exported goods to that country.

However, in spite of the fact that there are great capacities for the expansion of cooperation between Iran and China, sensitivities caused by the third parties have created serious obstacles in the way of development of bilateral ties. The United States and Israel have played a totally destructive role in their effort to undermine relations between Iran and China. Sanctions imposed on the Islamic Republic by the United States have greatly slowed down long-term cooperation between Iran and China in the field of energy. They have also worked to reduce the pace of foreign investment in Iran and have caused many problems for all kinds of bank transactions between Iran and China.

In the new era which has started with the inauguration of President Hassan Rouhani’s administration, the interim agreement reached in [the Swiss city of] Geneva over Iran’s nuclear energy program as well as Rouhani’s effort to present a different image of Iran to the world have temporarily reduced the strength of the destructive part that the United States has been playing to torpedo relations between Tehran and Beijing. Therefore, one may claim that further expansion of relations between Iran and China will greatly depend on the final fate of the Geneva agreement. Early steps for development of the two countries’ relations, however, have been taken through direct talks between the two countries’ presidents on the sidelines of the recent meeting of the member states of Shanghai Cooperation Organization in [Kyrgyzstan’s capital city of] Bishkek. The two sides also achieved new agreements recently in the course of the Conference on Interaction and Confidence Building Measures in Asia (CICA), which was held in the Chinese port city of Shanghai. If the interim Geneva agreement ends in the conclusion of a comprehensive deal over Iran’s nuclear energy program and Iran’s international image is offered away from false security concerns, then relations between the Islamic Republic and China will most probably start to expand at an accelerated rate. However, if negotiations over Iran’s nuclear energy program fail to bear fruit and relations between Tehran and the West become turbulent once again, then, expansion of cooperation between Iran and China will also become more difficult and face new complexities.

*Mohsen Shariatinia is assistant professor of International Relations and a Senior Research Fellow at the Institute for Trade Studies and Research. He is the author of Iran-China Relations: An Introduction (2007) and Developmentalist Foreign Policy: Chinese Experience (2008), both published by the Center for Strategic Research - CSR, in Persian.

Key Words: Iran, China, Expanded Cooperation, Political, Security and Defense Cooperation, CICA, Shanghai Cooperation Organization, Geneva Agreement, Shariatinia

More By Mohsen Sahriatinia:

*Geneva Agreement and Iran's Strategic Power: http://www.iranreview.org/content/Documents/Geneva-Agreement-and-Iran-s-Strategic-Power.htm

*Is Iran Unpredictable?: http://www.iranreview.org/content/Documents/Is-Iran-Unpredictable-.htm

*Iran–China–US Triangle: http://www.iranreview.org/content/Documents/Iran%E2%80%93China%E2%80%93US_Triangle.htm

*Photo Credit: Press TV

Non au Traité transatlantique !

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 Jeudi 26 juin:

Non au Traité transatlantique !Faites un don à SN.jpg

vendredi, 13 juin 2014

Coups bas géopolitiques...

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COUPS BAS GEOPOLITIQUES...

Alain Cagnat

http://synthesenationale.hautetfort.com

& Terre et peuple cliquez ici

La Commission européenne a donné l'ordre à la Bulgarie de suspendre les travaux de construction du gazoduc South Stream sur son territoire, en la menaçant d'une procédure d'infraction qui ne pourrait que déboucher sur de lourdes sanctions financières. Qu'est-il reproché à la Bulgarie ? Tout simplement de contourner l'embargo décrété contre la Russie à propos de l'affaire ukrainienne.

Il s'agit en fait d'une nouvelle page du « Grand Jeu » des hydrocarbures. Souvenons-nous. Les bombardements de la Serbie par les avions de l'OTAN (Etats-Unis et Union européenne, dont la France), qui firent 2 000 victimes civiles, avaient pour but d'arracher la province du Kosovo à la Serbie. Peu de temps après, le nouvel Etat, aux mains des mafias albanaises, était reconnu par une minorité de pays (plusieurs pays de l'UE s'y refusent d'ailleurs, l'Espagne, la Grèce, Chypre...). Peu regardants sur la moralité de ses dirigeants, les Américains y installèrent deux énormes bases militaires, Bondsteel et Monteith. Leur finalité était de sécuriser les pipelines qui devaient transporter les hydrocarbures depuis la mer Caspienne et l'Asie centrale.

Les sécuriser contre qui ? Contre la Russie, évidemment. Les réalisations de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, puis du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum, permettaient d'acheminer les hydrocarbures depuis l'Azerbaïdjan jusqu'en Turquie (puis vers l'Europe et Israël) à travers la Géorgie, en évitant la Russie. L'Europe avait même un projet pharaonique de prolongement de ces tubes vers l'Europe, Nabucco.

Pour Moscou, il fallait absolument réagir et se parer de l'incertitude de ses voisins : la Pologne et les Pays baltes russophobes, la Biélorussie peu fiable de l'autocrate Loukachenko, l'Ukraine et la Géorgie qui lorgnaient vers l'Union européenne et surtout vers l'OTAN.

Au nord, le problème fut résolu par la construction du gazoduc Nord Stream qui relie directement la Russie à l'Allemagne, en passant sous la mer Baltique, évitant ainsi les Pays baltes, la Pologne et la Biélorussie. Il est à noter que cette entreprise fut réalisée en partenariat avec l'Allemagne et que le leadership en fut confié à Gerhard Schröder, l'ancien chancelier allemand. A croire que Berlin se méfie tout autant de ses partenaires baltes et polonais...

Au sud, Gazprom entreprit un chantier similaire en partenariat avec l'italien ENI: passer sous la mer Noire en évitant soigneusement la Géorgie et l'Ukraine pour déboucher en Bulgarie et servir ainsi l'ensemble de l'Europe du Sud.

Tout semblait sourire à Poutine. En premier lieu, la Géorgie avait pris une fessée en 2008, mettant à mal la stratégie américaine : à quoi bon protéger les pipelines depuis le Kosovo si ceux-ci sont sous la menace des chars russes en Géorgie même ? Quant au projet Nabucco, il fut purement et simplement abandonné faute de gaz à y transporter (les pays d'Asie centrale préférant les tubes russes).

La Bulgarie a tout intérêt à ce que le projet South Stream soit opérationnel : elle touchera d'énormes dividendes du transit gazier sur son territoire. La Commission européenne, en bonne exécutrice des intérêts américains, n'en a que faire. Le peuple bulgare peut crever ! Ce qui intéresse Bruxelles c'est d'envenimer la « guerre froide » avec la Russie de Poutine. Que les Ukrainiens, les Moldaves et autres Géorgiens qui rêvent d'appartenir à l'Union européenne et à l'OTAN réfléchissent bien. Ils n'ont rien à y gagner et y perdront leur liberté.

Russia’s Gazprom signs Agreement to Abandon the Dollar

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Grand Geopolitical Project: Russia’s Gazprom signs Agreement to Abandon the Dollar

Global Research, June 07, 2014

It’s only the tip of the iceberg. A grand geopolitical project is beginning to materialize…”

 On June 6 2014, the official Russian news agency Itar Tass announced what many were expecting since at least the beginning of the Ukrainian crisis: Russian main energy company, Gazprom Neft has finally “signed agreements with its consumers” to switch from Dollars to Euros (as transition to the ruble) “for payments under contracts”.

The announcement that the agreement has been actually signed and not just discussed was made by Gazprom’s Chief Executive Officer, Alexander Dyukov.

Despite the pressures from Wall Street and its military, propaganda and political apparatus, 9 out of 10 consumers of Gazprom’s oil and gas agreed to pay in Euros. Of course, the big watershed was the Gazprom unprecedented 30-years $400Bl natural gas supply to China signed in Shanghai last May 21 in the presence of President Putin and President Xi Jinping in the middle of the Anglo-american sponsored violent destabilization of Ukraine. In fact it is improper to talk a dollar denominated $400Bl, because this “biggest deal” will not be using dollars but the Renminbi (or Yuan) and the Russian Ruble. It links China and Russia economically and strategically for three decades, de facto (and maybe later also de jure) creating an unshakable symbiotic alliance that necessarily will involve the military aspect.

The Russia-China agreement is a clear defeat of the obsessive geopolitical attempts by Wall Street to keep the two country in a situation of competition or, ideally, war-like confrontation. It changes the structure of alliances. It strikes at the historical foundations of British colonial geopolitics (Divide and Rule). Under escalating pressures and threats to their national security, Russia and China overcame brilliantly historical, ideological, cultural differences which had previously been been by the colonial powers (and their financial heirs in Wall Street and the London’s city) for their “Divide & Conquer” strategy.

Furthermore, to the horror of London and Washington, China and Russia concluded an agreement with India (the BRICS!) breaking the other holy tenet of British colonial geopolitics: The secret to controlling Asia, and thus Eurasia has always been to instigate a perennial rivalry between India, China, and Russia. This was the formula for the 19th century “Great Game”. This was why Obama was selected to succeed George W Bush. The then vice Presidential candidate Joseph Biden announced it very openly on Aug 27 2008 at the Democratic Convention in Denver, explaining why the Obama-Biden duo had been chosen to take over the White House. The greatest mistake of the Bush administration and the Republicans, he said, was not their atrocious unchained warmongering, but their failure

“to face the biggest forces shaping this century. The emergence of Russia, China and India’s great powers”. Zbigniew Brzezinski’s protégé Barack Obama was to defeat this “threat”. Obviously they failed! But this explains the dogged, irrational, King Canute-style self-destructive arrogance that has taken over the present Administration.

The significance of these developments should be emphasized in relation to both the real economy and  the underlying financial structures. These developments in Eurasia are likely to have weaken on “the chains that have tied the European Union to Wall Street and the City of London”.  The end of the dollar payment system (Aka Petro-dollar) does not concern the currency of the United States or the United States as such. In fact overcoming this system could mean  the restoration of a rational and prosperous economy in the United States itself. What is known as “dollar system” has been just an instrument of feudal financial centers to loot the economy of the world. These centers are ready to do anything to save their right to loot. It is well known that whoever tried, until now, to create an alternative to the dollar system, met a ferocious reaction.

It is fitting to remember in this moment of great hope, the words of one of the very few great living strategists, Gen. Leonid Ivashov. On June 15 2011, reflecting on the savage destruction of Libya, the general who is an unofficial spokesman of the Russian armed forces and has been Russia’s representative in NATO, wrote

BRICS and the Mission of Reconfiguring the World.”

Whoever challenges the dollar hegemony, explained Ivashov, becomes a target. 

He gave precise examples: Iraq, Libya, Iran:

the countries which defied dollar dominance invariably came under heavy pressure and in a number of cases – under devastating attacks.” But the “the financial empires built by Rothschilds and Rockefellers are powerless against the five largest civilizations represented by the BRICS.”

Thus, Ivashov advocated a coordinated strategy by countries representing half of the world population to win their independence using their own currency.

“The shift to national currencies in the financial transactions between the BRICS countries should guarantee an unprecedented level of their independence…”

Since the collapse of the USSR, the countries which defied dollar dominance invariably came under heavy pressure and in a number of cases – under devastating attacks. Saddam Hussein –who banned dollar circulation in all spheres of Iraq’s economy including oil trade– was displaced and executed and his country was left in ruins. M. Gaddafi started switching Libya’s oil and gas business to gold-backed Arab currencies and air raids against the country followed almost immediately… Tehran had to put its plan to stay dollar-free on hold to avoid falling victim to aggression.

Still, even enjoying unlimited US support, the financial empires built by the Rothschilds and Rockefellers are powerless against the five largest civilizations represented by countries accounting for nearly half of the world’s population. BRICS is clearly immune to forceful pressure, its member countries do not appear vulnerable to color revolutions, and the strategy of provoking and exporting financial crises may easily backfire.

In contrast to the US and the EU, BRICS countries altogether own natural resources sufficient not only to keep their economies afloat in the settings of contracting availability of hydrocarbon fuels, food, potable water, and electric power but also to sustain vigorous economic growth. The shift to national currencies in the financial transactions between the BRICS countries should guarantee an unprecedented level of their independence from the US and from the West in general, but even that is only the tip of the iceberg. A grand geopolitical project is beginning to materialize

Now it’s the moment for Europe to decide the big step. The Ukrainian crisis is in reality a Battle for Europe.

The elites of Continental Europe — The Germany of Alfred Herrausen, the France of Charles De Gaulle, the Italy of Enrico Mattei and Aldo Moro, the Europe that tried to road of sovereignty and independence … have been until now terrorized and threatened exactly in the terms explained by Gen Ivashov. Now the Battle for Europe is raging. We will look in a coming article at the great European forces, the silent partners, still traumatized and scared, who are looking with trepidation and painful memories of the past defeats at the firm stand of Russia.

The Anti-Modernism of G. K. Chesterton

Neither Progressive nor Conservative: The Anti-Modernism of G. K. Chesterton

By Keith Preston

AlternativeRight.Com & http://attackthesystem.com

 
 
Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) bears the distinction of being a writer who resisted virtually all of the dominant trends of his era. He lived during the late nineteenth and early twentieth century, precisely the time that modernity was fully consolidating itself within Western civilization more than a century after the apex of the Enlightenment and the French Revolution. Chesterton began his writing career as a young man and as the twentieth century was just beginning. As much as any other writer from his era, he predicted the horrors that century would entail.
 
A man of many talents and interests, Chesterton was a playwright, novelist, lecturer, journalist, poet, critic of literature and art, philosopher, and theologian. His work in many of these areas stands out as being among the very best of the era and continues to offer immense insight even in the present day. Among Chesterton’s circle of friends and intellectual sparring partners were such luminaries as H. G. Wells, Bertrand Russell, and George Bernard Shaw. His relationships with these men are themselves highly significant as each of them were among the leading “progressive” intellectuals of the era and fully committed to the modernist values of rationalism, secularism, and socialism. As these were all systems of thought that Chesterton adamantly opposed, it is striking that he could also count some of these figures as friends and engage them in amiable debate. It was during an era when the old liberal values of rational discourse and gentlemanly civility still prevailed, even among those who in many ways held polar opposite world views. It was before the time of the radical political polarization of modern intellectual life that began with the growth of the totalitarian movements of the early to middle twentieth century. The friendly exchanges between Chesterton and Shaw, for instance, even on topics of intense disagreement in many ways serve as a refreshing contrast to the rhetorical brutality that dominates much of today’s public discourse.

The dramatic changes that had occurred in Western society over the course of the nineteenth century had dramatically impacted the thinking of its leading intellects. The growth of industrial civilization has raised the general standards of living to levels that were hitherto not even dreamed of, and the rising incomes of the traditionally exploited industrial working class were finally allowing even the proletariat to share in at least some middle class comforts. The rise of new political ideologies such as liberalism and democracy had imparted to ordinary people political and legal rights that were previously reserved only for the nobility. Health standards also increased significantly as industrial civilization expanded and life expectancy began to grow longer. Scientific discovery and technological innovation exploded during the same era and human beings began to marvel at what they had accomplished and might be able to accomplish in the future. Religion-driven superstitions had begun to wane and the religious persecutions of the past had dwindled to near non-existence. Societies became ever more complex and out of this complexity came the need for an ever expanding class of specialists and more scientific approaches to social management. While only a hundred years had passed between the world as it was in 1800 and the world of 1900, the changes that had occurred in the previous century were so profound that the time difference might as well have been thousands of years.

The profundity of this civilization-wide change inspired the leading thinkers of the era to tremendous confidence and optimism regarding the future and human capabilities. If one surveys the literature of utopian writers of the era one immediately observes that many of these authors expressed a confidence in the future that now seems as quaint as it is absurd. The horrors of the twentieth century, with its genocides, total wars, atomic weaponry, and unprecedented levels of tyranny would subsequently shatter the naïve idealism of many who had previously viewed the advent of that century with great hopes that often approached the fantastic. The early twentieth century was a time of joyous naivete. Bertrand Russell would later insist that no one who was born after the beginning of the Great War which broke out in 1914 would ever know what it was like to be truly happy.

“Pick a star, any star” – the retro-futuristic optimism of the past

But G. K. Chesterton, while far from being a cynical or overly pessimistic figure, was not one who shared in this optimism. Indeed, he was one who understood the potential horrors that could be unleashed by the new society and new modes of thought as clearly as any other. To Chesterton, the progressives of his time were over confident to the point of arrogance and failed to recognize the dangers that might befall mankind as humanity boldly forged its way into the future. Perhaps one of Chesterton’s most prescient works of social criticism is Eugenics and Other Evils, published in 1917. [1] At the time the eugenics movement that was largely traceable to the thought of Darwin’s cousin, Francis Galton, had become a popular one in the world’s most advanced nations such as England, America, and Germany. It was a movement that in its day was regarded as progressive, enlightened and as applying scientific principles to the betterment of human society and even the human species itself. Its supporters included many leading thinkers and public figures of the era including Winston Churchill, Sidney and Beatrice Webb, John Maynard Keynes, Anthony Ludovici, Madison Grant, and Chesterton’s friends Wells and Shaw. Yet Chesterton was one of the earliest critics of the eugenics movement and regarded it as representing dangerous presumptions on the part of its proponents that would likely lead to horrific abuses of liberty and violations of the individual person which it eventually did.

One of Chesterton’s most persistent targets was the growing secularism of his era, a trend which continues to the present time. That Chesterton was a man of profound faith even as religion was being dwarfed by science among thinking and educated people during his time solidifies Chesterton’s role as a true intellectual maverick. It is this aspect of Chesterton’s thought that as much as anything else continues to win him the admiration of those who remain believers even during the twenty-first century. Chesterton was always a man of spiritual interests and even as a young man toyed with occultism and ouija boards. The development of his spiritual thinking later led him to regard himself and an “orthodox” Christian and Chesterton formally converted to Catholicism in 1922 at the age of forty-six. His admirer C. S. Lewis considered Chesterton’s writings on Christian subjects to be among the very best works in Christian apologetics.

In the intellectual climate of the early twenty-first century, religious thinking has fallen into even greater disrepute than it possessed in the early twentieth century. In relatively recent times, popular culture has produced a number of writers whose open contempt for religious believers has earned them a great deal of prominence. While intelligent believers who can offer thoughtful defenses of their views certainly still exist, it is also that case that religious belief or practice is at its lowest point yet in terms of popular enthusiasm in the Western world. Less than five percent of the British population attends religious services regularly and even in the United States, with its comparatively large population of religious fundamentalists, secularism has become the fastest growing religious perspective. Chesterton would no doubt be regarded as a rather anachronistic figure in such a cultural climate.

Abandoned church

The contemporary liberal and left-wing stereotype of a religious believer is that of an ignorant or narrow-minded bigot who is incapable of flexibility in his thinking and reacts with intolerance to those holding different points of view. Certainly, there are plenty of religious people who fit such stereotypes just as overly rigid and dogmatic persons can be found among adherents of any system of thought. Yet, a survey of both Chesterton’s writings on religion and his correspondence with friends of a secular persuasion indicates that Chesterton was the polar opposite of a bigoted, intolerant, religious fanatic. In his Christian apologetic work Orthodoxy, Chesterton wrote,

“To hope for all souls is imperative, and it is quite tenable that their salvation is inevitable…In Christian morals, in short, it is wicked to call a man ‘damned’: but it is strictly religious and philosophic to call him damnable.” 

Of his friend Shaw, he said, “In a sweeter and more solid civilization he would have been a great saint.”

In his latter years when he knew he was dying, H. G. Wells wrote to Chesterton, “If after all my Atheology turns out wrong and your Theology right I feel I shall always be able to pass into Heaven (if I want to) as a friend of G.K.C.’s. Bless you.” Chesterton wrote in response:

“If I turn out to be right, you will triumph, not by being a friend of mine, but by being a friend of Man, by having done a thousand things for men like me in every way from imagination to criticism. The thought of the vast variety of that work, and how it ranges from towering visions to tiny pricks of humor, overwhelmed me suddenly in retrospect; and I felt we have none of us ever said enough…Yours always, G. K. Chesterton.” [2]

It was also during Chesterton’s era that the classical socialist movement was initially starting to become powerful through the trade unions and labor parties and virtually all leading intellectuals of the era professed fidelity to the ideals of socialism. Yet just as Chesterton was a prescient critic of eugenics, he likewise offered an equally prescient critique of the totalitarian implications of state socialism. Because of this, he was often labeled a reactionary or conservative apologist for the plutocratic overlords of industrial capitalism by the Marxists of his era. But Chesterton was no friend of those who would exploit the poor and workings classes and was in fact a staunch critic of the industrial system as it was in the England of his era. “Who except a devil from Hell ever defended it?” he was alleged to have said when asked about capitalism as it was practiced in his day. [3]

Indeed, Chesterton’s criticisms of both industrial capitalism and state socialism led to the development of one of the most well-known and interesting aspects of his thought, the unique economic philosophy of distributism. Along with his dear friend and fellow Catholic traditionalist Hilaire Belloc (Shaw coined the term “Chesterbelloc” to describe the pair as inseparable as they were), Chesterton suggested the creation of an economic system where productive property would be spread to as many owners of capital as possible thereby producing many “small capitalists” rather than having capital concentrated into the hands of a few plutocrats, trusts, or the state itself.

The prevailing trends of the twentieth century were towards ever greater concentrations of power in large scale, pyramid-like institutions and ever expanding bureaucratic profligacy. Chesterton’s and Belloc’s economic ideas were frequently dismissed as quaint and archaic. However, technological developments in the cyber age have once again opened the door for exciting new possibilities concerning the prospects for the decentralization of economic life. Far from being anachronistic reactionaries, perhaps Chesterton and his friend Belloc were instead futuristic visionaries far ahead of their time.

It is clear enough that Chesterton was in many ways a model for what a public intellectual should be. He was a fiercely and genuinely independent thinker and one who stuck to his convictions with courage. Chesterton never hesitated to buck the prevailing trends of his day and was not concerned about earning the opprobrium of the chattering classes by doing so. He was above all a man of character, committed to intellectual integrity, sincere in his convictions, tolerant in his religious faith, and charitable in his relations with others. In his intellectual life, he wisely and quixotically criticized the worst excesses of the intellectual culture of his time. The twentieth century might have been a happier time if the counsel of G. K. Chesterton had been heeded.

NOTES:

[1] Chesterton, Gilbert Keith. Eugenics and Other Evils. Reprinted by CreateSpace Independent Publishing Platform; 1st edition (November 20, 2012). Originally published in 1917.

[2] Babinski, Edward T. Chesterton and Univeralism. Archived at http://www.tentmaker.org/biographies/chesterton.htm. Accessed on March 12, 2013.

[3] Friedman, David D. G. K. Chesterton-An Author Review, The Machinery of Freedom: Guide to Radical Capitalism. Second Edition. Archived at http://daviddfriedman.com/The_Machinery_of_Freedom_.pdf. Accessed on March 12, 2013.

Originally published in Chesterton: Thoughts & Perspectives, Volume Thirteen (edited by Troy Southgate) published by Black Front Press.

UNE NATION SANS RELIGION UNE RELIGION SANS NATION ?

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UNE NATION SANS RELIGION UNE RELIGION SANS NATION ?
 
L’Europe peut disparaître
 
Laurent Mercoire
Ex: http://metamag.fr

La visite récente du pape François en Terre sainte (ou, selon le regard posé, en Israël, voire en Palestine) a mis en évidence une distorsion géographique : les lieux saints de la chrétienté sont dans un territoire qui ne lui appartient pas. Etonnant, si l’on considère les règles entourant le Saint-Sépulcre ? Non, car il s’agit ici de l’appartenance territoriale au sens d’un état souverain, et parfois même national. Or, si le Vatican est souverain, c’est d’abord sur quelques arpents de la ville de Rome. Le pape catholique ne décide guère de ce qui se fait à Jérusalem.


André Malraux prédisait comme essentielle la tâche de réintégrer les dieux lors du 21e siècle. Les premières années de ce dernier semblent aller dans ce sens, puisque la chute des TwinTowers en 2001 a été le début d’une décennie de guerre, prétendant réduire la menace exercée sur l’Occident par l’extrémisme islamiste. De plus, bien des états aujourd’hui, et pas des moindres, s’appuient sur une religion identitaire. Il en est ainsi de l’Inde, qui vient de porter à sa tête un parti hindouiste, ou de la Turquie qui tend à s’éloigner de la laïcité à un point tel que le centenaire de celle-ci ne puisse probablement pas être célébré dans la prochaine décennie. Le Japon ou la Chine tentent de retrouver certaines de leurs traditions ancestrales, qu’il s’agisse du shintoïsme, ou du confucianisme. Enfin, le renouveau de la Russie, voulu par son président, recourt à la puissance du sentiment orthodoxe. Au-delà de sa recherche identitaire dans la religion, ces pays présentent aussi une caractéristique trop souvent négligée : un peuple ( ou une part importante de leur peuple ) porteur lui aussi d’identité, conscient de son altérité, qu’il s’agisse des Hindous, des Turkmènes ou des Slaves russophones. De plus, chacun de ces états, faisant la somme de ses identités religieuses et ethniques, se reconnait comme une nation pratiquant une langue commune ( ce qui ne veut pas dire unique ). 


Pour en revenir à la Terre sainte, commune aux trois religions du Livre, le peuple hébreu a pris le contrôle des restes du Temple depuis un demi-siècle et entend bien que la nation d’Israël soit reconnue comme un état juif. L’Islam sunnite, qui contrôle, grâce à la monarchie wahhabite, deux de ses lieux saints les plus importants à Médine et à La Mecque, a cependant quelques difficultés à résoudre. Une souveraineté territoriale palestinienne permettrait le contrôle de son troisième lieu saint à Jérusalem ; à l’inverse, l’Iran chiite, réuni autour d’un peuple en grande part d’origine indo-européenne, est un rival, depuis le Golfe persique jusqu’au Liban. Malgré leurs différences, tous les Musulmans connaissent la différence qui existe en terre d’Islam et terre de guerre ( Dar al-Islamet Dar, al-Harb ). Qu’en est-il des Européens de religion chrétienne non orthodoxe, qui ont pourtant contrôlé la Terre sainte voici presque mille ans, certes pour quelques décennies seulement ?


Il ne semble exister aujourd’hui au sein de l’Union européenne qu’un seul état apparenté ( de très loin ) à une théocratie, le Royaume-Uni, dont le souverain est aussi le chef de l’église anglicane. Notons cependant que l’actuelle nation britannique, au-delà de ses qualité de tolérance bien connues, est soumise à la fois à un repli identitaire l’éloignant du continent, et à des tendances d’éclatement dont témoignent les dévolutions galloise et écossaise. Quant à l’Europe, elle a refusé maintes fois de s’assumer comme chrétienne, alors même que sa puissance jusqu’au 18e siècle a résulté de l’alliance des pouvoirs séculier et ecclésiastique. Ensuite, l’appel à la liberté de conscience des Lumières, la survenue des révolutions américaine et française, la défense des Droits de l’homme, récemment consacrée par l’Union européenne, ont signé le retour aux valeurs d’un christianisme primitif, auquel certains ont attribué un rôle important dans la chute de la Rome impériale. L’inconvénient de cette nouvelle « religion » est qu’elle n’apporte aucune synergie d’identité aux peuples et à leurs territoires ; elle nie l’idée même de souveraineté du peuple, en la dénigrant grâce au terme « populisme ». Les récentes élections ont d’ailleurs démontré que les Européens ne se reconnaissent pas encore en tant que tels. L’Union n’a pas non plus clairement défini son territoire, ne serait-ce que d’influence. Au Sud, l’admission de la Turquie a montré que les querelles byzantines subsistaient au-delà d’Istanbul, à l’Est la Russie vire de bord vers la Chine, et à l’Ouest le futur traité transatlantique fait disparaitre toute possibilité de créer un espace économique semi-autarcique. En bref, l’Union européenne ne s’identifie pas à un peuple, n’a pas su se doter d’une langue commune en un demi-siècle, contrôle mal son territoire, et défend une idéologie tout aussi généreuse que périlleuse.


Face aux géants identitaires qui s’annoncent, une conclusion pessimiste s’impose. L’Europe peut disparaître, et ses nations aussi, faute d’avoir voulu s’affirmer selon un modèle analogue à celui mis en œuvre par la troisième Rome chère à Vladimir Poutine. Une religion prosélyte, libre de toute attache territoriale, est certes attractive, notamment pour une espérance dans un autre monde ( cette espérance ancienne dans l’au-delà n’a plus la même valeur dans le monde d’ici au sein duquel les aspirations matérielles sont une priorité ). Une religion des Droits de l’homme est tout aussi séduisante, mais elle est dangereuse pour ses pratiquants quand, pour paraphraser Théodore Roosevelt ( à ne pas confondre avec son homonyme ), elle ne s’accompagne pas d’un gros bâton ( « big stick » ). Si ce 21e siècle doit être vraiment religieux, l’Europe devrait peut-être changer son logiciel, et rechercher un nouveau Jean Parisot de La Valette, certes hospitalier, mais aussi guerrier. Elle pourrait aussi recourir à des mythes plus anciens, assurée ainsi de trouver sur son territoire d’autres lieux sacrés comme source d’inspiration, d’union et de survie.

 

jeudi, 12 juin 2014

Qu’est-ce que l’Imperium ?

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Qu’est-ce que l’Imperium?

par Charles Mallet

Ex: http://lheurasie.hautetfort.com

 
Cela fait déjà quelques années que les milieux nationalistes et eurasiens, notamment au sein de la « Nouvelle Droite », se réapproprient la notion d’imperium comme moyen de la restauration/fondation et de la pérennité de l’Europe-Nation ou Europe-Puissance. Cette notion est souvent confondue avec celle d’ « Empire », pour la simple et bonne raison qu’elle en est étymologiquement la racine. Cependant, il conviendrait de clarifier ce qu’est l’imperium, afin d’en appréhender toutes les potentialités, qui dépassent la simple perspective d’un « empire » au sens commun du terme (c’est-à-dire au sens d’une structure politique supranationale).
 
Origine
 
La notion d’imperium prend corps dans l’Antiquité romaine, plus précisément à l’époque républicaine (schématiquement comprise entre 509 et 31 av. J.-C.). Etymologiquement, il vient d’« ordonner », « préparer pour ». Il s’agit d’un pouvoir souverain délégué aux consuls, préteurs et à certains gouverneurs de province, par les dieux dont la volonté était censée se manifester au travers du peuple dans le vote des assemblées (élisant les magistrats). L’imperium est donc un pouvoir souverain (c’est-à-dire ne reconnaissant pas de supérieur temporel) d’ordonner et de juger, symbolisé par les faisceaux (haches entourées de verges portées par les licteurs).
 
Le titulaire d’un imperium pouvait être désigné sous le terme d’imperator (chef militaire victorieux –souvent consul-, ayant droit à ce titre à un triomphe à Rome). Sous la République, l’imperium était néanmoins un pouvoir limité dans le temps et dans l’espace. De plus, il subissait la concurrence d’autres pouvoirs comme la puissance tribunicienne (tribunitia potestas rendant sacrosainte la personne des tribuns chargés de représenter et de défendre la Plèbe de Rome). Les guerres civiles de la fin de la République (de 88 à 31 av. J.-C.), voyant différents imperatores se disputer l’exclusivité de l’imperium (Marius, Sylla, César, Pompée, Octave-Auguste, Antoine)débouchent finalement sur l’avènement de l’Etat Impérial (à partir du règne d’Auguste de 27 av. J.-C. à 14 de notre ère) dans lequel tous les pouvoirs sont accolés à un imperium permanent entre les mains d’un seul homme : le césar auguste imperator. Imperator devient un surnom, un nom puis un prénom des empereurs, uniques détenteurs de l’imperium.
 
A ce stade, un certain nombre d’erreurs ne doivent plus être commises : L’imperium n’est pas l’ « Empire ». Si « Imperium » a bien donné « Empire », les romains n’ont pas eu de mots pour décrire précisément le système impérial en tant que système de gouvernement en soi, ou comme territoire. Rome et son Empire sont restés malgré la fin du système républicain la Res Publica. L’imperium est donc un type de pouvoir, et non un système politique ou un territoire, du moins à l’origine. De même, « imperator » ne désigne la fonction d’empereur que tardivement, l’imperator étant avant tout un chef de guerre victorieux.
 
L’empire romain : un imperium euro-méditerranéen permanent
 
imp1.jpgA ce titre, ce concept est à l’image de la culture politique et de la pratique du pouvoir des Empereurs Romains : souple, pragmatique, concrète. Il en va de même de la nature du pouvoir impérial, difficile à appréhender et à définir, puisque construit par empirisme (sa nature monarchique n’est cependant pas contestable). En plus de quatre siècles, le pouvoir impérial a su s’adapter aux situations les plus périlleuses (telle la « crise » du IIIe siècle). Rien de commun en effet entre le principat augustéen, système dans lequel l’empereur est le princeps, le prince, primus inter pares, c’est-à-dire premier entre ses pairs de l’aristocratie sénatoriale ; la tétrarchie de Dioclétien (284-305), partage du pouvoir entre quatre empereurs hiérarchisés et l’empire chrétien de Constantin (306-337), dans lesquels l’empereur est le dominus, le maître.

Le système impérial s’accompagne d’une idéologie confortant la souveraineté suprême de l’Empereur. L’empereur est sacrosaint (il a accaparé la puissance tribunitienne). Il doit assurer la paix (la fameuse pax romana inaugurée par Auguste), assurer le retour à l’âge d’or, il bénéficie de la protection des dieux (ou de Dieu, dont il est le comes, le comte –ou compagnon- sur terre, à partir de Constantin) et d’un charisme divin (c’est là tout le sens du titre d’Augustus). Il doit posséder les vertus de justice, de clémence, de piété, de dévouement à l’Etat. Au-delà de cela, il doit corréler respect des traditions et nécessité de fédérer un empire constitué d’une myriade de cités au passé prestigieux et attachées à leur indépendance. En cela, les empereurs romains n’ont point failli, comme le souligne Lucien Jerphagnon dans sa biographie d’Augustin : « Sur 3 300 000 km2 autour de la Méditerranée […] soixante à soixante-dix millions de gens s’affairent ou se laissent vivre, tous différents, avec leurs langues régionales, leurs dieux bien à eux. S’ils avaient plus ou moins renâclé à passer sous domination romaine, ils se trouvaient dans l’ensemble plutôt bien de la Pax Romana. Bref s’était instauré un universalisme qui n’effaçait rien des identités locales. Depuis Caracalla (212), […] on était citoyen romain tout en restant Africain, Syrien… ».
 
Si la nature de la fonction impériale a évoluée, son fondement est resté inchangé : un pouvoir souverain, transcendant, à la fois civil, militaire et religieux, soutenu par un charisme divin, un pouvoir surhumain, nivelant par le haut, ayant pour horizon la pax aeterna, écartant les prétentions des forces centrifuges, donnant une orientation commune à toutes les composantes d’une même koiné (communauté culturelle et politique), tout en préservant leurs identités profondes.
 
Pérennité du concept
 
La notion d’imperium recèle donc des potentialités multiples, et représente un projet valable pour la France et l’Europe que nous appelons de nos vœux. Elle n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait penser, un pur objet historique limité à l’histoire romaine, et dont le champ d’action concret s’arrêterait en 476 avec la chute de l’Empire d’Occident. En effet, la notion de souveraineté héritée de l’imperium a survécu en Europe sous une infinité de forme : Byzance, survivance de l’Empire d’Orient, de culture chrétienne orthodoxe et gréco-romaine, dont l’Empire russe s’est toujours vécu comme un héritier (« tsar » est un titre dérivé de celui de « césar ») ; Le Saint-Empire, chrétien catholique, germanique, issu de l’Empire Carolingien dont la vision était de faire renaître l’Empire Romain d’Occident, témoigne de la prégnance de l’idée d’Empire, y compris chez les barbares installés sur son territoire dans les dernières années de l’empire d’Occident. Charlemagne (Carolus Magnus) ne s’était-il pas fait couronné par le pape dans la ville même de Rome selon le rituel d’intronisation des empereurs (ou du souvenir qu’il en restait), n’a-t-il pas repris la symbolique impériale, en sommeil depuis la chute de l’Empire (orbe impériale, sceptre, couronne –issu du diadème impérial des empereurs tardifs, lui-même repris des rois helléniques-) ? Enfin, les royaumes « barbares », en premier lieu le royaume franc, ont eux aussi recueilli l’héritage de l’imperium romain et de la culture classique à travers l’Eglise. Les mérovingiens (ainsi que les ostrogoths, les wisigoths ou les burgondes), fascinés par le prestige impérial, ont tenté d’imiter le faste des empereurs (imitatio imperii). C’est cependant la monarchie française issue de l’éclatement de l’empire carolingien (Capétiens, Valois, Bourbons) qui sera –à notre sens- parmi les nations européennes la plus belle héritière de la tradition politique romaine. Les rois de France, notamment à partir des derniers capétiens (deuxième moitié du XIIIe siècle), nourris de la redécouverte du droit romain, vont affirmer le principe de souveraineté contre les puissances cherchant à la subjuguer ou à la faire éclater. Le pouvoir royal français comprend de nombreuses similitudes et d’emprunts à l’imperium romain : son côté surnaturel, total –ou plutôt absolu-, divin, la coexistence d’aspects civils, militaires, et religieux, certaines des regalia (l’orbe, la couronne…).
 
imp2.jpgAinsi, à l’éclatement politique de l’Europe au Moyen Âge et à l’époque Moderne a correspondu un éclatement du pouvoir souverain, de l’imperium. L’idée d’un pouvoir souverain fédérateur n’en n’a pas pour autant été altérée. Il en va de même de l’idée d’une Europe unie, portée par l’Eglise, porteuse première de l’héritage romain. Le regain d’intérêt que connait la notion d’imperium n’est donc pas le fruit d’une passion romantique pour l’antiquité européenne, mais la preuve qu’en rupture avec la conception moderne positiviste de l’histoire, nous regardons les formes d’organisations politiques passées comme autant d’héritages vivants et qu’il nous appartient de nous les réapproprier (les derniers empires héritiers indirects de la vision impériale issue de Rome ont respectivement disparu en 1917 –Empire Russe- et 1918 –Empire Austro-Hongrois et Empire Allemand-). Si ce court panorama historique ne peut prétendre rendre compte de la complexité du phénomène, de sa profondeur, et des nuances nombreuses que comporte l’histoire de l’idée d’imperium ou même de l’idée d’Empire, nous espérons avant tout avoir pu clarifier son origine et son sens afin d’en tirer pour la réflexion le meilleur usage possible. L’imperium est une forme du pouvoir politique souple et forte à la fois, capable de redonner du sens à l’idée de souveraineté, et d’articuler autorité politique continentale et impériale de l’Eurasisme avec les aspirations à la conservation des autonomies et des identités nationales portées par le Nationalisme ou même le Monarchisme. A l’heure où le démocratisme, les droits de l’homme, et le libéralisme entrent dans leur phase de déclin, il nous revient d’opposer une alternative cohérente et fédératrice et à opposer l’imperium au mondialisme.
 
Charles Mallet 

Une « américaine » à la Commission?

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Une « américaine » à la Commission?

Ex: http://www.europesolidaire.eu

C'est qui se produira si Angela Merkel et David Cameron se mettent d'accord pour proposer Christine Lagarde en remplacement de Juan Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. Barroso était déjà très largement téléguidé par Wall Street, servant de courroie de transmission entre les intérêts américains et les institutions européennes. Ce sera pire encore avec Christine Lagarde.

Celle-ci, avant d'avoir entrepris un parcours ministériel en France en 2005, avait fait toute sa carrière comme avocate d'affaire au sein du cabinet américain Baker & McKenzie, dont elle était devenue présidente du Comité exécutif mondial en 1999. Il est clair que ses brillantes et indiscutables qualités personnelles n'avaient pas joué un grand rôle dans les faveurs dont elle avait bénéficié auprès de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Il s'agissait bien plus de montrer à New York et Washington que la France était désormais rentrée dans le rang de l'atlantisme le plus docile. Les mêmes raisons sont intervenues en faveur de sa nomination à la tête du FMI en 2001, après l'éviction du désastreux Strauss Kahn.

Ce sont une fois de plus ces mêmes arguments qui jouent dans la faveur qu'elle rencontre auprès de David Cameron et de la City de Londres. Quant à celle d'Angela Merkel, les raisons en sont plus complexes. Christine Lagarde lui évitera de se heurter à Jean-Claude Junker dont elle craint les intentions interventionnistes, si celui-ci était nommé à la Commission. Elle lui évitera aussi d'avoir à se prononcer en faveur du socialiste Martin Schulz, comme elle aurait du normalement le faire en tant que membre de la Grande Coalition.

Le dindon de cette farce, si nous pouvons le dire sans friser l'offense au chef de l'Etat, est le pauvre François Hollande. Il peut remiser son intention de proposer pour Bruxelles l'ineffable Moscovici (dont les grandes qualités n'avaient échappé à personne). Il ne peut pas s'opposer à Christine Lagarde puisque française, et que les Français doivent se soutenir entre eux. Il devra donc constater que la nouvelle présidente de la Commission, si présidente il y a, réunira les forces les plus conservatrices, tant de l'Union européenne que du capitalisme financier international, pour s'assurer de la docilité de la France...et du reste de l'Europe tentée par la gauche, Italie et Grèce notamment. Une grande réussite diplomatique....

Mais peut-être est-ce le prétexte qu'il souhaite pour pouvoir justifier aux yeux de ses électeurs les raisons de son renoncement à toute réforme un tant soit peu nationale (nous dirions « d'inspiration gaullienne) et bien entendu socialiste.

Jean Paul Baquiast

Imposición de las leyes estadounidenses al espacio europeo

Imposición de las leyes estadounidenses al espacio europeo

TNA3342091311_15.jpgHaciendo gala de la más increíble hipocresía, los gobiernos europeos dicen haber concedido a la Comisión Europea un mandato para negociar con Washington la llamada Asociación Transatlántica dentro del mayor respeto del derecho europeo. En realidad, como ya sucedió anteriormente con el Acuerdo Swift, que pone en manos de las autoridades de Estados Unidos los datos recogidos en Europa sobre los clientes de las compañías aéreas y las transacciones financieras internacionales, se ha orientado a la Comisión Europea implementar la suspensión de las leyes europeas en todo lo tocante a las relaciones con Estados Unidos. Bajo esa perspectiva, la negociación se limita en realidad a determinar los sectores donde los Estados europeos ya no podrán proteger a los ciudadanos de Europa.

Bélgica y Estados Unidos acaban de concluir un acuerdo que permite la aplicación en Bélgica de una ley estadounidense contra el fraude fiscal, la Foreign Account Tax Compliance Act (FACTA). Ese acuerdo se firmó el 23 de abril de 2014. Varios países, como el Reino Unido, Francia, Alemania y Japón ya firmaron con Estados Unidos un acuerdo que permite la aplicación de esa ley estadounidense en sus propios territorios.

Por lo tanto, a partir del 1º de enero de 2015, los establecimientos financieros de esos países estarán obligados a declarar a las autoridades de Estados Unidos todas las operaciones de las cuentas de sus clientes estadounidenses. Si el monto sobrepasa los 50 000 dólares o si cierto número de operaciones tiene que ver con el territorio de Estados Unidos, el banco [europeo] estará obligado a presentar [a las autoridades estadounidenses] un informe detallado sobre las entradas y salidas de fondos. Si un banco [europeo] no se pliega a ese procedimiento, todas sus actividades en Estados Unidos serán sometidas a una penalización arancelaria del 30%. La sanción puede incluir además la cancelación de la licencia estadounidense del banco [europeo en cuestión, lo cual le impediría operar en Estados Unidos].

Esos acuerdos, firmados con la administración Obama por los países miembros de la Unión Europea, violan las leyes nacionales sobre la protección de los datos personales, así como la Directiva 95/46/CE del Parlamento Europeo y del Consejo,

emitida el 24 de octubre de 1995, «relativa a la protección de las personas físicas frente al procesamiento de los datos de índole personal y a la libre circulación de dichos datos», directiva integrada al derecho nacional de todos los Estados miembros de la Unión Europea. La aplicación de la FACTA en territorio europeo viola tanto el derecho nacional de cada uno de los países de Europa como el derecho de la Unión Europea. Pero estas legislaciones no se suprimen sino que se suspenden. No conviene tenerlas en cuenta en el marco de las relaciones con Estados Unidos.

Ese mismo procedimiento se aplicó en acuerdos anteriores que legalizan la captura de datos de ciudadanos europeos por parte de las autoridades de Estados Unidos. A partir de los atentados del 11 de septiembre de 2001, la firma estadounidense SWIFT radicada según el derecho belga entregó clandestinamente al Departamento del Tesoro de Estados Unidos varias decenas de millones de datos confidenciales sobre las operaciones financieras de sus clientes. A pesar de tratarse de una violación flagrante del europeo y del derecho nacional belga, esa captura de datos nunca fue objeto de ninguna denuncia. Por el contrario, la Unión Europea y Estados Unidos han firmado varios acuerdos destinados a darle [a posteriori] un carácter legal [1].

Por tener su sede en la localidad de La Hulpe (Bélgica), la firma SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) tenía que someterse al derecho belga y a las leyes de la Unión Europea. También dependía del derecho estadounidense por hallarse su segundo servidor en territorio de Estados Unidos, lo cual permite a la administración estadounidense apoderarse directamente de los datos [que transitan por ese servidor]. Así que la firma SWIFT optó por violar las leyes europeas sometiéndose a los dictados del gobierno de Estados Unidos.

Desde finales de 2009, los datos SWIFT intereuropeos ya no pasan por [el servidor que se halla en] Estados Unidos sino por un segundo servidor situado en Europa. Eso implica que Estados Unidos ya no tiene acceso directo a esos datos. Pero se le entregan cuando los solicita, por «paquetes» y en condiciones en que las autoridades estadounidenses son las únicas que controlan el proceso de «tratamiento» de las informaciones [que les son entregadas]. Además, en cuanto se firmaron los acuerdos, la parte estadounidense planteó nuevas exigencias. La administración estadounidense declaró en 2009 que «las transacciones entre los bancos europeos y estadounidenses deberían ser capturadas sin que exista una necesidad comprobada» (sic).

Al mismo tiempo, la Unión Europea nunca se opuso a la entrega de los datos PNR (Passenger Name Record) por parte de las compañías aéreas que operan en territorio europeo. Esos datos [entregados a Estados Unidos] incluyen los nombres, apellidos, direcciones, números de teléfono, fecha de nacimiento, nacionalidades, números de pasaporte, sexo [de cada uno de los pasajeros], así como las direcciones que tendrán durante su estancia en Estados Unidos, los itinerarios de sus desplazamientos, sus contactos en tierra y sus datos médicos. También se incluyen [en los datos PNR] la información bancaria [del viajero], como los modos de pago, los números de sus tarjetas de crédito y hasta sus comportamientos en materia de alimentación, que permiten revelar sus prácticas religiosas. La iniciativa unilateral de Estados Unidos de apoderarse de esos datos fue aceptada automáticamente por la parte europea, que tuvo que suspender la aplicación de sus propias legislaciones al respecto para acatar las exigencias de la parte estadounidense [2].

En ambos casos, tanto en el de los pasajeros de las compañías aéreas como en el caso SWIFT, la técnica es exactamente la misma. En realidad, no se trata de acuerdos jurídicos entre dos partes, entre dos potencias formalmente soberanas. De hecho, sólo una de las partes, la administración estadounidense, actúa directamente sobre los ciudadanos europeos. En ambos textos el poder ejecutivo de Estados Unidos reafirma su derecho a disponer de los datos personales y ejerce así directamente su soberanía sobre los ciudadanos de la Unión Europea.

La supremacía de las leyes de Estados Unidos en territorio europeo es también uno de los elementos en juego en las negociaciones tendientes a instaurar un gran mercado transatlántico, la Asociación Transatlántica para el Comercio y la Inversión (Transatlantic Trade and Investment Partnership o TTIP, conocida en español con las siglas ATCI.).

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Reunión anual del Consejo de Administración del CIADI en Tokio, el 12 de octubre de 2012).

Gracias a la ATCI, las empresas estadounidenses tendrán la posibilidad, en nombre de la libertad de competencia, de emprender acciones legales contra un Estado que les niegue permisos de explotación de gas de esquistos o que les imponga normas en materia de productos alimenticios o de estándares sociales. Ese sistema de solución de divergencias o discrepancias permitiría a los estadounidenses echar abajo gran parte de las regulaciones europeas mediante la aparición de precedentes jurídicos ante esta justicia privada estadounidense. El principio mismo de introducción de ese tipo de mecanismo ya fue aceptado por los europeos en el mandato de negociación que los ministros europeos del Comercio concedieron a la Comisión en junio de 2013. La instancia a la que se recurriría preferentemente para ese tipo de arbitraje sería el Centro Internacional de Arreglo de Diferencias Relativas a Inversiones (CIADI o ICSID por International Centre for Settlement of Investment Disputes), órgano dependiente del Banco Mundial, con sede en Washington, y cuyos jueces, abogados de negocios y profesores de derecho se nombran en función de cada caso: un árbitro designado por la empresa demandante, uno designado por el Estado de Washington y el tercero designado por el secretario general del CIADI [3].

Si este procedimiento, ya parcialmente aceptado, llega aplicarse en el marco del futuro gran mercado transatlántico, el derecho europeo cederá nuevamente su lugar, y lo hará esta vez ante una jurisdicción privada situada en territorio de Estados Unidos y en la que la parte estadounidense gozará de un papel preponderante.

[1] «Las transacciones financieras internacionales bajo control estadounidense», por Jean-Claude Paye, Red Voltaire, 28 de mayo de 2008.

[2] «Espacio aéreo bajo control imperial», por Jean-Claude Paye, Red Voltaire, 18 de octubre de 2007.

[3] Convenio sobre el arreglo de diferencias relativas a inversiones entre Estados y nacionales de otros Estados, International Centre for Settlement of Investissement Disputes (ICSID), Sección 2 (Constitución del Tribunal), Artículo 37.

Die gepanzerte Gesellschaft

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Die gepanzerte Gesellschaft

Von Alexander Pschera

Ex: http://www.matthes-seitz-berlin.de

Die Wärmebildkamera zeigt die Umrisse des Körpers von Dzhokhar Tsarnaev. Er versteckt sich unter einer Plane in einem Boot. Das Boot steht in einem Garten in Watertown, einem Vorort von Boston. Das Ende der Geschichte kennen wir.

Die Wärmebildkamera durchleuchtet das Anorganische und spürt das Organische auf. Sie wird dort fündig, wo Leben ist oder kürzlich noch war. Ihr Prinzip ist die Trennung. Sie trennt Kalt von Warm und stößt so auf die Körper, zu deren Suche sie eingesetzt wird.
Trennung ist ein zentraler Bestandteil von Sicherheit. Zivilisierte Gesellschaften trennen, um in Sicherheit zu leben. Sie trennen Straftäter von Unbescholtenen, sie trennen Unzurechnungsfähige von Zurechnungsfähigen, sie trennen Demonstranten von Gegendemonstranten, sie trennen guten Müll von schlechtem Müll. Der politische Diskurs trennt gute Staaten von schlechten Staaten, gute Atomwaffen von schlechten Atomwaffen, gute Schulden von schlechten Schulden. Immer geht es dabei um die Ziehung von Demarkationslinien. Mit ihnen wird die Komplexität der Welt reduziert. Das wird der Welt vielleicht nicht gerecht, ist aber notwendig, um praktische Entscheidungen treffen zu können, um handlungsfähig zu sein, um andere Menschen zu motivieren.

Trennung ist ein zentraler Parameter jeder Sekuritätsstrategie. Aber Trennung hat drei Nachteile. Erstens verwischt sie inhaltliche Unterschiede: Die Wärmebildkamera findet tote und lebendige Körper. Zweitens operiert sie mit grundlegenden Annahmen, die sich als falsch erweisen können. Wenn man "Verrückte" in eine "Irrenanstalt" sperrt, dann liegt dieser Handlung eine Definition von "normal" zu Grunde, die anfechtbar ist. Ähnliches gilt für die Politik: Was ein "Schurkenstaat" ist, hängt von der politischen Ideologie ab, an die man glaubt. Drittens ist Trennung ein sekundäres Phänomen. Sie greift nicht auf Ursachen zu, sondern auf Wirkungen. Mit einer Wärmebildkamera hätten die Boston-Anschläge nicht verhindert werden können. Auch die Mülltrennung beugt der Müllerzeugung nicht vor.
Trennung kann daher nur ein Teil einer Sekuritätsstrategie sein. Sie benötigt ein Gegengewicht: Synthese. Das Erkennen von Bedrohungsmustern, die erst im Entstehen sind und die autonome Vorbereitung des bedrohten Systems auf eine Risikosituation müssen die Trennung flankieren. Das Wissen um das Potential und vor allem um die Struktur der Bedrohung erlaubt einen ursächlichen Ansatz. Hätten die ersten amerikanischen Siedler nur Forts mit hohen Palisaden gebaut und sich in ihnen vor den Indianern verschanzt, so wäre Amerika nie besiedelt worden. Sie haben dagegen versucht, mit den Ureinwohnern in Kontakt zu kommen und mit ihnen zu verhandeln. Oder sie haben sie mit Waffengewalt besiegt, was aber auch eine synthetische Leistung voraussetzte - das Verstehen ihrer militärischen Verwundbarkeit.

Das römische Reich dagegen ist an einer Hypostasierung der Trennung zugrunde gegangen. Der Limes konnte die Barbaren auf Dauer nicht aufhalten. Der synthetische Ansatz des römischen Denkens - Teilhabe an Wohlstand und Kultur, Bürgerrechte, Religionsfreiheit - galt nur diesseits der Demarkationslinie. Hätten die Römer ihn auf das Jenseits der Linie ausgedehnt, so wären zahlreiche Ressourcen, die in der Verteidigung der Linie gebunden waren, frei geworden. Zum anderen hätten die Römer mehr über das Jenseits, das heißt die Barbaren, gelernt, und dieses Wissen wiederum würde auf die Definition der Sekuritätsstrategie zurückwirken. Die Demarkationslinie wäre durchlässig.

Sicherheitsstrategien sind immer logische Fortsetzungen kultureller Situationen, aus denen sie entstehen. Die gepanzerte Gesellschaft wurzelt in einem Diskurs aus unaufgelösten Antinomien. Die Logik der Trennung ist auch hier vorherrschend. Die Entstehung einer Partei wie der AfD ist nichts anderes als eine radikale Abtrennung vom kritisierten common sense. Sie ist offensichtlich das Gegenteil von Synthese. Die Unfähigkeit zum synthetischen Denken zeigt sich auch im kulturellen Sektor: Technologie und Kultur werden  in einer harten Opposition gesehen, seitdem digitale Strukturen in den Bereich des Wissens und der Bildung eingedrungen sind. Die Technologie scheint Kultur existentiell zu bedrohen. Sie wird als barbarisch eingestuft. Viele sind daher der Meinung, man müsse sich für ein Diesseits des digitalen Limes entscheiden: für die Kontinuität des bildungsbürgerlichen Erbes und gegen die Anonymität des Netzes, für den Buchhändler und gegen Amazon, für Autorenrechte oder gegen Urheberanarchie.

Aber wer so denkt, lebt spätantik und im Angesicht des eigenen Untergangs. Denn der Zustand der stasis, der hier herbeigesehnt wird, ist nicht haltbar. Er endet notwendig in hypostasis. Hypostasierte Trennung führt zur Panzerung. SUVs und SWAT-Teams sind gleichen Ursprungs. Sie sichern durch ein unvertretbares Mehr an Aufwand und Ressourcen einen immer kleineren kontrollierbaren Bereich. Das gilt auch für den Naturschutz und für große Teile der Nachhaltigkeits-Bewegung. Das Denken in Biotopen ist ein ökologisches Beispiel für hypostasierte Trennung des Menschen von der Natur, die keine Annäherung bewirkt, sondern eine fundamentale Entfremdung dieses Menschen von dieser Natur nach sich zieht.
Nach dem Wirbelsturm Sandy kam die Idee auf, Manhattan mit einer 3 Meter hohen Seemauer zu umgeben. Die Idee ist solange gut, bis eine 4 Meter hohe Welle kommt. Dann schlägt die Trennung zurück: Das Wasser sammelt sich an und kann nicht mehr abfließen. Strukturell ist das vergleichbar mit der Sammelklage deutscher Buchhändler gegen Amazon. Das ist analoge Verpanzerung. Sie geschieht aus einem nachvollziehbaren emotionalen Sekuritätsimpuls heraus, verkennt aber die Komplexität und Disruptivität der Wirklichkeit. Sie erzeugt eine Insel der Seligen, die nur solange paradiesisch ist, bis 51 Prozent der Kunden lieber ebooks lesen. Ab diesem Moment ist sie verloren und dem Untergang ausgeliefert.
Das ist die fatale Logik der Hypostasis: Sie entkoppelt sich von der Realität. Sie schafft selbstbezügliche Systeme, die nur befristet störungsfrei sind. Die gepanzerte Welt ist nicht gerüstet für die Volatilität und Disruptivität der Welt, in der sie agiert und aus der sie nicht entkommen kann. Der synthetische Gegenentwurf zur Hypostasis lautet daher "Resilienz". Wir benötigen resiliente, fehlertolerante, widerstandsfähige und regenerative Systeme, die mit einer sich ständig und immer schneller verändernden Wirklichkeit interagieren. Diese Systeme müssen Muster erkennen, ihren eigenen Status und den ihrer Umgebung analysieren können und sie müssen so strukturiert sein, dass sie sich im Falle einer Krise neu organisieren können und nicht auf die Hilfe eines übergeordneten Systems warten müssen. Diese Systeme sind so aufgebaut, dass sie im Falle ihres totalen Zusammenbruchs nicht auch andere Systeme zerstören, die mit ihnen verbunden sind.

Resiliente Systeme können einzelne Menschen ebenso sein wie Unternehmen, technische Baugruppen, gesellschaftliche Schichten oder Naturausschnitte. Resilienz ist ein allgemeingültiges Prinzip der Dezentralisierung. Resilient sind Strategien zur Förderung lokaler Versorgungsketten, die eine gesunde Ernährung sicherstellen. Der Aufwand, der in eine perfekte Überwachung und Sanktionierung des Systems der zentralen Lebensmittelerzeugung gesteckt werden muss, um diese störungsfrei zu machen, ist nicht leistbar. Der Gedanke der Resilienz ist universell. Um zu diesem Systemen zu gelangen, reicht es daher nicht aus, einem monokausalen Reorganisationsgedanken zu folgen und eindimensionale Lösungen anzustreben, wie beispielsweise der Idee der Nachhaltigkeit. Die energieeffizienten Skyscraper in Manhattan waren die ersten, die mit Sandy untergingen. Sie hatten keine zusätzliche Stromversorgung. Monokausale ökologische Zukunftsstrategien, wie sie den kritischen Diskurs der achtziger und neunziger Jahre des letzten Jahrhunderts charakterisierten, scheitern heute offensichtlich an der Unvorhersehbarkeit und Flüchtigkeit der Ereignisse.

Die Zeit ist gekommen für Entpanzerung. Nicht noch mehr Überwachungskameras in öffentlichen Räumen sind die Antwort auf die Anschläge von Boston, sondern eine geschärfte öffentliche Wahrnehmung gepaart mit Widerstands- und Regenerationsfähigkeit des sozialen Systems, das von den Attacken getroffen wird. Was das konkret bedeuten kann, las man in den letzten Tagen in vielen Blogs aus Boston, in denen Menschen ihren Willen kundtaten, sich vom Terror nicht unterkriegen zu lassen und die den Spirit of Boston beschwörten. So gelang es ihnen, andere zu motivieren, den Mut nicht aufzugeben. Die Blogs wurden zu einem Netz sozialer Regeneration. Wir müssen also vor allem lernen, uns der katastrophalen Welt anzupassen und aufhören, sie zu bekämpfen. Das ist die Logik der Resilienz.

 

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mercredi, 11 juin 2014

La guerre économique

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La guerre économique

Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Que la justice américaine sanctionne lourdement des banques européennes pour leur rôle dans l'évasion et la fraude fiscale qui pénalisent les contribuables, nous ne pourrions qu'applaudir - qu'il s'agisse de banques suisses ou éventuellement de banques françaises. Nous aimerions même que la justice française en fit autant.

Mais que la justice américaine inflige une amende record à BNP-Paris-Bas au principal motif que celle-ci s'était abstenue de respecter les embargos imposés par Obama à toutes les entreprises non-américaines ayant opéré en Iran il y a quelques années, ne peut qu'indigner. Le fait que notre gouvernement ne proteste pas ne peut qu'indigner encore davantage.

Faudrait-il que le monde entier se plie aux aller-et-retours de la diplomatie américaine, l'Iran ennemie un jour redevenant éminemment fréquentable le jour d'après? Faudrait-il aussi ne pas remarquer que de nombreuses entreprises américaines, sous d'innombrables faux-nez, ont continué à trafiquer avec l'Iran pendant toute la période du ban. Ne faudrait-il pas voir enfin que pénaliser des banques européennes, y compris suisses, ayant acquis de fortes positions sur le marché américain ne peut que servir les intérêts de leurs concurrentes de la banque américaine.

Si la BNP avait autre chose que des c. molles à la place du porte-feuille, elle déciderait dès maintenant de se reconvertir en direction des marchés russes et chinois. Certes, ceux-ci n'ont pas l'activité de Wall Street, mais leurs perspectives sont prometteuses. Surtout si une nouvelle monnaie, un mix du rouble et du yuan, est implantée en Eurasie. Les acteurs économiques qui aideront à sa naissance y seront bien placés par la suite.

Mais, ne sommes nous pas légers en évoquant cette orientation? C'est oublier que la Russie de Poutine, et bientôt la Chine, ont déjà remplacé l'Iran dans la liste des pays que Washington voudrait frapper d'ostracisme. Décidément, en période de guerre économique avec l'Amérique, aucune entreprise européenne n'ait assurée de ses arrières si elle ne va pas requérir en permanence des blancs-seings auprès du State Department.

Il n'y a pas que les banques françaises qui n'auront qu'à bien se tenir, sauf à se faire exclure du marché américain, mais toutes les entreprises.  Il en est ainsi déjà des chantiers de l'Atlantique, à propos de la vente des VPC Mistral à la Russie. Voir http://rt.com/news/162412-france-warships-sale-russia/

Prague ne veut pas de l’OTAN

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Douche froide pour Obama, Prague ne veut pas de l’OTAN

Auteur : La Voix de la Russie 
Ex: http://www.zejournal.mobi

La République tchèque n’a pas besoin des troupes de l’OTAN sur son territoire et n’appelle pas à renforcer la présence militaire de l’Alliance atlantique en Europe, a déclaré le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka en réponse aux déclarations faites par Barack Obama en Pologne. Douche froide pour le président américain.

Selon certains médias tchèques, la ville de Prague aurait été « la meilleure ville hôte régionale du sommet ». Quoi qu’il en soit cela ne change rien en substance. La République Tchèque est opposée aux intentions des Etats-Unis alors que le Pologne y est favorable. Rappelons qu’avant Sobotka c’est le ministre tchèque de la Défense Martin Stropnický qui défendait la même position en se prononçant contre la présence des troupes de l’OTAN sur le sol tchèque. Qu’en pensent les habitants du pays ? Voici l’opinion de Josef Hála, responsable du village Jince en Bohême centrale.

«Les déclarations de nos dirigeants ont provoqué une vive critique de la part de l’opposition. Mais un sondage récent montre que plus de 60% d’habitants approuvent les actions du premier ministre Sobotka. Et j’en fais partie. Je n’ai pas changé d’avis. Lorsque les Etats-Unis ont essayé de déployer chez nous un radar de leur système anti-missile, je m’y suis opposé avec les responsables des autres villages. Je suis même allé en Allemagne, en Pologne et en Italie pour expliquer ma position. Mais je crois comprendre pourquoi le renforcement de l’OTAN en Europe est de nouveau sur l’ordre du jour. C’est lié avec l’Ukraine et la Russie».

La République Tchèque résiste au renforcement de la présence de l’OTAN en Europe, et elle ne veut pas non plus financer ce projet de défense en prévoyant seulement 1% de son PIB pour les dépenses militaires, alors que les alliés en exigent le double. Ce n’est pas le cas de la Pologne, qui fait figure d’une «bonne élève» en ce qui concerne le budget militaire et soutient les projets «expansionnistes» de l’Alliance à 100%. Pourquoi ces pays limitrophes ne sont-ils pas unanimes sur cette question?

«Il n’y a rien d’extraordinaire à cela», estime Dmitri Danilov de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie. «La République Tchèque ne se considère pas comme un Etat frontalier en matière de la dissuasion et elle ne veut pas servir de territoire en amont de la ligne de front de l’OTAN. Elle est consciente de l’importance des relations avec la Russie. Par ailleurs l’opinion des habitants est prise en compte par les hommes politiques tchèques. Quant à la Pologne et les pays baltes, ils ont dès le départ exigé à renforcer la défense collective en argumentant que c’est pour cela qu’ils ont adhéré à l’Alliance. Je suis convaincu que les préoccupations des Tchèques sont partagées par de nombreux Européens mais ils n’ont pas tous le courage de s’opposer aussi ouvertement aux plans de Washington».

La situation géopolitique pourrait forcer l’OTAN à déployer des troupes terrestres supplémentaires dans les Etats membres situés en Europe Orientale, renforcer la surveillance aérienne, et notamment les systèmes de détection lointaine, et prêter une attention particulière à la coopération avec l’Ukraine dans la région de la mer Noire. Les exercices américano-ukrainiens See Breeze confirment cette volonté. Ils devront être organisés dès cette année.

‘Unstoppable’ by Ralph Nader, on building a left-right alliance

Book review:

‘Unstoppable’ by Ralph Nader, on building a left-right alliance

By Timothy Noah

The Washington Post & http://attackthesystem.com

Ralph Nader wants liberals and conservatives to work together. In his new book, “Unstoppable,” he cites many instances in which such cooperation ought to be possible, at least theoretically. But the book’s greater value may lie in the opportunity to contemplate, almost half a century after he first stepped onto the national stage, where Nader himself fits on the ideological spectrum.

Any discussion of Nader must begin with the acknowledgment that he is a great man. He created modern consumer advocacy when he published “Unsafe at Any Speed,” his 1965 book about auto safety, and he founded a network of nonprofits dedicated to muckraking and lobbying in the public interest, challenging the government on a host of regulatory issues that previously received scant attention. It’s a backhanded compliment to Nader that the stampede of corporate lobbyists into Washington starting in the 1970s began as an effort to counter him (before it acquired a fevered momentum of its own).

(Nation Books) – “Unstoppable: The Emerging Left-Right Alliance
to Dismantle the Corporate State” by Ralph Nader.

Most people would situate Nader on the left. That’s a reasonable judgment but also a simplistic one, because in many ways he is fairly conservative — conservative enough to harvest favorable book-jacket blurbs for “Unstoppable” from the likes of anti-tax activist Grover Norquist and anti-immigration activist Ron Unz. No doubt part of Nader’s appeal to such folks is their sheer gratitude that he helped keep Al Gore out of the White House (though with a margin as thin as the one in Florida’s vote count, you could blame Gore’s 2000 defeat — or, if you prefer, thwarted victory — on just about anything). But the right’s affinity for Nader is not based solely on partisan interest. He holds more beliefs in common with conservatives than is generally recognized.
 
Income distribution, a long-standing concern for the left, has seldom interested Nader, except insofar as government can be stopped from redistributing upward. He favors much stronger government regulation of corporations, but his argument is that corporations would otherwise avoid the sort of accountability that any well-functioning market demands. If a pro-regulatory, highly litigious libertarian can be imagined, that’s what Nader is.

“Any government intrusion into the economy,” he wrote in 1962, “deters the alleged beneficiaries from voicing their views or participating in civic life.” He probably wouldn’t put it so tea-party-ishly today. But he remains much less enamored than most liberals of representative government as a solution to life’s problems. Nader’s allegiance is not to politicians and bureaucrats, whom he routinely excoriates, but to the citizens who petition them, sue them and vote for or against them. His ideal is a small community (like Winsted, Conn., where he grew up) that unites to force corporations and unresponsive government to act in the public interest. Think of every Frank Capra movie you ever saw. People often assume that Capra was a New Deal Democrat, but in fact he was a lifelong Republican.

An entire chapter of “Unstoppable” celebrates the Southern Agrarians, a reactionary populist movement of the 1930s that cast “a baleful eye on both Wall Street and Washington, D.C.” Nader admires the Southern Agrarians not for their racial attitudes (most of them were notably racist and anti-Semitic) but because they believed fiercely in maintaining small-scale rural economies in which both ownership and control stayed local, often in the form of a co-op. Squint a little, and the Southern Agrarians may start to resemble today’s left-wing microbrewers and locavores.

Much of the left’s agenda, “Unstoppable” argues, can be justified by citing revered conservative authors. Adam Smith described the invisible hand but also the “bad effects of high profits.” Friedrich Hayek condemned certain cartels and monopolies. Russell Kirk, who feared untrammeled government and capitalism, wrote that John D. Rockefeller and Karl Marx “were merely two agents of the same social force — an appetite cruelly inimical to human individuation.”

Nader cites these and other examples to argue that left and right should band together against the common enemy of “corporatism.” It’s really more the Naderite left he’s talking about, and an ever-shrinking pool of principled conservatives. But let’s hear him out. The issues he has in mind for a left-right alliance break down into three categories.

Category One is the Centrist Agenda. This consists of ideas that are uncontroversial but difficult to achieve in practice. They include promoting more efficiency in government contracting and spending, requiring an annual audit of the Pentagon budget, reviving civic education in schools, and preventing private exploitation of “the commons,” i.e., anything that’s owned by everybody — public lands, public airwaves, the Internet, etc. (One of two people to whom Nader dedicates “Unstoppable” is my late friend Jonathan Rowe, a journalist whose 2013 book, “Our Common Wealth,” argues for better stewardship of the commons. Like Nader, Rowe makes the case that there are good conservative reasons to do this.)

Category Two is what I’d call the Right On Agenda. It consists of ideas that are controversial to some degree but (to my mind, at least) extremely worthwhile. These include adjusting the minimum wage automatically to inflation, as proposed by the Obama administration — and supported by Mitt Romney before he ran for president. One argument Nader could make here, but doesn’t, is that such automatic adjustments would deprive Democrats of a political stick with which they’ve lately been beating Republicans who don’t want to raise the minimum wage.

Another controversial but worthwhile idea is to break up the “too big to fail” banks. Several prominent conservatives already support such a move, including Washington Post columnist George Will; Richard Fisher, president of the Federal Reserve Bank of Dallas; and Sen. David Vitter (R-La.). Limiting the size of banks appeals to both left and right because it would eliminate any need to bail them out in the future. Now proponents just have to win over centrists such as former treasury secretary Tim Geithner, who has pronounced any effort to end “too big to fail” “quixotic” and “misguided.”

A third controversial but valuable idea suggested by Nader is to rein in commercial marketing to children, especially through TV. This is exploitation, plain and simple. Trying to stop it has been the life’s work of Peggy Charren, founder of the now-defunct liberal group Action for Children’s Television. Nader notes that the evangelical right is also troubled by the way toy companies and fast-food restaurants are permitted to hawk often-questionable products to kids.

Category Three is what I’d call the Nutty Agenda, a rubric that should be self-explanatory. Nader favors further direct democracy through initiative, referendum and recall, but the results from these have seldom been encouraging. California’s Proposition 13, for instance, launched a nationwide revolt against property taxes — Thomas Piketty’s worst nightmare — and hobbled California’s state budget for a generation. Nader’s advocacy in this instance reflects his too-severe impatience with representative democracy. It’s probably not too much of an exaggeration to say that his ideal republic would conduct government business almost entirely by plebiscite, with the rest settled in the courts.

Nader would also like to end fast-track trade agreements, a goal more in tune with the left (and less so, I think, with the right). But although I’m sympathetic to many of his pro-labor and environmental arguments, the damage done by fast-track trade deals would not, I believe, exceed the likely damage that protectionist Senate amendments would do to slower-track agreements.

“End unconstitutional wars,” another overlap on Nader’s left-right Venn diagram, sounds reasonable enough — Nader is correct that a strict reading of the Constitution assigns exclusive warmaking authority to Congress. But Congress has demonstrated in a thousand ways since 1941 that it doesn’t want to assume much responsibility, pro or con, for foreign interventions. How does one force it to? Nader is pretty vague about that in “Unstoppable,” but elsewhere he’s said he’d like to impeach President Obama for “war crimes.” He similarly wanted to impeach George W. Bush for waging war “based on false pretenses.” This seems indiscriminate, to say the least, and another sign that Nader deems representative government highly disposable.

Of course someone has to pay for all this politicking. One of the zanier directions Nader’s thinking has taken in recent years is the belief that public-interest-minded rich people can be relied on to restore political power to ordinary citizens. This is the theme of his 2009 novel, “Only the Super-Rich Can Save Us.” In the book, rich self-described “Meliorists” enact single-payer health insurance, elect Warren Beatty governor of California and persuade Wal-Mart to unionize.

Back here in the real world, though, the main way rich people have lately exerted significant power over the political process has been through conservative super PACs. During the 2012 Republican primaries, pashas such as Sheldon Adelson, Harold Simmons and Foster Friess were calling the shots as never before. One especially touching belief of Nader’s, expressed in a chapter of “Unstoppable” titled “Dear Billionaire,” is that rich patrons can be persuaded to cede control over how their money is spent in pursuit of the common weal.

Cooperation ought to be possible, even in this age of political bad faith, between left and right. That Nader is pursuing it so vigorously in the current hyper-partisan environment is yet another reason to admire the man. But at least to some extent, when Nader thinks he’s talking to conservatives, he’s actually talking to the quirky conservative within himself.

 

Timothy Noah is the author of “The Great Divergence: America’s Growing Inequality Crisis and What We Can Do About It.” He writes twice weekly for MSNBC.com.

UNSTOPPABLE - The Emerging Left-Right Alliance
to Dismantle the Corporate State

By Ralph Nader

Nation Books. 224 pp. $25.99

Climat: 22 vérités qui dérangent

Le-réchauffement-climatique.jpg

CLIMAT : 22 VÉRITÉS QUI DÉRANGENT...
 
Voici 22 raisons de douter des thèses du GIEC

Jean-Pierre Bardinet
Ex: http://metamag.fr
 
Selon le discours officiel du GIEC, « la science a parlé », et tout opposant sceptique est passible d’être ostracisé. Car il faut faire vite, et cela fait plus de 20 ans que l’on nous rabâche qu’il y a extrême urgence et que la Planète ne pourra plus être sauvée d’ici trois à cinq ans  et même 500 jours selon Laurent Fabius !… ) , sinon la Planète risque de devenir une « poêle à frire  »  sur le feu, bien sûr ) si nous ne réduisons pas drastiquement nos émissions de CO2, à n’importe quel prix, même au prix de la décroissance, de la misère et de la ruine de nos économies.

Or, toute personne ayant une assez bonne culture scientifique, et qui se donne la peine de travailler la question, en arrive très vite à la conclusion que les thèses du GIEC sont fausses, pour nombre de raisons, dont voici une liste non exhaustive.

1. La TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable depuis 1997, malgré une augmentation continue du taux de CO2 : comment alors soutenir un rapport de causalité entre croissance de concentration du gaz carbonique et température ?

2. Les émissions humaines de CO2 depuis 1997 représentent 40% de ce que l’homme a envoyé dans l’atmosphère depuis le début de la Révolution industrielle. Or, on vient de le voir, pendant cette période, la température s’est stabilisée. Comment alors soutenir un rapport de causalité entre émissions anthropiques de CO2 et augmentation de la TMAG. Depuis 1880, la seule période de covariation entre la TMAG et la teneur en CO2 fut 1978-1997. De 1910 à 1940 la TMAG a progressé au même rythme que 1978-1997 alors que les émissions étaient insignifiantes. De 1950 à 1978, alors que les émissions de CO2 s'envolaient, la TMAG a baissé. L'analyse des carottes de Vostock montre que c'est la hausse de la température qui fait augmenter le CO2 dans l'atmosphère (par dégazage) et non l'inverse. Ce processus est toujours valable de nos jours, même pour de petites variations de température (le retard du CO2 étant alors de quelques mois)¹?

3. D’autant que la part anthropique du CO2 atmosphérique n’est que d’environ 5% (analyse isotopique) au lieu de 25-30% pour le GIEC…

4. Et que la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est en moyenne de 5 ans au lieu de 100 ans pour le GIEC.

5. Les variations de la TMAG se font de manière sinusoïdale, avec une période de 60 ans qui correspond aux mouvements du soleil par rapport au centre de gravité du système solaire. Nous sommes au sommet de la sinusoïde, et donc les prochaines années devraient se refroidir, comme ce fut le cas après 1950.

6. Il y a un phénomène de saturation du CO2 sur une épaisseur optique de dix mètres environ. Si vous prenez une source d’IR à large spectre (corps chauffé à 1000°C, par exemple), et que vous mesurez avec un spectromètre le spectre restant après la traversée de quelques mètres d’atmosphère, vous verrez que les bandes du CO2 (4,3 et 15 microns) ont été entièrement absorbées. Donc l’atmosphère au-dessus de quelques dizaines de mètres ne voit plus les bandes d’absorption du CO2, et donc, le rajout de CO2 ne change plus rien, si ce n’est que l’épaisseur optique diminue. C’est cela le processus de saturation du CO2 atmosphérique, confirmée par les satellites, qui ne « voient » quasiment plus les bandes du CO2.

7. Dans le passé (Carbonifère), le taux de CO2 a été 25 fois supérieur au taux de CO2 actuel, et il n’y a pas eu d’emballement des températures, grâce au processus de saturation. Pourquoi nos misérables émissions de CO2 auraient-elles à présent un impact cataclysmique, alors que les lois de la Nature sont invariantes dans le temps et l’espace ?

8. Les niveaux océaniques montent de 1,7 mm/an (d’après les mesures au marégraphe de Brest), de moins 1,6 mm/an à Marseille depuis la fin du dix-neuvième siècle et aucune accélération n’a été mesurée ces dernières années.

9. Le hot spot (« point chaud ») prévu en zone tropicale, qui devait être LA preuve indubitable du rôle du CO2 sur la TMAG, n’a pas été détecté, donc il n’existe pas.

10. Le taux de vapeur d’eau atmosphérique diminue (alors que le GIEC avait prévu l’inverse – rétroaction positive – quand le CO2 augmente). La rétroaction réelle est donc négative.

11. La banquise australe atteint des records de superficie.

12. La somme des surfaces des deux banquises, dont les variations sont en opposition de phase, est à peu près constante, donc l’albedo de la cryosphère aussi.

13. Les mesures des 3000 sondes océaniques ARGO montrent, depuis leur mise en service en 2003, un très léger refroidissement des océans, entre la surface et 700 à 1000 m de profondeur (au mieux aucun gain de chaleur).

14. Le flux IR (infrarouge) quittant la haute atmosphère est supérieur aux prévisions des modèles (Il n’y a pas d’effet couverture par les GES de la troposphère).

15. La loi de Stefan-Boltzmann n’est pas applicable aux gaz, qui ne sont pas des corps noirs, ni des corps gris, alors que le GIEC l’applique aux gaz.

16. Les gaz émissifs, plus froids que la surface terrestre, ne peuvent en aucun cas la réchauffer (second principe de la thermodynamique, qui interdit le réchauffement d’un corps chaud par un corps plus froid).

17. Ce sont les températures qui ont toujours piloté les variations du CO2, jamais l’inverse. À notre époque, le retard du CO2 sur la température est de quelques mois.

18. Le projet CLOUD du CERN teste la théorie de Svensmark-Shaviv (rôle des rayons cosmiques, dont le flux est modulé par l’activité solaire, sur la formation des nuages) et les premiers résultats, assez positifs, ont été publiés dans Nature.

19. Les modèles ne savent pas modéliser la cryosphère, ni l’ennuagement, dont les variations ont un impact important sur la TMAG. Le projet Earthshine, qui mesure les variations de la réflectance de la Terre, vue de la lune quand elle n’est éclairée que par notre planète, montre que cette réflectance varie essentiellement en fonction de l’ennuagement. Elle a décru de 1984 à 1998 et augmenté par la suite jusqu’en 2004, ce qui suit assez bien les variations de la TMAG.

20. Les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations. Un modèle numérique n’est pas une preuve scientifique, et, quand il est réfuté par l’observation, c’est qu’il est faux et doit être mis à la poubelle, ou, au mieux revu en détail. On attend toujours la mise à la poubelle ou la révision des modèles numériques du GIEC, mis en avant par le GIEC et financés par les contribuables…

21. De toute manière, il est impossible que des modèles numériques puissent prévoir les évolutions du climat, car il s’agit d’un système chaotique couplé et non linéaire, comme le précisait le GIEC dans son rapport de 2001, et comme le montrent les instabilités du climat passé et actuel. Pourquoi cela aurait-il changé actuellement ? Sûrement pas pour des raisons scientifiques…

22. Enfin le GIEC n’est ni un organisme scientifique, ni un organisme indépendant : le résumé pour les décideurs (SPM), qui seul est lu par les instances internationales, les politiques et les médias, est rédigé sous le contrôle étroit des représentants des États et la surveillance des ONG. La composition de ses instances dirigeantes montre une minorité de scientifiques très majoritairement engagés dans l’idéologie environnementale, et une majorité ONG + États.

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Entre restauración y cesarismo: la antiutopía de Donoso Cortés

Entre restauración y cesarismo: la antiutopía de Donoso Cortés

Por Rafael Campos García-Calderón
Filósofo de la Universidad Nacional Mayor de San Marcos

Ex: http://geviert.wordpress.com

414Q4Ni0G4L__.jpgCuando en Interpretación europea de Donoso Cortés, Carl Schmitt nos describe el pensamiento del político y diplomático español como un pensamiento de carácter “europeo”, nos muestra algo inédito dentro del llamado “pensamiento reaccionario”.
La Revolución de 1848 fue el anuncio de una nueva era en la historia de Europa. La civilización burguesa europea sustentada en el liberalismo fue puesta a prueba. Una nueva filosofía política suspendió, por un momento, la hegemonía cultural burguesa: socialismo, comunismo, anarquismo, nihilismo y ateísmo aparecieron como una amenaza en el horizonte. Frente a este peligro, la Contrarrevolución europea, uno de cuyos baluartes será Napoleón III, asumió el costo de enfrentar estos acontecimientos. Con su acción, trastocó el orden liberal burgués creando un nuevo fenómeno: el Cesarismo. Así, el Estado recuperó, bajo una nueva forma, su status político y se alió con un conjunto de fuerzas sociales no incluidas, hasta ese momento, en el orden democrático liberal.

Uno de los partidarios de esta Contrarrevolución fue Donoso Cortés. A diferencia de Joseph de Maistre, Donoso no creía en la restauración de la Monarquía. Para él, los reyes habían perdido su lugar en la historia política de Europa. En su lugar solo quedaba la “dictadura del sable”, la nueva forma de ejercicio de la soberanía política. Donoso había percibido que los acontecimientos del 48 no respondían simplemente a una crisis del sistema liberal burgués. En realidad, había visto en ellos uno de los síntomas de un proceso anunciado ya por algunos teóricos. Sin embargo, frente a estos científicos, la visión de Donoso destacaba por su radicalismo espiritual. Para él, no se trataba simplemente de un combate político o cultural, sino de una guerra religiosa contra un enemigo mortal: la pseudoreligión del hombre expresada en el socialismo y sus diferentes formas. En este sentido, superaba la coyuntura política de Napoleón III y preparaba, con su visión, el escenario de una antiutopía.


Por esta razón, Donoso no debería ser considerado un pensador reaccionario, sino más bien el precursor de una nueva época: la época del pavor (δεινόσ). En ella, el hombre, con tal de desplegar su genio organizado, aprovecharía ventajosamente cualquier situación ignorando las diferencias entre el bien y el mal. Es esta consideración espiritual de la cultura europea la que condenó al pensamiento de Donoso al silencio. Superada la revolución, los historiadores burgueses ocultaron los acontecimientos y restauraron su fe en los ideales ilustrados. Sin embargo, los acontecimientos del 48 quedaron sin una interpretación satisfactoria.

 

Setenta años después la amenaza reapareció en el horizonte. La Revolución Bolchevique dirigida por Lenin desarrollaba el programa que Marx había esbozado, a partir de los acontecimientos del 48, en el Manifiesto Comunista. A diferencia de los historiadores burgueses, los comunistas habían podido leer en estos acontecimientos la inexorabilidad de un proceso que sus rivales pretendían ignorar: el triunfo de la civilización proletaria. Existía, para ellos, una continuidad histórica entre ambas revoluciones y, por tanto, según ellos, un nuevo poder se apropiaría indefectiblemente de los destinos de Europa. Este poder tendría como objetivo primordial el desarrollo de las fuerzas productivas capitalistas para alcanzar el socialismo, fase preparatoria del comunismo o sociedad sin clases.


Sin embargo, esta interpretación no era la única posible. A despecho del olvido de los pensadores liberales, hubo un conjunto de filósofos e historiadores que atendieron a los eventos de aquel momento y a su continuidad en el tiempo. Uno de ellos fue, sin duda, el mismo Donoso Cortés, cuyo diagnóstico de la situación histórica ha permitido esbozar una “interpretación europea” de su pensamiento. Según esta expresión, el alcance de la interpretación comunista estaría fuera de los límites de Europa, pues en lugar de dar cuenta del destino histórico del Viejo Continente, habría esbozado el futuro de un espacio muy diferente: la Rusia de los zares.

La profecía comunista habría proyectado sobre una crisis histórica concreta su propio plan histórico ideal. Sin duda, el lugar de realización de esta idea no podía ser Europa, pues la condición sine qua non para su concretización era la implementación generalizada de la tecnología en la vida social y la centralización de la administración política. A pesar de la interpretación comunista, la cultura europea era todo menos un cuerpo homogéneo capaz de someterse sin más al aplanamiento homogenizante de la tecnología y la burocracia. Para ello, era preciso un espacio político carente de conciencia histórica, es decir, un Estado carente de vínculos orgánicos con su Sociedad. La Rusia zarista, sometida incontables veces al azote tártaro-mongol y a la política del exterminio, era el candidato oportuno para esta nueva utopía.


Para Carl Schmitt, era posible reconstruir esta interpretación europeísta de los acontecimientos del 48 a partir de la obra de Donoso Cortés y de otros pensadores contemporáneos que, sin embargo, no tuvieron con él mayor contacto. Esta perspectiva estaba constituida por tres elementos: un pronóstico histórico, un diagnóstico cultural y un paralelismo histórico con el pasado. Según el pronóstico histórico de esta interpretación, estos eventos habrían marcado el inicio del descenso de la civilización europea frente a la hegemonía de dos nuevas potencias: Rusia y EE.UU. Es a partir de la derrota de Napoleón I frente a Rusia en 1814 que esta nueva realidad se apodera de la historia: las potencias europeas han dejado de ser el centro de la Historia Universal.

El primer hito en la historia de esta interpretación lo constituye, según Schmitt, Tocqueville (1835), quien pronosticó el despliegue de la democratización y centralización administrativa a gran escala por parte de Rusia y EE.UU. Además de ello, Tocqueville hizo un diagnóstico cultural de Occidente. Para él, la revolución de 1789 abría las puertas al proceso de centralización política que se realizaría inexorablemente en manos de cualquier partido o ideología política. En este sentido, la actividad política en general estaba irremediablemente destinada a servir al propósito centralista administrativo: la civilización se dirigía a la masificación.


Paralelamente, Donoso Cortés (1850) había percibido que la política exterior de Europa había decrecido en relación a la de EE.UU., Rusia e Inglaterra. Esta señal le indicaba la misma conclusión a la que Tocqueville había llegado con su pronóstico. En cuanto al diagnóstico, Donoso arribaba a otra conclusión, cercana más bien a la que algunos historiadores y sociólogos alemanes habían efectuado. Según esta, las modernas invenciones tecnológicas puestas al servicio de la administración pública anunciaban la futura mecanización de la sociedad y la destrucción de los órganos intermedios de poder. En efecto, Jakob Burckhardt, Friedrich List, Max Weber y Oswald Spengler, entre otros, diagnosticaron la creciente mecanización e industrialización de la civilización como el camino hacia una sociedad perfectamente organizada dirigida por una burocracia que tiene en sus manos la explotación económica. A los ojos de esta “interpretación europea”, la nueva era no traía consigo el paraíso sino la esclavitud a la técnica.


Un tercer elemento de esta interpretación consistía en la comparación o paralelismo histórico que a partir de 1848 los historiadores, comunistas o “europeístas”, habían efectuado respecto de la situación histórica de Europa. Este paralelismo consistía en la comparación con la época de las guerras civiles en Roma, época en la que el Cesarismo se implantó y en la que el Cristianismo florecía hasta imponerse al Imperio. Esta comparación traía consigo la idea del final de la Antigüedad que, en clave decimonónica, debía leerse como el final del Cristianismo.

Spengler, en la Decadencia de Occidente, había tratado de vincular entre sí diversos paralelismos históricos. Entre ellos, el más importante constituía la batalla de Accio, considerado el comienzo de nuestra era cristiana. Saint-Simon, en El Nuevo Cristianismo, estableció una relación entre nuestra época actual y la de los orígenes del Cristianismo. Para él, el Cristianismo habría terminado y su sustituto, un nuevo poder espiritual, habría llegado a reemplazarlo: el Socialismo, el nuevo cristianismo.


La posición de Donoso frente al paralelismo histórico era muy diferente. En clara oposición a ambas interpretaciones del mismo fenómeno, consideraba que el Cesarismo y el inicio del Cristianismo como paralelismo histórico a los eventos de 1848 eran evidentes, aunque insuficientes para explicar la circunstancia histórica del momento. En efecto, a diferencia de todos los otros pensadores, juzgaba demasiado optimista el pronóstico, pues por ninguna parte veía a aquellos “pueblos jóvenes”, símbolo de la regeneración espiritual occidental, que hubiesen correspondido a los germanos de la época de las invasiones a Roma. En el siglo XIX, esos “pueblos jóvenes” ya estaban corrompidos por el veneno de la civilización occidental desde el momento en que son un resultado de esta. Por ello, para él, el paralelismo histórico entre nuestra época y la era del cristianismo primitivo o del cesarismo no podía asemejarse a la visión que los socialistas tenían del mismo.

En realidad, la falta de este tercer elemento regenerador hacía del paralelismo histórico la antesala a una catástrofe. En lugar de un elemento regenerador, una seudorreligión ‒el socialismo ateo‒ ocupaba su lugar. Se trataba del culto a la Humanidad absoluta, culto que, paradójicamente, conducía, según él, al terror inhumano. Desde su punto de vista y a la luz de los acontecimientos del 48, una religión del Hombre solo podía conducir al terror y la destrucción, pues el Hombre no tolera a los demás hombres que no se someten a él. Para Donoso, esta Utopía era el resultado de un espejismo producido por la asociación entre el progreso de la técnica y la aspiración a la perfección moral de la Humanidad. Así, la idea ilustrada de progreso dejó de ser un esquema abstracto y se transformó en un programa materialmente realizable a partir de la técnica.


La visión que Donoso tenía de los acontecimientos del 48 y del paralelismo histórico tan celebrado se asemejaba, según Schmitt, a la experiencia interior a la que Soren Kierkegaard había accedido por aquellos años. En efecto, Kierkegaard había percibido la amenaza de un clima de horrores a partir de la lasitud espiritual que las iglesias de su tiempo padecían. Una vez más, la era de las masas había llegado. En este sentido, la visión de Donoso no era otra cosa que la objetivación histórica de esta realidad espiritual. A diferencia de las utopías idealistas y materialistas que sus enemigos liberales y socialistas trataban de imponer a la historia desde esferas extrañas a ella, Donoso consideraba el acontecimiento histórico concreto y a partir de él interpretaba los signos sorprendentes de una teleología simbólica.


Desde este punto de vista, el Hombre no podía ser la encarnación de la paz, como querían los demagogos de su época, sino del terror y la destrucción. Según Schmitt, Donoso vaticinó el advenimiento de aquello que Nietzsche expresó en su concepto de Superhombre: la legitimación histórica del poder y la violencia sobre los infrahombres.

mardi, 10 juin 2014

Pourquoi De Gaulle n'a jamais commémoré le 6 juin

De Gaulle Bayeux 1944.jpg

Pourquoi De Gaulle n'a jamais commémoré le 6 juin

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com

Celui dont le tout un chacun du sérail politique s'arrache la filiation l'a clairement expliqué selon Peyrefitte qui reprend dans son ouvrage, ces paroles suivantes du général De Gaulle : 
 
DG0606
DG0606 2
A bon entendeur de la cohérence intellectuelle, salut!

Ice Station Obama

Ice Station Obama

by Wayne Madsen

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

Although President Obama's «pivot to Asia» is receiving media attention, his little-known push to establish American hegemony over the rapidly melting Arctic polar zone has gone largely unnoticed. Using three NATO allies, all of them monarchies, Obama is trying to establish a U.S.-led condominium of the United States, Canada, Norway, and Denmark over the Arctic, conspicuously leaving Russia out of the equation. Obama’s military and intelligence push into the Arctic could be taken from the pages of the 1960s Cold War thriller by Alistair MacLean, «Ice Station Zebra», With the depletion of the Arctic ice pack opening up formerly non-navigable Arctic maritime zones to shipping, Obama and his Wall Street handlers are eyeing the Arctic as America’s new region for natural resource exploitation. And, as always, the Pentagon and the U.S. intelligence Community are ready to act as the centurions for the investment bankers and hedge fund tycoons.

U.S. Defense Secretary Chuck Hagel’s Arctic Strategy was unveiled in Halifax in November 2013. Hagel said the Pentagon’s «Arctic Strategy» is centered upon the U.S. bolstering its military capabilities in the Arctic region with the opening of new sea lanes for natural resource «exploration», 

The first step of the Obama «polar pivot» has been to militarize it under the NATO umbrella. The Svalbard Treaty of 1920, ratified by 40 nations, agreed to demilitarize the Norwegian-owned Arctic archipelago of Svalbard and to permit commercial activities on the islands by the signatories. Only Norway and Russia (and the former Soviet Union) exercised the right to commercially exploit the resources of the islands, mainly by mining coal. Russia has largely withdrawn its commercial interests from the islands with only some 370 Russians and Ukrainians remaining in Svalbard, many of them living at the mining community in Barentsburg, the Russian research station at Ny-Ålesund, and the small mining outpost at Sveagruva.

A dependency of Norway, Svalbard has seen its Norwegian population grow with many of the Norwegians living in the capital of Longyearbyen. As signatories of the Svalbard Treaty, Americans, Canadians, and Britons are free to travel and reside on Svalbard without restrictions imposed by Norwegian authorities. Americans first started to arrive in Svalbard as part of the team that oversees the operation of the Svalbard Global Seed Vault, a project of Global Crop Diversity Trust, which stores most of the world's crop and botanical varieties in an underground vault.

Russia believes that NATO has violated the Svalbard Treaty by covertly operating military functions at the Svalbard Satellite Station at Ny-Ålesund, which is connected to Harstad and Andoya, Norway by the Svalbard Undersea Cable System. Andoya was the site of a Norwegian Sound Surveillance System (SOSUS) array, art of the U.S. Integrated Undersea Surveillance System (IUSS) that acoustically tracked Soviet and Russian submarines. There is a belief that the Norwegians have continued to employ acoustic intelligence devices against the Russians and that Svalbard is part of the Norwegian monitoring activities, in violation of the Svalbard Treaty. The U.S. also maintains a Globus II HAVE STARE radar station in Vardo in the Norwegian Arctic, which is used to collect electronic intelligence for the U.S. National Security Agency from Russian military targets across the Norwegian border. The mushroom-like radome that conceals the HAVE STARE radar is a tell-tale sign of a U.S. military-intelligence presence. Radomes have appeared in increasing numbers from the National Security base at Menwith Hill, England to northern Norway, Svalbard, Greenland, Iceland, the Faeroes, northern Canada, and even remote and uninhabited Jan Mayen Island in the Norwegian Sea. 

Complementing America's operations in Svalbard and Norway is the increasing use by NATO of Sweden's Arctic Lapland for military purposes. Most NATO activities in Sweden involve NEAT, which stands for NATO Exercises and Advanced Testing.

The U.S. is also expanding its military presence at the Thule airbase in Greenland as part of the U.S. Air Force 21st Space Wing's missile defense network. Thule provides missile launch sensor data to the North American Air Defense Command (NORAD) and the Air Force Space Command. A number of Greenland «home rule» governments have wanted the United States to withdraw its military forces from Greenland but Washington and Denmark, which remains the sovereign authority over Greenland through the contrivance of calling Greenland a self-governing country within the «Kingdom of Denmark,» have rejected Greenlandic calls for the demilitarization of Greenland. The «kingdom» contrivance has also been used to keep the independence-minded Faeroe Islands in the Norwegian Sea firmly under Denmark's, and by default, NATO's, control. The Faeroes and Greenland are part of Denmark's Joint Arctic Command, which in turn reports to NATO.

Although Greenland's Prime Minister Aleqa Hammond of the social democratic Siumut Party favors independence, she, like other past leaders, face determined opposition from Washington and Copenhagen, where NATO lobbyists exercise final say. Hammond stated «We will stand up as a people and demand what is rightfully ours.» According to a document found in the CIA archives, The U.S. has always believed it has ultimate authority over Greenland. And Denmark has not always been such an obedient slave to the dictates of Washington. A formerly TOP SECRET CIA document, dated January 31, 1947, states that the U.S. Minister to Denmark, Josiah P. Marvel, Jr., raised the issue of Greenland with the Danish Foreign Minister, Gustav Rasmussen. The U.S., at the time, was interested in wresting control of Greenland from Denmark to use it as a military base against the Soviet Union. When Marvel insisted on discussing the future of Greenland with Rasmussen, the Danish Foreign Minister replied, «While we owe much to America, I do not feel we owe them the whole island of Greenland.»

What a difference a generation makes. Former Danish Prime Minister and outgoing NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen, nicknamed the «Fogh of War» by his many critics, handed Greenland to the United States on a Georg Jensen silver platter and warned the Faeroes not to even think about independence. Whatever the Americans paid for Rasmussen’s knee-jerk loyalty, it was worth it to Washington.

U.S. dominance over the Arctic is spelled out in the Pentagon's National Strategy for the Arctic Region, a policy that was developed under the stewardship of Daniel Y. Chiu, the deputy assistant secretary of defense for strategy. Chiu sees the rapid climate change that is affecting the Arctic facilitating a greater U.S. naval and other military presence in the region.

Last February, U.S. forces participated in the first airborne operation north of the Arctic Circle. The exercise, codenamed SPARTAN PEGASUS, saw paratroopers from the Army's 25th Infantry Division parachute into Deadhorse on Alaska's North Slope.

In 2012, the commander of the U.S. Northern Command (NORTHCOM) and NORAD signed the Tri-Command Framework for Arctic Cooperation with the Commander of Canadian Joint Operations Command. The agreement «enhances military cooperation to support safety, security and defense operations in the region.» NORTHCOM has assumed sole responsibility for military operations in the Arctic region, placing Greenland, Svalbard, Jan Mayen Island, and the North Pole within NORTHCOM's jurisdictional domain. And NORTHCOM has not been shy about ordering U.S. fighter planes to engage Russian military aircraft in dangerous «cat-and-mouse» games over the Bering Sea between Siberia and Alaska.

NORTHCOM has increased its presence in Canada's first Inuit-ruled territory, Nunavut. In March, NORTHCOM conducted Exercise ARCTIC WARRIOR/GUERRIER NORDIQUE in Iqaluit, Nunavut. The Stephen Harper government in Ottawa has increasingly stymied the rights of Native Canadians over the natural resources on their lands. The presence of NORTHCOM military units in the Nunavut capital of Iqaluit last March was a message by Ottawa and Washington to the local leaders that their self-government has «limits,» just like those imposed by Washington and Copenhagen on their Inuit cousins in Greenland. The same restrictions by the neo-colonialists of Ottawa and Washington will be imposed on the emerging Deline Gotine nation, the first native Canadian self-governing entity in Canada's Northwest Territories. In addition, the people of Deline Gotine will have no authority to ban natural gas fracking in their territory.

NATO has urged Denmark and Canada to resolve a dispute over ownership of Hans Island, a 1.3 kilometer barren uninhabited island between Greenland and Canada's Ellesmere Island. The island will be ruled as a shared condominium between Canada and Denmark. Left out of the agreement are Greenland and Nunavut, the two Inuit governments that actually would have had no problems resolving sovereignty issues between the same native people. However, in the Arctic, the decisions are made in Washington, while the NATO puppets of Ottawa, Copenhagen, and Oslo obediently wag their tails.

 

Sunic: la ND europea

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Contra la democracia y la igualdad.

La Nueva Derecha Europea.

de Tomislav Sunic

NOVEDAD
1ª edición, Tarragona, 2014.
21×15 cms., 202 págs.
Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo.
 
PVP: 18 euros
 
Índice
 
Prólogo del traductor 9
 
Primera parte: Presentación de la Nueva Derecha 13
 
Introducción 15
 
Capítulo I: Entrando en la Nueva Derecha 23
Capítulo II: El “Gramcianismo” de la Derecha 45
Capítulo III: ¿La izquierda conservadora o la derecha revolucionaria? 53
Capítulo IV: Carl Schmitt y la política de destino 63
Capítulo V: Oswald Spengler y la historia como destino 73
Capítulo VI: Vilfredo Pareto y la patología política 83
Capítulo VII: La Derecha pagana 93
 
Segunda parte: La mística igualitaria. Las raíces de la crisis moderna 111
 
Introducción 113
 
Capítulo I: La metafísica de la igualdad 121
Capítulo II: La Nueva Derecha y la igualdad inalcanzable 133
Capítulo III: Homo Economicus: La Batalla de Todos Contra Todos 153
Capitulo IV: Totalitarismo e igualitarismo 165
Capítulo V: Homo Sovieticus: El Comunismo como entropía igualitaria 187
Conclusión 199
 

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Orientaciones
Éste es el primer libro que se publicó en lengua inglesa sobre la Nueva De­recha Europea, y a día de hoy sigue siendo una introducción imprescindi­ble a esta escuela de pensamiento fundamental para la comprensión de la política europea. Tomislav Sunic examina las cuestiones principales que han preocupado a los pensadores de la Nueva Derecha desde su fundación por Alain de Benoist en 1968, así como la naturaleza problemática de la etiqueta “Nueva Derecha” para una corriente que se ve a si misma más allá de los conceptos tradicionales de izquierda y derecha: su revolucionaria filosofía política; su concepción cíclica de la historia; su actitud hacia la democracia, el capitalismo y el socialismo; y su defensa de la espirituali­dad “pagana”. El autor también analiza el papel de algunos autores ante­riores que han sido especialmente influyentes en el desarrollo del movi­miento, como es el caso de Oswald Spengler, Carl Schmitt y Vilfredo Pareto.
 
Tomislav Sunic nació en Zagreb (Croacia) en 1953. Es doctor en Ciencias Políticas por la University of California at Santa Barbara. El doctor Sunic da conferencias por todo el mundo y dirigía su propio programa de radio, The Sunic Journal, emitido a través de Voice of Reason Network, una emisora de radio online. Es autor de varios libros, incluyendo Homo Americanus: Hijo de la Era Postmoderna (publicado en español por Ediciones Nueva Re­pública), y Postmortem Report: Cultural Examinations from Postmodernity (Collected Essays), los cuales profundizan en cuestiones planteadas en este libro. Recientemente ha publicado en lengua francesa Chroniques des Temps Postmodernes (marzo, 2014), una obra que ha generado gran expec­tación en Francia
 
 
 
Pedidos:
edicionesfides@yahoo.es
 
Tlf: 682 65 33 56
 

Euroskepticism and Its Discontents

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Euroskepticism and Its Discontents

The European elections saw gains by the far right, far left, libertarians, and radical populists. The common thread was opposition to the budding continental empire of the EU and its dominance by the neoliberal plutocracy. The Europeans need the message of anarcho-pluralism and pan-secessionism as much as Americans do. This looks like a job for the national-anarchists.

By Justin Raimondo

Antiwar.Com

The conventional wisdom is nearly always wrong, and rarely so wrong as when it comes to the EU elections, the results of which are being trumpeted as the triumph of the “far right.” The more alarmist among these uniformly pro-EU commentators are even claiming neo-fascism in Europe is on the march. Well, they’re at least half right: something is on the march. They just don’t know what it is.

The “far right” meme is based on the results in France, where the National Front of Marine le Pen has for the first time won a plurality of seats in the European Parliament, and this news is usually coupled with panic-stricken reports of UKIP’s sweep across the Channel. Yet the two parties have nearly nothing in common except for opposition to the euro and the European project. The French Front is statist, protectionist, and carries red banners in the streets on May Day. UKIP is a quasi-free market split from the Tories, pro-free market and vaguely Little Englander. They aren’t opposed to immigration per se: they just want immigrants with assets, as opposed to the poorer variety.

The only thing these two movements have in common is opposition to the rule of Brussels, but that is quite enough for the Eurocrats and their journalistic camarilla to cast them in the role of volatile “extremists,” dangerous “populists” out to tear apart the “social fabric” of Europe. One prominent Eurocrat, the former Prime Minister of Luxembourg, foresees a replay of 1914: “I am chilled by the realization of how similar the crisis of 2013 is to that of 100 years ago,” intones Jean-Claude Juncker.

While there aren’t many Archdukes left to assassinate, whatever the similarities to 1914, the so-called right-wing populists have little to do with it. Indeed, it is the EU, in seeking to assert itself as an international power, that has ratcheted up the war danger by challenging Russia in Ukraine, allying with Washington to push NATO to the very gates of Moscow. In opposing the EU’s very existence, these parties – whatever their other characteristics – are taking on the forces that make war more likely.

And while a good number of these emerging parties may be fairly characterized as “right-wing populist,” this generalization doesn’t hold at all when one looks at the details. Yes, the National Democratic Party of Germany, a group with clear neo-Nazi sympathies, has entered the European Parliament for the first time: yet that has little to do with the minor uptick in their vote total and much more to do with German election law, recently revised to lower the threshold for being granted seats (from five percent to one percent). On the other hand, the Alternative for Germany (AfD), a party opposed to the euro albeit not necessarily to the political concept of the EU, garnered six percent: AfD is a split from the now politically irrelevant Free Democrats, whose leading lights are economists and academics rather than skinheads. It is a party that came out of nowhere and has now displaced the Free Democrats as Germany’s rising third force – yet the NPD gets all the publicity.

The reason is because the NPD’s negligible gains fit the preordained theme of the news coverage, the meme adopted by the media elite and handed down from on high.

The idea that “right-wing populism” or even neo-fascism is on the march due to the results of the European elections is never so nonsensical as when it is applied to Italy, where Beppe Grillo’s “Five Star” movement came in with 21 percent of the vote, an astounding total given the party’s brief history and scant resources. The Five Starists are a unique combination of Euro-skepticism, populism (they favor direct democracy via the Internet), and outright cynicism, Italian-style. And while the 40 percent garnered by the pro-EU Democratic party is being hailed by the media and the Eurocrats (or do I repeat myself?) as a great victory, that the Five Stars managed to even approximate their last vote total without much institutional backing was in itself a major accomplishment. My point, however, is that Italy has real fascist parties, none of which registered above a few percent in the recent election.

Another example of this nonsensical “immigrant-bashing-neo-fasicsts-are-on-the-rise” line being handed out by Brussels is Greece, where, it’s true, the openly fascist semi-criminal “Golden Dawn” party polled nearly 10 percent. Yet these same alarmists downplay the victory – by four percentage points – of Syriza, a far-left outfit, over the ruling center-right coalition: the usual excuse given is that the margin isn’t considered big enough for an “upset.” Syriza is described in news accounts as an “anti-austerity” party, a bit of a euphemism that downplays its origins as a coalition of Communists, Trotskyists, and other far-left grouplets.

In Poland, the controversial Janusz Korwin-Mikke and his “New Right” party combine a quasi-libertarian domestic program with outright opposition to the EU and a mean streak of misogynistic notions about women and sexuality that have won the party notoriety: they won 7 percent of the vote, thus ensuring them seats. They are the Polish version of UKIP: the same goes for the Danish Peoples Party, which won 27 percent and doubled its seats. The neo-fascist British National Party lost all its seats this time around.

However, a kernel of truth abides in the conventional wisdom: there is indeed a rising fascist presence in European politics, and it is not confined to France’s National Front, which is not openly fascist in any case. There is a geographical factor involved in this trend: the most successful fascist parties are those in southeastern Europe, including not only Golden Dawn but Hungary’s Jobbik party – which is openly anti-Semitic and looks to the pro-Nazi collaborationists of World War II for inspiration. The Austrian Freedom Party, founded by Jorge Haidar, gained 27 percent, doubling its representation in the European Parliament. Under Haidar’s leadership, the party was more like UKIP than BNP, but in recent years has veered more toward the Geert Wilders model – whose own Dutch anti-Muslim movement, by the way, fared pretty badly.

That none of these mostly West European parties, including Le Pen’s National Front, has the slightest chance of actually coming to power doesn’t stop the “progressive” left from sounding the alarm – just hearing it galvanizes their followers and confirms them in the knowledge that anyone to their right is a racist homophobic misogynist with a secret yen for World War II memorabilia. Their big blind spot, however, is apparent when their gaze turns eastward, and particularly where it concerns the EU’s latest conquest – Ukraine.

I had to laugh when I saw the tweets from the usual suspects hailing the presidential election results in Ukraine as proof fascism has no presence in that country. The presidential contest hardly measured the Ukrainian fascists’ actual strength: the real test will come later, with parliamentary elections and the progress of the EU’s “austerity” program. In the meantime, the Svoboda (Freedom) party has seven supporters in the “interim” government, which will probably be unchanged until and unless parliamentary elections are held.

Originally the “Social National” party (i.e. national socialist, wink wink!), Svoboda holds 35 seats in the Rada (parliament), the result of their 10 percent vote total last time around. After playing such a key role in the Maidan protests, their vote total is bound to go up, and indeed the victory of the so-called Chocolate King, the oligarch Petro Poroshenko, in the presidential election will pave the way for their future success. A pretty sleazy character in his own right, the filthy-rich Poroshenko will preside over EU-dictated terms of austerity that promise to be fertile ground for precisely the sort of Weimar-like “populism” the Eurocrats are warning against.

Thus the Euro-elites dig their own graves – which one wouldn’t mind at all if they didn’t insist on taking so many innocents with them.

The reaction against the EU project on both the right and the left is easily explained: people don’t trust big institutions, particularly of the governmental variety. The bigger they are, the more people resent and resist them.

The EU is often portrayed by its boosters as the prerequisite for Europe fully entering modernity, leaving behind the old detritus of national borders and cultural particularities and moving to embrace a Brave New World. Yet the Eurocrats uphold an old-fashioned conception of modernity, one born before the computer age empowered individuals and fostered the merits of decentralized decision-making. Just look at the decision by some idiotic Spanish judge to censor the Google search engine: these people just don’t get it, do they?

All this baloney about how failure to recognize the supremacy of Brussels risks a replay of the Great War represents a severe case of projection. The foreign policy of the EU has been consistently aggressive and expansionist. This is underscored not only by Brussels’ recent Ukrainian foray but also by its ambitions of absorbing Georgia. And don’t forget the on-again off-again ascension of Turkey to full EU status, long a project on the Eurocrats’ agenda: the idea is to pair NATO membership with EU membership in a discount package deal. It is of course entirely laughable that Turkey is European in any respect: but power politics trumps culture and even language, at least among the Euro-elites. As the EU charges eastward, it won’t be long before they’ll be claiming the “president” of Kazakhstan a long lost European brother.

NOTES IN THE MARGIN

You can check out my Twitter feed by going here. But please note that my tweets are sometimes deliberately provocative, often made in jest, and largely consist of me thinking out loud.

I’ve written a couple of books, which you might want to peruse. Here is the link for buying the second edition of my 1993 book, Reclaiming the American Right: The Lost Legacy of the Conservative Movement, with an Introduction by Prof. George W. Carey, a Foreword by Patrick J. Buchanan, and critical essays by Scott Richert and David Gordon (ISI Books, 2008).

You can buy An Enemy of the State: The Life of Murray N. Rothbard(Prometheus Books, 2000), my biography of the great libertarian thinker, here.

La leçon de la chute de l’Empire romain

La leçon de la chute de l’Empire romain

perkroma22.gifLisez d’urgence La chute de Rome, fin d’une civilisation, de Bryan Ward-Perkins, traduit de l’anglais chez Alma Éditeur.  Cet ouvrage de l’historien, universitaire et archéologue britannique, est un pavé dans le jardin de l’idéologie dominante. La thèse défendue, avec toutes les précautions de langage d’un éminent professeur à Oxford, au rebours de toute l’historiographie bien pensante contemporaine, est que la chute de l’Empire romain, de la romanité, fut un recul de civilisation, une régression qu’il faudra plus de dix siècles pour rattraper. Et encore…

La thèse de Ward-Perkins renoue avec le sentiment d’admiration qu’on avait pour l’Antiquité gréco-romaine, pensée comme supérieure, du Moyen-Âge nostalgique au XIXe siècle. Selon l’auteur la « post-romanité », à partir du catastrophique Ve siècle, c’est-à-dire le début du Moyen-Âge, fut une régression de la civilisation dans pratiquement tous les domaines. Voire même, dans certaines régions, comme la Grande-Bretagne, un retour à l’âge de fer… 

Les conclusions de Ward-Perkins, essentiellement fondées sur les plus récentes recherches archéologiques, mais aussi sur l’épigraphie et le décryptage des textes du Bas-Empire, ont de quoi choquer. On les croyait oubliées, tant l’idéologie pollue la recherche historique. Les historiens médiévistes (” la grande clarté du Moyen-Âge ”) essaient de nous persuader que leur période fut la naissance d’une ”autre” civilisation, qu’il n’y eut pas recul et déclin, mais transition progressive. Non, pour l’historien d’Oxford, il y eut un effondrement dans tous les domaines, dont on mettra plus de dix siècles à se remettre. 

En réalité, le haut Moyen-Âge fut pour lui une période de régression de civilisation dans pratiquement tous les secteurs : technique, économique, démographique, sanitaire, culturel … Le niveau de vie et de confort de la ” bourgeoisie” de l’Empire romain, de la cour impériale aux casses moyennes, (par exemple, chauffage central, égouts et eau courante) ne sera retrouvé qu’à l’aube des temps modernes. En l’an 100, 50% de la population des Gaules savait lire et écrire, même imparfaitement ;  en l’an mil, à peine 1%. Les techniques architecturale, sculpturale, picturale de l’Empire ne furent retrouvées progressivement qu’entre le XIIe et le XVIe siècle. Les infrastructures routières et les vitesses de transports terrestres du IIe siècle ne seront égalées qu’au XVIIIe siècle.  Il fallut attendre le début du XIXe siècle pour que des villes, comme Londres, dépassent le million d’habitant, alors que Rome et Alexandrie atteignaient les deux millions à l’apogée de l’Empire, au IIe siècle. 

perkins.jpgMême Charlemagne, auteur de la ”renaissance carolingienne”, qui voulut succéder aux Empereurs romains en se faisant couronner en 800 dans une Rome en ruine et dépeuplée, et rétablir l’éducation de la jeunesse, était un semi illettré. Le Moyen-Âge (du Ve au XVe siècles, mille ans) fut, pour l’historien et archéologue, un âge de déclin brutal et de très lente renaissance.

Les causes de cette chute de l’Empire romain, c’est-à-dire d’une civilisation supérieure, furent provoquée non pas tant par des facteurs endogènes (crise économique, christianisation et abandon du paganisme) que par les invasions barbares, notamment germaniques, qui désorganisèrent et ravagèrent la complexe organisation de l’immense Empire, qui s’étendait des marches de l’Écosse au Moyen-Orient. Dans la partie occidentale de l’Empire, ce furent les invasions germaniques qui s’avérèrent responsables de la régression, et dans la partie orientale, un peu plus tard, les invasions arabo-musulmanes. La catastrophe s’étala du IVe au VIIIe siècle.    

À notre époque où la notion de progrès est intouchable, quoi qu’on en dise, Ward-Perkins se demande pourquoi la notion de déclin est rejetée. Pour lui, c’est le signe d’un aveuglement et d’un optimisme obtus. Le mérite de l’historien anglais est aussi  de réhabiliter la notion de ”civilisation” face à celle de barbarie, ce qui est un scandale face à l’idéologie actuelle, égalitariste, ”ethnopluraliste”, pour laquelle toutes les ”cultures” se valent.

En cela, Ward-Perkins conteste donc le concept germanique et égalitaire de kultur, selon lequel tous les peuples sont égaux dans leurs productions historiques, pour lui opposer le concept de civilisation, fondamentalement gréco-romain, selon quoi les peuples sont inégaux. Vaste débat.   

Bien sûr, l’essai de Ward-Perkins peut choquer parce qu’il réhabilite l’image de ”la grande nuit du Moyen-Âge”, qui n’est pas acceptée par les historiens actuels. Il peut aussi inspirer les auteurs d’uchronie qui pourraient penser que si l’Empire romain  ne s’était pas  effondré, au Ve siècle, Louis XIV aurait surfé sur Internet. On ne refait pas l’histoire. Si la civilisation antique gréco-romaine ne s’était pas écroulée du IVe au VIIe siècles sous le double choc des invasions germaniques et arabes, le niveau technologique des XXe et XXIe siècles aurait peut-être été atteint dès l’an mil.

Citons, pour conclure, sans commentaires, le diagnostic de l’historien britannique :

 « J’affirme que les siècles post-romains connurent un déclin spectaculaire de la prospérité économique et de modèles élaborés, et que ce déclin frappa l’ensemble de la société, de la production agricole à la haute culture et des paysans jusqu’aux rois. Un effondrement démographique se produisit très probablement, et l’ample circulation des marchandises de qualité cessa tout à fait. Des outils culturels de haut niveau, tels que l’écrit, disparurent de certaines régions et se restreignirent dans toutes les autres. » Pour l’auteur, « l’hypertrophie que prennent les thématiques religieuses » participent du déclin intellectuel de l’Antiquité tardive et du haut Moyen-Âge.

Il lui semble très nocif « d’éliminer toute notion de crise grave et de déclin dans la vision que l’on a du passé. Cela me semble dangereux, aujourd’hui et maintenant ». Il s’en prend en ces termes à l’aveuglement des élites contemporaines :

« La fin de l’Occident romain s’accompagna d’un grand nombre d’horreurs et d’un processus de dislocation tel que j’espère sincèrement ne jamais m’y trouver confronté dans ma vie présente. Une civilisation complexe fut détruite, ramenant les habitants de l’Occident à des manières de vivre telles qu’aux temps préhistoriques. Les Romains, avant la chute, étaient aussi convaincus que nous le sommes, nous aujourd’hui, que leur monde resterait, pour l’essentiel, tel qu’il était. Ils avaient tort. À nous de ne pas répéter leur erreur et de ne pas nous bercer d’une fallacieuse assurance. »