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dimanche, 21 juin 2020

Justification coronavirale

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Justification coronavirale

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

En écartant une éventuelle reprise épidémique pendant la saison estivale, voire cet automne, on peut envisager la fin prochaine de la crise sanitaire. Cependant, la « nouvelle vie » post-covid-19 ne répétera pas la vie « d’avant » en raison du formidable désastre économique et social à venir. Or, les experts les plus avisés – ne parlons pas de ces journalistes économiques stipendiés qui sévissent à longueur de journée dans les studios des radios et des télés officielles – prévoyaient des mois avant le surgissement du virus qu’une crise économique d’une ampleur inouïe déferlerait vers 2020… On peut dès lors se demander si le covid-19 n’a pas été un judicieux motif pour lui faire endosser la responsabilité de cet immense fiasco planétaire.

Mettons de côté l’hypothèse que le coronavirus serait une souche de la recherche bio-militaire ayant fuité d’un laboratoire P4 franco-chinois bâti à Wuhan. Rappelons en revanche que la Chine connaissait en 2018 – 2019 une grave épizootie porcine qui favorisait les exportations massives de porc français. Cette crise favorisait les éleveurs de porc français qui exportaient en masse leurs bêtes en Chine. Y aurait-il un lien, même ténu, entre la grippe porcine et le coronavirus quand on sait que l’organisme du porc est très proche de celui de l’homme ? La grippe porcine n’aurait-elle pas muté en coronavirus ?

La crise sanitaire entérine le concept de « biopolitique » cher à Michel Foucault. En Extrême-Orient où, malgré les effets désastreux de la modernité individualiste occidentale, le holisme perdure encore, les gouvernements n’ont pas hésité à accroître un contrôle social quotidien. À Singapour, une application numérique facilite la surveillance immédiate des habitants. En Chine populaire, la présence dans chaque immeuble et dans chaque quartier de cellules du Parti communiste qui encadrent toute la société permettent l’assignation à résidence et l’établissement d’un permis de circulation.

L’Occident, en particulier sa partie européenne en décomposition avancée, profite de ces circonstances dramatiques pour mieux domestiquer des millions d’habitants par ailleurs soumis 24 heures sur 24 à une intense propagande médiatique. Si la Pologne du PiS impose sous peine d’une amende très élevée un traçage généralisé par téléphone intelligent, la France sous Macron expérimente sans trop de difficultés notables une méthode « douce » de dressage collectif : près de deux millions de Français ont déjà téléchargé l’application Stopcovid.

Nonobstant l’exigence au début de la crise de deux syndicats de médecins d’instaurer un confinement total impossible dans les faits à réaliser, l’« état d’urgence sanitaire » confirme l’incroyable docilité d’un peuple français qui, au nom d’impératifs sécuritaires, ici médicaux, accepte le viol de ses libertés essentielles. En infantilisant les Français, le Régime hexagonal s’exonère de ses responsabilités et accélère au contraire son programme progressiste, libéral-libertaire et despotique. Il n’est pas anodin si la sinistre loi liberticide déposée par la très mordante Laetitia Avia a été adoptée en catimini aux premières heures de la première phase du déconfinement, avant que le Conseil constitutionnel prononce son invalidation.

L’interdiction théorique de rassemblement de plus de dix personnes sur la voie publique arrange aussi un gouvernement aux abois qui ne freinera pas les nombreux licenciements de cet été, et surtout, à partir de la rentrée de septembre. Toute contestation sociale, a fortiori toute démonstration de force de Gilets jaunes, est par conséquente proscrite. En revanche, ces mêmes autorités en faillite tolèrent les manifestations organisées par les gauchistes, les communautaristes musulmans, les afro-racialistes et les chantres du racisme anti-blanc parce qu’elles constituent d’excellents contre-feux médiatiques qui masquent l’incurie gouvernementale patente.

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Le covid-19 a donc bon dos. Pour peu, les prescripteurs d’opinion lui imputeraient même la raclée, bien méritée, des candidats LREM aux récentes élections municipales ainsi que la popularité en berne dans les sondages de l’actuel locataire de l’Élysée. Loin de susciter une illusoire révolution, la pandémie de coronavirus favorise la sidération et l’hibernation du tempérament albo-européen, ce qui témoigne d’un véritable talent dans la manipulation des foules par ces temps de réchauffement climatique envisagé.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 177.

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La cause des tensions entre la Chine et l’Inde

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La cause des tensions entre la Chine et l’Inde

 
 
Auteur : Zamir Awan 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré : Un « consensus positif » sur la résolution de la dernière question frontalière a été obtenu à la suite d’une « communication efficace » par les canaux diplomatiques et militaires. New Delhi a déclaré que les deux pays avaient convenu de « résoudre pacifiquement » la flambée de violence à la frontière après une réunion de haut niveau entre les commandants de l’armée. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le leader chinois Xi Jinping avaient cherché à apaiser les tensions lors des sommets de ces deux dernières années lorsqu’ils ont convenu de renforcer les communications frontalières entre leurs armées.

Les tensions entre les deux puissances régionales s’exacerbent assez régulièrement à propos de leur frontière de 3 500 kilomètres, qui n’a jamais été correctement délimitée. Des milliers de soldats des deux voisins dotés de l’arme nucléaire ont été impliqués dans le dernier affrontement depuis mai dans la région indienne du Ladakh, à la frontière du Tibet – avant que des signes ne montrent ces derniers jours qu’une résolution était en vue.

La question s’est posée récemment lorsque l’Inde a renforcé unilatéralement sa position dans le territoire contesté du Ladakh, que l’Inde a inclus dans son territoire d’union le 5 août 2019. En revanche, il s’agissait d’un territoire contesté reconnu, et les deux pays avaient une revendication sur la région. L’Inde s’est introduite illégalement et a construit des installations de défense de l’autre côté de la frontière, en territoire chinois, dans la région de la vallée de Galwan, ne laissant aux troupes frontalières chinoises d’autre choix que de prendre les mesures nécessaires en réponse. L’Inde veut construire une base aérienne dans le territoire contesté. Il convient de mentionner que, dans le cadre d’un accord de défense, entre les États-Unis et l’Inde, les deux pays peuvent avoir accès aux bases militaires de l’autre et ont le droit de les utiliser en cas de situation de guerre. L’utilisation par les Américains de la base aérienne du Ladakh contre la Chine constitue une menace directe pour celle-ci. C’était la préoccupation immédiate de la partie chinoise et elle n’avait pas la possibilité d’arrêter les travaux de construction sur le territoire contesté.

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En Inde, l’accent a été mis sur la route Durbuk- Shyok-Daulet Beg Oldi (DSBDBO) le long du fleuve Galwan – qui est plus ou moins parallèle à la LAC (Line of Actual Control) et améliore l’accès de l’Inde à la route Karakoram – comme point de départ possible de la dernière flambée entre la Chine et l’Inde. L’Inde a l’intention de couper la liaison terrestre entre la Chine et le Pakistan pour nuire au CPEC (Corridor économique Chine-Pakistan). C’est pourquoi l’Inde a fortifié son infrastructure à proximité du Khunjrab-Pass, reliant la Chine et le Pakistan.

Cependant, la Chine reste beaucoup plus préoccupée par la nouvelle section de 80 kilomètres de Dharchula à Lipulekh (la porte de Kailash-Mansarovar, un site de pèlerinage hindou au Tibet), achevée le 17 avril et inaugurée le 8 mai par le ministre indien de la défense Rajnath Singh. Cela a peut-être conduit Pékin à revoir la situation aux frontières entre la Chine et l’Inde.

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Selon l’évaluation chinoise, l’activité de construction de l’Inde dans les zones contestées avec le Népal a affecté la sécurité de la frontière chinoise au Tibet. En construisant le tronçon de 80 km (76 km ont été achevés récemment, et les 4 derniers kilomètres de la route menant au col de Lipulekh devraient être terminés d’ici la fin de l’année), l’Inde a déplacé sa frontière avec la Chine, obtenant un accès direct à la route en béton du comté de Purang au Tibet. Elle a ainsi modifié le statu quo dans la région. La Chine dispose déjà de routes de défense de la frontière dans le comté de Purang, à la frontière centrale, et dans le comté de Cona, à la frontière sud avec l’Inde, et un aéroport chinois à Purang devrait être achevé en 2021. Malgré son état de préparation de son côté de la frontière, la Chine craint que l’Inde ne dispose encore d’une grande marge de manœuvre, utilisant l’avantage géographique du Népal pour contester la position dominante de la Chine dans la région.

En fait, l’Inde a des différends avec tous ses voisins comme la Chine, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Myanmar, la Srilanka et les Maldives. La théorie expansionniste indienne de la « grande Inde » est la cause de réels problèmes. Dans le passé, l’Inde a occupé certains de ses États souverains indépendants voisins comme le Sikkim, le Nagaland, le Jammu & Cachemire, Hyderabad, Juna Garh, etc. L’Inde a un passé d’agression et de coercition contre ses petits voisins. L’Inde a un passé d’agression et de coercition contre ses petits voisins. Mais elle pourrait être confrontée à des difficultés avec la Chine. La leçon apprise lors de la guerre de 1962, les Indiens ne devraient pas avoir à développer une inimitié avec la Chine.

Historiquement, les conflits frontaliers existent depuis 1947, lorsque l’Inde a obtenu son indépendance de la domination britannique. C’était l’époque de la révolution chinoise, lorsqu’un gouvernement faible, corrompu et naïf du Parti nationaliste (Guo Ming Dang) était au pouvoir à Pékin, et que le Parti communiste chinois, dirigé par le président Mao, était trop engagé dans la lutte pour le pouvoir. Le gouvernement chinois de l’époque n’était ni fort, ni stable, ni visionnaire et luttait pour sa propre survie. Ils étaient moins préoccupés par leurs frontières internationales, alors qu’ils se concentraient sur leur emprise sur la ville de Pékin uniquement, en tant que symbole de leur gouvernement. La démarcation de la frontière par les Britanniques était injuste et unilatérale. Des territoires chinois ont été marqués pour être contrôlés par l’Inde et vis-à-vis de celle-ci. La République populaire de Chine a été créée en 1949. Depuis lors, la Chine réclamait une frontière rationnelle, mais l’Inde refusait et tardait à résoudre les différends frontaliers.

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Il convient de comprendre l’importance du Tibet, qui est une région d’Asie de l’Est couvrant le plateau tibétain sur environ 2,5 millions de km², avec une altitude moyenne de 4000 à 5000 mètres au-dessus de la mer. C’est la principale source d’eau pour la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Népal, le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Plusieurs grands fleuves prennent leur source sur le plateau tibétain. Il s’agit notamment du Yangtsé, du fleuve Jaune, du fleuve Indus, du Mékong, du Gange, du Salween et du Yarlung Tsangpo (fleuve Brahmapoutre). Ceux qui gouvernent le Tibet, contrôlent l’eau. Le Grand Canyon du Yarlung Tsangpo, qui longe le fleuve Yarlung Tsangpo, est l’un des canyons les plus profonds et les plus longs du monde. Le Tibet est l’une des plus anciennes civilisations, avec sa culture et ses traditions uniques. L’Inde a parrainé le gouvernement tibétain en exil dirigé par le Dalaï Lama, basé à New Delhi, ce qui est une cause permanente de tension entre la Chine et l’Inde. Des documents classifiés de la CIA ont révélé que la CIA a aidé l’Inde à mettre en place le gouvernement tibétain en exil et a utilisé les fonds qu’elle lui a versés jusqu’à présent.

Depuis presque deux décennies, les relations croissantes entre les États-Unis et l’Inde n’ont pas non plus été considérées en faveur de la Chine. Les États-Unis soutenaient l’Inde politiquement et diplomatiquement pour qu’elle rejoigne le Conseil de sécurité des Nations unies, le NSG et d’autres plateformes internationales pour contrer la Chine. Les États-Unis ont généreusement accordé une assistance économique et militaire à l’Inde, afin de renforcer l’Inde pour contenir la Chine. La coopération entre les États-Unis et l’Inde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la technologie, de la haute technologie et des technologies de pointe, notamment en matière de défense, soulève de nombreuses questions. L’Inde est devenue un « partenaire majeur en matière de défense » avec les États-Unis. L’Inde est un membre actif du Traité Indo-Pacifique avec le Japon, l’Australie et les Etats-Unis. L’Inde s’oppose ouvertement à l’initiative « Nouvelle route de la soie » (BRI), qui est incluse dans la Constitution chinoise et qui est une méga initiative du gouvernement chinois. Le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), qui est un projet phare de la BRI, Inde, est engagé dans le sabotage et l’endommagement de celui-ci. L’Inde s’oppose à la Chine sur tous les sujets dans les plateformes internationales. L’inclinaison excessive de l’Inde vers les États-Unis est également alarmante pour la Chine. L’Inde est devenue le plus grand bénéficiaire de l’aide américaine après l’État d’Israël. Les États-Unis n’offriront pas un « déjeuner gratuit » à l’Inde, mais chargeront plutôt l’Inde de « contrer la Chine », « contenir la Chine » et « résister à l’ascension de la Chine ».

La géopolitique actuelle, en particulier la rivalité entre les États-Unis et la Chine, pourrait alimenter la tension sino-indienne. Il est possible que les États-Unis utilisent cette région comme un champ de bataille contre la Chine. Des astrologues prédisent également une guerre dans cette région. La région est plutôt instable et mène en danger de conflits. Il ne s’agira peut-être pas d’une simple guerre entre la Chine et l’Inde, mais elle pourrait englober toute la région et les puissances mondiales, y compris la Russie et les États-Unis. Elle pourrait même s’étendre à l’océan Indien et à l’océan Pacifique. Ce ne sera pas une simple guerre conventionnelle, mais une guerre de haute technologie, incluant la cyber-guerre, la guerre électronique, la technologie spatiale et l’intelligence artificielle. Toutes les armes mortelles seront utilisées, en particulier la Chine, l’Inde et le Pakistan, qui sont tous des États nucléaires et possèdent suffisamment d’armes pour s’autodétruire complètement. Les extrémistes ont détourné le gouvernement indien et s’orientent visiblement vers une rivalité avec tous ses voisins.

Il convient de mentionner que la Chine compte 1,4 milliard d’habitants, l’Inde 1,3 milliard, le Pakistan 220 millions, le Bangladesh 165 millions, et que la population totale de cette région représente presque la moitié de la population du monde entier. Toute mésaventure peut menacer la moitié du monde. La communauté internationale peut en prendre sérieusement note et intervenir pour éviter toute catastrophe. Nous devons réfléchir, non pas une ou deux fois, mais plusieurs fois !

Traduction:  Aube Digitale

Le Génie du Complotisme

La culture des crétins

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La culture des crétins

par Jordi GARRIGA

Aux États-Unis, une véritable chasse aux pierres s’est déclenchée …celle de statues de personnages qui, disent-ils, représenteraient un passé honteux et qui doivent être démolies et vandalisées. C’est la révolte des imbéciles qui ne dépassent généralement pas leurs lectures au-delà de l’index d’un livre ou du slogan du chef qui les moutonne.

Ces jours-ci, nous avons connu la démolition de la statue, dans la ville californienne de Ventura, de Fray Junípero Serra et aussi de Miguel de Cervantes dans le Golden Gate Park de San Francisco. Ces événements pourraient être attribués à des actes produits par des esprits plats, des habitants du ghetto où la toxicomanie constitue le plus haut niveau de socialisation et de civilisation. Que ces gens ne veuillent rien savoir d’un glorieux passé espagnol ne m’attriste pas du tout mais … qu’en Californie, le Parti démocrate américain décide de retirer une statue d’Isabelle la Catholique et de Christophe Colomb qui se trouve au Capitole de Sacramento, face aux protestations des groupes indigénistes, c’est proprement stupéfiant mais en même temps voir que l’élite de cette superpuissance démontre un tel mépris pour l’histoire et cède ainsi aux gémissements de ressentiment et d’ignorance, cela ne m’attriste pas non plus: si une telle barrière mentale s’installe entre les yankees et nous, c’est qu’en fait, nous gagnerons.

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Car ils ne savent pas qui était Isabelle la Catholique, ils ne savent pas qui était Columbus, qui était Cervantes ou Junípero Serra. S’ils ne savent même pas cuisiner, pourquoi d’ailleurs devrions-nous leur demander plus ? Le Ministère de la Vérité orwellien s’est appliqué à fond, de sorte que tel un Don Quichotte halluciné, ils voient des géants menaçants là où il n’y a et il n’y avait que des moulins paisibles.

Par exemple, Cervantes a été capturé par les Turcs en Méditerranée et emmené à Alger, où il a servi comme esclave pendant cinq ans jusqu’à ce que la rançon demandée pour lui soit payée, soit 500 pièces d’or.

Isabelle la Catholique était celle qui confrontée à la vente d’esclaves, culture commerciale de l’époque, somma de rapatriement en 1494 une cargaison de 500 prisonniers indiens arrivés en Espagne pour y être vendus. En 1500, par une disposition royale, Isabel interdit l’esclavage, devenant la première personne européenne à s’inquiéter des droits des Indiens. Lors du quatrième voyage de Christophe Colomb (1502), Isabel lui ordonna « de ne pas amener d’esclaves ».

Fray Junípero Serra, qui a été béatifié en 1988 et canonisé en 2015 par l’actuel pape François, et qui est devenu un saint de l’Église, était docteur en théologie et en philosophie et avait fondé plusieurs missions en Californie vers la fin du XVIII ème siècle. De ces missions, il enseigna aux Indiens l’agriculture, l’élevage, la menuiserie, la maçonnerie, la forge, la filature et le tissage … Le pape Jean-Paul II a décidé de le béatifier en apprenant son engagement à protéger les Indiens de tout abus ou exploitation. Selon Steven Hackel, professeur d’histoire à l’Université de Californie, Junípero Serra peut être considéré comme un personnage « extraordinaire » au même niveau de l’histoire des États-Unis que Washington ou Jefferson (car oui, la statue de Washington a aussi également été vandalisée).

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Et Christophe Colomb, que les imbéciles considèrent comme la racine de tous les maux de l’Amérique et de ses sociétés néolithiques qui arrachaient les cœurs et pratiquaient les sacrifices humains, n’a fait que remplir le destin historique qu’il réservait aux sociétés européennes sur ce continent: une supériorité technologique à tous les niveaux traduite par la conquête.

Aujourd’hui, alors que l’engagement de l’Espagne n’a jamais été aussi évident pour le respect des peuples anciens et autochtones en Amérique latine comment peut-on culpabiliser l’Espagne ancienne de tous les maux américains. Aujourd’hui, alors que la culture et le savoir sont à la portée de toute personne disposant d’une connexion Internet, il faut être grossièrement stupide, ou pervers, pour nier un passé sans retour critique en arrière, et ainsi dans une ignorance radicale n’importe jeter à terre dix, cent ou mille statues.

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Cannibalism And Child Sacrifice Are Obvious Evils. Why Can’t Cultural Relativists Admit That?

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Cannibalism And Child Sacrifice Are Obvious Evils. Why Can’t Cultural Relativists Admit That?

Researcher with a PhD in translation theory
 
Ex: https://www.dailycaller.com

The recent unearthing of the remains of sacrificed children in Peru highlights the widely known but little discussed topic of human sacrifice and cannibalism — especially of children — among native populations of the Americas.

This latest find is not unique. Evidence shows that humans were butchered and de-fleshed in the Nanchoc Valley, and at the Pyramid of the Moon, in the Moche River Valley, at the Piramide Mayor at Caral and at the Cave of the Owl in the Peruvian Upper Montaña. Human bones, charred and often shattered to extract the marrow, have been found at Los Gavilanes, Huaca Prieta, Asia, and Aspero — to name but a few places.

Further, the curious study of paleofeces, where coprolite (naturally preserved feces) is studied to determine the food available to ancient populations, shows the presence of human proteins, which can only come from consuming human flesh. Fecal samples are taken from various sites throughout the Americas.

Peru also preserves the earliest evidence of headhunting in all the three native cultures (the Paracas, the Nazca and the Huari). Given the dry climate, well-preserved heads have been found which show the process of ritual mutilation (the brain was removed through a hole in the forehead and the lips were sealed shut by two thorns). A similar practice existed among the Jibaro of Puerto Rico.

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Nor is Peru unique in the practice of human sacrifice and cannibalism, for both were important features in all native cultures, throughout North, Middle and South America. Take for example, the Tiwanaku in Bolivia; the Tupi-Guarani of Brazil; the gathering of Inca children (usually little girls) as tax payment who were then sacrificed.

The Aztec cooked the flesh of victims into a stew, with tomatoes and peppers. We also have the finds at Ecatepec, near Mexico City, at Tula, at Burnt Mesa, New Mexico, at the Mancos Canyon, the Atakapa of Southwestern Louisiana, among the Tupinamba, and the Carib (the very term “cannibal” comes from the name of this tribe, whom Columbus first encountered).

Further North, there are the elaborate torture-slaughter-cannibal rituals of the Iroquois, the Huron, and other people of the Great Lakes, the Westo, the Anasazi, the plains, the Atlantic and the Pacific coasts (such as the Kwakiutl), the Pacific Islands, and even up into the Arctic, as at the Saunuktuk site. I have been privately assured by scholars who study the Pre-Contact period (before contact with Europeans) that “you wouldn’t want to be living in most parts of the Americas back then.”

This glut of evidence is processed in the mill of relativism, however, and what emerges is the intellectualization of man’s inhumanity to man, which passes for scholarly neutrality. In other words, no one can bring himself to say that one culture can be better than another, especially if that other happens to be the Western one. The exhortation is always the same: We must understand, not judge. But how do you understand children being tortured, slaughtered and then eaten? More importantly, what is there to understand?

Cultures veer into all kinds of horror shows because of weird ideologies they suddenly adopt. This usually means wholesale slaughter of the innocent. Real human beings are brutalized in order to demonstrate the worthiness of ideology. Examples in very recent human history abound: Stalinism, Nazism, Maoism, Islamism and the Armenian genocide by the Turks.

Neutrality in intellectual inquiry is another liberal confusion about the purpose of education. How can you learn anything without judgment? Philosophy shows that neutrality is an illusion (as Joseph Raz clearly demonstrates). What you have instead are choices; and you must commit your allegiance to one — and sometimes more — of these choices. Such is the progress of thought.

Those that study Pre-Contact cultures are themselves not neutral. Thave an agenda — to show how Europeans destroyed what they found.

These same “neutral” scholars also often rationalize human sacrifice and cannibalism by invoking cruelties perpetrated by European colonialists. This is simply more confusion. No one says that humans can’t be cruel, but what history does show is that this cruelty must be contained and destroyed by good ideas. More importantly, Europe of the 15th century — and later centuries — had no entrenched tradition of human sacrifice and cannibalism.

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This, then, leads to the broader, yet mindless, assertion: “Who are we to say that cannibalism is bad?” To be fair, such liberal reasoning has given us, in our time, both human sacrifice and a type of cannibalism in the practice of abortion, where the fetus is killed in the womb (to placate the ideology that it’s not really human and some notion of freedom, aka, “free choice”), and then its body is put to many uses (rather lucrative ones). Such are our ideological prisons.

Likewise, the populations of the Pre-Contact Americas were trapped by ideology that transformed humans into the eaters and the eaten. It would require the input of good Western ideas to free these people from the cruel prison of their failed cultures.

This is what history is all about: the sharing of good ideas and the building of a good civilization. Together they provide the good life, which is the chief end of humanity.

Nirmal Dass is a former university professor specializing in the Early and High Middle Ages. His areas of research are philosophy, history and ancient languages. He has written several books and is actively engaged in literary translation.


The views and opinions expressed in this commentary are those of the author and do not reflect the official position of The Daily Caller.

Le confinement pour tous: nécessité ou stupidité médicale?

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Le confinement pour tous: nécessité ou stupidité médicale?

Par Bernard PLOUVIER

Au XIVe siècle, lors de la pandémie eurasiatique de peste, les Européens des zones touchées ont pratiqué intuitivement ce que l’on appelait déjà en Italie (le premier pays européen touché) le confino (rester chez soi et vivre de ses réserves ou de sa production). Même les églises fermèrent leurs portes… et, à cette époque, le manque de cérémonies religieuses était plus mal vécu que ne le serait l’arrêt des émissions télévisées pour nos contemporains.

On savait que ceux qui avaient guéri de la peste (20 à 30% des sujets atteints) n’encouraient pas le risque de récidive lors des très nombreuses résurgences que l’on a connues jusqu’au milieu du XXe siècle. Il fallut attendre l’apparition des « raticides » (en fait l’utilisation généralisée de produits chimiques faisant crever un maximum de rongeurs) pour vaincre enfin la peste, sauf dans quelques régions arriérées de la planète.

Et la campagne publicitaire des écolo-crétins menée contre les raticides (dénommés improprement, mais de façon significative – ou signifiante, comme on voudra – « pesticides »), campagne stupidement menée au nom du « respect de l’environnement » engendrera de nouvelles épidémies très meurtrières de peste.

C’est ce qui arrive quand, pour « manger bio » (pauvres crétins, comme si tout ce qui pousse ou s’élève n’est pas de la biologie végétale ou animale !), on néglige le cycle Yersinia pestis-rongeur-puce du rat-humain.

Pour les virus, il en va un peu différemment : la mortalité varie beaucoup d’un genre ou d’une espèce virale à l’autre, en fonction des défenses immunitaires des animaux cibles.

Là encore – et quoi qu’en aient dit de « doctes inexperts » -, un individu infecté par le coronavirus de la pandémie 2019-2020 et qui n’en est pas mort est immunisé pour 10 à 20 ans, que son infection ait été inapparente ou riche en symptômes. L’immunité durera plus ou moins longtemps en fonction de l’état du patient : les alcooliques et les drogués aux stupéfiants, les cancéreux, les insuffisants rénaux et d’autres malades, comme les diabétiques mal équilibrés auront une immunité quantitativement plus faible et moins durable.

En revanche, si le virus mute de façon suffisamment importante pour modifier ses antigènes de surface, le nouveau virus ainsi répandu ne sera pas reconnu comme une vieille connaissance dont il faut se méfier par les T-Lymphocytes et toute la population sera démunie contre le mutant… c’est ce que l’on voit à chaque pandémie de grippe, lors de laquelle les vaccins déjà connus et utilisés ne protègent nullement de la nouvelle souche mutante.

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Seulement, il est des agents infectieux qui tuent énormément (outre peste et choléra, on peut citer la rage et la variole, les fièvres épidémiques africaines avec atteinte cérébrale, les pandémies grippales) et d’autres qui n’exercent leurs ravages que dans le cadre de la sélection naturelle : meurent préférentiellement les vieux et les gros malades (lors d’une infection à tropisme respiratoire : tous ceux qui ne supportent pas une chute, même modérée, du taux sanguin d’oxygène par maladie pulmonaire ou vasculaire, par anémie etc.).

Pour le coronavirus, l’on savait par l’étude des deux épidémies antérieures que c’était à ce type de mortalité que l’on devait s’attendre et non à une mortalité « tout venant », comme celle que l’espèce humaine s’inflige lors d’une guerre.

Très mal informés par les merveilleux gouvernants chinois, les politiciens de l’OMS – une organisation à peu près aussi efficace que feu la SDN de l’entre-deux-guerres ou l’actuel « machin » onuesque – ont paniqué, induisant en erreur les innombrables « experts médicaux », en principe engagés pour conseiller les politicards preneurs de décision… et l’on a créé une crise économique majeure, qui n’aurait été justifiée que si l’on n’avait jamais eu affaire aux coronavirus ! Les experts, en dignes universitaires, étaient des ignares et des couards.

En confinant tout le monde sans discernement, l’on a certes évité quelques milliers de morts dans l’immédiat, mais l’on a aussi empêché la contamination d’un maximum de personnes qui ne risquaient pas grand-chose – au pire un syndrome grippal et une pneumonie virale. De ce fait, la majeure partie des populations occidentales sont encore « vierges » et seront des cibles lors de la prochaine poussée épidémique du même virus… soit de l’automne au printemps prochains, lorsque le virus reviendra dans l’hémisphère Nord après avoir exercé ses ravages dans l’hémisphère Sud.

En clair, face à une infection épidémique, on a consulté des infectiologues, des pneumologues et des réanimateurs, du fait des risques encourus par les infectés, mais nul n’a réfléchi, dans notre société ubuesque et sous-cultivée, au schéma épidémiologique général et personne « à la direction » n’a pensé à l’unique moyen de prévention des récidives : l’immunisation générale des populations.

On nous a cassé les pieds (pour rester poli) avec l’hypothèse d’un vaccin (alors que l’on connaît de nombreux exemples de virus à ARN où les recherches de ce type sont restées vaines) et nul n’a pensé aux conséquences médicales désastreuses à moyen terme du confinement généralisé : le risque majeur de récidives.

Il fallait ne confiner que les sujets cibles, par leur âge ou leur pathologie… et il ne faudra pas recommencer l’erreur dramatique lors de la (très probable) récidive !

Les leçons à tirer du fiasco coûteux sont nombreuses.

D’abord, notre personnel politique, formé dans les banques et les grandes écoles (voire dans les salles de poker et les arrière-salles de café), est inefficace. Il faut en revenir à une gestion corporatiste du Bien commun : des hommes efficaces dans leur métier, honnêtes et de bon sens, qui ont beaucoup travaillé et acquis l’expérience de la gestion des crises inhérentes à toute vie en collectivité, sont plus utiles que des baratineurs professionnels et des manipulateurs d’opinion, surtout si ces derniers sont au service de lobbies économiques, financiers ou sectaires.

Ensuite, les experts ne sont pas forcément ceux (et les dames sont pires encore) qui « causent dans le poste », mais ceux qui travaillent au quotidien (et non entre deux congrès ou entre 36 réunions), ceux qui connaissent véritablement leur sujet et réfléchissent plus loin que l’horizon ultra-restreint de leur petite sous-spécialité. En résumé, pas ceux qui cherchent à fleurir leur boutonnière ou à obtenir une sinécure, pas les « grandes gueules », mais ceux qui sont de vrais professionnels.

Enfin, notre société techniquement avancée n’est pas à l’abri des retours de barbarie et d’obscurantisme.

On le voit par les drames issus de l’ignominie djihadiste, issus du mélange des races qui crée des sociétés instables, violentes et multi-racistes, issus de la non-répression des trafics de stupéfiants par l’effet d’une lâcheté (parfois intéressée) des politiciens, ce qui amène des guerres entre gangs ou entre ethnies vouées aux trafics.

On le voit également par l’effet du crétinisme des « écologistes » de pacotille qui ne savent rien, mais ont des « certitudes »… braves gens qui savent « la vérité » et veulent l’imposer aux autres.

Protéger l’environnement n’est pas obligatoirement une bonne chose : le couple rat ou rongeur-peste en est un excellent exemple, toujours capable de redevenir d’actualité si l’on élimine les raticides. Et l’on rappelle que dans les pays arriérés où les populations étaient trop sottes ou trop négligentes pour lutter contre les marécages, seul le DDT a fait régresser l’endémie palustre, comme d’ailleurs la peste, en tuant moustiques et puces.

Le monde ne périra pas parce que telle espèce dangereuse pour l’homme (crocodiles ou cobras pour prendre des exemples simples) aura disparu. Et cessons d’écrire de grosses stupidités : l’émission de CO² a régressé durant les deux mois de confinement et nous avons connu en Europe un mois de mai extrêmement chaud… ce qui a provoqué l’extinction de l’épidémie de virose respiratoire dans l’hémisphère Nord !

C’est la protection de notre espèce qui doit nous importer de façon prioritaire et pour une excellente raison : c’est l’espèce humaine seule qui a donné un sens à la vie sur Terre.

10:02 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, confinement, covid-19, coronavirus | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 20 juin 2020

La nation européenne face à la question kurde

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La nation européenne face à la question kurde

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com   

Le général De Gaulle aimait à dire « les États n’ont pas d’amis ; ils n’ont que des intérêts ». Cette formule vaut également pour la nation européenne. L'offensive lancée l'année dernière par le président turc Recep Tayyip Erdogan contre les positions kurdes dans le nord de la Syrie a donné lieu en Europe à des prises de position tranchées de la part de nombreux intellectuels, politiques et experts. Deux sentiments dominaient. La condamnation de la Turquie et la dénonciation de l'attitude de Donald Trump. Pourtant, c'est un autre ressenti qui aurait dû inquiéter les Européens. Plutôt que de passer leur temps à critiquer le locataire de la Maison Blanche qui, rappelons-le, a été élu sur un programme isolationniste en politique étrangère et avec la promesse de retirer les GI's des différents conflits dans lesquels ils étaient engagés, nos pétitionnaires enflammés auraient mieux fait de se demander pourquoi les Européens assistaient en spectateurs au massacre des Kurdes. Pourquoi une telle impuissance ? Pourquoi une telle lâcheté ? Car l'abandon des Kurdes de Syrie par l'Europe s'apparente à une forfaiture non pas tant sur un plan moral que sur le terrain de la défense de ses intérêts stratégiques.

À la suite de la défaite de l'État islamique, une occasion historique a été manquée. Une alliance de revers contre Ankara aurait pu, aurait dû, être proposée aux Kurdes par les Européens. Après tout, Erdogan est notre ennemi commun. Si cela semble aller de soi pour les Kurdes cela est tout aussi vrai pour l'Europe. Le dirigeant islamiste ne cesse d'exercer à son encontre un triple chantage. Le premier concerne l'instrumentalisation politique et religieuse des minorités turques vivant dans les différents pays européens en exigeant d'elles qu'elles refusent toute forme d'assimilation. Le deuxième chantage s'exerce directement contre un pays membre de l'UE, en l'occurence Chypre, en occupant illégalement la partie nord de son territoire, en violant régulièrement son espace aérien et maritime, en refusant de reconnaître son gouvernement légitime et en menaçant de s'en prendre à ses ressources gazières au large de ses côtes. Enfin, le dernier chantage, et pas le moindre, consiste à menacer continuellement le Vieux continent d'un afflux de millions de migrants en ouvrant largement ses frontières si les Européens n'acceptent pas de fermer les yeux sur tous les caprices du Sultan d'Ankara. Et ce en dépit des milliards accordés par Bruxelles à Ankara selon les clauses d'un accord sur la question migratoire. C'est d'ailleurs ce dernier chantage que l'éradicateur du Bosphore a immédiatement agité dès que les Européens ont osé formuler une timide condamnation de son agression militaire. Cette énième menace n'a malheureusement provoqué à l'époque aucune réaction digne de ce nom de la part des puissances européennes.

En partant du principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, la nation européenne a intérêt à alimenter la résistance kurde. Cela peut passer par un soutien financier, militaire et/ou diplomatique. Puisque le satrape d'Anatolie aime manier le chantage quel meilleur retour à l'envoyeur que de le menacer d'une reconnaissance diplomatique d'un État kurde assorti d'une aide logistique militaire ? Déjà en 1920 les articles 62 à 64 du Traité de Sèvres prévoyaient la création d'un « territoire autonome des Kurdes » englobant le sud-est de l'Anatolie. Pour cela, la nation européenne doit réunir trois conditions : s'unir, sortir de l'OTAN, s'allier avec la Russie. Si les Européens ont joué la mauvaise carte en Syrie, ce n'est pas le cas du Kremlin. Son soutien à Damas lui a permis d'atteindre trois objectifs : sauver ses bases militaires dans la région, renforcer son influence au Moyen-Orient et... compléter sa stratégie d'encerclement de la Turquie. Vladimir Poutine à la différence de ses homologues européens a conservé une mémoire longue de l'histoire. L'objectif  de la Russie dans la région reste identique à ce qu'il a toujours été dans son histoire : libérer Constantinople et les terres orthodoxes occupées par les Turcs (jadis les Ottomans) permettant ainsi d'avoir un libre accès à la Méditerranée. La reconquête de la Crimée, son soutien indéfectible à l'Arménie et son implantation militaire en Syrie sont les pièces d'une même stratégie. La carte kurde pourrait très bien la compléter dans la mesure où elle n'est pas soupçonnable de dérive islamiste et qu'elle s'accommode du maintien au pouvoir de l'autocrate de Damas. Reste à la nation européenne de comprendre enfin où se trouve son intérêt dans la région.

D.B.

America’s Own Color Revolution

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America’s Own Color Revolution

 

Color Revolution is the term used to describe a series of remarkably effective CIA-led regime change operations using techniques developed by the RAND Corporation, “democracy” NGOs and other groups since the 1980’s. They were used in crude form to bring down the Polish communist regime in the late 1980s. From there the techniques were refined and used, along with heavy bribes, to topple the Gorbachev regime in the Soviet Union. For anyone who has studied those models closely, it is clear that the protests against police violence led by amorphous organizations with names like Black Lives Matter or Antifa are more than purely spontaneous moral outrage. Hundreds of thousands of young Americans are being used as a battering ram to not only topple a US President, but in the process, the very structures of the US Constitutional order.

If we step back from the immediate issue of videos showing a white Minneapolis policeman pressing his knee on the neck of a black man, George Floyd, and look at what has taken place across the nation since then, it is clear that certain organizations or groups were well-prepared to instrumentalize the horrific event for their own agenda.

The protests since May 25 have often begun peacefully only to be taken over by well-trained violent actors. Two organizations have appeared regularly in connection with the violent protests—Black Lives Matter and Antifa (USA). Videos show well-equipped protesters dressed uniformly in black and masked (not for coronavirus to be sure), vandalizing police cars, burning police stations, smashing store windows with pipes or baseball bats. Use of Twitter and other social media to coordinate “hit-and-run” swarming strikes of protest mobs is evident.

What has unfolded since the Minneapolis trigger event has been compared to the wave of primarily black ghetto protest riots in 1968. I lived through those events in 1968 and what is unfolding today is far different. It is better likened to the Yugoslav color revolution that toppled Milosevic in 2000.

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Gene Sharp: Template for Regime Overthrow

In the year 2000 the US State Department, aided by its National Endowment for Democracy (NED) and select CIA operatives, began secretly training a group of Belgrade university students led by a student group that was called Otpor! (Resistance!). The NED and its various offshoots was created in the 1980’s by CIA head Bill Casey as a covert CIA tool to overthrow specific regimes around the world under the cover of a human rights NGO. In fact, they get their money from Congress and from USAID.

In the Serb Otpor! destabilization of 2000, the NED and US Ambassador Richard Miles in Belgrade selected and trained a group of several dozen students, led by Srđa Popović, using the handbook, From Dictatorship to Democracy, translated to Serbian, of the late Gene Sharp and his Albert Einstein Institution. In a post mortem on the Serb events, the Washington Post wrote, “US-funded consultants played a crucial role behind the scenes in virtually every facet of the anti-drive, running tracking polls, training thousands of opposition activists and helping to organize a vitally important parallel vote count. US taxpayers paid for 5,000 cans of spray paint used by student activists to scrawl anti-Milošević graffiti on walls across Serbia.”

Trained squads of activists were deployed in protests to take over city blocks with the aid of ‘intelligence helmet’ video screens that give them an instantaneous overview of their environment. Bands of youth converging on targeted intersections in constant dialogue on cell phones, would then overwhelm police. The US government spent some $41 million on the operation. Student groups were secretly trained in the Sharp handbook techniques of staging protests that mocked the authority of the ruling police, showing them to be clumsy and impotent against the youthful protesters. Professionals from the CIA and US State Department guided them behind the scenes.

s-l400.jpgThe Color Revolution Otpor! model was refined and deployed in 2004 as the Ukraine Orange Revolution with logo and color theme scarves, and in 2003 in Georgia as the Rose Revolution. Later Secretary of State Hillary Clinton used the template to launch the Arab Spring. In all cases the NED was involved with other NGOs including the Soros Foundations.

After defeating Milosevic, Popovic went on to establish a global color revolution training center, CANVAS, a kind of for-profit business consultancy for revolution, and was personally present in New York working reportedly with Antifa during the Occupy Wall Street where also Soros money was reported.

Antifa and BLM

The protests, riots, violent and non-violent actions sweeping across the United States since May 25, including an assault on the gates of the White House, begin to make sense when we understand the CIA’s Color Revolution playbook.

The impact of the protests would not be possible were it not for a network of local and state political officials inside the Democratic Party lending support to the protesters, even to the point the Democrat Mayor of Seattle ordered police to abandon several blocks in the heart of downtown to occupation by protesters.

In recent years major portions of the Democratic Party across the US have been quietly taken over by what one could call radical left candidates. Often they win with active backing of organizations such as Democratic Socialists of America or Freedom Road Socialist Organizations. In the US House of Representatives the vocal quarter of new representatives around Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), Rashida Tlaib and Minneapolis Representative Ilhan Omar are all members or close to Democratic Socialists of America. Clearly without sympathetic Democrat local officials in key cities, the street protests of organizations such as Black Lives Matter and Antifa would not have such a dramatic impact.

To get a better grasp how serious the present protest movement is we should look at who has been pouring millions into BLM. The Antifa is more difficult owing to its explicit anonymous organization form. However, their online Handbook openly recommends that local Antifa “cells” join up with BLM chapters.

FRSO: Follow the Money

BLM began in 2013 when three activist friends created the #BlackLivesMatter hashtag to protest the allegations of shooting of an unarmed black teenager, Trayvon Martin by a white Hispanic block watchman, George Zimmermann. Alicia Garza, Patrisse Cullors, and Opal Tometi were all were connected with and financed by front groups tied to something called Freedom Road Socialist Organization, one of the four largest radical left organizations in the United States formed out of something called New Communist Movement that dissolved in the 1980s.

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On June 12, 2020 the Freedom Road Socialist Organization webpage states, “The time is now to join a revolutionary organization! Join Freedom Road Socialist Organization…If you have been out in the streets this past few weeks, the odds are good that you’ve been thinking about the difference between the kind of change this system has to offer, and the kind of change this country needs. Capitalism is a failed system that thrives on exploitation, inequality and oppression. The reactionary and racist Trump administration has made the pandemic worse. The unfolding economic crisis we are experiencing is the worst since the 1930s. Monopoly capitalism is a dying system and we need to help finish it off. And that is exactly what Freedom Road Socialist Organization is working for.”

In short the protests over the alleged police killing of a black man in Minnesota are now being used to call for a revolution against capitalism. FRSO is an umbrella for dozens of amorphous groups including Black Lives Matter or BLM. What is interesting about the self-described Marxist-Leninist roots of the Freedom Road Socialist Organization (FRSO) is not so much their left politics as much as their very establishment funding by a group of well-endowed tax-exempt foundations.

Alicia Garza of BLM is also a board member or executive of five different Freedom Road front groups including 2011 Board chair of Right to the City Alliance, Board member of School of Unity and Liberation (SOUL), of People Organized to Win Employment Rights (POWER), Forward Together and Special Projects director of National Domestic Workers Alliance.

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The Right to the City Alliance got $6.5 million between 2011 and 2014 from a number of very established tax-exempt foundations including the Ford Foundation ($1.9 million), from both of George Soros’s major tax-exempts–Open Society Foundations, and the Foundation to Promote Open Society for $1.3 million. Also the cornflake-tied Kellogg Foundation $250,000, and curiously, Ben & Jerry’s Foundation (ice cream) for $30,000.

Garza also got major foundation money as Executive Director of the FRSO front, POWER, where Obama former “green jobs czar” Van Jones, a self-described “communist” and “rowdy black nationalist,” now with CNN, was on the board. Alicia Garza also chaired the Right to the City Alliance, a network of activist groups opposing urban gentrification. That front since 2009 received $1.3 million from the Ford Foundation, as well as $600,000 from the Soros foundations and again, Ben & Jerry’s ($50,000). And Garza’s SOUL, which claimed to have trained 712 “organizers” in 2014, when she co-founded Black Lives Matter, got $210,000 from the Rockefeller Foundation and another $255,000 from the Heinz Foundation (ketchup and John Kerry family) among others. With the Forward Together of FRSO, Garza sat on the board of a “multi-racial organization that works with community leaders and organizations to transform culture and policy to catalyze social change.” It officially got $4 million in 2014 revenues and from 2012 and 2014, the organization received a total of $2.9 million from Ford Foundation ($655,000) and other major foundations.

Nigeria-born BLM co-founder Opal Tometi likewise comes from the network of FRSO. Tometi headed the FRSO’s Black Alliance for Just Immigration. Curiously with a “staff” of two it got money from major foundations including the Kellogg Foundation for $75,000 and Soros foundations for $100,000, and, again, Ben & Jerry’s ($10,000). Tometi got $60,000 in 2014 to direct the group.

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The Freedom Road Socialist Organization that is now openly calling for a revolution against capitalism in the wake of the Floyd George killing has another arm, The Advancement Project, which describes itself as “a next generation, multi-racial civil rights organization.” Its board includes a former Obama US Department of Education Director of Community Outreach and a former Bill Clinton Assistant Attorney General for Civil Rights. The FRSO Advancement Project in 2013 got millions from major US tax-exempt foundations including Ford ($8.5 million), Kellogg ($3 million), Hewlett Foundation of HP defense industry founder ($2.5 million), Rockefeller Foundation ($2.5 million), and Soros foundations ($8.6 million).

Major Money and ActBlue

By 2016, the presidential election year where Hillary Clinton was challenging Donald Trump, Black Lives Matter had established itself as a well-organized network. That year the Ford Foundation and Borealis Philanthropy announced the formation of the Black-Led Movement Fund (BLMF), “a six-year pooled donor campaign aimed at raising $100 million for the Movement for Black Lives coalition” in which BLM was a central part. By then Soros foundations had already given some $33 million in grants to the Black Lives Matter movement. This was serious foundation money.

The BLMF identified itself as being created by top foundations including in addition to the Ford Foundation, the Kellogg Foundation and the Soros Open Society Foundations. They described their role: “The BLMF provides grants, movement building resources, and technical assistance to organizations working advance the leadership and vision of young, Black, queer, feminists and immigrant leaders who are shaping and leading a national conversation about criminalization, policing and race in America.”

The Movement for Black Lives Coalition (M4BL) which includes Black Lives Matter, already in 2016 called for “defunding police departments, race-based reparations, voting rights for illegal immigrants, fossil-fuel divestment, an end to private education and charter schools, a universal basic income, and free college for blacks.”

Notably, when we click on the website of M4BL, under their donate button we learn that the donations will go to something called ActBlue Charities. ActBlue facilitates donations to “democrats and progressives.” As of May 21, ActBlue had given $119 million to the campaign of Joe Biden.

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That was before the May 25 BLM worldwide protests. Now major corporations such as Apple, Disney, Nike and hundreds others may be pouring untold and unaccounted millions into ActBlue under the name of Black Lives Matter, funds that in fact can go to fund the election of a Democrat President Biden. Perhaps this is the real reason the Biden campaign has been so confident of support from black voters. What is clear from only this account of the crucial role of big money foundations behind protest groups such as Black lives Matter is that there is a far more complex agenda driving the protests now destabilizing cities across America. The role of tax-exempt foundations tied to the fortunes of the greatest industrial and financial companies such as Rockefeller, Ford, Kellogg, Hewlett and Soros says that there is a far deeper and far more sinister agenda to current disturbances than spontaneous outrage would suggest.

*

Note to readers: please click the share buttons above or below. Forward this article to your email lists. Crosspost on your blog site, internet forums. etc.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook” where this article was originally published. He is a Research Associate of the Centre for Research on Globalization.

vendredi, 19 juin 2020

Jean Raspail, Prophet of the Great Replacement, Rejoins God

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Jean Raspail, Prophet of the Great Replacement, Rejoins God

Jean Raspail, the famed French explorer and writer, has passed away at the age of 94. This man is famous in our circles, not just in France but around the world, for his controversial 1973 novel The Camp of the Saints, which imagined what would happen if 1 million Third-World immigrants suddenly landed on the southern French coast.

Apparently, the head French counterespionage in the 1980s, Alexandre de Marenches, gave a copy of the novel to President Ronald Reagan. My own grandfather gave a copy to my father. This is a classic of Western identity under siege.

Raspail in fact was a man varied interests. He cannot be accused of being an ignorant xenophobe. He spent many years of his life on various expeditions getting to know exotic cultures, whether exploring the Inca heartlands and Tierra del Fuego, recording the deplorable social conditions of the Redskins of the United States, or living in Japan. As with many thoughtful Westerners, knowledge of the beauties and richness of distant peoples went hand-in-hand with a greater appreciation for his own Western identity. Raspail has won many prizes over the years for his bountiful and diverse literary work.

With that, I leave you with a translation of one of Raspail’s few public pronouncements, an article published in Le Figaro newspaper on 17 June 2004

* * *

The Fatherland Betrayed by the Republic

I circled around this theme like a dog-handler around a parcel bomb. It is hard to approach it frontally without it exploding in your face. There is the risk of civil death. And yet, this is the crucial question. I hesitated. All the more so given that in 1973, in publishing The Camp of the Saint, I said just about everything on the topic. I don’t have much to add, other than the fact that I think the goose is cooked.

I am convinced that our fate as Frenchmen is sealed, because “they are at home in my home” ([according to French Socialist President François] Mitterrand), within a “Europe whose roots are as much Islamic as Christian” ([according to French conservative President Jacques] Chirac), because the situation is irreversibly moving towards the final swing in the 2050s which will see the “native French” become reduced to the more elderly half of the country’s population, the rest being made up of Africans, Maghrebi or Black, and all sorts of Asians hailing from the inexhaustible reservoir of the Third World, with a strong Islamic majority, including Jihadis and fundamentalists, the latter dance only just beginning.[1]

France is not the only nation concerned. All of Europe is marching towards death. There is no shortage of warnings: notably a report from the United Nations (which is overjoyed by this development), the indispensable works of Jean-Claude Chesnais and Jacques Dupâquier;[2] but these are systematically downplayed and the INED [National Institute for Demographic Studies] is pushing disinformation. The almost sepulchral silence of the media, governments, and European institutions on the demographic crash of the EU-15[3] is one of the most astonishing phenomena of our time. When there is a birth in my family or among my friends, I cannot look at this baby without thinking of what is being prepared for the fecklessness of our “governance” and what he will have to face when he grows up . . .

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Not to mention that the “native French” – constantly beat over the head to throbbing drumbeat of human rights, of “welcoming others,” of the “sharing” dear to our bishops, etc, boxed in by a vast arsenal of repressive “antiracist” legislation, conditioned from infancy to embrace cultural and behavioral “métissage” [mixing], and “plural France”[4] and all the excesses of the old Christian charity – will have no other choice than to tighten their belts and melt without complaint into the mold of the new French “citizen” of 2050. All the same, let us not despair. Certainly, there will still be what ethnologists call isolates, powerful minorities, perhaps 15 million Frenchmen and not necessarily all of white race, who will still speak our language in its more-or-less preserved integrity and who will stubbornly remain imbued with our culture and our history, as passed down from generation to generation. But it will not be easy for them.

In the face of the various “communities” which we see emerge today on the ruins of integration (or rather its gradual inversion: we are the ones who today integrate “the other,” and no longer the opposite), who in 2050 will be definitively institutionally settled, [the French minority] will in a sense, I am looking for the right term, be a community of French continuity. This community will be founded on families, fertility, the endogamy of survival, its own schools, parallel networks of solidarity, and perhaps even geographical zones, its own slices of territory and neighborhoods, or even its safe zones[5] and, why not, its Christian and Catholic faith, if by chance that cement still holds.

This will not be a pleasant situation. The clash will occur sooner or later. Something like the elimination of the kulaks through the appropriate legal means. And then what?

Then France will only be peopled by hermit crabs, whatever their origins, who will live in the shells abandoned by a forever extinct species which was called the French species. A species which in no way prefigured, by God knows what genetic metamorphosis, the species that will bear this name in the second half of this century. The process has already begun.

There is a second possibility which I can only express in private and which would require me to consult my lawyer: that the last isolates resist to the point of engaging in a kind of reconquista, no doubt different from the Spanish one, but inspired by the same motives. A dangerous novel remains to be written on this subject. I will not take charge of this, I have already given. Its author is probably not yet born, but this book will see the light of day at just the right time, of that I am sure . . .

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What I don’t understand, and what plunges me in the depths of an afflicted confusion, is why so many informed Frenchmen and so many French politicians are knowingly and methodically, I don’t dare say cynically, contributing to the immolation of a certain France (let us not say “eternal,” which disgusts certain beautiful souls) on the altar of a exacerbated utopian humanism. I ask myself the same question concering these omnipresent associations defending the rights of this, the rights of that, all these leagues, these societies of thought, these subsidized little offices, these networks of manipulators who have infiltrated the machinery of the State (education, judiciary, political parties, unions, etc.), these innumerable petitioners, these correctly consensual media and all these “intelligent people” who day after day and inject with impunity their numbing substance into the still-healthy organism of the French nation.

Even if I can almost credit them with some degree of sincerity, I sometimes have trouble conceding that these are my countrymen. The word renegade begins to come to mind, but there is another explanation: they confuse France with the Republic. “Republican values” are evoked in their infinite variation, we learn that to the point of disgust, but there is never a reference to France. Yet France is first a carnal homeland. The Republic, on the other hand, is but a form of government, synonymous for them with ideology, a capital “I” ideology, the great ideology. It seems, then, that they are betraying the former for the sake of the latter.

Amidst the flotsam of references which I have accumulated in thick folders in support of this assessment, here is one which under friendly airs is quite instructive on the extent of the damage. An extract from a speech by Laurent Fabius at the 17 May 2003 Socialist congress of Dijon: “When the Marianne[6] of our city halls will have taken on the beautiful face of a young Frenchwoman of immigrant origin, that day France will have taken a step forward by fully living the values of the Republic . . .”

Since we are quoting people, here are two more, to conclude: “No amount of atom bombs will be able to prevent the flood made up of millions of human beings who will one day leave the southern and poor portion of the world, to land in the relatively open spaces of the northern hemisphere, in search of survival.” ([Algerian] President [Houari] Boumediene, March 1974.)

And this one, drawn from the twentieth chapter of the Book of Revelation: “When the thousand years are completed, will be gathered the nations which are in the four quarters of the earth and the number of whom is as the sand of the sea. And they will go up the breadth of the earth and surround the camp of the saints and the beloved city:”

Notes:

[1] The delicate imam of Vénissieux, thanks to birthright citizenship, has alone produced sixteen little French citizens. (Raspail’s footnote.)

[2] A French demographer and demographic historian, respectively. – GD

[3] The then-members of the EU, covering most of Western Europe.

[4] La France plurielle, a euphemism for “multicultural France,” when the word “multicultural” still suffered from bad press in our country.

[5] Places de sûreté, a reference to the areas in which the Protestant minority was allowed to safely resided during France’s Wars of Religion.

[6] French town halls typically feature a bust of Marianne, the symbol of the French Revolution. – Guillaume Durocher

« Arte, la télé qui vous manipule »

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« Arte, la télé qui vous manipule »

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com  

Lors de mon dimanche de Pentecôte j’ai eu droit à une belle séance de manipulation sur la chaîne ARTE dans l’émission « Les petits secrets des grands tableaux, le négrier Turner 1840 ». Durant ce reportage on pouvait apprendre que le Royaume uni fut la première puissance européenne à mettre fin au commerce triangulaire en 1807. Mais non à l’esclavage puisqu’il faudra attendre 1833 pour que Londres y mette fin. Mais de cela il ne fut pas question. Uniquement de la fin du commerce triangulaire. Et le reportage de poursuivre en précisant que du fait de sa toute puissance maritime le Royaume Uni força les autres nations européennes à faire de même. La France mettant dix ans à suivre l’exemple. Cela nous transporte donc en 1817. Et voilà la manipulation. En vérité la traite négrière fut interdite le 29 mars 1815, quand Napoléon revint au pouvoir lors des Cent-Jours, et fut confirmé par l'ordonnance royale du 8 janvier 1817 et la loi du 15 avril 1818 sous Louis XVIII. Mais c’est bien l’empereur Napoléon 1er, sous l’influence du libéral Benjamin Constant, qui décida d’abolir ce commerce. Sauf que cela ne cadre pas avec l’image véhiculée par nos médias qui veulent que nous ne conservions de Napoléon 1er que le souvenir de l’homme qui rétablit l’esclave en France en 1802 après son abolition par la Révolution française.

Sans Jamais vraiment nous préciser les conditions et les raisons qui ont conduit à la réintroduction de cette pratique ignominieuse. Sous l’influence d’un fort lobby colonial sous la direction du deuxième consul Cambacérès et de Talleyrand, ministre des Relations extérieures, sans parler de son épouse créole Joséphine, le jeune Premier consul se retrouvait face à une situation chaotique dans les confettis de l’Empire colonial. Outre que l’esclavage ne fut jamais abolit dans de nombreux territoires en dépit des décisions révolutionnaires comme à La Réunion ou en Martinique, cette dernière n’hésitant pas à se soumettre temporairement à la couronne britannique qui n’avait pas aboli l’esclavage, Napoléon Bonaparte devait également faire face au mécontentement des colons qui, en contrepartie, n’avaient reçu aucune compensation financière. Le Premier consul qui ambitionnait encore de rivaliser avec le Royaume uni sur les mers en rétablissant un empire colonial ne vit dans le rétablissement de l’esclavage qu’un moyen politique pour rétablir l’autorité de la métropole sur son empire. Sa décision fut pragmatique et non idéologique comme certains révisionnistes des temps modernes se plaisent à le dire.

L’abolition de la traite négrière découla de la même approche pragmatique. La France n’étant plus en capacité de rivaliser depuis longtemps avec l’Angleterre sur les mers. Le décret impérial du 29 mars 1815 entérina ainsi l’abolition de ce sinistre commerce comme le prouve le document ci-dessous.

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Cependant après la défaite de Napoléon à Waterloo, le roi Louis XVIII de retour au pouvoir décida que tous les actes de celui que les Bourbons considéraient comme un « usurpateur » étaient illégitimes. Et c’est ainsi qu’il faudra attendre l’ordonnance royale du 8 janvier 1817 pour que Louis XVIII interdise à son tour l’introduction d’esclaves dans les colonies françaises. Ce qui permet à ARTE en 2020 de nous manipuler mine de rien en affirmant que la France avait suivi le Royaume uni dix ans plus tard en passant totalement sous silence la décision impériale et le rôle précurseur de Napoléon 1er. Une belle fake news historique provenant pourtant d’un média tout ce qu’il y a de plus mainstream....

D.B.

Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

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Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com   

Parmi les nombreuses raisons qui sont avancées pour justifier l'unification politique de l'Europe, que celles-ci soient données par les européistes mondialistes ou par les identitaires européens, il y en a une qui n'est jamais évoquée. L'unification politique de notre continent est nécessaire, car elle est indispensable à notre survie pour empêcher que notre continent ne devienne le théâtre de l'affrontement entre la Chine et les Etats-Unis. Durant la période entre 1945 et 1991, année de l'effondrement de l'URSS, l'Europe a vécu une période bénie des Dieux. Notre continent était divisé entre les deux principales puissances de l'époque. Elles concentraient sur notre sol une grande partie de leurs forces armées et de leurs moyens de destruction. Mais l'équilibre de la terreur empêchait paradoxalement tout affrontement direct entre les deux. Washington et ses alliés tout comme Moscou et les siens savaient qu'une guerre en Europe équivaudrait à une destruction mutuelle. Cette situation a été à l'origine de la période de paix qui a prévalu en Europe durant des décennies. C'est tellement vrai, qu'il faudra attendre la chute du mur de Berlin en 1989 pour que le Vieux continent connaisse à nouveau les affres d'un conflit militaire avec l'éclatement de la Yougoslavie en 1991. La conscience qu'un affrontement direct en Europe provoquerait leur destruction mutuelle a conduit ces puissances à s'opposer indirectement sur les théâtres périphériques (Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique latine). La situation aujourd'hui me semble comparable. Sauf que le cœur de l'affrontement ne se situe plus en Europe mais en Asie. Et pour les Européens, malheureusement, cela va tout changer.

La Chine et les Etats-Unis veulent tous les deux la suprématie planétaire. La plus grande partie de leurs forces sont concentrées en Asie. Du côté américain, cette situation a été validée lors de la double présidence de Barack Obama avec la décision de transférer vers la zone Asie-Pacifique la majeure partie de la flotte américaine. Mais comme au siècle dernier, les deux puissances savent pertinemment qu'un affrontement direct en Asie et dans le Pacifique engendrerait leur destruction mutuelle. C'est donc sur les théâtres périphériques que ces deux puissances s'affrontent déjà, de manière indirecte, via des nations, des rébellions, des mouvements terroristes ou des consortiums économiques. Et cette fois, malheureusement, l'Europe est devenu l'un des enjeux de cette bataille. Les stratèges américains, conscients de l'impossibilité d'une guerre traditionnelle face à la Chine du fait de l'arme atomique, misent leurs espoirs sur une répétition de la Guerre Froide. Ils veulent entraîner la Chine dans une guerre économique, commerciale, numérique et technologique qu'elle ne serait pas en mesure, selon eux, de gagner afin de provoquer comme jadis en URSS l'essoufflement puis l'effondrement du régime. La guerre sur les tarifs douaniers lancée par Donald Trump ou ses attaques contre l'un des fleurons de la technologie chinoise, l'entreprise Huawei, pour le contrôle planétaire de la 5 G, sont les signes précurseurs de cette stratégie. Et on peut même se demander, certains m'accuseront ici de complotisme, si les pannes électriques majeures au Vénézuela et plus récemment en Uruguay, économie florissante à la différence de sa voisine bolivarienne, ainsi qu'en Argentine, n'entrent pas dans la préparation de ces nouvelles formes de guerre qui opposeront les deux géants.

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En Europe, la Chine avance ces pions. Bien aidée par l'hostilité des néo-conservateurs américains qui voient toujours en Moscou une puissance rivale. Les Etats-Unis n'ont jamais voulu d'une Russie indépendante, forte et européenne. Leur hantise que cela puisse déboucher sur l'émergence d'une Europe continentale unie, qui passe nécessairement par un axe Paris-Berlin-Moscou, et qui se placerait automatiquement en rivale des Etats-Unis a toujours était au cœur des préoccupations de la géopolitique anglo-saxonne. Il suffit de se rappeler de ce que les Américains ont tenté de faire de ce pays sous la présidence du pantin Boris Eltsine pour comprendre de quelle Russie ils se satisferaient. Le malheur pour les Européens et que cette politique pousse Moscou dans les bras de la Chine ce qui entraîne déjà des répercussions dramatiques pour notre continent. Les tensions et les guerres aux confins des frontières russes ou dans ses traditionnelles zones d'influence se multiplient. On le voit déjà en Ukraine mais attendez-vous à ce que cela tangue en Transnistrie, en Moldavie, dans les Balkans, dans le Caucase, en mer Baltique et peut-être autour de l'enclave de Kaliningrad dans le pire des cas. On le voit déjà dans les pressions exercées par Washington sur l'Allemagne et différents pays européens pour empêcher la réalisation du projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit alimenter l’Europe en énergie russe bon marché au détriment du gaz de schiste américain. Une déstabilisation de la dictature Biélorusse peut également s'inscrire dans ce schéma d'affrontement indirect entre la Chine et les Etats-Unis. L'Europe ne manque pas de terrain de jeu.

À cela s'ajoute le fait que le projet chinois de nouvelles routes de la soie n'épargne pas l'Europe. Ses tentatives de prendre le contrôle d'une partie de l'économie grecque, n'oublions pas qu'elle a acheté le port d'Athènes, ses investissements de plus en plus nombreux dans les Balkans, notamment en Albanie, ou ses récentes propositions économique alléchantes aux différents gouvernements italiens, entrent bien entendu dans ses plans de domination économique. Mais ces initiatives prouvent surtout que l'Europe devient pour la puissance chinoise un théâtre d'affrontement dans le cadre de sa rivalité avec la puissance américaine pour la suprématie mondiale. Et cela n'augure rien de bon pour les Européens. Si nous ne voulons pas subir ce que les nations africaines, asiatiques ou sud-américaines ont subi durant la Première Guerre Froide, les Européens doivent mettre immédiatement un terme à leurs divisions, tendre la main à Moscou et sortir de l'OTAN. Seule une Europe puissante et unie, rassemblant la Russie, pourra nous éviter le destin funeste que Chinois et Américains nous réservent au travers de leur affrontement.

D.B.

Panoptic Power & the Surveillance State

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Panoptic Power & the Surveillance State

A new mode of obtaining power of mind over mind, in quantity hitherto without example.

— Jeremy Bentham (1748-1832)

The panopticon rotunda prison designed by the 18th-century utilitarian English philosopher Jeremy Bentham ostensibly allows a single security guard to observe the prison’s inmates without them being able to tell if they are being watched. This causes them to regulate their own behavior out of simple fear. In a metaphorical sense, this panopticon has already been constructed and is now fully operational.

It is currently most fully manifest in the insidious social conditioning termed “political correctness,” but was originally conceived at a time of rapid industrialization, when Bentham believed the principles set out for his humane prisons could be applied to factories, hospitals, and schools. The idealist naively foresaw the societal adoption and application of the architect Willey Reveley’s designs for a secure holding center as the physical embodiment of his duty-and-interest junction principle. This would, in effect, facilitate public transparency, as the jailers would simultaneously be observable to the wider community and therefore solve the age-old problem of “who guards the guards?”

An interesting idea, but one that totally underestimates the coercive power of human agency and the propensity for elites to want to control the herd’s sensibilities. Conservative historian Shirley Robin Letwin, as long ago as 1965, traced the socialist Fabian movement’s enthusiasm for social planning back to the early utilitarian thinkers and described Bentham’s panopticon notions as “monstrous” and “overlooking the dangers of unrestrained power.” More libertarian types identified in Bentham’s “ardor for reform” the seeds of totalitarianism.

These threats were fully explained in books; by the American Gertrude Himmelfarb’s The Haunted House of Jeremy Bentham (1965), and David John Manning’s The Mind of Jeremy Bentham (1986). Both argued that Bentham’s fear of communal instability led to him advancing theories of social engineering that would inevitably result in negative impacts, particularly in areas such as personal privacy, and would further erode any sympathy or tolerance that might already exist for people who deviated from the societal norms upon which the power of the elites rested.

Michel Foucault touched on this in his work Discipline and Punish (1975), which focused on “corrective technology,” and in his subsequent work The Eye of Power (1980) which emphasizes the fact that Panopticism is “a mechanism that automatizes and disindividualizes power so as to establish permanent surveillance and assure automatic functioning of power.” French psychoanalyst, Jacque-Alain Miller saw, like Foucault, in the panopticon concept a “mechanism of power and a diagram of political technology”; and the sociologist Henri Lefebvre, who like Dutchman Marc Schuilenburg, a lecturer and author of books like Mediapolis (2006) and The Securitization of Society (2015), believes that “spatiality” is in fact a social phenomenon and points to a “different self-consciousness arising among humans who live in an urban area.”

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A rich seam, then, for writers of fiction to mine for their visions of a dystopian future! David Lyon, author of The Electronic Eye (1994) fully grasps this when he concludes:

No single metaphor or model is adequate to the task of summing up what is central to contemporary surveillance, but important clues are available in Orwell’s Nineteen-Eighty-Four and in Bentham’s panopticon.

These fears surface time and time again in the fictional writings like that of Yevgeny Zamyatin, whose novel We (1920) inspired Orwell; Sauron’s All-Seeing Eye, peering out from the Dark Tower of Barad-Dur in Tolkien’s Lord of the Rings; Gabriel Marcia Marques’s Chronicle of a Death Foretold (1981); and Angela Carter’s Nights at the Circus (1984). Take fiction alongside Gilles Deleuze’s non-fictional essay Postscript on the Societies of Control (1990), where he argues that the “towering enclosures” envisaged by Bentham have been superseded by the rapid advances in technology and behavioral training such as the modern incarnation of political correctness. This means that people are self-censoring, even while accessing “mostly” controlled news narratives — perfectly exemplified by the case of George Floyd and the “mostly peaceful” Black Lives Matter protests, while the counter-protests that followed the vandals tearing down statues in London were described as “unacceptable right-wing thuggery” by the MSM. It’s as Thomas Mathiesen, a Norwegian professor of criminology in Oslo says: “the majority watch the few” and “mass media has thus turned the discipline society into a viewer society.”

This brings to mind the satirical science fiction movie The Truman Show (1998) and thoughts of the Omnicam Ecosphere, which in some ways preempted reality TV shows like Endemol Entertainment’s Big Brother. Derrick Jensen and George Draffan, co-authors of Welcome to the Machine: Science, Surveillance, and the Culture of Control (2004) named Bentham as one of the “earliest pioneers of modern surveillance.” Simone Brown’s Dark Matters: On the Surveillance of Blackness (2015), although giving preeminence to the fact that Bentham was traveling aboard a slaving ship even as he drafted his papers on panopticon, nevertheless makes a valuable point when she proposes that society is ruled by an exceptionalism of power; the constant state of emergency becomes permanent, and certain groups are excluded on the basis of their predicted future behavior through a profiling system adopted by those in authority.

How might we be profiled? By the CCTV on our streets, in our city centers, and following our every step in shopping malls all across the country. The advent of such technology provides an “electronic panopticon,” according to Nicholas Fyfe and Jon Bannister’s academic paper Fear and the City in the journal of Urban Studies (2001). Shoshana Zuboff uses the metaphor of the panopticon in her book In the Age of the Smart Machine to describe how employees are monitored by their employers. Phil Taylor and Peter Bain add their concerns about people being forced into unrewarding service industry call-centers in their book Entrapped by the electronic panopticon?  (2000), and Roger Clarke expresses the notion of social media’s capacity to conduct “dataveillance.” Mark Poster, a professor in Media and Film Studies at the University of Irvine in the US first coined the expression “superpanopticon” in his book The Mode of Information (1990), and sociologist Christian Fuchs points out the massive corporate surveillance conducted by socio-technical platforms like Mark Zuckerberg’s Facebook.

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These incredibly powerful billionaire entities — including Jeff Bezos’s Amazon, et al — are mostly owned or controlled by people who share the same tribal origin. Their reach transcends national and cultural boundaries, and their company mission statements espouse values that are totally and unapologetically inimical to white well-being. They remind me of Patrick Curry, who says in his book Defending Middle-Earth (2004): “Sauron’s desire is one empire, ruled by one logic in accordance with one will.”

The elite’s clear ambition is to establish what Foucault describes as institutional forms of standardization, a sort of universal hegemonic power; under the economically applied methodology of Panopticism, it will further nourish capitalism’s need for communal subjection, easy access to cheap manpower, and all-pervasive technology. C.S. Lewis foresaw such a thing when he described in his science-fiction novel, That Hideous Strength (1945), a modern-machine centered attitude, or technocracy, seeking to control and possess nature, which in turn destroys our very humanity.

George Orwell reviewed Strength in the Manchester Evening News some two years before publishing the epic Nineteen Eighty-Four, writing: “Plenty of people in our age do entertain the monstrous dreams of power that Mr. Lewis attributes to his characters, and we are within sight of the time when such dreams will be realizable.”

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jeudi, 18 juin 2020

The New Right vs Neo-Colonialism - Robert Stark interviews Eugene Montsalvat

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The New Right vs Neo-Colonialism

Robert Stark interviews Eugene Montsalvat

 
Eugène Montsalvat blogs at the Niekisch Translation Project and his articles can be viewed at Counter-Currents
 
Topics include:
Turn Left,
New Right!
Nationalism & Class Struggle
The Necessity of Anti-Colonialism
Ernst Niekisch and National Bolshevism
 
Robert Stark interviews Eugene Montsalvat The New Right vs Neo-Colonialism
 

En 1958, Salvador Dali et ses réponses étonnantes sur sa vie et son oeuvre

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En 1958, Salvador Dali et ses réponses étonnantes sur sa vie et son oeuvre

 
 
Entrevue hors de l'ordinaire, en français, avec Salvador Dali qui parle de ses succès internationaux et sa place dans l'art de son époque versus la place de Pablo Picasso. Il fait une critique de son oeuvre et de la peinture moderne et parle du personnage qu'est Salvador Dali, il parle de ses inspirations, de son travail au cinéma, de Khrouchtchev, de l'art soviétique, de ses plus grands artistes, l'Espagne, la politique, la religion, l'argent et de ses moustaches.

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Source : Carrefour, 27 mai 1958
Animateur : Wilfrid Lemoine
Encore plus de nos archives : https://ici.radio-canada.ca/archives/...
 

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2020 et le grand dressage maçonnique et planétaire

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2020 et le grand dressage maçonnique et planétaire

par Nicolas Bonnal

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Je revoyais le film de Peter Bogdanovitch sur John Ford et je tombai sur cette juste observation de Spielberg : le cinéma de John Ford est un cinéma de rituel. Ayant écrit un livre sur le folklore au cinéma et un autre sur les westerns, je ne peux que souscrire à cette assertion (les bals, les chants irlandais, les marches militaires, la hiérarchie, la courtoisie, le monde indien, la cavalerie, etc.). Revoyant aussi Eyes Wide Shut, je suis resté étonné par la force des images de masques dans le château des Rothschild (Mentmore Towers – Polanski a tourné la neuvième porte à Ferrières, autre demeure Rothschild) et celle, dans la salle de billard, où Tom Cruise se couvre la partie inférieure du visage de sa main, éminent signe de rituel maçonnique. Il montre sa soumission au moment où Ziegler confesse ses crimes d’un air ennuyé et entendu – en lui offrant une caisse de whisky, la Wise key de nos initiés de Seagram (les Bronfman-ADL) qui dirigent le monde avec une poignée de milliardaires et de vaccinateurs branchés mineures et rituels.

C’est pour cela que j’écris des livres sur le cinéma, pour montrer que comme les hexagrammes de mon Yi King, les films trouvent souvent dans la réalité une manifestation grossière, matérielle, massifiée et bien sûr politique. Revoyons donc ce que nous avons vécu depuis peu, et qui va à une vitesse extraordinaire – même si les protocoles ont été écrits il y a cent-vingt ans – et que l’on peut se demander ce que les Elders ont fait depuis. Tout n’était-il pas nécrosé, hiérarchisé et bloqué depuis la fin du dix-neuvième siècle ? Relisez Drumont, Hobson, Eco, Dostoïevski pour le comprendre. Nos tout-puissants n’avancent pas si vite qu’ils le croient. Ils patinent.

Mais voyons la symbolique de ce qui nous arrive, qui a été recensée par Henry Makow sur son site.

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On a donc commencé par un grand confinement et on s’est tous retrouvés coincés devant un écran. Cette opération maçonnique se nomme cabinet de réflexion et elle précède la grande sortie vers la lumière pour le futur initié (pensez à Jack Lang et à Mitterrand au Panthéon, voyez mon livre sur ce maître en manipulation de symboles). On est entouré d’objets comme le sablier, le crâne (vanité, symbole de la mort, via le terrorisant virus), le miroir (l’écran, comme dans la Belle et la Bête de Cocteau), et on se prépare.

Ensuite on sort et on doit être équipé et surtout briefé. L’espace est compartimenté et réglementé et nos maîtres de cérémonie nous expliquent comme nous nous disposons dans cet espace que l’on nommait la terre et qui devient un temple maçonnique, une simple loge où l’on s’exécute avant de livrer ses enfants. Dans cet espace, on porte un masque, qui couvre la partie inférieure du visage, nouvelle marque de soumission (cf. Tom Cruise). Le bal masqué au dix-neuvième siècle (voyez le bal Rothschild – toujours eux, mais qu’y faire ? – avec Audrey Hepburn) a des connotations symboliques et contre-initiatiques très fortes, que j’ai recensées dans mon livre sur le maître des maîtres, Kubrick. On trouve aussi dans la légendaire série le Prisonnier (d’actualité puisqu’on ne peut plus sortir du village et que les masqués nous font la chasse) un épisode sur un bal masqué (Dance of dead) et un autre sur le harcèlement (Change of mind).

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Dans le film de Kubrick, le masque est aussi un signe d’appartenance à la communauté des censeurs et des maîtres. Dans mon bled en Espagne, les masqués sont de plus en plus autoritaires, arrogants, haineux, et je présume que ce fanatisme démasqué procède ainsi partout. J’oubliais que les maçons comme les masqués portent des gants (revoyez encore la Belle et la Bête, c’est une mine ce film/conte).

Le tout sert évidemment à accéder à une nouvelle réalité : une réalité avec plus de lumière, moins de pollution, et aussi moins de gens –les non-initiés – car on veut les exterminer ces gens et ils ont été tellement hypnotisés depuis si longtemps qu’ils ne s’en rendront même pas compte (voyez la bande au colonel Kurz dans Apocalypse now qui finit noyée sous les bombes tout de même). J’ai évoqué ailleurs le film de Don Siegel l’invasion des profanateurs de sépulture qui montre le grand remplacement de nos âmes et de nos corps par des entités extraterrestres qui passent par des pods (cosses en anglais). Aujourd’hui la smart (douleur, mort) faune a permis de vider ce qui pouvait rester d’esprit aux gens, et fissa (vite, en arabe) en plus, comme on dit chez moi.

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Et puis sont arrivées les émeutes. Je m’y attendais car on aime en haut lieu appliquer la formule : ordo ab chaos. Elles ne sont pas antigouvernementales (ils sont tous bien soumis nos « mutins de Panurge ») mais racistes anti-blancs. Détruire ce qui reste d’ordre blanc, de classe moyenne de fond chrétien (avec ce pape maçon, déiste et je-m’en-foutiste, comme c’est facile) et amener un chaos mondialiste qui permettra de promouvoir l’ordre nouveau voulu par Gates, Soros et tous nos susnommés. C’est ce que j’appelle la théorie de la constatation.

Henry Makow a admirablement montré le contenu maçonnique des grotesques manifestations planétaires d’agenouillement. Le « kneeling » est expliqué et commenté dans tous les dictionnaires maçonniques et il a été imposé comme par enchantement à tous les crétins de la planète (chez lesquels on trouve comme chez nos médecins plastifiés du virus pas mal d’acteurs tout de même). Le kneeling a été ritualisé comme les cérémonies de pardon, comme aussi les tas de briques au beau symbolisme maçonnique (revoyez les dix commandements pour vous amuser avec ces histoires de briques) soigneusement préparés pour détruire ce qui reste de petits et moyens commerces, ces symboles des blancs, invités à disparaître dans la propagande maoïste du frère Biden. Ce n’est pas que le Trump vaille mieux, il est leur idiot utile, leur faire-valoir, et si la sorcière Hillary n’avait pas été volée de son élection et avait été élue, on n’en serait certainement pas là, mais à des années-lumière (sic). Trump a servi à bloquer, anesthésier notre résistance.

Tout de même ce qui m’émerveille, et je m’arrête là, sachant que le smart-faune empêche de se concentrer plus de neuf secondes (faisant de nos cervelles celles de poissons rouges), c’est la facilité avec laquelle 90% des gens, comme dans le test de Milgram, vont se soumettre et coopérer. Des kapos et des zombis, comme a dit un lecteur. C’est Guénon qui a parlé du caractère hallucinatoire du monde moderne.

Nicolas Bonnal

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Nous nous souviendrons de Jean Raspail

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Nous nous souviendrons de Jean Raspail

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1949, Jean Raspail descend les cours tumultueux du Saint-Laurent et du Mississippi, ce qui donne en 2005 En canot sur les chemins d’eau du roi. Une aventure en Amérique (Albin Michel). Hier, samedi 13 juin, jour de la Saint Antoine de Padoue, la littérature française a perdu Jean Raspail. Il est monté dans la barque de Charon afin de franchir à l’âge de 94 ans le Styx.

Auteur d’une quarantaine d’ouvrages et récompensé par vingt-deux prix dont le Prix des intellectuels indépendants en 2002, le Grand Prix du roman de l’Académie Française en 1981 et le Grand Prix de littérature de l’Académie Française en 2003, Jean Raspail s’était présenté en juin 2000 au siège de Jean Guitton sous la Coupole, quai Conti. Il ne recueillit que onze voix; l’élection fut blanche. Comme Stendhal, Honoré de Balzac et Jean Cau, il n’a jamais rejoint les « Immortels ».

Connaisseur des peuples du monde

Élu académicien, il aurait sûrement scruté les mœurs étranges de cette assemblée bizarre, lui qui n’hésita pas pendant des décennies à parcourir les continents. De septembre 1951 à mai 1952, il traverse les Amériques en automobile de la Terre de Feu jusqu’en Alaska. Il arpente les Andes et navigue entre Caraïbes et Antilles. Il vit une année au Japon en 1956 et fait la connaissance des Aïnous, les autochtones blancs d’Hokkaïdo.

001258339.jpgTout au long de ses périples, il s’attache au sort des derniers peuples de moins en moins préservés de la modernité. Dans Qui se souvient des Hommes… (Robert Laffont, 1986), il retrace d’une manière poignante la fin des Alacalufs. Avec son extraordinaire Journal peau-rouge (1975, réédition en 2011 chez Atelier Fol’Fer), il témoigne de la situation inégale des tribus amérindiennes parquées dans les réserves. Certaines s’y étiolent et aspirent seulement à la fin de l’histoire. D’autres, les Navajos par exemple, formulent, grâce à l’exploitation des ressources naturelles, de grandes ambitions comme devenir le cinquante et unième État des États-Unis. Jean Raspail se plaît à romancer ses explorations quasi-anthropologiques dans La Hache des Steppes (1974, réédition en 2016 chez Via Romana), dans Les Hussards (Robert Laffont, 1982) et dans Pêcheurs de Lune (Robert Laffont, 1990).

Sa curiosité dépasse les tribus « primitives » et autres clans « premiers », car elle concerne tous les peuples, techniquement développés ou non. Jean Raspail apprécie les traditions, les peuples et les religions. Il aime l’éclectisme d’un monde menacé par un cosmopolitisme uniformisateur. Il dénonce très tôt une uniformisation programmée avec Septentrion (Robert Laffont, 1979) : une épopée désespérée de trente-cinq personnes à bord d’un vieux train qui s’élance à travers des villes inquiétantes, des forêts profondes et des steppes ventées en direction du Nord, abandonnant derrière eux la grisaille croissante due à l’avènement des « Rudeau ». Il y dépeint d’une plume alerte et angoissante un grand remplacement mental, civilisationnel et humain. Cette ambiance de fin d’un monde se retrouve dans Sept Cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée (Robert Laffont, 1992).

Des critiques y ont vu un pessimisme foncier. Et s’il était seulement lucide ? Jean Raspail prône aussi la lutte, la riposte et l’héroïsme. Même quand tout est perdu, le sens du devoir appelle au combat. Les seules vraies défaites sont les batailles jamais engagées. Les bien-pensants lui reprochent d’avoir commis en 1973 Le Camp des Saints (Robert Laffont), le récit de l’invasion pacifique de l’Europe par des hordes faméliques venues du Tiers-Monde, du subcontinent indien pour la circonstance. L’indignation des belles âmes atteint son comble à l’occasion de sa troisième réédition en 2011 avec une préface inédite, « Big Other », qui signale tous les passages litigieux passibles de poursuites judiciaires en raison de l’existence d’une intolérable législation liberticide. En 2004, des ligues de (petite) vertu l’ont poursuivi sans succès devant la XVIIe chambre pour délit d’opinion. Il avait auparavant osé dans Le Figaro asséner quelques saines vérités dans un article magistral, « La patrie trahie par la République ».

Visionnaire du déclin

617d2zesK1L.jpgToujours en avance sur son époque, Jean Raspail a compris que l’État républicain tue la France et son peuple au nom de valeurs mondialistes. La République parasite la France, lui vole toute sa vitalité et contribue au changement graduel et insidieux de la population. Il n’a jamais caché son royalisme sans toutefois se lier à un prince particulier. Sa conception de la restauration royale, plus métaphysique que politique d’ailleurs, exprimée dans Sire (Éditions de Fallois, 1991) se rapproche du providentialisme si ce n’est du Grand Monarque attendu. Il témoigne aussi de sa fidélité aux rois de France. Pour commémorer les deux cents ans de l’exécution du roi Louis XVI, il organise, le 21 janvier 1993 sur la place de la Concorde, une manifestation à laquelle participe l’ambassadeur des États-Unis en personne.

Jean Raspail reporte en outre son engagement royaliste sur la personne attachante d’Orélie-Antoine de Tounens qui, en 1860 – 1862, se déclara devant les Mapuches, roi d’Araucanie et de Patagonie en Amérique australe. Dès 1981, année où sort Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (Albin Michel), Jean Raspail se proclame Consul général de Patagonie avec le privilège d’accorder aux plus méritants la nationalité patagone. Il rend effectif ce qu’il a imaginé dans Le jeu du roi (Robert Laffont, 1976) avec pour le roi solitaire Antoine IV. La cryptarchie patagone devient un fait réel, certes au plus grand nombre qui l’gnore superbement.

Héraut des royaumes éphémères et des rois occultés, Jean Raspail part sur les traces de la papauté d’Avignon et de son (éventuelle ?) postérité dans L’Anneau du Pêcheur (Robert Laffont, 1990) où l’on frise le sédévacantisme… Se doute-t-il que le Grand Schisme d’Occident de 1378 a brisé la Chrétienté latine ? Vainqueur des menées conciliaires, Benoît XIII (Pedro de Luna) aurait su revivifié l’institution mystique qui ne se serait pas déchiré moins d’un siècle plus tard avec le schisme protestant. Dans une nouvelle des Hussards (Robert Laffont, 1982), il mentionne un étonnant séparatisme vauclusien. Lassés par la République, de braves gars s’habillent en gardes suisses pontificaux, rétablissent le Comtat Venaissin et le placent sous l’autorité temporelle du Saint-Siège. Hormis feu Rodolphe Crevelle et son Lys noir anarcho-royaliste, rares sont les royalistes français qui goûtent autant que Jean Raspail les petites patries, les causes impossibles et les comportements anachroniques. En 1984 et en 1998, dans le contexte de l’occupation britannique des Malouines argentines (et patagones), Jean Raspail, accompagné de quelques têtes brûlées, s’empare de l’archipel anglo-normand des Minquiers au nom du roi Orélie-Antoine et les renomme « Patagonie septentrionale ».

41WXRBRQR6L._SX294_BO1,204,203,200_.jpgSon œuvre serait maintenant difficile à publier tant elle dérange. Elle propose une solution : l’existence d’isolats humains. Dans La Hache des Steppes, le narrateur s’échine à retrouver les lointains descendants des Huns dans le village d’Origny-le-Sec dans l’Aube. Il raconte plusieurs fois l’histoire de ces déserteurs sous Napoléon Ier qui se réfugient dans des villages russes reculés où ils font souche. Dans « Big Other », Jean Raspail annonce qu’« il subsistera ce que l’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une vingtaine de millions de Français – et pas nécessairement de race blanche – qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester conscients de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération (p. 37) ». L’exemple de certaines réserves peaux-rouges résilientes est à méditer…

Écrivain de la survie future

Jean Raspail voit ainsi dans l’isolat un recours à la survie des peuples européens. Cette idée correspond maintenant à la notion de BAD (bases autonomes durables). On peut même concevoir une progression dans l’agencement des termes. Au départ s’organisent des BAD éparses. L’établissement de liaisons étroites entre différentes BAD d’un même territoire produit un isolat. La mise en résonance de plusieurs isolats assez proches les uns des autres engendre une autochtonotopie. Jean Raspail a-t-il un don de prescience ?

Dans « Big Other », il avertit que « face aux différentes “ communautés ” qu’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration et qui, en 2050, seront définitivement et institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte – je cherche un terme approprié – d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité et de sécurité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoires, ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance, si ce ciment-là a tenu (p. 37) ». Jean Raspail exprime ici très clairement une vision communautariste qui enrage tous les républicains de l’Hexagone. Peu lui chaut. Pour paraphraser Le jeu du roi, Jean Raspail « n’est pas à la mode. À contre-courant, contretemps, contresens et d’ailleurs (pp. 13 – 14) ».

5143GWBAQ9L._SX210_.jpgÀ la notable différence d’un histrion de gauche (pléonasme !) et d’un éditorialiste sentencieux mauvais observateur patenté de l’actualité, Jean Raspail ne bénéficiera pas d’une couverture médiatique digne de son œuvre. Il n’aura pas droit à des obsèques dans la cour d’honneur des Invalides. Qu’importe si en hussard de la flotte australe, il passe à l’ère d’un monde froid, triste et si moderne pour une sentinelle postée en arrière-garde. Ses lecteurs savent pourtant que l’auteur du Roi au-delà de la mer (Albin Michel, 2000) appartient aux éclaireurs, à l’avant-garde d’une élite reconquérante, d’une élite qui applique la devise de cette famille hautement européenne de devoir, d’honneur et de courage, les Pikkendorff : « Je suis d’abord mes propres pas. » Jean Raspail l’a toujours fait sienne, du Cap Horn au Septentrion, de l’Ouest américain à L’île bleue (Robert Laffont, 1988).

La navigation de Jean Raspail s’est achevée dans un hôpital parisien. Son œuvre reste néanmoins plus que jamais présente dans le bastion français et européen d’un Occident bien finissant.

Georges Feltin-Tracol

mercredi, 17 juin 2020

Un orden que brota del presente caos. Misión de la Hispanidad.

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Un orden que brota del presente caos. Misión de la Hispanidad.

Carlos X. Blanco
Ex: https://decadenciadeeuropa.blogspot.com
 
El orden es un bien. Hay un tipo de unidad en el mundo que se llama, de la manera más clásica, la "unidad de orden". Que haya unidad es un bien. Unidad en una pareja novios y esposos, y unidad en una familia. Unidad entre los vecinos y en los amigos. Unidad en la patria. Quien aspira al bien, aspira con ello y por ello a la unidad. Y todos lo hacemos, todos apetecemos el bien aun cuando muy a menudo la voluntad se nos tuerce y erramos en la elección y en la trayectoria.
 
El desorden es un mal. El desorden viene causado por una o varias voluntades diabólicas. El adversario siempre es representado, en las más sólidas cosmovisiones y teologías, como un retador, un sembrador de cizaña, un creador de división.
 
El mundo moderno es, por definición, el reino del sembrador de cizaña. Este mundo en que vivimos hoy es, de la manera más exacta, un mundo satánico. Si hubo costuras, desgárrense éstas. Si se creó cemento y argamasa para edificar, deshágase y derríbese lo que con tanto esfuerzo ha costado levantar. Así piensa y actúa "lo moderno". El mundo moderno, al menos en Occidente, es la ruina sobre ruina de aquella gloria que fue, un día, la Civilización Cristiana.
 

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La Civilización Cristiana es llamada, comúnmente, "Edad Media". No hubo puente ni medianía –en realidad- entre la Antigüedad pagana y el mundo moderno, un mundo neopagano y capitalista. Fueron los ilustrados quienes impusieron tal imagen, inventada y falsa, la imagen de un puente o túnel oscuro entre el mundo clásico y el moderno, túnel que también fue llamado "medievo". Pero lo cierto es que el medievo es el origen de una Civilización Cristiana, un resplandor cultural, una luz de la que venimos nosotros los europeos. La Civilización Cristiana nace de las ruinas y la hez desbordante del mundo grecorromano, que ya se encontraba -tiempo ha- en estado decrépito y alienante. De sus pseudomorfosis (estructuras muertas que encorsetan una nueva cultura naciente, al decir de Spengler) brotará el nuevo mundo cristiano, sintetizando de forma única y esplendente las culturas de los pueblos celtas, latinos, helenos, germanos y eslavos. A partir de las ruinas del siglo VI d.C. se alzó un nuevo orden, medio bárbaro, medio clásico, una promesa de Nuevo Imperio, una Roma restaurada.
 
La restauración del Derecho romano, y la edificación del concepto de persona por obra de la Iglesia y de la racionalización del feudalismo germano, crearon las bases de lo que hoy llamamos Europa. Nada fue Europa durante siglos, más allá de una barahúnda tribal, sino la ascendente Civilización Cristiana. Esta alcanzó sus más altas cotas con el arte románico y después el gótico, con el saber escolástico y la institución de la universidad. A su vez, la necesaria bicefalia entre un poder eclesiástico y otro laico, el Papa y el Emperador, dio origen a esa consustancial forma de ver la existencia en el europeo: ajeno a toda teocracia, el poder espiritual posee responsabilidades terrenales, pero, recíprocamente, el poder imperial asume la pesada carga de defender la fe común y proteger a los pueblos y a las gentes por encima de poderes "próximos", nobiliarios o eclesiales, encaminando armónicamente al rebaño a un plano superior, salvífico. El Sacro Imperio, como idea, es la perfección sintética del feudalismo y del derecho romano, una unidad de opuestos: los poderes se subordinan a uno supremo que no es de cariz despótico, a la manera oriental, sino "suave" y arbitral. El Sacro Imperio es la visión confederal y subsidiaria de una unión de Estados comprometidos en una fe (y modo de vida) común, congruente, una comunión, alianza respetuosa de las personalidades propias de cada ciudad autónoma, de cada territorio, de cada reino o principado. El Emperador como figura arbitral e ideal, no es un monarca más, es el punto más alto de todo un sistema ordenado de poderes subsidiarios. La Civilización Cristiana expresa, bajo la idea del Sacro Imperio y de la bicefalia Iglesia/Estado, la más profunda esencia de lo que luego habrá de ser el modo de vida europeo: no una teocracia sino una visión espiritual de la existencia en la cual tanta misión sacra toma para sí el monje como el caballero. De hecho, la síntesis misma del monje-caballero se dio en las más diversas órdenes militares, no sólo los templarios y demás órdenes de la Cruzada en Tierra Santa, sino las órdenes hispanas de la Reconquista. La pérdida de la "caballería" en Europa, en favor del soldado mercenario, es correlativa a la pérdida de la misión civilizadora y del espíritu de cruzada del religioso, y tales pérdidas señalan el declive de Europa. Como síntomas que anunciaban el desplome de hoy. Únicamente esa continuidad estricta de la Edad Media se dio en la Hispanidad. La Hispanidad fue, como ya señalé en diversos artículos, el katehon, el dique de contención de esa terrible decadencia que se dio en llamar Modernidad. 
 

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Cuando se dice que la Hispanidad salió derrotada, no se mira la Historia en sus ondas más largas. Un proyecto civilizador se mide en milenios, no obstante, y es un proyecto se le escapa de las manos al historiador especialista; este es campo más bien para el Filósofo de la Historia, para el hacedor de una Ontología y Morfología de la Historia.. Es cierto que la Historia, como ciencia positiva, maneja las centurias y las décadas como algo propio de su oficio, como segmentos donde se puede acumular y clasificar el material. Pero el Sino, como diría Spengler, no queda adecuadamente recogido en tan pequeños envases. La Hispanidad todavía puede ser reconstruida, pues lleva su Sino, a pesar de los deprimentes tiempos en que el español de ambos hemisferios vive hoy. Mientras derriban estatuas de Colón o niegan la existencia misma de don Pelayo, mientras se ataca a la propia lengua de Cervantes en la península, se la proscribe y denigra, o mientras separatismo e indigenismo juntan sus manos para perpetuar una Leyenda Negra cada vez más desacreditada, la Hispanidad, siguiendo su Sino, continúa siendo una idea broncínea, peligrosa en sí misma a los ojos de los guardianes del "progresismo" políticamente correcto. Sobre ella volvió Ramiro de Maeztu, y después Gustavo Bueno o Elvira Roca. En la actualidad, José Alsina la redefine dentro de la IV Teoría Política, y, en otro sentido, Ernesto Ladrón de Guevara apuesta también por ella en sus últimas obras. Es una idea demasiado grande como para caer en el olvido o en el abandono. Es una idea netamente espiritual, que en sí poco tiene que ver con un "nacionalismo español". Éste, calco de un jacobino concepto de Estado-Nación, sólo pudo ser horma para una Francia que no hizo más que amputarse a sí misma y, de paso, mutiló a más de media Europa. Por el contrario, la Hispanidad alude a un proyecto civilizador, espiritual, imperial, podríamos decir. 
 

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Se trata de recoger todo el legado clásico que una Hispania tan romana como celtogermánica pudo absorber a la caída del Imperio, y re-crearlo con denuedo en su guerra de liberación contra el moro. A la par que, guerreando y recobrando el suelo, el español del medievo marcha en comunión con el Occidente cristiano, para cuyo contacto los reyes asturianos crearon la más maravillosa "autopista del conocimiento", el Camino de Santiago. Lo mejor del "renacimiento medieval" (Escolástica, Universidad, arte Gótico) fue prolongado –por decirlo así- en la España Imperial, con el vigor aumentado por la Reconquista. Francisco Suárez o la Escuela de Salamanca pudieron servir de luminarias para un Occidente que ya se oscurecía en el XVI por momentos con sus pequeñas teocracias puritanas, sus milenarismos evangelistas, su fanatismo retrógrado y su materialismo de usurero y explotador. 
 
Siglos de recopilación y depuración de la filosofía griega y la cultura patrística, siglos de síntesis del derecho romano (y de su hijo legítimo, el visigótico), siglos de diálogo y confrontación con la filosofía no cristiana, conocida de primera mano en Toledo y otras ciudades hispanas…pusieron a las Españas a la cabeza del pensamiento cristiano.
 
Nos quieren enseñar hoy que un Nuevo Amanecer surge con la Declaración Universal de los Derechos Humanos de 1948, ese parloteo en torno a una Humanidad abstracta llevado a cabo todavía con el olor a pólvora en los documentos, y la radiactividad de las bombas arrojadas en 1945 flotando por los aires. Los Derechos de la persona y los Derechos de Gentes ya alumbraron todo Occidente (Europa y América) en el siglo XVI, defendidos (imperfectamente, como ocurre con todo lo humano) y teorizados por la única nación que estaba capacitada humana, intelectual, históricamente, para ello: la Hispanidad. 
 
El Sino de la Hispanidad es dar una respuesta filosófica (que incluye la metapolítica) al caos y deterioro actual. Mientras arden las calles y se pretenden derribar ídolos, hemos de pensar en reconstruir y en crear. La destrucción es sólo una fase de esa partera de la Historia. Engendrar y dar Vida a algo nuevo, en cambio, es lo que abre paso a esa misma Historia. 
 

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Flaubert et la catastrophe française de 1870

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Flaubert et la catastrophe française de 1870

par Nicolas Bonnal

Je dirais que la correspondance de Flaubert est le plus grand livre du monde moderne, devant même le Zarathoustra de Nietzsche,  et qu’il est gratuit, à télécharger en plusieurs volumes sur le site Gallica de la bibliothèque nationale, dont on saluera le travail. Il y a des milliers de pages, alors perdez-vous y.

Flaubert a compris le désastre impérial de Napoléon III, désastre métaphysique et moral avant tout.

En 1853 il écrivait déjà à Louise Colet cette sentence définitive sur notre modernité désastreuse et notre présent permanent : « 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et 51 le peuple. Il n'y a plus rien, qu'une tourbe canaille et imbécile. Nous sommes tous enfoncés au même niveau dans une médiocrité commune.»

Ceci on a pu descendre plus bas, notamment en 1870, en 1940, en 1968, ou sous le binôme Macron-Hollande. Comme dit un ami nommé Sylvain, et prof d’informatique dans une fac privée américaine (essayez, cela ouvre l’esprit) : « en France quand on touche le fond on creuse encore ».

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Maxime du Camp

Mais voyons 1870. J’en ai parlé citant Maxime du Camp  (qui souligne la légèreté française face au sérieux prussien) ou Renan (qui vaticine une victoire russe après celle allemande en Europe). 1870 ouvre la porte de la rapide décadence matérielle, morale et culturelle de la France, jadis modèle et âme de cette Europe. La république sera pire que l’empire, et le bilan de la troisième république fut à tous égards désastreux, y compris sur le plan moral avec entre autres les crimes du colonialisme inutile.

1870… L’époque est déjà assez nihiliste et Flaubert écrit du reste :

« On se paye de mots dans cette question de l'immortalité, car la question est de savoir si le moi persiste. L'affirmative me paraît une outrecuidance de notre orgueil, une protestation de notre faiblesse contre l'ordre éternel. La mort n'a peut-être pas plus de secrets à nous révéler que la vie. Quelle année de malédiction! Il me semble que je suis perdu dans le désert. »

L’année est mauvaise déjà en juin, et il le rappelle :

« Je ne suis pas plus gai que vous, car l'année a été, pour moi, atroce. J'ai enterré presque tous mes amis ou du moins les plus intimes. En voici la liste : Bouilhet, Sainte-Beuve, Jules de Goncourt Duplan le secrétaire de Cernuschi, et ce n'est pas tout. »

Mais démarrons. La guerre arrive, les esprits en France sont enflammés, et on cherche à se prendre une énième rouste. Le  22 juillet, Flaubert écrit à George Sand (une gauchiste caviar adorée aussi par Tocqueville) :

« Que devenez-vous, chère maître, vous et les vôtres ? Moi, je suis écœuré, navré par la bêtise de mes compatriotes. L'irrémédiable barbarie de l'humanité m'emplit d'une tristesse noire. Cet enthousiasme, qui n'a pour mobile, aucune idée, me donne envie de crever pour ne plus le voir. »

Les raisons :

« Le bon Français veut se battre 1° parce qu'il est jaloux de la Prusse; parce que l'état naturel de l'homme est la sauvagerie; 3° parce que la guerre contient en soi un élément mystique qui transporte les foules. »

Le trait de génie ensuite :

« En sommes-nous revenus aux guerres de races ? J'en ai peur. »

Après notre artiste en remet une louche sur le bourgeois sartrien d’alors :

« Le bourgeois d'ici ne tient plus. Il trouve que la Prusse était trop insolente et veut « se venger ».

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Le 3 aout Flaubert revient sur ce bellicisme insensé (cf. le « Français parfaitement enthousiaste » de Louis-Ferdinand Céline, avant la raclée de juin 40) :

« Je vous assure qu'ici on se ferait assommer si on s'avisait de prêcher la paix. Quoi qu'il advienne, nous sommes reculés pour longtemps. »

Le génie ensuite. Flaubert insiste sur le racisme entre petits blancs :

« Les guerres de races vont peut-être recommencer. On verra, avant un siècle, plusieurs millions d'hommes s'entre-tuer en une séance. Tout l’orient contre toute l'Europe, l'ancien monde contre le nouveau. Pourquoi pas ? »

Mais il voit aussi dans cette grosse guerre une malédiction liée à Suez (tiens, tiens…) et la grande industrie :

« Les grands travaux collectifs comme l'isthme de Suez sont peut-être, sous une autre forme, des ébauches et des préparations dont nous n’avons pas idée. »

A cette époque la France plonge vite dans la misère (et on nous fait le coup des cinq milliards payés rubis sur l’ongle…) :

« La misère s'annonce bien. Tout le monde est dans la gêne, à commencer par moi Mais nous étions peut-être trop habitués au confortable et à la tranquillité. »

Comme toujours Flaubert regrette un bon vieux temps qu’il sait pourri pourtant :

« Nous nous enfoncions dans la matière. Il faut revenir à la grande tradition, ne plus tenir à la vie, au bonheur, à l'argent, ni à rien; être ce qu'étaient nos grands-pères, des personnes légères, gazeuses. Autrefois on passait sa vie à crever de faim. »

Le 17 aout, encore à George Sand :

« Je suis arrivé à Paris lundi et j'en suis reparti mercredi. Je connais maintenant le fond du Parisien et j'ai fait dans mon cœur des excuses aux plus féroces politiques de 1793. Maintenant, je les comprends. Quelle bêtise quelle lâcheté, quelle ignorance, quelle présomption ! Mes compatriotes me donnent envie de vomir. Ils sont à mettre dans le même sac qu'Isidore. Ce peuple mérite peut-être d'être châtié, et j'ai peur qu'il le soit. »

Et ce peuple a régulièrement été châtié et il s’en moque à chaque fois. C’est ce qui fera de Céline le pacifiste enragé et le francophobe dont j’ai parlé.

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Puis Flaubert annonce notre ère ubuesque :

« Voilà où nous a conduits le suffrage universel, dieu nouveau que je trouve aussi bête que l'ancien N'importe Vous croyez qu'il en sera démonté, le bon suffrage universel ? Pas du tout Après Isidore, nous aurons Pignouf 1er. Ce qui me désole dans cette guerre, c'est que les Prussiens ont raison. A leur tour !  Puis à celui des Russes ! »

Déchéance française mais aussi défaite allemande en perspective :

« Nous allons devenir une Pologne, puis une Espagne. Puis ce sera le tour de la Prusse, qui sera mangée par la Russie. Quant à moi, je me regarde comme un homme fini. Ma cervelle ne se rétablira pas. On ne peut plus écrire quand on ne s'estime plus. Je ne demande qu'une chose, c'est à crever, pour être tranquille. »

J’ai cité dans mes chroniques cette grande envolée de Renan, extraite d’une lettre à un célèbre historien allemand :

« Le Slave, dans cinquante ans, saura que c’est vous qui avait fait nom synonyme d’esclave : il verra cette longue exploitation historique de sa race par la vôtre, et le nombre du Slave est le double du vôtre, et le Slave, comme le dragon de l’Apocalypse dont la queue balaye la troisième partie des étoiles, traînera un jour après lui le troupeau de l’Asie centrale, l’ancienne clientèle des Gengis Khan et Tamerlan. »

Flaubert voit la fin d’un dix-neuvième siècle heureux et l’avènement des misères modernes. Il voit un déclin ontologique, comme Nietzsche un peu plus tard (lisez et relisez la deuxième considération sur l’histoire) :

« Nous sommes assaillis de pauvres Ils commencent à faire des menaces. Les patrouilles de ma milice commenceront la semaine prochaine, et je ne me sens pas disposé à l'indulgence. Ce qu'il y a d'affreux dans cette guerre, c'est qu'elle vous rend méchant. J'ai maintenant le cœur sec comme un caillou et, quoi qu'il advienne, on restera stupide. Nous sommes condamnés à parler des Prussiens jusqu'à la fin de notre vie. »

A Maxime du Camp, il écrit le 29 septembre :

« Ce qui me désole, c'est l'immense bêtise dont nous serons accablés ensuite. Toute gentillesse, comme eût dit Montaigne, est perdue pour longtemps. Un monde nouveau va commencer. On élèvera les enfants dans la haine du Prussien. Le militarisme et le positivisme le plus abject, voilà notre lot désormais à moins que, la poudre purifiant l'air, nous ne sortions de là, au contraire, plus forts et plus sains. »

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Pour être honnête j’ai déjà cité Edmond Burke à ce sujet, Burke et son « siècle de philosophes, d’économistes et de sophistes », Burke et cette « chevalerie à jamais en allée »…

The age of chivalry is gone.

On parle beaucoup de déchéance impériale américaine; tout est basé sur du faux, du toc et de la dette. Idem à cette époque pour l’empire bonapartiste :

« Oui, mon vieux, tu as raison Nous payons maintenant le long mensonge où nous avons vécu, car tout était faux, fausse armée, fausse politique, fausse littérature, faux crédit et mêmes fausses courtisanes. Dire la vérité c'était être immoral. »

La république arrive avec Gambetta et ses cassages de jambe (Bernanos), et on se doute que Flaubert, malgré Sand, ne s’en contente pas. Il écrit à sa nièce Caroline, celle qui le ruinera :

« La République me paraît dépasser l'Empire en bêtise. On parle toujours des armées du Centre et on ne les voit pas. On promène les soldats d'une province à l'autre, voilà tout. »

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Léon Gambetta

Il voit un monde nouveau naître, bien plus nul que l’ancien, celui du règne de la quantité et de la médiocrité qui finit sous nos yeux en ce moment. A mon avis, et je l’ai prouvé, Chateaubriand a parfaitement traité cette question dans la conclusion des Mémoires d’Outre-tombe. Mais  notre génial Flaubert ajoute que la prochaine guerre sera mondiale :

« Quoi qu'il advienne, le monde auquel j'appartenais a vécu. Les Latins sont finis maintenant c'est au tour des Saxons, qui seront dévorés par les Slaves. Ainsi de suite. Nous aurons pour consolation, avant cinq ou six ans, de voir l'Europe en feu; elle sera à nos genoux, nous priant de nous unir avec elle contre la Prusse. »

Il annonce la guerre civile de la Commune :

« Dans un mois tout sera fini, c'est-à-dire le premier acte du drame sera fini, le second sera la guerre civile. »

A George Sand il écrit encore :

« Paris finira par être affamé et on ne lui porte aucun secours. Les bêtises de la République dépassent celles de l'Empire. Se joue-t-il en dessous quelque abominable comédie ? Pourquoi tant d'inaction ? »

Il voit pulluler les pauvres partout, dont on ne me parla jamais au cours des humanités pourtant poussées :

« Nous n'avons eu mardi dernier que trois cents pauvres environ. Que sera-ce cet hiver ? Quelle abominable catastrophe et pourquoi ? dans quel but ? au profit de qui ? Quel sot et méchant animal que l'homme et comme c'est triste de vivre à des époques pareilles Nous passons par des situations que nous estimions impossibles, par des angoisses qu'on avait au Ve siècle, quand les Barbares descendaient en Italie. »

Il semble que jamais fatigués nous allions vers de nouveaux désastres grâce au virus et au reste !

Nous sommes d’accord sur le reste. Un monde laid et bête va naître, qui va du reste détruire le génie allemand si flamboyant sous Napoléon –voyez mes textes à ce sujet, dédiés à Robert Steuckers, et publiés dans le recueil sur Guénon et les gilets jaunes) :

« J'ai le sentiment de la fin d'un monde. Quoi qu'il advienne, tout ce que j'aimais est perdu. Nous allons tomber, quand la guerre sera finie, dans un ordre de choses exécrable pour les gens de goût. Je suis encore plus écœuré par la bêtise de cette guerre que par ses horreurs.

A Claudius Popelin, Flaubert écrit le 28 octobre dans une tonalité presque guénonienne :

« Je suis convaincu que nous entrons dans un monde hideux où les gens comme nous n'auront plus leur raison d'être. On sera utilitaire et militaire, économe, petit, pauvre, abject. La vie est en soi quelque chose de si triste, qu'elle n'est pas supportable sans de grands allégements. Que sera-ce donc quand elle va être froide et dénudée. Le Paris que nous avons aimé n'existera plus. »

Il rêve d’un ailleurs, souvent bédouin d’ailleurs :

« Mon rêve est de m'en aller vivre ailleurs qu'en France, dans un pays où l'on ne soit pas obligé d'être citoyen, d'entendre le tambour, de voter, de faire partie d'une commission ou d'un jury. Pouah ! Pouah !

Je ne désespère pas de l'humanité, mais je crois que notre race est finie. C'en est assez pour être triste. Si j'avais vingt ans de moins je reprendrais courage. Et si j'avais vingt ans de plus, je me résignerais. »

Il sent le retour du refoulé catholique, celui qui va amener des Péguy et justement exaspérer quelques années plus tard des génies comme Bloy, Drumont ou Bernanos :

« En fait de résignation, je vous prédis ceci : la France va devenir très catholique. Le malheur rend les faibles dévots et tout le monde, maintenant, est faible. La guerre de Prusse est la fin, la clôture de la Révolution française. »

Il insiste – et il a raison, car la bêtise catho ou américaine est toujours d’actualité avec Trump ou ce pape :

« Je meurs de chagrin, voilà le vrai, et les consolations m'irritent. Ce qui me navre, c'est la férocité des hommes; la conviction que nous allons entrer dans une ère stupide. On sera utilitaire, militaire, américaine et catholique, très catholique. »

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Et puis il voit que l’Europe va entrer à cause des revanchards Français dans un siècle de guerres :

« …ces civilisés sauvages me font plus horreur que les cannibales. Et tout le monde va les imiter, va être soldat. La Russie en a maintenant quatre millions. Toute l'Europe portera l'uniforme. Si nous prenons notre revanche, elle sera ultra-féroce, et notez qu'on ne va penser qu'à cela, à se venger de l'Allemagne ; Le gouvernement, quel qu'il soit, ne pourra se maintenir qu'en spéculant sur cette passion. Le meurtre en grand va être le but de tous nos efforts. »

On arrête ici et on dédie ce triste texte à notre ami Jean Raspail. Dans la dernière lettre qu’il m’écrivit, il m’avait même dit que nous avions le pape du Camp des saints aux commandes...

Sources:

Nicolas Bonnal – Céline, le pacifiste enragé ; Guénon, Bernanos et les gilets jaunes ; chroniques sur a fin de l’histoire

Flaubert – Correspondance, Gallica BNF, 1859-1871

Nous, les vrais indigènes d’ici

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Nous, les vrais indigènes d’ici

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

L’américanisation de la France et de l’Europe vient de prendre en une quinzaine de jours un tournant préoccupant. La mort de l’Étatsunien George Floyd aux États-Unis permet la mobilisation dans l’Hexagone d’une foule bigarrée d’experts en agitation et de jeunes nigauds blancs, adeptes précoces de l’ethno-masochisme. De la crèche jusqu’à l’université, l’institution scolaire peut se satisfaire de son bourrage de crâne quadridécennal.

Comparant sans la moindre raison valable les actions policières aux États-Unis et en France, des groupuscules haineux qui recrutent antifas, gendéristes et clients du réseau diplomatique de subversion yankee, accusent les forces de police et dénigrent des personnalités historiques. Le 22 mai dernier, en Martinique, une bande d’excités gauchistes fait tomber deux statues d’un néo-nazi notoire du XIXe siècle, Victor Schœlcher, à l’initiative du crime inexpiable d’avoir fait voter l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises en 1848. On comprend mieux l’exaspération de ces vandales…

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Les manifestants critiquent les policiers, le racisme, le réchauffement climatique, la grippe et la dysenterie. Ils remettent aussi en cause au nom de leur (piètre) morale des pans entiers de l’histoire de France, voire de l’Europe. Ces révisionnistes au petit pied aimeraient imposer leurs dogmes « indigénistes » et « afro-descendants ». Depuis 2005 existe le PIR, acronyme révélateur du Parti des indigènes de la République dont la figure principale reste la Franco-Algérienne Houria Bouteldja, signataire en 2016 aux éditions La fabrique d’un brûlot, Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire, qui aurait valu à tout autre auteur une comparution immédiate devant la XVIIe chambre.

Sous le prétexte du décès de Floyd dans une municipalité historiquement démocrate, donc très mal gérée, ces rassemblements illégaux tolérés par un gouvernement pour la circonstance laxiste, rêvent d’amalgamer l’immigrationnisme, l’islamisme, l’afro-centrisme et le racialisme anti-blanc dans un combat anti-civilisationnel. Encouragées par les médiats centraux d’occupation mentale qui fabriquent une surréalité quasi-magique, ces nouvelles manifestations du cosmopolitisme procèdent du gendérisme sociétal et du discours décolonial si prégnants aujourd’hui dans une société hexagonale abrutie. Résultat : les Français de racines européennes suffoquent; ils n’en peuvent plus d’avoir la parole écrasée par les bottes du politiquement correct. Oui, cette atmosphère les empêche de respirer, les prive de souffle, ce souffle vital qui au cours des cycles récents s’inspire de Dionysos, d’Apollon, de Faust ou de Prométhée.

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Les organisateurs de cette colère artificielle, souvent originaires de terres extérieures à l’Europe, se définissent comme des « indigènes ». Ils jouent sur un mot qui différenciait aux XIXe et XXe siècles les colonisateurs européens des populations locales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie. Or, ce temps est définitivement révolu. Il est remplacé par celui de la colonisation des anciens colonisateurs culpabilisés. La mouvance activiste commet un inacceptable détournement sémantique. Elle oublie qu’« indigène » désigne d’abord et avant tout une personne ou un peuple originaires du pays où ils vivent enracinés depuis des générations.

Les soi-disant « Indigènes » ne sont en fin de compte que des néo-colonisateurs qui profitent du désarroi profond de l’homme européen ultra-moderne. Quant à ceux qui se revendiquent « afro-descendants » du XXe arrondissement de Paris ou d’un quartier « populaire » de Lille, ils versent dans une étrange schizophrénie. Si la civilisation européenne d’expression française ne leur convient pas, qu’ils se mettent en cohérence avec leur idéal, qu’ils quittent donc notre continent et qu’ils reviennent sur la terre de leurs ancêtres qui en a bien besoin. L’Afrique accepterait-elle cependant ces braillards, ces professionnels de l’indignation automatique, ces licenciés en psychologie trans–binaire (en)culturante ?

« Indigène » n’est pas un gros mot. Les identitaires européens doivent l’utiliser sans hésiter. Les Européens d’origine boréenne sont les indigènes d’ici, du continent européen; c’est leur privilège incontestable, c’est leur fierté indéniable. Ils ont marqué de leur empreinte à travers les âges les paysages et les mœurs. Ils doivent par conséquent reprendre ce marquage et, à l’instar des panafricanistes ivoiriens qui ont débaptisé dans la nuit du 4 au 5 juin à Abidjan le pont Charles-de-Gaulle et le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing en pont Biako-Boda (sénateur panafricaniste assassiné en 1950) et boulevard Thomas-Sankara (homme d’État révolutionnaire du Burkina-Faso lui aussi assassiné en 1987), renommer les établissements scolaires, les rues et les gares Rosa Parks, Martin Luther King et Nelson Mandela en Léonidas de Sparte, Périclès d’Athènes, Caton l’Ancien, Godefroy de Bouillon, Juan d’Autriche, Jean III Sobieski ou Youri Gagarine. Au contraire des trois premiers noms, les sept derniers noms relèvent de l’histoire européenne. Sait-on par ailleurs qu’en Europe vit encore un peuple indigène, le dernier du continent, les Lapons ou, plus exactement, les Samis au-delà du Cercle polaire Arctique ?

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Dans son magnifique Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), Dominique Venner lançait un vibrant appel à l’être indigène européen, aux autochtones d’Europe, à – oui, osons le néologisme – l’indispensable « eurotochtonie » qu’il importe de promouvoir à partir des autochtonotopies militantes : « Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse (p. 201). »

Cette déclaration fondamentale correspond au sentiment profond des héritiers de Thulé que sont les Albo-Européens, pas aux successeurs du Gondwana qui s’affairent plutôt à reproduire sous nos cieux gothiques et baroques, romans et classiques, une duplication de ce pandémonium cauchemardesque qu’est l’Amérique du Nord.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 176.

La grande mascarade universelle

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La grande mascarade universelle

par Patrice-Hans Perrier
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Comme au Carnaval de Venise, les habitants de la cité virtuelle se cacheront derrière des masques bariolés.
 
Nous assistons au triomphe de la possession des corps et des esprits. Les grands régisseurs du cirque universel ont fabriqué une sorte de théâtre d’ombres à partir de cette « pandémie » de coronavirus qui représente, d’après eux, une occasion en OR afin de mettre en scène la grande Guerre de tous contre tous. Ainsi, tablant sur l’effet de peur et le suivisme des foules pour assigner à résidence des milliards d’être désorientés, les grands régisseurs viennent de confisquer l’espace public de manière définitive. Dorénavant, vous ne pourrez plus circuler comme bon vous semble au beau milieu d’une cité transformée en théâtre d’opérations d’ingénierie socialo-sanitaire.

La prison panoptique

C’est un architecte français, Le Bas, qui esquissera les plans de la prison panoptique de la Petite-Roquette en 1836. Cette « usine à punir » était destinée à l’internement d’enfants délinquants et les instigateurs de cette horreur s’étaient inspirés des thèses de Jérémie Bentham dans un ouvrage intitulé Panoptique – Mémoire sur un nouveau principe pour construire des maisons d’inspection, et nommément des maisons de force. Cette nouvelle approche de l’enfermement des contrevenants faisait la part belle à une approche punitive basée sur une violation complète et constante de l’intimité des détenus. Ainsi, la prison panoptique ressemble à une ruche avec, en son centre, un poste de garde qui permet aux geôliers de pouvoir surveiller les cellules en temps réel puisqu’elles sont disposées en ordre rayonnant autour de ce centre de contrôle qui s’apparente à un « œil qui voit tout ». Il s’agit donc d’aliéner le prisonnier de toute forme de dignité puisqu’il est isolé dans une cellule qui fait l’objet d’une surveillance constante. L’auteur du Panoptique insiste sur « la présence universelle et constante du Gouverneur de l’Établissement ». Cette approche carcérale présenterait l’avantage d’instiller un sentiment de suspicion généralisé puisque les détenus finiront par avoir la « conviction qu’ils vivent et qu’ils agissent incessamment sous l’inspection parfaite d’un homme intéressé à toute leur conduite », toujours selon Bentham. Cet univers carcéral se répandra tout au long du XIXe siècle aux quatre coins de l’occident et un nombre considérable de prisonniers finira par succomber à la tentation du suicide dans un contexte où ce type de privation de liberté peut être assimilé à une forme de viol permanent.

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L’idée gnostique de « l’œil qui voit tout » a été reprise dans Le Seigneur des anneaux avec la mise en scène du tristement célèbre « œil de Sauron », un dispositif de surveillance qui émane de la place forte d’où règne le Seigneur des Ténèbres sur la Terre du Milieu. Le Seigneur des Ténèbres commande une armée d’orques qui terrorisent les populations d’elfes et d’humains qui peuplent la Terre du Milieu et ses environs. On y retrouve le principe du panoptique, c’est-à-dire l’extraordinaire capacité de surveillance et de rayonnement procurée par le fait d’occuper une position stratégique en plein cœur d’une société donnée. Le Seigneur des Ténèbres peut avantageusement être comparé à Georges Soros, puisque de Sauron à Soros il y a bien plus qu’une simple anamorphose en jeu. En effet, ces deux potentats partagent un seul et même appétit pour le contrôle des âmes. La destruction des frontières et des identités représentant pour Soros une véritable quête initiatique à l’instar de l’obsession de Sauron pour l’Anneau Unique, un objet magique qui procure une invincibilité absolue à son porteur.
 

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L’Anneau Unique des globalistes

La quête effrénée pour l’imposition d’un vaccin universel nous fait penser à l’obsession du Seigneur des Ténèbres pour cet Anneau Unique aux pouvoirs illimités. Le vaccin, grâce à l’injection de nanoparticules appropriées, permettra d’utiliser la technologie des antennes 5G afin de suivre à la trace le cheptel humain et, partant, de permettre au Seigneur Soros de pouvoir neutraliser les individus « non-conformes ». Les individus neutralisés pourront donc être soumis à une entreprise de refaçonnage de la personnalité et des affects, à la manière dont le Seigneur des Ténèbres entreprit de créer des Orques à partir des hommes qu’il avait capturés lors de ses entreprises guerrières. Les orques et les trolls sont comparables avec les milices d’antifas et d’influenceurs manipulées afin de détruire la réputation et d’attenter à la vie de quiconque s’aviserait de critiquer l’Ordo Universel mis en scène par les nouveaux régisseurs de la Divine comédie postmoderne. Bill Gates – avec un patronyme qui se rattache à tout ce qui concerne les barrières, le confinement et l’isolement – joue le rôle du grand régisseur des forgerons qui façonnent les Anneaux de Pouvoir, c’est-à-dire les logiciels et les interfaces qui servent à nous réduire en esclavage.
 
Le pacte de l’avatar

Rivés à nos écrans de portable ou de cellulaire, nous avons consentis à perdre notre identité réelle au profit d’un avatar qui représente notre persona publique, à l’instar de notre numéro d’assurance sociale ou numéro d’identité. L’avatar est non seulement un masque, mais représente surtout l’incarnation d’un être dans la peau d’un nouveau personnage. S’il peut être agréable de se forger une image publique, nous jouons avec le feu en manipulant nos avatars puisque ce jeu de dupe nous enchaîne à un dispositif de contrôle panoptique de type « porte dérobée ». Ainsi, les puissants régisseurs du Seigneur des Ténèbres sont en mesure de retracer tous nos déplacements de fourmis à travers les mailles de cette toile d’araignée qui nous sert d’interface quotidien. Notre identité d’esclave-payeur d’impôts est connue des régisseurs du « Grand cirque ordinaire » et nos faits et gestes sont scrutés à la loupe puisque nous devons tous nous brancher à la Toile afin d’effectuer l’essentiel de nos transactions. Le dictionnaire Le Robert nous parle « d’arrangements et de compromis », sous sa rubrique concernant le terme transaction. Communiquer est une affaire de compromis et d’arrangements puisqu’il faut négocier et renégocier en permanence les contrats opérationnels qui nous permettent de survivre à l’heure du numérique.

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Nous sommes devenus des nombres

La traçabilité des individus peut, a fortiori, être comparée à une opération de magie. Cette forme de MAGIE OPÉRATIVE met en scène des marionnettistes qui tirent sur les ficelles des citoyens consommateurs assimilés à de simples effigies, c’est-à-dire la représentation de personnes qui n’existent plus. Puisque nous sommes devenus des NOMBRES, ou NODES énergétiques, manipulés par des régisseurs qui ne sont que des magiciens lorsque l’on prend la peine de regarder l’envers du décor. Les frères jumeaux qui ont réalisé la série THE MATRIX ont poussé le culot jusqu’à mettre en scène une société dystopique où les synapses électriques du cerveau humain sont utilisées en guise d’énergie première par les machines ou interfaces intelligentes. Les proto-humains naissent dans des couveuses, traités comme de la vulgaire chair à machine … un matériau doté d’un précieux potentiel synaptique.

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D’inspiration essentiellement gnostique, la création cinématographique des frères Wachowski – devenus deux sœurs suite à des interventions médicales – brosse les contours d’un futur dystopique où les humains seront totalement asservis à une représentation fictive de la réalité. Enchaîné à son écran d’ordinateur – quand il n’est pas directement connecté par le biais d’une insertion cervicale – le néo-humain passe le plus clair de son temps à se débattre dans les méandres d’une sorte de jeu vidéo, simulacre qui a totalement remplacé la réalité. Ce délire dystopique, mettant à profit des éléments de magie chaotique afin de refaçonner le « matériau humain » à travers des passages initiatiques, constitue la trame ou matrice au service des grands régisseurs de la Divine comédie globaliste actuelle. Incapables de nommer la réalité – c’est ce qui explique pourquoi les régisseurs comme la mairesse de Montréal s’évertuent à vouloir permuter la langue française – à force d’être inféodés à la rectitude politique, nous voilà privés de langage dans un contexte où l’Intelligence artificielle (IA) s’occupera bientôt de rédiger à notre place. Privés de l’écriture et d’une parole libératrice, nous perdrons jusqu’à la capacité primordiale de penser si nous persistons à consentir à l’impensable.
 
L’espace social disparaît

Le langage humain cédant la place au langage machine, nous perdons la capacité de nommer un réel qui nous échappe jusqu’au plus profond de notre intimité. Cédant nos anciennes connaissances pour des jeux vidéo, incapables de raisonner correctement, nous sommes prisonniers de nos affects et devenons, par voie de conséquence, des objets malléables entre les mains des ingénieurs sociaux ou mages virtuels. Chemin faisant, même les médias dits alternatifs font l’objet d’une attention toute particulière de la part des mages qui opèrent depuis l’arrière-scène de notre société virtuelle. Les lecteurs consultant les articles à partir de la plateforme des médias sociaux, c’est un jeu d’enfant que d’orienter leur lecture des évènements en manipulant toute une panoplie de techniques qui permettent de façonner le consentement des internautes. Malgré tout, il nous restait l’espace public afin d’aller faire un tour de piste au soleil, histoire de respirer un peu d’air frais et de nous déconnecter de cette abominable matrice. Rappelons à nos lecteurs aguerris que la matrice représente la « génitrice » dans la phraséologie gnostique et son rôle symbolique permet au mage de façonner des univers parallèles. D’où le concept de réalité virtuelle, une appellation qui sert de SORT ou CONJURATION par le VERBE et qui permet de duper le voyeur. Ainsi, le VOYANT active les ficelles du SPECTACLE ou CONJURATION qui permettra de mystifier la conscience des VOYEURS. Toutes les médiations mises en scène par cette réalité virtuelle nous dépossèdent de nous-mêmes, faisant en sorte de violer notre divine intimité afin de nous réduire à l’état d’objets corvéables à merci.
 

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La danse macabre du confinement

La prison panoptique universelle est sur le point d’être achevée alors que les stratégies de confinement pratiquées par les régisseurs ont permis de récupérer les derniers bastions de résistance à cette dictature virtuelle. Déjà, et au bénéfice de la traçabilité du cheptel humain, le téléphone dit intelligent tient lieu de laisse virtuelle tout en nous permettant de consulter nos interfaces préférées lors d’une promenade à l’extérieur. C’est ce qui explique pourquoi bon nombre de piétons vous passent sur le corps alors qu’ils consultent le contenu de leurs courriels ou tentent de capter l’attention d’un éventuel prospect sexuel. Les mages de la Silicon Valley nous fournissent des casques d’imagerie virtuelle en attendant de pouvoir brancher des interfaces à même notre cerveau qui ne sert plus à grand-chose. Pour dire les choses franchement. Une magicienne, active sur le front culturel montréalais, s’est mise à rire à gorge déployée alors qu’un conférencier était venu nous parler dans un auditorium universitaire du rôle des « objets intelligents » et de la traçabilité pour l’urbanisme de la future société carcérale qui nous attend. L’intervenante montréalaise éructait de joie en lançant « des fourmis, des fourmis … des fourmis ! » Cet évènement anecdotique m’aura permis de comprendre le rôle des antennes émettrices et réceptives dans l’étude comportementale de la société des fourmis et son corollaire dans le monde humain. Un génial chansonnier québécois, Jean Leloup, dans un album éponyme intitulé Les Fourmis, avait déjà pressenti tout le scénario à la fin du siècle dernier. « Dans les rêves des Fourmis, les humains sont très petits », chantait-il … sorte de mage de la chanson, Jean Leloup demeure un des rares intervenants actifs sur la scène culturelle québécoise à avoir tenté de réveiller nos consciences. Comme il le dit si bien dans cette chanson, nous avons une vision très réduite de nos vies et de notre potentiel à force d’avoir été pris en charge par les grands régisseurs d’une Société du spectacle qui a fini par réaliser intégralement les prophéties de Guy Dedord.

La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve accomplie, dans le monde de l’image autonomisé, où le mensonger s’est menti à lui-même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du vivant. – Guy Debord

Désormais, avec l’utilisation de l’arme absolue des VIRUS, les grands régisseurs de l’ORDO MARCHAND seront en mesure d’utiliser le confinement sur ordonnance, comme dans un buffet chinois. C’est à volonté qu’ils pourront délimiter les ZONES autorisées pour le convoiement des fourmis corvéables que nous sommes devenus. Comme au Carnaval de Venise, nous porterons tous un masque arborant les signes distinctifs de notre AVATAR autorisé. Les prostituées et les conseillers en marketing pourront arborer des masques ressemblant à des strings aguichants; tandis que ceux qui bossent pour les entreprises de ramassage des ordures devront se contenter d’un masque arborant un simple « fuck you » ou quelque chose du même acabit. Masqués, casqués et pucés, il ne nous restera plus que les yeux afin d’observer le comportement d’autrui. Histoire de repérer des contrevenants afin de les dénoncer aux régisseurs policiers.

Patrice-Hans Perrier

Quelques réflexions supplémentaires à propos du confinement comme modus operandi de la nouvelle domination des humanoïdes :
 
 

mardi, 16 juin 2020

Lévi-Strauss et la civilisation cannibale

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Lévi-Strauss et la civilisation cannibale

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

Les voyages, la mondialisation, la civilisation, la science, le progrès ? Voici ce que cet élégant marginal écrivait au début de ses fameux et si peu lus tropiques :

« Est-ce alors que j’ai, pour la première fois, compris ce qu’en d’autres régions du monde, d’aussi démoralisantes circonstances m’ont définitivement enseigné ? Voyages, coffrets magiques aux promesses rêveuses, vous ne livrerez plus vos trésors intacts. Une civilisation proliférante et surexcitée trouble à jamais le silence des mers. Les parfums des tropiques et la fraîcheur des êtres sont viciés par une fermentation aux relents suspects, qui mortifie nos désirs et nous voue à cueillir des souvenirs à demi corrompus. »

Le progrès ronge et dévore ce monde depuis longtemps – et l’immobilise. A l’heure où Chine et Usa s’affrontent partout dans la zone indopacifique comme on dit, on relira ces lignes écrites il y a trois quarts de siècle :

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Projet de ville flottante en Polynésie...

« Aujourd’hui où des îles polynésiennes noyées de béton sont transformées en porte-avions pesamment ancrés au fond des mers du Sud, où l’Asie tout entière prend le visage d’une zone maladive, où les bidonvilles rongent l’Afrique, où l’aviation commerciale et militaire flétrit la candeur de la forêt américaine ou mélanésienne avant même d’en pouvoir détruire la virginité, comment la prétendue évasion du voyage pourrait-elle réussir autre chose que nous confronter aux formes les plus malheureuses de notre existence historique ? »

S’ensuite une définition plus acerbe encore :

« Cette grande civilisation occidentale, créatrice des merveilles dont nous jouissons, elle n’a certes pas réussi à les produire sans contrepartie. Comme son œuvre la plus fameuse, pile où s’élaborent des architectures d’une complexité inconnue, l’ordre et l’harmonie de l'Occident exigent l’élimination d’une masse prodigieuse de sous-produits maléfiques dont la terre est aujourd’hui infectée. Ce que d’abord vous nous montrez, voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité. »

Alors on se console ; c’est que notre civilisation est une solide et durable catastrophe : 

« Je comprends alors la passion, la folie, la duperie des récits de voyage. Ils apportent l’illusion de ce qui n’existe plus et qui devrait être encore, pour que nous échappions à l’accablante évidence que vingt mille ans d’histoire sont joués. Il n’y a plus rien à faire : la civilisation n’est plus cette fleur fragile qu'on préservait, qu'on développait à grand-peine dans quelques coins abrités d’un terroir riche en espèces rustiques, menaçantes sans doute par leur vivacité, mais qui permettaient aussi de varier et de revigorer les semis. »

Notre érudit voyageur ajoute :

« L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat.

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On risquait jadis sa vie dans les Indes ou aux Amériques pour rapporter des biens qui nous paraissent aujourd’hui dérisoires : bois de braise (d’où Brésil) : teinture rouge, ou poivre dont, au temps d’Henri IV, on avait à ce point la folie que la Cour en mettait dans des bonbonnières des grains à croquer. Ces secousses visuelles ou olfactives, cette joyeuse chaleur pour les yeux, cette brûlure exquise pour la langue ajoutaient un nouveau registre au clavier sensoriel d’une civilisation qui ne s’était pas doutée de sa fadeur. »

Voici à quoi servent les voyages et les photos alors :

« Dirons-nous alors que, par un double renversement, nos modernes Marco Polo rapportent de ces mêmes terres, cette fois sous forme de photographies, de livres et de récits, les épices morales dont notre société éprouve un besoin plus aigu en se sentant sombrer dans l’ennui ?

Un autre parallèle me semble plus significatif. Car ces modernes assaisonnements sont, qu’on le veuille ou non, falsifiés. »

Le blanc transforme le sauvage en misérable déraciné - revoyez les statues meurent aussi de Resnais - avant de devenir lui-même ce white trash, ce misérable déraciné. Et après il pleurniche, débloque et veut se faire pardonner à tout prix…

Mais je m’oublie. Lévi-Strauss :

« J’ouvre ces récits d’explorateurs : telle tribu, qu’on me décrit comme sauvage et conservant jusqu’à l’époque actuelle les mœurs de je ne sais quelle humanité primitive caricaturée en quelques légers chapitres, j’ai passé des semaines de ma vie d’étudiant à annoter les ouvrages que, voici cinquante ans, parfois même tout récemment, des hommes de science ont consacrés à son étude, avant que le contact avec les blancs et les épidémies subséquentes ne l’aient réduite à une poignée de misérables déracinés. »

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C’est que le voyage, qui de nos jours forme plus la vieillesse que la jeunesse, est valorisant. On va chercher du primitif, c’est plus classe :

« Car ces primitifs à qui il suffit de rendre visite pour en revenir sanctifié, ces cimes glacées, ces grottes et ces forêts profondes, temples de hautes et profitables révélations, ce sont, à des titres divers, les ennemis d’une société qui se joue à elle-même la comédie de les anoblir au moment où elle achève de les supprimer, mais qui n’éprouvait pour eux qu’effroi et dégoût quand ils étaient des adversaires véritables. Pauvre gibier pris aux pièges de la civilisation mécanique, sauvages de la forêt amazonienne, tendres et impuissantes victimes, je peux me résigner à comprendre le destin qui vous anéantit, mais non point être dupe de cette sorcellerie plus chétive que la vôtre, qui brandit devant un public avide des albums en kodachrome remplaçant vos masques détruits. Croit-il par leur intermédiaire réussir à s’approprier vos charmes ? Non satisfait encore ni même conscient de vous abolir, il lui faut rassasier fiévreusement de vos ombres le cannibalisme nostalgique d’une histoire à laquelle vous avez déjà succombé. »

Ah oui, le cannibalisme culturel… Notre grand seigneur ajoute :

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« Qu’est-ce que Lahore ? Un terrain d’aviation dans une banlieue imprécise ; d’interminables avenues plantées d’arbres, bordées de villas ; dans un enclos, un hôtel, évocateur de quelque haras normand, aligne plusieurs bâtiments tous pareils, dont les portes de plain-pied et juxtaposées comme autant de petites écuries donnent accès à des appartements identiques : salon par-devant, cabinet de toilette par-derrière, chambre à coucher au milieu. Un kilomètre d’avenue conduit à une place de sous-préfecture d’où partent d’autres avenues bordées de rares boutiques : pharmacien, photographe, libraire, horloger. Prisonnier de cette vastité insignifiante, mon but me paraît déjà hors de portée. Où est-il, ce vieux, ce vrai Lahore ? »

C’est Debord qui insiste sur le mot-clé de cette époque entropique : falsification. Comme disait William Engdahl dans le Saker, on exigede l’homme et du bétail transgéniques.

Empreint de sagesse biblique (l’ecclésiaste, les proverbes), Lévi-Strauss se demande à quelle époque il aurait fallu vivre. C’est la question de beaucoup d’insatisfaites vies, et sa réponse n’est guère rassurante :

« Alors, insidieusement, l’illusion commence à tisser ses pièges. Je voudrais avoir vécu au temps des vrais voyages, quand s’offrait dans toute sa splendeur un spectacle non encore gâché, contaminé et maudit ; n'avoir pas franchi cette enceinte moi-même, mais comme Bernier, Tavernier, Manucci... Une fois entamé, le jeu de conjectures n'a plus de fin. Quand fallait-il voir l’Inde, à quelle époque l’étude des sauvages brésiliens pouvait-elle apporter la satisfaction la plus pure, les faire connaître sous la forme la moins altérée ? Eût-il mieux valu arriver à Rio au XVIIIe siècle avec Bougainville, ou au XVIe avec Léry et Thevet ? Chaque lustre en arrière me permet de sauver une coutume, de gagner une fête, de partager une croyance supplémentaire. »

Le bon vieux temps ? Quel bon vieux temps ?

Guénon nous avait quitté nos illusions en dénonçant le siècle à perruques dans la crise du monde moderne. Et Lévi-Strauss remarque l’inconfortable de sa position :

« Mais je connais trop les textes pour ne pas savoir qu’en m’enlevant un siècle, je renonce du même coup à des informations et à des curiosités propres à enrichir ma réflexion. Et voici, devant moi, le cercle infranchissable : moins les cultures humaines étaient en mesure de communiquer entre elles et donc de se corrompre par leur contact, moins aussi leurs émissaires respectifs étaient capables de percevoir la richesse et la signification de cette diversité. En fin de compte, je suis prisonnier d’une alternative : tantôt voyageur ancien, confronté à un prodigieux spectacle dont tout ou presque lui échappait - pire encore inspirait raillerie et dégoût ; tantôt voyageur moderne, courant après les vestiges d’une réalité disparue. »

Et d’ironiser sur les romantiques du futur :

« Dans quelques centaines d’années, en ce même lieu, un autre voyageur, aussi désespéré que moi, pleurera la disparition de ce que j’aurais pu voir et qui m’a échappé. Victime d’une double infirmité, tout ce que j’aperçois me blesse, et je me reproche sans relâche de ne pas regarder assez. »

Enfin, notre savant ne rate jamais une pointe contre les américains qui le persécutent administrativement du reste à Porto-Rico. Il ironique encore sur cette « civilisation » :

« À Porto Rico, j’ai donc pris contact avec les Etats-Unis ; pour la première fois, j’ai respiré le vernis tiède et le wintergreen (autrement nommé thé du Canada), pôles olfactifs entre lesquels s’échelonne la gamme du confort américain : de l'automobile aux toilettes en passant par le poste de radio, la confiserie et la pâte dentifrice ; et j’ai cherché à déchiffrer, derrière le masque du fard, les pensées des demoiselles des drugstores en robe mauve et à chevelure acajou. »

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C’est que ces grands démocrates sont des méfiants :

« …ensuite et surtout les soupçons que j’avais prêtés à la police martiniquaise relativement à mes documents ethnographiques, et dont je m’étais si judicieusement protégé, la police américaine les partageait au plus haut point. Car, après avoir été traité de judéo-maçon à la solde des Américains à Fort-de-France, j’avais la compensation plutôt amère de constater que, du point de vue des U.S.A., il y avait toute chance pour que je fusse un émissaire de Vichy, sinon même des Allemands. »

Une autre pique, et pas des moindres, sur nos sacrés missionnaires américains :

« J’ai connu beaucoup de missionnaires et j’ai apprécié la valeur humaine et scientifique de plusieurs. Mais les missions protestantes américaines qui cherchaient à pénétrer dans le Mato Grosso central autour de 1930 appartenaient à une espèce particulière : leurs membres provenaient de familles paysannes du Nebraska ou des Dakota, où les adolescents étaient élevés dans une croyance littérale à l’Enfer et aux chaudrons d’huile bouillante.

Certains se faisaient missionnaires comme on contracte une assurance. Ainsi tranquillisés sur leur salut, ils pensaient n’avoir rien d’autre à faire pour le mériter ; dans l’exercice de leur profession, ils témoignaient d’une dureté et d'une inhumanité révoltantes. »

Source:

Claude Lévi-Strauss – Tristes tropiques, pp. 27-37, p. 341

Jean Raspail ou l'éternité contre la modernité

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Jean Raspail ou l'éternité contre la modernité

par Franck BULEUX

Jean Raspail nous a quittés le 13 juin alors qu’il abordait ses 95 ans. Pourtant, il en avait traversé des mers, atteint de nombreux rivages, il n’atteindra pas celui-là. Il a changé de rive.

Contre la modernité

C’est en 1986, dans Les yeux d’Irène, roman de Jean Raspail, pour qui j’ai vécu une passion personnelle, paru en 1984, que j’ai découvert l’existence des Alakalufs, un des peuples les plus vieux de la terre, natif de l’extrême sud du continent américain, un peuple indien d’Amérique du Sud vivant au Chili dans le détroit de Magellan. Comme d’autres explorateurs, comme tant de voyageurs, Jean Raspail avait rencontré ce peuple, en 1951, sous la neige et dans le vent qui l’avait emmené sur cette terre extrême. La rencontre entre deux civilisations. De cette courte rencontre qui l’avait marqué, il avait souhaité écrire leur histoire.

jr-qssdh.jpgQui se souvient des Hommes ? était le titre de ce « roman » consacré aux Alakalufs. Ce livre aurait pu être présenté comme une « épopée » ou une « tragédie » humaine, recréant le destin de ces êtres, nos frères, que les hommes qui les virent hésitèrent à reconnaître comme des Hommes.

Déjà, en l’an Mil, l’Islandais Leif Erikson avait découvert le Nord du continent américain, faisant des hommes du Nord, les Northmen, les premiers Européens présents sur le territoire outre-Atlantique. Presque mille ans après, le jeune explorateur français, Jean Raspail croisait un canot sur lequel des hommes et des femmes, présents ethniquement probablement depuis des milliers d’années, pêchaient. Comme les Indiens s’étaient méfiés des Européens de l’an Mil, ils ne pouvaient que se méfier de ceux de l’an Deux mille. Leif Erikson n’avait même pas utilisé les cartes de l’explorateur Pythéas, qui, au IVe siècle avant notre ère, avait sillonné l’Atlantique et atteint le cercle polaire septentrional. Comme Leif Erikson, mais au sud de ce continent, Jean Raspail s’y était laissé égaré. Après avoir traversé l’Amérique, à partir de l’Alaska, il avait rencontré l’homme éternel, celui qui avait refusé tout mélange. Celui qui se méfiait du « dieu blanc ».

« Là-bas, au loin, si loin… » comme le sous-titre le livre, qui reprend l’intégralité de sept romans de Jean Raspail, édité dans la collection Bouquins par Robert Laffont en 2015 avec une superbe préface de Sylvain Tesson. Jean Raspail faisait partie de ces conquérants pacifistes, ceux pour qui la terre, patrie charnelle, crée et pérennise la différence.

Tous ces explorateurs, Pythéas, Leif Erikson, Jean Raspail avaient probablement cherché le lieu où disparaissait le Soleil, à l’Ouest du monde, avant de renaître.

Ce Grand Sud, appelée souvent Patagonie, partie méridionale de l’Amérique du Sud, était à l’origine, selon les légendes et certaines statues découvertes, la regio gigantum (« région des géants » en latin). Et les hommes qui y vivaient encore étaient appelés à disparaître car leur nombre se réduisait, peu à peu.

Ils n’ont jamais été très nombreux. La population totale n’a jamais dépassé les 5 000 individus. Dans les années 1930, les Alakalufs se sont sédentarisés sur l’île Wellington, dans la ville de Puerto Eden, port chilien. Ils représentaient l’histoire du monde. Jean Raspail l’avait compris.

Roi sur sa terre

12728b7417f63327465a24b9353c35b1.jpgDéjà, en 1981, Jean Raspail avait publié Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie ou le destin vécu d’un aventurier français qui débarqua en Argentine en 1860 et se fit proclamer roi d’Araucanie et de Patagonie par les populations indigènes locales. Ce livre avait obtenu le prix du roman de l’Académie française. Cet ouvrage relate l’histoire d’un aventurier venu du « Périgord vert » qui s’autoproclame roi, le 18 novembre 1860, par les tribus de cavaliers qui menaient contre l’Argentine et le Chili les derniers combats de la liberté et de l’identité. Il régna quelques mois, sous le nom d’Orllie-Antoine Ier (écrit parfois Orélie-Antoine Ier) galopant à leur tête en uniforme chamarré, sous les plis de son drapeau bleu, blanc, vert. Et puis, la chance l’abandonna. Trahi, jeté en prison, jugé, il parvint à regagner la France où un autre destin l’attendait, celui d’un roi de dérision en butte à tous les sarcasmes, mais jamais il ne céda. En effet, bien que le royaume n’existât plus, il créa autour de lui une petite cour, attribuant ainsi décorations et titres. Roi il resta, mais solitaire et abandonné, il mourut dans la misère le 17 septembre 1878, à Tourtoirac, en Dordogne, où il était né.

Les Indiens ont disparu, mais la symbolique du livre tient au fait que ses sujets se comptent aujourd’hui par milliers, en France et à travers le monde, car son royaume est éternel. Il symbolise ce peuple identifié à sa terre, comme les Alakalufs.

Symboliquement, en 1989, puis en 1998, Jean Raspail avait « occupé » brièvement l’archipel des Minquiers, archipel normand situé au sud des îles Anglo-Normandes et qui fait partie du bailliage de Jersey : un éparpillement de granit peuplé de lapins, au sud de l’île. Jean Raspail réagissait en représailles à l’occupation des Malouines argentines, territoire purement patagon, par les Britanniques. Toujours ce choix de l’identité charnelle des hommes.

351088.jpgQui se souviendra de nous ?

En 1973, l’écrivain publie ce qui deviendra un livre emblématique, toujours sous l’épitaphe de « roman » : Le Camp des Saints, chez l’éditeur Robert Laffont. Roman apocalyptique qui se situe dans la France de 2050, confrontée à l’arrivée massive de migrants sur ses côtes azuréennes comme si le paradis bleu, de la couleur des yeux de Jean Raspail, devait affronter une invasion d’individus représentant une véritable subversion. Lorsque l’Azur s’assombrit.

Le Camp des Saints, dès 1973, fut un succès de librairie. Il fut édité, en langue anglaise, à l’étranger et réédité, en français, à de nombreuses reprises.

Jean Raspail, dès 1973, met l’accent sur un discours démographique entre le Nord et le Sud. Il a constaté, de visu, la disparition de peuples qui se pensaient éternels. Ces romans ne sont que la modélisation de ses expériences humaines. Il a constaté que la modernité absorbait la vie des peuples et que la faiblesse de la démographie traduisait la fin des peuples.

En 1970, l’Académie française lui avait remis le prix Jean-Walter pour l’ensemble de son œuvre mais lorsqu’il postulat à l’Académie française le 22 juin 2000, il ne réussit pas à être élu au siège vacant de Jean Guitton. Pourtant, il recueillit 11 voix contre 6 pour Max Gallo et 4 pour Charles Dédéyan, sans toutefois obtenir la majorité requise. Sans doute Le Camp des Saints l’empêcha-t-il de devenir Immortel.

Lui, le chasseur d’éternité, l’explorateur de peuples enracinés, est parti à une époque où le nomadisme imposé est l’essence de notre civilisation déclinante. Il était alors chercher, à l’Ouest, l’origine de l’humanité. Il pensait les civilisations mortelles, non par idéologie, mais par expérience, par souci d’observation. Il avait vu disparaître les Alakalufs, il ne souhaitait pas la disparition d’autres civilisations.

Il ne se pensait pas prophète. Comme on dit aujourd’hui, probablement un simple lanceur d’alerte.

Emmené par les oies sauvages, il a dû traverser la rive de l’ailleurs. Celle au-delà de laquelle tout retour est improbable. C’est effectivement la seule rive d’où il est impossible de revenir. La seule.

Covid 19 comme coup d’Etat idéologique et hold-up basés sur la peur et sur le projet du Grand Redémarrage

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Covid 19 comme coup d’Etat idéologique et hold-up basés sur la peur et sur le projet du Grand Redémarrage

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
 
Ex: https://www.lesobservateurs.ch

Il n'y a aujourd’hui plus aucun doute que le virus est bien le symptôme de diverses maladies de la mondialisation : rapidité d’échanges de masse et de circulation de biens et marchandises. Interconnexion et interdépendance globale de l’économie. Agriculture industrielle  intensive, recours massif à des antibiotiques et création de résistances. Création de réservoirs de virus par proximité homme/animal massive et consommation  d’ espèces exotiques. Il ne s’agit pas de contester l’existence d’un nouveau virus, quelle qu’en soit la provenance. Ce n'est pas  la première épidémie, ni la dernière sûrement. La lecture de l’œuvre de D. Raoult,  en particulier son excellent livre de vulgarisation « Arrêtons d'avoir peur ! » est très important pour connaître un discours scientifique empirique de praticien qui a une longue expérience des maladies infectieuses et la tête sur les épaules. Selon lui, la panique, très mauvaise conseillère, aggrave largement les effets d'une épidémie virale , toujours la conséquence d’un déséquilibre interne ou externe. Dans l'affaire de la pandémie actuelle, ce qui choque est l'absence d'un véritable débat neutre d'experts et l’information propagande à flux continu, unique et sans nuances. La vulgarisation dramatisée de statistiques alarmistes et de prévisions catastrophistes est manifestement instrumentalisée pour un agenda politico- économique globaliste.

Je ne peux plus souffler

Une épidémie virale  pas si différente de H1N1, MERS ou SARS, a été utilisée comme un gigantesque stress test qui a mis à l'épreuve les nations en compétition économique avec l’économie globale américaine/européenne. L'hypothèse d'une guerre économique menée à la Chine est bien probable. Il n’est d'ailleurs pas certain que cette dernière ait  vraiment perdu. Parmi les autres gagnants du confinement et du Lock-Down de l'économie réelle et de proximité, on voit distinctement la progression de la nouvelle économie numérique et les GAFAM ( Google,  Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Ceux-là même qui ont conçu des programmes d'intelligence artificielle qui prédisaient l'apocalypse de la progression virale, qui développent des applications de surveillance et de maintien de la distance sociale, la facilitation de la récolte des informations sur la santé personnelle,  accélérée par la 5G. La centralisation, imposée par l'OMS de la gestion des politiques nationales de la santé publique  entre nations émergentes, pays du tiers monde, médecine  bureaucratique occidentale est redoutable de rigidité. Cette dernière est entièrement formatée par le médicalement correct (usage orwellien comme dans   1984, critique des utopies totalitaires) d’une novlangue qui interdit tout langage de vérité pour ne pas discriminer certains comportements ou certaines minorités, prise de risque zéro, dramatisation des risques. Le  bon sens remplacé par des objectifs moralistes et de contrôle social, médecine préventive visant à soigner, médicaliser, vacciner, des gens en bonne santé qui ne sont pas encore malades, monopole du Big Pharma dans le processus de reconnaissance du traitement et de son remboursement, basé sur des procédures contrôlées par des experts cooptés.

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Parmi les autres gagnants, il ne faut pas oublier le capitalisme devenu total (Jean Peyrelevade, 2005) qui ne permet pas le naufrage d’ entreprises stratégiques, trop grandes pour faire faillite et dont la dette est rachetée, monétisée par les Banques Centrales, dorénavant sous le contrôle total de la finance globale, monétisée par les Banques Centrales.

Big Doctor is watching you

Dans cette crise, le discours médical a été utilisé pour légitimer, obtenir facilement une soumission (par peur et culpabilisation, imposition de gestes barrières et de distance sociale arbitraire, définition quasi hystérique de personnes vulnérables, définition de la santé comme plus importante que l’économie réelle, le PIB) , une auto-assignation à domicile quasiment sans résistance et sans questionnement.Après le choc et la sidération obtenue sous la peur et les injonctions contradictoires ( gardez la distance, restez chez vous pour sauver les autres, évitez les transports publics, attendez l’aide de l’Etat), les dégâts apparaissent : endettement, violences conjugales liées au confinement, vulnérabilisation du travail ( à domicile, en vidéo-conférence, le job peut être délocalisé sans autre, réduit à un temps partiel, dévitalisé du lien), troubles psychiatriques : psychose de la contamination, mécanismes obsessionnels de conjuration, angoisses  diffuses, empêchement de consulter, etc..

En termes d’ingénierie sociétale, la manœuvre apparait clairement. C’est la logique de la nouvelle réalité (plus rien ne sera comme avant), la grande remise à zéro du nouveau business vert, la mise à l’écart des seniors et de leur capacité économique, la promotion du Big Pharma et de l’OMS (où Bill Gates occupe une position importante) qui impose ses normes et médications coûteuses, scientifiquement correctes.

Le changement qui s’installe n’est pas un renforcement du citoyen et de la démocratie mais la dictature des minorités, de la bien-pensance, des Big Data et des multinationales qui privatisent et s’accaparent des tâches de l’Etat. Sous le couvert de l’idéologie « arc-en-ciel » des minorités clivantes (féministes, migrants, minorités sexuelles)   masquent ce hold-up politique et financier par une guerre civile pseudo-égalitariste. L’agenda sociétal qui s’accélère : mariage pour tous, rente-pont, censure sur Internet, féminisme comptable, antiracisme hystérique, est un leurre qui divise et empêche le constat du hold-up économique et financier imposé par les multinationales et les GAFAM. Au lieu de prendre de la hauteur et d’analyser l’accélérateur délétère de changement imposé par le Covid et son management, la gauche sociétale réclame la parité homme/femme dans l’Etat-major de conduite. Si vous aviez un doute sur le fonctionnement de cette propagande, vous voyez comment y échappent les frontaliers tellement indispensables aux hôpitaux, les militants cyclistes anti-bagnole qui manifestent en grand nombre, les manifestations sur l’urgence climatique, l’urgence antiraciste (et son droit subjectif délirant à se sentir humilié), l’urgence féministe, la libre circulation des gens du voyage et les migrants illégaux. Ne sont pénalisés que ceux qui acceptent les directives au pied de la lettre. La démocratie c’est pouvoir s’exprimer, même si ça ne plaît pas aux nouveaux bien-pensants qui utilisent la panique sanitaire pour avancer leurs projets. C’est faire valoir le droit à la critique, au bons sens, au libre arbitre, à la responsabilité individuelle.

Dominique Baettig, ancien conseiller national, militant souverainiste

15.06.2020

 

00:51 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, covid-19, coronavirus, pandémie, épidémie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

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Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

 

The United States continues to threaten Germany with sanctions if the European country proceeds with the Nord Stream 2 project - a strategic partnership with Russia to build a large gas pipeline that would facilitate the energy flow between Russia and Europe via a smaller and faster route. Recently, US senators introduced a bill to sanction all companies that provide certification, insurance and port facilities for the planned pipeline, in a clear objective to undermine any businesses interested in the benefits of the project.

This is a common and well-known tactic by the American government, which has traditionally made extensive use of enforcement and coercive mechanisms to achieve its goals on the international stage. The sanction is a mechanism that, due to the good customs of the law, should be applied as a last resort, to safeguard a legal asset that was being violated. Unfortunately, in recent decades, Washington has made absolute use of this mechanism, applying it indiscriminately to simply pursue its own interests.

However, Germany is not willing to passively surrender to American impositions. The European country intends to fight back Washington's attack by applying strict tariff sanctions to American gas, aiming not only to react to the American provocation, but also to protect the German energy sector from the forced consumption of the American product. From the Bundestag Committee for Economy and Energy, Klaus Ernst stated in a recent interview that “if US pressure on the pipeline project does not stop, we must consider serious measures to protect ourselves - for example, there may be punitive gas tariffs for the US".

A possible tariff war between Germany and the US on the gas issue is already beginning to rise on the horizon. Increasingly, European and American interests clash and the alliance that shaped the Western geopolitical bloc in recent decades is advancing in its process of decay. At the end of last year, tariff tension around gas had already begun, with Washington approving sanctions against people and companies involved in Nord Stream 2. At the time, German Foreign Minister Heiko Maas firmly rejected foreign intervention in the European Union, stating that such measures violate all elementary principles of European law and are therefore inadmissible.

In the beginning, only the German left supported retaliation with tariffs on American gas, being a cause led by the German left party "Die Linke". Now, however, the cause has acquired deep political and popular dimensions, with strong support from the working classes. The high degree of American intervention in European sovereignty mobilized a parliamentary coalition against the impositions by Washington, making, with the growth of a critical point of view in relation to the USA in the European Union, to face the USA and the imposition of the American gas to become one of the country's top causes.

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The reason why the United States wants to ruin Nord Stream is very clear: the agreement benefits bring Russia and Europe closer together, ending dependence on the Ukrainian route of the Russian natural gas and creating a more continuous, safer and cheaper flow of transport. American fear goes far beyond the mere economic or energy issue. What Washington really wants to avoid is the establishment of close ties between Moscow and Berlin (or any other European power), which could change the geopolitical configuration of the modern world forever. However, the construction of Nord Stream 2, powered by an alliance of companies from Russia, Germany, Austria, France and the Netherlands, was suspended in December 2019, after Washington threatened sanctions against the Swiss company Allseas that carried out the works.

In the midst of a Europe that is gradually resuming its routine, slowly leaving the collective quarantine, the discussion on the energy issue will certainly be the most powerful, since it is a central theme for German national strategy. Furthermore, the project has already been absurdly delayed, since, in the first moments, discussions and tensions of a political nature left the German participation in Nord Stream 2 uncertain and; after the participation was decided, the American sanctions and the pandemic again hampered the progress of the project, which can only now be definitively resumed and finalized.

In fact, if Germany proceeds with sanctions against the USA, this will be a real act of sovereignty and a break in global geopolitics, where Berlin, aiming to satisfy its national interests and needs, will reject the American ambition to be a “global police power”, thus contributing to a multipolar future. Definitely, we are at the moment in the history of the West when the USA and the EU will constantly have increasingly different interests and objectives, with situations of confrontation abounding.


Lucas Leiroz is a research fellow in international law at the Federal University of Rio de Janeiro

Jean Raspail au-delà du "Camp des Saints"

J’ai parcouru rapidement les quelques papiers consacrés à la mort de Jean Raspail, j’ai l’ impression qu’il n’a écrit qu’un livre, le camp des saints, or c’est l’un de ses premiers ouvrages, l’oeuvre, la vraie est venue après…

Il passa au moins les vingt premières années de sa vie d’auteur à courir le monde pour tenter de sauver la mémoire de peuples qui disparaissaient. Il parlait avec une grande émotion de sa rencontre avec Maria la dernière femme du peuple Onas de la terre de feu, dernière de sa race, parlant une langue que personne ne comprenait, et n’en parlant aucune autre, son regard qui n’était que tourné vers l’intérieur l’avait ébranlé.

Il parcourut ainsi l’Amérique du sud et du nord, le Japon d’après guerre jusque chez les Aïnous, Haïti, les Caraïbes, le moyen-orient et bien d’autres pays…

jr-canoe.jpgCe goût, il l’avait pris dans sa jeunesse parisienne, quant il allait avec un petit camarade, certains après-midi, à la brasserie La Coupole, comme auditeur des réunions du club des explorateurs. Un vieux Monsieur ouvrait la séance avec la formule:
« Moi compagnon de Brazza… » il se rêva explorateur. Le monde, pourtant, était déjà découvert, mais ceux qui étaient ses premiers occupants, partout disparaissaient devant la modernité. Alors il fut celui qui enterrait les derniers feux, parfois ce n’étaient que des cendres encore tièdes… Voire, plus que des fantômes.

Cette conscience des civilisations qui sombrent, des sociétés qui disparaissent, elle lui vient surement de cet été 1940, en pleine débâcle, son père haut fonctionnaire, doit se replier, il n’y a plus de voiture, il colle le gamin sur un vélo, il a 15 ans, et lui donne rendez-vous chez sa grand-mère dans l’Indre.
Seul sur sa bicyclette, au milieu du chaos, il sera le spectateur du monde qui s’écroule. Et pour ceux qui ont lu ses mots sur cette période et le discours sur l’armistice de Pétain qui lui paraît: « ce qui fit le plus de mal à la France », les antifascistes de salon d’aujourd’hui qui croient le classer de ce côté-là, pour sûr ne l’ont pas lu…

Après ses périples américains, de retour du Japon et de chez les Aïnous, où il découvre, dans la hutte d’un vieux chef, qu’il est le seul blanc, venu là depuis des lustres et que son prédécesseur est Tchekhov, il se rend compte, qu’un récit de voyage ne lui suffira pas, pour traduire le choc de ce que fut pour lui le japon. . Il l’écrit sous forme romanesque : « le vent des pins », il ne le revendique pas et interdit sa réédition depuis.

Il reviendra aux livres de voyage, jouera le conférencier, puis un retour au roman, réfugié sur la côte d’Azur pour des vacances utiles, il imagine une fin de l’occident, après avoir suivi les traces de tellement de peuples disparus, il est armé pour concevoir celle de l’occident. Ce sera « le camp des saints » on est en 1972. Aux USA, la science-fiction est à son apogée, si on lit Raspail à cette époque, c’est ainsi qu’on le voit… John Brunner et le troupeau aveugle, K Dick bien sûr.

md15881419833.jpgEncore quelques livres de voyage, dont un grand : » les peaux-rouges aujourd’hui » en 1975. Puis c’est sa grande période de romancier, je suis un auteur tardif disait-il, pendant que ses chers peaux-rouges se révoltent à Wounded-knee, il sort ici « le jeu du roi », formidable ouvrage, tout Raspail est là, le livre s’ouvre sur une citation de Roger Caillois: « le rêve est un facteur de légitimité », les beaux livres s’enchaîneront ensuite , sept cavaliers (que j’ai adapté en BD) Moi Antoine de Tounens, où voit le jour la Patagonie littéraire, terre mythique refuge de ses lecteurs, dont il était le consul général. L’île bleu, adapté (mal) par Nadine Trintignant pour la télévision, livre directement issu de l’aventure à vélo dans la débâcle. Sire, Les Pikkendorff, famille fictive qui hante ses livres. Le plus beau pour moi : « Qui se souvient des hommes » prix du livre inter, il élève aux Alakaluffs de la terre de feu, anéantis depuis longtemps, un monument de papier. Un joli livre que je recommande pour sa partie explorateur : pêcheurs de lune. Un retour en Patagonie, avec le dernier voyage: « Adios Terra del fuego » il sait que l’âge est là, et qu’il n’y reviendra plus.

Il terminera en 2005 avec son dernier livre récit, il a retrouvé ses notes de jeunesse, de ce qui fut son premier périple à 25 ans, reconstituer avec quatre amis le voyage du père Marquette, le découvreur du Mississippi au 17ème siècle. Ce sera « en canot sur le chemin d’eau du roi » son dernier livre, il ne voulait pas aller au-delà, et terminer comme ces écrivains qui font toujours le même livre jusqu’au bout, de moins en bien et que l’on achète par habitude…

Je ne vous reconnais pas, Jean Raspail, dans les articles des journaux qui annoncent votre mort, en ne regardant que votre premier roman, parce que la réalité, s’est mise à lui ressembler terriblement, mais on me dit que Sylvain Tesson monte au créneau, lui saura.

Jacques Terpant
Vice-consul de Patagonie
Membre du cercle des peintres et illustrateurs patagons
9eme cavalier.