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vendredi, 22 janvier 2010

L'Iran, futur allié des Etats-Unis et d'Israël?

L’Iran, futur allié des États-Unis et d’Israël ?

Ex: http://lalettredulundi.fr/

La République Islamique d’Iran intervient indirectement depuis trois décennies dans de très nombreux conflits au Liban, en Palestine, en Turquie, en Arabie Saoudite, en Jordanie, en Syrie, en Égypte, aux Émirats. Ces interventions prennent place sur fond de rivalité historique entre la Perse et le monde arabe qui l’entoure ; elles sont marquées, bien sûr, par l’opposition, historique elle aussi, entre musulmans chiites et musulmans sunnites. Comment cette situation peut-elle évoluer après l’élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis et la formation probable du gouvernement de Benyamin Netanyahu, très marqué à droite, en Israël ?

Commençons par rappeler quelques données historiques de ces interventions iraniennes et des relations irano-américaines.

Les Gardiens de la Révolution, la « Garde Révolutionnaire », sont un bras armé, au sens propre du terme, de l’Iran, indépendants de l’armée et du Président, rattachés directement à l’Imam Khomeini puis à son successeur l’Imam Khamenei. Il s’agit d’une véritable armée qui a joué un rôle très important avec ses jeunes kamikazes (chez les chiites, le sacrifice est un acte valorisé) dans la guerre contre l’Irak (1980-1988), arrêtée après le constat par les généraux iraniens qu’ils n’avaient pas les moyens en armements pour la gagner.

Pendant cette guerre, la fourniture par certains pays occidentaux à l’Irak d’armements sophistiqués, alors que l’Iran était sous embargo occidental, ainsi que le silence occidental sur l’utilisation par l’Irak d’armes chimiques interdites, a engendré chez les dirigeants iraniens un profond ressentiment à l’égard des États-Unis et de leurs alliés. L’embargo occidental est toujours en vigueur. Sa suppression pourrait servir de monnaie d’échange dans le grand marchandage Iran-pays occidentaux que l’élection de Barack Obama rend envisageable.

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En 1982, lorsque Israël a envahi le Liban, l’Imam Khomeini, plutôt que d’intervenir directement dans les combats, a ordonné à la Garde Révolutionnaire d’aider les chiites libanais (les Iraniens sont majoritairement chiites) en assistant le Hezbollah dans le recrutement et l’entraînement de ses soldats. Cette assistance a débouché sur un succès militaire : Israël a dû quitter le Liban en 2000. De surcroît, les Iraniens ont durablement étendu leur influence sur le Hezbollah libanais et ses « filiales » syrienne, irakienne et jordanienne.

En utilisant les mêmes méthodes (assistance technique, aide financière et fourniture d’armements sans intervention directe visible), les Gardiens de la Révolution ont développé le Hamas et le Djihad islamique (pourtant sunnites tous les deux) en Palestine, eux-mêmes initialement suscités par les Frères musulmans (sunnites) égyptiens. Ils ont soutenu le PKK kurde en Turquie et en Irak, sans doute pour mieux le contrôler et éviter une contagion de sécession des Kurdes iraniens.

En Irak, après la défaite de Saddam Hussein par la coalition occidentale, ils ont soutenu puissamment les milices chiites de l’Armée du Mahdi, dont le chef est aujourd’hui réfugié en Iran, sous influence iranienne par conséquent. Dans le petit émirat de Bahrein, l’emprise iranienne sur la population majoritairement chiite est patente, le chef de l’État ne conservant son pouvoir que grâce à la proximité protectrice de l’armée saoudienne.

Tous ces mouvements de résistance menacent les pouvoirs en place de pays alliés des États-Unis : Égypte, Arabie Saoudite, Jordanie, Turquie, Israël, Émirats. La situation en Syrie est moins bien connue publiquement sur ce plan.

D’un autre côté, la volonté attribuée à l’Iran de se doter d’un armement nucléaire inquiète tous ses voisins et les pays déjà détenteurs de ces armements. L’Iran affirme ne préparer qu’un  nucléaire civil. Mais la construction avérée de milliers de centrifugeuses lui permettrait de fabriquer de l’uranium enrichi, dont le seul usage est militaire. La partie de cache-cache avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) se poursuit depuis une dizaine d’années. Le renoncement par l’Iran à l’armement  nucléaire ou sa mise sous contrôle international concomittament à celui d’Israël serait une autre monnaie d’échange.

Dans ce climat d’opposition frontale, à deux reprises au moins depuis 1982, l’Iran a collaboré avec les Américains :

  • Une première fois dans les années 1980 au Liban, occupé par Israël. L’Iran a accepté d’user de son influence sur le Hezbollah pour faire libérer des otages américains, en échange d’une promesse d’un geste américain en retour. Ce geste ne serait jamais venu, augmentant le ressentiment iranien contre les USA ;
  • Une seconde fois, au début des années 2000, en Afghanistan, alors entièrement occupé par les talibans afghans sauf la vallée du Panchir tenue par l’Alliance du Nord du commandant Massoud. Après l’assassinat de Massoud, Iraniens et Américains ont aidé l’Alliance du Nord a reconquérir la capitale Kaboul et à chasser (provisoirement !) les talibans du pays.

Le Président Obama, l’Imam Khamenei, le futur Président de l’Iran, le futur Premier ministre israélien peuvent-ils en 2009 trouver un terrain d’entente ? Dans cette hypothèse, celui-ci pourrait comporter plusieurs axes :

  • Fin de l’embargo occidental (qui empêche notamment la maintenance des avions civils iraniens et gène l’Iran dans la modernisation de ses installations pétrolières) en échange du renoncement de l’Iran à l’armement nucléaire, simultanément avec Israël (mais quid du Pakistan et de l’Inde, puissances nucléaires de cette région ?) ;
  • Reconnaissance d’une place de grande puissance pour l’Iran (un siège permanent dans un organisme international ou, solution plus radicale, gouvernance confiée à l’Iran de la partie de l’Irak qu’il contrôle de fait) contre renoncement iranien (contrôlé par qui ?) à armer les mouvements révolutionnaires ;
  • Nouvelle coopération militaire entre les États-Unis et l’Iran pour chasser définitivement les talibans d’Afghanistan et du Pakistan ;
  • Alliance secrète entre l’Iran, les États-Unis et Israël. L’Iran y gagnerait en puissance face aux Arabes, ennemis historiques de la Perse. Israël se protègerait du risque iranien et n’aurait à gérer que les menaces des pays arabes. Les États-Unis trouveraient là un renfort pour résoudre le péril taliban en Afghanistan.

N’est-il pas temps pour les Occidentaux de regarder l’Iran comme une des solutions aux problèmes que pose la République islamique à ses voisins et au monde, en associant les Iraniens à la recherche de solutions ? Le président Obama aura-t-il cette audace et cette puissance ?

Mardi
© La Lettre du Lundi 2009

Sources : débats radio et TV (janvier et février 2009) ; Robert Baer, Iran, l’irrésistible ascension ; BBC et France 3, L’Iran et l’Occident : un État marginalisé (1982-2001), Le défi nucléaire (2001-2008)

Junges Forum 9: Das andere Amerika

LATEINAMERIKA_GK_33200_Brasilienkarte_1519.jpgJunges Forum 9

Das Periodikum Junges Forum wurde 1964 als Themenheftreihe für identitäre Fragen und nonkonformes Denken gegründet. Seit 2004 erscheint es im REGIN-VERLAG mit fortlaufender Numerierung.

2009 feiert das Junge Forum ein Doppeljubiläum: 45jähriges Bestehen und überdies 5jähriges Erscheinen im REGIN-VERLAG!

Pünktlich im März 2009 ist die neue Ausgabe, Nr. 9, mit dem Themenschwerpunkt Lateinamerika erschienen:

Terra incognita – Das andere Amerika

Identitäre Strömungen und Bestrebungen in Lateinamerika



Inhalt:

● Editorial

„Die ‚Bolivarische Revolution‘ von Chávez –
eine Tendenz in ganz Lateinamerika“

von Wolfgang Bendel

„Der Bolivarismus – Südamerikas Weg zu sich selbst?“
von Dominik Schwarzenberger

„Der Integralismus in Brasilien:
Ein Beispiel lateinamerikanischer Identitätsbildung“

von Dominik Schwarzenberger

„Das Denken von Julius Evola in Brasilien“
von Cesar Ranquetat Jr.

„‚Politik ist Metaphysik in Anwendung‘:
Marcos Ghio im Gespräch mit dem JUNGEN FORUM“

Interview mit dem führenden Evola-Übersetzer und -Interpreten der spanischsprachigen Welt
→ [Eine Leseprobe finden Sie hier!]

„Anmerkungen zu Nicolás Gómez Dávila“

von Wolfgang Bendel

„Indiolateinamerika und Eurasien:
Die Säulen des neuen multipolaren Systems“

von Tiberio Graziani
→ [Eine Leseprobe finden Sie hier!]

„Mexiko – Land der Revolution und Gegenrevolution“
von Dominik Schwarzenberger

● JuFo-Kurzberichte und Meldungen zum Zeitgeschehen

● Buchbesprechungen

Die Ausgabe hat 96 Seiten, der Preis der Buchzeitschrift mit Klebebindung beträgt 9,50 Euro.

Stimmen zum Jungen Forum 9:

Iut de Asken, Band 5, Heft 2 (Herbst 2009), S. 42 (Auszug):

„Massenarmut, Regenwaldrodung, Karneval in Rio — sehr viel mehr werden die meisten Europäer mit Südamerika nicht verbinden. Der Subkontinent wirkt wie ein bloßer Wurmfortsatz des ‚Großen Bruders‘ im Norden, der USA, die alle Aufmerksamkeit für jenen Teil der Weltkarte auf sich ziehen. Dabei hat Südamerika ein ganz eigenes Gepräge, hat eigene nationale Kulturen, die sich wiederum durch gesamtkontinentale Gemeinsamkeiten auszeichnen und so eine Latino-Identität schaffen. Und vor allem ist der südamerikanische Kontinent mächtig — oder er könnte es zumindest sein!Junges Forum widmet sich der Terra incognita Lateinamerika; dabei gelingt der Zeitschrift der Spagat zwischen neurechten und traditionalen Ansätzen. Das Junge Forum — das übrigens mit dieser Lateinamerika-Ausgabe 45jähriges Bestehen feiert — ist neben der neurechten Zeitschrift Sezession, der nationalrevolutionären hier & jetzt und dem konservativen Magazin Neue Ordnung das einzige nonkonforme intellektuelle Periodikum von Rang; Schwerpunkte des Jungen Forums sind ketzerische neurechte Denkansätze, integral-tradionale Standpunkte und eurasische Geopolitik. Interessant ist dabei nicht nur, daß die aufgegriffenen Themen international sind, sondern auch die Autoren kommen aus aller Herren Länder und ihre Beiträge werden erstmalig ins Deutsche übersetzt. […]

Die aktuelle Ausgabe der Buchzeitschrift

Hervorstechend ist vor allem der Aufsatz von Tiberio Graziani, einem bekannten italienischen Rechtsintellektuellen und international reputierten Geopolitikexperten. Graziani sagt den bevorstehenden Fall der ‚einzigen Weltmacht‘ USA voraus, die von den Neocons zu einer ‚Geopolitik des Chaos‘ getrieben würden. Die Vereinigten Staaten als eine Macht, die über die Meere gebietet, haben bereits soviel an Einfluß verloren, daß mehrere Latino-Nationen ihre Hochseeflotten ausbauen konnten und enge wirtschaftliche Beziehungen mit Nationen in Eurasien (Rußland, Iran) sowie in Fernost (China) knüpfen konnten. Indiolateinamerika hat das Potential, die USA wenigstens teilweise zu beerben und kann ein zuverlässiger Partner für Eurasien sein. […]“



Leserbrief von G. K. vom 12. Juli 2009:

„[…] das Konzept des neuen Jungen Forums ist geblieben. Es hält dem traditionalen Julius Evola die Treue. Lediglich der Autor Dominik Schwarzenberger erfüllt [deshalb] in Ansätzen meine Erwartungen in Terra incognita – Das andere Amerika. Wahrscheinlich deshalb, weil er sich mit dem Nationalismus in Lateinamerika beschäftigt. Für die Dynamik des Nationalismus am Beispiel Lateinamerikas würde ich Robert Steuckers zustimmen, der treffend analysierte, daß

‚die Lateinamerikaner einen Nationalismus der kontinentalen Befreiung entwickelt haben, der uns als Vorbild dienen könnte. [...] Außer diesem Nationalismus der Befreiung bietet Lateinamerika noch:
1.) einen Nationalismus der Integration für die heterogenen Bevölkerungen;
2.) einen Nationalismus, der den ausländischen Investoren auf lateinamerikanischem Raum ablehnend gegenübersteht;
3.) einen Nationalismus, der auf die vorkoloniale Vergangenheit zurückgreift. Hinsichtlich seiner Prinzipien ist er verwandt mit dem europäischen Kulturnationalismus;
4.) einen Nationalismus, der sich aus dem städtischen, volksnahen Populismus ableitet.
Diese vier theoretischen Pfeiler des kontinentalistischen lateinamerikanischen Nationalismus lassen die konventionelle Spaltung zwischen „Rechten“ und „Linken“ verschwinden. Wenn beide sich nun zusammentäten und die falsche Aufteilung in Rechte und Linke fallenließen, indem sie eine neue Aufteilung ableiten, die diesmal zwischen Gebildeten und Ungebildeten unterscheidet, dann würden sie die Vorherrschaft der spekulierenden und ungebildeten Kaufmannskasten sprengen.‘
Aus diesem lateinamerikanischen Befreiungsnationalismus könnten auch deutsche Nationalisten in ihrer politischen Praxis in Deutschland Schlußfolgerungen ziehen.“

Leseproben zum JuFo 9 gefällig? Klicken Sie bitte hier!

Hans-Jürgen Syberberg - Leni Reifenstahl's Heir

Hans-Jürgen Syberberg – Leni Riefenstahl’s Heir

Hans-Jürgen Syberberg, b. 1935

Hans-Jürgen Syberberg, b. 1935

Hans-Jürgen Syberberg, the enfant terrible of modern or post-war German cinema, was born in 1935 of vaguely upper class stock. His father owned landed estates in Eastern Germany before the war and his son lived in Rostock until 1945.

Syberberg’s doctoral thesis — very much in the Germanic tradition — concerned the notion of existentialism or the absurd in Durrenmatt’s drama. He himself seems to have been influenced by two vast and yet ‘monstrous’ paradigms: these were Brecht’s notion of epic theatre and Wagner’s idea of the Gesamtkunstwerk — the total art-work.

Without doubt, his seminal achievement has to be Hitler: A Film from Germany (Our Hitler) which appeared in 1978. Although Syberberg was to later furnish a retrospective and documentary feel to his ideas in a non-fiction treatment, The Ister, in 2004. It comes across as a companion piece or dialectical counter-point to the previous work. It’s definitely not a mea culpa.

Hitler — ein Film aus Deutschland ran to 442 minutes and happened to be co-produced by the BBC (somewhat paradoxically). It starred Heinz Schubert and had no definite plot other than an intriguing series of tableaux. In a different set of circumstances (or primarily dealing with variegated meats) many would have found it avant-garde or occult. Its matter proved to be episodic, mannerist, arcane, and dream-like. Syberberg, its director, made extensive use of rear projection amid an orgy of declamation, dramaturgical feel, and topical onrush. Tropes are introduced, not like Natalie Sarraute, but after the fashion of a flickering magic camera or F. W. Murnau’s Nosferatu in 1924. (A film which came to be suppressed by the German authorities owing to copyright tiffs.)

The first part deals with the issue of Hitler’s personality cult; it’s dark, deliberately baroque and romantic in its aesthetic. It is quite clear that Syberberg wishes to plunge headlong into the thicket of what George L. Mosse called Nazi Culture; that’s to say, the volkish underpinnings of German ‘irrationalism’ in the nineteenth century. National Socialism emerged out of this heady stew, but contemporary Germany has repudiated it or deliberately buried this memory. It allows itself the backward glance of Elias Canetti’s Auto-da-Fe when spliced with Henze’s agit-prop.

The second part of this monumental piece of cinema (which is almost as long as Gance’s silent Napoleon from the ‘twenties) explores Houston Stewart Chamberlain’s Foundations of the Nineteenth Century in every sense.

The film’s third section deals with the Shoah and Himmler’s various attitudes towards it — the latter very much seen in vignette.

Whereas the epic’s fourth quartet — sign-posted as “We Children of Hell” — consists of a personal appearance by Syberberg as the director. This is by no means either solipsist or Hitchcock-like, merely a desire to intrude an authorial and personal insistence. Having done so, he strides around with a large Hitler puppet (ventriloquism originated in Germany) and enters into debates over the bitter harvest of German romanticism and the plight of artists in the federal republic.

What does Hans-Jürgen Syberberg hope to achieve by means of this activity? Well! his enormous filmic canvas sets up a challenge to every known rule of Hollywood cinema. Whereupon the work’s visual Weltanschauung also happens to be partly French, being strongly influenced by Henry Langois’ set designs. Likewise, the fact that the work’s stasis or static vortex involves one location — one set — brings it very close to Derek Jarman’s Caravaggio in Latin.

Influential critics pontificated about its significance upon arrival, but neither Susan Sontag or Philippe Lacoue-Labarthe could hammer out definite conclusions. Most of them miss the fact that the clue to this piece lies in its visualization: its medium is truly the message in terms of Marshall McLuhan’s hectoring.

For the film’s visual language exemplifies its deeply romantic, roseate, ethereal, Germanic race soul, anti-modernist, dream-like, oneiric, and Wagnerian climacteric. It happens to be deeply fascistic but purely on an auric or eye-sensitive level; at once happening to be lit up by a post-modern mantra. The film comes across as heroic in its anti-heroic indeterminacy.

Superficially — and with the objective part of the mind — Syberberg appears to be opposed to what Moeller van den Bruck called The Third Empire. But not really . . . since, if we enter into back-brain subjectivity, then we are dealing with a fantasy or phantasmagoria which mourns the fact of Germany’s defeat. What Syberberg is doing literally confuses the rational, practical and political mind (perforce). For, by virtue of adopting an apodictic structure, he can remain aesthetically entranced while preserving a strict ideological neutrality.

Like the Australian effort Romper Stomper, this film is ultimately neutral and neither for or against — at the level of the journalist’s page. In reality, such a transgression proves to be deeply blasphemous under Bonn’s republic . . . if we conceive of Adenauer’s construction as a second Weimar.

Moreover, the inner methodology of Syberberg’s attitude can be seen in various articles –- one in particular, “Spiritual Reactionaries after German Reunification” by Diederichsen and Cametzky, springs to mind. Likewise, Syberberg sought to clear up any confusion with his own polemic — Vom Ungluck und Gluck der Kunst in Deutschland nach dem letzten Kriege (On the Misfortune and Fortune of Art in Germany after the last War, 1990). This contained a strong attack on Bonn’s philo-semitism.

Michael Walker, the editor of Scorpion magazine and by then a German citizen, warned that Syberberg faced ‘un-person’ status as a result. For his filmography has little real appeal either on behalf of NDP supporters or contemporary liberals. In this overall regard, his visualization might be considered to be a splicing of Caspar David Friedrich and Houston Stewart Chamberlain. It’s not a tabernacle of the ruins, a la Wolfgang Borchert’s stories about the “year zero” of 1945, but an aesthetic Germanicism which remains cool, cynical, acidic, upper class, and even ‘subversive’.

Hitler: ein filme aus Deutschland appears to be “anti” on the surface of its discontinuous images; themselves a kaleidoscope of Cranach, Pacher and Kraceur’s over-flowing The Cabinet of Dr. Caligari. Yet the inner or sub-conscious mind that directs this movie proves to be spiritually, not factually, revisionist in character.

His earlier cinema history testifies to this. For example, his first effort — Romy, Anatomy of a Face (1965) — deliberates on a classic German actress’ profile. It is an exercise in phrenology which concentrates on Romy Schneider. Whereas his second example in 1966 deals with the aged actor Fritz Kortner — a star of German theater earlier in the twentieth century who specialized in one event: Shylock’s eternal scream of vengeance. Syberberg described the rushes for such an epiphany as ‘superhuman’.

You can view Hitler: ein film aus Deutschland for free online at www.syberberg.de.

From http://www.jonathanbowden.co.uk/

00:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, allemagne | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les néo-socialistes au-delà de la gauche et de la droite

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1987

Les néo-socialistes au-delà de la gauche et de la droite

 

par Pierre-Jean Bernard

 

 1) Les néo-socialistes: "ni droite, ni gauche", "néos" et perspectives socialistes.

 

Si la guerre de 14/18 sonne le glas du vieux monde, des vieilles choses, des idées reçues et de la morale bourgeoise, force est de constater les mutations qu'elle entraîne dans les divers courants politiques. Mutations qui s'opèrent parallèlement à l'avènement du monde moderne. Il en est ainsi du "mouvement socialiste", nous devrions plutôt dire des  socialismes qui vont éclore et parfois s'affronter. Certes le public retiendra longtemps l'impact du dernier avatar du marxisme, à savoir le bolchévisme et l'élan que suscita la Révolution d'Octobre 1917. En France, les conséquences en sont l'apparition du PCF et la scission dans le mouvement syndical de la CGT, consécutive à la déchirante révision idéologique née du congrès "historique" de Tours. Mais finalement la conception bolchévique n'est que la "radicalisation" du courant marxiste, accompagnée d'un rejet du jeu parlementaire et légaliste.

 

Or que sait-on des courants néos opposés aux vieilles barbes de la SFIO? Que sait-on des idées de ces militants que le conflit mondial -et donc l'avènement brutal de la "modernité"- a rendu visionnaires, alors que d'autres, atteints de cécité politique, veulent absolument faire croire au public à la réalité éternelle de l'affrontement droite/gauche, hypothétiques blocs hermétiques qui symboliseraient deux conceptions du monde. L'une serait celle d'une gauche porteuse d'espérance et de générosité (mythes qui recouvrent en partie les sentiments de la classe ouvrière européenne dans ces années de capitalisme en plein essor), et l'autre celle d'une droite "fascisante et réactionnaire, ennemie de la démocratie (ce qui est vrai) et bras armé du capital, celui des deux cents familles! Ce qui est aussi partiellement vrai.

 

Mais, en réalité, qui sont donc les hommes qui refusent ce schéma trop simpliste? Leurs noms sont Georges Gressent, dit Valois, Marcel Déat, Henri De Man ou encore Marquet, Lefranc, Albertini, etc. L'absurde chaos de la "Grande Guerre", où ils se sont battus courageusement, parfois comme officiers, parfois comme simples soldats (le cas d'un Drieu la Rochelle), "les joies (sic) des tranchées" et le brassage des classes jeunes (ouvrières, paysannes, bourgeoises) dans les champs sanglants de l'Est et du Nord de la France, les ont enfin décillés. Avec l'absurdité et l'horreur, ils ont aussi connu le sens du sacrifice  -car le mot "devoir" est bien trop faible pour évoquer leur cas-  le sens également de la solidarité, de la camaraderie, rendant ineptes ou dépassés les vieux termes de droite ou de gauche, sanctionnant de manière désormais si désuète les clivages de classe. Et s'ils désapprouvent  "la guerre civile européenne", selon le mot fameux de Valery, ils ont gardé au fond de leur cœur cette mystique de l'"Union sacrée" (mais pas au sens où l'entendaient les minables politiciens bourgeois de la future chambre bleue horizon). "Ni droite, ni gauche" crie le socialiste Albertini, auquel fait écho le "droitiste" Bucard. D'où une volonté de sortir du moule trop bien huilé des partis et des "systèmes", et d'essayer autre chose...

 

 Georges Valois

 

valois.jpgG. Valois  est chronologiquement le premier dans cette série de pionniers. S'il reprend du service à l'Action Française, c'est bien dans l'espoir de voir se perpétuer et s'approfondir le rapprochement des Camelots du Roy avec les cercles proud'honiens et soréliens d'avant-guerre, bref de réconcilier la monarchie des humbles, celle de la justice des peuples, avec l'anarcho-syndicalisme révolutionnaire (cf l'œuvre de Sorel, en particulier ses réflexions sur la violence, et ses matériaux d'une théorie du prolétariat). Mais l'AF, où il occupe dans le journal la place de l'économiste, est un mouvement qui, soit dit en passant, ne "croit" pas à l'économie... (l'"économie politique" est refusée au nom du célèbre postulat maurrassien du "politique d'abord"). Le "vieux maître" de Martigues est maintenant enfermé dans son système d'idées préconçues et confond par trop la "défense" (intellectuelle et morale) de la "monarchie nationale" avec les impératifs tactiques de l'Action française, au point de courtiser la vieille droite "cléricale" et sclérosée, étouffant l'idée royaliste sous un ordre moral "macmahonien", irrespirable pour un bon nombre de jeunes intellectuels (Bernanos en est le plus célèbre, avec Maulnier, Drieu...). Très rapidement, c'est la rupture et la création, par certains anciens militants, du "faisceau" (préfiguration du fascisme français) et vite rebaptisé "fesso" pour la circonstance par le talentueux polémiste L.Daudet, fils du célèbre écrivain Alphonse Daudet, tant les haines et les agressions des fidèles de Maurras et de la tendance réactionnaire du mouvement monarchiste seront virulentes.

 

Mais G. Valois, s'il se réfère au départ à la pensée mussolinienne (celle de la première période), s'écartera assez vite du "modèle" italien (la critique d'un "modèle" de régime ne date pas de l'eurocomunisme...), modèle auquel il reproche son aspect plus "nationaliste" (puis impérialiste) que "socialiste". Le "fascisme" valoisien est précisément l'union de l'"idée nationale" -réalité née de la guerre et des hécatombes meurtrières-  et du courant socialiste français, socialisme non matérialiste, mais d'une inspiration spiritualitste et volontariste, qui doit autant à Charles Péguy qu'à l'idéologie sorélienne. Le socialisme valoisien, qui ne rejette pas les notions "économiques" de profit et de propriété, s'appuie sur une vision organiciste et non-mécaniciste (à rebours du libéralisme) de la société contemporaine. Il ajoute en outre une vériatble "mystique" du travail teintée de christianisme (cf la place qu'il accorde à l'idée de rédemption) dans un culte englobant des valeurs communautaires et "viriles" (le sport comme "pratique politique").

 

Mais la lutte que mènent désormais les partisans de l'Action Française, avec l'appui sans faille des groupes financiers catholiques qui soutiennent parallèlement les ligues d'extrême-droite et les partis droitistes, ne laissera aucun répit ni à Valois, bassement calomnié et injurié par la presse royaliste, selon une technique éprouvée qui fera "florès" lors de l'affaire Salengro, ni à ses troupes isolées. Les "chemises bleues" disparaîtront vite à la fin des années 20, et Valois ira rejoindre les rangs de la SFIO, en attendant de mourir pendant le second conflit mondial dans le camp de Bergen-Belsen, condamné à la déportation par les autorités allemandes pour fait de résistance. Là aussi, dans ce "grand dégoût collecteur", la voix de Valois rejoindra celle d'un Bernanos, celui des "grands cimetières sous la lune"...

 

Henri De Man

 

L'autre personnalité marquante du néo-socialisme est celle du Belge Henri De Man, connu internationalement pour ses critiques originales des théories marxistes, idéologie qu'il connait à fond pour y avoir adhéré dans ses premières années de militantisme. La fin de la première guerre mondiale est, pour De Man, la période des remises en question et des grandes découvertes. En s'initiant aux théories psychanalytiques de Freud et aux travaux du professeur Adler sur la volonté et le "complexe d'infériorité", il fait pour la première fois le lien entre les sciences humaines, donnant une signification de type psychologique, et bientôt éthique, à l'idéologie socialiste. Il s'agit d'une tentative remarquable de dépassement du marxisme et du libéralisme, qui est à l'opposé des élucubrations d'un W. Reich ou d'un H. Marcuse!!

 

Mais dans sa volonté de dépasser le marxisme, De Man en viendra inéluctablement à un dépassement de la "gauche" et s'intéressera aux théories néo-corporatistes et à l'organisation du "Front du Travail" national-socialiste. Cela dit, De Man préconise le recours au pouvoir d'Etat dans le but d'une meilleure régularisation de la vie économique et sociale, des rapports au sein de la société moderne industrielle, et cela grâce à un outil nouveau: le PLAN.

 

DeMan_Henri_1930_15.gifLe "planisme" connaîtra longtemps les faveurs des milieux syndicalistes belges et néerlandais et une audience plus militée en France. Il est alors intéressant de noter que De Man prévoit dans ce but l'apparition d'une nouvelle "caste" de techniciens, ayant pour tâche essentielle d'orienter cette planification. Vision prémonitoire d'une société "technocratique" dans laquelle les "néos" ne perçoivent pas les futurs blocages que l'expérience des quarante dernières années nous a enseignés. On peut également signaler l'importance, à la même époque, des idées appliquées par un certain J.M. Keynes qui verra, dans les années 30, le triomphe de ses théories économiques. Enfin, le planisme de De Man prévoit une application de type corporatiste.

 

En France, à la même époque, des hommes comme Marcel Déat, H. Marquet, M. Albertini, ou encore Lefranc, se situeront résolument dans cette mouvance. Leur insistance à refuser la "traditionnelle" dichotomie entre prolétariat et bourgeoisie (N'y a-t-il pas là une préfiguration de la critique plus récente contre la "société salariale" que Marx, Proudhon et d'autres encore, avaient déjà ébauché...) les place sans aucun doute dans ce courant des néos dont nous parlons ici. Cette division est pour eux d'autant plus dépassée que le prolétariat ne joue plus que partiellement le rôle de "moteur révolutionnaire". L'évolution de la société a enfanté de nouvelles forces, en particulier les "classes moyennes" dont la plupart sont issus. Leur confiance se reportant alors sur ces dernières qui sont les victimes de la société capitaliste cosmopolite. Le "système" rejette les classes moyenes par un mouvement puissant de nivellement des conditions et de rationalisation parcellaire du travail. Taylor est alors le nouveau messie du productivisme industrialiste... Le progrès est un révélateur de ces nouvelles forces, qui participent dorénavant de gré ou de force au mouvement révolutionnaire.

 

Désormais, au sein de la vieille SFIO, déjà ébranlée par la rupture fracassante des militants favorables au mouvement bolchévique, on assiste à une lutte d'influences entre "néos" et guesdistes; parmi ces derniers apparaissent certaines figures de proue: ainsi celle de Léon Blum. Là aussi, comme dans le cas du Faisceau de Georges Valois, les "néos" sont combattus avec violence et hargne par une "vieille garde" socialiste, qui réussit à étouffer le nouveau courant en expulsant ses partisans hors des structures décisionnaires du parti. L'avènement du front populaire sonnera le glas de leur espoir: réunir autour de leur drapeau les forces vives et jeunes du socialisme français. Certains d'entre eux, et non des moindres, se tourneront alors vers les "modèles" étrangers totalitaires: fascisme et national-socialisme allemand. De leur dépit naîtront des formations "fascisantes" ou nationales, et, pour beaucoup, la collaboration active avec la puissance occupante pendant les années 40 (Remarquons au passage que de nombreux militants "néos" rejoindront la résistance, représentant au sein de cette dernière un fort courant de réflexion politique qui jouera son jeu dans les grandes réformes de la libération).

 

En effet, si la grande tourmente de 1945 sera la fin de beaucoup d'espoirs dans les deux camps, celui de la collaboration et celui de la résistance intérieure, le rôle intellectuel des néos n'est pas pour autant définitivement terminé. Sinon, comment expliquer l'idéologie moderniste de la planification "à la française", à la fois "souple et incitative", où collaborent les divers représentants de ce qu'il est convenu d'appeler les "partenaires sociaux"? (cf. le rôle essentiel accordé par les rédacteurs de la constitution de 1958 à un organe comme le "Conseil économique et social", même si la pratique est en décalage évident avec le discours). On peut aussi expliquer pour une bonne part les idées nouvelles des milieux néo-gaullistes. Celles des idéologies de la "participation" ou celle des partisans de la "nouvelle société". La recherche d'une troisième voie est l'objectif souvent non-avoué de ces milieux. Une voie originale tout aussi éloignée des groupes de la "gauche alimentaire" que de la "droite affairiste", et appuyée davantage sur un appel au "cœur" des hommes plutôt qu'à leur "ventre".

 

 2) L'après-guerre: néosocialisme et planification "à la française".

 

La grande crise des années 30 marque dans l'histoire économique mondiale la fin du sacro-saint crédo libéral du libre-échangisme, du "laisser faire, laisser passer", caractérisant ainsi le passage de l'Etat-gendarme à l'Etat-providence, en termes économistes. Et ceci, grâce en partie aux "bonnes vieilles recettes" du docteur Keynes...

L'Etat, nouveau Mammon des temps modernes, est investi d'une tâche délicate: faire pleuvoir une manne providentielle sous les auspices de la déesse Egalité... L'empirisme du "New Deal" rooseveltien fera école. En France, une partie du courant socialiste entrevoit le rôle étatique au travers d'administrations spécialisées et de fonctionnaires zélés (cf. les théories du Groupe X), en fait simple réactualisation d'un saint-simonisme latent chez ces pères spirituels de la moderne "technocratie".

 

On trouve l'amorce de cette évolution dans les cénacles intellectuels qui gravitent autour du "conseil national de la résistance". L'idée se fait jour d'une possible gestion technique et étatique de l'économie dans le cadre d'un plan général de reconstruction du pays en partie ruiné par le conflit. L'idée ne se réfère pas à un modèle quelconque (comme, par exemple, l'URSS dans les milieux du PCF), c'est-à-dire d'un dirigisme autoritaire pesant sur une société collectiviste, mais plutôt à un instrument permettant à l'Etat une "régulation" de l'économie  -dans un système démeuré globalement attaché aux principes de l'économie libérale-  grâce notamment à une planification "incitative", souple, concertée et enfin empirique. De quoi s'agit-il?

 

Pour les générations de la guerre, le traumatisme de la violence  -et des régimes dictatoriaux qui l'ont symbolisée après la défaite des fascismes-  est souvent lié à la grande dépression des années 30. L'objectif est donc de permettre au pouvoir politique, en l'occurence l'Etat comme instance dirigeante, de régulariser les flux et les rapports économiques, donc de contrôler pour une part ses évolutions, afin de favoriser un équilibre nécessaire à une plus forte croissance, mais aussi une plus juste croissance (hausse des revenus les plus défavorisés). Un indice est la création, dès la libération, des premières grandes institutions de Sécurité Sociale. La Constitution française de 1946 intègre officiellement ce souci du "social", où domine de plus en plus l'idée de redistribution égalitaire des revenus. Dans le même temps, les responsables du pays sont confrontés à la tâche écrasante de reconstruire la nation, de moderniser l'outil industriel frappé certes par la guerre, mais aussi par l'obsolescence.

 

facteurs démographiques, commissariat au plan, ENA

 

Cette tâche apparaît difficile si on tient compte que la population française vieillit. Heureusement, ce dernier point sera éliminé dans les années 50, grâce à une vitalité du peuple français assez inattendue (phénomène connu sous le nom de "baby boom"). Cette renaissance démographique aura deux effets directs positifs d'un point de vue économique: augmentation de la demande globale, qui favorise l'écoulement de la production, et croissance de la population active que les entreprises pourront embaucher grâce à la croissance du marché potentiel et réel. Sur cette même scène, s'impose le "géant américain", en tant que vainqueur du conflit (non seulement militaire mais aussi politique et surtout économique) qui se décrète seul rempart face à l'Union Soviétique. Un oubli tout de même dans cette analyse des esprits simples: le monde dit "libre" était déjà né, non pas de l'agression totalitaire des "rouges", mais de l'accord signé à Yalta par les deux (futurs) grands. Les dirigeants français doivent justifier l'aumône "généreusement" octroyée par les accords Blum-Byrnes, et surtout le plan Marshall.

 

C'est donc dans un climat politique gagné pour l'essentiel aux idéaux socialistes (pour le moins dans ses composantes "tripartite", exception faite de quelques conservateurs trop compromis dans les actes du régime de Vichy et qui vont se rassembler autour de A.Pinay), que l'idée de la planification aboutira. Il faut souligner le rôle majeur d'un Jean Monnet, créateur du "commissariat au plan", structure nouvelle composée de techniciens de l'économie, et qui fourniront aux pouvoirs publics le maximum des données indicielles nécessaires aux choix essentiels. On peut en outre noter à la même époque la création par Debré de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), pépinière des futurs "technocrates" et point de départ d'une carrière qui ne passera plus exclusivement par les cursus des élections locales. La carrière de l'énarchie est celle des grands corps de l'Etat.

 

On assiste par ailleurs à la nationalisation des secteurs vitaux de l'économie française (chemins de fer, charbonnage, etc...), qui doivent être le soutien principal d'une politique économique nationale (à l'exception de Renault, nationalisée en régie d'Etat à cause de l'attitude "incivique" de son fondateur pendant l'occupation). Ce mouvement inspirera toutes les lois de nationalisation en France jusqu'en 81.

 

Planification certes, mais fondée sur la souplesse et l'incitation, qui exprime la volonté des pouvoirs publics de rendre plus cohérent le développement économique du pays. Cette volonté est claire: assurer les grands équilibres financiers et physiques, rechercher l'optimum économique qui ne soit pas simplement un assemblage de diverses prévisions dans les secteurs publics et privés. De plus, l'aspect humain n'est pas négligé, loin de là. Plus tard, passé le cap de la reconstruction proprement dite, les secondes étapes seront celles de l'aménagement du territoire et de la régionalisation (à la fin des années 60). Seront ensuite abordés les thèmes essentiels du chômage et de l'inflation. Priorité étant donnée aux thèmes les plus brûlants. Les administrations s'appuieront sur les services de l'INSEE, utilisant un nouvel "outil" privilégié: la comptabilité nationale réactualisée en 1976, puis les moyens plus récents que sont l'informatique et les techniques économétriques (plan FIFI (physio-financier), 6° Plan).

 

Planification concertée et empirique enfin, où les divers partenaires sociaux jouent un rôle non-négligeable au travers d'institutions spéciales telles le "Conseil économique et social". Le plan se veut une "étude de marché"  -sous l'impulsion d'un homme comme P.Massé-  à l'échelle nationale, imposant un axe de développement conjoncturel, éventuellement corrigé par des "indicateurs d'alerte", ou des clignotants (ex: les hausses de prix) dans un but de compétitivité internationale.

 

les risques du néo-saint-simonisme

 

Conclusion. On constate indubitablement une étatisation progressive de l'économie. Mais "étatisation" ne signifie pas obligatoirement, dans l'esprit des réformateurs et dans les faits, "nationalisation" de la production. La bureaucratisation est plutôt le phénomène majeur de cette étatitation. Relire à ce sujet l'ouvrage de Michel Crozier: La société bloquée. Cette "étatisation" se traduit en effet par la lutte de nouveaux groupes de pression: côteries politico-administratives, financières, patronales, syndicales enfin. Chacun de ces groupes étant axés sur la défense d'intérêts "corporatistes" plus que sur le souci d'intérêt national. Le jeu particulier de firmes "nationales" préférant traiter avec des multinationales, relève de cette philosophie de la rentabilité qui rejette le principe précédent.

 

La contestation de Mai 68 a pu jouer le rôle de révélateur de cette réalité. La société française, troublée par une urbanisation anarchique, une pollution croissante, a pris alors conscience de la perte d'une "qualité de vie". Enfin, au plan international, l'interdépendance croissante des économies, la dématérialisation progressive des relations financières victimes du dollar, ont pu montrer la relativité des objectifs poursuivis par les planificateurs français. Aidée en France par un courant saint-simonien de plus en plus puissant, cette évolution a précipité la dilution politique du pays; la collaboration entre les nouveaux gestionnaires et les puissances financières a aggravé incontestablement cette situation. N'y aurait-il pas alors une "divine surprise " des années 80: celle du rapprochement entre les derniers néosocialistes et les nationalistes conséquents (éloignés du pseudo-nationalisme mis en exergue récemment par les média) sous le signe du "Politique d'abord" ...

 

Pierre-Jean BERNARD.

jeudi, 21 janvier 2010

Un autre regard sur l'Iran

Iran01.jpgUn autre regard sur l’Iran

par Georges FELTIN-TRACOL

2010 : année de l’attaque de l’Occident (ou des États-Unis ou d’Israël) contre l’Iran ? Nul ne peut l’affirmer pour l’instant même si Téhéran reste sur le devant de la scène diplomatique avec la question de son nucléaire, les péripéties subversives de sa « révolution colorée » qui semblent redoublées de violence et d’illégalité et l’« affaire Clotilde Reiss ». Un fait est néanmoins certain : le grand public ne connaît pas la République islamique et cette méconnaissance, voire cette ignorance quasi-complète, est habilement utilisée par les médias peu scrupuleux.

Sorti quelques semaines avant l’élection présidentielle de juin 2009, le n° 5 de la Revue française de géopolitique (R.F.G.) dirigée par Aymeric Chauprade entend faire découvrir un autre Iran, un Iran réel et non fantasmé. Afin de comprendre les enjeux et les ambitions de la « république des mollah », Aymeric Chauprade n’hésite pas à faire appel à des spécialistes qui ne craignent pas d’aller à contre-courant des certitudes ambiantes.

Soucieux de s’inscrire dans la longue durée chère à Fernand Braudel et considérant que le présent demeure inintelligible sans l’aide de l’histoire, il revient à Philippe Conrad d’expliquer le XXe siècle tumultueux de l’ancienne Perse. Le pays traverse des révolutions (de la constitutionnaliste de 1906 à l’islamique de 1979 en passant par l’échec nationaliste de Mossadegh) qui la marquent durablement. Conscient de son très long passé de grande puissance régionale, l’Iran, meurtri par la période d’affaiblissement voulu par les Anglo-Saxons, entend renouer avec des moments plus glorieux. Grâce aux contributeurs de ce numéro de la R.F.G., on comprend que Téhéran dispose d’indéniables atouts.

Outre de substantielles informations sur l’émancipation féminine en cours, les structures bancaires, le cas des fondations (vaqf et bonyad) ou le rôle de la diaspora iranienne malgré l’inorganisation volontaire, les analyses les plus percutantes tournent autour des relations de l’Iran avec son voisinage, immédiat ou non. Au risque de se mettre à dos la bonne conscience, Aymeric Chauprade explique « Pourquoi l’Amérique veut “ casser ” l’Iran et pourquoi l’Iran n’est pas seul ? » Bien qu’encerclée par les troupes étatsuniennes en Irak, en Afghanistan et en Arabie, la République islamique cultive un ardent sentiment national qui se mêle à la culture martyrologique du chiisme duodécimain. Cela n’empêche pas Téhéran de conduire une habile politique arabe en renforçant son alliance avec la Syrie baasiste contrôlée par la minorité chiite alaouite, en soutenant activement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, en suivant au plus près les affaires irakiennes, en nouant d’utiles et fructueux liens commerciaux avec Dubaï, etc. Il s’agit aussi pour l’Iran d’exprimer vers l’opinion arabe son intransigeance envers Tel-Aviv, son opposition aux menées du terrorisme sunnite djihadiste et sa volonté de contenir l’influence saoudienne.

La diplomatie iranienne ne se limite pas au seul monde arabo-musulman. Elle noue de fructueuses relations avec le Venezuela, la Chine, la Russie et, plus surprenant pour l’observateur européen, l’Inde. Or l’histoire montre Téhéran et La Nouvelle-Delhi ont souvent été soumis aux mêmes maîtres. Par ailleurs, les zoroastriens d’Iran – que le régime reconnaît – n’ont jamais rompu le contact avec les Parsis de Bombay. Il est ainsi logique que « l’Inde participe […] à un des projets d’équipement les plus importants de l’Iran : la création d’un port en eau profonde à Chah-Bahar. Il sera le pendant du port de Gwadar réalisé au Pakistan avec l’aide chinoise », rappelle Denis Lambert. Il aurait pu préciser que ces liens datent des origines de la République et se recoupent avec l’attachement de l’ayatollah Khomeiny pour l’Inde. En effet, vers la fin du XVIIIe siècle, ses ancêtres quittèrent le Khorassam pour, suivant les sources familiales, l’Uttar Pradesh ou le Cachemire. C’est le grand-père du futur ayatollah qui revint s’installer en Perse après un pélerinage. Dans sa jeunesse, Khomeiny signait ses poèmes Hindi (l’Indien). Il y a aussi l’espace caucasien. Téhéran l’islamiste apporte une aide précieuse à l’Arménie chrétienne contre l’Azerbaïdjan turcophone et chiite duodécimain alors même le Guide suprême, Ali Khamenei, et le président Ahmadinejad sont d’origine azérie… Par ce positionnement géopolitique original, l’Iran veut ainsi empêcher tout irrédentisme azéri dans sa propre région d’Azerbaïdjan au profit final d’Angora (Ankara).

On peut cependant critiquer l’absence de tout ensemble cartographique qui aurait été souhaitable. Regrettons par ailleurs qu’aucun article ne traite de l’hétérogénéité ethnique du territoire iranien. Depuis la dynastie safavide, le chiisme sert de ciment à l’unité nationale car, avec les Azéris et les Kurdes, les autres minorités nationales sont les Arabes chiites du Khouzistan ou les sunnites du Sistan-Baloutchistan. Cette dernière, proche du Pakistan et de l’Afghanistan, est depuis quelques temps en proie à des menées séparatistes proto-talibanes orchestrées par quelques services spéciaux pakistanais, saoudiens et yanquis…

Un des prétextes qu’utiliseraient des États occidentaux pour justifier une intervention militaire serait d’exciper une soi-disant atteinte au droit des minorités à disposer d’elles-mêmes par le gouvernement islamique « totalitaire » avec le risque majeur d’une déflagration planétaire… Effectivement, « ne pouvant compter sur des Européens de l’Ouest, plus soumis que jamais à Washington, Moscou va renforcer ses liens avec la Chine, l’Iran, le Venezuela, le Hamas, le Hezbollah… Bref l’ensemble des forces nationalistes dressés contre le mondialisme américain, avertit Aymeric Chauprade. L’Iran n’est pas seul. » La thèse de l’isolement international ne tient donc pas, surtout que « l’Iran d’aujourd’hui – face à un monde arabe qui n’en finit pas de digérer sa phase post-ottomane et post-impérialiste et face à une Amérique plombée par le conflit israélo-palestinien et enlisé en Irak et en Afghanistan, explique Philippe Conrad – peut prétendre accéder au rang de grande puissance régionale, appelée à retrouver la place qui a été la sienne dans un passé apparemment lointain mais qui ne l’est pas jamais vraiment – la Chine le montre aujourd’hui de manière éclatante – pour les peuples qui ont été capables de conserver leur longue mémoire ». Ces facteurs objectifs invitent à plaider « pour la réintégration de l’Iran dans la communauté des nations » comme le fait Jean-François Cuignet qui invite les Occidentaux de cesser de se crisper dans leur défense d’intérêts qui ne sont ni français, ni européens.

En plus de sept recensions d’ouvrages de géopolitique, saluons pour finir le très remarquable article de Christophe Kuntz sur « Un nouveau choc États-Unis / Russie : l’indépendance de la Transnistrie ? » qui soulève de très nombreuses interrogations sur l’adéquation (géo)politique entre la pérennité d’une minorité localement majoritaire, l’intangibilité supposée des frontières et la persistance de l’État-nation.

Un numéro à lire et à méditer pour l’excellence des études publiées !

Georges Feltin-Tracol

• « L’Iran réel. Des spécialistes civils et militaires décryptent librement la question iranienne », Revue française de géopolitique, n° 5, 2009, 192 p., 21 €.

Presseschau 04/januar 2010

Kertesz-Newspapers.jpgPRESSESCHAU

04/Januar 2010

Einige Links. Bei Interesse anklicken...

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Der elementare Zusammenhang von Demokratie und Nation beruht auf der Annahme, daß der demos eine identifizierbare Größe ist – die Nation –, deren Willensäußerung ihre Einheit voraussetzt, die am ehesten durch ihre Homogenität verbürgt erscheint. Die Tatsache, daß die europäischen Nationen nicht nur als fiktive Abstammungsgemeinschaften zu betrachten sind, sondern tatsächlich auf gemeinsamer ethnischer Herkunft beruhen und über sehr lange Zeiträume Heiratsgemeinschaften bildeten, hat diesem Aspekt und dem daraus resultierenden Zusammengehörigkeitsgefühl außerordentliche Stabilität verliehen.
Umgekehrt führte die Masseneinwanderung zu einem Verlust an Homogenität, der nicht ein Mehr an individueller Freiheit zur Konsequenz hatte – wie von Befürwortern des „Multikulturalismus“ behauptet –, sondern einen Substanzabbau, der die Existenz der europäischen Nationen ebenso wie die der Demokratie in Frage stellt.

(Staatspolitisches Handbuch, hrsg. v. Erik Lehnert und Karlheinz Weißmann, Band 1: Leitbegriffe, verfaßt von Karlheinz Weißmann, Schnellroda 2009, S. 81)

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Neuer Waffentest
China fordert mit Raketenabwehr die Welt heraus
Von Markus Becker
China geht militärtechnisch in die Offensive: Erstmals hat Peking offiziell verkündet, ein System zur Abwehr ballistischer Raketen zu entwickeln. Der erste Test soll erfolgreich gewesen sein. Experten deuten den radikalen Kurswechsel als ein Signal an die Rivalen USA, Rußland und Indien.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,671456,00.html

Und Westerwelle argumentiert auch noch mit dem „nationalen Interesse“ Deutschlands ...
EU-Beitritt
CDU folgt Westerwelles Werben um die Türkei
Von T. Jungholt und M. Lau
Außenminister Westerwelle (FDP) begrüßt einen EU-Beitritt der Türkei. Bisher war die CDU strikt dagegen und konnte sich allenfalls eine privilegierte Partnerschaft vorstellen. Das hat sich seit Westerwelles Auftritt in Ankara geändert. Nun ist von „ergebnisoffenen Verhandlungen mit dem Ziel des Beitritts“ die Rede.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5781270/CDU-folgt-Westerwelles-Werben-um-die-Tuerkei.html#vote_5762216
http://www.pi-news.net/2010/01/cdu-folgt-westerwelles-tuerkei-schmusekurs/#more-110725

PI verweist in dem Zusammenhang auf eine ältere Wortmeldung ...
Giscard: Türkei-Aufnahme wäre Ende der EU
Der frühere französische Präsident Giscard D’Estaing hat vor einer EU-Aufnahme der Türkei gewarnt. Gegenüber „Le Monde“ sagte er, eine Mitgliedschaft würde „das Ende der Europäischen Union“ bedeuten. Die Türkei sei kein europäisches Land. „Ihre Hauptstadt liegt nicht in Europa. 95 Prozent ihrer Bevölkerung leben außerhalb Europas“, so Giscard. Diejenigen, die einen Türkei-Beitritt befürworteten, seien „Gegner der EU“.
http://www.pi-news.net/2010/01/giscard-tuerkei-aufnahme-waere-ende-der-eu/

Afghanistan
Zahl toter Zivilisten stieg 2009 auf Höchststand
Der Anti-Terror-Krieg in Afghanistan hat im Jahr 2009 mehr zivile Opfer gefordert als je zuvor. Nach UN-Angaben starben deutlich mehr Zivilisten durch Angriffe der Taliban und anderer Aufständischer als durch Militäroperationen. Auch für die internationalen Truppen war 2009 ein besonders tödliches Jahr.
http://www.welt.de/politik/ausland/article5828405/Zahl-toter-Zivilisten-stieg-2009-auf-Hoechststand.html

Video: Rund um Kunduz
Der Winter für die deutschen Soldaten in Afghanistan verläuft meist ohne größere Zwischenfälle. Das war zumindest in den vergangenen Jahren so – doch dieser Winter ist ganz anders. Im Raum Kunduz konzentrieren sich die Angriffe der Aufständischen. Bwtv-Reporter Michael Kalz war mit Soldaten im Raum Kunduz unterwegs.
http://www.bundeswehr.de/portal/a/bwde/kcxml/04_Sj9SPykssy0xPLMnMz0vM0Y_QjzKLd443CvP1AMmB2MaBAfqREEYgXCwgBCIGVujrkZ-bqh-UkqrvrR-gX5AbGlHu6KgIACK2i4A!/delta/base64xml/L2dJQSEvUUt3QS80SVVFLzZfQ18yVk1I?yw_contentURL=%2FC1256EF4002AED30%2FW27ZHEUS700INFODE%2Fcontent.jsp#par4

Dubai: Engländerin vergewaltigt und verhaftet
Eine 23jährige Engländerin aus London hatte sich gerade frisch verlobt und begoß das Ereignis mit ihrem Freund (44) mit ein paar Drinks im „Dubai Marine Hotel“. Auf der Toilette wurde die Britin von einem Kellner angefallen und vergewaltigt. Als die junge Frau den Kellner daraufhin anzeigte, wurde jedoch nicht der Täter, sondern sie selbst verhaftet, weil sie sich mit dem Freund das Hotelzimmer teilte, ohne mit ihm verheiratet zu sein und zu allem Übel auch noch Alkohol getrunken hatte.
http://www.pi-news.net/2010/01/dubai-englaenderin-vergewaltigt-und-verhaftet/#more-110877

Botschafter einbestellt
Israel rächt sich für hetzerische TV-Serie
Von Michael Borgstede
Seit einiger Zeit versuchen Israels Handels- und Verteidigungsminister, die angeschlagenen Beziehungen zur Türkei wieder zu verbessern. Eine andere Straegie verfolgt Außenminister Avigdor Lieberman. Er bestellte den türkischen Botschafter ein – und ließ diesen nach Strich und Faden demütigen.
http://www.welt.de/politik/ausland/article5823458/Israel-raecht-sich-fuer-hetzerische-TV-Serie.html

Diplomatische Verstimmung
Türkischer Präsident stellt Israel ein Ultimatum
Die Spannungen zwischen Israel und der Türkei drohen zu eskalieren. Nachdem Vize-Außenminister Ajalon den türkischen Botschafter öffentlich gedemütigt hat, fordert Präsident Abdullah Gül eine Entschuldigung. Sonst will er die diplomatischen Beziehungen abbrechen. Ajalons bisherige Stellungsnahme sei unzureichend.
http://www.welt.de/politik/ausland/article5834107/Tuerkischer-Praesident-stellt-Israel-ein-Ultimatum.html

Da sieht man mal, wie man mit den Türken richtig umgeht ...
Streit beendet
Türkei akzeptiert israelische Entschuldigung
Der jüngste Streit zwischen der Türkei und Israel ist beendet. Die Regierung in Ankara akzeptierte eine Entschuldigung von israelischer Seite. Sie hatte sich zuvor heftig über die Behandlung ihres Botschafters in Tel Aviv empört. Der hatte unter anderem auf einem besonders niedrigen Stuhl Platz nehmen müssen.
http://www.welt.de/politik/ausland/article5843411/Tuerkei-akzeptiert-israelische-Entschuldigung.html

Israels Staatsfeind Nr. 1 erneut in Haft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display.154+M5857577da53.0.html

Attacke auf Google
Wie Hacker mit verseuchten PDFs spionieren
Von Frank Patalong
Google beschwert sich über Hacker-Angriffe aus China – und schweigt zu den Details. Experten zufolge liegt der Verdacht nahe, daß die Attacken mit Hilfe infizierter PDF-Dateien geführt wurden: Einmal geöffnet, laden sie Schad- und Schnüffelprogramme herunter. SPIEGEL ONLINE geht auf Spurensuche.
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,671639,00.html

Neue Nationalstolz-Debatte
Kritik an Mohring-Interview
Ein Interview von CDU-Fraktionschef Mike Mohring in der rechtskonservativen Wochenzeitung „Junge Freiheit“ sorgt in Thüringen für Zwist. Mohring hatte in dem Blatt für mehr Nationalstolz plädiert. Die Integration der immer heterogeneren Gesellschaft werde besser gelingen, „wenn wir dem Stolz auf unser Land mehr Raum geben. Es muß erstrebenswert sein, dazuzugehören.“ Er sehe darin einen Weg, um die Bildung von Parallelgesellschaften zu verhindern. Dazu müsse auch über den Begriff Nation neu nachgedacht werden.
http://www.mdr.de/thueringen/7010581.html

Parteien
CDU-Politiker Mohring fordert mehr Nationalstolz
Solche Aussagen hat man in der CDU lange nicht mehr gehört. Nach Ansicht des CDU-Fraktionschefs in Thüringen, Mike Mohring, sollen die Deutschen dem Stolz auf ihr Land „mehr Raum geben“. Das diene der Integration und verhindere Parallelgesellschaften. Mit Angela Merkel hat er diese Position sicher nicht abgestimmt.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5848391/CDU-Politiker-Mohring-fordert-mehr-Nationalstolz.html

Empörung in Thüringen
CDU-Politiker verheddert sich in Nationalstolz-Debatte
Thüringens CDU-Fraktionschef Mohring wirbt für ein Nachdenken über „unsere Nation“ – ausgerechnet in der rechtslastigen Zeitung „Junge Freiheit“. Opposition und Koalitionspartner SPD sind entsetzt. Die Ministerpräsidentin müsse Mohring „zurückpfeifen“.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,672039,00.html

Partei der Prinzipienlosigkeit und des Opportunismus ...
Modernisierungskurs
Merkel brüskiert den konservativen Wählerstamm
Von Robin Alexander
Die CDU setzt mit ihrer „Berliner Erklärung“ auf einen Modernisierungskurs. Künftig soll die Partei nicht mehr konservativ und katholisch sein, sondern als soziale, multikulturelle CDU neue Stimmen anlocken. Von enttäuschten Stammwählern ist gar nicht erst die Rede.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5848494/Merkel-brueskiert-den-konservativen-Waehlerstamm.html

Unicef-Studie
Die Angst der jungen Deutschen vor ihrer Zukunft
Von Simone Meyer
In keinem anderen Industrieland sind junge Menschen so pessimistisch wie in Deutschland, heißt es in einer Unicef-Studie. Möglicherweise wird diese Haltung als Teil der gesellschaftlichen Kultur vermittelt. In Deutschland dominiere die Gefahr des Scheiterns das Denken. Dabei ist das Lebensumfeld beispielhaft gut.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5847607/Die-Angst-der-jungen-Deutschen-vor-ihrer-Zukunft.html

2010 wird …
Eine Umfrage bei Gegengift-Autoren
Was werden uns die nächsten 365 Tage bringen? Werden die Pessimisten recht behalten? Werden sich die Dinge zum Schlechteren hin entwickeln, aber was bedeutet das Schlechtere in diesen bewegten Zeiten konkret? Oder werden am Ende die Optimisten gewonnen haben, die meinen, sehr viel schlechter könne es ohnehin nicht mehr werden, also müsse es zwangsläufig bergauf gehen? Und wie sieht es mit den Realisten aus? Zukunftsprognosen haben so ihre Tücken und vielleicht sagen sie mehr über die Grundhaltung des Schreibenden aus als so manche Kommentare, die für das hier & jetzt verfaßt wurden. Auf jeden Fall sind die phantasievollen Ausflüge ins neue Jahr immer wieder kurzweilig zu lesen.
http://cms.gegengift-verlag.de/index.php?option=com_content&task=view&id=557&Itemid=26

Überblick – Die Wahlen 2010
http://gesamtrechts.wordpress.com/2010/01/02/wahlen-2010/

„MadMax“-Nationalismus und das Leiden der deutschen Rechten
http://gesamtrechts.wordpress.com/2010/01/08/mad-max-nationalismus-endzeitdystopien-statt-harter-politischer-arbeit/

Tücken der Technik
Warum bei Schnee und Eis die Bahnen versagen
Von Nikolaus Doll
Es gab eine Zeit, da galten die Züge der Deutschen Bahn als wetterfest. „Alle reden vom Wetter. Wir nicht“, so warb die Bahn. Heute stört nicht allein Schnee-Chaos wie im Sturmtief Daisy den Schienenverkehr. Moderne Bahnen sind zu empfindlich. Das gilt nicht nur für die staatliche DB und ihre ICE-Züge.
http://www.welt.de/wirtschaft/article5790215/Warum-bei-Schnee-und-Eis-die-Bahnen-versagen.html

Kriegsgegner feiern, wenn deutsche Soldaten fallen
Von Christin Ilgner
Auf ihrer Internetseite fordern Bundeswehr-Gegner dazu auf, am Ehrenmal in Berlin ein Saufgelage zu veranstalten, sobald ein deutscher Soldat in Afghanistan ums Leben kommt. Die Staatsanwaltschaft soll nun klären, ob es sich bei diesem offenen Brief im Netz um Volksverhetzung handelt.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5851146/Kriegsgegner-feiern-wenn-deutsche-Soldaten-fallen.html

FAZ nimmt auf Konservative Aktion Stuttgart Bezug ...
„Zentrum gegen Vertreibungen“
Westerwelles Welt
Von Berthold Kohler
11. Januar 2010 Den Ehrentitel „polnischer Außenminister“ hört Guido Westerwelle immer noch nicht gerne. Die Anhänger Erika Steinbachs, die ihn auf dem Dreikönigstreffen der FDP entsprechend begrüßten, rückte er an den „rechten Rand“. Dieses Urteil kommt in Deutschland der politischen Höchststrafe nahe. Dabei hätte der gestrenge Richter, wenn er sich schon nicht für befangen erklären wollte, mindestens mildernde Umstände anerkennen müssen. Kein zweites Regierungsmitglied hat so gebetsmühlenhaft betont, wie sehr ihm die deutsch-polnischen Beziehungen am Herzen liegen. Und kein zweiter deutscher Minister machte sich in diesem Streit die polnischen Positionen, auch nur vermutete, so nahtlos zu eigen wie Westerwelle.
http://www.faz.net/s/Rub7FC5BF30C45B402F96E964EF8CE790E1/Doc~EE184CCF438634CDDA5BF46B9979EB96D~ATpl~Ecommon~Scontent.html
http://www.blauenarzisse.de/blog/213/ist-das-keine.html

Zentrum gegen Vertreibungen
Die Deutschen haben sich vom Osten abgewandt
Von Thomas Schmid
Es steckt eine eigentümliche Kälte in der Haltung der Gesellschaft zur Vertreibung. Warum ist der Schmerz, den viele Deutsche empfinden, der Mehrheit offensichtlich lästig? Warum ahnt sie nichts von seiner nagenden Kraft? Sicher hat es mit der Ostabwendung zu tun, die die Geschichte der Bundesrepublik begleitete.
[An sich ein lesens- und bedenkenswerter Text. Nur sobald er auf das Thema Holocaust kommt, dreht WELT-Chefredakteur Thomas Schmid wie gewohnt vollkommen ab und redet einer vermeintlichen Kollektivschuld der Deutschen das Wort.]
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5789379/Die-Deutschen-haben-sich-vom-Osten-abgewandt.html

Mal wieder Broder...
Steinbach-Debatte
Finca statt Feldzug
Die Vertriebenen werden auf ihren Opferstatus nicht verzichten, und die Politik möchte sie einbinden, um peinliche Alleingänge zu verhindern. Dabei sind die Deutschen längst weiter: Sie träumen vom Häuschen im Süden, nicht von der Herrschaft über Pommern. Ein Kommentar von Henryk M. Broder
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,670786,00.html#ref=nldt

Es war eine Entscheidung für Deutschland, Herr Kellerhoff ...
Drittes Reich
Das Saarland war der größte Wahlerfolg der NSDAP
Von Sven Felix Kellerhoff
Vor 75 Jahren entschieden sich 90 Prozent der Saarländer für die Rückkehr ins Deutsche Reich. Es war der deutlichste Sieg, den die Nazis bei einer freien Wahl erlangten. Der Abstimmung war eine heftige Propagandakampagne vorangegangen. Das Ergebnis wurde zur Wegmarke für die Außenpolitik des Dritten Reiches.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5830109/Das-Saarland-war-der-groesste-Wahlerfolg-der-NSDAP.html

Zufälliges Fundstück VB
Ein Beispiel für viele und dafür, wie extrem die Gehirnwäsche an deutschen Schulen mittlerweile geworden ist. Man betrachte einmal das einseitige Ausflugsprogramm der Gymnasiasten, inkl. Kunstunterricht und Vorträge – Yad Vashem, Buchenwald, Auschwitz, Lidice ...
Jahresprogramm 2008 des Maximilian Kolbe-Gymnasiums in Köln-Porz
http://www.mkg-koeln.de/
http://www.mkg-koeln.de/sources/archiv/2008/archiv.htm

Kabarettist verharmlost Gewalt von links ...
Hagen Rether zu rechter und linker Gewalt
http://www.youtube.com/watch?v=c-ZaFtqvuLA&feature=player_embedded

Bülent Ciftlik, bekannt geworden als „Obama von Altona“ ...
Hamburger SPD
Olafs schwieriger Junge
Von Gunther Latsch
Die Anklage gegen einen SPD-Bürgerschaftsabgeordneten bringt die Partei in Not. Der Verdächtige ist ein politischer Ziehsohn von Landeschef Olaf Scholz.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,670933,00.html#ref=nldt

Xenophobie als Gesundheitsprophylaxe
Von Ellen Kositza
http://www.sezession.de/10676/xenophobie-als-gesundheitsprophylaxe.html#more-10676

NPD-Strategiepapier zur Islamisierung veröffentlicht
http://npd.de/html/714/artikel/detail/1092

2000 Euro Belohnung
Für Hinweise, die zur Ergreifung einer fünfköpfigen Migrantenbande führen, die am Weihnachtsmorgen einen jungen Deutschen zusammenschlugen, ist jetzt von dessen Vater eine Belohnung ausgelobt worden, die von dessen Arbeitgeber auf 2000 Euro aufgestockt wurde.
http://www.pi-news.net/2010/01/2000-euro-belohnung/#more-111248

Messerattacke gegen Stadtkewitz-Neffe
Seit Jahren berichten wir über die zunehmende Gewalt und Brutalität in allen Ballungsgebieten. Die Täter sind meist Türken oder Araber oder deren Nachkommen, die hier Aufenthaltsrecht genießen, den Freiheitsbegriff jedoch anders verstehen. Immer wieder kommt es zu brutalen Überfällen, mit erheblichen Verletzungen. Nun hat es den Sohn der Schwester des Berliner Abgeordneten René Stadtkewitz getroffen (Foto).
http://www.pi-news.net/2010/01/berlin-messerattacke-gegen-stadtkewitz-neffe/

Blutige Krawalle in Italien
Kalabresen und illegale Einwanderer gehen aufeinander los
http://www.welt.de/die-welt/politik/article5792733/Blutige-Krawalle-in-Italien.html

Wien: Schüsse auf 27jährigen Polzeibeamten
Im Rahmen einer Verkehrskontrolle nach einem Bagatelldelikt wurde auf einen 27jährigen Polizeibeamten in Wien mehrfach geschossen. Der Familienvater wurde im Oberkörper sowie Oberschenkel getroffen und schwer verletzt. Als Tatverdächtigen hat die Polizei den 33jährigen Serben Mihailo Vasic ermittelt [mehr zu seinem ethnischen Hintergrund siehe Foto!]. Auf den abgelehnten sowie bereits abgeschobenen Asylbewerber, der schon wegen Betrugs, Einbruchs und Körperverletzung vor Gericht stand, ist eine Belohnung von 10.000 Euro ausgesetzt.
http://www.pi-news.net/2010/01/wien-schuesse-auf-27-jaehrigen-polizeibeamten/

Die Quoten-Omma...
Integrationsbeauftragte Böhmer
Öffentlicher Dienst soll Migrantenquote bekommen
Jeder fünfte Mensch in Deutschland hat nach Angaben der Integrationsbeauftragten der Bundesregierung einen Migrationshintergrund. Dies sollte sich im öffentlichen Dienst widerspiegeln, meint Maria Böhmer. 20 Prozent der Beschäftigten sollten künftig aus Zuwandererfamilien kommen – vor allem Lehrer und Erzieher.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5841868/Oeffentlicher-Dienst-soll-Migrantenquote-bekommen.html

Mut zur Differenz
Von Karlheinz Weißmann
Ein Tabu hat die soziale Funktion, einen bestimmten – zentralen – Sachverhalt vor den Augen der Vielen zu verbergen, indem man die Berührung oder Nennung des Tabuierten verbietet. Das zentrale Tabu der deutschen Bildungspolitik ist der Begriff „Auslese“. Er darf nicht benutzt werden – oder bloß im negativen Sinn, wenn er hinreichend stark mit Darwinismus oder der Rampe von Auschwitz zu assoziieren ist. Ansonsten gilt das für Tabus übliche Erwähnungsverbot.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display.154+M56d73e96a37.0.html

Schulreform
Aktionsbündnis gegen zweigliedriges Schulsystem
Kaum hat die Schulreform den Bildungsausschuss des Abgeordnetenhauses passiert, schon formiert sich eine neue Widerstandsgruppe. Die neue Bürgerbewegung richtet sich gegen ein Schulsystem, in dem es künftig nur noch Gymnasien und Sekundarschulen geben wird. Es will die Realschulen erhalten.
http://www.welt.de/berlin/article5782229/Aktionsbuendnis-gegen-zweigliedriges-Schulsystem.html

Aktionsbündnis gegliedertes Schulwesen Berlin/Brandenburg
http://www.gegliedertes-schulwesen-berlin-brandenburg.de/GSwBB/Willkommen.html

Mythos und Faszination
Warum wird die Preußenkönigin Luise so verehrt?
Von Eckhard Fuhr
Sie starb, sehr jung noch, vor 200 Jahren. An ihrem Totenbett knieten zwei Knaben, zwei künftige Könige. In diesem Jahr wird die Preußenkönigin Luise vielfältig geehrt – und Besuchermassen anziehen. Was macht die Faszination dieser Frau aus, die als „Königin der Herzen“ galt und gilt?
http://www.welt.de/kultur/article5783419/Warum-wird-die-Preussenkoenigin-Luise-so-verehrt.html

Der Feminismus frißt seine Schwestern
Von Sophie Dannenberg
Was will das Weib? lautet die berühmte Frage von Sigmund Freud, auf die er nie eine Antwort gab. Man darf annehmen, daß es ihm nicht um die Antwort ging, sondern um sein Frauenbild. Denn allein die Frage entwirft das Bild eines unberechenbaren, faszinierenden Wesens, an dem man ein Leben lang rätselt, und das so anders ist, daß kein Mann es durchschaut – aber dafür um so mehr begehrt.
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/politischesfeuilleton/608550/

Psychologie
Wenn sich der Schrecken im Erbgut festsetzt
Von Silvia von der Weiden
Körperliche Züchtigungen, Mißbrauch oder emotionale Vernachlässigung: Traumatische Erlebnisse in früher Kindheit können die Gene auf Dauer verändern, behaupten deutsche Forscher. Depressionen seien dann vorprogrammiert. Die Erkenntnisse bringen die Lehrmeinung der Biologie ins Wanken.
http://www.welt.de/wissenschaft/article5835490/Wenn-sich-der-Schrecken-im-Erbgut-festsetzt.html

Protest auf der Grünen Woche
Kartoffel-Angriff im Dirndl auf Ministerin Aigner
Von Claudia Ehrenstein
Eigentlich sollten nur Journalisten anwesend sein, als Ilse Aigner einen ersten Rundgang auf der Grünen Woche begann. Doch zwei Aktivistinnen von Greenpeace hatten sich eingeschmuggelt. Als Protest gegen genmanipulierte Pflanzen kippten sie vor der Landwirtschaftsministerin einen Korb voller Kartoffeln aus. [Vielleicht könnte man ja bei passender Gelegenheit analog dazu etwa Herrn Kolat und Frau Böhmer mit stinkenden Dönern bewerfen ...]
http://www.welt.de/politik/deutschland/article5846468/Kartoffel-Angriff-im-Dirndl-auf-Ministerin-Aigner.html

Thema: Vegetarismus
Ethik in der Ernährung
Nicht Fisch! Nicht Fleisch!
http://www.sueddeutsche.de/leben/264/499540/text/

SZ-Autor Georg Diez interpretiert Spam-Mails als Gegenwartsroman
http://jetzt.sueddeutsche.de/texte/anzeigen/494500

Afrika-Cup:
Togo trauert, Südafrika teilt aus
http://www.stern.de/sport/fussball/afrika-cup-togo-trauert-suedafrika-teilt-aus-1534695.html

Angola
Zwei Festnahmen nach Anschlag auf Togos Nationalteam
http://www.focus.de/politik/ausland/angola-zwei-festnahmen-nach-anschlag-auf-togos-nationalteam_aid_469708.html

FÜHRERscheinkontrolle: Nicht so viel GAS geben
Ein Fundstück von Youtube. Seit 1945 ist es ziemlich schwierig, sich auf deutsch zu verständigen.
Von Felix Menzel
http://www.blauenarzisse.de/blog/218/fuehrerscheinkontrolle-nicht-so-viel-gas-geben.html

Amateur-Kabarettist spielt Merkel-Karikatur ...
Buchheimer Merkel-Satire mit Neujahrsansprache 2010
http://www.youtube.com/watch?v=hke0uqV8WlA

How the West Was Lost

How the West Was Lost

Churchill, Hitler, and “the Unnecessary War”
How Britain Lost Its Empire and the West Lost the World
Patrick J. Buchanan
New York: Crown Publishers, 2008

Patrick J. Buchanan's <i>Churchill, Hitler, and the Uncessary War</i>

Many reviewers of the respectable class become unhinged upon seeing the words “unnecessary war” in the title of a book dealing with World War II—in their minds, the “Good War” to destroy the ultimate evil of Hitler’s Nazism.[1] And, of course, Buchanan was already in deep kimchi on this issue since he had expressed a similar criticism of American entry into World War II in his A Republic, Not an Empire.[2]

With this mindset, most establishment reviewers simply proceed to write a diatribe against Buchanan for failing to recognize the allegedly obvious need to destroy Hitler, bringing up the Holocaust, anti-Semitism, and other rhetorical devices that effectively silence rational debate in America’s less-than-free intellectual milieu. However, Buchanan’s book is far more than a discussion of the merits of fighting World War II. For Buchanan is dealing with the overarching issue of the decline of the West—a topic he previously dealt with at length in his The Death of the West.[3] In his view, the “physical wounds” of World Wars I and II are significant factors in this decline. Buchanan writes: “The questions this book answers are huge but simple. Were these two world wars the mortal wounds we inflicted upon ourselves necessary wars? Or were they wars of choice? And if they were wars of choice, who plunged us into these hideous and suicidal world wars that advanced the death of our civilization? Who are the statesman responsible for the death of the West?” (p. xi). Early in his Introduction, Buchanan essentially answers that question: “Historians will look back on 1914–1918 and 1939–1945 as two phases of the Great Civil War of the West, when the once Christian nations of Europe fell upon one another with such savage abandon they brought down all their empires, brought an end to centuries of Western rule, and advanced the death of their civilization” (p. xvii).

Buchanan sees Britain as the key nation involved in this process of Western suicide. And its own fall from power was emblematic of the decline of the broader Western civilization. At the turn of the twentieth century, Britain stood out as the most powerful nation of the West, which in turn dominated the entire world. “Of all the empires of modernity,” Buchanan writes, “the British was the greatest—indeed, the greatest since Rome—encompassing a fourth of the Earth’s surface and people” (p. xiii). But Britain was fundamentally responsible for turning two localized European wars into the World Wars that shattered Western civilization.

Contrary to the carping of his critics, Buchanan does not fabricate his historical facts and opinions but rather relies on reputable historians for his information, which is heavily footnoted. In fact, most of his points should not be controversial to people who are familiar with the history of the period, as shocking as it may be to members of the quarter-educated punditocracy.

Buchanan points out that at the onset of the European war in August 1914, most of the British Parliament and Cabinet were opposed to entering the conflict. Only Foreign Minister Edward Grey and Winston Churchill, then First Lord of the Admiralty, held that it was necessary to back France militarily in order to prevent Germany from becoming the dominant power on the Continent. In 1906, however, Grey had secretly promised France support in the event of a war with Germany, which, Buchanan implies, might have served to encourage French belligerency in 1914. However, it was only the German invasion of neutral Belgium—the “rape” of “little Belgium” as pro-war propagandists bellowed—that galvanized a majority in the Cabinet and in Parliament for war.

Buchanan maintains that a victorious Germany, even with the expanded war aims put forth after the onset of the war, would not have posed a serious threat to Britain. And certainly it would have been better than the battered Europe that emerged from World War I. Describing the possible alternate outcome, Buchanan writes:

Germany, as the most powerful nation in Europe, aligned with a free Poland that owed its existence to Germany, would have been the western bulwark against any Russian drive into Europe. There would have been no Hitler and no Stalin. Other evils would have arisen, but how could the first half of the twentieth century have produced more evil than it did? (p. 62)

As it was, the four year world war led to the death of millions, with millions more seriously wounded. The utter destruction and sense of hopelessness caused by the war led to the rise of Communism. And the peace ending the war punished Germany and other members of the Central powers, setting the stage for future conflict. The Allies “scourged Germany and disposed her of territory, industry, people, colonies, money, and honor by forcing her to sign the ‘War Guilt Lie’” (p. 97). Buchanan acknowledges that it was not literally the “Carthaginian peace” that its critics charged. Germany “was still alive, more united, more populous and potentially powerful than France, and her people were now possessed of a burning sense of betrayal” (p. 97). But by making the new democratic German government accept the peace treaty, the Allies had destroyed the image of democratic government in Germany among the German people. In essence, the peace left “Europe divided between satiated powers, and revisionist powers determined to retrieve the lands and peoples that had been taken from them” (p. 95). It was “not only an unjust but an unsustainable peace. Wedged between a brooding Bolshevik Russia and a humiliated Germany were six new nations: Finland, Estonia, Latvia, Lithuania, Poland, and Czechoslovakia. The last two held five million Germans captive. Against each of the six, Russia or Germany held a grievance. Yet none could defend its independence against a resurrected Germany or a revived Russia. Should Russia and Germany unite, no force on Earth could save the six” (p. 98). It should be noted that Buchanan’s negative depiction of the World War I peace is quite conventional, and was held by most liberal thinkers of the time.[4]

Buchanan likewise provides a very conventional interpretation of British foreign policy during the interwar period, which oscillated between idealism and Realpolitik and ultimately had the effect of weakening Britain’s position in the world. Buchanan points out that Britain needed the support of Japan, Italy, and the United States to counter a revived Germany, but its diplomacy undercut such an alliance. To begin with, Britain terminated its alliance with Japan to placate the United States as part of the Washington Naval Conference of 1922. Buchanan contends that the Japanese alliance had not only provided Britain with a powerful ally but served to restrain Japanese expansionism.

Britain needed Mussolini’s Italy to check German revanchism in Europe, a task which “Il Duce” was very willing to undertake. However, Britain drove Mussolini into the arms of Hitler by supporting the League of Nations’ sanctions against Italy after it attacked Ethiopia in 1935. “By assuming the moral high ground to condemn a land grab in Africa, not unlike those Britain had been conducting for centuries, Britain lost Italy,” Buchanan observes. “Her diplomacy had created yet another enemy. And this one sat astride the Mediterranean sea lanes critical in the defense of Britain’s Far Eastern empire against that other alienated ally, Japan” ( p. 155).

America, disillusioned by the war’s outcome, returned to its traditional non-interventionism in the 1920s, so it was not available to back British interests. Consequently, Britain would only have France to counter Hitler’s expansionism in the second half of the 1930s.

Buchanan provides a straightforward account of Prime Minister Neville Chamberlain’s and Foreign Minister Halifax’s appeasement policy. The goal was to rectify the wrongs of Versailles so as to prevent the outbreak of war. “They believed,” Buchanan points out, “that addressing Germany’s valid grievances and escorting her back into Europe as a Great Power with equality of rights was the path to the peace they wished to build” (p. 201). Buchanan asserts that such a policy probably would have worked with democratic Weimar Germany, but not with Hitler’s regime, because of its insatiable demands and brutality.

Munich was the high point of appeasement and is conventionally considered one of the great disasters of British foreign policy. Buchanan explains Chamberlain’s reasoning for the policy, which was quite understandable. First, morality seemed to be on Germany’s side since the predominantly German population of the Sudetenland wanted to join Germany. Moreover, maintaining the current boundaries of Czechoslovakia was not a key British interest worth the cost of British lives. Finally, Britain did not have the wherewithal to intervene militarily in such a distant, land-locked country.

Churchill, who represented the minority of Britons who sought war as an alternative, believed that support from Stalinist Russia would serve to counter Hitler. Of course, as Buchanan points out, the morality of such an alliance was highly dubious because Stalin had caused the deaths of millions of people during the 1930s, while Hitler’s victims still numbered in the hundreds or low thousands before the start of the war in 1939. Moreover, Communist Russia would have to traverse Rumania and Poland to defend Czechoslovakia, and the governments of these two countries were adamantly opposed to allowing Soviet armies passage, correctly realizing that those troops would likely remain in their lands and bring about their Sovietization. It should also be added that it was questionable whether the Soviet Union really intended to make war on the side of the Western democracies, because Stalin hoped that a great war among the capitalist states, analogous to World War I, would bring about their exhaustion and facilitate the triumph of Communist revolution, aided by the intervention of the Soviet Red Army.[5]

Buchanan concludes that Chamberlain was right not to fight over the Sudetenland but “was wrong in believing that by surrendering it to Hitler he had bought anything but time,” which he should have used to rearm Britain in preparation for an inevitable war (p. 235). Instead, Chamberlain believed that Hitler could be trusted and that peace would prevail.

While Buchanan faults Chamberlain for not properly preparing for war after the Munich Agreement, he does not believe that Munich per se brought on the debacle of war. What did bring about World War II, according to Buchanan, was the British guarantee to defend Poland in March 1939. This guarantee made Poland more resistant to compromise with Germany, and made any British decision for war hinge on the decisions made by Poland. Moreover, as Buchanan points out, “Britain had no vital interest in Eastern Europe to justify a war to the death with Germany and no ability to wage war there” (p. 263).

Buchanan, while citing several explanations for the Polish guarantee, seems to give special credence to the view that Chamberlain was more of a realist than a bewildered naïf. Buchanan holds that a clear analysis of Chamberlain’s words and intent shows that in the guarantee the Prime Minister had not bound Britain to fight for the territorial integrity of Poland but only for its independence as a nation. “The British war guarantee,” Buchanan contends, “had not been crafted to give Britain a pretext for war, but to give Chamberlain leverage to persuade the Poles to give Danzig back” (p. 270). Chamberlain seemed to be “signaling his willingness for a second Munich, where Poland would cede Danzig and provide a road-and-rail route across the Corridor, but in return for Hitler’s guarantee of Poland’s independence” (p. 270). Hitler, however, did not grasp this “diplomatic subtlety” and believed that a German effort to take any Polish territory would mean war. The Poles did not understand Chamberlain’s intent either, and assumed that Britain would back their intransigence and thus refused to discuss any territorial changes with Germany. Buchanan, however, seems to reverse this interpretation of Chamberlain’s motivation when discussing his guarantees to other European countries in 1939, writing that “Chamberlain had lost touch with reality” (p. 278).

In the end, Britain and France went to war with Germany over Poland without the means to defend her. Poland’s fate was finally sealed when Hitler made his deal with Stalin in August 1939, which, in a secret protocol, offered the Soviet dictator the extensive territory that he sought in Eastern Europe.

Some reviewers have claimed that Buchanan excuses Hitler of blame for the war, but this is far from the truth. Buchanan actually states that Hitler bore “full moral responsibility” for the war on Poland in 1939 (p. 292), in contradistinction to the wider world war, though even here the charge of “full responsibility” would seem to be belied by much of the information in the book. For Buchanan points out that the Germans not only had justified grievances regarding the Versailles territorial settlement, but that, despite Hitler’s bold demands, the German-Polish war might not have happened without Britain’s meddling in 1939. Buchanan’s analysis certainly does not absolve Hitler of moral responsibility for the Second World War (much less palliate his crimes against humanity), but it does show that there is plenty of blame to go around.

Buchanan writes that “had there been no war guarantee, Poland . . . might have done a deal over Danzig and been spared six million dead” (p. 293). It is quite possible that after any territorial deal with Poland, Hitler would have consequently made much greater demands against her. Perhaps he would have acted no differently toward Poland and the Polish Jews than he actually did—but the outcome could not have been worse for the Polish Jews, almost all of whom were exterminated during the World War II. And Polish gentiles suffered far more than the inhabitants of other countries that resisted Hitler less strenuously. In short, a war purportedly to defend Poland was an utter disaster for the inhabitants of Poland. It is hardly outrageous to question whether this was the best possible outcome and to attempt to envision a better alternative.

Buchanan shows how World War II was hardly a “Good War.” The Allies committed extreme atrocities such as the deliberate mass bombing of civilians and genocidal population expulsions. The result was the enslavement of half of Europe by Soviet Communism. “To Churchill,” Buchanan writes, “the independence and freedom of one hundred million Christian peoples of Eastern Europe were not worth a war with Russia in 1945. Why, then, had they been worth a war with Germany in 1939?” (p. 373).

Buchanan holds that had Britain not gone to war against Germany, a war between Soviet Russia and Nazi Germany would have been inevitable, and that such a conflict would have exhausted both dictatorships, making it nigh impossible for either of them to conquer Western Europe. Although this scenario would not have been a certainty, a military stalemate between the two totalitarian behemoths would seem to be the most realistic assessment based on the actual outcome of World War II. Certainly, the Soviet Union relied on Western support to defeat the Nazi armies; and Germany was unable to knock out the Soviet Union during the lengthy period before American military began to play a significant role in Europe.

Buchanan contrasts the lengthy wars fought by Britain, which gravely weakened it, and the relative avoidance of war by the United States, which enabled it to become the world’s greatest superpower. In Buchanan’s view, the United States “won the Cold War—by avoiding the blunders Britain made that plunged her into two world wars” (p. 419). In the post-Cold War era, however, the United States has ignored this crucial lesson, instead becoming involved in unnecessary, enervating wars. “America is overextended as the British Empire of 1939,” Buchanan opines. “We have commitments to fight on behalf of scores of nations that have nothing to do with our vital interests, commitments we could not honor were several to be called in at once” (p. 423). Buchanan maintains that in continuing along this road the United States will come to the same ruinous end as Britain.

Buchanan’s British analogy, unfortunately, can be seen as giving too much to the position of the current neo-conservative war party. Although I think Buchanan’s non-interventionist position on the World Wars is correct, it should be acknowledged that Britain faced difficult choices. Allowing Germany to become the dominant power on the Continent would have been harmful to British interests—though the two World Wars made things even worse. In contrast, today it is hard to see any serious negative consequences resulting from the United States’ pursuit of a peaceful policy in the Middle East. No Middle East country or terrorist group possesses (or possessed) military power in any way comparable to that of Germany under the Second or Third Reichs, and, at least, Iran and Iraq do (did) not have any real interest in turning off the oil spigot to the West since selling oil is the lifeblood of their economies.

Another important aspect of the book is Buchanan’s attack on the cult of Winston Churchill, who has served as a role model for America’s recent bellicose foreign policy, with President George W. Bush even placing a bust of Churchill in the Oval Office. Buchanan maintains that Churchill, with his lust for war, was the individual most responsible for the two devastating World Wars.

In contrast to the current Churchill hagiography, Buchanan portrays the “British Bulldog” as a poor military strategist who was ruthlessly indifferent to the loss of human life, advocating policies that could easily be labeled war crimes. Churchill proposed both the incompetent effort to breech the Dardanelles in 1915, ending with the disastrous Gallipolli invasion, and the bungled Norwegian campaign of April 1940. Ironically, the failures of the Norwegian venture caused the downfall of the Chamberlain government and brought Churchill to power on May 10, 1940.

Churchill supported the naval blockade of Germany in World War I, which in addition to stopping war materiel prevented food shipments, causing an estimated 750,000 civilian deaths. Churchill admitted that the purpose of the blockade was to “starve the whole population—men, women, and children, old and young, wounded and sound—into submission” (p. 391). He successfully proposed the use of poisonous gas against Iraqi rebels in the interwar period and likewise sought the use of poison gas against German civilians in World War II, though the plan was not implemented due to opposition from the British military. Churchill was, however, successful in initiating the policy of intentionally bombing civilians, which caused the deaths of hundreds of thousands. Equally, if not more, inhumane, Churchill’s support for the forcible “repatriation” of Soviet POWs to the Soviet Union and the “ethnic cleansing” of Germans from Eastern and Central Europe involved the deaths of millions of people. And, of course, Churchill was willing to turn over Eastern Europe’s millions to slavery and death under Stalinist rule.

Overall, the Buchanan thesis makes considerable sense—though in some cases it assumes a foresight that would not be possible. For example, the pursuit of containment by the United States in the Cold War period, which Buchanan praises, was a policy largely rejected by the contemporary American Right, of which Buchanan was a member. The American Right held that the policy of containment was a defensive policy that could not achieve victory but instead likely lead to defeat—a position best expressed by James Burnham. And, at least up until Reagan’s presidency, the power of the Soviet Union greatly increased, both in terms of its nuclear arsenal and its global stretch, relative to that of the United States. While Buchanan touts Reagan’s avoidance of war, what most distinguished Reagan from his presidential predecessors and the foreign policy establishment was his willingness to take a harder stance toward the Soviets—a difference that terrified liberals of the time. Reagan’s hard-line stance consisted of a massive arms build-up, and, more importantly, an offensive military strategy (violating the policy of containment), which had the United States supporting a revolt against the Soviet-controlled government in Afghanistan. (The policy was begun under President Carter but significantly expanded under Reagan.) Perhaps, if the United States had launched such a policy in the early years of the Cold War, the Soviet Empire would have unraveled much earlier and not been such a threat to the United States. The Soviet Union was obviously the first country that could destroy the United States, and it achieved this lethal potential during the policy of containment. To this reviewer, it does not seem inevitable that everything would have ultimately turned out for the best.

While Buchanan makes a good case that the two World Wars were deleterious to the West, it would seem that they were only one factor, and probably not the primary one, in bringing about the downfall of Western power—a decline that was observed by astute observers such as Oswald Spengler prior to 1914.[6] (Buchanan himself is not oblivious to these other factors but gives a prominent place to the wars.) Moreover, it is questionable if Britain would have retained its empire any longer than it did, even without the wars, given the spread of nationalism to the non-Western world and the latter’s greater rates of population increase compared to Europe. Also, the growing belief in the West of universal equality obviously militated against European rule over foreign peoples.

In sum, Buchanan’s work provides an excellent account of British diplomacy and European events during the crucial period of the two world wars, which have shaped the world in which we now live. It covers a host of issues and events that are relatively unknown to those who pose as today’s educated class, and does so in a very readable fashion. While this reviewer regards Buchanan’s theses as fundamentally sound, the work provides a fount of information even to those who would dispute its point of view.

Forthcoming in TOQ vol. 9, no. 1 (Spring 2009).


 

<!--[if !supportFootnotes]-->[1] The phrase “The Unnecessary War” is not placed in quotes on the paper jacket or on the hardback cover but is in quotes inside the book, including on the title page. This tends to make the meaning of the phrase unclear. (I owe this insight to Dr. Robert Hickson who has produced a review of this book, along with others, for Culture Wars, though I present a somewhat different take on the subject.) Buchanan quotes Churchill’s use of the phrase in his memoirs (p. xviii). Churchill wrote: “One day President Roosevelt told me that he was asking publicly for suggestions about what the war should be called. I said at once, ‘The Unnecessary War.’ There never was a war more easy to stop than that which has just wrecked what was left of the world from the previous struggle.” But Churchill meant that the war could have been avoided if the Western democracies had taken a harder line, while Buchanan supports, in the main, a softer approach for the periods leading up to both wars.

[2] Patrick J. Buchanan, A Republic, Not an Empire: Reclaiming America’s Destiny (Washington, D.C.: Regnery, 1999). See also Stephen J. Sniegoski, “Buchanan’s book and the Empire’s answer: Fahrenheit 451!” The Last Ditch, October 13, 1999, http://www.thornwalker.com/ditch/snieg7.htm.

[3] Patrick J. Buchanan, The Death of the West: How Dying Populations and Immigrant Invasions Imperil Our Country and Civilization (New York: Thomas Dunne Books/St. Martin’s Press, 2002).

[4] One early critic was the well-known British economist, John Maynard Keynes, The Economic Consequences of the Peace (New York: Harcourt, Brace, and Howe, 1920).

[5] Viktor Suvorov, Icebreaker: Who Started the Second World War? (New York: Viking Press, 1990); Viktor Suvorov, The Chief Culprit: Stalin’s Grand Design to Start World War II (Annapolis: Naval Institute Press, 2008); R. C. Raack, Stalin’s Drive to the West, 19381945: The Origins of the Cold War (Stanford: Stanford University Press, 1995); R. C. Raack, “Stalin’s Role in the Coming of World War II,” World Affairs, vol. 158, no. 4 (Spring 1996), http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/raack.htm; James E. McSherry, Stalin, Hitler, and Europe: The Origins of World War II, 19331939 (Cleveland: World Pub. Co, 1968).

[6] Spengler had developed his thesis of the Decline of the West (Der Untergang des Abendlandes) before the onset of World War I, though the first volume was not published until 1918.

L'itinéraired'Otto Strasser

otto_strasser.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1985

L'itinéraire d'Otto Strasser

par Thierry MUDRY

Un jeune universitaire français, Patrick Moreau, a fait paraître en Allemagne en 1985, une version abrégée de sa thèse de doctorat sur la "Communauté de combat national-socialiste révolutionnaire et le Front Noir" (cette thèse de 821 pages, soutenue en 1978 devant l'Université de Paris 1, n'est malheureusement pas diffusée en France). L'ouvrage de Moreau, très documenté et objectif, comporte une biographie (qui s'arrête en 1935) d'Otto Strasser, leader du nazisme de gauche dissident, une histoire du nazisme de gauche de 1925 à 1938 et une analyse des principaux thèmes constitutifs de l'idéologie "national-socialiste révolutionnaire".

 

Moreau dévoile l'existence d'un courant qui, se réclamant d'une authenticité national-socialiste, a résisté à la mainmise hitlérienne sur le parti nazi, résisté à l'Etat hitlerien et combattu vainement pour une Révolution socialiste allemande. L'histoire de ce courant s'identifie au destin de son principal animateur et idéologue : Otto Strasser.

 

Antécédents familiaux

 

Otto Strasser naît le 10 septembre 1897 dans une famille de fonctionnaires bavarois. Son frère Gregor (qui sera l'un des chefs du parti nazi et un concurrent sérieux d'Hitler) est son aîné de cinq ans. L'un et l'autre bénéficient de solides antécédents familiaux: leur père Peter, qui s'intéresse à l'économie politique et à l'histoire, publie sous le pseudonyme de Paul Weger, une brochure intitulée "Das neue Wesen", dans laquelle il se prononce pour un socialisme chrétien et national. Selon Paul Strasser, frère de Gregor et d'Otto: "dans cette brochure se trouve déjà ébauché l'ensemble du programme culturel et politique de Gregor et d'Otto, à savoir un socialisme chrétien et national, qui y est désigné comme la solution aux contradictions et aux manques nés de la maladie libérale, capitaliste et internationale de notre temps". (Cité, p. 12).

 

Otto Strasser social-démocrate

 

Lorsqu'éclate la Grande Guerre, Otto Strasser interrompt ses études de droit et d'économie pour s'engager, dès le 2 août 1914 (il est le plus jeune engagé volontaire de Bavière). Sa brillante con-duite au Front lui vaudra d'être décoré de la Croix de Fer de première classe et d'être proposé pour l'Ordre Militaire de Max-Joseph. Avant sa démobilisation en avril/mai 1919, il participe, avec son frère Gregor, dans le Corps-Franc von Epp, à l'assaut contre la République soviétique de Bavière. Rendu à la vie civile, Otto re-prend ses études à Berlin en 1919 et fonde l'"Association universitaire des an-ciens combattants sociaux-démocrates". En 1920, à la tête de trois "centuries pro-létariennes", il résiste dans le quartier ouvrier berlinois de Steglitz au putsch Kapp (putsch d'extrême-droite). Il quitte peu après la SPD (parti social-démocrate) lorsque celle-ci refuse de respecter l'ac-cord de Bielefeld conclu avec les ouvriers de la Ruhr (cet accord prévoyant la non-intervention de l'armée dans la Ruhr, la répression des éléments contre-révolu-tionnaires et l'éloignement de ceux-ci de l'appareil de l'Etat, ainsi que de la natio-nalisation des grandes entreprises). Otto Strasser s'éloigne donc de la SPD sur la gauche.

 

Otto Strasser retourne en Bavière. Chez son frère Gregor, il rencontre Hitler et le général Ludendorff, mais refuse de se rallier au national-socialisme comme l'y invite son frère. Correspondant de la presse suisse et hollandaise, Otto "cou-vre", le 12 octobre 1920, le Congrès de l'USPD (Parti social-démocrate indépen-dant) à Halle où il rencontre Zinoviev. Il écrit dans "Das Gewissen", la revue des jeunes conservateurs Moeller van den Bruck et Heinrich von Gleichen, un long article sur sa rencontre avec Zinoviev. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Moeller van den Bruck qui le ralliera à ses idées.

 

Otto Strasser rentre peu après au ministère de l'approvisionnement, avant de travailler, à partir du printemps 1923, dans un consortium d'alcools. Entre 1920 et 1925, il s'opère dans l'esprit de Stras-ser un lent mûrissement idéologique sur fond d'expériences personnelles (expé-rience du Front et de la guerre civile, ren-contres avec Zinoviev et Moeller, expé-rience de la bureaucratie et du capita-lisme privé) et d'influences idéologiques diverses.

 

Otto Strasser National-Socialiste

 

Après le putsch manqué de 1923, l'em-prisonnement de Hitler et l'interdiction de la NSDAP qui l'ont suivi, Gregor Stras-ser s'est retrouvé en 1924 avec le général Ludendorff et le politicien völkisch von Graefe à la tête du parti nazi reconstitué. Aussitôt sorti de prison, Hitler réorga-nise la NSDAP (février 1925) et charge Gregor Strasser de la direction du Parti dans le Nord de l'Allemagne. Otto rejoint alors son frère qui l'a appelé auprès de lui. Otto sera l'idéologue, Gregor l'organi-sateur du nazisme nord-allemand.

 

En 1925, une "Communauté de travail des districts nord- et ouest-allemands de la NSDAP" est fondée sous la direction de Gregor Strasser, ces districts mani-festent ainsi leur volonté d'autonomie (et de démocratie interne) face à Munich. En outre, la NSDAP nord-allemande prend une orientation nettement gauchiste sous l'influence d'Otto Strasser et de Joseph Goebbels, qui exposent leurs idées dans un bimensuel destiné aux cadres du Parti, les "National-sozialistische Briefe". Dès oc-tobre 1925, Otto Strasser dote la NSDAP nord-allemande d'un programme radical.

 

Hitler réagit en déclarant inaltérables les vingt-cinq points du programme nazi de 1920 et en concentrant tous les pou-voirs de décision dans le Parti entre ses mains. Il rallie Goebbels en 1926, circon-vient Gregor Strasser en lui proposant le poste de chef de la propagande, puis de chef de l'organisation du Parti, exclut en-fin un certain nombre de "gauchistes" (no-tamment les Gauleiters de Silésie, Po-méranie et Saxe). Otto Strasser, isolé et en opposition totale avec la politique de plus en plus ouvertement conservatrice et pro-capitaliste de Hitler, se résoud fina-lement à quitter le Parti Nazi le 4 juillet 1930. Il fonde aussitôt la KGRNS, "Com-munauté de combat national-socialiste révolutionnaire".

 

Otto Strasser dissident

 

Mais, peu après la scission stras-serienne, deux événements entraînent la marginalisation de la KGNRS: tout d'abord la publication de la "déclaration-pro-gramme pour la libération nationale et sociale du peuple allemand" adoptée par le Parti Communiste allemand. Ce program-me exercera une attraction considérable sur les éléments nationalistes allemands anti-hitleriens et les détournera du Strasserisme (d'ailleurs dès l'automne 1930, une première crise "national-bolchévique" provoque le départ vers le Parti Communiste de trois responsables de la KGRNS : Korn, Rehm et Lorf); ensuite, le succès électoral du Parti Nazi lors des élections législatives du 14 septembre 1930 qui convainc beaucoup de nationaux-socialistes du bien fondé de la stratégie hitlerienne. La KGRNS est minée, en outre, par des dissensions internes qui opposent ses éléments les plus radicaux (natio-naux-bolchéviques) à la direction, plus modérée (Otto Strasser, Herbert Blank et le Major Buchrucker).

 

Otto Strasser essaie de sortir la KGRNS de son isolement en se rappro-chant, en 1931, des S.A. du nord de l'Alle-magne, qui, sous la direction de Walter Stennes, sont entrés en rébellion ouverte contre Hitler1 (mais ce rapprochement, mené sous les hospices du capitaine Ehr-hardt, dont les penchants réactionnaires sont connus, provoque le départ des na-tionaux-bolchéviques de la KGRNS). En octobre 1931, Otto Strasser fonde le "Front Noir", destiné à regrouper autour de la KGNRS un certain nombre d'organisa-tions proches d'elle, telles que le groupe paramilitaire "Wehrwolf", les "Camara-deries Oberland", les ex-S.A. de Stennes, une partie du Mouvement Paysan, le cercle constitué autour de la revue "die Tat", etc.

 

En 1933, décimée par la répression hitlerienne, la KGRNS se replie en Autri-che, puis, en 1934, en Tchécoslovaquie. En Allemagne, des groupes strasseriens clandestins subsisteront jusqu'en 1937, avant d'être démantelés et leurs membres emprisonnés ou déportés (l'un de ces an-ciens résistants, Karl-Ernst Naske, dirige aujourd'hui les "Strasser-Archiv"2).

 

L'idéologie strassérienne

 

Les idées d'Otto Strasser transparais-sent dans les programmes qu'il a élabo-rés, les articles, livres et brochures que ses amis et lui-même ont écrit. Parmi ces textes, les plus importants sont le pro-gramme de 1925 (résumé P.23), destiné à compléter le programme de 1920 du Parti Nazi, la proclamation du 4 juillet 1930 ("Les socialistes quittent la NSDAP" P.41/42), les "Quatorze thèses de la Ré-volution allemande", adoptées lors du pre-mier Congrès de la KGRNS en octobre 1930 (PP. 240 à 242), le manifeste du "Front Noir", adopté lors du deuxième Congrès de la KGRNS en octobre 1931 (pp. 250/251), et le livre "Construction du So-cialisme allemand", dont la première édi-tion date de 1932.

 

Une idéologie cohérente se dégage de ces textes, composée de trois éléments étroitement imbriqués: le nationalisme, l'"idéalisme völkisch" et le "socialisme allemand".

 

* Le nationalisme: Otto Strasser pro-pose la constitution d'un Etat (fédéral et démocratique) grand-allemand "de Memel à Strasbourg, d'Eupen à Vienne" et la li-bération de la Nation allemande du traité de Versailles et du plan Young. Il prône une guerre de libération contre l'Occident ("Nous saluons la Nouvelles Guerre" pp. 245/246), l'alliance avec l'Union sovié-tique et une solidarité internationale an-ti-impérialiste entre toutes les Nations opprimées. Otto Strasser s'en prend aussi avec vigueur aux Juifs, à la Franc-maçon-nerie et à l'Ultramontanisme (cette dé-nonciation des "puissances internatio-nales" semble s'inspirer des violents pamphlets du groupe Ludendorff). Mais les positions d'Otto Strasser vont évoluer. Lors de son exil en Tchécoslovaquie, deux points nouveaux apparaissent: un certain philosémitisme (Otto Strasser propose que soit conféré au peuple juif un statut protecteur de minorité nationale en Euro-pe et soutient le projet sioniste - Patrick Moreau pense que ce philosémitisme est purement tactique: Strasser cherche l'ap-pui des puissantes organisations anti-nazies américaines) et un projet de fédé-ration européenne qui permettrait d'éviter une nouvelle guerre (pp. 185/186). L'anti-occidentalisme et le pro-soviétisme de Strasser s'estompent.

 

- Au matérialisme bourgeois et mar-xiste, Otto Strasser oppose un "idéalisme völkisch" à fondement religieux.

- A la base de cet "idéalisme völ-kisch", on trouve le "Volk" conçu comme un organisme d'origine divine possédant des caractéristiques de nature physique (raciale), spirituelle et mentale.

La "Révolution allemande" doit, selon Otto Strasser, (re)créer les "formes" ap-propriées à la nature du peuple dans le domaine politique ou économique aussi bien que culturel. Ces formes seraient, dans le domaine économique, le fief (Erb-lehen); dans le domaine politique, l'auto-administration du peuple au moyen des "Stände", c'est-à-dire des états - état ou-vrier, état-paysan, etc. (ständische Selbstverwaltung) et, dans le domaine "culturel", une religiosité allemande 3.

 

- Principale expression de l'"idéalisme völkisch": un "principe d'amour" au sein du Volk - chacun reconnaissant dans les au-tres ses propres caractéristiques racia-les et culturelles (pp. 70 et 132) - qui doit marquer chaque acte de l'individu et de l'Etat.

Cet idéalisme völkisch entraîne le re-jet par Otto Strasser de l'idée de la lutte des classes au sein du Volk au profit d'une "révolution populaire" des ouvriers-pay-sans-classes moyennes (seule une toute petite minorité d'oppresseurs et d'exploi-teurs seraient éliminés), la condamnation de l'affrontement politique entre Alle-mands: Otto Strasser propose un Front uni de la base des partis extrémistes et des syndicats contre leur hiérarchie et contre le système (pp.69/70). Cet idéalisme völ-kisch sous-tend l'esprit du "socialisme allemand" prôné par Strasser et inspire le programme socialiste strasserien.

 

Le programme socialiste strasserien comporte les points suivants: la natio-nalisation (partielle) de la terre et des moyens de production, la participation ouvrière, le Plan, l'autarcie et le mono-pole de l'Etat sur le commerce extérieur.

 

Le "socialisme allemand" prétend s'op-poser au libéralisme comme au marxisme. L'opinion d'Otto Strasser sur le marxisme est cependant nuancée: "Le marxisme n'a-vait pour Strasser aucun caractère 'juif' spécifique comme chez Hitler, il n'était pas "l'invention du Juif Marx", mais l'éla-boration d'une méthode d'analyse des con-tradictions sociales et économiques de son époque (la période du capitalisme sauvage) mise au point par un philosophe doué. Strasser reconnaissait à la pensée marxiste aussi bien qu'à l'analyse de l'im-périalisme par Lénine une vérité objec-tive certaine. Il s'éloignait de la Weltan-schauung marxiste au niveau de ses im-plications philosophiques et utopiques. Le marxisme était le produit de l'ère du li-béralisme et témoignait dans sa méthode analytique et dans sa structure même d'une mentalité dont la tradition libérale remontait au contrat social de Rousseau.

 

L'erreur de Marx et des marxistes-lé-ninistes résidait, selon Strasser, en ce qu'ils croyaient pouvoir expliquer le déve-loppement historique au moyen des con-cepts de rapport de production et lutte de classes alors que ceux-ci n'apparais-saient valables que pour la période du ca-pitalisme. La dictature du prolétariat, l'internationalisme prolétarien, le com-munisme utopique n'étaient plus con-formes à une Allemagne dans laquelle un processus d'entière transformation des structures spirituelles, sociales et éco-nomiques était engagé, qui conduisait au remplacement du capitalisme par le so-cialisme, de la lutte des classes par la communauté du peuple et de l'internatio-nalisme par le nationalisme.

 

La théorie économique marxiste de-meurait un instrument nécessaire à la compréhension de l'histoire. Le marxisme philosophique et le bolchévisme de parti périssaient en même temps qu'un libéra-lisme  entré en agonie" (pp 62/63).

 

Le "socialisme allemand" rejette le modèle prolétarien aussi bien que le mo-dèle bourgeois et propose de concilier la responsabilité, l'indépendance et la créa-tivité personnelles avec le sentiment de l'appartenance communautaire dans une société de travailleurs de classes moyen-nes et, plus particulièrement, de paysans (P.135). "Strasser, comme Jünger, rêva d'un nouveau "Travailleur", mais d'un type particulier, le type "Paysan", qu'il soit ouvrier paysan, intellectuel paysan, sol-dat paysan - autant de facettes d'un bouleversement social réalisé par la dislocation de la société industrielle, le démantèlement des usines, la réduction des populations urbaines et les transferts forcés de citoyens vers le travail régé-nérateur de la terre. Pour prendre des il-lustrations contemporaines de la volonté de rupture sociale de la tendance Stras-ser, certains aspects de son projet évo-quent aujourd'hui la Révolution Culturelle chinoise ou l'action des Khmers Rouges au Cambodge" (cf. Patrick Moreau "Socia-lisme national contre hitlerisme" dans La Revue d'Allemagne, tome XVI, n°3, Juillet-septembre 1984, P.493). Otto Strasser veut réorganiser la société alle-mande autour du type paysan. Pour ce fai-re, il préconise le partage des terres, la colonisation des régions agricoles de l'Est peu peuplées et la dispersion des grands complexes industriels en petites unités à travers tout le pays - ainsi naîtrait un type mixte ouvrier-paysan (cette dernière proposition évoque l'expérience des "hauts-fourneaux de poche" dans les com-munes populaires de la Chine commu-niste), PP.134 à 140. Patrick Moreau n'hé-site pas à qualifier Otto Strasser de "con-servateur agraire extrémiste" (article ci-té). Les conséquences de cette réorgani-sation de l'Allemagne (et de la socialisa-tion de l'économie qui doit l'accompagner) seraient: une réduction considérable de la production des biens de consommation du fait de l' "adoption d'un mode de vie spar-tiate où la consommation est réduite à la satisfaction quasi autarcique, au plan lo-cal, des besoins primaires" (article cité) et "l'institution nationale, puis interna-tionale, d'une sorte d'économie de troc" (Ibid.).

 

Le "socialisme allemand" refuse enfin la bureaucratie et le capitalisme privé (Otto Strasser connaît les méfaits des deux systèmes) et propose la nationali-sation des moyens de production et de la terre qui seraient ensuite (re)distribués à des entrepreneurs sous la forme de fiefs. Cette solution conjuguerait, si l'on en croit Strasser, les avantages de la pos-session individuelle et de la propriété collective.

 

Thierry MUDRY.

 

Patrick MOREAU, "Nationalsozialismus von links. Die "Kampfgemeinschaft Revo-lutionärer Nationalsozialisten" und die "Schwarze Front" Otto Strassers 1930-1935", Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart, 1985, 268 S., 39,80 DM.

 

Notes :

 

1 Sur Walter Stennes : lire "Als Hitler nach Canossa ging" de Charles Drage (Berlin 1982)

 

2          "Strasser Archiv, correspondance : Karl-Ernst Naske, 5350 EUSKIRCHEN-Kreuzweingarten, R.F.A.

 

3 Cfr. "Weder Rom noch Moskau, sondern Deutschland, nichts als Deutschland", article d'Otto Strasser dans "Deutsche Revolution", 5 juillet 1931.

mercredi, 20 janvier 2010

Haiti: ?Asistencia o invasion?

Haití: ¿Asistencia o invasión?

Imagen de Haití: ¿Asistencia o invasión?

A medida que pasan los días Haití necesita con mayor urgencia comida, agua potable, bomberos, medicamentos, médicos, carpas y tiendas de campaña. Sin embargo, Washington no sólo priorizó el envío de 10 mil soldados, sino que además monopoliza la distribución de la ayuda. Brasil y Francia son sólo dos de los países más disgustados con la actitud estadounidense. Las potencias mueven sus fichas en vistas a las millonarias sumas en juego para reconstruir al país. Mientras tanto, el hambre y la sed desesperan y bajo los escombros todavía hay gente con vida.

Varios aviones cargados con equipos médicos no han podido aterrizar en el aeropuerto de Puerto Príncipe, ya que de facto la prioridad la tienen las naves norteamericanas.

Las quejas formales por parte de Francia, la Unión Europea y Brasil ya han sido presentadas en Washington, que alega la falta de coordinación, la violencia armada y que aun se debe restablecer el orden para poder continuar con la ayuda humanitaria.

RESURGIMIENTO ARMADO
La consecuencia esperable del hambre, la muerte y la desesperación luego de casi una semana son los saqueos de comercios y casas. La gente armada roba lo que puede, para luego venderlo o canjearlo por comida. La policía local trabaja a la par de los policías extranjeros que habían sido enviados por la ONU para detener el caos y que la violencia no agrave la trágica situación.

Además, la fuga de unos 3.000 presos de la cárcel más importante del país contribuye al resurgimiento de guerrillas, debido a que gran parte de los cautivos pertenecían a grupos armados que defendían el regreso del derrocado presidente Jean-Bertrand Aristide, que se encuentra exiliado en Sudáfrica.

Varios fugitivos ingresaron a las ruinas del edificio del Ministerio del Interior el fin de semana y quemaron los archivos que los incriminan en acciones delictivas.

Cité Soleil, un populoso barrio marginal de Puerto Príncipe, fue siempre el punto de apoyo más fuerte de Aristide. Desde allí se organizaban las bandas armadas que combatían a las guerrillas entrenadas por Estados Unidos y Francia luego del golpe de 2004. Con la ayuda de la ONU, el presidente René Preval logró reducirlas.

Sin embargo, al reinar la anarquía actual, varios cronistas aseguran que las mafias se han vuelto a adueñar de Cité Soleil, con el objetivo de imponer su ley y lanzar ataques en todo Puerto Príncipe.

OCUPACIÓN Y PRESIÓN ECONÓMICA
Ante la toma de la capital por parte de fuerzas norteamericanas, el presidente francés Nicolás Sarkozy se quejó de que el aeropuerto de Puerto Príncipe se haya convertido en un “anexo de Estados Unidos”. Asimismo, Brasil, que lidera el contingente de la ONU con 1.700 soldados, anunció que no va a ceder su mandato a ningún otro país.

La toma del aeropuerto y la excesiva cantidad de armas y de soldados enviados por Washington no hace otra cosa que demostrar que existe una carrera por imponer las condiciones de la reconstrucción frente a las potencias competidoras. El negocio del resurgimiento implica que los Estados donan o prestan dinero a Haití para que comience a reconstruir su economía, pero para hacerlo son imprescindibles las inversiones externas.

La antigua metrópoli, Francia, teme perder el protagonismo de la reconstrucción, mientras que Brasil, que mantenía un prestigio mundial por encabezar la misión de la ONU en Haití, también se ve desplazado. De esta manera, los inversores privados norteamericanos pueden cosechar a mediano y largo plazo los frutos de las donaciones de los distintos países y organizaciones.

Existe el temor de que se repita la experiencia de Afganistán. Las tropas estadounidenses y europeas desplegadas en el país asiático desde 2001, se centraron solamente en combatir a los talibanes y casi no han contribuido a la reconstrucción del país.

Un artículo del diario británico The Nation anuncia el préstamo de 100 millones de dólares por parte del FMI a Haití. A cambio, el organismo de crédito solicita congelar los salarios, mantener baja la inflación e incrementar las tarifas de electricidad, que es provista por compañías privadas extranjeras. Este no es tiempo de hablar de créditos, sino de donaciones.

La periodista canadiense Naomi Klein denunció que varias organizaciones no gubernamentales (ONG) o think tanks situados en Estados Unidos, ya han empezado a actuar en Haití, asesorando al presidente Obama y a la comisión de ayuda que encabezan los ex presidentes Bush y Clinton.

Klein menciona como implicada a la ONG Heritage Foundation, que tuvo un papel preponderante en la reconstrucción de Nueva Orleans mediante recetas neoliberales tras el paso del huracán Katrina en 2005 y que fue consultado por varios presidentes norteamericanos.

LA CUMBRE
La reunión convocada por el presidente de la República Dominicana, Leonel Fernández, es el preludio a la cumbre mundial por Haití que se celebrará el 25 de enero en Montreal, Canadá.

Fernández anunció que Haití necesitará unos 10 mil millones de dólares para su reconstrucción. Pero, el presidente haitiano, que se encontraba presente en la reunión manifestó que no alcanza con el dinero, sino que además hay que fortalecer las instituciones y la democracia.

El Club de París anunció que condonará la deuda contraída por Haití y creará un fondo que se iría engrosando con el pago de la deuda a este organismo por parte de los países latinoamericanos hasta alcanzar la cifra mencionada por el presidente dominicano. Por lo tanto, las potencias acreedoras, que fueron los principales responsables de la miseria haitiana, evitan donar directamente parte del dinero, ya que éste va a provenir de los países del continente.

Ya se empieza a vislumbrar que la reconstrucción final de Haití no va a depender de los rescatistas, ni de las ayudas materiales provenientes de todo el mundo, sino de las condiciones impuestas por los organismos de crédito y por la numerosa presencia militar estadounidense.

Maximiliano Sbarbi Osuna

Observadorglobal.com

Gender Mainstream - grösstes Umerziehungsprogramm der Menschheit

evah.jpgGender Mainstreaming – größtes Umerziehungsprogramm der Menschheit

Eva Herman / http://info.kopp-verlag.de/

»Irre! Sächsische Linke wollen ›echte Männer‹ abschaffen!« So übertitelte die »Bild-Zeitung« in dieser Woche einen Artikel, der scheinbar harmlos das widerspiegelte, was sich derzeit als die größte, alles umwälzende Umerziehungsmaßnahme des Menschen immer noch fast unbemerkt, jedoch zielgenau, auf der ganzen Welt verankert. Ginge es nach Linke- Fraktionschef André Hahn, erfuhr der erstaunte Leser in Bild, gebe es demnächst ein »Sächsisches Kompetenzzentrum für Gender Mainstreaming«.

Gender was? Sage niemand, er kenne Gender Mainstreaming nicht. Nicht einmal die Windows-Rechtschreibhilfe muckt auf, wenn der Name richtig, also mit Großbuchstaben am Anfang, in den PC getippt wird, denn Windows hat von Gender schon länger Kenntnis! Doch Gender ist kein Pappenstiel. Und nicht einmal fünf Prozent der Bundesbürger wissen in Wirklichkeit über den komplizierten Begriff Bescheid, vor allem jedoch über seine weitreichenden Folgen. Die Antwort, warum kaum jemand im Lande und auch außerhalb Deutschlands je etwas über dieses Welt verändernde Programm gehört hat, gibt der luxemburgische und EU-Allround-Politiker  Jean-Claude Juncker, er ließ bereits vor über zehn Jahren (1999) einer der vielen Katzen aus dem Sack. Wörtlich sagte Juncker:

»Wir beschließen etwas, stellen das dann in den Raum und warten einige Zeit ab, ob was passiert. Wenn es dann kein großes Geschrei gibt und keine Aufstände, weil die meisten gar nicht begreifen, was da beschlossen wurde, dann machen wir weiter – Schritt für Schritt, bis es kein Zurück mehr gibt.«
(
http://de.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Juncker, und Der Spiegel 52/1999)

Ist vielleicht den sächsischen Bild-Reportern entgangen, dass Gender Mainstreaming längst bittere Wirklichkeit in deutschen, europäischen, in zahlreichen weltweiten Amtsstuben und dass jede Aufregung darüber schon beinahe zwecklos geworden ist? Dass die Folgen der auf sämtlichen Ebenen der Bundesministerien fest verpflichtenden Programme überall bereits nachhaltig zu spüren sind und Stück für Stück, zielorientiert, umgesetzt werden?  Und dass in die Gleichstellungs- und Gender-Programme derzeit Milliarden an Steuergeldern fließen? Was steckt denn nun eigentlich hinter Gender Mainstreaming?

Um diese tatsächlich »irre« Idee in die gesellschaftlichen Strukturen auf nahezu der ganzen Welt zu etablieren, wurde jene Maßnahme im Jahre 1995 auf der UNO-Weltfrauenkonferenz in Peking als Folge eines weitreichenden Weltfeminismus beschlossen und durch den Amsterdamer Vertrag, der am 1. Mai 1999 in Kraft trat, rechtlich verankert. Grundlage und Forderung der Vereinten Nationen und der Europäischen Union: Die Gleichstellung der Geschlechter von Mann und Frau. Hintergrund: Durch Gender-Maßnahmen in allen gesellschaftlichen und politischen Bereichen, die per Gesetz seit Jahren festgeschrieben worden sind, soll die zunehmende Einsicht eines jeden Bürgers auf der ganzen Welt nachhaltig manifestiert werden, dass es das klassische Geschlecht von Mann und Frau in Wirklichkeit gar nicht gibt und es auch noch nie gegeben hat. Deswegen müssen die scheinbar gar nicht existierenden Geschlechter jetzt abgeschafft werden! Alles ist gleich! Alles ist eins. Unique ist schick! Erstaunlich nur, dass dies noch niemandem in den vergangenen Jahrtausenden der Menschheitsgeschichte aufgefallen war.

Jeder Mensch ist also – nach der Gender-Definition der Europäischen Union und der Vereinten Nationen – bei seiner Geburt geschlechtsneutral, es gibt, wie bisher angenommen, DAS Mädchen oder DEN Jungen in Wirklichkeit gar nicht. Typische Männlichkeit und typische Weiblichkeit werden nach Gender Mainstreaming nur durch die Erziehung und das soziale Umfeld »künstlich« entwickelt, hauptsächlich von den Eltern, den Großeltern, Kindergarten,  Schule usw., dem sozialen Umfeld eben. Typische Männlichkeit und typische Weiblichkeit sind dementsprechend nun sexistisch! Hier einige Beispiele, wie Gender Mainstreaming derzeit umgesetzt wird:

– Die EU berät ein Gesetz, nachdem in der Fernsehwerbung keine Frauen mehr am Herd und an der Waschmaschine gezeigt werden dürfen, der Grund: Dies ist für die Frauen diskriminierend und entwertend, Sexismus pur! Wer allerdings diese Rolle stattdessen künftig einnehmen könnte, ist auch schon beschlossen: der Mann. Denn er soll durch EU- Gesetzesänderungen und mediale Unterstützung vermehrt durch Hausarbeit und Familienmanagement aus dem Beruf ins Haus verbannt werden, während die Frau (die es ja eigentlich nicht gibt) der Erwerbstätigkeit in jedem Fall den Vorrang vor der Familie geben soll.

– Der deutsche Hausfrauenbund nannte sich vor Kurzem um, denn der Begriff Hausfrau ist in diesem Zusammenhang nach über 90 Jahren nicht mehr modern. Er heißt künftig »DHB – Netzwerk Haushalt, Berufsverband der Haushaltsführenden«. Grund hierfür sind die angeblich veränderten Familienstrukturen sowie die stärkere Einbindung von Vätern in Kindererziehung und Hausarbeit, heißt es. »Die drei Schlagworte Kinder, Kirche, Küche, welche mit unserem Verband seit Jahren in Verbindung gebracht wurden, sind für uns schon lange nicht mehr zeitgemäß«, betonte DHB-Präsidentin Angelika Grözinger.

– Die 2006 erschienene Neuübersetzung der Bibel in gerechter Sprache ist das erste deutschsprachige Projekt, das die in der Zweiten Frauenbewegung erhobene Forderung nach geschlechtergerechter Sprache konsequent umsetzt. In die Neuübersetzung gingen Forschungsergebnisse feministischer-theologischer Bibelwissenschaft und historischer Geschlechterforschung ein, heißt es beim Zentrum für gender studies und feministische Zukunftsforschung auf der Homepage der Phillips-Universität, Marburg.

– Beim Überfahren der Grenze Deutschland–Österreich, am Grenzübergang Kiefersfelden, lockt ein feministischer Gruß in großen Lettern in das Alpenland: »Grüß Göttin!«

Gender Mainstreaming ist inzwischen in allen Einrichtungen der öffentlichen Hand, in allen Bundes- und Landesministerien, in den Kommunen, Kirchen, Schulen, Universitäten, Behörden, öffentlich-rechtlichen Sendern, Unternehmen usw. verpflichtend zur rechtlichen Grundlage geworden.  Wer also noch von sich behaupten will, zum alten Schlage zu gehören und ein echter Mann zu sein, der muss sich heute den politisch korrekten Vorwurf gefallen lassen, er sei sexistisch! Damit Mann künftig nicht mehr behaupten kann, nur Mann zu sein, wurde Gender Mainstreaming entwickelt. Auch das typische Weibliche gibt es nicht mehr, Frau kann und soll (!) ebenso Fußball spielen, Flugzeugingenieur oder Bundeskanzler werden. Beispiele dafür gibt es inzwischen genügend.

Was über tausende Jahre geschlechtsspezifisch aufgeteilt war in typisch männliches und weibliches, ist passé. Innerhalb weniger Jahrzehnte wurde die Bedeutung und die Wahrnehmung von Mann und Frau durch das feministische Gender-Programm nachhaltig verändert. Auf nahezu dem gesamten Globus wurden seit den vergangenen 15 bis 20 Jahren die Grundforderungen des Gender Mainstreaming, es wird auch als Gleichstellung der Geschlechter bezeichnet, in die Regierungsprogramme fest verbindlich eingeschrieben. Gleichstellung heißt in diesem Zusammenhang jedoch in erster Linie Gleichmacherei!

Die rechtlichen und politischen Voraussetzungen und Vorgaben des Amsterdamer Vertrages lauten nach der aktuellen Webseite des Bundesfamilienministeriums unter anderem folgendermaßen:

»Auf EU-Ebene wurde der Gender-Mainstreaming-Ansatz zum ersten Mal im Amsterdamer Vertrag, der am 1. Mai 1999 in Kraft trat, rechtlich verbindlich festgeschrieben. Art. 2 und Art. 3 Absatz 2 dieses EG-Vertrags verpflichten die Mitgliedstaaten zu einer aktiven Gleichstellungspolitik im Sinne des Gender Mainstreaming.«

Art. 2 des Amsterdamer Vertrages: »Aufgabe der Gemeinschaft ist es, durch die Errichtung eines Gemeinsamen Marktes und einer Wirtschafts- und Währungsunion sowie durch die Durchführung der in den Artikeln 3 und 4 genannten gemeinsamen Politiken und Maßnahmen in der ganzen Gemeinschaft (...) die Gleichstellung von Männern und Frauen (...) zu fördern.«

Art. 3 des Amsterdamer Vertrages: »Bei allen in diesem Artikel genannten Tätigkeiten wirkt die Gemeinschaft darauf hin, Ungleichheiten zu beseitigen und die Gleichstellung von Männern und Frauen zu fördern.«

Grundgesetz

Auch aus dem deutschen Verfassungsrecht ergibt sich eine Verpflichtung des Staates für eine aktive und wirkungsvolle Gleichstellungspolitik. Art. 3 Abs. 2 Grundgesetz (GG) bestimmt nach der Änderung von 1994 nicht nur: »Männer und Frauen sind gleichberechtigt« (Art. 3 Abs. 2 S. 1 GG), sondern nimmt den Staat nunmehr ausdrücklich in die Pflicht,»die tatsächliche Durchsetzung der Gleichberechtigung von Frauen und Männern« zu fördern und »auf die Beseitigung bestehender Nachteile« hinzuwirken (Art. 3 Abs. 2 S. 2 GG).

Bundesgesetze

Daneben findet sich die Verpflichtung zur Umsetzung und Beachtung von Gleichstellung im Sinne des Gender Mainstreaming auch in Bundesgesetzen wie dem Sozialgesetzbuch VIII

– § 9 Nr. 3 SGB VIII – Kinder- und Jugendhilfe: Bei der Aufgabenerfüllung im Bereich der Kinder- und Jugendhilfe müssen die unterschiedlichen Lebenslagen von Mädchen und Jungen berücksichtigt, Benachteiligungen abgebaut und die Gleichberechtigung von Mädchen und Jungen gefördert werden – und dem Gleichstellungsdurchsetzungsgesetz für die Bundesverwaltung

– § 2 BGleiG: Alle Beschäftigten in der Bundesverwaltung, insbesondere Führungskräfte, müssen die Gleichstellung von Frauen und Männern fördern; diese Aufgabe ist durchgängiges Leitprinzip in allen Aufgabenbereichen.

Auch mit der Änderung des SGB III durch das sog. Job-AQTIV-Gesetz ist durch § 1 Abs. 1 S. 3 klargestellt, dass in der Arbeitsförderung die Gleichstellung von Frauen und Männern als durchgängiges Prinzip zu verfolgen ist. Hinzuwirken ist auf die Überwindung des geschlechtsspezifischen Ausbildungs- und Arbeitsmarktes, um die Chancen beider Geschlechter auf dem Arbeitsmarkt zu verbessern (§ 8 Abs. 1).

Gemeinsame Geschäftsordnung der Bundesministerien

Die Novellierung der Gemeinsamen Geschäftsordnung der Bundesministerien durch Kabinettbeschluss vom 26. Juli 2000 ist ein weiterer Schritt zur Verankerung von Gender Mainstreaming. Der neue § 2 GGO stellt alle Ressorts der Bundesregierung vor die Aufgabe, den Gender-Mainstreaming-Ansatz bei allen politischen, normgebenden und verwaltenden Maßnahmen der Bundesregierung zu berücksichtigen.

Diese europarechtlichen und nationalen Regelungen bedeuten, dass Gleichstellungspolitik und Gender Mainstreaming rechtlich – und nicht nur politisch! – geboten sind. Das heißt, sie verlieren auch bei einem Wechsel an der Spitze von Verwaltung und Politik nicht ihre Gültigkeit.

Politische Vorgaben

Mit dem Kabinettbeschluss der Bundesregierung vom 23. Juni 1999 wurde eine wichtige politische Voraussetzung für die Einführung von Gender Mainstreaming geschaffen. In dem Beschluss erkennt das Bundeskabinett die Gleichstellung von Frauen und Männern als durchgängiges Leitprinzip der Bundesregierung an und bestimmt, diese Aufgabe mittels der Strategie des Gender Mainstreaming zu fördern.

Auch in verschiedenen Bundesländern wurden Kabinettbeschlüsse zur konsequenten Umsetzung von Gender Mainstreaming in Landespolitik und -verwaltung getroffen, so z.B. in Niedersachsen, Sachsen-Anhalt, Rheinland-Pfalz, Mecklenburg-Vorpommern, Hamburg.«

Soweit das Bundesministerium für Familie, Senioren, Frauen und Jugend. Wer sich jetzt noch wundert, aus welchen Gründen die Erwerbstätigkeit der Frau zum Hohelied der Moderne geworden ist, wer immer noch nicht verstanden hat, warum DDR-Kinderkrippen, die in den 1980er-Jahren von den Wessies kopfschüttelnd und mitleidig belächelt wurden, seit Anfang 2000 wie ein plötzlich entfachter Flächenbrand im ganzen Lande wüten und nun plötzlich die Sehnsuchtserfüllung der Karrierefrau 750-tausendfach darzustellen scheinen, der schaue sich den Beginn dieser Horrorentwicklung etwas genauer an.

Die ehemalige Feministin Simone de Beauvoir wird dieser ganze Prozess nämlich posthum freuen. So legte sie einst als eine der wichtigsten Vorzeige-Feministinnen Europas das Fundament für diese »irre« (Bild) Idee und formulierte 1951 in ihrem feministischen Werk Das andere Geschlecht die Sache gendermäßig doch schon auf den Punkt: »Man wird nicht als Frau geboren, man wird dazu gemacht!« Die deutsche Feministin Alice Schwarzer klemmte sich in den 1970er-Jahren begeistert in den öffentlichen Windschatten der Beauvoir-Ikone, kupferte etliches aus dem »anderen Geschlecht« in ihr eigenes Manifest Der kleine Unterschied und seine großen Folgen hinüber und trat mit dieser Idee von der Gleichheit von Mann und Frau ebenso in die deutschsprachige Öffentlichkeit, um auch hier schon mal klarzumachen, wo der Hammer hängt – oder eben auch nicht!

Männer und Frauen sind gleich, und wenn sie es immer noch nicht sind, müssen sie weiterhin so lange gleich gemacht werden, bis es auch der letzte Depp verstanden hat. Dies war das Fundament, auf dem auch die sich in den 68ern formierende Frauenbewegung, der heutige Feminismus, mit all seinen Facetten, baute. Denn die neu verkündete Gleichheit wischte alle Thesen von der Tafel, die Psychologen und Analytiker in der Tradition Sigmund Freuds über die Natur des Weiblichen aufgestellt hatten – über diese hatte sich Alice Schwarzer dann auch noch nachträglich in ihrem o.g. Buch beklagt: »Anstatt die Instrumente, die ihnen zur Verfügung stehen, zu nutzen, um aufzuzeigen, wie Menschen zu Männern und Frauen deformiert werden, machten sie sich zu Handlangern des Patriarchats. Sie wurden der Männergesellschaft liebster Einpeitscher beim Drill zur Weiblichkeit.«

Die grausige Ideologie der Gleichheit von Mann und Frau nahm in den 1960er-, 1970er-Jahren ihren ersten, erschütternden Höhepunkt. Zwar gab es noch nicht das rechtlich verankerte Gender Mainstreaming, weltweite Einigkeit der Feministinnen bestand jedoch allemal. Nun fehlte nur noch ein wissenschaftlicher Beweis, der die Austauschbarkeit männlicher und weiblicher Verhaltensmuster belegte. In diesem aufgeheizten Klima wurde ein bestürzendes, ein tragisches Experiment mit einem Menschen bekannt, das auf Betreiben eines gewissenlosen Arztes stattfand, der jedoch gleichzeitig der erste Anhänger und Forscher über Geschlechteridentitäten und Geschlechterrollen war. Der US-Professor für medizinische Psychologie, John Money, vom John-Hopkins-Hospital in Baltimore, war ein Pionier der gender studies, er war einer der ersten Ärzte, die wissenschaftlich zu beweisen versuchten, dass Geschlecht nur erlernt sei. Da kam ihm eine geeignete Gelegenheit zuhilfe:

Ein kanadisches Zwillingspaar, zwei Jungen namens Bruce und Brian Reimers, wurden 1966  geboren, zwei Jungen. Als die Babys gut sieben Monate alte waren, geschah während einer Beschneidungsoperation das Unglück: Der Penis von Bruce wurde von einem Laser so stark verletzt, dass er irreparabel war. Man kann sich die Verzweiflung der Eltern vorstellen.

Sie schrieben damals dem anerkannten Psychologen und Sexualforscher John Money, der sofort Kontakt aufnahm. Money war ein glühender Anhänger eben jener Theorie, nach welcher allein die Erziehung in den frühen Lebensjahren für die Ausprägung einer sexuellen und geschlechtsspezifischen Identität eine Rolle spielt, dem heutigen  Gender Mainstreaming. Deshalb riet er den Eltern zu einer Geschlechtsumwandlung. Und so wurde aus dem kleinen Bruce kurzerhand Brenda. Das Kind wurde kastriert, mit weiblichen Hormonen behandelt, in Kleider gesteckt und als Mädchen erzogen. Es sollte niemand erfahren, dass es eigentlich gar kein Mädchen war.

Die deutsche Feministin Alice Schwarzer übrigens feierte diese Geschlechtsumwandlung als Beweis ihrer These, dass die Gebärfähigkeit die einzige spezifisch weibliche Eigenschaft sei. »Alles andere«, triumphierte sie, »ist künstlich aufgesetzt, ist eine Frage der geformten seelischen Identität.«

Bruce/Brenda kam in die Pubertät, wurde mit immer stärkeren Hormongaben gefüttert und hatte deshalb bereits einen Busen. Doch als die Ärzte ihm auch noch eine Kunstscheide einsetzen wollten, wehrte er sich. Mit zunehmendem Alter und erwachendem Bewusstsein hatte er gespürt, dass etwas nicht stimmte. Er riss sich seine Röcke vom Leibe, urinierte im Stehen und prügelte sich mit Jungen. Zunehmend lehnte er seinen Körper ab, ohne zu wissen, warum. Ständig war er in psychiatrischer Behandlung.

Die Familie war verunsichert, doch sie wollte alles richtig machen und vertraute dem Professor. So wurden die Eltern auf verheerende Weise fehlgeleitet und sagten dem verstörten Jungen nicht die Wahrheit. Aber weder zahlreiche Hormonbehandlungen noch Kleider machten aus Bruce ein Mädchen. Brenda wurde von Money übrigens in dieser Zeit als »normales, glückliches Mädchen« beschrieben. Brenda selbst sowie die Familie und Freunde jedoch beschrieben sie als ein zutiefst unglückliches Kind mit großen sozialen Problemen.

Die Schwierigkeiten wurden immer heftiger. Schließlich wusste man sich nicht anders zu helfen und eröffnete dem verzweifelten Jungen, was geschehen war. Zu diesem Zeitpunkt war er 14 Jahre alt. Der Schock saß tief! Als erstes zündete Bruce seinen Kleiderschrank an. Fortan lebte er als Junge und nannte sich David.

ashley_judd-feminist.jpgDer Horror war damit nicht zu Ende. In qualvollen Operationen ließ David die Brüste entfernen und bestand auf einem Kunstpenis, um wieder »ein ganzer Mann zu sein«. Doch das Experiment hatte ihn tief traumatisiert. Zusammen mit dem Autor John Colapinto dokumentierte er seinen tragischen Fall in dem aufsehenerregenden Buch Der Junge, der als Mädchen aufwuchs.

Die Theorie, Geschlechterrollen seien lediglich erlernt, eine Behauptung, die weltweit von der Frauenbewegung begeistert aufgenommen worden war, hatte sich durch dieses Beispiel zwar als haltlos erwiesen, doch wen interessierte das schon? Wer ahnte, welcher Plan hinter dieser tragischen Geschichte steckte?

Mit 23 Jahren heiratete David übrigens eine Frau, mit 38 Jahren erschoss er sich. Die erlittenen seelischen und körperlichen Qualen hatten ihn zerstört. Er sei jahrelang psychisch terrorisiert worden wie bei einer Gehirnwäsche, lautete eine seiner Aussagen. Auch für seinen Zwillingsbruder Brian endete der eitle Ehrgeiz der Mediziner und Psychologen in einer Katastrophe: Schon zwei Jahre vor seinem Bruder wählte er den Freitod, weil er Davids Leben nicht mehr ertrug. Dr. John Money und weitere Anhänger seiner Theorien wie Alice Schwarzer lehnten auch angesichts des Selbstmordes von Bruce Reimer eine Korrektur ihrer Überlegungen weiterhin ab. Schwarzer nimmt – im Gegenteil – noch einmal Stellung in ihrem 2008 erschienen Buch Die Antwort, in dem sie beharrlich erklärt, dass die ersten 17 Lebensmonate des Menschen (woher immer sie auch diese Zahl haben mag) als wesentlich für die soziale Geschlechtsrollenausprägung verantwortlich seien und dass Bruce einen großen Teil dieser Zeit, nämlich bis zum siebten Monat seines Lebens, als Junge sozialisiert worden sei. Ansonsten: Schweigen zu dem Freitod.

Der Psychiater John Money hat übrigens einer unbekannten Anzahl weiterer Kinder mit fehlgebildeten Genitalien ein Geschlecht »zugewiesen«. Er errichtete als Leiter der Psychologie am John-Hopkins-Krankenhaus eine darauf spezialisierte Klinik, die von seinem Nachfolger 1979 allerdings geschlossen wurde. Viele seiner ehemaligen Patienten gründeten Selbsthilfegruppen.

John Money wurde 2002 von der Deutschen Gesellschaft für sozialwissenschaftliche Sexualforschung, für die er arbeitete, mit der Magnus-Hirschfeld-Medaille ausgezeichnet!

Das traurige Beispiel von Bruce Reimer sowie etliche andere menschliche Dramen ändern nichts an dem derzeitigen Siegeszug von Gender Mainstreaming. Wer heute weiterhin noch von einer typisch weiblichen oder typisch männlichen Verhaltensweise spricht, befindet sich bereits auf wackeligem Terrain. Denn solche Äußerungen sind »sexistisch« und sorgen für unzulässige »sexistische Stereotypen«. 

Zu Gender gehören jedoch noch weitere Auswüchse, die einem normal denkenden Menschen unvorstellbar erscheinen. Denn nach dieser Ideologie existiert nicht nur kein spezifisches Geschlecht, sondern jeder ist heutzutage in der Wahl seines Geschlechtes frei, und da gibt es eine große Auswahl: männlich, weiblich, bisexuell, transsexuell, homosexuell und mehr. An der Universität Wien wurde ein Wettbewerb ausgelobt, wer die ungewöhnlichsten Geschlechtervorschläge machen könne. Derzeit sollen acht unterschiedliche Entwürfe vorliegen. Und wer sich heute männlich fühlt, morgen bisexuell und übermorgen homosexuell, liegt absolut im Trend. Wer damit allerdings nicht klarkommt, sollte mit etwaigen missbilligenden Äußerungen vorsichtig sein, denn er unterliegt damit dem Straftatbestand der »Homophobie«. Homophobie bezeichnet eine soziale, gegen Lesben und Schwule gerichtete Aversion bzw. Feindseligkeit oder die »irrationale, weil sachlich durch nichts zu begründende Angst vor homosexuellen Menschen und ihren Lebensweisen …« Hohe Geldstrafen, Gefängnis und Umerziehungslager stehen auf der Vergeltungsliste von Homophobie.

Und damit Gender Mainstreaming früh genug erlernt werden kann und die Kinder später nicht müheselig umerzogen werden müssen, bekommen die Kleinen, die ohnehin früh in die Krippe gegeben werden sollten, damit ihre Mutter so schnell wie möglich in die Erwerbstätigkeit zurückkehren kann, auch hier schon Aufklärungsunterricht. Das besorgt die Bundeszentrale für gesundheitliche Aufklärung (BZgA).

Die Abteilung für Sexualaufklärung untersteht dem Familienministerium, alles übrige dem Gesundheitsministerium. Die BZgA verteilte bis 2007 ihre Schriften kostenlos an Eltern, Lehrer, Erzieher, an Schulen und Schüler. Jeder konnte sie über die Internetseite bestellen und dort auch einsehen, bis die BzgA diese Broschüren wegen entrüsteter Proteste und mutiger Veröffentlichungen der Autorin und Soziologin Gabriele Kuby vom Markt nehmen musste.

Hier einige Beispiele aus ihrer Kritik: Der Ratgeber für Eltern zur kindlichen Sexualerziehung vom 1. bis zum 3. Lebensjahr fordert Mütter und Väter dazu auf, »das Notwendige mit dem Angenehmen zu verbinden, indem das Kind beim Saubermachen gekitzelt, gestreichelt, liebkost, an den verschiedensten Stellen geküsst wird«. »Scheide und vor allem Klitoris erfahren kaum Beachtung durch Benennung und zärtliche Berührung (weder seitens des Vaters noch der Mutter) und erschweren es damit für das Mädchen, Stolz auf seine Geschlechtlichkeit zu entwickeln.« Kindliche Erkundungen der Genitalien Erwachsener können »manchmal Erregungsgefühle bei den Erwachsenen auslösen«. »Es ist ein Zeichen der gesunden Entwicklung Ihres Kindes, wenn es die Möglichkeit, sich selbst Lust und Befriedigung zu verschaffen, ausgiebig nutzt.« Wenn Mädchen (ein bis drei Jahre!) »dabei eher Gegenstände zur Hilfe nehmen«, dann soll man das nicht »als Vorwand benutzen, um die Masturbation zu verhindern«. Der Ratgeber fände es »erfreulich, wenn auch Väter, Großmütter, Onkel oder Kinderfrauen einen Blick in diese Informationsschrift werfen würden und sich anregen ließen – fühlen Sie sich bitte alle angesprochen!«

Weiter geht’s im Kindergarten. Mit dem Lieder- und Notenheft Nase, Bauch und Po singen Kinder Lieder wie diese: »Wenn ich meinen Körper anschau’ und berühr’, entdeck’ ich immer mal, was alles an mir eigen ist … wir haben eine Scheide, denn wir sind ja Mädchen. Sie ist hier unterm Bauch, zwischen meinen Beinen. Sie ist nicht nur zum Pullern da, und wenn ich sie berühr’, ja ja, dann kribbelt sie ganz fein. ›Nein‹ kannst du sagen, ›Ja‹ kannst du sagen, ›Halt‹ kannst du sagen, oder ›Noch mal genauso‹, ›Das mag ich nicht‹, ›Das gefällt mir gut‹, ›Oho, mach weiter so.‹«

In der Broschüre Mädchen-Sache(n) wird Mädchen beigebracht, dass gleichgeschlechtliche Liebe völlig normal ist: »So wie die meisten Menschen beim Thema Sex neugierig sind, fragen sich viele auch, was lesbische Frauen im Bett (oder sonstwo …) machen. Bei Mädchen, die mit Mädchen zusammen sind, ist es nicht anders als bei anderen Paaren auch: Sie machen alles, worauf sie Lust haben. Das kann Küssen oder Streicheln sein, mit dem Mund, der Zunge oder den Fingern.

Wie beim Sex zwischen Mann und Frau hängt es von der Fantasie, den Erfahrungen und dem gegenseitigen Vertrauen ab, wie weit beide gehen möchten. ›Wenigstens haben Lesben keine Probleme mit Aids‹, mögen manche denken. Klar, sie müssen, wenn sie nur mit Frauen zusammen sind, nicht an Schwangerschaftsverhütung denken.«

Ab zehn Jahren setzen in den Schulen die Werbe- und Schulungsmaßnahmen zur Homosexualität (genauer: lesbisch, schwul, bi und trans) ein, noch nicht überall so krass wie in Berlin, Hamburg und München, aber mit einheitlicher Tendenz. Eine 198-seitige Handreichung für weiterführende Schulen des Senats von Berlin zum Thema »Lesbische und schwule Lebensweisen« bietet eine ausgefeilte Anleitung zur Homosexualisierung der Schüler, auszuführen in »Biologie, Deutsch, Englisch, Ethik, Geschichte/Sozialkunde, Latein, Psychologie«.

Dies sind nur Kostproben. Alle Schriften der BZgA für alle Altersgruppen propagierten und propagieren die Sexualisierung der Kinder und Jugendlichen ab einem (!) Jahr. Sie unterminieren die elterliche Autorität. Sie verführen Kinder und Jugendliche zu einer auf Lustbefriedigung reduzierten Sexualität ohne eheliche Bindung.

Wer nun aber glaubt, dass die Gender-Liste nun beendet wird, sollte noch einen wichtigen Punkt mitnehmen: Gender fördert alleine nur Frauen. An keiner einzigen Stelle aller weltweiten Programme ist die Förderung von Männern vorgesehen. In den Programmen von Gender Mainstreaming ist man der der einhelligen Ansicht, dass Männer lange genug die Nase vorn hatten, und dass aus diesem Grunde die Gleichstellung der Geschlechter »durchaus auch einmal ungerecht gegen Männer ausfallen könnte«!

Es ist also kein Wunder, wenn sich sowohl eine ehemalige Bundesfamilienministerin, die Mutter von sieben Kindern ist, ebenso wie auch eine EKD-Vorsitzende und Bischöfin, Mutter vierer Kinder, aus für den Bürger unverständlichen Gründen FÜR die Erwerbstätigkeit der Frau ausspricht, und FÜR die ganztägige Fremdbetreuung möglichst aller Kinder. Denn dies ist Gender in Reinform: Wer das natürliche Geschlecht abschaffen will, muss als erstes die Familie zerschlagen und den Mann in seine Grenzen weisen!

Wer für Gender ist, muss auch gegen Kinder sein, gegen den Mann, gegen die Ehe, gegen die Familie! Gender Mainstreaming ist Hauptbestandteil der »Familienpolitik« eines Staates, der von der demographischen Krise in seiner Existenz massiv bedroht ist. Doch wen stört es schon? Diese Familienpolitik ist keine Politik für Familien, sondern zerstört sie vorsätzlich. Der Mann, der »echte« Mann, spielt dabei schon längst keine Rolle mehr, außer zunehmend jene des Gender- Hausmuttchens.

Das sollten auch die entrüsteten Bild-Redakteure aus Sachsen wissen, wenn sie wieder einmal auf den Begriff Gender Mainstreaming stoßen und darüber jaulen, dass die echten Männer abgeschafft werden sollen. Politisch sind sie es längst!

 

Freitag, 15.01.2010

Kategorie: Allgemeines, Geostrategie, Enthüllungen, Politik

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In necessariis diversitas

In necessariis diversitas

Prof. Matthias STORME / Ex: http://vlaamsekonservatieven.blogspot.com/
In zgn. communautaire discussies waarin Vlaamsgezinden allerlei verschillen tussen Vlaanderen en Wallonië aanvoeren als argumenten voor verdere opsplitsing of althans defederalisering van bevoegdheden, wordt vaak het volgende tegenargument gebruikt: binnen Vlaanderen zijn er op die gebieden ook verschillende opvattingen en gebruiken; Vlaanderen is ook niet "homogeen". Vlaamsgezinden beroepen zich op "externe" verschillen tussen de Gemeenschappen, belgicisten op "interne" verschillen binnen die gemeenschappen.

matthias_stormesssss.jpgVergelijkbare discussies vinden ook plaats wanneer het erom gaat de rol van de Europese Unie en die van de lidstaten te beoordelen.

Wat is de waarde van het argument en het tegenargument ?

Wel, op de eerste plaats zijn er zaken waarvoor noch het ene argument noch het andere erg relevant zijn. Als het gaat over bevoegdheidsverdeling, gaat het over zaken waarin verschillen beslecht moeten worden door een regel of een beleidsbeslissing. Zaken als vriendschappen horen daar gelukkig nog niet onder. Wanneer zaken aan de markt of de samenleving kunnen worden overgelaten, zou men dit ook kunnen betogen. Evenwel is de vraag of dat moet gebeuren natuurlijk al een politieke keuze, waarover men van mening kan verschillen. Kortom, het gaat natuurlijk over de vraag op welk niveau het best bepaalde politieke keuzes worden gemaakt. En over de vraag of het iets uitmaakt dat die meningsverschillen zich niet alleen voordoen tussen de meerderheid van de ene en de andere Gemeenschap of lidstaat, maar ook binnen die gemeenschap of lidstaat.

In wezen dezelfde vraag rijst in bijna elke discussie over zgn. mensenrechten (1).

Mensenrechten pretenderen universeel te zijn, maar over de invulling ervan zijn er zeer verschillende opvattingen; die invulling houdt dus ook een politieke keuze in, en opnieuw rijst de vraag of die keuze dan moet gemaakt worden op meer bepaald europees niveau (met daarbij ook de Raad van Europa en het Europees Hof voor de Rechten van de Mens) of moet worden overgelaten aan de lidstaten of hun deelstaten of kantons, of nog lokalere niveaus. Moet de betekenis van een kruisbeeld in de klas overal op dezelfde manier ingeschat worden en de regel dus overal dezelfde zijn ? Moeten het "recht op" huwelijk en echtscheiding of het "recht op" abortus of euthanasie overal in Europa hetzelfde zijn omdat het over mensenrechten zou gaan ? Moet de regel over het dragen van hoofddoekjes op school in heel Europa dezelfde zijn omdat het over mensenrechten zou gaan, is dat een zaak van elke staat of deelstaat, of zelfs van elke school apart ? Aanhangers van het democratisch centralisme zoals de Belgische grootinquisiteur vinden natuurlijk het eerste (2). In zulke materies in diversiteit blijkbaar opeens geen waarde meer.

Welnu, er zijn zeer goede redenen om precies in die zaken waarin er fundamenteel verschillende opvattingen bestaan, de beslissing aan het lagere niveau over te laten, zelfs wanneer men ook op dat niveau sterk verdeeld is. Dat laatste is met andere woorden geen goed argument. Hoe meer zo'n vragen gecentraliseerd worden, hoe scherper de tegenstellingen worden, hoe meer ideologische groepen tegen elkaar worden opgezet, hoe absolutistischer de kampen gaan denken.

Wat het voorbeeld abortus betreft, werd dit zeer scherpzinnig opgemerkt in een afwijkende opinie van de Amerikaanse opperrechter Scalia (in de zaak Planned Parenthood (3)): abortus is in Amerika een nationaal probleem geworden dat de Amerikaanse samenleving dieper verdeelt dan ooit tevoren, precies omdat de opperrechters ooit beslist hebben dat dezelfde regel moest gelden in heel de VS (nl. recht op abortus tijdens de eerste 3 maanden van de zwangerschap). Voordien bleven deze conflicten lokale conflicten.

Toepassing van het subsidiariteitsbeginsel - dus de zaak overlaten aan het lagere niveau - heeft precies in materies die in wezen gecontesteerd zijn ("essentially contested") (4) omzeggens enkel voordelen. Op de eerste plaats zijn er meer mensen tevreden met de geldende regel: in elke (deel)staat zal wellicht de regel gelden waarvoor men aldaar een meerderheid vindt, en die zal juist verschillen. Wie daar echt niet mee kan leven, kan overigens over de grens trekken, wat niet leuk is, maar nog veel minder leuk is wanneer een opvatting niet slechts in sommige landen, maar in heel Europa wordt opgelegd. Bij schoolreglementen die verschillen kan men naar een andere school trekken. En inwoners van Vlaanderen die echt niet zouden kunnen leven met hervormingen die de Vlaamse meerderheid zou beslissen na een defederalisering en toch zo'n schrik hebben van Vlaams cryptofascisme kunnen Tony Mary volgen naar Frankrijk - het fiscaal stelsel zal daar sowieso vaak gunstiger zijn.

Het in verschillende streken naast elkaar bestaan van uiteenlopende regels leert vele zaken ook wat relativeren en vermijdt dus de totalitaire mentaliteit die dreigt wanneer er maar één politiek correcte oplossing (want opgelegd door de mensenrechten") geldt. En ze maakt het mogelijk te leren van de ervaringen van de buren met andere regels.

Een goed voorbeeld van een domein om dit op toe te passen is justitie: zijn de verschillen in de "Vlaamse" en "Waalse" opvatting van justitie geen verschillen waarover ook de betrokkenen in Vlaanderen zelf en Wallonië zelf niet grondig verdeeld zijn ? Inderdaad, maar dat is dus veeleer een reden voor opsplitsing dan ertegen.


(verkort in Doorbraak januari 2010 als "Diversiteit of centralisme?")

(1) Zie hierover mijn "
Tegendraadse bedenkingen betreffende de invulling van de mensenrechten", lezing UA-reeks 60 jaar UVRM, in Steven Dewulf & Didier Pacquée (red.), 60 jaar Universele Verklaring van de Rechten van de Mens 1948-2008, Intersentia Antwerpen 2008, p. 53-59; ook gepubliceerd in september 2008 op onder meer http://vlaamseconservatieven.blogspot.com/2008/09/tegendraadse-bedenkingen-betreffende-de.html
(2) Zie Jozef de Witte in De Morgen van 26 juni 2009: "Laat scholen niet zelf beslissen over hoofddoek"
(3) In zijn dissenting opinion reageert hij als volgt op de idee dat de beslissing om abortusbeperkingen in alle staten van de VS ongrondwettig te verklaren in de zaak Roe v. Wade pacificerend werkte:
"The Court's description of the place of Roe in the social history of the United States is unrecognizable. Not only did Roe not, as the Court suggests, resolve the deeply divisive issue of abortion; it did more than anything else to nourish it, by elevating it to the national level, where it is infinitely more difficult to resolve. National politics were not plagued by abortion protests, national abortion lobbying, or abortion marches on Congress before Roe v. Wade was decided. Profound disagreement existed among our citizens over the issue - as it does over other issues, such as the death penalty - but that disagreement was being worked out at the state level. As with many other issues, the division of sentiment within each State was not as closely balanced as it was among the population of the Nation as a whole, meaning not only that more people would be satisfied with the results of state-by-state resolution, but also that those results would be more stable. Pre-Roe, moreover, political compromise was possible.
Roe's mandate for abortion on demand destroyed the compromises of the past, rendered compromise impossible for the future, and required the entire issue to be resolved uniformly, at the national level"
(uit "U.S. Supreme Court,
PLANNED PARENTHOOD OF SOUTHEASTERN PA. v. CASEY, 505 U.S. 833 (1992), http://caselaw.lp.findlaw.com/scripts/getcase.pl?court=US&vol=505&invol=833)
(4) Het begrip "essentially contested concept" werd ontwikkeld door de amerikaanse filosoof Walter B. Gallie, met name in een lezing uit 1956. Zie
http://en.wikipedia.org/wiki/Essentially_contested_concept

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Mars & Hephaestus: The Return of History

mars.jpgMars & Hephaestus:
The Return of History

 
Translated by Greg Johnson

Allow me an “archeofuturist” parable based on the eternal symbol of the tree, which I will compare to that the rocket. But before that, let us contemplate the grim face of the coming century.

The twenty-first century will be a century of iron and storms. It will not resemble those harmonious futures predicted up to the 1970s. It will not be the global village prophesied by Marshall MacLuhan in 1966, or Bill Gates’ planetary network, or Francis Fukuyama’s end of history: a liberal global civilization directed by a universal state. It will be a century of competing peoples and ethnic identities. And paradoxically, the victorious peoples will be those that remain faithful to, or return to, ancestral values and realities—which are biological, cultural, ethical, social, and spiritual—and that at the same time will master technoscience. The twenty-first century will be the one in which European civilization, Promethean and tragic but eminently fragile, will undergo a metamorphosis or enter its irremediable twilight. It will be a decisive century.

In the West, the nineteenth and twentieth centuries were a time of belief in emancipation from the laws of life, belief that it was possible to continue on indefinitely after having gone to the moon. The twenty-first century will probably set the record straight and we will “return to reality,” probably through suffering.

The nineteenth and twentieth centuries saw the apogee of the bourgeois spirit, that mental small pox, that monstrous and deformed simulacrum of the idea of an elite. The twenty-first century, a time of storms, will see the joint renewal of the concepts of a people and an aristocracy. The bourgeois dream will crumble from the putrefaction of its fundamental principles and petty promises: happiness does not come from materialism and consumerism, triumphant transnational capitalism, and individualism. Nor from safety, peace, or social justice.

Let us cultivate the pessimistic optimism of Nietzsche. As Drieu La Rochelle wrote: “There is no more order to conserve; it is necessary to create a new one.” Will the beginning of the twenty-first century be difficult? Are all the indicators in the red? So much the better. They predicted the end of history after the collapse of the USSR? We wish to speed its return: thunderous, bellicose, and archaic. Islam resumes its wars of conquest. American imperialism is unleashed. China and India wish to become superpowers. And so forth. The twenty-first century will be placed under the double sign of Mars, the god of war, and of Hephaestus, the god who forges swords, the master of technology and the chthonic fires.

Towards the Fourth Age of European Civilization

European civilization—one should not hesitate to call it higher civilization, despite the mealy-mouthed ethnomasochist xenophiles—will survive the twenty-first century only through an agonizing reappraisal of some of its principles. It will be able if it remains anchored in its eternal metamorphic personality: to change while remaining itself, to cultivate rootedness and transcendence, fidelity to its identity and grand historical ambitions.

The First Age of European civilization includes antiquity and the medieval period: a time of gestation and growth. The Second Age goes from the Age of Discovery to the First World War: it is the Assumption. European civilization conquers the world. But like Rome or Alexander’s Empire, it was devoured by its own prodigal children, the West and America, and by the very peoples it (superficially) colonized. The Third Age of European Civilization commences, in a tragic acceleration of the historical process, with the Treaty of Versailles and end of the civil war of 1914-18: the catastrophic twentieth century. Four generations were enough to undo the labor of more than forty. History resembles the trigonometrical asymptotes of the “theory of catastrophe”: it is at the peak of its splendor that the rose withers; it is after a time of sunshine and calm that the cyclone bursts. The Tarpeian Rock is close to the Capitol!

Europe fell victim to its own tragic Prometheanism, its own opening to the world. Victim of the excess of any imperial expansion: universalism, oblivious of all ethnic solidarity, thus also the victim of petty nationalism.

The Fourth Age of European civilization begins today. It will be the Age of rebirth or perdition. The twenty-first century will be for this civilization, the heir of the fraternal Indo-European peoples, the fateful century, the century of life or death. But destiny is not simply fate. Contrary to the religions of the desert, the European people know at the bottom of their hearts that destiny and divinities are not all-powerful in relation to the human will. Like Achilles, like Ulysses, the original European man does not prostrate himself or kneel before the gods, but stands upright. There is no inevitability in history.

The Parable of the Tree

A Tree has roots, a trunk, and leaves. That is to say, the principle, the body, and the soul.

1) The roots represent the “principle,” the biological footing of a people and its territory, its motherland. They do not belong to us; one passes them on. They belong to the people, to the ancestral soul, and come from the people, what the Greeks called ethnos and the Germans Volk. They come from the ancestors; they are intended for new generations. (This is why any interbreeding is an undue appropriation of a good that is to be passed on and thus a betrayal.) If the principle disappears, nothing is possible any longer. If one cuts the tree trunk, it might well grow back. Even wounded, the Tree can continue to grow, provided that it recovers fidelity with its own roots, with its own ancestral foundation, the soil that nourishes its sap. But if the roots are torn up or the soil polluted, the tree is finished. This is why territorial colonization and racial amalgamation are infinitely more serious and deadly than cultural or political enslavement, from which a people can recover.

The roots, the Dionysian principle, grow and penetrate the soil in new ramifications: demographic vitality and territorial protection of the Tree against weeds. The roots, the “principle,” are never fixed. They deepen their essence, as Heidegger saw. The roots are at the same time “tradition” (what is handed down) and “arche” (life source, eternal renewal). The roots are thus manifestation of the deepest memory of the ancestral and of eternal Dionysian youthfulness. The latter refers back to the fundamental concept of deepening.

2) The trunk is its “soma,” the body, the cultural and psychic expression of the people, always innovating but nourished by sap from the roots. It is not solidified, not gelled. It grows in concentric layers and it rises towards the sky. Today, those who want to neutralize and abolish European culture try to “preserve” it in the form of monuments of the past, as in formaldehyde, for “neutral” scholars, or to just abolish the historical memory of the young generations. They do the work of lumberjacks. The trunk, on the earth that bears it, is, age after age, growth and metamorphosis. The Tree of old European culture is both uprooted and removed. A ten year old oak does not resemble a thousand year old oak. But it is the same oak. The trunk, which stands up to the lightning, obeys the Jupiterian principle.

3) The foliage is most fragile and most beautiful. It dies, withers, and reappears like the sun. It grows in all directions. The foliage represents psyche, i.e., civilization, the production and the profusion of new forms of creation. It is the raison d’être of the Tree, its assumption. In addition, which law does the growth of leaves obey? Photosynthesis. That is to say, “the utilization of the force of light.” The sun nourishes the leaves which, in exchange, produce vital oxygen. The efflorescent foliage thus follows the Apollonian principle. But watch out: if it grows inordinately and anarchically (like European civilization, which wanted to become the global Occident and extend to the whole planet), it will be caught by the storm, like a badly carded sail, and it will pull down and uproot the Tree that carries it. The foliage must be pruned, disciplined. If European civilization wishes to survive, it should not extend itself to the whole Earth, nor practice the strategy of open arms . . . as foliage that is too intrepid overextends itself, or allows itself to be smothered by vines. It will have to concentrate on its vital space, i.e., Eurosiberia. Hence the importance of the imperative of ethnocentrism, a term that is politically incorrect, but that is to be preferred to the “ethnopluralist” and in fact multiethnic model that dupes or schemers put forth to confuse the spirit of resistance of the rebellious elite of the youth.

One can compare the tripartite metaphor of the Tree with that of that extraordinary European invention the Rocket. The burning engines correspond to the roots, with chthonic fire. The cylindrical body is like the tree’s trunk. And the capsule, from which satellites or vessels powered by solar panels are deployed, brings to mind foliage.

Is it really an accident that the five great space rocket series built by Europeans—including expatriates in the USA—were respectively called Apollo, Atlas, Mercury, Thor, and Ariadne? The Tree is the people. Like the rocket, it rises towards the sky, but it starts from a land, a fertile soil where no other parasitic root can be allowed. On a spatial basis, one ensures a perfect protection, a total clearing of the launching site. In the same way, the good gardener knows that if the tree is to grow tall and strong, he must clear its base of the weeds that drain its roots, free its trunk of the grip of parasitic plants, and also prune the sagging and prolix branches.

From Dusk to Dawn

This century will be that of the metamorphic rebirth of Europe, like the Phoenix, or of its disappearance as a historical civilization and its transformation into a cosmopolitan and sterile Luna Park, while the other peoples will preserve their identities and develop their power. Europe is threatened by two related viruses: that of forgetting oneself, of interior desiccation and of excessive “opening to the other.” In the twenty-first century, Europe, to survive, will have to both regroup, i.e., return to its memory, and pursue its Faustian and Promethean aspirations. Such is the requirement of the coincidentia oppositorum, the convergence of opposites, or the double need for memory and will for power, contemplation and innovative creation, rootedness and transcendence. Heidegger and Nietzsche . . .

The beginning of twenty-first century will be the despairing midnight of the world of which Hölderlin spoke. But it is always darkest before the dawn. One knows that the sun will return, sol invictus. After the twilight of the gods: the dawn of the gods. Our enemies always believed in the Great Evening, and their flags bear the stars of the night. Our flags, on the contrary, are emblazoned with the star of the Great Morning, with branching rays; with the wheel, the flower of the sun at Midday.

Great civilizations can pass from the darkness of decline to rebirth: Islam and China prove it. The United States is not a civilization, but a society, the global materialization of bourgeois society, a comet, with a power as insolent as it is transitory. It does not have roots. It is not our true competitor on the stage of history, merely a parasite.

The time of conquest is over. Now is the time of reconquest, inner and outer: the reappropriation of our memory and our space: and what a space! Fourteen time zones on which the sun never sets. From Brest to the Bering Straits, it is truly the Empire of the Sun, the very space of the birth and expansion of the Indo-European people. To the south-east are our Indian cousins. To the east is the great Chinese civilization, which could decide to be our enemy or our ally. To the west, on the other side of the ocean: America whose desire will always be to prevent continental union. But will it always be able to stop it?

And then, to the south: the main threat, resurging from the depths of the ages, the one with which we cannot compromise.

Loggers try to cut down the Tree, among them many traitors and collaborators. Let us defend our land, preserve our people. The countdown has begun. We have time, but only a little.

And then, even if they cut the trunk or the storm knocks it down, the roots will remain, always fertile. Only one ember is enough to reignite a fire.

Obviously, they may cut down the Tree and dismember its corpse, in a twilight song, and anaesthetized Europeans may not feel the pain. But the earth is fertile, and only one seed is enough to begin the growth again. In the twenty-first century, let us prepare our children for war. Let us educate our youth, be it only a minority, as a new aristocracy.

Today we need more than morality. We need hypermorality, i.e., the Nietzschean ethics of difficult times. When one defends one’s people, i.e., one’s own children, one defends the essential. Then one follows the rule of Agamemnon and Leonidas but also of Charles Martel: what prevails is the law of the sword, whose bronze or steel reflects the glare of the sun. The tree, the rocket, the sword: three vertical symbols thrust from the ground towards the light, from the Earth to the Sun, animated by sap, fire, and blood.

Vus d'Alsace: les rapports franco-allemands

Bapteme-Gyrocoptere-Strasbourg-Alsace-Bas-Rhin-67.jpgArchives de SYNERGIES EUROPENNES

Vus d’Alsace:

les rapports franco-allemands

L’écrivain alsacien Martin Graff a publié depuis quatre ans trois livres chez l’éditeur Knesebeck, producteurs de très beaux livres d’art ou de photographie, notamment les portraits d’écrivains réalisés par la photographe Isolde Ohlbaum, dont le talent est véritablement époustouflant. La position de Graff est intéressante à plus d’un titre quand il juge les Français (de l’intérieur) et les Allemands: né dans un pays qui a été plusieurs fois bousculé d’un côté à l’autre, il connaît les insuff­isances et les atouts des uns et des autres. Son bilinguisme parfait lui donne une lucidité extraordinaire, que les unilingues sont incapables d’imiter ou de capter. Graff se moque de ces lourdeaux gaulois ou germaniques qui affirment être les meilleurs amis du monde, sans être même capables de se com­prendre réellement. Graff est tout naturellement euro­péiste, car il l’est dans sa chair, par son travail quotidien dans les instituts radiophoniques (ARD, ZDF, ARTE). Quant à l’Europe technocratique de Maastricht, elle est affirmée par des politiciens qui ne connaissent pas spontanément la pluralité européenne. Graff a raison: la construction euro­péen­ne doit être laissée aux gens sérieux, aux ressortissants de la ligne de fracture, aux bilingues nés (Martin Graff, Nackte Wahrheiten. Deutsche und Franzosen, ISBN 3-926901-72-1, DM 34, Knesebeck Verlag, Holzstrasse 26, D-80.469 Mün­chen).

 

Dans un deuxième ouvrage, Graff étudie le passage sans heurt de l’Alsace de la germanité à la romanité française après 1945. Cet événement extraordinaire, unique en Europe, repo­se sur des sentiments que Graff discerne très clairement: les Allemands aiment l’Alsace, ils trouvent extraordinaire qu’elle ait gardé son identité germanique tout en adoptant la langue française. Mais les Alsaciens n’aiment pas être considérés comme les reliques d’une germanité idyllique et révolue: ils veulent que les Allemands les prennent au sérieux, cessent de voir en leur pays une “fata morgana gastronomico-touristique”. De même, l’Alsacien est agacé de devoir, en France comme en Allemagne, répondre à une image stéréotypée, élaborée dans des officines propagandistes depuis 1871. L’Alsacien n’est pas un patriote français portant des costumes folklo­riques originaux et sympathiques (comme les chapeaux ronds des Bretons) ni un Allemand martyr, auquel on a confisqué de force sa germanité: il est un pont entre la France et l’Alle­ma­gne, le trait d’union indispensable dans une Europe en forma­tion, donc un être d’avenir et non pas une relique (Martin Graff, Von Liebe keine Spur. Das Elsaß und die Deutsche, ISBN 3-926901-87-X, DM 39,80, Knesebeck, München, adres­se supra).

 

Cette année, Martin Graff a changé de sujet, tout en assumant pleinement sa fonction d’Alsacien-pontifex, d’Alsacien qui jette des ponts au-dessus des mosaïques européennes. Le thème de son dernier livre est capital: il traite du Danube, du plus long fleuve d’Europe, qui est redevenu de fait son épine dor­sale. Les riverains du Danube, écrit Graff, peuvent enfin se re­mettre à rêver, après la chute du Rideau de Fer. Ce livre sur le Danube est le résultat d’un reportage effectué par Graff pour le compte de la télévision allemande ZDF: il s’agissait de remonter le Danube, depuis son delta sur les rives de la Mer Noire jusqu’à sa source dans la Forêt Noire, à un jet de pierre de l’Alsace natale de Graff. Tous les peuples riverains du Danube sont confrontés d’une façon ou d’une autre à la mutli­plicité, à la diversité fécondante des peuples et des cultures au­to­chtones, que les machines étatiques rigides ou le libé­ra­lis­me universaliste et consumériste veulent mettre au pas, diluer et effacer définitivement. Graff chante les mérites d’une multi­culturalité enracinée et non d’une multiculturalité d’importation, en vrac, dans le désordre, incapable de s’organiser sinon dans de glauques réseaux mafieux. Claudio Magris avait chanté la fécondité littéraire des bords du Danube; Graff se penche da­vantage sur les hommes concrets, libérés du carcan marxiste, désillusionés par les belles promesses du libéralisme occidental qui leur a fait miroiter des villas californiennes et de luxueuses BMW et ne leur a donné que l’endettement et le chômage. La diversité danubienne, celle de son delta où Ar­méniens, Grecs, Turcs, Tatars, Italiens, Macédoniens, Gaga­ouzes, Circassiens, Kazakhs, Russes, Roumains, Moldaves, Valaques, Caucasiens, Tziganes, Bulgares, etc. vivent côte à côte dans la paix, est un tour de force, sans doute une im­bri­cation pluriethnique unique au monde, mais elle est possible parce que personne là-bas n’ignore fondamentalement l’autre, connaît sa langue et sa culture, parce que le paysage extraordinaire du delta, porte de l’Europe pour les Caucasiens et les Anatoliens, leur a octroyé un destin commun. Graff nous lègue là une géoethnologie du Danube (M. Graff, Dona­u­träume. Stromaufwärts nach Europa, ISBN 3-89660-044-3, DM 39,80, Knesebeck Verlag, München, adresse supra) (Robert Steuckers).

 

 

mardi, 19 janvier 2010

Le site des Archives "Guillaume Faye"

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Le site des Archives

"Guillaume Faye"

En dépit des trahisons successives que Guillaume Faye a subies de la part de son milieu néo-droitiste originel, bon nombre de ses amis ne l'abandonnent pas. Pour aider le monde entier à connaître une pensée forte, dérangeante, parfois abrupte, ils ont monté, depuis Lisbonne, un site en huit langues (français, allemand, anglais, néerlandais, suédois, portugais, italien et espagnol)

http://guillaumefayearchive.wordpress.com/

Au sommaire de ce blog déjà solidement étoffé:

El vacio intelectual (esp.)

Contro il tradizionalismo (it.)

La leçon de Carl Schmitt (avec Robert Steuckers)

Le socle des civilisations est d'abord anthropo-biologique

Le vol de la chouette de Minerve

Que e Coruja de Minerval evante voo! (port.)

Euro-Russie: bases concrètes d'une future confédération impériale!

Fran skymning till gryning (sv.)

Folkens rätt? (sv.)

Le traditionalisme, voilà l'ennemi!

Elf clichés omtrent immigratie (nl.)

Does Immigration Limitation Require a Police State?

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Does Immigration Limitation Require a Police State?

Says one of my critics:

“…my problem with Keith Preston’s approach is not that he suggests identifying and allying with criminalized, marginalized, or lumpen people. My problem is, first, that he has what I consider a disastrously selective view of whose criminalization and marginalization counts as legitimate libertarian concern (=). And, secondly, that he has the wrong idea about what the process of building such an alliance, and the terms on which allies might ally themselves with each other, looks like.

(=) Hence, for example, his bizarre efforts coddle pseudo-populist Right-wingers who support the immigration police state and the mass criminalization of people without papers. Whereas on my view, if you’re concerned about identifying with the most criminalized, marginalized, exploited and oppressed, it would be harder to find a better place to start than with standing up for the rights of “illegal alien” workers confronting the border Stasi without government papers.”

The first problem here is the fact that the Stasi were oriented towards keeping people inside the German Democratic Republic, rather than keeping immigrants out, and repressing political dissent among East Germany’s captive native population. Beyond that, however, is the wider question of whether immigration limitation by itself requires a police state. No doubt there are plenty of anti-immigration enthusiasts who would like nothing better than a police state hunt-down of suspected illegal immigrants. No doubt the militarization of U.S. law enforcement generated by the various “Wars on…” (pick one) drugs, crime, guns, gangs, terrorism, vice, cults, racism, sexism, poverty, urban blight, child abuse, animal abuse, et. al. ad nauseum has at times included police state tactics in immigration enforcement as well (see the shenanigans of Uber-PIG Joe Arpaio).

But is a fascist police state essential to the restriction or limitation of immigration? Iceland  and Switzerland are among the most restrictive of the European nations concerning their immigration policies. Yet both of these are widely considered to be among the most progressive and libertarian of all nations anywhere. Iceland has no standing army, and bars nuclear weapons from its territory. Neither of them maintains the death penalty, and neither will extradite fugitives to the U.S. who may face capital punishment. Some years ago, an Icelandic court refused to extradite a fugitive to the U.S. because of the conditions found in U.S prisons. Switzerland is one of the world’s most non-belligerent nations. There are certainly no signs of fascism here.

Does immigration restriction even require a state of any kind? If the Spanish anarchist militias had been triumphant in the civil war, could they not have proceeded to safeguard the borders of the Spanish territory following victory? The Hezbollah militia of Lebanon is a non-state entity, yet it is an effective fighting force. Hezbollah is not only capable of guarding the Lebanese border, but of repelling an actual Israeli occupation. Likewise, the Armed Forces of the Colombian Revolution are a non-state entity, yet they have at times successfully held substantial portions of Colombian territory. Could not the FARC also safeguard its territorial boundaries?

What about all of the different kinds of territories within the United States itself where entry is restricted? These include industrial parks, office complexes, shopping centers, schools and universities, recreational facilities, country clubs, gated communities, stadiums, private neighborhoods, airports, bars and nightclubs, and private homes. All of these territories impose at least some degree of limitations on who may or may not enter. Those who do not buy a ticket are forbidden from entering theaters and stadiums. Those who do not pay a cover charge or have an ID are refused admission to bars. Those without a membership are denied entry to private clubs. Entry into schools is typically restricted to students, parents, employees, and others with authorized business. Even ordinary commercial facilities impose some minimal requirements for entry: “Shirts and Shoes Required”; “No Smoking”; “No Playing Loud Music”; “No Pets or Animals”; “No Rude or Aggressive Behavior.”

Of course, it might be argued that all of the aforementioned are private or semi-private institutions and organizations, as opposed to public streets, sidewalks, thoroughfares, lands, waterways, and airways. Yet most of these things are currently owned not by “the public” but by the state, which anarchists and the most radical libertarians ostensibly consider to be illegitimate. If the state were to disappear, into whose hands would such “public” areas fall? The anarcho-capitalist solution is to place these in the hands of private landowners, whether individual or collective in nature. The geo-anarchists prefer land trusts. Left-anarchists and libertarian-municipalists would prefer community control on the basis of some kind of Athenian model “direct democracy.” Syndicalists might prefer that all public services be put under “workers’ control,” meaning that, for instance, public streets and highways would be under the management of the highway workers’ and street maintenance workers’ unions. Mutualists might prefer “consumer control,” meaning, for instance, airports might be managed by, say, associations of frequent flyers or consumers of airline services. Whatever model or combination of models one prefers, it is quite possible that at least some of these kinds of entities would enact entry requirements at least as restrictive as those currently in existence.

There are other possibilities. Upon the demise of the state, perhaps all public properties and areas could be ceded to “squatters’ rights.” The first person to show up and pitch a tent on a piece of land in Yellowstone Park gets to keep the lot. Perhaps all public areas could simply be declared “No Man’s Lands” akin to present day Antarctica or remote desert or mountainous regions. Perhaps these might be areas where everything is a free-for-all, and where even ordinary criminal laws do not apply. I confess that if such a proposal came up for vote in a national referendum, the nihilist in me might well take over and I might not be able to resist the impulse to vote in favor of it. But how many people really think this would be a desirable state of affairs?

Either way, from where can the principle be deduced that a stateless or near-stateless society, nation, or territory would necessarily maintain unrestricted entry? Even if public areas were “No Man’s Lands” could not a xenophobic militia simply organize and drive away unwanted migrants? In contemporary Western-model societies, much of the mass immigration we presently observe is not simply occurring according to natural patterns of population movement, but is actively encouraged, promoted, and subsidized by the state. See here and here for some examples of how this works. I suspect this trend could be reversed if the support given to mass immigration by state and corporate policies was simply ended. Much of this immigration is economic in nature. Take away the economic incentives, and the overall amount of immigration should diminish. Indeed, there are some signs that the present economic situation is having such an effect.

I’m not going to go into the problems with allowing mass immigration from the Third World into the West. I’ve already written about that in the past and have really said all I have to say about the matter. See here and here. Critics already understand the potentially rather severe consequences of this. Proponents of mass immigration generally make it clear that they don’t care about the consequences. But when Islamic revolutionary parties start becoming competitive in European elections, and there’s a replay of the Mexican War complete with good old fashioned ethnic cleansing in the U.S. Southwest, don’t say us dirty, rotten, fascist, racist, nationalist, right-wing, reactionary, xenophobic bigots didn’t warn you. 

Some interesting articles on immigration:

Gamelin chargé d'envahir le Caucase

Gamelin.jpg19 janvier 1940: Il est un plan concocté par les Franco-Britanniques en 1940 que l’on oublie généralement de mentionner dans les histoires de la seconde guerre mondiale: celui que Daladier a demandé à Gamelin de mettre au point pour attaquer l’URSS, alors alliée à l’Allemagne dans le cadre du pacte germano-soviétique ou pacte Molotov/Ribbentrop, dans le Caucase, afin de s’emparer des puits de pétrole d’Azerbaïdjan et des oléoducs qui acheminent le brut dans les républiques soviétiques au Sud de la chaîne caucasienne. C’est le 19 janvier 1940 que Daladier convie Gamelin à s’atteler à cette tâche, qui n’aura pas de lendemain mais qui préfigure tout de même toute l’affaire géorgienne d’août 2008. La France, n’ayant été rien d’autre que la réserve continentale de chair à canon pour l’empire britannique, a donc été conviée à lancer une opération destinée à réaliser un vieux voeu de l’impérialisme anglais, conçu avant la première guerre mondiale, mais mis sous le boisseau car Londres avait besoin de la chair à canon russe pour éliminer l’Allemagne, non pas tant celle de Guillaume II, mais celle, plus cohérente, de l’Amiral von Tirpitz, qui entend épauler le développement industriel et commercial allemand dans le monde entier et en Amérique latine en particulier, par une flotte aguerrie, capable de se mesurer aux autres flottes de guerre de la planète. Avant de donner l’ordre à Gamelin de travailler à un plan d’invasion du Caucase méridional, le gouvernement français avait décidé le 8 janvier 1940 de créer une armée d’Orient en Syrie, sous les ordre du Général Weygand, celui-là même qui avait aidé les Polonais à refouler les Soviétiques au-delà de la Ligne Curzon, autre démarcation inventée dans les bureaux londoniens pour élargir au maximum l’espace entre l’Allemagne et la nouvelle URSS, prêtes à s’allier sous la double impulsion de Rathenau et de Tchitchérine qui s’étaient rencontrés à Rapallo en 1922. Il est évident qu’une occupation des champs pétrolifères caucasiens aurait privé également la Wehrmacht allemande de son carburant.

 

J. Parvulesco: les missions européennes et grandes-continentales de la Russie

dugin_parvulesco.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1994

Les missions européennes et grandes-continentales de la Russie

 

Jean PARVULESCO

 

Karl Haushofer

Subha Chandra Bose

in memoriam

 

L'axe franco-allemand est une

Révolution Mondiale

 

Dans les milieux géopolitiques du gaullisme, j'entends à l'intérieur de ses fort confidentiels groupes géopolitiques, dont l'action, quoi qu'on en dise, continue dans l'ombre, on est plus que jamais convaincu de la nécessité vitale, ontologique, d'une grande politique continentale franco-allemande.

 

Car, tout en se tenant très en retrait par rapport aux engagements que le mouvement gaulliste officiel a contracté, actuellement, en France, à travers l'expérience gouvernementale poursuivie par Edouard Balladur et Charles Pasqua, les groupes géopolitiques n'en surveillent pas moins attentivement l'évolution de plus en plus inquiètante de la situation politique générale en Europe.

 

Or, pour le gaullisme de la fin, pour le gaullisme en voie d'accomplissement final, qui seul est nôtre, plus la politique européenne se trouve en difficulté, par rapport à elle-même aussi bien que sur ses fronts d'affirmation extérieure, planétaire, plus il faut que le rapprochement franco-allemand s'intensifie, et qu'à la limite il finisse même par se résoudre en une intégration fédérale décisive, allant jusqu'à l'identification totale. Une identification finale destinée à changer, comme par réverbération sismique, de l'intérieur et irréversiblement, l'ensemble de la situation politique continentale.

 

Le gaullisme, le plus grand gaullisme, a été, est, quoi qu'on en dise et fasse de contraire, et va devoir se poser visionnairement jusqu'à la fin, comme un concept géopolitique axé sur l'intégration de l'ensemble du continent eurasiatique à partir du noyau révolutionnaire central franco-allemand. Pour le Général de Gaulle, la mise en chantier immédiate d'une communauté de destin franco-allemande était, à la fois en termes de devenir et en termes d'achèvement final, une Révolution Mondiale. Cette conscience unitaire fondationnelle, cette intelligence gaulliste supérieure, agonique, du problème franco-allemand trouve ses origines dans les années tragiques, embrasées et chaotiques de la fin de la dernière guerre civile européenne, dans l'hiver fatidique de 1944.

 

Rappelons donc que, dans ses Mémoires,  le Général de Gaulle cite, sans aucun commentaire mais exhaustivement la lettre personnelle qui lui était parvenue, en 1945, par des voies spéciales, de la part de Heinrich Himmler, alors que celui-ci était déjà en train d'être happé par les ténèbres. Lettre dans laquelle Heinrich Himmler adressait un appel prophétique à la constitution d'une future communauté franco-allemande de destin, dont il invitait fortement le Général de Gaulle à en prendre la responsabilité politique immédiate et active. «En vérité le seul chemin qui puisse mener votre peuple à la grandeur et à l'indépendance, c'est celui de l'entente avec l'Allemagne vaincue. Proclamez-le tout de suite! Entrez en rapport, sans délai, avec les hommes qui, dans le Reich, disposent encore d'un pouvoir de fait et veulent conduire leur pays dans une direction nouvelle. Ils y sont prêts. Si vous dominez l'esprit de la vengeance, si vous saisissez l'occasion que l'histoire vous offre aujourd'hui, vous serez le plus grand homme de tous les temps», se permettait encore d'écrire Heinrich Himmler.

 

Or, dès 1945, le tout premier souci, le souci fondamental du Général de Gaulle avait été celui de distinguer, et ensuite de mobiliser, au sein de l'Allemagne dévastée, politiquement et socialement anéantie, les ressources de vie non encore entamées, la “part ultime”, mystérieusement préservée envers et contre tout, afin qu'un autre commencement de l'histoire puisse y trouver ses assises, l'ouverture immédiate de l'ensemble de ses développe­ments à venir, une ouverture-là, d'ailleurs comme prévue d'avance. Ce que le Général de Gaulle allait alors demander  —déjà—  à l'Allemagne, c'était, disait-il, de rebâtir, avec la France, «notre Europe et notre Occident».

 

En parlant de ce dramatique tournant de la nouvelle histoire européenne naissante  —renaissante de ses propres cendres—  le Général de Gaulle notait, alors, dans ses Mémoires:  «Fribourg, en Forêt Noire, groupe pour recevoir de Gaulle tout ce qui est représentatif des régions occupées par nous sur la rive droite du Rhin. Le 4 octobre, le Dr Wohleb me présente les personnalités de Bade. Le 5 dans la matinée, M. Carlo Schmitt introduit celles du Wurtemberg. L'archevêque de Fribourg, Mgr Groeber, ainsi que Mgr Fisher du diocèse de Rotthausen, sont parmi les visiteurs. Puis, ces hommes de qualité, frémissants de bonne volonté, se réunissent afin de m'entendre évoquer «les liens qui, jadis, rapprochaient les Français et les Allemands du Sud et qui doivent, maintenant, réapparaître, pour servir à bâtir notre Europe et notre Occident».

 

Au sujet aussi de cette volonté visionnaire du Général de Gaulle, soucieux de recommencer, à peine la guerre finie, l'histoire occidentale interrompue, de bâtir, en avant, la plus grande histoire européenne à venir en la fondant sur l'axe ontologique franco-allemand, Dominique de Roux écrivait, lui, dans son livre révolutionnaire sur le Général de Gaulle, ces lignes qui resteront, définitivement: «C'est dans ce sens-là qu'il faudrait assurément comprendre l'affirmation du Général de Gaulle, parlant du rapprochement franco-allemand, quand il disait en juin 1963, dans les Charentes, qu'après d'immenses malheurs, ayant conclu entre elles la paix et s'étant unies pour un destin commun, l'Allemagne et la France ont accompli, ensemble, une Révolution Mondiale».

 

Heureux les Pacifiques

 

Cependant, il n'en reste pas moins évident que l'Axe Franco-Allemand ne saura avoir aucune réalité politique et historique directe et active s'il n'était pas soutenu par son dédoublement géopolitique à l'Est, par ce que, en 1994, le ministre des Affaires Etrangères de Moscou, Andreï Kozyrev, n'hésite pas à appeler, lui, l'Axe Germano-Russe.

 

On voit comment le destin suprahistorique de la communauté politique grand-continentale eurasiatique des années à venir s'identifie révolutionnairement avec le destin politique actuel de l'axe grand-européen Paris-Berlin-Moscou, raison d'être déjà en action, fondement de la plus Grande Europe dans laquelle notre génération est appelée à rencontrer son destin et l'épreuve décisive de celui-ci, son épreuve suprême. Car, à présent, «tout rentre à nouveau dans la zone de l'attention suprême».

 

Ainsi devient-il plus qu'urgent, ainsi devient-il vital que l'on se souvienne, aujourd'hui, du fait que la thèse grand-continentale de l'axe Paris-Berlin-Moscou à l'heure présente, répétons-le, thèse contre-stratégique fondamentale des groupes géopolitiques agissant à l'intérieur de la mouvance gaulliste en place  —apparaît comme étant d'une origine bien plus lointaine que celle des premières tentatives de la projeter, de la faire s'incarner directement dans le cours de la grande histoire qu'avait entreprises, d'une manière plus ou moins souterraine, dans les années 1960, le Général de Gaulle alors au pouvoir à Paris en tant que Président de la République, et qui n'avaient à ce moment-là échoué que du seul fait de la très suspecte  —de la plus que suspecte—  incompréhension du gouvernement de Bonn.

 

La thèse de l'axe grand-continental Paris-Berlin-Moscou n'était en effet pas, à l'origine, comme on serait tenté de le croire aujourd'hui, de gènèse exclusivement gaulliste, mais provenait de certains aménagements idéologico-doctrinaux français apportés, pendant les dernières années de la guerre, à Paris, au corps des positions géopolitiques de pointe soutenues, armées doctrinalement, par la vision du Kontinentalblock  de Karl Haushofer, du Bloc Continental. Il s'agissait alors des travaux d'aménagement doctrinal ayant pris naissance au sein de certains groupements secrets d'influence et de pénétration qui agissaient, à Paris, sous la responsabilité de Georges Soulès  —mieux connu, plus tard, sous l'identité du romancier Raymond Abellio—  à l'intérieur, et depuis l'intérieur des hautes sphères dirigeantes du Mouvement Social Révolutionnaire (MSR), tout en se tenant en étroite relation  —non sans le soutien, dans l'ombre, de certains services politiques supérieurs allemands—  avec une certaine fraction de la résistance politico-militaire gaulliste sous les ordres, dans la clandestinité, du futur Général de Bénouville.

 

Dans son premier roman, Heureux les Pacifiques,  paru à Paris en 1950, Raymond Abellio soulève un coin du voile en faisant parler un de ses personnages  —un de ses doubles— du fait, jusqu'alors tenu pour secret, qu'il y eût «des socialistes partout», des socialistes nationaux-révolutionnaires, dans tous les camps en confrontation dans ces années-là, et jusqu'au paroxysme même des dernières années de la guerre, après 1942, car il y a aussi  —il y eut, et il s'y verra de plus en plus à l'œuvre, dans l'avenir—  une internationale souterraine, clandestine, du socialisme révolutionnaire national et impérial, un socialisme grand-continental, «eurasiatique». Raymond Abellio: «Il y a, dit-il, des socialistes partout: ils voudraient voir se créer un bloc franco-germano-russe, un axe Paris-Berlin-Moscou qui dégagerait l'Occident de la tutelle et des contradictions de l'économie anglosaxonne».

 

Pour ceux qui savent, les forces premières ontologiquement présentes dans l'histoire en marche resteront, toujours, les mêmes, absolument inchangées. Hier comme aujourd'hui, il n'y a eu, il n'y a qu'un seul ennemi de ce qui sans fin revient à l'attaque pour imposer l'ordre cosmique de sa propre identité polaire des origines, l'Imperium  hors d'atteinte de ceux qui, «venus des étoiles» par la Jonction de Vénus, avaient établi, sur la terre, la première station hyperboréenne des hauts-commencements, et contrôlé toutes les stations de transmigration ultérieures et leurs descentes ontologiques successives et de plus en plus éloignées de l'être  —de ce que Heidegger appelle, lui, 1'«être de l'être»—  et de par cela même de plus en plus obscurcies, nocturnes, oublieuses de toute antériorité, de plus en plus voisines des gouffres du Sud Ultime. Encore que, de toutes les façons, le Sud Ultime, une fois atteint, il provoquera  —cela, je veux dire, provoquera—  comme de par soi-même le Redressement Final, le «Grand Renversement», ce que les voyants des temps védiques avaient désigné du nom de Paravrtti.

 

Or, à l'heure actuelle, le camp polaire du socialisme national-révolutionnaire européen d'ouverture grand-continentale se trouve encore une fois directement mobilisé sur les barricades du combat pour la reconstitution politique et historique immédiate de l'axe Paris-Berlin-Moscou. C'est là, et là seulement que se portent, à présent, tous les combats d'avant-garde, c'est là qu'est en train de se produire, tectoniquement, le renouvellement intérieur, abyssal, de la «grande histoire».

 

Au centre de l'Europe ainsi interpellée par son nouveau destin, l'Allemagne se retrouvera écartelée et par la double attraction et par la double pétition de rencontre qui contredit cette attraction tout en faisant qu'elle s'accomplisse, attraction en cours qu'exercent, sur elle, chacune de son côté et les deux ensemble, et la France et l'Allemagne, l'Ouest et l'Est du Grand Continent Eurasiatique déjà happé par le vertigineux tourbillon final de la réintégration grand-continentale en train de se donner à faire sous les auspices à la fois ardentes et polaires de 1'Imperium Ultimum.

 

D'immenses puissances négatives, dissimulées

 

C'est très précisément la raison pour laquelle d'immenses puissances négatives secrètes, dissimulées, s'opposent aujourd'hui à l'intégration définitive de la France et de l'Allemagne, tout comme d'immenses puissances négatives secrètes s'opposeront aussi, et en même temps, à l'intégration définitive de l'Allemagne et de la Russie : or, dans les deux cas, ces puissances négatives, occultement et depuis toujours assujetties au non-être et au chaos originel dans ses persistances nocturnes, dissimulées, s'avéreront être les mêmes. Si nous sommes donc restés les mêmes, l'ennemi ontologique de tout ce que nous sommes et avons été, de tout ce que nous serons à nouveau, est lui aussi resté le même, inconditionnellement identique à lui-même et à ses missions commandées par les “ténèbres extérieures”.

 

Le péril est également à invoquer, et là, avec la clarté la plus tranchante, des puissantes manœuvres de retardement, de “blocage antifasciste”, de déstabilisation permanente que poursuit, contre nous, à la fois en plein jour et tout à fait dans l'ombre, l'Internationale Socialiste et ceux qui la prédéterminent, silencieusement, dissimulés dans les arrière-coulisses nocturnes de notre propre histoire en cours. Il s'agit donc de dénoncer avec force le socialisme marxiste et cosmopolite, antinational et antieuropéen, subversivement véhiculé par les Partis Socialistes du Portugal, d'Espagne, de France, d'Italie, de Belgique, d'Allemagne, refuges et bases activistes durcies des Partis Communistes apparemment auto-neutralisés, passés au stade tactique des “présupposés antérieurs”. Le cas du PDS italien reste le plus flagrant qui, masses électorales, cadres, organisations parallèles et dirigeants, Achille Occhetto en tête, n'est rien d'autre que le PCI renforcé par les boues alluvionnaires d'un “front populaire” autrement manigancé, et d'autant plus dangereux.

 

D'autre part, la situation reste particulièrement critique en Allemagne, où l'eventuelle arrivée au pouvoir, à la faveur des prochaines élections legislatives, de la SPD confortée par la candidature gauchiste de Rudolf Scharping, dont la pensée politique interlope et les relations subversives avec les formations alternatives clandestines sont notoires, provoquerait une catastrophe politique de dimensions européennes, et sans doute bien plus encore. Ce qui devra donc être empêché par tous les moyens, y inclus, comme disait l'autre, “par les moyens les plus légaux”.

 

Nous nous situerons donc d'emblée, et comme inconditionnellement, aux côtés du chancelier Helmut Kohl, héros de la réunification totale de l'Allemagne et des retrouvailles définitives de l'Allemagne avec elle-même, ainsi que du nouveau recommencement de la plus Grande Europe, qui en provient directement. Que le chancelier Helmut Kohl compte donc sur nous qui, de notre côté, nous saurons toujours qui est qui.

 

Ainsi, le voit-on, toutes les forces en confrontation, dans le visible et dans l'invisible, se retrouvent déjà en état d'alerte maximale, rangées à leurs places préétablies, prêtes à tout.

 

L'heure du grand tremblement de terre se fait proche, qui ébranlera, encore une fois, tout. Aussi vais-je citer là cette terrible parole prophétique du chancelier Helmut Kohl, parole prophétique dont l'actualité intime s'accélere, et qu'il faut savoir comprendre à son double niveau: Ce que nous avons semé en mai, nous en aurons la récolte en octobre.

 

Les déplacements de la “Terre du Milieu”

 

Des changements arrivent partout, et qui vont, tous, dans le même sens, le sens du renouveau total qui s'annonce, et dont c'est à nous autres qu'il reviendra la tâche révolutionnaire d'en maîtriser un jour la ligne de tumulte.

 

Mais la situation, désormais, s'éclaircit, aussi, dans les profondeurs. Si, par rapport à 1'“Empire du Milieu” allemand, par rapport aux  “Terres Immuables” de la centralité polaire, hors d'atteinte, incarnée, en ces temps de la fin, par l'Allemagne, la France, de son côté, y représente, aujourd'hui, et y apporte  —car telle est sa mission prédestinée—  l'ensemble du camp occidental grand-européen, l'Ouest donc du Grand Continent Eurasiatique et, plus visiblement, la base impériale occidentale Madrid-Rome-Bruxelles, la Russie, en ce qui la concerne, représente, et y apporte, principiellement, l'Est du Grand Continent Eurasiatique, comprenant “la plus Grande Inde” et “le plus Grand Japon”.

 

Cependant, ainsi que j'avais déjà eu l'occasion de le montrer dans mon étude sur “les fondements de la géopolitique secrète du gaullisme”, le concept de Heartland, de “terre du milieu”, équivalent géopolitique fondamental des “Terres Immuables” du Taoisme, concept de heartland  déjà défini  —en termes de géopolitique active—  par Sir Halford  John Mackinder, et auquel Karl Haushofer avait aussi souscrit entièrement dans ses travaux, est un concept voué à se déplacer à l'intérieur de l'espace central qui constitue son aire continentale de présence et d'action propres, ses déplacements suivant la spirale qui véhicule en avant et qui manifeste le grand cycle cosmique en cours.

 

Ainsi, qui détient le secret des cheminements prévus d'avance, inscrits d'avance sur la spirale régissant les déplacements du heartland  du Grand Continent Eurasiatique, détient aussi, de par cela même, le secret du devenir de la puissance intérieure de l'Imperium, et de l'historial visible de celui-ci dans l'histoire en marche vers sa conclusion ultime, vers cet Imperium Ultimum où l'histoire sera appelée à s'identifier assomptionnellement avec l'au-delà de l'histoire.

 

Le projet contre-stratégique fondamental des nôtres, à la veille même de nos plus grandes batailles suprahistoriques et révolutionnaires de la fin devra donc savoir trouver l'audace nécessaire pour aller à la rencontre de ce qui nous apparaît comme le secret déjà en action du futur déplacement ontologique du centre de gravité géopolitique du Grand Continent, de sa prochaine recentrification impériale et polaire. Il faut que nous sachions faire de la fatalité même de l'histoire notre arme suprahistorique décisive, le courant porteur de notre plus haut pouvoir d'intervention historique et politique à venir.

 

Pour les nôtres, et en cette heure plus que jamais, les choix profonds du destin sont, d'avance, comme “inscrits dans les étoiles”.

 

Ainsi se fait-il donc que, si, pendant la saison de nos actuelles préliminaires à la mise en place de principe, conceptuelle, du Grand Empire Eurasiatique de la fin l'emplacement ontologique de la “terre du milieu” se trouve encore situé en Allemagne, une fois le processus impérial grand-continental révolutionnairement entamé au niveau de l'action historique et politique directe, et directement inscrite dans l'histoire en cours, le heartland, le principium  des “terres du milieu” va devoir se déplacer  —ainsi que de prévu—  sur la Russie, pour y rejoindre son emplacement prévu depuis toujours, et prévu aussi pour qu'il durât jusqu'à la fin, pendant tout le millénaire  —ou les dix millénaires de notre légende antérieure—  de la prochaine projection temporelle, immédiatement historique, qui sera celle de l'Imperium Ultimum.

 

D'ailleurs, quelqu'un dont le regard est habitué —ou plutôt habilité—  à surprendre l'essentiel du devenir historique sous le cours apparent, obscur et troublé de ses propres contingences à l'œuvre, se doit d'avoir déjà compris, comme de par lui même, que le centre de gravité de la nouvelle histoire occidentale du monde se déplace actuellement vers la Russie, dont l'attirance se fait de plus en plus irrésistible, et dont le cœur le plus profond s'est sans doute déjà mis à battre —à rebattre—  quelque part. Ainsi 1'“élévation polaire” de la Russie, territoire prédestiné de la prochaine émergence des “terres du milieu” s'accomplit-elle, et va.

 

Personne, d'autre part, ne saurait l'ignorer, la Russie, à l'heure présente, se trouve prisonnière d'une situation apparemment sans issue, en proie à des difficultés extraordinaires et tout à fait noires, déstabilisantes, dans une situation encore plus noire que sans aucun doute ne l'était celle de l'Allemagne en 1945, parce que le désastre de l'Allemagne de 1945 ne pouvait pas ne pas pouvoir chercher en lui-même de quoi amorcer le processus d'une reprise future, alors que le vertige suspect dans lequel semble s'enfoncer actuellement la Russie est fait pour qu'il s'auto-intensifie et ne puisse pas s'arracher à la fatalité de mort que l'on y a investie à dessein. Car il y a un vaste dessein à l'œuvre pour empêcher que la Russie n'en vienne à émerger de par elle-même du piège d'anéantissement qui l'enserre de partout et tente de l'étouffer, qui la maintient crucifiée sur l'inconcevable honte de son actuelle réduction ontologique à la misère, au démantèlement économique et social, sans nul secours majeur, et cette conspiration conçue, de l'extérieur et de l'intérieur, préventivement, pour la spolier de sa miraculeuse libération du communisme et pour lui interdire de rejoindre le nouveau destin transcendantal et suprahistorique, polaire, qui est à présent le sien envers et malgré tout.

 

La comparaison de la situation de détresse totale qui est actuellement celle de la Russie de l'interrègne, de la transition post-communiste, et de ce qu'avait été la catastrophe historique de l'Allemagne en 1945 ne concerne que la face visible, extérieure et immédiate des choses.

 

Car, si l'Allemagne, en 1945, avait été vaincue, la Russie, elle, n'a pas été vaincue. Au contraire. La Russie, elle, a été sauvée. Quelle que puisse être la situation actuelle de la Russie, la Russie est, face à nous autres, ressuscitée d'entre les morts. Et cette resurrection, à présent, dit sa voie présente, et sa voie à venir.

 

L'horizon marial de la Nouvelle Russie

 

Or, miraculeusement délivrée, sans guerre civile intérieure ni défaite militaire extérieure, du cauchemar sanglant et sans faille de soixante-dix années de ténèbres et de honte, d'impuissance totale face à l'emprise communiste et de ce qui se cachait derrière le communisme, la Russie ne le fut que par la seule œuvre du Cœur Immaculé de Marie, qui a tenu tous ses engagements secrets et sa mystérieuse promesse de Fatima: aujourd'hui, la Russie est, ainsi que je viens de le dire, un pays ressuscité d'entre les morts, et qui porte dans son être même, et à jamais, les stigmates d'un inconcevable miracle comme autant d'entailles eucharistiques, embrasées vives, déjà irradiantes, salvatrices, inextinguibles.

 

Aussi la Russie, à présent, doit-elle trouver, avant tout, la manière la plus appropriée de faire ses Actions de Grâces, de remercier sa Divine Salvatrice pour la victoire inouïe et très haute, pour l'intervention abyssale dont son Cœur Immaculé a si bien su la faire bénéficier, comme en un songe, comme si de rien il n'y avait entre temps.

 

On se souvient de la prédiction de Saint Maximilien Kolbe, le mystique supplicié d'Auschwitz: que le jour venu, avait-il dit, la statue de Marie remplacera, au sommet du Kremlin, le tourbillon infernal de l'“Etoile Rouge”. Aussi tout doit être mis en branle, et tout de suite, pour que ce changement symbolique vienne à être chose faite, dans les formes, nuptialement. Avant, rien ne se fera de ce qui doit se faire pour la promotion impériale de la Nouvelle Russie appelée à l'avant-garde transcendantale pour les batailles finales de notre Imperium Ultimum.

 

Et, dans cette circonstance, il m'est, à moi, tout à fait impossible de ne pas m'intimer de reproduire, ici, parce que c'est bien ainsi que cela doit se faire, les conclusions de mon récent entretien catholique et marial avec Eric Vatré, entretien publié, depuis, dans un ouvrage de groupe, intitulé La droite du Père.

 

Je commençais donc la dernière partie de ce long entretien par une citation de Pie XII. Un fragment de l'extraordinaire discours que Pie XII avait fait, à Rome, à la Noël 1942. Au cœur même de l'hiver suprêmement décisif, juste à l'instant où tout devait basculer dans les ténèbres de l'égarement et de la défaite, et pour si longtemps et désormais sans plus aucune trêve.

 

«Ne faut-il pas plutôt,  disait Pie XII, que sur les ruines d'un ordre public qui a donné des preuves si tragiques de son incapacité d'assurer le bien du peuple, s'unissent tous les cœurs droits et magnanimes dans le vœu solennel de ne se donner aucun repos jusqu'à ce que dans tous les peuples et toutes les nations de la terre, devienne légion la troupe de ceux qui, décidés à ramener la société à l'inébranlable centre de gravité de la loi divine, aspirent à se dévouer au salut de la personne humaine et de sa communauté anoblie en Dieu? Ce vœu, l'humanité le doit aux innombrables morts enterrés sur les champs de bataille; le sacrifice de leur vie dans l'accomplissement de leur devoir est l'holocauste offert pour le nouvel ordre social à venir, et qui sera autre».

 

Et moi-même, alors, j'ajoutais ce commentaire, qui reprenait, en l'actualisant, la ligne combattante de Pie XII: «Ayant posé les fondations visibles et invisibles dans le sang, dans 1e sacrifice heroïque et mystique de ceux qui ont donné leurs vies pour l'avenir et l'honneur tragique de leur foi, la nouvelle unité continentale voulue par Rome est en marche, et rien ne l'arrêtera Le soleil de Rome se lève à nouveau à l'occident du monde; l'Europe portée aux dimensions du Grand Continent Eurasiatique redevient une idée transcendantale».  Et ensuite: «Mon message va s'adresser exclusivement à ceux qui se trouvent déjà engagés, ou qui vont l'être, dans la terrible conspiration spirituelle et nuptiale du mystère de l'Incendium Amoris».

 

La conspiration de l'Incendium Amoris, comment agit-elle, quels en sont les buts ultimes et l'ultime horizon d'embrasement? La réponse à cette question nous concerne de la manière la plus directe: «Au-delà de leurs futures incarnations historiques et de ce qui s'y verra impliqué, ainsi, processionnellement, dans les temps portés vers l'assomption finale du Regnum Sanctum, de l'Imperium Sanctum, les grands événements à venir et qui auront tous, dans leur ensemble, Rome pour centre polaire et la lumière métahistorique de Rome pour horizon de retour, en appellent aussi, désormais, et avec une violence de plus en plus passionnée, à une incarnation mariale finale, décisive, coronaire».

 

Et d'une manière encore plus précise, et de par cela même plus périlleuse: «Marie doit assurer de sa venue testimoniale et amoureuse le retour de l'Europe  —de la plus Grande Europe—  à l'être de la foi catholique renouvellée, de même que c'est par la proclamation du dogme de la Coronation de Marie que Rome se doit d'armer surnaturellement son actuelle offensive contre-stratégique finale pour le recouvrement catholique du Grand Continent Eurasiatique». Et pour finir, très dangereusement, et très à dessein ainsi, le Livre de Baruch, III 38, disant, alors qu'il y parlait de la Sagesse: Puis elle est apparue sur terre, et elle a vécu parmi les hommes.

 

Le cercle des assomptions géopolitiques continentales va-t-il se refermer sur la pétition coronaire d'une assomption d'élévation solaire, d'une montée spirituelle communionale “jusqu'au soleil”, confirmée cosmiquement par la venue même de l'Epouse vêtue de Soleil, de la très virginale Sponsa Soli?

 

Agissant sur l'histoire, nous agissons, aussi, sur l'au-delà de l'histoire, toute vision géopolitique majeure, fondationnelle, décisive, implique également sa propre coronation géothéologique  —voire géothéologale—  car, ainsi que l'écrivait Moeller van den Bruck, «il n'y a qu'un seul Reich comme il n'y a qu'une seule Eglise».

 

A l'échelle donc des ultimes horizons de l'histoire occidentale en marche vers l'accomplissement de sa prédestination la plus cachée, ontologiquement cachée, le but de la “grande géopolitique”, de ce que certains des nôtres et en premier lieu moi-même avons déjà pris coutume d'appeler, entre nous, la “géopolitique transcendantale”, n'est autre que celui qui va devoir s'incarner  —qui, déjà, s'incarne, amoureusement—  dans le dogme cosmique de la Coronation de Marie

 

Néanmoins, pour le moment, l'ordre des urgences sur le terrain apparaît comme autre.

 

Les tâches des missions qui sont nôtres, à l'heure présente, interpellent la part la plus visible et la plus tragique de l'histoire immédiate, retrouvent les dimensions politiques et activistes de nos combats et s'y engagent avec toute l'intensité, avec toute la violence de ceux qui dans le devenir même des contingences interceptent, de l'intérieur, la lumière vivante du perpétuel appel, en eux, de la base polaire antérieure.

 

L'ordre des urgences

 

Pour le moment, l'ordre des urgences contre-stratégiques sur le terrain exige que l'on fasse tout le nécessaire pour que l'Allemagne  —l'Allemagne de l'axe Germano-Russe souhaité par Andreï Kozyrev—  puisse fournir à la Russie, en temps utile, le soutien demandé par son rétablissement et son maintien politique et économico-industriel au niveau de superpuissance planétaire, niveau qui, en principe, ne peut absolument pas ne pas être encore le sien.

 

Seule nous importe, dans le cadre du combat final pour la plus Grande Europe continentale eurasiatique, la Russie dans son identité de superpuissance planétaire disponible aux exigences de sa prédestination impériale suprahistorique.

 

Encore que, désormais, la seule superpuissance continentale planétaire de taille à faire face aux Etats-Unis et aux conspirations océaniques et autres de l'imperium  de fait entretenu par les Etats-Unis au niveau de ses propres prétentions et contingences mondiales, apparaît comme étant la plus Grande Europe, régie par l'axe Paris-Berlin-Moscou et qui déjà s'apprête à s'élever de par elle-même au niveau du futur grand Empire Eurasiatique de la fin, de notre Imperium Ultimum.

 

Nous avançons que le moment politique mondial est donc des plus propices pour qu'à l'intention des nôtres une grille opérationnelle immanente vienne à être établie, produisant les thèses contre-stratégiques et, par la suite, dans un second temps, stratégiques et défensives, destinées à mobiliser, suivant les délais d'une première mise en place impériale grand-continentale d'ensemble, 1es structures doctrinales et d'action directe à la disposition de l'axe fondamental Paris-Berlin-Moscou et des projets révolutionnaires de base poursuivis par celui-ci.

 

Aussi nos dernières analyses de la situation en charge à son niveau impérial grand-continental d'ensemble nous conduisent-elles à répondre aux défis qui se dégagent, de cette situation même, par une grille immanente de sept thèses opérationnelles, quatre thèses contre-stratégiques d'engagement directement continental, et trois thèses stratégiques offensives portant sur un niveau révolutionnaire planétaire. Les combats à l'intérieur et à l'extérieur du Kontinentalblock constituent, cependant, un seul front. Un seul front, un seul commandement.

 

Contre-offensive à l'intérieur, offensive à l'extérieur du Kontinentalblock  de Karl Haushofer, du Bloc Continental sur lequel s'exercent les influences polaires, les pouvoirs supérieurs de ce que nous servons nous autres, soldats d'un seul Concept Absolu.

 

Aussi cette grille immanente des sept thèses opérationnelles de base destinées à promouvoir sur le terrain l'axe géopolitique fondamental Paris-Berlin-Moscou à son niveau impérial d'avant-garde, à son niveau grand-continental eurasiatique, nous apparaît-elle donc devoir être, au moment présent et vue notre situation profonde, très certainement définissable de la manière suivante, et que nous faisons notre entièrement:

 

1.

C'est au tréfonds d'elle-même, de son histoire conçue, voulue, engagée dans sa totalité active, de sa plus occulte prédestination spirituelle, que la Russie  —que la Nouvelle Russie qui est nôtre—  doit tenter d'assurer envers elle-même l'effort suprahumain de trouver  —de retrouver—  son propre centre polaire de gravité, son propre pôle d'unité transcendantale vivante, car c'est bien à partir de ce moment d'embrasement eucharistique intérieur, et seulement à partir de ce moment-là, que la Russie renouvellée en elle-même depuis son centre polaire même, pourra se concevoir réellement en état d'assurer les tâches suprahistoriques impériales qui sont les siennes en propre, depuis toujours et jusqu'à la fin de tout, apocalyptiquement.

 

2.

Car, à ce que la plus Grande Europe, interpellée actuellement par son axe de mobilisation Paris-Berlin-Moscou, peut et doit faire, d'urgence, pour 1e rétablissement politique et économico-industriel de la Nouvelle Russie, la Russie, la Nouvelle Russie, de son côté, doit pouvoir répondre par la mise en œuvre, à sa charge, du renouveau révolutionnaire spirituel et charismatique devant soulever, incendier en conscience et irrationnellement, l'ensemble de l'Europe et du Grand Continent: c'est de Russie, nous ne l'ignorons plus, que devra nous venir, maintenant, le nouvel Incendium Amoris  qui changera tout.

 

3.

Pour l'axe contre-stratégique Paris-Berlin-Moscou, l'objectif économique et industriel absolument prioritaire à l'échelle européenne grand-continentale reste, à l'heure présente, et avant toute autre option de combat, quelle qu'elle fût, celui de la mise en chantier des projets confidentiels concernant 1e développement révolutionnaire en commun de la Sibérie, à tous les niveaux disponibles, avec le soutien à part entière du Japon et excluant d'avance toute participation ou droit de regard des puissances non-continentales comme les Etats-Unis ou de la mouvance à couvert de qui suit les Etats-Unis.

 

D'autre part, il devient évident que la participation immédiate, directe et entière du Japon au Projet Continental Grande Sibérie (PCGS) va constituer, dans les faits, l'acte fondationnel, le vœu originel de l'entrée  —de la rentrée—  du “plus Grand Japon” au sein du camp d'intégration continentale avancé du futur Empire Eurasiatique de la Fin, et que le reste suivra. Une audacieuse volonté, une volonté à la fois abrupte et nouvelle y trouvera ses voies, et toutes ses voies, y inclus celles, prophétiques et sacrales, de la “passe à l'Ouest“.

 

Par ses engagements envers le Projet Continental Grande Sibérie (PCGS), le Japon se tourne vers l'Ouest, rejoint le Kontinentalblock.

 

Quand Karl Haushofer dit comprendre les Chinois comme une race du Nord en descente migratoire vers le Sud et les Japonais comme une race du Sud en montée migratoire vers le Nord, il définit, en plus, 1e cyclone démographique dont le Japon ne pourra se libérer qu'en échangeant le poids négatif de la Chine dans son environnement océanique immédiat contre le contre-poids positif du Kontinentalblock  dans son grand environnement d'ensemble, planétaire. L'intégration du Japon dans le Kontinentalblock,  sa réorientation vers l'Ouest, représente, pour le Japon, son accession à ce que le Taoisme appelle “la passe de l'Ouest”.

 

Mais “la passe de l'Ouest”  —tel aura été, à la fin, le “grand secret” du Taoisme—  représente, en réalité, le passage obligé, le seul “chemin de passage” vers le Nord, le chemin même de la Jonction de Vénus. Pour la Jonction de Vénus, à revoir, sous son angle opérationnel le plus secret, L'étoile de l'Empire Invisible.

 

Or c'est bien la Nouvelle Russie qui se trouve pressentie pour conduire le Japon dans le périlleux chemin de “la passe de l'Ouest”, dans son retour final vers le Nord et “la zone d'attention suprême” de ses plus occultes gratifications polaires dans les hauts chemins glaciaires de 1'“Acier Polaire”.

 

Car c'est bien par rapport à la mise en marche du Projet Continental Grande Sibérie (PCGS) que le nouvel axe Germano-Russe pressenti par Andreï Kozyrev pourra donner sa pleine mesure, l'Allemagne étant, en cette occurrence précise et tout à fait décisive, le maître d'œuvre et la puissance mobilisatrice centrale de l'ensemble grand-continental appelé à participer à ce projet, premier “grand projet continental” de 1a superpuissance planétaire représentée par la Grande Europe. Dans un certain sens, tout va devoir se passer, désormais, dans l'environnement opérationnel du Projet Continental Grande Sibérie (PCGS), et des implications supérieures de la mise en chantier de celui-ci.

 

4.

A la limite, que sommes-nous d'autre, en ces temps de vertige et de décision secrète, que sommes-nous d'autre que la conscience visionnaire de notre propre action révolutionnaire sur le terrain, action présente et, surtout, action à venir?

 

En d'autres circonstances, nous écrivions déjà: «Porteuse des puissances d'être et de changement révolutionnaire qui lui reviennent en propre, la conscience visionnaire de l'avenir proche et plus lointain de la Grande Europe et de ses destinées eurasiatiques impériales s'approche déjà, et de plus en plus, de l'histoire immédiate, et cette marche d'approche est en elle-même, déjà, de plus en plus d'ordre organisationnel, dans le sens profond, fractal et cosmogonique du terme. L'interpellation organisationnelle de l'histoire en change-t-elle le cours?». Or cette dernière interrogation justifie subversivement et fonde toute notre action présente et à venir, nous donne les droits qui sont déjà nôtres à prétendre à un pouvoir d'emprise transcendantale sur la plus grande histoire, pouvoir d'emprise que nous allons devoir enlever de haute lutte à ceux qui en détiennent aujourd'hui les clés cachées. Des clés qui ne sont d'ailleurs pas celles de l'histoire, mais de 1a sombre anti-histoire qui, pour peu de temps encore, leur sert d'histoire, de faux semblant d'histoire.

 

Ainsi, «une première assemblée consultative géopolitique grand-continentale va devoir se trouver mise en place par nos soins, qui réunira, en vue de consultations ultérieures, que l'on peut déjà envisager dans leurs lignes majeures, des représentants de tous les pays ou régions significatives du Continent Eurasiatique, du Japon à l'Islande, un gouvernement Provisoire Continental (GPC) étant appelé à en émerger par la suite. Et, aussi, un président à vie émergeant de l'entité Impériale de la Fin, élu d'une manière identique à celle qui décide encore de la Dévolution Romaine, et disposant des pleins-pouvoirs ontologiques appartenant à l'état de sa prédestination impériale secrète, mais qui se manifestera en temps prévu, signo dato.  Un président à vie de l'Entité Eurasiatique Impériale de la Fin élevé par l'irrationalité dogmatique à l'état et aux titres d'un concept absolu, et ce “concept absolu” n'étant lui-même, alors, que le dernier état de l'irrationalité dogmatique en action».

 

5.

La première tâche stratégique offensive, la première “tâche extérieure” de l'axe Paris-Berlin-Moscou sera alors celle de pourvoir à l'établissement  —au rétablissement—  des états ontologiques identitaires, d'être et de destin, avec les hautes terres d'Amérique Latine, avant-poste de combat planétaire contre l'impérialiste global de la centrale subversive nord-américaine et de ceux qui la manipulent occultement, et, en même temps, espace de renouveau cosmique en relation directe avec le prochain retour en puissance des Pléiades. A couvert, l'héritage horbigerien, dans 1es Andes, se maintient encore. Or nous y reviendrons, suivant les plans prévus.

 

Ainsi avons-nous pris connaissance, en attendant, et avec la plus extrême attention activiste, de l'article de combat planétaire du Dr Carlos A. Disandro, de La Plata, Bolivie, «Global Invasion y defensa cultural, etnica, telurica», paru dans la revue chilienne Ciudad de 1os Cesares, Vina del Mar, Chili, mars-avril 1993.

 

6.

L'axe continental Paris-Berlin-Moscou devra également assumer  —réassumer, réactiver et redéployer en avant—  toutes les tâches politico-stratégiques sur le terrain, toutes les missions d'intervention révolutionnaire offensive qui avaient déjà été celles du “grand gaullisme”, du gaullisme des années 1960  —le Général de Gaulle étant au pouvoir—  en direction du Québec, du Canada et de la partie des Etats-Unis qui, sur les confins de la Louisiane, garde encore la mémoire souterrainement vivante de ses origines européennes et françaises, tête de pont culturelle et politico-stratégique pour nos futures actions de libération et de recouvrement à terme de nos anciennes Terres Nordiques, de l'“Amérique du Nord”.

 

7.

L'intégration finale de l'ensemble des courants de spiritualités supérieures ayant surgi dans l'espace grand-continental des premières processions hyperboréennes viendra à se constituer sous la protection active des retrouvailles géopolitiques impériales marquant la fin du cycle cosmique actuel, l'Empire Eurasiatique de la Fin se trouvant ainsi porté à être, pour les christologies mariales et paraclétiques de la fin, ce que Rome avait déjà été, une première fois, pour l'ensemble historique du christianisme naissant, pour la “nouvelle religion” appelée à surgir en Occident.

 

Et ce sera donc dans les espaces polaires de la dernière Terre du Milieu, en Russie et dans ce que sera alors devenue la Nouvelle Russie, que viendront se retrouver les descendances éparses de la grande Lumière Antérieure, dont la Dernière Rome ne fera qu'achever en l'accomplissant le processus suprahistorique des retrouvailles intérieures et l'ultime Identité Divine, “Marie de la Fin”.

 

Et, pourquoi ne pas le dire, les hauts travaux de rassemblement, de ressourcement polaire poursuivis actuellement, depuis Moscou, par Alexandre Douguine et les groupes de veilleurs qui lui sont proches et qui s'y trouvent déjà à l'œuvre, entretiennent, sur place, les préliminaires déjà confidentiellement entamées de ce qui, plus tard, mènera au Grand Retour.

 

Or, de même que la réintégration du camp grand-continental du futur Empire Eurasiatique de la Fin devra se faire, pour le Japon, pour “le plus Grand Japon”, par les voies de sa participation fondamentale, ontologique, au Projet Continental Grande Sibérie (PCGS), l'Inde, “la plus Grande Inde”, va rejoindre le même espace métahistorique impérial en apportant aux nôtres, comme de l'intérieur, ce qui, ne fût-ce que d'une façon abyssalement occulte, au tréfonds de la spiritualité hindoue et tibétaine ne peut pas ne pas subsister encore de l'immense Lumière Antérieure, de la “vive lumière” des temps védiques et hyperboréens, polaires, d'avant même les temps védiques.

 

Ainsi la double mission de la Nouvelle Russie à l'Est du Grand Continent Eurasiatique sera-t-elle mise, bientôt, en état d'accomplissement, double mission qui concerne et engage, ainsi que nous l'avons déjà vu, les retrouvailles ontologiques, profondes, de l'axe géopolitique fondamental Paris-Berlin-Moscou, et de l'ensemble du Grand Continent mobilisé par celui-ci, avec “la plus Grande Inde” et avec le “plus Grand Japon”. Raymond Abellio: il y aura alors des épousailles inouïes.

 

Car ce qui à ce moment-là devra se rejoindre, constituer l'Est du Grand Continent et du suprême Projet Impérial de celui-ci, va s'y rejoindre par l'intermédiaire de la Nouvelle Russie, conçue métahistoriquement pour qu'elle reçoive, en même temps et comme de par le même mouvement, l'Ouest du même Bloc Continental mobilisé par l'Axe fondamental Paris-Berlin-Moscou.

 

A la fin du cycle, et nous y sommes, le Kontinentalblock  de Karl Haushofer aura son centre polaire d'affirmation géopolitique impériale quelque part dans les espaces qui sont actuellement ceux de la Russie, et c'est au cœur même de notre Nouvelle Russie que se tiennent les nouvelles “Terres du Milieu” et leurs inaccessibles espaces intérieurs de virginalité impériale amoureusement, nuptialement au service de l'Ultime Marie et de l'Imperium Ultimum  qui l'entourera dans l'invisible et, aussi, dans le visible. Car, en ce moment prédestiné et très secret, souvenons-nous, comme nous devons le faire, de la parole prophétique fondamentale, du verbum novissimum  de Baruch, puis elle est apparue sur terre, et elle a vécu parmi les hommes.

 

Tel me semble donc être l'ordre des urgences commandant la ligne fondamentale de nos combats actuels et la grille immanente des thèses opérationnelles destinées à en promouvoir les déploiements sur le terrain, le passage à l'action directe.

 

Jean PARVULESCO.

Paris, le 28 mai 1994.

 

L'Université de Paris octroie une chaire de grec à Grégoire

Byzance_Michel_email46x35_SanMarco.jpg19 janvier 1458: L’Université de Paris octroie la première chaire de grec à Grégoire, érudit byzantin qui avait réussi à fuir Constantinople en mai 1453, quand la ville était tombée aux mains du Sultan ottoman Mehmet II. Grégoire est ainsi un des nombreux savants byzantins à s’être réfugié en Occident, et surtout en Italie, d’où partira la Renaissance.

 

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lundi, 18 janvier 2010

Caucaso, la frontiera instabile d'Europa

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Caucaso, la frontiera instabile d`Europa

 

Fabrizio Fiorini

L’espressione geografica “Caucaso” ha subito nel corso degli anni una trasposizione per cui, dall’originale denominazione della catena montuosa estesa dal Mar Nero al Mar Caspio, è passata a indicare una vasta area comprendente diversi Paesi e numerose etnie. Fondamentale distinzione d’obbligo è quella tra Transcaucasia e Ciscaucasia: la prima si estende sulle repubbliche post-sovietiche di Georgia, Armenia e Azerbaidžan, nonché sulle neo-indipendenti repubbliche di Abchazija e Ossetija meridionale; la seconda compresa all’interno dei confini meridionali della Federazione Russa e comprendente le repubbliche autonome di Adigezia, Karacai-Cerkessk, Kabarda-Balkarija, Ossetija settentrionale, Cecenia, Ingušcetija e Dagestan.
Non si può stabilire con esattezza il periodo di inizio di una “questione caucasica”, dato che l’area è costantemente stata terreno di scontro politico e religioso, di revanscismo etnico e di istanze indipendentiste nazionali. Le stesse macchinose ma funzionali regole dell’ingegneria istituzionale sovietica difficilmente riuscirono a venire a capo delle questione e a pacificare l’area in modo stabile. Nella sua opera Il marxismo e la questione nazionale e coloniale, Stalin pose le basi del legame tra etnia e territorio; nonostante ciò, l’ordinamento istituzionale dell’Urss (Stato che, tra repubbliche federate, repubbliche autonome, regioni autonome e territori contava ben cinquantatre divisioni amministrative ma in cui le etnie censite erano più del doppio) dovette giocoforza adeguarsi a dei criteri standardizzati al fine della ripartizione amministrativo-territoriale dell’Unione. Tali criteri furono: a) la maggioranza linguistica e culturale di una data regione; b) la necessità di scongiurare il separatismo a favore di Stati confinanti; c) la necessità di dividere al proprio interno etnie che in epoca pre-rivoluzionaria avevano sviluppato un’identità più marcata, al fine di tutelare l’autonomia dello Stato centrale e di assicurare il funzionamento lineare dell’amministrazione periferica1. L’Unione Sovietica, quindi, lontana dal configurarsi come un melting-pot, fu piuttosto una incubatrice di Stati indipendenti che tuttavia si portarono dietro le imperfezioni che caratterizzavano lo stesso sistema che li avrebbe generati.
Tornando al Caucaso dell’epoca sovietica, infatti, alcune contingenze storiche andarono a intaccare la meticolosa prassi amministrativa di Mosca. Una di queste fu, ad esempio, all’indomani della rivoluzione d’ottobre, la ricerca di un alleanza coi turchi: tale asse bolscevico-kemalista, infatti, fece spostare l’ago della bilancia, nella tuttora irrisolta questione dell’Alto Karabakh, a favore dell’Azerbaidžan etnicamente affine e politicamente vicino ai turchi; Stalin in persona si prodigò in tal senso. Un’ulteriore destabilizzazione si ebbe durante il secondo conflitto mondiale quando, per reprimere e punire i popoli che avevano boicottato la guerra sovietica propugnando istanze indipendentiste in nome della propria identità islamica o in nome di una alleanza col Terzo Reich nazionalsocialista2, intere unità amministrative vennero sciolte o degradate a un rango di autonomia inferiore; centinaia di migliaia di cittadini vennero inoltre colpiti dalle deportazioni. Per tutto il secondo dopoguerra, fino allo scioglimento dell’Urss, la questione Caucaso rimase latente e ‘anestetizzata’ dalla classe dirigente locale del Partito. Ma la tensione nelle stanze del potere restava alta, e gli echi dei giochi caucasici di sentivano fino a Mosca, fino a ripercuotersi nel politburo e nel Comitato Centrale.
Poi il disastro dell’era elciniana, con la Federazione Russa che continuava inesorabilmente a disgregarsi sia al proprio interno (tracollo dell’autorità dello Stato, rottura di ogni vincolo sociale tra cittadini e tra questi e il potere, violenta crisi finanziaria, perdita di ogni parvenza di sovranità economica in favore di potentati non autoctoni, declino della produzione industriale, sbandamento delle forze armate e crescita esponenziale della criminalità), sia nel suo ruolo di potenza internazionale e sia sui propri confini meridionali – e segnatamente caucasici – con la disfatta cecena e con la destabilizzazione del Dagestan. Nelle tre repubbliche transcaucasiche, svincolatesi da Mosca, tornavano a bruciare le polveri. Ma il Karabakh (etnicamente armeno ma interno ai confini dell’Azerbaidžan) riusciva a difendersi e a tutelare la propria autonomia; in Georgia fallivano i tentativi del governo di Tbilisi di sottomettere l’Abchazija e l’Ossetija del sud che, da regioni autonome, passarono a conseguire un’indipendenza di fatto; nonostante la difficile situazione in cui si trovava, la Russia fu determinante per l’intermediazione e il mantenimento della pace nella regione per parecchi anni, anche attraverso la conduzione di una missione militare della neo costituita Comunità degli Stati Indipendenti.
Alla riedificazione della Russia e alla riaffermazione della stessa come superpotenza, conseguentemente alla elezione di Putin a guida della Federazione nel 2000, seguì primariamente il ribaltamento della situazione cecena attraverso una serrata campagna militare che permise di ripristinare nella disgraziata repubblica caucasica l’autorità dello Stato e una pur precaria sicurezza civile, a tutt’oggi in fase di consolidamento. Il risultato politico della vicenda aumenta la propria incidenza se si considera il foraggiamento e il sostegno su cui la guerriglia poteva contare dall’estero: dall’appoggio logistico georgiano alle manovre “diplomatiche” di Londra.
Fuori dai confini della Federazione, in Transcaucasia, la situazione era invece ancora lontana dal poter fare ipotizzare una stabilizzazione e una pacificazione. La causa di ciò è da ricercarsi nella - pur contestuale al ripristino dell’azione politica russa - interferenza sempre più marcata degli Stati Uniti nella regione. Interferenza sia di natura politica (accerchiamento della Russia, conquista dello spazio centroasiatico, allargamento del Patto Atlantico, rivoluzioni colorate, ONG, sostegno al separatismo) che di natura economica, riconducibile sostanzialmente alla politica degli oleo-gasdotti. In base a tale politica le vie di transito energetiche sarebbero dovute transitare al di fuori dei confini della Russia e dell’Iran (e dell’Armenia, che con questi ha conservato una vicinanza strategica); esempio ne è stato la costruzione dell’oleodotto Baku-Tbilisi-Cheyan, che riesce quindi a unire il mar Caspio al Mediterraneo transitando solo sul territorio di Paesi politicamente vicini a Washington3.
L’apice del coinvolgimento occidentale nelle vicende caucasiche si è registrato la scorsa estate con il sostegno attribuito alla Georgia nella brutale aggressione della repubblica separatista dell’Ossetija del sud, politicamente vicina a Mosca ed etnicamente affine all’omologa repubblica settentrionale interna ai confini della Federazione Russa. In tale spregiudicata e sprovveduta mossa politica - esasperata dai tamburi della propaganda e dalle armi di Tel Aviv – però, come spesso accade, “i pifferi di montagna andarono per sonare, ma furono sonati”. Non solo: la Russia non si è limitata alla difesa della Repubblica di Ossetija del sud e della sua popolazione, vittima della sproporzionata violenza di Tbilisi, ma ne ha riconosciuta l’indipendenza, unitamente a quella della Repubblica di Abchazija. Verosimilmente Mosca sarebbe stata molto più incline al pragmatismo, almeno fino alla rottura degli schemi internazionali conseguenti l’indipendenza del Kosovo. Verosimilmente avrebbe preferito un governo amico a Tbilisi piuttosto che l’indipendenza forzata dell’Ossetija. Insomma, avrebbe messo in atto la normale, normalissima politica di una superpotenza consapevole del suo peso internazionale, che non si è mai sognata il diritto divino di “esportare la democrazia”. Ma – sembra questo il motto che ha animato l’agenda politica del Cremlino – “dove non vale più la forza della ragione valgano le ragioni della forza”.


16 Novembre 2009 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=8

Dubai und Griechenland waren nur der Weckruf

argent_f1_q19.jpg»Dubai und Griechenland waren nur der Weckruf«

Michael Grandt / http://info.kopp-verlag.de

Sind Staatsanleihen sicher? Ja natürlich! – Glauben Sie dieses Märchen noch? Thomas Mayer, der neue Chefvolkswirt der Deutschen Bank in Frankfurt, warnt jetzt vor den Risiken.

Thomas Mayer ist nicht irgendwer. Vor seiner Tätigkeit als Chefvolkswirt der Deutschen Bank waren das Kieler Institut für Weltwirtschaft, der Internationale Währungsfonds, Solomon Brothers und Goldman Sachs seine Stationen. Ein Mann also mit Reputation, dem man keinesfalls den Ruf eines »Verschwörungstheoretikers« nachsagen kann.

Im Handelsblatt gab er nun ein Interview zu »Risiken bei Staatsanleihen«. Auf die Frage, was im Jahr 2010 die beherrschenden Themen sein werden, antwortete er: »Die Risiken bei Staatsanleihen, ganz klar. Griechenland und Dubai waren nur der Weckruf – das System bricht schließlich nie an der dicksten Stelle zuerst.«  

Die Frage, welche Länder ihm Sorgen machen, beantwortete er so: »Von den großen Volkswirtschaften vor allem Japan und Großbritannien. In Japan beträgt die Staatsverschuldung inzwischen 200 Prozent des Bruttoinlandsproduktes, Deflation ist wieder ein großes Thema und die Alterung der Bevölkerung hat brutal begonnen. Wer soll der älteren Generation die Rentenpapiere, die zu mehr als 90 Prozent in heimischer Hand sind, abkaufen? Auch in Großbritannien liegen die Risiken auf der Hand: Das Land war besonders exponiert im Finanz- wie auch im Immobiliensektor, wo die Krise bekanntlich ausbrach.«

»Was kommt schlimmstenfalls auf Japan und Großbritannien zu?« Antwort Thomas Mayer: »Die Entwertung der Staatsschuld durch Inflation.« Für ihn ist dieses Szenario »ein nennenswertes Risiko«. 

Und dann macht er noch eine »verräterische« Äußerung: »Das Risiko unmittelbarer Zahlungsunfähigkeit ist allerdings vor allem in Ländern von Bedeutung, die keine Hoheit über die eigene Währung haben – beispielsweise Griechenland oder Irland.«

Oder Deutschland – könnte man hinzufügen, denn auch wir haben keine Hoheit über eine eigene Währung. Wir sind durch die Mitgliedschaft in der europäischen Wirtschafts- und Währungsunion beinahe unentrinnbar an den Euro gekettet. Unsere Steuerzahler subventionieren sogar all jene Länder, die seither das Geld nur so mit den Händen hinausgeworfen haben und jetzt kurz vor dem Bankrott stehen.

Aber das offen auszusprechen, davor scheut sich auch Thomas Mayer.

 

Dienstag, 12.01.2010

Kategorie: Allgemeines, Wirtschaft & Finanzen

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Xenophobie als Gesundheitsprophylaxe

Die%20Weltwoche%20Page.jpgXenophobie als Gesundheitsprophylaxe

Eine Zeitschriftenredaktion wie die der Schweizer Weltwoche wird man hierzulande vergebens suchen. Was Felix Menzel gestern über die (Un-)Möglichkeit einer Verquickung von „rechtem“ Denken und Pop schrieb – in diesem Magazin wird sichtbar, daß es funktionieren kann. Das nur am Rande.

Die Weltwoche ist wirtschaftsliberal und dabei ziemlich rechts, sowohl die SVP im allgemeinen als auch die Anti-Minarett-Initiative wurden offensiv unterstützt. Die Auflage liegt bei traumhaften 83.000 Exemplaren - also beinah mehr, als es Schweizer gibt …

Der sechsseitige Hauptartikel der aktuellen Ausgabe sucht aus der Warte neuer akademischer Erkenntnisse zu begründen, warum „Skepsis gegenüber Ausländern und Unbekannten vernünftig“ sei. An die vorderste Argumentationsfront wird Mark Schaller geschickt, der in Kanada Psychologie lehrt. Das Fazit seiner naturwissenschaftlich unterfütterten Xenophobieforschung: Fremdenfurcht nutze unserem Immunsystem, und „Feindaufklärung“ sei ein Teil unserer intuitiven Gefahrenabwehr. Weltwoche-Autor Kai Michel führt gründlich aus, wie Schaller und seine wissenschaftlichen Sekundanten den Terminus eines „verhaltensbasierten Immunsystems“ begründen. Verstärkte Distanz bzw. ein „Urmißtrauen“ gegenüber Fremden wäre demnach nicht als „Charakterfehler“ zu werten, sondern als höhere Vernunft. Jedenfalls, so Michel

„bereitet sich ein Paradigmenwechsel vor. Die Beweislage, daß wir es in Sachen Fremdenangst mit einer anthropologischen Konstante zu tun haben, wird erdrückend.“

Gemutmaßt wird auch, ob die „gefühlte“ Bedrohung durch die Schweinegrippe und Anti-Minarett-Votum eventuell in einem engeren Zusammenhang standen. Erforscht sei immerhin an Schwangeren sowie an Menschen mit verstärkter Angst vor Krankheiten, daß diese Gruppen extrem „starke Affekte gegen Ausländer aus für sie unvertrauten Kulturen“ aufwiesen.

Wer´s ausführlich nachlesen will, muß heute noch zuschlagen – morgen sollte nur mehr die nächste Ausgabe der Weltwoche erhältlich sein. Leider macht sich die (1933 gegründete) Zeitschrift an deutschen Kiosken ziemlich rar (übrigens gilt der Weltwoche auch der verstärkte Zulauf von Deutschen in ihr Ländchen als „Verausländerung“ …); in Frankfurt etwa oder gar hier in Mitteldeutschland hab ich nie ein Exemplar gefunden.


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/10676/xenophobie-als-gesundheitsprophylaxe.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/10676/xenophobie-als-gesundheitsprophylaxe.html/weltwoche

Bernard Stiegler: sur la consommation et la dépendance

Bernard Stiegler : sur la consommation et la dépendance

Ex: http://unitepopulaire.org/

Stiegler.jpg« Ce que nous vivons aujourd’hui me semble être plus qu’une fatigue de la consommation. C’est un véritable épuisement. En 2004, j’ai lu dans Le Monde les résultats d’une enquête sur la grande distribution française réalisée par un cabinet de marketing américain. Les hypermarchés étaient alors confrontés à un problème : on observait une baisse de la vente des produits de grande consommation alors qu’aucun facteur économique, comme un recul du pouvoir d’achat, n’était en mesure d’expliquer ce phénomène. La réponse proposée par cette enquête avançait l’idée qu’une nouvelle race de consommateurs était née : les “alter-consommateurs”, c’est-à-dire des consommateurs qui voudraient ne plus consommer. La même année, Télérama a publié les résultats d’une autre enquête sur les téléspectateurs français : 56% d’entre eux disaient ne pas aimer les programmes de la chaîne qu’ils regardaient le plus. Dans les deux cas, s’est exprimé un même désamour pour la consommation.

Les gens sont d’autant moins heureux de consommer qu’ils sont de grands consommateurs. Pour de plus en plus de gens, le fait de consommer apparaît aujourd’hui comme le symptôme d’un malaise que la consommation tente de combler, mais qu’elle aggrave en réalité. Mon hypothèse, c’est que les consommateurs sont devenus dépendants de la consommation comme les drogués le sont de leur drogue. Et cette dépendance leur apporte de moins en moins de bonheur, comme chez l’héroïnomane arrivé au dernier stade de l’intoxication : quand il devient incapable de se passer de l’héroïne alors qu’elle ne lui procure plus aucun plaisir. Il faudrait évidemment raffiner l’analyse. Il existe de grandes différences entre la consommation culturelle, alimentaire ou d’hydrocarbures. Mais, grosso modo, la question reste la même: celle d’une structure devenue addictive.

Prenez un consommateur lambda, qui est d’abord un téléspectateur puisque la télévision a organisé le consumérisme comme mode de vie depuis l’après-guerre. Selon les derniers chiffres dont je dispose, un Français passe chaque jour 3 heures et 35 minutes devant sa télévision. Pour un père de famille, cela signifie qu’il n’a absolument pas le temps de parler à ses enfants ou à sa femme. La durée moyenne qu’une famille consacre à la discussion a d’ailleurs diminué des deux tiers depuis une quinzaine d’années. Le temps que le consommateur passe à absorber des images se substitue donc à toutes sortes d’activités sociales – les relations familiales par exemple ou les relations avec des amis. La consommation développe ainsi des processus de désinvestissement et détruit les circuits sociaux. Résultat : le consommateur est devenu un irresponsable, comme l’a révélé la crise de 2008. C’est quelqu’un qui se moque de son environnement, qui se fiche des conséquences de son comportement sur ses enfants. Je ne dis pas cela pour accuser le consommateur ; j’en suis un comme tout le monde. Mais ça ne peut plus durer.

Cela faisait des années que nous en souffrions plus ou moins consciemment, mais l’année 2008 aura été l’explosion de la gueule de bois. Ce qu’on a découvert alors, c’est que ce système de l’hyperconsommation est allé de pair avec le développement d’une hyperspéculation. Le spéculateur est d’ailleurs lui-même un capitaliste qui serait devenu addict. Les golden boys marchent souvent à la cocaïne, tout le monde sait ça. Ce sont des gens qui ne peuvent plus se passer du stress extraordinaire qu’ils éprouvent en donnant des ordres d’achat ou de vente d’actions. Tout cela forme un système qui est aujourd’hui en train de s’écrouler. »

 

Bernard Stiegler, interviewé par L’Hebdo, 29 décembre 2009

Pour  Sortir  de  l’Hyperconsommation 

Vision d'Europe

Europa.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1994

Vision d'Europe

 

par Robert Steuckers

 

En vrac et dans le désordre, quelques réflexions parmi les milliers de réflexions que l'on pourrait poser sur le devenir de notre continent, à la veille de l'échéance 2000. Que le lecteur, surtout le lecteur-étudiant, puisse trouver dans ces lignes des pistes fécondes pour ses recherches à venir. ce texte n'a pas d'autre ambition.

 

Nous n'avons jamais fait mystère de notre vision de l'Europe: à l'époque du combat pacifiste, qui mobilisa des foules considérables en Allemagne et en Belgique (beaucoup moins en France), nous op­posions une vision de l'«Europe Totale», héritée des propositions formulées par Pierre Harmel et Jan Adriaenssens dans les années 60 et 70 (1), à celle, hémiplégique et mutilée, de l'Europe occidentale, limitée au territoire des pays inféodés à l'OTAN ou adhérant à la CEE. L'Europe n'est pas l'Occident et ne saurait être réduite à sa seule portion occidentale. En publiant ce dossier, nous continuons donc à réclamer l'avènement d'une “Europe Totale”, parce que l'affaire des missiles, les discussions stratégiques des années 1980-85, nous ont démontré que l'Europe ne faisait plus qu'un seul espace stratégique, qu'une conflagration universelle sur son territoire signifierait sa mort définitive, la transformation en son et lumière de tous ses habitants. A terme, ce constat devra conduire à un consensus général, grand-continental, sur la sanctuarisation de l'Europe, soit de tous les Etats européens jadis engagés dans un camp ou un autre de la guerre froide. Gorbatchev, en dépit de ce que les Russes peuvent lui reprocher aujourd'hui, notamment l'effondrement de l'Etat, l'intrusion de la mafia dans la vie sociale moscovite et pétersbourgeoise et l'inflation provoquée par le libéralisme échevelé de Gaidar, conservera le mérite d'avoir suggéré l'idée d'une «maison commune européenne», regroupant tous les Etats européens et (ex)-soviétiques d'Europe et d'Asie. Cette idée de «maison commune» est issue directement du pacifisme/neutralisme du début des années 80, quand les observateurs raisonnables de la scène internationale ont dû constater que la logique binaire et conflictuelle de la guerre froide ne pouvait déboucher que sur l'annihilation totale de la civilisation dans l'hémisphère nord. Si nous n'acceptons pas le libéralisme de Gorbatchev, si nous jugeons qu'il a trop précipité les choses en politique intérieure et provoqué ainsi involontairement une misère sociale qui ne peut conduire à rien de bon, nous retenons sa vision d'une «maison commune» et nous lui demeurons reconnaissant d'avoir permis la réunification allemande et européenne.

 

Notre héritage “pacifiste”

 

Sur le plan culturel, l'Europe ne peut pas s'épanouir si elle n'est qu'un rimland  industrieux, réduit aux dimensions d'un comptoir littoral quelque peu élargi, ou si elle est un camp retranché, une frange territoriale transformée en bastion assiégé recevant ses ordres d'un poste de comman­dement étranger, extra-continental et transocéanique de surcroît. Dès les premiers numéros de Vouloir,  nous avons résolument com­battu cette vision occidentaliste de l'Europe, en essuyant régulière­ment le reproche d'être des «crypto-communistes», parce que nous refusions de considérer les Slaves occidentaux, les Prussiens et les Saxons, les Hongrois, les Roumains, les Baltes et les Russes comme des barbares absolus dont il fallait viser l'anéantissement. Aujourd'hui, parce que nous efforçons de comprendre les aspira­tions à l'identité de ces peuples;

parce que nous refusons de condamner avec hauteur et arrogance les effervescences à l'œuvre dans ces pays, même si nous déplorons bavures, excès et victimes innocentes;

parce que nous comprenons qu'ils ne souhaitent pas se noyer définitivement dans le modèle libéral et panmixiste, dans la bouillabaise sordide que nous mitonne une mi­norité de financiers et d'animateurs médiatiques stipendiés, nous serions des «fascistes» ou des «néo-nazis». Pour d'anciens «crypto-communistes», “pacifistes” (nous étions plutôt neutralistes à la mode helvétique) et “écoloïdes”, ce serait là une bien étonnante mutation, mais pourquoi, au fond, devrions-nous nous étonner d'entendre d'aussi tristes discours chez des individus qui font abstrac­tion des grandes lignes de faîte de la philosophie post-médiévale, surtout quand elle donne la priorité à la vie et au vécu,

qui refusent de prendre en compte la multiplicité culturelle de la planète parce que leur infériorité existentielle, leur ressentiment de mandarins reclus, leur fait préférer les schémas simplistes ou monolithiques,

qui se proclament universalistes mais sont incapables de saisir l'universalité automatique de toutes ces formes particulières qui générent de la culture.

Ces personnages lassants réduisent toute position, toute réflexion, toute création culturelle, tous les legs de l'histoire et de la pensée, à des slogans manichéens, des étiquettes binaires, du prêt-à-penser répétitif et monotone; ils se livrent à l'envi à des bricolages et des peinturlurages insipides et abracadabrants. Une activité qui tourne à la marotte. On demande un psychiatre dans la salle. La nouvelle ergothérapie des para­noïaques, serait-elle la confection d'étiquettes?

 

Ces quelques remarques faites, nous nous inscrivons dans une tradition européenne, pré­sente à «gauche» comme à «droite» qui refuse la Westbindung, l'ancrage à l'Ouest, qui n'accepte pas que le continent européen soit lié définitivement à l'Amérique. De 1945 à la réorientation du gaul­lisme dans les années 60, cette option se situait résolument à gauche: chez les adversaires d'Adenauer en Allemagne, chez les sociaux-démocrates de Schumacher, chez certains communistes, existentia­listes et personnalistes français, chez les neutralistes, chez Jakob Kaiser, Gustav Heinemann, Thomas Dehler, Paul Sethe, etc. (2). Après la rupture entre De Gaulle et l'OTAN, quand la France s'est opposée aux «empires» (3), cette option s'est déplacée graduellement vers le centre-droit. En Belgique, outre les suggestions officielles de Harmel et Adriaenssens, elle s'est manifestée dans une petite phalange ultra-activiste, «Jeune Europe» dirigée par Jean Thiriart, classée à l'«extrême-droite» parce qu'elle n'a pas pu se distancier à temps de son aile anti-communiste, donc occidentaliste (4). Puis, avec la «Nouvelle Droite», elle a glissé vers une droite non politique, fortement dépolitisée à la suite d'échecs successifs, une droite à la fois plus intellectuelle et plus radicale (“radicale” au sens d'“aller aux racines des choses”) (5).

 

C'est là qu'il faut trouver l'origine de notre intérêt pour ce mouve­ment: mais, avec le départ de l'un de ses plus brillants animateurs, Guillaume Faye (qui malheureusement tournera mal à son tour et embrassera une carrière de clown où domine surtout le mauvais goût), ce groupe d'études ne s'est plus intéressé aux mécanismes du poli­tique, ni aux fluctuations de la politique internationale, pour som­brer, notamment avec Alain de Benoist et les défenseurs juvéniles de son ultime redoute parisienne, dans la glu d'un esthétisme bouffon où surnagent un sexualisme idiot voire ordurier, propre aux adolescents inquiets ou aux vieillards libidineux (Matzneff, etc.), un sectarisme cultuel néo-païen qui provoque le rire ou la commisération chez toute personne sérieuse et une spéculation éthique totalement stérile, où l'on va jusqu'à énoncer 25 principes de morale (pourquoi 25?) (6), alors que, par ailleurs, on s'oppose, comme Nietzsche, à toutes les formes de la morale, qui, quand elles se figent, deviennent nécessairement pathologiques...

 

Cet enlisement est la cause de notre rupture avec ce milieu qui ne peut plus rien apporter de constructif à notre combat continenta­liste, à notre volonté de nous arracher aux séductions de l'«hémisphère occidental», toute simplement parce qu'un tel combat est “planétaire”, purement politique, essentiellement politique, vise un nomos de la Terre auréolé de sacré et ne peut en aucun cas dé­choir en s'apesantissant inlassablement sur des trivialités aussi vul­gaires, aussi basses, que les minables problèmes de zizi d'un vieil écri­vain russo-parisien, ou sur les ébats de prolos bedonnants et tatoués, filmés par “Laetitia” (7), ou sur les âneries du festival de Cannes. En juxtaposant ces débilités  —qui nous “soulèvent le cœur”, pour re­prendre une des expressions favorites du «Gourou» de la secte néo-droitiste—   à d'autres affirmations, plus concrètes, plus politiques ou plus philosophiques, plus proches de l'essentiel, on discrédite auto­matiquement ces dernières. Nous n'avons plus aucun rôle à jouer dans ce cirque. Non possumus...

 

Chercher des alliés

 

Dans l'espace linguistique francophone, nous cherchons donc des al­liés sérieux et non plus d'agaçants lycéens attardés, aujourd'hui quinquagénaires et flanqués de vélites d'une niaiserie époustou­flante, pour épauler un combat qui continue à grande échelle en Allemagne, en Autriche, dans tous les pays d'Europe centrale et en Russie. De la gauche à la droite, des ex-commu­nistes aux nationalistes, des conserva­teurs aux personnalités reli­gieuses, les adversaires de la Westbindung  poursuivent avec un acharne­ment opiniâtre leur combat contre l'importation des modes et des méthodes transatlantiques. Parce que les restes de la ND, après le départ de Faye vers l'impasse où il se trouve et ne ressortira jamais, ne va­lent plus le détour, nous, adversaires de la Westbindung  au-delà des frontières septentrionales et orien­tales de la France, cherchons des alliés dans toutes les régions françaises, pour accrocher leur combat au nôtre, qui est continental et non plus provincial, et les appuyer par notre presse et nos réseaux édito­riaux, des plus modestes aux plus puissants. Je ne suis pas le seul à lancer cet appel: un grand spécia­liste des échanges franco-allemands, Ingo Kolboom, a formulé un désir comparable dans les colonnes de la très officielle revue Europa Archiv. Zeitschrift für internationale Politik  (8), éditée par la société alle­mande de politique étrangère. Kolboom constate, dans cet article destiné aux diplomates et aux hauts fonctionnaires, que la France s'américanise intérieurement tout en demandant officiellement l'“exception culturelle”, sans être suivie avec enthousiasme par ses partenaires européens. Et, paradoxalement, ceux qui, en Allemagne, seraient prêts à soutenir la France dans sa volonté d'imposer l'“exception cultu­relle” sont ceux qui envisagent une orientation vers l'Est du dynamisme allemand, qui partagent une «vision continentale/eurocentrique» et non atlantique de l'Europe. Or ces cercles et ces penseurs sont décriés à Paris comme les représentants d'une “dérive allemande” qualifiée de “néo-nationaliste”. L'idéal pour nous: coupler la défense de l'“exception culturelle” à l'eurocentrage et à l'approfondissement des liens entre Européens de l'Ouest et Européens de l'Est, même si l'Allemagne doit jouer un rôle prépondé­rant dans cette synergie. Kolboom déplore ensuite que les grandes forces politiques, essentiellement les démocrates-chrétiens et les socialistes, ne parviennent pas à créer une véritablement osmose intellec­tuelle entre leurs représentants français et leurs représentants allemands. Cette lacune risque de con­duire, tôt ou tard, à un repli sur soi petit-nationaliste, au moment même où l'Etat national s'efface devant les instances européennes. Kolboom réclame des “démultiplicateurs”, des intellectuels capables de sus­citer des synergies fécondes, de faire école, de former une élite et de lui transmettre le flambeau: projet séduisant, projet nécessaire, mais qui ne pourra jamais être réalisé par le personnel socialiste ou démo­crate-chrétien. Cette tâche, d'autres devront la parfaire, sur d'autres bases. Nous sommes volontaires...

 

Enfin, notre option anti-occidentale est aussi une option anti-libé­rale, soit une option qui rejette la logique purement marchande, laquelle conduit à négliger totalement les secteurs de la culture (patrimoine, or­chestres nationaux, théâtres, opéras classiques,...), de l'enseignement (effondrement de l'école), de la recherche de pointe. Nous ne sommes pas opposés au libéralisme pour des motivations idéologiques, comme la volonté de promouvoir une société rigoureusement égalitarisée, mais essentiellement pour des motivations pratiques, comme l'épanouissement sans discrimination de tous les talents, car un tel épa­nouissement, soutenu sans discontinuité par une attention et un souci culturel constants, conduit à la puissance poli­tique.

 

Le défaut de la ND, qui a parfois déteint sur nous quand nous sommes restés trop près d'elle après le départ de Faye, ç'a été de vouloir “faire rien que du culturel”, toujours au nom d'un “gramscisme de droite”, sans autre fin que de gloser dans le vide, de plon­ger dans le solipsisme ou de vanter les mérites de la «littérature dégagée» par rapport à la littérature engagée (en rangeant Jean Cau parmi les “dégagés”, ce qui est un comble!). Cela ne peut plus être considéré comme du gramscisme, car l'action culturelle dans le cadre marxiste du gramscisme vise à affaiblir le discours d'un adversaire au pou­voir pour que l'on puisse faire passer dans les faits un projet pratique dès que cet adversaire (en l'occurrence l'ennemi de classe) baissera la garde sur le terrain électo­ral ou parle­mentaire, ou si, par faiblesse intrinsèque, il cède devant une avant-garde révolutionnaire ou quiritaire qui prend le pou­voir par violence. Tout combat culturel ou métapolitique gramsciste vise la puissance, le pouvoir, non pas une puissance ou un pouvoir dominateur et/ou coercitif, mais une puissance généreuse, donatrice, une puissance féconde que les philosophes d'entre nous pourront comparer à l'Un des néo-platoniciens.

 

Pour la fraternité

 

Nous sommes anti-libéraux parce que nous sommes pour la fraternité et la solidarité, vertus républicaines que la République n'a jamais su incarner dans les faits. La fraternité nationale, que Slaves et Germains ressentent mieux que les peuples romans, per­met  ou permettrait à terme un organicisme spontané, où les individus abandonn(erai)ent volon­tiers leurs intérêts pour le bénéfice d'un projet collectif, pour doter leur peuple et leurs enfants d'un appareil scolaire et universitaire, pour protéger le patrimoine menacé. Une forte charpente éducative et un patrimoine intact sont les garants d'une cohésion et d'une stabilité fortifiantes, sont source de puissance et de durée. Mais cette charpente doit être adaptable à la multipli­cité des contextes en Grande Europe, être à géométrie variable et non pas monolithique.

 

Dans notre vision anti-libérale de l'Europe, la fraternité sera donc la vertu cardinale, qui impliquera un projet social visant une redistri­bution non démagogique; celle-ci s'orientera en priorité vers la culture, l'enseignement et la recherche, trois secteurs qui, à moyen terme, permettront, parce qu'ils sont féconds et portés par l'enthousiasme, la fantaisie, l'imagination, la vis sciendi, de dégager suffisamment de ri­chesses pour consolider le volet social de notre projet de société européen qui doit accompagner notre projet de remaniement géopolitique du continent.

 

Comprendre l'orthodoxie

 

Mais l'Europe n'est pas que la CEE + la Scandinavie + les trois Etats du «Groupe de Visegrad» + l'Autriche + les autres Etats à majorité catholique. L'Europe, dans son histoire, a certes été très marquée par la cassure entre Rome et Byzance, entre la catholicité et l'orthodoxie mais nous ne saurions construire une nouvelle Europe sans tenir compte des réflexes orthodoxes (9), c'est-à-dire de ré­flexes non affectés par les multiples linéaments d'individualisme qui se sont abattus sur l'Europe occidentale au fil des siècles, qui ont trouvé leur paroxysme aux Etats-Unis. Aucune des idéologies en place actuellement en Occident n'est capable de comprendre les ré­flexes orthodoxes, parce que toutes sont prisonnières des supersti­tions modernes. Le dialogue entre les peuples de l'Ouest de l'Europe et ceux de la culture orthodoxe ne passera que par des forces poli­tiques animées par des idées qui transcenderont ces superstitions mo­dernes, qui les refouleront hors du débat politique, qui éradi­queront définitivement les scories et les allu­vions qu'elles ont lais­sés dans nos cerveaux comme autant de bavures et de souillures. Ce dépassement est une nécessité géopolitique. Il ne s'agit pas pour nous de faire du zèle de converti. De s'engouer pour l'orthodoxie, telle qu'elle est, telle qu'elle s'est peut-être figée dans ses rites, telle qu'elle s'est sans doute bigotisée. Il s'agit d'aller au-delà de ses formes figées, au-delà même du contenu proprement cultuel ou théologique, pour trouver les forces nues, numineuses, qui se profilent derrière ce monde orthodoxe, même laïcisé, et qui, en revanche, ne peuvent plus se profiler derrière les forces politiques occidentales, expressions d'une sclérose culturelle dénoncée par Tioutchev, Danilevski, Leontiev et Dostoïevski dès le XIXième siècle. Je veux parler du réflexe solidaire, du réflexe national (au sens charnel et organique du terme), de l'idée communautaire. De rien d'autre. Car je ne suis ni prêtre ni prophète et je n'ai pas la fibre religieuse. Je viens de dire que ce dépassement est une nécessité géopolitique: car la ligne qui sépare l'Europe catholique et protes­tante, d'une part, et l'Europe orthodoxe, d'autre part, est une ligne de fracture instable, sans obstacle naturel (10); une telle frontière peut générer la guerre mais sans jamais rien résoudre. Or les deux parts du continent sont complémentaires et les peuples qui y vivent sont menacés de perdre leur culture et de décliner démographiquement. Qui pis est, tout conflit actuel peut conduire très facilement à l'utilisation du nucléaire, qui, même à dose homéopathique, entraînerait des catastrophes sans précédent. La simple logique de la survie veut que ces peuples s'entendent, au-delà de leurs différences religieuses, de leurs façons d'appréhender le numineux. Enfin, derrière la spiritualité orthodoxe, se cache, comme Mircea Eliade l'a remar­qué, l'idée d'un homme cosmique (dont l'avatar chrétien est le Christos Pantocrator), pilier d'une reli­giosité populaire et paysanne, partagée par tous nos ancêtres. Nous avons là affaire à une religiosité im­mé­moriale qui pourrait réconcilier tout le continent. Sa revigorisation, dans ce sens, deviendra à court ou moyen terme peut-être très nécessaire.

 

Projections des géographes et “hémisphères”

 

Au niveau institutionnel, nous devons voir dans la CSCE l'amorce d'une Europe complète, nous devons voir en elle le concert de toutes les nations du continent, indépendamment des clivages, reli­gieux, idéo­logiques ou économiques. La CSCE, quoi qu'on pense de son état présent, quelles que soient les idéolo­gies qu'on essaie d'y distiller, s'étend géographiquement à tout l'hémisphère nord.

 

Comme nous sommes habitués à la perspective des atlas classiques, issue des travaux de Mercator au XVIième siècle, nous avons l'habitude de distinguer un hémisphère occidental américain (le “Nouveau Monde”) et un hémisphère “eurafrasien”. Mais une perspective plus moderne recentre, comme dans les atlas et la cartographie de Chaliand et de Rageau (11), le monde autour de l'Arctique. Dans ce cas, l'œkumène développé du nord de la planète est circum-arctique et la Russie, le Canada et les Etats-Unis (à hauteur de l'Alaska) ont une longue frontière commune. Aujourd'hui, l'on tente de discréditer, avec de bonsarguments, reconnaissons-le, la pers­pective de Mercator parce qu'elle néglige cette “circum-arcticité” ou parce qu'elle ignore les dimensions réelles des pays de l'hémisphère méridional (reconduites à leur ampleur réelle dans la perspective de Peters). Les stratèges préfèrent la perspective de Chaliand et Rageau parce qu'elle tient compte d'un fac­teur technologique nouveau: la capacité des sous-marins nucléaires à franchir la barrière de la calotte glacière. Les tiers-mondistes, en adoptant la perspective de Peters, tiennent à souligner l'importance ter­ritoriale des pays du tiers-monde et de leurs réserves de matières premières et à montrer l'exigüité spatiale des puissances de l'hémisphère septentrional, en dépit de leur forte densité démographique. Ces exercices de cartographie et cette pluralité de perspec­tives sont nécessaires, recèlent une indéniable pertinence didactique: ils enseignent la relativité des conceptions de la géographie humaine, relativité qui ne peut pas être immédiatement perçue si l'on n'utilise qu'un et un seul type de projection.

 

Les projections de Mercator et de Peters impliquent donc cette division du monde en deux hémisphères séparés à l'Ouest et l'Est par l'Atlantique et le Pacifique. La projection géostratégique de Chaliand et Rageau implique, elle, une “circum-arcticité” qui a désormais une pertinence stratégique, avec l'apparition de sous-marins capables de franchir cette barrière jadis insurmontable qu'est la calotte glacière. Mais l'Arctique ne pourra jamais être à l'origine d'un œkumène aussi dense que la Méditerranée, l'Atlantique, le Pacifique ou la Baltique. Les rigueurs climatiques de cette région de notre planète rendent impossible toute implantation humaine de forte densité. En conclusion: stratégiquement, les cartes de Chaliand et Rageau sont importantes; sur le plan de l'œkumène, celles de Mercator et de Peters gardent toute leur validité. Ce qui nous amène à constater que les futurologues/géopolitologues doivent tenir compte de deux possibles: c'est-à-dire celle d'un double recentrement continental (Amériques et Eurafrasie) ou celle d'un cen­trage circum-arctique pacifiant, conduisant à l'unification stratégique de l'hémisphère nord, qui s'oppo­se­ra, dans une perspective de “reconquista” à l'hémisphère sud, nouvel espace de chaos. La jux­taposition des deux hémisphères occidental (américain) et oriental (eurafrasien) correspond aux vœux du géopolitologue allemand Karl Ernst Haushofer (12) et se focalise en dernière instance sur l'œkumène ha­bitable, tandis que l'opposition Nord-Sud, que l'on peut assez aisément déduire de la cartographie de Chaliand et Rageau, a son centre dans une région “an-œkuménique”, “polaire”, impliquant une extension par cercles concentriques vers les terres australes (Océanie, cône austral de l'Amérique du Sud, Afrique du Sud). Cette projection fait abstraction des solidarités possibles entre peuples de l'hémisphère septen­trional et de l'hémisphère austral, entre peuples de la périphérie nord et peuples du centre tropico-équato­rien. De même, elle ne perçoit pas la radicale altérité entre les cultures de vieille souche, de longue mé­moire, qui pourraient se solidariser entre elles, indépendamment des facteurs raciaux, contre la civilisa­tion homogénéisée du Nord du «Nouveau Monde», qui élimine le facteur “racines”.

 

La Déclaration de Stainz

 

En Europe, pour réaliser un projet commun, quelle qu'en soit la forme, il est nécessaire, constatent bon nombre d'observateurs, de penser une «nouvelle architecture européenne» (13). En Autriche notamment, une nouvelle idéologie européenne point à l'horizon, avançant des arguments très originaux et pertinents, renouant avec deux grandes traditions germaniques: la tradition impériale, décentralisée dans l'administration et l'économie, centrée au niveau spirituel, et la tradition “folco-centrée” (volksgezind, fol­kelig)  (14), où les facteurs ethno-linguistiques sont considérées comme des sources non interchan­geables de valeurs culturelles qui policent les âmes et ancrent les populations dans des appareils institu­tionnels équilibrants, qui indiquent ce qu'il convient de faire et lèguent ce réflexe coutumier aux généra­tions futures (cf. l'anthropologie philosophique d'Arnold Gehlen). Le 15 septembre 1990, un vaste groupe d'intellectuels, de juristes et d'historiens allemands, autrichiens, croates, slovènes, serbes, albanais (Albanie et Kossovo), polonais, tchèques, slovaques, nord-italiens, hongrois, etc., signent une déclara­tion, la Déclaration de Stainz, où il est dit: «L'Europe entre dans une phase historique d'auto-détermina­tion. Le communisme dans les pays de la partie orientale de l'Europe centrale a échoué. Il a fait des dé­gâts immenses, à cause de son irresponsabilité, dans les structures économiques et sociales de ces pays et a détruit l'équilibre écologique jusqu'à la limite extrême du réparable [...]. Une des conséquences positives des bouleversements centre-européens est la redécouverte des espaces et des cultures lé­gués par l'histoire, à l'intérieur même d'Etats nationaux beaucoup plus récents. Avec la fin des blocs, une nouvelle pluralité a vu le jour, qui offre aux sentiments patriotiques des populations une nouvelle niche et de nouvelles assises. Les hommes politiques et les experts réunis à Stainz sont convaincus que cette pluralité doit être inscrite dans une Europe de la subsidiarité et des régions. Ces principes doivent s'inscrire et s'ancrer dans les Traités de Rome, et cela dans le sens des résolutions de l'assemblée et de la Conférence des régions: de tels principes permettront la participation des peuples au développement de l'Europe. Ce n'est précisément qu'une Europe des régions et de la diversité culturelle qui pourrait enri­chir et renforcer le processus dynamique de l'unification économique, sociale et politique (selon le prin­cipe de l'unité dans la diversité)».

 

La problématique des droits de l'Homme

 

Ce projet comprend un volet sur les droits de l'homme, prévoyant aussi la dimension “collective” de cer­tains de ces droits, ce qui appelle une déconstruction graduelle mais systématique des interprétations trop individualistes de la philosophie des droits de l'homme, interprétations qui exercent leurs ravages sur la place de Paris et servent à alimenter la “nouvelle inquisition” qui est en train de stériliser toute l'intelligentsia française. Paradoxalement, au nom de l'universalisme, la France est en train de se doter d'un particularisme schématique, vulgaire, équarisseur, sourd à tous les appels et les pulsions orga­ni­ques, qui la placera à très court terme en marge voire en face de tous ses voisins européens pour le plus grand bénéfice des Etats-Unis, trop heureux d'installer pour longtemps un clivage difficilement sur­mon­ta­ble en Europe. Il nous paraît possible, à l'analyse, d'interpréter dans ce sens cer­taines manœuvres de droite (l'anti-européisme forcené mais bien étayé de Philippe de Villiers, les velléités annexionnistes et les tentatives de déstabilisation de la Belgique par “Philippe de Saint-Robert”, les gesticulations inquisito­riales de Pasqua et de quelques-uns de ses bruyants adjoints) ou de gauche (la nouvelle inquisition or­chestrée par une brochette de journalistes du Monde).  Nous entendons apporter une réponse à toutes ses entorses aux principes de la libre circulation des idées et à la liberté de la presse (15); nous souhai­tons une mobilisation des intellectuels dans l'objectif de faire condamner à Strasbourg ou ailleurs ce non-respect des principes d'Helsinki, d'organiser une traque systématique des contre-vérités énoncées par des journalistes policiers (dont les liens avec le Ministère de l'Intérieur sont notoires), de bloquer leur im­mixtion dans les débats et la liberté de la presse en dehors des frontières de l'Hexagone et de nous poser en libérateurs du peuple français et des autres peuples de l'Hexagone (dont le nôtre dans le Westhoek) que nous entendons délivrer de la tyrannie jacobine et républicaine, au nom des principes démocratiques qui ont soulevé nos ancêtres contre les hordes et les “colonnes volantes” que la République avait en­voyées chez nous de 1792 à 1815, pour massacrer, lors de notre Guerre des Paysans (Boerenkrijg),  la population civile selon les règles de la “dépopulation”, mises en pratique en Vendée quelques années plus tôt. En clair, la vision autrichienne de l'Europe, que partagent tous les partis et toutes les idéologies dans ce pays situé au cœur de notre continent, s'exprime dans la Déclaration de Stainz et réclame une application juste et élargie des droits de l'homme  —qui refuse d'exclure ou de limiter les droits des communautés ethniques ou religieuses qui permettent à l'homme individuel, à la personne, de déployer ses possibles dans le monde, pour le bien des siens, de sa culture, de son peuple et de l'humanité entière. Il n'y a pas de droits de l'homme possibles, si ces droits ne s'appliquent pas sur mesure aux hommes tels qu'ils sont, c'est-à-dire imbriqués dans des communautés charnelles et/ou spirituelles, en adaptant la doctrine aux espaces et aux temps historiques, en modulant à l'infini les principes pour tout conserver, pour ne rien araser, pour n'éradiquer aucun possible, aussi modeste fût-il. Le coordinateur des travaux de Stainz, le Dr. Wolfgang Mantl, constate, entre bien d'autres choses:

- une nostalgie de l'«espace civil» grand-européen (gemeineuropäische Zivilität)  et une volonté de le res­taurer, en dépit des résultats de Yalta;

- la faillite des «grands récits» explicatifs de l'histoire et l'avènement d'une «post-modernité» (au sens où l'entendait Jean-François Lyotard):

- la nécessité de nouveaux modes de coopération internationale (Pentagonale, Visegrad, etc.) et de ré­gionalisme transnational (ARGE Alp, ARGE Alpes-Adriatique), de façon à ce que deux objectifs soient at­teints: développer une centralité attirante et revitaliser les périphéries;

- que les idéologies, les systèmes rigides, ne rencontrent plus l'approbation des Européens, au risque de rui­ner toutes les formes de «culture participative» au profit d'un “privatisme” cynique et ultra-indivi­dua­liste.

 

En tenant compte de ces facteurs, omniprésents mais aux contours encore fort vagues, l'un des partici­pants au Congrès de Stainz, le juriste social-démocrate autrichien, le Prof. Ernst Trost (16), évoque la néces­sité de proclamer un «Saint-Empire romain de la Nation européenne», où l'Empire n'est plus la mo­narchie danubienne avec ses faiblesses, ses anachronismes et ses conflits inter-ethniques, ni le Reich hitlérien centralisateur et néo-jacobin, mais un “toit”, un “baldaquin” qui surplombe et protège des entités partielle­ment souveraines, dotée en fait d'une souveraineté qui ne s'oppose pas au tout mais poursuit une tradition his­torique, en gère les acquis pour ne pas bouleverser des continuités stabilisantes, demeure à l'écoute d'un passé précis et “contextualisé”, pour conserver équilibre et assises stables, afin d'éloigner toute coercition et tout arbitraire (17).

 

Excellentes propositions de militaires français

 

Contrairement aux pratiques d'un genre très douteux que l'on observe chez les autorités civiles en Fran­ce, l'armée sauve l'honneur de la nation française en formulant des propositions européennes plus co­hé­rentes et séduisantes. En abordant les questions cruciales de la géopolitique européennes et des al­lian­ces militaires, dans un langage clair, sans passions inutiles, en ne s'en tenant qu'aux faits historiques, sans sombrer dans d'oiseuses spéculations idéologiques. Ainsi, le Lieutenant-Colonel Allain Bernède, en traitant la problématique, ô combien cruciale, des détroits et plus particulièrement des Dardanelles, écrit cette phrase qui résume parfaitement le nœud gordien, inextricablement noué depuis les Traités de Versailles et de la banlieue parisienne, nœud gordien qu'il faudra trancher rapidement, maintenant que le “Mur” est tombé: «Pour le flanc sud de l'Europe et son prolongement proche-oriental les résultats des traités de 1919-1920 peuvent se réduire à une mauvaise équation du type: quatre traités, Saint-Germain, Neuilly, Trianon, Sèvres, pour une erreur, la destruction de deux empires, l'austro-hongrois et l'ottoman» (18). En reconnaissant ces traités comme des erreurs, le Lieutenant-Colonel Bernède, et l'armée qui a approuvé ses propos et les a publiés, reconnaissent automatiquement le droit des peuples de la Mitteleuropa a bénéficier d'une façade adriatique, aux peuples danubiens de tirer profit du fleuve qui baigne leur plaine et relie quasiment l'Atlantique à la Mer Noire, aux Bulgares d'avoir toute leur place dans les Balkans aux côtés des autres puissances orthodoxes, Serbie comprise, aux Turcs d'avoir un destin en Mésopotamie et à tous les Européens d'avoir, via cette Mésopotamie aujourd'hui “neutralisée” par la Guerre du Golfe, une fenêtre sur l'Océan Indien. Bernède et les autorités militaires françaises renient a posteriori leurs figures politiques de jadis qui voulaient détruire à tout prix l'Empire austro-hongrois, démanteler la Bulgarie et la Turquie, réduire la Hongrie à néant. Et renient le praticien de la géopolitique qui avait dicté les règles de cette déconstruction calamiteuse: André Chéradame (19).

 

Enfin, dans un article remarquable (20), l'Amiral Alain Coatanéa, Chef d'état-major de la marine, appelle à une coopération de toutes les marines européennes et à la formation d'officiers français en Allemagne et d'officiers allemands en France: «Une coopération véritable se fonde d'abord sur l'amitié, et donc sur la connaissance mutuelle. La multiplication des rencontres et des échanges est peut-être le meilleur acquis de ces actions communes (...) tous ceux-là [qui ont participé à des manœuvres et des exercices communs, ndlr] ont éprouvé ce qu'étaient à la fois la marine et l'Europe, et plus encore la force que pouvait receler la conjonction de l'une et de l'autre. Les écoles aussi constituent un creuset où se développe la connaissance réciproque entre marins». L'Amiral Coatanéa affirme que l'Europe se fera par l'union de ses marines, sur les immensités océaniques (surtout atlantiques), où la coopération est possible, sans querelles territoriales. Il plaide également pour la «préférence européenne» en matières militaro-industrielles, car, de cette façon: «L'Europe aura cette liberté d'action qui lui permettra de faire valoir son “exception politique” comme elle a défendu son “exception culturelle”, fidèle en cela à son histoire et à son génie».  Excellent élève de Ratzel, l'Amiral Coatanéa a retenu que le destin des peuples se jouait sur la mer.

 

La culture et la fonction militaire

 

Parallèlement aux initiatives militaires, Eurocorps et fusion des marines, aux efforts de la CSCE d'inscrire dans les faits la protection des minorités pour prévenir et empêcher les conflits intra-européens, par la promotion d'un système constitutionnel basé sur la loi fondamental allemande ou le modèle d'«Etat assymétrique de communautés autonomes» que représente l'Espagne actuelle, signalons les grandes initiatives culturelles, interuniversitaires et éducatives, qui doivent recevoir notre aval, notre soutien inconditionnel, et mobiliser nos énergies militantes: les programmes Yes, Comett, Lingua, Erasmus, Neptune, Petra, Cedefrop, Eurydice, Arion, Tempus (21).

 

L'Europe se construira sur la culture et le savoir, ensuite sur l'armée. L'intendance suivra. Le reproche, désormais classique, adressé à la CEE, a été d'être une Europe trop focalisée sur l'économie. Or l'économie, de par sa diversité, de par sa trop forte dépendance à l'endroit des variations climatiques et géologiques, est la fonction la moins susceptible d'être unifiée, les échecs successifs de la PAC le prouvent amplement. La mobilité des étudiants ouvre des perspesctives fantastiques de coopération, de polyglottisme pratique, d'ouverture-au-monde, dont les générations précédentes n'avaient pas pu bénéficier. Epauler cette richesse culturelle par une “épée de Brennus” (Amiral Coatanéa), d'abord océanique, ensuite continentale, voilà un projet cohérent, voilà une vision d'Europe à diffuser à la veille du XXIième siècle, pour pulvériser tous les archaïsmes, tous les réflexes frileux.

 

Robert STEUCKERS.

dimanche, 17 janvier 2010

Jemen: Tummelplatz für "al Qaida" oder geopolitischer Engpass für Eurasien

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Jemen: Tummelplatz für »al Qaida« oder geopolitischer Engpass für Eurasien

F. William Engdahl / http://info.kopp-verlag.de/

Am 25. Dezember 2009 wurde in den USA der Nigerianer Abdulmutallab verhaftet, weil er versucht hatte, ein Flugzeug der »Northwest Airlines« auf dem Flug von Amsterdam nach Detroit mit eingeschmuggeltem Sprengstoff in die Luft zu sprengen. Seitdem überschlagen sich die Medien, von CNN bis zur »New York Times«, mit Meldungen, es bestehe der »Verdacht«, dass er im Jemen für seine Mission ausgebildet worden sei. Die Weltöffentlichkeit wird auf ein neues Ziel für den »Krieg gegen den Terror« der USA vorbereitet: Jemen, ein trostloser Staat auf der arabischen Halbinsel. Sieht man sich jedoch den Hintergrund etwas genauer an, dann scheint es, als verfolgten das Pentagon und der US-Geheimdienst im Jemen ganz andere Pläne.

Seit einigen Monaten ist die Welt Zeuge einer immer offener zutage tretenden militärischen Einmischung im Jemen, einem trostlosen Land, das im Norden an Saudi-Arabien, im Westen an den Golf von Aden und im Süden an das Arabische Meer grenzt. An der gegenüberliegenden Küste liegt ebenfalls ein trostloses Land, das in jüngster Zeit Schlagzeilen macht, nämlich Somalia. Alles deutet darauf hin, dass das Pentagon und der US-Geheimdienst dabei sind, die Meerenge Bab el-Mandeb, einen strategischen Engpass für die Ölversorgung der Welt, zu militarisieren. Den Vorwand dafür bieten die Übergriffe somalischer Piraten und die angebliche neue Bedrohung durch al Qaida aus dem Jemen. Außerdem finden sich im Grenzgebiet zwischen dem Jemen und Saudi-Arabien unerschlossene Ölvorkommen, die zu den größten der Welt zählen sollen.

Der 23-jährige Nigerianer Abdulmutallab, dem der vereitelte Bombenanschlag zur Last gelegt wird, hat angeblich erzählt, er sei von der »al Qaida auf der Arabischen Halbinsel« (AQAP) im Jemen auf seine Mission vorbereitet worden. Dementsprechend richtet sich nun die Aufmerksamkeit der Welt auf den Jemen als neues Zentrum der angeblichen Terrororganisation al Qaida.

 Passend dazu schrieb Bruce Riedel, der 30 Jahre für die CIA tätig gewesen war und Präsident Obama in der Frage der Truppenverstärkung in Afghanistan beraten hatte, in seinem Blog über die angeblichen Verbindungen des Bombers von Detroit zum Jemen: »Der Versuch, am Weihnachtstag das Flugzeug der Northwest Airlines auf dem Flug 253 von Amsterdam nach Detroit in die Luft zu sprengen, ist ein erneuter Beweis für den wachsenden Ehrgeiz von al Qaidas Ableger im Jemen, der mittlerweile nicht mehr nur Ziele im Jemen verfolgt, sondern seit dem vergangenem Jahr bei der weltweiten islamischen Jihad mitmischt … Die schwache jemenitische Regierung von Präsident Ali Abdallah Salih, die das Land nie wirklich in den Griff bekommen hat und jetzt mit wachsenden Problemen konfrontiert ist, wird im Kampf gegen AQAP signifikante amerikanische Unterstützung benötigen. (1)

 

Grundzüge der Geopolitik im Jemen

Bevor wir mehr über den jüngsten Zwischenfall sagen können, lohnt es sich, die Lage im Jemen genauer unter die Lupe zu nehmen. Hier gibt es einige Auffälligkeiten im Lichte des von Washington erhobenen Vorwurfs, al Qaida werde auf der Arabischen Halbinsel wieder aktiv.

Anfang 2009 begannen sich die Figuren auf dem jemenitischen Schachbrett zu bewegen. Tariq al-Fadhli, ein ursprünglich aus dem Jemen stammender früherer Jihad-Führer, kündigte nach 15 Jahren seine Allianz mit der jemenitischen Regierung von Präsident Ali Abdullah Saleh auf und erklärte, er werde sich der als Southern Movement (SM) bekannten breiten Oppositionskoalition anschließen. Al-Fadhli hatte Ende der 1980er-Jahre den Mudschaheddin in Afghanistan angehört. Über sein Zerwürfnis mit der Regierung wurde im April 2009 in den arabischen und jemenitischen Medien berichtet. Al-Fadhlis Bruch mit der Diktatur im Jemen gab der Southern Movement neuen Auftrieb. Heute gehört er der Führung dieser Allianz an.

Der Staat Jemen selbst ist ein synthetisches Gebilde, das im Jahr 1990 entstand, als die südliche Demokratische Volksrepublik Jemen nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion ihren wichtigsten ausländischen Unterstützer verlor. Die Vereinigung der Arabischen Republik Jemen im Norden und der Demokratischen Volksrepublik Jemen im Süden weckte kurzfristig Hoffnungen, denen jedoch 1994 ein kurzer Bürgerkrieg ein Ende bereitete. Damals organisierten Teile der Armee des Südens einen Aufstand gegen die Herrschaft von Präsident Ali Abdullah Saleh, den sie als Handlanger des Nordens betrachteten. Saleh hat seit 1978 als Alleinherrscher regiert, zunächst als Präsident der Arabischen Republik Jemen im Norden und ab 1990 als Präsident der neuen vereinigten Republik Jemen. Der Aufstand scheiterte, weil Saleh al-Fadhli und andere konservative islamistische Salafisten und Jihadisten für den Kampf gegen die ehemals marxistischen Kräfte der Jemenitischen Sozialistischen Partei im Süden gewinnen konnte.

Vor 1990 hatten Washington und Saudi-Arabien Saleh und seine Politik der Islamisierung als Mittel zur Eindämmung des kommunistischen Südens unterstützt. (2) Seitdem stützt Saleh seine Einmann-Diktatur auf eine starke salafistisch-jihadistische Bewegung. Dass nun al-Fadhli mit Saleh bricht und sich der südlichen Oppositionsgruppe seiner ehemaligen sozialistischen Widersacher anschließt, bedeutet für Saleh einen herben Rückschlag.

Kurz nachdem sich al Fadhli der Southern-Movement-Koalition angeschlossen hatte, gab es am 28. April 2009 in den südjemenitischen Provinzen Lahj, Dalea und Hadramout Protestkundgebungen. Zehntausende ehemalige Militärangehörige und Zivilangestellte demonstrierten für bessere Bezahlung und Zuschüsse. Solche Proteste hatte es bereits seit 2006 immer häufiger gegeben. Bei den Demonstrationen im April trat al-Fadhli zum ersten Mal öffentlich in Erscheinung. Das gab der lange vor sich hin dümpelnden sozialistischen Bewegung im Süden Auftrieb für eine breitere nationalistische Kampagne. Auch Präsident Saleh wurde dadurch aufgeschreckt und rief Saudi-Arabien und die anderen Mitgliedsstaaten des Gulf Cooperation Council auf, zu helfen, denn andernfalls werde die gesamte Arabische Halbinsel unter den Folgen zu leiden haben.

Das Bild in dem Land, das manche auch als »gescheiterten Staat« bezeichnen, wird dadurch noch komplizierter, dass Saleh im Norden mit einer Rebellion der schiitischen al-Houthi-Gruppe konfrontiert ist. Im September 2009 warf Saleh den Führer der schiitischen Opposition im Iran und Irak Muktada al-Sadr vor, die zaydischen schiitischen Huthi-Rebellen im Norden zu unterstützen. Bei einem Fernsehinterview mit Al Jazeera, das ausgerechnet am 11. September ausgestrahlt wurde, erklärte Saleh: »Wir können die offizielle Seite im Iran nicht beschuldigen, aber die Iraner haben sich an uns gewandt und sich zur Vermittlung bereit erklärt. Also haben die Iraner doch Kontakte zu ihnen [den Houthis], wenn sie zwischen der jemenitischen Regierung und ihnen vermitteln wollen. Auch Muktada al-Sadr in Najaf im Irak hat sich als Vermittler angeboten. Das heißt, es bestehen Verbindungen.« (3)

Die jemenitischen Behörden haben nach eigenem Bekunden Lager von im Iran hergestellten Waffen entdeckt, während die Houthis behaupten, sie hätten jemenitische Ausrüstung mit saudi-arabischer Aufschrift gefunden; sie werfen Sanaa vor, als Stellvertreter Saudi-Arabiens zu operieren. Der Iran hat die Meldungen, wonach iranische Waffen im Nordjemen gefunden worden seien, dementiert, es gebe, anders als diese behaupteten, keine Unterstützung für die Rebellen. (4)

 

Was ist mit al Qaida?

Es entsteht das Bild von Präsident Saleh als einem desperaten, von den USA gestützten Diktator, dem nach zwei Jahrzehnten despotischer Herrschaft über den nunmehr vereinigten Jemen zunehmend die Kontrolle entgleitet. Wirtschaftlich geht es im Land steil bergab, nachdem der Ölpreis 2008 drastisch gefallen ist. Etwa 70 Prozent der Einkünfte des Jemen stammen aus dem Verkauf von Öl. Die Zentralregierung von Präsident Saleh hat ihren Sitz in Sanaa im ehemaligen Nordjemen, die Ölquellen liegen im Südjemen. Trotzdem hat Saleh die Kontrolle über die Einkünfte aus dem Ölexport. Doch angesichts zurückgehender Erlöse wird es für Saleh immer schwerer bis unmöglich, die Oppositionsgruppen wie gewohnt einfach zu kaufen.

In diese chaotische innenpolitische Lage platzte im Januar 2009 die auf ausgewählten Internetseiten veröffentlichte Ankündigung, al Qaida, die angebliche Terrororganisation des von der CIA ausgebildeten Saudi-Arabers Osama bin Laden, habe im Jemen eine eigene Abteilung aufgebaut, die im Jemen selbst und in Saudi-Arabien aktiv werden wolle.

Am 20. Januar 2009 veröffentlichte al Qaida auf jihadistischen Online-Foren eine Erklärung von Nasir al-Wahayshi, der die Bildung einer eigenständigen al-Qaida-Gruppe auf der Arabischen Halbinsel unter seiner Führung ankündigte. Nach seinen Angaben sollte die neue Gruppe, die  »al Qaida auf der Arabischen Halbinsel« aus seiner früheren al-Qaida-Gruppe im Jemen und Mitgliedern der nicht mehr aktiven al-Qaida-Gruppe in Saudi-Arabien bestehen. Laut dieser Presseerklärung sollte der saudi-arabische Staatsangehörige und ehemalige Guantanamo-Häftling Abu-Sayyaf al-Shihri Wahayshis Stellvertreter werden.

Wenige Tage später tauchte im Internet ein Video von al-Wahayshi auf, das den alarmierenden Titel trug: »Wir fangen hier an und treffen uns in al Aqsa«. Mit al Aqsa ist die al-Aqsa-Moschee in Jerusalem gemeint, der Ort, den die Juden als Stätte des zerstörten Tempels Salomons und die Muslime als Al Haram Al Sharif kennen. Das Video enthält Drohungen gegen muslimische Staatsführer, darunter der jemenitische Präsident Saleh, die saudische Königsfamilie und der ägyptische Staatspräsident Mubarak. Man werde die Jihad vom Jemen nach Israel bringen, um die muslimischen heiligen Stätten und Gaza zu »befreien« – ein Vorhaben, das wahrscheinlich zum Dritten Weltkrieg führen würde, wenn jemand so verrückt wäre, es in die Tat umzusetzen.

In dem Video tauchte neben al-Shihri, der als Guantanamo-Häftling Nr. 372 vorgestellt wurde, auch eine Erklärung von Abu-al-Harith Muhammad al-Afwi auf, der als Feldkommandeur und angeblicher Guantanamo-Häftling Nr. 333 bezeichnet wurde. Da Foltermethoden bekanntlich völlig ungeeignet sind, um wahrheitsgemäße Geständnisse aus den Opfern herauszupressen, ist bereits spekuliert worden, die CIA- und Pentagon-Vertreter, die seit September 2001 die Gefangenen in Guantanamo verhört haben, hätten in Wirklichkeit die Aufgabe gehabt, vermittels aversiver Techniken Schläfer oder sogenannte Manchurian Candidates auszubilden, die bei Bedarf vom US-Geheimdienst aktiviert werden können – ein Vorwurf, der sich nur schwer beweisen oder widerlegen lässt. Wenn nun allerdings zwei prominente Guantanamo-Insassen in der neuen al-Qaida-Gruppe im Jemen auftauchen, dängen sich schon Fragen auf.

Offenbar wollen al-Fadhli und die gewachsene Massenorganisation Southern Movement mit der al Qaida im Jemen nicht zu tun haben. In einem Interview erklärte al-Fadhli: »Ich halte enge Verbindungen zu den Jihadisten im Norden und im Süden, eigentlich überall, aber nicht zu al Qaida.« (5) Trotzdem erklärt Saleh, die Southern Movement und al Qaida seien ein und dasselbe, ein Trick, mit dem er sich die Unterstützung Washingtons sichern will.

Nach Einschätzungen in US-amerikanischer Geheimdienstberichten gibt es insgesamt etwa 200 al-Qaida-Mitglieder im südlichen Jemen. (6)

Bei einem Interview im Mai 2009 hat sich al-Fadhli von al Qaida distanziert und erklärt: »Wir waren [im Südjemen] vor 15 Jahren Opfer einer Invasion und leben jetzt unter einer brutalen Besatzung. Wir haben also genug mit unserer eigenen Lage zu tun und können uns nicht um die übrige Welt kümmern. Wir wollen unsere Unabhängigkeit und ein Ende dieser Besatzung.« (7) Ob zufällig oder nicht: al Qaida erklärte sich am gleichen Tag solidarisch mit dem Anliegen des südlichen Jemen.

Am 14. Mai betonte al Wahayshi, der Führer der »al Qaida auf der Arabischen Halbinsel« in einer im Internet verbreiteten Audio-Botschaft seine Unterstützung für die Menschen in den südlichen Provinzen und deren Versuch, sich gegen die »Unterdrückung zu wehren«. Er sagte: »Was in Lahaj, Dhali, Abyan und Hadramut und den anderen Provinzen im Süden geschieht, ist nicht zu tolerieren. Wir müssen [die Menschen im Süden] unterstützen und ihnen helfen.« Er versprach Vergeltung: »Eure Unterdrückung wird nicht straflos hingenommen … Die Morde an Muslimen auf den Straßen sind ein ungerechtfertigtes schweres Verbrechen.« (8)

Das merkwürdige Auftauchen einer winzigen, aber von den Medien sehr stark herausgestellten al Qaida im südlichen Jemen inmitten einer offenbar gut in der Bevölkerung verankerten Front der Southern Movement, die mit den radikalen weltweiten Plänen von al Qaida nichts zu tun haben will, verschafft dem Pentagon eine Art casus belli, um die militärischen Aktionen der USA in dieser strategisch wichtigen Region verstärken zu können.

Tatsächlich hat Präsident Obama zunächst erklärt, die internen Auseinandersetzungen im Jemen seien eine innere Angelegenheit des Landes, und dann doch Luftschläge angeordnet. Nach Angaben des Pentagon wurden bei den Angriffen am 17. und 24. Dezember drei führende al-Qaida-Vertreter getötet; für diese Angaben gibt es jedoch keine Beweise. Jetzt erhält Washingtons »Krieg gegen den Terror« nach dem Bomberdrama von Detroit am Weihnachtstag neuen Auftrieb. Obama hat inzwischen der jemenitischen Regierung von Präsident Saleh Unterstützung angeboten.

 

Wie auf Kommando: die Piraten in Somalia eskalieren ihre Angriffe

Während die Schlagzeilen in CNN von der neuen Bedrohung durch Terrorismus aus dem Jemen beherrscht werden, haben die Angriffe somalischer Piraten auf die Handelsschifffahrt im Golf von Aden und dem Arabischen Meer – also genau der Region südlich des Jemen – wie auf Kommando wieder drastisch zugenommen, nachdem sie durch die internationalen Patrouillen zunächst stark eingedämmt worden waren.

 Am 29. Dezember 2009 berichtete RIA Novosti aus Moskau, somalische Piraten hätten im Golf von Aden vor der Küste von Somalia ein griechisches Handelsschiff gekapert. Am selben Tag war bereits ein unter britischer Flagge fahrender, mit Chemikalien beladener Tanker ebenfalls im Golf von Aden gekapert worden. Mohamed Shakir, der Kommandeur der Piraten, erklärte – offensichtlich im Umgang mit westlichen Medien sehr gewandt – der britischen Zeit The Times am Telefon: »Gestern Abend haben wir im Golf von Aden ein Schiff mit britischer Flagge gekapert.« Die US-Geheimdienstagentur Stratfor berichtet, die Times, die zur Verlagsgruppe von Rupert Murdoch, dem Unterstützer der Neokonservativen, gehört, werde manchmal vom israelischen Geheimdienst genutzt, um nützliche Berichte zu platzieren.

Durch die beiden jüngsten Vorfälle ist die Zahl der Kaperungen und Entführungen im Jahr 2009 auf ein Rekordniveau gestiegen. Bis zum 22. Dezember gab es nach Angaben des International Maritime Bureau’s Piracy Reporting Center 2009 im Golf von Aden und vor der Küste Somalias 174 Angriffe von Piraten, dabei wurden 35 Schiffe entführt und 587 Besatzungsmitglieder als Geiseln genommen. Es stellt sich die Frage, wer die somalischen »Piraten« mit Waffen und Logistik versorgt, sodass sie trotz internationaler Patrouillen von mehreren Ländern erfolgreich operieren können?

Bemerkenswerterweise erhielt Präsident Saleh am 3. Januar einen Telefonanruf des somalischen Präsidenten Sharif Sheikh Ahmed, bei dem dieser Saleh über die jüngsten Entwicklungen in Somalia unterrichtete. Sheikh Sharif, der in Mogadischu über so wenig Unterstützung verfügt, dass er manchmal als Präsident des Flughafens von Mogadischu verspottet wird, erklärte Saleh, er werde ihn über sämtliche terroristische Aktivitäten informieren, die von somalischem Boden aus gegen die Stabilität und Sicherheit des Jemen und der gesamten Region geplant würden. 

 

Engpass für das Öl und andere schmierige Angelegenheiten

Die strategische Bedeutung des Seegebiets zwischen dem Jemen und Somalia ist auch aus geopolitischer Sicht erkennbar. Die Meerenge Bab el-Mandeb wird von der US-Regierung zu den sieben strategisch wichtigen Engpässen für den Öltransport gezählt. Nach Aussage der staatlichen amerikanischen Energy Information Agency »könnten Tanker nach einer Schließung von Bab el-Mandeb den Komplex Suezkanal/Sumed Pipeline nicht mehr erreichen und müssten den Umweg um die südliche Spitze von Afrika nehmen. Die Meerenge Bab el-Mandeb stellt einen Engpass zwischen dem Horn von Afrika und dem Nahen Osten und eine strategisch wichtige Verbindung zwischen dem Mittelmeer und dem Indischen Ozean dar.« (9)

Zwischen dem Jemen, Dschibuti und Eritrea gelegen, verbindet Bab el-Mandeb den Golf von Aden mit dem Arabischen Meer. Öl und sonstige Exporte aus dem Persischen Golf müssen die Bab el-Mandeb passieren, bevor sie in den Suezkanal einfahren. 2006 gab das Energieministerium in Washington bekannt, täglich gelangten schätzungsweise 3,3 Millionen Barrel Öl durch diesen engen Seeweg nach Europa, in die USA und nach Asien. Das meiste Öl, etwa 2,1 Millionen Barrel, geht nach Norden durch Bab el-Mandeb zum Suez/Sumed-Komplex und weiter ins Mittelmeer.

Ein Vorwand für eine Militarisierung der Gewässer in der Umgebung von Bab el-Mandeb durch die USA oder die NATO brächte Washington seinem Ziel der Kontrolle über aller sieben großen Engpässe für den Öltransport auf der Welt ein gutes Stück näher. Dadurch könnten die USA in Zukunft China, die EU und jede andere Region oder jedes Land, das sich der amerikanischen Politik in den Weg stellt, von der Ölversorgung abschneiden. Da erhebliche Mengen saudi-arabischen Öls Bab el-Mandeb passieren, diente eine US-Militärpräsenz an dieser Stelle auch als Warnung an Riad, falls das saudische Königreich mit der Ankündigung erst machen sollte, Öllieferungen an China und andere Länder nicht mehr in Dollar abzurechnen, wie der britische Journalist Robert Fisk kürzlich in der Zeitung Independent geschrieben hatte.

Washington könnte damit die Öllieferungen von dem gerade nördlich von Bab el-Mandeb gelegenen Port Sudan am Roten Meer nach China bedrohen: Diese Verbindung ist für die Deckung des chinesischen Energiebedarfs lebenswichtig.

Zusätzlich zu der geopolitischen Position als Engpass für den weltweiten Öltransport verfügt der Jemen Berichten zufolge auch über einige der größten unerschlossenen Ölreserven der Welt. Das Masila-Becken und das Shabwa-Becken enthalten nach Angaben der internationalen Ölgesellschaften »Weltklasse-Funde« (10). Die französische Total sowie einige kleinere internationale Ölgesellschaften sind an der Entwicklung der Ölproduktion im Jemen beteiligt. Vor etwa 15 Jahren hat mir ein sehr gut unterrichteter Insider in Washington bei einem privaten Treffen erzählt, im Jemen gebe es »genug unerschlossene Reserven, um den Ölbedarf der ganzen Welt für die nächsten 50 Jahre zu decken«. Vielleicht steckt ja doch mehr dahinter, wenn sich Washington in jüngster Zeit solche Sorgen um den Jemen macht, als eine al-Qaida-Truppe, deren Existenz als weltweit agierende Terrororganisation von erfahrenen Islam-Experten ohnehin angezweifelt wird.

 

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Quellen:

1 Bruce Riedel, »The Menace of Yemen«, 31. Dezember  2009, unter http://www.thedailybeast.com/blogs-and-stories/2009-12-31/the-menace-of-yemen/?cid=tag:all1.

2 Stratfor, »Yemen: Intensifying Problems for the Government«, 7. Mai 2009.

3 Zitiert in Terrorism Monitor, Artikel: »Yemen President Accuses Iraqs’ Sadrists of Backing the Houthi Insurgency«, Jamestown Foundation, Band 7, Ausgabe 28, 17. September 2009.

4 NewsYemen, 8. September 2009; Yemen Observer, 10. September 2009.

5 Albaidanew.com, 14. Mai 2009, zitiert in Jamestown Foundation, a.a.O.

6 Abigail Hauslohner, »Despite U.S. Aid, Yemen Faces Growing al-Qaeda Threat«, Time, 22. Dezember 2009, unter www.time.com/time/world/article/0,8599,1949324,00.html#ixzz0be0NL7Cv.

7 »Tariq al Fadhli, in Al-Sharq al-Awsat«, 14. Mai 2009, zitiert in Jamestown Foundation, a.a.O.

8 Interview mit al-Wahayshi, al Jazeera, 14. Mai 2009.

9 US Government, Department of Energy, Energy Information Administration, »Bab el-Mandab«, unter http://www.eia.doe.gov/cabs/World_Oil_Transit_Chokepoints/Full.html.

10 Adelphi Energy, »Yemen Exploration Blocks 7 & 74«, unter http://www.adelphienergy.com.au/projects/Proj_Yemen.php.

 

 

Dienstag, 12.01.2010

Kategorie: Geostrategie, Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Politik, Terrorismus

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Die Krisenherde im Jahr 2010

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Die Krisenherde im Jahr 2010

Michael Grandt / http://info.kopp-verlag.de/

Auch im neuen Jahr wird die Welt nicht friedlicher sein. Ganz im Gegenteil, zu den alten und ungelösten Konflikten werden sogar neue hinzu kommen.

Die Gefahr, die von politischen und wirtschaftlichen Risiken ausgeht, ist im Jahr 2010 größer denn je. Nicht nur eine anhaltende globale Wirtschaftskrise hält die Welt eisern im Griff, auch  politische Konflikte werden uns in Atem halten:

Irak: Das Land ist noch lange nicht befriedet und der Machtkampf zwischen Befürwortern einer starken Zentralregierung und regionalen Stammesclans ist noch nicht entschieden. Die Sicherheitslage ist bedenklich, die Präsenz der US-Truppen verursacht mehr Chaos denn je. Zudem ist der kurdische Separatismus im Norden ein weiteres Konfliktpotenzial, das bisher unterschätzt wurde.

Iran: Die innerirakischen Machtkämpfe spitzen sich zu. Es dürfte wohl kein Geheimnis sein, dass Israel und die USA großes Interesse daran haben, das Land zu destabilisieren, und eine geheime Unterstützung der Opposition sollte deshalb nicht verwundern. Auch der Konflikt um die iranischen Atomanlagen dürfte sich zuspitzen und es ist zu befürchten, dass Israel  seine Ankündigung, den Iran anzugreifen, wahr macht. Das dürfte die gesamte Region destabilisieren und die Welt in ein Chaos stürzen. Auch hier wird wieder einmal mit zweierlei Maß gemessen: Israel ist seit den 1950er-Jahren im Besitz von Atomwaffen und seine Regierung ist unberechenbar, wie sie dies schon des Öfteren gezeigt hat. Aber darüber regt sich niemand auf.  

Afghanistan: Die Lage wird seit 2001 immer schlimmer. Neun Jahre Besatzung – und es hat sich an der Sicherheitslage nur wenig verändert. Dazu ein CIA-gestützter Präsident, der Drogenbarone braucht, um an der Macht zu bleiben. Die CIA weiß davon; nicht umsonst schützen amerikanische und auch deutsche Soldaten die größten Drogenfelder des Landes. Heuchelei hoch zehn. Werden wir begreifen, dass es Länder gibt, die kulturell und politisch keine vom Westen aufgezwungene Kapital-Demokratie wollen und brauchen, sondern ihre Stammeszusammenhalte, die sie seit Jahrtausenden praktizieren, weiterführen wollen?  

Pakistan: Die Bekämpfung der Aufständischen schweißt die Führer einstmals verfeindeter Stämme immer mehr zusammen. Die Regierung wackelt, nur mit US-Hilfe kann der Präsident im Amt gehalten werden. Die Amerikaner haben seit ihrem sinnlosen Angriff auf Afghanistan und ihrem erdölmotivierten Einmarsch im Irak die gesamte Region destabilisiert. Pakistan befindet sich am Rande eines Bürgerkrieges.

Somalia: Auch internationale Patrouillen können die Piraterie im Golf von Aden nicht eindämmen, so lange eine staatliche Ordnung in Somalia fehlt. Das Land versinkt immer mehr im Chaos.

Algerien: Von westlichen Medien weitgehend unbeachtet, spitzt sich die Lage in dem nordafrikanischen Land immer mehr zu. In Algier drohen größere Bombenanschläge und politische Instabilität.

Die Menschen sind einfach zu unreif, um konfliktfrei miteinander leben zu können. Zwar wollen alle nur ein Dach über dem Kopf, genügend zu Essen und Frieden, doch korrupte, habgierige, fundamentalistische, missionarische und uneinsichtige Politiker bringen ihre Völker und Länder immer wieder gegeneinander auf. Ich meine damit keinesfalls nur asiatische und afrikanische Staaten. Auch die USA und ihre Verbündeten wollen Ländern Demokratie aufzwingen, die diese, kulturell bedingt, ablehnen. Sie erinnern dabei an unnachgiebige Konquistadoren, die Andersdenkende mit Gewalt missionieren wollen.

Doch letztendlich sind genau diese »Staatsmänner« ein Abbild ihrer Bevölkerung und die Menschen haben (in der Regel) die Regierung, die sie »verdienen«.

 

Montag, 04.01.2010

Kategorie: Allgemeines, Geostrategie, Politik, Terrorismus

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