Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 27 novembre 2014

Der Staat benutzt Linksextremisten als Waffe gegen das eigene Volk

linksextremer-aufkleber6.png

Berlin und der Funke zum Bürgerkrieg: »Der Staat benutzt Linksextremisten als Waffe gegen das eigene Volk«

Torben Grombery

In der deutschen Bundeshauptstadt Berlin ist eine Protestkundgebung von Anwohnern gegen den Neubau einer Flüchtlingsunterkunft von Linksextremen angegriffen worden und derart eskaliert, dass deren bisher friedlichen Teilnehmer die Wandlung zum Wutbürger gleich übersprungen und direkt in den Volkszornmodus geschaltet haben. Der Stein des Anstoßes: Frauen und Kinder sollen durch Stein- und Flaschenwürfe der Gegendemonstranten verletzt worden sein. Die Amateurbilder dazu lassen nur wenig Raum für positive Zukunftsprognosen in diesem Bezirk.

Auch die Berliner »Bürgerbewegung Marzahn« hatte sich gegründet, um gegen den Bau einer Flüchtlingsunterkunft in Form eines Containerdorfs, wie sie aktuell wegen des anhaltenden Flüchtlingszustroms an vielen Stellen in Deutschland entstehen, zur Wehr zu setzen. Wie fast überall in Deutschland fühlen sich die Anwohner auch hier von der Politik übergangen und haben Angst vor einer negativen Entwicklung ihrer Heimat.

Denn gerade die Stadt Berlin hat leider gleich mehrere Beispiele vorzuweisen, wie insbesondere durch grünes Politikversagen teilweise ganze Straßenzüge oder Parks zu rechtsfreien Räumen verkommen und nahezu unbewohnbar werden. So zum Beispiel die Region um die nach wie vor besetzte Gerhart-Hauptmann-Schule, wie das andauernde Tauziehen um die Räumung eindrucksvoll unter Beweis stellt. Auch das »Kreuzberger Großexperiment in Sachen Verwahrlosung«, der Görlitzer Park, sei an dieser Stelle prominent genannt.

Unnötig zu erwähnen, dass auch bei dieser Bürgerbewegung extreme Gruppen versuchen, sich unterzumischen und diese für ihre politischen Ziele zu missbrauchen. Genau das nutzt der linke Mainstream, um auch aus dieser Bewegung einen reinen Protest rechter Ausländerfeinde zu stilisieren.

Mehr:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/torben-grombery/berlin-und-der-funke-zum-buergerkrieg-der-staat-benutzt-linksextremisten-als-waffe-gegen-das-eigen.html

 

Obama régularise les clandestins

part-was-was8881929-1-1-0.jpg

Obama régularise les clandestins. Pourquoi? Vers l’explosion des USA?

 Passant par dessus l’avis du Congrès et utilisant la procédure du ”décret exécutif”, le président Obama vient de régulariser 5 millions de clandestins ”latinos”, originaires du Mexique et d’Amérique latine ; sur un total estimé (ou sous-estimé) de 11 millions de sans-papiers présents aux États-Unis. C’est la plus grande régularisation de toute l’histoire du pays, celles de Clinton et de Reagan ayant été beaucoup plus limitées. Un journal new-yorkais parle d’ « obamnestie ».

La vague hispanique

Après sa déroute aux élections législatives de mi-mandat le 4 novembre face aux Républicains hostiles à la régularisation des sans-papiers, Obama a décidé de passer en force. John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants l’a accusé d’agir « en roi ou en empereur ». Joe Arpaio, un shérif du comté de Maricopa (Arizona) qui lutte depuis longtemps contre l’arrivée incessante des illégaux depuis le Mexique a lancé une procédure en justice contre le président. Les gouverneurs du Texas, Rick Perry, et du Wisconsin, Scott Walker, menacent de l’imiter. 

Le Congrès pourrait aussi refuser les crédits que nécessiteront cette régularisation en provoquant un shutdown (”verrouillage”) budgétaire. Les partisans de cette régularisation de grande ampleur avancent un argument sophistique auquel il fallait penser : cela fera 5 millions de contribuables en plus, puisqu’ils ne travailleront plus au noir ! 

Cela fait longtemps que les États-Unis font face à une véritable invasion migratoire venue d’Amérique latine. Pourtant, ils essayent de se protéger beaucoup plus efficacement que l’Europe de Schengen par la construction d’un mur et l’organisation de patrouilles de nombreux garde-frontières, le long du Rio Grande. La population blanche du Midwest est de plus en plus inquiète de cette vague hispanique qui bouleverse l’équilibre démographique, racial et culturel de la région. Autant dire que la décision d’Obama apparaît comme une aggravation de la menace et une catastrophe. L’élue républicaine du Minnesota, Michelle Bachman a déclaré : « tout ce que nous allons récolter, ce sont des électeurs illettrés  », en créant un scandale dans la sphère du politiquement correct, même dans son parti. 

En effet, cette régularisation va avoir un effet d’attraction sur  les millions d’autres candidats qui, au Mexique et en Amérique latine (voir venus d’ailleurs dans le monde !) ne rêvent que d’entrer illégalement aux Etats-Unis. Maintenant, ils peuvent espérer pénétrer d’abord et être régularisés ensuite, un jour. D’autant que, comme en Europe, les expulsions de clandestins, bien que plus sérieuses, ne touchent qu’une minorité. De plus, cette obamnestie risque évidemment d’avoir un effet en Europe et notamment en France où l’on pratique déjà des régularisations à petit flux continu et où l’on va être tenté par une opération massive de régularisation des fameux sans-papiers, tant choyés par l’oligarchie.

L’idéologie d’Obama

Que cherche Obama ? Passons sur les cuisines électorales internes : on prétend qu’il vise à diviser un peu plus le GOP (”Great Old Party”, le Parti républicain) déjà partagé sur l’immigration entre les opposants et ceux qui recherchent un électorat latino de tempérament conservateur, et aussi déstabilisé par le mouvement des Tea Party. Mais Obama ne se représentera pas, donc l’électoralisme ne l’intéresse pas. Sa démarche est peut-être idéologique. Mr. Obama n’est pas d’abord un politicien. Il a des idées derrière la tête, c’est un militant.

En effet, le premier président noir de l’histoire n’a jamais caché sa sympathie pour un modèle qui ne serait plus une ”Amérique blanche”  mais  un pays totalement multiracial et multiculturel.  Historiquement, le melting pot (”creuset”) américain n’a jamais signifié la multiracialité mais la fusion dans une même nation d’immigrants de diverses origines européennes ; les Etats-Unis se pensant comme une nouvelle Europe, c’est-à-dire comme un pays tout de même globalement homogène d’un point de vue ethnoculturel. (1)

Or, nous assistons à un basculement capital : pour des raisons démographiques et migratoires, les États–Unis sont en train, au cours de ce début du XXIe siècle, de voir les ”Blancs” (terme légal outre-Atlantique) passer en dessous de la barre des 50%. Il se pourrait qu’Obama cherche tout simplement à accélérer le mouvement. Il suit ses convictions : ”déseuropéaniser” l’Amérique. En faire le creuset du monde entier. Lui-même étant d’origine mêlée, keynianne et anglo-saxonne, il projette sur ses conceptions politiques sa situation et sa psychologie personnelles. Une Amérique majoritairement ”blanche”, d’origine ethnique européenne, ne lui semble pas acceptable. En ce sens, il est en phase parfaite avec l’idéologie dominante dans tout l’Occident, de Saint-Germain-des-Prés à Yale. L’Amérique profonde de la low middle class  (milieux populaires) ne partage pas cette vision des choses.

L’hypothèse de l’éclatement des États-Unis

Mais les mêmes lois produisant partout dans le monde les mêmes effets et  les pays multiraciaux et multiculturels ayant tendance à verser dans l’instabilité, la division et le conflit endémiques (comme le remarquait déjà Aristote), le risque existe pour les Etats-Unis de connaître de grave troubles voire des partitions au cours de ce siècle. Les rêves de fusion et de métissage pacifiques n’existent que dans le cerveau des utopistes cosmopolites.  Surtout en Amérique, espace continental aux dimensions immenses, où les métissages ne se pratiquent pas. Et où toutes les séparations sont possibles.

Ce qui peut donc se produire aux Etats-Unis où la cohabitation entre populations d’origines différentes risque d’échouer, de tourner au vinaigre, au conflit, c’est un éclatement et une partition territoriale.  Déjà, dans tous les États du sud, de la Californie à la Floride, la population hispanique est en train de devenir majoritaire. Au Mexique, il y a même des mouvements nationalistes qui militent pour une récupération de ces États perdus au XIXe siècle.

L’hypothèse suivante est donc possible :  après des troubles de haute ou de basse intensité, des États à majorité hispanique font sécession, ce qui ampute les É–U d’une partie du territoire fédéral.  Dans la foulée, il est possible que se créent des enclaves afro-américaines semi-indépendantes. Des mégalopoles cosmopolites comme New-York ou Los Angeles  pourront même accéder à un statut spécial. 

Ce sera évidemment la fin de la superpuissance américaine qui n’aura été qu’une comète dans l’histoire – trois siècles. Ceux qui balayent cette hypothèse devraient se rappeler la fin de l’Empire romain millénaire : les installations ”contrôlées” de Barbares ont fini aux Ve et VIe siècles par déboucher sur le démantèlement, le dépeçage de la romanité au profit de royaumes indépendants. (2) Partout, l’histoire se répète au fil des siècles, sous des lumières différentes mais avec la même logique, implacable.

Bien sûr, la doctrine officielle est que les É-U vont paisiblement devenir une nation multi-ethnique, à la fois anglo-saxonne, hispanique et tout ce qu’on veut d’autre, tout en conservant son dynamisme. Un modèle pour l’Europe, en somme. C’est une hypothèse possible mais je ne parierai pas un dollar sur elle.  Il y aura certainement  des Européens qui pourront se réjouir de ce possible éclatement ethnique de l’Amérique. Qu’ils fassent bien attention : ce spectre menace aussi l’Europe et il y sera beaucoup plus grave qu’aux É–U. Eux, risquent une sécession d’États ”hispanisés” et nous, en première ligne, nous affrontons déjà bien pis et plus urgent : une installation expansive, dans tous nos territoires, de populations fondamentalement hostiles, une hostilité ancrée dans l’histoire. Il est facile de comprendre de qui je parle. Notre destin est à la fois différent et commun. Mais la perspective de la victoire n’est pas exclue. 

(1) La thèse de l’identité européenne des É-U, consubstantielle à sa nature, est défendue par le think tank American Renaissance, présidé par Jared Taylor. 

(2) Cf. Michel De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’empire romain d’Occident, Les Belles Lettres.  Paris, 2014.  

Der Westen auf dem Marsch in den 3. Weltkrieg

 

Der Westen auf dem Marsch in den 3. Weltkrieg

Brandstifter und Drahtzieher hinter der Ukrainekrise


Manuel Ochsenreiter im Gespräch mit Michael Friedrich Vogt


Das Massaker in Odessa, bei dem unbewaffnete und friedliche Demonstranten für Rußland aus ihren Zelten vor dem Gewerkschaftshaus vertrieben wurden, ins Gewerkschaftshaus vor faschistischen Hooligans flüchteten und dort im Beisein der ukrainischen Polizei massakriert und dann das Haus mit Molotowcocktails in Brand setzen, um die Hinrichtungen zu verbergen, durch dieses Massaker hat der Westen seine Maske endgültig fallen lassen.

Und die BRD-Medien? Das entsetzlich grausame Massaker an unbewaffneten prorussischen Demonstranten und an vollkommen unbeteiligten Frauen, Kindern, Personal des Gewerkschaftshauses und zufälligen Passanten wurde von den westlichen Medien totgeschwiegen oder zynisch verdreht. Sie machten sich bewußt zu Helfern der faschistischen Mörderbanden. Alle ukrainischen Politiker in Kiew lobten das Massaker an den unschuldigen Bürgern. Und die terroristischen Schläger erhielten einen finanziellen Bonus.

Gut informierte Quellen vermuten, daß zu den Donbass-Kämpfern auch die für »schmutzige Kriege« zuständige NATO-trainierte Ukrainische Nationalversammlung--Selbstverteidigung des ukrainischen Volkes gehört, die seit der Auflösung der Sowjetunion für die NATO als eine Art Gladio-B in Tschetschenien und Georgien und jetzt auch zuhause in der Ukraine russische Soldaten und Zivilisten tötet. Lokale Medien berichten, daß die Donbass-Einheit aus ungefähr 800 Schlägern von der Art bestehen wird, die am 2. Mai in Odessa unschuldige Zivilisten massakrierten. Fast alle unsere westlichen Politiker und Medien decken solche Leute wissentlich und bezahlen dieses ganze Desaster. Die Maidan-Aktivisten wurden nachweislich vom "Westen" ausgebildet, bezahlt und hochgeputscht. Selbst die Verbrecher des Odessamassakers sind sich offenbar gar nicht darüber im Klaren, daß sie nur als willfährige  Handlanger der US-amerikanischen und kapitalistischen Interessen des Westens benutzt werden. Sie verstehen gar nicht, daß sie selbst ihr geliebtes Vaterland Ukraine für deren Interessen in den Schlund der Hölle stoßen und unglaubliche Schuld auf sich laden.

Der „Rechte Sektor" -- Faschisten und Neonazis -- das sind die neuen Partner von Brüssel und Berlin. Ein eigenartiges Bündnis, das Christdemokraten und Sozialdemokraten da mit eindeutigen Faschisten eingehen. Und wenn dann Repräsentanten der BRD wie Außenministerdarsteller Steinmeier zu Recht als Kriegstreiber angegangen werden, drehen sie durch.

Das Muster ist stets dasselbe und uralt. Ob Libanon, Irak, Afghanistan, Bosnien, Libyen, Syrien oder Iran, Georgen und jetzt zum wiederholten Male die Ukraine. Der Westen bedient sich des Bodensatzes der jeweiligen Gesellschaft, hetzt Bevölkerungs- oder Volksgruppen gegen einander auf, greift mit eigenen Killertruppen ein, destabilisiert die Länder zum Zwecke der direkten oder indirekten Machergreifung und bringt so Chaos, Zerstörung und zigtausendfaches Leid und nennt das Ganze „Freiheit" und „Demokratie".

Der international weitgereiste Auslands-, Nahost- und Osteuropaexperte Manuel Ochsenreiter deckte die Hintergründe auf und zeigt erschreckende Parallelen einer Jahrzehnte während Blutspur des Westens auf ...
... und die Handlanger- und Mittäterschaft diverser BRD-Regierungen.

Website:
http://www.ManuelOchsenreiter.com

De groote oorlog als strijd tussen iconophilia en iconoclasme: Ernst Jünger en Louis-Ferdinand Céline

tumblr_n81a4rXRQq1rwiivfo1_400.gif

De groote oorlog als strijd tussen iconophilia en iconoclasme: Ernst Jünger en Louis-Ferdinand Céline

lfctéléchargement-2.pngdoor Vincent Blok,

Paper presentation 'de groote oorlog in ons hoofd. wereldoorlog I en de denkende enkeling, Antwerpen (Belgium)

Om ernaar te luisteren:

https://player.fm/series/deburen-podcast-23080/344-lezing-vincent-blok-de-groote-oorlog-als-strijd-tussen-iconophilia-en-iconoclasme

 

 

 

Wyndham Lewis

Wyndham Lewis

par Kerry Bolton 

Ex: http://www.counter-currents.com

English original here

Note du Rédacteur:

Cette version très enrichie d’un essai précédemment publié sur Wyndham Lewis est le chapitre 8 du livre de Kerry Bolton, Artists of the Right: Resisting Decadence, [Artistes de la Droite : Résister à la Décadence] qui devrait être publié prochainement par Counter-Currents.

wl10264-004-107AFCA6.jpgPercy Wyndham Lewis (1882-1957), est considéré comme le fondateur du seul mouvement culturel moderniste indigène en Grande-Bretagne. Cependant, on le met rarement sur le même plan que Ezra Pound, James Joyce, T. S. Eliot, et d’autres de sa génération [1]. Lewis était l’une de ces nombreuses figures culturelles qui rejetaient l’héritage du XIXe siècle – celui du  libéralisme bourgeois et de la démocratie, qui pesait sur le XXe.

Cependant, à la différence de nombreux autres auteurs qui rejetaient la démocratie, le libéralisme et « la gauche », Lewis rejetait aussi le contre-mouvement qui cherchait à revenir au passé et qui plaçait l’intuitif, l’émotionnel et l’instinctif au-dessus de l’intellectuel et du rationnel. Lewis dénonçait particulièrement D. H. Lawrence pour son placement de l’instinct au-dessus de la raison et pour ce qui semblait être une célébration de la doctrine du « noble sauvage », qui a servi de base au libéralisme à partir du XVIIIe siècle.

Lewis était un individualiste extrême, tout en rejetant l’individualisme du libéralisme du XIXe siècle. Son adoption d’une philosophie de la distance entre l’élite culturelle et les masses l’amena à Nietzsche, bien qu’il fût effrayé par la popularité de Nietzsche chez tout le monde [2], et au fascisme et à l’éloge d’Hitler, mais aussi au rejet de ceux-ci puisqu’ils faisaient appel aux masses.

Né en 1882 sur un yacht au large des rivages de la Nouvelle Ecosse, il était de mère anglaise, et son père était un officier de l’armée américaine, excentrique et sans revenus, qui déserta  bientôt sa famille. Wyndham et sa mère arrivèrent en Angleterre en 1888. Il suivit les cours des Ecoles des Arts de Rugby et de Slade [3], qui le mirent toutes deux à la porte. Il visita ensuite les capitales artistiques de l’Europe, et fut influencé par le cubisme et le futurisme.

En 1922, Lewis présenta son portfolio de dessins qui avait d’abord été conçu pour illustrer une édition du Timon d’Athènes de Shakespeare, où Timon est décrit comme une marionnette désarticulée. Cela illustrait l’idée de Lewis selon laquelle l’homme peut s’élever au-dessus de l’animal par le détachement et le contrôle de soi, mais que la majorité des hommes resteront toujours des marionnettes ou des automates. Ayant lu Nietzsche, Lewis avait l’intention de rester une figure du type Zarathoustra, solitaire sur sa montagne et bien au-dessus de la masse de l’humanité.

Vortex

Au début, Lewis fut associé au groupe de Bloomsbury, les intellectuels prétentieux et snobs d’un quartier bien précis de Londres, qui pouvaient lancer ou briser un artiste ou un auteur débutant. Il rejeta bientôt ces libéraux de gauche beaux-parleurs et les attaqua violemment dans The Apes of God [Les singes de Dieu] [4]. Cela entraîna un tournant – un tournant négatif – dans la carrière de Lewis : « Une bruyante controverse s’ensuivit ». Le manuscrit avait été rejeté par l’éditeur de Lewis, Chatto and Windus, et il avait publié le livre lui-même au nom de « The Arthur Press ». Les choses ne s’arrangèrent pas avec le livre de Lewis en 1932, Hitler. Son proche soutien Roy Campbell fut aussi entraîné dans sa chute [5], bien que Campbell se serait certainement heurté à la même opposition de Bloomsbury à cause de ses propres idées.

Un biographe a écrit : « Les triomphes de la fin des années 1920, des triomphes qui incluaient généralement une réponse critique favorable (…) furent temporairement oubliés dans le tintamarre littéraire/judiciaire/populaire… », et Lewis devint un « sale risque » pour les éditeurs [6]. Bloomsbury était une coterie puissante qui « pouvait aller jusqu’à excommunier et ostraciser » [7].

Résister à ce genre d’opposition n’était pas facile. Pourtant c’est précisément ce que fit Lewis, en dépit d’un manque de fonds et d’un refus de se mettre à la merci de gens ayant « des relations ». Pendant les années 1930, alors que c’était la mode en Grande-Bretagne d’avoir des opinions de gauche, Lewis n’en avait aucunement [8].

wl3743273.jpg

Concernant la révolte de Lewis contre la Gauche à la mode et son importance pour notre époque, Tomlinson remarque :

« Quand on pense aux sympathies politiques radicales manifestées par des hommes qui ont depuis rejoint l’Establishment, le refus de Lewis d’être estampillé, manœuvré ou manipulé dans une alliance avec l’intelligentsia de gauche montre sa fermeté de caractère et son indépendance d’esprit. Et maintenant qu’une Nouvelle Gauche est apparue, l’œuvre de Lewis possède une importance renouvelée particulièrement maintenant que le radicalisme d’aujourd’hui combine son assaut contre les ‘fondements’ de la société avec les plus pitoyables essais dans le scabreux. (…) Comme Lewis aurait écrasé tout cela… » [9]

Rompant avec l’Atelier Omega de Bloomsbury, Lewis fonda le Centre d’Art Rebelle d’où émergea le mouvement vorticiste et son magazine Blast: Review of the Great English Vortex [10], « balayant des idées mortes et des notions usées », comme le dit Lewis [11]. Parmi les signataires du Manifeste Vorticiste figuraient Ezra Pound, le sculpteur français Henri Gaudier-Brzeska, et le peintre Edward Wadsworth. T. S. Eliot fut aussi un adhérent,  écrivant des articles pour le deuxième numéro de Blast [12].

Pound, qui décrivit le vortex comme « le point d’énergie maximum », inventa le nom de Vorticisme. Alors que Lewis avait trouvé intéressants la stase du cubisme et le mouvement effréné du futurisme, il s’indigna quand Marinetti le décrivit comme un futuriste et voulut trouver un mouvement moderniste anglais indigène. Le but était de synthétiser le cubisme et le futurisme [13]. Le vorticisme décrirait le point statique dont l’énergie surgissait. Il était aussi très soucieux de refléter la vie contemporaine où la machine finissait par dominer, mais rejetait la glorification romantique de la machine par le futurisme [14].

Pound et Lewis étaient tous deux influencés par le classicisme du critique d’art et philosophe T.E. Hulme, un conservateur radical. Hulme rejetait l’humanisme et le romantisme du XIXe siècle dans les arts, les considérant comme des reflets de la croyance rousseauiste (et finalement communiste) en la bonté naturelle de l’homme non-corrompu par la civilisation, et à la malléabilité infinie de la nature humaine par un changement de l’environnement et du conditionnement social. Hulme écrit :

« …Des gens de toutes classes, des gens qui craignaient d’y perdre, étaient en effervescence concernant l’idée de liberté. Il devait y avoir quelque idée qui leur permettait de penser que quelque chose de positif pouvait sortir d’une chose aussi essentiellement négative. Il y en avait une, et ici j’ai ma définition du romantisme. On leur avait dit par Rousseau que l’homme était bon par nature, que c’étaient seulement les mauvaises lois et coutumes qui l’avaient opprimé. Enlevez tout cela et les possibilités infinies de l’homme auraient une chance. C’est ce qui leur faisait penser que quelque chose de positif pouvait sortir du désordre, c’est ce qui créait l’enthousiasme religieux. Voilà la racine de tout le romantisme : que l’homme, l’individu, est un réservoir infini de possibilités, et si vous pouvez réarranger la société ainsi en détruisant l’ordre oppressif alors ces possibilités auront une chance et vous aurez le Progrès.

On peut définir le classique très clairement comme l’opposé exact de cela. L’homme est un animal extraordinairement fixé et limité dont la nature est absolument constante. C’est seulement par la tradition et l’organisation que quelque chose de bon peut être obtenu de lui.

…Bref, ce sont les deux visions, donc. L’une, que l’homme est intrinsèquement bon, corrompu par les circonstances ; et l’autre qu’il est intrinsèquement limité, discipliné par l’ordre et la tradition pour l’orienter vers quelque chose de bon. Pour le premier parti la nature de l’homme est comme un puits, pour l’autre comme un seau. La vision qui voit l’homme comme un puits, un réservoir plein de possibilités, je l’appelle la vision romantique ; celle qui le voit comme une créature très finie et fixée, je l’appelle la classique. » [15]

wl564.jpg

Hulme dit clairement que le « romantisme » est le soubassement dogmatique du paradigme libéral dominant des sociétés occidentales.

Le classicisme de Lewis est construit autour d’une série de dichotomies : classicisme contre romantisme, raison contre émotion, intellect contre intuition et instinct, masculin contre féminin, aristocratie contre démocratie, l’individu contre la masse, et plus tard le fascisme contre le communisme. L’esthétique vorticiste se prêtait facilement à des interprétations proto-fascistes et conservatrices : des motifs « disciplinés, brusques, épais et brutaux », la clarté et la forme par opposition à l’art qui se dissout dans le « vague de l’espace », comme le décrivit Lewis [16].

Sur le plan artistique, le classicisme signifie aussi clarté du style et forme distincte. Pound était attiré par la manière dont, par exemple, l’idéogramme chinois décrivait les idées succinctement [17]. C’est pourquoi l’art et l’écriture devaient être basés sur la netteté et la clarté de l’image. Le sujet était vu extérieurement, d’une manière détachée. Pound et Hulme avaient fondé le mouvement imagiste selon des principes classicistes. A cela se superposait maintenant le vorticisme, décrivant les motifs géométriques complexes mais clairs de l’âge de la machine. Par opposition au futurisme italien, l’art vorticiste ne visait pas à décrire le déchaînement de l’énergie mais à le figer dans le temps. Tout en décrivant le tourbillon  d’énergie, le vorticisme se distinguait du futurisme par son axe central de stabilité. Le vorticisme fut cependant rejeté par Lewis durant la Première Guerre mondiale comme étant « morne et vide », comme quelque chose qui avait besoin d’être « rempli », alors qu’en littérature, les mots et la syntaxe ne devaient pas être des sujets d’abstraction [18].

Dans sa nouvelle Tarr, publiée comme un monument à lui-même pour le cas où il serait tué dans la guerre où il servit comme officier d’observation avancée pour l’artillerie, il critique sévèrement les artistes et auteurs bohêmes représentés en Angleterre par la coterie de Bloomsbury :

« …Votre potion insipide est un mélange des lies du libéralisme, la pauvre écume produite par les années 90 décadentes, les restes de la garde-robe d’une bohême vulgaire. (…) Vous êtes de la tisane d’orge concentrée et hautement organisée : il n’y a rien à dire en votre faveur dans l’univers : n’importe quel Etat efficace confisquerait vos biens, brûlerait votre garde-robe – ce vieux chapeau et tout le reste – comme infectieuse, et vous interdirait de la propager.

…Une variété de choux douçâtres et prolifiques a provoqué un pourrissement général et rampant en Occident (…) que n’importe quel pouvoir résolu pourra anéantir en un clin d’œil et les yeux fermés. Votre gentil interlude en fait indirectement une période de tribulation pour les choses vivantes qui restent dans votre voisinage. Vous systématisez la vulgarisation de l’individu : vous êtes la copie à l’avance du communisme, un faux communisme millénaire de la classe moyenne. Vous n’êtes pas un individu : vous n’avez, je le répète, aucun droit à ces cheveux et à ce chapeau : vous tentez d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Vous devriez être en uniforme et au travail, pas uniformément hors de l’uniforme et calomniant l’Artiste par votre oisiveté. Etes-vous oisif ?

…La seule justification pour votre allure débraillée, c’est bien qu’elle est parfaitement emblématique. » [19]

En 1918, Lewis fut nommé artiste de guerre officiel pour le Bureau Canadien des Archives de Guerre. Ici certaines de ses peintures sont de style vorticiste, décrivant les soldats comme des machines de la même qualité que leur artillerie. A nouveau, l’homme est montré comme un automate. Cependant, la guerre détruisit le mouvement vorticiste, Hulme et Gaudier-Brzeska succombant tous les deux, et Blast n’alla pas plus loin que deux numéros.

Le Code d’un Berger

Le néo-nietzschéisme de Lewis est succinctement exprimé dans un essai publié dans The Little Review en 1917, « Le Code d’un Berger ». Parmi les 18 points [20] :

« En t’accusant toi-même, reste fidèle au Code de la Montagne. Mais le crime est étranger à la nature d’un Berger. Tu dois être ta propre Caste. »

« Chéris et développe côte à côte tes six plus constantes indications de personnalités différentes. Tu acquerras alors la potentialité de six hommes… Chaque tranchée doit en avoir une autre derrière elle. »

« Passe un peu de ton temps chaque jour à traquer les faiblesses que tu as contractées par ton commerce avec le troupeau, aussi méthodiquement, solennellement et énergiquement qu’un singe le fait avec ses puces. Tu découvriras que tu en es recouvert quand tu es entouré par l’humanité. Mais tu ne les emmèneras pas sur la montagne… »

« Ne joue pas avec les notions politiques, les aristocratismes ou l’inverse, car c’est un compromis avec le troupeau. Ne te laisse pas aller à imaginer un bon troupeau qui resterait un troupeau. Il n’y a pas de bon troupeau. Les bestiaux qui se font appeler ‘gentlemen’ t’apparaîtront un peu plus propres. C’est simplement une ruse et c’est l’œuvre d’un produit appelé savon… »

« Sois sur tes gardes avec le petit troupeau des gentlemen. Il y a des règles très strictes pour empêcher le troupeau de mettre les pieds sur les flancs de la montagne. En fait ta principale fonction est d’empêcher leur empiètement. Dans un moment d’ennui ou d’agressivité, certains sont capables de faire des incursions vers les régions plus hautes. Heureusement leur instinct les fait rester en masses ou en bandes, et leur transgression est bientôt remarquée. Contredis-toi. Pour vivre, tu dois rester fragmenté. »

« Au-dessus de ce triste commerce avec le troupeau, fais en sorte que quelque chose reste véritablement sur la montagne. Descends toujours avec des masques et d’épais vêtements dans la vallée où nous travaillons. Les gaz stagnants de ces troupeaux vulgaires et pourris sont plus dangereux que les cylindres errants qui les émettent. (…) Notre colline sacrée est un ciel volcanique. Mais le résultat de la violence est la paix. Même la malheureuse houle, au-dessous, a des moments de paix. »

Le « Code d’un Berger » rappelle beaucoup le texte de Nietzsche « Des mouches du marché », dans Ainsi parlait Zarathoustra [21]. Le credo indique aussi pourquoi Lewis ne pouvait pas rester longtemps un admirateur du fascisme ou du national-socialisme – « Ne te laisse pas aller à imaginer un bon troupeau qui resterait un troupeau. Il n’y a pas de bon troupeau » –, puisque le fascisme et le national-socialisme exaltent le « troupeau », culturellement, socialement, et économiquement.

Fascisme

La pauvreté suivit Lewis toute sa vie. Comme Pound, il était à la recherche d’une société qui honorerait les artistes. Comme Pound et D. H. Lawrence, il avait le sentiment que l’artiste est le gouvernant naturel de l’humanité, et il s’insurgeait contre la dégradation de l’art au niveau d’un article courant.

L’attitude politique et sociale de Lewis venait de son esthétique. Il était opposé à la primauté de la politique et de l’économie sur la vie culturelle. Son livre de 1926, The Art of Being Ruled [L’art d’être gouverné] expose en détail les idées de Lewis sur la politique, incluant un rejet de la démocratie et quelques références favorables au fascisme. Ici Lewis condamne la vulgarisation de la science comme une « religion populaire », favorable à un « état d’esprit révolutionnaire », et le mythe du « Progrès » [22] basé sur idolâtrie de l’« amélioration mécanique » [23]. L’idéal est l’« Homme de la Rue » comme « le nouveau Messie de la religion contemporaine », à qui l’on vend continuellement l’idée de changement, ou de « révolution-comme-habitude » [24]. En tant que révolutionnaire, Lewis aspirait au renversement des « valeurs désuètes », et était antithétique à la « révolution-comme-habitude » des intellectuels stéréotypés du type Bloomsbury [25].

wlrapheal.gif

Il propose aussi une analyse sceptique concernant les buts de la « démocratie » où le pouvoir est exercé derrière l’illusion d’élections libres, qui sont basées sur le conditionnement de la masse des votants par les possesseurs de la Presse ; c’est-à-dire, ceux qui ont l’argent :

« Le fonctionnement du système électoral ‘démocratique’ est bien sûr comme suit : Une personne est formée rigoureusement à certaines opinions ; puis on lui donne le droit de vote, et on dit qu’elle est ‘libre’ et pleinement affranchie ; puis elle vote (soumise, bien sûr, à de nouveaux et rigoureux ordres de la presse, où parfois son mentor lui commande de voter contrairement à ce qu’on lui a enseigné) strictement en accord avec sa formation. Son appui à tout ce qu’on lui a appris à soutenir peut être pratiquement garanti. C’est bien sûr pourquoi le vote du citoyen libre est une farce : il est annulé par l’éducation et la suggestion, l’imposition de la volonté du gouvernant au moyen de la presse et d’autres canaux des pouvoirs publics. Le gouvernement ‘démocratique’ est donc bien plus efficace que la subjugation par la conquête physique. » [26]

L’appui au fascisme était un produit de son classicisme – sa valorisation de la dureté, du masculin, de l’exactitude, et de la clarté – ainsi que de ses opinions de longue date concernant la démocratie et les masses. Ce classicisme le poussa à applaudir l’Etat fasciste « rigidement organisé », basé sur des lois immuables et absolues que Lewis appliquait aux arts, par opposition aux « fluctuations » ou aux changements du romantisme.

Lewis apporta son appui à l’Union des Fascistes Britanniques de Sir Oswald Mosley. Celui-ci raconte dans son autobiographie que Lewis lui donnait des rendez-vous secrets, craignant un assassinat [27]. Cependant, Lewis fut assez ouvert d’esprit pour écrire un essai sur le fascisme, intitulé « Left Wings » [« Gauches »], pour le British Union Quarterly. Ici Lewis écrit qu’une nation peut être subvertie et capturée par des groupes numériquement faibles. L’intelligentsia et la presse faisaient ce travail de subversion avec une orientation de gauche. Lewis était au courant de l’appui que le marxisme recevait des riches, incluant les bohêmes  millionnaires qui patronnaient les arts. La propagande marxiste en faveur de l’URSS bénéficiait d’un financement énorme. Le marxisme était une imposture, une mascarade dans son soutien aux pauvres contre les riches [28]. « Que le communisme russe ne soit pas une guerre au couteau des Riches contre les Pauvres n’est que trop bien démontré par le fait que sur le plan international tous les Riches sont de son coté. Tous les ‘magnats’ parmi les nations lui sont favorables ; toutes les communautés appauvries, tous les petits Etats paysans, le craignent et s’opposent à lui » [29].

Les observations de Lewis sur la nature du marxisme étaient corroborées par la position antibolchevique du Portugal et de l’Espagne, auxquels il pensait probablement en parlant d’opposition des ‘petits Etats paysans’ au communisme. Alors que le bolchevisme lui-même était financé par des milieux financiers à New York, en Suède, et en Allemagne (les Warburg, Schiff, et Olaf Aschberg – le dénommé « banquier bolchevik » [30]), d’où l’affirmation : « les ‘magnats’ parmi les nations lui sont favorables ».

wlcrw-nevinson-returning-to-the-trenches-1914-1339513432_b.jpg

Lewis conclut en déclarant que le fascisme est le mouvement qui est authentiquement pour les pauvres et contre les riches, pour la propriété alors que les ‘super-riches’ sont contre la propriété, « puisque l’argent s’est fondu dans le pouvoir, le concret dans l’abstrait… »

« En tant que fasciste, vous défendez le petit commerçant contre le grand magasin ; le paysan contre l’usurier ; la nation, grande ou petite, contre le super-Etat ; le commerce personnel contre le Big Business ; l’artisan contre la Machine ; le créateur contre l’intermédiaire ; tout ce qui prospère par l’effort individuel et le travail créatif, contre tout ce qui prospère dans l’air abstrait de la Haute Finance ou du jargon théorique de l’Internationalisme. » [31]

Comme on le voit par ses références à la « Haute Finance » et aux « magnats » soutenant la gauche, Lewis, comme Ezra Pound [32], était conscient de la pourriture complète du système financier fondé sur l’usure, écrivant : « …et la technique du Crédit est un instrument de destruction en comparaison duquel toute autre arme offensive connue tombe dans l’insignifiance » [33].

Cependant, Lewis avait des réserves concernant le fascisme, de même qu’il avait des réserves concernant l’engagement en faveur de n’importe quelle doctrine, non seulement à cause de la nature de masse – ou « troupeau » – du fascisme, mais aussi parce que le principe de l’action, de l’homme d’action, devient trop souvent une activité frénétique, alors que la stabilité dans le monde est nécessaire à l’épanouissement des arts. Il dit dans Time and Western Man [Le temps et l’homme occidental] que le fascisme en Italie était trop tourné vers le passé, mettant l’accent sur une résurgence de la splendeur impériale romaine et l’usage de son imagerie, au lieu de se consacrer à la réalisation du présent [34]. Dans ce « culte du Temps » étaient inclus le courant doctrinal de l’action, du progrès, de la violence, du combat, du changement constant dans le monde, qui incluent aussi le darwinisme et le nietzschéisme, en dépit de l’influence continue de ce dernier sur la philosophie de Lewis.

Pourtant, quand les lignes commencèrent à être tracées pour la future confrontation entre le fascisme et la démocratie, Lewis prit la défense de l’Italie fasciste dans son invasion de l’Abyssinie, condamnant les sanctions de la Société des Nations contre l’Italie, et déclarant : « si l’Italien industrieux et ingénieux, plutôt que l’Ethiopien paresseux, stupide et agressif,  devait finalement contrôler l’Abyssinie, ça ne serait sûrement pas une grande tragédie » [35].

Une première appréciation intitulée Hitler fut publiée en 1931, scellant le sort de Lewis en tant que génie marginalisé, en dépit de sa répudiation de l’antisémitisme dans The Jews, Are They Human? [Les Juifs, sont-ils humains ?] et du nazisme dans The Hitler Cult [Le culte de Hitler], tous deux publiés en 1939.

Temps et Espace

wl51FLambzJ1L._SY344_BO1,204,203,200_.jpgUn environnement artistique sain requiert l’ordre et la discipline, pas le chaos et la fluctuation  continuelle. C’est le grand conflit entre le « romantique » et le « classique » dans les arts. Cette dichotomie entre « classique » et « romantique » est représentée en politique par la différence entre la philosophie du « Temps » et celle de l’« Espace », cette dernière étant illustrée par la philosophie de Spengler. A la différence de beaucoup d’autres représentants de la « Droite », Lewis était fermement opposé à l’approche historique de Spengler, critiquant son Déclin de l’Occident dans Time and Western Man. Pour Lewis, Spengler et d’autres « philosophes du Temps » reléguaient la culture dans la sphère politique. Les interprétations cycliques et organiques de l’histoire sont vues comme « fatalistes » et démoralisantes pour la survie de la race européenne. Lewis résumait la thèse de Spengler comme suit : « Vous les Blancs, êtes sur le point de vous éteindre. Tout est fini pour vous ; et je peux vous le prouver par le résultat de mes recherches, et par ma nouvelle science de l’histoire, qui est bâtie sur le grand système du temps… » [36].

Lewis affirmait que la « philosophie du Temps » est vouée à subir le changement et les fluctuations, alors que la philosophie de l’« Espace » est vouée à la forme et à la présence, les fondements du classicisme, que Spengler dénigrait en faveur du désir d’infini sans forme de l’homme « faustien » [37].

L’art véritable n’est pas révolutionnaire, mais est un « bastion permanent », qui n’est jamais en révolte sauf quand l’art cesse d’exister ou devient « faux et vulgaire ». Le dénommé « art révolutionnaire » que Lewis observait à son époque était « de l’art inférieur et stupide, ou bien  de l’art consciemment politique » [38]. Lewis écrit en outre : « Aucun artiste ne pourra jamais aimer la démocratie ou son parent doctrinaire et plus primitif, le communisme ».

« Les unités-de-masse émotionnellement excitées, en troupeau serré, lourdement standardisées, agissant dans une union aveugle et extatique, comme en réponse au rythme d’une musique invisible – de style… soviétique – seraient la pire chose souhaitable, selon moi, pour l’Occident démocratique libre, s’il était libre, et si sa démocratie était du genre intelligent… » [39]

Lewis voyait les mouvements « révolutionnaires » comme régressifs, bien qu’ils fussent qualifiés de « progressistes ». Le féminisme vise à revenir aux « conditions supposées du Matriarcat primitif ». Le communisme et tous les mouvements révolutionnaires de son époque, il les voyait comme visant à revenir au primitif [40]. D’après ce motif, on peut comprendre pourquoi il condamnait aussi D. H. Lawrence. La « Haute Bohême », incluant « le monde des milliardaires », particulièrement ceux qui se concentrent sur le féminisme et la révolte sexuelle, sont des symptômes du « Temps », tout comme les réussites techniques et le commerce – alors que l’art est « éternel » [41]. Ce qui était promu comme de l’art « osé » et « scandaleux » était selon Lewis « mièvre », « domestiqué » et « ridicule », « rien de cela ne pouvant accélérer le pouls d’un lapin » [42]. Apparenté à cette pseudo-révolution est le « culte de l’enfant », artistiquement exprimé dans « le culte du primitif et du sauvage » de Gauguin, par exemple [43].

Démocratie

L’antipathie de Lewis envers la démocratie est enracinée dans sa théorie du Temps. Dans Men Without Art [Hommes sans Art], il écrit que la Démocratie est hostile à l’excellence artistique et encourage « les standards de souscription du box office et des bibliothèques » [44]. L’art, au contraire, est éternel, classique. La démocratie hait l’intellectuel et le prend pour cible, parce que l’« esprit » est aristocratique et insultant pour les masses. C’est encore une fois la dichotomie du « romantique contre le classique ». Conjointe à la démocratie est l’industrialisation, toutes deux représentant les masses contre le génie solitaire. Le résultat est le « rassemblement des gens en énormes masses mécanisées ». L’« esprit de masse… doit nécessairement parvenir à une taille standard pour recevoir l’idée standard ».

wl-arge_MOEX5.jpg

La démocratie et la publicité font partie intégrante de cette dégradation, et derrière tout cela se trouve l’argent, incluant les « bohêmes millionnaires » qui contrôlent les arts. La fabrication d’une image romantique de la machine, qui commença à l’époque victorienne, est le produit de notre « Age de l’Argent ». Le vorticisme, dit Lewis, décrit la machine comme convenant à un art qui observe le Présent, mais à la différence du futurisme, ne l’idolâtre pas. C’est la technologie qui génère le changement et la révolution, mais l’art reste constant ; il n’est jamais en révolte, sauf quand la société promeut des conditions où l’art ne peut pas exister, comme dans la démocratie.

Quand Lewis fait la satire des gens de Bloomsbury, il écrit qu’un gouffre sépare l’élite et les masses, mais que cela n’est pas forcément malveillant envers ces masses :

« L’intellect est plus éloigné de la foule que toute autre chose : mais ce n’est pas un retrait snob, c’est une distanciation pour les besoins du travail, du travail sans son utilité pour la foule (…) ; Plus que le prophète ou l’enseignant religieux, (le chef) représente (…) le grand élément détaché de ce monde, et ceci est la garantie de son utilité. Et il devrait être déchargé de la compétition futile dans tous les domaines mineurs, pour que ses facultés les plus pures puissent être libres pour les tâches majeures de la création intelligente. »

Malheureusement, placer ses idéaux sur le plan de l’activité a pour conséquence la vulgarisation, un dilemme qui fut à l’origine des réserves de Lewis vis-à-vis de Nietzsche. Dans The Art of Being Ruled, Lewis écrit que toute chose contient son « ombre », « son singe et familier ». Lewis parlait encore de ce dilemme dans Rotting Hill [La colline pourrissante] durant les années 50 : « Tous les dilemmes du créatif cherchant à fonctionner socialement sont centrés sur la nature de l’action : sur la nécessité de l’action brutale, de faire appel au barbare pour bâtir une civilisation ».

Révolte du Primitif

Le livre de Lewis Paleface: The Philosophy of the Melting Pot, [Visage pâle : la philosophie du melting-pot], destiné à être une réplique à D. H. Lawrence, fut écrit pour répudier le culte du primitif – l’idéal rousseauiste du « retour à la nature » et du « noble sauvage » – très à la mode parmi les bohêmes millionnaires, comme il l’avait été parmi les intellectuels de salon du XVIIIe siècle. Alors que Lawrence disait que les tribus primitives pouvaient inspirer la race européenne décadente et l’aider à revenir à son propre être instinctuel, un tel « romantisme » était contraire au classicisme de Lewis, avec sa primauté de la raison. Contrairement à Lawrence, Lewis affirme : « Je préférerais avoir une once de conscience humaine plutôt qu’un univers entier rempli d’inspirations ‘abdominales’ subites et d’intenses palpitations mystiques, inconscientes et ‘étourdissantes’ ».

Dans Paleface, Lewis souhaite une caste dirigeante d’esthètes, assez semblablement à son ami Ezra Pound et à son adversaire philosophique Lawrence :

« Nous, [qui sommes] de naissance les dirigeants naturels de l’Européen blanc, ne sommes plus des gens ayant des visées politiques ou publiques (…). Nous, les dirigeants naturels du monde où nous vivons, sommes maintenant des citoyens privés au plein sens du terme, et ce monde est, en ce qui concerne l’administration de sa loi traditionnelle, sans direction. Dans ces circonstances, son âme, dans une génération environ, sera éteinte. » [45]

Lewis s’oppose au « melting-pot » où les différentes races et nationalités ne peuvent plus être distinguées. Une fois de plus, les objections de Lewis sont esthétiques dans leur fondement. Le cadeau du Nègre à l’homme blanc est le jazz, « le médium esthétique d’une sorte de subconscient prolétarien frénétique », dégradant, et poussant les masses à une agitation insensée, un « son massif et idiot » qui est « marxiste ». Nous pourrions comprendre maintenant que c’était le début du processus sur lequel l’industrie de la musique moderne est largement fondée, la musique « populaire » – la musique transitoire du marché de masse – étant centrée sur des rythmes frénétiques souvent accompagnés d’une danse pseudo-tribale effrénée, symptomatique du retour au « culte du primitif », au nom du « progrès ».

Liberté obligatoire

A l’époque où Lewis écrivait Time and Western Man, il croyait que les gens devaient être « contraints » à être libres et individualistes. Inversant certaines de ses idées exprimées dans The Art of Being Ruled, il ne croyait maintenant plus que le besoin des masses à être asservies devait être organisé, mais plutôt que les masses devraient être contraintes à être individualistes, écrivant : « Je crois qu’ils pourraient avantageusement être contraints à rester absolument seuls plusieurs heures chaque jour, et avec une semaine d’isolement complet dans des conditions agréables (disons dans un paysage montagneux), tous les deux mois, cela serait une  disposition excellente. Cela et d’autres mesures coercitives d’un genre similaire, je pense, en ferait des gens bien meilleurs » [46].

On pourrait dire qu’ici encore le processus d’industrialisation et le type de système économique qu’il implique, en même temps que l’urbanisation et la primauté de la City [= le pouvoir financier], sont nécessairement favorables à la création et au maintien d’une masse frénétique et pressée, enfermée dans une broyeuse. Chaque aspect de la vie est soumis au besoin de hâte, même sur le plan gastronomique, sous la forme du « fast food » comme cuisine de l’ère moderne. Le besoin d’heures de travail plus longues s’oppose aux premières attentes, selon lesquelles l’âge de la machine inaugurerait une ère de loisirs où la multitude aurait le temps de réfléchir sur l’art et la littérature, et même de les créer, comme pour les idéaux utopiques des premiers esthètes socialistes tels que William Morris et Oscar Wilde. L’espoir de Lewis que les individus pourraient être un jour contraints à se relaxer dans la solitude, pour qu’ils puissent devenir des individus réels, est plus éloigné que jamais.

Retour en Angleterre socialiste

En 1939, Lewis et sa femme se rendirent aux USA et ensuite au Canada où Lewis donna des cours à la Faculté d’Assumption, une situation qui ne lui causa pas de désagrément, car il avait depuis longtemps un grand respect pour le catholicisme, même s’il ne s’y était pas converti.

wl5042396293_6cac0c8ee7_z.jpg

Lewis, le polémiste impénitent, commença une campagne contre l’abstraction extrême dans l’art, attaquant Jackson Pollock et les expressionnistes abstraits.

Il revint en Angleterre en 1945, et bien que devenu complètement aveugle en 1951, il continua d’écrire. En 1948 son livre America and Cosmic Man [L’Amérique et l’homme cosmique] décrivit les USA comme le laboratoire d’un futur nouvel ordre mondial d’anonymat et d’utilitarisme. Il voyait les USA non comme un pays mais comme une « Cosmopolis » [47]. Il pensait que les Américains étaient voués non au patriotisme national mais à la « fraternité », parce que les Américains sont de « race mêlée », et pour Lewis « la fraternité est plutôt une bonne chose pour laquelle combattre » [48], une combinaison d’« éthique puritaine et de politique révolutionnaire », une leçon donnée au monde sur « la manière d’obliger le lion à se coucher à coté de l’agneau » [49].

wlblast.jpgComme nous l’avons vu, Lewis se moquait paradoxalement de la croyance de Pound au crédit social, mais il était très conscient du pouvoir de l’usure et des « Empereurs de la Dette ». Il examina cela une nouvelle fois en 1948 en écrivant :

« Les intérêts monopolistiques, avec tout le pouvoir dont de tels intérêts disposent, s’opposent à tout changement dans un système vieilli qui a si bien servi leurs buts, et qui a tant d’avantages de leur point de vue, par rapport à un nouveau modèle.

Le royaume de féérie du capital bancaire et de la grandiose usure universelle, d’où un épais brouillard d’irréalité se déverse continuellement dans la politique (…) est un Mystère, dont l’existence même est ignorée par l’homme éduqué moyen…

Tout ce qu’il suffit de dire, c’est que la grande artificialité de la politique, que dans ces pages j’ai tenté de décrire, est au moins égalée, sinon dépassée, par l’artificialité de l’économie. Cela est vrai de l’Angleterre tout autant que de l’Amérique, bien que les Etats-Unis soient maintenant le quartier-général de la finance mondiale. » [50]

Revenant en Angleterre, Lewis reçut une certaine reconnaissance « officielle » lorsqu’il fut chargé d’écrire deux drames pour la BBC et qu’il devint un chroniqueur régulier pour The Listener.

Un poème d’après-guerre, So the Man You Are [Voilà l’homme que tu es], continue sous une forme autobiographique à refléter certains des thèmes favoris de Lewis ; celui de l’individu créatif opposé à l’alliance du troupeau, de la « Haute Finance, et du Bolchevisme » :

 

L’homme que je suis pourrait vendre la sacrée mèche

Si on me donnait des tribunes ! A la racaille

On peut donner toutes les trompettes que l’on veut.

Mais pas à ceux qui ont une langue en or. Le rebord de la fenêtre

Est la seule chaire qu’ils peuvent espérer obtenir.

 

Quel vent un esprit honnête fait-il souffler ? Ne cherchez pas

Un vent de la faucille et du marteau, des cloches et du livre,

Ni le vent d’un parti quelconque, ou soufflant

Depuis une montagne quelconque pour nous parler

De la Haute Finance, ou depuis des contreforts du même genre.

L’homme que je suis ne joue pas le jeu ! [51]

 

Lewis avait le sentiment que « tout était en train de se dessécher » en Angleterre, que « l’extrémisme dévorait les arts et le pourrissement était général à tous les niveaux de la société ». Sur l’Angleterre d’après-guerre, il écrit : « C’est la capitale d’un empire mourant –  ne s’écroulant pas dans les flammes et la fumée mais expirant d’une manière particulière et silencieuse ».

C’est l’Angleterre qu’il dépeint dans sa nouvelle de 1951, Rotting Hill (le nom donné par Ezra Pound à Notting Hill), où vivaient Lewis et sa femme. L’Etat Providence symbolise un mauvais standard d’utilité dans la recherche du bonheur universel. Dans l’Angleterre socialiste, tout devient de qualité inférieure, incluant les boutons de chemise qui ne correspondent pas aux boutonnières, les lacets de chaussures trop courts pour être noués, les ciseaux qui ne coupent pas, et du pain et de la confiture immangeables. Lewis tente de décrire pleinement la grisaille socialiste de la Grande-Bretagne des années 40.

A la différence des littéraires qui se révoltèrent contre la domination de la gauche dans les arts, Lewis finit par soutenir l’idéal d’une culture mondiale surveillée par un Etat mondial central, et d’une humanité qui deviendrait l’« Homme Cosmique », voyant les USA comme le prototype d’une future société mondiale que le reste du monde rejoindrait [52]. Il écrivit sa dernière nouvelle The Red Priest [Le Prêtre Rouge] en 1956. Lewis mourut en 1957, salué par T. S. Eliot dans une nécrologie dans The Sunday Times : « Une grande intelligence a disparu ».

 

Notes

[1] Frederic Jameson, Fables of Aggression: Wyndham Lewis, the Fascist as Modernist (Berkeley: University of California Press, 1981), p. 1.

[2] Dans sa préface à l’édition de 1918 de Tarr, Lewis déplore que le nietzschéisme a « transformé en Surhomme chaque épicier vulgairement énergique en Europe ».

[3] William H. Pritchard, Wyndham Lewis (London: Routledge and Keegan Paul, 1972), p. 2.

[4] Wyndham Lewis, The Apes of God (Publisher? 1932).

[5] Bradford Morrow, “A History of an Unapologetic Apologia: Roy Campbell’s Wyndham Lewis,” Blast 3 (Santa Barbara: Black Sparrow Press, 1984), p. 11.

[6] Morrow, p. 11.

[7] E. W. F. Tomlin, “Wyndham Lewis: The Emancipator,” Blast 3, p. 109.

[8] Tomlin, p. 110.

[9] Tomlin, p. 110.

[10] William C. Wees, “Wyndham Lewis and Vorticism,” Blast 3, p. 47.

[11] Wees, p. 49.

[12] Blast 2 (Santa Barbara: Black Sparrow Press, 1981).

[13] Wees, p. 48.

[14] Wees, p. 49.

[15] T. E. Hulme, Speculations (1911), “Romanticism and Classicism” (New York: Harcourt, Brace and World Inc., 1936), p. 114.

[16] Wees, p. 49.

[17] Voir par exemple les idéogrammes chinois illustrant les concepts de confusion et d’ordre social dans le livre de Pound, Jefferson and/or Mussolini (New York: Liveright, 1970), chapitre  XXIX : « Kung », qu’il identifie à l’ordre fasciste. Voir aussi les idéogrammes chinois utilisés dans les Cantos de Pound, LI et LIII.

[18] Wyndham Lewis, Rude Assignment: A narrative of my career up-to-date (London: Hutchinson, 1950), p. 129.

[19] Wyndham Lewis, Tarr (1918) (Harmondsworth: Penguin Books, 1982), pp. 25–26.

[20] Le « Code d’un Berger » peut être trouvé (en anglais) sur : http://www.gingkopress.com/09-lit/code-of-herdsman.html

[21] Friedrich Nietzsche, Thus Spoke Zarathustra, trans. R. J. Hollingdale (Harmondsworth: Penguin books, 1969), pp. 78–81.

[22] Roy Campbell, “Wyndham Lewis,” Blast 3, p. 15.

[23] Campbell, p. 23.

[24] Campbell, p. 16.

[25] Campbell, p. 18.

[26] Wyndham Lewis, The Art of Being Ruled (London: Chatto & Windus, 1926), p. 111.

[27] Oswald Mosley, My Life (London: Nelson, 1968), p. 225.

[28] Wyndham Lewis, “Left Wings,” British Union Quarterly, January–April, 1937, in Selections from BUF Quarterly (Marietta, Georgia: The Truth At Last, 1995), p. 137.

[29] “Left Wings,” British Union Quarterly, p. 137.

[30] K. R. Bolton, “November 1917: Wall Street & the November 1917 Bolshevik Revolution,” Ab Aeterno, No. 5, October–December 2010 (Academy of Social and Political Research).

[31] “Left Wings,”p. 137.

[32] Pourtant il rejetait le conseil insistant de Pound d’étudier le crédit social de C. H. Douglas, et parlait des « cinglés du crédit » – Lewis, The Hitler Cult (London: Dent, 1939), p. 26, apparemment sans proposer d’alternative pratique à ce qu’il appelait aussi les « Rois du Crédit » et les « Empereurs de la Dette » (Lewis, Doom of Youth [New York, 1932], p. 35).

[33] Doom of Youth, p. 35.

[34] Paradoxalement, Lewis, en dépit de son soutien à Hitler et à Mosley, n’avait jamais soutenu le fascisme italien, le considérant comme du « futurisme politique ». Bryant Knox, “Ezra Pound on Wyndham Lewis’s Rude Assignment,” Blast 3, p. 161.

[35] Lewis, Left Wings Over Europe (London: Jonathan Cape, 1936), p. 165.

[36] Lewis, Time and Western Man (London: Chatto & Windus, 1927), p. 262.

[37] Spengler ne « dédaignait » pas les autres cultures ; il cherchait à décrire leur essence interne comme un observateur détaché.

[38] Time and Western Man, pp. 39–40.

[39] Time and Western Man, p. 42.

[40] Time and Western Man, pp. 51–52.

[41] Time and Western Man, p. 53.

[42] Time and Western Man, p. 53.

[43] Time and Western Man, p. 69.

[44] Wyndham Lewis, Men Without Art (London: Cassell, 1934), p. 263.

[45] Wyndham Lewis, Pale Face: The Philosophy of the Melting-Pot (London: Chatto and Windus, 1929), p. 82.

[46] Time and Western Man, p. 138.

[47] Lewis, America and Cosmic Man (New York: Country Life Press, 1949), p. 18.

[48] America and Cosmic Man, p. 27.

[49] America and Cosmic Man, pp. 30–31.

[50] America and Cosmic Man, pp. 158–59.

[51] Lewis, “If So the Man You Are,” 1948, The Penguin Book of Contemporary Verse (Harmondsworth: Penguin Books, 1965), pp. 73–74.

[52] America and Cosmic Man, “Cosmic Society and Cosmic Man.”

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/06/wyndham-lewis-2/

URLs in this post:

[1] here: http://www.counter-currents.com/2011/11/percy-wyndham-lewis/

[2] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/07/Wyndham-Lewis-portrait.jpg

mercredi, 26 novembre 2014

Identitair Colloquium te Edegem

threehorsemenommegangfestivalbxl.jpg

Identitair Colloquium te Edegem

door  

We naderen stilaan het congres van Voorpost met de titel ‘Identitair Verzet in Europa’ dat volgende week plaatsvindt in Edegem (vlakbij Antwerpen) met enkele vooraanstaande sprekers. Waaronder zich ook Bert Deckers de hoofdredacteur van deze webstek bevindt. Die behoeft uiteraard geen voorstelling, maar wat betreft de andere sprekers en de keuze voor een congresopzet, toch enkele vragen aan Bart Vanpachtenbeke de voorzitter van Voorpost.

Hoe ziet het programma er precies uit?


Om 14u00 start het colloquium, het eerste panelgesprek draagt de titel ‘Nationalisme in het noorden en zuiden van Europa’. Het panelgesprek wordt geleid door Hilde De Lobel (actief bij de Deltastichting) en zal Fredrik Hagberg uit Zweden en Enric Ravello uit Catalonië enkele vragen onderwerpen. Op deze manier krijgen de mensen een beeld hoe er zowel in het noorden als het zuiden van Europa gewerkt wordt en welke thema’s zij aankaarten. Na het eerste panelgesprek komt er een muziekoptreden door Bart Den Bard die enkele Vlaamse liederen zal brengen die hij zelf geschreven heeft. Het tweede panelgesprek draagt de titel ‘Nationalistische media’. Hier zal Guy Verbelen (voorzitter v/d Deltastichting) enkele vragen stellen aan Padrig Montauzier uit Bretagne, hoofdredacteur van het tijdschrift War Raok en Bert Deckers van Rechts Actueel. Tijdens dit panelgesprek zullen de sprekers een inkijk geven hoe zij de media op hun manier bespelen. De laatste buitenlandse spreker is Tomislav Sunić uit Kroatië die het zal hebben over de wederopbouw van de Europese identiteit. Als afsluiter zal onze oud-voorzitter Johan Vanslambrouck de beginselverklaring bespreken die samen met de buitenlandse sprekers wordt onderschreven. De opzet van dit colloquium is dat er een soort van samenwerkingsakkoord ontstaat die de krachten van verschillende nationalistische organisaties uit Europa bundelt. Voorpost onderhoud al jaren banden met buitenlandse organisaties, het wordt de tijd om deze banden te versterken en het samen op te nemen tegen het bureaucratische en volksvreemde EU-systeem.

Waarom een identitair congres, wat is hier de betekenis van identitair?


De titel van het colloquium is ‘Identitair verzet in Europa’, een titel die brandend actueel is en perfect definieert wat zoveel mensen willen in Europa: in het verzet komen voor onze identiteit. Iets wat Voorpost hoog in het vaandel draagt! Identitair is de perfecte benaming om nationalisten, regionalisten, conservatieven of traditionalisten te verzamelen. Op deze manier maken we duidelijk dat verschillende stromingen in het verzet moeten komen tegen de onderdrukking van onze identiteit.

Waarom in deze congresvorm?


Vorming is één van de belangrijkste pijlers bij Voorpost, via dit colloquium wensen wij zoveel mogelijk mensen te informeren over diverse organisaties en hun manier van werken. Het is essentieel dat mensen weten waarom en op welke manier ze in het verzet kunnen komen. Ook het samenwerkingsakkoord met andere organisaties is hierbij belangrijk, hoe groter deze samenwerking wordt hoe groter het effect wanneer er bv. acties komen tegen het volksvreemde EU-systeem.

Kunt u iets meer vertellen over de sprekers?


Fredrik Hagberg uit Zweden is actief voor de organisatie Nordisk Ungdom en is voor deze organisatie verantwoordelijk voor de internationale relaties. Nordisk Ungdom is een activisten organisatie die je kan vergelijken met Voorpost. Door middel van acties proberen zij het denkpatroon van mensen en de manier waarop ze de wereld waarnemen te veranderen. Fredrik heeft een militaire achtergrond maar is het afgelopen jaar ontslagen bij het Zweedse leger voor zijn steun aan de revolutie in de Oekraïense hoofdstad Kiev.

Enric Ravello uit Catalonië is een politicus die in het verleden verantwoordelijk was voor de buitenlandse relaties voor de rechtse partij ‘Plataforma per Catalunya’ (kort PxC). Toen vorig jaar PxC zich keerde tegen het referendum voor Catalaanse onafhankelijkheid, verlieten veel Catalaanse nationalisten de partij waaronder ook Enric. Samen met deze groep richtte hij de rechtse Catalaanse onafhankelijkheidspartij op SOM (kort voor SOM CATALANS, wij zijn Catalanen).

Padrig Montauzier uit Bretagne is hoofdredacteur van het tijdschrift War Raok dat ontstaan is uit de nationalistische beweging Adsav. In het verleden was Padrig actief in de Bretoense afscheidingsbeweging ‘Front de libération de la Bretagne’ en later medeoprichter en voorzitter van de partij ‘Pobl’ (Parti pour l’organisation de la Bretagne libre). Het tijdschrift War Raok draait ondertussen volledig op zichzelf en bespreekt culturele, maatschappelijke en geschiedkundige thema’s.

Tomislav Sunić uit Kroatië is een Nieuw-Rechtse denker en schrijver die sinds de jaren negentig al reeds een achttal boeken heeft geschreven. Het boek ‘Nieuw Rechts: Voor een andere politieke cultuur’ is vertaald naar het Nederlands en zal in primeur verkocht worden op het colloquium van Voorpost. Tomislav Sunić is zelf geen lid van een politieke partij of beweging maar is wel nauw betrokken bij de nationalistische Kroatische HCSP partij.

Waar en hoe kan ik me aanmelden?


Inschrijven voor het colloquium is verplicht en kan via het nationaal secretariaat van Voorpost:
0477 491762 of
inekecleymans@hotmail.com

16:59 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, identitaires, flandre, anvers, antwerpen | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Islande : Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

banquiers-en-prison-et-pas-les-autres-pays.jpg

Islande: Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

L’ancien directeur général de la deuxième banque islandaise jusqu’à l’effondrement du secteur financier du pays en 2008 a été condamné à de la prison ferme. Et bien d’autres dossiers attendent.

Ce mercredi matin, l’ancien responsable de Landsbanki, la seconde banque du pays avant le krach bancaire en 2008 (qui a entrainé l’effondrement complet du pays) a été condamné à 12 mois de prison, dont trois ferme, par un tribunal de Reykjavik.

Pourquoi l’Islande arrive à envoyer les patrons de banque en prison, et pas les autres pays ? Il y a une explication locale ?“, se demande-t-on sur Twitter.

Sigurjon Arnason, 48 ans, était accusé de manipulation du cours des actions de la banque. Pour soutenir ceux-ci, Landsbanki prêtait de l’argent à des investisseurs, à condition qu’ils achètent en retour des actions… Deux autres anciens cadres-dirigeants de la banque ont été condamnés par le même tribunal à neuf mois dont trois ferme, pour avoir participé à la combine.


La réponse à la question posée sur Twitter est à rechercher dans la volonté de faire de la crise financière un sujet politique : dès l’explosion du système, les Islandais ont pris la question à bras le corps, réfléchi à leur “contrat social“, bref, politisé le sujet.

  • Ils ont organisé des référendums qui ont conduit à refuser le remboursement, par les contribuables, des épargnants étrangers lésés ;
  • Ils ont enfin décidé de nommer un procureur spécial (Olafur Thor Hauksson, alors commissaire de police d’Akranes, un petit port de 6.500 habitants) pour traquer les éventuels délits commis par les responsables: les “néo-vikings” indélicats, ces financiers peu scrupuleux qui étaient encore des stars en 2007, mais aussi les responsables politiques du désastre.

Les “banksters” ? Beaucoup vont bien, merci

Cela dit, il ne faut pas trop exagérer les résultats de cette traque judiciaire : la justice n’a pas poursuivi les “responsables de la crise”, mais les responsables de délits avérés.

Un seul homme politique, bouc émissaire facile, a été jugé: Geir Haarde, l’ancien Premier ministre à l’époque du Krach. Il risquait deux ans de prison ; finalement, il a été jugé coupable d’une broutille, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée: le tribunal lui a reproché de ne pas avoir organisé de réunions gouvernementales après la chute de la banque Lehman Brothers en septembre.

Son mentor et prédécesseur de 1991 à 2005, David Oddsson, qui était au moment de la crise gouverneur de la Banque centrale (une fonction dans laquelle il s’était lui même nommé) est passé entre les gouttes. Il est vrai qu’il dirige depuis un des plus influents quotidiens islandais, “Morgunbladid” (le journal du matin). “Un peu comme si on avait nommé Richard Nixon à la tête du ‘Washington Post’ pendant le Watergate“, s’était alors moqué “le Monde diplomatique”

Quand aux “banksters”, ils vont dans l’ensemble très bien. Mais quelques un d’entre eux, et pas des moindres, ont été condamnés pour des malversations précises. La justice a trouvé de quoi condamner les dirigeants des trois banques en faillite :

  • Larus Welding, ancien patron de la banque Glitnir ;
  • Hreidar Mar Sigurdsson et Sigurdur Einarsson, ex-dirigeants de la banque Kaupthing ;
  • Et maintenant Sigurjon Arnason, patron de Landsbanki ainsi que deux autres cadres.

Six ans de traque

Lorsqu’il a été nommé, le procureur spécial Olafur Thor Hauksson, homme massif au visage débonnaire, s’était fait conseiller par Eva Joly. Il a ouvert des enquêtes sur environ 90 personnes. Son bureau a employé jusqu’à 110 personnes, de quoi rendre jaloux la brigade financière de Paris.

Il n’a pas chômé : il a fait arrêter dès 2010 Hreidar Mar Sigurdsson, l’ex-patron de la banque Kaupthing qui a passé 12 jours en détention préventive. Puis il a lancé un mandat d’arrêt international contre Sigurdur Einarsson, l’ancien président non-exécutif de même banque, qui ne voulait pas répondre à ses convocations.

Autre épisode marquant, quelques mois plus tard, en janvier 2011, il a perquisitionné la Banque Centrale Islandaise ! Le même jour, il a arrêté Jon Thorsteinn Oddleifsson, l’ancien directeur financier de la banque Landsbanki… En décembre, il a inculpé Larus Welding, ancien patron de Glitnir Bank.

Puis, en janvier, les deux dirigeants de la banque Kaupthing, Sigurdur Einarsson et Hreidar Mar Sigurdsson sont poursuivis pour “fraude” et “manipulation de cours”, de même que le deuxième actionnaire de la banque, Olafur Olafsson. Ils ont été condamnés à de lourdes peines en décembre 2013…

Mais six ans après le krach, des dizaines de dossiers sont encore ouverts. Ils ont pris du retard du fait, souvent, des procédures internationales, parfois de changements législatifs islandais… Hauksson s’était donné jusqu’à fin 2014 pour tout boucler. Personne n’y croit trop.

En attendant, une bonne partie des brigands milliardaires reconstruisent leur petit business et se la coulent douce. Les quelque 20 à 30 financiers –un club exclusivement masculin — qui ont poussé l’Islande vers le gouffre vivent bien pour la plupart. Certains sont restés en Islande, beaucoup se sont dispersés dans le monde, dans les villes où l’argent tourne. Ils vivent dans de sompteux appartements à Londres, au Luxembourg, à Lausane, à Toronto, ou à Saint Petersbourg…

On a pu croiser, dans les mois qui ont suivi le krach, dans certains bars, leurs photos dans les urinoirs : à défaut de pouvoir les juger, les Islandais leur pissaient dessus…

Nouvel Obs

1914: l’Allemagne n’était pas coupable

« Non, l’Allemagne n’était pas coupable » de Philippe Simonnot

Ex: http://www.polemia.com

philippe simonnot.jpg« Contrairement aux idées courantes, la crise de 1929 n’est pas une crise du laisser-faire, mais déjà une crise étatique, due notamment à l’incapacité des Etats de rétablir l’étalon-or détruit par la Première Guerre mondiale. »

♦ Vient de sortir en librairie, en français et en allemand, un très intéressant essai de Philippe Simonnot, économiste ancien journaliste au Monde, à propos de la Première Guerre mondiale, ses causes et ses origines.
Cet ouvrage inédit contrarie les thèses historiques habituelles développées sur les responsabilités du déclenchement de ce terrible conflit. En marge des théories conventionnelles du Centenaire, l’auteur fait porter à la Russie et, surtout, à la France, sinon l’initiative de la guerre, du moins l’incitation aux déclarations de guerre en chaîne, remettant en question la thèse de la culpabilité allemande…
Une grande première : cet ouvrage est publié en Allemagne dans une édition bilingue. Sur un tel sujet, c’est une nouveauté complète.
Polémia reprend ci-après un entretien donné par Philippe Simonnot au site Atlantico.fr, suivi de l’enregistrement d’une émission de Radio Courtoisie, « Chroniques de la Vieille Europe » (*), diffusée le 27/05/2014 et consacrée, en présence de l’auteur, à son livre.
Polémia

 

Face à l’accroissement des tensions entre la Russie et l’Ukraine et, indirectement, l’Europe, le spectre d’un conflit armé généralisé gagne les esprits. Une « manière forte » pour faire repartir l’économie mondiale ? Le scénario apparaît bancal et la situation actuelle est bien différente de celle de 1914 ou 1939.

Atlantico : Première Guerre mondiale, crise de 1929, Seconde Guerre mondiale : les grands traumatismes de l’histoire ont souvent été suivis d’importantes réformes économiques et sociales. Partagez-vous ce constat ? Un lien de cause à effet existe-t-il ?

Philippe Simonnot : A l’occasion du centenaire de la guerre de 1914, on est en train de réinventer ou de redécouvrir le dieu Mars – une divinité qui impose la guerre aux hommes comme s’ils n’y étaient pour rien.

En effet, la tendance actuelle de l’historiographie de la Grande Guerre est que tout le monde est coupable, ou encore que c’est le « système » qui a fait défaut, ce qui revient à dire que personne n’est responsable. Dans mon essai Non, l’Allemagne n’était pas coupable, je m’insurge contre cet état d’esprit. A mon sens, des hommes d’Etat, russes et français, nommément Poincaré et Nicolas II, ont réellement décidé d’ouvrir les portes de la guerre en 1914 parce qu’ils pensaient qu’ils seraient rapidement victorieux. Cela n’a rien à voir avec une quelconque crise économique sous-jacente, comme l’avait prétendu Lénine (« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. »).

Malheureusement, les destructions physiques et morales de cet immense massacre ont été les causes des tragédies non moins cruelles qui ont suivi, d’autant que l’on a voulu faire porter la responsabilité de la Première Guerre mondiale à la seule Allemagne, d’une part pour lui faire payer, à elle seule, la note de la guerre, d’autre part pour masquer la culpabilité franco-russe et les erreurs de calcul grossières de nos généraux matamores, politiciens bellicistes en chambre et autres grands massacreurs de Poilus.

Aujourd’hui, on peut difficilement souhaiter une guerre ou une crise gravissime pour déclencher un mouvement de réformes. Existe-t-il une « manière douce » pour faire repartir notre économie et notre modèle social sur de meilleures bases ?

Bien sûr, il existe une manière, sinon douce, du moins non guerrière, pour remettre un pays dans le droit chemin. Charles De Gaulle en 1958, Margaret Thatcher en 1979, Ingvar Carlsson en 1998, Gerhardt Schröder en 2002, en sont des exemples convaincants. Mais pour cela il faut de la poigne, du courage, des convictions, des connaissances économiques et un langage de vérité – ce qui n’est pas la caractéristique première des hommes politiques français de maintenant. La presse de gauche et l’intelligentsia qui lui est liée prennent enfin conscience aujourd’hui que François Hollande nous a baladés pendant deux ans, alors que sa mauvaise foi, sa lâcheté et son incompétence étaient évidentes dès les premières semaines de son quinquennat. Il lui reste trois ans pour se racheter. On peut douter qu’il y parvienne et craindre en effet une France de plus en plus divisée et violente, une France qui se vide par le haut et se remplit par le bas, une France prise au piège d’un Etat-Providence qui s’est mis lui-même en faillite. Mais heureusement, la France n’est plus la France de « Poincaré-la-Guerre », sobriquet dont L’Humanité des années 1920 affublait le président français, elle n’a plus les moyens de déclencher une guerre mondiale comme en 1914. Quant aux jeunes générations, décomplexées, elles commencent à découvrir les vertus des lois du marché et tournent le dos au marxo-keynésianisme de leurs aînés de droite comme de gauche. C’est un motif d’espoir.

La faillite de Lehman Brothers a marqué les esprits, mais le sauvetage des banques a enrayé tout effet domino. Tant que les « mauvaises habitudes » de notre société moderne continueront d’être simplement rattrapées, et non corrigées en profondeur, celles-ci continueront-elles d’exister ? Dans quelle mesure peut-on dire que notre système s’empêche lui-même de progresser ?

On continuera à être dominé par des banques de plus en plus grosses et donc de plus en plus too big to fail (trop grosses pour faire faillite) tant que l’on n’aura pas réformé le système monétaire de manière radicale. Les banques prospèrent parce qu’elles sont branchées sur des banques centrales qui fabriquent de la fausse monnaie à la demande. Ce n’est pas autre chose que la Pompe à Phynances du Père Ubu. Pour la mettre hors d’état de nuire, il faut libérer la monnaie de l’emprise étatique, organiser la concurrence des monnaies. Le bitcoin est un premier pas dans cette direction. En fait, on cherche confusément à réinstaurer la monnaie-or sans l’avouer, tant pèse sur nos esprits la formule de Keynes, condamnant la « vieille relique barbare ». Le bitcoin, c’est comme si l’on voulait réinventer la roue sans connaître le cercle ! Non pas Mars, mais Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre.

A l’inverse, si les faillites s’étaient enchaînées, serait-on arrivé à une situation pire que 1929 ? A partir de là, pourrait-on imaginer qu’une toute nouvelle société émerge ? L’électrochoc, aussi désagréable soit-il, aurait-il eu au moins cette vertu ?

Contrairement aux idées courantes, la crise de 1929 n’est pas une crise du laisser-faire, mais déjà une crise étatique (Hoover, président des Etats-Unis avant Roosevelt, était un interventionniste convaincu), due notamment à l’incapacité des Etats de rétablir l’étalon-or détruit par la Première Guerre mondiale. Et contrairement encore aux idées reçues, Roosevelt n’a rien résolu puisque, une fois épuisés les effets de la dévaluation massive du dollar qu’il a opérée, l’économie américaine a replongé dans la récession.

Entretien avec Philippe Simonnot
Atlantico.fr

4/05/2014

Philippe Simonnot, Non, l’Allemagne n’était pas coupable, Editions Europolis, 2014. (distribué par la librairie Lavocat, 101 avenue Mozart, 75016 Paris, tel. 0142881106)

(*) Note de la rédaction : Philippe Simonnot a été interrogé pendant 1 heure par Radio Courtoisie à propos de son livre Non, l’Allemagne n’était pas coupable dans l’émission « Chroniques de la Vieille Europe » diffusée le 27/05/2014.
Le site fortune.FdeSouche.com a mis en ligne cet entretien (cliquer).

Correspondance Polémia – 5/06/2014

Vers l'archipel des vraies richesses...

Vers l'archipel des vraies richesses...

Nous vous signalons la parution des huitième et neuvième numéros (Été et Automne 2014) de la belle revue Figures de proues, dirigée par Pierre Bagnuls. On y découvrira un choix de textes toujours aussi superbe.

Il est possible de s'abonner ou de commander ce numéro (ainsi que les numéros précédents) sur le site de la revue : Figures de proues

Figures de proues 8-9.jpg

 

Au sommaire du numéro 8 :

Editorial

Solstice d’été : une quête solaire par Pierre Bagnuls

 

Figures

• Avertissement : Âge d’or et éternel retour par Jean Cazeneuve

• L’invitation au voyage par Charles Baudelaire

• La céleste voûte trame le septentrional retour des dieux solaires par Friedrich Hölderlin

 

Textes de méditation

• Et Alexandre trancha le nœud gordien… par Ernst Jünger

• L’homme titanesque par Friedrich Georg Jünger

 

Les sources vives

• Le nihilisme est devant la porte : d’où nous vient ce plus inquiétant de tous les hôtes ? (suite et fin) par Pierre Bagnuls

 

Textes de réflexion

• Les êtres de crépuscule par Roger Caillois

• Penser, écrire, c’est le premier moyen que l’on ait de combattre par Thierry Maulnier

 

Textes fondateurs

• Le Parsifal de Wagner : un opéra comme initiation à la vie par Saint-Loup

• Ici, l’espace naît du temps par Saint-Loup

 

Au sommaire du numéro 9 :

Editorial

Textes fondateurs sur le nihilisme

• L’esprit a mené l’homme où il ne savait point aller par Paul Valéry

• Psychologie de l’homo economicus par Werner Sombart

• La hauteur des temps par José Ortega y Gasset

• Nous n’avons pas encore donné notre réponse au Sphinx qui est né de nous par Thierry Maulnier

• Au sein de la mer d’insignifiance absolue par Jacqueline Russ

• La vie humaine doit être vouée à quelque chose par José Ortega y Gasset

• En développant l’avoir, c’est l’être qui se trouble par Jean Onimus

• Le rôle de la culture est d’apprivoiser la vie par Jean Onimus

• Le lucide doit traverser le néant par Jean Onimus

• Etrangers à nous-mêmes, exilés dans un monde qui nous ignore… par Jean Onimus

• Il faut lier la recherche de la vérité à un effort pour la vivre par Jean-Marie Domenach

• La présence d’une vérité dans le coeur des hommes constitue le meilleur garant de la survie des peuples par Chantal Delsol

• Doute, réalité et mondes intérieurs par José Ortega y Gasset

• Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au fond du désespoir par Pierre-Henri Simon

• Nous ne savons rien, nous ne voyons rien, nous ne pouvons rien… par Guy de Maupassant

• Le questionnement présuppose l’expérience du mystérieux, du problématique par Jan Patocka

• L’illusion est espoir éternel, éternelle gaieté, éternelle attente

par Guy de Maupassant

• Nihilisme de masse et « dernier homme » par Jacqueline Russ

• L’amour à l’époque de la mort de Dieu par Paul van den Bosch

• Sens de la quête et instinct quêteur

• Je te hais parce que tu es là, pareil à un lever de soleil au matin de la route par Julien Gracq

• Merlin l’éveilleur et le sens de la quête par Philippe Le Guillou

00:05 Publié dans Littérature, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre bagnuls, littérature, lettres, revue | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Vers un Nouvel Ordre Mondial?

brics-countries-economic-force-photodpa_0.jpg

Vers un Nouvel Ordre Mondial? Mais, il est déjà là!

Auteur : Bryan MacDonald
Ex: http://zejournal.mobi

Poutine a exprimé le souhait d'un « nouvel ordre du monde » capable d'assurer la stabilité de la planète. Il trouve que les États-Unis abusent de leur rôle de leader mondial. Ce qui n'a pas été suffisamment signalé nulle part, c'est que les piliers de « l'ancien régime » s'écroulent depuis des années.

Tout était pourtant si simple. Le monde était partagé en deux camps – l'Occident et le reste. Et « l'Ouest » était vraiment « the best ». Il y a 20 ans, six des économies les plus puissantes faisaient partie du camp pro-Washington.

Le leader – les USA eux-mêmes – était si loin en tête, que son Produit Intérieur Brut (PIB) était quatre fois plus grand que celui de la Chine et valait neuf fois celui de la Russie.

Le pays le plus peuplé du monde – l'Inde – avait presque le même revenu que la comparativement minuscule Italie et que le Royaume Uni. L'idée que cet ordre de choses allait changer aussi dramatiquement en à peine deux décennies aurait fait rire n'importe qui.

Aux yeux des Occidentaux, la Chine et l'Inde étaient des pays arriérés, et il leur faudrait un siècle au bas mot pour devenir des rivales potentielles. La Russie, elle, était perçue comme un cas désespéré, un pays à genoux, en proie au chaos. De telles notions, dans les années 90 étaient parfaitement justifiées.

L'économie mondiale dans les années 1990 et aujourd'hui

Tableau des dix économies mondiales les plus importantes, ajustées selon la Parité en Pouvoir d'Achat (PPA).

1995 ( en milliards d'US$)

1. USA 7.664
2. Japon 2.880
3. Chine 1.838
4. Allemagne 1.804
5. France 1.236
6. Italie 1.178
7. Royaume-Uni 1.161
8. Inde 1.105
9. Brésil 1.031
10. Russie 955

2015 (Prévisions du FMI)

1. Chine 19.230
2. USA 18.287
3. Inde 7.883
4. Japon 4.917
5. Allemagne 3.742
6. Russie 3.643
7. Brésil 3.173
8. Indonésie 2.744
9. France 2.659
10. Royaume-Uni 2.547

Le soleil couchant US

Maintenant, c'est l'Occident qui fait les frais de la plaisanterie. Le Fonds Monétaire International (FMI) estime que, dès 2015, les quatre plus puissantes économies du monde seront des membres du club connu par son acronyme, BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), et la Chine sera tête de file à la place des USA. C'est même probablement déjà le cas, les chiffres, en économie, ayant tendance à traîner derrière les faits.

L'Italie, homme malade de l'Europe, ne fait plus partie des dix du peloton de tête, et le Royaume-Uni, lanterne rouge, peine à s'y accrocher. Londres prétend toujours au titre de place financière centrale. Les seuls qui le croient encore sont les petits Anglais (« the little Englanders »). Le Royaume Uni est devenu la Julie Andrews de la géopolitique : une étoile en voie d'extinction, qui fut jadis brillante. La France est impuissante, se traînant de crise en infortune et d'infortune en crise.

Le Président US Barak Obama et la Chancelière allemande Angela Merkel

Il est trop tôt pour mettre les États-Unis au rebut. L'Empire ne va pas disparaître d'un jour à l'autre, mais son soleil est déjà bien bas dans le ciel. C'est moins la faute des États-Unis que celle de la déchéance croissante de ses alliés traditionnels.

Les deux seuls qui tiennent encore debout sont l'Allemagne et le Japon, aucun des deux n'étant cependant des acteurs militaires sérieux. La Grande Bretagne et la France ont longtemps été le fer de lance des aventures martiales. En réalité, l'Allemagne n'est pas un partenaire follement enthousiaste, parce qu'une large frange de la classe politique de Berlin est extrêmement sceptique à l'égard du pouvoir US. Pour une partie très significative de l'intelligentsia allemande, c'est Moscou le partenaire naturel, pas les États-Unis.

La montée en puissance des BRICS et d'autres économies émergentes joue un rôle majeur dans la consommation mondiale, dans le commerce mondial et dans les investissements mondiaux. D'ici 2020, le FMI estime que la Russie aura dépassé l'Allemagne et que l'Inde aura surclassé le Japon. Il prévoit également une dégringolade de l'importance mondiale des USA, de 23,7% en 2000 à 16% en 2020. En 1960, les USA représentaient 38,7% de l'économie mondiale. À l'opposé, en 1987, la Chine ne représentait que 1,6%, mais à la fin de cette décennie, elle pourra en revendiquer 20%. C'est un changement de donne sans précédent en un laps de temps aussi court.

Importance de la stabilité

Le discours de Poutine à Valdai n'a pas été un coup donné au pif ni à l'aveuglette, mais une évaluation très nuancée de ce qu'est actuellement l'équilibre du monde et de ce vers quoi on se dirige dans les années qui viennent.

Le Président russe Vladimir Poutine, pendant la rencontre plénière finale de la 11e session du Club de Discussion International de Valdai, à Sotchi

Plutôt que de se préoccuper des questions soulevées par Poutine, les médias occidentaux ont préféré shooter dans l'homme et se désintéresser de la balle. Les éditoriaux ont qualifié son discours de « diatribe » et décrété que Poutine s'en est surtout pris à la politique étrangère des États-Unis, jugée par lui anti-russe. Ils sont passés en masse à côté de la question réelle.

Le souci principal de Poutine, c'est la stabilité et sa prévisibilité, c'est-à-dire l'exacte antithèse du libéralisme occidental moderne. En fait, la position de Poutine est plus proche de celle qu'ont eue, dans le passé, des formations comme la CDU de Konrad Adenauer en Allemagne et les Tories de Harold MacMillan en Angleterre, conservateurs européens classiques s'il en fut.

Poutine est souvent très mal entendu en Occident. Ses déclarations publiques, destinées à une audience intérieure plutôt qu'internationale ( ? NdT) sont perçues comme agressives, voire chauvines. Mais les observateurs feraient bien de se rappeler qu'il est un maître de judo, dont les mouvements sont calculés pour déstabiliser l'adversaire. Si on le lit entre les lignes, Vladimir Poutine cherche le mariage, pas l'isolement.

Le Président russe considère son pays comme faisant partie d'une nouvelle alternative internationale, en union étroite avec les autres nations du BRICS, pour mettre un frein aux agressions US là où c'est possible. Poutine voit cela comme un chemin vers la stabilité. Adenauer et MacMillan l'auraient parfaitement compris. Mais les dirigeants européens actuels et les Nord-Américains ne le comprennent pas. Enivrés par la domination dont ils ont joui ces vingt dernières années, l'idée que l'ordre mondial est en train de changer à toute allure n'a pas encore fait tilt dans leurs têtes.

La réaction des États-Unis à cette nouvelle réalité constituera une question de vie ou de mort. Presque à la manière d'un dessin animé, Washington se cramponne désespérément à sa NSA, à ses gouvernements-fantômes, à son Quatrième Pouvoir pathétique à force de nullité, à sa puissance militaire dilapidée et à son terrifiant chauvinisme rampant. Son infantilisme a besoin d'un « méchant ». En une dizaine d'années ce traître de mélodrame est passé de Ben Laden, de Saddam Hussein et des « Frites de la Liberté » à la russophobie. Si la classe dirigeante américaine ne change pas de comportement, la transition vers un monde multipolaire pourrait bien ne pas se passer en douceur. C'est une crainte sérieuse, et elle est fondée.

Note :

[ On n'a pas l'habitude, ici, de corriger les gens qu'on publie, mais, quand Bryan MacDonald assimile Vladimir Poutine à Harold MacMillan, il oublie que ce dernier a gouverné un empire colonial, et même un des pires qui soient, ce qui n'est pas, jusqu'à présent, le cas de Poutine et que rien, dans son parcours ne laisse présager. ] note du traducteur.

Konservative und Libertäre - Brüder im Geiste oder politische Gegner?

Konservative und Libertäre - Brüder im Geiste oder politische Gegner?

Der Historiker Dr. Karlheinz Weißmann, Chefredakteur André Lichtschlag (eigentümlich frei) und Dr. Stefan Blankertz diskutierten auf der Bibliothekstagung 2013 über das Verhältnis von Konservativen und Libertären.

Moderation: Dr. Wolfgang Fenske

Zu den Veranstaltungen der Bibliothek des Konservatismus: http://www.fkbf.de/veranstaltungen.html

Informationen zur Bibliothek des Konservatismus: http://www.fkbf.de/projekte-der-fkbf/...

Informationen zur Förderstiftung Konservative Bildung und Forschung: http://www.fkbf.de/

Kafka: notre camarade-de-peuple

franzkafka.jpg

Kafka: notre camarade-de-peuple

par James J. O'Meara

Ex: http://www.counter-currents.com 

English original here

James Hawes
Excavating Kafka [3]
London: Cuercus, 2008
US edition: Why You Should Read Kafka Before You Waste Your Life [4]
New York: St. Martin’s Press, 2008

« Il s’avère que Kafka était un citoyen allemand loyal, riche et amateur de porno. Qui le savait ? » — Un commentaire sur Amazon 

Ce visage. Vous l’avez vu. Vous en avez par-dessus la tête de le voir. Le Prophète de l’Holocauste, du Goulag, et, pire que tout, des aspects orwéliens de l’Administration Bush/Obama. Le logo commercial de la Suprématie Culturelle judaïque, l’icône de l’Holochristianisme. L’emblème de tout ce que vous haïssez.

Vous voudriez le mettre en mille morceaux, puis le reconstituer et le briser à nouveau, encore et encore.

James Hawes a de bonnes nouvelles pour vous : c’est un faux. Un énorme bobard.

« …le symbole international de Prague … fut en fait emmené dans un magasin de Berlin … environ huit mois avant sa mort, alors qu’il savait logiquement qu’il était condamné. … Cet état d’esprit est … susceptible de vous donner un air profond.

Mais pas assez profond cependant. Au début des années 50 … les artistes de [la société] S. Fisher Co. retouchèrent cette image pour donner aux yeux de Kafka la brillance désirée. Le Prophétique Kafka est maintenant une icône aussi célèbre et aussi vague que le Saint Che Guevara. – et avec à peu près autant d’exactitude historique. »

Hawes hait la photo lui aussi, mais pour d’autres raisons. Pour lui, c’est l’icône beaucoup trop appropriée de ce qu’il appelle « le Mythe K » (utilisant « mythe » comme un libéral bien-pensant, signifiant « énorme bobard »). Le « Mythe K » est :

« L’idée d’un mystérieux génie, un Nostradamus solitaire d’Europe centrale, qui, presque ignoré de ses contemporains, sonda d’une manière ou d’une autre les profondeurs de sa psyché mystérieuse et quasi-sainte pour prédire l’Holocauste et le Goulag. »

En réalité,

Kafka était intégré non seulement sur le plan littéraire mais sur le plan social aussi, c’était un fils de millionnaire, un bon fonctionnaire bien payé de l’empire des Habsbourg, un membre de l’élite allemande de Prague qui voulait consciemment – et subconsciemment – que l’Allemagne et l’Autriche gagnent la Première Guerre mondiale. Un Juif parlant allemand et pensant allemand qui ne prévit les horreurs de l’Holocauste pas plus que quiconque d’autre. Un auteur qui, lorsqu’il lut pour la première fois à ses amis Le Procès, provoqua chez eux un « rire inextinguible » [1].

Oui, Ils vous ont menti depuis le début ; depuis avant le début, car comme nous le verrons, Kafka lui-même participa avec empressement aux premières parties de la mise en scène de sa carrière littéraire, comme tout jeune écrivain, bien qu’il aurait lui-même été pris d’un « rire inextinguible » s’il avait vu la croissance monstrueuse du « Mythe K ».

Hawes consacre la majeure partie de son livre à déconstruire le « Mythe K » pièce par pièce. D’abord, ce baratin sur le pauvre Kafka, travaillant de longues heures dans son bureau de travail étouffant, vivant avec ses parents, s’esquivant quelques heures pour écrire ses chef d’œuvres tard dans la nuit – le vrai Flemmard du Millénaire. « En réalité, Kafka était … un jeune cadre des années 80 ; ressemblant plus à Gordon Gekko qu’à Quentin Tarantino. Loin d’être seul et pauvre, il vivait avec sa famille dans le confort de la classe moyenne supérieure… » [2].

En fait, même cela est au-dessous de la vérité ; le père de Kafka (qui, comme nous le verrons, passionne beaucoup les créateurs du mythe) était un millionnaire, possédant non seulement un appartement à partager avec Franz mais un immeuble d’habitation entier (ressemblant plus à Proust qu’à Gregor Samsa) ainsi qu’une usine d’amiante ne fonctionnant pas très bien paraît-il.

Les logements gratuits sont particulièrement lucratifs, puisque Kafka, titulaire d’un doctorat en droit, avait trouvé un poste en or à l’Institut d’Assurance des Accidents des Travailleurs, lui rapportant l’équivalent moderne de 90.000 dollars par an pour une journée de six heures, passant la plus grande partie de son temps à discuter de Heine avec son patron [3].

franzk.jpgKafka écrit seulement quelques heures par jour, surtout tard dans la nuit, mais seulement parce qu’il passe tout son temps libre, comme il le reconnaît joyeusement, dans les cafés et les bordels, et qu’il a du mal à s’en arracher. Bref, un jeune homme riche assez typique avec des ambitions littéraires, mais peu d’ambition ; vraiment pas un Genet gribouillant sur des sacs en papier en prison.

Maintenant, parlons de ses écrits. Tout ce temps passé avec les citadins fut sûrement utile. Avant de publier un seul mot, son copain Max Brod – « un réseauteur de littérature classique avec des doigts dans de nombreux gâteaux littéraires » – insère, dans une recension d’un auteur établi qu’il publie dans un important journal littéraire berlinois, l’observation que ce pote de Kafka semble être un grand styliste. L’auteur présenté, un certain Franz Blei, présente ensuite les premiers tout petits textes de Kafka, favorablement bien sûr ; plus tard, l’éditeur de Kafka organisera la publication hâtive d’une nouvelle en tant que chapitre indépendant d’un livre, afin de postuler – et de gagner – au prestigieux Prix Fontane (à peu près l’équivalent du National Book Award) – jugé, cette année-là, par Franz Blei.

Ce qui ne veut pas dire que l’ouvrage lui-même était indigne d’un tel jugement ; seulement que, en faisant ainsi patiemment rouler des rondins, comme le dirait une certaine tribu bien entraînée à cela, « ça aide à monter ».

Mais revenons à ce travail quotidien ; cela va fournir à Hawes quelques-unes de ses preuves les plus puissantes, ou du moins les plus controversées (et, comme Kafka, il connaît la valeur de la controverse sur le marché des paroles) concernant le « Mythe K ».

D’abord, bien que j’ai qualifié K de « jeune cadre » pour frapper le lecteur, en fait il ne partageait pas le même genre d’individualisme obstiné caractéristique du modèle de l’ère Reagan. Non, ce pote s’identifiait étroitement à ses camarades ethniques. Malheureusement pour le « Mythe K », ces camarades n’étaient pas les Juifs pauvres, opprimés et persécutés, mais l’élite germanophone de l’Empire des Habsbourg. Bref, Kafka était un patriote allemand.

Par exemple, Kafka investit une partie considérable de ses économies – souvenez-vous, même en comptant tous les kaffee mit schlag [cafés frappés] et les entraîneuses tchèques  (l’équivalent praguois des « actrices-modèles » d’aujourd’hui), il gagnait 90.000 dollars par an, et ne payait pas de loyer – en Bons de Guerre autrichiens. C’est vrai, Kafka contribua à payer les baïonnettes sur lesquelles ces Huns empalaient paraît-il les bébés belges. Ils payaient à peu près 5% d’intérêts, garantis par l’Empire des Habsbourg, en faisant l’investissement le plus sûr du siècle. Ironiquement, cela se révéla être la chose la plus « kafkaïenne » qu’il fit jamais, un peu comme vendre les bijoux de famille en échange de monnaie confédérée, mais, comme dirait la tribu, qui le savait ? Et c’est le schlémil qui parvint soi-disant à prévoir l’Holocauste ?

Encore plus « accablant », cependant, fut son article du temps de guerre pour un appel en faveur d’un hôpital, destiné aux vétérans blessés germanophones – et seulement aux germanophones, aucune version ne fut imprimée pour la canaille tchèque ou yiddish. Je laisserai Hawes raconter l’histoire :

« Il y a eu d’innombrables tentatives pour présenter Kafka comme un crypto-socialiste, un ami des aspirations tchèques, et ainsi de suite. Le fait est que dans une proclamation publique de la fin de 1916 (pour réunir des fonds pour un hôpital exclusivement réservé aux soldats germanophones psychologiquement-choqués de l’armée multinationale de l’Empereur François-Joseph), Kafka parle explicitement en tant que « Camarade-de-peuple bohémien-allemand ». Sa pensée vis-à-vis de l’Empire des Habsbourg semble avoir été « non-politique ». Pas du tout dans un sens oppositionnel, simplement par conformisme avec la situation du moment. Comme Reiner Stach (que je fus très triste et très surpris de voir traîner mon livre dans la boue tout en reconnaissant ne pas l’avoir lu) dit des idées apparentes de Kafka sur la politique étrangère des Habsbourg : « l’aisance avec laquelle Kafka imitait le jargon officiel est déconcertant » [4].

Remarquons que Hawes tente d’insinuer que même François-Joseph (avec son armée « multinationale » anachronique) était plus en faveur de la « diversité » que le bourgeois Franz Kafka. « Déconcertant » pour la Tribu, peut-être, ou pour ceux qui « imitent » eux-mêmes la propagande de guerre britannique et la prennent pour de l’histoire [5].

Maintenant, si vous avez jeté un coup d’œil à mes notes de bas de page, vous avez remarqué les références à la « pornographie » et même à la « cachette porno de Kafka ». Oui, tout cela se ramène à une grosse bulle de scandale ; comme le dit un jour George Costanza, dans un moment plutôt kafkaïen, « La chose est comme un oignon : plus vous l’épluchez, plus ça pue ! » [6].

Car il apparaît que Kafka aimait dépenser une fraction de son salaire à s’abonner à un journal porno « artistique » assez cher. Et, comme le dit Hawes, tout en plaçant son livre ailleurs :

« …[L]’éditeur de ce porno en 1906 était le même homme qui, en 1908, devait justement devenir le premier éditeur de Kafka – et le même homme qui, en 1915, s’arrangerait pour que Kafka reçoive très publiquement les bénéfices du plus prestigieux prix littéraire allemand de l’année [7]. »

franz_kafka.jpgMême pour la Prague fin de siècle, le monde est vraiment petit !

Quant au porno lui-même, Hawes tente d’en faire le plat principal, en quelque sorte ; mais s’il a raison de dire qu’en dépit des millions de livres, de thèses et d’articles sur Kafka, personne d’autre n’a jamais parlé de cela, c’est loin d’être aussi horriblement obscène qu’il l’affirme ; un peu comme les parties censurées des dessins de Beardsley [8]. Bien sûr, vous avez le droit d’avoir un avis différent [9].

Oui, un par un, Hawes brise tous les trépieds qui soutiennent le « Mythe K », jusqu’à ce que celui-ci, comme l’une de ces têtes de marionnettes géantes en papier mâché que les anarchistes utilisent lors de leurs manifestations, s’effondre sur le sol.

Ou plutôt, pour utiliser une métaphore plus littéraire, c’est comme un palimpseste, et après avoir enlevé la dernière couche de gribouillis, un classique perdu apparaît. Kafka, comme je l’ai insinué tout le long, le plus grand écrivain, certainement le plus grand écrivain européen du XXe siècle – est l’Un de Nous ! Un Blanc !

Mais vous ne devriez pas penser que Hawes est l’Un de Nous. Il hait le « vrai » Kafka, le jeune cadre riche, sexuellement actif et dépensier, et surtout le patriote allemand [10].

Il argumente contre le « Mythe K » parce qu’il pense que celui-ci déforme notre compréhension des écrits, nous distrait des textes eux-mêmes. Le mythe fait cela en créant un saint séculier maladif, d’un genre typiquement judaïque.

Nous aimons tous le mythe du grand génie méconnu romantique (pour des raisons douteuses sur lesquelles je vous laisse vous interroger, cher lecteur). Mais savoir qui Kafka était vraiment – et par conséquent celui qu’il n’était pas – est la seule manière pour que nous puissions toujours lire ses merveilleux écrits dans toute leur vraie gloire d’humour noir [11]. S’il faut un peu de thérapie de choc pour dissiper le mythe, alors qu’il en soit ainsi.

« Nous » ? Et quelles « raisons douteuses » sont derrière cela ?

Pour le combattre, il construit sa contre-figure supposément historiquement exacte, pas comme une nouvelle idole, mais pour nous dégoûter complètement de Kafka comme homme réel, individuel, ne nous laissant que ses ouvrages – les choses elles-mêmes, comme dirait Husserl, membre de la tribu contemporain de Kafka. En fait, on pourrait dire sans risque que Hawes méprise le « vrai » Kafka et veut le dissocier de l’Holocauste précisément parce qu’il est indigne d’être son saint patron [12].

James Hawes [7]

James Hawes

Nous ayant supposément libérés du « Mythe K » qui déforme notre lecture des œuvres de Kafka elles-mêmes – il ne dirait pas, d’une manière typiquement judaïque – comme étant celles d’un exclu torturé et prophétique, Hawes, sous le prétexte de nous donner une lecture des « œuvres elles-mêmes » substitue simplement une nouvelle lecture, tout aussi judaïque bien que plus laïque, comme étant des œuvres d’« humour noir ».

Si le titre britannique d’origine, Excavating Kafka, reflète la première partie du programme, le titre américain ultérieur, Read Kafka Before You Ruin Your Life [Lisez Kafka avant de ruiner votre vie] (clairement destiné à exploiter le succès de textes culturels DIY [= Do It Yourself] comme celui d’Alain de Botton, How Proust Can Change Your Life), reflète la seconde partie plus insidieuse du programme : Kafka comme le prophète, non de l’Holocauste, mais du postmodernisme. Comme il le dit clairement à un autre endroit :

« Ce qui obsède Kafka, c’est notre aptitude suicidaire à croire les grands récits de rédemption et de certitude absolue, aussi délabrés et visiblement corrompus qu’ils puissent être. L’élément vital dans ses œuvres, qui est obscurci par le ‘Mythe K’, c’est que ses héros sont absolument complices de leur propre ‘piégeage’. Ce ne sont pas des histoires de gens innocents soudainement dévorés par des erreurs de la justice cosmique. De toutes les racines philosophiques de la pensée de Kafka, la plus importante est à mon avis le fameux et terrifiant aperçu de Nietzsche concernant le ‘nihilisme’ de l’homme moderne post-religieux (ma traduction est forcément libre) : ‘l’humanité préférerait désirer le néant plutôt que n’avoir rien à désirer’. Cette analyse nietzschéenne de la raison pour laquelle les modernes font ce qu’ils font pourrait bien s’appliquer aux tueurs du 11 Septembre tout comme aux tortionnaires au regard fixe, lubrique et vide d’Abou-Ghraïb. » [13]

Remarquez l’usage habile du trope porno pour « nous » attirer vers Kafka et les extrémistes musulmans – équivalence morale, comme diraient les néocons [= néoconservateurs]. Nous sommes tous – sauf Hawes et ses cohortes académiques vaguement marxistes – des zombies sous l’emprise des « grands récits », etc.

Et pourquoi lire Kafka aujourd’hui ? Parce que son analyse de la manière dont nous sommes si fatalement, suicidairement tentés par des visions d’un passé de l’âge d’or avec toutes ses supposées certitudes et sécurités, est aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Ses œuvres sont un grand avertissement contre la tentation de croire aux grandes illusions, une grande exigence que si nous voulons vraiment vivre, nous devons grandir et regarder la vie dans les yeux [14].

Bien sûr, on pourrait suggérer que ce sont les pourvoyeurs de ce cliché postmoderne en quelque sorte simultanément béat et défraîchi qui ont besoin de « grandir » ou du moins de dépasser les années 60. Cependant, comme le montre la référence à Nietzsche, il y a du vrai là-dedans. Mais si nous voulons assimiler Kafka à Nietzsche et le considérer comme un « bon Européen », nous devons prendre notre Nietzsche comme le faisait le baron Evola ; utile comme dissolvant du libéralisme bourgeois, mais inutile – en fait, empoisonné – lorsqu’on le prend comme guide pour l’avenir [15].

Et parlant des postmodernistes académiques, les spécialistes « orthodoxes » de Kafka eurent une réaction rapide et prévisible ; oui, Max Brod était un créateur de mythes, mais nous le savions depuis des années, bla-bla-bla. Hawes, lui-même assez bon spécialiste de Kafka, pouvait avoir ses raisons de titiller les experts. Il a peut-être simplement choisi la mauvaise cible ; il se peut que « Walter Benjamin a explosé le mythe Kafka dans les années 30 » dans un morceau assez illisible de fange européenne (après tout, si Kafka n’était pas le plus grand génie judaïque, alors c’est Benjamin qui l’était, pas vrai ?), et après ? Si Kafka, comme Dickens et Orwell, est l’un des rares écrivains à avoir son propre adjectif, et nous savons tous ce que « kafkaïen » veut dire ; voilà la vraie cible de Hawes.

La réponse la plus stupide mais la plus symptomatique est peut-être celle du membre de la tribu Sander Gilman, sans doute agacé que Hawes néglige de mentionner sa propre biographie, modestement intitulée Kafka [16]. Gilman (apparenté à Lovecraft ?) trouble les eaux avec un boniment judaïque assez typique, passé en fraude par l’intermédiaire de Stanley Fish, en disant que « tous les biographes mentent », et ainsi, modestement, craintivement et poliment, il ne peut pas vraiment se plaindre que Hawes voit Kafka comme un type régulier, plutôt que comme un type « spécial » (c’est-à-dire un génie juif juivement obsédé par sa juivitude juive). Mais ce serait sûrement bon pour les Juifs si Hawes s’occupait d’autre chose :

« Hawes présente [Kafka] sous un faux jour – mais là encore, comme le pense Fish, c’est ce que font tous les biographes. On pourrait affirmer, par exemple, que j’avais besoin de Kafka pour être malade et anxieux et créatif afin d’étayer ma lecture de la situation des Juifs européens au tournant du siècle [Non ! Qui pourrait douter de toi, mon garçon ?]. Mais la majeure différence entre cet écrivain et James Hawes est que si nous avons tous des histoires que nous disons sur les vies que nous écrivons, certains d’entre nous sont plus concernés par les nuances des recherches que nous faisons et du monde que nous tentons de décrire [ce qui veut dire : est-ce bon pour les Juifs ?]. En fin de compte, cependant, c’est la capacité de ces mensonges à être crus par la plus grande communauté qui définit le bon biographe. Nous verrons si le temps sera bienveillant envers le comique gallois de Hawes [Gilman, en bon membre de la tribu, trouve drôle que Hawes enseigne au Pays de Galles], l’intellectuel littéraire Franz Kafka.

Oh, hou, hou. Si tous les biographes mentent, alors pourquoi devrais-je croire à vos mensonges ? Je dis : baratin, baratin complet ! Assez de toutes ces foutaises judaïques ! Gilman a raison ; les « nuances » dans le portrait de Kafka par Hawes sont préoccupantes – elles encouragent les goyim, bien que cela serait sûrement la « plus grande communauté » de toutes, pourrait-on dire. Voyons le véritable Kafka, Kafka tel qu’il était, Kafka tel qu’il se voyait lui-même, Kafka tel qu’il voulait être vu, quelle que soit la manière de le dire : un fier membre de la tradition littéraire et culturelle allemande.

Kafka : notre camarade-de-peuple !

Notes

  1. James Hawes, “Tumbling the author myth: Why such anger about my revelations of Kafka’s interest in pornography? His legacy could stand a little debunking” [« Renverser le mythe de l’écrivain : pourquoi une telle colère concernant mes révélations sur l’intérêt de Kafka pour la pornographie ? Son héritage pourrait supporter un peu de démythification »], The Guardian, Friday, August 29, 2008, ici [8].
  2. Louis Bayard, “How Kafka-esque is Kafka? The Czech writer has become the prophet of our absurd era, but a new book intends to strip the author of his saintly reputation” [“A quell point Kafka est-il kafkaïen ? L’écrivain tchèque est devenu le prophète de notre ère absurde, mais un nouveau livre entreprend de dépouiller l’auteur de sa réputation de sainteté », Salon, Friday, August 1, 2008, ici [9].
  3. Apparemment une occupation typiquement allemande, partagée par Dietrich Eckart ; voir ma recension de Hitler’s Mentor, ici [10].
  4. Scott Horton, “In Pursuit of Kafka’s Porn Cache: Six questions for James Hawes” [« A la recherche de la cachette porno de Kafka : six questions pour James Hawes »], par Harper’s, August 19, 2008, ici [11].
  5. Voir encore ma recension d’Eckart dans la note 3 ci-dessus.
  6. Seinfeld, Episode no. 136 “The Soul Mate” (Original air date 26 Sept 1996), here [12].
  7. “The Kafka Myth” here [13].
  8. En parlant de cela, le livre de Mark Anderson Kafka’s Clothes [14] [Les vêtements de Kafka] a un but similaire, mais en se limitant à révéler Kafka le Dandy, presque un métrosexuel.
  9. M’étant déjà moqué de l’« expression ouvertement sexuelle » d’Houellebecq (“The Sexual Anti-Utopia of Michel Houellebecq,” ici [15]), je ne suis peut-être pas la bonne personne à qui adresser cet appel.
  10. On a le sentiment, par-dessus le roulement de rondins, que Hawes souhaiterait que Kafka n’ait simplement pas écrit en allemand et que, comme les prisonniers supposément résignés d’Auschwitz, il soit entré volontairement dans le ghetto de la littérature tchèque. Ou peut-être yiddish – il cultivait un goût pour le théâtre yiddish – ou même, ose-t-on espérer, hébraïque – atténuant à l’avance ce fait ennuyeux que l’Etat Juif super-talentueux n’a jamais produit un seul écrivain – ni un seul artiste – d’une certaine distinction. Peut-être que Veblen avait raison, et que le Juif ne prospère que dans l’adversité ? Voir mon article “The Eternal Outsider: Veblen on The Gentleman and the Jew” [« L’Eternel Outsider : Veblen sur Le Gentleman et le Juif »] ici [16] et dans The Eldritch Evola.
  11. « Aucune autre œuvre d’auteur ne souffre de ce genre de préjugé », Oh ? Il y en a des douzaines qui me viennent à l’esprit : Hitler, Goebbels, Rosenberg . . .
  12. Hawes est un tel croyant de l’Eglise de l’Holochristianisme qu’il absout en fait l’Armée Rouge de « toutes les choses dont elle pourrait être coupable » en reconnaissance de sa « libération » des « camps de la mort ». Des millions de civils allemands et slaves « libérés » morts et vivants bien que brutalisés pourraient avoir un avis différent, mais je suppose que c’est un signe de progrès qu’il reconnaisse simplement « toutes les choses ».
  13. « A la recherche de la cachette porno de Kafka », note 4 ci-dessus.
  14. Ibid.
  15. Voir en particulier Ride the Tiger: A Survival Manual for the Aristocrats of the Soul [Chevaucher le tigre : un manuel de survie pour les aristocrates de l’âme] (Inner Traditions, 2001), spécialement la Partie 2 : « Dans le monde où Dieu est mort ». Il est intéressant qu’Evola reconnaît dans son autobiographie que deux de ses guides d’adolescence furent Nietzsche et Oscar Wilde, le second suggérant une connexion avec Kafka par sa cachette porno à la Beardsley ; voir The Path of Cinnabar [Le chemin du Cinabre] (Arktos, 2009), p. 8. Evola nomme aussi Otto Weininger, qui influença aussi grandement Kafka.
  16. Sander L. Gilman, “Everyman’s Kafka,” Azure: Ideas for the Jewish Nation, no. 35, Winter 5769/2009, here [17].

 

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/10/kafka-notre-camarade-de-peuple/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/Franz_Kafka_joven.jpg

[2] here: http://www.counter-currents.com/2014/07/kafka-our-folk-comrade/

[3] Excavating Kafka: http://www.amazon.com/gp/product/184916164X/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=184916164X&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=ISQOBNDP4GUMJIFS

[4] Why You Should Read Kafka Before You Waste Your Life: http://www.amazon.com/gp/product/B003156CO4/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=B003156CO4&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=JFVYYOWFXDXKMGVW

[5] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/kafka1.jpg

[6] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/why-you-should-read-kafka.jpg

[7] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/jameshawes.jpg

[8] ici: http://www.theguardian.com/commentisfree/2008/aug/29/franzkafka.civilliberties

[9] ici: http://www.salon.com/2008/08/01/kafka/

[10] ici: http://www.counter-currents.com/2014/05/hitlers-mentor/

[11] ici: http://harpers.org/blog/2008/08/in-pursuit-of-kafkas-porn-cache-six-questions-for-james-hawes/

[12] here: http://www.seinfeldscripts.com/TheSoulMate.html

[13] here: http://www.readysteadybook.com/Article.aspx?page=kafkamyth

[14] Kafka’s Clothes: http://www.oup.com/us/catalog/general/subject/LiteratureEnglish/WorldLiterature/Germany/?view=usa&ci=9780198159070

[15] ici: http://www.counter-currents.com/2014/06/michel-houellebecqs-sexual-anti-utopia/

[16] ici: http://www.counter-currents.com/2012/10/the-eternal-outsider-veblen-on-the-gentleman-and-the-jew/

[17] here: http://azure.org.il/include/print.php?id=487

mardi, 25 novembre 2014

Adinolfi, Circulo Futurista, Roma

tumblr_nfjpf5g1Ji1rnng97o1_1280.jpg

tumblr_nfjpf5g1Ji1rnng97o2_1280.jpg

14:24 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabriele adinolfi, rome, événement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Lettre ouverte à Eric Zemmour

arton102.jpg

Lettre ouverte à Eric Zemmour

par Peter Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Monsieur Eric Zemmour, je n'ai pas lu votre dernier livre, dont on a beaucoup parlé. En revanche je suis régulièrement votre débat avec Nicolas Domenach dans l'émission Ca se dispute de la chaîne i-télé. Ainsi ai-je pu me faire une idée de vos positions.

Bien qu'éloigné de la ligne souverainiste que vous affichez, point sur lequel je reviendrai en détail, je précise que ce n'est que très rarement que j'approuve les critiques, parfois virulentes, de votre contradicteur de l'émission citée, lequel se complait dans l'hypocrisie politiquement correcte, bourgeoise et mondialiste. De la même façon, j'ai trouvé lamentable l'avalanche de reproches qui vous ont été adressés et notamment inepte la critique que Christophe Barbier a fait de votre livre dans l'Express. Sur la plupart des points, je vous donne toujours raison. Aussi suis-je très heureux du succès de votre livre. Il est cependant un sujet sur lequel je ne vous suis pas.

Vous dites par exemple que les Français ne reconnaissent plus la France. Voilà qui est très bien vu. Mais est-ce bien la France qu'ils ne reconnaissent plus? Si vous allez en Pologne, voire à Ekaterinbourg en Sibérie, vous vous croirez en France, ou plutôt peut-être dans une France d'il y a quelques décennies. Ce que les Français ne reconnaissent plus dans leur environnement, c'est tout simplement celui d'un pays européen. Bien sûr, la plupart des pays européens ont un cachet qui leur est propre. C'est le cas de l'Angleterre notamment, et l'on comprend que les Anglais tiennent à leurs coutumes. Mais si vous allez en Alsace ou en Corse, vous ne vous sentirez pas en région parisienne non plus. Même à l'intérieur de la Lorraine, de Nancy à Sarrebourg par exemple, au bout d'une heure de route vous êtes dépaysé.

Vous dites également que vous aimez la musique classique, vous la trouvez supérieure au rap. Ce n'est pas moi qui vous contredirai. J'imagine que vous aimez Bach, Mozart, Beethoven, Schubert. Ils n'étaient pas Français, ce qui n'empêchait pas d'ailleurs Mozart de tenir une correspondance en langue française. Notre patrimoine culturel est européen, qu'il concerne la littérature, la philosophie, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique … A la Renaissance, les artistes parcouraient l'Europe, comme les scientifiques. Descartes était-il français, quand il se trouvait chez lui en Hollande ?

Vous dites encore que la France n'est pas née de la révolution, qu'elle est bien plus ancienne. C'est vrai. Maintenant où la faire démarrer? Certains pensent à Vercingétorix. Mais la Gaule n'a jamais existé; elle n'a jamais été qu'une création romaine. Il y avait bien un pays celte, débordant très largement notre Hexagone. Avec les Latins, les Germains et quelques autres, on retrouve en gros la population de l'Europe occidentale et centrale. Or cette dernière était déjà presque instaurée en Etat au début la Rome impériale. C'est bien l'Europe qui est notre patrie d'origine. La France n'a jamais été qu'une Europe en réduction : un peuple au départ celte, une profonde imprégnation latine et une conquête par les Germains qui a donné au pays son nom.

Vous aimez la France de l'ancien régime, à l'époque où elle dominait intellectuellement l'Europe, et vous aimez celle de Napoleon, quand il accumulait les victoires et fondait le Code civil. Entre les deux, vous semblez voir la grande révolution, ses horreurs mises à part, comme initiatrice d'une forme de mondialisme. Quelques signes peuvent aller dans ce sens en effet, mais là n'est pas l'essentiel. Il faut retenir d'abord le retentissement, auprès des intellectuels de nos pays voisins, des idées révolutionnaires --- sans oublier dans cette affaire nos prédécesseurs américains. Il est bien dommage que Napoléon n'ait pas su se servir de cet avantage pour fonder une Europe non soumise, jusqu'à la Russie comprise. A l'époque de la révolution, on ne pensait pas vraiment à l'humanité dans son ensemble; plus tard les premiers internationalistes marxistes ne voyaient guère plus loin, non plus, que les Romains antiques. Quand on pensait pour la France, Europe en réduction, on pensait pour l'Europe et sa diaspora américaine.

Je conclus. Nous avons une patrie; c'est l'Europe. Qu'est-ce qui vous empêche de le reconnaître?

Peut-être pensez-vous tout simplement que cette idée européenne n'est pas réaliste, dans les circonstances d'aujourd'hui. Il est difficile de vous donner complètement tort. L'idée européenne ne progresse pas trop lentement; elle régresse. Mais pourquoi régresse-t-elle ? Vous ne semblez pas vous poser la question.

Vous voyez l'origine de tous nos maux dans l'Union européenne, cette construction technocratique. Vous avez raison d'en dire le plus grand mal. Elle réduit à une peau de chagrin la démocratie à l'intérieur de chacun des pays membres, au point que le choix de leurs dirigeants importe désormais bien peu. Elle sert de porte ouverte à la mondialisation. Elle place l'Europe sous la tutelle des Etats-Unis d'Amérique. Tout cela est exact.

Mais peut-être votre critique n'est-elle simplement pas assez sévère. Vous oubliez que c'est cette construction qui fait justement régresser l'Union Européenne. Vous semblez pourtant en avoir discerné la vraie nature. Ce n'est qu'une oligarchie, un club de dirigeants. N'avez-vous pas vu qu'ils sont tous mondialistes et europhobes, comme l'a très justement constaté un Elie Barnavi ? D'ailleurs votre contradicteur Nicolas Domenach, qui se déclare européen, l'est bien moins que vous-même. Et Christophe Barbier, lorsqu'il s'avance à citer une nation européenne, n'y met pas ce qu'il convient. Ce sont des hypocrites. Bref, comment n'avez-vous pas noté qu'avant tout autre chose l'Union européenne n'était pas européenne ?

Ensuite votre critique manque de discernement. L'Union européenne actuelle n'étant pas l'Europe, il ne faut pas dénoncer les idées européennes en même temps que le fonctionnement de la technostructure bruxelloise. Faisons une comparaison. Qui défendrait, dans la France d'avant la révolution, le système des fermiers généraux? Est-ce, pour autant, qu'il fallait détruire la France ? Certainement pas. Or nos commissaires bruxellois ne sont jamais que les fermiers généraux d'aujourd'hui, chargés qu'ils sont d'affermir les contraintes imposées aux Etats membres pour le compte d'un club de dirigeants, dits nationaux, tous coupés du peuple.

C'est à tort qu'on vous accuse de vous réjouir d'un déclin qui conforterait vos thèses. Mais vous n'avez pas vu non plus que du mal peut aussi surgir un bien? C'est l'ancien régime des fermiers généraux qui a convoqué des Etats généraux, lesquels ont pris pouvoir et commencé par abolir les privilèges. C'est notre assemblée européenne fantoche qui peut un jour prendre le pouvoir à des dirigeants corrompus. Et cela ne se fera peut-être pas dans la douceur.

En attendant, tout ce qui peut contribuer à réunir les Européens est bon à prendre. Croyez-vous qu'Allemands et Français aient besoin de systèmes sociaux vraiment différents ? La sécurité sociale a été installée par Bismarck bien avant d'exister chez nous. Certes, aujourd'hui, nous suivons des voies divergentes. Cependant notre plus grande différence tient dans notre taux d'allogénisation, lequel est bien supérieur qu'outre Rhin. Donc à ce qui fait qu'on ne reconnaît plus la France. Cette France qui ne peut pas marcher avec l'Allemagne est précisément celle qui vous déplaît.

Essayez donc d'y réfléchir. L'Europe, comme Nation, est un beau projet, comme l'unification allemande et italienne l'ont été . Si vous le portiez, vos ennemis seraient démasqués, désarmés.

Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

Les populations européennes ont survécu au dernier âge de glace: nous avons 55 000 ans d’histoire

Les populations européennes ont survécu au dernier âge de glace: nous avons 55 000 ans d’histoire

 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
L’étude d’un ADN vieux de plus de 36.000 ans montre une continuité génétique chez les populations eurasiennes depuis leurs origines, prouvant que l’homme a survécu aux périodes glaciaires les plus sévères en Europe.
kostenki_2.jpg(…) En comparant le génome d’un homme dont les ossements fossilisés ont été mis au jour à Kostenki (photo ci-dessous), dans la partie européenne de la Russie d’aujourd’hui, avec les résultats de précédentes recherches, ces scientifiques ont découvert une unité génétique « surprenante » remontant jusqu’aux premiers humains en Europe.
« Il y a eu une continuité génétique des populations européennes depuis le haut paléolithique (- 55.000 ans) jusqu’au mésolithique (entre 10.000 et 5.000 ans avant l’ère chrétienne) et ce pendant une période de grande glaciation », montre l’analyse de ce génome, précise Marta Mirazón Lahr, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, principal co-auteur de cette recherche parue dans la revue américaine Science.
(…) « Mais maintenant nous savons grâce au séquençage de ce génome qu’aucun nouveau groupe de gènes n’est apparu durant ces différentes périodes et que la survie de ces populations s’est faite sans modification biologique », souligne Marta Mirazon Lahr.
 

00:05 Publié dans archéologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : archéologie, europe | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Il nuovo ordine asiatico

 

Zheng He è un eunuco cinese, di religione musulmana che, circa 600 anni fa, venne messo a capo della flotta marittima cinese, dall'allora imperatore – della dinastia dei Ming – Zhu Di. Le sue imprese sono considerate mitiche (si dice che abbia addirittura scoperto l'Australia e la Nuova Zelanda) e rimandano ad una grandezza navale cinese che non venne mai più replicata.  

In uno dei suoi tanti recenti discorsi, il presidente della Repubblica popolare cinese Xi Jinping, lo ha ricordato, dando il via al lancio del «sogno dell’Asia e del Pacifico». Si tratta di un progetto che prevede investimenti, banche internazionali, infrastrutture per rafforzare la ben nota via della Seta e collegare via mare la Cina all'Asia e ai mercati medio orientali ed europei.

Si tratta di un balzo in avanti non da poco, una sorta di uscita allo scoperto da parte di un presidente che ha ormai collezionato internamente il sufficiente potere per riproporre all’esterno il desiderio di riportare la Cina dove è sempre stata, ovvero alla guida del continente asiatico. I piani di Pechino sono complessi e articolati e includono un accordo di libero scambio in Asia e Pacifico, una Asian Infrastructure Investment Bank (Aiib) da 100 miliardi di dollari, con sede a Pechino e un «fondo per la Via della Seta» da 40 miliardi di dollari, annunciato proprio la settimana scorsa.

Secondo Xi Jinping, «la Cina potrebbe stimolare la crescita e migliorare le infrastrutture in tutta la regione per contribuire a realizzare un sogno dell’Asia e Pacifico: con l’aumento della nostra forza nazionale complessiva, ha detto, la Cina ha la capacità e la volontà di fornire un maggior numero di beni pubblici per la regione Asia-Pacifico e per il mondo intero». Per quanto riguarda la banca d'investimenti, il Financial Times - e con esso la comunità finanziaria internazionale - è apparso preoccupato.

«La Aiib e la banca dei Brics, che comprende Brasile, Russia, India, Sud Africa e Cina rappresentano la prima sfida istituzionale grave per l'ordine economico mondiale stabilito a Bretton Woods 70 anni fa, secondo Matthew Goodman, uno studioso del Centro di studi strategici e internazionali di Washington. Meno chiaro è quanto queste nuove istituzioni miglioranno la governance globale o aiuteranno davvero gli interessi dei paesi che li difendono».

Domanda legittima, se per questi Paesi fosse provata l'utilità derivata dalle istituzioni economiche mondiali occidentali, che con le proprie operazioni sono riuscite a mettere al tappeto gran parte del mondo. L’occasione migliore per il lancio di questa nuova, ennesima, svolta storica è l'Asian Pacific Economic Cooperation (Apec) – il meeting dei 21 paesi dell'area -che si è svolto a Pechino. Xi gioca in casa e non potrebbe avere terreno più favorevole.

A Pechino è arrivato anche Obama, un presidente indebolito (e definito «insipido» dalla stampa locale) dalle elezioni di metà mandato e dal nuovo ginepraio iracheno e più in generale preda di un mondo multipolare, caratterizzato dalle varie spinte di potenze regionali che ormai sfidano apertamente lo status quo, ridisegnando una geografia considerata «colonialista», come nel caso del Califfato tra Iraq e Siria o riproponendo antichi fasti, suffragati dalla nuova forza economica, come nel caso di Pechino. Il mondo è cambiato e l'Asia costituisce la cartina di tornasole economica di questo spostamento del capitale e della sua guida.

«Spetta al popolo dell'Asia gestire gli affari dell'Asia, risolvere i problemi dell'Asia e difendere la sicurezza in Asia», ha detto Xi Jinping, invitando i paesi asiatici a «far avanzare il processo di sviluppo comune e l'integrazione regionale». Mai come negli ultimi anni la Cina ha avuto un campo così vasto davanti a sé: attivare investimenti e fondi per Pechino è la soluzione migliore per rispondere ai dubbi che la debolezza americana sta facendo serpeggiare tra i suoi alleati nella regione, in bilico tra la resistenza ad un'alleanza anti cinese o l'abbandono ai – tanti – soldi che Pechino mette sul piatto.

Washington è riuscita, per ora, a bloccare l'idea di un libero scambio asiatico a matrice cinese, per spingere sul proprio accordo, che esclude la Cina, ma la centralità cinese nella regione sembra ormai inarrestabile e non nasce certo in questi giorni. A Washington c'è già chi parla di un nuovo piano Marshall asiatico, mentre alcuni media occidentali – il Wall Street Journal ad esempio – ricordano i fasti imperiali cinesi e il sistema dei tributi: qualcosa che forse appare più vicino alle intenzioni di Pechino.

Xi Jinping ha infatti proposto la cosiddetta «Cintura economica della Via della Seta» già settimane fa, durante un viaggio in Asia centrale. Si tratta di un corridoio che collega l'Oceano Pacifico al Mar Baltico e che unisce Asia orientale, Asia meridionale e il Medio Oriente per servire un mercato combinato di circa tre miliardi di persone. In Kazhakistan ha stretto un accordo per 30 miliardi di dollari per petrolio e gas e ha fornito un prestito di 3 miliardi di dollari per infrastrutture in Kirghizistan. Una manovra già vista in Africa: prestiti per infrastrutture e servizi, in cambio di risorse.

«Durante il recente viaggio in Indonesia - ha scritto il Wall Street Journal - ha proposto un altro pilastro, un corridoio commerciale marittimo che ha chiamato la Via della Seta Marittima del 21° secolo. Esso comporta la costruzione o l'espansione di porti e aree industriali in tutto il Sud-Est asiatico e in luoghi come lo Sri Lanka, il Kenya e la Grecia, con l'obiettivo di incrementare il commercio bilaterale con il sud-est asiatico a mille miliardi di dollari entro il 2020, più del doppio del livello dello scorso anno».

Il Fondo fornirà sostegno finanziario ai paesi asiatici che mirano a migliorare la connettività, ha detto Xi. «Seduta su una grande riserva di valuta estera, la Cina ha la capacità e dovrebbe assumersi maggiori responsabilità per lo sviluppo comune della regione», ha specificato al Global Times Zhang Baotong, un ricercatore dell'università dello Shaanxi, la provincia nord-occidentale cinese, già punto di partenza dell'antica Via della Seta.

La stampa locale non ha dubbi sul cambiamento dell'equilibrio asiatico, rimarcando il consueto carattere «pacifico» dell'ascesa cinese.

«Gli Usa vogliono sempre guidare il mondo, ma non ne hanno la forza. Non c'è stata alcuna egemonia globale in grado di spazzare via la diversità nel mondo e gli Stati Uniti non fanno eccezione. Se uno dei due paesi tra Cina e Stati Uniti non tiene conto degli interessi degli altri per cercare il proprio interesse, non ci sarà alcun successo nella regione. Quella di una posizione dominante è forse un’idea obsoleta e la lotta per il dominio non beneficerà nessuno dei due paesi».

Simone Pieranni

Simone Pieranni, genovese, laureato in Scienze Politiche, in Cina dal 2006. Nel 2009 ha fondato, con la giornalista colombiana Natalia Tobon, China Files agenzia editoriale specializzata in reportage dall'Asia in italiano e spagnolo. Attualmente, tra Roma e Pechino, lavora alla sezione Esteri del Manifesto.

Arno Breker. El Miguel Ángel del siglo XX

Novedad editorial:

Arno Breker. El Miguel Ángel del siglo XX, de José Manuel Infiesta.

brekerfides.png

Índice


Prólogo de la presente edición, Ramón Bau / 9
Prólogo a la ia Edición, Michel Marmin (1976) / 15
Prólogo a la 2a Edición, Juan de Ávalos (1982) / 21
Entrevista (1975) / 27

Anexos:


José Luis Jerez Riesco (1977) / 73
Javier Nicolás (1980) / 79
Andre Müller (1979) / 87
La escultura en la Gran Exposición de Bellas Artes
de Munich / 103
La obra plástica de Amo Breker / 107
Han dicho: Frases de y sobre Breker / 129
Cronología / 143

Orientaciones

La base de este texto se editó por primera vez en Ediciones Nuevo Arte Thor en 1976, con solo parte del texto que aho­ra se edita, siendo los autores Michel Marmin y José Manuel Infiesta.
En ese momento Breker era un absoluto desconocido en España, fuera de los ambientes especializados, y la actual edi­ción mejora en mucho aquella primera al añadir textos esen­ciales para comprender a fondo tanto la vida como la obra de Breker.
El material añadido en esta edición es esencial para el es­tudio sobre Breker. Así pues esta edición era necesaria, no es una reedición, es una nueva edición con textos esenciales para complementar la visión no solo artística sino personal del gran Miguel Ángel del si­glo XX: Arno Breker.

[del prólogo de Ramón Bau]

1ª edición, Tarragona, 2014.
21×15 cms., 146 págs.
Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo.
PVP: 15 euros

Pedidos: edicionesfides@yahoo.es

Fuente: Ediciones Fides

00:05 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, sculpture, arno breker, allemagne, classicisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Police du langage : les jurons bientôt interdits?

gast_6.jpg

Police du langage: les jurons bientôt interdits?
 
Les jeunes cons ne savent décidément plus quoi inventer pour se rendre intéressants
 
par Nicolas Gauthier
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Bon, c’est pas pour jouer aux vieux cons, mais les jeunes cons ne savent décidément plus quoi inventer pour se rendre intéressants. Ainsi, ce collectif Georgette Sand, dirigé par une certaine Ophélie Latil, sûrement très connue de sa famille et de son proche voisinage, qui entend en finir, à en croire Le Figaro , avec les « préjugés sexistes, homophobes et racistes ».

« On ne peut pas se passer des insultes, mais dans la plupart des sociétés, elles sont porteuses de stéréotypes. […] La déconstruction des préjugés “genrés” passe aussi par un véritable travail sur le langage », estime donc Ophélie Latil, persuadée que des injures telles que « pédé » ou « pute », toutes « liées à la sexualité des personnes », devraient donc disparaître du vocabulaire et des dictionnaires allant généralement avec.

Toujours dans le registre et à en croire le même quotidien, une certaine Dominique Lagorgette, « linguiste spécialisée dans le discours transgressif. […] L’idée est très bonne, car elle cherche à rendre sexy des insultes politiquement correctes. »

imagesPR.jpgFort bien et au feu les pompiers ! Car pétard de pétard, non d’un petit bonhomme, le juron a toujours fait partie de notre culture française. Certes, pour cause de blasphème, il était logique que « Mort de Dieu » devienne « Morbleu », que « Par le sang de Dieu » finisse en « Palsambleu » et que le bon roi Henri IV, sur les conseils de son confesseur, se soit converti à des « Jarnicoton » plutôt qu’à ses habituels jurons. Enfin, allô, quoi ? Et saperlipopette !

Il y a maintenant près de trente ans, mon défunt ami Pierre Gripari, dans son putain (oups) de bon livre qui n’était pas un bouquin de tarlouzes (re-oups), intitulé Patrouille du conte , prédisait déjà l’actuel bousin. Soit l’entreprise mortifère de réécriture de la langue et de notre patrimoine commun. Pierre était pédé comme pas deux (re-re-oups), mais fut aussi le premier à m’avoir félicité pour la naissance de mon fils aîné ; ce, sur le thème : « C’est pas en se faisant empapaouter par des Arabes dans des cabanes de chantiers qu’on va repeupler la France ! » Accessoirement, Pierre Gripari aurait bien ri de cette inepte polémique…

Alors, on dit quoi, maintenant ? Il faudrait poser la question à Laurent Baffie qui, sur le plateau de l’émission « C à vous », traite Frigide Barjot de « pute ». « Touche pas à ma pute ! », a assez logiquement tweeté Basile de Koch, son compagnon. Bref, plus ça va, moins ça va. Toujours dans le registre, la fessée parentale serait en passe de devenir premier fléau de France. Stop ! Pourtant, la fessée érotique a également ses adeptes. Demandez aux Anglais, tous des invertis testiculaires, (re-re-re-oups).

En attendant les jours heureux du goulag mou et fleuri de demain, ces quelques vers signés de Serge Gainsbourg et de Jacques Dutronc :

« Bougnoule, Niakoué, Raton, Youpin/Crouillat, Gringo, Rasta, Ricain/Polac, Yougo, Chinetoque, Pékin/
C’est l’hymne à l’amour/Moi l’ nœud. »

Bien le bonjour chez vous.

Eurasian consolidation and India's policy

chk_captcha.jpg

Eurasian consolidation and India's policy

By Zorawar Daulet Singh

Ex: http://www;atimes.com

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing.

Since English geographer and geopolitician Halford Mackinder's published a Russia containment strategy disguised as a grand theory in 1904, the Eurasian heartland has been perceived by the Anglo-American world as a threat to its global position.

Ironically, as Mackinder was writing his paper, the heartland power, czarist Russia, was in its death throes - Japan's 1904-1905 naval victories in the Pacific had removed all illusions about Russia's status as a first-rate power.

Yet, within three decades, a revolutionary and industrializing.

Russia was emerging as a potential superpower. Stalin's crushing, albeit costly, annihilation of Hitler's Third Reich established the Soviet Union as the second global pole. China's own revolution, inspired and financed by Stalin's Russia, produced the first major consolidation of the Eurasian heartland.

Led by America, the West initiated a sustained grand strategy of countering this new force in world politics. Nicholas Spykman offered a theoretical precursor to this strategy in his 1942 book, America's Strategy in World Politics, which argued for America to project its strategic influence on the "Rimland" regions around the Soviet periphery.

Middle powers like India located on the Eurasian Rimland, however, reacted differently and consciously chose an approach that sought to maintain friendly and constructive ties with both these formidable blocs.

Despite some material costs, the overall developmental and security advantages of such an independent approach has never been credibly challenged. Indeed, this notion of sustaining a balance between the Atlantic and Eurasian worlds became an ingrained feature of Indian thinking and foreign policy practice.

During the interlude between 1991 and the resurgence of the Eurasian powers in the last decade, any notion of a balance between the two worlds became irrelevant. But the dramatic revival of the Eurasian world, and, its ongoing second phase of consolidation since the 1940s and 1950s, has revived the logic of balance in global geopolitics.

How should India view the contemporary alignment of Russia and China?

First, US policies have played an important part in driving Russia away from the West. But China's new post-Dengist identity as a great power seeking to improve its own bargaining equation with the US is also a factor in Beijing's outreach to Moscow.

As Gilbert Rozman of Princeton University perceptively notes, "Moscow and Beijing have disagreements about the future order they envision for their regions. But they agree that the geopolitical order of the East should be in opposition to that of the West."

Unlike the US, India has absolutely no problem with a stronger Russia, and, a Moscow buttressing its Asian identity. A Moscow-Beijing alignment, however, poses some challenges - although not nearly as serious as this development is for America's global position.

What are the implications of this global triangular development for India?

A modicum of a balance of power is a positive development for the overall international system. The short history of unipolarity leaves no doubt about the adverse impact of an unrestrained superpower on the lesser powers. As Russian President Vladimir Putin recently remarked, "The very notion of 'national sovereignty' has become a relative value for most countries."

While India shares some values with the West, such as a commitment to democracy and a liberal vision of a rule-based system, it finds that many Western norms on global governance and managing international security often contradict that liberal vision.

A challenge to Western predominance, and, certainly against its most unilateralist impulses, is not unwelcomed by the Indian strategic elite.

At the regional level, the rise of China is producing a variety of challenges: some evident, others still in flux. For example, China's evolving role beyond its core focus on East Asia is bringing new forms of Sino-Indian strategic interactions, especially in states that overlap the peripheries of India and China. Just as India is discovering the logic of multipolarity, smaller states in Southeast and South Asia are also recognizing the virtues of multiple options to advance their developmental and security interests.

The foreign policies of Vietnam and Sri Lanka exemplify this. Both these states have lived under Chinese and Indian power for most of their existence and are seeking opportunities to make new friends.

In the Sri Lankan case, it is primarily Indian apathy and lack of statecraft that has enabled Colombo to acquire more than the usual maneuvering space. In Vietnam's case, it is the sheer consequence of China's growing power that is impelling Vietnam to pursue multiple strategic partnerships. Ironically, it is Moscow that has assumed the leading role in modernizing Vietnam's military capabilities. For both India and China, the challenge is to ensure that their smaller neighbors remain at the very least non-aligned and sensitive to their respective concerns. India needs to re-discover a rich tradition of statecraft that had got subsumed in domestic instability and parochialism in recent decades.

Globally, India is facing an interdependent world but with the Atlantic and Eurasian great powers intensifying their competition over many issues and regions. Dmitry Trenin argues that the "US-Russian crisis" will spill over into a struggle waged "in the realms of geoeconomics, information, culture, and cyberspace".

The US and China are also competing for the future of an East Asian order but the high economic interdependence between China and its neighbors, and, China and the US (two-way trade in 2013 was US$562 billion) has made the game assume a more complex shape. But with Moscow and Beijing coordinating and backing up each other's core interests, the US ability to divide the Eurasian world has become severely constrained.

While the instinct for a balanced posture comes naturally to Indian policymakers, the pursuit of India's own interests has invariably been a more challenging endeavor. Indeed, this was always the most powerful critique of non-alignment: India got the meta-vision right but struggled with the micromanagement of its own interests and role. Yet, rather than focus on defining Indian interests clearly and sensibly, the contemporary discourse around Indian foreign policy typically revolves around challenging the meta-vision - by posing absurd questions such as 'will India will swing west or east?' This is the wrong analytical level to advance a debate on India's foreign policy.

Only once Indian interests are defined can India pursue and defend these. On core frontier issues, India has recognized it needs to manage its disputes by itself. No great power can solve these questions for India. Fortunately, nuclear conditions have obviated several scenarios of conflict escalation on India's frontiers. As a territorial status quo power, India's future challenge is managing its stalemates with China and Pakistan, and, exercising political will if opportunities for genuine border settlements arise.

But on several other fronts, the opportunity for constructing issue-based partnerships, often with different great powers, is becoming logical. For example, on climate change, Suresh Prabhu, a newly inducted minister in the government of Prime Minister Narendra Modi, has expressed a new realistic position where India cannot secure its interests by riding Chinese coat-tails, because the latter's capacity to assume responsibilities outpaces India's.

Prabhu remarked, "India and China must cooperate. But we must remember that India's interests are not the same as China's. …There is no way India could be asked to take the same kind of climate actions as China."

On developing a framework for cyber governance, India does not agree with the US position. In the July BRICS summit at Fortaleza, Modi noted, "BRICS countries, should take the lead in preserving cyberspace, as a global common good." On terrorism, beneath the veneer of a global consensus, India has found its partners have fleeting attention when it comes to operationalizing a shared revulsion for cross-border terrorism. On global finance, the gradual trend line towards a multiple reserve currency system with an internationalizing yuan offers benefits in terms of a less imbalanced and thus stable system, and, access to diverse forms of international capital.

On the maritime commons, India has common interests with big trading nations such as US and China, who all seek security of shipping lanes, even as India simultaneously seeks to shape the geopolitics on its own maritime frontiers, which are in proximity to international sea lines of communication.

On energy security, India seeks to leverage Western technological advantages when it comes to tapping non-conventional hydrocarbons but also has more durable interests with the energy rich powers such as Russia, Iran and Saudi Arabia. On pursuing new lines of communication to Eurasia, India has a long-term common interest with Iran and Russia, the two leading powers with the keys to access that space.

Although the accompanying rhetoric is still measured by Cold War standards, world politics is at an inflexion point where the fierce competition between the Atlantic and Eurasian worlds could fuel more global instability. The competition is a manifestation of a post-unipolar power transition with the great powers disagreeing on both the path towards a new equilibrium or what should be the normative design of a future world order. As Putin remarked at the Valdai Forum in October, "The goal of reaching global equilibrium is turning into a fairly difficult puzzle, an equation with many unknowns."

India needs a more sophisticated outlook and domestic conversation on global and regional affairs, and, the skill and poise to work constructively with a variety of great powers who appear unlikely to get along with each other for the foreseeable future.

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing. Articles submitted for this section allow our readers to express their opinions and do not necessarily meet the same editorial standards of Asia Times Online's regular contributors.

Zorawar Daulet Singh is a research scholar at King's College London.

(Copyright 2014 Zorawar Daulet Singh)

lundi, 24 novembre 2014

Au coeur du nationalisme ukrainien

Jean-Luc Schaffhauser :

Au cœur du conflit ukrainien

sur

http://www.tvlibertes.com

Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

orban-viktor_20140929110046122.jpg

Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

Hungary and its populist nationalist Prime Minister Viktor Orban have come into the cross-hairs of Washington’s political elites. His sin? Not buckling under to the often destructive diktats of the Brussels EU Commission; attempting to define a Hungarian national identity. But his cardinal sin is his deepening relationship with Russia and his defiance of Washington in signing an agreement with Gazprom for bringing the Russian South Stream gas pipeline into the EU via Hungary.

Orban has himself undergone a political journey since he was elected as Hungary’s second-youngest Prime Ministers in 1998. Back then he oversaw the entry of Hungary along with Poland and the Czech Republic into NATO over Russia’s protest, and into the EU. As Prime Minister during far more prosperous economic times in the EU, Orban cut taxes, abolished university tuition for qualified students, expanded maternity benefits, and attracted German industry with low-cost Hungarian labor. One of his American “advisers” then was James Denton, linked with the Color Revolution Washington NGO, Freedom House. Orban seemed the darling of Washington’s neo-cons. In 2001 he was given the neoconservative American Enterprise Institute’s Freedom Award.

But in 2010 after six years in the opposition, Orban returned, this time with a resounding majority for his Fidesz-Hungarian Civic Union Party, Fidesz for short. In fact Fidesz won a 68% supermajority in Parliament, giving it the necessary votes to alter the Constitution and pass new laws, which it did. Ironically, in a case of the pot calling the kettle black, the United States Obama Administration and the European Parliament for placing too much power in the hands of Fidesz. Orban was accused by Daniel Cohn-Bendit of the European Greens of making Hungary on the model of Venezuela’s Hugo Chavez. He was definitely not playing by the approved Brussels Rulebook for politically submissive EU politicians. Fidesz began to be demonized in EU media as the Hungarian version of United Russia and Orban as the Hungarian Putin. That was in 2012.

Now its getting alarming for the Atlanticists and their EU followers. Orban has defied EU demands to stop construction of Russia’s important South Stream gas pipeline.

south-stream.png

Russia’s South Stream gas pipeline would guarantee EU gas together with German-Russian Nord Stream that could bypass the war in Ukraine something Washington bitterly opposes for obvious reasons

Last January Orban’s government announced a € 10 billion deal with the Russian state nuclear energy company to refurbish Hungary’s only nuclear power plant at Paks, originally built during the Soviet era with Russian technology.

That caused some attention in Washington. Similarly when Orban criticized the United States this past summer for failing to ultimately resolve the global financial crisis its banks and its lax regulation caused, and praised China, Turkey and Russia as better models. He declared in words not too different from what I have often used that Western democracies, “will probably be incapable of maintaining their global competitiveness in the upcoming decades and will instead be scaled down unless they are capable of changing themselves significantly.” In addition, Orban’s government managed to free Hungary from decades of devastating IMF bondage. In August 2013, the Hungarian Economic Ministry announced that it had, thanks to a “disciplined budget policy,” repaid the remaining €2.2 billion owed to the IMF. No more onerous IMF-forced state privatizations or conditionalities. The head of the Hungarian Central Bank then demanded the IMF close its offices in Budapest. In addition, echoing Iceland, the State Attorney General brought charges against the country’s three previous prime ministers because of the criminal amount of debt into which they plunged the nation. That’s a precedent that surely causes cold sweat in some capitals of the EU or Washington and Wall Street.

But the real alarm bells rang when Orban and his Fidesz party approved a go-ahead, together with neighboring Austria, of the South Stream Russian pipeline, ignoring EU claims it violated EU rules. Orben proclaimed at a meeting with Germany’s Horst Seehofer in Munich on November 6, “”Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie” („The Austro-Hungarian Energy Monarchy Lives.“)

The US elites sounded the alarm immediately. The ultra-establishment New York Times ran a lead editorial, “Hungary’s Dangerous Slide.” They declared, “The government of Prime Minister Viktor Orban of Hungary is sliding toward authoritarianism and defying the fundamental values of the European Union — and getting away with it.”

The Times revealed the real cause of Washington and Wall Street alarm: “Hungary’s most recent expression of contempt for the European Union is its passage of a law on Monday that clears the way for Russia’s South Stream natural gas pipeline to traverse Hungary. The new law is in clear violation of the European Parliament’s call in September for member states to cancel South Stream, and of the economic sanctions against Russia imposed by the European Union and the United States after Russia’s actions in Ukraine. Instead of issuing tepid expressions of concern over antidemocratic policies, the European Union should be moving to sanction Hungary. Jean-Claude Juncker, the president of the European Commission, should exercise his power to force Mr. Navracsics to resign.” Tibor Navracsics, has just been named the new European Commissioner of Education, Culture, Youth and Sport, a post in Brussels that has arguably little to do with gas pipelines.

Next we can expect the National Endowment for Democracy and the usual US Government-backed NGO’s to find an excuse to launch mass opposition protests against Fidesz and Orban for his unforgivable crime of trying to make Hungary’s energy independent of the US-created insanity in Ukraine.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/11/21/hungary-s-viktor-orban-washington-s-new-enemy-image/

Sinterklaas en Zwarte Piet verschillend, maar vullen elkaar perfect aan

'Sinterklaas en Zwarte Piet verschillend, maar vullen elkaar perfect aan'

Een gesprek met literatuurwetenschapper Rita Ghesquiere

door Harry De Paepe
Ex: http://www.doorbraak.be

sintpiet.jpgIn 1989 verscheen bij het Davidsfonds het boek 'Van Nicolaas van Myra tot Sinterklaas. De kracht van een verhaal.' Het was een uitgebreide studie naar de oorsprong van het kinderfeest. Doorbraak vond het tijd - gezien het heersende debat over Zwarte Piet - om even met de auteur, professor Rita Ghesquiere, te praten.

Doorbraak: Sinds kort laait het in Nederland al oudere debat over het vermeende racistische karakter van Zwarte Piet ook in Vlaanderen op. Houdt het argument dat Zwarte Piet een veruiterlijking is van een koloniaal denken volgens u steek?

Rita Ghesquiere: 'Sinterklaas en Zwarte Piet zijn complexe figuren. Hun ontstaansgeschiedenis reikt veel verder dan de periode van de kolonisatie. Er zijn bovendien verschillende interpretaties en duidingen.  Allebei de figuren hebben een ambigu karakter waarin positieve en negatieve elementen verwerkt zijn. Reeds in de oudste legende 'Het verhaal van de drie veldheren' spreekt een toornige Nicolaas dreigende taal tegen de keizer. In de legende van Crux gebruikt Nicolaas de roede. Verschillende oude legenden voeren Nicolaas ook op als 'duivelbezweerder'.  Die gedachte wordt nog versterkt in het inculturatieproces waarbij het christendom oude bestaande mythen en rituelen opneemt. Nicolaas als winterheilige krijgt dan aspecten van de Germaanse god Wodan die zowel beschermend als bedreigend is. Guido Gezelle spreekt van 'Klaai den duvele' en verwijst naar de Engelse uitdrukking Old Nick een synoniem voor de duivel. Zwarte Piet is vanuit dat oogpunt de verslagen en bekeerde 'demon' die op zijn beurt positieve en negatieve elementen in zich draagt. De roede of gard is oorspronkelijk een positief symbool. Wie er door aangeraakt wordt, krijgt levenskracht en geluk. Die invulling van Sinterklaas als winterheilige en gever met schaduwfiguur of knecht vinden we alleen in Noord-Europa.

In de Nederlandse kinderliteratuur vanaf de negentiende eeuw worden beide figuren meer als tegenpolen voorgesteld, al vraagt ook dat nuancering. In het bekende boek van Schenkman Sint Nicolaas en zijn knecht zien we dat Sint Nicolaas zelf de zak in zijn hand houdt en de kinderen streng vermanend aankijkt. De tekst luidt:

Ei, ei die Sint Niklaas is lang toch niet mak!

Daar stopt hij twee knaapjes pardoes in zijn zak.

't is loon vast naar werken en rijklijk verdiend.

Hij straft niet graag kinderen, maar is hun vriend.

O bisschop, vergeef hun deez' enkele keer.

Schenk, schenk hun genade, zij doen het nooit meer!

In de uitgave van Bom van hetzelfde boek, rijden zowel de Sint als Piet op een paard over het dak. Ook toen al was er dus een vorm van gelijkwaardigheid. Beide figuren evolueren mee met de tijdgeest. Pedagogische bezwaren zorgden ervoor dat het bestraffende aspect verdween. De secularisatie ontnam Nicolaas zijn heiligheid, de knecht zijn duister verleden. De laatste decennia is de Sint eerder een lieve oude opa. 'Er zijn geen stoute kinderen' wordt jaar na jaar herhaald. Dat geldt evenzeer voor Zwarte Piet. Hij is niet langer de dreigende helper, maar de medeorganisator van het feest. Vaak krijgt hij zelfs de leidende rol, omdat de Sint als oud, ziek en moe voorgesteld wordt.

Zwarte Piet reduceren tot een veruiterlijking van het koloniale denken is dus een sterke vereenvoudiging, die ook na analyse niet helemaal klopt. De religieuze duiding biedt meer en beter houvast. maar er duiken nog andere denkpistes op. Arno Langeler verbindt in zijn boek Zwarte Piet uit 1994 de figuur van Zwarte Piet met Cristoforo Moro, een historische figuur uit een illustere familie die een dubbelzinnige rol speelde tijdens de strijd om Cyprus  in 1570-'71. Helemaal geen slaaf dus maar een machtige man met Afrikaanse roots van wie de stamboom teruggaat tot de Romeinse tijd.

Opvallend is ook dat dit duo Sinterklaas en Piet niet bekend is in de Zuiderse Europese landen zoals Spanje en Portugal, twee van oorsprong katholieke landen met een sterk koloniaal verleden. We vinden ze wel terug in ondermeer Nederland, Duitsland, Luxemburg, het Noorden van Frankrijk, Oostenrijk, Zwitserland en Tsjechië. Dat wijst erop dat elementen uit de Germaanse cultuur in de beeldvorming een belangrijke rol gespeeld hebben.'

Is Zwarte Piet dan niet ‘racistisch’?

'Racistisch staat voor de opvatting dat het ene ras superieur is aan het andere en uit de discriminatie die daarvan het gevolg is. Sinterklaas en Zwarte Piet zijn verschillend, maar vullen elkaar perfect aan.

Bovendien horen Sinterklaas en Zwarte Piet op de eerste plaats thuis in een mythisch denken, niet in het rationele zintuiglijke denken. Het rationele denken maakt immers een einde aan het geloof in sinterklaas. Het mythisch denken confronteert ons met een andere onzichtbare, transcendente werkelijkheid. Het onzichtbare, de nacht en het andere spelen daarin een rol omdat juist de Unheimlichkeit de grens tussen de werkelijkheid en de onwerkelijkheid opheft. Natuurlijk hebben verhalen ook een maatschappelijke relevantie omdat ze bijvoorbeeld morele waarden en pedagogische opvattingen bevatten.

Op zoek naar de wortels van beide figuren zien we hoe er op een bepaald moment een zekere polarisatie ontstaat, maar nauwkeurige analyse van teksten en prenten toont meer dubbelzinnigheid.

Tot in de jaren zestig werd Piet als de ondergeschikte van de Sint voorgesteld soms met negatieve trekken of dreigend. Analyse van de recente kinderliteratuur laat zeer duidelijk zien dat Zwarte Piet is geëvolueerd tot een uitgesproken positief personage, een spilfiguur die het feest mee draagt. Een grootschalig onderzoek in Nederland van Gábor Kozijn in 2014 toont aan dat meer dan 90 procent van de volwassenen en de kinderen Zwarte Piet niet als racistisch ervaart, maar de figuur inderdaad een positief imago toekent 'leuk', grappig' en 'slim'. Het oordeel van Amsterdammers verschilt in die zin dat daar een grote minderheid de figuur als discriminerend ervaart. Bij de tegenstanders zetten vooral Surinamers en Ghanezen  de toon. Opvallend is dat zij Zwarte Piet niet discriminerend vinden voor zichzelf maar voor andere. Het gaat dus veeleer om een principiële houding die niet steunt op kennis van de verhalen. Maar de confrontatie met de perceptie en/of de gevoelens is geen gemakkelijke zaak.

Geregeld duikt er ook kritiek op vanuit feministische hoek. Feministen vinden het discriminerend dat de wereld van Sinterklaas vooral een mannenzaak is. Dat soort ongenoegen wekt doorgaans weinig sympathie. Positiever is het pleidooi om alert te zijn bijvoorbeeld voor de stereotiepen in het speelgoed; Dat geldt ook voor racisme. Racistische voorstellingen van Zwarte Piet, zoals lui of dom, moeten terecht geweerd worden uit de kinderliteratuur en andere cultuurproducten.'

Staat de ‘roetveegpiet’ dichter bij het origineel dan onze huidige Zwarte Piet met de rode lippen en de zwarte krullen?

'De roetveegpiet die alleen maar zwart wordt door zijn werk in de schoorsteen sluit inderdaad nauwer aan bij wat we terugvinden in de Germaanse cultuur waar de schoorsteen als verbinding met de godenwereld een belangrijke rol speelt. In de haard laat men de gaven achter - de laatste schoof, de laatste vruchten van het veld - om de goden goed te stemmen.

In Nederland duikt de Zwarte Piet in pagekledij met zwarte krullen, rode lippen en soms oorbellen en witte kraag veel vroeger op dan in Vlaanderen. Felix Timmermans tekent Zwarte Piet bijvoorbeeld als een arme zwerver. Uitwisseling van kinderboeken en televisieprogramma's zorgden er echter voor dat de Nederlandse invulling van de knecht steeds dominanter werd ook in Vlaanderen. 'De kleren maken de man', geldt voor sinterklaas  - mijter, staf, rode mantel enz. -  en dat geldt ook steeds vaker voor Piet. Hier past evenwel een belangrijke kanttekening. In de recente kinderliteratuur is het beeld van Piet of de pieten overwegend positief, welk pak hij ook draagt.'

Heeft u weet van hoe men in Franstalig België omgaat met de knecht van de Sint?

'Niet echt; Ik merk op internet dat père fouettard zoals hij in Franstalig België genoemd wordt, veel minder prominent aanwezig is. Er is ook geen spoor van discussie of debat, met uitzondering van een krantenartikel over de rellen in Gouda. Sinterklaas woont volgens het postadres dat via internet verspreid wordt - Rue du Paradis, 0612 Ciel - nog steeds in de hemel en hij rijdt ook op een ezel. Vlaanderen leunt dus onder invloed van sinterklaasliedjes, -boeken en -films dichter aan bij Nederland.   

Wel herinner ik mij wel hoe de Franstalige studenten aan het einde van de jaren zestig in Leuven uitbundig het sinterklaasfeest vierden. Ze waren verkleed als Sint met lange witte labojassen, nepbaarden en papieren mijters, terwijl ze rondgereden werden op carnavalwagens en zich bezondigden aan overmatig drankgebruik. Een weinig verheffend beeld van de 'goedheiligman' vooral voor de kinderen die dit schouwspel moesten gadeslaan. Die vorm van Sinterklaasfeest is totaal onbekend in Vlaanderen. Later ontdekte ik dat deze invulling eveneens diepe wortels heeft. Vanaf de middeleeuwen was Nicolaas immers de patroon van de studenten en dat patroonsfeest werd en wordt nog steeds luidruchtig en op studentikoze wijze gevierd.'

Sommige gemeenten in Nederland schaffen hun intochten af uit schrik voor geweld. Heeft het sinterklaasfeest zoals we dat nu kennen nog een toekomst?

'Het grootschalig onderzoek in Nederland van Gábor Kozijn in 2014 laat zien dat er wel degelijk een toekomst is voor het feest. Toch vind ik persoonlijk dat een zekere soberheid het sinterklaasgebeuren ten goede zou komen. Als de geschenken wat bescheidener worden, dan kan de Sint misschien ook met minder helpers aan de slag, met minder grote sinthuizen, met minder op- en intochten... Een bescheidener feest zal minder aanstoot geven aan wie niet wil meevieren.'

U schreef uw boek in 1989, voor het televisieprogramma ‘Dag Sinterklaas’, dat toch wel betekenend is geweest voor het sinterklaasfeest in Vlaanderen. Merkt u vandaag een andere manier van Sinterklaas vieren op dan dertig jaar geleden?

'Mijn eerste indruk is dat er inderdaad wat meer luister en vertoon is in de publieke ruimte met bijvoorbeeld in verschillende steden intochten of een 'huis van de Sint'. In de gezinnen en de scholen is er niet zo veel veranderd. Het geloof is eerder toegenomen. Bij mijn kinderen, vooral jaren 1980, hield het slechts stand tot de eerste of tweede klas. In de volgende generatie zie ik oprecht en soms hardnekkig geloof ook bij oudere kinderen. De televisieserie Dag Sinterklaas enfilms als Het paard van Sinterklaas of hyperrealistische prentenboeken geven voeding aan dat geloof. De gezinnen vieren het sinterklaasfeest met dezelfde rituelen, bijvoorbeeld schoenzetten, samen de trap af, zingen.'

Klopt de stelling dat de Vlaamse Sint ‘katholieker’ is dan zijn Nederlandse versie?

'Dat was zeker zo tot in de jaren zestig en wellicht kleurt het ook nu nog onbewust de voorstelling. In Franstalig België is de Sint nog duidelijk 'katholieker'. Het protestantisme en de secularisatie hebben in Nederland veel eerder de religieuze aspecten van de sinterklaasfiguur uitgegomd. In Engeland verdween het sinterklaasfeest volledig.'

Is de tijd nu rijp voor een herwerkte versie van uw boek? Het lijkt actueler dan ooit.

'Misschien wel. Ik blijf de studies en de kinderliteratuur over Sint-Nicolaas aandachtig volgen. Een nieuwe uitgave is echter vooral een zaak van de uitgever en daar zie ik voorlopig geen belangstelling.'

Ten slotte: staat uw schoen al klaar?

'Mijn schoen staat niet klaar, maar ik verwacht de Sint en Piet wel voor een bezoek aan huis waar we samen met onze kinderen en kleinkinderen naar uitkijken.'

Mevrouw Ghesquiere gaf nog volgende bronnen mee:

Gábor Kozijn, Verkennend Onderzoek naar een toekomstbestendig Sinterklaasfeest. Den Haag, 2014.

Pieter van der Ree, Sinterklaas en het geheim van de nacht. Zeist, 2012.

Louis Janssen, Nicolaas, de duivel en de doden. Utrecht, 1993.

Arno Langeler, Zwarte Piet. Amsterdam, 1994.

Rita Ghesquiere, Van Nicolaas van Myra tot Sinterklaas. Leuven, 1989

Le devoir d’insurrection

Le devoir d’insurrection
 
Ex: http://metamag.fr

Entretien avec Bernard Plouvier, auteur du "Devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite"

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul


devoir-d-insurrection.jpgFabrice Dutilleul : Pourquoi considérez-vous l’insurrection comme un devoir ?

Bernard Plouvier : Mai 2013 : la France est riche de 4,4 millions de chômeurs. Elle est envahie par 11 millions d’immigrés extra-européens et leurs descendants, citoyens français par « droit du sol », dont 10 millions de musulmans, formant une très puissante 5e colonne en cas de guerre civile déclenchée par les islamistes, en relais de la guérilla qui hante nos villes depuis plus de quarante ans, où l’on comptabilise un millier de « zones de non-droit ». Mai 2013, des émeutiers noirs et maghrébins saccagent en état de quasi impunité le centre de Paris et celui de Stockholm ; deux islamistes surarmés tuent un soldat britannique désarmé en plein cœur de Londres et, à Perpignan, 16 islamistes forcent deux autochtones à hurler « Allah Akbar » pour éviter l’émasculation. Pendant ce temps, le Parlement français vote, toutes affaires cessantes, une loi autorisant le mariage des homosexuels, brisant une valeur plurimillénaire, celle de la Famille… et les CRS du ministre de l’Intérieur, qui n’osent guère frapper les émeutiers d’origine extra-européenne, par peur de l’accusation rituelle de « racisme », cognent avec ardeur sur des citoyens et des citoyennes dont le double tort est d’être attachés aux valeurs saines, mais jugées « réactionnaires » et d’être blancs.Tout comme, en ce joli mois de mai 2013, un ministre « socialiste » juge inutile de plafonner les énormes rémunérations des grands patrons, mais le Parlement légifère pour supprimer le mot « race » ! 

L’état des lieux de l’Europe occidentale que vous dressez est assez peu réjouissant…

On peut abonder dans mon sens ou combattre mes opinions, mais il est nécessaire de s’informer avant d’argumenter. J’étudie le rôle théorique de l’État et la notion, concrète et un peu trop oubliée de nos jours, de « pacte social », et présente la préhistoire de la mondialisation de la vie politique, sociale et culturelle, et celle de la globalisation de l’économie. Cette évocation historique éclaire indéniablement nombre d’aspects de notre époque, qui en devient plus compréhensible. Il en va de même avec l’étude de la manipulation des mouvements islamistes par les USA, envisagée comme une nouvelle arme anti-européenne.


Les apports et coûts de l’immigration extra-européenne sont exposés à la façon d’un bilan…

Oui, ce qui permet au lecteur d’alimenter sa réflexion. De même, sont analysés les tics de langage et les attitudes des politiciens et des agents des media… et là encore, il y a de quoi nourrir les méditations du lecteur. La démission des Européens, dans leur rôle de civilisateurs, est analysée par l’abord des changements d’attitudes (ou d’habitudes) sociales qui font du XXIe siècle, débuté entre 1985 et 1990, une époque radicalement différente du XXe siècle. Il en résulte une incompréhension totale (qui diffère beaucoup du simple et classique « conflit de générations »), entre adolescents ou adultes de moins de quarante ans d’une part et ceux qui ont connu « autre chose », en se souvenant que l’histoire n’enseigne que peu de vérités, mais essentielles : ce qui a été sera de nouveau et aucun changement n’est jamais irréversible.C’est d’une révolution (un terme sur la définition duquel il convient de s’entendre) qu’il s’agit d’envisager… quand s’effritera l’édifice économique, fondé sur le surendettement collectif, l’obsolescence dirigée et la désindustrialisation de l’Europe. 

Le devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite du Dr Bernard Plouvier, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 346 pages, 33 euros

A Permanent Infrastructure for Permanent War

us-military-bases-in-the-middle-east-the-number-has-exploded-over-the-past-decade.jpg

A Permanent Infrastructure for Permanent War
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

In a September address to the United Nations General Assembly, President Barack Obama spoke forcefully about the “cycle of conflict” in the Middle East, about “violence within Muslim communities that has become the source of so much human misery.” The president was adamant: “It is time to acknowledge the destruction wrought by proxy wars and terror campaigns between Sunni and Shia across the Middle East.” Then with hardly a pause, he went on to promote his own proxy wars (including the backing of Syrian rebels and Iraqi forces against the Islamic State), as though Washington’s military escapades in the region hadn’t stoked sectarian tensions and been high-performance engines for “human misery.”

Not surprisingly, the president left a lot out of his regional wrap-up. On the subject of proxies, Iraqi troops and small numbers of Syrian rebels have hardly been alone in receiving American military support. Yet few in our world have paid much attention to everything Washington has done to keep the region awash in weaponry.

Since mid-year, for example, the State Department and the Pentagon have helped pave the way for the United Arab Emirates (UAE) to buy hundreds of millions of dollars worth of High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) launchers and associated equipment and to spend billions more on Mine Resistant Ambush Protected (MRAP) vehicles; for Lebanon to purchase nearly $200 million in Huey helicopters and supporting gear; for Turkey to buy hundreds of millions of dollars of AIM-120C-7 AMRAAM (Air-to-Air) missiles; and for Israel to stock up on half a billion dollars worth of AIM-9X Sidewinder (air-to-air) missiles; not to mention other deals to aid the militaries of Egypt, Kuwait, and Saudi Arabia.

For all the news coverage of the Middle East, you rarely see significant journalistic attention given to any of this or to agreements like the almost $70 million contract, signed in September, that will send Hellfire missiles to Iraq, Jordan, Saudi Arabia, and Qatar, or the $48 million Navy deal inked that same month for construction projects in Bahrain and the UAE.

The latter agreement sheds light on another shadowy, little-mentioned, but critically important subject that’s absent from Obama’s scolding speeches and just about all news coverage here: American bases. Even if you take into account the abandonment of its outposts in Iraq -- which hosted 505 U.S. bases at the height of America’s last war there -- and the marked downsizing of its presence in Afghanistan -- which once had at least 800 bases (depending on how you count them) -- the U.S. continues to garrison the Greater Middle East in a major way.  As TomDispatch regular David Vine, author of the much-needed, forthcoming book Base Nation: How U.S. Military Bases Overseas Harm America and the World, points out in his latest article, the region is still dotted with U.S. bases, large and small, in a historically unprecedented way, the result of a 35-year-long strategy that has been, he writes, “one of the great disasters in the history of American foreign policy.” That’s saying a lot for a nation that’s experienced no shortage of foreign policy debacles in its history, but it’s awfully difficult to argue with all the dictators, death, and devastation that have flowed from America’s Middle Eastern machinations. Nick Turse

The Bases of War in the Middle East 
From Carter to the Islamic State, 35 Years of Building Bases and Sowing Disaster 

By David Vine

With the launch of a new U.S.-led war in Iraq and Syria against the Islamic State (IS), the United States has engaged in aggressive military action in at least 13 countries in the Greater Middle East since 1980. In that time, every American president has invaded, occupied, bombed, or gone to war in at least one country in the region. The total number of invasions, occupations, bombing operations, drone assassination campaigns, and cruise missile attacks easily runs into the dozens.

As in prior military operations in the Greater Middle East, U.S. forces fighting IS have been aided by access to and the use of an unprecedented collection of military bases. They occupy a region sitting atop the world’s largest concentration of oil and natural gas reserves and has long been considered the most geopolitically important place on the planet. Indeed, since 1980, the U.S. military has gradually garrisoned the Greater Middle East in a fashion only rivaled by the Cold War garrisoning of Western Europe or, in terms of concentration, by the bases built to wage past wars in Korea and Vietnam.

In the Persian Gulf alone, the U.S. has major bases in every country save Iran. There is an increasingly important, increasingly large base in Djibouti, just miles across the Red Sea from the Arabian Peninsula. There are bases in Pakistan on one end of the region and in the Balkans on the other, as well as on the strategically located Indian Ocean islands of Diego Garcia and the Seychelles. In Afghanistan and Iraq, there were once as many as 800 and 505 bases, respectively. Recently, the Obama administration inked an agreement with new Afghan President Ashraf Ghani to maintain around 10,000 troops and at least nine major bases in his country beyond the official end of combat operations later this year. U.S. forces, which never fully departed Iraq after 2011, are now returning to a growing number of bases there in ever larger numbers.

In short, there is almost no way to overemphasize how thoroughly the U.S. military now covers the region with bases and troops. This infrastructure of war has been in place for so long and is so taken for granted that Americans rarely think about it and journalists almost never report on the subject. Members of Congress spend billions of dollars on base construction and maintenance every year in the region, but ask few questions about where the money is going, why there are so many bases, and what role they really serve. By one estimate, the United States has spent $10 trillion protecting Persian Gulf oil supplies over the past four decades.

Approaching its 35th anniversary, the strategy of maintaining such a structure of garrisons, troops, planes, and ships in the Middle East has been one of the great disasters in the history of American foreign policy. The rapid disappearance of debate about our newest, possibly illegal war should remind us of just how easy this huge infrastructure of bases has made it for anyone in the Oval Office to launch a war that seems guaranteed, like its predecessors, to set off new cycles of blowback and yet more war.

 

CJTF J1 Personnel Djibouti, Africa.jpg

 

On their own, the existence of these bases has helped generate radicalism and anti-American sentiment. As was famously the case with Osama bin Laden and U.S. troops in Saudi Arabia, bases have fueled militancy, as well as attacks on the United States and its citizens. They have cost taxpayers billions of dollars, even though they are not, in fact, necessary to ensure the free flow of oil globally. They have diverted tax dollars from the possible development of alternative energy sources and meeting other critical domestic needs. And they have supported dictators and repressive, undemocratic regimes, helping to block the spread of democracy in a region long controlled by colonial rulers and autocrats.

After 35 years of base-building in the region, it’s long past time to look carefully at the effects Washington’s garrisoning of the Greater Middle East has had on the region, the U.S., and the world.

“Vast Oil Reserves”

While the Middle Eastern base buildup began in earnest in 1980, Washington had long attempted to use military force to control this swath of resource-rich Eurasia and, with it, the global economy. Since World War II, as the late Chalmers Johnson, an expert on U.S. basing strategy, explained back in 2004, “the United States has been inexorably acquiring permanent military enclaves whose sole purpose appears to be the domination of one of the most strategically important areas of the world.”

In 1945, after Germany’s defeat, the secretaries of War, State, and the Navy tellingly pushed for the completion of a partially built base in Dharan, Saudi Arabia, despite the military’s determination that it was unnecessary for the war against Japan. “Immediate construction of this [air] field,” they argued, “would be a strong showing of American interest in Saudi Arabia and thus tend to strengthen the political integrity of that country where vast oil reserves now are in American hands.”

By 1949, the Pentagon had established a small, permanent Middle East naval force (MIDEASTFOR) in Bahrain. In the early 1960s, President John F. Kennedy’s administration began the first buildup of naval forces in the Indian Ocean just off the Persian Gulf. Within a decade, the Navy had created the foundations for what would become the first major U.S. base in the region -- on the British-controlled island of Diego Garcia.

In these early Cold War years, though, Washington generally sought to increase its influence in the Middle East by backing and arming regional powers like the Kingdom of Saudi Arabia, Iran under the Shah, and Israel. However, within months of the Soviet Union’s 1979 invasion of Afghanistan and Iran’s 1979 revolution overthrowing the Shah, this relatively hands-off approach was no more.

Base Buildup

In January 1980, President Jimmy Carter announced a fateful transformation of U.S. policy. It would become known as the Carter Doctrine. In his State of the Union address, he warned of the potential loss of a region “containing more than two-thirds of the world’s exportable oil” and “now threatened by Soviet troops” in Afghanistan who posed “a grave threat to the free movement of Middle East oil.”

Carter warned that “an attempt by any outside force to gain control of the Persian Gulf region will be regarded as an assault on the vital interests of the United States of America.” And he added pointedly, “Such an assault will be repelled by any means necessary, including military force.”

With these words, Carter launched one of the greatest base construction efforts in history. He and his successor Ronald Reagan presided over the expansion of bases in Egypt, Oman, Saudi Arabia, and other countries in the region to host a “Rapid Deployment Force,” which was to stand permanent guard over Middle Eastern petroleum supplies. The air and naval base on Diego Garcia, in particular, was expanded at a quicker rate than any base since the war in Vietnam. By 1986, more than $500 million had been invested. Before long, the total ran into the billions.

Soon enough, that Rapid Deployment Force grew into the U.S. Central Command, which has now overseen three wars in Iraq (1991-2003, 2003-2011, 2014-); the war in Afghanistan and Pakistan (2001-); intervention in Lebanon (1982-1984); a series of smaller-scale attacks on Libya (1981, 1986, 1989, 2011); Afghanistan (1998) and Sudan (1998); and the "tanker war" with Iran (1987-1988), which led to the accidental downing of an Iranian civilian airliner, killing 290 passengers. Meanwhile, in Afghanistan during the 1980s, the CIA helped fund and orchestrate a major covert war against the Soviet Union by backing Osama Bin Laden and other extremist mujahidin. The command has also played a role in the drone war in Yemen (2002-) and both overt and covert warfare in Somalia (1992-1994, 2001-). 

 

afghanistan-pentagon-military-base-leatherneck.si.jpg

 

During and after the first Gulf War of 1991, the Pentagon dramatically expanded its presence in the region. Hundreds of thousands of troops were deployed to Saudi Arabia in preparation for the war against Iraqi autocrat and former ally Saddam Hussein. In that war’s aftermath, thousands of troops and a significantly expanded base infrastructure were left in Saudi Arabia and Kuwait. Elsewhere in the Gulf, the military expanded its naval presence at a former British base in Bahrain, housing its Fifth Fleet there. Major air power installations were built in Qatar, and U.S. operations were expanded in Kuwait, the United Arab Emirates, and Oman.

The invasion of Afghanistan in 2001 and of Iraq in 2003, and the subsequent occupations of both countries, led to a more dramatic expansion of bases in the region. By the height of the wars, there were well over 1,000 U.S. checkpoints, outposts, and major bases in the two countries alone. The military also built new bases in Kyrgyzstan and Uzbekistan (since closed), explored the possibility of doing so in Tajikistan and Kazakhstan, and, at the very least, continues to use several Central Asian countries as logistical pipelines to supply troops in Afghanistan and orchestrate the current partial withdrawal.

While the Obama administration failed to keep 58 “enduring” bases in Iraq after the 2011 U.S. withdrawal, it has signed an agreement with Afghanistan permitting U.S. troops to stay in the country until 2024 and maintain access to Bagram Air Base and at least eight more major installations.

An Infrastructure for War

Even without a large permanent infrastructure of bases in Iraq, the U.S. military has had plenty of options when it comes to waging its new war against IS. In that country alone, a significant U.S. presence remained after the 2011 withdrawal in the form of base-like State Department installations, as well as the largest embassy on the planet in Baghdad, and a large contingent of private military contractors. Since the start of the new war, at least 1,600 troops have returned and are operating from a Joint Operations Center in Baghdad and a base in Iraqi Kurdistan’s capital, Erbil. Last week, the White House announced that it would request $5.6 billion from Congress to send an additional 1,500 advisers and other personnel to at least two new bases in Baghdad and Anbar Province. Special operations and other forces are almost certainly operating from yet more undisclosed locations.

At least as important are major installations like the Combined Air Operations Center at Qatar’s al-Udeid Air Base. Before 2003, the Central Command’s air operations center for the entire Middle East was in Saudi Arabia. That year, the Pentagon moved the center to Qatar and officially withdrew combat forces from Saudi Arabia. That was in response to the 1996 bombing of the military’s Khobar Towers complex in the kingdom, other al-Qaeda attacks in the region, and mounting anger exploited by al-Qaeda over the presence of non-Muslim troops in the Muslim holy land. Al-Udeid now hosts a 15,000-foot runway, large munitions stocks, and around 9,000 troops and contractors who are coordinating much of the new war in Iraq and Syria.

Kuwait has been an equally important hub for Washington’s operations since U.S. troops occupied the country during the first Gulf War. Kuwait served as the main staging area and logistical center for ground troops in the 2003 invasion and occupation of Iraq. There are still an estimated 15,000 troops in Kuwait, and the U.S. military is reportedly bombing Islamic State positions using aircraft from Kuwait’s Ali al-Salem Air Base.

As a transparently promotional article in the Washington Post confirmed this week, al-Dhafra Air Base in the United Arab Emirates has launched more attack aircraft in the present bombing campaign than any other base in the region. That country hosts about 3,500 troops at al-Dhafra alone, as well as the Navy's busiest overseas port.  B-1, B-2, and B-52 long-range bombers stationed on Diego Garcia helped launch both Gulf Wars and the war in Afghanistan. That island base is likely playing a role in the new war as well. Near the Iraqi border, around 1,000 U.S. troops and F-16 fighter jets are operating from at least one Jordanian base. According to the Pentagon’s latest count, the U.S. military has 17 bases in Turkey. While the Turkish government has placed restrictions on their use, at the very least some are being used to launch surveillance drones over Syria and Iraq. Up to seven bases in Oman may also be in use.

 

straits-of-hormuz_oil_gateway_to_theworld.jpg

 

Bahrain is now the headquarters for the Navy’s entire Middle Eastern operations, including the Fifth Fleet, generally assigned to ensure the free flow of oil and other resources though the Persian Gulf and surrounding waterways. There is always at least one aircraft carrier strike group -- effectively, a massive floating base -- in the Persian Gulf. At the moment, the U.S.S. Carl Vinson is stationed there, a critical launch pad for the air campaign against the Islamic State. Other naval vessels operating in the Gulf and the Red Sea have launched cruise missiles into Iraq and Syria. The Navy even has access to an “afloat forward-staging base” that serves as a “lilypad” base for helicopters and patrol craft in the region.

In Israel, there are as many as six secret U.S. bases that can be used to preposition weaponry and equipment for quick use anywhere in the area. There’s also a “de facto U.S. base” for the Navy’s Mediterranean fleet. And it’s suspected that there are two other secretive sites in use as well. In Egypt, U.S. troops have maintained at least two installations and occupied at least two bases on the Sinai Peninsula since 1982 as part of a Camp David Accords peacekeeping operation.

Elsewhere in the region, the military has established a collection of at least five drone bases in Pakistan; expanded a critical base in Djibouti at the strategic chokepoint between the Suez Canal and the Indian Ocean; created or gained access to bases in Ethiopia, Kenya, and the Seychelles; and set up new bases in Bulgaria and Romania to go with a Clinton administration-era base in Kosovo along the western edge of the gas-rich Black Sea.

Even in Saudi Arabia, despite the public withdrawal, a small U.S. military contingent has remained to train Saudi personnel and keep bases “warm” as potential backups for unexpected conflagrations in the region or, assumedly, in the kingdom itself. In recent years, the military has even established a secret drone base in the country, despite the blowback Washington has experienced from its previous Saudi basing ventures.

Dictators, Death, and Disaster

The ongoing U.S. presence in Saudi Arabia, however modest, should remind us of the dangers of maintaining bases in the region. The garrisoning of the Muslim holy land was a major recruiting tool for al-Qaeda and part of Osama bin Laden’s professed motivation for the 9/11 attacks. (He called the presence of U.S. troops, “the greatest of these aggressions incurred by the Muslims since the death of the prophet.”) Indeed, U.S. bases and troops in the Middle East have been a “major catalyst for anti-Americanism and radicalization” since a suicide bombing killed 241 marines in Lebanon in 1983. Other attacks have come in Saudi Arabia in 1996, Yemen in 2000 against the U.S.S. Cole, and during the wars in Afghanistan and Iraq. Research has shown a strong correlation between a U.S. basing presence and al-Qaeda recruitment.

Part of the anti-American anger has stemmed from the support U.S. bases offer to repressive, undemocratic regimes. Few of the countries in the Greater Middle East are fully democratic, and some are among the world’s worst human rights abusers. Most notably, the U.S. government has offered only tepid criticism of the Bahraini government as it has violently cracked down on pro-democracy protestors with the help of the Saudis and the United Arab Emirates (UAE).

 

7365157340_9d06a6fb42_z-629x400.jpg

 

Beyond Bahrain, U.S. bases are found in a string of what the Economist Democracy Index calls “authoritarian regimes,” including Afghanistan, Bahrain, Djibouti, Egypt, Ethiopia, Jordan, Kuwait, Oman, Qatar, Saudi Arabia, UAE, and Yemen. Maintaining bases in such countries props up autocrats and other repressive governments, makes the United States complicit in their crimes, and seriously undermines efforts to spread democracy and improve the wellbeing of people around the world.

Of course, using bases to launch wars and other kinds of interventions does much the same, generating anger, antagonism, and anti-American attacks. A recent U.N. report suggests that Washington’s air campaign against the Islamic State had led foreign militants to join the movement on “an unprecedented scale.”

And so the cycle of warfare that started in 1980 is likely to continue. “Even if U.S. and allied forces succeed in routing this militant group,” retired Army colonel and political scientist Andrew Bacevich writes of the Islamic State, “there is little reason to expect” a positive outcome in the region. As Bin Laden and the Afghan mujahidin morphed into al-Qaeda and the Taliban and as former Iraqi Baathists and al-Qaeda followers in Iraq morphed into IS, “there is,” as Bacevich says, “always another Islamic State waiting in the wings.”

The Carter Doctrine’s bases and military buildup strategy and its belief that “the skillful application of U.S. military might” can secure oil supplies and solve the region’s problems was, he adds, “flawed from the outset.” Rather than providing security, the infrastructure of bases in the Greater Middle East has made it ever easier to go to war far from home. It has enabled wars of choice and an interventionist foreign policy that has resulted in repeated disasters for the region, the United States, and the world. Since 2001 alone, U.S.-led wars in Afghanistan, Pakistan, Iraq, and Yemen have minimally caused hundreds of thousands of deaths and possibly more than one million deaths in Iraq alone.

The sad irony is that any legitimate desire to maintain the free flow of regional oil to the global economy could be sustained through other far less expensive and deadly means. Maintaining scores of bases costing billions of dollars a year is unnecessary to protect oil supplies and ensure regional peace -- especially in an era in which the United States gets only around 10% of its net oil and natural gas from the region. In addition to the direct damage our military spending has caused, it has diverted money and attention from developing the kinds of alternative energy sources that could free the United States and the world from a dependence on Middle Eastern oil -- and from the cycle of war that our military bases have fed.

David Vine, a TomDispatch regular, is associate professor of anthropology at American University in Washington, D.C. He is the author of Island of Shame: The Secret History of the U.S. Military Base on Diego Garcia. He has written for the New York Times, the Washington Post, the Guardian, and Mother Jones, among other publications. His new book, Base Nation: How U.S. Military Bases Abroad Harm America and the World, will appear in 2015 as part of the American Empire Project (Metropolitan Books). For more of his writing, visit www.davidvine.net.

Follow TomDispatch on Twitter and join us on Facebook. Check out the newest Dispatch Book, Rebecca Solnit's Men Explain Things to Me, and Tom Engelhardt's latest book, Shadow Government: Surveillance, Secret Wars, and a Global Security State in a Single-Superpower World.

Copyright 2014 David Vine

Zwarte Piet….in Iran en whiteface in Afrika

Zwarte Piet….in Iran en whiteface in Afrika

door

Volgens extremisten die het nodig vinden om een robbertje te gaan vechten met de politie terwijl zij zich eerst strategisch opgesteld hebben tussen kinderen van leeftijden 2 tot 10 jaar is Zwarte Piet racistisch. We krijgen een slechte kopie van de burgerrechtenbeweging uit de VSA die ons wenst te vertellen dat Zwarte Piet racistisch is. Over krak dezelfde traditie in Iran, daar zwijgt men uiteraard zedelijk over.

Net als in Europa stamt het Iraanse feest Hadji Firoez uit een heidense traditie. Net als in Europa is zijn huid zwart gebrand door kool en roet. Niet van door de schoorsteen te kruipen, maar omdat hij de oude dingen van mensen verbrandt die ze niet meer nodig hebben. Dit om het nieuwe jaar te symboliseren. Is hij dan zoveel politiek correcter dan Zwarte Piet? Beoordeel zelf even:

haji firoz 2

haji firoz 3

haji firoz

Zwarte Piet zou racistisch zijn vanwege het “blackface” waarbij een blanke man zich zwart schminkt en veel lippenstift gebruikt . Kijken we echter naar de ceremonie van de Xhosa in Afrika wanneer zij de volwassen leeftijd bereiken. Zij worden hierbij besneden, waarna zij met modder wit worden geverfd. In het wit lopen zij dan rond als wilden (ze zijn immers volwassen mannen die naar niets meer moeten omzien). Moet dit ook onderzocht worden door de VN? Het beeldt immers uit dat een blanke huidskleur daar wordt bezien als iets wild.

whiteface

whiteface2

00:05 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : xhosa, traditions, zwarte piet, iran | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook