Une étude anglaise met en exergue le lien direct entre coupes budgétaires et révoltes sociales. Les auteurs, sociologues de l’université du Kent, prédisent l’augmentation des émeutes, des manifestations et des grèves, au Royaume-Uni et ailleurs en Europe, dans les prochains mois.
jeudi, 09 février 2012
Une vague d’émeutes à venir en Europe ?
Une vague d’émeutes à venir en Europe ?
Les Européens pourront-ils supporter la course à l’austérité qui sévit actuellement dans en Europe? Une étude anglaise “More cutbacks mean more riots”, (“Une hausse des coupes budgétaires entraîne une augmentations des émeutes”), publiée cette semaine, analyse les liens entre les coupes budgétaires et les révoltes sociales. Alors que le nombre de manifestations constatées en Europe et dans le monde en 2011 a battu tous les records, cette étude donne des éléments de réponse.
Emeutes, délinquance et assassinats
Le sociologue Peter Taylor-Gooby de l’université du Kent s’est d’abord appuyé sur les travaux des économistes Jacopo Ponticelli et Hans-Joachim Voth. Ils avaient souligné en août dernier une forte corrélation entre les périodes de réductions budgétaires et celles d’augmentation de l’”instabilité” sociale, à savoir les émeutes et manifestations ainsi que la délinquance et les assassinats constatés.
Comme le montre le schéma ci-dessus, le nombre d’événements augmente toujours en période de coupes budgétaires. Lorsque les réductions de dépenses dépassent les 2% du PIB, l’instabilité grimpe de manière significative. Et lorsque ce seuil dépasse les 3%, on constate jusqu’à un doublement des indicateurs choisis.
Les coupes sociales à éviter
Le professeur Peter Taylor-Gooby a, lui, tenté de comprendre quelles dépenses supprimées engendrent cette instabilité. Il s’est penché sur les conséquences sociales des réductions de budgets réalisées dans 26 pays, principalement européens*, entre 1980 et 2005.
Premier constat: les phases de réduction des dépenses ne correspondent pas toujours à des périodes d’émeutes. En elle-même, l’austérité ne serait donc pas facteur de révolte sociale si l’on en croit les événements depuis 1980.
L’étude montre, par contre, que les vagues de privatisations “qui privent une partie de la population de l’accès aux services publics”, les coupes brutales dans les “amortisseurs sociaux” ainsi que les phases d’augmentation de la pauvreté, engendrent systématiquement un regain de désordre social. Une invitation, selon l’auteur, à modérer les coupes dans les budgets sociaux lorsque les économies sont mises à la diète.
Bien sûr, Peter Taylor-Gooby rappelle que les manifestations recensées ne visent pas forcément les politiques gouvernementales en matière sociale, mais peuvent être liées à des contextes locaux. Même si certaines émeutes ont été retirées des données, comme celles dénonçant les décisions gouvernementales de politique étrangère, ces biais restent importants. Par ailleurs, la manifestation est un fait social qui prend des significations différentes selon les pays. Ces corrélations sont donc à prendre avec des pincettes.
Mais l’auteur du rapport n’hésite pas à s’inquiéter des événements à venir au Royaume-Uni, où sont organisées des coupes budgétaires sans précédent. Il fait le lien entre ces réductions de budget et les semaines d’émeutes qui ont secoué le pays l’été dernier:
Ce sont les quartiers les plus pauvres qui ont vécu les pires émeutes. Le tout s’est suivi de manifestations records contre la politique du gouvernement, notamment la réduction des retraites.
Selon lui, toute l’Europe est menacée:
En 2012 nous verrons une augmentation de la pauvreté, une réduction de la sécurité de l’emploi et davantage de privatisations et de coupes dans les budgets sociaux. Nous assisterons donc aussi à plus d’émeutes, de manifestations et de grèves.
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Russie: rapport de force
Russie: rapport de force
par Alexandre LATSA
Ex: http://fr.rian.ru/
Moscou et la Russie toute entière ont encore connu une grande journée de manifestations le samedi 4 février 2012. Il était intéressant d’observer ces manifestations et de les comparer aux manifestations de décembre 2011. Une première grande manifestation de l’opposition avait eu lien le 10 décembre 2011 sur la place Bolotnaya à Moscou, regroupant entre 35 et 45.000 personnes. Beaucoup de manifestants contestaient les résultats des dernières élections législatives, mais le meeting s’était rapidement transformé en un meeting anti-Poutine.
Le succès de cette première manifestation a incité un certain nombre de personnalités de l’opposition politique, de leaders de mouvements et d’associations mais également de membres de la société civile (blogueurs, journalistes) à créer un mouvement protestataire de fond avec deux revendications principales: annuler les élections législatives et surtout exiger le départ du premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, Vladimir Poutine.
Dans cet élan, le 24 décembre, une seconde grande journée de contestation a été organisée à Moscou et dans toute la Russie afin de maintenir la pression et d’annoncer un grand mouvement de protestation durant le mois de février, destiné à faire vaciller le pouvoir de Russie Unie, et à forcer les autorités à tenir compte des revendications des manifestants.
Cette seconde grande journée de mobilisation n’aura été finalement un succès qu’à Moscou, car le 24 décembre, en province et même à Saint-Pétersbourg, la mobilisation aura été bien plus faible que le 10 décembre. Mais à Moscou, la manifestation qui a eu lieu sur l’avenue Sakharov a réuni sans doute près de 50.000 personnes, soit plus que lors de la manifestation du 10 décembre.
Encouragés par ce succès Moscovite, les organisateurs prévoyaient déjà l’Armageddon pour la rentrée 2012. Ceux-ci avaient réservé les emplacements du 10 et du 24 décembre pour la manifestation du 04 février. Le charismatique blogueur nationaliste-libéral Alexey Navalny, une des figures de ce mouvement de contestation, avait annoncé la couleur en affirmant avant le rassemblement du 4 février 2012: "La prochaine fois, nous allons faire descendre un million de personnes dans les rues de Moscou".
Pourtant la réalité des manifestations de samedi dernier a été toute autre, puisque ce sont moins de 260.000 manifestants qui ont choisi de politiser activement leur samedi 4 février dans le pays, à travers une centaine d’événements. Cette journée du 4 février semble bien marquer le début de la campagne électorale pour les présidentielles.
Contrairement à certains grands titres de la presse Française, la province n’a pas manifesté contre Poutine mais plutôt pour Poutine. Faisons un tour d’horizon des rapports de force à travers le pays, pendant ces manifestations du 4 février:
A Koursk, 5.000 personnes ont défilé pour Poutine contre 7.000 à Briansk 7et 3.000 a Novgorod. Dans ces trois ville l’opposition n’a pas pu rassembler plus d’une 50aine de personnes. A Voronej, 12.000 manifestants ont soutenu le pouvoir, l’opposition a rassemblé 1.000 personnes. A Tambov, 500 pour et 300 contre. A Nijni-Novgorod, 1.000 personnes ont réclamé des élections honnêtes. Vers la Volga, à Oulianovsk 5.000 personnes ont soutenu le premier ministre, l’opposition à elle rassemblé prés de 300 personnes. A Penza, le meeting pro-Poutine a rassemblé 3.000 personnes contre 300 pour l’opposition. A Saransk, 7.000 pro-Poutine ont défilé. Dans le centre du pays, A Kazan seuls 300 militants de l’opposition ont défilé. A Oufa en Bachkirie, un meeting de soutien à Vladimir Poutine a attiré environ 5.500 personnes, contre 800 pour celui de l’opposition. Dans l’Oural, à Iekaterinbourg: les pro-Poutine ont initié le mouvement un peu plus tôt puisque le 28 janvier de 6 à 7.000 manifestants avaient manifesté leur soutien à Vladimir Poutine. Les opposants à Vladimir Poutine ont eux rassemblé ce samedi 4 février près de 3.000 personnes dans la même ville. A Tcheliabinsk, 4.000 personnes ont défilé en soutien du pouvoir, contre 800 pour l’opposition. A Kourgan, seuls 4.000 pro-Poutine ont défilé alors qu’à Perm l’opposition a rassemblé 2.000 manifestants.
En Sibérie, à Novossibirsk, l’opposition a rassemblé 1.500 personnes contre 3.000 le 10 décembre. A Kemerovo le meeting de soutien au pouvoir a rassemblé 1.000 personnes contre 300 pour le meeting d’opposition. A Omsk environ 6.000 personnes ont participé à une manifestation de soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition a mobilisé 2.000 personnes. A Irkoutsk, l’opposition a rassemblé entre 300 et 400 personnes. A Kyzyl ce sont prés de 1.500 personnes qui se sont rassemblées en soutien du premier ministre. A Krasnoïarsk, 4.000 militants pro- Poutine ont manifesté contre 700 pour l’opposition.
Le sud s’est faiblement mobilisé, à Krasnodar, 500 personnes ont défilé pour des élections honnêtes, 800 à Samara, 300 à Saratov et 1.000 à Rostov. Rostov ou prés de 4.000 partisans pro Poutine ont également défilé. A Astrakhan 4.000 manifestants ont soutenu le premier ministre, et 150 l’opposition. Enfin dans le Caucase, seulement 500 personnes sont descendues dans la rue, le plus gros meeting étant celui de soutien au premier ministre en Karachevo-Cherkessie, qui a réuni près de 350 participants.
En Extrême-Orient, 3.500 personnes ont défilé à Petropavlovsk Kamtchatka en soutien de Vladimir Poutine, l’opposition n’ayant réuni que 200 personnes. L’opposition a également réuni 300 personnes à Khabarovsk. 50 à Magadan et 200 à Vladivostok, alors que 600 supporters du premier ministre ont manifesté à Birobidjan. Enfin 1.500 personnes ont manifesté en soutien du premier ministre en république de Komi, et plus d’un millier à Narïan-Mar la capitale du district autonome Nénet. A Blagoveschensk, 1.000 manifestants ont apporté leur soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition réunissait environ 150 personnes.
Les meetings d’oppositions étaient du reste souvent organisés par le parti communiste, le parti libéral-démocrate de Vladimir Jirinovski ou le parti d’opposition libéral Iabloko.
(Sources: Ridus, Kommersant, Ria-Novosti et Kommersant).
Mais la grande question concernait la nature et l’importance de la mobilisation à Moscou et Saint-Pétersbourg. A Saint-Pétersbourg, la manifestation d’opposition n’a réuni que 3.000 personnes contre 4.000 le 24 décembre dernier, et 10.000 le 10 décembre. A Moscou sur la place Bolotnaya, là ou la manifestation du 10 décembre avait eu lieu, ce sont 50 à 60.000 personnes qui se sont rassemblées, soit sensiblement le même nombre que le 10 décembre dernier, ce qui laisse penser que l’opposition contestataire a fait le plein dans la capitale. Sur l’avenue Sakharov, la seconde manifestation n’a attiré que 150 personnes, sur les 30.000 qui étaient attendues. Par contre un meeting de soutien à Vladimir Poutine a réuni plus de 100.000 personnes sur le mont de la victoire (voir photos ici et un film la à partir de 1:10). Cette manifestation se voulait une manifestation conservatrice, pour un pouvoir fort et sur le thème: "nous avons quelque chose à perdre". Les différents orateurs et organisateurs du meeting (Serguey Kourganian, Maksim Shevshenko, Nikolaï Starikov, Tatyana Tarassova, Alexandre Douguine, Michael Leontiev...) ont insisté sur la nécessité pour la Russie de se préserver de la peste orange, tout en appelant à des élections honnêtes.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette journée de manifestation?
1/ Tout d’abord que l’opposition contestataire qui défile depuis le 04 décembre ne peut plus désormais prétendre représenter la voix du peuple puisque de nombreux rassemblements populaires ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, en faveur d’un Vladimir Poutine qui vient tout juste de rentrer en campagne présidentielle.
2/ En l’espace d’une semaine, le front contestataire s’est totalement fissuré. Non seulement il n’a plus le monopole de la rue, mais il est désormais évident que le pays réel s’est réveillé et va faire entendre sa voix. Les partis politiques sont mobilisés pour la campagne présidentielle.
3/ Le front d’opposition contestataire qui a rassemblé tant des mouvements libéraux, nationalistes, d’ultra-gauche, anarchistes, tiers-mondistes, monarchistes que des membres de la société civile n’a pas créé de mouvement unifié. Sans programme et sans candidat, ce front né pendant les manifestations de décembre 2011 semble être amené a disparaître à très court terme, surtout lorsque certains des leaders politiques (notamment extrémistes de gauche) appellent publiquement a une révolution orange en Russie, ce que la très grande majorité des russes ne souhaite pas.
4/ Les manifestants anti-Poutine se seraient sans doute bien passés de l’encombrant soutien du terroriste Dokou Oumarov, qui a appelé a une trêve des attentats en Russie contre les civils russes, car ceux-ci manifestent contre Vladimir Poutine.
5/ La société civile russe tant décriée a montré sa capacité à se mobiliser et à défiler sans incidents. Pour autant, on est loin de la mobilisation incroyable qui a accompagné la ceinture de la vierge en décembre dernier, et qui a mobilisé 3 millions de russes à travers tout le pays.
6/ Mention spéciale a l'agence AP qui a réussi a comptabiliser 20.000 manifestants a la manifestation pro-Poutine, et enfin au Parisien qui illustre la manifestation d'opposition avec des photos de la manifestation pro-Poutine, ce qui a valu au journal une pleine page dans la presse russe :)
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.
* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.
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Thoughts on Debt Repudiation
Thoughts on Debt Repudiation
By Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com/
In Ancient Athens, debtors who were unable to pay their creditors lost their land and were reduced to serfs who had to give their landlords one sixth of their produce in perpetuity. If the debt exceeded the debtor’s total assets, he and his family were reduced to slavery. A debtor could also become a slave by pledging his personal freedom for his debts.
By the 6th century BC, serfdom and slavery had become so widespread in Athens that the small landowners and militia men who were the backbone of Athenian society were disappearing. Wealth and power were becoming concentrated in the hands of a few families through the black arts of usury. Athens was thus in danger of losing the freedom guaranteed by its large, landed middle class, which was increasingly unable to resist the power of the rising plutocratic elite.
Thus to preserve republican government, the Athenian lawmaker Solon (c. 638 BCE–558 BCE) instituted the Seisachtheia, from seiein, to shake, and achthos, burden, i.e., to shake off the burden of debt. Solon’s debt repudiation cancelled all outstanding debts, emancipated all slaves and serfs, and returned all property seized by creditors. Solon also instituted a legal limit to property size, to prevent the concentration of land into the hands of a few wealthy families.
Similar forces were at work in the Roman Republic. Debtors who defaulted could lose their property, their freedom, and even their lives to usurers. This led to the concentration of power and property in the hands of the few and the decline of the small farmers and legionaries who were the foundation and strength of the Republic.
Rome, unfortunately, lacked a statesman with the vision of Solon. There was no wholesale debt repudiation, but some palliative measures were passed. For example, one of the provisions of the Lex Licinia Sextia of 376 BCE was the distribution of captured lands to establish small farms. The Lex Poetelia Paprina of 326 BCE abolished debt bondage (nexum). But, as Brooks Adams summarizes so compellingly, the unrelieved march of usury—along with deflation and cheap slave labor—was one of the chief causes of the destruction of Roman freedom. (See Brooks Adams, “The Romans [2]” and my own “Brooks Adams on the Romans [3].”)
Debt repudiation is also described in the book of Leviticus, where it is instituted on a 50 year cycle. In Leviticus 25:10, it is commanded: “Consecrate the fiftieth year and proclaim liberty throughout the land unto all the inhabitants thereof: it shall be a Jubilee unto you—and you shall return every man unto his own clan, you shall return every man to his family.” This is taken to mean the abolition of debt slavery and indentured servitude. The Jubilee is also connected with land reform. In Leviticus 25:23 we read: “The land must not be sold permanently, for the land belongs to me. You are only foreigners, my tenant farmers.” In Leviticus 27:21 we read: “When the field reverts in the Jubilee year it shall become holy unto the LORD, as a field set apart; and it shall become owned by the priests.”
The purpose of the Jubilee seems to be the prevention of the concentration of land (the primary form of wealth in pastoral and agricultural societies) in the hands of a few families through usury, which results in the loss of land and liberty for debtors who cannot pay. Presumably, after the Jubilee, when land reverts to God (under the administration of the priests), it is again divided up among small farmers, including newly freed slaves and indentured servants. The idea that all men are tenant farmers of God means that no men should be tenant farmers of other men, which is a strong affirmation of the idea of a society of small, independent farmers. (It is ironic that the ancient Jews argued against usury and debt slavery and in favor of agrarian populism, given the economic profile they later assumed as urban money-lenders, traders, and professionals. Apparently Jews had become an overwhelmingly urban and non-agrarian people by late antiquity.)
The common assumption of the Solonic Seisachtheia and the Biblical Jubilee is that freedom is a high political value. Freedom, moreover, is best secured by a society in which as many men as possible are free and able to support themselves on their own land. Freedom requires private property that is widely distributed. Over time, however, debt and foreclosure lead to the concentration of wealth and power into the hands of the few, leading to the loss of freedom. Thus the preservation of freedom requires wholesale debt repudiation
The fate of debtors has become easier over the centuries. Debt slavery and serfdom are no more. Debtors’ prisons were abolished in the United States beginning in 1833 and in the United Kingdom in 1869. Bankruptcy laws allow people to escape crushing burdens of debt.
The moral premise of bankruptcy laws is that individuals should not have their lives and prospects ruined by financial mistakes. Society as a whole is better off if a man can shake off his debts and focus on the future: pursue an education, start a family, start a business, etc.
But if it is right for individuals to shake off their own debts, then it is certainly right to shake off the debts imposed upon us by others, including people who are long dead, i.e., public debts. Life is lived forward. Ascending life should not be shackled by the dead weight and accumulated mistakes and debts of the past.
Debt may no longer lead to slavery or prison. But debt still corrodes freedom is subtler ways. Those who are self-employed have more liberty of thought and action than employees, who are pressured to conform to the opinions and tastes of their employers. For the same reasons, property owners are freer than renters. And debt and foreclosure are the major factors in turning the self-employed into employees and property owners into renters. Thus if we wish to reestablish a society with a large middle class of self-employed farmers and businessmen, we need to revisit the idea of debt repudiation.
America’s national debt is now beyond $15 trillion and counting. The debt now approaches $50,000 per American citizen, $135,000 per taxpayer. Unless we have radical change, it will only get bigger. And in addition to paying those debts, taxpayers will also have to fund Social Security, Medicare, and Prescription Drug liabilities approaching $120 trillion and counting. That means that every white baby born today is saddled with $1.2 million in federal debts and liabilities (provided that he becomes a producer not a parasite). And this does not include state and local government debts.
But ask yourself: when a pregnant Mexican sneaks across the border to drop her “anchor baby,” is she bringing America another taxpayer to assume $1.2 million in debts and liabilities run up by Gringo politicians? Or is she here to add to the burdens that must be borne by white children?
Remember this when the eyes of immigration apologists grow moist describing the travails of hard-working people from around the globe who only wish to “contribute” to the great American experiment. Are they here to contribute more than $1.2 million apiece? Obviously not. They are coming to take, not contribute. They are coming to add to our burdens, not share them. Ultimately, they are coming here to replace us and our posterity. And when they are the majority, they are not going to go on laboring to feed and medicate old white people. They are going to pull the plug and take care of their own.
In addition to public debt, Americans also have trillions of dollars in personal debts, primarily in the form of credit cards, home mortgages, and student loans, some of them accruing interest at ruinous rates.
Nobody seriously thinks that all of these debts will be repaid. It is not a question of whether they will be repudiated, but how. The most likely method will be the devaluation (inflation) of the dollar. Someday, you might have the choice of paying $100,000 to pay off your student loans or to buy a cup of coffee. And since we’ll always be able to buy a cup of coffee, maybe hyperinflation would not be such a scary prospect, except that it creates economic and social chaos.
Beyond that, inflation is deeply unfair. When the currency is inflated, it is not all devalued at once. Instead, huge amounts of money are handed over to politically connected insiders. When they spend this money, it has the purchasing power of the previous day’s non-inflated currency. But with every subsequent transaction, as the value of the money is discounted, its purchasing power drops. So the first man who gets to spend a $100 bill can buy a nice dinner for two, but the last man who spends it can’t afford a taco. That can only lead to further concentration of wealth in the hands of parasites.
From a White Nationalist point of view, the most important thing is to accomplish debt repudiation with a minimum of interference in the real economy, particularly the core biological functions of the economy: the preservation and reproduction of our race. We cannot have bursting silos and empty stomachs. We can’t have creditors seizing real assets for merely notional debts.
But before we deal with practical questions, we need to deal with the moral question of the rightness of debt repudiation.
Two points of clarification: First, I am not arguing for the wholesale repudiation of debts between individuals or businesses. Sometimes such debts need to be repudiated, but this can be handled with existing bankruptcy laws.
Second, I am not arguing for the wholesale repudiation of Social Security, Medicare, and other such entitlements. I believe that these sorts of programs ought to exist in some form. The existing programs should simply be improved, not abolished.
What I specifically wish to establish is the morality of repudiating government debts and all private debts to banks.
Ultimately, only the ends justify the means, and in this case, debt repudiation is justified as the means to restore and preserve a society with widely distributed, securely held private property, which is the foundation of a large and powerful middle class. Aristotle argued that such a society best equips the majority to resist the tyranny of elites, although Aristotle could not have imagined the ultimate in tyranny: an elite so wicked that it would work for the destruction and replacement of its own people.
But debt repudiation would not merely help preserve our people. It would also simultaneously strike a blow against our enemies, who are deeply invested in the financial sector of the economy.
Let’s deal with government debts first. The moral principle behind public debt is that governments, acting in the common good of the people, can create collective obligations, such as laws, treaties, or debts. Although one can question whether many government policies really are in the common good, I accept the underlying principle that there are collective goods that can justify collective obligations.
My question is: Why do governments need to go into debt in the first place? Why do governments have to borrow money at all when they can either (a) print it, or (b) raise it through taxation?
In the past, currency consisted of scarce bits of shiny metal. If the government needed more of these bits than it could raise by taxation, it had to go to people with hoards of coins and borrow them at interest.
But in today’s world, in which governments can simply print money, why is there any need to borrow it from banks? Particularly when the banks themselves just make up the money they lend out.
Thus my argument is simply that public debt is wrong because it is not necessary. It is, therefore, fraudulent to justify public debt in the name of the common good. Public debt is actually a way of making the society as a whole—specifically, the taxpayers—subservient to private interests (banks) and even to alien peoples (market dominant minorities, foreign governments).
But a free people should serve its own interests—and, I would argue, the higher interests of life—not foreign interests or private interests. Such debts should, therefore, be repudiated.
As for the foreign governments holding US bonds, we should offer them the following compensation. They can keep all the factories that American businesses have built over there, and they can use them for domestic production. Because debt repudiation should go hand in hand with the restoration of economic nationalism, including tariffs on imported manufactured goods. So businesses that wish to sell products in the United States should have to manufacture them here.
As for the repudiation of debts to banks: this is necessary, because existing debts can never be repaid, and it is moral for the reasons already laid out above. Beyond that, it is morally absurd to hold that banks, which create money out of nothing, have a right to demand the repayment of their principal plus interest. In the end, however, the case for the repudiation of bank debt rests on the existence of a viable alternative financial system, some elements of which I have sketched in my essay “Money for Nothing [4].”
The repudiation of government and individual debts should be a political imperative for White Nationalists. When White Republics emerge, we will of course repudiate the debts of predecessor states. But even within the present system debt repudiation should be stressed by White Nationalists, for it would prove a very popular political plank. Debt repudiation would also be useful to break White Nationalists away from the dead ends of Republican conservatism and “free market” economic orthodoxy.
Of course the primary aim of White Nationalism is to secure the existence of our people and a future for white children. But if that does not get people’s attention, then promising to cancel their credit card, student loan, and home mortgage debts definitely will.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/02/thoughts-on-debt-repudiation/
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mercredi, 08 février 2012
Lavrov psychanalyse le bloc BAO: Syrie, ONU, vetos, “hystérie”…
Lavrov psychanalyse le bloc BAO: Syrie, ONU, vetos, “hystérie”…
Ex: http://mbm.hautetfort.com/
Le flegmatique et inflexible ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov a du tout de même laisser percer son incrédulité, en qualifiant assez justement d’“hystériques” (en plus d'être “indécentes”) les réactions occidentales, du bloc BAO, après le double veto chinois et russe au Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question syrienne. Le mot est bien choisi dans la mesure où il renvoie au vocabulaire de la psychiatrie, car c’est évidemment à ce niveau qu'évolue aujourd’hui la pensées lobotomisée, et par conséquent pavlovienne réduite aux acquêts d’une diplomatie compulsive, des susdites diplomaties du bloc. On y trouve pêle-mêle l’élégance suffisante du Quai, l’élégance flegmatique du Foreign Office et l’élégance arrogante du département d’Etat, pour une fois réunies dans un même réflexe, face à l’échec d’un arrangement du type “No-Fly-Zone” (en Syrie), sorte de vol au-dessus d’un nid de coucous (dito, le film)…
L’agence Novosti rapporte, selon sa concision habituelle, le commentaire du ministre Lavrov.
«Les commentaires hystériques qui fusent suite au véto russo-chinois contre la résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie visent à masquer la vraie nature des événements en cours dans le pays, a déclaré lundi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. “Il me semble qu'à l'aide de ces déclarations hystériques, on essaie surtout de cacher l'essentiel des événements qui ont eu lieu et sont actuellement en cours. Et l'essentiel, c'est qu'en Syrie, il y a plusieurs sources de violence”, a insisté M.Lavrov au terme de négociations avec son homologue bahreïni.
»“Selon le proverbe, celui qui est en colère a rarement raison”, a ajouté M. Lavrov.»
…Ou bien, certes, autres phrases proverbiales, “tout ce qui est excessif est dérisoire” (ou “tout ce qui est excessif est insignifiant”), ou “tout ce qui est exagéré” est insignifiant/dérisoire, etc. Mais nous sommes en vérité bien loin, bien au-delà du domaine proverbial et de la citation. Les exclamations américanistes-occidentalistes, – l’ambassadeur US à l’ONU “dégoûtée”, le “c’est une mascarade” d’Hillary Clinton ou le “c’est un scandale” d’Alain Juppé, – témoignent plus de l’état de leurs psychologies (ne parlons pas d'esprits) que de la vérité d’une situation, à l’ONU ou en Syrie. Inutile d’épiloguer sur cette situation du point de vue politique et diplomatique, laquelle évolue comme une duplication ébouriffante et effectivement pathologique dans les esprits américanistes-occidentalistes de la situation libyenne (même “hystérie” au vu des massacres de Kadhafi, pour aboutir à la situation actuelle, Kadhafi liquidé, désordre institutionnalisé en Libye, massacres originels devenus incertains et sans aucune assurance de la culpabilité de quiconque). (Sur ce point de la situation, l’article de Pépé Escobar du 4 février 2012 fait l’affaire.)
Nous sommes bien au-delà de la machination et de la manœuvre, puisque tout le monde sait parfaitement ce que chacun cherche dans cette aventure et qu’il est question d’observer les attitudes en fonction de cela ; la machination et la manœuvre existent évidemment, et nul n’est dupe à cet égard, et nul n’en ignore rien, et par conséquent cet aspect-là des choses est réglé. Beaucoup plus importantes, la couleur des réactions du bloc BAO, l’humeur effectivement “hystérique” qu’on ressent à partir de toutes les chancelleries des pays du bloc BAO après les avoir constatées autour de la table ronde du Conseil de Sécurité. Le docteur Lavrov n’est certes pas allé assez loin dans son diagnostic.
On se trouve devant une pure réaction d’une psychologie commune et également malade. Il s’agit de forcer les évènements à avoir le sens et la vertu dont le discours virtualiste du bloc BAO veut absolument les parer, – parce que le bloc croit effectivement à ce sens et à cette vertu, et qu’il y croit tellement fort qu’il est prêt à employer les bombes et les avions qui vont bien (plutôt des Rafale que l’Inde préfère, que des JSF que personne n’a jamais vus) pour forcer les évènements à s’y conformer. Il n’est pas, il n’est plus question de domination de l’un sur l’autre, de pression hégémoniques à l’intérieur du bloc, etc. Tous sont égaux et unis et jamais sans doute les avant-garde révolutionnaires que sont les diplomaties des pays du bloc BAO n’ont été aussi égales dans l’exécution des consignes du Système. Ce n’est plus Washington qui mène la danse, ni l’OTAN, ni les Anglo-Saxons, mais bien un unisson général des réactions effectivement “hystériques”. A cet égard, la véritable haine (le mot est d’emploi nécessaire ici) qui a éclaté contre Russes et Chinois samedi à l’ONU, le temps de l'une ou l'autre réplique annonciatrice d'une sorte de nervous breakdown, est la haine du fou contre celui qui lui dénie l’accès à l’univers que son esprit enfiévré dessine pour la satisfaction, qui frôle le besoin extatique, de ses pulsions moralisantes .
Tout cela ne crée pas une politique, ni des armées libératrices, ni les moyens d’intervenir en toute impunité, certes. Dans la vérité des situations, le bloc BAO, avec ses discours enfiévrés et ses bataillons de commentateurs complaisants (la presse-Système n’est pas en reste d’hystérie à cet égard), est bien loin, et même de plus en plus loin de pouvoir répéter, avec la même impunité énervée et agressive, la catastrophe libyenne en Syrie. De ce côté, la situation est “ouverte”. Ce qui est impressionnant, effectivement, c’est la pathologie de la psychologie qu’a révélée la séquence du vote de l’ONU. Elle nous indique que les créatures du Système que sont les directions politiques des pays du bloc BAO, et particulièrement les diplomaties habituées à la sophistication de la pensée et du langage, ne sont effectivement pas loin du nervous breakdown. Ce ne sont pas les vetos russe et chinois qui sont les vrais responsables, mais bien la main de fer du Système qui les oblige à poursuivre leur narrative jusqu’au bout, malgré les heurts de plus en plus violents, de plus en plus déstabilisants, de plus en plus déstructurants, avec la réalité des choses et la vérité des situations.
16:14 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, onu, géopolitique, russie, syrie, méditerranée | |
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Währungskrieg: Richtet sich das Erdölembargo wirklich gegen den Iran?
Währungskrieg: Richtet sich das Erdölembargo wirklich gegen den Iran?
Mahdi Darius Nazemroaya
Gegen wen richtet sich das sogenannte »Erdöl-Embargo« der Europäischen Union eigentlich wirklich? – Hierbei geht es in Wahrheit um eine wichtige geostrategische Frage. Teheran verurteilte die EU-Maßnahmen gegen den Iran nicht nur als kontraproduktiv, sondern richtete an die Adresse der EU auch die Warnung, das EU-Erdölimportembargo werde diese Länder und ihre Volkswirtschaften stärker treffen als den Iran. Aber ist diese Warnung an die führenden Politiker der EU, die neuen Sanktionen seien unsinnig und richteten sich gegen ihre nationalen Interessen und die Interessen der EU, wirklich berechtigt? Wer wird letzten Endes von den Ereignissen, die mit diesem Schritt in Gang gesetzt wurden, profitieren?
Erdölembargos gegen den Iran sind nichts Neues
1951 verstaatlichte die iranische Regierung unter Ministerpräsident Mohammed Mossadegh mit Zustimmung des iranischen Parlaments die Erdölindustrie des Landes. Als Folge dieses Schrittes blockierte Großbritannien die Hoheitsgewässer und die Häfen des Iran mit seiner Kriegsmarine und verhinderte so, dass der Iran Erdöl exportieren konnte. Zugleich brachten die Briten mit militärischen Mitteln den Handel des Iran zum Erliegen. London fror iranische Vermögen ein und versuchte das Land über Sanktionen zu isolieren. Die Regierung Dr. Mossadeghs war demokratisch gewählt worden und konnte von den Briten deshalb im Inland nicht so einfach in den Schmutz gezogen werden. Daher stellten sie Mossadegh als Vasall der Sowjetunion dar, der zusammen mit seinen marxistischen Verbündeten den Iran in ein kommunistisches Land verwandeln wolle.
Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/mahdi-darius-nazemroaya/waehrungskrieg-gegen-wen-richtet-sich-das-eu-erdoelembargo-gegen-den-iran-wirklich-.html
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Rebellion numéro 51

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The communitarian critique of liberalism left and right
The communitarian critique of liberalism left and right
by Graham Lister
Ex: http://majorityrights.com/
For the philosophical communitarian, the Sartrean cogito, spontaneously reinventing itself ex nihilo, permanently free to choose and revise its definition of the good, is a fiction that pervades all modern liberalism. From Hobbes, Locke and Kant, through to Mill and Rawls, the rootless, solitary and “unencumbered self”, as Michael Sandel describes it, prior to and independent of its ends and rationally deliberating on the value of its voluntary attachments, is adopted as the starting point of social analysis.
This conception of the subject, it is argued, precludes from the start the possibility of genuinely communal forms of association, of “constitutive” communities “bound by moral ties antecedent to choice”. This is why communitarians stress the cultural constitution of the subject, the way the individual forms his or her identity, sense of self, and intuitive system of values by inheriting and passing on an unchosen legacy of collective orientations, shared meanings and standards, networks of kinship and pre-contractual forms of solidarity which are a prerequisite for, rather than the outcome of, the subject’s capacity for moral commitment.
Rising discontinuity is accompanied by the diversity of visible cultures and lifestyles. This is promoted by the density of urban populations, high social mobility and change, unprecedented choice for the individual consumer - albeit at the potential cost of a rapid decline in the overall diversity of our natural stocks - and the impact of transport and communications technology, especially on the tourist industry. Exposure to different forms of life, particularly those that are too exclusive or stylized to permit participatory understanding by outsiders, inevitably creates a sense of cultural relativism. Where ethnic, class, national and religious traditions do intermingle and combine, discrete cultural narratives are severed or reinvented, and hybrid cultural forms emerge which lack historical precedent, thus weakening the constitutive bonds between generations.
There is also the well-documented impact of the mass media, another factor which has served to heighten many of the trends already noted. The entertainment media have encouraged the privatization of society and the decline of face-to-face interaction through which communal narratives are reaffirmed and passed on. The proliferation of sophisticated images has blurred the boundaries between the real and the imaginary and saturated social life with ubiquitous representations of novelty and difference, representations which typically incorporate easily identifiable elements of ordinary life and recycle them in impossibly exotic, erotic, and alluringly faultless images. Moral and cultural relativism reflects the success with which the media has, by providing simulated substitutes for human interaction, made us wide-eyed strangers to those lives and cultures whose basic elements - from the mundane aspects of work and play, to the feelings and puzzles which human existence gives rise to - we all share in common.
At the same time, our insatiable appetite for remote and alien experience has attenuated our capacity to recover something of the child’s original wonder at the everyday world, to yield to a curiosity for the most familiar aspects of our surroundings, to find joy in the simple passage of the seasons, to marvel at the growth of children, to renew our affections and attachments without the aid of imported novelty and change.
Today’s “imaginative hedonism”, this limitless and self-gratifying appetite for rootless novelty and conquest which seems so hostile to our need to re-establish an ethic of self-limitation, is not a “postmodern” phenomenon, as is largely assumed, but is better described as a characteristic of “hyper-modernity”, in which society has failed to steer the emancipatory dynamic of modernity towards a political end. Daniel Bell saw it as a radical extension of the trends in modernist culture itself, reinforced by the hedonistic compensatory mechanisms of organized capitalism. Christopher Lasch believed its origins lie in our failure to achieve psychological individuation, a process demanding that we repudiate our memories of pre-natal bliss and find connections with a world that is independent of our wishes yet responsive to our needs. Robert Bellah and his colleagues identified the clear emergence of this “expressive individualism” in nineteenth-century America, contrasting it with a scientific culture of utilitarian calculation to which it was both a reaction and a complement. And with greater precision, Colin Campbell has located the religious source of the consumerist outlook in the Pietist strand of the same Protestant ethic that helped generate the entrepreneurial spirit of capitalism.
For the philosophical communitarians, then, it is the cultural and historical heritage of individuals, their identities as “bearers of a tradition”, which provides the moral particularity essential for an authentic life. In MacIntyre’s account, it is the roles and attachments of one’s family, one’s profession, one’s city or nation, which incur “a variety of debts, inheritances, rightful expectations and obligations” that “constitute the given of my life, my moral starting point”.
This theme is taken up by Sandel, who rejects what he refers to as liberalism’s depiction of a “deontological” self whose identity is never tied to its aims or attachments. He writes:
“We cannot regard ourselves as independent in this way without great cost to those loyalties and convictions whose moral force consists partly in the fact that living by them is inseparable from understanding ourselves as the particular persons we are.
... Allegiances such as these … go beyond the obligations I voluntarily incur and the ‘natural duties’ I owe to human beings as such. They allow that to some I owe more than justice requires or even permits, not by reason of agreements I have made but instead in virtue of those more or less enduring attachments and commitments which taken together partly define the person I am”.
A person without such constitutive attachments, Sandel continues, would be lacking in moral character and depth:
“For to have character is to know that I move in a history I neither summon nor command, which carries consequences none the less for my choices and conduct. It draws me closer to some and more distant from others; it makes some aims more appropriate, others less so”.
The “deontological self” which is the starting point to liberal contract theory is, by contrast, a self so bereft of character that it is incapable of self-knowledge, and therefore self-direction. Being “unencumbered” by its conception of the good, having no attributes and aims other than those it has voluntarily chosen, its enquiry into its own motives and ends “can only be an exercise in arbitrariness”. Sandel’s belief that “some relative fixity of character appears essential to prevent the lapse into arbitrariness which the deontological self is unable to avoid”, is shared by MacIntyre, who sees the work of Sartre as the epitome of this liberal individualism. Should we follow MacIntyre and dispense with Sartre’s existentialism for depicting “a self that can have no history”, that is “entirely distinct from any particular social role which it may happen to assume”, and that creates a human life “composed of discrete actions which lead nowhere, which have no order”?
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00:05 Publié dans Philosophie, Sociologie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sociologie, philosophie, théorie politique, politologie, sciences politiques, communaté, communautarisme | |
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La Turquie fait pression, Ankara pousse ses pions
La Turquie fait pression, Ankara pousse ses pions
Ex: http://infonatio.unblog.fr/
Au moment ou François Bayrou est vu par certains analystes politiques comme le possible adversaire de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le candidat du Modem a estimé aujourd’hui, comme Bruno Gollnisch de longue date –voir notre article en date du 22 décembre dernier – que «ce n’est pas à la loi d’écrire l’Histoire, encore moins l’Histoire d’autres pays ». M. Bayrou entendait réagir à l’adoption hier par le Sénat -par 127 voix contre 86- de la proposition de loi de l’UMP Valérie Boyer que nous évoquions alors, pénalisant la négation du génocide arménien. « C’est une faute contre ce que doit être la loi dans la République française », a-t-il dit sur RTL, « d’autant plus que nous avons déjà reconnu le génocide arménien ». « Que Nicolas Sarkozy et François Hollande aient tous les deux soutenu, par leurs élus, cette loi, me paraît une faute et une erreur contre la loi et contre la France. »
La proposition prévoit un an de prison et 45.000 euros d’amende en cas de contestation ou de minimisation de façon outrancière d’un génocide reconnu par la loi française. Deux génocides, celui des Juifs pendantla Seconde guerre mondiale et celui des Arméniens (depuis 2001), sont reconnus officiellement par l’Etat français, mais seule la négation (ou la minimisation du premier) était jusque-là punie.
Très remonté, le gouvernement turc avait annoncé par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qu’il mettra en œuvre un nouveau train de « représailles » contre la France en cas d’adoption de cette loi par le Sénat. N’ayant pas fait mystère de son opposition à celle-ci, son homologue français, Alain Juppé, tente de circonscrire la crise qui se profile. Il a appelé aujourd’hui sur canal plus « nos amis turcs au sang-froid » et affirmé qu’il « tend la main » à ce « grand pays, cette grande puissance économique, politique » avec laquelle « nous avons besoin d’avoir de bonnes relations »… notamment au Proche-Orient où la France ne peut se mettre à dos Ankara si elle entend jouer un rôle dans le « règlement » du conflit en Syrie…
Une Turquie que, plus largement, l’Union européenne ménage avec soin, comme nous l’évoquions en octobre, puisque l’UE ne s’est pas sentie obligée de soutenir un de ses Etats membres, Chypre, de surcroit dans son droit, contre la Turquie qui veut l’empêcher, par la force s’il le faut, de mener des explorations pétrolières et gazières dans son propre domaine maritime !
Plus prosaïquement, nos compatriotes retiendront aussi (surtout ?) la démonstration de force à laquelle s’est livrée la diaspora turque sur notre sol à l’ occasion de l’adoption de cette loi. Outre le rassemblement organisé hier devant le Sénat, Libération rapportait que la manifestation qui s’est déroulée samedi à Paris, sous une forêt de drapeaux turcs et de pancartes dénonçant les mensonges sur le génocide arménien et l’impérialisme, « très bien encadrée », fut « sans précédent en France comme en Europe ». Elle a réuni « au moins 25 000 personnes selon notre estimation, rien qu’en comptant les passagers des 550 cars arrivés de toutela France, de Belgique et d’Allemagne. »
« Les consulats turcs ont mouillé leur chemise relatait encore le quotidien. Les associations ont, pour une fois, fait bloc, les islamistes comme leurs ennemis laïcs kémalistes, les groupes ouvriers de gauche comme les ultranationalistes. Seuls les Kurdes et l’extrême gauche ont refusé la manifestation étatiste. Cette mobilisation marque le surgissement d’une diaspora de 550 000 personnes, souvent peu visible, sinon en Alsace, éparpillée sur le territoire »
Partout, les associations et les imams ont mené campagne. Avec succès. Par milliers, ils se sont précipités en décembre dans les mairies. Il y aurait aujourd’hui 180 000 électeurs français d’origine turque. «Mais pour qui voter ? Hollande, dans cette affaire, est sur la même ligne que Sarko», soupire un entrepreneur… »
Le site Nouvelles d’Arménie a vu pour sa part derrière cette manifestation l’empreinte du DITIB ( Diyanet Iþleri Turk Islam Birligi, Direction des affaires religieuses de l’Etat Turc) et de la Fédération turque de France (Fransa Turk Federasyon). Cette dernière est rattachée à la Confédération turque européenne (Avrupa Türk Konfederasyonu) qui regroupe les différentes fédérations nationalistes turques basées en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, en France, au Danemark et en Autriche. L’Avrupa Turk Konfederasyonu est directement liée au Parti d’action nationaliste (MHP, extrême droite nationaliste) en Turquie. »
« Acteur fondamental de la laïcité turque, le Diyanet est en charge de la gestion d’un véritable islam d’Etat. Il contrôle notamment la formation, la nomination et les sermons des imams, fixe les fêtes religieuses et gère les mosquées. Directement rattaché au premier ministre, cette institution se voit allouer le 7ème budget de l’Etat et organise également l’islam turc à l’étranger. »
Nouvelles d’Arménie précise encore que « la sécurité de la manifestation a été assurée par l’Avrupa Turk Federasyon » c’est à dire les Loups Gris et que « le réseau des mosquées Milli Görüs (« Vision nationale »), mouvement islamique turque liée à l’ex-premier ministre islamiste Necmettin Erbakan a participé au remplissage des cars. »
Il est en tout cas évident que l’Etat turc entend utiliser ses colonies de peuplement dans les pays de l’UE comme un relais de ses intérêts nationaux. Nous évoquions en avril 2010, le discours sans ambiguïté sur ce point du Premier ministre turc, Tayep Recip Erdogan, lors de son déplacement en France en avril 2010, qui lui offrit l’occasion d’haranguer la communauté turque au Zénith de Paris.
« Chacun d’entre vous avait-il déclaré, êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez (…). La France vous a donné le droit à la double nationalité: pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque ».
Quelques temps auparavant, à l’occasion d’une visite de la chancelière allemande Angela Merkel, M. Erdogan s’était adressé à ses compatriotes et avait insisté clairement sur son refus farouche de l’assimilation: « Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire: renonce à tes valeurs ». Nous sommes prévenus…
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, turquie, france, europe, affaires européennes, génocide arménien, arménie, histoire, lois mémorielles | |
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mardi, 07 février 2012
Nouveaux textes sur http://robertsteuckers.blogspot.com/
Nouveaux textes sur
http://robertsteuckers.blogspot.com/
De l'humanisme italien au paganisme germanique: avatars de la critique du christianisme de la Renaissance à l'époque contemporaine:
http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/de-lhumanisme-italien-au-paganisme.html
Les visions d'Europe à l'époque napoléonienne - Aux sources de l'européisme contemporain!
http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/les-visions-deurope-lepoque.html
Les concepts de Toynbee
http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/les-concepts-de-toynbee.html
Sur l'identité européenne
http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/sur-lidentite-europeenne.html
Pourquoi nous opposons-nous à l'OTAN?
http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/pourquoi-nous-opposons-nous-lotan.html
19:24 Publié dans Nouvelle Droite, Synergies européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : synergies européennes, nouvelle droite, robert steuckers, humanisme italien, paganisme, paganisme germanique, époque napoléonienne, visions d'europe, histoire, toynbee, identité européenne, otan, atlantisme | |
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Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas
Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas
Par Michel Geoffroy
Mais ce biais financier traduit aussi le fait que les journalistes sont des employés de banque comme les autres : car ce sont les grandes institutions financières et les grands groupes qui sont les vrais propriétaires des médias. Les médias traduisent donc prioritairement les préoccupations de ceux qui les emploient.
Cet accent mis sur le volet financier a pour effet collatéral cependant d’occulter ce qui se passe ailleurs et qui est tout aussi inquiétant. En effet, d’autres crises se déroulent tout aussi graves mais qui ne sont pas médiatisées et en tout cas jamais mises en perspective ni en relation. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas pousser…
L’explosion de la délinquance ou l’implosion de l’Etat légitime
La crise de la délinquance, d’abord, n’est présentée dans les médias que sous forme de faits divers épisodiques ou pittoresques. La réalité est hélas tout autre : les crimes, les délits, la délinquance explosent dans notre pays. L’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale dénombre en France plus de 5 millions de victimes de crimes, délits et violences en 2010, un chiffre qui ne faiblit pas. En d’autres termes l’Etat, malgré un arsenal répressif sans précédent en temps de paix et sans cesse croissant, n’est plus capable d’assurer en France la sécurité des citoyens : il ne maîtrise plus rien en la matière, sauf la communication ministérielle.
La médiatisation de certains faits divers a d’ailleurs pour effet – et peut-être pour vocation… – de nous accoutumer à des situations qui auraient pourtant été jugées insupportables et scandaleuses par nos parents et grands-parents : violences systématiques à l’encontre des représentants de l’Etat dans certaines zones du territoire, dégradation de biens publics ou privés notamment par graffitis (voyez nos gares !), présence de militaires armés dans les lieux publics, prolifération des « zones de non-droit », crimes et délits commis par des récidivistes notoires (*), émeutes ethniques, libération immédiate de prévenus dangereux, incapacité à traiter la délinquance de plus en plus violente des mineurs, etc.
Or sur quoi repose la légitimité de l’Etat et celle des juges ? Sur leur capacité à remplir leurs fonctions souveraines et notamment de garantir la loi et l’ordre sur le territoire. L’insécurité fait donc imploser, silencieusement, la légitimité de l’Etat en France.
Le sous-emploi durable pour tous
Ensuite, il y a la crise du sous-emploi croissant des Européens, conséquence notamment du libre-échangisme mis en œuvre par l’Union européenne et de la désindustrialisation qui l’accompagne.
La moyenne de l’Union européenne se situe aux alentours de 9% de la population active (9,6% en 2010, 9,9% au sein de la zone euro en 2010), mais en réalité, si l’on neutralise ceux qui sont titulaires d’un emploi public durable, le taux de chômage concerne une part beaucoup plus élevée de la population. Celle-ci vit de subsides publics, comme dans le bas Empire romain.
Le taux officiel atteint en outre des chiffres records dans certains pays, comme l’Espagne (20%) par exemple, et frappe en outre plus la population jeune que les autres.
Certes, la notion de « chômage des jeunes » recouvre deux réalités bien différentes : celui des autochtones et celui des allogènes dont l’appétence pour le travail ne semble pas identique. Il est aussi en France la traduction de l’inadaptation croissante du système d’enseignement qui déverse sur le marché des jeunes gens aux compétences faibles mais aux prétentions élevées.
Une situation pire que durant la Grande Dépression
Néanmoins, l’accoutumance aux données statistiques médiatisées sur le chômage nous fait perdre de vue qu’une part croissante de la population ne travaille plus au sens où on l’entendait habituellement et cela dans des proportions jamais atteintes : elle vit d’aides publiques ou familiales, de petits boulots sporadiques, de contrats aidés, elle suit des stages plus ou moins rémunérés ou est purement et simplement en recherche d’emploi.
Il y avait en France en 1936 – c’est-à-dire au sommet de la crise – 860.000 chômeurs recensés. Il y en a aujourd’hui 2,8 millions (recensés officiellement en novembre 2011), alors que le secteur public est beaucoup plus développé aujourd’hui. En tenant compte de la progression de la population entre ces deux dates (22 millions d’habitants de plus), cela signifie que la proportion de chômeurs a plus que doublé. Le chiffre du chômage en France s’élève aujourd’hui à 4,4 millions en prenant les chômeurs partiels et les personnes dispensées de recherche d’emploi. En clair : 10% des actifs français sont au chômage total ; 15% des actifs français sont au chômage total ou partiel ; 20% des actifs français hors secteurs protégés sont au chômage partiel ou total. Presque toutes les familles sont donc concernées par cette situation.
En outre, le chômage ne cesse de progresser depuis 30 ans en France alors que les chômeurs des années 1930 avaient retrouvé du travail dès la fin de la guerre et cela malgré le retour des prisonniers.
L’insécurité économique durable devient donc la règle pour une part croissante de la population, même quand elle travaille, et la récession qui vient va en accentuer les effets.
La situation est sur ce plan pire que durant la Grande Dépression dans notre pays. Car dans les années 1930, la France était un pays à dominante rurale, encore doté de fortes solidarités familiales et de cadres religieux, moraux et politiques solides.
Mais aujourd’hui, dans la société des individus dans laquelle nous vivons, où la vie se résume à la consommation, le chômage est beaucoup plus difficile à supporter psychologiquement même s’il est subventionné : il signifie l’isolement, la mort lente, économique et civile.
La nouvelle crise des minorités
La crise de l’immigration connaît le même traitement médiatique en mode mineur, avec la circonstance aggravante qu’il est devenu politiquement incorrect et donc pénalement risqué d’aborder le sujet dans notre pays, autrement qu’en termes laudateurs.
Mais à l’évidence les flux migratoires à destination de l’Europe occidentale et de la France en particulier ne cessent pas et sont en train d’initier un mouvement de changement de population.
L’Europe n’a plus de frontières et toute tentative, même modeste, de réguler plus fortement les entrées se heurte aux décisions des « juges » européens et aux pressions continues du patronat et des associations. L’immigration n’est donc nullement « choisie », mais en réalité imposée aux peuples européens, qui doivent au surplus se plier de plus en plus aux mœurs exotiques des nouveaux arrivants.
Il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que l’immigration, notamment africaine, s’installe partout. Or plus le nombre de personnes d’origine immigrée augmente, plus elles ont tendance à se regrouper en communautés : c’est une loi de la nature. L’assimilation fonctionne donc en proportion inverse du nombre de personnes à assimiler.
La constitution de communautés d’origine étrangère est lourde de conséquences pour la paix civile comme le démontrent d’ores et déjà les émeutes ethniques que les pays européens connaissent épisodiquement et qui se ressemblent toutes dans leur déroulement puisque leur cause est identique. Elle contredit aussi la tradition unitaire de la nation française et de la plupart des nations européennes.
Avec sa politique migratoire démente, l’oligarchie et ses compagnons de route a donc recréé en Europe un « problème des minorités » qui avait déjà empoisonné la première moitié du XXe siècle et qui a par deux fois conduit à la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, l’oligarchie y a ajouté au surplus un problème religieux – celui de l’islam – et un problème noir.
L’Europe désarmée
La dernière crise est de nature diplomatique et militaire. Ces questions traditionnellement ne passionnent pas nos compatriotes en temps de paix et elles ne sont pas traitées par les médias sinon sur le registre larmoyant (les méchants « dictateurs ») ou spectaculaire (nos envoyés spéciaux en Libye).
L’Europe qui se croit jouer les « soft power » sort en réalité de l’histoire car elle a raté la chance historique de sortir de sa dormition après la chute du communisme soviétique. Il faut dire que le grand frère américain ne l’y a pas aidée : il a tout fait, au contraire, pour empêcher l’émergence d’une Europe puissance de l’Atlantique à l’Oural.
Aujourd’hui le roi est nu mais on le cache aux Européens.
L’Europe n’a ni frontières ni défense : elle n’est qu’un espace économique ouvert à tous les prédateurs.
Quand des soldats de l’armée française meurent en Afghanistan, il se trouve un juge pour instruire une plainte contre le commandement militaire. Dans l’Europe décadente et vieillissante, mourir au combat est une incongruité, une sorte d’accident du travail pour lequel il faut sanctionner l’employeur. Les budgets militaires ont partout été rognés en Europe et n’importe quel roitelet arabe ou coréen dispose de plus d’armements modernes que nos forces.
L’Europe n’a pas non plus vu venir la montée en puissance de l’Asie, de l’Inde et des puissances émergentes. Ses gesticulations politico-militaires au nom des droits de l’homme et de la démocratie n’ont servi qu’à une chose : renforcer l’islamisme partout, en particulier sur le pourtour de la Méditerranée. L’Europe perd chaque jour de nouvelles « marches » et son influence ne cesse de diminuer. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’Empire byzantin.
L’Europe s’est jetée dans le piège de l’Otan où elle quémande des commandements. La belle affaire : nous ne sommes plus en 1950 ! Les Etats-Unis regardent ailleurs aujourd’hui – vers l’Asie et le Pacifique. Il n’est pas du tout sûr que les « boys », qui sont de moins en moins européens en outre, acceptent une nouvelle fois de venir au secours des Européens, préoccupés de leur petit confort, de leur retraite et de leur « environnement ».
Autrefois les Européens inspiraient aux autres peuples, par leur génie et leur dynamisme, la peur ou l’admiration. Aujourd’hui ils font rire tout le monde avec leurs cheveux gris, leurs femmes en uniforme et leurs croyances bizarres. Ils n’intéressent qu’en qualité de touristes, à la condition qu’ils soient fortunés. Mais ils ne font plus peur. Ni aux délinquants. Ni aux immigrés qui se sentent chez nous chez eux. Ni au reste du monde.
L’Europe est devenue une proie, un butin, un pays de cocagne pour qui saura la prendre.
Mais chut ! il ne faut pas non plus en parler ! Ne réveillons pas la belle endormie. Ce serait gâter la soirée de nos chers téléspectateurs.
————
(*) Comme, par exemple, ce délinquant récidiviste, trafiquant de stupéfiants interpellé pour la 50e fois (Le Monde du 31 janvier 2012).
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, crise, crises diverses, europe, affaires européennes | |
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Manipulation du Conseil de sécurité de l’ONU au profit des USA : les cas irakien, libyen et syrien
Manipulation du Conseil de sécurité de l’ONU au profit des USA : les cas irakien, libyen et syrien
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/
Les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sont décrites comme « la volonté de la communauté internationale », et son appui à un programme national confère à ledit programme une autorité morale. Pour cette raison, il est crucial de comprendre les tactiques par lesquelles l’indépendance du Conseil de sécurité de l’ONU est souvent usurpée, et les méthodes de coercition, d’intimidation et de corruption utilisées pour extorquer l’approbation des membres réticents du Conseil de sécurité, ou de ceux des membres farouchement opposés à une action en particulier.
Il y a vingt-deux ans, à la suite de l’adoption du Conseil de sécurité des Nations Unies de la Résolution 678, qui a autorisé l’utilisation de « tous les moyens nécessaires » pour mettre fin à l’invasion irakienne du Koweït, et “approuvé” le lancement de la première guerre du Golfe Persique soutenue par les Nations Unies, l’ancien procureur général des États-Unis, Ramsey Clark, qui avait été témoin des conséquences dévastatrices de la guerre de bombardements massifs de Bagdad, a déclaré que « Les Nations Unies, qui ont été créées ‘afin de prévenir le fléau de la guerre’, sont devenues un instrument de guerre. »
Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, le Conseil de sécurité s’est trouvé en danger de devenir un instrument pour porter des coups politiques, utilisé dans le but de « légitimer » les aventures néo-impériale, et la réaffirmation de la domination occidentale sur d’anciens territoires coloniaux en Afrique, en Asie, et au Moyen-Orient. Depuis 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies a souvent été décrit comme “un bras du Pentagone”, ou “une annexe du département d’Etat américain.”
En 1990, seuls deux pays au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies s’opposent au passage de la Résolution 678, et quand le Yémen exprime son vote, l’ambassadeur américain menace effrontément : « Ce sera le vote le plus cher que vous ayez déjà exprimé », et le Etats-Unis coupent immédiatement l’aide de 70 millions de dollars au Yémen.
Plusieurs mois avant le vote, le 25 septembre 1990, M. Abou Hassan, ministre des Affaires étrangères de la Malaisie a déclaré devant le Conseil de sécurité :
« Nous ne pouvons pas ne pas nous sentir perturbés par cette course effrénée, par le remplacement d’une résolution par une autre dans les sept semaines. On peut se demander si le temps est donné à chaque résolution pour pouvoir prendre effet.
Allons-nous aussi vite pour rendre les sanctions efficaces, ou nous préparons-nous à une situation où nous devrons conclure que les sanctions ne sont pas efficaces et que d’autres mesures doivent donc être prises ? La Malaisie n’acceptera pas cette dernière solution. Nous n’acceptons pas que la guerre soit inévitable. [...] La Malaisie croit que notre sentiment de malaise est partagé par beaucoup en dehors du Conseil et que le Conseil devrait faire le point sur le chemin qu’il prend.
La Malaisie, par principe, est opposée à la participation des forces armées des grandes puissances dans une région … En tant que membre non-aligné et venant d’une région qui a été victime de batailles et de guerres menées par les armées des grandes puissances, nous craignons les conséquences d’une présence à long terme des forces militaires des grandes puissances. »
Le 25 septembre 1990, le ministre colombien des Affaires étrangères déclarait :
« Nous souhaitons avant tout appeler à la paix et à la réflexion … nous sommes certains que toute confrontation militaire serait une tragédie que nous regretterions le reste de nos vies. » Le jour suivant, l’ambassadeur de Colombie a déclaré : « Nous espérions qu’un projet de résolution en ce sens pourrait être soumis au Conseil avec notre co-parrainage dans les prochains jours. Le lendemain, nous avons soumis un projet de résolution, avec Cuba, la Malaisie et le Yémen, tenant compte des remarques faites par notre ministre des Affaires étrangères la veille. Mais la vérité est aussi que dès le lendemain toutes sortes de pressions ont commencé à être exercées pour nous amener à oublier notre texte … Qui plus est, on nous a donné à comprendre que notre projet n’avait pas eu l’approbation du Secrétaire général. Cela ne s’est pas avéré être le cas … La semaine dernière, afin d’arriver au texte final de ce qui est maintenant la résolution 674, des consultations intensives ont eu lieu qui nous ont laissés heurtés et frustrés et nous demandant de quelle façon fonctionne le Conseil de sécurité. Ma délégation ne porte pas de jugement sur ces procédures. Nous demandons à tout le monde ici de le faire, du fond de son âme, en gardant à l’esprit l’avenir de l’Organisation des Nations Unies et du monde, ce qui compte vraiment. »
Malgré la ferme opposition à l’action militaire exprimée par la Colombie et la Malaisie au cours des mois qui ont précédé le 16 janvier 1991, le secrétaire d’Etat James Baker était déterminé à forcer ces deux membres non permanents du Conseil de sécurité à soutenir la guerre, malgré leur point de vue. Baker a fait une visite éclair pour y arriver, et a dit au président colombien que son ambassadeur “devenait fou de ces initiatives de paix, et devait être arrêté”. Ceci était accompagné par la menace habituelle de couper l’aide. Baker a poursuivi le ministre malaisien des Affaires étrangères à son hôtel à Tokyo, et a réussi à le forcer à inverser sa position et à voter en faveur d’une action militaire contre l’Irak. Encore une fois les mêmes tactiques ont été utilisées, encore une fois avec succès.
Pendant les semaines précédant le 15 janvier 1991, le Président de l’Algérie avait voyagé à travers le Moyen-Orient et discuté avec les dirigeants de Syrie, Egypte, Jordanie, Oman, d’Irak et d’Iran. Il avait également parlé à deux reprises avec le conseiller du roi Fahd d’Arabie saoudite. Des sources diplomatiques haut placées, accréditées auprès de l’Organisation des Nations Unies, ont confirmé que les accords que le président algérien avait obtenu des dirigeants de chaque pays auraient conduit à une résolution pacifique du conflit en conformité avec les exigences de l’ONU. La dernière réunion devait avoir lieu avec le roi Fahd d’Arabie saoudite. Au dernier moment, le roi a refusé de rencontrer le président algérien, et lui a refusé un visa pour entrer en Arabie Saoudite, affirmant qu’ “il avait besoin de plus de temps”. Selon une source diplomatique haut placée, “Washington ne voulait pas de cette rencontre.”
Le 17 Janvier 1991, le président Bush déclarait que son but était la libération du Koweït, et non pas la conquête de l’Irak, affirmant en outre “nous sommes déterminés à assommer le potentiel d’armes nucléaires de Saddam Hussein. Nous allons aussi détruire ses installations d’armes chimiques”. En faisant ceci, les Etats-Unis se plaçaient eux-mêmes en violation d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU (A/C.1/45/L.38) “interdisant les attaques contre les installations nucléaires”. Les tentatives d’appliquer cette résolution ont été contrées par les menaces des Etats-Unis et des autorités égyptiennes pour que ces efforts soient abandonnés.
L’article 22 de la Convention de La Haye déclare expressément illégale l’utilisation de “tous les moyens nécessaires”. La résolution 678 viole également les articles 25 et 27 de la Convention de La Haye, et viole les articles 1, 2a, 2b et l’article III c de la Convention d’interdiction des génocides. L’enquêteur des Nations Unies Martti Ahtisaari a révélé que les bombardements de la coalition avaient causé “des dégâts quasi-apocalyptiques, détruisant les infrastructures économiques nécessaires à la vie humaine en Irak”, avertissant que “le peuple irakien pourrait bientôt faire face à une nouvelle catastrophe imminente, qui pourrait comprendre épidémies et famines, si un soutien massif aux besoins vitaux n’est fourni.”
Le rapport du 15 Juillet de la mission humanitaire des Nations Unies à l’Irak, présenté par Sadruddin Aga Khan, stipule que : « Le lendemain de la guerre du golfe Persique de janvier et février 1991, se présentait à la communauté internationale un spectacle convaincant de souffrance et de dévastation. Les conséquences tragiques du conflit, la perte incalculable de vies et les destructions, ont été aggravés par des déplacements massifs de populations mal préparées, par les catastrophes écologiques d’une ampleur sans précédent, par l’effondrement des structures vitales des sociétés humaines actuelles [...]. Il est évident que pour un grand nombre de gens en Irak, chaque mois qui passe les rapproche du bord de la calamité. Comme d’habitude, ce sont les pauvres, les enfants, les veuves et les personnes âgées, les plus vulnérables parmi la population, qui sont les premiers à souffrir.”
L’échec de l’administration de George W. Bush d’obtenir du Conseil de sécurité des Nations Unies un soutien à “Shock and Awe”, attaque par bombardement de l’Irak en 2003, a sérieusement ébranlé la crédibilité et le moral de l’opération, et a affaibli la popularité de Bush au point où il devint l’objet de ridicule et sa “mission accomplie” raillée ; ce fut une partie du résultat visible et désastreux de cette guerre, et l’exposition des mensonges utilisés pour justifier la guerre est devenu un facteur majeur dans la campagne présidentielle réussie de Barack Obama.
Le 4 octobre 2011, le projet de résolution S/2011/612 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui recherchait l’approbation du Conseil de sécurité pour prendre des mesures punitives contre la Syrie, a été défait par les vetos émis par la Russie et la Chine.
Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont été outrés de ce que la Résolution 1973, autorisant une zone d’exclusion aérienne en Libye pour la seule fin de protéger les civils, ait été transformée en attaques de la Libye par l’OTAN, et en un soutien flagrant de l’OTAN à l’opposition libyenne, en violation grave du mandat de l’OTAN. En effet, l’ancien président de la Ligue arabe, Amr Moussa a appelé à une réunion d’urgence de la Ligue arabe, et a déclaré : “Ce qui se passe en Libye diffère de l’objectif d’imposer une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons est la protection des civils, et non le bombardement de davantage de civils.”
La résolution 1973 a abouti, en violation de son mandat, à un “changement de régime” et à l’assassinat sans procès de Mouamar Kadhafi, le président libyen, et à un résultat final d’innombrables violations du droit international, sous le couvert de la bénédiction donnée par la résolution 1973 du Conseil des Nations Unies pour la sécurité.
En guise d’explication de la voix de veto de la Russie le 4 octobre, le Représentant permanent de la Fédération de Russie a déclaré :
« Au sein du Conseil, la situation en Syrie ne peut pas être considéré séparément de l’expérience libyenne. La communauté internationale s’alarme à propos de la conformité de la résolution du Conseil de sécurité sur la Libye avec l’interprétation de l’OTAN ; ce doit être un modèle pour l’action future de l’OTAN pour mettre en œuvre la responsabilité de protéger …. La demande d’un cessez-le-feu rapide, transformé en une véritable guerre civile, les conséquences humanitaires, sociales, économiques et militaires dépassant les frontières libyennes. La situation concernant la zone d’exclusion aérienne, s’est transformée en des bombardements de raffineries de pétrole, de stations de télévision et d’autres sites civils. L’embargo sur les armes s’est transformé en un blocus naval de l’ouest en Libye, y compris un blocus des fournitures humanitaires …. En ce qui concerne la Syrie … la poursuite de cette tragédie ne peut pas être blâmée seulement pour les actions dures des autorités. Les événements récents montrent de façon convaincante que l’opposition radicale ne cache plus son penchant extrémiste et s’appuie sur des tactiques terroristes, en espérant des soutiens étrangers et agissant en dehors de la loi. Des groupes armés soutenus par la contrebande et d’autres activités illégales fournissent le matériel, se servent sur le pays, tuent et commettent des atrocités contre des gens qui respectent les autorités policières. »
Le veto russo-chinois qui a empêché le projet de résolution 612 n’était toutefois pas la fin de l’histoire. Ce fut le début d’une campagne furtive, et d’une campagne pas si furtive que ça, des USA et de l’OTAN pour forcer le Conseil de sécurité à soutenir son programme de soumettre et d’imposer un changement de régime en Syrie. Une pression constante sur la Russie et la Chine s’en est suivie pour qu’ils inversent leur position.
Peu après, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Japon, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et 17 autres états ont coparrainé une résolution qui a été soumise à la Troisième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, condamnant les autorités syriennes pour les violations des droits humains, une résolution qui à aucun moment ne fait référence à des violations flagrantes des droits humains commises par l’opposition syrienne dans ce qui est rapidement devenu une guerre civile. Il était beaucoup plus facile et plus rapide d’obtenir une résolution condamnant les autorités syriennes adoptée par l’Assemblée générale, où de nombreux petits pays, plus faibles, seraient plus accessibles aux différentes formes d’influence que ne serait le cas au Conseil de sécurité. Une fois adoptée, la résolution de la Troisième Commission de l’Assemblée générale pourrait être utilisé pour faire pression, et si nécessaire servir de menace ou de chantage vis-à-vis des membres du Conseil de sécurité perçus comme récalcitrants par les puissances (USA et OTAN). La résolution intitulée « Situation des droits de l’homme dans la République arabe syrienne (A/66/462/Add.3) » a été adoptée le 19 décembre par un vote de 133 en faveur, 54 contre ou abstentions. Une pression extrême sur la Russie et la Chine a continué tout au long de décembre, lorsque la Russie a tenu la présidence du Conseil de sécurité.
Le 8 décembre, par une coïncidence fortuite, la Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Mme Navi Pillay, était à New York, et l’ambassadeur français, Gérard Araud l’a priée de « venir faire un tour » et qu’elle informe le Conseil de sécurité sur la Syrie. De sérieuses questions ont été soulevées à propos de Mme Pillay, qui dépasserait le mandat de son office, et permettrait à son bureau d’être politisé. Il y a eu également des doutes sur son impartialité. Des questions ont été soulevées sur sa présence fortuite à New York, sur la justification de sa visite au Conseil de sécurité, et sur son accueil réellement à l’unanimité par les membres du Conseil. Brusquement, un grand nombre de journalistes se sont mis à fourmiller au Conseil de sécurité après qu’un « vote de procédure » avait été annoncé. Et puis le « vote de procédure » n’a pas eu lieu. Evidemment l’ambassadeur français avait menacé d’un vote procédural pour embarrasser la Russie et la Chine, et amener à Mme Pillay une toute autre audience au Conseil de sécurité.
Pour garder l’équilibre, l’ambassadeur de Chine a demandé instamment que la question de la Palestine soit également considérée, et que la communication de Mme Pillay porte aussi sur les problèmes urgents et graves des violations des droits humains au Moyen-Orient, non pas exclusivement en Syrie. Il y avait une opposition massive, par exemple des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne à inclure la Palestine dans le briefing de Mme Pillay – bien que ces représentants permanents aient insisté sur le fait qu’ils ne s’opposaient pas à inclure la Palestine dans ce briefing – qu’ils ont affirmés, indignés, que l’inclusion de la Palestine était une diversion, et une tentative de détourner l’attention des problèmes en Syrie., Lorsqu’on a demandé à l’ambassadeur de Russie, Président du Conseil de sécurité, s’il avait rencontré une opposition à l’inclusion de Palestine dans le briefing, il a répondu : “Ce que signifie opposition peut devenir une discussion linguistique … j’ai vu chacun des trucs dans le livre qui m’a été présenté, scénarii pour étrangler le président du Conseil de sécurité. “
L’ambassadeur de Russie a fait une déclaration à la presse concernant l’absurdité de cet imbroglio au sein du Conseil de sécurité : “dans certain texte de science-fiction il y avait un petit poème. Il est difficile de traduire des poèmes du russe en anglais, mais c’est devenu quelque chose comme ceci : « Ce matin, une fusée a été lancée. Elle vole à seize fois la vitesse de la lumière, de sorte qu’elle atteindra sa destination à 18 heures … hier. »
Après le briefing, Mme Pillay a parlé brièvement à la presse, alléguant que le 12 décembre, il y avait eu 5.000 morts en Syrie, dont 300 enfants, qu’il y avait des milliers de personnes en détention, qu’on avait torturé, et elle a recommandé que les autorités de la Syrie soient soumises à la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. A aucun moment Mme Pillay n’a identifié la source de son information, et elle est partie avant que j’aie eu l’occasion de prendre des renseignements sur l’identité de ses sources. Puis les Français, les représentants britanniques, portugais et américains ont parlé à la presse réitérant qu’il était « inconcevable que le Conseil de sécurité n’ait pris aucune mesure » et « insupportable que le Conseil soit obligé de garder le silence » au vu des révélations effroyables Mme Pillay. »
J’ai finalement été en mesure de demander au Représentant permanent britannique, Mark Lyall Grant quelle avait été la source d’information de Mme Pillay, et on m’a dit que la source des détails horribles du Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme était 233 membres défectifs de l’armée. Laissant de côté les différentes motivations possibles des membres défectifs de l’armée qui pourraient avoir déformé l’information, l’absence de fourniture par Mme Pillay de toute information sur d’éventuels actes de violence commis par l’opposition, et sa focalisation exclusive sur les violences commises par le gouvernement soulève des questions extrêmement sérieuses au sujet de son objectivité, et de la convenance et de la légalité de l’imprimatur donné par son bureau au profit d’une seule partie dans ce qui est essentiellement une guerre civile. Mme Pillay a fait valoir qu’elle n’avait pas accès à la Syrie. Comment alors est-elle en mesure de fournir une analyse crédible sur les témoignages à propos de violences commises par le gouvernement syrien ? Le Président du Conseil a rappelé à la presse que le 3 août, il y avait eu des rapports suivant lesquels la marine syrienne avait tiré sur l’opposition. Des témoins russes résidant en Syrie ont désavoué ces rapports. Par la suite, aucune mention n’a été faite sur cette divergence, et Mme Pillay n’a jamais investigué sur les rapports présentés par les témoins russes contestant les accusations contre la marine syrienne.
Le 18 décembre, le New York Times rapportait d’horribles morts de civils en raison des frappes de l’OTAN sur la Libye. Le 19 décembre le Secrétaire général Ban Ki-moon, a d’abord nié ces rapports. L’après-midi, dans une mise au point, le Président du Conseil a indiqué que les affirmations de l’OTAN (de zéro victime civile) étaient cruelles et cyniques. L’OTAN était évidemment réticente ou incapable d’enquêter de manière efficace sur les résultats des 7700 bombes ou missiles qu’il a lancés sur la Libye. Le New York Times a déclaré :
« Un examen sur le terrain par le New York Times à propos des raids aériens sur la Libye – y compris des entrevues avec des survivants, des médecins et des témoins, et la collecte des restes de munitions, les rapports médicaux, les certificats de décès et des photographies – rend compte de dizaines de civils tués par l’OTAN dans de nombreuses attaques distinctes. Les victimes, dont au moins 29 femmes ou enfants avaient touchés par les tirs durant leur sommeil … Suivant ce que l’OTAN racontait pendant la guerre, et dans les déclarations subséquentes jusqu’au 31 octobre, l’opération dirigée par l’Alliance aurait été presque impeccable – un modèle de guerre aérienne qui utilise la haute technologie, la planification minutieuse et toute retenue pour protéger les civils des troupes du colonel Kadhafi, ce qui était le mandat de l’alliance. « Nous avons effectué cette opération très précautionneusement, sans perte civile confirmée », a déclaré en novembre le Secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Le président du Conseil de sécurité a déclaré que « les Nations Unies devraient aider à enquêter sur les victimes civiles, si l’OTAN ne peut pas faire cela elle-même ».
Alors que le Président du Conseil de sécurité avait déclaré le 9 décembre que les pressions exercées sur lui par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne au sein du Conseil de sécurité avait « failli l’étrangler », le 16 décembre un avis aux médias a été envoyé au corps de presse de l’ONU par Fehmi Khairullah de la « Syria First Coalition », une organisation américaine (la source de son financement n’est pas claire) … annonçant la Journée syrienne de protestation, en déclarant : « le régime syrien tue son propre peuple avec le soutien de la Fédération de Russie au régime criminel syrien ». L’avis aux médias annonçait des manifestations « pour protester contre le soutien de la Russie du régime pénal syrien », a eu lieu le vendredi 16 décembre 2011 de 15 heures jusqu’à 17 heures devant la Mission russe auprès des Nations Unies, 136 East 67 Street, New York 10065 ; les manifestants faisant partie du « Rassemblement des syriens indignés, pour condamner le soutien continu des russes au régime syrien criminel ».
La pression sur le Président du Conseil de sécurité de l’ONU au sein du Conseil de sécurité lui-même, qui, selon ses mots « se sont arrêtés juste avant de l’étrangler », a été complétée par des manifestations de la « Syria First Coalition » devant la mission russe à l’ONU, et une lettre adressée à l’ambassadeur russe, accusait : « Votre droit de veto au sein des Nations Unies soutient non seulement le régime meurtrier, mais aussi bloque toute aide humanitaire à la population désespérée de la Syrie, qui est dans un froid glacial, affamée, apeurée et sans fournitures médicales. » La lettre qui faisait état de 5078 syriens tués ne mentionne pas que cela inclut les 1000 officiels du gouvernement syrien tués par l’opposition, un chiffre admis, même par Mme Navi Pillay, haut Commissaire des droits de l’Homme.
Le 22 décembre, dans la mise au point du Conseil de sécurité, le Président du Conseil a été contraint de défendre son inscription dans l’agenda de décembre du Conseil de sécurité d’une discussion sur les violations des droits humains du peuple palestinien, et sur la question cruciale de civils libyens tués par frappes de l’OTAN. Evidemment le groupe USA / OTAN a exigé que seule la question de la Syrie figurât sur l’ordre du jour du Conseil de sécurité.
L’ambassadrice américaine Susan Rice, indignée de ce que le Conseil de sécurité ait pointé le doigt sur la mort de 70 civils libyens à la suite du bombardement de la Libye par les USA et l’OTAN, a déclaré : « Bienvenue à l’exagération. J’étais récemment en Libye, et le peuple libyen a exprimé son immense gratitude pour l’aide de l’OTAN. » L’ambassadrice Rice a évidemment négligé de rencontrer Mustafa Naji al Morabit, victime parmi beaucoup d’autres de frappes aériennes de l’OTAN. Selon le New York Times, « Le 4 août une bombe éclate dans le petit matin calme et percute leur maison provoquant la chute de la façade. L’épouse de M. Morabit, Eptisam Ali al-Barbar, est décédée le crâne écrasé. Deux de leurs fils, Mohammed, 6 ans et Moataz, 3 ans, ont été tués aussi. Trois orteils du pied gauche de Fatima Omar Mansour, la mère de M. Morabit, ont été amputés, et sa jambe gauche a été brisée. »
« Le 8 août, quatre jours après la destruction de la maison des Morabit, selon les survivants, les médecins et des enquêteurs indépendants, l’OTAN a frappé des bâtiments occupés par des civils, cette fois dans la Majer. Ces attaques ont été les accidents les plus sanglants connus de la guerre de l’OTAN. L’attaque a commencé avec une série de bombes à guidage laser de 500 livres, a appelé GBU-12, comme le suggère les restes des munitions. La première maison, d’Ali Hamid Gafez, 61 ans, qui était bondée avec des proches de M. Gafez, a été disloquée par l’attaque, suivant ses voisins et lui-même. La bombe a détruit le deuxième étage et une grande partie du premier. Cinq femmes et sept enfants ont été tués, plusieurs autres personnes ont été blessées, dont l’épouse de M. Gafez qui a du être amputée de la jambe gauche, suivant le médecin qui a effectué cette opération. Plusieurs minutes après la première frappe, alors que les voisins accourraient pour creuser à la recherche des victimes, une autre bombe a frappé. L’explosion a tué 18 civils, suivant les deux familles … Les premières constatations sur les attaques Majer, qui font partie de l’enquête des Nations Unies sur les actions de toutes les parties en Libye où des civils ont été blessés, ont soulevé des questions sur la légalité de l’attaque en vertu du droit international humanitaire, selon un fonctionnaire proche de l’enquête. »
Le 23 décembre, le président du Conseil de sécurité a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a décrit l’Ambassadrice Rice « d’une rhétorique inhabituellement explosive », et la violence dans la discussion de l’ambassadeur russe sur les civils libyens abattus par des frappes aériennes de l’OTAN. Il a déclaré qu’il était nécessaire de répondre au déchaînement de l’ambassadrice Rice qui « a sombré dans des abus de langage ». Il a cité les accusations du 22 décembre de l’ambassadrice Rice de « grandiloquence, fausses revendications, un truc pas cher, duplicité, redondant et superflu », tous les gros mots utilisés par l’ambassadrice Rice à propos des discussions de l’ambassadeur de Russie sur les victimes civiles de la Libye par les bombardements de l’OTAN. L’ambassadeur de Russie fait alors remarquer : « Vous ne pouvez pas battre une éducation à la Stanford, vous savez ? »
L’ambassadeur de Russie a déclaré que dans le Conseil de sécurité n’y avait pas eu de demande d’enquête sur les victimes civiles des bombardements libyens de l’OTAN, et la question avait été totalement ignorée. Il a également rappelé à la presse que le président Obama avait déclaré qu’il voulait le dialogue avec les Nations Unies et le Conseil de sécurité. Il a ajouté que dans ce cas, il suggère que le « Dictionnaire de jurons de Stanford soit remplacé par quelque chose de plus victorien. »
En réponse à une question sur la dégradation des relations de travail entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, dans une atmosphère d’acrimonie au sein du Conseil de sécurité, l’ambassadeur russe a déclaré qu’il s’inquiétait de ce que le « Conseil de sécurité n’évolue pas dans la bonne direction », qu’il y avait des membres qui sont inflexibles, qui demandent que « les choses se fassent à leur manière et non pas autrement », qui ne prennent pas d’autres points de vue en considération, et doivent avoir ce qu’ils demandent immédiatement. Cela « nuira à la capacité du Conseil de sécurité à travailler. ». Il a déclaré que l’action du Conseil de sécurité pour mettre fin à la violence en Syrie ne doit en aucun cas être un « auxiliaire de changement de régime politique », comme s’était avérée la résolution 1973 du Conseil de sécurité sur la Libye. Il a dit que le changement de régime conçu et forcé de l’extérieur du pays est « inévitablement destructeur, entraînant des effusions de sang, et ni le Conseil de sécurité ni les Nations Unies ne devraient avoir rien à voir avec cela. » Il a déclaré que, à 11 heures ce matin la Fédération de Russie avait présenté son troisième projet de résolution sur la Syrie, et que « nous ne passerons pas sous silence la violence causée par l’opposition extrême et ne ferons pas appel à des sanctions ou un embargo sur les armes, car en Libye l’embargo sur les armes n’a d’impact que pour le gouvernement, car l’opposition a reçu illégalement des livraisons d’armes massives de beaucoup de sources.
Le sort du troisième projet de résolution soumis par la Russie le 23 décembre est encore indéterminé. A ce jour, des amendements et suppressions sont demandées par les USA et les pays de l’OTAN pour transformer cette résolution en quelque chose de méconnaissable, exactement à l’opposé de son intention première. Leurs projets actuels comprennent :
« Soulignant la nécessité de résoudre la crise actuelle en Syrie pacifiquement, et soulignant que rien dans la présente résolution oblige les États à prendre des mesures ou des actions dépassant le cadre de la présente résolution, y compris l’usage de la force ou la menace de la force » (Royaume Uni)
Supprimé du projet de résolution russe original : « Exclure toute intervention militaire de l’extérieur »
« Exige pour que le gouvernement syrien réponde à sa responsabilité de protéger sa population, de mettre immédiatement fin aux attaques contre ceux qui exercent leurs droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques et de respecter pleinement ses obligations en vertu du droit international applicable ».
Supprimé de ce projet de résolution russe d’origine : « Exige que les groupes armés d’opposition de l’opposition syrienne stoppent les violations des droits humains et les attaques terroristes contre les civils, les institutions étatiques, et contre le personnel et les membres des familles de l’armée et des forces de l’ordre. »
Supprimé de la résolution projet russe d’origine : « Prie instamment les responsables syriens de l’opposition à se dissocier des extrémistes, d’accepter l’initiative de la Ligue des États arabes et de s’engager dans un dialogue substantiel, sans conditions préalables et en profondeur avec les autorités syriennes sur les façons de réformer les autorités syriennes. “
Les Etats-Unis ont exigé les modifications :
Interdiction de voyage et gel des avoirs, pour 19 responsables syriens nommés
Gel des avoirs du gouvernement de la Syrie, y compris de la Banque centrale Syrie et des banques commerciales syriennes
Interdiction de transactions commerciales gouvernementales avec la Syrie, à l’exception des produits stratégiques qui affectent le peuple syrien
Interdiction des vols de / vers la Syrie
Embargo sur les armes (US / Royaume-Uni)
Supprimé de la résolution projet russe d’origine : « Décide que rien dans cette résolution ne doit être interprété comme une autorisation d’ingérence militaire de toute sorte en Syrie par n’importe qui. »
Dans tout cela est remarquablement ignoré le gorille de 300 kg dans le salon ! Le 17 mars, la résolution 1973 sur la Libye a été adoptée au Conseil de sécurité des Nations Unies, et le bombardement de l’OTAN de la Libye a immédiatement suivi. Le lendemain, le 18 mars, des manifestations anti-gouvernementales ont commencé en Syrie. Le 18 avril 2010, la une du Washington Post rapportait :
« Les Etats-Unis fournissent un soutien secret à l’opposition syrienne. Leaked Cables révélait un financement. “Le Département d’Etat a secrètement financé des groupes politiques d’opposition syriens et des projets connexes, y compris une chaîne de télévision par satellite qui diffuse une programmation anti-gouvernementales dans le pays … Barada TV est étroitement liée avec le Mouvement pour la Justice et le Développement, un réseau de syriens exilés basé à Londres. Des câbles diplomatiques américains montrent que le Département d’Etat a déversé pas moins que 6 millions $ au groupement pour faire fonctionner le canal satellite et financer d’autres activités à l’intérieur de la Syrie … Les dirigeants du Mouvement pour la Justice et le Développement sont d’anciens membres des Frères musulmans …. Plusieurs câbles diplomatiques américains de l’ambassade à Damas révèlent que les exilés syriens ont reçu de l’argent d’un programme du Département d’Etat a appelé le “Middle East Partnership Initiative.” Selon les câbles, le Département d’Etat a versé de l’argent au groupe d’exilés via Democracy Council, une association à but non lucratif de Los Angeles. Selon son site Internet, Democracy Council parraine des projets au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine afin de promouvoir les « éléments fondamentaux de sociétés stables ». Le fondateur du conseil et président, James Prince est un ancien membre du personnel du Congrès et conseiller en placement chez Price Waterhouse Cooper… Edgar Vasquez, un porte-parole du Département d’Etat a déclaré que le Middle East Partnership Initiative a alloué 7,5 millions pour les programmes syriens depuis 2005. Un câble de l’ambassade à Damas, cependant, souligne un total beaucoup plus élevé – environ 12 millions $ entre 2005 et 2010 ».
Le financement américain et l’implication dans la déstabilisation de gouvernements indépendants à travers le monde suivent un modèle semblable tout au long de leur longue histoire, depuis la déstabilisation et le renversement du gouvernement démocratiquement élu de Mossadegh en Iran en 1953, à la déstabilisation et le renversement d’une longue succession de présidents démocratiquement élus : Arbenz au Guatemala, Juan Bosch en République Dominicaine, Goulart au Brésil, Soekarno en Indonésie, Allende au Chili (avec la célèbre déclaration de Kissinger « Nous ne pouvons pas permettre au Chili de devenir communiste à cause de l’irresponsabilité de son propre peuple »). Dans tous les cas, ces gouvernements démocratiquement élus, ne dépendant pas d’un contrôle de sociétés américaines, ont été remplacés par des dictatures militaires qui ont institutionnalisé la torture, et placé les économies de leurs pays sous le contrôle des multinationales basées aux Etats-Unis, appauvrissant leurs propres citoyens.
Le modèle actuel émergeant au Moyen-Orient laisse présager des développements inquiétants dans une trajectoire qui devient évidente. L’autorisation par Conseil de Sécurité de l’ONU de « toutes les mesures nécessaires » dans la résolution 1973 contre le gouvernement libyen a permis une sanglante agression impérialiste inadmissible.
New York Times, 21 août 2011.
« La coordination entre l’OTAN et les rebelles, et entre les groupes rebelles vaguement organisés eux-mêmes, est devenue plus sophistiquée et mortelle dans les dernières semaines, même si le mandat de l’OTAN avait été simplement de protéger les civils, et de ne pas prendre parti dans le conflit … dans le même temps, la Grande-Bretagne, la France et les autres nations ont déployé des forces spéciales sur le terrain en Libye pour aider à former et à armer les rebelles.”
Le renversement de Mossadegh en Iran est décrit en détail par Robert Dreyfus dans « Devil’s Game : How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam » (page 109) :
« Mossadegh fait passer la nationalisation de la compagnie pétrolière anglo-perse (APOC). Ce fut un coup catastrophique pour l’Angleterre … L’APOC avait été la fierté et la joie des biens impériaux de Grande-Bretagne. Mossadegh est devenu instantanément un homme détesté par Londres. L’histoire du coup d’état, géré conjointement par la CIA et le M16 a été décrite à plusieurs reprises. Presque jamais signalé, cependant, est le fait que les deux agences de renseignement ont travaillé étroitement avec le clergé de l’Iran, les oulémas, pour affaiblir et finalement renverser Mossadegh. Un rôle crucial a été joué par les foules de la rue, achetées et payées par la CIA et mobilisées par des agitateurs liés à des oulémas, qui ont exigé la démission du Premier ministre Mossadegh et le retour du Shah. L’ayatollah Kashani, le représentant en chef des Frères musulmans en Iran, a été une figure centrale dans la campagne. “
Si le Conseil de sécurité adopte n’importe quelle résolution qui pourrait se transformer en une autorisation permettant « toutes les mesures nécessaires » pour être utilisée pour justifier une action militaire en vue de forcer un changement de régime en Syrie, ce serait masqué par une feuille de vigne de préoccupation pour les « droits humains » du peuple syrien, dans une guerre civile provoquée par les encouragements d’une opposition préfabriquée par les USA et l’OTAN. Cela devrait inévitablement aboutir, comme en Libye, en une « coordination entre l’OTAN et l’opposition », et permettrait d’éliminer la dernière barrière aux grandioses desseins impériaux des USA et de l’OTAN. Cela déclencherait des fantasmes pathologiques de domination mondiale longuement chéris par le russophobe Brzezinski, et d’autres décideurs politique de la même trempe, la rupture de leurs contact précaires avec la réalité, et lancerait les puissances des USA et de l’OTAN dans les erreurs fatales de Napoléon et d’Hitler, la psychose avérée. Une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui pourrait être interprétée comme permettant une action militaire des USA et de l’OTAN contre la Syrie propulserait ces forces, déjà ivres de pouvoir, à la prochaine recherche d’une résolution autorisant une action militaire contre l’Iran.
La Libye, la Syrie et l’Iran ont beaucoup de pétrole et encore pas d’armes nucléaires. Toute action contre l’Iran, qu’elles soient menées par les USA, l’OTAN ou Israël, déclencherait une conflagration impossible à contrôler, impliquant potentiellement des états nucléaires, et il serait impossible de déterminer ou de restreindre la direction dès le départ. Et le point final de cette trajectoire serait inévitablement la Russie, qui contrôle d’énormes réserves de pétrole et de gaz convoitées par l’Occident. Mais contrairement à l’aventure insensée de Napoléon et d’Hitler, avant l’ère atomique, aujourd’hui la Russie possède des armes nucléaires, est entourée par des pays de l’OTAN hostiles et est confrontée à la menace de la défense antimissile de l’OTAN. La Russie, dont l’existence est menacée désormais, a abandonné la doctrine de l’Union soviétique de « non utilisation en premier des armes nucléaires ».
Si la Russie résiste à une pression croissante et continue d’interdire toute résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU autorisant “tous les moyens nécessaires” contre la Syrie, cela peut être le moment où, privés du soutien du Conseil de sécurité des Nations Unies, et incapables de prétendre qu’ils agissent en conformité avec « la volonté de la communauté internationale », la force psychologique des US et de l’OTAN sera épuisée, comme le fut Napoléon à la bataille de Borodino en1812, et Hitler à Stalingrad en 1943. La route vers une troisième guerre mondiale aura été bloquée, et le Conseil de sécurité des Nations Unies se sera racheté de son statut actuel d’instrument de guerre.
Carla Stea
————————————————
Carla Stea est une journaliste accréditée auprès du Département d’Etat américain et des Nations Unies. Ses articles ont été publiés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Russie, en Amérique latine, et ont paru dans Latin American Perspectives, Covert Action Quarterly, War and Peace Digest, Rock Creek Free Press, Komsomolskaïa Pravda, Rabotchaïa Tribuna, Sovetskaya Rossia, Novosti Press, et Tapol, Rapport sur les droits de l’homme, Indonésie.
Source : Libya 360
Traduit de l’ anglais par jean-Pierre Geuten
Source : michelcollon.info
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Pensées buissonnières d’un Européen
Pensées buissonnières d’un Européen
par Georges FELTIN-TRACOL
Croate et éminemment Européen, Jure (Georges) Vujic a écrit au cours des décennies 1990 et 2000 dans les revues dissidentes Vouloir et Nouvelles de Synergies européennes. Maîtrisant l’anglais, l’allemand et le français, il a fait paraître chez Avatar, une maison d’éditions bien connue pour son goût avisé de l’anti-conformisme radical, un ouvrage profond et essentiel au titre singulier : Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn.
C’est un essai d’une très grande richesse, dense en réflexions et qui exige du lecteur une intense concertation. Il peut être (un peu) déstabilisé par de nombreuses références puisque l’auteur établit des rapprochements (paradoxaux ?) entre les penseurs des droites radicales européennes (Maurice Bardèche, Julius Evola, Charles Maurras, Abel Bonnard, Pierre Drieu La Rochelle, Donoso Cortès, Oswald Spengler, etc.) et les théoriciens du post-structuralisme et du déconstructivisme tels que Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Michel Foucault, Jean Baudrillard, Massimo Cacciari… Jure Vujic avertit que « sa démarche n’était pas celle d’un collage minutieux, travail de ciseaux et de papiers. Plus qu’une synthèse de fragments de théories et de pensées, il s’agissait pour [lui] à l’image d’une partition musicale inachevée de dégager quelques lignes de réflexions à la fois “ transversales ” et “ asymétriques ”, au travail de composition qui puisait dans le passé et s’inscrivait dans le présent (p. 11) ». En écrivant Un ailleurs européen, il a en effet « éprouvé le désir à la fois vif et anxieux de dresser un bilan intellectuel, à l’aube du troisième millénaire de notre société globale. Une remise en cause pouvait à [son] sens n’être que bénéfique (p. 11) ».
Contre le globalitarisme planétaire
Jure Vujic s’intéresse par conséquent tout autant à la littérature qu’à la géopolitique, aux effets néfastes de la « société du spectacle » qu’à l’avènement de la « cyber-crétinisation globale »… C’est au scalpel qu’il opère ce dur constat. Il estime ainsi que « l’intellectuel sous nos cieux devrait vivre avec le sentiment tragique qu’il ne peut rien ou presque rien pour son peuple (p. 119) ». Pourquoi ? Parce que « l’époque contemporaine et le mythe de la société transparente sont indéniablement propices au foisonnement des pensées “ faibles ”, fragmentées ainsi qu’à un certain “ polythéisme des valeurs ”, car il n’est plus possible de parler au sujet de l’histoire comme de quelque chose d’unitaire (p. 77) ».
Après avoir critiqué l’ère des « idéologies solubles », il examine avec une rare pertinence les concepts antithétiques d’aristocratie et d’élite. Il soutient que « l’aristocratie est par essence méritocratique (p. 111) ». En revanche, « une élite suppose un groupe d’hommes qui manifeste une capacité spécifique dans l’accomplissement d’une tâche donnée, une fonction donnée (p. 111) », d’où par ces temps de fluidité maximale, des « élites liquides » qui se coulent parfaitement dans le grand dessein globalitaire indifférencié.
Vujic conteste avec force les processus de globalisation et de mondialisation. « La globalisation, écrit-il très justement, ne s’est jamais fixée pour but philanthropique de créer une utopie d’une communauté mondiale pacifique et fraternelle. Elle n’est qu’un processus avancé de libéralisation des marchés, de délocalisation et de dérégulation des économies ainsi qu’un instrument de conquête capitaliste dans la marche au plus grand profit (p. 56). » Il observe que l’actuelle globalisation n’est que la manifestation actuelle de ce « capitalisme [qui] est un solvant remarquable pour toutes les idéologies solubles et gazeuses qui n’ont plus de prise sur le mental et l’imaginaire collectif (p. 116) ». « La globalisation rend désormais caduques les oppositions entre ici et ailleurs, entre tradition et modernité (p. 179) » parce que « l’idéologie globale est par essence totalitaire, affectée d’un évolutionnisme pathogène car par la voie du manu militarisme et du manu monétarisme, elle entend effacer et niveler toutes les diversités, les réalités naturelles et plurielles afin de soumettre les peuples aux sacerdoces des lois du monothéisme du marché (p. 56) ».
L’auteur dénonce aussi la collusion existant dans les coulisses de l’« actualité discrète » entre les mondialistes financiaristes de Davos, de la Trilatérale et de Bilderberg, et les altermondialistes gauchistes de Porto Allegre. Mondialistes en costume et altermondialistes en haillons ne constituent que les deux faces d’une même pièce ! « D’un point de vue culturel, Davos et Porto Allegre ne sont que l’alter ego, les deux forces prétendument opposées d’un seul et unique processus de mondialisation qui se propage à l’échelon planétaire, articulé autour d’une dualité complémentaire, le nivellement uniformisateur d’un côté et la micro-hétérogénéité anarchique de l’autre côté (p. 139). » Les gauchistes et l’extrême gauche sont dorénavant les auxiliaires zélés de la Ploutocratie mondialisée depuis que « le discours révolutionnaire a cédé le pas devant une stratégie réformiste qui rejoint le discours globalisant et rassurant d’une croissance soutenue des pontifes de Davos (p. 137) ». Il n’est donc guère surprenant qu’au lieu d’exiger une révolution radicale, « le Mouvement des Sans-Terre, l’organisation Via Campesina, le mouvement A.T.T.A.C., les rescapés de mouvements maoïstes, les crados anarcho-libertaires, les bolchos en tout genre et les étudiants ratés des campus de la nouvelle gauche, ont planché, répartis en cent ateliers, pour affirmer une plus grande participation de la société civile dans le commerce international (p. 136) ». Leurs homologues cravatés font de même dans des séminaires tenus dans les hôtels les plus huppés de la planète…
L’Occident, tueur de l’Europe
En dépit de quelques divergences portant sur des détails ou sur les moyens à utiliser, l’entente entre ces deux pôles hyper-modernes est complète ! Tous sont les rejetons du « libéralisme [qui] constitue dans le monde moderne l’idéologie dominante, une école, une chapelle, une secte planétaire avec ses gourous, ses cénacles, sa hiérarchie de prévôts, ses cultes et ses idoles (p. 35) ». Se produit ainsi la marchandisation globale du monde ! Et le tsunami libéral emporte tout sur son passage puisque « l’essence du libéralisme est de négocier, de traiter, négoce de l’argent et de l’opinion (p. 40) ». L’auteur en profite pour critiquer au passage le soi-disant conservatisme ou l’esprit d’ordre des libéraux : « le libéralisme n’est qu’une solution bâtarde qui ne cultive sous le nom d’ordre que le statique équilibre des pouvoirs savamment dosé (p. 40) ».
Cette déferlante globalitaire a des effets sur les sociétés humaines en général et sur l’Europe en particulier. « La tradition est inversée. L’Europe ne raconte plus l’Occident. C’est l’Occident qui conte l’Europe (p. 177). » « L’Europe d’hier s’est irrémédiablement retournée en son contraire, l’Occident contemporain (p. 19). » Assujettie à l’idéologie libérale-occidentiste, « l’Europe s’est peu à peu transformée en super-usine occidentale qui produit à l’excès une idéologie économiciste de marché, des valeurs exclusivement consuméristes, une prolifération sans frein de développement technologique, de progrès infini, et s’est fait le porte-drapeau d’une morale totalitaire planétaire, qui s’est donnée pour but de réaliser le rêve utopique d’une “ unité intégrale ” mondiale (pp. 18 – 19) ». Dans cette déchéance majeure, magistrale catagogie d’un destin, « l’Union européenne constitue un mécanisme régional politico-économique, un maillon dans la chaîne du globalisme qui assoit sa primauté planétaire par le biais d’une cartellisation régionale du monde (p. 55) ». Il devient dès lors cohérent que « dans le contexte panoptique de la pensée unique dominante, l’action de penser librement et en toute indépendance est indéniablement “ subversif ” (p. 15) ». L’Europe se rapproche de l’Amérique où « par leur politique de creuset, de melting pot, les États-Unis contribueront à générer une nation d’extravertis grégaires, dépersonnalisés, décervelés, uniformisés et purgés de tous les instincts hérités du Vieux Monde; il en résultera sur le plan politique, l’émergence d’une démocratie qui entrave le libre jeu et le développement de talents, mais au contraire favorise l’ostracisme et l’élimination silencieuse de tous les éléments non conformistes (p. 49) ». Il se prépare un redoutable hiver des libertés; on en décèle déjà les prémices dans l’Italie du Goldman Sachs’ boy Monti : les persécutions envers Casa Pound et les réfractaires au nouveau monde marchand ont commencé avec l’embastillement de militants et des manipulations crypto-policières comme la fusillade de Florence de la mi-décembre 2011…
À la différence de la liberté des Modernes et des « Hyper-Modernes » qui n’est en fait qu’un subtil esclavage mental et comportemental, Jure Vujic considère que « la vraie liberté c’est la soumission au devoir être à ce qui doit “ être ”, un devoir qui préexiste au choix de l’homme, un devoir qui existe en soi et en eux (pp. 35 – 36) ». S’affirmer européen procède de cette liberté fondamentale.
« L’unité du continent européen est une nécessité (p. 151) », mais elle ne doit pas favoriser le nivellement des différences. Considérant que « l’État est “ agonal ” par essence ou il n’est pas (p. 93) », l’auteur rappelle que « la polis en tant que communauté civique ne constitue pas la réunion d’éléments identiques, mais, au contraire, repose sur la diversité de ses composantes, qu’il convient de sauvegarder (pp. 160 – 161) ». Il s’appuie sur un exemple précis : « la Grèce antique et l’Europe gothique [c’est-à-dire des cathédrales du XIIIe siècle] étaient comme des prismes que divisait un unique rayon de lumière spirituelle en une variété de couleurs vives. Les contrastes étaient évidents mais un même sentiment religieux de surnaturel unissait les êtres, les idéaux et les symboles (p. 46) ». Certes, « la civilisation européenne est peut-être mort-née. C’est pourquoi, plutôt que de penser le devenir de l’Europe en terme de “ renaissance ”, il conviendrait mieux de s’attendre comme l’a remarqué Paul Valéry à un “ avenir sans la moindre figure ” (p. 189) ». Plus exactement, le temps n’est-il pas venu d’abandonner le Logos et de redécouvrir le mythe ? « Le mythe devrait être réinstallé dans l’histoire collective des peuples. Non pas le mythe conçu comme l’image archaïque et stationnaire, passéiste, d’une figure fondatrice, mais comme le vecteur de nouvelles potentialités créatrices à l’œuvre dans l’inconscient collectif et individuel des peuples (p. 143). » Il importe en outre de « remonter à l’essence, à la source spirituelle de la pensée européenne, c’est la reconnaître dans sa solidarité comme dans sa diversité (p. 13) ».
Au fond, Jure Vujic s’adresse à « ceux qui ont une vision de l’Europe [qui] sont ces nouveaux Européens qui se battent pour reconquérir et réintégrer cette essence spirituelle. Il s’agit d’une communauté silencieuse et agissante pour laquelle la notion de la culture européenne constitue une “ forme ” absolue qui s’inscrit dans le cadre d’une “ expérience rafraîchie de cette idée dans son antique sainteté ” (p. 16) ». Hestia délaissera les rivages de Brooklyn quand les Européens retrouveront enfin leur sens du sacré.
Georges Feltin-Tracol
• Jure Vujic, Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn, Avatar Éditions, coll. « Polémiques », 2011, B.P. 43, 91151 Étampes C.E.D.E.X., 23 €.
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Reinhard Schmockel - Die Indoeuropäer
Ursprünglich in den Steppen des südlichen Innerasiens beheimatet, begann sich ein Hirten- und Bauernvolk schon vor sechstausend Jahren in immer neuen Auswanderungswellen über ganz Europa und große Teile Asiens auszubreiten. Griechen, Römer, Germanen, Slawen, Kelten, Perser und die frühen arischen Eroberer Indiens - sie alle sind Abkömmlinge des gleichen mysteriösen Hirtenvolkes. Eine ungeheure Dynamik, ein Leistungs- und Gestaltungswillen von beispielloser Kraft müssen diesem Volk seit vorgeschichtlichen Zeiten innegewohnt haben. So sind heute fast alle Europäer deren biologische und geistige Erben. Reinhard Schmoeckel gelingt es, die Entstehung einer vielfältigen indoeuropäischen Kultur und den wirkmächtigen Aufbruch der sich daraus entwickelnden Völker aus der Vorgeschichte anschaulich zu beschreiben. Eine faszinierende Entdeckungsreise auf den Spuren unserer Vorfahren.
Reinhard Schmoeckel, geb. 1928 in Berlin, journalistische Ausbildung, Dr. jur., langjährige Tätigkeit im Bundespresseamt, Bundeskanzleramt, Bundespräsidialamt in Bonn. Autor mehrerer erfolgreicher populärwissenschaftlicher Bücher über deutsche und europäische Vor- und Frühgeschichte und historischer Romane.
Aus Rezensionen:
„Das Buch ist spannender als mancher Abenteuerroman.“ (Fuldaer Zeitung)
„Eine immer fühlbarer werdende Lücke ist nun endlich durch einen Außenseiter geschlossen worden.“ (DIE WELT)
„Sehr anschaulich und mit verblüffender Quellenkenntnis.“ (Rheinische Post)
Wir bitten um Vorbestellungen!
Vielen Dank!
Mit freundlichen Grüßen
Heiderose Weigel
Lindenbaum Verlag GmbH
Bergstr. 11
56290 Beltheim-Schnellbach
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Fax 06746 / 730048
Internet: www.lindenbaum-verlag.de
E-Brief: lindenbaum-verlag@web.de
Inhaltsverzeichnis:
Vorwort
I. Das Volk, das aus der Steppe kam
4500-2000 v. Chr.
1. Kapitel: Geweihter Frühling
Die Ausbreitung des indoeuropäischen „Ur-Volkes“
Dieus peter grollt – Der Aufbruch der Jungmannschaft – Anfang Europas – Frohe Botschaft – Not und Tatkraft, das schöpferische Elternpaar – Woher weiß man das alles?
2. Kapitel: Vater – pater – peter
Sprachforscher entdecken ein Volk
Die Spur begann in Kalkutta – Zehn-Minuten-Kurs in vergleichender Sprachwissenschaft – „Das Schaf und die Rosse“ – Urahne, Großmutter, Mutter und Kind – Die heute häufigsten Sprachen der Welt – Die Umrisse einer Kultur werden sichtbar – Professorenstreit um die „Urheimat“
3. Kapitel: Im Würgegriff der Politik
Warum ein vorgeschichtlicher Völkername in politischen Mißkredit geraten konnte
„Arische Weltanschauung“ – Von Graf Gobineau bis zu Hitler – Rassenkunde wissenschaftlich betrachtet – Verdrängung oder Resignation?
4. Kapitel: Hirten und Bauern
Jahrtausende der Entwicklung zum Kurgan-Volk
Cowboys vor sechstausend Jahren – Viehzüchter-Weltanschauung – Stippvisite in die Eiszeit und wieder zurück – Der Spaten bestätigt das Wörterbuch
5. Kapitel: Die fremde Welt, in die die Kurgan-Hirten gingen
Kultur und Kulturen in Europa vor fünftausend Jahren
„Im Schweiße deines Angesichts ...“ – Die erste Besiedlung des nacheiszeitlichen Europas – Zwei Welten: Alteuropäer und Indoeuropäer
II. Die Streitwagenherren
2000-1200 v. Chr.
6. Kapitel: Die vergessene Großmacht
Das Reich der Hethiter
Nächtliche Eroberung – Geheimnisse um die Herkunft der Hethiter – Die Streitwagen – Der „Mann von Hattuscha“ und sein Reich – Eine ungewöhnliche Entscheidung – Hethitisches Recht und hethitische Kultur – Großmacht unter Großmächten – Ein König stirbt den Heldentod – Dreitausend Jahre lang vergessen
7. Kapitel: Söldner und Könige
Arische Herrschaften im nahen Osten
Ein heikler Auftrag – Was hatten Inder in Mesopotamien zu suchen? – Nur ein paar Namen als Spuren für die Detektive – Die Königin von Ägypten schreibt einen Brief – Das Ende der Arier von Mitanni
8. Kapitel: Die Edlen aus dem Norden
Die arischen Eroberer Indiens
„Kampf den Dasyus!“ – Realistische und weniger realistische Theorien – Der „Mund des Puruscha“ –Eine ganze Bibliothek im Kopf – Das Land prägt die Menschen – Dharma und Bhakti – Im Strom der Zeit – Der „Erleuchtete“ – Unvergängliches Erbe der Arier
9. Kapitel: Die Helden des Homer
Mykenische Kultur in Griechenland
Das Opfer des Akrisios – Griechische Mythen und die Wirklichkeit – König Atreus von Mykene – Wer waren die Achäer? – Die Welt ist weit und hell – Zeit des Handels, Zeit der Heroen – Der Zug gegen Troja, nicht nach Homer – Vollständige Vernichtung?
III. Räuber, Heroen, Könige
1300-500 v. Chr.
10. Kapitel: Völker auf dem Marsch
Von der illyrischen Wanderung, dem Seevölkersturm und den Philistern
Die Jugend wird unruhig – Die „Urnenfelderwanderung“ – „Unsere Pläne werden gelingen!“ – Der Seevölkersturm – Der Triumph der Philister – Indoeuropäer mit semitischer Sprache
11. Kapitel: Herren, Bauern, Städtegründer
Dorer, Jonier und das „dunkle Zeitalter“ Griechenlands
Das Schafsfest in Argos – Kehrten die „Söhne des Herakles“ zurück? – Zu neuen Ufern – Die Anfänge der Hellenen – Sparta, wie man es nicht kennt – Saatbeet der abendländischen Kultur
12. Kapitel: Im Schmelztiegel der Völker
Die zweite indoeuropäische Welle in Kleinasien
König Midas’ Glück und Ende – Dionysos kam aus Phrygien – Die Erfindung des Geldes und eine folgenreiche Sonnenfinsternis – Lydien, Vermittler zwischen Osten und Westen – Aus den Schluchten des Balkans ins wilde Armenistan
IV. Die Reiter aus dem Osten
800 v. Chr. – 600 n. Chr.
13. Kapitel: Die ersten Stürme aus Innerasien
Kimmerier, Skythen und Sarmaten – Vorboten einer neuen Zeit
„Reiten oder untergehen!“ – Aus Viehhirten wurden Reiternomaden – Kimmerier von Urartu bis Frankreich – Totenfeier für einen König – Sechs Jahrhunderte skythischer Geschichte
14. Kapitel: Vom Nomadenhäuptling zum Weltreichsherrscher
Meder und Perser, die Schöpfer des ersten indoeuropäischen Imperiums
Assurs Ende durch den „Mächtigsten der Heiden“ – Die frühen Iraner und das kurzlebige Großreich der Meder – Kyros, der „König des Weltalls“ – Persische Frühzeit – Also sprach Zarathustra ... – Auf der Höhe der Macht
15. Kapitel: Die verborgenen Väter des frühmittelalterlichen Europa
Sarmaten – ein Reiterhirtenvolk, anders als die anderen
Die Lanze ist stärker als der Pfeil – Sarmaten – die Vorbilder der Amazonen-Sage? – Neubewertung eines vergessenen Volkes – Panzerreiter gegen und für Rom – „Man muß sich gegen die Schachmänner wehren ...“ – Sarmatische Adlige als Gründer neuer Völker – Kaisergeschlechter aus sarmatischer Wurzel?
16. Kapitel: Rund um das „Dach der Welt“
Indoeuropäische Vorherrschaft in Innerasien und ihr Ende
Die Geburtsstunde des neuen Reiches – Ein halbes Jahrtausend trotzten Parther den Griechen und Römern – Am Hofe König Kanischkas – Das Kuschan-Reich der Indoskythen – Das Rätsel der „Tocharer“ – Hunnen, Türken und Mongolen, die neuen Reiter aus dem Osten
V. Aufbruch in Mitteleuropa
2000 v. Chr. – 500 n. Chr.
17. Kapitel: Das „Goldene Zeitalter“
Die Bronzezeit in Europa
Der Kaufmann und der Häuptling – Eine Zeit des Fortschritts und des Friedens – Die Schiffe der Nordleute – Die „Nordische Bronzezeit“ – Wandlungen in „Alteuropa“ – Der Scheiterhaufen – Die große Unruhe
18. Kapitel: Völker ohne Geschichte
Verschollene Ahnen halb Europas
Der Donnerer – Uralte Volksbräuche – Auf Wacht nach Osten – Die „Hallstatt-Kultur“ – Eine Stadt vor dem Untergang – Die umstrittene „Lausitzer Kultur“
19. Kapitel: Die ersten Herren Europas
Vor den Römern beherrschten Kelten unseren Kontinent
Wie eine Nation entsteht – Das „Rätsel“ des Keltentums – „Vae victis!“ – Die keltische Völkerwanderung – Asterix, der Gallier – Keltisches Erbe
20. Kapitel: Wolf und Stier
Das Ringen der indoeuropäischen Einwanderer um die Vorherrschaft in Italien
Feriae Latinae – Sage und Wirklichkeit in Roms Frühzeit – Zerstritten im Inneren, einig nach außen – Kleine Anfänge Roms – „Befreien wir uns vom römischen Joch!“ – Die italischen „Vettern“ der Römer
21. Kapitel: Vergeblicher Freiheitskampf
Die ersten indoeuropäischen Völker auf dem Balkan
Sitalkes’ Bündnis mit Athen – Die Thraker: Zu Unrecht im Schatten der Griechen – Unruhige Balkan-Illyrer – Als „Gast“ zum Daker-König – Sind die Rumänen Daker?
22. Kapitel: Die neuen Herrscher der alten Welt
Der Aufstieg der Germanen
Karges Leben abseits vom Strom der Welt – Germanische Anfänge – Herminonen und Duren – Sind wir Deutschen Germanen? – „Den römischen Namen mit gotischer Kraft erneuern!“ – Ablösung im „Staffellauf“ der indoeuropäischen Völker
VI. Die Nachzügler
500-1400 n. Chr.
23. Kapitel: Ein Riese erwacht
Die Jahrhunderte slawischer Landnahme in Osteuropa
Im Dorf der Severjanen – Die Bildung der südslawischen Völker –„Komm und herrsche über uns!“ – Sagenhafte Frühzeit des Russischen Reiches – „... bis entweder das Heidentum oder das Volk vernichtet ist“ – Ein Jahrtausend der Auseinandersetzung zwischen Deutschen und Westslawen
24. Kapitel: Untergang und Triumph
Die verschiedenen Wege der baltischen Völker von der Vorgeschichte in die Geschichte
Ein Volk steht auf – 3000 Jahre „Vor“-Geschichte – Balten und Deutsche – Großfürst Gedimins Bekenntnisse – Die „heidnische“ Großmacht Litauen im Spätmittelalter
25. Kapitel: Die Adlersöhne
Die Albaner, das letzte „vorgeschichtliche“ Volk der Indoeuropäer
„Ein Volk ganz für sich allein“ – Vergessen von der Weltgeschichte – Wie die Albaner wurden, was sie sind
Nachwort
Literaturverzeichnis
Register
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lundi, 06 février 2012
Le Bulletin célinien n°338 - février 2012
Le Bulletin célinien n°338 - février 2012

Marc Laudelout : Bloc-notes
François Marchetti : Mort à crédit en danois
Bilan du cinquantenaire (livres, revues, émissions télévisées, colloques, théâtre)
Öyvind Fahlström : Ma rencontre avec Céline
Jean-Paul Louis : Pascal Pia, critique de Céline
B. C. : Les images du Déluge dans Casse-pipe
Un numéro de 24 pages, 6 euros franco.
Abonnement annuel : 50 €
Le Bulletin célinien, B. P. 70, Gare centrale, BE 1000 Bruxelles.
Le Bulletin célinien n°338 - Bloc-notes
Après 1945, Céline ne souhaitait pas la réédition de ses textes polémiques, y compris Mea culpa (1936) jamais republié de son vivant. Par la suite, c’est à plusieurs reprises que l’ayant droit autorisa sa parution dans des éditions collectives : celle de Balland (1967), puis celle du Club de l’Honnête Homme (1982), et enfin celle des Cahiers Céline (1986). Ce libelle (20 pages dans l’édition princeps) est l’un des textes politiques les plus importants de Céline. C’est à tort qu’on l’a pris, à cause du titre essentiellement, pour une sorte de repentir. « La vraie révolution ça serait bien celle des Aveux », écrit-il pourtant dans ce texte. Au-delà du communisme ¹, la charge vise le matérialisme et l’essence même de l’homme. Tel qu’il est réellement et non pas tel que le rêvent les utopismes totalitaires. À la fin du siècle passé, il se trouvait encore des céliniens pour dénoncer « l’anticommunisme criminel » [sic] de Mea culpa. C’était, on l’aura compris, avant la chute du Mur de Berlin.
Jean-Paul Louis, lui, nous propose aujourd’hui une merveille : la version préparatoire et le texte définitif de Mea culpa, avec la reproduction intégrale du manuscrit ². Le format in-octavo a été judicieusement choisi pour présenter au mieux, folio après folio, le fac-similé du manuscrit, accompagné en regard de sa transposition en haut de page et du passage correspondant au texte final en pied de page. Cette édition scientifique du manuscrit, on la doit sans surprise à Henri Godard, familier des textes céliniens. Dans l’avant-propos, il dit l’intérêt de cette présentation : « On saisit ici visuellement à la fois, dans la graphie, la fièvre d’une écriture toujours improvisée dans l’instant et les états successifs, qui sont en l’occurrence au nombre d’au moins quatre. » Et de constater que « ses formules les plus fortes ou les plus drôles viennent souvent dans une reprise ultérieure. Ses ajouts sont des développements. Quand on a l’occasion de les isoler, ils mettent en évidence les idées auxquelles il tient le plus. » Cette édition, imprimée sur beau papier, met ainsi à l’honneur l’écrivain de combat que fut aussi Céline. Il suffit de relire ce brûlot pour se rendre compte que l’écrivain ne perd pas son talent lorsqu’il trempe sa plume dans le vitriol, bien au contraire. Et ce qui est vrai pour Mea culpa l’est aussi pour Bagatelles pour un massacre qui comporte des pages fulgurantes sur l’enfer soviétique ³, absentes du premier pamphlet. Henri Godard note que celui-ci est bien différent de ceux qui le suivront. C’est vrai en partie seulement car ce « sentiment fraternel » – « quatrième dimension » appelée de ses vœux dans Mea culpa – trouvera dans Les Beaux draps l’expression d’une manière de programme : « Il faut que les enfants des autres vous deviennent presque aussi chers, aussi précieux que les vôtres, que vous pensiez aussi à eux, comme des enfants d’une même famille, la vôtre, la France toute entière. C’est ça le bonheur d’un pays, le vrai bouleversement social, c’est des papas mamans partout. » On est assurément loin, n’en déplaise à ses contempteurs, d’un Céline misanthrope et nihiliste.
Marc LAUDELOUT
1. Même si, rappelons le, la bande-annonce du livre portait en 1936 ce seul mot : « Communisme » (peut-être proposée par Robert Denoël et avalisée par Céline). Le tirage était de 20.000 exemplaires.
2. Louis-Ferdinand Céline, Mea culpa (Version préparatoire et texte définitif. Édition d’Henri Godard avec la reproduction intégrale du manuscrit), Du Lérot, 2011, 104 pages. Tirage limité à 300 exemplaires numérotés sur bouffant ivoiré et quelques exemplaires hors commerce sur Hollande pur chiffon. Cet ouvrage ne sera pas réimprimé. Saluons, une fois encore, le remarquable travail de Jean-Paul Louis, éditeur-imprimeur.
3. Le retour d’URSS s’effectua, comme on sait, sur le paquebot le Meknès. Découverte récente : sur un livre de Panaït Istrati, Le Bureau de placement (1936), lecture de voyage d’une passagère, Céline apporta cette dédicace : « À madame Pierre Ducoudert. Souvenir d’un très agréable voyage après une terrible aventure. LF Céline. »
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Christoph STEDING (1903-1938) et la maladie de la culture européenne
Christoph STEDING (1903-1938) et la maladie de la culture européenne
Robert Steuckers
Ex: http://robertsteuckers.blogspot.com/
Né le 11 février 1903 dans une vieille famille paysanne de Basse-Saxe, à Waltringhausen dans l'arrondissement de Schaumburg, Christoph Steding étudie, à partir de 1922, la philosophie, l'histoire, la géographie, l'ethnologie, l'indologie et la philologie germanique aux universités de Fribourg en Brisgau, Marbourg et Munich. Vers le milieu des années 20, il étudie l'histoire de Java, alors colonie néerlandaise. En 1931, il présente une dissertation à Marbourg, ayant pour thème «politique et science chez Max Weber». En 1932, il reçoit une bourse de la Rockefeller Foundation pour étudier l'état de la culture et les aspirations politiques dans les pays germaniques limitrophes de l'Allemagne (Pays-Bas, Suisse, Scandinavie). Cette enquête monumentale prendra la forme d'un gros ouvrage inachevé de 800 pages, le seul que Steding ait jamais écrit (Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur). En effet, la mort surprend Steding, miné par une affection rénale, dans la nuit du 8 au 9 janvier 1938. Son ami le Dr. Walter Frank (1905-1945), directeur du Reichsinstitut für Geschichte des neuen Deutschlands, classe et édite les manuscrits laissés par le défunt, qui n'a pu achevé que les 48 pages d'introduction, d'une formidable densité. Cinq éditions de l'ouvrage paraîtront successivement, plus un résumé de 78 pages, intitulé Das Reich und die Neutralen. Thème central de cette œuvre que Carl Schmitt qualifiait d'«ébauche géniale»: l'effondrement de l'idée de Reich à partir des Traités de Westphalie a créé un vide en Europe centrale, lequel a contribué à dépolitiser la culture. Cette dépolitisation est une pathologie qui s'observe très distinctement dans les zones germaniques à la périphérie de l'Allemagne. Toutes les productions culturelles nées dans ces zones sont marquées du stigmate de cette dépolitisation, y compris l'œuvre de Nietzsche, à laquelle Steding adresse de sévères reproches. Les critiques sont unanimes pour dire que cet ouvrage a retrouvé toute son importance depuis la chute du Rideau de fer.
Le Reich et la pathologie de la culture européenne (Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur), 1938
L'Europe n'est saine que lorsqu'elle est vivifiée par l'idée de Reich. Telle est l'affirmation centrale de cet unique ouvrage de Steding. La maladie l'a frappée à la suite des traités de Westphalie qui ont condamné le Reich à l'insignifiance politique et livré son territoire à l'arbitraire de puissances périphériques. L'effacement politique du centre de l'Europe a enclenché un processus pervers dans l'histoire européenne: la périphérie a tourné délibérément le dos au noyau central qui unifiait l'Europe sans coercition. La Suisse tourne définitivement le dos au Reich et s'enrichit, égoïste, dans «sa coquille» alpine. La Hollande amorce, dans la violence etl a sauvagerie, une aventure coloniale qu'elle abandonnera assez vite par manque de ressources, pour ne garder qu’une présnce en Insulinde. L'Angleterre tourne le dos au continent pour dominer les mers. La France de Louis XIV, de Louis XV, de la Révolution et de Bonaparte, contribue régulièrement à évider davantage la coquille inutile qu'est devenu le Reich. Ce processus d'extraversion contribue à faire basculer l'Europe dans l'irréalisme politique, à la vider de sa substance. Il crée un dualisme pervers entre une Europe de l'Ouest extravertie, qui s'épuise sur tous les continents, et une Europe centrale, que le monde extra-européen ignore parce qu'elle est un vide politique. Pire: les chancelleries en viennent à croire que l'Europe de l'Ouest se porte d'autant mieux que l'Europe centrale est émasculée. Mais si le processus d'extraversion a commencé par la force et la brutalité des conquérants anglais et hollandais, il s'est poursuivi dans la défense et l'illustration délétères des principes du libéralisme dépolitisant. Ces principes, affirme Steding, disloquent les communautés politiques et enclenchent la corruption des instincts. Phénomène involutif observable dans la littérature ouest-européenne des XIXième et XXième siècles. Steding étudie minutieusement, sur base de coupures de presse et d'une analyse fouillée de la vie culturelle de Bâle, Amsterdam, Copenhague, Oslo, Stockholm, etc., les signes de la dépolitisation culturelle des Pays-Bas, de la Suisse et de la Scandinavie. Son regard sévère se porte vers des figures aussi importantes que Jakob Burckhardt, Karl Barth, Bachofen, Ibsen, Thomas Mann («un Hanséatique scandinavisé») et Nietzsche («un Helvète d'adoption, pétri d'esprit bâlois»). Après la parenthèse coloniale, immorale et sauvage, la périphérie germanique, désormais coupée du cœur du continent, chavire dans la non-histoire. La pathologie de la culture européenne tend vers une a-historicité bonheurisante et végétative, dépourvue de principes parce que foncièrement libérale. Les énergies humaines ne sont plus mobilisées pour la construction permanente de la Cité mais détournées vers l'inessentiel, vers la réalisation immédiate des petits désirs sensuels ou psychologiques, vers la consommation. La position de cette périphérie, c'est justement de ne pas avoir de position. La théologie libérale, que distille un théologien important comme le Suisse Karl Barth, juge immoral, ironise Steding, le fait de marcher droit, bien campé sur ses deux jambes. Ce qui est moral, en revanche, c'est de boîter des deux jambes. D'errer, sans socle fixe, sans référent bien défini, entre toutes les positions possibles et de ne jamais prendre de décision.
La littérature «neutre» s'enlise dans le lyrisme apolitique ou dans le roman psychologique: autant de refus du drame réel qu'est l'histoire. Seuls intérêts de cette littérature et du théâtre d'un Ibsen ou d'un Strindberg: la sphère privée et intime, les rapports entre les sexes. C'est là, pour Steding, un petit monde tout de sensations nerveuses, qui conduit à l'abêtissement (Verblödung) de la nation.
Or, tous ces peuples germaniques périphériques ont connu une histoire mouvementée et se sont forgé jadis un cadre politique solide. Leurs créations culturelles contemporaines ne sont possibles que grâce à l'énergie qu'ont déployée leurs ancêtres combattifs. Le refus de l'histoire, le repli sur soi, sont donc profondément injustifiées, comme sont injustifiées les tirades de Nietzsche contre Bismarck. La culture et la puissance politique sont complémentaires. Dès que la culture se tourne contre le politique, cherche à l'éradiquer, le couvre de sarcasmes, il y a morbidité, comme le prouve la stérilité historique de l'esprit bâlois, de la Hollande «discutailleuse» ou du scandinavisme intimiste.
Le livre de Steding, mis en forme après sa mort par Walter Frank, nous livre une quantité de matériaux demeurés à l'état d'écriture première, sans réel peaufinage. Les jugements sur la culture des neutres sont épars, entassés pêle-mêle, et non reliés entre eux par un fil conducteur clairement mis en exergue. Steding, dans une partie première, brosse un tableau de la situation intellectuelle de l'Allemagne en 1925: on y assiste à une «invasion de l'esprit suisse et néerlandais» et à une «neutralisation progressive» de la «ligne rhénane», c'est-à-dire des universités de Fribourg en Brisgau, Heidelberg, Francfort sur le Main, Bonn et Cologne, transformées en têtes de pont d'une helvétisation et d'une hollandisation de l'ensemble de la culture allemande. Steding s'attaque au cercle poétique de Stefan George, jugé «nomade», «esthétisant» et «déraciné». L'essence de la «neutralité» consiste en une protestation (stérile) contre toute forme d'action. La «neutralité» s'accompagne d'une démarche visant à neutraliser, par la critique, le passé comme le présent, de façon à extraire le peuple de son terreau historique. Ce processus, virulent en Hollande et en Suisse, a atteint l'Allemagne dès la chute de Bismarck. La période s'étendant de 1890 à 1925 a vu l'éclosion d'une culture germanique neutralisée, dont les fleurons les plus significatifs sont la théologie dialectique de Karl Barth, la théologie de la médiation (Vermittlungstheologie) de Hagenbach, la théologie de Brunner, les thèses d'Overbeck et de Vinet, les œuvres de Nietzsche et de Burckhardt, l'esthétisme «rembrandtien» de Julius Langbehn, les travaux de Huizinga, la psychologie de Carl Gustav Jung, l'œuvre de Ludwig Klages (un «dionysisme dépolitisant») et de Bachofen.
Cette culture dépolitisée s'accompagne, surtout en Hollande avec Groen van Prinsterer et Abraham Kuyper, d'une apologie du «petit Etat» volontairement éloigné de la scène où se joue la grande politique internationale. C'est un retour, constate Steding, à l'esprit étroit qui caractérisait le morcellement pré-bismarckien en Allemagne. Cette apologie du «petit Etat» n'a rien à voir, explique Steding, avec l'idée germanique traditionnelle de «fédéralisme», puisque la Hollande, depuis 1795, s'est organisée selon les principes occidentaux du jacobinisme français. L'idée de Reich postule une communauté de pensée et d'action, une unité culturelle et non nécessairement politico-administrative, une force liante implicite qui n'égratigne pas les spécificités régionales, les substrats communautaires organiques mais, au contraire, permet à ceux-ci de mieux se déployer dans le monde. L'idée de Reich doit susciter une adhésion volontaire et naturelle, à la façon de l'ancien principe helvétique, pré-décadent, d'Eidgenossenschaft.
Cette solidarité implicite, naturellement acceptée et portée par des instincts non pervertis, c'est cela précisément que refuse la culture neutre dépolitisée qui, en réponse aux défis de la politique internationale, cultive frileusement le «principe d'éloignement». La «culture» s'érige ainsi contre le destin, la littérature contre l'action. Derrière cette dichotomie, que Steding juge fausse et pernicieuse mais qui est tant prisée par les intellectuels «neutres», se cache en fait une impuissance esthétisante et incapacitante, incapable, par suite, d'imposer au monde une politique nouvelle, répondant aux défis réels du siècle. On assite à une liquidation/évacuation de l'histoire, où la culture va se nicher entre les zones d'action, s'enfermant hermétiquement dans des «bulles» soustraite à l'action du temps.
Contre Nietzsche, Steding formule plusieurs attaques: il serait impulsif, développerait une pensée pleine de contradictions, indéterminée et incomplète à cause de sa structuration en aphorismes; Nietzsche est donc le digne reflet de l'Allemagne de Guillaume II, en voie de «neutralisation». Nietzsche, pour Steding, est un esprit «malade», rendu inquiet par le sérieux du politisme prussien. Son idéal surhumaniste est irréel, conclut Steding, parce non politisé. Or l'homme est un être politique et rien d'autre. Pour Steding, l'idéal surhumaniste nietzschéen dépolitise l'homme par surenchère esthétique, l'ôte à la terre, ce qui contribue à le déshumaniser.
(Robert Steuckers).
Bibliographie:
Politik und Wissenschaft bei Max Weber, Breslau, 1932; Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur, Hambourg, 1938 (3ième éd., 1942; 4ième éd., 1943; 5ième éd., 1944); Das Reich und die Neutralen, Hambourg, 1941 (édition abrégée de 78 pages à l'usage des bibliothèques militaires).
Sur Christoph Steding:
Carl Schmitt, Recension de Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur, in Deutsche Rechtswissenschaft, Avril 1939; texte repris dans Carl Schmitt, Positionen und Begriffe, 1940; Julius Evola, «Funzione dell'idea imperiale e distruzione della "cultura neutra"», in La Vita Italiana, XXXI, 358, janvier 1943, pp. 10-20 (trad. franç. in Julius Evola, Essais politiques, Pardès, Puiseaux, 1988); Frans de Hoon, «Christoph Steding, de Rijksgedachte en de Nederlanden», in Teksten, Kommentaren en Studies (Wijnegem), 8ste jg., 47, mai 1987; Giorgio Penzo, Il superamento di Zarathustra. Nietzsche e il nazionalsocialismo, Armando Editore, Rome, 1987; Dr. Raimund Ulbrich, «Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur. Erinnerungen an Christoph Steding (1903-1938)», in Deutschland in Geschichte und Gegenwart (Tübingen), 36. Jg., 1, 1988; Armin Mohler, «Christoph Stedings Kampf gegen die Neutralisierung des Reiches», in Staatsbriefe (Munich), 6, 1990.
Evocations de l'œuvre de Steding:
Dr. Ivo Schöffer, Het nationaal-socialistische beeld van de geschiedenis der Nederlanden, Van Loghum-Slaterus & J.M. Meulenhoff, Arnhem-Amsterdam, 1956; Helmut Heiber, «Walter Frank und sein Reichsinstitut für Geschichte des neuen Deutschlands», in Institut für Zeitgeschichte, 1966; Léon Poliakov & Joseph Wulf, Das Dritte Reich und seine Denker. Dokumente und Berichte, Fourier, Wiesbaden, 1989, pp. 282-284.
12:22 Publié dans Révolution conservatrice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christoph steding, révolution conservatirce, notion d'empire, saint empire, reich, allemagne, années 30, histoire, déclin, décadence | |
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Damals Österreich – heute Ungarn
Damals Österreich – heute Ungarn
Über die Hetzjagd der Europäischen Union
gegen Ungarn und seine demokratisch legitimierte Regierung
Andreas MÖLZER
Ex: http://www.andreas-moelzer.at/
Ungarn ist wieder zur Zielscheibe politisch korrekter Heuchelei geworden. Nachdem vor einem Jahr die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orbán just zu dem Zeitpunkt, als Budapest den EU-Vorsitz übernommen hatte, wegen des Mediengesetzes heftigst kritisiert worden war, ist es nunmehr die neue Verfassung. Damals wie heute lauten die Vorwürfe, Ungarn sei unter Orbán auf dem Weg zu einem autoritären Staat, wenn nicht sogar zu einer Diktatur.
Während die Bundesregierung in Berlin, welche die Entwicklung in Ungarn „mit Sorge“ betrachtet, noch einen vergleichsweise gemäßigten Standpunkt einnimmt, sind von linker Seite ganz andere Töne zu hören. Jean Asselborn, sozialistischer Außenminister von Luxemburg, meinte ganz und gar undiplomatisch, das EU-Mitglied Ungarn werde „zum Schandfleck der EU“, und der einschlägig bekannte grüne Europaabgeordnete Daniel Cohn-Bendit beschimpft Premier Orbán als „autoritär durchgeknallt“. Und natürlich möchten die linken Bedenkenträger lieber heute als morgen ein Verfahren nach Artikel 7 des EU-Vertrages gegen Budapest wegen angeblicher Verletzung von Demokratie und Menschenrechten einleiten.
Die Hetzjagd gegen Budapest zeigt jedoch, daß nicht in Ungarn, sondern in der Europäischen Union demokratische Grundwerte verletzt werden. Wenn es nämlich zu politisch-korrekten Empörungsstürmen kommt, dann richten sich diese ausschließlich gegen rechts der Mitte angesiedelte Regierungen, ungeachtet dessen, daß diese aufgrund demokratischer Wahlen in ihr Amt gekommen sind. Für die linken Moral- und Tugendwächter sowie ihre bürgerlichen Handlanger zählt einzig und allein, daß „falsch“, also rechts, gewählt worden ist. Bestes Beispiel für diese links-autoritäre Haltung sind die Sanktionen der damaligen EU-14 gegen Österreich im Februar 2000. Nicht nur, daß sich die Bewohner der Alpenrepublik erdreistet hatten, bei den Nationalratswahlen im Herbst zuvor Sozialisten und Konservative abzustrafen und die Freiheitlichen Jörg Haiders zur zweitstärksten Kraft zu machen, vielmehr hatte es die ÖVP auch noch gewagt, mit der FPÖ eine Regierung zu bilden. Weil nicht sein konnte, was nicht sein durfte, wurde die neue österreichische Mitte-Rechts-Koalition von den sogenannten „EU-Partnern“ unter Quarantäne gestellt, was in der Geschichte Nachkriegseuropas ein einmaliger Vorgang war.
Aber auch der frühere italienische Ministerpräsident Silvio Berlusconi ist mehrmals ins Visier der Linken geraten. Und zwar nicht wegen seiner fragwürdigen privaten Eskapaden, sondern weil er den Dogmen der political correctness zuwiderhandelte. So ging der „Cavaliere“ mit der rechtsgerichteten Partei Lega Nord eine Koalition ein, wobei obendrein der Regierungspartner aus Norditalien eines seiner wichtigsten Wahlversprechen, die Verschärfung der Ausländergesetze, umsetzen konnte. Angesichts dieses Affronts gegen die Glaubenssätze der politisch korrekten Zivilreligion des 21. Jahrhunderts war es für das EU-Establishment ein gefundenes Fressen, daß Berluslconi ein milliardenschwerer Medienmogul ist. Flugs wurde behauptet, der Berlusconi-Konzern bedrohe die Pressefreiheit.
Aber nun zurück zu Ungarn: Kurz, nachdem seine Fidesz bei den Parlamentswahlen im Frühjahr 2010 eine Zweidrittelmehrheit erreichen konnte, machte sich Orbán daran, das Land nach seinen Vorstellungen umzugestalten. Neben einer neuen Verfassung zählt dazu insbesondere die Betonung der nationalen Identität sowie die Erinnerung an das Friedensdiktat von Trianon. Und daß in der neuen Verfassung die Bedeutung von Ehe und Familie für die Zukunft besonders hervorgehoben wird, brachte das Faß vollends zum Überlaufen. Weil Orbán das wichtigste Grundprinzip der real existierenden Europäischen Union unserer Tage – das Zurückdrängen der historisch gewachsenen Identitäten der europäischen Völker – auf eklatante Weise mißachtet hat, muß nun der renitente Ungar zur Raison gebracht werden.
Ob die Moral- und Tugendwächter in der Europäischen Union damit den gewünschten Erfolg haben werden, muß jedoch bezweifelt werden. Denn Sanktionen gegen Österreich haben außer einem deutlichen Anstieg der EU-Skepsis in der Alpenrepublik nichts gebracht, und genausowenig konnten mit dieser undemokratischen Maßnahme die Bürger anderer EU-Staaten davon abgehalten werden, bei Wahlen ihre Stimme patriotischen Parteien zu geben!
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, autriche, hongrie, mitteleuropa, europe centrale, europe, affaires européennes, actualité | |
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Les sinistres implications du nouveau plan de défense d’Obama
Les sinistres implications du nouveau plan de défense d’Obama: dominer n’importe quelle nation, n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel degré de force
Début janvier, le gouvernement Obama a dévoilé la nouvelle stratégie du Pentagone, « Maintenir le leadership global US : Priorités pour la défense du 21ème siècle ». Plutôt que de couper dans les dépenses de l’appareil militaire US, il s’agit clairement surtout de réorganiser les priorités du Pentagone pour assurer une domination absolue pour les premières décennies du 21ème siècle (dominer n’importe quelle nation, n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel degré de force).
Le président Obama l’a dit lui-même, après que les dépenses militaires aient pratiquement doublé durant la période Bush, la stratégie va ralentir la croissance des dépenses militaires, « mais… ça va continuer à croître : en fait de 4% dans l’année qui vient. »
La nouvelle doctrine place la Chine et l’Iran au centre des préoccupations sécuritaires des USA. Ainsi, elle met en priorité l’expansion des capacités militaires des Etats-Unis en Asie et dans les océans Pacifique et Indien, en « rééquilibrant vers la région Asie-Pacifique… en s’appuyant davantage sur nos alliances existantes. » Cela comprend le Japon, la Corée du Sud, les Philippines et maintenant l’Australie et l’Inde ainsi que les « pivots » US, de l’Irak à l’Afghanistan jusqu’au cœur de l’économie globale du 21ème siècle, l’Asie et le Pacifique. Les implications pour Okinawa et le Japon devraient être claires : pour s’assurer que le Japon restera son porte-avion insubmersible, Washington va faire tout son possible, notamment faire pression pour construire la nouvelle base aérienne à Henoko.
La Russie « reste importante », mais les priorités tendent à s’assurer que le développement de la Chine se réalise dans les systèmes globaux de l’après-deuxième guerre mondiale dominés par l’Occident et le Japon. La focalisation sur l’Iran vise à s’assurer que les ambitions de Téhéran ne viennent pas compromettre le contrôle néocolonial par les Occidentaux du pétrole essentiel à leurs capacités économiques et militaires.
C’est pourquoi la Chine et l’Iran sont les premières cibles de systèmes d’armement à développer ; d’alliances militaires US étendues, de bases, d’accords d’accès et d’exercices militaires à un rythme accru ; ainsi que de capacités avancées dans le domaine des guerres cybernétique et spatiale.
Par rapport au pétrole du Moyen-Orient, la stratégie insiste explicitement sur les responsabilités extraterritoriales (comprenez le Sud) de l’Otan « en cette période de ressources restreintes ». Ce point doit être renforcé par des opérations de contre-terrorisme à l’échelle mondiale, notamment en mettant davantage l’accent sur les opérations secrètes des Forces Spéciales. Et, parmi les différentes failles de la stratégie, notons l’importance donnée au partage du fardeau financier et militaire par l’Otan et les autres alliés US, un objectif qui ne sera probablement pas atteint alors que l’Europe est plongée dans la tourmente économique.
La stratégie signale que le président du Conseil National de Sécurité révise actuellement la position sur le nucléaire. Il devrait au minimum réduire le rôle des armes nucléaires dans les politiques militaires ainsi que le nombre d’armes dans l’arsenal US en cas de second mandat du gouvernement Obama. Une mesure à mettre en parallèle avec le discours du Président à Prague ainsi que l’extorsion politique qui l’a conduit à adopter l’augmentation de 185 milliards de dollars de dépenses pour de nouvelles armes nucléaires et systèmes de lancement pour la prochaine décennie dans le but de décrocher la ratification du traité New START. (1)
(1) : le New START est un traité sur la réduction d’armes nucléaires conclu entre les Etats-Unis et la Russie signé à Prague le 08 avril 2010. Après avoir perdu les élections de mi-mandat, le président Obama est parvenu à faire passer cette décision décriée par les Républicains en consentant une augmentation du budget alloué au maintien et à la modernisation des arsenaux nucléaires militaires. (ndlr)
Source orignale : Counterpunch
Image : defense.gov
Traduit de l’anglais par Investig’Action
Source : michelcollon.info
00:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, obama, politique internationale, défense, atlantisme, impérialisme, impérialisme américain | |
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Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain
Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain
Knowckers.org accorde une attention toute particulière aux billets postés sur le web à propos des dérapages du modèle américain d’agroalimentaire qui est en train de devenir un problème d’amplitude mondiale. Cécile Chevré qui rédige chaque jour la Quotidienne d’Agora a posté le 12 décembre 2011 un billet très démonstratif sur les dérapages générés par la consommation d’une certaine forme d’industrie agro-alimentaire d’origine anglo-saxonne. Nous reproduisons cet extrait sur le cas d’école des îles Samoa dont la population est touchée de plein par l’importation d’un mode d’alimentation occidental qui nuit gravement à la santé de la population :
« Les îles Samoa, situées dans le Pacifique sud, devraient bientôt rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce. Mais savez-vous ce qu’elles ont dû accepter pour voir leur adhésion à l’OMC acceptée ? La fin de ses taxations sur les importations de dinde.
Qu’ont les Samoans contre ces pauvres volatiles ? Eh bien, qu’ils sont trop gras.
Car, voilà, Samoa est confrontée à un véritable problème de santé publique : l’obésité. 55,5% de sa population adulte est obèse. Et encore, Samoa n’est pas la grosse des îles du Pacifique. Le taux d’obésité à Nauru atteint 71% de la population adulte, dans les îles Cook, 64% et 59% dans les îles Tonga. Le Koweït fait figure de petit joueur avec un taux d’obésité de seulement 42,8%.
Conclusion, depuis quelques années, la plupart des îles du Pacifique sud ont instauré des taxes sur les produits gras et sucrés : les bonbons, les sodas, les gâteaux, le sucre, le lait aromatisé, les viandes trop grasses, etc. Taxes qui peuvent dépasser les 30%.
L’exemple des îles du Pacifique est révélateur d’une grande tendance générale mondiale : l’accroissement de l’obésité. »
Le plus grave dans cette affaire est la manière dont certaines composantes de l’industrie agroalimentaire française réagissent à ce type de problème. Les industriels du lait qui n’ont pas communiqué pendant des décennies sur les valeurs nutritives de leur produit, suivent désormais les conseils des multinationales américaines pour bâtir des éléments de langage rassurants en termes de nutrition.
A titre d’exemple, l’excès de vitamine A dans le lait américain n’est pas sans poser de problèmes en termes de santé publique. Or ce sont souvent les mêmes multinationales qui se cachent derrière de beaux discours sur la nutrition et l’hygiène pour masquer les travers de leur produits alimentaires de masse et vendus à bas prix.
00:05 Publié dans Actualité, Cuisine / Gastronomie, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, alimentation, samoa, pacifique | |
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dimanche, 05 février 2012
Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais
Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais ou les talibans prêts à (re)prendre le contrôle de l’Afghanistan
Ce document décrit dans le détail la collusion entre les services secrets pakistanais et les talibans afghans.
La nature incestueuse des liens qui unissent les services de renseignements pakistanais (ISI) aux talibans afghans était connue depuis de longues années par les capitales occidentales. Mais le rapport secret compilé par des officiers américains en Afghanistan, basé sur 27.000 interrogatoires de plus de 4000 détenus talibans ou membres d’al-Qaida et transmis aux commandants de l’Otan le mois dernier, est une véritable bombe.
Le document, intitulé «l’état des talibans», repris mercredi par le Times et la BBC, décrit pour la première fois en détail les relations intimes et la collusion existant entre le gouvernement et les services pakistanais d’un côté, les talibans afghans de l’autre. L’État pakistanais aurait ainsi mis en place un réseau complexe d’espions et d’intermédiaires chargés de donner des conseils stratégiques aux talibans combattant la coalition.
Un soutien concret aux insurgés
«Le gouvernement du Pakistan reste intimement engagé auprès des talibans», notent les auteurs. Y compris dans l’assistance fournie aux insurgés, selon le rapport, pour organiser leurs attaques contre les forces de la coalition et le gouvernement Karzaï en Afghanistan. Les services secrets pakistanais, écrivent les auteurs, offrent un soutien concret aux insurgés via des groupes militants basés au Waziristan et au Baloutchistan, à la frontière de l’Afghanistan. Les officiers de l’ISI «soutiennent la nécessité de poursuivre le djihad et l’expulsion des envahisseurs étrangers d’Afghanistan».
Les services pakistanais, poursuit le rapport, sont au fait de toutes les activités des talibans afghans et de leurs chefs, qu’ils reçoivent régulièrement et à qui ils fournissent profusion de conseils. «Le Pakistan sait tout. Les Pakistanais contrôlent tout», affirme un commandant d’al-Qaida interrogé par les Américains.
Le rapport affirme également que le gouvernement pakistanais et l’ISI connaissent parfaitement les lieux de résidence des plus hauts dirigeants talibans. La capture de Ben Laden, tué par les forces spéciales américaines au nord d’Islamabad en mai 2011, dans une maison qui jouxtait une grande académie militaire, avait déjà jeté un froid entre Washington et Islamabad. Mais si l’on en croit les détenus interrogés, le chef taliban Haqqani habiterait juste à côté de l’ISI, dans la capitale pakistanaise. Quand au mollah Omar, le commandant suprême des talibans, il pourrait s’être réfugié dans la région de Quetta, au sud-est du Pakistan.
«Profondeur stratégique»
Entre les deux pays, les frontières, qui s’étendent sur 2.500 kilomètres, ont toujours été poreuses et pachtounes. Depuis l’intervention des forces internationales en Afghanistan après le 11 septembre 2001, les talibans se sont réfugiés dans des bases, au sein des Zones tribales frontalières.
Le Pakistan et ses services de renseignements, qui ont besoin de la «profondeur stratégique» de leur voisin du Nord, notamment face à l’ennemi indien héréditaire, ont toujours joué un double jeu dans la région, faisant croire aux Américains qu’ils participaient à la guerre contre le terrorisme tout en encourageant les extrémistes en Afghanistan. Mais le rapport des officiers américains va encore plus loin en suggérant que les chefs talibans sont directement manipulés par le Pakistan.
Eclairage :
Soutenus par leurs alliés pakistanais, les talibans s’apprêtent à reprendre le pouvoir après le retrait des forces de l’Otan prévu en 2014. Serait-ce un échec majeur de la politique occidentale menée en Afghanistan depuis dix ans et dont l’un des buts avait été de chasser du pouvoir les talibans alliés à al-Qaida, puis d’empêcher leur retour? C’est en substance ce que suggère le contenu du rapport secret américain transmis à l’Otan le mois dernier.
Ses conclusions, en tout cas, sont en contradiction totale avec les déclarations des chefs militaires et politiques occidentaux, qui assurent au contraire que les insurgés afghans ont reculé, affaiblis par la nouvelle politique de contre-insurrection (surge). Et que les forces de sécurité afghanes, police et armée, seront bientôt assez fortes pour assurer la sécurité du pays et résister à la pression des talibans.
Changement de stratégie
«La force, la motivation, le financement et les succès tactiques des talibans sont demeurés intacts», précise le rapport. Les insurgés sont même davantage «confiants» dans leur victoire, que beaucoup jugent aujourd’hui «inévitable».
Après avoir été chassés du pouvoir fin 2001, les talibans ont commencé à regagner du terrain à partir de 2005, lorsque les forces américaines et britanniques étaient polarisées sur le conflit irakien. Aujourd’hui, la guérilla est active dans les deux tiers du pays. Elle mène régulièrement des actions jusqu’au cœur de la capitale.
Depuis un an, affirment les détenus interrogés dans le rapport, les talibans ont changé de stratégie. Ils privilégient désormais les efforts destinés à capitaliser sur l’impopularité du gouvernement corrompu d’Hamid Karzaï plutôt que les opérations militaires.
Afin de ne pas retarder le transfert de responsabilités aux forces afghanes, le mollah Omar aurait signé une directive demandant aux insurgés de ne pas attaquer les troupes étrangères quand elles se retirent. Et pour encourager les forces de l’Otan à quitter l’Afghanistan plus vite, les talibans auraient volontairement cessé leurs attaques dans certaines régions. Ils ont aussi, affirment les détenus interrogés par les Américains, multiplié leurs efforts pour convaincre les responsables gouvernementaux au niveau local et les soldats enrôlés dans les forces afghanes de les rejoindre. C’est la première fois qu’est ainsi décrite la coopération entre les insurgés talibans et les militaires de l’ANA, formés par les troupes de l’Otan.
Gouvernement de l’ombre
«Que ce soit ou non officiel, les talibans, dans tout l’Afghanistan, travaillent déjà avec le gouvernement au niveau local», affirme le rapport. Certains membres du cabinet de Kaboul auraient même repris contact avec les insurgés, anticipant leur victoire. «De nombreux Afghans se préparent à un éventuel retour des talibans», écrivent encore les auteurs.
L’émergence progressive d’un gouvernement taliban de l’ombre et l’influence grandissante des insurgés dans les zones où les forces de l’Otan se sont retirées, posent aujourd’hui des questions sur la capacité du gouvernement et des forces afghanes à contrôler le pays après 2014. Les forces de sécurité afghanes, qui formaient pourtant l’ossature de la nouvelle stratégie occidentale, seront-elles capables de résister longtemps aux talibans après le départ des troupes de combat? Rien n’est moins sûr, même si, avant de pouvoir reprendre Kaboul, les insurgés devront encore affronter les forces spéciales des pays occidentaux, qui n’ont pas prévu de se retirer en même temps que les troupes de combat, en 2014.
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Rex Fairburn
Rex Fairburn
By Kerry Bolton
Ex: http://www.counter-currents.com/
Editor’s Note:
A. R. D. Fairburn was born on February 2, 1904. Fairburn was a poet, painter, critic, essayist, and advocate of Social Credit, New Zealand Nationalism, and organic farming. In commemoration,we are publishing the following expanded version of Kerry Bolton’s essay on Fairburn. To read Fairburn’s magnificent poem “Dominion,” click here [2].
A. R. D. “Rex” Fairburn, 1904–1957, is not usually identified with the “Right.” As a central figure in the development of a New Zealand national literature, much of the contemporary self-appointed literary establishment would no doubt wish to identify Fairburn with Marxism or liberalism, as were other leading literary friends of Fairburn’s such as the Communist R. A. K. Mason.
However, the primary influences on Fairburn were distinctly non-Left, and include D. H. Lawrence, Nietzsche, Oswald Spengler, and of course Social Credit’s Major C. H. Douglas.
While Fairburn described himself at times as an “anarchist,”[1] it was of a most unorthodox type, being neither Left-wing nor Libertarian. For Fairburn outspokenly rejected all the baggage dear to the Left, including feminism and internationalism. His “anarchism” was the type of individualism of the Right that called for a return to decentralized communities comprised of self-reliant craftsmen and farmers. His creed was distinctly nationalistic and based on the spiritual and the biological components of history and culture, both concepts being antithetical to any form of Leftism.
We feel more than justified then in identifying Fairburn as an “Artist of the Right.”
Rejection of Rationalism
Fairburn was born in modest though middle class circumstances. He was proud of being a fourth generation New Zealander related to the missionary Colenso.
Although critical of the Church hierarchy and briefly involved with the Rationalist Association, Fairburn was for most of his life a spiritual person, believing that the individual becomes most profoundly who he is by striving towards God. He believed in a basic Christian ethic minus any moralism. Fairburn soon realized that rationalism by itself answers nothing and that it rejects the dream world that is the source of creativity. He was in agreement here with other poets of the Right such as Yeats, and often stated throughout his life his rejection of materialism.
While he concurred with his friend Geoffrey Potocki de Montalk, who called poets a “spiritual aristocracy,” Fairburn at first thought socialism was the answer to “free artists of economic, worldly shackles,” and even made sporadic favorable references to Communism.[2] However, in particular he looked to the non-doctrinaire socialism not of a political theorist but of another artistic luminary, Oscar Wilde, whose essay on the subject[3] he enthusiastically recommended to Potocki, Wilde advocating the elimination of the “burden” of private property to free the creative spirit from economic drudgery.[4]
Potocki would have no belief in socialism of any type other than “national socialism,” and Fairburn would find the answer to the economic question he was looking for in Social Credit. Nonetheless, the early socialist interests were part of Fairburn’s quest for a more humane system.
Fairburn throughout his life rejected any form of “materialism” and rationalism, and it seems likely that in his youth he had not realized that these are the predicates of communism and most forms of socialism, having rather a romantic ideal of “socialism” and even of “communism.” The counting-house mentality came to be seen by Fairburn as intrinsic to rationalism and it repelled his sense of the spiritual.
This,
having rejected Jonah and Genesis,
contrived to erect
a towering edifice of belief
on the assumption that God
is an abridgement of the calculus
and lived happily
ever after.
What is adequate suffices.[5]
England
Potocki had left New Zealand in disgust at the cultural climate and persuaded Fairburn to join him in London, since New Zealand prevented them from doing what they were born for, “to make and to mould a New Zealand civilization,” as Potocki stated it.
Fairburn arrived in London in 1930. Like Potocki, he was not impressed with bohemian society and the Bloomsbury intellectuals who were riddled with homosexuality, for which both Potocki and Fairburn had an abiding dislike.[6] He was reading and identifying with Roy Campbell’s biting satire and ridicule of Bloomsbury,[7] and there was much of the “wild colonial boy” in both personalities.
However, away from the bohemianism, intellectualism, and pretentiousness of the city, Fairburn came to appreciate the ancestral attachment with England that was still relevant to New Zealanders through a continuing, persistent “earth-memory.”[8]
In London he felt the decay and decadence of the city. Like Knut Hamsun and Henry Williamson, Fairburn conceived of a future “tilling the soil.” He now stated: “I’m going to be a peasant, if necessary, to keep in touch with life,” and he and his future wife lived for a year at a thatch-roofed cottage in Wiltshire.
Regarding a land and culture in metaphysical terms gave Fairburn a deeper spirituality than he could find in modern religion, while early eschewing rationalism and godlessness, and the land became fundamental to his world-view. His reading of Spengler would have made him acutely aware of the land and the farmer/peasant as the foundations of a healthy culture, and of the symptoms of cultural decay and of the predominance of money-values in the “Winter” cycle of a civilization, when the land becomes denuded of people, debt-ridden, with foreclosures and urban drift.
The barn is bare of hoof and horn,
the yard is empty of its herds;
the thatch is grey with age and torn,
and spattered with the dung of birds.
The well is full of newts, the chain
long broken, and the spindle cracked,
and deep in nettles stands the wain
three-wheeled, with rotten hay half-stacked.
Where are the farmer and his bride
who came from their honeymoon in spring
filled full with gaudy hope and pride,
and made the farm a good paying thing? . . .[9]
Social Credit
In 1931 Fairburn was introduced to A. R. Orage,[10] who had published New Zealander Katherine Mansfield, and who was editing the New English Weekly which was bringing forth a new generation of talents to English literature, including Ezra Pound and T. S. Eliot. Orage was a “guild socialist,” advocating a return to the medieval guilds which had upheld craftsmanship and represented interests according to one’s calling rather than one’s political party. Orage met C. H. Douglas in 1918 and had himself become a seminal influence on Social Credit. Orage probably introduced Fairburn to Douglas around 1931.[11]
Fairburn had read Spengler’s Decline of the West at least as early as 1930. He saw that New Zealand as a cultural outpost of Europe was just as much subject to Spengler’s cyclical laws of decline as the Occident.[12] It would have been with the fatalist eyes of a Spenglerian that Fairburn observed London and bohemian society and recognized in them the symptoms of decadence of which Spengler wrote, retreating to rural England where cultural health could still be found.
However, Fairburn felt that the vitality of individuals could be the answer to a reinvigorated culture, and break the cycle of decay, rather than the rise of a Caesar that Spengler stated was a kind of “last hurrah” of a Civilization before its eclipse,[13] despite Fairburn’s earlier belief that Social Credit could only be “ushered in by a dictatorship.”[14] This anti-statist, individualist belief reflects two major influences on Fairburn, that of Nietzsche and of D. H. Lawrence,[15] who espoused “heroic vitalism” as the basis of history.[16]
Spengler however, also had much to say on the role of money and plutocracy in the final or “Winter” epoch of a civilization, and of the last cultural resurgence that saw the overthrow of money by “blood,” or what we might call the instinctual.[17] It is not too speculative to believe that Fairburn saw “Social Credit” as the practical means by which the money-power could be overthrown through economic reform rather than through an authoritarian “Caesar” figure. Fairburn returned to a Spenglerian theme in 1932 when writing to his communist friend, the poet R. A. K. Mason: “A civilization founded on Materialism can’t last any time historically speaking of course. But it may be necessary to go through the logical end of our present trend of development before we can return to the right way of life.”[18]
While Fairburn agreed with Marx that capitalism causes dehumanization, he rejected the Marxist interpretation of history as based on class war and economics. Materialistic interpretations of history were at odds with Fairburn’s belief that it is the Infinite that touches man. Art is a manifestation of the eternal, of pre-existing forms. It is therefore the calling of the artist to see what is always here and bring it forth.[19]
Fairburn met the Soviet press attaché in England but concluded that the USSR had turned to the 19th century Western ideal of the machine. He did not want a Marxist industrial substitute for the capitalist one. Hence Fairburn’s answer amidst a decaying civilization was the vital individual: not the alienated “individual” thrown up by capitalism, but the individual as part of the family and the soil, possessing an organic rootedness above the artificiality of both Marxism and capitalism. Culture was part of this sense of identity as a manifestation of the spiritual.[20]
Not surprisingly, Fairburn was increasingly distanced from his communist friends. He was repelled by communist art based on the masses and on the fetish for science, which he called “false.” He writes: “Communism kills the Self—cuts out religion and art, that is today. But religion and art ARE the only realities.”[21]
Fairburn also repudiated a universal ideal, for man lived in the particular. New Zealand had to discover its own identity rather than copying foreign ideas. Another communist friend, the photographer Clifton Firth, wrote that the “New Zealand penis was yet to be erect.” To this Fairburn replied: “True, but as a born New Zealander, why don’t you try to hoist it up, instead of tossing off Russia? Why steal Slav gods? Why not get some mud out of a creek and make your own?”[22]
The artist and poet William Blake appealed to Fairburn’s spiritual, anti-materialist sentiments, as a means of bringing English culture out of decadence, Blake being for Fairburn “the rock on which English culture will be built in the future, when Christianity dies of an inward rot,”[23] Blake’s metaphysic holding forth against the tide of industrialization and materialism.[24] Fairburn also saw in D. H. Lawrence “a better rallying point than Lenin.”[25] He was similarly impressed with Yeats.[26] In 1931 he wrote to Guy Mountain that “Lawrence is the big man of the century as far as we are concerned.” To Clifton Firth he wrote of a lineage of prophets against the materialist age: William Blake, Nietzsche, and Lawrence.[27]
To Mason, he wrote: “our real life is PURELY spiritual. Man is not a machine.”[28]
While social reform was required, it was the inner being that resisted the onrush of materialism, and Blake “was a great old boy” for what he had offered to those who fought against the material: “Social reform by all means: but the structures of the imagination are the only ones which, fortified by the spirit, can resist all the assaults of a kaleidoscopic world of matter.”[29]
In 1932 Fairburn wrote an article for the New English Weekly attacking materialism. He feared that the prosperity that would be generated by Social Credit monetary reform would cause rampant materialism devoid of a spiritual basis. He saw the aim of monetary reform as being not simply one of increasing the amount of material possessions, but as a means of achieving a higher level of culture.
Fairburn wished for a post-industrial, craft and agricultural society. The policy of Social Credit would achieve greater production and increase leisure hours. This would create the climate in which culture could flourish. Because culture requires sufficient leisure time beyond the daily economic grind, not simply for more production and consumption, as the declining cultural level of our own day shows, despite the increasing quantity of consumer goods available. It was the problem that Fairburn had seen admirably but impractically addressed by Oscar Wilde, but the practical solution of which could now be sought in Social Credit, which moreover did not aim to abolish private property but to ensure its wider distribution as a means of freedom rather than servitude.
In June 1932 Fairburn wrote to Mason that if the Labour Party rejected Social Credit economics,[30] he would on returning to New Zealand start his own movement:
If I were in NZ I should try to induce Holland[31] and the Labour Party to adopt the Social Credit scheme. Then, if they turned it down, I should start a racket among the young men off my own bat. A Nationalist, anti-Communist movement, with strong curbs on the rich; anti-big-business: with the ultimate object of cutting NZ away from the Empire and making her self-supporting. That party will come in England hence, later in NZ. I should try and anticipate it a little, and prepare the ground. Objects: to cut out international trade as far as possible (hence, cut out war); to get out of the clutches of the League of Nations; to assert NZ’s Nationalism, and make her as far as possible a conscious and self-contained nation on her own account. I should try, for the time being, to give the thing a strong military flavor. No pacifism, “idealism,” passive resistance, or other such useless sentimentalities. Then, when the time came, a Fascist coup might be possible.
But Social Credit and Nationalism would be the main planks and the basis of the whole movement. Very reactionary, you will say. But I am quite realistic now about these things. No League of Nations, Brotherhood of Man stuff. “Man is neither a beast nor an angel”: but try to make him into an angel, and you will turn him into a beast, idealism is done with—over—passé—gone phut.
Behind the labels, of course, all this would be a cunning attempt to get what we are actually all after: decent living conditions, minimum of economic tyranny, goods for all, and the least possible risk of war. Our Masters, the Bankers, would find it harder to oppose such a movement than to oppose communism. And it would be more likely to obtain support.[32]
Murray in commenting on this stated of Social Credit that it drew from both the Left and the Right, T. S. Eliot and Ezra Pound being Social Credit adherents from the Right, while New Zealand author Robin Hyde, a Leftist, also embraced Social Credit. As for Fairburn, Murray describes him as “probably one of the most notable campaigners for Douglas’s ideas in New Zealand [who had] flirted with at least the theories of fascism early in the decade.”[33]
On his return to New Zealand Fairburn, instead of launching his own movement, wholeheartedly campaigned for Social Credit, mainly through his position as assistant secretary of the Auckland Farmers’ Union, which had a social credit policy, and as editor of its paper Farming First, a post he held until being drafted into the army in 1943. As Trussell says of New Zealand during the early 1930s, “Everywhere now Douglas Credit was in its heyday,” and in 1932 the Social Credit association was formed, followed that year by the adoption of Social Credit policy by the Auckland Farmers’ Union. “Rex Quickly slipped into the routine of a campaigner,” speaking at Social Credit meetings, and engaging in public debates.[34]
As Trussell accurately observes, although the Social Credit association did not field candidates,[35] the victorious Labour Party incorporated some of Social Credit’s “more useful concepts.”[36]
National Culture, Organic Society
Around the closing years of the war, Fairburn began to paint in earnest and made some money as a fabric designer, necessitated by the need to provide for a wife and four children.
He spurned abstract art, and particularly Picasso, as falsifying life. Abstraction, like rationalism, was a form of intellectualism that took life apart. Fairburn believed in the total individual. In art this meant synthesis, building up images, not breaking them down: “If art does anything it synthesizes, not analyses, or it is dead art. Creative imagination is the thing, all faculties of man working together towards a synthesis of personal experience resulting in fresh creation.”[37]
While Fairburn believed in innovation in the arts and had earlier adhered to the Vorticist movement founded in England by Ezra Pound, Wyndham Lewis, et al., he also believed that art should maintain its traditional foundations, which was a feature of Vorticism: its classicism was quite unique among the new forms of art arising at the time Art is a product of an organic community, not simply the egotistical product of the artist.
Fairburn, however, saw many artists as not only separate from the community but also as destructive, calling Picasso for instance, “a bearer of still-born children,” and referred to the “falseness of abstract art” and its “nihilism.”[38] By way of example, Fairburn pointed to the contemporary French and Italian artists, writing of the “French Exhibition” that few of those who either scoff or praise see the art for what it is: “the great monument to industrialist and materialist civilisation.”
It is the finest expression of that civilisation that has emerged yet. But as I happen not to be a materialist, I can’t accept any of the modern French painters as of any permanent importance. I’m all for Turner and the English landscape school, and for the Dutch. The Italians and the French can go and stuff themselves for all I care![39]
Fourteen years later Fairburn elaborated in a radio talk:
Art is not the private property of artists. It belongs to the living tradition of society as a whole. And it can’t exist without its public. Conversely, I think it can be said that no society can live for long in a state of civilization without a fairly widespread appreciation of the arts, that is to say, without well-organized aesthetic sensibility.[40]
Hence there was a reciprocal interaction between the artist and the public. Both possessed a shared sense of values and origins, in former times, whether peasant or noble, in comparison to the formlessness of the present day cosmopolitanism. “The artist has brought contempt upon himself by letting himself be used for ends that he knows to be destructive. By doing so he has brought art and his own type close to extinction.”[41]
“Form” in art, geometrically, is fundamental. It is the primary responsibility of art schools to teach “traditional techniques” then allow those who have genuine talent to flow from there.[42]
Fairburn lectured in art history at the Elam School, Auckland University, the most influential of New Zealand’s art schools which produced Colin McCahon et al. McCahon, New Zealand’s most esteemed artist whose splatters fetch millions on the market and whose influence upon new generations of artists endures, was vehemently opposed by Fairburn, who considered his works devoid of form, “contrived,” and “pretentious humbug, masquerading as homespun simplicity.” “In design, in colour, in quality of line, in every normal attribute of good painting, they are completely lacking.”[43]
He also considered modern music sensationalist, without content, form, or order, reflecting the chaos of the current cycle of Western civilization.[44]
Fairburn, in accordance with his nationalism, advocated a New Zealand national culture arising from the New Zealand landscape. He believed that one’s connection with one’s place of birth is of a permanent quality, not just a question of which place in the world one find’s most pleasant as a place to live.
Conversely to this rootedness of Being, Fairburn had early come to regard Jews as a rootless people who consequently serve as agents for the disruption of traditional society,[45] juxtaposing old England with that of the new in his 1932 poem “Landscape with Figures,” where:
In mortgaged precincts epicene Sir Giles,
cold remnant of a fiery race, consorts
with pale fox-hunting Jews with glossy smiles,
and plays at Walton Heath, and drives a sports[46]
Writing to Mason in June 1932, Fairburn had stated that the criterion of “fortune-hunting” in choosing where one lives cannot satisfy “anybody who is un-Semitic like myself.”[47] Fairburn explained to Mason that the art which is manufactured for the market by those who have no attachment to any specific place, is Jewish in nature:
The Jews are a non-territorial race, so their genius is turned to dust and ashes. Their works of art have no integrity—have had none since they left Palestine. Compare Mendelsohn and Humbert Wolfe with the Old Testament writers. When I came to England, I acted the Jew. I have no roots in this soil. In the end every man goes back where he belongs, if he is honest. . . . Men are not free. They are bound to fate by certain things, and lose their souls in escaping—if it is a permanent escape. . . . Cosmopolitanism—Semitism—are false, have no bottom to them. Internationalism is their child—and an abortion.[48]
Fairburn condemned the notion that a culture can be chosen and attached to “like a leech” without regard to one’s origins. He further identifies the impact of Jewish influence on Western culture: a contrived art that does not arise spontaneously from the unconscious mind of the artist in touch with his origins.
Jewish standards have infected most Western art. It is possible to look on even the “self-conscious art” of Poe, Baudelaire, Mallarmé, Pater—Coleridge even—as being “Jewish” in the sense I am meaning. The orgasm is self-induced, rather than spontaneous. It has no inevitability. The effect is calculated. The ratio between the individual artist and his readers is nicely worked out prior to creation. It does not arise as an inevitable result of the artist’s mental processes. William Blake, who was not Jewish, had perfect faith in his own intuitions—so his work could not fail to have universal truth—to have integrity. But the truth was not calculated . . . [49]
This cosmopolitan influence expressed an “international” or “world standard” for the arts which debased culture. He wrote: “Is poetry shortly to be graded like export mutton?”[50]
The “racket of modern art” was related to economic motives:
. . . the infection of the market place . . . the sooty hand of commerce. The “modern art racket” has the aim of “rapid turnover, a rate of change that induces a sort of vertigo, and the exploitation of novelty as a fetish—the encouragement of the exotic and the unusual.
Fairburn’s biographer Denys Trussell comments: “Rex feared that internationalism in cultural matters would reduce all depiction of human experience to a characterless gruel, relating to no real time or place because it attempted to relate to all times and places.[51] In contrast, great art arises from the traditional masculine values of a culture: “honor, chivalry, and disinterested justice.”
Writing to the NZ Listener, Fairburn decried the development of a “one world” cosmopolitan state, which would also mean a standardized world culture that would be reduced to an international commodity:
The aspiration towards “one world” may have something to be said for it in a political sense (even here, with massive qualifications), but in the wider field of human affairs it is likely to prove ruinous. In every country today we see either a drive (as in Russia and the USA) or a drift (as in the British Commonwealth) towards the establishment of mass culture, and the imposition of herd standards. This applies not only in industry, but also in the literature and the arts generally. In the ant-hill community towards which we are moving, art and literature will be sponsored by the State, and produced by a highly specialized race of neuters. We have already gone some distance along this road. Literature tends more and more to be regarded as an internationally standardized commodity, like soap or benzine—something that has no particular social or geographical context. In the fully established international suburbia of the future it will be delivered by the grocer—or, more splendidly, be handled by a world-wide chain store Literary Trust . . . [52]
The situation today has proved Fairburn correct, with the transnational corporations defining culture in terms of international marketing, breaking down national cultures in favor of a global consumer standard. This mass global consumer culture is most readily definable with the term “American.”[53]
Fairburn opposed State patronage of the arts, however, believing that this cut the artist off from the cycle of life, of family and work, making art contrived and forced instead. He also opposed the prostitution of the nation and culture to tourism, more than ever the great economic panacea for New Zealand,along with world trade. In a letter to the NZ Herald he laments the manner by which the Minister of Tourism wished to promote Maori culture as a tourist sales pitch to foreigners:
May I suggest that there is no surer way in the long run to destroy Maori culture than to take the more colorful aspects of it and turn them into a “tourist attraction.” If the elements of Maori culture are genuine and have any place outside of a museum, they will be kept alive by the Maori people themselves for their own cultural (not commercial) needs. The use of Maori songs and dances to tickle the pockets of passing strangers, and the encouragement of this sort of cheapjackery by the pakeha are degrading to both races. . . . And the official encouragement of Maori songs, dances, and crafts as side-shows to amuse tourists is both vulgar and harmful. [54]
This situation has since become endemic in New Zealand, but where once in Fairburn’s time there was the spectacle of the plastic Maori tiki made in Japan and sold in tourism shops, Maori culture has now been imposed as the “New Zealand culture” per se, as a selling point not just for tourism, but for world trade. Conversely, opening New Zealand up to the word economically has a concomitant opening up to cosmopolitanism, which usually means what is defined as “American,” and the younger generations of Maori, uprooted from the rural life of Fairburn’s time, have succumbed to alien pseudo-culture as conveyed by Hollywood and MTV. It is part of the “one world,” “internationalized commodity standard” Fairburn saw unfolding.
In discussing the question as to whether there is any such thing as “standard English” Fairburn nonetheless alluded to his opposition to cultural standardization, including that between those of the same nationality, in favor of “personalism” and “regionalism,” distinguished from “individualism,” which in our own time we have seen in the form of a pervasive selfishness raised up as social, political and economic doctrines. Fairburn wrote:
There is, first of all, the question whether it is a desirable thing for all English-speaking people to conform to a common standard in their style of speech. My own instinct leads me to resist standardisation of human behaviour in all possible contexts. I believe in ‘personalism’ (which is not quite the same thing as individualism), in regionalism, and in organic growth rather than mechanical order. With Kipling, I ‘thank God for the diversity of His creatures’.[55]
A “mechanical order” pushing cultural standardization across the world is the present phase of capitalism, now called “globalization,” of which Fairburn was warning immediately after World War II.
The Dominion of Usury
In 1935 Fairburn completed Dominion, his epic poem about New Zealand.[56] Much of it is an attack upon greed and usury, and is reminiscent of Ezra Pound’s Canto XLV: “With Usura.”[57]
The assumption to Government of the Labour Party gave Fairburn little cause for optimism. Trussell writes that Fairburn’s view was that the Labour Government might introduce “a new dimension in social welfare, but apart from that he felt it to be conformist.”[58]
Dominion begins by identifying the usurer as the lord of all:
The house or the governors, guarded by eunuchs,
and over the arch of the gate
these words enraged:
He who impugns the usurers Imperils
the State.[59]
Those who serve the governors are picked from the enslaved, well paid for their services to “keep the records of decay” with “cold hands . . . computing our ruin on scented cuffs.” For the rest of the people there is the “treadmill . . . of the grindstone god, and people look in desperation to the “shadow of a red mass” of communism”’[60] Like Pound in “With Usura,”[61] Fairburn saw the parasitic factor of usury as the corruptor of creativity and work, where labor becomes a necessary burden rather than a craft with a wider social function than that of profit.
For the enslaved, the treadmill;
the office and adoration
of the grindstone god;
the apotheosis of the means,
the defiling of the end;
the debasement of the host
of the living; the celebration
of the black mass that casts
the shadow of a red mass.[62]
And . . .
In this air the idea dies;
or spreads like plague; emotion runs
undamned, its limits vague,
its flush disastrous as the rolling floods,
the swollen river’s rush; or dries
to a thin trickle, lies
in flat pools where swarms of flies
clouding the stagnant brim
breed from thick water, clustered slime.[63]
The unemployed and those on relief work, as Fairburn had been when he returned to New Zealand, were “witnesses to the constriction of life” which was necessary to maintain the financial system. Nor did the countryside escape the ravages of the system. The farms are “mortgaged in bitterness . . .” to the banks. “A load of debt for the foetus” dramatizes how the debt system of usury compounds generation after generation, with each being placed further into serfdom to the banks, while the banker is lauded as an upstanding businessman, the new aristocrat of the age of decline that Spengler states emerges in the “Winter” cycle of Civilization. The city is:
a paper city built on the rock of debt,
held fast against all winds by the paperweight of debt.
The living saddled with debt.
A load of debt for the foetus . . .
And all over the hand of the usurer,
Bland angel of darkness,
Mild and triumphant and much looked up to.[64]
Colonization had bought here the ills of the Mother Country, and debt underscored the lot:
They divided the land,
Some for their need,
And some for sinless, customary greed
. . .
Fairburn’s answer is a return to the land.
Fair earth, we have broken our idols:
and after the days of fire we shall come to you for the stones of a new temple.[65]
The destruction of the usurers’ economic system would result in the creation of a new order: the land freed of debt would yield the foundation for “a new temple” other than that of the usurer. Fairburn’s belief in the soil as a key ingredient to cultural renewal and freedom brought him also to the cause of farmers, then allied to Social Credit.
Organic Farming
In 1940 Fairburn extended his advocacy to include organic farming, and he became editor of Compost, the magazine of the New Zealand Humic Compost Club. He considered that the abuse of the land led to the destruction of civilization. The type of civilization that arises depends on its type of farming, he said. Food remains the basis of civilization, but industrial farming is spiritually barren.
The type of community Fairburn sought is based on farming, not industry that gives rise to fractured, contending economic classes. Industry reduces life to a matter of economics.
In a lecture to the Auckland Fabian Society in 1944 Fairburn stated:
It is natural for men to be in close contact with the earth; and it is natural for them to satisfy their creative instincts by using their hands and brains. Husbandry, “the mother of all crafts,” satisfies these two needs, and for that reason should be the basic activity in our social life—the one that gives color and character to all the rest.[66]
In the same lecture he spells out his ideal society:
The decentralization of the towns, the establishment of rural communities with a balanced economic life, the co-operative organization of marketing, of transport and of necessary drudgery, the controlled use of manufacturing processes . . .
In 1946 Fairburn elaborated again on his ideal of decentralization, regarding the corporation as soulless and the State as the biggest of corporations:
The best status for men is that of independence. The small farmer, the small tradesman, the individual craftsman working on his own—these have been the mainstay of every stable civilization in history. The tendency for large numbers of men to forsake, or to have taken from them, their independent status, and to become hangers-on of the state, has invariably been the prelude to decay.[67]
“The broad aspect of soil politics engaged Rex’s imagination: the consciousness that the fate of civilization and the shape of its culture depended ultimately on its style of farming,” writes Trussell.
He hankered after a community that was itself “organic” rather than broken into a meaningless series of economic functions, and as far as he could see, the community that was founded on industrialized farming was spiritually barren even though, in the sort term, it could produce huge surpluses of food.[68]
The influence of Spengler obviously remained, as did William Blake, and the aim was clearly to return through agriculture and the defeat of “Money” via Social Credit, to the “Spring” epoch of Western Civilization; an era prior to industrialization, the “City” as a Spenglerian metaphor for intellectualism and its ruler, Money, and all the other symptoms of decay analyzed by Spengler.
However utopian, Fairburn’s vision was still vaguely possible in the New Zealand of his day. Today, the vision is inconceivable considering not only the rate of debt at every level of society, but due to a steady elimination of the independent farmer in favor of the corporation. If Fairburn were alive today he might well return to his original belief that such a revitalized society could only be implemented after a period of crisis and via a dictatorship, as he had written in The New English Weekly in regard to Social Credit.
New Barbarism—America and the USSR
Fairburn feared that the victors of World War II, America and the USSR, would usher in a new age of barbarism. In 1946 he wrote in an unpublished article to the NZ Herald:
The next decade or two we shall see American economic power and American commercial culture extended over the whole of the non-Russian world. The earth will then be nicely partitioned between two barbarisms. . . . In my more gloomy moments I find it hard to form an opinion as to which is the greater enemy to Western civilization—Russian materialism, the open enemy, or American materialism with its more insidious influence. The trouble is that we are bound to stick by America when it comes to the point, however we may dislike certain aspects of American life. For somewhere under that Mae West exterior there is a heart that is sound and a conscience that is capable of accepting guilt.[69]
Experience has shown that Fairburn’s “more gloomy moments” were the most realistic, for America triumphed and stands as the ultimate barbarian threatening to engulf all cultures with its materialism, hedonism, and commercialism. The Russian military threat was largely bogus, a convenient way of herding sundry nations into the American orbit. The USSR is no more, while Imperium Americana stands supreme throughout the world, from the great cities to the dirt road towns of the Third World, where all are being remolded into the universal citizen in the manner of American tastes, habits, speech, fashions, and even humor.
Fairburn’s attitude towards “Victory in Europe” seems to have been less than enthusiastic, seeing post-war Europe as a destitute, ruined, famished heap, yet one that might arise from the ashes in the spirit of Charlemagne and Jeanne d’Arc.
. . . Ten flattened centuries are heaped with rubble,
ten thousand vultures wheel above the plain;
honour is lost and hope is like a bubble;
life is defeated, thought itself is pain.
But the bones of Charlemagne will rise and dance,
and the spark unquenched will kindle into flame.
And the voices heard by the small maid of France
will speak yet again, and give this void a Name. [70]
Biological Imperatives
Fairburn regarded feminism as another product of cultural regression. In The Woman Problem[71] he calls feminism an “insidious hysterical protest” contrary to biological and social imperatives. He saw the biological urge for children as central to women.
Fairburn also considered biological factors to be more important than the sociological and economic, therefore putting him well outside the orbit of any Left-wing doctrine, which reduces history and culture into a complex of economic motives.
Our public policies are for the most part anti-biological. Social security legislation concerns itself with the care of the aged long before it looks to the health and vitality of young mothers and their children. We spend vast sums of money on hospitals and little or nothing on gymnasia. We discourage our children from marrying at the right age, when desire is urgent, and the pelvic structure of the female has not begun to ossify; we applaud them when they spend the first ten years of their adult lives establishing a profitable cosmetic business or a legal practice devoted to the defense of safe breakers. The feminists must feel a sense of elation when they see an attractive young woman clinging to some pitiful job or other, and drifting toward spinsterhood, an emotion that would no doubt be shared by the geo-political experts of Asia, if they were on the spot.[72]
Indeed, what has feminism shown itself to be, despite its pretensions as being “progressive,” other than a means of fully integrating women into the market and into production, while abortion rates soar?
It is interesting also that Fairburn makes a passing reference to the burgeoning population of Asia in comparison to New Zealand, in relation to geopolitics, the implication being that he foresaw a danger of New Zealand succumbing to Asia, which in the past few decades has indeed been the case, and which proceeds with rapidity.
Fairburn saw Marxism, feminism, and Freudianism as denying the “organic nature” of man. Urbanization means the continuing devitalization of the male physically and ethically as he is pushed further into the demands of industrial and economic life. The “masculine will” requires reassertion in association with the decentralization of the cities and, “the forming of a closer link with agriculture and the more stable life of the countryside.”
The influence of Spengler’s philosophy can be seen in Fairburn’s criticism of urbanization as leading to the disintegration of culture: “Whether this will anticipate and prevent or follow in desperation upon the breakdown of Western society is a matter that is yet to be decided.”
Fairburn, with others, especially the poets, such as Dennis Glover, Mason, Curnow, and Potocki, represented the great blossoming of an embryonic New Zealand culture that was starting to come into its own from out of the cultural hegemony of British colonialism. It was the type of nation-forming process that was being forcefully advocated by Fairburn’s contemporary “across the ditch” in Australia, Percy Stephensen.
World War II cut short what Fairburn and others had hoped to achieve; the creation of a nativist New Zealand culture. Maori culture became, as Fairburn wrote, a tourist curiosity, and the arts became as subject to international “market forces” as any commodity. Fairburn exposed, like none other of the New Zealand cultural milieu from out of that Golden Age, the forces that were bending and shaping the arts, and his polemics were a reflection of what he saw as his calling to help create a “New Zealand civilization.”
Fairburn died of cancer in 1957. He continues to be recognized as a founder of a New Zealand national literature; albeit one that in this writer’s opinion was an abortive process that waits fallow for refertilization.
Notes
[1] Fairburn to R. A. K. Mason, December 28, 1931, cited by Denys Trussell, Fairburn (Auckland: Auckland University Press, 1984), p. 116.
[2] Fairburn to Geoffrey Potocki de Montalk, August 6, 1926, in Lauris Edmond, ed., The Letters of A. R. D. Fairburn (Auckland: Oxford Univesrity Press, 1981), p. 6.
[3] Oscar Wilde, Soul of Man Under Socialism, 1891. http://wilde.thefreelibrary.com/Soul-of-Man-under-Socialism
[4] Trussell, p. 49.
[5] Fairburn, “The Rationalist,” Collected Poems (Christchurch: Pegasus, 1966), p. 95.
[6] Trussell, p. 91. Throughout his life Fairburn maintained that homosexuality was not merely a personal preference, but an actual subversion, and referred to a “Green International,” an informal conspiracy of homosexuals who were distorting the arts to their own temperament. He came to regard the “dominance” of “pansies” in the arts as largely responsible for “the decadence of contemporary English and American writing.” Fairburn to Eric McCormick, ca. 1951 or 1952 (Trussell, Fairburn, p. 249).
[7] Trussell, pp. 105–106.
[8] Fairburn, “A New Zealander at Home. Our Two Countries,” Star, August 3, 1931, magazine section, p. 1 (Trussell, p. 91).
[9] Fairburn, “Deserted Farmyard,” Collected Poems, p. 89.
[10] Trussell, p. 109.
[11] Trussell, p. 114.
[12] Trussell, pp. 109–110.
[13] Oswald Spengler, The Decline of the West, 2 vols. (London: Allen and Unwin, 1971), Vol. II, p. 506.
[14] Fairburn, New English Weekly, July 14, 1932, p. 314.
[15] Trussell, p. 113.
[16] Eric Bentley, The Cult of the Superman (London: Robert Hale, 1947).
[17] Spengler, The Decline of The West, Vol. II, pp. 506–507.
[18] Fairburn to Mason, January 29, 1932 (Trussell, p. 116).
[19] Fairburn to Guy Mountain, July 23, 1930 (Trussell, p. 112).
[20] Trussell, p. 111.
[21] Fairburn to Clifton Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).
[22] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).
[23] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).
[24] Trussell, p. 113.
[25] Trussell, p. 113.
[26] Trussell, p. 114.
[27] Stuart Murray, Never a Soul at Home: New Zealand Literary Nationalism in the 1930’s (Wellington: Victoria University Press, 1998), p. 117.
[28] Fairburn to Mason, December 28, 1931 (Trussell, p. 116).
[29] Fairburn to Mason, August 1931 (Murray, Never a Soul at Home, p. 120).
[30] The Labour Party, mainly through the persistence of the popular John A, Lee, a one-armed ex-serviceman, was campaigning for election on a platform of nationalizing the Reserve Bank and issuing “state credit.” Although this was not the same as Douglas’ Social Credit, the Douglas tour of New Zealand had provided an influential impetus for financial reform. Again at Lee’s insistence, the Labour Government did issue 1% state credit to finance the iconic sate housing project, which reduced unemployment by 75%, but the Government was too hide-bound by orthodox finance, and Lee split from Labour amidst much bitterness. See: Erik Olssen, John A. Lee (Dunedin: Otago University Press, 1977). Also: Cedric Firth, State Housing in New Zealand (Wellington: Ministry of Works, 1949) “Reserve Bank Credit,” p. 7.
[31] Harry Holland, Labour Party leader.
[32] Fairburn to Mason, June 16, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 77).
[33] Stuart Murray, Never a Soul at Home, pp. 36–37.
[34] Trussell, pp. 132–33.
[35] Orthodox “Douglas Social Crediters” do not believe in party politics, and it was therefore a contentious move when the majority of Social Crediters gradually moved into becoming a full fledged political party, now known as the “Democrats for Social Credit,” a very dim shadow of what Social Credit was in Fairburn’s time.
[36] Trussell, p. 135.
[37] Fairburn to R. A. K. Mason, December 22, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 58).
[38] Fairburn to Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 61).
[39] Fairburn to Guy Mountain, February 4, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 65).
[40] Fairburn, “The Arts are Acquired Tastes,” radio talk; New Zealand Listener, July 5, 1946, pp. 21–22.
[41] Fairburn, “Notes in the Margin,” Action, New Zealand, 1947.
[42] Fairburn, “The Auckland School of Art,” Art in New Zealand, December-January 1944–1945, pp. 21–22.
[43] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, March 1948, pp. 49–50.
[44] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, pp. 49–50.
[45] Stalin came to similar conclusions from another direction, launching a campaign in 1949 against “rootless cosmopolitanism” in Soviet culture.
[46] Fairburn, “Landscape of Figures (Memories of England, 1930),” Collected Poems (Christchurch: Pegasus Press, 1966), p. 88.
[47] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 80).
[48] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 80).
[49] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 80–81).
[50] Fairburn to New Zealand Listener, September 11, 1953 (Trussell, p. 263).
[51] Trussell, p. 263.
[52] Fairburn to the Editor, New Zealand Listener, June 18, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 228).
[53] See for example: G Pascal Zachary, The Global Me (New South Wales: Allen and Unwin, 2000). Zachary, a senior business correspondent, celebrates the way by which globalization is making interchangeable cogs of humanity, not bound to place or culture, to enable a more efficient utilization of talent under capitalism. The world situation seems to be precisely what Fairburn feared would develop several decades previously.
[54] Fairburn to the New Zealand Herald, February 4, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 225–26).
[55] Fairburn, The Woman Problem and Other Prose (Auckland: Blackwood and Janet Paul, 1967), “Spoken English,” p. 93.
[56] Fairburn, “Dominion,” http://www.nzepc.auckland.ac.nz/authors/fairburn/dominionfull.asp
[57] Ezra Pound, “Canto XLV, With Usura,”Ezra Pound Selected Poems 1908–1959 (London: Faber and Faber, 1975), pp. 147–48.
[58] Trussell, p. 176.
[59] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.
[60] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.
[61]
With usura, sin against nature,
is thy bread ever more of stale rags . . .
with no mountain of wheat, no strong flour . . .
WITH USURA
Wool, comes not to the market
Sheep bringeth no grain with usura . . .
And stoppeth the spinner’s cunning . . .
[62] Fairburn, Dominion, “Utopia,” I.
[63] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IV.
[64] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IX.
[65] Fairburn, Dominion, “Elements,” IV.
[66] Fairburn, “The Land of Our Life,” unpublished essay, p. 5 (Trussell, p. 199).
[67] Fairburn, “A Nation of Officials,” in The Woman Problem and other Prose, p. 47.
[68] Trussell, pp. 198–99.
[69] Fairburn to NZ Herald, August 28, 1946. Trussell, p. 198.
[70] Fairburn, “Europe 1945,” Collected Poems, p. 97.
[71] Fairburn, The Woman Problem and other Prose.
[72] Fairburn, “The Woman Problem,” in The Woman Problem and other Prose.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/02/rex-fairburn-2/
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Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011
Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011. Et 2012 ne sera pas mieux
La baisse continue des budgets de défense en Europe depuis les années 2000 devrait encore s’accélérer en 2011. Selon les premières prévisions, effectuées par B2 avec les différentes données disponibles, le budget total pour l’UE-26 (*) s’établirait autour de 180 milliards d’euros. Un chiffre à comparer au montant de 194 milliards € constatés pour 2010 par l’Agence européenne de Défense de 194 milliards. Soit une baisse de 6-7% en moyenne. Des chiffres qu’on ne peut cependant pas confirmer à l’Agence européenne de défense, les résultats annuels étant communiqués plus tard.
Mais, selon les premiers indices, cette tendance n’est pas prête de s’inverser en 2012. Tout au plus peut-on espérer la stabiliser à l’horizon 2014. Tous les pays européens ont entamé, en effet, soit des réformes de structure ou de format (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Pologne…) qui s’étalent sur plusieurs années ; soit contribuent à l’effort budgétaire général (Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande, France, …) ; soit les deux (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie…).
Pour 2012, les premiers chiffres laissent illustrer d’autres coupes. L’Italie prévoit ainsi de supprimer 1,45 milliard € pour 2012, et envisage des coupes identiques pour 2013 et 2014. La Grèce a baissé son budget en 2011 à moins de 5 milliards €, et prévoit un budget aux alentours de 4 milliards € pour 2012. Ce qui n’est pas suffisant selon la troïka européenne qui réclame des efforts supplémentaires notamment dans le budget de défense.
On pourrait croire que ces coupes n’affectent que les pays en difficulté, endettés. Que nenni. Au nord de l’Europe, les pays moins affectés par la crise de la dette et la crise économique ne sont pas épargnés par cet effort de « rationalisation budgétaire » La Finlande a ainsi prévu un budget en baisse pour 2012 de 90 millions €. Etc. Les Pays-Bas comptent économiser plus d’un demi-milliard : 400 millions par application de l’accord de coalition auxquels s’ajoutent 173 millions de réorganisation interne ; au programme diminution du nombre d’unités.
Seule, en fait, la Suède a décidé d’augmenter son budget pour les années à venir.
Un suicide collectif
Dans un espace de moins de dix ans (2006-2014), l’Europe pourrait donc avoir réalisé une réduction plus drastique de l’ordre d’un tiers de ses budgets de défense, selon nos estimations corroborées par celles d’experts du dossier. Soit un effort proportionnel supérieur à celui engagé aux États-Unis (même si les montants ne sont pas les mêmes). Mais dans le désordre, sans concertation, ni planification, ni organisation… Un vrai suicide collectif en quelque sorte. Puisque cette décroissance est non seulement quantitative et qualitative.
(*) 26 États membres sont membres de l’agence européenne de Défense (les « 27″), sauf le Danemark.
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Presencia de Gaston Bouthoul en la Argentina
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samedi, 04 février 2012
L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran
L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran
La fourniture d’armements, de renseignements stratégiques, d’instructeurs militaires de la part de l’OTAN et de la CIA aux rebelles syriens s’inscrit évidemment dans un objectif de renversement du régime de Bachar El-Assad, mais surtout dans celui d’un futur conflit avec l’Iran car, comme l’écrit l’auteur de ce papier, “la route de Téhéran passe par Damas“.
Carte de la région
L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran
Par Daan de Wit, DeepJournal,
Traduction GV pour ReOpenNews
L’actuelle couverture médiatique sur l’Iran nous rapporte toute une série d’incidents, mais lorsque l’on regarde cela dans le contexte [plus large] des événements survenus ces dernières années – comme je l’ai fait dans mon livre « The Next War – The attack on Iran – A preview » et aussi dans une série d’articles parus dans le « DeepJournal », il est clair que tous ces éléments s’assemblent en vue d’une guerre contre l’Iran. C’est un projet de longue haleine qui a demandé des années de préparation, et son but ultime se rapproche chaque fois un peu plus. L’un des éléments de cette préparation est la fourniture en secret d’armes aux rebelles syriens.
Affaiblir la Syrie, c’est affaiblir l’Iran. Au lendemain de l’annonce par les États unis de nouvelles mesures contre l’Iran justifiées par son programme nucléaire, le conseiller à la Sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon, a déclaré que « la fin du régime d’Assad représenterait le plus important revers de l’Iran dans la région – un coup stratégique qui ferait encore plus pencher la balance du pouvoir dans la région contre l’Iran. » Évoquant en novembre dernier la situation instable en Syrie, le secrétaire d’État d’Obama avait dit : « Je pense qu’il pourrait y avoir une guerre civile avec une opposition extrêmement déterminée, bien armée, et bien financée […] chose que nous haïssons, car nous sommes favorables aux protestations pacifiques et à une opposition non violente. » La première partie de la déclaration d’Hillary Clinton ressemblait davantage à l’expression d’un espoir qu’à l’avertissement qu’elle tentait d’envoyer, comme cela fut confirmé par le fait que l’OTAN et les USA sont en train d’alimenter en armes libyennes les rebelles syriens.
L’envoi secret par l’Occident d’armements aux rebelles syriens
Les opposants au régime du président Assad sont armés en secret par l’Occident. Des avions sans marques appartenant à des pays de l’OTAN atterrissent sur les bases militaires de la Turquie près de la frontière syrienne. Ces appareils apportent des armes provenant de l’arsenal de Mouammar Kadhafi. À bord des avions se trouvent également des combattants issus du CNT libyen, « qui ont l’expérience de dresser des volontaires locaux contre des soldats entrainés, une compétence qu’ils ont acquise en affrontant l’armée de Kadhafi. » Mais une étape de plus a été franchie. L’ex-officier de la CIA Phil Giraldi, [souvent] très bien informé explique que « les instructeurs des forces spéciales françaises et britanniques sont sur le terrain, et prêtent main-forte aux rebelles syriens, tandis que la CIA et la Division des Opérations spéciales US fournissent les moyens de communication et de renseignement pour soutenir la cause des rebelles, en permettant aux combattants d’éviter les zones où se concentrent les soldats syriens ».
La route de Téhéran passe par Damas
La stratégie visant à atteindre Téhéran à travers Damas semble avoir également été adoptée par l’Arabie Saoudite : « le Roi sait bien qu’excepté l’effondrement de la République islamique elle-même, rien ne pourrait plus affaiblir l’Iran que la perte de la Syrie, » a expliqué une source saoudienne au magazine Foreign Policy en août dernier. Depuis lors, la situation n’a cessé d’évoluer. La situation syrienne est surveillée de près par les Russes, qui ne la voient pas du même œil « sentimental » que le public occidental : « L’Ouest fait pression sur la Syrie parce que ce pays refuse de mettre fin à son alliance avec l’Iran, et non pour sa répression des opposants, » a indiqué Nikolai Patrushev, qui a travaillé pour le KGB aux côtés du premier ministre Vladimir Poutine pendant l’ère soviétique. Patrushev a poursuivi : « Cette fois, ce n’est pas la France, la Grande-Bretagne ni même l’Italie, qui fourniront la principale force de frappe, mais sans doute le voisin turc, qui [pourtant] était en bons termes avec la Syrie jusque très récemment, mais est un rival de l’Iran extrêmement ambitieux. »
La vacance du pouvoir syrien pourrait profiter aux islamistes
La Russie s’inquiète pour l’avenir : « La Russie, qui possède une base navale en Syrie et vend des armements aux pays du Moyen-Orient, est très inquiète de la possibilité que des islamiques radicaux puissent arriver au pouvoir, » a indiqué Irina Zvyagelskaya, une analyste du Moyen-Orient travaillant pour l’Académie des sciences de Moscou. Mme Zvyagelskaya a expliqué lors d’une interview téléphonique aujourd’hui : « Notre crainte est que la Syrie s’écroule et que des forces dirigées par des extrémistes islamiques s’emparent du pouvoir, ce qui ne plairait à personne. Cela déstabiliserait la région tout entière. »
Phil Giraldi fait la même analyse. Il écrit : « Aux États-Unis, de nombreux sympathisants d’Israël sont pour un changement de régime d’Assad, convaincus qu’une Syrie affaiblie, en proie à la guerre civile, ne présenterait pas de risque pour Tel-Aviv. Mais ils devraient y penser à deux fois, car la situation pourrait bien se retourner contre eux. [En effet] en Syrie, le mouvement politique d’opposition le mieux organisé et disposant des financements les plus importants n’est autre que celui des Frères musulmans. » Hillary Clinton a déclaré : « Ecoutez, Assad va partir ; ce n’est qu’une question de temps. »
Des professionnels du renseignement mettent en garde Obama
Cela fait plusieurs années maintenant que Phil Giraldi met en garde contre une éventuelle guerre contre l’Iran, qui selon lui, pourrait déclencher la 3e guerre mondiale. « En tant que professionnels possédant à nous tous plusieurs centaines d’années d’expérience dans le Renseignement, la politique étrangère, et le contre-terrorisme, nous sommes inquiets de voir les rumeurs basées sur une déformation grossière des faits qui tentent de vous convaincre de déclencher une nouvelle guerre. » Telle est la première phrase d’une lettre envoyée au président américain par les Veteran Intelligence Professionals for Sanity (ex-professionnels du Renseignement), dont Giraldi fait partie des signataires. Ce groupe de spécialistes du renseignement demande [au président] de ne pas lancer une guerre contre l’Iran. « Nous assistons à un remake de la [soi-disant] menace des armes de destruction massive (AMD) irakiennes. » C’est un argument solide, que je développe dans mon livre The Next War. Ce groupe d’experts conclut sa lettre par cette phrase : « Nous nous dirigeons très certainement vers ce que vous appelez une « guerre idiote » (dumb war) ; nous devrions éviter de nous engager dans une nouvelle « guerre idiote » contre un pays presque trois fois plus grand que l’Irak, qui pourrait donner naissance à un conflit régional majeur et créer des générations de djihadistes. Une telle guerre, contrairement à ce que disent certains, ne rendrait pas Israël et les USA plus sûrs. »
Daan de Wit
Traduction GV pour ReOpenNews
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La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb
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Cela deviendrait une menace à l'approche d'élections en Algérie
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Sobre el Popularismo o Populismo
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