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jeudi, 09 octobre 2014

Montmédy: Orages d'acier

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Insérer une imageMONTMEDY & MARVILLE & plus... :
Orages d'acier - commémoration théatrale 14-18
 
  FRANCE Début : Samedi 11 Octobre 2014, 16:00
Fin : Dimanche 12 Octobre 2014, 16:00

 

L'association Transversales vous donne rendez-vous le samedi 11 octobre à 16h00 à la citadelle de Montmédy, ainsi que le dimanche 12 octobre à 16h00 dans les caves de Marville. Vous assisterez alors à un témoignage des plus saisissants de la 1ère guerre mondiale:
TRANSVERSALES propose de faire entendre les mots d'Ernst Jünger dans des lieux réels de la Première Guerre mondiale, afin que la langue de Jünger y rencontre l’épaisseur de ces pierres.


Ernst Jünger, soldat allemand, se retrouve après quelques semaines de formation dans le chaos et la folie de cette guerre si meurtrière. Pour garder conscience, il écrit un journal.
Il y décrit jour après jour le quotidien du soldat mais également la violence et l’absurdité des tranchées. Il reprendra ce journal après l’armistice. Il regroupera ces notes afin de les synthétiser et surtout afin d’en faire littérature, d’en faire « de l’art ». Seul l’Art peut faire comprendre et ressentir l’expérience des tranchées…

Un siècle après le début de cette guerre, nous nous proposons de faire entendre les mots de Jünger. Dans des caves, des forts, des lieux réels de la première guerre mondiale. Afin que la langue de Jünger y rencontre l’épaisseur de ces pierres.
Office de tourisme transfrontalier du Pays de Montmédy
Citadelle - Ville haute / 2, rue de l'hôtel de ville
F-55600 MONTMÉDY
Tél. +33 (0)3 29 80 19 52
/Lucienne0210

 

La dédollarisation. L'euro va-t-il entrer dans le jeu?

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La dédollarisation. L'euro va-t-il entrer dans le jeu?

par Jean-Paul Baquiast
 
Nous avons plusieurs fois souligné que les projets de dédollarisation envisagés au sein des pays du Brics ne prendrait tout leur sens que si les pays de l'eurogroupe, c'est-à-dire les pays utilisateurs de l'euro, s'y joignaient. Ainsi pourrait s'édifier la première phase d'un euroBrics dont la constitution, au sens strict, changerait la face du monde. La domination du dollar, sous-tendant celle des Etats-Unis, pourrait commencer à perdre de son influence.


Or selon un article de Blomberg, groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière, l'euro devrait rejoindre prochainement le groupe des monnaies directement échangeables en yuan ( monnaie chinoise) à Shanghai, après les dollars américain, australien et new-zélandais, la livre et le yen. Le yuan est la 7e monnaie en importance utilisée pour les échanges financiers internationaux. L'arrivée de l'euro marquera un grand pas dans l'internationalisation du yuan, en diminuant sensiblement les coûts de transaction. L'euro et le yuan devraient en bénéficier conjointement, ainsi que leurs échanges avec le reste du monde.

En quoi, dira-t-on, s'agira-t-il, d'un nouveau pas dans la dédollarisation? Simplement parce que les opérateurs ayant recours à l'euro-yuan dans leurs échanges, par exemple pour les ventes d'Airbus en Chine, n'utiliseront plus le dollar. Echapperaient-ils ainsi aux fluctuations de cette monnaie, découlant en partie des stratégies politiques ou économiques de Washington? Certes, dans la mesure où le yuan a une parité quasi-fixe avec le dollar, on ne voit pas en quoi le fait de libeller les transactions commerciales en yuan changera quoi que ce soit sur l' exposition des opérateurs aux fluctuations du dollar. Mais l'effet médiatique consistant à remplacer le dollar par le yuan ou l'euro sera considérable. Quoiqu'il en soit, nous n'avons pas ce jour à notre niveau confirmation par une autorité européenne de l'exactitude des propos de Blomberg. Il serait douteux cependant qu'il s'agisse d'un simple bruit destiné à provoquer des mouvements spéculatifs sur les cours. Affaire à suivre donc.

Selon Blomberg, les relations commerciales entre la Chine et les pays européens ont cru de 12% l'année dernière, jusqu'à atteindre $404 milliards pour les 8 premiers mois de 2014, chiffre à comparer aux $354 millions pour les échanges américano-européens dans la même période. Les sociétés françaises et allemandes tiennent la tête des opérateurs utilisant le yuan.

Les accords euro-yuan ne marqueront pas une dédollarisation complète des échanges entre l'Europe, la Chine et plus largement l'Asie, mais il s'agira d'un début prometteur. On comprend dans cette perspective pourquoi les Etats-Unis font de telles pressions sur l'Europe pour lui faire accepter un Traité de libre-échange transatlantique. Dans le cadre de ce traité, les entreprises européennes pourraient s'engager – librement, of course – à n'utiliser que le dollar, comme le fit à ses dépends la BNP.

* Voir Blomberg news, daté du 29 septembre Yuan to Start Direct Trading With Euro as China Pushes Usage
http://www.bloomberg.com/news/2014-09-29/yuan-euro-direct-trading-begins-tomorrow-as-china-promotes-usage.html

* Voir aussi une confirmation par l'agence russe RIA. Elle y voit un renforcement du poids de la Chine en Europe.
http://fr.ria.ru/discussion/20141002/202592940.html

 

Hong Kong: la tentation de la "Maidaïnocratie"

 

Hong Kong: la tentation de la "Maidaïnocratie"

Auteur : Karine Bechet-Golovko

Ces deux dernières semaines ont été marquées par la montée du mouvement Occupy Central à Hong Kong. En effet, des étudiants très prévoyants et citoyens sont montés à l'assaut du pouvoir de Pékin pour demander dans la ville des élections libres et démocratiques ... en 2017. Oui, en 2017. Et ce juste avant les fêtes nationales du 1er octobre, conduisant les pouvoirs locaux à annuler les différentes cérémonies. Et cela juste quand les Etats Unis, par la voix du vice-ministre de la défense, annoncent s'inquiéter de la tentative par la Chine d'une remise en cause de l'ordre mondial, c'est-à-dire d'un monde américano-centré. Alors on retrouve des mouvements "pacifistes" qui occupent des espaces publiques. On les voit apporter à manger. On les voit jeunes, très jeunes. Car la jeunesse est l'avenir. Elle détient la vérité, de manière innée, car elle est jeune. Elle peut donc être coupée de tout, notamment de ses racines, qui ne sont qu'une illusion d'optique. Dépassé. La génération Iphone est l'avenir de l'humanité post-moderne, la "Maidaïnocratie" l'avenir de la démocratie.

Les mêmes causes entraînent à peu près les mêmes effets. Une population jeune, mise en avant contre un pouvoir oppresseur, sur fond de crise socio-économique, avec le slogan de la Démocratie comme justification totale et absolue. Comme la démocratie, qui ne peut être que totale et absolue, donc appartenir au peuple, à tout le peuple. Mais dans les "vraies" démocraties, laissons toutefois le pouvoir à ses représentants, c'est plus sûr. Et toute cette jeunesse, spontanément, se rend dans le centre de Hongkong, spontanément prend des parapluies, spontanément allume en même temps les Iphones etc etc etc. Et l'on retrouve les mêmes appels publics filmés de jeunes filles parlant en anglais et demandant le soutien à la démocratie, devoir diffuser sur les réseaux sociaux pour que les gens qui eux, vivent en démocratie, puissent les aider à accéder à la démocratie. Même numéo qu'en Ukraine. Jeune fille stéréotypée, Message aussi. Avec une répétition excessive du mot "démocratie".

Les mouvements de Pékin entraînent comme toujours une réaction des Etats Unis qui exigent des autorités chinoises de respecter la contestation - après Ferguson. Réponse des autorités chisoises, c'est une affaire intérieure, aucune intervention d'aucune sorte ne sera tolérée. Exigence lors de la deuxième semaine de démonter les barricades "pacifiques mais au cas où"et d'évacuer les rues. Globalement, il semblerait que le mouvement s'étouffe. La Chine n'est pas l'Ukraine et la fermeté peut éviter une révolution, voire une guerre civile.

Et le traitement de l'information toujours le même. Les médias français, comme Le Figaro, s'épanchent, presque une larme à l'oeil, sur le grand combat mené par ces jeunes étudiants. "Joshua Wong, l'idole de la rue, n'a que 17 ans, et les dirigeants historiques d'Occupy Central, comme le professeur Benny Tai, représentent la vieille garde, bousculée par la fougue de la jeunesse.". Car c'est bien là le ressort du mécanisme. Des jeunes. Qu'il est plus facile de manipuler et de déraciner. La révolution comme un jeu. On joue à se faire peur, et on finit par avoir peur. La démocratie, un slogan absolu, parfait à 17 ans, même si on ne le comprend pas. Il voudrait dire : le peuple a le pouvoir, nous sommes le peuple, nous avons le pouvoir. Mais ça reste très vague. Et la veille garde de 40 ans dépassée, car il n'y a pas de temps pour raisonner, ça ne rentre pas dans un tweet. Et finalement on joue à la démocratie.

Et cette forme de "démocratie" tant saluée dans la presse. Même si, pour cela, il faut oublier ce que sont devenus les grandes révolutions en couleurs. Où en est la démocratie en Irak ? En Egypte ? En Lybie ? Combien de civils meurent chaque jour lors de la non-guerre d'Ukraine ? Ce Maïdan idéal ?

Toutefois, The Washington Post, laisse la parole au doute, à la dissidence dans la parole. Et de rappeler que finalement, Hong Kong n'a jamais eu autant de liberté politique que sous la gouvernance chinoise, car sous la domination anglaise, les gouverneurs étaient directement nommés par Londres. Et de rappeler que si, au début, la majorité de la population était favorable au mouvement, maintenant l'opposition est majoritaire. Et de se dire que l'avenir de l'Ukraine n'est pas enviable. Que Hong Kong a des potentialités qu'il serait dommage de détruire. Qu'il s'agit surtout d'une crise socio-économique qui n'a pas grand chose à voir avec Péfin, en fait. Hong Kong s'est rapidement et largement recentrée autour de la finance, portant atteinte à la production locale et créant un fossé entre les personnes en fonction de leur domaine d'activité professionnelle, fossé accentué par une hausse du coût de la vie. Bref, la faute à la mondialisation. Utilisée ici pour la cause, enfin pour une autre cause.

Et l'évolution du rôle de la Chine, sa tendance à remettre en cause, discrètement mais efficacement, la suprématie des Etats Unis et l'ordre mondial centré autour de l'obéissance à cette suprématie inquiète largement Washington. Dont le travail se voit à Hong Kong. Surtout que Taïwan arrive sur le même modèle. Cette crise aura permis, en tout cas, d'accéler le rapprochement entre la Russie et la Chine, de relancer la coopération sur tous les fronts, de remettre en cause le dollar dans leurs échanges et de faire front dans le renseignement, notamment en ce qui concerne les "tentatives de révolution".

Au moment où il aurait fallu totalement isoler la Russie, dans la logique de la politique américaine, l'activation de Hong Kong semble être une erreur, puisque non seulement le conflit ukrainien ne prend pas fin, mais il s'enlise dans le sang. Ce qui pousse la Chine dans les bras de la Russie et permet de consolider la création d'un pôle asiatique, voire de radicalement déplacer le centre de "l'ordre mondial" hors de portée d'un occident à bout de souffle. Ce qui, en fait, serait également regrettable, car entraînerait un nouveau déséquilibre. C'est ici que l'Europe pourrait prendre sa place et redevenir un acteur sur la scène internationale. Mais pas une Europe américanisée, une Europe européenne. Celle qui est attendue, par ailleurs.

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

Bernard Lugan:

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

Ex: http://www.bernard-lugan.com

 
sarkozy-3-7115c.gifGeorge Bush désintégra l'Irak et Nicolas Sarkozy la Libye, deux pays qui étaient des remparts contre l'islamisme. La Libye du colonel Kadhafi était, de plus, devenue un partenaire essentiel dans la lutte contre la déferlante migratoire venue de la mer, phénomène si bien annoncé par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints.
Si George Bush n'a plus d'avenir politique, Nicolas Sarkozy ambitionne quant à lui de revenir aux Affaires. Le bilan africain de son premier mandat doit donc être fait. Il est catastrophique et tient en sept points :
 
1) Le plus grave par ses conséquences régionales fut la guerre incompréhensible qu'il déclara au colonel Kadhafi après qu'il l'eut pourtant reçu avec tous les honneurs. Nicolas Sarkozy devra répondre à trois questions :
- Pourquoi outrepassa-t-il le mandat international prévoyant une zone d'exclusion aérienne dans le seul secteur de Benghazi pour le transformer en une guerre totale ?
- Pourquoi refusa-t-il toutes les options de sortie de crise proposées par les chefs d'Etat africains, exigeant au contraire d'une manière obstinée la destruction pure et simple du régime libyen ?
- Pourquoi, alors que le colonel Kadhafi venait de réussir à se sortir du piège de Syrte, fit-il tronçonner son convoi par l'aviation, le livrant ainsi aux islamo-gangsters de Misrata qui le mirent ignominieusement à mort ?
 
2) Le plus irresponsable pour l'avenir de la France est d'avoir, par petit calcul électoral, et sans consultation préalable du peuple français, transformé Mayotte en département. Dans ce Lampedusa d’outre-mer qui vit des prestations versées par les impôts des métropolitains, la maternité de Mamoudzou met au monde chaque année 7000 jeunes compatriotes, dont 80% nés de mères immigrées originaires de toute l’Afrique orientale et jusqu’à la cuvette du Congo. Juridiquement, il n’existe plus aucun moyen de revenir au statut antérieur qui permettait de maintenir cette île de l’océan indien dans l’ensemble français sans avoir à subir les conséquences dramatiques de la départementalisation.
 
3) Le plus indécent fut la façon dont, en Côte d'Ivoire, il intervint directement dans la guerre civile en hissant au pouvoir son ami et celui de la Banque mondiale, le très mal élu Alassane Ouattara, prolongeant ainsi toutes les conditions des futures crises.
 
sarkozy-et-ses-caniches-af_4e5a9049d3234.jpg4) Le plus insolite fut son « discours de Dakar », dans lequel il osa déclarer que si l'Afrique n'est, selon lui, pas entrée dans l'histoire, c'est parce qu'elle ne s'est pas soumise au dogme démocratique...
 
5) Le plus scandaleux fut sa gestion du dossier rwandais quand, influencé par son ministre Bernard Kouchner, il ne conditionna pas le rapprochement diplomatique entre Paris et Kigali au préalable de l'abandon des accusations fabriquées par Paul Kagamé contre l'armée française.
 
6) Le plus symptomatique fut son alignement sur les Etats-Unis, politique illustrée par un vaste désengagement, de Djibouti à Dakar, avec pour résultat de laisser le Sahel à Washington. Il aura fallu un président socialiste pour que la France fasse son grand retour dans la région...
 
7) Le plus incompréhensible, conséquence du point précédent, fut son refus d'intervention au Mali. Pourquoi laissa t-il les islamistes se renforcer puis coiffer les Touareg du MNLA alors que nos intérêts nationaux, notamment en ce qui concerne l'uranium du Niger, étaient directement engagés dans la région ?
 

Corneliu Zelea Codreanu and the Legion of the Archangel Michael

 

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Corneliu Zelea Codreanu and the Legion of the Archangel Michael

 

by Christophe Dolbeau

 

 

                                               The legionary will rather judge man by his soul…

 

                                                                                              C. Z. Codreanu

 

             A few decades ago, Paris most influential daily, Le Monde, gave some reverberation to a statement from the local antiracist league (LICA) which protested against the coming meeting of « former Romanian fascists » around Archbishop Valerian Trifa who was one of their (alleged) leaders in America. Later on, in 1984, the same Valerian Trifa was back on the front pages as the media gave notice of his deportation from the US to Portugal (he was to die in Estoril in 1987). An American citizen since 1957, the prelate had chosen to forfeit his nationality in 1982 after the notorious Office of Special Investigation had taken proceedings against him, with much encouragement from the pro-communist orthodox patriarchate of Bucharest. In Horizons Rouges (1), general Ion Pacepa, the former head of Romanian intelligence, has since related in detail how the case was made up with fake photographs and manufactured evidence… In 1988, the famous historian and philosopher Mircea Eliade (1907-1986) became in turn an object for sorrowful remarks when his posthumous memoirs made it clear that he had also had « reprehensible sympathies » in his youth… (2).

 

            From these anecdotes, it results that both the clergyman’s and the scholar’s indelible mistake was simply that several decades ago they belonged to the Iron Guard. A great popular movement that overthrew the political scene in Romania, the Iron Guard constituted a peculiar and most controversial phenomenon which keeps a place apart in the history of fascism and still attracts the attention.

 

« Romanian awake ! » (3)

 

            The story began 87 years ago, on Friday June 24, 1927, when together with four   friends (Ion Moţa, Ilia Gârneaţă, Corneliu Georgescu and Radu Mironovici), Corneliu Zelea Codreanu, a young doctor of law from Moldavia, laid the foundation of the Legion of the Archangel Michael (Legiunea Arhanghelului Mihail). At that time, Codreanu, aged 28, was already a popular public figure in his country : according to Odette Arnaud (4), « physically he has all the features and traits of the local peasants : he is slim and muscular, sparing of words and gestures, and his bearing is stately. There is no doubt : he commands respect and attention ». Very similar is the description drawn by Jérôme and Jean Tharaud (5) : « In front of me », they write, « a man who is still young ; he is dressed in a rough homespun, his hair are wavy, he has got a high forehead, a blue and cold eyesight, classic features and his gestures are quiet and measured ». To this portrait, Bertrand de Jouvenel (6) adds a few details : « Never did I meet a character », he says, « who introduces himself with so little ostentation and makes such a strong impression. Imagine a very tall and lean man whose face would be a pattern of classical beauty if it were not for deep sockets where a pair of piercing eyes glint ».

 

            Born September 13, 1899, Corneliu Zelea Codreanu attended the Manastirea Dealului military school where he acquired his first patriotic convictions. Galvanized by his father’s red hot patriotism and even though he hadn’t finished school, he did not dither and volunteered to the front during the war (1916). Soon after registering as a law student at Jassy University, he joined the Guard of the National Conscience (1919) ; in May 1922, he founded the Christian Students Association and in March 1923, he joined a fiercely anti-Jewish party called the Christian National Defence League (Liga Aparirii Nationale Crestine)-(7). Eventually, in May 1925, he was prosecuted for the murder of a police commissioner (Constantin Manciu) and triumphantly acquitted (8). His action seemed so justifiable (self-defence)-(9) that 19.300 attorneys had volunteered to plead his cause and the day after he was acquitted, thousands of Romanians cheered at the train which brought the young man back to Jassy. A former French lecturer in this town, Emmanuel Beau de Loménie, throws an interesting light on the case : « Those who speak about the death of the commissioner neglect to say that the man in question was ruling by a system of oriental terror. Whenever he arrested some young anti-Jewish demonstrators, one of his favourite games consisted in hanging them head downwards and whipping their feet with a bullwhip until they fainted » (10).

 

            At that time and for most of his followers, Codreanu was already « a rock among the waves, a road opener, a sword drawn between two worlds » ; he was also the embodiment of new virtues : « thought, fortitude, action, bravery and life » (11).

 

A religious inspiration

 

            codreanu.jpgBased on the belief in God, the faith in a mission, mutual love and a fraternal sharing of emotion through choir-singing, the Legion of the Archangel was very different from a political party as we usually conceive it nowadays. « It is not a political movement », says V. P. Garcineanu, « but a spiritual revolution » (12). In Défense de l’Occident (13), Paul Guiraud shares a common sentiment : « This movement », he writes, « has got something unique : it aims at the spiritual and moral recovery of man, at the creation of a new man. This man won’t have anything in common with his democratic predecessor who was both individualistic and weak-minded ». This spiritual reference catches also the attention of Robert Brasillach (14) in Notre Avant-Guerre where he mentions the Legion : « To his legionaries », the young columnist writes, « Corneliu Codreanu directed a rough and variegated poetry ; he appealed to sacrifice, honour, discipline and called for that sort of collective impulse which people usually experience through religion and which he called national ecumenicity » (15). For C. Papanace and W. Hagen (W. Höttl), it was these high moral standards that distinguished the Legion from all other nationalist movements in Europe. According to C. Papanace, « fascism cares about the attire (i.e. the state organization), national-socialism about the body (i.e. racial eugenics) while the Legion attends to the soul (which means its strengthening through the practice of Christian virtues and its preparation with a view to its final salvation) » (16). For W. Hagen, the Legion « had nothing in common with the various copies of fascism and national-socialism that existed in other countries. The difference laid in its Christian religiosity and its mysticism » (17). An intense nationalism combined to a passionate faith made of the Legion an unusual phenomenon which some legionaries saw as the early beginnings of a vast spiritual awakening of the world : « With legionarism », Garcineanu says, « Romanians have created a unique phenomenon in Europe : a movement which possesses a religious structure associated to an ideological corpus that proceeds from Christian theology (…) This is a central fact because in the collective quest for God, it means that all other nations will have to follow us » (18).

 

Anti-Semitism

 

            For the leader of the Legion, Romania’s troubles were primarily due to the Jews. Almost a century later and in view of the wave of anti-Semitic crimes which occured during WWII, this extreme judeophobia seems altogether inadmissible. One should of course replace it in the context of the thirties and remember some enlightening statistics : according to a census of that time, which we borrow from F. Duprat (19), Jews were 10,8% in Bucovina, 7,2% in Bessarabia (and almost 60% of Chisinau’s inhabitants), 6,5% in Moldavia (with a total population of 102.000, Jassy was housing 65.000 Jews) and no less than 140.000 of them lived in the capital-city (which had a total population of 700.000). According to professor Ernst Nolte (20), « between the boyards and the serves, the Jews had formed an intermediate stratum. In some universities and several academic professions and although they did not make up more than 5% of the total population, they outnumbered Romanians. Seventy percent of the journalists and eighty percent of the textile engineers were of Jewish stock. In 1934, almost 50% of the students were non-Romanians (…) Unlike their coreligionists from Austria-Hungary, local Jews did not feel disposed to being assimilated, especially as the prorogation of their former community-status allowed them to secure considerable business advantages ».

 

            In Romania as everywhere else in Europe, Jews aroused the hostility of nationalist circles. It was not exactly a novelty : already in 1866 a bloody riot had broken out in Bucharest when French MP Adolphe Crémieux (21) had offered Romania a loan of 25 million francs in return for the emancipation of Jews. In a stormy atmosphere, members of Parliament had hence been forced to turn down the offer. Considering this past record, the anti-Semitism of the Legion was not so exceptional : after all Iorga’s and Cuza’s National Democratic Party, Marshal Averescu’s People’s Party and Octavian Goga’s National Christian Party (22) had taken the same stand… Besides one should notice that contrary to widely spread clichés, Codreanu never refered to any biological or religious anti-Semitism to justify his anti-Jewish trend. As in the days when Romania was fighting against Turks, Phanariots or Russians, the Legion only confined to an exclusive conception of Romanian national identity. There again one must look back on the crisis of 1866 and remember the words of geographer Ernest Desjardins who wrote : « I can affirm that no religious prejudice ever plaid any part in the government’s decisions nor in the hostility which natives display towards the Jews » (23). Former legionary Faust Bradesco says approximately the same : « Just as it was in the 19th century », he writes, « Legion’s anti-Semitism is nothing but national self-defence (…) Never did the Legion cause any physical harm to the Jews ; it took no notice of race and never damaged any synagogue » (24). Incidentally it appears that Codreanu’s official aims were rather peaceful : wasn’t his major ambition to free Romanians from their inferiority complex and compete with the Jews on their own ground ? An intention he quickly materialized by creating a « legionary trading battalion », cooperative stores, communal canteens, sewing shops, a « legionary market » and a « legionary workers’ corps ».

 

A noble ideal

 

            To bring national decline to an end and restore the ancient Dacian, the Legion was supposed to be « a school and an army more than a political party » (25). This essential interest for man, as opposed to the corruptible and cosmopolitan politico, was the cornerstone of the movement : « …A new man will rise », Codreanu foretold, « with the qualities of a hero. The Legion will be the cradle of the very best offspring our race can beget : our legionary school will nurture the proudest, noblest, frankest, wisest, purest, bravest and most industrious sons Romania ever had, the noblest souls she ever dreamt up » (26). In this slow process of national revival, woman – mother, daughter, sister or partner – was not forgotten : « In this fight for the better and for the renewal of the Romanian soul », Ion Banea writes (27), « a strong, beautiful and great role is allotted to women (…) We are today in a period of change and struggle. From this battle of honour the woman of our time cannot be absent. We want the woman of our age to be a fighter ; we want her to be a comrade. The times demand it ».

 

            Both in his writings and public speeches, Codreanu harked back again and again to these themes, tirelessly claiming for the restoration of moral requirements which were so stern and austere that F. Bradesco called them « anti-machiavellian » : « All talents », said Codreanu, « brains, education and breeding, are useless to a man who is committed to infamy. Teach your children not to use it either against a friend or even against their worst ennemy (…) In their fight against traitors of all sorts, tell them not to resort to the same disgraceful means. Should they eventually win, they would just exchange roles with their foes. Infamy would stay unchallenged (…) Basically il would carry on ruling the world. Only the light, which flashes out from the hero’s noble and loyal soul, will dispel the shades with which infamy darkened the world » (28).

 

Stringent ethics

 

            To ponder and practice these principles, legionaries were incorporated into a rather elaborate structure. In addition to the headquarters (the Green House or Casa Verde) it included the « brotherhoods of the Cross » (for children and teenagers), the « citadels » (for women and girls) and above all the « nests » where men could find « a moral milieu propitious to the birth and development of the hero ». In this frame, legionaries could complete their moulding by facing three kinds of ordeals : at first came small personal sacrifices (of time, money and energies), then missions that required heart (to cope with injustice, legal pettifogging and police brutality) and finally situations that necessitated an absolute faith so as to master misgiving, impatience and disillusion. « Only means to contend with human cowardice, hyper-materialism and an unquenchable craving for domination », Faust Bradesco says, « these ordeals allow man to fulfill himself as a person and to grow better as a member of the society » (29). All along that spiritual path, the legionary could be awarded congratulations, mentions, diplomas, ranks (e.g. instructor, vice-commander or commander) and medals (the White Cross for bravery and the Green Cross for deeds of valour). The movement possessed a few special units but globally it was based on a pyramidal organization (with a corresponding hierarchy) : above the « nest », there were the garrison, the district, the department (county) and the region. At the top and next to the Captain, the movement was headed by the Legion Senate (an assembly of wise men, older than 50) and the Council of Commanders (30).

 

            As an echo to the « collective state of mind » and the « national ecumenicity » which Codreanu often refered to and also as a symbol of unity, the Legion wore a uniform (a green shirt). Concurrently the Captain had set forth a series of eight points – moral purity, unselfishness, enthusiasm, faith, the stimulation of the moral forces of the Nation, justice, vitality and New Romania as a final goal – to which every new member personally adhered by taking an oath and solemnly receiving a small bag of Romanian earth. So as to ensure an harmonious development to the movement, this creed was of course associated to the consentaneous principles of order and discipline (31) without which no political action could ever suceed.

 

            Soon the Capitanul (a traditional title of Captain given to great defenders of the Nation) started to lead imposing rides through the country, with hundreds of horsemen wearing white tunics stamped with a Cross. He also opened large working-sites (« The work-camp », Garcineanu writes, « possesses the same beneficial influences upon the Romanian soul as the nest. Only it realizes them in larger proportions. The spiritual effort is deeper, the accomplished results greater, the legionaries in larger numbers. The work-camp, by its scope, is the place and the only modality of anticipating the great legionary life of tmorrow »). Everywhere in Romania, the ascendancy of the Captain grew bigger and bigger (32) : « I have been able to verify », says Odette Arnaud, « that in both Bucharest and Jassy, 80% of the students learn the Cărticica (the breviary of the Legion) by heart (…) I witnessed a pilgrimage of highlanders. They came to kiss the Captain’s hands after walking nearly a hundred leagues, barefoot, with a stick in one hand » (33). Apparently insensible to this new popularity, the leader of the Legion kept cool and collected : according to Beau de Loménie, « he kept perfectly unaffected, good-tempered and genuinely unassuming » (34).

 

            In June 1930, the Legion of the Archangel St Michael became the Iron Guard (Garda de Fier), a name which it was to keep in spite of several bans (June 11, 1931 ; March 1932 ; December 10, 1933). As an emblem it took a square of iron bars (or gard in Romanian language).

 

codreanu-oliver-ritter1a-n.jpgThe Iron Guard

 

            Faithful to the mission assigned to the Legion, Codreanu provided the Iron Guard with a consistent political doctrine which he set out in his book Pentru Legionari (For the Legionaries). He first advocated a ruthless fight against communism which had been successfully implanted by Jewish immigrants from Poland and Russia (between 1914 and 1938, the Jewish population of Romania had grown from 300.000 to 790.000). As a matter of fact, the Captain did not beat around the bush : « When I speak of anti-communist action », he wrote, « I do not mean anti-worker action : when I speak of communists I mean the Jews » (35).

 

            Although King Carol and his suite never ceased making trouble for him, he then stated that he remained a faithful monarchist and rejected any form of republican government. Quite as clearly he condemned democracy as a system which jeopardizes national unity, changes thousands of foreigners into Romanian citizens and proves together erratic, timorous and invariably compliant to great capitalism (36).

 

            Thoroughly scrutinizing the life of the Nation, the chief of the Iron Guard singled out « natural principles of death » and « natural laws of life ». Persuaded that the masses never had any spontaneous intuition of the latter, he suggested that in the future the people should be guided by an elite, that’s to say by « a type of native individuals who possess some special skills ». How will this elite be recruited ? Neither by the ballot-box nor by heredity but by the natural laws of « social selection ». As to the qualities required, the Captain mentioned pureness, working capacity, valour, a strong will to overcome, an ascetic life, faith in God and love. « One should remember », Codreanu said (November 11, 1937), « that the idea of an elite is intrinsically linked to the ideas of sacrifice, poverty and severe life. Whenever the idea of sacrifice is given up, the elite vanishes ».

 

            From a legionary point of view (as expressed by Codreanu himself), the individual is « subordinated to the national community over which the Nation predominates » (37). The Nation includes « all living Romanians as well as the souls of our dead, the graves of our ancestors and all those who will be born Romanian » (38). The Nation owns a physical and a biological patrimony, a material heritage and – as it is also for the Spaniard José Antonio Primo de Rivera (39) – a spiritual legacy which embraces « the way the Nation conceives God, life and the world, as well as the honour and the civilization of the Nation » (40). For the Captain, « the spiritual legacy is the most important » (41). As for the final goal of the Nation, it is the Resurrection (according to the Apocalypse which legionaries often refered to) : « The Nation is a community that will live in the hereafter. Nations are spiritual realities : they not only live here below but also in the reign of God » (42).

 

The Guard into action

 

            Concurrently to the great strides it organized inside Romania, the Iron Guard began looking forward to an international recognition : in December 1934, Ion Moţa (Codreanu’s brother in law) attended the international fascist meeting of Montreux (Switzlerland), showing thence that the Guard felt more attracted to Rome than Berlin. A couple of years later, when the Spanish War broke out, Codreanu stood up for the nationalists and sent them a symbolic deputation of seven volunteers (Ion Moţa, Father Ion Dumitrescu-Borşa, Prince Alecu Cantacuzeno, Bănică Dobre, Gheorghe Clime, Nicolae Totu and Vasile Marin) led by former general Gheorghe Cantacuzino-Grănicerul. These men left Bucharest on November 26, 1936, they met Francisco Franco and general Moscardo, and joined the Tercio (43). All of them being reserve officers, they were quickly posted (as simple rank and file) to the VIth Bandera and immediately took part in the battle at Las Rozas, Pozuelo and Majadahonda where Ion Mota and Vasile Marin got prematurely killed by an ennemy shell on January 13, 1937 (44).

 

            Within Romania, the conflict with the oligarchy became all the more relentless as the Guard grew more and more representative (from 5 MPs in July 1932, the movement, momentarily renamed Totul Pentru Ţară or Everything for the Country, won up to 60 seats at the elections of December 1937). Persecuted by a regime which went so far as to resort to gangs of thugs and set up a state of emergency in some areas, the Guard will suffer 5.000 deaths between 1927 and 1941. Yet it did not plunge the country into a civil war as it could have done it… It seems therefore particularly undue to picture the Guard as an essentially terrorist organization (which implies that it systematically resorted to violence as a legitimate mean to assume power). Actually when it was involved in violence, it nearly always took the form of limited and targetted actions, conceived as « punishments », whose perpetrators spontaneously surrendered to Justice.

 

            Three of these actions aroused a world wide interest : the execution of Prime Minister Ion Gheorghe Duca by the Nicadorii (at Sinaïa on December 29, 1933), that of Mihai Stelescu by the Decemvirii (on July 16, 1936) and that of Prime Minister Armand Călinescu by the Rasbunatorii (at Cotroceni on September 21, 1939). In the first case, the aim was to punish the man who had quashed the electoral campaign of the Guard and who was responsible for 11.000 arrests, 300 wounded and 6 dead… In the second case, the legionaries wanted to punish a former commander, one of the most brilliant, who had conspired against the Captain’s life, betrayed his oath and become the darling of the Jewish press. Happening at the right moment, this betrayal had had an appalling impact. According to F. Bradesco, « an uneasy feeling was growing among legionaries and a sense of shame was hanging over the Commanders’ Corps » (45). It was therefore decided to strike a spectacular blow (especially cruel, this action proved durably prejudicial. As a matter of fact, Stelescu was killed inside Brancobenesc Hospital where he had just been operated. According to the Tharaud brothers, the murderers shot 38 bullets at him and finished him off with an axe ; writer Virgil Gheorghiu says that they fired 200 bullets and then chopped the body with hatchets !). In the third case, the aim was to avenge the Captain by striking the main promoter of what legionaries usually called Prigoana cea mare or « the Great Persecution ».

 

            As far as terrorism is concerned, one should pay special attention to the case of that Călinescu who prided himself with being the fiercest ennemy of the Iron Guard. Totally subservient to King Carol and the business circles of Bucharest (especially to the king’s mistress Magda Wolf-Lupescu)-(46), he had been displaying a constant hate for the Guard since 1932. Appointed to the governement in December 1937, under foreign pressure and on the eve of new elections, he engaged at once in muzzling the Guard with the most radical means : people were arrested, the police closed some country-roads, meetings were banned, activists placed under forced residence, some of them assaulted, and several areas quarantined. Unfair as they might be, these measures did not prevent the Guard to come third at the poll with 16,09% of the votes. Then, at king’s palace and among power-holders, some disreputable people imagined to get rid of the Guard and its leader for good. Owing to his ferocious zeal, Călinescu was chosen to be the main tool of the plot. At first and after making sure that Patriarch Miron Cristea agreed, the king set up a dictature (February 12, 1938), suspended the Constitution, put off the elections, banned all political parties and declared a state of emergency. Suspecting a snare, Codreanu did not do anything to resist the coup : on his own initiative he dissolved his organization, freed the legionaries from their obligations and advised everyone to keep quiet and patient. When a referendum was called (February 28, 1938) to approve the new Constitution, he deliberately did not ask to vote against it so as not to offer any excuse to further repression. The main result of these tactics was of course to infuriate Călinescu whose provocations redoubled : more legal proceedings poured in, thousands of legionary civil servants were dismissed and all premises and companies of the Iron Guard were arbitrarily closed down. To the minister’s great disappointment this strong pressure proved unavailing as it did not meet the slightest sign of rebellion…

 

            In the end and as the Guard offered no resistance whatever, Călinescu was compelled to find a trivial pretext to engage in the second phase of his anti-legionary operation. On account of a private letter Codreanu had sent to professor Nicolae Iorga, king’s councellor, the latter was encouraged to lodge a complaint for outrage (March 30, 1938) and the Captain was immediately indicted. Arrested on April 17 together with several thousands legionaries (whose possible reaction made the government feel much anxious), Codreanu appeared before a military court (April 19) which sentenced him to a 6 month imprisonment (a maximal punishment for such an alleged offence) ! Incarcerated in Jilava, the leader of the Guard was henceforward at the mercy of his worst enemies. Isolated and seriously ill (from TB), his spirits were low : « Once again my mother is alone », he wrote, « Her son-in-law has died in Spain, leaving a widow and a couple of orphans. I am in jail. Four other children are already in prison or on the verge of being arrested. One of them has also got four children who stay without a crust of bread to eat. Before the holidays, my father went to Bucharest to draw his pension and he never returned. He was arrested, led to an unknown place and no one knows about his fate » (47).

 

            At this stage, it seemed that the government had reached its objective : the Iron Guard was paralyzed, its most active supporters were disqualified and its leader in gaol. Still Călinescu wanted to complete his work. With this aim in view, he initiated new proceedings (May 8, 1938) against Codreanu in order to have him sentenced for treason and armed rebellion. Appearing before Bucharest military court (May 23) after a quick investigation and whereas his lawyers had only had three days to prepare the plea, the Captain miraculously escaped the death penalty (just established on May 24…) but he however got ten years of hard labour (May 27, 1938) !

 

            The denial of justice was enormous, the masquerade patent, yet Călinescu’s employers were not satisfied. Neither the king nor his hidden abettors felt reassured as they perfectly knew that many legionary groups were still secretly at work (in 1937 there were 34.000 « nests »), that some commanders had escaped police raids and that their chief was still alive. Once more the Home Secretary set to work, more than ever determined to do in the Captain and his men. Throughout summer, the police went on arresting people so as to weaken the Guard a little more ; precautions were even taken in the army to prevent any outburst of temper from sympathizers. Eventually, in November, everything was ready and Călinescu gave the green light. In the night from November 29 to November 30, 1938, Codreanu and 13 other legionaries (the Nicadorii and the Decemvirii) were taken out from Râmnicu-Sarat jail and handed over to major Dinulescu and a company of gendarmes. The police vans took the road to Bucharest, they stopped on the edge of Tâncăbeşti Forest and there, the 14 prisoners were coldly strangled by their custodians who also riddled them with bullets to simulate an escape bid. Afterwards, the corpses were brought to Jilava, sprayed with sulfuric acid and burried in several tons of concrete (48) ; then, general Ioan Bengliu gave each killer a bonus of 20.000 lei.

 

            Călinescu had but a short while to jubilize. As expected he was not long to pay for his crime with his life (49) : on September 21, 1939, a group of avengers shot him dead in Cotroceni. As for the tragic death of Codreanu, at the age of 39, it highlights the message which the Captain used to address to his young supporters : « Fight but never be vile. Leave to others the ways of infamy. Better fall with honour than win uncreditably » (50).

 

War, Resistance and Exile

 

            The punishment inflicted to Călinescu (51) led to a stinging counterstroke : the executioners were immediately shot on the spot without any trial. Whereupon general Argeşanu gave the order to kill all legionary officers who happened to be incarcerated at the moment as well as five ordinary legionaries in each county (that is to say between 300 to 400 dead in 24 hours !)-(52). In spite of these repeated blows, the Iron Guard survived ; under the leadership of a new chief, Horia Sima (1907-1993), it even entered the governement in September 1940 (Horia Sima, Prince Sturdza, prof. Brăileanu, legionaries Nicolau and Iasinschi were appointed ministers). Thenceforth the settling of accounts began : on November 27, 1940, former minister Victor Iamandi, generals Gheorghe Argeşanu, Ioan Bengliu and Gabriel Marinescu were summarily executed in Jilava together with senior police officers Moruzov and Stefanescu (53) ; on the same day Nicolae Iorga, the man who had told the king to get rid of Codreanu, was assassinated in Strejnicu (54). On the other hand and contrary to the usual stereotypes, the legionary movement did not start any pogrom. According to the Black Book (Cartea Neagra) which Matatias Carp published in 1946 with a foreword by Chief Rabbi Alexandru Safran, « during the legionary government (from September 6, 1940, to January 24, 1941) casualties were as follows : 4 Jews killed in Bucharest in November ; 11 Jews killed in Ploeşti in the night of November 27 ; 1 Jew killed in Hârşova (Constanta) on January 17, 1941, and 120 Jews killed between January 21 and January 24, 1941, during the rebellion » (volume 1, p. 25). No doubt this balance of 136 victims is terrible (55) but as a comparison one should remember that up to 265.000 Jews died under Marshal Antonescu’s anti-legionary regime… [Is it necessary to add that the Legion took absolutely no part in the alleged pogroms of Jassy (June 27, 1941), Edinets (July 6, 1941), Cernăuţi (July 9, 1941), Chisinau (August 1, 1941) and Odessa (October 1941-January 1942) ? As explained below, the movement was dissolved and prohibited in January 1941. The pogroms if they ever happened were the sole responsability of Antonescu and his acolytes].

 

            The Iron Guard did not stay at the head of the state for long. On January 21, 1941 and by means of a large police operation backed by German Wehrmacht (general E. O. Hansen), Marshal Ion Antonescu tried to extirpate the legionaries for good (at least 800 of them were killed and 8000 arrested). Under German protection, the surviving commanders had no alternative but to flee to Germany where Himmler had them confined in Buchenwald, Dachau, Berkenbruck and Sachsenhausen (56). According to Walter Hagen (57), « the crushing of the legionary movement deprived the regime of any popular support. It became a “dead system“, very similar to the dictatorial government of Carol II. When danger came, nobody lifted a finger to defend it ». Arrested (August 23, 1944) and handed over to the Soviets by order of King Michael and Iuliu Maniu, the Conducător (Antonescu) ended his life facing a communist firing squad.

 

            Released on August 24, 1944, the day after Romania’s volte-face, the legionaries from Germany set up (December 10, 1944) a « Romanian National Government » (with Horia Sima, Prince Sturdza, general Chirnoagă) which settled in Vienna and later in Bad Gastein and Altaussee. They also formed a small anti-communist army which went to fight along river Oder. This Romanian unit was made of two Waffen-SS regiments (5.000 men) whose commanding officer was general Platon Chirnoagă (1894-1974). « In the circumstances », Horia Sima says (58), « the Iron Guard had no choice but to carry on the fight (…) Therefore I issued a proclamation to the country which was immediately broadcast. Then I began organizing the resistance with the scanty means we still had at our disposal ».

 

            As in most East European countries, the resistance began with a very poor equipment, in a territory which the Red Army had just ravaged and where all sorts of communist gangs were wreaking havoc (from March 6, 1945, these thugs became the senior executives of the new political police)-(59). At that time no support was to be expected from either the king or his friends (540.000 Romanian soldiers were now fighting against Germany together with the Soviets). Though he had just been awarded the Order of the Victory, King Michael (born 1921) was no more than a mere hostage in the hands of Vichinsky, P. Groza, Gheorghiu-Dej, V. Luca, Ana Pauker or Emil Bodnăraş, and he had no choice but to drain the cup to its dregs. On December 30, 1947 he nevertheless resolved to abdicate and leave the country. In spite of draconian measures of repression (arrests, mass deportations, shootings), guerillas sprang up in Oltenia, Banat, Transylvania and along the Carpathian Mountains ; led by former legionaries, these groups went on fighting until 1955-1956 almost without any help from abroad (60). Beyond their own ideas, this hard-line attitude was a question of life and death for the former members of the Iron Guard. Actually under a new law passed in May 1948, they were irrevocably destined for the hardest punishments, which meant that they would end up in some infamous death camps (such as Black Sea Canal, Cavnic, Peninsula, Aiud) and suffer the « unmaskings » or brainwashings to which all intellectuals were submitted at Piteşti, Gherla and Jilava special prisons (61).

 

         Codr1149611347.jpg   For the expatriates the fight went on as well (62) but in a less hostile environment. Well established in the Romanian emigration (in Germany, France, Spain, Brazil and the USA) they launched several publications, did their best to inform the Western public (63) and took an active part in various assemblies of captive nations. According to the declaration they issued in 1977 (50th aniversary of the Legion) their positions ensued from their former commitments. The Iron Guard in exile demanded that international communism should be eradicated, it rejected the UNO and the Helsinki Agreement, proposed to build a united Europe with a common spiritual denominator and to support East European resistance movements ; it also rejected any idea of « world government » and flatly repelled the concept of « spheres of influence ». Vis-à-vis the inner situation of Romania, it denied Ceauşescu any legitimacy, reaffirmed Romanian rights on Bucovina, Bessarabia and the Hertza region (annexed by the USSR), rejected collectivism and demanded religious freedom.

 

            As Corneliu Zelea Codreanu had predicted : « Legionaries do not die. Standing upright, steadfast and immortal, they victoriously gaze at the seething of ineffectual hates » (64). In 1989, after 45 years of communist rule, the survivors of the Guard had not changed : they were still faithful to their oath and sticked to their creed (social fraternity, distributive justice, inner perfection and creative revolution). After the fall of Ceauşescu, those who lived in Romania (mostly octogenarians) kept cautious and contented themselves with supporting the traditional right-wing parties. For them, the country was not yet fully safe : the late dictator’s henchmen were still powerful and the new democracy unsteady. Wasn’t it amazing to see the Romanians, totally messed up, cheer up King Michael (in February 1997), the very man who had abandoned them to Stalin and given up a good third of the country ? Writing about the ethnic quarrels which broke out in Transylvania, some journalists suggested that a new Iron Guard stood behind the nationalist movement Vatra Românească and the Association for a United Romania (65). Probably meant for the omnipotent western antifascist lobby, the allegation was immediately taken up by Petre Roman (March 21, 1990) ; it came at the right moment for a most controversial regime whose repressive policy it greatly contributed to justify. Obviously this was grossly overstated and at any rate much premature. Today, Romania is very different from what it used to be in the thirties or the fourties (66) and the Iron Guard is not a simple political party which disappears and reappears according to circumstances. It has a metaphysical dimension which cannot be so easily restored in a country that has been submitted for nearly 50 years to atheism, materialism and utilitarianism. If the legionary movement is ever to revive, it will be under the spur of a new elite (as Codreanu meant it)-(67) and it will need years to develop !

 

 

                                                                                                          Christophe Dolbeau

 

 

Notes

 

(1) Horizons Rouges, Paris, Presses de la Cité, 1988, pp. 217-221.

 

(2) For the same reason, criticisms were also directed at philosopher and poet Émile Cioran (1911-1995). In a letter dated March 4, 1975, the Romanian-French academician Eugène Ionesco (1909-1994) writes : « Towards the end of the inter-war years, most Romanians, especially young people and intellectuals, were members or sympathizers of the Romanian fascist party called the Iron Guard » – quoted by J. Miloe in La Riposte, Paris, Compagnie Française d’Impression, 1976, p. 309.

 

(3) Title of a famous poem by the Transylvanian Andreiu Muresianu (1816-1863).

 

(4) La Revue Hebdomadaire, March 2, 1935.

 

(5) L’Envoyé de l’Archange, Paris, Plon, 1939, p. 2. Both Jérôme (1874-1953) and Jean (1877-1952) Tharaud were novelists who belonged to the French Academy.

 

(6) The son of a Jewish mother, Bertrand de Jouvenel (1903-1987) was a famous fascist journalist who later became a much respected economist.

 

(7) The banner of the League was black and there was a white circle with a swastika in the middle. The League was presided over by professor Alexandru C. Cuza (1857-1947).

 

(8) According to Codreanu, « All the gentlemen of the jury wore a tricolour cockade with a swastika » – in La Garde de Fer, Grenoble, Omul Nou, 1972, p. 231. See https://archive.org/details/ForMyLegionariesTheIronGuard

 

(9) On October 25, 1924 C. Z. Codreanu was defending a young student at the tribunal of Jassy. All of a sudden and during the hearing, commissioner Manciu and a dozen policemen burst into the court room and rushed to Codreanu who seized his gun and fired to protect himself – See La Garde de Fer, p. 210.

 

(10) La Revue Hebdomadaire, December 17, 1938, vol. XII, p. 346.

 

(11) Ion Banea, Lines for our Generation, Madrid, Libertatea, 1987, p. 13-14.

 

(12) V. Puiu Gârcineanu, From the Legionary World, Madrid, Libertatea, 1987, p. 1.

 

(13) N° 81 (April-May 1969), p. 9-10.

 

(14) Born in 1909 in the South of France, Robert Brasillach was a promising poet but also a bestselling novelist and a brilliant journalist ; sentenced to death in January 1945 for « collaboration with the nazis », he was executed on February 6, 1945.

 

(15) Notre Avant-Guerre, Paris, Plon, 1973, p. 304.

 

(16) Introduction to the Livret du Chef de Nid (Handbook of the Nest Leader), Pământul Strămoşesc, 1978, s.l., p. VI.

 

(17) Le Front Secret, Paris, Les Iles d’Or, 1952, p. 234.

 

(18) V. Puiu Gârcineanu, op. cit., p. 14. The Christian inspiration of the movement attracted a great number of clergymen ; approximately 3.000 priests (out of 10.000) belonged to the Legion. In 1945, out of 12 bishops in the Synod, 7 were former legionaries.

 

(19) Revue d’Histoire du Fascisme, N° 2 (September-October 1972), p. 132.

 

(20) Les Mouvements Fascistes, Paris, Calmann-Lévy, 1991, p. 237.

 

(21) Adolphe Crémieux (1796-1880) was a Jew and a freemason ; from 1863 to 1880, he was the president of the Alliance Israélite Universelle (World Jewish Alliance).

 

(22) The symbol of the National Christian Party was the swastika.

 

(23) See Les Juifs de Moldavie, Paris, Dentu, 1867.

 

(24) Les Trois Épreuves Légionnaires, Prométhée, 1973, s. l., p. 69. This opinion is shared by Prince Mihail Sturdza who states that Codreanu « would have immediately expelled from the Movement any fool who had so much as broken a window in a Jewish-owned shop » (The Suicide of Europe, p. 233) and by Father Vasile Boldeanu who assures that « there was no room for anti-Semitism in the legionary programme » (quoted in La Riposte, p. 194).These opinions are perhaps a bit too « optimistic » and in any case they seem to be contradicted by the long series of outrages which the Jewish community suffered at that time (taking into consideration that all the attacks were not always due to legionaries and that they often occured as retaliatons to previous assaults by Jewish thugs as in Oradea, December 1927).

 

(25) La Garde de Fer, p. 283.

 

(26) Ibid, p. 283.

 

(27) Ion Banea, op. cit., p. 10-11.

 

(28) La Garde de Fer, p. 277.

 

(29) Les Trois Épreuves Légionnaires, p. 158.

 

(30) See F. Bradesco, Le Nid – Unité de Base du Mouvement Légionnaire, Madrid, Carpatii, 1973.

 

(31) See C. Z. Codreanu, Le Livret du Chef de Nid, Pamântul Stramosesc, 1978, and F. Bradesco, Le Nid, pp. 111-135.

 

(32) The Legion-Iron Guard had grown from an obscure little group into a large movement whose membership included generals (Gheorghe Cantacuzeno, Ion Macridescu, Ion Tarnoschi), scholars (Traian Brăileanu, Ion Găvănescul, Eugen Chirnoagă, Corneliu Şumuleanu, Dragoş Protopopescu), distinguished philosophers (Nichifor Crainic, Nae Ionescu) and brilliant poets (Radu Gyr, Virgil Carianopol). The masses were also enthusiastic : when Codreanu got married (June 13, 1925), a crowd of 80.000 to 100.000 flooded to Focşani and at the funerals of Moţa and Marin (February 13, 1937), the cortège (with a hundred priests) stretched out over 6 miles. In 1937 and according to S. G. Payne, the Iron Guard had a membership of 272.000 (i.e. 1,5% of the Romanian population).

 

(33) La Revue Hebdomadaire, March 2, 1935.

 

(34) La Revue Hebdomadaire, December 17, 1938, p. 348.

 

(35) La Garde de Fer, p. 353. Before WWII there were approximately 300.000 factory workers in Romania and the local Communist Party had no more than 1000 members. Indubitably most communist leaders – Dr Litman Ghelerter, Ilie Moscovici, Marcel and Ana Pauker (Hannah Rabinsohn), Avram Bunaciu (Abraham Gutman), Walter Roman (Ernö Neuländer), Teohari Georgescu (Burah Techkovich), Gheorghe Apostol (Aaron Gerschwin), Miron Constantinescu (Mehr Kohn), Leonte Răutu (Lev Oigenstein), Remus Kofler, Simion Bughici (David), Iosif Chişinevschi (Iacob Roitman), Gheorghe Stoica (Moscu Cohn), Stefan Voicu (Aurel Rotenberg), etc – were Jews.

See : http://en.metapedia.org/wiki/List_of_communist_Jews_in_Romania

 

(36) Ibid, pp. 386-388.

 

(37) Ibid, p. 396.

 

(38) Ibid, p. 398.

 

(39) See Horia Sima, Dos Movimientos Nacionales, José antonio Primo de Rivera y Corneliu Codreanu, Madrid, Ediciones Europa, 1960.

 

(40) La Garde de Fer, p. 398.

 

(41) Ibid, p. 398.

 

(42) Ibid, p. 399.

 

(43) The Tercio is the Spanish Foreign Legion.

 

(44) José Luis de Mesa, Los otros internacionales, Madrid, Barbarroja, 1998, pp. 165-172, and Los legionarios rumanos Motza y marin caidos por Dios y España, Barcelona, Bausp, 1978. The mortal remnants of the two legionaries were repatriated by train and the funerals took place in Bucharest on February 13, 1937. Legionaries Clime, Cantacuzeno, Dobre and Totu came back safe and sound but they were assassinated by the Romanian secret police in September 1939 ; Father Dumitrescu (1899-1981) received a 16-year sentence in 1948.

 

(45) F. Bradesco, La Garde de Fer et le Terrorisme, Madrid, Carpatii, 1979, p. 97.

 

(46) Born in a Jewish family from Jassy, Helen Wolf (1895-1977) became the king’s mistress in 1925 ; she later married Carol II (the marriage took place in 1947 in Rio de Janeiro) and from then onwards she was called Helen of Hohenzollern…

 

(47) C. Z. Codreanu, Journal de Prison (Prison Diary), Puiseaux, Pardès, 1986, p. 18-19.

 

(48) On December 6, 1940, they were transfered to the Green House in the presence of 120.000 legionaries.

 

(49) Unanimously decided by the Legionary High Command in Berlin, the operation was carried out by a group of nine volunteers led by young attorney Miti Dumitrescu.

 

(50) C. Z. Codreanu, Le Livret du Chef de Nid, p. 7 (Basic rule N° 6 of the « nest »).

 

(51) In a circular-letter (N° 145) dated February 11, 1928, C. Z. Codreanu had explicitly asked his friends to avenge him in case of a murder – See F. Bradesco, La Garde de Fer et le Terrorisme, p. 190.

 

(52) The sinister balance of these reprisals is far from acurate : according to V. Gheorghiu, 242 legionaries were killed whereas Father Boldeanu speaks of 1300 victims. Be it as it may, in absence of legal proceedings this massacre was mere state-terrorism.

 

(53) In a letter dated April 5, 1936, C. Z. Codreanu gave his legionaries the following advice : « Don’t confuse justice and Christian forgiveness with the right and the duty of a people to punish those who betrayed and those who dared opposing the Nation’s destiny. Don’t forget that you have girded on the sword of the Nation. You carry it in the name of the Nation. And in the name of the Nation you shall punish, mercilessly and without any pardon » – La Garde de Fer, p. 443.

 

(54) The authors of this merciless retribution were executed in their turn on December 4, 1940 and July 28, 1941.

 

(55) Once more the balance is uncertain : regarding the events of January 1941, F. Bertin speaks of 400 victims, F. Duprat of 680 and Father Boldeanu goes up to 1352 (122 Jews, 430 legionaries and 800 undetermined). For their part, some representatives of the Jewish community (different from M. Carp and Rabbi Safran) put forward a total of 5.000 to 6.000.

 

(56) Treated as Ehrenhäftlinge or honorary prisoners, many legionaries were apparently not interned with the other inmates but granted better conditions. At Buchenwald for instance several of them stayed in Fichtenheim barracks which housed the camp garrison.

 

(57) W. Hagen, op. cit. , p. 244.

 

(58) Interview by G. Gondinet in Totalité N° 18-19 (summer 1984), p. 20.

 

(59) See Reuben H. Markham, La Roumanie sous le joug soviétique (Rumania under the Soviet yoke), Paris, Calmann-Lévy, 1949.

 

(60) However a few parachute landings were organized by political emigrants and foreign secret services : for instance 13 young paratroopers of the Resistance (Ion Buda, Aurel Corlan, Ion Cosma, Gheorghe Dincă, Ion Golea, Ion Iuhasz, Gavrilă Pop, Mircea Popovici, Ion Samoilă, Alexandru Tănase, Erich Tartler, Ion Tolan and Mihai Vasile Vlad) were sentenced to death and executed in October 1953. All former legionaries did not choose to resist and a minority prefered to adapt and collaborate : such was the case of Father Constantin Burducea who became minister of religious affairs (from March 6, 1945 to April 1946) and Nicolae Petrescu (the last general-secretary of the Iron Guard) who reappeared on the political scene between 1945 and 1948.

 

(61) See D. Bacu, The Anti-Humans, Englewood, Soldiers of the Cross, 1971 and G. Dumitresco, L’Holocauste des Âmes, Paris, Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1998.

 

(62) In 1947, the Instructing Commission of the International Tribunal of Nuremberg exculpated the Legion, the Romanian National Government and the Romanian National Army ; yet the Iron Guard decided to dissolve in 1948.

 

(63) Sometimes more spectacular actions were organized as in Bern where, between February 14 and February 16, 1955, the Romanian embassy was raided by political emigrants Stan Codrescu, Dumitru Ochiu, Ion Chirilă and Puiu Beldeanu who killed colonel Aurel Setu, head of the Romanian secret service in Switzlerland.

 

(64) La Garde de Fer, p. 4.

 

(65) See for instance the scholar magazine Hérodote, N° 58-59, p. 300.

 

(66) Today Romania belongs to the EEC, it is a much secular country where communism is only a bad memory and where the Jewish community is reduced to barely 20.000 persons (for a global population of 21,5 million).

 

(67) In 1996 a small group of neo-legionaries from Timisoara began to publish a magazine called Gazeta de Vest. On January 15, 2000 the French daily Le Monde reported that on November 8, 1999 a religious service had been celebrated in Jassy, in memory of the Moldavian dead legionaries ; according to the Paris newspaper this service marked the official rebirth of the Legion. In 2014, the Noua Dreaptă (New Right) claims that it carries on the legacy of the Legion ; it is not a political party but a philosophical movement which does not stand for elections (see http://nouadreapta.org).

 

Bibliography

 

        BACU D., The Anti-Humans, Englewood, Soldiers of the Cross, 1971.

 

        BANEA I., Lines for our Generation, Madrid, Libertatea, 1987.

 

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        BRADESCO F., Antimachiavélisme Légionnaire, Rio de Janeiro, Dacia, 1963 ; Le Nid, unité de base du Mouvement Légionnaire, Madrid, Carpatii, 1973 ; Les Trois Épreuves Légionnaires, Paris, Prométhée, 1973 ; La Garde de Fer et le Terrorisme, Madrid, Carpatii, 1979.

 

        CABALLERO C. and LANDWEHR R., El Ejército Nacional Rumano. Romanian Volunteers of the Waffen SS 1944-45, Granada, García Hispán, 1997.

 

        CODREANU C. Z., Le Livret du Chef de Nid, Pamântul Stramosesc, 1978, s. l. ; La Garde de Fer, Grenoble, Omul Nou, 1972 ; Journal de Prison, Puiseaux, Pardès, 1986.

 

        DE MESA J. L., Los otros internacionales, Madrid, Barbarroja, 1998.

 

        DESJARDINS E., Les Juifs de Moldavie, Paris, Dentu, 1867.

 

        DUMITRESCO G., L’Holocauste des Âmes, Paris, Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1998.

 

        GARCINEANU V. P., From the Legionary World, Madrid, Libertatea, 1987.

 

        GOLEA T., Romania beyond the limits of endurance, Miami Beach, Romanian Historical Studies, 1988.

 

        GUERIN A., Les Commandos de la Guerre Froide, Paris, Julliard, 1969.

 

        HAGEN W., Le Front Secret, Paris, Les Iles d’Or, 1952.

 

        MARCKHAM R. H., La Roumanie sous le joug soviétique, Paris, Calmann-Lévy, 1949.

 

        MILOE J., La Riposte, Paris, Compagnie Française d’Impression, 1976.

 

        NOLTE E., Les Mouvements Fascistes, Paris, Calmann-Lévy, 1991.

 

        PACEPA I., Horizons Rouges, Paris, Presses de la Cité, 1988.

 

        SBURLATI C., Codreanu e la Guardia di Ferro, Roma, Volpe, 1977.

 

        SIMA H., Destinées du Nationalisme, Paris, Prométhée, 1951 ; Dos Movimientos Nacionales, José Antonio Primo de Rivera y Corneliu Codreanu, Madrid, Ediciones Europa, 1960 ; Histoire du Mouvement Légionnaire, Rio de Janeiro, Dacia, 1972.

 

        SIMA H. (D. CRETU and F. BRADESCO), Le Semi-Centenaire du Mouvement Légionnaire, Madrid, 1977.

 

        STURDZA M., The Suicide of Europe, Boston-Los Angeles, Western Islands Publishers, 1968.

 

        THARAUD J. and J., L’Envoyé de l’Archange, Paris, Plon, 1939.

 

        XXX, Los legionarios rumanos Motza y Marin caídos por Dios y por España, Barcelona, Bausp, 1978.

 

 

        La Revue Hebdomadaire, March 2, 1935 and December 17, 1938.

 

        Nuova Antologia, February 1, 1938 (« Codreanu e il Legionarismo Romeno »)

 

        Défense de l’Occident, N° 81 (April-May 1969)

 

        Revue d’Histoire du Fascisme, N° 2 (September-October 1972).

 

        Totalité, N° 18-19 (Summer 1984).

 

        Le Choc du Mois, N° 28 (March 1990).

 

        Hérodote, N° 58-59 (1990).

 

        Quaderni di Testi Evoliani, N° 29.

 

French speaking readers will find a very complete set of texts about the ideology of the Iron Guard at http://vouloir.hautetfort.com/archive/2010/05/19/codreanu.html

                               

 

La insurrección escocesa de 1820

La insurrección escocesa de 1820, de Peter Berresford Ellis y Seumas Mac A’Ghobhainn

capture-20140908-1012551ª edición, Tarragona, 2014.

21×15 cms., 460 págs.
Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo.
PVP: 25 euros  
 
Índice
 
Prólogo a la edición española  / 11
Prefacio a la edición de 2.001 /  21
Prefacio a la edición de 1.989 /  25
Prólogo de Hugh Mac Diarmid /  41
La insurrección /  47
La Unión /  67
El republicanismo escocés /  85
Los Escoceses Unidos /  111
El auge del radicalismo / 129
Mi espía Richmond / 145
Los disturbios de Paissley / 163
Planes para el levantamiento / 185
Libertad o muerte / 201
La batalla de Bonnymuir /  225
El levantamiento de Strathaven / 241
Los sucesos de Greenock / 255
La tranquilidad perfecta / 271
Audiencia e Instrucción  / 295
Los juicios / 313
Esta farsa de proceso / 331
¡Asesinato! ¡Asesinato! ¡Asesinato! / 350
¿Tiranía o Revolución? / 367
Apéndice I: Cartas de Baird y Hardie
desde la celda de la muerte / 391
Apéndice 2: Supuesta declaración de
James Wilkinson en la celda de la muerte / 435
Canciones de la sublevación de 1.820 / 439
Bibliografía seleccionada / 451
 
Orientaciones  
 
Este libro sobre LA INSURRECCIÓN ESCOCESA DE 1.820  tiene gran valor en su exposición del uso de espías y agentes provocadores y de la desenfrenada carencia de escrúpulos de las clases dirigentes y su prontitud para manipular la ley, insistiendo en la ley inglesa y enviando a la policía y a otros agentes sin hacer caso de los derechos legales escoceses y con la aprobación hipócrita de la magistratura, la clase terrateniente, la Iglesia y los demás pi­lares del status quo.
 
[del prefacio de Hugh MacDiarmid]  
Pedidos:
 
edicionesfides@yahoo.es

Giovanni Gentile, filosofo del combate

mercredi, 08 octobre 2014

Robert Steuckers:De quelques questions géopolitiques inhabituelles

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Robert Steuckers:

De quelques questions géopolitiques inhabituelles

 

Entretien accordé à J. P. Zúquete, dans le cadre d’un mémoire universitaire

 

Acceptez-vous l’étiquette de “nouvelle droite”?

 

Personne dans la “nouvelle droite” ou en marge de celle-ci n’a jamais accepté l’étiquette, inventée par les journalistes dénonciateurs du Nouvel Observateur de Paris en 1979. Seul peut-être Jean-Claude Valla, aujourd’hui décédé, a-t-il profité de ce label pour ancrer son équipe dans le paysage journalistique français, à une époque où elle investissait le Figaro Magazine. Dans le cadre de ce nouvel hebdomadaire à succès, dirigé par Louis Pauwels, cette étiquette pouvait séduire. Aujourd’hui, il convient de dire tranquillement qu’elle n’est plus de mise, qu’elle est une sorte de vocable-reliquat, de joujou idéologique pour faire mousser les dinosaures d’une gauche hystérique et groupusculaire, généralement utilisée par les services pour perpétrer des “coups tordus”. L’évolution ultérieure de quasi tous les animateurs du “Groupe de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne” (ou GRECE) et, même, du “Club de l’Horloge” (qui en était distinct à partir de la fin des années 70), a amené leurs réflexions bien au-delà de l’ensemble circonscrit des droites françaises, sans pour autant nier certaines bases théoriques qui sont soit conservatrices au sens le plus général du terme, soit nationalistes-révolutionnaires, au sens proudhonien du terme ou au sens du non-conformisme des années 30. Alain de Benoist, qui aime qu’on écrive de lui qu’il est une “figure de proue” de ce mouvement dont il récuse pourtant l’étiquette, ne peut plus, aujourd’hui, être considéré comme appartenant au champ des droites françaises, vu qu’il s’est très nettement démarqué de l’actuelle idéologie dominante, le néo-libéralisme, flanqué de son cortège d’idéologèmes boiteux et de nuisances idéologiques que l’on appelle le “politiquement correct”.

 

Les animateurs de la “nouvelle droite” (selon l’étiquette forgée par le Nouvel Observateur) n’ont donc pas adopté les schèmes du néo-libéralisme, toutes variantes confondues, et n’ont jamais embrayé sur la vague néo-atlantiste que l’on observe en France depuis l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981, vague qui s’est renforcée et a submergé les ultimes redoutes du gaullisme de tierce voie. En critiquant le néo-libéralisme, comme nouvelle idéologie nuisible et posée par ses thuriféraires comme universaliste, et en refusant la logique atlantiste, ces animateurs dits “néo-droitistes” ont forcément emprunté des formes critiques auparavant ancrées à gauche de l’échiquier idéologique français et abandonné l’anti-gaullisme des vieilles droites françaises pour opter en faveur d’une sorte de néo-gaullisme, hostile aux politiques suggérées par l’hegemon américain depuis Carter et Reagan. La critique du néo-libéralisme (toutefois assez insuffisante au sein de l’actuelle “post-nouvelle-droite” quant au nombre de textes fondateurs) et le rejet de l’atlantisme des post-gaullistes et des socialistes font que les avatars actuels de la “nouvelle droite” —fustigée par les journalistes du Nouvel Observateur en 1979— sont l’expression d’une fusion originale d’éléments auparavant (et apparemment) hétérogènes. Par rapport à ce qu’elle a pu être éventuellement dans sa préhistoire (années 60 et première moitié des années 70) ou à ce qu’elle était quand une partie de ses animateurs investissait avec Jean-Claude Valla le Figaro Magazine de Louis Pauwels, le mouvement pluriel (à têtes multiples) que l’on appelle toujours par convention et par paresse intellectuelle la “nouvelle droite” constitue aujourd’hui une synthèse nouvelle, qui opère des convergences, mais toujours partiellement, avec des mouvements issus de milieux complètement différents, ancrés ailleurs avant 1979 ou nés de circonstances nouvelles, propre aux années 90 du 20ème siècle ou aux quinze premières années du 21ème.

 

Reste aussi à signaler que les rangs de la génération fondatrice se sont éclaircis, par la force des choses, et que les réflexes politiques et les sentiments de ces anciens ne sont plus nécessairement partagés par des générations nouvelles (moins nombreuses toutefois) qui, sociologiquement parlant, ont eu d’autres jeux, d’autres distractions, vécu au sein d’un système scolaire différent (et surtout déliquescent), se sont plongées dans l’univers de l’informatique puis du multimédia, n’ont plus que de vagues souvenirs des réalités si pesantes, si déterminantes, d’avant 1989 (guerre d’Algérie, décolonisation, Rideau de Fer, bloc soviétique, etc.).

 

J’appartiens évidemment à une fournée tardive qui s’est forgé dès la prime adolescence une vision du monde alternative, disons, à partir de l’année 1970, où j’avais quatorze ans. La période de maturation première et confuse s’est déroulée jusqu’en 1974, année où j’achève mes secondaires et où je rentre à l’université. Dès 1974, ma vision philosophique et politique se précise grâce à des amis comme Bernard Garcet, Frédéric Beerens, Alain Derriks, etc. Ces citoyens belges ne sont évidemment pas marqués par les événements d’Algérie, comme leurs contemporains français, et ne raisonnent jamais selon les clivages habituels du monde politique français, en dépit de la très forte influence de la presse et des médias français sur la partie francophone de la Belgique (j’étais le seul qui lisait en néerlandais et en allemand, vu que j’étudiais les langues). Garcet s’intéressait surtout à l’école italienne (Mosca, Pareto), Beerens aux sciences de la vie (Konrad Lorenz, Robert Ardrey), Derriks, journaliste de formation, aux idéologies politiques, à l’actualité la plus brûlante. C’est dans nos échanges hebdomadaires, ou au cours de voyages, où nous commentions nos lectures et l’actualité, que mes options personnelles se sont consolidées entre 1974 et 1980, années où, justement, la géopolitique revient à l’avant-plan, surtout parce que depuis le coup de Kissinger, qui parvient en 1972 à s’allier à la Chine maoïste, on s’aperçoit, d’abord timidement, que les critères géopolitiques pèsent plus lourd que les positions idéologiques. Derriks et moi potasserons —suite à un article de la revue évolienne et “traditionaliste-révolutionnaire” Totalité, animée par Georges Gondinet, Philippe Baillet et Daniel Cologne— le travail du général italien Guido Giannettini (Dientre la Granda Muraglie) qui fut quasiment le premier à préconiser un renversement d’alliance pour l’Europe: si les Etats-Unis, sous l’impulsion de Kissinger et de Nixon, s’alliaient à la Chine pour faire pression sur l’Union Soviétique et pour se maintenir par la même occasion en Europe occidentale, il fallait, sans adopter nécessairement le système économique communiste, s’allier à Moscou pour fédérer les peuples de souche européenne dans la partie septentrionale de l’Eurasie. Jean Parvulesco et Jean Thiriart emboîteront le pas. Par ailleurs, Alexander Yanov, un dissident libéral soviétique exilé en Californie, hostile au néo-slavisme officiel en plein développement dans l’URSS d’alors, démontrait que la néoslavophilie du régime et de la dissidence enracinée s’opposait à un occidentalisme russe présent dans la dissidence (Sakarov) et dans le PCUS au pouvoir. Notre position face à cette première définition par le libéral-occidentaliste Yanov de la “Russian New Right” (1): soutenir la néo-slavophilie dans le régime et dans la dissidence, chez Valentin Raspoutine, primé en URSS, et chez Soljénitsyne, exilé dans le Vermont. Position implicitement partagée par de Benoist (qui recense l’ouvrage de Yanov dans les colonnes du Figaro Magazine) et par l’observateur du monde slave dans la presse non conformiste allemande de l’époque, Wolfgang Strauss, ancien déporté du Goulag de Vorkhuta, qui n’a cessé de plaider pour une alliance de tous les slavophiles.

 

Les travaux géopolitiques de Jean Thiriart ont-ils influencé vos thèses sur l’Europe?

 

robert steuckers, entretien, géopolitique, politique internationale, nouvelle droite, synergies européennes, jean thiriart, ayméric chauprade, front national, eurasisme, eurasie, brics, Jean Thiriart n’a pas, à proprement parlé, rédigé de travaux spécifiquement géopolitiques. Dans les années 60, à l’apogée de son engagement politique sur la petite scène belge (assurément trop étroite pour lui!), il a cependant montré qu’il avait du flair en la matière. Dans l’espace de plus en plus réduit de ceux qui déploraient la défaite européenne (et non pas seulement allemande) de 1945, Thiriart, qui avait horreur des nostalgies qu’il considérait comme des anachronismes incapacitants, voulait réconcilier les volontés, de gauche comme de droite, rejetées dans les marges de nos mondes politiques au moment où se déployait la société de consommation, celle “du frigidaire et du Coca-Cola de Tokyo à San Francisco”. On peut évidemment affirmer que Thiriart opte pour cette position —celle de réconcilier les volontés apparemment hétérogènes sur le plan idéologique— afin d’adopter un discours de “libération continentale”, de dégager l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est de la bipolarité instaurée à Yalta en 1945, parce qu’il est lucide et rationnel et sent bien que cette césure au beau milieu du continent entraîne, sur le long terme, la déchéance de notre espace civilisationnel. De fait, Thiriart vouait aux gémonies les irrationalismes politiques, ce qu’il appelait les “romantismes incapacitants”, les délires du “zoo politique” et du “racisme des sexuellement impuissants” relevant, selon lui, psychanalyste amateur à ses heures, de la psycho-pathologie et non de la “politique politique”, selon l’expression de Julien Freund, autre pourfendeur des “impolitismes”. Thiriart ne mâchait jamais ses mots, il avait la parole dure, il nous engueulait copieusement et c’est surtout pour cela que je me souviens de lui avec grande tendresse, notamment en circulant dans le quartier que nous habitions tous deux et où je le vois encore promener son chien noir ou embarquer dans son mobile-home, monté sur 4X4 Toyota. Cependant —et nous ne le devinions que vaguement— Thiriart était tributaire d’un contexte idéologique d’avant-guerre, aujourd’hui exploré pour la première fois scientifiquement, et de manière exhaustive.

 

robert steuckers, entretien, géopolitique, politique internationale, nouvelle droite, synergies européennes, jean thiriart, ayméric chauprade, front national, eurasisme, eurasie, brics, En effet, il existait un “européisme” belge avant 1940, qui avait pris son envol au lendemain de la première guerre mondiale. Docteur en histoire à l’Université catholique de Louvain, Geneviève Duchenne a systématiquement cartographié ces “esquisses d’une Europe nouvelle” (2), où les adversaires de toute réédition de la Grande Guerre évoquaient les possibilités de transcender les inimitiés létales qui avait fait déchoir l’Europe face, notamment, aux Etats-Unis montants ou face, déjà, à une URSS qui se targuait de forger un modèle de société indépassable, annonçant au forceps “la fin heureuse de l’histoire”. Parmi ces mouvements européistes, ou paneuropéens (Coudenhove-Kalergi), il y eut le “Bloc d’Action européenne”, qui a émergé dans les milieux d’une gauche très non conformiste, sympathique et anarchisante, “Le Rouge et le Noir”, où officiait Pierre Fontaine qui, après 1945, évoluera vers une “droite” représentée par l’hebdomadaire Europe magazine (première mouture); ensuite, ce “Bloc d’Action”, qui a oeuvré de 1931 à 1933, fut suivi d’un “Front européen” (1932-1933), animé par des diamantaires juifs d’Anvers et par des Flamands francophones, plutôt catholiques, actifs dans la biscuiterie, se réclamant de l’idéologie briandiste, fustigée par les nationalistes d’Action française. De 1932 à 1940, se crée l’”Union Jeune Europe” (UJE), dont l’inspiration initiale sera “helvétisante” —on veut une Europe démocratique selon le modèle suisse—, comme l’attestent ses premiers bulletins Agir puis Jeune Europe. L’UJE plaide pour un recentrage continental européen, jugé plus efficace que la fédération universelle qu’entendait incarner la SdN. Le mouvement cherchera, sous la bannière du briandisme, à parfaire une réconciliation belgo-allemande, à purger les discours politiques de toutes les scories de germanophobie, en vigueur depuis le viol de la neutralité belge en août 1914. Il finira germanophile au nom d’un pacifisme intereuropéen. Il est difficile de dire, aujourd’hui, quels sont les ingrédients de ces discours briandistes et paneuropéens, plus ou moins germanophiles, qui ont influencé le jeune Thiriart entre, disons, 1937 et 1940. Il est toutefois évident que les strates pensantes de la société belge d’avant-guerre, à gauche comme à droite de l’échiquier politique, optent pour une carte européiste, qui pourra éventuellement déboucher sur une forme ou une autre de collaboration pendant la seconde guerre mondiale. Après 1945, les factions non collaboratrices reprendront les aspects les plus “démocratiques” de ce briando-européisme et l’appliqueront au processus de construction européenne, comme le démontre l’historienne flamande Els Witte (VUB) (3), qui constate aussi, par ailleurs, que les historiens qui ont plaidé pour ces formes “démocratiques” (néo-briandistes, sociales-démocrates et maritainistes/démocrates-chrétiennes), entendaient se débarrasser de “tout finalisme belgiciste”, c’est-à-dire de tout finalisme “petit-nationaliste”, comme le dira Thiriart, en fustigeant les éléments nationalistes et “belgicistes” de droite, présents dans son propre mouvement “Jeune Europe” au début des années 60.

 

Je ne pense pas que l’on puisse encore penser l’originalité marginale du mouvement “Jeune Europe” de Thiriart sans prendre en compte le contexte fort vaste de l’européisme belge de l’entre-deux-guerres, cartographié par Geneviève Duchenne. En résumé, pour Thiriart, avatar tardif et résilient de cet européisme d’avant 1940, il faut faire l’Europe en réconciliant les Européens, en créant les conditions pour qu’ils ne se fassent plus la guerre, et mettre un terme à toutes les formes non impériales de petit nationalisme diviseur. Vers 1968-69, Thiriart constate, avec grande amertume, que ce projet européiste, qu’il a cultivé, en lisant Pareto, Freund, Machiavel, Hobbes, etc., ne peut pas se concrétiser au départ d’une petite structure militante, en marge du monde politique officiel, parce que de telles structures n’attirent que des marginaux, des délirants ou des frustrés (“Je ne veux plus voir tous ces tocards...”, me dira-t-il à bord de son voilier, un jour très froid de printemps, au large de Nieuport). Il abandonne la politique et ne reviendra sur scène qu’à la fin de l’année 1981, où, comme Giannettini et Parvulesco, il opte pour un projet “euro-soviétique”, affirmant par la même occasion que l’Europe ne peut se libérer du joug américain —de plus en plus pesant au fur et à mesure que l’URSS déclinait— qu’en regroupant ses forces contestatrices du statu quo autour d’une structure comparable au PCUS et à un avatar réactualisé du “Komintern”. Thiriart, bien qu’assez libéral sur le plan économico-social, opte pour une logique néo-totalitaire, pour un communisme rénové et mâtiné de nietzschéisme. Quand s’effondre l’Union Soviétique et que la Russie tombe dans la déchéance eltsinienne, il fait connaissance avec Alexandre Douguine, lui rend visite à Moscou et espère que les forces patriotiques et néo-communistes russes vont renverser Eltsine, transformer la nouvelle Russie en un “Piémont” capable d’unir l’Europe et l’Eurasie sous l’égide d’une idéologie néo-communiste nietzschéanisée (Thiriart lisait le seul exégète soviétique de Nietzsche, un certain Odouev). Deux mois après être revenu de sa tournée moscovite, dont il était très heureux, Thiriart meurt d’un malaise cardiaque dans son chalet ardennais, en novembre 1992.

 

J’ai été tributaire de l’européisme de Thiriart parce que j’avais découvert un exemplaire de son ouvrage 400 millions d’Européens chez un bouquiniste, plusieurs années avant de le rencontrer personnellement dans son magasin d’optique, avenue Louise à Bruxelles. Nous avons échangé de nombreuses impressions, par lettres et de vive voix, entre 1981 et sa mort, en novembre 1992.

 

Croyez-vous possible un front commun eurasiatique contre le “nouvel ordre mondial” américain?

 

Ce front commun existe déjà, dans le chef du Groupe dit de Shanghaï et dans le BRICS, qui s’étend à l’Amérique latine, avec le Brésil et, partiellement, l’Argentine, et à l’Afrique avec la République sud-africaine. Ce groupe vise la “dé-dollarisation”, qui ne prendra pas effet tout de suite mais érodera lentement la domination de la monnaie américaine dans le domaine des échanges commerciaux internationaux. Ensuite, le centre de la masse continentale eurasiatique sera unifié par le réseau des gazoducs et oléoducs qui amèneront les hydrocarbures vers l’Ouest, c’est-à-dire la Russie (et éventuellement l’Europe si elle s’abstient de maintenir les sanctions exigées par les Etats-Unis), et vers l’Est, c’est-à-dire la Chine et l’Inde. Ce réseau est dans l’espace-noyau eurasien, celui qui était à l’abri des canons des “dreadnoughts” britanniques, et qui ne peut être conquis au départ du “rimland” littoral, seulement bouleversé par des guerres de basse intensité, menée par des fondamentalistes fous. Par ailleurs, la Chine a déjà, fin des années 90, exigé que l’interprétation des “droits de l’homme” par le Président américain Carter et ses successeurs soit contre-balancée par des éléments éthiques issus d’autres civilisations que l’occidentale, notamment des éléments bouddhistes, taoïstes et confucéens, et que ces “droits de l’homme” ne puissent jamais plus servir de prétexte pour s’immiscer dans les affaires intérieures d’un pays ou y générer du désordre. Le front uni eurasiatique, s’il veut exister un jour comme facteur incontournable sur l’échiquier planétaire, doit donc agir sur trois fronts: celui de la dé-dollarisation, celui de l’aménagement du réseau des oléoducs et gazoducs sur la masse continentale eurasiatique, celui du principe sino-confucéen de la non-immixtion, assorti d’une diversification éthique et philosophique de l’interprétation des “droits de l’homme”.

 

Quelles sont les différences pour vous entre Eurosibérie et Eurasie?

 

Le terme d’Eurosibérie a été forgé dans les milieux “post-néo-droitistes” par Guillaume Faye, sans doute la figure historique de la dite “nouvelle droite” qui était la plus proche, par la pensée, de Jean Thiriart: même intérêt pour les questions géopolitiques, même aversion pour les fanatismes religieux, même engouement pour la pensée politique pure (Hobbes, Machiavel, Pareto, Freund, Schmitt, etc.). Historiquement, le concept d’Eurosibérie nous vient de Youri Semionov (Juri Semjonow), un Russe blanc de l’entre-deux-guerres, qui deviendra professeur de géographie à Stockholm en Suède. Dans son Sibirien – Schatzkammer des Ostens, dont la dernière version allemande date de 1975, Semionov démontre que l’Europe a perdu, avec la guerre de 1914 et la révolution bolchevique qui s’ensuivit, ses principales réserves de minerais et de matières premières, dont elle bénéficiait entre la Sainte-Alliance de 1815 et la première guerre mondiale. Semionov pariait, comme Faye et Thiriart, pour une rentabilisation de la Sibérie par le truchement d’un nouveau Transsibérien, le BAM, réactualisation des projets de Witte dans la première décennie du 20ème siècle. Le concept d’Eurosibérie est avant tout un projet économique et technique, comme le souligne Semionov. Thiriart a dû glaner des éléments de la démonstration de Semionov via des travaux analogues d’Anton Zischka, un auteur allemand qu’il appréciait grandement et qui était beaucoup plus lu en traduction française ou néerlandaise en Belgique qu’en France.

 

Le concept d’Eurasie vient tout droit de la littérature russe: avant 1914, la Russie se voulait européenne et craignait, par la voix de bon nombre de ses écrivains, l’“enchinoisement” des âmes, soit l’endormissement des énergies vitales propres à la civilisation grecque et européenne au bénéfice d’une massification prêtée, par les idées de l’époque, à la civilisation chinoise, alors en plein déclin. Avec la révolution bolchevique, certains intellectuels soviétisés adoptent des positions eurasistes, en se réclamant des Scythes, peuple cavalier et nomade, des steppes d’Ukraine au Kazakhstan et au plateau iranien, puis d’une idéologie russo-touranienne, rêvant d’une fusion nouvelle des peuples turco-mongols et slaves, capable de balayer un Occident vermoulu. L’eurasisme actuel s’inspire de cette vision fusionniste et quelque peu apocalyptique. Il existe aussi un eurasisme impérial, qui prend forme concrètement dès les conquêtes par les armées d’un Tsar moderne, Alexandre II, qui s’empare, au grand dam des Britanniques de tous les sultanats centre-asiatiques jusqu’aux frontières de la Perse et de l’Afghanistan, menaçant potentiellement les Indes sous souveraineté anglaise. Ici l’eurasisme est l’expression d’un hégémonisme russe sur l’Europe (ou sur la partie d’Europe dévolue à la Russie) et sur l’Asie centrale, coeur du continent, avec projection possible vers le sous-continent indien.

 

Dans un débat amical, qui a eu lieu en Flandre, Pavel Toulaev et Guillaume Faye ont confronté leurs idées quant à l’Eurosibérie et l’Eurorussie. Toulaev estimait, à juste titre —et Faye l’a reconnu— que la Sibérie n’était pas un sujet de l’histoire, ne l’avait jamais été. Le sujet de l’histoire dans l’espace eurasien et eurosibérien a été la Russie, d’Ivan le Terrible à Poutine. C’est la raison pour laquelle on parle davantage d’Eurorussie dans nos régions que d’eurasisme.

 

Finalement, croyez-vous que le Front National français devient russophile?

 

robert steuckers, entretien, géopolitique, politique internationale, nouvelle droite, synergies européennes, jean thiriart, ayméric chauprade, front national, eurasisme, eurasie, brics, Ma réponse ne sera pas très utile, d’abord parce que je ne suis pas français même si j’utilise le plus souvent la langue française. Je n’ai guère d’affinités, comme la plupart de mes compatriotes, avec la pensée politique française, très éloignée de nos modes d’action et de nos préoccupations idéologiques et politiques. Sur l’Europe et sur la Russie, les Français ont toujours eu dans l’histoire des visions totalement différentes des nôtres. On nous enseignait que le modèle indépassable pour l’Europe était la vision lotharingienne de Charles dit le Téméraire (nous devions dire: “Charles ou Karle le Hardi”, le terme “téméraire” étant jugé injurieux et de fabrication française), la Grande Alliance forgée par l’Empereur Maximilien I entre l’héritage des Bourguignons et des Habsbourgs et celui de la Castille-Aragon par le mariage de son fils Philippe et de la princesse Jeanne, l’Empire universel de Charles-Quint, toutes formes politiques respectables que d’affreux personnages, disaient nos instituteurs, comme Louis XI (“l’Universelle Aragne”) ou le félon François I avaient délibérément saboté en s’alliant aux Ottomans. Je vous passe les descriptions très négatives que l’on nous donnait de Louis XIV, des sans-culottes et des jacobins ou encore de Napoléon III. Ce dernier a notamment participé à la première guerre, fomentée par les Britanniques, contre la Russie tsariste, la Guerre de Crimée, une fois de plus avec le concours des Ottomans, tandis que la Belgique, à l’époque, était plutôt pro-russe, à l’instar de Bismarck. Le communisme a connu des succès retentissants en France, en s’alliant avec le vieux fonds criminel jacobin, tandis qu’en Belgique le communisme a toujours été très marginal, n’a pas connu des figures avides de sang comme en URSS ou en France.

 

Je ne peux pas me représenter ce que ressentirait un adepte du nouveau FN de Marine Le Pen face à la Russie actuelle. Je pense que l’électorat français de base —du FN ou de tout autre parti— ne sait guère ce que représente la Russie sur le plan géopolitique. Il est donc inutile pour un parti, quel qu’il soit, de faire de la géopolitique, pro-russe ou anti-russe, pro-américaine ou anti-américaine, pro-arabe ou anti-arabe, pro-israélienne ou anti-israélienne, etc. Ce n’est pas sa tâche et, s’il en fait sa tâche, il finira par commettre des bêtises, comme le constatait d’ailleurs une figure tragique de la première moitié du 20ème siècle, l’officier, diplomate et explorateur allemand von Niedermeyer, face aux interventions insuffisantes et ineptes des partis politiques de la République de Weimar en matières de politique étrangère. Les interventions des sociaux-démocrates pour contrer les politiques de coopération avec la jeune URSS étaient l’objet des colères de von Niedermeyer. Le personnel politique de base est généralement trop inculte pour aborder raisonnablement ces questions.

 

Ceci dit, le FN, qu’on le veuille ou non, que l’on l’accepte ou que l’on ne l’accepte pas, remplit deux vides dans la politique française: il a recueilli énormément de voix communistes, celles d’un populisme de gauche, russophile parce qu’anciennement soviétophile, et, par voie de conséquence, des sentiments favorables à la Russie, dont son arithmétique électorale prospective doit dorénavant tenir compte; ensuite, deuxième vide, dû aux politiques successives de l’atlantiste Sarközy et du social-démocrate filandreux Hollande; tous deux ont effacé de l’horizon politique français les dernières traces du gaullisme non-aligné et, en vertu de ce non-alignement, hostile à toute prépondérance de l’hegemon américain. Le FN recueille donc, actuellement (provisoirement? définitivement?), en son sein, les résidus de russophilie communiste et les résidus du gaullisme assassiné une bonne fois pour toutes par Sarközy.

 

Les orientations apparemment pro-russes du nouveau FN de Marine Le Pen sont également un résultat de la fameuse affaire Chauprade. Le professeur Ayméric Chauprade, qui enseignait il y a quelques brèves années à l’école de guerre de Paris, développait une vision nationale-française et para-gaullienne dans des ouvrages de référence absolument incontournables pour tous ceux qui s’intéressent à la géopolitique comme science et comme pratique. Pour Chauprade, la France avait sur la scène internationale et en vertu de son droit de veto à l’ONU une mission anti-impériale à parfaire, en se distanciant autant que possible des projets imposés par Washington. Bref, Chauprade était une sorte de maurassien moderne, gaullien en sus. Position intéressante sauf qu’elle était justifiée par une revalorisation scandaleuse de la figure de François I, ennemi de Charles-Quint, position absolument inacceptable pour vous, Espagnol, et pour moi, Impérial. Son précis de géopolitique est toutefois indispensable pour son interprétation originale et gaullienne des stratégies anglo-saxonnes dérivées de la géopolitique de Sir Halford John Mackinder et de ses disciples. Encore plus intéressant a été le livre de Chauprade sur le choc des civilisations, où ne transparaissait heureusement plus cette apologie indécente du stato-nationalisme avant la lettre de François I (le “petit-nationalisme” fustigé par Thiriart!). Inutile de vous dire que ces deux ouvrages trônent en bonne place dans ma bibliothèque, à côté de ceux d’autres géopolitologues français: ceux de l’homme de gauche Yves Lacoste et ceux du directeur des collections “Major” des “Presses Universitaires de France”, Pascal Gauchon, qui vient de fonder la revue “Conflits” ainsi que ceux du très regretté Hervé Couteau-Bégarie, prématurément décédé. Sarközy a commis l’indicible infâmie de casser la carrière de Chauprade à l’école de guerre, sous prétexte que ce géopolitologue hors pair ne développait pas des thèses atlantistes, pareilles sans doute à celles, fumeuses et hystériques, de l’insupportable sycophante Bernard-Henry Lévy, dont les délires ont conduit à l’anéantissement de la Libye et à l’horrible guerre civile et fratricide qui n’est pas encore terminée là-bas.

 

robert steuckers, entretien, géopolitique, politique internationale, nouvelle droite, synergies européennes, jean thiriart, ayméric chauprade, front national, eurasisme, eurasie, brics, A mon très grand étonnement, Chauprade, n’a pas fait front commun avec Gauchon, par exemple, en prenant la plume pour fustiger l’abandon de toutes les positions gaulliennes par les affaires étrangères françaises, en organisant des colloques avec des sceptiques de gauche comme Jacques Julliard ou Jacques Sapir. Au lieu de tout cela, au lieu de toutes ces bonnes actions potentielles, il a adhéré au FN, ce qui n’est pas une bonne idée pour défendre sur le long terme ses positions sans risquer les entraves politiciennes que peut subir, tout d’un coup et le cas échéant, tout intellectuel pointu et pertinent qui s’embarque dans une aventure politique. Car la politique, en toute période triviale de l’histoire comme la nôtre, est un espace irrationnel, flou, imprécis, soumis à toutes les variations possibles et imaginables. Celles-ci, d’ailleurs, ne se sont pas fait attendre: hostile à la géopolitique de l’hegemon américain dans ses excellents ouvrages de référence, Chauprade, par compromis politicien, aligne ses positions de militant FN néophyte sur la nouvelle politique d’Obama face à l’EIIL, alors que ce sont les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et le Qatar qui sont responsables de l’émergence de ce djihadisme virulent et du chaos indescriptible qu’il a provoqué en Syrie, au détriment du régime baathiste et en Irak au détriment de la majorité chiite et de la minorité kurde (dans une moindre mesure). Une position vraiment non alignée, gaullienne, aurait été de dire: “nous refusons de participer au nettoyage du Levant et de l’Irak, réclamé par Obama —les Américains et leurs alliés pétro-monarchistes y ont créé le chaos et les Européens doivent maintenant payer pour réparer les dégâts!— car notre seule politique est de vouloir le retour au statu quo ante dans la région, car ce statu quo ante évitait la présence belligène d’éléments fondamentalistes incontrôlables et créait la paix civile par l’imposition d’un système militaro-politique moderne et syncrétique, seul apte à gérer les diversités et divergences effervescentes de cette zone-clef de la géostratégie internationale; de plus, le prix à payer pour ce travail de nettoyage est trop élevé pour une Europe encore fragilisée par la crise de l’automne 2008: cet argent doit servir exclusivement à nos infrastructures hospitalières, à nos écoles, à nos départements de recherche et développement, au sauvetage de notre sécurité sociale”. Chauprade vient d’ailleurs d’être mis sur la sellette dans les colonnes du mensuel Le Causeur (octobre 2014), où on l’appelle à justifier ses positions actuelles, parfois contradictoires par rapport à ses écrits scientifiques antérieurs.

 

Seules les visites de Chauprade à Moscou, où il plaide en faveur de la politique familiale du Président Poutine, permettent de conclure à une néo-russophilie non communiste au sein du FN, puisque, désormais, le géopolitologue, chassé de sa chaire par Sarközy, en fait partie. Ce soutien à la politique familiale n’est pas exclusivement géopolitique: la France profonde —avec le mouvement “Manif’ pour tous”, téléguidé entre autres par “Civitas”— entend défendre la famille contre les politiques socialistes et sociétalistes (comme on se plait à le souligner maintenant par le biais de ce néologisme) du gouvernement de François Hollande au point que même l’électorat catholique de la France profonde préfère la politique familiale du président russe, en dépit d’une indécrottable russophobie occidentale, qui marquait aussi la France non communiste, et que dénonce avec brio l’éditeur Slobodan Despot, installé sur les rives du Lac Léman.

 

(Forest-Flotzenberg, octobre 2014).

 

Notes:

(1)   Alexander Yanov, Alexander YANOV, “The Russian New Right – Right-Wing Ideologies in the Contemporary USSR”, Institute of International Studies, University of California, Berkley, 1978.

(2)   Geneviève DUCHENNE, Esquisses d’une Europe nouvelle – L’européisme dans la Belgique de l’entre-deux-guerres (1919-1939), P.I.E. Peter Lang, Bruxelles, 2008.

(3)   Els WITTE, Voor vrede, democratie, wereldburgerschap en Europa – Belgische historici en de naoorlogse politiek-ideologische projecten (1944-1956), Uitgeverij Pelckmans, Antwerpen, 2009.

 

Hezbolá y el Ejército libanés eliminan decenas de terroristas

 Ex: http://www.elespiadigital.com

 

Ayer por la mañana, militantes de Jabhat al-Nusra y el Estado Islámico de Irak y el Levante (ISIS) atacaron Brital, cerca de la frontera con Siria en el este de Líbano, en un intento de asaltar a los combatientes de Hezbolá de la zona. El ataque fue repelido por milicias civiles y combatientes de Hezbolá, con más de 70 militantes eliminados por estos últimos durante los tiroteos en los últimos dos días. Brital está estratégicamente ubicada cerca del distrito de Yabrud, controlado por el Ejército Árabe Sirio en la provincia de Damasco Campo; su proximidad a la ruta de suministro de Arsal es vital para Jabhat al-Nusra.

Según fuentes de la zona, los combates aún están desarrollándose, pero Hezbolá ha evitado con éxito el intento de infiltración de los grupos militantes. La población civil de Brital ha apoyado a los combatientes de Hezbolá brindándoles suministros y acceso a diferentes partes de la ciudad. Hasta hoy, 8 combatientes de Hezbolá han muerto y otras 2 docenas han resultado heridos durante los violentos enfrentamientos de los últimos 2 días.

Una gran cantidad de armas y municiones fueron confiscados por los combatientes de Hezbolá después de la batalla, junto con documentos falsificados y mapas de batalla que se encontraban entre las posesiones de los terroristas eliminados. Jabhat al-Nusra ha intensificado sus ataques en el este de Líbano después de los ataques del ejército libanés dentro de los campos de refugiados sirios hace 2 semanas en Arsal, Trípoli, y Koura.

Dirigentes Militares del ESL/FSA Retornan a las Filas del Ejército Árabe Sirio -

Varios desertores del Ejército Sirio Libre se han entregado recientemente al Ejército sirio y han pedido ser reintegrados en sus unidades.

Varias fuentes sirias señalaron que “esos antiguos desertores, incluyendo al piloto Ahmed Irshaidat, el general de brigada Adnan Kelsa y el coronel Abdul Hamid Rahmun, se entregaron a las autoridades acogiéndose a una amnistía aprobada hace varios meses por el gobierno sirio.

Estas fuentes señalan que muchos miembros del Ejército sirio que habían desertado al inicio de la crisis se están reincorporando al Ejército regular sirio por diversas razones: la baja moral en las filas de los rebeldes, el desprestigio de la oposición siria y sus líderes, que han protagonizado en los últimos meses choques con el liderazgo del ESL, y el auge de los grupos extremistas, que ha llevado a muchos oficiales a considerar que ellos no desean continuar en las filas de la insurgencia al lado de tales organizaciones.

Esta mala noticia para el ESL se une a otras, incluyendo la muerte de varios de sus líderes militares. Uno de ellos, llamado Abu Laith, murió la pasada semana en una emboscada en el campo de Damasco. La emboscada tuvo lugar en un lugar próximo a la capital denominado Halbun.

Otro dirigente militar denominado Abu Ubaida falleció en otro ataque militar en la región de Qalamún, también al oeste de la capital. Un tercero llamado Ahmed Mohammed fue abatido en un choque con el Ejército en Handarat, en Alepo.

El Estado Islámico avanza sobre territorio kurdo

El Estado Islámico Avanza sin control por el Norte de Siria esta vez contra los contra los Kurdos y contra los terroristas de Al-Nusra del cual los militantes del Estado Islámico pertenecieron en el pasado pero renunciaron a el por su "Falta de fe y sinceridad" el cual ahora se disputan el norte de Siria en una gran batalla con una importante ventaja para el Estado Islámico ya que pasó de ser a un grupo de 4.000 terroristas hace 7 meses a ser un poderoso ejército asesino de 40.000 Militantes con una alta formación y moral en combate gracias a que sus victorias los alienta mas y mas!

Por Otra parte el gobierno Turko prometió armas a los kurdos ya que perdieron grandes extensiones de terreno pero esto siempre cuando renuncien a su lealtad a Bashar al-Assad!! ( recuerden que en el pueblo kurdo existen parte separatistas pro-sionistas y tienen vínculos de amistad con la FSA y Al-Nusra lo cual puede ocurrir cualquier cosa...

Ejército libanés mata a decenas de terroristas que atacaron Baalbeck

Un gran ataque llevado a cabo por grupos terroristas takfiris en la frontera del Líbano, en la región de Baalbeck, ha sido rechazado.

El corresponsal de Al Manar señaló que los grupos terroristas trataron de penetrar en el área de Ein Assa, en los páramos de Brital, no lejos de la localidad de Nabi Sbat.

La artillería del Ejército libanés respondió bombardeando a los atacantes y decenas de estos últimos resultaron muertos o heridos.

El periódico local An Nahar afirmó que fuerzas del EI y el Frente al Nusra habían penetrado en el Líbano desde la ciudad siria de Asal al Wared y se habían acercado a la de Arsal, donde han mantenido una presencia desde hace meses.

Según la cadena Al Mayadin, los militantes intentan abrir una vía de comunicación con el Líbano dado que el cierre de la frontera, debido a las ofensivas del Ejército libanés y Hezbolá, les ha causado una fuerte necesidad de armas y municiones. Estos terroristas han lanzado ataques con cohetes contra zonas residenciales de las localidades libanesas cercanas a la frontera.

Lavrov: "Ni el Estado Islámico ni Al Qaeda podrían actuar sin el apoyo del exterior"

"Es evidente que ni el Estado Islámico, ni el Frente Al Nusra ni Al Qaeda podrían hacer lo que hacen sin apoyo del exterior", ha declarado el ministro de Exteriores de Rusia, Serguéi Lavrov.

"Rusia y sus socios en el Consejo de Seguridad de la ONU busca el modo de cortar los canales de financiación de grupos terroristas como el Estado Islámico [EI], Al Qaeda y el Frente Al Nusra", señaló Lavrov en una rueda de prensa tras reunirse con su homólogo finlandés, Erkki Tuomioja. 

Por otra parte Moscú lamentó que EE.UU. hubiera obligado a la Unión Europea a desempeñar un papel importante en las sanciones antirrusas debido a la crisis ucraniana, como reconoció públicamente el vicepresidente de EE.UU. Joe Biden . En este contexto, Lavrov lamentó que Biden "no se disculpara" por esta declaración hecha en su discurso en la Universidad de Harvard.

Al mismo tiempo el canciller ruso dijo que Biden pidió disculpas personalmente a los países a los que había acusado públicamente de tener vínculos con el Estado Islámico y de financiar sus actividades.  

"Calificamos de 'deplorables' todos estos casos porque tanto la lucha contra el terrorismo como la solución a la crisis en Ucrania requieren un diálogo de respeto mutuo sobre la base de un equilibrio de intereses de todos aquellos que están involucrados de alguna manera en estos procesos", enfatizó Lavrov. 

El diplomático ruso añadió que con el reconocimiento de Biden de la presión a la Unión Europea, EE.UU. "casi ha confirmado la posición que se mostró en una conversación telefónica entre Victoria Nuland [la secretaria adjunta de Estado de EE.UU.] en enero de este año con el embajador de EE.UU. en Kiev, Geoffrey Pyatt, cuando se discutió el papel de la Unión Europea en un esfuerzo para promover los intereses de Occidente en Ucrania", dijo.

Catalanismo hispánico

Novedad editorial

Revista Nihil Obstat, Nº 22: Dossier “Catalanismo hispánico”

NIHIL OBSTAT 22Revista de historia, metapolítica y filosofía
Tarragona, primavera/verano 2014
21×15 cms., 180 págs.
Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo
PVP: 15 euros

Sumario

Editorial: Catalanismo hispánico / José Alsina Calvés

El giro aretáico / Alberto Buela

Cybergeopolítica / Leonid Savin

La experiencia de Ronaldo Ragola: cuando el trabajo era un problema de Estado / Giacomo Ciarcia

La Europa de ayer: a cien años de 1914 / Juan de Pinos

¿Otro discurso social? / Carlos Martínez-Cava Arenas

El “Socialismo alemán”. Análisis de las relaciones entre nacionalismo y socialismo desde 1900 a 1933 en Alemania / Thierry Mudry

DOSSIER: Catalanismo hispánico

Necesidad de un catalanismo hispánico / José Alsina Calvés

Catalanidad e Hispanidad en frente del separatismo y el centralismo:
por una reconstrucción conceptual de la identidad catalana / Javier Barraycoa

El misterio de la Marca Hispánica / Jaume Farrerons

Eugenio d’Ors, el bien plantado / José María García de Tuñón Aza

Apuntes para la defensa de España / Manuel Peón

La relación Nietzsche-Wagner: Arte, Filosofía y Metapolítica / Ángel Fernández Fernández

La tragedia italiana. El recelo de la Casa de Saboya malogró la continuidad de la Revolución fascista / Paul Gentizon

Carl Schmitt, el nuevo Benito Cereno / Alberto Buela

La conquista de América según Todorov / Pedro Gobeo

Pedidos: edicionesfides@yahoo.es

Fuente: Ediciones Fides

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Sortir l’Europe de l’impolitique

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Sortir l’Europe de l’impolitique

par Georges FELTIN-TRACOL

Impolitique est un adjectif de la langue soutenue qui se rapporte à un manque d’habilité dans une situation où des intérêts sont en jeu. Dans un nouvel essai, L’effacement du politique, Pierre Le Vigan ne l’utilise pas et, pourtant, l’actuelle politogenèse (pseudo-)européenne ou « construction euro-atlantiste » à vocation mondialiste et d’ambition oligarchique correspond parfaitement à cette définition. Pis, elle la dépasse en excluant le politique de son champ d’horizon. L’auteur constate en effet que « notre continent est sans existence politique, sans volonté, sans défense. Un embryon de gouvernement européen existe, mais en fait, ce sont des équipes de technocrates. Le pouvoir européen n’a pas de légitimité démocratique. Il n’a pas non plus acquis une légitimité par son efficacité. Il a beaucoup réglementé mais n’a guère construit (pp. 21 – 22) ». A contrario, «  tout vrai projet politique repose sur la vision d’une singularité de civilisation. C’est pourquoi il est absurde de dire que seule la politique extérieure compte. Extérieure à quoi ? De quel intérieur est-elle l’envers ? C’est toujours la question à se poser. Politique intérieure et politique extérieure sont toujours profondément liées (p. 121) ». Mieux encore, « il n’y a pas de politique sans identités collectives (p. 27) ».

La phobie du politique qu’il discerne dans les discours et les actes officiels de la bureaucratie euro-atlantiste provient en droite ligne du refus d’affirmer l’identité propre de l’Europe. « L’Europe actuelle se veut d’abord universaliste. Sa seule identité serait d’être le réceptacle des identités des autres. On y célèbre tout ce qui n’est pas nôtre (p. 22). » Il faut reconnaître, à sa décharge, que « l’Europe a eu comme destin l’Occident, qui a fini par nier l’Europe elle-même. C’est-à-dire que l’Europe a eu comme destin la démesure, l’hubris. […]L’occidentalisation du monde est devenue la déseuropéanisation de l’Europe. L’Europe n’a pas vocation à offrir un modèle au monde (p. 159) ».

Mais comment définir alors l’identité européenne ? « La géographie donne des indications (Bornéo, non, ce n’est décidément pas l’Europe) mais pas de réponses indiscutables à la question des frontières. C’est le politique qui doit trancher (p. 61). » Il examine ensuite d’autres critères comme le fait ethnique. Sur ce point, Pierre Le Vigan dénie l’ancestralité indo-européenne et rejette la thèse du foyer boréen originel circumpolaire qu’il trouve absurde. Il passe ensuite l’Europe au crible de la religion, puis des valeurs sans, finalement, les estimer déterminantes. Aucune définition ne lui convient parfaitement. En fait, l’auteur récuse toute idée essentialiste de l’Europe. Si une délimitation floue demeure concernant les frontières orientales de l’Europe, l’identité fondamentale européenne repose sur un riche patrimoine spirituel commun et une anthropologie évidente d’ordre bio-culturel partagée entre des peuples issus du même terreau auxquels se rattachèrent d’autres peuples européanisés (Finnois, Estoniens, Lapons, Hongrois, Gagaouzes, etc.). Si son présent est certes marqué par l’impuissance et l’affliction mémorielle, son avenir peut être riche en espoir ou… en désespérance.

Cette désespérance semble prendre le pas sur toutes les tentatives, vénielles et partielles, de renaissance continentale. Du fait de la sécularisation, « le pouvoir politique va s’obliger à ne croire en rien d’ultime. Il va se restreindre à une croyance évidente et minimale : que les hommes veulent la liberté et le bonheur. L’État va donc devenir l’État garant des droits de l’homme (p. 43) ». Désormais, « le processus démocratique consiste en une production sans fin de nouveaux droits de l’homme (p. 90) » si bien que « c’est l’homme qui déclare ses propres droits (p. 87) ». Cette lourde tendance fait que « notre société n’est plus régulée que par le Droit et par le Marché (p. 156) » d’autant que « la pensée libérale est du côté du commerce, et des puissances maritimes. Elle privilégie la morale et l’économie par rapport au politique et à l’État (p. 80) ». La conséquence la plus visible est, à part l’hypertrophie du secteur médiatique au point qu’il phagocyte le minable petit personnel politicien, l’exagération du «  pouvoir judiciaire [qui] est une façon de ne pas faire de la politique ou plutôt de la laisser faire par les juges, car il ne suffit pas de nier le politique pour le dissoudre (p. 136) ». Parallèlement, la neutralisation du politique bouleverse la fonction même de l’État. « L’État est fort pour assurer un certain nombre de missions. S’il ne le fait pas, il perd sa légitimité (p. 132). » À croire qu’on arrive au terme d’un cycle     historique !

« Au Moyen Âge, les Européens avaient le choix entre trois formes politiques : la Cité, l’Empire, l’Église. La Cité était trop petite, l’Empire trop grand, l’Église trop universelle. Ils ont choisi une forme nouvelle : la nation (p. 136). » Aujourd’hui, le concept de nation apparaît comme une coquille vide, voire comme le serviteur zélé du mondialisme. L’exemple le plus flagrant de ce détournement n’est pas les États-Unis d’Amérique, cette aire peuplé par des strates successives d’immigration, mais la France pervertie par les sottes idées d’une république mortifère. « Les intellectuels de la pensée dominante pensent, non seulement que tout le monde peut devenir français, mais que tout le monde doit souhaiter le devenir, devenir citoyen du “ pays des droits de l’homme ” donc de la seule patrie qui n’est pas une patrie. Ils ont pour le coup raison puisque, être français au sens actuel du terme, cela veut dire : être membre de “ la patrie de la sortie de toutes les patries ”. C’est le comble de l’hypermodernité (ou archimodernité), et par là même c’est le comble de l’humanité. Pourquoi ? Parce que c’est là le stade suprême du dessaisissement de soi, de la rupture avec tous les attachements. C’est la victoire du présentisme intégral (pp. 99 – 100). »

Pierre Le Vigan concède volontiers que « l’Europe actuelle apparaît […] une prison des peuples, une négation de la souveraineté populaire (p. 160) ». En revanche, il assure que « l’Europe actuelle n’est pas fédérale, c’est là l’équivoque qu’il convient de dissiper. Elle est faussement fédérale (p. 162) ». Par cette mise au point, il exprime son attachement à la vocation d’une d’Europe à la fois unie et diverses, d’une Europe politique, véritable garante des procédures démocratiques authentiques. C’est pour l’heure une gageure, « mais qu’entendent les élites par démocratie ? Moins le gouvernement du peuple par lui-même (les élites globalisées ne comprennent tout simplement pas ce que veut dire la notion de “ peuple ”) que le respect de procédures, et des droits individuels : la démocratie, c’est les droits de l’homme. La démocratie selon les élites devient donc un processus de déliaison par rapport au politique : c’est plus de droits de l’homme et moins de droits des citoyens (pp. 58 – 59) » à un moment crucial où « nous vivons une stasis : à la fois une guerre civile interne, moléculaire, et une dissolution de l’intérieur (p. 23) ».

Au terme de son raisonnement de philosophie politique, il considère que la réponse idoine aux défis du XXIe siècle s’appelle l’Empire. Il ne s’agit pas pour lui de relever les vieux slogans totalitaires du XXe. À la suite du philosophe Philippe Lacoue-Labarthe qui appréhendait le national-socialisme hitlérien comme un humanisme, Pierre Le Vigan, Pierre Le Vigan pense que « le nazisme était essentiellement un vitalisme (p. 124) » et qu’il « était, à sa façon, un progressisme (p. 125) ».

Pourquoi donc l’Empire ? Peut-être parce qu’il « est porteur d’un sacré et d’un universel (p. 51) ». Universel et non universaliste, cela a son importance. Le retour du politique passerait-il nécessairement par un compromis post-moderne entre le holisme d’antan et l’individualisme présent ? Pierre Le Vigan le suppose, lui qui voit en Jean-Jacques Rousseau, le seul penseur apte à dépasser cet antagonisme (cette aporie ?) : « Être libre peut pourtant vouloir dire être libre de s’engager, voire libre d’aliéner sa liberté apparente pour une liberté intérieure plus profonde. Mais la modernité refuse cette forme de liberté. La modernité voit l’engagé convaincu comme un aliéné. Il ne faut que des engagements de circonstances et surtout, des engagements qui n’engagent à rien (p. 94). »

Nul doute que L’effacement du politique de Pierre Le Vigan est un essai qui fera date, au-delà des querelles désuètes et déplacées entre un européisme aveugle et un souverainisme réductionniste.

Georges Feltin-Tracol

• Pierre Le Vigan, L’effacement du politique. La philosophie politique et la genèse de l’impuissance de l’Europe, préface d’Éric Maulin, La Barque d’or (12, rue Léon-Blum, 94600 Choisy-le-Roi), 2014, 163 p., 15 € + 4 € de port.


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L'Europe pharisienne contre les droits des citoyens

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L'Europe pharisienne contre les droits des citoyens

par Yvan Blot

Ex: http://www.zentropaville.tumblr.com

L’oligarchie politique et administrative qui contrôle les institutions européennes à l’heure actuelle, au sens large, (Union européenne mais aussi Conseil de l’Europe et ses prolongements) est animée d’une idéologie typiquement pharisienne.


oligarchie-246x300.jpgLe mot pharisien vient du terme hébreu « péroushim » qui signifie « séparés ». Les pharisiens sont séparés ou veulent se séparer de ceux qui leur semblent « impurs ». En politique actuellement, sont considérés comme « impurs » les « populistes », les « nationalistes » les « identitaires » mais d’une façon générale tous ceux qui sont suspectés défendre leurs intérêts nationaux en menaçant les « droits de l’homme ».

Quand les « droits de l’homme » se retournent contre les libertés

Dans ce sens, les « droits de l’homme » ne sont plus les « libertés fondamentales », ce qu’ils étaient à l’origine et qui se traduisaient politiquement dans des droits concrets accordés aux citoyens. Dans une optique égalitaire considérant les hommes comme des matières premières interchangeables, les « droits de l’homme » deviennent une arme politique et juridique pour empêcher les nations de sauvegarder leur identité propre et les libertés qui y sont liés. Les droits de l’homme dans cet esprit finissent par se retourner contre les libertés.

Les pharisiens politiques sont toujours prêts à jouer les procureurs. Le Conseil de l’Europe notamment s’est donné le ridicule de créer il y a quelques années une commission d’enquête contre le Liechtenstein soupçonné de menacer les « droits de l’homme » parce qu’une réforme constitutionnelle approuvée par référendum populaire renforçait les pouvoirs du Prince (tout en créant une possibilité de le renverser par référendum d’initiative populaire, ce qui est interdit aux citoyens dans les pays « républicains ».

Autre exemple, l’affaire « Lautsi » par laquelle la Cour européenne des droits de l’homme interdit à l’Italie la présence de crucifix dans les classes des écoles publiques. Vingt états européens se sont insurgés contre cette décision de novembre 2009. Le gouvernement lituanien a mis en parallèle cet arrêt avec la persécution religieuse qu’elle a subie sous le régime soviétique où les symboles religieux étaient strictement interdit dans la sphère publique. Il est révélateur que la plupart des anciens pays de l’Est qui ont subi la dictature communiste font partie de la liste des pays qui soutiennent l’Italie aujourd’hui contre le plan de sécularisation forcée des écoles qui inspire la Cour européenne dite des droits de l’homme.Mgr Hilarion du patriarcat orthodoxe de Moscou déclare de façon pertinente : le sécularisme qui prospère aujourd’hui en Europe est lui aussi une pseudo-religion qui a ses dogmes, ses normes, son culte et sa symbolique. A l’instar du communisme russe du XXème siècle, il prétend au monopole et ne supporte aucune concurrence » (1)

La dérive égalitariste et discriminatoire

Evidemment les pharisiens européens donnent des leçons sans regarder leurs propres turpitudes, à savoir le fameux « déficit démocratique » des institutions européennes, Union européenne, conseil de l’Europe et Cour européenne des droits de l’homme confondus.

Tous ces organismes sont de types caricaturalement oligarchiques et violent dans leur manière de se structurer et de fonctionner la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen française de 1789.

Cette déclaration qui fait des droits de l’homme des libertés fondamentales dans son article deux n’a rien à voir avec la dérive égalitariste anti- discriminatoire actuelle qui a pour but de faire des citoyens des sujets passifs interchangeables, matière première du système techno économique dirigé par des managers, lesquels n’ont rien à voir avec les propriétaires de la théorie économique libérale autrichienne.

Son article 16 déclare sans la moindre ambigüité : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » C’est exactement le cas de l’Union européenne actuelle où le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont totalement confondus.

La confusion des pouvoirs dans l’Union européenne

Ainsi, c’est la Commission, organe exécutif qui a le monopole, nous disons bien, le monopole de l’initiative des lois. Non seulement l’initiative des lois ne revient pas au parlement européen ou aux parlements nationaux, totalement démunis, mais encore les citoyens en sont totalement exclus à la différence de ce qui se passe en Suisse, démocratie modèle qui devient la tête de Turc des oligarques de Bruxelles.

De plus, le Conseil des ministres et le parlement européen peuvent édicter des lois en codécision : le terme même viole de plein fouet l’article 16 de la déclaration de 1789. Pour les rédacteurs de cette déclaration, l’Union européenne n’aurait pas de constitution assurant la liberté des citoyens faute de séparation des pouvoirs.

Les juges de la Cour européenne des droits de l’homme sont nommés sur des listes de trois noms présentés par chaque exécutif de chaque Etat puis élu par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : procédure oligarchique de confusion des pouvoirs qui viole aussi l’article 16 de la déclaration de 1789. Cette oligarchie judiciaire est irresponsable devant le peuple faute de procédure de « rappel » telle qu’elle existe aux Etats-Unis pour les juges de cours suprêmes de beaucoup d’Etats fédérés (2)

Liberté, propriété, sûreté et résistance à l’oppression : des droits bafoués

Huit autres articles de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (qui fait partie de nos textes constitutionnels) sont bafoués d’une manière ou d’une autre par les institutions européennes telles qu’elles sont, c’est-à-dire fort peu démocratique.

L’article 2 dispose : « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». On notera que les notions d’égalité, d’égalitarisme et de lutte contre les discriminations n’ont pas leur place ici et que ces notions doivent être subordonnées aux droits de l’homme listés de façon limitative à l’article 2. Par exemple, l’égalitarisme ne saurait passer avant la liberté ou le droit de propriété ne saurait être vidé de sa substance au nom de la « lutte contre la discrimination ». L’égalitarisme contenu dans l’interprétation récente des droits de l’homme est en fait la matrice d’un nouveau totalitarisme qui se retourne contre les libertés fondamentales.

La souveraineté de la Nation et des citoyens : d’autres droits bafoués

L’article 3 dispose : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ». Ce principe est bafoué ouvertement par l’idéologie anti nationale qui domine dans les institutions européennes.

L’article 5 dispose : « la loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société ». En quoi des crucifix dans les écoles italiennes sont ils « nuisibles à la société » ? En quoi le renforcement du pouvoir du prince du Liechtenstein sous le contrôle de la démocratie directe est-il nuisible à la société ? En quoi l’interdiction des minarets en Suisse serait-elle « nuisible à la société » ? On voit ici à quel point le Conseil de l’Europe et sa Cour satellite cherchent à acquérir des pouvoirs qui vont bien au-delà des pouvoirs tolérés par la déclaration de 1789.

L’article 6 est bafoué, non seulement par les institutions européennes par la plupart des institutions des Etats membres du Conseil de l’Europe, à l’exception de la Suisse, du Liechtenstein, de l’Italie et de l’Allemagne au niveau de ses Etats fédérés, les Länder.
Il dispose en effet : « la loi est l’expression de la volonté générale. TOUS les citoyens ont droit de concourir PERSONNELLEMENT ou par leurs représentants, à sa formation ». Cet article affirme que la démocratie directe et la démocratie parlementaire doivent se compléter. Or la plupart des Etats européens n’ont toujours pas la démocratie directe qui permet aux citoyens d’être à l’initiative des lois (par pétition) et de pouvoir décider de celles-ci (par référendum). Le Traité de Lisbonne ne tolère que la pétition pour les citoyens de l’Union européenne. Résultat : il est fréquent que des lois sont adoptées pour faire plaisir à des lobbies divers sans égard pour la « volonté générale ». La population n’a alors plus confiance dans les institutions existantes : l’absence de démocratie véritable menace la démocratie elle-même. En France, environ 40% des citoyens ont confiance dans le parlement alors qu’il est élu par le peuple (mais celui-ci ne peut choisir que des candidats choisis par les états majors des partis politiques : là encore oligarchie et non démocratie !) A titre de comparaison le système de santé ou l’armée ont en France un taux de confiance de 90% (mais 38% pour les medias contrôlés par les oligarques et 18% de confiance seulement pour les partis politiques) (3)

L’article 10 de la déclaration de 1789 dispose : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». En quoi les crucifix dans les écoles italiennes troublent-ils l’ordre public ? Cet article est violé par les institutions européennes lorsqu’elles cherchent à effacer du paysage européen les manifestations du christianisme.

La libre communication des pensées malmenée

L’article 11 dispose : « la libre communication des pensées et des opinions est un droit des plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans des cas déterminés par la loi ». Cet article est surtout violé par le droit interne de beaucoup de pays européens mais cela ne semble pas gêner le Conseil de l’Europe et son satellite judiciaire. Le prix Nobel d’économie Milton Friedman, juif américain libertarien s’insurgeait à juste titre contre la loi Gayssot française (inspirée par un communiste) qui sous prétexte d’antiracisme limite la liberté d’expression et créée des catégories de citoyens privilégiés alors que la loi doit être la même pour tous. Plus récemment le tribunal constitutionnel fédéral allemand a annulé un jugement de la Cour d’Appel de Munich qui interdisait pour cinq ans une publication « d’extrême droite » : le tribunal suprême jugeait que le qualificatif d’extrême droite appartient à la polémique politique courante (comme extrême gauche d’ailleurs) et n’est pas un critère juridique d’interdiction de publication dans un Etat de droit défendant la liberté d’expression. Cela montre qu’il y a débat sur ce point désormais dans certains Etats d’Europe.

C’est un mécanisme oligarchique qui décide de l’impôt

L’article 14 de la déclaration de 1789 est totalement bafoué : « TOUS les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette et la durée. Seuls les Etats à démocratie directe comme la Suisse, le Liechtenstein ou les 27 états fédérés américains (sur 50) respectent cet article. En général l’impôt est décidé par un mécanisme totalement oligarchique : même le pouvoir des « représentants (députés) est purement formel : c’est l’administration d’Etat qui décide des impôts comme dans l’ancienne Union soviétique.

Enfin l’article 15 n’est guère appliqué en réalité : « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ». On a en général organisé l’irresponsabilité à tous les niveaux, administratifs et parlementaires, ce qui explique la gabegie, les déficits, l’endettement monstrueux de la plupart des Etats européens (sauf la Suisse bien entendu, décidément fort gênante).

On a déjà parlé de l’article 16 qui exige la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judicaires.

Cette revue montre que l’Europe ne porte pas tous les péchés. Les Etats membres aussi ne respectent guère les véritables droits de l’homme et du citoyen de la déclaration de 1789. Après tout, ces états oligarchiques ont créé une Europe à leur image, ce qui est bien logique mais en aggravant les défauts au détriment des droits des citoyens.

Retrouver les libertés par la démocratie directe

Pour sortir de cette dérive menaçante pour nos libertés que les connaisseurs de l’ancienne dictature communiste comme le président tchèque Vaclav Klaus savent mieux identifier que les Occidentaux inexpérimentés donc inconscients, il faut de toute urgence réformer les constitutions des pays européens pour y introduire la démocratie directe. Il faut revoir les traités fondant l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme pour démocratiser ces institutions. Cela n’aura servi à rien de faire tomber le rideau de fer si par une dérive lente, hypocrite mais inexorable, les libertés des européens et de leurs nations sont grignotées par un pouvoir irresponsable. Une nouvelle forme de dictature menacerait ainsi l’Europe au moment même où elle a pu se libérer de l’oppression rustique du communisme. Nos Etats, à la différence des anciens pays de l’Est, respectent encore certaines libertés traditionnelles mais leur processus de décision, de moins en moins démocratiques et de plus en plus favorables à des pouvoirs irresponsables rendent à bon droit inquiets pour notre avenir. Nous risquons de devenir, non pas de libres citoyens, mais des matières premières interchangeables à la merci des managers du public comme du privé.

Yvan Blot

Notes :

  1. Voir l’article de Grégor Puppinck sur l’affaire Lautsi dans La Nouvelle Revue Universelle n°22 de 2010
  2. Le rappel (recall) est une procédure de démocratie directe américaine qui permet à une pétition de citoyens de déclencher un référendum pour démettre un juge d’une Cour Suprême. Ce procédé a pour but d’éviter la confiscation du pouvoir souverain par une oligarchie judiciaire irresponsable.
  3. Voir les travaux notamment de Pierre Bréchon et Jean-François Tchernia in La France à travers ses valeurs 2010

mardi, 07 octobre 2014

Pour un paganisme cosmique

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Pour un paganisme cosmique

140 pages. Papier glacé 130gr/m2

Véritable compendium, cet ouvrage n’a pas pour objectif de décider à la place du lecteur mais a été conçu dans le but de l’orienter vers divers concepts inhérents à l’idée d’un paganisme cosmique, où tout est mouvement, cette impermanence du Devenir.

Construit à partir de citations rigoureusement classées par thèmes et commentées humblement par Amaury Petitloup, ce compendium regroupe autant la sagesse et le savoir des textes sacrés de l’Antiquité que la pensée d’auteurs plus contemporains dont certains n’étaient jusqu’à présent pas accessibles en langue française.

Un livre unique en son genre que le lecteur aura plaisir à consulter tout au long des différentes étapes de son existence.

Voici quelques-uns des thèmes abordés :

Palimpeste - Religions-racines - Ecriture primordiale - Mémoire ancestrale - Lieu sacrés et Omphalos - L’intuition surhumaniste - Réaction anti-dualiste - Panenthéisme - Monisme - Hiérarchie divine - La Grande Synthèse - Rites - Chaos primordial - Principe créateur - Vers un nouveau paganisme : erreurs à éviter...

Pour commander auprès des Editions du Lore:

http://www.ladiffusiondulore.fr/editions-du-lore/572-orientations-pour-un-paganisme-cosmique.html

 

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Giorgio Locchi

TTIP: Raub der Souveränität

TTIP: Raub der Souveränität

Die Bürger sind gegen das Transatlantische Freihandelsabkommen (TTIP).
Mitzureden haben sie trotzdem nichts.

Foto: mehr-demokratie / flickr (CC BY-SA 2.0)
Ex: http://www.unzensuriert.at

Vorletzte Woche hat die EU-Kommission ein Bürgerbegehren abgewiesen, mit dem rund 250 Gruppen und Parteien aus ganz Europa gegen die Freihandelsabkommen TTIP und CETA vorgehen wollten. Eine Mitwirkung der Bürger sei nicht vorgesehen, so die Kommission. Dabei sind genaue Details der Abkommen immer noch nicht bekannt, denn die Verhandlungen laufen, bzw. liefen im Geheimen ab. Allein diese "Vertraulichkeit" ist mit demokratischen Prinzipien unvereinbar, denn die Bürger sind so von der politischen Willensbildung ausgeschlossen. Sind die Verträge erst unterzeichnet, sind spätere Änderungen nicht mehr möglich.

Kolumne von Barbara Rosenkranz

Während die EU-Kommission die Verhandlungen führt, wird das Europäische Parlament lediglich informiert. Die nationalen Parlamente sind gar nicht in das Verfahren einbezogen, denn die Verträge werden nicht durch die einzelnen EU-Mitgliedstaaten geschlossen. Sehr wohl haben sie die Verträge zu befolgen. Die EU reklamiert für sich somit die alleinige Zuständigkeit für eine gemeinsame Außenhandelspolitik: Dadurch haben die europäischen Nationalstaaten ihre Gestaltungsfreiheit und Wirtschaftshoheit eingebüßt.

Ein besonders heikler Punkt des Freihandelsabkommens ist der sogenannte Investitionsschutz, kurz ISDS (investor-to-state dispute settlement). Demzufolge erhalten amerikanische Investoren spezielle Klagerechte gegenüber der EU und deren Mitgliedsstaaten. (Ursprünglich wurde das ISDS-Verfahren konzipiert, um Unternehmen aus Industriestaaten in politisch instabilen Schwellenländern (!) vor Enteignung und unfairer Benachteiligungen zu schützen.) Dazu hat die Weltbank eine Schiedsinstitution eingerichtet: das "Internationale Zentrum zur Beilegung von Investitionsstreitigkeiten International" (Centre for Settlement of Investment Disputes) kurz ICSID. Ein privater Investor kann hier gegen den Gaststaat, in dem er seine Investition tätigt, klagen, wenn er sich von diesem benachteiligt fühlt. Die zuständigen Schiedsgerichte bestehen aus drei Anwälten, von denen je einer durch die Streitparteien benannt und der dritte durch das International Centre for Trade and Sustainable Development (ICTSD) gestellt wird. Sie werden für jedes Verfahren neu gebildet und sind keine ständigen Gerichte. Die Anwälte erhalten hohe Honorare, sind an neuen Aufträgen interessiert und klare Interessenvertreter – so sieht richterliche Unabhängigkeit und überparteiliche Rechtsfindung nicht aus. Zudem sind die Verfahren grundsätzlich nicht öffentlich und können nicht angefochten werden, es gibt also keinen Instanzenzug.

Durch derlei Abkommen werden nicht nur Demokratie und Souveränität, sondern auch das Rechtsstaatsprinzip verletzt. Dem dürfen sich die Mitgliedstaaten – darf sich Österreich – nicht einspruchslos ergeben. Es droht nicht weniger als der Verlust der Freiheit der Bürger.


Barbara Rosenkranz ist Abgeordnete zum Nationalrat.

TTIP – Réflexions concernant l’étreinte transatlantique

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TTIP – Réflexions concernant l’étreinte transatlantique

par Heinrich Wohlmeyer, docteur en droit et ingénieur agronome, Autriche

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Afin de nous rendre majeurs, Immanuel Kant nous a appris, à nous autres Européens, le Sapere Aude! Ose savoir!


Le 14 juillet 2014, a commencé une nouvelle ronde de négociations (la sixième) sur un accord économique complet entre l’UE et les Etats-Unis qui, dans ses dimensions connues jusqu’alors est un accord concernant toute la société. Vu les quelques détails venus à notre connaissance, il nous semble important d’élargir notre champ visuel. En toute brièveté, nous allons relever quelques points cardinaux, d’autant que le texte actuel n’est toujours pas à disposition.


Il relève du bon sens, qu’avant de conclure une affaire, il faut soigneusement analyser son partenaire – notamment en ce qui concerne sa situation, ses intérêts, ses activités précédentes et actuelles ainsi que ses principes en matière de politique sociale et de géopolitique (en anglais: sa «philosophie»)
Cette première réflexion doit éveiller notre méfiance:


Les Etats-Unis, en réalité, sont en faillite et tiennent la tête hors de l’eau seulement grâce à leur planche à billets. Pour chaque dollar que l’Etat dépense, il doit emprunter 50 cents. (Dans mon ouvrage «Empörung in Europa – Wege aus der Krise» [Indignation en Europe – des voies pour sortir de la crise], je montre des solutions). On va continuer ainsi jusqu’à ce que le dollar ne soit plus accepté comme monnaie mondiale de référence. Cette position pourtant est en voie d’effritement dramatique et ne peut plus être contenue par des «sanctions» économiques et militaires. Beaucoup d’Etats se mettent à commercer dans leurs monnaies nationales respectives (par exemple la Chine, le Japon, l’Inde, l’Iran, la Russie et ces derniers temps, même les vassaux fidèles que sont l’Allemagne et la Corée du Sud). Il faut y ajouter que le système FMI–Banque mondiale (BM), assurant jusqu’à présent l’hégémonie financière des Etats-Unis (minorité de blocage des Etats-Unis), est de plus en plus contourné. Les Etats d’Amérique latine et les pays asiatiques ont commencé d’établir leurs propres banques de développement et des fonds à l’image du FMI.


La situation qui s’ensuit est désespérée. La dette souveraine non remboursable s’élève à 17 billions de dollars américains (des trillions américains, c’est-à-dire 17 millions de millions!) et la course aux armements à caractère planétaire n’est plus à financer. Les Etats-Unis ont trois possibilités de s’en sortir: une guerre générant des débiteurs, une dévaluation radicale du dollar américain (en réalité une fraude mondiale) ou un redémarrage par le moyen d’un accord mondial sur la monnaie de référence selon le modèle de l’International Clearing Union [Union monétaire internationale], que J. M. Keynes avait déjà proposée en 1944, mais qui avait été refusée par les Etats-Unis en tant que puissance financière hégémonique. Ce redémarrage équilibré devrait être lié à un effacement mondial de la dette.
A brève échéance, les Etats-Unis peuvent se maintenir à flot par le pillage de la riche Europe (voir la crise financière induite par les Etats-Unis et l’endettement de l’Europe en faveur des élites financières américaines) et par la fomentation de conflits armés.


 Vues sur cette arrière-fond, les négociations sur le TTIP [«Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement»] nous mettent en garde: avant d’accepter l’étreinte d’un partenaire en faillite et ayant besoin de guerres, il faudrait exiger d’abord un renouvellement interne de l’architecture financière des Etats-Unis et du système financier mondial. Si l’on veut sauver un ami de la noyade, il faut que celui-ci accepte la stratégie de sauvetage ou sinon les deux vont se noyer dans une étreinte mortelle. Actuellement, les Etats-Unis se comportent comme un toxicomane violent, niant sa toxicomanie et l’UE comme la souris devant le serpent. Ce qu’il faut, c’est un dialogue d’égal à égal afin de pouvoir agir dans une optique d’avenir.


Dans une deuxième réflexion, il nous faut analyser les intérêts principaux des Etats-Unis:
L’économie américaine dépend, en grande partie, des secteurs militaire et pétrolier. On a investi massivement dans ces secteurs et on les défend. Les finances, les médias et l’agriculture représentent trois autres secteurs-clés. Dans tous ces secteurs là, on tente d’établir des conditions rapportant du profit et consolidant les intérêts, au détriment des Européens. S’y ajoute l’intérêt compréhensible d’acheter en Europe des valeurs réelles avec des dollars papiers (durablement sans valeur) et d’assurer ce patrimoine malhonnête. Ce dernier nous amène au sujet de la «protection des investissements». Celle-ci est prévue d’être réglée à l’aide de l’ISDS (Investor-State-Dispute-Settlement).


En ajoutant la troisième réflexion à ce qui vient d’être dit, c’est-à-dire l’analyse des activités précédentes et la position sociale et géopolitique fondamentale du pays, le tout devient encore plus explosif. Dans la période de l’après-guerre, les Etats-Unis ont constamment agi en dominateur et imposé unilatéralement leurs intérêts. Pour illustrer cela, je vais citer Stuart Eizenstat, conseiller juridique américain pour les négociations sur le TTIP et ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UE (1993–1996), interviewé sur les différentes normes de qualité, surtout pour l’alimentation. Il a répondu: «Ce qui est acceptable pour les citoyens américains doit également être accepté par les Européens. Un message clair et net … La mise en œuvre de l’application du droit états-unien sous forme de l’imposition forcée de la loi FACTA (Foreign Account Compliance Act), selon laquelle les banques européennes doivent déclarer les mouvements sur les comptes des citoyens américains. Les «sanctions» récentes face aux banques européennes et autres entreprises sans base juridique devraient mener à la réflexion si l’on veut vraiment donner son accord à d’autres accords proposant des voies «légales» pour des procédés semblables.


Quiconque connaît de la vie économique pratique, l’«American type of agreement» sera encore plus prudent. Pendant que, selon la culture du droit européen, les règles principales sont codifiées (en droit civil et commercial) et que les traités ne règlent que les données particulières, les traités américains établissent un ordre juridique particulier avec beaucoup de pièges remplissant une grande quantité de pages. C’est pourquoi aux Etats-Unis et en travaillant avec des entreprises américaines les frais des consultations juridiques et l’insécurité juridique en cas de différends sont extrêmement élevés. On estime que les frais de transactions juridiques aux Etats-Unis s’élèvent à environ 10% du PIB.


Les différences sont particulièrement importantes dans l’évaluation des risques et dans l’attribution de la charge de la preuve. Les Européens agissent selon le principe de précaution (omission dans un danger potentiel), la jurisprudence américaine cependant demande la «scientific evidence», c’est-à-dire un «dommage scientifiquement prouvé». Dans une de mes conférences, j’ai utilisé l’exemple fictif d’un médecin qui, supposant des dommages physiques suite à l’usage du Contergan, déconseille ce médicament. On l’aurait jugé à payer des dédommagements aussi longtemps que les dommages n’auraient pas été prouvé statistiquement de manière significative – donc énormément de souffrances humaines. Il en va de même avec la charge de la preuve: l’endommagé, souvent financièrement plus faible, doit prouver les dommages, et ce n’est pas à l’auteur potentiel présumé du dommage à prouver l’innocuité. C’est surtout valable pour les produits chimiques utilisés dans les ménages.


Dans le domaine de la politique sociale, des «philosophies» totalement contraires se heurtent: pendant que l’Europe a développé et réalisé le modèle de l’état social solidaire, celui-ci est majoritairement bloqué, aux Etats-Unis parce que les riches se dérobent systématiquement à toute contribution pour le bien commun. Cela mène à des impôts et des coûts de travail réduits. Le résultat en est une compétition des places économiques abaissant considérablement les normes sociales.


Dans le secteur de la géopolitique, dans laquelle nous serions encore plus étroitement impliqués, le rêve américain de la puissance mondiale dans la tradition de l’Empire britannique est toujours en vigueur. On essaie de l’assurer par le colonialisme financier et par des activités militaires. La peur d’un espace économique commun des Européens de l’Ouest avec les Russes avec leurs grandes réserves de matières premières y joue un rôle important. L’actuelle crise initiée en Ukraine, dans laquelle l’Europe est impliquée, trouve là son explication.


L’avenir pourtant, doit être un monde solidaire où les Etats-Unis et l’Europe sont des partenaires recherchés et où ils sont prêts à aider les autres.

 

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Devant cet arrière-fond, la genèse du projet TTIP nous apprend les faits suivants:
En 1941 déjà, le futur secrétaire d’Etat J. F. Dulles écrivit qu’il fallait, après la guerre, organiser l’Europe de façon centraliste, et la former en grand marché d’espoir américain. Cette proposition ne fut pas réalisée, notamment suite à l’opposition de Charles de Gaulle.


En 1973 déjà, la Commission Trilatérale, composée surtout de représentants issus de la haute finance, proposa des mesures uniformes de régulation des marchés. En 2007, on créa le TEC (Transatlantic Economic Council) dont la tâche principale était «d’harmoniser les régulations des marchés». Dans le cadre du TEC, en 2011, on installa un «High Level Working Group on Jobs and Growth» (postes de travail et croissance), intitulé HWLG (remarquez le titre embellissant), dont le rapport final fut divulgué en février 2013. Ce rapport sera suivi par un High Level Regulatory Cooperation Forum. Il est révélateur que la Commission européenne n’était pas capable et ne l’est toujours pas d’informer le Corporate Europe Observatory, s’occupant du lobbying au sein de l’UE, de la composition de la HLWG. Il en est de même pour les résultats détaillés («La multitude de documents empêche une information adéquate»). Le rapport final représente en réalité la directive-cadre sans aucune légitimité démocratique (Road Map) pour de futurs pourparlers. Il parle d’énormes avantages d’«un marché intégré transatlantique». On a l’intention de le réaliser par l’abaissement des barrières douanières et la compatibilité des codes juridiques (enhancing compatibility of regulatory regimes). Il est prévu que suite «au renforcement du partenariat stratégique particulièrement étroit entre les Etats-Unis et l’UE» et grâce à l’ampleur du marché (50% du BIP mondial) les règles de jeu correspondantes seront reprises au niveau mondial. Le rapport est plein d’informations positives donnant de l’espoir, mais peu d’informations certaines. Malgré et à cause de l’attribution, de 400 000 postes de travail et l’éloge de l’avenir de la robotique (Wealth Daily und Word Future Society) aux Etats-Unis et en Europe, à une augmentation de 0,5% du PIB dans l’UE, il y aura une augmentation du chômage parce que normalement, l’effet de rationalisation dû aux investissements est plus important que l’effet de l’élargissement des capacités.


Il faut y ajouter que, selon le pronostic du Center of Economic Policy Research, cette croissance est attendue pour la période s’étendant jusqu’en 2027, ce qui représente un taux annuel de 0,034%. Mais face à un taux de chômage de plus de 26 millions en UE, cette lueur d’espoir n’apportera pas de solution au problème en faisant du «business as usual». Il faut plutôt un changement fondamental de toute la politique. L’ancien économiste de la Banque mondiale H. Daly a démontré les dangers du libre-échange en 1994 déjà (Spektrum der Wissenschaft, Januar 1994) au cas où il supprime les solutions locales, adaptées et innovantes au niveau de la société. La prédominance économique planifiée des Etats-Unis sur l’Europe détruirait le modèle social européen – tout comme l’adepte des Etats-Unis, Mario Draghi, actuellement président de la Banque centrale européenne, l’a déjà annoncé. Les énormes écarts de salaires aux Etats-Unis et le fait que presque 15% de la population sont actuellement nourris à l’aide de bons de nourriture (food stamps – Supplemental Nutrition Assistance Program) soulignent cette crainte. Les syndicats européens et américains se sont donc prononcés fermement contre le TTIP parce qu’il entérinerait la dynamique actuelle.


Le ministère autrichien pour la recherche, la science et l’économie, BMWFW, se montre dans ses rapports publiés encore plus euphorique que le HLWG et les études commandées par celle-ci. Selon une étude commandée par le BMWFW, on attend, comme résultat du TTIP, les résultats suivants: PIB +1,7%, salaires +1%, emploi +0,5%, assurances +3,7%, textiles et vêtements +3,7%, automobile +12,4%. Il est difficile de comprendre comment on arrive à ces estimations positives qui, naturellement, amènent des prises de position favorables pour le TTIP.


Les lignes directrices divulguées récemment (17 juin 2013) par le Conseil de l’UE concernant les pourparlers s’orientent largement au rapport du High Level Working Group. A première vue, les 18 pages paraissent acceptables. En regardant de près pourtant, des passages comme «le niveau le plus haut de libéralisation … incluant tous les secteurs de modes de prestation» et «transfert illimité de capitaux et de paiements par les investisseurs», «libéralisation complète des payements en cours et de la circulation des capitaux» et «création d’institutions trans­atlantiques pour la coopération régulatrice» font preuve – en dépit des belles paroles – d’un «turbo-capitalisme» sans freins sociaux ou écologiques, de l’abandon de la tradition européenne des services publics et de la réduction de la souveraineté populaire au profit d’intérêts institutionnalisés des grands groupes internationaux.


Il faut y ajouter le point crucial du SIDS (State-Investor-Dispute-Settlement, mécanisme d’arbitrage privé entre les investisseurs et les Etats). Selon le European Parliament/Legislative Observatory 2012/0163 (COD), le Parlement européen a renvoyé le projet à la commission de commerce le 23 mai 2013. Ce projet admet, dans l’essentiel, le SIDS, exige davantage d’informations et contient, à mon avis, un passage étonnant: pour ouvrir une procédure de litige, initiée par la Commission européenne, il faut verser des règlements anticipés pour la procédure d’arbitrage (advance payment of arbitration costs). Cela est en réalité un moyen de dissuasion pour empêcher toute action devant un tribunal d’arbitrage. Cela fait partie de la tradition ploutocratique de la jurisprudence américaine, importée ainsi en Europe.


La manière actuellement prévue, telle qu’elle est connue, de concevoir les tribunaux d’arbitrage, ressemble fortement à une juridiction d’exception pour les intérêts des multinationales au détriment de la communauté.


Vu le fait qu’il y a actuellement au niveau mondial déjà des plaintes d’arbitrage pour une somme de 14 milliards de dollars et que selon les passages connus du texte du TTIP, les multinationales pourront intenter une action en dommages-intérêts contre des lois indésirables (limitant les gains) et des décisions juridiques d’instances nationales pour leur manque à gagner, il serait temps que mêmes nos amis américanophiles s’éveillent.


Le cas Nafta «Elli Lilly & Co. contre le Canada» illustre le danger: dans le cadre de l’Accord commercial de l’Amérique du Nord (NAFTA) conclu avec les Etats-Unis, ce groupe pharmaceutique intente une action en dommages-intérêts contre l’Etat du Canada s’élevant à 500 millions de dollar parce que l’Office des brevets canadien, suite à ses normes plus sévères, avait refusé les brevets pour deux médicaments psychopharmacologique. Il s’agit de médicaments vantés contre la perte d’attention en cas d’hyperactivité et contre la schizophrénie.

 

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Le fait que le Parlement européen anesthésié avec sa majorité conservatrice, ait juste avant les élections européennes, accepté le règlement de la responsabilité financière lors de différends entre investisseurs et Etats pour ne pas freiner les négociations sur le TTIP est assez significatif. Que cela se soit passé malgré une consultation en ligne en cours – vraisemblablement installée comme tranquillisant – devrait étonner chaque démocrate. Un tel procédé signifie tout simplement se moquer des citoyens consultés.


Le procédé général semble être préparé pour créer le fait accompli dans le petit cercle des «stakeholder» afin de pouvoir expliquer aux députés qu’on ne peut pas refuser le système de règlementation négocié sans causer de graves dommages et des désaccords politiques dangereux en Outre-Atlantique. Le public et même les fonctionnaires désignés dans le cadre de la Constitution locale sont exclus des informations. Le représentant allemand du Bundesrat (chambre basse), Hans Jürgen Blinn, s’est plaint de ne pas être informé au sujet des négociations et que jusqu’alors, il n’avait encore jamais rencontré un tel procédé. Le négociateur en chef de l’UE, l’Espagnol Ignatio Garcia Bercero, a avoué à Vienne, que seulement les cabinets d’avocats mandatés avaient accès aux résultats intermédiaires, puisque «une certaine mesure de confidentialité» était nécessaire. Les cabinets d’avocats sont cependant les hommes de main des «Stakeholder». Le libre-échange est donc négocié de façon arbitraire.


Outre la tactique de contourner les Traités de Lisbonne («Constitution de l’UE») et les Constitutions nationales à l’aide de traités internationaux (le MES en est un exemple classique), il faut mentionner dans le cas actuel une autre tactique du fait accompli: sans être remarqué par le public, on a négocié l’accord CETA [«Accord économique et commercial global» entre l’UE et le Canada, ndt.], en voie de ratification, avec le Canada. Il est, en partie, le modèle pour le TTIP. Si le CETA est accepté, on va argumenter qu’on ne peut pas refuser aux Etats-Unis ce qu’on a déjà admis au Canada.


Depuis que les activités des services de renseignements états-uniens (NSA) ont été révélées, on sait que les documents de négociation de l’UE sont dans leur totalité en mains des partenaires américains. C’est pourquoi on doit constater que la cachotterie persistante de la Commission et de l’équipe de négociateurs ne peut être dirigée que contre les personnes du propre camp auxquelles on ne veut pas dévoiler la réalité. Il est significatif que dans un texte d’information actuel du BMWFW autrichien, se trouve la phrase suivante: «Dans le cadre de la procédure de ratification, les textes de l’Accord seront aussi divulgués au public.» Donc un autre fait accompli …


Si l’on voulait faire pression, dans l’intérêt du bien commun, sur le partenaire avec lequel on négocie, il faudrait procéder de façon inverse: «Chers amis! Dans notre Europe démocratique, nous avons l’obligation d’informer de manière détaillée la population et notamment les députés sur les progrès des négociations. Si nous publions ces règlements, vous pourrez oublier cet accord, car nous n’obtiendrons jamais l’accord des Parlements». Je ne parle pas ici en théoricien mais parce qu’à l’époque, j’ai moi-même procédé avec succès de cette manière lors des négociations pour le GATT [Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, ndt.].


Il est évident que la Commission européenne complaisante est parfaitement consciente du danger d’un refus ou d’une correction par les Parlements nationaux, car l’annonce faite par l’ancien commissaire du commerce, Karel de Gucht, qu’il allait intenter une action devant la Cour de justice pour savoir si les Parlements nationaux devaient avoir droit au chapitre.


Pour terminer, je voudrais mentionner les tentatives réitérées d’apaisement qui sont les suivantes: on prétend que dans les lignes directives et dans l’accord futur le droit de règlement autonome (right to regulate) et la clause de travail (labour clause) sont contenus et qu’ils permettent des normes individuelles de protection des travailleurs, des consommateurs et des citoyens (santé, sécurité, environnement). La vérité est la suivante: si dans un espace de libre-échange, des biens, ayant été admis dans un pays membre, sont mis en circulation, alors ils ont accès à tous les marchés. Les fournisseurs de marchandises fabriquées selon des normes écologiques et sociales plus élevées et ayant suite à cela des prix plus élevé seront confronté à une sous-enchère et disparaîtront du marché. Il y aura une compétitivité vers le bas (race to the bottom), pour laquelle le niveau de protection sera adapté au niveau le plus bas.


Quelles en sont les conséquences?


Suite à ce qui a été dit ci-dessus, il n’a y qu’une seule chose à faire: retour à la case départ démocratiquement légitimée! Ce qui a été mijoté au niveau des multinationales n’est pas forcément conforme au bien-être de la société toute entière.


Avant tout, il faudrait exiger du partenaire (et il est grand temps) qu’il fasse ses devoirs envers le bien-être commun, parce qu’autrement, il n’est pas le bon partenaire. Celui qui se met au lit avec un partenaire étant en réalité moribond ne guérit pas, il sera infecté. Si les Etats-Unis ne réforment pas leur système financier et en parallèle leur système social dans le sens du bien-être commun, alors nous courons le risque qu’ils exportent sans cesse leurs problèmes vers l’Europe dans le cadre d’un «Partenariat économique total».


Néanmoins, il faut aussi se poser la question de savoir pourquoi l’OMC est continuellement contournée par des accords bilatéraux. Ce système de réglementation, auquel tous les Etats ont accès (qui a également un urgent besoin de réformes) suffirait pour atteindre les objectifs indiqués et il aurait l’avantage que tous les Etats du monde pourraient profiter des résultats souhaités.    •
(Traduction Horizons et débats)

 

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lundi, 06 octobre 2014

Engels e Marx omofobi e sessisti

Engels e Marx omofobi e sessisti (e non lo sapevano…)

marx_engelsLa struggente lettera di Lorenzo “Voroshilov”Altobelli, pubblicata su questa testata il 13 agosto 2014 (cfr.  Cronaca di una espulsione annunciata) mi ha fatto fare un piccolo salto indietro nel tempo, quando la sinistra comunista era conformata allo stalinismo e, come in una chiesa, si operava per ghettizzare, processare ed espellere i dissidenti, gli “apostati”, gli “eretici”. Non solo: nell’URSS, dopo l’omicidio di Sergej Kirov, importante dirigente del Partito Comunista a Leningrado, iniziò una vasta operazione di epurazione che con procedimenti giudiziari sommari, colpì anche semplici cittadini, non iscritti al PCUS, considerati ostili al regime e alla linea imperante, imposta attraverso il cosiddetto “centralismo democratico”: dico “cosiddetto” perché nei partiti comunisti in Europa occidentale (il PCI ad esempio), vi era libertà per i membri del partito di discutere e dibattere sulla linea politica e una volta che la decisione del partito era stata presa dal voto della maggioranza, tutti i membri si impegnavano a sostenere in toto quella linea. Quest’ultimo aspetto rappresenta il centralismo, almeno come lo intendeva Lenin.

Invece il nostro caro Lorenzo è stato vittima di una concezione staliniana e – mi si conceda – kafkiana del centralismo, ed espulso dalla federazione giovanile del partito comunista a cui era iscritto. Non faremo il nome, per rispetto nei suoi confronti, del partito a cui era iscritto. Ma il caso è simile: perché nel PCUS stalinista la linea era imposta dal capo, il quale era la fonte unica della Verità Assoluta: chi sgarrava veniva arrestato e obbligato a fare ammenda del crimine ideologico, come essere sionista, trockijsta, socialdemocratico, anarchico, elemento reazionario e piccolo borghese ecc.

Qual è stato il “crimine” ideologico di cui si è macchiato il povero Lorenzo? Ha forse detto che negli Stati Uniti d’America di Obama si sta realizzando, grazie al suo New Deal, il socialismo? Ha elogiato forse la Fondazione Italiani Europei di D’Alema come vera esegesi del socialismo, sostituendo la Repubblica e il Fatto Quotidiano all’ormai defunta Unità (nelle cui feste Togliatti è stato sostituito da De Gasperi)? Ha pubblicato un articolo dove il kibbutz  e l’espropriazione di territorio palestinese sono elogiati come via somma per la sinistra del domani?

Peggio cari miei! Peggio! Gramsci gli ha gettato i Quaderni dal carcere addosso, rinnegandolo! Togliatti si sta rigirando nella tomba per questo “crimine”! Secchia sta oliando il mitra, pronto a risorgere dal sepolcro per giustiziarlo a Dongo! Lorenzo, da marxista, ha semplicemente fatto riflessioni marxiste: ha postato sulla sua bacheca Facebook un video, dove viene mostrato una sorta di corteo del Gay Pride con, nelle prime file, modelli che marciano muovendo «il proprio corpo in un certo modo per fare un certo tipo di passetto», ancheggiando in maniera “provocante” e femminile. [1]

Il commento? L’analisi, marxista fino al midollo spinale – dove non si critica l’omosessualità, ma il piegarsi di certi personaggi alle regole di mercato – è la seguente:

 

 «I modelli che sfilano su quella passerella sono ormai stati ridotti anche loro alla stessa stregua delle modelle e dei modelli, cioè di uomini e donne eterosessuali, oggetto delle ferree leggi di mercato, della pubblicità e della mercificazione, da parte di un capitalismo che tutto mercifica, che tutto deve trasformare in plus-lavoro e quindi in plus-valore. Ma guardali bene! E riporta alla tua mente le sfilate di vari modelli/e! Il loro è solo in parte un modo naturale di sfilare! In che senso? Il/la modello/a sfila in modo elegante, a volte anche spregiudicato, restando però in certi precisi canoni di grazia ed appunto, come già detto, eleganza. In questo caso invece siamo di fronte ad un modo di camminare forzato, estremamente aggressivo, con ancheggiamenti esageratamente pronunciati e giochi gestuali particolarmente aggressivi, veloci e teatrali, soprattutto nella parte finale del video. Per non parlare dei pantaloni, così attillati, fini e di maglio largo, da offrire completamente il senso di nudità completa delle parti intime maschili, che vengono esposte in modo volgare e pornografico». [2]

 

Lorenzo – si noti bene – non contestava né l’orientamento sessuale dei modelli né tanto meno il diritto di questi a battersi per ottenere miglioramenti delle loro condizioni di cittadini e di lavoratori ma la riduzione a spettacolo dell’omosessualità, trasformata in una baracconata, così come avviene anche nei Gay Pride, ridotti a carnevalate peraltro del tutto inutili nella capacità di incidere seriamente sui diritti della comunità LGBT.

I soggetti, in sintesi, concedendosi a tale manifestazione, si stavano riducendo a oggetti mercificati. Mancava solo l’etichetta col prezzo appiccicato sulle magliette! Né più, né meno.

Un crimine? Oggi dire a un uomo che egli sta vendendo la sua forza lavoro ad un capitalismo selvaggio che tutto mercifica, lo stesso capitalismo che rende precarie le vite dei giovani (idem per il sottoscritto), che manda in pensione le persone sempre più in la con l’età dopo averle spremute come agrumi, che cancella le più elementari leggi sul mondo del lavoro, non è più sinonimo di marxismo, comunismo, socialismo, ecc. Vuol dire essere fuori moda, out, “vecchi dentro”, matusa, nonni, ecc.

Questo, però, se rivolgo il mio discorso all’eterosessuale maschio che si automercifica. Ma se le stesse critiche vengono rivolte alla femmina o alla comunità LGBT, apriti cielo!

Si è etichettati come reazionari, fascisti, catto-integralisti, talebani, mostri, satanassi con coda, forcone, corna, baffetti e pizzo e voce satanica alla Ignazio La Russa! E il tutto, anche se non  si ha nessun atteggiamente ostile né contro la comunità LGBT – che non è diversa da nessuno! – né contro le donne.

Ma Lorenzo ha avuto l’ardire di attaccare la fonte stessa dell’“omosessualismo”: il femminismo!

E, fulmini & saette! La Gestapo/Stasi del genderismo femminista ha tuonato contro di lui.

Perché se si attacca il femminismo si attacca una “santa istituzione” della sinistra postsessantottina, ed è come – per il buonismo boldrinesco – sparare sulla Croce Rossa, prendendosela con i “più deboli”, coi “poveretti”, cioè le femmine. Ma è veramente così?

Nulla di più falso!

L’ideologia femminista è – se usassimo una terminologia veteromarxiana – un’ideologia borghese. Se utilizzassimo una terminologia moderna la potremmo definire “arma di distrazione di massa”, un mezzo utilizzato dai poteri forti di allora e di oggi (soprattutto tramite le ex studentesse e contestatrici di un tempo che, conseguite lauree e master, siedono nei CdA delle multinazionali a rafforzare la status quo del vigente ordine costituito) per indebolire un movimento operaio in ascesa creando contraddizioni di genere inesistenti.

Insomma, parlando dell’Italia degli anni ’70, per paradosso il femminismo/fricchettonismo fece al movimento operaio molto più male che non l’offensiva padronale o la “strategia della tensione”.

In base al ragionamento neofemminista, la donna appartenente ai ceti “bassi”, grazie a quel clima teso a creare questa nuova forma di razzismo, molto più subdolo dell’etnopluralismo sbandierato dai neofascisti & neodestristi, fra il compagno lavoratore e la “principessina” Grace Kally o la ricca Miss Kennedy, moglie dell’uomo che iniziò il conflitto in Vietnam, col femminismo inizia a sentirsi più in sintonia con queste due: che diamine, Kennedy non tradiva forse la “first lady” con Marilyn Monroe, anch’essa ridotta a donna-oggetto dal fallocentrismo?

Insomma, al bando la lotta di classe! Trionfi la giustizia di genere e l’interclassismo (ideologia “corporativista” per eccellenza, dato che gli interessi di Marisa, casalinga e lavoratrice a tempo pieno con due marmocchi da accudire e un marito che torna a casa la sera stanco e stressato dal lavoro, non collimano affatto con quelli della moglie dell’imprenditore membro dell’Assolombarda/Confindustria: tutt’al più con Luisella, la cameriera dei ricchi di turno, ma li si va oltre la “lotta di genere” e si rientra forzatamente nell’incipit de Il manifesto del partito comunista: «La storia dell’uomo è storia di lotta di classe»).

E tanti saluti a Miss. Boldrini, che si occupa di questi e altri temi “impellenti” ma dimentica di denunciare inghippi d’altro “genere” che riguardano il mondo del lavoro che il suo premier sta affossando col Jobs Act & Co.! L’articolo 18? Ma va! E’ più attuale il sessismo e il femminicidio! E le “morti bianche”? Ma dove!). Il neofemminismo

 

 «Ha fatto logicamente gli interessi stessi del capitale spaccando il movimento operaio della fine anni degli ’70, tra uomini da una parte, i presunti oppressori, e le donne dall’altra, le presunte vittime. Cosa ci sia di marxista in questa visione del mondo, proprio non riesco a capirlo…»

 

No Lorenzo, il marxismo è tutt’altra cosa! Qui vengono presi singoli casi incresciosi (perchè la violenza, da parte maschile o femminile è sempre sbagliata) utilizzati dalla stampa di turno per distrarre e parlare d’altro, e non di diritti del lavoratore, tanto per cambiare. Quindi, da maschio, rigirando la frittata lanciata dalle femministe, e denunciando come Lorenzo il carattere interclassista e borghese dell’ideologia “di genere” (che inizia col femminismo e si conclude col cosiddetto “genderismo”, la messa in discussione dei due generi in nome della creazione di un “altro” indistinto. Genitore 1 e 2 non vuol dire nulla, è un attentato ad ogni certezza per manipolare l’immaginario collettivo e il bambino: non è certo così che lo si educa a tollerare le differenze, ma lo si plasma a diventare quel “un altro” indistinto che dovrebbe decidere quello che vuole essere, “un altro” totalmente sradicato e privato di ogni identità), denuncio il carattere “sessista” e “anticostituzionale” di queste ideologie, sentendomi discriminato, umiliato e sessualmente molestato!

Parlare di “femminicidio” significa dimenticare l’uguaglianza giuridica delle persone davanti alla legge, per mettere uno dei due generi sul piedistallo, elevandolo al privilegio: un tempo vi erano la nobiltà e il clero, ora il genere femminile per una società femminilizzata.

Con il “femminicidio” si esce dal solco della formula «La legge è uguale per tutti» creando guarentigie particolari per un genere rispetto all’altro: «C’è un codice per il maschio e un codice separato – e privilegiato – per le donne». L’importante è dire che “TUTTI” i maschi sono portatori sani di un gene distruttivo che è… il loro pene!

Si, avete capito bene! Il tutto, spacciando tale ideologia per marxismo.

Se io, maschio, ammazzo un altro maschio avrò una condanna, ma se uccido una donna la condanna sarà peggiore. Insomma, un tale diceva che «dove c’è uguaglianza c’è ingiustizia»… peccato che il tale sia Werner Sombart, economista corporativista appartenente alla “Rivoluzione conservatrice” e autore di un saggio dichiaratamente reazionario ripubblicato nel 1977 dalle Edizioni di Ar di Franco Freda intitolato “L’ordinamento per ceti” (p. 24), che proponeva una comunità organica, olistica e differenziata al suo interno per ordini e ceti, ognuno dotato di appositi diritti e privilegi.

E’ questa la società a cui auspicano le femministe?

Intendono, superato il dominio dei ceti nobiliari “di sangue” e “di spada” (un dominio senz’altro iniquo), e l’affermazione di quello borghese “di censo”, dove l’uomo conta per quello “che ha” (altrettanto iniquo), instaurare un diritto privilegiato per le donne, un “diritto di genere”?

Insomma, cosa rende le femministe tanto diverse dai nobili e dal clero reazionario contro cui si scagliarono giacobini e sanculotti?

Quelle masse ebbero il coraggio di prendere la Bastiglia e di iniziare una nuovo corso, mentre oggi chiunque, come il nostro Lorenzo “Voroshilov” Altobelli, denuncia una mutazione antropologica all’interno della sinistra, viene denunciato dai suoi stessi “compagni” ormai ottenebrati, come reazionario, come potatore sano di violenza maschilistica, omofobico-fallocentrica!

Insomma, oggi Robespierre verrebbe pestato dalle femministe e il re (dopotutto è maschio e “fascio”) condannato, mentre la “povera” regina Maria Antonietta, vittima dello stesso paternalismo “di genere”, verrebbe salvata, in quanto donna, accomunata a Josephine, povera piccola fiammiferaia parigina. Insomma, dal revisionismo si è passati direttamente al “negazionismo” interclassista… di bassa leva.

Il Sessantotto, movimento che ha avuto i suoi aspetti positivi e negativi, si caratterizzò come un fenomeno generazionale capace di mettere in discussione le evidenti contraddizioni della società borghese, produsse una vera e propria rivolta contro le strutture sociali e culturali di allora e le vecchie consuetudini e convinzioni morali e culturali di tutti, giovani e non.

Quella Contestazione introdusse però un elemento allogeno all’interno della sinistra, una nuova cultura modernista e funzionale all’individualismo capitalistico, con forti presupposti di matrice liberal, cresciuta e sviluppatasi nei campus americani, impregnati di ideologie neoradicali, fra cui il neofemminismo.

Aspetti che colse anche Pier Paolo Pasolini, intellettuale “controcorrente”, ostracizzato dai reazionari di allora perché omosessuale ma anche dai “progressisti” e che stalinisticamente fu espulso dal PCI per il suo orientamento sessuale, proprio perché capace di mettere in discussione una modernizzazione in grado di sradicare le molteplici culture presenti nel nostro paese e creare il nuovo “homo consumans”.

Ebbene, tale cultura liberal, contestata da Pasolini, trattato alla stregua di un “comunista reazionario” (ma oggi elevato a “icona gay”: ve lo immaginereste marciare, tutto impellicciato, truccato, con abiti aderenti e pantaloni in pelle, ad un Gay Pride per il matrimonio gay, lui che arrivò a criticare aborto e divorzio da posizioni antimaterialiste e antiindividualiste?)-, mise in discussione anche Marx, “classista”, troppo “morale”, troppo poco interessato ai diritti individuali, e così “grigio”… troppo poco “arcobaleno”.

La Contestazione, come già detto, introdusse nella sinistra e nella società nuovi imput liberal, fra cui il neofemminismo, che in Europa, per fare breccia in una certa intellighenzia “di sinistra”, formatasi magari negli ambienti comunisti, si tinse di rosso: consiglio a riguardo l’illuminante lettura del testo Le filosofie femministe (Milano, Mondadori, 2002, 251 pp., 10,00 euro), scritto dall’attivista femminista Adriana Cavarero e da Franco Restaino (un “femministo”, mi si conceda il neologismo, cioè un maschio schierato armi e bagagli con la causa femminista e genderista, che quasi si vergogna di essere di sesso maschile), docenti rispettivamente di Filosofia politica all’Università di Verona e di Filosofia teoretica all’Università di Roma Tor Vergata; un testo “fazioso” ma utile a illustrare questo processo che trasforma Marx ed Engels in due “femministi” e “omosessualisti” ante litteram. Nel testo è evidente la filiazione fra le due culture sopra citate e la forzatura con cui i due autori cercano di far indossare il fazzoletto rosso al movimento femminista, un movimento che nel mondo anglosassone è anticomunista e antimarxista e per il quale Marx ed Engels e addirittura Freud, sono giudicati “fallocentrici” e “paternalistici”. Peggio: il cambio di contraddizione, dalla classe al genere, funzionale al liberismo, è palese in molte autrici citate. Il neofemminismo – data la sua funzionalità nel favorire l’ideologia ultraindividualista – inizia a cavalcare l’omosessualità, sostenendo addirittura che l’eterosessualità è un’invenzione del “maschilismo paternalista” per sottomettere la donna, e la “penetrazione” (cioè il normale coito!) è un mezzo per opprimerla. Franco Restaino, commentando autori come D. H. Lawrence, Henry Miller, Norman Mailer e il «noto scrittore omosessuale “lanciato” da Sartre, Jean Genet, nota che i loro scritti si caratterizzano per la denuncia dell’atteggiamento «patriarcale e sessista» dei rapporti uomo/donna o all’interno del rapporto omosessuale (???). Il neofemminismo radicale, quindi, ha come referenti soggetti completamente altri rispetto al marxismo:

 

 «Non la classe, non la razza, ma il sesso, quindi, sta all’origine della “politica”, cioè dei rapporti di potere e di dominio nella società e fra gli individui. Gli atti sessuali, quindi, sono innanzitutto non atti di piacere o di procreazione ma atti politici, atti nei quali di perpetua la supremazia maschile sulla donna in tutti i momenti della storia e in tutte le forme istituzionali (la principale è quella della eterosessualità) e con tutti i mezzi (dalle “lusinghe” del “mito” della donna alle “minacce” di violenza sessuale)». [3]

 

Anne Koedt (1941), nel saggio Il mito dell’orgasmo vaginale (1968) va oltre, e contesta sia Marx che Freud e la sua scienza che mette al centro del suo discorso l’arma “inventata” per perpetrare violenza sulla donna: il pene (come se alle donne facesse schifo fare del sesso eterosessuale)! Dalle sue tesi – che da Freud ci conducono direttamente al reparto psichiatrico dell’ex manicomio di Mombello, a Limbiate (Mi), nel settore “camicia di forza” – si arriva a questa conclusione, che sta al marxismo come Adolf Hitler sta all’ARCI. Per l’autrice stabilire che l’orgasmo vaginale è un mito, avrebbe conseguenze per l’uomo (lo destabilizzerebbe), per la donna (la “libererebbe”) e per la società (composta da uomini e donne ormai destabilizzati). Per i primi, li renderà coscienti di essere «sessualmente superflui se la clitoride è sostituita alla vagina come il centro del piacere della donna», mentre la donna – non è una mia invenzione, lo dice la Koedt – potrà affiancare l’eterosessualità, che servirà a mero scopo procreativo per non far estinguere la razza umana, col lesbismo e/o la bisessualità. [4] Anne Koedt scrive che «Lo stabilimento dell’orgasmo clitorideo come fatto minaccerebbe l’istituzione eterosessuale. Esso infatti indicherebbe che il piacere sessuale è ottenibile sia dall’uomo sia da un’altra donna, facendo così dell’eterosessualità non un assoluto ma un opzione». [5] Viva la franchezza! Così, mentre Marx auspica ad una società dove maschi e femmine sono giuridicamente uguali, cittadini/e liberi/e di una comunità dove tutto viene condiviso per il bene comune, dove tutti divengono padroni dei mezzi di produzione e dove nessuno verrebbe mai ghettizzato per il suo orientamento, le “ziette” acide & sessiste alla Boldrini vogliono ridurre il maschio a mero “schiavo/toro da monta” per non far piombare la società – ormai femminilizzata – all’estinzione, mentre la donna, sempre più mascolinizzata e androgina, amministra lo stato e si diverte, divenendo o lesbica o bisessuale o quel che vuole lei. Lei si “libera”, mentre il maschio è sottomesso! Il passo successivo lo si ha nel maggio 1970, quando un sottogruppo del movimento femminista, le femministe lesbiche, fanno irruzione in un teatro in cui si stava rappresentando un testo femminista, occupando il palco. Nascono così le Radicalesbian, le “nonnine” delle Pussy Riot & Femen (le “eroine” stipendiate da Georges Soros), che diffondono un testo intitolato “La donna-identificata donna” che, partendo dalle analisi della Koedt, radicalizza tale messaggio, ci fa arrivare direttamente al “genderismo”, cioè alla relativizzazione delle differenze di genere fra uomo e donna che, guarda caso, parte sempre dalla colpevolizzazione del maschio eterosessuale: «In una società in cui gli uomini non opprimessero le donne e l’espressione sessuale fosse libera di seguire i sentimenti, le categorie di omosessualità e di eterosessualità scomparirebbero». [6] 

La messa in discussione del genere è evidente nel saggio Eterosessualità obbligatoria ed esistenza lesbica (1980), di Adrienne Rich che, con la scusa di difendere il diritti della donna, arriva a sostenere che l’eterosessualità è una forzatura indotta da una società patriarcale, e arriverà a definire le soggettività o identità lesbiche col termine “ambiguo” di “non-donne” e “non-uomini”… insomma, oltre ad una spersonalizzazione assoluta, ecco le origini della messa in discussione del concetto di “mamma” e “papà” che ritroviamo in politiche “genderiste” che hanno creato termini marziani (e non marxiani) tipo “genitore 1” e “genitore 2”, una politica che cerca di corrodere il marxismo, com’è evidente nel saggio del 1974 di Gayle S. Rubin Lo scambio delle donne. Note sulla “economia politica” del sesso, dove Engels è letteralmente preso per la barba e tirato dentro ad un discorso senza capo né coda cercando di forzare il suo famoso saggio scritto del 1884, “L’origine della famiglia, della proprietà e dello Stato”, in chiave lesbo-femminista, mettendo in discussione il concetto di sesso-genere. [7] Insomma, ecco le radici di tutto! Approfondiremo in futuro…

Tornando al “caso Altobelli” – ma gli Altobelli sono tanti nella sinistra radicale italiana, tutti accusati dal politically correct di omofobia e “paternalismo di genere”, processati in quanto maschi dal “neostalinismo femmino-genderista” che non sventola più la bandiera rossa, ma quella arcobaleno, a cui non serve più la gelida durezza dell’acciaio zdanoviano ma usa la femminilizzazione della società che impone nuove mode – notiamo che egli, marxista-leninista doc, oggi non sarebbe il solo ad essere processato dalla neosinistra occidentale. Sì, oggi Altobelli non dovrebbe passare da solo le forche caudine del politicamente corretto e chiedere venia, perdono, cospargendosi il capo di cenere per aver denunciato l’inghippo del genderismo. Al suo fianco vi sarebbero i due padri nobili del socialismo scientifico, due a cui ancora molti si appellano nelle file di Sel e di quella risciacquatura di piatti che è l’odierna sinistra vendola-luxuriana fatta di poeti che inviano i loro amichetti in Russia a denunciare “Il Mostro”, dimenticando che negli States di Obama c’è la pena di morte, differenza etnica, di genere, di ceto, di classe e di tutto, insomma, il darwinismo sociale puro, per dire che “loro” avrebbero detto di “Sì” alla legge Taubira, e anzi, loro avrebbero ufficiato le nozze fra “individuo 1” maschio/femmina e “individuo 2” maschio/femmina, benedicendo senz’altro la loro adozione a distanza e il loro parto eterologo, anch’esso a distanza, magari effettuato con un’indigena (in affitto) del Terzo mondo in nome del cosiddetto progresso.

Di chi sto parlando? Al banco degli imputati, “rei” di omofobia – documentata! – chiamo alla sbarra, ammanettati, il qui presente Karl Marx e l’amico – oh, sono solo amici, niente battute con doppi sensi – Friederich Engels! Cosa?? Sì, avete capito bene!

 Anche Marx ed Engels erano omofobici & sessisti! Dal loro carteggio le prove che inchiodano i filosofi più “odiati” (e citati “ad cavolum”) dalla paladina delle donne… l’amazzone Laura “Wonder Woman” Boldrini

 Marx ed Engels sono per ogni marxista che si rispetti due punti fermi. Nell’iconografia sovietica erano al primo posto, prima addirittura di Lenin, fondatore dello Stato socialista e ideologo del marxismo-leninismo, una variante della dottrina marx-engelsiana. Persino in era stalinista e post-stalinista l’iconografia dell’URSS non variava di una virgola: Stalin era così “umile” da mettersi in fondo alla fila nel pantheon dei padri del socialismo. Primi, però, sono sempre i due tedeschi: Marx ed Engels. Idem per la vecchia socialdemocrazia, che pur contestando a Lenin la sua visione “elitista” e “centralista”, vedeva nei due filosofi i “fari” dell’esegesi di ciò che avveniva nel mondo. Questo è il Novecento. Oggi, però, Marx ed Engels, se qualcuno spulciasse nel carteggio fra i due filosofi, verrebbero severamente espulsi da qualunque partito che anche lontanamente si battesse per la liberazione delle masse. I due filosofi, nelle lettere, si scambiavano salaci battute volgari – Orsù, mica erano radical-chic! Mica indossavano cachemire e andavano a cena con Valeria Marini & Pippo Franco, “sovseggiando” (con erre moscia che fa molto “salotto chic”) champagne & caviale durante la presentazione di un’antologia di poesie scritte da un poeta sconosciuto morto durate un corteo di protesta per difendere i diritti della mosca bianca tze-tze! E non avevano i rasta sulla barba! –, attaccando gli avversari con appellativi che oggi porterebbero Vendola, Ferrero, Diliberto, Ferrando e magari anche lo stalinissimo Rizzo, ad espellere i due dai partiti per “scarsa vigilanza”, “omofobia”, “paternalismo”, “odio di genere” e per non aver appoggiato Vladimir Luxuria.

Paradosso? Giudicate un po’ voi!

Engels, in una lettera inviata all’amico da Manchester il 22 giugno 1869, parlò addirittura dell’esistenza di “lobby gay” (oggi si verrebbe espulsi per direttissima e paragonati ai nazisti runo-muniti di Pravy Sektor che parlano ancora di “complotto ebraico”) scrivendo che

«I pederasti iniziano a contarsi e scoprono di formare una potenza all’interno dello Stato. Mancava solo un’organizzazione, ma secondo questo libro sembra che esista già in segreto. E poiché contano uomini tanto importanti nei vecchi partiti ed anche nei nuovi, da Rösing a Schweitzer, la loro vittoria è inevitabile. D’ora in poi sarà: “Guerre aux cons, paix aux trous de cul”. È solo una fortuna che noi personalmente siamo troppo vecchi per avere timori, se questo partito vincesse, di dover pagare tributo corporale ai vincitori. Ma le giovani generazioni!». [8)

La frase in francese va tradotta con «Guerra alle fi…, pace ai buchi del c…»… ! Il 21 luglio 1868, in una lettera relativa al libro scritto di Carl Boruttau (1837-1873), Gedanken über Gewissens Freiheit (1865), inviato all’amico Engels, in cui si discuteva della libertà sessuale, Marx scriveva: «Chi è questo incalorito Dr. Boruttau, che rivela un organo così sensibile all’amor sessuale?» e l’amico rispondeva (23 luglio 1868) «Del Dr Boruttau dal caloroso membro non so altro se non che “ha commercio” anche con i lassalliani (frazione Schweitzer). La cosa più buffa è il “francese” della sua dedica a un’anima gemella a Mosca». La lettera è il commento a un libro (forse Incubus) che Karl Heinrich Ulrichs, il primo militante omosessuale, aveva inviato a Marx, che l’aveva “girato” a sua volta all’amico Engels. Che ne approfitta per insultare i seguaci di Ferdinand Lassalle, a capo dell’ala nazionalista e corporativista dei socialisti di allora (combattuta da Marx e da Engels), qui insultati come presunti omosessuali. Anche il destinatario moscovita della dedica scritta in cattivo francese è accusato di omosessualità. [9] Il nostro “omofobico/fallocratico” Engels scrive in una lettera inviata a Sorge, dell’11 febbraio 1891, in cui Hasselmann è insultato tranquillamente come Arschficker, cioè “rompiculo”. [10] Proseguiamo. In un’altra lettera del carteggio, oltre a denunciare la “lobby gay”, Engels scrive:

«Incidentalmente, solo in Germania era possibile che un tizio simile apparisse [riferito a Karl Heinrich Ulrichs], trasformasse la sozzura in una teoria e invitasse: “introite” [“entrate”] eccetera. Sfortunatamente non era ancora abbastanza coraggioso da confessare apertamente di esser “lo”, e deve ancora operare coram publico, “dal davanti”, ma non “dal fronte dentro”, come una volta dice per errore. Ma aspetta solo che il nuovo codice penale nord-tedesco riconosca i droits de cul. E sarà tutto diverso. Per le povere persone “del davanti” come noi, con la nostra infantile passione per le donne, le cose si metteranno male». [11]

Ecc. ecc. Insomma, che cattivo ‘sto Engels: si vantava di essere una «persona “del davanti” […], con [una] infantile passione per le donne»… Chissà come verrebbe criminalizzato dall’Asse Vendola-Boldrini-Luxuria, che, con sguardo acido e schifato, gli urlerebbero: «Maschilista! Sessista! Putiniano! Odi le compagne del «Collettivo per l’autocoscienza e la liberazione dal maschio fascista»! Moooostroooo! Gesù – l’ha detto il dott. “teologo” Vip Elton John, “esperto” in materia – sarebbe per le nozze gay e le adozioni “d’altro genere”!»…e via bestemmiando!  

Qui non si vuole attaccare Engels per la sua “omofobia”, dato che era un uomo dell’ ‘800 e quindi tutto va storicizzato. L’omofobia è senz’altro sbagliata e settori consistenti della sinistra – si pensi allo stalinismo – si macchiarono di tale bruttura. [12] Ma volendo ironizzare un po’ – fermo restando che nessuno giudicherebbe mai nessuno per il suo orientamento sessuale – qui vogliamo far riflettere il lettore invitandolo a rileggere gli scritti di Altobelli, perché oggi Lorenzo, per aver criticato il genderismo e non l’omosessualità in quanto tale, è stato espulso dai neostalinisti del politically correct, lo stesso che oggi metterebbe alla gogna il duo Engels-Marx per essere quello che erano, uomini dell’800 o, peggio ancora, che manipola quotidianamente i loro scritti (o che ormai li ha buttati al macero a partire dalla svolta della Bolognina, non per sposare Keynes, ma Obama), trasformandoli in fricchettoni romantici dell’epoca o in liberali illuministi “de sinistra”. Insomma, sono sicuro che i due, se fossero vivi oggi, nel XXI secolo, pur di non dare soddisfazione a tali inquisitori, scapperebbero lontano un miglio, gambe in spalla, dalle sezioni/circoli/club dei partiti cosiddetti “marx-engelsiani” d’oggi o da un qualunque centro sociale o circolo ARCI “de sinistra” presente nel territorio italiano-europeo. I due, il giorno delle elezioni, probabilmente organizzerebbero una bella gita al lago o altro, ma non voterebbero mai Bertinotti, Vendola o Ferrero, l’elogiatore delle “compagne” Pussy Riot! L’odierna sinistra, maestra di anacronismo/revisionismo, travisa il pensiero dei due filosofi, sposandolo con ideologie liberal-individualiste atte a manipolare l’individuo e il suo esser “animale comunitario”. Oggi in sintesi, mi duole ammetterlo, un marxista – pur condannando l’omofobia e ogni violenza/sfruttamento ai danni di donne e uomini, non solo donne – sarebbe distante anni luce dall’odierna sinistra, ormai funzionale al sistema e declassata a stampella dell’odierna eurocrazia liberista.



[3] Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, Milano, Mondadori, 2002, p. 36.

[4] Ibidem.

[5] Anne Koedt, The Myth of the Vaginal Orgasm, in M. Schneir (a cura di), The Vintage Book of Feminism, Ldon, 1995, pp. 371, 372, cit. in Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, cit., p. 39.

[6] The Woman – Identified Woman, New York, 1970, in in M. Schneir (a cura di), The Vintage Book of Feminism, London, 1995, p. 163.

[7] Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, cit., p. 41.

[8] Karl Marx – Friedrich Engels, Opere Complete, vol. 43, Lettere 1868-1870, lett. n. 195, pag.349, Editori Riuniti, Roma, 1975. Johann Baptist von Schweitzer (1833-1875), socialista, fu condannato nel 1862 a due anni di carcere per “proposte omosessuali”. Cfr. Hubert Kennedy, Johann Baptist von Schweitzer: the queer Marx loved to hate, i “Journal of Homosexuality”, a. XXIX, n. 2-3, 1995, pp. 69-96.

[9] Nel testo originale della lettera, in tedesco, c’è un gioco di parole tra schwüle e schwul [finocchio].

[10] Marx-Engels Werke, Band 32, Diet Verlag, Berlin (Pankow) 1965, vol. 38, pp. 30-31, ed. it. Opere, vol. 43, Editori Riuniti, Roma 1972.

[11] Carteggio Marx-Engels, Editori Riuniti, Roma 1972, vol. 5, p. 325.

[12] Fabio Giovannini, Comunisti e diversi. Il Pci e la questione omosessuale, Bari, Dedalo, 1981.

Warum Sprachen sterben

Warum Sprachen sterben

von Niels Krautz

Ex: http://www.blauenarzisse.com

 Rund 3.000 Sprachen sind weltweit laut der UNESCO vom Aussterben bedroht. Es geht um weit mehr als Exotik: Sterben die Sprachen, verschwinden auch die Völker.

Es gibt viele von ihnen: nicht nur in Europa, sondern auch in Asien, Amerika und Ozeanien. Aber keiner muss in die Ferne schweifen. Auch hier in Deutschland sind sie zu sehen, auf Schildern, in Ämtern und in Schulen. In Europa und Vorderasien heißen sie unter anderem Aragonesisch, Istriotisch, Gälisch oder auch Karaimisch. Sie muten meist etwas seltsam an und man hört sie kaum noch. Die Rede ist von bedrohten Sprachen und Dialekten.

Manche Ursprachen leben bis heute fort

Vor circa 50.000 Jahren entwickelte sich laut dem US-​amerikanischen Linguisten Merritt Ruhlen in Afrika die erste Sprache der Menschheit, welche nur aus einigen Lauten zusammengesetzt war. Anderen Forschern zufolge soll der gemeinsame Vorfahre von Mensch und Neandertaler die ersten Worte bereits vor rund 500.000 Jahren geäußert haben. Im Laufe der Jahrhunderte hat sich unsere Sprache immer weiter gewandelt. Neue Wörter kamen hinzu, die Räume flossen ineinander über. Oder sie wurden umgewandelt, um der jeweiligen Sprache besser zu dienen.

Allein der germanische Sprachraum umfasst nicht nur Europa, sondern auch Teile Amerikas und Vorderasiens. Aus ihm bildeten sich tausende von Dialekten heraus und dazu viele Sprachen, die wir heute noch abgewandelt sprechen. Doch zahlreiche von ihnen gingen im Lauf der Jahrhunderte verloren. Oder sie wurden so stark verändert, dass ihre Ursprungsform kaum noch zu erkennen ist.

Das Sterben der Sprachen ist kein Schicksal

Man könnte meinen, es sei der Lauf der Welt, dass Sprachen kommen und gehen. Doch das stimmt nicht ganz. In der modernen Welt halten sich Sterben und Neuentstehen nicht mehr in der Waage. Fast 2.000 Sprachen existieren weltweit, die von weniger als 1.000 Menschen gesprochen werden. In Amerika und Australien sind sogar 100 bis 200 vom Aussterben bedroht. Die Vorherrschaft einiger weniger Sprachen übt zunehmenden Druck auf andere aus. Englisch ist sicher eine der dominantesten davon. Auch die Mobilität der Volksgruppen und enge Kontakte der sozialen Netzwerke spielen dabei eine große Rolle.

Diese Entwicklung lässt sich am Beispiel der irischen Sprache – Gaeilge in der seit 1948 geltenden Orthografie – betrachten. Durch die große Hungersnot im 19. Jahrhundert und die darauf folgende Emigration zahlreicher Iren in die neue Welt reduzierte sich die Anzahl der Irisch sprechenden Menschen um 1,5 Millionen.

Das Irische konnte vorerst gerettet werden

Eltern brachten ihren Kindern die englische Sprache näher, damit sie in der besetzten Heimat bessere Chancen auf einen Arbeitsplatz hatten. Dadurch verdrängte Englisch zunehmend die irische Sprache. Sie wurde in der Öffentlichkeit nur noch als Sprache der Unterschicht angesehen.

Wiederbelebungsmaßnahmen wurden nach der Unabhängigkeit Irlands im Jahre 1922 eingeleitet, als sich das Land von der englischen Herrschaft befreite. Verschiedene Fördervereine des Irischen entstanden, zum Beispiel der „Conradh na Gaeilge“, was soviel heißt wie „Liga des Irischen”. Der Zensus von 2006 ergab jedoch, dass nur noch 1,66 Millionen Menschen, also 40,8 Prozent der Bevölkerung, irisch sprechen konnten. Davon waren höchstens 70.000 Muttersprachler, welche die Sprache aber nicht täglich gebraucht haben. Irland versucht daher die sinkende Tendenz der Irisch sprechenden Einwohner zu bremsen. Schilder, Amts– und Straßennamen wurden mit der englischen sowie der irischen Sprache beschriftet. In den Schulen wird in der eigentlichen Landessprache unterrichtet. Eine kleine Trendwende wurde damit zumindest geschaffen.

In Japan blieb die Sprachpolitik erfolglos

Die Förderung der gälischen Sprachen, wozu auch Irisch zählt, sind länderübergreifend. Denn auch Länder wie Schottland, Wales oder die Bretagne haben sinkende Zahlen, der die keltischen Dialekte sprechenden Bevölkerung zu verzeichnen und versuchen, diese Tendenz zu stoppen.

Ein drastisches außereuropäisches Beispiel ist die Sprache der Ainu. Dieses Volk lebt auf der Insel Hokkaido an der Nordspitze der japanischen Hauptinsel. Die Ainu unterscheiden sich ethnisch, kulturell und auch sprachlich von den Japanern. Ende der 1980er Jahre soll es nur noch 15 kompetente Ainu-​Sprecher gegeben haben. Daher kann die Sprache als nahezu ausgestorben gelten. 1997 jedoch erließ Japan das Ainu-​Gesetz, welches die Förderung und Unterstützung der Ainu-​Sprache und des kulturellen Erbes dieses kleinen Volkes beinhaltete. Doch viele Sprachwissenschaftler fürchten, dass der Verlust dieser einzigartigen Sprache nicht mehr aufzuhalten sei trotz der Bemühungen der japanischen Regierung.

Sprachimperialismus führt zum Sprachmord

Ein Großteil dieser Forscher sieht den Kulturimperialismus vieler großer Nationen des 19. Jahrhunderts als ausschlaggebend für das Sprachsterben an. Kleinere Völker wie die Ainu und die Iren sind folglich die Leidtragenden der Kulturdominanz großer Volksgruppen. Zu Recht sprechen viele von einem sogenannten „Linguizid“, einem „Sprachmord“.

Durch die stark ausgeprägte Dominanz des US-​amerikanischen Englisch in Nordamerika stehen auch dort viele kleinere Ureinwohnersprachen vor dem Aussterben. Es handelt sich also nicht nur um ein Sprach-​, sondern auch ein Kultursterben. Die Sprachgruppe des ehemals großen Stammes der Schoschonen, der in der mittleren USA beheimatet ist, gilt laut dem UNESCO Atlas of the World’s Languages in danger als stark bedroht. Denn es gibt nur noch ein paar tausend Menschen, die diese traditionsreiche Sprache sprechen. Doch bisher wurde kein landesweites Gesetz erlassen, welches das Sprachsterben indigener Völker verhindern könnte. Vor allem die Vereinten Nationen verabschiedeten eine Vielzahl internationaler Gesetze, welche die Rechte indigener Völker bewahren sollten. Ob sich die nationalen Regierungen daran zwangsläufig halten müssen, steht freilich auf einem anderen Blatt.

Auch in Deutschland stirbt die Sprachvielfalt

Das Sprachsterben und auch das Dialektsterben bleiben jedoch nicht nur ein Problem kleinerer Völker und Kulturen. Denn auch in Deutschland ist der Dialekt rückläufig. Der starke Einfluss hochdeutscher Medien und die Mobilität der Bevölkerung vermischen die verschiedenen Dialektvarianten. Daher gibt es einen starken Rückgang aller gesprochenen Dialekte in Deutschland. So wurden 2009 13 deutsche Regionalsprachen, darunter auch Kölsch und Bairisch, von der UNESCO als vom Aussterben bedroht gemeldet.

200 Sprachen sind demnach während der letzten Generationen ausgestorben, etwa 1.700 sind ernsthaft gefährdet, etwa 600 werden kaum noch gepflegt. Der stellvertretende Direktor des „Living Tongues Institute“ für bedrohte Sprachen in Washington, Robert Harris, erklärte: „Wenn wir eine Sprache verlieren, verlieren wir Jahrhunderte menschlichen Denkens über Zeit, Meerestiere, Rentiere, essbare Pflanzen, Mythen, Musik, das Unbekannte und das Alltägliche.“ Stirbt eine Sprache, dann verschwindet weitaus mehr als ein paar Vokabeln.

Bild: Zweisprachiger Wegweiser in Irland /​flickr​.com /​wolfgangplusk /​CC BY-​NC-​ND 2.0

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Ambiguïtés turques

Recep-Tayyip-Erdogan.jpg

Ambiguïtés turques

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Aux yeux des Européens un tant soit peu avertis, la Turquie demeure une énigme enveloppée de mystère, pour paraphraser la formule de Churchill. Ceci explique que les efforts des Etats-Unis pour pousser l'Union européenne à intégrer la Turquie n'aient pas encore eu d'échos. Mais le mystère, ou si l'on préfère, les ambiguïtés de la Turquie en font que s'accroitre.
 
Obama, ce grand stratège, l'avait le 15 septembre incluse, apparemment sans guère la consulter, dans les 50 Etats qu'il voulait engager dans la guerre contre le soi-disant Etat islamique (Isis). A ce jour, le rôle de la Turquie dans cette coalition hétéroclite demeure, lui aussi, une énigme enveloppée de mystère. On a pu à juste titre parler d'ambiguïté turque. Ceci pour deux raisons

La première est que la Turquie, comme son gouvernement actuel (les opposants, militaires comme magistrats voire blogueurs étant en prison ou menacés de poursuites), demeure fondamentalement les bastions d'un islamisme de plus en plus conservateur, mais néanmoins conquérant. Le mythe d'un président Erdogan champion d'un islamisme modéré a depuis longtemps fait long feu. Le mariage adultère entre la religion et la politique a une fois de plus révélé ses effets néfastes pour la démocratie et ses valeurs, notamment le droit des femmes à l'égalité. Il est aujourd'hui pratiquement devenu impossible à une femme, autre qu'une touriste, de circuler dans une ville turque non voilée et d'échapper aux harcèlements .

La seconde tient à la question du Kurdistan. Malgré les affirmations officielles, la Turquie craint comme la peste la constitution d'un grand Kurdistan indépendant qui l'amputerait d'une partie de son territoire et de son influence régionale. Elle ne peut donc pas participer à une coalition comportant des représentants et combattants provenant du Kurdistan irakien semi-autonome. Elle soupçonne non sans raisons que reconnaître la légitimité de la lutte des peshmergas contre Isis, voire les armer, renforcerait l'audience du parti laïc des Travailleurs Turcs (PKK) que le gouvernement n'a cessé de combattre, plus ou moins ouvertement.

Or aujourd'hui, pour contrer l'influence du PKK et faire repousser indéfiniment la création d'un Grand Kurdistan, il semble que le gouvernement et ses services secrets encouragent des minorités kurdes engagées aux cotés de l'Isis dans la lutte contre les Américains et leurs alliés européens. C'est ainsi qu'une manifestation de "soutien au peuple syrien" qui s'est vite transformée en manifestation de soutien à Daesh (Isis)) vient d'avoir lieu à Istanbul en Turquie, sous les yeux de policiers turcs parfaitement passifs, sinon plus. .

Manifestations de soutien

« En traversant les rues du quartier Fateh à Istanbul, les manifestants ont arboré les drapeaux et des slogans Daesh, et affirmaient vouloir soutenir ceux qui ont combattu pour le jihad en Irak et en Syrie et qui sont tombés en martyre pour Dieu », ont rapporté des médias turcs, selon le journal égyptien al-Ahram. Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles à l'impérialisme américain.

L'appel à ce rassemblement a été lancé par un mouvement turc qui se fait appeler le Hezbollah turc. Il y a de tout chez les Kurdes, bien sûr. Il s'agit en fait d'une organisation kurde armée qui a été fondée à la fin des années 1970 du siècle dernier pour faire face au PKK. Elle s'est fait remarquer par sa violence non seulement contre ce dernier, mais aussi contre ceux qui s'opposent à elle.

Le PKK n'est pas dupe. Il a lancé une mise en garde au gouvernement turc l'accusant de mener une guerre contre le peuple kurde, et menaçant de reprendre la lutte armée à partir du mois prochain. Il s'était précédemment élevé contre le refus turc de laisser passer des combattants kurdes vers la région syrienne de Hassaké pour prêter main forte à la communauté kurde persécutée par Isis.

On pourrait en conclure que la Turquie n'est pas prête à renoncer aux bonnes relations non-dites qu'elle entretient avec les islamistes de l'Isis. Voici encore un nouveau souci pour Obama, et aussi d'ailleurs pour nous-mêmes Européens. Nous ne pouvons pas oublier les frontières communes et les liens commerciaux nombreux que nous entretenons avec la Turquie, non plus que le nombre considérable de travailleurs turcs employés en Europe, notamment en Allemagne. On sait d'ailleurs que la police allemande a du récemment intervenir dans certains villes pour interdire la circulation de véhicules proclamant avoir imposé la sharia dans ces villes et rappelant la nécessité du port, tant de la barbe islamique pour les hommes que du voile intégral pour les femmes.

NB

Voir aussi un article encore plus pessimiste traduit de Moon of Alabama
http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/02/syrie-plans-turquie-autres-pensees-confuses/

 

Post-scriptum au 03/10.La presse: Le Parlement turc a approuvé jeudi 02 à une très large majorité une motion autorisant l'intervention de l'armée turque en Syrie et en Irak,. A suivre donc, pour apprécier le degré d'engagement de l'armée. Celle-ci, nous l'avons rappelé, est restée traditionnellement laïque, malgré les répressions ...Sera-t-elle soutenue par le président Erdogan?

Jean Paul Baquiast

Perspectives pour l'année 2030...

Perspectives pour l'année 2030...

par Frédéric Malaval

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Frédéric Malaval, cueilli sur Polémia et consacré aux années 2030, qui, pour l'auteur, seront probablement une période de basculement du système...

 

2030.jpg

 

 

Année 2030

De plus en plus de Français attendent un changement drastique, pas seulement de politique, mais de société. Une majorité cependant ne le souhaite pas, confortant à chaque élection les partis dits de gouvernement. Jamais le fossé entre ces deux catégories n’a paru aussi large.

Aussi se pose désormais la question, non pas de la nature du changement, mais du moment de ce changement. La réponse avancée par ce texte est que les conditions seront réunies autour des années 2030, soit dans quinze ans.

Pour argumenter cette prophétie nous allons – brièvement – nous intéresser aux évolutions majeures que le territoire français européen a connues depuis 1945. Cette rétrospective sera nourrie d’une approche écologique, donc écosystémique. Aussi, avant de s’accorder sur ces grandes mutations, devons-nous exposer sommairement les fondements de l’écologie et particulièrement de la dynamique des populations, néologisée en « démécologie ». En effet, la conclusion avancée par ce texte repose essentiellement sur la prise en compte des conséquences de la vague démographique qualifiée de baby-boom sur notre société.

Ecologie

Pourquoi recourir à l’écologie pour tenter d’estimer les conditions d’un changement majeur de la société française ? Une réponse est que l’écologie permet de l’envisager comme un écosystème. Ce modèle, pierre angulaire de cette discipline, est la résultante d’interactions entre des populations entre elles et avec leur milieu. La conséquence en est des rapports trophiques, c’est-à-dire que les uns fournissent les ressources aux autres et réciproquement. La taille d’une population dépend donc des ressources auxquelles elle accède. Exemple : les lions mangent des zèbres qui mangent de l’herbe. S’il n’y a pas beaucoup d’herbe, il n’y a pas beaucoup de zèbres et donc pas beaucoup de lions. C’est très schématique. De ces interactions découlent la croissance ou la décroissance de la population concernée. Ces changements sont modélisés par les équations de Lotka-Volterra. Appelées aussi « modèles proie-prédateur », ces équations sont couramment utilisées pour décrire la dynamique de systèmes biologiques dans lesquels des populations interagissent.

La nature d’un écosystème quel qu’il soit est donc largement définie par les rapports entre des populations interagissant entre elles. Cette approche transposée à l’analyse des écosystèmes artificiels que sont par nature les sociétés humaines, surtout à nos latitudes septentrionales, permet d’identifier la ou les populations, ou la ou les classes de population, déterminantes comme facteurs structurants de l’écosystème. C’est un des préalables à toute tentative d’estimer leurs évolutions. Deux phénomènes paraissent incontournables si on étudie sur une période longue la société organisée sur le territoire français : la vague baby-boom d’une part, la vague migratoire extra-européenne d’autre part.

Cette vague baby-boom aura pesé comme aucune autre jusqu’alors sur les structures de notre pays, en tant que juvéniles, adolescents, jeunes gens, puis adultes. Ils n’ont pas fait beaucoup d’enfants.

Le baby-boom

La vague baby-boom commence au milieu des années 1940 pour se terminer au début des années 1960. Les chiffres sont connus, il n’est pas nécessaire de revenir dessus. Relevons simplement que ce baby-boom a concerné essentiellement une population européenne, donc de race blanche, et que cette croissance a suscité d’énormes inquiétudes, peut-être à l’origine de l’atonie démographique qu’elle a assumée. Né à la fin de cette vague, je me rappelle très bien que nos manuels de géographie au collège envisageaient 100 millions d’habitants à l’horizon 2000. Nous en sommes loin. Si croissance il y a eu, elle n’est pas due à la population de souche mais aux apports migratoires extra-européens, surtout africains, et à leurs développements sur le territoire de la France européenne.

En étudiant plus finement la croissance de la population de souche, il appert que cette vague baby-boom est venue compenser les déficits démographiques de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe. S’il y a eu croissance de la population aborigène ensuite, cela est dû à l’augmentation de la durée de la vie, conséquence de la surartificialisation de notre écosystème. Cette surartificialisation a permis à des gens âgés ou malades de vivre alors qu’ils auraient été condamnés dans un contexte moins artificialisé, donc plus naturel. Il est à peu près évident que le nombre de reproducteurs de souche, c’est-à-dire les adultes en âge de se reproduire naturellement et d’élever leur progéniture jusqu’au stade de reproducteurs, est, aux variations près, à peu près stable depuis la moitié du XIXe siècle.

Mais au sein de cette population – c’est-à-dire au regard de l’écologie, un ensemble d’individus semblables –, cette vague baby-boom est surreprésentée dans les composantes de la population… de souche. Nous parlerons plus loin de l’immigration extra-européenne, mais avant cela il est nécessaire de saisir le rôle que cette génération a eu dans la structuration de notre écosystème France. Son poids démographique a été en effet décisif pour conduire les mutations que les uns déplorent et que les autres louent.

De 1945 à aujourd’hui

En 1945, le territoire français vient de subir deux événements fondamentaux. Le premier est la débâcle de 1940 ; le second est la submersion US de 1944. Une conséquence majeure est que la classe dirigeante française issue des rapports de force endogènes est éliminée dans l’après-guerre. Exécutions, condamnations, ostracisations caractérisent cette Epuration conduite sous l’œil des autorités US. Mais cela pose un problème : excepté quelques figures entrées au Panthéon de l’histoire de la République, notre pays n’a plus les cadres pour le diriger.

Fort opportunément, les Etats-Unis et leurs affidés locaux vont engager un processus de promotion méritocratique dans les couches les plus modestes de la population indigène ou installée récemment. C’est l’époque du « J’suis parti de rien, regardez c’que j’suis devenu… » moqué dans un sketch aux mille lectures associant Guy Bedos et Michel Sardou (*). Ce processus s’amplifiera avec l’arrivée dans ce mouvement de la génération baby-boom qui opportunément adhérera sans retenue à l’américanisation de la société française. Simultanément, un travail de sape méthodique détruit les reliquats de la société française traditionnelle ayant survécu aux secousses d’après-guerre.

Du baby-boom au papy-boom

Les membres de cette génération nés à partir de 1945 ont aujourd’hui environ 70 ans. Dans nos sociétés hyper-médicalisées, c’est l’âge auquel les soucis sérieux commencent à handicaper les individus jusqu’alors en bonne santé. Pour un homme, il restera en moyenne 12 ans à vivre et pour une femme 17 ans. Mais les effets de l’âge obligent à lever le pied, la vigueur d’antan n’est alors plus qu’un souvenir. Pour la génération baby-boom née au début des années 1960, cela signifie qu’à partir de 2030, nous n’aurons plus l’énergie pour structurer la société française que notre poids démographique a permis car nous serons alors dans la tranche des 70 ans. Le papy-boom sera alors la conséquence de ce baby-boom ayant fait la société française depuis 1945.

En effet, cette vague démographique est à l’origine de toutes les mutations que notre territoire a connues depuis la fin de la guerre. A cette époque leur arrivée a obligé à concentrer beaucoup ressources sur eux : allocations familiales, écoles, etc., puis, à l’âge pré-adulte, ils ont fourni d’importants contingents aux dirigeants de Mai-68 à l’origine de la société libérale-libertaire ayant sapé les fondements de la société française traditionnelle. Ce sont eux qui depuis portent alternativement aux affaires des gouvernements mondialistes sous étiquette UMP-PS. Ce sont eux qui, pour satisfaire leurs ambitions sociales, ont accepté l’immigration extra-européenne chargée d’occuper, entre autres, les espaces sociaux qu’ils ont désertés. Ce sont eux qui se sont construit des rentes à tous les niveaux. Ce sont eux qui n’ont pas eu d’enfants, préférant parler de sexe plutôt que de supporter pendant des années les réveils nocturnes pour cauchemar ou pipi au lit. Etc. Mais ils ont travaillé, beaucoup travaillé, permettant un développement économique sans précédent.

C’est cette génération qui aura véritablement fait l’histoire du territoire de 1945 à 2030 dont il faut maintenant envisager la fin, ouvrant l’espace à toutes les possibilités. Une des plus importantes à prendre en compte est le changement radical de la population vivant sur le sol de la Ve République. En effet, l’immigration extra-européenne a coïncidé avec cette vague démographique endogène. Ces immigrés sont majoritairement arrivés à partir des années 1970, époque où la génération baby-boom, elle, entrait dans la maturité.

Aujourd’hui, les immigrés – envisagés comme des personnes de souche extra-européenne –, qu’ils aient ou non la citoyenneté française, sont évalués à une quinzaine de millions en France européenne. Ce chiffre est peut-être plus bas ou plus haut. Il n’existe pas de statistique lisible sur ce thème. C’est une population majoritairement jeune, ayant profondément bouleversé la physionomie de la population française historique, à quasiment 100% européenne jusque dans les années 1970. On ne développera pas ici les raisons de cette présence, mais on admettra seulement qu’ils représentent environ de 20 à 25% de la population résidente actuelle. Les couches âgées étant majoritairement de souche, ce pourcentage ne peut que croître dans les années suivantes, même en bloquant les apports extérieurs. De nombreuses écoles de grandes métropoles n’ont plus de sujets de souche européenne dans leurs effectifs.

Pendant ce temps, la génération baby-boom arrive à son terme. Ceux nés à partir de 1945 commencent à mourir ou ne sont pas bien en forme ; ceux nés autour de 1960 n’ont plus qu’une quinzaine d’années devant eux. Après, l’effet structurant de cette génération va s’estomper brutalement, laissant aux forces sociales en émergence la possibilité de se déployer.

Quel avenir après 2030 ?

Autant il est envisageable d’estimer le moment des bifurcations écosystémiques majeures, autant il est quasiment impossible de savoir quelles formes elles prendront. L’Ecologie a bien quelques certitudes sur les principes de fonctionnement des écosystèmes, mais cette science est encore balbutiante et n’est pas reconnue par des institutions inféodées aux espérances de la Modernité mondialiste. Donc, on ne peut prétendre à la même rigueur scientifique que des disciplines installées antérieurement. Mais, selon l’adage : « La philosophie précède la science », rien n’empêche d’être imaginatif. Alors philosophons…

La pensée cardinale de l’Ecologie est que toute manifestation du vivant est la résultante d’interactions avec le Milieu ayant engendré les formes et comportements identifiés. Résultat de millénaires de sélection naturelle, nos patrimoines génétiques sont donc très conservateurs et nous portent à engendrer le semblable. C’est le principe de la reproduction. Ce réductionnisme génétique est une des conclusions majeures des travaux menés par les sociobiologistes. Donc les formes divergentes, si elles n’ont pas surmonté les filtres de la sélection naturelle, disparaîtront au même titre que celles incapables de s’adapter aux mutations écosystémiques. L’Ecologie nous enseigne aussi que toute population – rappel : ensemble d’individus semblables – favorise la survie de ses reproducteurs. Donc, si un non-reproducteur n’a aucune vocation à soutenir les reproducteurs, il disparaît. L’Ecologie thermodynamique garantit, en outre, que les écosystèmes les plus stables sont ceux les plus efficaces énergétiquement. Cela signifie que toute organisation énergivore sans contre-partie écosystémique avérée est condamnée à plus ou moins brève échéance. Une autre certitude de l’Ecologie est qu’une population donnée croît jusqu’à atteindre un état d’équilibre avec le territoire dans lequel elle s’insère et dont elle est issue. Les excédents sont rapidement lissés. Limitation des ressources, anomalies climatiques, prédation, conflits, épidémies, etc., contribuent à cet équilibre fluctuant.

Les humanistes postulent que l’Homme échappe aux lois de la nature et ils invoquent un réductionnisme naturaliste pour contester les vues des écologues. Ces derniers répondent que nous pouvons effectivement en retarder un temps la portée par une surartificialisation de nos pratiques sociales, mais que cela ne pourrait être durable. Pour illustrer cet antagonisme irréductible de la philosophie occidentale, imaginons le futur d’une pomme lancée en l’air… Elle retombe sur le sol. Tout le monde s’accorde là-dessus. Imaginons maintenant un humain lancé en l’air dans les mêmes conditions. Il retombera lui aussi sur le sol. Si cet humain est mis dans un aéronef, il pourra se maintenir en l’air, mais alors aux conditions déterminées par cet aéronef. Si ce dernier défaille, alors notre bonhomme retournera par terre avec toutes les conséquences imaginables. L’artificialisation de l’écosphère est le biais permettant de suspendre temporairement les manifestations de lois de la nature irrépressibles. Cependant, si cette artificialisation se révèle dangereuse, elle sera limitée. Une crise, quelle qu’elle soit, viendra rétablir les équilibres transgressés fragilisant l’avenir des populations concernées.

Pour éclairer ces quelques perspectives jetées en vrac, et tout en étant conscient que cela risque de déranger le lectorat de ces lignes, c’est ainsi qu’il faut se poser la question de l’islamisation potentielle des sociétés historiques d’Europe de l’Ouest. Si l’Islam porte en lui des réponses écosystémiques favorisant la perpétuation des populations de souche européenne confrontées aujourd’hui à des pratiques délétères, alors demain nous serons musulmans. Si nous trouvons en nous les forces pour surmonter les défis actuels, alors nous ne serons pas musulmans. Mais quoi ?

On a quinze années pour l’imaginer.

Frédéric Malaval (Polémia, 27 septembre 2014)

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Insubmersible Japon...

Insubmersible Japon...

Le troisième numéro de la revue Conflits, dirigée par Pascal Gauchon, et dont le dossier est consacrée au Japon, vient de sortir en kiosque.

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Au sommaire :

ENTRETIEN Martin Motte: La « Jeune École» de la géopolitique Propos recueillis par Pascal Gauchon

PORTRAIT Ahmet Davutoglu, prophète de l'ottomanisme Par Tancrède Josseran

POLÉMIQUE Fêtons Waterloo! Par Pierre Royer

ENJEUX Europe des régions ou Europe contre les régions Par Hadrien Desuin

ENJEUX Un État fantôme dans la Corne de l'Afrique Par Tigrane Yégavian

ENJEUX La route du Grand Nord sera-t-elle ouverte? Par Jean-Marc Huissoud

GRANDE STRATÉGIE La Suède: géopolitique d'une grande petite puissance Par Éric Mousson-Lestang

BATAILLE La Marne. La première bataille des peuples Par Pierre Royer

IDÉES Jean-Baptiste Duroselle Une pensée française Par Thibaut Mardin

SYNTHÈSE Chine, Inde, Russie Par Frédéric Pichon

GRANDE CARTE Chine, Inde, Russie

 

DOSSIER Insubmersible Japon

N'enterrez pas le Japon Par Pascal Gauchon

LE MOT DU PHILOSOPHE Par Fdéric Laupies

L'Archipel face au monde Par Jean-Marie Bouissou

Le pays qui ne fait pas (vraiment) repentance Par Thierry Buron

Soft Power Defense Par le Vice-Amiral Fumio Ota

Japon: une armée comme les autres? Par Guibourg Delamotte

Un pays entouré d'ennemis? Par Michel Nazet

Les Abenomics, une thérapie de choc pour le Japon? Par Cédric Tellenne

Le pays où le vieillissement n'est pas une catastrophe Par Julien Damon et Pascal Gauchon

L'identité japonaise au risque de la mondialisation

PAYSAGE Le Kenroku-en, l'âme du Japon de l'envers Par Yves Gervaise

L'HISTOIRE MOT À MOT "Wakon yosaï" Par Pierre Roye

 

* * *

RECENSION Robert D. Kaplan: Le réalisme appuyé sur la géographie Propos recueillis par Christophe Révelllard

ENJEUX Réarmement mondial, désarmement de l'Europe Par John Mackenzie

CHRONIQUES livres/revues/internet/cinéma/tv/jeux

GÉOPO-TOURISME Bruxelles, capitale de quoi? Par Thierry Buron

dimanche, 05 octobre 2014

Russlands Agrarsanktionen kosten EU weitere 165 Millionen

Russlands Agrarsanktionen kosten EU weitere 165 Millionen

Ex: http://www.unzensuriert.at

Obst und Gemüse wird mit 165 Millionen Euro gestützt.
Foto: Arnaud 25 / Wikimedia (PD)

Ein neues EU-Hilfsprogramm für den Agrarsektor wurde nun im Gesamtumfang von 165 Millionen Euro gestartet. Grundlage sind die Russland-Sanktionen, die als Retourkutsche für die Sanktionspolitik der EU gegen Moskau eingeleitet worden sind. Ein ursprüngliches EU-Hilfsprogramm im Ausmaß von 125 Millionen wurde wegen des begründeten Verdachts des Subventionsbetrugs durch Brüssel gestoppt. Nun sollen die Millionen aus den EU-Töpfen den Ruin der west- und südeuropäischen Landwirte stoppen.

Vor allem die Produzenten von Äpfeln und Birnen, Zitrusfrüchten, Karotten, Gurken, Paprika, Tomaten, Kiwis, Pflaumen und Tafeltrauben sind durch den Einfuhrstopp Moskaus schwer betroffen. Allein die oberösterreichischen Gemüsebauern mussten bisher 600 Tonnen Kraut einackern, das sie wegen der Russland-Sanktionen nicht absetzen konnten.

EU-Fleisch- und Viehwirtschaft ebenfalls schwer betroffen

Die Gemüse- und ObstproduzentensindabernureinTeil des betroffenenLandwirtschaftssektors, der durch die SanktionspolitikBrüsselszumHandkusskommt. Daneben sind auch die Fleisch- und Viehwirtschaftsowie die LebensmittelindustrieWesteuropasschwer in Mitleidenschaftgezogen.

Hält der Konflikt um die Ukraine weiter an, dann werden auch hier mehrere hundert Millionen Euro an Subventionen notwendig sein, um die Landwirtschaftsbetriebe vor dem Ruin zu retten. 

Bij het heengaan van Peter Scholl-Latour

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Bij het heengaan van Peter Scholl-Latour
 
Peter Logghe
Ex: Deltastichting, Nieuwsbrief, Nr. 87, Oktober 2014
 
Op 90-jarige leeftijd is de journalist en publicist, Peter Scholl-Latour, in Rhöndorf gestorven en zal er op het Waldfriedhof worden bijgezet, van waar men “een werkelijk uniek zicht heeft op de Rijn”, aldus de auteur in een vroeger interview. In TeKoS hebben wij in de loop van de jaren minstens 5 boeken van de reisjournalist besproken en regelmatig verschenen zijn bijdragen bijvoorbeeld ook in het Duits-nationale en conservatieve weekblad Junge Freiheit. Scholl-Latour had het werkelijk niet nodig om in controversiële tijdschriften te schrijven, maar het bewijst in elk geval dat hij nooit zijn ideeën verborgen hield of terugschrok voor intimidatie.

In Wikipedia wordt hij steevast een “Frans-Duits” journalist genoemd en het beeld van een Franse Duitser of een Duitse Fransman klopt natuurlijk wel. In 1924 geboren uit een Saarlandse vader (die in Lotharingen opgroeide) en een Elzasser moeder zat Peter Scholl-Latour tussen twee vaderlanden in. In 1944/1945 zou hij zich melden voor dienst bij de Franse parachutisteneenheid Commando Ponchardier. Een avonturier en waaghals is Scholl-Latour zijn ganse leven gebleven, maar hij haalde bijvoorbeeld in de jaren 50 van de vorige eeuw aan de Franse Sorbonne ook het Diplôme des Sciences Politiques!

Scholl-Latour haalde zijn wijsheid niet uit boeken, maar deelde zijn ervaringen aan het front en in allerlei strijdgebieden met het grote publiek. Maar minder bekend is bijvoorbeeld dat hij tussen 1954 en 1955 de woordvoerder was de Saarlandse ministerpresident (en separatist) Johannes Hoffmann. Hij zou zich na deze politieke ervaring definitief afwenden van de politiek en voluit gaan voor het journalistieke werk: zo werd hij de vaste correspondent in Vietnam, Kampudschea, en andere oorlogsgebieden. Hij behoorde tot het kleine groepje journalisten dat Ayatollah Komeini bij zijn terugkeer in Iran mocht volgen en interviewen.

Teveel om op te noemen: televisiedirecteur van de Westdeutschen Fernsehen (nu WDR), directeur van Stern-Verlag, lid van de raad van advies van de UFA-Film- und Fernseh-GmbH, enzovoort. Een gevuld leven, dat hij vanaf 1988 vooral in de richting van “vrij publicist” zou invullen. Zwaartepunten van zijn aandacht: Zuid-Oost-Azië, maar ook Afrika in de nasleep van de dekolonialisering.
Analyticus van de terugtocht van de Europeanen en de opkomst van de islam.

Eén van de aandachtspunten van Peter Scholl-Latour was zeker Indochina, waar hij zeer punctueel de terugtocht van de Europeanen beschreef. Hij had het er moeilijk mee, aldus Gunther Deschner in Junge Freiheit, dat een volk, zijn volk, wel 100 miljard euro had voor nieuwe telefonienormen, maar niet in staat was haar eigen strijdkrachten op peil te houden. Hij had het er ook moeilijk mee dat Europa zonder meer het ineenstorten van haar eigen geboortecijfer noteerde en overging tot de orde van de dag, terwijl overal in de wereld de geboortecijfers explodeerden.  Hij citeerde regelmatig dit woord van Paul Valéry: “In de afgrond van de geschiedenis is er plaats voor alle.

Hij keek vooral onbevangen naar de wereld en naar de gebeurtenissen die er zich afspeelden, en hij zat nooit om een mening verlegen. Bijvoorbeeld in het Syriëconflict was de journalist zéér duidelijk: “Velen in Europa menen dat achter het conflict in Syrië de roep om vrijheid en mensenrechten schuil gaat. Dat is klinkklare onzin. In dit conflict gaat het om een machtskwestie, met naam daarover of Iran een landverbinding naar de Middellandse Zee krijgt (langs Syrië, Irak en Libanon dus) of niet. Dat is de achtergrond van de acties tegen de Syrische president”.

Hij doorprikte de fabel van de democratiseringsgolf als eigenlijke grondreden van de Arabische Lente en stelde keer op keer dat het in de internationale politiek enkel gaat om macht en veiligheid van de staten, die een belangenpolitiek voeren op basis van hun zeer verschillende en dikwijls tegengestelde waardensystemen, culturen en religies.

Hij durfde het aan in machtspolitieke dimensies te denken, en stelde zich dus sowieso conservatief op. Hij keek naar de werkelijkheid en hij baseerde zijn analyse daarop: niet dus hoe de wereld er volgens bepaalde utopische ideologieën moest uitzien, maar hoe hij er werkelijk uitzag. Dat werd hem niet in dank afgenomen door bepaalde hogepriesters van de “Goedmens”-ideologie.

Dank dus, Peter Scholl-Latour, voor uw onbevangen kijk op de wereld. Wij zullen uw inzichten missen!
 
 
Peter Logghe

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Une histoire du libéralisme

andJar$(KGrHq.jpgArchives de "Synergies Européennes", 1985
 
Une histoire du libéralisme
 
par Ange Sampieru
 
◘ Recension : André JARDIN, Histoire du libéralisme politique, de la crise de l'absolutisme à la constitution de 1875, Hachette, Paris, 1985, 437p.
 
Les plus récentes parutions des éditeurs parisiens démontrent au moins une chose : le libéralisme, ça se vend bien ! André Jardin, qui est, on s'en souvient, l'un des meilleurs spécialistes de Tocqueville, grâce à un livre paru chez Hachette en 1984, nous revient aujourd’hui avec cette monumentale histoire de l'idée libérale, depuis la grande crise intellectuelle de l'absolutisme jusqu'à la fondation de la IIIe République en 1875. Ce livre est important à plus d'un titre. D'abord parce qu'il vient combler une lacune de l'historiographie. C'est en effet le premier ouvrage de fond sur la genèse de la France libérale. La révolution de 1789, mi-jacobi­ne mi-bourgeoise, a enfanté une société libérale. Il fallait nous en conter les péripéties. Ensuite, c'est une analyse souvent pénétrante des valeurs libérales telles qu'elles s'exprimèrent dans le contexte de jadis avec ses sensibilités particulières, celles de l'aristocrate Alexis de Tocqueville, du grand bourgeois Constant ou des "pères fondateurs" que furent Voltaire et Montesquieu. Jardin nous révèle une méthode d'analyse originale qui ne néglige aucun aspect du libéralisme : tant celui des groupes sociaux que celui des individualités pensantes sans oublier les institutions. Ce maître-ouvrage, enfin, peut nous apporter les références chronologiques et historiques nécessaires au grand débat actuel, d'où resurgissent les vieux schémas libéraux que les politiciens occidentaux véhiculent tantôt avec fanatisme tantôt avec cette conviction bourgeoise, naïve et vexante à la fois, un mélange que l'on retrouve souvent chez les “reaganiens” européens.
 
Le tout premier essai sur l'évolution du libéralisme européen, Harold Laski nous l'avait livré. Pour Laski, le libéralisme est apparu rapidement comme la transposition idéologique de la croissance capitaliste réelle depuis le XVIe siècle. Cette première phase expansive fut ensuite arrêtée par les régimes traditionnels monarchiques. Ce premier échec fut alors rattrapé par les explosions révolutionnaires d'Angleterre (1688) et de France (1789). Les révolutions libérales ont été la superstructure idéologique du grand mouvement de fond que portait la croissance des forces productives. Ce schéma marxiste, avancé par Laski, est à la fois riche d’enseignements pour une étude du libéra­lisme moderne et trop simple à cause de son “mécanisme” ; en effet, Laski n'a pas assez tenu compte de l'interaction constante qui transforme infrastructure et superstructure en deux pôles indissociables. Face à cette thèse qui date déjà (elle est marquée par son époque : 1950 !), André Jardin ne prétend pas à une ambition égale. Il ne veut pas embrasser une fois pour toute l'histoire du libéralisme mais réduit avec prudence son champ de recherches. Géographiquement d'abord, puisqu'il s'agit du libéralisme en France. Historiquement ensuite, puisqu'il limite sa vision aux XVIIIe et XIXe siècles. Cette prudence l'honore mais on peut pourtant regretter la disparation de ces fortes personnalités qui, dans un effort à la fois intuitif et scientifique, s'affrontaient pour promouvoir une conception planétaire de l'histoire humaine. Notre société libérale actuelle n'a plus besoin de pareils géants. Chénier affirmait que la Révolution française n’avait pas besoin de poètes. On peut dire que notre société refuse les historiens, les grands historiens. Ne sont-ils pas, en un certain sens, eux aussi, des poètes ?…
 
Mais revenons à notre ouvrage. Dès son introduction, l'auteur remarque que la véritable naissance de la notion de “libéralisme” date du Consulat. Il tient en effet pour négligeable la première apparition du mot dans le Journal de d'Argenson, aux environs de 1750. À partir de 1815, la notion devient un mot-clef du vocabulaire politique français. On commence alors à parler de “tendances libérales”, il se forme un “parti libéral” et l'Empereur Alexandre, Tsar de toutes les Russies, est qualifié de “libéral” puisqu'il prône, pour la France, un régime de Charte constitutionnelle… Pourtant, auparavant, les philosophes et les écrivains partisans des libertés individuelles dites “fondamentales” étaient aussi des “libéraux”. En consacrant ces principes, ils étaient libéraux sans le savoir. Comme les autres grands mouvements idéologiques de leur époque, socialisme et romantisme, le libéralisme manquait d'un appui, celui de groupes sociaux acquis à sa cause. Cette conquête, écrit Jardin, est essentielle en ce qu'elle donne une “épaisseur” aux idées jusque là désincarnées. Les partisans de la doctrine s’organisent alors en groupes armés d'une idéologie et d'une stratégie. Leur objectif le plus évident est la conquête du pouvoir politique. Ce pouvoir qu'ils convoitent, il devra être à l'image des idéaux qui les animent. Ils vont appliquer à l'idéologie un processus historico-chimique de “réalisation”. En d'autres termes, traduire dans des institutions précises leurs valeurs fondatrices. C'est précisément cet acte historique­-là qui justifie le mélange méthodologique que Jardin utilise : comparer les idéologies, les institutions et les hommes dans leurs interactions diverses. Son livre est, précise-t-il, une histoire des rapports entre ces forces pendant un siècle donné, le XIXe.
 
Une question importante s'est posée dès le départ chez notre auteur : faut-il séparer ou relier l'étude du libéralisme politique et du libéralisme économique ? Il y a sans aucun doute une liaison historique entre ces deux “libéralismes”. Le libéralisme politique a été le masque, le paravent qui justifiait, au plan des idées, la mise en place du libéralisme économique. Ces thèses, que l'on retrouve chez les émules de Marx comme chez certains penseurs contre-révolutionnaires du XIXe siècle (cf. la thèse de Taine qui, dans Les Origines de la France contemporaine, parle de la révolution politique comme de la justification formelle d'un désir immense : accès à un nouveau partage de la propriété foncière), révèlent, par­-delà leur explication mécaniciste de 1789, un aspect de “psychologie collective et individuelle” non négligeable. Si de nombreux penseurs “libéraux” (selon l'analyse de Jardin), à savoir Voltaire, Montesquieu et Fénelon, font avoisiner, dans leurs écrits, idéaux purs et préoccupations économiques, Jardin refuse cette liaison à son avis trop rigoureuse. L’histoire démontre, selon lui, l'erreur de cette théorie du parallélisme. Les créateurs du libéralisme économique, les Physiocrates, n'étalent pas des libéraux proprement dit. Même idée chez les saint-simoniens qui, bien que grands promoteurs de la politique libre-échangiste, n'adhéraient pas au “libéralisme politique”. Enfin, si la bourgeoisie industrielle, créatrice du capitalisme dur du XIXe siècle, veut la liberté des entreprises et la libre initiative des individus (lesquels ?), elle s'appuie sur une puissance publique active, prête à enrayer tout mouvement social et, surtout, en défend l’idée. La notion d’“ordre social” couronne cet édifice, destinée à apaiser toute divergence de fond entre le pouvoir politique et le pouvoir économique. D'ailleurs, reprenant son analyse des groupes sociaux, Jardin nous fait remarquer que la plupart des grands “libéraux” ne sont pas des membres de cette caste des industriels et des hommes d'affaires. Ce sont, pour la plupart, des propriétaires ruraux, des fonctionnaires, des membres de professions libérales (avocats, médecins, etc.). La notabilité est libérale et considère comme un devoir social de se consacrer à la “chose publique”. Toujours cette même idée de “classe utile”, que Saint-Simon consacrera comme seule indispensable à la vie d'un pays moderne. André Jardin ajoute néanmoins qu'il leur arrive d'être victimes de “faiblesses vénales”. Aveu comique s'il en est.
 
Cette défense pourtant ne peut nous satisfaire. Il est pour nous difficile voire impossible de distinguer “libéralisme politique” et “libéralisme économique”. Si on voulait dégager des critères discriminants, nous serions, en fin de compte, bien en peine de définir des frontières sûres. Il n'y a pas, ici, de frontières sûres ni de bornes fixes. Les deux terrains sont par trop interdépendants pour qu'il y ait, si ce n'est dans un but idéologique lui-même, différenciation sérieuse entre les deux libéralismes. Il n'y a, au vrai, qu'un seul et unique libéralisme, né de l’idéologie égalitaire bourgeoise. On ne peut pas nier que cette idéologie, avatar récent d'une conception du monde ancienne que l'on retrouve dans les écrits religieux des Pères de l’Église, les seuls vrais inspirateurs du “libéralisme essentiel”, a connu des expressions diverses, liées à des sensibilisés tout aussi diverses. Pourtant, il y a, au fond, référence constante à une matrice commune qui est l'héritage idéologique égalitaire (et nous entendons par “égalitaire” tout ce qui refuse les impondérables liés à un sol et à une communauté historique précise).
 
André Jardin ne le nie pas puisqu'il nous conseille de chercher le socle de l’idée libérale dans une conception de l'homme et de l'histoire. L'influence de l'enseignement "humaniste" baigne en effet toutes les réflexions des premiers tenants du libéralisme. L'idée de “Liberté”, comme attribut naturel de l'homme, leur est commune. Ils sont partisans du bonheur individuel (égoïste) comme impératif social et moral catégorique. De ces quelques valeurs (dont on trouvera l'analyse chez Max Weber mais aussi chez Friedrich Nietzsche dont la théorie de la “psychologie du ressentiment” est éclairante à ce sujet), les “libéraux”, qu'ils soient “politiques” ou “économiques”, tirent une même conception de l'histoire. Critique féroce contre l'Empire romain, admiration, mal placée à notre point de vue, des républiques athénienne et romaine — les libéraux se font une “idée” de ces régimes qui n'a que peu de rapports avec ce qu’ils furent réellement et ils négligent le fait incontournable de la “divinisation” du sol et du destin propre à ces cités antiques — exaltation du mouvement des communes bourgeoises au Moyen Âge, à tort une fois de plus, par opposition à l'idée impériale gibeline. Face à l'ordre traditionnel de type impérial et spirituel, les “libéraux” prônent un ordre social “naturel”, que Madame de Staël décrira avec talent.
 
Ils ont, quelques soient leurs particularités, un programme commun : respect de l’individu et garantie des “droits de l'homme”, ensuite organisation particulière des pouvoirs politiques, fondée sur le régime représentatif, et la pluralité des autorités, sociales. C'est en vertu de ces mêmes principes que des hommes aussi différents que Voltaire, Royer-Collard et P.L. Courier s'opposeront aux institutions publiques. Pourtant, il est facile de reconnaître, derrière cette phraséologie libérale généreuse et, le plus souvent, sincère, le camoufla­ge d'intérêts économiques précis. Le libéralisme est un[e mystification car prétendant incarner l'intérêt général alors qu'il défend des intérêts particuliers]. Il s'exprime selon des discours spécifiques, différenciés en apparence, uniques au fond. En lisant le livre d'André Jardin, on reconnaîtra sans peine cet héritage commun qui unit, aujourd'hui comme hier, toutes les espèces de libéraux. Et parmi les legs : confiscation du pouvoir par une minorité possédante, dédain des attaches et des enracinements historiques. Le libéralisme organise une société selon des principes égalitaires économiques. Égalitarisme de principe, inégalités injustes de fait, puisque le critère social universel est économique. La propriété, foncière au XVIIIe, industrielle pendant le XIXe puis financière et technique au XXe, est l'axe essentiel de cette nouvelle société. Propriété conçue non plus seulement comme source de pouvoir (la féodalité est aussi un système de partage des terres, donc de fidélité à un espace géographique quasi sacré) mais comme notion suprême, clef de voûte d'une construction “révolutionnaire subversive”. La propriété est un tabou, un principe sacré dont la défense est le point commun à tous les libéraux européens.
 
Le pouvoir libéral est une organisation du pouvoir qui se réclame d'une pseudo-­légitimité économique. En contestant l'ancien régime, les libéraux, physiocrates ou penseurs politiques, contestent davantage une conception du pouvoir qui s'appuie encore sur le sacré et la reconnaissance de castes hiérarchisées — il est vrai que les trois états sont alors une image très appauvrie des anciennes sociétés traditionnelles et trifonctionnelles indo-européennes — qu'un pouvoir qui perpétue des injustices intolérables. L'Ancien Régime est un pouvoir figé. Les forces sociales subissent des blocages de plus en plus insupportables. Il n'y a à proprement parler “inégalités” puisque la monarchie capétienne est à la fois au-dessus de la société (il est de “droit divin”) et immergé dans cette même société (le pouvoir joue du jeu contradictoire des forces sociales et se veut toujours “pouvoir de justice”). C'est cette ambiguïté que conteste les “libéraux”. “L’absolutisme” n’est contesté que dans la juste mesure où il retient toute ambition excessive des classes sociales. La bourgeoisie française ne peut plus supporter cette politique de justice, qui protège certaines inégalités comme fécondes socialement. En somme, une monarchie indépendante est “négative” en ce qu'elle ne privilégie pas UNE forme de collaboration par rapport aux autres. Le libéralisme est l'idéologie d'un groupe social. Celle de la “classe qui monte”. Il devient alors une idéologie subversive, qui recueille les vieilles contestations égalitaires sous-jacentes à toutes les sociétés anciennes et trouve enfin une conjoncture historique favorable. Cette conjoncture est la suivante ; les autres forces sociales, oublieuses de leurs propres valeurs collectives (je pense en particulier à la noblesse et au paysannat) adhèrent à cette conception contestatrice. De cet oubli, conjugué avec la volonté conqué­rante de l'idéologie bourgeoise montante, naîtra la révolution de 1789. C'est le point de départ du régime libéral moderne.
 
Dans sa postface, André Jardin rappelle cette continuité qui s'inscrit entre le XIXe siècle et notre XXe siècle, continuité qui trouve son fondement, d'une part, dans la constitution de 1875, qui dominera la France jusqu'en 1958 (si on excepte l'épisode constitutionnel de 1940), la IVe République étant la fille légitime de la llle défunte, et, d’autre part, dans la permanence d'un personnel politique stable. Les fils et petit-fils de nos libéraux seront aussi les dirigeants et les héritiers déclarés du patrimoine idéologique du libéralisme du XIXe siècle. C'est cette continuité que l'on constate encore depuis que le général de Gaulle a quitté le pouvoir suprême. Les partis de “l'arc constitutionnel” français (sauf peut-être le PCF mais le Front National [pro-reaganien alors] y compris) sont les rejetons de ce libéralisme historique qui reste pour nous l'ennemi principal. Parce qu'il ne peut rien apporter de réellement neuf.
 
► Ange Sampieru, Vouloir n°13, 1985.
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◘ Ressources :
  • Les Libéraux français, 1814-1875, L. Girard (abrégé d'un cours sur le libéralisme en France, 1966), Aubier-Montaigne, 1985
  • Essai sur le libéralisme allemand (Jean de Grandvilliers, 1914)
  • Le Contrat social libéral (SC Kolm, PUF, 1985)
  • Tocqueville et les deux démocraties (JC Lamberti, PUF, 1983)
  • Histoire intellectuelle du libéralisme (P. Manent, Julliard., 1987)

Ernst Jünger, contemplatore in uniforme e maestro di libertà

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Ernst Jünger, contemplatore in uniforme e maestro di libertà

Ernst Jünger fu maestro insuperabile della contemplazione, esempio memorabile di azione, teologo della nuova epoca, platonico moroso, entomologo competente, pedagogo della libertà. Infine amante dell’Italia, dalla Dalmazia irredenta all’assolata Sicilia, da quel di Napoli fino alla più amata di tutte, quella Sardegna dalla terra «rossa, amara, virile, intessuta in un tappeto di stelle, da tempi immemorabili fiorita d'intatta fioritura ogni primavera, culla primordiale».
 

L’anno è il 1895. Röntgen era vicino alla scoperta dei raggi X; in Francia esplodeva l’affaire Dreyfus. Amava ricordare questi due avvenimenti, Ernst Jünger. Essi attraversarono tacitamente la sua vita e le sue riflessioni, le quali non sono altro che lo specchio di un secolo: quel Novecento veloce e potente come il fulmine di Eraclito, fulmine che «governa ogni cosa», come era scritto sopra la soglia della baita di Heidegger nella Selva Nera. La scoperta di Röntgen aprì il secolo della tecnica, dando la possibilità all’uomo di “vedere l’invisibile”, di osservare ciò che al microscopio era precluso, di sviluppare la ricerca sull’atomo e sulla fissione nucleare. Cinquanta anni separarono la tanto casuale quanto fortunata scoperta del 1895 da Little Boy, dolce artificio statunitense, che Hiroshima ricorda come fuoco celeste: meno modesto del giottesco bagherino luminoso di san Francesco, più furioso dell’infuocato carro del Libro dei Re, dipinto da Roerich sulle calde tonalità del rosso. L’atomica non lasciò niente; non rimase a terra il mantello che a Elia cadde durante l’ascesa. Chi ha vissuto il Novecento ha timore dell’uomo più che di Dio, le cui distruzioni narrate nell’Antico Testamento sembrano delle grazie in confronto ai massacri di due guerre mondiali. Il caso Dreyfus inaugurò invece l’arma migliore delle democrazie occidentali: l’opinione pubblica, lama dotata della più affilata critica, aumentò il grado di incertezza politica, incassando una vittoria sulle baffute e polverose forze conservatrici. Il secolo passato è stato mutevole come l’acqua, oltre che terribile come il fulmine. Ernst Jünger è nato così: con l’invito a riflettere sulla tecnica e sulla politica, ma senza cadere nella spirale della sola contemplazione. Il tempo dell’uomo è limitato, l’educazione costosa. Alla contemplazione riunì l’azione, ma lo fece in modo più armonico e costante del giapponese Mishima, altro equilibrista a metà tra la luce notturna del pensiero e quella diurna dell’atto senza scopo. La bellezza, ne siamo suggestionati, è un tramonto: il momento in cui le forze lunari e solari si dividono il campo, e contemplazione e azione diventano Uno, nell’ascesa di un pilota verso la stella più vicina, su un affilata lama dei cieli. Mishima in Sole e acciaio insegna che «corpo e spirito non si fondono mai».

Jünger lottò con l’acciaio, quello dell’artiglieria inglese e francese, sul fronte occidentale. E, checché ne dica un beffardo adagio militare, non bastò la colazione a tenere insieme anima e corpo: ci volle ben altro. Già nel 1913, appena maggiorenne e fuggito dall’ambiente borghese della casa familiare, si arruolò nella Légion étrangère, covo di avventurieri e delinquenti più che di disciplinati soldatini. L’esperienza algerina a Sidi-bel-Abbès, a suo dire «avvenimento bizzarro come la fantasia», fu pubblicata in forma di confessione romanzata nel 1936, con il titolo di Afrikanische Spiele (Ludi africani). Ma Jünger allora era già noto per le sue imprese nella Prima guerra mondiale. Rimpatriato dall’Africa per l’intercessione del padre Ernst Georg Jünger, farmacista confidente più con la vetreria da laboratorio che con le pallottole, accolse con gioia l’invito del 1914, arruolandosi come volontario nell’esercito del Kaiser Guglielmo II. Aveva da poco incontrato su carta ciò che stava per vedere sul fronte. Le letture di Friedrich Nietzsche lo gettarono tra le braccia della guerra come un vitello che, spinto al mattatoio, si sente nel suo palazzo reale. Ma la carne di Jünger non fu tenera come quella di un vitello, e sopravvisse con estremo ardimento a ben quattordici ferite, di cui l’ultima molto grave, passando da semplice fante a Strosstruppfüher (capo di commando d’assalto), fino all’onore di portare al petto due Croci di Ferro, una Croce di cavaliere dell’Ordine di Hohenzollern e una Pour le Mérite, riconoscimento di una volontà dura come il ferro della medaglia, privilegio che ebbero solo dodici ufficiali subalterni dell’esercito imperiale.

In una caserma della Reichswehr (madre della Wehrmacht), tra il 1918 e il 1923, scrisse i suoi primi libri, tra cui un titolo imprescindibile per chi subì (e subisce) il fascino della Grande guerra: In Stehlgewittern (Nelle tempeste d’acciaio), frutto della rielaborazione di appunti dalla trincea sotto forma di memorie belliche, pubblicato nel 1920. Il destino dell’opera fu diverso da quello di altri racconti di guerra. Non è Il fuoco di Barbusse, apparso in pieno conflitto, ma nemmeno il celebre Niente di nuovo sul fronte occidentale di Remarque. Se il successo di questi fu lesto e universale, In Stehlgewittern – pubblicato tardi in traduzione italiana (1961) – circolò in ambienti di destra, tra circoli militari, associazioni di reduci, gruppi nazionalisti e conservatori, i quali ne compresero solo in parte lo spirito. L’esperienza bellica – descritta poi in altre memorie quali La battaglia come esperienza interiore (recentemente pubblicato per i tipi di Piano B), Il tenente Sturm, Boschetto 125, Fuoco e sangue – non solo aveva catturato la gioventù «come un’ubriacatura» ed emancipato le nuove generazioni di tedeschi dal «minimo dubbio che la guerra ci avrebbe offerto grandezza, forza, dignità», ma aveva il sapore dell’«iniziazione che non apriva soltanto le incandescenti camere del terrore, ma anche le attraversava». Le incessanti esplosioni degli shrapnels, angeli del cielo che più che nuove portano palle di piombo a lacerare la carne, furono soltanto uno degli aspetti più terribili di quella guerra tecnica, di materiali. Non è la Francia dipinta dagli impressionisti, quella di macchie e pennellate giustapposte, ma è terreno di mutilazioni, di corpi insanguinati e ricoperti di fanghiglia, di un cielo di pallottole. È la guerra di trincea. È il soldato «che canta spensierato sotto una volta ininterrotta di shrapnels», come immaginato con futuristica eccitazione da Marinetti. E il giovane Jünger coglie tutto ciò con un nichilismo estetizzante, cristallizzato in una prosa magistrale. Il soldato e l’artista qui celebrano la loro intima parentela, giacché la guerra è un’arte e viceversa. Valgono le parole riferite ad Aschenbach, protagonista de La morte a Venezia di Thomas Mann: «Anche lui era stato soldato e uomo di guerra come alcuni dei suoi maggiori; poiché l’arte è una guerra, è logorante battaglia». In Stehlgewittern è una splendida glossa a Novalis, spirito europeo e cristiano, nella sua esaltazione del dinamismo poetico della guerra. La notorietà procuratagli dal libro permise a Jünger un’attiva partecipazione a movimenti nazionalistici e antidemocratici e la collaborazione a giornali come «Arminius», «Der Vormarsch» e «Widerstand», rivista dell’amico nazionalbolscevico Ernst Niekisch. Fu nel primo dopoguerra che cominciò la sua produzione saggistica, incisa ne La mobilitazione totale, Il dolore, L’operaio. Hans Blumenberg non aveva torto quando affermava che Jünger è l’unico autore tedesco ad aver lasciato testimonianze di un confronto pluridecennale con il nichilismo.

Nella sua opera sono forti l’inevitabilità del suddetto confronto e la sfida a tale problema. Egli ha cercato il nulla, l’annientamento del vecchio mondo di borghesi, scienziati e parrucconi; lo ha inseguito, infaticabile, nel deserto (Ludi africani), nello sprezzo della vita di fronte alla guerra (Nelle tempeste d’acciaio), nell’ebbrezza (Avvicinamenti. Droghe ed ebbrezza), nel dolore (Sul dolore), «equivalente metafisico del mondo illuminato-igienico del benessere» (Blumenberg, L’uomo della luna). L’annientamento dell’uomo passa per il suo innalzamento, per la pianificazione totale della società “mobilizzata” nel lavoro e nello studio, per la riduzione finale della persona nella monade tecnico-biologica prospettata nella metafisica de L’operaio, libro fondamentale nelle tappe dell’evoluzione intellettuale del pensatore tedesco, testo oggetto di studio per due grandi filosofi come Martin Heidegger, che negli anni Trenta organizzò sul tema dei seminari privati, e Julius Evola, che ne fece un commento (L’operaio nel pensiero di Ernst Jünger).

Ma c’è un evento nel mezzo della vita del nostro, luminoso come quella cometa di Halley che Jünger contemplò due volte (Due volte la cometa). Mentre lo Stato totale del lavoro da lui immaginato andava realizzandosi, ecco una «svolta imprevista, che va annoverata tra gli eventi più importanti della storia spirituale tedesca» (ancora Blumenberg): Sulle scogliere di marmo, il diamante prezioso tra i piccoli vetrini luccicanti nell’asfalto. Soffermarvisi è d’obbligo. I precedenti biografici del libro chiariscono meglio la svolta. Come ebbe a dire Goebbels, Ministro della Propaganda del Terzo Reich, «abbiamo offerto a Jünger ponti d’oro, ma lui non li volle attraversare». L’insofferenza dello scrittore per i modi pacchiani e volgari del Partito Nazionalsocialista gli procurò antipatie tra i gerarchi: la stampa smise di parlare dei suoi libri e la Gestapo gli perquisì la casa. Nel romanzo decisivo per sua vita, egli descrive un Paese – la Marina, in cui ogni elemento sociale e politico è in armonia – minacciato da un pericoloso popolo di confine, barbaro, portatore di violenza e distruzione, dallo stile terribile e plebeo, guidato dal Forestaro (figura che molti identificarono con Hitler, altri con Stalin). La canaglia del bosco si muove contro la civiltà, l’anarchia nichilistica contro le forze della Tradizione. I due protagonisti, due fratelli (allusione all’autore stesso e a suo fratello, Friedrich Georg), sono supportati da quattro personaggi: Padre Lampro, dietro cui si può scorgere la Chiesa, o almeno la forza spirituale della religione; Belovar, vecchio e coraggioso barbuto a rappresentanza del vecchio mondo rurale; di nobile stirpe, invece, il principe Sunmyra, la cui testa mozzata dopo un’eroica impresa è recuperata dal protagonista e diventa oggetto di rituali; infine Braquemart, bellicoso sodale del principe ed effigie del nobile intellettuale nichilista, che interpreta la vita come meccanismo le cui ruote motrici sono la violenza e il terrore, uomo di «fredda intelligenza, sradicata e incline all’utopia». Chiunque abbia confidenza con la letteratura jüngeriana ricorderà le parole che aprono Sulle scogliere di marmo: «Voi tutti conoscete la selvaggia tristezza che suscita il rammemorare il tempo felice: esso è irrimediabilmente trascorso, e ne siamo divisi in modo spietato più che da quale si sia lontananza di luoghi». La ricerca della bella morte in guerra fa spazio alla «vita nelle nostre piccole comunità, in una casa ove la pace regni, fra buoni conversari, accolti da un saluto affettuoso a mattina e a sera». A chi vive l’esistente come poesia non resta altro che chiedere asilo ai manieri della propria interiorità, confidando nella resistenza dei nobili contro il nulla, nella sublimazione di tutto nel fuoco catartico dello specchio di Nigromontanus.

Fu Hitler a salvare Jünger da morte certa. Il Forestaro apprezzava la penna che lo tratteggiò. Lo salvò anche dopo il 20 luglio del 1944, data del celebre attentato al Führer. Se è vero che non furono trovate prove della collaborazione tra gli attentatori e Jünger (che durante la Seconda guerra mondiale si occupava dell’ufficio di censura a Parigi, come ufficiale dello Stato Maggiore), lo è altrettanto il fatto che i sospetti su di lui erano più che forti, tanto da fargli recapitare un’espulsione dall’esercito per Wehrunwürdigkeit (indegnità militare). Era definitivamente finito il tempo dell’eroe di guerra, cominciava quello del contemplatore solitario. Sottoposto a censura durante l’occupazione alleata, sorte condivisa con gli amici Martin Heidegger e Carl Schmitt (il quale era, tra le altre cose, padrino del secondo figlio di Ernst, Alexander Jünger), si ritirò nel paesino di Wilflingen, prima nel castello degli Stauffenberg (famiglia da cui proveniva Claus Schenk von Stauffenberg, organizzatore del fallito attentato a Hitler), poi nella foresteria del conservatore delle acque e delle foreste della stessa famiglia, edificio che fu sua abitazione fino alla morte. Vasta è l’opera di questo grande scrittore tedesco. Fu il diarista del Novecento, interprete del suo spirito. La costanza con cui annotò fatti e riflessioni sui suoi diari è nota. Anche nella scrittura, Ernst Jünger mostrò coraggio: il diario è più di altre la forma stilistica attraverso la quale un pensatore o un letterato si mostra nella sua intima debolezza di uomo, sottoponendosi a una dilapidazione di credibilità; l’estrema rinuncia alla plasticità dell’artista in cambio dell’autenticità dell’origine dei propri pensieri. I diari completano gli altri scritti, dimostrando che Jünger non offrì prodotti, ma indicò vie. Lo fece in tutta la letteratura successiva a Sulle scogliere di marmo, da Heliopolis a Eumeswil, da Il libro dell’orologio a polvere a Al muro del tempo, da Il nodo di Gordio (dialogo a due voci con Carl Schmitt) a Oltre la linea (con Martin Heidegger). Proprio in quest’ultimo testo, composto da due scritti che omaggiano il sessantesimo giorno genetliaco del rispettivo interlocutore, avviene il confronto sul tema del nichilismo tra due dioscuri simbolici del tramonto vivo di un’epoca, un duello a colpi diretti nel quale ognuno, ça va sans dire, si compiace della maestria dell’altro. Interrogarsi sul nichilismo è, nel secondo dopoguerra, cercare una risposta alla domanda: quale poesia dopo Auschwitz?

Non condividiamo il giudizio di Evola sul secondo Jünger. Non fu un pluridecorato «normalizzato e rieducato», come ebbe a mugugnare il filosofo romano durante un colloquio con Gianfranco de Turris, ma un pensatore capace di profonde riflessioni, di analisi e previsioni rivelatesi tanto esatte quanto inquietanti. Fu uno dei pochi che riuscì a disvelare, con tormentata quiete, la patina ideologica che copre la realtà. Ecco, le ideologie. Egli non le amava, perché «un errore diviene colpa soltanto quando si persevera» (Sulle scogliere di marmo); rifuggì tutti gli ismi, ma si arrogò il diritto di vivere la vita come un esperimento, non come un processo soggetto a logiche limitative. «Il suffisso ismo ha un significato restrittivo: accresce la volontà a spese della sostanza» (Eumeswil). La sua scrittura è «espressione di ciò che è problematico, del qui e del là, del sì e del no», come si espresse Thomas Mann pensando a se stesso nelle Considerazioni di un impolitico. Ernst Jünger fu maestro insuperabile della contemplazione, esempio memorabile di azione, teologo della nuova epoca, platonico moroso, entomologo competente, pedagogo della libertà. Infine amante dell’Italia, dalla Dalmazia irredenta all’assolata Sicilia, da quel di Napoli fino alla più amata di tutte, quella Sardegna dalla terra «rossa, amara, virile, intessuta in un tappeto di stelle, da tempi immemorabili fiorita d’intatta fioritura ogni primavera, culla primordiale». «Le isole – insegna – sono patria nel senso più profondo, ultime sedi terrestri prima che abbia inizio il volo nel cosmo. A esse si addice non il linguaggio, ma piuttosto un canto del destino echeggiante sul mare. Allora il navigante lascia cadere la mano dal timone; si approda volentieri a caso su queste spiagge» (Terra sarda). E la sua opera fu un’isola di luce lontana dalla baruffa letteraria del Novecento, oasi per gli spiriti assetati di libertà.