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jeudi, 17 février 2011

L'effet sablier (J-M. Vittori)

L'effet sablier (J-M. Vittori)

Ex: http://www.scriptoblog.com/ 

« L’effet sablier » est paru en octobre 2009. On pourrait le décrire comme une tentative d’optimisme sociologique tempéré en période de régression sociale majeure. C’est sans doute le caractère méritoire de l’exercice optimiste qui a valu à ce livre un certain succès : par les temps qui courent, tout le monde a envie de se convaincre qu’après tout, les choses ne vont pas aussi mal qu’il peut sembler de prime abord.

La thèse générale de « L’effet sablier » est que nous n’assistons pas à un simple écrasement des classes moyennes, mais plutôt à leur coupure en deux : une partie des classes moyennes descend, et va rejoindre les classes inférieures, mais une autre partie monte, et va rejoindre les classes supérieures.

Les anciennes sociétés d’ordre, nous rappelle Jean-Marc Vittori (JMV), présentaient une structure de revenus en « chapeau chinois » : un immense plateau en bas, une toute petite pointe en haut. Les sociétés issues des Trente Glorieuses, elles, proposaient une forme pyramidale aplatie, avec un « milieu » important. Les sociétés de demain, nous dit l’auteur de « L’effet sablier », auront la forme d’un sablier : deux classes et deux seulement ; un tiers de riches en haut, deux tiers de pauvres en bas.

 

*

 

Pour JMV, ce qui caractérise notre époque, c’est la disparition du milieu, dans tous les domaines. C’est cette disparition qui explique la montée de la peur dans nos sociétés : quand il n’y a plus de milieu, il n’y a plus de Purgatoire symbolique dans l’ordre social, ne reste que l’Enfer et le Paradis, et tous, même ceux qui sont au Paradis, tous ont peur de déchoir, d’aller en Enfer – car rien n’est acquis, jamais. Mais c’est aussi cette disparition du milieu qui explique la multiplication des grosses cylindrées dans nos rues : en pinçant la classe moyenne, la dynamique contemporaine en éjecte une partie vers le bas, mais elle en propulse une autre partie vers le haut.

La destruction de l’imaginaire des classes moyennes est au cœur de ce mécanisme, explique JMV. Les classes moyennes n’étaient en effet pas seulement « ce qui se trouve au milieu de la structure sociale ». C’était aussi, en tant que concept, l’affirmation implicite d’un imaginaire commun de progrès partagé par toute l’humanité, ou presque.

Aujourd’hui, cet imaginaire s’évanouit, en même temps que les catégories sociales dont il était la production idéologique spontanée.

Dans les entreprises, les échelons intermédiaires s’évanouissent : les progrès en matière de système d’information rendent possible un management « en râteau », avec une forte augmentation du nombre de N-1 par manager, et en corolaire, une forte réduction du nombre de niveaux hiérarchiques. Le passage au management par projet vient encore accentuer ce mécanisme. Les anciennes organisations hiérarchiques permettaient plus ou moins aux traînards de s’intégrer dans les processus de production dans les fonctions subalternes, où leur sous-performance était compensée par la surperformance de leurs collègues les plus efficaces. Les organisations par projet suppriment cette possibilité : désormais, les « maillons faibles » sont systématiquement éliminés. A l’ancienne pression hiérarchique, très relative, s’est substituée la pression du groupe, autrement plus redoutable, parce qu’un principe de concurrence permanente vient la relancer indéfiniment. La pression qui en  résulte « pince » la structure des entreprises : elle propulse un tiers de gagnants vers le haut, et deux tiers de perdants vers le bas. Et le bas de ce bas tombe, lui, dans l’exclusion pure et simple.

Dans les vitrines, le milieu de gamme se réduit à la portion congrue. Jadis, il y avait le bas de gamme, franchement mauvais (fromage plein de listéria, etc.) et réservé aux derniers quantiles de la structure sociale, le haut de gamme, franchement prestigieux (haute couture, etc.) et réservé à une toute petite minorité de nantis, et puis il y avait le « demi-luxe », le milieu de gamme, correct et accessible aux deux tiers de la population, deux tiers regroupés dans les classes moyennes. Aujourd’hui, nous dit JMV, il y a un bas de gamme très amélioré (correspondant peu ou prou au niveau de qualité de l’ancien « demi-luxe »), accessible à la « classe de masse » qui regroupe les deux tiers de la population, et un « nouveau haut de gamme », qui a fusionné le meilleur de l’ancien demi-luxe et l’ancien haut de gamme, et qui vise la clientèle du tiers supérieur en termes de revenus, ou à peu près.

Les deux évolutions s’adossent l’une à l’autre. La « partie haute » du sablier veut un haut de gamme accessible, en réalité un demi-luxe transformé en haut de gamme, tandis que la « partie basse » veut un bas de gamme élevé vers  le demi-luxe. Réciproquement, le gain en qualité attendu par cette nouvelle structure sociale impose des organisations de production plus souples, donc privilégiant l’organisation par projet, la réduction des niveaux hiérarchiques, la sous-traitance à des sociétés spécialisées qui n’embauchent que les meilleurs de chaque domaine. Partout, l’effet sablier entraîne une accentuation des concurrences, une dislocation des consciences de classe, une hyper individualisation anxiogène, et par contrecoup, une dépolitisation malsaine.

 

*

 

Telle est la thèse de JMV. Il est évident qu’elle recoupe en partie la réalité. Mais, à notre avis, en partie seulement…

Le point faible de « L’effet sablier » est l’absence de séries statistiques.

Si l’on s’intéresse à l’évolution des revenus par quantiles dans les sociétés occidentales, sur les dernières décennies, la thèse de JMV est fort mise à mal, et de deux façons.

D’une part, on observe que 80 % des accroissements de richesse tombe dans l’escarcelle des quelques pourcents du haut, voire, dans certains pays, dans celle du 1 % du haut. Cette donnée statistique ne correspond pas à un « effet sablier », mais plutôt à un « effet chapeau chinois », un retour aux structures des anciennes sociétés préindustrielles.

D’autre part, au sein des 95 % qui ne bénéficient pas des gains de richesse récents, on assiste plutôt à une concentration progressive autour du salaire médian, lequel a tendance à descendre en termes de pouvoir d’achat réel – tandis qu’une minorité, exclue, s’effondre littéralement. Soit exactement le contraire d’un « effet sablier » : on pourrait parler ici d’effet toupie, au niveau des classes moyennes stricto sensu.

JMV se défend en arguant que les changements majeurs échappent souvent aux chiffres, dans un premier temps du moins, et que l’observation qualitative, à tout prendre, vaut  largement l’appareillage statistique, quand il s’agit d’anticiper, et non simplement de décrire le présent. Il n’a probablement pas tout à fait tort, mais pour notre part, nous formulerons une autre hypothèse.

« L’effet sablier » ne rend pas compte de la réalité des structures de revenus de nos sociétés, mais de la réalité de leur perception. A côté des impacts chiffrés des évolutions récentes, celles-ci ont produit un fait non quantifiable par les statisticiens : un biais perceptif partagé par une très grande partie du corps social, et qui donne l’impression d’un « effet sablier ».

Il nous semble que trois faits concourent à renforcer ce biais perceptif : d’une part, l’exacerbation par la publicité des concurrences ostentatoires au sein de la classe moyenne (il y a ceux qui ont le dernier modèle de tel ou tel gadget, et les autres…) ; d’autre part, la crainte du déclassement débouche sur une focalisation perverse, et la politique suivie par les DRH, dans toutes les entreprises, renforce ce mécanisme psychologique (il y a ceux qui sont surmenés parce qu’on les « veut » sur tous les projets, et les autres, qui ne dorment plus parce qu’ils ont peur de se faire virer…) ; enfin, à un moment de l’Histoire où tout le monde pressent plus ou moins qu’on s’approche d’une rupture majeure, l’idée fait son chemin que cette rupture historique va fonctionner comme un test, comme une épreuve que certains passeront, et d’autres pas.

Du coup, les anciennes classes moyennes, pour ne pas voir qu’elles sont tout simplement en train de se transformer en gigantesques « nouvelles classes inférieures », s’exagèrent les différences qui les traversent, afin de reconstituer un espace de compétition à leur portée. C’est le syndrome du bobo en Audi d’occasion achetée à crédit, crédit exagéré au regard de son salaire de sous-chef de projet en position instable, et qui s’imagine dans la partie haute du « sablier » parce qu’il double sur l’autoroute un autre sous-chef de projet, plus prudent celui-là, qui roule dans une Citroën C2 neuve. A aucun moment, notre bobo sous-chef de projet en Audi d’occasion ne réalise qu’il vit au-dessus de ses moyens en profitant d’une politique monétaire laxiste, ainsi que du dumping salarial des sous-traitants d’Audi, en Europe de l’est ou ailleurs. Quoique : il est fort possible que notre sous-chef de projet en Audi ait voté « oui » au traité de Maastricht, tandis que son alter ego plus raisonnable, en Citroën C2, a voté non. Rien n’arrive par hasard.

Sous cet angle, il nous semble que le petit livre de JMV n’est pas révélateur de la réalité économique de nos sociétés, mais plutôt de leur réalité mentale collective – en particulier dans l’esprit de ces « analystes symboliques » qui font sans doute le gros du lectorat de JMV, et que l’implosion de l’économie virtualisée risque fort de rejeter du mauvais côté du sablier.

En quoi, d’ailleurs, « L’effet sablier » n’est pas un livre inintéressant : il nous renseigne un peu sur les illusions qui vont s’éteindre, à l’heure des vérités amères, et, en particulier, sur ces classes moyennes qui ne veulent pas voir qu’elles sont désormais, collectivement et sans exception aucune, programmées pour perdre.

 

LEAP: fin 2011 - Chute du "Mur des pétrodollars" et choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis

LEAP : fin 2011 - Chute du «Mur des pétro-dollars» et choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis

Communiqué public du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique (LEAP), du 15 février 2011

Ex: http://fortune.fdesouche.com/


 

Avec ce numéro 52 du GEAB, notre équipe célèbre deux anniversaires importants en terme d’anticipation. C’est en effet en Février 2006, il y a donc cinq ans exactement, que le GEAB N°2 a rencontré brusquement un succès mondial en annonçant le prochain « Déclenchement d’une crise mondiale majeure » caractérisée notamment par « La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ». Et c’est il y a deux ans exactement, en Février 2009, qu’avec le GEAB N°32, LEAP/E2020 anticipait le début de la phase de dislocation géopolitique mondiale pour la fin de cette même année.

Dans les deux cas, il est important de noter que l’intérêt indéniable suscité par ces anticipations au niveau international, mesurable notamment aux millions de lecteurs des communiqués publics concernés, n’a eu d’équivalent que le silence des principaux médias sur ces mêmes analyses et l’opposition farouche (sur Internet) de la très grande majorité des experts et spécialistes économiques, financiers ou géopolitiques.

Taux de chômage officiel (décembre 2010) - Source : BMGBullion, janvier 2011

Pourtant, en ce début 2011, plus grand monde ne doute que nous sommes bien engagés dans un processus d’ampleur historique qui voit le monde d’après 1945 s’effondrer sous nos yeux, Etats-Unis en tête, tandis que la communauté internationale se disloque chaque jour un peu plus, tout comme le tissu social et économique de la plupart des pays de la planète (1).

Mais cette évidence actuelle n’a bien entendu pas empêché « décideurs et experts » (2), en 2006, d’être certains qu’il n’y avait aucun risque de crise importante à l’horizon ; et, en 2009, qu’il était absurde d’imaginer le moindre risque de dislocation de l’ordre mondial en place et encore moins de l’ordre social. Hélas, aujourd’hui, la capacité intellectuelle de ces élites à faire face aux changements en cours ne semble pas s’être améliorée puisque les mêmes « décideurs et experts » n’imaginaient pas possible il y a seulement deux mois que la Tunisie, puis l’Egypte puissent voir leurs régimes être renversés prochainement.

Gouvernements et institutions internationales aveugles (3), experts et médias dépassés (4), … les élites occidentales, et leurs clones des différentes régions du monde, continuent à s’enfoncer sur les « holzweg » de l’Histoire, ces chemins forestiers qui ne mènent nulle part, ou plus exactement comme le soulignait Heidegger, qui ne mènent quelque part que si on a l’humilité d’être constamment à l’écoute de la forêt et de ses signaux (5).

Néanmoins, alors que les signaux deviennent de vraies sirènes d’alerte, nos élites semblent décider à tout faire pour les ignorer. Prenons un exemple très récent : la comparaison des évènements affectant le monde arabe avec la Chute du Mur de Berlin. Notre équipe a été très intéressée de constater que cette image que nous utilisons depuis 2006 pour aider à comprendre le processus en cours de désintégration de la puissance des Etats-Unis, est désormais reprise allègrement par des dirigeants politiques (Angela Merkel en-tête (6)) et des experts en tout genre.

Pourtant, à ce jour, ceux-là même qui font cette comparaison semblent s’interdire de poursuivre leur cheminement intellectuel jusqu’au bout, jusqu’au moment où il débouche sur une compréhension de la dynamique des évènements. Ils se contentent de décrire, sans analyser.

Taux de chômage par pays dans le monde arabe et en Iran - Source : Le Temps, 11 février 2011

Or ce « mur » qui s’effondre a bien été construit par quelqu’un, ou quelque chose, et dans un but précis.

Le « Mur de Berlin » avait été construit par le régime est-allemand, dans le contexte plus général du « Rideau de Fer », voulu par l’URSS, pour séparer le plus hermétiquement possible le bloc communiste de l’Occident. Et cela visait essentiellement à éviter toute remise en cause du pouvoir détenu par le parti unique dans chaque pays communiste afin de perpétuer le contrôle par Moscou des pays européens de l’Est ; en échange, Moscou assurait soutien sans faille et prébendes en tout genre aux dirigeants des pays d’Europe de l’Est.

L’effondrement du « Mur de Berlin », remettant en cause ces monopoles de pouvoir et donc les objectifs qu’ils servaient, a ainsi provoqué en quelques mois la chute successive de tous les régimes communistes d’Europe de l’Est pour se terminer deux ans plus tard par la dissolution de l’URSS et la fin de soixante-dix ans de pouvoir absolu du parti communiste russe.

Alors, si c’est aussi un « mur » qui est en train de tomber sous nos yeux dans le monde arabe, pour pouvoir espérer anticiper la suite des évènements, il est essentiel de pouvoir répondre à ces questions : qui l’a construit ? Dans quel but ? Et les réponses ne sont pas si difficiles à trouver pour qui ceux qui ne regardent pas l’actualité avec des œillères idéologiques :

  • ce « mur » a été construit par chacun des dictateurs (ou régimes) arabes de la région afin de s’assurer du maintien de leur monopole sur le pouvoir et les richesses du pays, en évitant tout risque de remise en cause de leur parti unique ou de leur légitimité dynastique (pour les royaumes). En ce sens, il y a très peu de différence entre les cliques au pouvoir dans les pays arabes et celles qui dirigeaient les pays communistes.
  • ce « mur » s’intégrait dans le dispositif plus général mis en place par Washington pour préserver son accès préférentiel (et en Dollars US) aux ressources pétrolières de la région et préserver les intérêts d’Israël. L’intégration poussée de l’appareil militaire et sécuritaire de ces pays (sauf la Syrie et la Lybie) avec le dispositif de défense des Etats-Unis assur(ait) un soutien américain sans faille et permet(tait) aux dirigeants arabes concernés de bénéficier de prébendes en tout genre sans risque de remise en cause par des forces intérieures ou extérieures.

Ainsi, en réfléchissant un peu plus à sa comparaison avec la Chute du Mur de Berlin lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich, la chancelière allemande aurait pu se tourner vers sa voisine de débat, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, et lui demander : « Ne pensez-vous pas que les évènements actuels en Tunisie et en Egypte sont les premiers signes de la chute de tous les régimes qui dépendent de Washington pour leur survie ? Et qu’ils peuvent en particulier conduire à un effondrement rapide du système d’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis tel qu’il a été mis en place il y a des décennies ? Et donc du système global de facturation du pétrole et du rôle central du Dollar en la matière ? (7) ».

Pendant que l’audience de la Conférence sur la Sécurité de Munich se serait soudain rendu compte qu’ils débattaient enfin de quelque chose de sérieux (8), Angela Merkel aurait pu ajouter : « Et concernant Israël, ne pensez-vous pas que cette chute de « mur » va impliquer très vite la nécessité de reconsidérer toute la politique américano-israélienne dans la région ? (9) ». Et là, miracle, la Conférence sur la Sécurité de Munich aurait repris pied dans le XXIe siècle et le débat euro-américain pouvait se ressourcer dans le monde réel au lieu de divaguer dans la virtualité transatlantique et la lutte contre le terrorisme.

Hélas, comme nous le savons tous, cet échange n’a pas eu lieu. Et les divagations de nos dirigeants risquent donc de continuer avec comme conséquence d’accentuer les chocs de l’année 2011 et de son caractère impitoyable comme anticipé dans le GEAB N°51.

Performance annuelle relative de 40 classes d'actifs (en %, valorisation en dollars US) (en vert : gain / en rouge : perte) - Source : Chris Martenson, 04 février 2011

Pourtant, LEAP/E2020 est convaincu que les évènements actuels dans le monde arabe, dont nous avions correctement anticipé les mécanismes, sont avant tout la traduction régionale des tendances de fond de la crise systémique globale, et en particulier de la dislocation géopolitique mondiale (10). A ce titre, ils sont les prémisses de chocs majeurs dans les trimestres à venir.

Nous estimons en particulier que la fin 2011 sera marquée par ce que notre équipe appelle la « Chute du Mur des pétro-dollars » (11) qui génèrera immédiatement un choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis.

C’est d’ailleurs l’un des sujets principaux de ce GEAB N°52 avec l’anticipation plus générale de l’évolution du monde arabe (y compris un indicateur précis du risque-pays dans la région). D’autre part notre équipe analyse l’accélération en cours du processus d’émergence de l’Euroland et ses conséquences pour l’Euro et la situation en Europe. Enfin, nous présentons nos recommandations concernant tous ces évènements.

———————

Notes :

(1) Même le FMI, à l’imagination pourtant peu développée, évoque désormais le spectre de guerres civiles à travers toute la planète comme le rapporte le Telegraph du 1er février 2011 ; tandis que The Onion du 24 janvier 2011 s’exerce avec succès à l’humour noir dans un article étonnant, mais révélateur de l’ambiance actuelle, qui évoque la désignation par la Fondation du Patrimoine Mondial, sponsorisée par Goldman Sachs, du « Fossé entre riches et pauvres de la planète » comme étant la 8° Merveille du Monde du fait de son ampleur désormais sans équivalent.

(2) Nous mettons des guillemets car à notre avis un décideur qui ne prévoit rien et un expert qui ne sait rien sont en fait des imposteurs.

(3) La CIA et le gouvernement français fournissent deux illustrations exemplaires de cette tendance générale : ils n’ont rien vu venir en Tunisie et en Egypte, alors même que les uns dépensent des dizaines de milliards de Dollars par an pour espionner le monde arabe et que les autres se promenaient au plus haut niveau (Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères) au cœur des pays concernés. La simple lecture de nos anticipations de 2008 (GEAB N°26) sur le sujet aurait pourtant pu les mettre sur la piste puisque ce sont exactement les tendances décrites alors qui ont abouti aux évènements tunisiens et égyptiens de ces dernières semaines. Comme le résume brutalement le Spiegel du 03 février 2011, « La révolution, ça n’est pas bon pour les affaires » … surtout quand on a rien vu venir pourrait-on ajouter.

(4) En la matière, les investisseurs et les acteurs économiques qui se sont contentés de ces analyses se retrouvent aujourd’hui dans des difficultés sérieuses puisque les « El Dorado » promus à coup de reportages et de commentaires « éclairés » se sont transformées brutalement en piège à capitaux, en zones instables, en prévisions incertaines. Les « fantastiques avantages compétitifs » sont quant à eux devenus en une nuit ou presque des « risques pays insupportables ». Délocalisation, sous-traitance, tourisme, construction d’infrastructures, … pour l’ensemble de ces activités, c’est en effet tout le contexte social, légal, économique, monétaire et financier des pays concernés qui est projeté dans l’inconnu.

(5) Petite remarque philosophique et méthodologique : sans aucune préméditation, notre équipe s’inscrit ici à nouveau dans une approche très franco-allemande puisque notre travail d’anticipation s’appuie non seulement sur cette notion d’ « écoute » et de dévoilement de réalité chère à Heidegger, mais également sur l’approche défendue par Descartes, à savoir, la définition d’une méthode rationnelle. Voilà d’ailleurs une synthèse qui devrait inspirer ceux qui actuellement travaillent à définir les futures caractéristiques de la gouvernance de l’Euroland. Pour en savoir plus sur cette question du « chemin » chez Heidegger et Descartes, on peut lire utilement cette page du site Digressions. Et pour mieux comprendre la méthode utilisée par LEAP/E2020 et tenter de l’appliquer vous-même directement, nous vous recommandons le Manuel d’Anticipation Politique publié aux éditions Anticipolis.

(6) Source : Bundeskanzlerin, 10 février 2011

(7) On assiste déjà à des mouvements d’ampleur autour du pétrole puisque les Etats-Unis s’apprêtent à abandonner leur propre indice WTI du cours du pétrole pour se rallier à l’indice européen Brent auquel l’Arabie saoudite s’est déjà convertie en 2009 en abandonnant le WTI. La divergence des cours entre les deux indices a culminé avec la crise égyptienne. Nous revenons sur la question pétrolière dans un autre chapitre de ce numéro du GEAB. Source : Bloomberg 10 février 2011

(8) Cette conférence, à l’instar du Forum de Davos, a un air délicieusement rétro. Les organisateurs et les participants semblent ne pas avoir réalisé que le monde auquel ils appartiennent a disparu, que leurs débats n’intéressent en fait plus personne dans le monde « réel » et que les nombreuses heures d’émissions qui leurs sont consacrées sur les chaines de télévision internationales sont la mesure inverse du très petit nombre de spectateurs qui les regardent. Avec plus de 1.500 participants américains et britanniques contre 58 latino-américains et moins de 500 asiatiques, Davos incarne indéniablement le forum typique du « monde d’avant la crise », confirmé par sa signature linguistique, le monolinguisme anglophone (même sur son site web). Monolinguisme ou multilinguisme constitue d’ailleurs selon LEAP/E2020 un premier critère très simple d’évaluation pour savoir si un projet ou une organisation à vocation internationale appartient plutôt au monde d’avant la crise ou au contraire est déjà en partie adaptée au monde d’après.

(9) A ce sujet, il faut lire le remarquable éditorial de Larry Derfner dans le Jerusalem Post du 09 février 2011.

(10) Washington a ainsi fait preuve d’une impréparation absolue, puis d’une indécision évidente, confirmant non seulement la fin de tout leadership américain au niveau international mais l’accélération d’un processus de paralysie du pouvoir central américain. Pour comprendre l’importance du phénomène, il faut garder en mémoire que l’Egypte est l’un des pays au monde qui est le plus directement financé et encadré par les Etats-Unis depuis la fin des années 1970. D’ailleurs, le New York Times du 12 février 2011 résume très bien la situation, tout en essayant de la présenter comme une stratégie alors qu’elle n’est qu’une absence de stratégie, en décrivant la gestion de la crise par Barack Obama comme étant du « straddle », une technique boursière consistant à essayer de se couvrir des deux côtés quand on sent qu’un événement important va arriver mais qu’on a aucune idée du sens qu’il va prendre. Au passage, l’article illustre le clivage entre « anciens » et « modernes » que cette crise a fait émerger au cœur du pouvoir US. Mais, nous revenons plus en détail sur tous ces aspects et leurs conséquences dans une autre partie de ce GEAB.

(11) Qui est un segment stratégiquement essentiel du « Mur Dollar », comme le « Mur de Berlin » l’était pour l’ensemble du « Rideau de Fer ».

Laboratoire Européen d’Anticipation Politique

State Multiculturalism - David Cameron's New "Muscular Liberalism"

david-cameron-husky.jpg

State Multiculturalism

David Cameron's New "Muscular Liberalism"

 

Prime Minister David Cameron has all of Europe astir with his "controversial remarks" about the failure of "state multiculturalism" in Britain.

Cameron recently told a Munich conference that Britain's long established policy of "hands off tolerance" has been an abject failure. The speech has echoes of similar remarks made by German Chancellor Angela Merkel last year.

This can be interpreted as a triumph of Geert Wilders' views on multiculturalism in Western Europe. It can also be seen as a milestone on the way to victory.

The good news:

(1) Multiculturalism has been identified as a problem in Britain.

(2) This gives British conservatives the legitimacy to attack multiculturalism.

(3) We are better off that David Cameron criticized multiculturalism.

(4) The Left is pissed off and openly taking the side of Islamic terrorists over British natives.

(5) Cameron drew attention to the hideous double standards of political correctness.

The bad news:

(1) If this is what passes for "conservatism" in the UK, it is not a good sign for the long term prospects of Britain remaining a Western nation.

(2) David Cameron, allegedly a "conservative," pleaded for a "much more active, muscular liberalism."

(3) Cameron proposed a "test" for government funding of Islamic groups.

"Let's properly judge these organisations: Do they believe in universal human rights - including for women and people of other faiths? Do they believe in equality of all before the law? Do they believe in democracy and the right of people to elect their own government? Do they encourage integration or separatism?"

Why should the British government be subsidizing the spread of Islam in the United Kingdom? Why do British conservatives have to masquerade as liberals? Why can't they bring themselves to make a full throated endorsement of traditional religion?

(4) Cameron drew a non-existent distinction between Islam and Islamic extremism.

"We need to be clear: Islamist extremism and Islam are not the same thing."

Less timid souls might point out the obvious fact that Islamic terrorism is inspired by the fundamentals of Islam.

(5) Cameron based his attack on multiculturalism on the grounds that it encourages "segregated communities."

(6) This new policy of "muscular liberalism" only perpetuates the delusion that Muslims can be integrated into the West's secular liberal democracies.

(7) Cameron should have flatly said that Britain doesn't need immigrants from the Islamic world, with all the terrorism and destruction of the social fabric that accompanies mass immigration, and that Islamic immigration should be banned and the existing enclaves there should be dismantled.

(8) He should have also attacked the British Left and rightly labeled it as a fifth column for attempting to undermine and destroy the British nation in the name of the pieties of political correctness.

I know this is an American perspective. It is still the god's honest truth.

If conservatives don't get serious about conserving what is great about Britain and Western civilization, and continue to water down their brand with retreads of liberalism, as the neocons have done here in the United States, the British public will start look elsewhere for solutions.

Those solutions are likely to be much more shocking to the political sensibilities of Jack Straw than this rather mild speech by David Cameron.

Teilung Ägyptens: Droht ein militärisches Eingreifen der USA, Israels oder der NATO?

 

Teilung Ägyptens: Droht ein militärisches Eingreifen der USA, Israels oder der NATO?

Mahdi Darius Nazemroaya

 

Die Proteste in Tunesien haben in der arabischen Welt einen Domino-Effekt ausgelöst. Das größte arabische Land, Ägypten, ist durch die weitverbreiteten Proteste, die auf den Sturz des Mubarak-Regimes in Kairo abzielen, wie elektrisiert. Es stellt sich die Frage, welche Folgen könnte dies haben? Werden die Vereinigten Staaten, Israel und die NATO einfach nur zuschauen, wie das ägyptische Volk eine freie Regierung einsetzt?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mah...

 

 

Internationale hulp strategisch gebruikt voor politieke en militaire belangen

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"Internationale hulp strategisch gebruikt voor politieke en militaire belangen" (Oxfam)

       
BRUSSEL 10/02 (BELGA/AFP) = De donorlanden van humanitaire en
ontwikkelingshulp spenderen hun geld steeds meer in functie van eigen
politieke en veiligheidsbelangen in het buitenland. Dat stelt de internationale
hulporganisatie Oxfam in het rapport "Whose aid is it Anyway", dat
donderdag gepubliceerd werd. 
   
"Hulp met politieke en militaire doelen op korte termijn bereikt de
armste mensen niet en bouwt ook geen langdurige veiligheid op in fragiele
staten", luidt het. Ook voor de donoren blijkt die aanpak op lange
termijn geen goede uitkomst.
 
 De trend ontwikkelde zich sinds 2001, het jaar van de aanslagen van
11 september. De veiligheidsvraagstukken werden toen topprioriteit
in de Westerse landen. De nieuwe richtlijn werd zelfs formeel
opgenomen in het beleid rond financiële steun van de Verenigde Staten,
Canada en Frankrijk.
 
Het rapport zegt ook dat tussen 2001 en 2008 zo een 40 procent van
de internationale hulpstromen uitgegeven werd in slechts twee
landen: Afghanistan en Irak. Samen met Pakistan gaat het om een derde van
alle hulp. De rest werd verdeeld over 150 andere arme landen. De
politisering en militarisering van hulp zou het de hulporganisaties ook
veel moeilijker maken om hulp te bieden op sommige plaatsen. 
Tenslotte zijn in 2010 volgens Oxfam 225 humanitaire medewerkers
gedood, ontvoerd of gewond geraakt tijdens gewelddadige aanvallen. In
2002 waren er dat "maar" 85. EBA/MAE/

Geopolitica della Romania

roumanie.gif

Aleksander G. Dughin:

Geopolitica della Romania

  1. I geni romeni e l’identità romena
  2. 

La Romania ha dato al mondo, specialmente nel XX secolo, tutta una pleiade di geni di livello mondiale : Nae Ionescu, Mircea Eliade, Emil Cioran, Eugen Ionescu, Ştefan Lupaşcu, Jean Pârvulescu, Vasile Lovinescu, Mihail Vâlsan e molti altri.

Per quanto sia un piccolo Paese dell’Est europeo, sul piano intellettuale la Romania ha dato un contributo significativo alla civiltà, paragonabile a quello delle grandi nazioni europee e per poco non le ha superate. L’intellettualità romena ha di caratteristico che essa riflette lo spirito del pensiero europeo ed è indissolubilmente legata allo spirito tradizionale, traendo le proprie origini dalla terra e affondando le proprie radici nell’Antichità e in nell’Ortodossia di un immutato Oriente europeo.

Nel suo saggio su Mircea Eliade e l’unità dell’Eurasia, riferendosi alla natura eurasiatica della cultura romena, Claudio Mutti cita Eliade : « Mi sentivo il discendente e l’erede di una cultura interessante perché situata fra due mondi : quello occidentale, puramente europeo, e quello orientale. Partecipavo di questi due universi. Occidentale per via della lingua, latina, e per via del retaggio romano, nei costumi. Ma partecipavo anche di una cultura influenzata dall’Oriente e radicata nel neolitico. Ciò è vero per un Romeno, ma sono sicuro che sia lo stesso per un Bulgaro, un Serbo-Croato – insomma per i Balcani, l’Europa del Sud-Est – e per una parte della Russia » (M. Eliade, L’épreuve du Labyrinthe. Entretiens avec Claude-Henri Rocquet, Pierre Belfond, Paris 1978, pp. 26-27).

L’identità romena presenta una simbiosi tra vettori di civiltà orientali e occidentali, senza che gli uni prevalgano sugli altri. In ciò consiste l’unicità della Romania come società e come territorio e dei Romeni come popolo. La Romania e i Romeni si sono trovati divisi tra gl’imperi dell’Oriente (l’impero ottomano) e dell’Occidente (l’impero austro-ungarico), appartenendo alla chiesa ortodossa di rito bizantino e alla famiglia dei popoli di lingua neolatina.

Per gli eurasiatisti russi, questo è solo uno dei punti di approccio possibili, poiché essi prendono in considerazione una combinazione di coordinate occidentali ed orientali nella cultura e nella storia russa, dichiarando una specifica identità del popolo russo e dello Stato russo.

Quindi, nel quadro del dialogo culturale romeno-russo dovrebbe esser considerata la dottrina dell’eurasiatismo, la quale è autonoma, però, grazie alle varietà e alle proporzioni di cui essa dispone, ci offre una solida base per un mutuo approccio, ed una comprensione e un’amicizia reciproche.

Perciò la traduzione in romeno del libro I fondamenti della geopolitica, che contiene il programma della scuola geopolitica russa dell’eurasiatismo, può essere considerata un’opera di riferimento. Confido nel fatto che i Romeni, entrando in familiarità con la dottrina geopolitica dell’eurasiatismo di scuola russa, comprendano il paradigma del pensiero e dell’azione di Mosca sia in relazione al passato, sia in relazione al presente.

  1. La Romania e la struttura delle opzioni geopolitiche (euroatlantismo ed eurocontinentalismo)
  2. 

Adesso, alcune parole sulla geopolitica della Romania. Nelle condizioni attuali, l’espressione « geopolitica della Romania » non è molto appropriata, se prendiamo in considerazione la Romania come soggetto di geopolitica. Nell’architettura del mondo contemporaneo un soggetto del genere non esiste. Ciò è dovuto alla logica della globalizzazione, nella quale il problema si presenta in questi termini : o ci sarà un solo « Stato mondiale » (world state), con un governo mondiale guidato e dominato direttamente dall’ « Occidente ricco », in primo luogo dagli USA, oppure si stabilirà un equilibrio tra i « grandi spazi » (Grossraum) dei « nuovi imperi », i quali integreranno quelli che finora abbiamo conosciuto come « Stati nazionali ». Nel nostro mondo, o si passerà dagli Stati nazione sovrani (come nell’Europa tra il XVI e il XX secolo) al governo mondiale (mondo unipolare) o avrà luogo il passaggio verso un nuovo impero (mondo multipolare).

In entrambi i casi, la dimensione della Romania come Stato non ci consente di dire – nemmeno in teoria – che la Romania possa diventare un « polo » ; perfino la Russia, col suo potenziale nucleare, le sue risorsde naturali e il suo messianismo storico, si trova in una situazione analoga.

In tali condizioni, la « geopolitica della Romania » costituisce una sezione della « geopolitica dell’Europa unita ». Questo non è soltanto un dato politico attuale, essendo la Romania un Paese membro dell’Unione Europea, ma è un fatto inevitabilmente connesso alla sua situazione geopolitica. Anzi, la stessa « geopolitica dell’Europa unita » non è qualcosa di garantito e sicuro. Perfino l’Europa presa nel suo insieme, l’Unione Europea, può basare la sua sovranità solo su un mondo multipolare ; solo in un caso del genere l’Europa sarà sovrana, sicché la Romania, in quanto parte dell’Europa, beneficierà anch’essa della sovranità. L’adozione del modello americano unipolare di dominio, che rifiuta all’Europa la sovranità, coinvolge anche la Romania in quanto parte dell’Europa.

Perciò la familiarità con le questioni geopolitiche non è qualcosa di necessario e vitale, ma l’argomento va preso in considerazione quando si tratta di allargare l’orizzonte intellettuale.

In verità, se prendiamo in considerazione quello che abbiamo detto più sopra ikn relazione al contributo dei Romeni alla scienza ed alla cultura dell’Europa, la geopolitica potrebbe essere una base molto importante per determinare il ruolo e le funzioni della Romania nel contesto europeo. Non è quindi casuale il fatto che le prospettive geopolitiche occupino una parte significativa nei romanzi di quell’Europeo esemplare che  stato l’eccellente scrittore franco-romeno Jean Pârvulescu, saggista, poeta e pensatore profondo.

Il dilemma della geopolitica europea può essere ricondotto a una scelta fra l’euroatlantismo (riconoscimento della dipendenza da Washington) e l’eurocontinentalismo. Nel primo caso l’Europa rinuncia alla sua sovranità in favore del « fratello maggiore » oltremarino, mentre nel secondo caso essa insiste sulla propria sovranità (fino a organizzare un modello geopolitico e geostrategico proprio). Questa opzione non è completamente definita e sul piano teorico dipende da ciascuno dei Paesi dell’Unione Europea, quindi anche dalla Romania. Per questo motivo, che ha a che fare con la geopolitica della Romania nel senso stretto del termine, nel contesto attuale si rende necessaria una partecipazione consapevole e attiva nella scelta del futuro dell’Europa : dipendenza o indipendenza,  vassallaggio o sovranità, atlantismo o continentalismo.

Una geopolitica del « cordone sanitario »

Nella questione dell’identità geopolitica dell’Europa è possibile individuare il modello seguente : ci sono i Paesi della « Nuova Europa » (New Europe), paesi est-europei che tendono ad assumere posizioni russofobiche dure, aderendo in tal modo all’orientamento euroatlantico, delimitandosi ed estraniandosi dalle attuali tendenze continentali della Vecchia Europa, in primo luogo la Francia e la Germania (la Gran Bretagna è tradizionalmente alleata degli USA).

Questa situazione ha una lunga storia. L’Europa dell’Est è stata continuamente una zona di controversie tra Europa e Russia : ne abbiamo un esempio tra il secolo XIX e l’inizio del secolo XX, quando la Gran Bretagna usò deliberatamente questa regione come un « cordone sanitario » per prevenire una possibile alleanza tra la Russia e la Germania, alleanza che avrebbe posto fine al dominio anglosassone sul mondo. Oggi si verifica ancora la stessa cosa, con la sola differenza che adesso viene messo l’accento sui progetti energetici e nei Paesi del « cordone sanitario » si fa valere l’argomento secondo cui si tratterebbe anche di una rivincita per l’ »occupazione sovietica » del XX secolo. Argomenti nuovi, geopolitica vecchia.

La Romania è uno dei Paesi della « Nuova Europa » e quindi fa oggettivamente parte di quel « cordone sanitario ». Di conseguenza, la scelta geopolitica della Romania è la seguente : o schierarsi dalla parte del continentalismo, in quanto essa è un Paese di antica identità europea, o attestarsi su posizioni atlantiste, adempiendo in tal modo alla funzione di « cordone sanitario » assegnatole dagli USA. La prima opzione implica, fra le altre cose, la costruzione di una politica di amicizia nei confronti della Russia, mentre la seconda comporta non solo un orientamento antirusso, ma anche una discrepanza rispetto alla geopolitica continentalista dell’Europa stessa, il che porta a un indebolimento della sovranità europea in favore degli USA e del mondo unipolare. Questa scelta geopolitica conferisce a Bucarest la più grande libertà di abbordare i problemi più importanti della politica internazionale.

La Grande Romania

Come possiamo intendere, in questa situazione, il progetto della costruzione geopolitica nazionalista della Romania, progetto analogo a quello noto col nome di « Grande Romania » ? In primo luogo si tratta della tendenza storica a costruire lo Stato nazionale romeno, tendenza sviluppatasi in condizioni storiche e geopolitiche diverse. Qui possiamo richiamarci alla storia, a partire dall’antichità geto-dacica e citando Burebista e Decebalo. In seguito sorsero i principati di Moldavia e di Valacchia, formazioni statali che esistettero in modo indipendente fino alla conquista ottomana.

Bisogna menzionare anche Michele il Bravo, che agli inizi del secolo XVII realizzò l’unione di Valacchia, Moldavia e Transilvania. Fu solo nel secolo XIX che la Romania conquistò la propria statualità nazionale, la quale venne riconosciuta nel 1878 al Congresso di Berlino. Il peso strategico della Romania è dipeso, anche nelle condizioni della conquista dell’indipendenza, dalle forze geopolitiche circostanti. Fu una sovranità relativa e fragile, in funzione dell’equilibrio estero di potenza, tra Sud (impero ottomano), Ovest (Austria-Ungheria, Germania, Francia, Inghilterra) ed Est (Russia). Di conseguenza, l’obiettivo “Grande Romania” rimase una “utopia geopolitica nazionale”, anche se ricevette un’espressione teorica integrale coi progetti di realizzazione di uno Stato romeno tradizionalista dei teorici della Guardia di Ferro (Corneliu Zelea Codreanu, Horia Sima), mentre nel periodo seguente la Realpolitik di Bucarest fu obbligata, da forze di gran lunga superiori al potenziale della Romania, a operare una scelta: Antonescu fu attratto verso la Germania, Ceausescu verso l’Unione Sovietica.

Per rafforzare l’identità nazionale, l’”utopia nazionale” ed anche l’”utopia geopolitica”, è estremamente importante non rinunciare in nessun caso al progetto “Grande Romania”, ma non si prendono in considerazione gli aspetti concreti dell’immagine della carta geopolitica, poiché un appello all’”ideale” potrebbe essere un elemento di manipolazione, tanto più che la Romania non dispone, nemmeno di lontano, della capacità di difendere, in queste condizioni, la sua sovranità sulla Grande Romania nei confronti dei potenziali attori geopolitici a livello globale e regionale (USA, Europa, Russia).

5. La strumentalizzazione del nazionalismo romeno da parte dell’atlantismo

Una delle forme più evidenti di strumentalizzazione dell’idea di “Grande Romania” si manifesta ai giorni nostri, quando una tale idea viene utilizzata negli interessi dell’atlantismo. Ciò ha uno scopo evidente: il nazionalismo romeno (perfettamente legittimo e ragionevole di per sé) nella Realpolitik fa appello all’idea di integrazione della Repubblica di Moldavia. Sembrerebbe una cosa del tutto naturale. Ma questo legittimo desiderio dell’unione di un gruppo etnico in un solo Paese, nel momento in cui la Romania è membro della NATO, sposterebbe ulteriormente verso la Russia le frontiere di questa organizzazione e, in tal caso, le contraddizioni tra Mosca e l’Unione Europea – e l’Occidente in generale -  si esacerberebbero. In altri termini, l’utopia nazionale della “Grande Romania” si trasforma, nella pratica, in una pura e semplice estensione del “cordone sanitario”, la qual cosa non avverrebbe a beneficio dell’Unione Europea, bensì degli USA e dell’atlantismo. In questo contesto, il progetto atlantista mira in fin dei conti a privare l’Europa della sua sovranità, mostrando indirettamente il suo carattere antieuropeo o, quanto meno, anticontinentalista.

All’integrazione della Repubblica di Moldavia si aggiunge anche la Transnistria, che per la Russia rappresenta una posizione strategica in questa regione. Dal punto di vista strategico la Transnistria è molto importante per Mosca, non solo in quanto si tratta di una leva su cui essa può agire nelle relazioni a lungo termine con la Repubblica di Moldavia, ma, fatto più importante, nella prospettiva del probabile crollo dell’Ucraina e della sua divisione in due parti (orientale e occidentale), che prima o poi si verificherà per effetto della politica di Kiev successiva alla “rivoluzione arancione”. Nei Fondamenti della geopolitica c’è un capitolo sulla disintegrazione dell’Ucraina. Il capitolo in questione è stato scritto all’inizio degli anni NOvanta, ma, dopo la “rivoluzione arancione” del 2004, questa analisi geopolitica è diventata più esatta, più precisa. In una certa fase, la Transnistria diventerà un’importantissima base della Russia nella regione. In questa prospettiva, la Grande Romania diventa un ostacolo, cosa che gli strateghi atlantisti hanno previsto fin dall’inizio.

Le frizioni tra Romania e Ungheria, così come alcune frizioni con l’Ucraina, non sono importanti per gli atlantisti e questo aspetto del nazionalismo romeno non avrà il sostegno dell’atlantismo, a meno che ad un certo momento gli USA non pensino di poterlo utilizzare per destabilizzare la situazione secondo il modello della disintegrazione jugoslava.

Puntando sui sentimenti patriottici dei Romeni, gli operatori della geopolitica mondiale si sforzeranno di raggiungere il loro specifici obiettivi.

6. La Romania nel quadro del Progetto Eurasia

Adesso è possibile presentare, in poche parole, il modello teorico della partecipazione della Romania al Progetto Eurasia. Questo progetto presuppone che nella zona settentrionale del continente eurasiatico si stabiliscano due unità geopolitiche, due “grandi spazi”: quello europeo e quello russo. In un quadro del genere, l’Europa è concepita come un polo, come un’area di civiltà. A sua volta, la Russia comprende il Sud (Asia centrale, Caucaso) e l’Ovest (Bielorussia, Ucraina orientale, Crimea). Il momento più importante in un’architettura multipolare è l’eliminazione del “cordone sanitario”, questo perpetuo pomo della discordia controllato dagli Anglosassoni che è in contrasto sia con l’Europa sia con la Russia. Di conseguenza questi Paesi e questi popoli, che tendono oggettivamente a costituire la Nuova Europa, dovranno ridefinire la loro identità geopolitica. Tale identità si deve fondare su una regola principale: contemporaneamente accanto all’Europa e accanto alla Russia. L’integrazione in Europa e le relazioni amichevoli con la Russia: questo è il ponte che unisce i due poli di un mondo multipolare.

Tre Paesi dell’Europa orientale, possibilmente alleati degli altri, potrebbero adempiere a questo compito meglio di altri Paesi: la Bulgaria, la Serbia e la Romania. La Bulgaria è un membro dell’Unione Europea, è abitata da una popolazione slava ed è ortodossa. La Serbia non è un membro dell’Unione Europea, è abitata da Slavi, è ortodossa e tradizionalmente simpatizza per la Russia. Infine la Romania: Paese ortodosso, con una sua missione metafisica ed una accresciuta responsabilità per il destino dell’Europa. Alla stessa maniera, ma con certe varianti, si potrebbe parlare della Grecia. In tal modo la Romania potrebbe trovare una posizione degna di lei nel Progetto Eurasia, sviluppando qualitativamente lo spazio culturale e sociale che collega l’Est (Russia) con l’Ovest (Europa), spazio che assumerebbe l’identità dei Paesi ortodossi dell’Europa, mentre le caratteristiche distintive nazionali e culturali resterebbero intatte, vale a dire non si dissolverebbero nel mondo stereotipato del globalismo né si troverebbero sotto l’influenza del modo di vita americano, che annulla tutte le peculiarità etniche. Integrandosi nell’Unione Europea e stabilendo stretti legami con la Russia, la Romania potrà assicurare il proprio sviluppo economico e potrà conservare la propria identità nazionale.

Senza alcun dubbio, questo progetto richiede un’analisi attenta e deve costituire il risultato di uno sforzo intellettuale particolarmente serio da parte dell’élite romena, europea e russa.

7. Correzioni all’opera I fondamenti della geopolitica

Il libro è stato scritto per lettori russi, ma, come dimostrano le sue numerose traduzioni e riedizioni in altre lingue – specialmente in turco, arabo, georgiano, serbo ecc. – esso ha destato interesse anche al di fuori delle frontiere della Russia. Non bisogna dimenticare che esso è stato scritto negli anni Novanta del secolo scorso per quei Russi che, nel clima e nella confusione generale di riforme liberali e di espansione dell’Occidente, avevano perduto l’ideale nazionale; per lo più, infatti, esso riflette le realtà internazionali di quel periodo. Al di là di tutto questo, però, l’opera contiene riferimenti essenziali alle costanti della geopolitica – le quali sono identiche in ogni epoca – e, in modo particolare, allo spazio eurasiatico.

I principi enunciati nei Fondamenti della geopolitica sono stati sviluppati ed applicati alle nuove realtà storiche dei primi anni del XXI secolo e si ritrovano nelle mie opere successive: Progetto Eurasia, I fondamenti dell’Eurasia, La geopolitica postmoderna, La quarta teoria politica ecc.

I fondamenti della geopolitica si distingue per la presentazione del metodo geopolitico di base applicato al caso dell’Eurasia.

In diversi momenti successivi alla sua pubblicazione, il testo dei Fondamenti della geopolitica è stato riveduto, ogni volta sotto l’influenza degli eventi in divenire, e ciò ha indotto a chiarire certi punti di vista. In primo luogo, l’autore ha riveduto la sua posizione nei confronti della Turchia, posizione inizialmente negativa a causa dell’appartenenza della Turchia alla NATO, nonché dell’azione svolta negli anni Novanta dagli attivisti turchi nei Paesi della CSI. Verso la fine degli anni Novanta, però, la situazione della Turchia ha cominciato a cambiare, poiché alcuni membri dei gruppi kemalisti degli ambienti militari, così come l’élite intellettuale e molti partiti e movimenti politici si sono resi conto che l’identità nazionale turca è minacciata di scomparsa qualora Ankara continui ad eseguire gli ordini di Washington nella politica internazionale e regionale. Questi circoli sollevano un grande interrogativo, perfino per quanto concerne l’integrazione della Turchia nell’Unione Europea, proprio a causa dei timori relativi alla perdita dell’identità turca. I Turchi stessi parlano sempre più di Eurasia, vedendo in quest’ultima il luogo della loro identità, così come già fanno i Russi e i Kazaki. Per adesso i pareri sono discordi, non solo nell’élite politica, ma anche presso la popolazione. Ciò si riflette anche nel caso di alcuni dirigenti politici turchi (ad esempio il generale Tuncer Kilinc), che considerano la possibilità di ritirare la Turchia dalla NATO e di avvicinare la Turchia alla Russia, all’Iran e alla Cina nel nuovo contesto multipolare.

Di questa evoluzione della politica turca non c’è traccia nei Fondamenti della geopolitica; a tale argomento è completamente dedicato il recente lavoro L’Asse Mosca-Ankara. Nonostante i brani antiturchi, i Turchi hanno mostrato interesse nei confronti dei Fondamenti della geopolitica, che sono diventati un testo di riferimento ed un vero e proprio manuale per i dirigenti politici e militari, aprendo loro una nuova prospettiva sul mondo, non solo verso l’Occidente, ma anche verso Est.

Parimenti, nel libro non sono presi in esame la vittoria di Mosca in Cecenia, i fatti di New York dell’11 settembre 2001, i tentativi di creare un asse Parigi-Berlino-Mosca al momento dell’invasione americana in Iraq, la secessione del Kosovo e la guerra russo-georgiana dell’agosto 2008.

Ciononostante, il lettore attento dei metodi presentati nei Fondamenti della geopolitica avrà la possibilità di effettuare la propria analisi in relazione al Progetto Eurasia. La geopolitica è in grado di rispondere alle domande “che cosa” e “dove”, facendo sì che le risposte siano precise quanto più possibile. Ma, per quanto concerne un determinato momento del futuro, si capisce bene che le previsioni non possono essere altrettanto rigorose. La geopolitica descrive il quadro di manifestazione degli eventi in relazione con lo spazio, ma anche le condizioni e i limiti dei processi in divenire. Come sappiamo, la storia è una questione sempre aperta, per cui gli eventi che possono aver luogo nel loro quadro avverranno e si manifesteranno in modi diversi. Certo, gli eventi seguono il vettore della logica geopolitica, per allontanarsene qualche volta o addirittura per spostarsi su una direzione contraria. Ma anche questi allontanamenti recano in sé un senso e una spiegazione geopolitica, implicando tutta una serie di forze, ciascuna delle quali tende ad assumere i processi e gli avvenimenti a proprio vantaggio. Per questo si usano metodi diversi, al di fuori dell’esercito, che nei decenni passati aveva un ruolo essenziale, mentre adesso un ruolo più efficiente viene svolto dalla “rete” armata (guerra delle reti); quest’ultima ha l’obiettivo di stabilire un controllo sull’avversario ancor prima del confronto diretto, attraverso la cosiddetta “azione degli effetti di base”. In questa “guerra delle reti” la conoscenza o l’ignoranza delle leggi della geopolitica (e ovviamente di tutti gli effetti connessi) è determinante.

Quindi non c’è da meravigliarsi se proprio coloro che traggono il massimo vantaggio dai frutti della geopolitica dichiarano, rispondendo alla domanda circa la serietà di quest’ultima, che essi in linea di principio non si sottopongono ai suoi rigori.

(Trad. di C. Mutti)

* Aleksandr G. Dugin (n. 1962), dottore in filosofia e in scienze politiche, è rettore della Nuova Università, direttore del Centro Studi Conservatori dell’Università di Stato di Mosca, nonché fondatore del Movimento Eurasia. Il testo qui tradotto è la Prefazione scritta da A. Dugin per l’edizione romena dei Fondamenti della geopolitica (Bazele geopoliticii, Editura Eurasiatica, Bucarest 2011).

Kalinka

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mercredi, 16 février 2011

"Egypte" zorgt voor Amerikaans-Saoedische ruzie

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"Egypte" zorgt voor Amerikaans-Saoedische ruzie

       
WASHINGTON 10/02 (DPA/BELGA) = De crisis in Egypte heeft volgens de Britse
krant The Times van donderdag voor spanningen gezorgd tussen de
Verenigde Staten en hun Saoedische bondgenoten. Koning Abdullah van
Saoedi-Arabië zou president Barack Obama in een telefoongesprek er
uitdrukkelijk voor gewaarschuwd, een prompte regimewissel in Egypte te
eisen. Volgens de krant, die diplomaten in Riyad aanhaalt, vond het
gesprek in een verhitte stemming plaats. 

Het gesprek dateert van enkele dagen na het begin van de volksopstand.
Abdullah dreigde ermee, zich achter de Egyptische dictator te
scharen. De Saoedische koning waarschuwde Obama, Moebarak niet te
vernederen en hem een eervolle exit aan te bieden. 

Ook de Amerikaanse dreiging, de jaarlijkse (militaire) hulp van
anderhalf miljard dollar aan Egypte bij gebrek aan "democratische
hervormingen" in te houden, lokte kritiek van de Saoedische vorst uit.
Mocht Washington overgaan tot financiëlec sancties, dan zou Riyad met
het geld over de brug komen, waarschuwde Abdullah. 

De door de krant aangehaalde diplomaten hebben het over de
ernstigste beuk tussen beide landen sinds de oliecrisis van begin de jaren
zeventig. Het regime van Abdullah wordt, net als dat van Moebarak,
vaak bestempeld als "gematigd" omdat de dictaturen een pro-Westerse
houding hebben. MAE/

Ägypten: Warum Unterstützer der Demokratiebewegung für Regen in China beten müssen

Ägypten : Warum Unterstützer der Demokratiebewegung für Regen in China beten müssen

Udo Ulfkotte

 

Auch Revolutionäre müssen essen. Und völlig unabhängig vom Ausgang der politischen Entwicklung in Ägypten braut sich über dem Land etwas zusammen, was ausländische Beobachter in den Revolutionswirren bislang irgendwie verdrängt haben: Ägypten ist der größte Weizenimporteur der Welt. Und China, größter Weizenproduzent der Welt, kämpft mit einer gewaltigen Dürre und wird in diesem Jahr riesige Mengen Weizen importieren müssen. Damit wird China den Weltmarktpreis für Weizen steil nach oben treiben – wenn es in China nicht bald regnet. Weizenbrot ist in Ägypten allerdings das wichtigste Grundnahrungsmittel. Und der Brotpreis ist in Ägypten (wie in ganz Nordafrika) ein politischer Preis. Steigt er, dann steigt auch die Wut im Volk. Und er wird mit dem ausbleibenden Regen in China stark steigen – völlig unabhängig davon, wer in Kairo in den kommenden Monaten regiert. Die Folgen sind absehbar und passen wohl kaum in das verbreitete optimistische Bild von den Folgen der ägyptischen Revolution.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo...

The Multicultural Mystique

The Multicultural Mystique, by Harriet E. Baber

The Multicultural Mystique: The Liberal Case Against Diversity
by Harriet E. Baber
Prometheus Books, 246 pages, $27.

This book caught my eye because it contains some of the most insightful and honest critique of multiculturalism I have ever read. On the other hand, its “solution” is to remove culture from the picture entirely, which is so brain-dead I have trouble respecting the book.

Onward to the good, however: this book gives us a working definition of each type of multiculturalism, albeit with hokey postmodern-style metaphors. The kind the author rails against is “salad bowl” multiculturalism, where members of different ethnic groups move to a new land and then stay segregated by ethnicity. The kind the author endorses is assimilation, or everyone giving up on their source culture and joining the new culture. Difficulty: the author admits that such a culture doesn’t exist, and just about goes far enough to admit that diversity kills it, but then launches on a praiseful tirade in favor of individualism and having no higher cultural goals.

The justification used for this course of action comes right out of the early 1990s. Baber distinguishes between “salient,” or components of our social identity, and non-salient attributes to individuals, like ethnicity. No attempt is made to address populations as organic wholes; in fact, that heresy against deconstruction is considered outside the realm of intelligent discourse. Her point is that majority cultures like indigenous whites in Europe and America do not have to notice their race (you can find this sentiment in any publication on “white privilege”) but that anyone else must.

For white Americans, ethnic identification is largely a matter of choice, since whiteness in the United States and Europe is nonsalient and, as it were, transparent. This is, indeed, the fundamental characteristic of “white privilege”: to be white is, in an important sense, to lack racial identity, to be “just regular” as regards race. (10)

At this point, her liberal thinking takes a turn toward the semi-Randian. Having expectations of culture imposed upon you, she says, limits your ability to be individualistic and to make individualistic choices because your ethnic group will enforce them upon you and if they don’t, society at large will project them on you. She uses delightful examples like overachieving black kids getting dinged for “acting white,” or clueless white people politely asking random black people to explain Kwanzaa.

However, ultimately her solution is a dumbed-down modern form of colonialism: import the people to your country, integrate them into your culture, and in a few generations they will have lost whatever origins they had. It is colonial because as she frequency points out, non-majority-ish populations get imported as cheap labor, with the hope and guess that they will depart when the wages go:

The worry that mass immigration will make receiving countries “too diverse” or that it will “thin out” their cultures is a sham. The fear is that immigrants will not remain sufficiently “diverse” to accept second-class jobs, do harsh jobs for low pay, and conveniently disappear when their labor is not needed. (233)

This passage shows the book in microcosm: insightful analysis that reveals the attitudes of Americans toward their imported diverse labor pool, coupled with editorializing that considers a few out of the many factors and plays fast and loose with the concept of ethnicity in contrast to culture.

Profundity and the same old boilerplate wrapped together in an easy package? It’s kind of like honor students who own that one Iron Maiden album so they can, you know, let loose and walk on the wild side every tenth Saturday night. If you write for the liberal establishment, you have to smother any dose of shock with a heaping helping of familiar territory.

Another example:

The relevant moral questions are: to what extent does the cultural self-affirmation of some members of a group have consequences for other members of the group and are those consequences so significant as to override rights to free speech, religious freedom, and self-expression? These rights are not absolute. (165)

Baber hones in on the central issue of modern time, which is whether our individualism is absolute, and comes down in favor of the absolute — without presenting an argument for it. Assumptions exist, and personal histories, but we’re not seeing a cause-effect reason for these assumptions. However, the question needed to be asked, and it’s better in print from a liberal source than from a conservative one which would immediately be dismissed by anyone left of center.

In this chapter, I also address the important question, rarely discussed, of when, if ever, ethnic diversity ends. Do multiculturalists imagine that the salad bowl is forever and that ethnic minorities will maintain distinct cultural identities in perpetuity without coalescing? It is hard to see how such an arrangement could be maintained without the establishment of a virtual millet system of semiautonomous communities maintaining their own schools, institutions, and, perhaps, systems of personal law with the approval and support of the state. (11)

These are very important questions. Baber does not ask what happens when the “majority” population the United States and Europe is in fact worldwide a minority population, and a wealthy one, which means that many more of them want to move here than there are members of the “majority” group. Do they get bred out? Do they have a right to exist as well? You won’t find that in this book.

The Multicultural Mystique may be fun because it is such a mixed bag. Baber brings up the important issues; she then explains them away with stock-in-trade liberal platitudes. Because the liberal modus operandi is to take an individualist position, and passive aggressively react to any assertion of a different viewpoint as if it were straight out of a hostile nation’s propaganda broadcast, she does what most political writers tend to do, which is cherry-pick sources. Why consider multiple factors, when there’s one you need? Why mention the breadth of an issue, when you can take data out of context and imply its relevance? A good deal of the arguments in this book conclude with her asserting an example that might support them, and as if that proof were evident, ending the paragraph.

In style, the book resembles much of the other popular literature from our philosophy departments. Its strength is that it makes its points clearly; its weakness is that it deconstructs so much that the entire document is not a strawman attack, but a strawman discussion, with theoretical beings existing in vacuums without time, place or context batting each other around using absolute concepts like individual rights. Much of it reeks of a lonely white woman alone in a Starbuck’s, writing from a stack of The Atlantic magazines and what she can find with Google, and not bothering to edit for circularity. Around we go again and again; fifty to a hundred pages could have dropped from this book with no loss in meaning.

For all of its faults and biases, however, The Multicultural Mystique won me over because it kicks open the door on several important issues: Assimilate or respect culture? We know this path will destroy culture and replace it with individual desire, right? No one is thinking past the immediate; most people who support diversity do so for low-cost lawn care and social identity points. And last but not least, what is the goal here? Do we want culture, or not, and if not, why? Many of these questions arise from the reading of the book and are not embedded in it, which makes it doubly impressive as a conversation starter.

Your average person will not find this book compelling because it is, without exception, and indulgently so, written in the “philosophical” style of lots of flavor-words for concepts, plenty of comma-separated phrases, with allusions to terms trending in academia. However, for those who are interested in this issue which since 1865 has dominated American and European politics, The Multicultural Mystique provides a good place to start your open-minded research by seeing what the best of the liberal side have to say.

You can find this book on Amazon for $27.

La substitution ethnique chiffrée

La substitution ethnique chiffrée

Geocultura: il potere della lingua

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Geocultura: Il potere della lingua

 

Uno strumento internazionale
che può fare a meno delle politiche di Stato

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

I nordamericani, ovvero, quegli esseri umani che quantificano tutto, dove il gigantismo è il dio monocorde di una sinfonia noiosa come lo può essere quella di misurare tutto ciò che si fa, non lasciando posto al fare o smettere di fare “perché così lo voglio”, come accade con noi del “piccolo mondo”. Gli americani hanno appena eseguito una nuova indagine sull’uso e l’apprendistato del castigliano negli Stati Uniti (loro preferiscono chiamarlo spagnolo).
Le cifre sono le seguenti: 850.000 studenti universitari stanno imparando lo spagnolo, mentre che il francese lo seguono solo in 210.000; tedesco 198.000, giapponese 74.000 e cinese mandarino 74.000. Inoltre, circa 40 milioni di individui parlano con fluidità la lingua di Cervantes e 4 milioni di nordamericani Wasp (White anglosaxon protestant [Bianchi anglosassoni protestanti]) che non sono di origine ispana parlano correttamente lo spagnolo.

Continuando sempre con le cifre, questa nuova indagine mostra che l’89% dei giovani ispanici nati negli USA parlano inglese e spagnolo, contro il 50% delle generazioni precedenti. Si calcola che per il 2050 gli ispanici, vista la crescita della loro popolazione che supera in figli la media degli americani e dei neri, costituirà il 30% della popolazione. L’indice di natalità degli americani è del 1,5%, quello dei neri del 2% e quello degli ispani del 3,5%.

Nel mondo ispanico degli Stati Uniti è avvenuto un cambio di mentalità ed è che i genitori considerano come un vantaggio il bilinguismo dei loro figli, contrariamente a quanto accadeva un paio di generazioni fa. Così, qualche decennio fa i genitori chiedevano ai loro figli di non parlare lo spagnolo perché pensavano che il loro inserimento e progresso negli Stati Uniti sarebbe stato più veloce, mentre che adesso stimano che la pratica del bilinguismo offre loro maggiori possibilità di lavoro e d’integrazione sociale.

Questo cambio di paradigma ha dato luogo a un boom negli studi ispanici in America con il consueto effetto moltiplicatore che produce nelle società che gli sono periferiche come può esserlo il suo cortile posteriore: l’America ispanica.

D’altra parte, lo sviluppo delle nuove tecnologie della comunicazione come Internet ha contribuito a questa forte espansione della pratica del castigliano in Nord America. Gli immigranti ispanici sono in contatto quotidiano con la loro cultura di origine, con le loro pratiche quotidiane, con i loro usi e costumi.
Com’è politicamente giudicato questo fenomeno dagli Stati Uniti? Dagli Stati Uniti un analista politico e strategico come Samuel Huntigton in un recente studio che ha per titolo La sfida ispana, afferma: «Il costante flusso d’immigranti ispani verso gli Stati Uniti minaccia di dividere questo paese in due popoli, due culture e due lingue. Diversamente dai precedenti gruppi d’immigranti, i messicani e gli altri ispani non si sono integrati nella cultura americana dominante, bensì hanno formato le proprie enclave politiche e linguistiche – da Los Angeles fino a Miami – e rifiutano i valori anglo protestanti che edificarono il suolo americano. Gli USA corrono un rischio se ignorano questa sfida. »
Da parte sua il politologo della Boston College, Peter Skerry, sostiene: «Diversamente dagli altri immigranti i messicani provengono da una nazione vicina che soffrì una sconfitta militare da parte degli Stati Uniti e si stabiliscono, soprattutto, in una regione che, in un altro tempo, formava parte del loro paese (…) Gli abitanti di origine messicana hanno la sensazione di stare in casa propria, fatto che gli altri immigranti non possono condividere.» Cosicché, quasi tutto il Texas, il Nuovo Messico, l’Arizona, la California, il Nevada e l’Utah formavano parte del Messico fino a che questo paese li ha persi come conseguenza della guerra d’indipendenza del Texas, nel 1835-1836, e la guerra tra il Messico e gli Stati Uniti, nel 1846-1848.

E, cosa si fa da parte del mondo ispano americano? In sostanza non si fa nulla, questo fenomeno lo si lascia muovere in una specie di forza delle cose per cui ciò che bisogna dare, si darà e ciò che bisogna cambiare, si cambierà. Non esiste, per quanto ne sappiamo, nemmeno una sola politica di Stato, di nessuno dei ventidue Stati iberoamericani sull’argomento dell’espansione, consolidazione e trasmissione del castigliano tra gli immigranti negli Stati Uniti. Questi sono lasciati alla loro sorte e arbitrio e non ricevono nessun aiuto né appoggio per consolidare la pratica di questa lingua.

Il fatto è che la dirigenza politica iberoamericana (eccetto lo straordinario caso di Lula) non vede nell’esercizio e nella pratica dello spagnolo una molla di potere internazionale, che in un universo di 550 milioni di parlanti la fa diventare la lingua più parlata al mondo. Non vedono nemmeno il prodotto lordo che abbiamo appena esposto.

Il caso Lula si pone di là della consuetudine, come lo è la dirigenza politica iberoamericana nel suo insieme, poiché lui da buon discepolo di Gilberto Freyre ha potuto affermare: «La cultura ispanica è alla base delle nostre strutture nazionali argentine e brasiliane, come vincolo transnazionale, vivo e germinale nella sua capacità di avvicinare le nazioni ». Nel mese di settembre 2008 firmò il decreto legge sull’”Accordo ortografico della lingua portoghese” che semplifica e unifica la forma di scrivere il portoghese tra gli otto Stati che lo utilizzano come lingua ufficiale (Portogallo, Brasile, Angola, Mozambico, Capo verde, Guinea Bissau, São Tomé e Príncipe e Timor Orientale). Un accordo che egli ha qualificato strategico. Attualmente, in Brasile sono 12 milioni gli studenti che praticano correttamente lo spagnolo, il fatto è che l’uomo ispano capisce e, con un minimo di sforzo, parla con naturalità quattro lingue: il gallego, il catalano, il portoghese e lo spagnolo.
Il multi o polilinguismo con il quale il castigliano convive da sempre – la vita in Spagna e l’avventura dell’America sono state prove definitive – ci sta indicando che oggi, laddove il bilinguismo diventa così indispensabile come l’acqua, la nostra lingua si trova nelle migliori delle condizioni di qualsiasi altra per servire l’umanità nel suo complesso. E la loro cecità non gli consente di apprezzare che hanno fra le mani, senza avvalersene, lo strumento più prezioso per quanto concerne la politica internazionale.

Alberto Buela, UTN- Fed. del Papel, membro del Comitato scientifico di Eurasia. Rivista di studi geopolitici

(trad. di V. Paglione)

 

 

 

  

 

 

March "Uhlan" (V. Khalikov)

March "Uhlan" (V. Khalikov)

 

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mardi, 15 février 2011

Egypt: Decay Disguised as Victory

Egypt: Decay Disguised as Victory

Ex: http://www.counter-currents.com/

German translation here

peoples_revolution.jpgThe story is as familiar to us as our favorite Hollywood films and Stieg Larsson novels: evil industrialists, usually of fascist tendencies, rule over a land by cruelty, oppressing the innocent people.

A few lone brave voices stand out, are ignored for a while, then the people come to them and unite and the resulting mob takes down the dictator and saves the day. Yay! Toot!

The movie ends before you see how that works out, because filming 20 years of rebuilding a government is not only boring as bricks to most people, but also requires facing some hard truths. There will be blood.

As the Egyptian riots progressed, the media feeding frenzy spun “discontented students throwing bricks” into a full-on People’s Revolution For Great Justice, and then the rioters wised up and started calling it the same thing.

But as the days have trickled past, more of the truly interesting structure underneath the skin has emerged:

In an interview for the American news channel CNN, to be broadcast tomorrow, David Cameron said: “I think what we need is reform in Egypt. I mean, we support reform and progress in the greater strengthening of the democracy and civil rights and the rule of law.”

The US government has previously been a supporter of Mr Mubarak’s regime. But the leaked documents show the extent to which America was offering support to pro-democracy activists in Egypt while publicly praising Mr Mubarak as an important ally in the Middle East.

In a secret diplomatic dispatch, sent on December 30 2008, Margaret Scobey, the US Ambassador to Cairo, recorded that opposition groups had allegedly drawn up secret plans for “regime change” to take place before elections, scheduled for September this year. – The Telegraph

The USA uses its anti-culture as a neutralizing force. If your government has views we don’t like, or even might, we will export our disabling lifestyle to you. When democracy, consumerism and narcissism are in your country as well, you will be like us: unable to act except in “he attacked us first” circumstances, and always passive-aggressive.

Except for you, well, you’re not a superpower, so you can’t even be halfway effective. But your people will think they are happy. They will have McDonald’s and Coca-Cola, “freedom” (which no one will define), sexual liberation, welfare, etc. All the goodies will be free. You will have bought them off with the oldest bribes known to humanity. This will keep them and you as a nation ineffective, decadent and most likely compliant to the wishes of your favorite superpower.

A good instigator — or salesperson — knows that every person on earth has a weak spot. Something is not right in their view of the world, and so they can be manipulated. Don’t like those unsightly hairs? Think it’s terrible how we treat the Eskimoes? Wish the streets were painted pink? Well then: we have a solution (product) for you!

As a result, revolutions tend to find ideological expressions for psychological discontents. In Egypt, it wasn’t “freedom” — it was a rising population, meaning that people felt oppressed by each other’s needs, and they want to be bought off with goodies if they’re going to have to live in a dying society:

The truth is there are simply too many people for the country’s limited resources. When Mubarak came to power in 1981, there were 44 million. Today there are 83 million, and most live in a narrow ribbon of the Nile Valley, just over three per cent of the country.

The government has had to double the housing, double road and rail networks and in a desert country with little rain, greatly increase irrigation to feed the population.

Egypt has had to become the biggest importer of wheat in the world. Food price inflation is now running at 17 per cent and economists say living standards are lower than 1911, when there were only 12 million mouths to feed.

Just last November, economist Hamdi Abdel-Azim warned: “If the rise in food costs persists, there will be an explosion of popular anger against government.”

That said, Mubarak has for long been acutely aware of the looming crisis. In 2008, banners adorned Cairo streets, pleading: “Before you add another baby, make sure his needs are secured.” – The Express

Overpopulation doesn’t happen because of governments, especially not totalitarian governments. It happens because governments are not totalitarian enough to regulate breeding, as was done in China. Mubarak “pleaded” with his population, but if he wanted to stave off the revolution, he needed to make abortion mandatory until the population was under control. Instead, he gets this revolution.

Humans have a nasty habit of dressing up their covert wants and frustrations as ideological needs. Ideology may be the most defunct category of human ideas as a result, because most ideologies seem to be justifications for results that hide the actual impulses to that result.

It reminds me of college, where about sophomore year most males became “feminist” in order be able to partake in the sexual smorgasbord parading before our eyes. If you say the right thing in airy conceptual language, you get the right result in gritty earthy reality.

The United States government and the people of Egypt are both hiding behind “freedom” and “democracy” as excuses to manipulate a bad situation into a worse one. What happens when popular tastes turn toward violence? No one was thinking about that at the time, future history books will reveal.

Source: http://www.amerika.org/politics/egypt-decay-disguised-as-...

Sarkozy estime à son tour que le multiculturalisme est un "échec"

 

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Sarkozy estime à son tour que le multiculturalisme est un "échec"

Ex: http://tpprovence.wordpress.com/

Le président Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le modèle multiculturel était un « échec » en Europe, emboîtant le pas à la chancelière allemande Angela Merkel et au Premier ministre britannique David Cameron, alors que cette question fait débat en Europe.

« Oui, c’est un échec. La vérité c’est que dans toutes nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueillait », a affirmé le président, interrogé sur la problématique du multiculturalisme lors d’une émission au cours de laquelle il était interrogé par neuf Français sur la chaîne de télévision TF1.

« Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans uneseule communauté, la communauté nationale. Si on n’accepte pas cela, on ne vient pas en France », a-t-il insisté.

Cette déclaration rejoint celle de la chancelière Angela Merkel, qui avait jugé le 16 octobre que le modèle d’une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait « totalement échoué ».

David Cameron avait aussi souligné le 5 février à Munich que « la doctrine du multiculturalisme d’Etat », qui encourageait « différentes cultures à vivre séparées les unes des autres », avait échoué.

« Franchement, nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années », avait-il déclaré, établissant un lien entre cet échec et la montée de l’extrémisme islamiste.

Ces prises de position coup sur coup des trois principaux leaders européens apparaissent très significatives au moment où l’immigration s’impose comme un enjeu majeur dans la plupart des pays européens, entraînant souvent une poussée de l’extrême droite.

Dans ses réponses à un panel de Français jeudi soir, Nicolas Sarkozy a directement cité l’islam, alors que le débat sur la place de cette religion dans la société est de plus en en plus importante en France, où vivent 5 à 6 millions de musulmans.

« Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre et pratiquer leur religion, comme n’importe quel compatriote » d’autres religions, « mais il ne peut s’agir que d’un islam de France et non pas d’un islam en France », a souligné M. Sarkozy.

« Nous ne voulons pas en France que l’on prie de façon ostentatoire dans la rue », mais il est « normal » qu’il y ait des mosquées, a-t-il ajouté, évoquant une récente polémique en France.

Il y a deux mois, la dirigeante de l’extrême droite Marine Le Pen avait provoqué un tollé en faisant un parallèle entre les prières des musulmans dans les rues, lorsqu’ils manquent de mosquées, et l’Occupation nazie.

« La prière n’offense personne, mais nous ne voulons pas (…) d’un prosélytisme religieux agressif », a jugé le président.

« La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l’égalité entre les hommes et les femmes (…), la liberté pour les petites filles d’aller à l’école », a encore expliqué Nicolas Sarkozy.

Source : Midi Libre.

Rivoluzione d'Egitto - Distruzione creativa per un "Grande Medio Oriente"?

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Rivoluzione d’Egitto – Distruzione creativa per un “Grande Medio Oriente”?

 

Fonte: http://globalresearch.ca/PrintArticle.php?articleId=23131 [1]

Velocemente sulla scia del cambiamento di regime in Tunisia, s’è alzato il movimento di protesta popolare lanciato il 25 gennaio contro l’ordine radicato di Hosni Mubarak in Egitto. Contrariamente all’impressione coltivata con cura secondo cui l’Amministrazione Obama sta cercando di mantenere l’attuale regime di Mubarak, Washington, infatti, sta orchestrando i cambiamenti di regime egiziano e regionali, dalla Siria allo Yemen, alla Giordania e ben oltre, in un processo cui alcuni si riferiscono come “distruzione creativa”.

Il modello per tale cambiamento di regime sotto copertura è stata sviluppata dal Pentagono, dalle agenzie di intelligence degli Stati Uniti e dai vari think-tank come la RAND Corporation. nel corso di decenni, a partire dalla destabilizzazione del maggio 1968 della Presidenza de Gaulle in Francia. Questa è la prima volta dal cambiamento di regime sostenuto dagli USA in Europa orientale, circa due decenni fa, che Washington aveva avviato con operazioni simultanee in molti paesi di una regione. Si tratta di una strategia che nasce dalla disperazione e certo non è senza rischi significativi per il Pentagono e per l’agenda a lungo termine di Wall Street. Cosa ne risulterà per i popoli della regione e per il mondo, non è ancora chiaro.

Eppure, mentre il risultato finale della sfida delle proteste di piazza al Cairo e in tutto l’Egitto e il mondo islamico non è chiaro, le grandi linee di una strategia occulta degli Stati Uniti sono già chiare.

Nessuno può mettere in discussione le motivare genuine rimostranze di milioni di persone scese per le strade, a rischiare la vita. Nessuno può difendere le atrocità del regime di Mubarak e la tortura e la repressione del dissenso. Nessuno può contestare l’aumento esplosivo dei prezzi alimentari, ad opera degli speculatori di materie prime di Chicago e Wall Street, e la conversione dei terreni agricoli americani per la folle coltivazione del mais per l’etanolo combustibile, che ha fatto schizzare i prezzi del grano. L’Egitto è il più grande importatore di grano al mondo, in gran parte dagli Stati Uniti. I futures del grano di Chicago sono aumentati di uno sbalorditivo 74% tra giugno e novembre 2010, portando ad un inflazione dei prezzi alimentari egiziani di circa il 30%, nonostante i sussidi governativi.

Ciò che è largamente ignorato da CNN, BBC e altri media occidentali, nella loro copertura degli eventi in Egitto, è il fatto che tutto qualsiasi siano i suoi eccessi interni, l’egiziano Mubarak costituisce un ostacolo rilevante all’interno della regione, alla maggiore agenda degli Stati Uniti.

Dire dei rapporti tra Obama e Mubarak sono stati congelati fin dall’inizio non è esagerato. Mubarak è stato fermamente contrario alle politiche di Obama sull’Iran e su come trattare il suo programma nucleare, sulle politiche di Obama verso gli Stati del Golfo Persico, la Siria e il Libano, nonché verso i palestinesi. [1] E’ stato una spina formidabile ai grandi ordini del giorno di Washington per l’intera regione, il progetto di Washington del Grande Medio Oriente, recentemente riproposta col meno inquietante titolo di “Nuovo Medio Oriente”.

Reale come i fattori che stanno spingendo milioni in piazza in tutto il Nord Africa e il Medio Oriente, ciò che non può essere ignorato è il fatto che Washington sta decidendo i tempi e come li vede, cercando di plasmare il risultato finale in un cambiamento di regime globale destabilizzazione tutto il mondo islamico. Il giorno delle straordinariamente ben coordinate manifestazioni popolari che chiedevano a Mubarak le dimissioni, i membri chiave del comando militare egiziano, incluso il capo di Stato Maggiore Gen. Sami Hafez Enan, erano tutti a Washington in qualità di ospiti del Pentagono. Neutralizzando opportunamente la forza decisiva dell’esercito nel fermare la protesta anti-Mubarak, crescente nei primi giorni critici [2].

La strategia era in vari dossier del Dipartimento di Stato e del Pentagono da almeno un decennio o più. Dopo che George W. Bush ha dichiarato la Guerra al Terrore, nel 2001, ciò è stato chiamato programma per il Grande Medio Oriente. Oggi è noto come il meno minaccioso titolo di progetto per il “Nuovo Medio Oriente“. Si tratta di una strategia per spezzare gli Stati della regione dal Marocco all’Afghanistan, la regione definita dall’amico di David Rockefeller, Samuel Huntington nel suo infame saggio Lo Scontro di Civiltà apparso su Foreign Affairs.

Egitto in ascesa?

Lo scenario attuale per l’Egitto del Pentagono si legge come uno spettacolo Hollywoodiano di Cecil B. DeMille, solo che questo ha un cast di milioni di giovani ben addestrati fanatici di Twitter, reti di operatori della Fratellanza musulmana, che operano con militari addestrati dagli USA. Nel ruolo di protagonista della nuova produzione, al momento, non è altro che un premio Nobel della Pace che convenientemente appare tirare tutti i fili dell’opposizione all’ancien régime, in quello che appare come una transizione senza problemi in un Egitto di nuovo sottoposto a un auto-proclamata rivoluzione liberal-democratica.

Alcuni retroscena sugli attori sul terreno sono utili, prima di guardare a ciò che sul piano strategico a lungo termine di Washington, potrebbe accadere al mondo islamico dal Nord Africa al Golfo Persico e, infine, alle popolazioni islamiche dell’Asia centrale, ai confini di Cina e Russia.

Le ‘rivoluzioni‘ soft di Washington

Le proteste che hanno portato al brusco licenziamento dell’intero governo egiziano da parte del Presidente Mubarak, sulla scia del panico per la fuga dalla Tunisia di Ben Ali, verso un esilio saudita, non sono affatto “spontanee“, come la Casa Bianca di Obama, il Dipartimento di Stato della Clinton, o CNN, BBC e altri media importanti dell’Occidente pretendono siano.

Sono stati organizzati nello stile high-tech elettronico ucraino, con grandi reti di giovani collegato tramite internet a Mohammed ElBaradei e ai torbidi e clandestini Fratelli Musulmani, i cui legami con servizi segreti e alla massoneria britannici e statunitensi, sono ampiamente indicati. [3]

A questo punto il movimento anti-Mubarak sembra tutt’altro che una minaccia per l’influenza statunitense nella regione, anzi. Ha tutte le impronte di un altro cambio di regime appoggiato dagli USA, sul modello delle rivoluzioni a colori del 2003-2004 in Georgia e in Ucraina, e della fallita Rivoluzione verde contro l’Iran di Ahmadinejad, nel 2009.

La richiesta di uno sciopero generale egiziano e del giorno della rabbia del 25 gennaio, che ha scatenato le proteste di massa che esigono le dimissioni di Mubarak, sono state lanciate da una organizzazione basata su Facebook e che si fa chiamare Movimento 6 aprile. Le proteste erano così consistenti e ben organizzate che hanno costretto Mubarak a chiedere al suo governo di dimettersi e di nominare un nuovo vice-presidente, il generale Omar Suleiman, ex ministro dell’Intelligence.

Il 6 aprile è guidato da un tale Ahmed Maher Ibrahim, un ingegnere civile di 29 anni, che ha configurato il sito di Facebook per sostenere l’appello ai lavoratori per lo sciopero del 6 aprile 2008.

Secondo il New York Times, dal 2009 circa 800.000 Egiziani, la maggior parte giovani, erano già allora membri di Facebook o Twitter. In un’intervista con la Carnegie Endowment di Washington, il capo del movimento 6 aprile Maher, ha dichiarato: “Essendo il primo movimento giovanile in Egitto ad avere l’uso delle modalità di comunicazione basate su Internet come Facebook e Twitter, ci proponiamo di promuovere la democrazia, incoraggiando il coinvolgimento del pubblico nel processo politico.”[4]

Maher ha inoltre annunciato che il suo Movimento 6 aprile sostiene l’ex capo dell’Agenzia internazionale per l’energia atomica (AIEA) delle Nazioni Unite, capo e dichiarato candidato presidenziale egiziano, ElBaradei assieme alla coalizione di ElBaradei, l’Associazione Nazionale per il Cambiamento (NAC). Il NAC include tra gli altri George Ishak, leader del Movimento Kefaya, e Mohamed Saad El-Katatni, presidente del controverso blocco parlamentare Ikhwan o Fratelli Musulmani [5].

Oggi Kefaya è al centro degli attuali avvenimenti egiziani. Non lontano, sullo sfondo vi sono i più discreti Fratelli Musulmani.

ElBaradei, a questo punto viene proiettato come figura centrale in un futuro cambiamento democratico parlamentare egiziano. Curiosamente, anche se egli non ha vissuto in Egitto negli ultimi 30 anni, ha avuto l’appoggio di ogni parte immaginabile dello spettro politico egiziano che va dai comunisti ai Fratelli Musulmani, da Kefaya ai giovani attivisti del 6 aprile.[6] A giudicare dal comportamento calmo che presenta ElBaradei in questi giorni verso gli intervistatori CNN, anche lui ha probabilmente il sostegno dei principali generali egiziani contrari al dominio di Mubarak per qualche motivo, così come di alcune persone molto influenti a Washington.

Kefaya è al centro delle mobilitazioni delle manifestazioni di protesta egiziane che supportano la candidatura di ElBaradei. Kefaya di traduce “basta!

Curiosamente, i progettisti della National Endowment for Democracy (NED) di Washington [7] e delle ONG connesse alla rivoluzione colorate, sono apparentemente prive di creatività riguardo degli accattivanti nuovi nomi per la loro Color Revolution egiziana. Nel novembre 2003 per al loro Rivoluzione delle Rose in Georgia, le ONG finanziate avevano scelto una parola attraente, Kmara! Al fine di identificare il movimento giovanile per il cambiamento di regime. Kmara!, anche in georgiano significa “basta!”

Come Kefaya, Kmara in Georgia è stata costruita da consiglieri del NED finanziati da Washington e di altri gruppi come la mal denominata Albert Einstein Institution di Gene Sharp, che utilizza ciò che Sharp aveva una volta identificato come “la non-violenza come metodo di guerra.” [8]

Le diverse reti giovanili in Georgia come in Kefaya sono stati accuratamente addestrate come libera e decentrata rete di cellule, evitando deliberatamente una organizzazione centrale che poteva essere distrutto portando il movimento ad una battuta d’arresto. La formazione degli attivisti alle tecniche di resistenza non-violenta venne fatta in impianti sportivi, facendola apparire innocua. Gli attivisti erano stati assegnati a corsi di formazione in marketing politico, relazioni con i media, tecniche di mobilitazione e reclutamento.

Il nome formale di Kefaya è Movimento egiziano per il cambiamento. E’ stato fondata nel 2004 selezionando intellettuali egiziani presso Abu’ l-Ala Madi, leader del partito Al-Wasat, un partito creato dai Fratelli Musulmani [9]. Kefaya è stato creato come movimento di coalizione unito solo dall’appello per la fine del dominio di Mubarak.

Kefaya come parte dell’amorfo Movimento 6 aprile, ha capitalizzato subito i nuovi media sociali e la tecnologia digitale come suoi principali mezzi di mobilitazione. In particolare, i blog politici, che postano senza censure videoclip e immagini fotografiche su youtube, sono molto abilmente e professionalmente utilizzati. In un raduna già effettuato nel dicembre 2009, Kefaya aveva annunciato il sostegno alla candidatura di Mohammed ElBaradei per le elezioni egiziane del 2011 [10].

RAND e Kefaya

Non di meno un centro di riflessione della dirigenza della difesa statunitense, quale la RAND Corporation, ha condotto uno studio dettagliato su Kefaya. Lo studio su Kefaya come la RAND nota, è stato “promosso da Ufficio del Segretario della Difesa, Stati Maggiori riuniti, Comandi Operativi Unificati, Dipartimento della Marina Militare, Corpo dei Marines, organismi della difesa, e la la comunità d’intelligence della difesa“. [11]

Un gruppetto di simpatici signori e donne più democraticamente orientati difficilmente potrebbe essere trovato.

Nella loro relazione del 2008 al Pentagono, i ricercatori della RAND ha rilevato quanto segue in relazione a Kefaya dell’Egitto:

Gli Stati Uniti hanno professato un interesse a una maggiore democratizzazione nel mondo arabo, in particolare dopo gli attentati del settembre 2001 da parte di terroristi provenienti da Arabia Saudita, Emirati Arabi Uniti, Egitto e Libano. Questo interesse fa parte di uno sforzo per ridurre dei destabilizzanti violenza politica e terrorismo. In qualità di presidente, George W. Bush ha sottolineato in un discorso del 2003 al National Endowment for Democracy, “Finché il Medio Oriente rimane un luogo dove la libertà non fiorisce, rimarrà un luogo di stagnazione, risentimento e violenza pronta all’esportazione” (The White House, 2003). Gli Stati Uniti hanno utilizzato mezzi diversi per perseguire la democratizzazione, compreso un intervento militare che, anche se è stato lanciato per altri motivi, ha avuto l’installazione di un governo democratico come uno dei suoi obiettivi finali. Tuttavia, i movimenti di riforma indigeni sono nella posizione migliore per far avanzare la democratizzazione del proprio paese.“[12]

I ricercatori della RAND hanno speso anni per perfezionare le tecniche di cambio di regime non convenzionale sotto il nome di “brulichio“, un metodo di diffondere masse folli di gioventù collegata per via digitale e attuare forme di protesta mordi-e-fuggi, muovendosi come sciami di api [13].

Washington e la scuderia di ONG dei “diritti umani“, della “democrazia” e “non violenza” che sovrintende, negli ultimi dieci anni o più, ha sempre più fatto affidamento su sofisticati movimenti di protesta indigena locale spontanei e che si “autoalimentano“, per creare un cambiamento di regime filo-Washington e far progredire l’agenda globale della Full Spectrum Dominance del Pentagono. Così lo studio della RAND afferma, nelle sue raccomandazioni conclusive del Pentagono, che Kefaya:

Il governo degli Stati Uniti già sostiene gli sforzi di riforma attraverso organizzazioni come l’Agenzia statunitense per lo sviluppo internazionale e il United Nations Development Programme. Data la corrente opposizione popolare contraria agli Stati Uniti nella regione, il sostegno degli Stati Uniti alle iniziative di riforma è meglio effettuato attraverso organizzazioni non governative e istituzioni senza scopo di lucro.“[14]

Lo studio del 2008 della RAND era ancora più concreto sul futuro sostegno degli Stati Uniti al governo egiziano e gli altri movimenti di “riforma“:

“Il governo degli Stati Uniti dovrebbe incoraggiare le organizzazioni non governative offrendo una formazione ai riformatori, tra cui una guida per la costruzione della coalizione e come trattare le differenze interne nel perseguimento delle riforme democratiche. Istituzioni accademiche (o anche organizzazioni non governative associate a partiti politici statunitensi, come l’International Republican Institute o il National Democratic Institute for International Affairs) potrebbero effettuare tale formazione, equipaggiando i leader delle riforme, nel conciliare le loro divergenze in modo pacifico e democratico.

In quarto luogo, gli Stati Uniti dovrebbero aiutare i riformatori ad ottenere e utilizzare le tecnologie dell’informazione, magari offrendo incentivi alle società statunitensi per investire nelle infrastrutture delle comunicazioni e nelle tecnologie dell’informazione regionali. aziende tecnologiche dell’informazione USA potrebbero anche contribuire a garantire che i siti dei riformatori possano rimanere in funzionamento, e potrebbero investire in tecnologie come l’anonymizer, che potrebbero offrire qualche riparo dal controllo del governo. Questo potrebbe essere raggiunto anche con l’impiego di tecnologie di sicurezza per impedire ai regimi di sabotare i siti web dei riformatori.“[15]

Come la loro monografia su Kefaya afferma, è stata preparata nel 2008 dalla “RAND National Security Research – Divisione per di iniziativa strategica alternativa”, patrocinata dal Rapid Reaction Technology Office presso l’Ufficio del Sottosegretario alla Difesa per l’acquisizione, la tecnologia e la logistica.

La iniziativa strategica alternativa, proprio per sottolineare il punto, comprende “la ricerca su un uso creativo dei media, della radicalizzazione dei giovani, dell’impegno civile per arginare la violenza settaria, la fornitura di servizi sociali per mobilitare settori danneggiati delle popolazioni indigene e, tema di questo volume, i movimenti alternativi.”[16]

Nel maggio del 2009 poco prima del viaggio al Cairo di Obama per incontrare Mubarak, la segretaria di Stato statunitense Hillary Clinton ha ospitato una serie di giovani attivisti egiziani a Washington, sotto gli auspici della Freedom House, un’altra ONG dei “diritti umani” con sede a Washington e una lunga storia di coinvolgimento in cambi di regime sponsorizzati dagli USA, dalla Serbia alla Georgia all’Ucraina e ad altre rivoluzioni colorate. Clinton e l’assistente al Segretario di Stato per gli Affari del Vicino Oriente, Jeffrey Feltman, hanno incontrato sedici attivisti al termine di una ‘visita‘ di due mesi organizzata dal programma New Generation della Freedom House [17].

Freedom House e la ONG dei cambi di regime, finanziata dal governo di Washington, National Endowment for Democracy (NED), sono al centro delle rivolte che ora attraversano il mondo islamico. Esse si adattano al contesto geografico di ciò che George W. Bush ha proclamato, dopo il 2001, come il suo Progetto di Grande Medio Oriente per portare la “democrazia” e una riforma economica “liberale e per il libero mercato” nei paesi islamici, dall’Afghanistan al Marocco. Quando Washington parla di introdurre la “riforma liberale del libero mercato” la gente dovrebbe guardare fuori. E’ poco più di un codice per portare quelle economie sotto il giogo del sistema del dollaro, e di tutto ciò che esso comporta.

La NED di Washington fa parte di un’agenda più grande

Se facciamo un elenco dei paesi della regione che sono sottoposti a movimenti di protesta di massa dagli eventi tunisino ed egiziano, e li riportiamo su una mappa, troviamo una quasi perfetta convergenza tra i paesi oggi coinvolti nelle proteste e la mappa originale del progetto di Washington per un Grande Medio Oriente che fu per prima presentato durante la presidenza di George W. Bush, dopo il 2001.

La NED di Washington era tranquillamente impegnata nella preparazione di un ondata di destabilizzazioni dei regimi in tutto il Nord Africa e Medio Oriente, dopo l’invasione militare degli Stati Uniti, nel 2001-2003, di Afghanistan e Iraq. L’elenco dei luoghi dove la NED è attiva, è rivelatore. Il suo sito web elenca Tunisia, Egitto, Giordania, Kuwait, Libia, Siria, Yemen e Sudan e, curiosamente, Israele. Casualmente questi paesi sono quasi tutti soggetti oggi a “spontanee” insurrezioni popolari per un cambio di regime.

L’International Republican Institute e il National Democratic Institute for International Affairs citati dal documento della RAND su Kefaya sono organizzazioni affiliate alla National Endowment for Democracy, di Washington e finanziata dal Congresso USA.

La NED è l’agenzia di coordinamento di Washington per la destabilizzazione e il cambiamento dei regimi. E’ attiva dal Tibet all’Ucraina, dal Venezuela alla Tunisia, dal Marocco al Kuwait nel ridisegnare il mondo dopo il crollo dell’Unione Sovietica, in quello che George HW Bush, in un discorso del 1991 al Congresso, proclamò trionfalmente essere l’alba di un Nuovo Ordine Mondiale. [18] Mentre l’architetto e primo capo del NED, Allen Weinstein ha detto al Washington Post nel 1991 che, “molto di quello che facciamo oggi è stato fatto di nascosto 25 anni fa dalla CIA“. [19]

Il Consiglio di Amministrazione della NED comprende o ha incluso, l’ex Segretario alla Difesa e vice capo della CIA, Frank Carlucci del Carlyle Group, il generale in pensione della NATO Wesley Clark; il neo-conservatore Warhawk Zalmay Khalilzad, che fu architetto dell’invasione afghana di George W. Bush e più tardi ambasciatore in Afghanistan, nonché nell’occupato Iraq. Un altro membro del consiglio della NED, Vin Weber, ha co-presieduto una task force indipendente importante sulla politica degli Stati Uniti verso le riforme nel mondo arabo, con l’ex Segretaria di Stato statunitense Madeleine Albright, e fu uno dei membri fondatori dell’ultra-aggressivo think-tank Progetto per un Nuovo Secolo Americano con Dick Cheney e Don Rumsfeld, che auspicava un forzato cambio di regime in Iraq, già nel 1998 [20].

La NED si suppone sia una fondazione privata, non governativa, senza scopo di lucro, ma riceve uno stanziamento annuale per i suoi lavori internazionali dal Congresso degli Stati Uniti. Il National Endowment for Democracy dipende dal contribuente statunitense per il finanziamento, ma perché la NED non è un ente governativo, non è soggetta alla normale supervisione del Congresso.

Il denaro della NED è incanalato ai paesi di destinazione attraverso quattro “basi centrali“, il National Democratic Institute for International Affairs, legato al Partito Democratico, l’International Republican Institute legato al Partito Repubblicano, l’American Center for International Labor Solidarity legata alla federazione del lavoro statunitense AFL-CIO e al Dipartimento di Stato statunitense, e il Center for International Private Enterprise legato alla liberista libero Camera di Commercio statunitense.

La defunta analista politica Barbara Conry aveva osservato che, “La NED ha approfittato del suo presunto status privato per influenzare le elezioni all’estero, attività che è oltre la portata dell’AID o della USIA, e sarebbe altrimenti possibile solo attraverso una operazione segreta della CIA. Tali attività, si può anche notare, sarebbero illegali per dei gruppi esteri che operassero negli Stati Uniti.”[21]

Significativamente la NED dettaglia i suoi vari attuali progetti nei paesi islamici, tra cui oltre all’Egitto, Tunisia, Yemen, Giordania, Algeria, Marocco, Kuwait, Libano, Libia, Siria, Iran e Afghanistan. In breve, la maggior parte dei paesi che attualmente sentono gli effetti del terremoto delle proteste per una riforma radicale in tutto il Medio Oriente e il Nord Africa, è un obiettivo della NED [22].

Nel 2005 il presidente statunitense George W. Bush ha pronunciato un discorso alla NED. In un lungo discorso incoerente che equiparava il “radicalismo islamico“, con il malvagio comunismo, quale nuovo nemico, e usando un termine più volutamente morbido di “più vasto Medio Oriente” invece di Grande Medio Oriente, che aveva suscitato molto disturbo nel mondo islamico, Bush aveva dichiarato,

Il quinto elemento della nostra strategia nella guerra al terrore è quello di negare future reclute ai militanti, sostituendo l’odio e il risentimento con la democrazia e la speranza attraverso un più vasto Medio Oriente. Si tratta di un lungo e difficile progetto, ma non c’è nessuna alternativa ad esso. Il nostro futuro e il futuro di quella regione sono collegate. Se il più vasto Medio Oriente viene lasciato crescere nell’amarezza, se i paesi rimangono in miseria, mentre i radicali suscitano il risentimento di milioni, allora quella parte del mondo sarà una fonte infinita di conflitto e pericoli montanti, per la nostra generazione e per quella successiva. Se i popoli di quella regione potranno scegliere il proprio destino, e far avanzare la loro energia, con la partecipazione di uomini e donne liberi, gli estremisti saranno marginalizzati, e il flusso del radicalismo violento verso il resto del mondo sarà rallentato, e alla fine finito… Stiamo incoraggiando i nostri amici in Medio Oriente, compreso l’Egitto e l’Arabia Saudita, a prendere la strada delle riforme, per rafforzare la propria società nella lotta contro il terrorismo, rispettando i diritti e le scelte del proprio popolo. Appoggiamo i dissidenti e gli esiliati contro i regimi oppressivi, perché sappiamo che i dissidenti di oggi saranno i leader democratici di domani… “[23]

Il Progetto degli Stati Uniti per un ‘Grande Medio Oriente’

La diffusione di operazioni di cambio di regime di Washington dalla Tunisia al Sudan, dallo Yemen all’Egitto e la Siria, sono assai ben visti, nel contesto della lunga strategia del Pentagono e del Dipartimento di Stato verso l’intero mondo islamico da Kabul in Afghanistan, a Rabat in Marocco.

I rozzi lineamenti della strategia di Washington, in parte basata sulle sue riuscite operazioni di cambio regime nell’ex Patto di Varsavia, il blocco comunista dell’Europa orientale, sono state elaborate dall’ex consulente del Pentagono e neo-conservatore Richard Perle, e poi dall’assistente di Bush Douglas Feith, in un Libro bianco elaborato per l’allora nuovo regime del Likud israeliano di Benjamin Netanyahu, nel 1996.

Tale raccomandazione politica è stata intitolata Un taglio netto: Una nuova strategia per assicurare il Reame. Fu la prima che uno scritto del think-tank Washington chiedeva apertamente la rimozione di Saddam Hussein in Iraq, un atteggiamento militare aggressivo nei confronti dei palestinesi, di colpire la Siria e gli obiettivi siriani in Libano. [24] Secondo quanto riferito, il governo Netanyahu in quel momento seppellì la relazione di Perle Feith, in quanto troppo rischioso.

Con gli eventi dell’11 settembre 2001 e il ritorno a Washington degli ultrafalchi neoconservatori del gruppo di Perle, l’amministrazione Bush diede priorità assoluta alla versione allargata del piano di Feith-Perle, chiamandolo Progetto per un Grande Medio Oriente. Feith fu nominato da Bush Sottosegretario della Difesa.

Dietro la facciata delle annunciate riforme democratiche dei regimi autocratici in tutta la regione, il Grande Medio Oriente era ed è un progetto per estendere il controllo militare degli Stati Uniti e spezzare le economie stataliste in tutto l’arco degli stati dal Marocco fino ai confini della Cina e della Russia.

Nel maggio 2003, prima che le macerie del bombardamento statunitense di Baghdad fossero tolte, George W. Bush, un presidente che non sarà ricordato come un grande amico della democrazia, proclamò la politica di “diffondere la democrazia” in tutta la regione ed aveva esplicitamente sottolineato cosa ciò significava: “La creazione del Medio Oriente come area di libero scambio con gli Stati Uniti entro un decennio.” [25]

Prima del Summit dei G8 del giugno 2004 a Sea Island, Georgia, Washington aveva pubblicato un documento di lavoro, “G8-Greater Middle East Partnership“. Sotto la sezione intitolata opportunità economiche vi era un drammatico appello di Washington per “una trasformazione economica simile, in grandezza, a quella intrapresa dai paesi ex comunisti dell’Europa centrale e orientale”.

Il documento statunitense aveva detto che la chiave di ciò era il rafforzamento del settore privato come strada per la prosperità e la democrazia. E sosteneva, in modo fuorviante, che ciò sarebbe stato fatto attraverso il miracolo della microfinanza, come il documento chiariva, “solo 100 milioni di dollari all’anno per cinque anni saranno creerebbero 1.2 milioni di imprenditori (750.000 dei quali donne), uscendo dalla povertà, attraverso prestiti di 400 dollari a ciascuno.”[26] (Et Voilà, ecco il perché del nobel a Muahmmad Yunus, ideatore della microfinanza per i poveracci… NdT)

Il piano statunitense prevedeva l’acquisizione di banche regionali e finanziarie da parte delle nuove istituzioni apparentemente internazionale ma, come la Banca Mondiale e il FMI, di fatto controllate da Washington, tra cui il WTO. L’obiettivo del progetto a lungo termine di Washington, è quello di controllare completamente il petrolio, controllare completamente i flussi di entrate dal petrolio, controllare completamente le intere economie della regione, dal Marocco fino ai confini della Cina, e tutto ciò che sta in mezzo. E’ un progetto ardito quanto è disperata.

Una volta che il documento del G8 degli Stati Uniti era trapelato nel 2004, su Al-Hayat, l’opposizione ad essa si diffuse in tutta la regione, con una grande protesta per la definizione statunitense del Grande Medio Oriente. Un articolo del francese Le Monde Diplomatique di aprile 2004, aveva osservato che “oltre ai paesi arabi, si estende a Afghanistan, Iran, Pakistan, Turchia e Israele, il cui unico comune denominatore è che si trovano nella zona in cui l’ostilità verso gli Stati Uniti è più forte, in cui il fondamentalismo islamico nella sua forma anti-occidentale è più diffuso.”[27] Va notato che la NED è attiva anche all’interno di Israele, con un certo numero di programmi.

In particolare, nel 2004 vi è stata la veemente opposizione da due leader del Medio Oriente, l’egiziano Hosni Mubarak e il re dell’Arabia Saudita, che hanno costretto i fanatici ideologi dell’amministrazione Bush a mettere temporaneamente il progetto per il Grande Medio Oriente nel dimenticatoio.

Funzionerà?

In questo scritto non è chiaro quale sia il risultato cui porterà finale delle ultime teleguidate destabilizzazioni USA in tutto il mondo islamico. Non è chiaro quale sarà il risultato per Washington e i sostenitori di un Nuovo Ordine Mondiale dominato dagli USA. La loro agenda è chiaramente sia la creazione del Grande Medio Oriente sotto la presa salda degli Stati Uniti, come un maggior controllo dei futuri flussi di capitali e flussi di energia verso Cina, Russia e Unione Europea, che potrebbero portare, uno di questi giorni, all’idea di allontanarsi da questo ordine statunitense.

Essa ha enormi implicazioni potenziali per il futuro di Israele. Come un commentatore statunitense ha ammesso, “Il calcolo israeliano di oggi è che se ‘Mubarak se ne va’ (che di solito viene indicato con ‘Se gli USA permettono che Mubarak vada via’), l’Egitto andrà via. Se va via la Tunisia (stessa storia), anche il Marocco e l’Algeria andranno. La Turchia è già andata (per la quale gli israeliani devono solo incolpare se stessi). La Siria è andata (in parte perché Israele ha voluto escluderla dall’accesso all’acqua del mare di Galilea). Gaza è andata ad Hamas e l’Autorità palestinese potrebbe presto pure andarsene (con Hamas?). Lasciando Israele tra le rovine della politica del dominio militare della regione.” [28]

La strategia di Washington di “distruzione creativa“, sta chiaramente causando notti insonni non solo nel mondo islamico, ma anche a Tel Aviv, e infine da ora anche a Pechino e a Mosca e in tutta l’Asia centrale.


* F. William Engdahl è autore di Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order. Il suo libro A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order è stato appena ristampato in una nuova edizione. È membro del Comitato Scientifico di “Eurasia”.



Note

[1] DEBKA, Mubarak believes a US-backed Egyptian military faction plotted his ouster, February 4, 2011, www.debka.com/weekly/480/. DEBKA Debka è aperto circa i sua buoni legami con l’intelligence e le agenzie di sicurezza di Israele. Mentre i suoi scritti devono essere letti con questo in mente, alcuni rapporti che pubblica spesso inducono a interessanti ulteriori indagini.

[2] Ibid.

[3] The Center for Grassroots Oversight, 1954-1970: CIA and the Muslim Brotherhood ally to oppose Egyptian President Nasser, www.historycommons.org/context.jsp?item=western_support_for_islamic_militancy_202700&scale=0. Secondo il defunto Miles Copeland, un funzionario della CIA di stanza in Egitto durante il periodo di Nasser, la CIA si alleò con i Fratelli Musulmani che si opponevano al regime laico di Nasser, così come all’opposizione dell’ideologia nazionalista alla fratellanza pan-islamica.

[4] Jijo Jacob, What is Egypt’s April 6 Movement?, 1 Febbraio 2011, http://www.ibtimes.com/articles/107387/20110201/what-is-egypt-s-april-6-movement.htm

[5] Ibidem.

[6] Janine Zacharia, Opposition groups rally around Mohamed ElBaradei, Washington Post, 31 gennaio 2011, http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2011/01/31/AR2011013103470_2.html?sid=ST2011013003319.

[7] National Endowment for Democracy, Middle East and North Africa Program Highlights 2009, in http://www.ned.org/where-we-work/middle-east-and-northern-africa/middle-east-and-north-africa-highlights.

[8] Amitabh Pal, Gene Sharp: The Progressive Interview, The Progressive, 1 marzo 2007.

[9] Emmanuel Sivan, Why Radical Muslims Aren’t Taking over Governments, Middle East Quarterly, December 1997, pp. 3-9

[10] Carnegie Endowment, The Egyptian Movement for Change (Kifaya), http://egyptelections.carnegieendowment.org/2010/09/22/the-egyptian-movement-for-change-kifaya

[11] Nadia Oweidat, et al, The Kefaya Movement: A Case Study of a Grassroots Reform Initiative, Prepared for the Office of the Secretary of Defense, Santa Monica, Ca., RAND_778.pdf, 2008, p. iv.

[12] Ibidem.

[13] Per altre discussioni dettagliate sulle tecniche del “brulichio” della RAND: F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, edition.engdahl, 2009, pp. 34-41.

[14] Nadia Oweidat et al, op. cit., p. 48.

[15] Ibid., p. 50.

[16] Ibid., p. iii.

[17] Michel Chossudovsky, The Protest Movement in Egypt: “Dictators” do not Dictate, They Obey Orders, 29 gennaio 2011, http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=22993

[18] George Herbert Walker Bush, State of the Union Address to Congress, 29 gennaio 1991. Nel discorso, Bush a un certo punto ha dichiarato con aria trionfante di celebrazione del collasso dell’Unione Sovietica, “Ciò che è in gioco è più di un paese piccolo, è una grande idea, un nuovo ordine mondiale …

[19] Allen Weinstein, quoted in David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy , Washington Post National Weekly Edition, 30 Settembrw 1991, pp. 24-25.

[20] National Endowment for Democracy, Board of Directors, http://www.ned.org/about/board

[21] Barbara Conry, Loose Cannon: The National Endowment for Democracy , Cato Foreign Policy Briefing No. 27, 8 Novembre 1993, http://www.cato.org/pubs/fpbriefs/fpb-027.html.

[22] National Endowment for Democracy, 2009 Annual Report, Middle East and North Africa, http://www.ned.org/publications/annual-reports/2009-annual-report.

[23] George W. Bush, Speech at the National Endowment for Democracy, Washington, DC, 6 ottobre 2005, http://www.presidentialrhetoric.com/speeches/10.06.05.html.

[24] Richard Perle, Douglas Feith et al, A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm , 1996, Washington and Tel Aviv, The Institute for Advanced Strategic and Political Studies, www.iasps.org/strat1.htm

[25] George W. Bush, Remarks by the President in Commencement Address at the University of South Carolina, White House, 9 Maggio 2003.

[26] Gilbert Achcar, Fantasy of a Region that Doesn’t Exist: Greater Middle East, the US plan, Le Monde Diplomatique, 4 Aprile 2004, http://mondediplo.com/2004/04/04world

[27] Ibid.

[28] William Pfaff, American-Israel Policy Tested by Arab Uprisings, http://www.truthdig.com/report/item/american-israeli_policy_tested_by_arab_uprisings_20110201/


Traduzione di Alessandro Lattanzio

Wie is er bang van de Moslimbroederschap?

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Wie is er bang van de Moslimbroederschap?
Ex: http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/det...

Het Westen heeft de Moslimbroederschap in het verleden meermaals en voor diverse doeleinden gebruikt. Lucas Catherine helpt westers geheugenverlies voorkomen. Catherine is auteur en kenner van de Arabische wereld. 

Wat de revoltes in Tunesië en Egypte duidelijk hebben gemaakt is dat Arabieren meer geïnteresseerd zijn in hurryah (vrijheid) dan in sharia. Daarmee hebben ze de Europese misvatting rechtgezet dat zij geen democratie zouden willen. Wat ze Europa verwijten is juist dat wij nooit democratie in de Arabische wereld hebben geïntroduceerd. Niet tijdens de decennia van kolonisatie en ook daarna niet, toen het Westen steevast autoritaire regimes heeft gesteund. En niet alleen autoritaire machthebbers, maar ook de reactionaire oppositie.

Neem de Moslimbroederschap. Die werd in Egypte opgericht in 1928 tijdens het Britse koloniale bewind als conservatief politiek-religieuze beweging. De Britten hebben ze vanaf het begin gesteund. Hun eerste eigen moskeeën en gemeenschapshuizen mochten ze oprichten in de door het Engelse leger zwaar gecontroleerde Suezkanaalzone. En de organisatie werd gemanipuleerd tegen de liberale Wafd-partij die naar onafhankelijkheid streefde en daar in 1945 trouwens in slaagde.

Wanneer begin de jaren '50 de Vrije Officieren de macht grijpen en onder leiding van Gamal Nasser de socialistische toer opgaan, zal men weer de Moslimbroederschap manipuleren, nu tegen hem. Nasser wordt de grote boeman van het Westen wanneer hij in 1956 het Suezkanaal nationaliseert, en zeker wanneer hij in 1960 massaal Europese bedrijven in Egypte naast. Dan sneuvelen ook nog al wat Belgische belangen in Egypte. België bezat een klein aandeel in het opgeëiste Suezkanaal, en onder impuls van Leopold II had het Belgische kapitaal vooral geïnvesteerd in infrastructuur (spoorlijnen, elektriciteit) en in de katoenindustrie. De Belgen waren na de Britten en de Fransen de belangrijkste investeerders in het land. In 1960 nationaliseert Nasser dan ook twee Belgische elektriciteitscompagnies, de trammaatschappij en ettelijke katoenindustrieën, voor een totaal van zo'n 500 miljoen toenmalige dollar. Ook bij ons is Nasser dan een grote boeman. Je kan het natrekken in de stripverhalen van Marc Sleen: in De ijzeren kolonel dat in 1956 verscheen en in De brief aan Nasser uit 1963. Nero helpt zelfs de broederschap bij een (mislukte) aanslag op Nasser. En dat haalt Sleen direct uit de toenmalige actualiteit. Zo'n aanslag gebeurde inderdaad en weer blijkt hoe de broederschap de facto de belangen van het Westen dient.

Nadat Egypte een westerse koers ging varen, eerst onder Anwar al Sadat, daarna onder generaal Moebarak, zal de Moslimbroederschap zich eerst gaan aanschurken tegen de macht. Ook al zijn ze officieel verboden, vanaf 1984 nemen ze op individuele basis deel aan de verkiezingen en in de meest recente, die van 2005, behalen ze 88 zetels, dat is 20 procent van de stemmen. Vergelijk dat met de Wafdpartij die dan slechts zes zetels veroverde. Dat goede resultaat komt door de politiek die ze aan de basis voeren. Onder het islamitische label van zakat en sadaqa - zeg maar liefdadigheid - construeren ze onder de armste lagen van de bevolking een sociaal vangnet, met voedselbedeling, gezondheidszorg, enzovoort. Ze hebben een zuil uitgebouwd. Vergelijk het met de christelijke zuil hier, ook ontstaan uit 'liefdadigheid' en als tegengewicht voor de 'gevaarlijke' socialistische beweging. Daar waar corruptie en armoede enorme vormen aannemen, zorgen zij voor een solidaristisch alternatief. Zij kunnen dat, omdat ze, in tegenstelling tot de progressieve bewegingen, financiële steun krijgen uit het buitenland. Neen, niet uit Iran, maar van de grote westerse bondgenoot, Saoedi-Arabië. De arme Egyptenaren, en dat is de meerderheid van de bevolking, zijn dan ook niet bang voor de Moslimbroederschap. Als je naar hun sociaal programma kijkt, dan zijn zij allesbehalve 'gevaarlijk'. Een gemiddelde Vlaming zou, als je naar zijn sociaal programma kijkt, stukken meer schrik moeten hebben van Bart De Wever, dan een Egyptenaar van de Moslimbroeders.

Als er min of meer eerlijke verkiezingen komen in Egypte, vrees ik dan ook dat de broederschap een groter stemmenpercentage zal halen dan de N-VA hier. In beide gevallen voor mij geen reden om te juichen. Maar voor Egypte kunnen we rustig stellen dat het aan onze domme westerse bemoeienissen ligt. Eigen schuld, dikke bult.

R.I.P. Multiculturalism

R.I.P. Multiculturalism

Long Live Multiculturalism

 
 
R.I.P. Multiculturalism
 

French president Nicholas Sarkozy has joined British Prime Minister David Cameron and German Chancellor Angela Merkel in announcing the failure of multiculturalism.

Sarkozy went a bit further than his colleagues:

"We have been too concerned about the identity of the person who was arriving and not enough about the identity of the country that was receiving him."

Very true.

If the French, British, and Germans had been concerned about preserving their historic national identities, they never would have embarked on the suicidal policies of multiculturalism and mass immigration in the first place.

Muslims have settled in Western Europe because they want to reap the benefits of Western security and economic prosperity. They have not come to Europe to become decadent libertines. Unchecked immigration from the Muslim world will only recreate Turkey in Germany, Pakistan in Britain, and North Africa in France.

What does President Sarkozy propose to do about the growing unassimilated Muslim minority in France? He said the French people don't want to see Muslims praying in "an ostentatious way" in the street.

The plan seems to be to create an attractive national identity that Muslims will want to assimilate to - what David Cameron calls "muscular liberalism" - ban a few symbolic things like burkas and then hope the Muslim minority will integrate into mainstream society. That way everyone in France can go back to sleep and Europe can snooze into its utopian liberal future.

Geert Wilders is the only European politician who seems to have seriously thought about the long term consequences of this type of willful neglect.

If the Muslims keep coming and the Dutch keep aborting their children and emigrating abroad, then eventually a tipping point will be reached wherein the Netherlands (and later Western Europe) will be transformed into Eurabia.

I don't see much to crow about in the conversion of these mainstream politicians. Merkel, Cameron, and Sarkozy might denounce multiculturalism, but they don't seem inclined to address the problem in a serious way.

Similarly, Barack Obama is against "illegal immigration" if you take his rhetoric at face value, but his policies show otherwise.

Still, this is at least a hopeful sign that grassroots pressure is on the rise in Europe and a positive indication that at some point down the road the peoples of Europe will rid themselves of the spineless politicians, take matters into their own hands, and do what needs to be done to secure their own destinies.

William L. Houston

William L. Houston

 

William L. Houston is a graduate of the University of Alabama. He works in the Washington, DC area.

Jean Mabire, l'écrivain soldat

Jean Mabire, l'écrivain soldat

Ex: http://lepolemarque.blogspot.com/


Avant l’écrivain militaire à succès, il y eut Jean Mabire le chasseur alpin, le lieutenant de réserve déjà trentenaire rappelé sous les drapeaux pour effectuer sa période dans le djebel algérien. Une arme pas comme les autres, à laquelle Mabire resta fidèle toute sa vie. Rien pourtant ne prédestinait l’écrivain normand à coiffer la célèbre tarte bleu-roi des chasseurs. Son attirance pour les troupes d’élite et autres hommes de guerre (deux titres de revue qu’il dirigea dans les années quatre-vingt) ne s’explique pas non plus sans cette connaissance intime qu’il acquit en Algérie de la guerre et de ceux qui la font. Chacun à sa manière, Philippe Héduy et Dominique Venner ont chanté le caractère initiatique de cette guerre qui refusait de dire son nom. Après deux numéros « Vagabondages » et « Patries charnelles », le Magazine des Amis de Jean Mabire a donc choisi de rendre hommage dans sa dernière livraison à l’écrivain et au soldat.
Le toujours dynamique Bernard Leveaux ouvre la marche avec un retour sur la série de livres que J. Mabire consacra aux unités parachutistes, son autre saga (pas moins de onze volumes) avec l’histoire de la Waffen-SS. Légion Wallonie, Les Panzers de la Garde noire, Mourir à Berlin… Éric Lefèvre, son documentariste, assurément aujourd’hui l’un des meilleurs connaisseurs du sujet en France, revient dans « L’Internationale SS » sur cette partie incontournable de l’œuvre de Mabire, à laquelle on aurait toutefois tort de la résumer. La biographie du maître − son passage au 12e BCA − n’est pas oubliée et l’on comprend, en lisant son article « Chasseur un jour… », pourquoi le capitaine (H) Louis-Christian Gautier dut se faire violence pour ne pas médire des troupes de montagne !
Le dossier est encore complété par la relecture, confiée à votre serviteur, du livre Les Samouraïs (« La plume et le sabre ») et les souvenirs très vivants des années de service en Rhodésie d’Yves Debay, rédacteur en chef de la revue Assaut (le bien titré « Mercenaire ! »).
À chaque parution, une publication qui se bonifie, sur le fond comme sur la forme.

L. Schang

Les Amis de Jean Mabire 15 route de Breuilles 17330 Bernay Saint-Martin (cotisation à partir de 10 euros)
Retrouvez aussi l’AAJM en ligne sur son site : http://amis.mabire.free.fr

Cossack Dance - Ukrainian Dance

Cossack Dance - Ukrainian Dance

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lundi, 14 février 2011

Naufrage de la diplomatie post gaullienne

Naufrage de la diplomatie post gaullienne

Ex: http://www.insolent.fr/

110208Les cafouillages assez lamentables et les polémiques non moins misérables autour des voyages privés de Mme Alliot-Marie, accompagnée de M. Patrick Ollier en Tunisie viennent de recevoir une sorte d'étrange écho. Grâce aux révélations du Canard enchaîné, qui paraîtra en date du 9 février, confirmées par Matignon à la veille de la mise en kiosques (1), on apprend en effet que le Premier ministre lui-même a effectué un voyage d'agrément, assez similaire quoique plus culturel. Le couple Ollier-Marie se rendait chez Ben Ali, Fillon chez Moubarak : décidément nos dirigeants fréquentent beaucoup les correspondants douteux de l'Internationale socialiste (2). Et ils semblent leur porter la poisse. De telles péripéties pourraient n'être considérées, à certains égards, comme ne relevant que de la dérision. Médiocre écume des choses, ces petits faits ne manquent pas toutefois de nous éclairer sur l'affaissement d'un système, celui de la diplomatie post-gaullienne autant que celui du régime politique intérieur.

Que représente en effet Mme Alliot-Marie ? Pour complaire aux rogatons de la Chiraquie impunie à ce jour, le gouvernement Fillon avait propulsé ce ministre itinérant au quai d'Orsay. Rappelons que dans les dernières années elle avait promené, sans jamais rien faire de bien marquant, son incompétence de droit divin, successivement, du ministère de la Défense, dans les gouvernements Raffarin puis Villepin de 2002 à 2007, puis au ministère de l'Intérieur de 2007 à 2009, puis au ministère de la Justice de juin 2009 à novembre 2010, avant de succéder le 14 novembre dernier à Kouchner au ministère des Affaires étrangères. On nous assure qu'elle a laissé un très bon souvenir au sein des administrations qu'elle a chapeautées. Et la chose nous semble normale dans la mesure même où elle n'aura dérangé le train-train d'aucun de ses bureaucrates.

Bien que n'ayant jamais réalisé rien de concret, cette ancienne présidente du RPR (1999-2002), fait partie des inévitables incontournables, indispensables de la classe politique. Soulignons que, par exemple, c'est sous la présidence de cette machine à perdre à la tête du RPR que Paris, après un siècle de majorité municipale de droite est passée, conduite au désastre par Séguin, sous la coupe de la gauche dite plurielle en 2001.

Ministre ridiculisée, elle vient d'illustrer, jusqu'à la caricature, l'inconsciente arrogance de trop de ces occupants des palais nationaux. La Ve république leur a conféré un sentiment de toute puissance. Leur règne dure pratiquement depuis 52 ans. De la sorte, c'est peut-être à eux plus encore qu'aux moubarakiens d'Égypte que s'adressera un jour l'impératif simple et direct : "dégage".

Au-delà de cette question, qui relève de la politique intérieure, on doit se préoccuper de tourner une autre page, plus illusoire encore, de notre apparence d'État : celle de la diplomatie post-gaullienne.

En son temps, le fondateur de la Ve république avait, certes, bercé beaucoup de Français d'un refrain d'indépendance, de dignité du pays, et en même temps de construction de l'Europe, dont le caractère à notre avis factice, ne devrait pas tromper. La seule chose qui se soit maintenue de cet héritage reprend la relation toujours fausse de ce pays avec l'Amérique.

Dès l'époque de la seconde guerre mondiale ce tropisme a dépassé la critique légitime parfois fondée qu'a longtemps appelée la politique mondiale américaine. En effet, si le parti démocrate des États-Unis a trop souvent tendu aux mêmes erreurs "désincarnées", que celles des radicaux-socialistes en France sous la IIIe république, si un certain "globalisme" insufflé par Washington met en péril les intérêts communs des Occidentaux, ceux-ci existent bel et bien, solidairement des deux côtés de l'Atlantique. Et, en s'obstinant à le nier systématiquement, dès 1941 (3) on peut se demander s'il ne s'agissait pas toujours de complaire aux intérêts de l'URSS.

Au moins dans sa politique extérieure globalement destructrice, le gaullisme historique avait conservé, en certaines circonstances, le sens, du moins en façade, de la dignité du pays. Il a toujours frayé avec les pires dictatures au nom d'un soi-disant réalisme, mais il a su le faire sous un vernis honorable.

Le fond est resté. La forme, en revanche, s'est dégradée avec le temps.

Les dirigeants français se comportent désormais ouvertement en commis voyageurs du complexe militaro-industriel hexagonal, et en corrupteurs des politiciens de petits pays étrangers. Ils ne craignent ni l'anachronisme des pots de vins à ciel ouvert, que l'OCDE proscrit officiellement. Ils nient seulement encore l'existence de rétro commissions en leur faveur. Mais bientôt, n'en doutons pas, l'évidence de celles-ci éclatera, elle aussi, au grand jour, à la faveur, par exemple, de l'affaire de Karachi ou de n'importe quelle autre. Et alors, nos politiciens, énarques et ministres intègres proposeront d'en compenser la disparition dommageable par de nouvelles subventions destinées à financer leur intéressante contribution aux débats d'idées dans la patrie de Descartes, de Pascal et de Bernanos.

Ceci s'accomplit aux yeux du monde, faut-il le rappeler. Seuls les derniers lecteurs des journaux parisiens l'ignorent.

Pendant toute l'année 2010, en parallèle avec les rumeurs de remaniement ministériel, on a fait des gorges chaudes sur l'échec de l'expérience d'une politique extérieure représentée par Kouchner. Et Dieu sait si notre ex-médecin humanitaire, ex-communiste, ex-radical de gauche, ex-débardeur de sacs de riz en Somalie, ex-procurateur de l'ONU au Kossovo, prêtait le flanc à la critique et à la caricature.

Au moins pouvait-il incarner un concept négativement positif, une remise en question de cette promiscuité avec les dictatures et de ces familiarités avec leurs potentats que les cuistres appellent d'un terme bismarckien qu'ils ne comprennent même pas. Si maladroite et parfois déplacée qu'ait pu se révéler la démarche du mari de Mme Ockrent, elle ouvrait un débat, celui de la rupture avec un passé déshonorant.

Merci au gouvernement Fillon remanié le 14 novembre. Il a dissipé sur ce point tout malentendu. Les barbouzes d'hier peuvent rôtir sereinement en enfer. Dans le monde de l'héritage des Foccart, des Chirac, des Roger Frey, des réseaux anti OAS alimentés par les délateurs communistes, des agents soviétiques et des financements tiers mondistes, rien ne semble vouloir changer. Du moins pour l'instant. Tout se contente de s'effondrer.

JG Malliarakis

 


Apostilles

 

  1. La dépêche AFP est datée du 8 février à 16 h 44.
  2. Dont le parti de Hosni Moubarak n'a été exclu que le 17 janvier 2010.
  3. cf. à ce sujet "De Gaulle dictateur" par Henri de Kérillis

Notschalter: Die Regierung Obama fürchtet in den USA Aufstände wie in Ägypten

Notschalter: Die Regierung Obama fürchtet in den USA Aufstände wie in Ägypten

Steve Watson

Die Regierung Obama ist derzeit bemüht, schnell einen Gesetzentwurf passieren zu lassen, der dem Präsidenten praktisch einen Notschalter für das Internet in den USA an die Hand gibt, während die ägyptischen Behörden gleichzeitig dafür kritisiert werden, das Internet abzuschalten, um der sich anbahnenden Revolution gegen Hosni Mubarak etwas den Wind aus den Segeln zu nehmen. Der Grund dafür liegt auf der Hand: Die Regierung fürchtet, es könnte in den USA zu ähnlichen Protesten wie in Ägypten kommen und will in der Lage sein, gegebenenfalls den Zugang zum Internet sperren zu können.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/ste...

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Paradigmawisseling in Belgische context

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Paradigmawisseling in Belgische context

Julien BORREMANS

Ex: http://vlaamserepubliek.wordpress.com/

De federatie is in ontbinding. Andermaal wordt een poging ondernomen om de
trein weer op de rails te krijgen, maar niemand die er nog in gelooft. Zowel
bij de PS als bij de N-VA besef men heel goed dat de Belgische constructie
is uitgeleefd. Een alternatief ligt niet onmiddellijk in het verschiet.
Daarvoor liggen de meningen mijlenver uit elkaar.
We zijn getuige van een paradigmawisseling. Het Belgicisme sterft af en de
Vlaamse natievorming komt tot wasdom. Het is een niet te stuiten
ontwikkeling, die het best begrepen wordt door het werk van Thomas Kuhn, The
Structure of Scientific Revolutions (1962).

De wetenschapsfilosoof beschreef de kennisopbouw binnen de wetenschap in de
vorm van paradigma’s. De wetenschap zorgt ervoor dat steeds nieuwe
waarnemingen een bestaand wetenschappelijk model onder spanning zet.
Gedurende enige tijd is het mogelijk om mits kleine aanpassingen het model
te laten overleven. Maar weldra ontstaat een nieuwe theorie waarrond
wetenschappers zich verzamelen. Wetenschappers van de oude theorie
ontwikkelen weerstand tegen deze veranderingen. Wanneer de nieuwe theorie
succesvol blijkt, en steeds meer aanhang krijgt, spreekt men van een
paradigmaverschuiving. Dit kan leiden tot een dramatisch ander beeld van de
werkelijkheid.
Tijdens een paradigmawissel of wetenschappelijke revolutie is er geen
redelijke discussie tussen de oude en de nieuwe paradigma’s mogelijk. Zo
moest de klassieke Newtoniaanse benadering veld ruimen voor de algemene
relativiteitstheorie van Einstein.

Een paradigmawissel verloopt via een pad vol rupturen en conflicten. Tot
slot zal het nieuwe paradigma het halen omdat het nieuwe situaties en
voorvallen beter kan verklaren en op oude problemen een meer bevredigend
antwoord kan geven. Het oude paradigma sterft een gewisse dood en het nieuwe
triomfeert.
Uiteraard verloopt deze wissel niet altijd volgens dit scenario. Oude
paradigma’s blijven soms bestaan, omdat ze een brede machtsbasis hebben en
verworden zijn tot een starre geloofsleer. Deze ontwikkeling omschrijf ik
als een paradogma. De geloofsovertuiging is onbuigzaam en rationele
argumenten zijn ver zoek.

Khuns gedachtegang laat zich uitstekend lenen om de politieke ontwikkelingen
van de laatste jaren te interpreteren. België gold lang als model waar
conflicten tussen de verschillende volksgemeenschappen op een rationele en
vredevolle wijze werden beslecht. Maar het overlegmodel werkt niet meer. De
Belgische federatie zal weldra niet meer in staat zijn om haar eigen
kerntaken naar behoren uit te voeren. Enkele voorbeelden uit De Standaard
kunnen deze ontwikkeling illustreren: Het paradigma van het Belgicisme en
het multiculturalisme wordt ongeldig verklaard (DS 29 december). Onder de
kop ‘Vlaanderen splijt langzaam’ berichtte De Standaard eind oktober dat de
kloof tussen de midden- en de onderklasse alsmaar breder wordt. Jongeren met
ten hoogste een diploma lager secundair onderwijs stijgt weer. Op 5 januari
lazen we in dezelfde krant: “Inwijking vreemdelingen in Rand gaat gestaag
voort.” ‘Inburgering verloopt niet vlot.’
De jongste twintig jaar stijgen de huizenprijzen in ons land sneller dan
waar ook in het Westen. De lonen gingen niet eens half zo snel omhoog.
Gezinnen waarvoor wonen onbetaalbaar wordt: Vlaanderen (6,5%), Wallonië
(10%) en Brussel bijna 25%.

Het oude paradigma – met de nadruk op het Belgisch centralisme – werkt niet
meer, maar heeft nog steeds een sterke machtsbasis. De staatsdragende
partijen zoals PS, SP, MR, Open VLD, CD&V, CDH, Groen! en Ecolo beschikken
samen over een tweederde meerderheid maar slagen er niet in om het tij te
doen keren. Hun paradigma verliest veld. Aanhangers van het nieuwe paradigma
worden denigrerend als ‘separatisten’ omschreven, een geuzennaam.
Haaks daarop staat de wording van een nieuw paradigma dat vooral nadruk legt
op een vergaande bestuurlijke en sociaaleconomische ontvoogding. De motor
daarvan is ongetwijfeld de N-VA, maar kent enkel in Vlaanderen een
machtsbasis. Kritiek wordt moeilijk aanvaard en wordt ervaren als
volksverraad. De belangen en de denkkaders liggen heel ver uit elkaar en een
compromis ligt absoluut niet voor de hand. Integendeel!

De paradigmawissel verloopt stroef en stram. Het oude paradigma verstart en
verwordt tot een paradogma met zijn ‘gezwollen symbolen, historisch
verroeste denkkaders en verstikkende vetomechanismen’ (Carl Devos 11 januari
De Standaard). Rationele argumenten zijn ver zoek.
Door deze verstarring zal het nieuwe paradigma verder radicaliseren. De
vraag naar nog meer autonomie klinkt harder. Het geloof om de Belgische
structuren via de klassieke staatshervormingen te veranderen, neemt af. Het
pessimisme neemt toe. ‘Wat echt nodig is, is een fundamenteel andere aanpak
en nieuwe kijk op België… Maar misschien mogen we zelfs niet verwachten dat
het er ooit van komt.’ (Carl Devos 11 januari De Standaard). Als het
paradogma niet wijkt, wordt een Vlaamse staats onvermijdelijk.

Alsof het nog niet moeilijk genoeg is, ontwikkelt er zich een derde
paradigma: een groeiend kosmopolitisme (transnationale cummunities, elkaar
overlappende en wisselende identiteiten, hybride culturen) met het Engels
als lingua franca. Dit paradigma wordt gedragen door de instroom van
duizenden EU-burgers en allochtonen, die aan de klassieke communautaire
discussie weinig boodschap hebben. Dat dit een weerslag heeft op het sociale
weefsel, is in de grootsteden en Vlaams-Brabant duidelijk te zien. Uiteraard
versterkt dit in Vlaanderen de nood aan identitaire geborgenheid en
gemeenschapsgevoel.
België wordt een fragiele staat. De strijd tussen diverse paradigma’s
verlamt de federatie. Het oude Belgische paradogma zal sterven en moet
plaats maken voor nieuwe paradigma’s, zoals de Vlaamse staatsvorming en een
groeiend internationalisme. ‘Sire, il n’y a pas de Belges.’ Er is geen
‘België-gevoel’ meer. Vlaamse partijen, het wordt tijd voor wat politieke
moed.

Julien Borremans


Morgane: la musique, une voix et une voie

Morgane: la musique, une voix et une voie


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von THRONSTAHL - Northern Sons Under Southern Skies

von THRONSTAHL - Northern Sons Under Southern Skies


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