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jeudi, 10 mai 2012

Jésus au Cachemire?

Moestasjrik / “’t Pallieterke”:

Jésus au Cachemire?

carte.gifUn récit traditionnel évoque parfois la présence des tribus perdues d’Israël sur le territoire afghan actuel. D’autres parlent de leur présence au Cachemire voisin, où, dit-on, elles auraient reçu la visite d’un certain Jésus de Nazareth. Telle était, de toutes les façons, la thèse d’un aristocrate russe, Nicolaï Notovitch qui l’a consignée dans un ouvrage “Le Voyage de Jésus au Cachemire et ses prêches aux tribus perdues d’Israël”, publié en 1890 après une expédition aventureuse dans l’Himalaya. Notovitch affirmait qu’il avait trouvé un manuscrit de la main même de Jésus dans un monastère lamaïste du Ladakh, la partie ethniquement tibétaine du Cachemire.

Selon Notovitch, Jésus aurait voyagé entre sa treizième et sa vingt-neuvième année à travers l’Iran, se serait rendu auprès des communautés juives d’Afghanistan puis aurait visité les sites sacrés de l’Inde. Il y aurait étudié les traditions les plus profondes, parfois pour les reprendre à son compte mais aussi, plus souvent, pour les rejeter car, tout comme les Pharisiens de Palestine, les sages de l’Orient l’auraient considéré comme un polémiste original et innovateur. Jésus aurait ainsi rejeté le système indien des castes, ce qui confèrerait à sa pensée une dimension égalitaire et finalement très moderne, trop moderne, dirions-nous, pour ne pas être suspecte. Ce n’est qu’après avoir littéralement fait le plein de savoir que Jésus est revenu en Palestine, où il a commencé son étonnante carrière de “Messie”. Ses mémoires sur ses années de formation en Orient, il les aurait laissées dans la bibliothèque d’un monastère, où Notovitch les aurait vues dix-huit siècles plus tard. Jusqu’à présent, Notovitch aurait donc été le seul à les avoir vus, car personne n’a plus jamais retrouvé ultérieurement ce fameux manuscrit.

Le récit de voyage de Notovitch a été immensément populaire dans les cercles qui s’adonnaient à la théosophie, sorte de doctrine mélangeant bouddhisme et christianisme, dont est issu l’actuel mouvement “New Age”. La thèse de Notovitch y est considérée comme une preuve du statut de gourou de Jésus, un gourou qui se mettait en travers de toutes les religions institutionalisées et se plaçait ipso facto dans la communauté mondiale des “Maîtres de la sagesse”. Jésus est ainsi dépouillé de son aura de “Fils de Dieu” pour devenir, plus simplement, un des guides qui nous mènent vers le sentier d’une spiritualité universelle. Ainsi, Jésus aurait dit aux prêtres du culte du feu en Iran, en des termes très anarchisants et très “New Age”: “Tant que le peuple n’avait pas de prêtres, les âmes de ses fils étaient en Dieu”. Voilà qui est clair: pas besoin d’église, il faut directement “expérimenter Dieu”.

Pourtant, le manuscrit que Notovitch aurait vu au Ladakh contient des détails qui ne vont nullement dans le sens du message théosophique d’ “une profonde unité de toutes les religions”, du moins selon les termes qu’en rapporte l’aristocrate russe. Ainsi, Jésus aurait lancé une polémique contre la doctrine de la réincarnation. C’est logique: la réincarnation implique que la mort n’est qu’une phase intermédiaire et sans importance qui “passe” sans effort, tandis que la Bible pose la mort comme un problème central, notamment comme une punition suite au péché originel, tant et si bien que la mission de Jésus consiste à surmonter la mort. Les adeptes du New Age affirment au contraire que “les premiers chrétiens croyaient eux aussi à la réincarnation”, jusqu’au jour où “l’Eglise autoritaire et patriarcale de Rome” décida de combattre cette croyance pour des motifs purement intéressés et vénaux.

Cependant, le récit de Notovitch ne se termine pas par le retour de Jésus vers sa terre natale. Après sa résurrection, il aurait désigné Pierre comme son représentant, son pape, et serait retourné en Orient. Il se serait installé au Cachemire où il serait mort de sa belle mort à l’âge de 115 ans. Depuis lors, ou du moins depuis un changement de tombeau, ses restes reposeraient au mausolée de Rauzabal à Srinagar. Cette ville est aujourd’hui le théâtre permanent d’attentats à la bombe et de tirs entre factions rivales mais toute personne qui a le goût de l’aventure peut aller s’incliner, là-bas, sur le tombeau du Christ. Le corps est soustrait aux regards et déposé dans un cercueil car, autrement, craignent les musulmans, les chrétiens pieux pourraient se mettre à le manger, s’ils interprètent au sens large le sacrement de l’eucharistie.

Que Jésus, après sa vie publique, serait revenu au Cachemire et qu’il y repose, est aussi la thèse d’un philosophe local, Mirza Ghulam Ahmad de Qadian qui l’a consignée dans un petit livre, “Jésus en Hindoustan” (1899). Dans cet ouvrage, la légende a des implications politiques. Lorsqu’Ahmad a entendu parler du récit de Notovitch, il a aussitôt compris qu’il pouvait le solliciter pour se conférer personnellement la dimension d’un prophète. Le problème qui tourmentait Ahmad, c’est que, selon l’islam, Mohammed est le prophète définitif; après lui, aucun autre prophète ne viendra. Il n’y a pas de “postcriptum” possible dans le Coran! Ensuite, tous les prophètes que reconnaît l’islam ont vécu au Proche-Orient. La présence de Jésus en Inde pouvait prouver, au moins, que ce pays, à son tour, était un lieu idoine pour accueillir un prophétisme. Et cela appuyait la revendication d’Ahmad de devenir prophète à son tour.

Cela ne l’a guère aidé car ses disciples, les “ahmadijjas” ou “qadianis” sont poursuivis au Pakistan en tant qu’hérétiques. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont de pauvres brebis innocentes: souvent, ils désespèrent de ne pouvoir prouver à la masse des musulmans de la région qu’ils entendent pratiquer un islam plus pur et, pour compenser cette frustration, ils se montrent très souvent plus fanatiques que les autres à l’endroit des non-musulmans. Les musulmans ne les considèrent pourtant pas comme des coreligionnaires, malgré la légitimité qu’ils cherchent à se donner via Jésus (rappelons aussi que les musulmans rejettent le seul Prix Nobel de physique qui soit “musulman”, le Pakistanais Abdus Salma, parce qu’il est un “ahmadijja”).

Quel est le résultat de tout cela? Nous avons donc un noblion russe égaré, qui découvre un manuscrit qui devrait bouleverser le monde entier, mais ne le laisse voir à personne. Nous avons ensuite un musulman narcissique qui utilise un récit nouveau sur la vie (et la mort) de Jésus pour justifier sa propre prétention à devenir l’envoyé de Dieu. Bref: nous avons là un cas classique de folie religieuse ou, plutôt, de folie privée que l’on affuble d’oripeaux religieux. L’affaire Notovitch-Ahmad est un exercice réussi, le premier dans la liste, où des imaginations fertiles ont cherché à ébranler les convictions religieuses conventionnelles. Ce fut bien une variante antérieure de la démarche qui sous-tend le “Da Vinci Code”.

MOESTASJRIK.

(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 8 mars 2006; trad. franç.: avril 2012).

 

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mercredi, 09 mai 2012

En Grèce, la faim s’établit

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En Grèce, la faim s’établit

par Gerd Höhler

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Les paroles d’encouragement de la politique ont pour de nombreux Grecs un ton cynique. Après trois ans de récession et d’innombrables mesures d’austérité, ils sont découragés et accablés. La faim et le désespoir se déploient.

Athènes. Sotiris Panagopoulos recompte  son argent. Mais il n’y en aura pas plus pour autant. 599,95 euros: Avec ça il devra dans les quatres prochaines semaines entretenir sa femme et ses deux enfants en bas âge. «Comment va-t-on y arriver?» demande cet homme de 35 ans désespérément. 320 euros sont réservés pour la location, en plus il faudra payer les factures d’eau et d’électricité. «En fait, il ne nous reste qu’à peine sept euros par jour pour vivre.» Il y a cinq mois, il a perdu son travail de plombier. L’entreprise a fait faillite d’un jour à l’autre, 23 personnes se sont retrouvées dans la rue.


Panagopoulos n’est pas le seul qui, en ce matin pluvieux, va chercher son allocation chômage à l’agence de l’emploi de Perama. La file d’attente s’allonge chaque mois. Perama se situe à une petite heure à l’ouest d’Athènes sur le golfe Saronique, autrefois, la ville était le centre de l’industrie de la construction navale grecque. Aujourd’hui, ce lieu de 25 000 habitants détient le record du taux de chômage en Grèce: environ 60%. La plupart des entreprises ont des problèmes depuis des années, parce qu’elles ne peuvent plus concurrencer les grands chantiers navals d’Asie. La récession a fait le reste.


«Ici, rien ne fonctionne plus», déclare Panagiotis Kosmas. Il est dans son snack près d’une station de bus et attend la clientèle. Mais la plupart des portes des fabriques ici sur la rive sont verrouillées depuis longtemps. On n’entend plus que quelques voix de travailleurs, les coups de leurs marteaux et le chuintement du chalumeau dans les quelques chantiers navals qui restent. Kosmas déclare que «Perama meurt à petit feu». Il veut partir de son snack et chercher un nouvel emplacement pour sa cabane.


Les Grecs en troisième année de crise: un peuple découragé et désespéré, accablé par toujours plus de mesures d’austérité. Depuis le début de la crise, l’économie s’est dégradée de presque 15%. Selon l’institution des statistiques de l’UE, Eurostat, déjà 28% des Grecs entre 18 et 64 ans vivent au seuil de la pauvreté. Selon un sondage, une PME sur quatre craint de devoir fermer son entreprise «prochainement».


La société grecque atteint la limite de ses possibilités. Du moins, cela vaut pour les plus pauvres et pour la couche moyenne. Car les Grecs ne sont pas tous assommés – devant les clubs de nuit sur la Iera Odos, la voie sacrée, et les cafés de plage onéreux dans le faubourg de Vouliagmeni, on trouve toujours les gros véhicules tout terrain.


Les Etats de la zone euro et le FMI ont déjà versé 73 milliards d’euros à Athènes depuis mai 2010, maintenant, 130 milliards d’euros sont de nouveau mis à disposition dans le cadre du deuxième plan de sauvetage. Quand les chefs de gouvernement des Etats de l’UE se réuniront une nouvelle fois à Bruxelles, ils souligneront à nouveau l’importance de l’encouragement à la croissance dans les pays membres. Toutefois, ils ne décideront pas de mesures concrètes.

«Nous faisons face à une crise humanitaire – ici dans notre propre pays»

La plupart des Grecs n’ont pas le sentiment que l’aide leur rende service. Ils en ont assez des espoirs qui ne se réalisent pas et des promesses des politiciens qui garantissent l’arrêt proche de l’effondrement économique. L’ancien ministre des Finances Giorgos Papakonstantinou a promis il y a deux ans, qu’«à la fin 2011», l’économie va croître de nouveau. En fait, le déclin est toujours plus rapide, la performance économique a baissé de presque 7% l’année dernière. On disait que l’année 2012 serait l’année du tournant. Ceci se révèle être déjà aujourd’hui une illusion.


Nikitas Kanakis, de la section grecque de l’organisation humanitaire «Médecins du monde», est quotidiennement confronté aux destins qui se cachent derrière ces chiffres. Depuis la fondation, il y a 22 ans, les 600 membres ont aidé dans environ 50 pays au monde. Maintenant, ils se concentrent sur la Grèce. Ils s’occupent dans quatre villes des permanences médicales dans lesquelles les personnes nécessiteuses peuvent être traitées gratuitement. Le point brûlant est la métropole du chômage Perama.


«Nous faisons face à une crise humanitaire – ici dans notre propre pays», déclare le docteur Kanakis. Pendant la guerre d’Irak, son organisation a envoyé 150 camions de biens humanitaires à Bagdad. L’année dernière, elle a encore envoyé six containers remplis de denrées alimentaires par bateau en Ouganda. «Maintenant, nous avons besoin de tous les aliments ici», raconte Kanakis.


Chaque jour, il y a de plus en plus de gens qui viennent à la permanence médicale de Perama. Celui qui devient chômeur en Grèce, perd aussi après un an son assurance-maladie d’Etat. Mais les êtres humains qui viennent quotidiennement en grand nombre voir les «Médecins du monde», n’ont pas seulement besoin d’assistance médicale. «De plus en plus de visiteurs ne demandent pas de médicaments, mais ils ont faim et demandent instamment quelque chose à manger», rapporte Kanikis. Ce qui se passe dans son pays est «choquant et honteux», dit-il.

La plus grande soupe populaire d’Athènes

Ce qui est honteux également pour un pays de l’UE, ce sont les scènes qui se déroulent dans la rue du Pirée à Athènes au numéro 35, un vieil établissement de deux étages. Derrière la porte en bois bleue se trouve la plus grande soupe populaire d’Athènes. La file d’attente pour une soupe chaude aux haricots ou une assiette de pâtes augmente quotidiennement. Presque 15 000 personnes sont nourries quotidiennement dans les cuisines de soupe populaire d’Athènes. En outre, l’Eglise orthodoxe approvisionne dans tout le pays 250 000 personnes dans le besoin. «Ensemble, nous pouvons y arriver»: Avec ce slogan, on fait appel dans les supermarchés grecs aux dons alimentaires, une action de la station de radio Skai. A côté des caisses se trouvent des bacs, dans lesquels ceux qui ont encore assez peuvent laisser des conserves, de l’huile d’olive, des pommes de terre, des pâtes ou du riz pour les repas des pauvres.

«Mâchez le plus longtemps possible vos aliments» – conseils du temps de l’Occupation allemande de 1941–1944

«Les recettes de la faim» – c’est ainsi que s’intitule un livre qui commence à devenir un best-seller en Grèce. De plus en plus de Grecs paient volontairement les 12,90 euros que coûte ce volume – beaucoup dans l’espoir d’économiser de l’argent en le lisant. L’historienne Eleni Nikolaidou a écrit ce livre. «L’idée m’est venue en lisant par hasard dans un journal datant des années de guerre, un article intitulé ‹c’est ainsi qu’on récolte des miettes de pain›», raconte l’écrivain. Pendant 18 mois, Nikolaidou a examiné les archives des journaux grecs des années 1941–1944, période de l’Occupation allemande.
Elle a rassemblé des recettes qui permettent de nourrir tant bien que mal une famille dans des conditions très difficiles. «Mâchez vos aliments le plus longtemps possible afin que l’estomac ressente le rassasiement plus lontemps», est un des conseils.
Durant l’hiver 1941/42, 300 000 personnes sont mortes de faim et de froid en Grèce, parce que les Allemands avaient confisqué tous les combustibles et denrées alimentaires. La situation n’est pas encore aujourd’hui aussi désespérée qu’elle l’était à cette époque. Mais pour la première fois depuis la fin de la guerre, un Grec sur cinq est au chômage. Chez les adolescents, un jeune sur deux est sans emploi. Les ruines calcinées et les façades noires de suie, qui rappellent les graves troubles d’il y a deux semaines, laissent entrevoir la violence potentielle qui se cache derrière cette statistique.

Sortir de l’UE

Selon le baromètre politique récent, neuf Grecs sur dix considèrent leur pays sur la mauvaise voie. La Grèce aborde sa cinquième année de récession. Comme la performance économique diminue continuellement, les taux de déficits et de dettes augmentent. C’est pourquoi le ministre des Finances augmente à nouveau les impôts et comprime le budget encore davantage pour satisfaire aux mesures d’épargne dictées par les créanciers internationaux. Ainsi, il retire au circuit économique encore plus d’argent et pousse le pays plus profond dans la récession. Cette année, le PIB baissera probablement de 5%.     •

Source: Handelsblatt du 21/3/12
(Traduction Horizons et débats)

Aperçu des mesures d’austérité grecques (en euros)

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576 millions

Economies dans les dépenses de médicaments

537 millions

Réductions des fonds pour la santé et les retraites; 500 millions sont issus du budget d’une nouvelle organisation nationale, qui doit garantir l’approvisionnement de base dans le système de santé, 15 millions issus du fond de la société de télécommunication OTE und 21 millions issus d’un fond d’un fournisseur d’électricité public

400 millions

Coupes dans le budget de la défense, 300 millions en renonçant à de nouveaux achats et 100 millions pour les coûts en cours

400 millions

Réductions des investissements publics

386 millions

Réductions des retraites principales et complémentaires

205 millions

Réductions des charges salariales pour le personnel

200 millions

Economies des dépenses administratives des ministères

86 millions

Réductions du budget du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, avant tout en supprimant des subventions

80 millions

Réductions dans le système éducatif, entre autre 39 millions d’économies sur les salaires d’enseignants de remplacement dans les écoles grecques de l’étranger tout comme 10 millions dans la promotion de la recherche et de la technologie

70 millions

Réductions des aides pour les campagnes électorales

66 millions

Coupes dans le budget du ministère des Finances en diminuant les retraites

59 millions

Réductions de la promotion communale

50 millions

Suppression des heures supplémentaires des médecins dans les hôpitaux d’Etat

43 millions

Réductions des allocations pour les familles ayant plus de trois enfants

25 millions

Réductions du budget pour la culture et le tourisme

3 millions

Réductions des charges salariales du personnel des institutions publiques

“Foreign imposed ‘Regime-Change’ violates the UN Charter in letter and spirit”

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“Foreign imposed ‘Regime-Change’ violates the UN Charter in letter and spirit”

“Actions outside the Security Council would be illegal interventions and constituted crimes against peace or else aggressive acts, and those who decide on them would have to be brought to justice accordingly”

Interview with Professor Dr phil. et iur. Alfred de Zayas

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

thk. Syria was the dominant topic during the first days of the UN Human Rights Council session. Already on the second day of the spring session the Western states urged for a special meeting to deal with the events in Syria. The extremely biased media reports about the situation in Syria were mirrored by the statements of several countries. Similar to their unambiguous position in the Security Council Russia and China took a clear stance inspired by international law, bringing reason to this emotional debate that way. Obviously the West aims for another «Regime-Change» following the Libyan recipe and human rights violations are meant to provide justification for an intervention. In the following interview, US-American international law expert Professor Alfred de Zayas judges the situation in the Near East from the viewpoint of international law and also talks about the war preparations against Iran.

Zeit-Fragen: Some countries especially from the West, keep issuing statements about Syria at the Human Rights Council here in Geneva. As it seems, the West is urging for a mandate to militarily intervene like in Libya. How should we see that from a standpoint of international law?

Professor de Zayas: When we are talking about Syria, we should bear in mind why the United Nations were founded in the first place. We learn from the preamble that the objective of the UN is to save succeeding generations from the scourge of war, to protect people from conflicts and to solve conflicts peacefully. The principles and aims are made very clear in the UN Charter. This includes the policy of non-intervention. But what was at stake here was a conversion, a revolution, a corruption of the United Nations. The transformation of an organization of peace, a peace-promoting and peace-keeping organization into an organization engaging in «Regime-Change» this is totally against meaning and spirit of the UN Charter.

The Libya resolution was meant to protect the Libyan civilian population; however it was interpreted in a completely different way. The resolution was abused as a pretext to wage war and to overthrow the government. This is a turning point. The Russians and Chinese drew their consequences from this. If one intends to interfere in a civil war in order to protect the civilian population, this can be debated. But this resolution was abused; therefore China and Russia won’t put up with it any longer.

Is it fair to say that the veto of Russians and Chinese strengthened international law?

Absolutely. There was a real threat here for the principle of non-intervention, the principle of non-violence. To break down. It is also a vote for legal security. If resolutions get abused as in the case of Libya, one has to make it very clear to those responsible for the abuse that it is unacceptable, that it will not happen again. Should they wish to act outside the UN this would constitute a crime. It is a crime as defined by the ICC statute member states according to Article 5 of the International Criminal Court. If it had taken place outside the Security Council, it would immediately have been regarded as a crime and aggressive act, and those who decided upon this would have to be brought to justice accordingly.

In this line of argument any intervention bypassing the UN is definitely a war crime?

The question is, whether NATO would dare to intervene in Syria without resolution of the Security Council the same way as they did in the case of Yugoslavia. Syria is in geographical proximity to Russia and Russia will not put up with that. It is well-known that the Russians will take certain protective measures in such a situation. NATO has to think very carefully how this could escalate. At the time of the NATO intervention in Serbia, Russia was relatively weak. The reemergence of the Russians was still to come. I believe it is a totally different situation today as compared with the year 1999; it is not so easy any more to intervene. The intervention of NATO or rather of the so-called «coalition of the willing» in Iraq in 2003 would prove much more difficult today.

What is the task then of the UN in this situation?

The UN functions as a moderator for dialogue. We have all bodies for a reasonable and peaceful settlement of differences between states, such as the Human Rights Council in Geneva, the Security Council and the General Assembly in the USA. These are all arenas where differences between states may be articulated without engaging in violence. Article II para 4 of the UN charter is a legal proposition; it rules that the use of violence is prohibited, even the threat or aggressive gesture.

At the moment it is not only Syria, where we have an escalation...

If I look at Syria, the situation in Iran worries me even more. Whether Iran aims for the atomic bomb or not, is something we cannot tell any better than the International Atomic Energy Agency. Of course we would like to prevent the proliferation of nuclear weapons, which is exactly why the Non-proliferation Treaty (NPT) was introduced.

What was the objective behind it?

According to Article 6 of the NPT, this is quite explicit: nuclear disarmament. Total disarmament of all nuclear states. That is the USA, France, Britain, Russia and China. Considering that a number of nuclear states who possess nuclear weapons have never signed the Non-proliferation Treaty, namely India, Pakistan and Israel, one should not get hysterical about the possibility of Iran perhaps one day owning nuclear weapons, too. Even if Iran had them, they could never use them. As soon as Iran would use a nuclear bomb, it would face total annihilation. The Iranian government knows that very well. It is the same what we have already known in the 1960s, 70s and 80s, the possible nuclear destruction. The question, whether Iran has an atomic bomb or not, should not drive the world community into hysteria.

There are already thousands of atomic weapons around in the established nuclear states, and those weapons are not getting used. Why should one expect Iran to start a nuclear war? Actually, this would be quite obvious for any reasonable politician and hardly comprehensible.

Is that not further warmongering?

A cool analysis of the situation in Iran is one thing, another one is the agitation against Iran which can be read anywhere in the media today. Taking into account that this kind of war propaganda is actually prohibited by Article 20 of the UN Covenant on Civil and Political Rights, it is striking to note, that the press in the USA, in Great Britain and partially also in Germany is doing just that – engaging in war propaganda against Iran, using lies, half-information emotionalizations among other things, which cannot really stand up to serious scrutiny. Nevertheless an atmosphere is created in the USA by constantly repeated messages via FOX News and CNN, programming peoples’ minds into thinking that Iran poses the greatest threat to world peace. I think this can easily be pushed aside. It is what we in the USA call a «red herring», a method to fool people.

How could these tensions be solved?

A real disarmament of the region should be the priority. Basically, disarmament of the world would be desirable. Let us begin with the Near East. If we achieved a nuclear disarmament and a conventional one in the Near East, this would be a brave act. Israel would also join in because there is no international law at leisure, there is no sideway which is open to one state, but not for the other.

This would mean to comply with the Non-proliferation Treaty?

This is clearly the disarmament, as stipulated in Article 6 of the Treaty. This means that all states possessing nuclear weapons undertake to disarm. They have not done so far. This violation of the NPT is a much more blatant violation on the side of the nuclear powers than on the side of Iran. According to Article 3 of the treaty, Iran has been given the right to peaceful use of nuclear energy and even the right to international assistance in order to achieve the peaceful use of nuclear power. It is just a matter relating to Article 4, if the IAEA inspections are thorough, or whether the inspections have been undermined. It is a matter of argument, but it has never been a casus belli or a reason to provoke a quarrel or preemptive war. It should also be mentioned that the UN Charter concerning Article 51 is very clear: The right to self-defense exists, but there is no pre-emptive right to do so. I cannot say that Iran poses a potential threat, ergo you may attack Iran. It applies only when a country has been attacked and had no time to address the Security Council in order to get the UN involved directly; only in this case you have the right to immediate counter-measures, i.e. war, until the Security Council has become involved. The very moment, in which the Security Council takes over, defensive measures have to stop. That is, what Article 51 of the UN Charter means. It is not to be understood as a lex specialis that discards or replaces everything else. It represents a very limited possibility under very restricted conditions. If not, it is a crime against peace as defined by the Nuremberg Verdict and as described in Article 5 of the ICC Statute.    •

(Translation: Current Concerns)

Keine US-Atombomben im Juli/August 1945!

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Keine US-Atombomben im Juli/August 1945! 

220 Seiten - Leinen - 110 Abbildungen

ISBN 978-3-87847-268-1

Kurztext:

Dieses Buch enthüllt ein seit Kriegsende von den Siegermächten streng gehütetes Geheimnis des deutschen Untergangs 1945.Die sofortige Geheimhaltung der bei Kriegsende in Mitteldeutschland erbeuteten nuklearen Hochtechnologie wurde mit der lapidaren Behauptung »die US-Army hat nichts gefunden« verbunden. Die Untersuchung des historischen Sachverhaltes bestätigt jetzt eine von den USA inszenierte und seit 1945 gepflegte Falschdarstellung der Atombomben-Entwicklungsgeschichte. Die Reichsregierung hatte sich felsenfest auf den von der Wissenschaft zugesicherten Besitz der Atombombe verlassen. So wurde  die Entwicklung der ›Siegeswaffe‹ gegenüber der eigenen Bevölkerung bis zum Kriegsende streng geheimgehalten. Als der Zusammenbruch kam, bevor die Atombomben eingesetzt wurden, brauchte  die Geheimhaltung der deutschen Atombombe von den USA lediglich fortgeführt zu werden.

Das Buch räumt mit bisherigen Ansichten zur Frühzeit der Atombomben auf und zeigt, wie das offizielle Amerika die Zeitgeschichte in einem wichtigen Bereich fälschte.  

Klappentext:

Für Jahrzehnte stand es nach dem Zweiten Weltkrieg fest, daß die USA die bei den auf Hiroshima und Nagasaki abgeworfenen Atombomben in Oak Ridge bauten und damit den Deutschen, die auch an der Entwicklung dieser Waffe arbeiteten, zuvorkamen. Die deutschen Physiker seien an dem Problem der Anreicherung von Uran 238 gescheitert und hätten bis Kriegsende keine fertigen Atombomben zusammengebracht. Doch in jüngster Zeit melden sich Zweifel an dieser Ansicht.

Mehrere Autoren haben in der jüngeren Vergangenheit aus gewissen Hinweisen und Berichten von Zeitzeugen auf die Existenz der deutschen Atombombe geschlossen. Manche Indizien sind ohne diese Annahme schwer zu erklären. Aber handfeste Beweise lagen kaum vor. Solche will Peter Brüchmann vorlegen. Er hat die offiziellen Verlautbarungen der Alliierten gesammelt, die Widersprüche in ihnen aufgedeckt und die Tatsachen aus der westlichen Presse zusammengetragen. Sie vermitteln nach seiner Ansicht ein falsches Bild von der damaligen Wirklichkeit um die Atombomben und versuchen, gezielt eine Legende zum Ruhme der USA zu verbreiten. 

Das Buch räumt außerdem mit einer Reihe Legenden auf. So hatte es sich bei den drei Bomben um keine Plutonium-Anordnung gehandelt. Die Bomben sind an Fallschirmen, was sonst immer verschwiegen wird, in die richtige Entzündungshöhe über den japanischen Städten gebracht worden. 

Der Autor hat als Sohn eines Wehrmachtbeamten bereits während des Zweiten Weltkrieges Kenntnisse über den technischen Entwicklungsstand der deutschen Atombombe erhalten. Der Vater Wilhelm Brüchmann hatte als KVOI (Kriegsverwaltungs-Oberinspektor, später Amtmann) den Rang eines Hauptmanns und die Aufgabe, die Kosten innerhalb der Standorte von Geheimwaffen-Hochsicherheitsanlagen zu kontrollieren und finanzbehördlich zu bearbeiten. Seine sensationellen Kenntnisse über die technischen Unzulänglichkeiten der im Prinzip abwurfbereiten deutschen Atombomben konnten vom Autor aufgearbeitet und voll bestätigt werden.
 
Dieser konnte für seine Forschungen seine ingenieurtechnischen Kenntnisse mit seinen privaten Verbindungen in die USA kombinieren. Erst kürzlich nutzte er seine Kontakte, um weitere Hinweise auf die Erbeutung der deutschen Atombomben im April 1945 durch US-Spezialkommandos aufzuspüren. Überraschend ergab sich dabei, daß die Amerikaner die gesamte erbeutete deutsche Hochtechnologie samt mindestens drei fertigen Atombomben gegenüber der Welt als ihre eigene, exklusive Entwicklungsarbeit ›verkauft‹ haben. Tatsächlich begann die Geschichte der Atombombe in Amerika erst mit dem Funktionstest einer der deutschen Beutebomben am 16. Juli 1945. Nachdem den Amerikanern die erfolgreiche Explosion gelang, haben sie die beiden anderen Bomben auf Japan abgeworfen.

Über den Autor:

Peter Brüchmann, geboren 1931. Luftfahrt-Pensionär. Knapp 40 Jahre aktive Tätigkeit als Versuchsingenieur in der militärischen und zivilen Luftfahrtindustrie sowie als Technischer Lehrer (Fachbereichsleiter) bei einem der weltgrößten Luftverkehrs-Unternehmen. Der Autor veröffentlichte zahlreiche Beiträge zu deutschen und ausländischen Fachmagazinen und schrieb Fachbeiträge (luftfahrttechnische Forschungsaufträge für das Bundesverkehrsministerium und das Luftfahrt-Bundesamt (LBA). Er ist Mitautor im Studienbuch Technologie des Flugzeuges seit dessen Erstauflage (letzte Revision 2007), ISBN 3-88064-159-5. Er hat im Selbstverlag ( BoD) zwei weitere Sachbücher mit Fragen zur Erdgeschichte herausgegeben: Warum die Dinosaurier starben ISBN 13 978-3-8311-4213-2, (2004) sowie Mars und Erde, Katastrophenplaneten, ISBN 13-978-3-8334-4053-3, (2007). Beide Bücher werden seit einigen Jahren auf den internationalen Buchmessen in Leipzig und in Frankfurt am Main präsentiert. Für das wissenschaftliche Magazin Synesis (EFODON) schrieb er seit 2000 bisher weitere zehn Abhandlungen zu ungelösten geotechnischen Problemen der Erdgeschichte.

Les médias et leurs chaînes

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Les médias et leurs chaînes

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Fondée le 2 décembre 2002 (belle date riche en symboles historiques !), l’association Polémia animée par Jean-Yves Le Gallou conduit depuis bientôt une décennie une véritable guerre culturelle contre le Bien-penser dominant. Polémia n’hésite pas à dévoiler l’action délétère des médias et orchestre une indispensable réinformation. Outre un excellent site Internet, véritable contre-Encyclopédie en ligne, Polémia produit avec une fréquence soutenue nombre de brochures thématiques.

 

Après s’être intéressée à La tyrannie médiatique, à la novlangue ou à l’Immigration : l’illusion de l’intégration, l’équipe de Jean-Yves Le Gallou assistée pour la circonstance d’un soutien de poids, Claude Lorne alias Camille-Marie Gallic (nom de plume révélé dans l’Encyclopédie politique française, tome II, d’Emmanuel Ratier), ancienne directrice de l’hebdomadaire Rivarol, dissecte, avec Les médias en servitude, la médiaklatura hexagonale.

 

Dans les régimes communistes d’antan, hauts-fonctionnaires de l’administration, bureaucrates du Parti, responsables syndicaux et dirigeants des combinats économiques formaient une Nomenklatura bénéficiant de privilèges matériels qui les distinguaient des simples quidams. Aujourd’hui, l’Occident en général et la France en particulier connaissent eux aussi un parasitisme semblable qui se concentre essentiellement dans la communication, l’information et le divertissement. Ceux qui en font partie sont les vrais maîtres de l’Hexagone.

 

On a coutume de dire que les médias sont le quatrième pouvoir. Grossière erreur ! Ils en sont le premier, car ils imposent aux gouvernants, aux élus et aux magistrats leurs mots d’ordre. Or cette primauté, cette omnipotence, n’empêche pas que les médias dépendent eux-mêmes d’une puissance considérable, celle du marché, de l’économie et des finances. Leur assujettissement – consentant – a favorisé « l’union des milliardaires et de la médiaklatura (p. 7) ». En effet, la brochure révèle que quatre milieux issus de l’économique se partagent le domaine de l’influence sur l’opinion :

 

« – les banques : cinq d’entre elles siègent au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de T.F.1; Rothschild contrôle Libération; Lazard siège au Monde; et le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel se partagent la presse quotidienne régionale (la P.Q.R.) à l’Est d’une ligne Amiens/Marseille;
– l’industrie du luxe et les grandes fortunes : Bernard Arnault, Serge Dassault, François Pinault, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère, Claude Bébéar sont omniprésents;
– les grandes agences de communication et de publicité : Euro R.S.C.G. de Stéphane Fouks et Publicis de Maurice Lévy sont au cœur des stratégies d’influence adossées à de puissants budgets;
– les paladins de “ l’antiracisme ” : Louis Schweitzer (la H.A.L.D.E.), Pierre Bergé (S.O.S.-Racisme), Bernard-Henri Lévy donnent le ton (pp. 7 – 8 ) ».
 
Une dernière catégorie, la cinquième, constituée de « grands éditocrates : Érik Israelewicz, Laurent Joffrin, Nicolas Demorand, Denis Olivennes ont un rôle clé, celui d’assurer la cohérence entre les bailleurs de fonds et les soutiers de l’information », que sont les journalistes de base souvent formatés par un conformisme affolant enseigné dans les écoles de presse.

 

Est-ce surprenant quand on sait que journalistes, hommes d’affaires, politiciens se connaissent mutuellement, s’invitent pendant les vacances, fréquentent les mêmes lieux, nouent des alliances matrimoniales et se retrouvent chaque dernier mercredi du mois au club Le Siècle ? Ils partagent les mêmes opinions : « laisser-fairisme et libre-échangisme économique, cosmopolitisme et sans-frontiérisme, rupture de la tradition et révolution des mœurs (p. 7) ». Le plus bel exemple reste Libération. Créé par des maoïstes excités et patronné par Jean-Paul Sartre, ce quotidien s’est aujourd’hui rallié au capitalisme mondialiste en acceptant le financement d’Édouard de Rothschild. Qu’il accueille le torchon Charlie Hebdo après son barbecue raté témoigne de l’orientation nettement libérale-libertaire du canard.

 

L’opuscule rappelle justement les liens entre les médias et les grandes entreprises qui dépendent largement des commandes de l’État (Bouygues, Lagardère, Dassault…). Ce n’est pas un hasard si ces groupes investissent les médias. « Se payer un quotidien, ou plusieurs, ne serait-ce pas le moyen le plus expédient d’exercer un lobbying réussi, en matière industrielle mais aussi politique, voire sociétale ? Très loin du “ bien public ”, bien sûr. Il faudrait du reste être d’une naïveté abyssale pour imaginer les états-majors des établissements bancaires comme des aréopages de moralistes doublés de philanthropes(p. 22). »

 

Divisée en dix-neuf brefs chapitres, l’étude sur Les médias en servitude explique la défiance populaire légitime envers les moyens d’information. Outre les organes de presse, diverses personnalités font l’objet d’analyses concises : Xavier Niel, Mathieu Pigasse, Louis Schweitzer, Pierre Bergé, Bernard-Henri « Libye », expert internationalement reconnu en Botule. Aucun n’est un « patron de presse » malgré les apparences. Ils constituent en revanche la section hexagonale de l’Oligarchie transcontinentale, cette hyper-classe planétarienne, nomadisante et déracinée qui voue un culte à Mamon (ou au Veau d’Or).

 

L’opuscule n’hésite pas à dénoncer les vecteurs de désinformation sur Internet que sont les sites d’informations payants en ligne tels Slate, Mediapart ou Rue 89. Voilà pourquoi la médiaklatura appuie les tentatives répétées de contrôler la Toile; elle n’apprécie pas l’existence dans le cyberespace de lieux de liberté intellectuelle, véritables bases autonomes durables internautiques (Fdesouche, Novopress, Polémia, Euro-Synergies, Vox N.-R., Altermédia, etc.).

 

L’essor de la T.N.T. (télévision numérique terrestre) n’échappe pas non plus aux contributeurs du fascicule qui épinglent la chaîne Gulli, destinée aux enfants. Ses émissions diffusent sournoisement des injonctions mondialistes et anti-traditionnels. Parmi les radios, il y a le trio décadent des ondes Skyrock- N.R.J. – Fun Radio.

 

L’opuscule traite enfin de la publicité, ce grand décervelage contemporaine. C’est en effet par ce canal que passent maintenant les slogans favorables à la « diversité », au mondialisme et au métissage. En effet, si le public se méfie des grandes messes de 19 h 45 ou du 20 h 00, il ne prend pas garde à la réclame, ni aux séries, aux feuilletons et aux autres émissions divertissantes. « Surfer sur les tendances, c’est titiller le cochon qui sommeille en chaque homo sapiens, en multipliant des programmes de “ télé-réalité ” érigeant en valeurs civilisationnelles un voyeurisme et un exhibitionnisme toujours plus exacerbés, au point d’écœurer le public, tout en exaltant le métissage. C’est surtout sacrifier l’identité nationale pour promouvoir les “ minorités visibles ” (p. 61). » Loin d’être des instituteurs de la connaissance, de la culture générale et de l’esprit critique, les médias sont devenus de terribles pourvoyeurs (dealers) de disponibilité cérébrale à la marchandise… Lire Les médias en servitude est déjà une bonne manière de se libérer des chaînes médiatiques. Polémia passe maintenant à l’offensive.

 

Depuis trois ans, elle organise en mars la cérémonie des Bobards d’Or qui récompense les meilleurs journalistes de la radio, de la télé et de la presse écrite, qui mentent ou déforment les faits. En clôture de sa troisième cérémonie, le 20 mars 2012, Jean-Yves Le Gallou a lancé un Observatoire des médias et du journalisme afin de donner au public une « traçabilité » de ceux qui l’« informent » (ou le déforment). En ces temps où l’on invoque en permanence la transparence, il serait regrettable que les journalistes du Système, chantres de la transparence pour autrui, conservent leur propre opacité. Il était temps de mettre en examen les médias de l’Hexagone !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Polémia, en collaboration avec Claude Lorne, Les médias en servitude, www.polemia.com, 83 p., 15 €, (à commander au 60 ter, rue Jean-Jacques Rousseau, 98 500 Rueil-Malmaison, chèque à l’ordre de Polémia).

 


 

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La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

 

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Erich KÖRNER-LAKATOS:

La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

Miklos Horthy ou un militaire de petite noblesse qui rêvait d’occuper le trône de Saint-Etienne

NAZIPORT0326.jpg“Il est vrai que je n’ai jamais pensé à une dynastie Horthy et je ne peux que déplorer le fait que certains cercles, en Hongrie, affirment qu’une telle pensée aurait pu exister”. Telles sont les paroles qu’a couchées sur le papier le régent du royaume Miklos Horthy dans ses mémoires, où il exprime son point de vue sur l’éventuelle fondation d’une dynastie. Les faits sont pourtant différents. Très tôt, le régent a cultivé l’idée d’assurer dans le futur le pouvoir aux siens, et surtout à son fils Istvan qu’il adulait. Son épouse Magdolna, très ambitieuse, et la camarilla qui l’entourait confortaient le régent dans ses intentions.

Le 1 mars 1920, l’assemblée nationale de Budapest élit l’ancien amiral comme chef d’Etat provisoire. Avant même de prononcer son serment de régent du royaume, il réclame un élargissement de ses prérogatives, ce que le parlement lui accordera pas à pas.

Dès le 19 août 1920, le régent du royaume obtient les droits d’accorder l’amnistie et d’engager la Honved (l’armée) en dehors des frontières en cas de crise. Six ans plus tard, le Parlement, autrement dit la Diète constituée de deux chambres, accorde au Chef de l’Etat provisoire une autre prérogative régalienne: le droit de nommer une partie des membres de la Haute Assemblée. A partir de 1933, Horthy peut ajourner la Diète de l’assemblée populaire “aux calendes grecques”. Quatre ans plus tard, la Diète renonce à son droit de demander des comptes au régent au cas où il enfreindrait les règles constitutionnelles. La personne Horthy est désormais “sacrée et inviolable”.

De cette façon, la Hongrie s’était dotée d’une sorte de “roi de remplacement”, auquel, pourtant, on n’avait pas accordé trois prérogatives: Horthy ne disposait pas du “droit de patronage” sur l’Eglise romaine du pays, ne disposait pas du droit d’annoblir des sujets hongrois et son office n’était pas héréditaire.

Le droit de patronage sur l’Eglise ne semblait pas intéresser le calviniste qu’était Horthy, même si le droit de parole qu’il impliquait en cas de changement de personnel, notamment quand il s’agissait d’accorder des sièges d’évêchés, pouvait procurer un pouvoir appréciable. Ce représentant de la “gentry” hongroise semble avoir été davantage géné par l’interdiction d’annoblir ou d’octroyer des titres plus importants aux nobles qu’il estimait méritants. Le terme “gentry”, que j’utilise ici à dessein, est repris de l’anglais et désigne, au 19ème siècle, la petite noblesse de Hongrie, laquelle, bien qu’appauvrie, tient à conserver son style de vie et considère toute participation triviale à la vie économique comme indigne de son rang.

Pour cette raison, Horthy crée l’Ordre des Héros (“Vitézi Rend”). Ne peuvent en devenir membres que les anciens combattants décorés qui sont réputés farouches patriotes. Cette nouvelle “noblesse” de remplacement se réparti en trois niveaux: les officiers, les soldats et les postulants. Ces derniers ne sont donc pas des membres à part entière de l’Ordre mais détiennent en quelque sorte un statut d’ “aspirant”. Dans le cadre d’une cérémonie d’allure médiévale, dont la première se déroulera le 22 mai 1921 dans la citadelle royale, le Maître de l’Ordre, Horthy lui-même, confère la dignité de “héros” à ceux qu’il adoube “Chevalier” en leur posant l’épée sur l’épaule. Au début de l’année 1943, il y a déjà 4342 Héros du rang d’officier, 11.189 Héros du rang de soldat et environ 8000 aspirants.

L’appartenance implique plusieurs prérogatives. Le Héros peut, par exemple, faire précéder son patronyme du terme de “Vitéz” (“Héros”). Ensuite, il se voit accorder un patrimoine immobilier héréditaire inaliénable et indivisible, qui ne sera transmis qu’à son seul fils aîné. Les officiers de l’Ordre peuvent donc bénéficier de fermes-châteaux avec terres adjacentes d’une dimension de près de 50 “jougs cadastraux” (le “joug cadastral” hongrois équivalait à 0,5754 ha, soit 5754 m2). Les Soldats de l’Ordre devaient se contenter de dix à quinze “jougs cadastraux”.

Les Héros ne sont toutefois pas considérés comme “pairs” par les anciens aristocrates. La taille des biens immobiliers et des terres accordées ne peut que faire sourire avec condescendance les barons et comtes installés depuis toujours, pour ne pas parler des 200 familles de “magnats” comme les Esterhazy, les Schönborn ou les Cobourg-Gotha, dont les terres sont immenses.

Les idées qui hantent le vieux régent du royaume concernent surtout la question de l’hérédité de sa charge. A la fin de l’automne 1941, le Cardinal Justinian Serédi, archevêque de Gran (Esztergom) et donc primat-prince de Hongrie, remarque suite à une conversation avec Horthy: “J’ai appris des paroles mêmes du Régent du Royaume qu’il souhaiterait, pour sa fonction (celle du “représentant”, du “stathouder” avec droit de transmission héréditaire), que celle-ci soit transmissible à son propre fils Istvan; car il m’a dit, et pas seulement comme s’il évoquait une image ou un exemple, que celui qui possède une maison aime toujours qu’après sa mort celle-ci aille à ses enfants; il a même ajouté qu’il aimerait transmettre sa fonction de régent du Royaume à son fils”.

Miklos Horthy s’est aussi adressé par lettre à son premier ministre Laszlo Bardossy qu’il considérait comme bon que le parlement élise bientôt un “stathouder”, “cum iure successionis” (avec droit de succession).

Le 9 février, le premier ministre dépose un projet de loi. A cause de la résistance de la haute noblesse et de l’église, la clause de succession a été omise dans le texte. Les deux chambres acceptent à l’unanimité le projet de loi et, le 19 février, la Diète élit, sans aucune surprise, Istvan Horthy comme “réprésentant du régent”. L’élection est suivie d’applaudissements généralisés et de cris “Eljen”, “Qu’il vive!”.

Le porteur potentiel de la plus haute fonction de l’Etat doit, selon son père, faire ses preuves au front. Istvan Horthy est un pilote chevronné: il s’engage dans les forces aériennes. Il meurt, victime d’un accident, dans les premières heures du matin du 20 août 1942, sur le terrain d’aviation de la 2ème Armée hongroise à Alexeïevka.

Mais la famille n’abandonne pas le projet caressé par le régent Miklos Horthy. Dans les vitrines des magasins de Budapest, on pouvait voir des photos de la veuve d’Istvan Horthy avec son fils, Istvan junior, à peine âgé de deux ans, flanquées du texte “Mindent a hazaért!”, “Tout pour la patrie!”. Le jeune enfant est au centre des discussions dynastiques. Il faudrait, disent ses partisans, qu’il se convertissent à la foi catholique pour qu’il soit ensuite couronné roi ou prince de Hongrie.

Dans l’ébauche d’une loi sur la pérennisation du souvenir du vice-régent Istvan Horthy, nous trouvons le passage suivant: “Après les familles des Arpad, des Anjou et des Hunyadi, le destin nous a envoyé la famille Horthy...”, ce qui suscite de nouvelles polémiques. Après que le Prince-Primat Serédi ait déclaré au régent du royaume qu’il prendrait position contre ce projet de loi à la Chambre Haute de la Diète et que, par-dessus le marché, il appelerait l’opinion publique à exiger le couronnement d’Otto de Habsbourg, Miklos Horthy abandonne définitivement ses ambitions dynastiques en octobre 1942.

Exactement deux ans plus tard, le vieux régent perd sa fonction. Sous la contrainte, car les Allemands maintiennent en détention son fils cadet Miklos, Horthy signe le soir du 15 octobre 1944, une déclaration de démission rédigée en allemand: “Aux présidents des deux Chambres, par la présente, je déclare avoir pris la décision, en cette heure fatidique de l’histoire hongroise, et dans l’intérêt d’une belligérance optimale, de l’unité intérieure et de la cohésion de la nation hongroise, de me retirer de mon poste de régent du royaume. J’ai chargé Monsieur Ferenc Szalasi de former un nouveau gouvernement d’unité nationale”.

Le 4 novembre 1944 a lieu la cérémonie de la prestation de serment dans la salle de marbre blanc de la citadelle de Buda. Les membres des deux Chambres de la Diète, présents à Budapest, et parmi eux l’ancien régent du royaume, l’archiduc Joseph de Habsbourg, assistent à la cérémonie en tenue d’apparat. Les gardes du corps de Horthy défilent. Alors Ferenc Szalasi prête serment, dans un costume civil usé, avec une chemise verte et une cravate de même couleur, le chapeau à la main, devant la couronne de Saint Etienne. En dehors de la citadelle, l’ambiance est toute différente: dans le lointain, on entend distinctement tonner les canons soviétiques.

Erich KÖRNER-LAKATOS.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°40/2005; trad. franç.: avril 2012; http://www.zurzeit.at/ ).

 

mardi, 08 mai 2012

Depuis quand Al Qaida est-il l’ami de l’Occident?

Depuis quand Al Qaida est-il l’ami de l’Occident?

Syrie

Regroupement de combattants étrangers aux frontières turque et jordanienne

Damas, 17h50 – Plusieurs centaines de combattants libyens d’Al Qaida (ex-groupe islamique combattant en Libye) sont arrivés au cours des dernières semaines dans des hôtels d’Amman (Jordanie). Ils les ont soudain quittés vendredi 16 mars 2012 pour se regrouper dans un lieu inconnu.
Simultanément, un va-et-vient d’autobus a acheminé au moins 2000 combattants dans un camp de «réfugiés» à Hatay (Turquie) dans les journées de vendredi 16 et samedi 17 mars. Ce transport se poursuit, il est encadré par l’Armée turque.
Le colonel Riyad Al Asaad, qui avait été un moment assigné à résidence après l’accord syro-turc du 7 février, assure à nouveau pleinement le commandement de l’Armée «syrienne» libre depuis la Turquie.
On estime que les forces déjà regroupées sont constituées par 500 à 1000 takfiristes à la frontière jordanienne et 2000 à 3000 à la frontière turque. Aucun groupe djihadiste d’importance n’est signalé à la frontière libanaise, l’Armée libanaise ayant démantelé au cours des dernières semaines un camp de regroupement et une base de communication.
Il reste encore plusieurs centaines de combattants étrangers sur le sol syrien après la chute de l’Emirat islamique de Baba Amr et le nettoyage de Deraa et d’Idlib. Bien que totalement désorganisés et à bout de souffle, ils peuvent préparer les attaques de ces nouvelles troupes.
L’Armée nationale syrienne est en train de renforcer son dispositif aux frontières pour empêcher toute infiltration dans le pays.    •

Source: www.voltairenet.org  du 17/3/12

Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

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Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

par Marc ROUSSET

Les États-Unis, après avoir avalé la couleuvre Poutine, suite à l’âge d’or de la période Gorbatchev et Eltsine du déclin accéléré, voire de l’éclatement à venir de la Russie selon les rêves de Zbigniew Brzezinski  dans Le Grand Échiquier (Bayard, Paris, 1997), prenaient leur mal en patience en espérant se débarrasser de Poutine comme ils furent  débarrassés du général de Gaulle en 1969, d’où la tentative désespérée  d’une nouvelle révolution orange en Russie avec le nouvel ambassadeur américain à Moscou, Mac Faul, qui se définit lui-même comme « un expert de la démocratie, des mouvements anti- dictatoriaux et des révolutions ». L’opposition actuelle, sans leader, sans unité aucune, avec des tendances diamétralement opposées en son sein, fait la une des médias occidentaux; mais elle ressemble en fait à l’armée hétéroclite de Bourbaki et fait penser à la fable de Jean de La Fontaine des « Grenouilles qui demandent un roi » !

 

Les peuples, dans les démocraties occidentales, ne supportent pas très longtemps les hommes d’État ayant une vision historique et demandant de l’autorité, de l’effort, de la persévérance, du courage pour non seulement redresser, mais développer le rayonnement et la puissance d’un pays. Ils préfèrent  la repentance, les loisirs, la retraite à 60 ans, les 35 h., le laxisme  et l’endettement public éhonté; c’est aussi plus facile pour se faire élire ! Clemenceau, Churchill et de Gaulle sont là pour attester de cette propension des démocraties occidentales à écouter les Daladier, les Chamberlain, les Mitterrand ou les Hollande, voire les comiques utopiques du style Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de mettre le citoyen en  face de ses responsabilités, compte tenu des réalités géopolitiques et économiques.

 

Les États-Unis pensaient donc tenir avec Medvedev un nouveau Gorbatchev qui, au nom du développement économique, de la liberté d’expression et d’un droit-de-l’hommisme à la russe, allait, avec les louanges et les encouragements de l’Occident, terminer en fait le travail de destruction massive de la puissance de l’U.R.S.S. commencé avec Gorbatchev, toujours très populaire aujourd’hui partout dans le monde, sauf dans son propre pays ! L’erreur grotesque de Medvedev, avec l’absence du droit de veto de la Russie à l’O.N.U., lors de l’intervention militaire éhontée de l’O.T.A.N. en Libye, derrière le paravent humanitaire, était porteuse d’espoir pour l’Occident et les États-Unis. Cela sentait bon la bonne soupe, la naïveté et ce n’est pas l’envie qui manquait à Monsieur Alain Juppé qui excelle en la matière, de rejouer le même bon tour à la Russie en Syrie. Vladimir Poutine, en reprenant le contrôle de la politique étrangère, a contrecarré d’une façon prémonitoire les plans de l’Oncle Sam en Syrie et au Moyen-Orient ! En venant d’être réélu par 109 millions de Russes avec 60 % des voix, président de la Fédération de Russie, il pourrait bien contrecarrer encore pendant douze ans d’une façon irréversible les plans d’encerclement de la Russie et de la Chine par l’Amérique !

 

Poutine, de Gaulle russe

 

Poutine, c’est l’homme que les Américains n’attendaient pas et qui a non seulement redressé la Russie, mais l’a sauvée du dépeçage en trois tronçons. Le rêve géopolitique des États-Unis si la Russie avait perdu la guerre en Tchétchénie était de faire de la Russie, une nouvelle Grande Pologne, en la ramenant à Stravopol, point de départ de la colonisation russe au XIXe siècle.

 

Poutine s’est aussi opposé avec succès à l’exploitation des ressources naturelles de la Russie par les groupes étrangers, ce qui était le but affiché par Mikhaïl Khodorkovski, patron de Youkos, interpellé le 25 octobre 2003 sur un aéroport de Sibérie, alors qu’il venait de participer quelques jours plus tôt à un forum d’affaires à Moscou en compagnie de Lee Raymond, l’un des directeurs d’Exxon; cette société  était sur le point de participer jusqu’à  hauteur de 25 milliards de dollars dans la fusion Youkos – Sibneft. Les capitaux américains d’Exxon Mobil et de Chevron-Texaco souhaitaient en fait s’infiltrer avec une participation de 40 % dans le sanctuaire sibérien des hydrocarbures russes. En perdant ses ressources financières, la Russie perdait définitivement toute chance de rebondir.

 

Poutine a réussi pour l’instant à contenir, mais sans le briser complètement  l’encerclement par l’O.T.A.N. et l’oléoduc  Bakou-Tbilissi-Ceyhan (B.T.C.). Avec le projet du bouclier anti-missiles qui revient  à l’ordre du jour, les États-Unis auront un adversaire redoutable qui continuera à leur dire leurs quatre vérités !

 

Vladimir Poutine, c’est aussi l’homme du K.G.B. qui a vu venir et réussi à combattre à ce jour avec succès toutes les révolutions orange en Ukraine, Géorgie, Kirghizistan, Ouzbékistan, les manifestations actuelles et à venir  anti-Poutine en Russie n’étant que leur chant du cygne, un dernier soubresaut, une dernière tentative de l’Occident pour se défaire de Vladimir Poutine !

 

Comme de Gaulle, Poutine a misé sur les valeurs traditionnelles, le sens de la grandeur, le patriotisme et l’Église orthodoxe pour éviter la « chienlit ». L’autoritarisme plus marqué de Poutine par rapport à de Gaulle convient parfaitement et est même absolument nécessaire, en Russie, tout comme en Chine d’ailleurs, pour éviter l’éclatement tant redouté du pays. Quant à la corruption, de la même façon qu’elle a continuée de plus belle en Ukraine avec l’arrivée au pouvoir de l’égérie de la « Révolution Orange », Ioulia Timochenko, un pouvoir politique fort, ce que savent tous les Russes, est un bien meilleur antidote que les oligarchies politiques de type occidental car ces dernières ne feraient que s’acoquiner avec les  oligarques russes; il en résulterait une décadence qui serait encore plus rapide que dans l’actuelle  Europe de l’Ouest.

 

Poutine, un nouveau Pierre le Grand ?

 

Le patriarche orthodoxe Kirill a vu juste en soutenant Poutine qui pourrait être considéré en 2024 comme un nouveau Pierre le Grand du XXIe siècle, à quatre conditions :

 

— développer d’une façon très intense le réarmement et la modernisation en cours  de l’armée russe,

 

— réussir le développement et la diversification déjà commencée par Medvedev de l’économie russe,

 

— continuer à combattre la dénatalité russe, ce dont Poutine est, comme de Gaulle en 1945, parfaitement conscient,

 

— ramener dans le giron russe, ce qui est inexorable historiquement  à long terme, la Biélorussie et l’Ukraine, afin de constituer un contrepoids humain suffisant de deux cents millions d’habitants face à la Chine, l’Asie Centrale et le Caucase.

 

L’affrontement actuel en cours de Poutine avec les États-Unis peut être comparé au premier combat du jeune tsar Pierre le Grand avec  Charles XII qui mit fin par la bataille de Poltava le 8 juillet 1709 à la suprématie suédoise dans la Baltique. Pierre le Grand, tout en renforçant et modernisant l’armée russe, ne commit pas l’erreur  ensuite d’oublier l’économie, l’innovation et les arts, ce qu’il montra en 1717 lors d’un déplacement en Europe. Pierre le Grand ancra la Russie avec une fenêtre sur l’Europe en fondant Saint-Pétersbourg. Le natif Poutine de cette même ville qui parle allemand, ancien espion du K.G.B. à Dresde avant la chute du Mur de Berlin, a une vision continentale européenne et souhaite se rapprocher pour des raisons géopolitiques de la France et de l’Allemagne. Maurice Druon ne s’y était pas trompé en voyant dans Poutine le défenseur européen d’un monde multipolaire plutôt que d’un monde obéissant à un shérif planétaire et « l’un de nos plus décisifs alliés ». Pour Poutine, l’avenir est donc européen !

 

Mais la Russie regarde aussi à l’Est et vers le Sud d’où peuvent venir de nombreux dangers, la fin de l’intervention occidentale en Afghanistan n’étant pas l’un des moindres. Au-delà de son effort démographique propre pour atteindre au minimum les 130 millions d’habitants et ne pas retomber à 100 millions en 2050, soit l’équivalent de la population turque à cette date, la Russie a besoin à terme de la Biélorussie et de l’Ukraine. Ces deux pays dont l’un est son berceau religieux, représenteraient un apport humain d’environ 60 millions d’habitants pour constituer une superpuissance suffisante face à la Chine et à l’Asie centrale. Si Poutine, sous sa présidence, réussit ce tour de force, en commençant très vraisemblablement par la Biélorussie, il pourra être véritablement comparé à Pierre le Grand, sinon il n’aura pas démérité et pourra être comparé au minimum à de Gaulle, Churchill, Bismarck, Richelieu et Clemenceau, ces grands hommes d’État ayant eu une vision historique, un courage, une continuité qui font cruellement défaut à nos petits politiciens européens actuels, atlantistes, libre-échangistes, démocrates, démagogues et  droit-de-l’hommistes, ce qui ne sera déjà pas si mal !

 

Marc Rousset

 


 

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Blanc-seing officiel d’Ankara aux sociétés parallèles turques

 

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Andreas MÖLZER:

Blanc-seing officiel d’Ankara aux sociétés parallèles turques

Nous avons une preuve supplémentaire qu’Ankara estime n’avoir aucun intérêt à l’intégration des Turcs émigrés: ceux-ci sont invités à ne pas adopter la culture dominante des pays-hôtes. La Turquie officielle cherche au contraire à mobiliser ces immigrants et à les utiliser comme “cinquième colonne”. Plusieurs dépêches provenant d’agences médiatiques signalent que le “Bureau des Turcs résidant à l’étranger” veut mobiliser encore davantage les diasporas turques pour faire valoir les intérêts de la Turquie dans le monde, surtout en Europe.

Ce “Bureau” constitue un exemple de plus qui nous indique que la politique d’Ankara est hostile à l’Europe. C’est le premier ministre Erdogan lui-même qui a déclaré que l’assimilation est un “crime contre l’humanité” et qui s’est ensuite posé comme le protecteur des sociétés parallèles turques en Europe. Le “Bureau des Turcs résidant à l’étranger” est dirigé par le vice-premier ministre d’Erdogan, Bekir Bozdag. Il a manifestement pour but de téléguider les actions des sociétés parallèles au départ d’Ankara.

La justification qu’avancent les Turcs pour activer ce “Bureau” et soutenir les sociétés parallèles est tout bonnement grotesque. Les Turcs de l’étranger seraient victimes du “racisme” et de la “xénophobie” et il faudrait les protéger. Ce qui pose problème, ce n’est pas ce racisme imaginaire, que l’on attribue aux Européens, mais, au contraire, le refus de beaucoup de Turcs d’Allemagne et d’Autriche de s’intégrer. Et si l’objectif du gouvernement turc est d’inciter les immigrés à refuser toute intégration, nous pouvons considérer que cette position constitue un acte inamical à l’égard de pays membres de l’UE par un pays qui s’affiche comme candidat à l’adhésion.

Nous avons donc une raison supplémentaire, et une raison pertinente, pour rompre les négociations en vue de cette adhésion. Bien sûr, si la Turquie devient un jour membre de l’UE, des millions de Turcs d’Anatolie pourront s’installer dans les autres pays membres et en Europe centrale: il sera alors trop tard!

Andreas MÖLZER.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°17-18/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

"Vendée, du génocide au mémoricide" : entretien avec Reynald Secher

"Vendée, du génocide au mémoricide" :

entretien avec Reynald Secher

The cooperative principle as the basis of Swiss political culture – past and present

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The cooperative principle as the basis of Swiss political culture – past and present

by Dr phil René Roca

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

The cooperatives in their various forms provide an essential foundation for the Swiss federal state. As economic self-help organizations cooperatives are based on the personal concept of man. Cooperatives should not merely be considered as a form of organization but in a broader sense as an important form of society. A cooperative is supported by a community that raises the highest ethical demands to respective tasks and that assumes much responsibility as the owner of a common cause. The total property, which must be protected, belongs to the association of people and the individual cooperative members. The functioning of a cooperative is guided by strict rules. These are monitored and in case of violations the community is supposed to impose sanctions. The cooperative is always locally based and often embedded in a federal-subsidiary political system. Cooperative members democratically decide on every question, everyone has a one vote.

The purpose of a cooperative is that all the members of such an association have the optimal benefit of their common cause. Utilization can vary but the purpose must always serve the Bonum Commune, the common good anchored in natural law.

The well-known Swiss historian Professor Dr Adolf Gasser has highlighted the importance of the economic co-operative principle in a very clear and plausible way. According to his findings, the history of Europe was characterized and shaped by the strong contrast of two different ethical principles, namely domination and cooperative. In this manifestation, Gasser states, two worlds were facing each other that were subject to very different laws of development: the world in which the political system was established from above and the other world in which the structures developed from the bottom up, or in other words: the world of domination and the world of cooperative, the world of subordination and the world of co-ordination, the world of centralism and the world of communalism, the world of command and the world of self-government, the world of communal bondage and the world of communal freedom:
“The contrast between domination and cooperative might be the most important antithesis known in social history. This contrast of authoritarian state – state of society is simply about very fundamental issues: namely about the elementary foundations of human social life.”

In his major work “Gemeindefreiheit als Rettung Europas. Grundlinien einer ethischen Geschichtsauffassung” (Communal Freedom as a Rescue of Europe. Outlines of an ethical conception of history) Gasser explains that it is the cooperative organizing principle which leads to community ethics:

“Whereas in an authoritarian-bureaucratic state, politics and morality always base on different levels, they are inseparable in a social-communal state. Accordingly, it is the cooperative organizing principle, as it is the foundation of the bottom up community, which can be called ‘communal community ethics’.”

In Switzerland this cooperative principle has not only been applied since 1848, but even before it had been an integral part of the federal ethos for centuries. This can be shown by a look at history.

The origin and history of the cooperative principle

The cooperative principle itself is probably as old as mankind, but it lacks written sources. Even for Late Antiquity and the Early Middle Ages, the sources are sparse. But a look at the ensuing written sources and the knowledge about man’s social nature reveal that cooperative forms of organization were prevailing at that time. Most of the cooperatives developed from the medieval cadastral constitution or in other words, they emerged from the “medieval common Mark”.
One theory is that the free Mark cooperatives date back to the conquest of the Germanic peoples at that time. The land acquisition was done by clans, called ‘groups of a hundred’, assigned to them by the prince in their areas. These areas were just called “Mark(graviates)”, and their soil was cultivated cooperatively. The communal and economic life within the clan was thus a free Mark cooperative. The Frankish constitution and the feudal system have suppressed this early medieval order in many parts of Europe, except in some places, such as the pre-Alpine regions of today’s Switzerland. This tradition has partly been kept alive until today on the existing common land cooperatives, alpine and forest cooperatives.

Another approach emphasizes that the Mark cooperatives were only established in the high and late Middle Ages as a merger of existing rural cooperatives; or they were created by concentration of neighborhood associations. The residents wanted to regulate the use of the common Mark within a larger framework. The population increase, the then prevailing three-field system and the further development of the country supported this development. The regulations along borders and roads as well as agreements were necessary to cope with the joint work.

Both explanations are important and deserve attention when exploring the origin and development of the cooperative principle in the European Middle Ages. These early roots of the cooperative system are essential for the understanding of the Swiss political system. The historian Professor Dr Wolfgang von Wartburg writes:

“These small, natural, self-governing communities have been fertile ground and seminary of Swiss freedom and democracy and they still are today. The most extensive and most viable Mark cooperatives could however be found in the mountains, where the joint Alp and cattle farming encompassed entire valleys.”1

Development of the cooperative principle in the Middle Ages and the Early Modern Age

In Switzerland, the Allmend, i.e. the common grounds or commons, were central to the spreading and development of the cooperatives. These areas were used for pasture, as forest and desert ground and they were open to everyone. To establish their commons, the inhabitants of a village association – of one or more villages, hamlets or groups of farms – designated a specific area for collective economic use. A peasant family’s work was thus divided into three parts: Besides the agricultural land and the residential area with gardens and homesteads the commons represented a third zone, which was jointly worked. Since the early Middle Ages the European nobility had sought to restructure the common lands constitution or at least influence it. In many places, including the territory of modern Switzerland, the cooperative principle could however be maintained. Due to the diversity of local conditions and human relations a variety of forms of cooperatives have developed over time.

For Switzerland, the preconditions of settlement history were particularly important. In the Swiss Central Plateau, where the dwellings concentrated and became villages, the common Mark or Allmend alongside with house, garden and fields was essential for all villagers. Therefore, regulations on the use of the commons and on the management of arable ground seemed necessary. Such land utilization systems had been in use since the 10th century. A prerequisite for the use of commons was often the long-term possession of a farm within the village district. Newcomers had to buy this right and pay an entry fee. By establishing and claiming definite rules the rural population was often able to resolve their conflicts via neighborly agreements. The cities also had a common Mark and enacted a similar legislation. In the hilly Alpine foreland the farms united and formed so-called Allmend cooperatives. In many places of the Alps so-called valley cooperatives were established – on the basis of the valley communities as rural associations – as for example in Uri, Ursern, Schwyz, Glarus, Entlebuch, in the Grisons, the Valais and the Ticino valleys.

The commons were of fundamental importance for the livestock until silage feeding in summer was introduced. In addition to the meadows and the stubble of the arable land, farmers grazed the forest, in particular with pigs. The forest also provided wood for construction and fireplaces. The collection of fruit and berries or mushrooms complemented the people’s nutrition and secured them in case of crop failure. The Allmend has always been a kind of land reserve the people could resort to if necessary. From the 16th century onward the commons were divided and became separate property, but many also stayed intact until the rise of the Helvetic Republic and beyond.

The Nobel Prize in Economy laureate Professor Dr Elinor Ostrom studied the basic “constitution of the commons” in a comprehensive, world-wide study.2 Based on historical examples from different continents, she revealed the importance of the cooperative principle for the present. Based on the commons her study is a reminder of how people organize in view of scarce natural resources, in order to jointly solve complex problems. In her comprehensive studies Elinor Ostrom concludes that cooperation of those directly affected is better than state control or privatization if they want good management of their local commons and their resources. So she impressively appreciates the cooperative principle and clearly reveals its importance for the economies of the 21st century.

In the Middle Ages the commons formed an important foundation of social interaction; their rules provided order and security for the geographical area we now call Switzerland. Special types of cooperatives that serve specific purposes developed in addition to the commons which could be found in all agricultural villages until the 18th century. The Alpine cooperatives that are numerous in the Alps and the Jura are of great importance. Moreover, along the rivers and streams the so-called ‘weir cooperatives’ developed. In hydraulic engineering the term ‘weir’ means barrage. For the irrigation of lawns the so-called irrigation cooperatives developed, too.

The landlords and rulers repeatedly tried to exert influence on the organization of cooperatives, such as the Habsburgs in Central Switzerland. The early Confederation could however fend off such requests successfully. In the course of the 13th century Uri and Schwyz were given charters and they were even able to maintain this imperial competence later on. It enabled these valley cooperatives to freely dispose of their commons and use them without any outside interference. On this basis, the federal states and the Federal Charter of 1291 developed. In Uri and Schwyz the big valley cooperatives – the corporations Uri and Ursern in the canton Uri and the corporations Oberallmeind Unterallmeind in the canton Schwyz – have survived until today. The term “corporation” emerged in the late Middle Ages and can be equated with “cooperative”.

The Genossame has always been the highest authority of the cooperative. The meetings were chaired by a president who was elected as governor, beadle or Alp master. The chairman had to take decisions, carry out inspections and was responsible for administration and judiciary. The common public work was completed in the cooperative association. The rights and obligations were laid down in statutes and codes.

The cooperatives were of major political significance for the later development of the Confederation. They developed a community-building spirit, without which a nation forged by the will of the people like Switzerland could never have emerged. Therefore, during the late Middle Ages and in Early Modern Age the rural or valley cooperatives took over other tasks of common work besides their traditional ones. Such were the maintenance of roads and bridges or hydraulic engineering, water supply, the building of churches or even the duty to care for the poor. Thus, the rural and valley cooperatives developed slowly into rural and valley communities, the foundation of the future federal state.

Wolfgang von Wartburg aptly writes about this process: “The Swiss ideal of freedom has emerged from this human reality, not from an abstract idea [...]. Thus, the formation of the Swiss government differs from all other state formations in Europe. It is not based on the desire for political unity, but rather on the desire to preserve the original character and freedom of the members, thereby helping to maintain their diversity. Its unity is not created by a superior power or by uniformity but by free cooperation in joint tasks.”3

The comrades became citizens of the village and the former village cooperatives developed into public village communities. By the time this led to the development of the so-called “Bürgergemeinde”4 (citizens’ communes) that are still in existence in several cantons.

The Helvetic Republic of 1798 resulted in the separation of residents’ communes and citizens’ communes. The division of the commons was intensified then. Some commons were on lease or in private ownership, others were owned by residents’ communes, or corporations formed under private law.

The corporations and citizens’ communes in Switzerland are still an important traditional good and establish human connections to a commune’s history and culture. In the canton of Grisons, for example, the old rural cooperatives are still alive in the residents’ communes, so these are also the owners of most of the commons. In the central Swiss area around Bern the citizens’ communes as successors of the original rural cooperatives own the common property and manage it; this is also true for the canton of Valais. In the north of the Alps and the Ticino, the corporations or corporate citizens’ communes are the owners and managers of the commons.

Cooperative movement in the 19th Century – the cooperative as a moral foundation of democracy

Without the tradition of the commons and the described “cooperative spirit” in Switzerland the foundation of the Confederation in 1848 would never have taken place. Adolf Gasser emphasizes that this Swiss “cooperative spirit” always roots in the small unit, i.e. in the small neat unit of the commune, whose origin goes back to the cooperative principle. Only in such a unit a vibrant co-operative autonomy can develop. Adolf Gasser comments on that:
“Large-scale political bodies of national character could only develop in a cooperative spirit, if they emerged from an assembly of free, fortified people’s communities.” Based on the Swiss tradition of the commons and the cooperative, a large cooperative movement formed itself in the course of the 19th century, especially with the increasing industrialization.

This movement – in Switzerland and in Europe – infiltrated into new industrial areas but not without preserving the basic cooperative principles. The various types of cooperatives will be briefly presented below.

Agricultural cooperatives

In particular, the agricultural crisis of the 1880s in Switzerland triggered a wave of creation of new cooperatives, especially purchasing and marketing cooperatives. Farmers drew on the tradition of the commons and Alpine corporations as well as the dairy cooperatives. In the course of the 19th century, these cooperatives spread as milk and dairy cooperatives from the mountains to the lowlands, i.e. to the Central Plateau cantons of the German and French part of Switzerland. Towards the end of the 19th century there were about 2,000 of these cooperatives. At the beginning of the 20th century they joined to form associations without weakening the local cooperatives. The Eastern Swiss Association of Agricultural Cooperatives (Volg) is a pioneer of such a cooperative association. In the 1890s, cooperatives also emerged in the livestock branch. Agricultural cooperatives are still of significant importance in the agricultural sector.

Production cooperatives

During the industrial revolution production cooperatives were also established in Switzerland. Here, the cooperative members are not only owners but also employees of the cooperation. The idea of cooperative production was primarily developed by early socialist and social reform movements, who sought an answer to the social issue. In this context, the Englishman Robert Owen with his cooperative model plays a pioneer role. Under the influence of the early French socialists Charles Fourier and Louis Blanc the first production cooperatives were established in the 1840s, especially in the French part of Switzerland. Again, the cooperative explicitly stood in the tradition of cooperative self-help, as it had been important in rural commons corporations or Alpine corporations.

Consumer Cooperatives (Consumer associations)

The consumer cooperatives became particularly important for the economy. of The consumer cooperatives’ antecedents were the bread and fruit clubs, in which workers, craftsmen and farmers united, sometimes supported by manufacturers, to enable the cheap purchase of grain, other food or fuel and to make bread.

In the second half of the 19th century workers and later employees, officials and farmers joined to protect and foster their interests as consumers through joint procurement of essential goods. In 1851, eight members of the patriotic Grütli association around Karl Bürkli founded the Consumer Society Zurich (KVZ) which was the first to be called “consumer society”. The cooperative principles included an open membership, democratic management, the potential refunding and political and religious neutrality. The consumer society Zurich was soon imitated all over Switzerland (Founding of the Swiss Consumers’ Societies; from 1890 on called the Swiss Association of Consumer Associations, VSK; Coop since 1970). The consumer cooperation also stood in the cooperative tradition of Switzerland, of course.

Housing cooperatives

In the course of the 19th century the population of Switzerland doubled. At the same time, the shifting from home industry to factory-based industry in rural territories as well as in towns led to poor housing conditions and severe housing shortage. In the mid-19th century private housebuilding was mainly in the hands of speculators. At the beginning of the 20th century, finally, the cooperative and communal principle also became more and more important in the housebuilding sector. One reason was that the public authorities intervened extensively in the housing market for the first time and accepted housebuilding as a task of general public interest. Thus non-profit housing cooperative came into the necessary money to realise own communal building projects.

Credit cooperatives and savings cooperatives

Since the first quarter of the 19th century, savings and lending banks had been established in Switzerland in the course of industrialisation. Rural and urban homeworkers and factory workers wanted to invest their saved money and plan the provisions for their old age. Communes and cantons often founded their own savings banks or promoted their development by providing guarantees and donating capital funds. In 1850 already 150 savings banks were existent in Switzerland which devoted themselves in particular to the mortgage business and then also to the granting of operating credits. As many savings and lending banks risked their non-profit status over time, they lost importance from 1860 on. Sensible alternatives were the upcoming cantonal banks and the foundation of numerous cooperative local banks, inter alia the Raiffeisen banks. Due to a broader capital basis they had more freedom to grant credits; and as cooperatives they deserved the confidence of many citizens.

The main focus of Raiffeisen banks was on the savings and mortgage business. Until this day, every Raiffeisen bank is legally independent and each of them belongs to its cooperative members. The first Raiffeisen bank of Switzerland was founded in 1899 in Bichelsee on the initiative of the Catholic priest Johann Evangelist Traber. He was guided by the example of Friedrich Wilhelm Raiffeisen who had founded credit cooperatives in Germany around 1850. They were to strengthen the rural population by collective self-help and thus protect them against usury.


Traber describes the Raiffeisen banks as follows:

“What are Raiffeisen banks? They are credit unions which are based on altruism and charity, willing to make sacrifices; they are intended to enhance the status of farmers, craftsmen, trade and commerce morally and economically and to strengthen the financially weak.”5

The cooperative movement of the 19th century emphasised the cooperative tradition in Switzerland. So they succeeded in connecting conservative political forces with early socialism which was solidly connected to trade unions and labour parties via the Grütliverein. Similar to the development of direct democracy they succeeded – outgoing from the communal level up to the cantonal and national level – in establishing a national movement which internalised the cooperative idea across party lines.

Cooperative movement in the 20th century – social capital and the third way

The cooperative as a legal form was established in 1881 in the Swiss code of obligations and was becoming increasingly popular. Thus the number of cooperatives massively increased in Switzerland around the turn of the century (in 1883: 373; in 1890: 1,551; in 1910: 7,113). Above all, the most important reasons were the recurrent crises of the capitalist economy. With the big crisis of the 1930s the founding of cooperatives strongly rose again, until they reached a culmination point in 1957 with more than 12,000 cooperatives.

Barely half of the cooperatives were of agricultural nature; in addition, new ones came from tertiary sectors, as for example the electricity industry. After the Second World War building and housing cooperatives were founded and promoted particularly often.

The Migros, founded in 1925, was based on a business idea of Gottlieb Duttweiler. He had set himself the target to sell cheaper food by avoiding intermediary trade. In 1941 the Migros was converted into a cooperative. The intention was to protect the consumers’ interests and orient the business policy towards the “social capital”. For Duttweiler, the idea of the social capital was based on the cooperative principle: the capital must serve the community in a responsible way and foster solidarity in society. According to Duttweiler, the cooperative idea also fosters democracy in a decentralised sense and from bottom up.

The cooperative principle did not only win many supporters as an economic concept; in politics as well a number of personalities tried to establish this principle as the third way – beyond capitalism and communism. The political concept wanted to convert the capitalistic society into a society based on public service. Thus the labour movement in Switzerland also accepted the so-called “three-pillar-model” consisting of “party, trade unions and cooperatives”. Among other things, the trade unions supported the creation of production cooperatives and the social democratic party incorporated the support of the cooperatives in their programme from the outset. In 1895 a programme revision failed, inspired by Stefan Gschwind from Basel Land, who wanted the socialisation of cooperatives instead of nationalisation make the key tool for the transition to socialism.

After the First World War religious-socialist circles around Leonhard Ragaz also accepted the cooperative idea and saw in it an important basis for a fairer society. Leonhard Ragaz turned against Marxist, state-centred approaches and held the view of a federalist, cooperative and pacifist socialism.

From 1970 on, the discussions about self-government and alternative economic management provided the cooperative movement with new impulses. This was also reflected in the social democratic party of Switzerland. Toward the end of the 1970s the comrades discussed a revised version of the party programme. Famous personalities like the philosopher Professor Dr Arnold Künzli added the Yugoslavian model of self-government to the discussion. This model should form the basis to overcome capitalism and to establish a democratic, socialist society with the help of the cooperative principle. However, the Yugoslavian model entered only sparsely the revised programme sanctioned in 1982. Many suggestions remained in cold storage and were not resumed in the newest programme, which has been sanctioned only recently. Thus the social democrats reject their traditional “three-pillar-model” and ignored the cooperative principle without which, however, they are not able to realise their aim of a “social-ecological economic democracy”.

And today?

Today in Switzerland there still are more than 12,000 cooperatives. This number must yet be increased and the cooperative principle as a comprehensive and sensible economic model must be appreciated appropriately. The cooperative approach must be discussed again broadly and be taught in schools and universities. If we study and investigate Swiss history and culture, we will become aware of the rich cooperative fund. Once more Wolfgang von Wartburg:

“Thus the Swiss person finds his political orientation in his homeland not in abstract ideas, but in the real world. However, this reality is the person himself as a free, autonomous personality – and the alliance of free personalities in small and smallest communities.” 6

Elinor Ostrom lists principles for a successful economic activity as a résumé of her research about the commons. She was able to monitor these principles on the basis of examples worldwide. They serve as an approach toward economic problems. If we followed them in Switzerland we would continue a long cooperative tradition and pursue it in a dignified manner. Ostrom’s cooperative principles are the following:

1. Clearly defined boundaries and an effective exclusion of external non-entitled parties.
2. Rules for appropriation and provision of resource units must be related to local conditions.
3. Users can participate in modifying operational rules so that an improved adaptation to changing conditions becomes possible.
4. Monitoring of compliance with the rules.
5. Graduated sanctions in case of violations of rules.
6. Conflict-resolution mechanisms.
7. The independent rights of communes are not challenged by superior governmental authorities.     •

1    Von Wartburg, Wolfgang: Geschichte der Schweiz, München 1951, p. 17
2    Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Ostrom, Elinor, Cambridge University Press, 1990
3    Von Wartburg, Wolfgang: Geschichte der Schweiz, München 1951, p. 11
4    Bürgergemeinde is a statutory corporation in public law in Switzerland. It includes all individuals who are citizens of the Bürgergemeinde, usually by having inherited the Bürgerrecht (citizenship), regardless of where they were born or where they may currently live. (Wikipedia)
5    Traber, Joh. Ev.: Kurze Aufklärung über Raiffeisensche Darlehenskassenvereine im Lichte eines praktischen Beispiels, St Gallen 1907, p. 3
6    Von Wartburg, Geschichte der Schweiz, p. 10

Housing cooperatives in today’s Switzerland

mw. Even in the 21st century, housing cooperatives still play an important role in Switzerland. Primarily in towns there are, according to the Schweizerischer Verband für das Wohnungswesen (SVW – Swiss cooperative housing federation) around 1,500 housing cooperatives operate about 160,000 housing units which represent 5.1% of all housing units. In the city and the canton of Zurich alone, there are about 60,000 cooperative housing units.

Housing cooperatives do not only rent flats; they also include several cooperative activities: from neighbourly help to the compost team, parades for children with lamps made of turnips, excursions for seniors and the cooperative festivities. Once a year the cooperative assembly takes place, where the associates, i.e. the tenants of the flats, vote on legal issues – for example for the restoration of buildings or the construction of a district heating – and elect members to the cooperative bodies. Primarily in cities housing cooperatives contribute fundamentally to social cohesion of the people, especially in urban areas.

Source: www.mietbar.ch/index.cfm?&js=1 

lundi, 07 mai 2012

Grèce : la coalition au pouvoir perd la majorité au parlement

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Après la cuisante défaite des deux partis de coalition majoritaire en Grèce, le parlement va redistribuer son jeu de cartes et, surtout, devoir prendre une décision difficile et hypothétique pour l'avenir du pays : dénoncer les accords pris avec UE/FMI.

Grèce : la coalition au pouvoir perd la majorité au parlement

Ex: http://mbm.hautetfort.com/
     

A l’issue des élections en Grèce la coalition au pouvoir formée par la Nouvelle Démocratie (centre droite) et le Pasok (socialiste) a perdu la majorité au parlement. Ces deux partis ont obtenu respectivement 19 % et 13 % .

La coalition de gauche Syriza s’est placée deuxième avec quelque 17 % des suffrages. Son leader, Alexis Tsipras, a appelé à reconnaître nuls les engagements de Grèce devant l’UE et les institutions financières internationales et a exprimé l’intention de créer un large gouvernement de coalition sur la plate-forme de gauche.

Le leader de la Nouvelle Démocratie Antonis Samaras estime également qu’il est nécessaire de revoir les accords entre la Grèce et l’UE. Il insiste cependant sur le maintien du pays dans la zone euro et propose de former un gouvernement de salut national.

Dans la matinée, les bourses asiatiques ont réagi par un recul de l’euro, dont le taux est au plus bas depuis ces trois derniers mois. Les analystes expliquent cette chute par l’arrivée au pouvoir en France d’un président socialiste et par le changement du gouvernement en Grèce.

L’U.S. Army prête à “rééduquer” le dissident US en citoyen-Système

 

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Le "Système" est prêt à installer un régime totalitaire voire une dictature sur le sol des Etats-Unis. La FEMA se transformera en pendant, version US, des goulags soviétiques.

 

L’U.S. Army prête à “rééduquer” le dissident US en citoyen-Système

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Le site Infowars.com a publié depuis trois jours plusieurs textes concernant un manuel de l’U.S. Army dont il vient d’obtenir une copie. Il s’agit d’un très copieux document de 300 pages, intitulé FM 3-39.40 Internment and Resettlement Operations datant du 12 février 2010 et dont il donne le lien d’accès.

Plusieurs textes sur ce document ont été publiés par Infowars.com, le 3 mai 2012, le 4 mai 2012 (vers une émission de Alex Jones, éditeur du site) et enfin, celui que nous citons ci-dessous, le 4 mai 2012.

Il s’agit d’un manuel décrivant la façon dont doivent être organisés des camps d’internement de personnes arrêtées pour activités politiques suspectes, pour soi-disant terrorisme, opposition à la “légalité”, résistance, etc. Le fait important est que ce programme implique essentiellement une “rééducation” des prisonniers, notamment à l’image de ce qui se faisait dans les camps soviétiques, chinois, nord-coréens, nord-vietnamiens puis vietnamiens, etc., c’est-à-dire tout l’appareil de concentration et d’endoctrinement forcé du système pénitentiaire idéologique communiste. Pour les Américains, la référence la plus fameuse concerne les camps nord-coréens pendant la guerre de Corée, pour les Français ce sont les camps vietminh ; dans les deux cas, des militaires US et français furent soumis à ces procédures de rééducation et d’endoctrinement.

Voici un long extrait du texte du 4 mai 2012, qui insiste surtout sur l’aspect de la détention de citoyens US sur le territoire national, aspect qui avait fait l’objet de polémique chez les lecteurs du premier texte. (Les soulignés en gras sont dans le texte publié par Infowars.com.)

«A shocking U.S. Army manual that describes how political activists in prison camps will be indoctrinated by specially assigned psychological operations officers contains numerous clear references to the fact that the policies do apply domestically to U.S. citizens. Despite the fact that the manual is well over 300 pages long and would take hours to read properly, within minutes of posting our story yesterday a minority of commenters were claiming that the policies outlined in the document only pertained to foreign combat operations and did not apply domestically to U.S. citizens.

»This is similar to the denial witnessed prior to the passage of the NDAA when some argued that the indefinite detention provisions did not apply to American citizens despite numerous legal analysts asserting they did and President Barack Obama himself acknowledging they did when he signed the bill. […] The most alarming portion of the document appears on page 56 and makes it clear that detention camps will have PSYOP teams whose responsibility will be to use “indoctrination programs to reduce or remove antagonistic attitudes,” as well as targeting “political activists” with such indoctrination programs to provide “understanding and appreciation of U.S. policies and actions.”

»Let’s make one thing clear – the manual primarily deals with enemy combatants captured and detained in foreign prison camps run by the U.S. Military. However, another thing that is just as clear from reading the manual in full is the fact that it also applies to citizens detained within the United States, whether they be DCs (displaced citizens) or “civilian internees,” in other words citizens who are detained for, “security reasons, for protection, or because he or she committed an offense against the detaining power.”

»Firstly, throughout the manual there are scores of references to how the U.S. Army would work together with the DHS, ICE and FEMA (page 24) to implement the policies “within U.S. territory” as part of “civil support opérations” in the aftermath of “man-made disasters, accidents, terrorist attacks and incidents in the U.S. and its territories.” (page 38).

»“The handling of DCs (displaced citizens) is also a mission that may be performed in support of disaster relief or other emergencies within the United States or U.S. territories during civil support opérations,” states page 33. Page 56 also states that it is the responsibility of the PSYOP officer to “control detainee and DC populations during emergencies.” Resettlement conducted as a part of civil support opérations will always be conducted in support of another lead agency (Federal Emergency Management Agency, Department of Homeland Security)” states page 37.

»All these passages make it clear that the policies outlined on page 56 are also applicable within U.S. territory as part of “civil support operations” conducted in partnership with domestic federal agencies like the DHS and ICE. The U.S. Immigration authorities have no role in detaining prisoners in Afghanistan and Iraq and neither do other U.S. agencies also listed in the document such as the Public Health Service (page 224). The document also contains numerous references to U.S. citizens (notably pages 13, 41). Page 13 notes how “U.S. citizens will be confined separately from detainees,” meaning they will be separated from foreign prisoners in the camps

»On page 146 of the manual, we learn how prisoners in the camps are to be identified. “The prisoner’s last name, first name, and middle initial are placed on the first line of a name board, and the prisoner’s social security number is placed on the second line.” Last time I checked, the United States Social Security Administration was not responsible for handing out social security numbers to people in Afghanistan or Iraq.

»On page 193 of the document, we learn that the policies outlined in the manual can be applied domestically. The language makes it clear that so long as the President passes an executive order to nullify Posse Comitatus, the law that forbids the military from engaging in domestic law enforcement, the policies “may be performed as domestic civil support opérations.”

Hilllary.FEMA.jpgThe manual states, “These operations may be performed as domestic civil support operations,” and adds that “The authority to approve resettlement such opérationswithin U.S. territories,” would require a “special exception” to The Posse Comitatus Act, which can be obtained via “the President invoking his executive authority.”

»These examples are just a handful of a plethora contained in the 326 page ‘Internment and Resettlement’ document which prove that the policies in the manual apply not only to foreign prisoners abroad, but also to American citizens within the United States.»

Comme nous l’avons dit, la publication de ce document a amené un nombre considérable de réactions de lecteurs du site, et des contestations, notamment sur l’antériorité du document et sur le fait de savoir si les mesures envisagées concernent des citoyens US ou seulement (!) des étrangers. Une première version du document été publiée en 2007 (ce qui a conduit certains lecteurs à vouloir exonérer l’administration Obama de toute responsabilité), mais sa republication et sa mise à jour datée du 12 février 2010 le fait incontestablement entrer dans l’époque de l’administration Obama. D’autre part, les détails donnés ci-dessus montrent bien que les citoyens US, sur le sol US, sont complètement concernés, comme le montre également la coopération de l’U.S. Army avec la FEMA. (La FEMA est cette organisation fédérale intérieure de gestion des “évènements d’urgence” à la destination assez mystérieuse ou dans tous les cas contestée, créée en 1979. Certains auteurs, dont Peter Dale Scott, dans La route vers le nouveau désordre mondial, estiment qu’elle pourrait avoir une fonction de répression et d’internement, que nous jugerions assez proche dans son esprit et dans ses buts de ce qu’était l’administration du GOULAG [acronyme administratif russe] des camps d’internement dans la structure soviétique.)

L’aspect le plus remarquable du document se trouve dans l’organisation systématique de l’endoctrinement et de la rééducation psychologique, méthodes absolument consubstantielle aux régimes totalitaires du XXème siècle, et faisant partie encore plus d’une sorte de contrainte de “rééducation permanente” forcée du citoyen que de la “guerre psychologique” elle-même. A cet égard, on verra ce document et l’esprit qu’il implique comme une production bureaucratique, à l’instar des grands régimes totalitaires du XXième siècle, issue directement d’une processus organique systémique, – pour nous et en notre temps, issue du Système en tant qu’achèvement de la mise en place d’une structure globale de contrainte et de transformation des psychologies. Nous précisons cela pour prendre nos distances de la querelle des responsabilités (administration Bush ou administration Obama) parce que nous estimons qu’il s’agit effectivement, non d’une production politique mais d’une production automatique du Système dans sa logique entropique et nihiliste. Il apparaît qu’il n’est absolument pas nécessaire d’instaurer un régime strictement et ouvertement policier ou fasciste, ou ce qu’on veut dans cette orientation, pour arriver aux méthodes totalitaires de cette sorte de régime dans ce domaine de la contrainte psychologique. A cet égard, les USA apparaissent complètement phagocytés par le Système, conduits par lui à tous égards, et cela est une confirmation et nullement une surprise. Cela impliquer que la situation aux USA peut, selon les évènements, basculer du jour au lendemain dans l’orientation qu’on décrit. (Mais aussi, parallèlement, un tel basculement pourrait déclencher ou alimenter une réaction populaire très violente, avec les moyens de s’exprimer à cause de la forme du régime dont les nécessités économiques imposent le maintien d’une structure libérale (notamment, pour les USA, accès aux armes, aux structures d’organisation civile, maintien d'une circulation de l'information). C’est un autre aspect de ce qu’on décrit, qui est, lui, complètement différent des régimes totalitaires et rend compte d’une situation différente à cet égard. Le paradoxe est donc qu’à côté de mesures policières et psychologiques de contrainte, les USA ne peuvent évoluer vers un centralisme autoritaire type fasciste ou soviétique parce que leur dépendance idéologique de leur système économique et de corruption rejette absolument l’étatisme et l’autoritarisme centralisé de l’État puisque la puissance privée domine tout ; le résultat, comme on le constate chaque jour, est plutôt un centralisme déstructuré et en cours de dissolution, entraînant une situation de désordre impuissant du pouvoir du point de vue politique.)

Bien entendu, la chronologie de la mise à disposition publique du document de l’U.S. Army est intéressante. Qu’elle ait lieu aujourd’hui, dans le climat incertain actuel qu’on connaît, constitue un point très important. Elle implique que des individus, au sein du Système, ont conscience de la gravité potentielle de la situation et jugent que certaines productions du Système confirmant l’existence potentielle d’instruments massifs de coercition et de (re)mise en condition psychologique de la population sont prêts à être utilisés et doivent être portés à la connaissance du public. Il est évident que les dispositions de ce document font beaucoup plus penser à des actions massives de rééducation possibles contre des dissidents de mouvements du type Occupy, ou du type Ron Paul, que contre des “étrangers” classés dans la rubrique “terroriste”. (Pour ce dernier cas, les actions et programmes de répression existent déjà, depuis le début de la période 9/11, avec les camps de torture et d’action psychologique, notamment de la CIA, comme on le sait.) La publication de ce document ajoute donc une pièce à l’évaluation de la situation intérieure des USA et aux potentialités de troubles qu’on signale actuellement. Il renforce l’idée que la bataille en cours entre le Système et la résistance antiSystème a comme terrain d’élection la psychologie et la conformation des esprits humains, c’est-à-dire le système de la communication, désormais allant jusqu’à un mode de violence et de contrainte massive s’exprimant à visage découvert. C’est un signe, aussi bien de l’ampleur terrible du vrai affrontement en cours, et des inquiétudes profondes du Système devant la résistance dissidente, puisque ses automatismes le conduisent à des programmes qui se rapprochent, sinon l’identifient au systématisme répressif totalitaire des grandes dictatures du XXème siècle.

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Au cours de ces quelques derniers mois, la Russie a entrepris d’intenses préparatifs pour parer à une éventuelle frappe militaire perpétrée par Israël et les Etats-Unis contre l’Iran. Selon de récents rapports, l’état-major russe s’attend cet été à une guerre contre l’Iran qui aurait d’énormes répercussions non seulement au Moyen-Orient mais aussi dans le Caucase.

Les troupes russes au Caucase ont été techniquement renforcées et un bataillon de missiles situé dans la Mer caspienne a été placé en attente. Les patrouilleurs lance-missiles de la flotte caspienne ont à présent jeté l’ancre au large de la côte du Daguestan. L’unique base militaire russe dans le Caucase du Sud, qui se situe en Arménie, est également en état d’alerte pour une intervention militaire. L’automne dernier, suite à une intensification du conflit en Syrie, la Russie avait envoyé son porte-avions Kousnetsov au port syrien de Tartous. Des experts pensent que la Russie pourrait soutenir Téhéran en cas de guerre, du moins sur un plan militaire et technique.

Dans un commentaire publié en avril, le général Leonid Ivashov, président de l’Académie des problèmes géopolitiques, a écrit qu’une « guerre contre l’Iran serait une guerre contre la Russie » et il appelé à une « alliance politico-diplomatique » avec la Chine et l’Inde. Il a dit que des opérations étaient entreprises de par le Moyen-Orient dans le but de déstabiliser la région et d’agir à l’encontre de la Chine, de la Russie et de l’Europe. La guerre contre l’Iran, écrit Ivashov, « atteindrait nos frontières, déstabiliserait la situation dans le Caucase du Nord et affaiblirait notre position dans la région caspienne. »

Dans le cas d’une guerre contre l’Iran, la préoccupation principale de Moscou concerne les conséquences pour le Caucase du Sud. L’Arménie est l’unique alliée du Kremlin dans la région et entretient de liens économiques étroits avec l’Iran, alors que la Géorgie et l’Azerbaïdjan voisins entretiennent des liens militaires et économiques avec les Etats-Unis et Israël.

Ce que le Kremlin craint avant tout, c’est que l’Azerbaïdjan ne participe aux côtés d’Israël et des Etats-Unis à une alliance militaire contre l’Iran. L’Azerbaïdjan partage ses frontières avec l’Iran, la Russie, l’Arménie et la Mer caspienne et est, depuis le milieu des années 1990, un important allié militaire et économique des Etats-Unis dans le Caucase du Sud, abritant plusieurs bases militaires américaines.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan sont d’ores et déjà très tendues. Téhéran a, à plusieurs reprises, accusé Bakou d’avoir participé à des attaques terroristes et d’avoir commis des actes de sabotage très vraisemblablement en collaboration avec des agences de renseignement israéliennes et américaines. Ces dernières années, l’Azerbaïdjan a doublé ses dépenses militaires et a scellé en février un accord d’armement avec Israël s’élevant à 1,6 milliards de dollars américains et comprenant la fourniture de drones et de systèmes de défense anti-missiles.

A en croire des sources haut placées du gouvernement Obama, Mark Perry a dit fin mars au journal américain Foreign Policy que Bakou avait donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes près de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. Le magazine cite un haut responsable du gouvernement américain qui aurait dit que, « Les Israéliens ont acheté un aéroport et cet aéroport se nomme Azerbaïdjan. » Perry a prévenu que : « Les experts militaires doivent à présent prendre en considération un scénario de guerre qui inclut non seulement le Golfe persique mais aussi le Caucase. »

Le gouvernement de Bakou a immédiatement nié le rapport mais le rédacteur en chef du journal d’Azerbaïdjan, Neue Zeit, Shakir Gablikogly, a prévenu que l’Azerbaïdjan pourrait être embarqué dans une guerre contre l’Iran.

Même s’il devait s’avérer que l’Azerbaïdjan n’est pas le point de départ d’une attaque israélienne contre l’Iran, le danger existe qu’une guerre ne mène à une escalade militaire d’autres conflits territoriaux telle la querelle entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de Nagorny-Karabakh. Cette région est indépendante depuis 1994, date de la fin de la guerre civile, mais le gouvernement de Bakou, les Etats-Unis et le Conseil européen insistent pour qu’elle soit considérée comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. Au cours de ces deux dernières années, il y a eu des conflits répétés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et les commentateurs ont mis en garde que le conflit risquait de se transformer en une guerre impliquant la Russie, les Etats-Unis et l’Iran.

Lors d’une récente interview accordée au journal russe Komsomolskaya Pravda, l’expert militaire russe Mikhail Barabanov a dit que les conflits sur les territoires de l’ex-Union soviétique pourraient résulter en une intervention militaire en Russie. Toute intervention opérée dans la région par les Etats-Unis ou toute autre puissance de l’OTAN entraînerait « un risque inévitable de recours à l’arme nucléaire. » La Russie possède le deuxième plus grand arsenal nucléaire du monde après les Etats-Unis.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Eurasie est devenue, en raison de son importance géostratégique, l’épicentre des rivalités économiques et politiques ainsi que des conflits militaires entre les Etats-Unis et la Russie. L’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Arménie forment un pont entre l’Asie centrale riche en ressources et la Mer caspienne d’une part et l’Europe et la Mer Noire de l’autre.

Les Etats-Unis cherchent depuis les années 1990 à gagner de l’influence dans la région grâce à des alliances économiques . En 1998, le vice-président américain d’alors Richard Cheney avait déclaré, « A ma connaissance, je ne peux pas me rappeler une époque où une région a si soudainement connu une aussi grande importance stratégique que la région caspienne. »

Dans son livre Le Grand Echiquier (1998), Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sûreté du président Jimmy Carter, avait écrit : « Une puissance qui domine l’Eurasie contrôlerait les deux tiers des régions les plus avancées et économiquement les plus productives du monde. En Eurasie se concentrent environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde. »

L’importance cruciale de la région réside dans son rôle de zone de transit pour l’approvisionnement énergétique d’Asie vers l’Europe en contournant la Russie. En soutenant des projets d’oléoduc alternatifs, Washington a cherché à affaiblir les liens russes avec l’Europe qui est lourdement tributaire du pétrole et du gaz russes.

Jusque-là, la Géorgie est le pays clé pour le transit des livraisons de gaz et de pétrole et s’est trouvée au cour des conflits de la région. La « révolution des roses » de la Géorgie en 2003 fut incitée par Washington pour installer Mikhail Saakashvili au pouvoir comme président dans le but de sauvegarder les intérêts économiques et stratégique des Etats-Unis dans la région. Cette révolution a mené à une intensification des tensions avec Moscou en vue d’arriver à une suprématie géostratégique. La guerre entre la Géorgie et la Russie à l’été 2008 a représenté une aggravation des rivalités entre les deux pays avec la possibilité de s’élargir en une guerre russo-américaine. Les relations entre la Russie et la Géorgie restent très tendues.

L’influence américaine dans le Caucase et en Asie centrale a décliné significativement ces dernières années. En plus de la Russie, la Chine est devenue une force majeure dans la région, établissant des liens économiques et militaires importants avec les Etats d’Asie centrale tels le Kazakhstan. Bien que la Russie et la Chine demeurent des rivaux, ils ont conclu une alliance stratégique dans leur concurrence avec les Etats-Unis. Pour les Etats-Unis, une guerre contre l’Iran représente une nouvelle étape dans leur confrontation croissante avec la Chine et la Russie pour le contrôle des ressources de l’Asie centrale et du Moyen-Orient.

Clara Weiss

Ernst Jünger, 102 years in the heart of Europe (English subtitles)

Ernst Jünger, 102 years in the heart of Europe (Swedish comments - German answers of Jünger - English subtitles)

dimanche, 06 mai 2012

L'Afrique Réelle N° 28 - Avril 2012

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L'Afrique Réelle N° 28 - Avril 2012

 
Sommaire
 
Ex: http://bernardlugan.blogspot.com/

Actualité :
 
- La guerre du Mali : un conflit dont la résolution passe par le retour au réel ethnique
- Libye : la guerre Toubou-Arabes peut-elle embraser le Tchad ?
- Le Somaliland en quête d’une reconnaissance par l’Union Européenne
 
Dossier : Les berbères
 
- Le long combat identitaire des Berbères
- Entretien avec Bernard Lugan
- L'Egypte et les Berbères
- Les royaumes berbères durant l'antiquité
- L'arabisation ethnique de la Berberie
- L’opposition entre Berbères et Arabes dans le mouvement nationaliste algérien
- Le Maroc, l'Algérie et la Berbérité
 
Editorial de Bernard Lugan
 
La guerre du Mali a fait exploser sous nos yeux ces deux grands mythes destructeurs de l’Afrique que je ne cesse de dénoncer depuis des décennies : celui de l’Etat-nation pluri ethnique et celui de la démocratie fondée sur le principe du « un homme, une voix ». En effet :
 
1) Le mélange ethnique au sein d’un même Etat artificiel est par lui-même crisogène ; d’autant plus que le phénomène est aggravé par la démocratie, cette ethno-mathématique qui donne le pouvoir aux plus nombreux, réduisant les peuples minoritaires à l’esclavage ou les contraignant à la rébellion armée.
2) Après les guerres Nord contre Sud au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Soudan, le Mali montre à son tour que les Etats post-coloniaux sont des coquilles vides. En ce sens, la malencontreuse intervention franco-otanienne en Libye aura au moins eu un effet positif : le colonel Kadhafi n’étant plus là pour les contenir, les Touaregs qui ont repris leur liberté ont en effet fait sauter le principal tabou qui interdit à l’Afrique de redevenir elle-même, donc d’exister.
 
Or, au moment où les Touaregs démontrent que les lois historiques inscrites dans la longue durée sont plus fortes que nos fantasmes universalistes et démocratiques, au moment où le réel triomphe des idéologies, nos dirigeants, incapables de prendre la mesure de la situation, s’accrochent tels des automates à ces frontières cicatrices, ces lignes prisons tracées au mépris de toutes les réalités physiques et humaines.
Relisons Ferhat Mehenni et son livre manifeste dans lequel il parle d’«_Etats sans nations ». Méditons une réflexion de l’auteur pour qui les dirigeants européens, au lieu de s’interroger sur l’avenir d’Etats artificiels, mettent au contraire en cause les Peuples qui les combattent au nom de légitimes revendications identitaires.
 
Plus que jamais, la solution, au Mali comme ailleurs en Afrique, est la partition. On objectera que ce serait alors la porte ouverte à la balkanisation. Probablement. Mais de la Balkanisation peuvent sortir de nouveaux équilibres ; pas du néant actuel. N’oublions pas que pour mettre fin à la Guerre de Trente ans les Traités de Westphalie dotèrent l’Europe d’une poussière d’Etats dont des dizaines de micro-Etats. D’ailleurs, pourquoi toujours penser en termes de vastes ensembles ; y aurait-il un étalon maître à ce sujet ?
L’avenir de l’Afrique est à des Etats plus « petits » et aux frontières épousant plus fidèlement les réalités des peuples.
Faisons un retour en arrière et oublions les invectives et les anathèmes pour ne parler que de la pertinence du système : les Sud-africains avaient tenté, maladroitement certes, cette expérience avec la politique des Etats nationaux ethniques, dite politique des Bantustan, solution visionnaire qui fut rejetée avec indignation par la bien-pensance internationale engluée dans ses dogmes.
Aujourd’hui, après l’indépendance de l’Erythrée, du Sud Soudan, demain du Somaliland et de l’Azawad, après plus d’un demi siècle de guerres qui ont bloqué tout développement en Afrique, le débat ne mérite t-il pas d’être à nouveau ouvert dans un climat enfin dépassionné ?

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

Accord énergétique entre la Russie et le Japon. La construction d'un gazoduc sous-marin est prévu partant de Vladivostok. La démarche nippone se justifie par la fermeture des centrales nucléaires suite à l'accident de Fukushima.

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

 

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Le Japon étudie la possibilité de construire un gazoduc qui le relierait à la Russie, a annoncé jeudi Seiji Maehara, président du conseil de recherche politique du Parti démocrate du Japon (PDJ) et ex-ministre nippon des Affaires étrangères.

" Nous étudions de nouvelles possibilités de construction d'un gazoduc, mais son itinéraire est encore à définir ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que le futur pipeline pourrait intégrer un tronçon sous-marin.

Selon M. Maehara, les recherches effectuées dans ce domaine ont montré la faisabilité technique du projet.

" Tout dépend du montant des investissements que le Japon pourrait engager, ainsi que des perspectives de développement du nucléaire nippon ", a ajouté le responsable du PDJ.

Le Japon, qui se classe au quatrième rang mondial pour la consommation d'énergie, ne possède pas de ressources nationales en hydrocarbures. Le pays consomme près de 80 milliards de m3 de gaz par an, soit 14 % de son bilan énergétique. Le Japon importe également l'intégralité du gaz naturel liquéfié (GNL) qu'il consomme.

En mars dernier, le Premier ministre Vladimir Poutine a enjoint aux autorités compétentes russes d'accélérer la mise en œuvre de projets prévoyant la production d'hydrocarbures dans l'Extrême-Orient. Cette décision s'explique par la fermeture des centrales nucléaires au Japon après le séisme dévastateur du 11 mars 2011.

A l'heure actuelle, le conglomérat russe Gazprom et le groupe Japan Far East Gas réunissant les sociétés nippones Itochu, Japex, Marubeni, Inpex et Cieco étudient un projet de construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel dans la région de Vladivostok (Extrême-Orient russe).

Du chevalier au cuirassier Destouches : l'art du pamphlet comme un art de la guerre

Du chevalier au cuirassier Destouches : l'art du pamphlet comme un art de la guerre

par J.-Fr. Roseau

Ex: http://www.lepetitcelinien.com/

Étude comparée de la violence polémique et critique chez Jules BARBEY D'AUREVILLY et Louis-Ferdinand CÉLINE




Les prétentions aristocratiques de Céline, léguées par les récits d’un modeste employé d’assurance hanté par le mythe de la déchéance, ne relèvent pas seulement d’une reconstruction délirante ou fantasmatique du passé familial, mais tirent leur légitimité d’une généalogie désormais attestée. Comme le chouan du même nom, chargé d’informer les troupes royalistes émigrées sur les côtes anglaises durant les guerres révolutionnaires, la souche paternelle des Destouches est originaire de la Manche. Issu en ligne directe des seigneurs de Lantillère, comme il se plaît à l’indiquer dans une lettre adressée à une amie d’enfance (1), Louis-Ferdinand Céline descend d’un cousin éloigné au dixième degré de Jacques Des Touches de La Fresnaye, érigé en figure historique par le texte éponyme de Jules Barbey d’Aurevilly (2). La lumière faite sur l’ascendance aristocratique de Céline, le métier des armes devenait un devoir. Pour autant, du Chevalier au cuirassier, fallait-il en conclure une même culture guerrière, exprimée, à plus d’un siècle de distance, dans le maniement conjoint du sabre et de la plume ?

Quant à Barbey, sa posture chevaleresque est un appel du sang (3). Vaguement unis par ces lointaines racines, normandes et nobiliaires, mais plus encore par une verve brillante de polémiste forcené, ces deux atrabilaires ont une vénération commune pour l’art de batailler, et perçoivent l’écriture comme un jet d’amertume et de rage libéré. Si Barbey comme Céline ont excellé dans la carrière des Lettres en ferraillant contre la pensée dominante, c’est avant tout par l’adoption d’une langue radicale et cruelle, portant ouvertement l’empreinte d’une virulence martiale à la fois séduisante, ivre et brutale. On a pu évoquer çà et là les parentés éthiques et idéologiques de ces deux écrivains réduits à l’isolement à force de convictions politiquement anachroniques et moralement douteuses. Pourtant, noyée dans le bruit parasite de leur époque, leur voix hargneuse et provocante n’en a pas moins sonné comme un ultime refus de ce que l’opinion posait comme vérité définitive.

De la critique considérée comme un art militaire 

On trouve chez ces deux solitaires une même expérience décisive de la guerre. Pour le premier, refusé au collège militaire, le déshonneur moral de n’avoir pu s’y livrer conformément à son statut de gentilhomme, pour le second, le traumatisme incurable des séquelles corporelles et psychiques laissées par la Grande Guerre. La frustration sublimée de Barbey devait nécessairement aboutir à une langue belliqueuse, agressive et violente, transposant dans l’univers symbolique de l’écriture des procédés de nature soldatesque : escarmouche passionnée contre le culte du progrès, assaut féroce contre les fats, parade contre les bien-pensants. Si la critique aurevillienne a sans conteste une valeur de compensation, l’énergie frénétique de Céline puise quant à elle ses sources dans la violence hallucinante non seulement fantasmée, mais vécue des boucheries quotidiennes de 14. Recevant sa pension héroïque d’invalide, le sous-off’ réformé n’a pas tout dit durant ses quelques mois au front. Céline remplace Destouches. Le pamphlétaire, avec l’allure hautaine et suranné d’un duelliste piqué au vif ou d’un soldat subitement réveillé par les coups de canon, tient la littérature pour un champ de bataille. Il y règle ses comptes, fièrement, à coups de plume bien affûtée. Pour ces bretteurs, toute injure personnelle est un casus belli et l’écriture est un art de la guerre. Il y a chez eux un sens aigu de l’honneur offensé.
« Je devrais être aujourd’hui […] le maréchal d’Aurevilly », écrit Barbey à la veille de sa mort, lui qui rêvait d’une « existence passionnée, fringante, vibrante, même cahotée, pleine d’un bruit essentiellement militaire, un tumulte de charges endiablées et de sonneries éclatantes, avec le faste attirant d’uniformes empourprés et d’aiguillettes d’or sautillantes dans le galop des purs-sang » (4). Cette phrase, d’ailleurs, n’est pas sans faire penser au rythme haletant des trompettes céliniennes. Il y a chez eux un souffle épique qui tient de l’assaut littéraire. A défaut du bâton de maréchal, il aura obtenu l’honneur non moins glorieux d’être nommé « connétable des Lettres françaises ». Céline, en revanche, gradé maréchal des logis à quelques mois de la déclaration, a vécu le baptême douloureux du feu comme un fait structurant de son évolution morale, littéraire et idéologique (5). Pessimistes, Céline et Barbey d’Aurevilly le sont tous les deux face à l’espérance vaine et fallacieuse d’un progrès de l’humanité. Ils s’escriment l’un et l’autre contre la nonchalance facile des donneurs de leçons collectives qui, sur fond d’humanisme éclairé et de bonté philanthropique, prennent la défense du faible contre la brute intolérante et fanatique.

Du catholique hystérique à l’antisémite enragé 

La rhétorique fulminante de Barbey comme la voix furibonde de Céline, souvent assimilables à un tissu de vitupérations haineuses, traduit une obsession quasi-pathologique focalisée sur le mythe nauséeux d’un coupable exclusif. Le juif assume chez Céline le rôle que Barbey attribue indifféremment au protestant, au juif ou au franc-maçon. Relevant les symptômes de la décadence et du malaise social, les deux auteurs entretiennent constamment la fiction du complot étranger. Au-delà des différences culturelles et chronologiques entre d’une part l’antijudaïsme chrétien (6), qui culmina lors de l’Affaire Dreyfus, et d’autre part l’antisémitisme racial du premier XXe siècle, leurs thèses ont en commun une pseudo-justification d’ordre racial ou religieuse. Dans les deux cas, il s’agit d’une croisade dont l’enjeu correspond au pays menacé. S’il leur arrive d’essuyer un échec ou un désagrément quelconque, ils revendiquent aussitôt la pureté de l’écrivain solitaire, guerroyant pour l’esprit national, contre la corruption et la conspiration. « Faut dire…, écrit Céline, je serais d’une Cellule, d’une Synagogue, d’une Loge, d’un Parti, […] tout s’arrangerait ! sûr !» (7). Le rôle du pamphlétaire incarné par Céline ou Barbey d’Aurevilly, reclus loin des factions, est d’annoncer les cataclysmes sur un ton de prophète et de dénoncer les « coupables ». Mais, à défaut d’arguments, la haine impétueuse du pamphlet tourne en rond. Elle manifeste une tendance singulière à la névrose. Névrose antisémite, antidémocratique et « conspirationniste » qui se mue en délire frénétique. Il y a chez ces deux écrivains une outrance idéologique qui tient de la dérive malsaine et maladive. Le lexique médical, et plus précisément le lexique psychiatrique, sont en effet les premiers qui répondent à l’appel quand on souhaite qualifier cette violence passionnée du polémiste, éreintant hargneusement sa cible, hanté par un ennemi qui relève davantage du mythe que de la menace effective. Il fallait donc nécessairement que, parmi leurs principaux contradicteurs, Barbey et Céline se heurtent aux défenseurs de l’universalisme et de l’humanisme bafoués. Zola accuse le premier d’hystérie fanatique (8). Sartre prend Céline pour exemple historique de l’antisémite assimilé aux « grands paranoïaques » (9). C’est ici que la figure haïe de l’intellectuel entre dans l’arène.

Polémique contre Sartre et Zola : la haine de l’intellectuel

Barbey s’éteint en 1889, cinq ans avant la naissance de Céline. La fin du siècle aura vu émerger dans la sphère politique la figure engagée de l’intellectuel. Dans la lignée triomphante des Lumières, Zola ouvre le bal et Sartre prend le flambeau. A l’opposé, comme un revers de ce militantisme littéraire, vibre la voix grinçante du pamphlétaire réactionnaire, inaugurant la tradition « anti-intellectualiste ». Car Barbey contre Zola, ou Céline contre Sartre, c’est toujours Rivarol polémiquant contre l’abstraction théorique de Rousseau. La violence est la même. Excessive et cruelle. Les traits de leur virulence langagière, à commencer par l’injure scatologique –métaphore récurrente de leur critique anti-intellectualiste- coupe court à toute tentative de débat rationnel conforme aux schèmes spéculatifs qui structurent les discours de l’intellectuel. Le but est d’humilier. Apôtre du progrès dénonçant l’injustice et l’intolérance de ses contemporains, Zola n’est pour Barbey qu’un « fanfaron d’ordures ». Son oeuvre est tout entière construite « comme le système intestinal », produisant des effluves « de fumier et de fientes ». « M. Zola, dit-il encore, travaille dans l’excrément humain » (10). Enfin, le portrait de l’auteur culmine dans une comparaison grandiose à la Barbey : Zola, « un Michel-Ange de la crotte… ». Céline, lui, n’a pas la pudeur de Barbey. Sa prose déverse un dégoût sans mesure. Sartre est ainsi qualifié tour à tour de « petite fiente », « petit bousier », « petite crotte » et, plus franchement, de « satanée petite saloperie gravée de merde » (11). Barbey n’a pas non plus peur des gros mots lorsqu’il accuse Les Misérables, texte à tonalité pathétique et démocratique ouvrant l’ère du roman engagé, de « colossale saloperie » (12). Dépourvu d’argument et de ménagement rhétorique, leur stratégie critique repose sur l’effet vexatoire de la raillerie et de l’insulte. Rien de plus humiliant, en l’occurrence, que le motif fécal qui revient constamment. Il s’agit de blesser pour vaincre, et non pas de convaincre. Dès lors, l’intellectuel et le pamphlétaire se rejettent et s’excluent comme la passion s’oppose à la raison et le style à l’idée. Revendiquant une oeuvre intégralement fondée sur l’énergie nouvelle d’un style, Barbey et Céline condamnent tous deux la vanité des hommes à idées. Les philosophes sont, après le traître corrompu qu’ils nommeront juif ou franc-maçon, leur plus farouche ennemi. Et l’on retrouve, dans leur critique, le reproche d’un soldat à l’endroit du lâche ou du traître. Contrairement à la verve fougueuse de l’écrivain-guerrier, l’intellectuel est un « impuissant » (13). Il n’a aucune utilité sociale. Chez Céline, l’identification de l’intellectuel -et notamment de « l’agent Tartre » (14) - à la figure hideuse et répugnante du parasite, emprunte par conséquent une multitude de formes (« bousier », « cestode », « demi-sangsue »…).
Autre point commun de l’anti-intellectualisme aurevillien et célinien, la négation systématique du talent. Zola, par exemple, n’invente rien. C’est un « singe de Balzac dans la crotte du matérialisme ». Il apparaît ainsi comme une hydre sans unité, dont Barbey refuse tout talent littéraire au-delà du pastiche. Sa chair, dit-il encore, « est faite des chairs mêlées de Victor Hugo, Théophile Gautier et Flaubert ». La méthode satirique de Céline use des mêmes procédés. Le prétendu génie de Sartre ne dépasse pas celui d’un lycéen fort en thème ou d’un plagiaire habile. Sartre, en somme, est un « Lamanièrdeux… » !
Au-delà des analogies littéraires et critiques entre les deux auteurs, il existe également une convergence idéologique marquée par le refus des idéaux démocratiques et progressistes. On a déjà pointé les ressemblances du conservateur royaliste et du patriote pacifiste sous la notion d’ « anarchisme de droite » (15). Mais plus encore que son isolement face aux idées du temps, c’est bien l’art impétueux de ses écrits polémiques, drôles et sinistres à la fois, qui fait du cuirassier Destouches l’héritier littéraire de l’auteur inquiétant du Chevalier Destouches.
 
Jean-François ROSEAU
Spécial Céline n°3 (novembre/décembre 2011, janvier 2012)
Repris sur le site www.barbey-daurevilly.com le 12 décembre 2011.
 
 
 
Notes
1 - Lettre à Simone Saintu du 30 octobre 1916 : « Il y a là aux environs de Coutances un vieux château de Famille qui abritera vraisemblablement mes pénates », dans Lettres et premiers écrits d'Afrique 1916-1917, textes réunis et présentés par Jean-Pierre Dauphin, Paris, Gallimard, 1978, p. 144. Au XVIIe siècle, une branche Destouches s’était fixée à Lentillière. C’est d’elle que descend l’auteur qui signe dans ses premières lettres Louis des Touches ou encore L. d. T.
2 - Le Chevalier Des Touches paraît pour la première fois en 1864.
3 - Lettre à Trebutien, février 1855 : « En sa qualité de cadet, mon père était ce qu’on appelle en langage gentilhomme : le chevalier », dans Correspondance générale, t. IV., Paris, Les Belles Lettres, « Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1984, p. 180.
4 - Cité par Octave Uzanne, dans Barbey d’Aurevilly, Paris, A la Cité des Livres, 1927, 88 pages. Texte mis en ligne par la médiathèque André Malraux de Lisieux.
5 - Pour H. Godard, l’expérience martiale de Céline « restera la référence absolue » en littérature comme en politique, cf. Céline scandale, Paris, Gallimard, 1998, p. 47.
6 - Ce vieux ferment d’antijudaïsme traditionnel s’exprime au premier chef dans l’accusation séculaire de déicide. Cf. la critique de Barbey d’Aurevilly, dans « Les Déicides, par M. Joseph Cohen », Le Pays, 5 janvier 1852 : « ce sang accusateur dans lequel les pieds de chaque Juif marchent, à travers le monde, depuis tout à l’heure dix-neuf cent ans ».
7 - L.-F.Céline, D’un Château l’autre, Paris, Gallimard, « coll. Folio », 1957, p. 30.
8 - « Le Catholique hystérique », dans E. Zola, Mes Haines, Paris, G. Charpentier, 1879, pp. 41-55.
9 - J.-P. Sartre, Réflexions sur la question juive, Paris, Gallimard, « coll. Folio », 1954, p. 51.
10 - J. Barbey d’Aurevilly, « Emile Zola », dans Le Roman contemporain, Paris, A. Lemerre, 1902, pp. 197-239.
11 - L.-F. Céline, A l’agité du bocal, Paris, Herne, 1995, 85 pages.
12 - Correspondance générale, t. VI, Paris, Les Belles Lettres, 1986, p. 203.
13 - L.-F. Céline, Entretien avec le professeur Y, dans Romans, IV, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1993, p. 497 : « les impuissants regorgent d’idées ».
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14 - D’un Château l’autre, ibid., p. 31 : « l’agent Tartre ! crypto mon cul ! […] sous-sous-dévalures de Zola !... »,
15 - Céline et Barbey servent d’exemples emblématiques à l’ouvrage de François Richard, cf. « La haine des intellectuels, dans Les Anarchistes de droite, Paris, Presses Universitaires de France, 1997

 

 

 

Presseschau Mai 2012

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Presseschau

Mai 2012

AUßENPOLITISCHES

Golfstaaten wollen Anti-Assad-Armee finanzieren
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d05949d752.0.html

Mediales Trauerspiel im Syrienkonflikt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51294a98b05.0.html

Talkshow im russischen TV
Julian Assange scheitert an Hisbollah-Chef
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,828035,00.html

Israel Loves Iran - Facebook-Kampagne gegen den Krieg
http://digiweb.excite.de/israel-loves-iran-facebook-kampagne-gegen-den-krieg-N54023.html

Saudi-Arabien
Wegen „unerlaubter Musik“
Religionspolizei stoppt „unislamische“ Schlümpfe
http://www.focus.de/politik/ausland/wegen-unerlaubter-musik-religionspolizei-stoppt-unislamische-schluempfe_aid_745602.html

Schweizer Gold auf Druck der USA abverkauft
http://www.unzensuriert.at/content/008080-Schweizer-Gold-auf-Druck-der-USA-abverkauft

Stadt Wien nimmt Karl Lueger den “Ring” weg
http://www.unzensuriert.at/content/008073-Stadt-Wien-nimmt-Karl-Lueger-den-Ring-weg

(Der deutsche Sonderweg 1)
SPD und Grüne empört über Le-Pen-Erfolg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M556ec8f1da9.0.html

(Der deutsche Sonderweg 2)
Union kritisiert Anti-Ungarn-Kampagne der SPD
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55d3c57201f.0.html

Liquid Constitution
Crowdgesourct: Island schreibt sich eine neue Verfassung. Der Versuch, mehr Demokratie im digitalen Zeitalter zu ermöglichen, nähert sich dem Abschluss
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36785/1.html

(Faustrecht statt mehr Demokratie und Diskussion…)
Landbesetzer legen Feuer in größtem Stadtwald Mexikos
http://www.derwesten.de/agenturmeldungen/landbesetzer-legen-feuer-in-groesstem-stadtwald-mexikos-id6593661.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(Zum Streit um die Bundeswehr und den Ochsenknecht-Sohn)
Willkommen im Krieg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c73b3ee971.0.html

Die Demokratie schafft sich ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50cba460856.0.html

Volker Beck fühlt sich von Lokalpolitikerin bedroht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a28c2a6a3b.0.html

Grüne attackieren CDU wegen Steinbach-Kandidatur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56caff3deaa.0.html

(Schäubles Märchenstunde)
Euro-Krise: Schäuble schließt weitere Zahlungen aus
http://www.zeit.de/news/2012-04/09/eu-euro-krise-schaeuble-schliesst-weitere-zahlungen-aus-09145602

Euro-Krise: Schäuble gibt Entwarnung – Experten bangen weiter
http://www.gevestor.de/details/euro-krise-schaeuble-gibt-entwarnung-experten-bangen-weiter-547966.html

Gaertner´s Blog
Die Weltwirtschaft vom Pazifik aus
http://blog.markusgaertner.com/

Initiative "Holt unser Gold heim!"
http://www.gold-action.de/initiative.html

Herzlich willkommen bei der Wissensmanufaktur
Der Fokus unserer Wissensmanufaktur liegt neben den permanenten Untersuchungen der
aktuellen Wirtschaftslage auch in der Hinterfragung der gesamten wirtschaftlichen Ordnung.
http://www.wissensmanufaktur.net/

Knobloch fordert Unterstützung für Israel im Iran-Konflikt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59f4bef018b.0.html

Piraten erinnern Deutsche an historische Schuld
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a83c5b66b6.0.html

(Zum deutschen Geschichtsunterricht)
Kümmern Sie sich!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M526f70a0f13.0.html

Kampagne von „Besseres Hannover“: Deutsche helfen Deutschen!
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?m=20120412

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(...ein Fundstück zum ARD-Interview mit den Eltern des "NSU-Terroristen" Uwe Böhnhardt)
Zitat:
OB Schröter (SPD), der kürzlich einen Preis für Zivilcourage gegen Rechtsradikalismus erhielt, glaubt, dass das Problem in den 90er Jahren nicht ernst genug genommen wurde. "Es ist tragisch für uns, dass die Neonazis, die die schlimmsten Verbrechen seit 1945 in Deutschland verübt haben, aus Jena stammen."
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/politik/man-kann-das-nicht-verzeihen_rmn01.c.9773816.de.html
(Somit steht die NSU nun faktisch direkt hinter dem Holocaust.)

(dazu…)
Beim Häuten der Zwickauer Zwiebel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5006de328b5.0.html

(Antifanten erhalten nun bereits Denkmals- bzw. Straßennamen-Ehren…)
CDU-Politiker gegen Straßenumbenennung nach getötetem Punker
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5af01737411.0.html

(Das ist wenigstens konsequent gedacht bzw. das weit verbreitete Denken auf den Punkt formuliert. Jede Betonung von Unterschied oder eigenem in Ablehnung von anderem ist "Nazi", ist altes Denken, das endlich überwunden werden muss. Alle sind gleichwertig, gleichberechtigt, sozial zu managen und sollen sich akzeptieren. Außer eben die Leute mit dem alten Denken.)
Julia Schramm ueber Nazis
http://juliaschramm.de/2012/04/20/nazis-und-poststrukturalismus/

(eine Antwort)
Die Piraten und das rechte Gespenst
http://www.sezession.de/31962/die-piraten-und-das-rechte-gespenst.html

(„Antifa“-Artikel gegen „Umwelt und Aktiv“ im „Spiegel“)
Neonazi-Strategie
Braune Bio-Kameradschaft
Von Christian Pfaffinger
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,814893,00.html

Dies ist der verantwortliche Schreiber. Ein unbedarft wirkender 24-jähriger Nachwuchsbubi...
http://www.chp-online.de/?page_id=2
http://www.bjv.de/home/fachgruppen/jungejournalisten.xhtml

Eine Antwort…
Fragwürdiger Journalismus
http://www.umweltundaktiv.de/allgemein/fragwurdiger-journalismus/

„Das ist Ihr Jargon!“ – Aus einem Forschungsseminar über Rechtsextremismus
http://www.sezession.de/31743/das-ist-ihr-jargon-aus-einem-forschungsseminar-uber-rechtsextremismus.html#more-31743

Medienbericht: Gysi soll Kontakt zur Stasi gehabt haben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fb7a044791.0.html

Linksextremismus
Joschka Fischer sagt nach Drohungen Auftritt ab
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106139122/Joschka-Fischer-sagt-nach-Drohungen-Auftritt-ab.html

„Lübeck ist bunt“: Protest gegen Neonazis
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/luebeck-ist-bunt-protest-gegen-neonazis_aid_731231.html

Demonstrationen gegen Neonazis und Islam-Feinde
http://www.fehmarn24.de/nachrichten/deutschland/menschen-demonstrieren-gegen-neonazis-zr-2261094.html

Proteste gegen Neonazis und Islam-Feinde
http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/745322/Proteste-gegen-Neonazis-und-IslamFeinde?from=rss

FPÖ
Anonymous-Aprilscherz: Journalisten verlieren letzte Hemmungen
http://www.unzensuriert.at/content/007858-Anonymous-Aprilscherz-Journalisten-verlieren-letzte-Hemmungen

Deutsche Bank kündigt „Deutschen Konservativen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57806bd7827.0.html

Tyrannei im Netz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57ffba553de.0.html

(Tenor: Links ist besser als Rechts)
Der Bundesparteitag möge beschließen, folgenden Programmpunkt in das Wahlprogramm der Piratenpartei Deutschlands aufzunehmen:
Ablehnung des Extremismusbegriffs
https://lqfb.piratenpartei.de/pp/initiative/show/2681.html

Berliner Fraktionschef der Piraten fordert Gesinnungs-Tüv
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a9343fbb61.0.html

Berliner Piratenchef kritisiert Stellungnahme gegen Rechtsextremismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b68b3b35dd.0.html

Wider den Abgrenzungswahn
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M526ccafc9aa.0.html

(Zu Piraten und Nazis)
Es gibt ein Stöckchen, …
http://www.sezession.de/31950/es-gibt-ein-stockchen.html#more-31950

Wie rechts darf ein Pirat sein?
Die Debatte weitet sich aus
http://www.heise.de/tp/blogs/8/151844

Probleme von Jungparteien
Kinderkrankheiten
Die Grünen hatten Anfang der 1980er ihr braunes Waterloo. Inklusive analogem Shitstorm. Der Unterschied zu den Piraten: Sie hatten noch mit Veteranen der NS-Zeit zu kämpfen.
http://www.taz.de/Probleme-von-Jungparteien/!92073/

Piratenpartei verweigert JF Akkreditierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52901ed587a.0.html

Lageignoranz und Politikunfähigkeit: Nachlese zur „Causa Weidner“
http://www.sezession.de/32072/lageignoranz-und-politikunfahigkeit-nachlese-zur-causa-weidner.html#more-32072

Nach Ablehnung des NPD-Kandidaten: Gera nimmt Risiko einer Wahlanfechtung in Kauf
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Nach-Ablehnung-des-NPD-Kandidaten-Gera-nimmt-Risiko-einer-Wahlanfechtung-in-Kau-875573301

Zu NPD-Ausschluss in Gera: Juristische Verrenkungen
Volkhard Paczulla zum Umgang der Demokratie mit ihren erklärten Gegnern
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Zu-NPD-Ausschluss-in-Gera-Juristische-Verrenkungen-405926160

Wetterau
Rechtsextreme machen sich rar
Eine Gruppe Rechtsextremen hat den Einwohnern von Echzell lange zu schaffen gemacht. Inzwischen aber befinden sich die Neonazis in der Defensive. Einer sitzt in U-Haft und dem Rest stellen sich verschiedene Bürgerinitiativen entgegen.
http://www.fr-online.de/rhein-main/wetterau-rechtsextreme-machen-sich-rar,1472796,14701548.html

(auch die orthodoxe Position ist immer noch nicht ganz ausgestorben...)
Die ich rief die Geister...........
Gedanken zum rechten Terror Autor: Siegfried Kunze, Dreieich
http://www.die-linke-kreis-offenbach.de/diskussionsbeitraege/die-ich-rief-die-geister-........../

Geschichtsdidaktik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52f89c4bfbf.0.html

Aussteigerprogramm des Verfassungsschutzes stößt auf geringe Resonanz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b76751aa19.0.html

Juso zündet eigenes Vereinslokal an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5902f97de3e.0.html

Ausländer täuscht rechtsextremen Überfall vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fafcca6950.0.html

Hamburg: Polizeigewerkschaft protestiert gegen Punk-Konzert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5181c24729a.0.html

Frankfurt
Polizeigewerkschaft verurteilt linksextreme Ausschreitungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M508912976b6.0.html

Brutaler Straßenterror der Linksfaschisten
Rasche Konsequenzen notwendig
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=278

Werbung für Gewaltdemo auch im Ortsbeirat
Grüne Ortsvorsteherin unterstützt Linksfaschisten
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=285

Linksextremisten kosten Berlin Millionen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ecc1c8bdec.0.html

Wie Linksextreme auf Demos die Polizei austricksen
http://www.unzensuriert.at/content/007861-Wie-Linksextreme-auf-Demos-die-Polizei-austricksen

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Unterschwellige Botschaften
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5239db4b759.0.html

Lies! Den Koran!
http://www.sezession.de/31808/lies-den-koran.html#more-31808

Evangelikale und Piusbrüder empört über Wort zum Sonntag
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59b6d1f83fd.0.html

Der unglaubliche Mut der Neudeutschen
http://www.sezession.de/31715/der-unglaubliche-mut-der-neudeutschen.html#more-31715

(Wenn mutige, zivilcouragierte Journalisten verstummen hat das manchmal nicht nur mit dem ideologischen Brett vor dem Kopf, sondern auch ganz anderen Sachen zu tun.)
Islamisten bedrohen deutsche Journalisten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106173295/Islamisten-bedrohen-deutsche-Journalisten.html

Friedrich will verstärkte Grenzkontrollen
(und „Pro Asyl“ stänkert gleich dagegen…)
http://www.derwesten.de/nachrichten/friedrich-will-verstaerkte-grenzkontrollen-id6526409.html

Interview mit Udo Ulfkotte
http://www.citizentimes.eu/2012/03/28/die-mehrheit-der-muslime-leidet-an-islamophobie/

Kommunisten und Muslime demonstrieren gemeinsam in Dänemark gegen Islamkritik
http://europenews.dk/de/node/53374
http://deutschelobby.com/2012/03/31/antifa-krawalle-rund-um-edl-demo-in-aarhus/

(Der „Spiegel“ jubiliert dazu)
Anti-Islam-Demo in Dänemark
Großkundgebung schrumpft zu Zwergenaufstand
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,825078,00.html

(eine weitere Organisation der Einwanderungslobby)
Amnesty prangert angebliche Diskriminierung von Moslems an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ea35da4add.0.html

(Kolat läuft endgültig Amok)
Türkische Gemeinde unterstellt Sarrazin nationalsozialistische Gesinnung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f9cedacc72.0.html

In der Wagenburg der Islamkritiker
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54e34d2833d.0.html

Fundamentalisten in der Fußgängerzone
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51c6d342510.0.html

Hessen wird zum Zentrum radikaler Salafisten
In Hessen tummelt sich eine stetig wachsende Szene radikaler Islamisten. Prominenter Vertreter ist Mohamed Mahmoud, der ganz offen gegen Deutschland hetzt. Den Behörden sind wohl die Hände gebunden. Von Florian Flade
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106225871/Hessen-wird-zum-Zentrum-radikaler-Salafisten.html

Solingen
Salafisten verletzen Polizisten mit Steinen
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/salafisten-bewerfen-polizeibeamte-solingen-steinen-2299307.html

Videobotschaft eines Migranten
An die CDU
http://www.youtube.com/watch?v=BvitSAGG9Fs

(Auweia)
Schweden: Rassismus-Skandal um menschliche Torte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51b426559fe.0.html

Harzer Straße
Ein Roma-Dorf zieht nach Berlin
http://www.bz-berlin.de/bezirk/neukoelln/ein-roma-dorf-zieht-nach-berlin-article1426839.html

Erklärt Perreira
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fa31868e30.0.html

(dazu wüsste man gerne mehr an Information…)
Trio sticht auf 22-Jährigen ein
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/trio-messerangriff-frankfurt-lebensgefahr-polizei-2261530.html

Doppelmord - Mutmaßlicher Todesschütze schweigt vor Gericht
http://www.stern.de/panorama/doppelmord-mutmasslicher-todesschuetze-schweigt-vor-gericht-1808466.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Zwang zur Innovation verschandelt unsere Städte
Historische Orte ziehen uns an, weil sie ein harmonisches Ganzes bilden. Heute wollen Architekten vor allem "innovativ" sein. So entstehen modische Hingucker – aber keine schönen Städte. Von Wolfgang Sonne
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article106165023/Zwang-zur-Innovation-verschandelt-unsere-Staedte.html

Wenn Stadtplaner historische Viertel niederreißen
Ein Stadtmassaker nach dem anderen: Im Ruhrgebiet werden ganze Stadtviertel zertrümmert, von stolzen Gründerzeithäusern bleibt nur Schutt übrig. Vor allem in Duisburg versagen Stadtplaner.
http://www.welt.de/kultur/article106206991/Wenn-Stadtplaner-historische-Viertel-niederreissen.html

Der "Retter von Kreuzberg" wird 90
http://www.welt.de/kultur/article106179673/Der-Retter-von-Kreuzberg-wird-90.html

Wärmedämmung
Die Burka fürs Haus
Wohnen, Dämmen, Lügen: Am deutschen Dämmstoffwesen soll das Weltklima genesen. Was der neue Fassadenstreit über unser Land verrät und warum Vollwärmeschutz das Gegenteil von Fortschritt ist.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/waermedaemmung-die-burka-fuers-haus-11071251.html

Architektur im Klimawandel
http://www.daserste.de/information/ratgeber-service/bauen-wohnen/sendung/wdr/2012/22042012-architektur-im-klimawandel-100.html

Oldenburg
Denkmal-Posse um Graf und Pferd
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/menschen_und_schlagzeilen/videos/menschenundschlagzeilen1295.html

Probestehen für Oldenburgs Grafen
http://www.ndr.de/regional/niedersachsen/oldenburg/reiterdenkmal109.html

Wagners Schatten in Leipzig
http://www.sezession.de/31758/wagners-schatten-in-leipzig.html

Kunstmuseum und Flechtheim-Erben
Einigung über Seehaus-Gemälde
http://www.rundschau-online.de/html/artikel/1334354037604.shtml

Schätze des Berliner Schlosses doch nicht verloren
Historische Leuchter, Teppiche, Skulpturen: Ein Bildband dokumentiert die Geschichte der einstigen Innenausstattung des Berliner Schlosses. Davon ist mehr erhalten, als man bisher glaubte.
http://www.welt.de/kultur/history/article106238880/Schaetze-des-Berliner-Schlosses-doch-nicht-verloren.html

Kiezdeutsch und kein Ende
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59ff708c57b.0.html

Proteste nach harter Mathe-Klausur
Durchfallquote 94 Prozent
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,826946,00.html

Die modernen Barbaren
Christliche Feiertage im Fadenkreuz der Spaßgesellschaft
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=281

(Zur Gedankenmanipulation)
Wie die Psychoanalyse der Demokratie die Politik ausgetrieben hat
http://antjeschrupp.com/2012/04/16/wie-die-psychoanalyse-der-demokratie-die-politik-ausgetrieben-hat/

(Sander und Maschke)
Deutsche Meisterdenker
http://www.sezession.de/31712/deutsche-meisterdenker.html#more-31712

Ein Essayist des Eigenen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57abedda27b.0.html

Von Hitler zum Kommunismus
Richard Scheringers Weg durch das 20. Jahrhundert
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36535/1.html

Umerziehung von oben – Stefan Scheils „Transatlantische Wechselwirkungen“
http://www.sezession.de/31936/umerziehung-von-oben-stefan-scheils-transatlantische-wechselwirkungen.html#more-31936

Günter Grass hält Deutschland den Spiegel vor
http://www.unzensuriert.at/content/007901-Guenter-Grass-haelt-Deutschland-den-Spiegel-vor

Günter Grass und die schuldstolze Agitprop
http://www.sezession.de/31702/grass-und-der-schuldstolze-agitprop.html#more-31702

Die Causa Grass: Eine aufgeblasene Debatte, die viel über uns verrät
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3237-die-causa-grass-eine-aufgeblasene-debatte-die-viel-ueber-uns-verraet

Grass: Was gesagt werden muss (Im Gespräch mit Jürgen Elsässer)
http://www.youtube.com/watch?v=2m5S0j7mx3I

Was gesagt werden muss
Von Manfred Kleine-Hartlage
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=287

Grass empört Israels Innenminister mit DDR-Vergleich
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57188be95bd.0.html

Einreiseverbot für David Irving bleibt bestehen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53d7639cbe8.0.html

Ist Intelligenz erblich? – Eine Klarstellung
http://www.sezession.de/31828/ist-intelligenz-erblich-eine-klarstellung.html#more-31828

(Zu Broder…)
Macht und Meinungsfreiheit
http://www.sezession.de/31765/macht-und-meinungsfreiheit.html

Der Feind vor meiner Tür
Schuld und Sühne im Paradies: Der Arte-Mehrteiler "Gelobtes Land" rührt am Fundament des Nahost-Konflikts
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article106205787/Der-Feind-vor-meiner-Tuer.html

Wo Macher, Senderchefs, Kritiker irren
Furchtlose Krieger
http://www.tagesspiegel.de/medien/wo-macher-senderchefs-kritiker-irren-furchtlose-krieger/6539166.html

(Zur Debatte „Internet und geistiges Eigentum“)
Diesen Kuss der ganzen Welt
http://www.perlentaucher.de/blog/258_diesen_kuss_der_ganzen_welt

(Zur Debatte „Internet und geistiges Eigentum“)
Lieber Sven Regener!
http://www.dirkvongehlen.de/index.php/netz/lieber-sven-regener/

Demokratisierung und Publizieren
http://juliaschramm.de/2012/04/07/demokratisierung-und-publizieren/

(Vortrag zum revolutionären Umbruch durch das Internet)
006 Keynote Blau
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LSeIoxz9Me0

(Zum Urheberrechts-Streit)
Ich heb dann mal ur
http://www.spreeblick.com/2012/04/14/ich-heb-dann-mal-ur/

Das ewige Klassentreffen
Das Internet macht unsere Freundschaften oberflächlicher – doch das ist gar nicht so schlimm, wie alle denken.
http://allfacebook.de/allgemeines/das-ewige-klassentreffen

"Lohnarbeit ist Sklaverei"
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=tz&dig=2012%2F04%2F14%2Fa0204&cHash=21ab59c470

Gott, Gebet und Politik
Die Pfingstbewegung in Guatemala verändert sich
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/weltzeit/1186383/

Kirchenkritische Kunstaktion
Heiliges Höschen, erhöre uns!
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,827597,00.html

Ramsauer gegen die „Kampf-Radler“
Verkehrsminister will Fahrrad-Rowdys nicht hinnehmen
http://www.focus.de/politik/deutschland/ramsauer-gegen-die-kampf-radler-verkehrsminister-will-fahrrad-rowdys-nicht-hinnehmen_aid_734987.html

Herzzerbrechende News
Märchen aus der Realität: Über die Reportagen von Marc Fischer, der heute vor einem Jahr starb.
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article106144440/Herzzerbrechende-News.html

Alt-Hippie trifft auf Piraten
Langhans' neue Liebe
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/alt-hippie-trifft-auf-piraten-langhans-neue-liebe-1.1338938

Studieren in Indien
Versteck die Cola, die Affen kommen
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,828859,00.html

Naidoo als Soundtrack der “Reichsbewegung”?
http://www.publikative.org/2012/04/26/xavier-naidoo-als-soundtrack-der-reichsbewegung/

CD Andi Weiss: Heimat
http://www.kultur-szene.de/rezensionen/heimat_2011-2526.html

Techno-Buch "Der Klang der Familie"
Total geflasht in den Verfall
http://www.sueddeutsche.de/kultur/techno-buch-der-klang-der-familie-total-geflasht-in-den-verfall-1.1344010

samedi, 05 mai 2012

Soudan : les causes d’une guerre annoncée

Bernard Lugan:

Soudan : les causes d’une guerre annoncée

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com/

 
soudan220_2705.jpgIl ne fallait pas être grand clerc pour prévoir que le Nord et le Sud Soudan allaient immanquablement se faire la guerre. Dans le numéro de l’Afrique Réelle daté du mois de juin 2011, j’avais ainsi signé un article titré : « Soudan : guerre pour le saillant d’Abyei ? ». Moins d’un an plus tard, le 10 avril 2012, la guerre a effectivement éclaté à Heglig, zone produisant 50% de tout le pétrole extrait dans le Nord Soudan et qui touche le saillant d’Abyei. Une violente contre-attaque accompagnée de raids aériens contre certaines villes du Sud, dont Bentiu, permit ensuite aux forces de Khartoum de reprendre le terrain perdu ; le 20 avril, après de durs combats, les forces sudistes se replièrent.
 
Trois grandes raisons expliquent cette guerre :
 
1) La région d’Abyei et d’Heglig est le homeland de certaines tribus Dinka dont les Ngok. Elle est actuellement occupée par l’armée nordiste. Un référendum devrait décider de l’appartenance d’Abyei au Nord ou au Sud Soudan ; or, les Dinka y ayant été l’objet d’un vaste nettoyage ethnique opéré par les milices islamiques favorables à Khartoum, la composition du corps électoral y a profondément changé.
 
2) Au mois de juillet 2009, la Cour d’arbitrage de La Haye préconisa le partage de toute la région entre Dinka et Arabes de la tribu des Misseryia sur la base de l’occupation actuelle, entérinant ainsi la spoliation des Dinka, la zone pétrolière d’Heglig étant, elle, définitivement rattachée au Soudan Khartoum.
 
3) Avant la partition de 2011, le Soudan produisait 470 000 barils/jour dont les ¾ au Sud. Or, les 350 000 barils/jour extraits dans le nouvel Etat du Sud Soudan sont exportés par un pipe line traversant tout le Nord Soudan pour aboutir sur la mer Rouge. Les négociations entre les deux pays portant sur les droits de transport du brut du Sud à travers le pipe line du Nord ont été rompues. Pour ne plus dépendre du Nord Soudan, le Sud Soudan a signé deux accords de désenclavement prévoyant la construction de deux nouveaux pipe line, l’un avec le Kenya et l’autre avec l’Ethiopie. Puis, le 26 janvier 2012, le Sud Soudan a  fermé tous ses puits situés à proximité de la frontière avec le Nord Soudan. Avec cette mesure, certes il se pénalisait, mais il privait en même temps le Soudan du Nord des droits de transit de son propre pétrole.
 
Quand, le 10 avril 2012, le Sud Soudan lança son offensive surprise à Heglig, il n’avait pas pour objectif de s’emparer de cette région, ce que Khartoum n’aurait jamais accepté. Son but était d’y détruire les infrastructures pétrolières afin d’affaiblir encore davantage le Nord Soudan pour le contraindre à accepter, à la fois ses revendications territoriales et celles portant sur le coût du transit de son pétrole en attendant la construction des deux pipe line sudistes.
 
Bernard Lugan
25/04/2012 


[1] La question de la guerre du Soudan sera développée dans le numéro de mai de l’Afrique réelle.

LOS IDENTITARIOS SERBIOS SERÁN EL PUENTE ENTRE LA UE Y RUSIA

serbia.jpg

Enrique Ravello:

LOS IDENTITARIOS SERBIOS


SERÁN EL PUENTE


ENTRE LA UE Y RUSIA
 
“Serbia elegirá entre el pasado y el futuro” con estas palabras quiso señalar Alekandar Vucic, vicepresidente de los nacionalistas del SNS (Partido del Progreso), la importancia de los comicios legislativos y presidenciales que se celebrarán en el Estado balcánico el próximo 6 de mayo. Y a tenor de los sondeos de votos, Serbia tiene clara la elección y daría la victoria en ambas elecciones a su formación, el SNS, que aspira a hacer de Serbia un país moderno, eficaz, orgulloso de su identidad, futuro miembro de La UE, y puente entre ésta y Rusia.
Con un 33,5% de intención de voto la coalición nacionalista y cívica encabezada por el SNS se sitúa por encima de la gubernamental del Partido Democrático Serbio (SDS) que recoge sólo el 28,3% de votos, mientas que otra candidatura nacionalista, la del SRS (Partido Radical) contraria a la entrada de Serbia en la UE se haría con el 5,5% de los sufragios. En las elecciones presidenciales el candidato nacionalista del SNS, Tomislav Nikolic, aventaja con su 36,1% al actual presidente Boris Tadic con el 35,7%.
El SNS se ha convertido en la fuerza mayoritaria del nacionalismo serbio, desde su creación en 2008 como una escisión del SRS, partido del que fue líder en ausencia de Vojislav Seselj.  La cuestión principal que separa a ambas formaciones identitarias es la entrada de Serbia en la Unión Europea, algo para lo que el SNS es favorable y a lo que se opone rotundamente el SRS, que sigue considerando a la UE como uno de los instigadores a los ataques militares y unilaterales de la OTAN contra Serbia.
Sin embargo el SNS ha dejado claro que no va aceptar cualquier condición por parte de La UE, y ha manifestado su rotundo rechazo a reconocer la independencia de Kosovo y su plausible incorporación a Albania. En este sentido, el SNS se ha negado a considerar como criminales de guerra a los generales que participaron en la guerra contra Bosnia y contra Kosovo –cuyos ejércitos contaron con apoyo logístico y militar norteamericano–. Recientemente una de sus dirigentes más destacas, Jorgovanka Tabakovic,  se refirió a Ratko Mladic como “un soldado serbio de honor que merece ser reconocido como héroe”. 
La política exterior del SNS viene definida por las declaraciones de su presidente Nikolic,  en las que afirma que “Serbia debe tener dos puertas abierta una con la UE y otra con Rusia”, poniéndose como objetivo el que su país se convierte en un puente que facilite el acercamiento entre ambas.  Nikolic también ha asegurado revisar las privatizaciones realizadas por el gobierno saliente  de Boris Tadic y promete crear una administración ágil y efectiva basada en el modelo alemán.
Hay que señalar que el SNS ha firmado un estrecho acuerdo de colaboración con el FPÖ austriaco (similar al firmado entre el FPÖ y Plataforma per Catalunya). El FPÖ apoya abiertamente esta política de acercamiento entre la UE y Rusia; sus eurodiputados Andreas Mölzer y Franz Obermayr se han mostrado favorables a la entrada de Serbia en la UE y han denunciado los injustificables obstáculos a su ingreso por parte de los tecnócratas de Bruselas. Por su parte el presidente del FPÖ, HC Strache, ha manifestado frecuente y recientemente su apoyo a los serbios en la cuestión de Kosovo.
 
Enric Ravello.
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

Laurent Ozon: "Nous sommes occupés!"

Laurent Ozon:

"Nous sommes occupés!"

Endzeiten: Die Balkanisierung Europas und Jüngers Anarch

Endzeiten: Die Balkanisierung Europas und Jüngers Anarch

Hier & Jetzt  (Ausgabe 18; Frühjahr 2012)

http://www.hier-und-jetzt-magazin.de/

Dr. Tomislav Sunic

juenge10.gifDas Wort „Endzeiten“ erinnert an die biblischen Voraussagen über einen linearen Zeitverlauf, der in ein apokalyptisches Ende der Welt einmünden soll. Diese Idee ist typisch für den Offenbarungsmenschen, dessen Denken aus semitischen Quellen gespeist wird: „Dann sah ich einen neuen Himmel und eine neue Erde. Der erste Him­mel und die erste Erde waren verschwunden, und das Meer war nicht mehr da. Ich sah, wie die Heilige Stadt, das neue Jerusalem, von Gott aus dem Himmel herabkam“ (Offb. 21,1-4).

Schicksalszeit und lineare Zeit

Heute offenbart sich dieser „semitische Geist“ im Glauben an ständigen wirtschaftlichen Fortschritt und dessen ideologischen Ablegern: Kommunismus und Liberalismus. Doch man begegnet auch im europäischen Erbe dem Begriff der Endzeiten, obgleich die europäischen Endzeiten seit immer zyklischer Natur gewesen sind. In seinem Werk beschreibt  Ernst Jünger die Schicksalszeiten im Gegensatz zu heutigen technokratischen, geradlinigen und meßbaren Zeiten. Kann es für Europäer noch schlimmer werden, als es schon ist? „Das Schicksal darf geahnt, gefühlt, gefürchtet, aber es darf nicht gewußt werden. Verhielte  es sich anders, so würde der Mensch das Leben eines Gefangenen führen, der die Stunde seiner Hinrichtung  kennt“ (1).

Für viele Menschen in Osteuropa – und besonders für die Systemkritiker – war einst das kommunistische System das Sinnbild der Endzeiten, das nachfolgende Spätzeiten unbedingt ausschließen sollte. Der Zeitverlauf schien im Kommunismus für immer verriegelt. Nach der Katastrophe von 1945 waren viele intelligente Europäer der Ansicht, daß nicht nur das Ende einer* Welt hereingebrochen war, sondern das Ende der Welt schlechthin. Für postmoderne Europäer stellt sich nun die Frage: Wo liegen die lokalen europäischen Endzeiten und wo liegt die globale Endzeit? Vielleicht sind die europäischen Endzeiten schon lange vorbei – und vielleicht sind alle Europäer schon seit Jahrzehnten tief im genetischen Verfall begriffen. Vielleicht sind Europäer am Ende schon etwas, das diesen Namen gar nicht mehr verdient? Das Problem für Europäer liegt in der richtigen Benennung der heutigen Systemzeiten, die zwar, wenn in großem historischem Zeitraum gesehen, keine Rolle spielen, aber deren peinliche Dauer für ein Menschenalter eine Ewigkeit bedeutet. Wie sollen wir diese Zeit bewerten?

Die Zeitwahrnehmung, besonders im Ernstfall, wird am besten auf dem Balkan bemessen, einem Teil Europas, der ständig den großen tektonischen Einflüssen ausgesetzt ist. Balkanisierung ist nicht nur eine Frage geopolitischer Entortung. Balkanisierung heißt auch: eine geistesgeschichtliche Entartung, wobei sich verschiedene politische Identitäten vermischen und ständig von anderen Identitäten ersetzt werden. Jedoch, angesichts der heranrückenden Katastrophen, kann jede Balkanisierung auch ein scharfes Überlebenstalent hervorrufen. Dieses Talent kann man nur als gelassener Einzelgänger ohne irgendwelche politischen Verbindungen mit der heutigen Welt üben. Wenn nötig, sollte man, wie es seit Jahrhunderten auf dem Balkan ist üblich ist, als Bauer leben, aber im Notfall auch schnell zur Waffe greifen können.    

Die zwei Seiten der Balkanisierung 

Heute jedoch gibt es zwei verschiedene Seiten der Balkanisierung. Auf der einen Seite gibt es in Europa noch immer den abgenutzten Haß zwischen artverwandten Europäern. Auf der anderen Seite kann man in ganzem Europa die herankommenden Kleinkriege mit Nichteuropäern als eine Art Neubalkanisierung betrachten. Im Lichte der ständigen Völkerwanderungen aus der Dritten Welt in der Richtung Europas sind alle Europäer Balkanesen geworden oder sollten sogar Balkanesen sein: Nicht unbedingt im negativen Sinne, sondern auch im positiven Überlebenssinne. Wer inmitten der wilden Tiere lebt, muß auch selbst ein Tier werden. Wie der italienische Soziologe, Vilfredo Pareto, treffend vor einhundert Jahren prophezeit hat: „Wer zum Lamm wird, findet bald einen Wolf, der einen auffrißt.“ (2).

Balkanisierung und interethnische Kleinkriege in Europa scheinen unvermeidlich zu sein, obgleich wir noch nicht wissen, welche Gestalt diese Balkanisierung und Kleinkriege annehmen werden. Man sollte sich wieder an den merkwürdigen Charakter des Anarchs von Ernst Jünger aus seinem Roman Eumeswil* erinnern. Der Protagonist Martin Venator alias Anarch, lebt in der multikulturellen Kasbah sein Doppelleben; er ist kein Rebell, kein Dissident und hat sich auch sehr gut ins System eingefügt. Jedoch in seinem Versteck hat er neben seinen Büchern auch Waffen. Er haßt das System. Jüngers Roman kann auch als Bildungsroman für die heutigen Generationen der jungen Europäer gelten, ähnlich dem jüngsten Balkankrieg, der auch eine didaktische Rolle für viele kroatischen Kämpfer spielte.

Totalüberfremdung –Gefahr und Chance

Kulturfremde Einwanderung nach Europa verlangt deswegen von uns eine neue Definition von uns selbst. Und hier sind wir Zeuge einer großen Geschichtsironie:  Unser heutiges ethnisches Bewußtsein und Kulturbewußtsein wächst im Verhältnis zu den Wellen der Ankunft nichteuropäischer Zuwanderer nach Europa. Je mehr hereinkommen, desto mehr sind wir uns unserer eigenen Herkunft bewußt. Können die heutigen europäischen Nationalisten kulturell und ethnisch eine Vorstellung von sich selbst haben, ohne sich vom Anderen abzugrenzen? Die Endzeiten setzen immer die Ausgrenzung des Andersartigen voraus. Das erinnert an die kroatische Alt-Rechte, die ihr Kroatentum fast ausschließlich auf dem Anti-Serbentum aufbaut. Gäbe es irgendeine nationale oder rassische Identität ohne die wahrgenommene oder die vorgestellte Gefahr von anderen nationalen oder rassischen Identitäten? Übrigens sind solche negativen kleinstaatlichen Identitäten, die alle Europäer schmerzvoll erleben mußten, heute überholt und nutzen den Europäern nicht mehr. Heute sollte man die Zeiten mit anderen Mitteln messen, um den neuen  Feinden besser zu begegnen.

Historisch gesehen haben die entgegengesetzten Euronationalismen und Balkanismen in Mittel- und Osteuropa nie eine konvergierende Wirkung für die europäischen Völker gehabt. Sie sind schädlich gewesen und müssen deshalb abgelehnt werden. Alle bisherigen Methoden der nationalen Selbstbestimmung – wie die Zugehörigkeit zu seinem Stamm oder einem eigenen Staat auf Kosten der benachbarten europäischen Staaten und Stämme, z. B. Polen gegen Deutsche, Serben gegen Kroaten oder Iren gegen Engländer – haben sich als katastrophal erwiesen. Solche exklusiven Nationalismen legitimieren nur das neomarxistische und -liberale Experiment des Multikulturalismus. Cui  bono?

Einiges darf man hier nicht übersehen: Die alten europäischen Nationalismen und Balkanismen haben alle sehr viel an europäischen Menschenleben gekostet. Was jetzt den Europäern übrigbleibt, ist nur ihre gemeinsame ethnokulturelle Identität, unabhängig davon, ob sie in Australien, Kroatien, Chile oder Bayern leben. Ironischerweise bietet heutzutage ein neubalkanisiertes Europa und Amerika gutes Terrain für ein gemeinsames biopolitisches Erwachen. Angesichts der massiven Flut nichteuropäischer Einwanderer werden sich mehr und mehr Europäer ihrer eigenen ethnokulturellen und rassischen Herkunft bewußt. Die unmittelbare Gefahr der Totalüberfremdung bietet jetzt eine Chance, das große Ganze zu sehen und die frühere Kleinstaaterei abzuschütteln. Jetzt erleben alle Europäer täglich gefährliche Berührungen mit „neueuropäischen“ Völkerschaften, die ihnen total art- und kulturfremd sind. Was heißt heute ein Deutscher, ein Franzose, ein Amerikaner zu sein, da mehr als 10 Prozent der Bundesbürger und mehr als 30 Prozent der Amerikaner nichtweißer Herkunft sind?

Kommunistischer Völkermord oder Multikultimord?

Die meisten autochthonen Europäer und weißen Amerikaner sind informiert über die gefährlichen Folgen der Neubalkanisierung, aber selten geben sie sich die Mühe, über deren Ursachen nachzudenken. Ziehen wir zuerst ein paar Parallelen zwischen kommunistischem Terror und heutigem Überfremdungsterror. In diesem Zusammenhang können die Schilderungen des mörderischen Wirkens der Kommunisten in Osteuropa und besonders auf dem Balkan nach dem Zweiten Weltkrieg als Beispiel dienen, um die heutige Lage der Totalbalkanisierung und -überfremdung in ganz Europa besser zu begreifen. Freilich, die Thematisierung der Zeitgeschichte in Europa bzw. im heutigen Kroatien ist, ähnlich wie in Deutschland, nicht erwünscht und bleibt deshalb oftmals sogenannten „Rechtsradikalen“, „Revanchisten“ und „Revisionisten“ vorbehalten. Deswegen besteht auch für einen gelassenen kroatischen oder deutschen Anarch die Gefahr, daß er jedesmal, wenn er einen kausalen Nexus zwischen den kommunistischen Völkermorden vor und nach 1945 in Osteuropa und dem heutigen Überfremdungsmord herstellt, als  „Rechtsextremist“ gebrandmarkt wird. Der Einzelne und sein Doppelgänger Anarch müssen daher ein gutes Einfühlungsvermögen in die Seele des Andersartigen haben und immer vorausdenken. 

Im Zuge des Terrors, den die Kommunisten nach dem Zweiten Weltkrieg von Kärnten bis Mazedonien durchführten, spielten ideologische Gründe, also der berühmte „Klassenkampf“, eine mindere Rolle. Viel bestimmender war ein pathologischer Neid der Kommunisten und ihre Erkenntnis, daß ihre antikommunistischen und nationalistischen Feinde, insbesondere kroatische, slowenische und volksdeutsche Intellektuelle, intelligenter waren und eine höhere moralische Integrität besaßen. Solch eine Partisanengesinnung bzw. solche philo- und paläokommunistischen Gedankengänge sind typisch für die heutigen außereuropäischen Zuwanderer, wenngleich sie noch nicht im Stande, sind ihren Neid und ihren Haß gegen die Autochthonen in einen direkten Konflikt umzuwandeln. Die kommunistischen Völkermorde nach dem Zweiten Weltkrieg hatten Einfluß auf den Rückgang der kulturellen und genetischen Fortentwicklung in Kroatien und anderswo in Osteuropa. Die kroatische Mittelschicht und eine große Anzahl intelligenter Menschen wurden einfach ausgelöscht und konnten nicht ihr Erbe, ihre Intelligenz und ihre Schaffenskraft an ihre Nachkommen weitergeben.

Balkanisierung und Multi-Kulti als kommunistische Ersatzideologie

Wo also liegen die Parallelen zum neuen Überfremdungsterror in Westeuropa? Man muß feststellen: Das, was die früheren Kommunisten mit ihrem Terror in Mittel- und Osteuropa nicht vollenden konnten, erreicht die heutige liberale „Superklasse“ mit ihrer sanften Ersatzideologie des Multikulturalismus. Der ständige Zuzug von Nichteuropäern führt zum Niedergang des europäischen Genpools. So sieht man deutlich die krassen Auswirkungen der Gleichheitsideologie und ihres größten Vollstreckers, des Kommunismus, der einst lehrte, daß alle Menschen gleich seien. Im Liberalismus wird das Mordinstrument zwar anders benutzt, die Folgen sind aber denen im Kommunismus gleich. Das liberale System glaubt, daß alle europäischen Völker in einem neokommunistischen bzw. liberal-multikulturellen Suprastaat von nichteuropäischen Stämmen stets ersetzt werden können und wie Verbrauchsmaterial ständig reproduziert werden sollten. Balkanisierung und Multikulturalismus funktionieren heute als Ersatzideologie für den verbrauchten und diskreditierten Kommunismus. Beide Systeme sind bei den Zuwanderern aus der Dritten Welt beliebt, aber auch bei den weißen Linksintellektuellen des Westens, die immer auf der Suche nach neuer Politromantik sind. Der Kommunismus ging in Osteuropa zugrunde, weil er sich als Neomarxismus in der Praxis viel besser in Westeuropa verwirklicht hat.       

Die Schuld an der Balkanisierung Europas und Amerikas tragen die Kapitalisten. Es liegt in ihrem Interesse, eine billige millionenstarke Reservearmee zur Arbeit nach Deutschland und Westeuropa zu holen, so daß sie immer wieder die Löhne der einheimischen Arbeitnehmer herabsenken können. (3) Diese importierten und zugewanderten Arbeitskräfte in Europa haben niedrige Intelligenz, wenig Sozialbewußtsein und gar kein Gespür für die europäische Kultur. Deswegen sind sie besser manipulierbar. Und deswegen sollte man die weiße kapitalistische „Superklasse“ als Hauptfeind betrachten. Der Händler hat  keine Identität. Einem deutschen Börsenmakler oder einem kroatischen Ex-Kommunisten und heutigen Spekulanten ist es völlig egal, wo seine Heimat liegt – so lange er Geld verdient. Schon der Urvater des Kapitalismus, der berüchtigte, jedoch hochgepriesene Adam Smith, schrieb: „Der Kaufmann ist nicht unbedingt der Bürger irgendwelchen Landes.“ (4)

Der Fehler der Nationalgesinnten in Europa und den USA ist die Verwechselung von Ursachen und Wirkung des Multikultisystems: Nicht die vorderasiatischen oder afrikanischen Einwanderer tragen Schuld an der drohenden Balkanisierung Europas, sondern die Systempolitiker und ihre sogenannte kapitalistische „Superklasse“. Hinzu kommt auch die weit verbreite Meinung, daß der Islam mit seiner angeblich gefährlichen und gewalttätigen Religion der Hauptfeind ist. Man sollte hier aber zwischen Religion und ethnischer Herkunft differenzieren. Zudem sollte man sich auch daran erinnern, daß das jüdische Alte Testament nicht gerade friedensstiftende Prosa ist. Und auch wenn man das Evangelium liest, sollte man sich an den Terror des Dreißigjährigen Krieges erinnern, der unter dem Zeichen der christlichen Konfessionen geführt wurde. Aber auch sonst ist Religionskritik nicht geeignet, um Masseneinwanderung zu kritisieren. Die meisten der 30 Millionen illegalen Einwanderer in Amerika sind fromme Katholiken aus Lateinamerika, die päpstlicher sind als der Papst, obgleich sie den Europäern nicht artverwandt sind und einer anderen Rasse und einem anderen Kulturkreis angehören.  

Das Kapital will Balkanisierung, da das Kapital keine Heimat kennt. Es kennt nur die Mobilität der Arbeitskräfte über nationale Grenzen hinweg. Deshalb soll der neue Anarch nicht schockiert sein über die stillschweigende und heilige Allianz zwischen dem Kommissar und dem Händler, zwischen dem Big* Business* und der Linkschickeria. Die Linke spricht sich für die Masseneinwanderung aus, da die Einwanderer für sie heute das Ersatzproletariat bedeuten. Für den Kapitalisten ist es vorteilhaft, Menschen aus der Dritten Welt nach Europa zu holen, weil diese den Interessen des Kapitalismus dienen. Das Kapital mit seinen Schmugglern von Menschen und Gütern auf der einen und die Antifas, Päderasten, Menschenrechtsaktivisten und christlichen Aktivisten auf der anderen Seite: das sind heute die echten Wortführer für die Abschaffung der Grenzen und die Lautsprecher für ein multirassisches, multikulturelles und wurzelloses Europa. Der Kapitalist zielt auf den Abbau des Wohlfahrtsstaates, da ihm jeder Staat zu teuer ist. Ein linker Antifa will den Nationalstaat ebenso abschaffen, da für ihn jeder Staat nach Faschismus riecht. Trotz des offiziellen Zusammenbruchs des Kommunismus sind die kommunistischen Ideen der Gleichmacherei und der Glaube an den Fortschritt mehr als je lebendig im heutigen liberal-multikulturellen Europa, wenn auch in anderer Form und unter anderen Namen – und dies sogar unter vielen Menschen, die sich selbst als Antikommunisten deklarieren.

Identität in den Spätzeiten

Wie soll unsere neue Identität heißen? Der neueuropäische Anarch muß sich bemühen seine Kultur und sein Rassebewußtsein zu erhalten. Der Rassebegriff kann nicht geleugnet werden, auch wenn dieser Begriff heute kriminalisiert wird. Man kann seine Religion, seine Gewohnheiten, seine politischen Ansichten, sein Territorium, seine Nationalität, und auch seinen Paß wechseln, aber man kann seinen Erbanlagen nunmal nicht entfliehen. Die Soziobiologie wird in den politischen Analysen der liberalen Medien mit Spott und Ekel bedacht, wenngleich der Anarch wissen sollte, insbesondere wenn der Ausnahmezustand ausgerufen wird, daß er zuerst zu seinem eigenen Stamm und zu seiner Sippe zu halten hat. Sollte er es vergessen, wird der „Andersartige“ nicht zögern, ihn schnell an seine Sippe oder an seine Rasse zu erinnern. Der jüngste Krieg in Jugoslawien war ein klares Vorzeichen dessen, wie man seine „neue Identität“ erwirbt bzw. wie man ein Zufalls- oder „Berufs“-Kroate wird. (5)

Jedoch Rassebewußtsein allein genügt in den Endzeiten nicht als Hilfsmittel für vollkommene Identität. Rasse muß immer in größerer, in geistiger Weise verinnerlicht werden. Rasse ist nicht nur ein biologisches Gegebenes – Rasse heißt auch geistige Verantwortung. Es gibt viele, viele Weiße in Europa und Amerika, die geistig total degeneriert  sind – trotz eines gutaussehenden „nordischen“ Körpers. Ein solcher Körper ist jedoch keinesfalls Garant für einen ebensolchen Charakter. Schon Ludwig Clauß schrieb: „Seelenkundlich eine Rasse erforschen, bedeutet zunächst: den  Sinn ihrer  leiblichen  Gestalt  erkennen. Dieser Sinn aber ist nur aus der seelischen Gestalt verstehbar.“ (6)

Um europäische Identität wiederherzustellen, muß der heutige Anarch zunächst den Kapitalismus demontieren. Zweitens muß er auch die Gleichheitslehre des Christentums kritisch überprüfen. Nichteuropäische Einwanderer wissen genau, daß sie nur im christlich geprägten Europa mit seiner Spätreligion der Menschrechte und seinem Nationalmasochismus gut und sorglos leben können. Gefühle des Selbsthasses gibt es weder bei ihnen noch den Politikern in ihren Heimatländern. Jene Weiße, jene Waldgänger, die in den Ländern der Dritten Welt gelebt haben, wissen sehr gut, was rassische Ausgrenzung und Diskriminierungen gegen die eigene Bevölkerung in den Ländern der Dritten Welt bedeutet. Ein Mestize aus Mexiko oder ein Osttürke aus Ankara weiß genau, welchem rassischen und kulturellen Kreis er in seiner Heimat gehört. Er hat nichts zu suchen bei den „Türken“ aus der Oberschicht, die ihn ständig ausgrenzen und die auf ihre eigene albanische oder ihre bosnische Herkunft sehr stolz sind und sich dazu in der Öffentlichkeit bekennen. Im Gegensatz dazu bieten Deutschland bzw. Amerika diesen Mischlingen aus der Dritten Welt die Möglichkeiten an, die ihnen aufgrund ihrer Herkunft in ihrer Heimat für immer versperrt bleiben.

Das Großkapital der weißen Oligarchie in Europa, gepaart mit Schuldgefühlen der Spätchristen auf der einen Seite und linken Befürwortern der Rassenpromiskuität auf der anderen Seite, sorgen für die volle Legitimität der Abermillionen nichteuropäischer Zuwanderer. Wenn die Europäer wieder eine eigene Identität aufbauen wollen, sollten sie zuerst den Kapitalismus und die Freimarkttheologie demythologisieren. Auslandsimmigration kommt dann sofort zum Stillstand! Denn Einwanderer haben dann kein Motiv mehr, in den Ländern der Andersartigen zu leben und daran große Erwartungen zu knüpfen.

Optimistisch betrachtet, ist der Liberalismus am Ende. Sein Experiment mit den abstrakten Dogmen des Multikulturalismus, seinem wirtschaftlichem Fortschritt und seiner ethnisch undefinierten Bevölkerung ist gescheitert. Sowohl in Europa als auch in den USA zeigt sich täglich, daß das liberale Experiment tot ist. Es gibt dafür genügend empirische Beweise. Nun ist es ein typisches Merkmal von dahinsiechenden politischen Klassen, in weihevollen Worten über ihre Unfehlbarkeit, über ihre Ewigkeit, über die Wahrhaftigkeit ihres Systems zu dozieren – gerade in dem Moment, wenn ihr System auseinanderfällt. Solch selbstgefälliges Wunschdenken hat man unzählige Male in der Geschichte erlebt. Die fingierten Selbstvorstellungen der heutigen herrschenden Klassen über die Endzeiten und das „Ende der Geschichte“ ähneln der Denkweise der politischen Klasse in der ehemaligen DDR und der Sowjetunion kurz vor ihrem Zusammenbruch. In Sommer 1989 noch gab es große Paraden in der DDR, wobei die dortigen Politiker von der Unzerstörbarkeit des Kommunismus schwärmten. Wenige Monat später fiel die Mauer – und das System war tot. Und somit kam auch das Ende einer Welt und das Ende einer Runde europäischer Schicksaalzeiten.  Die heute herrschende Klasse in Deutschland und der EU weiß gar nicht, wohin sie will und was sie mit sich selbst tun soll. Sie ist viel schwächer, als sie es zeigen will.  Der Anarch lebt wieder in einer höchst spannenden historischen Zeitleere, und es hängt von seiner Willenskraft ab, welchen Sinn er dieser Zeitleere geben wird.

Netzseite: www.tomsunic.info

Fußnoten :

1.  Ernst Jünger, An der Zeitmauer, (Cotta- Klett Verlag, 1959), Seite 25.

2. Vilfredo Pareto, "Dangers of Socialism", The Other Pareto (St. Martin's, 1980), Seite 125.

3.  Alain de Benoist, « L'immigration, armée de réserve du capital », Eléments, Nr. 138 (April- Juni 2011).

4 Adam Smith, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, 2 Vol. (Edinburgh, Printed, at the Univ. Press, for T. Nelson, 1827) p. 172.

http://www.econlib.org/library/Smith/smWN11.html

5. Tomislav Sunic, La Croatie, un pays par défaut? (Avatar, 2010).

6. Ludwig Clauß, Rasse und Charakter, (Verlag Moritz Diesterweg, Frankfurt a. M. 1942), Seite 43.

vendredi, 04 mai 2012

Sarkozy ou la diplomatie de l'éléphant / Interview du journaliste Gilles Delafon par Pascal Boniface

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Sarkozy ou la diplomatie de l'éléphant

Interview du journaliste Gilles Delafon par Pascal Boniface

Révélatrice des lacunes des différents prétendants ou d'une appréciation insignifiante de son importance, l'action diplomatique est la dernière roue du carrosse dans cette campagne présidentielle. Le paradoxe est d'autant plus surprenant que notre pays est engagé militairement comme jamais sur les théâtres extérieurs (Afghanistan, Libye, Côte d'Ivoire) et de façon  diplomatique mais ostentatoire (n'excluant pas l'action de terrain) dans différentes autres zones chaudes (Liban, Tunisie, Syrie, Iran, Palestine, Mali-Niger). Politique arabe, défense des droits de l'homme, préservation d'intérêts économiques, lutte contre le terrorisme, sauvegarde du fait israélien, suivisme américain sont autant de lièvres qui paraissent poursuivis... 

 
Mais y a-t-il un plan de chasse et une logique entre les acteurs:  les politiques (Kouchner, Juppé) et les conseillers néo-conservateurs type Levitte , BHL ou Yves Roucaute (ancien dirigeant de l’UNEF et de l’Union des étudiants communistes devenu président du conseil scientifique de l’Institut National des Hautes Etudes de Justice et de Sécurité et conseiller privilégiés de Claude Guéant). Oui, Nicolas Sarkozy. Comment? C'est ce que révèle l'entretien mené, sur le site de l'IRIS, par Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, avec Gilles Delafon, à l'occasion de la sortie de son ouvrage, "Le règne du mépris" aux éditions du Toucan.
Flavia Labau
 

Pascal Boniface et Gilles Delafon
 
"Pascal Boniface: A propos de Nicolas Sarkozy vous évoquez à la fois « sa vision à courte vue des enjeux stratégiques, sa religion du tout médiatique » mais vous reconnaissez son « surprenant sens politique et son volontarisme énergique ». Qu’est-ce qui l’emporte et quelle politique étrangère cela produit ?
 
Gilles Delafon : Tout le monde le reconnaît, son volontarisme et son énergie ont souvent donné l’impulsion nécessaire à une vraie mobilisation, de l’Union européenne ou de la communauté internationale. Mais cela ne suffit pas à constituer une vraie stratégie diplomatique. Définir une politique, c’est d’abord tracer un objectif à long terme, évaluer les moyens nécessaires pour l’atteindre, tisser des alliances, mesurer les chances de succès et appréhender les différentes conséquences. 
 
Or là, comme le dit fort justement un diplomate que j’ai interviewé « Nicolas Sarkozy est un homme de réflexes, pas de réflexions ». Cela donne une politique de « coups », montés dans l’instant, à la va vite, sans tenir compte du passé et en se fichant de l’avenir. Cela produit une politique étrangère sans réelle cohérence, dont le but premier est d’agir sur l’émotion de l’électeur pour exister et engranger des gains électoraux. 
 
Pascal Boniface : Vous parlez d’un « pacte faustien » que Kouchner aurait agréé en acceptant le Quai d’Orsay en 2007.
 
Gilles Delafon : Dépité par le mépris des socialistes à son égard, Kouchner a cédé son insolente popularité pour les seuls ors et lambris du ministère dont il rêvait. Il savait pertinemment que la politique étrangère de la France serait dirigée depuis l’Elysée, par le secrétaire général Claude Guéant et par le conseiller diplomatique Jean-David Lévitte. Mais son orgueil l’a emporté sur ses préventions. Du coup, du rôle de ministre il n’aura eu que l’illusion. Il a passé son temps à avaler des couleuvres en découvrant des actions qui se faisaient sans lui. Et il a fait payer cash à ses collaborateurs ses humiliations et ses frustrations, avant de sortir par la petite porte.
 
Pascal Boniface : Selon vous Nicolas Sarkozy a assujetti la politique étrangère aux faits divers pour adopter une « diplomatie de l’émotion ».
 
Gilles Delafon : Nicolas Sarkozy n’avait aucune vision du monde à son arrivée à l’Elysée, mais une parfaite connaissance de la société qui l’a élu. Tout à son obsession d’agir, il a alors assujetti la politique étrangère aux exigences du fait divers. Le cas de Florence Cassez en est le criant exemple. Il a reçu ses parents une dizaine de fois alors que certains ambassadeurs étrangers n’ont pas eu le loisir d’une simple audience. Les décisions n’étaient plus dictées que par l’émotion et la télévision. C’est ce que j’appelle la « Star’Ac diplomatie », qui voit les intérêts stratégiques du pays sacrifiés sur l’autel d’une compassion sans résultats. La meilleure preuve de l’indigence de cette « diplomatie de l’émotion » c’est qu’il l’a abandonné depuis. 
 
Pascal Boniface : Peut-on dire qu’on a assisté à une montée en puissance de jeunes diplomates néo-conservateurs au Quai d’Orsay ?
 
Gilles Delafon : C’est ce qui m’a le plus surpris. En fait, un vrai courant néoconservateur, sensible aux thèses des théoriciens américains, existait déjà au Quai d’Orsay dès le lendemain des attentats du 11 septembre. Mais ces diplomates là s’étaient faits discrets pendant la guerre en Irak, puisque Jacques Chirac président menait alors l’opposition planétaire à ce conflit. L’arrivée d’un Nicolas Sarkozy les a décomplexés. L’ex-ministre de l’Intérieur avait une approche sécuritaire de la diplomatie et son conseiller Claude Guéant pratiquait ce que j’appelle une « diplomatie de flic ». Naturellement, bon nombre de ces diplomates se sont retrouvés à la cellule diplomatique. Paradoxe, il y avait donc des neocon à l’Elysée alors qu’il n’y en avait plus à la Maison Blanche d’Obama." 
 

Vanguard, Aesthetics, Revolution

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Vanguard, Aesthetics, Revolution

By Alex Kurtagić

Ex: http://www.counter-currents.com/

I have on various occasions criticized the tendency among a subset of racial nationalists to indulge in improbable revolutionary fantasies, where the liberal system collapses, the white masses rise up, and evildoers hang from lampposts in one great Day of the Rope. “Mainstreamers” have, in turn, criticized the tendency among another subset to be bookworm revolutionaries, hermitic, eccentric, and too absorbed in their abstruse intellectual vaporings to be effective harbingers of change in the real world. Both subsets are emblematic of the retreat from reality that results from perceived powerlessness. Both represent vanguardist tendencies. Does that mean that vanguardism is a failed strategy, and that only mainstreamers offer a viable approach?

Far from it.

Vanguardism plays a key role in any movement seeking fundamental change when a system that can no longer be reformed, that has to crumble to make way for a new one, built on different foundations. What is more, it needs not stand in an either-or relationship with mainstreaming: it is possible—indeed it is preferable—to integrate both approaches into a coherent strategy.

Before I begin, I will define the political categories “Right” and “Left” as I intend to use them in this article. By Left I mean those who believe in the ideology of equality and progress; they are associated with liberalism and modernity. By Right I mean those whose outlook is elitist (inegalitarian) and cyclical; they are associated with Traditionalism (in the Evolian sense). By Right I do not mean conservatives, whom I regard as Classical liberals, only with socially conservative attitudes.

From Dystopia to Utopia

Commentators on the Right are prone to spend most of their energy analyzing and critiquing the modern dystopia. But while this is necessary, it is not sufficient: saying that we have arrived at a wrong destination and that we need to be elsewhere without at the same time indicating where that elsewhere is does not imply motion, only the recognition of the need for motion; therefore it is not a movement. For movement to occur, for an idea to gain adepts who then follow each other in a collective act of motion, the destination must be known, a priori, which implies it must be communicable in some way. This destination is the movement’s utopia: the perfect accomplishment of its goals.

Utopias exist only in the imagination. Most of the time they are communicated through fantastic art and literature. At best, they are only ever partially and/or imperfectly implemented. At worse, they are highly unrealistic and impractical—most are to some degree. Yet this does not mean they are not useful: they are in fact necessary, and a pre-condition for movement. Their active ingredient is not their being scientifically accurate, but their capacity to exert an enormous sentimental force on a large enough collective of individuals. And its conception is the charge of the vanguardist, the intellectual outsider, the pioneer, the dreamer, the creator—the individual, or group of individuals, whose task is to break us out of the cognitive cages built by the incumbent system; out of the system-sponsored illusion where anything that is anathema to it seems unthinkable.

Those who adopt mainstreaming approaches often despair at these dreamers because they appear—obviously—impractical, eccentric, and lacking in good sense. The problem is that creative innovators and iconoclasts often are: creative types comprise a peculiar breed, and within that, those who are truly innovative, truly at the vanguard, often shock, worry, and discomfit their less creative peers because they are less fettered by convention. There are undoubtedly good and bad sides to this, but this does not detract from the value of the creative process, even if not all of its byproducts are eventually adopted. The task of the mainstreamer, who abuts the vanguard and the mainstream, is to calculatingly take whatever can be used from the vanguard to stretch the limits of the mainstream, with a view to fundamentally transform the later in the long run.

Dreamer as Pragmatist

Despite having the science, the data, and the logical arguments on its side, the Right has been in retreat for many decades. This alone should be sufficient indication that humans need more than just data, arguments, and truth to be persuaded into a change of allegiance. Yet many who identify with the Right continue operating under the illusion that this is not the case: if people believe in equality it is because they do not know about race differences in IQ; if people believe in multiculturalism it is because they do not know the black on white crime statistics; if people believe in liberalism it is because they have not read Gibbon, or Spengler, or Schmitt; and so on.

The irony is that the best example of why this approach is flawed exists all around us: the consumer society. As a child I was irritated by the unrealistic scenarios, the catchy jingles, and the constant sloganizing of television advertising, and I resented the irrational superficiality implied in this method of selling products. I thought that it would be far more logical to have a man in a suit seated at a table, facing the camera, like in a newsroom, and listing the product specifications to the audience in an unemotional monotone, so that viewers may be able to make a rational choice, based on solid data. Any adult with sense knows, even if he cannot explain exactly why, that this would never work in the real world. The reason is simple: the consumer society is not founded on utilitarian logic or reason, but on Romanticism, daydreaming, status display, and utopias. And it is founded on these principles because that is what has been found to work—vast sums of money has been spent researching human psychology in the effort to maximize consumer mobilization. Colin Campbell and Geoffrey Miller provide theoretical and evolutionary explanations for the human motivational aspects of consumerism this in The Romantic Ethic and the Spirit of Modern Consumerism and Spent respectively.

Therefore it is fair to say that he who daydreams and purposefully induces others to daydream is, in fact, more of a pragmatist than the self-avowed pragmatically-oriented rationalist who seeks to persuade through reason. The former at least understands the irrationality of human nature, and plays (preys?) on it, while the latter fantasizes about abstract humans who act on the basis of rational self-interest.

Truth as a Lifestyle Choice

Far from an asset, a belief in the power of “the truth” is one of the main obstacles for White Nationalists seeking converts to their cause. If they are frustrated by the failure of individuals to support them despite masses of scientific and statistical data showing heritable race differences in IQ and heritable propensities to violent crime, it is because they have failed to realize that humans choose the truth that suits them best, according to whether it makes them feel good about themselves and about the world, and whether it makes those whose opinion they value feel good about them, at any given point in time and space. Humans are more strongly motivated by the innate need for self-esteem and belonging than by abstract reason. Thus, faced with voluminous, conflicting, and virtually indigestible data and arguments emanating from multiple factions, each claiming monopoly of the truth, it is easy to choose the most emotionally and socially convenient of available options. For the majority of people this means the truth sponsored by the cultural establishment, because it means easier social integration and higher rewards. Those who choose a truth anathematized by the cultural establishment become reliant on alternative networks and even unconventional methods to survive within a system that seeks to purge them. Ultimately, and perhaps especially in a materialistic society, truth becomes a lifestyle choice.

Substance & Style

For the above reasons, a strategy purely based on what we tend to regard as substance (i.e., empirical data, logical arguments, reasoned conclusions) is doomed to fail. And in the case of White Nationalism, it has long proven a failure. Also for the above reasons, an effective strategy needs to employ a methodology that taps, like consumerism, into the pre-rational drivers of human behavior. The lesson of consumerism does this through the calculating use of style and aesthetics, which in the consumer society are constantly deployed to induce the desired behavior (consumption).

I am familiar with the calculating use of style and aesthetics through my role in the consumer culture, which I played via my record company. Before the advent of MySpace and the free illegal download, whenever I designed an album cover, a logo, an advertisement, a newsletter, or a website; whenever I crafted an album description; even whenever I described an album verbally, I was acutely conscious of the need to appeal and stimulate interest in my target audience. I did not expect them to make rational decisions (especially since to hear the music they had to first buy the CD), but because I successfully triggered an emotional response strong enough to elicit the needed response: an immediate purchase. (Of course, I did not always get it right, and from time to time I got stuck with unsellable stock, something I blamed as much on bad artwork, ill-judged names and titles, and uninspiring logos as I did on the quality of the music.) Advertisement agencies thrive on the exploitation of style and aesthetics for purposes of mobilizing the public into consuming products, supporting a campaign, or voting for a political candidate.

We all know that as far as the White voters are concerned, Obama got elected purely on the basis of aesthetics: he sounded good, was telegenic, and his “blackness” reassured millions of whites eager to prove (mainly to themselves) that they were not racist. Slogans like “Hope” and “Change” contained zero substance; it was all about the Obamicons; and yet they excited the right sentiment among voters who felt hopeless and wanted change. Televised debates about policy emphasized visual presentation and catchy soundbites; they were more about what the candidates looked and sounded like while discussing—but not really—an ostensibly serious topic than about really discussing a serious topic. Annoying? Certainly. But there is no point fighting this. It works.

Having said this, substance is still important. We all know that a strategy based purely on stylistic flash without it being backed by at least some substance eventually implodes. (In the United States, many duped voters have since realized that Obama is an empty suit; in the United Kingdom, many duped voters eventually realized that Blair was a liar.) Emphasize style over substance in too obvious a manner and your strategy will, in fact, turn against you. (This was a major problem for the Blair government during the late 1990s; heavy “spin-doctoring” got Blair elected, but in time everyone was complaining about it.)

It is obvious, therefore, that the winning strategy is one that has both style and substance—substance that backs the style and style that backs the substance—that, in other words, projects the substance as well as the nature of the substance.

This is nothing new, of course, but it is amazing how many fail to realize the importance of style and aesthetics. Is it because we live in an age that is so obviously about style over substance that there is an instinct to rebel against it?

Weaponizing Aesthetics

In a metapolitical context, we can speak then of weaponizing aesthetics: translating ideology into art, high and low, and using it to push culture and society in a pre-determined direction, to cause culture and society to undergo fundamental change.

In my experience with various forms of underground music and their associated subcultures, an individual’s transformation of consciousness goes through identifiable phases.

First, individuals are exposed to a particular genre of music through their peers; the response, positive or negative, is often immediate, instinctive, the result of a combination of innate biological predisposition, personal history, and sociological factors.

Next, if the individual’s response is positive, there begins a process of researching and collecting albums by bands that play in that genre. And if the individual’s response is extremely positive, the process is intensive, and becomes gradually more so, causing him eventually to become completely immersed in the associated subculture.

Music-centered youth subcultures are easily identifiable because they are highly stylized and stylistically distinctive. They also have their own ideology, which both emanates and reinforces the values coded in the style of music out of which it has grown. Sometimes the ideology is derivative, an extrapolation, or an exaggeration of certain mainstream values. Sometimes the ideology is fundamentally antagonistic to the cultural mainstream. Also, sometimes the ideology is superficial, sometimes it is not. But in all cases, music fans who have become immersed in the associated subculture come to adopt and internalize its ideology to some extent.

Depending on the nature of this ideology, members of a subculture may undergo a radical change in consciousness—even to the point of becoming proud pariahs—which endures even after they have transcended their membership. They may eventually discard the garb and take up conventional salaried employment, but their allegiance to the music will endure, sometimes as a guilty secret, and traces of their fanatical past will remain in their cognitive structures, lifestyle, home decor, vocabulary, and choice of associations. What is more, even decades after, former members will recognize each other and have a common bond.

And all this is achieved aesthetically, through art. It bears iterating: to the extent that values are absorbed, they are so not because they have been presented logically or scientifically, but because they were presented in an attractive and artful or aesthetically pleasing manner—in a manner that exerts a strong sentimental force on its consumers. And anyone with an awareness of popular culture will know that its power to excite extreme emotion, unite psychologically, and mobilize the masses—to cause them to act irrationally, violently, even against their own rational best interests—cannot be underestimated. When the last volume of the Harry Potter series of novels was published, people queued for hours, in the cold, in the rain, in the wee hours of the morning, to be the first to get their hands on the first hardback edition. And this is a very mild example. We have film evidence from the 1960s showing young women absolutely in hysterics at Beatles concerts, and there is little doubt that their personal lives were partly consumed by thoughts and fantasies involving members of the band. Did their record company present an especially logical argument?

Of course, mass mobilization is possible within popular culture when the product or event in question encodes culturally mainstream values. The less mainstream the values, the less the capacity for mobilization. All the same, in the age of mechanical reproduction we have seen that when a synergistic aesthetic and ideological system is deployed using the methods of popular culture, even radical anti-system propositions are capable, under the right conditions, of mobilizing large enough bodies of people and growing until it establishes itself as a new hegemonic order.

The National Socialists, beginning in Weimar Germany, offer perhaps the most iconic example in the West. Like all political movements, however, National Socialism had metapolitical origins, and arguably occult origins in daydreams of Atlantean and Hyperborean civilizations, which the SS later sought to substantiate. It was more a certain set of ideas and daydreams, a certain sentiment, a certain political romanticism, a certain look, before it was actual politics with an actual label.

The same is true of our modern society: between René Descartes, Adam Smith, John Locke, Karl Marx, and Sigmund Freud on the one hand, and political correctness, immigration, outsourcing, and diversity training on the other, lie a mass of popular novels, films, and albums that consciously or semi-consciously encode, aestheticize, and promote the ideas and narratives of global capitalism and the Freudo-Marxist scholasticism, upon whose metapolitical tradition the modern order is founded.

The weaponization of aesthetics is the creation of an interface that facilitates the translation of the metapolitical into the political, of the vanguard into the mainstream.

Credibility

Another reason why I put such emphasis on aesthetics in metapolitical discussions is that a well-formulated and perfectly rendered aesthetic system is the fastest way of projecting credibility, and therefore of making a set of values and ideals appear credible to apolitical observers. (To political observers it may inspire pride or fear, depending on their allegiance.) Do we not judge books by their covers? Do we not judge a person by his or her appearance?

I contend that if our values and ideals lack credibility outside our immediate milieu, it is partly because we have yet to find a way to translate our metapolitics into an professionally rendered aesthetic system that is both acceptable and appealing to a wider audience—that reformulates our archaic ideas in a way that is vibrant, relevant, and forward-looking (because people do need hope and change). Needless to say that there are other very significant factors involved (such as the reality of economic sanctions), but this is certainly one of them: without an optimal aesthetic system, actual politics becomes very difficult. One cannot sell an idea without marketing. And one cannot appeal to an elite audience without the right kind of marketing.

This is why we will benefit when talented artists, musicians, designers, and literary stylists who share our sensibilities find congenial outlets and begin making a name for themselves. It is, therefore, necessary that we provide such outlets and offer viable professional and economic opportunities for creative types, lest we continue losing them to the (censoring but remunerated) alternatives offered by the establishment. Only then will we be able to grow a forceful counter-culture.

Final Thoughts

The age of chaos offers opportunities to those able to “sell” a new dream. Although the present liberal, egalitarian, progressive establishment appears superficially invincible, they do not represent a unified, cohesive, monolithic, totalitarian order: they are, in fact, a rainbow coalition of competing and sometimes contradictory factions that happen to share a set of core beliefs. They are also degenerative and disintegrative, and the logical conclusion of their project is the complete breakdown of society. This has become increasingly apparent since the adoption of multiculturalism as an official government policy, and the adoption of globalism as the modern capitalist paradigm. Worse still, they are contrary to nature, so their continuity results in constant stress and strenuous effort. Division, degeneration, disintegration, stress, and exhaustion grow ever more apparent. And the end of prosperity in the West will make social and cultural upheavals more difficult to contain or diffuse. Thus, in the escalating confusion, even the apolitical, conventionally thinking citizen will in time become receptive to new, exotic, and even quixotic ideas. Once the confusion becomes severe enough, they will be looking for a radical ideology, a harsh religion, an authoritarian strongman, or Caesar. They will be looking for meaningful symbolism, for utopian daydreams, for a new romanticism, for something that projects order and strength, is distinctive amid the chaos, and makes them feel powerful and part of something strong.

This might seem grandiose, but the beginning of it is nearer than one thinks: it, in fact, starts with pen and paper, with brush and canvas, with guitar and plectrum; it is founded on the fantasy and the daydreams that animate these utensils.

If revolutions begin with scribbles, scribbles begin with daydreams. And although this may sound fluffy and nebulous to the hard political pragmatist, it bears remembering that such verities always look so after a long period of material prosperity and political stability, while the system appears strong and credible to a majority. But, as it did in the past, following cataclysmic upheavals, when their origins and causes were catalogued by sociologists in their postmortem reports, said verities are likely to look somewhat less nebulous after the tide of culture turns and those once seemingly improbable daydreams start to take form. How long until then? Who knows? But unless we have set the metapolitical bases for our new order, unless we have a virile counter-culture upon which can build it, we might find that by the time the tide turns, others got in well ahead of us while we waited to see if it ever would.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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