dimanche, 08 avril 2012
En finir avec les faux diagnostics!...
En finir avec les faux diagnostics!...
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré aux erreurs de diagnostic qui ont conduit à mener pendant trente ans une politique de la ville absurde et à se laisser se développer une culture de l'excuse en faveur des voyous de banlieue...
En finir avec les faux diagnostics
L’affaire Mohamed Merah aidant, voici les “quartiers chauds” revenus au centre des débats de l’élection présidentielle. Sont-ils des pépinières à djihadistes ? Des couveuses pour bandits ? Alimentés par cent poncifs et idées reçues, les commentaires coulent à flots, issus de la culture de l’excuse, et véhiculés par nombre de journalistes et politiciens.
Or, confronté aux faits et chiffres, ce catéchisme lacrymal a pour caractéristique majeure d’être entièrement et matériellement faux.
Rappel de la ritournelle des Diafoirus-sociologues : dans des “quartiers pauvres” et “territoires de relégation”, croupirait toute une “jeunesse abandonnée et méprisée”… “moins dangereuse qu’en danger”, des damnés de la terre condamnés à “une vie de galère” et ne recherchant finalement qu’“un peu d’attention et de reconnaissance”.
Observons d’abord que cette doctrine misérabiliste n’a absolument rien de marxiste, Karl Marx lui-même qualifiant férocement ce Lumpenproletariat (“prolétariat en haillons”) de “racailles”. On est là à mi-chemin entre le pire mélodrame hugolien et l’abbé Pierre du crépuscule – le tout dans un total mépris de réalités manifestes et établies. Qu’on en juge.
– Misère (entraînant et expliquant la révolte et la violence) ? faux ! D’après l’Insee, la Seine-Saint-Denis est le quinzième département le plus riche de France – compte non tenu, par définition, de l’économie souterraine qui l’irrigue. En y ajoutant les milliards de la drogue, le “9-3” est sans doute en réalité parmi les cinq départements les plus riches de France.
– Quels sont à l’inverse les plus pauvres ? L’Ariège (91e), le Cantal (92e) et la Creuse (96e). Ajoutons un taux de pauvreté de 19 % dans un tiers des départements ruraux de France métropolitaine – c’est-à-dire plus élevé que dans le “9-3”. Plus largement, souligne lumineusement le géographe Christophe Guilluy, « 85 % des ménages pauvres ne vivent pas dans les quartiers sensibles et… la majorité des chômeurs de longue durée se répartit sur l’ensemble du territoire ». Or, où brûlent les voitures ? Où tire-t-on à la kalachnikov sur les policiers ? Dans la Creuse ou en Seine-Saint-Denis ?
– Les pauvres “assignés à résidence”, dans de lointains territoires de relégation ? Archifaux, là encore ! À l’échelle du Bassin parisien dans son entier, la Seine-Saint-Denis est dans une position confortablement centrale, non dans une lointaine bordure – et dans les “zones urbaines sensibles” (Zus) de ce département, comme dans celles des autres de la région parisienne, la mobilité de la population est la plus élevée de France (taux de mobilité de 61 %, selon l’Observatoire national des Zus).
– Les quartiers sensibles représentent la jeunesse, la France rurale n’étant plus peuplée que de paysans âgés ? Faux ! Ces quartiers et cités ne rassemblent que 9 % de la jeunesse (l’Insee, toujours), la France périphérique au contraire (grande banlieue et villes-satellites des métropoles) abritant un jeune sur trois de 18-24 ans – et ce, avec un taux de criminalité fort bas.
Ajoutons que l’espace rural (18 % de la population métropolitaine, 11 millions d’habitants) compte désormais 32 % d’ouvriers, 27 % d’employés – et seulement 7 % d’agriculteurs… sans que nulle déprédation ou exaction ne s’y commette, ou presque.
Industrielle ou rurale, cette France périurbaine est celle des précaires, agriculteurs percevant les minima sociaux, ouvriers pauvres, travailleurs à temps partiel. Cette “France des plans sociaux” abrite les nouvelles classes populaires évincées des grandes métropoles (centre-ville et première couronne) – désormais fiefs de la bourgeoisie-bohème (“bobo”) et des immigrés récents. Or quoique victime de la recomposition sociale du territoire, cette France périphérique est calme. Malgré une pauvreté invisible, la délinquance y est rare et la criminalité, plutôt exceptionnelle.
Avec une insondable morgue, les journalistes “tendance bobo” dénigrent cependant cette France périphérique et sa “logique de repli”. Alors que, pour ces populations victimes de la mondialisation et de la prédation financière, il s’agit, tout au contraire, d’une demande de protection.
Or il est crucial de poser justement ce diagnostic, sans se laisser emporter par des lubies idéologiques ou par un sentimentalisme niais. Car, de même qu’on ne raisonne pas juste sur des figures fausses, on ne peut édifier de politique efficace sur des concepts erronés. Pourtant, c’est ce que l’on fait depuis trente ans sous le nom – déjà absurde – de “politique de la ville”.
Comme de l’eau dans un trou, cette “politique” déverse des milliards d’euros dans des programmes immobiliers opaques et dans d’incontrôlables subventions : 550 millions d’euros en 2012 pour la politique de la ville ; 390 millions pour la “cohésion sociale et l’égalité des chances”, nom fort noble pour ce qui ressemble souvent à du racket ou du chantage à l’émeute. À la lumière des réalités que je viens d’énoncer, c’est cette politique-là, d’abord, qu’il faut revoir de fond en comble. Administré à partir d’un faux diagnostic, un médicament n’a aucune chance, jamais, de faire le moindre effet !
Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 29 mars 2012)
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samedi, 07 avril 2012
Opleving Amerikaanse economie?
Opleving Amerikaanse economie?
Ex: http://voxop.org/
Nu de Dow Jones boven de 13.000 punten lijkt te komen, ondanks het feit dat ze meer dan de helft van hun echte waarde kwijt zijn geraakt, hoort men vaker wel dan niet dat de Amerikaanse economie er bovenop lijkt te komen. De realiteit is echter verre van waar.
In dit kort stuk wens ik even in te gaan op twee grafieken die een heel ander beeld laten zien.
Het eerste feit dat deze grafiek toont is de enorme olieverslaving die de VSA nog steeds vertoont. Iets dat in 2008 een zeer ernstig gevolg had, gecombineerd met de eerste zware schokken van de financiële crisis. Men ziet dat de olieprijs een direct gevolg heeft op de evolutie van de economie. Hoge olieprijs + hoge gezinsschulden, terwijl lonen stagneren of afnen beteken een directe val in de economische evolutie.
Deze olieverslaving, die men trouwens ook in de Europese economieën kan terugvinden, toont ook aan dat het overschakelen naar een diensteneconomie een markt niet veel minder gevoelig maakt voor olieprijzen. De redenering van bepaalde economen dat een postindustriële economie (“financialisatie” en “deindustrialisatie” van de economie) zou leiden tot een veel kleiner effect van olieprijsschommelingen op de economie krijgt hierdoor een grote klap.
Tevens toont deze grafiek aan dat wij helemaal geen economisch herstel meemaken. Onze economie zit nu terug op het niveau van 2008, wat algemeen als een recessie werd beschouwd. Koppel daar het feit aan dat tegenover 2008 onze economie de in Dow/Gold-ratio zelfs met 50%, ondertussen nog meer, gekrompen is, dan zijn dit ronduit akelige vooruitzichten. Wie dit economisch en maatschappelijk doemdenken vindt, dient enkel maar naar de volgende grafiek te kijken.
Ondertussen zijn 46,5 miljoen Amerikanen afhankelijk van voedselbonnen om te overleven. En zelfs dat cijfer is ondertussen gestegen, de grafiek hiernaast dateert van december 2011. Tussen november 2011 en december 2011 was er een stijging van 384.000 mensen. 2011 zelf was goed voor een toename van 2,4 miljoen mensen. Sinds het aantreden van Obama in totaal 14,3 miljoen.
Niet dat men enorm zal profiteren hiervan, aangezien de stijging van het aantal afhankelijken omgekeerd evenredig is aan het bedrag en de hoeveelheid middelen dat zij krijgen als uitkering, momenteel zit het op 280$.
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Sezession 47 ist erschienen
Sezession-Rundbrief 3/2012
Mittwoch, den 4. April
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Liebe Freunde,
Liebe Leser,
ein langjähriger Leser schrieb auf die gerade erschienene Sezession No. 47 erstmals einige Zeilen, eine Art "angestauter Rückmeldung" im 10. Jahrgang. Ich fragte, ob ich daraus etwas zitieren dürfe - ich darf:
"Hoffentlich verstehen Sie, was ich meine, wenn ich sage, daß die 47. Sezession auf ideale Weise ausgewogen ist, oder anders ausgedrückt: ganz bei sich. Sie können als Redakteur die Stimmung ja gar nicht kennen, mit der ein Leser sich in Ihr Heft zu vertiefen beginnt. Es gibt da eine Erwartungshaltung an die Qualität der Beiträge, an eine bestimmte direkte Art der Unterrichtung und Belehrung, vor allem aber an einen Blickwechsel, eine Verschiebung der Perspektive - nicht immer erfüllt Ihr Heft meinen Wunsch, mich Ihrer intellektuellen Steuerung anvertrauen zu können. Der 47. Sezession aber vertraue ich als leser ganz und gar, sie ist genau so frappierend gut und nährend, wie ich es mir wünsche."
Möchten Sie diese 47. Sezession lesen?
+ Eine Inhaltsübersicht finden Sie hier,
+ bestellen können Sie dort;
+ und wenn Sie jetzt abonnieren, bekommen Sie das Heft kostenlos und bezahlen erst ab Sezession 48.
Es grüßt
Götz Kubitschek, verantwortlicher Redakteur
www.sezession.de
Sezession 47 ist erschienen
Im Oktober erscheint die 50. Sezession, es wird ein großes Fest geben. Vorher gehen wir noch drei Schritte – der erste, Heft 47, liegt jetzt gedruckt vor mir, und wenn Sie Abonnent sind, sollten sie diese Ausgabe morgen, spätestens jedoch am Montag in Ihrem Briefkasten vorfinden. Alle Noch-Nicht-Abonnenten verpassen unter anderem folgendes:
+ aus der Feder Thor v. Waldsteins die Fortsetzung und den Abschluß unserer großen Nolte-Debatte, die sich damit über die Hefte 45 bis 47 zieht;
+ Beiträge von Karlheinz Weißmann und Heino Bosselmann über die Lüge vom und den Widerstand gegen den Gesellschaftsvertrag;
+ Grundsätzliches von Torben Ulenwind über die Denunziation und von Martin Lichtmesz über den Autogenozid;
+ Geopolitisches von Thomas Bargatzky (über Afghanistan), Felix Springer (über unser geopolitisches Unvermögen) und Martin Böcker (über den Einfluß des Auslandseinsatzes auf den Ernst im Manöver);
+ Jakob Altenburg interpretiert das neue Wagnerdenkmal in Leipzig, den Bildteil füllen die russischen Peredwischniki und ich selbst war wieder einmal in Rumänien, diesmal zu Besuch bei dem Schriftsteller Eginald Schlattner, der übrigens heute Abend in Zinnowitz auf Usedom liest.
Wer nicht abonniert hat oder das Einzelheft nicht erwirbt, verpaßt darüber hinaus acht Seiten Rezensionen und drei Seiten vermischte Hinweise (etwa auf den neuen Merkur, auf Carl Schmitt, auf Robert Spaemann und auf das Magazin Umwelt&Aktiv). Außerdem hat Günter Scholdt den großen Satire-Streit, der hier im Netz vor Wochen tobte, zu einer Fragestellung genutzt: „Was darf Satire?“ lautet der Titel seines Textes.
Das vollständige Inhaltsverzeichnis der 47. Sezession ist online einsehbar, und dann bahnen Abonnement oder Einzelheft-Bestellung den Weg zu umfassender Lektüre, beides geht hier.
Und: natürlich kannman das Heft auch verpassen. Diese dritte Möglichkeit bedarf keines Links.
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Eine fundamentale Fernsehkritik: Der engagierte Intellektuelle Pierre Bourdieu und die Demagogie des Banalen
Eine fundamentale Fernsehkritik: Der engagierte Intellektuelle Pierre Bourdieu und die Demagogie des Banalen |
Geschrieben von: Felix Menzel Ex: http://www.blauenarzisse.de/
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Max Horkheimer und Theodor W. Adorno hatten in ihrer Dialektik der Aufklärung bereits gnadenlos mit der „Kulturindustrie“ abgerechnet. Von links kam danach u.a. noch von Hans Magnus Enzensberger mit seinem Baukasten zu einer Theorie der Medien (1970) ein Aufruf, das Monopol der Massenmedien zu brechen, weil diese Kommunikation verhindern würden, statt sie zu ermöglichen. Das Fernsehen beschreibt die Welt nicht, es schreibt uns Dinge vor Allen drei Ansätzen gemein ist die Kritik am Eindringen des Ökonomischen in das Feld des Journalismus und alle drei Ansätze bemängeln das intellektuelle Niveau des Fernsehens aus der Sicht des Intellektuellen. Bourdieu läßt in Über das Fernsehen von dem Versuch ab, die vordergründige Funktion des TV-Journalismus zu ergründen. Sein Interesse gilt vielmehr den „anonymen, unsichtbaren Mechanismen“, die dafür sorgen, daß TV-Journalisten über dieses und jenes Ereignis berichten und zwar in ganz bestimmter Art und Weise. Das Fernsehen kann durch die Macht der Bilder Wirklichkeit imitieren und deshalb besonders viele Menschen mobilisieren. Es vermittelt mehr als nur ein Deutungsangebot der Welt. Es macht „aus dem Be-Schreiben der sozialen Wellt (…) ein Vor-Schreiben“, so Bourdieu. Den Zuschauern werde so nur eine konventionalisierte Wirklichkeitskonstruktion des Mediensystems angeboten, das jedoch ins Unterbewußtsein vordringt. Auf diese Weise kann das Fernsehen völlig realitätsferne Vorstellungen verbreiten. Das Problem ist, daß sich diese Vorstellungen auf die soziale Welt ganz real auswirken, sobald die Zuschauer beginnen praktisch zu handeln. Die Manipulateure sind selbst manipuliert worden Wenn Bourdieu in diesem Kontext von Manipulation spricht, dann immer im doppelten Sinne: Die Journalisten selbst sind „manipuliert“ worden und wirken nun „manipulierend“. Das Fernsehen habe Selbstzensur etabliert, die zu einer konformen Berichterstattung und Bestätigung des status quo führen soll. Hinzu käme, daß „eine Reservearmee für die Fernseh- und Rundfunkmetiers in Bereitschaft steht“. Querdenker, die unbequeme Wahrheiten aussprechen wollen, hindere dies daran, neue, andere bzw. kritische Berichte und Kommentare zu veröffentlichen. Bourdieu bemängelt am politischen Fernsehjournalismus, daß er die soziale Welt durch seine eigene Brille betrachte und sie dabei verzerre. Als Beispiel führt er die journalistische „Vorliebe für das gewöhnliche Ungewöhnliche“ an. Dies wirkt sich auch auf die politischen Diskurse aus. Um als Intellektueller bestehen zu können, bedürfe es weniger eines hintergründigen Fachwissens als vielmehr einer ausgereiften Medienkompetenz. Bourdieu weist auf diesen Umstand hin, indem er auf die Einschränkung der Redezeit aufmerksam macht und beschreibt, daß der Ablauf einer Talkrunde immer einem Drehbuch folgt. Dadurch kommen nicht die intelligentesten Wissenschaftler, Intellektuellen und Künstler im Fernsehen zu Wort, sondern diejenigen, die sich den Gepflogenheiten des Fernsehens am besten anpassen können. Die Medien hätten sich dabei eine „Schiedsrichterrolle“ erkämpft, die es ihnen erlaube, Urteile zu fällen. Der spektakuläre Markt gewinnt die Oberhand Bourdieu bestreitet nicht, daß der TV-Journalismus über eine relative Autonomie verfügt, dennoch sieht er ihn „vermittels der Einschaltquote unter der Fuchtel des ökonomischen Feldes“. Noch radikaler als Bourdieu hat der italienische Philosoph Giorgio Agamben in Anlehnung an Guy Debords Die Gesellschaft des Spektakels die Wesensart der (audio-)visuellen Massenmedien beschrieben: „Die äußerste Form des Kapitalismus (…) stellt sich als eine immense Akkumulation von Bildern dar, in der alles, was unmittelbar erlebt wurde, in eine Repräsentation verschoben wird. (…) In Gestalt dieser abgetrennten und von den Medien geordneten Welt, in der sich die Form des Staates und die der Ökonomie durchdringen, erlangt die Marktwirtschaft ihren Status absoluter und von jeglicher Verantwortung entbundener Souveränität über das gesamte gesellschaftliche Leben.“ Die Gesellschaft wandle sich in einen „einzigen spektakulären Markt“ um. Bourdieu benennt mit den „Vermischten Meldungen“ das deutlichste Symptom dieses spektakulären Marktes. Den Boulevardnachrichten geht es ausschließlich um Sensationseffekte, die die Einschaltquote nach oben treiben. Diese für den Durchschnittsgeschmack optimierte Banalisierung führt laut Bourdieu zu politischem Desinteresse und Konformität. Enzensberger spricht in diesem Zusammenhang von „Nullereignissen“, von „Vorgängen, die buchstäblich nichts bedeuten.“ Die von Versammlungen und Printmedien getragene „Politik kultureller Aufklärung“ werde so durch eine „Art spontaneistische Demagogie“ im Fernsehen ersetzt, betont Bourdieu. Der korrumpierte Intellektuelle Dies führt soweit, daß sich ein Großteil der Intellektuellen dem Leitmedium anpaßt. Bourdieu nennt sie „Doxosophen“. Diese „polymorphen Vielschreiber“ wollen gar keine „kritische Gegenmacht“ einnehmen. Sie lassen sich vielmehr von Meinungsforschungsinstituten, die interessengeleitete Umfragen starten, vereinnahmen. Bourdieu wünscht sich dagegen den „kritischen Intellektuellen“, der gefordert sei, eine „Internationale der Intellektuellen“ zu bilden, um gehört zu werden. Die Lösung dürfe es weder sein, sich in den Elfenbeinturm zurückzuziehen, noch, sich dem Fernsehen anzupassen. Die Versuchung ist aber groß: Da der Bildschirm „eine Stätte narzißtischer Zurschaustellung“ ist, befriedigen selbst viele Intellektuelle dort lieber ihre egoistischen Bedürfnisse, als Inhalte in den Mittelpunkt zu stellen. Auch bei eigentlichen Informationsformaten neigt also das Fernsehen dazu, alle Beteiligten in eine Unterhaltungsrolle zu drängen. Das „Infotainment“ erlaubt keine tiefgründigen Äußerungen. Im Gegenteil, ‚Infotainment’ ist ein streng reglementiertes Format mit strikten Rollenzuweisungen, die Redezeit jedes Sprechers (egal, ob Moderator, Experte, Politiker, …) ist auf wenige Minuten begrenzt. Längere Erläuterungen erlaubt dieses Format, abgesehen von wenigen Nischen, auch nicht. Wir alle sind Satelliten geworden Der Medienphilosoph Marshall McLuhan hat die These in den Raum gestellt, daß sich die Menschheit im Zuge des Wandels vom Buchdruck- zum Fernsehzeitalter in ein globales Dorf wandelt, das einer Stammesgesellschaft sehr ähnlich sei. Politiker etwa würden bei ständiger Begleitung von Kameras eher wie Stammeshäuptlinge auftreten. Durch die ständige Beobachtung und Ausweitung der Öffentlichkeit kann der Zuschauer zudem weltweit Nähe zu Menschen aufbauen, die er persönlich gar nicht kennt. Jean Baudrillard spricht in diesem Zusammenhang davon, daß „der Mensch heute selber – samt seinem Körper, seinem Denken und seinem Lebensraum – ex-orbitant, ein Satellit geworden ist“. Nun könnte man meinen, die dadurch entstehende Kontrolle durch die Öffentlichkeit führe dazu, Konflikte und Kriege vermeiden oder wirksamer bekämpfen zu können. Daß dies nicht so ist, hängt mit der von Bourdieu, Neil Postman und anderen erkannten Tendenz des Fernsehens zusammen, durch Unterhaltung alle Themen aufzuweichen. Das Fernsehen verlangt vom Zuschauer keine persönlichen Konsequenzen ab, sondern emotionalisiert ihn lediglich. Aufmerksamkeitserzwingung durch Trivialität mit Spezialeffekten Der Philosoph Peter Sloterdijk spitzt das in seiner Verachtung der Massen noch zu. Die Massenkultur „bleibt auf Strategien der Aufmerksamkeitserzwingung angewiesen, weil sie vorhat, triviale Gegenstände und Personen in die vorderste Sichtlinie zu stellen.“ Es sei „kein Zufall, daß Massenkultur überall, wo sie sich geltend macht, auf die Verbindung von Trivialität mit Spezialeffekten setzen wird.“ Sloterdijk vergißt an dieser Stelle zwar, daß die Konsumenten nicht durch bestimmte Personen gezwungen werden, sich diese durch Spezialeffekte verschönerte Trivialität anzusehen. Aber grundsätzlich liegt er trotzdem richtig: Der Zwang liegt in der Omnipräsenz des Trivialen und den fehlenden Alternativen begründet. Das Fernsehen hat so eine große Bedeutung, weil es ihm gelingt, eine einheitliche Konsumhaltung der Massen hervorzubringen. Kein anderes Medium ist in der Lage, die Emotionen der Zuschauer zu so einer kollektiven Verbindlichkeit zu treiben. Mit Bourdieus Vokabular gesprochen: „Die feinen Unterschiede“ fallen weg und der Habitus der Menschen gleicht sich gegenseitig an. |
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Le poète Wies Moens: disparu il y a trente ans
“Brederode” / “ ’t Pallieterke”:
Le poète Wies Moens: disparu il y a trente ans
L’expressionniste flamand qui refusait les “normalisations”Le 5 février 1982, Wies Moens quittait ce monde, lui, le principal poète moderne d’inspiration thioise et grande-néerlandaise. Il est mort en exil, pas très loin de nos frontières, à Geleen dans le Limbourg néerlandais. Dans un hebdomadaire comme “’t Pallieterke”, qui cultive l’héritage national flamand et l’idéal grand-néerlandais, Wies Moens est une référence depuis toujours. Il suffit de penser à l’historien de cet hebdomadaire, Arthur de Bruyne, aujourd’hui disparu, qui s’inscrivait dans son sillage. Pour commémorer le trentième anniversaire de la disparition de Wies Moens, “Brederode”, qui l’a connu personnellement, lui rend ici un hommage mérité. L’exilé Wies Moens n’avait-il pas dit, en 1971: “La Flandre d’aujourd’hui, l’agitation politicienne qui y sévit, l’art, la littérature, tout cela ne me dit quasi plus rien. Je ne ressens aucune envie de revenir de mon exil”?
Ces mots, tous pleins d’amertume et de tristesse, nous les avons entendus sortir de la bouche de Wies Moens, alors âgé de 73 ans, lorsque nous l’avons rencontré dans son appartement de Neerbeek (Limbourg néerlandais) pour converser longuement avec lui. Nous avions insisté sur la nostalgie qu’il cultivait à l’endroit de sa chère Flandre, de son pays scaldien chéri, de sa ville de Termonde (Dendermonde) et sur la splendeur des douces collines brabançonnes près d’Asse. En ces années-là, Wies Moens était encore très alerte: il avait une élocution charmante pimentée d’un humour solide, il était un narrateur sans pareil. Mais ce poète, et ce chef populaire par excellence, observait, atterré, le délitement de la culture et l’involution générale du pays, amorcé dans les années 60. Les principes, les valeurs, qu’il avait défendus avec tant d’ardeur, périclitaient: l’inébranlable foi en Dieu du peuple des Flandres, l’esprit communautaire du catholicisme implicite de la population, l’idée de communion entre tous les membres d’un même peuple, la fierté nationale, le sens intact de l’éthique, l’idéal de l’artiste qui sert le peuple, tout cela allait à vau-l’eau.
Avec la vigueur qu’on lui connaissait, avec sa fidélité inébranlable aux principes qu’il entendait incarner, le poète septuagénaire fit une nouvelle fois entendre sa voix: elle s’éleva pour avertir le peuple des risques de déclin qu’il encourait. Il fut l’un des premiers! L’occasion lui fut donnée en 1967 lorsqu’il s’insurgea contre certains professeurs de l’université populaire de Geleen, dont il fut le directeur zélé et consciencieux à partir de 1955. Wies Moens fit entendre ses griefs contre le modernisme vide de toute substance que ces professeurs propageaient. Derrière son dos, la direction de l’université populaire décida de continuer sur cette lancée: Moens donna bien vite sa démission.
Un rénovateur
Wies Moens a été un poète avant-gardiste soucieux de ne pas se couper du peuple: il s’est engagé pour la nation flamande (et grande-néerlandaise) et n’a cessé de promouvoir des idées sociales et socialistes avancées. Dans ce contexte, il voulait demeurer un “aristocrate de l’esprit” et un défenseur de toutes les formes de distinction. Avec sa voix hachée, l’une de ses caractéristiques, le réaliste Wies Moens condamnait tous les alignements faciles sur les affres de décadence et de dégénérescence. On repère cette option dans le poème “Scheiding der werelden” (= “Divorce des mondes”), qu’il écrivit peu après avoir donné sa démission à Geleen en 1967:
“Ik wijs uw aanpassing af,
Die nooit anders is
Dan aanpassing benedenwaarts:
Een omlaagdrukken
Van het Eeuwige naar ’t vergankelijke,
Van het Gave naar ’t ontwrichte,
Van het Grote naar de middelmaat”
“Je rejette vos adaptations
Qui ne sont jamais autre chose
Qu’adaptations à toutes les bassesses
Une pression vers le bas
De l’Eternel vers le mortel
Du grand Don vers la déliquescence
De la Grandeur vers la médiocrité”.
Pendant toute sa vie Wies Moens n’a jamais été autre chose qu’un rénovateur: en toutes choses, il voulait promouvoir élévation et anoblissement. De même, bien sûr, dans ses idéaux politiques, comme, par exemple, celui, récurrent, de la réunification des Pays-Bas déchirés au sein d’un nouvel “Etat populaire Grand-Néerlandais” (= “Dietse Volksstaat”), s’étendant de la Somme au sud de la Flandre méridionale jusqu’au Dollard en Frise. Moens voulait la perfection par l’émergence d’un homme nouveau, aux réflexes aristocratiques immergés dans une foi profonde. Ce nouvel homme thiois (= Diets) serait ainsi la concrétisation du rêve du jeune poète Albrecht Rodenbach: “Knape, die telt een hele man”.
Pour évoquer ici la mémoire de Moens, notre principal poète grand-néerlandais, le rénovateur de notre art poétique moderne (que suivirent de grands poètes néerlandais comme Antoon van Duinkerken et Gabriël Smit), je commencerai par un de ses premiers poèmes, parmi les plus beaux et les plus connus, que plus personne, malheureusement, n’apprend de nos jours. Ce poème nous montre comment “l’esprit nouveau de ces temps nouveaux” d’amour fraternel s’exprimait avec force et hauteur dans les premiers recueils de Moens; prenons, par exemple, ce poème issu du recueil “De Boodschap” (= “Le Message”), de 1920:
“De oude gewaden
zijn afgelegd.
De frisse vaandels
Staan strak
In den morgen.
Aartsengelen
Klaroenen
Den nieuwen dag.
Wie het mes van zijn haat
Sleep op zijn handpalm,
Inkeren zal hij bij den vijand
En reiken zijn mond hem ten zoen!
Wie gin naar verdrukten
En droeg vertedering in ’t hart,
Hij wakkert hen op tot den Opstand
Die het teken van de Gezalfden
Zichtbaar maakt aan het voorhoofd
Der kinderen uit de verborgenheid!
Strak staan
De vaandels in den morgen.
Aartsengelen
Roren de trom.
De jonge karavanen
Zetten aan”.
“Les vieux oripeaux,
nous les avons ôtés.
Les étendards tout neufs
Sont dressés
Dans l’air du matin.
Les archanges
Au clairon annoncent
Le jour nouveau.
Celui qui a aiguisé le couteau
De sa haine dans la paume de la main,
Se repentira auprès de l’ennemi
Et lui tendra la bouche pour un baiser!
Qui porte attention aux opprimés
Et attendrissement en son coeur
Les incitera à la Rébellion,
Signe des Oints,
Rendra celui-ci visible au front
Des enfants des ténèbres!
Dressés sont
Les étendards dans l’air du matin.
Les archanges
Battent le tambour.
Les jeunes caravanes
Se mettent en marche”.
Avec des poèmes de ce genre, aux paroles drues, au symbolisme fort, avec d’autres titres, plus connus, comme “Laat mij mijn ziel dragen in het gedrang” (“Fais que je porte mon âme dans la mêlée”) ou “Knielen zal ik...” (“Et je m’agenouillerai...”) ou encore “Als over mijn hoofd de zware eskadronnen gaan...” (“Quand, au-dessus de ma tête, vont les lourds escadrons...”), Moens faisait fureur chez les jeunes amateurs de poésie, mais aussi chez les plus anciens, au début des années 20. Avec Paul Van Ostaijen, Marnix Gijsen et Karel van den Oever, il fut l’un des principaux représentant de l’expressionnisme flamand, mouvement dans lequel il incarnait le courant humanitaire.
La Flandre, au cours du 20ème siècle, n’a eu que peu de chefs, d’éducateurs du peuple et d’artistes du format de Wies Moens. Le principal de ses contemporains, parmi les artistes serviteurs du peuple et chrétiens, fut Ernest van der Hallen (1898-1948). Tous deux partageaient ce dégoût et cette haine de l’embourgeoisement et de la médiocrité que l’on retrouve chez un Romano Guardini ou un Léon Bloy.
Avant de prendre conscience des anciennes gloires nationales flamandes et néerlandaises, Wies Moens fut pris de pitié pour la misère sociale, pour la déchéance spirituelle et matérielle de la “pauvre Flandre” d’avant la première guerre mondiale. Une immense compassion naquit en lui, dès son enfance. C’est là qu’il faut voir l’origine du grand combat de son existence pour l’éducation populaire, pour l’élévation du peuple et pour sa libération. Il en témoigne dans l’esquisse épique et lyrique de sa vie, qu’il écrivit en 1944 sous le titre de “Het spoor”:
Eer ik uw grootheid zag, kende ik uw nood:
Uw armoe, Volk, ging eerder in mijn hart
Dan in mijn geest de rijkdom van uw roem
“Avant que je n’entrevis ta gloire,
je connus ta misère, ta pauvreté,
ô peuple, et ce fut d’abord en mon coeur
que ta richesse et ta gloire entrèrent,
bien avant qu’elles n’arrivassent en mon esprit”.
La tâche de sa vie a été d’élever le peuple haut au-dessus de ses petites mesquineries, de sa déréliction et de sa minorité: cet acharnement ne lui a rapporté que l’exil, l’ingratitude et l’incompréhension... mais aussi la conscience que “ce bon combat, il l’a mené jusqu’à l’extrême”. L’engagement social de Moens était bien plus vaste et profond que ce qui se fait en ce domaine de nos jours, avec les théories fumeuses du “progressisme”. Le souci que Moens portait au peuple s’est, au fil du temps, mué en un amour, inspiré de l’évangile, pour tout le peuple des Flandres et des Pays-Bas. A l’évidence, il a trouvé la voie du flamingantisme pour incarner cet amour, plus tard celle du nationalisme flamand et thiois, dans une perspective d’élévation du peuple, bien plus vaste que celle des partis de la politique politicienne. Dans les années 20, il émis de vigoureuses tirades contre les étudiants de l’AKVS, “parce qu’ils n’étaient pas assez sociaux”.
Un art au service de la communauté
Ce long et patient travail d’élever le peuple au-dessus de sa misère se reflète dans sa poésie, qui, sur le plan du rythme et du style, a évolué de l’expressionnisme humanitaire à connotations bibliques comme dans les recueils “De Boodschap”, “De Tocht”, “Opgangen” et “Landing” (années 20), tous marqués par un langage luxuriant, imagé et symbolique et un rythme chantant, pour aboutir, dès le milieu des années 30, à une poésie de combat pour le peuple, plus sobre et plus tranchante comme dans les recueils “Golfslag” (1935), “Het Vierkant” (1938) et “Het Spoor” (1944).
Ses derniers poèmes évoquent sa plongée dans la clandestinité, sa condamnation et son exil. “De Verslagene” (= “Le Vaincu”) de 1963 et “Ad Vesperas” de 1967 sont parfois tout compénétrés d’amertume mais, en dépit de cela, témoignent à nouveau d’une foi en Dieu inébranlée mais, cette fois, épurée, notamment dans “Verrijzenistijd” et “Late Psalm” (“Et Dieu fut... se répètent-ils...”). Jusque dans ses derniers vers, Wies Moens est resté le poète de la communauté catholique par excellence, fidèle à sa “foi néerlandaise”, selon laquelle l’art doit demeurer avant tout service à la communauté.
Wies Moens ne cessera plus jamais de nous interpeller, surtout grâce à ses premiers poèmes, dont le sublime “Laat mij mijn ziel dragen in het gedrang...”, paru dans le recueil “De Boodschap”. Il l’a écrit à 21 ans, la veille de Noël 1918, quand il était interné à la prison de Termonde, pour avoir été étudiant et activiste. Dans le deuxième ver de ce poème, il esquisse déjà tout le travail qu’il s’assigne, celui d’éduquer le peuple:
“Tussen geringen staan en hun ogen richten naar boven
waar blinken Uw eeuwige sterren”.
“Se trouver parmi les humbles et tourner leurs regards vers le haut
où scientillent Tes étoiles éternelles”.
C’est avec ce poème, et avec d’autres, tirés de ses premiers recueils, qu’il a fortement influencé des poètes et des écrivains catholiques et non catholiques, tant dans les Pays-Bas du Nord qu’en Flandre. Dans le Nord, citons notamment Antoon Van Duinkerken, Gabriël Smit, Henri Bruning et Albert Kuyle. C’est aussi cette poésie au service de la communauté populaire qu’il défendra et illustrera lorsqu’il deviendra le secrétaire de l’association du “Théâtre populaire flamand” (“Vlaamse Volkstoneel”), une association qu’il contribuera à rénover entre 1922 et 1926, ou lorsqu’il sera le correspondant du très officiel quotidien néerlandais “De Tijd” ou encore le collaborateur attitré de revues comme “Pogen”, “Jong Dietsland”, “Dietbrand” et “Volk” (que les Allemands jugeront “trop catholique”).
Contrairement à bon nombre de ses anciens compagnons de combat, Wies Moens n’a jamais fléchi, n’a jamais abandonné les idéaux auxquels il avait adhéré. Au contraire, l’exilé, devenu âgé, n’a cessé de rejeter les édulcorations de l’idéal, toutes les formes de concession. La Fidélité est resté sa vertu la plus forte:
“De Trouw moet blijke’ in onheils bange dagen.
Zij moet als ’t koren lijden harde slagen.
Het kaf stuift weg, men houdt het kostbaar graan!”.
“Elle doit demeurer, la Fidélité, dans les jours de peur et de malheur.
Elle doit éprouver les coups les plus durs, comme le blé.
Car alors l’ivraie partira, virevoltante, et le bon grain, si précieux, demeurera!”.
“Brederode” / “ ’t Pallieterke”.
(article paru dans “’ t Pallieterke”, Anvers, 28 mars 2012).
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vendredi, 06 avril 2012
Golfstaaten wollen Anti-Assad-Armee finanzieren
Golfstaaten wollen Anti-Assad-Armee finanzieren

Ginge es nach dem Willen seiner Nachbarstaaten, so würde Diktator Baschar al-Assad gestürzt Foto: Wikimedia/Brasilien mit CC3-Lizenz: http://tinyurl.com/d5uvtdh
DAMASKUS. Die Vereinigten Staaten von Amerika und mehrere Golfstaaten haben sich darauf verständigt, die syrischen Rebellen mit Geld auszustatten. Die Araber alleine haben laut der New York Times bereits 100 Millionen US-Dollar für diesen Zweck zugesagt.
In Istanbul haben sich am vergangenen Wochenende die Vertreter von sechzig Staaten zu einer Konferenz mit dem Titel „Freunde von Syrien“ getroffen. Dort sei es nach Teilnehmerberichten Konsens gewesen, daß die Bemühungen der Uno um Frieden in dem von Bürgerkrieg erschütterten Land gescheitert sind.
Da China und Rußland mit ihrem Veto im Sicherheitsrat militärische Maßnahmen gegen die Assad-Regierung verhindern, versuchen die anderen Länder nun die humanitäre Unterstützung „auszuweiten“. Dies könne finanzielle und logistische Hilfe für die Opposition beinhalten.
Eine offizielle Erklärung über diese Unterstützung– wie von Saudi Arabien gefordert – gab es jedoch nicht. Nicht zuletzt deshalb, weil die als „Freie Syrische Armee“ bekannte Rebellentruppe nicht genauer bekannt ist und nicht feststeht, wer die Waffen genau bekäme. Die Amerikaner beteiligen sich nach diesem Bericht nicht mit Geld, sondern mit Kommunikationsmitteln für die Rebellenarmee.
Monatelanger Bürgerkrieg
Molham al-Drobi vom oppositionellen Syrischen Nationalkongreß bestätigte die Zusagen der „Freunde von Syrien“ über 176 Millionen Dollar für humanitäre und 100 Millionen Dollar für militärische Zwecke. 500.000 Dollar seien bereits auf geheimen Wegen an die Opposition geflossen, so al-Drobi.
Die syrische Regierung hingegen erklärte den Aufstand am Wochenende für beendet. „Die Schlacht, den Staat in Syrien zu stürzen, ist ein für alle Mal vorbei“, sagte ein Sprecher des Außenministeriums, nach einem Bericht der Süddeutschen Zeitung. Seit Monaten tobt in Syrien ein Bürgerkrieg, bei dem nicht nur innerstaatliche Differenzen aufbrechen: Ausländische Staaten mischen sich ins Geschehen ein. Es sind dies die sunnitischen Nachbarstaaten wie die Türkei und die Araber sowie der Westen auf der einen Seite – Iran, China und Rußland auf der anderen Seite. Viele Todesopfer soll der Kampf um die Macht in dem Mittelmeeranrainerstaat bereits gekostet haben. (rg)
10:25 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, géopolitique, syrie, monde arabe, islam, monde arabo-musulman, proche orient, levant | |
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Pétrole : Pourquoi une telle hausse des prix ? Pic pétrolier ou spéculation de Wall Street ?
Mondialisation.ca, Le 2 avril 2012
Les actuelles fluctuations du prix du pétrole sont-elles d’ordre structurel ou bien sont-elles dues à la spéculation de quelques grands acteurs ? Quelle est la part de responsabilité des banques et des sociétés pétrolières et celle de ce que l’on appelle le "pic pétrolier" ? Et surtout, quels sont les garde-fous mis en place au niveau international et aux États-Unis par le Congrès US pour se prémunir contre d’éventuelles hausses "artificielles" des cours du brut ? Pour William Engdahl, auteur de l’article ci-dessous, la réponse est claire.
Clôture quotidienne des 12 mois précédents
Source: oilnergy.com
Depuis octobre l’an dernier, le prix du brut sur le marché mondial des contrats à terme a véritablement explosé. Chacun avance sa propre explication. La plus commune est la croyance, parmi les marchés financiers, qu’une guerre est imminente entre Israël et l’Iran, ou entre les USA et l’Iran, ou entre ces trois pays. Une autre explication veut que le prix augmente irrémédiablement du fait que l’on aurait dépassé ce qu’on appelle le « pic pétrolier » – le point sur une courbe de Gauss imaginaire (voir le graphique ci-dessous) où la moitié de toutes les réserves mondiales connues de pétrole ont été épuisées et où l’exploitation de ce qui reste va diminuer en quantité mais à un rythme et à des prix croissants.
Les justifications par le risque de guerre et par le pic pétrolier sont toutes les deux à côté de la plaque. Comme lors de l’escalade vertigineuse des prix au cours de l’été 2008 lorsque le pétrole avait brièvement atteint 147 $ le baril sur les marchés de contrats à terme, le prix actuel du pétrole augmente en raison d’actions spéculatives conduites sur les marchés par des Hedge Funds [fonds spéculatifs] et certains grandes banques comme Citigroup, JP Morgan Chase et surtout, Goldman Sachs, que l’on retrouve chaque fois qu’il y a des gros sous à se faire sans trop d’efforts, et en pariant sur quelque chose de sûr à 100%. Elles bénéficient en cela de l’aide généreuse de l’agence du gouvernement états-unien chargée de réguler les produits financiers dérivés, la Commodity Futures Trading Corporation (CFTC).
Depuis le début octobre 2011, il y a six mois, le prix des contrats à terme du Brent Crude lors des échanges de contrats à terme ICE est passé d’un peu moins de 100 $ le baril à plus de 126 $, une augmentation de plus de 25%. En 2009 le baril était à 30 $.
Source : LeMonde.fr
Pourtant la demande mondiale de brut n’augmente pas, au contraire, elle décroit pendant cette même période. L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) rapporte que l’offre mondiale de pétrole a augmenté de 1,3 million de barils quotidiens les trois derniers mois de 2011, alors que pour la m6eme période, la demande mondiale n’a augmenté que de la moitié de cette valeur. L’utilisation de l’essence a décru de 8% aux États-Unis, de 22% en Europe, et même chose en Chine. La récession dans une grande partie des pays de l’Union européenne, la récession/dépression croissante aux États-Unis, accompagné par le ralentissement [de l'économie] au Japon ont réduit la demande mondiale de pétrole, tandis que de nouvelles découvertes sont faites quotidiennement et que des pays comme l’Irak augmentent leur offre après plusieurs années de guerre. Le bref pic d’achats de pétrole par la Chine en janvier et février 2012 était lié à la décision prise en décembre dernier de constituer une réserve stratégique de pétrole, un retour à un niveau d’importation plus normal est attendu pour la fin de ce mois.
Alors pourquoi cet énorme pic dans les prix du pétrole ?
En jouant avec du « pétrole papier ».
Un rapide coup d’œil sur le fonctionnement actuel des marchés de « pétrole papier » aide à y voir plus clair. Depuis le rachat par Goldman Sachs dans les années 1980 de la société J. Aron & Co, un opportuniste négociant en matières premières, le commerce du brut est passé d’un domaine d’acheteurs et de revendeurs ponctuels de pétrole réel à un marché où ce ne sont pas l’offre et la demande courante de pétrole réel qui déterminent les prix journaliers, mais la spéculation non régulée dans les contrats pétroliers à terme, et les paris sur les prix d’un brut donné à une date donnée, ordinairement à 30, 60 ou 90 jours.
Depuis quelques années, un Congrès US accommodant pour Wall Street (et financé par lui) a voté plusieurs lois pour aider les banques intéressées par le négoce de contrats pétroliers à terme, dont un établissement en particulier qui a, en 2001, permis à Enron qui était alors en faillite de s’en tirer avec une combine "à la Ponzi" pour plusieurs milliards, et ce, avant qu’elle ne fasse faillite.
La loi de 2000 sur la modernisation des contrats à terme sur les matières premières (CFMA) a été ébauchée par l’actuel Secrétaire au Trésor du président Obama, Tim Geithner. La CFMA a en réalité donné carte blanche au commerce en vente libre (entre les institutions financières) de dérivés de contrats à terme sur l’énergie, sans aucune supervision du gouvernement des États-Unis, en raison de la pression financièrement influente du lobby des banques de Wall Street.
Le pétrole et d’autres matières énergétiques furent exemptés sous ce que l’on appela « l’échappatoire Enron ».
En 2008, alors que l’implication des banques de Wall Street dans la crise financière faisait scandale, le Congrès a dû voter une loi permettant d’outrepasser le veto du président George Bush, et de mettre fin à « l’échappatoire Enron ». À partir de janvier 2011, en vertu de la loi Dodd-Frank réformant Wall Street, la CFTC a reçu le pouvoir d’imposer immédiatement un plafonnement aux négociants de pétrole.
Étrangement, ces limitations n’ont pas encore été implémentées par la CFTC. Lors d’une récente interview, le sénateur Bernie Sanders du Vermont a déclaré que la CFTC n’avait pas « la volonté » d’appliquer ces plafonds mais qu’elle « devait se conformer à la loi ». Il a ajouté, « Ce que nous devons faire… c’est limiter la quantité de pétrole qu’une compagnie peut détenir sur le marché des contrats pétroliers à terme. En réalité, ces spéculateurs n’utilisent pas le pétrole, ils ne font que tirer profit de la spéculation, en faisant grimper les prix de vente. »[1] Alors qu’il affirmait haut et fort vouloir remédier à ces lacunes, le président de la CFTC Gary Gensler n’a toujours rien fait dans ce sens.
Notons au passage que Gensler est un ancien cadre de – vous l’aviez deviné – Goldman Sachs. Et la mise en application [de cette loi] par la CFTC n’est toujours pas faite.
Plusieurs sources ont relevé, l’automne dernier, le rôle central de certaines banques ou grandes sociétés pétrolières, comme BP, dans la constitution d’une nouvelle bulle des prix pétroliers qui se sont détachés de la réalité physique des calculs basés sur l’offre et la demande de barils.
Un « casino de jeux… »
Une estimation courante veut que les spéculateurs, c’est-à-dire les négociants de contrats à terme comme les banques ou les Hedge Funds, qui n’ont nullement l’intention de se faire livrer du pétrole, mais veulent seulement réaliser un profit sur le papier, contrôlent aujourd’hui près de 80% du marché des contrats pétroliers à terme, contre 30% il y a 10 ans.
L’an dernier, le président de la CFTC, Gary Gensler, peut-être pour conserver un semblant de crédibilité au moment où son agence ignorait encore le mandat légal du Congrès, a affirmé que « d’énormes apports d’argent spéculatif créent une prophétie auto-réalisatrice qui fait monter les prix des matières premières »[2], en référence aux marchés pétroliers. Début mars, le ministre koweïtien du pétrole, Hani Hussein, a déclaré lors d’une interview à la télévision d’État que « selon la théorie de l’offre et de la demande, les prix actuels du pétrole ne sont pas justifiés. »[3]
Michael Greenberger, professeur à l’Université de droit du Maryland, et ancien régulateur de la CFTC, qui avait essayé d’attirer l’attention du public sur les conséquences de la décision du Gouvernement états-unien de permettre une spéculation débridée et la manipulation des prix de l’énergie par les grandes banques et les fonds spéculatifs, a noté récemment qu’ « il y a 50 études montrant que la spéculation fait monter les prix du pétrole de façon incroyable, mais d’une manière ou d’une autre, cela n’a pas été intégré par les peuples. » Greenberger disait, « Une fois que le marché est dominé par les spéculateurs, ce que vous avez vraiment, c’est un immense casino de jeux. »[4]
Le résultat d’une régulation permissive des marchés pétroliers par le gouvernement états-unien a créé les conditions idéales par lesquelles une poignée de grandes banques et d’institutions financières – qui sont d’ailleurs, chose intéressante, les mêmes qui dominent le commerce mondial des contrats pétroliers à terme, et qui détiennent les actions du principal négociant pétrolier à Londres, ICE Futures – sont capables d’orchestrer d’énormes variations à court terme des prix que nous payons pour le gazole, l’essence et d’innombrables autres produits dérivés du pétrole.
Nous sommes maintenant au beau milieu d’une de ces variations, amplifiées par la rhétorique guerrière d’Israël sur le programme nucléaire iranien. Laissez-moi déclarer catégoriquement ma ferme conviction qu’Israël ne va pas s’engager directement dans une guerre avec l’Iran, et Washington non plus. Mais l’effet de la rhétorique guerrière est de créer la toile de fond idéale pour un pic spéculatif massif du pétrole. Certains spécialistes parlent du baril à 150 $ cet été.
Hillary Clinton s’est récemment assurée que le prix du pétrole continuerait de se maintenir à un niveau élevé pendant plusieurs mois grâce à la peur d’une guerre contre l’Iran, en lui lançant un nouvel ultimatum concernant son programme nucléaire lors de débats avec Sergeï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères : « À la fin de l’année, ou sinon… »[5]
Curieusement, un des vrais moteurs de la bulle financière pétrolière provient des sanctions économiques imposées par l’Administration Obama sur les transactions pétrolières de la Banque Centrale d’Iran. En faisant pression ces dernières semaines à la fois sur le Japon, la Corée du Sud et l’Union Européenne pour qu’ils n’importent plus de pétrole iranien sous peine de sanctions, Washington a déclenché une énorme chute de l’offre de pétrole par l’Iran vers les marchés mondiaux, et a ainsi considérablement favorisé le jeu des contrats pétroliers à terme à Wall Street. Dans un récent article d’opinion paru dans le Financial Times de Londres, Ian Bremmer et David Gordon du groupe Eurasia écrivaient, « … même si cela cause effectivement quelques dégâts financiers à l’Iran, enlever trop de pétrole Iranien de l’offre mondiale d’énergie pourrait causer un pic du prix du pétrole et bloquerait la reprise. Pour la première fois peut-être, des sanctions ont le potentiel "de trop bien marcher", impactant autant ceux qui les subissent que ceux qui les appliquent. »
Selon Bloomberg, l’Iran exporte 300 000 à 400 000 barils de moins par jour que ses 2,5 millions habituels. La semaine dernière, l’Administration états-unienne de l’Information sur l’Énergie indiquait dans son rapport que la majeure partie de ce pétrole iranien n’était plus exporté parce que les assureurs refusent d’assurer les cargaisons.[6]
Pour les produits financiers dérivés du marché pétrolier, le problème de la spéculation illimitée et non réglementée, par une poignée de grandes banques n’est pas chose nouvelle. Un rapport datant de juin 2006 du sous-comité états-unien permanent d’Enquête sur « le rôle de la spéculation des marchés dans l’augmentation des prix du pétrole et du gaz » faisait remarquer : « …il existe des preuves solides permettant de conclure qu’une forte spéculation sur les marchés courants a considérablement augmenté les prix. »
Le rapport relevait que la CFTC avait été mandatée par le Congrès US pour garantir que les prix sur les marchés de contrats à terme reflétaient l’offre et la demande, et n’étaient pas victime des pratiques de manipulation ou des excès de la spéculation. La loi états-unienne sur l’Échange des Matières premières (Commodity Exchange Act, ou CEA) stipule que « toute spéculation excessive sur les matières premières sous contrat de vente faisant l’objet d’une livraison différée… qui cause des fluctuations soudaines ou déraisonnables, ou des changements infondés du prix de ces matières premières, est une charge indue et non nécessaire pour le commerce inter-États d’une de ces matières premières. » De plus la Commodity Exchange Act a ordonné à la CFTC d’établir des limites au commerce « que la Commission juge nécessaire pour diminuer, éliminer ou prévenir une telle charge. »[7]
Où en est la CFTC maintenant que nous avons besoin de ces plafonds ? Comme le sénateur Sanders l’a très justement fait remarquer, la CFTC semble ignorer la loi, et préférer les intérêts de Goldman Sachs et de ses amis de Wall Street qui dominent le commerce des contrats pétroliers à terme.
Au moment où il apparaîtra clairement que l’Administration Obama a agi pour prévenir une guerre avec l’Iran en utilisant différents moyens diplomatiques détournés, et que Netanyahu a simplement essayé de consolider sa position tactique pour marchander âprement avec une administration Obama qu’il méprise, le prix du pétrole est assuré dans les jours qui suivent de connaître une véritable chute libre. A ce jour, les principaux protagonistes de ces manipulations de produits financiers dérivés du marché pétrolier se frottent les mains et engraissent leurs comptes en banque, et l’effet de cette envolée des prix du pétrole sur la croissance de notre économie mondiale déjà fragilisée, surtout dans des pays comme la Chine, est également très préjudiciable.
William Engdahl
Article original en anglais :
![]() |
Why The Huge Spike in Oil Prices? "Peak Oil" or Wall Street Speculation?
- by F. William Engdahl - 2012-03-16
|
Traduction Perry pour ReOpenNews
Notes :
- Oil Speculators Must Be Stopped and the CFTC “Needs to Obey the Law”: Sen. Bernie Sanders par Morgan Korn, pour le Daily Ticker, le 7 mars 2012
- Ibid.
- Kuwait’s oil minister believes current world oil prices are not justified, adding that the Gulf state’s current production rate will not affect its level of strategic reserves sur UpstreamOnline, le 12 mars 2012
- Behind Gas Price Increases, Obama’s Failure To Crack Down On Speculators par Peter S. Goodman, pour The Huffington Post, le 15 mars 2012
- US tells Russia to warn Iran of last chance par Tom Parfitt, sur The Telegraph, le 14 mars 2012
- Obama administration brushes off oil price impact of Iran sanctions, par Steve Levine, dans le Foreign Policy, le 8 mars 2012
- Perhaps 60% of today’s oil price is pure speculation’, par F. William Engdahl, pour Global Research, le 2 mai 2008
00:20 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spéculation, pétrole, hydrocarbures, énergie, wall street, économie | |
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Günter Grass und die schuldstolze Agitprop
Erik LEHNERT
Günter Grass und die schuldstolze Agitprop
Ex: http://www.sezession.de/
Günter Grass ist wieder rückfällig geworden. Damit ist nicht der moralische Zeigefinger gemeint, den er sowieso immer ausgestreckt hält, sondern sein merkwürdiger Zwang, Gedichte schreiben zu müssen. Unter „Gedicht“ kann man eine ganze Menge verstehen. Ob es allerdings reicht, einen sehr kurzen Text durch einige Umbrüche zu strukturieren, um daraus ein Gedicht zu machen, ist zweifelhaft. Wenn Heiner Müller auf diese Weise „dichtete“, kamen dabei wenigstens Unterhaltsames und Nachdenkenswertes heraus.
Bei Grass ist es Agitprop geworden, die auf eine Weise platt daherkommt, daß man niemals auf die Idee käme, daß es sich beim Autor um einen Nobelpreisträger handelt. (Gut, Dario Fo ist auch einer, aber der ist wenigstens nicht humorfrei.) Dabei geht es weniger um den Inhalt (Iran/Israel etc.), sondern um die märtyrerhafte Form der Darbietung: „Was gesagt werden muß“ – und sich keiner traut, weils keiner sagen darf. Nur Günter traut sich, er nimmt alle Last auf sich, um stellvertretend für alle Deutschen die Wahrheit zu sagen. Er ist ein Märtyrer. Danke, Günter, wir werden Deiner gedenken.
Auf den ersten Blick geben ihm die Reaktionen auf sein „Gedicht“ sogar recht: Henryk M. Broder holt die größte Keule raus, die er finden kann und nennt Grass den „Prototypen des gepflegten Antisemiten“ und alle folgen ihm: Grass war immer Nazi, damals in der Waffen-SS und später als Linker, worüber soll man sich da noch wundern. Daß Grass nur ein Prototyp des gepflegten Moralisten ist, fällt dabei kaum jemanden auf. In seinem „Gedicht“ heißt es ja, daß er Sorge um den Weltfrieden hat, ein Freund Israels ist und überhaupt nur das Gute befördern helfen will.
Ganz in diesem Sinne äußert sich ausgerechnet ein SPD-Politiker aus Mecklenburg-Vorpommern, der den „reflexhaft erhobenen Vorwurf des Antisemitismus“ kritisiert und (Achtung, Achtung!) diesen Reflex „so stark im deutschen Schuldstolz verankert“ sieht, daß Grass´ Freundschaft zu Israel nicht wahrgenommen wird. (Die Schuldstolz-Studie des IfS scheint es also bis in den Schweriner Landtag geschafft zu haben.)
Ist Grass also wirklich ein Märtyrer, der es auf sich genommen hat, als Antisemit (der schlimmsten aller Zuschreibungen) zu gelten, um die Wahrheit zu sagen? Wohl kaum. Der Versuch, ihn zur Strecke zu bringen, wird scheitern: Grass hat wichtige Verbündete in Politik und Medien (sonst wäre das „Gedicht“ gar nicht gedruckt worden) und, da hat Broder recht, nicht wenigen spricht die simple Logik aus der Seele. Wenn seine Bigotterie in Sachen persönlicher Vergangenheitsbewältigung ihm nichts anhaben konnte (er forderte von anderen Aufklärung, schwieg aber selbst), wird das hier wohl erst recht nicht geschehen.
Zumal Grass in einem ganz wichtigen Punkt auf Linie ist. So heißt es in dem „Gedicht“:
Warum aber schwieg ich bislang?
Weil ich meinte, meine Herkunft,
die von nie zu tilgendem Makel behaftet ist,
verbiete, diese Tatsache als ausgesprochene Wahrheit
dem Land Israel, dem ich verbunden bin
und bleiben will, zuzumuten.
Nun wird er mit seiner Herkunft kaum seine kaschubische, sondern seine deutsche Abstammung meinen. Und der „nie zu tilgende Makel“ ist vermutlich die Schuld gegenüber den Juden, mit der alles Deutsche behaftet ist und bleiben wird. Das Wort „Herkunft“ legt in diesem Zusammenhang nahe, daß der Makel vererbbar und somit eher genetisch veranlagt ist. Also kann Grass nichts für diesen Makel und kann eben doch die Wahrheit sagen (zumal er ja lange im Sinne des Makels gehandelt hat). Und, so wird man sagen können, Grass trägt diesen Makel der Schuld nicht ohne Stolz. Er gibt seinem „Gedicht“ erst den richtigen Sound.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, europe, affaires européennes, littérature allemande, littérature, lettres, lettres allemandes, günther grass | |
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«El hombre político», de Arthur Moeller van den Bruck
«El hombre político», de Arthur Moeller van den Bruck
Publicado por edicionesnuevarepublica
«El hombre político», de Arthur Moeller van den Bruck
[Prólogo de Ángel Fernández Fernández]
● Colección «Europa Rebelde» / 24
● Barcelona, 2012
● 20×13 cms., 136 págs.
● Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo
● PVP: 15 euros
Orientaciones
El libro que el lector tiene entre sus manos constituye una novedad editorial de primer orden en nuestro país. Se trata de un conjunto de artículos y escritos de variada temática donde se prefiguran muchos de los elementos que caracterizarían al movimiento intelectual, florecido durante la decadente república de Weimar, conocido como la “Konservative Revolution”. Si tuviésemos que personalizar los inicios de este movimiento en un autor, éste sería, sin duda, Moeller van den Bruck. El compendio de escritos que ofrecemos en esta obra abarcan un periodo que va desde 1916 hasta 1925, fecha en la cual, el autor alemán decidió quitarse la vida ante el aislamiento ideológico en que se hallaba. Existe otra obra, más conocida y celebrada, titulada Das dritte Reich y publicada en 1923. No obstante, la edición original de la obra que nos ocupa, recogiendo el conjunto de escritos que la componen, no sería publicado hasta el año 1933, fecha en que tiene lugar el acceso de Hitler a la cancillería del Reich. De hecho la secuencia de artículos, y el orden con el que son presentados obedece a la lógica impuesta por Hans Schwarz, el editor, quien trató de estructurar de forma secuencial y unitaria el conjunto de textos siguiendo una coherencia en el desarrollo ideológico del autor.
[del prólogo de Ángel Fernández]
Índice
Prólogo, de Ángel Fernández Fernández
Capítulo I – El hombre político
Capítulo II – La generación
Las tres generaciones
El alemán en tierra extranjera
El “outsider” como vía hacia el Führer
Revolución, personalidad, Tercer Reich
Capítulo III – Preparatorios de futuro
Meditando sobre Friedrich List
La vuelta de Nietzsche
El retorno de Federico
Capítulo IV – El despertar de los jóvenes
Las ideas políticas de los jóvenes
El preludio heroico
Concepción económica
Indiferencia de Occidente
Mirando hacia el Oriente
enrpedidos@yahoo.es
Tlf: 682 65 33 56
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La Germania dionisiaca di Alfred Bäumler
La Germania dionisiaca di Alfred Bäumler
Alfred Baeumler fu il primo filosofo tedesco a dare di Nietzsche un’interpretazione politica. Prima di Jaspers e di Heidegger, che ne furono influenzati, egli vide nella Germania “ellenica” pensata da Nietzsche la raffigurazione eroica di una rivoluzione dei valori primordiali incarnati dalla Grecia arcaica, il cui perno filosofico e ideologico veniva ravvisato nel controverso testo sulla Volontà di potenza. Asistematico nella forma, ma coerentissimo nella sostanza.
In una serie di scritti che vanno dal 1929 al 1964, Baeumler ingaggiò una lotta culturale per ricondurre Nietzsche nel suo alveo naturale di pensatore storico e politico, sottraendolo ai tentativi di quanti – allora come oggi -, insistendo su interpretazioni metafisiche o psicologizzanti, avevano inteso e intendono disinnescare le potenzialità dirompenti della visione del mondo nietzscheana, al fine di ridurla a un innocuo caso intellettuale.
Ora questi scritti di Baeumler vengono riuniti e pubblicati dalle Edizioni di Ar sotto il titolo L’innocenza del divenire, in un’edizione di alto valore filologico e documentale, ma soprattutto filosofico e storico-politico. Un evento culturale più unico che raro nel panorama dell’editoria colta italiana, così spesso dedita alle rimasticature piuttosto che allo scientifico lavoro di scavo in profondità.
Inoltre, l’edizione in parola reca in appendice una postilla di Marianne Baeumler, consorte del filosofo, in cui si chiariscono i temi della famosa polemica innescata da Mazzino Montinari, il curatore di un’edizione italiana delle opere di Nietzsche rimasto famoso per i suoi tenacissimi sforzi di edulcorarne il pensiero, sovente deformandone i passaggi culminali.
La polemica, vecchia di decenni (data dall’insano innamoramento della “sinistra” per Nietzsche, tra le pieghe dei cui aforismi cercò invano consolazione per l’insuperabile dissesto culturale e ideologico, precipitato nella sindrome del “pensiero debole”), è tuttavia ancora di attualità, stante il mai superato stallo del progressismo, non ancora pervenuto ad un’ onesta analisi del proprio fallimento epocale e quindi dedito da anni a operazioni di strumentale verniciatura della cultura europea del Novecento. È anche per questo che il breve scritto di Marianne Baeumler acquista un particolare significato, anche simbolico, di raddrizzamento dell’ esegesi nietzscheana, dopo lunghe stagioni di incontrollate manomissioni interpretative.
Effettivamente, una falsificazione di Nietzsche è esistita – soprattutto in relazione alla Volontà di potenza ma non dalla parte di Elisabeth Nietzsche, bensì proprio di coloro che, come Montinari e Colli, si studiarono di trasformare l’eroismo tragico espresso da Nietzsche con ruggiti leonini nel belato di un agnello buonista : uno sguardo alla postfazione del curatore e traduttore Luigi Alessandro Terzuolo, basterà per rendersi conto, testi alla mano, della volontà di mistificazione ideologica lucidamente perseguita dai soliti noti, con esiti di aperta e democratica contraffazione.
Negli scritti (studi, postfazioni, saggi estratti da altre opere) raccolti in L’innocenza del divenire, Alfred Baeumler misura la forza concettuale di Nietzsche in relazione alla storia, al carattere culturale germanico e al destino della cultura europea. Egli individua come ultimo elemento di scissione lo spirito borghese, che si è inserito sotto la dialettica hegeliana per operare una sciagurata sovrammissione tra mondo classico antico e cristianesimo, ottenendo così un nefasto obnubilamento tanto del primo quanto del secondo. Un procedimento, questo, che Nietzsche riteneva decisivo per la perdita di contatto tra cultura europea e identità originaria. Una catastrofe del pensiero che si sarebbe riverberata sul destino europeo, consegnato al moralismo e sottratto all’autenticità, per cie prima speculative e poi politiche. Solo in quella nuova Ellade che doveva essere la Germania, preconizzata prima dalla cultura romantica e dalla sua sensibilità per le tradizioni mitiche popolari, poi da Holderlin e infine da Nietzsche, si sarebbe realizzata, secondo Baeumler, la riconquista dell’unità dell’uomo, finalmente liberato dalle intellettualizzazioni razionaliste e ricondotto alla verità primaria fatta di mente, di corpo, di volontà, di lotta ordinatrice, di eroismo dionisiaco, di legami di storia e di natura, di verginità di istinti e di slanci, di serena convivenza con la tragicità del destino, di oltrepassamenti verso una visione del mito come anima religiosa primordiale, come superumana volontà di potenza. Col suo duro lavoro di studioso, è come se Baeumler ci restituisse, insomma, il vero Nietzsche. Il profeta del ritorno alle radici di popolo della Grecia pre-socratica, quando valeva la prima devozione agli dèi dell’Europa, secondo quanto cantò Holderlin, in un brano ripreso non a caso da Baeumler nel suo Hellas und Germanien uscito nel 1937 : “Solo al cospetto dei Celesti i popoli / ubbidiscono al sacro ordine gerarchico / erigendo templi e città.. .”.
La pubblicazione degli scritti di Baeumler – dovuta all’unica casa editrice italiana che si stia metodicamente interessando al filosofo tedesco, volutamente occultato in omaggio ai perduranti blocchi mentali – si inquadra nello sforzo culturale di porre termine, per quanto possibile, alla stagione delle dogmatiche falsificatorie. Un decisivo documento che va in questa stessa direzione è, tra l’altro, il recente lavoro di Domenico Losurdo su Nietzsche come ribelle aristocratico. Pubblicare Baeumler – come le Ar hanno fatto anche coi precedenti Estetica e Nietzsche filosofo e politico – significa lasciare tracce eloquenti di quel contro-pensiero intimamente radicato nell’anima europea e incardinato sulla denuncia del modernismo progrossista come finale maschera del caos, che oggi o viene semplicemente ignorato per deficienza di mezzi intellettuali, o viene piegato alle esigenze del potere censorio, oppure viene relegato tra le voci della dissonanza. Il che, nella logica del pensiero unico, significa condanna e diffamazione.
* * *
Tratto da Linea del 1 dicembre 2003.
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Homo comicus : ou l'intégrisme de la rigolade par François L'Yvonnet
Homo comicus : ou l'intégrisme de la rigolade par François L'Yvonnet
Ce pamphlet est né d’un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d’humoristes d’un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins « comiques » qu’agents autoproclamés du Bien. Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d’avance. Le sérieux, voilà l’ennemi. Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres… C’est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges. C’est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l’actuelle incarnation de la liberté d’expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver… Leurs saillies sont pourtant d’une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée.
François L’Yvonnet est professeur de philosophie et éditeur (L’Herne et Albin-Michel). Derniers ouvrages parus : Regards sur le sport avec Benjamin Pichery (Le Pommier, 2010) ; Cahier « Michel Serres » avec Christiane Frémont (L’Herne, 2010) ; Louis Massignon, Écrits mémorables avec Christian Jambet et François Angelier, 2 volumes (Robert-Laffont, coll. « Bouquins », 2009).
François L'Yvonnet, Homo comicus : ou l'intégrisme de la rigolade, Mille et une nuits, 2012.
Commande possible sur Am
Trouvé sur: http://www.lepetitcelinien.com/
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La Wallonie et l’Allemagne
“Picard” / “’t Pallieterke” (Anvers):
La Wallonie et l’Allemagne
Dans un très beau livre, intitulé “Une histoire culturelle de la Wallonie” et édité par Bruno Demoulin, nous avons trouvé une contribution très intéressante due à la plume de l’historien liégeois Francis Balace sur les relations entre la Wallonie et l’Allemagne. Cette analyse historique mérite bien plus d’attention qu’une simple évocation.
Dans l’historiographie conventionnelle, on met trop souvent l’accent sur les “bonnes” relations qu’entretiendrait la Wallonie avec la “mère patrie” française, alors que les liens économiques, politiques et culturels avec le grand voisin de l’Est sont tout aussi importants. C’est surtout dû à la proximité géographique entre Liège et l’Allemagne. La “Cité ardente” (= Liège) prend une place dominante dans l’histoire culturelle wallonne au sens le plus large du terme. Il ne faut pas négliger ni sous-estimer le fait que la principauté épiscopale de Liège et aussi les régions romanes du Luxembourg et même du Hainaut ont pendant de nombreux siècles fait partie intégrante du Saint-Empire Romain de la Nation Germanique. Pendant cette longue période, les relations économiques avec les régions germanophones de l’Empire étaient très étroites.
L’analyse de Balace met surtout l’accent sur les deux derniers siècles. Elle prend pour point de départ l’occupation de Liège par les troupes prussiennes après l’effondrement de l’empire napoléonien. Après le Congrès de Vienne, la principauté de Liège est incluse dans le Royaume-Uni des Pays-Bas. Les territoires que l’on appelle aujourd’hui les “cantons de l’Est”, eux, sont réunis à la Prusse rhénane, y compris les communes wallonnes (donc romanophones) autour de Malmédy. Pendant longtemps, on a craint à Liège une annexion prussienne mais, au fil des années, une certaine germanophilie émerge. Cette germanophilie nait en fait à l’Université d’Etat de Liège, créée en 1817 par le Roi Guillaume des Pays-Bas. Ce dernier souhaitait limiter l’influence française dans le monde universitaire; il décide dès lors d’inviter un certain nombre de professeur allemands à dispenser des cours dans cette nouvelle université destinée aux provinces romanes. Après 1830, année de l’indépendance de la Belgique, l’intérêt pour la culture et les sciences allemandes ne cesse de croître.
Lorsqu’éclate la guerre franco-allemande de 1870, la société wallonne est partagée: la presse catholique est unanime pour soutenir la France contre la Prusse, puissance protestante et anti-cléricale, tandis que les libéraux optent pour une position contraire, pro-allemande. Pour ces derniers, la nation prussienne est plus développée sur le plan technique et plus moderne dans son administration; de plus, elle est hostile au catholicisme. Mais cette dichotomie dans l’opinion wallonne change au cours des décennies suivantes; au début du 20ème siècle, les libéraux se montrent de plus en plus critiques à l’endroit du militarisme allemand, poussé en avant par le nouvel empereur Guillaume II. La Wallonie catholique, elle, se méfie profondément de la Troisième République athée et prend des positions de plus en plus pro-allemandes. En règle générale toutefois, et en dépit de ce clivage entre catholiques et libéraux, l’admiration pour le grand voisin allemand est grande avant 1914. Lors de l’exposition universelle de Liège en 1905, tous sont subjugués par l’Allemagne, nation moderne et industrielle, qui a le vent en poupe. Les sujets allemands qui travaillent dans la région liégeoise y fondent leurs propres écoles et l’élite wallonne y envoie ses enfants. A cette époque, l’allemand était la deuxième langue enseignée dans les écoles de Wallonie. Face à cette germanophilie généralisée, un mouvement wallingant pro-français se développe dès les premières années du 20ème siècle, afin de faire contrepoids à la germanophilie ambiante dans les milieux économiques et culturels. A Liège surtout, où l’on repère à coup sûr un mouvement intellectuel francophile, les deux groupes s’affrontent. C’est l’époque où le grand historien et médiéviste wallon Godefroid Kurth fonde le “Deutscher Verein”, une organisation culturelle pro-allemande qui recrute de nombreux membres dans les régions où l’on parle encore un dialecte germanique (notamment dans l’arrondissement de Verviers).
La première guerre mondiale provoque une rupture avec l’Allemagne. Durant l’été 1914, Godefroid Kurth écrit: “Je me vois contraint de brûler ce que j’admire”. Depuis lors, le sentiment germanophobe domine en Wallonie. Après la guerre, on regarde de travers les germanophones disséminés en Wallonie. La France devient le grand modèle de l’entre-deux-guerres. La politique de neutralité en Belgique renforce ce sentiment francophile car bon nombre de wallingants du pays liégeois craignent que la “Cité ardente” ne soit abandonnée par les armées belges en cas de conflit, tandis qu’une alliance militaire franco-belge, telle qu’elle existait avant le retour à la politique de neutralité, pourrait barrer la route à une nouvelle invasion.
Sur les plans culturel et historique, les liens sont également rompus. On se met à critiquer sévèrement toutes les études scientifiques sur les racines germaniques de la langue et du folklore en Wallonie. La fameuse étude du Prof. Franz Petri, “Germanisches Volkserbe in Wallonien und Nordfrankreich” de 1937 (= “Héritage ethnique germanique en Wallonie et dans le Nord de la France”), qui prouve que l’influence germanique en Wallonie a été très importante, suscite d’âpres débats en milieux académiques.
Pendant la seconde guerre mondiale, le sentiment anti-allemand se renforce encore en Wallonie. Léon Degrelle et ses adeptes ne forment qu’une minorité, que l’on a certes sous-estimée jusqu’ici. Liège devient une ville ultra-francophile. Tant en 1950, lors de la “Question royale”, qu’en 1960, avec les grèves contre la “Loi unique”, on a parlé ouvertement à Liège d’une annexion à la France. En 1955, l’Allemagne s’oppose à ce que le siège principal de la CECA s’installe à Liège, parce que la ville cultive “une tradition anti-allemande”. Mais les relations ont fini par se normaliser entre Liège et sa grande voisine. Aujourd’hui, les diverses structures économiques de coopération transfrontalière ont à nouveau rapproché, fort étroitement, la Wallonie de l’Allemagne.
“Picard” / “’t Pallieterke”.
(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 28 mars 2012).
Histoire culturelle de la Wallonie
Sous la direction de Bruno Demoulin, Histoire culturelle de la Wallonie présente au lecteur une vision complète à la fois historique et thématique de la culture en Wallonie.
Elle explore notamment la question brûlante de l’identité culturelle de la Wallonie au fil des siècles, à travers les nombreuses expressions artistiques, musicales, littéraires et autres d’un sentiment wallon.
L'ouvrage, richement illustré, a bénéficié d'une iconographie issue, entre autres, des collections des Archives et Musée de la Littérature.
Histoire culturelle de la Wallonie
Sous la direction de Benoît Demoulin
Bruxelles, Fonds Mercator, 2012
400 p., 400 illustrations en couleurs, 29,5 x 25 cm
ISBN 978-90-6153-660-4
49,95€
Ouvrage également disponible en néerlandais et en anglais.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : belgique, wallonie, allemagne, europe, affaires européennes, politique, livre, francis balace | |
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jeudi, 05 avril 2012
Messe à Koad Kev pour l’Abbé Perrot et les martyrs du nationalisme breton
Messe à Koad Kev pour l’Abbé Perrot et les martyrs du nationalisme breton
Venez nombreux honorer la mémoire de Yann Vari Perrot lâchement assassiné par des terroristes communistes pour fait d’aimer Breizh, sa foi et son peuple.
Rendez-vous lundi de Pâques à 10 heures place de l’église de Skrignag, puis cérémonie devant la croix sur le lieu même du crime. Ensuite recueillement sur la tombe de l’abbé Perrot à la chapelle Koad Kev. Repas et messe.
Doue ha Breizh.
Short URL: http://breizatao.com/?p=7874
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«Nihil Obstat, Nº 17»
«Nihil Obstat, Nº 17»
Publicado por edicionesnuevarepublica
NOVEDAD
«Nihil Obstat» / 17
● Revista de historia, metapolítica y filosofía
● Barcelona, otoño/invierno 2011
● 21×15 cms., 220 págs.
● Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo
● PVP: 15 euros
Orientaciones
ENR pone al alcance de sus clientes y amigos, desde 2002, una publicación semestral cuya pretensión primordial es la publicación de textos —tanto de autores españoles como extranjeros— que escapan a la dictadura de lo «políticamente correcto» y, en consecuencia, le confieren una línea que se desmarca abiertamente de los discursos ideológicos dominantes.
Índice
Editorial 5
La crítica a ‘la cosa en sí’ (Schopenhauer-Bretano-Scheler), Alberto Buela 7
Ferrari Billoch reivindicado, Eduardo Connolly 23
Jacques Doriot y el fascismo francés, Juan Antonio Llopart 55
Julius Evola y José Antonio: fascismo y tradición, Ángel Fernández 65
Ramiro de Maeztu: una pluma al servicio del general Primo de Rivera, José Alsina 75
El Urrismo, una versión peruana del fascismo, Eduardo Basurto 95
El mito de la sangre en la revolución conservadora, Jesús J. Sebastián 105
DOSSIER GLOBALIZACIÓN
Introducción, José Alsina Calves 113
El conflicto de Oriente Medio, el origen del terrorismo islámico y la ceguera de Occidente, Jorge Álvarez 120
Aragón, España y Europa, C. C. Parra Ruiz 131
América y su ‘duplicado’, Dr. Tomislav Sunic 167
Elogio y crítica del 15-M, José Alsina 171
‘Indignados’ sí, pero concienciados también, Carmen M. Padial 181
Algunas notas sobre el 15-M, Javier de Francisco Moure 187
Luces y sombras de la revolución cientificotécnica. Notas críticas sobre la cuestión y declive de los Estados, Pablo Huerga 193
Populismo: la falsa alternativa al Sistema, Jordi Garriga 209
Crítica literaria.
Aquellos que no recuerdan el pasado, están condenados a repetirlo: tres libros sobre los ultras de los años setenta, Juan de Pinos 215
Reseñas de libros, 218
Pedidos:
enrpedidos@yahoo.es
Tlf. 682 65 33 56
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Belgique: les sinistres collabos du secteur énergétique
Angélique VANDERSTRAETEN:
Belgique: les sinistres collabos du secteur énergétiqueL’histoire commence par un petit coup de téléphone venu de Paris pour atteindre un poste à Bruxelles: au bout du fil, Constance Giscard d’Estaing, fille de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing; elle est la directrice d’un bureau de communication réputé et elle demande à un journaliste de “L’Echo”, le quotidien francophone de la bourse de Bruxelles, s’il n’est pas prêt à interviewer Jean-François Cirelli, numéro deux du géant énergétique français GDF/Suez. Cirelli va en outre être nommé administrateur délégué de la filiale Electrabel. La rédaction du quotidien de la bourse de Bruxelles tire immédiatement les conclusions implicites, qu’il convient de tirer après ce coup de fil: Sophie Dutordoir, la principale responsable flamande auprès d’Electrabel et l’administrateur délégué Dirk Beeuwsaert se voient déjà tous deux flanqués d’un “beau-père” qui ne fera que renforcer la main-mise française sur Electrabel. L’inquiétude est à son maximum en Belgique car Electrabel n’est quasiment plus une entreprise ancrée dans le pays. La main de la France pèse de plus en plus lourd sur notre secteur énergétique.
Aussitôt la guerre des communiqués éclate. Le numéro un de GDF/Suez, le Français Gérard Mestrallet, déclare que Cirelli ne deviendra pas le directeur d’Electrabel. Mestrallet et Cirelli sont à couteaux tirés, ce sont des ennemis irréductibles. Mestrallet ne veut surtout pas donner l’impression que GDF/Suez va s’emparer d’Electrabel. C’est bien sûr une question de “perception”, car Electrabel est depuis longtemps déjà la “vache à lait” de la maison-mère française. Grâce au quasi monopole dont bénéficie Electrabel sur le marché énergétique belge (une part du marché équivalant à 60%), le géant énergétique peut maintenir élevés les prix de l’énergie. Les bénéfices sont immédiatement détournés vers la France pour y combler toutes sortes de déficits ou de tonneaux des Danaïdes. Sur le plan de l’énergie, la Belgique toute entière est depuis longtemps une colonie d’exploitation de la France. Mestrallet essaie par tous les moyens de nuancer cette vision. Donc, pour lui, aucun Français ne peut aller se placer à la tête d’Electrabel. Le directeur de GDF/Suez espère ainsi ne pas trop vicier ses rapports avec le gouvernement belge car celui-ci viserait à créer la concurrence sur le marché de l’énergie afin d’affaiblir la position d’Electrabel et de faire ainsi chuter les prix. En effet, aujourd’hui, la pression se fait forte sur le gouvernement Di Rupo I pour faire effectivement baisser le prix de l’énergie.
Dans son dernier rapport sur la Belgique, le FMI souligne que le manque de concurrence sur le marché de l’électricité constitue un sérieux problème. Le gouvernement veut-il vraiment agir sur ce plan? Officiellement, Di Rupo dit “oui”. En attendant que des mesures importantes soient prises pour libéraliser le marché de l’énergie, les prix sont gelés. Mais les milieux politiques belges sont-ils satisfaits de cette timide mesure? Le monde politicien profite bien de la situation. Via GDF/Suez, Electrabel est dans une large mesure une entreprise d’Etat. Pour le PS, ce n’est pas un problème sur le plan idéologique. Pour le MR, qui est un parti libéral francophile, ce n’est pas gênant de voir le marché de l’électricité en des mains françaises. Les partis flamands sont amorphes, se cachent derrière des allumettes, ne réagissent pas. Les liens solides entre Electrabel et le monde politicien saute aux yeux quand on regarde les faits sans lorgnons déformants: la directrice générale Sophie Dutordoir a été la porte-paroles de l’ancien premier ministre Wilfried Martens et la chefesse des communications, Florence Coppenolle, est une féale servante d’Elio Di Rupo.
Deuxième élément important: le gouvernement tire profit de la situation financière qui règne actuellement sur le marché de l’énergie. Un part importante de la facture énergétique des ménages est constituée d’impôts. Seuls 40% de la facture d’électricité constituent le prix réel du courant réellement consommé. Si les prix sont gelés, cela signifie moins de taxes énergétiques pour les pouvoirs publics. Les communes et les intercommunales picorent également quelques graines (ou tout un sac de graines?) dans ce pactole; elles ne sont donc pas heureuses de ce gel des prix. En fait, toutes ces instances préfèreraient que les prix, et les taxes y afférentes, demeurent élevés. C’est ainsi que les intérêts du gros monopole de l’énergie et du monde politicien concordent. Les personnalités qui nous fabriquent notre politique boiteuse et le consortium Electrabel/GDF/Suez sont donc complices. Et vu que le marché monopoliste de l’énergie draine à grande échelle l’argent de nos concitoyens et de nos entreprises vers la France, nous pouvons bel et bien parler de “sinistres collabos du secteur énergétique”.
Ce terme n’est nullement une exagération. Nous ne rappelerons jamais assez que la soi-disant “libéralisation” du marché de l’électricité a échoué à cause de la gestion aberrante des gouvernements belges successifs. Personne ne s’étonnera que ce sont surtout les gouvernements socialistes/libéraux, les majorités violettes, qui ont aggravé la situation. Didier Reynders y a joué un rôle particulièrement perfide en tant “qu’homme de la France à Bruxelles”. Le socialiste flamand Johan vande Lanotte a, lui aussi, joué un bien mauvais rôle dans les accords forgés avec Electrabel. Le monde des politiciens a bel et bien vendu le secteur énergétique belge à la France, sans que cela ne lui ait posé un véritable problème. Nous avons affaires à des “collabos” du secteur énergétique. Des “collabos” qui persistent et signent. Le gouvernement pourrait parfaitement agir pour faire baisser le prix de l’électricité en permettant davantage de concurrence, en diminuant les frais de distribution et en limitant la pression fiscale. Mais rien ne se passe. De concert, Electrabel et les pouvoirs publics continuent à traire la vache à lait qu’est pour eux notre peuple.
Angélique VANDERSTRAETEN.
(article paru dans “’t Pallieterke”, Anvers, 28 mars 2012).
NOTE DE LA REDACTION:
Pour tous ceux qui en ont marre de payer trop cher leurs factures énergétiques: consultez les site flamand: www.dewakkerevlaming.be .
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Louis-Ferdinand Céline : Le gribouilleur céleste
Louis-Ferdinand Céline : Le gribouilleur céleste
Ex: http://www.lepetitcelinien.com/

Si le XIXème siècle a eu le privilège de le voir naitre, le XXème siècle a eu celui de le voir écrire. Écrire, déstructurer, casser, broyer, pour enfin révolutionner une langue française essoufflée. On entre dans l’œuvre de Céline comme on s’élance au cœur d’une cathédrale dévastée, car, n’en déplaise à Baudelaire, pas de place ici pour le luxe, le calme et la volupté. L’écrivain compose sur les ruines de l’humanité, assassinant jusqu’à l’amour qu’il « traque, abîme, et qui ressort de là : pénible, dégonflé, vaincu… ».
Atypisme revendiqué, populisme lyrique, musicalité de la prose ; la plume de Céline est un « scalpel de mage ». Chaque virgule est un rouage d’argent dans une mécanique d’or, chaque page se « débrousse comme le temple d’Anghkor », chaque couteau tiré est une larme qui tombe, chaque mensonge est une demi-vérité. Céline était médecin des pauvres. Sans doute a-t-il autant soigné par son œuvre que par sa médecine.
L’alchimiste des mots n’a pourtant pas compté ses détracteurs. L’anti-judaïsme philosophique, qu’il partage avec bon nombre de grands auteurs, Voltaire et Hugo en tête, lui aura valu la mise à l’index et l’opprobre de ses contemporains. À la suite de la publication de ses pamphlets, Sartre « l’agité du bocal », traducteur d’Heidegger, ira jusqu’à l’accuser de collaboration avec l’ennemi. C’était oublier que si Céline pouvait tremper sa plume dans l’ambroisie, il pouvait aussi la noyer dans le cyanure. La réponse qu’il fit à Sartre éleva jusqu’au mythe l’art de la diatribe. Il y a fort à parier que le « ténia aux yeux embryonnaires » regretta longuement son commentaire. Fort de cette séance épistolaire d’acupuncture au pic à glace, sonnant comme un rappel à l’ordre, il préféra le silence au ridicule. A croire que lui aussi sortit de là : pénible, dégonflé et vaincu.
Auteur controversé, à la fois adulé et maudit, Céline n’a incarné qu’une école: la sienne. Son histoire est celle d’un nihiliste marginal, chansonnier du chaos, pessimiste et lucide à l’égard de la nature humaine. Sa vision de l’homme se résume à la victoire de Caliban sur Ariel. Force est de constater que cinquante années après, la « révolte de l’esprit sur le poids » n’a pas eu lieu.
Les controverses à l’endroit de Céline en sont les exemples les plus probants. Douce mascarade que celle qui consiste à retirer le maudit de Meudon des célébrations nationales. Preuves que les pressions communautaristes prévalent sur la légitimité des ministres français. En attendant bienveillamment que la famille Klarsfeld, descendante directe de Tomas de Torquemada, prenne la peine de se déplacer outre-manche pour demander l’autodafé en grande pompe des œuvres de Shakespeare pour son « Marchand de Venise », finissant leur voyage en Allemagne afin de prétendre à la saisie de tous les ouvrages de Schopenhauer, notamment son « Foetor Judaicus ».
Un racket moral à deux vitesses qui confine au grotesque mais qui finit pourtant noyé dans les eaux troubles du conformisme. Et tous les demi-spécialistes qui s’excitent, pérorent, rhétorent sur l’ambivalence d’un talent schizophrène. Autant de commentateurs volontaires qui lisent sans projeter et dissertent sans comprendre qu’il n’y a jamais eu qu’un seul système, qu’une seule vision du monde, qu’un seul Céline.
On peut penser que la prolongation post-mortem de l’anathème aurait convenu au docteur Destouches, voire qu’il l’aurait souhaité. Quoi de plus mesquin, en effet, que d’être couronné par un siècle qui s’est fait un sacerdoce d’ériger la tartufferie en vertu cardinale. Les époques pardonnent tout à leurs contemporains, sauf le génie. Lui qui appréhendait avec beaucoup de quiétude le repos de sa mort, je crains que sa plume n’ait jouée contre lui.
Son talent l’a rendu immortel. Et s’il vous vient l’envie de vérifier ce céleste postulat, rendez-vous au cimetière de Meudon. Asseyez-vous près de la roche qu’il partage avec son épouse « à l’ombre du monument adjudicataire et communal élevé pour les morts convenables dans l’allée du centre ». Regardez la pierre gravée, respirez, ouvrez « le voyage ». Alors vous conviendrez que cet endroit est le seul au monde ou Louis-Ferdinand Céline ne se trouve pas.
Maxime LE NAGARD
Le Bréviaire des patriotes, 22 mars 2012.
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Le Bulletin célinien n°340 - avril 2012
Le Bulletin célinien n°340 - avril 2012
- Marc Laudelout : Bloc-notes
- M. L. : Céline dans la presse
- P.-L. Moudenc : Cette prose flamboyante
- P.-L. Moudenc : Les souvenirs de Henri Mahé
- Bernard Baritaud : Pour une association Mac Orlan
- Pol Vandromme : Maurice Bardèche et Céline
- André Suarès : Les rires de crocodile [1946]
- Louis-Albert Zbinden : La blessure d’un paradis perdu [1973]
- B.C. : Une version célinienne du mythe de Babel [1]
Un numéro de 24 pages, 6 € franco.
Le Bulletin célinien, B. P. 70, Gare centrale, BE 1000 Bruxelles.
Le Bulletin célinien n°340 - Bloc-Notes
La bibliographie Tout sur Céline serait-elle l’Arlésienne ? Annoncée pour l’année du cinquantenaire de la mort de l’écrivain, elle n’a pas encore vu le jour. Aussi convient-il de s’en expliquer auprès des souscripteurs. Cette bibliographie a, comme on le sait, trois co-auteurs : Arina Istratova, Alain de Benoist et Marc Laudelout. Le but de l’imposante Bibliographie des écrits de Louis-Ferdinand Céline, publiée il y a plus de vingt-cinq ans par Jean-Pierre Dauphin et Pascal Fouché, n’était pas de prendre en compte l’abondante littérature secondaire qui a été consacrée à l’auteur de Nord ¹. C’est cette situation que les auteurs de Tout sur Céline ont voulu pallier. Leur bibliographie référencera tous les livres, brochures, tirés à part, travaux universitaires et numéros spéciaux de revues, parus en langue française et dans d’autres langues, qu’il a été possible d’identifier. Elle ne citera ni les articles sur Céline, dont la recension exhaustive serait difficilement réalisable (mais a déjà été entreprise par Jean-Pierre Dauphin pour la période 1914-1961 ²), ni – sauf très rares exceptions qui ont paru justifiées – les livres qui ne consacrent à Céline que des sections ou des chapitres particuliers : histoires générales de la littérature, études diverses sur les « fascismes littéraires », etc.
Cette bibliographie comprendra cinq parties principales : (A) les publications périodiques et les séries éditoriales entièrement consacrées à Céline ; (B) les travaux universitaires (mémoires, masters et thèses) dont Céline a fait l’objet ; (C) les ouvrages publiés ; (D) la documentation filmographique (émissions télévisées essentiellement) ; (E) la documentation phonographique (émissions radiophoniques, discographie, partitions). Un complément relatif à Internet constituera la partie (F). Une dernière partie (G) recensera les associations spécialisées dans les études céliniennes.
Cette bibliographie fournira au total près de 2000 références, dont plus de 800 thèses ou mémoires universitaires identifiés. C’est précisément cette partie-là qui donne le plus de fil à retordre aux auteurs. Alors même qu’ils en étaient au stade des épreuves, ils ont encore constaté de trop nombreuses erreurs dues au fait que les travaux universitaires (non publiés) sont souvent mal répertoriés. Nombreux sont, dans ce domaine, les renseignements lacunaires ou tout simplement erronés. Cela s’explique par le fait que toutes les universités ne recensent pas de manière méthodique et précise les thèses soutenues en leur sein. La situation est, comme on s’en doute, encore plus complexe pour les mémoires de maîtrise. Les auteurs espèrent clôturer enfin ce vaste chantier cette année. Le tirage sera limité à 300 exemplaires. Tous ceux qui ont souscrit sont bien entendu assurés de recevoir cette bibliographie dès sa sortie de presse ³. Nous espérons qu’ils voudront bien ne pas (trop) tenir rigueur de ce retard aux auteurs. L’un des souscripteurs, célinien patenté et chercheur de talent, a bien voulu faire part de sa compréhension : « Pour ma part, perfectionniste comme je le suis, je sais trop bien qu’il faut prendre tout le temps nécessaire pour faire un travail se rapprochant le plus possible de la perfection. Par conséquent, même si votre bibliographie ne sortait que dans un an, je n’en ferai pas un drame. » Puissent tous les autres souscripteurs partager ce sentiment !
Marc LAUDELOUT
1. Jean-Pierre Dauphin & Pascal Fouché, Bibliographie des écrits de Louis-Ferdinand Céline, 1918-1984, BLFC, 1984. Cet ouvrage est épuisé mais une version électronique est disponible sur www.biblioceline.fr
2. Jean-Pierre Dauphin, Bibliographie des articles de presse & des études en langue française consacrés à L.-F. Céline, 1914-1961, Du Lérot, 2011.
3. La souscription est actuellement close. Le prix de vente est de 65 €, frais de port inclus.
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Günter Grass difende l’Iran con una poesia
di Andrea Tarquini (Günter Grass)
Fonte: La Repubblica [scheda fonte]
Il testo del Nobel per la letteratura rifiutato dal settimanale di Amburgo "Die Zeit"
Attacco anche alla Germania per la fornitura di sottomarini allo Stato ebraico
Torna in campo Günter Grass. E lo fa con testo poetico destinato a suscitare polemica. Il Nobel della letteratura sostiene che il vero pericolo per la pace è Israele e non l´Iran, il deterrente nucleare israeliano e non l´arsenale che Ahmadinejad starebbe costruendo.
Rieccolo in campo, torna come sempre, da intellettuale impegnato di tutto il lungo dopoguerra, a lanciare le provocazioni più scomode possibili. Decenni fa in campagna elettorale per Brandt cancelliere della pace, questa volta sul tema caldo mondiale del momento, i piani atomici iraniani: secondo lui il vero pericolo per la pace è Israele e non l´Iran, il deterrente nucleare israeliano e non l´arsenale che Ahmadinejad sta costruendo. Di chi parliamo? Di Guenter Grass. Il Nobel per la letteratura, il massimo scrittore tedesco vivente, con la poesia che pubblichiamo vuole aprire un dibattito che si annuncia confronto lacerante, a livello globale.
"Quel che deve essere detto", s´intitola la lirica. In uno stile politico-didattico che ricorda il Brecht più impegnato e aggressivo, Grass lancia un attacco durissimo contro la politica dello Stato d´Israele, e contro la Repubblica federale. Perché, in nome della responsabilità per il passato chiamato Olocausto e del nuovo ruolo di potenza-leader di Berlino, la Germania di Angela Merkel ha fornito a prezzi stracciati sei sottomarini ultramoderni alla Hel ha´Halama le Israel, la Marina israeliana. Sottomarini che possono sparare missili da crociera.
Un´arma made in Germany per l´ultima difesa, deterrente da minacciare di usare per non usarlo, come fu con le atomiche tra Usa e Urss nella guerra fredda. In tecnica e strategia militari moderne, spieghiamolo al lettore, i missili lanciati da sottomarini servono a una risposta nucleare a un attacco nucleare subìto, non a un primo colpo. Il primo colpo atomico lo spari con i missili terrestri, come quelli che Teheran acquista in Corea del Nord. E non Gerusalemme e Washington, bensì l´Agenzia internazionale per l´energia atomica (Aiea) che fu guidata dal grande politico egiziano Mohammed el Baradei, denuncia per prima il programma atomico iraniano.
Grass non è d´accordo, non ci sta. Nel poema parla del deterrente israeliano come "minaccia alla pace". Una minaccia, si potrebbe sottintendere, va eliminata. Parla degli U-Boot tedeschi per Gerusalemme scrivendo di "crimine prevedibile, e nessuna delle nostre scuse cancellerebbe la nostra complicità". E denuncia "l´ipocrisia dell´Occidente". Tirades non nuove: da sempre Grass è un grande polemista, non solo un grande letterato. Anni fa, in "im Krebsgang", raccontando del piroscafo Wulhelm Gustloff carico di civili e silurato dai russi nel Baltico, dipinse i tedeschi in qualche modo come vittima della Seconda guerra mondiale. Più tardi, dopo un lunghissimo silenzio, in "Sbucciando la cipolla", confessò di aver prestato servizio nelle SS da giovane, credendoci. Passato e presente si confondono nell´eterno dramma tedesco. Ma questa volta è anche diverso. Die Zeit, l´illustre settimanale di Amburgo, ha rifiutato di pubblicare la poesia. La pubblicherà invece oggi (insieme a Repubblica, El Paìs, e a Politiken in Danimarca) la liberal Sueddeutsche Zeitung. «Grass è il più noto e massimo scrittore tedesco vivente, un Nobel, è sempre stato nel dibattito politico non si censura, si pubblica, in una certa misura i media sono anche bacheche, e Grass è uno dei tedeschi più famosi nel mondo», mi dice Heribert Prantl, direttore nella direzione collegiale della Sueddeutsche.
«Non si può censurare Grass, anche se si ritengono fuorvianti alcune sue opinioni», continua Prantl. «Forse riceverà applausi da una parte, interviene con una poesia nel dibattito, posso solo accettare l´intervento come contributo lirico al dibattito». Non si censurano i grandi intellettuali, insomma, neanche quando possono violare gravi tabù della Memoria o travisano la realtà odierna. La discussione è lanciata.
Quello che deve essere detto"
di Günter Grass
Perché taccio, passo sotto silenzio troppo a lungo
quanto è palese e si è praticato
in giochi di guerra alla fine dei quali, da sopravvissuti,
noi siamo tutt´al più le note a margine.
E´ l´affermato diritto al decisivo attacco preventivo
che potrebbe cancellare il popolo iraniano
soggiogato da un fanfarone e spinto al giubilo organizzato,
perché nella sfera di sua competenza si presume
la costruzione di un´atomica.
E allora perché mi proibisco
di chiamare per nome l´altro paese,
in cui da anni - anche se coperto da segreto -
si dispone di un crescente potenziale nucleare,
però fuori controllo, perché inaccessibile
a qualsiasi ispezione?
Il silenzio di tutti su questo stato di cose,
a cui si è assoggettato il mio silenzio,
lo sento come opprimente menzogna
e inibizione che prospetta punizioni
appena non se ne tenga conto;
il verdetto «antisemitismo» è d´uso corrente.
Ora però, poiché dal mio paese,
di volta in volta toccato da crimini esclusivi
che non hanno paragone e costretto a giustificarsi,
di nuovo e per puri scopi commerciali, anche se
con lingua svelta la si dichiara «riparazione»,
dovrebbe essere consegnato a Israele
un altro sommergibile, la cui specialità
consiste nel poter dirigere annientanti testate là dove
l´esistenza di un´unica bomba atomica non è provata
ma vuol essere di forza probatoria come spauracchio,
dico quello che deve essere detto.
Perché ho taciuto finora?
Perché pensavo che la mia origine,
gravata da una macchia incancellabile,
impedisse di aspettarsi questo dato di fatto
come verità dichiarata dallo Stato d´Israele
al quale sono e voglio restare legato
Perché dico solo adesso,
da vecchio e con l´ultimo inchiostro:
La potenza nucleare di Israele minaccia
la così fragile pace mondiale?
Perché deve essere detto
quello che già domani potrebbe essere troppo tardi;
anche perché noi - come tedeschi con sufficienti colpe a carico -
potremmo diventare fornitori di un crimine
prevedibile, e nessuna delle solite scuse
cancellerebbe la nostra complicità.
E lo ammetto: non taccio più
perché dell´ipocrisia dell´Occidente
ne ho fin sopra i capelli; perché è auspicabile
che molti vogliano affrancarsi dal silenzio,
esortino alla rinuncia il promotore
del pericolo riconoscibile e
altrettanto insistano perché
un controllo libero e permanente
del potenziale atomico israeliano
e delle installazioni nucleari iraniane
sia consentito dai governi di entrambi i paesi
tramite un´istanza internazionale.
Solo così per tutti, israeliani e palestinesi,
e più ancora, per tutti gli uomini che vivono
ostilmente fianco a fianco in quella
regione occupata dalla follia ci sarà una via d´uscita,
e in fin dei conti anche per noi.
(Traduzione di Claudio Groff)
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it
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mercredi, 04 avril 2012
Réponses de Robert Steuckers à la Table Ronde, “Quel avenir pour les peuples d’Europe?”
Réponses de Robert Steuckers à la Table Ronde, “Quel avenir pour les peuples d’Europe?” au colloque du Château Coloma, 3 mars 2012
Q.: Quelles réactions positives voyez-vous aujourd’hui parmi les peuples européens?
RS: Des réactions positives? Je n’en vois pas beaucoup. J’en retiens deux, marginales sur le plan géographique mais significatives, et, mutatis mutandis, dignes d’être imitées: la mobilisation populaire en Islande et la colère de la foule en Grèce. Il y a d’abord la réaction islandaise, celle de ce petit peuple insulaire de 350.000 habitants, qui a inventé une véritable représentation démocratique dès l’aube de son histoire et forgé la première littérature moderne et profane de notre continent. Dans ce pays, les responsables de la crise de 2008, les infects banksters qui ont commis l’acte abject et méprisable de spéculer, sont traduits en justice, de même que Haarde, le Premier Ministre qui a couvert leurs vilénies, tandis que notre “Commission Dexia” patine et qu’on ne verra pas de sitôt l’incarcération, pourtant dûment méritée, de Dehaene à Lantin ou à Jamioulx. En Islande, ses homologues ès-abjection sont derrière les barreaux ou devant les juges. Parallèlement à cette saine réaction, les Islandais ont refusé de rembourser les banques étrangères qui ont participé à la ruine de leur pays et se sont donné une constitution nouvelle où la spéculation est expressément décrite comme un délit et où tous les transferts de souveraineté sont d’emblée condamnés ou, éventuellement, soumis à référendum. Les Islandais ont fait montre de volonté politique: ils ont prouvé qu’un retour au politique était possible dans un monde occidental où règne la dictature subtile du “tout-économique”. Résultat: l’Islande connaît un redéploiement économique assez spectaculaire.
Dans le reste de l’Europe, c’est l’apathie.
En Grèce, nous avons vu, ces jours-ci, des émeutes plus violentes encore que celles qui ont secoué Athènes l’an passé. Le peuple refuse le diktat des banques, du FMI et de l’eurocratie. La RTBF comme la VRT ont interrogé des quidams dans la rue; trois de ceux-ci ont lancé: “C’est bientôt votre tour!”. C’est prophétique et réaliste tout à la fois. En effet, la faiblesse, la lâcheté et la veulerie du monde politique, qui n’ose faire cueillir les escrocs et les banquiers par la police dès potron-minet, en filmant la scène à titre de petite mise au pilori, ne peuvent avoir qu’une seule conséquence à moyen terme: la faillite totale de l’Etat et l’hellénisation/paupérisation de notre société. Malgré cette colère de la rue à Athènes, les Grecs, contrairement aux Islandais, ont dû accepter, tout comme les Italiens d’ailleurs, un gouvernement d’économistes, de banquiers, de technocrates qui n’ont aucun atome crochu avec la population et, forcément, aucune légitimité démocratique. La dictature a donc fait sa réapparition en Europe, non plus une dictature acclamative ou issue des urnes comme il y en a eu dans l’histoire récente de notre continent, mais une dictature sans acclamations populaires, sans légitimité électorale, qui s’apprête à ruiner toutes les familles grecques et italiennes. Mais où sont les protestataires anti-dictateurs, comme ceux qui s’agitaient contre Franco ou contre les Colonels grecs dans les années 60 et 70?
En France, les grandes leçons du gaullisme des années 60 sont bien oubliées. Aucune réaction saine n’est à attendre du sarközisme néo-libéral. En Espagne, le mouvement des indignés est certes fort sympathique, mais quelles seront ses suites? L’Espagne, vient de nous dire Jean David, compte aujourd’hui quatre millions de chômeurs, avec un nouveau gouvernement libéral, qui fera la politique du FMI, et préconisera des mesures anti-populaires comme le font déjà anticipativement, chez nous, un Decroo (le fils de son papa) ou un Reynders (qui, dit-on, brigue un haut poste à la BNP à Paris).
Le mouvement des indignés espagnols montre que toute contestation juvénile est désormais noyée dans ce que le regretté Philippe Muray nommait le “festivisme”. On transforme une protestation, dont les enjeux sont pourtant vitaux pour l’ensemble de la population, en un happening de style Woodstock, ce qui n’inquiète ni les banksters ni leurs serviteurs néo-libéraux. Le danger du “gauchisme”, comme on disait naguère, ne vient nullement de sa nature “contestataire”, antagoniste à l’égard des pouvoirs en place, mais de ses propensions au “festivisme”, tel qu’il a été défini par Muray. La culture festiviste, envahissante, tablant sur les émotions ou sur les désirs, tue de fait les réflexes politiques, basés sur le sérieux de l’existence, sur l’agonalité (Ernst Jünger, Armin Mohler) et sur la prise en compte, pessimiste et prévoyante, des risques et du pire (Clément Rosset). Les exemples abondent pour signaler le glissement des idées en apparence révolutionnaires de mai 68 dans la farce festiviste: l’itinéraire d’un Daniel Cohn-Bendit le prouve amplement, ce pseudo-révolutionnaire du Nanterre de 1968, qui avait mêlé verbiage pseudo-marxiste et obsessions sexuelles, est aujourd’hui un allié du néo-libéral thatchérien Guy Verhofstadt quand il s’agit, dans l’enceinte du Parlement européen, de vitupérer tout réflexe politique naturel, émanant du peuple réel; ou toute tentative de l’un ou l’autre ponte en place, comme Sarközy, d’utiliser un réflexe populaire naturel pour mener une politique quelconque, par pur calcul politicien et qui, si elle était réellement traduite dans la réalité, serait efficace ou écornerait les intérêts du banksterisme.
Le philosophe néerlandais Luk van Middelaar parlait, pour la France, d’une culture philosophique du “politicide”, qui s’est développée parallèlement à l’idéologie étatique rigide que la république a toujours tenté de faire triompher dans son propre pré carré. De Sartre aux contestataires de Mai 68, en passant par Michel Foucault ou par le néo-nietzschéanisme exigeant la libération joyeuse et immédiate des “machines à désirer”, par le nouveau néokantisme post-marxisant qui découvrait subitement l’horreur du goulag chez ses anciens alliés soviétiques dans les années 70 ou par l’hypermoralisme hystérique des médias dominants ou par la promotion médiatique d’une “république compassionnelle”, les intellectuels français ont perpétré en permanence un “assassinat du politique” qui ne peut mener qu’à une impasse. Celle dans laquelle nous nous trouvons (Luk van Middelaar, Politicide – De moord op de politiek in de Franse filosofie, van Gennep, Amsterdam, 1999).
Il faut par conséquent une bataille métapolitique pour éradiquer les affres du festivisme et contrer les effets délétères de l’apathie en laquelle somnolent la plupart de nos concitoyens.
Q.: A quels dangers serait soumise une Europe redevenue “populiste” au sens positif du terme?
RS: Dresser la liste des dangers qui nous menacent risque d’être un exercice fort long. Si nous prenons la spéculation en cours contre l’euro, phénomène emblématique de l’absence de souveraineté et de vigueur politiques au sein de l’Europe eurocratique, nous constatons que toutes les spéculations hostiles à la monnaie commune européenne ont une origine outre-Atlantique, proviennent du secteur bancaire spéculatif américain. J’en conclus que la spéculation contre les Etats et les monnaies, dont l’Asie avait connu un précédent en 1997, est un mode (relativement) nouveau de guerre indirecte. Saddam Hussein voulait facturer son pétrole en euro. Ahmadinedjad a envisagé de le faire à son tour pour le pétrole et le gaz iraniens. Les puissances du BRIC (Russie, Chine, Inde, Brésil) emboîtent le pas. L’euro constituait donc le danger le plus grave pour les Etats-Unis à court et à moyen termes, car il était sur le point de détrôner le roi-dollar. L’Europe, puissance civile et pacifique (Zaki Laïdi), aurait, sans coup férir, damé le pion à l’hegemon Il fallait dès lors frapper cet instrument de souveraineté européenne à son “ventre mou” méditerranéen. Les pays méditerranéens, ceux du groupe PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Espagne), sont effectivement les plus fragiles, les plus aisés à faire basculer pour entraîner un effet domino et affaiblir simultanément les pays économiquement plus forts de l’ancienne zone mark (oui, la Belgique est menacée, on le sait; l’Autriche a perdu un “A” et les Pays-Bas sont inquiets car ils connaissent leurs points faibles, leurs éventuels talons d’Achille). L’Allemagne est encore en mesure de résister vu ses accords gaziers avec la Russie et les marchés qu’elle développe à grande échelle en Chine. L’Allemagne demeure forte parce qu’elle est davantage liée aux puissances du groupe BRIC, parce qu’elle a misé subrepticement sur une carte eurasienne sans renier avec fracas son option atlantiste officielle. Les anciens chanceliers Schmidt et Schröder se sont hissés à la position “catéchonique” de garants de cet axe énergétique Berlin/Moscou, avatar actuel des accords Rathenau/Tchitchérine, signés à Rapallo en 1922.
Pour revenir à la Grèce, aujourd’hui ruinée, on évoque fort souvent l’insouciance du personnel politique grec, qui a pratiqué une politique démagogique où l’Etat-Providence était particulièrement généreux et peu regardant (plusieurs centaines d’aveugles disposent de leur permis de conduire...) ou le gouffre financier qu’a constitué l’organisation des jeux olympiques de 2004 mais on omet curieusement de mentionner le coût exorbitant qu’ont entraîné les incendies de forêts et de garrigues que le pays a subi deux années de suite. Le feu a ravagé les campagnes et s’est avancé jusque dans les banlieues des villes dans des proportions hors du commun. De même, la Russie de Poutine, récalcitrante face aux diktats du “nouvel ordre mondial”, a subi sur son territoire des incendies de grande envergure, inédits dans l’histoire.
Ces incendies sont-ils dû à des hasards naturels, un peu vite mis sur le compte de l’hypothétique “réchauffement climatique”? Ou bien sont-ils les effets d’une nouvelle forme de “guerre indirecte”? La question peut être posée.
De même, on parle, avec le projet HAARP, de l’éventualité de provoquer artificiellement des catastrophes sismiques ou autres. Le tsunami qui a réduit à néant le nucléaire japonais l’an passé (et conduira à court terme au démantèlement total du secteur nucléaire de l’Empire du Soleil Levant) ou les tempêtes extrêmement violentes que la France a subies il y a quelques années, immédiatement après l’enthousiasme soulevé par la possibilité d’un Axe Paris/Berlin/Moscou, sont-ils des hasards ou non? Telles sont des questions à étudier avec toute l’attention voulue, comme le fait “Kopp-Verlag” en Allemagne.
L’arme de la grève sauvage a été utilisée contre Chirac en 1995, après des essais nucléaires à Mururoa. On sait que certains syndicats français, noyautés par des éléments trotskistes ou lambertistes, pendants économico-sociaux des “nouveaux philosophes” agissant dans l’espace médiatique, sont soutenus par la CIA (ou l’ont été par l’ex-OSS quand il a fallu mettre les anciens alliés communistes échec et mat). La France vit en permanence sous l’épée de Damoclès d’une paralysie totale, qui pourrait être due, par exemple, à une grève des routiers, qui bloquerait toutes les routes de l’Hexagone et toutes les voies d’accès à celui-ci. Dans de telles conditions, pas besoin de révolution orange en France...
Reste effectivement le danger des “révolutions colorées”, à l’instar de celle qui a réussi en Géorgie en 2003 et a porté Sakashvili au pouvoir. L’instrument des révolutions colorées est désormais connu et ne fonctionne plus de manière optimale, en dépit d’un personnel très bien écolé, recruté au départ du mouvement serbe OTPOR. En Ukraine, les conséquences de la “révolution orange” de 2004, soit un rapprochement du pays avec les structures atlantistes et eurocratiques, sont annulées sous la pression du réel géographique. L’Ukraine est liée aux espaces déterminés par les grands fleuves (Dniestr, Dniepr, Don) et par la Mer Noire. Elle est aussi liée territorialement à l’espace russe du Nord. La dernière tentative de “révolution orange” en Russie cet hiver, pour faire tomber Poutine, s’est soldée par un échec: les sondages créditent le Premier Ministre russe de 66% des intentions de vote! Pire pour les “occidentistes”, la majorité absolue des voix va non seulement vers le mouvement de Poutine mais aussi, au-delà des deux tiers de votes que les sondages lui attribuent, à des formations politiques d’inspiration communiste ou nationale (Ziouganov et Jirinovski) et non pas vers les tenants d’une ré-occidentalisation de la Russie, avec son cortège de “Gay-Prides” festivistes, d’oligarques et de politiciens véreux et falots.
Les “printemps arabes”, autre manière de mobiliser les foules pour libérer les marchés potentiels —que constituent les Etats arabo-musulmans— des structures étatiques traditionnelles et des corruptions claniques, ont fonctionné en Tunisie et, partiellement seulement, en Egypte. En Syrie, cela n’a pas marché et on prépare au pays d’El-Assad un avenir libyen...
Les pays européens sont finalement à ranger parmi les Etats de faible personnalité politique. Outre la spéculation contre l’euro, quel instrument garde-t-on au placard pour la faire fléchir si jamais il lui prenait de branler dans le manche? L’ambassadeur américain Jeremy Rivkin a été trop bavard: il a révélé la nature de l’instrument dont on ferait usage pour déstabiliser les sociétés des Européens de l’Ouest, si ceux-ci devenaient trop récalcitrants. On leur balancerait les déclassés des banlieues dans les pattes. Jeremy Rivkin évoque, sans circonlocutions inutiles, la possibilité de mobiliser les masses immigrées des banlieues pour faire tomber ou pour désarçonner un gouvernement rebelle, surtout en France. Sarkozy doit savoir mieux que personne qu’il a été porté au pouvoir suite aux émeutes des banlieues françaises de novembre 2005. Elles avaient servi à éliminer Chirac, adepte de l’Axe Paris/Berlin/Moscou. Elles pourraient tout aussi bien servir à le faire tomber, lui aussi, s’il ne reste pas sagement dans le sillage de l’hegemon américain et fidèle à son alliance privilégiée avec la Grande-Bretagne de Cameron. Faye avait prédit, à la grande fureur du président français actuel, que la France ne pourrait pas se payer indéfiniment des émeutes de banlieues, surtout si elles éclataient simultanément dans plusieurs grandes agglomérations de l’Hexagone, non plus seulement dans le fameux département n°93, près de Paris, mais aussi à Lyon, Marseille et Lille. Les réseaux salafistes, comme les réseaux lambertistes, sont prêts à faire le jeu de l’hegemon, au détriment des Etats-hôtes, a fortiori si l’Arabie Saoudite, matrice financière wahhabite des mouvements salafistes, est une alliée inconditionnelle de Washington.
La méfiance à l’égard de certains réseaux salafistes ne relève donc pas du “racisme” ou de l’“islamophobie”, comme le vocifèrent les médias aux ordres ou le pensent certains magistrats croupions, dont la corporation est dénoncée comme inculte, à l’instar de tous les juristes modernes sans culture générale, par François Ost, ancien recteur des Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles. Cette méfiance à l’égard des salafistes relève d’une simple analyse du terrain politique, où il faut établir l’inventaire des éléments en place: quelles sont les forces dangereuses qui pourraient, dans un avenir prévisible, disloquer la machine étatique, dont je suis citoyen, et plonger la société, en laquelle je vis, dans le chaos? Quelles sont les forces en présence dans ma société qui pourraient servir de levier, à toutes mauvaises fins utiles, à l’hegemon pour la déstabiliser ou l’affaiblir?
Q.: Quels sont les ennemis intérieurs et extérieurs des peuples européens dans le contexte actuel?
RS: Commençons par les ennemis extérieurs, les ennemis intérieurs n’étant que des instruments à leur service. L’ennemi extérieur est bien entendu l’hegemon qui refuse de nous élever à son rang, comme on le ferait en toute bonne logique avec des alliés fidèles à la façon romaine, et nous plonge en permanence dans l’assujetissement, brisant chaque fois, à l’aide d’instruments subtils propres aux nouvelles formes de guerre indirecte, tout nouvel élan économique ou politique de notre Europe. Cet hegemon est une thalassocratie, une puissance essentiellement maritime, une puissance qui domine les “res nullius” que sont les océans et l’espace circumterrestre, tout en imposant des règles internationales fluctuantes, chaque fois interprétées en sa faveur. Je veux bien évidemment parler des Etats-Unis d’Amérique, tels que les a décrits une figure comme Carl Schmitt. Ce n’est pas la place ici de rappeler les réflexions profondes et pertinentes que Carl Schmitt a émises sur la fabrication arbitraire et perfide de règles juridiques internationales floues et boiteuses car tributaires de l’esprit “wilsonien”, destinées à faire avancer les pions de l’impérialisme américain dans le monde ou sur le processus délétère de fluidification et de liquéfaction des certitudes et des traditions diplomatiques que ces règles perfides ont fait éclore. Plus accessibles me semblent les directives émises par un stratégiste américain, Nicholas J. Spykman, dans un bref vademecum en annexe de son ouvrage de 1942, America’s Strategy in World Politics.
Pour lui, l’Europe de son temps possède dix atouts qui la rendent supérieure aux Etats-Unis. Ces dix atouts, que j’énonce par ailleurs (cf. “Panorama théorique de la géopolitique”, in Orientations n°12, été 1990/hiver 1990-91), lui avaient été inspirés par un géopolitologue allemand de l’école de Haushofer, une certain Robert Strauss-Hupé, émigré aux Etats-Unis après la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes parce qu’il avait quelque ascendance juive. Les atouts que doit avoir une superpuissance de l’acabit des Etats-Unis pour Spykman ou les atouts que possédait l’Europe sous hegemon germanique selon Strauss-Hupé sont notamment, je n’en cite ici que trois, l’excellence d’un système scolaire et universitaire, la cohésion ethnique et une économie plus ou moins autarcique (ou semi-autarcique auto-centrée comme le préciseront plus tard les Français François Perroux et André Grjébine) qui permet l’émergence et la consolidation d’un bloc économique concurrent des Etats-Unis et capable de conquérir et de conserver longtemps des marchés en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Pour démolir l’enseignement, il y a eu mai 68, avec son cortège de nouvelles pédagogies abracadabrantes et son laxisme implicite, suivi d’une offensive, classée à “droite”, du néo-libéralisme qui a imposé des schémas pédagogiques visant l’acquisition facile de savoirs purement utilitaires au détriment des humanités traditionnelles, totalement battues en brèche. Une fois de plus, ici, le festivisme gauchiste à la sauce 68 n’a jamais cessé de marcher de concert avec le néo-libéralisme utilitariste pour ruiner les acquis de notre civilisation et que leur antagonisme fictif, souvent médiatisé pour faire croire à des alternances démocratiques, ne servait qu’à leurrer les masses. Pour briser la cohésion ethnique, on a d’abord coupé l’Europe occidentale de ses réservoirs habituels de main-d’oeuvre supplétive en Europe orientale, on a ensuite freiné tous les processus d’intégration et d’assimilation avec l’aide des réseaux wahhabite/salafiste inféodés à l’allié saoudien (qui promettait aussi un pétrole bon marché à condition que l’Europe s’ouvre à toutes les immigrations musulmanes); on s’apprête, avec l’ambassadeur Rivkin, à inciter les nouveaux banlieusards déboussolés, toutes couleurs et toutes confessions confondues, à bloquer le fonctionnement total de l’Etat et de la société en générant des troubles civils dans les grandes agglomérations; en Allemagne, Erdogan et Davutoglu menacent de faire jouer, au détriment de l’Etat allemand, les “sociétés parallèles” turques, étant bien entendu que le néo-libéralisme a eu pour effet de favoriser, de “booster”, toutes les ‘économies diasporiques”, dont les réseaux turcs, axés, dans un premier temps, sur le trafic de l’héroïne; enfin, la pratique permanente du “politicide”, surtout en France, ne permet aucune restauration du “politique”, au sens où l’entendait le regretté Julien Freund. Sans restauration du politique, nous risquons le déclin total et définitif.
On s’aperçoit clairement que l’hegemon, qui entend freiner tous nos élans, aligne tout un éventail d’alliés circonstantiels, qui ne sont en aucun cas l’ennemi principal mais bien plutôt les instruments de celui-ci. La rébellion turque, mise en exergue par les médias depuis le “clash” entre Erdogan et son homologue israélien à Davos et depuis l’affaire de la flotille humanitaire turque amenant des médicaments aux Palestiniens de Gaza, est un “show”, destiné à gruger les masses arabo-musulmanes. Outre cette mise en scène, la politique turque n’a guère changé à l’égard de son environnement, en dépit du discours néo-ottoman de Davutoglu qui évoque les notions de “zéro problème avec les voisins” et de solidarité musulmane. En Syrie, depuis août 2011, la Turquie est bel et bien alignée sur l’hegemon américain: Erdogan, Gül et Davutoglu ont tenté de faire fléchir El-Assad, en lui suggérant de prendre dans son gouvernement des ministres appartenant aux “Frères Musulmans” et de ne plus favoriser les Alaouites, adeptes d’un islam à fortes connotations chiites, et de renoncer à la laïcité de l’Etat, préconisée par l’idéologie baathiste qui refuse toute discrimination entre musulmans (sunnites, chiites, alaouites, druzes, etc.) ou à l’égard des chrétiens arabes/araméens. Le pari baathiste sur la laïcité de l’Etat syrien, sans violence institutionnelle aucune à l’égard des communautés réelles composant la population syrienne, est plus souple que ne le fut le kémalisme turc, avant son éviction par l’AKP d’Erdogan. Aujourd’hui, c’est par la Turquie (par l’Irak et la Jordanie) que transitent les armes pour les opposants syriens et pour les mercenaires “afghans” ou “libyens” qui affrontent l’armée loyaliste syrienne. Par railleurs, la géopolitique implicite de la Turquie n’est pas assimilable à une géopolitique européenne cohérente: les “directions” qu’entend prendre la géopolitique turque sous-jacente ne vont pas dans le même sens qu’une bonne géopolitique européenne qui serait enfin devenue générale et cohérente: la Turquie, par exemple, entend reprendre indirectement pied dans les Balkans, alors que ceux-ci devraient constituer exclusivement un tremplin européen vers la Méditerranée orientale et le Canal de Suez. Enfin, l’actuel territoire turc constitue une zone de transit pour une immigration proche-orientale, moyen-orientale et asiatique tentant de s’introduire dans l’espace Schengen. La Turquie, en dépit des subsides considérables qu’elle reçoit de l’Europe eurocratique, ne garde pas ses frontières et laisse passer vers l’Europe des centaines de milliers de futurs clandestins. La police et la flotte grecques sont débordées. Les finances de l’Etat grec ont été déstabilisées par ce combat à la Sisyphe, tout comme par les incendies de grande ampleur que la Grèce a subi ces derniers étés, et non pas tant, comme veulent le faire accroire les médias véhiculant le discours néo-libéral dominant, par la mauvaise gestion des budgets olympiques de 2004 et par quelques milliers de pauvres grecs véreux et madrés qui escroquaient leur système national de sécurité sociale. Pour endiguer ce gigantesque flot de réfugiés, pire que ceux de Lampedusa aux portes de la Sicile et de Fuerteventura dans les Canaries, l’eurocratie ne débloque qu’un très petit budget pour l’envoi de 200 malheureux gendarmes qui doivent surveiller une frontière qui va des rives pontiques de la Thrace à toutes les îles de l’Egée jusqu’à Rhodes et à toutes les parties de l’archipel du Dodécannèse. L’agence Frontex, chargée en théorie de verrouiller les frontières extérieures de l’espace Schengen pour éviter tous les déséquilibres qu’apporterait une immigration débridée, ne reçoit en réalité aucun appui sérieux et se révèle une “coquille vide”.
On sait que toutes les menées salafistes ou wahhabites sont en dernière instance téléguidées par le tandem américano-saoudien et s’avèrent idéales pour perpétrer des opérations de guerre indirecte, dites de “low intensity warfare”, ou des actions “fausse-bannière” (false flag operations). On tue un Pim Fortuyn non pas tant parce qu’il serait “islamophobe” mais parce qu’il souhaitait supprimer la participation néerlandaise aux opérations en Afghanistan. On recrute un tueur dans la diaspora marocaine de Molenbeek pour éliminer le Commandant Massoud afin que ce combattant efficace ne prenne pas le pouvoir suite à la chute des talibans, programmée par le Pentagone. On envoie un Jordanien fondamentaliste pour prendre la direction de la rébellion tchétchène sur le tracé d’un oléoduc qui pourrait amener le brut russe et kazakh en Mer Noire, etc. La Russie, fournisseur principal d’hydrocarbures à l’Europe, est fragilisée dans la Caucase du Nord par les fondamentalistes tchétchènes et daghestanais mais aussi et surtout, comme le signale l’observateur allemand Peter Scholl-Latour, par une intervention wahhabite potentielle (et donc indirectement américaine) dans deux républiques musulmanes de la Fédération de Russie, le Tatarstan et le Baschkirtostan. Si ces deux républiques basculent dans le désordre civil ou si des fondamentalistes y arrivent au pouvoir, le territoire de la Fédération de Russie serait littéralement coupé en deux à hauteur de l’Oural, extrême nord excepté, soit au-delà de la limite méridionale de la zone des toundras. L’Europe serait réduite à ce qu’elle était au début du 16ième siècle, avant le déferlement des troupes d’Ivan le Terrible et de Fiodor I au 16ème siècle qui, parties de la région de Moscou, conquièrent tout le cours de la Volga et déboulent à Astrakhan en 1556. Kazan, la capitale tatar, était tombée en 1552. Peter Scholl-Latour rappelle que les Tatars ne sont que fort rarement séduits par le “wahhabisme” saoudien ou par l’idéologie égyptienne des Frères Musulmans d’Hassan al-Banna et de Sayyid Qutb et leur préfèrent une sorte d’islam modernisé, compatible avec la modernité européenne et russe, que l’on appelle le “yadidisme” ou la “voie tatar”, dont le penseur est actuellement Rafael Chakimov. Ce dernier s’insurge contre les volontés wahhabites de vouloir à tout prix imiter les moeurs et coutumes de l’Arabie des 7ème et 8ème siécles. Les adeptes de Chakimov sont peut-être majoritaires aujourd’hui au Tatarstan mais ils avaient dû prendre en compte les menées de la mosquée “Yoldiz Madrassa”, dans la ville industrielle de Naberechnié Khelny, animée par des enseignants tous issus du monde arabe. Ils ont été expulsés parce que certains de leurs étudiants avaient rejoint les rebelles tchétchènes. L’avenir est ouvert sur les rives de la Kama, affluent de la Volga qui prend ses sources loin au nord, à la limite de la toundra circumarctique. L’hegemon mondial et ses alliés saoudiens pourraient y semer le trouble en luttant contre le “yadidisme” tatar ou en réactivant une forme ou une autre de pantouranisme (pour connaître la question dans tous ses détails et en dehors de toute polémique politique, cf. L’islam de Russie – Conscience communautaire et autonomie politique chez les Tatars de la Volga et de l’Oural depuis le XVIIIe siècle, sous la direction de Stéphane A. Dudoignon, Dämir Is’haqov et Räfyq Möhämmätshin, éd. Maisonneuve & Larose, Paris, 1997; Peter Scholl-Latour, Russland im Zangengriff – Putins Imperium zwischen Nato, China und Islam, Propyläen Verlag, Berlin, 2006).
Passons maintenant aux ennemis intérieurs: j’en citerai trois. D’abord le système bancaire, totalement parasitaire et instaurateur d’une véritable ploutocratie (mot que réhabilitent à Paris Pierre-André Taguieff et Jean-François Kahn), qui n’a plus rien, mais alors plus rien de démocratique. A ce système bancaire s’ajoute d’autres instances parasitaires comme les chaînes de supermarchés, qui spéculent sur les denrées alimentaires et sont responsables de leur cherté, plus élevée que dans les pays voisins; pour bon nombre de produits de première nécessité, les prix varient du simple au double entre notre pays et l’Allemagne, par exemple. Le secteur énergétique, entièrement aux mains de la France, nous oblige à payer un gaz et une électricité à des prix incroyablement exagérés: chaque ménage hexagonale ne paie que 62% de notre facture énergétique, ou, autres chiffres, si le ménage hexagonal paie 100%, nous payons 160,97%!! Les déséquilibres provoqués par le gigantisme de ces structures privées, semi-privées ou para-étatiques doivent être impérativement corrigés par des moyens adéquats, si nous ne voulons pas voir s’effondrer définitivement les structures les plus intimes de nos sociétés. Le second ennemi est l’idéologie néo-libérale et ses relais, dont le premier animateur fut, rappellons-le, l’ancien premier ministre Guy Verhofstadt, qui dirigea le gouvernement “arc-en-ciel”, mélange de néo-libéralisme et de gauchisme festiviste. Cette idéologie est un ennemi intérieur dangereux dans la mesure où elle étouffe, en se parant d’un masque “boniste”, toutes les possibilités d’une révolte constructive. Ensuite, pour épauler la ploutocratie et le néo-libéralisme, nous avons, troisième ennemi, les diasporas manipulables. Elles sont telles parce qu’on les déclare telles, par la bouche de l’ambassadeur Rivkin ou par la voix du tandem Erdogan/Davutoglu.
L’objectif est donc de juguler le développement exponentiel du secteur parasitaire/ploutocratique en lui imposant des limites et des contrôles, en le soumettant à une fiscalité juste (le “mulcto” ou “multo” de la République romaine) et à des directives à soubassement éthique, qu’il ne pourrait transgresser sans commettre automatiquement un délit punissable. Le néo-libéralisme et tout le cortège de ses dérivés doit être perçu comme une idéologie “politicide” et dès lors dangereuse pour la sûreté de l’Etat et de l’Europe tout entière. Quant aux diasporas manipulables, elles sont, surtout depuis les menaces d’Erdogan et de Davutoglu, des “cinquièmes colonnes” passibles des juridictions d’exception. On ne sauvera pas notre civilisation sans des mesures drastiques.
00:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Nouvelle Droite, Synergies européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, europe, affaires européennes, entretiens, nouvelle droite, synergies européennes | |
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Presseschau - April 2012 (1)
Presseschau
April 2012 (1)
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AUßENPOLITISCHES
Bundesregierung rechnet mit Abzug US-amerikanischer Atomwaffen aus Deutschland
http://www.spiegel.de/spiegel/vorab/0,1518,820535,00.html
Wird der Iran angegriffen werden?
Paul Craig Roberts, der renommierte US-Publizist und ehemalige Staatssekretär unter
Ronald Reagan, untersucht, wann der Iran angegriffen wird, und enthüllt, dass US-Regierungen mit Koffern voller Geld ausländische Politiker kaufen.
http://www.luftpost-kl.de/luftpost-archiv/LP_12/LP04512_170212.pdf
Das kommende Purimfest
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5334e4b6ffe.0.html
Amerikanische Schule schafft St. Patrick’s Day ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a355400b56.0.html
Hackergruppe wurde monatelang aus dem FBI geleitet
http://www.unzensuriert.at/content/007652-Hackergruppe-wurde-monatelang-aus-dem-FBI-geleitet
Justizminister Eric Holder
US-Regierung verteidigt gezielte Terroristen-Tötungen
http://www.sueddeutsche.de/politik/justizminister-eric-holder-us-regierung-verteidigt-gezielte-terroristen-toetungen-1.1301074
Netanjahus Rede gibt Grund zur Sorge
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/kommentare/leitartikel-netanjahus-rede-gibt-grund-zur-sorge_rmn01.c.9659382.de.html
Netanjahu-Rede
Warum 2012 nicht 1944 ist
http://www.zeit.de/politik/ausland/2012-03/israel-iran-auschwitzvergleich
Atomkonflikt mit Iran
Netanjahu nimmt Gegenangriff in Kauf
http://www.stern.de/politik/ausland/atomkonflikt-mit-iran-netanjahu-nimmt-gegenangriff-in-kauf-1796744.html
Frankreich steckt bis zum Hals im Syrien-Krieg
http://www.unzensuriert.at/content/007699-Frankreich-steckt-bis-zum-Hals-im-Syrien-Krieg
Peter Scholl-Latour über Syrien und Saudi-Arabien
Assad-Regime "ist auch nicht schlimmer als andere"
http://www.berliner-zeitung.de/politik/peter-scholl-latour-ueber-syrien-und-saudi-arabien-assad-regime--ist-auch-nicht-schlimmer-als-andere-,10808018,11803188.html
Libyen bricht auseinander und zerfällt in seine Stämme
http://www.unzensuriert.at/content/007651-Libyen-bricht-auseinander-und-zerfaellt-seine-Staemme
Nach Gaddafi-Sturz
Osten Libyens erklärt Autonomie
http://www.zeit.de/politik/ausland/2012-03/libyen-osten-autonomie
Stoned to death for being an emo: NINETY Iraqi students killed for having 'strange hair and tight clothes'
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2112960/90-students-Iraq-stoned-death-having-Emo-hair-tight-clothes.html
Schottische Unabhängigkeitsbestrebungen empören Spanien
Mit Blick auf die Basken und Katalanen droht Madrid mit einem Veto gegen einen Beitritt Schottlands zur EU
http://www.heise.de/tp/blogs/8/151305
(tolle Zustände; die haben Sprengstofflager und Atomkraftwerke bewacht…)
55 Wachleute mit gefälschten Lizenzen in Spanien festgenommen
http://www.greenpeace-magazin.de/index.php?id=55&tx_ttnews%5Btt_news%5D=133797&tx_ttnews%5BbackPid%5D=55&cHash=4f52d4f46ce4531ef01d64aec7a5fef6
Marine Le Pen in Châteauroux
Der ewige Käse
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/marine-le-pen-in-chateauroux-der-ewige-kaese-11675705.html
(Auch darauf hat die Welt gewartet: „Die Vision eines transnationalen und multilingualen Südtirols ist die einzige, die einer Linken würdig ist…“)
Joachim Gatterer
„rote milben im gefieder”
Sozialdemokratische, kommunistische und grün-alternative Parteipolitik in Südtirol
http://www.kritisch-lesen.de/2012/03/zwischen-fuhrer-und-duce/
Niederländische Kirche ließ in 50ern Jungen kastrieren
http://www.focus.de/panorama/welt/kirchen-niederlaendische-kirche-liess-in-50ern-jungen-kastrieren_aid_725266.html
Punkband beleidigte Spaniens König: Geldstrafe
http://relevant.at/society/kings-queens/501887/punkband-beleidigte-spaniens-koenig-geldstrafe.story
Viktor Orbán im Gespräch
„Es gibt ein verborgenes Europa“
http://www.faz.net/aktuell/politik/europaeische-union/viktor-orban-im-gespraech-es-gibt-ein-verborgenes-europa-11671291.html
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
(Gefilterter Bürger-„Dialog“)
Merkel verschweigt Islam-Thema auch in Erfurt
http://www.pi-news.net/2012/03/merkel-verschweigt-islam-thema-auch-in-erfurt/#more-242756
Redeautomat „Merkelator 2.0“
Durchbruch in der Automatisierung von Redebeiträgen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=265
Klarsfelds Zusammenarbeit mit der DDR
http://www.pi-news.net/2012/03/klarsfelds-zusammenarbeit-mit-der-ddr/
Bundespräsidentschafts-Kandidatin
Klarsfelds Ohrfeige war mit DDR abgesprochen
http://www.morgenpost.de/politik/inland/article1919046/Klarsfelds-Ohrfeige-war-mit-DDR-abgesprochen.html
Klarsfelds Gier nach dem eigenen Denkmal
Von Henryk M. Broder
http://www.welt.de/debatte/henryk-m-broder/article13894685/Klarsfelds-Gier-nach-dem-eigenen-Denkmal.html
(Die kleinen Freuden der Vuvuzela-Tröter…)
Netz feiert Wulff-Zeremonie
„Meinen Monitor mit Eiern bewerfen“
http://www.taz.de/Netzgemeinde-feiert-Wulff-Zeremonie/!89279/
Mitsingen ist Ehrensache
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M515d2c056a2.0.html
Frauen fordern Elternzeit für Gabriel
„Sie haben die Chance ...“
http://www.taz.de/Frauen-fordern-Elternzeit-fuer-Gabriel/!90442/
(Antisemitismus bei den „Piraten“? Oder wird versucht, die „Piraten“ auf Kurs zu bringen?…)
Antisemitismus in der Piratenpartei
Kevin Barth findet "den Juden an sich unsympathisch"
http://www.tagesspiegel.de/meinung/antisemitismus-in-der-piratenpartei-kevin-barth-findet-den-juden-an-sich-unsympathisch/6186544.html
Reinheim – Randalierer wüten in katholischer Kirche
http://www.hessen-tageblatt.com/reinheim-randalierer-wueten-in-katholischer-kirche-polizei-ermittelt-und-bittet-um-hinweise-31682
http://www.bild.de/regional/frankfurt/frankfurt-regional/randalierer-wueten-in-kirche--kerzen-als-23073122.bild.html
(Petra Roth und der „Große Diktator“)
Petra Chaplin
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13923134/Petra-Chaplin.html
Ein unattraktives Angebot
Von Robert Hahn
Kölner Erziehungspsychologe findet Integrationshemmnisse durch deutsche Selbstzweifel
http://www.portal.uni-koeln.de/nachricht00+M54afd341329.html
DFB-Besuch in Auschwitz
„Zeichen von Verantwortung“
http://www.faz.net/aktuell/sport/fussball/dfb-besuch-in-auschwitz-zeichen-von-verantwortung-11677001.html
Graumanns Fußballtip
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5797cc8dadd.0.html
Denkt Podolski beim Elfmeter an Auschwitz?
Beim DFB zerbricht man sich den Kopf darüber, wie die Nationalmannschaft während der EM des Holocaust gedenken soll. Drei Möglichkeiten sind denkbar, sich der Verantwortung zu stellen.
http://www.welt.de/kultur/article106130314/Denkt-Podolski-beim-Elfmeter-an-Auschwitz.html
Holocaust-Mahnmal: Manschetten gegen Betonschäden
http://www.focus.de/kultur/diverses/architektur-holocaust-mahnmal-manschetten-gegen-betonschaeden_aid_724108.html
Wer kennt einen solchen Genozid?
Seit Richard von Weizsäcker ist es geschichtspolitischer Konsens der BRD, den Holocaust als einzigartiges Verbrechen zu bezeichnen. Joachim Gauck könnte diesen Konsens aufkündigen - und der Totalitarismus-Theorie 25 Jahre nach dem Historiker-Streit neue Bedeutung geben. Für Hannes Stein wäre dies ein Rückschritt. Ein Essay in sechs Punkten
Von Hannes Stein
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13905483/Wer-kennt-einen-solchen-Genozid.html
Das deutsche Selbstbild muss sich ändern
Gauck und die Geschichte: Der Historiker Thomas Weber widerspricht Hannes Stein
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13916692/Das-deutsche-Selbstbild-muss-sich-aendern.html
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
Mal wieder „Antirassismus“-Tag
http://www.sezession.de/31636/antirassismus-tag.html#more-31636
Rechtsterror: 17 Wohnungen durchsucht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/rechtsterror-wohnungen-durchsucht-1639088.html
Hannover: Wohnungen von Rechtsextremen durchsucht
Hamburgs Staatsschutz und das Landeskriminalamt Niedersachsen haben am Freitagmorgen die Wohnungen von 17 mutmaßlichen Mitgliedern der rechtsextremen Gruppe "Die Unsterblichen" durchsucht.
http://www.neuepresse.de/Hannover/Uebersicht/Hannover-Wohnungen-von-Rechtsextremen-durchsucht
(„Die Unsterblichen“ schmecken einigen gar nicht…)
Neonazi-Kampagnen-Themen in Sozialen Netzwerken (1): Die „Unsterblichen“
http://www.netz-gegen-nazis.de/artikel/neonazi-themen-sozialen-netzwerken-1-die-unsterblichen-1119
Mehr Hubschrauber bitte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59909bbdbf6.0.html
Sozialministerin fordert 500.000 Euro mehr für „Kampf gegen Rechts“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cc2e46f22e.0.html
Opferbeauftragte der Bundesregierung Neonazi-Untersuchungsausschuss hört Barbara John an
http://www.stern.de/panorama/opferbeauftragte-der-bundesregierung-neonazi-untersuchungsausschuss-hoert-barbara-john-an-1797183.html
Zwickauer Terrorzelle: Untersuchungsausschuß wirbt für Gedenkstätten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M565a216b34c.0.html
Rechtsextremisten in Deutschland
Wo Neonazis untertauchen
http://www.sueddeutsche.de/politik/rechtsextremisten-in-deutschland-wo-neonazis-untertauchen-1.1309295
FPÖ geht neokommunistischer Agitation im SPÖ-Umfeld auf den Grund
http://www.unzensuriert.at/content/007534-FPOe-geht-neokommunistischer-Agitation-im-SPOe-Umfeld-auf-den-Grund
Kommunismus-Seminar empört Brandenburger CDU
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b35393dfe3.0.html
(Die MLPD entdeckt die „Antideutschen“)
"Antideutsch" contra internationalistisch
http://www.mlpd.de/themen/themen-a-z/antideutsch-contra-internationalistisch
Proteste gegen Sarrazin-Lesung bei Literatur-Festival
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50274447986.0.html?PHPSESSID=62bd805828dbc59682fa3aaf863ca6f9
BGH: Hotels dürfen Rechtsextremisten als Gäste ablehnen
http://www.zeit.de/news/2012-03/09/prozesse-bgh-hotels-duerfen-rechtsextremisten-als-gaeste-ablehnen-09134402
(Folgende angebliche Adresse des Autors kursiert im Netz, falls ihm jemand seinen Unmut mitteilen möchte: ufalke@gmx.de)
Schlagwort-Archive: Manuel Ochsenreiter
Zuerst! Ist das Letzte
Von Uwe Abel
http://rincewind1964.wordpress.com/tag/manuel-ochsenreiter/
Braune Gesinnung stört farbenfrohen Umzug
http://www.boulevard-baden.de/lokales/nachrichten/2012/03/03/braune-gesinnung-stort-farbenfrohen-umzug-484347/
Extremismus
500 Schilder gegen Neonazis: Kiel bundesweit erste Stadt
http://www.kn-online.de/Lokales/Kiel/500-Schilder-gegen-Neonazis-Kiel-bundesweit-erste-Stadt
Politische Hypersensibilität
http://www.sezession.de/31490/politische-hypersensibilitat.html
Die im Dunklen sieht man doch
Undercover unter Nazis: Thomas Kuban hat bundesweit heimlich bei Konzerten gefilmt. Auch in Ebersdorf war er dabei. Der Journalist bringt Licht in eine Szene, in der der blanke Hass regiert.
http://www.np-coburg.de/lokal/coburg/coburg/Die-im-Dunklen-sieht-man-doch;art83423,1928477
(seltsame Story)
beichthaus - Mein Opa, der SS-Mann
http://www.beichthaus.com/index.php?h=index&c=00024624#kommentare
Linksextreme Senioren erwarten späten Prozess
http://www.unzensuriert.at/content/007739-Linksextreme-Senioren-erwarten-spaeten-Prozess
Vortrag von Manfred Kleine-Hartlage bei Pro Deutschland, 24. März 2012 in Berlin-Spandau (ab Minute 8:53)
http://www.pro-berlin.net/?p=4307
http://www.youtube.com/watch?v=zZcfoe3yLm4
Ultrakatholische Hetzseite
Verfassungsschutz brandmarkt kreuz.net
http://www.sueddeutsche.de/politik/ultrakatholische-hetzseite-verfassungsschutz-brandmarkt-kreuznet-1.1321684
Bischöfe fordern: kreuz.net abschalten
Verfassungsschutz prüft
http://www.mainpost.de/ueberregional/politik/zeitgeschehen/Bischoefe-fordern-kreuz-net-abschalten;art16698,6705553
„Frankfurt nazifrei“
Das Versprechen der linken OB-Kandidatin Wissler
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=263
Berlin
Linke Blockwart-Mentalität im Multikulti-Kiez
Linke verhindern in der Hauptstadt ein Kultur- und Wissenschaftsprojekt. Die selbsternannten Antifaschisten bedienen sich dabei Nazi-Methoden.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13932898/Linke-Blockwart-Mentalitaet-im-Multikulti-Kiez.html
Farbanschlag auf Panzermuseum in Munster
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50137769ec4.0.html
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Namen für die Ausstrahlung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M517b6cad0ec.0.html
Integrationsbeirat beschließt Aktionsplan gegen Rassismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M509eec3a036.0.html
Zwickauer Terrorzelle: Böhmer will Straße in Kassel nach Opfer benennen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53a5087802a.0.html?PHPSESSID=62bd805828dbc59682fa3aaf863ca6f9
(auch hier die Frage, warum eigentlich der Steuerzahler dafür herhalten muss…)
Opfer von Terrorgruppe NSU erhalten fast 500.000 Euro Entschädigung
http://www.stern.de/news2/aktuell/opfer-von-terrorgruppe-nsu-erhalten-fast-500000-euro-entschaedigung-1805076.html
Freiheitsstrafen nach „Hetzjagd auf junge Migranten“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M534ef4a4f87.0.html
Mannheimer Jusos unterstützen Umbenennung von Stadtteil in „Klein Istanbul“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5244e6908ca.0.html
Der Islamismus gehört jetzt auch noch zu Deutschland
Von Alan Posener
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13897963/Der-Islamismus-gehoert-jetzt-auch-noch-zu-Deutschland.html
„Die Mehrheit der Muslime leidet an Islamophobie“
Islamkritiker Udo Ulfkotte im CT-Interview über den Islam, die Wirtschaftskrise und warum letztere die Lösung ist
http://www.citizentimes.eu/2012/03/28/die-mehrheit-der-muslime-leidet-an-islamophobie/
Dschihad-Prediger zieht nach Hessen
http://www.derwesten.de/nachrichten/dschihad-prediger-zieht-nach-hessen-id6422209.html
Streit um Brautgeschenk
Limburger Gericht beruft sich bei Urteil auf Scharia
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,823792,00.html
Norwegen: Streit um Einwanderungs-Studie
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56cdd2334e4.0.html
„Ein eigener Kosmos mit eigenen Gesetzen“ oder: Hat Sven N. sich verteidigt?
http://www.sezession.de/31584/ein-eigener-kosmos-mit-eigenen-gesetzen-oder-hat-sven-n-sich-verteidigt.html#more-31584
Ein Märtyrer in Berlin
http://www.blu-news.org/2012/03/10/ein-martyrer-in-berlin/
Begräbnis eines Märtyrers
http://www.sezession.de/31592/begrabnis-eines-martyrers.html#more-31592
Häusliche Gewalt in der Vielfalt-Stadt
Statistiken und politisch-korrekte Nebelkerzen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=264
Richter entscheiden
Gerichtsvollzieher darf Schuhe anlassen
http://www.express.de/recht/richter-entscheiden-gerichtsvollzieher-darf-schuhe-anlassen,4620958,11837752.html
Hartz-IV-Bezug für Zuwanderer erschwert
http://www.welt.de/print/die_welt/wirtschaft/article13913946/Hartz-IV-Bezug-fuer-Zuwanderer-erschwert.html
Gerichtsvollzieher lässt Türkische Hochzeit mit 2000 Gästen platzen
http://www.youtube.com/watch?v=I8POKXVgwz0
Multikulti & Co.: Die Realität ist einfach kein Spaziergang
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/3203-multikulti-a-co-die-realitaet-ist-einfach-kein-spaziergang
Neues vom „Abschiebär“ mit „brocki“ (Polizeipäsident von Hannover)
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1592
http://www.youtube.com/watch?v=fOtolUbWMwI
(Die Rettung!!!)
Forscher entwickeln Pille gegen “Rassismus”
http://sosheimat.wordpress.com/2012/03/13/forscher-entwickeln-pille-gegen-rassismus/
(Etwas älter; Arne Schimmer im Interview)
NPD zeigt Präsenz gegen Ausländerkriminalität in Plauen
http://www.youtube.com/watch?v=1geZ749RJr8
(Kommentarbereich lesen; soviel zum Umgang einer SPD-nahen Zeitung mit der öffentlichen Meinung)
Essen
Brutale Schlägerei in der U 11 - Polizei fahndet nach fünf Männern
http://www.derwesten.de/staedte/essen/brutale-schlaegerei-in-der-u-11-polizei-fahndet-nach-fuenf-maennern-id6443106.html
Düsseldorf-Oberbilk
Pöbeleien gegen Schützen
http://www.rp-online.de/region-duesseldorf/duesseldorf/stadtteile/mitte/poebeleien-gegen-schuetzen-1.2743432
MP3-Player geraubt - Hanau
Ein 16-Jähriger aus Erlensee wurde am Donnerstag Opfer eines Raubüberfalls. Der junge Mann befand sich gegen 11.20 Uhr am Busbahnhof Freiheitsplatz, als drei Jugendliche an ihn herantraten. Plötzlich forderten sie die Herausgabe von Handy und Portemonnaie, wobei einer der Täter dem 16-Jährigen ein Butterflymesser vor die Brust hielt. In Ermangelung an Bargeld und eines "raubwürdigen" Handys nahmen die Gauner ihrem Opfer dessen MP3-Player der Marke Apple weg und rannten davon. Der Überfallene beschrieb alle drei Räuber als 15 bis 17 Jahre alte Türken.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2217837/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-16-03-2012
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
In Hamburg werden immer mehr historische Villen abgerissen
http://news.immonet.de/in-hamburg-werden-immer-mehr-historische-villen-abgerissen/10657
Denkmalschutz in Stuttgart
Das historische Erbe der Stadt verblasst
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.denkmalschutz-in-stuttgart-das-historische-erbe-der-stadt-verblasst.cb73aa94-248b-4aac-a054-11cf5acdac96.html
Good bye Lenin! Was tun mit den sozialistischen Baudenkmälern?
http://www.br.de/radio/bayern2/sendungen/kulturjournal/unbequeme-baudenkmale100.html
(Bei den Athener Unruhen wurde unter anderem das "Attikon", ein prächtiges altes Kinogebäude - durch Brandstiftung zerstört. Das Gebäude wurde vom begnadeten deutsch-griechischen Historismus-Architekten Ernst Ziller in den Jahren 1870-1881 errichtet und dürfte wohl vollständig ausgebrannt sein.)
http://fr33domwriters.blogspot.com/2012/02/attikon-1870-2012-one-of-most-beautiful.html
http://www.rethymnoguide.gr/nea/ellada/8913-attikon-1870-2012#axzz1oQJ4fvlJ
http://trustyourtennant.tumblr.com/post/17520999390/let-me-say-that-while-in-the-uk-today-people-were
Arier
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M590030973c3.0.html
Die totalitäre Versuchung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M512bc27000b.0.html
Der Kampf um Freiheit
Die Konservativen haben den Freiheitsbegriff geklaut. Die Progressiven sollten ihn sich jetzt schleunigst zurückholen
Von Robert Misik
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=me&dig=2012%2F03%2F24%2Fa0196&cHash=742047e329
Mann der Mitte: Matthias Walden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51ec2527806.0.html
(etwas älter, aber dennoch lesenswert)
Neustart für Deutschland.
Über die Notwendigkeit eines konsensfähigen Staatsverständnisses
http://www.diefreiheit.org/neustart-fur-deutschland-uber-die-notwendigkeit-eines-konsensfahigen-staatsverstandnisses/
Warum ich deutsch bin
Und wieso ich dennoch daran zweifle.
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=275
Kleine Reihe zu den größten Fehlern der Konservativen: (VIII) Untergangsstimmung. Oder: Optimismus und gesunder Menschenverstand
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3220-kleine-reihe-zu-den-groessten-fehlern-der-konservativen-viii-untergangsstimmung-oder-optimismus-und-gesunder-menschenverstand
Ich fordere nichts von Männern. Was ich stattdessen tue
http://antjeschrupp.com/2012/03/01/ich-fordere-nichts-von-mannern-was-ich-stattdessen-tue/
Warum wir Journalistinnen eine Frauenquote brauchen,
http://www.sezession.de/30972/warum-wir-journalistinnen-eine-frauenquote-brauchen.html#more-30972
Frauenquoten Pro und Contra - oder - Die etwas weniger sichtbaren Gründe gegen Quoten
http://bloganddiscussion.com/argumentevonfemastasen/923/argumente-fuer-und-gegen-frauenquoten/
(Zu sozialen Netzwerken)
Wieso wir uns veröffentlichen
http://carta.info/41830/wieso-wir-uns-veroffentlichen/
“Internetsucht” ist die Heilung, nicht die Krankheit
http://carta.info/41791/internetsucht-ist-die-heilung-nicht-die-krankheit/
(Zu den „Piraten“)
Liebe Generation meiner Eltern,
Ihr seid entsetzt.
http://dieliebenessy.wordpress.com/2012/03/26/liebe-generation-meiner-eltern/
(dazu auch Kommentar von Matthias Dorn lesen)
Liebe Tatort-Autoren
Ihr, die Ihr von Lebenslügen sprecht und auf Konzerne wie Google und die Piraten eindrescht, die euch vermeintlich eurer Leistungen berauben: Lasst mich euch ein paar Dinge erklären:
Das Informationszeitalter kommt
http://benjamin-siggel.eu/2012/03/29/liebe-tatort-autoren/
Sven Regeners Wut-Rede: "Eine Gesellschaft, die so mit ihren Künstlern umgeht, ist nichts wert"
Sven Regeners Wut-Rede: Die Rechte der Künstler
Eigentlich wollte Zündfunk-Autor Erich Renz von Sven Regener nur ein kurzes Statement zum Thema Urheberrecht. Daraus ist dann ein Instant-Pamphlet
geworden: "Man pinkelt uns ins Gesicht!", sagt der Autor und Element of
Crime-Sänger.
http://www.br.de/radio/bayern2/sendungen/zuendfunk/regener_interview100.html
Das Woodstock der Ideen
Fünf Tage Reizüberflutung: Ein Besuch auf der Ted Conference, dem Weltgipfel der Optimisten
http://blogs.sueddeutsche.de/feuilletonist/2012/03/11/das-woodstock-der-ideen/
ARD-Doku "Schlachtfeld Politik" Bis es knack machte
Tabubruch: In Stephan Lambys Doku "Schlachtfeld Politik" kommen Menschen zu Wort, die in der Politik verletzt wurden - und auch andere verletzt haben. Der Regisseur erzeugt mit seinen Bildern eine große Wucht - und kommt so ohne Sprechertext und ohne Interpretation aus.
http://www.sueddeutsche.de/medien/ard-doku-schlachtfeld-politik-bis-es-knack-machte-1.1311173
Umsturzmarketing
Revolution als Pop
http://www.taz.de/Umsturzmarketing/!89760/
Früherer Chef von Mordkommission: Jeder kann zum Mörder werden
http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Frueherer-Chef-von-Mordkommission-Jeder-kann-zum-Moerder-werden-id19189386.html
US-Geheimprojekt
Teststadt für den Feuersturm
http://einestages.spiegel.de/external/ShowTopicAlbumBackground/a24534/l0/l0/F.html#featuredEntry
Iron Sky: Nazis auf dem Mond. Die Spitze des Eisbergs unserer Popkultur
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/3198-iron-sky-nazis-auf-dem-mond-die-spitze-des-eisbergs-unserer-popkultur
Der weltweite Sehnsuchtsort Venedig im Dokumentarfilm portraitiert
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/3218-der-weltweite-sehnsuchtsort-venedig-im-dokumentarfilm-portraitiert
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Réflexions non-conformistes et techniques sur les tueries de Toulouse
Réflexions non-conformistes et techniques sur les tueries de Toulouse
par Marc-Antoine DE TYR
Au lendemain de l’élimination de Mohammed Merah, j’ai écris un petit texte que j’ai envoyé aux personnes qui pensent avant d’agir. Car il me semble que cette histoire de Toulouse est une grosse supercherie, en tout cas une machination (un peu comme l’affaire du 11 septembre semble avoir été le cas…).
Tout le monde ne sera pas d’accord avec moi, mais il est important de dire ce que l’on pense afin de ne pas tomber dans les travers de la pensée unique retransmise par nos médias tendancieux…
Pour ma part, je pense que c’est une histoire montée. Quand j’ai entendu que des juifs avaient été tués, je me suis immédiatement dit que soit c’est un coup des franc-maçon qui ont le pouvoir (mais a-t-on encore le droit de parler d’eux, ai-je même le droit d’écrire leur nom dans ce texte ? Je n’en suis pas si sûr… mais à la vérité je me fous de la censure française) ou un coup des Américains (ça revient à peu près au même) et ce, pour faire pencher la balance lors des élections imminentes. Car soit on découvre subitement que c’est un extrémiste nationaliste qui a fait le coup, une sorte de néo-nazi, et les médias de dénoncer les dérives de l’extrême droite et d’un Sarkozy qui a permit à cette même extrême droite de s’épanouir (pour ainsi inciter à voter socialiste), soit c’est un Arabe – plus précisément un Maghrébin – et les médias de « doucement » montrer du doigt les immigrés musulmans comme des gens potentiellement dangereux et donc de favoriser un vote pour le Front national. Cette dernière possibilité étant celle que les Étatsuniens privilégieraient car ils souhaitent garder Sarkozy à la tête du pays (on l’a vu avec l’éviction de Strauss-Khan au printemps dernier).
Donc, quand on sait que Marine Le Pen a conclu des accords avec des hauts-responsables judéo-américains, il devient logique qu’elle a probablement donné son accord pour jouer leur jeu, ceux-ci lui permettant de passer au second tour des élections présidentielles face à Sarkozy, dans lequel cas de figure ce dernier serait forcément réélu même si personne ne l’aime plus (comme ça c’est passé pour Chirac en 2002). Et pour faire passer Marine au second tour, il faut inciter les Français à voter F.N. D’où un matraquage médiatique très conciliant avec Marine et le F.N. Bien que de nombreux journalistes (socialistes) la critique, il n’y pas véritablement eu de campagne de diffamation ou autre contre le F.N. comme se fut le cas lors des précédentes élections présidentielles. Au contraire, on a tendance à entendre et voir de plus en plus d’articles et de reportages critiquant « doucement » les immigrés et surtout ceux d’origine maghrébine. Donc de ne plus rendre tabou le fait de voter F.N. Et l’idée de marquer les esprits avec un acte terroriste, idée typiquement étatsunienne, est destinée à choquer les esprits faibles de la masse populaire en montrant combien ces Arabes sont potentiellement dangereux. Et donc d’être sûr que les Français seront suffisamment nombreux pour voter : et pour Marine Le Pen et surtout pour Sarkozy (car nombre d’entre eux pensent encore que ce dernier est le défenseur des intérêts français et se dresse contre l’immigration de masse, alors que l’on sait qu’il est expert pour lancer des mots à la mode mais pour faire exactement le contraire…) et de permettre aux deux candidats de se retrouver au second tour.
Pour revenir à notre Mohammed qui aurait tué de sang-froid sept personnes avec un pistolet en quelques jours, personnellement je n’y crois pas. Ou du moins je ne crois pas qu’il ait fait cela de son propre chef. Je me suis immédiatement dit que c’est un coup monté quand j’ai entendu le mode opératoire du tueur. Un gars sur un scooter, casqué, avec soi-disant une caméra montée sur la casque, armé d’un Colt 45, qui tue rapidement et sans temps mort (ni de balles perdues apparemment) sept personnes dont d’abord trois militaires (chose étrange, ces derniers étant tous des Maghrébins), ce n’est pas l’œuvre d’un amateur. Toute personne qui sait tirer au pistolet sait combien il est difficile de toucher et surtout de tuer un individu à plus de cinq mètres, surtout si l’on cumule le stress et la mauvaise visibilité d’un casque de moto, d’autant qu’après la première cible abattue, les autres ont tendance à courir dans tous les sens ou du moins à bouger (mais pas toujours il est vrai : l’effet de la proie paralysée par son chasseur). Quoiqu’il en soit, ce n’est pas un gars des banlieues qui n’a pas au minimum tiré au moins ses mille cartouches du calibre dont il s’est servi (ici du 11,43 mm, plus difficile à maîtriser que du 9 mm) qui est capable de faire un tel carton. Un tel individu aurait tout au plus touché trois ou quatre personnes dont une ou deux seraient peut être mortes à la suite de leurs blessures, mais pas sept morts et deux blessés graves pour neuf personnes touchées. Le curriculum vitae fournit par la D.C.R.I. (contre-espionnage et sûreté du territoire français) de ce Mohammed ne correspond ni à un tueur professionnel ni à un Moudjahidine. Et même s’il aurait soi-disant fait un voyage au Pakistan et peut-être en Afghanistan, je veux bien qu’il ait appris à tirer avec une Kalash chinoise pourrie mais j’ai du mal à concevoir qu’il ait reçu un entraînement digne de nos meilleures écoles de tirs en matière de pistolet (1)…
Ensuite, si on lit tous les rapports qui ont été donnés par la D.C.R.I., le R.A.I.D., le ministre, etc., pas grand chose ne colle ni n’est logique. Lorsque l’on a appris la tuerie de l’école juive, je me suis dit que la police allait nous sortir un coupable de ses tiroirs d’ici quelques jours, mais je me suis demandé comment elle allait faire pour lui faire avouer des crimes qu’il n’avait sûrement pas commis. Et bien la solution où le coupable meurt une balle dans la tête se révèle être la plus simple. Il n’y a plus personne pour nier les faits. IL EST le coupable des tueries, rien à dire.
Dans la réalité, un tel tueur, surtout s’il agissait en solitaire et de son propre chef, serait quasiment impossible à trouver, en tout cas il faudrait probablement des semaines ou des mois pour découvrir de qui il s’agissait (sauf s’il était surveillé, mais d’après les rapports de la D.C.R.I. ce n’était pas le cas, il était juste fiché suite à ses voyages aux pays des barbus). Mais comme par miracle, les flics nous trouvent un coupable quelques jours après la tuerie. Le prétexte : il aurait demandé à un concessionnaire s’il était possible d’enlever le dispositif de traçage G.P.S. de son scooter volé et le mécano l’aurait dénoncé, et puis l’ordinateur de sa mère aurait servi à consulter une petite annonce mise sur Internet par un des militaires tués (2). Ben voyons, un gars demande à modifier son scooter et sa mère consulte la petite annonce d’une des victimes et il devient le responsable de tueries et on envoie immédiatement le R.A.I.D. s’occuper de lui. À ce compte, je pense qu’un bon million de « jeunes » ont du souci à se faire en tentant d’enlever les trakers (traceurs) sur leurs scooters volés et leurs mères de consulter « Le Bon Coin »… ils risquent de voir arriver directement le R.A.I.D. dès qu’un assassinat est commis !
Je m’étais dit que le coupable fictif serait soit un jeune néo-nazi paranoïaque ou un jeune Arabe des banlieues n’ayant à son casier que des vols à main armé et peut-être une ou deux relations avec des islamistes. Le deuxième type de coupable a été choisi.
Ensuite, le R.A.I.D. est envoyé à l’assaut de l’appartement du coupable, assaut qui ne réussit pas. Au lieu d’attendre que le coupable ne sorte et de le prendre vivant dehors, le R.A.I.D. tente de le prendre dans son appartement, mais sans armes létales d’après le chef du R.A.I.D. (un incapable et un intriguant de première ordre, Amaury de Hauteclocque). Même le créateur et ancien chef du G.I.G.N. a dénoncé la nullité de toute cette opération (3) ! Entre-temps, le ministre de l’Intérieur et beaucoup de monde (mais sans des spécialistes au moins, sinon meilleurs, que les gars du R.A.I.D.) se sont donnés rendez-vous devant l’appartement du suspect. Et le ministre de commenter en direct le second assaut ! On croit rêver…
Ensuite le R.A.I.D. attend patiemment une trentaine d’heures afin d’épuiser le forcené, en profite pendant ce temps pour recueillir ces aveux avec force détails, la révélation de l’endroit où il a caché la caméra qu’il avait sur son casque lors des assassinats, les prochaines cibles qu’il voulait éliminer, qu’il appartenait à Al-Qaïda, etc., etc., bref, de quoi écrire un roman. Après quoi le R.A.I.D. se décide enfin à l’éliminer et donne l’assaut, mais toujours sans armes létales (4) ! Mais bon, comme celui-ci les a accueillis avec trois pistolets Colt 45, ils lui ont balancé des tas de grenades et pas moins de trois cents cartouches de divers calibre. Les gars du R.A.I.D. ont mis plusieurs minutes pour le tuer et ont subi plusieurs blessés (entre trois et neufs suivant les versions).
Ensuite, la version de sa mort varie : l’un dit qu’il a été tué par un sniper placé sur le balcon (sic le chef du R.A.I.D.), un autre dit qu’il est mort en tentant de sauter par le balcon (le ministre), d’autres qu’il est mort dans sa baignoire… Ce qui est sûr, c’est qu’il est bel et bien mort et ne pourra plus parler. Le gars paraissait assez bon pour le combat, en tout cas assez déterminé pour être prêt à mourir. Mais il est étrange qu’il ne posséda que « trois » colt 45 et pas d’armes longues (même pas un fusil de chasse, arme légale en France et qui est bien plus dévastatrice qu’un simple pistolet dans un tel combat; s’il avait été formé comme le laisse entendre la D.C.R.I., il l’aurait su).
Maintenant, de nombreux amis autour de moi croient que c’est vraiment ce Mohammed Merah qui est l’auteur de ces meurtres. Pourquoi pas. Mais dans ce cas, il faut le considérer comme un agent d’une organisation étatique ou privée capable de former un tel individu, de lui donner des objectifs clairs et précis, des modes opératoires, de lui donner les moyens financiers (5) et de le sacrifier pour « la bonne cause ». Car j’insiste encore là-dessus, ces meurtres ne sont pas l’œuvre d’un amateur. Il aurait pu se former à titre individuel en fréquentant divers école de tirs, en faisant des stages particuliers, mais je pense que la D.C.R.I. en aurait eu vent. Donc il y a bien une organisation derrière ce Merah. Et qui dit organisation, dit objectifs (politiques en l’occurrence) à la hauteur de tels risques. Et si on cherche le mobile du crime, en cette veille d’élection présidentielle, il est difficile de penser à autre chose qu’à la manipulation des masses en vue de les mouvoir dans un sens précis, de les faire voter pour les candidats choisis et servent certains intérêts. Ces meurtres, ces « tueries », ont été comme les aboiements et les coups de dents du chien de berger qui rassemble et dirige le troupeau de moutons bêlants là où le berger lui ordonne. Les moutons sont « libres » tant qu’ils restent dans le troupeau, mais dès qu’ils s’éloignent du troupeau, ou pire, dès que le troupeau souhaite prendre une autre voie, les chiens sont là pour leur faire peur. Et ça marche. C’est aussi vieux que le monde…
Donc, pour résumer, engagez un tueur professionnel. Faites-lui commettre des assassinats destinés à choquer l’opinion publique juste un petit mois avant les élections présidentielles. Sélectionnez auparavant un jeune merdeux, fantasmant plus ou moins sur les djihadistes et en se masturbant toute la journée sur des vidéos sordides de Tchétchènes décapitant des infidèles, et armé (pourquoi pas les lui vendre ?) de pistolets (du même modèle bien sûr que les assassinats). Et attendez quelques jours. Quand l’opinion public est gonflée à mort, envoyer vos pitbulls débiles l’éliminer, mais en ayant pris soin d’annoncer auparavant haut et fort que vous avez récupéré tous ses aveux avec force détails. Le travail est fait. Ne reste plus qu’à palabrer et à s’exhiber pour se faire élire au nom de la défense des citoyens contre les extrémistes, les méchants, les terroristes, les salopards, les agitateurs, les merdeux, les antisociaux, les étrangers, pourquoi pas contre les musulmans (ah, pardon, les islamistes) et finalement contre tout le monde entier (mais pas contre les Américains, car on ne peut pas se faire élire si on est contre eux…). Et une fois élu, on aime tout le monde, tout le monde devient beau et gentil, et on s’assure alors de réprimer sévèrement les racistes, les négationnistes, tous ces pauvres cons qui n’aiment personnes et qui sont toujours contre tout le monde, bref les gars qui nous ont élus car ils croyaient qu’on était de leur côté, qu’on était comme eux, les gens qui croyaient que l’on voulait faire de notre pays une nation… Les pauvres crédules !
À bon entendeur…
Marc-Antoine de Tyr
Notes
1 : Pour les néophytes : il est beaucoup plus difficile de bien apprendre à tirer avec un pistolet qu’avec une kalashnikov.
2 : cf. http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/21/le-suspect-des-tueries-cerne-par-les-forces-de-l-ordre_1673182_3224.html
3 : cf. http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Mort-de-Merah.-L-assaut-du-Raid-mene-sans-schema-tactique-_39382-2058316_actu.Htm.
Nombre de mes amis, issus des forces spéciales françaises ou étrangères et des forces d’intervention de la police de leurs pays jugent également que cette opération semble avoir été mal préparée et mal exécutée. Si les policiers du R.A.I.D. redoutaient la présence d’explosifs dans l’appartement (ce qui est pris en considération dès qu’on a affaire à des islamistes radicaux), pourquoi ont-ils tenté un premier assaut sans avoir fait évacuer les voisins ni avoir coupé le gaz, l’eau et l’électricité. Il ne semble pas non plus que le premier assaut n’est été fait qu’avec des armes non létales comme l’a déclaré de Hauteclocque étant donné qu’une colonne d’eau a été touchée par un tir et a explosé dans l’appartement de Merah. Les policiers s’étant retrouvés dans 30 cm d’eau lors du second assaut. Quoiqu’il en soit, les policiers eux-mêmes ne sont pas les principaux responsables du cumul d’erreurs faites lors de cette intervention. Les officiers et autre supérieurs qui s’occupent de l’organisation, de la tactique, etc., et surtout les politiciens qui donnent les ordres, sont les vrais responsables.
4 : cf. http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/22/mohamed-merah-l-homme-aux-cent-visages_1674097_3224.html
5 : Personne n’a trop parlé semble-t-il du comment il pouvait louer un trois-pièces à Toulouse (500 euros par mois), payer le leasing d’une Renault Mégane à 800 euros par mois, se déplacer, manger, boire, acheter ses armes et munitions, etc., tout ça avec environ 400 euros par mois ?… Il aurait pu faire des trafics, mais cela aurait été risqué, car lorsqu’on prépare une telle opération, on ne tient pas à attirer l’attention de la police en se « grillant » à cause d’un petit trafic de stupéfiant ou autre… Donc cette question du financement de Merah restent énigmatiques et mériterait un approfondissement, car elle répondrait à beaucoup de questions et déterminerait qui sont les supérieurs directs de Merah (et de là, de remonter vers les commanditaires).
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mardi, 03 avril 2012
Du Mali à la Libye, la recomposition de l'Afrique sahélo-saharienne est en cours.
Bernard LUGAN:
Du Mali à la Libye, la recomposition de l'Afrique sahélo-saharienne est en cours
17:51 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, politique internationale, afrique, actualité, affaires africaines, mali, libye, sahara | |
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Krantenkoppen April 2012 (1)
In March 2011, at the beginning of the events currently besetting Syria, the Foreign Ministry hurriedly dispatched fact finders to Deraa to appraise what was happening. Their report, submitted to Paris, indicated that tensions had dissipated following several demonstrations, information that contradicted Al-Jazeera and France 24 reports that the city of Deraa was being violently torn apart. The ambassador requested the mission be extended in order to follow developing events. The Foreign Minister, furious about the first report, telephoned him and demanded that he alter it to state that a bloody repression of the city was occurring. The Ambassador then arranged a teleconference between the Chief of Mission in Deraa and the Minister and had him repeat that no such repression had occurred. The minister then threatened the ambassador and the conversation ended icily. Immediately afterwards, Alain Juppé’s cabinet pressured Agence France Press to publish cables aligned with the view of the Minister."
http://www.boublog.nl/02/02/2012/lizzie-phelan-een-moedige-en-eerlijke-journaliste/
Dat het bloedige Afghaanse conflict steeds meer Italiaanse militaire industriële bedrijven gouden zaken laat doen, blijkt uit het bericht van eind januari dat de US Air Force een contract van 12 miljoen dollar heeft afgesloten met DRS Defense Solutions (groep DRS Technologies Inc.), een Finmeccanica-bedrijf met zetel in Maryland (...). Vorig jaar haalde DRS Defense Solutions een contract binnen ter waarde van 23,5 miljoen dollar voor informatica-ondersteuning van de vliegbasis van Bagram, een van de belangrijkste infrastructuren van het Amerikaanse leger in Afghanistan. (...) Bagram wordt ook het Afghaanse Guantanamo genoemd: ze is inderdaad de belangrijkste gevangenis voor Afghaanse burgers die van terrorisme verdacht worden, slachtoffers van zware mishandelingen, folteringen en schendingen van de mensenrechten.
Eind 2008 ondertekende Alenia North America, een andere Amerikaanse onderneming onder controle van Finmeccanica, een contract met US Air Force voor de verkoop van 18 tactische transportvliegtuigen C-27, niets anders dan de oude G.222 van de Italiaanse luchtmacht, die achtereenvolgens van de hand gedaan werden en in de fabrieken van Alenia in Capodichino, in de buurt van Napels, gemoderniseerd. De transactie riep nogal wat twijfels op rond de wettelijkheid en transparantie: de vliegtuigen werden namelijk besteld door de Combined Security Transition Command, de leiding van de Amerikaanse operaties in Afghanistan, om daarna doorverkocht te worden aan de Afghanistan National Army Air Force (ANAAF), de opnieuw gevormde Afghaanse luchtmacht. Het totaal van de bestelling, inclusief de levering van de vliegtuigen en wisselstukken en de logistieke ondersteuning in Italië en Afghanistan bedroeg 287 miljoen dollar. Twee jaar later bestelde het Pentagon bij Finmeccanica weer twee G.222. Ook die werden via Washington aan het Afghaanse leger geleverd. Met een bijkomend contract ter waarde van 30 miljoen dollar moest Alenia North America de extra vliegtuigen ombouwen voor VIP-transport en ze uitrusten met een nieuwe automatische piloot en ballistische bescherming. De maatschappij ontving van US Air Force nog eens 20 miljoen dollar voor verdere reparaties en onderhoud van de vliegtuigen in Madison (VS) en in Italië. (...) De technici van Alenia North America zorgen ook voor de opleiding van de Amerikaanse en Afghaanse piloten en het onderhoudspersoneel. Die cursussen worden bij de Alenia-fabriek van Capodichino gegeven en op de luchtmachtbasis van San Antonio (Texas). (...)
De managers van Finmeccanica hopen ook nog op een ander groot driehoekspel met uiteindelijke bestemming Afghanistan. Twee jaar geleden stelden ze de US Air Force voor om een twintigtal oude AMX-jachtbommenwerpers van het Italiaanse leger te kopen om vervolgens over te dragen aan de Afghaanse luchtmacht (...), maar na (...) de ordonnantie van Obama 'koop Amerikaans' kan men gemakkelijk veronderstellen dat de 'nieuwe' jachtvliegtuigen uiteindelijk zullen worden besteld bij oorspronkelijk Amerikaanse oorlogsholdings."
Sinds 17 januari 2012 zorgt de MNLA (Mouvement National pour la Libération d’Azawad), een rebellenbeweging van Toearegs, voor heel wat zorgen in de regio’s Tombouctou en Gao. De MNLA eist een onafhankelijk territorium ‘Azawad’ (...). De Toearegs werden onlangs versterkt door de komst van oud-militairen van het gevallen regime van kolonel Khaddafi in Libië. Ze (...) brachten zware oorlogswapens met zich mee. (...) Malinezen getuigen dat hooggeplaatste ex-Khaddafi-strijders een grote geldsom kregen en geïntegreerd werden in het Malinese leger. Plots moesten militairen uit het zuiden van Mali gehoorzamen aan nieuwe officieren, die uit Libië waren gekomen en waarvan zij lang niet zeker waren dat ze wel de Malinese nationaliteit hadden. Het gevolg was dan ook dat er veel spanningen ontstonden binnen het Malinese leger en dat veel, vooral jonge soldaten uit het zuiden, deserteerden.
Volgens de zuidelijke bevolking van Mali gaat het de MNLA niet zozeer om het grondgebied zelf, dat vooral bestaat uit woestijn. In het gebied zouden echter zeer belangrijke doorvoerroutes lopen voor drugs- en wapensmokkel. Het feit dat het Malinese leger zo weinig middelen krijgt om de MNLA te stoppen, dat de president contact zou hebben met hooggeplaatste Toeareg-krijgers, maar hen niet oppakt, doet de bevolking vermoeden dat de president en zijn entourage baat hebben bij het behouden van de drugs- en wapenroutes. (...)
Een manifestatie van (...) echtgenotes van militairen die ingezet werden in het noorden, vertaalde nog heel recent deze frustraties. De woedende soldatenvrouwen eisten meer middelen voor hun mannen om te vechten tegen de Toeareg-rebellen en eisten zelfs het ontslag van president ATT. Tijdens een onderhoud met de president, zei één van de vrouwen: 'Mijnheer de president, het lijkt erop dat u de grootste rebel bent'. (...) De eerste reacties, de ochtend na de staatsgreep, deden vermoeden dat de bevolking achter de putschisten stond. De groep militairen uit Kati had de frustraties van zichzelf en een groot deel van de bevolking vertaald in actie, die al lang verwacht werden. Het moest er ooit van komen … (...)
Op vrijdag 23 en zaterdag 24 maart veroordeelden meer en meer Malinese politieke partijen en organisaties van de civiele maatschappij openlijk de staatsgreep. Tegen zaterdagavond hadden al 38 politieke partijen en vertegenwoordigers van de société civile zich verenigd in een alliantie tegen de putschisten. Deze alliantie heet (...) FUDR. Een enkele politieke partij, SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) van Oumar Mariko, steunt de putschisten. Ook hij richt een ‘beweging’ op, de MP22: Mouvement Populaire du 22 mars.
De putschisten vinden zich dus meer en meer geïsoleerd. Hier en daar gaan geruchten dat de jonge en onervaren putschisten zich willen overgeven, op voorwaarde dat ze amnestie krijgen. Ook de verdeeldheid in het leger zelf wordt meer en meer duidelijk. De putschisten zijn jonge militairen, waarvan de legergraden die van kapitein niet overstijgen. Behalve het arresteren van verschillende hoge officieren, trachtten zij ook hooggeplaatste militairen aan hun kant te krijgen, wat lijkt te mislukken."
Uitgesproken negatief waren de BRICS-landen over de westerse sancties tegen Iran: 'We respecteren de VN-resolutie, maar tegelijkertijd verbiedt dat landen niet om te handelen in essentiële goederen en wat nodig is voor het menselijk welzijn. (...) De periode van verandering in het Nabije Oosten en Noord-Afrika moet niet als voorwendsel worden gebruikt om de oplossing van langdurige conflicten uit te stellen, (...) maar moet juist dienen als prikkel om ze te beëindigen, vooral het Arabisch-Israëlische conflict.' (...) China en Rusland erkennen dat de 3 anderen een sterkere positie binnen de VN moeten krijgen. (...)
De kracht van de top in Delhi ligt (...) in het Delhi-actieplan dat gisteren ook werd gepresenteerd. Daarin wordt afgesproken dat de buitenlandministers elkaar voortaan zullen spreken tijdens de Algemene Vergadering van de VN en de ministers van Financiën tijdens de G20-toppen en andere financiële bijeenkomsten. Dit alles betekent dat we meer samenwerking kunnen verwachten zoals we ook hebben gezien in de Veiligheidsraad in 2011."
http://www.express.be/business/nl/economy/brics-nemen-afscheid-van-de-dollar/165135.htm
This Geo-political game (...) is merely the first defensive action of a concerted campaign of worldwide economic defence which may erupt into open warfare if the West once again seeks to forcefully continue its attempt to suppress the world economies and continue maintain and impose its own failed system upon the world. This campaign seeks to bring the United States and its Western allies to face reality that Western banker-monopoly capitalism is dead and other nations will not continue to pay the price of trying to preserve it."
The Pentagon and the CIA specialize in creating terrorists as part of a so-called covert and unconventional war doctrine dating back to the end of the Second World War. Although virtually ignored by the corporate media, it is an established fact that the CIA and Pakistani intelligence created what is now known as al-Qaeda out of the remnants of the Afghan mujahideen following the CIA's covert 3 billion dollar war against the Soviet Union in Afghanistan. It was the so-called Safari Club - organized under the CIA and with the participation of intelligence agencies in France, Egypt, Saudi Arabia, Morocco and (under the Shah) Iran - that ramped up the largely contrived threat of international terrorism prior to and during the CIA's manufactured war in Afghanistan.
Intelligence agencies have specialized in the covert - and not so covert - creation of terrorists which are then used to provide a cynical raison d'être for launching military intervention around the world and also providing a pretext to build and expand a domestic surveillance police state. (...)
The fact Mohammed Merah was in the custody of the Joint Special Operations Command in Afghanistan - and his supposed jail break at the Sarposa Prison was reportedly orchestrated by the Taliban (...) - certainly raises questions about the attack in France, where a national election will soon be held. The (...) attacks of the supposedly al-Qaeda connected Merah (...) provided Nicolas Sarkozy with a pretext to put the southern part of the nation on high alert and cancel the campaigns of presidential contenders. Sarkozy stands to benefit from the terror attacks and play the role of a strong leader during a national crisis. In the short term it is likely that President Nicolas Sarkozy will benefit. Very quickly he took charge. He rushed to the scene. He suspended his campaign. He spoke as the president of the republic."
(...) Zijn tegenstrevers worden min of meer in een figurantenrol gedwongen. Meteen zitten ze ook in de beklaagdenbank wanneer zij hun mond openen om te zeggen dat het campagneteam van Sarkozy het drama in eigen voordeel gebruikt. 'De affaire rond de moorden in Toulouse en Montauban zijn een succes voor de zittende president', oordeelt het invloedrijke dagblad Le Monde. Ook politicoloog Gael Sliman van het opiniepeilingsinstituut BVA meent dat Sarkozy versterkt uit het drama komt."
Squarcini benadrukte dat het ging om 'ondervragingen' en dat de DCRI van Merah wilde weten waarom hij naar Afghanistan was gegaan. De voorganger van Squarcini, Yves Bonnet, deed de speculatie nog aanzwellen nadat hij bevestigde dat Merah 'gekend' was bij de DCRI. Ook de trip van Merah naar Israël en de bezette Palestijnse gebieden wordt opnieuw bekeken. Hij zou die reis volgens nog onbevestigde beweringen hebben kunnen maken met de hulp van de Franse inlichtingendiensten."
http://rt.com/news/toulouse-shooter-french-intelligence-informant-603/
http://oumma.com/11941/le-mysterieux-deplacement-de-mohamed-merah-en-israel
De vereniging voor het behoud van Griekse traditionele boten schat dat sinds het van kracht worden van de Europese regeling voor het uit bedrijf nemen van vissersboten in 1999 in Griekenland 10.000 van de 15.000 houten boten zijn verwoest. Nog eens duizenden rotten weg op het droge. (...) Het verdwijnen van de kaïkia uit de Griekse havens symboliseert de dodelijke cocktail van slecht EU-beleid in een slecht geleid land."
http://cubanismo.net/cms/nl/artikels/vaticaan-verwerpt-blokkade-tegen-cuba
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/03/25/wat-gaat-de-paus-in-godsnaam-in-cuba-gaan-zoeken
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120329_003
Chan (...) verklaarde op de Cubaanse televisie dat Cuba over een benijdenswaardig gezondheidssysteem beschikt en loofde ook de internationale samenwerking en de opleiding van gezondheidswerkers bij verschillende volkeren. Die heeft zeker bijgedragen tot de verbetering van de gezondheidsstandaarden in die landen, zei ze.
Chan werd niet opgewacht door een wolk camera’s zoals het weekend daarvoor de ‘Damas de Blanco’ (nvdr: die vorige zondag een protestwandeling hielden), van wie elke zucht door de media werd opgevangen midden de rustige zondagse straten van Havana. Bewijzen die Wikileaks aan het licht bracht maar nergens in de grote media verschenen, tonen aan dat deze vrouwen zwaar betaald worden door de VS-regering die zo hun agressieve politiek tegen en hun blokkade van het eiland pogen te legitimeren. De woorden van de leiding van de WHO, die nochtans erg relevant zijn voor het welzijn van miljoenen mensen op deze planeet, zijn ook nergens verschenen in diezelfde grote media die nochtans meer dan 800 journalisten op het eiland hebben dezer dagen!
'Veertien jaar na het bezoek van Johannes-Paulus II blijft de economische, politieke en mediablokkade (nvdr: door deze en de vorige paus veroordeeld) voortduren en ze werd intussen zelfs versterkt op het financiële vlak. (...) Deze criminele politiek kan o.a. blijven bestaan door de medeplichtigheid van hen die erover zwijgen en die ook zwijgen over de mooie dingen die het Cubaanse volk heeft gedaan voor elkaar en voor de wereld'."
http://fr.novopress.info/110554/11-millions-de-pauvres-en-france/
'Iedereen vaart er wel bij', verklaart professor agricultuurmarketing Christos Kamenides, die de beweging hielp op de rails zetten. 'De consument krijgt voedsel van topkwaliteit voor een derde van de prijs die hij er normaal voor zou betalen. De producenten krijgen meteen hun geld' (...). Kamenides en zijn studenten steken de beweging een handje toe op het vlak van organisatie en officiële ondersteuning. (...) Ook de boeren zijn blij. (...) Hun winsten liggen niet hoog, maar ze (...) hebben de tussenpersonen weten uit te schakelen die voordien met de grote winsten aan de haal gingen.
Aangemoedigd door het succes van de beweging, die in heel Griekenland wordt toegejuicht door burgemeesters, werkt Kamenides nu aan een bredere organisatie van co-operatieven die producenten en consumenten verenigen. Dit kan leiden tot een nieuw economisch model voor het verkopen en aankopen van essentiële voedingsproducten."
http://www.apache.be/goed_gelezen/2012/03/28/israel-wordt-in-versneld-tempo-een-versterkte-burcht/?utm_source=De+Werktitel+Nieuwsbrief&utm_medium=email&utm_campaign=66298e3577-RSS_EMAIL_CAMPAIGN
http://www.dewereldmorgen.be/blog/scndsky/2011/03/31/een-oplossing-voor-kernenergie-die-niemand-wil-zien
Het configureerbaar privacy-paneel dat Facebook aanbiedt, is slechts een dunne pleister, want zelfs voor wie elke instelling kan terugvinden, wordt het gebruik ervan almaar omslachtiger. Facebook is bovendien niet te verlegen om geregeld eens een privacy-optie toe te voegen of te verwijderen zonder heldere communicatie. (opties die zelden ten dienste staan van de gebruiker, maar wel handig meegenomen zijn voor 'derde partijen')
En omdat heel internet zich tegenwoordig een Facebookprofiel heeft aangemeten, wordt je login ook gebruikt voor reacties op andere websites (vindbaar via Google) en op software die los van Facebook staat. Waarom Spotify bijvoorbeeld recht heeft op om het even welke data van Facebook, is mij een raadsel. Toch zijn de twee naadloos in elkaar verweven. (...)
Wie bepaalde producten leuk vindt (...), kan dat zeer gebruiksvriendelijk doorspelen aan Facebook. Als je Coca Cola aangeduimd hebt, is de kans groot dat bij je vrienden een reclame verschijnt waarin jij hen de frisdrank aanbeveelt zonder jouw medeweten. Facebook wil namelijk liefst jouw voorkeuren zo luid mogelijk door de gangen schallen; bij voorkeur met winstoogmerk.
(...) Het radertje knelt echter bij de vrijheid die je op zo'n site nog rest. Wie wil nog praat op een site verkopen als je weet dat de halve aardkloot meeleest? Als je weet dat elke voorkeur die je ingeeft gebruikt wordt als advertentie bij vrienden en vreemden? Uiteindelijk zorgt die marketing-infiltratie ervoor dat het medium gedegradeerd wordt van een onschuldige vriendjessite naar een achterbakse speurhond met glinsterende Big Brother-ogen. Op Facebook heb jij het gedaan en mag jij je uitlatingen uitleggen aan wie ze niet bedoeld waren. Het gevolg is dat Facebook steeds zakelijker wordt, de echte vriendschapsberichten uitsluitend privé naar elkaar verstuurd worden, en Facebook z'n 'cool' langzaam verliest."
http://www.jobat.be/nl/artikels/een-job-eerst-je-facebook-paswoord-aub/?utm_source=standaard&utm_medium=content&utm_content=link&utm_campaign=artikel
http://www.express.be/business/nl/technology/traditionele-spionnen-zijn-niet-meer-nodig-want-internet-neemt-hun-werk-over/164312.htm

17:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, presse, journaux, médias, europe, affaires européennes, flandre, pays-bas | |
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lundi, 02 avril 2012
Politische Naivität
Politische Naivität
Ein Schuldenerlaß der EU wird Nordafrika keine Demokratie bringen
Andreas MÖLZER
Ex: http://www.andreas-moelzer.at/
Dem Vernehmen nach erwägen die Mitgliedstaaten der Europäischen Union einen Schuldenerlaß für jene nordafrikanischen Ländern, in denen es im vergangenen Jahr im Zuge des „Arabischen Frühlings“ zu einem Regimewechsel gekommen ist. Als Gegenleistung werden demokratische Reformen erwartet, was ein Zeugnis für den in den europäischen Staatskanzleien vorherrschenden politischen Realitätsverlust ist.
Wie nämlich die Wahlergebnisse in Ägypten und Tunesien gezeigt haben – und auch die vom Gaddafi-Regime befreiten Libyer werden aller Voraussicht nach denselben Weg einschlagen –, ist die Annahme, in Nordafrika würden nun Demokratien nach europäischen Vorbild entstehen, geradezu naiv. Nicht Parteien der „Generation Facebook“ oder westlich-liberale Kräfte haben einen überwältigenden Wahlsieg eingefahren, sondern Islamisten jedweder Schattierung. In den Umbruchstaaten am südlichen Rand des Mittelmeeres sehen die Menschen ihr Heil also nicht in irgendwelchen Menschenrechtskonventionen westlichen Zuschnitts, sondern im islamischen Recht, der Scharia. Wenn es daher zu Schuldenerlässen kommen soll, dann werden diese nicht die geringsten Auswirkungen haben und nicht die erhofften demokratischen Reformen bringen.
Anstatt über zusätzliche Belastungen der EU-Staaten in Form von Schuldenerlässen nachzudenken, müßte bei den reichlich aus Europa fließenden Förderungen oder bei den von der EU gewährten Vergünstigungen angesetzt werden. Diese Zuwendungen sind an Gegenleistungen zu koppeln, und zwar in der Verpflichtung der betreffenden Staaten, ihre Staatsbürger, die illegal in die Europäische Union eingereist sind, zurückzunehmen. Nicht zuletzt auch deshalb, weil es für die nach Europa „geflüchteten“ Nordafrikaner in ihren Heimatländern viel und vor allem Wichtiges zu tun gibt – nämlich neue, funktionierende Gemeinwesen aufzubauen.
00:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, europe, affaires européennes, afrique, affaires africaines, union européenne, afrique du nord, monde arabe, monde arabo-musulman | |
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Keith Preston on Balkanization and the state of exception
Marginalia on Radical Thinking: Keith Preston on Balkanization and the state of exception
Keith Preston writes the blog Attack the System, which attempts to tie together both left and right anarchism in a Pan-secessionism against the empire. While I come from a radically different perspective than Keith, I find his critique of the way many left anarchists are militant shock troops of liberalism to be a serious and disturbing critique as well as the Nietzschean critique of modernity to be taken seriously and not softened as it has been in French post-structuralism.
Skepoet: You started out in the libertarian socialist tradition but have moved towards a pan-anarchist movement than includes decentralized nationalists and non-socialists. Could you describe how you left ”left” anarchism in its socialist variety?
Keith Preston: I never really renounced “socialist-anarchism.” I’m still interested in schools of thought that fall under that banner like syndicalism and mutualism, and I still very much consider the founding fathers (and mothers!) of classical anarchism to be influences on my thought. But I did abandon the mainstream (if it could be called that) of the socialist-anarchist movement. The reason for that is the left-anarchist milieu in its modern form is simply a youth subculture more interested in lifestyle issues (like veganism and punk music) than in revolutionary politics. And to the degree that these anarchists have any serious political perspective at all, it’s simply a regurgitation of fairly cliched left-progressive doctrines.
If listen to what the mainstream anarchists talk about-gay rights, global warming, immigrants rights, feminism, anti-racism, animal rights, defending the welfare state. the whole laundry list-they don’t sound much different than what you would hear in the local liberal church parish, or at a Democratic party precinct meeting, or a university humanities course. Eventually, I came to the realization that a serious anti-state movement would need to be grounded in population groups whose core values really do put them at odds with the mainstream political culture. There are plenty of these: the urban underclass and underworld, religious sects whose exotic beliefs get them in trouble with the state, ethnic separatists, pro-gun militias, radical survivalists, drug cultures and sex cultures that are considered deviant or criminal, etc. I’ve been very happy to witness the growth of the anti-civilization movement within the ranks anarchism. What you label “decentralized nationalists” and non-socialists who oppose the state also fall into this category. So it’s not so much about abandoning what I was before as much as building on that and expanding my perspective a bit.
S: Well, these movements have been around since the middle 1990s on my radar, but I have noticed that Occupy movement seems to have pushed this tensions back into the radical milieu, so to speak. What have you noticed in the past year on the ground?
K.P.: I consider Occupy Wall Street to largely be a recycling of the anti-globalization movement of the late 1990s and early 2000s. I am skeptical as to whether it will fare any better than the anti-globalization movement did. From what I have observed thus far, OWS is a fairly standard representation of the left-wing subculture, in the sense that the OWS movement seems to roll out a hodge-podge of relatively conventional left-of-center issues in a very chaotic way that lacks direction or vision. OWS is a movement that is easily ignored or coopted by the establishment because it is does not threaten the system in any particularly significant way.
I essentially see OWS as the left’s counterpart to the Teabaggers who were easily coopted by the neocons. Where are the Teabaggers today? It will be fairly easy for the Democrats to coopt OWS over the long haul. Look how easily the New Left of the 1960s was coopted and that was a far more radical movement than OWS. The problem is that OWS offers no radical vision that is fundamentally at odds with the survival of the system. OWS has not developed a position of what might be called “radical otherness” in regards to its relationship to the political establishment.
I should probably add to my answer to your first question that I still very much consider socialist-anarchism of the leftist variety to be a legitimate part of the anarchist paradigm. My criticisms of that milieu are based on my perspective that it is too narrowly focused and that it is ineffective at actually attacking the state. The number of strands of anti-state, libertarian, or anti-authoritarian radicalism are quite numerous. I consider all of these, from anarcha-feminism to Islamic anarchism to queer anarchism to national-anarchism, to be different denominations of the broader anarchist philosophy, just like the Christian religion has all of its different denominational or sectarian variations. The problem I have with the left-anarchists is that I regard them as playing the same role in anarchism that a form of sectarian fundamentalism might play in Christianity. I wish to embrace of all of the different tribes of the anarchist paradigm as brothers and sisters within the anarchist “faith,” if you will, despite our own tribal, sectarian, or denominational differences and however much the different types of anarchists may hate each other.
My goal is for a civilization to emerge eventually where anarchism becomes the prevailing political, social, and economic philosophy, just as Christianity dominated medieval European civilization, Islam dominates the civilization of the Middle East, or Confucianism dominates traditional Chinese civilization.
I try to approach controversial social, political, or economic questions from an objective, scholarly perspective and I try to understand all different sides of issues and glean what tangible facts are available rather than simply relying on the established left-liberal paradigm that dominates the academic world as most anarchists seem to do. This ultimately leads to my taking a lot of unorthodox positions, although my primary concern in the the area of anarchist strategy. I think philosophical abstractions are worthless if they can’t be transmitted into real life action. I’m interested in question like what should the priorities of anarchists be given our current political conditions? What should be our principal goals? What are some real world goals we can set for ourselves that are actually achievable? What is the most practical approach to the question of what a civilization where the anarchist paradigm is the prevalent paradigm might look like? Questions of that nature.
S: It has been interesting to see your post-left readings of Carl Schmitt who is a jurist whose work was ignored for a long time and I think re-popularized primarily by the works of the left-wing philosophy Agamben and by thinkers on in the European New Right. How is an anarchist like yourself informed by Schmitt?
K.P.: Schmitt’s thought really unmasks the essence of the state in a way that I think is more penetrating that even much anarchist thought because it lacks the ideological predisposition towards attacking the state that an anarchist would obviously have and there’s also a lot of moral pretentiousness found in much anarchist writing. Schmitt is writing from the perspective of a brutally honest realist. He is one of those rare political theorists like Machiavelli, Hobbes, or Nietzsche that is able to analyze politics without much in the way of illusions.
Schmitt considered the true nature of the political to be organized collectives with the potential to engage in lethal conflict with one another. His concept of political sovereignty is also quite penetrating. As Schmitt said: “Sovereign is he who decides on the state of the exception.” What he meant by that is that the real power in any society resides in those who are able to set aside the formal rule-making process and codified system of laws when it suits the interests of the state. The law is intended for subjects rather than rulers. The state is a ruler or collection of rulers who act in their own interests. The law serves to restrain subjects, and not to restrain rulers in any authentic sense. Within the realm of the truly political, rulers engage in perpetual brawling with other rulers or potential rulers.
S.: The sovereign exception is an interesting issue. So what is the anarchist answer to the idea of the sovereign exception?
K.P.: I think that in a civilization where anarchism was the prevailing political perspective the sovereign would be non-state entities that were capable of repelling physical threats to the anarchist polities. For instance, there might be anarchist-led militias, citizen posses, or private defense forces that would serve the function of resisting either an external invasion or the attempted seizure of power by any one political faction for the purpose of creating a new state.
This one reason why I think fourth generation warfare theory is so interesting because it postulates that the sovereignty of the state is receding and giving way to non-state actors in the realm of military conflict.
There are some interesting historical examples of sovereignty without the state. The Icelandic Commonwealth existed for several centuries minus a single sovereign entity with a monopoly on coercion. During the Spanish Civil War, the anarchist militia confederations essentially replaced the state in certain regions of Spain. An interesting contemporary example is Hezbollah, which has for the most part replaced the Lebanese state as the sovereign in Lebanese society. Of course, Hezbollah are not anarchists, but they are an illustration of how a sovereign can emerge that eclipses the state.
S.: On the Fourth generation warfare: This seems to also seem to be used as an excuse to strengthen the state. Do you see this is a trend that is, at root, a sign that elements of the larger culture(s) are separating and going into radically different directions?
K.P.: Sure. I think a major part of the premise behind the US’s “war on terrorism” is awareness on the parts of the overlords of the empire that the fourth generation resistance is rising and challenging the state in many different areas. So the state is trying to strengthen its position.
At present, most serious fourth generation efforts come from the periphery and conflict between these regions and the empire which is for the most part centered in the West has existed for centuries, of course. So there’s nothing particularly new going on there. However, within the center of the empire itself there does seem to be a separation taking class due to a lack of cultural cohesion. In Europe, the conflict is fueled by mass immigration into what were until very recently mostly homogenous societies. In America, I think the conflict is largely a class conflict on two different levels. First, there is the broader widening of class divisions that has simultaneously generated a strengthened plutocracy at the top, a shrinking middle class and a growing lower prolertarian and lumpenproletarian classes. Large scale immigration has played a role in this obviously, but I don’t think it’s the principal cause. Second, there seems to be a particularly intense class struggle between the dying WASP elites and their constituents among the traditional middle class and the rising upper middle class that is informed by the values of political correctness or what I call totalitarian humanism. This is what I consider to be the source of the US culture wars.
K.P.: I think what you call “totalitarian humanism,” I call liberalism without the gloves on. This, however, confuses people since the term liberal is linked to the center-left, which is only one of its manifestations. Do you see the contradictions within totalitarian
humanism leading to more or less balkanization?
S: Oh, more balkanization. Very much so. In fact, I think the contradictions within totalitarian humanism will be what eventually brings about its demise. Totalitarian humanism will end when the PC coalition fractures and its component parts eventually turn on each other. A key fault line is going to be the incompatibility of Western liberalism with the social conservatism endemic to most non-Western cultures. For instance, I’ve seen some research that shows anti-gay attitudes are more prevalent among African-Americans than any other ethnic group in the US. Secularism is certainly far more prevalent among Western liberals than among Third world immigrants. Right now, the line that the totalitarian humanist Left takes is something along the lines of “Oppressed peoples everywhere, unite against the white bourgeoisie!” or some variation of that. But these fault lines are very real and will increasingly find their way to the surface over time.
S.: Is this why you have done so much work with alt right? That the Marxist and anarchist left no longer distances itself from liberalism in a meaningful way?
K.P.: I’d say there are four things that drew me towards the alt right. First, the alt right is about 100% consistently opposed to American imperialist military adventurism. The Left often falls down on this question and gets taken in by supposed “humanitarian interventions,” for instance. The alt right also has a strong Nietzschean foundation which overlaps quite well with my own philosophical and meta-political stance. The alt right is much more willing to critique or criticize Christianity in a way that would be unthinkable to American-style conservatives and in a way that offers a lot more dept than the reflexive secular humanism or theological liberalism found on the Left. Lastly, as you point out, the alt right is the only political tendency that consistently criticizes totalitarian humanism and does so in a penetrating way.
I consider totalitarian humanism to a very dangerous force that is on the rise in the West, and despite their professed oppositional stance, the Marxist and anarchist left have swallowed the totalitarian humanist bait hook, line, and sinker so to speak, essentially making them the useful idiots of the liberal establishment.
S.: A friend of mine says the same thing: “Lately the rhetoric between liberals and leftist, you’d think the far left would be an alternative to a lot of PC platitudes, but it isn’t anymore.” This leads me to some serious questions: I have noticed a lot of professed anti-Fascists using fascist-style intimidation against other forms of anarchism. I suspect you see these anarchists essentially reflecting the anarcho-liberal confusion and becoming a sort of militant-wing for liberal identity politics?
K.P.: The “anti-fascists” are the mirror image of the Nazi stormtroopers who went about physically attacking Jews and Marxists during the Weimar period. Essentially they are the brown shirts of totalitarian humanism. The tendencies that I refer to as the “anarcho-leftoids” are a kind of parody of PC. Describing them as a “militant wing for liberal identity politics” would be apt in some ways, though perhaps too charitable. They are the new fascists in every essential aspect.
Your question here brings up a very important point. I’ve stated before that my ultimate goal is to build a kind of confederation or agglomeration of tribes of anarchists, libertarians, and another anti-authoritarian radicals who may have many, many profound differences of opinion or ways of life but who are united in their commitment to attacking the state. And, of course, I’ve developed the concept of pan-secessionism as a tactic to be used towards that end. I am sometimes asked if whether my persistent criticisms of the left-anarchists in these areas is not antithetical to my larger goal of a unified anarchist resistance. Am I not acting as a divider rather than as a bridge-builder?
But the immediate problem that we are confronted with is the fact that this totalitarian leftist mindset dominates the mainstream of the anarchist movement, certainly in the English-speaking countries. The leftist-anarchists insist on excluding the other anarchist tribes from their midst on the ground that they are not pure enough in doctrine. For instance, anarcho-capitalists, national-anarchists, Tolkienesque anarcho-monarchists, Nietzschean anarchists of the right, religious anarchists, conservative anarchists similar to the late Joe Sobran, sometimes even left-libertarians like the agorists, mutualists, or voluntarists are rejected for their supposed deviance from official doctrine in one way or another. The leftist fundamentalism that dominates the mainstream anarchist movement is comparable in many ways to the Protestant fundamentalism that dominates American Christianity. I know because I’ve been both a Protestant fundamentalist and a left-anarchist at various points in my life.
So I’m in a situation where in order to pursue my long-terms goals of unifying anti-state radicals against our common enemy, it’s necessary to become a divider in the short-term. I’m divisive because I attack the grip that doctrinaire leftism has on the movement, particularly in the USA. Whenever you speak out against the prevailing trend, you automatically become a divisive figure. So of course those within the mainstream anarchist movement will often come to regard someone like me as the equivalent of heretic who has rejected articles of the true faith. But then there are other anarchists who start to think, “well, you know, maybe Preston has a point with some of his criticisms” and maybe I provide a platform for those anarchists who are aware of some of these problems and have been hesitant to speak up. I’m also opening the door for those anarchists whose own beliefs differ from those of the hard leftists to eventually become accepted by and integrated into the wider anarchist milieu. There are a number of trends in left-anarchism that I see as encouraging such as the post-leftist, situationist, and Stirner-influenced tendencies. While I have my differences with primitivists I have not found them to be as hostile towards other types of anarchists as the leftoids. I also very much appreciate those anarchist tendencies that assert a kind of tribal identity among minority ethnic groups, such as Anarchist People of Color or native anarchists. This is of course very consistent with my broader goal of building a confederation of anti-state tribes.
S.: Do you see the tribe as the only viable and possibly just political unit?
K.P.: I should probably clarify what I mean by “tribe.” I’m using the term as a metaphor for any kind of voluntary association sharing a common purpose or identity and functioning independently of the state. So in this context there could certainly be anarchist “tribes” in the common sense of a population group sharing a particular language, culture, religion, or ethnicity, but there could also be tribes committed to a specific political stance, or economic system, or lifestyle interest. For instance, some years ago I came across a group advocating a “stoner homeland” for potheads in northern California. Presumably, there could be stoner anarchist tribes and there could be straight edge anarchist tribes just like there can be tribes representing Christians or Muslims or other kinds of identities. Within in the anarchist tradition, for instance, I would consider the syndicalists to be a tribe, the individualist-anarchists to be a tribe, the Kropotkinites to be a tribe, the Catholic Workers to be a tribe, and so forth.
I think tribes are the most natural form of human social organization. Therefore, they are probably the most viable in terms of durability as well. As to whether they are the most just, I think that’s a subjective question. I don’t really believe in the concept of abstract justice found in much of traditional Western metaphysics of the kinds associated with, for instance, Plato or the Church fathers or the natural rights theorists of the Enlightenment. I’m very much a Nietzschean, possibly a Foucaultian, on this question.
S.: What do you think is Nietzche’s relevance to anarchism?
K.P.: Of all the great thinkers of the modern era, Nietzsche was probably the most prescient and penetrating. He recognized that the core foundations of Western civilization-philosophical, cultural, moral, religious-had essentially been overthrown by the advancements in human knowledge that came out of the scientific revolution, the industrial revolution, and the Enlightenment. Not only had Christianity been discredited, but so had traditional Western metaphysics. What distinguishes the thought of Nietzsche is that he takes things a step further and attacks the intellectual systems that grew out of the Enlightenment and had taken hold among educated people in his own era. In particular, he understood the progressive faith associated with movements like liberalism and socialism to essentially be secular derivatives of Christianity. Nietzsche regarded the intellectuals of his time as not having really abandoned faith in God, but rather as having invented new gods to believe in like progress, utopianism, equality, universalism, nationalism, racialism, anarchism, and so forth. All of these became forms of secular millenarianism in Nietzsche’s day.
Nietzsche considered all of these trends to be efforts to come to terms, or perhaps avoiding coming to terms, with the death of the foundations of traditional values. He saw these new gods as creating a cultural powder keg that would explode in grotesque warfare in the twentieth century, which is precisely what happened. He also believed it would be the twenty-first century before Western people began to really confront the crisis generated by the erosion of the foundations of their civilization and that cultural nihilism would be the greatest obstacle that the West would have to overcome. We see this today in the self-hatred and wish for cultural self-destruction that exists among Western peoples, particularly the educated elites. For instance, it is quite obviously seen in the thrill with which Western intellectuals anticipate the potential demographic overrun and cultural dispossession of the West.
What is ironic is that the leftist fundamentalism that dominates the mainstream of the anarchist milieu is perhaps the most advanced form of this nihilism. They’ve essentially absorbed the nihilism of the Western elites and amplified it several times over. In particular, they often epitomize the slave morality Nietzsche regarded as having its roots in Christianity and having been carried over into its secular derivatives on the political left.
So I think that the thought of Nietzsche, properly understood, could contribute to an awakening in the anarchist community, and provide us with the intellectual armour necessary to effectively combat our establish overlords rather than simply parroting them as so many of us do now. It does no good to simply regurgitate the values of political correctness when these are simultaneously the legitimizing values of the ruling class.
S.: Thank you for your time. Anything you’d like to say in closing?
K.P.: Just to say that the first principal of any authentic radicalism has to be independence of mind above all other values. It’s not about how much you agree or disagree with me. Rather, it’s about your ability to apply critical analysis to every question and to every situation. It’s about being able to see every side of every question and giving due recognition where it’s merited. Any set of ideas, no matter what they are, can become menacing when they are dogmatized to the point of becoming unquestionable articles of faith, particularly when intertwined with the authority of the state. No matter how righteous a particular crusade may seem if its presumptions are not subject to regular critical scrutiny then it becomes a potential foundation for yet another tyranny.
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Keith Preston
Keith Preston is the chief editor of AttacktheSystem.com and holds graduate degrees in history and sociology. He was awarded the 2008 Chris R. Tame Memorial Prize by the United Kingdom's Libertarian Alliance for his essay, "Free Enterprise: The Antidote to Corporate Plutocracy."
00:05 Publié dans Entretiens, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entretiensd, etats-unis, dissidence américaine, anarchisme, contestation, anti-système, keith preston | |
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