samedi, 20 août 2011
Les Indo-Européens et la domestication du cheval

Les Indo-Européens et la domestication du cheval
par Wilfried Peter A. FISCHER
Ex: http://vouloir.hautetfort.com/
L'article qui suit est extrait d'un ouvrage que nous avions reçu en service de presse depuis longtemps déjà. Cet ouvrage est si riche en informations sur le plus lointain passé de l'Europe que nous avions eu du mal à en faire la recension. Il nous est paru plus sage d'en publier une infime partie, afin de donner au lecteur l'envie de le lire en entier. La domestication du cheval est sans doute l'une des prestations les plus spectaculaires de l'humanité indo-européenne au cours de cette période charnière entre la préhistoire et l'histoire. Les recherches de Wilfried Fischer permettent, par leur option interdisciplinaire, d'établir une nouvelle chronologie et de dégager des faits qui bouleversent la vision étriquée de la préhistoire que nous véhiculons toujours.
Notre thématique est très complexe : elle s'étend des domaines biologiques et archéologiques aux disciplines linguistiques, historiques et philosophiques. C'est pourquoi il m'apparaît opportun de partir des faits naturels. La famille des équidés était répandue dans l'ancien et le nouveau monde, même sous sa forme finale monodactyle. Peu avant la période de domestication attestée, toutes les formes américaines avaient disparu. Les mustangs, considérés erronément comme une variante du cheval sauvage, n'étaient en fait que des chevaux domestiques d'origine européenne retournés à l'état sauvage. En Eurasie et en Afrique, un seul genre (genus) a survécu : le genre equus, dans une diversité d'espèces que certains spécialistes ont classées dans diverses sous-espèces. La seule unité de base taxonomique réellement naturelle est l'espèce (species), laquelle, en règle générale, se subdivise en diverses sous-espèces, en vertu de critères géographiques dans la plupart des cas. Quant au concept de «race», il devrait être réservé aux hominidés actuels et aux espèces domestiques. Tous les représentants d'une espèce (quelle que soit leur sous-espèce) sont fertiles entre eux. Les bâtards entre les espèces d'un même genre (p. ex. les mules, les zébroïdes, etc.) sont stériles. Chaque forme d'animal domestique descend d'une espèce jadis sauvage. Depuis C. v. Linné, chaque espèce porte un nom double (p. ex. : equus africanus = âne sauvage), où le premier terme désigne le nom du genre. Les sous-espèces reçoivent un troisième terme (p. ex. equus africanus atlanticus = âne sauvage de l'Atlas). Toutes les races d'animaux domestiques reçoivent également un troisième terme, que l'on fait toutefois précéder d'un f. (pour forma = forme domestique). Ainsi : equus africanus f. asinus = âne domestique. Toutes les races de la forme domestique d'une espèce sauvage sont bien sûr non seulement fertiles entre elles mais aussi fertiles avec toutes les sous-espèces de l'espèce de base en question. Il convient de tenir compte de ce fait, lorsque l'on recense les caractéristiques spéciales des sous-espèces domestiques afin de rechercher des preuves quant à l'origine de leur domestication. Un flux de gènes de cette nature peut s'être produit à n'importe quelle période ultérieure. Un bon exemple est celui des chats domestiques, qui combinent des caractéristiques de deux sous-espèces : le chat fauve de Libye et le chat des forêts d'Europe. Sans attestation historique, le moment où ces caractéristiques se sont combinées ne peut être reconstitué.
La domestication de l'onagre
Au départ de ces données de base, retournons au cheval. À côté de l'espèce «âne sauvage», il existe en Afrique plusieurs espèces zébrines à robe tigrée qui n'ont jamais été domestiquées. Au Proche-Orient, vit l'espèce «onagre» (equus hemionus). Les hommes n'ont pas seulement chassé l'onagre mais l'on maintenu en captivité à Çatal Hüyük vers -6000. À partir de -3200, l'onagre est utilisé comme bête de somme, avec anneau nasal, à Sumer. Les zoologues nient la domestication parce qu'on n'a pas découvert d'ossements mais les historiens l'affirment parce qu'il existe des représentations imagées. L'exemple des onagres est intéressant lorsque l'on aborde les problèmes analogues dans la domestication du cheval.

La désignation de l'espèce de base «cheval sauvage» a été contestée pendant longtemps à cause de tendances inflationnaires. Ce n'est qu'en 1970 que Nobis a pu imposer le nom d'espèce : equus ferus, laquelle comprend toutes les sous-espèces fossiles de l'âge glaciaire. La systèmatique zoologique des formes récentes préfère encore et toujours le nom d'equus przewalskii.
En pratique toutefois, on utilise les désignations ferus et przewalskii comme synonymes. À l'époque historique, il n'y avait que trois sous-espèces de cheval sauvage en Eurasie septentrionale, chacune ayant été considérée comme une espèce à part entière. Comme elles ont toutes disparue, du moins à l'état sauvage, plus aucun examen empirique n'est encore possible. Il s'agit des sous-espèces suivantes :
1) E.f. = p. silvaticus = le tarpan des forêts (robe éclaircie, petite taille, extinction vers 800) ;
2) E.f. = p. gmelini = le tarpan des steppes (robe gris souris, taille moyenne, extinction en 1871) ;
3) E.f. = p. przewalskii = le tarpan oriental (robe d'un jaune rougeâtre, grande taille, extinction après 1946).
Ces trois espèces ont une crinière de poitrine et des lignes transversales sur les membres antérieurs.
La domestication originelle s'est faite en Europe
Il va de soi qu'une première domestication du cheval n'a pu s'effectuer que dans la région de son expansion naturelle. L'Orient, région des premières cultures et de la plus ancienne domestication des chèvres et des moutons, ne peut être retenu comme lieu de la première domestication du cheval. Pour l'histoire des sciences, il est intéressant de rappeler que l'on a longtemps cru que l'origine du cheval domestique (equus ferus = przewalskii f. caballus) se trouvait en Mongolie. Deux causes majeures président à cette erreur, me semble-t-il. D'abord, le tarpan oriental, cheval sauvage de Mongolie, est la seule forme sauvage encore vivante qui a pu être observée scientifiquement. Ensuite, chez les Européens, il y avait encore le choc psychologique des invasions mongoles qui agissait inconsciemment. La maîtrise parfaite du cheval par les peuplades hunniques ne prouve rien. Il suffit de songer à l'exemple récent des Indiens d'Amérique qui ont su maîtriser à la perfection et très rapidement les chevaux européens capturés, après avoir été pris de panique en les apercevant pour la première fois. Pour prouver la fausseté de l'origine asiatique du cheval domestique, il suffit de signaler un fait : la civilisation chinoise, même arrivée à un degré de développement élevé, n'a appris à connaître le cheval que par l'intermédiaire de tribus indo-européennes orientales.
Si les Mongols ne sont pas les premiers domesticateurs du cheval, alors ce ne peuvent être que les Indo-Européens. Les traces de la plus ancienne domestication du cheval en Russie sont le fait d'Indo-Européens. L'opinion qui voulait attribuer une origine orientale au cheval domestique doit être reportée sur les Indo-Européens. À ce sujet, Franz Hancar (2), professeur à Vienne, avait dès 1955 débroussaillé le terrain et conforté l'origine européenne du cheval domestique. Le sort de ce travail de grande valeur a été tragique, car il a été publié à une époque où toutes les dates du néolithique européen avaient été erronément avancée de 2000 ans. Thenius, professeur de paléontologie, écrit dans un manuel publié à Vienne en 1969 : « Les chevaux ont été inclus dans l'oikos humain en Europe dès le néolithique. Un second centre de domestication a existé en Sibérie au 3ième millénaire av. notre ère » (3). Cette assertion, claire et succincte, n'est pas passée dans le grand public ni dans la recherche dominante actuelle en matières indo-européennes.
Bref résumé de l'histoire de la domestication
Examinons, au moins brièvement, les origines de la domestication des animaux. Les racines les plus anciennes des rapports entre l'homme et des mammifères, outre la chasse, remontent à la phase finale des hommes de Néanderthal, il y a 40.000 ans en Europe. L'image que l'on se faisait de cette sous-espèce (homo sapiens neanderthalensis) de l'homme accompli a radicalement changé au cours de ces cent dernières années : on avait cru qu'elle était à mi-chemin entre le singe et l'homme ; on sait désormais qu'elle était au moins égale au sapiens actuel et possédait un volume crânien plus important. Ces hommes ont laissé des autels de pierre dans les régions montagneuses de l'Europe centrale, sur lesquels étaient exposés des crânes et des fémurs d'ours des cavernes. Ce qui est important dans ce culte, c'est que les canines de ces crânes d'ours avaient été limées. Comme le prouve la présence d'une nouvelle couche d'émail, ces animaux ont vécu un certain temps sous la houlette de l'homme. Dans le Sud de la France (4), on a retrouvé trace d'une opération semblable sur des défenses de sanglier. Le culte de l'ours a été repris pas l'homo sapiens sapiens. Il s'est répandu à travers toute la Sibérie jusqu'à Hokaïdo, où des savants ont pu l'observer chez les Aïnous paléo-europides.
La domestication proprement dite commence avec celle du loup (canis lupus) en Eurasie septentrionale. L'ancienne hypothèse, qui postulait que la domestication découlait du fait que les loups suivaient les hommes, n'est plus défendue aujourd'hui par les biologistes. Nos ancêtres ne vivaient pas dans une société de gaspillage. Hommes et loups étaient d'âpres concurrents. La cause première de la domestication serait une superposition d'instincts. Les jeunes animaux déclenchent, via le schéma de l'enfant, l'instinct nourricier de l'homme ; le jeune animal, via le schéma de l'animal dominant dans le cadre des instincts grégaires, en vient à voir l'homme qui le soigne comme son dominant.

Le premier objectif de la domestication, c'est d'obtenir de la docilité par voie de sélection génétique. Le second objectif, c'est, au départ, d'obtenir une source de protéines et de matières grasses aisément accessible. Cela vaut pour toutes les phases premières de la domestication, du chien au cheval. Ce n'est que lorsque des cochons, des moutons et des chèvres domestiques ont été élevés que le chien a été réservé à d'autres tâches.
Chiens, cochons, moutons et chèvres
Les plus anciens ossements attestés de chiens domestiques (canis lupus f. familiaris) remontent à environ 8000 av. notre ère et ont été découverts dans le Yorkshire et dans le Senckenbergmoor (5). En 1986, j'ai pu prouver, grâce à un enchaînement d'indices, que déjà les chasseurs de mammouths il y a plus de 20.000 ans élevaient des chiens affublés de taches claires au-dessus des yeux (6). Les ossements les plus anciens de cochons domestiques (sus scrofa f. domestica) découverts jusqu'ici remontent à - 7500 et ont été découverts en Crimée. On remarquera que ces deux animaux domestiques n'impliquent aucunement la culture sur champ. Leurs éleveurs appartiennent encore au groupe linguistique boréen non fractionné tout en étant déjà les ancêtres des futurs Indo-Européens.
Dans la zone du Croissant fertile, l'agriculture commence vers -9000, de même que l'élevage des chèvres et des moutons. Les quatre espèces d'animaux domestiques sont des mammifères grégaires de taille moyenne. Ceux de la zone septentrionale sont omnivores ; ceux de la zone méridionale sont herbivores. Dès 1986, j'ai pu prouver, avec force arguments, que seuls le chien et le cochon étaient les premiers animaux domestiques des Indo-Européens. Une prière hittite-louvite le signale. En voici un extrait : « Dieu Soleil du ciel, mon seigneur, à l'enfant de l'homme, au chien, au cochon, à l'animal sauvage des champs, dites ce qui est juste, ô Dieu Soleil, dites-le jour après jour » (7).
Même si à l'époque de la transcription de cette prière, vers -1300, les Hittites, peuple indo-européens, disposent déjà d'un large éventail d'animaux domestiques, leur prière rappelle ce qu'il y avait avant. Dès 6000 av. notre ère, l'Europe et l'Orient s'étaient échangé leurs animaux domestiques. Mais jusqu'à ce jour, le chien et le cochon chez les Indo-Européens, le mouton et la chèvre chez les Hamito-Sémites, sont nettement privilégiés dans les cultes et dans les croyances populaires.
En Grèce, les Paléo-Egéens, qui, sur le plan linguistique, appartenaient probablement au groupe caucasien- anatolien, réussissent à domestiquer pour la première fois un mammifère de grande taille : le bœuf domestique (bos primigenius f. taurus). Cette performance mérite une ample attention, surtout si l'on songe combien dangereux peuvent encore être les taureaux et au rôle qu'a joué le bœuf dans l'alimentation de l'homme. Les recherches récentes relatives à la domestication ont découvert que la transformation physique la plus frappante dans la phase initiale de la domestication, c'est une diminution de la taille. On peut encore voir de très petits bovidés domestiques en Anatolie aujourd'hui.
En Europe
Au nord des premiers éleveurs de bœufs, dans la péninsule balkanique, vivaient vers -6000, les porteurs de la culture des céramiques à bandeaux. Ils adoptent, en même temps que la culture des céréales, les animaux domestiques méditerranéens et transmettent ces formes d'économie à l'Europe Centrale en l'espace de 800 ans seulement. Il faut signaler dans ce processus trois stations de transmission au nord du cours supérieur du Danube pendant le néolithique : Müglitz/Mohelnice en Moravie ; Karbitz/Chabarovice en Bohème du Nord ; Olszanica en Haute-Silésie (8). Vers 5000 av. notre ère, la culture des céramiques à bandeaux linéaires s'étend déjà depuis l'Ouest de la France jusqu'à la Vistule. Les régions littorales du Nord et la Russie ne sont pas encore atteintes. Cela signifie que l'Europe du Sud-Est et du Centre possède à cette époque une avance culturelle et économique par rapport à toutes les autres régions du sous-continent.
Cette nouvelle forme d'économie provoque un premier mouvement de population, accompagné du défrichage par incendie et de la construction de maisons longues rectangulaires. Les haches perforées qui, dans le Nord de l'Europe préhistorique, étaient des haches faites en bois de cervidés et avaient déjà une longue tradition derrière elles, se fabriquent désormais en pierre taillée. Les morts sont enterrés assis. On reconnaît les tombes des hommes aux bijoux faits de fragments de coquilles d'huîtres. Le type racial dominant est est-méditerranéen. La taille des corps augmente en direction du nord, en concordance avec les lois de la zoologie. Les crânes hauts, étroits et longs se rapprochent de l'aspect de ceux des Est-nordides. Ce groupe démographiquement important et culturellement homogène pour les critères de cette lointaine époque ne peut qu'être indo-européen du point de vue linguistique. Vu les preuves nombreuses et les indices dont nous disposons, je ne puis que me référer à mon livre de 1986. Idem pour la justification exacte de la chronologie que j'emploie.
La capture des chevaux
À côté de l'élevage des animaux domestiques, la chasse continue à jouer un rôle important pour la satisfaction des besoins en protéines et en matières grasses. Le cheval sauvage est compris dans les animaux chassés, comme le prouvent les découvertes du Solutréen près de Lyon en France (28.000 - 17.000 av. notre ère). À cet endroit, les Paléo-Européens ouest-boréens ont tué quelque 40.000 à 100.000 chevaux en profitant de la panique de cet animal qui fuit devant le danger ; les chevaux tombaient du haut d'une falaise en fuyant. Ce cheval du Solutréen est, croit-on aujourd'hui, une forme primitive et occidentale du tarpan des forêts.

Si déjà les Paléo-Européens du Solutréen pouvaient organiser des chasses à battues efficaces, les représentants de la culture de la céramique en bandeaux devaient, eux aussi, en pratiquer. Grâce à leurs expériences acquises avec le bœuf domestique, ils savent comment s'y prendre avec les mammifères de grande taille. Dans les clairières, les lopins cultivés devaient immanquablement attirer les chevaux sauvages. D'après nos connaissances quant à la construction des bâtiments longitudinaux, il était possible de fabriquer des enclos vers lesquels on poussait les chevaux sauvages. De telles conditions n'existaient pas dans la steppe. De plus, même pour les représentants de la céramique à bandeaux linéaires, nous ne possédons pas encore de preuves de la domestication du cheval.
Les découvertes de Woldrich
Environ vers -4800, l'unité de la grande culture centre-européenne se fractionne. Dans le vieux centre que fut la Bohème et la Saxe, se développe une culture de la céramique à poinçon, qui dura jusque vers -4200. Tous les sites archéologiques démontrent qu'à cette époque, l'élevage des animaux joue un rôle beaucoup plus important. Mais il nous manque toujours des indices (des ossements en l'occurrence) prouvant une domestication du cheval. Dans un ancien rapport de fouilles, relatif au site de Karbitz/Aussig, le paléontologue J. Woldrich signale toutefois des données intéressantes quant à la présence d'ossements dans les fosses cultuelles de la culture des céramiques à bandeaux. À l'époque de Woldrich, les dénominations en zoologie pour les animaux domestiques n'étaient pas encore uniformes et l'âge de la culture n'était pas encore déterminé avec certitude. Je remarquai tout particulièrement que Woldrich signalait la présence de nombreux restes d'os d'equus caballus minor, puis de différents types de bovidés et aussi d'equus caballus. Ces noms d'espèce ne sont plus utilisés aujourd'hui. Mais ils correspondent à equus ferus = przewalskii, le cheval sauvage d'Eurasie. Nous venons de voir qu'il existait en Europe deux sous-espèces de cette espèce. Je tiens pour exclu que la désignation «minor» désigne le tarpan des forêts, plus petit et différent du tarpan des steppes. La région située entre les Monts Métallifères et les Monts de Bohème, à l'époque fort humide, était recouverte d'une épaisse forêt. Ce n'était pas du tout un espace adéquat pour le tarpan des steppes. De surcroît, les sous-espèces naturelles se sont précisément développées par isolation géographique. Souvenons-nous de cette connaissance, établie récemment, qui prouve que la taille moyenne des premiers animaux domestiqués diminuait par rapport à leur forme sauvage ; alors les descriptions de fouilles de Woldrich nous apparaissent sous un jour nouveau. À côté de quelques ossements de cheval sauvage (equus caballus ; dans la nomenclature moderne : e. f. = p.), Woldrich mentionne de très nombreux ossements de cheval domestique, qu'il nomme equus caballus minor (dans la nomenclature moderne : e. f. = p. f. caballus).
La découverte de mors
Mais pour les règles très sévères établies pour les recherches relatives à la domestication, les résultats de Woldrich ne sont pas suffisants pour servir de preuves. En revanche, il existe des découvertes provenant de sites relevant de la culture de la céramique à bandeaux poinçonnés, découvertes qui étayent mes interprétations de façon convaincante. Il s'agit de la découverte de deux mors de bridon. Déjà en 1907, on en avait découvert une paire en bois de cerf poli dans un habitat à Goldbach près d'Halberstadt. Ces pièces auraient disparu. Je possède toutefois la publication originale avec photo. Le deuxième bridon provient de Zauschwitz près de Pegau en Saxe et se trouve au Musée de Dresde (9).
La découverte de mors de bridon, c'est pour la problématique que nous soulevons, une preuve beaucoup plus intéressante que la découverte d'ossements. Dans la plupart des cas, les indices de la domestication d'un animal n'apparaissent sur le squelette qu'après plusieurs siècles d'élevage. De plus, nous savons que l'objectif premier de la domestication est d'obtenir une réserve alimentaire. Les mors de bridon prouvent néanmoins que le cheval domestique primitif, petit de taille et dérivant de la sous-espèce «tarpan des forêts», était déjà utilisé comme bête de somme. Tandis que les bœufs sont attelés au moyen d'un joug, aux chevaux, on mettait, à l'origine, un bridon léger en cuir. Celui-ci reposait sur l'espace sans dents, entre les incisives et les molaires et avait besoin de mors latéraux. Par l'intermédiaire de rênes, le cheval pouvait aussi être guidé depuis l'arrière. C'était un grand avantage pour le charriage de troncs d'arbre, pour tirer des objets ou des pièces ou pour les traîner sur la neige ou la glace. L'invention du mors et de la bride a été une condition indispensable à l'invention du char et pour les techniques de cavalerie, plus récentes encore.
On ne pouvait pas monter ces premiers et faibles petits chevaux domestiques. On ne peut conclure, au départ de ces premières tentatives d'attelage, que les Européens de cette époque possédaient déjà des véhicules à roues. Même à Sumer, beaucoup plus tard, vers 3500 av. notre ère ; on ne trouve que des traîneaux de bois, pas encore de chars à roues pleines. Ce que l'on peut concevoir de plus réaliste, c'est l'utilisation de traîneaux comme chez les Amérindiens et en Sibérie, où comme on l'a parfois revu en Europe récemment en période de détresse. Les traîneaux, pour les voyages sur glace ou sur neige, sont sans doute la deuxième étape dans les progrès de l'attelage. Quoi qu'il en soit, les indices récoltés dans les régions de Halberstadt, Pegau et Aussig proviennent du centre de la zone d'expansion des porteurs de la culture de la céramique à bandeaux et à poinçons, culture dans laquelle nous pouvons situer les plus anciens éleveurs indo-européens de chevaux.
Je voudrais brièvement rappeler ici que chez les porteurs de cette culture, on trouve, outre les haches de schiste en forme de semelles, des haches-marteaux à trous en pierre de roche. Mais la découverte la plus importante, après la domestication du cheval, se situe dans le domaine astronomique. À Leitmeritz, en Bohème du Nord, on a découvert une plaquette dans laquelle un calendrier lunaire avait été gravé (10). La disposition des traits gravés ressemble à un cercle de pieux de bois récemment découvert près de Quenstedt en Thuringe. Je rappelle au lecteur que, sur base de données établies grâce au C-14, nous nous trouvons entre -4800 et – 4200. À la même époque, les premiers mégalithes apparaissent en Bretagne et, en Bulgarie, les premiers rudiments de la métallurgie du cuivre et de l'or.
Le cheval comme animal domestique
La culture des céramiques à bandeaux et à poinçons a été remplacée par la culture des vases en entonnoirs (Trichterbecherkultur) ; le littoral de l'Allemagne du Nord et le Sud de la Scandinavie sont désormais inclus dans la zone néolithique agricole. À cela s'ajoute l'inhumation individuelle sous tumulus / kourgan, avec ou sans bords de pierre : c'est en dernière instance une caractéristique archéologique des Indo-Européens. Les tumuli du Groupe de Baalberg en Saxe/Thuringe sont plus anciens que les kourgans en bordure de la Mer Caspienne. Au cours de la phase des tombes à couloir (-3200/-2800), dans les habitats le long du Lac Dümmer (Basse-Saxe), le nombre d'ossements de chevaux dépasse largement celui de tous les animaux à sabots (11). Chez les porteurs contemporains dé la culture de Bernburg (sur le territoire de la RDA), on a recensé une paire de mors de bridon fait dans des défenses de sanglier à Warnstedt/Thale et des restes de crânes d'une race de petits chevaux domestiques près de Großquenstedt.
On a également trouvé à Jordansmühl en Silésie des inhumations de chevaux datant de -3600/3200 ; ces inhumations constituent les indices premiers d'une position cultuelle du cheval. Dans un site relevant de la culture de Baden en Basse-Autriche (-3200/-2800), on a retrouvé une pièce jugulaire en os provenant d'un mors. Le plus ancien point à l'Est, où l'on trouve trace d'une domestication du cheval, se situe en Ukraine occidentale. C'est dans cette région que la culture de Cucuteni-Tripolye, caractérisée par la présence de poteries peintes, a pris son envol à partir de -4200. Son origine doit être recherchée dans la plus ancienne des cultures de la céramique à bandeaux peinte dans les Balkans. Les ossements de chevaux domestiques sont déjà présents dans la phase de transition AB, laquelle commence vers ± -4000 ; on les retrouve à côté de traîneaux dans un territoire situé au Nord-Est de la zone de la culture de Tripolye. Parce qu'ils négligent les découvertes provenant des cultures plus anciennes de la céramique à bandeaux et à poinçons, les défenseurs de la thèse postulant une origine ouralienne des Indo-Européens affirment que ces vestiges constituent les preuves les plus anciennes de la domestication du cheval. Il est certain toutefois que les preuves les plus anciennes de la domestication du cheval entre 4800 et 3200 av. notre ère se limitent à l'espace entre le Lac Dümmer (Basse-Saxe) et le Dniepr.
L'apparition de la roue
Dès que l'élevage des chevaux se confirme, l'érection de tumuli s'étend à partir de -3800 depuis l'Ukraine occidentale jusqu'à l'espace sud-russe. Sur la base de signes écrits sumériens, on peut dater l'apparition des premières roues pleines en bois de -3300. D'après le tour de potier connu à Sumer depuis environ -4000, on pense que la roue est une invention des Sumériens. Même en tenant à cette théorie, on doit admettre qu'il soit étonnant que des roues pleines de bois, que l'on peut dater avec exactitude de -3000, aient été trouvées en Hollande et au Jutland, tandis que dès -3200 on trouve trace de massues cylindriques à l'époque des tombes à couloir de la culture des vases en entonnoir. Les massues cylindriques que j'ai pu observer ne présentent aucune trace d'usure prouvant qu'elles aient été utilisées. On peut évidemment penser qu'il s'agit de massues de cérémonie. Leur forme, présentant à l'évidence un moyeu affûté, correspond de manière frappante à des disques d'argile datant de la même époque et découverts en Hongrie. Dans ce site, on a également découvert un modèle miniature complet de char en argile datant d'environ -3000. Trois roues de bois bien conservées d'un diamètre variant entre 73 et 78 cm, trouvées près de Herning dans le Jutland, prouvent l'existence de chars dès -2800. Un char de la même époque a également été découvert dans le Sud de la Russie.
Le char, instrument de l'expansion indo-européenne
Dès que le char a été connu, il a dû se répandre en 300 ans de Sumer à l'Europe du Nord-Ouest. Le contact a dû indubitablement s'établir dans le Caucase. Les intermédiaires ont dû être ces Indo-Européens qui, à partir de -4200, ont quitté leur patrie originelle de l'Europe Centrale pour traverser l'Ukraine et buter contre les montagnes du Caucase. Dans les régions du Sud de la Russie, l'organisation économique se transforme : elle passe d'une structure de paysannerie nomade à l'élevage, avec une plus grande mobilité et une densité de population réduite. J'estime que c'est une erreur entachée d'idéologie de croire que ces tribus sont opposées et différentes, sur les plans de la langue et de la race, de leurs congénères paysans d'Europe Centrale. Hérodote nous rappelle pourtant que les Iraniens de son temps se répartissent en tribus d'élite paysannes et nomades. Sachons aussi que les farmers et les cow-boys d'Amérique représentent des types humains dérivés d'une même matrice, retrouvant sans doute les mêmes réflexes que leurs plus lointains ancêtres des steppes russo-ukrainiennes. D'après les preuves chronologiques que l'on a pu rassembler, les guerriers de l'Est, armés de haches de combat et dressant des tumuli pour leurs morts, ne sont ni les premiers Indo-Européens ni les inventeurs de la domestication du cheval. Ils sont certainement des Indo-Européens de la première heure, qui possédaient des chevaux et des chars ; ils ont assuré une diffusion rapide des ethnies et des langues indo-européennes de l'Atlantique à la Mer d'Aral.
Les Sumériens aux yeux bleus
J'aimerais évoquer encore le processus de transmission de la roue et signaler un état de choses que j'ai été le premier à mettre en évidence et à exploiter scientifiquement. On peut constater sur les reproductions photographiques de nombreux ouvrages illustrés que, dans le groupe de statuettes d'argile dit des «hommes en prière», ainsi que pour d'autres figures sumériennes, datant de -2700, un bon tiers des personnes représentées, appartenant aux castes supérieures ont un iris bleu incrusté en lapis-lazuli. Les deux autres tiers ont un iris brun. La pierre de couleur bleue devait être importée d'Afghanistan. Personne ne se serait donné tant de mal si des hommes aux yeux bleus étaient inconnus. Par hétérozygotie, ce gène récessif ne survient que dans le phénotype. Les mutants de cette caractéristique n'étaient pas installés au départ dans les zones subtropicale et centreasiatique. Les yeux bleus ne sont qu'un phénomène connexe sans valeur sélective naturelle dans le processus général d'éclaircissement des pigments. Les spécialistes ne s'entendent pas entre eux pour dire que les yeux bleus sont apparus au plus tard au début du néolithique en Europe centrale et en Europe du nord-ouest. Les éléments à yeux bleus dans les castes nobles de Sumer ne peuvent avoir immigré que d'une région située à l'Ouest. Lorsque je vis pour la première fois en 1979 la statuette du tronc d'un prince d'Ourouk, j'eus immédiatement l'impression d'avoir en face de moi un conducteur de char. Archéologues et historiens de l'art ne pourront jamais expliquer la position des mains, s'ils persistent à croire que ce prince est en prière. Plus tard, je pus apprendre, dans la Propyläen-Kunstgeschichte, que dans les orbites de cette figure, de 500 ans plus ancienne, on a découvert des restes de lapis-lazuli dans un noyau en coquillage blanc (12).
Grâce à cette découverte, je me suis convaincu que dès -3200 une première caste de conducteurs de chars a déboulé en Orient, exactement de la même façon que vers -1650 les Mitanniens indoaryens surgiront en Syrie. Évidemment, il s'agissait encore de chars primitifs, dotés de roues de bois pleines, dont les chevaux n'étaient encore guère accoutumés au climat subtropical. Pour cette raison, ces tribus attelèrent des onagres. Mais il est possible de parler dès cette époque d'un contact culturel reliant Sumer à la Mer du Nord.
Peu après apparaissent également de riches tumuli érigés par des Indo-Européens orientaux dans la région du Kouban. À partir de cette région, des tribus s'élancent vers la Sibérie et vers l'Altaï, où se crée alors, au IIIième millénaire av. notre ère, un second centre de domestication du cheval. Déjà en Russie, l'espèce, de taille plus grande, qu'est le tarpan des steppes, s'était croisée avec le cheval domestique. Aux temps historiques, les étalons tarpans séduisaient et enlevaient des juments domestiques, ce qui a conduit, au siècle passé, à l'extermination des derniers tarpans de Russie. Le tarpan oriental a pu se croiser en Mongolie avec des chevaux domestiqués. En Europe les chevaux de fjord norvégiens constituent les derniers vestiges d'une forme ancienne de cheval domestique retournée à l'état sauvage et dérivée du tarpan des forêts. Ces chevaux sont toutefois plus forts et capables de meilleures prestations que les premiers chevaux domestiques.
Les racines linguistiques des mots signifiant «chevaux»
En langue indo-européenne primitive, le mot commun pour désigner le cheval est *ekvos. En tokharien, il prend la forme de yakvé et celle-ci se retrouve jusqu'en Chine. Chez les Indo-aryens, le mot devient asva, à cause de la mutation consonantique qui transforme le k en s. La mutation iranienne, laquelle se retrouve également dans les nom de personnes en Thrace, donne aspa. Les Illyriens et les Celtes, originaires d'Europe Centrale, transforment le groupe consonantique kv en p. C'est ainsi que le constructeur du Cheval de Troie se nomme Épeios et que la déesse chevaline gauloise s'appelle Épona. Cette forme s'est maintenue dans certains dialectes allemands et en grec ancien. Le terme allemand Mähre, que l'on retrouve dans le vocable péjoratif Schindmähre (rosse, carne), est dérivé du vieil-haut-allemand merila, signifiant jument. La racine de ce mot est mongole (*mörin). On peut penser que ce sont les Huns qui nous l'ont transmis. Le mot Pferd (nl : paard) dérive, quant à lui, du moyen-latin paraveredus, qui désignait les chevaux de la poste gallo-romaine. Le mot ouralique *kaväl nous est venu d'Asie centrale via le finnois et le slave. L'origine de *kob-moni n'est pas encore tout à fait élucidée. De ce mot dérive le terme greco-latin kaballe/us, que l'on retrouve â côté de hippos et equus. Nous l'avons conservé dans les mots français «cavalier» (Kavalier) et «cavalerie» (Kavallerie). La racine *mandus est westique-méditerranéenne : on la retrouve chez les Basques et les Étrusques. Celtes et Italiques utilisent le mot mannus pour désigner le poney.
Friedrich Cornelius (13) fut le premier à remarquer que la plus ancienne preuve onomastique d'une invasion venue de l'Ouest à Akkad en Mésopotamie date de -2270, sous le règne de Naramsin. Il s'agit des Erin Manda, guerriers montés sur chars appartenant très certainement au groupe des Hittites-Louvites. Ceux-ci avaient pénétré en Anatolie centrale et méridionale via Troie. C'est à eux que l'on doit l'invention du char à deux roues, lesquelles sont à rayons en bois de frêne. Mandus est ici la désignation particulière du cheval des chars. Les Hittites, au plus tard vers -1700, avaient mis sur pied des corps d'armée puissants montés sur des chars de combat et de chasse. Une organisation semblable se retrouve également chez la noblesse guerrière indo-aryenne des Hourrites. À côté de noms de dieux, on trouve des expressions propres au dressage des chevaux parmi les vocables découverts sur documents écrits et relevant des Aryens au temps où ils vivaient non encore divisés en Asie Mineure.
Assyriens, Babyloniens et Égyptiens adoptent le cheval
En Grèce et dans la culture nordique de Scandinavie, le char léger de combat est attesté par des représentations depuis -1600 au moins. Très rapidement les Assyriens, les Babyloniens et les Égyptiens, sous l'influence des Kassites et des Hyksos, s'approprient la nouvelle arme. En Égypte, les dynasties d'après la libération des dominations étrangères sont très clairement marquées par les idéaux des guerriers charistes. Les femmes des pharaons et leurs suites, composées d'une noblesse aryenne-hourritique, ont certainement renforcer la tendance.
Il n'est pas étonnant que la toute première représentation égyptienne d'un véritable cavalier au milieu de guerriers dans un camp de campagne date de -1325 (18ième Dynastie). Le cheval y est fringant et bridé ; le cavalier ne dispose pas de selle et est nu. Il s'agit peut-être d'un cheval de char mené à l'abreuvoir. Cornelius croit que l'origine de la cavalerie proprement dite (sans char) doit être recherchée chez les Amazones de l'Anatolie du nord-ouest. Il s'agirait de femmes originaires du pays d'Adzzi et des localités d'Amisos, d'Amasia et Amastris (Am- désignant «femme»). Par une étymologie vulgaire et erronée, les Grecs en auraient fait a-mazi, c'est-à-dire guerrières sans seins. D'après Cornelius (14), ce serait ces femmes-là qui seraient les inventeurs de la cavalerie vers -1230. Dans l'Empire des Hittites, on ne montait les chevaux que pour les dresser à tracter des chars de course. D'après des gravures rupestres de Suède, Spanuth date trop tôt (de 200 ans) les premiers cavaliers, avec boucliers rectangulaires. Ce n'est pas avant -1200 que les guerriers cavaliers apparaissent simultanément en Europe, en Orient et en Sibérie.
Se représenter des Indo-Européens primitifs cavaliers venus de l'Est est donc une aberration. Car au moment de l'apparition du char léger de combat vers -2300, l'unité linguistique indo-européenne n'existait déjà plus. Mais chez tous les Indo-Européens, qui descendent des plus anciens paysans d'Europe Centrale, on trouve une croyance commune : le dieu solaire est tiré le jour par un couple de chevaux. Dans le char solaire de Trundholm, cette croyance est illustrée par l'une des plus belles pièces d'art de la «préhistoire». En tant qu'Alces chez les Germains de l'Âge du Bronze, qu'Asvin chez les Aryens et que les Dioscures chez les Grecs et les Romains, le divin attelage chevalin a été personnifié. Les jumeaux divins aident les guerriers, les naufragés et les femmes qui accouchent dans la détresse. À partir de -1380, à l'époque de la culture des champs d'urnes, la représentation du char solaire se couple au culte des cygnes. C'est pourquoi des têtes de chevaux et de cygnes ornent les étraves des bateaux scandinaves depuis l'Âge du Bronze.
Le cheval domestique, dressé par les Indo-Européens, est devenu l'animal le plus important de toute l'histoire mondiale.
► Wilfried Peter Adalbert FISCHER, Vouloir n°52/53, 1989.
(texte issu de Deutschland in Geschichle und Gegenwart, 36. Jg., Nr. 4, 1988 ; adresse : Grabert-Verlag, Am Apfelberg 18, Postfach 1629, D-7400 Tübingen 1.Trad. française : R. Steuckers).
Wilfried Peter A. FISCHER, Alteuropa in neuer Sicht : Ein interdisziplinärer Versuch zu Ursprung und Leistung der Indoeuropäer, LIT Verlag, Münster, 1986, 300 S., DM 58 ; adresse : Dieckstr. 56, D-4400 Münster, tel. : (0251) 23.19.72.
La richesse de cet ouvrage est impressionnante : Fisher nous y initie à l'archéologie préhistorique, à la linguistique, à la raciologie. Son livre complète utilement les recherches des instituts américain (Journal of Indo-European Studies) et français (Institut d'Études indo-européennes de l'Université de Lyon 3) des professeurs Marija Gimbutas, Jean-Paul Allard, Jean Haudry et Jean Varenne. Nous le recommandons chaleureusement.
Notes
(1) Wolf Herre u. Manfred Röhrs, Haustiere - zoologisch gesehen, Gustav Fischer Verlag, Stuttgart, 1973, S. 29. (2) Franz Hancar, Das Pferd in prähistorischer und früher historischer Zeit, Verlag Herold, Wien/München, 1956.
(3) Erich Thenius, Phylogenie der Mammalia, Walter de Gruyter & Co., Berlin, 1969, S. 565.
(4) Burchard Brentjes, Die Haustierwerdung im Orient, Franckh'sche Verlagshandlung, Stuttgart, 1965, S.10. (5) Wilfried Peter A. Fischer, Alteuropa in neuer Sicht, Lit Verlag, Münster, 1986, S. 35.
(6) Ibid., S.36f.
(7) Ibid., S.138.
(8) David u. Ruth Whitehouse, Lübbes archäologischer Weltatlas, Gustav Lübbe Verlag, Bergisch Gladbach, 1976, S. 134.
(9) WPA Fischer, op. cit., S. 72.
(10) Ibid., S. 238.
(11) Ibid., S. 36.
(12) Ibid., S. 136. D’après Marin Dinn, dans une thèse publiée en 1981, on trouve des modèles de roues de char en Roumanie dès -4200. Ces modèles sont donc plus anciens que ceux de Sumer, ce qui étaye mes considérations à propos des conducteurs de chars à yeux bleus.
(13) Friedrich Cornelius, Geschichte der Hethiter, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1976.
(14) Ibid., S. 269 ff.
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vendredi, 19 août 2011
The New Jewish Question of Guillaume Faye
The New Jewish Question of Guillaume Faye
By Michael O'MEARA
Ex: http://www.counter-currents.com/
Guillaume Faye
La nouvelle question juive
Chevaigné: Editions du Lore, 2007
“I don’t know whether God loves or hates the English; I only know that they must be driven out of France.”— Saint Joan
In his critique of this controversial book, the Swiss “revisionist” scholar Jürgen Graf, now exiled in Russia, writes that Guillaume Faye has permanently discredited himself “in racial nationalist and nationalist circles worthy of the name.”[1] The reason: His “dishonest” and defamatory attack on those who challenge the Holocaust story and on those who uphold the traditional “Judeophobic” orientation of the nationalist right.
“The New Jewish Question” (henceforth NJQ) may indeed mark the end of Faye’s career as a leading identitarian and nationalist ideologue among certain segments of the racially conscious community—though by no means all of it, maybe not even the majority of it. For the sharp differences pitting the Holocaust-debunking exile against the militant anti-Islamic Frenchman reflect differences that divide nationalists throughout Europe, as long-standing historical-theoretical identities closely associated with the anti-liberal wing of the nationalist right clash with the electoral imperatives of national-populist parties endeavoring to stem the pro-immigrant policies of their respective states.[2] The white man’s future may well hinge on how these differences are resolved.
The Argument
Faye’s anti-revisionism is part of a larger argument related to what he claims is the changing Jewish relationship to white society.
Central to this change is the Third World colonization of the European heartland—and all the world-destroying effects that have followed in its wake.
Since the late 1990s, as the colonizers became bolder and more assertive, attacks on French Jews (in the form of vandalized synagogues, school violence, murders, etc.) have steadily risen. The Mainstream Media routinely denounce the “radical right,” but these attacks are largely the work of Muslim immigrants. Still of “low intensity,” Faye claims they are symptomatic of a new, more virulent anti-Semitism, which mixes anti-Zionist politics with the Koran’s traditional ethnocidal aversion to the Jews, threatening in this way to move Europe ever closer to Eurabia.
In appraising this new phenomenon, Faye, who has long been persecuted by Jewish advocacy groups for his nationalism, professes to be neither pro- nor anti-Jewish. His single avowed concern as a writer and activist is the survival of Europe. In his treatment of the NJQ, he thus fully acknowledges that the Jews are not “white” (i.e., not of Aryan or European Christian descent) and that their relationship to European society has often been negatively affected by their “schizophrenic” attitude toward Europeans (or what Kevin MacDonald more forthrightly calls their ethnocentric “double standard”).[3] He also acknowledges that the Jewish Question was once “pivotal to the issue of European, especially French, identity, for, historically, the Jews were seen as the métèque [i.e., the ‘wog,’ the ‘wop,’ the offensive foreigner] who threatened the corruption of the nation’s blood and morals” (p. 23).
Given the present Third-World inundation, the Jews, he argues, can no longer seriously be taken as either an alien menace or a métèque, especially considering that more and more of them are allegedly beginning to doubt the wisdom of open borders. Not a few nationalists and identitarians have consequently abandoned their traditional anti-Semitism. The Vlaams Belang, Europe’s most successful nationalist formation, has, for example, formed a tacit alliance with the Jewish community of Flanders in order to stem the nation’s Islamization; he also cites the Jews’ role in Jared Taylor’s American Renaissance and could have mentioned Griffin’s BNP, Fini’s National Alliance, Kjaersgaard’s Danish People’s Party, and many others.
Anti-Jewish sentiment nevertheless persists on the nationalist right, in Faye’s view distorting its movement and distracting it from its principal tasks.
He also claims that nationalist and far right anti-Semites have, in face of the invasion, altered their view somewhat, seeing Jews less as an immediate physical threat than a pernicious influence—as Zionism and elite social engineering—responsible for policies, immigration preeminently, that threaten white survival. Contemporary anti-Jewish ideology, as a result, now rests on three general tenets: That (1) the Jews dominate the world through the cultural and financial powers they wield; that (2) they are the principal force promoting white decadence; and that (3) they immunize themselves to criticism through their manipulation of the Holocaust Story. Much of the NJQ seeks to refute these tenets, revealing not just their alleged political inappropriateness to the nationalist cause, but their role in occultating the challenges facing it. More specifically, the NJQ seeks to sever all association with historic anti-Semitism, the Third Reich, and everything else that might alienate whites from joining nationalists in repelling the Muslim advance. In the name of political realism, then, Faye makes a case for abandoning principles and positions that Graf, among others, considers essential to the nationalist project.
Decadence
The poorly researched and poorly argued case Faye makes in support of his argument, especially regarding the third tenet, is amply demonstrated in Graf’s review and need not be rehashed here. Two larger and equally serious questions raised by Faye do, however, deserve revisiting: Namely (1) are the Jews, traditional purveyors of anti-ethnic and anti-racial principles, the cause of the white man’s present decline, and (2) are the Jews, as the most powerful group in society, the principal enemy in the battle for white survival?
In respect to the first question, Faye says that though white or European decadence may have been promoted by certain Jewish intellectuals, its real origins lie in the inner recesses of the European soul—specifically in the secular and religious distillations of Christianity. Jews, in other words, have only exacerbated tendencies already indigenous to white life.
The French Catholic Church, he points out, dwarfs French Jewish efforts in promoting not just open borders, race mixing, and pro-immigrant policies, but cosmopolitanism, universalism, and a self-denying love of the Other.
Faye’s argument here is certainly correct in claiming that the ultimate responsibility for our race replacement lies with ourselves and that Christianity, along with its various secular offshoots (egalitarianism, individualism, universalism, etc.), has had a terrible effect on white identity, helping foster processes destructive of both the race’s organic and cultural substratum.
The problem with this aspect of his argument is that Catholicism, like other forms of Christianity, is a temporal institution subject to history. And as a historical subject, it has been different things in different periods. Thus it was that Bishop Turpin in La Chanson de Roland confronted the “Saracens” as a “Christian” warrior bearing the arms of the Frankish hero cult, while antebellum Episcopalians defended the legitimacy of negro slavery with chapter and verse. Even if the argument is only that the deep structure of Christian belief harbors an anti-white or anti-ethnic impetus, it still doesn’t explain why for centuries it served an opposite purpose. Finally, and most importantly, it was the secularization of Christian belief, associated with modernization, that provoked (or, at least, marked the beginning of) the “crisis of Western man” and the subsequent assault on the unique worth of his specific being—and not Christianity itself.[4]
In a similar way, this historical factor also affects the anti-Semitic argument. When Jew-hatred shed its religious forms in the latter part of the nineteenth century, becoming an “anti-Semitism” (implying a critique of Jewish behavior) instead of an anti-Judaism (implying a critique of Jewish religion), it did not explain why the Jews’ anti-gentile disposition (which, after all, had been around since the Hellenistic Age) was suddenly becoming hegemonic. Many of the great anti-Semites (e.g., Proudhon, Dühring, Drumont, Sombart, etc.) consequently directed their critique not just against the Jews but against those white elites who collaborated with them and especially against the emerging social-economic order which fostered such collaboration and made Jewish subversion possible. (Hence also the prominence of anti-Semites in nineteenth- and twentieth-century anti-modernist movements). The point here is that this people “that shall dwell alone” may have evolved a psychology destructively opposed to white society—a psychology, given its biological foundation, that transcends historical contingencies—but in itself this doesn’t explain why in one period Jews were fleeing pogroms and in another managing the White House.
Faye is much more convincing when he emphasizes those larger processes that turned Europeans against themselves, noting that the history leading to the white man’s present self-destruction—the history whose distant origins reside in the Renaissance, the Reformation, and the French Revolution and whose most imposing forms were philosophically expressed in the Enlightenment, politically in liberalism, and economically in capitalism—was part of a long, complex chain of causes and effects that cannot seriously be attributed to a Jewish conspiracy. Egalitarianism, human rights, materialism, individualism, and the categorical imperative, moreover, may all have been promoted by Jewish intellectuals at the white man’s expense, but to think that they are not preeminently products of European culture is possible only through an ignorance of that heritage. The sources of what Faye calls the present decay lie, as a consequence, as much in ourselves as elsewhere.[5] Since Jews, then, are only the occasional instrument of this historical subversion, they are no worse than the multitude of whites who also serve the subversive forces. To blame them for the predicament we’re in is not only false, Faye insists, but dishonorable.
There is a truth in this, just as vulgar or obsessive anti-Semitism which attributes all the white man’s woes to the “highly-ethnocentric, Christian-hating” Jews is something of a bugaboo, justifying its critics’ contempt. But there is nevertheless sound reason for seeing the forces assaulting white life and culture as Judaic in spirit—in the sense that they either stem directly from the Jews’ innate hostility to white existence, reflect the white man’s embrace of Jewish behavioral norms, represent what it means to be “modern” in Yuri Slezkine’s use of the term and “postmodern” in the current multicultural sense, or constitute part of the Jews’ historic campaign against Europe’s traditions, aristocracies, symbols, and transcendent values.[6] Relatedly it is hardly coincidental that for millennia European peoples designated the esprit juif—the spirit of “rule breakers, border crossers, and go-betweens”—as not just alien to their own, but destructive to their unique “synthesis of spirituality and virility.” (The more extreme forms of this designation went so far as to link Jews with “those cosmic forces which are destructive and evil and inimical to human life.”) This still doesn’t make the Jews the chief source of white decadence, and Faye is certainly correct in emphasizing that Europeans have never needed them to engage in ethnomasochist behavior—for the entire course of modern, especially twentieth-century, history has been cause enough. But it does suggest that white and Jewish spirits are fundamentally opposed and that the hegemony of the latter cannot but have a distorting effect on white being. Indeed, it is the white man’s alienation from his spirit that causes him, as Heidegger says, to “fall out of being” and thus into decay, decline, and decadence.[7]
Revealingly, Faye ignores the fact that anti-Semitism appears in virtually every period of European history. He understands the Jewish Question only as a facet of nineteenth- and early twentieth-century developments and does so without actually examining the nature of our increasingly Hebraicized world. Moreover, it is only the Jews’ “schizophrenia,” the divided loyalties they harbor toward Europe, that he sees as arousing European hostility and provoking gentile opposition. Though acknowledging the often negative offshoots of this “schizophrenia,” he also claims it is nowhere near as threatening as the menace posed by Islam and that it is frequently mitigated by the Jews’ identification with “Western Civilization.” Faye thus joins those nationalists who seek “freedom from history” in order to pursue anti-immigrant politics without being associated with the demobilizing tags of anti-Semitism, Nazism, and extremism, dismissing, in effect, the contention that it is the anathematization of these earlier expressions of European being that empowers and legitimatizes the system’s anti-European policies.
It would be historically unserious, I believe, to dispute Faye’s claim that the Jews are not wholly responsible for the white man’s decline. But at the same time it is quite another thing to then claim, as Faye does, that the Jewish Question is today passé and of no political interest to the struggle for white survival. There’s a difference he ignores between discarding the baggage of past failures and avoiding the challenges the past poses for the present. A case in point is the Holocaust Story, whose misrepresentation, as Graf, among many others, points out, is used to defame Europe’s greatest people, the Germans, demonizing not only their history and ethnos, but that of all Europeans. A European or white nationalist movement to stave off the race’s destruction by accepting this defamation and demonization, along with the lies, propaganda, and repression accompanying them, might arguably enhance its electoral prospects, but the proponents of such a system-accommodating movement never seem to concern themselves with the kind of “nationalism” it would represent or the sort of goals it could possibly achieve—or if it would actually be able to address the real sources of European decay. Following Heidegger, I would go further and argue that Europe and the “West” will never be reborn without the spiritual rebirth of the Germans and that this is impossible as long as they are forced to cower in the shadow of the Holocaust Story.
The Enemy
Of even greater concern for Faye is his belief that nationalists and identitarians fixated on the Jewish Question ignore the real enemy: The non-white, Muslim-led hordes encamped on Europe’s southern border who threaten to replace the indigenous European population.
Confronted with six million non-whites inside France and the millions to arrive in the near future, Faye argues that 600,000 French Jews (the largest Jewish community in Europe) are hardly an enemy. He even argues that the power and influence of France’s Jewish minority, virtually omnipotent in anti-Semitic eyes, are waning. Unlike the nineteenth and first half of the twentieth century, Jews no longer dominate the nation’s financial heights, having been supplanted by the holders of Anglo-American pension funds, Arab petro-dollars, and the new East Asian economies; he also stresses that none of the world’s top fifty banks are Jewish owned. Likewise, in French education, the judiciary, the unions, and the civil service, Jewish power is marginal and in French politics, ideas, and media, while still prominent, is hardly dominant. Possessing powers incommensurate with their demographic weight, these powers are not, then, what they once were. Future trends (world opinion’s increasingly negative image of Israel, European Islamization, and the rise of the East Asian powers and a non-Eurocentric world order, etc.), Faye insists, will exacerbate this tendency. At the same time, Jews are allegedly becoming less and less supportive of mass Third World immigration.[8] In a period when Europe is under assault by Islam, revisionism and other anti-Jewish engagements, he argues, are “a typical example of a phony problem, a strategy of avoidance, of taking shelter in the past” (p. 171).[9] Anti-Semitism, in a word, has become “an ideological relic of a dead past,” irrelevant to the great challenge posed by the rising tide of color.
I imagine TOQ readers will find this a strange argument, given that Jewish power in the United States has never been greater or more destructive and that even France, the one European country not completely subject to American hegemony, has recently been captured by “semi-neocons.”[10] How, then, can Faye, given his history and publishing record, make such a claim? One obvious reason, touched on above, is that anti-Jewish politics have the effect of politically marginalizing nationalists and that for them to break out of their ghetto they need to conform to the system’s underlying principles or else risk continued irrelevance. His argument (which is not entirely wrong) nevertheless rests on the assumption that the European situation is roughly analogous to the American one. Jewish power in Europe, however, has never been as great as its American counterpart and has a different nature, for it is a product of the American-centric system introduced in 1945—a system, I would argue, whose deracinating, globalizing, and totalizing economic and technological tendencies are preeminently Jewish, though it takes an ostensibly American form (Graf describes it as “a Frankenstein monster with a non-Jewish body and a Jewish head”).[11]
Given the power of this system’s centripetal forces and the degree to which the old European order was destroyed during the Second World War (and thus the degree to which it is no longer possible to speak of Europe as an autonomous actor), Faye in my view underestimates the external (American) sources of Jewish influence. For this system—which today subjects the entire planet to its “democratic” terrorism—is geared to the transnational imperatives of U.S. planners, which has the effect of subordinating Europe to its inherently Judeo-American logic. When Faye points out that France’s pro-immigration policies were mainly the work of gentiles and that countries like Sweden, Ireland, and Spain, with negligible or non-existent Jewish communities, have enacted similar ethnocidal policies, he is quite right to argue that Jewish involvement, if any, was peripheral. Nevertheless, the anti-European system prompting the implementation of these policies—the system which transferred sovereignty from the nation-state to the New World’s global economic order—is very much Jewish in depriving whites of everything that might prevent their submersion in its great coffee-colored market.[12] In effect, Europe’s philosemitic policies are facets of the “invisible empire” to which its comprador elites are irreparably tied, and this empire (with its liberal-capitalist impetus and often Jewish leadership) is inherently disposed to destroying the white man’s “racial and blood values.” Faye, in fact, has himself in numerous previous works emphasized the degree to which the United States has lobbied, if not compelled, Europeans to promote multiculturalism, mass Third World immigration, and Muslim Turkey’s admission to the EU.[13]
All this is mentioned by way of getting to Faye’s most important question: Who is the enemy?
From the Schmittian perspective of twentieth-century nationalism, the designation of the enemy is at the heart of every grande politique. “The enemy,” Carl Schmitt writes, “exists only when . . . one fighting collectivity of people confronts a similar collectivity.”[14] Historically, the enemy was a rival state that threatened one’s survival. But the political—which poses man’s highest existential tasks—is invoked whenever friend and enemy polarities come into play, as one adversary “intends to negate his opponent’s way of life.”[15] That the question of race replacement touches on the continued existence of the white biosphere makes racial politics “political” in the highest sense.
Even though “some” Jews continue to employ their double standard, Faye believes they are not the life and death threat that the non-white invaders pose. And though their open border advocacy and their pathologization of white identity have helped foster conditions facilitating the replacement of the indigenous white population, Faye questions if this makes the Jews a greater threat than the Third World interlopers—who are presently ethnically cleansing neighborhoods, disrupting traditional ways of life, and de-Europeanizing Europe. Worse, an obsession with Jews has caused not a few nationalists to ally with their enemy—the Muslims, who are qualitatively more anti-white and supremacist than the Jews. (The latest, most disastrous example of this was the 2007 presidential campaign of Le Pen’s National Front.) He claims, moreover, that the Jews (specifically their intellectuals) are not solely responsible for opening the gates to the “barbarians,” that they have in fact been joined by other, often more consequential, white culprits, and that to waste energy focused on their gate-opening activities is to neglect the real danger lurking in the suburbs and on the border. If nationalists are to mount an effective resistance to the anti-European forces, it is imperative, Faye insists, that they jettison their anti-Semitism and wage their struggle within the system’s philosemitic terms.
There is both a political and a theoretical issue at stake here. In our postmodern age, when the jus publicum Europaeum has given way to globalism’s anti-European order, nationalists confront a situation where they are obliged to fight a multi-front, asymmetrical war: Against an external enemy, the non-white hordes replacing Europeans, and against an internal enemy, those liberal elites, Jewish and otherwise, who promote and make possible this replacement. Faye and the reformists focus on the external enemy, his critics, like Graf, on the internal enemy. And, as in every multi-front war, the question inevitably arises: Who is the principal enemy, the gate keepers or the gate crashers?
For Faye, it’s the non-white immigrants, and every distraction from this realization is a step closer to the European’s impending Islamization. For Graf, it is the system responsible for the Third World invasion. “Effective struggle against immigration within the current framework,” he writes, “is totally impossible. In order to stop the invasion the system has to be overthrown either by a popular insurrection or a coup d’état.” This is a revolutionary answer that strikes at the root of the problem.[16] Of course, such an anti-institutional answer is one that neither Faye nor the conservative majority in nationalist ranks is presently willing to entertain—if for no other reason than it slights the visible enemy in our midst and complicates white efforts to reform existing policies.
How one sees the system, then, affects how one defines the principal enemy. And how one sees the Jews in relation to the system decides if this makes them the principal enemy or not. To the degree, therefore, that the esprit juif is the system’s spirit and favors specifically Jewish interests at the expense of white ones, the Jews are the real danger. But—and this is the qualification that muddies the waters—to the degree that it is the system itself, independent of the Jews, that is responsible for our predicament and thus the degree to which the Jews are only one of its instruments, then they are just facets of a larger, more complex web of subversion—which makes them an adversary to be sure, and one with a very distinct visage, but not, in themselves, the principal enemy.[17]
There is, admittedly, nothing neat and tidy in this, yet it is characteristic of late twentieth-century struggle that nationalists, compelled to fight both foreign invaders and their own collaborating ruling class, face nearly insurmountable challenges under the worst possible conditions.[18] The totalizing character of such struggle, with its universalization of enmity and its confusion of opponents, again owes a great deal to the breakdown of the Eurocentric system of nation-states after 1945, for this breakdown, in addition to threatening the existence of white people and denying a future to their children, completely undermined the traditional European “bracketing” of war—to such an extent that it now increasingly pits the state against the nation, conflates the forces of civil war, revolution, and national liberation, and entails a struggle that is as much about class as it is about race.[19] This makes it very difficult to designate the principal enemy. Relatedly, it raises a question of the highest political order, which Faye neglects entirely: For instead of exonerating the Jews, whose collaboration with the system is either necessary or sufficient to its purpose, and instead of abandoning our European past, which offers numerous historical examples of successfully waged anti-system struggles, Faye might have asked if anything meaningful can possibly be accomplished within a system which he himself once described as “the destroyer of nations” (le tueur des peuples).
Notes
[1] Jürgen Graf, “The New Jewish Question, or The End of Guillaume Faye,” http://www.adelaideinstitute.org/LEGAL2006/Faye.htm [2]; my quotations come from the French original, “La nouvelle question juive ou la fin de Guillaume Faye,” http://www.juergen-graf.sled.name/articles/graf-la-fin-de-guillaume-faye.html [3]. Cf. “Dr. Robert Faurisson on Guillaume Faye,” http://www.thecivicplatform.com/2007/ 11/23/dr-robert-faurisson-on-guillaume-faye-2/ [4]; Michael O’Meara, “Guillaume Faye and the Jews [5].”
[2] For disclosure’s sake, I should mention the divided loyalties affecting my review of this work. Revisionism, especially as disseminated by Mark Weber’s IHR, played a major role in shaping my work as a professionally trained historian and as a racial nationalist; relatedly, revisionist ideas led to the termination of my short-lived academic career. My identification with Graf is thus both personal and intellectual. At the same time, I helped introduce English-speaking nationalists to Faye’s ideas, which I continue to think are an invaluable contribution to the coming European Revolution.
[3] Kevin MacDonald, The Culture of Critique (Bloomington, Ind.: 1stBooks, 2002).
[4] This is not an apology, but a simple historical observation—one, moreover, made with the knowledge that most non-Orthodox distillations of Christianity are today objectively anti-white and that, at the same time, any credible nationalist movement in America cannot be anti-Christian.
[5] In probing the sources of European decay, our greatest thinkers are closer to Faye than to the anti-Semitic vulgate: Think of Nietzsche’s theory of nihilism, Weber’s Iron Cage, Heidegger’s evasion of being, Spengler’s organic cycles, or Evola’s loss of Tradition—all of which emphasize the self-destructive tendencies inherent in European culture. Kevin MacDonald’s own work, in considering the role that individualism, weak ethnocentrism, and moral universalism have played in making whites vulnerable to Jewish subversion, also acknowledges the effects of these European sources (though he tends to emphasize the primacy of the Jewish ones).
[6] When Slezkine argues (further substantiating MacDonald’s argument in The Culture of Critique) that the “Modern Age is the Jewish Age,” he affirms, in effect, the essentially Judaic character of the existing system. Yuri Slezkine, The Jewish Century (Berkeley: University of California Press, 2004). Julius Evola, whom I consider the most profound anti-Jewish critic of the twentieth century, actually ended up abandoning his anti-Semitism after 1945 because he thought it “absurd” to continue posing the Jewish Question when the “negative behavior attributed to Jews had become that of the majority of Aryans.” Julius Evola, Il Camminino del Cinabro (Milan: Scheiwiller, 1972). See also Michael O’Meara, “Evola’s Anti-Semitism [6].”
[7] Martin Heidegger, Introduction to Metaphysics, trans. by G. Fried and R. Polt (New Haven: Yale University Press, 2000).
[8] As evident in the immigration policies of Nicolas Sarkozy, French Jews are becoming less supportive of the present Afro-Arab immigration, which is the principal source of the growing anti-Semitism. But this does not mean, as Faye assumes, that they are beginning to oppose Third World immigration tout court. Rather, Sarkozy’s “select immigration” is increasingly oriented to East Asians, who are both less of a welfare charge and indifferent to Judaism. See Michael O’Meara, “Racial Nationalism and the French Presidential Election of 2007,” http://www.vanguardnewsnetwork.com/?p=1703 [7].
[9] This argument bears comparison to the argument he makes against European anti-Americanism. See Guillaume Faye, Le coup d’Etat mondial: Essai sur le Nouvel Impérialisme Américain (Paris: L’Æncre, 2004); Michael O’Meara, “Europe’s Enemy: Islam or America? [8]”
[10] “Semi” because Sarko l’Américain has on several occasions threatened (and threatens still) to mutate into Sarko l’Européen—given that the geopolitical imperatives of France’s leadership of Europe overrides the pro-Americanism of his neocon ideology. See “Candide postmoderne, avec Ray-Bans, jeans et ‘esprit apocalyptique’” (1-11-08), http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4819 [9].
[11] The history of this system has yet to be written. It was anticipated as early as 1950 in Carl Schmitt, The Nomos of the Earth, tr. by G. L. Ulmen (New York: Telos Press, 2006). Its origins have been examined in Jean-Gilles Malliarakis, Yalta et la naissance des blocs (Paris: Eds. du Trident, 1982, 1995). One of its better recent theoretical conceptualizations is Alexandre Zinoview, La grande rupture: Sociologie d’un monde bouleversé (Lausanne: Eds. L’Age d’Homme, 1999). Faye himself attempted to grasp the system’s nature in one of his more important early works, Le Système à tuer les peuples (Paris: Ed. Copernic, 1981).
[12] Julius Evola, Three Aspects of the Jewish Problem (NP: Thompkins & Cariou, 2003).
[13] “What we call Americanism is nothing else . . . than the Jewish spirit distilled.” Werner Sombart, The Jews and Modern Capitalism, trans. by M. Epstein (New Brunswick: Transaction Books, 1982). Writing at the end of the twentieth century, Kevin MacDonald makes a similar contention in The Culture of Critique. The difference is that Sombart believed the liberal-capitalist core of American civilization was inherently Judaic, while MacDonald contends that it was imposed.
[14] Carl Schmitt, The Concept of the Political, trans. by G. Schwab (Chicago: University of Chicago Press, 1996).
[15] Schmitt, Concept of the Political.
[16] Cf. Michael O’Meara, “The Defeat of the Jewnited States as Imagined by H. A. Covington,” http://www.vanguardnewsnetwork.com/?p=1936; and “Through the Barrel of a Gun or Not at All,” http://www.vanguardnewsnetwork.com/?p=2236.
[17] For decades now, the Jewish spirit has obviously influenced the “hostile elite” managing America’s world system, but whether this elite is Jewish in essence is something that anti-Jewish critics have yet to prove.
[18] Think of France in the early Sixties, when General Salan’s Organisation Armée Secrète had to fight a non-white enemy in Algiers and a French enemy in Paris; or the situation today in Iraq, as Sunni insurgents simultaneously battle Shi’ites, the puppet government in Baghdad, and the foreign army of occupation.
[19] Carl Schmitt, “Theory of the Partisan,” Telos no. 127 (Spring 2004).
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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Articles de Jean Mabire sur "centrostudilaruna"
Articles de Jean Mabire
sur http://www.centrostudilaruna.it/
Jean Mabire (Paris 8 février 1927 - Saint-Malo 29 mars 2006), était un écrivain, journaliste et critique littéraire français, engagé des milieux régionalistes normands et de la Nouvelle droite. Il est l'auteur de nombreux livres consacrés à l'histoire, notamment à la Seconde Guerre mondiale.
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Guillaume Faye and the Jews
Guillaume Faye & the Jews
By Michael O'Meara
Ex: http://www.counter-currents.com/
Few postwar thinkers in my view have played a greater role in ideologically resisting the forces assaulting Europe’s incomparable bioculture than Guillaume Faye. This was publicly evident at the international conference on “The White World’s Future” held in Moscow in June 2006, which he helped organize. It’s even more evident in the six books he’s written in the last seven years and in the innumerable articles, interviews, and conferences in which he’s alerted Europeans to the great challenges threatening their survival.
In this spirit he has developed an “archeofuturist” philosophy that takes its inspiration from the most primordial and Faustian urgings of our people’s spirit; he has incessantly warned of the threat posed by the Third World, specially Islamic, invasion of the former white homelands; he has promoted European collaboration with Russia and made the case for a white imperium stretching from Dublin to Vladivoskov; he privileges biopolitics over cultural or party politics; he’s developed a theory of the interregnum that explains why the existing system of subversion will soon collapse; and he’s successfully promoted anti-liberal ideas and values in a language and style that transcends the often ghettoized discourse of our movement. But despite his incomparable contribution to the forces of white resistance, he has always remained suspiciously silent on certain key issues, particularly regarding the Jews, the so-called Holocaust, and the interwar heritage of revolutionary nationalism — even though he is routinely referred to in the MSM as a fascist, a racist, and a negationist. On those few occasions he has spoken of Israel or the Jews, it has been to say that their cause is not ours and that we need to focus on the dangers bearing down on us. To this degree, his silence was tolerable. Recently, however, he’s broken this silence and taken a stance likely to alienate many of his supporters.
The occasion was an interview granted to the Zionist France-Echos — now posted at subversive.com. When asked in the interview about anti-Semitism in the “identitarian” movement he leads, Faye responded in explicitly philosemitic terms:
Anti-Judaism (a term preferable to anti-Semitism) has melted away like snow in the sun. There are, of course, pockets of resistance . . . . But this tendency is more and more isolated . . . because of the massive problem posed by Islamizaton and Third World immigration. In these circumstance, anti-Judaism has been forgotten, for the Jew no longer appears as a menace. In the milieux I frequent, I never read or hear of anti Jewish invectives. . . . [A]nti-Judaism is a political position that is obsolete, unhelpful, out of date, even when camouflaged as anti-Zionism. This is no longer the era of the Dreyfus Affair. Anti-Jews, moreover, are caught in an inescapable contradiction: they despise Jews, but claim they dominate the world, as if they were a superior race. This makes anti-Judaism a form of political schizophrenia, a sort of inverted philosemitism, an expression of resentment. One can’t, after all, detest what one aspires to . . . . My position is that of Nietzsche: To run down the Jews serves no purpose, it’s politically stupid and unproductive.
Besides ignoring the fact that Jewish influence has never been more dominant and more destructive of white existence, three questions are raised in this quote:
(1) Is it that the problems posed by immigration and Islam have trivialized those once associated with the Jews?
(2) Or is it that Islam and immigration reveal that the Jews are not (and never were) a problem, that the anti-Judaism of the Dreyfus era, like other historical expressions of anti-Judaism, was simply a product of a culture whose traditionalism or resentment “stupidly” demonized the Jew as the Other?
(3) Or is it that one can’t have two enemies at the same time, that the threat posed by Islamic immigration is greater than whatever threat the Jews might pose, making it strategically necessary to focus on the principal enemy and to relegate the other to a lesser degree of significance?
Faye tends to conflate these questions, leaving unsaid what needs to be said explicitly. He assumes, moreover, that the Islamic or Third World threat (both in the form of the present invasion and internationally) is somehow unrelated to the Jews. He acknowledges, of course, that certain Jews have been instrumental in promoting multiracialism and immigration. But the supposition here is that this is just a tendency on the part of certain Jews and that to think otherwise is to commit the error of seeing them in the way that “old-fashioned” anti-Semites once did. At first glance, his argument seems to be that of Jared Taylor and American Renaissance, being a tactical decision to take the path of least resistance (which many of us don’t support but nevertheless can live with). Faye, though, goes beyond Taylor, making claims about the Jews that will inevitably compromise our movement.
The anti-Islamism and philosemitism that Faye here combines reflect a deep ideological divide in French nationalist ranks. This divide is symptomatic of a larger schism that is rarely discussed by white nationalists, but has had worldwide ramification for our movement. Since 1945, when the anti-white forces of triumphant American liberalism and Russian Communism, in alliance with Zionism, achieved world hegemony, the hounded and tattered ranks of the nationalist right, in Europe and America, split into a number of divergent, if not contradictory tendencies. With the advent of the Cold War and the formation of the Israeli state, these tendencies tended to polarize around two camps. One tendency, including certain ex-Nazis, allied with postwar anti-Communism, viewing the Russian threat as the greater danger to Western Civilization. Given Israel’s strategic place in the Cold War alignment, these anti-Communists treated organized Zionism as an ally and downplayed the “anti-Semitism” that had traditionally been part of their anti-liberal nationalism. This tendency was opposed by another, which also included former Nazis, but it saw Russian Communism in terms of Stalin’s alleged anti-Semitism and nationalism. This led it to assume an anti-American, anti-Zionist, and pro-Third World position.
The legacy of this polarization continues to affect white nationalist ranks, even though elements of it have been jumbled and rearranged in recent years. As ideal types, however, neither tendency is completely supportable nor insupportable. White nationalism, I suspect, will succeed as a movement only in synthesizing the positive, pro-white elements in each tendency. For a long time, I thought Faye represented this synthesis, for he was both pro-Russian without being hysterically anti-American, anti-Third World without supporting the globalist super-structure dominating the “West.” More impressive still, his orientation was to a revolutionary, racially conscious, and archeofuturist concept of the European race that refused any accommodation to the existing regime.
Recently, however, his anti-Islamism seems to have morphed into a Zionism that cannot but trouble our movement. In the France-Echos interview he says in reference to his nationalist critics that it is nonsensical to call him a Zionist since he is not a Jew. But in the same breath he adds:
How could I be anti-Zionist . . . . Unlike Islamism, Communism, Leftism, human rights, and masochistic, post-conciliar Christianity, Zionism neither opposes nor restrains in any significant way the ideals I defend, that is, the preservation of [Europe's biocultural] identity. How would the disappearance of Israel serve my cause? For a European identitarian to think that the Hebrew state is an enemy is geopolitically stupid.
He goes on to argue that those who are viscerally anti-American and anti-Zionist are implicitly pro-Islam, pro-Arab, and immigrationist, allies in effect of the Left’s Third-Worldism. Pointing to Alain de Benoist’s GRECE, Christian Bouchet’s revolutionary nationalist movement, and those “Traditionalist” European converts to Islam, all of whom are fascinated by Iran’s new leadership and by Hezbollah, he claims, with some justice, that these anti-Zionists are in the process of abandoning their commitment to Europe.
Faye’s contention that Islam (the civilization) is a mortal threat to Europe is solidly grounded. While one might appreciate Amadinehjad’s critique of Zionist propaganda, especially as it takes the form of the Holocaust, or Nasrallah’s humbling of the IDF, to go from there to supporting Iran’s Islamic Republic or Islamic insurgents in general (think of the Paris Ramadan riots of November 2005) is, for white nationalists, a betrayal of another sort. Faye here acts as an important bulwark against those in our ranks who would leave it to others to fight our battles — others, if history is any guide, who won’t
hesitate to subjugate us once the opportunity arises.
Where Faye crosses the line in my view is in arguing that Jews ought to be considered part of European civilization, that the defense and reinforcement of the Israeli state is a vital imperative for Europe, and that Israel is the vanguard in the struggle against “our common enemy.” The collapse of Israel, he claims, would “open the door to the total conquest of Europe.” He concludes by declaring that he is no Judeophile. “I consider the Jews allies, as part of European civilization, with a very particular and original status as a people apart.” He rejects anti-Judaism “not because it is immoral, but because it is unuseful, divisive, infantile, politically inconsistent, out dated.” For ostensively strategic reasons, then, he rejects anti-Judaism.
It is not my intention here to critique Faye’s new-found Zionism (which I find insupportable) — that would require a format different from this report. It is also not my intention to put his other ideas in doubt, for I continue to believe that he has made an incomparable intellectual contribution to the cause of white resistance. I do, however, question how Faye can consider a non-European people like the Jews to be part of our biocivilization; how he can ignore the destructive role they have played in European and especially American history; how he can dismiss their role in fostering the anti-white forces of multiculturalism, globalism, and the existing regime; and how he can think that Israel is not a geopolitical liability to Europe and Russia?
Finally, I can’t help but recall an earlier occasion when Faye argued that our survival as a people depends on “ourselves alone” — and not on appeals to those whose interests are inevitably served at our expense.
From VNN, July 31, 2006
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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Baraecus, dios celta hispano de las aguas, los guerreros iniciados y los castros
En la zona de Cáceres está estrechamente relacionado con las aguas y los ríos de esa zona, donde se le conoce como Revve Anabaraecus.
El estudio de precedentes y paralelos (entre otros la escultura de Oceanus del mitreo de Mérida) nos conducen a otras reflexiones sobre la inscripción, particularmente acerca de las posibles relaciones de ambas personificaciones con la actividad religiosa propia de un augustal. Esto la conduce a sugerir una relación entre Barraecus y el teónimo indígena, posiblemente vetón, Revve Anabaraecus, conocido de antiguo en Trujillo y Ruanes (en ésta fragmentado en baraeco), en el que ella interpreta el elemento revve como “río, dios del río” o “de ambos ríos” (por la doble vv), sugiriendo por ello que existía en la Antigüedad un culto en general a las confluencias de los ríos, del que éste de Mérida sería un ejemplo, como algunos otros, del tipo Langanidaecus.
Otro de los lugares donde se encuentra una relación con esta deidad, aun cuando con otro nombre, es en el territorio de los arevacos. Allí se encuentra un dios llamado Bormanicus, quien a su vez esta relacionado con el dios galo Borbanus, deidades relacionadas a su vez con las aguas, y balnearios naturales. Lo cual para autores como Diez Velasco pudiera significar o estar relacionado con algún tipo de ritual iniciatico para los guerreros celtas, tanto galos como hispanos. Máxime cuando para el mundo celta el transito entre el mundo de los vivos y de los muertos ocurría a través del agua. Es decir, para los celtas, las aguas, ríos y manantiales eran puertas que unían la tierra de los hombres con el mundo de los dioses.
Como suele ocurrir con la casi totalidad de nombres indígenas celtas en la península, poco o nada mas se conoce de esta deidad., a la que en algunos lugares se la relaciona igualmente con una entidad espiritual protectora de los castros y las murallas defensivas. Esta ultima teoría de Baraecus protector, viene dada según Blázquez por –BARR- , palabra que significaría muralla o vallado protegido. Según lo cual Baraecus tendría igualmente una función de dios protector, de las murallas, o zonas amuralladas (Castros) y en consecuencia de las tribus que tras ellas habitan. Es igualmente importante decir que Baraecus, no solo sería un dios de los castros y por consiguiente del pueblo, sino de todos los terrenos que están amurallados, ya fueran fincas, castros, casas o establos. Por ello también se le ha identificado, o pretendido dar un carácter de dios ganadero. Aun cuando personalmente creo que estaría mas vinculado al sentido de protector de la propiedad privada: clan, nación, familia, casa, poblado etc.
Resumiendo por tanto y estando siempre abiertos a nuevas investigaciones y conocimientos dentro del desconocido mundo de la mitología celta hispánica. Podríamos decir que el dios Baraecus o Bormanicus. Representaría salvando las diferencias étnicas existentes dentro de las diferentes tribus de toda la península celta. A una deidad relacionada con el mundo de las aguas, como gran parte de los dioses celtas, principalmente de los ríos. Siendo igualmente en algunas zonas de la meseta norte, relacionado con el culto de los guerreros iniciaticos, o guerreros jóvenes. Y posiblemente con la protección de la propiedad privada, las murallas y los castros fortificados o amurallados.

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jeudi, 18 août 2011
Crise systémique globale

Crise systémique globale
2011 : L'année impitoyable, à la croisée des trois chemins du chaos mondial
- Communiqué public GEAB N°51 (15 janvier 2011) -
Depuis Septembre 2008, moment où l'évidence de la nature globale et systémique de la crise s'est imposée à tous, les Etats-Unis, et derrière eux les pays occidentaux, se sont contentés de mesures palliatives qui n'ont fait que masquer les effets de sape de la crise sur les fondements du système international contemporain. 2011 va, selon notre équipe, marquer le moment crucial où d'une part ces mesures palliatives voient leur effet anesthésiant s'évanouir tandis que, au contraire, vont brutalement surgir au premier plan les conséquences de la dislocation systémique de ces dernières années (2).
En résumé, 2011 va être marquée par une série de chocs violents qui vont faire exploser les fausses protections mises en place depuis 2008 (3) et qui vont emporter un à un les « piliers » sur lesquels reposent depuis des décennies le « Mur Dollar ». Seuls les pays, collectivités, organisations et individus qui ont réellement entrepris depuis trois ans de tirer les leçons de la crise en cours pour s'éloigner au plus vite des modèles, valeurs et comportements d'avant la crise, traverseront cette année indemnes ; les autres vont être emportés dans le cortège de difficultés monétaires, financières, économiques, sociales et politiques que réserve 2011.
Ainsi, comme nous considérons que 2011 sera globalement l'année la plus chaotique depuis 2006, date du début de nos travaux sur la crise, notre équipe s'est concentrée dans le GEAB N°51 sur les 32 anticipations de l'année 2011, qui comportent également nombre de recommandations pour faire face aux chocs à venir. C'est ainsi une sorte de carte prévisionnelle des chocs financiers, monétaires, politiques, économiques et sociaux des douze prochains mois qu'offre ce numéro du GEAB.
Si notre équipe estime que 2011 sera l'année la plus terrible depuis 2006, date du début de notre travail d'anticipation de la crise systémique, c'est parce qu'elle est à la croisée des trois chemins du chaos mondial. Faute de traitement de fond des causes de la crise, depuis 2008 le monde n'a fait que reculer pour mieux sauter.
Un système international exsangue
En fait, depuis le milieu des années 2000 au moins, l'ensemble des grands acteurs mondiaux, au premier rang desquels se trouvent bien entendu les Etats-Unis et son cortège de pays occidentaux, ne fait plus que de la communication, de la gesticulation. Dans la réalité, rien ne va plus : la bille des crises tourne et chacun retient son souffle pour qu'elle ne tombe pas sur sa case. Mais progressivement la multiplication des risques et des thèmes de crise ont transformé la roulette de casino en roulette russe. Pour LEAP/E2020, le monde entier commence à jouer à la roulette russe (6), ou plutôt à sa version 2011 « la roulette américaine », avec cinq balles dans le barillet.
L'inflation induite par les Quantitative Easing américain, britannique et japonais et les mesures de stimulation des mêmes, des Européens et des Chinois va être l'un des facteurs déstabilisant de 2011 (14). Nous y revenons plus en détail dans ce GEAB N°51. Mais ce qui est désormais évident au regard de ce qui se passe en Tunisie (15), c'est que ce contexte mondial, notamment la hausse des prix des denrées et de l'énergie, débouche dorénavant sur des chocs sociaux et politiques radicaux (16). L'autre réalité que dévoile le cas tunisien, c'est l'impuissance des « parrains » français, italien ou américain pour empêcher l'effondrement d'un « régime-ami » (17).
Impuissance des principaux acteurs géopolitiques mondiaux
D'un côté on a l'Occident moribond avec, d'une part, les Etats-Unis, dont l'année 2011 va démontrer que le leadership n'est plus qu'une fiction (voir dans ce GEAB N°51) et qui tentent de figer tout le système international dans sa configuration du début des années 2000 (18) ; et puis on a l'Euroland, « souverain » en gestation qui est actuellement essentiellement concentré sur son adaptation à son nouvel environnement (19) et son nouveau statut d'entité géopolitique émergente (20), et qui n'a donc ni l'énergie, ni la vision nécessaire pour peser sur les évènements mondiaux (21).
Et de l'autre côté, on trouve les BRIC (avec en particulier la Chine et la Russie) qui s'avèrent incapables pour l'instant de prendre le contrôle de tout ou partie du système international et dont la seule action se limite donc à saper discrètement ce qui reste des fondements de l'ordre d'avant la crise (22).
En fin de compte, c'est donc l'impuissance qui se généralise (23) au niveau de la communauté internationale, renforçant non seulement le risque de chocs majeurs, mais également l'importance des conséquences de ces chocs. Le monde de 2008 a été pris par surprise par le choc violent de la crise, mais le système international était paradoxalement mieux équipé pour réagir car organisé autour d'un leader incontesté (24). En 2011, ça n'est plus le cas : non seulement il n'y a plus de leader incontesté, mais le système est exsangue comme on l'a vu précédemment. Et la situation est encore aggravée par le fait que les sociétés d'un grand nombre de pays de la planète sont au bord de la rupture socio-économique.
Des sociétés au bord de la rupture socio-économique
Mais parmi les puissances émergentes aussi, la transition violente que constitue la crise conduit les sociétés vers des situations de rupture : en Chine, la nécessité de maîtriser les bulles financières en développement se heurte au désir d'enrichissement de secteurs entiers de la société comme au besoin d'emploi de dizaines de millions de travailleurs précaires ; en Russie, la faiblesse du filet social s'accommode mal de l'enrichissement des élites, tout comme en Algérie agitée par des émeutes. En Turquie, au Brésil, en Inde, partout la transition rapide que connaissent ces pays déclenche émeutes, protestations, attentats. Pour des raisons parfois antinomiques, développement pour les unes, appauvrissement pour les autres, un peu partout sur la planète nos différentes sociétés abordent 2011 dans un contexte de fortes tensions, de ruptures socio-économiques qui en font donc des poudrières politiques.
C'est sa position à la croisée de ces trois chemins qui fait ainsi de 2011 une année impitoyable. Et impitoyable elle le sera pour les Etats (et les collectivités locales) qui ont choisi de ne pas tirer les difficiles leçons des trois années de crise qui ont précédé et/ou qui se sont contentés de changements cosmétiques ne modifiant en rien leurs déséquilibres fondamentaux. Elle le sera aussi pour les entreprises (et pour les Etats (27)) qui ont cru que l'embellie de 2010 était le signe d'un retour « à la normale » de l'économie mondiale. Et enfin elle le sera pour les investisseurs qui n'ont pas compris que les valeurs d'hier (titres, monnaies, ….) ne pouvaient pas être celles de demain (en tout cas pour plusieurs années). L'Histoire est généralement « bonne fille ». Elle donne souvent un coup de semonce avant de balayer le passé. Cette fois-ci, elle a donné le coup de semonce en 2008. Nous estimons qu'en 2011, elle donnera le coup de balai. Seuls les acteurs qui ont entrepris, même laborieusement, même partiellement, de s'adapter aux nouvelles conditions générées par la crise pourront tenir ; pour les autres le chaos est au bout du chemin.
Notes:
(1) Ou du monde tel qu'on le connaît depuis 1945 pour reprendre notre description de 2006.
(2) La récente décision du ministère du Travail américain d'étendre à cinq ans la mesure du chômage de longue durée dans les statistiques de l'emploi US, au lieu du maximum de deux ans jusqu'à maintenant, est un bon indicateur de l'entrée dans une étape nouvelle de la crise, une étape qui voit disparaître les « habitudes » du monde d'avant. D'ailleurs, le gouvernement américain cite « la montée sans précédent » du chômage de longue durée pour justifier cette décision. Source : The Hill, 28/12/2010
(3) Ces mesures (monétaires, financières, économiques, budgétaires, stratégiques) sont désormais étroitement connectées. C'est pourquoi elles seront emportées dans une série de chocs successifs.
(4) Source : The Independent, 13/01/2011
(5) C'est même pire puisque c'est l'aide internationale qui a apporté le choléra dans l'île, faisant des milliers de morts.
(6) D'ailleurs Timothy Geithner, le ministre américain des Finances, peu connu pour son imagination débordante, vient d'indiquer que « le gouvernement américain pouvait avoir à nouveau à faire des choses exceptionnelles », en référence au plan de sauvetage des banques de 2008. Source : MarketWatch, 13/01/2011
(7) D'ailleurs l'Inde et l'Iran sont en train de préparer un système d'échange « or contre pétrole » pour tenter d'éviter des ruptures d'approvisionnement. Source : Times of India, 08/01/2011
(8) L'indice FAO des prix alimentaires vient de dépasser en Janvier 2011 (à 215) son précédent record de Mai 2008 (à 214).
(9) Les banques de Wall Street se débarrassent actuellement à très grande vitesse (sans équivalent depuis 2004) de leurs Bons du Trésor US. Leur explication officielle est « l'amélioration remarquable de l'économie US qui ne justifie plus de se réfugier sur les Bons du Trésor ». Bien entendu, vous êtes libres de les croire comme le fait le journaliste de Bloomberg du 10/01/2011.
(10) Ainsi l'Euroland avance déjà à grand pas sur le chemin décrit dans le GEAB N°50 d'une décote en cas de refinancement des dettes d'un Etat-membre ; tandis que désormais les dettes japonaise et américaine s'apprêtent à entrer dans la tourmente. Sources : Bloomberg, 07/01/2011 ; Telegraph, 05/01/2011
(11) Nous estimons que d'une manière générale les bilans des grandes banques mondiales contiennent au moins 50% d'actifs-fantômes dont l'année à venir va imposer une décote de 20% à 40% du fait du retour de la récession mondiale avec l'austérité, de la montée des défauts sur les prêts des ménages, des entreprises, des collectivités, des Etats, des guerres monétaires et de la reprise de la chute de l'immobilier. Les « stress-tests » américain, européen, chinois, japonais ou autres peuvent toujours continuer à tenter de rassurer les marchés avec des scénarios « Bisounours » sauf que cette année c'est « Alien contre Predator » qui est au programme des banques. Source : Forbes, 12/01/2011
(12) Chacun de ces marchés immobiliers va encore fortement baisser en 2011 pour ceux qui ont déjà entamer leur chute ces dernières années, ou dans le cas chinois, va entamer son dégonflement brutal sur fond de ralentissement économique et de rigueur monétaire.
(13) L'économie japonaise est d'ailleurs l'une des premières victimes de cette guerre des monnaies, avec 76% des chefs d'entreprises des 110 grandes sociétés nippones sondées par Kyodo News se déclarant désormais pessimistes pour la croissance japonaise en 2011 suite à la hausse du Yen. Source : JapanTimes, 04/01/2011
(14) Voici quelques exemples édifiants rassemblés par l'excellent John Rubino. Source : DollarCollapse, 08/01/2011
(15) Pour rappel, dans le GEAB N°48, du 15/10/2010, nous avions classé la Tunisie dans les « pays à risques importants » pour 2011.
(16) Nul doute d'ailleurs que l'exemple tunisien génère une salve de réévaluation parmi les agences de notation et les « experts en géopolitiques » qui, comme d'habitude, n'ont rien vu venir. Le cas tunisien illustre également le fait que ce sont désormais les pays satellites de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier, qui sont sur le chemin des chocs de 2011 et des années à venir. Et il confirme ce que nous répétons régulièrement, une crise accélère tous les processus historiques. Le régime Ben Ali, vieux de vingt-trois ans, s'est effondré en quelques semaines. Quand l'obsolescence politique est là, tout bascule vite. Or c'est l'ensemble des régimes arabes pro-occidentaux qui est désormais obsolète à l'aune des évènements de Tunisie.
(17) Nul doute que cette paralysie des « parrains occidentaux » va être soigneusement analysée à Rabat, au Caire, à Djeddah et Amman par exemple.
(18) Configuration qui leur était la plus favorable puisque sans contrepoids à leur influence.
(19) Nous y revenons plus en détail dans ce numéro du GEAB, mais vu de Chine, on ne s'y trompe pas. Source : Xinhua, 02/01/2011
(20) Petit à petit les Européens découvrent qu'ils sont dépendants d'autres centres de pouvoir que Washington. Pékin, Moscou, Brasilia, New Delhi, … entrent très lentement dans le paysage des partenaires essentiels. Source : La Tribune, 05/01/2011 ; Libération, 24/12/2010 ; El Pais, 05/01/2011
(21) Toute l'énergie du Japon est concentrée sur sa tentative désespérée de résister à l'attraction chinoise. Quant aux autres pays occidentaux, ils ne sont pas en mesure d'influer significativement sur les tendances mondiales.
(22) La place du Dollar US dans le système mondial fait partie de ces derniers fondements que les BRIC érodent activement jour après jour.
(23) En matière de déficit, le cas américain est exemplaire. Au-delà du discours, tout continue comme avant la crise avec un déficit en gonflement exponentiel. Pourtant même le FMI tire désormais la sonnette d'alarme. Source : Reuters, 08/01/2011
(24) D'ailleurs même MarketWatch du 12/01/2011, se faisant l'écho du Forum de Davos, s'inquiète de l'absence de coordination internationale, qui est en soi un risque majeur pour l'économie mondiale.
(25) Des millions d'Américains découvrent les banques alimentaires pour la première fois de leur vie, tandis qu'en Californie, comme dans de nombreux autres états, le système éducatif se désagrège rapidement. En Illinois, les études sur le déficit de l'Etat le comparent désormais au Titanic. 2010 bat le record des saisies immobilières. Sources : Alternet, 27/12/2010 ; CNN, 08/01/2011 ; IGPA-Illinois, 01/2011 ; LADailyNews, 13/01/2011
(26) L'Irlande qui est face à une reconstruction pure et simple de son économie est un bon exemple de situations à venir. Mais même l'Allemagne, aux résultats économiques pourtant remarquables actuellement, n'échappe pas à cette évolution comme le montre la crise du financement des activités culturelles. Tandis qu'au Royaume-Uni, des millions de retraités voient leurs revenus amputés pour la troisième année consécutive. Sources : Irish Times, 31/12/2010 ; Deutsche Welle, 03/01/2011 ; Telegraph, 13/01/2011
(27) A ce sujet, les dirigeants américains confirment qu'ils foncent tout droit dans le mur des dettes publiques, faute d'anticiper les difficultés. En effet la récente déclaration de Ben Bernanke, le patron de la FED, dans laquelle il affirme que la Fed n'aidera pas les Etats (30% de baisse des revenus fiscaux en 2009 d'après le Washington Post du 05/01/2011) et les villes qui croulent sous les dettes, tout comme la décision du Congrès d'arrêter l'émission des « Build American Bonds » qui ont évité aux Etats de faire faillite ces deux dernières années, illustrent un aveuglement de Washington qui n'a d'équivalent que celui dont Washington a fait preuve en 2007/2008 face à la montée des conséquences de la crise des « subprimes ». Sources : Bloomberg, 07/01/2011 ; WashingtonBlog 13/01/2011
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Arconi, el dios oso de los bosques y la caza
Jose María Blázquez Martínez nos aporta los siguientes datos sobre el culto al dios Arconi en la península ibérica:
En Sigüenza se ha hallado un dios, bien conocido en la religión celta. La lectura de la inscripción es como sigue: Arconi Pompeius Placidus Meducenicum u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). El nombre del dios es frecuente como nombre de persona en Hispania (CIL II, 671, 948, 2615, 5223, 5307, 6336a; EE IX, 32, p. 22). La diosa es la misma citada en una inscripción votiva del país de los Tréveros, en Bollendorf, en la que se lee Artioni Biber (CIL XIII, 4113); en esta misma región vuelve a aparecer bajo la forma Artio (CIL XIII, 4203), y en Germania Superior, en Hedderheim bajo la forma (A)rtioni (CIL XIII, 7375). En un bronce de Berna la diosa se encuentra sentada delante de una osa y la inscripción dice: deae Artioni. La diosa Artio tuvo también un primitivo estado teriomorfo. Esta diosa ursina es un aspecto muy concreto del culto al oso. Una serie grande de teóforos de nombres y de lugares atestiguan entre los celtas este culto; con él hay que relacionar ciertas prácticas mágicas de la Península, que tienen por protagonista al oso como la descrita por Plinio (NH VIII, 130): cerebro beneficium inese Hispaniae credunt, occisorumque in spectaculis capita cremant testato, quoniam potum in ursinam rabiem agat.
Hay quien identifica al dios Arconi, como un espíritu relacionado con la caza y la vida salvaje bajo la forma de un oso. Y que como bien atestigua J M Blázquez, tiene su paralelismo con espíritus o deidades semejantes en su raíz y culto en la Germania y las Galias.
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Péguy parmi nous
Péguy parmi nous
par Pierre LE VIGAN
Il y a cent ans, Péguy publiait Le mystère de la Charité de Jeanne d’Arc, pièce de théâtre qui est toute entière le mystère de la prière de Péguy. Il publiait aussi, cette même année 1911, Le Porche du mystère de la deuxième Vertu (« Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. » Cette « petite fille espérance. Immortelle » que chantera cet autre poète qu’était Brasillach). L’occasion de revenir sur Péguy, l’homme de toutes les passions.
En 1914 mourrait Charles Péguy, au début d’une guerre qui marqua la fin d’une certaine Europe et d’une certaine France. Péguy représentait précisément le meilleur de l’homme de l’ancienne France, atteint au plus haut point par les ravages du monde moderne. On dit parfois qu’il y eut deux Péguy, le premier socialiste et dreyfusard, et le second, nationaliste, critique du progrès, catholique proclamé (par ailleurs nullement pratiquant) et atypique. Ces deux Péguy ont leur grandeur, et les deux ont été bien vivants c’est-à-dire qu’ils ont écrits comme tout le monde aussi quelques bêtises. Mais c’est le même homme qui a été tour à tour socialiste idéaliste et critique passionné – et bien injuste – de Jean Jaurès. Et c’est le même homme qui fut poète, et qui fut hanté par l’idée de hausser l’homme. C’est pourquoi dans Notre jeunesse (1910), Péguy écrivait : « On peut publier mes œuvres complètes, il n’y a pas un mot que j’y changerais. » Et de dire dans ce texte, en substance : je ne renierais jamais mon engagement (dreyfusard) dans l’affaire Dreyfus et je ne renierais jamais la République.
Péguy est né à Orléans en 1873. Il sera influencé par Louis Boitier et le radicalisme orléanais. Fils d’un menuisier et d’une rempailleuse de chaises, Péguy peut faire des études grâce à une bourse de la République. Condisciple du grand historien jacobin Albert Mathiez, Péguy échoue à l’agrégation de philosophie. Dans les années 1890, il se range du côté des socialistes par aspiration à la fraternité et un ordre vrai. De même, il défend Dreyfus injustement accusé de trahison. C’est un anticlérical et un homme de gauche. « Les guerres coloniales sont les plus lâches des guerres », écrit-il en 1902. Sa première Jeanne d’Arc qui, parue en 1897, n’aura aucun succès est dédiée à ceux qui rêvent de la République socialiste universelle. Il abandonne la voie du professorat en 1897.
À partir de 1900, il évolue de manière de plus en plus autonome et inclassable. Il se convertit à un certain réalisme politique. « La paix par le sabre, c’est la seule qui tienne, c’est la seule qui soit digne », écrit-il alors à propos de la colonisation française. Ce qui n’est pas incompatible avec le premier propos mais marque une nette inflexion. C’est l’époque de Notre Patrie (1905) et du raidissement patriotique après l’incident de Tanger. « L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude », écrit-il alors dans les Cahiers de la Quinzaine. Mais ce ne peut être qu’un ordre vrai, c’est-à-dire un ordre juste.
L’antisocialisme de Péguy vers 1910 est surtout une protestation contre l’embourgeoisement du socialisme. Mais il faut le dire : il y aussi un profond recul de l’intérêt pour la question sociale. S’il ne fut jamais maurrassien (Daniel Halévy expliquera que ce qui a manqué au débat français c’est un face-à-face Maurras – Péguy), Péguy était par contre proche de Barrès.
Anticlérical mais chrétien – il trouve la foi en 1908 -, extrêmement patriote (jusqu’à un antigermanisme détestable mais naïf), Péguy était aussi philosémite (à une époque où le sionisme n’existait pas), ainsi grand admirateur de Bernard Lazare. Les amis juifs ne manquèrent pas à Péguy, tels le fidèle Eddy Marix. Sans parler de « Blanche », son dernier amour. Loin d’être attiré par les extrêmes, Péguy est à partir de 1900, en politique, très modéré. Il voue ainsi un grand respect à Waldeck-Rousseau, homme de gauche modéré, voire « opportuniste » au sens du moment, qui mit un terme aux affres de l’affaire Dreyfus.
Après avoir ouvert une librairie, vite en faillite, Péguy crée les Cahiers de la Quinzaine, qui n’auront jamais assez d’abonnés pour être rentables (on parle de 1400 abonnés, mais des historiens tels Henri Guillemin indiquent qu’il n’en a jamais eu 1200). Abandonnant le socialisme devenu parlementaire, il s’attache à prôner une République idéale, indépendante des partis et de l’argent, patriote, sociale, apportant à tous l’éducation, la dignité dans le travail et la fraternité. C’est dire que Péguy n’a jamais complètement renié ses idéaux de jeunesse. « Une révolution n’est rien, si elle n’engage pas une nouvelle vie, si elle n’est entière, totale, globale, absolue… » Péguy devient l’homme de toutes les traditions, « des fleurs de lis mais aussi du bonnet phrygien (avec cocarde) ». « Un Michelet dégagé des vapeurs idéologiques », remarque Maurice Reclus. Une fidélité à la République comme continuité de toute notre histoire. C’est ce qu’il résuma par la fameuse formule : « La République c’est notre royaume de France ».
Ami de Jacques Maritain, de Lucien Herr, de Pierre Marcel-Lévy, de Georges Sorel (qui ne crut jamais à sa conversion catholique), de Léon Blum, avec qui il se fâcha, de Marcel Baudouin dont il épousa la sœur et à qui il vouait une affection fraternelle jusqu’à utiliser le pseudonyme de Pierre Baudouin, sous le nom duquel il publia sa première Jeanne d’Arc, Péguy était en relation avec les plus brillants mais aussi souvent les plus profonds des intellectuels de l’époque. De même qu’il échouera à l’agrégation de philosophie, il ne termina jamais sa thèse sur « l’histoire dans la philosophie au XIXe siècle », ni sa thèse complémentaire qui portait sur le beau sujet « Ce que j’ai acquis d’expérience dans les arts et métiers de la typographie ». Ce qu’il cherchait n’était pas de paraître, c’était de tracer un sillon bien précis : l’éloge des vertus d’une ancienne France, celle des travailleurs, des artisans, des terriens. « C’est toujours le même système en France, on fait beaucoup pour les indigents, tout pour les riches, rien pour les pauvres », écrivait-il dans une lettre du 11 mars 1914.
Souvent au bord de la dépression, Péguy ne se ménageait guère. « Le suicide est pour moi une tentation dont je me défends avec un succès sans cesse décroissant », écrivait-il à un de ses amis. Il ne cherchait pas le confort pour lui-même : ni le confort moral ni le confort intellectuel. « Il y avait en ce révolutionnaire du révolté, écrivait son ami Maurice Reclus, et, ces jours-là, je ne pouvais m’empêcher de voir en Péguy une manière de Vallès – en beaucoup plus noble, évidemment, en beaucoup moins déclamateur et revendicateur, un Vallès sans bassesse, sans haine et sans envie, mais un Vallès tout de même. » Péguy prétendait être un auteur gai, et s’il n’était pas comique ni léger, il était quelque peu facétieux. Oui, cet homme avait la pudeur de la gaieté. Il ne cherchait jamais à être étincelant, mais il étincelait.
Ce que récuse Péguy, et là, il n’est pas modéré, c’est le modernisme. Le danger qu’il annonce, c’est « la peur de ne pas paraître assez avancé ». C’est pourquoi sa critique de l’obsession moderniste est souvent associée au regret des temps passés, alors qu’elle témoigne pour un autre avenir possible. « Mais comment ne pas regretter la sagesse d’avant, comment ne pas donner un dernier souvenir à cette innocence que nous ne reverrons plus. […] On ne parle aujourd’hui que de l’égalité. Et nous vivons dans la plus monstrueuse inégalité économique que l’on n’ait jamais vue dans l’histoire du monde. On vivait alors. On avait des enfants. Ils n’avaient aucunement cette impression que nous avons d’être au bagne. Ils n’avaient pas comme nous cette impression d’un étranglement économique, d’un collier de fer qui tient à la gorge et qui se serre tous les jours d’un cran. » (L’Argent). Deux semaines avant d’être tué, le 5 septembre 1914, Péguy était au front à la tête d’une compagnie. Il écrivait : « nous sommes sans nouvelles du monde depuis quatre jours. Nous vivons dans une sorte de grande paix. »
Pierre Le Vigan
Bibliographie:
Arnaud Teyssier, Charles Péguy, une humanité française, Perrin, 2008.
Romain Rolland, Péguy, Albin Michel, deux volumes, 1945.
Maurice Reclus, Le Péguy que j’ai connu, Hachette, 1951.
Bernard Guyon, Péguy, Hatier, 1960.
Charles Péguy, L’Argent (1913), réédité par les éditions des Équateurs.
Paru dans Flash, n° 67 du 2 juin 2011.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
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Christian Kopff on Radical Traditionalism and Julius Evola
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mercredi, 17 août 2011
Knut Hamsun

Knut Hamsun
Kerry Bolton
Ex: http://www.counter-currents.com/
Editor’s Note:
This much-expanded version of a previously-published essay on Knut Hamsun is chapter 6 of Kerry Bolton’s Artists of the Right: Resisting Decadence, forthcoming from Counter-Currents.
Knut Hamsun, 1859–1952, has had a decisive impact on the course of twentieth century literature, both in Europe and America, yet was for decades little discussed let alone honored even in his native Norway.
Ernest Hemingway tried to emulate him as did Henry Miller, who called Hamsun “the Dickens of my generation.” Thomas Mann wrote, “never has the Nobel Prize been awarded to one so worthy of it.” Herman Hesse called Hamsun his favorite author. Admired by H. G. Wells, Kafka, and Brecht,[1] Hamsun always enjoyed a great following not only in Germany but particularly in Russia, where he was lauded especially by Maxim Gorky. Even inside the Communist State Hamsun continued to be published despite his politics, and he remained an influence on such Bolshevik luminaries as Aleksandr Kollontai and Illya Ehrenburg.[2]
Origins
Hamsun was born Knut Pedersen of an impoverished peasant family of seven children on August 4th, 1859. His father was a farmer and a tailor; his mother’s lineage was of Viking nobility. Knut had a hard upbringing on his uncle’s farm where he was sent when he was nine. But his uncle also ran the local library, which gave him the chance to begin his self-education.[3]
He left his uncle’s farm in 1873, and over the next few years worked at a variety of jobs, laboring, teaching, and clerical, as he widely journeyed about.[4]
America
At 18 he had published his first novel called The Enigmatic One, a love story.[5] He then paid for the publication of another novel Bjorger.[6] But acknowledgment as a writer was a decade away, as there was then little interest in his peasant tales.
In 1882 Knut traveled to the USA, joining the great Norwegian emigration to that country. Between numerous jobs he was able to get some newspaper articles published and began a series of lectures on authors among the Norwegian community.[7] From this early start, Hamsun wrote as an observer of life. He was the first to develop the novel based on the psychology of characters. Hamsun wrote of what he saw and felt particularly identifying with the workers and the tramps. But he was soon disillusioned with America, despite his initial wonder, and he expressed his disgust for American life in articles for Norwegian newspapers[8] upon his return.[9]
In the first sentence of his first article on America[10] Hamsun described the country as “the Millionaires’ Republic,” a reference to the manner by which elections are based on money,[11] and where the “diseased an degenerate human raw material stream every day from all over the world.” Alluding to principles that are today familiarly called “the American Dream,” Hamsun states that the immigrant is soon disappointed when “the principles do not deliver what they promise.”
He was skeptical about the liberty fetish upon which the American ethos is proclaimed, stating that it is in practice not so much a matter of having “liberty” as “taking liberties.”[12] The purpose of being American is to fulfill a “carnivorous, satiating existence, with the ability to afford intense sensual pleasures . . .”[13]
What now seems particularly prescient, Hamsun, in criticizing the “machinelust” of Americans alludes with a mixture of amazement and abhorrence to having eaten even an egg “from a Brooklyn egg factory” (Hamsun’s emphasis),[14] perhaps something that might have seemed pathological for a youthful Scandinavian of country stock.
Hamsun’s next article for Aftenpost centered on New York, and focused on what can be considered the vulgarity of American city-dwellers in comparison to those in Europe; their loudness and their lack of etiquette.[15] “New Yorkers know little about literature or art.”[16] The theater is popular but the “level of dramatic art is so low.”[17]
Hamsun’s first major literary work came in 1888 when he succeeded in getting published a short story in a magazine, which was to form part of his novel, Hunger. The story gained him access to the literary scene in Copenhagen. Hamsun became a celebrity among the young intellectuals. He was invited to lecture before university audiences.[18]
He was commissioned to write a book on America in 1889 setting aside the completion of Hunger. The result was The Cultural Life of Modern America,[19] based on his second trip to the USA in 1886, which had been prompted by his desire to make a literary mark for himself there.[20]
By 1888 he was so repelled by the USA, that he took to wearing a black ribbon in sympathy with four German anarchist immigrants[21] who had been sentenced to death for the Haymarket bombing in Chicago, 1886.
He left a departing message, giving a two-hour lecture on the cultural vacuity of America.[22]
Despite his destitution upon settling in Copenhagen, he wrote to a friend: “How pleased I am with this country. This is Europe, and I am European—thank God!”[23]
It was two lectures on America at the University of Copenhagen that formed the basis of the aforementioned Cultural Life of Modern America. Nelson remarks of Hamsun’s particular disgust, which might to many readers seem completely relevant to the present time: “In particular he was offended by the exaggerated patriotism of Americans, their continual boasting of themslevs as the freest, most advanced, most intelligent people anywhere–boasting from which the foreigner could not escape.”[24]
Hamsun attacked the crass materialism of the USA. He despised democracy as a form of despotism, abhorring its leveling nature and mob politics. America is a land where the highest morality is money, where the meaning of art is reduced to its cash value. He also expresses his misgivings about the presence of Africans in the USA. The Civil War is described as a war against the aristocracy by northern capitalists. He writes: “Instead of founding an intellectual elite, America has established a mulatto stud farm.”
Literary Eminence
Resuming the writing of Hunger after his musings on America, this appeared in 1890. It has been described as one of the great novels of urban alienation. Like much of his writing it is partly autobiographical. It centers on a young budding writer trying to fend off poverty, wandering the streets in rags, but in some odd way enjoying the experiences despite the hardship. Through an act of will the character maintains his identity.
This was perhaps the first novel to make the workings of the mind the central theme. It was a genre he was to continue experimenting with over the next ten years. Contra orthodox psychological theories, Hamsun held that a diversity of separate personality types within the individual is a desirable state of being. He wrote of this in regard to his aim for literature: “I will therefore have contradictions in the inner man considered as a quite natural phenomenon, and I dream of a literature with characters in which their very lack of consistency is their basic characteristic.”[25]
Hamsun’s next great novel was Mysteries,[26] virtually a self-portrait. One reviewer described Hamsun as expressing “the wildest paradoxes,” a hatred of bourgeois academics and of the masses. The principal character, Nagel, is presented in the form of free flowing thought associations and a stream of consciousness.[27]
Here Hamsun identifies himself as “a radical who belongs to no party, but is an individual in the extreme.”[28] The book caused an uproar among literary circles, but it sold well.
Having outraged the literary establishment, Hamsun next set about critiquing the younger coterie of writers as arrogant and talentless wastrels, whom he represents in Shallow Soil[29] as “a festering sore on the social organism of the Norwegian capital,” in the words of Prof. Wiehr.[30]
Here Hanka Tidemand, a liberated and modern woman of the type detested by Hamsun, finds her true nature back with her hard working husband and children, after an affair with an artist. She realizes her mistaken course, on the verge of divorce, when she sees her children. Here Hamsun sets out his constant theme of rediscovering one’s roots in the simple life, in family and, in children. The well-meaning Mr Tidemand has his wife Hanka leave after she is seduced by one of the bohemian parasites.
[Tideman’s] regard for the individual liberty of his wife amounts really to a fault. He fails to see, however, the grave danger which is threatening Hanka and believes to be promoting her true happiness in according her perfect freedom. His devotion to her never ceases, and when she at last repents, he makes reconciliation easy for her. . . .
Hanka is evidently the product of a misdirected striving for emancipation; she seems to acknowledge no duty except the duty to herself. [31]
The Kareno trilogy of plays (At the Gates of the Kingdom, Evening Glow, and The Game of Life)[32] focuses Hamsun’s growing anti-democratic sentiment in the character of Ivar Kareno, a young philosopher who states:
I believe in the born leader, the natural despot, not the man who is chosen but the man who elects himself to be ruler over the masses. I believe in and hope for one thing, and that is the return of the great terrorist, the living essence of human power, the Caesar.[33]
By now, Hamsun had become a celebrity, cheered in the streets by crowds although he despised the attention, but several decades away from being honored with a Nobel Prize
The Growth of the Soil
The Growth of the Soil is a remarkable book for those who have a yearning for the timeless in a world of the superficial and the transient. Published in 1917, it was the work that was cited when Hamsun was awarded the Nobel Prize for Literature in 1920.
This is the world of a rough, coarsely-featured farmer Isak, and a woman, Inger, who happened to come by from across the valley, stay with him to sire a children and help Isak work the land, raise goats, potatoes, corn, milk the cows and goats, make cheese, and subsist at one with nature.
Isak and Inger are archetypes of the peasant; the antithesis of the New Yorker and the archetypical “American” described in Hamsun’s essays on the USA.
The sense of a day-by-day part of eternity lived by Isak and Inger is captured, juxtaposing their lives with the grain they sow and the earth they till, as part of a single rhythm that has existed for centuries:
For generations back, into forgotten time, his fathers before him had sowed corn, solemnly, on a still, calm evening, bets with a fall of warm and gentle rain, soon after the grey goose flight. . . .
Isak walked bare headed, in Jesus’ name, a sower. Like a tree stump to look at, but in his heart like a child. Every cast was made with care, in a spirit of kindly resignation. Look! The tiny grains that are to take life and to grow, shoot up into ears, and give more corn again; so it is throughout the earth where corn is sown. Palestine, America, the valleys of Norway itself—a great wide world, and here is Isak, a tiny speck in the midst of it all, a sower. Little showers of corn flung out fanwise form his hand; a kindly clouded sky, with a promise of the faintest little misty rain.[34]
The woman as mother is the highest of peasant values, and indeed of the fulfillment of women, in antithesis to the “liberated woman” that was becoming evident in Hamsun’s time as a symptom of a culture’s decay, a type already described by Hamsun in Shallow Soil and elsewhere.
The rearing of children is the purpose of Being of the wife and mother, as much as that might be sneered at now, but as Spengler noted, there is nothing more important than the continuation of a family lineage, generation-after-generation, and one might add—interestingly—the same values hold as true for the aristocrat as for the peasant; there is no more dread than being the last of a family’s line. Hence, we see something of this feeling described by Hamsun:
She was in full flower, and constantly with child. Isak, himself, her lord and master, was earnest and stolid as ever, but he had got on well, and was content. How he had managed to live until Inger came was a mystery . . . now, he had all that a man can think of in his place in the world.[35]
The feeling is described by Oswald Spengler in The Hour of Decision, which captures the same intent that Hamsun was expressing in drama:
A woman of race[36] does not desire to be a “companion” or a “lover,” but a mother; and not the mother of one child, to serve as a toy and a distraction, but of many; the instinct of a strong race speaks in the pride that large families inspire, in the feeling that barrenness is the hardest curse that can befall a woman and through her the race . . .[37]
This is precisely the type of woman that Inger represents: “She was in full flower, and constantly with child . . .”
A man wants stout sons who will perpetuate his name and his deeds beyond his death into the future and enhance them, just as he has done himself through feeling himself heir to the calling and works of his ancestors.[38]
This organic conception of family, an instinct during the “Spring” and “Summer” epochs of a civilization, becomes atrophied during the “Autumn” and “Winter” epochs, as Spengler aptly terms the morphological cycles of a culture; which is of course the situation today, and was becoming apparent during Hamsun’s time. The culture-problem addressed by Hamsun in Shallow Soil, etc., where the “emancipated woman” leaves her family, is described by Spengler:
The meaning of man and wife, the will to perpetuity, is being lost. People live for themselves alone, not for future generations. The nation as society, once the organic web of families, threatens to dissolve, from the city outwards, into a sum of private atoms, of which each is intent on extracting form his own and other lives the maximum of amusement–panem et cicenses. The women’s emancipation of Ibsen’s time wanted, not freedom from the husband, but freedom from the child, from the burden of children, just as men’s emancipation in the same period signified freedom from the duties of family, nation, and State.[39]
Hamsun addressed a matter of land ownership and purchase, as it had been the habit of the tillers to simply stake out a plot of land and work it, without thought as to how and where to purchase it. Amidst the cycles of struggle, drought, crop failures, births of children, and crop recovery, and the contentedness of Isak and Inger and their family amidst it all, an official calls upon them one day to enquire as to why Isak never bought the land.
Buy? What should he buy for? The ground was there, the forest was there; he had cleared and tilled, built up a homestead in the midst of a natural wilderness, winning bread for himself and his, asking nothing of any man, but working, and working alone.[40]
The district sheriff’s officer finally calls by, looking at the vast tracts of tilled land, and asking why Isak had never come to him to purchase it. Soon after a bit of verbal sophistry, Isak begins to see how the official must be correct. Asking about “boundaries,” Isak had only thought in terms of how far he could see and what he could work. But the State required “definite boundaries,” “and the greater the extent, the more you will have to pay.” To all of this, Isak, could only acknowledge with “Ay.”[41]
From there, the simple life of Isak and Inger is confronted with a bureaucratic muddle, with questions on the money-value of the land, its waters, the potential for fishing, and the possibility of ores and metals.
Then civilization reaches Isak and Inger in the form of the telegraph (which becomes a metaphor for “civilization”) which is to go through his land, and for which he would be paid to upkeep the lines. [42] Furthermore, there was a copper mine in the hills that was to be bought from Isak.[43] Despite the money that now comes to Isak, he remains always a peasant, still toiling, knowing that is who he is and not wanting to be anything else:
Isak understood his work, his calling. He was a rich man now, with a big farm, but the heavy cash payments that had come to him by a lucky chance he used but poorly; he put the money aside. The land saved him. If he had lived down in the village, maybe the great world would have affected even him; so much gaiety, so many elegant manners and ways; he would have been buying useless trifles, and wearing a red Sunday shirt on weekdays. Here in the wilds he was sheltered from all immoderation; he lived in clear air, washed himself on Sunday mornings, and took a bath when he went up to the lake. Those thousand Daler—well, ’twas a gift from Heaven, to be kept intact. What else should he do? His ordinary outgoings were more than covered by the produce of his fields and stock.[44]
The copper mining, which went to Swedish ownership, began encroached increasingly, much to the distress of the villagers. Elesuesu, Isak and Inger’s eldest son, having spent much time away had returned ruined by civilization, improvident,
Poor Eleseus, all set on end and frittered away. Better, maybe, if he’d worked on the land all the time, but now he’s a man that has learned to write and use letters; no grip in him, no depth. For all that, no pitch-black devil of a man, not in Jove, not ambitious, hardly nothing at all is Eleseus, not even a bad thing of any great dimensions.
Something unfortunate, ill-fated about this young man, as if something were rotting him from within. . . . the child had lost his roothold, and suffered thereby. All that he turns to now leads back to something wanting in him, something dark against the light.[45]
Eleseus represents that type which becomes predominate in the “Winter” cycle of a civilization, when the City and money form the axis of living; where the peasant and the artisan emigrant from the country to the city and become either part of the rootless, alienated proletarian mass or a part of the equally rootless bourgeois. The same contrast that Hamsun dramatized was examined several years later by Spengler in his seminal study of cultural morphology, The Decline of The West:
Beginning and end, a peasant cottage and a tenement block are related to one another[46] as soul and intellect, as blood and stone . . . now the giant city sucks the country dry, insatiably and incessantly demanding and devouring fresh streams of men, till it dies in the midst in the midst of an almost uninhibited waste of country.[47]
Hamsun concludes with Geissler, the district official who had once come on behalf of the State to measure the worth and boundaries of Isak’s land, and then to buy the copper mine from Isak, regretting the impact the mining had had upon the village, offering this observation to Isak’s younger son Sivert who had stayed with the land, which encapsulates Hamsun’s world-view and moral of the story:
Look at you folk at Sellanraa,[48] now; looking up at blue peaks every day of your lives; no new-fangled inventions about that, but fjeld and rocky peaks, rooted deep in the past—but you’ve them for companionship. There you are, living in touch with heaven and earth, one with them, one with all these wide, deep-rooted things. No need of a sword in your hands, you go through life bareheaded, barehanded, in the midst of a great kindliness. Look, Nature’s there, for you and yours to have and enjoy. Man and Nature don’t bombard each other, but agree; they don’t compete, race one against the other, but go together. There’s you Sellanraa folk, in all this, living there. Fjeld and forest, moors and meadow, and sky and stars—oh, ’tis not poor and sparingly counted out, but without measure. Listen to me, Sivert: you be content! You’ve everything to live on, everything to live for, everything to believe in; being born and bringing forth, you are the needful on earth. ’Tis not all that are so, but you are so; needful on earth. ’Tis you that maintain life. Generation to generation, breeding ever anew; and when you die, the new stock goes on. That’s the meaning of eternal life. What do you get out of it? An existence innocently and properly set towards all. What you get out of it? Nothing can put you under orders and lord it over you Sellanraa folk, you’ve peace and authority and this great kindliness all round. That’s what you get for it. You lie at a mother’s breast and suck, and play with a mother’s warm hand. There’s your father now, he’s one of the two-and-thirty thousand. What’s to be said of many another? I’m something, I’m the fog, as it were, here and there, floating around, sometimes coming like rain on dry ground. But the others? There’s my son, the lightning that’s nothing in itself, a flash of barrenness; he can act. My son, ay, he’s the modern type, a man of our time; he believes honestly enough all the age has taught him, all the Jew and the Yankee have taught him; I shake my head at it all. But there’s nothing mythical about me; ’tis only in the family, so to speak, that I’m like a fog. Sit there shaking my head. Tell the truth–I’ve not the power of doing things and not regretting it. If I had, I could be lightning myself. Now I’m a fog.[49]
Hamsun explicitly identified the peasantry as the well-spring of a healthy culture, the embodiment of those ever-relevant values that contrast the values of decay represented by the city, the bourgeois, proletarianization, urbanization and industrialization:
A tiller of the ground, body and soul; a worker on the land without respite. A ghost risen out of the past to point the future, a man from the earliest days of cultivation, a settler in the wilds, nine hundred years old, and, withal, a man of the day.[50]
In the August Trilogy,[51] as in The Growth of the Soil and elsewhere, Hamsun had taken up the concerns of encroaching mechanization and cosmopolitanism, epitomized by the USA, and instead championed traditional values, such as those of localism and the rural. Nelson remarks that Hamsun was espousing an agrarian, anti-capitalist conservatism that was becoming popular among the literati in both Europe and America.
Quisling and Hitler
With such views forming over the course of decades, and achieving wide acclaim, Hamsun’s support for Quisling and for the German occupation of Norway during World War II, is consistent and principled within his historical and cultural context.
Hamsun disliked the British as much as the “Yankees” and the Bolsheviks. He had been appalled by the British war against the Boers, which he would surely have regarded as a war by a plutocratic power against an entire folk who epitomized a living remnant of the type portrayed by Isak in The Growth of The Soil.[52] He had also alluded to the “Jews”[53] as harbingers of modernism and cosmopolitanism.
In contrast to Britain, the USA and the USSR, National Socialist Germany claimed to champion the peasantry as the eternal well-spring of a healthy culture, very much in keeping with Hamsun’s views in The Growth of The Soil and elsewhere. This is why the National Socialists saw Hamsun as a fellow-traveler.
In 1933 Walther Darré, a widely recognized agricultural expert, had been appointed Reich Minister of Food and Agriculture, and also had the title “National Peasant Leader.” Goslar was named the “National Peasant City,” and pageants were held to honor the peasantry. Practical measures to deal with the crisis on the land were enacted immediately, including the Hereditary Farm Law, which protected the peasantry from foreclosure and ensured the family inheritance. [54]
Alfred Rosenberg, the primary National Socialist philosopher in Germany, had already paid tribute to Hamsun in his seminal Myth of the Twentieth Century (1930), with specific reference to The Growth of the Soil, as expressing the “mystical-natural will” of the peasant better than any other living artist:
No one knows why, with great effort, the farmer Isak cultivates one piece of land after another in god-forsaken regions, or why his wife has joined him and gives birth to his children. But Isak follows an inexplicable law. He carries on a fruitful quest out of a mystical primal will. At the end of his existence he will certainly look back in astonishment at the harvest of his activity. The Growth of the Soil is the great present day epic of the Nordic will in its eternal primordial form. Nordic man can be heroic even behind the wooden plow.[55]
Such was the background when in 1934 Hamsun wrote an article, “Wait and See,” in which he attacked the opponents of National Socialist Germany and asked if a return of Communists, Jews, and Bruning to Germany were preferable. In 1935 he sent a greeting to Der Norden, the organ of the Nordic Society, supporting the return of the League of Nations mandate, Saarland, to Germany, and from the start supported Germany privately and publicly wherever he felt able.[56] Hamsun and his wife Marie remained particularly close to the Nordic Society, which was avid in promoting Hamsun’s works.[57]
In April 1940 the Germans occupied Norway to secure the sea route, after the British had on several occasions breached Norwegian neutrality, included mining of Norway’s territorial waters, about which the Norwegian Government impotently protested. [58]
In 1933, former Defense Minister Vidkun Quisling had established his own party Nasjonal Samling (National Unification). Hamsun had formed a good impression of Quisling since 1932, and wrote in support of Nasjonal Samling’s electoral appeal in 1936 in the party newspaper Fritt Folk. His wife Marie was the local representative of the party.[59]
Ironically, Quisling, his very name becoming synonymous with “traitor,”[60] was the only politician who had campaigned before the war for a strong defense capability, and was particularly pro-British, having been honored by the British Government for looking after British interests in Russia after the Bolshevik Revolution, where he had been the principal aide to the celebrated Dr. Fridtjof Nansen, who was directing the European Famine Relief to Russia in 1921, with Quisling serving as Secretary for the Relief Organization.[61]
Quisling sought an alliance of Nordic nations including Germany and Britain, in what he called a “Northern Coalition,” against Communism.[62]
The only strong resistance against the German invasion came from a garrison commanded by an officer who belonged to Quisling’s party. The King and Government quickly fled, leaving Norway without an administration or any voice to negotiate with the Germans.[63] Quisling, like Petain in France, and many other figures throughout Europe who were to be branded and usually executed as “traitors,” stepped in to fill the void as the only political figure willing to try and look after Norwegian interests under the occupation. He declared himself Minister President, but because he was not a pliant tool he did not enjoy the confidence of the German military authorities. He was soon forced to resign in favor of an administrative council under German control, but eventually regained a measure of authority.[64]
Meanwhile, Hamsun urged Norwegians to rally behind Quisling so that some form of sovereignty could be restored. He described Quisling as “more than a politician, he is a thinker, a constructive spirit.”[65]
Hamsun’s longest wartime article appeared in the German language Berlin-Tokyo-Rome periodical in February 1942, where he wrote: “Europe does not want either the Jew or their gold, neither the Americans nor their country.”[66]
Despite Hamsun’s pro-German sentiment, he championed the rights of his countrymen, including those who resisted the German occupation. He attempted in intercede for the writer Ronald Fangen, and many others, who had been arrested by the Gestapo.[67]
In 1943 Hamsun and his wife accepted the invitation of Goebbels to visit Germany. Goebbels wrote of Hamsun as being “the embodiment of what an epic writer should be.” Hamsun was equally impressed with the Reich Minister and sent Goebbels the Nobel medal he had been awarded, which Goebbels accepted as Hamsun’s “expression of solidarity with our battle for a new Europe, and a happy society.”[68]
Whilst en route to Norway from Germany, Hamsun met Hitler, a meeting which did not go well, as Hamsun took the opportunity to condemn the military administration of Norway which had rendered Quisling powerless, and they parted in an unfriendly manner[69]
However, Hamsun continued to support Germany, and expressed his pride when a son, Arild, joined the Norwegian Legion of the Waffen SS.[70]
In 1945 several strokes forced Hamsun to quiet his activities. But with Hitler’s death Hamsun defiantly wrote a tribute for the press:
I am not worthy to speak his name out loud. Nor do his life and his deeds warrant any kind of sentimental discussion. He was a warrior, a warrior of mankind, and a prophet of the gospel of justice for all nations. He was a reforming nature of the highest order, and his fate was to arise in a time of unparalleled barbarism, which finally failed him. Thus might the average western European regard Hitler? We, his closest supporters, now bow our heads at his death.[71]
Post-War Persecution
Membership of Quisling’s party was declared a criminal offense and Hamsun’s sons Tore and Arild[72] were among the first of 50,000 Norwegians to be arrested as “Nazis” (sic) or as “collaborators.”[73] Marie and Knut were arrested a few weeks later. Due to his age, at 86, Hamsun was sent to a hospital rather than to a prison, although the stress and treatment struck considerably at his still quite good health. He was defiant and stated to the authorities that he would have assisted the Germans more if he could.[74]
He was sent to an old folks home where he was a popular guest. However, prosecuting Norway’s leading cultural figure, like America’s dealings with Ezra Pound, was an awkward matter. Consequently, Hamsun spent 119 days in a psychiatric clinic. The psychiatrists found in him, as in the characters of his novel’s, a complex interplay of traits, but the most prominent of all they described was his “absolute honesty.” The conclusion was that Hamsun was not insane but that he was mentally impaired. Hence, what Ferguson calls “an embarrassing situation,” given that Hamsun was “first and foremost [Norway’s] great writer, their national pride, a loved and admired and never quite respectable ancient child,” was dealt with by concluding that his support for Germany could be put down to “senility.” This was the party-line taken up by the press throughout the world.[75]
Reading Hamsun’s post-war autobiographical On Overgrown Paths, written amidst the threats of prosecution and the interrogations, shows him to be perfectly lucid. Hamsun, as this last writing shows, although deaf and going blind, retained his mental faculties impressively, along with a certain fatalism and humor.[76]
Although the Attorney General opted not to proceed against Hamsun, the Crown wished to try him as a member of Nasjonal Samling. To Hamsun the action at least meant that he was being officially acknowledged as of sound mind. He was fined 425,000 kroner.[77]
With ruinous fines hanging over them, the Hamsuns returned to their farm Norholm.[78] On appeal the fine was reduced to 325,000 kroner,[79] his persistence and courage in speaking on behalf of imprisoned Norwegians under the German Occupation being a mitigating factor. Tore was also fined, and his brother Arild was jailed until 1949 for his membership of the Norwegian Legion. Marie Hamsun was released from jail in 1948.[80]
On Overgrown Paths was published in 1949 and became an immediate best seller,[81] although Hamsun ended his days in poverty on his farm. He died in his sleep on February 19, 1952.
When the Robert Ferguson’s biography appeared in 1987, he wrote that while Norway is especially keen to honor its writers, “Hamsun’s life remains largely uncommemorated by officialdom.” [82] However, two decades later, in 2009:
In Norway, the 150th birthday of Knut Hamsun will be celebrated by theatrical exhibitions, productions, and an international conference. One of the main squares of Oslo, located just beside the national Opera, will henceforth bear his name. A monument will finally be erected in his honor. One might say that the Norwegians have just discovered the name of their very famous compatriot. Recently, a large number of towns and villages have named squares and streets for him. At the place where he resided, in Hamaroy, a “Knut Hamsun Center” will officially open on August 4th, the day of his birth. On that day, a special postage stamp will be issued. Yet Knut Hamsun was denounced and vilified for decades by the Norwegian establishment.[83]
Hamsun’s defiant commitment to Quisling and to Germany during the war was a logical conclusion to ideas that had been fermenting and widely read and applauded over a period of half a century. Yet when it came time to act on those ideals, of fighting materialism, plutocracy, and communism, for the restoration of rural and peasant values against the encroaching tide of industrialism and money, Hamsun’s fellow-countryman reacted with outrage. Hamsun, unlike some of the pre-war supporters of National Socialism or Fascism, for better or for worse, never did compromise his values.
Notes
[1] Robert Ferguson, Enigma: The Life of Knut Hamsun (London: Hutchinson, 1987), p. 300.
[2] Ferguson, Enigma, p. 301.
[3] Ferguson, Enigma, p. 13.
[4] Ferguson, Enigma, p. 21.
[5] Hamsun, The Enigmatic One, 1877.
[6] Hamsun, Bjorger, 1878.
[7] Richard C. Nelson, Knut Hamsun Remembers America: Essays and Stories: 1885–1949 (Missouri: University of Missouri Press, 2003), pp. 4–5.
[8] Knut Hamsun, “Letters from America,” Knut Hamsun Remembers America, p. 7.
[9] Ferguson, Enigma, p. 68.
[10] Hamsun, “The American Character,” Aftenposten, Christiania, Norway, January 21, 1885; Knut Hamsun Remembers America, pp. 17–18.
[11] Hamsun, “The American Character,” p. 19.
[12] Hamsun, “The American Character,” p. 14.
[13] Hamusn, “The American Character,” p. 20.
[14] Hamsun, “The American Character,” p. 21.
[15] Hamsun, “New York,” Aftenposten, February 12, 14, 1895; Knut Hamsun Remembers America, pp. 28–29.
[16] Hamsun, “New York,” p. 29.
[17] Hamsun, “New York,” p. 30.
[18] Ferguson, Enigma, p. 101.
[19] Hamsun, The Cultural Life of Modern America, 1889.
[20] Knut Hamsun Remembers America, p. 7.
[21] Knut Hamsun Remembers America, p. 9.
[22] Knut Hamsun Remembers America, p. 9.
[23] Knut Hamsun Remembers America, p. 10.
[24] Knut Hamsun Remembers America, p. 10.
[25] Ferguson, Enigma, p. 124.
[26] Hamsun, Mysteries, 1892.
[27] Ferguson, Enigma, p. 133.
[28] Ferguson, Enigma, p. 138.
[29] Hamsun, Shallow Soil, 1893.
[30] Josef Wiehr, Knut Hamsun: His personality and his outlook upon life (Smith College Studies in Modern Languages, 1922), p. 23.
[31] Wiehr, Knut Hamsun, p. 24.
[32] Hamsun, 1895–1896.
[33] Ferguson, Enigma, p. 164.
[34] Hamsun, The Growth of the Soil (1920), Book I, Chapter 3. http://ebooks.adelaide.edu.au/h/hamsun/knut/h23g/index.html
[35] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 4.
[36] It needs to be pointed out that by “race” Spengler did not a biological, or “Darwinistic” conception, but an instinct. “Race” means “duration of character,” including “an urge to permanence.” Oswald Spengler, The Hour of Decision, p. 220.
[37] Oswald Spengler, The Hour of Decision, p. 220.
[38] Oswald Spengler, The Hour of Decision, pp. 220–21.
[39]
[40] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 5.
[41] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 5.
[42] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 9.
[43] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 10.
[44] Hamsun, The Growth of the Soil, Chapter 14.
[45] Hamsun, The Growth of the Soil, Book II, Chapter 11.
[46] “Related to one another” in the sense that they express the analogous features of a culture in its “Spring” High Culture cycle and its “Winter” Late Civilization cycle respectively.
[47] Oswald Spengler, The Decline of The West, 1928 (London: George Allen and Unwin, 1971), Vol. 2, p. 102.
[48] The name of Isak’s farm.
[49] Hamsun, The Growth of the Soil, Book II, Chapter 12.
[50] Hamsun, The Growth of the Soil, Book II, Chapter 12.
[51] Hamsun, August, 1930.
[52] The Boers were–and partly remain–an anomaly in the modern world; the vestige of the bygone era who had to be eliminated as a hindrance to the global economic structure. Hence the recent ideological and economic war against the Afrikaner to destroy his “apartheid” was a continuation of the Boer Wars under other slogans, but with the same aim: to capture the wealth of southern Africa–in the name of “human rights”–for the sake of the same kind of plutocracy which had fought the Afrikaners’ forefathers a century previously.
[53] Hamsun, The Growth of the Soil, Book II, Chapter 12.
[54] Anna Bramwell, Blood and Soil: Walther Darré and Hitler’s Green Party (Buckinghmanshire: The Kensal Press, 1985), p. 91.
[55] Alfred Rosenberg, The Myth of the Twentieth Century, 1930 (Torrance, Cal.: The Noontide Press, 1982), p. 268.
[56] Ferguson, Enigma, p. 326.
[57] Ferguson, Enigma, p. 338.
[58] Ralph Hewins, Quisling: Prophet Without Honour (London: W. H. Allen, 1965), p. 201.
[59] Ferguson, Enigma, p. 333.
[60] Hewins, Quilsing, p. 9. Hewins, a wartime journalist, wrote his biography to amend for the part he had played in portraying Quisling as the epitome of “treason” (p. 11).
[61] Hewins, Quisling, p. 55.
[62] Vidkun Quilsing, Russia and Ourselves (London: Hodden and Stoughton, 1931), p. 275.
[63] Hewins, Quisling, p. 208.
[64] Hewins summarizes the situation when writing: “The whole myth of unprovoked aggression by Germany should be abandoned. It is incredible and does grievous injustice to the ‘quislings’ who are quite wrongly alleged to have engineered the German Occupation. There is no truth in this sinister legend” (Hewins, Quisling, p. 198).
[65] Ferguson, Enigma, p. 357.
[66] Hamsun, “Real Brotherhood,” Berlin-Tokyo-Rome, February 1942; Ferguson, Enigma, p. 351.
[67] Ferguson, Enigma, p. 359.
[68] Ferguson, Enigma, pp. 369–70.
[69] Ferguson, Enigma, pp. 374–75.
[70] Ferguson, Enigma, p. 383.
[71] Hamsun, “Adolf Hitler,” Aftenposten, May 7, 1945, p. 1
[72] Ferguson, Enigma, p. 387.
[73] Hewins, Quisling, pp. 357–58. Hewins notes that these thousands of Norwegians were jailed for years often without charge or trial, interrogated for eight hours a time, subjected to “eeling” (being dragged back and forth across broken stones), and a starvation diet of 800 calories a day. “Many prisoners died of malnutrition or starvation, and limbs swollen from privation were a commonplace. Hundreds, if not thousands, died of dysentery and tuberculosis epidemics. Hundreds more bear the scares of kicking, beating and brutality of their guards” (Hewins, pp. 357–58).
[74] Ferguson, Enigma, pp. 387–88.
[75] Ferguson, Enigma, pp. 389–90.
[76] Hamsun, On Overgrown Paths, 1949 (London: MacGibbon and Kee, 1968).
[77] Ferguson, Enigma, p. 407.
[78] Ferguson, Enigma, p. 408.
[79] Ferguson, Enigma, p. 409.
[80] Ferguson, Enigma, p. 410.
[81] On Overgrown Paths was also published simultaneously in German and Swedish editions. Ferguson, Enigma, p. 416.
[82] Ferguson, Enigma, p. 421.
[83] Robert Steuckers, “Knut Hamsun: Saved by Stalin?,” Counter Currents, http://www.counter-currents.com/2010/07/knut-hamsun-saved-by-stalin/ The title of the Steuckers article refers to Soviet Foreign Affairs Minister Molotov having intervened in 1945 in favor of Hamsun, stating: “it would be regrettable to see Norway condemning this great writer to the gallows.”
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/08/knut-hamsun-2/
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Le n°3 de "Grande Provence" est sorti!
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Grande Provence (tout en couleurs, 104 pages) est un trimestriel dont la vocation est de s’ancrer durablement dans le paysage éditorial régional. Des articles fouillés sur les sujets qui font la vie provençale, qui intéressent en premier lieu ceux qui y résident et aussi, sans doute, ceux qui l’aiment. Des sujets qui sont regroupés en rubriques aussi variées que la culture, l’art, l’environnement, l’histoire, la prospective économique, la saga des entrepreneurs, l’actualité, les légendes, le symbolisme, le patrimoine et qui parle des hommes et des femmes qui vivent et travaillent au pays.
SOMMAIRE DU N°3
- Les jeux de la fête Dieu
- La reliure d’art ou la passion du livre
- Le château de la Tour d’Aigues
- Le site de Vernègues
- Albert Spaggiari, un bandit d’honneur
- Suffren, marin illustre, Provençal méconnu
- La terrible cargaison du Grand-Saint-Antoine
- Andarta, la déesse guerrière des Voconces
- Le Grand Verger à Lambesc
- L’archéologie populaire
-Sculpture : Jane Deste et Gilles de Kerversau
- Art’croche-toi à Bargemon
- Nostradamus, médecin sans frontières
- Les plantes comestibles sauvages
- La Belle de Mai
- Des livres qui se mangent
- Claudia Haering, les chevaux qui dansent
- La quête initiatique de Tintin le globe-trotter
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Andarta, la déesse guerrière des Voconces
Andarta, la déesse guerrière des Voconces
Statuette en bronze représentant Artio
par Jean-François DELFINI
Ex: http://tpprovence.wordpress.com/
Les Voconces – latin Vocontii – sont un peuple gaulois mentionné par Cicéron, Pline (1), Justin, Ptolémée, et dont le nom vient soit de *voconti, « les vingt tribus », soit de *vo-conti, « les deux cents ». Ils occupaient un territoire important, conquis sur les Ligures au IVe siècle, englobant le Vercors au nord, les contreforts du Ventoux au sud-ouest, Manosque au sud-est et Embrun à l’est, réparti sur 5 départements actuels : Drôme, Isère, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse (2). Ils étaient délimités par les Allobroges au nord, les Tricastini de Saint-Paul-Trois-Châteaux à l’ouest, les Medullii de Mévouillon et les Tricorii de la vallée du Drac à l’est, les Cavares d’Orange et les Memini de Carpentras au sud. La confédération voconce comprenait deux autres peuples : les Avantiques de la région de Gap, et les Sogiontes de la région de Sisteron. Les Avantiques s’en détachèrent au milieu du Ier siècle après J.-C, tandis que les Sogiontes prirent leur indépendance vis-à-vis au IIème siècle après J.-C. Dans le courant du Ier siècle avant J.-C., les Voconces signèrent avec Rome un traité d’amitié (fœdus) qui leur permit de garder une certaine autonomie. Un praetor et un sénat dirigeaient la cité, assistés par des praefecti envoyés dans les circonscriptions périphériques (les pagi), lesquels étaient conseillés par des assemblées locales (vigintiviri). Dès cette époque, ils avaient pour chefs-lieux Lucus Augusti, Luc-en-Diois, et Vasio, l’actuelle Vaison-la-Romaine. Entre le IIe et le IIIe siècle, les villes de Gap, Sisteron et Vaison se séparèrent de la cité des Voconces, laquelle se retrouva centrée sur la vallée de la Drôme, avec Dea Augusta (Die) comme nouvelle capitale (3). Cette ville, qui fut honorée du statut de colonie, s’entoura d’un rempart au Bas-Empire et devint le siège d’un évêché en 325. A noter qu’au Ve siècle, lors des conciles d’Orange (441) et de Vaison (442), Audentius, évêque de Die, était encore qualifié d’évêque des Voconces : « Ex provincia civit. Voconsiorum Audentius episcopus » (4).
Huit textes mentionnant Andarta sont actuellement répertoriés, tous « trouvés dans un périmètre limité (ville, banlieue, combe et avant-pays oriental de Die) à 20 km autour de la ville » (5) : quatre à Die même, une à Aurel, une à Sainte-Croix, une à Luc-en-Diois et une au lieu-dit « Le Cheylard », sur la commune d’Eygluy-Escoulin. Le culte d’Andarta était apparemment très populaire chez les Voconces, ainsi que l’attestent les inscriptions votives en son honneur : le nom complet de cette déesse est DEAE ANDARTAE ou DEAE AVGVSTAE ANDARTAE, signifiant que son culte a été officialisé dans le panthéon romain, sans doute au IIème siècle. Pour Auguste Longnon, « toutes ces inscriptions font précéder le nom d’Andarta du titre de “déesse“, dea, sous lequel il est vraisemblable qu’on désignait vulgairement Andarta, puisque c’est de ce mot que vient le nom de Die » (6). En effet, la ville de Die doit son nom Dea Augusta Vocontiorom (déesse gauloise des Voconces) au culte local d’Andarta, romanisée sous le nom de Dea Augusta.
Etymologiquement, le nom Andarta semble être d’origine celtique : il se compose du préfixe augmentatif ande, et d’artos, ours (vieil islandais art, gallois arth, breton arz). Il signifierait donc « la grande ourse », ce qui donnerait à penser qu’originellement « Andarta chez les Voconces, est sans doute une déesse des ours » (7).
J. de Vries, se demande si Andarta n’était pas invoquée par les chasseurs en tant que protectrice des ours (8). Or, justement, une inscription atteste de l’existence, à Die, d’ « un collège de chasseurs et de ceux qui étaient chargés des jeux du cirque, où l’on montrait notamment des ours », souligne Robert Turcan dans Les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône (9). Toutefois, dans l’inscription en question, il n’est nulle part question d’ours… A noter que Cybèle avait aussi des liens avec la chasse et les fauves. Or, comme elle, Andarta portait le titre d’Augusta ! Robert Turcan en déduit que c’est la même divinité qui, à Luc-en-Diois, était adorée sous le nom de Dea Augusta (10). Pour sa part, P.M. Duval estime qu’« Andarta, chez les Voconces, est à coup sûr une déesse de la guerre et rappelle l’Andrasta dont la reine Boudicca implorait la protection contre l’envahisseur » (11).
Andrasta, la bretonne
Andrasta est liée à l’histoire de Bouddica, la reine du peuple des Icéni, en (Grande) Bretagne, qui nous est connue grâce au témoignage fourni par Dion Cassius dans son Histoire romaine (12). En 61 de notre ère, ayant été insultée par les occupants romains à cause d’une spoliation d’héritage, la reine prit la tête d’une révolte. Les cités de Camulodunum (Colchester) et Londinium (Londres) furent dévastées et leurs habitants, colons romains, massacrés. Les femmes romaines ne furent pas épargnées, Bouddica les faisant sacrifier en l’honneur de la déesse Andrasta qu’elle avait invoquée pour la réussite de l’entreprise, en ces termes : « Je te remercie ô Andrasté et je t’invoque, comme une femme fait appel à une femme. Je ne commande pas, comme Nitocris à des portefaix égyptiens, ni à des marchands assyriens, comme Sémiramis – en voilà des choses que nous avons apprises grâce aux Romains ! – et certes moins encore à des Romains, comme naguère Messaline et Agrippine, et aujourd’hui Néron – il porte un nom d’homme, mais en fait c’est une femme, comme le prouvent ses chants, sa lyre et son souci de la parure -; je commande à des Bretons qui ne connaissent ni la culture ni le travail des artisans, mais qui savent très bien faire la guerre, et qui estiment que tout à la même valeur, y compris les femmes et les enfants, qu’ils placent pour cela sur le même plan que les hommes.
« Etant la reine de tels hommes et de telles femmes, je te prie et je te demande le salut, la victoire et la liberté contre des orgueilleux, des injustes, des avides et des impies, si du moins il faut donner le nom d’hommes à ces gens qui prennent des bains chauds, mangent une nourriture apprêtée, boivent du vin pur, dorment en des couches moelleuses avec de jeunes gens et qui, passé l’âge, sont les esclaves d’un joueur de lyre, et d’un mauvais de surcroît.
« Fasse que ne règne pas plus longtemps, ni sur moi ni sur vous, ce Néron femelle, cette Domitia. Quelle règne avec ses chants sur les Romains, et ils sont bien dignes d’être les esclaves d’une femme de cette sorte, dont ils supportent depuis si longtemps la tyrannie. Mais pour nous, ô Maîtresse, sois à notre tête, seule et pour toujours».
Rapportant les événements survenus lors de la révolté dirigée par la reine Boudicca, l’auteur antique la mentionne à deux reprises, mais, selon les versions des copies médiévales, sous deux orthographes différentes; de plus, dans un manuscrit, une seconde main a corrigé la première forme donnée par Dion Cassius. Si l’on se place d’un point de vue strictement étymologique, il semble que ces trois noms soient en fait des altérations d’Andarta. Le premier, Adrastè, pourrait résulter d’une confusion avec Andrasteia, « l’Inévitable », épithète de Némésis et de Cybèle (13); le deuxième nom, Andatè, devrait être lu, selon J. Whatmough, Andartè (14); quant au troisième, Andrastè, C.-J. Guyonvarc’h assure que ce nom « est une forme populaire ou tardive d’Andarta, par métathèse de – ar – et modification du suffixe (t>- st -) » (15). Il est donc probable que les déesses britonnique et dioises ne soient à l’origine qu’une seule et même divinité guerrière.
L’ours et la guerre
Comme le loup, l’ours, par sa force et son courage, est le symbole de la caste guerrière. Il a donné lieu à des initiations martiales en Europe, où s’organisèrent des confréries d’hommes-ours, la plus célèbre regroupant les berserkir, ou « guerriers à enveloppe d’ours », voués à Odin, que l’Ynglingasaga dépeint comme invincibles. Si le monde celtique accorde une importance particulière à l’ours, dont les symboles comme les canines et les griffes sont les attributs des guerriers, l’animal roi est souvent associé au pouvoir et à la souveraineté royale. Son nom, artos, se retrouve ainsi dans celui du souverain celtique mythique Arthur, le roi-ours, que le conte de Kulhwch et Olwen nous montre traquant la laie blanche Twrch Trwyth et ses petits, traduisant la querelle de la Royauté guerrière et du Sacerdoce.
Rappelons, en effet, que chez nos ancêtres indo-européens, l’ours, qui symbolise la classe guerrière, s’oppose au sanglier qui est le symbole de la classe sacerdotale. Maintes traditions indo-européennes (celtes, germanique, indiennes, grecques), ont traduit sous formes de mythes la révolte des représentants du pouvoir temporel, des guerriers, des kshatriyas indiens, ayant l’ours pour emblème, contre les représentants de l’autorité spirituelle, les prêtres, les brahmanes indiens, symbolisés par le sanglier. Bernard Marillier insiste notamment sur le mythe de « la chasse du sanglier de Calydon par Atalante, la “fille de l’Ourse“, qui narre le remplacement du “cycle du Sanglier blanc“ de nature polaire, le Shwêta-varâha-kalpa, le Centre originel polaire étant désigné comme la “Terre du sanglier“ ou Varâhi, par un nouveau cycle, le“cycle de l’ours“, de nature solaire à l’origine, la “Terre du sanglier“ devenant la “Terre de l’ours“, alors que, sur le plan cosmologique, la constellation polaire originelle du Sanglier ou de la Balance devint celle de la Grande Ourse ou Sapta-riksha chez les Hindous, demeure symbolique des sept Rishi ou des sept “Lumières » par lesquels fut transmise aux cycles suivants la Sagesse du cycle primordial » (16).
En Chine, cette opposition se traduisit par la lutte entre deux dynasties, les Miao, ou « sangliers », et les Hia, ou « ours ». Ces derniers adoptèrent le svastika dextrogyre, représentation symbolique du mouvement giratoire annuel de la Grande Ourse. Il n’est d’ailleurs pas anodin que les Gallois nomment cerbyd Arth, « chariot d’Arthur », les constellations à symbolisme polaire de la Grande et de la Petite Ourse. A rapprocher de l’étymologie d’Andarta, « la grande ourse » voconce, déesse de la guerre…
Les déesses guerrières celtiques
La présence chez les Celtes de divinités guerrières féminines est désormais un fait avéré. Dans Morrigan Bodb Macha – La souveraineté guerrière de l’Irlande (17), Christian-J. Guyonvarc’h et Françoise Leroux démontrent que, dans le mythe et l’épopée celtiques, la guerre relève de la divinité féminine souveraine, fille, sœur, épouse et mère de tous les dieux. L’aspect guerrier de cette divinité féminine unique est incarné par la Morrigan (Morrighan, Morrigu, Morgan), la « Grande reine » ou « Reine fantôme », épouse du dieu-druide Dagda. Connue aussi sous les noms de Bodb, la « Corneille », et Macha, la « Plaine », les irlandais la symbolisait par trois corneilles. Déesse de la Guerre et de la Mort, Morrigan régnait sur les champs de bataille. Capable de se transformer en animal (louve, corneille), utilisant la magie pour influer sur l’issue des combats, elle aidait le guerrier grâce à ses prédictions, et était aussi capable d’inspirer la panique ou de posséder un guerrier au point de le faire entrer dans une frénésie meurtrière. Pareille à l’Aurore védique Usas, elle se déplaçait sur les champs de bataille dans un équipage rouge, sur un char guidé par un cheval rouge à une seule jambe. Le récit mythique Tain Bo Cuailnge (ou littéralement « Rafle des vaches de Cooley ») la décrit de la sorte : « Une femme rouge avec deux sourcils rouges était dans le char, et son manteau et son vêtement étaient rouges ».
Les Celtes du continent possèdent, eux aussi, leurs déesses guerrières. Par exemple, on trouve en Gaule Nemetona, la parèdre de l’irlandaise Nemain. Cette dernière est une représentation de Bodb, l’une des trois Morrigan. Son nom signifie « frénésie », « panique », et dans la bataille finale de Tain Bo Cuailnge, elle provoque la mort de nombreux guerriers rien que par l’effroi qu’elle inspire. Nemetona était fréquemment associée à Mars, et une inscription en Bavière est dédiée à « Marti et Nemetonae ».
Autre déesse guerrière gauloise, Cathubodva (ou Cathubodua), ainsi qu’en témoigne une inscription sur un autel découvert à Mieussey,en Haute-Savoie (18). Son nom, composé de catu-/gatu-(combat, guerre, bataille) et de boduos/boduo (corneille), signifie « la corneille du combat ». C’est l’égale de la Badh catha irlandaise, « la folie guerrière », épouse de Net, dieu de la guerre, sœur de Macha et Morrigan avec lesquelles elle forme une triade, et qui prend souvent la forme d’un corbeau.
Contrairement aux Grecques et aux Romaines, la femme celte a toujours tenu le même rang que son mari. En tant qu’égale en droit, elle peut participer, à ses côtés, aux combats. L’historien Tacite décrit les femmes de l’Ile de Bretagne accompagnant leurs maris à la guerre : « L’armée romaine fait face sur le rivage à une foule dense de guerriers armés et de femmes criant des imprécations, vétues de noir comme les Furies, les cheveux en désordre, et brandissant des torches ». La valeur guerrière de la femme gauloise est attestée par le témoignage de contemporains comme Amnien : « Qu’un Gaulois ait une rixe, il appelle à son aide sa femme, plus vaillante que lui, et même une troupe d’étrangers ne pourra leur résister : le cou gonflé, frémissante, balançant ses bras robustes d’une blancheur de neige, tout en jouant des talons, elle porte en avant ses poings comme une catapulte ». Conclusion : « Une troupe entière ne peut résister à un seul Gaulois s’il appelle sa femme à l’aide » (19).
Artio
Nous retrouvons un théonyme proche d’Andarta dans Artio, nom d’une déesse gallo-romaine attestée par quatre inscriptions, dont la plus célèbre sur une statuette en bronze, datée de la fin du IIème siècle, et mise à jour à Muri, dans les environs de Berne, en Suisse. La déesse est représentée face à un ours, peut-être femelle – sur ses quatre pattes, tête relevée et gueule entrouverte laissant apparaître deux canines -, vêtue à la romaine, et à côté d’une petite colonne sur laquelle se trouve une corbeille de fruits. La sculpture repose sur un large socle rectangulaire, en bronze également, portant l’inscription suivante : Deae Artiono/Licinia Sabinilla, soit « A la déesse Artio/de la part de Licinia Sabinilla ».
Son nom, composé de artos (féminin arta), ne signifierait pas l’ourse, mais plutôt celle qui s’occupe des ours, qui dompte les ours, et Artio serait une déesse patronne des ours, et non une déesse-ourse. Félix Guirand, dans sa Mythologie générale, rapproche son nom de celui de la déesse grecque Artémis, arctos en grec signifiant ours. Artémis, déesse-ourse protégeant la virginité et la fécondité des femmes, donnait lieu à un culte secret qui reposait sur des rites de passage réservés aux jeunes filles déguisées en ourses. La bête incarnait alors la virginité fécondée sans intervention masculine, uniquement grâce à un acte divin de Zeus (préfiguration païenne de la fécondation d’une vierge par l’Esprit-saint dans le christianisme…). Pour Félix Guirand, Artio serait l’équivalente d’Artémis (20). P.M. Duval, pour sa part, y voit plutôt une déesse de protection de la prospérité terrienne… Ne s’agirait-il donc pas d’une déesse-ourse de la fécondité, des accouchements et de l’abondance, relevant de la fonction nourricière?
Incarnation, quant à elle, de la fonction martiale, Andarta, la « Grande-Ourse », nous rappelle l’existence, du soleil de la Drôme aux brumes de Bretagne et d’Irlande, de farouches déesses guerrières celtiques.
Jean-François Delfini, Grande Provence, été 2011, n°3, pp. 54-58.
NOTES
(1) Pline, Histoire naturelle, III, 6.
(2) G. Barruol, Les peuples préromains du Sud-Est de la Gaule, 1er suppl. à la Rev. Archéo. de Narbonnaise, Paris, 1969.
(3) J. Planchon, « De Luc à Die : le chassé-croisé des capitales voconces », dans Capitales éphémères (Actes du colloque de Tours, 6-8 mars 2008), 25e suppl. à la Rev. Archéo. Du Centre de la France, Tours, 2004, pp. 233-245.
(4) U. Chevalier, Regeste Dauphinois, Valence, 1912, n°75 et 77.
(5) H. Desaye, La problématique des inscriptions des Voconces septentrionaux, Ecole antique de Nîmes, 23, 1992, p. 41.
(6) A. Longnon, Les noms de lieu de la France : leur origine, leur signification, leurs transformations, E. Champion, Paris, 1920, p. 115.
(7) P.M. Duval, Les dieux de la Gaule, Petite bibliothèque Payot, Paris, 1976, p. 58.
(8) J. de Vries, La religion des Celtes, Payot, Paris, 1963, p. 123.
(9) R. Turcan, Les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône, Leyde : Brill, 1972, p. 75.
(10) Ibid, p. 76.
(11) P.M. Duval, Les dieux de la Gaule, op. cit., p. 57.
(12) Dion Cassius, Historia romana, LXII, 6, 7.
(13) H. Graillot, Le culte de Cybèle Mère des Dieux à Rome et dans l’empire romain, Fontemoing et cie, Paris, 1912, pp. 204-205.
(14) J. Whatmough, The Dialects of Ancient Gaul. Prolegomen and records of the dialects, Harvars University Press, Cambridge (Massachusetts), 1970, p. 193.
(15) C.-J. Guyonvarc’h, « Notes d’Etymologie et de Lexicographie Gauloises et Celtiques XXIX », Celticum, XVI, 1967, p. 235.
(16) B. Marillier, Le Svastika, Pardès, Puiseaux, , 1997, p. 39.
(17) C.-J. Guyonvarc’h, F. Le Roux, Morrigan Bodb Macha – La souveraineté guerrière de l’Irlande, Ogam-Celticum, Rennes, 1983.
(18) CIL 12, 02571.
(19) Amnien, XV, 12.
(20) F. Guirand, Mythologie générale, Larousse, Paris, 1994, p. 204.
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Interview with Tomislav Sunic - Denmark (May 2011)
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mardi, 16 août 2011
Grausam und unsolidarisch

Grausam und unsolidarisch
Großbritannien, das noch vor hundert Jahren über ein riesiges, heterogenes Empire herrschte, ist in den großen Städten selber zu einem ethnischen Flickenteppich geworden. Das großzügige Einwanderungsrecht gehört zu den Sonderbeziehungen, die Großbritannien zu seinen ehemaligen Kolonien pflegt; und zum politischen und ideologischen Kalkül der Linken, die ihre Herrschaft demographisch zementieren will. Loyalität zum Mutterland und Treue gegenüber seinen Gesetzen und Gebräuchen haben sich daraus nicht zwingend ergeben.
„Dieses Europa ist das Werk der Dritten Welt“
Ohne Frantz Fanon, den Theoretiker des Antikolonialismus, gelesen zu haben, handeln die Plünderer, Prügler und Brandstifter in seinem Sinne: Europa muß zahlen! „Denn dieses Europa ist buchstäblich das Werk der Dritten Welt.“
Die Medien in Deutschland weigern sich standhaft, das Offensichtliche, den Kultur- und Rassenkonflikt, zur Kenntnis zu nehmen. Sie bleiben gefangen im Sozialarbeiterjargon: Es seien Proteste von „Benachteiligten“, von Angehörigen der „Arbeiterklasse“ oder einfach von „jugendlichen Briten“, die man versäumt hat, sozialtechnisch zu integrieren. Eine Realitätsverdrängung, die an den Irak-Krieg erinnert, als Saddams Informationsminister die nahende Niederlage der US-Invasoren verkündete, während in seinem Rücken amerikanische Panzer das Bild durchquerten.
Eine harte, schnelle, grausame und wenig solidarische Zukunft
Stärker als die Verblendung treibt die bundesdeutschen Funktionseliten die Angst um. Nicht vor dem angeblich drohenden Terror von „Rechtspopulisten“, die in Wahrheit kreuzbrave Bürger sind, sondern davor, daß deren Bestehen auf Loyalität und Rechtstreue den hereingelassenen, mühsam befriedeten Tiger reizen und ein Chaos wie in Großbritannien losbrechen könnte. Deshalb die Gesinnungsgesetze, die Sprachverbote, die Gehirnwäsche durch die Medien.
Man kann die Entwicklung vorerst nur – wie ein Arzt, der es mit Delirikern zu tun hat – als Krankheit zu analysieren und zu ergründen versuchen. Zur Krankheit gehört, daß die Deliriker sich selber den weißen Kittel übergestreift haben und partout nicht von ihrer Rolle lassen wollen. Also taumeln Europa und die Bundesrepublik kopflos einer harten, schnellen, grausamen und wenig solidarischen Zukunft entgegen.
JF 33/11
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Hoe ontstaan revoluties?
Peter LOGGHE
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting - Nr. 50 - Augustus 2011
Hoe revoluties ontstaan, is een vraag die men zich al heel lang stelt. De actualiteit van de zogenaamde Arabische Lente in 2011 heeft ondertussen geleerd dat er geen antwoorden bestaan, die het fenomeen op zich volledig verklaren. Maar het Franse tijdschrift, La Nouvelle Revue d’Histoire, fraai uitgegevendoor Dominique Venner en één van de beste van zijn soort, heeft het nodig gevonden om hieraan een dossier te wijden. Een dossier dat net op tijd komt, want net rond deze periode werd ook het hoofdwerk van José Ortega y Gasset , La Rebelion De Las Masas (vertaal in het Nederlands als De Opstand der Horden, verschenen bij Nijgh & Van Ditmar met ISBN-nummer 9789023655671) opnieuw in het Frans uitgegeven.
Auteur Jean Michel Baldassari vraagt zich af op welke manier men het belang van een boek kan afmeten en geeft hierop als antwoord: “Als men het boek lang na de publicatie nog kan herlezen, zonder de indruk te hebben dat men verraden werd of bij de neus genomen”. De Opstand der Horden, dat in 1929 in Spanje werd gepubliceerd, voldoet volkomen aan deze stelregel en – wat meer is – geeft daarenboven eeninteressante inkijk in het wezen en het ontstaan van revoluties. Een boek dat velen irriteert, want hetgaat helemaal in tegen de lineaire conceptie van de geschiedenis, die de vooruitgang van de mensheid afmeet aan de doorbraak van de democratie.
Voor deze Spaanse filosoof is democratie geen doel op zichzelf, maar slechts een middel van emancipatie, dat de beschaving ter beschikking stelt van het individu, zodat hij uit zijn apathie kanbreken. Europa kende op dat moment een beschaving waarbij de macht en de leiding van de maatschappij werd uitgeoefend door aldan niet verlichte minderheden. Maar tussen 1800 en 1914 groeide debevolking in Europa van 180 naar 460 miljoen mensen. Daarmee deed demassa haar intrede in het publieke leven. Samen hiermee ontwikkelde het
onderwijs zichenorm en zorgden democratische rechten ervoor dat een ongekende situatie ontstond. Voor de eerste keer in de geschiedenis “oefenden individuen, die onverschillig stonden tegenover verleden en toekomst, die geen bijzondere ambitie of passie hadden, het recht uit om het lot van de wereld in een bepaalde richting te sturen” (Jean Michel Baldassari, pag. 35).
Beschouwde Ortega y Gasset de democratie dan niet als een vooruitgang? Natuurlijk wel, al waarschuwde hij er wel voor dat deze vooruitgang zich evengoed tegen zichzelf kon keren en in eennieuw barbarendom kon omslaan als de elites, anders gezegd diegenen die de zware verantwoordelijkheid op zich wilden nemen om de maatschappij te leiden, zich volledig zouden laten leiden door de blinde eisen van diegenen die hij met “massa’s” omschreef.
José Ortega y Gasset zal vooral de geschiedenis ingaan als de scherpe analyticus van het verschijnsel ‘massamens’. Dit fenomeen is eigenlijk een agglomeraat van individuen zonder welomschreven groep of bijzonder talent, maar die zich soeverein opstellen, omdat men hen heeft laten geloven dat zij dat zijn. “Want de gemiddelde mens heeft geleerd dat alle mensen wettelijk gezien gelijk zijn”, aldus de filosoof. Verwaand in die mate dat hij elk hiërarchie als een agressie tegen zichzelf aanvoelt. Onverschillig tegenover de mogelijke plichten, kent hij maar al te goed zijn rechten.
Onvermijdelijk komen dan die andere groten in beeld: Alexis de Toqueville en Hannah Arendt. Want naar het voorbeeld van de Toqueville, die ongerust was over de gevolgen van de democratie, en
Hannah Arendt, die in haar De oorsprong van het totalitarisme het spiritueel ontworteld individu beschrijft datzeer gevoelig is voor collectivistische avonturen, zo vreest ook Ortega y Gasset de irrationele kracht van massa. Hij stond dus eerder afkerig van het Italië van Mussolini, maar was bovenal een anticommunist.
Was hij een reactionair? Helemaal niet, hij observeerde gewoon wat hij zag. Maarin tegenstelling tot Oswald Spengler die de fatale ondergang van het Westen voorspelde, dacht de Spanjaard niet dat Europa ‘gedoemd’ was tot een onomkeerbare decadentie. De Europese naties, aldus Ortega y Gasset, bevonden zich natuurlijk wel in een neerwaartse spiraal, maar als ze zich maar verenigden in iets nieuw, kon er zeker een nieuwe wereldmacht groeien. Was hij het eens met liberale denkers in die tijd om te stellen dat geschiedenis niet op voorhand geschreven was en dat mensen hun eigen lot perfect in eigen handen konden nemen, dan was hij in zoverre niet meer akkoord met diezelfde liberalen en stelde zich dus eerder als een conservatief op, dat hij als voorwaarde hieraan verbond dat vrijheid betekende dat diegenen die geroepen waren om te “leiden”, dit dan ook moesten kunnen zonder aan allerlei zware democratische regels te zijn gebonden.
José Ortega y Gasset stond positief tegenover een humanistische en tezelfdertijd elitaire beschaving, maar zou heel weinig voeling hebben gehad met “wat de beschaving vandaag heeft voortgebracht, een libertaire maatschappij, puur op consumptie gericht”.
Enkele historici belichtten verder in dit nummer 55 de Franse revolutie van 1789, de val van de burgerkoning Louis-Philippe, het belang van het jaar 1848 voor de opstanden over gans Europa, en de revolutie van 1917 in Rusland. Tenslotte belicht Dominique Venner in een bijdrage “Wanneer de revolutie een religie wordt” de gelijkenissen tussen de twee totalitaire ideologieën van de 20ste eeuw, het fascisme en het communisme. In deze beide collectivistische stromingen merkt de auteur – terecht naar mijn inschatting – een honger naar nieuwe religiositeit, en gaat hij op zoek wat er van het geloof van de fiere zeloten is overgebleven.
Een nummerén een tijdschrift dat we alleen maar kunnen aanbevelen:
La Nouvelle Revue d’Histoire.
Avenue des Ternes, 88
F-75017 Paris (Frankrijk)
Webstek
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Opérations de l'OTAN en Libye: accélérateur d'une dislocation géopolitique mondiale?
Opérations militaires de l'OTAN en Libye : accélérateur d'une dislocation géopolitique mondiale ?
Xavier JARDEZ
Dans son bulletin GEAB N° 51 (Global Europe Anticipation Bulletin – janvier 2011)*, le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) – think tank monégasque dirigé par Franck Biancheri - prévoyait que l’année 2011 serait une année difficile pour ceux qui n’étaient pas préparés à la crise systémique globale, c'est-à-dire « une crise que affecte les fondements même du système (tous les secteurs et tous les relais, et non pas un secteur particulier comme c'était le cas avec la bulle Internet par exemple) et une crise qui affecte simultanément toute la planète (et non pas comme en 1929 un espace atlantique Etats-Unis et Europe de l'Ouest encore peu intégré in fine) ». Selon le LEAP, l’intervention anglo-américano-française en Libye en est la parfaite illustration ainsi qu’un puissant soutien à la dislocation géopolitique mondiale.
On demanda à l’opinion publique d’approuver, non de penser
Le vrai contexte du conflit libyen n’a rien à voir avec ce que gouvernements et médias en donnent tant en Grande-Bretagne qu’en France et aux Etats-Unis. Il débute avec la révolution en Tunisie et sa propagation aux autres pays arabes avec des résultats divergents. Dans l’analyse de GEAB 52 (février 2011), la Libye apparaissait dans la catégorie des « pays dont les régimes pouvaient contenir jusqu’à la fin de 2012, en recourant à la violence, les tentatives de changement ». Y figuraient aussi l’Algérie, l’Arabie saoudite, la Syrie contre lesquels, selon le bulletin, ni la Grande-Bretagne, ni la France, ni les Etats-Unis n’oseraient lancer une action militaire « pour défendre les populations » ou « accélérer le changement » pour les raisons suivantes :
- -une trop grande population
- -des régimes dont la déstabilisation serait dangereuse pour l’Occident
- -des implications régionales potentiellement « explosives »
- -des obstacles logistiques
- -une certaine opposition de puissances non-occidentales à une résolution onusienne de soutien
- -un destin militaire incertain
- -un fort impact sur les prix mondiaux du pétrole et du gaz.
La différence de traitement entre la Libye et ces derniers pays est que les opérations militaires y apparaissaient techniquement, politiquement et militairement possibles à moindre risque contrairement aux pays cités. Kadhafi a été diabolisé dans les médias occidentaux mais a été courtisé, ces dernières années par les leaders occidentaux, notamment Sarkozy lui offrant tous les honneurs, pour lui vendre armes et réacteurs nucléaires. Son pays est vaste mais peu peuplé, croulant sous le pétrole dans une région hostile à la centralisation du pouvoir. Il était donc la cible rêvée si l’on arrivait à donner à cette action militaire une légitimité internationale.
Qui fut la suivante :
« Le peuple libyen est attaqué brutalement par un dictateur méprisable ; les démocraties (une espèce de mini-OTAN) doivent protéger de toute urgence le peuple libyen en révolte (dont personne n’a vu de photos même dans Benghazi, à l’inverse de ce qui s’est passé pour les foules en Egypte, au Yémen à Bahreïn, en Jordanie), de massacres de masse perpétrés par le dictateur libyen (ici encore pas de preuves, pas de photos) ; les révolutionnaires ont de plus formé un gouvernement alternatif dont la légitimité doit être soutenue (sans savoir vraiment qui en faisait partie à l’exception de l’ancien ministre de l’intérieur, Abdel Fattah Younis – certainement un grand démocrate - et quelques exilés de Londres et des Etats-Unis depuis des décennies). »
On demanda donc, spécialement en France, à l’opinion publique d’approuver, non de penser.
Pas de plan B en cas d’échec occidental
Les jours qui suivirent ont très rapidement montré
- -que le peuple libyen ne s’est pas soulevé ;
- -que les services secrets français, britanniques et la CIA opéraient en Libye bien avant le « déclenchement » officiel de la rébellion ;
- -que le soutien à cette coalition de la part des pays arabes ou africains a été quasi inexistant ;
- -qu’une large portion de l’Occident (Allemagne, Pologne…) a été opposé à cette intervention militaire ;
- -que Sarkozy, Cameron et Obama n’avaient pas de plan B si le « blitzkrieg » échouait ;
- -que la situation était source de risques géopolitiques majeurs pour le monde arabe et l’Europe.
(….)
Quels étaient les objectifs des participants à l’intervention militaire ? Pour Obama, pris au piège de l’effondrement du « mur du pétro-dollar » dû à la révolution arabe, et englué dans des problèmes budgétaires, financiers et économiques, à qui il était impossible de s’afficher comme un adversaire direct d’un autre pays musulman après l’Irak et l’Afghanistan, il s’agit de maintenir « le mur » par l’établissement de régimes « amis », de consolider le camp occidental en générant des conflits entre l’Occident et le reste du monde, de vendre des armes et d’engendrer des zones d’instabilité autour de l’Europe pour ralentir toute velléité d’indépendance stratégique de l’Europe. Pour Cameron, soutien fidèle des Etats-Unis, ses buts traditionnels épousent ceux de leur parrain, et s’y ajoute, celui jamais démenti, d’affaiblir la cohésion de l’Europe continentale. Sarkozy, converti aux vertus de l’américanisme, légitimant au nom de la démocratie, tout action servant les intérêts de l’Occident, a abandonné, sur l’autel de l’intervention en Libye, les deux pendants de la politique étrangère des dernières décennies, à savoir, le renforcement de la cohésion européenne autour de la France et de l’Allemagne et l’affaiblissement de l’influence US en Méditerranée. Pour Sarkozy, même les plus fervents soutiens à l’intervention en Libye affirment qu’elle est là à des fins de politique domestique, pour remonter sa popularité. Si rien ne marche en Libye, il deviendra pour Obama, le principal coupable.
Quant aux pays arabes, opposés a priori à l’intervention en Libye, ils s’y sont ralliés car le danger pour eux n’est pas Kadhafi, mais les révolutions populaires arabes et tout ce qui peut les affaiblir est le bienvenu. Ils ont ainsi eu le plaisir de voir l’Occident engager un conflit qui leur évite d’étendre un soutien aux mouvements révolutionnaires qui éclatent chez leurs voisins. Si Israël joue dans ce conflit la carte de la discrétion, il ne fait aucun doute que son influence est primordiale dans le conflit libyen, car il lui permet de miner le mouvement révolutionnaire arabe qui l’inquiète.
Cauchemar géopolitique
C’est ainsi que le conflit libyen accélère le processus de dislocation géopolitique mondial selon certaines lignes :
- -incapacité des Etats-Unis à assumer le leadership militaire. Depuis 1945, c’est la première fois que la coalition qu’ils ont assemblée réunit si peu de pays. L’Occident étant réduit au strict minimum. Il n’y a ni Asiatiques, ni Africains, ni Latino-Américains. Des Arabes, seul le Qatar est visible.
- -LEAP pense que le conflit libyen aboutira à l’émergence d’un vrai centre européen de défense et au-delà de la défense, la position de l’Allemagne axée sur la diplomatie prévaudra.
- -failles dans l’unité de l’OTAN
- -naissance d’une diplomatie Euro-BRIC avec l’abstention de l’Allemagne au Conseil de Sécurité fidèle à sa ligne d’indépendance vis-à-vis de Washington, initiée par Schröeder
- -impasse de l’Europe sur la « Somalie méditerranéenne » : piraterie, mafias en tous genres, terrorisme, instabilité régionale… ces conséquences sont loin des promesses de changements démocratiques en Libye prophétisées par la coalition.
L’intervention en Libye peut donner lieu à un cauchemar géopolitique pire que celui de la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan réunis. Elle est une aubaine pour ceux qui souhaitent affaiblir les mouvements révolutionnaires dans le monde arabe. En France, concernant cette guerre, la propagande médiatique est telle qu’il est impossible d’accorder la moindre foi aux sondages. Le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) remarque d’ailleurs que « la cote de popularité d Nicolas Sarkozy continue de chuter, ce qui est bien incompatible avec les fortes adhésions à sa politique libyenne affirmées par les sondeurs » (1).
LEAP
24/07/2011
Extrait GEAB n°54 (15 avril 2011)
Résumé et synthèse par Xavière Jardez
Polémia invite ses lecteurs à se reporter sur le site http://www.france-irak-actualite.com/ . Ils y trouveront des informations sur la situation actuelle de la Libye au lendemain de l’assassinat du général Younès, chef de l’armée rebelle, et sur les doutes quant à l'avenir, formulés par le président Sarkozy et son ministre des affaires étrangères, sur lesquels les médias français se montrent assez discrets.
*Version intégrale : http://www.leap2020.eu/Operation-militaire-en-Libye-Un-accelerateur-puissant-de-la-dislocation-geopolitique-mondiale_a6826.html
(1) Alors qu’en mars 63% des Français soutenaient - soi-disant - l’intervention française en Libye, le 1er juillet ils n’étaient plus que 30% à y être « plutôt favorable ». Selon une enquête de l’hebdomadaire Le Point, publiée le 20 juillet : 66% des Français ne souhaitent pas la réélection de Nicolas Sarkozy.
Correspondance Polémia – 9/08/2011
Xavière Jardez
00:06 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, libye, afrique, affaires africaines, monde arabe, monde arabo-musulman, méditerranée, afrique du nord, otan, atlantisme |
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Aeschylus' Agamemnon: The Multiple Uses of Greek Tragedy
Aeschylus’ Agamemnon:
The Multiple Uses of Greek Tragedy
Jonathan BOWDEN
Ex: http://www.counter-currents.com/
Greek tragedy is all but forgotten in mainstream culture, but there is a very good reason for looking at it again with fresh eyes. The reasons for this are manifold, but they basically have to do with anti-materialism and the culture of compression. To put it bluntly, reading Greek tragedy can give literally anyone a crash course in Western civilization which is short, pithy, and terribly apt.
Let’s take — for purposes of illustration — the first part of the Oresteia by Aeschylus, which concentrates on Agamemnon’s murder by his wife Clytemnestra. This work would take about two hours to read in a verse translation by Lewis Campbell (say). You will learn more about the civilization in those two hours than many a university foundation course, or hour after hour of public television, are capable of giving you.
The real reason for perusing this material, however, is the sense of excitement which it is capable of generating. Agamemnon and his entourage have returned to Argos after the successful sack of Troy and the destruction of Priam’s city.
A series of torches across the Greek peninsula announces the triumph, and the Watchman on the palace roof is the first to bear witness to the signal. The Chorus of Argive Elders soon gathers and is addressed in turn by a herald and then Clytemnestra. She swears undying loyalty to her husband (falsely) and makes way for his triumphant entry, although for those with acute ears there is a sense of foreboding in the imagery and early language of the play.
Agamemnon enters and speaks of his victories, but is ill-disposed to walk on the purple vestments that his wife has had strewn on the ground. He considers them unworthy or liable to damage his standing with the Gods. Clytemnestra seems to want her husband to behave more like an Eastern potentate than a Greek monarch. After much show of reluctance — he accedes to his wife’s wishes, kicks off his sandals and walks on the Imperial purple . . . in a manner that Clytemnestra knows will antagonize the Gods. She wishes this due to the future assassination which she has in view.
The prophetess Cassandra is then introduced from Agamemnon’s car, and she outlines — in ecstatic asides and verbal follies — the likelihood of her paramour’s death at the hands of his wife. She also speculates on the origin of the curse deep in the history of the House of Atreus — when Thyestes’ own children were baked in a pie for the edification of their father in revenge for adultery. This sets in train the codex of revenge and hatred which inundates the House’s walls with blood and gore and sets the ground for new horrors at a later date. Cassandra, surrounded by the near-seeing and purblind chorus, goes into the House where her Fate is sealed.
After a discrete interval, Clytemnestra emerges in one of the most dramatic sequences in all of Western art. She clutches a dagger in one hand and is partly covered in blood; whereas Agamemnon, her previous lord and husband, lies dead inside the folds of a net, with Cassandra raving and raving over him. The prototype for Lady Macbeth and every other three-dimensional female villain, Clytemnestra boasts of her deed and how she executed it — to the shock, horror, and awe of the Argive elders.
The killing is justified — in her eyes at least — by the sacrifice of her daughter, Iphigenia, to make the wind change its direction when the Greek fleet is becalmed at Aulis on the way to Troy. For this willful act of child-murder, Clytemnestra has lain in wait with her lover, Aegisthus, to slay the King of Argos. (Aegisthus is descended from Thyestes and has his own reasons for wishing doom to the House of Atreus.)
This particular play ends with a confrontation between Aegisthus’ soldiers and the elderly members of the Chorus, but Clytemnestra — by now sick of bloodshed and desiring peace — intervenes so as to prevent further conflict. The play concludes with the two tyrants, surrounded by their mercenaries, walking back towards the palace where they will rule over the Argives.
The question is always raised in modernity: Why bother with this material now? The real reason is the abundant ethnic and racial health of ancient Greek culture. Although tragic, blood-thirsty, and mordant in tone, it is abundantly alive at several different levels. It also exists as the prototype for so much Western culture, whether high or low.
As I have already intimated, a two-hour read is broadly equivalent to a short university course in and of itself. Also, the pre-Christian semantics of this material speaks across two and a half thousand years very directly to us today, certainly in the post-Christian context of Western Europe. Another reason for parents reading this material to adolescent children (at the very least) is its pagan immediacy. This is not cultural fare that can be dismissed as lacking pathos, blood-and-guts, or a sense of reality, if not normalcy.
Another reason for refusing to give this work a wide berth has to be the fact that various forces which were out-gunned and defeated in the twentieth century definitely took the Greek side in various cultural debates. This can also be seen in Wyndham Lewis’ Childermass which I reviewed [2] elsewhere on this site, where the chorus of opposition to the Humanist Bailiff (a sort of democratic Punch) has to be the philosopher Hesperides and his band of Greeks.
The culture of the Greeks still has dangers associated with it, hence the re-routing of Classics to a netherworld in the Western academy. Yet the refutation of Bernal’s Black Athena is still everywhere around us; as long as people have the wit to pick up the plays of Aeschylus and read.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/08/aeschylus-agamemnon/
00:05 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tragédie, théâtre, antiquité grecque, grèce antique, hellénisme, eschyle, traditions, traditions européennes, littérature, lettres, lettres grecques anciennes, littérature grecque ancienne, philologie classique |
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Tomislav Sunic on the European New Right
Tomislav Sunic on the European New Right
00:05 Publié dans Entretiens, Nouvelle Droite, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tomislav sunic, entretiens, nouvelle droite, théorie politique, europe, politologie, sciences politiques, révolution conservatrice |
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lundi, 15 août 2011
De generatie van Amy Winehouse

De generatie van Amy Winehouse
Rellen in Verenigd Koninkrijk
Theodore DALRYMPLE
Ex: http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=JH3DRJO3
De onlusten in Londen en andere Engelse steden zijn een dubbelzinnig eerbetoon aan de apathie, de morele lafheid, de onbekwaamheid en het carrièrezuchtige opportunisme van de Britse politieke en intellectuele klassen. Op de ene of andere manier zijn zij erin geslaagd niet te zien wat evident is voor iedereen die een wandelingetje maakt in een drukke Britse straat: dat een grote proportie van de jonge bevolking van het land, lelijk, agressief, gemeen, slecht opgevoed en onbeschoft is en misdadige neigingen heeft. Die jeugd heeft geen enkel zelfrespect, wel veel eigendunk. Ze vindt dat ze recht heeft op een hoog levenspeil en op andere dingen, zonder daar ook maar de minste inspanning voor te doen.
Denk even na over het volgende: hoewel Groot-Brittannië een zeer hoge jeugdwerkloosheid kent – ongeveer 20 procent van de jongeren onder de 25 jaar heeft geen baan – moet het land al jaren jonge werkkrachten uit het buitenland importeren, zelfs voor ongeschoolde banen in de dienstensector. De verklaring van die paradox ligt voor de hand voor iedereen die de jonge Britten kent.
Geen enkele zinnige werkgever in de dienstensector zal een jonge Brit kiezen als hij een jonge Pool kan krijgen. De jonge Pool zal waarschijnlijk niet alleen hard werken en welgemanierd zijn, maar ook nog kunnen tellen. En de kans is groot – de ultieme vernedering – dat hij zelfs beter Engels zal spreken dan de Brit, als we het over de standaardvariant van de taal hebben. Zijn Engels zal misschien minder vloeiend maar wel correcter zijn, zijn accent gemakkelijker te begrijpen.
Occasioneel schoolbezoek
Ik overdrijf niet. Na verplicht onderwijs – misschien noem ik het beter occasioneel schoolbezoek – tot de leeftijd van zestien jaar, met een prijskaartje van 80.000 pond per hoofd, kan ongeveer een kwart van de Britse kinderen niet vlot lezen of eenvoudige rekensommen maken. Het maakt je trots dat je een Britse belastingbetaler bent.
Ik denk dat ik met vrij grote zekerheid kan zeggen, uit mijn ervaring als arts in een van de wijken waar net een politiekantoor afgebrand is, dat de helft van de relschoppers op de vraag ‘Ben je goed in wiskunde?' zou antwoorden ‘Wat is wiskunde?'.
De Britse jongeren voeren de westerse wereld aan in vrijwel alle aspecten van de sociale pathologie, van tienerzwangerschappen tot drugsgebruik, van dronkenschap tot geweldmisdrijven. Er bestaat geen vorm van wangedrag die onze versie van de welvaartsstaat niet heeft opgespoord en gesubsidieerd.
Televisie in slaapkamer
Britse kinderen hebben veel meer kans op een televisie in hun slaapkamer dan op een vader in huis. Een derde van onze kinderen eet nooit aan tafel met een ander lid van het huishouden – het woord ‘gezin' zou misplaatst zijn voor de sociale regelingen in de wijken waaruit de meeste relschoppers afkomstig zijn. Ze zijn dan ook radicaal ongesocialiseerd en diep egoïstisch. Hun visie op relaties met andere mensen is die van Lenin: wie doet wat met wie. Tegen hun volwassenheid zijn ze voorbestemd om niet alleen werkloos maar ook totaal ongeschikt voor de arbeidsmarkt te zijn.
Afhankelijk zijn van de overheid is voor veel Britse jonge vrouwen geen afhankelijkheid maar net het omgekeerde: onafhankelijkheid. Afhankelijkheid betekent elke vorm van vertrouwen op de mannen die hen zwanger maken en die hun uitkering van de overheid als zakgeld beschouwen, om aan te vullen met een beetje drugshandel. (Mark Duggan, wiens dood door toedoen van de waarschijnlijk incompetente politie de rellen zou hebben uitgelokt, deed volgens zijn eigen broer ‘zaakjes'; welke zaakjes dat waren, werd met de mantel der liefde bedekt).
Het deel van de maatschappij dat rellen schopt is relatief arm, maar bezit toch alle elektronische apparatuur die nodig is voor wat echt telt in het leven: het entertainment van de populaire cultuur. En wat is de Britse populaire cultuur geweldig. Misschien was Amy Winehouse haar mooiste parel en haar meest authentieke vertegenwoordiger, met haar militante, ideologische vulgariteit, haar domme smaak, haar walgelijke persoonlijke gedrag en haar absurde zelfmedelijden.
Haar vunzige leven was een lang bad in braaksel, zowel letterlijk als metaforisch, dat verontschuldigd noch verklaard kan worden door haar hoogst middelmatige talent. Maar toch liet onze intellectuele klasse niet het minste afkeurende geluidje horen toen ze na haar dood bijna heilig werd verklaard. Die klasse heeft sinds lang de ruggengraat van een weekdier.
Bespottelijke straffen
Misdaad wordt in Engeland nog nauwelijks bestraft. Een opperrechter vond inbraak een lichte overtreding die geen gevangenisstraf verdiende en de volgende opperrechter gaf hem gelijk. Tegen de tijd dat hij twaalf is, heeft een modale jongere uit een achterstandswijk geleerd dat hij niets te vrezen heeft van de wet en dat hij alleen op zijn hoede moet zijn voor mensen die sterker of gewetenlozer zijn dan hij. De straffen zijn bespottelijk. De politie gedraagt zich intimiderend maar tegelijkertijd ineffectief en incompetent en gaat steeds vaker gekleed in uitrusting die meer geschikt lijkt voor de bezetters van Afghanistan. De mensen die nu het bangst zijn voor onze politie zijn de onschuldigen.
Dat alles doet geen afbreuk aan de persoonlijke verantwoordelijkheid van de relschoppers. Maar deze onlusten zijn symptomatisch voor een maatschappij die snel uiteenvalt, voor een volk dat geen leiders en geen volgelingen telt maar enkel nog egoïsten.
00:14 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angleterre, grande-bretagne, émeutes, violence, violences urbaines, europe, affaires européennes, politique internationale, actualité, réflexions personnelles, theodore dalrymple |
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White Riot: Assimilation & Cultural Death in England
White Riot:
Assimilation & Cultural Death in England
By Francis Alexander
Ex: http://www.counter-currents.com/
As an ethnocentric white man, well aware that the mainstream media do not report the racial character of non-white violence, I closely examined photographs of the recent riots that have occurred in England. To my dismay I saw new numerous white youths participating in the violence. Most of the rioter’s faces were concealed, making it difficult to determine their race, and though they were most probably a minority, the number of white rioters was sizable.
This is something many racialist writers have ignored, reacted on instinct, and attributed sole responsibility to the Negro colony. What I am writing is not to let the blacks of the hook but use this as a way of objectively analyzing the shortcomings of my own people, to illustrate the scale of our tasks in regenerating them. If you do not believe in my basic premise, take a look at these pictures http://www.dailymail.co.uk/news/article-2024120/London-riots-2011-suspects-Photos-released-know-looters.html [2]
How did this come to be? The sort of looting that occurred is normally something only done by Negroes. The simple answer is that a substantial proportion of English white working class youth have adopted Negro folkways in a very thorough and total manner. In the US the closest equivalent is the Wigger phenomena. This differs in that Wiggers are simply young whites who act black and do so as a youthful and foolish idiosyncracy, something they grow out of, because a grown man looks stupid with his baggy jeans round round his knees and a backward baseball cap.
We don’t have Wiggers in the UK, we have instead, chavs: alternatively known as rude boys, pikeys, townies, hoodies, or feral youths. For them, Negro speech, attitudes, dress, musical tastes, and disorganized criminality come to them completely naturally and spontaneously, and are a badge of social station and identity. They are not even conscious of imitating aliens. There is no affectation there; their negrification is deep-set. Can one imagine your typical middle-class American wigger joining a Negro riot?
I thought not, and that is the difference.
How is all this even possible? Well, one of the advantages of being primitive is that blacks have a natural and intuitive understanding of ethnocentrism. They refer to blacks who act white as “Bounties,” after the coconut-chocolate bar that is black on the outside and, white in the inside. These feral white youths on the other hand, are like a sandwich full of excrement: white on the outside and black on the inside. To put it in Evolian terms their race of the body is white, their race of the soul is Negro, and their like almost every one else in our society incoherently nihilistic.
All of this proves the point made by Guillaume Faye that assimilation is cultural death, which results not only in African and Asians being superficially Westernized but also in European culture being Africanized and Islamified.
Assimilation has done its work too well in England. Most middle-class English people have non-white friends, and I myself have met privately educated Asians with manner and outlook identical to native rahs (rah being slang for the tattered and plutocratic remnants of the English gentry). If worse is better, then better (i.e. “successful” assimilation) is also definitely worse.
One of the reasons that the British National Party has failed to enjoy the sort of breakthroughs that other national-populist parties have is that race relations in the UK are simply somewhat “better” than they are in the rest of Europe, i.e. less tense and therefore less likely to produce racial awakening. In turn, one of the reasons they emphasize Islam so much is that they are the one group to remain culturally as well as racially alien, and even many of them have been integrated into a basically bourgeois life style
There are number of reasons why this is the case.
The first of all is that the English, are still quite culturally confident in a sort of effortless way. Unlike Scandinavians or White Americans, they are not ashamed of who they are; white guilt is probably as uncommon as white pride. The English are too reserved for either to really resonate.
Despite this, they are unfortunately lacking in the aggressive ethnocentrism of the French, Italians, or Flems, which angers and humiliates the colonizing population, thereby further provoking a backlash from an already hostile population. The English are too polite.
A further factor is the strength of the class system, which results in non-whites being happy to imitate the manner of whatever class they belong to, for Blacks this is the feral underclass, whose manners they have changed in turn, for Asians either the lower or upper- middle classes depending upon whether they are Muslims or from one of the higher IQ groups.
A final factor is that much of the non-white population is dispersed in penny packets. There is no equivalent of America’s inner cities and France’s banlieus, which provide the territory needed to form strong non-white identities. Thus loyalty in the underclass is to soil rather than blood; specifically to whatever estate they live on. They refer to it as their “ends,” what Americans would call a housing project. The idea of multi-racial looters loyal to some ghastly warren of sub-Corbussian architecture may seem fantastical to Americans, but such is the poisoned fruit of our ever so successful assimilation.
In persuading the English people to put race before economic class, and blood before money; to persuade them to vote for a party willing to deport their non-white personal friends and acquaintances, in all these things English nationalists face an uphill task. Regardless, they must persevere or the English people will be dispossessed without resistance and go quietly into the night convinced that their Afro-Asian colonizers and future masters, are in fact, just like them: English.
We must therefore emphasize more than ever that a people is defined not by shared customs or legal status but by ancestry, continuous identity and a sense of a sacred presence. To appeal solely to culture or customs is to be disarmed, given that docile and intelligent non-white immigrants can absorb our culture, while stupid and surly ones can drag the lowest elements of our people down with them, to their convulsive and chthonic depths of post-modern urban ferality.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/08/white-riot/
00:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, londres, angleterre, grande-bretagne, europe, affaires européennes, politique internationale, émeutes, violence, violences urbaines |
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Londres dans la tempête anthropotechnique

Londres dans la tempête anthropotechnique
par Jean-Paul BAQUIAST
Pourquoi employer, pour désigner les émeutes qui se produisent en ce moment dans certains quartiers londoniens, un terme apparemment obscur, celui de tempête anthropotechnique, plutôt que parler de simples émeutes des banlieues, semblables à celles s'étant produites en France il y a quelques années?
Pourquoi, plus banalement encore, ne pas parler de simples scènes de pillage, comme l'on en voit partout dans le monde? Parce que s'il s'agit d'un phénomène sans doute classique, la révolte de minorités non assimilées par le système de pouvoirs dominants et par conséquent marginalisées, il prend des formes nouvelles, l'émergence de modèles de destruction de l'ordre social en place particulièrement visibles et exemplaires. Ces modèles sont « virtuels », sous la forme d'images et de commentaires se réverbérant en écho. Mais ils naissent d'actions concrètes sur le terrain et donnent à ces actions une force d'exemple quasiment illimitée. De nouveaux acteurs jusque là passifs sont incités à prendre des initiatives. Les troubles semblent alors se générer et se répandre spontanément, sur le mode viral.
Inévitablement les sociétés attaquées génèrent des réactions de défense dont les modèles se répandent à leur tour à travers les réseaux. Ces réactions, constructives ou destructrices selon le point de vue des observateurs politiques, sont d'abord classiques, sur le mode de la répression policière traditionnelle. Mais devant l'échec de cette forme de défense, les pouvoirs inventent des solutions reposant le plus souvent sur le contrôle des activités à travers les outils technologiques fournis par les réseaux et l'intelligence artificielle. Ces solutions paraissent émerger elles-aussi spontanément. Ceci tient en partie à la capacité d'adaptation rapide des technologies utilisées et des humains faisant appel à elles. Il est aujourd'hui difficile de prévoir le type de société qui résultera des affrontements à prévoir entre les forces agonistes et antagonistes en présence. D'où l'intérêt d'essayer de rafraichir en permanence les outils d'analyse.
Le facteur technologique
Le premier facteur à prendre en compte est la puissance du facteur technologique aujourd'hui en action, que nous venons de résumer rapidement. La capacité des réseaux sociaux et des images virtuelles à fédérer les oppositions a été découverte à l'occasion des révoltes arabes. Aujourd'hui, il semble que le pouvoir de Bachar El Hassad, malgré ses centaines de chars, sera obligé à la longue de s'incliner devant la mobilisation en profondeur provoquée par la diffusion des images, aussi rares et réprimées que soient celles-ci. Le pouvoir chinois est lui-aussi dans l'expectative face à la naissance d'oppositions de ce type.
Ce facteur technologique est désormais bien connu. Il comporte le volet des médias, la télévision et internet, qui propagent dans le monde entier des symboles d'une grande puissance contagieuse, servant pour beaucoup de spectateurs d'exemples à suivre. La mémétique a décrit ce mode de propagation, les acteurs se copiant les uns les autres tout en diversifiant par mutation la nature de leurs initiatives. Il faut actualiser les modèles mémétiques déjà anciens pour tenir compte de la puissance des nouveaux modes de production et de diffusion des contenus propres aux sociétés urbaines. On voit se généraliser des outils de communication instantanée entre individus et petits groupes qui les rendent en cas de confrontation plus mobiles et réactifs que les forces de l'ordre n'employant que des moyens traditionnels de communication. Il s'agit pourrait-on dire alors de superorganismes en reconstitution permanente.
Un point méritera d'être précisé. La généralisation de la société en réseau a depuis les origines favorisé l'apparition apparemment spontanée et quasiment irrépressible d'agents internes de destruction d'autant plus efficaces qu'ils s'attaquent spontanément aux systèmes complexes, comme si la complexité les stimulaient. Il s'agit des virus informatiques et en associations avec eux, des humains, pirates ou hackers. Beaucoup semblent motivés, non pour des raisons politiques ou économiques, mais par le désir très puissant de se montrer supérieurs, fut-ce anonymement, aux barrières qui leur sont opposées. Dans notre terminologie, il s'agit typiquement d'agents de type anthropotechniques, associant des technologies de type proliférant et des humains (anthropos) tourmentés par un besoin de sortir de la norme. Cela peut prendre une forme ludique mais aussi déboucher sur des actions qui seront qualifiées de criminelles.
Or dans le cas des émeutes urbaines, on voit systématiquement apparaître des groupes dits de casseurs qui ne se bornent pas à piller mais, semble-t-il, à détruire pour détruire. On a parlé de jeu ou de sport. Médiatisés sur les réseaux, de tels comportements se répandent et se diversifient sur le mode mémétique viral. On peut s'interroger sur les raisons de leur succès reproductif, déploré par les responsables de l'ordre. S'agit-il d'une propension séculaire des sociétés organisées à générer des comportements destructifs externes de la part de ceux que cette organisation rejette? Faut-il alors intensifier les mesures répressives classiques? S'agit-il au contraire de formes d'auto-destruction internes qui seront de plus en plus nombreuses et agressives au fur et à mesure que les sociétés en réseau se complexifieront? Quels rapports entretiendront ces auto-destructions avec les actions de contestation plus pacifiques s'exprimant à travers des manifestations médiatisées, sur le mode des campements de la place Tahrir au Caire. Ces dernières en souffriront-elles ou en tireront-elles profit? Des analyses systémiques semblent s'imposer, si l'on ne veut pas s'enfermer dans la vieille dialectique du « surveiller et punir » illustrée par Michel Foucault.
Le facteur anthropologique
En état de co-activation avec ce facteur technologique se trouve le facteur que nous nommons ici anthropologique. Il faut pas à cet égard se cacher derrière les non-dits bien pensants, qui ne trompent plus personne aujourd'hui. Les insurgés des banlieues européennes conjuguent le refus de l'exploitation propre à tous prolétariats ou minorités exploitées ou rejetées par le secteur productif avec des composantes ethniques. La Grande Bretagne, pour ce qui la concerne, dans la suite d'une histoire coloniale et industrielle dont les hauts-faits inspirent encore l'imagination des classes dirigeantes, a cru pouvoir faire venir sur son territoire, pratiquement sans contraintes, les représentants de populations et de religions qui se livraient chez elles à des conflits incessants. Elle espérait apparemment pouvoir les réconcilier autour des bonnes moeurs de la gentry, tout en continuant à exploiter leur force de travail sans offrir de perspective d'emplois sérieux et de promotion. Des aides à l'assimilation avaient été mises en place sous les gouvernements travaillistes, mais elles viennent d'être supprimées.
Il n'y a rien d'étonnant à ce que, la crise économique et politique actuelle aidant, ce soit dans le pot-pourri de nationalités provenant principalement de l'ancien Empire, que se recrutent - fussent-ils naturalisés depuis plusieurs générations, les individus les plus activistes. Certes, les affrontements de la décenie précédente opposants protestants et catholiques en Irlande avaient rappelé que les Européens peuvent à tout moment prendre les armes les uns contre les autres, comme ils l'ont fait tout au long du 20e siècle. Reste qu'aujourd'hui les images des combats de rue véhiculent l'image détestable de conflits ethniques, même si comme d'habitude les premières victimes des destructions sont des famlles fraichement immigrées. Il peut s'agir d'une véritable dynamite. Parler comme le fait aujourd'hui le gouvernement Cameron de comportements relevant du banditisme classique ne suffit donc pas à prendre la mesure anthropologique du problème.
En France ou dans les autres pays européens, il paraît évident que des facteurs voisins sont à l'oeuvre qui nourriront si rien n'est fait des révoltes également destructrices. Mais pour le moment il nous semble que le maillon faible face à de telles révoltes risque bien d'être le Royaume Uni. Pourquoi? La société britannique, bien qu'indéniablement profondément démocratique en termes politiques, est aussi profondément inégalitaire en termes sociaux. De plus elle a depuis des décennies perdu la capacité de faire appel au secteur public et à de véritables mesures économiques où l'Etat et les organisations syndicales pourraient faire un contrepoids aux oligarchies financières. C'est ainsi que la majorité libérale conservatrice a embouché sans aucunes précautions les trompettes du FMI et de Wall Street en démantelant la police, les universités et les services sociaux, entre autres barrages possibles aux revendications de la rue. S'est ajoutée à cela la corruption profonde générée par le système médiatique, où même l'austère Scotland Yard a perdu sa respectabilité.
Face aux mouvements de rue, le gouvernement se trouve un peu dans la situation de Bachar El Assad: devoir durcir encore la répression ou démissionner. Certains parlent de faire appel à l'armée. Cela fera peut-être taire un moment les manifestants. Mais ne fera qu'aggraver les difficultés à terme. Il faudrait pensons-nous proposer aux minorités ethniques en réseau des perspectives à plus long terme qui réinséreraient les manifestants les plus désireux de s'intégrer au sein d'autres réseaux offrant des perspectives d'activités technologiques motivantes. C'est la question évoquée dans notre éditorial du 27 juillet, « L'avenir de la Grèce est aussi le nôtre ». Mais cette perspective supposerait un véritable changement de système politique et économique. Rien ne prouve pour le moment que la peur générée par les émeutes fasse progresser, en Grande Bretagne comme ailleurs en Europe, la prise au sérieux du besoin d'un tel changement.
Jean-Paul Baquiast
Europe solidaire
09/08/2011
Correspondance Polémia – 12/08/2011
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Sociologie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, actualité, londres, angleterre, grande-bretagne, émeutes, violence, violences urbaines, politique internationale, sociologie, problèmes contemporains, théorie politique, sciences politiques, politologie |
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Europe's Enemy: Islam or America?
Europe’s Enemy: Islam or America?
Guillaume Faye’s Le coup d’Etat mondial
Michael O'MEARA
Ex: http://www.counter-currents.com/
Guillaume Faye
Le coup d’Etat mondial:
Essai sur le Nouvel Impérialisme Américain
(Global Coup d’Etat: An Essay on the New American Imperialism)
Paris: L’Æncre, 2004
Fas est ab hoste doceri. (It is permitted to learn from the enemy.) — Ovid
This past spring, for the sixth time in six years, Guillaume Faye has published a book that redefines the political contours of European nationalism (“nationalism” here referring not to the defense of the nineteenth-century “nation-state,” but of Magna Europa). Like each of his previous works, Coup d’Etat mondial speaks to the exigencies of the moment, as well as to the perennial concerns of the European ethnos. In this spirit, it offers a scathing critique of the “new American imperialism” and the European anti-Americanism opposing it, while simultaneously contributing to a larger nationalist debate over Europe’s destiny. Framed in terms of Carl Schmitt’s Freund/Feind designation, this debate revolves around the question: Who is Europe’s enemy? For Schmitt, this question is tantamount to asking who threatens Europe’s state system and, by implication, who threatens its unique bioculture.
During the Cold War, the more advanced nationalists rejected the conventional view that Soviet Communism was the principal enemy and instead designated the United States. This is evident in the works of Francis Parker Yockey, Jean Thiriart, Adriano Romualdi, Otto Strasser, Alain de Benoist, and in the politics of the sole European statesman to have defended Europe’s independence in the postwar period: Charles de Gaulle.
It was not, however, America’s occupation of postwar Europe that alone aligned these nationalists against the U.S.—though this was perhaps cause enough. Rather, it was the liberal democratic basis of America’s postwar order, whose deculturating materialism was seen as corrupting the biocultural foundations of European life. The Soviets’ brutal occupation of Eastern Europe may therefore have broken the bodies of those opposing them, but America, for nationalists, threatened their souls.
Today, this anti-American opposition persists, but has come to signify something quite different. What has changed, and this starts to be evident in the late 1980s and even more so in the ’90s, is Third World immigration, which puts the American threat in an entirely altered perspective. In nationalist ranks, Faye stands out as the principal proponent of the view that Islam and its nonwhite immigrants now constitute Europe’s enemy and that America, though still an adversary, has become a less threatening menace.
For Faye, the New American Imperialism (NAI) associated with the Bush administration supplants the earlier, more implicit imperialism of the Cold War era. This imperialism, though, is not specifically Bush’s creation, for it arose in the Cold War’s wake and took form in subsequent aggressions on Somalia, Bosnia, Kosovo, Afghanistan, and now Iraq.
The older imperialism had a Wilsonian facade, legitimated with moral pronouncements and a naive, but occasionally sincere, effort to regulate the world according to its liberal principles. By contrast, the NAI rejects this “softer” (and actually more effective) variant of American power for a policy that aggressively asserts U.S. military might irrespective of “world opinion.” It ceases thus to pursue its interests through international organizations embodying its liberal world view and instead embraces a militaristic unilateralism that defies international convention in the name of America’s “vital interests.”
Against the arguments of its apologists, Faye claims the NAI is not the hard-headed, morally clear assertion of American power that they make it out to be, but rather a puerile, utopian, and unrealistic one based on the notion that tout est permis!— anything goes. The United States may be the world’s dominant power, but it lacks what Aristotle and the conservative tradition of statecraft understood as the enduring basis of power: prudence. For in confusing dominance with omnipotence, the NAI’s neoconservative executors, like all who draw the wages of hubris, inadvertently earn themselves—and America—the likelihood of a tragic fall.
In this vein, U.S. vital interests (what the present administration defines in Zionist, militarist, and globalist terms) are treated as the sole permissible basis of national sovereignty. A state—”rogue” or otherwise—that exercises its autonomy, fabricates weapons of mass destruction (i.e., weapons capable of ensuring its sovereignty), or resists Washington’s dictates is deemed an enemy and risks reprisal. Implicit in this redefinition of America’s world role is the assumption that the United States is the world’s gendarme, its lone sovereign power, obliged to uphold a law which is synonymous with its own strategic interests.
Moreover, the NAI’s assumption that the United States has the capacity to dominate the planet is, if nothing else, simpleminded. Its proponents might think they are breaking with the legalistic or Kantian postulates of liberal internationalism by pursuing hegemonist objectives with military methods (which, in itself, would be unobjectionable), but this readiness to substitute raw power for other forms of power (that is, for power exercised in the “thieves’ den” of the United Nations or through international regulatory agencies the United States created after 1945) is informed by the Judeo-Protestant illusion that America does God’s work in the world. This cannot but disconnect them from all they seek to dominate, for in applying their illusory principles to an intractable reality, they cannot but lurch from disaster to disaster.
The NAI’s peculiar mix of political Machiavellianism and millennial Calvinism has been especially prominent in Iraq, the conquest of which was to be a cakewalk. Not only did Bush and his advisers have no idea of what they were getting into, they completely misread the capacities of American power. If the U.S. Air Force possesses unparalleled firepower, the modern American soldier cannot fight on the ground. With half its army occupying a country with no military capacity and its helicopter gunships, Bradley Fighting Vehicles, and body-armored ground troops arrayed against lightly-armed and untrained insurgents, it is stretched to the breaking-point.
Despite its imperialist ambitions, America is not Rome. Faye argues that it is more like a house of cards—an ephemeral economic-political enterprise—lacking those ethnic, religious, and cultural traits that go into making a great people and a great power.
As any white Californian will attest, there is, in fact, no longer anything particularly American about America, only people like the turbaned Sikh who drives the local cab, the Mexican illegal who mows our neighbors’ lawn, the Indian programmer who replaces his higher-paid white counterpart, the Chinese grocer who sells us beer and cigarettes late at night, the African who empties the bedpans in our nursing homes, the Africans of American birth who run our cities and public agencies, and the white zombies insulated in distant, manicured suburbs, where the voices of children are rarely heard. For Faye, this disparate hodgepodge is not a nation in any historical sense, only an artificial social system, whose members, as Lewis Lapham has written, are “united by little else except the possession of a credit card and password to the internet.” Why, it seems almost unnecessary to ask, would an American Gurkha risk his life for such an entity?
The military technology of Imperial America undoubtedly lacks an equal, but its centrality to U.S. power, Faye claims, testifies to nothing so much as the enfeebled cognitive abilities of its elites, who think their computerized gadgetry is a substitute for those primordial human qualities that go into making a people or a nation—qualities such as those that steeled not just Rome’s republican legions, but the Celtic-Saxon ranks of the Confederacy, the gunmen of the IRA, the indomitable battalions of the Wehrmacht, and the Red Army of the Great Patriotic War. In the absence of these qualities forged by blood and history, the NAI’s space-age military (whose recruiters now slip beneath the border to find the “volunteers” for its imperial missions) is a paper tiger, no match for a nation in arms—not even a pathetic, misbegotten nation like Iraq.
The hubris-ridden neoconservatives leading America into this costly adventure from which it is unlikely to recover did so without the slightest consideration of the toll it would take on the country’s already stressed and overtaxed institutions. Fighting for objectives that are everywhere challenged and with troops that are not only afraid to die, but have no idea of what they are dying for, the only thing they have actually accomplished is what they set out to combat: For they have inflamed the Middle East, enhanced Islam’s prestige, augmented bin Laden’s ranks, accelerated the proliferation of weapons of mass destruction, and turned the whole world against them.
Finally, Faye depicts the NAI as America’s last bloom. Both domestically and internationally, the signs of American decline, he observes, are more and more evident. For all that once distinguished America is now tarnished. Its melting pot no longer assimilates, its mixed-race population is inextricably Balkanized, its state is increasingly maniacal in its anti-white, anti-family, anti-community policies, and its market, the one remaining basis of social integration, is in serious difficulty, burdened by massive trade imbalances, unable to generate industrial jobs, hampered by astronomical debts and deficits, and increasingly dependent on the rest of the world. Even the country’s fabled democracy has ceased to work, with elections decided by the courts, fraudulent polling practices, and a pervasive system of spin and simulacrum. The virtuality of the political process seems, actually, to reflect nothing so much as the increasingly illusory authority of its reigning elites, whose oligarchic disposition and incompetent management necessitates a system of smoke and mirrors.
Internationally, America faces a no less bleak situation. Faye points out that the almighty dollar, for sixty years the world’s reserve currency, is now threatened by the euro (which means the country will soon no longer be able to live on credit); the European Union and Asia’s rising economic colossus are undermining its primacy in world markets; it faces the wrath of a billion Muslims worldwide and does nothing to stem the Muslim immigration to the United States; its occupation of Iraq is causing it to hemorrhage monetarily, morally, and militarily; and, not least, its image and integrity have been so damaged that raw power alone sustains its fragile hegemony.
Unlike the implicit imperialism of the Cold War era, the NAI is openly anti-European. In this vein, it opposes the continent’s political unification; treats its allies, even its British poodle, with contempt; practices a divide and conquer tactic which pits the so-called New Europe against the Old; and pursues a strategic orientation aimed at containing Europe and keeping it dependent on the U.S. security system.
In parallel with this anti-Europeanism, there has developed in Europe what Faye calls an “obsessional and hysterical anti-Americanism” (OHAA). He sees this development as so destructive of Europe’s self-interest that he factitiously suggests that it is probably subsidized by the CIA. For this anti-Americanism bears little relation to earlier forms of French anti-Americanism, which sought to defend France’s High Culture from the subversions of America’s culture industry. Nor are its right-wing proponents firmly in the pale of the “new revolutionary nationalism,” which designates liberalism’s cosmopolitan plutocracy as the chief enemy and resists its denationalization of capital, population, and territory. Instead, this OHAA not only does nothing to advance the European project, its fixation on the NAI inadvertently contributes to the Islamization and Third Worldization of the continent, hastening, in effect, its demise as a civilizational entity.
Touching the government and numerous nationalist tendencies, in addition to the perennially anti-identitarian Left, this OHAA is informed by a simpleminded Manichaeanism, which assumes that America’s enemy (Islam) is Europe’s friend. By this logic, America is depicted as a source of evil and Islam as a possible savior. In effect, these anti-Americans adopt not just Islam’s Manichaean world view, but that of the Judeo-Protestants who make up Bush’s political base. For like the neoconservative publicists and propagandists advising the administration and like the mullahs shepherding their submissive, but fanatical flocks, they too paint the world in black and white terms, the axis of good versus the axis of evil, with the enemy (America or Islam) seen as the source of all evil and our side (America or Islam) as the seat of all virtue.
And just as the liberal/neocon image of America is Hebraic, not Greco-European, these European anti-Americans carry in their demonstrations the flags of Iraq, Palestine, Algeria, and Morocco, shout Allah Akbar, and affirm their solidarity with Islam—all without the slightest affirmation of their own people and culture. This simple-minded Manichaeanism influences not only left-wing immigrationists bent on subverting Europe’s bioculture, but French New Rightists around Alain de Benoist, revolutionary nationalists around Christian Bouchet, traditionalists around the Austrian Martin Schwartz and the Italian Claudio Mutti, and various Eurasianists, as well as many lesser known tendencies. Worse, the politicians catering to this anti-Americanism oppose the NAI less for the sake of Europe’s autonomy than for that of its large Muslim minority. They thus refuse to be an American protectorate, but at the same time display the greatest indifference to the fact that they are rapidly becoming an Islamic-Arabic colony: Eurabia.
The economic and cultural war the United States wages on Europe, Faye stresses, ought to warrant the firmest of European ripostes, but to feel the slightest solidarity with Islam, even when “unjustly” attacked, is simply masochistic—for, if the last 1400 years is any guide, it seeks nothing so much as to conquer and destroy Europe. American plutocratic liberalism may be responsible for fostering transnational labor markets that import millions of Third World immigrants into the white Lebensraum, but if the latter are ignored for the sake of resisting the former, the end result may soon be that there will no Europeans left to defend. (Medically, this would be equivalent to fighting typhoid by ignoring the infectious bacillus assaulting the sufferer and instead concentrating exclusively on eliminating the contaminated food and water that transmit it —in which case the disease would be eradicated, but the patient not live to appreciate it).
The OHAA’s simpleminded politics, Faye argues, ends up not just misconceiving Europe’s enemy, but sanctioning its colonization, including the colonization of its mind. Like the “poor African” who is routinely portrayed as the victim of white colonialism, this sort of anti-Americanism makes the European the victim of U.S. imperialism. As we know from experiences on our side of the Atlantic, such a mentality takes responsibility for nothing and attributes everything it finds objectionable to the white man, in this case the American.
More pathetically still, in designating the United States as an irreconcilable enemy and Islam as a friend, these anti-Americans inadvertently dance to Washington’s own tune. Based on his La colonisation de l’Europe: Discours vrai sur l’immigration et l’Islam (2000) and in reference to Alexander del Valle’s Islamisme et Etats-Unis: Une alliance contre l’Europe (1999), Faye contends that since the early 1980s U.S. policy has aggressively promoted Europe’s Third Worldization—through its ideology of human rights, multiculturalism, and multiracialism, through its unrelenting effort to force the European Union to admit Turkey, but above all through its intervention on behalf of Islam in the Yugoslavian civil war. In all these ways fostering social, religious, cultural, and ethnic divisions that neutralize Europe’s potential threat to its own hegemony, it seeks to subvert European unity.
Looking to the Arab world to counter U.S. imperialism can only lead to national suicide. Those who advocate Europe’s alliance with the Third World are thus for Faye not simply naive, but neurotic. America may be a competitor, an adversary, a culturally distorting force, it may even be the principal international force for liberal cosmopolitanism, but in relation to the ethnocidal threat posed by Islam it is almost entirely innocuous. Europeans can always recover from the deculturation that comes from American domination, but not from the destruction of their genetic heritage, which Islam promises. Faye suggests that this anti-American neurosis, like the classic textbook pathology, designates America as its enemy for fear of acknowledging the danger looming under its very nose. As such, the anti-American Islamophiles refuse to see what’s happening in Europe, whose soft, dispirited white population is increasingly cowed by Islam’s conquering life-force. For however much American policy assaults Europe, it does not constitute the life-and-death danger which the invading Islamic colonizers do. To think otherwise is possible only by ignoring the primacy of race and culture. Instead, then, of pursuing chimerical relations with people whose underlying motive is the destruction of Europe as we know it, it would be wiser, Faye claims, for Europeans to view what’s happening in Iraq as the Chinese and Indians do: with cynical detachment and an eye to their own self-interest.
The greatest danger to Europe, and this idea is the axis around which Faye’s argument revolves, comes from the Islamic lands to the “South,” whose nonwhite immigrants are presently colonizing the continent, assuming control of its biosphere, and altering the foundations of European life. For European nationalists and governments to treat America, with its shallow, provisional power, as the enemy and Islam, with its nonwhite multitudes pressing on Europe’s borders, as its friend is the height of folly.
Not coincidentally, such an anti-Americanism is first cousin to the anti-white sensibility one finds in American liberal and neoconservative ranks. For just as those who try to convince us that America is a “creed,” not a white nation, these anti-Americans allying with Islam to fight the ricains betray their patrie—treating it as an abstraction and not a people. If Americans would be better off using their troops to defend their porous border instead of playing cowboy in Mesopotamia, as we white nationalists believe, Europeans loyal to their heritage would do better, Faye advises, to resist rather than to make common cause with those who are presently invading their lands.
To Faye, there can never be a total rupture between Europe and white America, given the blood bonds linking them. They might pursue divergent interests, over which dispute is inevitable, but the racial and cultural differences separating Europe from the Islamic world are insurmountable. In this spirit, he predicts that “the great clashes of the 21st century will not pit the United States against the rest of the world, but rather the Whitemen of the North against all the other racial-civilizational blocs.”
The culturally noxious effects of the liberal-democratic order of money imposed on Europe after 1945 caused European nationalists to define themselves in opposition not just to American-style liberalism, but to America as a nation. For those nationalists who continue to uphold this line, Third World immigration (which they do not favor) is viewed as an offshoot of a techno-economic system that dismisses biocultural qualities for the quantifying ones of the liberal market.
Only in fighting this system, and its chief sponsor, the United States, will Europe, they believe, be able to defend its heritage and its destiny. The Third World immigrants experiencing the deracination that comes with transnational labor markets cannot, then, be Europe’s enemy, for they too are its victim. Besides, their traditionalist, premodern culture makes them prospective allies in what is seen as a common struggle against America’s “cultureless civilization.”
But even in granting that there is a certain logic—even a certain justice—to this position, it rests upon two false premises, which Guillaume Faye has been almost alone in Europe in polemicizing: 1) that culture trumps race and 2) that race is unrelated, if not irrelevant, to culture.
His Coup d’Etat mondial offers, then, a powerful antidote to this false and potentially fatal reasoning. It demystifies the new American imperialism, revealing its tenuous character. It exposes the self-destructive character of an opposition refusing to recognize Europe’s real enemy. And, most important, in designating this enemy—the nonwhite colonizers who hope to turn Europe into a dar-al-Islam—it designates what is the single, most unavoidable, and absolutely necessary duty of white people everywhere: the defense of their homelands.
Source: TOQ, vol. 5, no. 3 (Summer 2005)
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/08/europes-enemy-islam-or-americaguillaume-fayes-le-coup-detat-mondial/
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Apuntes sobre el Mitraismo
Apuntes sobre el Mitraismo
Enrique RAVELLO
Ex: http://identidadytradicion.blogia.com/
La historiografía utiliza el término de «cultos mistéricos» para todo el conjunto de formas religiosas que, procedentes de Oriente, irrumpen en el Imperio romano tardío. El engañoso término de cultos mistéricos podría hacernos pensar en una unidad interna de los mismos; nada más lejos de la realidad, poco tenían que ver entre sí los cultos a Attis, Cibeles, Serapis, Isis o Júpiter - Amón , pero si uno de ellos merece mención aparte es, sin duda, el culto a Mitra.
Es precisamente lo que le diferencia del resto lo que le hace interesante para nosotros y lo que motiva el sentido de este artículo: a diferencia del resto de divinidades «orientales» llegadas a la Urbs desde el cambio de Era, Mitra sólo tiene de «oriental» la procedencia geográfica: Persia, siendo una de las divinidades que los indoeuropeos de origen nordeuropeo (medos, persas, hindúes y mitanios) llevaron a Asia durante sus migraciones e invasiones de aquellas tierras. Divinidad indoeuropea que, como tal no podía ser extraña a los romanos, los que pronto la asimilaron con sus dioses solares; así Mitra no era uno más de los cultos de «religiosidad segunda» del Bajo imperio , sino que propuso una posibilidad de enderezamiento espiritual -siguiendo el concepto evoliano- en un momento en que la Tradición romana parecía haber entrado en una fase de crisis
Mitra y su ascesis son profundamente indoeuropeos :«Los misterios mitraicos nos llevan al seno de la gran tradición mágica occidental , a un mundo todo él de afirmaciones , todo de luz y de grandeza , de una espiritualidad que es realeza y de una realeza que es espiritualidad , a un mundo en el que todo lo que es huída de la realidad , ascesis , mortificación en humildad y devoción , pálida renuncia y abstracción contemplativa , no tienen ningún lugar . Es la vía de la acción de la potencia solar» (1).
MITRA : DEL MUNDO INDO-IRANIO A ROMA.
Mitra como divinidad ario-irania
Para determinar los orígenes de Mitra hay que remontarse a la religión preavéstica donde aparece junto a Varuna y Surya entre los dioses soberanos o de la primera función indoeuropea. Mitra preside las alianzas y asegura la soberanía de los persas en las tierras recientemente conquistadas, asegura también la feliz doma de animales (2). Es un dios común a los indo-arios de la India y Persia, pero entre estos últimos tiene una función más guerrera que entre los primeros. Su nombre significa a la vez «alianza» y «el amigo» (3) . Mitra aparece en el panteón de tres pueblos indoeuropeos étnicamente muy relacionados: indo-arios, iranios y mitanos, de los que todo hace pensar que se trató de una rama de los indo-arios que se desgajó hacia zonas más occidentales. Siempre aparece como divinidad de la primera función junto a Varuna con quien está en una relación de complementariedad, en todos los sentidos «si los principios conjuntos se consideran en su reciprocidad, el Dios manifestado es el poder masculino y la Divinidad no manifestada es el poder femenino, reserva inagotable de toda posibilidad incluida en la manifestación: es pues Mitra, quien fecunda a Varuna (PB XXX10,10)» (4).
Etimológicamente la raíz de su nombre sería la indoeuropea *mei/*moi- con la idea de intercambio, seguido del instrumental -tra. Ésta es al menos la opinión de Meillet y la que más consenso tiene entre los estudiosos. Así Mitra inicialmente habría sido el garante de los acuerdos, el orden del mundo y del orden social, en definitiva de la relación de los dioses con los hombres y de éstos entre ellos mismos. Mitra engloba los conceptos de amigo y de contrato, y, siguiendo a G Bonafonte la evolución conceptual habrá comenzado desde esa raíz *mei/* moi (intercambio) -obligación mutua (por intercambio de bienes) -amigo, amistad - dios Mitra (5). Siendo el garante de la palabra dada, y, en definitiva, de las relaciones entre los dioses y los hombres y de éstos entre sí. Mitra es quien «sostiene el cielo y la tierra» (Rg Veda, 3, 59).
En el espacio temporal que va desde la época védica hasta la reforma zoroastriana, la figura de Mitra también experimentará ciertos cambios, más bien matices, en la naturaleza y función de su divinidad.
En el mundo védico, Mitra y Varuna son las dos caras complementarias (que no antitéticas) de la función soberana del panteón indoeuropeo, una relación semejante en el mundo latino sería la de Rómulo- Numa (6). El Mitra védico encarna los aspectos jurídico soberanos, luminosos, siendo un dios cercano al mundo y a los hombres «la función de este culto (el de Mitra) es por lo tanto la de orientar religiosamente y consolidar la cohesión familiar, de amistad, social y, por lo tanto, la red de relaciones interpersonales que constituyen el tejido constitutivo de la vida de una tribu, de un pueblo, de una etnia» (7). Por su parte, Varuna encarna el aspecto mágico, violento, invisible y lejano.
Para conocer la figura del Mitra del mundo iranio antiguo, tenemos una gran escasez de fuentes para el periodo más arcaico. Durante la predicación de Zaratustra , todos los dioses del panteón persa se subordinan a Ahura Mazda y, aunque el nombre de Mitra aparezca en el Avesta, donde se le dedica un himno , lo hace de forma casi ocasional , esto ha sido interpretado por los estudiosos como un «eclipse» de esta divinidad , «relegada» por Zaratustra a un papel secundario , aunque hay otro tipo de opiniones : «Los estudiosos occidentales han sacado la errónea conclusión de que Mitra había sido rechazado por Zaratustra sólo porque no es mencionado en los Gatha , como si Zaratustra no hubiese compuesto más que los himnos de fragmentario corpus que han llegado a nosotros» (8). Aparece en el décimo Yashts (cántico) del Avesta, y se enfatiza su aspecto guerrero, y su función de guardián de la moral (9).
A. Loisy confirma que el origen de Mitra se encuentra en la religión preavéstica , en la que es el mediador entre el mundo superior y luminoso donde impera Ahura Mazda y el inferior donde ejerce su influencia Arimán (10).En el Mitra -Yasht , un himno religioso en su honor fechado entre el siglo V y VI a. C. aparece como el dios de la luz , de los guerreros , de los pactos y de la palabra dada, algo que protege muy especialmente y cuya alteración o incumplimiento queda determinado como un sacrilegio y una grave perturbación del orden social y cósmico. Está claramente relacionado con la luz y el sol. Es descrito como «el más victorioso de los dioses que marchan sobre esta tierra», «el más fuerte de los fuertes» y físicamente como «el dios de los cabellos blancos», siendo -como ya sabemos- muy frecuentes los elementos fenotípicamente nórdicos en las descripciones físicas de las divinidades indo-ario-persas.
Bajo el reinado de Aqueménida, es la divinidad principal con la diosa Anahita y Ahura Mazda, siendo al dios que invocan los reyes en sus testamentos y combates. La religión medo-persa no tenía imágenes, que llegaron con la helenización del Asia menor, a la divinidad que más afectó este proceso fue precisamente a Mitra, que desde estos momentos pasó a un primer plano. Además durante el Helenismo muchas divinidades son asimiladas a los dioses greco-latinos, Ahura Mazda lo será con Júpiter; Ahrimán se convertirá en Hades; mientras que Mitra, conservará su nombre, ya que no tiene correspondencia exacta con los dioses greco-latinos, y aunque durante el Helenismo es el segundo dios en importancia, sin duda es el más adorado.
F. Cumont pone de relieve la importancia y la admiración que se tuvo entre los griegos y los romanos hacia el Imperio aqueménida , y cómo muchas de sus instituciones fueron adoptadas por los emperadores romanos por ejemplo los amici Augusti, del mismo modo que llevar delante del César el fuego sagrado como emblema de la perennidad del poder (11) . Lo que ya es más difícil es seguir los caminos, bastante más ocultos, por los que se transmitieron las ideas de unos pueblos a otros. Parece cierto que a comienzos de nuestra Era, determinadas concepciones mazdeas se habían difundido más allá de Asia. La conquista macedónica de Asia Menor puso a los griegos en contacto directo con el mazdeísmo y hubo un interés general entre los filósofos por su conocimiento. Así como la «ciencia» que se extendía entre las clases populares con el nombre de magia, tenía, como su propio nombre indica, en gran parte origen persa. Antes de la conquista de Asia por Roma, algunas instituciones persas ya habían hallado en el mundo greco-oriental imitadores y adeptos a sus creencias. Los más activos agentes de esta difusión parecen haber sido para el mazdeísmo -como, por otro lado también para el judaísmo -las colonias de fieles que habían emigrado lejos de la madre patria (12).
Aún así es conveniente recordar la opinión de Julius Evola respecto a la relación entre el culto de Mitra y la religión zoroástrica: «Emanación del antiguo mazdeísmo iránico, el mitraísmo retomaba el tema central de una lucha entre las potencias de la luz y las de las tinieblas y el mal. Podía tener también formas religiosas, exotéricas, pero su núcleo central estaba constituido por sus Misterios, o sea por una iniciación en el verdadero sentido. Ello constituía un límite, aunque así se hacía una forma tradicional más completa. Sucesivamente, se debía, sin embargo, asistir a una cada vez más decidida separación entre la religión y la iniciación» (13)
De Persia a Roma.
Fue F. Cumont el primero en afirmar la continuidad entre el Mitra iranio y el del culto de época romana, tesis admitida por la práctica totalidad de los estudiosos. S. Wikander negó esta identificación, pero su tesis es paradoxal e insostenible, otro en negarla más recientemente ha sido David Ulansey (14) en su libro, The Origins of the Mithraic Mysteries(15) quien centra exclusivamente su interpretación del mitraísmo como religión astrológica y la representación del Mitra tauróctono únicamente desde el punto de vista astrológico zodiacal, si bien los datos que aporta sí son interesantes , la interpretación de fondo no deja de ser limitada por reduccionista.
En cuanto a la propagación propiamente dicha del mitraísmo en Occidente, data de la fecha de la anexión de Asia Menor y Siria. Y aunque parece haber existido ya en Roma , en la época de Pompeyo, una comunidad de adeptos, la auténtica difusión no comenzó hasta el tiempo de los Flavios, y fue cada vez más importante con los Antoninos y los Severos, para ser hasta finales del siglo IV el culto más importante del paganismo. Aunque hay que tener en cuenta que la influencia de Persia, no fue sólo religiosa, sobre todo desde el 88 d. C; con la llegada al poder de la dinastía Sasánida. En la propia corte de Diocleciano se adoptaron las genuflexiones ante el emperador, igualado a la divinidad. Así que la propagación de la religión mitraica, que siempre se proclamó orgullosamente persa, se vio acompañada de una influencia persa en la política, la cultura y el arte.
En cuanto al proceso concreto de llegada de Mitra desde Irán a la península itálica, tenemos una dramática ausencia de fuentes, dos líneas de Plutarco, y una referencia de un mediocre escolástico de Estancio, Lactancio Plácido. Ambos autores coinciden en situar en Asia Menor el origen de la religión irania que se difundió por Occidente, así el mitraísmo se había constituido, antes de que fuese descubierto por los romanos, en las monarquías anatólicas de épocas precedentes, allí llego en la época de dominio Aqueménida, donde los persas se convirtieron en la aristocracia dominante de Capadocia, Ponto o Armenia, y seguirían siendo los amos de la zona después de la muerte de Alejandro. Esta aristocracia militar y feudal propició a Mitríades Eupator, un buen número de oficiales que ayudaron a desafiar a Roma y a defender la independencia de Armenia. Estos guerreros adoraban a Mitra como genio militar de sus ejércitos, y es por esto por lo que siguió siendo siempre, incluso en el mundo latino, el dios «invencible», tutelar de los ejércitos y honrado, sobre todo, por los soldados.
Paralelamente a esta nobleza, otra clase también persa se había establecido en Asia Menor, los «magos» estaban diseminados por todo el Levante y conservaron escrupulosamente sus ritos. Sería el máximo fundamento de la grandeza de los misterios de Mitra.
La religión mazdeísta fue a los ojos de los griegos puramente bárbara y no tuvo ningún eco entre los helenos, como sí pudo tener el culto de Isis y Serapis, los griegos jamás aceptaron una divinidad que viniera de sus eternos enemigos. Mitra pasó directamente al mundo latino, además la transmisión fue de una rapidez fulminante, pues los romanos nada más conocer la doctrina de los mazdeos, la adoptaron con entusiasmo. Y llevado hacia fines del siglo I por los soldados a todas las fronteras, el culto de Mitra llegó al Danubio, al Rin, Britania, fronteras del Sáhara y valles de Asturias. Mitra conquistó pronto el favor de los altos funcionarios y del propio emperador. A finales del siglo II, Cómodo se hizo iniciar en los misterios, cien años después su poder era tal que eclipsó a todos sus rivales en Occidente y en Oriente. En 307 Diocleciano, Galeno y Licio le consagraron como protector del Imperio, fautori Imperio sui.
MISTERIA MITRAE
Los mitreos
El de Mitra es un culto totalmente mistérico que celebraban los iniciados para sí. Las cofradías mitraicas admitían solamente a hombres. El primitivo lugar de adoración de Mitra debieron ser las grutas de las montañas, especie de cavernas, en la época que nos ocupa, eran ya los mitreos que consistían en una pequeña capilla, pero, en definitiva seguían siendo grutas, a los que los iniciados se referían como specus. La distribución de la nave parece un comedor, pues el rito principal consistía en una comida para los iniciados, «en efecto, el Mithraeum no es, como el templo greco-romano, la casa de dios, sino un lugar de comunión entre los hombres y los dioses» (16). Había en los mitreos una mesa de piedra en la que estaba representado Mitra matando al toro, montado sobre un eje y esculpida a ambos lados, donde se combinaban imágenes del sol. Este pequeño santuario representaba el mundo, además toda su decoración tenía un alto contenido simbólico, aunque difícil de interpretar por la ausencia de textos contemporáneos. El Mitra tauróctono representa el sacrificio del toro, el tauribolio, como principio de la vida bienaventurada prometida al iniciado.
El acceso al mitreo era por una sola puerta, para descender algunos escalones, la capacidad no excedía las 100-120 personas, el lugar sagrado estaba reservado a los iniciados, el resto estaba en salas adyacentes. La disposición interna es constante, la imagen de Mitra está siempre en el centro o en la pared del fondo y en las escenas representadas aparece matando al toro y rodeado de los dadóforos, bien visible está el altar o la mesa sobre las que se apoyan las ofrendas y los alimentos, a los lados los bancos para los sacerdotes, destacando siempre el podium para el pater que preside la asamblea. En el mitreo no hay ventanas, y, al ser las reuniones nocturnas, la luz constituía un elemento de suma importancia, siendo el reclamo al Sol. En el ingreso al mitreo había un zodiaco, representando al universo, en el centro se reúne y canta la comunidad iniciática, reforzando la solidaridad fraterna del grupo.
El culto a Mitra conocía la semana con consagración de los siete días a las siete esferas planetarias, santificándose especialmente el primer día dedicado al Sol. Había también fiestas estacionales, se cree que tuvo cierta importancia la del equinoccio de primavera, común a otras iniciaciones, pero sin duda la más importante fue la de la Natividad del Sol, fiesta del Sol Invictus, que se celebraba, coincidiendo con el solsticio de invierno, el 25 de Diciembre. Mitra nace entre un buey y una mula en una gruta, con dos pastores de testigos: Cautes y Cautópates, Cautes tiene una antorcha encendida hacia arriba (el día), Cautópates tiene una antorcha encendida hacia abajo (la noche).
Los grados iniciáticos
La religión de Mitra no era un conocimiento sagrado escrito y codificado, que se podía aprender leyendo, la verdad sobre la que se sustenta, la base de sus misterios, son transmitidos de boca a oído entre los fieles y adeptos de las distintas jerarquías internas.
Siete eran los grados por los que debía de pasar un iniciado que pretendiera llegar al grado supremo: el cuervo, el oculto, el soldado, el león, el persa, el mensajero del Sol, y el padre. Se piensa que se determinaron según los siete planetas y son las siete esferas planetarias que el alma tendría que atravesar hasta llegar a la morada de los bienaventurados. No ajeno a este concepto es la expresión aún hoy coloquial de «llegar al séptimo cielo», para hacerlo el iniciado mitraísta tenía que atravesar siete puertas anteriores:
La primera es de plomo y frente a Saturno, debe despojarse del peso del cuerpo y de su vinculación a la vida y la tierra.
Venus le espera en la segunda, hecha de estaño, y le exige el abandono de la belleza física y del placer sexual.
En la siguiente puerta, que es de bronce, se encontrará con Júpiter ante el que tendrá que despojarse de la seguridad personal y la confianza en sí mismo y su pequeño yo.
La cuarta es de hierro y Mercurio es quien la custodia, ya no sirven ni inteligencia ni cultura, tampoco la antorcha luminosa ilumina nada ante la verdadera luz que es dios.
Frente a la puerta de Marte - de bronce y hierro - nada puede hacer la espada que es sustituida por la fuerza divina.
La Luna vela la puerta de plata donde se dejan orgullo, ambiciones y amor a sí mismo, amor que sólo merece dios.
La última puerta es de oro y la cuida el Sol, quién tiende la mano al adepto pidiéndose un último gesto, ir más allá de sí mismo aceptando la mano que el propio Sol le está ofreciendo .
También, cada uno de los siete grados estaba influenciado por una diferente esfera planetaria:
korax (cuervo) Mercurio
nymphus Venus
miles (soldado) Marte
leo (león) Júpiter
perses (persa) Luna
Heliodromus Sol
Pater Saturno (17)
Según Porcino (18) los cuervos serían una especie de auxiliares de los misterios, puede que en algún tiempo fuesen niños.
Este primer grado toma su nombre del animal que en la tauroctonía lleva a Mitra el mensaje de dios en el que le ordena matar al toro. Así el iniciado que tiene este grado, protegido por Mercurio, «es portador de mensajes» (19). Téngase presente también la relación entre las aves y el «lenguaje simbólico». Según los restos que nos han llegado, especialmente del mitreo de Capua, sabemos que viste una capa blanca con bandas rojas. En las ceremonias tiene la función de servir los alimentos que él no puede probar, el sentido es desposeer al iniciado de primer grado de los restos de ego profano.
El segundo grado tiene dos nombres, el de cryphius y el de nimphos. El primero (el oculto) ha sido relacionado con el hecho de que permanece escondido, no aparece en los bajorrelieves, sólo se les mostraba una vez y parece que era una ceremonia especialmente solemne. Puede que primitivamente fueran adolescentes, antes de llegar a soldados, que vivían en un régimen de separación especial. Pero realmente si hay presencia de este grado en los restos arqueológicos, con lo que habrá que centrarse en su segundo nombre nimphus o nymphos para darle una interpretación correcta. Así mismo, nymphos puede tener dos significados, el de esposo o mejor prometido, que lo relacionaría con Venus, su esfera protectora, y el Amor (en sentido iniciático) que debe tener hacia Mitra. También puede significar ninfa-crisálida, haciéndose referencia a una especie de proceso metamórfico en el que « de gusano» (= el ser ligado a lo terreno, a las pasiones y a los instintos), pasa al estado de «crisálida» (=el huevo, el estado de clausura de aislamiento y de preparación), para propiciar el nacimiento de esa abeja o «mariposa» (=la capacidad en acto del alma de alzar el vuelo, de desvincularse de las ataduras terrenas)» (20). En este grado viste un velo amarillo sobre su rostro -de ahí lo de oculto -y tiene como atributo una lámpara, símbolo de la luz necesaria para la consagración de este grado,
El soldado, es un iniciado propiamente dicho. En la Antigüedad ya guerreros plenamente dedicados al combate y a la caza. Su iniciación era una especie de bautismo, con la imposición de una marca en la frente, similar al cristiano. Sus símbolos son la espada y la corona. Corona que, simbolizando el poder, se le ofrece y debe rechazar al grito de «Mitra es mi corona ». En los mitreos de Capua y Ostia aparece con una capa ornada en púrpura y un gorro frigio. Su misión es garantizar la justicia y el orden. En los ritos de iniciación es el «liberador» y en las asambleas el encargado de mantener el orden.
En la exaltación al grado de los leones, se vierte miel en vez de agua, sobre sus manos y se les invita a conservarlas puras de todo mal, mala acción y de toda mancha, también con la miel se les purifica la lengua de toda falta. La miel tiene una gran importancia en la tradición persa, se cree que es una sustancia celestial, llegada de la luna, es superior al agua en su virtud, y comparable desde el punto de vista místico al brebaje sagrado del haoma. En los restos arqueológicos aparece con una toga roja y un manto rojo, en algunas ocasiones con remates amarillos. Es importante hacer notar que, a diferencia de los grados inferiores, es ahora -como leo- cuando el adepto recibe un nuevo nombre. Para este grado -protegido por Júpiter- su atributo simbólico es el rayo, símbolo presente en varias tradiciones indoeuropeas: Zeus, Odín, Indra y Varuna también lo tienen como iconografía propia. El rayo, símbolo de la luz y potencia, estaría aludiendo a una experiencia de iluminación interior, el paso a un estado superior de conciencia.
El nombre del persa, es una clara referencia a la patria de origen del dios Mitra. También se usa la miel en su consagración, pero con un simbolismo diferente, «es considerado como el guardián de los frutos en amplio sentido (incluidos los cereales) y en la Antigüedad la miel usada de azúcar fue símbolo de conservación» (21). En cierta medida representaría a Mitra en su relación con la vegetación y la fecundidad de la tierra.
Sin embargo mucho más interesante nos parece la interpelación de este grado y su relación con la Luna que hace Stefano Arcella en su libro, I Misteri del Sole, aplicando criterios tradicionales y evolianos donde otros autores positivistas se limitan a criterios racionalistas, arqueológicos e incluso artísticos con los que es imposible penetrar y descifrar el mito. Para Arcella la Luna sería su numen titular, al ser el astro que da luz durante la noche, leído interior y simbólicamente, se estaría dando a entender que el iniciado-durante esta fase- tendría que sumergirse en su propio mundo interior «sin luz» -asimilado con la noche- tomar conciencia de él y ser capaz de dominarlo, ese viaje nocturno sólo podría hacerse bajo la protección de la Luna que ilumina las tinieblas. Así -intuye el autor italiano -habría que pensar que la iniciación de este grado sería durante la noche, y, posiblemente, las pruebas consistieran en cumplir determinadas encomiendas aun a pesar de la nocturnidad y la oscuridad, es decir «venciendo la noche». En las ceremonias del culto llevaba el traje persa y el gorro frigio que también llevaba Mitra.
Heliodromus es el corredor del Sol, Arcella también lo califica como «la puerta del Cielo». Se asimila al Sol, pues no corre delante del Sol, sino que sube con él en un carro, es el grado anterior al supremo, y se muestra al adepto sobre el carro del cielo, adonde le basta penetrar con Mitra para alcanzar la esfera de la divinidad. «Heliodromus está subordinado al Pater, como el Sol lo está a Mitra, verdadero Sol Invictus» (22).Viste túnica roja con cinturón amarillo y se le representa con una antorcha encendida. En este grado se le vuelve a ofrecer la corona -rechazada anteriormente-y esta vez la asume, porque ahora la corona no está simbolizado el poder mundano sino que es la corona-rayo que simboliza los rayos solares y significa la apertura del iniciado a la Luz del Sol espiritual. La corona tiene siete rayos, cifra presente en varias tradiciones, por lo menos desde el Pitagorismo, según el cual cada planeta irradia una propia vibración sonora, siete son los planetas a los que están ligados los adeptos mitraicos, así como siete son los días de la semana. Sin duda el requisito para llegar a Heliodromus era ser capaz de dominar los impulsos concupiscibles e irascibles del alma «La iniciación al grado de Heliodromos sucedía, verosímilmente, cuando cantaba el gallo, a la primera luz del alba, ya que el iniciado debía entrar en sintonía con el sentido anímico de abrirse a la luz» (23). Durante los banquetes guía a los comensales y hace los honores de la casa.
El padre es el grado supremo, su dignidad corresponde a la de Mitra en el cielo. Son los perfectos iniciados que participan plenamente de Mitra. A su cabeza está el padre de los padres (24). Cumbre de la jerarquía, lleva un gorro frigio ornado con perlas y un manto púrpura sobre una túnica roja con bandas amarillas, lleva un anillo y en la mano derecha el bastón que simboliza mando y poder. Es el guía de la comunidad. Entre sus atributos estaba la hoz. El cetro del mago y el gorro de persa. En un mitreo encontrado en Mesopotamia los padres estaban representados con hábitos persas, sentados en tronos, el cetro del mago en la mano derecha y en la izquierda un pergamino, que simboliza su conocimiento de los textos rituales y su significado religioso. Eso, y la elección del vocablo Pater los relaciona con la tradición jurídica y religiosa romana, de la misma estirpe que la indo-aria.
Lejos de considerar el paso por los diferentes grados iniciáticos como una convención o algo parecido a una representación teatral para adeptos, hay que reflexionar sobre las indicaciones que, al respecto, da Evola: «Existe un nivel en el que resulta por evidencia inmediata que los mitos misteriosóficos son, esencialmente, transcripciones alusivas de una serie de estados de conciencia a lo largo de la autorrealización. Las diferentes gestas y las varias vivencias de los héroes míticos no son ficciones poéticas, sino realidades- son actos bien determinados del ser interior que relampaguean uniformemente en cualquiera que quiere avanzar en la dirección de la iniciación, esto es, en la dirección, de un cumplimiento más allá del estado humano de existencia» (25).
Iniciaciones y celebraciones.
Aunque se ignora cuál era el ritual de las iniciaciones, se sabe que entre las condiciones preliminares de admisibilidad a los distintos grados había «pruebas» bastante duras y que incluso el ritual de las iniciaciones, sobre todo para el soldado, mantenía cuanto menos un simulacro de luchas y peligros. A juzgar por los restos encontrados en los mitreos los sacrificios de animales debían ser numerosos.
Además existía la oblación del pan del brebaje sagrado, imitado luego por los cristianos, y en esta «comunión» se repetían las palabras «éste es mi cuerpo» y «ésta es mi sangre», pues representaban la sustancia del toro mítico y divino que era Mitra, entendido como Ser supremo. El líquido que se servía pudo ser agua o en ocasiones vino, aunque en su inicio era ahoma (el soma de la India védica), que se mantuvo en el ritual ascético, pero ante la imposibilidad de obtener la planta sagrada, se sustituyó el líquido aunque no el significado.
Las imágenes que tenemos de escenas iniciáticas corresponden a los frescos del mitreo de Capua, en todas vemos características comunes: el iniciado desnudo, vendado y/o arrodillado; el oficiante poniéndole una túnica blanca, el pater con un gorro y una capa roja.
En otro mitreo cercano a Roma, se han encontrado dos series de representaciones que corresponden a las procesiones de los leones; la primera serie está fechada en 202, en ambas los iniciados de cuarto grado, aparecen desfilando ante el Pater, al que le ofrecen algunos dones. En estos tipos de ritos mitraicos dos elementos son constantes y tienen una importante función simbólica; el incienso; común a varias tradiciones espirituales, siempre con un sentido de purificación; y el fuego , como símbolo de luz y vida, doblemente como símbolo de sacralidad solar, y como símbolo de la «cadena» que forman los iniciados en los misterios mitraicos, que-cada uno de ellos individualmente -una vez establecido el contacto con esa Luz son capaces de transformar y dominar su elemento telúrico- lunar- taurino, otro de los significados -y no el menos importante del simbolismo de la tauroctonía mitraica.
La comida sagrada, otra celebración importante para la comunidad mitraica, simbolizaba el encuentro entre Mitra y el Sol. El pan consagrado remitía a la unión mística del grupo que, ingiriéndolo se apropiaba de una determinada energía, que les transmutaba en algo diferente (el paralelismo con la eucaristía cristiana es más que evidente). También se consagraba el vino, que en el mitraísmo romano había sustituido definitivamente al ahoma iranio, que ya nadie sabía cómo lograr preparar. Para S. Arcella cabría otra lectura de este banquete: «...inherente a la realización individual: una vez vencida, sacrificada y transformada la propia componente "taurina", el iniciado se encuentra y se reúne con su Principio solar (en el símbolo: el banquete entre Mitra y el Sol): utiliza toda la energía de la naturaleza inferior, a favor de un empuje ascendente y de una estabilidad en la realización espiritual» (26).
En cuanto al aspecto de la autorrealización individual , y de la posibilidad de potenciar determinadas facultades innatas en sentido de lograr una identificación ontológica con la divinidad, tenemos pruebas documentales en el llamado Ritual Mitraico del Gran Papiro Mágico de París, en el que se habla claramente de un rito no comunitario sino individual, en el que el iniciado a los «misterios mayores» -es decir grados superiores- entra en disposición de lograr un contacto unificador con el dios, venciendo el elemento «taurino-telúrico» y lo hace con la pronunciación de nuevo logos, que cada uno de ellos abre sucesivas puertas sutiles, produciéndose los correspondientes saltos de calidad ontológica . Estos logos serían parte de la técnica tradicional de la sonoridad ritual capaz de dar vibraciones «sutiles» que producen cambios a nivel interno y externo, es el mantra hindú.
Iconografía
Mitra nace de una piedra, y siempre -desde el momento de su nacimiento -es representado con un puñal en la mano derecha y una antorcha en la izquierda, los cabellos en forma de rayos solares. También existe otra versión menos extendida en la que el dios nace de un árbol o de la parte inferior del «huevo cósmico». La lectura desde el simbolismo tradicional infiere que el nacimiento de una roca alude a la materialidad que encierra un elemento luminoso y vivificar, que ahora -con el nacimiento- es capaz de regenerar su naturaleza anterior, si Mitra nace de la piedra, su cuerpo es el templo -no la cárcel- de su espíritu desde el cual puede manifestar todo su poder y luminosidad «la organización corpórea es el signo de un cierto núcleo de potencia cualificada, y la iniciación mágica no consiste en disolver tal núcleo en la indistinta fluctuación de la vida universal, al contrario, en potenciarlo, en integrarlo, en llevarlo no hacia atrás, sino adelante» (27) la piedra sería también símbolo de la incorruptibilidad, «estaríamos tentados de establecer una analogía entre esta génesis de Mitra y un tema del ciclo artúrico, en el que figura una espada que hay que extraer de una piedra que flota sobre las aguas» (28). El nacimiento de un árbol podría tener el mismo significado, el de la potencial sacralidad de la naturaleza, pero también podría relacionarse con la imagen del árbol como guardián y fuente de la sabiduría eterna, en paralelo con el caso de Wotan y el Yggdrasil. El nacimiento desde el Huevo Cósmico, símbolo de la potencialidad que origina la Manifestación Universal, remite a la fuerza espiritual parte de esta manifestación.
En varias escenas de su nacimiento, vemos que Mitra está acompañado por un grupo de pastores, interpretados por Evola como ciertas «superiores presencias espirituales » que ayudan en el nacimiento iniciático (29). En otras tantas, vemos que en su nacimiento, Mitra está acompañado de dos personajes: Cautes y Cautópates, el primero, Cautes, lleva una antorcha con el fuego hacia arriba, representa la luz del Sol ascendiente, del día que crece: del solsticio de invierno al solsticio de verano, también el amanecer; la antorcha de Cautópates está hacia abajo representando la luz del Sol que decrece: del solsticio de verano al solsticio de invierno, también el atardecer.
Ética mitraica. La dexiosis.
F. Cumont se pregunta el porqué del éxito del mitraísmo. Según él esta religión, la última de las orientales en llegar a Roma, aporta una nueva idea: el dualismo. Se identificó el principio del Mal, rival del dios supremo; con este sistema, que proporcionaba una solución simple al problema de la existencia del mal-escollo para tantas teologías- sedujo tanto a mentes cultas como a las masas. Pero esta concepción dualista, no basta para que la gente se convirtiera a la nueva religión, además el mitraísmo ofrecía razones para creer, motivos para actuar y temas de esperanza, esta religión fue el fundamento de una ética y una moral muy eficaz y concreta, esto fue lo que en la sociedad romana de los siglos I y III, llena de insatisfechas aspiraciones hacia una justicia y una ética más perfecta, garantizó el éxito de los misterios mitraicos. Según el emperador Juliano, Mitra daba a sus iniciados entolai o mandamientos y recompensas en éste y en el otro mundo a su fiel cumplimento. Y así el mazdeísmo trajo una satisfacción largo tiempo esperada y los latinos vieron en ella una religión con eficacia práctica y que imponía unas reglas de conducta a los individuos que contribuían al bien del Estado.
Mitra, antiguo genio de la luz, se convirtió en el zoroastrismo y continuó siéndolo en Occidente, en el dios de la verdad y de la justicia. Fue siempre el dios de la palabra dada y que asegura estrictamente el cumplimiento de los acuerdos y pactos. En su culto, se exaltaba, la lealtad y sin duda se buscaba inspirar sentimientos muy similares a los de la moderna noción de honor. También se predicaba el respeto a la autoridad y la fraternidad, al considerarse los iniciados como hijos de un mismo padre, pero a diferencia de la «fraternidad cristiana» basada en la compasión o en la mansedumbre, la fraternidad de estos iniciados, que tomaban el nombre de soldados era más afín a la camaradería de un regimiento, y se basaba en aspectos viriles y guerreros.
En la religión de Mitra tiene gran importancia la lucha y la acción, es loable la resistencia a la sensualidad y la búsqueda de la virtud, pero para llegar a la pureza espiritual, hace falta algo más, es la lucha constante contra la obra del espíritu infernal, sus creaciones demoníacas salen constantemente de los abismos para errar por la superficie de la Tierra, se meten por todas partes y llevan la corrupción, la miseria y la muerte. Los guías celestiales y guardianes de la piedad deben impedir que triunfen. La lucha es continua y se refleja en el corazón y la conciencia del hombre, miniatura del universo, entre la divina ley del poder y las sugestiones de los espíritus perfectos. La vida es una guerra sin cuartel, una continua lucha. Los mitraístas no se perdían en misticismos contemplativos, su moral agonal, favorecía sobre todo la acción y en una época de anarquía y desconcierto los iniciados hallaban en sus preceptos un estímulo en consuelo y orgullo. El cielo se merece, se gana en la guerra, el mismo concepto lo tenemos en otro extremo del mundo indoeuropeo, entre los vikingos y su idea del Walhalla, como morada de los guerreros.
El italiano Tullio Ossana dedica la mayor parte de su libro La stretta di mano . Il contenuto etico della Religione di Mitra, -tras la correspondiente explicación de orígenes, difusión, estructura interna y ritos- precisamente a ese rasgo tan propio de la religión mitraica, sin duda una de sus principales activos a la hora de ganar adhesiones, que fue la elaboración de una ética propia de raíz guerrera. Esta ética tendría tres objetivos:
- Hacer del hombre un hombre consciente, maduro, comprometido, por lo tanto capaz de actuar según sus capacidades y de poner su vida en acción.
- El segundo objetivo sería entrar en armonía en el Cosmos y cumplir su gran misión de ser intermediario entre dioses y hombres, entre hombres y la creación.
-Ser parte del plan de Mitra, revelado a el por el Sol. Representar el orden divino allí donde esté presente, con las implicaciones escatológicas y de ultratumba que ello implicaría.
Habría, según F. Cumont (30) una especie de decálogo que la religión mitraíca trazaría para que cada uno de sus adeptos fuese capaz de llegar a cumplir los tres objetivos mencionados. Cumont no llega a explicitar dicho decálogo, pero Tulio Ossana sí que nos da pistas para poder hacernos una certera idea de en qué podría haber consistido.
-Ética de la luz. Indicando el aporte de la inteligencia a la acción, la sabiduría en toda realización y la fidelidad a la verdad y a la palabra dada.
- Ética de la espada, como símbolo trascendente de la fuerza física, de la que queda excluido su uso prepotente e irracional.
-Ética de la transformación -preferimos este término al de «progreso» utilizado por T. Ossana-. En la acción de Mitra y sus iniciados existe una evidente transformación cuyo objetivo final es la transformación y la gloria.
-Ética de la amistad. Que liga a los adeptos con Mitra -el amigo- y a los adeptos entre sí en una fraternidad guerrera: la militia Mithrae.
Ética del servicio. Mitra, ejemplo de sus adeptos, pone su superioridad al servicio de la lucha por el bien y el orden. Rechazando cualquier pasividad (auto)-contemplativa.
Ética de la salvación. El fiel, salvado por el conocimiento de Mitra, se empeña en la salvación de sus hermanos, como éstos debe entenderse sólo a los miembros de la militia Mithrae.
Ética de la acción. La ética mitraica despierta al hombre a la acción, que estará en relación con sus capacidades interiores innatas que ahora debe poner a actuar.
Ética de la lucha contra el mal. Recordemos la visión dualista del mitraismo y su implícita obligatoriedad para luchar activa y firmemente frente al mal representado por Ahrimán.
Ética de la jerarquía-también aquí preferimos este término que los utilizados por T Ossana: orden y obediencia-. Evidentemente se refiere a la obediencia de los grados inferiores hacia los superiores.
Si hay un gesto que resume visualmente todo el contenido ético del que estamos hablando es la destrarum iunctio o dexiosis que convierte a los mitraístas en syndexioi (literalmente «unidos por la mano derecha»). En las civilizaciones arcaicas la mano se considera como un centro de potencia y un punto de focalización de energía (31), especialmente la derecha se ha relacionado con las capacidades creativas y guerreras del hombre. En el zazen la derecha es considerada la mano masculina o yang, en el típico mudra que se utiliza durante la meditación, ésta protege a la izquierda considerada como la femenina o yin. Así el gesto de unir las manos derechas alude tanto a la comunidad de camaradería que era la milicia mitraica como al hecho de abrir circuitos sutiles de energía que circularían entre todos los miembros de la misma, no lejano es el simbolismo de la cadena de algunas sociedades medievales iniciáticas e incorporado-una vez «desactivado» como es típico de esta institución-por la masonería.
Siguiendo estos preceptos éticos el adepto mitraista alcanzaba una serie de virtudes que, al parecer realmente, fueron características propias de los miembros de la militia mitraica a lo largo de su existencia: coherencia interna y externa, fidelidad, disponibilidad, coraje, humildad y alegría, entendida como plenitud. Lo que ayudó mucho a que las autoridades romanas vieran en el mitraísmo una religión que aportaba buenos ciudadanos siempre dispuestos a la defensa del Imperio.
El dualismo también condicionó las creencias escatológicas de los mitraístas. La oposición entre cielo e infierno continuaba en la existencia de ultratumba. Mitra también es el antagonista de los poderes infernales y asegura la salvación de sus protegidos en el más allá. Según el profesor Gonzalo Fernández de Córdoba, el alma se someterá a un juicio presidido por Mitra si sus méritos pasados en la balanza del dios, son mayores que los fallos, él lo defenderá frente a los agentes de Ahrimán, que tratarán de llevarla a los abismos infernales. Las almas de los justos se van a habitar a la Luz infinita, que se extiende por encima de las estrellas, se despojan de toda sensualidad y codicia al pasar a través de las esferas planetarias y de este modo se convierten en tan puras como las de los dioses, que serán, en adelante, sus compañeros. Al final de los tiempos, resucitará a todos los hombres y dará a los buenos un maravilloso brebaje que les garantizará la inmortalidad definitiva, mientras que los malos serán aniquilados por el fuego junto al propio Ahrimán.
El mitraísmo fue el culto mistérico que ofreció un sistema más rico, fue el que alcanzó una mayor elevación espiritual y ética, ninguno de ellos atrajo tantas mentes ni tantos corazones. El mazdeísmo mitráico fue una especie de religión de Estado del Imperio romano en el siglo III, de ahí la conocida frase de Renán: «si el cristianismo se hubiese detenido en su crecimiento por alguna enfermedad mortal, el mundo hubiera sido mitraísta».
EL MITRAÍSMO EN EL IMPERIO ROMANO.
Expansión y relación con el poder.
Es en el siglo I d. C. cuando el mitraísmo se instala en la Urbs romana, desde un primer momento, lo hace en círculos cercanos al imperial. La representación más antigua del dios sacrificando al toro data del año 102 bajo el reinado de Trajano. Fuera del Lacio es Etruria meridional la zona con mayor número de mitreos, siendo Campania y la Cisalpina dos importantes zonas de penetración.
La difusión del rito mitraísta se manifiesta en Retia y especialmente en Nórica. En el reinado de Adriano, poco antes de 130, llega a Germania, y con Antonino Pío hasta la Panonia. Desde la época de Marco Aurelio hasta los Severos -es decir entre 161-235- los santuarios se suceden a ambos lados del Rin y en las provincias danubianas, siendo también frecuentes en Tracia y Dalmacia, mucho menos en Macedonia y Grecia, donde solo tenemos noticia de un mitreo cercano a Eleusis que había sido consagrado por legionarios claramente itálicos. El Asia helenizada fue muy refractaria a este culto. Por el contrario sí hay constatación de templos consagrados a Mitra en Capadocia, en el Ponto, en Frigia, en Lidia y en Cilicia, cerca del mar Negro hay restos arqueológicos en Crimea, donde habría penetrado desde Trevisonda. También se han encontrado en Siria y en el Eúfrates, casi siempre relacionados con campamentos de legionarios, lo mismo que en Egipto.
A finales del siglo II su culto alcanza la cúpula de la jerarquía militar imperial e incluso hay emperadores que se hacen iniciar en estos misterios. El caso de Nerón es aún dudoso, M. Yourcenar en sus célebres Memorias de Adriano, da el dato de este emperador hispano, pero del primer emperador que hay constancia cierta es de Cómodo que habilitó una dependencia subterránea de la residencia imperial de Ostia para la práctica de este culto. También es claro el caso de Séptimo Severo, por el contrario, el emperador oriental y orientalizante Caracalla tuvo como dios a Serapis. La primera mención clara, pública y oficial en la que Galeno, Diocleciano y Licinio, en 307 califican al dios de fautor imperii sui (protector de su poder), el primero de ellos fue, sin duda, adepto al culto de Mitra. Mucho se ha dicho, en este sentido, sobre Juliano el Apóstata, aunque la única prueba concreta de la que se tiene constancia es la mención a Mitra en su Banquete de los Césares, emperador que ha pasado a la historia con el sobrenombre despectivo del Apóstata, aunque otros, con mejor criterio se refieren a Juliano Flavio, como Juliano Emperador (32), «porque en rigor si alguien debe ser llamado "apóstata" debería ser el caso de los que abandonaron las tradiciones sacras y los cultos hacedores del alma y la grandeza de la Roma antigua(...) no debería ser, por el contrario, el caso de quien tuvo el coraje de ser tradicional y de intentar reafirmar el ideal "solar" y sacro del Imperio, como fue el intento de Juliano Flavio» (33).
Mitra tuvo numerosos fieles en el orden senatorial de la Urbs. El medio urbano es, a lo largo y ancho de todo el Imperio, el más propicio para el culto mitraico y donde se encuentra a sus seguidores y adeptos, el medio rural, mucho más conservador, lo rechazó claramente, como posteriormente haría con el cristianismo (34). Socialmente vemos que está presente «en su fase más antigua, entre siervos y libertos, posteriormente, en el curso del siglo II, en el estamento militar. Se difunde, a lo largo del siglo III, en el ordo equester y en el siglo IV en el senatorial»(35). El hecho de que al principio fueran siervos y libertos habla claramente de la gran tolerancia religiosa del mundo romano y de sus clases dirigentes, otro ejemplo curioso es que está datada la existencia de un pater mitraísta que a la vez era sacerdos de la domus Augusta, evidenciando la postura oficial de tolerancia y reconocimiento hacia el culto mitraico. En general las inscripciones del siglo III-IV revelan la gran importancia que tuvo el componente militar en la composición de los adeptos de Mitra y en su difusión por el Imperio.
El culto a Mitra en Hispania
En cuanto a la presencia del mitraismo en la península ibérica, según García y Bellido es, de los cultos mistéricos practicados en la Antigüedad, el que menos representado está arqueológicamente. Hispania es el país de Europa occidental más pobre en restos mitraicos. La explicación es bastante sencilla, el culto a Mitra estuvo íntimamente relacionado con el movimiento y el asentamiento de las legiones, e Hispania en los siglos II y III, época de expansión y culto, vive una existencia bastante pacífica y al margen del movimiento de tropas, tan frecuente en otras partes del Imperio, y por tanto al margen de las vías de penetración del mitraísmo (36).
Testimonios arqueológicos de presencia mitraica hay en las antiguas tres provincias de la Hispania de época imperial, siempre en zonas periféricas de la Meseta. En el Tarraconense hay ejemplos en sus dos extremos: la zona noroeste y el territorio astur y centros urbanos del litoral mediterráneo, como Barcino, Tarraco, Cabrera del Mar y, en la Comunidad de Valencia hay atestiguada una inscripción encontrada en 1922, en la localidad de Benifayó, en un lugar donde se han encontrado varios restos romanos. El epígrafe allí encontrado, tiene 65 cm de altura y se conserva en el Museo Provincial de Valencia. El texto dice:
Invicto/Mithrae/Lucanus/Ser(vus)
En Lusitania los restos arqueológicos están esparcidos por todo el territorio, pero indudablemente el centro principal e irradiador del mitraísmo estuvo en Emerita Augusta. Para la Bética la zona de hallazgos corresponde a la zona interior: Itálica, Corduba, Munda e Igagrum (actual Capra), donde se encontró una gran estatua de Mitra tauróctono, con Mitra vestido con pantalón persa, túnica con mangas y gorro frigio (37), exceptuando algún dato en la ciudad portuaria de Malaca.
«En general, el material que disponemos, procede de capitales de provincias, conventus, de colonias y municipios, es decir de zonas fuertemente romanizadas, donde hubo arraigo municipal. Fueron al mismo tiempo ciudades portuarias, administrativas o militares, asiento de soldados y comerciantes que transportaron el culto en su bagaje» (38). Siendo indudablemente el elemento militar el numéricamente más importante entre los adeptos al mitraísmo y el que ejerce principalmente la función de difusor por el territorio hispano. Otra vía fueron los comerciantes llegados a puertos del Mediterráneo hispánico.
FINAL Y PERVIVENCIAS DE UN CULTO GUERRERO
El fin del mitraísmo.
Al no incluir mujeres entre sus adeptos el mitraísmo limitó su campo de crecimiento y se encontró en desventaja frente a otros cultos como por ejemplo el cristianismo. Su segundo problema fue que siempre conservó la «marca persa» y Persia nunca se integró en el imperio, siendo por el contrario, enemigo hereditario y amenaza constante.
Constantino, el primer emperador cristiano, manifestó una particular hostilidad hacia el mitraísmo, así en 324 prohibió expresamente el sacrificio a «ídolos» y la celebración de cultos mistéricos. El rito mitraico tenía circunstancias agravantes: el sacrificio terminaba con un banquete con el dios y los emperadores cristianos tenían presentes las palabras de Pablo en su I carta a los corintios: «No quiero que entréis en comunión con los demonios». La legislación se hace más dura en el siglo IV cuando se prohíbe cualquier sacrificio nocturno, precisamente la hora del ritual mitraico. El culto mitraico está en decadencia cuando Constancio II en 357 llega a Roma, circunstancia que aprovecha la aristocracia senatorial para obligarle a recortar las «leyes antipaganas», el reinado de Juliano el Apóstata (361-363) reactiva los cultos paganos, y de forma muy clara al mitraico, pero esta tendencia dura poco, en 391 una ley prohíbe toda clase de culto o manifestación pagana, y en 394 el mitraísmo desaparecerá de la Urbs, en el resto del Imperio las dos últimas dedicatorias epigráficas a Mitra tendrían fecha de 325 y 367.
Influencias y permanencias mitraicas en el cristianismo.
Sin embargo hay testimonios que indican que, aún después de la destrucción de los mitreos, la vitalidad de culto permaneció durante largo tiempo. Es lógico inferir que continuó teniendo influencia en importantes capas de la sociedad, y que el cristianismo- nuevo culto dominante-recogió y adaptó muchos de sus temas e iconografías:
La influencia más evidente históricamente confirmadas del culto solar sobre el cristianismo en el Imperio tardío es la elección del 25 de Diciembre como la del nacimiento de Cristo, es decir la misma fecha que Aureliano consagró en 274 al Natalis Sol Invicti, fecha que también era celebrada por los mitraistas, que no dejaban de ser un culto solar particular.
Trascendente fue también el cambio del sábado al domingo como «día del Señor», lo que se explica al renunciar al calendario lunar semita y adoptar el solar en que el domingo (día del sol = Sunday en inglés, Sonntag en alemán) da comienzo a la semana.
También hubo influencia mitraica directa en los rituales comunitarios, es de resaltar la afinidad entre el ritual de consagración mitraica y los sacramentos cristianos del bautizo, comunión y confirmación, sacramentos que entre ellos no serán autónomos hasta el siglo XI. Según expresión de Santo Tomás de Aquino el bautizado se convierte en «soldado de Cristo» lo que nos recuerda claramente a la idea al adepto como miembro de la «milicia de Mitra», y en la comunión se da la idea espiritual de «luchar contra los enemigos de la fe», en el mismo sentido del culto mitraico.
Por otro lado resulta llamativo que los cristianos conservaran el nombre de pater para sus sacerdotes y que los obispos sigan llevando un gorro que recibe el nombre de mitra. No lo es menos la imagen del Arcángel San Miguel con la espada en la mano para matar al dragón que puede recordarnos a la imagen de Mitra, puñal en mano matando al toro; en ambos casos estaríamos ante la imagen de «la lucha victoriosa de una figura trascendente contra una bestia que primero es domada y luego sacrificada» (39).
Otra influencia irania y zoroástrica, aunque no es definitivo que sea también mitraica, es la adoración de los Reyes Magos. Herodoto define a los « magos» como una casta sacerdotal irania que ejercía su función primero entre los medas y luego entre los persas. Los regalos que le llevan tienen un claro simbolismo tradicional: el oro siempre ha sido símbolo del sol y, en consecuencia de la realeza, que es la representación en la tierra de lo que el sol es en el sistema solar, precisamente Melchor regala oro por tratarse de un rey, Gaspar incienso por ser un dios y Baltasar mirra por ser un hombre. Siguiendo con los Magos que visitan a Jesucristo recién nacido es obligatorio referirse a los cambios iconográficos que ha hecho la iglesia en su iconografía, mucho han variado desde la representación de los mosaicos de Rávena a la actualidad, en un primer momento son hombres de una misma edad e igualmente de raza blanca, es en el siglo XV cuando Petrus Natalibus establece arbitrariamente que Melchor tiene 60 años, Gaspar 40, y Baltasar 20. Durante la Edad media habían incorporado una iconografía alquímica, representando -por los atributos-cada uno de ellos una de las fases alquímicas: blanco/Melchor-rojo/Gaspar-negro/Baltasar/África, es desde esa fecha cuando se representa a Baltasar como un hombre «negro», en este caso nos negamos a decir: como un hombre «subsahariano».
¿Fue posible la supervivencia?
Es lógico pensar que una ley no fue suficiente para terminar de un plumazo con un culto tan extendido y con un gran número de adeptos cual fue el mitraísmo. Hay restos y testimonios dispersos que infieren la existencia de núcleos de resistencia mitraísta en el siglo V. En el siglo XX las obras de inspiración tradicional y evoliana se encargan de buscar restos aún vivos de tradiciones europeas precristianas, especialmente de la continuidad de la tradición romana y de pervivencias mitraicas. Así la revista Mos maiorum en un número de 1996(40) llega a afirmar que «el culto mistérico de Mitra, a consecuencia de la hostilidad del Estado, desaparece de la superficie de la historia, conservándose en una tradición oculta y operando invisiblemente sobre las grandes corrientes de la historia occidental. El resurgir de la sacralidad del Imperium en la tradición gibelina medieval, el trasfondo iniciático de los poemas épicos y caballerescos de la Edad Media, los vestigios de la tradición hermética hasta el Renacimiento y el renacimiento espiritual evidenciados en tiempos mucho más recientes, testimonian en modo vivo y concreto la continuidad de la fuerza de la herencia sapiencial pagana en Occidente».
También en Oriente se atestiguan presencia mitraica en épocas muy posteriores. En la tradición épica de Armenia hasta el siglo XIX se hace referencia a un gigante de nombre Mehr, cuya descripción y función nos recuerda llamativamente a la del dios Mitra.
Varios estudiosos - entre ellos Mircea Eliade (41) y Ellemire Zolla(42)- han dado certezas de la continuidad del culto zoroástrico en Irán hasta, por lo menos, los años 70 del siglo XX . En este sentido conocido es el hecho de que en 1.964, Mary Boyce visitó una serie de pueblos y aldeas iraníes en los que pervivía la fe en Zaratustra, constatando que veneraban a un dios-héroe llamado Mihr, con enormes paralelismos con Mitra. No se sabe cuál es actualmente la situación de estos parsis bajo el régimen integrista de Teherán. Nos tememos que están atravesando tiempos difíciles que amenazan la perpetuación de su religión, mantenida durante milenios.
También conocida es la comunidad parsi de Bombay, es el mismo E. Zolla quien en su libro Aure nos narra su encuentro con un adepto al mitraismo de esta comunidad, que le habla-desde el conocimiento operativo- de los ritos de la llamada «Cámara del Consejo» en el palacio de Darío, así como del poder y la efectividad de la misteriosa secuencia vocálica («mántrica» podríamos decir) del Ritual Mitraico del Gran Papiro Mágico de París(43), que incluye técnicas sobre el dominio de las corrientes de la respiración -cálida y fría - que es necesario armonizar , en mismo modo a cómo las técnicas yóguicas lo determinan .
No quisiéramos cerrar este apartado sin hacer mención de una curiosa e interesante entrevista(44) aparecida en el número 4- solsticio de verano 1994 de la revista belga Antaios , número titulado precisamente «Mysteria Mithrae», el entrevistado, se identifica con el nombre de Corax (el cuervo) primer grado de iniciación mitraica, y se define a sí mismo como «joven universitario europeo, me definiría a riesgo de pasar por un provocador , como un seguidor de Mitra, un fiel del Sol Invictus, en la línea espiritual de Akenatón, y del emperador Juliano llamado el Apóstata. Al igual que ellos, mi toma de conciencia solar fue resultado del reencuentro con una tradición y una búsqueda personal», si bien deja claro que «No pretendemos en absoluto, contrariamente a ciertos druidas modernos, ninguna filiación iniciática (aunque hayamos buscado durante años en vano esos "testigos")».
Más allá de supervivencias reales, imaginadas o deseadas hemos querido dar las claves del culto mitraico que no hace más que repetir el mundo de valores indoeuropeos. Si pretendemos un verdadero enderezamiento espiritual tendremos necesariamente que recuperarlos y remitirnos a ellos, sea cual sea la forma religiosa exterior que los englobe.
Enrique Ravello
Notas
--------
1 J. Evola, «La via della realizzazione di sé secondo i Misteri di Mitra»(1926) en La via della realizzazione di sé secondo i misteri di Mitra (recop). Quaderni di Testi Evoliani, nº 4. Fundazione Julius Evola . Roma, p.5.
2 J Varenne, Zoroastro. El profeta del Avesta. Ed Edaf, Madrid 1989, p,23.
3 Ibídem, p, 56.
4 A. Coomaraswamy, El Vedanta y la tradición occidental.
Ed. Siruela, Madrid 2001, p, 269.
5 Cfr: G Bonfante, «The Name of Mitra» en Etudes mitrhriaques (= Acta Iranica,17)-Teherán-Lieja,1978.p.47 y ss.
6 Sobre la realidad de la mitología romana como manifestación de la ideología indoeuropea, v. G Dumézil, Iupiter, Mars, Quirinus. Essai sur la conception indoeuropéene de la Societé et sur les origines de Rome, París 1944, y La religion romaine archaïque. París 1966.
7 S. Arcella I Misteridel Sole. Ed Controcorrente, Nápoles 2002, p.26.
8 S.S Hakim, «I misteri di Mitra visti da un zoroastriano», en Conoscenza religiosa I 1976.
9 Ibídem, p.87.
10 A. Loisy; Los misterios paganos y el misterio cristiano. Ed Paidos Oriental, Barcelona 1990,p.119.
11 F. Cumont , Las religiones orientales y el paganismo romano. Ed. Akal universitaria. Madrid 1987 p.129.
12 Ibídem, p. 121.
13 J. Evola, «Note sui Misteridi Mithra» en op.cit. (recop) p.18.
14 David Ulansey, profesor de Filosofía y Religión en el Californian Institute of Integral Studies.
15 D. Ulansey, The Origins of the Mithraic Mysteries. Cosmology & Salvation in the Ancient World. Ed Oxford University Press. Nueva York 1989.
16 R. Turcan, op.cit, p.103.
17 Eliade, M y Couliano, I. P, Diccionario de las religiones. Circulo de lectores. Ed. Paidós, Barcelona 1997.
18 A. Loisy: op, cit, p.129
19 T. Ossana, La stretta di mano. Il contenuto etico della Religione di Mitra. Ed Borla, Nápoles 1988.
20 S. Arcella , I Misterio del Sole. Ed. Controcorrente, Nápoles2002,p.119.
21 R.Turcan, Mithra et le Mithriacisme .Ed. Les Belles Lettres . París 2000, p.119
22 R. Turcan.op.cit,p.90.
23 S. Arcella, op.cit,p.134.
24 A. Loisy, op.cit, p.129-135.
25 J. Evola,op.cit, p.5
26 S. Arcella,op.cit,p.102
27 J. Evola ,op.cit, p.7
28 J Evola «Note sui Misteri di Mithra » (1950).op.cit (recop) p.19.
29 J Evola ,«La via della realizzazione di sé secondo i Misteri di Mitra» (1926).Recogido en op. cit (recop.) Fundazione Julius Evola. Roma.p.7
30 F. Cumont, Le religione orientali nel paganesimo romano, Bari 1967, p.183 y Les mystéres de Mitra, Bruselas 1919, p.141.
31 Técnicas autocurativas japonesas como el reiki o el katsugen se basan principalmente en esto.
32 Cfr: R. Prati en la traducción al italiano de los escritos de Juliano Imperador con el título: Sugli dei e sugli uomini.
33 J. Evola «Giuliano Imperatore» (1932) en op.cit. (recop.) p.15.
34 R. Turcan ,op. cit, pp.41-43
35 S. Arcella .«I collegi mithraici nella Roma imperiale», en Arthos nº 9 (nueva serie) , 2001.
36 A. García y Bellido. Les religiones orientales dan l Éspagne romaine. Leiden1967, p.21.
37 Cfr JL Jiménez y M. Martín- Bueno, La casa del Mithra, Capra-Córdoba. Ilmo.Ayto de Cabra 1992.
38 Mª Antonia de Francisco Casado, El culto de Mitra en Hispania. Ed Universidad de Granada. Granada 1989. p.64.
39 S. Arcella, op.cit p. 211.
40 Mos maiorum, Revista trimestrale di Studi tradizionali. Año II, nº4,1996,pp.34.
41 M. Eliade, Storia, pp.338-344.
42 E. Zolla, Il Signore delle grotte, pp.64 y ss.
43 Para un mayor conocimiento sobre la realidad, potencialidad y operatividad del Gran Papiro Mágico de París, cfr: «Apathanatismos. Rituale Mithraico del Gran Papiro Magico di Parigi» en , Grupo UR, Introduzione alla Magia . Vol I . Ed Mediterranee, Roma 1971.pp.114-139.
44 «Corax, entretien avec un adepte du culte socaire» en Antaios nº4, solsticio de verano de 1994, Bruselas.
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dimanche, 14 août 2011
In der Geiselhaft des Norwegers
In der Geiselhaft des Norwegers
Der „Norweger“ hält die Europäer in Geiselhaft. All jene, für die Erhaltung des christlichen Abendlandes eintreten und für die Erhaltung ihrer national-kulturellen Identität als Europäer, sie stehen nun im Verdacht, Gesinnungsgenossen des Herrn Breivik zu sein.
Gastkommentar von Andreas Mölzer („Wiener Zeitung“, 3. August 2011)
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Da setzt ein Psychopath, beheimatet in einem der liberalsten Länder Europas, eine 1.500 seitige Kompilation aus den verschiedensten im Internet erhältlichen Texten ins Netz, um wenige Tage später das Regierungsviertel seines Landes in die Luft zu jagen und die Massenhinrichtung von fast 100 wehrlosen Jugendlichen zu inszenieren. So wie er seine Tat durchführte, nämlich kalt, gnadenlos und triumphierend, wahnsinnig eben, so hat er auch die pseudo-ideologische Pseudo-Legitimation seines Mordens via Internet organisiert: Da bringt er gezielt junge Menschen um ihr Leben, dort nimmt er gezielt Millionen andere in politische Geiselhaft.
Ja Geiselhaft ist es, in der sich nunmehr all jene Europäer befinden, welche die Massenzuwanderung in soziokultureller Hinsicht für bedrohlich halten und den nach Europa strömenden radikalen Islam für gefährlich. All jene, die bewusst für die Erhaltung des christlichen Abendlandes eintreten und für die Erhaltung ihrer national-kulturellen Identität als Europäer, sie stehen nun im Verdacht, Gesinnungsgenossen des Herrn Breivik zu sein. An ihrer Spitze die Ikonen der europäischen rechtsdemokratischen Bewegungen wie der Holländer Geert Wilders, die Französin Marine Le Pen, der Österreicher Heinz Christian Strache, der Finne Timo Soini oder eben die Vorsitzende der norwegischen Fortschrittspartei Siv Jensen selbst.
Wer den Fehler begeht, sich angesichts dieser Geiselhaft offensiv in jene Richtung hin wehren zu wollen, die da lautet, alles das was der Norweger in seiner Kompilation zum Besten gibt, sei ja nicht falsch, die Bezugnahme auf Winston Churchill, auf Thomas Jefferson, auf Otto von Bismarck, wäre ja nicht grundsätzlich abzulehnen. Eine Kritik des extremistischen Islamismus, der ja etwa die Anschläge von 9/11 zu verantworten hat, müsse ja erlaubt sein. Und die sozialen, kulturellen und politischen Probleme, die die ungebremste Migration nach Europa gebracht hat, seien ja evident! Eine solche Verteidigung führt gegenwärtig offenbar unmittelbar auf das politisch-mediale Schafott. Vertreter der Lega Nord und des Front National können gegenwärtig ein Lied davon singen. Und selbst die strikte und hoch emotionale Distanzierung, wie sie etwa der Niederländer Wilders praktiziert, ändert nichts daran, dass er der geistigen Komplizenschaft mit dem norwegischen Massenmörder bezichtigt wird. Was Wunder, dass Österreichs Freiheitliche sich da gegenwärtig den erhobenen Zeigefinger ihrer politischen Mitbewerber gefallen lassen müssen und sich die Schelte vom Bundespräsident abwärts über die gesamte Gutmenschen-Gemeinschaft bis hin zu selbsternannten Rechtsextremismus-Experten, wie dem unter falschen Namen segelnden Heribert Schiedel aus dem Dokumentationsarchiv des Österreichischen Widerstands, anhören müssen.
Die Situation erinnert an die Tage des Briefbombenterrors Mitte der 90-er Jahre, als die Haider-FPÖ in ähnlicher Geiselhaft des Briefbombenattentäters Franz Fuchs bzw. seiner nach wie vor nicht völlig auszuschließenden Hintermänner stand. Die indessen längst vergessenen Bekennerschreiben der obskuren Bajuwarischen Befreiungsarmee zitierten ja seitenweise freiheitliche Elaborate, um hier eine zumindest geistige Urheberschaft zu konstruieren. Aus welcher Hexenküche diese Bekennerschreiben wirklich kamen, wurde letztlich nie wirklich geklärt. Nach dem Prinzip „cui bono“ kann jedenfalls gesagt werden, dass sie nur den Gegnern der Freiheitlichen nützten.
Ähnlich ist es mit dem 1.500-seitigen Wirrsinns-Elaborat des norwegischen Psychopathen. Nützen tut dieses primär den Gegnern der rechtspopulistischen Bewegungen Europas. Und diese Gegner zeigen bislang auch kaum Hemmung diesen taktischen Nutzen voll als Wasser auf ihre Mühlen zu leiten.
Was hilft es da, wenn man darauf hinweist, dass Habermas und Marcuse keineswegs für den blutigen Terror der Roten Armeefraktion der 70-er Jahre verantwortlich gemacht werden können? Was nützt es – um weiter in der Geschichte zurück zu gehen – wenn man darauf hinweist, dass der heilige Augustinus und die anderen Kirchenväter wohl kaum für die Hexenverbrennungen oder den jahrhundertelangen blutigen Terror der Inquisition verantwortlich seien? Was ändert es da – um wieder in die jüngere Geschichte zurück zu kehren – wenn man erklärt, dass Friedrich Nietzsche nicht für den Holocaust und Karl Marx nicht für den Archipel Gulag haftbar gemacht werden können?
Das Geschäft des politischen Kleingeldwechselns blüht in diesen Tagen. Und jene eher kleinkarierten Spindoktoren im etablierten Politbereich, die nunmehr eine günstige Gelegenheit für ihren „Kampf gegen Rechts“ sehen, haben eben keine moralische Hemmung, die ideologische Geiselnahme des Norwegers für sich zu nutzen. Es liegt nunmehr an den potentiellen politisch-ideologischen Geiseln, sich moralisch einwandfrei und politisch taktisch klug aus dieser Falle zu befreien. Dies wird sicher nicht gelingen, wenn man radikal-cholerisch auf die Attacken reagiert. Und es wird auch nicht gelingen, wenn man sich kleinmütig von bisherigen politischen Haltungen distanziert. Jene Probleme im Bereich der Massenmigration und der Islamisierung, die man bislang mit großem Beifall des Wählerpublikums thematisierte, sie bleiben bestehen – auch trotz der norwegischen Tragödie. Ob man in der politischen Kommunikation, im Tonfall, eben in der Sprache, beim Aufzeigen dieser Problemfelder nicht maßvoller werden sollte, muss diskutiert werden. Dasselbe betrifft aber auch die Gegner der ach so bösen Rechtspopulisten quer durch Europa. Diese werden ihre Terminologie der Ausgrenzung ebenso mäßigen müssen.
EU-Parlaments-Homepage bestätigt:
Andreas Mölzer ist der fleißigste österreichische EU-Parlamentarier
Zur Redestatistik
Zur Anfragenstatistik
Zur Statistik der parl. ErklärungenAuch die unabhängige Internetseite MEPranking.eu bestätigt die äußerst hohe parlamentarische Aktivität von MdEP Andreas Mölzer
17:30 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, politique internationale, actualité, norvège, scandinavie, terreur, attentat |
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Vers la tyrannie?

Vers la tyrannie ?
Difficile de dire quels visages prendront ces délires oligarchiques, mais on peut supposer que les "corporate globalists" et leurs laquais vont faire preuve d'une inventivité à toute épreuve.
Premier élément passé totalement inaperçu dans l'euphorie de l'accord Obama-Chambre des Représentants (1) la mise en place d'un Super-Congrès aux États-Unis. De quoi s'agit-il ?
L'activiste larouchiste Debra Freeman l'explique dans un communiqué publié le 1er août :" Le Super-congrès est un comité de 12 représentants, composé de six démocrates et six républicains, qui auront le pouvoir, l’autorité et la responsabilité de décider, entre la mi et la fin novembre, de coupes supplémentaires de 1,5 mille milliards de dollars. Ces coupes seront ensuite présentées au vote de l’ensemble du Congrès. Cependant, lorsqu’il sera saisi des recommandations de ce groupe de douze, le Congrès n’aura pas le droit d’y apporter le moindre amendement ni même d’entreprendre un « filibuster », procédure d’obstruction parlementaire qui permet de retarder le plus possible, ou même bloquer l’adoption d’une loi. Les élus ne pourront se prononcer sur ce projet que par oui ou par non, et même s’ils votent non, c’est-à-dire contre le projet de loi, des coupes automatiques de l’ordre de 1,500 milliards de dollars auront lieu. Elles seront divisées également entre les dépenses de la défense, et celles des programmes sociaux, sans que plus aucune discussion ne puisse avoir lieu sur le sujet".
Si les mots ont encore un sens, cela s'appelle un coup d’État (anti)constitutionnel.
Oslo
Plus terrible encore : le massacre norvégien. Comme on pouvait le redouter dès les premières heures, cette tragédie exhale de très fortes odeurs de Gladio "scandinave" et de réseau stay-behind nouvelle mouture.
On évoque de plus en plus dans les milieux du renseignement la présence d'un deuxième tireur sur l'île d'Utoeya, ainsi que des "exercices" anti-terroristes qui se déroulaient dans le quartier d'Oslo où ont eu lieu les explosions (même scénario qu'à Londres le 7 juillet 2005 et aux Etats-Unis le 11 septembre 2001).
Des spécialistes mettent également en avant le rôle du SIMAS : une structure mise en place par l'US Intelligence et qui a recruté chez des policiers retraités, des anciens militaires etc.
Opération fausse bannière, dites-vous?
Restrictions des libertés
Il est à craindre qu'après le très mal nommé Patriot Act (concocté par John Ashcroft et le "délicieux" Michael Chertoff) et les iniques lois Perben, les gouvernements occidentaux pour plaire à leurs "employeurs", se lancent dans une nouvelle frénésie législative et liberticide qui mettra un peu plus en cause l'habeas corpus, les droits de la défense et les principes élémentaires de l'Etat de Droit.
Des affaires aussi rocambolesques et grotesques que celles de Tarnac risquent de se multiplier. Mais les prochaines fois, on peut supposer que ce n'est pas l'ultra-gauche qui sera visée mais plutôt les milieux de la droite radicale. Des officines barbouzardes cherchent déjà leur proie et promettent des coups de filet dans les jours ou les semaines à venir. On peut imaginer que le sémillant "frérot" Alain Bauer est déjà en embuscade pour offrir à la mediasphère les explications toutes faites dont il a le secret et dont il avait déjà gratifié la population française lors du scandale Julien Coupat-Yldune Lévy.
Les poulets anti-terroristes trouveront très opportunément des caches d'armes, des plans, des maquettes, des écrits subversifs etc.
Malheureusement on ne connait que trop bien ce genre de montage minable mais qui fonctionne toujours auprès d'un public crédule et totalement lobotomisé.
Port d'armes
Cette stratégie de la tension et ces restrictions des libertés s'accompagneront très probablement d'une guerre aux armes à feu notamment aux Etats-Unis.
Les tentatives multiples de ces derniers mois de mettre à mal le deuxième amendement (Rahm Emanuel, nouveau maire de Chicago, est très en pointe dans ce "combat"), font redouter aux patriotes, aux constitutionnalistes, aux libertariens et aux conservateurs américains une opération faux-drapeau de grande envergure qui mettrait en scène un tireur fou provoquant une fusillade dans une école, un jardin d'enfants ou tout autre lieu public.
Un événement tragique qui remettrait en cause ce droit fondamental et permettrait à l'oligarchie d'obtenir l'appui d'une population américaine traumatisée.
Il faut bien comprendre que les Américains n'ont pas le même regard que les Français sur le port d'armes.
Pour les Français le monopole de la violence légale et légitime est entre les mains des forces coercitives de l'Etat. Les Français ont accepté que leur sécurité soit assurée par la police et la gendarmerie. Pas d'auto-défense en France.(2)
Aux Etats-Unis la logique est différente. Le port d'armes n'est pas seulement envisagé comme une façon de mettre hors d'état de nuire un voyou ou un agresseur mais il est aussi le plus sûr et l'ultime moyen de se prémunir de la tyrannie du gouvernement.(3)
“When governments fear the people, there is liberty. When the people fear the government, there is tyranny. The strongest reason for the people to retain the right to keep and bear arms is, as a last resort, to protect themselves against tyranny in government.” — Thomas Jefferson
Le même Jefferson d'ajouter :
"Aucun homme libre ne devrait être désarmé, les lois qui interdisent le port d’armes désarment seulement ceux qui ne sont pas enclins ni déterminés à commettre des crimes. De telles lois rendent les choses pires pour ceux qui sont assaillis et meilleurs pour les assaillants; elles servent plutôt à encourager les homicides que de les prévenir, parce qu’un homme désarmé peut être attaqué avec une plus grande certitude qu’un homme armé".
James Madison de son côté déclarait : "Pour préserver la liberté, il est essentiel que toute la population entière possède des armes en tout temps".
George Washington, lui, nommait sa collection d'armes privées "les dents de la liberté du peuple".
Les partisans du deuxième amendement ont-ils raison de se méfier d'un coup fourré de l’État fédéral?
Absolument. La presse américaine, y compris dominante, a révélé un scandale dont l'ATF (Alcohol, Tobacco, Firearms and explosives) est partie prenante. L'ATF aurait fourni des armes à des cartels mexicains.
Or, ces gangs de la drogue viennent régler une partie de leur "désaccord" sur le sol américain. Un carnage n'est donc pas impensable.
Depuis quelques jours, on voit déjà sortir du bois tous les opposants au deuxième amendement pour réclamer un contrôle plus drastique et une législation plus dure sur les armes à feu.
Il faut également rappeler l'affaire de la milice Hutaree. Cette milice avait menacé de déclarer la guerre à l'Etat fédéral et de commettre des attentats contre la police du Michigan. Après vérification, on découvrit que la milice Hutaree était infiltrée par le FBI et avait été transformée en simple "joujou" du Homeland Security...
Maurice Gendre( 1 ) A l'heure où ces lignes sont écrites (lundi 1er août), on attend encore que le Sénat se prononce.
( 2 ) A la vue des troubles à l'ordre public permanents à Marseille et Sevran pour ne citer que ces deux exemples parmi des dizaines d'autres, on peut être désormais persuadé que "le monopole de la violence physique légitime" entre les mains de l’État n'est plus qu'un songe.
Les Français devant faire face à une réglementation sur les armes extrêmement restrictives (décrets du 6 mai 1995 et de décembre 1998), ils ne leur restent plus que trois solutions :
- assurer leur propre défense et ils termineront comme Papy Galinier (embastillé)
- ne rien faire et ils seront à la merci de la voyoucratie et n'auront plus qu'à prier d'être épargnés par la vindicte de la racaille
- s'organiser clandestinement et ils finiront également dans les geôles républicaines traités comme de vulgaires comploteurs qui souhaitent renverser la démocratie et l'Etat de Droit.
Heureuses perspectives, n'est-il pas ? Max Weber aurait de quoi philosopher...
( 3 ) La tyrannie n'est plus une simple crainte. Le congressman Brad Sherman avait raconté comment on l'avait menacé de déclencher la loi martiale si lui et certains de ses collègues ne votaient pas le plan de renflouement Paulson.
On rappellera aussi les tragédies de Waco et Ruby Ridge pour se convaincre que l'Etat fédéral peut traiter les citoyens américains de la plus ignoble des manières. C'est pour cela que des organisations telles que les Oath keepers (Les gardiens du serment fondé par Stewart Rhodes, un ancien proche de Ron Paul) ou les Gun owners of America (adeptes de l'open carry en référence au vieux principe "A right unexercised is a right lost"), se préparent à faire face à des troubles civils graves fomentés par le gouvernement fédéral et à une suspension des libertés constitutionnelles en cas d'écroulement.
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