Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 20 juillet 2014

TiSA : un accord géant de libre-échange en discrètes négociations

TiSA : un accord géant de libre-échange en discrètes négociations

WikiLeaks a fait fuiter le mois dernier un document de travail datant d’avril 2014, portant sur le chapitre des services financiers. S’il ne s’agit pas du texte définitif, puisque les négociations sont encore en cours, il permet de se faire une idée de ce à quoi pourrait ressembler cet accord de libéralisation déjà tant décrié.

C’est quoi l’idée ?

TiSA est une négociation commerciale lancée début 2013 entre 23 Etats, qui se baptisent eux-même les « très bons amis des services », à l’initiative des Américains et des Australiens. Leur objectif est de poursuivre la libéralisation des services engagée par l’Accord général sur le commerce des services (AGCS, GATS en anglais) de 1994, qui combattait le protectionnisme et ouvrait certains secteurs à la concurrence.

50 pays négocient TiSA

Outre les Etats-Unis et l’Union européenne (au nom de ses 28 Etats), 22 pays sont associés à ce jour aux négociations.

TiSA vise à réduire au maximum les barrières empêchant les entreprises d’un pays A de mener leurs activités de service dans un pays B, pour stimuler la croissance internationale des entreprises. Barrières que sont, par exemple, les quotas nationaux, les marchés publics réservés, voir les monopoles, ou les normes protectrices.

Selon le Peterson Institute, un think tank qui s’intéresse aux problèmes économiques internationaux, un service a aujourd’hui cinq fois moins de chances d’être exporté qu’un bien matériel.

Lire nos explications détaillées : TiSA : les trois dangers du nouvel accord mondial de libéralisation

Pourquoi un tel accord ?

L’idée sous-jacente de TiSA est que les négociations de libéralisation multilatérales incluant tous les Etats de la planète sont trop compliquées : le cycle de Doha, mené depuis 2001 sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), n’a péniblement réalisé que 10 % de ses objectifs en dix ans.

Les « très bons amis des services » espèrent trouver entre eux leur propre consensus, avant de revenir en force à la la table des négociations de l’OMC pour l’imposer au reste du monde. « Si nous n’arrivons pas à convaincre tout le monde, pourquoi ne pas se mettre dans un coin pour commencer cet accord de dérégulation financière, et peut-être ensuite y intégrer tout le monde ? », résume ironiquement Lori Wallach de Public Citizen, une ONG opposée à TiSA.

Quels intérêts sont en jeu ?

On voit à travers la constitution des groupes de lobbying, aussi bien américains qu’européens, les intérêts se dégager clairement pour certains secteurs : le transport maritime, les technologies de l’information et de la communication, l’e-commerce, les services informatiques, le courrier et la livraison, les services financiers et les monopoles publics.

« A titre d’exemple, TiSA représente l’opportunité que les Etats-Unis nous laissent enfin accéder à leur marché de transport aérien », explique-t-on à la Commission. Autres entreprises très impliquées dans le lobbying, les géants des échanges de données bancaires, dont PayPal et Visa.

Dans son plaidoyer pour l’accord, le lobby américain Team Tisa déplore la permanence de barrières au commerce international, comme « le mouvement limité des données à travers les frontières », « la compétition déloyale des entreprises publiques » ou « la propriété locale obligatoire ».

Capture d’écran du site de la “Team TiSA”

En France, ce sont Veolia Environnement et Orange qui accompagnent le Medef dans les négociations. Ces derniers n’ont pour l’instant pas accepté de nous expliquer les raisons de leur implication dans ce travail de lobbying.

Que changera concrètement TiSA ?

Pour le savoir, la seule source dont nous disposons aujourd’hui est le document de travail publié par WikiLeaks, qui concerne un seul chapitre de l’accord, consacré aux services financiers. Les outils qui y apparaissent favorisent la libéralisation des secteurs que couvrira l’accord.

Concrètement, sur le volet financier, TiSA propose la mise en place d’outils permettant de revenir sur les quelques avancées régulatoires héritées de la crise financière. « On a déjà commencé à rogner sur la régulation, en déclarant notamment que certaines de ces règles relevaient de la simple prudence, alors qu’elles sont absolument nécessaires à la stabilité du système », dénonce Myriam Vander Stichele, militante dans une association en faveur de la régulation financière.

Pour la chercheuse, TiSA est la « tête de pont » d’un autre accord de libre-échange, Fatca, discuté actuellement entre les mêmes partenaires principaux, les Etats-Unis et l’Europe.

D’ailleurs, TiSA reprend l’une des idées maîtresses de Tafta : le principe de « coordination », qui empêche d’imposer une régulation qui porterait tort à l’un des signataires. Autant dire, un moins-disant régulatoire généralisé.

Une tendance à la dérégulation qui ne s’infirme pas. Ainsi, les représentants des produits dérivés, produits spéculatifs en vogue sur les marchés financiers, ont récemment attaqué en justice le régulateur américain, la CFTC, dont ils estimaient l’action trop zélée dans un cadre de coopération internationale qui présuppose, selon eux, que les règles soient plus souples si l’on veut les appliquer au plus grand nombre.

Lire également : Comment les Européens poussent les Américains à déréguler la finance

Les négociations sont-elles secrètes ?

Pas totalement. Si l’administration américaine a commencé à communiquer largement sur TiSA en juin 2014, elle était restée longtemps discrète. Le Congrès américain avait toutefois été officiellement informé de l’ouverture des discussions début 2013.

De son côté, le Parlement européen a, avec les votes de la droite et des sociaux-démocrates (qui ne comprenaient visiblement pas toujours pour quoi ils votaient), accordé un mandat de négociation à la Commission. Laquelle a mené une consultation publique ouverte aux lobbies industriels et aux ONG après le lancement des négociations.

On en sait peu sur le contenu-même des négociations. Seules la Suisse, la Norvège et l’Islande ont publié leurs propositions, comme le note le site BastaMag.

Autre point problématique : le projet d’accord révélé par Wikileaks, comme tous les autres documents de travail de TiSA, était ainsi censé rester secret pendant les cinq années suivant une éventuelle entrée en vigueur du traité. Seul le texte officiel final aurait été connu ; or, maintenir secrets les documents de travail préparatoires empêche une compréhension optimale des implications des accords commerciaux.

Le Monde

TISA: de volgende stap in de modernisering van het kapitaal

TISA: de volgende stap in de modernisering van het kapitaal                 

Geschreven door

Ex: http://www.solidarisme.be

 

IMF & Mondialisme
 

Terwijl de TTIP achter de coulissen in werking treedt en we misschien over een paar jaar de desastreuze resultaten voor onze competitiviteit, handelssoevereiniteit en kwaliteitscontrole mogen vaststellen, gaat de mondialisering elders gewoon verder.

En wanneer ik elders zeg, dan bedoel ik buiten het raamwerk van de General Agreement on Trade in Services (GATS, Algemene Overeenkomst over Handel in Diensten) en de World Trade Organisation (Wereld Handelsorganisatie, WTO/WHO) om. Zo gevoelig ligt het, dat de betrokken landen zich teruggetrokken hebben in de Australische ambassade in Genève (of all places) om dit in het grootste geheim te bespreken.

Het betreft hier de Trade in Services Agreement (TISA), wat tot doel heeft “dienstverlening” te deregulariseren en homogeniseren tussen de betrokkenen. Dienstverlening tussen aanhalingstekens, aangezien hieronder wordt verstaan: financiële derivaten, privacy en privatisering publieke diensten (energie, post, water, gezondheidszorg etc.).

Dat is een nogal breed toepassingsveld voor een schijnbaar onschuldig acroniem. Dat absoluut geheim is er dus niet voor niets, maar dat was buiten Wikileaks gerekend dat daar enkele weken geleden een stokje voor heeft gestoken. Dit kwam nadat de Public Services International (PSI) dit plan al de grond in had geboord op basis van wat reeds bekend was.

Het meest kwalijke van dit akkoord is allicht nog wel dat de privatiseringen hierdoor gebetonneerd zouden worden. Als ze mislukken, zoals in België met de energiesector, moet je niet verwachten ooit nog terug te kunnen keren naar een nationalisering. Winnaars zijn de grote landen, wiens geprivatiseerde nutsbedrijven de ‘concurrenten’ in kleinere landen kunnen overnemen, en de multinationals, die zo met minder handelsvoorwaarden te maken krijgen.

Wikileaks merkt in haar persnota op dat er uit de financiële crisis van 2007-2008 blijkbaar geen lessen worden getrokken. In 2012 werd een voorstel van Ecuador tot het herzien van de GATS-regels genegeerd en in september 2009 stelde de VN-Commissie van Experts voor Hervormingen van het Internationale Monetaire en Financiële Systeem, voorgezeten door Joseph Stiglitz, dat “alle handelsakkoorden moeten herzien worden”.

Stiglitz is geen onbesproken figuur en het is interessant om bij zijn eigen rol als klokkenluider stil te staan. Volgens Stiglitz volgt het IMF een vierstappenplan voor de vernietiging van nationale economieën. Stap 1 is privatisering door “briberization”, zoals de uitverkoop van het Rusland van de jaren ’90 heeft aangetoond. Stap 2 is, wanneer de boel onvermijdelijk crasht, een one-size-fits-all reddingsplan door te duwen in de vorm van “Capital Market Liberalization” in ruil voor financiering. Dat leidt echter tot een “Hot Money Cycle”, waar eerst een speculatieve instroom van kapitaal plaatsvindt, maar die stroom zal zich op gegeven moment keren, waarna het IMF opnieuw voorwaarden stelt voor nieuwe financiering. De nationale vastgoedmarkt, industrie en overheidsschatkist zijn er de klos van.

Stap 3 is “Market-based pricing”, wat neerkomt op de marktprijs voor basisbehoeften zoals olie, voedsel en water op te leggen. Daar komt dan de zogeheten “tussenstap” van (stap 3,5) in de vorm van IMF-rellen, wat opgevangen wordt met constructies zoals maaltijdcheques. De banken worden intussen wel gered, vanzelfsprekend.

Stap 4 uiteindelijk is een “Poverty Reduction Strategy” van vrijhandel volgens WTO-regels, wat nefast is voor bijvoorbeeld de agricultuur in de Derde Wereld en de sociale verworvenheden bij ons.

De vraag is hoe lang mondialisten aan de linkerzijde dit verhaal nog gaan kunnen rijmen met hun zelfverklaarde sociale internationale. Eens te meer bewijst dit dat sociaal enkel nationaal kan. Internationaal stellen de spelregels zich intussen duidelijk.

Nu, de linksmondialisten kunnen altijd voor een alternatief kiezen. Rusland en China werken gestaag door aan een alternatief voor het IMF en de Wereldbank samen met andere partners die buiten de boot van het IMF vallen. Alleen is dat ook weer niet naar hun zin, want op moraliserend vlak staan ze dan weer wel aan de zijde van de liberaalmondialisten. Bovendien betreffen deze partners minder dan 40% van de internationale handel, waardoor het er toch terug op neerkomt dat we onze eigen boontjes in eigen land en met eigen hand moeten doppen.

Of is het werkelijk zo dat de PVDA achter gesloten deuren nog steeds de opstand van de internationale arbeider verkondigt als ultieme oplossing? Zoals Francis Cousin stelt, Marx schreef over de necrologie van de 21ste eeuw, niet de biologie van de 20ste eeuw. Aan hen om hun discours met deze tijden te vereenzelvigen zonder een beroep op de natie te doen. Want anders blijft extreemlinks het laboratorium van het kapitaal om diens modernisering in de vorm van het mondialisme langzaam maar zeker en met de minste weerstand door te voeren.

Verrek, zijn wij nu meer marxistisch dan de Internationale aan het worden?

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

Ex: http://www.elespiadigital.com

La creación del Banco de Desarrollo de BRICS permitirá a sus países miembros ser más independientes respecto de la política financiera de los países occidentales, según ha declarado el presidente ruso, Vladímir Putin en la sexta cumbre de BRICS. "El banco y el fondo de divisas con recursos de 200.000 millones de dólares crean las bases para la coordinación de la política macroeconómica", dijo Putin.

Este martes los países miembros del BRICS  han firmado el acuerdo de creación de un nuevo Banco de Desarrollo. La nueva institución financiera del BRICS reforzará significativamente el sistema financiero mundial en un momento en que la reforma del FMI se encuentra estancada. El nuevo banco será uno de las entidades multilaterales de desarrollo más grandes del mundo, pues el capital declarado será de 100.000 millones de dólares. El banco se caracterizará  por una distribución equitativa de las participaciones del capital y la gestión de derechos. Se prevé que su sede se encuentre en Shanghái (China).

Líderes del BRICS se oponen a la expansión israelí en Palestina

Para los líderes del BRICS, la posición del Gobierno israelí viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución del conflicto entre Israel y Palestina.

Los presidentes que integran el BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) manifestaron este martes su desacuerdo con la expansión de los asentamientos judíos en Palestina.

Durante la primera jornada de la Cumbre del BRICS, celebrada en Brasil, los mandatarios criticaron las ocupaciones ilegales que respalda el Gobierno israelí en territorios palestinos.

De acuerdo a lo manifestado por los jefes de Estado a través de un comunicado, “la posición de Israel viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución entre los dos Estados”.

Exhortaron a las dos naciones a retomar las negociaciones para la consecución de un Estado palestino contiguo y económicamente viable. “La paz y la tranquilidad debe reinar en Israel y Palestina, tiene que haber un alto a la violencia”, puntualizaron.

La segunda jornada de la Cumbre BRICS se celebrará este martes en Brasilia (capital brasileña), donde los líderes del bloque se reunirán con los mandatarios miembros de la Unión de Naciones Sudamericanas (Unasur), con miras a ampliar los vínculos y buscar acercamientos políticos y económicos.

El banco del BRICS prestará ayuda sin imponer condiciones políticas como el FMI

Tras más de seis décadas marcando el ritmo a los países en desarrollo, el Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial podrían perder su monopolio. Los países miembros de BRICS proponen una alternativa, su nuevo Banco de Desarrollo.

Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica, cansadas de esperar una reforma del sistema de voto dentro del FMI, están avanzando hacia un verdadero contrapeso al organismo. La puesta en marcha del banco de los BRICS, que fue decidida por los jefes de Estado de los cinco países miembro en la cumbre del 2013, tendrá como objetivo movilizar recursos, fomentar la construcción de infraestructuras y el desarrollo sostenible en los países emergentes. 

"La diferencia es que el fondo es un organismo internacional con un reglamento y toda una normativa no solo para el otorgamiento de los créditos, sino de presión de la propia dirección del fondo, y esa dirección exige condiciones políticas y las condiciones políticas, por supuesto, antes y ahora, son las de los intereses de los capitales", sostiene el analista internacional, Judith Valencia.

Las inversiones [del BRICS] no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política

Cuando un país solicita ayuda financiera del Banco Mundial o del FMI tiene que aceptar una serie de ajustes estructurales, lo que se traduce en recortes del gasto público, fin de subsidios o congelación de sueldos. Esas medidas conducen a una reducción de las industrias domésticas y favorecen a Occidente, algo que diferentes países de América Latina llaman neocolonialismo.

El economista Andrés Asiaín explica que muchos países que, por acceder a préstamos del FMI o de bancos norteamericanos o europeos, "sufrían condicionamientos que les alejaban políticamente de los países al estilo del BRICS, ahora podrían tener una alternativa de financiamiento que les dé mayor libertad política a la hora de determinar sus relaciones internacionales".

A diferencia de las instituciones occidentales, el Banco de desarrollo del BRICS ofrecerá préstamos que no supongan la necesidad de realizar ajustes estructurales. En otras palabras, el nuevo fondo propone una alternativa sin condiciones políticas. "Las inversiones que hagan en el mundo no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política, sino que va a haber un respeto cultural", asegura Judith Valencia.

Este banco operará en las monedas nacionales, algo que confirma la opinión de los economistas que llaman la atención sobre cómo en los últimos años estamos viendo una desdolarización del comercio internacional. Incluso las sanciones que Occidente ha impuesto a Rusia por la crisis ucraniana han contribuido a esta tendencia. No en vano, Rusia ha respondido firmando un contrato histórico de suministro de gas a China de 400.000 millones de dólares a 30 años, cuyo pago podría producirse en yuanes y rublos.

Y mientras EE.UU. y Europa mantienen el mismo punto de vista en la mayoría de los asuntos internacionales, los BRICS tienen otra cosa en común: El deseo de un equilibrio diferente del orden económico mundial.  

El creciente peso de la economía y el poder de la unión de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica se refleja en el hecho de que juntos representan en conjunto el 26% de la superficie de la Tierra, una circunstancia que convierte al bloque en la reserva alimentaria del mundo.

La población conjunta de estas cinco naciones es de casi 3.000 millones de personas, es decir un 40% de la población mundial, mientras que en el marco económico suman más de 6 billones de dólares en el comercio internacional. Además, representan una quinta parte del Producto Interior Bruto mundial con más de 15,8 billones de dólares.

Alianza BRICS-Unasur impulsará economía de la región

El dignatario venezolano Nicolás Maduro, a su llegada a Brasil, aseguró que la alianza entre BRICS y la Unasur impulsará la economía de la región. Los presidentes de ambos bloques se reunirán este miércoles.

El encuentro entre los mandatarios de los países que conforman el grupo BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) y los de la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) a realizarse este miércoles permitirá una alianza para la paz y la prosperidad económica de la región, aseguró el dignatario venezolano Nicolás Maduro.

"Sin lugar a dudas, la reunión entre BRICS y Unasur es de carácter histórico, un bloque sudamericano que va encontrando su propio camino en lo económico, en lo cultural, en lo político, en lo territorial, en la identidad sudamericana", declaró el jefe de Estado a su llegada al aeropuerto de Brasilia.

Asimismo, dijo que la unión de ambos bloques permitirá corregir las fallas originadas por el neoliberalismo que ha privilegiado al capitalismo especulativo, provocando conflictos legales como el de Argentina con los fondos buitre.

En cuanto a la construcción de mecanismos financieros como el Banco de Desarrollo y el Fondo de Reservas, dijo que contribuirán con recursos para proyectos de infraestructura y compensarán la insuficiencia de crédito por parte de las principales entidades internacionales, como el Fondo Monetario Internacional (FMI) y el Banco Mundial.

Maduro fue recibido en horas de la madrugada en el aeropuerto de Brasilia por el embajador de Venezuela en Brasil, Diego Molero y estuvo acompañado por la primera combatiente, Cilia Flores; el canciller venezolano, Elías Jaua; el ministro del Despacho de la Presidencia, Carlos Osorio; y la ministra para la Comunicación y la Información, Delcy Rodríguez.

EE.UU. se queda sola con las nuevas sanciones contra Rusia

Washington estudia la posibilidad de imponer sanciones unilaterales contra Rusia si la Unión Europea se opone a adoptar medidas más estrictas contra Moscú por su posición en la crisis ucraniana, informa AP.

Hasta ahora EE.UU. insistía en imponer sanciones contra Rusia en coordinación con la Unión Europea para maximizar el efecto  de la medida y formar un frente occidental. Sin embargo, las autoridades de EE.UU. están preparadas para actuar solos si Europa no da luz verde a la imposición de duras sanciones contra Rusia durante el encuentro en Bruselas de este miércoles. 

Por su parte, el canciller ruso, Serguei Lavrov, lamentó que Washington trate la situación en Ucrania desde la posición de las acciones unilaterales, en relación a la última declaración del presidente estadounidense, Barack Obama. Lavrov subrayó que, en el marco de la sexta cumbre del grupo, todos los líderes han condenado en sus declaraciones las acciones en la política mundial desde posiciones unilaterales y han subrayado que es necesario tratar un conjunto de soluciones a problemas difíciles.

The Life & Writings of Julius Evola

MERCURY RISING: THE LIFE & WRITINGS OF JULIUS EVOLA

 

The Life & Writings of Julius Evola

If the industrious man, through taking action,
Does not succeed, he should not be blamed for that –
He still perceives the truth.

                        ~The Sauptikaparvan of the Mahābhārata (2,16)

If we could select a single aspect by which to define Julius Evola, it would have been his desire to transcend the ordinary and the world of the profane. It was characterized by a thirst for the Absolute, which the Germans call mehr als leben – “more than living.” This idea of transcending worldly existence colours not only his ideas and philosophy, it is also evident throughout his life which reads like a litany of successes. During the earlier years Evola excelled at whatever he chose to apply himself to: his talents were evident in the field of literature, for which he would be best remembered, and also in the arts and occult circles.

Born in Rome on the 19th of May in 1898, Giulio Cesare Andrea Evola was the son of an aristocratic Sicilian family, and like many children born in Sicily, he had received a stringent Catholic upbringing. As he recalled in his intellectual autobiography, Il cammino del cinabro [1963, 1972, The Cinnabar's Journey], his favourite pastimes consisted of painting, one of his natural talents, and of visiting the library as often as he could in order to read works by Oscar Wilde, Friedrich Nietzsche, and Otto Weininger.[1]  During his youth he also studied engineering, receiving excellent grades but chose to discontinue his studies prior to the completion of his doctorate, because he "did not wish to be bourgeois, like his fellow students." At the age of nineteen Evola joined the army and participated in World War I as a mountain artillery officer. This experience would serve as an inspiration for his use of mountains as metaphors for solitude and ascension above the chthonic forces of the earth. Evola was also a friend of Mircea Eliade, who kept in correspondence with Evola from 1927 until his death. He was also an associate of the Tibetologist Giuseppe Tucci and the Tantric scholar Sir John Woodroffe (Arthur Avalon).
 
Sir John Woodroffe
During his younger years Evola was briefly involved in art circles, and despite this being only a short lived affair, it was also a time that brought him great rewards. Though he would later denounce Dada as a decadent form of art it was within the field of modern art that Evola first made his name, taking a particular interest in Marinetti and Futurism. His oil painting, Inner Landscape, 10:30 a.m., is hanging today on a wall of the National Gallery of Modern Art in Rome.[2]  He also composed Arte Astratta (Abstract Art) but later, after experiencing a personal crisis, turned to the study of Nietzsche, from which sprang his Teoria dell, individuo assoluto (Theory of the Absolute Individual) in 1925. By 1921 Evola had abandoned the pursuit of art as the means to place his unique mark on the world. The revolutionary attitudes of Marinetti, the Futurist movement and the so-called avant-garde which had once fascinated him, no longer appeared worthwhile to Evola with their juvenile emphasis on shocking the bourgeois. Likewise, despite being a talented poet, Evola (much like another of his inspirations – Arthur Rimbaud) abandoned poetry at the age of twenty four. Evola did not write another poem nor paint another picture for over forty years. Thus, being no longer enamored of the arts, Evola chose instead to pursue another field entirely that he would one day award him even greater acclaim.
 
To this day, the magical workings of the Ur Group and its successor Krur remain as some of the most sophisticated techniques for the practice of esoteric knowledge laid down in the modern Western era. Based on a variety of primary sources, ranging from Hermetic texts to advanced Yogic techniques, Evola occupied a prominent role in both of these groups. He wrote a number of articles for Ur and edited many of the others. These articles were collected in the book Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus, which alongside Evola’s articles, are included the works of Arturo Reghini, Giulio Parese, Ercole Quadrelli and Gustave Meyrink. The original title of this work in Italian, Introduzione alla Magia quale scienza dell’lo, literally translates as Introduction to Magic as a Science of the “I”.[3]  In this sense, the 'I' is best interpreted as the ego, or the manipulation of the will – an idea which is also the found in the work of that other famous magician, Aleister Crowley and his notion of Thelema. The original format of Ur was as a monthly publication, of which the first issue was printed in January 1927.[4]
 
Contributors to this publication included Count Giovanni di Caesaro, a Steinerian, Emilio Servadio, a distinguished psychoanalyst, and Guido de Giorgio, a well-known adherent of Rudolph Steiner and an author of works on the Hermetic tradition. It was during this period, that he was introduced to Arturo Reghini, whose ideas would leave a lasting impression on Evola. Arturo Reghini (1878-1946), who was interested in speculative Masonry and the anthroposophy of Rudolf Steiner, introduced Evola to Guénon's writings and invited him to join the Ur group. Ur and its successor, Krur, gathered together a number of people interested in Guénon's exposition of the Hermetic tradition and in Vedanta, Taoism, Buddhism, Tantra, and magic.

Arturo Reghini was to be a major influence on Evola, and himself was a representative of the so-called Italian School (Scuola Italica), a secret order which claimed to have survived the downfall of the Roman Empire, to have re-emerged with Emperor Frederic II, and to have inspired the Florentine poets of the thirteenth and fourteenth centuries, up to Petrarch. Like Evola, Reghini had also written articles, one of which was entitled "Pagan Imperialism." This appeared in Salamandra in 1914, and in it Reghini summed up his anti-Catholic program for a return to a glorious pagan past. This piece had a profound impact on Evola, and it served as the inspiration for his similarly titled Imperialismo pagano. Imperialismo pagano, chronicling the negative effects of Christianity on the world, appeared in 1928. In the context of this work, Evola is the advocate of an anti-Roman Catholic pagan imperialism. According to Evola, Christianity had destroyed the imperial universality of the Roman Empire by insisting on the separation of the secular and the spiritual. It is from this separation that arose the inherent decadence and inward decay of the modern era. Out of Christianity’s implacable opposition to the healthy paganism of the Mediterranean world arose the secularism, democracy, materialism, scientism, socialism, and the "subtle Bolshevism" that heralded the final age of the current cosmic cycle: the age of "obscurity" the Kali-Yuga.[5]  Imperialismo pagano was to be later revised in a German edition as Heidnischer Imperialismus. The changes that occurred in the text of Evola’s Imperialismo pagano in its translation as Heidnischer Imperialismus five years later were not entirely inconsequential. Although the fundamental concepts that comprised the substance of Evola’s thought remained similar, a number of critical elements were altered that would transform a central point in Evola's thinking. The "Mediterranean tradition" of the earlier text is consistently replaced with the "Nordic-solar tradition" in this translation.[6]  In 1930 Evola founded his own periodical, La Torre (The Tower). La Torre, the heir to Krur, differed from the two earlier publications Ur and Krur in the following way, as was announced in an editorial insert:
"Our Activity in 1930 – To the Readers: Krur is transforming. Having fulfilled the tasks relative to the technical mastery of esotericism we proposed for ourselves three years ago, we have accepted the invitation to transfer our action to a vaster, more visible, more immediate field: the very plane of Western 'culture' and the problems that, in this moment of crisis, afflict both individual and mass consciousness […] for all these reasons Krur will be changed to the title La Torre (The Tower), a work of diverse expressions and one Tradition."[7]
La Torre was attacked by official fascist bodies such as L’Impero and Anti-Europa, and publication of La Torre ceased after only ten issues. Evola also contributed an article entitled Fascism as Will to Imperium and Christianity to the review Critica Fascista, edited by Evola's old friend Giuseppi Bottai. Here again he launches vociferous opposition to Christianity and attests to its negative effects, evident in the rise of a pious, hypocritical, and greedy middle class lacking in all superior solar virtues that Evola attributed to ancient Rome. The article did not pass unnoticed and was vigorously attacked in many Italian periodicals. It was also the subject of a long article in the prestigious Revue Internationale des Sociétés Secrètes (Partie Occultiste) for April 1928, under the title Un Sataniste Italien: Jules Evola.
 
Coupled with the notoriety of Evola's La Torre, was also another, more bizarre incident involving the Ur Group's reputation, and their attempts to form a "magical chain." Although these attempts to exert supernatural influence on others were soon abandoned, a rumour quickly developed that the group had wished to kill Mussolini by these means. Evola describes this event in his autobiography Il Cammino del Cinabro.
"Someone reported this argument [that the death of a head of state might be brought about by magic] and some yarn about our already dissolved 'chain of Ur' may also have been added, all of which led the Duce to think that there was a plot to use magic against him. But when he heard the true facts of the matter, Mussolini ceased all action against us. In reality Mussolini was very open to suggestion and also somewhat superstitious (the reaction of a mentality fundamentally incapable of true spirituality). For example, he had a genuine fear of fortune-tellers and any mention of them was forbidden in his presence."
It was also during this period that Evola also discovered something which was to become a profound influence on many his ideas: the lost science of Hermeticism. Though he undoubtedly came into contact with this branch of mysticism through Reghini and fellow members of Ur, it seems that Evola’s extraordinary knowledge of Hermeticism actually arose from another source. Jacopo da Coreglia writes that it was a priest, Father Francesco Olivia, who had made the most far-reaching progress in Hermetic science and – sensing a prodigious student – granted Evola access to documents that were usually strictly reserved for adepts of the narrow circle. These were concerned primarily with the teachings of the Fraternity of Myriam (Fratellanza Terapeutica Magica di Myriam), founded by Doctor Giuliano Kremmerz, pseudonym of Ciro Formisano (1861-1930). Evola mentions in The Hermetic Tradition that Myriam’s Pamphlet D laid the groundwork for his understanding of the four elements.[8]  Evola’s knowledge of Hermeticism and the alchemical arts was not limited to Western sources either, for he also knew an Indian alchemist by the name of C.S. Narayana Swami Aiyar of Chingleput.[9] During this era of history, Indian alchemy was almost completely unknown to the Western world, and it is only in modern times that it has been studied in relation to the occidental texts.
 
M is for Mussolini (not Murder)
 
In 1926 Evola published an article in Ultra (the newspaper of the Theosophical Lodge in Rome) on the cult of Mithras in which he placed major emphasis on the similarities of these mysteries with Hermeticism.[10] During this period he also wrote Saggi sull’idealismo magico (1925; Essays on Magic Idealism), and L’individuo ed il divenire del mondo (1926; The Individual and the Becoming of the World). This article was to be followed by the publication of his treatise on alchemy, La Tradizione ermetica (The Hermetic Tradition). Such was the scope and depth of this work that Karl Jung even quoted Evola to support his own contention that "the alchemical opus deals in the main not just with chemical experiments as such, but also with something resembling psychic processes expressed in pseudo-chemical language."[11] Unfortunately, the support expressed by Jung was not mutual, for Evola did not accept Jung's hypothesis that alchemy was merely a psychic process.
 
Taking issue with René Guénon's (1886-1951) view that spiritual authority ranks higher than royal power, Evola wrote L’uomo come potenza (Man as power); in the third revised edition (1949), the title was changed to Lo yoga della potenza (The yoga of power).[12] This was Evola's treatise of Hindu Tantra, for which he consulted primary sources on Kaula Tantra, which at the time were largely unknown in the Western world. Decio Calvari, president of the Italian Independent Theosophical League, introduced Evola to the study of Tantrism.[13] Evola was also granted access to authentic Tantric texts directly from the Kaula school of Tantrism via his association with Sir John Woodroofe, who was not only a respected scholar, but was also a Tantric practitioner himself, under the famous pseudonym of Arthur Avalon. A substantial proportion of The Yoga of Power is derived from Sir John Woodroofe's personal notes on Kaula Tantrism. Even today Woodroofe is regarded as a leading pioneer in the early research of Tantrism.
 
Evola's opinion that the royal or Ksatriya path in Tantrism outranks that of the Brahmanic or priestly path, is readily supported by the Tantric texts themselves, in which the Vira or active mode of practice is exalted above that of the priestly mode in Kaula Tantrism. In this regard, the heroic or solar path of Tantrism represented to Evola, a system based not on theory, but on practice – an active path appropriate to be taught in the degenerate epoch of the Hindu Kali Yuga or Dark Age, in which purely intellectual or contemplative paths to divinity have suffered a great decrease in their effectiveness.
 
In the words of Evola himself:
"During the last years of the 1930s I devoted myself to working on two of my most important books on Eastern wisdom: I completely revised L’uomo come potenza (Man As Power), which was given a new title, Lo yoga della potenza (The Yoga of Power), and wrote a systematic work concerning primitive Buddhism entitled La dottrina del risveglio (The Doctrine of Awakening)."[14]
Evola's work on the early history of Buddhism was published in 1943. The central theme of this work is not the common view of Buddhism, as a path of spiritual renunciation – instead it focuses on the Buddha's role as a Ksatriya ascetic, for it was to this caste that he belonged, as is found in early Buddhist records.
 
The historical Siddharta was a prince of the Śakya, a kṣatriya (belonging to the warrior caste), an "ascetic fighter" who opened a path by himself with his own strength. Thus Evola emphasizes the "aristocratic" character of primitive Buddhism, which he defines as having the "presence in it of a virile and warrior strength (the lion's roar is a designation of Buddha’s proclamation) that is applied to a nonmaterial and atemporal plane…since it transcends such a plane, leaving it behind." [15]
 
Siddharta's warrior youth.
 
The book considered by many to be Evola’s masterpiece, Revolt Against the Modern World was published in 1934, and was influenced by Oswald Spengler's Decline of the West (1918) and René Guénon's The Crisis of the Modern World (1927), both of which had been previously translated into Italian by Evola. Spengler's contribution in this regard was the plurality of civilizations, which then fell into patterns of birth, growth and decline. This was combined with Guénon's ideas on the "Dark Age" or Hindu Kali Yuga, which similarly portrays a bleak image of civilizations in decline. The work also draws upon the writings of Bachofen in regards to the construction of a mythological grounding for the history of civilizations. The original version of Julius Evola's The Mystery of the Grail formed an appendix to the first edition of Rivolta contra il mondo moderno, and as such is closely related to this work.[16]  Three years later he reworked that appendix into the present book, which first appeared as part of a series of religious and esoteric studies published by the renowned Laterza Publishers in Italy, whose list included works by Sigmund Freud, Richard Wilhelm, and C. G. Jung, among others. In this book Evola writes three main premises concerning the Grail myths: That the Grail is not a Christian Mystery, but a Hyperborean one, that it is a mystery tradition, and that it deals with a restoration of sacred regality. Evola describes his work on the Grail in the epilogue to the first edition (1937).
"To live and understand the symbol of the Grail in its purity would mean today the awakening of powers that could supply a transcendental point of reference for it, an awakening that could show itself tomorrow, after a great crisis, in the form of an “epoch that goes beyond nations.” It would also mean the release of the so-called world revolution from the false myths that poison it and that make possible its subjugation through dark, collectivistic, and irrational powers. In addition, it would mean understanding the way to a true unity that would be genuinely capable of going beyond not only the materialistic – we could say Luciferian and Titanic – forms of power and control but also the lunar forms of the remnants of religious humility and the current neospiritualistic dissipation."[17]
Another of Evola’s books, Eros and the Mysteries of Love, could almost be seen as a continuation of his experimentation with Tantrism. Indeed, the book does not deal with the erotic principle in the normal of sense of the word, but rather approaches the topic as a highly conceptualized interplay of polarities, adopted from the Traditional use of erotic elements in eastern and western mysticism and philosophy. Thus what is described here is the path to sacred sexuality, and the use of the erotic principle to transcend the normal limitations of consciousness. Evola describes his book in the following passage:
"But in this study, metaphysics will also have a second meaning, one that is not unrelated to the world's origin since 'metaphysics' literally means the science of that which goes beyond the physical. In our research, this 'beyond the physical' will not cover abstract concepts or philosophical ideas, but rather that which may evolve from an experience that is not merely physical, but transpsychological and transphysiological. We shall achieve this through the doctrine of the manifold states of being and through an anthropology that is not restricted to the simple soul-body dichotomy, but is aware of 'subtle' and even transcendental modalities of human consciousness. Although foreign to contemporary thought, knowledge of this kind formed an integral part of ancient learning and of the traditions of varied peoples."[18]
Another of Evola's major works is Meditations Among the Peaks, wherein mountaineering is equated to ascension. This idea is found frequently in a number of Traditions, where mountains are often revered as an intermediary between the forces of heaven and earth. Evola was an accomplished mountaineer and completed some difficult climbs such as the north wall of the Eastern Lyskam in 1927. He also requested in his will that after his death the urn containing his ashes be deposited in a glacial crevasse on Mount Rosa.
 
Evola's main political work was Men Among the Ruins. This was to be the ninth of Evola's books to published in English. Written at the same time as Men Among the Ruins, Evola composed Ride the Tiger which is complementary to this work, even though it was not published until 1961. These books belong together and cannot really be judged separately. Men among the Ruins shows the universal standpoint of ideal politics; Riding the Tiger deals with the practical "existential" perspective for the individual who wants to preserve his "hegomonikon" or inner sovereignty.[19]  Ride the Tiger is essentially a philosophical set of guidelines entwining various strands of his earlier thought into a single work. Underlying the more obvious sources, which Evola cites within the text, such as Nietzsche, Sartre and Heidegger, there are also connections with Hindu thoughts on the collapse of civilization and the Kali Yuga. In many ways, this work is the culmination of Evola's thought on the role of Tradition in the Age of Darkness – that the Traditional approach advocated in the East is to harness the power of the Kali Yuga, by ‘Riding the Tiger’ – which is also a popular Tantric saying. To this extent, it is not an approach of withdrawal from the modern world which Evola advocates, but instead achieving a mastery of the forces of darkness and materialism inherent in the Kali Yuga. Similarly, his attitude to politics alters here from that expressed in Men Among the Ruins, calling instead for a type of individual that is apoliteia.
"[...] this type can only feel disinterested and detached from everything that is 'politics' today. His principle will become apoliteia, as it was called in ancient times. [...] Apoliteia is the distance unassailable by this society and its 'values'; it does not accept being bound by anything spiritual or moral."[20]
In addition to Evola’s main corpus of texts mentioned previously, he also published numerous other works such as The Way of the Samurai, The Path of Enlightenment According to the Mithraic Mysteries, Il Cammino del Cinabro, Taoism: The Magic, The Mysticism and The Bow and the Club. He also translated Oswald Spengler's Decline of the West, as well as the principle works of Bachofen, Guénon, Weininger and Gabriel Marcel.
 
In 1945 Evola was hit by a stray bomb and paralyzed from the waist downwards. He died on June 11, 1974 in Rome. He had asked to be led from his desk to the window from which one could see the Janiculum (the holy hill sacred to Janus, the two-faced god who gazes into this and the other world), to die in an upright position. After his death the body was cremated and his ashes were scattered in a glacier atop Mount Rosa, in accordance with his wishes.


Gwendolyn Taunton is the editor and sole founder of Primordial Traditions. This article is reprinted from Primordial Traditions (second edition).


NOTES

[1] Julius Evola, The Yoga of Power, Shakti, and the Secret Way (Vermont: Inner Traditions, 1992) ix
[2] ibid., x
[3] Julius Evola, Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus (Vermont: Inner Traditions, 2001) ix
[4] ibid., xvii
[5] A. James Gregor, Mussolini's Intellectuals (New Jersey: Princeton University Press, 2005)
[6] ibid., 201
[7] Julius Evola, Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus (Vermont: Inner Traditions, 2001) xxi
[8] Julius Evola, The Hermetic Tradition: Symbols and Teaching of the Royal Art (Vermont: Inner Traditions, 1992) ix
[9] ibid., ix
[10] ibid., viii
[11] Julius Evola, The Yoga of Power, Shakti, and the Secret Way (Vermont: Inner Traditions, 1992) xii
[12] ibid., xiv
[13] ibid., xiii
[14] Julius Evola, The Doctrine of the Awakening: The Attainment of Self-Mastery According to the Earliest Buddhist Texts (Vermont: Inner Traditions, 1992) xi
[15] ibid., xv
[16] Julius Evola, The Mystery of the Grail: Initiation and Magic in the Quest for the Spirit (Vermont: Inner Traditions, 1997) vii
[17] ibid., ix
[18] Julius Evola, Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex (Vermont: Inner Traditions, 1991) 2
[19] Julius Evola, Men Among the Ruins: Post-War Reflections of a Radical Traditionalist (Vermont: Inner Traditions, 2003) 89
[20] Julius Evola, Ride the Tiger: A Survival Manual for Aristocrats of the Soul (Vermont: Inner Traditions, 2003) 174-175

Le Tour de France de 1914

 

Tour_de_France_1914.png

 

TourThys.jpg

Le vainqueur Philippe Thys

Le Tour de France de 1914


 

Tour12946106684.jpgLa Coupe du monde de football vient de se terminer; les amateurs de sports tournent leur regard, comme chaque mois de juillet, vers le Tour de France cycliste. La plus célèbre course de vélos du monde se déroule aujourd'hui à l'ombre de celle de 1914, cent ans après que la première guerre mondiale ait éclaté. Le départ d'une étape à Ypres, le passage du peloton le long du champ de bataille de Verdun, les longues étapes en Alsace et en Lorraine en sont la preuve. L'étape qui s'est déroulée sur les pavés du Nord a été, elle aussi, un hommage aux morts de la première guerre mondiale, parce que l'expression "l'enfer du Nord" est née en 1919, quand le parcours de la course Paris-Roubaix était particulièrement sinistre et difficile. Les voies "carrossables" avaient été labourées par les artilleries française, britannique et allemande.

 

TourPETIT-BRETON%.jpgLes médias ont consacré quelques minutes d'attention aux vainqueurs du Tour avant 1914 (le premier Tour a eu lieu en 1903), qui n'ont pas survécu à la première guerre mondiale. Ainsi, Lucien Petit-Breton, vainqueur en 1907 et en 1908, le Luxembourgeois François Faber, vainqueur en 1909, et Octave Lapize, vainqueur en 1910. Petit-Breton a eu une fin misérable: courrier dans l'armée française, il a été renversé par une calèche menée par un cocher ivre. On n'a jamais retrouvé de traces du Luxembourgeois Faber, engagé dans la Légion Etrangère. Il combattait dans la région de la Somme et a disparu le 9 mai 1915 lors d'un combat à proximité d'Arras. Lapize, peut-on dire, a eu la mort du héros: pilote d'un avion de reconnaissance de la toute jeune aviation française, il a été abattu le 14 juillet 1917 en Lorraine.

 

 

Dix-sept coureurs morts au combat

 

Le sort des anciens vainqueurs du Tour est évidemment plus connu que celui de dix-sept autres coureurs qui avaient participé à la course de 1914 et qui sont également morts au champ d'honneur. Ils demeurent des inconnus comme Dejoie, Lachaise et Tribouillard. Aujourd'hui encore, alors que l'on commémore pourtant la Grande Guerre, ces hommes ont été trop longtemps oubliés. Cet oubli est cependant comblé par un ouvrage remarquable, intitulé Le Tour de France de 1914 - De la fleur au guidon à la baïonnette au canon, paru déjà en 2010. L'auteur en est l'historien Jean-Paul Bourgier. Il nous relate l'histoire d'un Tour où l'ombre de la guerre n'a jamais été perceptible même si, pendant la durée de cette "grande boucle", il y avait bien des indices d'une tension croissante entre la France et l'Allemagne.

 

Tourlapize_octave.jpgLe hasard a voulu que le Tour de 1914 ait commencé le 28 juin, le jour même où l'héritier du trône impérial austro-hongrois et son épouse la Comtesse Sophie Chotek ont été assassinés à Sarajevo par l'activiste Gavrilo Princip. Cet assassinat a été le coup d'envoi de la première grande conflagration mondiale mais on ne l'imaginait pas encore quand le départ du Tour a été donné. Pendant la première étape, d'Abbeville au Tréport, personne n'a songé aux événements qui venaient de marquer l'Empire austro-hongrois.

 

Cela peut paraître étrange, rétrospectivement, mais le Tour de France a commencé plus tôt cette année-là. Si l'on avait reproduit le calendrier de 1908, alors la grande fête du vélo aurait commencé le 13 juillet et se serait terminée le 9 août. On aurait dû interrompre la course à cause de la mobilisation générale. Le vainqueur du Tour de 1914 a été le Bruxellois Philippe Thys, qui avait déjà gagné l'épreuve de 1913. Il avait déclaré qu'il gagnerait une troisième fois consécutive en 1915. Cette promesse n'a pu être tenue. Thys a encore gagné le Tour de 1920. Quel aurait donc été son palmarès si l'incendie n'avait pas éclaté en Europe? La même question peut être posée pour Octave Lapize, ancien vainqueur mort au champ d'honneur. Ce gaillard extraordinaire n'avait pas seulement gagné le Tour mais aussi trois fois le Paris-Roubaix et le Paris-Bruxelles. Lapize était une véritable légende du vélo. Il avait emporté le Tour de 1910, le premier à être passé par les Pyrénées. Il avait apostrophé avec véhémence les organisateurs du Tour en les traitant d'assassins tant le parcours avait été difficile et dangereux. En 1914, il abandonne le Tour à cause du décès de sa mère.

Metz, étape à l'étranger

 

TourFrançois_Faber.jpgLe Tour de France de 1914 s'est déroulé sans le moindre souci. A Cherbourg, les coureurs se trouvaient dans le même hôtel que la figure de proue du socialisme français, Jean Jaurès, avec qui ils ont plaisanté. Juste avant que n'éclate la guerre, cet homme politique a été assassiné. On pouvait déceler bien des indices prouvant la tension croissante entre puissances européennes mais les coureurs en riaient, en disant que des événements plus graves avaient ponctué la politique internationale au cours des quinze dernières années.

Le coureur français Eugène Dhers avait un autre avis et sentait que les choses allaient dans un sens différent, plus tragique. Soldat, il avait reçu un congé spécial pour participer au Tour mais, dès le 7 juillet, il est rappelé sous les drapeaux et rejoint sa caserne à Belfort. Le Belge Jean Rossius gagne l'étape qui amène le Tour à Nice où règne une atmosphère tendue. Le Président français Raymond Poincaré était parti ce jour-là pour la Russie. C'était une raison suffisante pour que les observateurs attentifs de la scène politique européenne puissent en conclure que les choses basculaient sûrement vers une instabilité que les non initiés ne percevaient pas encore.

 

Photo: François Faber

 

Les organisateurs du Tour auraient pourtant dû s'en apercevoir quelques années auparavant. En 1907 et en 1908, Metz en Lorraine, avait été choisie comme arrivée d'étape… à l'étranger car, en effet, depuis la guerre franco-prussienne de 1871, la ville était devenue allemande. En 1910, l'orchestre messin avait même joué la Marseillaise, alors que tous les symboles français étaient interdits en Alsace et en Lorraine. A partir de 1911, le peloton n'a plus reçu l'autorisation de passer en territoire allemand. En 1919, lors du premier Tour d'après-guerre, les organisateurs, pour souligner la revanche française, ont choisi Metz et Strasbourg comme villes d'étape.

 

Salan/'t Pallieterke.

 

(article paru dans 't Pallieterke, Anvers, 16 juillet 2014). 

 

Portrait d'artiste: François Faber

 

 TourFaberpar01_1.jpg

 

samedi, 19 juillet 2014

¿Unión Europea o gran espacio?

¿Unión Europea o gran espacio?

Jeronimo Molina

Ex: http://www.galeon.com/razonespanola

«Queda por averiguar si la misión política de la, inteligencia se va a agotar en la direccion del proceso de la producción y en el planeamiento de la economía».

F. J. CONDE. (Misión política de la inteligencia)


1. DECADENCIA TERMINAL DE EUROPA

jm716710069.jpgSe habla y se escribe, con la aquiescencia general, de las Europas de los pueblos, de las regiones, de las lenguas, de los negocios. Tempranamente asistimos, ya al erigirse las democracias de Potsdam, a la Europa de los partidos, cuya verdadera dimensión se ha vuelto a poner de manifiesto en fechas recientes con ocasión de la estigmatización antipolítica de la nación austriaca y su gobierno consensualista (1). Hay también la Europa de los políticos de vocación humanitaria y cosmopolita, especie venática en la que se significa un mal profundo de civilización. En este sentido, hace décadas que Europa proclama con contundencia ante el mundo que se arrepiente de sus errores, encarando de la peor forma posible lo que Julien Freund denominó el fin del Renacimiento. Los artistas entremetidos y los intelectuales denunciantes, profesionales de la crítica, piden perdón a los muertos y a los vivos por las consecuencias de la fáustica misión del europeo (2): la aceleración del tiempo histórico, el impacto de la tecnología sobre el aluvión de la vida humana colectiva (la Tradición). El viejo continente, así se ha decidido, es «culpable de los servicios prestados».

Se ha contado, a pesar de todo, con una literatura de resistencia espiritual, voz discordante que recuerda a los europeos su constitución histórica (3). Por encima del culto maquiavélico de los neonacionalismos a una Europa neohelenística cuarteada en patrias minúsculas, encerradas en el folclore tribal y linguístico, azotadas acaso por la ignorancia de una elite resentida, existe un horizonte que rebosa desafíos, hoy tal vez, como pocas veces desde que en 1914 comenzara el ciclo de la guerra civil europea. Se asiste, pues, con sorpresa al espectáculo de una civilización que se ha transformado en la abogada de unos principios que la niegan. En esencia: el universalismo político, el intervencionismo económico y el moralismo humanitario. Estos principios dan contenido a una variante del pensamiento único, de raiz antipolítica, que bien podría denominarse Neorrepublicanismo y al que la mayoría se adscribe, contando acaso con la general aquiescencia (4).

Los otrora intelectuales críticos europeos, devenidos orgánicos en el sentido de Gramsci, defienden el llamado pluralismo social en nombre del consensualismo (5), valor en el que se inspira el pendant llevadero o light de las viejas ideologías totalitarias -lo que explica, dicho sea de pasada, que en nombre del consenso se pueda atacar a la democracia, actitud típica del democratismo (6)-. En este sentido, la ideología denominada de centro constituye la forma electoral que en la política interior de los Estados europeos adopta aquel pluralismo social (7). Este punto de vista, llámese ideología, mentalidad o forma del pensamiento, resulta ser acusadamente sociologista -lo social es lo total (8)-. Desde su óptica, la política es definida negativamente: no-discrepancia, no-debate, etc. En última instancia, no-política. Mas el pluralismo constituye también un inadvertido factor polemógeno en las sociedades modernas («industriellen Konfliktgesellschaften»(9). Para evitar sus efectos, especialmente el conflicto generalizado, la temida hipótesis de la «guerra de todos contra todos», se debe recurrir forzosamente a la homogeneización de la opinión pública, bien a través de la propaganda, bien mediante el terror.

En el plano del espíritu, Europa padece hoy la confusión de las formas del pensamiento y de los campos pragmáticos de la acción humana. Parecen borradas, una vez eclipsado el astro del racionalismo moderno, las fronteras epistemológicas y praxiológicas que en otro tiempo delimitaron con precisión la jurisdicción de las distintas actividades humanas. Así, la política parece haber renunciado a cumplir su finalidad específicamente política y sus medios se consagran muchas veces a la manipulación de la economía política -«Steuersstaat» o Estado fiscal (10)-. Los economistas, por su parte, juegan la baza de los poderes indirectos y se postulan como arbitristas políticos; en el fondo, los neoliberales economicistas (11) y, naturalmente, los neokeynesianos (12) responden al patrón de lo que Wilhelm Ropke llamaba «economócratas» (13). Los hombres de fe, a su vez, devienen activistas de una política teológica secularizadora-teologías de la liberación-y ceden su lugar a las prédicas supuestamente laicas de los «clercs»: el esteticismo, el cientificismo o el moralismo. Los principios del orden moderno parecen en trance de ser superados por un nuevo tipo de operaciones mentales en las que se pierde de vista el principio de realidad. Entre tanto, los elementos basales de la cultura europea han hecho sitio a otra cosa: la política, a la política social (14); el Derecho, a la legislación; el cristianismo, a una política teológica en el sentido de Comte; el Estado, al estatismo; la ciencia y la técnica, a la tecnología deshumanizadora.

2. DE LA NECESIDAD DE LIBERALISMO A LA NECESIDAD DE POLITICA.

Salvador de Madariaga, Ortega y Gasset y otros escritores europeos insistían en los años 1930 y 1940 en que Europa sería liberal o sería nada. En la ideología decimonónica, tal vez a falta de algo mejor o por rechazo del socialismo marxista, se vió de ese modo la solución de los males del continente. Así pues, el enfrentamiento entre el socialismo y el liberalismo contemporáneos, subyacente a la construcción europea y cuyo momento decisivo fue la publicación, en 1944, del libro de F. A. Hayek Camino de servidumbre, constituyó, tal vez, un episodio necesario en la evolución de la política ideologizada (15).

jm573875781.jpgLos problemas del liberalismo y del socialismo están ligados decisivamente a la cuestión de lo político y al problema histórico de las plurales configuraciones de la política como «habitus» (16). En ambas ideologías refléjase con acuidad el destino de la política europea, abocada al utopismo, al moralismo, al abstraccionismo, en definitiva, a la subversión de la tradición de lo Político, que unos denominan «realismo» y otros «liberalismo político» por contraposición al liberalismo ideológico (17). Puede afirmarse, por tanto, que ni el neoliberalismo de Hayek y otros economistas, ni el socialismo postcomunista pueden hoy responder a los verdaderos desafíos de Europa (Cliopolítica, Geopolítica), representados a todos los efectos por la despolitización. Por despolitización de Europa entendemos el abandono de lo Político y no tanto la desideologización de la política europea postulada por Fernández de la Mora (18).

Fue John Stuart Mill quien dio el golpe de gracia a la tradición realista europea de la política de la libertad, inventándose, como se sabe, un liberalismo social (19) de largas consecuencias. La terminología adoptada por Stuart Mill permitió al socialismo presentarse como el heredero del liberalismo (20), mixtificación que hoy sirve también para legitimar el Estado social en Europa. Sin embargo, el problema del socialismo tomó muy pronto otro cariz. En rigor, el pensamiento socialista no es propiamente político. Existe una «cratología» socialista, comprensiva de la táctica para conseguir y mantener el poder: técnicas del golpe de Estado, de la lucha revolucionaria, de la guerra de guerrillas, de la dictadura, etc., epónimo de la cual fue Mao Zedong; así mismo, puede hablarse de una «escatología» socialista-plenitud del hombre histórico, conquista de la historia-, cifrada en un G. Luckács (21), mas no hay constancia de una «política» socialista. Ni siquiera puede hablarse propiamente de una política «socialdemócrata», pues se trata, más bien, del oportunismo político tantas veces denunciado por el más cínico de los hombres de acción, Lenin.

Si bien los problemas venían de muy atrás, el dilema europeo del período de entreguerras todavía podía presentarse en los años 1930 como un supuesto típico de la política ideológica del siglo XIX, al menos hasta que la querella entre liberales y socialistas fue sustituida, sobre todo después de la II guerra mundial, por la dicotomía derechas-izquierdas, por cierto, muy poco liberal. La contraposición de derechas e izquierdas llegó a ser la quintaesencia de las democracias de postguerra altamente politizadas, o, visto desde otra perspectiva, la formulación ideológica y electoralmente aceptable del conflicto permanente que legitima a las partitocracias europeas. La crisis de la conciencia europea coincide, pues, en buena medida, con la polarización derecha-izquierda, cara y cruz de la ideología estatista (22). En este sentido, los males de Europa no podrían ya conjurarse en los términos de las viejas ideologías liberal y socialista, las cuales responden, por lo demás, a un tiempo concluido.

El problema y su solución se han radicalizado extraordinariamente, hasta el punto de que Europa o es política o será nada. El desafío histórico parece enfrentar nuevamente al europeo con su destino, que pasa por los condicionamientos de lo Político, pues, en última instancia, todo cambio histórico es un cambio en lo Político.

Gunter Maschke, que pertenece a la familia espiritual europea de los escritores políticos realistas, se ha ocupado en varias ocasiones de uno de los problemas europeos por excelencia, el de la unificación; y lo ha hecho con un punto de vista político y, al mismo tiempo, teológico político. Enemigo de la «fraseología aburrida y molesta» de la propaganda europeista, Maschke ha trasladado los problemas del continente al plano superior de lo Político, para afirmar que la cuestión de la unidad europea, en el fondo, hace tiempo que ha dejado de ser una materia opinable: el Gran Espacio constituye, tal vez, el único medio para afrontar con posibilidades de éxito las mutaciones del tiempo histórico y poder mantenerse «a nivel». Con un lenguaje que tal vez sorprenda a muchos, sobre todo teniendo en cuenta la desorientación política de los intelectuales y la ignorancia de la tradición europea del saber político, Maschke se refiere al Kat-echon o dique político, cuya tarea consiste en «detener la aceleración de la historia, bloquear el tiempo desencadenado en el camino hacia una unidad mundial sin Adán y sin Jesucristo, retardar el tiempo a través del espacio que conserva la sustancia histórica propia de los pueblos» (23). En su opinión, deudora de la crítica al universalismo político de Carl Schmitt, la forma de lo Político emergente, el Grossraum (24), representa el nuevo Kat-echon, pero el sesgo que están tomando los acontecimientos en Europa hace pensar, más bien, que «la Comunidad Europea constituye una máquina de la velocidad final, para usar las palabras de Kierkegaard, una aceleración hacia la muerte» (25).

3. UN LIBRO DE POLITICA EUROPEA.

Los problemas del europeo, destacados aquí, no son los únicos; tampoco son nuevos. Es muy probable, sin embargo, que entre ellos se cuenten los que con más urgencia reclaman el examen de la inteligencia política. Desde que se produjo la retirada europea del mundo-proceso denominado descolonización- una vez recuperada la salud material del continente al final de la Guerra civil europea, ha tenido lugar, en palabras de Díez del Corral, la aceleración del rapto o expropiación europea. Las mentes más lúcidas de Europa no han ahorrado esfuerzos para remediar esta situación y, en la medida de lo posible y de sus fuerzas, revertirla. Las soluciones argüidas, como nadie ignora, pasan casi todas por la realización de la unidad europea, concebida ésta, no obstante, desde muy diversas ópticas: el «federalismo integral» de Alexandre Marc y su escuela (26); la «política de civilización» de Rougemont, Madariaga y los demás europeístas del Congreso de La Haya de 1948; las «Comunidades europeas» de Jean Monet. En relación con estas últimas suscita un interés especial la Europa del «principio de supranacionalidad», no por su novedad como instrumento ejecutivo de una política de unificación europea, sino porque su examen conduce al corazón de lo Político: ¿cuál es el verdadero principio político federativo?

El predominio en la Europa actual de ciertos prejuicios economicistas, de los que se hace depender ahora la Unión, justifica sobradamente la relectura de un libro de Francis Rosenstiel (27), en el que se aboga, bajo inspiración en parte schmittiana, por una Europa verdaderamente política o, lo que resulta equivalente, por una Europa que trascienda el normativismo de los juristas, el automatismo de los mercados y el mito tecnocrático, mentalidades amparadas, según la opinión del autor, por el pseudo principio político de la supranacionalidad.

jm96321.jpgEn junio de 1961 tuvo lugar en la Facultad de Derecho de Estrasburgo la defensa de la tesis del doctorando F. Rosenstiel. La tesis fue publicada al año siguiente con el título Le principe de supranationalité. Essai sur les rapports de la politique et du droit (28). La obra no despertó el interés que merecía, pero poco después fue preparada la traducción al alemán. En ella tuvo Carl Schmitt una participación puntual y preciosa. El gran jurista había conocido el trabajo de Rosenstiel en una copia que, por mediación de un amigo común, Julien Freund, había recibido a principios de 1961. La impresión que le causó fue honda, hasta el punto de haber considerado la oportunidad de que un prólogo suyo acompañase la edición francesa, aparecida, a la sazón, cuando los alemanes, en palabras del propio Schmitt, temerosos de cualquier decisión en el terreno de la unificación europea, habían hecho de la no decisión una moral: «su opción por la Europa comunitaria constituye una opción a favor del ideal de la no decisión» (29). Aunque Schmitt, finalmente, rehusó escribir el prólogo, la edición alemana conservó, por deseo expreso de Rosenstiel, el subtítulo «fascinante» sugerido por aquel: Supranationalität. Eine Politik des Unpolitischen (30), es decir, La supranacionalidad. Una política de lo impolítico.

La traducción española fue impresa en 1967 por el Instituto de Estudios Políticos, a cuya dirección se acababa de incorporar el jurista y escritor de temas políticos Jesús Fueyo Alvarez. La colección que incluyó el volumen, titulado en español El principio de la supranacionalidad. Ensayo sobre las relaciones de la política y el derecho, estaba dirigida por el gran internacionalista Camilo Barcia Trelles.

4. VIDA COMO ADAPTACION: LA UNION EUROPEA Y EL PRINCIPIO DE SUPRANACIONALIDAD.

El libro de Rosenstiel tiene dos partes en cierto modo desiguales. En la primera, que recoge los tres primeros capítulos, el autor desarrolló propiamente su tesis, a saber: la supranacionalidad no es ni un concepto jurídico ni un principio político. En realidad, es una especie de categoría mixta que encubre la confusión entre lo Político y lo Jurídico, entre la normatividad de la política y la mera normalidad del derecho. Según sus propias palabras, la supranacionalidad consiste en una «técnica de integración» que presupone la alteración de las relaciones entre la política y el derecho (31). A esta conclusión llega una vez que la «esencia política de la soberanía» y las relaciones entre soberanía, supranacionalidad y federalismo han sido estudiadas.

En la segunda parte se examinaron con detalle algunas de las consecuencias políticas de la supranacionalidad. Sus dos capítulos quieren presentar, aunque no de manera sistemática, las relaciones concretas entre la política y el derecho, la economía y la política, la técnica y la política y lo Político y lo militar en el marco de las instituciones europeas.

El punto de partida del estudio es la situación histórica del Estado-nación europeo, caracterizada por el «conflicto de soberanías declinantes» (32). En ese contexto, la ilusión del jurista consiste en creer que sus nociones pueden sujetar a la soberanía, es decir, a la facultad de decidir sobre la situación de excepción («Über den Ausnahmezustand entscheiden» (33). Rosenstiel, que recoge el concepto de soberanía de Schmitt, no admite el prejuicio jurídico según el cual la crisis de las soberanías europeas dará lugar, gradual o automáticamente, a otra cosa, canalizado el proceso por las instituciones correspondientes. En su opinión, «el jurista, si bien no se adapta a los rodeos de lo Político, no puede resistir el deseo de integrar cualquier individualidad jurídicamente sospechosa en una u otra categoría jurídica preexistente» (34).

Contra la opinión dominante desde entonces, que atribuye al principio de supranacionalidad unas virtudes políticas extraordinarias (la coordinación de soberanías, la misteriosa y automática cancelación de la guerra civil europea sin necesidad de un Tratado de paz, la misión pedagógica federalista, la integración funcional de las naciones), el autor tuvo el valor intelectual de espetar un silete iurisconsultus in munere aliene!: la técnica de la supranacionalidad no puede franquear el escollo de lo Político, pues «es un hecho que no se podrá contradecir que lo jurídico no puede conducir más que a lo jurídico» (35). Curiosamente, el principio que cultivan los abogados del espontaneísmo de las instituciones jurídicas comunitarias es el mismo que pregonan los neonacionalismos periféricos europeos: la soberanía se aniquilará a sí misma y de esta donación generosa emanará una nueva forma de lo Político... Mas a un poder sólo puede sucederle otro poder. Lo dijo Vilfredo Pareto e insiste en ello Rosenstiel. En materia política, creer en «tomas de conciencia y lentas maduraciones equivale a erigir la providencia al rango de institución» (36). El autor es aquí, tal vez, demasiado comedido, pues al no existir en política el vacío de poder, se trata de que la parcela que una élite abandona se la apropia otra: bien la «New class» cosmopolita de los tecnócratas de Bruselas, bien los cuadros de los partidos neonacionalistas que quieren jugar a la gran política.

Rosenstiel desengañó a los bellos espíritus de la política europea, pues nada permite pensar que la soberanía estatal pueda autolimitarse o, como dicen en nuestros días los maquiavelistas, compartirse: en la soberanía sólo cabe la sucesión (37). Al estar por encima de la legislación, la soberanía puede crear excepcionalmente las situaciones jurídicas. La afirmación inversa le da la vuelta a la primacía existencial de lo Político sobre lo Jurídico. El derecho no puede ser, en este sentido, soberano. Tampoco, por cierto, la Constitución, como sabiamente advertía Guglielmo Ferrero al acuñar la noción de cuasi-legitimidad (38).La llamada integración funcional de la supranacionalidad no podrá nunca, ciertamente, realizar el milagro que de ella se espera. Sus resultados tienen que ver, más bien, como hoy se aprecia, con la tendencia al superestatismo. Este peligro fue denunciado casi en soledad durante algunos años por el economista Wilhelm Ropke. «Si el mercado común, decía en la década de 1950, se transforma en saint-simonismo, es decir, en un dominio del aparato europeo, en un dirigismo europeo de gran estilo, no será mejor sino mucho peor que un dirigismo nacional, por no tener cortapisas y por ser más ineludible y más amplio» (39). ¿Qué ha devenido la Unión Europea aparte de una «Verwaltungsgemeinschaft», de una colección de reglamentaciones jurídicas -creadoras de nuevas situaciones jurídicas, de un cuerpo de Derecho público administrativo como el descrito por Rosenstiel? Esta interrogante y otras análogas no tienen respuestas esperanzadoras desde un punto de vista político. En esta línea, el gran logro de la política exterior europea (PESC), según se puso de manifiesto en la Guerra de Yugoslavia, consiste en haber consagrado la práctica de facultar incluso a una Rusia decadente para que intervenga en el Gran Espacio europeo (40).

Cuando Alexander Hamilton, James Madison y John Jay escribieron los artículos recogidos en The Federalist Papers algunos de los más serios obstáculos para el modelo de Federación postulado pasaban por «el interés patente de la élite política de los Estados en una resistencia a cualquier cambio que pudiese implicar una disminución de su poder o emolumentos» (41). En Europa sucede lo contrario, aunque el problema de fondo es el mismo: el mayor número de adictos a la Unión Europea o, al menos sus partidarios más activistas, pertenecen a las élites partitocráticas o burocráticas, que intentan adaptarse a los cambios en lo Político ampliando el radio de acción del estatismo (42). ¿De qué otra manera es posible interpretar la obsesión por la homogeneización de la fiscalidad del ahorro, política que impide una sana «competencia fiscal» de los Estados y a la que apenas si se aludió en la reunión de los Ministros de Economía y Finanzas de la Unión Europea, celebrada en Santa María de Feira en junio de 2000? (43). Si la consecuencia a corto plazo del principio de supranacionalidad es el dualismo de una «soberanía en suspenso» (44), lo que a largo plazo está en juego es, efectivamente, la posibilidad de despojar a la anti-ideología estatista de su disfraz racionalista, moralista y metafísico que, en opinión de Rosenstiel, «enmascara el rostro permanente de lo Político» (45).

jm59307.jpgEn el «orden de las soberanías normativamente subordinadas» (supranacionalidad) no halló el autor un verdadero principio federativo. Este se encuentra en un terreno muy distinto de la realidad política: en el «orden de las soberanías integradas», lo que se conoce como «potencia pública federal». Así, mientras que la «supranacionalidad de las comunidades es una afirmación de intención, la supranacionalidad de la federación es una afirmación de poder» (46). Para el autor, el principio federalista constituye un verdadero principio político federativo. En él cifra la posibilidad de una unión verdadera de los Estados europeos, dado que su situación geopolítica sería similar a la de los Estados de América del Norte en vísperas de la Constitución de 1787 (47). Entendido como «técnica jurídica de la democracia», el federalismo es un instrumento político que «se convierte en un modo de vinculación de las soberanías, apto para darles una única convergencia en función de una situación dada» (48). El problema, empero, es la deficiente recepción del ideal federalista, entendido como una doctrina universalista (en el sentido de Proudhon o en el de los partidarios del federalismo integral, por ejemplo), pues eso constituye la antítesis de lo Político. La Federación mundial no tiene más sentido que el Estado mundial. El ecumenismo cataláctico, moralista y religioso tiene su antítesis en el carácter partitivo de lo Político. Dicho de otra manera: para que las actividades económica o religiosa unan, lo Político tiene que separar. En el fondo, el autor ha diagnosticado muy bien la disyuntiva europea: o una supranacionalidad incapaz de adaptarse a las mutaciones en lo Político, o un federalismo funcional o parcial, meramente técnico. Cualquier cosa antes que el federalismo político. A esta especie de indefinición (49) tal vez pueda imputarse el alejamiento de lo Político de la Unión Europea, a pesar de que sus instituciones quieran consagrarse a la defensa de un régimen político concreto -el mismo Rosenstiel, confundiendo la democracia moral y la política, entiende que el federalismo es un «humanismo al servicio de la democracia» (50)-.

En la práctica, la Unión Europea parece reproducir los hábitos morales, los defectos de la virtud cívica y las relaciones de poder que han despolitizado al Estado. El superestatismo de la Unión Europea, exhibido por las reglamentaciones del trato entre particulares, la burocratización de las actividades económicas, la tendencia creciente de la presión fiscal y la nula representatividad de los tecnócratas que, sugestionados por la economía de los mercados mundiales, simulan decisiones políticas, recuerda a lo que Ortega y Gasset decía en su ensayo Del Impeno Romano: «hay épocas en que, por causas múltiples, desaparece para (los) pueblos la posibilidad de preferir unas instituciones a otras; antes bien, sobrevienen ineluctablemente, sin margen para la opción, impuestas por una necesidad mecánica e inexorable. Nadie las quiere propiamente, si por querer se entiende algo que implique el preferir (...) Esto y no otra cosa es vida como adaptación» (51).

5. DIALECTICA EUROPEA DE LO POLITICO Y LO JURIDICO.

jm140.jpg«Tanto desde el punto de vista jurídico como desde el político, la "supranacionalidad" constituye una máquina sin motor» (52). Con esta categórica afirmación el autor pone principio al examen de algunas referencias doctrinales y jurisprudenciales para mejor ilustrar su tesis. No buscó Rosenstiel, en ningún caso, la exhaustividad, pues no es el suyo un tratado de exégesis jurídica. Esto permite, sin violentar la estructura del libro, destacar las contraposiciones que se manejan a lo largo de la obra, pero especialmente en la segunda parte, sobre todo, la dialéctica entre lo Político y lo Jurídico, asunto que justifica su análisis. No obstante, Rosentiel dejaba aflorar sus opiniones acerca de las relaciones entre lo político y lo técnico, lo político y lo económico y también, naturalmente, las de lo Político con lo Militar.

«Todo es extraño, escribía Rosenstiel, cuando se considera con ojos de novicio las relaciones entre la política y el derecho» (53). Siendo todo derecho «Situationsrecht» o derecho de la situación concreta, la responsabilidad sobre su eficacia y validez afecta de lleno a la acción política. Sin embargo, se pretende que el cuerpo que forman los Tratados constitutivos, los reglamentos, directivas y demás normativa jurídico-administrativa de la Unión Europea (el Derecho originario y el derivado) sea autosuficiente desde la óptica política, como si no hubiese solución de continuidad entre la decisión política constituyente y las prescripciones jurídicas constituidas. La soberanía política del Derecho, en contra de la opinión dominante, constituye la utopía vergonzante del normativismo jurídico. Ahora bien, como dicha mentalidad jurídica no puede existir en estado puro, la neutralidad de sus mecanismos deviene necesariamente positivista (54), lo que explica el sesgo reglamentista del ordenamiento jurídico de la Unión Europea. Excluida del mismo la decisión política, casi todos los problemas europeos parecen reducirse a una cuestión de ingeniería jurídica (55). El desarrollo del derecho de reglamentación-creador de situaciones jurídicas, en perjuicio del derecho de regulación -mero ordenador de relaciones sociales-, además de constituir la manifestación más evidente de la confusión entre lo Político y lo Jurídico, está sirviendo para hacer de la Unión un complejo artificio legislativo, ajeno cuando no contrario a los intereses de las naciones europeas.

La apelación al derecho comunitario viene eclipsando desde hace tiempo el problema del sujeto activo de la unificación de los Estados europeos. Resulta improbable que los Estados soberanos devengan algún día los artífices de su propia desaparición histórica. Lo mismo puede decirse de los movimientos espontáneos de la opinión pública continental. Descartado, en cualquier caso, una suerte de decisionismo político, que a todos parece incomodar, sólo queda hacer responsables de la unificación o a la fatalidad, mezclada, no obstante, con ciertas dosis de ignorancia geopolítica y cliopolítica, o a las partidocracias, que necesitan, como dirían sus críticos, ampliar el «spoil system» estatista, o, finalmente, a las elites burocráticas.

Con respecto a estas últimas planteó Rosenstiel la dialéctica entre lo Político y lo Técnico o lo tecnoburocrático. Para el autor, la relevancia y la autoridad de los tecnócratas europeos es algo consagrado por el «entumecimiento de lo Político» (56). En rigor, el principio de supranacionalidad no es más que una forma de Administración sui generis, «una visión nueva y horizontal de la administración» (57). Tiene razón Rosenstiel, por tanto, al afirmar que la supranacionalidad sólo existe realmente en el plano de los tecnócratas. A su tesis cabría objetar, no obstante, que su presuposición de la identidad entre Administración y Tecnoburocracia carece de fundamento, al menos desde el punto de vista político. En efecto, la Administración, a pesar de las críticas que hoy suscita de parte del economicismo neoliberal, a pesar, incluso, de que sus principios políticos han sido minados por la ideología de la gestión privada, continúa siendo uno de los últimos reductos de la sana Razón de Estado. Por el contrario, la Tecnoburocracia constituye uno de los poderes indirectos contemporáneos. Mientras que la Administración se ordena a los fines de lo Político, la Tecnoburocracia pretende someterlo. Algo parecido sucede, según el autor, con las relaciones entre lo Político y lo Económico, pues la opinión dominante insiste en la preeminencia de esto último. Tanto es así que una de las pocas decisiones políticas que se han adoptado recientemente -a saber: la creación del Euro o moneda única-se suele presentar normalmente como una medida de índole económica, justificada no por la «necessitta» política sino por la evolución natural de los mercados internacionales ¿Por qué tantos esfuerzos para enmascarar la expropiación de la pluralidad de monopolios estatales de acuñación, atributo que Bodino atribuía a la soberanía? (58)

jm716709.jpgTocante a la politicidad de la Unión Europea, resulta obligado referirse, aunque sea en último lugar, a uno de sus aspectos decisivos: el militar. El fracaso de la Comunidad Europea de Defensa (C. E. D.), que podría haber sido el verdadero germen político de la Unión, se debió probablemente a que anunciaba efectos irreversibles en lo Político (59). La C.E.D., en opinión de Rosenstiel, fue rechazada «tanto por los mecanismos que comprendía, como por los efectos de aceleración política que implicaba en breve plazo» (60). En ese momento se frustró y retrasó sine die la posibilidad de una verdadera política exterior europea -tal vez de una doctrina Monroe para el Viejo continente, cada vez más lejana-: «a las sirenas demasiado comprometedoras de la C. E. D. y de la Comunidad Europea se debía preferir la Unión de la Europa Occidental (U. E. O.), instituida por los acuerdos de París de 23 de octubre de 1954» (61). Dicho de otra forma, la C. E. D. chocó con la «lucidez política de los nacionalismos» (62). Las cosas, probablemente, no han cambiado mucho desde que la Asamblea Nacional Francesa rechazase la ratificación de los Protocolos de la Comunidad Europea de Defensa el 30 de agosto de 1954, propuesta por el gobierno de Mendès France.

Quiérase o no, en lo militar reside el verdadero principio político federativo. El polemólogo francés Julien Freund lo expresó con claridad meridiana: el verdadero problema de Europa es que la «verdadera integración se realice a través de lo militar, pues sólo lo militar plantea la cuestión de vida o muerte («seul le militaire pose la question de vie et de mort»). ¿Está usted dispuesto a morir por alguna causa? ¿Por la causa europea, por ejemplo? Me gustaría preguntar a los franceses y a los alemanes: ¿Están ustedes dispuestos a morir por Europa? No es seguro que la respuesta fuese positiva» (63).

6. EL GRAN ESPACIO O LA VIDA COMO LIBERTAD.

La Unión Europea parece concentrada exclusivamente en su misión burocrática e intervencionista. En ella han encontrado refugio y justificación los adalides del «social constructivismo», los mismos que rechazan la dimensión militar de lo Político, cuando no lo Político mismo. El economicismo y el moralismo, por su parte, quieren hacer las veces del pensamiento político. Si se tiene en cuenta el cambio del horizonte de posibilidades históricas, el problema de los europeos no consiste únicamente en que «no hay en las comunidades supranacionales más que una base de intuición política clarividente, pero encerrada en un argolla jurídica estrecha e inadaptada» (64). Rosenstiel se acercó a la cuestión de fondo al advertir, con la terminología de la época, que «después de dos guerras mundiales, el ámbito de la democracia, de una parte, y el de la eficacia política, de otra, se han desplazado del Estado nacional, sea unitario o federal, a los conjuntos estatales multinacionales y continentales» (65). En esta emigración de lo Político hacia nuevas bases pudo cifrar Carl Schmitt la emergencia de los Grandes espacios (66). Paradójicamente, según es notorio, la construcción de la Unión Europea le ha dado la espalda a esa nueva ordenación de lo Político. Ajena a la mutación del Nomos, Europa consume sus mermadas fuerzas en la búsqueda de formas políticas compensatorias (67).

jm75280316.jpg«El hombre, decía Ortega y Gasset, no es libre para eludir la coacción permanente de la colectividad sobre su persona que designamos con el inexpresivo nombre de "Estado", pero ciertos pueblos, en ciertas épocas, han dado libremente a esa coacción la figura institucional que preferían -han adaptado el Estado a sus preferencias vitales, le han impuesto el gálibo que les proponía su albedrío-. Eso y no otra cosa es vida como libertad»68. ¿Cómo se conducirá el europeo en las circunstancias actuales? ¿Podrá cambiar su perspectiva histórica? ¿Se liberará del superestatismo de la Unión Europea? ¿Sabrá, en suma, ser fiel a la tradición europea de lo Político y descubrir en el Grossraum la vida como libertad? La obra de Rosenstiel sigue suministrando, en este sentido, buenos argumentos para la reflexión política sobre el futuro de Europa.

J. Molina

Notas

1 Véase La diplomacia, en «Razon Española» num. 101, 2000. Además, Negro PavÓn, D., El consenso se sulfura, en «La Razón», 8 de febrero de 2000.

2 Tratada magistralmente por DIEZ DEL CORRAL, L., El rapto de Europa. Alianza. Madrid, 1974.

3 Sobre lo infundado de tantos mea culpa puede verse DE ROUGEMONT, D., Europa como posibilidad. Taurus. Madrid, 1946, pp. 103-111. Imprescindible en el macuto de campaña ARON, R., Plaidoyer pour l'Europe décadente. Robert Laffont. Paris, 1977.

4 El realismo politico constituye la linea de resistencia frente al neorrepublicanismo, definido por quien es a la sazón uno de sus más acreditados representantes franceses, no sin cierta ambiguedad, como una forma abstracta de pensar las exigencias de la politica sin tener en cuenta los «ámbitos de civilización». TENZER N., La pomica y la filosofia politica: ensayo de definición conjunta, en DEL AGUILA, R. et al, «La politica ensayos de definición». Sequitur. Madrid, 2000, p. 73 En el prólogo a un texto ocasionalista, como lo son todas las piezas del verdadero pensamiento politico—se quiera o no, la verdad politica es polemogena y beligerante—,se referia Femandez de la Mora a que el «pensamiento politico occidental es platonizante porque arranca de la hipótesis de que existe el Estado ideal, o sea, una formula constitucional perfecta válida para cualquier tiempo y lugar». El Estado de obras. Doncel. Madrid, 1976 p 7 En ei neorrepublicanismo ha retoñado, sin duda, el modo de pensar «platonizante». Ello explica el equivoco prestigio politico de filósofos sociales como Isaiah Berlin.

5 Para esto vease NEGRO PAVON, D., «EI liberalismo, la izquierda del siglo X». En SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., ed., Elpensamiento liberal en elfin de siglo. Fundacion Cánovas del Castillo. Madrid, 1997

6 Vease MOLINA CANO, J., Elproblema de la democracia moral y la teoria de lasformas de gobierno en Julien Freund, en «Hespendes», núm. 20, 2000.

7 Sobre el Estado moderno como «centro» véase NEGRO PAVON, D., Ontologia de la Derecha y la izquierda. Un posible capítulo de reologia pomica, en «Anales de la Real Academia de Ciencias Morales y Politicas», ano Ll, num. 76

8 Puede consultarse MANENT, P., La cité de l'homme. Fayard. Paris, 1994. También ARENDT, H., La condición humana. Paidós. Barcelona, 1996 DONZELOT, J., L'invention du social. Essai sur le déclin des passionspolitiQues. Seuil. Paris, 1994

9 Véase FREUND, J., Die industrielle Konfliktgesellschaft, en «Der Staat», vol. 16 num. 2, 1977

10 Véase SCHUMPETER, J. A., La crisis del Estadofiscal, en «Hacienda Publica Española», num. 2, 1970.

11 Es el caso, entre otros, de FRIEDMAN, M., Libertad de elegir. Planeta-D'Agostini. Barcelona, 1993.

12 Vease el sugestivo libro de FUNES ROBERT, M., La lucha de clases en el siglo XXI. Vision política de las crisis económicas de nuestro tiempo. ESIC. Madrid, 1997.

13 Vease Más allá de la oferta y la demanda. Valencia. Fomento de cultura, 1960, pp. 198, 206, 255, 323. En terminos equivalentes, pero con menos recato, se expresa ROTHBARD, M. N., Economistes et charlatans. Les Belles Lettres. Paris, 1991.

14 Sobre esto, MOLINA, J., La politica social en la historia. Diego Marin Librero. Murcia, 2000.

15 Al menos hasta la publicacion en 1965 del libro de FERNANDEZ DE LA MORA, G., El crepúsculo de las ideologfas, debelador del modo de pensar ideológico. Se cita casi siempre el volumen miscelaneo de Daniel Bell, The End of Ideologies (1960), como una referencia fundamental de la literatura antiideologica curiosamente, sus páginas postulan la antitesis de una politica sana y desideologizada. En opinión dei sociologo norteamericano, acuñador de buenos lemas, el fin de las ideologias se resume en «un acuerdo general respecto de cuestiones politicas como la aceptación del Estado social, el deseo de un poder descentralizado, el sistema de economia mixta y el pluralismo politico». Vease BELL, D., El fn de las ideologías. Ministerio de Trabajo. Madrid, 1992, p. 449. Bell no advirtió que ese «consenso general» ha sido una de las causas de la despolitizadora del continente europeo.

16 Imprescindible CONDE, J., «El hombre, animal politico», en Escritos y fragmentospolíticos. Instituto de Estudios Politicos. Madrid, 1974, vol. ll, pp. 21 sq.

17 Véanse CAMPI, A., Schmztt, Freund, Miglio. Figure e temi del realismo politico europeo. Akropolis. Florencia, 1996. MOLINA, J., Julien Freund, lo politico y la polítca. Sequitur. Madrid, 2000, pp. 59 sq. Sobre la tradición liberal de lo Politico, imprescindible NEGRO PAVON, D., La tradiczón liberal y el Estado. Union Editorial. Madrid, 1995. También MOLINA, J., «La supuesta apoliticidad del liberalismo», en SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., op. cit. Sobre las raices politicas o «realistas» del liberalismo, MANENT, P., L'histoire intellectuelle du libéralisme. Calmann-Lévy. Paris, 1987.

18 Vease ¿Despolitizacion de Europa?, en «Razón Española», núm. 81, 1997.

19 Véase NEGRO PAVON, D., Liberalismo y socialismo. La encrucijada intelectual de Stuart Mill. 1. E. P. Madrid, 1975.

20 El topico fue legalizado más tarde por el revisionista aleman Eduard Bemstein en folletos como ¿Qué es el socialismo? Véase en BERNSTEIN, E., Socialismo democrático. Tecnos. Madrid, 1990. Esta opinión, que tenia no obstante algo de verdad, se combinó peligrosamente con el socialismo alemán de tipo prusiano promovido por la socialdemocracia de Ferdinand Lasalle, responsable historico de la estatizacion del pensamiento socialista, cuya gran obsesión personal fue la destruccion del movimiento cooperativista aleman, insusceptible de ideologizacion. Vease LASALLE, F., Manifiesto obrero y otros escritos políticos. Centro de Estudios Constitucionales. Madrid, 1989.

21 Vease LUCKACS, G., Historia y conciencia de clase. Grijalbo. Barcelona, 1975.

22 Sobre el estatismo hay sugestivas acotaciones en GAGO GUERRERO, P. F., Acerca del surgimiento de las ideologías, en «Cuenta y Razon», num. 103, 1997. Con una óptica distinta, HUERTA DE SOTO, J., «Estatismo y corrupción ética», en SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., op. cit.

23 La unificación europea y la teoria del Gran espacio, en «Disenso», núm. 16, 1998, p. 52. Existe una version ampliada: La unificaci6n de Europa y la teoria del Gran espacio en «Carl Schmitt-Studien», 1/2000.

24 Puede consultarse SCHMITT, C., Escritos de politica mundiaL Heracles. Buenos Aires, 1995. Especialmente los textos: «EI concepto de Imperio en el Derecho Internacional», «La lucha por los Grandes espacios y la ilusion Norteamericana» y «La unidad del mundo».

25 MASCHKE, G., loc. cit., p. 57.

26 Origenes, balance y perspectiva de este movimiento en DIAZ CARRERA, C. (ed.), Elfederalismo global. Union Editorial. Union Editorial, 1989.

27 El alsaciano Francis Rosenstiel, a la sazón alto funcionario del Consejo de Europa, cuya jefatura de Relaciones exteriores desempeño, ha sido profesor de Relaciones intemacionales y Derecho internacional economico en la Universidad de Ciencias Juridicas y Politicas de Estrasburgo (ahora Universidad Robert Schuman o Estrasburgo III). Su obra no es muy extensa, destacando los trabajos que ha dedicado a la cuestión judía. Asi, en colaboracion con Sholomo Giora Shoham, edito Der Sige des Opfers. Klett & Cotta. Stuttgart, 1980. Asi mismo, Big Brother, un inconnufamilier: Contributions au Colloque George OrvJell 1984 mythes et réalités. L'Age de l~omme. Paris, 1986. Tolede et Jerusalem: tentative de symbiose entre les cultures espagnole et judatque. L’Age de l'homme. Paris, 1992. Una de sus últimas publicaciones es Les dents du destin: Vichy et suites. Transition. Paris, 1997.

28 Burdeos. Ed. A. Pedone, 1962.

29 Véase FREUND, J., La mia correspondenza con Carl Schmitt, en «Studi Perugini», num. 1, 1996, p. 208.

30 Kiepenheuer & Witsch. Colonia y Berlin, 1964.

31 ROSENSTIEL, F., Elprincipio de la supranacionalidad, p. 33.

32 Op. cit., p- 25

33 SCHMITT, C., Théologiepolitique. Gauimard. Paris, 1988, p. 15.

34 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 27. Aunque después se volverá a insistir en ello, una de las ultimas aportaciones de este juridicismo ayuno de saber politico la constituye la pintoresca teoria de la «soberania compartida» patrocinada en Espana por algunas partidocracias regionales.

35 Op. cit., p. 190. Decía Freund, dandole la vuelta a la afirmacion, que la única alternativa a la politica es la misma politica. En L'Essence du Politique. Sirey. Paris, 1986, p. 618.

36 Op. cit., p. 41.

37 Op. cit., p. 171. La soberanía es indivisible y en consecuencia no puede compartirse. Op. cit., p. 51. Así pues, desde el punto de vista de la politica interior, la «poliarquía» o «pluralismo social» en el sentido de Schmitt, no pasa de ser una enfermedad de la politica y de la decision que se manifiesta al final de un ciclo politico. Vease MIGL10, G. Monocracia, en «Hespérides», num. 20, 2000. SCHMITT, C., El concepto de lo político. Alianza. Madrid, 1992, pp. 70 sq.

38 Vease Elpoder. Los genios invisibles de la ciudad. Tecnos. Madrid, 1991. Pp. 212 sq. A la «soberanía de la Constitución» únicamente apela quien no cree en los titulos y facultades del poder legitimo y en su mision configuradora de un orden politico sano.

39 Organizacion e integracion económica intemacional. Fomento de Cultura. Valencia, 1959, p. 359.

40 Naturalmente, ningún europeo es capaz de concebir una intervención de la Unión en el conflicto de Chechema. El liderazgo indiscutido en Europa de los Estados Unidos de América ni siquiera merece ya un comentario. En 1939 Carl Schmitt defmio muy bien este tipo de situaciones, al definir el Impero o Gran espacio como «aquellas potencias rectoras y propulsoras cuya idea politica irradia en un espacio determinado y que excluyen por principio la intervención de otras potencias extrañas al mismo». Vease «El concepto de Imperio en el Derecho intemacional» (traduccion de Javier Conde), en Escritos de política mundial El moralismo internacionalista y la retórica de la 0. N. U. apenas si logran maquillar la degradacion geopolitica del viejo continente.

41 TheFederalistsPapers. Mentor. NuevaYork, 1961 p 83

42 Muy pocos se han opuesto a la emigracion de la ideologia estatista hacia Bruselas y Estrasburgo. Durante los años 1980 lo intentaron casi en solitario los intelectuales del rnstitute of Economic Affairs, consejeros áulicos de Margaret Thatcher, y unos pocos neoliberales del continente. En los 90, con menos exito, se han sumado a las voces criticas las de los escritores de la Nouvelle Droite francesa, las de los neofederalistas lombardos en Italia y algunas otras. Vease MIGL10, G., Ex uno plures, en «Limes-, num. 4 1993 También del mismo: Laprospettiua teorica del nuovofederalismo (intervista a cura di Marco Bassani~, en «Federalismo & Societa», núm. 2 1994. Finalmente: HUERTA DE SOTO, J., «Teoria del nacionalismo liberal» y «Por una Europa libre», en Estudios de Economia Política. Unión Editorial. Madrid, 1994 El supuesto europeísmo de los ciudadanos europeos, que en algunos casos puede incluso ser puro y no un producto de la propaganda oficial, tiene más que ver con la destrucción del espiritu de las grandes naciones europeas. Véase MASCHKE, G., La unificación de Europa y la teoría del Gran espacio, loc. cit., p. 31

43 La máxima contradiccion se produce cuando se postula oficialmente un régimen de maxima transparencia de las inversiones, como sucede por ejemplo con el levantamiento del secreto bancario en algunos paises. Este tipo de aspiraciones, por definicion, carecen de sentido en un entorno en el que, teoricamente al menos, se ha librado a los flujos de capital de la vigilancia administrativa. Identica paradoja se observa en la ofensiva de la 0. C. D. E. contra los paraisos fiscales de la tierra. En plena revolucion digital no parece que tenga mucho sentido de la realidad actuar los resortes de la vieja policia fiscal.

44 Para Rosenstiel, «habiendo sido defmida la soberania en su fase inicial, como la coincidencia de lo juridico y de lo politico, el hecho de que haya hoy, de una parte, una soberania juridica sin efectividad politica y, de otra, una soberania juridica sin efectividad juridica, da toda la medida de lo que hemos llamado una soberania en suspenso». Op. cit., p. 72.

45 Op. Ctt., p. 67.

46 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 95.

47 Op. cit., pp. 109-110. Aunque, tal vez, la situación cliopolitica no sea tan favorable y no resulte conveniente llevar tan lejos la analogía.

48 Op. cit., p. 107.

49 A la que habria que añadir, probablemente, la confusión introducida en paises como España, Italia o el Canadá, cuyas elites regionales, en algunos casos, han patrocinado una interpretación del federalismo que hace de dicho principio un instrumento para desbastar Estados.

50 Op. at., p. 113.

51 Las Atlántidas y Del Imperlo romano. Alianza. Madrid, 1985 pp 176 177.

52 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 139

53 Op. cit., p. 207

54 Vease SCHMITT, C., Sobre los tres modos depensar la ciencia jurídica. Tecnos. Madrid, 1996.

55 De ahi que no tenga mayor importancia la alocución del Presidente de la República Francesa en el Reichstag, proponiendo la fantasmagoria de una Constitución europea. Después de todo, lo que Fernandez de la Mora llamó «mania constitutoria» no es unicamente un mal hispanico. Véase FERNANDEZ DE LA MORA, G., El Estado de obras. P. 23-27

56 Op. cit., p. 141 Mas adelante asegura que la creencia de la aceleracion de lo Politico por la administracion no es más que un mito. P. 194.

57 Op. cit., p. 139

58 La ruinosa botadura del Euro se parece mucho a la imposición de una «moneda de ocupación» emitida por los burócratas de Bruselas. Sobre la dimension politica de los monopolios monetarios estatales véase HAYEK, F. A., La desnacionalización del dinero. Unión Editorial. Madrid, 1983 pp. 25-38 102-109 128-130. HUERTA DE SOTO, J., «La teoría del Banco central y de la Banca libre», en Estudios de Economiapomica.

59 La politica exterior y de seguridad común europea constituye realmente una caricatura de la idea original. La pregunta decisiva ni siquiera se formula: ¿quién es el enemigo de Europa?

60 Op, cit., p. 163.6l 0p.cit.,p 184.62 op. cit., p. 165.63 Vease L'aventure dupolitique. Criterion. Paris, 1991, p. 160.64 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 93. 65 Op.cit.,p.115. 66 Véanse SCHMITT, C., Escritos de Politica Mundial MASCHKE, G., «La unificación de Europa y la teoria del Gran espacio», en loc. cit. Tarnbien D'ORS, A., Laposesión del espacio. Civitas. Madrid, 1998, pp. 56-60.67 Véase ROSENSTIEL, F., op. cit, p. 204. 68 Op, cit., p. 176.s

In memoriam Maurits De Maertelaere

Maurits De Maertelaere.jpg

Les patronats français et allemand font front commun contre les Etats-Unis

Les patronats français et allemand font front commun contre les Etats-Unis

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Les “patrons des patrons” français et allemand côte à côte

Les patronats français et allemand montent au créneau contre les Etats-Unis, qu’ils soupçonnent de distorsion de concurrence dans plusieurs dossiers.


Une semaine après l’amende de 8,9 milliards de dollars infligée à BNP Paribas par les autorités américaines, qui l’accusent d’avoir violé des embargos, le Medef et la Fédération de l’industrie allemande (BDI) craignent un affaiblissement des banques européennes.

« D’un point de vue philosophique, et de l’organisation du dollar et de l’euro, je crois qu’il y a de vraies questions qu’il faut évoquer rapidement pour éviter d’affaiblir tout un système bancaire européen », a déclaré hier Pierre Gattaz, président du Medef, aux « Echos » et à la « Frankfurter Allgemeine Zeitung ». « Il faudrait que la Commission européenne ait une vision sur le sujet assez vite. »

Alors que Deutsche Bank et ­Commerzbank sont aussi visés par la justice américaine, le BDI s’inquiète pour l’indépendance de ces instituts. « Il serait inadmissible que les Etats-Unis affaiblissent le système financier européen pour ensuite acheter des banques européennes », souligne Ulrich Grillo. « Il faut réguler les banques de manière appropriée mais il ne faut pas une régulation excessive car il y a une compétition entre banques », a ajouté le patron des patrons allemands. Tous deux critiquent le projet de taxe sur les transactions financières soutenu par Paris et Berlin.

Le président du BDI voit une autre perversité dans les relations transatlantiques«: le dispositif permettant aux entreprises américaines de placer leur cash à l’étranger sans être obligées de le fiscaliser. Ce mécanisme profite, notamment, à General Electric, qui vient d’annoncer l’achat pour 12,35 milliards d’euros des activités énergie d’Alstom. L’offre de son rival allemand Siemens, allié au japonais Mitsubishi, a été rejetée par le conseil du groupe français.

« Cette opération pose une question en termes de droit fiscal mondial », estime Ulrich Grillo. « De plus en plus d’entreprises américaines emploient cet argent non imposé pour réaliser des acquisitions à des montants incroyables. Pour moi, c’est une distorsion de concurrence très nette : quand j’achète une entreprise, si je n’ai pas payé d’impôt, je peux payer des prix 30 % à 40 % plus élevés », dit-il.

Outre l’achat des actifs d’Alstom par GE, le laboratoire pharmaceutique Pfizer a annoncé dernièrement l’achat du britannique AstraZeneca pour 116 milliards de dollars.

« Les entreprises américaines sont assises sur 900 milliards d’euros pour faire leurs emplettes », s’inquiète le patron allemand. Il espère que le G20, présidé cette année par l’Allemagne, se penchera sur le dossier. « Cela peut conférer une force à tous les grands optimisateurs américains qui peuvent en effet acheter beaucoup plus facilement des sociétés européennes à des prix plus importants, et donc dans des conditions d’égalité différentes », abonde Pierre Gattaz.

Pour les deux leaders patronaux, ces dossiers ne doivent pas faire échouer les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP), qu’ils continuent à soutenir malgré ces tensions et les réserves de la société civile. Les Etats-Unis ont souhaité sortir les banques des négociations, comme l’Europe a retiré les produits culturels. Mais la France et l’Allemagne doivent exploiter ensemble leur influence pour peser sur le débat, estiment-ils.

D’autant plus que ces dossiers interviennent dans un contexte de concurrence accrue entre les industries européennes et américaines. Celle-ci s’observe dans le secteur énergétique, avec les gaz de schiste dont l’exploitation est permise outre-Atlantique, dans le secteur financier, avec les risques d’amendes contre les banques et l’optimisation fiscale, dans la technologie et le numérique avec la position dominante de Google ou les méthodes de l’Agence américaine de renseignement (NSA)…

« Dans une telle situation, il faut se défendre ensemble, entre Européens », insiste Ulrich Grillo. « Un pays seul ne peut y arriver. »

Les Echos

Quand les Etats-Unis font payer leur puissance

Quand les Etats-Unis font payer leur puissance

Ex: http://fortune.fdesouche.com

La politique unilatérale de sanctions économiques des États-Unis à l’égard d’un nombre grandissant de pays est déjà une pratique très regrettable. Le seul cadre légitime devrait être celui de l’Organisation des Nations Unies, et plus particulièrement, celui du Conseil de sécurité de l’ONU qui est, seul, habilité à prendre de telles sanctions au titre de l’article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.


En 2013, il existait treize régimes de sanctions mis en place par le Conseil de Sécurité : Al-Qaïda, Corée du Nord, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissao, Irak, Iran, Liban, Libéria, Libye, RDC, Somalie (y compris Erythrée et piraterie), Soudan et Talibans. Les États-Unis ne s’en contentent pas. A eux seuls, ils sanctionnent environ 70 pays, de manière plus ou moins ciblée.

UN BOYCOTT SECONDAIRE

Ce recours aux sanctions économiques constitue désormais une forme ordinaire de diplomatie coercitive que les États-Unis pratiquent au gré de leurs intérêts politiques et économiques du moment. Ainsi en va-t-il de l’embargo contre Cuba qui répond à la demande persistante du puissant lobby anti-castriste ou des sanctions contre l’Iran qui entendaient protéger dès 1996, avec la loi D’Amato-Kennedy, les investissements américains contre la concurrence étrangère dans le secteur énergétique iranien (en l’occurrence Total).

Mais le plus choquant réside dans l’effet extra-territorial de ces législations unilatérales. Celles-ci s’apparentent à un boycott secondaire : les autorités étasuniennes sanctionnent les ressortissants d’un État tiers qui prétendent commercer avec un État qu’elles ont décidé de punir. En d’autres termes, les États-Unis légifèrent pour le monde entier au mépris du droit international.

De nombreux pays ainsi que l’Union Européenne ont plusieurs fois protesté et condamné ce type de mesures. Le 16 octobre 2002, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution par 133 voix, 2 voix contre (Etats-Unis et Israël) et 2 abstentions (Australie et Lettonie) exprimant la préoccupation que lui inspirent « les répercussions des mesures économiques coercitives extraterritoriales imposées unilatéralement en matière de commerce et de coopération financière et économique », notamment parce qu’elles « entravent sérieusement la liberté des échanges et la libre circulation des capitaux aux niveaux régional et international ».

TRANSACTIONS CONFORMES AUX RÈGLES FRANÇAISES

A ce titre, l’Assemblée générale demandait que soient « abrogées les lois de caractère unilatéral et extraterritorial imposant aux sociétés et ressortissants d’États tiers des mesures économiques coercitives contraires au droit international ».

Inutile de préciser que les États-Unis n’en n’ont jamais tenu compte. Leur souveraineté prime sur toute autre considération et le respect de la réglementation des États-Unis pour toute opération faite en dollars s’applique à tous en raison de son effet extra-territorial. La BNP Paribas pourra bien objecter que ses transactions sont conformes aux règles françaises, européennes et onusiennes, la position des États-Unis risque de demeurer inflexible.

C’est là un bien mauvais exemple donné à la communauté des Etats et notamment à ces puissances dont les États-Unis dénoncent les velléités hégémoniques (Russie et Chine) : pourquoi se conduiraient-elles différemment ? Unilatéralisme et extra-territorialité sont clairement inacceptables si l’on veut défendre un monde coopératif. Il est urgent que l’Union européenne et d’autres donnent de la voix.

Le Monde

Saudi Complicity in the Rise of ISIS

1242537.jpg

The Blunders of Prince Bandar

Saudi Complicity in the Rise of ISIS

by PATRICK COCKBURN

How far is Saudi Arabia complicit in the Isis takeover of much of northern Iraq, and is it stoking an escalating Sunni-Shia conflict across the Islamic world?

Some time before 9/11, Prince Bandar bin Sultan, once the powerful Saudi ambassador in Washington and head of Saudi intelligence until a few months ago, had a revealing and ominous conversation with the head of the British Secret Intelligence Service, MI6, Sir Richard Dearlove. Prince Bandar told him: “The time is not far off in the Middle East, Richard, when it will be literally ‘God help the Shia’. More than a billion Sunnis have simply had enough of them.”

The fatal moment predicted by Prince Bandar may now have come for many Shia, with Saudi Arabia playing an important role in bringing it about by supporting the anti-Shia jihad in Iraq and Syria. Since the capture of Mosul by the Islamic State of Iraq and the Levant (Isis) on 10 June, Shia women and children have been killed in villages south of Kirkuk, and Shia air force cadets machine-gunned and buried in mass graves near Tikrit.

In Mosul, Shia shrines and mosques have been blown up, and in the nearby Shia Turkoman city of Tal Afar 4,000 houses have been taken over by Isis fighters as “spoils of war”. Simply to be identified as Shia or a related sect, such as the Alawites, in Sunni rebel-held parts of Iraq and Syria today, has become as dangerous as being a Jew was in Nazi-controlled parts of Europe in 1940.

There is no doubt about the accuracy of the quote by Prince Bandar, secretary-general of the Saudi National Security Council from 2005 and head of General Intelligence between 2012 and 2014, the crucial two years when al-Qa’ida-type jihadis took over the Sunni-armed opposition in Iraq and Syria. Speaking at the Royal United Services Institute last week, Dearlove, who headed MI6 from 1999 to 2004, emphasised the significance of Prince Bandar’s words, saying that they constituted “a chilling comment that I remember very well indeed”.

He does not doubt that substantial and sustained funding from private donors in Saudi Arabia and Qatar, to which the authorities may have turned a blind eye, has played a central role in the Isis surge into Sunni areas of Iraq. He said: “Such things simply do not happen spontaneously.” This sounds realistic since the tribal and communal leadership in Sunni majority provinces is much beholden to Saudi and Gulf paymasters, and would be unlikely to cooperate with Isis without their consent.

Dearlove’s explosive revelation about the prediction of a day of reckoning for the Shia by Prince Bandar, and the former head of MI6′s view that Saudi Arabia is involved in the Isis-led Sunni rebellion, has attracted surprisingly little attention. Coverage of Dearlove’s speech focused instead on his main theme that the threat from Isis to the West is being exaggerated because, unlike Bin Laden’s al-Qa’ida, it is absorbed in a new conflict that “is essentially Muslim on Muslim”. Unfortunately, Christians in areas captured by Isis are finding this is not true, as their churches are desecrated and they are forced to flee. A difference between al-Qa’ida and Isis is that the latter is much better organised; if it does attack Western targets the results are likely to be devastating.

The forecast by Prince Bandar, who was at the heart of Saudi security policy for more than three decades, that the 100 million Shia in the Middle East face disaster at the hands of the Sunni majority, will convince many Shia that they are the victims of a Saudi-led campaign to crush them. “The Shia in general are getting very frightened after what happened in northern Iraq,” said an Iraqi commentator, who did not want his name published. Shia see the threat as not only military but stemming from the expanded influence over mainstream Sunni Islam of Wahhabism, the puritanical and intolerant version of Islam espoused by Saudi Arabia that condemns Shia and other Islamic sects as non-Muslim apostates and polytheists.

Dearlove says that he has no inside knowledge obtained since he retired as head of MI6 10 years ago to become Master of Pembroke College in Cambridge. But, drawing on past experience, he sees Saudi strategic thinking as being shaped by two deep-seated beliefs or attitudes.

• First, they are convinced that there “can be no legitimate or admissible challenge to the Islamic purity of their Wahhabi credentials as guardians of Islam’s holiest shrines”.
• But, perhaps more significantly given the deepening Sunni-Shia confrontation, the Saudi belief that they possess a monopoly of Islamic truth leads them to be “deeply attracted towards any militancy which can effectively challenge Shia-dom”.

Western governments traditionally play down the connection between Saudi Arabia and its Wahhabist faith, on the one hand, and jihadism, whether of the variety espoused by Osama bin Laden and al-Qa’ida or by Abu Bakr al-Baghdadi’s Isis. There is nothing conspiratorial or secret about these links: 15 out of 19 of the 9/11 hijackers were Saudis, as was Bin Laden and most of the private donors who funded the operation.

The difference between al-Qa’ida and Isis can be overstated: when Bin Laden was killed by United States forces in 2011, al-Baghdadi released a statement eulogising him, and Isis pledged to launch 100 attacks in revenge for his death.

But there has always been a second theme to Saudi policy towards al-Qa’ida type jihadis, contradicting Prince Bandar’s approach and seeing jihadis as a mortal threat to the Kingdom. Dearlove illustrates this attitude by relating how, soon after 9/11, he visited the Saudi capital Riyadh with Tony Blair.

He remembers the then head of Saudi General Intelligence “literally shouting at me across his office: ’9/11 is a mere pinprick on the West. In the medium term, it is nothing more than a series of personal tragedies. What these terrorists want is to destroy the House of Saud and remake the Middle East.’” In the event, Saudi Arabia adopted both policies, encouraging the jihadis as a useful tool of Saudi anti-Shia influence abroad but suppressing them at home as a threat to the status quo. It is this dual policy that has fallen apart over the last year.

Saudi sympathy for anti-Shia “militancy” is identified in leaked US official documents. The then US Secretary of State Hillary Clinton wrote in December 2009 in a cable released by Wikileaks that “Saudi Arabia remains a critical financial support base for al-Qa’ida, the Taliban, LeT [Lashkar-e-Taiba in Pakistan] and other terrorist groups.” She said that, in so far as Saudi Arabia did act against al-Qa’ida, it was as a domestic threat and not because of its activities abroad. This policy may now be changing with the dismissal of Prince Bandar as head of intelligence this year. But the change is very recent, still ambivalent and may be too late: it was only last week that a Saudi prince said he would no longer fund a satellite television station notorious for its anti-Shia bias based in Egypt.

The problem for the Saudis is that their attempts since Bandar lost his job to create an anti-Maliki and anti-Assad Sunni constituency which is simultaneously against al-Qa’ida and its clones have failed.

By seeking to weaken Maliki and Assad in the interest of a more moderate Sunni faction, Saudi Arabia and its allies are in practice playing into the hands of Isis which is swiftly gaining full control of the Sunni opposition in Syria and Iraq. In Mosul, as happened previously in its Syrian capital Raqqa, potential critics and opponents are disarmed, forced to swear allegiance to the new caliphate and killed if they resist.

The West may have to pay a price for its alliance with Saudi Arabia and the Gulf monarchies, which have always found Sunni jihadism more attractive than democracy. A striking example of double standards by the western powers was the Saudi-backed suppression of peaceful democratic protests by the Shia majority in Bahrain in March 2011. Some 1,500 Saudi troops were sent across the causeway to the island kingdom as the demonstrations were ended with great brutality and Shia mosques and shrines were destroyed.

An alibi used by the US and Britain is that the Sunni al-Khalifa royal family in Bahrain is pursuing dialogue and reform. But this excuse looked thin last week as Bahrain expelled a top US diplomat, the assistant secretary of state for human rights Tom Malinowksi, for meeting leaders of the main Shia opposition party al-Wifaq. Mr Malinowski tweeted that the Bahrain government’s action was “not about me but about undermining dialogue”.

Western powers and their regional allies have largely escaped criticism for their role in reigniting the war in Iraq.

Publicly and privately, they have blamed the Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki for persecuting and marginalising the Sunni minority, so provoking them into supporting the Isis-led revolt. There is much truth in this, but it is by no means the whole story. Maliki did enough to enrage the Sunni, partly because he wanted to frighten Shia voters into supporting him in the 30 April election by claiming to be the Shia community’s protector against Sunni counter-revolution.

But for all his gargantuan mistakes, Maliki’s failings are not the reason why the Iraqi state is disintegrating. What destabilised Iraq from 2011 on was the revolt of the Sunni in Syria and the takeover of that revolt by jihadis, who were often sponsored by donors in Saudi Arabia, Qatar, Kuwait and United Arab Emirates. Again and again Iraqi politicians warned that by not seeking to close down the civil war in Syria, Western leaders were making it inevitable that the conflict in Iraq would restart. “I guess they just didn’t believe us and were fixated on getting rid of [President Bashar al-] Assad,” said an Iraqi leader in Baghdad last week.

Of course, US and British politicians and diplomats would argue that they were in no position to bring an end to the Syrian conflict. But this is misleading. By insisting that peace negotiations must be about the departure of Assad from power, something that was never going to happen since Assad held most of the cities in the country and his troops were advancing, the US and Britain made sure the war would continue.

The chief beneficiary is Isis which over the last two weeks has been mopping up the last opposition to its rule in eastern Syria. The Kurds in the north and the official al-Qa’ida representative, Jabhat al-Nusra, are faltering under the impact of Isis forces high in morale and using tanks and artillery captured from the Iraqi army. It is also, without the rest of the world taking notice, taking over many of the Syrian oil wells that it did not already control.

Saudi Arabia has created a Frankenstein’s monster over which it is rapidly losing control.

The same is true of its allies such as Turkey which has been a vital back-base for Isis and Jabhat al-Nusra by keeping the 510-mile-long Turkish-Syrian border open. As Kurdish-held border crossings fall to Isis, Turkey will find it has a new neighbour of extraordinary violence, and one deeply ungrateful for past favours from the Turkish intelligence service.

As for Saudi Arabia, it may come to regret its support for the Sunni revolts in Syria and Iraq as jihadi social media begins to speak of the House of Saud as its next target. It is the unnamed head of Saudi General Intelligence quoted by Dearlove after 9/11 who is turning out to have analysed the potential threat to Saudi Arabia correctly and not Prince Bandar, which may explain why the latter was sacked earlier this year.

Nor is this the only point on which Prince Bandar was dangerously mistaken. The rise of Isis is bad news for the Shia of Iraq but it is worse news for the Sunni whose leadership has been ceded to a pathologically bloodthirsty and intolerant movement, a sort of Islamic Khmer Rouge, which has no aim but war without end.

The Sunni caliphate rules a large, impoverished and isolated area from which people are fleeing. Several million Sunni in and around Baghdad are vulnerable to attack and 255 Sunni prisoners have already been massacred. In the long term, Isis cannot win, but its mix of fanaticism and good organisation makes it difficult to dislodge.

“God help the Shia,” said Prince Bandar, but, partly thanks to him, the shattered Sunni communities of Iraq and Syria may need divine help even more than the Shia.

PATRICK COCKBURN is the author of  Muqtada: Muqtada Al-Sadr, the Shia Revival, and the Struggle for Iraq.

Scholl-Latour: Europa hat gar keine Außenpolitik

Peter Scholl-Latour: Europa hat gar keine Außenpolitik

Armin Siebert, Stimme Russlands / RIA Novosti (Ex: http://de.ria.ru ).

peter-scholl-latour-06.jpgDie Ukraine-Krise bestimmt nicht nur die Medien, sondern auch die Weltpolitik der letzten Monate. Der Konflikt zwischen Russland und den USA hat sich wieder verschärft, Europa laviert zwischen Sanktionen und Wirtschaftsinteressen, während Russland sich lDie Ukraine-Krise bestimmt nicht nur die Medien, sondern auch die Weltpolitik der letzten Monate. Der Konflikt zwischen Russland und den USA hat sich wieder verschärft, Europa laviert zwischen Sanktionen und Wirtschaftsinteressen, während Russland sich lieber Asien zuwendet. Peter Scholl-Latour mit seiner Analyse der Entwicklung des postsowjetischen Raums im Exklusiv-Interview für die Stimme Russlands.

Der Kaukasus ist durch die Ukraine-Krise aus dem Fokus gerückt. Inwieweit ist diese Region nach wie vor ein Pulverfass und wo lauert konkret Gefahr? 

Das ist extrem gefährlich. Putin ist es gelungen, Tschetschenien einigermaßen auf Linie zu bekommen, aber nur dank Kadyrow. Der ist ja, ich sage es mal so, ein nicht ganz so empfehlenswerter Mann, da er früher auf der anderen Seite stand und ein ungeheuer hartes Regime eingeführt hat. Ein Regime, das übrigens teilweise die Scharia schon praktiziert. Also ein wirklich verlässlicher Verbündeter auf die Dauer wird er für Russland auch nicht sein. Er ist natürlich zutiefst Tschetschene, man muss "Hadschi Murat" lesen, von Tolstoi, das ist so ein bisschen die Geschichte von Kadyrow. Und dann natürlich Dagestan, die wirkliche Gefahr liegt in Dagestan, davon redet noch keiner. Aber der Imam Schamil ist ja in Dagestan. Und es waren die Awaren, die eine Hauptstütze des Wiederstandes gegen die Russen waren, der im 18. Jahrhundert gewaltig war. 
 
Was ist mit den sogenannten „frozen conflicts“: Berg-Karabach, Ossetien, Abchasien und Transnistrien? 

Ich kenne alle sehr gründlich. In Transnistrien war ich, als da noch der General Lebed saß. Und das ist natürlich eine abstruse Situation, dieser Fetzen Land - da muss es auf Dauer irgendeine Lösung geben, ich weiß nicht, welche. In Ossetien, da geht ein Tunnel unter dem Kaukasus durch und der ist für Russland natürlich ungeheuer wichtig. Und es ist natürlich so, die Osseten sind keine Georgier, sie sind im Grunde eine iranische Rasse aus Persien. Und gut, das ist jetzt geschehen, dass Europa eine Wirtschaftsverbindung mit Georgien eingegangen ist. Das ist immer so die Vorstufe zur Europäischen Union. Die europäischen Staaten sind da ja in diesen Dingen nicht mehr Herr ihrer selbst. Aber das ist eben eingefroren. Was schockierender ist, ist Abchasien, wo wirklich die georgische Bevölkerung vertrieben worden ist, die ja die Mehrheit dort ausmachte. Und was Berg-Karabach angeht, das habe ich ganz von Anfang an verfolgt, und es ist ja nicht nur Nagorny-Karabach, was Armenien angeschlossen wurde, Nagorny-Karabach war ja auch nicht rein Armenisch. Schuscha war doch aserbaidschanisch, die Aseri lebten dort. Jetzt haben wir dort die Armenier, die ein sehr ärmlicher und kümmerlicher Staat sind, aber die Armenier haben ja eine gute Armee von Russland unterstützt und sie haben dann damals ihre Offensive Richtung Nagorny-Karabach gemacht und haben dann ein Fünftel der ganzen Zugangswege, auch den Korridor mitokkupiert, inklusive Agdan, was ja weit nach Aserbaidschan hineinragt. Aserbaidschan hat ein Fünftel seines Territoriums an Armenien verloren, ein Zustand, der auf Dauer nicht gut gehen wird. Aber was wird schon sein? Armenien steht unter dem Schutz Russlands, Aserbaidschan duckt sich mehr und mehr unter den Schutz Amerikas… 
 
Präsident Obama hat Russland als eine Regionalmacht bezeichnet. Sehen Sie das auch so? 

Nein, das ist weiterhin eine Großmacht. Es ist keine Weltmacht mehr, Weltmächte sind heute die USA und China, aber es ist doch eine bedeutende Großmacht. Schauen Sie sich doch das Atompotenzial an, was sie haben, zurzeit noch, das chinesische ist noch nicht soweit entwickelt, dass es sich mit dem amerikanischen messen kann. Abgesehen davon ist es natürlich ein immenses Territorium. Aber es ist eben auch die Schwäche Russlands, das es unterbevölkert ist. Als ich noch zur Schule ging, hat man gelernt, die „russische Dampfwalze“ diese Massen von Menschen - im Grunde ist das nicht wahr. Ich war sehr viel in den Fernostregionen Russlands und da ist es oft menschenleer. Es gibt dort drei wichtige Städte: Wladiwostok, Petropawlowsk und Magadan. Und dann dahinter wird es völlig leer, der Ussuri, der früher mal umkämpft war, ist auf russischer Seite eine völlig leere Region, auf chinesischer Seite blühende Städte. Aber das Verhältnis ist extrem freundschaftlich geworden. Der Warenaustausch ist sehr wichtig geworden - es sind jetzt die armen Russen, die nach China kommen, um dort zu kaufen, und die dann zurückkehren. Früher war genau das Gegenteil der Fall. 
 
Auf der anderen Seite wird Präsident Putin von vielen im Moment als mächtigster Politiker der Welt angesehen. 
 
Er ist auf jeden Fall ein sehr geschickter und kluger Politiker, er hat ja immerhin, das darf man auch nicht vergessen, 80 Prozent der Russen hinter sich. Er ist zutiefst populär, und wenn man Putin vorwirft, dass er ein KGB-Mann ist, ja das qualifiziert ihn doch nur dazu, in der jetzigen Situation mit den ungeheuren Intrigen, mit den Oligarchen usw. fertig zu werden. In der Ukraine gibt es überhaupt gar keine Kontrolle über die Oligarchen, die sind weiterhin die mächtigsten Männer und einer davon ist jetzt Präsident, und keiner wird mir einreden, dass er seine Milliarden nur mit minderwertiger Schokolade gemacht hat. 
 
Wie sollte Europa mit den Entwicklungen in der Ukraine umgehen? 

Europa hat ja gar keine Außenpolitik. Europa vollzieht ja im Moment eine Unterwerfungspolitik gegenüber den USA, die es unter Helmut Kohl so nicht gegeben hätte und unter Schröder sowieso nicht. Ich weiß auch nicht, was Frau Merkel da vorhat, die dauernd als Predigerin von Demokratie und Freiheiten auftritt. Die Deutschen sollten mal bedenken, dass sie die grässlichsten Verbrechen begangenen haben, die Europa in der Geschichte gekannt hat, und das als hochzivilisiertes Volk. Und dann sollte man mal ein bisschen die Schnauze halten. Das werde ich in meinem nächsten Buch übrigens auch schreiben. 
 
Vielleicht ist ein Freihandelsabkommen interessanter für Europa als Ostpolitik. 

Das Freihandelsabkommen hat natürlich Vorteile, es bringt aber auch Nachteile mit sich. Vor allem ist die Verhandlungsgrundlage aber zutiefst gestört. Wir wissen heute, dass die Amerikaner über NSA alles wissen. Die wissen, wie weit wir in der Forschung sind, wie unsere Verhandlungspositionen sind, was wir von den Amerikanern ja nur in geringem Maße wissen. Und sie werden also mit einer Kenntnis der europäischen Dossiers in die Verhandlungen gehen, über die wir nicht verfügen. Es besteht also die Gefahr, dass die Europäer über den Tisch gezogen werden. Und das sieht man offensichtlich in Berlin nicht ausreichend. 
 
Sollte die Nato mehr Präsenz zeigen in Osteuropa? 

Die zeigt ja schon viel zu viel Präsenz. Es war ja die Dummheit von Gorbatschow, der in Deutschland zwar als Held gefeiert wird, aber für die Russen natürlich der Zerstörer der Sowjetunion gewesen ist. Und zwar mit schrecklichen Folgen. Ich habe die Folgen der Perestroika in Moskau gesehen, es war entsetzlich. Es war ja vereinbart worden, dass die Nato nicht weiter als bis nach Ostdeutschland vorrückt, und da hört es dann auf. Dass die Nato die ehemaligen Ostblock-Staaten, Polen, die baltischen Staaten, Rumänien aufnimmt, das war ja damals ausgeschlossen. Nur war es die Dummheit von Gorbatschow, dass er es nicht schriftlich hat fixieren lassen. Dazu war der Westen damals bereit. Was die Amerikaner sich davon jetzt versprechen, einen Drang nach Osten zu entwickeln, weiß ich gar nicht. Die Amerikaner verzetteln sich da, sie haben das große Problem, im Westpazifik mit China, und die Chinesen nutzen jetzt die Position, um sich dort zu etablieren. Außerdem haben sie den Konflikt im Nahen und Mittleren Osten. Pakistan ist eine der Gefahren in der näheren Zukunft – was dort passiert, wissen wir nicht. Und jetzt haben wir auf einmal noch eine Verdrängungspolitik gegenüber Russland. Ich frage mich, was das soll.
 
Wäre für die Ukraine vielleicht auch eine Teilung des Landes angebracht? 

Ich kenne die Ukraine relativ gut. Ich war in Lemberg, oder Lwiw oder Lwow, oder wie man es auch immer nennen will. Ich habe auch mit dem dortigen Patriarchen der griechisch-katholischen Kirche gesprochen, der ein ganz vernünftiger Mann war - aber es gibt dort auch Gruppen, die Extremisten sind. Das stammt aus dem Zweiten Weltkrieg, als Stepan Bandera mit den Deutschen kollaboriert hat. Das ist eine in sich geschlossene Gemeinschaft, die sich eben schwer einfügt in die übrige Ukraine. Und dann die Ostukraine, der Donbass ist rein russisch bevölkert. Im Zuge der Industrialisierung wurden die Bauern der armen Regionen, Russen aus Woronesch beispielsweise, dort angesiedelt, daher ist es rein russisch. Eine föderative Lösung ist das Mindeste, was man ihnen anbieten könnte. Ich sehe da kein Verbrechen drin, wenn eine Bevölkerung, die russisch sein will, auch ein Teil Russlands wird. Aber es entspricht natürlich nicht den Normen des Völkerrechts, wie auch die Sache mit der Krim nicht dem Völkerrecht entspricht. Aber hat denn damals die Schenkung der Ukraine durch Chruschtschow, der selber Ukrainer war, dem Völkerrecht entsprochen? 
 
Deutschland ist mit Russland historisch, kulturell und vor allem wirtschaftlich eng verbunden. 20 Jahre war das Verhältnis auch sehr gut. Wird das Rad der Geschichte gerade zurückgedreht oder ist Russland doch genug in den Westen integriert, dass diese Krise nicht gefährlich wäre? 

Die Krise ist gefährlich. Und wirklich der einzige, der sich dagegen stemmt bei uns, ist Helmut Schmidt, der gesagt hat, dass die Politik, also die Außenpolitik, die hier von der EU praktiziert wird, nicht dem Willen der Bevölkerung entspricht. Die Bevölkerung ist nicht für dieses Engagement in der Ukraine, dieses Abenteuer, denn für uns ist es bedenklich, allein schon wegen der Gaslieferungen. In der Bevölkerung findet dieses derzeitige „Putin-Bashing“ keinen großen Anklang. Und was sehr seltsam ist, da sieht man auch die Teilung zwischen Ost und West noch - bei den ehemaligen DDR Bürgern, da sympathisiert man ja eher mit Putin als mit Obama. Nicht die offiziellen Sprecher, nicht die Gaucks oder die Merkels. Also so schlimm war wohl die DDR für manche Leute auch wieder nicht. Das ist natürlich eine Verklärung im Rückblick, eine künstliche Nostalgie, aber sie ist vorhanden. Auch der Bundeskanzlerin ist es als Pfarrerstochter nicht so schlecht ergangen. 
 
Es gibt ja immer die offizielle und die hinter den Kulissen agierende Politik. Die deutsche Wirtschaft ist ja ganz eng verbunden mit Russland. Kann das jetzt wieder aufgedröselt werden? 

Ja, wir haben ja Gott sei Dank noch keine richtigen Sanktionen gemacht. Das ist eher grotesk, das Ganze, da wurden nur einige Personen betroffen. Abgesehen davon betrachte ich die Auswirkung von Sanktionen als sehr schwierig. Als ich die Auswirkungen der Sanktionen im Irak zwischen 1991 und 2003 miterlebt habe, war das derart grauenhaft. Das Wasser konnte nicht mehr gereinigt werden, die Landwirtschaft nicht mehr betrieben werden. Das war furchtbar. Die Sterblichkeit unter Kindern und Säuglingen war erschreckend. Die Deutschen müssten es ja wissen, die hatten im Ersten Weltkrieg auch eine Blockade erlebt, wo die Bevölkerung fast halb verhungert ist. Insofern sind Sanktionen ein unmoralisches Mittel der Außenpolitik. Wenn es jetzt ernst würde, man wirklich Sanktionen ergreifen würde, dann würde die deutsche Wirtschaft ungeheuer leiden. Und irgendwer wird dann an die Stelle treten. 
 
Treiben die EU und die USA nicht Russland geradezu förmlich in die Arme Chinas? 

Ja, das ist schon geschehen. Was erschreckend ist: die Amerikaner haben zwar eine falsche Sicht der Welt, aber sie gucken überall hin. Aber die Deutschen haben zu Zeiten der Globalisierung einen entsetzlichen Provinzialismus entwickelt. Sie sehen auch nicht, dass diese Eurasische Union, die Putin machen möchte, nicht gegen Westeuropa gerichtet ist, sondern die Konsolidierung Russlands in Zentralasien bedeutet. Denn, wenn Afghanistan jetzt geräumt wird und es tritt dort auch ein islamisches Chaos ein oder ein Gottesstaat oder sonst irgendetwas, dann wird das auch ausstrahlen. Unter anderem auf Usbekistan und Tadschikistan, wo die Usbeken ja schon sehr stark vertreten sind in den Widerstandslagern in Pakistan. Und dann ist natürlich da auch noch Kasachstan. Man will sich abschirmen, das ist im Grunde eine defensive Organisation, das hat man noch gar nicht begriffen, diese asiatische Dimension. Und da wäre natürlich die Ukraine als europäisches Gegengewicht ein willkommener Partner gewesen. Und das fällt jetzt weg und da bleiben dann nur noch Russland und Weißrussland und das sind eben nur 140 Millionen Menschen und davon, das darf man nicht vergessen, sind etwa auch noch einmal 20 bis 25 Millionen Muslime, und die sind nicht alle harmlos. Als ich das letzte Mal in Kasan war, der führende Imam, das war früher ein braver Tatar, und jetzt war da plötzlich ein junger Mann, der in Medina, in Saudi-Arabien ausgebildet worden ist. Da herrschte gleich ein anderer Ton. Als ich damals bei den aufständischen Tschetschenen war, bin ich auf sehr umgängliche Leute getroffen in den Tarikaten, in den islamischen Bruderschaften. Aber dann kamen auf einmal die jungen Prediger, die in Saudi-Arabien ausgebildet worden waren, und plötzlich war da eine Schranke, und ich kam nicht mehr an sie heran.

vendredi, 18 juillet 2014

A. Douguine: union économique eurasienne, alliance UE/Russie, hégémonisme américain

arton101426-480x320.jpg

Entretien avec Alexandre Douguine

Sur l'Union économique eurasienne, sur la nécessité d'une alliance UE/Russie, sur l'hégémonisme américain en Europe

 

Propos recueillis par Bernard Tomaschitz

 

Professeur Douguine, le 1 janvier 2015, l'Union Economique Eurasienne deviendra une réalité. Quel potentiel détient cette nouvelle organisation internationale?

 

AD: L'histoire nous enseigne que toute forme d'intégration économique précède une unification politique et surtout géopolitique. C'est là la thèse principale du théoricien de l'économie allemand, Friedrich List, impulseur du Zollverein (de l'Union douanière) allemand dans la première moitié du 19ème siècle. Le dépassement du "petit-étatisme" allemand et la création d'un espace économique unitaire, qui, plus tard, en vient à s'unifier, est toujours, aujourd'hui, un modèle efficace que cherchent à suivre bon nombre de pays. La création de l'Union Economique Eurasienne entraînera à son tour un processus de convergence politique. Si nous posons nos regards sur l'exemple allemand, nous pouvons dire que l'unification du pays a été un succès complet: l'Empire allemand s'est développé très rapidement et est devenu la principale puissance économique européenne. Si nous portons nos regards sur l'Union Economique Eurasienne, on peut s'attendre à un développement analogue. L'espace économique eurasien s'harmonisera et déploiera toute sa force. Les potentialités sont gigantesques.

 

Toutefois, après le putsch de Kiev, l'Ukraine n'y adhèrera pas. Que signifie cette non-adhésion pour l'Union Economique Eurasienne? Sera-t-elle dès lors incomplète?

 

AD: Sans l'Est et le Sud de l'Ukraine, cette union économique sera effectivement incomplète. Je suis d'accord avec vous.

 

Pourquoi l'Est et le Sud?

 

AD: Pour la constitution d'une Union Economique Eurasienne, les parties économiquement les plus importantes de l'Ukraine se situent effectivement dans l'Est et le Sud du pays. Il y a toutefois un fait dont il faut tenir compte: l'Ukraine, en tant qu'Etat, a cessé d'exister dans ses frontières anciennes.

 

Que voulez-vous dire?

 

AD: Nous avons aujourd'hui deux entités sur le territoire de l'Ukraine, dont les frontières passent exactement entre les grandes sphères d'influence géopolitique. L'Est et le Sud s'orientent vers la Russie, l'Ouest s'oriente nettement vers l'Europe. Ainsi, les choses sont dans l'ordre et personne ne conteste ces faits géopolitiques. Je pars personnellement du principe que nous n'attendrons pas longtemps, avant de voir ce Sud et cet Est ukrainiens, la "nouvelle Russie", faire définitivement sécession et s'intégrer dans l'espace économique eurasien. L'Ouest, lui, se tournera vers l'Union Européenne et s'intégrera au système de Bruxelles. L'Etat ukrainien, avec ses contradictions internes, cessera pratiquement d'exister. Dès ce moment, la situation politique s'apaisera.

 

Si, outre le Kazakhstan, d'autres Etats centrasiatiques adhèrent à l'Union Economique Eurasienne et que tous entretiennent de bonnes relations avec la Chine, un puissant bloc eurasien continental verra le jour: ce sera un défi géopolitique considérable pour les Etats-Unis, plus considérable encore que ne le fut jamais l'URSS…

 

AD: Non. Je ne crois pas que l'on puisse comparer les deux situations. Nous n'aurons plus affaire à deux blocs idéologiquement opposés comme dans l'après-guerre. L'idéologie ne joue aucun rôle dans la formation de cette Union Economique Eurasienne. Au contraire: pour l'Europe occidentale, cet immense espace économique sera un partenaire stratégique très attirant. L'Europe est en mesure d'offrir tout ce dont la Russie a besoin et, en échange, la Russie dispose de toutes les matières premières, dont l'Europe a besoin. Les deux partenaires se complètent parfaitement, profiteraient à merveille d'une alliance stratégique.

 

A Bruxelles, en revanche, on voit les choses de manière bien différente… On y voit Moscou et les efforts de convergence eurasiens comme une "menace". On utilise un vocabulaire qui rappelle furieusement la Guerre froide…

 

AD:  Pour que l'alliance stratégique, que je viens d'esquisser, puisse fonctionner, l'Europe doit d'abord s'auto-libérer.

 

Se libérer de quoi?

 

AD: De la domination américaine. L'UE actuelle est bel et bien dominée par Washington. D'un point de vue historique, c'est intéressant: les Européens ont commencé par coloniser le continent américain et, aujourd'hui, par une sorte de retour de manivelle, les Américains colonisent l'Europe. Pour que l'Europe puisse récupérer ses marges de manœuvre, elle doit se libérer de l'hégémonisme américain. Le continent européen doit retrouver un sens de l'identité européenne, de manière à ce qu'il puisse agir en toute autonomie, en faveur de ses propres intérêts. Si les Européens se libèrent de la tutelle américaine, ils reconnaîtront bien vite que la Russie est leur partenaire stratégique naturel.

 

La crise ukrainienne et les sanctions contre la Russie, auxquelles participent aussi l'UE, révèlent combien l'Europe est sous l'influence de Washington. Pensez-vous vraiment que l'UE est capable de s'émanciper des Etats-Unis sur le plan de la défense et de la sécurité?

 

AD: Absolument. Aujourd'hui, l'Europe se comporte comme si elle était une entreprise américaine en franchise. Les sanctions contre la Russie ne correspondent en aucune façon aux intérêts économiques et stratégiques de l'Europe. Les sphères économiques européennes le savent bien car elles ne cessent de protester contre cette politique des sanctions. Cependant, une grande partie de l'élite politique européenne est absolument inféodée aux Etats-Unis. Pour elle, la voix de Washington est plus importante à écouter que les plaintes de ses propres ressortissants. Il est intéressant de noter aussi que la grande majorité des Européens, au contraire de l'élite politique, est critique à l'égard des Etats-Unis et est, dans le fond, pro-européenne au meilleur sens du terme. Une confrontation politique adviendra en Europe, c'est quasi préprogrammé. Ce sera une sorte de révolution. Il suffit d'attendre.

 

En mai, le traité sur les livraisons de gaz entre la Russie et la Chine a été conclu: ce traité prévoit que les factures seront établies en roubles ou en renminbi. Peut-on dès lors prévoir la fin de l'hégémonie du dollar, si cet exemple est suivi par d'autres?

 

AD: Par cet accord, la Russie et la Chine cherchent de concert à imposer un ordre mondial multipolaire. Ce sera une multipolarité en tous domaines: économique, stratégique, militaire, politique et idéologique. En Occident, on croit toujours à la pérennité d'un modèle unipolaire, dominé par les Etats-Unis. L'accord sino-russe de mai dernier marque cependant la fin de ce modèle prisé à l'Ouest. Quelle en sera la conséquence? Les Etats-Unis deviendront une puissance régionale et ne seront plus une puissance globale. Mais la Russie et la Chine, elles aussi, demeureront des puissances régionales, de même que l'Europe qui se sera libérée. Le monde multipolaire de demain sera un monde de puissances régionales. L'architecture du monde en sera changée.

 

(Entretien paru dans zur Zeit, Vienne, n°27-28/2014; http://www.zurzeit.at ).

 

A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

China-Leader-Xi-Jinping-Russia-Visit.jpg

A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

The response of much western commentary to the Russia China agreements has been scepticism that they can ever burgeon into an outright partnership because of the supposedly long history of mutual suspicion and hostility between the two countries. The Economist for example refers to the two countries as “frenemies”. To see whether these claims are actually justified I thought it might be useful to give a short if rather summary account of the history of the relationship between the two countries.

Official contacts between China and Russia began with border clashes in the 1680s which however were settled in 1689 by the Treaty of Nerchinsk, which delineated what was then the common border. At this time Beijing had no political or diplomatic links with any other European state save the Vatican, which was informally represented in Beijing by the Jesuit mission.

The Treaty of Nerchinsk was the first formal treaty between China and any European power. The Treaty of Nerchinsk was basically a pragmatic border arrangement. It was eventually succeeded by the Treaty of Kyakhta of 1727, negotiated on the initiative of the Kangxi Emperor and of Peter the Great, who launched the expedition that negotiated it shortly before before his death.

The Treaty of Kyakhta provided for a further delineation of the common border. It also authorised a small but thriving border trade. Most importantly, it also allowed for the establishment of what was in effect a Russian diplomatic presence in Beijing in the form of an ecclesiastical settlement there. Russia thereby became only the second European state after the Vatican to achieve a presence in Beijing. It did so moreover more than a century before any of the other European powers. Russia was of course the only European power at this time to share a common border with China (a situation to which it has now reverted since the return to China of Hong Kong). It is also notable that the Treaty of Kyakhta happened on the initiative of Peter the Great. Peter the Great’s decision to launch the expedition that ultimately led to the Treaty of Kyakhta shows that even this supposedly most “westernising” of tsars had to take into account Russia’s reality as a Eurasian state.

For the rest of the Eighteenth Century and the first half of the Nineteenth Century relations between the Russian and Chinese courts remained friendly though hardly close. St. Petersburg was the only European capital during this period to host occasional visits by the Chinese Emperor’s representatives. During the British Macartney mission to Beijing of 1793 the senior Manchu official tasked with negotiating with Macartney had obtained his diplomatic experience in St. Petersburg. As a result of these contacts at the time of the Anglo French expedition to Beijing in 1860 Ignatiev, the Russian diplomat who acted as mediator between the Anglo French expedition and the Chinese court, could call on the services of skilled professional interpreters and was in possession of accurate maps of Beijing whilst the British and the French had access to neither. Russian diplomatic contacts with the court in Beijing during this period do not seem to have been afflicted with the protocol difficulties that so complicated China’s relations with the other European powers and which contributed to the failure of the Macartney mission. This serves as an indicator of the pragmatism with which these contacts were conducted.

This period of distant but generally friendly relations ended with the crisis of 1857 to 1860 when Russia used the Chinese court’s preoccupation with the Taiping rebellion and China’s difficult relations with the western Europeans culminating in the Anglo French expedition of 1860 to secure the annexation of the Amur region. The Chinese continue to see the third Convention of Beijing of 1860 which secured the Amur territory for Russia as an “unequal treaty”. They have however accepted its consequences and formally recognised the border (which was properly speaking part of Manchu rather than Chinese territory). At the time it must have been resented. However it is probably fair to say that Russia would have been seen in China as a marginally less dangerous aggressor during this period than the western powers Britain and France (especially Britain) if only because China’s relations with these two countries were much more important.

china-relations-stronger-than-ever.png

As the Nineteenth Century wore on relations between Russia and China seem to have improved with Russia, undoubtedly for self-interested reasons, playing an important role in the Three Power Intervention that forced Japan to moderate its demands on China following China’s defeat in the Sino Japanese war of 1895. Russian policy of supporting China and the authority of the Chinese court against the Japanese however fell by the wayside when Russia forced the Chinese court in 1897 to grant Russia a lease of the Chinese naval base of Port Arthur. This was much resented in China and damaged Russia’s image there. Russia also became drawn into the suppression of the anti-foreign 1900 Boxer Rising, an event which destabilised the Manchu dynasty and which led to a short lived Russian occupation of Manchuria to suppress the Boxers there. This is not the place to discuss the diplomacy or the reasons for the conflict which followed which is known as the Russo Japanese war of 1904 to 1905. Suffice to say that the ground war was fought entirely on Chinese territory and ended in stalemate (though with the balance starting to shift in favour of the Russians), that I know of no good English account of the war or of the events that preceded it, that the war was precipitated entirely by a straightforward act of Japanese aggression and that the popular view that the war was preceded and/or provoked by Russian economic and political penetration of Korea or plans to annex Manchuria are now known to have no basis in fact.

A radical improvement in Russian Chinese relations took place following the October 1917 revolution caused by the decision of the new Bolshevik government to renounce the extra territorial privileges Russia had obtained in China as a result of the unequal treaties. The USSR became the strongest supporter during this period of Sun Ya-tsen’s Chinese nationalist republican movement and of the Guomindang government in Nanjing that Sun Ya-tsen eventually set up. Sun Ya-tsen for his part was a staunch friend and supporter of the USSR. Though many are aware of the very close relationship between the USSR and China in the 1950s few in my experience know of the equally strong and arguably more genuine friendship between their two governments in the 1920s.

In the two decades that followed the USSR became China’s strongest international supporter in its war against Japanese aggression, a war which has defined modern China and of which the outside world knows lamentably little. During this period the USSR had to balance its support for China’s official Guomindang led government that was supposedly leading the struggle against the Japanese with its support for the Chinese Communist Party (originally the leftwing of the Guomindang movement) with which the Guomindang was often in armed conflict. The USSR also had to balance its support for China with its need to avoid a war in the east with Japan at a time when it was being threatened in the west by Nazi Germany and its allies. The skill with which the government of the USSR performed this difficult feat has gone almost wholly unrecognised.

Following the defeat of Japan in 1945 the USSR’s military support was (as is now known) crucial though obviously not decisive to the Chinese Communist Party’s victory in the civil war against the Guomindang, which led to the establishment in 1949 of the People’s Republic. A decade of extremely close political, military and economic relations followed during which the two countries were formally allies. As is now known this relationship in reality was always strained and eventually broke down in part because of mutual personal antagonism between the countries’ two leaders, Khrushchev and Mao Zedong, but mainly because of Chinese anger at the USSR’s failure to support a war to recover Taiwan and above all because of China’s refusal as the world’s most populous country and oldest civilisation to accept a subordinate position to the USSR in the international Communist movement. The rupture was made formal by Khrushchev’s decision in 1960 to withdraw from China the Soviet advisers and economic assistance that had been sent there. Supporters of sanctions may care to note that on the two occasions Russia has used sanctions (against Yugoslavia in 1948 and against China in 1960) they backfired spectacularly on Russia resulting in consequences for Russia that were entirely bad.

The Sino Soviet rupture of 1960 resulted in a decade and a half of very strained relations. An attempt to restore relations to normal following Khrushchev’s fall in 1964 was wrecked, possibly intentionally, by the Soviet defence minister Marshal Malinovsky who encouraged members of the Chinese leadership to overthrow Mao Zedong through a coup similar to the one that had overthrown Khrushchev. Relations with the USSR during this period also increasingly became hostage to Chinese internal politics with Mao and his supporters during the period of political terror known as the Cultural Revolution routinely accusing their opponents of being Soviet agents. This period of difficult relations eventually culminated in serious border clashes in 1969, an event that panicked the leadership of both countries and which led each of them to explore alignments against each other with the Americans.

This period of very tense relations basically ended in 1976 with the death of Mao Zedong who shortly before his death is supposed to have issued an injunction to the Chinese Communist party instructing it to restore relations with the USSR. Once the post Mao succession disputes were resolved with the victory of Deng Xiaoping a process of outright rapprochement began the start of which was formally signalled in the USSR by Leonid Brezhnev in a speech in Tashkent in 1982 which he made shortly before his death. By 1989 the process of rapprochement was complete allowing Gorbachev to visit Beijing in the spring of that year when however his visit was overshadowed by the Tiananmen disturbances.

Since then there has been a steady strengthening of relations. Gorbachev refused to involve the USSR in the sanctions the western powers imposed on China following the Tiananmen disturbances. Yeltsin, despite the strong pro-western orientation of his government, remained a firm advocate of good relations with China and worked to build on the breakthrough achieved in the 1980s. In 1997 in a speech in Hong Kong Jiang Zemin already spoke of Russia as China’s key strategic ally. In 1998 the two countries acted for the first time openly in concert on the Security Council to oppose the US bombing of Iraq (“Operation Desert Fox”). Subsequently both countries strongly opposed the US led attacks on Yugoslavia in 1999 and on Iraq in 2003.  Since then their cooperation in political, economic and security matters has intensified. Whilst their relations have had their moments of difficulty (eg. over Russian complaints of illicit Chinese copying of weapon systems) and the development of their economic relations has lagged well behind that of their political relations (inevitable given the disastrous state of the Russian economy in the 1990s) it is difficult to see on what basis they can be considered “frenemies”.

chinese-and-russian-special-forces.jpg

The reality is that Russia and China have for obvious reasons of history, culture and above all geography faced through most of their history in different directions: China towards Asia (where it is the supreme east Asian civilisation) and Russia towards Europe. That should not however disguise the fact that their interaction has been very prolonged (since the 1680s), – longer in fact than that of China with any of the major western powers – and generally peaceful and mostly friendly. Periods of outright hostility have been short lived and rare. Despite sharing the world’s longest border all-out war between the two countries has never happened. On the two occasions (in the 1680s and 1960s) when it briefly appeared that it might, both drew back and eventually sought and achieved a compromise. For China Russia’s presence on its northern border has in fact been an unqualified benefit, stabilising and securing the border from which the greatest threats to China’s independence and security have traditionally come.

Western perceptions of the China Russia relationship are in my opinion far too heavily influenced by the very brief period of the Sino Soviet conflict of the 1960s and 1970s. Across the 300 or so years of the history of their mutual interaction the 15 or so years of this conflict represent very much the anomaly not the rule. Given this conflict’s idiosyncratic origins in ideological and status issues that are (to put it mildly) extremely unlikely to recur again, to treat this conflict as representing the norm in China’s and Russia’s relations with each other seems to me frankly farfetched. The past is never a safe guide to the future. However on the basis of the actual history of their relations, to argue that China’s and Russia’s strategic partnership is bound to fail because of their supposed long history of suspicion and conflict towards each other is to argue from prejudice rather than fact.

Check Mating Washington in its Own Backyard with BRICSIANSE

article-2690272-1F9AE45E00000578-675_634x423.jpg

Wayne MADSEN
Strategic-Culture.org

Check Mating Washington in its Own Backyard with BRICSIANSE

 

The United States and its closest allies have attempted to isolate Russia and President Vladimir Putin from the world stage. As a result of Western support for the Ukrainian regime that came to power through violence in Kiev, actions taken by Western powers against Russia have included expelling Russia from the G-8 of capitalist powers, the freezing of the assets of Russian government officials and Russian banks, and imposing travel bands on Russian citizens.

However, Putin has check-mated U.S. President Barack Obama in the American president’s own backyard. Obama’s defenders fancy their president as a master of «11-dimensional chess». However, what is transpiring in Brazil at the summit of the BRICS nations of Brazil, Russia, India, China, and South Africa has shown the world that it is Putin, not Obama, who is the master of 11-dimensional chess. In fact, Obama could never even make it to the chess board.

Putin is visiting Brazil where he is participating in the 2014 summit in the city of Fortaleza. The BRICS summit comes as members of the Obama administration, including neo-cons like Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, have instituted plans for increased sanctions against Russia, bringing them to the level as those directed against Iran, Syria, and Cuba. 

Putin and his BRICS colleagues will sign an agreement in Fortaleza on establishing a BRICS development bank that will help bypass the neo-cons' attempt to isolate Russia from international banking networks. Any strengthening of sanctions in the same manner that U.S. sanctions have been imposed by Washington on Iran, Syria, and Cuba runs the risk of punishing Brazilian, Indian, Chinese, and South African banks and other corporations, something that could land the Obama administration in hot water before the World Trade Organization court that rules against trade practices that violate WTO regulations.

The legacy of the Obama administration is that its Cold War-era policies directed against Latin America have permanently ended America's long-standing political and economic domination of the Western Hemisphere. Obama put the final nail in the arcane Monroe Doctrine that stipulated the United States would bar non-Western Hemisphere nations, including the powers of Europe, from intervention in the Americas. The interventionist policies in countries like Venezuela and Honduras carried out by Nuland's fellow neocon ideologue Roberta Jacobson, the Assistant Secretary of State for Western Hemisphere Affairs, have resulted in a large contingent of Latin American leaders in joining Putin, Chinese President Xi Jinping, and the other BRICS leaders in Brazil for a summit where the United States will not have a seat at the table. In fact, the United States and its imperialistic policies will be a major subject in Brazil, a country that has seen its telecommunications, including the private calls and e-mail of Brazilian President Dilma Rousseff routinely spied upon by the U.S. National Security Agency.

Putin is making the most of his six-day visit to Latin America. He forgave Cuba's debt to Russia while visiting Havana and also stopped in Nicaragua and Rio de Janeiro. While in Cuba, Putin met with former Cuban leader Fidel Castro and his brother, Raul Castro, Cuba's president, two leaders who continue to infuriate the neo-con and right-wing power centers of Washington. Putin also attended the final game of the World Cup in Rio. Russia is the host of 2018 World Cup. Putin also visited Argentina where he signed a deal on nuclear energy.  The interest of Iran, Argentina, Nigeria, Syria, and Egypt in joining BRICS may soon see the group's acronym become «BRICSIANSE». Such a development would triumph the nations of the world that refuse to take orders from Washington and the presence of Syria would spell ultimate defeat of the Obama doctrine of «R2P», or «Responsibility to Protect» pro-U.S. and Western intelligence agency-financed opposition leaders intent on replacing anti-American governments with pro-U.S. regimes. Syria joining BRICS as a full or associate member would drive a stake through the heart of R2P.

The Obama administration could not convince a single South American leader to avoid the BRICS summit in Brazil. In fact, two of the South American leaders sitting down with Putin, Xi, Rousseff, and the other leaders in Brazil, Venezuela's President Nicolas Maduro and Suriname's President Desi Bouterse, have been the subject of CIA- and State Department-linked destabilization efforts and sanctions threats. Also in attendance at BRICS are Argentina's President Cristina Fernández de Kirchner, Bolivia's President, Evo Morales Chile's President Michelle Bachelet, Colombia's President Juan Manuel Santos, Ecuador's President Rafael Correa, Guyana's President Donald Ramotar, Paraguay's President Horacio Cartes, Peru's President Ollanta Humala, and Uruguay's President José Mujica. America's sanctions against Russia and its saber-rattling against China on behalf of Japan and the Philippines have fallen on deaf ears in South America. The teenager-like antics of Nuland, Jacobson, along with those of U.S. National Security Adviser Susan Rice and U.S. ambassador to the UN Samantha Power, are sure to be discussed in sideline gossip by the leaders gathered in Fortaleza.

The presence of President Santos of Colombia is particularly noteworthy. Santos recently defeated a right-wing candidate supported by the same Obama administration’s interventionists who have helped disrupt the economy of Venezuela. The losing candidate, Oscar Ivan Zuluaga, had the full support of Santos’s right-wing and pro-Israeli/pro-U.S. predecessor Alvaro Uribe. Recent disclosures have shown that Uribe instituted an NSA-like national communications surveillance system aimed at his opponents. Zuluaga’s ties with the same elements who are trying to depose Maduro in Venezuela have not been lost on Santos. He continues to engage in peace negotiations in Havana with left-wing DARC guerrillas and improve ties with Venezuela much to the chagrin of the CIA operatives who live in splendor in the Miami area of Florida.

While in Rio, Putin managed to cast off U.S. efforts to isolate him internationally by meeting with Prime Minister of Trinidad and Tobago Kamla Persad-Bissessar and Antigua and Barbuda Prime Minister Gaston Browne, in addition to Hungary's Prime Minister Victor Orban, Namibian President Hage Geingob, Gabon's President Ali Bongo, and Germany's Chancellor Angela Merkel. Merkel and Rousseff have much in common as both had their personal cell phone conversations monitored by NSA, a fact that Putin, who has provided asylum to NSA whistleblower Edward Snowden, was likely sure to have mentioned in passing.

The only attempt the United States could make to have any Latin American officials criticize contact between Western Hemisphere leaders and Putin was to arrange for Trinidad opposition leader Keith Rowley to condemn his country's prime minister's private trip to Brazil. Rowley criticized Persad-Bissessar and her grandson for meeting with Putin and other leaders in Rio because the trip was made during a labor dispute involving Trinidad’s immigration department. The power of Washington to influence events in the Western Hemisphere has truly plummeted to new depths.

The agenda of the BRICS nations is as diversified as that of any G-7 meeting, no longer called G8 after Russia was expelled. On the BRICS summit agenda are trade, development, macroeconomic policy, energy, finance, terrorism, climate change, regional security, drug smuggling and trans-border crime, industrialization of Africa, and, kin what should serve as a wake-up call to Wall Street, the World Bank, European Central Bank, the International Monetary Fund, and other tools of western capitalism, international financial institution (IFI) reform.

The security operations by BRICS in Afghanistan stand to replace those of the United State after the withdrawal of its troops from that country. Russia has led BRICS efforts on dealing with money laundering and cross-border crime and it has drawn the participation of Belarus, India, Kazakhstan, China, Kyrgyzstan, Russia, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan in its efforts. Observers from Mongolia and Armenia also joined the talks. In the area of security, synergism is apparent between the BRICS and the Shanghai Cooperation Organization (SCO) that brings Russia and China into a common security policy with central Asian states like Kazakhstan and Uzbekistan. Russia and China appear determined that Ukraine and Georgia will be the «line in the sand» for any further encroachments by George Soros- and CIA-led «R2P» revolutions in the Eurasian space. It is also clear that Putin outsmarted Obama in his own backyard.

 

“Ramiro Ledesma a contraluz”

PortadaRamiro-01-672x1024.jpg

Novedad editorial:

“Ramiro Ledesma a contraluz”.

Entrevista con el autor, Ernesto Milá.

Otra forma de ver la vida y la obra de Ramiro Ledesma. Entrevista con Ernesto Milá autor de Ramiro Ledesma a contraluz, publicado por eminves

¿De dónde salió la idea de publicar esta obra?

Este libro es una refundición de cinco artículos que publiqué en la Revista de Historia del Fascismo entre 2011 y 2013 sobre la figura de Ramiro Ledesma, su vida y su obra, a la que le hemos añadido una conclusión que da coherencia a estos ensayos. La idea surgió a la vista de los errores de interpretación sobre este líder político y doctrinario que aparecieron a partir de 1979 y que lo presentaban de manera exótica, poco realista y sin muchos contactos con el Ramiro Ledesma real. En este caso, como en muchos otros, los “devotos” son mucho más peligrosos que los enemigos. En efecto, los “devotos” no se detienen a la hora de deformar en beneficio propio la obra de su icono. En cualquier caso, el estudio sobre Ledesma era una parte de un estudio más amplio que nos habíamos propuesto realizar desde el número 1 de la Revista de Historia del Fascismo destinado a revisar la trayectoria de este sector político en España.

¿Así pues hay que hablar de un “proceso de revisión” en la historia del “fascismo español”?

En efecto, se suele pensar que solamente existió una rama “fascista” en España. No fue así. Empecemos por decir que el fascismo puede entenderse de manera estricta como un movimiento que apareció en Italia después de la Primera Guerra Mundial dotado de determinadas características o bien, de forma genérica como el conjunto de movimiento aparecidos en el período de las “entre guerras”, un poco por todo el mundo y que tenían siete rasgos propios: 1) nacionalismo, 2) antiparlamentarismo, 3) antimarxismo, 4) corporativismo, 5) estilo militar, 6) cesarismo y 7) características propias vinculadas a la nación sobre la que irrumpió. En este sentido, todas estas características pueden aplicarse en España, tanto a las JONS, como a Falange Española, como a Renovación Española y a varios pequeños grupos formados en torno a personalidades notables como Giménez Caballero. Creo que, en sentido genérico es hora de revisar la historia del fascismo español, resituarlo en su tiempo y explicar porqué fue una oportunidad frustrada durante la II República, después de la guerra civil y en la transición.

¿Cuáles han sido las principales deformaciones sobre la obra de Ramiro?

En primer lugar se ha visto en Ledesma a un revolucionario “furibundo”, una especie de fanático incendiario que agitaba las teas desde las barricadas anticapitalistas. Nada más ajeno a la realidad. Ledesma es un revolucionario solamente porque plantea los valores, las ideas y las vías para invertir la decadencia histórica de España. Otros han querido ver en él a un “nacional-bolchevique” o a un “europeísta”, cosas que nunca fue ni por asomo. Se ha dado importancia a un antisemitismo del que nunca hizo gala. Se ha dicho de él que era un “fascista”, cuando él consideraba a este término como específicamente aplicable a Italia y él se definió siempre como “nacional-sindicalista”. Se le ha presentado como un hombre de izquierdas, algo que despreciaba profundamente. Y se ha dicho, finalmente, que era ateo o, simplemente, que “murió donde quiso”… en realidad, murió tras haber comulgado clandestinamente en la cárcel y siendo fusilado en una de las sacas habituales de la época junto a otros miembros de partidos de extrema-derecha. También se ha falseado sus opiniones sobre la derecha…

¿Así pues no estaba contra la derecha?

Sí lo estaba. La crítica que realiza a Gil Robles, por ejemplo, es implacable. Pero hay que recordar que Gil Robles era una especie de democracia-cristiana de derechas de la época y que existieron otras formas de derecha en la II República: los carlistas (a los que jamás criticó), los alfonsinos (con los que mantuvo amistad desde los primeros tiempos de La Conquista del Estado y que le ayudaron en varias ocasiones), la revista Acción Española (con la que colaboró y con cuyo fundador, Ramiro de Maeztu mantuvo una amistad y un debate que llegó a momentos antes de su asesinato), con Calvo Sotelo, etc. Ledesma solamente ataca despiadadamente, es cierto, a la CEDA y a Gil Robles, no al resto de componentes de la “derecha de la derecha”. El desprecio que nutre hacia el doctor Albiñana es relativo y se basa en que su espíritu matemático y filosófico chocaba con la simplicidad de postulados del Partido Nacionalista Español, con uno de cuyos miembros, Delgado Barreto, colaboró en la iniciativa de El Fascio.

Aludes a la estrategia política ideada por Ramiro Ledesma ¿a qué te refieres con ello?

10.jpgLedesma fue un doctrinario, pero también un hombre de acción. Era consciente de que meditar sobre las ideas solo es admisible si se tiene el valor de llevarlas a la práctica. Eso implica elegir una estrategia, unas tácticas, unos objetivos políticos, un criterio organizativo y formar una clase política dirigente. Se ha aludido bastante al Ramiro Ledesma doctrinario, pero nada en absoluto al estratega político. Y a partir de 1933 tenía una estrategia muy clara: la formación de un “gran partido fascista español” que agrupara a distintas ramas dispersas hasta entonces y a distintos líderes, necesarios todos ellos para alcanzar la masa crítica suficiente para derrocar a la frustrada república y construir un Estado Nacional Sindicalista. En ese sentido, el camino seguido por Ledesma es la estrategia de construcción del partido sumando distintas fuerzas ya existentes y dispersas hasta ese momento, algunas de las cuales incluso en el mundo anarco-sindicalista. Si Ledesma participó en la experiencia de El Fascio fue precisamente por eso, para favorecer una iniciativa unitaria, y si a última hora lanzó Nuestra Revolución fue para crear un medio “aceptable” para que sectores del anarco-sindicalismo asumieran los mismos ideales por los que estaba trabajando Falange Española.´

¿Ramiro y José Antonio compartían idénticos puntos de vista?

La evolución en el pensamiento de José Antonio fue rápida y sorprendente y de ella dimos cuenta en nuestro estudio titulado José Antonio y los no-conformistas. La evolución en Ledesma fue menos drástica. Simplemente, fiel a su proyecto de construcción de un gran partido fascista en España, tras colaborar en El Fascio, ingresó en Falange Española. Se dieron errores de conducción política en aquellos primeros pasos de FE y, para colmo, aparecieron rivalidades entre los dos líderes, fomentadas por personajes de poco valor más preocupados por sembrar cizaña que por sacar adelante el movimiento. Ledesma se escindió del partido y estuvo separado de José Antonio durante algo más de un año. Especialmente las primeras semanas posteriores a la escisión fueron de una dureza inusitada que se expresó a través de La Patria Libre por parte de Ledesma y de los primeros números de Arriba por parte de José Antonio. Dos meses después los ataques mutuos se atenuaron y luego desaparecieron, gracias al esfuerzo de los varios amigos comunes entre ambos. Ledesma aprovechó para escribir sus dos obras, ¿Fascismo en España? y el Discurso a las Juventudes de España y fue consciente de que había quedado descabalgado de la estrategia que él mismo había contribuido a crear. A partir de entonces, ambos, Ledesma y Primo de Rivera, iniciaron una reaproximación que llevaría al primero a visitar en la cárcel al segundo y a establecer algún tipo de colaboración tardía, en las semanas previas al estallido de la guerra civil, de la que Nuestra Revolución fue el eco.

¿Terminaron reconciliándose?

En mi opinión sí. Hay datos suficientes para pensar en la posibilidad de esa reconciliación. Ambos eran impulsivos, pero al mismo tiempo inteligentes. Se necesitaban el uno al otro. Y lo sabían. Después de la crisis de la escisión en el verano del 35 se inicia la reaproximación que culminará en mayo con la visita de Ramiro a la cárcel y con el posterior lanzamiento de Nuestra Revolución.

En tu libro nos ha llamado la atención el que dediques un capítulo a la novela de juventud de Ledesma, El sello de la muerte ¿a qué se debe?

En primer lugar, hay que decir que se trata de una novela de juventud, poco trabajada, argumentalmente floja especialmente en su segunda parte, pero que aporta datos sobre la psicología de Ledesma en su juventud. De hecho, es el único testimonio sobre las convicciones de Ledesma en su adolescencia y sobre su psicología. Hay que recordar que tras ese período juvenil, Ledesma se dedicó al estudio de la filosofía, conoció a Giménez Caballero quien lo introdujo tanto en las nuevas corrientes que circulaban por Europa en la época y luego se dedicó a la política. Para tener una visión completa de la aventura intelectual y existencial de Ramiro Ledesma era inevitable que aludiéramos con detenimiento a El Sello de la Muerte.

¿Cuál es tu opinión personal sobre Ledesma?

En el libro hay más de 500 citas bibliográficas sobre Ledesma, así que he procurado elaborarlo como tesis mucho más que como opinión personal. No todo el pensamiento político de Ledesma es rescatable en nuestros días (su concepción del sindicalismo, por ejemplo, era el de los años 30 que respondía a las exigencias de lucha contra el capitalismo de aquel momento histórico y que no se parece en nada al actual), era inevitable que en el análisis del capitalismo o del marxismo, Ledesma se refiriera a una época que ya queda muy distante en el tiempo. Pero de Ledesma queda sobre todo su método de análisis de la historia reciente de España en los dos últimos siglos (esa “gran pirámide de fracasos”) que creo mantiene todavía actualidad y vigor, su patriotismo de carácter social y, finalmente, su estilo de hombre de teoría pero también de acción, una síntesis que hoy está casi completamente ausente. Ledesma no fue como algunos nos han dicho que era, pero es una personalidad que vale la pena conocer, forma parte de nuestras raíces históricas y culturales, enseña que sin estrategia las ideas políticas son construcciones en el aire, inaplicables en la realidad. Nos dice mucho sobre el estilo, la austeridad y el temple necesarios en nuestros días.

Ficha de la obra:

Título: Ramiro Ledesma a contraluz.

Subtítulo: Por un comprensión integral de su vida y de su obra

Autor: Ernesto Milá

Editorial: EMInves

Formato: 15 x 23 cm, tripas en papel ahuesado

Portada: cuatricomía, plastificada en mate, con solapas

Número de páginas: 414

Precio: 22,00 euros + 4,00 de gastos de envío

jeudi, 17 juillet 2014

¿Jihad global contra los BRICS?

carte-de-lava.jpg

Nuevo califato del siglo XXI en Irak/Siria: ¿jihad global contra los BRICS?

Alfredo Jalife Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La nebulosidad sobre la sorprendente creación y propagación del grupo sunita jihadista Estado Islámico de Irak y el Levante (Siria y Líbano) –Isil, por sus siglas en inglés, y Daesh en árabe–, que ha generado aparente confusión (ver Bajo la Lupa, 18, 25 y 29/6/14), se empieza a disipar por sus alcances geoestratégicos en la frontera del triángulo RIC (Rusia, India y China), cuyos tres miembros forman parte del ascendente BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica), a 14 días de celebrar su sexta cumbre en Fortaleza.

El primer día del ayuno islámico del Ramadán, un dato simbólicamente ilustrativo fue escenificado por Isil/Daesh, que deja oficialmente de lado su nombre por el de Estado islámico: el lanzamiento del califato islámicoen los territorios bajo su ocupación militar, y nombró a su enigmático líder Abu Bakr al-Baghdadi como su nuevo califa (que significa sucesor del profeta Mahoma en árabe).

El temerario lanzamiento del nuevo califato por el Estado islámico sunita es un triple anatema para el chiísmo universal de 300 millones de feligreses (20 por ciento del total islámico global): 1) el califato, que nace con loscompañeros del profeta, es eminentemente sunita y motivo de la ruptura sucesoria con los chiítas seguidores de Alí (primo de Mahoma); 2) Abu Bakr fue el primer califa del sunismo, padre de la legendaria Aisha y uno de los suegros del profeta, y hoynom de guerre del nuevo califa del siglo XXI, y 3) el califato sunita proclamado llega hasta las fronteras de Irán en la provincia de Diyala para vincularse con Alepo (Siria), en la frontera turca.

El primigenio califato fue abolido con la derrota del Imperio Otomano en la Primera Guerra Mundial, lo cual significó el reparto de su féretro mediante la artificial cartografía medioriental del tratado secreto anglo-francés Sykes-Picot que el nuevo califato del siglo XXI ha dado por muerto al borrar de facto la transfrontera de Siria e Irak, lo cual beneficia el nuevo trazado militar del Kurdistán iraquí.

Las reverberaciones del nuevo califato del siglo XXI son enormes a escala local/transfronteriza/regional y euroasiática, en medio de su epifenómeno multidimensional –donde el control de los hidrocarburos juega un papel preponderante–, cuando sus implicaciones prospectivas se plasman en su irredentismo cartográfico tanto de su jihad petrolera como de su proyección geopolítica para los próximos cinco años.

A alguien le convino la guerra de 1980-1988 focalizada entre los árabes de Irak (en la etapa de Saddam Hussein) contra los persas de Irán (en la fase del ayatola Jomenei), para que luego Estados Unidos/Gran Bretaña/OTAN librasen sus dos guerras puntuales en contra de Irak (1990/1991 y 2003/2011) del nepotismo dinástico de los Bush (padre e hijo).

Irak, hoy en delicuescencia, lleva 34 años ininterrumpidos de guerras caleidoscópicas y entra a un nuevo estadio: una guerra etno-teológica que puede durar otros 30 años –réplica de las guerras europeas del siglo XVII– entre sunitas y chiítas, que abarca ya nítidamente a varios países del gran Medio Oriente (en la definición del general israelí Ariel Sharon: de Marruecos a Cachemira y de Somalia al Cáucaso): Irak, Siria, Líbano, Yemen, Bahréin, Arabia Saudita (en su parte oriental petrolera, donde predomina la minoría chiíta), y en la que participan a escala regional tras bambalinas (ya muy vistas) las seis petromonarquías del Consejo de Cooperación Árabe del Golfo Pérsico, Turquía, Jordania e Irán, sin contar el Kurdistán iraquí (gran aliado de Israel).

El nuevo califato del siglo XXI en el mero corazón euroasiático comporta implicaciones profundas en el triángulo geoestratégico de los RIC, que ostentan relevantes minorías islámicas, a diferencia de Estados Unidos y todo el continente americano, en donde la presencia musulmana es microscópica: 0.8 por ciento de la población en Estados Unidos; Sudamérica, 0.42 por ciento, y todo el continente americano, 1.6 por ciento.

Es mi hipótesis que el nuevo califato del siglo XXI y su jihad global, tanto petrolera como geopolítica, carcome las fronteras islámicas del triángulo RIC y desestabiliza su conformación demográfica interna –con un total de casi 200 millones de islámicos en su seno–, tomando en cuenta la doble contención que ejerce Estados Unidos contra Rusia y China (mediante la doctrina Obama).

Con antelación ya había expuesto el preponderante factor islámico en India, que se encuentra ante un tsunami demográfico-geopolítico.

Vlady Putin declaró que “los acontecimientos provocados por Occidente en Ucrania son una muestra concentrada de una política de contención (¡supersic!) contra Rusia ”.

No se pueden soslayar los vasos comunicantes entre Ucrania, el mar Negro, el Transcáucaso y el gran Medio Oriente, donde brilla intensamente el factor chechenio.

A juicio de Putin, después del fracaso del mundo unipolar,Occidente pretende imponer a otros países sus principios, convirtiendo el planeta en un cuartel mundial. ¡Uf!

Durante el paroxismo de la guerra fría, el libro predictivo de la disolución de la URSS, El imperio resquebrajado: la revuelta de las naciones en la URSS , de la aristócrata francesa Helène Carrère d’Encausse, exhibió la vulnerabilidad cohesiva de la URSS debido al galopante crecimiento demográfico de su poligámica población islámica.

Los políticos de Estados Unidos, entre ellos el vicepresidente Joe Biden, vuelven a repetir el modelo demográfico del imperio resquebrajado, ya reducido a la mínima expresión de Rusia, donde existe una relevante minoría islámica de alrededor de 15 por ciento de su población (20 millones del total) asentada en la región Volga/Ural y en el hipersensible Cáucaso norte (Daguestán, Chechenia, etcétera).

China también ostenta unaminoría islámica sunita muy inquieta, ostensiblemente azuzada desde el exterior: los célebres uigures –de origen mongol, conectados con sus congéneres de Asia central y Turquía–, que predominan en la Región Autónoma de Xinjiang, que ascienden a 10 millones (según el censo de 2010).

La superestratégica región de Xinjiang, que mide 1.6 millones de kilómetros cuadrados, detenta pletóricos yacimientos de petróleo, constituye la mayor región productora de gas natural de toda China y ostenta importantes reservas de uranio.

La conexión comercial de Xinjiang con Kazajstán es del mayor orden geoestratégico en el corazón euroasiático.

En fechas recientes, los separatistas uigures sunitas han intensificado sus atentados en el mero corazón de China, en su capital Pekín.

Los separatistas uigures, que buscan derrocar al gobierno chino local, están inspirados por la teología de la jihad global avant la lettre y que ahora proclama y reclama el nuevo califato del siglo XXI, con el que muy bien pudieran conectarse.

¿Forma parte del cuartel mundial  de Occidente el nuevo califato del siglo XXI y su jihad global contra los BRICS?

02/07/2014

alfredojalife.com

Twitter: @AlfredoJalifeR_

Facebook: AlfredoJalife

Pierre de Brague sur Méridien Zéro

Pierre de Brague: le Cercle Proudhon, une révolution conservatrice à la française?

00:05 Publié dans Entretiens, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cercle proudhon, histoire, entretien, france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

« L'EFFACEMENT DU POLITIQUE » DE PIERRE LE VIGAN

«L'EFFACEMENT DU POLITIQUE» DE PIERRE LE VIGAN

Un livre indispensable de réflexion pour l'été

Michel Lhomme 
Ex: http://metamag.fr 

L’Union européenne traverse une crise grave. Le nier et poursuivre une politique de fuite en avant vers l'Est ou le Sud - « plus d’Europe ! » – ne fait qu'accentuer davantage le rejet de l’Europe mais il y a  pire : la dépolitisation de l'homme européen.

L'Union européenne s’est bâtie contre les Etats. Elle se veut l'amorce de l'Etat universel rêvé par Kant, la concrétisation du cosmopolitisme politique. Nous le rêvions humain et démocratique, il se révèle technocratique et totalitaire. L’attitude du Parlement européen est typique à cet égard. Une étude de la Diète fédérale allemande a établi récemment que 85 % de nos lois et règlements proviennent désormais de Bruxelles, ce qui vide de sens le principe même de subsidiarité et les délibérations de nos Parlements nationaux. Le mode d'être de la politique est la gouvernance à savoir la gestion des « affaires courantes », l'absence de toute autorité. 

 
C'est ce que Pierre Le Vigan appelle « l'effacement du politique », la dépolitisation du monde. Elle est le règne du droit, la dictature du droit, la république des juges au cœur du grand marché. « Toute société a un  droit oral ou écrit », nous rappelle Le Vigan mais « notre société se veut régie par le droit » (p.126). Ce n'est effectivement pas la même chose. Il faut dix ans pour rédiger un règlement ou une directive européenne, dix ans pour la modifier.
 
La directive, résultat de la réflexion des experts vaut alors force de loi. Le peuple, même par ses représentants, n'est jamais consulté. On comprend, par l'analyse, que Pierre Le Vigan brosse du néo-constitutionnalisme contemporain ce sentiment que nous avons de ne plus pouvoir rien faire au quotidien. Ce sentiment d'absence de liberté n'est pas indépendant du processus de marchandisation extrême qui est à l'œuvre. Il en est au contraire sa logique même. On ne nous prive pas de notre liberté individuelle mais de toute liberté collective. Le pouvoir judiciaire est ainsi la nouvelle religion du temps ( p.136 ), les directives et les décrets arbitraires, le mode quotidien de gouvernement. Cela illustre le passage de la démocratie représentative à la démocratie procédurale, analysée aussi par les argentins Alberto Buela et Luis Maria Bandieri. Le droit est vidé, marchandisé, privatisé. Pierre Le Vigan fait la généalogie de ce processus, de Machiavel et Hobbes à Habermas,  et c’est le grand apport de ce livre que de mettre à jour les racines profondes de la dépolitisation de l’Europe.

Chez les économistes, on avancera que la zone euro est en crise, que la monnaie unique est inadaptée à des économies divergentes. On ne fait pas vivre en effet dans la même zone monétaire un marchand de machines-outils ou de voitures de luxe, l’Allemagne, et un marchand d’olives ou un armateur sans pavillon national, la Grèce, sauf à instituer une union de transfert des riches vers les pauvres. Mais Pierre Le Vigan va plus loin et rappelle l'essentiel, l'erreur européenne :  vouloir construire une unité politique par l'économique.

On sait que Jacques Delors ne lira pas Pierre Le Vigan. C'est un hommage. Delors a raillé plusieurs fois le concept, selon lui « bien français », de l' «  Europe puissance ». A deux reprises en Commission des Affaires Etrangères et en Commission des Affaires Européennes, il a martelé l’utopie de l’Europe puissance, ajoutant qu’il n’y aurait jamais de politique étrangère commune. Pourtant, l’Union européenne a été pensée comme un bloc et construite comme tel dans les années 1950/60 pour faire pièce à la Guerre Froide et aux deux blocs, les Etats-Unis et l’U.R.S.S. S'il est illusoire de croire qu’une organisation de vingt-huit, bientôt trente Etats-nations, puisse constituer une force homogène, l'Europe n'existera pas non plus comme un agrégat de nations ou un galimatias d'Etats. De plus, il n'y a pas accord sur l'Europe culturelle ( malgré l'Homère de Dominique Venner ), sur l'Europe religieuse ( malgré la chrétienté de François ), sur l'Europe linguistique ( malgré le mythe indo-européen de Nouvelle Ecole ), sur l'Europe ethnique ( malgré l'homme blanc de Terre et Peuple ). Alors n'y aurait-il pas ou plus de substance européenne ? Mais alors quelle Europe  ? Pierre Le Vigan en appellerait-il à un nouveau monde politique : l’ère des puissances relatives ? 

La mondialisation des échanges dépasse le cadre des organisations régionales et singulièrement celui de l’Union européenne en pleine récession. En matière de politique étrangère, notre destin ne se joue plus sur la Vistule et l’Oder-Neisse, mais en Méditerranée, en Afrique, dans les pays du Levant, en Chine et dans tout le Pacifique. Mais peut-on encore parler d'une hyperpuissance capable d’imposer unilatéralement ses choix au monde ? Les Etats-Unis commencent de plus en plus à coaliser désormais les autres contre lui. A chaque tentative hégémonique correspond une nouvelle coalition qui se constitue et se défait : l’Irak, la Syrie, la Libye, le réchauffement climatique  (Paris sera le siège, au mois de décembre, de la conférence sur le climat ). L’ancien Secrétaire à la Défense américaine, Donald Rumsfeld utilisait une formule juste: selon lui, aujourd'hui, « c’est la mission qui commande la coalition ». Alors, de quelle Europe avons-nous besoin ? De quelle mission ? Il faut poser la question. D'une Europe populaire ? D'une Europe de la puissance ? D'une Europe politique mais de quelle politique, pour quelle politique ? 

Le bon sens cartésien nous guide : l’Union européenne s’est élargie, elle doit s’amaigrir. 80 % des compétences doivent redescendre au niveau des Etats. Il faut réconcilier la souveraineté nationale et la coopération européenne. Si les formes cité, nation, empire sont obsolètes, si l'Etat de  droit se trouve dissous dans le droit et le tout juridique, l'état universel n'en est pas moins impossible parce qu'il contredit la nature politique de l'homme, empêche la dialectique de la reconnaissance et donc la réalisation de l'Histoire. Mais quelle unité politique défendre alors à l'échelon européen ? De fait, la Cour fédérale allemande a fermement rappelé en juin 2010 qu’il n’y avait pas de peuple européen, mais des peuples allemand, français, italien, etc. Et qu’en tout état de cause, pour l’Allemagne, le dernier mot appartenait à la seule Diète fédérale ! Le meilleur moyen, dès lors, est de constituer un Parlement européen à partir des Parlements nationaux – des Commissions aux Affaires européennes – qui siégerait ponctuellement dans une Union européenne fortement recentrée ou d'accepter la suzeraineté de la puissance allemande en Europe (ce qui ne se peut).

Ces mois prochains, la question de l’Union européenne se reposera par l'attitude du Royaume Uni, l'indépendance possible de l'Ecosse, un référendum britannique à venir. La Grande-Bretagne devrait sortir de l'Union européenne mettant alors l'Union Européenne au bord d'une implosion à la soviétique. Depuis des décennies, de Rome à Lisbonne, la petite Europe des Traités a vécu dans la contradiction entre une idéologie fédéraliste sous-jacente et la pratique intergouvernementale. Elle a tenté d'ignorer la confusion antidémocratique de ses institutions par la « gouvernance » oligarchique et un surcroît d’ultralibéralisme. L'Union européenne a nié radicalement la souveraineté populaire. S'agit-il donc de retrouver le nationalisme, l'identité collective de base, le citoyen européen ?
 
Pour Pierre Le Vigan, non, il s'agit de penser une refondation européenne mais sans nationalisme. Mais alors, de quel modèle politique peut éclore la refondation européenne ? De l'idée de confédération, la forme d’une confédération des Etats européens pouvant inclure la Fédération de Russie et la Turquie pour la simple raison que ces deux Etats participent et ont toujours participé à l’équilibre européen. Mais, il s'agit de confédérer par en bas (la généralisation de la démocratie participative au niveau local) et par en-haut, en posant les conditions de la coopération diplomatique des différentes nations européennes. Il est donc bien question de retrouver en interne le vieux principe fédératif (Proudhon ?), le solidarisme (Léon Bourgeois), l'associationnisme (Louis Blanc ?) et en externe, la coopération et le consensus diplomatique sans l’uniformité.
 
Tout reposerait donc sur un principe de subsidiarité bien compris. Comme le souligne à la fin de son ouvrage au style clair, concis et largement référencé, c’est vers l'idée d'Empire, de « confédération des peuples d’Europe » que s'oriente Pierre Le Vigan. Dans la conclusion d'un commentaire judicieux, Bruno Guillard pose les bonnes questions : fédération, empire, confédération, état fédéral ou alliance inter étatique ?... C'est effectivement tout un programme et nous attendons avec impatience l'analyse plus poussée des formes politiques impériales qui éclairerait sa proposition. Pourquoi ? Parce que Pierre Le Vigan est un autodidacte (« personne ne me fascine davantage que les autodidactes » dit Jacques Attali !) de la philosophie et que c'est, comme pour les artistes ou les écrivains, chez eux, qu'on retrouve le plus la créativité des concepts, chère à Deleuze.

On comprend en tout cas entre les lignes pourquoi, par exemple, il n'y aura pas de dissolution en France. C'est que la classe dirigeante française et l'équipe Valls sont les grands prêtres du « nouvel ordre mondial », spécifiquement désignés pour mener au nom de la Liberté, la révolution du Droit destinée à transformer les communautés nationales en un magma humain, une poussière d’hommes dépolitisées dont la seule issue ontologique sera l'immanence, le carpe diem, l'immédiateté épicurienne ou le réalisme-sceptique à la Clément Rosset. À ce titre, les corps désertés du bien commun et de la politique seront voués à n’être plus que des hommes banaux, normaux comme l'aime à le dire si bien François Hollande c'est-à-dire des non-citoyens. Las, ce beau programme qui a en fait énormément progressé depuis deux ans transformera les cours d'Education civique en « moraline », l'autorité en totalitarisme de l'édredon. Sans nuances, le modèle européen entraîne le chaos civil sous le « talon de fer » de Big Brother. Cette déconstruction et remodelage juridique est sans doute l’aspect le plus inquiétant de la grande transformation en cours. Celle pour laquelle nos dirigeants sont mandatés en tant qu’exécutants de missions géographiques sectorielles, État par État. Leur tâche essentielle, celle à laquelle ils ne peuvent ni ne doivent renoncer, vise la fusion en un même espace tricontinental du libre-échange généralisé et de la marchandisation de tous les aspects de la vie. C'est cette mission qui cet été et est en train de se mettre en place dans l'opacité la plus absolue et l'absence de toute contestation à travers le méga traité transatlantique en cours de négociation. 

Rappelons que pour le « Pacte commercial transatlantique » applicable entre l’Union Européenne et les deux Amériques (un traité similaire relie déjà le Canada et les Etats-Unis), le gouvernement de Valls a accepté de signer une clause de secret relative au contenu des négociations, lesquelles se déroulent au niveau de la Commission européenne à l’exclusion des membres du Parlement européen. Ainsi, le gouvernement ira jusqu'au bout de ses réformes en entretenant à sa guise le brouillard démocratique par de fausses concertations parce que sa mission est justement  de dépolitiser la France, d'effacer le politique chez des citoyens à la réputation tellement récalcitrante qu'on rêve outre-Atlantique d'en changer la nature et, à Paris de les remplacer. Nonobstant, ils semblent oublier une réalité essentielle : l'« esprit français » déteint aussi chez ses « invités » fussent-ils sans papiers !

Pierre Le Vigan, L’Effacement du politique / La philosophie politique et la genèse de l’impuissance de l’Europe, préface d’Eric Maulin, éditions La Barque d’Or, 15 € (+ 4 € de frais de port), 164 pages, labarquedor@hotmail.fr

Du même auteur:
Inventaire de la modernité avant liquidation, Avatar éditions 2007.
Le front du cachalot. Carnets de fureur et de jubilation, Dualpha 2009.
La tyrannie de la transparence. Carnets II, L’Aencre 2011.
Le malaise est dans l’homme. Psychopathologie et souffrances psychiques de l’homme moderne, Avatar éditions 2011.
La banlieue contre la ville. Comment la banlieue dévore la ville, La Barque d’Or, 2011.
Ecrire contre la modernité, précédé d’Une étude sur la philosophie des Lumières, La Barque d’Or, 2012.. 

Carl Schmitt on the Tyranny of Values

Carl Schmitt on the Tyranny of Values

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com

Schmitt1.jpgCarl Schmitt’s two essays on “The Tyranny of Values” (1959 [2] and 1967 [3]) are typical of his work. They contain simple and illuminating ideas which are nevertheless quite difficult to piece together because Schmitt presents them only through complex conversations with other thinkers and schools of thought. In “The Tyranny of Values” essays, Schmitt’s target is “moralism,” which boils down to doing evil while one thinks one is doing good.

Schmitt is an enemy of political moralism because he thinks it has profoundly immoral consequences, meaning that it creates a great deal of needless conflict and suffering. Schmitt defends a somewhat amoral political realism because he thinks that its consequences are actually moral, insofar as it reduces conflict and suffering.

In Schmitt’s view, one of the great achievements of European man was to subject war to laws [4]. Schmitt calls this “bracketed” warfare. Wars had to be lawfully declared. They were fought between uniformed combatants who displayed their arms openly, were subject to responsible commanders, and adhered to the rules of war. Noncombatants and their property were protected. Prisoners were taken. The wounded were cared for. Neutral humanitarian organizations were respected. And wars could be concluded by peace treaties, because the aims of war were limited, and the enemy and his leaders were not criminalized or proscribed, but recognized as leaders of sovereign peoples with whom one could treat.

Schmitt makes it clear that the rules of war are something different from Christian “just war” theory. Bringing justice or morality into wars actually intensifies rather than moderates them. Indeed, the classical rules of war were quite cynical about morality and justice. Wars could be launched out of crude self-interest, but they could be terminated out of crude self-interest too. Leaders may not have been good enough to avoid wars, but neither were they bad enough that the war had to be prosecuted until their destruction. All parties recognized that if they were scoundrel enough to make war, they were also decent enough to make peace. But by limiting the intensity and duration of wars, this cynicism ended up serving a higher good.

Of course the ideal of “bracketed warfare” had its limits. It did not apply in civil wars or revolutions, since in these both parties deny the legitimacy or sovereignty of the other. Nor did it apply in colonial or anti-colonial wars, primarily fought against nonwhites, and the barbarism also spilled over to the treatment of rival European colonizers. Furthermore, within Europe herself, the ideal of bracketed warfare was often violated. But the remarkable thing is not that this ideal was violated—which is merely human—but that it was upheld in the first place.

If, however, war is moralized, then our side must be good and their side must be evil. Since reality is seldom so black and white, the first necessity of making war moral is to lie about oneself and one’s enemy. One must demonize the enemy while painting one’s own team as innocent and angelic victims of aggression. This is particularly necessary in liberal democracies, which must mobilize the masses on the basis of moralizing propaganda. In a fallen world, moralists are liars.

But the conviction that one is innocent and one’s enemy is evil licenses the intensification of conflict, for all the rules of bracketed warfare now seem to be compromises with evil. Furthermore, even though a negotiated peace is the swiftest and most humane way to end a war, if one’s enemy is evil, how can one strike a bargain with him? How can one accept anything less than complete and unconditional surrender, even though this can only increase the enemy’s resistance, prolong the conflict, and increase the suffering of all parties?

War can be moralized by religious or secular aims. But whether one fights in the name of Christ or Mohammed, or in the name of liberty, equality, and fraternity, the result is to prolong and intensify conflict and suffering.

Moralism, however, is destructive in the political realm as a whole, not just in war (which is merely politics by other means). In “The Tyranny of Values,” Schmitt is concerned with the injection of morality into the legal realm. But we must understand that Schmitt does not oppose moralizing law because he thinks that the law should be amoral or immoral. Instead, Schmitt thinks that the law is already sufficiently moral, insofar as it is capable of reducing conflict in society. Schmitt opposes the introduction of value theory into law because he thinks that it will increase social conflict, thus making the law less moral.

Schmitt’s argument is clearest in the 1959 version [2] of “The Tyranny of Values,” which was a talk given to an audience of about 40 legal theorists, philosophers, and theologians on October 23, 1959, in the village of Ebrach, Bavaria. Later, Schmitt had 200 copies of the paper printed up for distribution among friends and colleagues.

Schmitt points out that value theory emerged at the end of the 19th century as a response to the threat of nihilism. Up until that time, moral philosophy, politics, and law had managed to muddle through without value theory. But when the possibility of nihilism was raised, it seemed necessary to place values on a firm foundation. The three main value theorists Schmitt discusses are the sociologist Max Weber (1864–1920), who holds that values are subjective, and philosophers Nicolai Hartmann (1882–1950) and Max Scheler (1874–1928), who defended the idea of objective values.

Although many people believe that value relativism leads to tolerance, Schmitt understood that relativism leads to conflict:

The genuinely subjective freedom of value-setting leads, however, to an endless struggle of all against all, to an endless bellum omnium contra omnes. In such circumstances, the very presuppositions about a ruthless human nature on which Thomas Hobbes’ philosophy of the state rests, seem quite idyllic by comparison. The old gods rise from their graves and fight their old battles on and on, but disenchanted and, as we today must add, with new fighting means that are no longer weapons, but rather abominable instruments of annihilation and processes of extermination, horrible products of value-free science and of the technology and industrial production that follow suit. What for one is the Devil is God for the other. . . . It always happens that values stir up strife and keep enmity alive.

But Schmitt argues that objective values are not the solution to the conflicts created by subjective values:

Have the new objective values dispelled the nightmare which, to use Max Weber’s words, the struggle of valuations has left in store for us?

They have not and could not. To claim an objective character for values which we set up means only to create a new occasion for rekindling the aggressiveness in the struggle of valuations, to introduce a new instrument of self-righteousness, without for that matter increasing in the least the objective evidence for those people who think differently.

The subjective theory of values has not yet been rendered obsolete, nor have the objective values prevailed: the subject has not been obliterated, nor have the value carriers, whose interests are served by the standpoints, viewpoints, and points of attack of values, been reduced to silence. Nobody can valuate without devaluating, revaluating, and serving one’s interests. Whoever sets a value, takes position against a disvalue by that very action. The boundless tolerance and the neutrality of the standpoints and viewpoints turn themselves very quickly into their opposite, into enmity, as soon as the enforcement is carried out in earnest. The valuation pressure of the value is irresistible, and the conflict of the valuator, devaluator, revaluator, and implementor, inevitable.

A thinker of objective values, for whom the higher values represent the physical existence of the living human beings, respectively, is ready to make use of the destructive means made available by modern science and technology, in order to gain acceptance for those higher values. . . . Thus, the struggle between valuator and devaluator ends, on both sides, with the sounding of the dreadful Pereat Mundus [the world perish].

Schmitt’s point is that a theory of objective values must regard all contrary theories as false and evil and must struggle to overcome them, thus prolonging rather than decreasing social conflict. This is the meaning of “the tyranny of values.” Once the foundations of values have been challenged, conflict is inevitable, and the conflict is just as much prolonged by conservative defenders of objective values as by their subjectivistic attackers: “All of Max Scheler’s propositions allow evil to be returned for evil, and in that way, to transform our planet into a hell that turns into paradise for value.”

What, then, is Schmitt’s solution? First he offers an analogy between Platonic forms and moral values. Platonic forms, like moral values, cannot be grasped without “mediation”:

The idea requires mediation: whenever it appears in naked directness or in automatical self-fulfillment, then there is terror, and the misfortune is awesome. For that matter, what today is called value must grasp the corresponding truth automatically. One must bear that in mind, as long as one wants to hold unto the category of “value.” The idea needs mediation, but value demands much more of that mediation.

Recall that Schmitt is addressing legal theorists. His recommendation is that they abandon value theory, which is an attempt to grasp and apply values immediately and which can only dissolve civilization into conflict. He recommends instead that they return to and seek to preserve the existing legal tradition, which mediates and humanizes values.

In a community, the constitution of which provides for a legislator and a law, it is the concern of the legislator and of the laws given by him to ascertain the mediation through calculable and attainable rules and to prevent the terror of the direct and automatic enactment of values. That is a very complicated problem, indeed. One may understand why law-givers all along world history, from Lycurgus to Solon and Napoleon have been turned into mythical figures. In the highly industrialized nations of our times, with their provisions for the organization of the lives of the masses, the mediation would give rise to a new problem. Under the circumstances, there is no room for the law-giver, and so there is no substitute for him. At best, there is only a makeshift which sooner or later is turned into a scapegoat, due to the unthankful role it was given to play.

What Schmitt refers to obliquely as a “makeshift” in the absence of a wise legislator is simply the existing tradition of jurisprudence. This legal tradition may seem groundless from the point of view of value theorists. But it nevertheless helps mediate conflicts and reduce enmity, which are morally salutary results, and in Schmitt’s eyes, this is ground enough for preserving and enhancing it.

In the expanded 1967 version [3] of “The Tyranny of Values” the already vague lines of Schmitt’s argument are further obscured by new hairpin turns of the dialectic. But the crucial distinction between abstract value theory and concrete legal traditions is somewhat clearer. My comments are in square brackets:

The unmediated enactment of values [basing law on value theory] destroys the juridically meaningful implementation which can take place only in concrete forms, on the basis of firm sentences and clear decisions [legal traditions]. It is a disastrous mistake to believe that the goods and interests, targets and ideals here in question could be saved through their “valorization” [the foundations provided by value theory] in the circumstances of the value-freedom of modern scientism. Values and value theory do not have the capacity to make good any legitimacy [they do not provide foundations for jurisprudence]; what they can do is always only to valuate. [And valuation implies devaluation, which implies conflict.]

The distinction between fact and law, factum and jus, the identification of the circumstances of a case, on the one hand, appraisement, weighing, judicial discovery, and decision, on the other, the discrepancies in the report and the votes, the facts of the case and the reasons for decision, all that has long been familiar to the lawyers. Legal practice and legal theory have worked for millennia with measures and standards, positions and denials, recognitions and dismissals.

Legal tradition is founded on thousands of years of problem-solving and conflict resolution. It needs no other foundation. Value theory adds nothing to law, and it has the potential to subtract a great deal by increasing social conflict and misery. Schmitt’s “The Tyranny of Values” essays thus fall into the skeptical tradition of conservative social theory founded by David Hume, which argues that evolved social traditions are often wiser than theorists offering rational critiques — or rational foundations.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/07/carl-schmitt-on-the-tyranny-of-values/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/Croesus-and-Solon-1624-xx-Gerrit-van-Honthorst.jpg

[2] 1959: http://www.counter-currents.com/2014/07/the-tyranny-of-values-1959/

[3] 1967: http://www.counter-currents.com/2014/07/the-tyranny-of-values-1967/

[4] subject war to laws: http://www.counter-currents.com/2012/07/the-political-soldier-carl-schmitts-theory-of-the-partisan/

mercredi, 16 juillet 2014

Hommage à Hans Becker von Sothen (1959-2014)

Hommage à Hans Becker von Sothen (1959-2014)

11bd57ab4e.jpgLe 26 juin, Hans Becker von Sothen nous quittait inopinément, à l'âge de 56 ans. Cet aristocrate, issu d'une famille du Slesvig-Holstein, vivait à Graz en Autriche depuis 2003, où il exerçait des fonctions importantes auprès de l'éditeur Stocker. Il a été foudroyé par une crise cardiaque. Lecteur et directeur de projets auprès de la maison d'édition Arès, du même groupe, il avait pour tâche essentielle de lire et relire les manuscrits et d'accueillir de nouveaux auteurs. L'an dernier, il avait publié son premier livre, dont le sujet, inhabituel et original, était les "légendes imagées", c'est-à-dire les falsifications, les montages et manipulations au départ d'images ou de photos que véhiculent les presses de propagande. Cet ouvrage (Bild-Legenden - Fälschungen, Fakes, Manipulationen) avait attiré l'attention de tous les intéressés dans l'espace linguistique allemand. Une deuxième édition de ce travail va d'ailleurs paraître incessamment.

 

9783902732040.jpgHans Becker von Sothen était aussi le rédacteur en chef d'un magazine en ligne, fondé par Martin Graf, "unzensuriert.at". C'est pourquoi il passait plusieurs jours chaque semaine à Vienne. Il était membre de la corporation étudiante "Kösener Corps Hildeso-Guestphalia", étroitement lié au "troisième camp" national-libéral autrichien. Membre du comité directeur de l'AKVS (Alpenländischer Kulturverband Südmark / Association culturelle des pays alpins des marches du Sud) à Graz, il s'intéressait au sort, souvent malheureux, des Allemands ethniques du Sud-est de l'Europe. Au cours de ces derniers mois, ce journaliste dynamique travaillait à son deuxième livre, consacré à l'essence et à l'action de la franc-maçonnerie: pour réaliser cet ouvrage, ce polyglotte chevronné avait compulsé des ouvrages en plusieurs langues européennes. Avant de s'être installé à Graz, Hans von Sothen, qui avait étudié à Fribourg, Göttingen et Berlin, avait écrit pour Junge Freiheit (Berlin) et l'Ostpreussenblatt (Hambourg) et pour une fondation privée à Munich.

 

 

 

(Hommage paru dans zur Zeit, Vienne, n°27-28/2014).

 

Früherer Geschäftsführer der FKBF (Förderstiftung Konservative Bildung und Forschung) verstorben

Trauer um Hans Becker von Sothen

Wir trauern um Hans Becker von Sothen, der am Donnerstag, den 26. Juni 2014, völlig unerwartet im Alter von 55 Jahren verstorben ist.

Becker von Sothen war von 2001 bis 2003 Geschäftsführer der Förderstiftung Konservative Bildung und Forschung (FKBF), damals noch mit Sitz in München. Bis in die Gegenwart hinein blieb er der FKBF verbunden.

Die Eröffnung der von der Förderstiftung getragenen Bibliothek des Konservatismus im Jahre 2011 verfolgte er mit größter Sympathie und trug durch erhebliche Bücher- und Zeitschriftenspenden aus seiner Privatbibliothek zu ihrem Wachstum bei. Noch im Januar dieses Jahres stellte Becker von Sothen in unserem Haus das von ihm verfaßte Buch Bild-Legenden: Fotos machen Politik – Fälschungen, Fakes, Manipulationen (Ares-Verlag, Graz 2013) vor.

Mit Hans Becker von Sothen verlieren wir einen treuen Freund und Weggefährten. Wir werden ihm stets ein ehrendes Andenken bewahren.

 

00:15 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans becker von sothen, autriche, allemagne, hommage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Snowden : «Le chef de l’EIIL, Al Baghdadi, a été formé par le Mossad»

Snowden : «Le chef de l’EIIL, Al Baghdadi, a été formé par le Mossad»

Auteur : Al Imane

L’ancien employé à l’Agence nationale de sécurité américaine, Edward Snowden, a révélé que les services de renseignement britannique et américain, ainsi que le Mossad, ont collaboré ensemble pour la création de l’ex-EIIL ou l’État islamique en Irak et au Levant, selon l’agence d’information iranienne Farsnews.

Snowden a indiqué que les services de renseignement de trois pays, à savoir les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’entité sioniste ont collaboré ensemble afin de créer une organisation terroriste qui soit capable d’attirer tous les extrémistes du monde vers un seul endroit, selon une stratégie baptisée « le nid de frelons ».

Les documents de l’Agence nationale de sécurité américaine évoque « la mise en place récente d’un vieux plan britannique connu sous le nom de “nid de frelons” pour protéger l’entité sioniste, et ce en créant une religion comprenant des slogans islamiques qui rejettent toute autre religion ou confession ».

Selon les documents de Snowden, « la seule solution pour la protection de “l’État juif” est de créer un ennemi près de ses frontières, mais de le dresser contre les États islamiques qui s’opposent à sa présence ».

Les fuites ont révélé qu’« Abou Bakr al-Baghdadi a suivi une formation militaire intensive durant une année entière entre les mains du Mossad, sans compter des cours en théologie et pour maîtriser l’art du discours ».


- Source : Al Imane

Bulletin célinien n°365

 

 
Le Bulletin célinien n°365
juillet/août 2014
 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°365.
 
Au sommaire :

- Marc Laudelout : Bloc-notes [Société des études céliniennes]
- Frédéric Saenen : Les Entretiens avec le Professeur Y au miroir de Sainte-Beuve
- Philippe Alméras : « La littérature à travers Céline » ou les bonheurs et les tourments du célinien discret
- Éric Mazet : Voyages [mars-décembre 1926]

Le Bulletin célinien, c/o Marc Laudelout, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, BE 1200 Bruxelles.

Abonnement annuel : 55 € (onze numéros). Courriel : bulletinlfc@gmail.com

Shia Mosques Targeted in Turkey and Korans Burnt

tumblr_mz5qopxmK61rasnq9o1_500.gif

Shia Mosques Targeted in Turkey and Korans Burnt

Nuray Lydia Oglu and Noriko Watanabe

Modern Tokyo Times (http://themoderntokyotimes.com )

The Shia Muslim population is persecuted in nations like Bahrain, Iraq, Pakistan, Saudi Arabia, Syria, Yemen, and in other nations throughout the mainly Muslim world. However, recent events in Egypt and Turkey are setting off alarm bells because despite being small minorities in both nations, it is clear that militant Sunni followers are intent on intimidating their respective minorities. More worryingly, in Turkey the Prime Minister of this nation, Recep Tayyip Erdogan, openly spoke about his contempt towards the Shia. This reality puts into perspective how the Shia and Alevi are viewed in modern day Turkey under the current Erdogan government.

Erdogan commented this year that:These people [Gulen movement members] have three major characteristics. They practice taqiyya [religiously sanctioned dissimulation], they lie, they slander. As a result, they are involved in sedition, malice. They are much worse than Shiites. Shiites cannot compete with them.”

Of course, the main malice was aimed at the Gulen movement but Erdogan can’t help but to spread hatred based on his estranged mindset. At the same time, it is clear that Erdogan is playing the sectarian card against the government of Syria. Similarly, the leader of Iraq doesn’t trust the intentions of Erdogan based on various issues but also related to religious and sectarian factors.

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times comments: “Currently, Takfiri fanatics are beheading and slaughtering in Iraq and Syria – and in other parts of the world like Somalia. However, despite the enormous depravity of Takfiri sectarian fanatics it is abundantly clear that NATO Turkey is a haven. This reality is based on various terrorist sectarian groups that can function both sides of the Syria and Turkey border based on the sinister policies of the current Erdogan government. Therefore, the recent attacks against Shia mosques in Turkey is like a mirror based on the internal and external policies of Erdogan.”

In June and July this year two Shia mosques (Shia also called Jaafaris in Turkey) were burnt in the Esenyurt part of Istanbul. These two arson attacks are following on in the footsteps of Erdogan and his sectarian policies against Syria – and his insincere comments about the Shia.

Lee Jay Walker states: “Apparently, the attack against the Muhammediye Mosque led to several Korans being burnt. Of course, the same Takfiri and religious militants that rebuke a lone individual in America for threatening to burn the Koran, remain ominously silent when the Shia are butchered in various nations and when vast numbers of Korans are blown up by terrorists. After all, many Shia mosques have been targeted in nations like Iraq, Pakistan and Syria. Likewise, Sunni militants in Nigeria under Boko Haram burn the holy books of Christians and Muslims alike. Therefore, the burning of Korans by Sunni militant zealots is following the usual sectarian angle – along with a Takfiri mindset that thrives on hatred.”

In Turkey, the Shia community is only small but like in Malaysia it is clear that the central government views this community with discontent. It may well be that the current problems facing the Shia in Turkey pale in significance when compared with the outright massacres against the Shia community in several nations. However, a slippery slope is a very worrying trend therefore it is hoped that the Erdogan government will be reprimanded internally and externally based on playing the sectarian card.

Lee Jay Walker gave guidance to both writers

http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2014/07/tremblay-turkish-shiites-secterian-hate-crime-isis-syria.html

mtt

Modern Tokyo News is part of the Modern Tokyo Times group

http://moderntokyotimes.com Modern Tokyo Times – International News and Japan News

http://sawandjay.com Modern Tokyo Times – Fashion

http://moderntokyonews.com Modern Tokyo News – Tokyo News and International News

http://global-security-news.com Global Security News – Geopolitics and Terrorism

00:05 Publié dans Actualité, Islam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, islam, chiisme, chiites, levant, proche orient, asie mineure | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Putin busca una Latinoamérica unida, fuerte e independiente

Pamlat.png

 

El líder ruso hizo varias importantes declaraciones en una entrevista concedida a las agencias Prensa Latina e Itar-Tass en vísperas de su gira por varios países latinoamericanos. Abordó un amplio abanico de temas de interés común desde la cooperación comercial hasta el relevo de la Copa Mundial de Fútbol, que se encuentra en su recta final en Brasil para trasladarse luego a Rusia, que acogerá los partidos del Mundial 2018.

El respeto de Latinoamérica a la libertad y a otras culturas

Según el presidente ruso, en la región latinoamericana "son fuertes las tradiciones del respeto a la libertad, respeto a otros pueblos y otras culturas y, normalmente, son casi nulas las contradicciones entre Estados; tampoco hay ganas de seguir el juego de 'divide y vencerás'. Al revés, están dispuestos a trabajar conjuntamente para defender su casa latinoamericana común".

Putin aseguró que actualmente la cooperación con los Estados de América Latina es una de las direcciones claves y muy prometedoras de la política exterior de Rusia. "El multilateralismo en los asuntos mundiales, el respeto al derecho internacional, el fortalecimiento del papel central de la ONU y el desarrollo sostenible son los principios que nos unen", enfatizó. El mandatario ruso agradeció a los sudamericanos por su apoyo en las iniciativas internacionales promovidas por Rusia, "incluidos la desmilitarización del espacio, el fortalecimiento de la seguridad internacional en materia de información, la inadmisibilidad de la glorificación del nazismo".

"Es crucialmente importante para nosotros que en las relaciones entre Rusia y América del Sur se mantenga una continuidad que refleje los intereses fundamentales y nacionales, independientemente de la formación política que lidere en uno u otro país de la región en este momento", afirmó.

La idea de imponer a naciones los modelos de desarrollo ajenos es inconsistente

En relación al actual orden mundial, el presidente ruso considera que "el mundo del siglo ХХI es global e interdependiente, por lo cual ningún Estado o grupo de Estados puede resolver los principales problemas internacionales por su cuenta. Asimismo, cada intento de establecer algún 'oasis de estabilidad y seguridad' está condenado al fracaso".

Según Putin, los diversos desafíos y amenazas de los tiempos modernos exigen negarse a los intentos de imponer a otras naciones los modelos de desarrollo ajenos. Advirtió que "esa actitud ya había demostrado su inconsistencia. No solo no ayuda a arreglar los conflictos, sino lleva a la inestabilidad y al caos en asuntos internacionales".

Refiriéndose al escándalo del espionaje masivo de EE.UU., opinó que "no solo se trata de una hipocresía pura en las relaciones entre los aliados y los socios, sino también de un ataque directo a la soberanía de un Estado, una violación de los derechos humanos y de la privacidad". Aseguró que Rusia está dispuesta a cooperar a la hora de elaborar un sistema de medidas para garantizar la seguridad de información internacional.

La Celac y la Unión Aduanera, dispuestas a cooperar

En referencia a la integración ruso-latinoamericana, el presidente ruso calificó como prometedor el establecimiento de contactos entre la Celac y los países miembros de la Unión Aduanera, el Espacio Económico Común.

"Estamos abiertos a interactuar de manera sustancial también con otras asociaciones de integración en la región latinoamericana, incluso en el marco de la comunidad que está emergiendo. Me refiero a la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur), el Mercado Común del Sur (Mercosur), la Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (Alba), la Alianza del Pacífico (AP), el Sistema de la Integración Centroamericana (SICA) y la Comunidad del Caribe (Caricom)", aseguró.

Especificó que Rusia está interesada en crear alianzas plenas, tecnológicas, de proyectos y producción con los países de la región, aprovechar al máximo las posibilidades de las economías complementarias, cooperación en materias tan importantes como la petrolera y la gasífera, la hidroenergía y la energía atómica, la construcción de aviones y de helicópteros, las infraestructuras y, en los últimos tiempos, también la biofarmacia y la tecnología de la información.

"Aprecio mucho el diálogo con la presidenta argentina"

Argentina es hoy el principal socio estratégico de Rusia en América Latina, en la ONU y en el G20. "Nuestra visión de las principales cuestiones de política internacional es parecida o coincidente. Igualmente entendemos que es necesario formar una estructura mundial nueva, más justa y policéntrica que se base en el derecho internacional y en el papel central coordinador de la ONU", afirmó Putin que también mencionó el aprecio que tiene "al diálogo constructivo y confidencial con la presidenta Cristina Fernández de Kirchner".

"En la última década el volumen del comercio ruso-argentino se ha multiplicado por seis y ha alcanzado un punto firme de 1.800 millones de dólares que nos permite considerar a Argentina uno de los principales socios económicos y comerciales de Rusia en la región de América Latina", dijo. Añadió que se prestará una atención especial a la intensificación de la cooperación tecnológica e inversionista especialmente en los sectores de energía, energía atómica y maquinaria. Además, mencionó la cooperación en la Antártida que "nos parece prometedora".

Sobre la posibilidad de la integración de Argentina al grupo BRICS, afirmó que Rusia aprecia el deseo del Gobierno argentino de unirse al grupo, aunque especificó que por el momento la cuestión de aumentar el número de miembros del BRICS no se contempla desde el punto de vista práctico. "Primero se deben optimizar los numerosos formatos de cooperación establecidos en el grupo", concluyó.

En Cuba, Rusia está dispuesta "a recuperar las oportunidades perdidas"

Las relaciones ruso-cubanas se basan en una larga tradición de amistad inquebrantable y en la gran experiencia de una cooperación fructífera que es única en muchos aspectos. "En los años noventa del siglo XX los ritmos de nuestra cooperación bilateral se redujeron un poco y los socios extranjeros de otros países nos dejaron atrás en varias áreas", confesó Putin. Sin embargo, el presidente ruso aseguró que los dos países están dispuestos a recuperar las posibilidades perdidas.

"Hoy Cuba es uno de los principales socios de Rusia en la región. Nuestra cooperación es de carácter estratégico y está orientada a largo plazo. Tenemos una coordinación estrecha en el campo de la política exterior y en el marco de las organizaciones multilaterales. Nuestras posturas respecto a muchos temas globales y regionales coinciden", afirmó.

Especificó que actualmente se estudian unos grandes proyectos en el campo de la industria y las altas tecnologías, la energía, la aviación civil, el uso pacífico del espacio cósmico, la medicina y la biofarmacia. "Una de las más importantes áreas de nuestro trabajo conjunto es intensificar los intercambios culturales".

Además el presidente contó que debido al desarrollo en Cuba de la Zona Económica Especial de Mariel, han mostrado su interés por emprender la cooperación una serie de empresas rusas especializadas en particular en la fabricación de productos metálicos y plásticos, de piezas de repuesto para automóviles, en ensamblaje de tractores y en el montaje de maquinaria pesada para la industria ferroviaria.

Se refirió también al proyecto de la compañía Zarubezhneft S.A. que en agosto del 2013 comenzó la perforación del primer pozo de explotación en el yacimiento Boca de Jaruco.

El potencial de la cooperación con Brasil no está desarrollado completamente

El presidente confirmó que Rusia apoya a Brasil como candidato digno y fuerte para un puesto permanente en el Consejo de Seguridad de la ONU y se mostró seguro de que este país potente y de rápido crecimiento tiene una función importante en la formación de la nueva estructura mundial policéntrica.

Según el presidente ruso, a pesar que desde hace mucho tiempo Rusia y Brasil desarrollan activamente el diálogo político, la cooperación militar, técnica y cultural, el potencial de la cooperación económica y comercial con Brasil no se está aprovechado completamente. "Además, en este contexto de inseguridad en la economía mundial se ve cierta reducción del intercambio comercial bilateral (3,3% en 2013). Para corregir esa situación necesitamos diversificar los vínculos comerciales: aumentar los suministros de artículos de alta tecnología y maquinaria, desarrollar la cooperación en las áreas de aviación y energía y en la agricultura".

Relevo en la sede del Mundial: desde Brasil a Rusia

El jefe de Estado ruso contó que por invitación de la presidenta de Brasil y del presidente de la FIFA asistirá a la final del campeonato para participar en la ceremonia del traspaso del país anfitrión a Rusia. "En 2018 Rusia acogerá por primera vez en su historia este evento deportivo mundial tan popular. En febrero y marzo ya celebramos los Juegos Olímpicos y Paralímpicos de Invierno en Sochi y sabemos muy bien lo difícil que es organizar un evento de estas dimensiones", precisó.

Aseguró que Rusia sigue de cerca la experiencia de Brasil, que también va a organizar los Juegos Olímpicos en 2016. Sin embargo, reveló que en algunos aspectos Rusia planea ir más allá del país anfitrión del Mundial 2014. "Hemos incluido en la ley federal un régimen de visados especial para los extranjeros que van a ayudar a preparar el campeonato del 2018. En la víspera de las competiciones y durante su celebración no solo todos sus participantes oficiales –deportistas, árbitros, entrenadores etc.– sino también los hinchas podrán visitar Rusia sin visados. Esto es un evento sin precedentes en la historia de los campeonatos de fútbol", concluyó.

Finalmente, el presidente destacó la participación latinoamericana en el Mundial. Dijo que lo seguía de cerca cuando se lo permitía el horario y pudo apreciar el "brillante y espectacular fútbol" que han mostrado las selecciones de los países latinoamericanos.

¿Por qué la gira de Putin por América Latina es histórica? Conozca sus puntos clave

Bolivia, Cuba, Argentina, Brasil, Ecuador, Venezuela, Colombia, Guyana, Paraguay, Perú, Surinam y Chile: estos son los países cuyos líderes se reunirán con el presidente ruso, Vladímir Putin. Aquí presentamos los puntos clave de esta gira histórica.

Putin visitará América Latina del 11 al 16 de julio. Los medios coinciden en señalar esta gira como histórica, ya que en cuatro días Putin completará un programa de reuniones sin precedentes. Prevé visitar tres Estados latinoamericanos y participar en la cumbre del grupo BRICS y en un foro adicional con los 12 líderes de América del Sur.

Argentina

Por primera vez Putin se reunirá con su homóloga argentina, Cristina Fernández de Kirchner, en el país latinoamericano. Previamente los líderes habían podido verse solo en el marco de eventos protocolarios como la cumbre del G20 en San Petersburgo.

Durante la visita del mandatario ruso a Argentina el 12 de julio, Putin y Kirchner tienen previsto discutir las formas de cooperación de ambos países en la ONU y el G20, así como la posibilidad de ampliar la cooperación en el marco de los formatos de integración regional: Mercosur, Unasur y las perspectivas de cooperación entre los BRICS y la SELAC.

Se espera que se firme un acuerdo intergubernamental sobre la cooperación en el campo de la energía atómica con fines pacíficos.

Brasil

En Brasil Putin participará en la cumbre del BRICS, asistirá a la final de la Copa del Mundo en la ciudad de Río de Janeiro y tiene previsto participar en la simbólica ceremonia en la que Brasil entregará el relevo de la organización de la Copa del Mundo a Rusia, donde en 2018 se celebrará este evento deportivo. Rusia se compromete a sacar provecho a la experiencia brasileña.

Al día siguiente, en la capital brasileña Putin se entrevistará con la presidenta Dilma Rousseff en el marco de conversaciones bilaterales. Los presidentes tienen previsto firmar contratos sobre energía, sanidad, transporte, agricultura, aduanas, cultura y educación. Putin y Rousseff coordinarán la actuación de sus países en la ONU, el bloque BRICS, el G20 y la OMC, así como mediante la integración regional.

Cuba

Putin se reunirá con los hermanos Castro y firmará documentos sobre cooperación industrial, energía, aviación, sanidad y situaciones de emergencia. Uno de los proyectos clave es la creación cerca de La Habana de un centro de transporte que incluirá el aeropuerto internacional de San Antonio de los Baños, una terminal de carga y un puerto marítimo. El proyecto prevé atraer la inversión extranjera.

BRICS

El 15 y el 16 julio en la cumbre del BRICS Putin llevará a cabo una serie de reuniones bilaterales breves con los líderes de China, Xi Jinping, Sudáfrica, Jacob Zuma, la India, Narendra Modi, Venezuela, Nicolás Maduro, Uruguay, José Mujica, y Bolivia, Evo Morales.

Por primera vez Putin podrá contactar personalmente con Mujica, así como con Modi.

"La primera reunión personal entre Putin y Modi tiene como objetivo confirmar la actitud general para preservar la continuidad y garantizar el desarrollo sostenido de las relaciones privilegiadas de asociación estratégica entre los dos países. Se espera que se prestará especial atención a la preparación de la próxima cumbre ruso-india, que este año se llevará a cabo en la India", señalan los portavoces del Kremlin.

"La reunión de Putin con Xi Jinping será la tercera de este año. Los dos líderes discutirán los avances de los acuerdos de Shanghái, incluido el suministro de gas. Las partes planean discutir temas candentes de la agenda internacional, en particular en el contexto de la profundización de la coordinación de la política exterior de Rusia y China en el ámbito internacional", señalan los portavoces del Kremlin.

El dólar, camino a la irrelevancia: la estrategia antidólar de los BRICS toma forma

La presidenta del Banco de Rusia viajará a China para concretar un sistema de intercambio rublo-yuan que también se discute a nivel de los BRICS. Analistas creen que el dólar va camino a la irrelevancia y que el mismo EE.UU. cava su propia tumba.

La presidenta del Banco Central de Rusia, Elvira Nabiulina, se reunió esta semana con Vladímir Putin para informarle sobre el progreso del próximo acuerdo de intercambio rublo-yuan con el Banco Popular de China "a fin de facilitar el comercio". "Estamos discutiendo con China y con nuestros socios del BRICS el establecimiento de un sistema de intercambio multilateral que permita transferir dinero a uno u otro país si es necesario", indicó la presidenta del Banco de Rusia, agregando que la próxima semana tendrá una reunión en Pekín.

Según el diario 'The Voice of Russia', "los intercambios de divisas entre los bancos centrales de los países BRICS facilitarán la financiación del comercio y evitarán completamente el dólar". Según el rotativo, el nuevo sistema podría también actuar como una especie de FMI, ya que permitirá "a los miembros de la alianza dirigir los recursos para financiar a los países más débiles".

Aunque algunos analistas consideran que una alianza antidólar no podrá privar a la divisa estadounidense de su estatus de moneda de reserva mundial, hay quienes expresan la importancia de establecer una alianza internacional de países dispuestos a deshacerse de esta. Por su parte, Andréi Kostin, presidente del banco estatal ruso VTB, recordó en el canal Rossía 24 que el presidente del Banco de Francia propuso, como represalia a la millonaria multa impuesta por Washington al banco francés BNP Paribas, que el comercio con China se hiciera en yuanes o euros.

"Si esta tendencia actual continúa, pronto el dólar será abandonado por la mayoría de las economías mundiales importantes y será expulsado de la financiación del comercio global", reseña 'The Voice of Russia', agregando que "la intimidación de Washington" hará que incluso los aliados de EE.UU. den la espalda a las políticas internacionales impuestas desde la Casa Blanca. "El dólar puede estar ya más allá de su punto de no retorno en su camino hacia la irrelevancia", concluyó.

Rusia propone a los BRICS crear un banco de combustible

Rusia ha propuesto establecer una asociación energética de los BRICS que incluiría la creación de un banco de combustible de reserva y de un instituto de energía, dijo el asistente presidencial Yuri Ushakov.

"Rusia tiene la intención de proponer a la consideración una serie de temas específicos, a saber: una asociación energética de los BRICS cuyas actividades estén dirigidas a garantizar la seguridad energética de los países participantes, llevar a cabo la investigación y el análisis de los mercados mundiales de hidrocarburos. En el marco de esta asociación proponemos un banco de combustible de reserva y el Instituto de la Política Energética de los BRICS", dijo Ushakov, y agregó que el presidente ruso, Vladímir Putin, anunciará estas iniciativas en la cumbre del grupo en Fortaleza de los días 15 y 16 de julio.

Además, Rusia también propone la creación de una universidad que reúna los principales centros educativos superiores de los cinco países y que se especialice en temas económicos y técnicos.

Durante la cumbre del BRICS en Fortaleza, los líderes de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica crearán el Banco de Desarrollo, cuya oficina principal estará en Shanghái, añadió Ushakov, citado por Itar-Tass.

Además del Banco de Desarrollo, los BRICS crearán la Fundación de Reservas de Divisas, que contará con 100.000 millones de dólares. Las obligaciones de los países se distribuirán de la siguiente manera: Rusia, India y Brasil proporcionarán 18.000 millones de dólares cada uno; Sudáfrica, 5.000 millones; y China, 41.000 millones.

Una reunión plenaria de la cumbre del BRICS se dedicará a la búsqueda de nuevas fuentes de crecimiento económico. Además, los líderes de los cinco países se reunirán con la presidencia del Consejo Empresarial de los BRICS.

 
elespiadigital.com
La información más inteligente

Raymond De Becker, intellectuel réprouvé

 

574097_Cover.jpg

Raymond De Becker, intellectuel réprouvé

par Marc Laudelout

Becker_jpg.jpgAlors que Raymond De Becker (1912-1969) vivait misérablement à Paris après la guerre, on l’aurait bien étonné si on lui avait dit qu’il ferait l’objet d’un colloque universitaire dans son pays, une quarantaine d’années après sa mort. Ce sont les actes de ce colloque qui sont édités aujourd’hui. Qui était Raymond De Becker et quel lien (indirect) avec Céline ? Ce journaliste belge, auteur du mémoriel Livre des Vivants et des Morts (1942), dirigea le quotidien Le Soir durant l’Occupation. Raison pour laquelle il fut lourdement condamné à la Libération. En mars 1941, il participa, aux côtés d’Édouard Didier, à la fondation des Éditions de la Toison d’Or derrière lesquelles se trouvait le groupe de presse allemand Mundus qui dépendait du Ministère des Affaires Étrangères allemand. Entre 41 et 44, la Toison d’Or publiaune centaine de titres dont une majorité d’ouvrages de fiction. Les essais historiques et politiques étaient sélectionnés par De Becker, les œuvres de fiction par Édouard et Lucienne Didier. En mai 1944, cette maison d’édition publia, en accord avec Robert Denoël, Guignol’s band, avec cette bande, fort recherchée par les collectionneurs : « Une révolution littéraire » (voir ci-contre). Dans les années 80, un célinien a dépouillé l’intégralité de la presse francophone belge des années d’occupation ¹. Dont le quotidien Le Soir  que De Becker dirigea jusqu’en septembre 1943. Le 29 octobre 1940, Le Soir publie en première page une lettre ouverte, « Céline, vous aviez raison », rédigée par Edmond Nasy, jeune journaliste rexiste bientôt en rupture de ban avec le chef du mouvement. C’est également dans Le Soir que Louis Carette, futur Félicien Marceau de l’Académie française, publia plusieurs chroniques littéraires. Ainsi, le 22 avril 1941, il met en parallèle le succès de Céline avec le rejet de la littérature de type symboliste. Curieusement la sortie des Beaux draps ne donna lieu à aucun compte rendu. Trois ans plus tard, Guignol’s band n’est pas davantage commenté. Pire : en juillet 1944, le journaliste Paul Modave dénonce l’aspect « décadent » de l’œuvre célinienne. À cette période, Raymond De Becker a rompu depuis un an avec la Collaboration, justifiant sa décision par l’incertitude manifestée par Degrelle de s’attacher à défendre une structure étatique belge. Mais De Becker ne fut pas que l’un des chefs de file de la collaboration intellectuelle durant la seconde Occupation allemande en Belgique. C’est tout son itinéraire qui est retracé, en plusieurs contributions distinctes, dans ce passionnant volume : d’abord sa jeunesse catholique (qui le fit côtoyer Henry Bauchau et Hergé) ; puis sa période activiste où il milite pour un régime autoritaire, corporatiste et régionaliste de type médiéval, suivie de son engagement neutraliste, puis collaborationniste ;  son séjour helvétique après sa détention et la découverte de la psychanalyse jungienne ; enfin sa participation à la maison d’édition Planète et sa revue éponyme fondées par Louis Pauwels. Recueil foisonnant qui constitue, comme l’écrivent justement les préfaciers, « une utile porte d’entrée pour aborder des thèmes aussi variés que le corporatisme, le non conformisme, l’européisme, la collaboration, l’épuration, la psychanalyse ou l’ésotérisme. »

 Marc LAUDELOUT

 

Olivier DARD, Étienne DESCHAMPS et Geneviève DUCHENNE (dir.), Raymond De Becker (1912-1969). Itinéraire et facettes d’un intellectuel réprouvé, P.I.E. Peter Lang, coll. « Documents pour l’histoire des francophonies », n° 32, 2013, 409 p. (50,30 €).

Note:

1. Marc Laudelout, « Céline dans la presse belge de l’Occupation (1940-1944) »,  Tout Céline, 5 , À la Sirène[Liège], 1990, pp. 137-149.